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PHANÉROGAMES. EEE, VA NS (AR T7 /(1 QI 7 OP) -aU/ ‘HIOX MON 10 A2190S jeinynll0h Aae1q|71 LÜOi, Ppeose9|o4 = AIN ve L) Lei Hi de = Lx à FA es M S 2 “ + É ré “_. we 24 e S 2 ré Le m LI et de a E= a Le 8 HISTOIRE NATURELLE DES. VÉGETAUX. PHANÉROGAMES. Par M. Épouarp SPACGX, AIDE-NATURALISTE AU MUSÉUM D'HISTOIRE NATURELLE , MEMBRE DE LA SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE FRANCE, CORRESPONDANT. DE LA SOCIÉTÉ DE BOTANIQUE MÉDICALE DE LONDRES. TOME TROISIÈME. OUVRAGE ACCOMPAGNÉ DE PLANCHES. PARIS. LIBRAIRIE ENCYCLOPÉDIQUE DE RORET, RUE HAUTEFEUILLE, N° 10 BIS. : 41834: G. F. 2. B. D 4} 195 L. he PAS Li CE CP AL ; UE : * , VÉGÉTAUX PHANÉROGAMES DICOTYLÉDONES. VEGETABILIA DICOTYLEDONE À. QUATRIÈME CLASSE. LES MALPIGHINÉES. MALPIGHINEZÆ Parti. CARACTERES. Arbres où arbrisseaux ; rarement herbes. Sucs propres ordinairement aqueux. Feuilles opposées ou alternes, pétiolées , souvent pal- minervées, simples, ou composées, non-ponctuées, stipulées, ou plus souvent non-stipulées. Fleurs hermaphrodites, ourarement unisexuelles, dis- posées en grappe, ou en corymbe, ou en panicule, ou bien solitaires et axillaires. Calice persistant ou caduc, madhérent, à 4 ou 5 divi- sions plus ou moins profondes: estivation imbricative. Disque annulaire, ou urcéolé, ou irrégulier, charnu, inadhérent. Pétales insérés aux bords du disque, mterpositifs, em même nombre que les segments calicinaux (quelquefois le pétale supérieur, ou le pétale inférieur, ou tous les BOTANIQUE. PHAN, OT, Il, L Ph 2 CLASSE DES MALPIGHINÉES. w” hi à | n pétales manquent), libres, caducs, presque toujours ôn= , guiculés : estivation imbricative ou rarement presque 7” valvaire. | #1 Étamines insérées au disque, en même nombre que les s pétales (très-rarement en nombre moindre) et interpo- sitives, ou plus souvent en nombre double des pétales. Filets subulés, presque toujours libres. Anthèresincom- bantes, introrses, à 2 bourses parallèles, contiguës, cha- cune déhiscente par une fente longitudinale. Pistil : Ovaires 2 ou 3 ( rarement 4 ou 5 ), cohérents par leurs bords antérieurs, ou accolés contre un axe central, ou bien disjoints. Placentaires uni- ou biovulés, axiles. Styles en même nombre que les ovaires, libres ou connés, Péricarpe drupacé, ou samaroïde, ou rarement cap- sulaire. Carpelles monospermes ou dispermes, le plus souvent indéhiscents, mais se séparant les uns des au- + \ tres. Graines attachées à l’angle interne, non-arillées, ou très-rarement arillées. Périsperme nul. Embryon cur- viligne ou rectiligne : cotylédons foliacés ou charnus. Les familles qui constituent la classe des Malpighi- nées sont les Tropéolées , les Rhizobolées , les Hippo- castanées, les Sapindacées, les Erythroxylées , les Co- riariées, les Acérinées et les Malpighiacées. C’est dans là zone équatoriale que ces végétaux abondent. Les ré- gions tempérées en offrent un nombre beaucoup moins considérable, et le Nord n’en produit que quelques espèces. Les Malpighmées ont beaucoup d’affinités avec les Ampélidées, les Géraniacées, les Tricoques et les Lam- prophyllées, x TRENTE-DEUXIÈME FAMILLE. LES TROPEOLEES. — TROPÆOLEÆ: (Tropæoleæ Juss. in Mém. du Mus. v. IE, p. 447. — De Cand. Prodr. v. Ï, p. 683. — Bartl. Ord. Nat. p. 566. — Cfr. Aug. Saint-Hil. Mém. sur la structure de l'embryon des Tropæolum, etc. in Ann. du Mus. v. xvin, p. 461.) Un petit nombre d’espèces, propres à l'Amérique mé- ridionale, constituent ce groupe, trop caractérisé pour être réuni à aucun autre ; MM. de Jussieu et de Can- dolle le placent à côté des Géraniacées. En général les Tropéolées se distinguent par lélé- gance de leurs fleurs et de leur feuillage; aussi en cul- tive-t-on plusieurs comme plantes d'agrément, parmi lesquelles la Capucine commune est un exemple connu de tout le monde. La saveur de Cresson qu’offre cette dernière, se retrouve dans la plupart de ses congénères. CARACTÈRES DE LA FAMILLE. Herbes diffuses ou volubiles, molles, abondantes en sucs aqueux, un peu àcres. Tiges et rameaux inarticulés. Feuilles éparses, pétiolées, simples, peltées, entières, ou lobées, où palmatiparties, glabres, non-stipulées (excepté les primordiales). | Fleurs hermaphrodites, irrégulières, axillaires, soli- taires, pédonculées. Calice madhérent, 5-parti, coloré : segment supé- rieur prolongé à sa base en éperon creux, inadhérent. Disque mapparent. Pétales 5 (quelquefois ?, par l'avortement des 5 in- férieurs) , insérés au fond du calice, interpositifs, on- 4 À CLASSE DES MALPIGHINÉES, guiculés, inégaux : les 2 supérieurs écartés des infé- rieurs et plus grands qu'eux, quelquefois sessiles ; les 3 inférieurs quelquefois abortifs ou nuls. Étamines 8, unisériées, libres, hypogynes. Filets su- bulés. Anthères dressées, aplaties, oblongues, fovéolées à la base, à 2 bourses longitudinalement déhiscentes, Pistil : Ovaire à 3 coques uniovulées, accolées contre l’axe central. Style triquètre , axile, filiforme. Stigma- tes 3, pointus. Ovules suspendus. Péricarpe : Diérésile à 3 carpelles fongueux ou rare- ment ailés, évalves, monospermes : endocarpe adhérent à la graine. Graines non-arillées, apérispermées. Embryon gros, rectiligne : radicule incluse, supère, produisant en ger- mination 4 radicelles ; cotylédons épais, soudés, biauri- culés à la base. La famille ne renferme que les deux genres suivants : Tropæolum Linn. — Magallana Cavan. Genre CAPUCINE. — Tropæolum Linn. Calice 5-parti, irrégulier, caduc, coloré : le segment su- périeur éperonné. Pétales 5 (rarement 2), inégaux: les 2 su- périeurs quelquefois non-onguiculés. Étamines 8, inégales. Ovaire tricoque. Style triquètre, trifide au sommet. Diéré- sile à 3 coques fongueuses, indéhiscentes, réniformes, sillon- nées , arrondies au dos. Herbes diffuses ou volubiles. Feuilles peltées, simples, en- tières, ou lobées , ou palmatiparties, ou pédatiparties : les primordiaies opposées, bistipulées. Pédoncules axillaires, solitaires, uniflores, non-bractéolés. Ce genre renferme une quinzaine d’espèces, toutes indi- gènes dans l’Amérique méridionale soit équatoriale, soit extra-tropicale. En voici les plus notables : FAMILLE DES TROPÉOLÉES, 7 a) Feuilles indivisces. CapuGINE COMMUNE.— Tropcæolum majus Linn.—Bot. Mag, tab. 23. Feuilles orbiculaires, subsimuolées. Éperon grêle, subcylin- dracé, un peu arqué, de la longueur des pétales. Pétales arrondis au sommet , presque 2 fois plus grands que les sépales, barbus en dessus; onglets longs , fimbriés. Herbe (vivace dans les pays chauds, annuelle dans les jardins en Europe) diffuse ou grimpente , succulente. Feuilles glauques, larges d’environ 18 lignes; pétioles et pédoncules très-longs. Fleurs grandes , d’un jaune orange ou ponceau. Éperon long de 1 pouce. Sépales oblongs. Coques tuberculeuses. Cette espèce, nommée aussi Cresson du Pérou, est introduite en Europe depuis 1686. On sait qu’on la cultive tant pour l’or- nement des jardins que comme herbe potagère. Elle se sème sur couche, ou en place lorsque les gelées ne sont plus à craindre : ses fleurs, qui se succèdent pendant tout l’été, servent à parer les salades ; ses jeunes fruits , confits au vinaigre , se mangent en guise de Cäpres. Toute la plante a une saveur piquante très-pro- noncée et analogue à celle du Cresson. On possède une variété de la Capucine commune , à fleurs doubles, qu’on conserve en serre tempérée et qui se propage de boutures. La Capucine mordorée est une autre variété obtenue depuis peu et remarquable par la couleur éclatante de ses fleurs. CapuciNE PETITE. — Tropæolum minus Linn. — Bot. Mag. tab. 08. — Schk. Handb. tab. 105. Feuilles orbiculaires, sinuolées, mucronées. Éperon grêle, subcylindracé, courbé ou rectiligne, 2 à 3 fois plus long que les pétales. Pétales cuspidés, non-barbus, très-entiers, de moi- té plus grands que les sépales. Herbe semblable à la précédente par son port et son feuillage, mais plus petite dans toutes ses parties. Fleurs une fois moins grandes , d’un jaune orange pâle. Éperon long de 15 à 18 lignes. Cette espèce , indigène au Pérou , possède les mêmes proprié- 6 CLASSE DES MALPIGHINÉES. tés que la précédente , et se cultive aussi comme plante potagère ainsi que pour orner les jardins. Sa variété à fleurs doubles est, commune dans les serres. b) Feuilles plus ou moins profondément palmati-lobées. CAPUCINE LAGINIÉE. — Tropæolum peregrinum Linn. Spec. — Jacq. Schœnbr. 1, tab. 98.— Bot. Mag. tab. 1351.— Andr. Bot. Rep. tab. 597. — Bot. Reg. tab. 718. — Sweet, Brit. Flow. Gard. ser. 2, tab. 134.— Tropæolum aduncum Smith, in Rees. Cycl. — De Cand. Prodr. Feuilles subréniformes , à 5-9 lobes oblongs ou cunéiformes- oblongs , mucronés, entiers ou dentés. Éperon en forme de cas- que, aminci et recourbé au sommet. Pétales supérieurs tres- grands : lame cunéiforme, incisée-multifide; onglets plus courts que Îa lame. Pétales inférieurs petits, longuement onguiculés : lame fimbrice. Herbe volubile , sarmenteuse. Racine fibreuse , annuelle, Feuilles glauques, à lobes plus ou moins profonds ; pétioles grêles, tortillés en forme de vrille. Pédoncules longs, gréles., cir- riformes. Fleurs d’un jaune citron. Sépales oblongs , obtus, ner- veux, plus courts que Les pétales. Pétales supérieurs bidentés au sommet de l'onglet, ponctués de pourpre à la base. Pétales infé- rieurs linéaires-spathulés. Cette plante élégante croit au Pérou, où elle porte le nom de Malla. On la cultive dans les jardins du midi de la France ; mais aux environs de Paris elle fleurit difficilement , à moins qu’on ne la sème dès l’automne.en serre. La saveur de Ja plante se rap- proche de celle du Chou. CAPUCINE TUBÉREUSE. — Tropæolum tuberosum Ruiz et Pav. Flor. Peruv. tab. 314. | Feuilles à 5 ou 7 lobes tronqués à la base. Pétales dentés , à peu prés aussi longs que les sépales. Cette espèce, qui croît au Pérou, est remarquable par ses ra- cines tubéreuses , lesquelles sont mangeables, après avoir été cuites, s FAMILLE DES TROPÉOLÉES, 7 c) Feuilles comme digitées. CAPUCINE QUINQUÉFOLIOLÉE. — Tropæolum pentaphyllum Lamk. — Bot. Mag. tab. 3 r90.— Aug. Saint-Hil., Juss. fil. et Cambess. Plant. usuelles des Brasiliens. fe. Feuilles 5-parties : segments elliptiques ou obovales , acumines aux deux bouts, tres-entiers , pétiolulés, glabres. Sépales ovales, pointus ; éperon horizontal, conique , étranglé à l’extrémité ; pé- tales 2, arrondis, sessiles , beaucoup plus courts que le calice. Racine consistant en un gros tubercule oblong. Tige très-lon- eue, volubile , glabre , rougeätre, rameuse. Pétiole cirriforme, défléchi, long de 2 pouces ; segments des feuiiles longs de 6 à r2 lignes. Pédoncules plus longs que les feuilles, pendants, Calice long d'environ 15 lignes (y compris l’éperon) , persistant : limbe verdâtre en dehors , lavé de rouge en dedans ; éperon pourpre en dehors, jaune en dedans. Pétales écarlates. Étamines un peu plus longues que le limbe calicinal. Cette espèce croit au Brésil méridional et au Paraguay, où on la mange en guise d’herbe potagère. Depuis quelques années, elle se cultive en Angleterre comme plante d'ornement de serre tem- pérée. Ses fleurs sont très-élégantes. CAPUCINE POLYPHYLLE. — Tropæolum polyphyllum Cavan. lc. v. 4, tab. 395. Feuilles à 5-10 segments oblongs ou obovales, légèrement dentés , cunéiformes à la base. Pétales onguiculés, obtus , très- entiers , un peu plus longs que le calice. Cette espèce, qui croît dans les Andes du Chili, produit des tubercules mangeables comme ceux de la Capucine tubéreuse. CAPUCINE TRICOLORE. — Tropæolum tricolorum Sweet, Brit. Flow. Gard. tab. 250. — Hook. in Bot. Mag tab. 3160. Tiges filiformes. Feuilles profondément 6-lobées : lobes oblongs- obovales, obtus, très-entiers, pubescents en dessous. Calice cla- viforme, 5-fide : éperon très-long. Pétales obovales, obtus, in- fléchis au sommet, onguiculés, un peu plus longs que le calice. Herbe vivace. Racine tubéreuse. Tige très-rameuse ; rameaux © CLASSE DES MALPIGHINÉES. rouges , luisants, tortillés. Feuilles d’un vert gai, d'environ 8 li- gnes de diamètre. Pétiole long d’un pouce. Pédoncules longs de 2 pouces , pendants, capillaires. Calice long d’un pouce et demi, d’un écarlate brillant en dehors; lobes obius, lavés de pourpre au sommet. Éperon grêle, obtus , de moitié plus court que le pé- doncule. Pétales jaunes, peu saillants. Cette espèce, indigène au Chili, offre un aspect charmant à l’époque de sa floraison. On la cultive dans quelques collections, mais elle est encore trèes-rare. TRENTE-TROISIÈME FAMILLE. LES RHIZOBOLÉES. — RHIZOBOLEÆ. ( Rhizoboleæ De Cand. Prodr. v. I, p. 599. — Bartl. Ord. Nat. p. 365. — Cambess. in Flor. Brasil. Merid. vol. I.) Le petit nombre de végétaux dont se compose cette famille méritent de fixer attention sous plus d’un rap- port. Les Rhizobolées sont remarquables par l'élégance de leur port et par la beauté peu commune de leurs fleurs; plusieurs forment des arbres gigantesques, qui fournissent des bois de construction précieux; enfin il en est dont les fruits offrent à la fois une pulpe butyra- cée d’une saveur délicieuse, et des amandes huileuses très-utiles. On ne connaît que sept espèces de Rhizobolées ; tou- tes croissent dans l’Amérique méridionale intertropi- cale. Les Rhizobolées ont de l’affinité avec les Térébintha- cées , les Sapindacées et les Hippocastanées ; elles res- semblent surtout à ces dernières par leurs feuilles digi- tées. M. de Jussieu avait placé le seul genre qui les constitue , à la suite des Sapindacées. M. De Candolle, en établissant sur ce genre la famille dont nous parlons, la place entre les Hippocastanées et les Sapindacées. Selon M. Cambessèdes, c’est auprès des Guttifères que doit se classer ce groupe. CARACTÈRES DE LA FAMILLE. Arbres à rameaux opposés, articulés. Feuilles opposées, digitées, 3-5-foliolées ; pétioles ar- ticulés par la base. Stipules nulles, Fleurs hermaphrodites, presque régulières, disposées 40 CLASSE DES MALPIGHINÉES. en grappes simples, Pédicelles articulés à la base et au milieu, non-bractéolés. Calice inadhérent, persistant, 5-denté, ou 5-fide, ou b-parti (rarement 6-fide ou 6-parti) : estivation imbri- cative. Disque hypogyne, saillant. Pétales 5, mterpositifs, hypogynes, presque égaux , inéquilatéraux , caducs , adnés par la base à l’andro- phore : estivation convolutive. Étamines tès-nombreuses (jusqu'à 5,000), caduques, insérées au disque, bisériées : les intérieures souvent plus courtes et stériles. Filets grêles, subulés, plus ou moins monadelphes par la base. Anthères suborbicu- laires ou oblongues, médifixes, mobiles, bilobées, in- trorses , longitudinalement déhiscentes. Pistil : Ovaire globuleux, à 4-6 loges uniovulées, et a autant de côtes peu marquées. Ovules attachés à l’angle interne. Styles 4 à 6, libres , subulés , chacun terminé par un stigmate peu apparent. Péricarpe : 4 ou 6 drupes accolés, (par avorte- ment 3, ou ?, ou 1 seul), indéhiscents, uniloculaires, monospermes : sarcocarpe huileux, charnu ; noyau dur, tuberculeux, ou hérissé de pointes roides et entre- croisées. Graines réniformes, carénées, amincies aux deux bouts, apérispermées : funicule épais , subbilobé. Radi- cule très-grande, formant presque toute la substance de l’amande. Tigelle allongée, linéaire. Cotylédons mini- mes, foliacés, ovales-lancéolés, Le genre suivant est le seul qu’on connaisse de cette famille. Caryocar Linn. (Rhizobolus Gærtn. Saouari et Pekea Aubl.) FAMILLE DES RHIZOBOLÉES, 11 Genre CARYOCAR. — Caryocar Linn. Calice 5-denté ou 5-lobé (rarement 6-lobé). Corolle 5- ou 6-pétale. Étamines innumérables , monadelphes par la base, Ovaire 4-6-loculaire. Styles 4-6. Drupe à 1-6 noyaux mo- nospermes, hérissés de pointes roides , ou tuberculeux. On ne connait de ce genre que les espèces dont nous al- lons traiter. a) Feuilles trifoliolées. Carvocar pu Brésin. — Caryocar brasiliense Gambess. in Flor. Bras. Merid, v. 1, tab. 67. Folioles obovales ou oblongues, obtuses aux deux bouts, si- nuces-dentées , cotonneuses en dessous. Grappes courtes , termi- pales, multiflores. Calice 5-6-parti : lobes arrondis. Pétales obo- vales, cbtus , moins longs que les étamines. Tronc petit, tortueux. Rameaux cotonneux. Folioles longues de 2 à 6 pouces, sur 2 à 3 pouces de large. Pétales longs d’un pouce , sur 6 lignes de large, d’un jaune citron en dessus , roses en dessous. Fruit inconnu. Cette espèce, remarquable par ses fleurs magnifiques, a éte observée par M. Aug. de Saint-Hilaire dans les provinces méri- dionales du Brésil, où son nom vulgaire est Pequi. Carvocar nucrÈre. — Caryocar nuciferum Linn. — Bot. Mag. tab. 27528 et 2720. — Rhizobolus Pekea Gærtn. tab. 08, fig. 1. — ARhizobolus tuberculosus Smith, in Rees. Cycl. — Pekea tuberculosa Aubl. Guian. tab. 239.—4mygdala guia- nensis Clus. Exot, p. 27, fig. 1 (nux).—Pluck. Phyt. tab. 323 (nux). Folioles elliptiques-lancéolées , dentelées , glabres. Corymbes terminaux, ordinairement 8-flores. Calice 5-parti : sépales ovales- arrondis, obtus , étalés. Pétales elliptiques-ohovales , concaves, un peu moins longs que les étamines. Drupe charnu, presque sphéri- que, irrégulièrement lobé : noyaux 4 , tuberculeux. Arbre atteignant une hauteur très-considérable : écorce lisse , 42 CZASSE DES MALPIGHINÉES. d’un gris fouceé urant sur le roux. Jeunes pousses d’un pourpre verdâtre. Stipules lancéolées, concaves, caduques. Folioles lon- gues de 6 à 8 pouces. Corymbes 2-8-flores. Pédicelles allongés , claviformes. Galice court, de 2 pouces de diamètre. Sépales con- caves, d’un pourpre noirâtre en dehors , rouges en dedans. Pé- tales presque aussi grands qu’une main d’homme , d’un brun rou- geâtre à la face extérieure, de couleur pourpre à la base ainsi qu'aux bords, jaunes et striés de rouge à la face supérieure. An- drophore polyadelphe vers le haut; phalanges 16-20-andres. Éta- mines environ cinq mille, jaunâtres ; anthères oblongues, subté- tragones. Ovaire globuleux , rougeûtre. Style filiforme, de Ia longueur des étamines. Péricarpe de 4 à 6 pouces de diamètre : une ou plusieurs des loges ordinairement abortives ; épicarpe brunûtre, marbré de taches plus foncées ; sarcocarpe épais, jau- nâtre, d'environ 2 pouces de diamètre ; noyaux tres-durs, com- primés , subréniformes , tuberculeux , tronqués au bord antérieur, tapissés intérieurement d’une pulpe blanche astringente. Graine brunître, luisante, du volume d’une grosse Amande. Cet arbre croit dans les forêts de la Guiane. Aublet assure que son tronc s’élève souvent, comme une colonne, jusqu’à la hauteur de soixante-dix pieds. La dimension énorme de ses fleurs rappelle celles de certains Cactus. Les Amandes sont mangeables et d’une fort bonne saveur. Carvocar GLABRE. — Caryocar glabrum Pers. Ench. — Saouari glabra Aubl. Guian. tab. 240. — Rhizobolus Saouari Corréa, in Annal. du Mus. vol. 8, tab. 5, fig. 2. Folioles elliptiques ou elliptiques-oblongues , glabres , rétrécies à la base, cuspidées, denticulées-sinuolées. Drupes axillaires et terminaux, ovoides, scabres, à un seul noyau hérissé. Tronc haut de 60 à 80 pieds, sur 3 à 4 pieds de dia- mètre, rameux au sommet. Rameaux vagues, dressés ou décli- nés. Folioles subsessiles, rougeâtres : l’intermédiaire longue de 4 pouces, sur 2 */, pouces de large; les latérales plus petites. Stipules caduques. Fruit de la forme et du volume d’un œuf de poule ; peau brune, chagrinée, assez épaisse, se déchirant irré- FAMILLE DES RHIZOBOLÉES, 45 gulièrement à la maturité ; pulpe verdätre, douce , fondante, de la consistance du beurre ; noyau hérissé de pointes. Cet arbre croit dans les forêts de la Guiane , où 1l est nommé Saouari par les aborigères et les colons : ceux-c1 le cultivent en beaucoup d’endroits, pour vendre son fruit dans les marchés de Cayenne. L’amande en est assez grosse et fort agréable au goût. Ou pourrait, dit Aublet, en tirer une huile semblable à celle des Amandes douces. Le bois s’emploie à faire des chaloupes, des pirogues et des canots. Aublet assure aussi que les feuilles, lors- qu’on les jette dans l’eau, étourdissent les poissons et les font flot- ter à la surface. Caryocar vezu. — Caryocar villosum Pers. Ench. — Saouari villosa Aubl. Guian. tab. 241. Folioles subsessiles, ovales-elliptiques, arrondies à la base, courtement acuminées, sinuolées, cotonneuses en dessous. (Fleurs et fruits inconnus.) Arbre ayant le port et les dimensions du Caryocar glabre. Feuilles vertes en dessus, couvertes en dessous d’un duvet rous- sâtre : les plus grandes folioles longues de 9 pouces , sur 5/2 pou- ces de large. Stipules grandes , pointues , caduques. Gette espèce croît dans les grandes forêts de la Guiane. b) Feuilles quinquéfoliolees. Carvocar AmanDrer. — Caryocar amygdaliferum Cavan. Ie. 4, p. 37, tab. 361 et 362. Folioles glabres , lancéolées-oblongues, subsessiles , rétrécies aux 2 bouts , acuminées , fortement dentelées , stipellées. Grappes terminales , multiflores. Calice cupuliforme , à 5 dents arrondies, pubescentes aux bords. Pétales ovales-oblongs , obtus, mégaux , concaves , 2 fois plus courts que les étamines. Drupe charnü, oblong, subréniforme, comprimé, glabre, à un seul noyau, ou rarement à 2 OU 3 noyaux. Tronc cylindrique, droit, de 3 à 5 pieds de diamètre, haut de 180 jusqu’à 240 pieds , terminé par une énorme tête arrondie, Écorce glabre, verte, Feuilles non-persistantes ; folioles mem- 14 CLASSE DES MALPIGHINÉES, branacées , inégales : les plus grandes longues de 3 à 4 pouces, larges de 2 ‘/, pouces; aisselles des nervures de la face inférieure couvertes d’une pubescence étoilée ; dentelures grandes , obtuses, écartées. Grappes longues d’un demi-pied. Pétales d’un vert-jau- nâtre, longs d’un pouce, sur 6 lignes de large. Péricarpe vert, de la grosseur d’une Noix : sarcocarpe médiocrement charnu, huileux ; noyau hérissé de soies claviformes ou subulées , rous- sâtres. Ce végétal gigantesque croît dans la proyince de Santa-Fé de Bogota, où on le nomme vulgairement Ælmendron (Amandier), mot appliqué par les Espagnols d'Amérique à tous les autres arbres qui produisent des amandes mangeables. Les végétaux les plus élevés des forêts de la Golombie le cèdent en hauteur à cette espèce. Son bois est compacte , très-durable et susceptible d’un beau poli. L’écorce externe du fruit contient une résine ex- trêmement amère, dont la saveur persiste long-temps dans la bouche de ceux qui s’avisent d’y goûter. Les amandes de ce fruit font un objet alimentaire tresimportant pour le pays ; mais elles rancissent très-vite, à moins qu’on ne les torréfie. Caryocar BUTYRACÉ. — Caryocar butyrosum Willd. — Pe- kea butyrosa Aubl. Guian. tab. 236. Folioles oblongues-lancéolées , rétrécies à la base , courtement acuminées , obtuses, entières , glabres. Grappes terminales, mul- tiflores : pédicelles allongés. Calice 5-parti : lobes arrondis, con- caves. Pétales elliptiques, arrondis , plus courts que les étamines. Péricarpe à 4 drupes ovales-arrondis , complétement connés par l'angle interne. Tronc haut de 80 pieds et plus, sur 3 pieds de diamètre. Écorce grisâtre. Bois roussätre, dur, compacte. Branches épar- ses, très-longues : les inférieures étalées ou inclinées ; les supé- rieures dressées. Folioles inégales : la supérieure plus grande, longue de 7 pouces, large de 3 pouces. Stipules caduques. Fleurs de 2 pouces de diamètre. Pétales grands, épais , concaves , blan- châtres , étalés. Drupes de la grosseur d’un œuf de poule : sarco- carpe jaunâtre, lisse, butyracé, fondant , épais de 2 à 3 lignes; FAMILLE DES RHIZOBOLÉES. 45 noÿau couvert de piquants eflilés qui se détachent facilement, et deviennent très-incommodants pour ceux qui ouvrent le fruit. Cet arbre est indigène dans les grandes forêts de la Guiane, où il porte le nom de Pekéa. On le cultive à Cayenne. Ses fleurs s’é- panouissent en juin et en juillet; ses fruits sont mürs en septem- bre et en octobre, On apporte ces fruits en grandes quantités de l’intérieur du pays à Cayenne, où les amandes , fort bonnes à manger, se servent sur les tables. La pulpe du drupe s'emploie en guise de beurre. Le bois de l’arbre, selon Aublet, serait excel- lent pour les constructions navales. Caryocar COTONNEUX. — Caryocar tomentosum Willd. — Pekea tuberculosa Aubl. Guian. tab. 230. (Fol. non fruct.) Folioles elliptiques-oblongues, entières, cotonneuses en des- sous, rétrécies à la base, acuminées. Péricarpe à 4 drupes secs, bosselés , comprimés , arrondis : noyaux lisses. Tronc haut de 80 pieds, sur 2 à 3 pouces de diamètre. Écorce roussatre , ridée , gercée. Bois rouge, dur et compacte. Branches vagues. Folioles inéquilatérales : la supérieure longue de 8 pou- ces, sur 3 à 4 pouces de large. Stipules caduques. Drupes longs de 3 pouces, sur 2 */, pouces de largeur et 2 pouces d'épaisseur à leur partie convexe : sarcocarpe verdâtre, bosselé, sec; noyau non-hérissé, Aublet a trouvé cet arbre en Guianc, dans les grandes forêts qui s'étendent depuis Caux jusqu’à la naissance de la rivière d’A- roura, Les Garipons le désignent par le nom de Tatayouba. 1 fructifie en juin ; ses amandes sont bonnes à manger. TRENTE-QUATRIÈME FAMILLE. LES HIPPOCASTANÉES. — ÆIPPOCAS- TANEÆ. ( Hippocastaneæ De Cand. Théor. Élem. ed. 2, p. 244; Prodr. vol. 4, p. 597. — Bartl. Ord. Nat. p. 364. — Castaneaceæ Link, Enum. ) Ce groupe, très-voisin des Sapindacées, et que M. de Jussieu placait à la suite des Acérinées, doit son nom au Marronier d'Inde, appelé par Tournefort Hippocas- tanum. Quoiqu’on n’en connaisse qu’une vingtaine d’espè- ces, les Mippocastanees forment néanmoins une fa- mille très-mtéressante , parce qu’elle se compose d’ar- bres ou d’arbrisseaux tous susceptibles de croître sur notre sol. Ces végétaux se recommandent par un port majestueux ou élégant, ainsi que par une magnifique inflorescence. L’amande de plusieurs espèces est man- geable. A l'exception du Muarronier d'Inde, toutes les Hip- pocastanées connues sont indigènes dans les contrées tempérées de l'Amérique septentrionale. CARACTÈRES DE LA FAMILLE. Arbres ou arbrisseaux. Ramules noueux avec articu- lation. Suc propre aqueux. Feuilles opposées, digitées ( 5-9-foliolées ) : folioles dentelées, penninervées ; pétiolules renflés et articulés à la base. Pétioles longs, renflés et subtriquètres à la base, semi - amplexicaules. Stipules nulles. Gemmes axillaires, écailleuses. FAMILLE BES HIPPOCASTANEÉES, {7 Fleurs polygames - monoïques (les unes hermaphro- dites, les autres mäles par avortement ), irrégulières, disposées en panicules termmales, dressées, thyrsi- formes , composées de grappes éparses, pédonculées, souvent bifurquées au sommet, ou subcorymbiformes ; pédicelles alternes ou épars, unmilatéraux, articulés au- dessus de la base, unmibractéolés à la base; bractéoles membraneuses, caduques. Calice madhérent, non-persistant ( se détachant par une scission circulaire de la base), subcampanulé ou tu- buleux (par exception bilabié), oblique, postérieurement un peu gibbeux à sa base, à 5 lobes ({ supérieur, ? laté- raux, et ? inférieurs) obtus, inégaux, (le supérieur plus long que les 4 autres ; les ? latéraux plus courts que les 2 inférieurs), presque imbriqués en préfloraison. Disque hypogyne, annulaire, peu apparent. Pétales 5 (2? supérieurs, 2? latéraux , et 1 inférieur), ou plus souvent 4 (par l’avortement du pétale inférieur), interpositifs, insérés sous le disque, inégaux, ongui- culés, non-persistants : estivation imbricative, VF. libres , unisériées, inégales. Filets subulés ou filiformes. _Anthères elliptiques ou oblongues, versatiles, à 2? bour- ses contiguës, parallèles , longitudinalement déhiscen- tes : connectif prolongé en mamelon apicilaire. Etamines 6-8 (ordinairement 7), msérées au disque , Pistil : Ovaire trigone, subcylindracé, à 3 loges bio- vulées : ovules superposés, attachés à l’angle interne : le supérieur appendant ; l’inférieur ascendant. Style indivisé, grêle, aminci et courbé en arrière au sommet, terminé par un stigmate pointu. Péricarpe : Capsule coriace, subglobuleuse , trilocu- laire, ou plus souvent par avortement uni- ou biloeu- laire, septicide, 2- ou 3- valve, 1-3-sperme. BOTANIQUE. PHAN, T. I. 9 £ . 15 CLASSE DES MALPICHINÉES, Graines tres-grosses, subglobuleuses, irrégulièrément eomprimées ou anguleuses. Test luisant, coriace: Hile basilaire, opaque, très-grand, suborbiculaire. Péris- perme nul. Embryon curviligne : radicule courte, co- nique, appointante; cotylédons gros, amylacés, sou- dés, hypogés ; plumule diphylle , apparente. La famille west constituée que par les genres sui- vants : Æsculis Linn. — Pavia Boerh. — Macrothyrsus Spaeh. — Calothyrsus Spach. Genre MARRONIER. — Æsculus Linn. Calice campanulé, renflé, fendu presque jusqu’au milieu en 5 lobes inégaux, très-obtus. Pétales 5, courtement ongui- culés, dissemblables : les 35 inférieurs étalés, déclinés, ovales- orbiculaires ; les 2 supérieurs plus grarfds, redressés, ou pres- que réfléchis, elliptiques; onglets invoiutés. Etamines7, dé- clinées, arquées en arrière. Capsulehérissée depointes roides. Arbre, Folioles sessiles, septénées, doublement dentelées, accrescentes. Fleurs blanches. Nous n’admettons dans ce genre que l’espèce dont nous allons traiter; tous les autres Æsçulus des auteurs font par- tie des genres Pavia ou Macrothyrsus. Marnonier D'Inpe. — Æsculus Hippocastanum VLinn. — Clus. Hist. p. 8, Ic.—Lamk, Il. tab. 253.—Gærtn. Fruct. 2, tab. 111.—Schmidt, Arb. 1, tab. 38.—Schk. Handb. tab. 104. — Guimp. Holz. tab. 40. — Reitt. et Abel, tab. 1. . Arbre haut de 60 à 80 pieds, sur 3 à 4 pieds de diamètre, Écorce d’un brun tirant sur le gris, lisse sur les jeunes individus, rimeuse sur les vieux. Tête ovale-pyramidale , touffue. Gemmes ovales-coniques, visqueuses. Folioles longues de 2à8 pouces et plus, d’un vert gai et glabres en dessus, päles en dessous et légèrement pubescentés aux. aisselles des nervures, cunéiformes-chlongues , où cunéiformes-vhovales , où lancéolées-obovales , acuminées. Pé- FAMILLE DES HIPPOCASTANÉES, 19 tiole commun long de 2 à G pouces. Thyrse pyramidal, dense, long de 6 à 10 pouces : axe, p“doncules, pédicelles et calices couverts d’un velouté ferrugineux. Fleurs odorantes, d’envi- ron 1 pouce de diamètre , la plupart mâles par avortement. Pé- tales ondulés, pubescents, d’un beau blanc, marqués au-dessus de l'onglet d’une tache pourpre dans les fleurs hermaphrodites , | jaune dans les fleurs mâles. Filets plus longs que les pétales, très- inégaux , fortement arques supérieurement, poilus inférieurement. Anthères pubérules. Ovaire hérissé. Style pubescent. Capsule srosse, verte, ordinairementspinelleuse, trivalve. Graine luisante, d’un brun de châtaigne. On cultive les variétés suivantes : Marronier d'Inde à fleurs doubles. —— à capsules lisses. ——. à feuilles panachées de jaune. —— à feuilles parachées de blanc. Le Marronier d'Inde croît spontanément dans les régions éle- véesdel’Himalaya, et probablement sur les plateaux de l’Asie centrale. Selon Sibthorp , on l’aurait aussi observé dans les mon- tagnes du nord de la Grèce. On le cultiva d’abord à Constantino- ple, d’où l'Écluse en reçut des graines en 1550. Le premier Marronier d'Inde qui parvint à Paris fut également apporté de Constantinople, en 1615. On en planta un autre pied au Jardin du Roi , en 1656, qui dura jusqu’en 1567, et dont on conserve encore une tranche dans les galeries du Muséum. Sans contredit, le Marronier d'inde est l’un des plus beaux arbres exotiques qu’on possède. Son feuillage très-précoce, et ses fleurs, disposées en pyramides verticales au sommet des ra- Meaux , offrent un coup d'œil magnifique. Son bois, mou , blanc et filandreux , brûle lentement et donne peu de chaleur ; il peut néanmoins servir dans les constructions qui ne demandent pas une grande solidité ; 11 se débite eu planches dont on fait des caisses d'emballage et de la volige ; on assure qu’il est propre à faire des conduits d’eau souterrains, et qu'employé à cet usage il dure plus long-temps que beaucoup d’autres hois. Le charbon de ce 0 CLASSE DES MALPIGHINÉES. r bois est excellent pour la fabrication de la poudre à canon. L’é- corce , amère et fortement astringente, contient beaucoup de tan- nin ; elle possede des propriétés fébrifuges , et sert quelquefois à Hire en jaune les étoffes de laine. Les grames , ou Marrons d'Inde , se composent de fécule pres- que pure ; mais à cause de leur amertume elles ne peuvent servir l'aliment à l’homme : les procédés au moyen desquels on a tenté de remédier à cet inconvénient, sont trop dispendieux pour être mis en usage. Les chèvres, les moutons etles bêtes fauves mangent les Marronsd’Inde crus, sans aucune répugnance. On assure qu’en les faisant cuire, ils constituent une nourriture excellente pour engrais- ser le bétail etla volaille. En Turquie et en Allemagne, ils servent dans la médecine vétérinaire : c’est de cet emploi que dérive leur nom de Chataigne de cheval. Enfin, l’on peut en préparer de la colle, de l’amidon et de la poudre à poudrer, et ils remplacent, au besoin , le savon dans les lessives. Les capsules servent au tan- nage et à teindre en noir : par l’incinération, elles fournissent beau- coup de potasse. Les chevaux, les chèvres et les moutons sont tres-friands des feuilles , soit sèches, soit vertes. Le Marronier d'Inde se plait dans toute espèce de sol; miais sa végétation est plus vigoureuse dans un terrain légèrement humide. Toutes les expositions lui conviennent. Ses graines se sement au printemps : elles doivent être stratifiées pendant l'hiver dans du sable. On peut aussi les confier à la terre dès leur maturité ; mais alors elles sont plus exposées aux dégâts causés par les vers. Genre PAVIA. — Pavia Boërh. Calice campanulé ou tubuleux, 5-lobé au sommet : lobes imégaux, très-obtus. Pétales 4 (par exceptior 5), dis- semblables, dressés : les 2 supérieurs cochléariformes ou sub- spatulés, plus longs, recourbés en arrière; les 2 inférieurs larges, ordinairement connivents; onglets involutés aux bords, cohérents moyennant un duvet laineux. Étamines 6-8, dressées ou peu déclinées. Capsule inerme ou spinel- leuse, inéquilatéraie, mucronée latéralement par les restes du style. FAMILLE DES HIPPOCASTANÉES, 94 Arbres ou arbrisseaux. Folioles courtement pétiolulées (par exception sessites), doublement et inégalement dente- lées , ordinairement quinées. Fleurs jaunes, ou livides, ou pourpres, Ou roses. Calice et corolle presque PRET es, couverts d’une pubescence visqueuse. Pétales ondulés. Eta- mines incluses ou saillantes. Filets poilus inférieuremen:. Ovaire pubescent ou hérissé. Toutes les espèces que nous avons observées nous ont of- fert, parmi un grand nombre de fleurs tétrapétales quei- ques fleurs pentapétales. Les Pavia se font remarquer, comme le Marronier d’Iu- de, par l’élégance de leur port et par l’éclat de leurs fleurs, qui, sous le climat de Paris, s’épanouissent en général au mois de mai. Ils s’'accommodent la plupart de tous les ter- _ rains. Onles multiplie de graines, de marcottes, et de greffes. Les Pavia greffés sur le Marronier d’Inde ne sont pas de longue durée et offrent une forme peu agréable, parce que l’accroissement du tronc du sujet est beaucoup plus consi- dérable et plus rapide que celui de la greffe. es espèces de ce genre ont été long-temps fort embrouii- lées , et on ne les distingue qu'avec peine les unes des au- tres. Nous allons décrire ici toutes les espèces qui se culti- vent dans les jardins. SEcrTiow I"°. Calice campanulé, ou tubuleux-campanule, renfle. Peétales supérieurs subspatulés. Pétales inférieurs plus ou moins divergents. Étamines un peu déclinées, plus ou moins saillantes. Capsule spinelleuse. a) Folioles sessiles ou subsessiies. Fleurs roses ou rouges. Pavra DE Warson. — Pavia Watsoniana Spach , Monogr. ined.— Æsculus carnea Watson, Dendrol. Brit. tab. 121 (non _ Guimp. et Hayn.; nec Bot. Reg.)—Æsculus rubicunda Loddig. Bot. Cab. tab. 1242. Folioles sessiles , lancéolées, acuminées , glabres aux deux fa- 22 CLASSE DES MALPIGHINÉES. ces. Fleurs 8-andres. Onglets des pétales latéraux un peu plus courts que le calice. Étamines plus longues que les pétales laté- raux, un peu plus courtes que les pétales supérieurs. Anthères ciiolées. Arbrisseau haut de 7 pieds et plus. Ramules légerement pu- bescents, Pétiole glabre, long d'environ 4 pouces. Folioles (5-#) longues de 3 à 6 pouces, peu acuminées à la base , légérement pu- bescentes en dessous aux aisselles des nervures. Panicules un peu lâches, longues d'environ 8 pouces. Pédoncule commun, pédon- cules er 2 et pédicelles légèrement pubescents. Galice long d'environ 5 lignes, tubuleux-campanulé, pubescent, pourpré. Corolle d’un pourpre noirâtre. Pétales latéraux longs d'environ 10 lignes : lame ovale-elliptique, tronquée ou échancrée, plus longue que l’ongiet, large d'environ 4 lignes à la base. Pétales. Li supérieurs longs de 1 pouce : lame petite, obovale. Filets héris- sés, recourhbés en arrière. Capsule elliptique-globuleuse , spinel- d leuse. , Cette espèce, que nous décrivons d’après Watson, se cultive en Angleterre. “ Pavia carné. — Pavia (Æsculus) carnea Guimp. et Hayn. . Fremd. Holz. tab. 22. — Lindl. in Bot, Reg. tab. 993.—Æscu- lus rubicunda Herb. de lAmat. tab. 367 (non Loddig.) Folioles barbues en dessous aux aisselles des nervures, acu- minces aux deux bouts : les basilaires oblongues ou oblongues- lancéolées , sessiles; les 3 terminales lancéolées-obovales , sub- sessiles. Fleurs 7-andres. Onglets des pétales latéraux un peu plus courts que le calice. Étamines un peu plus longues que les pétales supérieurs. Anthères glabres. , Grand arbre semblable au Marronier d'Inde par le port et le feuillage. Pétioles longs de 3 à 5 pouces, presque glabres de même que les ramules. Folioles atteignant jusqu’à 8 pouces de long , sur 3 ‘/ pouces dans leur plus grande largeur. Panicules denses, pyramidales , longues de 6 à 8 pouces : axe , pédoncules et pédicelles De ne Calice pourpre, long de Æ a 5 Jignes : lobes assez profonds. Pétales d’un rose vif, marqués en | dedans + è' L La a FAMILLE DES HIPPOCASTANÉES. 95 d’une grande tache basilaire couleur de sang ; pétales latéraux plus ou moins ouverts , longs d’environ 10 lignes : lame elliptique ou elliptique-orbiculaire, large de 4 à 5 lignes; pétalessupérieurs longs de 1 pouce : lame de la longueur de l'onglet, suborbiculaire , ré- trécie à la base. Filets roses, poilus : les plus grands longs d’en- viron 15 lignes. Ovaire hérissé. Capsule obovée ou ovale-#lobu- leuse, tres-inéquilatérale, de la grosseur de celle du Marronier d'Inde. Ce Pavia, fort différent du précédent , avec lequel 1l a été confondu , est sans contredit l'espèce la plus magnifique du genre, et, à cet égard, il mérite même la préférence sur le Marronier d'Inde, qu’il paraît devoir égaler quant à la stature. On le croit indigène dans l'Amérique septentrionale, mais son origine n’est pas certaine. Il fleurit environ quinze jours plus tard que le ” Marronier d'Inde. b) Folioles courtement petiolulees. Fleurs d’un jaune pâle. Pavia À FLEURS PALES. — Pavia (Æsculus) pallida Wilid. Enum. — Guimp. et Hayn. Fremd. Holz. tab. 25. — Æsculus ohiotensis Desfont. in Hort. Paris. (non Michx. fil.) Folioles lancéolées-oblongues, ou lancéolées-elliptiques, ou lancéolées-obovales, ou lancéolées, longuement acuminées ou cuspidées , rétrécies à la base, légèrement pubescentes aux bords et en dessous à la côte, barbues aux aisselles des nervures. Fleurs 7-andres. Onglets des pétales inférieurs plus courts que le calice. Pétales supérieurs oblongs-spatulés, de moitié ou 1 fois plus courts que les étamines. Anthères pubérules. Ovaire très- hérissé. Petit arbre. Tête ovale-pyramidale, très-touffue. Pétioles longs de 3 à 6 pouces, gréles, d’abord pulvérulents, puis, de même que les ramules, glabres ou légèrement pubescents. Folioles lon- gues de 3 à 5 pouces, larges de 6 à 15 lignes, d’un vert foncé en dessus, pâles en dessous etsubferrugineuses à la côte ainsi qu'aux dervures. Panicules longues de 4 à 6 pouces, assez denses, presque pyramidales ou oblongues : axe, pédoncules, pédicelles et calices pulvérulents ; grappes florifères presque des la base. Calice long 24 CLASSE DES MALPIGHINÉES. de 5 à G lignes, d’un jaune verdâtre , campanulé ou tubuleux- camparulé. Pétales d’un jaune päle : les supérieurs longs d’envi- ron 10 lignes , panachés de pourpre en dessus : lame 2 fois plus longue que l'onglet ; pétales inférieurs longs de 6 à 9 lignes, lé- gerement lavés de rouge au-dessus de l’onglet , plus ou moins ou- verts : lame elliptique ou elliptique-oblongue , 3 fois plus longue que l’onglet. Filets poilus, ascendants. Capsule obovée ou ovale- globuleuse , inéquilatérale , spinelleuse , 2 à 3 fois plus petite que celle du Marronier d'Inde. Pavia GLapre. — Pavia (Æsculus) glabra Willd. Enum. — Guimp. et Hayn. Fremd. Holz. tab. 24. Cette espèce , que nous ne connaissons que d’après la descrip- tion et la figure des auteurs cités, diffère de la précédente par ses fohioles plus petites et plus glabres ; par sa corolle plus petite, à pétales dont les onglets sont un peu plus longs que le calice; enfin par ses étamines qui ne sont guère plus longues que les pétales supérieurs. L’ovaire n’est que médiocrement hérissé de pointes. SECTION Ii. Calice campanule ou subcylindrace. Pétales supérieurs coch- léariformes (onglets presque linéaires, très-longs; lames fort petites, orbiculaires ou obovales). Pétales latéraux connivents, souvent se recouvrants par les bords : lames tres-larges. Étamines dressées, ordinairement incluses. Anthères glabres. Capsules non-spinelleuses. — Folioles courlement pétiolulées. a) Calice presque campanulé, boufji vers son sommet. Corolle jaune. Panicule dense. Pavia NÉGLIGE. — Pavia (Æsculus) neglecta Lindi. in Bot. Reg. tab. 1009. Folioles lancéolées, ou cunéiformes-lancéolees , ou lancéolées- oblongues, cuspidées , rétrécies à la base, légèrement pubescentes en dessous à la côte et barbues aux aisselles des nervures. On- gilets des pétales a'éraux un peu plus longs que Ie calice. Étami- FAMILLE DES HIPPOCASTANÉES. %5 nes un peu saillantes, plus courtes que les pétales supérieurs. Arbre haut de 4o pieds et plus. Tête touffue. Pétioles grêles , longs de 4 à 6 pouces, glabres de même que les ramules Folotes longues de 3 à 6 pouces, larges de 9 à 18 lignes, d’un vert gai en dessus, päles en dessous. Panicules subpyramidaies, un peu lâches, longues de 4 à 7 pouces : axe, pédoncules , pédicelles et calices couverts d’une pubescence jaunätre, pulvérulente. Calice d’un jaune verdâtre, campanulé ou tubuleux-campanulé, long de 4 à 5 lignes ; pédicelles à peu près aussi longs que le calice. Pé- tales d’un jaune pâle, lavés de rouge en dessus ; pétales infc- rieurs longs de 10 à 12 lignes , sur 6 lignes de large : lame ovale- orbiculaire , ou elliptique-obovale ; onglet élargi au sommet , plus court que la lame. Pétales supérieurs longs de 14 à 15 lignes : lame obovale où suborbiculaire. Filets poilus. Capsule moins grosse que celle du Marronier d'Inde, subglobulceuse , ou ovale, où ovale-glubuleuse. Cette espèce, qu’on confond souvent avec la suivante, n’est pas rare dans les jardins. Pavia JAUNE. — Pavia flava De Gand. Prodr. — Æsculus flava Aït. Hort. Kew. — Schmidt, Arb. tab. 40. — Guump. et Hayn. Fremd. Holz. tab. 23.—Wats. Dendr. Brit. tab. 163.— Lodd. Bot. Cab. tab. 1280.— Pavia lutea Poir. — Duham. ed. nov. vol. 3, tab. 38.— Mich. fil. Arb. vol. 3, tab. 11. — Æs- culus lutea Wangenh. in Act. Nat. Scrut. Berol. v. 8, p. 133, tab. 6. | Folioles lancéolées , ou iancéolées-oblongues, vu lancéolées-el- Lptiques , ou oblongues-lancéolces , longuement acuminées , rétré- cies à la base, pubescentes en dessous (les jeunes cotonneuses- pulvérulentes ). Onglets des pétales latéraux de moitié plus longs que le calice. Étamines incluses , pius longues que le calice, plus courtes que les pétales latéraux. Arbre atteignant, en Amérique , jusqu'à 70 pieds de haut, sur 3 à 4 pieds de diamètre. Tête arrondie, très-touffue. Pétioles longs de 2 à 4 pouces, lésèrement pubescents de même que les ramules; pétiolules presque cotonneux , longs de 2 à 3 lignes ; folicles longues de 3 à = pouces , larges de 1 à » pouces, vertes 26 CLASSE DES MALPIGHINÉES. en dessus, parsemées en dessus d’un duvet très-fin, un peu gri- sâtre. Panicules longues de 3 à 6 pouces , denses , subpyramida- les : axe, pédoncules , pédicelles et calices couverts d’un duvet pulvérulent; grappes florifères presque dès la base. Calices longs d'environ 6 lignes, très-évasés au sommet, d’un jaune verdûtre ; pédicelles longs de 2 à 3 lignes. Pctales d’un jaune päle, veinés de rouge en dessus; pétales latéraux longs de 12 à 14 lignes : onglet un peu plus long que la lame , élargi dans sa moitié supérieure ; lame elliptique ou elliptique-obovale, large d'environ 6 lignes ; pétales supérieurs longs d'environ 15 lignes : lame obo- vale-orbiculaire. Étamines longues de 8 à 1° lignes. Filets velus. Capsule d’un brun verdâtre, ovale-globuleuse ou ovale-ellipsoïde, moins grosse que celle du Marronnier d'Inde. Le Pavia jaune croît dans les montagnes des États-Unis, où sa présence se considère comme l’indice certain d’un sol excellent. Son bois, blanc, tendre et peu durable, ne se met point en usage. On cultive cet arbre en Europe depuis 1764, et aujourd’hui il est fort commun dans les plantations d’agrément. b) Corolle livide ou d’un jaune tirant sur le rouge. Pavra Livine. — Pavia livida Spach , Monogr. med. Folioles lancéolées, ou lancéolées-elliptiques, ou lancéolées- obovales, où cunéiformes-lancéolées , longuement acuminées , éo- tonneuses-subferrugineuses en dessous aux nervures aïnsi qu’à la côte. Panicules assez denses. Calices subcampanulés ou obconi- ques, bouffis vers le sommet. Onglets des pétales latéraux plus longs que le calice. Étamines incluses, un peu plus courtes que les pétales latéraux. Petit arbre. Tête touffue, subglobuleuse. Pétioles longs de 2 à 4 pouces, glabres de même que les ramules. Folioles longues de 4 à 8 pouces, larges de 1 à 2 pouces, d’un vert gaï en dessus, pâles en dessous : les jeunes cotonneuses en dessous ; les adultes presque glabres excepté aux nervures et à la côte. Panicules lon- gues dé 4 à 7 pouces, couvertes, de même que les calices , d’un duvet glanduleux subferruginéux : grappes pauciflores , Subsés- siles. Calices longs de 5 à 6 lignes, rougeâtres . sabcampañulés , FAMILLE DES HIPPOCASTANÉES, 97 ou obconiques , ou subcylindracés et bouffis au milieu. Pétales la- vés de jaune , de rouge et de violet, veinés de pourpre; pétales la- téraux longs de 12 à 14 lignes : lame elliptique ou ovale-llipti- que, un peu plus courte que l'onglet; pétales supérieurs longs d'environ 15 lignes : onglet jaune en dedans; lame obovale-orbi- culaire , petite. Filets hérissés : les plus grands longs de 1 pouce. Capsule obovée ou subglobuleuse, d’un brun verdâtre, plus pe- üte que celle du Marronier d'Inde. Cette espèce, qu’on confond souvent avec la suivante, n’est pas rare dans les jardins. Pavia HYBRIDE. — Pavia hybrida Spach , Monogr. ined. — De Cand. Proûr.? (non Pavia discolor Pursh. ) Folioles lancéolées, ou lancéolées-obovales, ou lancéolées- oblongues , ou lancéolées-elliptiques , ou oblongues-lancéolées , ou cunéiformes-lancéolées, acuminées, légèrement pubescentes en dessous et cotonneuses-subferrugineuses à la côte ainsi qu'aux ner- vures. Panicules assez denses. Calice tubuleux-camsparule, ou sub- cylmdrace , à peme bouffi. Onglets des pétales latéranx de moitié plus longs que le calice. Étamines incluses, un peu plus courtes que les pétales latéraux. Petit arbre ayant le port et l’inflorescence du précédent. Feuil- lage semblable à celui du Pavia jaune. Calices longs de 4 à 6- gnes , rougeûtres. Pétales de même forme et couleur que ceux du Pavia livide , mais un peu plus petits. Capsules comme celles du précédent. Cette espèce se cultive dans beaucoup de jardins. Pavia À FLEURS CHANGEANTES. — Pavia mutabilis Spach, Monogr. ined. Folioles lancéolées, ou lancéolées-oblongues, ou cunéiformes- lancéolées , longuement acuminées , légèrement pubescentes en dessous et cotonneuses à la côte ainsi qu’aux nervures. Panicules liches. Calices tubuleux (tantôt obconiques, tantôt subeylindra- cés, tantôt bouffis au milieu). Onglets des pétales latéraux .un peu plus longs que le calice, ou un peu plus courts. Étamines in- cluses, un peu plus courtes que les petales latéraux. 26 , CLASSE DES MALPIGHINÉES, Petit arbre , semblable par le port et le feuillage au Pavia li- vide. Folioles quelquefois longues de 8 à r0 pouces. Pédicelles 2 à 3 fois plus courts que le calice. Panicules lâches, coton- neuses , longues de 3 à 6 pouces. Calices longs de 5 à 6 lignes, rougeâtres. Pétales d’abord d’un jaune lavé de rouge, puis d’un violet livide; pétales latéraux longs d’environ 1 pouce : lame elliptique ou eiliptique-oblongue, de la longueur de l’onglet ; pétales supérieurs longs d'environ 15 lignes : lame petite, sub- orbiculaire. Capsule comme dans les deux espèces précédentes. Ce Pavia, de même que les deux précédents, se cultive fré- quemment dans les jardins. Pavia vERSICOLORE. — Pavia versicolor Spach, Monogr. med. — Æsculus Pavia Wats. Dendr. Brit. tab. 1643 (non Willd.) Folioles lancéolées, ou lancéolées-obovales , ou lancéolées-ellip- tiques, acuminées , glabres excepté en dessous aux aisselles des nervures. Panicules un peu läches. Calices campanulés ou tubu- leux-campanulés. Onglets des pétales latéraux un peu plus longs que le calice. Étamines incluses, plus courtes que les pétales la- téraux. Arbre haut de 15 pieds ou plus. Tête pyramidale ou arrondie. Pétioles glabres, rougeâtres , longs de 3 à 4 pouces. Folioles lon- gues de 3 à 6 pouces, luisantes et d’un vert sombre en dessus, pâles en dessous et légèrement barbues aux aisselles des nervures. Panicule pubescente , longue de ’/, pied ou moins : ramules pau- ciflores ; pédicelles 1 à 2 fois plus courts que le calice. Fleurs de la grandeur de celles du Pavia jaune. Galice rougeätre. Pétales lavés de rose , de vert et jaune ; lame des pétales latéraux subor- biculaire ou ovale-orbiculaire ; lame des pétales supérieurs obo- vale-orbiculaire , petite. Filets hérissés. Cette espèce, qui, d’après la figure de Watson, paraît très- distincte, se cultive en Angleterre. Pavia A FOLIOLES DISCOLOREs. — Pavia discolor Pursh, Flor. Amer. Sept. — Bot. Reg. tab. 310. Tiges basses, touffues. Folioles lancéolces-ohlongues , ou lan- FAMILLE DES HIPPOCASTANÉFS. 29 Lu céolées-obovales , ou cunéiformes-lancéolées, acuminées, fine- ment dentelées , veloutées-blanchâtres en dessous et subferrugi- neuses à la côte ainsi qu'aux nervures. Panicules trèes-denses. Calices tubuleux et bouffis au milieu , ou obconiques. Onglets des pétales latéraux un peu plus longs que le calice. Étamines inclu- ses, ou un peu plus longues que les pétales latéraux. Buisson très-touffu , haut de à 4 pieds. Pétioles longs de 2 à 4 pouces, glabres de mème que les ramules. Folioles longues de 3 ÀS pouce larges de 1 à 2 pouces, glabres, d’un vert foncé et lui- santes en dessus , couvertes en dessous d’un duvet blanchâtretrès- serré, qui finit par disparaître plus on moins. Panicules très- denses, pulvérulentes ( de même que les calices), longues de 3 à 5 pouces. Grappes subcorymbiformes , subsessi'es. Pédicelles 1 à 2 fois plus courts que le calice. Calice pourpre , long d’environ 6 lignes. Pétales d’abord lavés de jaune et de pourpre, puis d’un pourpre livide; pétales latéraux longs d’environ 15 lignes; lame elliptique, de Ïa longueur de onglet; pétales supérieurs longs d’environ 18 lignes : onglets aussi longs que les pétales la- téraux ; lame suborbiculaire. Filets poilus. Capsule ellipsoïde, ou obovée, haute de 15 à 18 lignes, scabre, d’un brun ver- dâtre. Cette espèce, l’une des plus belles du genre, tant par son port tonffu, que par l'élégance de son feuillage et de son inflores- cence , croît dans les montagnes du midi des États-Unis. On ne la pote en Europe que depuis 1812, et elle n’est pas encore très-répandue dans les jardins. Elle fleurit à la fin de mai, et ne prospère que dans un bon terrain. c) Fleurs d'un pourpre plus ou moins vif. Panicules léches : grappes subcory mbiformes, pauciflores, subsessiles ou courtement pédoncu- lées. Folioles un peu coriaces , l'uisantes en dessus. Pavia pourprr-Noir.— Pavia atropurpurea Spach, Morogr. ined. — Æsculus Pavia var. sublaciniata, Wats. Dendr. Brit, tab. 190 (non Æsculus Pavie Wild. ) Folioles Jancéolées , pointues, profondément dentelées ( ou in- cisées-dentées }, glabres aux deux faces. Panicules très-lâches , 30 CLASSE DES MALPIGRINÉES, “ presque sunples. Calice tubuleux, ou tubuleux-catipanulé, un peu renflé au milieu. Onglets des pétales latéraux de la longueur du calice, Étamines 8, un peu plus longues que les pétales la- téraux. Arbrisseau haut de 3 à 4 pieds. Branches pendantes, faibles. Pétioles glabres, rougeûtres , longs d’environ 3 pouces; pétiolu- les courts. Folioles longues de 3 à 5 pouces, larges de 10 à 18 lignes , d’un vert foncé et luisantes en dessus, d’un vert jaunâtre en dessous. Panicules longues d’un demi-pied , pubescentes, rou- ges. Pédoncules subumiflores, presque aussi longs que de calice. Calices longs de 8 à 9 lignes, pubescents , d’un rouge foncé. Co- rolle d’un pourpre noirâtre: pétales latéraux longs d’environ 15 lignes : lame oblongue, obtuse, de ia longueur de l’onglet ; péta- les supérieurs un peu plus longs : lame obovale. Filets velus infé- rieurement. Capsule petite, obovée, d’un brun olive. Gette espèce, tres-distincte du Pavia de Willdenow , et que nous ne connaissons que par la figure et la description de Watson, se cultive en Angleterre. Pavra De Linprey. — Pavia Lindleyana Spach, Monogr. ined. — Æsculus Pavia var. arguta Lindl. in Bot. Reg. tab. 905. Folioles lancéolées, ou lancéolées-oblongues , acuminées, fine- ment dentelées, pubescentes en dessous. Calices subcampanulés ou tubuleux-campanulés. Onglets des pétales latéraux plus longs que le calice. Étamines incluses. Petit arbre. Pétiole commun lisse, rougeätre de même que les nervures. Axe de la panicule, pédoncules et pédicelles rouges, pubescents; pédicelles presque aussi longs que le calice. Lame des pétales latéraux oblongue ; lame des pétales supérieurs obovale. Cette espèce, qui ressemble beaucoup à la suivante, se eultive dans les jardins. Pavia DE Wizznenow. — Pavia Willdenowiana Spach, Monogr. med. — Æsculus Pavia Wild. Enum. — Guimp. et Hayn. Fremd. Holz. tab. 21. {non Michx. Flor. Am. Bor.) KAMILLE DES HIPPOCASPANÉES, 31 Folioles lancéolées-eblongues, ou oblongues-lancéoiées, ou lan céolées - elliptiques, acuminées, glabres, Calices obconignes, bouffis vers le sommet. Onglets des pétales latéraux aussi longs que le calice; lames suborbiculaires. Étamines incluses , presque aussi longues que les pétales latéraux. Petit arbre à tête arrondie ettouffue. Folioles luisantes en des- sus , longues de 2 à 4 pouces, finement dentelées. Panicules courtes. Pédicelles plus courts que le calice. Galice d’un rouge foncé, long de G à 7 lignes. Pétales d’un rose vif, veinés de pourpre ; pétales latéraux longs de 1 pouce: lame large, obovale- orbiculaire; pétales supérieurs un peu plus longs : lame orbicu- laire. Capsule globuleuse , d’un pouce de diamètre. Cette espèce, qui a seuvent été confondue avec les-suivantes, ne nous est connue que par la figure et la description des auteurs cités plus haut. La forme de ses fleurs se rapproche beaucoup de celle du Pavia jaune. Pavia NaIN. — Pavia (Æsculus) humilis Lindl. in Bot. Res. tab. 1018. Tiges décombantes. Folioles lancéolées, pubescentes en des- sous. Calices suhcylindracés : dents triangulaires, un peu poin- tues. Étamines incluses , un peu plus longues que le calice. Arbrisseau décombant, haut de 2 à 3 pieds. Rameaux ascen- dants, cylindriques, rougeätres , glabres. Folioles longues d’en- viron 4 pouces, membranacées , profondément dentelées , d’un vert sombre en dessus , pâles en dessous. Panicules très-lâches , légèrement pubescentes; fascicules subtriflores. Corolle 2 fois plus longue que le calice, d’un pourpre noirêtre. Capsule pubes- cente, obovée, mucronée, très - inéquilatérale , d’un brun verdâtre. Gette espèce , remarquable par sa stature naine et ses tiges dé- combantes , se cultive dans les jardins. Pavia Luisanr. — Pavia lucida Spach, Monogr. ined. Foholes lancéolées, ou lancéolées - obovales, ou lancéolées- elliptiques , ou lancéolées-oblongues, acuminées, légérement pu- bescentes en dessous et cotonneuses aux aisselles des nervures. ? 09 CLASSE DES MALPIGHINÉES. Calice tubuleux on subcampanulé, bouffi au milicu. Onglets des pétales latéraux de moitié plus longs que le calice; lames ellipti- ques. Étamines incluses, plus courtes que les pétales latéraux. Petit arbre à tête touffue. Pétioles longs de 3 à 4 pouces, rou- geâtres et glabres de même que les ramules. Folioles d’un vert très-foncé et luisantes en dessus, pâles en dessous , longues de 4 à 7 pouces , larges de 1 à 3 */ pouces. Panicules veloutées, lon- gues de 3 à 5 pouces; pédicelles trës-courts. Fleurs pourpres. Calices longs de 4 à 5 lignes. Pétales latéraux longs d’environ 1 pouce : lame de la longueur de l'onglet; pétales supérieurs un peu plus longs : lame obovale-orbiculaire. Filets poilus. Cette espèce, qui se distingue facilement de Ja précédente et des suivantes à son feuillage beaucoup plus ample, est cultivée dans les jardins. PaviA INTERMÉDIAIRE. — Pavia intermedia Spach, Monogr. ined. N Folioles lancéolées, ou cunéiformes-lancéolées, ou oblongues- lancéolées , ou lancéolées-oblongues , longuement acuminées, cus- pidées , glabres excepté en dessous aux aisselles des nervures. Calices obconiques ou subcylindracés, bouffis au milieu. Onglets des pétales latéraux aussi longs que le calice; lames elliptiques ou ovales - elliptiques. Étamines un peu saillantes, à peu près aussi longues que les pétales latéraux. Petit arbre à tête arrondie et touffue. Pétioles longs de 2 à 5 pouces, très-glabres de même que les ramules. Folioles longues de 3 à G pouces, larges de 1 à 2 pouces, un peu luisantes et d’un vert gai en dessus, pâles en dessous et légèrement barbues aux aisselles des nervures. Panicules lâches, veloutées , lougues de 3 à 5 pouces : grappes 3-G-flores. Pédicelles 2 à 3 fois plus courts que le calice. Fleurs pourpres. Calices longs de */, pouce. Péta- les latéraux longs de 1 pouce : lame elliptique, ou ovale-elliptique, aussi longne que l’onglet. Pétales supérieurs à lame obovale , ou elliptique-ohovale. Ce Pavia n’est pas rare dans les jardins. Pavra nr Micaaux. — Pavia Michaurii Spach, Monogr. FAMILLE DES HIPPOCASTANÉES, DD ined. — Æsculus Pavia Michx. Flor. Am. Bor. { nou Wild. ) — Pavia rubra Lamk. — Duham. Arb. ed. nov. vol. 3, tab. 19.— Turp. in Dict. des Scienc. Nat. Ice. Folioles lanceolées , ou lanceolées-obovales, ou lancéolées- oblongues , ou cunéiformes-oblongues , pointues, ou courtement acuminées, glabres excepté en dessous aux aisselles des nervures. Calice obconique, ou subeylindracé, bouffi au milieu, un peu plus long que les onglets des pétales latéraux. Étamines saillantes, en partie plus longues que les pétales supérieurs. Petit arbre ou arbrisseau. Tête arrondie , déprimée , ou pres- que en parasol. Pétioles longs de 2 à 4 pouces, glabres et rou- geâtres de même que les ramules. Pétiolules pulvéruents, longs de 1 à 3 lignes. Folioles longues de 1 à 6 pouces, larges de 8 lignes à 2 pouces, luisantes et d'ua vert foncé en dessus, päles en dessous et légerement barbues aux aisselles des nervures. Pa- nicules longues de 3 à 6 pouces, lâches : axe, pédoncules et pé- dicelles d’un pourpre noirâtre, couverts d’un velouté subferrugi- neux. Grappes 2-G-flores. Pédicelles presque aussi longs que le calice. Fieurs d’un pourpre noirâtre. Calices longs de 7 à 9 lignes. Pétales latéraux longs de 1 pouce, où un peu plus : lame elliptique, ou elliptique-obovale, un peu plus courte que l'onglet; pétales supérieurs longs de 15 à 16 lignes : lame obo- vale, ou suborbicuiaire. Filets velus inférieurement. Capsule pe- tite, subolobuleuse. | Cette espèce se cultive fréquemment dans les jardins. De même que les deux précédentes, elle fleurit une quinzaine de jours plus tard que les Pavia à fleurs jaunes ou livides. Genre MACROTHYRSE. — Wacrothyrsus Spach. Calice tubuleux et subcylindracé, ou obconique, 5-lobé. Pétales 4 ou 5, inégaux mais conformes, dressés, diver- gents, languement onguiculés, spatulés : les 2 supérieurs plus longs ; onglets planes, non-cohérents. Étamines6 ou T, très-longues, dressées, divergentes. Capsule subglobuleuse, inerme. Arbrisseaux. Tolioles quinées ou septenées, pétiolulées, BOTANIQUE, PHAN. T. Ni. 3 34 CLASSE DES MALPIGHINÉES. presque également dentelées. Thyrses très-longs, coniques- pyramidaux, composés de cimules horizontales, subverti- cillées, 3-5-flores, bifides , courtement Hs ils Corolle blanche. Filets apr sE blancs, glabres, arqués avant l'anthèse, puis rectilignes. Anthères rouges, glabres. L'espèce suivante est la seule de ce genre. MacroTaYRsE DiSCOLORE. — WMacrothyrsus discolor Spach , Monogr. ined.—Æsculus macrostachyaMichx. Flor. Ar. Bor. — Jacq. Ecl. 1, tab. 9. — Guimp. et Willd. Fremd. Holz. tab. 26. — Bot. Mag. tab. 2118. — Æsculus parviflora Walt. Flor. Carol. — Ait, Hort. Kew. — Pavia macrostachya De Gand. Prodr. — Herb. de l'Amat. tab. 212. — Pavia edulis Poit. Arb. Fruit. tab. 88. Buisson tres-touffu, haut de 3 à 4 pieds. Racine stolomifere. Tête arrondie, déprimée. Pétioles longs de 3 à 8 pouces, gréles, glabres, d’un pourpre noirâtre. Folioles longnes de 3 à 8 pouces et quelquefois plus, larges de 1 à 3 pouces, lancéolées-obovales, ou oblongues-obovales, ou oblongues, ou lancéolées-oblongues , acuminées , arrondies ou pointues à la base, glabres et d’un vert très-foncé en dessus, couvertes en dessous d’un velouté bian- châtre : côte et nervures presque glabres; dentelures petites, très-rapprochées, subobtuses; pétiolules glabres : ceux des folioles basilaires tres-courts ; ceux des folioles terminales longs de 4 à 8 lignes. Panicules atteignant très-souvent un pied de long et plus: axe d’un vert pâle, légèrement pulvérulent de même que les pédoncules , les pédicelles et les calices; pédicelles ordinaire- ment plus longs que le calice. Calice d’un blanc sale ou jaunätre, long de 3 à 4 lignes: lobes obtus , courts, inégaux. Pétales d’un blanc pur, veimés de jaune: onglets lincaires, glabres, plus longs que le calice; lames ovales, ouohbovales, ou oblongues, obtuses ou échancrées. Pétales supérieurs longs d'environ 10 lignes : on- glets 2 fois plus longs que le calice. Pétales inférieurs du tiers en- viron plus courts. Filets 2 à 3 fois plus longs que la corolle. Ovaire laineux. Style poilu inférieurement: Capsule obovée ou subglobuleuse, de la grosseur d’une petite Noix. FAMILLE DES HIPPOCASTANÉES, 5) Cet arbrisseau, non moins remarquable par l'élégance de son port que par la rare beauté de son inflorescence, croît dans les montagnes des Carolines et de la Géorgie. On le TE fréquem- ment dans les jardins , en Europe, mais il ne prospère que dans un bon sol. Ses magnifiques FFE qui ressemblent à de longs panaches, nes "épanouissent qu'au mois de juillet. Les fruits ont le goût des Châtaignes, mais 1l en parvient un bien peut nombre à maturité, sous le climat du nord de la France. L'espèce se mul- tiplie de drageons et de marcottes. Son port touffu et sa stature naine la rendent très-propre à décorer les pelouses et les grands parterres. Genre CALOTHYRSE. — Calothyrsus Spach. Calice sabcampanulé, bilabié : lèvres presque égales, béan- tes : la supérieure tantôt entière et obtuse, tantôt tridentée ; l’inférieure tantôt bifide ou bidentée, tantôt entière. Pétales 4 (rarement 5), inégaux mais conformes , presque étalés : onglets involutés. Étamines 6, plus ifdues que la corolle ; filets arqués : les 3 supérieurs ascendants; les 3 inférieurs dé- clinés. (Péricarpe inconnu.) Folioles quinées, pétiolulées, également crénelées. Pani- cules très-denses : grappes pédonculées, multiflores, subco- rymbiformes, souvent bifides. Corolle blanche. Filets et an- thères glabres. L'espèce suivante constitue à elle seule ce genre. CaroTayrse DE Carirornie. — Calothyrsus californica Spach, Monogr. ined. Pétioles très-glabres de même que les ramules et la partie non- florifère du pédoncule commun. Folioles oblongues ou elliptiques- oblongues, presque arrondies à la base, acuminées , très-glabres , d’un vert foncé en dessus , d’un vert jaunâtre en Gessous , lon- gues de 2 à 4 pouces : créneluüres petites, Ta pétiolnles longs de 3 à 7 lignes. Panicule longue d’environ 4 pouces, portée sur un pédoneule | long de > pouces : axe, pédoncules, pédicelles et. calices pulvérulents. Débeales srêles, ordinairement plus longs 56 CLASSE DES MALPIGHINÉES. que le calice. Calice long de 3 à 4 lignes, blanchätre, bifide jus- qu'au milieu. Pétales blancs , presque isomètres, longs de 5 à 6 lignes : lames oblongues-obovales, ou obovales, obtuses, ondu- lées, pubescentes , larges de 1 */: à 2 lignes; onglets linéaires, à peu près aussi longs que la lame , un peu plus longs que le ca- lice, involutés et cotonneux aux bords. Filets longs de 7 à 9 lignes , capillaires, rougeâtres. Anthères oblongues , jaunes. Cette espèce, qu’on ne possède pas encore vivante en Europe, a été trouvée en Californie, par le docteur Botta. EE TRENTE-CINQUIÈME FAMILLE. LES SAPINDACÉES. — SAPINDACEÆ. (Sapindi Juss. Gen. — Saponaceæ Vent. Tabl. LIL, p. 125. — Sapin- daceæ Juss. in Ann. du Mus. v. XVIII, p. 476. — De Cand. Prodr. y. XL, p. 601. — Bart. Ord. Nat. p. 562.— Cambessèdes, Mé- moire sur les Sapindacées , et ejusdem Sapindaceæ in Fior. Brasil. Merid. ) Ce groupe très-naturel, qui tire son nom du Sapin- dus ou Savonnier, ne renferme que des végétaux exoti- ques. Il offre des espèces utiles dans l’économie domes- tique, ou fournissant des fruits excellents. D’autres se font remarquer par l’élégance de leur port ou de leurs fleurs. Quelques-unes enfin ont des propriétés narco- tiques très-prononcées. | Le nombre total des Sapindacees bien connues se monte à environ deux cent cinquante. Elles appartien- nent presque exclusivement aux régions équatoriales, et surtout au nouveau continent. Voici la distribution numérique des espèces : Amérique équatoriale : 167. Le plus grand nombre de ces espèces appartiennent au continent de l'Amérique méridionale. Amérique septentrionale tempérée : 1. Amérique australe : 6. Asie équatoriale : 38. Afrique équatoriale : 22. Polynésie et Australasie : 12. Chine et Japon : 2. CARACTÈRES DE LA FAMILLE. ; rs Le Arbres, onarbrisseaux ,ou rarement herbes. Tiges sou- 98 CLASSE DES MALPIGHINÉES. vent volubiles et cirrifères. Rameaux cylindriques. Sucs propres aqueux. Feuilles alternes, pétiolées , composées (ternées , ou imparipennées, ou biternées), ou très-rarement simples, stipulées ou non-stipulées, souvent ponctuées ou rayées de lignes transparentes. Fleurs polygames ou dioïques, ordmairement irré- gulières, petites, blanches, ou roses, ou rarement jau- nes , disposées en grappes simples où paniculées. Pé- doncules communs axillaires ou terminaux, quelque- fois transformés en vrilles. Calice inadhérent, 5-sépale (rarement 3-4- ou 6- sépale) : sépales le plus souvent inégaux , rarement soudés par la base : estivation imbricative. Disque hypogyne, charnu, tantôt tapissant tout le fond du calice et formant un rebord saillant entre les pétales et les étamines , tantôt réduit à 2 ou 4 glandes situées à Ja base des pétales. Pétales (rarement nuls) interpositifs , insérés au dis- que ou sous le disque, en même nombre que les sépa- les (quelquefois en nombre moindre, par l'avortement dé l’un ou de plusieurs des pétales supérieurs), tantôt inappendiculés , tantôt appendiculés antérieurement d’une écaille de forme variée : estivation subimbricative. Étamines 10 (par exception 20 ), ou par avortement 9-5, unisériées, hypogynes, insérées au réceptacle ou au disque. Filets libres , ou monadelphes par la base, souvent velus. Anthères basifixes ou médifixes, mobiles, bivalves, déhiscentes longitudinalement aux bords ou à la face antérieure, . Pisul : Ovaire 3-loculaire (moins souvent 2- ou 4-lo- culaire) : loges (par exception multiovulées) conte- nant un seul ovule dressé, ou ascendant, ou très- FAMILLE DES SAPINDACÉES, 59 rarement suspendu ; ou bien ? ou 3 ovules superposés : les supérieurs suspendus, l’inférieur ascendant. Style indivisé ; ou 2-3-fide supérieurement. Stigmates termi- naux et subglobuleux , ou bien linéaires et couvrant la face interne des styles. _ Péricarpe : Capsule 2- ou 3-valve, septicide, ou locu- hcide, 1-5-loculaire; ou bien diérésile souvent ailé; ou carcérule ; où drupe ; ou baie. Graines solitaires, ou géminées , attachées à l’angle interne , ascendantes, ou rarement suspendues, apé- rispermées, souvent ariilées. Hile large. Test crustacé ou membranacé. Tégument interne pelliculaire, trans- parent. Embryon replié, ou spiralé, ou rarement rec- tiligne : radicule courte, appointante ; cotylédons quel- quefois soudés, ordinairement courbés et incombants; plumule diphylle. « Les Sapmdacées, dit M. Cambessèdes, dans son sa- » vant Mémoire sur cette famille , sont liées de la ma- » mière la plus intime aux Acérinées, par l’ensemble de leurs caractères , et surtout par la position parti- » culière de leur disque; elles ne se distinguent guère » de ce groupe, que l’on a considéré avec raison comme » intermédiaire entre elles et les Malpighiacées, que par leurs feuilles alternes et par leurs pétales pres- » que toujours munis intérieurement d’un appendice. » Les Ampélidées ont aussi de grands rapports avec la » famille qui nous occupe, soit par l'insertion des par- » tes de leurs fleurs, soit par leurs étamines en nom- » bre déterminé, soit par leurs ovules dressés et insé- » rés au fond des loges de l'ovaire , comme dans le plus » grand nombre de Sapindacées, soit par l’analogie » qui existe entre les tiges grimpantes des Cissus et » celles des genres Serjaria, Paullinia, ete. Enfin, Je A0 CLASSE DES MALPIGHINÉES, » dois signaler encore la ressemblance qu'ont les Sa- » pindacées par leur port, avec les Méliacées et les » Térébinthacées, ressemblance telle, que plusieurs » plantes de ces deux familles se trouvent confondues » avec eux dans presque toutes les collections. » M. Kunth, et à son exemple M. de Candolle, ont sous-divisé les Sapindacées en trois tribus , savoir : les Paulliniées, es Sapindées et les Dodoneéacées. M. Cam- bessèdes , dont nous suivons ici le travail , n’admet que les deux tribus sous lesquelles nous allons énumérer les genres. 1° TRIBU. LES SAPINDÉES. — SAPINDEÆ Cambess. Ovaire à loges uniovulees. Embryon replié ou rarement rectiligne. Cardiospermum Linn.— Urvillea Kunth. — Serjania Plum. — Zoulicia Aubl. (Ponæa Schreb. ) — Paullinia Linn. — Jrina Blum. — Prostea Cambess. — Lepisan- thes Blume. — Schmütehia Kunth. { Allophyllus Linn. Aporetica Forst. Pometia Forst. Ornitrophe Juss. Ge- mella Lour. Toxicodendron Gærtn.}—Sapindus Linn.— Erioglossum Blum. — Moulinsia Cambess. — Cupania (Plum. ) Cambess. ( Vouarana et Sapindi spec. Aubl. Trigonis Jaeq. Cupania, Molinæa et Trigonis Juss. Ge- Jouium Gærtn. (non Roxb. ) Guioa Cavan. Stadmannia Lam. Blighia Kœn. Akeesia Tussac. Bonannia Rain. Tina Rœm. et Schult. Cupania, Blighia, Tina, Stad- mannia, Ratonia, et Sapindi spec. De Cand. Prodr. Dimereza et Cupania Labill. Tina et Mischocarpus Blume. -— Talisia Aubl. — Nephelium Linn. (Euphoria Commers. DimocarpusLour. ScytaliaGærtn.)— Thouinia Poit. (Thyana Hamilt. — ypelate P. Browne. — Me- lirocca Lin. {Shleichera Wild.) FAMILLE DES SAPINDACÉES, 41 11° TRIBU. LES DODONÉACÉES. — DODONÆACEÆ Cambess. Ovaire à loges bi-ou triovulees. Embryon spirale. Kaælreuteria Laxm. — Cossignia Commers.— Amirola Pers. ( Llagunoa Ruiz et Pav. } — Dodonæa Linn. GENRE ANOMALE A LOGES PLURIOVULÉES. Magonia Aug. Sant-Hil. (Phæocarpus Martius.) GENRES DOUTEUX OU INCOMPLÈTEMENT CONNUS. Eustathos Lour. — Enourea Aubl. — Matayba Aubl. ( Ernstingia Neck. Ephielis Schreb.)—Aacaria Aubl.— Harpullia Roxb.—Æphania Blume.— Alectryon Gærin. I° TRIBU. LES SAPINDÉES. — S4PINDEÆ Cambess. Ovaire à loges uniovulées. Embryon replié, ou rarement rectiligne. Genre CARDIOSPERME. — Cardiospermum Linn. Calice 4-sépale ; les 2 sépales extérieurs plus petits. Péta- les 4, munis au-dessus de leur base d’un appendice squami- forme; la place du cinquième pétale vide. Deux glandules arrondies ou linéaires , opposées aux pétales inférieurs. Eta- mines 8 , excentrales. Pistil excentral. Ovaire triloculaire. Ovules ascendants, attachés vers le milieu de l'angle interne. Style trifide. Capsule trigone, vésiculeuse, triloculaire, locu- licide-trivalve. Graines globuleuses, scuvent munies d’un petit arille bilobé. Test crustacé. Embryon replié. Herbes volubiles , cirrifères; ou bien sous-arbrisseaux non- volubiles. Feuilles biternées ou surdécomposées, non-stipu- lées. Panicules composées de grappes simples spiciformes : la première paire des pédoncules secondaires presque tou- jours transformée en vrilles. 42 . CLASSE DES MALPIGHINÉES. Ce genre se compose aujourd’hui de quinze espèces, dont une habite la Guinée, et une la zone torride des deux con- tinents : les treize autres appartiennent à l'Amérique inter- tropicale. Voici les espèces qui méritent d’être décrites ici : CarDiospERME DES INDEs. — Cardiospermum Halicacabum Linn. — Rumph. Amb, v. 6, tab. 24, fig. 2: — Lam. Ill. tab. 317. — Bot. Mag. tab. 1049. Feuilles biternées ; folioles inégales , lancéolées ou ovales-lan- céolées , pétiolulées ; incisées-dentées. Pédoncules fihformes , dé- fléchis, solitaires, très-longs. Panicules pauciflores, lâches, cimeuses. Glandules du disque petites, globuleuses. Capsule triangulaire. Herbe annuelle, presque glabre. Tiges faibles ; grêles ; très- rameuses , longues de 3 à 4 pieds. Fleurs très-petites, blanchä- tres. Capsule brunâtre, grosse. Graines noires, de la grosseur d’un Pois. Arille cordiforme, blanc. Cette plante, vulgairement nommée Pois de Merveille et Cœur des Indes , habite les deux Indes. On la cultive chez nous dans plusieurs jardins, à cause de la singularité de ses capsules vési- culeuses et de ses graines dont Parille, en forme de cœur et de couleur blanche, contraste d’une manière bizarre avec le noir foncé du test. C’est de la forme de cet arille que viennent les noms de Cardiosperme ou Graine à cœur, et Corindum ou Cœur des Indes. | Rumphius dit que ceCardiosperme est employé par les Malais pour favoriser l’éruption de la variole des enfans. CaRDIOSPERME ÉLÉGANT. — Cardiospermum elegans Kuntbh , in Humb. et Bonpl. Nov. Gen. et Spec. vol. 5 , tab. 439. Feuilles biternées ; folioles ovales ou ovales-arrondies , dente- Ices, pétiolulées, inégales. Pédoncules solitaires, longs, déflc- chis. Panicules courtes, multiflores, à ramules étalés, rapprochés. Glandules du disque linéaires, allongées. Capsule elhptique- globulense. Sous-arbrisseau grimpant. Tiges pubescentes. Fleurs blanches, de la grandeur de celles du Tilleul. Capsule verte, glabre. FAMILLE DES SAPINDACÉES, 43 Cette éspèce , semblable à la précédente par le port, a été oh- servée par MM. de Humboldt et Bonpland, au Pérou. Elle est remarquable par l'abondance de ses fleurs, et mériterait la culture. Genré URVILLÉA. — Urvillea Kunth. Calice persistant , coloré, 5-sépale : les 2 sépales extérieurs plus petits. Pétales 4, presque égaux, munis au-dessus de leur base d’un appendice squamiforme ; la place du cinquième pétale vide. Unie glanduie à la base de chaque pétale. Eta- mines 8, inégales, excentrales ; filets libres. Pistil excentral. Style trifide. Ovules ascendants, attachés vers le milieu de Vangle interne. Diérésile à 5 simares séparables, membra- neuses , bordées d’une large aile dorsale. Graines globu- leuses : arille petit, bilobé; test crustacé ; cotylédons rec- tilignes; radicule peu repliée. Arbrisseaux volubiles, cirrifères. Feuilles pennées-trifolio- lées, Grappes spiciformes, munies à leur base de deux vrilles. Fleurs blanchâtres. Ce genre se compose de quatre espèces, toutes de l’Amé- rique méridionale. Nous nous bornerons à faire connaître la suivante, qu'on cultive dans les serres chaudes. … URVILLÉA FERRUGINEUX. — Urvillea ferruginea Lindl. in Bot. Reg. tab. 1077. Rameaux trigones , hérissés. Folioles cordiformes-ovales , acu- minées , irrégulièrement dentées, velues. Grappes solitaires, pen- dantes , extra-axillaires , de la longueur des feuilles. Diérésile pu- bescent. Cet arbrisseau , indigène au Brésil, grimpe à la hauteur de vingt pieds. Ses fleurs sont peuapparentes; mais on le recommande comme très-propre à garnir les parois des serres , par ses n0m- breux sarments hérissés de longs poils roux. Genre SÉRIANIA. — Serjania Plum. Calice persistant , à 4 ou 5 sépales : les 2 extérieurs plus 44 CLASSE DES MALPIGHINÉES. petits. Pétales 4, squamulifères au-dessus de la base; la place d’un cinquième pétale vide. Une glandule à la base de chaque pétale, ou seulement à la base des 2 pétales infé- rieurs. Étamines 8, excentrales, insérées au réceptacle. Pistil excentral. Ovaire tricoque. Style trifide. Stigmates longitu- dinaux. Ovulesascendants. Diérésile à 3 carcérules renflés et monospermes au sommet, dilatés inférieurement en aile membraneuse. Graines munies d’un petit arille bilobé. Test crustacé. Embryon curviligne : radicule courte; cotylédons incombants , courbés. Arbrisseaux volubiles, cirrifères. Feuilles ternées ou bi- ternées, ou moins souvent triternées, ou imparipennées, stipulées. Paniculesaxillaires, composées de grappes spicifor- mes : les 2 basilaires souvent transformées en vrilles, Fleurs blanchâtres. Ce genre est remarquable par la forme de son é#ruit, placé pour ainsi dire à rebours sur son pédoncule, parce que l'aile des coques se trouve au-dessous de la partie renflée qui contient la graine , et non au-dessus, comme il arrive ordi- nairement dans les péricarpes de cette nature. Qn connait trente-huit espèces de Serzania, toutes indigènes, à l’exception d’une seule, dans les contrées intertropicales de l'Amérique méridionale. Plusieurs espèces se distinguent par lélé- gance de leurs fleurs, dont l’extrème abondance supplée à la grandeur. Nous allons faire mention des espèces les plus notables. SÉRIANIA PANICULÉ. — wWerjania paniculaia Kunth, in Humb. et Bonpl. Nov. Gen. et Spec. vol. 5, tab. 441. Feuilles biternées. Folioles ovales-elliptiques , acuminées , le- gerement crénelées, glabres, barbues en dessous aux aisselles des nervures. Panicules 2 fois plus longues que les feuilles : ra- meaux étalés. Diérésile pubescent au sommet, triptère, pyri- forme. | Arbrisseau. Rameaux anguleux, pubescents. Folioles sessiles, membranacées , inégales , longues de 16 à 30 lignes. Panicule ”_ FAMILLE DES SAPINDACEÉEFS. 45 ample, non-cirrifère à la base. Galice cotonneux, 5-sépale, Pé- tales obovales-spatulés, onguicuiés. Carcérules brunâtres, longs d'environ 1 pouce. Cette espèce a été observée par MM. de Humboldt et Bonpland, dans la province de Caracas. SÉRIANIA DE Caracas. — Serjania caracassana Wild. — Paullinia caracassana Jacq. Hort. Schœnbr. v. 1, tab. 00. Feuilles biternces , glabres. Folioles subsessiles, lancéolées ou oblongues, rétrécies aux deux bouts, sinuolées ; pétioles non- ailés. Pédoncules cirrifères. Cette espèce, voisine de la précédente , croît également dans la province de Caracas. Elle se cultive, comme plante d’agré- ment , dans les serres. SÉRIANIA VELOUTÉ. — \Serjania velutina Cambess. in Flor. Brasil. Merid. vol. 1, tab. 55. Feuilles biternées ; folioles sessiles, ovales-lancéolces , incisées- dentées , veloutées en dessus ; cotonneuses-rougeâtres en dessous. Pedoncules cirriferes. Panicules de la longueur des feuilles. Ca- lices pentasépales, 3 fois plus courts que les pétales. Garcérules elliptiques-ovales , échancrés aux deux bouts. Rameaux cylindriques , couverts d’un duvet serré, brunâtre. Panicules longues de 3 à 6 pouces. Galice cotonneux. Garcérules longs de 1 pouce, sur 5 lignes de large. Cette espèce, remarquable par la beauté de son feuillage, a été observée par M. Aug. de Saint-Hilaire , au Brésil , dans les montagnes de la province de Goyaz. SÉRIANIA ÉLÉGANT. — Serjania elegans Cambess. LE c. Feuilles biternées ; folioles lancéolées ou lancéolées-oblongues, pointues ; très-entières , scabres. Pédoncules cirrifères. Panicules plus longues que les feuilles. Calices pentasépales, 3 fois plus courts que la corolle. Diérésiles glabres , échancrés aux deux bouts. Ramneaux sillonnés , pubescents. Feuilles d'un vert gai. Pani- 46 CLASSE DES MALPIGHINÉES, cules longues de 6 à 9 pouces. Pétales longs de près de & pouce. Carcérules longs de 5 lignes. Cette espèce croît au Brésil, dans les montagnes de la province des Mines. SÉRIANIA NUISIBLE. — Serjania noxia Gambess, 1. c. Feuilles biternées ; folioles elliptiques-oblongues , rétrécies aux deux bouts, pointues, mucronulées , presque entières, glabres. Pédoncules cirrifères. Panicules plus longues que les feuilles. Ca- lices pentasépales, de la longueur des pétales. "TR Rameaux cylindriques , striés, couverts d’un coton ferrugi- neux. Pédoncules communs , cotonneux , souvent stériles , longs de 3à4 pouces. Fleurs petites. Ceite espèce a été observée par M. Aug. de Saint-Hilaire, au Brésil, dans les montagnes de la province des Mines, où elle passe pour vénéneuse. SÉRIANIA TRITERNÉ. — Serjania triternata Willd. — Paul- linia triternata Linn.—Jacq. Amer. tab. 180 , fig. 32; Obs. 3, tab. Gr, fig. 10. Feuilles triternées; folioles ovales , pointues , incisées-dentées , sessiles : les latérales arrondies; pétioles communs ailés. Pédon- cules cirriferes. Calices pentasépales. Rameaux cylindriques, glabres , sillonnés, grimpant à environ vingt pieds de haut. Panicules longues de 2 à 4 pouces. Fleurs petites. Pétales obovales , obtus , onguiculés, de la longueur du calice. Cette espèce croît à Saint-Domingue , où elle porte le nom de Liane à Persil. Les Negres l’ Abe à étourdir le poisson, dans Les eaux tranquilles. SÉRIANIA VÉNENEUX. — Serjania lethalis Aug. Saint-Hil. Feuilles biternées ; folioles lancéolées-elliptiques, acuminées aux deux bouts, uni- ou bidentées, glabres; pétiole aptère. Grappes rameuses, pubescentes , cirrifères à la base, plus lon- gues que les pétioles. Galices 5-sépales. Diérésile velu , pyri- forme ; ailes glabres. FAMILLE DES SAPINDACEÉES, 2 æ 1 4 Tige sarmenteuse, très-haute. Rameaux cylindriques, elabres, légèrement striés. Pédoncules communs longs de 1 à 2 pouces : folioles luisantes en dessus, longues de r à 3 pouces. Gette espèce , indigène au Brésil, dans la province des Mi- nes, possède, comme plusieurs autres de son genre, la propriété d’étourdir les poissons. On assure qu’elle est un poison dange- reux pour le bétail. Genre PAULLINIA. — Paullinia Yann. Calice persistant, à 5 ou 4 sépales : les 2 extérieurs plus petits. Pétales 4, squamulifères au-dessus de la base; la place d’un cinquième pétale (supérieur) vide. Une glandule à la base de chaque pétale ou seulement à la base des 2 pétales inférieurs. Etamines 8 , insérées au réceptacle, excentrales. Pistil excentral. Style trifide. Stigmates longitudinaux. Ovules ascendants , attachés vers la base de l'angle interne. Capsule pyriforme-trigone, souvent triptère au sommet, tri- loculaire, septicide-trivalve , trisperme. Graines à moitié recouvertes par un arille bilobé. Test crustacé. Embryon curviligne : radicule courte ; cotylédons incombants. Arbrisseaux volubiles, cirrifères. Feuilles ternées , ou bi- ternées, ou triternées, ou pennées, ou bipennées, ou décom- posées, stipulées. Fleurs blanches, en grappes rameuses spi- ciformes : les 2 rameaux inférieurs souvent transformés en vrilles. On compte aujourd’hui quarante-sept espèces de Paulli- nia ; de ce nombre, quarante-quatre sont propres à l’Amé- rique intertropicale ; une seule vient au Brésil extra-tropical, une autre au Sénégal, et une enfin au Sénégal ainsi que dans l'Amérique équatoriale. Le port de ces plantes est semblable à celui des Seriania, dont elles ne diffèrent que par lastruc- ture du fruit. Les espèces les plus remarquables sont les suivantes : a) Feuilles trifoliolees. Pauzuinra Cururu. — Paullinia Cururu Linn. — Plum. ed. Burm. tab, 111, fig. 0. 45 CLASSE DES MASPIGHINÉES. Fouvles subsessiles, obtuses, dentelées vers le sommet, gla- bres, barbues en dessous aux aisselles des veines, rétrécies à la base : les latérales elliptiques-oblongues; la terminale obovale- oblongue ; pétiole ailé. Grappes subsessiles , plus courtes que les feuilles , non-cirrifères. Capsule stipitée , oblique, pyriforme-tri- gone , aptère. Rameaux anguleux, glabres. Folioles luisantes, membrana- cées, longues de 2 à 3 pouces, sur 16 à 20 lignes de large. Grappes longues d’environ 2 pouces. Cette plante croit dans les Antilles et dans la Nouvelle-Anda- lousie. Les Espagnols de Gumana la nomment Æzucarito , à cause de la saveur sucrée de son arille , lequel est mangeable. Les feuilles ont la propriété, commune à plusieurs autres Sapindacées, d’étourdir le poisson. b) Feuilles imparipennees. PauLLiNIA ELÉGANT.— Paullinia elegans Gambess. in Flor. Brasil. Merid. Feuilles quinquéfoliolées ; folioles oblongues-lancéolées , sub- acuminées, dentées vers le sommet, glabres , subsessiles ; pétioles apières. Grappes cirriferes à la base , de la longueur des feuilles. Pétales oblongs, obtus, de la longueur des sépales. Capsule aptère, pyriforme , subtrilobée. Rameaux sillonnés , pubescents. Folioles luisantes, ponctuées, réticulées , inégales, longues de 2 à 3 pouces. Grappes longues de 3 à 6 pouces. Fleurs petites, tres-nombreuses. Capsule rouge. Cette espèce a été observée par M. Aug. de Saint-Hilaire, au Brésil, dans les provinces des Missions et des Mines. PauzLinra GRANDIFLORE. — Paullinia grandiflora Cam- bess. 1. c. Feuilles 5-foliées; folioles glabres, largement dentées , sub- trilobées , pointues : les latérales ovales, subsessiles ; la ter- minale cunéiforme-elliptique. Grappes denses , plus courtes que les fewulles, cirriferes à la base. Pétales égaux, obovales-oblongs, un res w longs que le calice. kameaux cylindriques, glabres. Folioles coriaces , luisantes, FAMILLE DES SAPINDACÉES. 49 f réticulées, longues de 3 à 4 pouces. Grappes longnes de 3 à 5 pouces. Pétales longs de 2 à 3 lignes. Cette espèce a été observée par M. Aug. de Saint-Hilaire, au Brésil, dans la partie occidentale de la province des Mines. PauzriniA À FEUILLES D'AzZEDARAC. — Paullinia meliæfo- lia Juss. in Ann. du Mus. v. 4 , tab. 66, fig. 1.— Hook. Exot. Flor. tab. 110. Feuilles 7-foolces ; folioles subsessiles , oblongues-lanccolées , acuminées, rétrécies à la base, dentées vers le sommet, glabres en dessus, lézèrement pubescentes en dessous : les inférieures triparties ; pétiole nu ; rhachis ailé. Grappes denses, plus courtes que les feuilles. Pétales égaux , oblongs , rétrécis aux 2 bouts, de Ja longueur du calice. Capsule pyriforme, triptère au sommet : ailes courtes , confluentes avec le style. Tige sarmenteuse , haute de 6 à 7 pieds. Rameaux glabres ou légèrement pubescents. Folioles longues de 2 à 4 pouces. Fleurs petites. Galice pourpre. Cette espèce, qui se cultive dans les serres , eroit au Brésil. PauLLINIA À FEUILLES PENNÉES. — Paullinia pinnaia Linn. — Plum. ed. Burm. tab. g1.—Ja@. Obs. 3, tab. 62, fig. 12. Feuilles 5-foliolées ; folioles*subsessiles , oblongues, acumi- nées, crénelées ou sinuolées , glabres ; pétiole et rhachis ailés. Grappes longuement pédonculées, cirriferes à la base. Capsule pyriforme, aptère , tricorne au sommet. Tiges sarmenteuses , triangulaires ou tétragones. Folioles Ini- santes, coriaces, longues de 35 à 4 pouces. Capsules d’un rouge écarlate. Cette espèce, qui se rencontre souvent dans les serres , croit au Mexique, aux Antilles , à la Guiane, au Brésil et dans la Sé- négambie. De même que plusieurs autres Sapindacées, on l’em- ploie à étourdir le poisson. Pauzrinta CGupaxa. — Paullinia Cuyara Kunth, in Humb. et Bonpl. Nov. Gen. et Spec. Feuilles 5-foliolées ; folioles pétictulées, cvales-oblongnes ; acte BOTANIQUE. PHAN, T, il 4 50 CLASSE DES MALPIGHINÉES. minées, largement crénelces, glabres : les latérales à base arron- die; la inde: à base cunciforme; pétiole et rhachis aptèrés. Capsule ovoïde, pointue. Ramules subpentagones, couverts d’un duvet brunâtre, Fo- lioles coriaces, longues de 4 à 6 pouces, sur 2 à 3 pouces de large. CRE multiflores, cotonueuses-brunätres. Cette plante a été observée par MM. de Humboldt et Bonpland sur les bords de l’Orénoque. Les naturels de ces contrées ont cou- tume d’en préparer une espèce de boisson, en faisant macérer dans de l’eau les graines concassées et mélées avec de la Cassave ; lorsque l’infusion commence à entrer en fermentation, ils décan- tent le liquide, lequel est de couleur orange et d’une saveur ancre. c) Feuilles surdecomposees. Pauziinia AUSTRAL. — Paullinia australis Aug. Saint-Hil. Plantes Rem. du Brés. p. 236, tab, 24, B. Feuilles à 2-6 paires de pennules ternées ou biternées : les su- périeures trifoliolées ou simples. Folioles cunéiformes à la base, incisées-dentées , inégales : les latérales obovales ou oblongues, mucronulées ; la terminale blongue, acuminée; rhachis aptère. Panicules simples ou rameuses Mlatérales, pubescentes, pauciflores, cirriferes à la base. Capsule pyriforme, pubescente. Tiges grêles, rameuses, pubescentes, 6-angulaires. Feuilles longues de 2 à 3 pouces. Pédoncule long de 2 à 3 pouces, plus long que la panicule, Cette plante croit au Paraguay, sur les bords du fleuve Uru- guay. Elle passe pour vénéneuse. Genre SCHMIDÉLIA. — Schmidelia Linn. Calice 4-parti : sépales inégaux. Pétales #, le plus souvent appendiculés au-dessus de la base; la place d’un cinquième pétale (supérieur) vide, Une glandule à la base de chaque pétale. Étamines 8, excentrales , insérées au réceptacle. Pis- til excentral. Die profondément bi- ou trilobé. Style bi- fide ou trifide, basilaire entre les lobes. Stigmates longitu- FAMILLE DES SAPINDACÉES, 5! Aiiué Cénobion à ® ou 5 érèmes (ou à un seul par avortement ) secs ou charnus , drupacés, uniloculaires, éoudés inférieurement. Graines arillées ou non-arillées, dres- sées. Test membraneux. Embryvon curviligne : radicule courte; cotylédons incombants, plissés transversalement. Arbres, ou arbrisseaux non-cirrifères. Feuilles non-stipu- lées, trifoliolées, ou quelquefois unifoliolées. Fleurs blan- ches, agoelomérées, disposées en grappes axillatres ordinai- rement rameuses. Ce genre renferme vingt-neuf espèces, dont onze habitent l'Amérique équatoriale, une le Brésil extra-tropical , quatre l'Afrique équatoriale, douze les deux presqu’iles de l'Inde, et une la Nouvelle-Calédonie. Les fruits des $chmidélia devien- nent écarlates à la maturité, et donnent à ces végétaux un aspect très-élégant. Moi les espèces les plus intéressantes : SCHMIDELIA DENTELE. — iSchmidelia serrata De Cand. Ornitrophe serrata Roxb. Corom. tab. Gr. Feuilles trifoliolées ; folioles ovales, pointues, dentelées, lis- ses, souvent révolutées aux bords. Pétioles scabres. Grappes simples, denses, de la longueur des pétioles. Pétales barbus. Cvaire bilobe. Pda à 2 érèmes globuleux. Petit arbre, ou arbrisseau très-rameux. Folioles pétiolulées, subinéquilatérales , luisantes, longues de 2 à 3 pouces, sur 12 à 15 lignes de large; pétiole de la longueur des folioles. Fleurs petites, d'un Line jaunätre. Érèmes + couleur ecarlate, de la grosseur d'un Pois. Cette plante est très-commune sur la côte de Coromandel, où les Télingas lui donnent le nom de Tanatiky , et en mangent les fruits. Elle fleurit durant la saison des pluies. La racine est as- tringente et s'emploie, dans l'Inde, contre les diarrhées. SCHMIDELIA CO8BÉ. — TS pr} D Cobbe De Cand. — Or- nütrophe Cobbe Willd.— Rhus Cobbe Linn. — Toxicodendron Cobbe Gærtn. Feuilles tri- où 5-foliolées ; folicles pétiolulées , ovales, poin- 59 CLASSE DES MALPIGHINÉES. tues, dentelées, pubescentes en dessous. Grappes simples, den- ses, multiflores, cotonneuses. Drupes solitaires, arrondis , de couleur noire. Cet arbrisseau, qui passe pour vénéneux, croît dans l’Inde et à l'ile de Ceylan. ScamipÉLiA GLABRE. — Schmidelia glabrata Kunth ; in Humb. et Bonpl. Nov. Gen. ct Spec. Feuilles trifoliolées ; folioles elliptiques, obtuses, mucronu- lées ou échancrées, rétrécies à la base, tres-entières , glabres. Panicules plus courtes que les feuilles, composées de 3 grappes simples : la supérieure dressée ; les 2 inférieures étalées. Pétales obovales, onguiculés, plus courts que le calice. Ovaire didyme. (Fruit inconnu. \ Arbre haut de 30 à 4o picds. Rameaux verruqueux, glabres, brunätres. Folioles membranacées , réticulées, d’un vert foncé, longues de 2 à 3 pouces. Fleurs petites, subfasciculces. Cetie espèce a été observée dans la Nouvelle- Grenade, par MM. de Humboldt et Bonpland. SCRMIDELIA DE COocHINCHINE.—Schmidelia cochinchinensis De Cand. — Æ{lophyllus ternatus Lour. Flor. Cochinch. Feuilles trifoliolces, longuement pétiolées ; folioles inégalement dentelées, grandes. Grappes longues, terminales. Fleurs petites. Pétales poilus, plus courts que les sépales. Ovaire didyme. Stig- mate quadrifide. Arbrisseau haut d'environ 5 pieds, indigène en Cochinchine, où on le trouve sur le bord des rivières. Loureiro vante ses feuil- les, appliquées en cataplasmes , contre les contusions et les dislo- cations. Willdenow présume que cette espèce est la même que le Schmi- délia Cobbe. Genre SAVONNIER. — Sapindus Linn. Calice 5-parti. Pétales 4 où 5, inappendiculés, ou squa- nulifères au-dessus de la base. Disque entier ou crénelé, an- nuire, Étamines 8 où 10, insérécs au disque, Pistil central, FAMILLE DES SAPINDACÉES. CI 5 Ovaire bi- ou tricoque. Style indivisé. Stigmate bi- on tri- lobé. Ovules dressés ou ascendants. Diérésile à 2 (rarement 3) drupes (ou un seul drupe, par avortement) monospermes, connivents : noyaux crustacés. Graines le plus souvent nou- arillées. Test membranacé. Embrvon curviligne ou rectili- gne : radicule courte; cotylédons épais, charnus. Arbres. Feuilles non-stipulées, paripennées, ou, par avor- tement, imparipennées ; folioles opposées ou alternes. Fleurs blanchâtres, disposées en panicules terminales rameuses. M. Cambessèdes rapporte à ce genre dix-huit espèces, dont trois habitent l'Amérique équaioriale, une la Géorgie et les Florides , une le Sénégal , une l’Amérique intertropi- cale et l'ile de Bourbon, et huit les Indes orientales. On v range en outre plusieurs autres espèces peu connues. Voici les espèces les plus remarquables : À a) Pétiole commun aile. SAVONNIER COMMUN. — Sapindus Saponaria Linn.— Comm. Hort. 1, tab. 94- Feuilles paripennées, 1- 5-juguées ; ; folioles subopposées , ses- siles, oblongues ou ovales-oblongues, pointues, tes-entieres, glabres. Panicules terminales et axillaires, très-rameuses , oblon- gues : rameaux et ramules épars, étalés. Fleurs fasciculées , oc- tandres. Pétales 5, onguiculés , ovales, obtus, velus, inappendi- culés, de la longueur des sépales. Ovaire tricoque. Drupes globuleux , ordinairement solitaires. Arbre plus où moins élevé, quelquefois ramufié des la base. Ramules cylindriques , verruqueux, blanchâtres, glabres. Gem- mes petites, axillaires , obtuses, hérissées. Folioles rétrecies ou arrondies à la base, membranacées, luisantes, d’un vert gai, concolores, longues de 3 à 4 pouces, sur 14 à 20 TIRE de large. Panicules Manres longues d'environ pied. Fleurs blan- châtres, très-nombreuses, de la grandeur de celles du Sureau, Bractées petites, subulées. Drupe luisant , d’un roux jauvtre ; pulpe visqueuse, jaunâtre ; noyau osseux , noirätre. Le Savonnier commun croit aux Antilles et dans l’ Amérique y ‘ F _JRE TT = « à J+ CLASSE DES MALPIGHUNELES. méridionale. Son bois est blanc, gommeux, d’une odeur et d’une saveur approchantes de celles de la Gomme Copal. Ses drupes. contiennent une pulpe visqueuse, d’un goût amer, âcre et fort désagréable : cetie puipe se dissout facilement dans l’eau chaude, et lui communique les mêmes propriétés que le savon. Aux An- tilles , on a généralement coutume de mettre ce procédé en usage pour le blanchissage du linge et des autres étoffes de substances végétales. Un très-petit nombre de fruits suffit pour rendre mous- seux un volume considérable d’eau; une dissolution trop saturée dévient caustique et détériore promptement les étoffes, Les noyaux dés drupes , qui sont d’un noir luisant, s’emploient à faire des colliers et des rosaires. L’amanäe est mangeable et d’un goût de Noisette. i Brown remarque que toutes les parties du Savonnier, lors- qu’on les jette dans l’eau, produisent un effet étourdissant et même mortel sur les poissons. | SAVONNIER MARGINÉ.—Sapindus marsinatus Willd. Enum. — Sapindus Saponaria Michx. Flor. Amer. Bor. Feuiiles paripennées, 4-G-juguées , glabres; folioles alternes, lancéolées.falciformes , obliques , entières. Panicule$ terminales. | Fleurs G-S-indres. Pétaies 4-6, lancéolés, barbus à la base. Drupes subglobuleux, glabres, souvent solitaires. Petit arbre haut de 20 à 30 pieds. Branches glabres, panicu- lées. Pctioles longs de 6 à 10 pouces. Ovaire tricoque. Styles connivents en cone. Pulpe du drupe d’une odeur de Térében- thine. | Cette espèce croit aux environs de Savannah et sur la côte plus méridionale de la Géorgie. Ses fruits possèdent les mêmes propriétés que ceux du Savonnier commun. Il est probable que cet arbre pourrait se paturaliser dans PEurope australe. . F'SAVONNIER COMESTIBLE. — 1$apindus edulis Aug. Saint-Hil., Juss. filet Cambess. Plant. Us. des Bras. tab. 68. F euillesparipennées, 2-4-juguées ; folioles alternes où oppo- sées , glabres, eblongues-iancéolées, rétrécies aux 2 bouts , sab- éqnilatérales Grappes terminales, rameuses, spiciformes, Galice FAMILLE DES SAPINDACÉES, 55 cotonneux. Pétales entiers, glabres, munis d’une écaille bifide, velue , aussilongue qu'eux. Arbre à rameaux cylindriques, glabres, recouverts d'une ecorce grisâtre et parsemée de petites glandes. Folioles longues de 2 à 4 pouces , larges de 12 à 18 lignes ; pétiole commun long de 3 à 7 pouces. Grappes dressées, longues de */, pied. Pétales # blanes, longs de 2 lignes. Cet arbre estindigène au Brésil, dans la province des Mines, où il porte le nom vulgaire de Pittomba. À ses fleurs, qui sont très-odorantes, succèdent des fruits mangcables et d’une saveur agréable. SAVONNIER FERRUGINEUX. — Sapindus rubiginosa Roxb. Gorom. v. 1, tab. G2. : Feuilles paripennées, /-6-juguées ; folioles oblongues ou oblon- gues-lancéolées, pointues, entières, inéquilatérales , glabres en dessus, cotonneuses en dessous. Panicules terminales, amples, composées de grappes spiciformes étalces. Pétales 4, imappen- diculés , glabres. Cénobion à 1-3 drupes ovoïdes-oblongs. Grand arbre à tronc épais, tres-élevé. Branches nombreuses , ascendantes, pétiolulées. Folioles opposces, longues d'environ 3 pouces, sur 6 lignes de large. Feuilles Jongues d’environ 1 pied. Panicules de la-longueur des feuilles. Fleurs petites, blanchätres. Pétales plus longs que les sépales , oblongs , rétrécis aux deux bouts, inéquilatéraux. Drupes petits , brunâtres. Cet arbre croit dans les montagnes de l'Inde. Il fleurit au commencement de la saison chaude. Son bois , d’un brun de cho- colat au centre, est très-estimé dans le pays, à cause de sa grande solidité, b) Petiole apière. SAVONNIER A FEUILLES DE LAURIER. — Sapindus laurifolius Vahl.— Hort. Mal. v. 4, tab. 10. —Sapindus irifoliata Linn. Feuilles paripennées , subirijuguées ; folioles subopposées, ovales-oblongues, obtuses, entières, glabres. Panieules lâches, touflues, pubescentes. Pétales 5, oblongs, onguicules, coton- neux aux bords. Drupes petits, velus, globuleux. 56 CLASSE DES MATPICHINIES. Arbre à rameaux cylindriques, strics, légèrement pubescents au sommet. Folioles longues de 4 à 5 pouces, sur 2 pouces de large. Fleurs petites, blanches. | Cette espèce habite la côte de Malabar. Ses fruits servent aux : mêmes usages que ceux du Savonnier commun. Savonnier Rarar. — Sapindus Rarak De Cand. — Rarak Rumph. Amb. v. 2, p. 134. Feuilles paripennées ou imparipennées , 5-12-juguées ; folioles oblongues ou oblongues-lancéolées , acuminées , entières, alternes ou opposées. Drupes globuleux , glabres. Arbre à tronc droit, grêle, tres-élevé ; écorce lisse. Rameaux formant une tête touffue. Folioles membranacées, d’un vert gai, semblables aux feuilles du Pêcher, jongues de 4 à 6 pouces. Drupe rouge, du volume d’une grosse Cerise; pulpe jaunâtre, mucilagineuse, d’une saveur âcre et désagréable ; noyau globu- Jeux , noir, luisant, tres-dur. Cet arbre est commun dans les forêts des plaines de Java, où ses fruits sont communément employés en guise de savon. Rum- phius dit que, de son temps, on en apportait de fortes cargai- sons aux marchés d'Amboine, et que le végétal lui-même com- mençait à se naturaliser en beaucoup d’endroits des Moluques. Lourciro décrit sous le nom de Sapindus Saporaria un arbre de la Cochinchine, qu’il croit être le mème que le Rarak de Rumphius. On ignore jusqu’à quel point cette opinion est fondée. Quoi qu’il en soit, l'espèce de Loureiro produit des fruits qui sont généralement employés en Cochinchine au blanchissage des linges et étoffes. Son nom vulgaire est Cay-Bon-Hon. Voici la description qu’en donne Loureiro : Grand arbre à rameaux étalés, inermes. Feuilles imparipen- nées, sub-10-juguées; folioles oblongues, pointues, subfalcifor- mes , très-entières, glabres. Grappes composées , grandes , termi- pales. Fleurs campanulées, blanches. Corolle à 5 pétales plus longs que les sépales. Étamines 8, poilues. Ovaire trilobé. Dru- pes ternés, globuleux , connés , giabres, carénés d’un côté, mo- nospermes. Graines (noyaux) globuleuses, noires, FAMILLE LES SAPIXIACÉES. K7 Le Sapindus abruptus Lour., ou Mu-Hoan-Xu des Chi- nois , croit aux environs de Canton, ct possède les mêmes pro- prictes que le précédent. Loureiro le décrit comme suit : Grand arbre à rameaux étalés , inermes. Feuilles paripennées. Folioles lancéolées, très-entières, glabres. Fleurs blanchitres, campanulées , en grappes amples subterminales. Calice et corolle à 4 folioles égales. Style trisulqué, 43 stigmates. Trois baies connées , subglobuleuses, monospermes , rougeätres. Genre ÉRIOGLOSSE. — Ærioglossum Blume. Calice à 5 sépales : 2 intérieurs, plus petits. Pétales conca- ves, munis à la base d’une ligule bifide, velue. Étamines 8, inégales, velues. Ovaire tricoque. Style indivisé. Stigmate obtus. Diérésileà 5 carcérules (ou par avortement 1-2) char- nus, connés par la base. Arbrisseaux à feuilles paripennées, ou imparipennées, 3-4-juguées. On ne connaît que deux espèces d’Ærroglosses. L'une d’elles (Erioglossum edule Blume, Bydr.) croît à l'ile de Java; ses fruits sont mangeables. L'autre a été découverte au Sé- négal par MM. Perrottet et Leprieur. Genre CUPANIA. — Cupania Plum., — Cambess. Calice 5-parti, ou plus où moins profondément 5-fde. Corolle (quelquefois nulle) à 5 pétales squamulifères au-des- sus de l’onglet. Disqueurcéolaire, entier, ou crénelé. Étami- nes 10, ou par avortement 9-5 , insérées au bord du disque. Pistil central. Ovaire bi- ou triloculaire. Style bifide, ou tri- fide, ou indivisé. Capsule bi- ou triloculaire, bi- ou trivaive, loculide, couronnée par les restes du style. (Quelquefois étairion ou diérésile à 2 ou 3 coques bivalves, ou bien, par avortement, une seule coque.) Graines dressées, arillées. Test crustacé. Cotylédons très-épais, incombants. Arbres ouarbrisseaux non-cirrifères. Feuilles paripennées, ou imparipennées par avortement d’une des fotioles; folio: 58 CLASSE DES MALPIGHINÉES. les opposées ou alternes. Fleurs en grappes simples ou pani- culées. M. Cambessèdes réunit à ce genre une quinzaine d’autres, fondés par différens auteurs sur des caractères de trop peu de valeur dans cette famille. Ainsi composé, le genre Cupania contient trente-trois espèces, dont neuf appartiennent aux iles de France, de Bourbon et de Padepssos, trois à la Po- lynésie, quatre à l’ Inde orientale, sept à l'Amérique équa- toriale et uneau Brésil extratropical. Voici les espèces les plus remarquables : CupanrA cCOTOoNNEUx. — Cupania tomentosa Swartz, Flor. Ind. Occ. — Trigonis tomentosa Jacq. Amer. Feuilles 3-ou 4-juguées ; folioles alternes , oblongues-obovales, échancrces, dentelces, glabres en dessus , cotonneuses en dessous. Grappes simples , dressées , axillaires, courtement pédonculées , plus courtes que les feuilles. Pétales triangulaires, planes, acu- minés à la base, dressés, hérissés en dessus , de la longueur des sépales. Évitihes 9 , deux fois plus nas: que la corolle. Arbrisseau haut d environ 12 pieds. PA communs longs de 7, pied ; folioles terminales plus grandes que les inférieures, atteignant */, pied de long et plus. Fleurs petites, très-nombreu- ses, jaunâtres. Grappes longues de 6 à 7 pouces. Cette espèce, qui se cultive dans les serres , habite les Antilles et l'Amérique méridionale. CupaniA D'AMÉRIQUE. — Cupania americana Linn. — Burm. Am. tab. 110. Feuilles 1 imparipennées , 3-4-juguces ; folioles alternés, oblon- gues, rétrécies à la base, dentelées, luisantes en dessus, velou- tées en dessous. Grappes ess Pétales cuculliformes. Arbre à tronc droit, court , très-rameux; bois mou , blanchä- tre; écorce ridée. Rameaux cylindriques , formant une tête fort ample. Folioles grandes, multinervées. Fleurs petites, blan- chôtres. Cette espèce, nommée vulgairement Chétaignier d’ Amérique, est indigène à Saint-Domingue, Les botanistes ne la connaissent ä FAMILLE DÉS SAPINDACÉES, 59 qu'imparfaitement , et peut-être est-elle la même que la précé- dente. On mange ses amandes , lesquelles ont un goût de Chätai- sme. Le bois sert à la charpente. CuraniA ÉLEVÉ. — Cupania excelsa Kunth, in Humb. Bonpl. Nov. Gen. et Spec. Feuilles imparipennées , 10-foliolces ; folioles oblongues , ob- tuses, denticulées, inéquilatérales, glabres en dessus, pubescentes en dessous. Panicules tres-rameuses. Pétales onguiculés, obovales, cuculhformes, égaux, velus, un peu plus courts que le calice. Étamines 8. Ovaire triloculaire. Arbre de première grandeur. Feuilles longues d'environ 1 pied ; folioles coriaces , luisantes, longues de 4 à 5 is, sur 2 pou- ces de large. Paule cotonneuses , longues de 8 à 10 pouces. Fleurs blanches, subfasciculées, petites. + Cette espèce a été observée par MM. de Humboldtet Bonpland au Mexique, à environ 650 toises d’élevation. CupANIA BLANCHATRE, — Cupania canescens Pers. Ench. — Molinæa canescens Roxb. Corom. vol. 1 , tab. 60. Feuilles paripennées, subbijuguées ; folioles opposées, entières, elliptiques-oblongues, pointues, glabres. Grappes rameuses ou paniculées, spiciformes , subfasciculées, terminales, ou latérales. Pétales mégaux , obovales, plus longs que les sépales. Capsule ovoïde-trigone, triloculaire. Tronc très-haut. Écorce cendrée, scabre. Feuilles quelquebis # ternées, longues de 6 à 8 pouces. Folioles coriaces , luisantes , longues de 5 à 6 pouces, sur 2 à 3 pouces de large. Fleurs peti- tes, blanches. Les 4 pétales supérieurs égaux; inférieur tres- petit. Capsule brune, longue de r pouce. Cet arbre croît di les montagnes de l'Inde. Curania Bois DE FER. — C upania Sideroxylon Cambess.— Stadmannia Sideroxylon De Cand. — Siadmannia oppesiti- folia Poir. Feuilles 3- -4-juguces ; paripennées ; folioles opposées, ovales- oblongues , échancrées, glabres. Grappes terminales , rameuses, 60 CLASSE DES MALPIGHINÉES. spiciformes. Fleurs solitaires et fasciculées, cctandres. Galice quinquédenté. Corolle nulle. Ovaire triloculaire. Baie sèche, glo- buleuse , par avortement monosperme , uniloculaire. Arbre à tronc droit. très-élevé. Ecorce cendrée. Rameaux cta- lés. Ramules pubescents. Folioles coriaces, luisantes, longues de 3 à 4 pouces, larges de 12 à 18 lignes. Fleurs très-petites. Fruit de Ja grosseur d’une Cerise. Cet arbre croît à l’ile-de-France, où les habitans le nomment Bois de fer, à cause de la grande dureté de son bois , lequel se recherche pour les constructions. On prépare avec les fruits, cueillis un peu avant la maturité, des confitures d’un goût agréable. Cupanta AKÉE.— Çupania Akeesia Cambess.— Blighia sa- pide Kœn. in Annal! Bot. 1806, 2, p. 66, tab. 16 et 17. — Akeesia africana Tussac, Flor. Antill. v. 1, tab. 3. — Bonan- nia nitida Rafin. Specch. 1814, p. 115. Arbre haut d’une cinquantaine de pieds. Cime tres-touffue, composée de rameaux diversement disposés. Feuilles grandes, 3-ou 4-juguées. Folioles opposées, ovales-lancéolées, pointues, entières , glabres , luisantes et d’un vert foncé en dessus ; pétiole aptère. Grappes grandes, simples, axillaires, Tâches. Sépales ovales, pointus, concaves , velus. Pétales lancéolés, velus. Cap- sule grosse, ovoïde , trigone, de couleur écarlate. Graines sphé- riques , noires, luisantes, enfoncées jusqu’au tiers ou jusqu’à la moitié dans un aville blanc et charnu. Cet arbre, originaire de l'Afrique équatoriale, a été transporté aux Antilles par les nègres , qui le nomment #kee. « J’engage beaucoup les habitants des Antilles, dit M. de Tus- sac, à multiplier cet arbre, qui augmentera leurs jouissances » sous plusieurs rapports. Son bois, qui a de la consistance, » peut être employé avec avantage : l’ombrage agréable qu'il pro- » cure, et le bel effet qu’il produit quand il est couvert de ses » fruits rouges qui ressortent merveilleusement parmi son feuil- » lage, le rendent propre à faire de belles avenues. La pulpe qui » enveloppe une partie de la graine ressemble, en quelque façon. Y FAMILLE DES SAPINDACÉES. 61 » à des ris de veau , et se mange de même, cuite dans des fri- » cassées ou autrement. L’on vend ce fruit, qui commence à de- » venir commun dans tous les marchés de la Jamaïque. — On » peut greffer cet arbre sur le Cupany (Cupania) où Chatai- » gnier des Antilles ; il fleurit dans le même temps, en mai et » juin, et ses fruits mürissent, comme ceux de ce dernier, en » août et septembre. » Genre LITCHI. — Vephelium (Linn.) Cambess. Calice 5-6-denté. Pétales 5 ou 6 (par exception nuls), inappendiculés , réfléchis, barbus en dessus. EÉtamines 8 ou 140 (rarement 6), courtes , insérées à un disque annulaire. Pistil central. Ovaire didyme-obcordiforme, bilaculaire. Style indivisé. Stigmate bilobé ou bifide. Ovules dres- sés. Diérésiie tuberculeux ou muriqué (rarement lisse), à 2 carcérules dont l’un ordinairement aboëtif. Graines grosses, enveloppées d’un arille charnu. Embryon rectiligne : radi- cule courte ; cotylédons soudés. Arbres. Feuilles paripennéés , non-stipulées ; folioles op- posées ou alternes. Fleurs petites, en grappes paniculées. Les Litchi sont fort intéressants à cause des fruits délicieux qu’ils produisent, et dont la partie mangeable consiste dans le gros arille charnu qui enveloppe les graines. Ce genre com- prend le Pometia Forst. , les Æ'uphoria et Nephelium Juss., ainsi que le Dimocarpus Lour. On en connait sept espèces, dont une croît aux Nouvelles-Hébrides; les autres sont indi gènes de l'Inde, de la Cochinchineet de la Chine méridionale. Nous allons traiter des espèces bien connues. Lrreut roNcEAU.— Wephelium Litchi Cambess.—ÆEuphoria Litchi Desfont. Cat. Hort. Par. — Turp.. in Dict. des Sciences Nat. le. — Euphoria punicea Lamk. — Lüchi chinensis Sonnerat, Voy. tab. 120. —Scytalia chinensis Gærtr. Fr. tab. 42, fig. 3. — Dimocarpus Lychi Loureir. Flor. Cochinch. Feuilles 2 {-juguées ; folioles lancéolées, unin:1vées, clabres , 62 CLASSE DES MALPIGHINÉES. glauques en dessous, entières. Grappes terminales, oblongues, lâches. Carcérules cordiformes, écailleux. Arbre haut de 15 à 20 pieds. Branches étalées. Fruit long de 1 pouce : écorce mince, verte d’un côté, couleur ponceau de l'autre; pulpe blanche. Graine brune, luisante; ovoïde. Cette espèce, la plus renommée pour la bonté de ses fruits, se cultive abondamment dans les provinces australes de l’empire chinois et dans celles du nord de la Cochinchine : les chaleurs excessives, dit Loureiro, ne lui conviennent pas mieux qu’un chmat froid. Elle prospère cependant dans les îles de France et de Bourbon, ainsi qu'aux Antilles. La saveur des fruits du Litchi se rapproche de celle des Raisins muscats. Les Chinois les regar- dent comme le meilleur des fruits, et l’on fait venir tous les ans des transports d'arbres vivants, de Canton jusqu’à Pékin, afin d’en avoir dans toute leur perfection à l’usage de l’empereur. Séchés au four, ces fruits font un article de commerce important pour le pays. j | La mulüplication du Litchi se fait de graines , ou plus promp- tement de marcottes; car les individus obtenus par la première voie ne fructifient qu’au bout de huit à dix ans. Les branches qu’on met en terre prennent racine dans le courant d’un été, et reproduisent des fruits après quelques années. Les racines sont également susceptibles de propager l'espèce. Lircur Loncan. — Vephelium Longana Cambess. — Eu- phoria Longana Lamk. — Buchez, Ic. col. tab. 09. — Turp. in Dict. des Science. Nat. Ice. — Dimocarpus Longan Loureir. Flor. Cochinch. Feuilles trijuguées; folioles ovales-oblongues , glabres en des- sus, pubescentes en dessous, penninervées, tantot opposées , tan- tôt alternes. Panicules amples, terminales. Carcérules globuleux, presque lisses. | Arbre plus grand que le Zitchi ponceau , et d’un port élégant. Bois très-dur. Rameaux étalés. Pédoncules veloutés. Fleurs pe- ütes, blanchâtres, 8-10-andres. Carcérules presque lisses, d’un demi-pouce de diamètre, de couleur rougeâtre. Graine globu- leuse, luisante , d’un brun roux. LT FAMILLE DES SAPINDACÉES, 635 Le Longan se cultive en Chine, où on le nomme Lum-Fem, ainsi qu’en Cochinchine, où 1l est appelé Cay-Nhon et Loang- Nhan. On l'a également naturalisé aux Antilles et dans d’autres colonies européennes. La pulpe de ses fruits est d’une saveur vi- neuse très-douce, mais moins recherchée que celle du Zitchi ponceau. Lirenr iNroRME. — Nephelium informe Cambess. — Eupho- ria informis De Cand. — Dimocarpus informis Loureir. Flor. Cochinch. Grappes terminales, pauciflores. .. ules tuberculeux , in- formes. Arbre de hauteur médiocre. Rameaux étalés. Feuilles et fleurs presque comme dans le Vephelium Longana. Cette espèce croit dans les forêts de la Cochinchine. La pulpe de ses fruits est ferme, astringente, non-mangeable; mais le bois de l'arbre , de couleur rousse, est remarquable par sa grande du- reté et sa pesanteur. L Lrreur Ramposran. — Vephelium lappaceum Linn.— Eu- phoria Nephelium De Cand. — Dimocarpus crinita Lour. — Bont. Jav. fig. 109. — Gærtn. Fr. tab. 140. — Marsd. Sumatr. Ic. Folioles alternes, lancéolées, glabres. Grappes terminales, denses. Fleurs monoïques , pentandres : les mâles apétales, Car- cérules souvent géminés, ovoïdes, hérissés. Arbre de taille médiocre. Rameaux étalés. Folioles d’un vert rougeûtre , longues de 3 à 4 pouces. Carcérules rouges, longs de 1 pouce’, hérissés de longues soies molles et colorées; pulpe for- tement adhérente à la graine, d’une saveur acidule douceitre. Graire allongée. Cette espèce, nommée vulgairement Ramboutan où Rampos- tan , croît dans les forêts de Java et de la Cochinchine. Ses fruits sont rafraichissants et d’une saveur agréable. Lrrcu:r Pomérra. — N ephelium pinnatum Cambess. — Æu- phoria Pometia Poir. — Pometia pinnata Forst. Prodr.; Gen, 64 CLASSE DES MALPIGHINÉES. tab. 55.— Aporetica pinnata De Cand.— Rumph. Amb. v. 3, tab. 65. Feuilles imparipennées, 3-4-juguées; folioles ovales-lancéo- lées, glabres. Grappes terminales , paniculées, subdécomposées. Fleurs monoïques ou polygames , 6-8-andres. Carcérules ovoïdes. Grand arbrisseau à tiges tortueuses. Folioles luisantes, très- rapprochées , d’un vert foncé. Fleurs blanches. On trouve cette espèce aux Moluques et dans les îles de la mer du Sud. Sa tige, qui s'élève très-droite, est propre à faire des pieux destinés à servir dans des localités humides ou sub- mergées; son bois est compacte, fort durable et de couleur rouge. Les fleurs sont recherchées par les Malais, à cause du parfum délicieux qu’elles répandent. Genre HYPÉLATE. — Yypelate P. Brown. — Cambess. Calice 5-parti. Corolle nulle ou à 5 pétales inappendiculés. Etamines 8 ou 10, insérées à un disque entier ou lobé. Pistil central. Ovaire à 2 ou 5 loges bi- ou triovulées. Style indi- visé, très-court. Stigmate bi- ou trilobé. Drupe par avorte- ment à 1 ou 2 loges monospermes. Graines pendantes. Test coriace. Radicule courte. Cotylédons courbés, incombants. Arbres. Feuilles pennées-trifoliolées ou paripennées, nou- stipulées. Folioles opposées ou alternes. Fleurs en gloméru- les, ou en panicules courtes. Ce genre se compose de quatre espèces, dont deux appar- tiennent à l’Amérique intertropicale, et deux aux îles de France et de Bourbon. Voici celle qui mérite d’être dé- crite 1Ci : HypPELATE HÉrÉROPHYLLE, — Âypelate diversifolia Camb. — Melicocca diversifolia Juss. in Mém. du Mus. v. 3, tab. 7. — Melicocca apetala Poir. Feuilles simples ou 1-G-juguées ; folioles entières, glabres, de forme très-variabie. Fleurs axillaires, agolomérées , apétales. Drupes sphériques , dispermes. | Arbre de grandeur médiocre. Feuilles luisantes , coriaces , tan- FAMILLE DÉS SAPINDACÉES. 65 tôt simples , grandes, lancéolées, ou ovales-lancéolées , ou ovales, ou obovales , cunéiformes à la base ; tantot composées de 1-9 fo- lioles plus ou moins petites, de forme variable. Fleurs petites, jaunâtres. Cet arbre,remarquable par l'extrême variabilité de ses feuilles, croît à l'Ile-de-France. « Ses dernières ramifications, dit M. Poi- » ret, sont droites, minces, très-longues, propres à faire des » gaules ou gaulettes (d’où lui est venu son nom de Bois de gau- » lettes), des cannes, des toises, des lignes de pêcheur, des ba- » guettes de fusil, des manches de cognée, des ares, etc. Les » charpentiers s’en servent aussi pour cheviller leurs pièces d'as- » semblage ; on en fait encore des pieux, des échelles, parce qu'il » est dur et qu’il subsiste assez long-temps avant de se décom- » poser. » LA Genre MÉLICOQUE. — Melicocca Linn. Calice 4- ou 5-parti. Pétales nuls ou isomères , inappendi- culés. Étamines 6-10 , insérées à un disque entier ou lobé. Pistil central. Ovaire à2 ou 3 logesuniovulées. Style indivisé. Stigmate bi- ou trilobé. Drupe presque sec, par avortement 4- ou 2-loculaire, 1- ou 2-sperme. Graines dressées, enve- loppées d’un arille charnu. Test coriace. Embryon rectili- gue : radicule courte ; cotylédons épais, soudés. Arbres. Feuilles paripennées, non-stipulées. Folioles sub- opposées. Fleurs en grappes spiciformes. Ce genre renferme deux espèces de l'Amérique équato- riale, et une de FPinde. Nous allons faire mention des plus intéressantes : MÉLICOQUE rRIIUGUE. — Melicocca trijuga Juss. m Mém. du Mus. v. 3, tab. 8. — Schleichera trijuga Wilid. — Scy- talia trijuga Roxb. Feuilles trijnguces ; folioles ovales-oblongues, obtuses , entiè- res, glabres. Grappes axillaires et terminales, filiformes , lâches. Fleurs apétales, 6-g-andres. Calices 5-partis. Drupes sphériques, 3-3-Joculaires. BOTANIQUE, PHAN, Y, VIT, Cr de. 66 CLASSE DES MALPIGHINÉES. | Grand arbre, Rameaux cylindriques, pubescents dans leur jeu- nesse. Folioles luisantes en dessus, réticulées en dessous, assez grandes. Fleurs très-petites. Cet arbre habite l'Inde, où on le connaît sous le nom de Con- ghos. Son fruit est bon à manger. MericoquE suuGur. — Melicocca bijuga Linn. — Jacq. Amer. tab. 72. — Melicocca carpodea Juss. in Mém. du Mus. V5, (AD..4. Feuilles bijuguées ; folioles ovales ou ovales-oblongues , poin- tues, glabres, entières ; pétiole commun ailé. Grappes simples ou paniculées, terminales. Fleurs tétrapétales, octandres. Drupes oyvoïdes-globuleux , ordinairement monospermes. Arbre élevé, d’un port élégant. Tête touffue. Feuflles courte- ment pétiolées ; folioles coriaces , luisantes , réticulées en dessous, longues de 15 à 30 lignes. Grappes longues d’environ 3 pouces. Fleurs blanches , odorantes, de la grandeur de celles du Groseil- ler. Pétales oblongs , obtus, réfléchis. Drupes verdâtres , lisses, du volume et de la forme d’une grosse Prune, au nombre d’une trentaine par grappe. Pulpe (arille) fondante, jaune, gélatineuse. Cette espèce , nommée vulgairement Knépier, et par les Espa- gnols Monos, croît aux environs de Carthagène. On la cultive comme arbre fruiüer dans les jardins, à Curacçao, ainsi que çà et là en Jamaïque. L’arille pulpeux qui enveloppe ses graines ne contracte aucune adhérence avec le péricarpe ; il a la consistance, Ja couleur et le volume d’un jaune d’œuf ; sa saveur est douce, avec une légère acidité. À Curaçao , on mange aussi ses graines torréfiées, en guise de Châtaignes. II° TRIBU. LES DODONÉACÉES. — DODONÆACEÆ Kunth. — Cambess. Opaire à loges bi- ou tri-ovuleées. Embryon spirale. _ Genre KOELREUTÉRIA. — Kœlreuteria Laxm. Calice 5-parti. Corolle à 5 ou 4 pétales munis audessus de FAMILLE DES SAPINDACÉES. 67 leur onglet d’une squamule bipartie. ÉtaminesS8 (ou par avor- tement 5, ou 6, ou 7), (déclinées dans les fleurs mâles), insé- rées avec les pétales sur un disque charnu et crénelé Pisuil central. Ovaire stipité, à 5 loges biovulées. Style indivisé, tronqué au sommet. Ovules attachés vers le milieu de l'an- gle interne. Capsule vésiculeuse , triloculaire, loculide - tri- valve. Graines non-arillées : test crustacé. Ce genre ne renferme que l’espèce dont nous allons trai- ier. KOELREUTÉRIA PANICULÉ. — Âœlreuteria paniculata Laxw. Nov. Comm. Petr. v. 16, tab. 15.—Duham. ed. Nov. tab. 36. — Bot. Reg. tab. 320. — Sapindus chinensis Linn. fil. — Kœlreuteria paullinioides. L’her. Sert. tab. 10. Feuilles imparipennées, multijuguées, non-stipulées. Folioles alternes ou opposées, ovales, ou ovales-lancéolées, pointues, profondément dentées, ou subpennatifides , glabres. Panicu- les terminales, décomposées : pédicelles disposés en corymbes 3-7 flores , bractéolés, courtement pédorculés , épars. Arbre haut d’une vingtaine de pieds. Tête touffue, étalée. Feuilles grandes , non-persistantes ; folioles d’un vert foncé, lui- santes, un peu coriaces. Panicules très-amples : grappes étalées , lâches, spiciformes. Fleurs petites. Pétales jaunes avec une tache rouge, linéaires-oblongs, dressés, recourbés an sommet, plus - longs que les sépales. Capsules ovoïdes, pointues, rougeâtres, pendantes. Le Xœlreutéria , originaire de la Chine, est la seule Sapinda- cée qui résiste en plein air, et sans abri, aux hivers du nord de la France, où il fleurit et fructifie comme dans son pays natal. On le plante fréquemment dans les bosquets, qu’il orne par son feuillage élégant, semblable à celui du Sumac, et par ses nombreuses capsules vésiculeuses , panachées de pourpre, ou rougeätres ; les jeunes feuilles sont également teintes de rouge et elles reprennent cette couleur à l'approche de l’automne. L’es- pèce se multiplie de graines, de drageons, et de boutures, Les individus jeunes ont besoin d’être abrités pendant l'hiver, 68 CLASSE DES MALPIGHINÉES. Genre DODONEÉA. — Dodonæa Linn. Calice 3-4- ou, moins souvent, 5-parti. Corolle nulle. Éta- mines 8 (moins souvent 9 ou 10), insérées à un disque ou, en son absence, au réceptacle. Pistil central. Ovaire bi- ou triangulaire, à 2 ou 5 loges (rarement à 4 loges et à 4 angles) biovulées. Ovules attachés vers le milieu de l'angle interne. Capsule membranacée , bi- tri- ou tétraquètre , bi- tri- ou tétraptère, 2-4- ei. 2- 4-valve, septicide. Graines non- arillées. Test crustacé. Cotylédons linéaires. Radicule ex- traire. Arbres ou arbrisseaux. Feuilles non-stipulées, simples, co- riaces, souvent visqueuses. Les Dodonea se font remarquer par un feuillage élégant et aromatique. On en connaît treize espèces , dont trois croissent dans l'Amérique équatoriale, deux dans l'Inde, deux dans l’Afrique intertropicale, deux aux îles Sandwich, et cinq dans la Nouvelle-Hollande. Voici les espèces cultivées comme plantes d'agrément. DoponÉA visquEux. — Dodonæa viscosa Linn. — Plum. ed. Burm. tab. 247, fig. 2. — Sloan. Hist. 2, tab. 1692, fig. 3. ; Feuilles lancéolées, ou oblongues, pointues, ou acuminées, ou obtuses, cunéiformes à la base. Grappes rameuses , terminales , corymbiformes. Calices 3-5-partis. Capsules arrondies, 2-3- -pté- res, échancrées aux deux bouts. Rest rameux, visqueux, haut d'environ 5 pieds. Ramu- les anguleux. Feuilles subsessiles , glabres , ponctuées , longues de 2 à 4 pouces : les jeunes dentelées; les adultes très-entières. Fleurs petites, verdâtres , longuement pédicellées. Cette espèce , remarquable par la variabilité de ses feuilles , croît aux Antilles et dans | Amérique méridionale. Dononéa pr Jamaïque. — Dodonæa jamaicensis De Cand. Predr. — Brown. Jam, tab. 18, fig. 1. — Dodonæa angusti- FAMILLE DES SAPINDACÉES, 69 folia Swartz , Obs. — Dodonæa viscosa Cavan. Ic. tab. 327. ( non Linn.) Feuilles oblongues-lancéolées , rétrécies aux deux bouts , sub- révolutées aux bords , légèrement visqueuses. Fleurs en grappes courtes. Fruits plus courts que leur pédicelle. Cette espèce habite les montagnes de la Jamaïque. Doponéa DE BurmMann. — Dodonæa Burmanniana De Cand. Prodr. — Burm. Flor. Zeylan. tab. 23. — Dodonæa angustifolia Roxb. Cat. Hort. Calcutt. Feuilles oblongues, cunéiformes à la base, légèrement poin- tues, ou obtuses, visqueuses. Fleurs en grappe. Fruits plus longs que leur pédicelle. — Capsule longue d’environ 6 lignes, sur Q lignes de large. Cette espèce croit dans l’Inde, ainsi qu’à Timor et à Ceylan. DononÉA À FEUILLES DE SAULE. — Dodonæa salicifolia De Cand. — Dodonæa angustifolia Lamk. Feuiiles oblongues-linéaires , rétrécies aux deux bouts, acumi- nées. Fleurs en grappe. Cette espèce est cultivée dans les orangeries sous le nom de Bois de Reinette, à cause de l’odeur qu’exhalent ses feuilles. On la présume originaire de ?’Inde ou de la Nouvelle-Hollande. DoDoNÉA A FEUILLES OBLONGUES. — Dodonæa oblongifolia Link, Enum. — Bot. Reg. tab. 1051. Feuilles oblongues, ou obovales, obtuses, mucronulées, ré- trécies à la base, entières ou dentées , légèrement pubescentes. Grappes latérales ou axillaires , pauciflores. Arbrisseau semblable à une Épine-vinette. Fleurs petites , ver- dûtres. Anthères purpurines. Cette espèce est indigène dans la Nouvelle-Hollande. DopoxEA TRIQUETRE. — Dodonæa triquetra Andr. Bot. Rep. tab. 230. Ramules triquètres. Feuilles lancéolées, rétrécies aux 2 bouts. Fleurs dioïques, en grappes. Capsules plus courtes que les pé- dicelles : ailes étroites. 70 CLASSE DES MALPIGHINÉES. DoDONÉA A FEUILLES CUNEIFORMES. — Dodonæea cuneata Smith , in Rees. — Rudgo. in Finn. Trans. Lond. y. 1x, tab. 10. Feuilles cunéiformes- oblongues, acuminées ou tridentées au sommet. Ramules presque cylindriques. Fleurs subsessiles. Cette espèce habite la Nouvelle-Hollande. DoDoNÉA A FEUILLES DE DORADILLE. — Dodonæa asplenifo- lia Rude. L. c. tab. 20. Ramules triquètres. Feuilles lancéolées-oblongues , rétrécies à la base, tridentées au sommet. Fleurs en grappes. Cette espèce est originaire de la Nouvelle-Hollande. DoDoNÉA DISCOLORE. — Dodonæa discolor Desfont. Cat. Hort. Par. Feuilles lancéolées, ou lancéolces-oblongues, obtuses , très- entières , cotonneuses-blanchätres en dessous. Pédoncules courts, axillaires , 1-3-flores. Cette espèce, très-distincte par son feuillage, se cultive en sérre chaude. On ignore son origine. Dopon£a A FEUILLES FILIFORMES. — Dodonæa filiformis Link, Enum. Feuilles linéaires, tres-étroites, denticulées, glabres. Pédon- cules très-courts , 1-3-flores, dressés. Sépales réfléchis. Arbuscule très-rameux , ayant le port d’une Bruyère. Feuilles longues de 6 à 18 lignes, larges à peine d’un quart de ligne. Fleurs petites, peu nombreuses. Anthères d’un pourpre noirâtré. Cette espèce, qui probablement est originaire de la Nouvelle- Hollande, se cultive en serre tempérée. DoDonÉA A FEUILLES TRÈS-ÉTROITES. — Dodonæa angustis- &ma De Cand. Prodr. Feuilles linéaires, 10 fois plus longues que larges, ponctuées en dessous. ( Fleurs et fruits inconnus. ) LE à La patrie de cette espèce est inconnue. FAMILLE DES SAPINDACÉES, 7à GENRE ANOMALE À LOGES MULTIOVULÉES. Genre MAGONIA. — Magonia Aug. St.-Hil. Calice 5-parti. Sépales inégaux. Pétales 5, inappendicu- lés. Disque urcéolaire, irrégulièrement lobé. Etämines 8. in- sérées au disque. Pistil excentral. Ovaire à 3 loges plurio- vulées. Ovules horizontaux. Style arqué. Stigmate subtri- lobé. Capsule grosse , ligneuse , trivalve, polysperme. Grai- nes grosses, comprimées, bordées d’une large aile. Embryon rectiligne : cotylédons grands, suborbiculaires ; radicule courte. Arbres à écorce subéreuse. Fewilles non-stipulées , pari- pennées; folioles sessiles, très-entières, opposées. Fleurs en panicule simple ou composée, racémiforme. Ce genre se compose de deux espèces, que les habitans du Brésil méridional connaissent sous ie nom de Tinguy, et qui passent pour vénéneuses : leurs feuilles sont employées à étourdir les poissons; leur écorce sert à guérir les ulcères des bestiaux. Par l’incinération, ces arbres fournissent beau- coup de potasse. MaGoniA PUBESGENT. — ÂMagonia pubescens Aug. Saint- Hil. Plant. rem. du Brés. p. 230, tab. 23, et tab. 24 , A. Ramules pubescents. Feuilles 2-4-juguées : folioles ellipti- ques, ou obovales, ou oblongues-obovales, échancrées , pubes- centes. Panicules terminales , sessiles, ou pédonculées, simples, lâches. Pétales spatulés, obtus. Arbre de moyenne grandeur , très-rameux , ayant le port du Pommier. Feuilles pétiolées, longues de 2 à 4 pouces : folioles longues d’environ 1 pouce. Panicule pubescente , longue de 9 à 16 pouces : ramules un peu écartés, subtriflores. Sépales très- petits, elliptiques, obtus , réfléchis. Pétales étalés, glabres et d’un pourpre noirâtre en dessus , pubescents et verdâtres en des- sous ainsi qu'aux bords, longs de */, pouce, sur 1 à 1 ‘/2 ligne de large. Étamines déclinées dans les fleurs mâles , dressées et très-courtes dans les fleurs hermaphrodites, Capsule globuleuse, T2 CLASSE DES MALPIGHINÉES,. owbisiquée, subtrigone, rougeâtre, de 2 à 3 pouces de diamè- tre. Graines à aile transversalement elliptique , subtrilobee au sommet, de 1 à 2 pouces de diamètre. M. Aug. de Saint-Hilaire a observé cet arbre au Brésil, dans Jes contrées inhabitées de l’ouest de la province des Mines. MaconrïA GLABRE. — Magonia glabrata Aug. Saint-Hil. I. c. p. 241. Ramules glabres. Feuilles 4-5-juguées : folioles elliptiques- oblongues , échancrées , mucronulées, presque glabres. Panicules terminales , sessiles, rameuses ou simples, lâches. Pétales linéai- res, pointus. Arbre de hauteur médiocre, ayant le port du précédent. Fo- lioles longues de 15 à 20 lignes, sur 6 à 9 lignes de large. Pani- cule pubescente, longue d’environ 7 pouces, simple ou divisée presque dès Ja base en deux branches racémiformes ; ramules pauciflores. Sépales très-petits, linéaires , réfléchis, rougeâtres. Pétales glabres et d’un pourpre noirâtre en dessus , verdâtres et pubescents aux bords et en dessous , longs de 3 à 4 lignes , sur 1 ligne de large. Étamines des fleurs mâles déclinées, longues d’en- viron 4 lignes. Étamines des fleurs femelles couries , dressées. Fruit inconnu. Cette espèce croit dans les mêmes localités que la précédente. = TRENTE-SIXIÈME FAMILLE. LES ERYTHROXYLÉES. — ERYTHRO- XYLEÆ. ( Erythroxyleæ Kunth, in Humb. et Bonpl. Nov. Gen. et Spec. v. V, p. 175. — De Cand. Prod. vol. I, p. 573. — Baril. Ord. Nat. p. 561, — Cambess. in Flor. Brasil. Merid. v. IL.) Les deux genres, peu distincts les uns des autres, que renferme ce groupe, furent placés par le célèbre auteur du Genera dans les Malpighiacées. Les Érythroxylees diffèrent de ces dernières par un port très-particulier , par des pétales appendiculés, par des fruits mono- spermes par avortement, ainsi que par la structure des ovaires. CARACTÈRES DE LA FAMILLE. Arbres, ou arbrisseaux , ou sous-arbrisseaux. Ramules alternes, comprimés au sommet, souvent tubercu- leux. Feuilles simples, alternes ( par exception opposées), penninervées ou triplinervées , entières, coriaces, gla- bres, courtement pétiolées, munies d’une stipule axil- laire concave. Fleurs hermaphrodites, petites, régulières, blanchà- tres ou jaunâtres. Pédoncules pentagones, dilatés au sommet, 1-bractéolés à la base, solitaires, ou géminés, ou fasciculés, axillaires et terminaux. Calice 5-parti, ou 5-fide, inadhérent, persistant. Disque inapparent. Corolle pentapétale, hypogyne. Pétales interpositifs , 74 CLASSE DES MALPIGHINÉES. squammulifères antérieurement au-dessus de la base, se recouvrant par leurs bords avant la floraison. Étamines 10, unisériées , hypogynes. Filets soudés en godet par la base. Anthères mobiles, basifixes, à 2 bourses parallèles, latéralement déhiscentes. Pistil : Ovaire triloculaire : l’une des loges conte- nant un seul ovule suspendu; les 2 autres le plus sou- vent vides et presque oblitérées. Styles 3 , libres ou plus ou moins soudés. Stigmates 3 ; terminaux , globu- leux. Péricarpe : Drupe uniloculaire, quelquefois 2-3-locu- laire, monosperme, ou quelquefois 2-4-sperme. Grainesoblongues, anguleuses; hile apicilaire; ehalaze basilaire. Périsperme épais et corné ; ou pelliculaire. Embryon rectiligne, central, presque aussi long que le périsperme:radiculepetite, conique; cotylédons linéaires ou oblongs, planes, foliacés. Voici les deux genres qui constituent cette famille : Erythroxylum Linn. — Sethia Kunth. Genre ÉRYTHROXYLE. — Erythroxylum. Linn. Calice cupuliforme, ou campanulé, 5-parti, ou 5-fide. Pé- tales 5, squammulifèr és al Basé: Étanines 10, monadelphes à a là base : filets capillaires ; anthères ovales. Styles 3 (quelque- fois soudés en un seul). Stigmates 5, globuleux. Drupe mo- nosperme. Graine anguleuse. On connaît environ quarante espèces de ee genre. Elles appartiennent à VA mérique équatoriale, à l'exception de six qui croissent aux îles de France et de Bourbon, ou à Mada- gascar. Quelques Érythroxyles fournissent des bois ou des écorces de teinture , d’où vient lenom du genre, qui signifie Bois rouge. Voici les espèces Les plus notables : FAMILLE DES ÉRYTHROXYLÉES, 75 a) Feuilles sans nervures longitudinales autres que la céte. ÉRYTHROXYLE SUBÉREUX. — Erythroxylum suberosum Cam- bess. in Plant. us. des Bras. tab. Go. Écorce subéreuse. Feuilles elliptiques, obtuses, entières, courtement pétiolées. Fleurs fasciculées, axillaires, blanches, petites. Pétales oblongs, obtus : appendices lobes. Étamines plus longues que le style. Petit arbre à tige rabougrie et tortueuse. Rameaux étalés. M. Aug. de Saint-Hilaire a observé cette espèce au Brésil , dans la province des Mines, où l’écorce en est employée pour tendre en rouge. ÉRYTHROXYLE A FEUILLES DE Micceperruis. — Érythroxy- lum hypericifolium Lamk. — Cavan. Diss. 8, tab. 230. Feuilles alternes , obovales, obtuses, souvent échanerées, dis- colores, glabres. Pédicelles solitaires, de ia longueur des feuilles, étalés ou pendants. Calice turbiné, 5-fide. Pétales oblongs : ap- pendices tronqués. Fruit triloculaire, Arbre de moyenne grandeur , d’un port élégant. Feuilles pe- tites, très-rapprochées, semblables à celles du Spiræa hyperici- folia. Fleurs blanches , odorantes. Étamines de la longueur des pétales. Cette espèce croît aux iles de France et de Bourbon , où elle porte les noms de Bois d'huile et Bois des Dames. ÉRYTHROXYLE A FEUILLES DE Buis. — Erythroxylum buxi- folium Lamk. — Cav. Diss. 8, tab. 231. Feuilles subrévolutées, lancéolées-vbovales, apiculées, glau- qués en dessous. Pédoncules solitaires , axillaires, de la longueur des pétioles, presque dressés. Drupe ovoïde, monosperme. Ca- lice 5-parti. Pétales oblongs. Arbrisseau à rameaux dressés. Feuilles longues de 1 à 2 pou- ces, sur 3 à 6 lignes de large. Stipules lancéolces, rougeätres, semi-amplexicaules. Cette espèce a été trouvée par Commerson à Madagascar, 76 CLASSE DES MALPIGHINÉES. ERYTHROXYLE A GRANDES FEUILLES.—ÆErythroxylum macro- phyllum Lamk.—Cavan. Diss. 8, tab. 227. Feuilles lancéolées, pointues. Pédoncules axillaires et latéraux, fasciculés , dressés ou étalés, plus longs que le pétiole. Calice campanulé, semi-5-parti. Drupe ovoïde, trisperme. Arbrisseau : bois blanchâtre, mou. Écorce blanche. Feuilles longues jusqu’à 8 pouces, sur 1 à 2 pouces de large. Stipules ovales-lancéolées, acuminées, striées, amplexicaules. Androphore à 5 crénelures. Gette espèce, fort distincte par la grandeur de ses feuilles et de ses stipules , est indigène dans la Guiane. Ényraroxye FAUx SIDÉROXYLE. — Erythroxylum side- roxyloides Lamk. — Cavan. Diss. 8, tab. 228. | Feuilles ovales, ou ovales-elliptiques, ou obovales. Pédoncules solitaires, ou géminés, ou ternés, axillaires, dressés, un peu plus longs que les pétioles. Calice cupuliforme, 5-denté. Pétales ovales- elliptiques. Drupe oblong , monosperme. Tige arborescente, haute d’environ 15 pieds. Feuilles longues de 1 à 3 pouces, sur 6 à 12 lignes de large. Stipules petites, lancéolées-subulées. Cette espèce croît à l’île de Bourbon. ÉRYTHROXYLE ÉLÉGANT. — Erythroxylum pulchrum Cam- bess. in Flor. Brasil. Merid. Feuilles oblongues, courtement acuminées. Fleurs axillaires , fasciculées. Sépales minimes, triangulaires, pointus. Pétales oblongs , obtus, 2 à 3 fois plus longs que le calice. Étamines 2 à 3 fois plus longues que le pistil. Arbrisseau très-glabre. Feuilles coriaces , longues de 2 à 4 pou- ces , larges de 1 à 2 pouces. Stipules carénées , tricuspidées. Fas- cicules 7-13-flores. Cette espèce a été trouvée par M. Aug. de Sant-Hilaire aux environs de Rio-Janeiro. ÉRYTHROXYLE A PETITES FEUILLES. — ÆErythroxylum mi- crophyllum Gambess. in Flor. Bras. Merid. v. 2, tab. 103. FAMILLE DES ÉRYTHROXYLÉES. 77 Feuilles oblongues, ou lancéolées-oblongues, obtuses , mucro- nulées. Fleurs rares, axillaires : ramules très-courts. Sépales ovales, pointus. Pétales oblongs-obovales, obtus, 3 fois plus longs que le calice. Pistil plus long que les étamines. Sous-arbrisseau très-rameux, glabre sur toutes ses parties. Feuilles nombreuses, très-petites. Fleurs d’un blanc verditre. Cette espèce croît dans le midi du Brésil. ÉRYTHROXYLE A FEUILLES DE LAURIER. — Erythrorylum laurifolium Lark. — Cav. Diss. 8, tab. 226. Feuilles lancéolées , ou ovales-lancéolées, ou obovales, subob- tuses. Fleurs latérales et terminales, fasciculées , presque en om- belle. Calice cupuliforme, 5-denté. Pétales oblongs-obovaies. Drupe ovoide-oblong. Arbre haut de 18 à 20 pieds. Rameaux blancs, cylindriques. Stipules courtes, concaves , ovales-triangulaires, pointues. Feuil- les subsessiles, longues de 3 à 8 pouces, sur 1 à 2 pouces de large. Fleurs blanches, de 3 à 4 lignes de diamètre. Cette espèce croît à l'Ile-de-France , où on l’appelle vulgaire- ment Bois de Ronde ou Bois de Rongle. b) Feuilles trinervées : nervures latérales fines, rapprochées de la côte. ÉnyruroxyLe Coca. — Erythroxylum Coca Lamk. — Ca- van. Diss. 8, tab. 229. Feuilles alternes , subsessiles, ovales, ou obovales, ou lancéo- lées-cbovales, pointues, membranacées. Pédoncules latéraux, courts, ternés, étalés. (Calice cupuliforme, 5-denté. Pétales oblongs : appendice bilobé. Drupe ovoïde, 1-loculaire. Arbrisseau très-rameux, haut de 3 à 4 pieds. Ramules tuber- culeux. Feuilles longues de 1 à 2 pouces, sur 1 pouce de large. Stipules lancéolées, petites, marcescentes. Fleurs petites, nom- breuses. Drupe rouge. Cet arbrisseau habite le Pérou, où on le cultive sous le nom de Coca. Il est pour les naturels de quelques contrées, et surtout pour les mineurs, un objet non moins nécessaire que le Bétel 18 CLASSE DES MALPIGHINÉES. pour les Malais, ou le Tabac pour les marins. Ils en mâchent continuellement les feuilles mélées avec des cendres du Chenopo- dium Quinoa. On prétend que le Coca rend les individus qui en font usage plus alertes au travail. Ényraroxyze pe Honpa. — ÆErythroxylum hondense Kunth, in Humb. et Bonpl. Nov. Gen. et Spec. Feuilles obovales-elliptiques, rétuses , mucronulées , membra- nacces, glauques en dessous. Stipules pointues, de la longueur du pétiole. Fleurs solitaires ou géminées , axillaires. | Arbrisseau haut d’une dizaine de pieds. Feuilles rapprochées, longues de 12 à 15 lignes, sur 7 à 8 lignes de large. Pétales blancs, oblongs, obtus : écaille bilobée , plissée. Cette espèce est cultivée au Pérou comme le Coca; M. Kunth pense que plusieurs autres espèces servent au même usage. TRENTE-SEPTIÈME FAMILLE. LES CORIARIÉES. — CORTARIEÆ. { Coriarieæ De Cand. Prodr. vol. 1, p. 759. — Bart. Ord. Nat. p. 364.) Le genre Coriaria constitue à lui seul ce petit groupe, que M. de Candolle place après les Ochnacées, à la fin de sa série des Polypétales à étamines hypogynes. M. de Jussieu avait mis ce genre à la suite des Malpighiacées, CARACTÈRES DE LA FAMILLE. Arbrisseaux. Rameaux tétragones, opposés. Sucs pro- pres aqueux. Feuilles opposées, simples, 3-5-nervées, entières. Stipules nulles. Gemmes écailleuses. Fleurs régulières, hermaphrodites , ou, par avorte- ment, unisexuelles, disposées en grappes terminales où latérales , ou axillaires. Pédicelles opposés ( les supé- rieurs épars), unibractéolés à la base, et le plus souvent dibraetéolés au milieu. Calice inadhérent, persistant, accrescent, campanulé, 10-fide : les 5 lobes extérieurs plus grands, ovales : les 5 intérieurs calleux. Corolle nulle. (Quelques auteurs envisagent comme une corolle les 5 divisions intérieures du calice.) Étamines 10, hypogynes, antépositives, libres. Filets filiformes. Anthères oblongues, à 2 bourses. Pistil : Oyaire 5-loculaire, pentagone : angles oppo- sés aux divisions extérieures du calice. Style nul. Suig- mates 5, apicilaires, sessiles, longs, subulés, fimbriés. Péricarpe: Étairion à 5 carcérules presque libres , me 80 . CLASSE DES MALPIGHINÉES. nospermes, recouverts par les divisions calicimales inté- rieures devenues charnues, Graines suspendues. Périsperme nul. Embryon recti- ligne ; radicule supère ; cotylédons charnus. Genre CORIARIA. — Coriaria Linn. Fleurs polygames. Calice accrescent, campanulé, 10-fide : 5 des lobes extérieurs , plus grands ; 5 intérieurs, calleux. Corolle nulle. Étamines 10. Ovaire 5-loculaire, pentagone. Stigmates 5 , subulés, sessiles. Etairion à 5 carcérules pres- que libres , monospermes, recouverts par le calice devenu charnu. On connaît sept espèces de Coriaria : l’une d’elles croit dans l’Europe australe ; une autre dans la Nouvelle-Zé- lande; cinq ont été observées sur les plateaux de l’Améri- que équatoriale, Voici les deux espèces les plus intéres- santes : CortariA À FEUILLES DE Myrre.— Coriaria myrtifclia Lann. — Duham. Arb. 1, tab. 93. —Turp. in Dict. des Sciences Nat. [c. — Schk. Handb. tab. 334. Feuilles ovales-lancéolées, ou oblongues-lancéolées , pointues , glabres, trinervées, subsessiles. Grappes courtes , dressées , laté- rales : les males denses ; les femelles läches. Buisson tres-rameux , haut de 3 à 6 pieds. Feuilles persistan- tes, rapprochées , d’un vert gai, semblables à celles du Myrte. Grappes tantôt aphylles , tantôt feuillées à la base, très-nombreu- ses le long des branches, longues de 1 à 3 pouces. Fleurs petites. Calice verdâtre. Étamines à anthères rougeâtres , saillantes. Fruits bacciformes , noirs, luisants, subglobuleux. Cette espèce, nommée vulgairement Redou, Redoul ou Re- doux, croît dans le midi de l’Europe, ainsi qu’en Barbarie. Au Languedoc ainsi qu'en Espagne , on emploie ses rameaux et ses feuilles au tannage des cuirs. Les fruits ont une saveur douceître, mais ils possèdent des propriétés vénéneuses : M, Loiseleur rap- FAMILLE DES CORIARIÉES. 81 porte que plusieurs militaires français en ayant mangé en Espagne, deux d’entre eux périrent dans les premières vingt-quatre heures É avant d’avoir pu recevoir des secours ; les autres furent sauvés en leur administrant de l’émétique. Ces fruits servent à teindre en noir. Le Coriaria à feuilles de Myrte se cultive comme arbuste d'ornement, à cause de l’élégance de son feuillage. Ses fleurs, peu apparentes , s’épanouissent au printemps. Îl aime les bonnes terres, et se multiplie facilement, soit de drageons , soit de grai- nes ; mais les fortes gelées lui sont nuisibles. - CorrARIA SARMENTEUx.—Coriaria sarmentosa Forst. Prodr. — Bot. Mag. tab. 2470. Tiges procombantes. Feuilles cordiformes-ovales ou elliptiques, acuminées , très-entières, 5 -nervées , courtement pétiolées. Grappes axillaires, aphylles, allongées, nutantes. Sous-arbrisseau. Tiges longues, effilées, à 4 angles obtus. Feuilles longues de 2 à 3 pouces. Grappes longues de ‘/, pied. Pédicelles capillaires, étalés , rapprochés. Sépales arrondis. Espèce très-élégante, originaire de la Nouvelle Zélande, et cultivée comme plante d'ornement, en orangerie. Le climat du midi de la France est probablement assez doux pour que cette plante ÿ prospère en plein air. BOTANIQUE, PHAN, T,. IN, 6 TRENTE-HUITIÈME FAMILLE. LES ACERINEES. — ACERINEÆ. ( Acerum sect. IT, Juss. Gen., etin Ann. du Mus. v. XVIII, p. 477.— Acerineæ De Cand. Théor. Elém. ed. 2, p. 244, et Prodr. v. I, p. 595. — Bartl. Ord. Nat. p. 360.) Les Acérinées, ou Érables de M. de J ussieu , forment un groupe propre à la zone tempérée de l’hémisphère septentrional , et composé seulement de deux genres, très-voisins les uns des autres. Toutes les espèces sont d’un grand intérêt : plusieurs croissent dans les forêts de la France , d’autres décorent les jardins paysagers, les parcs ou les promenades publiques. Leur boïs sert à de nombreux usages ; leur feuillage, en général, est pré- coce , élégant et touffu. La sève de plusieurs Érables d'Amérique contient assez de principes sucrés pour être exploitée en grand par les habitans des contrées où ces arbres abondent. Du reste, les Acérimées ne paraissent . douées d’aucune propriété médicinale. , CARACTÈRES DE LA FAMILLE. " Arbres ou arbrisseaux. Ramules opposés, noueux, Cy- lindriques. Suc propre quelquefois laiteux. Feuilles opposées, longuement pétiolées, simples : (par exception imparipennées), palmatmervées et le plus souvent palmatifides. Stipules nulles. Gemmes axillaires, écailleuses, ordinairement à la fois folufères et florifères. Fleurs par avortement unisexuelles ou polygames ( monoïques ou dioïques), verdâtres, ou jaunâtres, ÿ . FAMILLE DES ACÉRINÉES. 85 moins souvent blanchâtres ou rougeûtres, petites, régu- lières, quelquefois apétales. Inflorescence terminale, ou rarement latérale, corymbiforme, ou thyrsiforme, ou racémiforme, souvent très-composée, rarement simple et fasciculaire. Pédoncules secondaires ordinairement opposés. Pédicellesépars, inarticulés, dilatés ausommet, munis d’une bractéole basilaire, très-pelite, caduque. Calice madhérent, caduc, coloré, non-glanduleux , à 5 (par exception à #, ou 6-12) sépales libres ou par ex- F _ception soudés : esuivation imbricative. Disque hypogyne , annulaire, inadhérent. Réceptacle disciforme. Péiales (par exception nuls) en même nombre que les sépales et alternes avec eux, insérés au pourtour du disque , libres, courtement onguiculés, égaux. Etamines 8 (raxement 4-7, ou 9-12), msérées au dis- que.Filetslibres. Anthères obiongues, incombantes (non- pollinifères et incluses dans les fleurs femelles), à 2? bour- ses contiguës , parallèles, chacune déhiscente antérieu- rement par une fente longitudinale. Pistil : Ovaires 2, uni- ou biovulés, comprimés laté- …ralement, accolés inférieurement contre l'axe central. Styles 2 ( quelquefois presque nuls), soudés en un seul axile. Sugmates ?, linéaires, arqués en dehors ou diver- gents. Ovules collatéraux, appendants. (Par exception, ë ovaires et 3 stigmates.) - Péricarpe : Diérésile à 2? (par exception 3) samares uniloculaires, monospermes, prolongées supérieurement en aile membraneuse, réticulée et épaissie postérieure- ment en rebord nerveux. Graines comprimées ou subtrigones, axifixes, sessiles, ascendantes, inarillées, apérispermées. Test crustacé. Périsperme pelliculaire. Embryon curviligne : radicule 34 CLASSE DES MALPIGIINÉES. petite, descendante, appointante; cotylédons foliacés, verts, incombants, irrégulièrement condupliqués et plissés. Voici les genres qui constituent cette famille : Acer Linn.— Vegundo Mœnch. (Negundium Rafin.) GENRE NON CLASSÉ, AYANT DE L'AFFINITÉ AVEC LES ACÉRINÉES : Dobinea Hamilt. Genre ÉRABLE. — Acer Linn. Fleurs polygames-monoïques , ou rarement dioïques. Sé- pales 5 (par exception 4, ou 6-12), colorés, dressés, libres ou par exception soudés. Pétales en même nombre que les sé- pales (par exception nuls) et concolores, courtement ongui- culés, dressés. Étamines (incluses et à anthères indéhiscentes dans les fleurs femelles) 8 (par exception 4-T, ou 9-12). Ovaire didyme. Style court (quelquefois nul). Stigmates 2. Diérésile non-stipité, à 2 samares ailées, monospermes. Feuilles simples. Inflorescence variée, le plus souvent ter- minale. R Les Érables prospèrent en général partout , excepté dans les sols glaiseux. Leur multiplication se fait de graines, qu’on sème en automne, dès leur maturité. Quand on ne confie ces graines à la terre qu’au printemps suivant, elles ne lè- vent que la seconde année, à moins qu’on ait eu soin de les tenir stratifiées pendant l'hiver. Le jeune plant se met en pépinière au bout de la seconde année. On peut aussi pro- pager les espèces rares de greffes en fente, soit sur le Syco- more, soit sur le Plane ou sur l’Érable champêtre, Dumont Courset assure qu'aucun Érable ne prend racine de boutures. Le même auteur conseille de choisir des individus encore très-jeunes, pour les transplantations à demeure. ; On connait aujourd’hui au moins trente-cinq espèces d'E- rables. Plusieurs d’entre elles ne sont décrites qu’imparfai- FAMILLE DES ACÉRINÉES. 85 , . c ou 3 fois moins grosses que dans les variétés précédentes; ailes longues de 5 à 6 lignes, sur 3 à 4 lignes de large, plus ou moins divergentes. — Pédoncules fructifères à peine plus longs que les ailes. Ces quatre formes de fruits , constantes sur les mêmes indivi- dus , sont indépendantes des variations des feuilles. Petit arbre haut de 20 à 30 pieds ( quelquefois buisson). Tête arrondie, très-touffue. Écorce grisâtre , rimeuse. Branches rou- goâtres, ponctuées. Feuilles larges de 2 à 5 pouces, le plus sou- vent moins longues que larges, ou aussi longues que larges, rare- ment longues d'environ 4 pouces, sur 3 pouces de large, d’un vert gai et un peu luisantes en dessus , glauques en dessous : les FAMILLE DES ACÉRINÉES, 107 trois lobes supérieurs presque égaux ou inéganx ; les deux lobes basilaires très-courts où souvent presque nuls; dents obtuses ou pointues, plus ou moins profondes. Pétioleslongs de 2 à 5 pouces, souvent rougeätres. Corymbes multiflores ; pédicelles longs de 1 à 3 pouces. Fleurs d’un jaune päle, longues de 3 à 4 lignes. Sépales elliptiques ou oblongs, obtus. Ailes du fruit cultriformes ou pres= que oblongues , souvent rougeâtres avant la maturité. Cette espèce, extrêmement variable dans la forme et dans la grandeur de ses feuilles et de ses fruits, abonde dans plusieurs parties de la France, et surtout dans le midi , où onla designe sous les noms d’Érable Duret et Érable à feuilles d’Obier. Elle se retrouve dans beaucoup d’autres contrées de l'Europe méridio- nale. Son feuillage très-précoce et d’un vert fort gai, ainsi que sa belle tête arrondie , la rendent éminemment propre à la décora- tion des bosquets. Ses fleurs s’épanouissent en avril, et quelque- fois dès la fin de mars, à la même époque que les fewilles. Son bois est jaunâtre, veiné, d’un tissu fin, serré et susceptible de recevoir un beau poli. Le pied cube sec pèse de vingt-cinq à vingt-six ki- logrammes. Dans le Dauphiné on l’emploie au charronnage ; il est excellent pour les ouvrages de tour , de menuiserie et d’é- bénisterie ; en Italie on en fait des montures de fusils, des taba- tières , etc. On recherche particulièrement les racines, ainsi que les tiges qui ont été souvent émondées, parce qu’elles sont noueu- ses , tres-dures et marbrces. d) orymbes courtement pédonculés ou sessiles , penches, rameux : pe- doncules secondaires 1-5-flores, pendants. Ftamines des fleurs mâles trés-saillantes. Loges des samares réticulées , coriaces, a faces for- tement convexes. Feuilles coriaces ( quelquefois persistantes ), trilo- bees. j ; ÉRABLE POLYMORPHE.— #cer polymorphum Spach, Monogr. ined. — {cer creticum Tratt. Arch. 1, tab. 10 (non Tournef.) — Acer coriaceum Loddig. Cat. (forma grandifolia ). Feuilles orbiculaires , ou ovales-orbiculaires, ou ovales, ou sub- cunéiformes, non-persistantes , trilobées : les naissantes pubes- centes en dessous ; les adultes très-glabres ou légèrement barbues aux aisselles des nervures ; lobes inégalement dentelés ou sinues, 405 CLASSE DES MALPIGHINÉES. semi-orbiculaires, ou ovales-orbiculaires, ou ovales-triangulaires, ou ovales, ou oblongs , pointus ou obtus. ( Feuilles des nouvelles poussés terminales souvent subhastiformes, profondément cré- nelées. ) Ovaires poilus. Dicrésile glabre : ailes plus ou moins dressées ou divergentes. — À. À GRANDES FEUILLES ET A GRANDES AILES. — Acer poly- morphum major Spach , ined, — Æcer coriaceum Lodd. Cat. (var. foliis maximis : lobis semiorbicularibus).—Feuilles larges de > à 4 pouces et plus. Diérésile à ailes longues de 12 à 15 lignes. a : À ailes étroites. — Ailes larges de 4 à 5 lignes, dressées, con- vergentes au sommet , ou se recouvrant par leurs bords. 6: A ailes larges. —Ailes cultriformes ou subdolabriformes, lar- ges d'environ 6 Lignes, plus ou moins divergentes. — B. À PETITES FEUILLES ET A PETITES AILES. — Acer poly- morphum minor Spach, ined. — Acer creticum Tratt. I. c. (non Tourn. ) — Feuilles larges de 1 à 2 pouces. Ailes Jongues de 5 à 7 lignes , sur 3 à 5 lignes de large. c.: A ailes étroites. — Ailes dressées ou presque dressées , cul- triformes , larges d’environ 3 lignes. 6: A ailes larges. — Aïles plus ou moins divergentes, presque aussi larges que longues, ordinairement rétrécies à la base. Les variétés que nous venons d’énumérer sont fort distinctes et assez constantes, mais elles offrent de nombreux intermédiaires qui ne permettent point de les séparer spécifiquement. Petit arbre, ou plus souvent buisson. Branches tres-rameuses touffues , brunätres , disposées en tête arrondie. Feuilles restant vertes et persistant (sous le climat de Paris) jusque vers la fin de l’année, luisantes et d’un vert gai en dessus, d’un vert pâle ou glauques en dessous, de forme et de grandeur extrêmement variables, tantôt semblables à celles des Érables de Montpellier ou de Candie, tantôt offrant presque toutes les variations des feuilles de V'Érable Opale. Pétioles glabres, longs de 1 à 4 pou- ces. Corymbes sessiles ou courtement pédonculés, lâches, comme FAMILLE DES ACÉRINÉES. 109 paniculés, plus courts que les feuilles ; pédicelles glabres ou 1é- gèrement pubescents, longs de 6 à 18 lignes. Fleurs campanulées, d’un jaune pâle, longues d'environ 3 lignes. Sépales elliptiques ou obovales. Pétales obovales-spatulés , aussi longs ou un peu plus longs que les sépales, d’un tiers plus courts que les étami- nes. Ailes du péricarpe rouges après la floraison. Cet Érable, dont l’origine n’est pas certaine, se cultive assez souvent dans les jardins. Les nombreuses formes sous lesquelles il se présente sont peut-être autant d’hybrides de l’Opale et de l’une ou de l’autre des deux espèces suivantes. Aussi le confond- on souvent soit avec l’Opale, soit avec les Acer monspessulanum et creticum, selon qu’ilse rapproche plus ou moins de l’un ou de l’autre. Ses fleurset ses feuilles s’épanouissent ensemble en avril, à la même époque que celles de l’Érable de Montpellier. Son feuillage d’un vert charmant et ses fruits rouges en font un arbuste précieux pour l’ornement des bosquets. ÉragLe DE MonrrELLierR. — Acer monspessulanum Linn. — Tratt. Arch. 1, tab. 20. — Schmidt, Arb. tab. 14. — Acer - trifolia Duham. Arb. 1, tab. 10, fig. 8. — Æ{cer ibericum Marsch. Flor. Taur. Cauc. — Acer illyricum Jacq. Fil. ( var. ) Feuilles orbiculaires , ou suborbiculaires , ou subeunéiformes, arrondies ou cordiformes à la base, non-persistantes , trilobées : les jeunes légèrement cotonneuses en dessous ; les adultes glabres excepté aux aisselles des nervures ; lobes semi-orbiculaires, ou oblongs, ou triangulaires, ou triangulaires-lancéolés , très-ob- tus, ou pointus, très-entiers ou bordés de quelques dentelures écartées. Pétioles et pédoncules pubescents. Ovaires poilus. Dié- résile glabre: ailes dressées, ou convergentes, ou plus ou moins divergentes. Arbre haut de 30 à 40 pieds, sur un pied et plus de diamètre; ou plus souvent buisson à branches étalées. Écorce grisätre, ri- meuse. Branches et rameaux d’un brun roux, ponctués. Feuilles larges de 1 à 3 pouces, rarement aussi longues que larges, lui- santes et d’un vert gai en dessus, tantôt glauques, tantôt d’un 110 CLASSE DES MALPIGHINÉES. vert pâle en dessous : lobes de forme et de grandeur très-variables (ordinairement sur les mêmes individus), égaux ou inégaux , divariqués ou plus ou moins divergents ; dents petites (le plus souvent nulles ), arrondies sur les feuilles des ramules florifères. Pétioles très-glabres, longs de '/,à2 pouces. Corymbes sessiles , ou courtement pédonculés, penchés, rarement à plus de 12 fleurs; pédicelles filiformes , ordinairement pubescents, longs de 3 à 8 lignes. Fleurs d’un jaune pâle, longues d'environ 3 lignes. Sépales oblongs , ou oblongs - obovales, ou obovales. Pétales obovales-spatulés, un peu plus courts que Îles sépales , ou un peu pis longs. Samares longues de 8 à 15 lignes : ailes larges de 3 à 5 5 lignes , cultriformes , ou subdolabriformes, ou quelque- fois rétrécies à la base. Les fruits de cette espèce ne varient pas moins que ceux de la précédente, mais leur forme et leur grandeur sont assez constan: tes sur les mêmes individus. É L'Érable de Montpellier croît non-seulement dans le midi de Ja France, mais dans toute l’Europe australe, ainsi que dans l’A- sie mineure. Le vert gai de son feuillage élégant et touffu orne les bosquets dès les premiers jours du printemps, lorsque la plu- part des autres arbres commencent à peine à donner signe de vie. Lesfleurs s’épanouissent en même temps que les feuilles. Les jeu- nes fruits se teignent d’un pourpre vif, couleur qui se conserve jusque vers la maturité, Les feuilles ne tombent qu’au commence- ment de l'hiver, et il en persiste même jusqu’à la fin de cette saison, lorsqu'elle n’est pas tres-rigoureuse. L’arbre prospère dans 14 terrains les plus arides : son bois est blanc, pesant, trés- tenace, et peut servir aux mêmes usages que pe de l’Érable es. Éraeze DE CanDir. — Acer creticum (Tournef. ) Linn. — Acer sempervirens Linn. (var.)— Acer heterophyllum Wild. — Acer obtusilobum Sibth. et Smith, Flor. Græc. tab. 361. ( var. ) pes À Feuilles orbiculaires, ou suborbiculaires, ou ovales-orbiculai- res, ou ovales, ou cunéiformes , persistantes , cordiformes ou ar- FAMILLE DES ACÉRINÉES. aii rondies à la base, courtement pétiolées , très-glabres dès leur naissance , trilobées : lobes semi-orbiculaires, ou ovales, ou oblongs, ou triangulaires, obtus ou pointus, inégalement pre lés ou crénelés. ( Feuilles des rejetons souvent indivisées.) Pétio- les et pédoncules glabres. Ovaires poilus. Diérésile glabre : ai- les dressées ou plus ou moins divergentes. — 3: À FEUILLES LOBÉES SUBORBICULAIRES. — cer cCretica Tournef. Coroll. — Feuilles orbiculaires, ou suborbiculaires, larges de 6 à 15 lignes: lobes dentelés. Ailes dressces, se re- couvrant par les bords, longues de 3 à 6 lignes, sur presque au- tant de large. — 6: À FEUILLES LOBÉES SUBCUNÉIFORMES.— Æcer cretica cu- neifolia Spach, ined.—Feuilles longues de 1 à 2pouces, un peu moins longues que larges, cunéiformes, trifides : lobes très- finement Erétielés: inéeaux: les deux latéraux fort courts, semi-elliptiques, ou semi-orbiculaires, ou ovales-triangulai- res. Ailes un peu divergentes, subdolabriformes, longues de 3 à 6 lignes, sur 3 à 4 lignes de large. — y : À FEUILLES INDIVISÉES. — Æcer obtusilobum Sibth. et Smith, 1. c. — Feuilles larges de '{ pouce à 1 pouce, orbi- D. , où ovales-orbiculaires, non-dentelées ni lobées , ou à lobes très-arrondis et presque inapparents. Ailes dres- sées , distantes , longues d'environ 6 lignes, sur 3 lignes de large. Ces trois formes de feuilles et de fruits sont assez constantes sur les mêmes individus , mais on en trouve néanmoins de nom- breuses transitions. Arbre haut de 20 à 30 pieds , tortueux, rameux presque dès la base. Branches étalées , très-longues. Écorce des vieux troncs noïrâtre ou grisâtre. Rameaux brunâtres , ponctués , touffus, formant une tête arrondie. Feuilles d’un vert gai et luisantes en dessus, pâles et non glauques en dessous plus fermes que celles de lÉrable de Montpellier , persistant jusqu’à la fin de l’année (sous le climat de Paris) , ou plus long-temps, si la saison n’est pastrès-froide. Feuilles des rejetons et des nouvelles pousses termis 112 CLASSE DES MALPIGHINÉES. nales souvent indivisées , ovales , ou elliptiques, ou oblongues , très-obtuses, subsessiles , légèrement crénelées ( c’est sur un ra- meau de cette nature que Linné a établi son cer sempervirens), ou bien subhastiformes, ou deltoïdes, ou anguleuses comme celles du Lierre, ou subrhomboïdales, inégalement dentelées, ou sinuo- lées. Pétioles des feuilles des Lee florifères longs. der àa6li- ones. Corymhes sessiles ou courtement pédonculés, petits, pen- chés; 7-12-flores. Pédicelles longs de 3 à 6 lignes. Fleurs d’un jaune pâle , longues de 2 à 3 lignes. Sépales elliptiques, ou ob- ovales, ou oblongs, un peu moins longs ou aussi longs que les pé- tales. Pétales obovales-spatulés , plus courts (dans les fleurs mä- les) que les étamines. Ailes cultriformes ou subdolabriformes, rougeätres ou pourpres avant la maturité. Cet Érable croit à l'ile de Candie, et probablement dans d’au- tres contrées de la région méditerranéenne. Ses fleurs et ses feuilles ne paraissent qu’au commencement de mai, trois ou,qua- tre semaines plus tard que celles de l'Érable de Montpellier, avec lequel d’ailieurs il a été souvent confondu. Il en existe quel- ques individus très-gros au labyrinthe du Jardin des Plantes, les- quels proviennent sans doute du voyage de Tournefort, L’Érable de Candie est à recommander comme arbre d’orne- ment, à cause de son port touffu, et de son feuillage qui persiste presque jusqu’au printemps. Il prospère en outre dans les ter- rains les plus ingrats. Section II. Floraison beaucoup plus précoce que le développement des feuilles. Bourgeons florifères aphylles, latéraux, ordi- nairement opposés ou fasciculés. Fleurs par avortement dioïques, disposées en ombelles simples, sessiles. Pétales (quelquefois nuls) rougeâtres. — leurs mâles courte- ment pédicellées, comme glomérulées. Filets très-longs, saillants, capillaires. Pistil presque inapparent. — F/eurs _ femelles (à l'époque de l'épanouissement) courtement pé- dicellées, ou subsessiles et comme glomérulées. Pédicelles fructifères très-allengés. FAMILLE DES ACÉRINÉES. 413 a) Pétales et sépales des fleurs femelles ordinairement en nombre qua- ternaire. Pétales et sépales des fleurs mâles ordinairement en nom- bre quinaire. Étamines 5-8. Ovaires glabres. Pédicelles fructifères très-longs, filiformes ,'pendants. Éragze roucE. — Acer rubrum Michx. Flor. Bor. Amer. — Michx. fil. Arb. 2, tab. 14. (non Wats. Dendr. Brit. ) — Desfont. in Annal. du Mus. vol. 7, p. 413, tab. 25. — Tratt. Arch. 1 ,tab. 0. Feuilles profondément 5-fides , cordiformes ou tronquées à la base: les naissantes floconneuses en dessous; les adultes glabres et glauques en dessous ; lobes triangulaires-lancéolés , très-poin- tus , incisés-dentés, ou pennatifides et dentés; sinus pointus. Pé- dicelles des fleurs femelles x à 2 fois plus longs que les écailles gemmaires. Sépales obovales , ou obovales-oblongs , très-obtus. Pétales lancéolés-spatulés. Diérésile à loges aplaties , membra- nacées ; ailes no satiné fortement arquées. Asbré atteignant jusqu’à 70 pieds de haut, sur 3 à k pieds de diamètre. Feuilles hic , non-persistantes, un peu lui- santes et d’un vert gai en dessus, glauques en dessous, larges de 3 a 5 pouces, sur une longueur à peu près égale. Pétioles grêles, longs de 2 à 3 pouces. Écailles des gemmes florales elliptiques, ou dise rougeätres en Las cotonneuses aux bords et en dessus. Pédicelles rougeätres, d’abord dressés, puis pendants : - les fructifères longs de 2 à 3 pouces. — Fleurs femelles : Sépa- les longs d'environ 2 lignes , sur 3/4 de ligne de large, triner- ves, Bd au sommet, ou subtrilobés , d’un rouge pâle. Péta- les un peu plus longs que les sépales, 3 : à 4 fois plus étroits et de même couleur que ceux-ci. Éramines abortives , plus courtes que les sépales. Samares longues de 12 à 18 ka , rougeâtres : ailes dressées ou convergentes ,-plus où moins ais vers leur sommet, quelquefois semi-lunées. Cette espèce croît depuis l'extrémité de la Floride et de la Louisiane, jusqü’au 48° degré de latitude, an Canada; c’est l’un des arbres les plus multipliés dans les états du centre et du midi de l'Union , partout où le sol est constamment vaseux ou exposé à de fréquentes inondations. D’après les observations de M. Mi- DOTANIQUE, PHAN, ‘T. IL, 8 414 CLASSE DES MALPIGHINÉES. chaux, elle prospère surtout dans la Pensylvanie et le New-Jersey, où l’on trouve de vastes marais qui en sont exclusivement cou- verts, etauxquels on donne le nom de Maple-swwamps ( marais d'Érables ). Malgré la prédilection marquée de l’Érable rouge pour les localités aqueuses , 1l vient également dans les terrains élevés, mais sans parvenir à des dimensions aussi fortes. Les noms vulgaires sous lesquels on le connaît dans les états à l’est des Al- leghany’s, sont ceux de Red-flowering Maple, Swamp- -Ma- ple et Soft Maple ; à l'ouest des montagnes, on l’appelle simple- ment Érable ( Maple, où Maple-tree). Les fleurs de l’Érable rouge annoncent le retour du printemps : elles paraissent une quinzaine de jours avant la moindre trace des feuilles, et les fruits sont déjà près de leur maturité avant le com. plet développement de celles-ci. « Les sommités de cet Érable, » dit M. Michanx, présentent un aspect assez remarquable, » lorsqu'ils sont couverts de fleurs et de fruits d’un rouge foncé , » dans un moment où la végétation est généralement encore sus- » pendue. » « Le bois de l’Érable rouge, poursuit M. Michaux , est d’un » grain très-fin et serré; il prend un beau poli, d’unsaspect » soyeux. Îlest particulièrement propre au tour et à l’ébémiste- » rie. Quelquefois il arrive que , dans les arbres très-vieux , les » fibres ligneuses, au lieu de s’élever perpendiculairement , dé- » crivent des zigzags ou des ondulations plus ou moins prenon- » cées. Cette altération dans les fibres rend le bois très-diffieile » à fendre et même à travailler : mais lorsqu'il est mis en œuvre » par un bon ouvrier, il présente des effets de lumière magnifi- » ques. Avant que l’Acajou fût devenu de mode dans tous les » États-Unis, comme il l’est actuellement en Europe, les plus » beaux MéubAtés étaient faits de bois d’Érable rouge ; et encore » actuellement on en fabrique des montants de bois de lits, qui » sont certainement plus éclatants et plus riches que s'ils étaient » faits du plus bel Acajou. L'usage le plus général qu’on fasse de » ce bois est pour les montures de fusils de chasse. Il est peu es- » timé comme combustible , et résiste trop peu à l’action de l’hu- » midité pour servir aux Constructions. FAMILLE DES ACÉRINÉES. 415 » L’écorce de cet Érable, rouge intérieurement , donne par Ja » décoction une teinture purpurine, laquelle passe au bleu foncé » et même noir lorsqu’on y ajoute du sulfate de fer ou de l’alun ; » on s’en sert dans les campagnes pour teindre en noir les laines, » Au Canada , on extrait du sucre de la sève de l’Érable rouge, en suivant les mêmes procédés que ceux qui ont été exposés plus haut au sujet de l'Érable à sucre. La sève de celui-ci est cepen- dant beaucoup plus riche en matière saccharine. L’Érable rouge orne souvent les plantations d'agrément , et il serait très-utile de le multiplier dans les landes marécageuses de l’ouest de la France. Aux approches de l'automne , ses feuilles prennent une belle teinte rouge. ÉRABLE A FLEURS COULEUR DE SANG. — Acer sanguineum Spach , Monogr. ined. — ,4cer rubrum Wats. Dendrol. Brit. tab. 169 (non Michx. Fior. Am. Bor.) — Æcer coccineum , et Acer glaucum Hortul. Feuilles suborbiculaires, ou ovales , ou cunéiformes, trifides, arrondies ou tronquées à la base (rarement cordiformes sub-5-lo- bées), glauques et presque glabres en dessous ( les naissantes ve- loutées ou floconneuses en dessous): lobes triangulaires ou ovales- triangulaires , acuminés , inégalement dentés on dentelés , ou incisés-dentes, présque divariqués. Pédicelles des fleurs femelles à peine plus longs que les écailles gemmaires. Sépales oblongs, ou Jancéolés-oblongs, pointus ou tridentés. Pétales lancéolés-li- néaires, ou linéaires-spatnlés. Diérésile à loges membranacées , aplaties : ailes dressées, ou un peu divergentes, ou convergentes. Arbre. Rameauxsrougeâtres ou grisâtres, ponctués, touffus, formant une tête Ovale ou arrondie. Feuilles longues de 2 */: à 4 pouces, larges de 2 ‘/, à 5 pouces (tantôt plus longues que lar- ges, tantôt plus larges que longues) , membranacées, non-per- sistanies, un peu luisantes et d’un vert gai en dessus, glauques en dessous (les naïSsantes couvertes d’un duvet roussâtre ou blan- châtre ); lobes égaux ou inégaux, plus ou moins divergents ou _rofonds. Pétioles grêles, rougeâtres, longs de 1 à 3 pouces. Écailles des gemmes florales elliptiques, ou suborbiculaires, LL, . 416 CLASSE DES MALPIGHINÉES. glabres et rouges en dehors, cotonneuses aux bords et en dedans. Fleurs d’un pourpre plus ou moins vif, — Fleurs mäles : Calice et corolle très-petits. Sépales 5 , oblongs , obtus, trinervés. Pé- tales 5, linéaires-spatulés, obtus, très-étroits. Étamines 5 ou 6. Pédicelles inclus. — Fleurs femelles : Sépales 4, longs d’envi- ron : ligne, sur */, ligne de large. Pétales 2 fois plus étroits que les sépales, à peu près aussi longs qu’eux. Pédicelles fructi- fères longs de 1 */: à 2 pouces, d’un pourpre noir. Samares rou- ges, moins grandes que celles de l’espèce précédente. Cette espèce, qui n’est pas rare dans les jardins, paraît avoir été confondue, par la plupart des auteurs, avec l’Érable rouge. b) Corolle nulle. Seépales 5, soudés en un périanthe turbine dans les fleurs mâles, cyathiforme dans les fleurs femelles, 5-lobé au som- met. Étamines 5-8. Ovaires laineux. Pédicelles fructifères assez roides , vagues , a peine plus longs que les ailes. ÉRABLE À FRUIT COTONNEUxX. — Acer eriocarpum Michx. Flor. Am. Bor. — Desfont. in Annal. du Mus. v. 7, pag. 413, tab. 25.—Michx. fil. Arb. 2, tab. 13.—Tratt. Arch. r, tab. 8. — Acer dasycarpum Ehrh. Beitr. — Willd. — Acer rubrum £ pallidum Ait. Hort. Kew. Feuilles profondément 5-fides, cordiformes à la base, glau- ques en dessous (les naissantes veloutées ) : lobes acuminés ou. très-pointus , inégalement incisés-dentés ou presque sinués: le lobe terminal souvent trifide. Gemmes florales glomérulées, pauciflores. Fleurs subsessiles : les mâles à périanthe minime. Diérésile à loges cotonneuses, aplaties, ee À ailes conniventes ou iautes | arquées. LÉ" Grand arbre. Tronc A jusqu’à 15 pieds de circonfé- rence. Rameaux rougeâtres, ponctués. Feuilles de la forme et de la grandeur de celles du Platane, non-persistantes , d’un vert gai et un peu luisantes en dessus; lobes ue ou cunéiformes à fa base; sinus pointus ou arrondis. Pétioles grêles, longs de 1 à 4 pouces. Écailles des gemmes florales semi-orbiculaires, d’un brun de châtaigne , cotonneuses aux bords. Fleurs presque in- cluses : les mâles brunâtres, très-petites : les femelles jaunâtres , et] FAMILLE DES ACÉRINÉES, 117 plus grandes. Stigmates longs, très-saillants. Pédicelles fructiferes longs de 10 à 15 lignes, dd ou étalés, ou penchés. Samares longues d’environ 1 pouce : loges légèrement cotonneuses, ellip- soïdes , strices de plusieurs nervures longitudinales ; ailes larges de x à 5 lignes, rétrécies à la base. Cette espèce, qu'on nomme vulgairement Érable blanc, croit sur les bords des rivières, depuis la Géorgie jusqu’au Ca, Elle abonde surtout lé*long du cours de l'Ohio et deses affluents. « Là, dit M. Michaux, tantôt seul, tantôt mêlé avec le Saule, » qui toujours en occupe les rives, cet arbre contribue PRATE » rement à les embellir par son feuillage magnifique, dont la » blancheur éclatante en dessous offre un contraste frappant avec » le vert brillant de la face supérieure. On ne le trouve que » sur le bord des rivières dont les eaux sont limpides et qui » coulent sur un fond de gravier, et jamais dans les marais ou au- » tres lieux humides qui sont enclavés dans les forêts, et où le » sol est noir et bourbeux. » Comme dans l’Érable rouge, les fleurs de l’espèce dont nous parlons naissent long-temps avant le développement des feuilles , dèsles premières approches du printemps (quelquefois en février), et les fruits sont également mürs ayant que les feuilles ne soient parfaitement formées. Le bois de l’Érable blanc, uni et élastique, est plus tendre que celui de tous ses congénères ; mais 1l peut servir aux menuisiers et aux ébénistes. Sur les bords de l'Ohio, on extrait du sucre de sa sève , en employant les procédés que nous avons fait connaître au sujet de l'Érable à sucre ; mais il faut le double de sève pour obtenir la même quantité de sucre, qui d’ailleurs est plus blanc et plus agréable au goût. Cette espèce est commune dans les plantations, en Europe. La rapidité de sa croissance , ainsi que sa prédilection pour les ter- rains sujets aux inondations , en font un arbre trés-utile. EsPÈces INCOMPLÈTEMENT CONNUES. * Pen ne cer villosum Wallich, in Plant. Asiat. Rar. 115 CLASSE DES MALPIGHENÉES. Feuilles cordiformes, 5-lobées, velues en dessous et aux pé- tioles ; lobes ovales, pointus : les latéraux très-entiers; le ter- miel un peu dentelé. Pétales barbus au sommet. Diérésile à ailesicultriformes , crénelées, presque dressées. Gette espèce croît dans les hautes régions de l'Himalaya. C'est un arbre d’une hauteur considérable, dontMles fleurs paraissent en novembre, lorsque les fruits de l'été pfécédent approchent de leur maturité. id ÉraBLE sAreu. — Acer barbatum Michx. Flor. Bor. Amer. Feuilles cordiformes-ovales , courtement trilobées, dentelées , glauques en dessous et,pubescentes aux nervures. Pédoncules poi- Jus : ceux des fleurs mâles rameux ; ceux des fleurs femelles très- simples. Calices barbus intérieurement. Diérésile à ailes dres- sees. Petit arbre. Feuilles petites. Fleurs petites, d’un vert pâle, polygames-monoïques. Cette Ne croit dans les marais des États-Unis ; depuis la Caroline jusqu’au New-J ersey. Érarze Faux Srerauzia. — Acer sterculiaceum Wallich, Plant. Asiat. Rar. tab. 105. Feuilles cordiformes à la base, 5-lobées-palmées , pubérules en dessous ; lobes ovales-acuminés: les trois terminaux divariqués, fortement dentelés; les deux inférieurs fort courts, très-entiers. Grappes latérales, penchées ,, spiciformes, lâches, subsessiles, pauciflores. Sépales et pétales obovales-oblongs , obtus. Grand arbre, à tronc de 3 pieds de diamètre. Écorce grisatre. Ramules rougeîtres. Feuilles larges de 6 à 10 pouces , membra- nacées, luisantes, velues ‘étant jeunes; pétiole long de 6 à 10 pouces. Grappes fins d'environ 2 pouces. Fleurs (maäles) petites, blanches, Le , pédiceilées, larges d'environ 3 lignes. Cet arbre, Ar par un feuillage magnifique, habite les | moNPIpUEs du Népaul. di * cé NÉGUNDO. — Negundo Moœnch. Fleursdioïques. Calice minime, à4ou5 dents imégales. Co- FAMILLE DES ACÉRINÉES. 1 | 9 rollenulle. Étamines 4 ou 5 (nulles dans les fleurs femelles); anthères sessiles, linéaires, apiculées. Style nul. Stigmates 2, Diérésile courtementstipité, à 2samaresailées, monospermes. Inflorescence latérale, — Fleurs mâles fasciculées, nais- sant de gemmes aphylles; pédicelles très-longs, capillai- res,pendants.—Æleurs femelles: grappes simples, pendantes, très-lâches, munies à leur base d’une paire de petites feuilles simples. — Feuilles imparipennées ( 5- ou 5-foliolées). Outre l’espèce que nous allons décrire, ce genre en ren- ferme une autre fort imparfaitement connue , et qui croit au Mexique. NÉGUNDO À FEUILLES DE FRÈNE. — [Negundo fraxinifolium Nuttal, Gen. — Acer Vegundo Linn. — Mich. fil. Arb. 2 tab. 16.—Trati. Arch. 1, tab. 10. — Duham. ed. nov. vol. 3, tab. 7. — Guimp. et Hayn. Fremd. Holz. tab. 99. — Waits. Dendr. Brit. tab. 172. — Negundo aceroides Mœnch. Arbre haut de 50 à 6o pieds, sur 2.à 3 pieds de &iamètre, très-rameux. Rameaux luisants , très-lisses, d’un vert gai. Tête arrondie , touffue. Branches inférieures pendantes. Feuilles 3-ou 5-foliolées , longuement pétiolées ; pétiole commun glabre, long de 2 à 4 pouces ; folioles ovales-lancéolées, cuspidées ou acumi- nées , inégalement dentelées ou incisées-dentées , cunéiformes à la base, d’un vert gai aux deux faces, luisantes en dessus , légère- ment pubescentes en dessous et barbues aux aisselles des nervu- res : la foliole terminale longue de 2 à 4 pouces, souvent trifide, ou tripartie, ou.irrégulièrement lobée, longuement pétiolulée ; ‘les folioles latérales plus petites que la terminale, subsessiles. Pédicelles des fleurs mâles rougeâtres, longs de 1 à 2 pouces. Anthères rouges. Grappes femelles 7-12-flores : les fructiferes longues de 6 à 8 pouces; pédicelles pubescents, longs de 4 à 12 lignes. Samares glabres : loges divergentes , aplaties , ellipti- ques ; trinervées à chaque face : ailes convergentes, plus ou moins distantes , à peine plus longues que les loges. Le Négundo, aussi appelé Érable à feuilles de Fréne, abonde aux États-Unis, dans toutes les contrées situées à l’ouest 420 CLASSE DES MALPIGHINÉES. des Alléghany’s, où on le connaît généralement sous le nom de Box-Elder (Aune-Buis). Les Français des Illinois l’appellent Érable à Giguières. M. Michaux remarque que, de toutes les Acérinées d'Amérique, c’est celle qui s’avance le moins vers le nord. Dans les états atlantiques, on ne le trouve guère au-delà de Philadelphie. Le sol qui lui convient le mieux est un terrain profond , frais, très-meuble, et exposé aux inondations : aussi le trouve-t-on ordinairement dans les bas-fonds le long des rivières. Le Négundo se recommande pour l’ornement des jardins paysa- gers, par la beauté de son port et de son feuillage, ainsi que par la rapidité de sa croissance, qui s’accomplit au bout d’une vingtaine d'années. Ses jeunes branches fournissent d’excellents échalas, et M. Michaux pense qu’il serait tres-profitable de l’ex- ploiter en grand pour cet objet. Contrairement à ce qui s’observe dans tous les vrais Érables, le VNégundo se multiplie facilement de boutures et de marcottes. Le bois, un peu tendre, d’un grain fin, de couleur safranée et veiné de rose ou de violet, s'emploie à des ouvrages de marque- terie et de menuiserie; mais il est meins estimé que celui de plu - sieurs Érables, et trop sujet à s’altérer par l’action de l'humidité pour servir aux constructions. L’écorce, lorsqu'on la froisse, exhale une odeur désagréable. C’est à tort qu’il a été avancéqu’on retirait en Amérique du sucre de la sève du Vegundo. a TRENTE-NEUVIÈME FAMILLE. LES MALPIGHIACÉES. — MALPI- ÿ GHIACEÆ. ( Malpighiæ Juss. Gen. — Malpighiacearum sect. If, Vent. Tabl. III, p. 131. — Malpighiaceæ Juss. in Annal du Mus. v. XVIIE , p. 479. — De Cand. Prodr. I, p. 577. — Aug. Saint-Hil. in Mém. du Mus. v. X, p.162 et 368. — Juss. fil. in Flor. Brasil. Merid. v. III. — Bart. Ord. Nat. p. 358.) Les régions les plus chaudes du globe produisent une foule de végétaux de cette belle famille, qui n’of- fre que de rares transfuges dans les contrées situées en dehors des tropiques. Les Malpighiacées abondent surtout dans les vastes et épaisses forêts de l’Amé- rique méridionale , dont elles font une des plus magni- fiques parures. Beaucoup d'espèces, munies de longues tiges volubiles, forment des berceaux naturels entre les cimes des arbres, d’où leurs sarments retombent en fes- tons couverts de fleurs éclatantes. Très-souvent, leur feuillage se fait remarquer par un lustre argenté ou cou- leur de bronze; d’autres fois , il est hérissé de poils roi- des, qui se détachent au moindre attouchement et occa- sionnent despiqüres douloureuses, en s'enfoncantsous la peau. Les Malpighia où Moureillers produisent des baies mangeables, et leur bois, d’un rouge foncé comme ce- lui des Érythroxylées, peut servir dans la teinture ou dans l’ébénisterie. Les propriétés médicales des Malpi- ghiacées paraissent être peu énergiques : on attribue ce- pendant à quelques-unes des écorces fébrifuges. La plupart des Malpighiacées mériteraient d’orner les serres; mais on n’en possède qu’un petit nombre dans les collections de plantes vivantes. 429 CLASSE DES MALPIGHINÉES. CARACTÈRES DE LA FAMILLE. Arbres, ou arbrisseaux souvent volubiles ou sarmen- teux. Rameaux presque toujours noueux. Feuilles opposées (par exception alternes ), simples, indivisées et très-entières ou rarement dentéesou lobées, penninervées, non-ponctuées, pétiolées. Stipules (quel- quefois nulles) petites, entières, libres. Poils médifixés ; ou bien pubescence satinée. Fleurs hermaphrodites, rosacées (par exception irré- gulières), jaunes ou rouges, moins souvent blanches ou bleues, axillaires et terminales, quelquefois solitaires , plus souvent disposées en grappes, ou en corymbes, ou en ombelles simples, ou en panicules. Pédicelles très- souvent articulés et dibractéolés au milieu, quelquefois munis d’une bractéole basilaire. + Calice madhérent, persistant (rarement non-persis- tant), 5-parti : estivation imbricative ; sépales souvent munis en dehors de ? glandules basilaires. Disque annulaire, hypogyne, inadhérent, ou rare- ment adhérent. Pétales 5 (très-rarement nuls), interpositifs, insérés sous le disque, onguiculés, caducs : estivation imbri- calive. Étamines 10 (rarement moins de 10; par exception , - une seule), insérées au disque. Filets hbres, où courte: ment monadelphes par leur base. Anthères subotbicu- laires ou oblongues , incombantes , à 2 bourses déhis- centes chacune antérieurement par une fente longitu- dinalé; connectif inapparent ou terminé en mamelon » enleltl Pistil : Ovaires 3 (rarement 2), plus ou moins sAibres ou soudés. Ovules solitaires (par exception ascendants è FAMILLE DES MALPIGHIACÉES, 1935 du fond de la loge), redressés : funicule pendant, Styles 3, libres, terminaux , ou axiles, ou soudés en un seul gynobasique. Stigmates libres ou soudés, capitellés, ou tronqués, ou subulés, ou laminaires. Péricarpe : Drupe a 3 (ou par avortement à { ou 2) noyaux monospermes , Où à un seul noyau 3-loculaire . et 3-sperme ; ou bien diérésile à 3 samares (souvent par avortement ? ou une seule) plus ou moins soudées, diver- sement ailées, 1-loculaires, monospermes ; rarement capsule bi- ou tricoque. Graines solitaires, suspendues, axiles, inarillées, apé- rispermées. Embryon curviligne ou rectiligne ; radicule courte , supère, appointante ; cotylédons foliacés ou épais. La famille des Malpighiacées vient d’être traitée par M. Adrien de Jussieu , dans le troisième volume de la flore du Brésil méridional, avec la sagacité qui distin- gue tous les travaux de ce savant. On doit à cette pu- blication l'établissement de plusieurs genres nouveaux, ainsi que la réforme des caractères de tous les anciens genres, et les descriptions détaillées de près de cent espèces nouvelles. Le nombre des Malpighiacées connues aujourd’hui s'élève à environ trois cent soixante-dix. On en a ob- + servé sept dans l’Asie équatoriale, six dans l'Afrique équatoriale et une au cap de Bonne-Espérance. Toutes les autres appartiennent à l'Amérique équatoriale. Voici les genres qui composent cette famille : [I Secriow. Péricarpe charnu, drupacé. (Malpighineæ De Cand. Prodr. ) Malpighia Linn. — Byrsonima Rich.— Bunchosia Juss. 124 CLASSE DES MALPIGHINÉES. II Secrion. Péricarpe sec, indéhiscent (par exception capsulaire). (Hiptageæ et Banisterieæ De Cand. Prodr.) Galphimia Cavan. (Thryallis Linn.) — Caucanthus Forsk.—Camarea Aug. St.-Hil. — Gaudichaudia Kunth. — Aspicarpa Rich. (Acosmus Desv.) — Tristellateia Pet. Thou. (Zymum Noronh.) — fiptage Gærtn. ( Gærtnera * Schreb. Molina Cavan.) — Hiræa Jacq. (Mascagnia Ber- ter. ) — Triopteris Linn. — Tetrapteris Cavan. — Var- gasta Berter. — Banisteria Linn. — Heteropteris Kunth. — Stigmatophyllum Juss. fil. — Peioxotoa Juss. fil. — Fimbriaria Juss. fil. —Acridocarpus Guillem. et Perrott. ___ GENRE DONT LE PÉRICARPE EST INCONNU. Pterandra Juss. fil. a ——————…—…—— —….… Le SEcrTiow. Péricarpe drupacé, charnu. ( Malpiginec De Cand. Prodr. ) Genre MOUREILLER. — Æalpighia (Linn.) Rich. Calice 5-parti, muni en dehors de 8 ou 10 glandules ba- s'laires. Pétales inégaux , étalés : lame orbiculaire-rénifor- me. Étamines 10, toutes fertiles, courtement monadelphes a la base, Styles 9 , libres. Stigmates tronqués ou subonci- és. Drupe à 5 noyaux monospermes. Pédoncules uniflores ou ombellifèr es, axillaires. F cüllès souvent couvertes de soies roides, piquantes, médifixes, horizontales. Fleurs roses. Ce genre contient une vingtaine d’espèces, toutes indigè- nes dans l'Amérique équatoriale. Plusieurs produisent des fruits mangeables. Les plus remarquables sont les suivantes : FAMILLE DES MALPIGHIACÉES, 495 a) Feuilles munies de soies piquantes. MourEILLER BRULANT. — Malpighia urens Linn. — Cavan. Diss. 8, tab. 235, fig. 1. — Mall. Îc. tab. 185, fig. 1. — Bot, Reg. tab. 96. Ramules velus. Feuilles oblongues , ou oblongues-lancéolées, acuminées-obtuses , courtement pétiolées, hispides. Pédoncules 1-flores , fasciculés , filiformes, plus courts que les feuilles. Dru- pes subglobuleux. Arbrisseau haut de 4 à 5 pieds. Rameaux divariqués. Feuilles coriaces, luisantes, longues de 2 à 4 pouces, sur 6 à 15 lignes de large. Fleurs nombreuses, d’un rose vif, d’un demi-pouce de dia- mètre. Drupe rouge, du volume d’une petite Cerise. Gette espèce , qu’on cultive tres-fréquemment dans les serres, croît aux Antilles , où on la désigne sous le nom de Bois de Ca- pitaine. Ses fruits ont une saveur agréable. MOUREILLER A GRANDES FEUILLES. — ÂMaipighia macro- phylla Desfont. Cat. Hort. Par.—Colla, Hort. Ripul.tab. 11.— Malpighia fucata Bot. Reg. tab. 180. Feuilles elliptiques, ou elliptiques-oblongues , arrondies aux deux bouts, glabres en dessus, hispides en PACE Ombelles axillaires , sessiles : pédicelles grêles, 3 fois plus courts que les feuilles. Petit arbre. Feuilles longues de 4 à 5 pouces, sur 1 à 2 pouces de large. Fleurs petites, roses. Cette espèce se cultive souvent dans les pe. de serre chaude. Elle croît aux Antilles, où l’on mange son fruit, qui at- teint le volume d’un œuf, et dont la saveur est très-agréable. MouREILLER À FEUILLES ÉTROITES. — Malpighia angustifo- lia Linn. — Cavan. Diss, 8, tab. 236, fig. ». — Loddig. Bot. Cab. tab. 32r. Feuilles subsessiles , linéaires-lancéolées, pointues, très-en- tières. Pédoncules axillaires, ombellifères , très-courts. Arbrisseau. Rameaux noueux. Feuilles longues de 1 à 3 pou- 1426 CLASSE DES MALPIGHINÉES. ces, larges de 2 à 4 lignes. Suipules dentiformes. Ombelles sub- 5-flores. Fleurs d'environ 4 lignes de diamètre. Gette espèce , indigène aux Antilles, n'est pas rare dans les serres chaudes. MouREILLER A FEUILLES DE Houx. — Malpighia aquifolia Lion. — Plum. ed. Burm. tab, 168, fig. r. — Cayan. Diss. 8; tab. 236, fig. 2. — Lodd. Bot. Cab. tab. 1079. “Feuilles subsessiles, oblongues-lancéolées, pointues, sinuo- lées-denticulées : dentelures spinescentes, sétacées. Pédoncules uniflores ou biflores, solitaires ouvfasciculés, filiformes , plus eourts que les feuilles. Drupe sphérique, tricoque. Arbrisseau. Rameaux grêles. Feuilles longues de 2 à 3 pouces, sur 2 à 4 lignes de large. Stipules dentiformes. Pédoncules fruc- tiferes pendants, longs de 1 pouce ou plus. Fleurs roses , de 5 à 6 lignes de diametre. Gette espèce , très-caractérisée par les spinules sétiformes qui bordent ses feuilles, croit aux Antilles, et se cultive dans les serres chaudes comme plante d'agrément. + MoureiLzer DE LA MarniniQue.—Malpighia martinicensis .Jacq. — Mualpighia setosa Bertero. — De Cand. Prodr. Rameaux glabres. Feuilles ovales-oblongues, glabres en des- sus, séteuses en dessous. Pédoncules axillaires , umiflores , pres- que aussi longs que les feuilles. Arbrisseau indigène aux Antilles, tres-semblable au Moureil- ler glabre , mais différent en ce que les soies de ses feuilles sont plus piquantes que celles de toutes ses congénères. Le fruit est également Peuépables b) Feuilles glabres ou munies de poils ni piquants , ni médi- | fixes. MOUREILLER A FEUILLES D'ŸEUSE. — Malpighia coccifera Linn.—Jacq..Ic. Rar. vol. 3 , tab. 470.—Cavan. Diss. tab. 235, fig. 2. — Loisel. Herb, de V'Amat. tab, 215. — Bot. Reg. tab. 568, FAMILLE DES MALPIGHIACÉES, 197 Feuilles glabres , subsessiles, ovales-orbiculaires, ou ovales- elliptiques , où elliptiques , obtuses , sinuolées-denticulées (rare- ment très-entières ) : dentelures spinescentes. Pédoncules solitaires ou géminés, axillaires, 1-flores, plus longs que les feuilles, Drupe ovoïde. Arbrisseau haut de 3 à 4 pieds. Feuilles coriaces , luisantes, longues d'environ 6 pouces. Fleurs roses. Drupe rouge, de la grosseur d’une petite Cerise. Cette espèce, dont le fruit se mange aux Antilles, n'est pas rare-dans les serres. Ses feuilles ressemblent à celles du Chène au Kermés. h Moureizcer GLABrE. — Malpighia glabra Lion. — Mill. Ic. tab. 181, fig. 2. — Cavan. Diss. 8, tab. 254, fig. x. — Sloane , Hist. 2, tab. 207, fig. 2. — Bot. Mag. tab. 815. Feuilles subsessiles , ovales-elliptiques , rétrécies aux 2 bouts, entières, glabres. Pédoncules ombellifères , solitaires, plus courts que les feuilles. Drupe globuleux. ” ‘Arbrisseau haut d’une vingtaine de pieds. Feuilles longues de 1 à 2 pouces, sur 6 à 12 lignes de large. Stipules lancéolées, poiniues. Fleurs purpurines, d’un demi-pouce de diamètre. Drupe rouge. Cette espèce, qu’on cultive dans les collections de serre, croit aux Antilles et dans l’Amérique méridionale. On la nomme vul- gairement Cerisier des Antilles, à cause de la ressemblance de son drupe avec une Cerise. Ce fruit est d’une saveur acidule par- _ticulière ; on le mange rarement cru, mais on en prépare d’excel- lentes confitures. MourREILLER À FEUILLES DE GRENADIER. — Malpighia puni- cifolia Linn. — Plum. ed. Burm. tab. 166, fig. 2. = Feuilles subsessiles , oblongues-lancéolées , pointues, entières. Pédoncules solitaires, biflores, presque aussi longs que les feuilles. Drupe sphérique, trisulqué. Arbrisseau haut de 10 à 12 pieds. Feuilles longues de 1 à 2 pouces , sur 4 à8 lignes de large. Corolle d’un rose pâle, d’un demi-pouce de diamètre, R 4 198 © CLASSE DES MALPIGHINÉES. On trouve cette espèce dans l’Amérique méridionale. Elle se cultive également dans les serres. Son fruit, de la grosseur d’une Cerise, est d’une saveur acidule fort agréable, et l’on en fait d'excellentes confitures. Genre BYRSONIMA. — Byrsonima Rich. Calice 5-parti, muni en dehors de 8 ou 10 glandules basi- laires. Pétales étalés, onguiculés, i inégaux : lame réniforme- orbiculaire, entière ou denticulée. Étamines 10, toutes ferti- les, courtement monadelphes à leur base; androphore his- pide. Styles 5, libres. Stigmates subulés. Drupe à un seul noyau triloculaire, trisperme. Feuilles opposées, très-entières; stipules connées. Grappes _ simples ou rameuses, spiciformes, terminales. Fleurs jaunes ou rarement blanches. Ce genre se CoMpose d'environ quarante espèces , toutes indigènes dans l'Amérique équatoriale. Les suivantes méri- tent d’être citées pour la beauté de leurs fleurs. Byrsonima NAIN.— Byrsonima verbascifolia De Cand. Prodr. — Malpighia verbascifolia Linn.— Aubl. Guian. tab. 184.— Cavan. Diss. 8, tab. 240. Souche courte, tortueuse. Feuilles lancéolées-obovales , ou cu- néiformes-obovales , courtement acuminces , rctrécies en pétiole, ou sessiles , cotonneuses. Grappes simples, de la longueur des feuilles. Ovaire glabre ou velu. Bameaux courts, épais, partant d’une souche horizontale li- gneuse , noueuse. Écorce noirâtre, rugueuse. Bois rougeâtre. Feuilles términales , rapprochées , longues de près de 1 pied, par- semées, outre le duvet qui les recouvre, de poils médifixes. Fleurs jaunes, d’un demi-pouce de diamètre. Drupe verdôtre, velu. Grappes longues de pres d’un pied. Cette espèce , remarquable par son port rabougri, habite les sayanes de la Guiane. Les naturels du pays la nomment Wou- reita. La décoction des racines et des souches passe pour un bon reméde détersif et vulnéraire. A ñ eo FAMILLE DES MALPIGHIACÉES. 199 ByesONIMA À FEUILLES DE BUMELIA. — Byrsonima bume- liæfolia Juss. fil. in Flor. Brasil. Merid. Feuilles ovales-lancéolées , très-entières , réticulées en dessus, cotonneuses (ferrugineuses ou grisätres) en dessous. Grappes simples , pubescentes. Anthères ovales, glabres de même que l'ovaire. Arbrisseau PER haut de 3 à 4 pieds. Jeunes rameaux cotonneux. Feuilles longues de 2 à 3 pouces, larges de'/, pouce, coriaces , courtement pétiolées. Grappes longues de 1 pouce à 2 à 3 pouces , denses, multiflores. Pédicelles longs de près de 1 pouce. Sépales longs de 1 ’/, ligne, cotonneux , ovales. Pétales réfléchis , blancs où d’un rose pâle, 2 fois plus longs que le ca- lice. Drupe ovoïde, pointu, presque sec, de la grosseur d’un Pois. Cette espèce a été trouvée par M. Aug. de Saint-Hilaire au Brésil , dans la province des Mines. ByRsONINIA FERRUGINEUX. — Byrsonima ferruginea Kunth in Humb. et Bonpi. Nov. Gen. et Spec. v. 5, tab. 446. Feuilles cunéiformes-obovales, courtement acuminées , pubes- centes en dessus, cotonneuses-ferrugineuses en dessous. Grappes simples. Ramules ferrugineux , anguleux. Feuilles longues de 3 à 4 pou- ces, sur 2 à 3 pouces de large. Fleurs jaunes, grandes, rappro- chées. Pétales à lame ondulée. Cette espèce, trouvée par MM, de Humboldt et Bonpland sur les bords de l’Orénoque, se fait remarquer par ses fleurs de la grandeur de celles du Prunier, et formant des grappes de près d’un demi-pied de long. BynsonIMA CHRYSOPHYLLE. — Byrsonima chrysophylla Kunth, L.c. F cuilles oblongues, courtement acuminées, rétrécies à la base, légèrement ondulées et révolutées aux bords , glabres en dessus , satinées-dorées en dessous. Grappes simples. he non-glandu- lifères. BOTANIQUE. PHAN, T, nl. 3 130 CLASSE DES MALPIGHINÉES, Arbre à ramules cylindriques , satinés de même que la face inférieure des feuilles. Feuilles longues de 4 à 5 pouces, sur 2 pouces de large. Grappes longues de près d’un demi-pied, Pétales jaunes, irrégulierement fimbriés. Drupe ovoïde. On trouve cet arbre dans les mêmes contrées que le précédent, ainsi qu’au Brésil. Son feuillage , bronzé en dessous, est” d’une rare élégance. Byrsontma À FeuILLES DE Fuster. — Byrsonima cotinifolia Kunth, 1. c. vol. 5, tab. 447. Feuilles elliptiques, ou obovales-elliptiques , arrondies au som- met, souvent rétuses, cunciformes à la base, légerement pubes- centes. Grappes simples. Calices glandulifères. Petit arbre très-élégant. Ramules satinés, brunätres. Feuilles “ Le] | = “ ” longues de 2 à 3 pouces, sur 15 à 20 lignes de large. Grappes longues de 3 pouces. Pétales ondulés , de couleur orange. Gette espèce , remarquable par la couleur orange de ses fleurs, a été observée par MM. de Humboldt et Bonpland , sur les plages des environs d’Acapulco. ByYRsONIMA GIGANTESQUE. — Byrsonima altissima De Cand. Prodr. — Malpighia aliissima Aubl. Guian. tab. 181. Feuilles ovaies-oblongues , pointues, rétrécies à la base, longue- ment pétolées , vertes et poilues en dessus, cotonneuses-ferrugi- neuses en dessous. Grappes simples , ferrugineuses. Tronc très-rameux au sommet, haut de 60 à 80 pieds, sur près de 3 pieds de diamètre. Écorce épaisse, roussâtre, ridée. Bois rouge, dur et compacte. Branches vagues. Feuilles longues ? F d'environ un demi-pied, sur 2 à 3 ‘/, pouces de lerge. Fleurs piea , . A blanches , de la grandeur de celles du Prunier. Drupe rougeûtre, globuleux. Cette espèce, remarquable par sa haute stature, croît dans les forêts de la Guiane. Les naturels du pays l’appellent Moureila, comme toutes ses congénères. BYRSONIMA À FEUILLES ÉPAISSES. — Byrsonima crassifolia 0 FAMILLE DES MALPIGHIACÉES,. 1351 De Cand. Prodr.—Malpighia crassifolia Aubl. Guian, tab, 182. — Malpighia Moureila Aubl. tab. 183. (var.) Feuilles ovales-oblongues ou obovales, obtuses où courtement acuminées , cunéiformes à la base , glabres en dessus, cotonneuses- ferrugineuses en dessous. Grappes simples, allongées , velou- tées. Tronc haut de 6 à 20 pieds. Bois et écorce rougeâtres. Feuilles longues de 4 pouces ou pius, sur 2 à 3 pouces de diamètre. Épis plus longs que les feuilles. Fleurs jaunes , de la grandeur de celles du Prunier. Drupe verdätre , subglobuleux. Cet arbre croît à la Guiane. Son écorce, tonique et astringente, passe dans le pays pour un bon remède fébrifuge. Genre BUNCHOSIA. — Bunchosia Juss. Calice 5-parti, muni en dehors de 8 ou 10 glandules basi- laires. Pétales inégaux, étalés, courtement onguiculés : lame réniforme-orbiculaire. Étamines 10, toutes fertiles, mona- delphes à leur base; anthères glabres, ou poilues. Styles 2, libres au sommet, ou soudés. Drupe à 2 noyaux ( ou à un seul noyau biloculaire) planes d’un côté, convexes de l’autre. _ Feuilles opposées, très-entières, glandulifères. Stipules minimes. Grappes axillaires, lâches, quelquefois paniculées. Fleurs jaunes ou blanches. _… Demême que la plupart des Malpighiacées, les Bunchosia intéressent par la beauté de leurs fleurs et de leur feuillage. On connait une quinzaine d’espèces de ce genre, toutes indi- gènes dans l’ Amérique méridionale. Voici les espèces les plus notables, ou cultivées pour V’ornement des serres : a) Feuilles, petioles ou pédicelles glanduleux. Buncsosra GLANDULEUx.— Punchosia glandulosa De Cand. Prodr. — Malpighia glandulosa Cavan. Diss. 8, tab. 239, fig. 2. Feuilles ovaies-eiliptiques , acuminées, glabres : pétiole bi- 432 CLASSE DES MALPIGHINÉES. glanduleux au sommet. Grappes simples, plus courtes que les feuilles. Fleurs jaunes. Cette espèce est originaire des Antilles. BuncnosiA GLANDULIFÈRE. —Bunchosia glandulfera Kunth, in Humb. et Bonpl. Nov. Gen. et Spec. — Jacq. Ic. Rar. 3, tab. 469. — Jacq. Coll. 5, fig. 3. Feuilles courtement pétiolées, elliptiques-lancéolées, acumi- nées, ondulées, pubescentes , biglanduleuses à la base. Grappes solitaires ou géminées , simples. Pédicelles uniglanduleux. Drupe ovoide, mucronulé, cotonneux. Arbre haut ie vingtaine de nd Ramules tuberculeux, satinés. Grappes longues de 2 à 3 pouces. Fleurs jaunes. Cette espèce croît aux Antilles et dans l'Amérique méridio- nale. BuncuosiA À FEUILLES DE CORNOUILLER. — Bunchosia cor- nifolia Kunth, L. c. Feuilles elliptiques, acuminées, rétrécies à la base, satinées (argentées) aux 2 faces de même que les ramules, biglanduleu- ses à la base. Grappes simples. Pédicelles uniglanduleux. Fleurs blanches. Drupe jaune. MM. de Humboldt et Bonpland ont trouvé cette espèce dans la Nouvelle-Grenade. BuncnosiA A Épis NOMBREUx. — Bunchosia polystachya De Cand. Prodr. — Malpighia polystachya Andr. Bot. Rep. tab. 6o4. Feuilles oblongues, pointues, glabres , luisantes , biglanduleu- ses en dessous à leur base. Grappes subpaniculées. Pédicelles uniglanduleux. — Fleurs jaunes. Ce Bunchosia croit aux Antilles. BuncnosiA TURERCULEUX. — Bunchosia tuberculata De Cand. Prodr.—Malpichia (uberoulaie Jacq. Hort. Schœnbr. 1, tab. 104. Ramules tuberculeux. Feuilles ovales-lancéolées , acuminées , FAMILLE DES MALPIGHIACÉES. 133 très-entières , poilues. Grappes pauciflores , 3 fois plus courtes que les feuilles. Pédicelles uniglanduleux vers ieur base. Arbrisseau haut d’environ 6 pieds. Corolle jaune. Drupe glo- 2 = a buleux, rougeâtre , de la grosseur d’une petite Cerise. Cette espèce croît aux environs de Caracas. Jacquin remarque 2 que la pulpe de son drupe est mangeable et d’une saveur dou- ceàtre. Buncnosta ARGENTÉ.— Bunchosia argentea De Cand. Prodr. — Malpighia argentea Jacq. Fragm. tab. 65. Feuilles lancéolées , ou oblongues-lancéolées , acuminées , tres- entitres, luisantes et pubescentes en dessus, argentées en dessous, courtement pétiolées. Grappes simples, axillaires, multiflores, dressées, plus courtes que les feuilles. Pédicelles uniglanduleux. Petit arbre. Ramules argentés de mème que les grappes et la face inférieure des feuilles. Grappes longues de 3 à 4 pouces. Go- rolle jaune. Gette espèce est originaire de Caracas. . b) Feuilles, petioles et pédicelles non-glanduleux. Buncnosia LUISANT. — Bunchosia nitida De Gand. Prodr. — Malpighia nitida Linn.—Cavan. Diss. 8, tab. 239, fig. 1. Feuilles oblongues-lancéolées, cuspidées, subobtuses, gla- -bres. Grappes simples , dressées, multiflores, presque aussi lon- gues que les feuilles. Styles soudés. Petit arbre. Rameaux ponctués. Feuilles molles, luisantes aux deux faces, longues de '/; pied, sur 1 à 2 pouces de large. Fleurs de ‘/, pouce de diamètre, d’un jaune clair. Gette espèce habite les Antilles et l'Amérique méridionale. BuncnosiaA AgricoTIER. — Bunchosia Armeniaca De Cand. Prodr. — Malpighia Armeniaca Cavan. Diss. 8, tab. 235. Feuilles ovales-oblongues , pointues, glabres. Grappes solitai- res ou géminées, multflores, dressées, presque aussi longues que les feuilles. Styles 2 ou 3, Libres ou soudés. Drupe obove, velu. 154 CLASSE DES MALPIGHINÉES. Petit arbre. Feuilles coriaces, longues de 4 à 6 pouces, sur 1 à 2 pouces de large. Fleurs jaunes , d’environ 1 pouce de diame- tre. Drüpe jaunâtre, de la grosseur d’un Abricot. Cette espèce croit an Pér ou , dans la province de Chanca, où les Espagnols désignent son fruit sous le nom de Cirhüela de Frayle, c’est-à-dire Prune de Mome ou Abricot. Selon Dombéy, l’amande de ce fruit est vénéneuse. Du reste, le Bunchosia Abri- cotier se fait remarquer par un feuillage et des fleurs d’une rare beauté. BuncnosiA À BRACTÉES, — Bunchosia bracteosa Juss. fil. in Flor. Brasil. Merid. v. 3, tab. 57. Feuilles ovales , acuminées, glabres, pétiolces. Grappes pé- donculées , souvent corymbiformes , pauciflores. Bractées grandes, ovales. Styles Hibres au sommet. Arbrisseau grimpant. Rameaux satinés. Feuilles longues de 2 à 4 pouces, larges de r à 2 pouces, glabres et luisantes en des- sus; les jeunes légèrement satinées en dessous. Pétiole long de :],fpouce. Pédoncules un peu plus longs que les pétioles. Sépales longs de 2 lignes, ovales, pointus, satinés. Pétales 2 foistplus longs que le calice, réfléchis. | Geétte espèce croît au Brésil, dans la province des Mines. 1° SEcrTion. Péricarpe sec , indéhiscent (par exception déhiscent ). ( Hipiageæ et Banisterieæ De Cand. Prodr.) Genre GALPHIMIA. — Galphimia Cavau. Calice 5-parti, non-glandulifère. Pétales onguiculés , éta- lés, égaux : lame ovale ou oblongue. EÉtamines 10, toutes ju ; filets presque libres; anthères glabres. Eque 3, li- bres, subulés. Dicrésile à 5 coques monospermes, bivalves, déhiscentes par la suture dorsale. Feuilles opposées, entières. Pétioles biglanduleux. Sti- pules quelquefois connées. Grappes solitaires, terminales, bractéolées. Pétales jaunes ou couleur orange. FAMILLE DES MALPIGHIACÉES, 4355 Ce genre se compose de six espèces de l'Amérique équa- toriale. Les trois suivantes se cultivent dans les serres chau- des, à cause de la beauté de leurs fleurs. GALpHIMIA GLANDULEUX. — Galphimia glandulosa Cavan. Ic. 6, tab. 563. — Kunth, in Humb. et Bonpl. Nov. Gen. et Spec. v. 5, tab. 452. Feuilles cunéiformes-oblongues , obtuses , glabres ; pétiole bi- glanduleux. Grappes courtement pédonculées , muluflores : pc- dicelles filiformes. Pétales ovales-oblongs, obtus , égaux. Arbrisseau rameux, haut de 3 à 4 pieds. Feuilles longues de */, pouce. Grappes très-denses, longues de près de :/, pied. Corolle de 1 pouce de diamètre. Cette espèce croit au Mexique. GazpnrmiA GLAUQUE. — Galphimia glauca Cavan. Ie. 5, tab. 489. Feuilles ovales , obtuses, glabres, unidentées de chaque côté vers leur base, vertes en dessus, glauques en dessous; pétiole non-glanduleux. Pétales ovales : le supérieur plus grand. Arbrisseau rameux, haut d’environ 6 pieds. Pétales souvent rougeâtres au sommet. Grappes longues de */, pied et plus. Cette espèce croit au Mexique. GALPHIMIA HERISSE. — Galphimia hirsuta Cavan. Cette espèce diffère de la précédente par ses feuilles pointues aux deux bouts, et hérissées de poils de même que les ramules. Gazpuimia pu BRÉésiL. — Galphimia brasiliensis Juss. fil. in Flor. Brasil. Merid. vol. 3, tab. 178. — Thryallis brasi- liensis Linn. Feuilles ovales ou lancéolées, quelquefois glandulïères aux bords , très-glabres , glauques en dessous , courtement pétiolées : pétiole non-glanduleux. Pétales à peine plus longs que le calice, oblongs-obovales. Arbuscule à tiges ascendantes, ayant le port d’un Héliantheme. Rameaux ordinairement glabres. Feuilles opposées ou rarement 456 CLASSE DES MALPIGHINÉES. verticillées-ternées , longues de 1 à 2 pouces, larges de 2 à 10 li- gnes, quelquefois bidentées à la base ; pétiole long de 1 à 3 lignes. Grappes longues de 1 /: pied ou moins ; pédicelles glabres, al- longés. Bractées minimes, rougetres. Sépales linéaires , longs de 2 lignes. Pétales d’abord jaunes, puis d’un orange tirant sur le rouge. Capsule de la grosseur d’un petit Pois. Cette plante est commune dans les provinces méridionales du Bresil. Genre CAMAREÉA. — Camarea Aug. Saint-Hil. Calice 5-parti; 4 des lanières biglanduleuses à leur base. Pétales 5, onguiculés, presque entiers. Étamines 6 (dont 5 placées devant les sépales) ; filets inégalement monadelphes : 3 soudés presque jusqu’au sommet , et 5 seulement à leur base ; anthères : # fertiles, suborbicuiaires ; 2 stériles , péta- loïdes. Ovaires 5 ou 4, libres, accolés contre un réceptacle conique. Style gynobasique , indivisé. Stigmate simple. Cé- nobion à 5 ou 4 (ou moins par avortement) carcérules mu- ais postérieurement de plusieurs crêtes spinelleuses ou lap- pulacées. Sous-arbrisseaux. Feuilles opposées, ou rarement subal- ternes , très-entières. Stipules inapparentes. Pédicelles soli- taires et axillaires, ou bien en grappes ou en corymbes ter- minaux. Fleurs jaunes. Poils médifixes. Souvent on trouve, aux aisselles des feuilles inférieures, des fleurs anomales , très-petites, incolores, et conformées comme suit : Calice 5-parti, non-glanduleux. Corolle nulle. Une seule anthère, abortive, subsessile. Ovaires 2. Style et stigmate nuls. Péricarpe à 2 carcérules contenants chacun une graine fertile. Les Camaréa ont un port très-élégant, semblable à celui des Bruyères ou des AMillepertuis. Le genre se compose des six espèces suivantes: CamarÉa nÉRiSsSÉ. — Camarea hirsuta Aug. Saint-Hil. Plant. rem, du Brés.; et Im. Mém. du Mus. v. 10, p. 560. } FAMILLE DES MALPIGHIACÉES, 137 Hérissé. Feuilles lancéolées, ou ovales-lancéolées, ou oblon- gues-lancéolées, satinées aux bords. Fleurs en ombelle, Pédoncu- les velus ou hérissés. Tige suffrutescente , longue de 3 à 8 pouces, simple, dressée, grêle. Feuilles longues de 10 à 16 lignes. Ombelles 3-où 4-flores. Pédoncules longs de 8à 12 lignes. Pétales d’un jaune vif, ur peu inégaux : lame suborbiculaire. Cette espèce a été trouvée par M. Aug. de Saint-Hilaire au Brésil , dans les provinces de Saint-Paul et des Mines. Camar£a voisin. — Camarea affinis Aug. Saint-Hil. L. c. Hérissé. Feuilles ovales-lancéolées, pointues, non-satinées. Fleurs en grappe ou en ombelle. Pédoncules glabres. Tige suffrutescente , longue de 7 à 10 pouces, simple, dres- sée , hérissée. Feuilles rapprochées , apprimées, longues de 7 à 10 lignes. Poils roux. L’un des pétales beaucoup plus court que les 4 autres. Cette espèce croit dans les mêmes localités que la précédente. CAMARÉA sATINE. — Camarea sericea Aug. Sant-Hil. L c. Feuilles linéaires-lancéolces, pointues , étroites , satinces , lui- santes. Fleurs en ombelle. Tige suffrutescente, satinée , longue d’environ 4 pouces. Feuil- les longues de 10 à 14 lignes. Poils jaunâtres. Pétales deniés. M. Aug. de Saint-Hilaire à trouvé cette plante au Brésil, dans la province de Goyaz. CAMAREA A FLEURS AXILLAIRES. — Camarea axillaris Aus. Saint-Hil. in Bull. Philom. 1823, p. 133; et Plant. rem. Brés. 1,p. 156. — Juss. fil. im Fior. Brasil. Merid. v. 3, tab. 175. Feuilles lancéolées, pointues, cordiformes à la base, velues, étalées. Fleurs solitaires, axillaires. Tiges suffrutescentes, ascendantes , longues d’environ 15 pou- ces, velues , rameuses. Feuilles longues de 4 à 5 lignes. Pédon- cules plus longs que les feuilles. Pétales dentés. Cette espèce a été tronvée par M. Aus. de Saint-Hilaire au Brésil, dans la province des Mines. 438 CLASSE DES MALPIGHINÉES. CamanEA Fausse BruyërEe.—Camarea ericoides Aug. Saint- Hil. 1. c. tab. 7. Feuilles petites, linéaires, étroites, rapprochées. Fleurs en ombelle. | Racine épaisse, ligneuse. Tige suffrutescente, longue au plus de'}, pied, dressée ou ascendante, rameuse, glabre ou velue. Feuilles longues de 3 à 6 lignes, à peine larges de 1 */, ligne, satinées ou presque glabres. Pédoncules axillaires ou terminaux , grèles, glabres ou velus, longs de 10 à 18 lignes. Pétales subor- biculaires, crénelés, d’un jaune vif. Carcérules longs de 3 à 4 lignes. Cette espèce a été observée au Brésil, par M. Aug. de Saint- Hilaire, dans les montagnes de la province des Mines, à 3530 pieds au-dessus du niveau de la mer. CAMARKA A FEUILLES LINÉAIRES. = Camarea linearifolia Aug. Saint-Hil. 1. c. Feuilles linéaires , un peu écartées. Fleurs en ombelle. Racine épaisse, ligneuse. Tiges longues d’environ 1 pied, nombreuses, étalées , rameuses, velues. Feuilles longues de 6 à 12 lignes. Ombelles 3-5-flores, souvent involucrées. Pédoncules longs de 1 ‘/. pouce. Pétales elliptiques-orbiculaires , dentés. Carcérules ovales, pointus, comprimés, munis de plusieurs cré- tes dorsales. Cette espèce a été trouvée par M. Aug. de Saint-Hilaire dans la province de Goyaz. Genre HIPTAGE. — Hiptage Gærtn. Galice 5-parti, 5-glanduleux à la base. Pétales inégaux, déjetés ; onglets courts ; lame oblongue ou orbiculaire, fim- briée. Étamines 10; filets ascendants: le plus inférieur 9 fois plus long que les autres. Ovaire trilobé. Style indivisé. Stig- mate onciné. Péricarpe : 4 à 3 samares globuleuses, tétrap- tères : ailes inégales, obtuses, carénées. Feuilles opposées, très-entières, glabres, luisantes. Fleurs FAMILLE DES MALPIGHIACÉES. 439 irrégulières, jaunâtres, disposées en grappes axillaires et ter- minales ; pédiceiles articulés, 3-bractéolés. Ce genre, propre à l’Asie équatoriale, se compose de deux espèces, dont la suivante mérite d’être décrite. Hivrace À crappes.— Viptage Madablote Gærtn. Fruct. 2, tab. 116. — Molina racemosa Cavan. Diss. 9, tab. 263. — Gœærtnera racemosa Roxb. Cor. 1, tab. 18. — Madablota Sonn. Voy. 2, p. 238, tab. 235. — Banisteria bengalensis Linn. — Banisteria unicapsularis Lamk. Feuilles courtement pétiolées, lancéolées ou oblongues-lancéo- lées, pointues, légèrement ondulées. Grappes denses, multiflo- res , axillaires et terminales. Grand arbrisseau grimpant. Feuilles longues de 4 à 6 pouces, sur 2 pouces de large. Grappes d’environ un demi-pied de long. Calice d’un brun rougeûtre. Fleurs très-odorantes , à peu près semblables à celles du Marronier d'inde. Pétales fimbriés, lanchâtres, très-inégaux : le supérieur plus grand, lavé de jaune. Cette plante croit dans les montagnes de l'Inde. On la cultive généralement dans les jardins sur toute la côte de Coromandel, à cause de la beauté de ses fleurs ei du parfum qu’elles répandent. Genre HIRÉA. — Æiræa (Jacq.) Kunth. ._ Calice 5-parti; 4 des lanières biglanduleuses à la base. _ Pétales 5, onguiculés, réfléchis : lame suborbiculaire. Étami- nes 40, toutes fertiles, submonadelphes à leur base, alterna- tivement plus longues et plus courtes. Styles 3. Stigmates tronqués. Diérésile à 3 samares profondément échancrées aux 2 bouts, munies postérieurement d’une crête membre- neuse , et bordées d’une large aile orbiculaire. Arbrisseaux sarmenteux ou volubiles. Feuilles opposées, très-entières. Inflorescence axillaire et terminale. Pédicel- les en grappe ou en ombelle. Fleurs jaunes ou rouges. On counaît aujourd’hui une trentaine de Hiréa, Plusieurs 440 CLASSE DES MALPIGHINÉES. sont imparfaitement décrits et appartiennent peut-être à d’autres genres. Voici les espèces les plus curieuses. Hiréa ARGENTÉ.—Hiræa argentea Juss. fil. in Flor. Brasil. Merid. v. 3, tab. 163. Feuilles lancéolées , pubérules en dessus, satinées (argentées ) en dessous, subsessiles. Grappes terminales, simples. Galice 8- glanduleux. Pétales glabres, jaunes. Samares glabres, suborbi- culaires, profondément échancrées aux 2 bouts : crête conforme aux ailes. Sous-arbrisseau. Feuilles opposées ou verticillées-ternées (les inférieures alternes), longues de 1 ‘/ à 2 pouces, sur ‘}, à 1 pouce de large. Grappes courtes, un peu lâches , dressées. Fleurs petites, jaunes. Cette espèce a été trouvée par M. Aug. de Saint-Hilaire au Brésil, dans les provinces de Goyaz et des Mines. HiRéA A BRANCHES TOMBANTES. — Âiræa reclinata Jacq. Amer. tab. 176, fig. 42. Feuiiles oblongues-obovales, arrondies aux deux bouts, pu- bescentes en dessus, glabres en dessous. Panicules axillaires et terminales, très-nombreuses. Pédicelles allongés. Fleurs jaunes, inodores , d’un pouce de diamètre. Samares subglobuleuses. Cette plante a été observée par Jacquin aux environs de Car- thagène; elle forme un arbrisseau d’une quinzaine de picds de haut. Ses rameaux sarmenteux et réclinés sont tout couverts de fleurs d’un aspect magnifique. Hinéa oporanr.— Hiræa odorata Willd. Spec.— De Gand. Prodr. Feuilles ovales, pointues , glabres en dessus, cotonneuses en dessous. Calice non-glanduleux. Samares subglobuleuses. Cette espèce est originaire de la Guinée. Hinéa p’Inve.— Firæa indica De Cand. Prodr.— Triopteris indica Willd. — Roxb. Corom. 2, tab. 160. Feuilles ovales, ou elliptiques , ou ovales-elliptiques, acumi- FAMILLE DES MALPIGHIACÉES, À AA nées aux deux bouts, glabres. Panicules axillaires, thyrsiformes, plus courtes que les feuilles. Calices non-glanduleux , pubescents. Samares aplaties , oblongues. Grand arbuste grimpant. Feuilles luisantes, longues de 3 à 4 pouces, sur 2 pouces de large. Bractées petites, ferrugineuses. Fleurs très-nombreuses , blanches, petites. Pétaies oblongs , con- caves, subsessiles. Cette espèce croît dans les montagnes de la côte de Coro- mandel. Genre TRIOPTERIS. — Triopteris. Calice 5-parti : segments biglanduleux à la base. Pétales onguiculés : lame suborbiculaire. Etamines 10, submona- delphes à leur base, alternativement plus longues et plus courtes. Stigmates obtus. Péricarpe à 3 samares soudées par la base, bordées chacune de 5 ailes dont 2 supérieures et 1 inférieure. Arbrisseaux volubiles. Feuilles opposées, très-entières. Fleurs jaunes ou bleues, disposées en grappes simples ou composées, axillaires et terminales. On connait huit espèces de ce genre, toutes indigènes dans l'Amérique équatoriale; les trois suivantes se cultivent en Europe dans les serres. Trioprénis LUISANT. — Triopteris lucida Kunth, in Humb. et Bonpl. v. 5, tab. 451. Feuilles elliptiques-arrondies , échancrées ou apiculées , rétré- cies à la base, coriaces, glabres, luisantes. Panicules solitaires, pédonculées | composées de grappes simples étalées. Feuilles longues de 15 à 17 lignes, sur 9 à 12 lignes de large. Panicules longues de 3 à 4 pouces. Fleurs jaunâtres, très-nom- breuses, de la grandeur de celles du Merisier. Cette espèce a été trouvée par MM. de Humboldt et Bonpland dans l’île de Cuba. TRioPTÉRIS OVALE, — Triopteris ovata Cavan. Diss. 9; tab. 250, 442 CLASSE DES MALPIGHINÉES. Feuilles cordiformes-ovales, obtuses, glabres, biglanduleuses à la base, Panicules AE pyramidales, composées de grap- pes simples ou rameuses , lâches , multiflores. Arbrisseau. Feuilles coriaces, longues de 1 à 2 pouces , sur 8 à 18 lignes de large ; pétiole 4 fois plus court que la lame. Sti- pules dentiformes. Panicules longues de 3 à 4 pouces. Pédicelles capillaires. Fleurs petites, très-nombreuses , jaunâtres. Ailes oblongues, obtuses , longues de ‘/, pouce. Cette espèce croît à Saint-Domingue. Genre TÉTRAPTÉRIS. — Tetrapteris Cavan. Calice 5-parti; 4 des lobes biglandulifères à leur base. Pétales longuement onguiculés : lame orbiculaire, concave , fimbriée, Étamines 40, toutes fertiles, monadelphes à leur base, alternativement plus longues et plus courtes ; anthères glabres ou poilues. Styles libres. Diérésile à 3 coques caré- nées, bivalves, monospermes, chacune bordée de ailes croi- sées. Axe pyramidal, trigone. Graines subtriquètres. Arbrisseaux ayant le port des Triaptéris. Pétioles non- glandulifères. Les Tétrapicrissont r emarquables par les douze expansions aliformes qu'offre leur péricarpe, ce qui donne à ce fruit un aspect très-particulier. Du reste, ils ne brillent pas moins par leur feuillage et leurs fleurs que la plupart des autres Malpighiacées. Les dix-huit espèces connues de ce genre ap- partiennent à l'Amérique équatoriale. En voici les plus no- tables : TÉTRAPTÉRIS À FEUILLES RONDES.— T'etrapteris rotundifolia Juss. fl. in Klor. Bras. Merid. y. 3, tab. 161. Feuilles obovales ou orbiculaires , glabres et d’un vert glauque er dessus, veloutées en dessous, coriaces, pétiolées. Panicules terminales , feuillées à la base : ramifications opposées. Galice à 8 glandes. Arbrisseau grimpant. Rameaux cotonneux. Feuilles longues de 1 ‘là 3 pouces, larges de 1 à 1 /: pouce, couvertes en des- FAMILLE DES MALPIGHIACÉES. 445 sous d’un velouté roussâtre. Pédicelles en ombelles subquadriflo- res, cotonneux (blanchâtres) de même que les pédoncules ét l'axe. Fleurs larges d'environ 5 lignes. Pétales d’un orange ti- rant sur le rouge. M. Aug. de Saint-Hilaire a découvert cette espèce dans le Brésil méridional. TÉTRAPTÉRIS A AILES INÉGALES. — Tetraptleris inœæqualis Cavan. Diss. o, tab. 260. Feuilles subcordiformes-ovales, pointues, glabres. Ombelles axillaires et terminales, pauciflores, courtement pédonculées. Coques lisses, ovoïdes ; ailes oblongues , inégales : les deux infé- rieures beaucoup plus petites. Arbrisseau volubile. Feuilles longues de 1 à 3 pouces et plus, larges de 6 à 18 lignes. Pétiole court. Pédoncule un peu plus long que le pétiole. Ombelles sub-5-flores. Fleurs jaunes, d’un demi-pouce de diamètre. Ovaire velu. Ailes majeures longues de 1 pouce, larges de 3 à 4 lignes. Cette espèce croît à Saint-Domingue. TÉTRAPTÉRIS À FEUILLES POINTUES. — T'etrapteris acutifolia Cavan. 1. c. tab. 261. | Feuilles ovales-lancéolées, acuminées , glabres. Panicules ter- minales, pyramidales, composées de grappes rameuses. Coques crénelées aux bords : ailes lancéolées-oblongues , ondulées, égales. Feuilles longues de 3 à 4 pouces ; pétiole court. Fleurs jaunes, de 3 à 4 lignes de diamètre. Fruits disposés en thyrse dense, longs de 3 pouces. Ailes longues d’environ 8 lignes. Cette espèce croît à Cayenne. TÉTRAPTERIS MUCRONÉ.— 7'etrapteris mucronata Cavan. 1. c. tab. 262, fig. 2. Feuilles oblongues ou oblongues-obovales, brusquement ter- minées en pointe mousse. Ombelles axillaires et terminales , Jon- guement pédonculées. Coques à 3 appendices subulés ; ailes oblon- gues-obovales ; les 2 inférieures un peu plus petites que les supérieures, 144 CLASSE DES MALPIGHINÉES. Feuilles coriaces, glauques , longues de 1 à 3 pouces; pétiole court. Ramules floriferes axillaires , presque nus. Ombelles sub- 5-flores, disposées presque en corymbe. Ailes longues d’un demi- pouce. TérrAprÉRIS À FEUILLES DE Buis. — Tetrapteris buxifolia Cavan. [. c. tab. 262, fig. 1. Feuilles ovales ou elliptiques, subsessiles, glabres. Ombelles terminales, pauciflores. Coques à 3 appendices subulés. Ailes oblongues; les 2 inférieures un peu plus petites que les supé- rieures. Feuilles petites, semblables à celles du Buis. Aïles longues de 4 lignes , sur 10 à 12 lignes de large. Cette espèce croit aux Antilles. Genre BANISTÉRIA. — Banisteria (Linn.) Juss. fil. Calice 5-parti ; 4 des lanières biglandulifères à leur base. Pétales 5, onguiculés : lame réniforme-orbiculaire, fim- briée. Étamines 10, toutes fertiles , alternativement plus longues etpluscourtes, monadelphes inférieurement; anthè- res glabres ou poilues; connectif épais, glanduliforme. Ovaire tricéphale. Styles3, courts. Stigmates lamelliformes. Diérésile à 3 samares (quelquefois, par avortement, 2 sama- res, ou une seule), prolongées chacune en une seule aile épaissie au bord supérieur (antérieur). Arbrisseaux sarmenteux ou volubiles. Stipules minimes, caduques. Feuilles opposées, quelquefois glandulifères ou si- nuées-lobées. Pétioles souvent glanduleux. Inflorescence axillaire et terminale, paniculée. Pédicelles en corymbe ou en ombelle. Fleurs jaunes ou rarement roses. On connaît plus de soixante espèces de ce genre; elles croissent dans l'Amérique équatoriale, à l'exception de deux espèces des Moluques et d’uneespèce deSiérra-Léoné. Tousles Banistériasont dignes de décorer lesserres;mais on n’en possède qu’un petit nombre dans les collections de plantes vivantes, Nous allons faire connaître les espèces les plus curieuses. FAMILLE DES MALPIGHIACÉES. 445 a) Feuilles lobées ou anguleuses, cordiformes à la base. BanisrÉrra PALMÉ. — Banisteria palmata Cavan. Diss. 9, tab. 257, fig. 2. Feuilles palmatifides, cotonneuses en dessous ; lobes acuminés; pétiole biglanduleux au sommet. Cette espèce croît aux Antilles. BanNISTÉRIA ANGULEUxX. — Banisteria angulosa Linn. — Cavan. Diss. 9, tab. 252. Feuilles longuement pétiolées , glabres en dessus , pubescentes en dessous, cordiformes-anguleuses, 5-5-lobées : lobes oblongs, obtus, mucronulés; pétiole biglanduleux au sommet. Pédoncu- les communs axillaires, plus longs que les feuilles. Ombelles pau- ciflores. Ailes presque verticales, oblongues-obovales. Sous-arbrisseau à tiges volubiles , hautes de 10 pieds et plus. Racme formée de tubercules charnus, blanchâtres, de la grosseur d’une Noix à celle du poing. Feuilies atteignant 2 à 3 pouces de large. Ailes longues d’un pouce et demi , larges de 6 lignes. Cette espèce croit aux Antilles et à la Guiane. On la cultive dans les collections de serre. b) Feuilles cordiformes , indivisees. BanISTÉRIA BRILLANT. — Banisteria splendens De Cand. — Sloan. Hist. 2, tab. 162, fig. 2. — Banisteria fulgens Lamk. — Cav. Diss. O, tab. 2535. Feuilles longuement pétiolées, réniformes-orbculaires, ou cor- diformes, entières, glabres en dessus , soyeuses en dessous ; pé- üole biglanduleux au sommet. Panicules terminales, dichotomes, divariquées , composées d’ombelles simples , pédonculées, pauci- flores, bractéolées à leur base. Ailes oblongues-obovales , diver- gentes. Arbrisseau. Tiges longues, volubiles. Feuilles de 2 à 5 pou- ces de large, 5-nervées à la base : les inférieures à pétiole aussi long que la lame; les supérieures non-échancrées à la base, BOTANIQUE. FHAN, T. fil. 10 446 CLASSE DES MALPIGHINÉES. subsessiles. Ombelles axillaires et terminales, subsexflores. Ailes longues d'environ 18 lignes. Cette espèce croit dans l'Amérique méridionale. BanisTÉRIA DICHOTOME. — Banisteria dichotoma Linn. — Plum. ed. Burm. tab. 13. — Banisteria convolulifolia Cavan. Diss. 9, tab. 256. Feuilles cordiformes ou subovales, acuminées, glabres aux deux faces. Pétioles biglanduieux au sommet. Panicules axillaires, di- chotomes, divariquées , plus longues que les feuilles. Cette espèce habite l'Amérique méridionale. BanisTÉRIA ÉCHANCRÉ. —Banisteria emarginata Cavan. Diss. 9, tab. 240. Feuilles courtement pétiolées, biglanduleuses, elliptiques, cotonneuses en dessous, cordiformes ou arrondies à la base, échancrées et apiculées au sommet. Ramules floriferes axillai- res et terminaux, dichotomes ; fleurs en corymbes subsessiles. Ailes obovales-rhomboïdales , divergentes. Rameaux grêles, rougeâtres. Feuilles inéquilatérales, luisantes en dessus, ferrusineuses en dessous , longues de 1 à 3 pouces, sur 6 à 18 lignes de large. Fleurs jaunes, d’un pouce de diamc- tre. Ailes petites. On trouve ce Banistéria dans l'Amérique méridionale. c) Feuilles ovales ou oblongues. BanistériA pes Savanes. — Banisteria campestris duss. fil. in Flor. Brasil. Merid. v. 3, tab. 168. … Feuilles ovales ou obovales, apiculées, rugueuses, cotonneu- ses-blanchâtres en dessous et réticulées-nerveuses , biglanduleu- ses à la base. Fleurs roses. Anthères glabres. Samares pubescen- tes , rugneuses. an Tige simple ou peu rameuse, haute de 1 ‘/, à 2 ‘/, pieds. Feuilles longuesde 1 ‘/: à 2°/, pouces, sur 9 à 18 lignes de large, opposées ou verticillées - ternées. Panicule ample, terminale, feuillée à la base : pédicelles en ombelle. Sépales ovales , pu- FAMILLE DES MALPIGHIACÉES. 447 bescents , longs de 2 lignes. Pétales 2 fois plus longs que le calice. Cette espèce a été trouvée par M. Aug. de Saint-Hilaire au Brésil, dans la province des Mines. BANISTÉRIA À PÉTALES PUBESCENTS. — Banisteria pubipetala Juss. fil. in Flor. Brasil. Merid. v. 3, tab. 169. Feuilles obovales , rétrécies à la base , brusquement acuminées, très-glabres , glanduieuses en dessous vers leur bord, courtement pétiolées. Pétales jaunes , pubescents en dessous. Anthères pubes- centes. Samares glabres, prolongées postérieurement en une longue aile , et latéralement en plusieurs crêtes. Arbrisseau haut de 4 à 5 pieds. Tige faible. Rameaux subanci- pités, glabres. Feuilies longues de 2 à 3 pouces , sur 1 72 à 2 pouces de large, coriaces ; pétioles longs d'environ 3 lignes. Co- rymbes axillaires et terminaux , sessiles , composés d’ombellules quadriflores. Sépales suborbiculaires , pubescents, longs de r 172 ligne. Pétales longs de près d’un demi-pouce : lames ohovales, fimbriées. M. Aug. de Saint-Hilaire a trouvé ce Banistéria dans les pro- vinces méridionalcs du Brésil. BANISTÉRIA SATINE, — Banisteria sericea Cavan. Diss. o , tab. 258. Feuilles ovales, ou ovales-elliptiques, obtuses, mucronées, co- tonreuses en dessous. Pétioles biglanduleux au milieu. Rameaux ancipités. Grappes axillaires et terminales, rameuses. Duvet des feuilles bronzé. Cette espèce croît au Brésil. | BanISTERIA COTONNEUX. — Banisteria tomentosa Desfont. Cat. Hort. Par. — De Cand. Prodr. euilles ovales, obtuses, mucronées , cotonneuses en dessous : pubescence rameuse. Pétioles biglanduleux au sommet. Corymbes rameux. Fleurs jaunes. Gette espèce, qu’on possède dans les collections de serre, croît aux Antilles, 148 CLASSE DES MALPIGHINÉES. BANISTÉRIA À FEUILLES DE TiILLEUL. — Banisteria tiliæfolia Vent. Choix , tab. 50. Feuilles orbiculaires , acuminées , cotonneuses en dessous. Pé- tioles biglanduleux au sommet. Ombelles axillaires, pédonculées, composées. Pétales (pourpres) subsessiles. Cette espèce croît à Java. BanisrÉria Quapara. — Banisteria Quapara Aubl. Guian. tab. 186. Feuilles ovales, pointues , entières , cotonneuses-roussâtres en dessous, parsemées en dessus de poils médifixes. Pédoncules axil- laires, ombellifères , plus courts que les feuilles. Ailes ovales- oblongues , dressées. Arbrisseau sarmenteux à os haut de 5 à G pieds. Feuilles longues jusqu’à 7 pouces, sur 3 pouces de large. Fleurs jaunes. Ailes longues + 15 lignes. Cette espèce croît à la Guiane, où à les naturels du pays l’appel- lent Quapara. BANISTÉRIA FERRUGINEUX. — Banisteria ferruginea Cayan. Diss. 9 , tab. 248. è Feuilles ovales, acuminées , glabres et Juisantes en dessus, pu- bescentes-ferrugineuses (ainsi que les pétioles) en dessous , glan- dulifères à la base. Grappes paniculées. Ailes dressées; loges pubescentes. Gette espèce croît au Brésil. BanISTÉRIA A FEUILLES DE LAurIER. — Banisteria laurifo- lia Linn. — Bot. Reg. tab. 037. Feuilles ovales-oblongues, ou oboyales , pointues, coriaces , glabres, rétrécies en pétiole. Grappes terminales et axillaires , sinples ou rameuses, de la longueur des feuilles. Cette espèce, qu’on cultive dans les serres , habite l’Amérique inéridionale. BANISTÉRIA ÉCLATANT. — Banisleria fulgens Lino. (non Cavan. ) FAMILLE DES MALPIGHIACÉES, 449 Feuilles ovales, acuminées, biglanduleuses en dessous à la base, glabres en dessus, satinées en dessous ainsi qu’aux pétioles, Ra- meaux dichotomes. Fleurs en corymbes composés d’ombelles. Diérésile pubescent : ailes appendiculées antérieurement. Cette espèce croit à la Guadeloupe. BanisrÉriA PANACHE. — Banisteria picta Kunth , in Humb. et Bonpl. Nov. Gen. et Spec. Feuilles oblongues , pointues , arrondies à la base , rétrécies au sommet, glabres en dessus, pubescentes en dessous , biglanduleu- ses à la base. Fleurs terminales, subternées. Arbrisseau sarmenteux. Feuilles longues de 3 à 4 pouces, sur un pouce de large. Fleurs de la grandeur de celles du Prunier. Pétales jaunes, panachés de rouge. Samares ovales-oblongues. Cette espèce a été observée dans la Nouvelle-Espagne, par MM. de Humboldt et Bonpland. Genre HÉTÉROPTERIS. — Heteropteris Kunth. Calice 5-parti, muni en dehors de 8 ou 10 glandules basi- laires. Pétales 5 , onguiculés : lame réniforme -orbiculaire, souvent carénée. Étamines 10, toutes fertiles , alternative- ment plus longues et plus courtes, monadelphes à leur base; anthères glabres. Ovaire tricéphale. Styles3, courts. Stig- mates Jamelliformes. Diérésile à 3 samares (quelquefois par avortement à une seule ou à 2) terminées chacune en aile épaissie au bord postérieur. Les Hétéroptéris ne diffèrent des Banistéria que par leurs samares à ailes épaissies postérieurement, comme dans les Érables , et non antérieurement. On conrait une trentaine d'espèces de ce genre. Nous allons en faire connaître les plus intéressantes. HETÉROPTÉRIS BICOLORE. — HHeteropteris bicolor Juss. fil. in Flor. Brasil Merid. v. 3, p. 23. Feuilles lancéolées, ou ovales-lancéolées , souvent inéquilaté- rales ; très-glabres, ou lésèrement pubérules en dessus, 2-6- 450 CLASSE DES MALPIGHINÉES. glandulferes en dessous, membranacées, courtement pétiolées.Qm- Belles terminales et latérales, 4-6-flores. Calice 8- -glndulifère. Quatre des pétales blancs ; Le cinquième pour pre. Arbrisseau haut de 2 à 3 pieds. Tige gréle. Feuilles longues de 1 *}: à 2 ‘], pouces ; larges de 6 à 10 lignes. Sépales ovales, longs de 1 ligne. Pétales réfléchis, 3 fois plus longs que le ca- 1 lime ovale-cordiforme, presque entière. Cette espèce, remarquable par sa corolle bicolore, croît au Brésil, dans la province des Mines, où elle a été trouvée par M. Aug. de Saint-Hilaire. HÉTÉROPTERIS A OMBELLES. — {Zeteropteris umbellata Juss. fil. in Flor. Brasil. Merid. vol. 3, tab. 166. Feuilles ovales-lancéolées, glabres , biglandulifères en dessous à leur base, courtement pétiolées. Ombelles simples ou en corymbes muültiflores, longuement pédonculées, axillaires et terminales. Calice à 8 glandes. Pétales d’un jaune pâle. Samares petites , lé- serement pubérules. Ramules grèles, flexibles. Feuilles longues de 19 à 15 lignes, larges de 4 à 8 lignes. Fleurs très-petites. Sépales ovales , pu- bescents, longs ‘5 ‘], higne. Pétales réfléchis, obovales, 4 fois plus Lines que le due Samares à loges cbee- PREEEN de la grosseur d’un petit Pois; ailes cuitriformes , longues d’environ 6 lignes, sur 3 lignes de large. Gette espèce a été observée par M. Aug. de Saint-Hilaire au Brésil, dans les savanes de la province des Mines. HérÉROPTÉRIS POURPRE, — Âeteropteris purpurea Kuntb, in Humb. et Bonpl. — Banisteria purpurea Linn. — Cavan. Diss. O, tab. 240, fig. | LE Feuilles ovales, ou elliptiques, obtuses ou échancrées, glabres, membranacées. Pétioles biglanduleux. Grappes axillaires et ter- minales , pauciflores, presque en corymbe. Calices poilus. Ailes oblongues-ohovales, dressées, un peu divergentes. Petit arbre très-rameux, haut d'environ 12 pieds. Feuilles longues de 15 à 16 lignes, sur 8 lignes de large. Pédicelles al- longés. Fleurs pourpres, d’un demi-pouce de due FAMILLE DES MALPIGHIACÉES, 451 , ! Cette espèce, indigène aux Antilles, se cultive pour l’orne- ment des serres. HéréroptÉris A PÉTALES AILÉS. — Âeteropteris pteropetala Juss. fil. in Flor. Bras. Merid. vol. 3, tab. 167. Feuilles ovales-elliptiques, obtuses, cotonneuses en dessous et 4-6-glandulifères à leur base, subsessiles. Panicule terminale, feuillée à la base ; composée de thyrses corymbifères. Galice à 8 glandes. Pétales roses , à carène dorsale , aliforme. Rameaux cotonneux. Feuilles longues de 3 à 4 pouces, larges de 2 à 3 pouces. Panicule ample , cotonneuse : ramifications op- pôsées ; pédicelles en corymbe. Sépales ovales, pointus, pubes- cents-ferrugineux, longs de 1 172 ligne. Pétales 8 fois plus longs que le calice : lame obovale. | Cette espèce croît au Brésil , dans la province des Mines. H£ÉTÉROPTÉRIS À PETITES FEUILLES. — f/eteropteris parvi- folia De Gand. Prodr. — Banisteria parvifolia Vent. Choix, tab. 5r. Feuilles suborbiculaires, roides, pubescentes. Pétioles non- glanduleux. Cerymbes pauciflores , terminaux. Diérésiles pubes- cents. — Fleurs jaunes. Cette espèce, indigène aux Antilles, se rencontre aussi dans les serres. Hérénopréris A FEUILLES ARGENTÉES. — Jleteropteris ar- gente&æ Kunthb, in Humb, et Bonpl. Har Gen. et Spec. vol. 5, - tab. 450. Feuilles elliptiques-oblongues , acuminées , rétrécies à la base, membranacées, pubescentes en dessus, satinées en dessous. Pa- nicules axillaires et terminales, composées de grappes multi- flores. ” Cette espèce , remarquable par son feuillage argenté et par de magnifiques panicules de fleurs roses, a été trouvée dans la Nou- velle-Grenade par MM. de Humboldt et Bonpland. HÉTÉROPTÉRIS À FEUILLES DORÉES. — leteropteris Chryso- phylla Kunth, in Humb. et Bonpl. Nov. Gen. et Spec.— Banis- ” 152 CLASSE DES MALPIGHINÉES. teria chrysophylla Lamk.—Jacq. Hort. Schœnbr. 1, tab. 105. — Cayan. Diss. Oo, tab. 245. Feuilles oblongues, ou ovales-oblongues , presque obtuses, sinuolées vers leur sommet , glabres en dessus, satinées en des- sous. Pétioles très-courts , biglanduleux à la base. Panicules ter- minales, feuillées, composées de cimes pauciflores. Arbrisseau à rameaux volubiles. Feuilles longues de 3 à 4 pou- ces, larges de 15 à 20 lignes: face inférieure couverte d’un du- vet bronzé. Fleurs petites , d’un jaune orange tirant sur le rouge. Ailes longues de plus de 2 pouces. Cette espèce , indigène au Brésil et dans la Nouvelle-Grenade, n’est pas rare dans les serres. HÉTÉROPTÉRIS A FLEURS BLEUES. — {eteropteris cœrulea Kunth, in Humb. et Bonpl. Nov. Gen. et Spec. — Banisteria cærulea Lamk.— Cavan. Diss. 0, tab 243.— Plum. ed. Burm. tab. 14. Feuilles oblongues-lancéolées, pointues, glauques, courte- ment pétiolées, non-glanduliferes. Panicules terminales, bra- chices, feuillées à la base, composées de grappes multiflores. Ai- les oblongues-obovales , divariquées. Arbrisseau volubile; rameaux tuberculeux. Feuilles longues de 3 à 4 pouces, sur 12 à 18 lignes de large. Grappes plus cour- tes que les feuilles; pédicelles courts, opposés. Corolle bleue, d’un demi-pouce de diametre. Ailes jaunâtres , longues d’environ 15 lignes. Cette espèce habite les Antilles. HérénoprÉRIs LuISANT. — Meteropteris nitida Kuntb, L. c. — Banisteria nitida Lamk. — Cavan. Diss. 9, tab. 244. Feuilles non-glandulifères , courtement pétiolées, oblongues , ou ovales-oblongues , brusquement rétrécies en pointe obtuse , glabres en dessus, satinées en dessous. Panicules axillaires et ter- minales, brachiées. Aïles oblongues-obovales, distantes, pres- que dressées. Tiges très-longues. Feuilles argentées en dessous , longues de 3 à 5 pouces, sur 1 à 2 pouces de large. Panicule ample , longue FAMILLE DES MALPIGHIACÉES, 453 de près d’un demi-pied. Fleurs pourpres. Ailes longues de près de 2 pouces. Cette espèce, indigène au Brésil , se cultive dans les serres. Genre STIGMATOPHYLLE.— Sigmatophyllum Juss. fi. Calice 5-parti : 4 des lanières biglanduleuses à la base, Pé- tales 5, onguiculés, inégaux : lame ordinairement denticu- lée. Étamines 10 , inégales et dissemblables : 4 intérieures (placées devant les sépales glandulifères) stériles ou plus cour- tes; 6 un peu plus externes, toujours fertiles , alternative- ment plus longues et plus épaisses ; filets monadelphes à leur base; connectif épais, glanduliforme. Styles 3, divariqués, aplatis et dilatés ou cuculliformes et foliacés au sommet. Stigmates petits, mammelonaires, faciaux, discolores. Dié- résile à 3 samares (ou par avortement à moins de 5) mono- ptères au sommet : aileépaissie au bord antérieur. Arbrisseaux grimpants. Feuilles opposées, ou verticillées- ternées, ou alternes (souvent sur le même individu), très-en- tières, ou dentées, ou lobées, quelquefois ciliées. Pétiole plus ou moins allongé, biglanduleux. Stipules minimes , cadu- ques. Ombelles axillaires et terminales, simples, sessiles, ou pédonculées. Pédicelles ordinairement penchés avant l’an- thèse, dilatés supérieurement, Fleurs jaunes. Ce genre, fondé très-récemment par M. Adrien de Jussieu, renferme seize espèces, dont quelques-unes faisaient partie du genre Banistéria. Il est probable qu’en outre un certain nombre de Banistéria des auteurs doivent être classés parmi les Stigmatophy llum. Voici quelques-unes des espèces les plus élégantes : STIGMATOPHYLLE AURICULÉ. — Stigmatophyllum auricula- tum Juss. fil. in Flor. Brasil. Merid. v. 3, tab. 191, B.— Pa- nisteria auriculata Cavan. Diss. 9 , tab. 255. Feuilles sagittées-cordiformes, légèrement acuminées, mem- branacces , très-glabres, trèes-entières. Pétioles biglanduleux au sommet. Samares glabres : ailes longues , obliques. Cette espèce , indigène au Brésil, se cultive dans les serres. 154 CLASSE DES MALPIGHINÉES. STIGMATOPRYLLE CILIÉ. — — Stigmatophy llum ciliatum J uss, fil. 1. c. v. 3, p. 49. — Banisteria ciliata Lamk. — - Cavan. Diss, 9, tab. 254. Feuilles cordiformes-suborbiculaires , bilobées à la base, en- tières, ciliées, glabres , longuement pétiolées : pétioles biglan- duleux au sommet. Samares glabres , bordées d’une courte aile triangulaire. be Feuilles longues de 1 ‘/, à 2 ‘|, pouces, à peu près aussi lar- ges que longues. Ombelles pédonculées , 4-6-flores. Sépales ova- les, obtus, presque glabres, longs de 2 lignes. Pétales environ 4 4j plus longs que le calice : lame grande, ovale. Cette espèce croit au Brésil. On la possède aussi dans les col- lections de serre. STIGMATOPHYLLE A FEUILLES DE JATROPHA. — Stigmatophyl lum jatrophæfolium Juss. fil. 1, c. tab. 70. Feuilles 5-7-fides , ou 5-7-parties , palmées , pointues , denti- culées-ciliées, cordiformes-bilobées à la base, glabres ; pétioles Hélbduléle au sommet. Ombelles longuement ep ; 6-12-flores. Tiges diffuses. Rameaux sarmenteux, grèles, flexueux. Feurlles longues de 1 à 2 pouces , larges de 2 à 3 pouces. Sépales ovales, obtus, longs de 1 ligne. Pétales trois fois plus longs que le calice. Cette espèce a été trouvée par M. Auguste de Suisse au Brésil, dans la province de Rio-Grande: STIGMATOPHYLLE COTONNEUX. — Stigmatophyllum tomen- tosum Juss. fil. 1. c. tab. 71, B. Feuilles ovales , tres-entières , fortement cotonneuses (blanchä- tres ) en dessous. Pétioles HA o den au-dessous du sommet. Rameaux subdichotomes. Ombelles dichotoméaires sess iles , et terminales longuement pédonculées. Feuilles longues de 4 à 6 pouces, larges de 3 à 4 pouces. Pe- tioles longs de 1 ', pouce. Ombelles multiflores. Sépales longs de 1 :/, ligne, ovales, hérissés. Pétales 4 fois plus longs if le calice. Cette espèce croît au Brésil, dans la province des Mines. FAMILLE DES MALPIGHIACÉES, 455 Genre PÉIOXOTOA. — Peioxotoa Juss. fil, Calice 5-parti : 4 des segments biglanduleux à la base, Pé- tales Fe onguiculés, 1 inégaux : lame denticulée-ciliée. Étami- nes 40 : 5 stériles (placées devant les sépales), à anthères dif- formes; filets monadelphes à leur base. Styles 5. Stigmates capitellés. Diérésile à 5 samares (ou, par avortement, 1-2), triptères postérieurement : ailes latérales courtes ; ah inter- médiaire épaissie au bord antérieur. Arbrisseaux volubiles. Feuilles opposées, entières, larges, biglandulifères en dessous à leur base. Stipules grandes, connées (interpétiolaires). Inflorescence : ombelles 4-flores, disposées (par l’avortement des feuilles supérieures) en gran- des panicules terminales ou latérales, bractéolées. M. Adrien de Jussieu a décrit trois espèces de ce genre. La plus remarquable est la suivante : PEioxoTOA GLABRE. — Peioxotoa glabra Juss. fil. in Flor. Brasil. Merid. vol. 3, tab. 172. Rameaux glabres, lisses, d’un pourpre noirâtre. Feuilles Jon- gues de 2 à 4 pouces, larges de 1 à 2 pouces, ovales-lancéolces, subcordiformes à la base, très-entières , très-glabres, coriaces , luisantes en dessus, rétrlidés en dessous, courtement pétolées. Stipules longues de 6 à Q lignes, larges desk à 6 lignes, semi- MO EU cordiformes , souvent bifides. Pate terminale, lâche, plusieurs fois dichotome. Pédicelles “hispides. Sépales longs de 2 ‘/, lignes, ovales-lancéolés, cotonneux en dehors. Pé- tales réfléchis , 3 fois plus longs {que le calice. Samares pubes- centes , de la grosseur d’un Pois ; ailes rougeâtres : les plus gran- des longues d'environ 6 lignes, sur 5 lignes de large. | Gette espèce croit au Brésil, dans la province des Mines. Genre FIMBRIARIA. — Fimbriaria Juss. fil. Calice 5-parti : 4 des segments biglanduleux à la base. Pé- tales 5, onguiculés : lame fimbriée. Étamines 6 (5 placées 456 CLASSE DES MALPIGHINÉES. devant les sépales), toutes fertiles; filets soudés en tube irré- gulier ; anthères orbiculaires, velues postérieurement. Ovai- res 3, libres. Style indivisé, gynobasique. Gynophore pris- matique, trigone. Stigmate capitellé. Péricarpe à 3 samares dilatées supéricurement en aile épaissie au bord antérieur. Arbrisseaux grimpants. Feuilles opposées, très-entières. Stipules presque imperceptibles. Inflorescence : ombelles 4-flores, axillaires et terminales, disposées en panicule feuillée, multiflore. Fleurs rouges, très-apparentes. L'espèce suivante constitue à elle seule ce genre : Frmpriarra ÉLÉGANT. — Fimbriaria elegans Juss. fil. im Flor. Brasil. Merid. v. 3, tab. 73. Jeunes ramules cotonneux. Feuilles ovales , courtement acu- minées, très-entières, glabres en dessus, fortement pubescentes en dessous , longues de 2 à 4 pouces, larges de 1 *}, à 2 pouces. Pétioles cotonneux, longs de 1 ‘/; pouce, munis au sommet de 2 ou 3 paires de slandules orbiculaires. Panicule pyramidale, densiflore, longue de ‘/, pied et plus, cotonneuse : poils bipar- tis. Sépates longs de 2 lignes , ovales, connivents , satinés en de- hors. Pétales 2 fois plus longs que le calice : lame suborbiculaire , élégamment fimbriée. Ailes des samares dressées, longues de ‘, pouce, larges de 4 lignes. Cette espèce, très-remarquable par la beauté de ses fleurs, a été découverte par M. Aug. de Saint-Hilaire , au Brésil, dans la province des Mines. Genre ACRIDOCARPE. — Acridocarpus Guillem. et Perrott. Calice 5-parti : un seul des segments biglandulifère à la base. Pétales 5, onguiculés : lame obovale, concave. Étami- nes 10, toutes fertiles, courtement monadelphes à leur base. Styles 2, très-longs, oncinés au sommet. Diérésile à 2 (rare- ment à 5) samares prolongées en longue aile épaissie au bord supérieur. FAMILLE DES MALPIGHIACÉES. 457 Feuilles alternes, glanduleuses. Fleurs jaunes, en grappes ou en corymbes axillaires et terminaux. Ce genre se compose de trois espèces indigènes dans l’Afri- que équatoriale. En voici la plus remarquable : ACRIDOCARPE PLAGIOPTÈRE. — Æcridocarpus plagiopterus Guillem. et Perrott. in Flor. Senegamb. vol. 1, tab. 20. Arbrisseau rameux , roide. Rameaux pubescents , ferrugineux, cylindriques. Feuilles obovales ou cunéiformes-obovales, glandu- leuses en dessous aux bords, échancrées ou rétuses, submucronu- lées, très-entières, glabres, coriaces , longues de 3 à 4 pouces, larges de 2 à 3 pouces; pétiole court, pubescent, canaliculé en dessus. Grappes axillaires et terminales , simples, pédonculées, longues de 2 à 3 pouces. Calice ferrugineux. Pétales longs de 3 à 4 lignes, d’un jaune orange. Samares horizontales, glabres : ailes roussâtres, longues d’environ 18 lignes, larges de 4 à 5 lignes. Cette espèce a été trouvée par M. Lenrieur en Sénégambie, sur les bords de la Casamance. Ses fruits ressemblent, en quel- que sorte, à une grande sauterelle ayant les ailes déployées. C'est à cet aspect particulier que fait aliusien le nom du genre. Genre PTÉRANDRE. — Pierandra Juss. fil. Calice 5-parti : lanières biglanduleuses à la base, ou non- glanduleuses. Pétales 5, courtement onguiculés : lame presque entière, ondulée. Étamines 10, toutes fertiles ; filets libres ; anthères glabres : l’une des valves de chaque bourse ( ou rarement les deux valves) prolongée en crête aliforme. Ovaires 3 , presque libres. Styles axiles, presque basilaires, libres, filiformes. Stigmates pointus. Ovules presque horizon- taux. Péricarpe inconnu. Feuilles opposées, très-entières , subsessiles. Stipules con- nées, interpétiolaires. Pédicelles fasciculés , axillaires, ou comme latéraux par la chute des feuilles. Fleurs roses. Ce genre ne renferme que les deux espèces dont nous al- 158 CLASSE DES MALPIGHINÉES. | lons parler ; ; elles sont remarquables par l'élégance de leur feuillage et de leurs fleurs. PrÉRANDRA À FEUILLES DE GOYAVIER. — Pterandra psidicæ- folia Juss. fil. in Flor. Brasil. Merid. vol. 3, tab. 179, A Feuilles ovales ou elliptiques-obovales , ou oboyales, mucro- nulées, subcordiformes à la base, pubescentes en dessous. Calice non- detre. Ramules cotonneux, subhexagones. Feuilles longues ie 2 à 3 pouces, larges de 1 ‘/, à 2 pouces, grisâtres en dessous, co- riaces. Stipules amplexicaules, triangulaires , longues de 2 lignes. Fascicules 4-flores. Pedicelles longs de 4 à 5 lignes. Sépales longs de 2 lignes, ovales , cotonneux. Pétales 2 in plus longs que le calice, RO Le Ovaire cotonneux. Cette espèce a été trouvée par M. Aug. de Saint-Hilaire au Brésil, dans la province des Mines. PréranDra A FEUILLES DE PorriEer. — Pterandra pyroidea Juss. fil. 1. c. tab. 170, B. Feuilles obovales ou elliptiques-obovales, courtement acumi- nées, arrondies à la base, pubescentes ( subferrugineuses ) en des- sous. Calice 10-glandulifère. Sous-arbrisseau haut de ‘}; à 1 ‘/, pied. Ramules jeunes co- tonneux. Feuilles longues de 4 à 5 pouces, sur 2 ‘/, à 3 pouces de large. Stipules courtes , triangulaires, cotonneuses. Fascicules multiflores. Pedicelles longs de 6 à 9 lignes, satinés. Sépales ovales , satinés, longs de 2 lignes. Pétales ohovales , 2 fois plus longs que le faliée. Ovaire cotonneux. UE espèce a été observée par M. Aug. de Saint-Hilaire dans les sayanes du nord de la province des Mines. CINQUIÈME CLASSE. LES AMPÉLIDÉES. AMPELIDEÆ Bartl. F CARACTÈRES. Arbres ou arbrisseaux. Tiges quelquefois grimpantes et munies de vrilles: Rameaux cylindriques ou irrégu- lièrement anguleux. Suc propre aqueux. Feuilles opposées ou alternes, ordinairement pétio- lées, simples ou diversement composées, non-ponctuées, stipulées ou non-stipulées. Fleurs régulières, ordinairement hermaphrodites, sou- vent disposées en cime ou en panicule. Calice madhérent, petit, indivisé, ou bien 4- 5-fide. Es- tivation imbricative ou distante. Disque inapparent, ou urcéolé et hypogyne. Petales 4 ou 5, hypogynes, interpositifs, caducs , ses- siles, quelquefois soudés par leur base. Estivation valvaire. Étamines hypogynes, tantôt en même nombre que les pétales, et interpositifs ou antépositifs, tantôt en nombre double, ou triple, ou quadruple des pétales. Fi- lets soudés par leur base ou dans toute leur longueur, ou très-rarement libres. Anthères incombantes ou adnées à la paroi interne du tube staminifère, à 2? bourses dé- hiscentes chacune antérieurement par une fente longi- tudinale. à Pistil : Ovaire 2-5-loculaire. Ovules axiles, en nom- bre défini ou indéfini. Style indivisé ou nul. Stigmates 460 CLASSE DES AMPÉLIDÉES. en même nombre que les loges de l’ovaire , souvent li- bres. Péricarpe ?-5-loculaire (rarement uniloculaire par avortement) : tantôt capsule à 3-5 valves septifères ; tantôt drupe ou baie. Graines souvent solitaires, ou en petit nombre, ordi- nairement arillées. Périsperme nul ou charnu. Embryon rectiligne ou curviligne : cotylédons foliacés ou char- nus. | Les Ampélidees se rapprochent des Araliacées et des Sapindacées par le port, et des Styracinées par la struc- ture des fleurs. Enfin elles offrent plusieurs points de contact avec les Aurantiacées et les Géraniacées. Cette classe comprend les Cédrélées, les Méliacées , les Leéacees et les Sarmentacées. QUARANTIÈME FAMILLE. LES CÉDRELACÉES. — CEDRELACEÆ. ( Genera Melis affinia Juss. Gen. — Cedreleæ R. Brown, Gen. Rem. in Flind. Voy. IL, pag. 595.—Bartl. Ord. Nat. p. 556.—Cedrelaceæ Jass. fil. Diss. de Meliac. in Mém. du Mus. vol. 49, pag. 247.) Ce groupe, presque exclusivement propre à la zone équatoriale, ne se compose que de quatorze espèces; mais il renferme l’Acajou ou Mahagoni, et plusieurs au- tres arbres importants par les bois qu’ils fournissent aux arts ou aux métiers. Les propriétés médicales des Cédre- lacées sont fort prononcées : leurs écorces , ordinaire- ment astringentes et amères, offrent à la thérapeutique d'excellents remèdes fébrifuges et toniques; leur bois et leurs parties vertes exhalent une odeur tantôt aromati- que , tantôt fétide. M. Adrien de Jussieu, en reconsütuant cette famille sur de nouvelles bases, y réunit plusieurs genres com- pris autrefois dans les Méliacées. C’est d’après son excel- lent travail que nous allons exposer les caractères de la famille, amsi que ceux des genres. CARACTÈRES DE LA FAMILLE. Arbres à bois ordinairement dense, odorant et de cou- leur rougeätre. 4 Feuilles alternes, non-stipulées, pennées; folioles al- ternes, ou plus souvent opposées par paires. Fleurs régulières, polygames par l'avortement partiel des organes de l’un des sexes, disposées en panicules amples et terminales, où subterminales, ou rarement axillaires. BOTANIQUE, PHAN. T, Il» 11 462 CLASSE DES AMPÉLIDÉES. Calice imnadhérent, tantôt à 4 ou 5 sépales imbriqués, tantôt 4- ou b-fide. Pétales 4 ou 5, interpositifs, libres, plus longs que le calice, quelquefois onguiculés : estivation contortive ou convolutive. Étamines plus courtes que la corolle, en nombre dou- ble des pétales : les antépositives quelquefois privées d’anthères, ou nulles, toujours plus courtes que les in- terpositives. Filets insérés avec la corolle à un disque hypogyne, tantôt larges, aplatis, et soudés par la partie inférieure en un androphore tubuleux, anthérifère en de- dans; tantôt subulés, libres, chacun anthérifère au som- met. Anthères supra-basifixes ou médifixes, introrses ou versatiles, à deux bourses parallèles, contiguës, lon- gitudinalement déhiscentes. Pollen subglobuleux, lisse, marqué à la circonférence de 4 ou 5 cercles transparents. Disque süpiuüforme, ou annulaire et adhérent à. la base de l’ovaire, ou allongé en tube engaînant. Pistil : Ovaire à loges en même nombre que les péta- les ou rarement en nombre moindre. Ovules au nombre de 4-8-12 ou plus dans chaque loge, bisériés, attachés à des placentaires axiles. Style simple. Stigmate pelté ou tronqué, à lobes ou angles en même nombre que les lo- ses de Povaire. Péricarpe : Capsule ligneuse, 3-5-loculaire, 3-5-valve ; axe épais, ligneux , persistant, à 5 ailes formées par les cloisons; valves interpositives. Graines bisériées , axiles, inarillées, planes, imbri- quées, suspendues, ou ascendantes. Test fongueux, di- laté supérieurement ou inférieurement en aile membra- neuse. Teomen membranacé. Embryon rectiligne, ou oblique , ou transverse, tantôt renfermé dans un péri- sperme mince et charnu, souvent adhérent, tantôt apéris . FAMILLE DES CÉDRÉLACÉES. 163 spermé : cotylédons foliacés, collatéraux ; radicule mi- nime. M. Adrien de Jussieu classe les genres des Cédrélacées comme suit : Je TRIBU. LES SWIETÉNIÉES. — SWIETENIEÆ Jus. fil. Filets soudés en tube. Hile apicilaire. Pétales contournés en préfloraison. Swietenia Linn. (Maagoni Adans. Roia Scop.) — Khaya Juss. fil. —Soymida Juss.fil.—Chukrasia Juss. fi. II TRIBU. LES CÉDRÉLÉES. — CEDRELEZÆ Juss. fl Filets libres. Hile situé à l'extrémité embryonifère de la graine. Pétales convolutés ou contournés en préflo- raison. Chlorox:ylon De Cand. — Flindersia R. Br. — Cedrela Linn. GENRE DONT LES AFFINITÉS NE SONT PAS ASSEZ CONNUES. a | Odontandra Kunth. l° TRIBU. LES SWIETÉNIÉES. — SYZETENIEÆ Juss. fil. Filets soudés en iube. Hile situé à l'extrémité de l'aile de la graine. Pétales contournés en préfloraison. Genre ACAJOU. — Syvietenia Linn. Calice court, à 3 lobes obtus. Pétales 5, réfléchis. Andro- phore subcampanulé, 40-denté. Anthères 40, incluses, médi- fixes, apiculées, alternes avec les dents de l’androphore. Disque annulaire. Oyaire à 5 loges pluriovulées. Stvle court. Stigmate discoïde, 5-radié, Capsule ovoïde, 5-loculaire, 164 CLASSE DES AMPÉLIDÉES. septifrage de bas en haut, 5-valve; sarcocarpe ligneux, très- épais, se séparant de l’endocarpe ; axe pentagone supérieu- rement, pentaptère inférieurement. Graines subapicilaires, pendantes, imbriquées - bisériées , presque planes. Epi- sperme épais , spongieux , dilaté supérieurement en aile ob- longue. Embryon transverse; radicule papilliforme , poin- tant vers le côté de la loge; mare soudés entre eux et au périsperme. Arbres : bois dur, d’un brun roux. Feuilles paripennées. Folioles opposées, petites, très - inéquilatérales. Panicules axillaires ou subterminales, lâches. L'espèce dont nous allons traiter est la seule qu'admettent les botanistes. Il est probable néanmoins que le bois d’Aca- jou du commerce provient de plusieurs espèces distinctes. Nous devons encore faire remarquer que le nom d’Acajou s'applique vulgairement à quelques végétaux de genres et même de familles différents, tels que l’Ænacarde ou Cassu- um , qu'on appelle aussi Æcajou à pommes et qui produit les fruits nommés improprement Noix d’Acajou; le Ce- dréla à bois odorant ou Aeajou à planches ; Ÿ Acajou bâtard des Antilles (Swvietenia senegalensis, Descourtils, Flore Méd. des Antilles), qui peut-être est un vrai Swretenia. AcAJOU ManoGon. — Sivietenia Mahogoni Linr. — Jacq. Amer. — Catesb. Carol. 2, tab. 20.—Cavan. Diss. 7, tab. 209. — Turpin in Dict. des Sciences Nat: [c. (mala quoad fruct. ) — Tussac, Flor. Antill. 4, tab. 23.— Hooker, in Bot. Miscell. vol. 1, pag. 21, tab. 16 et 17. — Juss. fil. Diss. de Meliac. in Mém. du Mus. vol. 19, p. 248, tab. 11, n° 25. Arbre de première grandeur et d’un port très-élégant. Tronc élancé, couronné par une tête ample et rameuse. Bois dur , com- pacte, d’un brun rougeâtre. Écorce cendrée, tuberculeuse. Ra- meaux tuberculeux, d’un gris tirant sur le brun. Feuilles à 3 ou 5 paures de folioles opposées, écartées , ovales-lancéolées , obli- ques, subcoriaces, nerveuses, glabres, veineuses en dessous, très-entières , un peu acuminées , rétrécies en pétiolule court. Pa- FAMILLE DES CÉDRÉLACÉES, 165 nicules longues de 3 à 4 pouces, pendantes, très-rameuses, gla- bres , beaucoup plus courtes que les feuilles. Fleurs petites, d’un jaune verdätre. Sépales arrondis. Pétales ovales-oblongs, conca- ves. Androphore plus court que les pétaies. Disque écarlate. Cap- sule ovoide , ligneuse, de la grosseur d’un œuf d’oie, légèrement tuberculeuse , d’un brun roux. Graines orbiculares , brunâtres. Cet arbre , nommé vulgairement 4cajou à meubles, Maha- goni où Mahagon, croît aux îles de Bahama, ainsi qu'aux An- tilles. Son bois, d’un grain très-fin et serré est , comme l'on sait, l'un des plus recherchés pour l’ébénisterie, en raisonde sa longue durée, de sa belle couleur et du poli dont il est susceptible. Dans les contrées où l’#cajou est indigène , on emploie fréquemment à la charpente et à la menuiserie. Les Espagnols s’en servaient pour la construction des navires , parce qu’il résiste au boulet , dort il reçoit le coupsans se fendre, et que les vers l’attaquent rarement. « Le Mahogon, dit M. de Tussic, est un des plus gros et » des plus grands arbres qui existent sous la zone torride; on en » trouve dont le tronc peut fournir des madriers de cinq à » six pieds de diamètre, même plus, et dont la cime est si éten- » due, qu’elle peut garantir des rayons du soleil plus de » cent personnes. On distingue plusieurs espèces de Maho- » gon ou Acajou , qui ne sont peut-être que des variétés : Æca- » jou franc, l’Acajou bätard, V'4cajou moucheté et l'4- » cajou ronceux. L’Acajou franc est l'espèce dont le tronc » acquiert la plus grande dimension , mais dont le bois est moins » dur , se fend plus facilement, et esi moins foncé en couleur. » Cest particulièrement celui que l’on emploie pour faire des pi- » rogues ou canots d’une seule pièce, pour passer les rivières ; on 2 » en construit d’assez grands pour contenir vingt-cinq à trente » personnes. L’Acajou franc ne croit que dans les plaines où 1l ÿ » a un fond de terre suffisant pour que ses énormes racines puis- » sent s'étendre; on ne le trouve jamais dans les hautes monta- » gnes ; 1l croit très-promptement. A l’âge de vingt-cinq à trente » ans On peut tirer de son trone des madriers de vingt-cinq à trente pouces de large : le bois d’Acajou franc est celui qui, 4 LA 466 CLASSE DES AMPÉLIDÉES, » dans le commerce, a la moindre valeur ; on ne l’emploie jamais » pour faire des meubles, mais on le choisit de préférence pour » la construction des maisons , parce qu’il est plus commun et » moins cher. L’Æcajou bätard , qui est celui dont le bois est » le plus généralement répandu dans le commerce, est employé ) dans le pays pour faire des meubles, que Pon établit toujours » en bois plein; le placage, tel qu’on %e pratique en France, ne » résisterait pas à l'alternative de la grande chaleur et de l’hu- » midité qui existe dans les zones torrides. Cette espece d’Acajou ÿ croît dans les montagnes inférieures; son tronc n’acquicrt ja- » mais la même grosseur que celui de F/cajou franc; on en » trouve cependant qui peuvent être équarris à'la largeur de qua- » treet cinq pieds. C’est surtoutdans la partie espagnole dé Saint- » Domingue et dans les îles de la Tortue et de la Gonave , que » Von trouve la plus grande quantité de beaux Acajous. Le bois » d’Æcajou moucheté se vend beaucoup plus cher que le précé- » dent; ilest plus beau; il est aussi plus rare; larbre qui le » produit croît dans les mornes arides; 1l est de médiocre gros- » seur, souvent rabougri. Outre que ce bois se fait remarquer » par une grande quantité de mouchetures de différentes formes , ÿ sa couleur est plus foncée que dans les autres espèces d’Acajou, » et il est plus dur et plus susceptible de prendre un beau poli. » Ï1 existe une autre espèce de bois d’Acajou, qu'on nomme » ondé, parce qu’on y remarque des veines d’une couleur plus » foncée que le fond, qui forment différentes ondulations ; quel- » quefois aussi, on trouve sur ie bois d’Acajou des représenta- » tions informes de Palmiers, qui font sur les meubles un très- » bel effet: les artistes francais nomment cette sorte de bois » Acajou ronceux. Avant de faire débiter ou travailler un ar- » bre d’Acajou que l’on a fait abattre, on en fait enlever l’écorce, » que l’on vend aux tanneurs; elle contient abondamment du tan- » nin et de l’acide gallique. On peut même, en cas de besoin, » employer les feuilles. » Le boïs de Mahogon se conserve parfaitement dans l’eau, il » a l'avantage, sur beaucoup d’especes de bois , de n’être point » attaqué par les vers. Les perroquets sont tres-avides des grai- FAMILLE DES CÉDRÉLACÉES, 467 » nes de cet arbre; mais quand ils en font leur nourriture , leur » chair devient très-amère, et l’on peut à peine la manger, » L’Acajou commence à devenir rare aux Antilles. D’après des détails très-intéressants, publiés récemment par M. Hooker(Bos. Miscellan. x p. 21-32), presque tout le bois d’Acajou que le commerce importe aujourd'hui en Angleterre, s’exploite dans la province de Honduras, où l'arbre qui le produit est très-abon- dant; mais il n’est pas certain que cette espèce soit identique avec le Swietenia Mahagoni. Genre KHAYA. — Xhaya Juss, fil. Calice à 4 sépales bisériés, imbriqués. Pétales 4, étalés. An- drophore tubuleux, renflé à la base, 8-denté au sommet : dents imbriquées par leurs bords, Anthères 5, incluses, su- pra-médifixes, alternes avec les dents de l’androphore. Dis- que annulaire. Ovaire oblong , à 4 loges 16-ovulées. Style court , épais. Stigmate discoïde, 4-radié. Capsule globuleu- se, grosse, 4-loculaire , septifrage de haut en bas, à 4 valves épaisses, ligneuses; axe tétraptère. Graines au nombre de 16 dans chaque loge, suborbiculaires, courbées, marginées, bisériées mais imbriquées sur un seul rang, pendantes. Pé- risperme mince, chammu. Embryon oblique ; radicule papil- lforme, fort courte, regardant le côté de la loge; cotylédons soudés entre eux et au périsperme. Feuilles paripennées, paucifoliolées. Panicules agrégées au sommet de ramules aphylles. L'espèce suivante constitue à elle seule ce genre Kuaya pu SÉNÉGAL. — Khaya senegalensis Juss. fil. Diss. de Meliac. in Mém. du Mus. v. 19, pag. 251, tab. 19, n°24.— Guillem. et Perrott. in Flor. Senegamb. vol. 1 , tab. 52. — Swietenia senegalensis Desrouss. in Lamk. Encycel. (nor Des- court. F1. Méd. des Antilles ). / Arbre très-rameux , haut de 80 à 100 pieds. Tronc fort gros, droit. Écorce d’un gris roussâtre. Rameaux très-longs , étalés , cylindriques, glabres. Feuilles à 3-6 paires de folioles oppo-. 468 CLASSE DES AMPÉLIDÉES. . sées ou alternes, longues de 2 à 6 pouces, larges de 1 à 2 pou- ces , ovales-oblongues ou lancéolées, subinéquilatérales , courte- ment pétiolées, très-entières , ondulées , coriaces, glabres aux 2 faces, luisantes en dessus, pâles en dessous. Pétiole commun long de 5 à 12 pouces. Panicules terminales et axillaires, läches ; pédicelles suhtriflores. Fleurs petites. Pétales ovales, obtus, con- caves, blanchâtres. Capsule globuleuse, de la grosseur d’une Pé- che. Graines grandes, tres-larges , suborbiculaires. » PA ” Ÿ A 2 M T PA 4 » “ - LA C2 LA C2 V 2 ÿ Ÿ Ÿ » « Cet arbre, disent MM. Guillemin et Perrottet, est un des plus grands et des plus beaux parmi ceux qui ornent les bords de la Gambie et les bas fonds de la presqu’ile du Cap-Vert, où il est tellement abondant qu’il forme en quelque sorte l’essence des forêts de ce pays. Son tronc, qui atteint jusqu’à trois pieds et plus de diamètre, est tres-droit, susceptible de se débiter en belles planches, dans lesquelles on n’aperçoit aucune trace de nodosité, et qui, par conséquent, donnent un boïs très-pré- cieux pour la menuiserie et mème l’ébénisterie. Il est presque ‘aussi rouge que le véritable Acajou, mais un peu plus tendre, d’un grain moins serré, et il a inconvénient de se fendre faci- lement par la dessiccation. Lorsque le commerce de la gomme Ù ; n’est pas florissant, les navires français vont sur la Gambie en faire des chargements qu’ils importent en Europe; mais la quan- tité de cette marchandise a été si considérable en ces derniers temps, qu’elle a nui à sa valeur commerciale. Les habitants du pays en {font des meubles, et surtout des embarcations d’une orande solidité. Son écorce est brune, grisätre, crevassée, d’une grande amertume, et jouit de propriétés febrifuges. Elle est employée sous ce rapport par les nègres, qui la prennent sous forme d’infusion et de décoction, et non en poudre, comme l’assurent les auteurs de la Flore médicale. Nous fercns re- marquer que ces auteurs se sont tous trompés sur la plante qui fournit le Cail Cédra en V’attribuant au Cedrela odorata. Genre SOYMIDA. — Soymida Juss. fil. Calice à 5 sépales imbriqués. Pétales 5, étalés, courte- FAMILLE DES CÉDRÉLACÉES. 169 ment onguiculés. Androphore court ; cupuliforme, à 10 lo- bes bifides au sommet. Anthères 10, presque incluses, supra- médifixes , obovales, insérées entre les dents des lobes de l’androphore. Disque large, adné au fond de l’androphore. Ovaire à 5 loges 12-ovulées. Style court, prismatique. Stig- mate pelté, 5-gone. Capsule oblongue-obovale , 5-loculaire, septifrage de haut en bas en à valves; sarcocarpe ligneux, se séparant de l’endocarpe. Axe ample. Graines apicilaires, suspendues , imbriquées, planes, marginées, ailées aux 2 bouts. Embryon subrectiligne, apérispermé; cotylédons fo- liacés , biauricuiés au sommet; radicule supère, conique, incluse. Feuilles paripennées ; folioles opposées. Panicules termi- nales et axillaires-subterminales, amples. L'espèce dont nous allons faire mention, constitue à elle seule le genre. Soymipa FÉBRIFUGE. — Soymida febrifuga Juss. fil. Meliac. in Mém. du Mus. vol. 19, p. 251, tab. 11, n° 26.—Swietenia febrifuga Roxb. Corom. 1, tab. 17. Arbre de première grandeur. Tronc très-gros. Bois dense, d’un brun roux. Écorce grisâtre, scabre , rimeuse. Branches nombreuses, formant une tête très-ample et touflue : les inférieu- res étalées ; les supérieures ascendantes. Feuilles longues d’envi- ron un pied, composées de 3 ou 4 paires de folioles pétiolulées, elliptiques , obtuses, inéquilatérales, glabres, luisantes, longues de 3 à 5 pouces, sur 2 à 3 pouces de large. Panicules très-am- ples, diffuses ; les ramifications inférieures accompagnées d’une feuille paucifoliolée. Pedoncules et pédicelles lisses; bractéoles minimes. Fleurs petites, blanches, inodores. Sépales ovales. Péta- les obovales, obtus , concaves. Cet arbre, nommé Soymida par les Télinga’s, croit dans les montagnes de la côte de Coromandel. Son bois, d’un rouge fonce, est d’une dureté et d’une pesanteur extraordinaires. Les Hindous le regardent-comme le plus dur de tous les bois du pays , et par cette raison ils l’emploient généralement dans les constructions de 470 CLASSE DES AMPÉLIDÉES. leurs temples , ainsi qu’à une multitude d’autres usages. L’inté- rieur de l’écorce est d’un rouge clair et donne une teinture de cou- leur brune. Sa saveur est astringente et fortement amère , sans aucun arrière-goût désagréable. Roxburgh recommande cette écorce comme un excellent reméde fébrifuge. Genre CHUKRASIA. — Chukrasia Juss. fil. Calice court, 5-denté. Pétales 5, dressés. Androphore tu- buleux, 40-crénelé. Anthères10 , dressées, apicilaires , insé- rées aux crénelures. Disque court, stipitiforme. Ovaire ob- long , à 5 loges multiovulées. Style court , épais, continu avec l’ovaire. Stigmate capitellé, souvent trilobé. (Péricarpe inconnu. ) Feuilles pennées; folioles subopposées. Panicules termi- nales. Ce genre ne renferme que l’espèce dont nous allons par- ler. CaukrasrA TABULAIRE. —Chukrasia tabularis Juss. fil. Diss. de Meliac. 1. c. p. 251 et 293, tab. 11, n° 27. — Swietenia Chickrassa Roxb. Cat. Hort. Calcutt, — Chickrassa Flem. im Asiat. Res. 2, p. 180. Feuilles à 5-8 paires de folioles oblongues, ou ovales-oblon- ques, obliques, inéquilatérales, acuminées-obtuses, tres-entières , poilues en dessous aux aisselles des nervures. Arbre de première grandeur. Jeunes ramules pulvérulents, un peu anguleux, d’un pourpre noirâtre et glabres à l’état adulte. Folioles accrescentes : les supérieures longues de 4 pouces; pétiole commun long d’un demi-pied à un pied , coloré comme les ramu- les. Panicule pyramidale, moins longue que les feuilles. Pétales subspatülés , longs d’un demi-pouce, poilus au sommet et aux bords. Get arbre croit dans l’Inde, où il est connu sous le nom de Chickrassa. Y fournit un bois de construction très-estimé dans le pays. FAMILLE DES CÉDRÉLACÉES, 471 Le TRIBU. LES CÉDRÉLÉES. — CEDRELEÆ Juss. fil. Filets libres. Hile situé a l'extrémité embryonifère de la graine. Petales convolutes ou contournes en préfloraison. Genre CHLOROXYLE. — Chloroxylum De Cand. Calice court, 5-parti. Pétales 5, courtement onguiculés, étalés. Étamines 10 , toutes fertiles ; filets grêles, subulés au sommet; anthères mobiles, médifixes, cordiformes, apicu- lées. Disque à 10 sinus staminifères , alternativement plus longs et plus courts. Ovaire à moitiérecouvert par le disque, 5-sulqué, à 5 loges 8-ovulées. Ovules ascendants. Style court, trisulqué. Stigmate subtrilobé. Capsule oblongue, trivalve de haut en bas, à 5 loges 4-spermes. Graines ailées supérieu- rement. Bois dense, jaunâtre. Feuilles paripennées.' Folioles nom- breuses, alternes ou opposées, petites, très-inéquiiatérales , finement ponctuées. Panicules terminales, amples, rameuses. L’espèce suivante constitue à elle seule le genre. Caroroxyze Acasou. — Chloroxylon Swietenia De Card. Prodr. — Swzetenia Chloroxylon Roxb. Corom. 1, p. 46, tab. 64. — Juss. fil. Diss. de Meliac. 1. c. tab. 12, n° 28. Arbre. Tronc assez droit, terminé par une ample tête touffue, étalée , toujours verte. Écorce très-lisse, ferrugineuse. Feuilles rapprochées vers l'extrémité des ramules, longues d’un demi- pied. Folioles au nombre de 0 à 4o, subsessiles, ovales-ohli- ques , obtuses , lisses, entières , longues d’un pouce ; la moitié su- périeure 2 fois plus large que la moitié inférieure. Pétiole rond, lisse. Panicules très-amples, subpyramidales : les dernières rami- fications à cimules subtriflores. Fleurs petites, jaunâtres. Pétales obovales , beaucoup plus longs que le calice. Capsule brunâtre , longue de 1 pouce , sur ‘/, pouce de diametre. 1472 CLASSE DES AMPÉLIDÉES. Cet arbre, nommé Billou par les Tellinga’s, a été observé par Roxburgh dans les montagnes de la'côte de Coromandel, et par M. Léchenault dans les parties plus méridionales de la Péninsule en deçà du Gange. Selon Roxburgh, le Chloroxyle ne s'élève pas très-haut; mais M. Léchenault assure que c’est un arbre de pre- mere grandeur. Son bois, d’un jaune très-foncé , est pesant, du- rable et d’un grain extrêmement serré. On l’emploie dans l’Inde à une infinité d’usages. Genre FLINDERSIA. — Flindersia R. Br. Calice court, 5-fide. Pétales 5, sessiles, étalés; filets 10, in- sérés au disque : à stériles, placés devant les pétales; les 5 interpositives anthérifères; anthères conniventes, juxta- basifixes, ovales-cordiformes, acuminées. Disque cyathifor- me, crénelé, plissé, pétalifère en dehors à la base, stamini- fère un peu plus haut. Ovaire à 5 loges 4-ovulées. Ovules rbisériés, enfoncés dans les placentaires. Style simple, peata- gone. Stigmate pelté, 5-lobé. Capsule ligneuse, hérissée de pointes çoniques , septicide en 5 valves cymbiformes;. axe pentaptère, se séparant en 3 lames spongieuses , opposées aux valves, dispermes de chaque côté. Graines ascendantes, imbriquées , terminées en aile membraneuse. Test épais, spongieux. Périsperme nul. Embryon transverse : cotylé- dons subfoliacés; radicule très-courte, pointante vers l’axe du péricarpe. Arbres à jeunes pousses gummifères. Feuilles imparipen- nées, pauci- ou plurifoliolées. Folioles ponctuées. Panicules terminales. Ce genre ne renferme que les deux espèces suivantes : FcinperstA AUSrRAL. — Ælindersia australis R. Brown, Gen. Rem. p. 63, tab. r. Feuilles à 3-7 folioles glabres, elliptiques ou lancéolées. Fleurs en panicule. Capsule ovoïde , tres-obtuse aux deux bouts. Arbre assez élevé. Cime irrégulière , composée de branches étalées. Rameaux cylindriques. Folioles vétiolulces, très-entières, FAMILLE DES CÉDRÉLACÉES. 1735 longues de 2 à 3 pouces, sur 1 pouce de large. Fleurs petites, blanchâtres, légèrement odorantes, accompagnées de bractéoles subulées. Panicules amples , denses. Capsule longue de 3 pouces, de la grosseur d’un œuf de pigeon. Cet arbre a été découvert par M. R. Brown sur la côte orien- tale de la Nouvelle-Hollande, L’écorce , les feuilles et les fruits ont une odeur analogue à celle de Asa fœtida; mais le bois est odorant. Frinpersra pes Moruques. — Flirdersia amboinensis Poir. Encycl. Suppl. — Arbor radulifera Rumph. Amb. vol. 5, tab. 120. Feuilles à 3-7 paires de folioles subopposées, lancéolées , pointues , glabres. Fleurs en grappes pendantes. Capsule ovale- oblongue, subpentagone. Grand arbre. Folioles longues de 3 à 4 pouces, sur 2 pouces de large; fleurs odorantes. Capsule longue d’un demi-pied. Ce Flindersia croît à Amboine. On construit des palissades avec son bois. L’écorce de ses capsules sert en guise de râpe. Genre CÉDRÉLA. — Cedrela Linn. Calice court, 5-fide. Pétales 5, dressés, munis en dedans d’un pli longitudinal. Organes sexuels stipités. Disque adné au stipe, glanduleux, 5-costé, 5-lobé au sommet. Filets 10, insérés au sommet du disque : 5 très-courts, stériles (ou plus souvent nuls), placés devant les pétales; 5 autres , anthéri- fères, subulés, interpositifs. Anthères submédifixes, versati- les, cordiformes. Ovaire à 5 loges 8-12-ovulées. Style court, pentagone, caduc. Stigmate subpentagone, rayonnant, pelté. Capsule septicide de haut en bas, 5-valve : axe 5-angulaire. Graines suspendues , apicilaires, prolongées inférieurement en aile. Périsperme charnu, mince, inadhérent à l’épisper- me. Embryon presque dressé : cotylédons foliacés; radicule plus courte que les cotylédons, saillante, supère. Arbres. Feuilles paripennées ou imparipennées. F ololes 474 CLASSE DES AMPÉLIDÉES. opposées ou subopposées, nombreuses, inéquilatérales. Pani- cules terminales, amples, pyramidales. Les Cedrela intéressent par l'élégance de leur port et par les verius médicinales de leursécorces. Leurtronc atteint des dimensions gigantesques et fournit d’excellents bois de con- struction ou d’ébénisterie. Ces bois sont amers et aromati- ques. M. Adrien de Jussieu énumère sept espèces bien reconnues de ce genre, et deux espèces douteuses. En voici les plus curieuses : Secriox I'°. Gynophore tres-court. Loges de l'ovaire 8-ovulées. (Les espèces de cette section appartiennent à l’Asie. ) CEprÉLA DE Cnixe. — Cedrela sinensis Juss. fil. Meliae. in Mém. du Mus. v. 19, p. 294. Feuilles imparipennées. Folioles oblongues ou ovales , acumi- nées, glabres, discolores, bordées de courtes dentelures écar- tées. Pétales ovales , glabres. Filets 10 , alternativement fertiles et stériles. Pétiole commun long de %. pied; fololes accrescentes : les supérieures Jongues de 3 à 4 pouces. Panicule un peu plus longue que la feuille. Fleurs petites. Ce Cédréla, indigène aux environs de Pékin, est la seule es- pèce du groupe qui ait été observée dans la zone tempérée de Vhémisphère septentrional. Sans aucun doute, ce végétal pour- rait être naturalisée en France. CEépréLa Touna. — Cedrela Toona Roxb. Corom. v. 3, tab. 235. Feuilles Rnpennces , 6-12-juguées ; folioles opposées, ovales- lancéolées, ondulées, acuminées, glabres, glauques en dessous, courtement pétiolulées. Panicules lâches, pendantes, de la lon- gueur des feuilles. Pétales oblongs, ciliés. Capsule oblongue- obovale. Arbre de propre grandeur, Tronc fort gros. Écorce lisse, de ä. FAMILLE DES CÉDRÉLACÉES. 475 couleur cendrée. Tête ample. Feuilles longues de 12 à 18 pou- ces ; folioles longues de 2 à 6 pouces. Fleurs petites, nombreuses, blanches , répandant une odeur de miel. Capsule de la grosseur: d’une Féve de marais. Cet arbre, nommé par les Hindous Touna , habite le Bengale et le Népaul. Il se dépouille de ses feuilies vers la fin de l’année, et en reproduit de nouvelles, simultanément avec les fleurs, en février. I müûrit ses fruits en mai et en juin, Le bois du Zouna est très-semblable à celui de l’Acajou, mais son grain est moins serré. On l’emploie fréquemment dans l’Inde aux constructions et à l’ébénisterie. Le principe amer dont il est imprégné le préserve de la piqüre des insectes. L’écorce est un puissant astringent sans aucune amertume, et Roxburgh assure qu’elle est un excellent re- mède contre les fievres rémittentes et intermittentes ; mails on ajoute à ce médicament une petite dose de poudre des graines du Guilandina Bonducella , lesquelles sont fortement ameres. CÉDRÉLA FÉbRIFUGE. — Cedrela febrifuga Blum. Bydr. +, p. 180. Folioles ovales-oblongues, obliques, concolores , très-entières. Arbre haut de 160 pieds dans les localités favorables à sa croissance, ou haut seulement de 4o pieds sur les collines arides. Ce Cédréla croît dans les montagnes de Java. Les habitants de l'île le nomment Suren. Le docteur Blume a reconnu à l’écorce de cet arbre des propriétés fébrifuges très-efficaces, et il donne de nombreux détails sur l'emploi de ce médicament. (Voy. Bydrag. tot de Flor. van Nederl. Ind. vol. 1, p. 199-211.) Secriox Il. Gynophore allonge. Loges de l'ovaire 12-ovulees. (Les espèces de cette section habitent l'Amérique équatoriale.) CÉDRÉLA À roLIOLES Érrorres. — Cedrela angustifolia De Cand. Prodr.— Cedrela odorata Ruiz etPav. Flor. Peruy. (non Lino. ex Juss. fil. Meliac, in Mém. du Mus. vol. 19, p. 254.) Folioles cblongues , acuminées, entières , longuement pétiolu- lées, concolores en dessous. 476 CLASSE DES AMPÉLIDÉES. Cet arbre est indigène au Pérou et au Mexique. Ses jeunes pousses ont une odeur d’ail tres-prononcée. Cépréca pu Brésin. — Cedrela brasiliensis Juss. fil. im Flor. Brasil. Merid. vol. 2, tab, 1or. Feuilles paripennées ; folioles opposées, oblongues - lancéolées ou ovales-oblongues , acuminées , très-entières , glabres en dessus, pubérules en dessous. Périanthes cotonneux. Pétales linéaires- obovales, soudés jusqu’au milieu. Ramules tuberculeux. Feuilles longues d’environ 1 pied, 14- 20-foliolées; folioles longues de 3 à 4 pouces, larges de 12 à 5 lignes, courtement pétiolulées. Panicules pédonculées , longues d’un demi-pied : rameaux primaires défléchis, presque pendants ; les inférieurs longs de 4 à 6 pouces ; ramules étalés ; fleurs cour- tement pédiceilées, couvertes d’un duvet blanchâtre et velouté, longues d’environ 3 lignes. Pistil et étamines subisomètres, in- clus. M. Aug. de Saint-Hilaire a découvert cet arbre au Brésil , dans Jes forêts de la province des Mines. CÉDRÉLA DE LA GuranE. — Cedrela guianensis Juss. fil, in Mém. du Mus. vol. 19, p. 205. Feuilles paripennées; folioles oblongues, obliques, ovales, acuminées, très-entières, glabres, pâles en dessous. Pétales hi- néaires, pointus, cotonneux. Étamines 5, toutes anthérifères. Ramules tuberculeux, d’un pourpre noirâtre. Pétiole commun long d’un pied et plus; folioles accrescentes : les supérieures lon- ques de 3 pouces. Panicules un peu plus courtes que Les feuilles. Cette espèce croit en Guiane. CEDRELA A BOIS oDOrRANT. — Cedrela odorata Linn.— Sloan. Hist. 9, p2 200, fig. 2, — Brown. Jam. tab. 10, fig. 1. Feuilles imparipennées ; folioles ovales-lancéolées, entières, subsessiles, concolores en dessous. Pétales ovales- PERLES Éta- mines 5, toutes fertiles. Grand arbre. Feuilles longues d’un pied. Panicules fort am- Lx FAMILLE DES CÉDRÉLACÉES. 477 ples, composées de grappes étalées. Fleurs petites , nombreuses , d’un blanc jaunître. Cet arbre, nommé vulgairement Cedre Acajou et Acajou à planches, croit aux Antilles. Son tronc devient assez gros pour en faire des pirogues d’une seule pièce. Le bois est de couleur brune et répand une odeur agréable. On l’emploie ordinairement à la construction des boiseries et des armoires , usages auxquels il est fort propre , à cause de son amertume , qui empêche les in- sectes de le ronger. Sloane rapporte que cette amertume se com- munique même aux aliments ou aux effets qu’on dépose dans les caisses fabriquées avec le bois du Cédréla odorant. L’écorce et les jeunes pousses de l'arbre exhalent une odeur alliacée désa- gréable. BOTANIQUE, PHAN: T, I. 42 QUARANTE-UNIÈME FAMILLE. LES MÉLIACÉES. — MELIACEÆ. ( Meliaceæ A fil. in Mém. du Mus. vol. XIX , p. 155. en : Meliarum Genn. Juss. — Heliaceæ Juss. in Mém. du Mus. vol, IIX, p. 456,— De Cand. Prodr. I, p. 619 , excel, trib. LIL. — Bartl. Ord. Nat. p. 355, excl. senn. quibusd. )} La plupart des Héliaéees habitent la zone torride des deux continents. De cent vingt espèces connués une seule croît dans l’Europe australe ; mais elle est d’origine exotique; une autre croît au cap de Bonne-Espérance, et cinq ontété observées dans la Nouvelle-Hollande. En général, les plantes de cette famille se distinguent par un port élégant et, souvent aussi, par le luxe de Jeur mflorescence. C’est par exception qu’on rencontre parmi les Méliacées des végétaux à fruits mangeables et rafraîchissants, tels que le Zansa et le Sandoric d'Inde. Beaucoup d’espèces, au contraire, contiennent des sucs purgatifs ou drastiques, souvent fétides et amers. Les graines de quelques Méliacées fournissent des huiles grasses. Le groupe qui nous occupe vient d’être retravaillé à fond par M. Adrien de Jussieu. C’est à son savant Mé- moire que nous empruntons les caractères de la famille ainsi que ceux des genres. CARACTÈRES DE LA FAMILLE. Arbres ou arbrisseaux. Feuilles non-stipulées, alternes ( par exception subop- posées), quelquefois simples et très-entières, ou plus ou moins pennatilobées, ou bien bipennées, ou plus sou- FAMILLE DES. MÉLIACÉES. 179 vent pennées avec ou sans impaire : VE alternes ou É p par paires. Fleurs régulières, hermaphrodites, ou souvent polysoa- mes par l'avortement partiel des organes de l’un des sexes, terminales ou plus souvent CR. disposées en panicule, ou en corymbe, où en grappe, ou en épi. Calice madhérent , tantôt 4- ou 5- je al . imbriqué, tantôt 4- ou A ee * Petales 4 ou 5 (par exception 3), interpositifs , plus vins que le calice, libres ou très-rarement soudés par la base soit entre eux, soit à l’androphore : estivation valvaire ou imbricative. Étamines insérées avec la eorolle à un disque hypo- gyne , en nombre double des pétales : les antéposilives un peu plus courtes que les interpositives. Filets aplatis, larges , bidentés ou bifides au sommet, soudés imférieu- rement en un androphore de forme variée. Anthères médifixes ou supra-basifixes, insérées entre les dents de chaque filet de l’androphore, tantôt plus courtes que les dents et incluses, tantôt plus longues qu’elles et sail- lantes, introrses, chacune à deux bourses parallèles; con- tiguës, longitudinalement déhiscentes. Pollen globu- leux, lisse, marqué à la circonférence de 3 ou 5 cercles diaphanes. | AN Disque tantôt presque nul, tantôt annulaire, ou sti- pitiforme, ou bien prolongé en tube membraneux ou charnu et engaïnant l'ovaire en tout ou en parte. Pistil : Ovaire à loges en même nombre que les péta- les, ou rarement en nombre moindre (par exception, en nombre multiple des pétales). Ovules ordinairement ? dans chaque loge, collatéraux ou superposés, rare- ment solitaires, ou très-rarement 4, bisériés. Style sim- ple, dressé, ordinairement continu avec le sommet de 180 CLASSE DES AMPÉLIDÉES. l'ovaire, inclus ou saillant. Stigmate capitellé ou en py- ramide, ou plus souvent pelté , ordinairement à autant de lobes ou d’angles qu’il y a de loges dans l'ovaire. Péricarpe : Baie, ou drupe, ou capsule à valves septi- fères ; loges ordinairement monospermes par avorte- ment. Graines arillées ou inarillées, de forme et de situation variées (mais jamais allées). Périsperme charnu ou plus souvent nul. —Æmbryonpérispermé : Cotylédons foliacés; radicule saillante. — £mbryon apérisperme : Cotylédons épais, quelquefois soudés ; radicule courte, tantôt inclu- se, tantôt supère, les cotylédons étant collatéraux ; tan- tôt centrale et dirigée vers l'axe, les cotylédons étant superposés , ou dorsale et pointante dans une direction contraire au hile. M. Adrien de Jussieu classe les genres de cette fa- mille comme suit : I" TRIBU. LES MÉLIÉES. — MELIEÆ Juss. fil. Graines périspermées. Cotyledons foliaces. Radicule saillante. Quivisia Juss.—(Gilibertia Gmel.)—Calodryum Des. — Turrea Linn. — Melia Linn. — Æzadirachta Juss. fil. — Mallea Juss. fil. — Cipadessa Blum. II° TRIBU. LES TRICHILIÉES. — TRICHILIEÆ Juss. fil. fines aperispermées. Cotylédons épais. Radicule courte, ordinairement incluse. Nemedra Juss. fil. — Aphanamixis Blum. — Disoxy- lum Blum. — Chisocheton Blum. — Synoum Juss. fil. — Hartighsea Juss. fil.— Epicharis Blum.— Cabralea Juss. fil. — Didymocheton Blum.— Goniocheton Blum.— San- doricum Cavan. — Lansium Blum. — £kebergia Sparm. FAMILLE DES MÉLIACÉES, 1481 — Heynea Roxb. — Trichilia Linn. — Moschoxylum Juss. fil. — Guarea Linn. — Carapa Aubl. — Xylocar- pus Kœn. GENRES VOISINS DES TRICHILIÉES. Calpandria Blam.— Aglaia Lour.— Stemmatosiphum Pohl. Fe TRIBU. LES MÉLIÉES — MELIEÆ Juss. fil. Périsperme mince, charnu. Embryon à cotylédons foliaces ; radicule saillante. — Feuilles simples ou bipennees ( ra- rement une seule fois pennées ) ; folioles ordinairement dentées. (Toutes les especes de cette tribu sont indigènes dans l’ancien continent. ) Genre CALODRYON. — Calodryum Desv. Calice 5-fide. Pétales 5, diversement soudés par les bords. Androphore à 10 lanières anthérifères. Anthères dressées, terminales, appendiculées au sommet. Style filiforme. Stig- mate capitellé, apiculé. Ovaire à 5 loges biovulées. Ovules coilatéraux, suspendus. — Péricarpe inconnu. L'espèce que nous allons citer constitue à elle seule le genre. CaLoDRYON TUBIFLORE. — Calodryum tubiflorum Desv. in Ann. des Sciences. Nat. 9 (1826), tab. 51. — Turræa lan- ceolata Cavan. Diss. 7, tab. 51. Arbrisseau à rameaux glabres et grêles. Feuilles lancéolées, très-entières ou légèrement sinuées, subsessiles, glabres, luisantes, longues de 2 à 3 pouces. Pédoncules axillaires, courts, bractéo- lés, 1-2-flores. Lanières calicinales subulées. Pétales linéaires, jaunes, obtus, un peu plus courts que l’androphore. 4189 CLASSE DES AMPÉLIDÉES. Getie espèce, remarqtable par là beauté de ses fleurs, croît à Madagascar. Genre TURRÉA. — Turræa Linn. Calice cupuliforme , 5-denté. Pétales 5 , très-longs, liguli- formes. Androphore fendu au sommet en 10 lanières simples om bifides; anthères insérées entre les lanières de l’'andro- phore, plus courtes qu’elles, prolongées «u sommet en ligule simple ou double. Style filiforme, dilaté au sommet en un stigmate claviforme ou capitellé. Ovaire à 5, 40 ou 20 loges biovulées: ovules superposés. Péricarpe capsulaire. Arbres ou arbrisseaux. Feuilles simples, très-entières ou rarement un peu lobées. Fleurs pédicellées , très-longues, naissantà la place qu'occupaientles anciennes feuilles, sur des ramules courts et couverts de bractées imbriquées. Les Turréa sont remarquables par la longueur de leurs pé- tales. Le genre renferme sept espèces, dont trois croissent dans l’Afrique équatoriale, et quatre dans l’Inde orientale. Voici celles qui méritent d’être citées : TuRRÉA sariNé.— Turræa sericea Smith, Ice. ined. tab. 112. — Turræa Lomentosaæ Cavan. Diss. 7, tab. 205 , fig. 2. Feuilles ovales , Cbtuses, cotonneuses aux de faces. Pédon- cules, calices et corolles velus. Ovaire multiloculaire. Arbrisseau. Feuilles molles, pétiolées, longues de / pouce, larges de 1 pouce. Fleurs subsessiles , faseiculées. . Gelte espèce croît à Madagascar. TURREA TACHETE, — Turræa maculata Smith, Icon. ined. tab. 11, — Turræa glabra Cavan. Diss. 7, tab. 204. Feuilles ovales , pointues , glabres. Calices ciliés. Pétales gla: bres. Ovaire 5-loculaire. | Arbrisseau. Feuilles tachetéces, longues de 2 pouces. Pétales linéaires , obtus , longs de plus de 2 pouces. Capsule globuleuse, Androphore te court que le tube. Cette espèce croit à Madagascar, | * à FAMILLE DES MÉLIACÉES. F 483 Turréa verr. — Turræa virens Lion. — Smith, ined. ï , tab, 10. Feuilles eli:ptiques-lancéolées , acuminées, échancrées, très- glabres.. Calices et capsules satinés. Arbrisseau à rameaux satinés dans leur Jeunesse. Fieurs fasci- culées. Pétales jaunes, linéuires-lancéolés, obtus, glabres, de la longueur de landrophore. Capsule un peu comprimée, 3-locu- laire: On trouve cette plante dans l'Inde orientale. Genre AZÉDARAC. — Melia (Linn.) Juss. fil. Calice 5-parti. Pétales 5, étalés. Androphore tubuleux, 10- fide au sommet : lanières 2- où 3-parties; anthères 10, ob- longues, subapiculées, insérées à la gorge de l’androphore À placées devant les lanières et un peu plus courtes qu’elles. Disque court. Style columnaire. Stigmate terminal , 5-lobé. Ovaire à 5 loges biovulées. Ovules superposés. Drupe à noyau à-loculaire : loges monospermes. ie Arbres. Rameaux glabres, cicatrisés : les jeunes couverts d’une pubescence étoilée ou farineuse. Feuilles alternes, bi- pennées ; penuules imparipennées ; folioles dentelées, ordi- nairement acuminées, quelquefois confluentes par la base. Pé- doncules axillaires, paniculés. (Les organes floraux sont . quelquefois en nombre ternaire.) . M. Adrien de Jussieu énumère dix espèces de ce genre; mais de ce nombre, trois sont douteuses. À exception d’une espèce qu’on croit indigène aux Antilles , les Ae/a habitent la zone équatoriale de l’ancfên continent, ou, par exception, les régions chaudes de la zone tempérée. L’inflorescence et lé port des Æzédaraës ont beaucoup d'élégance, et plusieurs de ces végétaux possèdent des vertus médicinales. Voici les espèces les plus remarquables : 2 #1 AZÉDARAG COMMUN. — Âelie Azedarach Linn. — Gavan. 28 » 2 #1 1 +7 An’ . Diss. j: tab. 207. — Coummel. Hert. J, tab. 5 Le Ptpeur bot. Mae. 4154 CLASSE DES AMPÉLIDÉES,. tab. 1066. — Turpin. in Dict, des Sciences Nat. Ic. — Duham. ed. nov. vol. 6, tab. 21. Feuilles non-persistantes ; pennules à 3 ou 5 folioles lisses, ovales ou ovales-lancéolées , acuminées. Arbre haut de 4o à 5o pieds dans les pays chauds ; arbrisseau de 8 à 10 pieds dans les jardins du nord de la France. Tronc droit, cylindrique. Feuilles amples, d’un vert gai. Panicules axillaires ou infra-axillaires , dressces, à peu près de la longueur du pétiole commun. Corolle couleur lilas. Androphore d’un violet noirâtre. Drupe ovale-globuleux, jaunâtre, de la grosseur d’une Olive. La patrie de l’Azédarac commun n’est pas certaine. On le cultive, comme arbre d’agrément, dans l’Inde, en Perse, en Orient, dans l’Europe australe , aux Canaries et aux États-Unis. Cette Méliacée est même assez robuste pour résister à la plupart des hivers des environs de Paris; mais elle y gèle lorsque le froid est plus rigoureux que de coutume. Le bois d’Azédarac est d’une couleur rougeâtre peu foncée, d’un grain serré assez fin, et susceptible d’un beau poli. En Caro- line, on l’emploie à des ouvrages de menuiserie. Les fruits de cet arbre passent généralement pour vénéneux. Il paraït cependant, dit M. Adrien de Jussieu, qu’à des doses et avec des correctifs convenables, l’Azédarac pourrait rendre quelques services à la medecine. Loureiro, tout en avertissant qu’à très-haute dose il occasione des vertiges et des convulsions, en reconnait l’utilité dans certains cas, surtout contre les vers. C’est ce que confirme M. Blume , au témoignage duquel l’Azédarac est employé à Java comme anthelmintique et comme genique. L’écorce de sa racine, en décoction, sert de préservatif contre une maladie analogue au choléra. Les fruits aussi ont des propriétés fébrifuges, et les feuilles, qui écartent ou font périr les insectes, sont employées avec succès contre la teigne : usage auquel la pulpe de son péricarpe servirait en Perse, suivant M. Michaux. Dans l’Inde, on exprime une huile grasse de cette même pulpe. AZzÉDARAG TOUJOURS-VERT. — Melia sempervirens Swartlz , Obs. — Bot. Reg. tab. 645. FAMILLE DES MÉLIACÉES, 485 Selon les auteurs cités, cette espèce diffère de l’Æzédarac commun en ce qu’elle est plus petite dans toutes ses parties, et qu'elle fleurit souvent dès sa seconde année; que ses feuilles, plus long-temps persistantes, ne se composent le plus souvent que de "7 folioles un peu rugueuses, d’un vert plus gai, et plus inégalement dentées. Les lobes de l’androphore sont trifides. Get Azédarac passe pour originaire de l’Inde. Il est comme in- digène dans plusieurs des Antilles, et cultivé en Europe dans les collections de serre tempérée. AZÉDARAC D'AUSTRALASIE. — Melia aust alasica Juss. fil. in Mém. du Mus. vol. 19, p. 257. Feuilles à pennules composées de 7 folioles ovales, courtement acuminées : dentelures obtuses. Androphore à lanières filamen- teuses. Anthères glabres. Ramules et jeunes feuilles pulvérulents. Feuilles longues de près d’un pied. Panicules plus courtes que les feuilles. Pétales oblongs, obovales, réfléchis. Cet Azédarac croît dans la Nouvelle-Hollande extra-tropicale. AzéparAC DE DE Canporre. — Melia Candollei Juss. fil. I. c. p. 258. — Melia composita De Cand. Prodr. (non Willd.) Feuilles à 4 paires de pennules 3-ou 5-foliolées ; folioles ovales- Jancéolées, longuement acuminées, obtuses , dentelées ou presque entières. Androphore glabre. Anthères velues. Jeunes feuilles et ramules pulvérulents-incanes. | Panicules presque aussi longues que les feuilles. Pétales lincai- res-obovales , pubescents en dehors. Cette espèce est indigène à Timor. Genre AZADIRAC. — Azadirachta Juss. fil. Calice 5-parti. Pétales 5, étalés. Androphore tubuleux, anthérifère à Ja gorge, fendu au sommet en 10 lobes courts et réfléchis. Anthères 10, oblongues, insérées devant les lo- bes de l’androphore et aussi longues qu'eux. Disque court. Ovaire à 5 loges biovulées. Ovules collatéraux, suspendus. Drupe par avortement uniloculaire, monosperme. 436 CLASSE DES AMPÉLIDÉES. Arbre. Ramules glabres dès leur naissance. Feuilles alter- nes, une seule fois pennées (tantôt avec, tantôt sans impaire); folioles très-inéquilatérales, dentelées, glabres. Panicules axillaires. (Quelquefois les organes floraux sont en nombre quaternaire, ) Voici la seule espèce de ce genre Azapimac p’Inpe. — Æzadirachta indica Juss. fil. Meliac. in Mém. du Mus. vol. 19, p. 221, tab. , n° 5.— Melia Aza- dirachia Linn. — Cavan. Diss. 7, tab. 208. — Burm. Zeyl. tab. 15. — Hort. Malab. 4, tab. 52. 7 Arbre élevé. Tronc gros. Bois d’un blanc jaunätre. Écorce noi- râtre. Feuilles grandes, persistantes , à environ 13 folioles ovales- Jancéolées , acuminces, profondément dentelées. Panicules nom- breuses, plus courtes que les feuilles. Fleurs blanches, inodores. Drupe pourpre, ovale-globuleux , de la grosseur d’une Olive. L’Azadirac croît dans l'Inde et à Ceylan. On exprime de la chair de ses dupe une huile grasse qe sert dans la peinture. L’onguent qu’on prépare avec celte même huile et des feuilles pulvérisées de la plante passe pour antispasmodique. IE TRIBU. LES TRICHILIÉES. — TRICHILIE Æ De Cand..— Juss. fil. Graines aperispermées. Cotylédons épais. Radicule courte, ordinairement incluse. — Feuilles alternes , une seule fois pennees. Folioles très-entieres. (On trouve des Trichiliées dans les deux continents.) Genre DISOXYLE., — Disoxylum (Blum.) Juss. fil. Calice petit, 4- ou 5-fide. Pétales 4 ou 5, ovales-oblongs, étalés en roue. Andr ophore tubuleux, denticule au sommet; anthères 8 ou 10. Disque annulaire. Ovaire à 3 ou 4 loges biovulées, Style. filiforme. Stigmate sabpelté., Capsule ça- FAMILLE DES MÉLIACÉES. 187 riace , loculicide , 3- ou 4-loculaire, 5- ou 4-valve (ou par avortement bivalve et 1- ou 2-loculaire). Graines solitaires, axifixes , inarillées; hile large ; cotylédons très-gros, le plus souvent obliquement incombants, Grands arbres. Feuilles paripennées ; folioles obliques à la base. Pédoncules axillaires, solitaires, paniculés. M. Adrien de Jussieu admet six espèces de Disoxyles, tou- tes rare à Java. Plusieurs de ces arbres sont remarqua- bles par une odeur alliacée très-forte, que répandent leur aubier, leur écorce, leurs feuilles, leurs fruits et surtout leurs amandes. Les habitants des montagnes de. Jaya emploient ces dernières en guise d’ail, soit comme assaisonnement, soit comme remède fébrifuge. Disoxyze aLrtacÉ. =— Disoxylum alliaceum Blum. Bydr. 1, p.172. — Alliaria Rumph, Amb. vol. 2, tab. 20. Feuilles à o ou 11 folioles alternes ou opposées, elliptiques, acuminées-ebtuses , rétrécies à la base. Panicules denses , divari- quées. Fleurs ANT es. -Axbre haut de 60 à 80 pieüs. DisOXYLE À FEUILLES ACÉRÉES. -— Disoxy lum acuminatissi- mum Blum. i. c. Féuilles à 9-13 folioles alternes, eliptiques-oblongues, acumi- néés , très-acérées. Arbre haut de 80 à 100 pieds. Capsules olobuleuses , blanchä- tres , tiigones ; 2-ou 3-loculaires. … DisOxXYLE À LONGUES FEUILLES. — Disoxylum longifohum Blun. 1. c. Feuilles à 11 ou 15 fclioles aiternes, oblongues ; obtuses, re- trécies à la base. Panicules resserrces. Fleurs décandres. DisoxYLE Von. 2 - Disoxylum simile Blum. 1. c. Feuilles à 9 folio!es cpposces , cbiongues, ébtuses, rétrécies à la base, Arbre haut de 8o pieds. Cansiles olobuleusts, erdinairement didymes ct bi'oculaires. FRE 153 CLASSE DES AMPÉLIDÉES. DisoxyLE À FLEURS LACHES. — Disoxylum laxiflorum Blum. !. c. Feuilles à 11 ou 13 folioles alternes, oblongues, obtuses, acuminées, rétrécies à la base. Panicules axillaires, tres-longues, divariquées. Arbre haut de 60 pieds. Panicules un peu plus longues que les feuilles. Fleurs petites, très-odorantes. Pétales 4, ou rarement 5, oblongs, pointus. DisoxyLE À Gros FRUITS. — Jisoxylum macrocarpum Blum. 1. c. Feuilles à 11 ou 13 folioles alternes, oblongues, acuminées, non-rétrécies à la base ; pétiole commun anguleux. Arbre haut de 80 à 120 pieds. Capsule très-grosse, écarlate , globuleuse, 4-loculaire. Genre HARTIGHSÉA. — Hartighsea Juss. fil. Calice 4- ou 5-parti, ou denté, ou presque entier. Pétales 4 ou 5, soudés à l’androphore par leur partie inférieure ; ou rarement libres. Androphore tubuleux, cylindracé, muni au sommet de 8 ou 10 crénelures entières ou bifides. Anthè- res 8 ou 10, insérées à la gorge du tube, incluses, alternes avec les crénelures. Disque tubuleux, crénelé , engaînant l'ovaire. Ovaire à 3 ou 4 loges 1- ou 2-ovulées. Ovules gémi- nés, collatéraux. Style filiforme. Stigmate discoïde, capitel- lé. Capsule à 3 ou 4 loges monospermes ou dispermes, locu- licide, 3- ou 4-valve. Embryon tantôt à radicule supère et à cotylédons collatéraux , tantôt à radicule ‘infère et : cotylé- dons superposés. Arbres. Feuilles pari- ou rarement imparipennées; folioles opposées. Panicules lâches ou racémiformes, axillaires. M. Adrien de Jussieu énumère sept espèces de ÆZartighsca, qui croissent à Java, dans la Nouvelle-Calédonie et dans la Nouvelle-Hollande. Voici les espèces les plus remarquables : Harricuséa DE Forster. — Hartighsea Forsteri Juss. fil. FAMILLE DES MÉLIACÉES. 189 Diss. de Meliac. in Mém, du Mus. vol. 19, p. 228.—Trichilia alliacea Forst. Feuilles à 7-9 paires de folioles ovales-lancéolées , pointues, fortement inéquilatérales. Panicules axillaires, très-rameuses. Cette espèce a été découverte par Forster à l’île de Namoka. Toutes ses parties répandent une odeur d’ail très-forte. HanrTiGuséa ÉLÉGANT. — Hartighsea spectabilis Juss. fil. 1. c. — Trichilia spectabilis Forst. Folioles obovales. Panicules axillaires , racémiformes. Cette espèce a été trouvée par Forster dans la Nouvelle-Zé- lande. HarTiGuséa VELOUTÉ. — Hartighsea mollissima Juss. fil. 1. c. — Disoxylum mollissimum Blum. Bydr. 2, p. 175. Feuilles à 11-25 folioles subopposées, oblongues, obtuses, subéquilatérales et arrondies à la base, veloutées en dessous. Pa- nicules divariquées, veloutées. Arbre haut de 70 à go pieds. Écorce et fruits imprégnés d’une forte odeur d’ail. Fleurs octandres. Pétales linéaires- oblongs. Cette espèce croît dans les montagnes de Java. HarTiGuséA ÉLANCE.— Hartighsea excelsa Juss. fil. 1. c. — Disoxylum excelsum Blum. I. c. Feuilles à 9 folioles subopposées ; ovales ou ovales-oblongues, acuminées, arrondies à la base. Panicules resserrées. Arbre haut de 80 pieds. Fleurs octandres. Pétales linéaires- oblongs , satinés en dessous. Capsules subglobuleuses, 2-ou 3-lo- culaires. Genre SANDORIC. — Sandoricum Cavan. Calice à 5 lobes courts et obtus. Pétales 5 , étalés, libres. Androphore tubuleux , cylindracé, 10-denté. Anthères 10, incluses , cordiformes, insérées devant les dents de l’andro- phore. Disque membranacé, tubuleux, engaînant l’ovaireet la base du style. Ovaire semi-inclusau fond du calice, à 5 ? 496 ÆLASSE DES :AMPÉLIDÉES. loges biovulées. Ovules collatéraux, suspendus. Baie pomi- forme, à 5 loges monospermes. Graines arillées. Ne très-gros. Radicule supére, dorsale. 1 Arbres. Feuilles trifoliolées. Panicules axillaires, compo- sées de glomérules courtement pédonculés, brattéolési Ce genre, propre à l'Asie équatoriale, se compose.de deux espèces, très-remarquables en ce que leurs fruits sont man- geables, et non amers et styptiques, comme ceux de la plu- part des autres Méliacées. L'espèce la plus intéressante est la suivante : Sanporic D'Inne.-— Sandoricum indicum Lamk. Eneyel. — Roxb. Corom. v. 3, tab. 261. — Cavan. Diss. 7, tab. 202 et 203. — Sandoricum Rumph. Amb. 1, tab. 64. Grand arbre. Bois rouge au centre. Écorce grisètre. Feuilles pennées-trifoliolées, longuement pétiolées. Folioles pétiolulces, grandes , ovales, acuminées , très-cntières, vemnées , glabres en dessus , cotonneuses-ferrugineuses en dessous ; pétioles cotonneux. Grappes axillaires, paniculées, un peu plus longues que les pé- tioles. Pétales lincaires-lancéolés. Baie de ja _grosseur d’une Orange, subglobuleuse, un peu plus large que haute, légèr e- ment cotonneuse en dehors, contenant une pulpe soi et fon- dante. ; Le Sandoric ou Hantol est cultivé comme arbre fruitier dans différentes parties de l’Inde ; ainsi qu'aux Moluques et aux îles de Ja Sonde. La pulpe de son fruit est rafraichissante et d’une saveur acidule assez agréable. Genre LANSA. — Lansium Blum. Calice 5-sépale , imbriqué. Pétales 5, arrondis. Andro- phore subglobuleux. Anthères 10 ;, incluses , subapicilaires. Disque annulaire. Ovaire à 2 loges biovulées. Style épais. Stigmate tronqué, rayonnant. Baie 5-loculaire (ou, par avor- tement, à moins de 5 loges) , à écorce épaisse, Graines soli- taires ou géminées et comme soudées , enveloppées dans un arille charnu, Cotylédons incombants, très-épais. FAMILLE DES MÉLIACÉES. 191 La seule espèce bien connue de ce genre est la suivante: Lawsa curivé. — Lansium domesticum Blum. Bydr. 1, p. 165. — Rumph}, Amb. 1 tab. 54. — Quinaria Lansium Lour. Flor. Gochinch. ? * Arbre assez élevé. Tronc profondément sillonné. Rameaux dressés. Feuilles à 5-7 folioles alternes , subsessiles ; longues d’un demi-pied à un pied. Grappes latérales. Baie de la grosseur d’un œuf de pigeon, jaunâtre en dehors, blanchätre en dedans. Cet arbre est généralement cultivé dans tout l’Archipel indien. Aux Moluques, 1l porte les noms de Lansa, Lansac, Lassa et Lassota. Les Javanais l’appellent Béjettan. Le bois du Lansa, fort durable, est employe par les Malais dans les constructions et à la fabrication de toutes sortes d’instru- ments. Les fruits bien mûrs, d’une saveur douce et aigrelctte, sont salubres ct rafraichissants. On les mange soit frais, soit secs ou confits. Leur noyau esttrès-amer, et la chair, avant la parfaite maturité, acide et astringente. Le Quinaria Lansium de Loureiro ( Flor. Cochinch. #, p- 334), que cet auteur rapporte au Lansium sylvestre de Rum- phius (Cilerb. Amb. 1, tab. 55), se cultive en Chme, aux en- virons de Canton, où l’on vend ses fruits aux marches. Ce vége- tal, qui paraît être congénère du Lansa de l'Archipel indien, est un arbre de moyenne taille, à rameaux étalés , à feuilles compo- sées d’un grand nombre de folioles alternés, ovales-lancéolces , ondulces, glabres, un peu dentelces. Les fleurs sont blanches, disposces en amples panicules terminales. La baie est ovoïde, d'un demi-pouce de diamètre , jaunâtre en dehors, remplie d’une pulpe blanche douceître. Genre ÉKÉBERGIA. — E kebergia Sparrm. Calice court, 5-fide. Pétales 5, libres. Androphore cam- panulé, 40-denté au sommet. Anthères 40 ; apicilaires, sail- lantes, dressées. Disque annulaire , tantôt libre, tantôt ad- hérent à l'ovaire. Ovaire à 4 ou 5 loges biovulées. Ovules superposés, Style court, épais, Stigmate discoïde ou capis 499 CLASSE DES AMPÉLIDÉES. tellé, 4-ou 5-lobé. Baie à 4 ou 5 (ou par avortement à moins de 4) loges monospermes. Graines non-arillées. Radicule su- père. Cotylédons accombants. Arbres. Feuilles imperipennées ; folioles opposées. Pani- cules axiilaires. Fleurs petites, pubescentes, quelqens po- lygames par avortement. Ce genre ne renferme que les deux espèces dont nous al- lons faire mention. Ékésencra pu Cap. — Ekebergia capensis Sparrm. in Act. Holm. 1570,p. 282, tab. 9.—Juss. fil, Diss. de Meliac. tab. 6, n° 16. Folioles glabres , oblongues, entières , acuminées, subrévolu- tées aux bords, inéquilatérales. Pétales 4, un peu plus longs que le calice. Ovaire 3-ou 4-loculaire. Grand arbre. Écorce grisâtre. Bois dur. Rameaux noueux. Feuilles rapprochées anx extrémités des ramules. Fleurs petites, blanches. Cette espèce, originaire du cap de Bonne-Espérance, et re- marquable par l’élégance de son feuillage , n’est pas rare dans les collections de serre tempérée. ÉréserciA pu SÉNÉGAL. — Ekebergia senegalensis Juss. fil. Diss. de Mel. — Guillem. et Perrott. Flor. Senegamb. tab. 31. Folioles ovales-lancéolées , subacuminées, presque inéquilaté- rales, entières ou ondulées. Pétales 5, beaucoup plus longs que le calice. Ovaire 5-loculaire. Arbre haut de 25 à 30 pieds. Tronc droit, cicatriqueux. Écorce grisâtre. Rameaux roides, divariqués. Feuilles à 2-6 pai- res de folicles. Fleurs petites , blanchâtres. Baie globuleuse. ( Le nombre des organes floraux varie de 5 à 12.) Cet Ékébergia a été découvert dans la Sénégambie, par MM. Le Prieur et Perrottet. Genre HEYNÉA. — Heynea Roxb. Calice court, 5-fide. Pétales 5, libres. Androphore tubu- ” Sin Dr | FAMILLE DES MÉLIACÉES. 495 leux, 10-fide : lanières bifides; anthères 10, dressées, apicu- lées, insérées aux bifurcations des lanières de l’androphore. Disque engaînant. Ovaire plus court que le disque, à 2 loges biovulées. Ovules collatéraux , suspendus vers le sommet de l’angle interne. Style court, claviforme. Stigmate discolore, glanduleux , biapiculé. Capsule bivalve , par avortement 1- loculaire et monosperme. Graines arillées. Cotylédons très- épais. Radicule supère. Arbres. Feuilles alternes, pennées, tri- ou plurifoliolées. Pédoncules axillaires, plusieurs fois dichotomes ou tricho- tomes ; fleurs en cime. (Les organes floraux sont quelquefois en nombre quaternaire.) Les Heynea habitent l'Asie équatoriale. Leur port est très-élégant. Les espèces connues sont au nombre de cinq, dont voici les plus notables : HeyNéa TRIFOLIOLÉ. — Heynea trifolia Juss. fil. Diss. de Meliac. in Ann. du Mus. vol. 19, p. 274. Feuilles à 3 folioles ovales ou obovales, un peu échancrées, très-glabres. Ovaire velu. Folioles inégales : la terminale longue de 2 à 3 pouces, large de 8 à 15 lignes ; les latérales plus petites. Cette espèce croit dans l'Inde. Heynéa murriroLioLé. — Heynea multijuga Blum. Bydr. Feuilles à environ 13 folioles subopposées, ovales, acuminées- obtuses , rétrécies à la base, anisomètres. Grappes axillaires , so- litaires. Arbre haut d’environ 50 pieds. Fleurs petites. Pétales ovales- oblongs. Anthères 8 ou 10. _ Cette espèce a été déconverte par M. Blume dans les monta- gnes de Java. Heynéa rRiucué. — Meynea trijuga Roxb. — Bot. Mag. tab. 1738. — Juss. fil. Diss. de Meliac. tab. 7, n° 17. Feuilles à 7 folioles amples, glabres, ovales, acuminées , en- tières, discolores. Cymes divariquées. Lanieres de l’androphore velues en dedans. POTANIQUE, PHAN, Te I! 45 194 CLASSE DES AMPÉLIDÉES. Grand arbre semblable au Noyer par le port. Corolle blanche. Cette espèce, ini LU au Népaul, est cultivée dans quelques collections de serre. II serait peui-Ctre possible de Ta naturalisgr dans le midi de la France. Genre TRICHILIA.— Trichilia Linn. Calice court, 4- ou 5-fide, ou denté. Pétales 4 ou 5, libres. Androphore tubuleux, 8-ou 10-fide; lanières drdibsiiemties bidentées. Anthères 8 ou 40, dressées , saillantes , insérées entre les dents des lanières de l’androphore. Disque engaî- nant, Ovaire à 2 ou 5 loges biovulées. Ovules collatéraux et suspendus, ou superposés, Style rectiligne. Stigmate capi- tellé ou moius souvent lobé. Capsule loculicide, 2 ou!3- valve, 1-5-loculaire; loges 4- ou 2-spermes. Graines recou- vertes en tout ou en partie d’un arille charnu. Radicule supère. Cotylédons coilatéraux. Arbres ou arbrisseaux. Feuilles imparipennées , tri- Ou plurifoliolées ; folioles aiternes ou opposées. Panicules axil- laires, de formes diverses. M. Adrien de Jussieu énumère dix-huit espèces de ce genre. Deux d’entre elles croissent dans l'Afrique équato- riale; les autres habitent toutes l'Amérique intertropicale. Plusieurs Zrichilia possèdent des vertus médicinales, et la plupart sont remarquables par l'élégance de leur feuillage où de leur inflorescence. Voici les espèces qu’il convient de faire connaître : SEcr10ox I. Queres floraux en nombre quinaire. Ovules collatéraux. { Trichilia Cavan.) Tricuria ÉMÉTIQUE. — Trichilia emetica Vahl. Symb. à Guill. et Perrot. Flor. Seneg. 1, p. 126. — Elkaja Forsk, Descr. P- 127 Rameaux pubescents-roussâtres. Feuilles à 4 ou 5 paires dis folioles oblongues, obtnses , rétrécies à la base, neryeuses ; C0» FAMILLE DES MÉLIACHÉES. 195 tonneuses- ferrygineuses en dessous. Panicules densiflores. Andro- phore fendu ] jusqu'au milieu. Ovaire triloculaire. Cet arbre, d’aborà observé par Forskal dans les montagnes de Yémen, a été retrouvé en Sénégambie par MM. Le pre et PURES Ses fleurs ont l’aspect et l'odeur de celles du Citron- nier. Les fruits passent pour vomitifs chez les Arabes, qui les mêlent aussi avec des substances aromatiques pour en faire un cosmétique, Les nègres , au rapport des auteurs de la Flore de la Sénégambie, ignorent ces propriétés. Tricarria Faux Mowsrx. — Trichilia spondioides Swartz, Flor. Ind. Occid.—Jacq. Hort. Schænbr. 1, tab. 102. Sloan. Hist. 2, tab. 210, fig. 2 et 3. ere bites à à 7-10 paires de folioles ovales-lancéolées, pubescentes aux bords. pareille axiaires , peu rameuses. Étamines DIEU hbres. Arbrisseau haut de 15 à 20 pieds. Tige lisse, peu rameuse. Rameaux glabres , redressés. Feuilles longues d’un pied. Calice fort petit. Pétales un peu redressés , obtus, d’un vert blanchätre. Capsule triloculaire , pubescente, de la grosseur d une petite Ce- rise. Arille écarlate. Cette espèce croît dans les montagnes de la Jamaïque. Tricurnia pe La Havane. — Trichilia havanensis Jacq. Amer. tab. 155, fig. 38. — Trichilia glabra Lin. _ Feuilles à 2 ou 3 paires de folioles obovales, glabres : les su- périeures plus grandes que les inférieures. Panicules axillaires, agrégées , cimeuses , plus courtes que les pétioles. Arbre fort élevé, Rameaux touffus. Pétivle commun long d’en- viron 5 pouces, légèrement aïlé. Capsules globuleuses, verdätres. Organes floraux quelquefois en nombre quaternaire. Ce Trichilia croît à la Havane et au Mexiqne. Toutes ses par- tes répandent au loin une odeur forte et désagréable. Tricmta némssé.—Trichilia hirta Linn.— Sloan. Hist. 2, tab. 220, fig. 1. Feuilles à 3 ou 4 paires de folioles elliptiques, acuminées, glabres, Grappes agrégées. Androphore presque indivisé. 1496 CLASSE DES AMPÉLIDÉES. Arbre à rameanx glabres, presque étalés. Galice fort petit, denté. Pétales oblongs, réfléchis, verdâtres. Capsule ovale ou ar- rondie, triloculaire. Cette espèce croit à la Jamaïque. TricuiLiA À FEUILLES DE PTÉLÉA. — Trichilia pteleæfolia Juss. fil. in Flor. Brasil. Merid. vol. 2, tab. 08. Feuilles à 3 folioles lancéolées-obovales , courtement acumi- nées, sessiles, pubérules , membranacées. Panicules pédonculées, plus courtes que les pétioles, pauciflores , simples. Androphore 10-fide. Folioles longues de 3 à 4 pouces ; pétiole commun long de 18 à 30 lignes. Panicules à cimules étalées. Fleurs petites, blan- châtres. Galice cupuliforme , 5-denté. Pétales linéaires, dressés, infléchis au sommet. M. Aug. de Saint-Hilaire a découvert ce Zrichilia au Brésil , dans la province des Mines. SecrTion Il. Organes floraux en nombre quaternaire. Ovules superposés. Anthères velues. — (Portesia Cayan.) TRICHILIA A FEUILLES DIVERSES. — 7richilia diversifolia Juss. fil. Diss. de Meliac. in Mém. du Mus. vol. 19, p. 278. Feuilles à 3 ou 5 folioles lancéolées ou obovales , acuminées, glabres. Panicules courtes, pauciflores. Androphore profondément divisé. Arbre de moyenne taille. Foliole terminale longue d’un demi- pied et plus, sur 3 pouces de large. Calice court , quadrilobé. Pétales ovales , 3 fois plus longs que le calice. Ce Trichilia a été observé en Guiane par Richard père. TricuiziA DE LA Trinité. — Trichilia trinitensis Juss. fil. 1. c. p. 270. Feuilles à 6 ou 7 folioles opposées ou subopposées , lancéo- lées-obovales ou ovales , très-courtement acuminées, pubérules. Panicules tres-courtes. Androphore profondément divisé. FAMILLE DES MÉLIACÉES. 497 Ramules cotonneux. Galice fort petit, herisse. Pétales obova- les-oblongs , pubérules. Fruit inconnu. Cette espèce croit à la Trinité. Genre MOSCHOXYLE. — Moschoxylon Juss. fil. Calice court, 4- ou 5-fide, ou denté, ou raremententier. Pé- tales 4 ou 5 , soudés en corolle 4- ou 5-fide, ou rarement li- bres. Androphore court, tubuleux , à 8 ou 10 dents subu- lées. Anthères 8 ou 10, saiilantes, dressées, insérées entre les dents de l’androphore. Disque annulaire ou engaïnant. Ovaire à 5 loges biovulées. Ovules collatéraux , suspendus. Style court. Stigmate capitellé ou trilobé. Capsule trivalve, à 3 loges monospermes. Graines recouvertes d’un arille pul- peux. Arbres ou arbrisseaux. Feuilles pennées, Folioles alternes ou opposées avec impaire. Panicules tantôt amples et termi- nales, tantôt courtes et axillaires. Fleurs petites, globuleu- ses. Ce genre est un démembrement du 7richilia. M. Adrien de Jussieu en énumère neuf espèces. Ces végétaux sont re- marquables par leur bois ou très-amer , ou pénétré d’une forte cdeur de musc. Le nom de #oschoxyle fait allusion à _cette dernière propriété. Voici les espèces les plus intéres- santes : À. Pétales libres. Ovaire glabre. MoscnoxyLe ÉLÉGANT. — Moschoxylon elegans Juss. fil. in Mém. du Mus. vol. 19, p. 239. — Trichilia elegans Juss. fil. in Flor. Brasil. Merid. vol. 2 , tab. 08. Feuilles à 3-7 folioles sessiles , lanséolées , obtuses, poilues en dessous aux nervures. Grappes pédonculées, lâches, presque simples, plus courtes que les feuilles. Calice 5-parti. Pétales presque dressés , oblongs. Arbrisseau. Folioles longues de 1 à 2 pouces. Grappes longues de 2 à 3 pouces. Fleurs petites, d’un blanc verdätre. 198 CLASSE DES AMPÉLIDÉES. M. Aug. de Saint-Hilaire a découvert cette espèce au Brésil, dans la province de Saint-Paul. B. Pétales soudées. Ovaire velu. 2" MoScnôxYLE sriPuLE. —Moschoz. ylon pseudostipulare Juss. fil. Meliac. in Mém. du Mus, vol. 19, p. 280. . Feuilles 5-oliolées ; folioles glabres : les 2 inférieures oïbicu- lairés ; minimes, simulant des stipules ; les 3 supérieures obova- les; acuminées. Panicules axillaires, pauciflores. Corolle 4-par- tie, pubérule. Jéunes ramules pubescents. Pédoneulés 3-5-flores, très-courts. Pétales pointus , recourbes. Cette espèce est indigène au Brésil. Mosczoxyze Giro. — Moschoxylon Cipo Juss. fil. I. c. p. 280. F euiiles à 8 ou 9 folioles alternes, oblongues-lancéalées : acu- minées, très- glabres. Panicules longues, terminales. Corolle 4- fide, RES | . Buisson haut de 9 à 15 pieds, Pétiole commun long de 3 à 6 pouces ; folioles accrescentes. Panicules longues d’un demi-pied et plus. Fleurs petites, d’un blanc verdätre. Feu le professeur Richard 2 trouvé ce Moschoxyle en Guiane où les Gaälipis lui donnent le nom de Cipo. Moscaoxyze oponant.— Moschozylon odoratum Juss. fil. 1. c. p. 239. — Trichilia odorata Andr. Bot. Rep. tab. 637. Folioles läncéolées , ondulces. Grappes axiilaire:. Corolle RTE Cette espèce croit aux Antilles. Moscnoxur MUSQUE. — Moschozylon S'warizir Juss. fil. 1. ©. p.239. — Trichilia moschata Swartz, Flor. Ind. Occid. Folioles alternes , ovales A glabres. Grappes axil- laires , rameuses, Coruile 4. -ou bide. Arbre d'environ 20 pieds de haut. F'eurs petites, blanchâtres, Capsule ovale. Arille écarlate. FAMILLE DES MÉLIACÉES. 499 : > ‘4 L Cette espèce habite la Jamaïque. Moscaôxiee Caricua. — Moschoxylon Catigua Juss. fil. L ©. p:.230-. + Feuilles à 5-9 folioles ovales -lancéolées, acuüminées , obtuses , ubérules aux nervures de ja face inférieure. Panicules axillai- res , 2 fois plus courtes que les feuilles. Corolle tubuleuse , 4-ou sf de. | | _ Cette esnèce a été trouvée au Brésil, par M. Aug. de Saint- Hilaire. Genre GUARÉA. -— Guarea Linn. Calice court, 4-parti, ou 4-lobé, ou 4-denté. Pétales 4, libres. Andsaphere tubuleux, cylindrique, ou prismatique, sinué ou indivisé au sommet. Anthères 8, incluses , médi- fixes. Disque annulaire ou stipitiforme. Gvaire 4- loculaire. Ovules solitaires et ascendants, ou bien géminés et superpo- sés. Style peu saillant. Stigmate discoïde. Capsule lisse; ou sillonnée, ou tuberculeuse, loculicide4-valve, à 4 loges 1- oû 2spermes. Graines adnées à l'angie interne. Radicule dor- cales mverse, Cotvlédous superposés. Arbres ou arbrisseaux. Feuilles penuées. Folioles aiter- nes ou plus souvent opposées. Panicuies axillaires, ordinai- rement spiciformes ou racémifermes. 219 -.. Les Guarca habitent :tous ? Amerique équatorials. M. Adrien de Jussieu énumère vingt et uneespèces, la plu: part nouvelles. Nous allons faire xinénitre celles qui offrent le plus d'intérêt. Gyaréspuncatir, — Guareu purgans Aug. Saint-Hil., Juss. fil. et Cambess. Plantes usuelles des Brasiliens, tab. =1.— Juss. fil.jn Flor. Brasil. Merid. vol. 2, pag. 82. Ramules à écorce roug eâtre. Feuilles opposées , Cumposees de 5à9 folioles del icéclées, courtement acumtnées , ob- tuses , glabres. Panicules racémiformes. Cassule pyriforme, gla- bre, lisse. 7 Cette plante, nommée velgurement ire , croît au Brésil. Son 200 CLASSE DES AMPÉLIDÉES, écorce est amère et employée comme purgatif dans la médecine domestique. Du reste, 1l paraît que le nom de Jito est appliqué par les Brésiliens à plusieurs autres Méliacées purgatives. GuarÉA D'AugLer. — Guarea Aubletii Juss. fil. Meliac. in Mém. du Mus. v. 19, p. 283. — Trichilia Guarea Aubl. Pétioles et ramules lisses, d’un pourpre noirâtre. Feuilles à 6-10 paires de folioles oblongues, ou ovales, ou obovales, gla- bres. Panicules longues, denses. Ovaire velu. Fruit pyriforme, glabre, lisse. Pétiole commun long d’un pied. Folioles longues d’un demi- pied et plus. Panicules quelquefois aussi longues que les pétioles. Pétales linéaires, roulés en dehors, pubescents à la face infé- rieure. Cette plante est indigène en Guiane. Les habitants de Cayenne la nomment Boïs-balle. Elle passe pour un violent purgatif et émétique. - GUARÉA PUBESCENT. — Guarea pubescens Juss. fil. L. c. p. 286. Feuilles à 2-4 paires de folioles oblongues , on lincéoléenaé vales , ou ovales , acuminées-obtuses , membranacées, pubescentes aux nervures. Panicules courtes, divariquées. Ovaire velu. Jeunes rameaux pubescents-ferrugineux. Folioles supérieures longues d’un demi-pied et plus. Panicules très-larges, de moitie plus courtes que les feuilles. Pétales elliptiques , réfléchis , pu- bescents en dehors. Cette espèce croit en Guiane. GUARÉA VELOUTÉ.—Guarea velutina Juss. fil. 1. c. p. 288. Ramules , pétioles, nervures et pédoncules veloutés. Feuilles à 1-6 paires de folioles ovales ou oblongues, courtement acumi- nées, obtuses, glabres et luisantes en dessus , pubescentes en des- sous. Panicules courtes, densiflores. Orirés velus. Folioles longues de ’/, pied ; pétiole commun long de 1 pied et plus. PANES beaucoup plus courtes que les feuilles. Pétales li- néaires-elliptiques, pointus, pubescents en dehors. FAMILLE DES MÉLIACÉES. 201 Cette espece habite le Brésil. GUARÉA TUBERCULEUX. — Guarea tuberculosa Juss. fil. in Flor. Bras. Merid. 2, tab. 100. Feuilles 3-12-foliolées; folioles lancéolées-oblongues, ou lan- céolées-obovales , courtement acuminées , obtuses , glabres. Grap- pes lâches , plus courtes que les feuilles, spiciformes, presque simples. Calice 4-parti. Pétales linéaires , pointus, dressés , in- courbés au sommet. Capsule glabre, tuberculeuse, pubérule, quadricostée, globuleuse. Arbre. Écorce des ramules scabre, de couleur cendrée. Fo- lioles longues de 3 à 4 pouces, larges d’environ 1 pouce; pétiole commun long de 2 à 4 pouces. Grappes longues de 2 à 3 pouces; fleurs petites , subsessiles, blanchätres. Cette espèce a été observée par M. Aug. de Saint-Hilaire dans les forêts vierges dé la province de Rio-Janéiro. GuarEa Faux Tricuizia. — Guarea trichilioides Gavan. Diss. 7, tab..210. — Melia Guara Jacq. Amer. tab. 176, fig. 37. Feuilles à environ 11 folioles glabres, ovales-lancéolées , en- tières. Grappes axillaires, rameuses. Arbre haut d'environ 25 pieds. Pétiole long de 1 pied. Fleurs petites , inodores. Grappes de moitie plus courtes que les feuilles. Pétales linéaires, 3 fois plus longs que le calice. On trouve ce Guarea aux Antilles. Son bois est fortement musqué et amer, de même que l’écorce et les feuilles, Toutes ces parties passent pour un violent drastique. GUARÉA À GRANDES FLEURS. — Guarea megantha Juss. fil. L. c. p. 202. Rämules et pétioles veloutés. Feuilles à 6 paires de folioles grandes , oblongues, ou obovales, courtement acuminées , obtu- ses , coriaces , glabres en dessus, pubérules et nerveuses en des- sous; pétiole commun profondément canaliculé en dessous. Pani- cules amples, pyramidales. Ovaire pubescent, 7-loculaire. Ramules très-épais, Folioles longues de 8 à 10 pouces, sur 202 CLASSE DES AMPÉLIDÉES. 3 pouces de large; pétiole commun long de 1 pied. Panicules presque aussi longues que les feuilles. Pétales satinés en dessous : longs de ‘}; pouce. ERA .. Ce Guaréa , remarquable par l’ampleur des ses flaee et t de son feuillage, croît à la Guiane. Genre CARAPA.— Carapa Aubi. Calice 4- ou 5-sépale, imbriqué. Pétales 4 où 5 ; libres, réfléchis, obtus. Androphore tubuleux, à 8 ou 10 crénelures presque entières. Anthères 8 ou 10, épaisses, incluses, supra- basifixes, insérées entre les crénelurés de l andr ophore, Dis- que petit, concave. Ovaire à 4 ou 5 loges Æ-ovulées, Ovu- les bisériés, superposés. Style court, épais. Stigmate pili- forme, convexe. Capsule globuleuse, épaisse, lignieuse, 4-5- valve, 4-5-loculaire. aa D) Feuilles impar ipennées ou paripennées | ratio folioles coriaces. Panicules naissant vers l'extrémité de ra- mules aphylles et garnis de grandes bractées imbriquées,, co- riaces, glandulifères aux bords. Les Carapa sont remar quables par i ‘élégance et par V am - pleur de leur feuillage, ainsi que par leurs graines huileuses et leur écorce fébrifuge. I Les deux espèces dont nous allons faire mention sont les nn qu’on puisse rapporter r avec cer. titude À ce genre, Canara 0 DE LA GUIANE. << Carapa guianensis Aubl. Güïan. tab, 387. -— Juss. fil. Meliac. tab. 9, n° 21.— Persounia gua- roides Wild. Feuilles à & ou 10 paire es de folioies aiternes ou oppusces, el- fiptiques-ob! longues , acuminces. Panicules à rameaux courts. Or- ganes floraux souvent en nombre quaterpaire. | | Tronc desoixante à pa -vingts pieds de haut, sur 3 à 4 pieds de diamètre. rss naisse, crisätre. Bois blanchätre. one en horizentales où déessces. sf Pje ceruisur long de 4 pieds, pu danssa partie LR : Folicles vertes. lisses, longues de 1 pied, FAMILLE DES MÉLIACÉES. 305 sur, 3 pouces de large. Fruits de 4 pouces de diamètre , disposés en grappe. Cet arbre est commun dans les re êts de la Guïane, Les Galibis le nomment Carapa et les Garipons F° - Andiroba: On obtient de ses graines, soit en les iaisant bouillir dans l’eau, soit par expres- sion; une huile jaunêtre , tantôt solide , tantôt liquide , d’une sa- veur: fortement amère. À raison.de cette! dernière qualité, elle n’est employée que pour l'éclairage et aux usages des arts. Les paturels du pays la mêlent au Rocou, et s’en enduisent ie corps et les cheveux pour se pen de la piqüre « des moustiques. On s’en sert aussi pour garantir des insectes les meubles et Les ca- nots. L’amertume de cette huile est due, selon M, Boullay, à la présence d’un principe alcaloïde analogue à celui du Qainquina, principe Qué MM: Pétroz et Robinet (Journ. de Pharm. 1. 7, p48) ont également découvert dans l'écorce de Farbre, laquelle eu RU tUe> L'huile de Carapa ne doit pas être MBPS avec celle de C'arapat où Karäpat, qui nest autre chose que l’huile de Ricin. Ciripa Touroucouna. —— Carapu Touloucounæ Guill. et Perrot: in Flor. Sénegamb. vol: 1, p. 198.—Carapa guineensis Juss. fil. Meliac. in Mém. du Mus. v. 10, p. 243. “Fénillés : à 6-12 paires de folioles opposées , très-grandes, ellip- tiques- oblongues , courtement acurninées ou obtuses, luisantes en dessus. Organes FE en nombre quinaire, Capsule subpen- tagoñe. Frog Arbre haut de 70 à 80 pieds. Re droit , fort gros. Écorce rimeuse , rugueuse. Rameaux divariqués, sbilsres ; réclinés, slabres. Fohioles longues de 8 à 12 pouces ; pétiole commun long de 2 ,à 3 °/} pieds. Pétales ovales-oblongs, obius, échancrés, concaves, coriates; blanehätrés et maculés dé noir. Axe des pa- nicules long de 1 à 3 pieds : rameaux divariqués, Capsule grosse, tuberculeuse. « IL est peu d’arbres, Tee MM. Perrottet et Guillemin, aussi beaux que le Carapa Touloucouna, tant par la hauteur à laquelle son tronc s'élève, que par la cime excessivement large 204 CLASSE DES AMPÉLIDÉES, formée par ses branches , qui se divisent en rameaux flexibles et retombants presque jusqu’à terre. Ses énormes feuilles ont un ra- chis qui a souvent plus d’un mètre de longueur. Les fleurs for- ment des panicules lâches , qui naissent sur le tronc et les vieilles branches. Les fruits sont sphériques , de la grosseur d’un boulet à canon de six. On obtient, par expression, des amandes une huile fine , connue dans le pays sous le nom d’huile de Toulou- couna ; et qui est absolument semblable à l’huile de Carapa de la Guiane. » Genre XYLOCARPE. — Xylocarpus Kœn. Calice urcéolé, 4-fide. Pétales 4, libres, réfléchis. Andro- phore urcéolé, 8-denté : dents bifides. Anthères 8, incluses, dressées , insérées devant les dents de l’androphore. Disque cupuliforme. Ovaire à 4 loges 2-5-ovulées. Style court. Stig- mate disciforme, convexe. Péricarpe 6-12-sperme, très- gros, charnu, 4-partible: valves opposées aux cloisons; cloisons membraneuses , souvent oblitérées. Graines axiles, ascendantes, difformes, très-grosses. Test épais, spongieux. Embryon antitrope. Radicule courte, dorsale. Cotylédons très-épais, inégaux, comme soudés, oléagineux. Arbres. Feuilles paripennées , paucifoliolées. Panicules axillaires ou subterminales, lâches ou pauciflores. Graines germant, dans le péricarpe avant la chutede celui-ci. Les deux espèces suivantes constituent à elles seules ce genre. XvLocarpe À GRENADES. — Xylocarpus Granatum Kœnig. — Juss. fil. Meliac. tab. 9, n° 23.—Carapa moluccensis Lamk. Dict. — Carapa indica Juss. in Dict. des Sciences Nat.— Gra- natum littoreum Rumph. Amb. 3, p. 02, tab. 61. Feuilles à 3 paires de folioles opposées, ovales, pointues. Arbre de moyenne taille, irrégulièrement ramifié. Écorce gla- bre, lisse, roussâtre ou grisâtre en dehors. Folioles longues de 4 a 5 pouces. Fleurs petites, inodores, jaunätres, disposées en FAMILLE DES MÉLIACÉES. 905 grappes lâches. Fruit de la grosseur d’une tête d’enfant : écorce d’un brun tirant sur le vert. Graines tres-amères. Cet arbre croît aux Moluques. XYLOCARPE A FEUILLES OBOVALES. — Xylocarpus obovatus Juss. fil. Meliac. in Mém. du Mus. v. 19, p. 344. — Carapa obovata Blum. Bydr. 1, p. 179. Feuilles à 1 ou 2 paires de folioles opposées , obovales , arron- dies, coriaces , un peu convexes. Cet arbre a été observé par M. Blume dans plusieurs petites Îles voisines de Java. QUARANTE-DEUXIÈME FAMILLE. LES LEÉACEES. — LEEACEÆ. { Ampelidearam tribus IX, sive Leeaceæ De Cand. Prodr. | js Le 635. NET Ord. Nat. p. 954, ) Les Lééacées tiennent le milieu entre les Sarmenta- cées et les Méliacées. Leur organisation n’est pas suffi- samment connue. Il en est de même de leur histoire, qui semble w’offrir aucune particularité curieuse. Aussi nous bornerons-nous ici à exposer le caractère de la fa- mille. Le nombre des espèces décrites est d’environ douze, indigènes dans les régions équatoriales. CARACTÈRES DE LA FAMILLE. Arbrisseaux. Tiges non-grimpantes. Rameaux irrégu- lièrement anguleux. Feuilles inparipennées ou bipennées : les inférieures opposées; les supérieures alternes, pétiolées; folioles dentelées. Vrilles nulles. Fleurs régulières, hermaphrodites, disposées en cime ou en panicule. Pédoncules opposiufoliés. Calice inadhérent, 5-denté, persistant. Disque urcéolé. Pétales 5, interpositifs , insérés au bord du disque, soudés par leur base , réfléchis au sommet : estivation valvaire. Étamines 5, antépositives, ayant même insertion que la corolle. Anthères adnées, médifixes, cohérentes, à 2 bourses parallèles, contigues, chacune déhiscente postérieurement par une fente longitudinale, FAMILLE DES IÉÉACÉES. 207 Pistil : Ovaire 4-6-loculaire : loges 1-ovulées, Style simple, filiforme. Sugmate capitellé. Péricarpe : Baie à 4-6 loges, ou à moins par avor- tement. Graines solitaires, ascendantes. Périsperme cartilagi- neux , à-lobé. Embryon petit, basilaire : radicule coni- que, infère ; cotylédons ovales, subfoliacés. ” Voiciles genres qui constituent la famille : Leea Linn. (Aquilicia Linn. Oiulis Gærtn.)— Lasian- thera Pal. Beauv. — Geruma Forsk. : M, Blume ne sépare pas le genre Leea des Sarmenta- cées. QUARANTE-TROISIÈME FAMILLE. LES SARMENTACÉES.—SA4RMENTACEZÆ. ( Wites Juss. Gen. — Sarmentaceæ Vent. Tabl. III, p. 467.— Bartl. Ord. Nat. p. 553. — V'iniferæ Juss. in Mém. du Mus. vol. III, p. 444. — ÆAmpelideæ Kunth, in Humb. et Bonpl. — De Cand. Prodr. I, p.627.) Quatre genres seulement, dont la Vigne peut être con- sidérée comme le type, constituent cette famille assez pauvre en espèces en dehors des tropiques, mais offrant de nombreux représentants dans les contrées équato- riales. Le Raisin n’est pas le seul fruit mangeable que pro- duise ce groupe, quoiqu'il en soit le meilleur. Quelques Vignes sauvages de l'Amérique septentrionale portent des fruits très-savoureux. Il en est de même de plusieurs Cissus de l’Inde et de l'Amérique. Néanmoins les baies de la plupart des Sarmentacées sont ou amères, ou as- tringentes, et l’on en connaît aussi qui agissent d’une manière délétère sur l’économie animale. Les Sarmentacees nebrillent guère parleurs fleurs; mais leur végétation vigoureuse, leur feuillage ou leurs fruits les rendent souvent pittoresques. Leurs tigesse crampon- nent aux corps qui les avoisinent, et recouvrent de nom- breux sarments les cimes des arbres les plus élevés. Beaucoup de ces Lianes qui opposent tant d’obstacles aux pas du voyageur, dans les forêts vierges des régions intertropicales , appartiennent à la famille des Sarmen- tacées. CARACTÈRES DE LA FAMILLE. Arbrisseaux, Tiges sarmenteuses, grimpantes, FAMILLE DES SARMENTACÉES, 909 Feuilles péuolées, simples, ou palmées, ou impari- pennées, ou rarement bipennées, stipulées : les infé- rieures opposées ; les supérieures’alternes, opposées aux vrilles ou aux pédoncules. Fleurs hermaphrodites, oupolygames par avortement, régulières, petites, verdâtres, disposées en grappe, ou en thyrse, ou en panicule cimeuse. Pédoncules et pédi- celles quelquefoistransformés en vrilles. Calice inadhérent, minime, entier, ou 4-5-denté ; lo- bes écartés en préfloraison. Disque le plus souvent peu apparent, hypogyne. Pétales 4 ou 5, insérés au bord extérieur du disque, interpositifs, cadues, sessiles, libres par leur base, sou- vent cohérents ou infléchis au sommet, presque val- vaires er préfloraison. Étamines insérées entre le disque et la corolle, anté- positives, en même nombre que les pétales. Filets libres ou légèrement monadelphes par la base. Anthères ova- les, mcombantes, mobiles, à 2 bourses parallèles, conti- guës, chacune déhiscente antérieurement par une fente longitudinale. Pistil : Ovaire subglobuleux, 2-4-loculaire. Ovules gé- minés dans chaque loge, collatéraux , ascendants , basi- laires. Style très-court ou nul. Stigmate indivisé. Pericarpe : Baie succulente, Aosbeae. ordre” ment umiloculaire par avortement. Graines ascendantes, osseuses, attachées moyen- nant un court funicule à la base de l’axe central de- venu libre. Embryon dressé, 2 fois plus court que le périsperme : radicule subcylindracée, infère, appoin- tante ; cotylédons lancéolés , carénés d’un côté, pianes de l’autre, foliacés en germination. Les genres suivants constituent la famille : BOTANIQUE. PHAN. T, Ils 11 210 CLASSE DES AMPÉLIDÉES. Cissus Lin. (Sælanthus Forsk.) — Pterisanthes Blum, — Ampelopsis Mich. — /'üis Linn. Genre CISSUS. — Cissus Linn. Calice x 4 dents minimes. Pétales 4, libres, réfléehis. Étamines 4. Ovaire 4-loculaire. Baie 4-loculaire et 4-sperme, ou plus souvent 5-1-loculaire ; 5-1-sperme. Arbustes sarmenteux. Feuilles simples, où diversement composées, ou décomposées. Fleurs petites, vertes, ou rouges, ou roses. Ce genre, nommé vulgairement Æchit, renferme plus de cent espèces, dont la plupart appartiennent aux contrées intertropicales. Aucune n’est indigène en Europe. Les tiges des Cissus grimpent jusqu'au sommet des plus grands arbres, qu'elles recouvrent d'innombrables sarmetits horizontaux et sgémiculés. Ces jets renvoient jusqu’à terre d’autres tiges, qui à leur tour prennent racine et forment avec le temps des troncs plus ou moinsépais. Le voyageur qui parcourt les immenses forêts de l'Amérique équatoriale , con- temple avec étonnement ces remparts naturels, qu'on dirait formés de cordages entrelacés, et souvent le regard le plus exercé ne saurait atteindre jusqu’à la hauteur où sont sus- pendues les feuilles de ces Lianes. Voici quelques-unes des espèces les plus notables : a) Feuilles simples. Cissus anrarcTIQuE. — Cissus antarcticæ Vent. Choix, tab. 27. Feuilles ovales , ou elliptiques, ou oblongues, subcordiformes à la base , sinuolées-dentelées, presque giabres glanduleuses en dessous aux aïsselles des nervures. Pétioles et ramules pubes- cents-ferrugineux. Cimes dichotomes, courtement pédonculées. Cette espèce , originaire de la Nouvelle- Hollande , se cultive dans les orangeries. Cissus nu Gar. — Cissus capensis Wilid. FAMILLE DES SABMENTACÉES. 941 Feuilles subecrdiforntes , 5-angulaircs , dentées , cotonneuses- ferrugineuses en dessous. Fleurs presque en capitule. On cultive ce Cissus dans les Orangeries. CissE À FEUILLES RONDES.—Cissus rotundifolia Blum. Byar. 1, pag. 180. Feuilles cordiformes-arrondies, acuminées, réticulées, glabres, bordées de dentelures sétacées. Rameaux cylindriques, géniculés. Cimes un peu plus courtes que les pétioles. Ramules glauques , noueux. Bates monospermes , de la gros- seur d’une Cerise, de couleur écarlate. Cette espèce a été observée par M. Blume dans les monta- gnes de Java. La pulpe de ses fruits est d’une saveur dou- ceûtre. Cissus NouEUx. — Cissus nodosa Bium. i. c. p- 192. Feuilies glabres, ovales-oblongues, cuspidées, subcordiformes où tronquées à la base, sinuolées et bordées de dentelures séta- cées. Corymbes dichotomes, de la longueur des pétioles. Pédi- celles en ombelle. Tige herbacée, cylindrique , noueuse. Vrilles très-simples. Baie écarlate, de la grosseur d’une Cerise. Cette espèce croit dans les montagnes de Java, où elle est nom- mée par les habitans Aibarera Lalakkié. Ses fruits sont d’une fort belle apparence , mais ils contiennent une pulpe âcre et vé- néneuse. Cissus Faux Sycios. — Cissus sycioides Linn. — Jacq. Amer. tab. 15. Ramules cylindriques. Feuilles ovales, ou oblongues, ou sub- orbiculaires , pointues , dentelées, glabres, luisantes, souvent cordiformes à la base; dentelures acérées , inclinées. Cmes op- positifoliées, dichotomes ou trichotomes, divariquées, simples ou composces.—Feuilles longues de 3 à 6 pouces. Fleurs jaunes ; où rougeätres , ou verdâtres. On trouve ce Cissus dans les forêts des Antilles et de la Nou- velle-Espagne. 219 CLASSE DES AMPÉLIDÉES. Cissus QUADRANGULAIRE. — Cissus quadrangularis Linn. — Sœlanthus quadragonus Forsk. Descr.. tab. 2. — Rumph, Amb. 5, tab. 44, fig. 2. — Hort. Malab. 7, tab. 41. Tige tétragone , ailée , glabre , articulée. Feuilles ovales-sub- cordiformes, sublobées, dentelées, glabres , charnues. Baies (rou- ges) monospermes, pisiformes. Cette espèce croît à Java, dans l’Inde, en Arabie et au Sé- négal. Les nègres la nomment Quieb Goloh (Riz de Singe ); ils emploient avec succès ses tiges charnues, après les avoir ré- duites en pâte liquide, comme topique rafraïchissant, pour guérir les brûlures. A Bakel, on en mange les fruits, auxquels les Euro- péens donnent le nom de Raisins de Galam. Les Malais et les Hindous mangent les jeunes pousses , après les avoir fait bouillir ou macérer dans l’eau. b) Feuilles trifoliolces. Cissus AGIDE. — Cissus acida Linn. — Jacq. Schœnbr. +, tab. 33. Tiges cylindriques. Feuilles glabres, charnues; folioles cunéi- formes-obovales , entières à la base , incisées-dentées supérieure- ment. Sépales courts, subulés. Pédoncules terminaux, opposi- ufohiés, plus longs que les pétioles. Cimes multiflores , presque en ombelle. Pétales étalés, lancéolés. Cette espèce croit aux Antilles et aux Moluques. Elle se cul- tuve dans les collections de serre. Cissus misPIDE. — Cüissus setosa Roxb. Flor. Ind. Feuilles 3-foliolées , ou rarement 5-foliolées , sessiles, char- nues, glabres; folioles elliptiques, ondulées , inégalement dente- lées : dentelures sétiformes. Stipules cordiformes. Tiges cylindri- ques , hérissées de poils glandulifères. Baie monosperme. Cette espèce croît dans l'Inde. Ses fruits ainsi que ses racines sont très-acides. Cissus saLuërr, — Cissus salutaris Kunth , in Humb. et Bonpl. Noy. Gen. et Spec. vol. 5, p. 225. FAMILLE DES SARMENTACÉES, 215 Folioles oblongues, finement dentelées, ponctuées, pubescentes en dessus, cotonneuses-ferrugineuses en dessous. Rameaux cylin- driques, striés et pubescents de même que les pédoncules. : Gette espèce croit dans la Nouvelle-Andalousie, où l’on em- ploie ses racines contre l’hydropisie. Cissus rusercuLeux — Cissus tuberculata Jacq. Schœnbr. D. 32. Rameaux cylindriques, tuberculeux. Fewulles glabres; foliolez inégales, oblongues-lancéolées , dentelées vers leur sommet. Pé- doncules terminaux , oppositifoliés , plus courts que les pétioles. Cimes subtrichotomes, divariquées, multiflores. Pétales ovales, acuminés, Cette espèce, originaire de l’Amérique méridionale, se dis- tingue par la couleur écarlate de ses pédicelles et de ses fleurs. On la cuitive dans les serres. Cissus cAUSTIQUE. — Cissus caustica Tussac , Flor. Antill. vol. 1, tab. 16. Folioles sessiles, ovales, obtuses, légerement échancrées et cré- nelées, glabres. Cimes oppositifoliées. Fleurs couleur de sang. Baie globuleuse, noire. Cette espèce , observée par M. de Tussac à Saint-Domingue , contient un suc fort caustique. Cissus CRÉNELE. — Cissus crenata Blum. Bydr. p. 186. Feuilles velues ; folioles ovales, obtuses, crénelées : les latéra- les inéquilatérales , lobées au bord extérieur; crénelures mu- cronulées. Tige sillonnée, pubescente. Vrilles multifides. Corymbes di- chotomes, striés. Baie globuleuse, biloculaire. M. Blume a observé ce Cissus dans les montagnes de Java. Le pulpe de ses baies est acide. Cissus THYRSIFLORE. — Cissus thyrsiflora Blum. 1. c. p. 187. Feuilles inférieures 3-foliolées; feuilles supérieures 5-foliolées. Folioles pointues, denticulées, cotonneuses-ferrugineuses en des- 914 CLASSE DES AMPÉLIDÉES. sous : les latérales ovales, obliques; les intermédiaires elliptiques, cunéiformes à la base. Thyrses cirriflores. Tiges cylindriques. Vrilles longues, simples. Thyrses compo- ses d’épis fiiformes. Baie globuleuse, charnue , de la grosseur d’une Cerise, d’un rose pâle. Cette espèce à été trouvée par M. Blume dans les montagnes de Jaya. | c) Feuilles digitées, 5-foliolées. Cissus QUINQUÉFOLIOLE. — Cissus pentaphylla Willd. — V'itis pentaphylla Thunb. Flor. Jap. Feuilles glabres; folioles ovales, dentelées, acuminées. Cette espèce, indigène au Japon, se cultive dans les oran- geries. Cissus auRIGULÉ. — Cissus auriculata Roxb. Flor. Ind. Folioles pétiolées , oblongues, pointues , dentelées, lisses en dessus, velues en dessous. Stipules auriculiformes. Ramules cy- Hindriques, velus. Liane gigantesque. Baie globuleuse, monosperme, de la gros- seur d’une Cerise. Cette espèce , remarquable par la longueur prodigieuse de ses tiges, croit dans les forêts du Mysore. d) Feuilles bipennees. Crsse n'Ortent. — Cissus orientalis Wild. Enum.—Wats. Dendrol. Brit. tab. 112. Feuilles biternées, glabres; folioles ovales, ou obovales , ou oblongues, cunéiformes ou cordiformes à la base, incisées-deniées, ou incisées-anguleuses, glauques en dessous: les latérales sessi- les; les terminales longuement pétiolulées. Panicules dichotomes, divariquées, cimeuses, courtement pédonculées. Sous-arbrisseau haut de 2 à 4 pieds. Folioles fermes , longues de r à 3 pouces, larges de ‘/, à 2 pouces; pcétiolules des folioles terminales quelquefois presque aussi longs que les folioles latéra- les ; rachis long de 3 à 5 pouces. Fleurs petites , d’un jaune ver- FAMILLE DES SARMENTACÉES, 215 dâtre. Calice 4-lobc. Pétales satinés, ovales, concaves, 2 fois plus longs que le calice. Cette espèce se cultive en plein air, comme arbuste d’agré ment. Genre AMPÉLOPSIS. — Ampelopsis Mich. Calice non-denté, presque cupuliforme. Pétales 5, ca ducs, libres, réfléchis. Étamines 5. Ovaire non-enfoncé dans le disque, 2-4-ovulé. Style court. Stigmate capitellé. Baie 2-4-sperme. Feuilles simples, ou diversement composées. Fleurs rou- geâtres, ou jaunâtres, ou verdâtres. Inflorescence en panicu- les dichotomes, divariquées, cimeuses. Ce genre renferme neuf espèces, dont les suivantes sont les plus remarquables : a) Feuilles simples. AMPELOPSIS A FEUILLES CORDIFORMES. Eds cor- data Michx. Flor. Am. Bor. — Cissus {mpelopsis Pers. Ench. — Vitis indivisa Willd. Arb. | Feuilles cordiformes ou subdeltoïdes , inéoalement dentées, ve- lues en dessous aux nervures , quelquefois trilobées. Arbrste sarmenteux , haut de 5 à 6 pieds. Gette espèce, qui croit aux États-Unis depuis la Garoline jusqu’à la Pensylvanie, se cultive comme arbuste d’agrément. Amr£Lopsis Borria. — Æmpelopsis Botria De Cand. Prodr. v. 1, p. 635. — Boiria africana Lour. Flor. Gochinch. Feuilles cordiformes, crenelées, 3- ou 5-lobées , cotonreuses. — Baienoire. Fleurs rougeûtres. ; Cette espèce, qui croit dans l'Afrique équatoriale, sur la côte de Zanquébar , produit des fruits mangeables. AmrEcorsis d'Inde. — Æmpelopsis indice Blum. Bydr. 1, P- 192. Feuilles cordifermes-arrondies , tricuspidées , cotonneuses-cen- 216 CLASSE DES AMPÉLIDÉES. drées en dessous, bordées de dentelures pointues. Panicules den- siflores , tres-rameuses, cirriferes. Tiges suffrutescentes, subtétragones, poilues, procombantes. Feuilles amples , quelquefois entières. Baie globuleuse, succu- lente, douceâtre , de la grosseur d’une Cerise, Getie plante croît à Java, où elle porte le nom de Gungur Utu. M. Blume dit que ses fruits sont très-bons à manger et fort recherchés par les Javanais, qui s’en servent aussi pour engraisser la volaille. b) Feuilles digitées, 5-5-foliolées. AmpéLopsis ViGnE-ViercE.— “mpelopsis hederacea Michx. Flor. Amer. Bor. — Cornut. Canad. tab. 100. — Hedera quinquefolia Linn. — Vitis quinquefolia Lamk. — Vitis he- deracea Willd. Feuilles 3- ou 5-foliolées , glabres ; folioies pétiolulées, lan- céolées ou lancéolées-oblongues, acuminées aux deux bouts, très- accrées, dentelées vers leur sommet: dentelures mucronées. Tiges longues de 20 à 4o pieds, très-rameuses. Sarments radi- cants ou grimpants. Folioles membranacces, d’un vert foncé, longues de 1 ‘/, à 3 pouces. Panicules multiflores : pédoncule commun horizontal, plus court que le pétiole. Fleurs verdatres , de la grandeur de celles du Lierre. Pétales cuculliformes. Baies globuleuses, astringentes , d’un bleu noirâtre. Le Vigne-vierge, indigène au Canada et aux États-Unis, est depuis longtemps très-commune dans les jardins. En automne ses feuilles prennent une belle teinte rouge. Ses nombreux sarments et sa végétation vigoureuse la rendent très-propre à recouvrir des berceaux, des murs, des rochers artificiels. AMPÉLOPSIS HÉTÉROPHYLLE. — Æmpelopsis heterophylla Blum. Bydr. p. 194. Feuilles 5-foliolées (les supérieures souvent simples et cerdi- iormes ) ; folioles subsessiles, dentelées, glabres : les latérales ovales-obliques ; l'intermédiaire obovale, pointue. Fleurs en ci- mes divariquées. FAMILLE DES SARMENTACÉES. 217 Tiges ligneuses, géniculées, cylindriques , glabres. Vrilles dichotomes. Fleurs d’un jaune verdätre. Galice à 5 crénelures. Baie globuleuse, de la grosseur d’un Pois, d'un pourpre noirä- ire, biloculaire. Cette plante croît dans les montagnes de Java. AmpÉéLopsis HÉrIsSÉ. — Æmpelopsis hirsuta Donn. Cat. — De Cand. Prodr. Feuilles 3- ou 5-foliolées ; folioles pubescentes aux deux faces , ovales-acuminées, fortement et inégalement dentées. Cette espèce , qu'on rencontre aussi quelquefois dans les jardins , est indigène dans les mêmes contrées que la précédente. c) Feuilles pennées ou bipennees. 7” AMPÉLOPSIS BIPENNE. — Æmpelopsis bipinnata Michx. Flor. Amer. Bor. — Vüitis arborea Willd. — Cissus stans Pers. Ench. Feuilles bipennées, à 3 ou 5 pennules 3- ou 5-folioiées; folioles ovales, ou ovales-lancéolées, ou ovales-triangulaires, ou ova- les-rhomboïdales , pointues , cordiformes ou tronquées à la base, incisées-dentées ou incisées-lobées , pubescentes en dessous aux aisselles des nervures ainsi qu'aux pétiolules. Liane non-cirrifère , grimpant très-haut. Feuilles triangulai- res dans leur contour, courtement pétiolées , longues de 3 à6 pouces : folioles d’un vert sombre. Péticles d’un pourpre violet. Panicules multiflores. Fleurs petites, verdâtres. Pétales lancéoles, pubescents. Baie noirâtre (suivant Elliot) , 2-sperme. Cette espèce, qui croît dans la Caroline et la Virginie, se cultive comme les deux précédentes, mais elle est beaucoup moins commune. Genre VIGNE. — Vtis Linn. Calice petit, 5-denté. Corolle calyptriforme, caduque : pétales 5, cohérents au sommet. Etamines 5. Ovaire 2-5-loculaire , ovale - conique , aminci en un style très- 219 CLASSE DES AMPÉLIDÉES. court. Stigmate capitellé. Disque à 5 squamules. Baie par avortement 4-loculaire, 4-5-sperme. Graines pyriformes. Arbustes sarmenteux, cirrifères. Feuilles simples, palma- tinervées, plusou moins lobées. Inflorescence thyrsiforme ,ou en ombelle, ou en corymbe. Fieurs petites, verdâtres, odo- rantes, dioiïques ou polygames-dioïques. Outre les innombrables variétés de la F’igne cultivée, ce genre renferme une vingtaine d’espèces réparties entre les zones tempérées et équatoriales des deux continents, et qui, en général, produisent aussi de bons fruits. a) Fleurs hermaphrodites , ou polygames-dioiques. Vicxe currivée. — Wilis vinifera Lin. — Duham. Arb. Fruit. tab. 1 ad 6.—Lois. in Duham. ed. nov. vol. 8, tab. 61 ad 72. — Jacq. Ic. Rar. tab. 50. — Schk. Handb. tab. 49. — Gærtn. tab. 106. — Turp. in Dict. des Sciences Nat. Îc. — Flor. Græc. tab. 242. — Witis Labrusca Scopol. (non Ernn.) Feuilles orbiculaires ou suborbiculaires , 3- ou 5-lobées, mei- sées-dentées ou incisées-sinuées, profondément cordiformes. à la base, plus où moins cotonneuses en dessous, ou presque glabres aux 2 faces. — £: Vitis laciniosa Lion. — Schmidt, Arb. tab. 8. — Feuilles palmatiparties : segments multifides, pétiolulés. Tige acquérant quelquefois la grosseur d’un petit arbre. Sar- ments Jones. Vrilles fourchues, spiralées. Feuilles ordinairement larges de 3 à 5 pouces, plus où moins molles , d’un vert gai ou plus où moins foncé en dessus : les jeunes presque toujours lai- neuses en dessous. Pétiole long de 3 à 4 pouces. Thyrse lâche ou densiflore, ovale, ou subpyramidal, ou subracénuforme. Fleurs polygames-diciques. (Les Vignes cultivées se produisent ordinai- rement que des fleurs hermapbrodites. ) Baies glohuleuses, on ovales, où oblongues , de couleur et de grosseur très-variées. Pline et Virgile déja regardaient comme infini le nombre des variétés de la Vigne, mais il n’est rien moins que certain si tou- tes ces prétendues variétés proviennent d’une seule etinème espèce. On conçoit combien le climat et le s0! srepres à chaque pays vi- FAMILLE DES SARMENTACÉES. 219 gnoble, ainsi qu’une culture prolongée pendant des siècles , ont dù multiplier ces produits. Les grains des Vignes sauvages ne sont pas plus gros que des grains de Groseille ; dans quelques raï- sins du Midi ils sont du volume d’une petite Prune. Certaines Grappes, dans le Nord , ne pesent pas pins d’une once et demie à deux onces; dans le Midi on trouve des Muscats d'Alexandrie, et d’autres Raisins pesants de 6 à 12 livres. Pline dit qu’en Afrique on voit des Grappes aussi grosses qu'un enfant. La Bible raconte, que lorsque Moïse envoya reconnaître la térre promise, ses émis- saires couperent une branche de Vigne avec sa grappe, que deux hommes portèrent sur un levier. Nous devons nous borner ici à citer les noms de quelques va- riétés, signalées par MM. Audibert, Ge Tonnelle près Tarascon, comme les meilleurs Raisins de table cultivés en France. a) Raisins à grains noirs ronds. Maroc ou Raisin turc.— Marroqun où Espagnin.— Moril- lon hätif.— Muscat noir.— Peyran noir.— Raisin Prune.— Ferre Moureau noir.— Terré de Barri noir.—Ugne noire. b) Raisins à grains ovales noirs. Aspirant.— Grand Guillaume.—Muscat violet.— Olivette noire.— Ouliver.— Raisin noir de Pagés.—Ulliade. c) Raisins à grains gris ou violets ovales. Claretie rose.— Damas viclei.— Martinen.— Très-dur, ou Raisin de poche. d) Raisins à grains gris ou violets ronds. Chasselas royal.—Grec rose.— Muscat gris.— Plant de la barre rouge.— Ugne de Marseille. e) Raisins à grains blancs ou dorés ovales. Calitor blanc.— Clarette blanche.— Columbeau.— Corni- chon blanc.— Dure-peau.— Galet blanc.— Joannin blanc. — Muscat d'Alexandrie. —Olivette blanche.— Panse commune, 290 CLASSE DES AMPÉLIDÉES. — Panse musquée.— Picardan.— Raisin blanc de Pagés.— Raisin des dames. f) Raisins à grains blancs ou dorés ronds. Augibert blanc.—Chasselas doré.—Chasselas de la Made- leine. — Chasselas musqué. — Ciotat. — Clairette ronde. — Doucinelle. — Muscat blanc. — Raisin de Notre-Dame. — Ugne blanche.— Ugne lombarde.—Ugne de malade. La Vigne paraît originaire de l’Asie tempérée ; mais on la ren- contre souvent dans les bois de toutes les contrées où elle se cul- tive depuis long-temps en grand. Il nous faut remonter TE ’aux temps des patriarches, ; ns à Noé, pour trouver les premières notions sur la culture de la Vi- gne. La scène passablement scandaleuse racontée par la Genèse ; l'ivresse de Noé et les railleries impudentes dont ses fils l’acca- blent,. sont les premières conséquences de l’art nouveau d’expri- mer le jus du Raisin. Chez les Grecs , des traditions plus nobles racontent les voya- ges de Dyonisos ( Osyris chez les Égyptiens, Bacchus chez les Latins), qui transplanta la Vigne en triomphe, de l'Arabie heu- reuse jusque dans l’Inde et dans d’autres contrées de l’Asie. C’est de cette partie du monde que la culture de la Vigne arriva en Eu- rope, sans doute par les Phéniciens , ces Anglais du monde anti- que, qui avaient échelonné leurs colonies dans la Méditerranée, et répandu probablement par leur entremise l’art de faire du vin. La ville de Marseille , premier point de contact de la Gaule avec l'Orient , dut aussi connaître la Vigne, et transmettre cette plante précieuse à beaucoup de peuplades gauloises. À Rome, 1l fallut un grand laps de temps pour naturaliser la Vigne et le vin. Les vieux Romains, forts sans doute de leur énergie native, dédaignaient ou redoutaient l'introduction d’une boisson enivrante, dont l'influence sur les mœurs est si rapide. Les premières lois romaines citées par Pline et d’autres auteurs, prouvent jusqu’à l’évidence combien, du temps des roiset dans les premiers siècles de la république, le vin était rare, combien son usage était restreint, et par la cherté de l’achat , et par la sévérité FAMILLE DES SARMENTACÉES, 221 des mœurs domestiques. Romulus fait ses Hibations avec du lait ; Numa défend par sa loi Postumia d’arroser de vin le bûcher des morts, contradictoirement à tous les usages reçus dans le reste du Latium, où ces cérémonies réclamaient impérieusement l'usage du vin, et aux mœurs des Grecs, chez lesquels nous voyons Achille verser du vin sur le bûcher de Patrocle; en oppo- sition enfin aux habitudes des Troyens; car Énée ne rend-il pas un honneur semblable au tombeau de Misène. Jamais les femmes romaines, dans ces premiers temps, ne buvaient de vin; Egna- tius Mecenius tua la sienne pour l’avoir trouvée en contravention à cette loi rigide, et Romulus ne punit point le mari sévère de cet exercice violent de son autorité. La permission dont jouissaient les Romains de baiser leurs parentes sur la bouche ne tenait , à ce qu’affirme Caton , qu’à un espionnage légal ; c'était, dit-il, pour s’assurer de leur tempérance. Pendant long-temps, les Romains firent un usage très-modéré du vin; encore pendant la guerre des Samnites, Lucius Papirius , le général romain, se contenta de vouer une petite coupe de vin à Jupiter, si par sa faveur 1l venait à remporter la victoire. Lucius Lucullus , dont le nom est devenu le symbole du luxe , vit encore à la table de son père une seule espèce de vin circuler parmi les convives. Mais à partir de là, le progrès de la licence fut aussi rapide que la sévérité antique avait “été grande. Lucullus lui-même, en revénant de Grèce, fit distri- buer plus de cent mille pièces de vin au peuple. Les largesses de César furent plus grandes encore ; les vins de Falerne, de Chios, de Lesbos, de Messine, coulaient à grands flots dans le festin qu’il donna pendant son troisième consulat. (Voyez, pour plus de détails, Pline, livre XIV, chap. xiv et xv.) Dans la Gaule cisalpine (en Lombardie), la culture de la Vigne se trouve déjà répandue en 387 avant Jésus-Christ. C’est la fa- meuse époque de l’irruption des Gaulois, conduits par Brennus; ils se précipitèrent d’au-delà des Alpes sur l'Italie, dit Tite- Live, attirés par l’appât de la vigne, de l’huile et des figues. Des échantillons de ces produits d’un climat plus heureux et plus doux que le leur avaient été portés au-delà des montagnes, soit par quelques marchands, soit par un homme outragé dans son 1q 222 CLASSE DES AMPÉLIDÉES. honneur et avide de vengeance, et leur goût agréable suffit pour amener cette invasion qui ne s’arréta qu'aux pieds du Capitole. Le conquérant des Gaules, Jules César, trouva déjà d’excel- lents vignobles sur le territoire de Marseille et de la Gaule nar- bonaise. Dans le courant du premier siècle de l’ère chrétienne, les vins d'Auvergne, de Vienne, de Sens, étaient recherchés même en Italie. Puis 1l y eut deux siècies de décroissance dans cette culture, à la suite d’un décret maladroit de Domitien, qui avail ordonné, après une année de disette, que les Vignes fussent arrachées et remplacées par le blé. Jusqu'en 281, les choses res- térent dans cet état , lorsque l’empereur Probus leva cette injuste prohibition. Aussi vit-on apporter sur-le-champ et d'Italie, et de Grèce ; et de Sicile, et d'Afrique, de nouveaux plants de Vigne; et cette culture, si longtemps interdite et négligée sur un terrain qui y est éminemment propre, reprend avec une étonnante rapi- dité : car le souvenir des jouissances que procure ce fruit s'était perpétué de père en fils, et n’avait point permis que les tradi- tions de l’art du vigneron se perdissent complétement. Pendant le moyen âge, les grands propriétaires et les souve- rains eux-mêmes donnèrent des encouragements à la culture de la Vigne en France. La Touraine vit ses riants coteaux se couvrir de Vignes, grâces aux soins de saint Martin. Les hauteurs qui, de nos jours, fournissent ie meilleur vin de Champagne, étaient déjà occupées de vignobles du temps de saint Remi (à la fin du cinquième siècle), qui les transmit par testament à diverses égli- ses. Sur les domaines des rois de France , la Vigne faisait un des principaux revenus : témoins les capitulaires de Charlemagne. A chacun des palais de nos rois était attaché un pressoir. Des Vi- gnes croissaient autrefois dans l’enclos du Louvre. L'ile aux Treilles , l’une des deux îles à l'extrémité desquelles fut commen- cée la construction du Pont-Neuf, en 1578, contenait des Vi- gnes au douzième siècle déjà; en 1160 , Louis-le-Jeune fait don de six muids de vin par an, provenant de la récolte de lile aux Treilles, aux chapelains de Saint -Nicolas du Palais. Henri IV aï- malt Fou 4 2 le vin de Suren, qu’on a confondu à tort avec celui de Surène ; le premier, ainsi appelé d’une certaine espèce dé rai- FAMILLE DES SARMENTACÉES. 295 sin qui produit du vin blune , croit dans les environs de Vendôme, où sé trouve encore un cios de Vignes nomme clos de Henri IV. La Vigne ne s’accomiwode pas factiement des chaleurs brülantes et continues de la zone équatoriale ; mais c’est surtout entre les 30° et 45° degrés de latitude qu’elle fournit les produits les plus excellents. Les limites extrêmes de sa culture en grand sont sous le 47° degré de latitude , dans l’ouest de la France; entre le 49° et lé 50° degrés, sur les bords du Mein et du Rhin; entre les 48° ét 40°, en Hongrie, ainsi que dans les contrées arrosées par le Don et le Volga. Au Tibet, par 30° 45° de latitude, des voyageurs anglais ont trouvé du Raisin délicieux, à l'énorme hau- teur de dix-huit cents toises au-dessus du niveau de la mer. Dans l'empire Chinois, la culture de la Vigne ne dépasse guère le 42° parallèle; et au Japon, sous la même latitude, le raisin a de la peine à mûrir. Cultivée en espalier et dans des localités favora- bles, la Vigne fournit de très-bons fruits, en Europe, jusqu'au- delà du 52° degré de latitude. Enfin, elle se prête fort bien à la culture en serre, et l’on en obtient, par ce moyen, des produits dignes de rivaliser avec ceux des climats les plus méridionaux. La Vigne peut croître dans tous les terrains, pourvu qu’ils ne soient n1 trop humides ni trop tenaces; mais elle préfére un sol formé de detritus calcaires ou quartzeux. Dans les pays septentrio- . naux elle se plait sur les coteaux exposés au midi. On la multi- plie très-facilement de boutures ou crossettes, ainsi que de mar- cotles; moins souvent on emploie la greffe, et la voie des semis ne se met en usage que dars l'intention d’obtemir de nouvelles variétés. Le tronc de la Vigne acquiert avec l’âge des dimensions con- sidérables. Strabon rapporte qu’il y avait dans la Margiane des Vignes que deux hommes ne pouvaient embrasser. On assure que les grandes portes de la cathédrale de Rayenne sont de bois de Vigne , dont les planches ont dix pieds de long , sur un pied d’é- paisseur. Rozier remarque qu’il existait autrefois aux environs de Besançon, une Vigne dont le tronc avait plus de trois pieds d’é- paisseur au-dessus de la terre ; mais de tels exemples sont rares en France, Le bois de Vigne est extrémement dur : son grain est 994 CLASSE DES AMPÉLIDÉES. fin, uni, et susceptible de recevoir un beau poli. On l’emploie à des ouvrages de tour , et il se conserve pendant des siècles. Pline parle d’un temple de Junon, soutenu sur des colonnes de Vigne, et, si l’on en croit le même auteur, on montait sur letoit du temple de Diane à Éphèse, par un escalier fait avec une seule Vigne de Chypre. | Les sarments de laVigne se prêtant à toutes les directions qu’on veut leur donner, on peut en tapisser les murs, les courber en en voûtes et en former des berceaux; l'effet qu’ils produisent en s’enlaçant aux branches des arbres sur lesquels on les fait mon- ter, est très-pittoresque, et ne devrait point être négligé dans les jardins paysagers; cet usage s1 fréquent en Italie, ainsi qu’en Orient, et qui remonte à la plus haute antiquité, réunit d’ailleurs l’utile à l’agréable, car, même dans le nord de la France, la Vigne, ainsi traitée, produit des récoltes abondantes à peu de frais. Les Raisins frais et parfaitement mürs sont rafraichissants, adoucissants et légèrement laxatifs ; 1ls contiennent du sucre, du mucilage , et un peu d’acide. On recommande leur emploi abon- dant contre les engorgements des viscères du bas-ventre, les.-ma- ladies cutanées , l’hystérie et l’hypocondrie. Les raisins secs sont très-nourrissants ; 1ls entrent dans la composition des tisanes pec- torales et de plusieurs sirops. Le verjus est rafraiechissant et as- tringent ; mais on ne s’en sert que comme assaisonnement. Les feuilles de Vigne possèdent aussi des qualités astringentes : les an- ciens médecins en prescrivaient le suc contre la dyssenterie. La sève de la Vigne passait autrefois pour un excellent remède diu- rétique et dépuratif. «Le vin, pris avec modération, dit M. le docteur Loiseleur Des- _» Jlongchamps, jouit de la propriété de fortifier l’estomac, d’aider -» a toutes les fonctions du corps et de l’esprit , et de favoriser la » transpiration. Le vin vieux et riche en principes alcooliques, » est un excellent tonique ; le rouge surtout est cordial et stoma- » chique; le blanc est plus excitant et plus diurétique; les gros » vins, c’est-à-dire ceux qui ont une couleur foncée, sont pä- » teux, lourds et plus nourrissants : ils ne conviennent pas aux » estomacs délicats, mais aux hommes jeunes, robustes et qui Ÿ FAMILLE DES SARMENTACÉES. 2925 » font beaucoup d'exercice. Les vins délicats, ceux que l’on ap- » pelle vins fins, sont bons pour les vieillards, pour les conva- » lescents , pour les personnes délicates. Les vins liquoreux ne » conviennent pas pour l’usage habituel; leur goût sucré empé- » che qu’on en puisse boire beaucoup à la fuis, cependant ceux » de première qualité ont, lorsqu'ils sont vieux , une vertu toni- » que qui les fait rechercher : ils conviennent aux estomacs froids » et sont bons pour dissiper les pesanteurs d'estomac, causées » par des matières crues et indigestes. On faisait autrefois un » plus grand usage du vin en médecine que depuis plusieurs an- » nées : on en prescrivait assez généralement l'usage dans toutes » les maladies qu’on croyait produites par la faiblesse; on le fai- » sait prendre au naturel ou pour servir d’excipient à différentes » substances médicamenteuses. Aujourd'hui, tous les médecins, » qui ne voient plus qu'irritation et inflammation , et le nombre » en est assez grand , ont banni de la médecine tous les toniques, » et ils ont en conséquence proscrit le vin qui est le meilleur : ce » n’est plus qu’en buvant de l’eau que leurs malades peuvent être » guélIS. » La connaissance du vinaigre, qui, comme l’on sait, n’est autre chose que le produit de la fermentation acide du vin, remonte aussi à une haute antiquité. Cette liqueur, d’un emploi journa- lier dans les arts et l’économie domestique, sert également en thérapeutique à raison de ses propriétés astringentes , antisepti- ques , diurétiques et sudorifiques: elle constitue la base de plu- sieurs sirops et autres préparations pharmaceutiques. Letartre, sel qui se dépose sur les parois des tonneaux remplis de vin, s'emploie de même à la préparation de quelques médicaments , tels que l'émétique, la crème de tartre, etc. Les usages de l’eau- de-vie et de l’alcoo! sont trop connus pour qu’il soit nécessaire d'en parler ici; nous remarquerons seulement que les anciens ignoraient l’art d'extraire du vin ces liqueurs, et la découverte n'en fut faite qu’à la fin du treizième siècle par Arnaud de Ville- neuve , médecin et professeur à Montpellier. Le sucre qu’on fa- briquait autrefois avec le moût de raisin , est fort inférieur au su- cre de Betterave. BOTANIQUE. PHAN. T.: 113. 15 226 ELASSE DES AMPÉLIDÉES. Vacxe rLExUEUSE. — Vitis fleruosa Fhunb. Flor. Jap. Feuilles curdiformes , dentées, velues en dessous. Fige flexueuse. Panicules allongées. Gelte espèce croît au’ Japon. Vicxe ne Waruicu. — Witis Wullichü De Cand. Prodr. Feuilles subcordiformes, acuminées, tronquées à la base, lisses aux 2 faces, bordées de dentelures pointues. Thyrses racémifor- mes, plus courts que les feuilles. Feuilles 2 ou 3 fois plus petites que celles de la Vigne com- mune, presque luisantes. Thyrses très-courts. Cette Vigne croit au Nepaul. Vicne pe Java. — Witis sylvestris Blum. Bydr. p. 194. Feuilles arrondies , profondément cordiformes , acuminées, denticulées, aranécuses en dessous. Vrilles paniculées. Ramules jeunes et pétioles légerement velus. Panicules lâches, allongées. Baie d’un bleu noïrâtre, de la grosseur d'un Pos | M. Blume a découvert cette Vigne à Java. ViCNE à FEUILLES TRONQUÉES. — Vütis truncata Blum. 1. £, pag. 105. Feuilles ovales, acuminées, tronquées à la base, bordées de dentelures obtuses et glanduleuses ; veines de la face infé- rieure pubescentes. Panicules de la longueur des feuilles. Cette espèce habite les mêmes contrées que la précédente. Viene cimeuse. — Witis cimosa Blum. 1. c. p. 105. … Feuilles cordiformes, acuminées, cotonneuses en dessous. Cimes pédonculées , trifides , plus courtes que les feuilles. Cette Vigne croit aux Moluques. ViGnE HÉTÉROPHYLLE. — Witis heterophylla Thunb. Flor, Jap. — Blum. I. c. Feuilles cordiformes , 3- ou 5-lubées , ou indivisées, bordées de dentelures larges, obtuses, ÉtonRREs à ; lobes acuminés; veines scabres aux deux faces, FAMILLE DES SAKMENTACÉES. 997 — — Cette espèce, cultivée à Java ; a éié transplantée du Japon ? Viene cLABRESCENTE. — Vütis glabrata Roth, Nov. Spec. _ Rœm. et Schult. Syst. — De Cand. Proûr. Feuilles cordiformes , subtrilobées , dentées, glabres ; dente- lures inégales, obtuses. Vrilles Da js Gette espèce croit dans l'Inde. Vice pe Heywe. — Witis Heyneana Rœm. et Schult. Syst. — De Cand. Prodr, — Vitis cordifolia Roth {non Michx. ) Feuilles cordiformes , indivisées , acuminées , dentées, glabres en dessus , cotonneuses-ferrugineuses en dessous. Panicules allon- gées. Gette espèce croit dans l’Inde. ë Viexe rairie. — Vitis trifida Roth ,1. c.— De Cand. Prodr. Feuilles cordiformes-orbiculaires , trifides au sommet , pubes- centes-incanes en dessus, cotonneuses-ferrugineuses en dessous, sinuolées-dentées. pére bifides, densiflores. Cette Vigne habite l'Inde. VIGNE TRILOBEE. — Vitis triloba Roth , 1, c. — De Cand. Proûr. Feuilles cordiformes-trilobées, pubescentes en dessus, coton- neuses-ferrugineuses en dessous, incisées-dentées, acurminées ; lobes presque égaux. Grappes ovales, cotonneuses. Cette espèce croit dans l'Inde. ViGnE COTONNEUSE. — Vitis tomentosa Roth, 1. c. Feuilles cordiformes-trilobées, cotonneuses, dentelées : Jobe terminal ovale ; lobes latéraux semi- Junés. mate ovales, den- ses , D Cette espèce croit dans l'Inde. Viens D'Inne. — Vitis ee Linn. — Hort. Malab. v. 7, tab. 6. Feuilles cordiformes, acuminées , légèrement dentées , luisantes en dessus , pubescentes en dessous. 228 CLASSE DES AMPÉLIDÉES. b) Fleurs dioiques par avortemeni. Vicne FERRUGINEUSE.— Vitis Labrusca Linn.—Jacq. Hort. Schænbr. tab. 426. Feuilles cordiformes-orbiculaires, plus ou moins profondément 3-lobées (rarement 5-lobées), cotonneuses-ferrugineuses en des- sous aux nervures (les jeunes feuilles fortement cotonneuses- blanchâtres en dessous ; les adultes glabrescentes ou pubescentes), sinuolces ou sinuces-dentées : dents ou sinus mucronés. Grappes fertiles courtes. Baies grosses. Tiges grimpant jusqu’au sommet des plus grands arbres. Feuilles larges de 3 à 6 pouces. - Cette Vigne croît aux États-Unis, dans les bas-fonds maréca- geux le long des rivières, depuis la Floride jusqu’au Canada. Elliot dit que la saveur de son fruit est acerbe et désagréable ; mais , si l’on en croit les rapports des pépiniéristes anglo-améri- cains, 1l en existerait plusieurs variétés dignes d’être cultivées, soit comme fruits de dessert, soit pour en faire du vin. M. Sa- bine, dans son catalogue des arbres fruitiers cultivés au jardin de la Société horticulturale de Londres, cite les cinq variétés sui- vantes, en remarquant toutefois que les qualites des Raïsins qu'elles produisent ne lui sont pas encore connues par expérience. — Vice coronneuse (Downy-lcaved Grape). — Vicne Isa8ezLe (Isabella Grape). — Vicxe pe BLanve (Blande’s Grape). — Vicne D'Ersinsurcz , ou EcsinBurGu DE SMART. — Vicne n'Orwicssuren , ou SCHUYLKILL. Vicne ESTIVALE. — Vitis æstivalis Mich. Flor. Am. Bor. — Vitis vulpina Willd.— Jacq. Hort. Schœnbr. tab. 425. Feuilles orbiculaires, ou suborbiculaires, ou presque ovales, 3-ou 5-lobées, rémiformes à la base, incisées-dentées : les jeunes pubescentes ou aranéeuses en dessous, les adultes presque giabres. — 6: À FEUILLES SINUEUSES—-V’itis æstivalis sinuata Pursh, Flor. Ainér. Sept. Feuilles profondément palmatifides ; segments longuement acu- FAMILLE DES SARMENTACÉES. 229 minés, très-acérés , profondément incisés , séparés par des sinus très-larges. Arbuste grimpant très-haut. Feuilles larges de 3 à 6 pouces. Thyrses fertiles courts, racémiformes. Baie petite, noirâtre, mûre en été, acerbe. s Cette espèce, qu’on cultive fréquemment comme arbuste d'a- grément, habite la Caroline et la Virginie. Ses fleurs sont très- odorantes. Les pépiniéristes anglo-américains cultivent sous le nom de Fox Grape (Raisin de renard) plusieurs variétés de Vignes à fruits mangeables, qu’ils rapportent, peut-être à tort, à cette espèce. L'espèce décrite par Elliot sous le nom de Pütis æstivalis dif- fère du Pitis æstivalis de Michaux, par ses feuilles couvertes en dessous d’un duvet ferrugineux. ViGNE DES RIVAGES. — Wütis riparia Michx. Flor. Amer. Bor. — Bot. Mag. tab. 2429. — Wats. Dendr. Brit. tab. 13. Feuilles cordiformes-ovales, trifides au sommet , incisées-den- tées, pubescentes aux bords et en dessous aux nervures. Cette espèce croît sur les bords des fleuves, depuis la Caroline jusqu’à la Pensylvanie. Elliot assure que ses fruits sont délicieux et préférables à tous les autres Raisins d'Amérique. Les fleurs sont très-odorantes. & ViGNE A FEUILLES CORDIFORMES. — Vitis cordifolia Michx. Flor. Amer. Bor. Feuilles cordiformes, acuminées (quelquefois anguleuses), presque également dentées ou crénelées , un peu hérissées en des- sous aux nervures. Grappes lâches. Baies petites , tardives. Feuilles longues de 3 à 4 pouces ; dentelures larges, mucro- nées ; pétiole un peu hérissé. Baies très-acerbes , verdâtres. Cette espèce, qu'on cultive comme arbrisseau d'agrément, croît dans les États-Unis et au Canada, où on la connaît sous le nom de Winter-Grape (Raisin d'hiver) ét Chicken-Grape (Raï- sin de poule ). 250 CLASSE DES AMPÉLIDÉES. ViGnE À FEUILLES nonves. — Ÿitis rotundifolia Michx, Flor. Amer. Bor. — Vitis vulpina Walt. Flor. Carol: (ex Elliot. } Feuilles luisantes aux deux faces, cordiformes , inégalemenñt dentées, arfguleuses , barbues en dessous aux aisselles des nervu- res. Thyrse composé d’un grand nombre de faseicules capitellés. Baie grosse. Arbuste tantôt bas, tantôt grimpant des hauteurs tres-consi- dérables. Jeunes pousses cotonneuses. Feuilles Targes de 2 à 3 pouces. Fruit de 5 à 8 lignes de diamètre, d’un bleu foncé : épicarpe corlace. Cette espèce, connue dans les États-Unis sous les noms de Builet-Grape {Raisin à boulets), Fox-Grape (Raisin de re- nard), et Muscadine-Grape (Raisin Muscat), croît depuis là Floride jusqu’à la Virginie. Ses fruits; d’une saveur ägréable ; mûrissent en juillet et août. Elliot pense que l’espèce mérite d’être cultivée. € # EEE SIXIÈME CLASSE. LES GRUINALES. GRUINALES Bartl. CARACTERES. Hérbes, où arbrisseaux , ou sous-arbrisseaux, ou ra- rement /rbres. Tiges et rameaux cylindriques, ou oin$ souvent anguleux, quelquefois noueux. Sucs pro- pres aqueux. Féuilles opposées, ou alternes, ou éparses, pétiolées, simples (souvent lobées), ou digitées, ou pennées : lame quelquefois transformée en phyllode. Stipules géminées , ou glanduliformes, ou nulles. Fleurs hermaphrodites , ordinairement régulières F disposées en ombelle, ou en cime, ou en panicule, cu rarement solitaires. Pédoncules axillaires, ou Oppo- sitifoliés, ou terminaux. Calice madhérent, persistant ,; à à (ou rarement 4) sépales libres ou soudés par leur base , Imbriqués en préfloraison. Disque inapparent, ou laminaire et adné au fond du calice. Pétales 5 (rarement 4), égaux ou inégaux, interposi- üfs, hypogynes où subpérigynes, onguiculés, caducs, contournés en préfloraison. Etamines en même nombre que les pétales et mterpo- tives, ou 10 (5antépositiveset 5interpositives), ou 15, hy- pogynes ou subpérigynes. Filets libres, oumonadelphes par leur base, subulés, Anthères incombantes où mains 232 CLASSE DES GRUINALES. souvent dressées, à 2 bourses contiguës , chacune dé- hiscente antérieurement ou latéralement par une fente longitudinale. Connectif inapparent. Pistil : Ovaires 5 (rarement 3 ou 4), bi- ou pluriovu- lés, connés, ou libres entre eux mais accolés contre un axe central. Placentaires axiles. Styles en même nom- bre que les ovaires, libres ou soudés au prolongement de l’axe central. Stigmates simples ou subbifides. Péricarpe : Capsule ; ou bien diérésile à coques dé- hiscentes antérieurement ou indéhiscentes ; rarement baie. Graines solitaires ou géminées, souvent inverses, quelquefois arillées. Périsperme charnu ou pelliculaire. Embryon curviligne ou rectiligne : radicule appoin- tante; cotylédons foliacés en germination. Les Gruinales, ainsi nommées parce que leur péri- carpe offre souvent à son sommet un prolongement sem- blable au bec d’une grue ou d’une cigogne, se compo- sent des Oxalidées, des Linées et des Géraniacées. Elles sont très-voisines des Columnifères, ainsi que des Zygo- phyllées. EEE ZE QUARANTE-QUATRIÈME FAMILLE. LES OXALIDEES. — OXA4LIDEÆ. ( Oxalideæ De Cand. Prodr. I, p. 659. — Bartl. Ord. Nat. pag. 351.) On connaît environ deux cents espèces d’Oxalidées, presque toutes indigènes dans l'hémisphère austral , et surtout dans les contréesextra-tropicales. L’élégance de leurs fleurs en fait cultiver un grand nombre comme plantes d’ornement. L’acide oxalide, quiexiste en quan- tité plus ou moins notable dans la plupart des espèces, donne à ces végétaux des propriétés rafraichissantes et antiseptiques. Les racines tubéreuses de plusieurs Oxa- lis sont mangeables. CARACTÈRES DE LA FAMILLE. Herbes souvent tubéreuses , ou sous-arbrisseaux , ou par exception arbres. Tiges et rameaux cylindriques. Sucs propres aqueux, acides. Feuilles (quelquefois toutes radicales) alternes (rare- ment opposées ou subverticillées), pétiolées, digitées ou pennées , ou unifoliolées par l’avortement des folioles latérales, quelquefois irritables au contact; lame des fo- lioles articulée au pétiole commun. Stipules le plus souvent nulles. Fleurs régulières, hermaphrodites, axillaires, ou ter- minales, ou latérales, solitaires, ou disposées en om- belle ou en panicule. Calice inadhérent, persistant, à à sépales libres, ou soudés par leur base, imbriqués en préfloraison. Disque inapparent. Pétales 5, hypogynes, alternes avec les sépales, 234 CLASSE DES GRUINALES. égaux, courtement onguiculés, caducs, quelquefois co- hérents par leur base; contournés en spirale avant l’an- thèse. Étamines 40, bypogynes : 5 extérieures, plus eourtes, insérées devant les sépales ; 5 intérieures, plus longues, insérées dévant les pétales (ou, par exception, nulles). Filets subulés, souvent monadelphes par leur base. An- thères vérsatiles, süborbiculaires, bifides à là base. Pistil : Ovaire pentagone, à 5 loges 1-12-ovulées. Ovules axiles, superposés. Styles 5, tres où soudés paf la base, filiformes. Stigmates capitellés, où bilobés, où bifides, ou pénicilliformes. Péricarpe : Capsule 5-loculairé, sépticide, 5-valve ôu 10-valve. (Par exception, le péricarpe est charnü ét iñ- déhiscent.) Graines ordinairement en nombre défini dans cliiqué loge, suspendues, striées, recouvertes par un arille charnu élastiquement bivalve. Périsperme charnu ou subcartilagineux ; quelquefois coloré. Embryon reëtiti- gne ou subcurviligne, axile, ordinairément coioré : ra&- dicule supère , appointante, allongée ; eotylédons folia- cés. Les Oxalidées ont des rapports très-intimes avec les Zybobliyllées. M. de Jussieu père; et M. Aug: de Saint- Hilaire ne lés séparent pas des Géranñiacées. Voiei les genres qui eonstituéni cette famille : AverrhoaLinn.— Oxalis Linn.— Biophytum De Gand. — Ledocarpuin Desfont. bise AVERRHOA.-—/Averrhoa Linn. Calice persistant , 5-parti. Pétales 5, onguiculés , recour- bés en déhors; onglets dressés. Éuaiinés 10:5plusl ongues, aiternes avec re Pie. toujours fertiles; 5 plus courtes. ophotéesaut pétales, quelquefois dentifornies et stériles. Fi- FAMILLE DES OXALIDÉES. 235 lets soudés par la base en androphore annulaire. Ovaire 5- gone. Styles 5, persistants. Stigmates capitellés. Baie grosse; pentagone, 5-sulquée, à 5 loges 1-2- ou poly-spermes. Grai- nes ovoïdes, anguleuses; séparées par des membranes trans- versales, Périsperme charnu. Embryon rectiligne. Arbres ou arbrisseaux, Feuilles alternes ; imparipennées; folioles alternes, subsessiles; très-entières. Inflorescence cau- Jinaire et axiliaire. Fleurs en panicules FLE de grap- pes simples ou rameuses. Corolle rouge ou violette. Ce genre se compose des deux espèces suivantes : a) Étämines alternativement stériles et fertiles. Averruoa Caramvozter. — #verrhoa Carambola Linn.— Cavan. Diss. 3,tab. 220. - Rumph. Amb.v. 1 ; tab. 35. —Hort. Malab. v. 3, tab. 43 et 44. Feuilles glabres, Q-13-foliclées : folioles ovales, pointues, glanques en dessous ; inégales : la terminale plus grande. Pédi- cellés alternes. Pétales obôvales , » fois plus longs que le ealice. Baie ellipsoide, mucronulée. Aïbre élégant, haut d’une quinzaine de pieds. Tête disposee en parasol. Feuilles longues de !/, pied: folioles longues de 1 à 2 pouces, sur 6 à 12 lignes de large, Panicules longues de 2 à 4 pouces, multificres, nombreuses ; naissant au sommet du tronc, le longdes branches, à l'aisselle des feuilles, et à Fextrémité des ra- mules. Fleurs petites, violettes. Fruit de la grosseur d’uné Pomme, de couleur jaune; chair molle, succulente ; épicarpe peliiculare. | . Get arbre croit sur la eûte de Malabar, aux Molitques, aux ile de la Sonde et dans la plupart des autres archipels de la mer des {ndes. Son fruit, selon Rumphius, est l’un des plus sa- lubres que produisent ces contrées: sa saveur sutrée ct légèrement acide peut se comparer à celle des Prunes. On mange ce fruit soit cru , Soit confit où aceommodé de différentes manières; 1} passe pour un excellent remède contre les dyssenteries et autres mala- dies inflammatoires, À L ép oque de la floraison l'arbre produit un effet charmant, 256 CLASSE DES GRUINALES. Rumphius fait mention d’une autre espèce d’Æverrhoa sem- blable en tout au Carambola, si ce n’est que ses fruits sont plus allongés et très-acides, et que ses fleurs ne naissent jamais sur le tronc, qui devient plus haut et porte une cime moins touffue. A Ceylan et dans l’Indoustan, le fruit de cet arbre atteint quelquefvis la grosseur d’un petit Me'on : il est trop acide pour être mangé cru, mais on l’empluie souvent comme assaisonnement. b) Étamines toutes anthcrifères. Averrnoa Birrmer. — Averrhoa Bilimbi Lion. — Rumph. Amb. v. 1,tab. 36.—Hort. Malab. v 3, tab. 45 et 46.—Tussae, Flor. Antill. v. 3, tab. 29. — Cavan. Diss. 7, tab. 210. Folioles ovales-oblongues, ou ovales-lancéolées, pointues, en- tiéres , égales : les jeunes pubescentes de même que les ramules. Grappes latérales, caulinaires, et axillaires, paniculées. Pétales ovales-oblongs, cbtus. Baies oblongues , subcylindracées. Petit arbre haut de 12 à 15 pieds. Cime touffue , formée de rameaux diversement disposés. Feuilles longues de 1 pied et plus. Panicules couvrant quelquefois tout le tronc à partir de sa base. Fleurs de 12 à 15 lignes de diamètre , d’un pourpre brun. Fruit long d'environ 2 pouces, sur un pouce de diamètre , sem- blable à un petit Concombre , d’un vert jaunâtre. Get Averrhoa se cultive fréquemment, comme plante alimen- taire, dans l’Inde et dans tous les archipels voisins, où on le nomme vulgairement Bilimbi. Indroduit en 1793 de Timor à la Jamaï- que, il est aujourd’hui parfaitement naturalisé dans toutes les An- tilles; il orne les jardins par la grande quantité de fleurs d’un brun pourpre, qui garnissent non-seulement les rameaux, mais aussi toute la surface du tronc, et se succèdent al l'annee presque entière. Les fruits du Bilimbi, quoique acides, peuvent se manger crus; mais :l faut qu'ils soient bien murs: confits au vinai- gre, on en fait fréquemment usage en guise de câpres ou de cor- nichons. On en prépare aussi un sirop rafraichissant et antisep- tique. Leur suc, appliqué sur la peau, passe dans l’Inde pour un excellent remède contre les éruptions cutanées. Les orfévres de FAMILLE DES OXALIDÉES, 237 l'Inde se servent quelquefois de ces fruits à demi mûrs, pour décaper l’argent ou le cuivre. Genre OXALIDE. — Oxalis Linn. Calice 5-parti, connivent. Pétales 5, onguiculés , très-ob- tus, quelquefois cohérents par leur base, ou soudés en tube plusou moins long : onglets dressés. Étamines 10, insérées à un court réceptaële : : 5 interpositives, plus grandes; 5 anté- positives, plus petites. Filets membraneux, pointus, mona- delphes par leur base. Ovaire à 5 loges 1-12-ovulées. Styles 5, libres, ou soudés par leur base. Stigmates 5, capitellés, ou bilobés, ou bifides, ou pénicilliformes. Capsule 5-loculaire, 5- ou 10-valve, pentagone ou pentacoque , membranacée. Graines suspendues , ovoïdes, aplaties bilatéralement , aril- lées, 5-10-costées, ridées transversalement ; test crustacé; hile apicilaire, un peu latéral. Arbrisseaux, ou herbes soit caulescentes, soit acaules, tu- béreuses ou bulbeuses. Feuilles alternes, 1-2- ou 3-foliolées, ou digitées : les naissantes roulées en crosse; folioles sessiles ou inégalement pétiolulées, très-entières, ordinairement ob- cordiformes. Hampes ombellifères. Pédoncules 1-3-flores, ou bifides, ou quadnifides, ou ombellifères. Pédicelles arti- culés inférieurement, bractéolés à leur base. Fleurs purpuri- nes, ou violettes, ou roses, ou blanches, ou jaunes, subcam- panulées (rarement infondibuliformes). Un grand nombre Oxalis se cultivent à cause de la beauté de leurs fleurs , qui cependant offrent l’inconvénient de ne s’ouvrir qu’au soleil. La multiplication est facile au moyen des nombreux tubercules de leurs racines. Ces tubercules se plantent en pots, au fond desquels on met d’abord au moins deux doigts de gravier, et ensuite de la terre de bruyère sableuse et finement tamisée. On tient les pots dans une bache ou dans une serre tempérée basse, tr ès-près des jours. Après la floraison, qui, dans la plupart des espèces, a lieu en automne ou dès lés premiers jours du printemps , les feuilles se déssèchent, comme dans la plupart des plantes 258 GLASSE DES CRUINALES. bulbeuses : dans cet état de repos, les arrosements doivent être très-modérés et il faut empêcher, par de fréquents bina- ges, que la terre des pots ne s’encroûte. On connaît près de deux cents espèces de ce genre: un grand nombre croissent aux environs du cap de Bonne-Es- Jérance ou dans l Amérique méridionale. Nous allons faire connaître celles qu'on cultive dans les collections, ou qui sont remarquables par leurs usages dans l'économie domes- tique et la thérapeutique. Secriox 1°. HEDYSAROIDEZÆ De Cand. Prodr. Pédoncules muliflores. Tiges souvent suffrutescenies , feuil- lues. Feuilles 5-foliolées; folioles ovales , ou luncéolées, ou rarement obcordiformes : la terminale pétiolulée. Ovaire à loges ordinairement uaicrulées. Les espèces de cette section appartiennent al Amérique équa- toriale. OxALIDE QUINQUÉFLORE. — Oxalis pentantha Jacq. Oxal. tab. 1. Tiges dressées, rameuses, feuillues. Pédoncules ombelliferes , sub-5-flores, plus longs burdies feuilles. Feuilles poilues ; folioles latérales obovales - orbiculaires, échancrées; foliole terminale obovale , obtuse. Styles plus courts que les étamines extérieures. Racines rameuses. Tige haute de x ‘/, pied. Sépales lancéoles, pointus, hérissés. Corolle jaune, 3 fois plus grande que le calice. Styles très-courts , glabres. Cette espèce croit aux environs de Caracas. Oxazine DE Barnier. — Oxalis Barrelieri Jacq. Oxal. tab. 3. Tige dressée, rameuse, feuillue. Folioles ovales-lancéolées, subobtuses. Grappes bifurquées, longuement pédonculées ; ; pédon- cules et pétioles poilus , horizontaux. Styles aussi longs que # étamines intérieures. Tige haute de x ‘/: pied, un peu velue, de la grosseur d’un FAMILLE LES OXALIDÉES, 239 ” iuyean de plume d’oie. Sépales Jancéolés, acuminés, glabres , verdâtres. Corolle carnée, petite, à fois plus longue que le ca- lice. Filets intérieurs hérissés de poils glandulifères. Styles hé- rissés de poils non-glandulifères. Stigmates capitellés. Cette espèce croit à Caracas , ainsi qu’en Guiane et au Brésil, OxALIDE ROSELÉE. — Oxalis roselata Aug. Saint-Hil, Flor. Brasil. Merid. tab. 22. Tige suffrutescente, très-courte. Feuilles roselées , longue- ment pétiolées ; folioles ovales, ou ovales-ohblongues, subrhom- boïdales, obtuses où échancrées, pubescentes en dessous. Pé- doncules filiformes , bifurqués , hispides. Sépales linéaires- lanccolés , hispides. Styles plus longs que les étamines intérieu- res. Stigmates capitellés. Ovaire à loges uniovulées. Plante presque acaule. Folioles longues de 3 à 18 lignes, de forme très-variable : Pintermédiare beaucoup plus grande que les latérales. Fleurs jaunes , de 8 lignes de diamètre. Pétales obova- les, 4 fois plus longs que le calice. Étamines presque libres. Cap- sule globuleuse, glabre. Embryon subcurviligne. Cette plante a été trouvée par M. Aug. de Saint-Hilaire, dans les forêts vierges de la province des Mines. OxaALIDE À FEUILLES DE Cajax. — Oxalis cajanifolia Aug. Saunt-Hii. L. c. Tige suffrutescente, feuillue. Folioles ovales-lancéolées, acu- minées , pointues , pubescentes en dessus, velues en dessous. Pe- doncules bifurqués, racémiferes , plus longs que les feuilles, Pis- til moins long que les étamines extérieures. Loges 1 -2-ovulées. Stigmates capitellés , bipartis. Tige peu rameuse, haute de 1 à 2 pieds. Folioles longues de 15 à 24 lignes, larges de 8 lignes. Pédoncules dressés, velus, bifides au sommet. Pédicelles courbés. Fleurs roses. Sépales iné- gaux. Styles très-courts, réfléchis. Capsule globuleuse, glabre. Cette plante a été observée par M. Aug. de Saint-Hilaire , au Brésil, dans Ja province des Mines. Oxazne Faux MruLor. — Oxalis melilotoides Aug. Saint- Hil, Le, 240 CLASSE DES GRUINALES. Tige suffrutescente. Folioles ovales , obtuses , poilues. Pédon- cules bifurqués , racémiferes , beaucoup plus longs que les feuilles. Sépales linéaires-oblongs, mucronulés. Pistil moins long que les étamines extérieures. Loges biovulées. Stigmates capitellés. Tige poilue, comprimée, anguleuse , rameuse, haute d’envi- ron un pied. Folioles inégales, longues de 6 à 8 lignes , larges de 3 lignes, la terminale plus longue que les latérales. Fleurs jaunes, penchées. Pétales longs d'environ 2 lignes. Cette espèce croît au Brésil, dans la province des Mines. OxaiDE Fausse EuPHORBE. — Oxralis euphorbioides Aug. Saint- Hil. 1. c. Tige suffrutescente. Feuilles glabres, obtuses, souvent rétu- ses: les inférieures ovales ; les supérieures linéaires. Pédoncules ombellifères, presque indivisés, -flores. Sépales oblongs-linéai- res, ciliés. Pisuil plus long que les étamines extérieures. Loges 3-ovulées. Stigmates bilobés. Tige simple ou ramense , pubescente, visqueuse, feuillée. Folioles longues de 6 à 10 lignes: les latérales plus petites que les terminales. Pédoncules filiformes, pubescents , longs de ‘}, pouce. Fleurs de couleur orange, de 6 lignes de diamètre. Capsule ovale-globuleuse , tres-obtuse, pubérule. M. Aug. de Saint-Hilaire a trouvé cette espèce au Brésil, dans la province des Mines. OxaridE connrrormE. — Oralis cordata Aug. Saint-Hil. Plant. Usuelles des Bras. n° 45. Tige suffrutescente, feuillée. Folioles cordiformes , pubescen- tes aux bords. Pédoncules pubescents, ombelliféres , sublifides , aplatis. Sépales pubescents, pointus. Pistil plus long que les éta- mines extérieures. Stigm tes en tête. Ovaire à loges uniovulées. Folioles longues de 19 à 18 lignes; pétiole commun long d’environ 2 pouces, rougeître , de la grosseur d’un plame Ne geon. Pédoncules longs de 2 pouces. Fleurs jaunes, d’un po ; de diametre. Pétales obovales-spatulés. Cette espèce croît au Brésil , dans la province de Col 2 FAMILLE DES OXALIDÉES. 241 OxamDe FAUVE. — Oxalis fulva Aug. Saint-Hil. Plant, Us. des Bras. n° 44. Tige suffrutescente, feuillée , tres-hérissée. Folioles obovales- orbiculaires, très-obtuses, velues. Pédoncules ombellifères, sub- bifides. Sépales poilus, linéaires, pointus. Pisüil moins long que les étamines extérieures. Stigmates en tête. Ovaire à loges bio- yulées. Sous-arbrisseau haut de 5 à 15 pouces. Tiges dressées ou as- cendantes, peu rameuses. Folioles longues de G à 9 lignes, larges de 4 à 7 lignes; pétiole long d'environ 2 pouces. Pédoncule plus long que la feuille. Ombelles 3-7-flores. Bractées linéaires-spa- tulées. Fleurs jaunes, d’un pouce de diamètre. Pétales oblongs- obovales. Cette plante est commune au Brésil, dans les pâturages de la province des Mines. Sectiox II. CORNICULATÆ De Canä. Prodr. Tiges feuillues, herbacees. Racines non-bulbeuses. Feuilles digitées-5-foliolées : folioles obcordiformes, toutes sessiles. Pédoncules 1-flores , ou plus souvent bi- ou multi-flores. OxALIDE REDRESSÉE, — Oxalis stricta Linn. — Jacq. Oxal. tab, 4. — Flor. Dan. tab. 873. Racines rampantes. Tiges dressées ou ascendantes, peu ra- meuses. Pédoncules pauciflores, plus courts que les feuilles. Sty- les de la longueur des étamines intérieures. Pédicelles fructifères dressés. Capsule cylindracée , pubescente , pentagone. Tiges longues de ‘/, Vert à 1 picd, pubescentes, rougeûtres. Pétioles longs de 2 à 4 pouces. Folioles pubescentes, ciliées , longues de ‘/, pouce. Sépales lancéolés, pointus , pubescents ou velus. Pétales jaunes, obovales, 2 ou 3 fois plus longs que les sé- EE” Filets intérieurs légèrement poilus. Styles hérissés. *" OxALIDE CORNICULÉE. — Oralis corniculata Linn. — Jacq. % FOxal. tab. 5. — Oxalis pusilla Salisb. Linn. Transact. IT, tab. 23, fig. 5. BOTANIQUE. PHAN, T. Ill. 16 242 CLASSE DFS CEUINALES. plus courts que les pétioles. Styles de la longueur des étamines in- térieures. Pédicelles fructifères réfléchis. Capsule cylindracée , pubescente, a 5 angles ondules. Tige pubescente ou velue, à peine longue de ‘/: pied. Pétiole long de 1 à 2 pouces; folioles pubescentes , plus petites que celles de l’espèce précédente. Sépaies lancéolés, obtus, velus. Corolle jaune, 2 fois plus grande que le calice. Cette espèce et la précédente croissent dans les endroits eulti- vés , tant en France que dans la plus grande partie de l’Europe, Leurs propriétés sont Les mêmes que celles de la Surelle( Oxalis aceiosella Linn. — Voyez jlus bas.) | OxaLiDE FLEURIE. — Oxalis rosea Jacq. Oxal. p. 25.—Hook. in Bot. Mag. tab. 2830. —- Oxalis floribunda Lehm.— Lindl. in Bot. Reg. tab. 11253. Tige dressée, feuillée. Grappes en eorymbe; pcdencule com- un 4 fois plus long que la feuille, Tige haute de ‘/, pied. Pétioles horizontaux , longs de 2 pou- ces ; folioles longues de ‘/, pouce. Corolle rose, 5 fois plus grande que le calice. Cette espèce est originaire du Chili. OxALIDE A FLEURS LATÉRALES, — Oxalis lateriflora Jacq. Hort. Schænbr. tab. 204. Tige ascendante , un peu rameuse, nue à la base. Pédoncules latéraux, ombellifères. Folioles cunéiformes , bilobées au sommet. Styles plus courts que les étamines extérieures. — Fleurs poux- pres. Filets hispides. Gette espèce croit au cap de Bonne-Espérance. Secrion III. SESSILIFOLIÆ De Cand. Proûr. 7; iges allongées, feuillées. Feuilles sessiles, 3-foliolées, ve- lues, non-glanduliferes. Pédoncules axillaires, 1-flores. , Stigmates pénicilliformes. Les espèces de cette section croissent au Cap. ri * FAMILLE DES OXALIDÉES. 245 a) Corolle infondituliforme. OxaLmE A LOwNGs sTyLes.—Oxralis macrostylis Jacq. Oxal. tab. 0. Tige dressée, rameuse. Folioles linéaires-spatulées, échan- crées. Pédoncules 4 fois plus longs que les feuilles. Styles plus longs que les étamines intérieures. Bulhe ovale, de la grosseur d’une Noisette, Tige hérissée, rou- geâtre , grêle, longue de 6 à9 pouces. Folicles longues de ‘/2 pouce, glabres en dessus, pubescentes en dessous. Corolle longue de près de 18 lignes : tube jaune ; lames roses , oblongues-obovales, pres- que 3 fois plus courtes que le tube. Filets hérissés de poils non- glandulifcres. Styles très-saillants. OxALIDE TUBIFLORE. — Oxalis tubiflora Jacq. Oxal. tab. 104 Tige dressée, un peu rameuse. Folioles cunéiformes-oblongues, mucronées , hérissées en dessous. Pédoncules 4 fois plus longs qué les feuilles. Styles plus courts que les ctamines extérieures. Cette Oxalide n’est peut-être qu’une variété à courts styles de la précédente. OxALIDE GRISATRE. — Oxalis canescens Jacq. Oxal. tab. 11. Tige dressée, peu rameuse. Folioles cunéiformes-oblongues , échancrées, glabres en dessus, glanduleuses et hérissées en des- sous. Pédoncules 2 fois plus longs que les feuilles. Styles plus courts que les étamines extérieures. Bulbe subglobuleux ou ovale, atteignant la grosseur d’une Noi- sette. Tige velue, très-grêle , longue de ‘/: pied. Folioles longues de ‘/. pouce. Corolle longue de 1 pouce, couleur lilas : lames obovales , plus courtes que le tube. Filets velus. | OXALIDE À FLEURS UNILATÉRALES. — Oxalis secunda Jacq. Oxal. tab. 12. | Tige déclinée, rameuse ; rameaux unilatéraux. Folioles cunél- formes-oblongues , obtuses ou échancrées, poilues en dessous. Pédoncules un peu plus courts que les feuilles, unilatéraux. Styles un peu moins lougs que les étamines intérieures. 244 CLASSE DES GRUINALES. Bulbe subglobuleux , de ia grosseur d’une Noisette, Tige faible, grêle, très-velue , longue de 5 à 12 pouces. Folioles longues d’en- viron ‘/; pouce. Coroile rose , longue de 1 ‘/: pouce : lames obo- vales, 3 fois plus courtes que le tube. Filets glabres. Styles hé- rissés, glanduleux. b) Corolle campanulee. OxaALIDE RÉRISSÉE. —Oxalis hirta Linn.—Jacq. Oxal. tab. 13, et tab. 77, fig. 3. Tige dressée, rameuse. Folioles cunéiformes-oblongues, rétu- ses ou obtuses, hérissées en dessous. Pédoncules beaucoup plus longs que les feuilles. Filets non-dentelés, ni glanduleux. Styles plus longs que les étamines intérieures. Bulbe subglobuleux, de la grosseur d’une Noisette. Tige lon- gue de 6 à 12 pouces, velue, grêle, rougeâtre. Folioles longues de G à 8 lignes. Sépales lancévlés, acuminés, velus. Corolle rose, d'environ 15 lignes de diamètre : lames cunéiformes , plus lon- gues que le tube. Siyles hérissés. OxALIDE PUrÉRULE. — Oxalis hirtella Jacq. Oxal. tab. 14. Cette espèce ne diffère de la précédente que par ses filets hé- rissés de poils glandulifères, et gibbeux à la base. OxALIDE MULTIFLORE.— Oxalis multiflora Jacq. Oxal. tab. 15. — Oxalis hirta Jacq. Ic. Rar. tab. 472. Cette plante ne nous paraît qu’une variété de la précédente, dont elle ne di.fère qu’en re qu’elle est beaucoup plus rameuse, et que ses styles sont plus courts que les étamines extérieures. ‘OxaLinE RENE — Oxalis rubella Jacq. Oxal. tab. 16. — Jacq. Ie. Rar. tab. 471. — Bot. Mag. tab. 1031. Tige dressée, très-rameuse. Folioles ou, es-spatulées , ob- tuses, hérissées en dessous. Pédoncules beaucoup plus longs que les RAA Styles plus courts que les étamines extérieures. Bulbe ovale, de la grosseur d’une Noiseite. Tige longue d’en- viron ‘/: pied, grêle, pubescente. Folioles longues de ‘/, pouce. Sépales oblongs-lancéolés , pointus , hérissés. Corolle d’un pouce FAMILLE DES OXALIDÉES, 945 de diamètre : lames obovales, de couleur pourpre en dessus, d’un lilas pâle en dessous ; tube court, Jaune. Filets intérieurs glan- duleux. Styles hérissés de poils courts. OxaLIDE rosACÉE. — Oxalis rosacea Jacq. Oxal. tab. 14. — Bot. Mag. tab. 1608. Tige simple, décombante. Folioles obovales , ou lancéolées- obovales, ou cunciformes-oblongnes, hérissées en dessous. Pe- doncules beaucoup plus longs que les feuilles. Étamines intérieu- res denticulées , poilues, plus longues que les styles. Bulbe subglobuleux ou ovale, moins gros qu’une Noisette. Tige longue de :}, pied à 1 pied , grêle, très-hérissée. Folioles longues de 3 à 6 lignes. Sépales ohlongs-lancéolés, pointus, hérissés. Co- rolle de près de 1 pouce de diamètre ‘dames obovales , subacu- minées, de couleur pourpre en dessus , d’un rose pâle en dessous; tube court, jaunâtre. Styles hérissés. SEecrTioON IV. CAULIFLORZÆ De Cand. Prodr. Tige allongée, médiocrement feuillée. Feuilles supérieures 3-ou 5-foiiolées, pétiolées. Pédoncules axillaires, 1-flores. Corolle subcampanulée. Stigmates pénicilliformes. Les espèces de cette section croissent au Cap. OxALIDE VIRGINALE.— Oxalis virginea Jacq. Hort. Schæœnbr. 3, tab. 275. Tige dressée , peu rameuse. Feuilles pétiolées ; folioles latérales oblongues ; foliole terminale obovale-cunéiforme. Pédicelles plus courts que les feuilles. Filets non-gibheux à leur base. — Fleurs grandes , blanches. OxAL1IDE RAMPANTE.— Oxalis reptatrir Jacq. Oxal. tab. 20. Racines grêles , rampantes. Tige courte, dressée. Feuilles lon- guement pétiolées, 3-foliolées : folioles obovales-orbiculaires , cunéiformes à la base, pubescentes aux bords. Pédoncules plus longs que les feuilles. Filets gibbeux à leur base. Bulbe subglobuleux, de la grosseur d’une Noisette, émettant 246 CLASSÉ DES GRUINALES. une grande quantité de tiges souterraines. Tige grêle, velue, longue de 1 à 3 pouces. Sépales oblongs, pointus, hérissés. Co- rolle de 12 à 15 lignes de diamètre : lames obovales, carnées; onglets jaunâtres , 2 fois plus longs que le calice. Filets hérissés de poils glanduliferes. OxaLIDE canne. — Oxalis incarnata Linn. — Jacq. Hort. Vindob. tab. 71. Tige dressée, rameuse % glabre. Feuilles pétiolées, subfasci- culées, 3-foliolées ; folioles obcordiformes. Pédoncules aussi longs que les feuilles. Filets gibbeux à leur base. Tiges grêles, touffues. Corolle d’un demi-pouce de diamètre, carnee. h- 'OXALIDE DISTIQUE, =— Oxalis disticha Jacq. Oxal. tab. 18. Tige ascendante, glabre, rameuse à la base. Feuilles glabres, longuement pétiolées , stipulées, 3-foliolées : folioles courtement petiolulées , obcordiformes. Pédoncules à peu près aussi longs que les feuilles, Filets glabres , dentés à la base. | Bulbe petit, ovale-fusiforme, Tige longue de :}, pied ou plus. Pétiole long de 1 à 2 pouces, accompagné d’une grande stipule membranacée , blanchâtre , amplexicaule, obcordiforme ; folioles égales , longues de ‘/, pouce. Sépales oblongs, glabres. Corolle jaune, de 6 à 8 lignes de diamètre, 3 fois plus longue que le calice. Secrron V. CAPRINÆ De Cand. Prodr. Herbes acaules ou munies d'une courte tige feuillee seule- ment au sommet. Pédoncules uni-bi-oupluri-flores. Feuilles plurifoliolées ou plus souvent trifoliolées , pétiolées. OxauDe DE Burmans. — Oxalis Burmanni Jacq. Oxal. n° 20. — Burm. Afr. tab. 20. Subacaule. Feuilles 5-ou 6-foliolées; folioles lancéolées, gla- bres. Hampe plus longue que les feuilles , ombellifère , 7-8-flore. Bulbe oblong. Pétiole long de » à 3 pouces. Folioles charnues , FAMILLE DES OXALIDÉES. 247 succulentes. Corolle campauulée , jaune, 5 fois plus longue qué le calice. ; Cette espèce croît au cap de Bonne-Espérance. OxaziDE rÉTRAPHYLLE. — Oxalis tetraphylla Cavan. Ie. 3, tab. 237. — Loddig. Bot. Cab. tab. 700. Acaule. Feuilles glabres, 4-ou rarement 3-foliolées ; folioles obcordiformes , slauques en dessous. Hampes ombelliferes , 3-7- flores. Herbe basse, glabre, très-touffue. Racines tubéreuses. Fleurs roses, d'environ 6 lignes de diamètre. Cette espèce , indigène au Mexique, peut être cultivée en pleine terre, dans le nord de la France, lorsqu'on prend la précaution d’enterrer ses tubercules assez profondément pour empècher qu’ils ne gèlent. On l’a recommandée comme succédanée de l’Oseille, et formant en même temps des bordures très-agréables à l'œil. OXxALIDE A SÉPALES BIMACULES.—Oralis bipunctata Graham, in Bot. Mag. tab. 2781. Feuilles à 3 folioles obcordiformes, suborbiculaires , glabres en dessus , pubescentes en dessous. Pétioles cylindriques, pubes- cents. Hampes comprimées, multiflores, pübescentes, à peme plus longues que les pétioles. Sépales oblongs , obtus , bimacules au sommet. | Folioles larges d'environ 1 ‘/; pouce. Pétiole long de 5 à 6 pouces. Hampe subtrichotome au sommet. Pédicelles grêles, défléchis. Sépales munis au-dessous de leur sommet de deux glandules oblongues , parallèles. Pétales oblongs-cunéiformes, cré- nelés au sommet, de conteur lilas. Cetie espèce est originaire du Brésil. Oxanipe CrisraLuine. — Oralis carnosa Lindl. in Bot. Reg. tab. 1063. — Hook. in Bot. Mag. tab. 2560. Subacaule. Feuilles longuement pétiolées ; folioles (3 ) ohcordi- formes , charnnes, cristailines en dessous. Hampes triflores. Les 2 sépales extérieurs planes, plus grands que les intérieurs. Racine tubereuse, subfusiforme, Pétioles longs de 4 à 6 pouces, 248 CLASSE DES GRUINALES. Folioles couvertes en dessous de papilles cristallines, jaunâtres. Hampes ordinairement plus longues que les feuilles, Corolle jaune, d’envirun 8 lignes de diamètre. Pétales obcordiformes. Cette espèce , originaire du Chili, est fort remarquable par ses folioles couvertes en dessous de papilles semblables à celles de la Cristalline. D'ailleurs elle se recommande aussi par la longue du- rée de sa floraison. OXALIDE VIOLETTE. — Oxalis violacea Linn. — Jacq. Hort. Viud. tab. 180; Oxal. tab. 80, fig. 2. Acaule. Feuilles à 3 folioles obcordiformes, pubescentes aux bords. Hampes ombellifères , 3-9-flores : ombelle simple ou bi- furquée. Fleurs nutantes. Étamines hérissées : les intérieures gib- beuses à la base. Bulbe subglobuleux, prolifere, de la grosseur d’une Noïisette. Pétiole poilu, grêle, long de 3 à G pouces. Folioles longues de 8 lignes. Sépales lancéolés, pointus, velus. Corolle campanulée, 3 fois plus longue que le calice : lames obovales, striées, d’un pourpre violet; onglets jauvâtres. Styles pubérules, plus courts que les ctamines. Cette espèce habite les États-Unis. OxALIDE À FLEURS PENCHÉES.—Oxalis cernua Thunb. Diss. Oxal. tab. 2, fig. 2. — Mill. Ic. tab. 105, fig. 1. — Jacq. Oxal. tab. 6. À Acaule ou caulescente : stipe bulbifere aux aisselles. Feuilles glabres , longuement pétiolées, à 3 folioles obcord.formes. Ham- pes très-longues, ombellifères, multiflores : pédicelles penchés avant l’anthèse. Filets glabres : les intérieurs gibbeux à la base. Styles très-courts. Bulbe ovale, acuminé, long d’environ 9 pouces. Souche obli- que, bulbillifère, glabre. Pétioles longs de 3 à 7 pouces; folioles larges d’un demi-pouce à 1 pouce , moins longues que larges. Ham- pes peu nombreuses, dressces, longues de 1 pied ou moins. Sé- pales Jlancéolés, pointus , ciliolés. Corolle jaune, campanulce, 5 fois plus longne que le calice, de près de 1 pouce de diamètre. FAMILLE DES OXALIDÉES, 249 Oxaupe caprine. — Oralis caprina Linn. — Jacq. Oxal. tab. 76, fig. 1. Acaule. Feuilles glabres, à 3 folioles obcordiformes-bilobées. Hampes ombellifères , 2-4-flores. Filets pubérules : les intéricurs gibbeux à la base. Styles très-courts. Bulbe ovale-triangulaire. Pétiole long de 2 à 3 pouces. Folioles discolores, pourpres en dessous, longues de 4 lignes. Sépales lancéolés-oblongs , subobtus, ciliolés au sommet. Corolle bleuà- tre ou carnée , 3 fois plus longue que le calice : lames oblongues, obtuses, crénelées. OxALIDE COMPRIMÉE.—Oxalis compressa Jacq. Oxal. tab. 78, fig. 3. { Acaule. Feuilles à 3 folioles obcordiformes , pubérules. Ham- pes biflores. Filets glabres : les intérieurs gibbeux à la base. Styles très-longs, saillants. Pétiole commun ailé, long de 1 pouce ou plus. Folioies lon- gues de 4 lignes. Hampes longues de 2 pouces. Sépales lancéolés, pointus , hérissés. Corolle campanulée, jaune, 4 fois plus longue que le calice. OxALIDE À SÉPALES DENTÉS. — Oralis dentata Jacq. Oxal. tab. "€ Subacaule. Feuilles à 3 folioles obcordiformes, discolores, pubescentes en dessous, légerement ciliées. Hampes plus longues que les feuilles, ombellifères, 2-5-flores. Sépales tridentés au sommct. Filets intérieurs unidentés à la base, hérissés de poils olandulifères et non-glanduliferes. Styles tres-longs. Bulbe oblong , long de ‘/ pouce. Stipe dressé ou déchné, long de 1 à 4 ponces. Pétioles longs de 2 à 3 pouces. Folioles violettes en dessous, longues de ‘/, pouce. Sépales oblongs, glanduleux- pubescents. Corolle 4 fois plus longue que le calice, campanulée , , . ; : = - x d'un pourpre violet, ou carnée, d’un demi-pouce de diametre. OxALIDE LIVIDE. — Oxalis livida Jacq. Oxal. tab. 8. Caulescente. Feuilles à 3 folioles obcordiformes-bilobées, ou cunéiformes-bilobées, discolores, pubescentes en dessous. lampes 250 CLASSE DES GRUINALES. subbiflores. Sépales oblongs, obtus , hérissés ( ainsi que les éta- mines) de poils glanduliferes. Filets intérieurs unidentés à Ja base, plus longs que les styles. Bulbe petit, ovoïde. Stipe long de 1 à 3 pouces. Pétioles longs de 2 pouces. Folioles larges de 4 à 6 lignes, d’un vert livide en dessus, d’un violet livide en dessous. Hampes peu nombreuses, pubescentes, plus longues que les pétioles. Corolle carnée, 4 fois plus longue que le calice. OxALIDE POURPRÉE. — Oxalis purpurata Jacq. Hort. Schœnbr. tab. 356. Subacaule. Feuilles à 3 folioles obcordiformes , ciliées, d’un pourpre vif en dessous. Hampes ombelliféres, 5-7 flores. Styles tres-longs. — Fleurs blanches ou carnées. Gette espèce et les cinq précédentes croissent au Cap. OxALDE LOBÉE. — Oxralis lobata Sims, in Bot. Mag. tab. 2386. Acaule , glabre. Racine tubéreuse. Feuilles à 3 folioles obcor- diformes. Pédoncules r-flores, plus longs que les feuilles. — Fleurs Jaunes, ponctuées de rouge. Gette espece croît au Chili. SECTION VI. SIMPLICIFOLILÆ De Cand. Prodr. Herbes acaules ou rarement caulescentes. Feuilles umifolio- lées. Harmpes plurifiores , ou plus souvent uniflores. Stig- mates pénicilliformes. OxAgIDE MONOPHYLLE. — Oxalis monophylla Lion. — Jacq. Oxal. tab. 79, fig. 3 — Thunb. Oxal. n° 1, tab. 1, fig. 1. Bulbe à tuniques lammeuses. Folioles elliptiques-obovales , ou chovales, obtuses, ciliolées, de la longueur du pétiole. Hampes uniflores, non-bractéolées , plus longues que les feuilles. Étamines elabres ; les filets intérieurs gibbeux à la base. Styles plus courts que les ctamines extérieures, hérissés de poils glanduhifères. Bulbe petit, subglobaleux : tuniques jaunâtres. Fesilles lon- ques de *}, ponec. Pétioles aptères : hévisses de poils slanduhfe- FAMILLE DES OXALIDÉES. 9251 res ainsi que les hampes et le calice. Sépales oblongs , obtus. Corolle 6 fois plus longue que le calice : lames obovales. OxaLine LÉPIDE, — Oxalis lepida Jacq. Oxal. tab. 2r. Cette espèce ne paraît différer de la précédente que par ses styles de moitié plus longs que les étamines intérieures, et hérissés , de même que celles-ci, de poits glanduliferes. La coroile , d'environ 10 lignes de diamètre , est rose, à fond jaune. L’Oxalis rostrata(Jacq. Oxal. tab. 22) ne diffère de l'Oxalis lepida que par ses styles plus courts que les étamines extérieures. Les trois plantes que nous venons de signaler crotssent au Cap. Secriox VII PTEROPODÆ Be Cend. Prodr. Herbes acaules. Feuilles 2- ou 3-foliolées, glabres : petole aile. Hampes uniflores. Toutes les espèces de cette section croissent au Cap. OxariDE cRÉPUE. — Oxalis crispa Jacq. Oxal. tab. 235. Feuilles à 2 folioles obovales, cunéiformes à la base, échan- crées , ondulées et crépues aux bords. Hampes plus longues que les feuilles. Filets unidentés à la base, hérissés (ainsi que les styles) de poils glanduliferes. Bulbe subglobuleux. de la grosseur d’une Noïsette. Feuilles peu nombreuses , longues (y compris le pétiole) d’environ 4 pou- ces, sur 1 à 2 pouces de large, munies d’un rebord cartilagineux. Appendice du pétiole cunéiforme-obovale. Sépales oblongs. gla- bres. Corolle de 18 lignes de diamètre, blanche, à fond jaune. Styles très-longs. OxariDe OREILLE D'ANE. — Oxalis asinina Jacq. Oxal. tab. 24. Feuilles à 2 folioles lancéolées, subobtuses ou échancrées, car- tilagineuses et finement crénelées aux bords. Hampes 1- -flores , plus longues que les feuilles. Filets gibbeux à la base, hérissés (amst que les styles ) de poils glandulifères. Bulbe ovale, de la grosseur d'une Noisette, Petioles big de 259 CLASSE DES GRUINALES. 2 pouces : appendice conforme aux folioles. Folioles longues de 2 à 3 pouces. Sépales oblongs-lancéolés. Corolle de 12 à 15 - gnes de diamètre, 4 fois plus grande que le calice, d’un beau jaune. Styles moins longs que les étamines intérieures. Les feuilles de cette espèce ont été comparées par Jacquin à des oreilles d’âne. OxaL1DE OREILLE DE LIÈVRE. — Oxalis leporina Jacq. Oxal. tab. 25. Feuilles à 2 folioles lancéolées-elliptiques, ou lancéolées- obovales, obtuses , cartilagineuses-denticulées aux bords. Ham- pes un peu plus longues que les feuilles. Filets intérieurs gibbeux à la base, hérissés ( ainsi que les styles ) de poils glandulifères. Bulbe suhglobuleux, de la grosseur d’une Noisette. Pétioles longs de 2 pouces ou plus; rebord plus ou moins large. Folioles longues de 1 à 2 pouces. Sépales ovales-oblongs. Corolle longue d'environ 15 lignes ;-lames blanches en dessus, carnées en des- sous ; onglets jaunes. Styles plus longs que les étamines. OXALIDE À FOLIOLES LANCÉOLÉES.—Oxalis lanceæfolia Jacq. Oxal. tab. 26. Feuilles 2- ou 3-foliolées ; folioles lancéolées, ou lancéolées- oblongues, subobtuses, carlilagineuses et scabres aux bords. Hampes de la longueur des feuilles. Étamines glabres , non-gib. beuses. Styles longs, un peu glanduleux. Bulbe petit, ovoïde. Pctioles longs de 2 pouces ou plus, lége- rement ailés. Folioles longues de 1 :/, à 2 pouces, d'un vert glauque, pourpres en dessous le long de la côte. Sépales oblongs, subobtus. Corolle 4 fois plus grande que le calice, de 1 pouce de diamètre, d’un beau jaune. OxaziDE À reuizes DE FÈvE. — Oxalis fabæfolia Jacq. Oxalid. tab. 23. Feuilles à 3 folioles elliptiques-obovales, échancrées, mucro- nées, cartilagineuses et denticulées aux bords. Hampes plus longues que les feuilles. Étamines gibbeuses à la base, héris- sées ( de même que les styles ) de poils glanduliferes. FAMILLE DES OXALIDÉES, 255 Bulbe subglobuleux, de la grosseur d’une Noiïsette. Pétiole long de 1 ‘/: pouce: appendice large, suborbiculaire, Folioles longues de 2 à 3 pouces ; sur 12 à 18 lignes de large, d’un vert glauque. Sépales oblongs , obtus. Corolle de 18 lignes de diamè- tre , d’un beau jaune. Styles courts. Secriox VIII. ACETOSELLZÆ De Cand. Prodr. Herbes acaules ou subcaulescentes. Feuilles péliolées, 3-fo- liolées. Pétiole aptère. Folioles non-glanduleuses en dessous. Hampesuniflores. OxaLiDE À FEUILLES D'Ausours.—Oxalis laburnifolia Jacq. Oxal. tab. 28. Acaule, pubescente. Folioles discolores , obtuses, pubescentes aux deux faces : les latérales oblongues , très-inéquilatérales ; la terminale lancéolée-obovale. Hampes un peu plus longues que les euilles. Filets intérieurs unidentés à la base, hérissés (ainsi que les styles) de poils glanduliferes. Bulbe ovoïde , de la grosseur d’une Noisette. Pétiole long d’en- viron 2 pouces; folioles longues de 1 ‘/, à 2 pouces, pourpres en dessous. Sépales oblongs-lancéolés, pointus, glanduleux. Corolle d’un beau jaune, longue de 1 pouce. Styles plus longs que les étamines intérieures. Cette espèce croit au Cap. OXALIDE COULEUR DE sANG.—Oxalis sanguinea Jacq. Oxal. tab. 20. Cette Oxalide ne diffère de la précédente que par ses styles plus courts que les étamines intérieures. OxALIDE JAUNE-ET-ROUGE. — Oxalis rubro-flava Jacq. Oxal. tab. 50. Acaule, pubescente. Folioles obtuses , concolores, fortement pu- bescentes aux deux faces : les latérales oblongues, inéquilatérales; la terminale lancéolée - obovale. Hampes plus longues que les feuilles. Étamines intérieures unidentées à Ja base, glanduleu- ses. Styles très-courts, pubescents. | 254 CLASSE DES GRUINALES. Bulbe petit, ovoïde, Pétiole long d’environ 2 pouces; folioles longues de 12 à 15 lignes. Sépales oblongs-lancéolés , hérissés, Corolle de 15 lignes de diamètre , d’un beau jaune. Cette espèce croit au cap de Bonne-Espérance. OxALiIDE rmicocore. — Oxalis tricolor Jacq. Oxal. tab. 47 et 45. Acaule , pubescente. Folioles obtuses, pubescentes aux deux faces, concolores: les latérales oblongues , inéquilatérales; la terminale lancéolée-obovale ou oblongue-obovaie. Hampes plus longues que les feuilles. Filets intérieurs unidentés, glanduleux. Styles pubérules , plus longs que les étamines extérieures. Bulbe ovale, à tuniques noirâtres. Pétiole long de 1 à 2 pouces; folioles longues de 10 à 15 lignes. Sépales oblongs-lancéolés, pointus. Corolle de 15 à 18 lignes de diamètre : lames obovales- orbiculaires, jaunes on blanches en dessus, lavées en dessous de rouge ct de blanc. Cette espèce croît au cap de Bonne-Espérance, OxaALiDE Giniée. — Oxalis ciliaris Jacq. Oxal. tab. 30. Caulescente , pubescente. Folioles oblongues, subcunéfor- mes à la base, pubescentes en dessous et aux bords. Pédoncules plus longs que les feuilles, dibractéolés au sommet. Étamines toutes glanduleuses-pubescentes, non-dentées, plus courtes que les styles. Bulbe ovale, noirâtre. Pétioles grêles, longs de 2 lignes à 2 ‘/: pouces. Folioles longues de 6 à 12 lignes. Sépales oblongs- lancéolés, pointus, pubescents. Corolle d’environ 1 pouce de dia- mètre: lames cunéiformes - oblongues, rouges en dessus, pâles en dessous. Cette espèce croît au cap de Bonne-Espérance. OxALIDE ARQUÉE. — Oxalis arcuata Jacq. Oxal. tab. 31. Caulescente , ascendante , pubescente. Folioles linéaires-oblon- gues , tronquées, rétuses, pubescentes en dessous et aux bords. Pédoncules de la longueur des pétioles, dibractéolés au som- FAMILLE DES OXALIDÉES. 355 met, Étamines toutes pubescentes - glanduleuses. Styles très- courts. Bulbe petit, ovoide. Péiiole long de 1 pouce; folioles lon- gues de 1 pouce. Sépales ovales-lancéolés , pointus, pubescents. Corolle de ‘/; pouce de diamètre: lames lancéolées-oblongues , obtuses, rouges. Cette espèce croît au cap de Bonne-Espérance. OxaLiDE FLASQUE. — Oxalis flaccida Jacq. Oxal. tab. 51. Acaule, pubescente. Folioles obtuses, pubescentes aux deux faces , concolcres : les latérales oblongues , inéquilatérales ; la ter- mivale oblongue-obovale ou cuncituie blongue. Hampes flas- ques , dibractéolées au milieu, plus longues que les feuilles. Éta- mines intérieures LE tedlèstes , unidentées à la base, Styles tres-courts. Bulbe ovoïde, acumine, noirâtre. Stipe court. Pétiole long de > pouces ; liolés ME. de 1 pouce. Sépales oblongs-lancéolés, obtus, pubescents. Corolle d’environ 15 lignes de diamètre : la- mes très-larges , blanches en dessus, lavées de rouge en dessous; onglets jaunes , 2 fois plus longs que le calice. Cette espece croit au cap de Bonne-Espérance. OXALIDE FERRUGINEUSE. — Oxalis ferruginea Jacq. Hort. Schænbr. tab. 274. Suübacaule , pubescente. Folioles obovales, rétuses. Pédoncules un peu plus courts que les pétioles, dibractéolés au milieu. Sty- les très-courts. Étamines pubescentes-glanduleuses. Feuilles marbrées de taches ferrugineuses. Fleurs blanches. Cette espèce croit au cap de Bonne-Espérance. OxALIDE DOUTEUSE. — Oxalis ambigua Jacq. Oxal. tab. 43. Acaule , pubescente. Folioles obtuses , pubescentes et concolo- res aux deux faces : les latérales oblongues, inéquilatérales; la terminale cunéiforme- oblongue , ou cunéiforme-obovale. Pédon- cules plus longs que les Die , dibractéolés au milieu. Étami- nes intérieures pubescentes -glanduleuses, unidentées à la base, plus courtes que les styles, ww 9256 GLASSE DES GRUINALES. Bulbe ovale-fusiforme, noirâtre. Pétiole long de 2 à 3 pouces; folioles longues de 8 à 12 lignes. Sépales l'uéaires-lancéolés , ob- tus, biglanduleux au dessous da sommet. Corolle de 1 pouce de diamètre, blanche, à fond jaune. Cette espèce croit au Cap. OxALIDE ONDULÉE. — Oxalis undulata Jacq. Oxal. tab. 44. Cette espèce ne diffère de la précédente que par ses folioles ondulées, et par ses sépales inégaux. OXxALIDE A LONGS PÉDONCULES. — Oxalis exaltata Jacq. Oxal. tab. 40. Acaule, pubescente, Folioles obtuses ou échancrées , pubescen- tes aux deux faces, marbrées en dessus : les latérales oblongues ou elliptiques, inéquilatérales ; la terminale obovale ou cunéi- forme-oblongue. Pédoncules 2 à 3 fois plus longs que les pctioles, dibractéolés au milieu. Étamines intérieures unidentées à la base, pubescentes-glanduleuses. Styles très-courts. Bulbe ellipsoïde , noirâtre. Pétioles longs de 2 à 3 pouces. Folioles longues d’environ 6 lignes. Sépales oblongs-lancéolés , obtus. Corolle d’environ 8 lignes de diamètre , blanche, à fond jaune. Cette espèce croît au cap de Bonne-Espérance. OXALIDE GLANDULEUSE. — Oxalis glandulosa Jacq. Oxal. tab. 46. Cauiescente, pubescente. Folioles obtuses, pubescentes aux deux faces , discolores : les latéraies elliptiques , inéquilatérales ; la terminale obovale ou elliptique-obovale. Hampes à peu près aussi longues que les pétioles , dibractéolées au milieu. Étamines intérieures pubescentes-glanduleuses , non-dentées, plus longues que les styles. Bulbe gros, napiforme, noirâtre. Stipe long de 2 à 3 pouces. Pétiole long de 1 à 2 pouces ; folioles longues d’environ 6 lignes. Sépales oblongs-lancéolés, obtus, pubescents-glanduleux. Go- rolle de 1 pouce de diamètre, blanche , à fond jaune. Cette espèce croit au Cap. FAMILLE DES OXALIDÉES, 257 Oxazipe marée. — Oxalis fuscata Jacq. Oxal. tab. 45. Acaule, pubescente. Folioles obtuses ou échancrées, pubescen- tes aux deux faces, marbrées de brun en dessus, pourprées en dessous : les latérales subelliptiques, inéquilatérales ; la termi- nale cunéiforme-obovale, ou cunéiforme. Hampes dibractéolces au milieu, plus longues que les pétioles. Étamines intérieures unidentées à la base, pubescentes glanduleuses , plus courtes que les styles. Bulbe noirâtre, subfusiforme. Pétioles longs de 2 à 3 pouces. Folioles longues de 4 à G lignes, souvent aussi larges que lon- gues. Sépales oblongs-lancéolés, obtus, pubescents. Corolle d’en- viron 15 lignes de diamètre, blanche en dessus, ponctuée de rouge en dessous : fond jaune. Cette espèce croit au cap de Bonne-Espérance. . OXALIDE A FOLIOLES TRONQUÉES. — Oxalis truncatula Jacq. Oxal. tab. G2. Acaule , pubescente. Folioles cunéiformes, tronquées au som- met, pubescentes aux deux faces, de couleur rose en dessous. Hampes dibractcolées au milieu , beaucoup plus longues que les pétioles. Étamines intérieures unidentées à la base, pubescentes- glanduleuses, plus courtes que les styles. Bulbe ovoïde, noirâtre. Pctiole long de G à 15 lignes ; folioles larges de 6 à 8 lignes. Sépales oblongs-lancéolés, obtus, pubes- cents, non-glanduleux. Corolle longue de 1 pouce : lames de cou- leur lilas en dessus, carnées en dessous ; onglets jaunes. Cette espèce croit au cap de Bonne-Espérance OxALIDE A FLEURS SOUFRÉES. — Oralis sulfurea Jacq. Oxal. tab. 63. Acaule. Folioles suborbiculaires, cunéiformes à la base, gla- bres en dessus excepté aux nervures, pubescentes en dessous et pourprées. Hampes dibractéolées vers leur base, à peu près aussi longues que les pétioles. Étamines non-dentées : les intérieures pubescentes-glanduleuses. Styles très-courts. Bulbe fusiforme , brunâtre. Pétiole long de x à 3 pouces ; fo- BOTANIQUE. PHAN. T. ll. 17 ts: CLASSE DÉS GRUINALES. lioles larges de 4 à 8 lignes. Sépales ovales-oblongs , obtus', glan- duleux. Corolle d'environ 18 lignes de diamètre, d’un jaune pâle. Cette espèce croît au cap de Bonne-Espérance. OxALIDE À COURTES HAMPES. — Oralis breviscapa Jacq. Oxal. tab. 58. Acaule , pubescente. Folioles tres-obtuses , glabres en dessus, pubescentes et couleur de sang en dessous : les latérales suborbi- culaires , très-inéquilatérales ; la terminale obovale-orbiculaire ou ne orbiculaire. Hampes plus courtes que les pétioles, dibractéolées au-dessous du milieu. Étamines intérieures uniden- tées à la base, pubescentes-glanduleuses, plus longues que les styles. | Bulbe petit, ovoïde, noiïrâtre. Pétioles longs de 2 à 3 pouces ; folioles larges de G à 12 lignes. Sépales oblongs-lancéolés, pu- bescents, non-glanduleux. Corolle d’un demi-ponce de diamètre, blanche : fond jaune. OxALIDE ÉLÉGANTE. — Oxalis speciosa Willd. —acq. Oxal. : tàb. 60. — É : À FLEURS BLANCHES, où CARNÉES. — Oralis suggillata Jacq. k c. tab. Gr. — Oralis grandiflora Jacq. L. c. tab. 54.— Bot. Mao. tab. 1683. Acaule , pubescente. Folioles suborbieculaires, glabres en des- sus, ARE et pourprées en dessous : les latérales inéquila- térales ; la terminale cunéiforme à la base. Hampes dibractéolées à la me: , plus courtes que le pétiole. Étamines intérieures uni- dentées à la base, pubescentes-glanduleuses. Bulbe petit, ovoide. Pétiole long de 2 à 3 pouces; folioles Jarges de 4 à 8 lignes. Sépales oblongs, obtus, pubescents, non- glanduieux. Corolle de 15 à 18 lignes de diamètre : onglets jau- nes ; lames pourpres, ou blanches, ou carnées en dessus et jaunä- tres où blanches en dessous. Styles glanduleux-pubescents , de - longueur variable. Gette espèce croît au cap de Bonne-Espérance. OXALIDE VARTABLE. — Oralis variabilis Jacq. Ox. tab, 59, FAMILLE DES OXALIDÉES. 359 — 6 : Oxalis variabilis rubra Jacq. 1. e. tab. 55. — + : Oxalis purpurea Jacq. 1. e. tab. 56. — j: Oralis larula Jacq. I. ce. tab. 57. Acaule, pubescente. Folioles suborbiculaires, giabres en des- sus, pubescentes en dessous et presque concolores : les latérales inéquilatérales ; la terminale cunéiforme à la base. Hampes di- bractéolces au-dessous du milieu, ordinairement plus longues que les pétioles. Étamines glanduleuses-pubescentes : les intérieures unidentées à la base. Bulbe ovoïde ou subfusiforme , petit, brunätre. Pétiole long de 2 à 3 pouces; folioles larges de 4 à 10 lignes. Sépales oblongs- Jancéolés, pubescents, glanduleux. Corolle de 15 à 18 lignes de diamètre : onglets jaunes ; lames pourpres, ou blanches, eu car- nées. Styles glanduleux , de longueur variable. Cette espèce croît au cap de Bonne-Espérance. OxALIDE A FOLIOLES CONVExFS. — Oralis convexula Jacq. Oxal. tab. 55. Caulescente, ascendante, glabre. Feuilles stipulées. Folioles _ suborbiculaires , discelores : les latérales inéquilatérales ; la ter- minale cunéiforme à la base. Pédoncules bractéolés au-dessus du milieu , plus longs que les pétioles. Étamines non-dentiferes , pu- bescentes-glanduleuses. Bulbe petit, subfusiforme , brunâtre. Stipules connées , biacu- minées. Pétiole grêle, long de 3 à 4 pouces; folioles larges de 4 à G lignes, rougeâtres en dessous. Sépales elliptiques, obtus, non-glanduleux. Corolle de 15 à 18 lignes de diamètre , rose, à fond jaune. Styles plus longs que les étamines extérieures. Cette espèce croît au cap de Bonne-Espérance. OxALDE roxcruÉE. — Oxalis punctata Jacq. Oxal. tab. 66. Acaule, pubescente. Folioles obcordiformes ou curéiformes- suborbiculaires, glabres en dessus, pubescentes et rougeâtres en dessous. Hampes dibractéolées au-dessous du milieu, à peu près aussi longues que les pétioles. Étamines glanduleuses-pubescentes : les intérieures unidentées à la base. Styles très-courts, 260 @LASSE DES GRUINALES. Bulbe petit, ovoide, brunâtre. Pétiole grêle, long de 2 à 3 pouces. Sépales oblongs, obtus, glanduleux. Corolle d’un demi-pouce de diamètre , lavée de blanc et de rose. Cette espèce croit au cap de Bonne-Éspérance. OxALIDE MARGINÉE.— Oxalis marginata Jacq. Oxal. tab. 68. Acaule, pubescente. Folioles obcordiformes-suborbiculaires, pubescentes et rougeâtres en dessous. Hampes dibractéolées an milieu, plus courtes que les pétioles. Sépales bordés de poils cla- viformes. Étamines intérieures non-dentifères, pubescentes-glan- duleuses , plus longues que les styles. Bulbe subfusiforme , brunätre. Pétiole rougeätre , long de 1 à 2 pouces; folioles longues de 6 à 12 lignes. Corolle de 15 à 18 lignes de diamètre, blanche, veinée de jaune. Cette espèce croit au cap de Bonne-Espérance. OxALIDE MIGNONNE.— Oxalis pulchella Jacq. Oxal. tab. 69. Acaule, pubescente. Folioles obcordiformes-orbiculaires, gla- bres et veinées en dessus, pubescentes et pourpres en dessous. Pédoncules très-courts, dibractéolés au milieu. Sépales bordés de poils claviformes. Étamines intérieures pubescentes-glanduleu- ses, non-dentées , plus courtes que les styles. Bulbe ovale ou fusiforme, brunâtre. Pétiole rougeâtre, long de 1 à 2 pouces; folioles larges de 3 à 10 lignes. Corolle -de 12 à 15 lignes de diamètre, blanche, élégamment striée de rose : fond jaune. Cette espèce croît au cap de Bonne-Espérance. OxALIDE À FLEURS JAUNATRES.— Oxalis luteola Jacq. Oxal. tab. 65..— Oxalis fallax Jacq. 1. c. tab. 67. Acaule, pubescente. Folioles obcordiformes | pubescentes et concolores zux deux faces. Hampes dibractéolées au-dessus du milieu, plus longues que les pétioles. Étamines intérieures uni- dentées à la base, pubescentes-slanduleuses. Bulbe petit, subglobuleux, brunâtre. Pétiole long de 2 à 3 pouces; folioles larges de 3 à 6 lignes. Sépales oblongs, obtus, glanduleux. Corolle d’un beau jaune, d’un pouce de diamètre. FAMILLE DES OXALIDÉES, 261 Styles très-courts , ou presque aussi longs que les étamines inté- rieures. Cette espèce croit au cap de Bonne-Espérance. Oxaune SurEzLE. — Oxalis Acetosella Linn. — Flor. Dan. tab. 980. — Schk. Handb. tab. 123.— Gærtn. Fruct. tab. 113. — Svensk Bot. tab. 10. — Jacq. Oxal. tab. 80, fig. 1. Acaule. Rhizome rampant, denté, non-bulbifère. Folioles oh- cordiformes , pubescentes. Hampes dibractéolées au-dessus du mi- lieu, plus longues que les pétioles. Pétales oblongs-obovales, échancrés. Étamines glabres, non-dentées. Style de la longueur _des filets intérieurs. Rhizome filiforme, garni d’un grand nombre de radicelles , et d’écailles dentiformes provenant de ia base des anciens pétioles. Pétioles grêles, longs de 2 à 3 pouces. Folioles larges de 8 à 12 lignes. Sépales oblongs, obtus, ciliés. Corolle d’un demi-pouce de diamètre , blanche ou d’un rose pâle, veinée de pourpre, 4 fois plus longue que le calice : fond jaune. Capsule ovoïde , pointue. L’'Oxralide Surelle, connue sous les noms divers de Surelle, _ Alléluia, Herbe de bœuf, Pain de coucou, et Trefle aigre , est commune dans toute l’Europe. On la trouve dans les endroits hu- mides et ombragés, surtout dans les montagnes. Toutes les parties de cette plante ont une saveur acide très- forte, mais non désagréable. Autrefois on en faisait usage en mc- decine comme rafraichissante , apéritive, diurétique et antiscor- butique. En Allemagne et er Suisse, on en retire l’oxalate de potasse , connu dans le commerce sous le nom de Sel d'Oseille, et dont on se sert pour enlever les taches d’encre de dessus le linge ou antres éloffes blanches. Lorsque le ciel est couvert , ou l'air chargé de beaucoup d’hu- midité , les folioles de ia Surelle sont pliées dans leur longueur et rabattues sur le pétiole commun. | OxALIDE GRËLE. — Oxalis tenella Jacq. Oxal. tab. 19. Caulescente. Folioles ohovales-obcordiformes, glabres. Hampes dibractéolées au-dessus du milieu, pubescentes , un peu plus lon- 262 CLASSE DES GRUINALES. gues que les pétioles. Étawines non-dentées , pubescentes-glandu- leuses. Styles très-courts. Bulbe petit, brunâtre. Pétiole pubescent, long derà2 pou- ces ; folioles longues de 3 à 5 lignes. Sépales oblongs-lancéolés, pubescents, biglanduleux au sommet, Coroile de ‘/, pouce de dia- niètre ; pétales obovales : lames couleur lilas ; onglets jaunes. Cette.espèce croît au cap de Bonne-Espérance. OxALIDE A FOLIOLES CUNÉIFORMES. — Üralis cuneata Jacq. Oxal. tab. 40. — Oxalis cuneifolia Jacq. L. c. tab. 41 (var.) Subacaule, pubescente. Folioles linéaires-cunéiformes, ou oblongues-cunéiforimes , tronquées ou échancrées, pubescentes aux deux faces. Hampes dibractéolées vers leur sommet, un peu plus courtes que les pétioles. Htamines pubescentes-glanduleuses, non- dentées. Bulbe ovoïde, brunäâtre, de la grosseur d’une Noisette. Pétiole long de 1 à 2 pouces; folioles longues de ‘/, pouce. Sépales oblongs-lancéolés, pubescents. Corolle de 1 pouce de diamètre; pétales obovales : lames blanches; onglets jaunes. Styles glandu- leux, plus longs que les étamines ou très-courts. | Cette espèce croit au cap de Bonne-Espérance. OxALIDE NAINE. — Oxalis pusilla Jacq. Oxal. tab. 42. Subacaule, glabre. Folioles cunétformes-linéaires, tronquées où échancrées. Hampes dibractéolées au sommet, de la longueur des petioles. Étamines glabres : les intcrieures unidentées à la base. Bulbe minime, pisiforme, noirâtre. Pétiolé long de ‘/: pouce à r pouce ; folioles longues de 2 à 3 lignes. Corolle petite, d’un blanc lavé de rose. Sépales linéaires-oblongs , glabres, biglandu- leux au sommet. Styles glabres , de la longueur des étamines in- térieures. | Cette espèce, remarquable par sa petitesse, est originaire du cap de Bonne-Espérance. OxALIPE A FOLIOLES LINÉAIRES. — Oxalis lineuris Sacq. Oxal. tab, 32, FAMILLE DES OXALIDÉES. 269 Caulescente , pubescente. Folioles linéaires , tronquées , échan- crées, pubescentes en dessous et aux bords. Hampes dibractéo- lées au sommet , plus courtes que Jes péuoles. Étamines glabres : non-dentifères , plus courtes queles styles. Bulbe brunäixe, ovuide, de la grosseur d’une Noisette. Tige longue de 3 à 4 pouces, déclinée, simple , feuillée seulement au sommet. Pétiole long de 1 à 2 pouces ; folioles longues de 5 à 6 lignes , sur 1 ligne de large. Sépales oblongs-lancéolés , pubes- cents, no2-glanduleux. Corolle subinfondibuliforme, de 8 à 10 li- ges de diamètre : tube jaunâtre ; lames elliptiques-lancéolées , obtuses , de la longueur du tube , de couleur lilas. Cette espèce croît au cap de Bonne-Esperance. OxaLIDE FILIFORME. — Oxralis gracilis Jacq. Oxal. tab. 53. Caulescente , glabre. Tige simple, filiforme, procombante. Feuilles fasciculces ; fulioles lincaires , ou lineaires-oblongues , obtuses ou tronquées. Pédoncules dibractéolés au-dessus du mi- lieu, plus longs que les pétioles. Étamines glanduleuses, non- dentifères , plus courtes que les styles. Bulbe Re , ovoïde, de la grosseur d’une Noisette. Tige longue de 3 à 4 pouces. Pétiole He der à2 pouces ; folioles longues de 4 à 10 dignes, sur “, à 2 lignes de large. Sépales li- De Ho points , pubescents. Corolle de 1 pouce de dia- mètre ; lames obovales, courtement acuminées , d’un rouge pâle en dessus et veinées de pourpre, carnces en dessous; tube court, jaunâtre. Cette espèce croit au cap de Bonne-Espérance. OxALIDE ÉCARLATE. — Oxulis miniata Jacq. Oxal. tab. 35. Gette.Oxalide est peut-être une variété de la précédente , dont elle ne diffère que par ses éiamines giabres et par ses siyles très- courts. Ses pétales sont d’un écarlate assez vif en dessus. OxALIDE RÉCLINÉE, — Oxalis reclinata Jacq. Oxal. tab. 34. Tige simple , réclinée , pubescente. Feuilles fasciculées , sub- terminales ; folioles linéaires, on linéaires-oblengues, retuses, cu- néiformes à la base, glabres. Hampes pubescentes , dilbractéalees 264 CLASSE DES GRUINALES. au-dessous du sommet. Étamines glanduleuses, non-dentiféres ; les intérieures plus longues que les styles. Bulbe ovale, brunâtre. Tige grêle, presque nue, longue de 1 pied et plus. Pétiole pubescent, long de 1 à 3 pouces. Sépales oblongs-lancéolés, obtus, pubescents. Corolle de r pouce de dia- mètre : lames obovales-cunéiformes , d’un rouge pâle en dessus, lavées de rouge et de jaune en dessous ; tube court, jaune. - Cette espèce croît au cap de Bonne-Espérance. Secrion IX. ADENOPHYLLZÆ De Cand. Prodr. Tiges feuillées dans toute leur longueur, ou feuillées seu- lement au sommet, ou presque nulles. Feuilles pétiolées, 5- 5-foliolées; folioles glanduliféres en dessous. Pédoncules uniflores. Sépales souvent biglanduleux au sommet. OxALIDE VERSICOLORE. — Oxralis versicolor Linn. — Jacq. Daal. tab. 36. Tige déclinée, feuillée au sommet. Feuilles à 3 folioles linéai- res, échancrées, pubescentes en dessous et aux bords , biglandu- leuses au dessous du sommet. Pédoncules dibractéolés vers leur sommet , plus longs que les pétioles. Sépales linéaires-lancéolés , pubescents-glanduleux , calleux au sommet. Étamines pubescen- tes-glanduleuses : les intérieures unidentées à la base, plus cour- tes que les styles, Bulbe ovoïde , noirâtre. Tiges grêles, pubescentes, longues de 4 à G pouces. Corolle de 8 lignes de diamètre, blanche en dessus, lavce de rouge et de jaune en dessous : fond jaune. Cette espèce croit au cap de Bonne-Espérance. : OxALIDE ALLONGÉE. — Oralis elongata Jacq. Oxal. tab. 37. — Oxalis amœna Jacq. Hort. Schæœnbr. tab. 206 (var.) Tige déclinée, feuillée au sommet. Feuilles à 3 folioles linéaï- res, tronquées, échancrées, pubescentes en dessous et bicalleu- ses au sommet. Pédoncules pubescents , dibractéolés au-dessus du milieu, plus longs que les pétioles. Sépales linéaires-lanccolés , pubescents-glanduleux, calleux au sommet. Étamines pubescen- L FAMILLE DES OXALIDÉES. 265 tes-glanduleuses : les intérieures unidentées à la base, Styles très- courts. | Bulbe petit, ovoïde, brunâtre. Tige grêle, longue de * /, pied. Pétiole long de 6 à 15 lignes : folioles longues de 3 à 6 lignes, sur 5 ligne de large. Corolle de 10 à 12 lignes de diamètre; lames cunéiformes , échancrées , blanches en dessus (roses dans une va- __ riété), légèrement lavées d rose en dessous ; tube court, jaune, Cette espèce croît au cap de Bonne- ae. OxALIDE À FEUILLES MENUES.—Oxalis tenuifolia Jacq. Oxal. tab. 38. — Loddig. Bot. Cab. tab. 712. Tige dressée , pubescente , feuillée. Feuilles courtement pétio- lées, à 3 folioles linéaires , tronquées, échancrées , pubescentes et calleuses en dessous. Pédoncules pubescents, dibractéolés au dessus du milieu, beaucoup plus longs que les feuilles. Seépa- les oblongs, pubescents, calleux au sommet. Étamines intérieu- res pubescentes-glanduleuses, unidentées à la base. Styles très- courts. Bulbe petit, ovoide, brunäâtre. Tige longue de 4 à 6 pouces. Pétiole long de 1 à 2 lignes: folioles longues de 2 à 3 lignes, sur ‘/2 ligne à 1 ligne de large. Pédoncules longs d’environ 2 pou- ces. Corolle d’un demi-pouce de diamètre, lavée de rose et de blanc. Cette espèce croit au cap de Bonne-Espérarce. OxALIDE POLYPHYLLE. —Oxalis polyphylla Jacq. Oxal. tab. 39. — Oxalis versicolor Jacq. Ic. Rar. tab. 473. — Burm. Afr. tab. 27, fig. 1. Tige dressée, rameuse. Feuilles à 3 folioles linéaires, ou li- néaires-cunéiformes, tronquées, échancrées, glabres, bicalleu- ses au sommet. Pédoncules pubescents , dibractéolés au sommet, beaucoup plus longs que les feuilles. Sépales oblongs-linéaires, pubescents , bicalleux au sommet. Étamines glanduleuses : les intérieures gibheuses à la base, plus longues que les styles. Bulbe petit, brunâtre, ovoïde. Tige glabre , longue de 2 à 3 pouces. Pétiole long de 1 à 2 pouces; folioles longues de 4 à 8 lignes, sur 1 à 2 lignes de large. Bractéoles linéaires-spatulées, 266 CLASSE DES GRUINALES. bicalleuses au sommet. Pédoncules pubescents, lougs d'environ 3 pouces. Corolle d’un pouce de diamètre : lames elliptiques , ob- tuses , roses et veinées de pourpre en dessus ; lavées de rose et de Jaune en dessous ; tube court, jaune. | Cette espèce croît au cap de Bonne-Espérance. OxAIIDE A FOLIOLES FiLIFORMES. — Oxals filifolia Jacq. Hort. Schœnbr. tab. 273. Tige déclinée, feuillée au sommet. Feuilles à 3 folioies linéaires, calleuses au sommet , non-échancrées. Pédoncules plus longs que les feuilles. Styles très-longs, poilus-glanduleux de même que les étamines intérieures. Corolle d’un rose vif. Cette espèce croît au cap de Bonne-Espérance. OxALipE PENTAPHYLLE. — Oxalis pentaphylla Suns , Bot. Mag. tab. 1549. Tige dressée , feuillée au sommet. Feuilles à 5 folioles linéai- res, entières et bicalleuses au sommet. Pédoncules plus longs que les feuilles. Styles plus longs que les étamines extérieures. — Co- rolle rose. Cette espèce croît au cap de Bonne-Espérance. Section X. PALMATIFOLIZÆ De Cand. Prodr. Herbes acaules ou subacaules. Feuilles petiolées, digitées- 515-foliolées. Folioles non-glanduleuses. Hampes ani- flores. OxaALIDE À “FEUILLES BE Lupin. — Oxalis lupinifolia Jacq. Oxal. tab. 72. | Feuilles à 8 folioles lancéolées-ochlongues , obtuses, glabres, maculées à la base. Pétioles comprimés, un peu plus longs que les hampes. Étamines glanduleuses-pubescentes : les intérieures gib- beuses à la base. Styles très-courts. Bulbe ovale , brunâtre. Pétiole dilaté à la base, amplexicaule, long de 1 à 1 ‘|, pouce ; folioles étalées, glauques , Iengues d’en- viron 4 pouce. Sépales elliptiques-oblongs, glabres. Corolle de 15 a 18 lignes de diamètre, d’un beau jaune, | », Er * FAMILLE DES OXALIDÉES. 267 Cette espèce croit au cap de Bonne-Espérance. OxaLiDE JAUNE. — Oralis flava Jacq. Oxal. tab. no — Burm. Afr. tab. 27, fig. 4. | Caulescente , glabre. Feuilles à 6 ou 7 folioles linéaires , cana- liculées , pointues. Pedoncules un peu plus longs que les pétioles. Étamines glanduleuses-pubescentes : les intérieures gibbeuses à la base. Styles tres-courts. Bulbe subglobuleux, brunätre. Tige écailleuse , longue de 2 à 3 pouces. Pétiole long de 1 à > pouces : folioles longues d'environ 2-pouces, sur 1 ligne de large. Sépales oblongs-lancéolés , glan- duleux aux bords. Corolle de 12 à 15 lignes de diametre, d’un beau jaune. Cette espèce croit au cap de Bonnespérance. QXxALIDE À FEUILLES FLABELLIFORMES.— Oxalis flabellifolia Jacq. Oxal. tab. 74. Acçaule. Feuilles à 5-9 folioles glabres , leuliformes , obtuses ou échancrées. Pédoncules de la longueur des pétioles. Sépales linéaires-oblongs , obus, réfléchis au sommet. Étamines pubes- - centes-glanduleuses : les intérieures umidentées à la base, plus longues que Les styles. *‘Bulbe ovoïde, brunâtre. Pétiole dilaté à la base, amplexicaule, long de 3 à 4 pouces; folioles longues de 1 ‘/: à 2 *}, pouces, larges de 2 à 3 lignes, d’un vert gai. Corolle d'environ 15 lignes de diametre, d’un beau jaune. Ceîte espèce croit au cap de Bonne-Espérance. OxALIDE BEGYINÉE. — Oxalis pectinata Jacq. Oxal. tab. 55. Gette Oxalide ne parait être qu’une variété de Ja précédente. Suivant Jacquin, elle en diffère par ses styles plus longs que les etamines , et par ses sépales non-réfléchis au sommet. OxALIDE coroNNEUSE, — Oxalis tomentosa Linn. — Jacq. Oxal.43b:81. = Plurn. ab350, fig. 3. Subacaule. . Feuilles à 9-10 folioles disposées circulairement , colonneuses aux toux facts , lancéolées-cunérformes , échanerées,. 263 CLASSE DES GRUINALES. Hampes de la longueur des pétioles. Étamines intérieures pubes- centes, unidentées à la base , moins longues que les styles. Bulbe petit, ovale, brunâtre. Pétiole poilu , long de 2 à 4 pou- ces ; folioles longues de 5 à 10 lignes. Corolle blanche. Cette espèce croît au cap de Bonne-Espérance. Genre BIOPHYTE. — Biophytum De Cand. Galice à 5 sépales. Pétales 5. Étamines 10, libres : les 5 extérieures plus courtes. Styles 5. Stigmates bifides, sublaci- niés. Capsule ovale-globuleuse, subpentagone, 5-loculaire. Herbes annuelles. Tige simple, feuillée seulement au som- met. Feuilles paripennées, multifoliolées ; folioles opposées. Pédoncules multiflores ; pédicelles en ombelle, Ce genre, qui ne diffère guère des Oxalides, ne renfer- me que trois espèces, dont les deux suivantes méritent d’être connues. Bropayre Sensirive. — Biophytum sensitivum De Cand. Prodr.—Oxalis sensitiva Linn.—Rumph. Amb. v. 5, tab. 104, fig. 2. — Hort. Malab. 9, tab. 19. | Tige herbacce. Folioles oblongues, obtuses, mucronulées, presque glabres. Pédoncules velus, 7-8-flores, un peu plus longs que les feuilles. Étamines poilues , non-dentiferes : les intérieures plus longues que les styles. Stigmates bifides. Racine fibreuse. Tige grêle, longue de 1 à 7 pouces. Feuilles nombreuses , terminales ; rachis hérissé , long de 2 à 5 pouces ; folioles 8-15-juguces , longues de 2 à 4 lignes, glauques en des- sus, pourpres en dessous. Sépales lancéolés , acuminés , velus. Corelle jaune. Gette espèce croit dans l’Inde et aux Moluques. Ses folioles se contractent au moindre attouchement, à l’instar des folioles de la Sensitive. : Biopayre Faux Mimosa.— Biophytum (Oxalis) mimosoides Aug. Saint-Hil. Flor. Brasil. Merid. 1, tab. 21. Tige suffrutescente. Folioles oblongues, obtuses , obliquement FAMILLE DES OXALIDÉES. 269 tronquées à la base, pubérules. Pédoncules 3-4-flores, velus, plus courts que les feuilles. Styles plus courts que les étamines. Stig- mates laciniés. Tige subtétragone, haute de 6 à 9 pouces. Feuilles longues de 3 à 4 pouces, formant une rosette large de 6 à 9 pouces, à environ 15 paires de folioles ; folioles longues d’environ 4 lignes. Sépales linéaires-lancéolés. Corolle d’un pouce de diamètre, blan- che : pétales oblongs. Cette espèce a été observée par M. Aug. de Saint-Hilaire aux environs de Rio-Janéiro. Genre LÉDOCARPE. — Ledocarpon Desfont. Calice à 5 sépales imbriqués, presque égaux, muni d’un involucre de 10 bractées linéaires. Pétales 5, étalés, obtus, égaux. Étamines 10, égales; filets subulés; anthères oblon- gues, immobiles, Ovaire subglobuleux, 3-loculaire, multio- vulé. Ovules bisériés, Stigmate 5-lobé, sessile. Capsule 5-lo- culaire , polysperme, loculide 5-valve au sommet, presque recouverte par le calice. Graines minimes , comprimées, _mdrginées. Périsperme corné. Embryon curviligne , axile: cotylédons linéaires , subinvolutés. Feuilles alternes ou opposées, triparties, non-stipulées. Fleurs grandes, solitaires, terminales. - Ce genre diffère des vraies Oxalidées par ses feuilles sim- ples, ses étamines isomètres, ses pétales non-onguiculés et son embryon subinvoluté. On ne connait que les deux es- pèces dont nous allons parler , et qui sont remarquables par des fleurs très-élégantes. Lenocarpe pu Cuizr.—Ledocarpon chiloense Desf. in Mém. du Mus. vol. 4, p. 250, tab. 13. Feuilles linéaires-subulées , soyeuses , opposées. Fleurs courte- ment pédonculées. ; Arbrisseau à rameaux nombreux , paniculés, pubescents vers leur sommet. Lobes des feuilles tres-étroits. Cette espèce a été trouvée par Dombey, au Chili. 270 CLASSE DES GRUINALES. LépocArpe PÉDoNcuLAIRE. — Ledocarpon pedunculare Lindl. in Bot. Reg. tab. 1300. Feuilles ordinairement alternes : lanières courtes, linéaires, pubescentes. Pédoncules beaucoup plus longs que les feuilles. Sous-arbrisseau à rameaux dressés, grêles , feuillus. Feuilles glanques. Fleurs d’un beau jaune, 4 ja grandeur de celles du Coquelicot. Sépales oblongs- linéaires , pointus; ovaire cotonnenx. Cette plante croit au Chi. Cm + QUARANTE-CINQUIÈME FAMILLE. LES LINÉES. — ZINEÆ. ( Lineæ De Cand. Théor. Élem. ed.I, p. 217 ; et Prodr. I, p. 425. — Bartl. Ord. Nat. pag. 349.) L’ancien genre Linum ou Lin, placé par M. de Jussieu à la suite des Caryophyllées, et par M. Auguste de Saint- Hilaire dans les Géraniacées, constitue à lui seul ce petit groupe que M. De Candolle classe entre les Caryophyl- lées et les Malvacées. Personne n’ignore de quelle importance est la filasse du Lin commun, ainsi que l’huile grasse qu'on retire des graines de la même plante. Plusieurs autres espèces se cultivent comme plantes d'agrément, et quelques-unes ont des propriétés pürgatives. CARACTÈRES DE LA FAMILLE. Herbes annuelles ou vivaces, ou sous-arbrisseaux. Tige ét rameaux cylindriques ou irrégulièrement anguleux. Feuilles opposées , ou plus souvent éparses (rarement verticillées), sessiles, simples, très-entières , non-vei- neuses. Supules nulles, ou transformées en une paire de glandules. | Fleurs hermaphrodiies, régulières, axillaires, ou ter- minales, jaunes, ou bleues, ou blanches, ou rougeätres. Pédoncules uniflores, épars, ou disposés soit en cime, soit en panicule, Calice 5-parti (par exception 4-parti ), inadhérent, persistant : estivation quinconciale. | Disque mapparent. Pétales 5, hypogynes, interpositifs, égaux, caducs ou 279 CLASSE DES GRUINALES. fugaces, onguiculés, libres ou cohérents par les onglets: estivation contortive. Étamines 5, hypogynes, alternes avec les pétales. Fi- lets plus ou moins monadelphes inférieurement (par ex- ception libres) , aplatis, membraneux, subulés, persis- tants, chacun alternant avec une étamine avortée denti- forme. Anthères linéaires, ou oblongues, ou elliptiques, bifides à la base, non-persistantes, submédifixes, incom- bantes ou dressées, à 2 bourses parallèles, contigués, chacune déhiscente antérieurement par une fente longi- tudinale ; connectif inapparent. Pistil : Ovaire globuleux (par exception à 40 loges uniovulées), à-loculaire (rarement 3- ou 4-loculaire) : lo- ges partagées en deux par des cloisons incomplètes, chaque compartiment contenant un seul ovule suspendu à l’angle interne. Styles à (rarement 3 ou 4), libres (par exception soudés inférieurement ), grêles, persistants. Stigmates capitellés , ou subulés, ou claviformes. Péricarpe : Capsulesepticide, s’ouvrant en 5 (rarement 3 ou 4 ) coques incomplétement biloculaires, bivalves au sommet ou rarement-indéhiscentes, dispermes. (Par exception capsule à 10 coques uniloculaires. ) Graines comprimées , ovoïdes , suspendues. Test lui- sant, coriace, se dissolvant en mucilage par la macéra- tion ; hile marginal, apicilaire. Périsperme mince, char- nu, souvent coloré. Embryon rectiligne ou subcurvi- ligne, sublatéral, inclus : radicule supère, appointante ; cotylédons entiers, elliptiques, foliacés en germination. Voici Les deux genres qui constituent la famille : Linum Linn. — Radiola Gmel. Genre LIN. — Zinum Linn. Calice 5-parti, persistant : sépales indivisés. Pétales 5 , li- FAMILLE DES LINÉES. 275 bres ou cohérents pariles onglets. Étamines 5, ordinairement monadelphes par leur base. Ovaire (par exception à 10 Lo- ges uniovulées) à à (rarement 5 ou 4) loges incomplétement biioculaires , biovulées. Styles 5 (rarement 5). Stigmates ca- pitellés, ou xiformes, ou butée: Capsule globuleuse, mu- cronée, septicide , à 5 (rarement 5) coques iucornplétement biloculaires, bicuspidées et ordinairement bivalves au som- met, dispermes. Graines lisses, comprimées. Ce genre renferme environ soixante espèces , dont voici les plus remarquables : SECTION Î"*. Feuilles verticiilées, ou toutes opposées. a) Fleurs blanches. Feuilles toutes opposees. Lin purcarir. — Linum catharticum Linn. — Engl. Bot. tab. 382. — Flor. Dan. tab. 851. — Schk. Handb. tab. 87. — Svensk Bot. tab. 250. — Blackw. Herb. tab. 365. Tiges dichotomes vers leur sommet. Feuilles glabres, scabres aux bords, uninervées , submucronulées : les inférieures obovales ou obovales-spatulées ; les supérieures oblongues ou obovales- Jancéolces. Pédoncules dichotoméaires et terminaux, filiformes. Sépales acuminés , subciliolés. Péiales obovales. Capsule presque aussi longue que le calice. Herbe Panicile multicaule. Tiges gr êles , ascendantes, lon- gues de 3 à 6 pouces. Fleurs très-petites. Corolle 1 fois plus lon- gue que le calice. Ce Lin croît dans les prairies et dans les bois, en France, ainsi que dans presque toute l’Europe. ‘Toutes ses parties ont une Sa- veur amère et désagréable. Linné et beaucoup d’anciens auteurs de PR métal le recommandent comme un purgatif très- doux. La dose requise des tiges et des feuilles sèches est, selon M. le docteur Loiseleur PAR Een oo de 2 grosen infusion ; une plus grande quantité provoquerait le vomissement. L'infusion vi- neuse est plus énergique que l'infusion aqueuse. En substance, 1 gros en poudre agit comme l’infusion, mais plus promptement. BOTANIQUE. PHAN, T. IN, LE 18 » 17.1 CLASSE DES GHUINALES. b) leurs jaunes. Feuilles inférieures verticillées-quaternées. Lun À reuiLtrs QuarERNÉEs. — Linum quadrifolium Laon. — Bot. Mag. tab. 431. Tiges simples, dressées. Feuilles ovales , ou ovales-elliptiques, mucronulées ( les supérieures opposées , ovales-lancéolées), Fleurs subterminales, en panicule corymbiforme, Herbe vivace. Tiges hautes d'environ 1 pied. Fleurs d’un beau jaune, d’un demi-pouce de diamètre. Cette espèce, originaire du cap de Bonne-Espérance , se cultive comme plante d'ornement en serre tempérée. SEecTion IL. Feuilles toutes éparses , ou opposées seulement vers la base des tiges et des rameaux. À. Fleurs jaunes. a) Styles 5. Capsule à 6 loges. Lin rRicyne. — Linum trigynum Smith, Exot. Bot. tab. 17. — Bot. Mag. tab. 1100. — Herb. de l’Amat. vol. 5, tab. 200. — Bonpl. Nav. tab. 17. k | Feuilles alternes , lancéoiées-elliptiques , pointues , subsinuo- Ices. Pédoncules axillaires et terminaux, bractéolés , plus courts que les feuilles. Sépales ovales-elliptiques, pointus, multinervés, lisses. Pétales obovales, échancrés : onglets cohérents en tube 2 à 3 fois plus long que le calice. Sous-arbrisseau très-rameux , haut de i à 2 pieds. Branches cy- lindriques , lisses, feuillucs. Feuilles d’un vert foncé, longues d'environ 2 pouces , sur 6 lignes de large. Fleurs jaunes, de près de 2 pouces de diamètre. Cette espèce, indigène dans les montagnes du Sirinagur, est commune dans les orangeries. On la recherche à cause de ses grandes fleurs d’un beau jaune, qui se succèdent depuis le mois de février jusqu’en maï. | FAMILLE DES LINÉES. : VÉS b) Styles 5. Capsule à 5 coques semi-bioculuires. Lix ou Mexique. — Linum mexicañum Kunth, in Humb. et Bonpl. Nov. Gen. et Spec. — Bot. Res. tab. 1326. Tiges glabres, dressces, paniculées vers leur sommet. Feuilles ovales ou ovales-oblongues, pointues, éparses. Sépales ovales, pointus, légèrement ciliés. Styles soudés jusqu’au milieu. Stig- mates globuleux. Capsule mucronée. Herbe vivace. Fleurs de la grandeur de celles du Lin commun. Ce Lin croit au Mexique. On le cultive en Angleterre comme plante d'ornement. Lin sonuiroRME. — Linum junceum Aug. Saint-Hil. Flor. Brasil. Merid. 1, tab. 24. Feuilles des tiges adultes éparses, distäntes, lancéolées-subu- lées ; feuilles des ramules opposées, lancéolées , trinervées. Pé- doncules grêles , étalés, 1-4-flores, axillaires et terminaux , dis- posés en panicule très-lâche. Pétales oblongs-obovales,très-entiers, 3 à 4 fois plus longs que le calice. Sépales lancéolés, acuminés, 5-nerves , ciliolés-glanduleux vers leur sommet. Sous-arbrisseau très-glabre. Tige anguleuse, grêle, dressée , haute de 1 à 3 pieds. Feuilles longues de 3 à 6 lignes, larges de 1 à 2 lignes. Fleurs jaunes, d’un demi-pouce de diamètre. M. Aug. de Saint-Hilaire a observé cette espèce dans le Brésil méridional. Lan maririme, — Linum maritimum Lino. — Jacq. Hori. Vindob. tab. 154. — Lobel. Ie, tab. 412, fig. 2. Tiges dressées, paniculées. Feuilles opposées et éparses, lan- céolées où oblongues-lancéolées, pointues, trinervées , glabres : es florales presque subulées. Ramules floriferes souvent en cime subdichotome , paniculée, Sépales ovales, fimbriolés, courtement acuminés, 3 fois plus courts que la corolle, aussi longs que la capsule. Pétales Libres. Stigmates subelaviformes. Herbe vivace. Tiges longues de 1 ‘/: à 2 ‘l picds, grêles , presque ligneuses à la base. Feuilles petites, un peu coriaces, glauques. Pédicelles florifères à peu près aussi longs que le €a- 276 CLASSE DES GRUINALEPS. lice. Pétales cunéiformes-orbiculaires, longs de 4 à 5 lignes. Cap- sule petite, mucronulée. \ Cette espèce est commune dans le midi de la France , ainsi que dans toute l’Europe australe. Plusieurs agronomes pensent qu’il serait avantageux de la cultiver comme plante filandreuse. Lin D’ArriQue. — Linum africanum Linn. — Bot. Mag. tab. 403. Tiges simples ou rameuses , dressées , suffrutescentes. Feuilles opposées et cparses, lancéolées ou linéaires-lancéolées, mucronées, uninervées , scabres aux bords. Pédoncules ou ramules florifères subterminaux , en cime dense ou paniculée , ou en corymbe. Pé- dicelles très-courts. Sépales ovales-lancéolés , acuminés, 5-nervés, glanduleux-fimbriolés aux bords. Pétales obovales , libres, 3 ou 4 fois plus longs que le calice. Capsule incluse, mucronulce. Stigmates capitellés. Sous-arbrisseau multicaule, Tiges Iengues d’environ 1 pied, anguleuses. Feuil'es un peu glauques , fermes, presque piquantes, longues de 3 à G lignes, sur ‘}, à 1 ‘/, ligne de large. Fleurs d’un beau jaune, d’un demi-pouce de diamètre. Capsule petite. Cette espèce, indigène au cap de Bonne-Espérance, n’est pas rare dans les collections d’orangerie. Lin AnBrissEAu. — Linum arboreum Lainn. — Sibth. et Sinith , Flor. Græc. tab. 305. Tige et rameaux ligneux. Feuilles glauques, un peu charnues, cartilagineuses aux bords, mucronées : les inférieures des ramules florifères grandes, roselées, obovales-spatulées ; les supérieures petites , éparses , distantes, biglanduleuses à la base, trinervées, - liréaires , ou obovales-lancéolées. Panicule dichotome , cimeuse. Fleurs subsessiles. Sépales oblongs-lancévlés, pointus , subdenti- culés aux bords. Pétales soudés par les onglets er tube aussi locg que le calice : lames spatulées-obovales. Stigmates claviformes. Sous-arbrisseau baut de 1 à 2 pieds. Rameaux et ramules sub- verticillés. Feuilles inférieures des ramules longues de 12 à 15 li- gnes , sur 5 à 6 lignes de large à leur sommet, dilatées à la base; feuilles supérieures longues d’environ 6 lignes, sur 1 ligne de FAMILLE DES LINÉES. 977 large. Pédicelles tres-courts, dibractcolés. Corolle d’un beau jauae , longue d’environ 15 lignes. Étamines plus longues que le calice. Cette espèce, indigène dans les montagnes de Candie, se cul- tive en orangerie, comme plante d'ornement. Lun campanuLÉ. — Linum campanulatum Lion. — Linum flavum Linn. — Jacq. Austr. tab. 214. — Bot. Mag. tab. 312. — Sturm. Deutschl. Flor. 26. — Linum monopetalum Steph. Tiges simples et 2-4-flores , ou dichotomes supérieurement et = multiflores, suffrutescentes à la base. Feuilles épaisses , cartila- rs gineuses aux bords, subuninervées, pointues ou mucronces, bi- é glanduleuses à la base, toutes éparses : les inférieures obovales- spatulées, ou lancéolées-spatulées; les supérieures lancéolées- _ obovales , ou linéaires, ou linéaires-lancéolées. Fleurs subsessiles. Sépales linéaires-lanccolés, ou oblongs-lancéolés, acérés , memMm- braneux et plus ou moins denticulés aux bords. Pétales soudés par les onglets en tube aussi long que le calice : lames obovales ou obovales-vrbiculaires. Stigmates claviformes. Capsule ovale-acu- minée , incluse. | Herbe vivace, multicaule, plus ou moins ligneuse à la base. Tiges longues de 2 à 8 pouces. Feuilles vertes ou glauques, un peu charnues , longues de 6 à 15 lignes, larges de 1 à 4 lignes. Fleurs en panicules plus ou moins rameuses et divariquées, ou bien - formant un petit corymbe. Corolle d’un beau jaune, longue de 8 à 15 pouces. Étamines plus longues que le calice. Cette espèce, qui croît dans toute l’Europe australe, mérite d’être cultivée comme plante d’ornement. B. Fleurs bleues ou violettes (par exception blanches). a) Stigmates linéaires ou subclaviformes. Lin HERISSÉ, — Zinum hirsutum Linn. — Jacq. Flor. Austr. tab. 31. — Bot. Mag. tab. 1087. — Scop. Carn. tab. 11. — Linum viscosum Linn. (var..) Tiges, ramules florifères et calices hérissés. Feuilles lancéo- lées , ou ovales-lancéolées , 3-ou 5-nervées , ciliolées-glanduleuses 2710 CLASSE DES GRUINALES, de même que les sépales. Pédicelles axillaires, moins longs que le calice. Sépales lancéolés, acuminés ou pointus , 3-nervés, gla- bres ou cotonneux, plus longs que la capsule. Pétales arrondis , 3 à 4 fois plus lobes que le calice. Herbe vivace, multicanle. Tiges longues de 1 à 1 #7 pied, paniculées supérieurement , hérissées de poils plus ou moins éta- lés et souvent crépus. Feuilles longues de 6 à 12 lignes, larges de 2 à 3 lignes. Corolle bleue, ou blas, ou blanchâtre , longue de 10 a12 lignes. Cette espèce , indigène en Autriche , en Croatie et en Italie, se cultive comme plante d'ornement. & Laix De Narsonne. — Linum narbonense Linn. — Barrel. le. tab. 1007. — Loddig. Bot. Cab. tab. 100. j : Tiges ascendantes, glabres, presque simples. Feuilles linéai- rés-lancéolées, acérées, subtrinervées, scabres aux bords. Pédi- eelles axillaires : les fructifères dressés, plus longs que le calice. Sépales oblongs-lancéolés, aristés, membraneux aux bords, plus longs que la capsule. Pétales chovales, 2 à 3 fois plus longs que le calice : onglets plus longs que ie Ep * Herbe vivace, multicaule. Tiges longues de 1 pied et plus. Feuilles petites, “iles , éparses , d’un vert gai. Pétales d’un bleu Vif, longs de 19 à 15 lignes. Capsule globuleuse, acuminée. Cette espèce , qui croît dans le midi de la France ainsi que dans l’Europe australe , mérite d’être cultivée à cause de la beauté de ses fleurs. Lan À FEUILLES nerveuses. — Linum nervosum Wald. et Kit. Plant. Rar. Hungar. tab. 105. Tiges dressées , paniculées, poilues à la base. Feuilles linéaires- lancéolées ou HR oblongues, mucronées, 3-ou 5-nervées, très-scabres aux bords. Pédicelles axillaires : les fructiferes dressés, ordinairement plus courts que le calice. Sépales oblongs-lancéolés, covrtement aristés , marginés , denticulés , un peu plus longs que la capsule. Pétales suborbiculaires, une fois plus pre que Île tahce. Herbe vivace, multieaule, Tiges longues de x à 2 pieds. Feuilléé FAMILLE DES LINÉES. 279 un peu glauques, longues de 10 à 15 lignes, sur 1 ?f, à 2 lignes de large. Fleurs grandes, d’un beau bleu. Gapsule subglobuleuse, acuminée , Gette espèce , indigène en Hongrie. se cultive aussi comme plante de parterre. Lin vivace. — Linum perenne Linn.— Engl. Bot. tab. 40. — Linum anglicum Mill, Dict. tab. 1662. — Lintum alpinum Linn. (var.) — Jacq. Austr. tab. 321. — Linum montanum Schleich. — Lodd. Bot. Cab. tab. 674. Tiges ascendantes ou dressées, glabres. Feuilles linéaires-lan- céolées, ou lancéolées, ou lancéolées-linéaires, acérées, non- ponctuées. Pédicelles épars, 3 à 4 fois plus longs que le calice : les fructifères dressés. Sépales 3-ou 5-nervés à la base, membra- veux aux bords : les extérieurs oblongs, pointus ; les intérieurs ovales ou elliptiques , très-obtus , apiculés. Pétales cunéiformes- obovales , courtement onguiculés, 2 à 3 fois plus longs que le calice. Graines noires. Herbe vivace, multicaule , haute de :}, à 2 pieds. Tiges dres- sées ou ascendantes , rameuses ou simples. Feuilles 1-nervées, ou rarement subtrinervées, glauques , ordinairement étalées : les in- férieures ainsi que celles des ramules stériles très-étroites et tres- rapprochées ; celles des ramules florifères longues de6 à 10 lignes, sur ‘/: ligne de large; les florales subulées. Pétales d’un bleu plus ou Moins vif, longs d'environ 10 lignes : onglet jaune, cilié. Cap- sule globuleuse, ou ovale-glohuleuse , mucronce , non-acuminée, 1 fois plus courte que le calice. | Cetie espece croit dans beaucoup de contrées de l'Enrope aus- irale et de l'Europe moyenne. Elle se cultive comme plante de parterre, mais moins fréquemment que la suivante. Lix marcini. — Linum margiruiurn Poir, — Linum aus- triacum Bot. Mag. tab. 1086 (non Lann.) —— Linum squamu- losum Rudolph. — Wilid. Enum. — ZLinum squamulosum et Linum marginatum De Cand. Prodr. Tiges ascendantes ou dressées. Feuilles Jancéolées. ou linéatres- lancéolées, où lancéolées-Vinéaires . acérées . ponctnées , srabres 280 CLASSE DES GRUINALES: aux bords. Pédicelles épars, 3 à 4 fois plus longs que le calice : les fructifères défléchis. Sépales elliptiques ou oblongs, membra- «| fneux aux bords, 3-ou 5-nervés à la base: les extérieurs acu-.. * minés ; les intérieurs très-obtus, apiculés. Pétales cunciformes- orbiculaires, courtement onguiculés , 3 à 4 fois plus longs que le calice. Graines d’un brun roux. ; Herbe vivace, semblable à la précédente par son port ainsi que par ses feuilles et ses fleurs. Pétales d’un bleu vif, longs de 6 à 8 lignes. Capsule globuleuse, ou ovale-globuleuse, mu- cronée. Cette espèce, que l’on confond souvent avec la précédente, croit en Hongrie et en Autriche. La facilité qu’elle a de prospérer dans les plus mauvais terrains, ainsi que ses belles fleurs , qui se succèdent depuis le mois de mai jusqu’en juillet ou août, en font une plante de parterre très-précieuse. Plusieurs agronomes l'ont aussi recommandce pour les usages économiques ; mais 1l paraît que Îles essais n’ont pas été assez multipliés pour prononcer sur les résultats de cette culture. Lan DE Sisérie. — Linum sibiricum De Cand. Prodr, — Linum perenne var. sibirica Laon. Cette espèce ne diffère de la préccdente que par sa stature un peu plus élevée, ses feuilles non-ponctuces ni scabres aux bords, et par ses fleurs plus grandes. On la cultive aussi dans les par- terres. | Lin À FEUILLES ÉTROITES. — Linum angustifolium Linn. — Eng]. Bot. tab. 381. — Linum diffusum Schulth. Obs. Bot. — Reichenb. Hort. Bot. tab. 128. Tiges ascendantes ou diffuses. Feuilles lancéolées , où linéaires- lancéolées, ou lancéolces-linéaires, acérées, trinervées, non- poneluées ni denticulées. Pédicelles épars, 3 à 4 fois plus longs que le calice : les fructifères dressés. Sépales ovales, acuminés, marginés , presque aussi longs que la capsule : les intérieurs pu- bescents aux bords. Pétales obovales , 1 fois plus longs que les sé- pales. Herbe annuelle, ou bisannuelle, simple ou multicaule , « cr) FAMILLE DES LINÉES. 281 glabre, haute de 6 à 15 pouces: Tiges grêles, peu rameuses. Feuilles larges de ‘/, de ligne à 1 ligne, érigées, vertes. Pé- dicelles fil:formes, atdient opposilifoliés. Pétaies longs d’un demi-pouce, d’un bleu pâle tirant sur le violet. Capsule subelobuleuse , acuminée. Cette espèce croit dans le midi de la France, ainsi que dans toute l’Europe australe. M. Loiseleur Deslongchamps pense qu’il serait utile d’en essayer la culture, parce que sa filasse paraît êtretrès-fine. Comme plante d'agrément, le Lin à feuilles étroites est propre à former de belles bordures. Lin usuEL. — Linum usitatissimum Linn. — Blackw. Herb. tab. 160. — Sturm , Deutsehl. Flor. fase. VIT, n° 26.— Engl. Bot. tab. 1357. Tige dressée , simple. Feuilles lancéolées-linéaires , ou lancéo- lées, ou linéaires-lancéolées , acérées, glabres , trinervces, non- ponctuées. Ramules florifères subierminaux, en corymbe. Pédi- celles épars, 3 à 5 fois plus longs que le calice : les fructifères dressés. Sépales ovales, acuminés, trinervés, pubescents aux bords , aussi longs que la capsule. Pétales obovales-orbiculaires, crenelés , 3 à 4 fois plus longs que les sépales. Habe annuelle, simple. Tige longue d'environ 2 pieds. Feuilles d’un vert gai, éparses. Pétales grands , d’un beau bleu de même que les anthères. Graines brunûtres. Le Linum humile Mill., nommé par les cultivateurs Lin chaud ou Tetard , diffère du Lin que nous venons de décrire, et qu’on appelle vulgairement Lin froid, par des tiges plus basses, des sépales glabres, une fois plus courts que la capsule, et des pétales très-entiers. Cette variété ou espèce ne fournit qu’une filasse courte et grossière ; aussi la cultive-t-on plus spécialement pour les usages de ses graines. On distingue en outre le Lin moyen qui tient le milieu entre les deux autres, et qui est le plus généralement répandu. | L'usage du Lin pour les vêtements remonte à la plus haute an- tiquité, On en attribuait l’invention aux dieux, c’est-à-dire à ces bienfaiteurs inconnus de l'humanité, qui se retrouvent au berge, VE 252 CLASSE DES GRUINALES, de toutes les nations, En Égypte , c'est Isis qui découvre cette plante sur les bords du Nil, et qui enseigne Vart de Ja préparer. Des bandelettes de Lin enveloppent toujours les momies ; les pré- tres d’Isis étaient vêtus de Lin, De nos jours encore, le Delta et la province de Fayoum sont renommés pour la culture de ee vé- gétal, qui acquiert sur ce terrain propice la grosseur d’un ro- seau ordinaire. L'Égypte fabrique toujours une grande quantité de toiles qu’elle exporte en Syrie, en Barbarie, en Abyssinie et dans le royaume d’Angora. On y sème le Lin vers le milieu de décembre et on le récolte en mars. À Rome, l’usage genéral du Lin ne s’introduisit que sous les empereurs ; mais alors on en fit des tissus d’une finesse extrême , que Pétrone appelle un nuage de Lin. Les hordes barbares du Nord, au moment de leur mi- gration , étaient vêtus de toile, ce qui a croire qu’ils n’en ont point appris la fabrication par les peuples du Midi. La graine de Lin s’emploie fréquemment en médecine comme émclliente , relâchante et résolutive; par la macération ou linfu- sion dans l’eau, elle donne une énorme quantité de muctlage. Une légère infusion de cette nature s’administre à l’intérieur dans les maladies inflammatoires des viscères. L’utilité des cataplasmes de farine de graime de Lin est connue de tout le monde. . L'huile grasse qni se retire, par expression, des graines du Lin, peut servir à Péclairage et à la préparation des aliments ; mais son usage le plus général est, comme l’on sait, dans la peinture. ) Stigmates capitelles Lan À FEUILLES MENUES. — Jinum tenuifolium Linr. — Jaeq. Flor. Austr. tab. 215. — Clus. Hist. ni p. 315, fig. 2. Tiges dressées , touffues, subdichotomes au sommet. Feuilles Hinéaires-subulées , ou linéatres-lancéolées , acérées, roides, très- scabres aux bords. Sépales ovales-lancéolés , acuininés, acérés, ciliolés-glanduleux , presque aussi longs que la — Pétales obovales , courtement acuminés ou crénelés, 3 à 4 fois plus longs que le calice. Herbe vivace, multicanle, ordinairement glabre, hante de FAMILLE DES LINÉES. 283 1 pied à 1 pied. Tiges grêles , fenillues inférieurement. Feuilles larges de :}, ligne à 1 ligne, un peu glauques. Fleurs en pani- cule. Pédicelles de Ja longueur du calice. Corolle de la grandeur de celle du Lin commun , d'un rose pâle, ou lilas, ou blanche. Capsule globuleuse, acumince. Cette plante croît dans l'Europe moyenne et dans l’Europe australe. Elle mérite d’être cultivée à cause de la beauté de ses fleurs. Genre RADIOLA. — Radiols Gmel. Calice profondément 4-fide : segments 2- ou 5-fides. Pé- tales 2. Étamines 4. Capsule à 8 loges monospermes. Graines obovales, comprimées, lisses. Ce genre ne renferme que l'espèce suivante: > _ Ranioza Faux Lix. — Radiola linoides Gmel. Syst. — Ha- diola Millegrana Smith, Engl. Bot. tab. 893. — Linum Ra- diol& Linn. — Flor. Dan. tab. 178. — Vaill. Bot. Par. tab. 1v, fig. 6. — Radiola dichotoma Mœnch. — Linum muliiflorum Lamk. Herbe annuelle, dichotome presque dès sa base,, très-rameuse, glauque , très-légerement pubérule, Tiges filiformes, diffuses ; ramules floriferes capillaires: Feuilles opposées , ovales, ou ova- les-lancéolées, pointues, subdenticulées vers leur sommet. Pé- doncules dressés ; dichotoméaires. Fleurs. minimes : les termi- pales subglomérniées. Pétales spatulés, blancs, de la longueur du calice. Gette plante, remarquable par l’extrême petitesse de toutes ses parties, n’est pas rare aux environs de Paris, et ailleurs en France, dans les allées humides des bois. QUARANTE-SIXIÈME FAMILLE. LES GERANIACÉES. — GERANIACEÆ. ( Gerania Juss. Gen. — Geranioideæ Vent. Tabl. IIL, p. 170. — Geraniaceæ De Cand. Prodr. 1, p. 637. — Bartl. Ord. Nat. p. 348.) Sans contredit, la famille des Geraniacées est l’un des groupes qui offrent le plus de plantes d'agrément. C’est à elle qu’appartient cette foule de Pelargonium ou Géranium, qui se recommandent soit par le parfum de leurs feuilles, soit par l’éclat de leurs fleurs; mais ces deux qualités se trouvent rarement réunies dans la mê- me plante. Les sucs propres des Géraniacées sont ou astringents, ou acides, ou résineux, et plusieurs espèces s’emploient en thérapeutique, à raison de ces propriétés. Les Géraniacées abondent dans les régions tempé- rées du globe , et surtout dans l’Afrique australe. On n’en rencontre qu’un petit nombre soit dans la zone torride, soit dans les contrées hyperboréennes. CARACTÈRES DE LA FAMILLE. Herbes quelquefois tubéreuses , ou sous-arbrisseaux, uges et rameaux noueux avec articulation : entre-nœuds cylindriques ou tétragones. Feuilles simples, presque toujours palmatinervées et très- souvent palmatilobées , rarement pennaticisées ou indivisées : les inférieures opposées ; les supérieures al- ternes (moins souvent toutes opposées ou verticillées ). Stipules géminées , souvent scarieuses. Fleurs régulières ou irrégulières, hermaphrodites. Pédoncules uniflores ou pluriflores, oppositifoliés lors- FAMILLE DES GÉRANIACÉES. 285 que les feuilles sont alternes, dichotoméaires ou axillai- res lorsque les feuilles sont opposées. Calice inadhérent , persistant , à 5 (ou rarement 2-4) sépales libres ou plus ou moins soudés par leur base (3 extérieurs et 2 intérieurs), égaux ou inégaux : le sépale supérieur souvent gibbeux ou prolongé en tube adné au pédicelle. Estivation quinconciale. Disque hypogyne , ou périgyne, annulaire ou lami- naire. Pétales 5 (très-rarement nuls , ou 4 par avortement), insérés au disque, interpositifs , égaux ou Inégaux, on- guiculés, souvent échancrés, caducs, contournés et chif- fonnés en préfloraison. Étamines hypogynes ou subpérigynes, tantôt en même nombre que les pétales et alternes avec ceux- ci; tantôt en nombre double des pétales et souvent en partie stériles; très-rarement en nombre triple des pétales. Filets persistants, subulés, presque toujours courtement monadelphes par leur base, quelquefois pentadelphes. Anthères incombantes, versatiles, oblon- gues ou elliptiques, inappendiculées , à 2 bourses paral- lèles, contiguës, chacune déhiscente par une fente longi- tudinale ; connectif inapparent. Gynophore columnaire, pentagone à la base , aminci et 5-sulqué supérieurement, beaucoup plus long que les ovaires. Pistil: Ovaires 5, accolés contre la base du gynopho- re, alternes avec les pétales, biovulés. Ovules suspen- dus ou ascendants, collatéraux. Styles en même nom- bre que les ovaires, terminaux, aplatis, accolés aux sil- lons du gynophore. Stigmates simples, bibres, linéaires. (Par exception, les ovaires sont soudés en un seul à plusieurs loges.) 386 CHASSE DÉS GRUINALES. Péricarpe : Diérésile à à coques disunctes, membra- neuses, uniloculaires, monospermes par avortement , déhiscentes antérieurement, où moins souvent indéhis- centes, longuement appendiculées, se détachant avec élasticité dé gynophore et restant suspendues au sommet de celui-ci, au moyen du style; lequel se tertille en spirale ou en crosse. Graines ascendantes, imarillées , a Test crustacé. Hile petit, linéaire, latéral. Chalaze basilaire. Périsperme nul. Embryon curviligne : radicule allongée, repliée sur les cotylédons; cotylédons plissés ou con- volutés , quelquefois lobés. (Par exception : embryon recüligne, renfermé dans un périsperme charnu.) Voici les genres qui constituent cette famille : Wonsonia Linn. fil, — Geranium Linn. — Éredium Lhérit. — Pelargonium VLhérit. (Hoarea Sweet. Dima- cria Lindi. Otidia Lindi. Isopetalum Sweet. Campylia Sweet. Jenkinsonia Sweet. Chorisma Lindl. ) GENRE ANOMALE, A PÉRISPERME CHARNU ET A EMBRYON RECTILIGNE. Rhynchotheca Ruiz et Pa. + Genre MONSONIA. — Monsonia Linn. fil. Cab 5 5- {is ti, ou 5-fide : segments presque égaux, aristés. Pétales 5 He très-courts. Étamines 45, monadelphes, ou pentadelphes, toutes fertiles. Diérésile à 5 coques lon- guement appendiculées : appendices tortillés en spirale après la déhiscence, | Sous-arbrisseaux, ou herbes vivaces. Feuilles indivisées, ou palmatilobées, ou multifides. Pédoncules 1- ou 2-flores. Ce genre renferme huit espèces, toutes indigènes au cap de Bonne-Espéranee. Nous allons faire mention de celles qu’on cultive dans les collections de serre FAMILLE DES GÉRANIACÉES. 287 S£criox 1°. SARCOCAULON De Cand. Progr. Tige charnue , frutescente, hérissée d’épines. Feuilles indi- visées. Pédoncules 1-flores, munis à leur base de 2 brac- téoles minimes. Étamines très-courtement monadelphes. (M. Sweet à élevé cette section au rang de genre.) Mowsowra DE L’aierrier. — Monsonia Lheritieri De Cand, Prodr. — Monsonia spinosa Lhérit. Geran. tab. 42. Feuilles ovales, mucronces, entières : les nues subsessiles ; les autres longuement pétiolces. Pétioles persistants, spinesceñts. Fleurs de 2 pouces de diame- tre, jaunes. MowsONIA DE BURMaNx. — Monsonia Burmanni De Cand. Prodr.—Burm. Afr. p. 81,tab. 31. — Cavan. Diss. 4, tab. 55, fig. 2. Feuilles cunéiformes-oblongues , crénelées , condupliquées : les unes sessiles ; les autres onguement pétiolées. Pétioles persistants, spinescents. Fleurs longnes de 1 pouce, Jaunes. ; Secr10x II. HOLOPETALUM De Cand. Prodr. Tige herbacée. Feuilles indivisées, dentées. Stipules et brac- téoles subuiées, roides. Pédoncules 1-ou 2-flores, 2-4-brac- léolés au milieu. Pétales obovales , entiers. Étamines pen- tadelphes. MonsoniA À FEUILLES OVALES. — ÂMonsonia ovata Cavan. Diss. 4, tab. 113, fig. 1. — Geranium emarginatum Vino. fil. — Monsonia emarginata Lhérit. Geran. tab. 41. Feuilles ovales-oblongues, subcordiformes, crénelées, ondu- lées. Stipules roides, Pédoncules 1-flores, dibracteolés.— Fleurs jaunâtres. Secriox III. ODONTOPETALUM De Cand. Prodr. Tige herbacée. Feuilles lobées, ou multifides. Pédoncules 258 CLASSE DES GRUINALES. oppositifoliés , longs , uniflores, munis vers leur milieu de 4-8 bractéoles verticillées. Pétales cunéiformes , fortement dentés au sommet. MonsoniA Loëé. — Monsonia lobata Willd. — Bot. Mag. tab. 385. — Herb. de l’Amat. tab. 5. — Sweet, Geran. 3, tab. 2793.—Monsonia filia Lion. fil. —Cavan. Diss. 3, tab. 54, fig. 2. Feuilles cordiformes, ou ovales-oblongues , obtuses, glabres en dessus, légèrement pubérules en @essous ainsi qu’au pétiole, 5-ou 7-lobées : lobes obtus, incisés-dentés. Pédoncules 1 à 2 fois plus longs que les feuilles, pubérules. Galice 5-parti. Herbe vivace. Feuilles larges de 12 à 18 lignes; pétiole long de 4 à G pouces. Pédoncules longs de 8 à 12 pouces. Sépales lancéolés, 8-nervés, membraneux aux bords. Corolle large de 2 pouces : pétales larges de 12 à 15 lignes, 2 à 3 fois plus longs que le calice, d'un blanc jaunâtre, lavés et veinés de violet. Pé- ricarpe à bec très-long. | Cette espèce, tres-remarquable par la beauté de ses s fleurs, n’est pas rare dans les serres. Monsonia Poizu, — Monsonia pilosa Willd. Enum. — Sweet, Geran. 2, tab. 109. — Monsonia filia Pers. Ench. — Andr. Bot. Rep. tab. 276 Feuilles 5-parties : segments pennati-3-partis, poilus’ en des- sous de même que les pétioles et les calices. Pétales blancs en dessus, verdâtres en dessous, maculés de pourpre à la base. Mowsonia ÉLÉGANT. — Monsonia speciosa Linn. fil. — Bot. Mag. tab. 793. — Sweet, Geran. 1, tab. 77. — Cavan. Diss. 3, tab. 74, fig. 1. — Geranium speciosum Thunb. Feuilles 5-7-parties , glabres de même que les pétioles : seg- ments bipennatipartis; lobules courts, linéaires, pointus. Pédon- cules un peu plus longs que les feuilles. Calice 5-fide. Herbe vivace. Feuilles larges d'environ 2 pouces ; pétiole long de 2 à 3 pouces. Corolle large de près de 2 pouces : pétales lar- FAMILLE DES GÉRANIACÉES,. 9259 ges de 6 à 8 lignes , d’un rouge pâle ou pourpres en dessus, car- nés ou verdâtres en dessous. Cette espèce n’est pas moins belle que le Monsonia à feuilles lobées ; on la rencontre assez souvent dans les collections. Genre GÉRANIUM. — Geranium (Linn.) L'Hérit. Calice 5-parti : segments presque égaux, aristés. Pétales 5, obtus, onguiculés, égaux , hypogynes. Etamines 10, toutes fertiles, presque libres: 5 extérieures, alternes avec les péta- les, plus longues que les intérieures et accompagnées à leur base d’une glandule nectarifère. Ovaire pentacoque. Stig- mates 5, linéaires. Diérésile 5-coque, rostré : appendices roulés en crosse de bas en haut (après la déhiscence des co- ques). Herbes annuelles ou vivaces, très-rarement suffrutescen- tes. Feuilles palmatilobées, souvent multifides. Stipules sou- vent scarieuses ( les collatérales quelquefois soudées entre elles). Pédoncules 1- ou 2-flores. Pédicelles dibractéolés à la base, penchés avant la floraison, souvent défléchis après l’anthèse. Corolle bleue, ou violette, ou rose, oupourpre, ou blanche. Le nom dece genre dérive dumot grec Géranos, qui veut dire grue : il fait allusion au long appendice en forme de bec, qui termine le péricarpe de ces plantes. On connaît environ soixante-dix espèces de Géran'um, toutes indigènes dans les régions tempérées de l'hémisphère boréal , et surtout dans l’ancien continent. Un grand nom- bre de Géranium sont intéressants à cause de l'élégance de leurs fleurs. Nous allons faire connaitre les espèces culti- vées comme plantes d'ornement, ou remarquables par leurs propriétés médicales. BOTANIQUE, PHAN. T. I. 49 290 CLASSE DES GRUINALES. SEcTion I. Feuilles toutes opposées. Tiges plus ou moins complétement dichotomes. À. Espèces vivaces. a) Tiges peu rameuses. Pédoncules plus longs que les feuilles, uniflo- res, axillaires , a'ternes. Pedicelles presque aussi longs que le pé- doncule, non-défléchis aprés la floraison. GÉRANIUM A FLEURS POURPRES. — Geranium sanguineum Linn. — Cavan. Diss. tab. 56, fig. 1. — Flor. Dan. tab, 1107. — Engl. Bot. tab. 252. — Bull. Herb. tab. 12. Tiges, pétioles, pédoncules et calices hérissés. Feuilles pubé- rules en dessus, hérissées en dessous, 5-ou 7-parties : segments cunéiformes , 3-fides ; lobules oblongs ou linéaires , obtus. Pétales obcordiformes , ou obovales et échancrés. Coques lisses, barbues au sommet. Herbe multicaule, haute de 1 pied ou plus. Tiges dressées à la base ; rameaux divariqués ou diffus. Feuilles larges d’environ 2 pouces. Sépales elliptiques , courtement aristés , trinervés ,-2 à 3 fois plus courts que la corolle : les intérieurs à rebord membra- neux tres-large. Corolle d’un pourpre vif, large de 15 à 18 li- gnes ; pétales larges de 5 à 8 lignes. Graines lisses, brunes, Cette espece, qu'on cultive souvent dans les jardins , se trouve dans les bois de la France et de beaucoup d’autres contrées de l’Europe. Elle fleurit depuis mai jusqu’en août, Toute la plante est astringente , et son suc s’employait autrefois contre les hé- morrhagies. b) Tiges régulièrement dichotomes. Pédoncules dichotoméaures et ter- minaux , biflores, plus longs que les feuilles, subfastigies. Pédi- celles non-défléchis après la floraison. GÉRANIUM À FEUILLES D ANÉMONE. — Geranium anemoni- fotium Lüérit. Geran. tab. 36. — Swect, Geran. 3, tab. 244. — Reichenb. Plant. Crit. 1v, Ic. 556. — Geranium palmaium Cavan. Diss. 4, tab. 84, fig. 2. Tige suffrutescente. Feuilles glabres, 3-ou 5-parties : seg- FAMILLE DES GÉRANIACÉES, 294 ments pennatifides; iobes incisés-dentés, Sépales tricostés, Jlon- guement aristés. Pétales obovales ; entiers , 1 à 2 fois plus longs que le calice. Sous-arbrisseau , haut de 2 à 3 pieds, lisse et presque glabre, Stipules membranacces, elliptiques , obtuses. Feuilles d'un vers gai, larges de 2 à 4 pouces. Pédoncules inférieurs longs de 4 à 5 pouces. Sépales intérieurs membraneux aux boids. Corolle pourpre, large de 1 pouce. Cette espèce , indigène aux Canaries , se cultive dans les oran- & series. GÉRANIUM TUBÉREUX. — Geranium tuberosum Linn. — Lobel. Ic. tab. 66r, fig. 2. — Moris. Oxon. sect. 5, tab. 16, fig. 21. — Cavan. Diss. 4, tab. 76, fig. 1. — Sweet, Geran. 2, tab: 155. Racine à tuhercules subglobuleux. Tige nue, bifurquée au sommet , pubérule de mème que Îles feuilles et les pédoncules. Feuilles multiparties : segments pennatipartis ; lobules sublineai- res. Pédoncules subtermisaux. Sépaies velus, trimervés, courte- ment aristés. Pétales obcordiformes , 1 fois plus longs que le ca- lice. Péricarpe velu. Herbe vivace, grêle, haute de /2 pied à 1 pied. Stipules ovales- elliptiques , obtuses , pubescentes , rougeâtres. Feuilles d’un vert . gai, larges de 2 à 4 pouces. Pédoncules courts. Corolle d’un rose vif, large d’environ 10 lignes. Graines ponctuées. Cette espèce croit dans l'Europe australe; on la cultive en orangerle. GÉRANIUM A GROSSES RACINES. — Geranium macrorhkizum Linn. — Jacq. Ie. Rar. tab. 134. — Cavan. Diss. 4, tab. 25, fig. 1. — Bot. Mag. tab. 2420. — Sweet, Geran. 3, tab. 277. Tige bifurquée an sommet, pubescente de même que les feuilles et les caïices. Feuilles profundément 5-ou 7-fides : segments cu- néiformes-oblongs, incisés-dentés au sommet : dents arrondies, mucronées. Pédoncules courts, subterminaux , en cime. Petales suborbiculaires, 1 fois plus longs que les sépales, plus courts 299 CLASSE DES GRUINALES. que les étamines. Filets glabres, presque non-dilatés à leur base. Styles pubescents, Cuques réticulées. Racines charnues , de la grosseur d’un doigt. Tiges presque nues , longues de ‘/: pied à 1 pied. Feuilles d'un vert clair : les radicales larges de 2 ‘à 3 pouces. Sépales elliptiques, ou ovales- elliptiques, tricostés, courtement aristés , rougeûtres. Corolle pourpre, large de 8 à 10 lignes : onglets plus longs que les lames. Filets pourpres. Cette espèce, qui croît dans les Alpes de l’Europe centrale et de l’Europe méridionale, se cultive souvent dans les parterres. GÉRANIUM À FEUILLES D'ACONIT.— Geraniun aconitifol'um Lhérit. Geran. tab. 90. — Geranium rivulare Vill. Dauph. 3, tab. 40. — Geranium pratense Cavan. Ic. 4, tab. 87, fig. x (non Linn.) Tige pubérule de même que les feuilles et les pédoncules. Feuilles 5-ou 7-parties : segments étroits, incisés-pennatifides vers leur sommet ; lobales linéaires, obtus, mucronules. Calice velu. Pétales obovales , 1 fois plus longs que les sépales. Filets dilatés , ciliés. Coques velues : bec pubescent. Herbe multicaule, haute d'environ 1 pied. Stipules ovales , ou cyales-lancéolées, pointues, brurâtres. Feuilles larges de 2 à 3 pouces. Pédicelles grêles, plus longs que les calices. Sépales elliptiques, trinervés, membraneux aux bords. Pétales blancs , striés de rose. Graines lisses, d’un brun noirâtre. Cette espèce, qui croit dans les Alpes, mérite d’être cultivée comme plante de parterre. Elle fleurit en mai. Géranium DE Lepersour. — Geranium affine Ledeb. Ic. Plant. Flor. Alt. tab. 371. Tige pubescente ( presque incane) de même que les feuilles. Feuilles 5-ou 7-parties : segments cunéiformes, subtrifides , inci- sés supérieurement; lobules sublinéaires, pointus. Pédicelles plus courts que les bracices , courtement velus de même que les pédoncules. Calice cotonneux à la base. Pétales oblongs-obovales, 5 fois plus longs que les sépales. Filets dilatés et ciliés à la base. Anthères persistantes. Coques lisses, velues de même que le bec. FAMILLE DES GÉRANIACÉES, 993 Herbe muiticaule, haute de 2 pieds et plus. Tiges assez fortes, anguleuses , très-rameuses. Stipules scarieuses , triangulaires-lan- céolées. Feuilles larges de 2 à 6 pouces. Poils des pédoncules et des pédicelles courts, denses, horizontaux , glandulifères. Sépales elliptiques, ou elliptiques-oblongs, trinervés, courtement aristés, membraneux aux bords, glabres excepté à leur base. Corolle blanche , large de 1 pouce. Graines brunes. Cette espèce, intermédiaire entre la précédente et Ja suivante, a été trouvée sur les bords de l'Irtych, par M. Ledebour. Elle mérite d’être multipliée dans les jardins , à cause de l'élégance de ses fleurs. GÉRANIUM DES pREs. — Geranium pra‘ense Lion. — Eogl. Bot. tab. 404.— Schk. Handb. tab. 190. — Turp. in Dict. des Scienc. Nat. Ic. — Herb. de l’Amat. tab. 118. Tige pubescente (ou courtement velue) de même que les feuil- les. Feuilles 5-ou ÿ-parties : segments curéiformes-oblonss, subtrifides et pennatifides : lobules linéaires ou oblongs, mucro- nés. Pédicelles plus longs que les bractées , pubescents-olandu- leux de mêine que les calices. Pétales obovales, entiers , créne- lés, presque 2 fois plus longs que les sépales : onglets barbus. Filets fortement dilatés à la base et ciliolés. Anthères non-persis- tantes. Coques lisses, velues de même que le bec. Herbe touflue , haute de 2 pieds et plus. Tiges dressées, plus ou moins anguleuses. Feuilles d’un vert foncé en dessus, plus ou moins grisätres en dessous : les radicales larges de 7 à 8 pouces; pétiole long de 15 à 18 pouces. Fleurs nombreuses, subtermi- nales. Stipules scarieuses , triangulaires-lancéulées. Scpales ellip- tiques, trinervés, membraneux aux bords, courtement aristes. Corolle bleue , ou d’un bleu tirant sur le violet; ou blanche. ou panachée de bleu et de blanc, large de 15 à 18 lignes. Filets blancs ou quelquefois rouges. Graines d'un brun noirâtre. Cette espèce, qui croît dans les prairies montueuses d'une grande partie de l’Europe, se cultive très-fréquemment dans les parterres. Elle fleurit en mai et juin. On en possede une variété à fleurs doubles, 294 CLASSE DES GRUINALES. GEranruM pu Caucase. — Geranium ibericum Cavan. Diss. 4, tab. 124, fig, 1 — Bot. Mag. tab. 1366. — Sweet, Geran. 1 tab, 84. — Geranium grandiflorum Guldenst, Jun. Tiges fortement velues de même que les pétioles, les pédon- Eules et les calices. Feuilles profoñdément 5- ou 7-fides, pubes- centes aux deux faces, velues en dessons aux nervures : seg- ments larges, subitrifides, incisés-dentés; dents obtuses, mu- cronces. Pédicelles plus longs que les bractées. Pétales cunéifor- mes-obovales , barbns à la base, 2 fois plus longs que les sépales. Filets ciliolés et fortement poilus, dilatés à Ia base. Coques ve- lues ; bec pubescent. Herbe touffue, haute de 2 pieds et plus. Tiges anguleuses, hérissées (de même que les pctioles et les pédoncules) de longs poils horizontaux ou réfléchis. Feuilles larges de 3 à 7 pouces. Stipules foliacées , nerveuses , lancéolées. Pédoncules subtermi- maux , peu nombreux. Séj ales elliptiques, 5-ou 5-nerves, cour- tement aristés, membraneux aux bords. Pétales d'un bleu vif, longs de près Le r pouce. Filets pourpres, 2 Fois plus courts que lés pétales. Coques et graines noirûtres. Ce Géranium, très-r finérétilte par ses grandes fleurs d’un bleu vif, est originaire du Caucase, et se culüve assez souvent dans Les parterres. GÉRANIUM DES FOoRèTs. — Geranium sylvaticum Linn. — - Engl, Bot. tab. 121. — Flor. Dan. tab. 124. Tiges anguleuses, peu rameuses, presque glabres de même que les pétioles. Feuilles 5- ou 7-parties , Ilégerement poilues ou pubescentes : segments cunéiformes , subtrifides, incisés;, OU 1n- cisés-dentés ; dents pointues ou obtuses, mucronées. Pédicelles beaucoup plus lengs que les bractées, pubescents-glanduleux de même que les péduneules et les calices. Petales obovales, 1 fois plus longs que he sépales : onglets velus. Filets un peu dilatés à la base, ciliés. Goques lisses, poilues ; bec pubescent. Herbe touffue, haute de 1 à 2 pieds. Tiges dressées. Feuilles larges de 2 à.3 pouces, d’un vert foncé. Shipules scarieuses, bru- nâtres , triangulaires-lancéolées, Sépales elliptiques-oblongs ; tri- FAMILLE DES GCÉRANIACÉES, 205 nervés, aristés, membraneux aux bords. Pétales longs de 7 à 8 lignes , d’un pourpre violet. Goques d’un brun jaunâtre, Graines d’un brun de Chätaigne. Cette espèce, qu’on trouve dans les montagnes de toute l’Eu- rope, se cultive dans les parterres. " GÉRANIUM ANGULEUX, — Geranium angulatum Gurt. Bot. Mag. tab. 203. , Tiges anguleuses , dichotomes , presque glabres de même que les feuilles. Feuilles profondément 5-ou 5-fides : segments eunéi- formes , subtrifides, incisés-dentés ; dents pointues ou arrondies, mucronées. Pédicelies plus longs que les bractées , pubescents- glanduleux de même que Ics pédoncules et les calices. Pérales ob- ovales, 1 fois plus longs que les sépales : onglets velus. Filets di- lates à la base, ciliés. Corolle d’un lilas pâle. Ce Géranium n’est peut-être qu’une variété du Géranium des forêts. On le cultive dans les parterres ; son origine est inconnue. GÉRANIUM A FEUILLES MACULÉES. — Ki à maculatum Linn. — Cavan. Diss. 4, tab. 86, fig. Tiges anguleuses, peu rameuses, “pipe ou poilues de même que les pétioles et les pédoncules : poils étalés ou réfléchis. Feuilles 3- ou 5-parties, scabres en dessus, poilues en dessous aux nervures : segments divariqués , cunéiformes , trifides, inci- sés-dentés vers leur sommet. Pédicelles plus longs que les brac- tées. Calices pubérules, poilus aux nervures. Pétales obovales, 1 fois plus longs que les sépales : onglets barbus. Filets un peu dilatés et ciliolés à la base. Coques lisses, poilues ; bec pubescent ou poilu. … Herbe touffue , haute d'environ 2 pieds. Feuilles larges de 3 à 6 pouces, d’un vert jaunâlre, souvent marbrées de grandes ta- ches noirâtres : les supérieures ordinairement trifides. Sépales el- liptiques-oblongs, trinervés , aristés. Pétales roses, longs de 6 à 8 lignes. Coques brunes. Cette espèce, indigène dans les États-Unis, est l’une des plus belles du genre, et mérite d'être multipliée comme plante de par- terre, . 296 CLASSE DES GRUINALES. GÉRANIUM A FILETS VELUS. — Geranium eriostemon Fisch. — Reichenb. Hort. Bot. tab. 9. Feuilles 3- ou 5-lobées, profondément incisées-dentelées. Tiges dichotomes vers leur sommet. Pétales obovales-arrondis , plus grands que les sépales. Filets velus depuis la base jusque vers leur partie moyenne. Coques pubescentes. Tiges cylindriques, hérissées, hautes d’un pied et plus. Feuilles amples, rugueuses, hérissées en dessous. Sépales. ellip- tiques, concaves, mucronés. Pétales d’un violet livide, blancs à la base. Cette espèce , originaire de la Daourie, fleurit depuis le mois de mai jusqu’à la fin de l'automne. _e) Tiges (quelquefois presque nulles) incomplétement dichotomes. Pé- doncules très-longs : les inférieurs dichotoméaires ; les supérieurs axillaires, alternes. Pédicelles défléchis aprés La floraison. GÉRANIUM A LONGS PÉDONCULES. — Geranium Londesü Fisch. Cat. — Reichenb. Hort. Bot. tab. 68. — Geranium longipes De Cand. Prodr. Tige dressée, cylindrique, presque glabre. Feuilles scabres en dessus, pubescentes en dessous, 5-ou 7-parties : segments sub- rhomboïdaux , trifides , incisés : lanières lancéolées. Sépales ellip- tiques, aristés, de moitié plus courts que la corolle. Pétales ob- ovales. Filets dilatés, pubérules à la base. Coques pubescentes , lisses. Tige très-rameuse, haute de 1 à 2 pieds. Stipules scarieuses, brunâtres, triangulaires-lancéolées. Pédoncules fructifères attei- gnant un picd de long. Pédicelles 3 ou 4 fois plus longs que le calice. Pétales couleur lilas, veinés de rouge, tronqués et barbel- lulés à la base, Cette espèce, originaire de la Daourie, fleurit pendant tout l'été. GÉRANIUM DES MARAIS. — Geranium palustre Lainn. — Flor. Dan. tab. 596.— Cavan. Diss. 4, tab. 87, fig. 2.— Dill, Elth. tab. 126, — Sweet, Geran. 1, tab. 3. FAMILLE DES GÉRANIACÉES. 9207 Tiges diffuses ou ascendantes , poilues de même que les pctioles et pédoncules : poils réfléchis. Feuilles 5- ou 7-lobées, scabres en dessus, poilues en dessous aux nervures ; lobes cunciformes ou subrhomboïdaux, divariqués , incisés-dentés. Pétales obovales, x fois plus longs que les sépales. Filets dilatés à la base, aliés. Coques poilues. Tiges grêles, touffues, hautes de 1 pied et plus. Feuilles Jar- ges de 2 à 4 pouces. Stipules scarieuses, brunätres , triangulaires- lancéolées. Pédoncules longs de 3 à 5 pouces. Pédicelles beaucoup plus longs que les bractées. Sépales elliptiques, aristés, tricostés, presque glabres. Pétales d’un rose vif, ciliés à la base, longs de 6 à 8 lignes. Cette espèce croît dans les endroits ombragés et humides de l’Europe septentrionale. GÉRANIUM DE VLassov. — Geranium Vlassovianum Fisch. Cat. — Reichenb. Hort. Bot. tab. 27. Feuilles 5-parties : lobes subrhomboïdaux , incisés-dentés. Sti- pules collatérales connées, bifides. Pétales arrondis , de moitié plus longs que les sépales, pubescents à la base amsi que les filets. Tiges ascendantes, comprimées, pubescentes, hautes d’un pied et plus. Feuilles glabres en dessus, pubescentes en dessous. Pé- - doncules débordant les feuilles : les fructifères quelquefois d’un demi-pied de long. Sépales oblongs, mucronés au-dessous du sommet. Pétales grands, de couleur lilas, veinés de pourpre. Cette espèce habite la Daourie. GERANIUM NOUEUx. — Geranium nodosum Cayan. Diss. 4, tab. 80, fig. 1. — Engl. Bot. tab. 10971. Tiges tétragones, peu rameuses, presque nues, glabres de même que les pétioles et pédoncules. Feuilles glabres en dessus, légèrement pubescentes aux bords et en dessous aux nervures, profondément 3- ou 5-lohées : lobes ovales , ou ovales-lancéolés, acuminés, inégalement dentelés , divariqués. Pétales obovales- cunéiformes , échancrés, 1 fois plus longs que les sépales. Coques poilues, plissées transversalement. # | 298 CLASSE DES GRUINALES. Herbe touffue, presque glabre, hante de 1 pied et plus. Tiges et pctioles gréles. Feuilles larges de 2 à 4 pouces. Stipules étroites , lancéolées , scarieuses. Pétales d’un lilas pale, longs de 6 a 8 lignes. | Gette espèce croît dans les Alpes de l'Europe australe. Elle se cultive dans les jardins. GÉRANIUM À PÉTALES STRIÉS.— Geraniun Striatum Linn. — m Cavan. Diss. 4, tab. 50, fig. 1. — Bot. Mag. tab. 55.— Herb. de l’Amat. tab. o. Tiges dressées, poilues de même que les pétioles et pédoncules. Feuilles un peu scabres en dessus, pubescentes en dessous aux nervures : les inférieures 5-lobéces ; les supérieures trilobées : n Jobes ovales ou rhombiformes, incisés-dentés , subtrifides. Pétales ” obcordiformes, veineux, x fois plus longs que les sépales. Filets dilatés à la base, ciliolés. Coques presque giabres, pubescentes à la base. Herbe touffue, haute d'environ 1 pied. Fewilles larges de 2 à ” 3 pouces, souvent marbrées de brun en dessus. Supules scarieu- ses, brunätres , triangulaires-lancéolées , subulées au sommet. Sé- pales oblongs, trinervés , aristés, membraneux aux bords. Pé- tales longs de 6 à 8 lignes, pubescents à la base, blancs, elé- gamment réticulés de veines violettes. Ce Géranium , qui croit dans les Alpes de l’Europe méridio- vale, se cultive comme plante de parterre. GéRaxium pe Warrica.—Geranium Wallichianum Sweet, Geran. 1, tab. 90. — Bot. Mag. tab. 2355. Tiges divariquées , géniculées , irréguhèrement dichotomes, poilues de même que les pétioles et pédoncules. Feuilles strigueu- ses aux 2 faces , 5-lobées : lobes rhombiformes, incisés-dentés, subtrifides. Stipules collatérales soudées. Pétales cunéäformes- obovales, échancrés, 1 fois plus longs que les sépales : onglets barbus. Filets dilatés et ciliés à la base, Coques poilues, lisses ; bec pubescert. Herbe dressée ou diffuse, #80 de 1 à 2 pieds. Fesille dis 223 pouces, d’un vert foncé, souvent maculées de brun ou FAMILLE DES GÉRANIACÉES. 209 de noir. Stipules. ovales on suborbiculaires, grendes, brunes, sttiées. Pédoneules quelquefois 3-#lores : les inférieurs atteisnant jusqu’à : pied de long. Sépales elliptiques , hérissés , 3-nervés ! membraceux aux bords, courtement aristés. Pctales longs de 1, poûce, d’un pourpre sif. Filets, anthères et styles d’un pour- pre noirâtre. Ovaires tres-herisses. Cette espèce, originaire du Népaul, est remarquable par ses fleurs d'un pourpre vif, qui se succèdent pendant tout l'été. On pent la cuitiver en pleine terre, mais elle ne prospère qu'en ter- reau de bruyère. GéRaNIUM ARGENTÉ. — Geranium argenteum Limn.— Jacq. Te. Rar. tab. 546. — Bot. Mag. tab. 504. — Sweet, Geran. É tab. 59.—Lodd. Bot. Cab. the 094.—Cavan. Diss. 4, tab. fig. 3. Tiges simples ou peu rameuses (souvent nulles), presque nues. Feuilles ( presque toutes radicales ) satinées-argentées aux 2 faces, 5- ou 7-parties : segments cuaéiformes ou linéaires, trifides; la- nières très-entitres, obtuses. Pétales obcordiformes, veineux, 2 fois plus longs que les sépales. Filets dilatés et ciliés à la base. - Ovaires et siyles satinés. Herbe touffue, acaule, ou subacaule, basse, couverte d’un du- vet soyeux. Racines épaisses, presque ligneuses. Feuilles radi- cales larges de 10 à 15 lignes : pétiole long de 2 à 4 pouces. 4 pules searieuses , 2cuminées , brunâtres. Pédoncules longs de 2 4 pouces, souvent on Sépales elliptiques ou oblongs , sati- nés, trinervés, courtement aristés, ou mutiques. Pétales Fans de 6à Signes. roses, veinés de violet. > espèce , nées Fit par son feuillage argenté et ses belles eurs, habite les Alpes de l'Europe australe. On la cultive dans KE collections d'orangerie. B. Espèces annuelles ou bisannuelles. ini cd Hvüne A Rorenr.— Geranium Robertianum Lann. —Flor. Dan. tab, 694. — Buil. Herb. tab. 201. — ne Diss. 4, tab. 86, fig. 13.— Engl. Bot. tab. 1486. 300 CLASSE DES GRUINALES. Tige glabre ou poilue, dressée , dichotome. Feuilles 3- ou 5- parties , un peu strigueuses en dessus : segments comme pctiolulés ou sessiles, bipennatifides. Pédoncules dichotoméaires et termi- naux, dressés de même que les pédicelles. Calice anguleux, poilu. Sépales ovales, acuminés , aristés, tricostés. Pétales longuement onguiculés : lames obovales , saïllantes, étalées. Co- ques glabres, réticulées : bec très-mince et pubescent au sommet. Graines lisses. Racine fibreuse , blanchätre. Tiges faibles, longues de r à 2 pieds, souvent rougeâtres. Feuilles molles, visqueuses , larges de 2 à 3 pouces. Pédoncules aussi longs ou plus longs que les feuilles. Pédicelles de la longueur du calice. Galice rougeûtre ou jauoètre : nervures pourpres. Corolle petite, d’un rose vif, ou rarement blanche : onglets dressés, presque aussi longs que le ca- lice. Filets glabres, linéaires-subulés. Coques petites , d’un brun clair. Graines d’un brun roux. Cette plante, nommée vulgairement Herbe à Robert , Herbe à l’esquinancie, Bec de grue et Bec de cicogne, croît dans presque toute l’Europe, sur les murs, les décombres, dans les buissons et les bois. Dans la médecine populaire, elle passe pour un excellent remède contre les diarrhées et la dyssenterie ; on lui attribue aussi des propriétés résolutives et vulnéraires. Toutes ses parties , lorsqu’on les froisse, répandent une forte odeur de bouc. GÉRANTUM À FEUILLES RONDES. — (Geranium rotundifolium Linn.—Engl. Bot. tab. 157.—Cavan. Diss. 4 , tab. 03, fig. 2. Tiges dressées ou diffuses, tres-rameuses, dichotomes , pu- bescentes (comme toutes les autres parties herbacées de la plante). Feuilles radicales orbiculaires, 5-ou 7-lobées ; feuilles caulinaires 3- ou 5-lobées , cunéiformes ou tronquées à la base : lobes cunéi- formes ou semi-orbiculaires , incisés-crénelés. Pédoncules dicho- toméaires, beaucoup plus courts que les pétioles. Pédicelles plus longs que les pédoncules, défléchis après la floraison. Sépales mucronés, presque aussi longs que la corolle. Pétales longuement onguiculés , obovales, tronqués. Filets linéaires-subulés, glabres. Coques velues, lisses. Graines réticulées. FAMILLE DES GÉRANIACÉES. 501 Herbe multicaule, faible, couverte d’une pubescence courte, étalée, plus ou moins visqueuse. Tiges longues de ‘/, pied à 1 pied , souvent rougeâtres. Feuilles molles : les radicales larges de à à 3 pouces, munies entre chacun des lobes d’une petite tache rouge. Stipules petites , rouges, triangulaires-lancéolées. Sépales oblongs , trinervés , membraneux aux bords. Corolle très-petite, fugace , rose. Coques d’un brun pâle. Graines grisâtres. Ce Géranium , tres-commun dans les décombres et les endroits cultivés, se nomme vulgairement Bec de grue vu Bec de ci- gogne. Son odeur est forte, mais non désagréable. On lui attri- bue les mêmes vertus qu’à la précédente, et l’on recommande surtout sa décoction , en gargarisme, contre les maux de gorge. Le GÉRANIUM A FEUILLES MOLLES ( Geranium molle Linn. — Flor. Dan. tab. 679. — Cavan. Diss. 4, tab. 83, fig. 3. — Svensk Bot. tab. 639.— Vaill. Par. tab. 15, fig. 3.), que l’on confond souvent avec le Géranium à feuilles rondes, et qui se trouve dans les mêmes localités que celui-ci, en diffère par ses feuilles florales alternes, ses pétales bifides et de la longueur du calice , ses sépales mutiques, ses coques glabres et rugueuses, et ses graines lisses. SECTION Il. Feuilles alternes. Pédoncules oppositifoliés. À. Herbes vivaces. Tiges incomplétement dichotomes. Pé- doncules biflores. Filets des étamines linéaires-subules. Coques transversalement plissées à leur sommet. a) Pédoncules et pédicelles défiéchis ou divariqués après la floraison. Petales réfléchis. GÉRANIUM À PÉTALES RÉFLÉCHIS. — Geranium reflexum Linn. — Cavan. Diss. 4, tab. 81, fig. 1. Tiges poilues de même que les pétioles, les pédoncules, les pédi- celles et calices. Feuilles strigueuses en dessus, pubérules en des- sous, profondément 5- ou 7-fides : segments oblongs ou subrhom- biformes, incisés-dentés ou incisés-crénelés. Pétales réfléchis, 302 CLASSE DES GRUINALES. obovales, subtrilobés ou crénelés, aussi longs que les sépales. Coques vélues ; bec pubérule. Filets presque glabres. ssi5P Hérbe touffue , haute de 1 à 2 pieds. Tiges fermes, dressées, peu rameuses. Feuilles longues de 2 à 3 pouces , d’un vert clair, maculées : les radiçales portées sur des pétioles longs de ‘/, pied et plus; les florales subsessiles. Sépales oblongs, mucronés , un peu membraneux aux bords, couverts (de même que les pédon- cules et les pédicelles ) de longs poils étalés, et d'un court duvet glandulifère. Pétales longs de 5 à 6 lignes, d'un rose livide. Graines lisses. | Cette espèce, indigène dans les Alpes d'Italie, se cultive comme plante d'ornement. GÉRANIUM LIVIDE. — Geranium lividum Lhérit. Geran. tab. 39. — Sweet, Geran. 3, tab. 265. — Geranium subcæ- ruleum Schleich. Tiges poilues de même que les pctioles, les pédoncules , les pédicelles et les calices. Feuilles strigucuses en dessus, glabres en dessous excepté aux nervures, profondément 5- ou 7-fides : segments rhombiformes ou cunéiformes-oblongs , subtrifides., 1n- cisés-crénelés. Pétales réfléchis, obovales, crénelés, un peu plus longs que les sépales. Filets longuement ciliés. Coques poilues; bec pubérule. Herbe touffue, plus grande que P espèce précédente. Tiges peu rameuses. Feuilles larges de 3 à 4 pouces et plus. Calices (de même que les pédoncules) poilus et visqueux. Sépales mucronés. Pétales d’un rose livide, longs d’environ 6 lignes. Cette espèce, qui croît dans les Alpes , se cultive aussi comme plante de parterre. b) Pédoncules dressés ou presque dressés. Pédicelles plus ou moins di- variqués ou défléchis. Pétales non-réfléchis. GÉRANIUM À FLEURS VIOLETTES.— Geranium phæum Linn.— Flor. Dan. tab. 987. — Engl. Bot. tab. 322. — Cavan. Diss. # tab. 89, fig. 2. Tiges poilues de même que les pétioles , les pédoncules, Jes FAMILLE DES GÉRANIACÉES, 3503 pédicelles et les calices. Feuilles profondément 5- ou 3-fides, stri- gueuses en dessus, glabres en dessous excepté aux nervures : segments rhombiformes, ou cunéiformes, subtrifides, incisés- dentés , ou incisés-crénelés. Pétales suborbiculaires , crénelés, un peu plus longs que les sépales. Filets longuement ciliés. Coques poilues ; bec pubérule. Herbe touffue. Tiges dressées , peu rameuses, hautes de 1 à 2 pieds. Feuilles larges de 2 à 4 pouces , d’un vert clair, souvent maculces. Sépales comme dans les deux espèces précédentes, Co= rolle large de 8 à 10 lignes : pétales d’un violet hvide, ciliés et blanchäires à la base. Graines lisses. Cette espèce, qui croit dans les Alpes, se cultive souvent comme plante d'ornement. Le Geranium fuscum Laon. , ne diffère du Geranium phœum que par ses pétales d’un pourpre noirâtre ou tirant sur le brun. Genre ÉRODIUM. — Erodium Lhérit. Calice 5-parti : segments presque égaux, aristés. Pétales 5, obtus, digüiculés, égaux ou inégaux, hypogynes. ue 40, presque libres : les 5 filets intérieurs (placés devant les pétales) stériles, plus courts; les 5 extérieurs fertiles, glandu- lifères à la base. Ovaire 5-coque. Stigmates 5, linéaires. Dié- résile 5-coque, rostré ; coques indéhiscentes; appendices bar- bus antérieurement , contournées en spirale après la déhis- cence. Herbes acaules ou caulescentes ; rarement sous-arbrisseaux. Feuilles opposées, ou opposées et alternes, pennatiparties, ou diversement lobées. Pédoncules oppositifoliés, ou axil- laires, ou dichotoméaires, multiflores (très-rarement1-flores). Pédicelles en ombelle, distiques en préfloraison , penchés avant l’anthèse. Corolle bleue, ou rose, ou rouge, ou blan- che, ou jaune. Le nom de ce genre dérive du mot 5505, ou héron, le péricarpe des Érodium ayant quelque ressemblance avec la tête de cet oiseau. On connaît une cinquantaine d’espèces, 304 CLASSE DES GRUINALES. la plupart indigènes dans la zone tempérée de l’ancien con- tinent; en voici les plus remarquables : A. Feuilles pennées. Éronrum musquÉ. — Erodium moschatum Willd. — Jacq. Hort. Vindob. tab. 55. — Cavan. Diss. 4, tab. 94, fig. 1. Tiges simples, procombantes , hérissées de même que les pé- tioles et les pédoncules. Feuilles multifoliolées ; folioles alternes, subpétiolulées, pubescentes, ovales, obtuses , doublement den- telées, ou incisées-dentelées. Pédoncules axillaires , alternes, mul- tiflores , redressés, glanduleux ; pédicelles dressés. Sépales pu- bescents-glanduleux , subquinquénervés, courtement aristés , aussi longs que les pétales. Coques obconiques, hérissées : bec long, glabre. Herbe annuelle, multicaule. Tiges épaisses , longues de 3 à 12 pouces. Feuilles longues de 3 à 8 pouces. Folioles longues d'environ 1 pouce. Stipules grandes, scarieuses, transparentes, ovales, ou ovales-orbiculaires. Pédoncules longs de 4 à 8 pouces. Corolle petite, rose , régulière. Cette plante, remarquable par la forte odeur de Musc dont elle est pénétrée , croît dans l’Europe australe. Quelques auteurs lui attribuent des propriétés antidyssentériques. B. Feuilles diversement incisees ou lobees. a) Herbes annuelles. Éronium Bec DE crue. — Ærodium gruinum Willd. — Cavan Diss. 4 , tab. 88, fig. 2. Tiges dressées, poilues de même que les pétioles ct les pédon- cules. Feuilles presque glabres, hastiformes-triparties : segments sublancéolés, ou ovales-lancéolés, incisés-crénelés. Pédoncules dressés, biflores ; pédicelles réfléchis après la floraison. Sépales membraneux, sub-5-nervés, longuement aristés , aussi longs que la corolle, Coques obconiques , hérissées : bec très-long , scabre. Tiges peu rameuses, longues d’environ 2 pieds. Feuilles lon- gues de 2 à 4 pouces. Pédoncules axillaires , alternes : les infé- FAMILLE DES GÉRANIACÉES. 505 rieurs très-longs. Fleurs petites, bleues. Bec du péricarpe long de 2 à 3 pouces. Cet Érodium , indigène dans l’Europe australe , est remarqua- ble par la longueur du bec de son fruit. t b) ‘Herbes vivaces. ÉroDIuM Toujours FLEURI. — Erodium serotinum Steven, in Mém. Acad. Petersb. 3, tab. 15, fig. 2. — Erodium multi- caule Sweet, Geran. tab. 137,— Erodium ruthenicum Marsch. Bieb. Plant. Rar. tab. 48. Tiges dichotomes, subdiffuses, fortement velues de même que les pétioles et les pédoncules. Feuilles presque cotonneuses aux deux faces , triparties; segments pennatifides ; lanières oblongues ou subrhombiformes, incisées-dentées. Pedoncules dressés, axil- laires , alternes, mulüflores. Sépales membraneux , trinervés, longuement aristés, plus courts que les pétales. Herbe multicaule. Tiges longues de 2 à 4 pieds. Feuilles lon- gues de 3 à 6 pouces : les segments basilaires divariqués ou pres- que réfléchis. Pédoncuies longs de 6 à 15 lignes. Pétales subor- - biculaires, larges de 5 lignes, d’un bleu vif. Supules lancéolées, scarieuses. Cette espèce, originaire de la Russie méridionale, mérite d’é- tre cultivée comme plante d’ornement , à cause de ses nombreuses fleurs d’un beau bleu, lesquelles se succèdent pendant tout l'été. Éronrum 4 reuILLES DE Bénoire. — Erodium geifolium Desfont. Flor. Atlant. — ÆErodium hymenodes Lhér. Geran. tab. 4. — Sweet, Geran. 1, tab. 23. — Geranium trifolium Cayan. Diss. 4, tab. 07, fig. 3. — Erodium trilobatum Jacq. Ic. Rar. tab. 508. Tige suffrutescente à la base. Rameaux poilus de même que les pétioles et les pédoncules. Feuilles triparties : segments pé- tiolulés , 0vales , ou ovales-orbiculaires, incisés-crénelés (souvent lobés ou trifides). Pédoncules muitiflores, axillaires, alternes, dressés. Sépales membraneux, mutiques, 3-ou 5-nervés, plus courts que les pétales. BOTANIQUE, PHAN. T, 111, 20 506 CLASSE DES GRUINALES. Sous-arbrisseau haut de 2 à 3 pieds. Stipules grandes, sca- rieuses , ovales. Pétales suborbiculaires, d’un rose päle, larges d'environ 3 lignes. , | Cette espèce croît en Espagne et en Barbarie; elle se cultive dans les vrangeries. Éronrum pe Gussone. — ÆErodium Gussoni Tenor: Prodr. — Sweet, Geran. 2, tab. 200. Tiges dressées, subdichotomes , fortement velues de même que les pétioles et les pédoncules. Feuilles cordiformes, subtrilobées , incisées-crénelées, obtuses, pubescentes. Pédoncules dressés, multiflores. Sépales 5-nervés , aristés, membraneux aux bords, plus courts que la corolle. Herbe vivace, multicaule. Feuilles longues de 1 à 3 pouces. Supules et bractées grandes, ovales, ou suborbiculaires , sca- rieuses , presque glabres. Pétales longs de ’/, pouce, d’un rose vif, bratés, Cet Érodium , qui croît aux environs de Maple se cultive dans les collections d’orangerie. ÉroDIUM À FLEURS CARNÉES. — Érodium incarnatum Lhér. Geran. tab. 5. — Cavan. Diss. 4, tab. or, fig. 2. — Bot. Mag. tab. 261. — Sweet, Geran. 1, tab. 94. — Herb. de l’Amat. tab. 11. | Tige suffrutescente, glabre de même que les rameaux, les feuilles et les pédoncules. Feuilles inférieures cordiformes, indivisées, dentées ; feuilles supérieures triparties : segments cunéiformes, trifides, ou incisés-dentés. Pédoncules 2-4-flores. Sépales ovales- Jlancéolés , acuminés, innervés, hispides, plus courts que la co- rolle. Sous-arbrisseau rameux. Feuilles toutes longuement pétiolées, larges de 1 à 2 pouces, glauques, un peu charnues. Stipules lan- céolées- subulées , non-scarieuses. Pédicelles longs , grêles. Pétales longs de 4à5 re oblongs-obovales , d’un écarlate pâle, ayec une tache blanchätre à leur a Cette espèce , originaire du cap de Bonne- Espérance, se cultive dans les collections de serre. FAMILLE DES GÉRANIACÉES,. 507 Genre PÉLARGONIUM. — Pelargonium Lhérit. Calice 5-parti : le segment supérieur gibbeux à la base ou prolongé en tube nectarifère adné au pédicelle. Pétales 5 (moinssouvent 4), plusoumoinsirréguliers. Étamines 10, i Iné- gales , monadelphes : 4-7 fertiles ; les autres stériles. Diérésile 5-coque, rostré : appendices barbus antérieurement, con- tournés en spirale après la déhiscence. Ce genre, de même que le précédent, est un démembre- ment des Géranium de Linné. Son nom, dérivé de #shxzsyos (cigogne), fait aussi allusion au prolongement en forme de bec qui termine le péricarpe. Presque toutes les espèces crois- sentaux environs du cap de Bonne-Espérance. M. Sweet en a décrit près de sept cents, dont un grand nombre toutefois ne sont que des hybrides ou des variétés très- embarrassantes pour la science. A l’exception des espèces tubéreuses , qui demandent des soins particuliers, la plupart des Pélargonium sont peu dé- licats et peuvent se conserver pendant l'hiver en orangerie, ou même dans toute chambre assez close pour que la tempé- rature n’y descende pas au-dessous de zéro. On les multiplie de boutures avec la plus grande facilité. SECTION I. HOAREA Sat Pétales 5 (rarement 2, ou 4 ), oblongs-linéaires : 2 supé- rieurs, parallèles , longuement onguiculés, réfléchis brus- quement au milieu. Filets soudés en tube aussi long que les pétales inférieurs : 5 (rarement 2-4) anthérifères; les autres stériles, dressées, ou courbées au sommet : les 3 infé- rieures plus courtes que les fertiles. — Herbes acaules. Racine tuberculeuse, napiforme. a) Feuilles indivisées ou bag) oblongues : a entiers ou à peine dentes. PÉLARGONIUM A LONGUES FEUILLES. — Pelargonium longi- c08 CLASSE DES GRUINALES. Jolium Jacq. Ic. Rar. 3, tab. 518. nn dde ne acaule Cavan. Diss. 4, tab. 102, fig. 1. Feuilles Dés, très-entières , pointues , glabres : les adul- tes pennatifides , linéaires. Ombelles rameuses. Fleurs 4-andres. Pétales obtus , roses : les supérieurs ovales ; les inférieurs lancé- olés. PÉLARGONIUM À LONGUES FLEURS. — Pelargonium longiflo- rum Jacq. Ic. Rar. 3, tab. 521.— £ : Pelargonium depressum Jacq. L. c. tab. 520. Feuilles lancéolées , très-entières , pointues , glabres. Ombelles rameuses, 4-8-flores. Fleurs 4-andres. Pétales linéaires (d’un jaune pâle ). PÉLARGONIUM A FEUILLES OVALES.— Pelargonium (Hoarea) opalifolium Sweet, Geran. tab. 106. Feuilles ovales ou ovales-oblongues, obtuses , planes , ou in- volutées aux bords, très-entières, hérissées. Ombelles simples ou rameuses. Pétales linéaires, ondulés , tortillés (blancs avec une tache rouge à leur base ). PÉLARGONIUM RÉTICULÉ. —Pelargonium reticulatum Sweet, Geran. tab. o1. Feuilles elliptiques-lancéolées, ou oblongues, très-entières, poilues, révolutées aux bords. Ombelles rameuses. Fleurs pen- tandres. Pétales. linéaires-spathulés , ondulés , réfléchis , roses, réticulés de pourpre : les deux supérieurs marqués d’une tache pourpre. L PÉLARGONIUN PONCTUÉ. — Pelargonium punctatum Willd. — Geranium punctatum Andr. Bot. Rep. tab. 60. Feuilles ovales, dentées , glabres. Ombelles rameuses. Fleurs diandres. Pétales linéaires, d’un jaune pâle : les 3 inférieurs de moitié plus courts que les supérieurs ( ponctués de poupre à la base). PELARGONIUM A GROSSE RACINE. — Pelargonium radica- FAMILLE DES GÉRANIACÉES. 309 tum Vent. Malm. tab. 65. — Sweet, Geran. tab. 174. — Ge- ranium ciliatum Andr. Bot. Rep. tab. 247. Feuilles ovales-oblongues, très-entières , pointues aux 2 bouts, glabres, ciliées. Ombelles simples. Fleurs pentandres. Pétales linéaires-oblongs , échancrés (jaunâtres, immaculés ). Tube nectarifère 4 fois plus long que le calice. PÉLARGONIUM SPATHULÉ. — Pelargonium ( Geranium ) spathulatum Andr. Bot. Rep. tab. 152.— £: Geranium affine Andr. 1. c. tab. 282. Feuilles oblongues , subspathulées, obtuses , glabres ( ou ova- les-lancéolées. pointues , ciliées). Ombelles composées. Fleurs 9 P 2 L pentandres. Pétales linéaires, obtus, subrévolutés, macules. PÉLARGONIUM RAYONNANT. — Pelargonium ( Geranium ) radiatum Andr. Bot. Rep. tab. 222. Feuilles elliptiques-spathulées, très-entières , glabres. Om- belles rameuses. Fleurs pentandres. Pétales cunéiformes ( jaunes, maculés }. PELARGONIUM VIRGINAL,. — Pelargonium Virgineum Pers. Ench. — Geranium undulatum Andr. Bot. Rep. tab. 317. Feuilles ovales-elliptiques , pointues aux deux bouts, glabres. Ombelles un peu rameuses. Fleurs pentandres. Pétales cunéifor- mes-lancéolés, égaux, ondulés. b) Feuilles sagittiformes, ou cordiformes , ou trilobées , ou appendi- culees a la base. PEÉLARGONIUM RÉVOLUTÉ. — Pelargonium revolutum Pers. Ench. — Geranium revolutum Andr. Bot. Rep. tab. 354. Feuilles cordiformes, obtuses, nerveuses, très-entières , sou- vent biauriculées à la base. Ombelles rameuses. Bractées 1nvo- lucrales révolutées. -— Pétales de couleur pourpre, striés. PELARGONIUM AURICULÉ. — Pelargonium auriculatum Willd. Spec. — Pelargonium ciliatum Jacq. Ic. Rar. 3, tab. 510. 310 CLASSE DES GRUINALES. Feuilles oblongues- -lancéolées, acuminées aux deux bouts, hé- rissées _ciliées aux bords, souvent biappendiculées à la base. Ombelles rameuses. Pétales linéaires , d’un blanc tirant sur le rouge. P£Larcontum LAciNIÉ. — Pelargonium laciniatum Pers. Ench. — Geranium laciniatum Andr. Bot. Rep. tab. 131. Feuilles indivisées, ou incisées-lobées au sommet. Hampe flexueuse. Ombelle rameuse. PÉLARGONIUM HÉTÉROPHYLLE. — Pelargonium RER lum Jacq. Ice. Rar. 5 , tab. 516. Feuilles indivisées, ou trilobées, ou triparties , ciliées : seg- ment intermédiaire trilobé. Ombelle rameuse. — Pétales blancs: les 2 supérieurs échancrés , maculés de pourpre à la base. PéLarcoNIUM A FEUILLES D'OXALIDE. — Pelargonium oxa- lidifolium Andr. Bot. Rep. tab. 500. Feuilles ciliées , triparties: segments ovales , obtus. Ombelle rameuse. — Pétales d’un jaune pâle: les deux supérieurs macu- lés de pourpre à leur base. PÉLARGONIUM À FEUILLES NERVEUSES. — Pelargonium ner- nn. Jacq. Ic. Rar. 3, tab. 517. ‘Feuilles glabres , triparties : segments obtus, sublobés, ner- veux, glauques en dessous. Hampes hispides. Ombelles rameu- ses. — Pétales cunéiformes- oblongs, blancs, striés de pourpre à leur base. Fo PÉLARGONIUM TRIPHYLLE. — Pelargonium triphy um Jacq. Ice. Rar. 3, tab. 515. Feuilles glabres , triparties : segments obtus , crénelés. Ham- pes et pétioles pubescents. Ombelles rameuses. — Pétales li néaires , Carnés : les deux supérieurs maculés de pourpre à à la base. are es PÉLARGONIUM RÉFLÉCHI. — Pelargonium reflezum HW Ench. — Geranium reflezum Andr. Bot. Rep. tab. 224. L d FAMILLE DES GÉRANIACÉES. o11 Feuilles triparties : segments incisés-lobés , recourbés. Ombel- les simples. Filets supérieurs et stigmates réfléchis, —— Pétales bianchâtres. PÉLarcoNIUM ROSE. — Pelargonium roseum Aït. Hort. Key: — Geranium roseum Andr. Bot. Rep. tab. 173. Feuilles incisées-lobées, cotonneuses. Ombelles simples, den. siflores. Les 3 pétales inférieurs beaucoup plus courts que les 2 supérieurs. — Pétales roses , immaculés. c) Feuilles pennaticisées : segments incisés ou multifides. PÉLARGONIUM A RACINE NAPIFORME. — Pelargonium rapa- ceum Jacq. Ic. Rar. 3, tab 510. — Geranium Selinum Andr. Bot. Rep. tab. 230. Feuilles poilues, bipennatiparties : lobules linéaires, subob- tus. Pétales d’un rose pâle : les 2 supérieurs réfléchis, ponctués ; ies inférieurs connivents. PÉLARGONIUM NUTANT. — Pelargonium ( Hoarea) nutans Sweet , Geran. tab. 135. — Pelargonium rapaceum luteum Sims , Bot. Mag. tab. 1877. Feuilles bipennatiparties , hérissées : lobes multifides, linéaires, dentés. Ombelles capituliformes, déprimées. Fleurs nutantes. Pétales supérieurs réfléchis ; pétales inférieurs concaves , con- nivenis. PEÉLARGONIUM À FLEURS DE Corypare. — Pelargonium ( Hoarea ) corydaliflorum Sweet, Geran. tab. 18. Feuilles poilues, pennatiparties : segments pennatifides ou tri- fides ; lbules linéaires, pointus. Pétales d’un jaune pâle : les 2 supérieurs réfléchis, maculés de pourpre ; les 3 inférieurs copniyents. PÉLARGONIUM sarpu. — Pelargonium barbatum Jacq. Ic. Rar. Fe tab. 513. — Geranium proliferum Cavan. Diss. 4, tab. 120, fig. 3. — Geranium barbatum Andr. Bot. en à tab. 303. 312 CLASSE DES GRUINALES. Feuilles pennatiparties : segments trifides ; lobules linéaires , acuminés, barbus au sommet. Ombelles rameuses. Pétales liné- aires, obtus, carnés: les 2 supérieurs maculés de rouge. | PÉLARGONIUM A FEUILLES FENDUES. — Pelargonium. fissi- folium Pers. Ench. — Andr. Bot. Rep. tab. 570. Feuilles pennatiparties : segments trifides, incisés au sommet ; non-barbus. Ombelles simples. Pétales obtus: tous marqués d’une tache oblongue. PÉLARGONIUM SÉTIFÈRE. — Pelargonium setosum Sweet, Geran. tab. 38. Feuilles pennatiparties , pubescentes : segments cunéiformes , 3- ou 5-dentés au sommet ; dents sétiferes. Ombelles rameuses. Pétales roses: les 2 supérieurs réfléchis , maculés de rouge ; les inférieurs subconnivents. PÉLARGONIUM A FEUILLES DE Burone. — Pelarsonium bubonifolium Pers. Ench. — Andr. Bot. Rep. tab. 328. Feuilles glabres, pennatiparties : segments incisés - lobés , pointus. Ombelles simples. Pétales blancs , échancrés: les 2 su- périeurs maculés de pourpre à la base. PÉLARGONIUM A FLEURS DE VIOLETTE. — Pelargonium vio- lœæflorum Sweet, Geran. tab. 123. Feuilles pennatiparties ou triparties : segments oblongs-lan- céolés , glabres, acuminés , ciliés aux bords, barbus au sommet : les inférieurs bifides; les supérieurs très-entiers. Pétioles hispi- des. Ombelles rameuses. Pétales blancs, réfléchis : les inférieurs beaucoup plus courts. Les 4 sépales inférieurs réfléchis; le sé- pale supérieur dressé. PÉLARGONIUM FLEURI. — Pelargonium floribundum Aït. Hort. Kew. — Geranium floriburdum Andr. Bot. Rep. tab. 420. | Feuilles pennatiparties : segments bipartis. Ombelles rameuses. Pétales supérieurs marqués de 3 taches semi-lunées; pétales infé- rieurs marqués d’une tache linéaire. FAMILLE DES GÉRANIACÉES, 515 PéLARGONIUM poILU. — Pelargonium pilosum Pers. Ench. — Andr. Bot. Rep. tab. 240. Feuilles pennatiparties , hérissées : segments incisés, multifi- des. Ombelles simples, 4-6-flores. Pétales lincaires. PÉLARGONIUM PENNIFORME. — Pelargonium penniforme Pers. Ench. — Geranium laciniatum Andr. Bot. Rep. tab. 269. Feuilles pennatiparties : segments lancéolés-linéaires. Om- belles rameuses. Pétales jaunes, maculés de rouge à la base. PÉLARGONIUM PouRPRÉ.— Pelargonium purpurascens Pers. Ench. — Geranium laciniatum Andr. Bot. Rep. tab. 204. Feuilles lancéolées-lincaires, très-entières ou pennatifides. Om- belles rameuses. Pétales pourprés. PÉLARGONIUM A FEUILLES DE SÉLINUM. — Pelargonium se- linifolium Sweet, Geran. tab. 159. Feuilles pennatiparties , poilues : segments pennatifides ou in- cisés ; lobules oblongs-lancéolés, subdentés, obtns. Ombelles rameuses. Calices réfléchis. Pétales supérieurs réfléchis; pétales inférieurs étalés. PÉLARGONIUM A FLEURS NOIRES. — Pelargonium melanan- thum Jacq. Ic. Rar. 3, tab. 514. — Sweet , Geran. tab. 73. Feuilles hérissées, pennatiparties : segments ovales - oblongs , obtus, subpennatifides , ou dentés. Ombelles rameuses. Pétales linéaires , obtus. — Feuilles primordiales ovales ou trilobées. Corolle d’un brun noirâtre. Sépale supérieur dressé. Filets ste- riles recourbés au sommet. PÉLARGONIUM DIOÏQUE. — Pelargonium dioicum Aït. Hort. Kew. ed. 2. — Geranium melananthum Andr. Bot. Rep. tab. 209. Feuilles indivisées ou trifides , hispides. Ombelles rameuses. Fleurs dioiques. — Pétales d’un brun noirître. PÉLARGONIUM À FLEURS NOIRATRES. — Pelargonium atrum Lhérit. Geran@tab. 44.— Sweet, Geran. tab. 72 et 166. — 914 CLASSE DES GRUINALES. Feuilles pubérules : les unes oblongues ; les autres pennatipar- ties. Ombelles rameuses. Le sépale supérieur dressé. Pétales li- néaires, d’un brun noirâtre : onglets blancs. Filets stériles cour- bés au sommet. _ PEÉcarGoNIUM PourPRE-NOIR. — Pelargonium atrosan gui- neum Sweet, Geran. tab. 151. Feuilles hérissées : les inférieures ovales ; les supérieures pennatilobées : lobes opposés ou alternes , ovales - oblongs , obtus , entiers. Ombelles rameuses. Pétales étalés, d’un pourpre noiratre. Secrion II. DIMACRIA Lindi. Pétales 5 , inégaux : les 2 supérieurs connivents, divari- qués au sommet. Etamines plus courtes que les sépales : 5 fertiles dont les 2 inférieures deux fois plus longues que les autres , et la supérieure très-petite; 5 stériles, mini- mes , égales. — Herbes acaules. Racine tubéreuse, napi- forme. Feuilles pétiolées, pennaticisées. a) Feuilles impari-pennatiparties : segments entiers: PÉLARGONIUM A FEUILLES DE VEscE.— Pelargonium viciæ- folium Lhérit. — Geranium pinnatum Cavan. Diss. 4, tab. 115, fig. 2. — Dimacria pinnata Sweet, Geran. tab. 46. | Feuilles velues , 2-4-juguées: segments ovales. Pétales planes, presque entiers , in blanc rosé : les deux supérieurs ponctués de pourpre à la base. PÉLARGONIUM A FEUILLES D'ASTRAGALE. — Pelargonium astragalifolium Pers. Ench. — Geranium astragalifolium Cavan. Diss. 4, tab. 104 , fig. 2. — Sweet, Geran. tab. 103. — Andr. Bot. Rep. tab. 190. Feuilles hérissées, multijuguées : segments elliptiques. Pétales ondulés, tortus dla baies blanchätres : les 2 3 SÉRIE es d de pourpre. : das FAMILLE DES GÉRANIACÉES. 51 Cia % IQT PÉLARGONIUM A FEUILLES DE CORONILLE. — Pelargonium coronillifoliur Pers. Ench. — Andr. Bot. Rep. tab. 305. Feuilles glabres, 1-2-juguées : segments obovales ou oblongs. Pétales d’un brun roux : les supérieurs spathulés , rétus , Macu- lés de pourpre ; les inférieurs lancéolés. PÉLARGONIUM A FEUILLES DE BErcE, — Pelargonium hera- cleifolium Lodd. Bot. Cab. tab. 437. Feuilles 2- ou 3-juguées, glabres : segments obovales : les su- périeurs confluents. Pétales obovales-cunéiformes , d’un brun noirâtre, jaunâtres à la base et aux bords. FER b) F. euilles impari-pennatiparties : segments lobes ou multifides. cu ÉPAISst. — Pelargonium incrassatum Bot. Mag. tab. 561. — Andr. Bot. Rep. tab. 246. | Feuilles glabres: segments lobés, obtus. Hampes un peu ra- meuses. Pétales supérieurs obcordiformes. — Corolle grande : rose, veinée de pourpre. PÉLARGONIUM CARNÉ. — Pelargonium carneum Jacq. Ice. Rar. 3, tab. 512. — Geranium pinnatifidum Cavan. Diss. 4, tab. 120, fig. 1. Feuilles glabres, bipennatiparties : lobes trifides, linéaires , obtus. Hampe simple. Pétales d’un rose pâle, réticulés de veines rouges. SECTION INT. CYNOSBOTA De Cand. Prodr. Pétales styles , presque égaux » presque 2 fois plus longs que le calice. Étamines 10, dre essées , alter nativement fer- tiles et stériles. — Tige ee PÉLARGONIUM À FEUILLES DE MAUVE. — Pelargonium ? mal væfolium Jacq. fil. Ecl. 1, tab. 07- Ctrne divariqués , dre pubérules. Feuilles cordiformes, orbiculaires , 7-0-lobées ;'inégalemént dentelees , pubescentes aux 2 ‘faces, : immaculées. Ombelles 5-8- flores. Pétales cunétfoe- € Hi mes , carnés, réticulés de veines pourpres. 916 CLASSE DES GRUINALES. Secrion IV. PERISTERA De Cand. Prodr. Pétales aussi longs ou un peu plus longs que le calice, pres- que égaux. Étamines 10 : 5 plus longues, fertiles; 5 sté- riles , très-courtes , dentiformes, alternes avec les fertiles. — Herbes caulescentes, ayant le port des Éroniux et des GERANIUM. PéLarconium coLomein.—Pelargonium columbinum Jacq. Hort. Schœnbr. 2 , tab. 133. Multicaule, procombant. Feuilles cordiformes - orbiculaires , multiparties : lobes trifides ; lobules linéaires, obtus. Pédon- cules multiflores. Pétales linéaires-oblongs, pourpres. Étamines fertiles 4. PÉLARGONIUM PROCOMBANT. — Pelargonium ( Geranium ) procumbens Andr. Bot. Rep. tab. 254. Caulescent, procombant. Feuilles cordiformes , sublobées, crénelées-dentées. Pédoncules subbiflores. Pétales petits, maculés : Les 2 supérieurs blanchâtres ; les 3 inférieurs rougeâtres. Étamines fertiles 4. Section V. OTIDIA Lindi. Pétales linéaires-oblongs , presque égaux , à peu près 2 fois plus longs que le calice : les 2 supérieurs biauriculés à la base. Étamines 10 , dressées : 5 anthérifères dont les 2 supérieures spathulées, ou subulées , plus longues que les 5inférieures. — Tiges frutescentes , charnues. Feuilles alternes, pennatiparties, charnues. Fleurs blanchâtres. Pécarconium CÉRATOPRYLLE. — Pelargonium Ceratophyl- lum Lhér. Geran. tab. 13. — Bot. Mag. tab. 315. | Tige rameuse. Feuilles pennatiparties : segments linéaires: hrdriques, entiers ou tridentés au sommet, subcanaliculés. Pé- doncules multiflores. Pétales égaux, blanchâtres, immaculés, linéaires-lancéolés. | FAMILLE DES GÉRANIACÉES. A7 PÉLARGONIUM A TIGE CHARNUE.— Pelargonium dasycaulon Sims, Bot. Mag. tab. 2020. Tige tuberculeuse. Feuilles pennatiparties : segments incisés- pennatifides , subtrifides au sommet. Pédoncules 3-flores. Pétales linéaires, blancs. PÉLARGONIUM A FEUILLES DE CRYTHME. — Pelargonium crythmifolium Smith, Ic. Pict. 1, tab. 13. — Pelargonium paniculatum Jacq. Hort. Schœnbr. 2, tab. 137. Feuilles bipennatifides : segments dilatés et incisés au sommet. Pédoncules multiflores, paniculés. Pétales obtus, plus longs que le calice, blancs : les 2 supérieurs crépus à la base et ponctués de pourpre. PÉLARGONIUM cHARNU.—Pelargonium carnosum Ait." Hort. Kew. — Dill. Hort. Elth. 1, tab. 127, fig. 154.— Geranium carnosum Linn. — Cavan. Diss. tab. 09, fig. 1. — Otidia carnosa Sweet, Geran. tab. 98. Feuilles glabres, sinuées - pennatifides: lanières oblongues , obtuses, incisées-dentées au sommet. Ombelles multiflores. Pé- tales blanchâtres , linéaires. Tube nectarifère de moitié plus long que le calice. Section VI. POLYACTIUM De Cand. Prodr. _ Sépales presque égaux, révolutés. Pétales 5, presque égaux, obovales. Étamines 40 dont 5 fertiles : les 4 inférieures plus longues, subulées; la supérieure plus large, spa- thulée , réfléchie au sommet; les fertiles plus courtes que les stériles, courbées au sommet. Pétales tous marqués d’une grande tache d’un brun noirûtre. PELARGOKIUM MULTIRADIÉ. — Pelargonium multiradiatum Wendl. — Sweet , Geran. tab. 145. Subcaulescent. Feuilles inférieures pennaticisées, hérissées : segmenis pennatifides ; lobes oblongs, obtus, incisés-dentés ; feuilles supérieures presque glabres, bipennatifides. Ombelles 018 CLASSE DES GRUINALES. 20-30-flores. Tube nectarifère 4 fois plus long < que lé calice. Racine tubéreuse. “ SEcTion VII. ISOPETALUM É Sépale supérieur gibbeux à la base. Pétales 5, égaux. Étami- nes 10, courtemenut monadelphes par leur base : 5 ou 6 anthérifères, étalées, courbées au sommet ; les stériles iné- gales, subulées, courbées. . Pécanconium CoryLébon. — Pelargonium Cotyledonis Lhérit, Geran. tab. 27. — Geranium Cotyledonis Linn. — Isopetalum Cotyledonis Swect, Geran. tab. 126. Arbrisseau à tige épaisse, charnue, rameuse, nue. Feuilles cordiformes, Eee rugucuses , bee en dessus , co- tonneuses en dessous, réticulées-veineuses. Ombelles rameuses. Pétales blancs , ovales. Cette espèce croit à Sainte-Hélène. Secriox VIII. CAMPYLIA Sweet. Pétales 5 , inégaux : les 2 supérieurs plus grands, subauri- culés à l'onglet. Étamines 10; filets pubescents, ou poi- lus : 5 anthérifères, dressés ; 5 stériles , alternes avec les fertiles : 2 supérieurs , plus longs, arqués. — Herbes ra- meuses , suffrutescentes à la base. Feuilles pétiolées, ova- les, ou oblongues, dentées, ou subincisées. PéLarconium BLATrAIRE, — Pelargonium blattarium Jacq. Hoïrt. Schœnbr. 2, tab. 131. — Sweet, Geran. tab. 88. Feuilles ovales-orbiculaires ; obtuses , satinées-incanes , den- tces. Pédoncules 4-8-flores. Pétales d’un violet pâle : les supé- rieurs suborbiculaires; les inférieurs oblongs. Étamines pubes- centes. PELARGONIUM A ÉTAMINES POILUES. — Pelargonium erio : siéemon Jacq. Hort. Schænbr. 2, tab. 132. Feuilles elliptiques- ok obluses.: crénelées + satinées Pédoncules 4-flores. Pétales os. les supérieurs obovales , échancrés, Étamines poilues. FAMILLE DES GÉRANIACÉES. 519 PÉLARGONIUM A FLEURS DE MOLÈNE. — Pelargonium ver- basciflorum Sweet , Geran. 2, tab. 157. Feuilles ovales-orbiculaires , obtuses, doublement dentelées , ondulées aux bords , recourbées. Stipules acuminées. Ombelles 3-5-flores. Pétales d’un lilas pâle: les supérieurs suborbiculaires, Tube nectarifère 3 fois plus court que le calice. PÉLARGONIUM sATINÉ. — Pelargonium holosericeum Sweet, Geran. tab. 75. Feuilles ovales-orbiculaires, obtuses, doublement dentelées, satinées. Pédoncules 5-6-flores. Pétales supérieurs suborbiculai- res, d'un pourpre noirâtre ; pétales inférieurs oblongs, d’un lilas pâle. Etamines pubescerites. PÉLARGONIUM ÉNOTRÈRE.— Pelargonium OEnotheræ Jacq. Ic. Rar. 3, tab. 525. Tige herbacée, ascendante. Feuilles oblongues-lancéolées , ob- tuses, dentées , cotonneuses-incanes. Pédoncules 1-3-flores. Pé- tales presque égaux , d’un rose tirant sur le violet : les supérieurs obovales. PÉLARGONIUM INCANE. — Pelargonium canum Pers. Ench. — Sweet, Geran. tab. 114. — Geranium tomentosum Andr. Bot. Rep. tab. 115. Feuilles ovales, plissées , dentelées , cotonneuses. Pédoncules 3-flores. Pétales roses: les 2 supérieurs très-larges, ovales. Les 2 filets supérieurs révolutés , ciliés. Tube nectanifère rectiligne, de moitié plus court que le calice. PÉLARGONIUM CARENÉ. — Pelargonium carinatum Sweet, Geran. tab. 21. Feuilles ovales, inésalement dentées, ou incisées. Stipules carénées. Pédoncules 2-4-flores. Péiales supérieurs ovales , on- dulés , échancrés , de couleur pourpre; pétales inférieurs blancs. Secriow, IX. PHYMATANTHUS Lindl. Pétales 5, inégaux : les 2 supérieurs verruqueux à l’onglet, 320 CLASSE DES GRUINALES. Etamines 10, courtement monadelphes : 5 filets anthéri- fères , recourbés , étalés ; 5 stériles, alternes, dressés. | PÉLARGONIUM ÉLANGÉ. — Pelargonium ( Phymatanthus) elatum Sweet , Geran. tab. 96. Tige ligneuse , dressée. Feuilles lancéolées , incanes, incisées- dentées. Pédoncules subtriflores. Pétales supérieurs plus grands, d’un pourpre noirâtre, presque lisses à la base; pétales infé- rieurs blancs, ovales-oblongs. PÉLARGONIUM TRICOLORE. — Pelargonium tricolor Curt. Bot. Mag. tab. 240. — Sweet, Gene tab. 43.— Pelargonium violarium Jacq. Ic. Rar. 3, (Ab, 527. Tige suffrutescente, dressée. Feuilles lancéolées, velues , sub- incanes, incisces-dentées , subtrifides. Pédoncules subtriflores. Pétales supérieurs suborbiculaires , plus courts, verruqueux et noirâtres à la base , d’un pourpre foncé; pétales inférieurs oblongs, blancs. Cette espèce et la précédente sont fort recherchées par les amateurs de plantes , à cause de leurs fleurs tricolores. SEcTION X. MYRRHIDIUM De Cand. Prodr. Pétales 4, ou très-rarement 5 : les 2 supérieurs très-grands, obovales-cunéiformes , souvent striés; les 2 ou 3 infé- rieurs beaucoup plus petits, oblongs-linéaires. Etamines 10 , monadelphes : tube et filets dressés; filets alternati- vement anthérifères et steriles, ou rarement 7 anthéri- fères et 3 stériles. — Herbes bisannuelles, ou vivaces, ou rarement suffrutescentes. Feuilles pennaticisées, ou rare- ment ternaticisées, souvent multifides. a) Fieurs tétrapétales. Anthères 5. PéLancontum Des Canaries. — Pelargonium canariense Wilid. Hort. Berol. tab. 17. Tige sufirutescente. Feuilles triparties ; segments obtus, den- tés au sommet : les latéraux obovales ; le terminal ovale, souvent FAMILLE DES GÉRANIACÉES. 521 trifide. Pédoncules biflores. Pétales blancs : les deux supérieurs veinés de rouge. PÉLARGONIUM A FEUILLES DE CERFEUIL. — Pelargonium myrrhifolium Ait. Hort. Kew. — Geranium gr rrhifolium Lion. — Pelargonium betonicum Jacq. Ic. Rar. 3, tab. 531. Tige herbacée , ascendante, un peu strigueuse. Feuilles hispi- dules, roides, pennatiparties ; segments incisés-dentelés : les infé- rieurs plus grands. Pédoncules 2-3-flores. PELARGONIUM À FEUILLES DE CORIANDRE. — Pelargonium coriandrifolium Jacq. lc. Kar. 3, tab. 528. — Sweet, Geran. tab. 34. — Cavan. Diss. 4, tab. 116, Tige herbacce, pubérule. Feuilles bipennaticisées , glabres: lobes linéaires, subpennatifides. Pédoncules subtriflores. Pétales blancs : les 2 supérieurs striés de rouge. | b) Fleurs pentapetales. Anthères 5. PÉLARGONIUM DÉCHIQUETÉ. — Pelargonium lacerum Jacq. Ic. Rar. 3, tab. 532. Tige herbacée, hérissée, dressée. Feuilles bipennatifides : la- pières lancéolées, obtuses, dentées au sommet. Pédoncules 3-5- flores. Pétales d’un blanc rosé, veinés de pourpre. c) Fleurs tétrapétales. A nthères qe PELARGONIUM A LONGUES TIGES.— Pelargonium longicaule Jacq. Ic. Rar. 3, tab. 533. Tige herbacée, bisannuelle, hérissée. Feuilles pennatifides : lanières dentées au sommet : les inférieures plus profondes. Pé- doncules 1-5-flores. Pétales d’un blanc rosé, veinés de rouge. PÉLARGONIUM À FEUILLES D'ANÉMONE. — Pelargonium ane- monifolium Jacq. Ic. Rar. 3, tab. 535. Tige herbacée, bisannuelle, hérissée , dressée. Feuilles penna- üparties, glabres en dessus, pubescentes ‘en dessous : lobes den- tés. Pédoncules sub-5-flores. Pétales roses , veinés de rouge. BOTANIQUE. PHAN,. T. III. | 24 022 CLASSE DES GRUINALES. Pérancomum À FeuILLEs De Caucaris. — Pelargonium caucalifolium Jacq. Ie. Rar. 3, tab. 534. Tige herbacce, bisannuelle, procombante, glabre. Fenilles subbipennatifides : lanicres dentées. Pédoncules multflorcs, en capitule. Pc@le d’un | violet pile : les 2 supérieurs veineux et macules. | Seenox XI. SEYMOURIA Sweet. Pétales 2, brusquement réfléchis au milieu. Etamines 5; filets presque égaux, tous anthérifères, soudés en un long tube dressé. PÉLARGONIUM A FEUILLES DE Cagarer.— Pelargonium asa- rifolium Sweet, Gcran. t1b. 206. Feuilles cordiformes-orbiculaires , obiuses, entières , ciliées, luisantes en dessus. Fleurs pourpres. PÉLARGONIUÏ DIPLTALE, — Pelargonium dipetalum Lhérit. Geran, tab. 43. Feuilles ovales, entières, pointues, lisses. Ombelles simples. Fleurs d’un pourpre pâle.” Section XIL JENKINSONIA Sweet. Pétales 5 : les 2 supérieurs Has plus grands, échan- crés, striés ; les 5 inférieurs petits. Étamines 10 - 7 anthé- rifères, dont 5 supérieures, plus courtes; 3 stériles , courtes, subulées , égales ; filets ascendants, étalés au som- met , poilus à la base. — Tigesligneuses. Fleurs assez gran- des , d’un jauue pâle. PÉLARGONIUM QUINE. — Pelargonium q'uinatum Curt. Bot. Mag. tüb. 547. — Geranium præmorsunt Andr. Bot. Rep. tab. 150. — Jenkinsonia quinata Sweet, Geran. tab. 79: Tige flexueuse. Feuilles palmati-5-fides : lobes cunéiformes, tidlentiée au sommet. Peédoncules 1-ou 2-flores. Galice très- grand. Tube nectarifère 2 fois plus long que le calice, FAMILLE DES GÉRANIACÉES, 393 Section XIII. CHCR'!SMA Lindl. Pétales 4, ou rarement 5 : les 2 D'AQUEE longuement on- guiculés plus grands ; les 5 inf férieurs beaucoup plus pe- tits. Étamines 10 ; filets soudés en tube très-long, décliné, géniculé au ane à 7 anthér ifères, dont les D inféri ‘leurs # Tin libres ; 5 stériles, courts, subulés, égaux. PéLarcoNiIuM TÉrRAGONE. — Pelargonium tetragonum Lhér. Geran. tab, 23. — Jacq. Ic. Rar. 1, tab. 132. — Bot. Mag. tab. 136. — De Gand. Piant. Grass. tab. 96. = Sweet, Geran. tab. 09. + Rameaux trigones ou tétragones , charnus. Feuilles cordifor- mes, lobées, un peu dentées. Corolle assez grande, d’un rose vif. SECTION XIV. PELARGIUM De Cand. Prodr. ( Pelurgonium Lindl. | Sweet. } Pétales 5, inégaux : les 2 supérieurs rapprochés. Etamines 40; filets inégaux : 7 anthérifères ; 5 stériles, subulés. A. Petales unicolores : les 2 supérieurs plus courts et plus étroits que les inférieurs. Étamines courtes, dressees : les 9 inférieures très-courtes, à anthères subsessiles. — Tige Jrutescente, charnue. PÉLARGONIUM ACIDE. — Pelargonium acetosum Aït. Hort. Kew. — Bot. Mag. tab, 103. — Te acetosum Linn. — Cavan. Diss. 4, tab. 104, fig. 3. Feuilles très-glabres, obovales, crénelées, un peu charnues. Pédoncules pauciflores. Pétales hinéaires, d’un blanc rose. PÉLARGONIUM nyBRIDE.— Pelargonium hybridum Ait. Hort. Kew. — Sweet, Geran. tab! 63.2 Geranium hybridum Lin. — Cavan. Diss. 4, tab. 08, fig. 2. Feuilles nÉrEAES es, uä peu lohées, créneices, glabres, immaculées, Pédoncules multiflures. Pétales Hide mes , plus larges que les sépales, de couleur écarlate. 924 CLASSE DES GRUINALES. PÉLARGONIUM À ZONES. — Pelargonium zonale Willd, — Geranium zonale Linn. — Cavan. Diss. 4 , tab. 08, fig. 2. Feuilles cordiformes-orbiculaires, nn peu lobées, dentées, maculées en dessus d’une zone noire. Pédoncules multiflores. Pétales cunéiformes (rougeâtres, ou pourpres, ou écarlates, ou roses, ou blancs). — Feuilles souvent panachées de blanc et de Jaune. PÉLARGONIUM FÉTILE. — Pelargonium inquinans Ait. Hort. Kew.— Geranium inquinans Lainn.—Dill. Hort. Elth. tab. 125, fig. 151. — Cavan. Diss. 4, tab. 106, fig. 2. Feuilles réniformes-orbiculaires , peu lobées , crénelées, vis- queuses , pubescentes. Pédoncules multiflores. Pétales obovales- cunéiformes (d’un écarlate très-brillant, ou carnés). Cette espece, remarquable par la mauvaise odeur de ses feuilles ainsi que par l'éclat de ses fleurs, est très-commune dans les jar- dins. Elle croit à l’île de Sainte-Hélène. PEÉLARGONIUM mONSTRUEUX. — Pelarsonium Monstrum Aït. Hort. Kew. — Siveet, Geran. tab. 13. Feuilles réniformes-orbiculaires, peu lobées , crépues, condu- pliquées, maculées, pubescentes aux deux faces. Pédoncules multiflores. Fleurs agrégées. Pétales linéaires-cunéiformes, d’un rose vif. B. Pétales presque égaux. a) Tiges herbacées. Feuilles cordiformes , palmatilobees. Corolle petute. PÉLARGONIUM TRÈS-onorANT.—-Pelargonium odoratissimum Ait. Hort, Kew. — Dill. Hort. Elth. tab. 131, fig. 138. Tige charnue, très-courte. Rameaux herbacés, longs, diffus. Feuilles cordiformes-orbiculaires, très-molles. Ombelles subquin- quéflores. Pétales d’un rose pâle. PÉLARGONIUM ODORANT. — Pelargonium fragrans Willd. Hort, Berol. tab. 57. — Sweet, Geran. tab. 172. FAMILLE DES GÉRANIACÉES. 325 Tige suffrutescente à la base. Rameaux divariqués, pubescents. Feuilles cordiformes-orbiculaires, subtrilobées, dentées, très- molles. Pédoncules multiflores. Pétales blancs : les 2 supérieurs striés de pourpre. b) Tige suffrutescente. Feuilles pennaticisees : lobes multifides. PÉLARGONIUM A FEUILLES D'AURONE. — Pelargonium abro- tanifolium Jacq. Hort. Schœnbr. 2, tab. 136. .— Geranium abrotanifolium Linn. fil. — Cavan. Diss. 4, tab. 117, fig. 1. Feuilles veloutées-incanes , triparties : segments linéaires, pointus. Pédoncules biflores. Tube nectarifère 2 à 3 fois plus long que le calice. Pétales cunéiformes-oblongs , d’un violet pâle : les 2 supérieurs plus grands. PELARGONIUM iNCISE. — Pelargonium incisum Willd. — Sweet , Geran. tab. 03. Feuilles d’un vert foncé, triparties : segments distants, laci- niés. Ombelles 6-7-flores. Pétales flasques, linéaires, blanchä- tres : les 2 supérieurs plus longs, maculés de pourpre au milieu. Tube nectarifère subsessile, 3 fois plus long que le calice. PELARGONIUM A FEUILLES MENUES. — Pelargonium tenuifo- lium Lhérit. Geran. tab. 12. Tige nue, dressée, charnue. Feuilles hérissées, bipennatipar- ties : segments linéaires-subulés. Ombelles multiflores. Pédicelles _grêles, allongés. Pétales oblongs-obovales, de couleur pourpre. PÉLARGONIUM HÉRISSÉ. — Pelargonium hirtum Jacq. Ic. Rar. 3, tab. 536. — Sweet, Geran. tab. 113. — Geranium hir- tum Cayan. Diss. 4, tab. 117, fig. 2. Tige charnue, écailleuse, décombante. Feuilles hérissées , bi- pennatiparties : lanières linéaires , obtuses. Ombelles multiflores. Pétales roses : les 2 supérieurs plus larges, maculés de pourpre. PÉLARGONIUM TRiPaRTI. — Pelargonium tripartitum Sweet, Gerar. tab. 115. — Jacq. Hort. Schœnbr. 2, tab. 134. — Ge- ranium fragile Andr. Bot. Rep. tab. 37. 526 | ÉLASSE DES GRUINALES. Tige ligneuse, Feuilles triparties, charnues , incisées-dentées, glauques : sepments subsessiles, cunéiformes : l'intermédiaire tri- paiti, allongé. Ombelles 5-G-flores. Tube nectarifère aussi long que les pédicelles. Pctales croits, d’un jaune päie : les deux su- péricurs marqués d’une tache pourpre à leur base. c) Fe suffrutescente, charnue. Feuilles tr rnaticisées ou pennatici- sées, charnues. Petales d’un brun livide tirant sur Le Jaune. LITE cigezux.— Pelargonium gibbosum Wild. — Sweet, Geran. tab. 61. — Geranium gibbosum Linn.— Cavan. Diss. 4 , tab. 109, fig. 1. Tige gibbeuse aux articulations. Feuilles pennatiparties : seg- monts 1- où 2-Jugués, obtus, cuncifurmes, incices-dentés : le terminal trifide. Ombelles muluflores. Pétales d’un brun noirâtre, odorants le soir. PÉLARGONIUM A FEUILLES DE CELERI. — Pelargonium apii- folium Jacq. 61. Ecl. 5, tab. 2. Feuilles pennatiparties : segments cunéiformes, pennatifides ; lobes incisés. Ombelles nültiflotes. Pétales d’un brun noirâtre, jaunûtres aux bords. d) Subacaules. Racines tubéreuses , fusciculées. Feuilles comme dé- composées , multifides. Pétales d’un jaune livide. F PÉLARGONIUM JAUNE. — Pelargonium flavum Aït. Hort. Kew. — Geranium daucifolium Murr, Comm. Gœtt. 1780, p- 13, tab. 4. — Cavan, Diss. 4, tab. 120, fig. 2. —Jacq. fe. Rar. 3, tab. 522 ( var.) Fenilles hcrissées, décomposées : lanières lincaires, ou sub- lancéolées. PéLarcoxIUM A FEUILLES DE sens ce Pelargonium filipendulifolium Sweet, Geran. tab. 85.— Pelargonium triste 6 Sims, Bot. Mag. tab. 1641. Feüilles ndules: pennaticisées : segments bipennatipartis ; lanières ovalés, dentées, pointues. Ombelles multiflores, hé- rissées. FAMILLE DES GÉRANIACÉES, 597 PéLarconiUM TRISTE. — Pelargonium triste Ait. Hort. Kew. — Herb. de l'Amat. tab. 27.— Geranium triste Cavan. Diss, 4, tab. 107, fig. 1. Feuilles hérissées, pennaticisées : segments bipennatifides ; lanières linéaires, pointues. Ombelles Multiflorts: Pétales obo- vales-oblongs d’un vert jaunâtre, maculés de brun, odorants le soir. Pécarconium Loré. — Pelargonium lobatum Wild. — Sweet, Geran. tab. 51. — Geranium lobatum Cavan. Diss. 4, tab. 114, fig. 2. Feuilles cordiformes, cotonneuses en dessous, 3-ou 5-lobées, sinuées -dentées. Hamype rameuse. Omb-lles muluflures. Petales obovales-oblongs , noirâtres, jaunes a base et aux bords. f) Tige courte ou un peu charnue. Feuilles indiviseées ou diversement incisées. Pétales de couleur pourpre ou écarlate. PÉLaRGONTUM ARDENT. — Pelargonium ardens Sweet. Ge- ran. tab. 45. — Lodd. Bot. Cab. tab. 130. L Subacaule. Feuilles velues, molles, ovales-obloneues , ccrdi- formes à la base, 3-parties, ou 3-5-lobces : lubes obtus, sinucs- dentés. Hampe ramcuse. Ombelles muluflores. Pétales obovales, d’un pourpre très-vif. | PÉLARGONIUM COULEUR DE SANG. — Pelargonium sangui- neum Wendi. Collect. 2, tab. 55. — Sweet, Geran. tab. 56. Tige épaisse , spèfe Feuilies poilues, pennalicisées : seg- ments déchiquetés , décurrents ; lanitres linéaires-lancévlées. Om- belles multiflores. Pétales obovales- oblongs, d’un pourpre urant sur l’écar’ate. . Pérarconwum pRizcant. — Pelargonium fulgidum Aït. Hort. Kew. — Sweet, Geran. tab. G9. — Geranium fulgidum Linn. — Cavan. nie 4, tab. 116; fig. 2. Tige ligneuse, charnue. Feuilles triparties : segmen!s sessiles, cunéiformes, incisés-dentés : l'intermédiaire plus g orand , peuna- tifide. Ombelles multiflores , souvent géniculées ; ‘pédicelles ré- 323 CLASSE DES GRUINALES. fléchis après la floraison. Pétales obovales, de couleur écarlate. PÉLARGONIUM ERULANT. — Pelargonium ignescens Sweet, Geran. tab. 2 et 55.— Loddig. Bot. Cab. tab. 109. — Pelar- gonium splendens Willd. Hort. Berol. tab. 56. Tige ligneuse, un peu charnue. Feuilles cordiformes, trilo- bées : lobes dentés ; les latéraux bifides ; l’intermédiaire trilohé. Supules cordiformes, acuminées, dentces. Ombelles 4-flores. Pé- tales d’un écarlate très-vif. 8) Tige suffrutescente. Feuilles hérissees , lobées. Pétales macules' de pourpre au milieu. PELARGONIUM A CINQ PLAIES. — Pelargonium quinquevul- nerum Willd. — Herb. de l'Amat. tab. 28. — Andr. Bot. Rep. tab. 114. | : Feuilles hispides, triparties : segments multifides; lanières linéairees-lancéolés, dentelées. Ombelles multiflores. Pétales d’un pourpre noirâtre , blancs aux bords. PÉLARGONIUM BICOLORE. — Pelargonium bicolor Aït. Hort. Kew. — Bot. Mag. tab. 201. — Sweet, Geran. 1, tab. 97. — Geranium bicolor Jacq. Hort. Vindob. 3, tab. 30. Feuilles cordiformes, trifides, ondulées, hérissées, obtuses, dentces ; segments latéraux 3-lobés ; segments supérieurs 5-lobés. Stipules réniformes , entières. Ombelles multiflores, denses. Ca- lice refléchi. Pétales cunciformes-oblongs. b) Tige charnue , suffrutescente. Feuilles oblongues , ou plus souvent cordiformes, subincisées. Stipules lancéolées , étalées, pointues. Racines tubéreuses , fasciculées. Filets antheriferes 7-5. PÉLARGONIUM A FLEURS PALES. — Pelargonium pallens Sweet, Geran. tab. 148. Tige décombante. Rameaux florifères divisés. Feuilles tripar- ties , poilues : segments latéraux courts, lobés; segment terminal allongé. Ombelles 4-5-flores. Pétales étalés : les inférieurs oblongs ; les supérieurs spatulés. Tube nectarifère très-long. PÉLARGONIUM À FLEURS MARBRÉES. — Pelargonium pulchel- FAMILLE DES GÉRANIACÉES. 529 lum Curt. Bot. Mag. tab. 524:—Geranium pictum Andr. Bot. Rep. tab. 168. | Subacaule, poilu. Hampe rameuse. Feuilles oblongues , lo- bées-pennatifides. Pétioles adnés par la base. Ombelles muluflo- res. Tube nectarifère grêle , 3 fois plus long que le calice. Pétales blancs : les 2 supérieurs obovales, marqués d’une petite tache ronde à leur milieu ; les inférieurs oblongs, striés de pourpre. PÉLARGONIUM A PÉTALES PEINTS. — Pelargonium pictum Pers. Ench. — Andr. Bot. Rep. tab. 160. Subacaule. Feuilles cordiformes-oblongues, roncinées, den- tées , cotonneuses. Hampe rameuse. Ombelle mulüflore. Involu- cre feuillu. Pétales blancs, maculés de rouge. PÉLARGONIUM SPINELLEUx. —Pelargonium echinatum Curt. Bot. Mag. tab. 300. — Sweet, Geran. tab. 154. — Pelargo- nium hamatum Jacq. Hort. Schænbr. 2 , tab. 136. Tige épaisse, charnue. Feuilles ovales cordiformes , sublobées, crénelées, velues en dessous. Stipules persistantes, spinescentes. Ombelles multiflores. Tube nectarifere grèle, 2 fois plus long que le calice. Pétales oblongs , subcunéiformes , blancs : les 2 su- périeurs maculés de pourpre. PELARGONIUM À ODEUR DE PRIMEVÈRE. — Pelargonium primulinum Sweet, Geran. — Pelargonium crassicaule Bot. - Mag. tab. 477 (non Lhérit.) Tige charnue, ramense, lisse. Feuilles réniformes, subacumi- nées , dentées , satinées aux 2 faces. Ombelles multiflores. Brac- tées de moitié plus courtes que les pédicelles. Pétales obcordifor- mes, blancs , maculés de pourpre au milieu ( à odeur de Primevère ). PÉLARGONIUM À FEUILLES DE CORTUSA. — Pelargonium cor- tusifolium Lhérit. Geran. tab. 25. — Sweet, Geran. tab. 13. — Andr. Bot. Rep. tab. 127. Tige épaisse, charnue. Feuilles subréniformes, incisées-lo- bées, ondulées , dentées, pubescentes. Ombelles multiflores. 330 CLASSÉ DES GRUINALES. Tube nectarifere 4 fois plus long que le calice. Pétales subobeor- diformes, d’un blanc rose : les 2 supérieurs striés; les 3 infé- rieurs maculés au milicu. PÉLARGONIUM A FEUILLES REÉNIFORMES. — Pelargonium re- niforme Curt. Bot. Mag. tab. 493. + Sivect, Geran. tab. 48. — Andr. Bot. Rep. tab. 108. Tige ligneuse , flexueuse , un peu charnue. Feuilles réniformes, Eelées , cotonneuses en dessous. Ombelles 3-G-flores. Stipules persistantes , dilatées à la base. Tube nectarifère subsessile, 3 fois plus long que le calice. Pétales obovales, rétus, pourpres , sub- maculés au milieu. h) Tige ligneuse , charnue. Feuilles peltées , ou cordiformes , 5-lobées, avc Tube nectarifère de la longueur du pédicelle. Stipules larges , ovales. PÉLARGONIUM LATÉRIFLORE.— Pelargonium lateripes Lhér. Geran. tab. 24. : Rameaux charnus, cylindriques. FeuiMes cordiformes, 5-lo- bées , dentées, glabres. Ombelles multiflores on pluriflores. Pé- tales d’un pourpre pâle : les supérieurs oblongs-obovales , striés. PÉLARGONIUM PELTÉ. — Pelargonium peltatum Ait. Hort. Kew. — Bot. Mag. tab. 20. — Geranium peltatum Linn. — Cavan. Diss. 4, A 100, fig. Rameaux charnus, als. Feuilles peltées; 5-lobces, très- entières. Ormbelles ares C. Les 2 pétales supérieurs très-obtus, plus larges et plus courts que les inférieurs. PÉLARGONIUM OVALE. — Pelargonium ovale Lhérit. Geran. tab. 28. | Tige suffrutescente, tortneuse, faible, couchée. Rameaux, pétioles et pédoncules poilus. Femilles ovales, pointues , dentées, presque incanes. Ombelles sub-5-flores, longuement pédonculées. Tube nectarifère plus court que le calice. Pétales ob'ongs-obova- les, de couleur pourpre. FAMILLE DES GÉRANIACÉES. 53 P£LARGONIUM ÉLÉGANT. — Pelargonium elegans Andr. Bot. Rep. tab. 28. — Sweet, Geran. tab. 36. Tige suffrutescente , dressée. Feuilles elliptiques-orbiculaires, dentelées, obtuses , roides, glabres. Ombelles sub-5-flores. Tube nectarifére plus court que le calice. Pétales oblongs-obovales , blancs : les 2 supérieurs pourpres à la base et striés de rouge. D. Les 2 pétales supérieurs plus longs et plus larges que les inférieurs. Tiges ligneuses. a) Feuilles glabres ou presque glabres, plus ou moins glauques. … PéLarcoxium cLauque. — Pelargonium glaucum Lhérit. Geran. tab. 29.— Sweet, Geran. tab. 57.— Bot. Mag. tab. 56. Très-glabre , glauque. Feuilles lancéolces , entières, acumi- nées. Pédoncules 1-2-flores. Tube nectarifère 5 fois plus long que le calice. Pétales blancs : les 2 supérieurs strics de pourpre. PÉLARGONIUM GRANDIFLORE. — Pelargonium grandiflorum Willd. — Andr. Bot. Rep. tab. 12. Glabre, glauque. Feuilles palmati-5-lobées, cordiformes à la base : lobes dentés au sommet. Pédoncules 3-flores. Tube necta- rifère 4 fois plus long que le calice. Pétales 3 fois plus longs que le calice, blancs : les 2 supérieurs striés de pourpre et maculés. Péranconium ÉrALE. — Pelargonium patulum Jacq. Xe. Rar. 3, tab. 541. Glabre, glauque. Feuilles très-longuement pétiolées, cordifor- mes-subréniformes , 3-5-fides, dentées. Pédoncules biflores. Tube nectarifère 3 fois plus long que le calice. Pctales cunéiformes, lancéolés, roses : les 2 supérieurs échancrés, avec un cercle pourpre. PÉLARGONIUM À FEUILLES DE SANICULE. — Pelargonium sa- niculæfolium Wild. — Pelargoniur. cortusæfolium Jacq. ra Rar. 3, tab. 539. — Geranium tabulare Cavan. Diss. 4, tab. 100, fig. 2, — Pelargonium hederæfolium Dum. Cours. _Glabre, glauque. Feuiiles longuement pétiolées , cordiformes- orbiculaires, 5-fidés, dentées, maculées d’une zone en dessus. 25 CLASSE DES GRUINALES, Pédoncules 4-5-flores. Tube nectarifère de la longueur du calice. Pétales 2 fois plus longs que le calice : les 2 supérieurs grands, obovales, violets, striés de pourpre; les 3 inférieurs d’un rose pâle, presque linéaires. PéLarconrum NosLe.— Pelargonium nobile De Cand. Prodr. Glaucescent, ‘un peu poilu. Feuilles cordiformes, palmati- 5- fides. Lobes obtus, dentés vers leur sommet. Pédoncules 3- ou 4-flores. Tube nectarifère de la longueur du calice. Pétales 2 fois plus longs que le calice, d’un rose pâle : les 2 supérieurs striés de pourpre. b) Fleurs blanches ou d’un rose très-péle. Les 2 pétales supérieurs striés de pourpre. Feuilles cordiformes ou réniformes , dentées , in- divisees. PÉLARGONIUM PÉNICILLIFÈRE. — Pelargonium penicillatum Willd. Hort. Berol. tab. 39. — Pelargonium elegans Dum. Cours. Bot. Cult. Feuilles ovales , incisées-dentées : les jeunes scabres en des- sous ; les adultes glabres. Stipules ovales , acuminées. Pédoncules 1- où 2-flores. Sépales barbus au sommet, presque 2ffois plus courts que le tube nectarifère. PÉLARGONIUM À FEUILLES DE BouzEAU. — Pelargonium be- tulinum Ait. Hort. Kew.— Geranium betulinum Linn.— Bot. Mag. tab. 148. Feuilles ovales, inégalement dentelées, presque glabres. Sti- pules ovales-lancéolées. Pédoncules 2-4-flores. Tube nectarifère plus court que le calice. Pétales blancs ou roses, striés de’ pourpre. c) Pétales blancs, étroits. Feuilles cordiformes , mollement coton- neuses. Stipules très-etalees. PÉLARGONIUM COTONNEUx. — Pelargonium tomentosum Jacq. Ie. Rar. 3, tab. 537. — Sweet, Geran. tab. 168. Tige frutescente, charnue. Rameaux, feuilles et pédoncules cotonneux - hérissés. Feuilles subhastiformes, 5-lobées, très- FAMILLE DES GÉRANIACÉES. 539 molles. Ombelles multiflores, paniculées. Tube nectarifère pres- que 3 fois plus court que le calice. — Feuilles à odeur de Menthe. Filets pourpres ; anthères de couleur orange. PÉLARGONIUM A FEUILLES DE GROSEILLIER. — Pelargonium ribifolium Jacq. Ic. Rar. 3, tab. 538. Tige frutescente , charnue. Rameaux et pédoncules subhispides. Feuilles subhastiformes, 5-lobées, scabres. Ombelles multflores. Tube nectarifère de la longueur du calice.” d) Feuilles cordiformes , planes, dentées. Pétales inférieurs linéaires ; pétales supérieurs pourprés , triés. PÉLARGONIUM PAPILIONAGÉ. — Pelargonium papilionaceum Ait. Hort. Kew. — Sweet, Geran. tab. 279. — Dill. Hort. Elth. tab. 128, fig. 155. , Rameaux , feuilles et pédoncules un peu poilus. Feuilles cordiformes , anguleuses, dentées. Ombelles paniculées, multi- flores. Petales inférieurs linéaires-subulés, plus courts que le calice, blanchâtres; pétales supérieurs rougeâtres, blancs à la base, brunâtres au milieu. PELARGONIUM A FEUILLES CORDIFORMES. — Pelargonium cordatum Ait. Hort. Kew. — Lhérit. Geran. tab. 22. — Pe- largonium cordifolium Bot. Mag. tab. 165. Feuilles cordiformes, pointues, dentées, incanes en dessous. Ra- - meaux et pédoncules poilus. Ombelles multiflores, paniculces. Pétales inférieurs linéaires-subulés, pointus , plus longs que le calice.fTube nectarifère un peu plus court que le calice. e) Feuilles cordiformes , ou cunéiformes , dentées , ou incisées , ou sub- lobées : lobes obtus. Fleurs pourpres. Pétales inférieurs oblongs ou obovales. PELARGONIUM À FEUILLES CUCULLIFORMES. — Pelargonium cucullatum Aït. Hort. Kew. — Geranium cucullatum Lion. — Cavan. Diss. 4, tab. 106, fig. 1. Feuilles réniformes , dentées, pubescentes , hispides de même que les rameaux et les pédoncules. Ombelles 5-flores. Pétales in- férieurs oblongs. Tube nectarifère plus court que le calice. 234 CLASSE DES GRUINALES. PÉLARGONIUM À FEUILLES D'Érarze. — Pelargonium aceri- folium Fhérit. Geran, tab. 21. — Geranium citriodorum Cavan. Ie. 1, tab. 8. Feuilles cunéiformes et entières à la base, palmati-5-lobées et dentées au sommet, multinervées, un peu velues. Rameaux et pédoncules A de poils mous. Ombelles sub-5-flores, Sti- pules subcordiformes-ovales. Tube nectarifere un peu plus court que le calice. PELARGONIUM ANGULEUX. — Pelargonium angulosum Ait. Hort. Kew. — Dill. Hort. Elth. tab. 120 , fig. 156. — Gera- nium acerifolium Cavan. Diss. 4, tab. 112, nel 2 (non Lhérit.) Feuilles tronquées à Ja base, subcucullées, suborbiculaires , 5-lobées , dentées ; pubescentes. Stipules cordiformes-ovales, acu- minées. Rameaux et pédoncules hérissés de poils mous. Ombelles 4-G-flores. Tube nectarifère de moitié plus court que le calice. PÉLARGONIUM A FEUILLES DE Vicne. — Pelargonium viti folium Ait. Hort. Kew. — Dillen. Hort. Elth. tab. 196, fig. 156. | ; Feuilles cordiformes, trilobées, un peu scabres, dentées. Sti- pules larges, cord Oimbelles denses , Ha tifare Tube hectarifère plus court que le calice. Pétales roses: les 2 supérieurs striés de lignes d’un pourpre noirâtre. . PéLarcoNIUM À CArITULES. — Pelargonium capitatum Ait. Hort. Key. — Cavan. Diss. 4, tab. 105, fig. 1. Feuilles cordiformes, lobées, ondulées, velues, dentées. Su- pules larges, cordiformes. Ombelles lier es, Capitulées. Tube nectarifère 3 fois plus court que le calice. — Feuilles à odeur de Rose. Pétales d’un pourpre vif : les 2 supérieurs striés. PÉLARGONIUM ROUGEATRE. — pens rubens Willd. Enum. — Wendl. Coll. 2, tab. 54 Feuilles A dnnss, De, dentelées, à 5 lobes peu exprimés. Ombelles 5-flores. Pédicelles à peine plus longs que l'involucre, Tube nectarifère 4 fois plus court que le calice, — Pétales d’un violet pâle, striés de pourpre. FAMILLE DES GÉRANIACÉES, 335 f) Feuilles lobees : lobes dentés au sommet ; dents pointues. Pécarconmum TricusrPiDE. — Pelargonium tricuspidatum Lhérit. Geran. tab. 30. Feuilles cunéiformes à la base, trifides : lobes pointus; le ter- minal allongé , dentelé ; côte muriquée en dessous. Pédoncules biflores. Tube nectarifère de la longueur du calice. Pétales blancs: les 2 supérieurs macules de pourpre. PÉLARGONIUM TRILOBÉ, — Pelargonium trilobatum Schrad. Hort. Gœtt. 1, tab. 2. Feuilles ennéiformes à la base, trilobées : lobes divariqués, inégalement dentelés au sommet : les latéraux subbilobés , pu- bescents en dessous et aux bords. Pédoncules subbiflores. Tube nectarifère plus court que le calice. Pétales d’un rose pâle; les 2 supérieurs striés de pourpre. PéLarcontum scarre. — Pelargonium scabrum Ait. Hort. Kew.— Jacq. Ic. Rar. 3, tab. 542. — Lhérit. Geran. tab. 31. Feuilles cunciformes à la base, trifides , scabres : lobes Jan- céolés, bordés dedentelures écartées, Pédoncules 1-4-flores. Tube nectarifère plus court que le calice. — Pétales blancs ou roses : les > SHPREES striés de pourpre. PA conice A FEUILLES DE HERMANNIA. — Pelargonium hermannifolium Jacq. 1e. Rar. 3, tab. 545. Feuilles cunéiformes, distiques, scabres, plissées, tronquées au sominet, inciscées-dentces. Pédoncules ar es courts. Tube nectarifere un peu plus long que le calice. Pétales d’un blanc carné : les 2 supérieurs striés de pourpre. Pécarconium crépu. — Pelargonium crispum Ait. Hort. Kew. — Lhérit. Geran. tab. 33. Feuilles un peu charnues, distiques, suborbiculaires , subcu- néiformes à la base, trifides, ondulces , scabres , dentées. PÉLARGONIUM sans sTipuces. — Pelargonium exstipulatum Ait. Hort, Kew. — L'hérit. Geran, tab. 35. 036 CLASSE DES GRUINALES. Feuilles cordiformes, trilobées , dentées, veloutées-incanes. Supules inapparentes. Pédoncules 3-4-flores. Tube nectarifère 3 fois plus long que le calice. Pétales d’un violet pâle : les supé- rieurs striés. PéLarGONIUM TERNÉ. — Pelargonium ternatum Jacq. Ic. Rar. 3, tab. 544. | Feuilles trifides , cucullées, scabres : lobes cunéiformes , in- cisés-dentés au sommet: le terminal 3-fide. Pédoncules 1-2-flores. Tube nectarifère un peu plus long que le calice. Pétales roses : les 2 supérieurs striés de pourpre. g) Feuilles profondément incisees : lobes dentés , incisés , pennatifides. Fleurs pourpres , ou d’un rouge pâle. PÉLARGONIUM A FEUILLES DE CHÈÉNE. — Pelargonium quer- cifolium Ait. Hort. Kew. — L’hérit. Geran. tab. 14 et 15. Feuilles cordiformes, pennatifides : sinus arrondis. Lobes obtus, crénelés. Ramules et pétioles hispides. Ombelles submul- tiflores. Filets ascendants au sommet. Tube nectarifère un peu plus long que le calice. Pétales d’un rose pourpre : les 2 supé- rieurs Strics. PÉLARGONIUM GLUTINEUX. — Pelargonium glutinosum Ait. Hort. Kew. — Lhérit. Geran. tab. 20. — Bot. Mag. tab. 143. — Jacq, Ie. Rar. tab. 137. Feuilles subhastiformes-quinquangulaires, dentées, visqueuses, presque glabres. Ombelles 2-4-flores. Tube nectarifere un peu plus long que le calice. Pétales d’un rose pâle : les 2 supérieurs maculés de pourpre. Pécarconium RabuLa. — Pelargonium Radula Ait. Hort. Kew. — L’hérit. Geran, tab. 16. — Geranium revolutum Jacq. Ic. Rar. tab. 1 33. Feuilles palmatiparties, scabres : lobes étroits, pennatifides, révolutés aux bords; lanières linéaires. Ombelles pauciflores. Tube nectanifere 5 fois plus court que le calice. — Feuilles à odeur de Rose. FAMILLE DES GÉRANIACÉES, 237 PÉLARGONIUM BALSAMIQUE. — Pelargonium balsameum Jacq. Ic. Rar. 3, tab. 543. Feuilles palmatiparties, scabres, cunéiformes à la base : lobes lancéolés, dentés. Ombelles pauciflores. Tube nectarifère très- court. Pétales carnés , oblongs: les 2 supérieurs submaculés à la base. PÉLARGONIUM DENTICULE. — Pelargonium denticulatum Jacq. Hort. Schœnbr. 2, tab. 135. — Sweet, Geran. tab. 100. Feuilles palmatiparties , visqueuses , glabres : lobes linéaires, pennatifides , sinuolés-denticulés. Ombelles pauciflores. Tube nectarifère très-court. Pétales oblongs-cunéiformes , carnés : les 2 supérieurs échancrés ; maculés de rouge. PÉLARGONIUM A FEUILLES DE JarropHa. — Pelargonium jatrophifolium De Cand. Cat. Hort. Monsp. Feuiiles palmatiparties , visqueuses, glabres : lobes lancéolés- linéaires , pennatifides ; lobules dentés, distants , acuminés. Ombelles 4-flores. Tube nectarifère très-court. Pétales supérieurs obtus. PELARGONIUM TÉREBINTIACE. — Pelargonium terebintha- ceum Cavan. Diss. 4, tab. 114, fig. 1.— Pelargoniun: graveolens Aüt. Hort. Kew. — Lhérit. Geran. tab. a É Feuilles palmati -7 -lobées : lobes oblongs, obius, dentés, révolutés aux bords. Ombelles multiflores, subcapitulées, Tube nectarifère 2 fois plus court que le calice. 2 be dr ts D à a = SEPTIÈME CLASSE. LES COLUMNIFÈRES. COLUMNIFERÆ Bartl. CARACTÈRES. Herbes, ou sous-arbrisseaux, ou arbrisseaux, ou arbres. Rameaux cylindriques, inarticulés. Sucs propres aqueux ou mucilagineux. Pubescence souvent étoilée. Feuilles éparses, simples, pétiolées, penninervées et indivisées (rarement pennatifides), ou plus souvent palmatinervées et palmatifides, presque toujours dente- lées ou dentées. Stipules caduques ou persistantes. Fleurs hermaphrodites, ou par avortement uni sexuelles, régulières. Pédoncules axillaires , ou termi- naux , solitaires , ou fasciculés , uniflores ou pluriflores. Calice inadhérent, persistant, ou caduc, souvent invo- lucré ou caliculé, à 3-6 sépales libres ou plus ou moins soudés ; estivalion valvaire ou presque valvaire. Pétales hypogynes, onguiculés, en même nombre que les sépales et alternes avec eux, caducs (quelquefois nuls) ; estivation contortive ou imbricative. Éiamines en même nombre que les pétales, ou en nombre multiple des pétales, ou en nombre indéfini, hypogynes, souvent monadelphes , quelquefois polya- delphes , rarement libres. Anthères à 2 bourses, ou à une seule bourse. Pistil : Ovaires unisériés ( par exception multisériés ), en nombre défini par celui des pétales, on en nombre CAT 599 indéfini, libres, ou accolés contre un gynophore plus ou moins saillant, ou connés, uniovulés , ou pluriovulés. Styles libres ou soudés, en même nombre que les ovai- res. Stigmates presque toujours libres. Péricarpe capsulaire , ou diérésilien, ou carcérulaire, ou charnu. Loges ou coques monospermes, ou oligo- spermes, ou polyspermes. Graines axiles, souvent ailées, ou velues, ou envelop- pées dans un arille pulpeux. Périsperme charnu ou pel- liculaire. Embryon rectiligne ou curviligne : radicule appointante; cotylédons foliacés, souvent rugueux, ou chiffonnés et condupliqués, quelquefois incisés. Les Columniféres constituent une classe très-riche en espèces, et entrant en forte proportion dans la flore des contrées intertropicales, Cette classe renferme les Mal- vacées, Les Domhéyacées, les Hermanniacées, lesByttné- riacées , les Sterculiacées et les Filiacées. L'estivation de son calice la sépare très-nettement des Gruinales, des Lamprophyllées et de quelques autres classes vai- sines. | QUARANTE-SEPTIÈME FAMILLE. LES MALVACEES. — MALV ACEÆ. ( Malvacearum genn. plurr. Juss. Gen. — Malvaceæ et Bombaceæ Kunth. Malv. — De Cand. Prodr. I, p. 429 et 475. — Malvaceæ Bartl. Ord. Nat. p. 544. — Cfr. R. Brown, Gen. Rem. in Flind. , et Tuck. Cong. — Juss. fil. in Flor. Brasil. Merid. ) Cette famille offre une foule de végétaux indispensa- bles aux arts, à l’économie domestique et à la thérapeu- tique. En général les Malvacées abondent en principes mucilagineux, qui les font employer soit comme remè- des émollients et adoucissants , tels que les Guimau- ves, les Mauves, etc., soit comme herbes potagères, tel que le Gombo; leurs fleurs possèdent des propriétés as- tringentes ; le tissu fibreux de leurs écorces sert à faire des toiles et des cordages; la laine qui enveloppe les grai- nes des Gossypium fournit le coton du commerce; plu- » sieurs autres Malvacées produisent , dans leurs fruits , un duvet moins précieux que le vrai coton, mais propre à beaucoup C’usages. Aux Indes eten Amérique on mange les amandes huileuses de quelques Malvacées (Bomba- cées), ou bien l’arille pulpeux qui enveloppe les graines de certaines espèces. Le HMatisia, arbre de la Colombie, porte un drupe dont la chair a un goût d’Abricot. Lebois de beaucoup d’arbres de cette famille est si léger, qu’il peut remplacer le Liége. Un grand nombre de plantes d'agrément, remarqua- bles par des fleurs magnifiques, appartiennent aûx Mal- vacées. Les Bombax ei les Carolinea, dont les corollesac- quièrent des dimensions si extraordinaires , ainsi que pee colossal Boabab, se classent aussi dans ce groupe. “E FAMILLE DES MALVACÉES. 341 On connaît plus de sept cents espèces de Malvacées, dont les six septièmes environ croissent dans la zone équatoriale. Une trentaine d’espèces seulement sont in- digènes en Europe, et l’on n’en trouve aucune dans les régions arctiques. CARACTÈRES DE LA FAMILLE. Herbes, ou sous-arbrisseaux, ou arbrisseaux, ou arbres. Tiges et rameaux cylindriques. Feuilles éparses, simples ou digitées, presque toujours palmatinervées, indivisées, ou palmatilobées, ou paima- üpartes , le plus souvent crénelées ou dentées, pétio- lées. Stipules libres. Pubescence le plus souvent étoilée. Fleurs hermaphrodites ou très-rarement unisexuel- les, régulières (par exception irrégulières). Pédoncules uniflores ou pluriflores, solitaires, ou fasciculés, axillaï- res. Calice madhérent, persistant (souvent caliculé), 5-fide ou 5-parti, rarement tronqué, ou denté, ou spathacé : estivation valvaire ou subvalvaire. Disque imapparent. Gynophore (réceptacle) columnaire, dilaté à la base , quelquefois prolongé audelà des ovaires, ou souvent tronqué en forme de disque. ; Pétales 5, insérés à la base du gynophore, interposi- üfs, onguiculés, égaux, flabellinervés, non-persistants, contournés en spirale avant la floraison, souvent échan- crés ; onglets adnés à l’androphore, souvent cohérents entre eux. (Far exception, la corolle manque.) Étamines ayant même insertion que la corolle , non- persistantes, en nombre indéfini, ou rarement en nom- bre défini multiple des pétales (par exception, en même nombre que les pétales). Filets monadelphes, souvent 5042 CLASSE DES COLUMNIFÈRES. plurisériés (les extérieurs plus courts que les intérieurs). Androphore tubuleux , quelquefois 5-fide au sommet, Anthères à une seule bourse réniforme déhiscente par uñe fente transversale, ou rarement linéaire, ou anfraé- tueuse. Granules poiliniques globuleux ou triquétres, souvent hispides. Pistil : Ovairés uni- bi- ou pluri-ovulés, en nombre défini, ou en nombre indéfini, le plus souvent verticillés autour du gynophore et adhérents par leur angle inter- ne ( par exception, plurisériés et agrégés en capitule ), ou plus ou moins cohérents entre eux, rarement libres. Styles en même nombre que les-ovaires ou les loges, ou rarement en nombre double , plus ou moins soudés in- férieurement ( par exception libres). Stigmates libres, capitellés, ou soudés en un seul soit indivisé, soit lobé. Péricarpe : Diérésile à coques monospermes ou di- spermes, déhiscentes antérieurement ou postérieure- ment, ou carcérulaires, quelquefois incomplétement bi- loculaires; ou bien capsule 5- pluri-loculaire ,-oligo- sperme ou polysperme. (Par exception : drupe ou noix.) … Graines ordinairement axiles, ascendantes, ou sus- pendues, quelquefois poilues, ou laineuses, ou envelop- pées dans un arille pulpeux. Périsperme mince ou rare- ment charnu. Embryon reeuligne ou curviligne : radi- éule appointante, cylindrique : cotylédons foliacés , souvent subcordiformes, ordinairement chiffonnés et condupliqués. | Voici les genres qui constituent cette famille : 1e TRIBU. LES MALVÉES. — MALVEÆ. Estivation du calice exactement valvaire. Anthères rémifornres. Malope Linn. == Palayia Cavan. — Kitaibelia Wild. FAMILLE DES MALVACÉES, 543 — Malva Linn. (Modiola Mœnch.) — Sphæralcea Jus. fil. — Alihæa Linn. (Alcea Linn.) — £avatera Linn. (Stegia Lamk. Olbia Medik. Anthema Medik.) — 74- lachra Linn. — Urenàa Limn. — Pavonia Linn. (Gœthea Nees et Mart. Lebrétonia Schrank Lopimia Marti. } = Malvaviscus Dillen. (Achania Swartz.)— Éibiscus Linn. (Abelmoschus Medik. Trionum Medik.)— Paritium Juss. fil. — Thespesia Corr. — Gossypium Linn. — Fugosia Juss. (Redoutea Vent. Cienfuegosia Cavan. Cienfuegia Willd.}—Senra Cavan. (Senræa Willd. Serræa Spreng.) — Nuttallia Barton. — Sida Linn. — Anodx Cavan. — Cristaria Nuttal. — Æbutilon Mœnch. — Gaya Kunth. — Lagunea Cavan. (Solandra Murr. Triguera Cavan.) II° TRIBU. LES BOMBACÉES. — BOMBACEÆ. Calice tronqué , ou denté , ou à segments un peu imbriques par les bords en estivation. ÆAndrophore pentadelphe ou polyadelphe. Anthères linéaires, ou anfractueuses , ou réniformes. Helicteres Linn. — Ungeria Schott et End. — My- rodia Schreb. ( Quararibea Aubl.) — Hatisia Humb. et - Bonpl. — Pourretia Willd. ( Cavanillesia Ruiz et Pa- von.) — Montezuma Moc. et Sess. — Ophelus Lour. — Adansonia Linn. — Carolinea Linn. (Pachira Aubl. ) — Æriodendron De Cand. — Bombax Linn. — Chorisia Kunth. — Durio Linn. — Ochroma Swartz. — Cheiro- sterñon Humb. et Bonpl. GENRES DOUTEUX, Ingenhousia Moc. et Sess. — Plagianthus Forst. En 544 CLASSE DES COLUMNIFEÈRES. T° TRIBU. LES MALVÉES.—MALVEZÆ Juss. fil.—Bartl. ( Malvaceæ Kunth. — De Cand. Prodr.) Calice plus ou moins profondément 5-fide (par exception, 4-fide), le plus souvent accompagné d'un involucre (cali- cule) à 3-9 folioles libres ou plus ou moins soudées. Pé- tales 5, égaux , ordinairement étales : onglets souvent entregr eff, adnés à l'androphore. Étamines en nom- bre Hoi androphore indivisé ou denté au sommet ; filets capillaires, multiseries ; anthères réniformes, versa- tiles. Ovaires en nombre indéten mine, ou rarement er nombre déterminé! le plus souvent verticillés, quelquefois complétement soudés en un seul à plusieurs loges. Styles ordinairement soudés par la base. Stigmates libres, capi- - tellés. Péricarpe diérésilien ou capsulaire : coques ou loges mono-di-ou poly-spermes. Perisperme nuünce, quel quefois pelliculaire. Embryon curviligne. Genre MALOPE. — Malope Linn. Calicule à 3 folioles larges , cordiformes , libres. Calice 5-fide, connivent après la floraison. Pétales 5. Ovaireslibres, plurisériés. Étairion globuleux, composé de carcérules subré- niformes, petits, innumérables, monospermes. Graines as- cendantes, Gynophore inapparent. Herbés annuelles. Feuilles indivisées ou tr ilobées, créne- lées. Pédoncules axillaires, uniflores. Fleurs grandes, blan- ches ou roses. Ce genre renferme trois ou quatre espèces, indigènes dans les contrées voisines de la Méditerranée. La suivante mé- rite d’être connue. MALOPE A FLEURS ROSES. — Malope malacoïdes Linn. — Cavan. Diss. 2, tab. 37, fig. 1. FAMILLE DES MALVACÉES. 545 « Feuilles indivisées ou lobées, crénclées, ovales, ou suborbi- culaires. Stipules courtes ,. linéaires-lancéolées. Pédoncules plus longs que les feuilles. Tiges rameuses hautes de 1 à 2 pieds, glabres ou poilues. Feuilles 3-5-nervées : les inférieures longuement pétiolées ; Les supérieures subsessiles. Pétales obcordiformes, 2 à 3 fois plus longs que les sépales. Feuilles du calicule incisées-dentées. Fleurs roses, campanulées , larges de 2 pouces. Cette plante se cultive fréquemment dans les parterres. Elle se recommande par l'élégance et la longue durée de ses fleurs. Genre MAUVE. — Malva Linn. Calicule à 2 ou 3 folioles libres. Calice 5-fide. Pétales 5, ordinairement bilobés, étalés. Diérésile disciforme : coques numérables ou innumérables, verticillées, réniformes, mo- nospermes, indéhiscentes, bipartibles. Stylopode plus ou moins saillant. Graines ascendantes. | Arbrisseaux, ou sous-arbrisseaux , ou herbes. Feuilles en- tières, ou anguleuses, ou lobées. Fleurs axillaires, ou en grappes, ou en épis terminaux. Corolle blanche, ou jaune, ou bleue, ou rouge, ou rose. On admet environ soixante-dix espèces de Mauves, dont plusieurs ne sont guère connues que de nom. En voici les plus intéressantes : erbes annuelles ou vivaces. Feuilles anguleuses , ou palmati-lo- bées , ou multiparties. Pédoncules solitaires, ou fasciculés, uniflo- res ou plurifiores. Calicule triphylle. Corolle blanche , ou rose, ou rouge. Coques mutiques. MAUVE À FEUILLES RONDES. — Malva rotundifolia Linn. — Flor. Dan. tab. 721.—Engl. Bot. tab. 1092.—Bull. Herb. tab. 161. Tiges étalées ou procombantes. Feuilles réniformes-orbiculai- res, crénelées, à 5 ou 7 lobes arrondis, peu exprimés. Pédon- cules uniflores , subternés, défléchis après la floraison. Coques 046 CLASSE DES COLUMNIFÈRES, ) pubescentes, non-ridées. Stylopode disciforme, mamelonné et déprimé au centre. Herbe annuelle, pubescente. Tiges rameusts » longues de 1 à 2 pieds. Pédoncules filiformes , inégaux , plus courts que les pétioles. Fleurs petites, roses ou blanchâtres. Folioles caliculaï- res lincaires-subulées, étalces. Pétales obcordiformes À plus longs que les sépales. ; La Mauve à feuilles rondes (vulgairement petite Mauve) est l’une des plantes les plus communes dans toute l'Europe, au- tour des habitations rustiques, sur Je bord des chemins, danses décombres, etc. Elle possède des propriétés adoucissantes et émollientes, qui la font employer dans la médecine populane. Chez les anciens, les feuilles de cette plante, préparées de diffé- rentes manières, étaient un mets tres-recherché ; dans plusieurs parties de l’Europe cet usage n’est pas encore abandonné. Mauve FRISÉE. — - falva _crispa Linn. — Cav. Diss. 2, tab. 23, fig. Tige Jo Feuilles cordiformes-arrondies, à à ou 7 lobes obtus , profonds, ondulés aux bords. Fleurs subsessiles et pédi- cellées, fasciculées. Galice du fruit dresse, renflé, connivent , cilié. Coques glabres, ridées ; ; y"0po0e disciforme. Herbe annuelle, haute de 4 à 6 pieds. Feuilles grandes , cre- pues, pubescenies aux bords ; pétioles plus longs que la lame. Fleurs petites, roses. Folioles caticulaires sétacées. Sépales trian- gulaires. Pétales échancrés, un peu plus longs que les sépales. Gette plante passe pour originaire d'Orient. On la cultive d les jardins à cause de l’élégance de son feuillage qui s enpiie fréquemment à orner les desserts. Mauve ALcée. — Malva Alcea Linn. — Cavan. Diss. 2 tab. 17, fig. 2. — Bot. Mag. tab. 2107. Tige dressée. Feuilles scabres : les inférieures cordiformes-or- biculaires, anguleuses ; les supérieures quinquéparties : segments cunéiformes-oblongs ; pennatifides. Pédoncules axillaires et ter- minaux, | ou pluriflores- corymbiferes. Coques glabrés ; non-ridées ; stylopode conique , saïllant, strié, e LE, M X . FAMILLE DES MALVACÉES, 347 Herbe vivace, blanchätre et hérissée de poils roides, courts, fasciculés. Tiges rameuses, hautes de 2 à 4 pieds. Pédoncules plus ou moins allongés, uniflores ou corymbitères : les inférieurs écartés, axillaires; les supérieurs terminaux, presque en om- belle. Fleurs roses ou pourprées , larges de 2 pouces. Folioles de l'involucre ovales-oblongues. Sépales ovales-lancéolés, con- nivents après la floraison. Pétales ohcordiformes, beaucoup plus longs que les sépales. Cette espèce n’est pas rare en France, dans les endroits her- beux et secs, sur le bord des bois, etc. ; on la trouve du reste däns la plus grande partie de l’Europe. Elle mérite d’orner les parterres ; ses fleurs, d’un beau rose et tres-abondantes , se suc- cèdent pendant tout l’été. De même que les autres Mauves, Y Alcée peut être employée comme remède émollient; mais on ne la met guère en usage. Mauve Fausse-ArcEe. — Walva alcæoides Tenore, Prodr. Flor. Neapol. — Malya Morenii Hook. in Bot. Mag. tab. 2503. (non Pollin. Veron.) Hérissée de poils étoilés. Feuilles cordiformes-orbiculaires, 5-lobées, incisées-crénelées (les supérieures quinquéparties, cu- nélformes à la base). Pédicelles axillaires et terminaux , rappro- chés en corymbe. Folioles caliculaires linéaires. Herbe vivace, touffue. Tiges cyl'ndriques ou anguleuses, as- cendantes, longues de 1 à 2 pieds. Stipules linéaires-lancéolées. Pétales roses, longs d’un pouce. ge certe espèce , indigène en Îtalic, mérite d’orner les parterres. Mauve MUSQUEE.— alva moschata Linn.—Cavan. Diss. ?, tab. 18, fig. 1. — Flor. Dan. tab. 905. — Bot. Mag. tab. 228. Tige dressee. Feuilles hérissées : les radicales cordiformes-ar- rondies ; incisées ou lobées; les caulinaires 5-parties : segments pennatifides où multipartis. Stylopode étroit, apiculé, peu sail- Jant ; coques hérissées. Herbe vivace, hérissée de poils presque toujours épars. Feuilles divisées en segments plus eu moins laciniés et étroits. Inflores- cence comme dans l’Æ/cée. Folioles de l’involucre linéairés- 248 CLASSE DES COLUMNIFÈRESe oblongues. Calice du fruit connivent ; sépales ovales-lancéolés. Pétales obcordiformes, roses ou pourpres, beaucoup plus longs que les sépales. La Mauve musquée, ainsi nommée à cause de l’odeur de ses fleurs, croît dans les bois de la France et des autres contrées de l'Europe moyenne. On la trouve plus communément dans les montagnes qu’en plaine. Elle ressemble beaucoup à l’Alcée et mérite aussi d’être cultivée comme plante d’ornement. Mauve sauvacE. — Malva sylvestris Linn. — Cav. Diss. 2, tab. 26, fig. 2.— Engl. Bot. tab. 961.— Flor. Dan. tab. 1221. Tige dressée ou ascendante. Feuilles cordiformes-orbiculaires ou cordiformes-ovales, 3-5-ou 7-lobées : lobes ovales ou arron- dis, crénelés. Pédoncules axillaires, fasciculés, non-défléchis, plus courts que les pétioles. Stylopode disciforme, étroit, apiculé; coques réticulées, glabres. Herbe vivace LATE Tiges rameuses, hautes de 9 à ‘e pieds. Feuilles DA AT pétiolées, plus ou moins profondément lo- bées. Folioles involucrales ovales-oblongues, obtuses. Galice fructifère étalé. Pétales obcordiformes , 3 à 4 fois plus longs que les sépales, pourpres, ou violets, ou blancs, souvent rayés de pourpre. Cette espèce habite les mêmes lieux que la Mauve à feuilles rondes, et sert aux mêmes usages. Dans quelques jardins, on en cultive une variété à fleurs d’un pourpre trèes-vif. (Cette variété est le Malva mauritiana Linn. — Cavan. Diss. 2, tab. 25.) Mauve pouRPRÉE. — Malva purpurata Lindl. in Bot. Reg. tab. 1362. Ascendante, pubescente. Feuilles cunéiformes à la base : les inférieures 5-parties ; les supérieures triparties : os trifides ; Jobes pennatifides. Pédoncules uniflores, plus | longs que les pé- tioles. ; Herbe vivace, touffue. Involucre petit, sétacé, caduc. Calice cotonneux, campanulé, 5-fide, à lobes pointus. Pétales cunéi- formes , d’un pourpre pale, longs d’un demi-pouce. Goques pu- bescentes. FAMILLE DES MALVACÉES. 349 À Cette plante, originaire des Andes du Chili, mérite d’être cul- tivée dans les parterres. Elle est semblable à un Geranium par son port, et fleurit pendant tout l'été. b) Arbrisseaux. Feuilles anguleuses ou lobees. Pédicelles solitaires , ou géminés , ou ternés, 1-3-flores. Calicule triphylle. Corolle blan- che ourougeätre. Coques mutiques. Mauve pu Cap. — Malva capensis Linn. — Gav. Diss. 2, tab. 24, fig. 3. — Bot. Mag. tab. 205. _ Rameaux dressés, effilés, poilus. Feuilles visqueuses, pubes- centes, ridées , un peu crépues , inégalement crénelées, cordifor- mes à la base, courtement pétiolées : les inférieures à 5, les supérieures à 3 lobes obtus. Pédoncules 1-3-flores : les fructifères dressés , de la longueur des feuilles. Fleurs penchées. Pétales ob- cordiformes. Calicule à folioles linéaires. Stylopode inappa- rent. Coques glabres , rugueuses. Cette espèce, très -commune dans les orangeries, forme un arbrisseau de 2 à 5 pieds de haut. Sa floraison dure pendant une grande partie de l’année. Ses fleurs, de 6 à 8 lignes de diamètre, sont roses ou blanches, et tachées de pourpre à la base. MauvE ODORANTE. — Malva fragrans Jacq. Hort. Vind. 3, tab. 35. — Cavan. Diss. 2, tab. 23, fig. 3. — Bot. Reg. tab. 206. Rameaux visqueux, hérissés. Feuilles hérissées , rugueuses , inégalement dentées, cordiformes-anguleuses, 3-5-lobées. Pé- doncules 1-2-flores, défléchis , plus courts que les feuilles. Fleurs dressées. Calicule à folioles lancéolées. Pétales larges , arrondis, crénelés au sommet. Axbrisseau haut de 8 à 12 pieds, très-aromatique. Fleurs d’un pourpre clair, larges de près d’un pouce. Mauve À GRAND caLice. — Malva calycina Cavan. Diss. 2, tab. 22, fig. 4. — Bot. Reg. tab. 297. Rameaux hérissés , visqueux. Feuilles cordiformes-ovales, an- guleuses ou sinuées , non-lobées, crénelées-dentées. Pédoncules 3550 CLASSE DES €OLUMNIFÈRES. uniflores, dressés, plus courts que les feuilles. Sépales et folioles caliculaires ovales , obtus. Pétales arrondis , presque entiers , où sinuolés au sommet. | Cet arbrisseau s’élève jusqu’à quinze pieds , et se distingue par des fleurs roses de plus d’un pouce de diamètre. On le cultive en serre tempérée. Mauve pressée. — Malva stricta Jacq. Hort. Schœnbr. tab. 204. Rameaux scabres, hérissés. Feuilles stteorditnes ; poïatues “ dentelées, ovales ou trilobées , hérissées. Pédoncules solitaires, uniflores, étalés, de la longueur des pétioles. Folioles calicu- laires linéaires. Sépales lancéolés. Pétales obovales, échancrés. Tige dressée, haute d’environ 7 pieds. Fleurs d’un pouce de diamètre , blanches, avec des stries roses. Mauve acréaste, —Malva amænaSims, Bot. Mag. tab. 1098. . Feuilles 5-lobces, plissées, rugueuses. Pédicelles 1- -flores, agrégés, plus courts que les feuilles. Folioles du calicule ovales, acuminées. Mauve ÉFFILÉE, — Malya virgata Gavan. Diss. 2, tab. 18, fig. 2. Feuilles incisées, crénelées , glabres, roides. Pédicelles soli- taires ou géminés , 1-flores, ne longs que les pétioles. A du liuule linéaires. Eds y BALSAMIQUE. — Malva balsamica Jaeq. le. Rar. 1, tab. 140. Feuilles ovales, subtrilobées, pointues, inégalement dentées, Pédoncules :-flores, solitaires, plus longs que les pétioles. Fo-- holes du calicule dléreusé bide M errizcme… MU reflexa Andr. Bot. Rep. tab. 135. Feuilles subsessiles, cunéiformes , trifides ; lobes entiers. Pé- doncules solitaires , uniflor es, de la longueur des feuilles. » MAUVE DIVARIQUÉE, — Malva “divaricata Andr, Bot. Rep. tab. 182, FAMILLE DES MALVACÉES. 351 T Rameaux ét ramules divariqués , flexueux. Feuilles plissées, lobées, dentées, scabres. Pédoncules solitaires, plus longs que les pétioles. — Corolle blanche, striée de pourpre. Mauve TRES-SCABRE. — Malva asperrima Jacq. Mort. Schœnbr. 2 , tab. 139. Feuilles très-scabres , à 5 lobes obtus , dentés, rugueux : lobe terminal allongé. Pédoncules 1-2-flores , solitaires , un peu plus longs que le pétiole. Folioles du calicule linéaires. | Cette Mauve et les sept précédentes s se cultivent en serre tem- pérée, comme plantes d'agrément. Genre SPHÉRALCÉE. — Sphæralcea Juss. fil. Calicule à 3 ou Z folioles souvent caduques. Calice 5-fide. Pétales étalés, inéquilatéraux. Ovaire à loges pluriovu- lées. Stigmates capitellés. Diérésile subglobuleux ou coni- que, ombiliqué , à coques innumérables , vésiculeuses , bi- valves , comprimées, planes, déhiscentes postérieurement, et restant cohérentes par le bord antérieur. Graines hori- -zontalement ascendantes, au nombre de 3 ou 4 (rarement une seule) dans chaque coque. Ce genre diffère essentiellement des Mauves par la forme de son fruit, et par ses coques vésiculeuses à plusieurs grai- nes. Il renferme dix ou douze espèces, dont les suivantes raéritent d’être connues. SPHÉRALCÉE 4 OMBELLES. — Sphæralcea (Malva) umbellata Cavan. Ic. x, tab. 05. Feuilles cordiformes, anguleuses, pointues, denticulées ou s1- nuolées , poilues en dessus, cotonneuses en dessous. Pédoncules Re Eee et lerminaux, ph en ombelles 3-5-flores. Fo- lioles involucrales x a pétiolées, caduques. Sépales éta- lés après l’anthèse. Diérésile hi. déprimé : coques réni- formes, veloutées. hrs arbre. Feuilles atteignant jusqu’à un demi-pied de large. Fleurs d’un pouce de diamètre. Pétales dressés, d'un pourpre noirâtre , deux fois plus longs que le calice. 352 CLASSE DES COLUMNIFÈRES. Cette espece habite les régions tempérées du Mexique, où on la plante fréquemment dans les jardins à cause de la beauté de ses fleurs. Depuis long-temps aussi on la cultive en Europe, dans les serres. Elle fleurit pendant une grande partie de l’année. SPHÉRALGÉE AguriLon. — Sphæralcea (Malva) abutiloides Linn, — Jacq. Hort. Schœnbr. tab. 203. Feuilles cordiformes , 5-ou 5-angulaires, pointues, dentelées, cotonneuses. Pédoncules axillaires ct terminaux, pauciflores, simples, ou bifides, ou trifides. Folioles involucrales oblongues. Arbrisseau atteignant une vingtaine de pieds de haut. Feuilles blanchâtres, longuement peétiolées. Fleurs pourpres, larges d’environ un pouce. Pétales obovales, échancrés, 2 fois plus longs que le calice. Cet arbrisseau , originaire des îles Bahama, est assez fréquent dans les serres. Ses fleurs ressemblent beaucoup à celles de la Mauve sauvage. SPHÉRALCÉE CISPLATINE. — Sphéæralcea -cisplatina. Aug. Saint-Hil., Juss. fil. et Cambess. Plant. Us. des Bras. tab. 52. Feuilles ovales-trilobées , pointues , crénelées ou dentées , pu- bescentes en dessus, cotonneuses en dessous. Grappes unilatérales, axillaires, plus courtes que les feuilles. Pétales cunéiformes, sub- bilobés, 2 fois plus longs que le calice. Diérésile ovale-arrondi, concave au sommet, à 15-18 coques elliptiques, bidentées au sommet. . " Arbrisseau haut d’environ 5 pieds. Rameaux dressés, grêles, pubescents. Stipules linéaires, pointues. Calicule à folioles séta- cées, persistantes. Sépales pointus. Fleurs nombreuses, rouges, larges d’un demi-pouce. Graines solitaires ou géminées, brunes, poilues. : Cet arbrisseau croît dans le Brésil méridional, où sa décoction s'administre dans les maladies de la poitrine. On peut, dit M. Aug. de Saint-Hilaire , regarder cette plante comme rempla- cant la Guimauve pour les habitants de la province Cisplatine. SrHÉRALCÉE ROUGE. — Sphæralcea miniata Cavan. Îc. 3, tab. 258. (sub Malva.) FAMILLE DES MALVACÉES. 555 Feuilles ovales ou ovales-oblongues, sinuées, ou incisées , ou lobées, crénelées, échancrées, ou tronquées, ou PRET AU à à la base, cotonneuses aux deux faces. Pédoncules axillaires et termi- aux, solitaires ou fasciculés, uniflores ou pluniflores. Sépales dressés après la floraison. Diérésile conique , déprimé au sommet, un peu plus long que les sépales. Coques réticulées, veloutées au dos. Arbrisseau haut de 2 à 4 pieds. Feuilles de forme et de gran- deur très-variables. Fleurs larges d’un demi-pouce, tantôt ses- siles , tantôt portées sur des pédoncules plus ou moins longs. Fo- lioles involucrales sétacées. Sépales ovales-lancéolés, acuminés. Pétales cunéiformes-obovales, crénelés. Cette espèce est cultivée depuis Jong-temps dans les serres tem- pérées. Sa patrie n’est pas connue. On la reconnait facilement à ses fleurs écarlates , qui sont d’une assez belle apparence. SPHÉRALCÉE DE Munro. — Malya Munroana Dougl. ex Lindl. in Bot. Reg. tab. 1306. Tige herbacée, cotonneuse-incane ainsi que les feuilles. Feuilles cordiformes-ovales ou arrondies, subquinquélobées , inégalement crénelées. Involucelles sétaces. Pédoncules axillaires et termi- naux , plus courts que les feuilles. Herbe vivace, ascendante , haute d’environ 2 pieds. Fleurs de la grandeur de celles de la Guimauve, écarlates. Pétales obo- vales-arrondis , subbilobés, bombés. Coques monospermes, réti- culées. Cette espèce, découverte par M. Douglas sur les bords du Co- lombia, et introduite par lui dans le jardin de la Société horti- culiurale de Londres, mérite d’être cultivée dans les parterres. SPHÉRALCÉE À FEUILLES ÉTROITES. — Sphæralcea (Malva) angustifolia Cavan. Ic. 2, tab. 20, fig. 1. Feuilles lancéolées ou. hngblées oblédinés” pointues , Créne- lées ou dentées, cotonneuses aux 2 faces. Pédoncules subternés, axillaires , de la longueur des pétioles. Diérésile globuleux , re- couvert par les sépales. Coques réticulées , cotonneuses, subréni- formes , 1-3-spermes. BOTANIQUE. PHAN, T. Il. 25 354 CLASSE DES COLUMNIFÈRES. Sous-arbrisseau cotonneux sur toutes ses parties herbacées. Tiges dressées , très-rameuses. Feuilles courtement pétiolées, longues de 2 à 5 pouces, sur 4 à 15 lignes de large. Fleurs : 4 ses, ou couleur de chair, 5 d’un pouce. Folioles inyolucrales sétacées , caduques. Sépales lancéolés, pointus 2 fois plus courts que les pétales. Pétales échancrés. Graines noires, luisantes. Cette espèce , indigène au Mexique, se cultive de les collec- tions d’ oranger 1e, SPHÉRALCÉE A FLEURS BLANCHES. — Sphæralcea (Malva) lactea Aït. Hort. Kew. — Malva vitifolia Cavan.' Ic. 1, tab. 30. Feuilles cordiformes-anguleuses, crénelées, pubescentes, 3- ou 5-lobées : lubes triangulaires ou arrondis. bédoreutes paniculés, maultiflores , plus courts que les feuilles. Coques glabres , lisses. Petit ae à ramules grêles, hérissés. Pétiole plus court que la lame. Fleurs petites, blanches, très-nombreuses. Folioles in- volucrales sétacées. Pétales obcor die mes , un peu plus longs que les sépales. Cette espèce croît au Mexique. Elle est cultivée dans les col- lections d’orangerie. Genre GUIMAUVE. — A/ihæa (Linn.) Cavan. Les Guimauves sont plutôt à envisager comme une sec- tion des Mauves que comme un genre particulier. Elles ne diffèrent de ces dernières que par leur calicule, dont les fo- lioles, au nombre de 5 à 9, sont soudées inférieurement jus- qu'au-delà du milieu, et simulent un calice extérieur. °‘ Ce genre renferme plusieurs espèces intéressantes, dont nous allons faire mention. Gurmauve orriciNaLe, — Alihæa officinalis Lin. — Ca- van. Diss. 2, tab. 50, fig. 2.-— Flor. Dan. tab. 530. — Feel Bot. tab. is — Ball. Herb. tab. 373. Ti ige dressée. Feuilles cotonneuses, cordiformes-ovales , poin- tues ; anguleuses ou à 3 lobes peu exprimés, dentées, Pédoncules FAMILLE DES MALV ACÉES. 399 axillaires, ! très-courts, multiflores. Calicule 7-8 fide. Sépales con- nivens après la floraison. Stylopode déprimé ; coques cotonneuses : non-ridées. Herbe vivace , couverte d'u un coton FRE Racine pire 155€ AL larges de 12 à 19 re Sépales oyales- ete Ph Pétales cunéiformes , tronqués , crénelés, deux fois plus longs que le ca- lice : ele velus. Cette plante croît dans les endroits humides de presque toute l'Europe, principalement au voisinage de de lan mer. On la “cultive dans les jardins et dans les champs. La Guimauve possède au plus haut degré les propriétés émollientes et adoucissantes communes à tant d’ autres Malvacces. Ce sont surtout ses racines qui abandonnent à l’eau bouillante une grande quantité de mucilage, et qui se prescrivent généralement dans les affections PAT de la poitrine. Les feuilles et les fleurs produisent le même effet. Les premières servent à préparer des bains, des lotions , des cataplasmes, des lavemens. Le mucI- lage de re constitue la base de diverses compositions pharmaceutiques , telles que le sirop, la pâte et les tablettes de Guimauve. Les tiges de la plante fournissent une bonne filasse. . Guimauve DE NARBONNE. — Alithœæn narbonensis Cavan. Diss. 2, tab. 20, fig. 2. — Jacq. Ic. Rar. 1, tab. 138. Tiges dressées , paniculées, velues. Feuilles pubescentes , ve- loutées en dessus, cotonneuses en dessous, tronquées à la base : les inférieures 5-7-parties; les supérieures er ou triparties ; lobes lancéolés Mare, dentelés. Pédoncules axillaires, solitai- res , réfléchis, de iongs que Les feuilles, bifides au sommet, 2e RE A. à Herbe vivace, rameuse, haute de 3 à 4 pieds. Pubescence fasciculée. Pétioles plus courts que la lame. Stipules courtes < | sé- tacées. Pédoncules longs de 3 à 5 pouces. Fleurs petites , roses, Sépales lancéolés , x fois plus courts que les pétales, Cette espèce croit en Espagne et en Provence, 356 CLASSE DES COLUMNIFÈRES. GUIMAUVE A FEUILLES DE Cuanvre. — Althæa cannabina Linn. — Jacq. Flor. Austr. tab. 101. — Cavan. Diss, 2, tab. 30 fig. x: Tiges dressées , paniculées , scabres, poilues. Feuilles velou- tées en dessus , cotonneuses-blanchâtres en dessous: les inférieu- res palmatiparties ; les supérieures triparties : segments étroits, lancéolés, pointus , incisés-dentés. Pédoncules axillaires , solitai- res ou géminés , réfléchis , bifides au sommet, prie plus longs que les feuilles. MORE étroit , LOS sillonné , mamelonne. Coques glabres, ridées transversalement. Herbe vivace. Tiges hautes de 5 à 6 pieds , scabres de même que les feuilles. Pubescence fasciculée. Pétioles courts. Pédoncu- les longs de 5 à 5 pouces. Fleurs roses, larges d’environ 1 pouce. Sépales lancéolés , pointus, une fois plus courts que les pétales , infléchis apres la floraison. On trouve cette plante dans l’Europe australe,en Hongrie,dans la Russie méridionale et au Caucase. Dans quelques cantons de l'Espagne; on fait rouir ses tiges, ainsi que celles de la Gui- mauve de Narbonne , et avec leur filasse on fabrique de la toile, qui aurait peut-être toutes les qualités de la toile de Chanvre , si les procédés mis en usage étaient perfectionnés. Rien de plus facile que la culture de ces plantes; toute espèce de sol leur convient, et, une fois semées, elles peuvent du- rer dix à douze ans, et peut-être plus, sans autres soins qu’un ou deux binages par année. Leur filasse est d’ailleurs d’une qualité supérieure à celle de la Guimauve officinale. Guimauve Rose-TrÉmÈRE. — A{lthæa rosea Cavan. Diss. 2. tab. 28, fig. 1. — {lcœa rosea Linn. Tige none hérissée. Feuilles poilues, rugueuses : les infé- MT unes tronquées ou cordiformes à la base, subor- biculaires, à 5 ou 7 lobes obtus , peu exprimés, crénelés ; les su- périeures trifides , à lobes oblongs, obtus, dentés. Fleurs sub- sessiles, solitaires aux aisselles : les supérieures rapprochées en grappe. Sépales connivents après la floraison, plus longs que le fruit. Stylopode conique, cotonneux , saillant. Coques poilues , bimarginées , sirices transyersalement aux bords. FAMILLE DES MALVACÉES. 357 Grande herbe bisannuelle ou trisannuelle. Tiges simples, cy- lindriques,hautes de 5 à 10 pieds. Feuilles inférieures d’un demi- pied de large. Fleurs roses, ou blanches, ou pourpres, où jaunes, larges de 3 à 4 pouces. Involucelle 6-8-fide , de moi- tie plus court que le calice. Sépales cotonneux , Éuéolés: poin- tus. Pétales cunéiformes-obovales, arrondis, crénelés ou bilcbés. Onglets velus. Graines d’un brun noirâtre , subcordiformes. Cette plante, originaire d'Orient, est connue sous les noms vulgaires de Rose-Trémière,Passe-Rose, Trémier, et Bourdon de Saint-Jacques. Ses grandes fleurs de couleur variée et souvent doubles, font ns de tous les jardins , en automne ainsi qu’en été. Onla multiplie. de graines, semées en juillet, sur couche, ouen pleine terre bienexposée etlégère. Les jeunes plants doivent être couverts pendant lhiver ; on peut les transplanter soit avant, soit après celte époque. La Rose-Trémière abonde en mucilage, et peut remplacer la Guimauve officinale. Les fleurs des variétés rouges sont em- ployées en Allemagne à colorer les vins et les vinaigres. GuIMAUVE À FEUILLES DE Ficurer.—ÆAlthæa ficifolia Cavan. Diss. 2, tab. 28, fig. 2. — Alcœæa ficifolia Lion. — Blackw Herb. tab. 54. Cetie espèce diffère de la précédente en cequ elle est plus co tonneuse, que ses feuilles sont profondément échancrées à la base , divisées presque jusqu’au milieu en 5 ou 7 lobes. Ses fleurs sont toujours jaunes. Elle est indigène dans la Russie méridionale et dans les régions caucasiennes. La Guimauve à feuilles de Figuier se cultive aussi dans les jardins. Elle est plus rustique que la précédente et passe l’hiver sans couverture. Genre LAVATÉÈRE. — ZLavatera Linn. Les Lavatères diffèrent des Mauves par leur calicule à 3 ou 6 folioles plus ou moins soudées; mais elles sont à peine distinctes des Guimauves. Les Mauves, ies Guimauves et les Lavatères forment Pal : PET An 558 CLASSE DES COLUMNIFÈRES. un seul genre très-caractérisé par son diérésile disciforme . à coques. çarcérulaires et monospermes. La forme du s sty- lopode offre d'excellents caractères pour établir des sous- genres. | On connaît une vingtaine de Lavatères, toutes indigènes dans la : zone tempérée de l’ancien, continent : la plupart croissent dans le voisinage de la Méditerranée. L’écorce de ces végétaux est fibreuse, et peut servir à faire des toiles, des cor dages ou du papier. Les espèces les plus remarquables sont les suivantes : LAVATÈRE TRIMESTRE.— Lavatera trimestris Linn.—Cavan. Diss. 2, tab. 3, fig. 1.—Jacq. Hort. Vind. tab, 72. — Stegia Lavatera De Cand. Flor. Franc. Feuilles presque glabres , crénelées , cordiformes à la base: les inférieures arrondies , anguleuses ; les supérieures 3 ou 5-lobées, palmées , ou ovales-lancéolées ; lobes pointus ou obtus: les laté- raux tres-courts. Pédoncules axillaires, solitaires, uniflores, di- variqués , poilus, pius longs que les pétioles. Stylopode disci- forme , débordant et couvrant entierement les coques. Here annüellé, rameuse, haute de 1 à 3 pieds. Rameaux étalés, hérissés. Pétioles poilus. Calicule RE ae. 5-fide, un peu moins long que le calice, qui est de même forme. Sépales trian- guläirés. Céréllé rose où Hate» large de 2 %, à 3 pouces : pé- tales cüñéiformes- obovales, LÉ ee crénelés ou échancrés au sommet. Cette espèce, nommée vulgairement Mauve fleurie, croit dans le midi de l’Europe et en Orient. Ses grandes fleurs roses ou blänches se succèdent sans interruption de juin jusqu’en séptem- bre; elle mérite à juste titre la place qu “elle occupe dans la plu- part des parterres. On la sème en mars en terre légère, dans une exposition chaude, et on la repique en place. EL 2 “€ A Ci Livarène D TUÈREs. Layatera Olbia Lin. Poe ce, tab. 653, fig. 2. — Cavan. Diss. 2, tab: 92 , fig 2. Feuilles yeloutées en dus , otonneuses- blanchâtres en des- ALP. sous, inégalement dentées ; one À ou tronquées à la base : FAMILLE DES MALVACÉES. 559 les ie 5 “obéés ; AE supérieures trilobees , ou | indivisées : lobes triangulaires, Le le terminal très- alone. Fleurs sub- sessiles , axillaires, solitaires : les inférieures écartées ; les supe- rieures en grappe. Coques cotonneuses. Stylopode Une con- vexe, cupuliforme, strié, mamelonné, glabre. Arbrisseau haut de 5 pieds ou plus. Rameaux effilés, couverts d’une pubescence étoilée. Fleurs larges de 2 pouces. Involucelle 3-fide. Sépales ovales-arrondis , acuminés. Pétales roses , striés de pourpre, obcordiformes-bilobés , onguiculés ; ônglets velus. Fruit recouvert par le calice. Cette espèce, indigène dans l’Europe australe , se cultive dans les orangeries. Elle ne pendant tout l'été. On la multiplie fa- cilement de graines, semées sur couche. Laine mantrine. — Lavatera maritima Gouan. IL. tab. 21. — Cavan. Diss. 2, tab. 32, fig. 3 Feuilles cotonneuses-blanchâtres, suborbiculaires, cordiformes outronquées à la base, crénelées, à 3 ou 5 lobes arr ondis , peu pro- fonds. Pédoncules solitaires, Tes uniflores, de la longueur des pétioles. Coques glabres, réticulées. eds conique , sail- lant, disciforme , rayonnant. Arbrissean très-rameux, peu élevé. Feuilles veloutées, molles, larges de 2 à 3 pouces. Fleurs larges de 2 2 pouces. Galicule 3- parti, de moitié plus court que le calice. Sépales ovales, acumi- nés. Pétales couleur de chair, réniformes ; itites at pour- pre, velu. Fruit recouvert par le calice. Cette espèce, qui croît dans le midi de 1 Europe, est cultivée comme plante d'agrément, en orangerie. LAVATÈRE À FÉUILLES D'ÉRABLE. — Lavatera acerifolia Cavan. — Loisel. Herb. de l’Amat. tab. 22. Feuilles cordiformes à à la base, T7-lobées , palmées , incgale- ment dentées, glabres en dessus Qi 7 de en dessous : lobes profonds , oblongs-lancéokés, pointus : les deux inférieurs tres- courts. Pédoncules axillaires , solitaires, grêles, uniflores , plus courts quel les pétioles. Coques glabres, striées transyersalement; stylopode conique, pointu, anguleux , saillant, 360 CLASSE DES COLUMNIFERES. Petit arbre à tête touffue. Ramules courts, Lres-feuillés. Pe- tioles plus longs que les lames. Feuilles d’un vert gai, sem- blables à celles de l’Érable Plane. Fleurs penchées, larges de 1 à 2 pouces. Calicule triparti, presque aussi long que le calice. Sépales ovales , pointus. Pétales longuement onguiculés , ellipti- ques-obovales , échancrés ou crénelés, couleur de chair, lavés de pourpre à la base; onglets 2 fois plus longs que le calice, velus aux bords. Cette espèce, originaire des Canaries , est l’une des plus élé- gantes du genre. On la cultive dans les orangeries. Lavarère ÉcarLaTe. — Lavatera phænicea Vent. Malm. tab. 120. Feuilles presque glabres, cordiformes à la base , 5 - lobces- palmées : lobes ovales ou ovales-oblongs, pointus, fortement dentés; pédoncules solitaires, horizontaux , flexueux, subcorym- bifères, plus courts que les pétioles. Fleurs penchées. Coques glabres , ridées, recouvertes par le calice. Petit arbre. Rameaux allongés, feuillés. Feuilles larges de 4 à 6 pouces, semblables pour la forme à celle d’un Érable; pé- tiole horizontal , aussi long que la lame. Stipules lanccolées,. pointues, pubescentes, caduques. Fleurs larges de 2 pouces. Calicule caduc, triparti, court. Calice cotonneux, 3 fois plus court que la corolle. Sépales lancéolés, pointus. Pétales oblongs- obovales, crénelés au sommet, de couleur écarlate , avec une tache violette à la base. Cet arbrisseau , semblable au précédent par les feuilles et éga- lement indigène aux Canaries, est rare dans les serres. Il mérite cependant d’être cultivé de préférence à toutes les autres espèces du genre, à cause de la beauté de ses fleurs. : LAVATERE ARBORESCENTE. — Lavatera arborea Linn. — Cavan. Diss. 2 , tab. 139, fig. 2 — Schk. Handb. tab. 193.— Gærtn. Fruct. tab. 136. Feuilles pubescentes , cordiformes-arrondies , doublement cré- nelées ou dentées, à 7 angles pointus ou obtus. Pédoncules soli- taires ou fasciculés , uniflores ou corymbifères, cotonneux , plus FAMILLE DES MALVACÉES. 061 courts que les pétioles. Coques ‘glabres, rugueuses ; stylopode disciforme , apiculé , étroit, non-saillant. Grande herbe bisannuelle. Tige haute de 8 à 12 pieds, attei- gnant quelquefois la grosseur d'un bras et devenant ligneuse vers la fin de sa durée. Feuilles molles , larges de 2 à 8 pouces; pétiole 2 fois plus long que la lame. Calicule triparti, à fo- lioles ovales , larges. Sépales cotonneux aux bords, triangulaires, recouvrants le fruit. Pétales irrégulièrement obcordiformes , de couleur violette un peu pourprée , longs d’un demi-pouce. Co- ques à dos très-large, noires , au nombre de 7 à 9 dans cha- que fruit. La Lavatère arborescente croit au voisinage de la Méditer- ranée. Son port très-élégant la recommande pour l’ornement des jardins paysagers; mais il est rare qu’elle fleurisse dans le nord de la France, à moins qu'on ne labrite pendant l'hiver, car elle périt ordinairement, en plein air, dès la première année. LavarTÈre mispipe. — Lavatera hispida Desf. Flor. Atlant. tab. 591. — Bot. Mag. tab. 2541. Tige ligneuse , Éd poils fasciculés. Feuilles incanes : Jes inférieures 5-lobées ; les supérieures hastiformes-3-lobées, ou indivisées. Fleurs solitaires ou fasciculées, subsessiles. Involu- celle très-grand , triparti, fortement hérissé. Sous-arbrisseau haut de 3 à 4 pieds. Fleurs roses, larges de près de 2 pouces. Cette espèce, indigène en Barbarie, se cultive dans les oran- geries. Genre URÉNA. — Urena on, Calicule 5-fide. Calice quinquéfide, plus court que le ca- licule. Pétales obliques. Androphore tronqué, anthérifère au-dessous du sommet. Style saillant, 10-fide. Diérésile à 5 coques verticillées , bipartibles, indéhiscentes, monosper- mes, hérissées de pare roides, étoilés au sommet. Graines as- cendantes, échancrées à la face antérieure, conv exes au dos, 362 CLASSE DES COLUMNIFÈRES. Arbrisseaux. Feuilles entières ou lobées, souvent munies en-dessous d’une ou de plusieurs EL sessiles. Fleurs axillaires, solitaires : les supérieures disposées en grappe. Corolle j jaune ou rose. Ce genre doit son nom aux poils piquants qui. couvrent son péricarpe. On admet une vingtaine d'espèces, toutes in- digènes dans la zone équatoriale, En voici les plus remar- quables : (URENA A FEUILLES LOBÉES. — Urena lobata Cavan. Diss. 6; tab. 185, fig. 1.—Aug. Saint-Hil. Plant. Us. des Bras. tab. 56. — Bot. Mag.tab. 1043. Feuilles 1-3-glanduleuses, scabres en dessus, cotonneuses- blanchâtres en dessous, dentelées : les inférieures ovales: les adultes trilobées ou triangulaires : lobes égaux ou inégaux ( les latéraux plus courts), pointus ou obtus. — Corolle rose, d’un pouce de diamètre. Cette plante croît en Chine et au Brésil. La décoction des ra- cines et des tiges est administrée par les Brésiliens dans les coli- ques venteuses, et les fleurs se mettent en usage comme remède pectoral. On fabrique des cordes avec le Feet de écorce, qui se sépare facilement après une macération d’une quinzaine de jours. URENA ÉLÉGANT. — Ürena Speciosa Wall. Plant. Asiat. Rar. x, tab. 27. Feuilles trinervées, denticulées , cotonneuses en dessous : les inférieures suborbiculaires, longuement pétiolées, à 3 angles pointus; les supérieures cordiformes-oblongues , ou lancéolées , subsessiles. Sépales pointus, ciliés. Corolle subinfondibuliforme, beaucoup plus grande que le calice; pétales crénelés. Goques lis- ses, réticulées.. . Aïbrisseau dressé, haut de 2 à 4 pieds. Tige peu. rameuse , de la grosseur du petit doigt. Feuilles semblables à celles de V À- chania Malyaviscus : les inférieures longues de 3 à5 pouces. Fleurs subsessiles , rapprochés en grappes terminales. Corolle rose , large de 2 pouces , pubescente en dehors, ‘ FAMILLE DES MALVACÉES, 365 3 220$ 1091 é GS AE, ÿ i 54 ‘ 115 à 491 Cette belle plante a été découverte par M. Wallich dans l'empire Birman, près d’Awa. Genre PAVONIA. — Pavonia (Cav.) Kunth. Involucelle à 5 où à un plus grand nombre de folioles quelquefois bisériées. Calice 5-fide. Pétales étalés, inéquila- téraux. Androphore 5-denté, 10-nervé, anthérifère au-des- sous du sommet. Siyle 10-fide, souvent réceptaculaire. Dié- résile à 5 coques verticillées, monospermes, bivalves ou in- déhiscentes , tantôt anguleuses et adhérentesentre elles, tan- tôt obovales et adnées seulement à l’axe.Graines ascendantes, échancrées à la face antérieure. Arbrisseaux , où sous-arbrisseaux , ou rarement herbes, Feuilles entières , ou dentées, ou lobées, souvent ponctuées. Pédoncules solitaires, uniflores (rarement géminés ou ternés, on biflores) axillaires , agrégés vers l'extrémité des ramules. Corolles jaunes, ou blanches, ou roses, ou écarlates. Ce genre, en y réunissant, à exemple de M. A. de Jus- sieu, les Lopimia, les she et les Lebretonia , renferme environ cinquante espèces , presque toutes int dans l'Amérique équatoriale. Les Pavonia se distinguent en gé- néral par la beauté de leurs fleurs. Noüs allons faire men- tion des espèces les plus marquantes ét de celles qu’on culti- ve dans les serres. … PavonrA À FRUIT ÉPINEUX. — Pavonia spinifex Willd. — Cavan. Diss. 3, tab. 45, fig, 2. — Bot. Reg. tab. 330. Feuilles ovales-acuminées , subcordiformes à la base, double- ment dentelées, scabres, poilues. Pédoncules axillaires, uniflores, plus courts que les feuilles. Involucelle à 5-7 folioles linéaires , pointues , un peu plus longues que les sépales. Coques tricuspi- dées, hérissées de pointes crochues. Te ‘arborescente, ‘ameuse, haute d'environ 15 pieds. Ramu- les _grêles 3 hérissés. Feuilles d’un vert gai sf semblables à celles de 7.65 © l'Orme: pétiole court. Stipules sétacées. Sépales Jancéolés. Péta- 364 CLASSE DES COLUMNIFÈRES. les obovales , plus longs que les sépales. Fleurs larges de 1 à » pouces , d’un beau jaune. Cette espèce croît aux Antilles et dans l’Amérique méridionale. Elle est cultivée dans toutes les collections de serre. Ses fleurs se succèdent pendant la plus grande partie de l’année. Pavonra rIQuANT. — Pavonia urens Cavan. Diss. 3, tab. 49, fig. 1. — Jacq. Ie. Rar. 3, tab. 141. Feuilles palmées, 3-7-lobées, hérissées : lobes acuminés, den- tés. Fleurs axillaires , subsessiles , glomérulées. Involucelle à 5- Q folioles lancéolées, ciliées. Coques velues , tricuspidées , presque aussi longues que les sépales, hérissées de pointes cro- chues, Arbrisseau à tiges hérissées de poils piquants. Stipules lancéo- fées-subulées , ciliées. Fleurs nombreuses , d’un beau rose. Sépa- les ovales, pointus , ciliés. Pétales oblongs , obliques, un peu échancrés. | s Cette espèce habite ies montagnes des îles de France et de Bourbon. É PavoxrA MURIQUÉ. — Pavonia muricata Aug. Saint-Hil. Flor. Bras. Merid. tab. 44. Feuilles ovales- ou subcordiformes-lancéolées, pubescentes en dessus, cotonneuses en dessous. Fleurs terminales, pédonculées, agrégées. Involucelle à 5 folioles linéaires-lancéolées, de la lon- gueur des sépales. Coques tricuspidées , spinelleuses. Arbrisseau haut de 3 à 6 pieds, peu rameux. Ramules coton- neux. Feuilles longues de 18 à 30 lignes, sur 6 à 18 lignes de large. Stipules subulées, pubescentes. Sépales ovales-lancéolés , trinervés. Pétales rouges on couleur de chair, dressés, obliques, obtus, tres-entiers, longs d’un pouce: onglets velus. Gette espèce a été trouvée par M. Aug. de Saint-Hilaire, au Brésil , dans la province des Mines. . PAVONIA A FEUILLES DE LIERRE. — Payonia glechomoides Aug. Saint-Hil. F: C. tab. 45. Feuilles cordiformes-orbiculaires, ou cordiformes-ovales, oh- FAMILLE DES MALVACÉES. 365 tuses, crénelées, hérissées. Pédoncules solitaires | axillaires, plus longs que les feuilles. Involucelle à 5 ou 6 folioles linéaires, pointues , de la longueur des sépales. Goques obovales, inermes, marginées. Sous-arbrisseau haut de 10 à 15 pouces. Tiges grêles , rameu- ses, ascendantes, couvertes de poils étoilés et luisants. Stipules petites, subulées, poilues. Feuilles longues de 6 à 9 lignes. - Fleurs blanches ou couleur de chair. Sépales ovales, acuminés, trinervés. Pétales flabelliformes, très-entiers , longs de 9 à 10 lignes. Cette espèce a été observée par M. Aug. de Saint- Hilaire aux environs de Montévidéo. PavonIA À FEUILLES VARIABLES. — Payonia hastata Cavan. Diss. 3, tab. 47, fig. 2. | Feuilles oblongues-lancéolées,ou linéaires-lancéolées, ou ovales- lancéolées , ou ovales-arrondies, cordiformes à la base , inéga- lement dentées, ou lobées, ou crénelées , souvent hastées , gla- bres en dessus, cotonneuses ou pubescentes-blanchâtres en des- sous. Pédoncules solitaires , axillaires, plus longs que les pétio- les.Involucelle à 5 folioies ovales-lancéolées, inégales, de la lon- gueur des sépales. Coques ovales, obtuses, réticulées, carénées, inermes , glabres. -Arbrisseau haut de 3 à 5 pieds. Rameaux grêles, pulvérulents. Stipules courtes, sétacées. Feuilles de forme et de grandeur très- variables ; pétiole plus court que la lame. Fleurs rouges, ou roses , larges d’un demi-pouce à un pouce. Sépales ovales, poin- tus, trineryés. Pétales obtus, entiers, ovales-oblongs, veinés de pourpre. Cette espèce , indigène au Brésil, se cultive très-souvent dans les serres. PAvONIA À FEUILLES TRONQUÉES. — Pavonia cuneifolia Ca- van. Diss. 3, tab. 45, fig. 1. — Pavonia præmorsa Wailld. — Bot. Mag. tab. 436. Feuilles cuneiformes-arrondies , ou flabelliformes , dentées ou crénelées, souvent tronquées au sommet, pubescentes en dessus , 366 CLASSE DES COLUMNIFÈRES. cotonneuses en dessous. Pédoncules axillaires , uniflores s pu ire courts ou plus longs que les feuilles. Tnvolueelle à à 0-14 folioles linéaires, sétacées , plus courtes que les sépales. Coques ovales , - 19 > n£ mucronées , rugueuses, carénées, indéhiscentes. Arbrisseau très-rameux , haut d'environ 4 pieds. Supules très- 155220) Les courtes, sétacées. Feuilles petites, peu nombreuses. Sépales ar- ges, pointus, triangulaires. Pétales ovales - arrondis | , étalés, rouges en dessous , jaunâtres en dessus.” Cette espèce, originaire du cap de Bonne- Espérance, se cul- tive fréquemment en serre tempérée. Ses fleurs sont peu appa rentes, mais elle est remarquable par la forme de ses Faille PavontA GRANDIFLORE. — Pavonia grandiflora Aug. Saint- Hil. Flor. Bras. Feuilles cordiformes - -acuminées, subtrilobées, inégalement dentées , cotonneuses-veloutées, Pédoncules Nes , axillaires, be. Involucelle à 12 folioles Jinéaires- subulées, hérissées F de la longueur des sépales. Coques réticulées » Yeineuses , inermes. | Tiges étalées, rameuses , cotonneuses , longues de 18 pouces à à 2 pieds. Feuilles longues de 2 à 4 pouces, sur 1 à 3 pouces « de large. Stipules filiformes , courtes. Sépales triangulaires, 5-ner- vés. Pétales longs ANA men 2 pouces, cunéiformes - cboyales, obliques, pubescents en dehors, couleur de chair, avec une tache rouge à la base. ; Cette espèce a été observée par M. Aug. de Saint- Hilaire, au Brésil, dans les campos de la province de Goyaz. PAvONIA DIURÉTIQUE. — Pavonia diuretica Aug. Saint-Hil. et Juss. fil. Plant. Us. des Bras. tab, 53. Feuilles cordiformes- ovales , acuminées, dentelées, cotonneu- ses-veloutées aux deux faces. Pneu illaieés solitaires J uñiflores, plus longs que les pétioles. Involucelle à Gôu 7 folioles plus AA AN que les sépales. Coques anguleuses, mucronulées. A Tiges suffrutescentes. Feuilles longues d” ehviron 2 pouces, Jar- ges de 15 pue Stipules sétacées, Pétales très-entiers, velus, FAMILLE DES MALVACÉES, 367 couleur de soufre. Sépaies ovales-lancéolés, pointus. Capsule sub- orbiculaire. Graines anguleuses, striées. Cette espèce croit au Brésil, dans la province des Mines, où sa décoction s’emploie avec succès contre la dysurie. Pavonra RosE-CHAMPÈTRE. — Pavonia Rosa campestris Aug. Saint-Hil. Flor, Brasil. Merid. tab. 46. Feuilles cordiformes-ovales, pointues ; également dentelées, coriaces , pubescentes, ciliées. Pédoncules axillaires et termi- naux, nettes: Involucelle à 12-14 folioles linéaires- lancéo- lées, ciliées, beaucoup plus longues que les sépales. Goques acumi- nées , réticulées. Sous-arbrisseau rameux , haui de */, à 2 pieds. Rameaux éta- lés, couverts d’un duvet ferrugineux. Feuilles longues d’environ 1 pouce, sur 6 à 13 lignes de ! large. Stipules petites , subulées. Flers roses où couleur de chair, largés d’environ 2 pouces. Sé- pales triangulaires, trinervés. Pétales de la longueur de Pinvolu- celle, étalés, suborbiculaires, glabres. Cette plante élégante croit au Brésil , dans les sayanes herbeu- ses de la province LE Mines. Les bu la nomment vulgai- rement Rosa do Campo , à cause de la ressemblance de ses fleurs avec une Rose sauvage. % PavoniA ÉLÉGANT. — Pavonia speciosa Kunth, in Humb. ét Bonpl. Nov. Gen. et Spec. vol. 5, tab. 477. es Feuilles ovales-elliptiques, pointues , cordiformes à la base, denticulées , poilues en dessus, cotonneuses en dessous , Courte- ment ne Pédoncules A et terminaux , , uniflores, de la longueur des pétioles. Involucelle à 7-9 folioles lancéolées -Spa- tulées, | presque aussi idngues que les sépales. Sous-arbrisseau haut a envir on 2 pieds. Rameaux cotonneux. Feuilles longues de 3 à 4 pouces, sur 24 à 28 lignes de large. Sii- pules courtes ,subulées , poilues. Fleurs de la grandeur de la Rose- Trémière. Sépales ovales, pointus, trinervés. Pétales obovales- arrondis, glabres, de couleur violette , avec une tache pourpre à à la base, 568 CLASSE DES COLUMNIFÈRES. Gette espèce a été observée par MM. de Humboldt et Bonpland sur les bords de l’Orénoque, aux environs d’Angosture. PAvonIA À LARGES FEUILLES. — Pavonia (Lebretonia ) Lati- folia Martius. Feuilles cordiformes-ovales, crénelées ou dentelées, pointues, pubescentes. Calicule à 5 folioles ovales-acuminées, hérissées, aussi longues que le calice. Coques obovales, gibbeuses, mucro- nées, réticulées. Arbrisseau peu élevé. Rameaux anguleux, couverts de poils fasciculés. Feuilles 5-nervées , longues de 4 à 5 pouces, sur 2 à 3 pouces de large ; pétiole hérissé. Pédoncules solitaires, axillai- res, hérissés, plus courts que les feuilles. Corolle subcampanulée, de couleur écarlate. Pétales obovales, entiers , de la longueur du calice. | Cette espèce, remarquable par la beauté de ses fleurs, a été découverte an Brésil, par M. de Martius. PavoniA À FEUILLES MOLLES.— Pavonia malacophylla Nees et Mart.— Sida malacophylla Link et Otto, Hort. Berol. tab. 30. Feuilles orbiculaires, acuminées, subcordiformes à la base, doublement dentées. Pédoneules solitaires, axillaires, courts. Ca- licule globuleux, à 20 folioles subulées , plus longues que les sé- pales. Coques visqueuses. Arbrisseau haut de 5 pieds, couvert de poils fasciculés, glan- dulifères. Rameaux étalés, flexibles, cotonneux. Feuilles larges de 2 à 3 pouces. Pétioles longs d’un pouce. Stipules subulées , ca- duques. Pédoncules plus courts que les feuilles. Corolle plus grande que le calice, d’un beau rose. Pétales obovales-oblongs. Cet arbrisseau croît au Brésil, dans les marais de la province de Bahia. Son écorce est très- tenace ets emploie fréquemment dans cés contrées à faire des Lequnr Genre MAU VISQUE. — Malvaviscus Dillen. . Les Mauvisques ne diffèrent essentiellement des Pavonia que par leurs pétales convolutés et dressés , souvent auricu- lés d’un côté. Le fruit, dans quelques espèces , est plus ou FAMILLE DES MALVACÉES. 569 moins charnu. MM. Aug. de Saint-Hilaire et Adrien de Jus- sieu réunissent ce genre aux Pavonia. Les Mauvisques pro- duisent en général des fleurs très-brillantes. On connaît une vingtaine d’espèces, dont voici les plus remarquables : MAuvisQuE GRANDIFLORE.— Walvaviscus grandiflorus Kunth, in Humb. et Bonpl. Nov. Gen. et Spec. Feuilles ovales-oblongues , pointues, arrondies ou cordiformes à la base, dentelées, subtrilobces, légèrement poilues. Pédon- cules solitaires, uniflores, plus longs que les pétioles. Involucelle à 8 folioles linéaires, pointues, de moitié plus courtes que les sépales. Corolle 4 fois plus longue que le calice. Rameaux ligneux, glabres. Ramules anguleux , poilus. Feuilles d'environ ? pouces de long, sur x pouce de large. Fleurs 2 fois plus grandes que celles du Mauvisque arborescent. Calice tu- buleux-campanulé, coloré. Sépales ovales-lancéolés, pointus, trinervés. Pétales longs d'environ 18 lignes, cunéiformes-obovales, uniauriculés au-dessus de la base. Cette espèce a été observée par MM. de Humboldt et Bonpland au Mexique , à environ 110 toises d’élévation. MAUvVisQUE ARBORESCENT. — Malvaviscus arboreus Cav. Diss. 3, tab. 48, fig. 1. — Dillen. Elth. tab. 150, fig. 208. Feuilles cordiformes-ovales , acuminées , inégalement dentées, quelquefois trilobées ou triangulées , scabres, hérissées, blanchä- tres en dessous. Pédoncules solitaires, axillaires, uniflores, plus courts que les pétioles. Involucelle à 8-1 1 folioles linéaires, poin- tues , dressées, de la longueur des sépales. Corelle 2 fois plus lon- gue que le calice. Petit arbre très-rameux. Rameaux glabres. Ramules pubes- cents. Feuilles longues de 2 à 3 pouces. Stipules courtes, lincai- res- filiformes. Calice campanulé, 3-5-fide. Sépales ovales, poin- tus , inégaux, trinervés. Pétales obovales-oblongs, arrondis au sommet, uni-auriculés au-dessus de la base, longs d'environ 1 pouce, de couleur écarlate. Cette espèce, originaire du Mexique , est fréquemment cultivée dans les orangeries. BOTANIQUE. PHAY, T. 111, 24 370 CLASSE DES COLUMNIFÈRES. MAUVISQUE VELOUTÉ.— Malvaviscus mollis De Cand. Predr. — Achania mollis Ait. — Bot. Reg. tab. 17. Feuilles cordiformes-subtrilobées, acuminées, dentelées, £o- tonneuses-veloutées. Involucelles à folioles étalées. Cette plante, peu différente de la précédente, est également 1n- digène au Mexique. Mauvisque muLTiFLORE. — Malvaviscus multifiorus (Eyo- nia ) Juss. fil. in Flor. Bras. Merid. 1, tab. 47. Feuilles oblongues-lancéolées, x MERE AE presque entières , scabres. Pédoncules subterminaux, uniflores, subternés, grêles, disposés en corymbes multiflores. Involucelle polyphylle : fololes linéaires, pointues, poilues, bisériées , plus longues que les sé- pales. Corolle plus longue que l’involucelle. Arbrisseau peu rameux, haut de 3 à 6 pieds. Feuilles longues de 6 à 8 pouces, sur 15 à 20 lignes de large , longuement pétio- lées. Stipules lincaires-subulées. Calice profondément quinquéfide: sépales lancéolés, trinervés, colorés, porlus. Pétales oblongs, obtus , presque entiers, de couleur verdâtre, veinés de pourpre, longs d'environ 1 pouce. Androphore 1 fois plus long que la co- rolle, de couleur pourpre. Cette espèce élégante a été trouvée par M. Aug. de Saint-Hi- laire au Brésil, dans les forêts vierges de la province du Saint- Esprit. MAUvISQUE À LONGUES FEUILLES.—Malvaviscus longifolius (Pavonia) Juss. fil. 1. c. Feuilles elliptiques-lancéolées, trinervées, dentées vers leur sommet , scabres. Pédoncules solitaires ou géminés, umflores, subterminaux, en corymbe. Involucelle polyphylie, à folioles linéaires-lancéolées, poilues, biscriées, inégales : les intérieures plus longues que les sépales. Arbrisseau rameux, haut de 5 à 6 pieds. Feuilles longues de 6 à 9 pouces , sur 2 à 3 pouces de large. Stipules linéaires-lancéo- lées. Involucelle et calice de couleur pourpre. Sépales lancéolés. Pétales obovales-oblongs , de couleur verdâtre, longs d'environ pouce. FAMILLE DES MALVACÉES. 574 Cette espèce habite les mêmes contrées que la précédente. Les fleurs de ces deux arbrisseaux ressemblent à celles des Caty-can- thes , par leurs calicules polyphylles et colorés. enre KETMIA. — Hibiscus Linn. Involucelle polyphylle. Calice 5-fide, persistant, ou bien moins souvent tubuleux, 5-denté , caduc. Pétales inéquila- téraux. Androphore tronqué ou 5-dénté au sommet, 10- nervé. Ovaire à 5 loges multi- 4 ou rarement 1-ovulées, Style saillant, 5-fide au sommet. Stigmates 5, capitellés. Cap- sule 5-loculaire , 5-valve , loculicide. Graines réniformes, quelquefois laineuses ou furfuracées, attachées à l’angle in- terne, ascendantes ou horizontales. Arbres, ou arbrisseaux, ou herbes soit annuelles , soit vi- vaces. Tiges quelquefois épineuses. Feuilles indivisées ou lobées (souvent sur le même individu). Fleurs axillaires et solitaires, ou bien terminales (par lavortement des feuilles supérieures), bractéolées et disposées en panicule, ou en co- - rymbe, ou en grappe, ou en épi. Corolle ordinairement très-grande, éphémère, ou même horaire, inodore, de cou- leur jaune, ou blanche , ou rougeâtre, ou violette ; pétales ordinairement marqués à leur base d’une tache discolore. Ce genre, dont on connait environ cent vingt-cinq espè- ces, renferme plusieurs végétaux précieux pour les pays chauds, à cause de leurs usages alimentaires ou économiques. Les fleuts de la plupart des Xctmia se distinguent par leur grandeur et par l’éclat de leurs couleurs. On en cultive beau- coup comme plantes d'agrément. « Fous les Ketmia, dit Dumont Courset, se multiplientpar » la voie des semis; quoique quelques espèces puissentêtre pro* » pagées d’uneautre manière, elles ne sont jamais si belles que » lorsqu'on les a obtenues de graines. On les sème, en avril, » en terrines remplies de bonne terre un peu légère, qu’on » plonge dans une couche chaude et sous châssis. Lorsqu’el- » les sont levées, on les accontume peu à peu à l’air libre, » êt l’on tâche de fortifier particulièrement les espèces de 372 CLASSE DES COLUMNIFÈRES. È » pleine terre et d’orangerie. Les jeunes Ketmia ayant at- » teint 4 à 5 pouces de haut, seront mis chacun dans un pe- üt pot qu'on plongera dans la couche pour faciliter leur » reprise. Les espèces d’orangerie transplantées peuvent res- » ter dans la couche, jusqu’à l’époque de la rentrée dans la serre. Celles de serre chaude pourront passer l’été dans la serre tempérée. La terre des Ketmia doit être douce , sub- » stantielle, mais toujours un peu consistante. Ils ne doivent » être dépotés que lorsqu'ils ont tapissé leurs vases de raci- » nes. Les espèces annuelles se cultivent comme les espèces » ligneuses, à la réserve qu’il faut leur donner toute la cha- » leur nécessaire pour qu’elles puissent pendant l’été fleurir » etfructifier. Les grands châssis leur conviennent parfaite- » ment. Le Ketmia trifolié se sème ordinairement de lui- » même. Le Ketmia Rose de Chine se multiplie facilement » de boutures , faites au printemps, en pot et en tannée ou » couche sous chässis; ces boutures s’enracinent et fleuris- L D S ) 2 > ta sent souvent la même année. » 2 À. Capsules à loges monospermes. Graines ascendantes. Kermia DE VirGinte. — Aibiscus virginicus Linn. — Jacq. Ic. Rar. 1, tab. 149. — Pluken. Phyt. tab. 6, fig. 4. Feuilles velues, inégalement dentées, acuminées, cordiformes : les inférieures indivisées ; les supérieures trilobées. Pédoncules axillaires, plus longs que les pétioles. Fleurs penchées. Herbe vivace, haute de 4 à 5 pieds. Tiges droites, pubescen- tes. Fleurs de couleur rose, larges d'environ 2 pouces. Calice velu. Capsule hispide. Pétales étalés. Cette plante croit dans les marais des Carolines et de la Virei- mie. On la cultive en orangerie et en pleine terre; mais elle fleurit difficilement , à moins d’être placée dans une exposition à la fois chaude et humide. B. Capsule à loges polyspermes. Graines horizontales. a) Calice campanulé ou cupuliforme : segments non-glandulifères à la côle. | KermrA DE Parerson. — fibiscus Patersonii Ait. Hort. FAMILLE DES MALVACÉES,. 373 Kew. — De Cand. Prodr. — Andr. Bot. Rep. tab. 286. — ZLa- gunea Paiersonia Sims, Bot. Mag. tab. 760. — Lagunea squamea Vent. Malm. tab. 42. Feuilles ovales , ou ovales-oblongues , ou obiongues, obtuses , très-entières , coriaces, seabres en dessus, furfuracées-argentées en dessous. Pédoncules solitaires, umiflcres, axillaires, angu- leux, plus courts que les pétioles. Galice cupuliforme, 5-denté, argenté. Pétales oblongs-obovales , cotonneux en dessous, 4 à 5 fois plus longs que le calice. Involucelle nul. Arbrisseau. Feuilles longues de 2 à 3 pouces : péliole beau- coup plus court que la lame. Stipules nulles. Calice large de 6 à 8 lignes. Pétales longs d’environ 18 lignes, lilas. Cette espèce, originaire de l'ile de Norfolk, se cultive fréquem- ment dans les collections de serre tempérée. Kevmra À FLEURS DE Lis. — Hibiscus liliflorus Gavan. Diss. 3, tab. 57, fig. 1. — Bot. Mag. tab. 2891 (var.) Feuilles indivisées, ou rarement trifides, oblongues-lancéo- lées. Involucelle à 5 folioles subulées. Calice cupuliforme, 5- denté. Pétales veloutés en dessous. Fleurs presque en corymbe, subcampanulées. Petit arbre. Fleurs grandes, de couleur écarlate , ou quelque- fois jaunâtres ou pourpres , larges de 4 à 6 pouces. Cette espèce, l’une des plus belles du genre, est originaire de VIle-de-France ; on la cultive en serre chaude. Ketmia À LONGs PEDONCULES. — Aibiscus pedunculatus Linn. — Cavan. Diss. 3, tab. 66, fig. 2. — Bot. Reg. tab. 231. Feuilles cordiformes-arrondies, à 3 ou 5 lobes obtus, crenc- lés : le terminal plus long que les latéraux. Pédoncules solitaires, axillaires, uniflores, plus longs que les feuilles. Fleurs penchées. Involucelle à 8 ou 9 folioles linéaires. Arbrisseau haut d’environ 2 pieds. Rameaux dressés , velus. Corolle rose , subcampanulée , longue de plus de 2 pouces. Pétales cblongs-obovales. | "T } > 1 #4 CLASSE DES GDLUMNIFERES. Cette espèce, indigène au cap de Bonne-Éspérance, n’est pas rare dans les collections de serre tempérée. Kermra Rose pe Cine. — Zibiscus Rosa sinensis Linn. — Gavan. Diss. 3, tab. 69, fig. 2.— Hort. Malab. 2, tab. 16. — Rumph. Amb. 4, tab. 9. — Bot. Mag. tab. 158.— Lodd. Bot. Cab. tab. 513. Feuilles ovales-acuminées, glabres , incisées-dentées. Pédon- cules axillaires , uniflores , de la longueur des feuilles. Involucelle à 6-8 folioles linéaires, 1 fois moins longues que le calice. : Petit arbre haut d’une quinzaine de pieds, ou arbuste de 3 à 5 pieds, à l’état cultivé. Rameaux nombreux, étalés. Feuilles luisan- tes, d'un vert foncé, longues de 1 à 3 pouces. Fleurs larges de 2 à 4 pouces , souvent doubles ou semi-doubles. Sépales lancéolés. Pétales obovales , de couleur écarlate, ou aurore, ou blanche, ou rose, où panachés. Androphore plus long que la corolle. Capsule subglobuleuse. _ Ce Ketmia, connu sous le nom vulgaire de Rose de Chine, est l’une des espèces Les plus élégantes du genre. Selon Lourëiro, 1 croit spontanément en Chine, ainsi qu’en Cochinchine, et dans ce dernier pays on a coutume d’en faire des haies. Du reste, al n’est plante plus répandue dans les jardins de tout l’empixe chi- nois, de même que dans les deux presqu’iles de l’Inde et dans. les archipels voisins. Les individus mal venus qu’on voit dans nos serres ne peuvent donner qu'une faible idée de la beauté de ce végétal sous le climat des tropiques , où ses fleurs se succèdent en abondance pendant toute l’année, et atteignent la largeur de la main. Rumphius donne à cette fleur le nom de Flos festahs , parce que les habitants des Moluques ont coutume d’en orne» les tables et Les salles de festin. Les, feuilles de ce Ketmia s’emploient généralement , dans V'A- sie équatoriale, comme remède émollient. On leur attribue en outre de puissantes vertus diurétiques. Les fleurs fraiches possè- dent la propriété de. donner un lustre noir aux cuirs etaux draps, lorsqu'on, en, frotte ces corps; ce cirage très-simple se met en usage tant en Chine qu’aux Indes. Les femmes de la côte de Malar FAMILLE DES MALVACÉES,. STE L 1 bar ont recours à ce moyen pour noïrcir leurs cheveux et leurs sourcils. Kermra À FLEURS ÉCARLATES. — Â/ibiscus phœniceus Linn. — Jacq. Hort. Vindob. 3, tab. 14.— Cavan. Diss. 3, tab. 67, fig. 2. Feuilles ovales, ou ovales-lancéolées , acuminées, crénelées, glabres: lessupérieures cordiformes, subtrilobées. Pédoncules axil- laires, solitaires, uniflores, articulés vers leur sommet. Involu- celle à 7-10 folioles Hinéaires. Graines laineuses. Arbrisseau haut de 3 à 6 pieds. Rameaux lisses , effilés. Co- role pourpre, large de :}, pouce. Gette espèce , originaire de l'Inde, se cultive en serre chaude. Kermia D'Onenr. — Âibiscus syriacus Linn. — Cavan. Diss. 3, tab. 69, fig. 1. — Bot. Mag. tab. 83. Feuilles cunéiformes-ovales , trilobées, inégalement crénelées et dentées vers le haut ; lobes latéraux courts, arrondis ; lobe ter- minal allongé, pointu. Pédoncules axillaires , solitaires, uniflo- _res, de la longueur des pétioles. Invoiucelle à 6 ou 7 folioles I1- néaires, pointues, plus longues que les sépales. Buisson haut de 5 à 8 pieds. Rameaux grêles, anguleux, dressés. Feuilles glabres, 5-nervées, d’un beau vert, très-entières dans la moitié inférieure de leur contour, longues de 2 à 3 pou- ces. Stipules courtes, sétacées. Calice campanulé. Sépales larges, triangulaires, pointus. Fleurs semblables à la Rose-Trémière, souvent doubles. Pétales obovales, de couleur blanche, ou rose, ou violette, ou pourpre : onglets d’un pourpre foncé. Androphore plus court que la corolle. Le Ketmia d'Orient, connu aussi sous le nom de Mauve en arbre, est originaire de Syrie. Depuis plus de deux siècles , ce charmant arbrisseau se cultive dans les jardins. Comme il forme un buisson très-épais et qu’il se façonne facilement à la taille, on le recherche pour faire des palissades de verdure. Tout terrain un peu iertile lui convient, mais il vient mieux dans une terre- franche légère. Sa multiplication se fait ordinairement de semis, en terrines, sur couche tiède, au printemps. Dans le nord de la 576 CLASSE DES COLUMNIFÈRES. France, les jeunes individus doivent être repiqués en pots, etren- trés en orangerie pendant l'hiver, les deux premières années È plus tard , 1is n’ont plus à craindre la gelée. Les variétés à fleurs doubles sont propagces de greffes et demarcottes. Les boutures ne reprennent que difficilement. Les fleurs de cette espèce peuvent être employées utilement comme remede adoucissant et émollient. L’écorce sert à faire des cordes et du papier grossier. Kermia pr LamperT. — Âibiscus Lambertianus Kunth, in Humb. et Bonpl. Nov. Gen. et Spec. 5 , tab. 478. Feuilles indivisées , ovales-lancéolées , acuminées , dentelées, poilues en dessus, cotonneuses-incanes en dessous. Pédoncules solitaires, uniflores , axillaires , plus courts que les pétioles. In- volucelle à folioles subulées , un peu moins longues que les sépa- les. Stigmate pelté, 5-lobé. Herbe haute d'environ 6 pieds. Tige simple, scabre, parse- mée (de même que les pétioles) de petits aiguillons coniques, dressés. Feuilles longues d’environ un demi-pied, sur 20 lignes de large. Stipules courtes, linéaires-subulées. Calice campanulé, cotonneux; sépales ovales-acuminés. Pétales obovales-oblongs, cunéiformes à la base, longs de 3 à 4 pouces, de couleur pourpre. Cette espèce, remarquable par ses fleurs d’un demi-pied de diamètre, a été observée par MM. de Humboldt et Bonpland dans la province de Caracas. Kermia wérÉRoPRYLLE. — Âibiscus heterophyllus Vent. Malm. tab. 103. — Bot. Reg. tab. 26. | à Feuilles indivisées ou palmatiparties, glabres : lobes lancéo- lés, étroits, acum'nés , dentelés. Pédoncules dressés, plus courts que les pétioles. Involucelle r0-phylle, velu. Grand arbrisseau. Tige et pétioles aiguillonnés. Corolle rota- cée , large de 3 pouces, lavée de blanc et de rose, pourpre à la base : pétales obovales , échancrés. Cette espèce croît dans la Nouvelle-Galles du Sud , où l’on em- MAMILLE DES MALVACÉES, ALÉ 4 ploie son écorce à faire des cordages. L’élégance de ses fleurs lui a valu une place dans les serres. Kermra À FEUILLES DE CHANVRE. — Âfibiscus cannabinus Linn. — Roxb. Corom. 2, tab. 190. — Gav. Diss. 3, tab. 52, fig. 1. Feuilles 5-parties , uniglandulifères en dessous, glabres, lon- guement pétiolées : les inférieures ovales , indivisées ; les supé- . rieures 3-ou 5-parties ; segments lancéolés, acuminés, dentelés. Fleurs axillaires et en grappes terminales , subsessiles. Involu- celle polyphylle, glabre, plus court que le calice. Sépales glan- duleux , hispides, cotonneux, lancéolés , acuminés. Herbe annuelle , rameuse, haute de 5 à G pieds. Tiges spi- nelleuses. Stipules subulées, caduques. Fleurs de 3 pouces de diamètre. Pétales larges, obovales, arrondis au sommet, d’un jaune pâle, tachés de pourpre noirâtre. Capsule velue, ovale, pointue. Cette espèce croît dans l’Inde, où l’on fabrique des cordages avec son écorce. Les feuilles ont une saveur acidule agréable , et servent comme herbe potagère. La plante se cultive chez nous en serre chaude , à cause de la beaute de ses fleurs. KerTmra UNIDENTÉ. — Hibiscus unidens Bot. Reg. tab. 878. Tige aiguillonnée et velue. Feuilles longuement pétiolées, si- uuolées , glabres , tantôt arrondies, tantôt palmati-5-parties. Sti- pules subulées , membranacées. Fleurs pédonculées. Involucre à 8 folioles hispides , étalées, de la longueur du calice, unidentées à la face interne vers leur sommet. — Fleurs grandes, d’un Jaune pâle. Cette espèce est indigène au Brésil. KermiA MUsQUÉ.— /ibiseus moscheutos Linn.—Cavan. Diss. 3, tab. 65, fig. 1. — Bot. Mag. tab. 882. Feuilles ovales, acuminces, dentelées, cotonneuses en dessous. Pédoncules pétioléaires. Involucelle polyphylle, cotonneux de même que le calice. Capsule glabre. Herbe vivace , haute de 3 à 4 pieds. Fleurs larges de 4 pouces. Pétales roses ou blancs, à base pourpre, 4 578 CLASSE DES COLUMNIFÈRES. Cette plante, trés-semblable à la précédente, croit dans les États-Unis d’ Amérique. Elle est cultivée en pleine térre dans nos jardins. KETMIA À FLEURS CHANGEANTES.— //ibiscus mutabilis Linn. — Cavan. Diss. 3, tab. 62, fig. r. — Bot. Rep. tab. 228. — Bot. Reg. tab. 589.— Fos horarius Rumph , Amb. 4 , tab. 9. — Hort. Malab. 6, tab. 38 ad 42 Feuilles cordiformes , 5-angulées, acuminées , dentées , coton- neuses, longuement pétiolées. Pédoncules axillaires, solitaires, dressés, plus longs que les pétioles. {nvolucelle à 8-ro folioles lincaires-oblongues, pointues, de moitié plus courtes que le calice. Petit arbre. Tronc haut de 5 à 10 pieds, sur r pied de diamé- tre. Rameaux effilés, étalés, farineux. FE ewlles grandes , sembla- bles à celles du ar Corolle ouverte , large de 3 à 4 pouces, blanche le matin au moment de son épanouissement, puis passant successivement , le même jour, à lincarnat, au rose et au pour- pre. Capsule obovée, rugueuse, plus courte que le calrec. Ce Ketmia paraît indigène dans le midi de la Chine. I estigé- néralement cultivé comme plante d'ornement dans cet empire, ainsi que dans les deux presqu’iles de l’Inde et aux Antilles. Ses magnifiques fleurs sont très-remarquables par les changements de couleur qu’elles subissent pendant leur durée éphémère. Ce phé:- omène parait dû à une oxydation, favorisée par la lumière directe du soleil; car lorsque la ; jeune est pluvieuse ou sombre , la cou- leur Manche se maintient jusqu’au moment où la coroile se fane. Aux Canaries, l’écorce des rameaux de ce Ketm’a sert.à faire des cordeges. Aux Indes et en Chine, les feuilles de la plante sont RE aux mêmes usages que la Guimauve chez nous. Kermra Des marais. — Fibiscus palustris Linn.—Cav. Diss. 3, tab. 65, fig. 2. — Hibiscus roseus Thor. Chlor. des Land. Feuilles ovales, acuminées, dentelées, subcordiformes où arron- dies à Ja base, longuement pétioliées ; dpt en dessus , inçan en dessous. Méloncules axillaires, subterminaux, articulés vers … È PH] FAMILLE DÉS MALVACÉES. 219 leur sommet, courts. Involucelle polyphylle, plus court que le calice ; lun et l’autre cotonneux. Sépales ovales, pointus, 5- nervés. Herbe vivace, haute de 3 à 5 pieds. Tiges lisses , simples, an- guleuses. Feuilles longues de 3 à 5 pouces. Stipules caduques. Fleurs larges de 5 à 4 pouces. Pétales oblongs-obovales, blancs ou roses , pourpres à la base. Cette espèce croit dans les États-Unis et au Canada; elle est naturalisée sur les bords de l'Océan, dans l’ouest de Ja France. On la cultive assez souvent dans les jardins; mais ses fleurs ne sont pas de longue durée. Kermia miziraire. — /fibiscus militaris Cavan. Diss. 6, tab. 108, fig. 2. — Bot. Mag. tab. 2395. — Hibiscus lœvis Scop. Del. 3, tab. 17. — MHibiscus hastatus Michx. Flor. Am. Bor. — Aibiscus riparius Pers. Ench. Feuilles glabres, discolores , longuement petiolées, imégale- ment dentées ou crénelées, acuminées, cordiformes à la base : Les inférieures ovales, indivisées ou subtrilobées ; les supérieures has- tiformes-trilobées. Pédoncules axillaires, plus courts que Les pé- tioles. Involucelle court, polyphylle, 4 fois moins long que les sépales. Lobes du calice larges , triangulaires , peu profonds. Herbe vivace, haute de 3 à 5 pieds. Tiges glabres, anguleuses, simples. Feuilles longues de 3 à Z pouces. Stipules caduques. Fleurs subcampanulées, larges de 3 à 4 pouces. Pétales roses. Capsule ovale , acuminée , glabre. Graines soyeuses. Cette espèce croît aux États-Unis. Kemmra ÉLÉGANT. — Âlibiscus speciosus Aït. — Bot. Mag. tab. 360. — Wendl. Hort. Hannov. tab. 11. Feuilles glabres, longuement pétiolées, palmati-5-5-parties : segments lancéoles , acuminés, dentelés vers leur sommet. Fleurs axllaires ; subterminales. Capsules ovales-pentagones , glabres. Herbe vivace, haute de 3 à 4 pieds. Tiges glabres, anguleuses. Fleurs de couleur pourpre ou écarlate, larges de 5 pouces. Graines soyeuses. ( On trouve cette plante sur les bords des rivières dans les Flo- 380 CLASSE DES COLUMNIFERES. rides, la Géorgie et les Carolines. Ses fleurs sont magnifiques ; mais on les voit rarement sous notre climat, et sa culture est tres- difficile. En plein air, sans couverture , nos hivers lui deviennent funestes. Kermra cranpirLore. — Aibiscus grandiflorus Michx. Flor. Am. Bor. Feuilles cordiformes-triangulaires , trilobées, cotonneuses, co- riaces. Capsules cotonneuses , hérissées , tronquées. Cette espèce habite les mêmes contrées que la précédente, à la- quelle elle ne le cède point en beauté. Ses fleurs , très-grandes , sont couleur de chair, ettachées de pourpre à leur base. Kermra acine.—Wibiscus Sabdarifa Linn.—Cavan. Diss. 3, tab. 108, fig. 1. — Bonpl. Nav. 8. tab. 29. — Lois. Herb. de V’Amat. tab. 206. Feuilles longuement pétiolées, glabres, dentées : les inférieu- res ovales , indivisées ; les supérieures cunéiformes à la base, à 3 lobes pointus. Fleurs axillaires , subsessiles. Involucelle 12- denté. Corolle campanulee. ; Herbe annuelle, glabre. Tiges souvent rougeñtres, hautes de 2 pieds ou plus. Pétales d’un jaune tirant sur le rouge , à taches pourpres. Cette plante, appelée vulgairement Oseille de Guinée, se cul- tive comme herbe potagère dans les Indes , en Afrique, ainsi que dans presque toutes les colonies européennes de la zone équato- riale. Ses feuilles et son écorce ont une saveur acide agréable, analogue à celle de notre Oscille. On fait avec ses boutons de fleurs une confiture rafraïchissante ettrès-recherchée dans les rayschauds. Kæ&rmia piciré. — Hibiscus digitatus Cavan. Duss. 3, tab. 70, fig. 2. — Bot. Reg. tab. 608. Feuilles longyement péuolées, dentelées, palmatiparties (les supérieures quelquefois ovales, indivisées) : lanières inégales, lancéolées; pétioles scabres ; stipules sétacées. courtes. Fleurs axillaires , solitaires, subsessiles, Involucre à 7 lobes lancéolés, ciliés. FAMILLE DES MALVACÉES. 581 Cette espèce croît au Brésil. On la cultive fréquemment dans les jardins à Rio-Janéiro. La corolle est rose à l’extérieur, et blanche à l’intérieur avec un fond pourpre. KermiA TRIFOLIOLÉ. — Hibiscus Trionum Linn. — Cavan, Diss. 3, tab. 64, fig. 1. — Bot. Mag. tab. 209. Feuilles crénelées , ou inégalement dentées , presque glabres on . pennatifides , discolores : les inférieures arrondies, ou cordifor- mes , ou ovales, où indivisées , ou lobées ; les supérieures parta- gées en 3 lobes tantôt étroits, lancéolés, tantôt oblongs , obtus : lobe terminal beaucoup plus Lane que ke. lobes Hit Pédon- cules axillaires. Involucelle polyphylle, presque aussi long que les sépales. Calice vésiculeux , hispide , nerveux. Herbe annuelle, rameuse, haute de 1 à 2 pieds. Tiges dres- sées , hérissées de poils raides. Petioles poilus. Feuilles longues de 1 à 3 pouces. Stipules subulées. Bractées involucrales linéaires, pointues, cilices. Sépales 5-nervés, ovales, acuminés. Corolle étalée, large de 12 à 18 lignes. Pétales oblongs-obovales, très- obliques, d’un jaune pâle, à base d’un pourpre-noirâtre. Capsule obovale, pentagone, hispide, noire , plus courte que le calice. Cette espèce, qui croit dans l'Europe australe et en Orient, est fréquemment cultivée dans les parterres. b) Calice campanulé : segments munis d’une glandule à la côte. Fo- lioles involucrales soient bifurquees ou munies d'une oreillette laté- rale. ( Furcaria De Cand. ) Kermra DE SurATE. — Hibiscus surattensis Linn.— Cavan. Diss. 3, tab. 53, fig. 1. — Rumph. Amb. 4 , tab. 16. — Bot. Mag. tab. 1356. Feuilles giabres , crénelées : les inférieures cordiformes-ovales, acuminées, subtrilobées; les supérieures palmées, 5-partes : segments lancéolés , pointus. Pédoncules axillaires, de la fongueur des pétioles. Involucelle étalé, à 10 folioles ovales , courtes, ap- pendiculées au sommet. Herbe annuelle, procombante ou volubile. Tiges spinelleuses, grèles, débiles. Futé longues de 3 à 4 pouces. Pétioles rou- 582 CLASSE DES COLUMNIFÈRES. geâtres, spinelleux. Corolle grande, campanulée, jaune, tachée de pourpre. On trouve ce RE aux Moluques et en Cochinchine, où se cultive comme herbe potagère. Ses feuilles ont une saveur d’Oscille. Ses fleurs sont remarquables par la forme bizarre de leur involucelle, Kermra srricuEux. — Æibiscus sirigosus Landl. in Bot. Reg. tab. 860. Tiges hispides. Feuilles cordiformes-ovales , souvent trilobées, crénelées, cotonneuses, anguleuses. Stipules subulées, caduques. Pédoncules plus longs que les pétioles. Involucelle à 12 folioles linéaires, appendiculées au sommet, de Ja longueur du calice. Sous-arbrisseau. Fleurs très-belles, roses, larges de 2 à 3 pouces. Cette espèce croît dans l'Amérique méridionale. Kermria mrrurQué. — Hibiscus bifureatus Cavan. Diss. 3, tab. 51, fig. 1. Feuilles dentelées, scabres, cordiformes à la base : les inférieu- res trilobées, acuminées ; les supérieures subhastiformes et lan- céolées. Pédoncules spinelleux, un peu plus longs que les pétio- les. Involucelles à 10-17 folioles linéaires, bifurquées au sommet. Tige haute d’environ 4 pieds, ligneuse , rameuse , spinelleuse de même que les pétioles. Calice scabre, un peu plus long que l'involucelle. Sépales acuminés. Pétales cunéiformes-obovales, pubescents en dessous , de couleur pourpre , longs de 2 à 3 pou- ces. Capsule ovoïde, velue, de la longueur du calice. Cette plante croit au Brésil. Kermii À FEuiLLEs DE KivaiBELia. — ZJibiscus kitaibelifo- lius Juss. fil. in Flur. Bras. Merid. 1, tab. 48. Feuilles poilues, dentelées, + A en à la base , à 3 ou " lobes pointus. Pédoncules axillaires, subterminaux. Involucelle à 10 ou 11 folioles bifurquées, de moitié plus courtes que le calice. Arbrisseau peu rameux , haut de 7 à 8 pieds. Tiges cylindri- FAMILLE DES MALVACÉES. 383 ques, hérissées. Feuilles longues de 3 à 5 pouces. Stipules li- néaires-subulées. Sépales lancéolés, marginés. Pétales longs de > pouces, cunéiformes -obovales , pubescents en dessous, de couleur pourpre. Capsule ovoide , pointue, 5-costee. Cette espèce a été observée par M. Aug. de Saint-Hilaire au Brésil, dans la province des Mines. Kermia De Lanpzey. — Hibiscus Lindlei Wallich , Plant. Asiat. Rar. 1, tab. 4. Tige suifrutescente. Feuilles cordiformes-arrondies , palmati- parties , à 3-7 lobes lancéolés, acuminés , dentelés. Pédoncules et pétioles scabres , aiguillonnés. Involucelle à folioles linéaires, his- pides , bilobées au sommet. Pétales très-étalés. Sous-arbrisseau haut de 3 à 4 pieds, peu rameux. Feuilles longues de 4 pouces. Stipules linéaires-lancéolées, caduques. Co- rolle large de près de 4 pouces, d’un violet foncé. Pétales obo- vales , très-obtus. Cette espèce, originaire d’Awa , est cultivée au Jardin de Cal- cutta. Elle se distingue par la grande beauté de ses fleurs. Tou- tes les parties vertes de la plante ont une saveur acide agréable. L’écorce abonde en fibres tenaces. c) Calice cylindracé-conique, 5-denté, spathacé, caduc. ( Manihot De Cand. Prodr.) . Kermria Mawioc. — Âibiscus Manihot Linn. — Dill, Hort. Elth. tab. 156. — Cavan. Diss, 3, tab. 65, fig. 1 et 2. — Bot. Mag. tab. 1702. Feuilles glabres, palmati-5-7-parties : lobes lancéolés , ou oblongs , acuminés, ou obtus, presque entiers ou incgalement dentés. Pédoncules axillaires, courts : les florifères mclines ; les fructifères dressés. Involucelle à 4-6 folioles hispides, ovales , pointues, caduques. Herbe annuelle ou quelquefois suffrutescente, Tiges dressées, simples, scabres , hautes de 2 à 5 pieds. Stipules lancéolées. Go- rolle étalée, large de 3 pouces : pétales arrondis, onguiculés, d’un jaune pâle , noirâtres à la base. Capsule pyramidale, allon- gée, poilue. 584 CLASSE DES COLUMNIFÈRES. Cette espèce croît dans l’Inde et dans l'Amérique équatoriale, On mange ses fruits confits au sucre. Kermia Amererre. — Âibiscus Abelmoschus Linn. — Cavan. Diss. tab. 62, fig. 2. — Hort. Malab. 92 , tab. 38. — Granum moschatum Rumph. Amb. 4, tab. 15. Feuiiles cordiformes à la base, pubescentes ou poilues, sub- peltées : les inférieures 8- ou 7-lohées; les supérieures hastées ; lobes ovales-lancéolés ou oblongs , acuminés , dentelés, inégaux. Pédoncules axillaires , subterminaux, plus longs que les pétioles. Involucelle persistant, à 3-0 folioles courtes , linéaires , poilues , dressées. Herbe annuelle. Tiges rameuses , poilues, dressées, atteignant 5 à G pieds de haut. Feuilles grandes, horizontales. Stipules li- néaires. Corolle grande, étalée. Pétales d’un jaune pâle, tachés de pourpre. Capsule pyramidale , pentagone, hérissce, longue de 2 pouces. Ce Ketmia, indigène dans l'Inde et dans l'Amérique équato- riale, produit les graines connues dans la parfumerie sous le nom de Graines d’Ambrette. Ces graines ont une odeur de Muse très-prononcée et servent souvent à falsifier le véritable Muse. KermriA comesTiBe. — Hibiscus esculentus Linn.—Cavan. Diss. 3, tab. Gr, fig. 2. — Quingombo Marcgr. Bras. 31, Ic. — Tussac, Flor. Antll. x, tab. 10. Feuilles palmati-5-lobées , cordiformes à la base : les jeunes velues; les adultes presque glabres ; lobes obiongs , obtus, cré- nelés. Fleurs axillaires , courtement pédonculées. Capsule coton- neuse, cylindracée-oblongue, anguleuse, acuminée , 5-10-locu- laire. Involucelle cadue, à 10-12 folioles linéaires , pointues, plus courtes que le calice. Herbe annuelle, haute de 3 à 5 pieds. Tige rameuse , dressée, épaisse. Feuilles larges de 4 pouces et plus. Supules subulces , caduques. Corolle subcampanulée, grande, d’un jaune pâle, pour- pre à la base. Androphore blanc, plus court que la corolle. Cap- FAMILLE DES MALVACÉES. 385 sule longue de 3 à 4 pouces. Graines 5 à 10 dans chaque loge, globuleuses , grisätres. , Le Ketmia comestible, nommé vulgairement Gombo ou Gom- baud, paraît originaire de l'Afrique équatoriale. On le cultive comme plante alimentaire, dans toutes les contrées dont le climat est assez chaud. En Europe, cette culture demande beaucoup de soins, et ne se fait guère que comme objet de luxe. A Paris , se- lon M. Poiteau, 1l faut semer le Gombaud sur couche en février, et le transporter également sur couche jusqu’en mai , époque où on le mettra à demeure sur une couche neuve, dans un châssis élevé, ou sur une côtière bien abritée, en terre légère , bien fu- mée : 1l lui faut beaucoup d’eau dès que les chaleurs deviennent fortes. La partie comestible du Gombo est le fruit encore vert qu’on accommode de différentes manières; son goût est fade, mais la grande quantité de mucilage qu’il contient en fait un aliment sain et assez nourrissant. En Égypte, le Gombo passe pour diuré- tique et constitue un mets journalier pour tous les habitants. Les Créoles de l'Amérique ont coutume d’en assaisonner les -bouillons et les ragoûts. KETmIA À FRUIT TRONQUÉ. — AHibiscus clypeatus Linn. — Cavan. Diss. 3, tab. 58, fig. 1. . Feuilles cordiformes, anguleuses, acuminées , scabres, longue- ment pétiolées. Pédoncules axillaires, plus longs que les pétioles. Involucelle à 12 folioles linéaires-subulées, plus courtes que les sépales. Capsule hispide, plus courte que le calice, turbinée , disciforme au sommet , mamelonnée. Petit arbre haut de 15 à 30 pieds. Ramules veloutés. Corolle grande, campanulée, d’un jaune pâle , ou rougeâtre. Pétales acu- minés , recourbés au sommet. Anthères nombreuses. Graines bru- nâtres , globuleuses. Gette espèce croit dans les marais de Saint-Domingue. Son écorce sert dans le pays à faire des cordages. BOTANIQUE, PHAN, FT, I, 15 Le CRUE 586 CLASSE DES COLUMNIFÈRES. _ Genre PARITIUM. — Paritium Tu ts: fnvolucelle 10-19-denté où 10-49-fide , persistant. Catiéé 5-fide. Pétales inéquilatéraux. Akrôghore 5-denté, 10-nér- vé, non-staminifère au sommet. Ovairé à 5 loges multiovu- lées, chacune divisée par une fausse cloison en 2 comparti- mens incomplets. Style saillant, 5-fide. Capsule 5-valve, lo- culicide, à 5 loges semi-biloculaires; fausses cloisons alter: nes avec les valves et se dédoublant par la déhiscence. Graï- nes ascendantes ou horizontales, réniformes. Caractères de la végétation comme ceux des Ketmia. Ce genre, fondé sur l'espèce dont nous allons faire men- tion, contient probablement plusieurs autres espèces, qu’on rapporte à tort aux Æibiscus. PariTIUM À FEUILLES DE TizLeuz. — Paritium tiliaceum Juss. — Jibiscus tiliaceus Linn. — Cayan. Diss. 3, tab. 55, fig. 1. — Bot. Reg. tab. 232. — Hort. Malab.. x, tab.-30. — Rumph. Amb. 2, tab. 93. — Tussac, Flor. Antill. v. 2, tab..5: Tige tantôt très-ramifiée dès la base, et formant un buis- son, tan!ôt formant un arbre haut de 20 pieds, sur plusieurs pieds de diametre, ayant le port du Pommier. Écorce verdâtre ou rougeätre, disséi Ramcaux cotonneux. Feuilles de grandeur très-varlable , quelquefois larges d’un p'ed. Pétioles courts. Sti- a cndriqies. Fleurs larges de 4 à 5 pouces, subcampanulces, d’un jaune brillant, à “ad! pourpre. Pétales ovales-obliques, pu- bescents, ciliés. Sépales triangulaires-oblongs , pointus, 10-ner- vés. Capsule ovoïde , pointue , cotonneuse. Ce superbe végétal est l'un des arbres les plus communs sur les plages des deux presqu’iies de l'Inde ainsi qu’aux archipels envi- ronnants. On Le trouve également en Chive, dans les îles de la mer du Sud, aux Antilles, et dans l'Amérique méridionale. 1l est d’une grande utilité pour les habitants de ces contrées ; et surtout pour ceux des archipels de la mer des Indes. Son écorce leur sert à faire tous leurs cordages , des filets à pêcher, et des toiles gros- sières. La décoction des feuilles et des racines est rafraichissante FAMILLE DES MALY de. 387 et ct Pr Fa on, regarde comme un remède elcaée _contre la dysurie et les fièwres ardentes. Dans les établissements coloniaux de l'Inde et des Moluques , On plante le Paritium en avenues , à cause de la beauté de son feuillage et de ses fleurs. Le bois de cet arbre, au témoignage cn M. de Tussac, est d’une couleur violette, et assez compacte pour prendre un beau poli ; l’on en fait à la Jamaïque # fort jolis meubles. Genre THESPESIA. — F hespesia Corr. Ce genre ne diffère du Paritium que par son involücelle à 5 folioles caduques , son calice hémisphérique à 5 dents peu marquées, et par sa capsule ligneuse, indéhiscente. On en connaît deux espèces, dont la suivante est la plus re- marquable : … TuespésrA À FEUILLES DE PEUPLIER. — Thespesia populinea De Cand. Prodr.— Æibiscus populneus Linn.—Cavan. Diss. 3, tab. 56, fig. 1. — Rumph. Amb,. 2, tab. 54. — Bupariti Hort. = Malab. 1, tab. 29. Feuilles cordiformes-arrondies, acuminces, 7-nervées, très-en- üères , glabres, luisantes en dessus. Stipules lancéolées, pointues. Pédoncules axiilaires, plus courts que les pétioles. Folioles invO- Jucrales linéaires-lancéolées, un peu plus longues que le calice. Corolle ouverte. Pétales très-obliques, arrondis au sommet. Cap- sule grosse , globuleuse, mucronée, glabre, noirâtre , entourée à la base par le calice : loges 4-spermes. Graines soyeuses , angu- leuses. Tronc arborescent, épais, pen élevé, ou plus souvent divisé dès la base en rameaux nombreux. Fleurs grandes, de couleur jaune , à fond pourpre. Le Thespésia à feuilles de Peuplier croît sur les plages des deux presqu’iles de l'Inde , aux Moluques et dans les archipels voisins , de même que dans la Polynésie. On le plante en ave- nues dans les établissements européens de l'Inde, à cause de la beauté de son port et de son feuillage. Les Malais mangent ses feuilles cuites. Le bois du centre du tronc est d’une couleur 388 CLASSE DES COLUMNIFÈRES. rougeûtre et répand une odeur agréable, qu’il conserve assez long-temps. On en fabrique différens ustensiles de ménage. Ce même bois, selon Rumphius, serait un remède infaillible contre le Choléra. Genre COTONNIER. — Gossypium Linn. à Involucelle à 3 folioles soudées par la base, subcordi- formes, plus longues que le calice, souvent laciniées. Calice cyathiforme , à 5 dents obtuses. Pétales presque dressés, con- volutés, inéquilatéraux , plus longs que l’androphore. Style claviforme, sillonné. Stigmates 3-5, souventsoudés. Capsule ovale-acuminée , 5-5-sulquée, 3-5-loculaire, 3-5-valve. Graines au nombre de 5-5 dans chaque loge , enveloppées dans un coton jaune ou blanc. Arbrisscaux ou herbes, Feuilles longuement pétiolées, or- dinairement palmati-lobées : nervures souvent uniglandu- leuses. Pédoncules axillaires et terminaux, solitaires, uni- flores. Corolle grande, jaunätre ou rougeâtre. Tousles Cotonniers paraissent originaires des régions équa- toriales; mais leur culture se fait encore avec un succès assez général en dehors des tropiques, partout où le climat permet à l'Oranger de prospérer en pleine terre. Dans l’Inde et dans la Chine, la culture de ces végétaux remonte sans contredit à la plus haute antiquité ; mais chez les Romains l’usage des étoffes de Coton était inconnu du temps de Pline. « La partie » de Ja Haute Égypte qui confine à l'Arabie, ditcet auteur, » produit un arbrisseau que les uns appellent Gossypion etles » autres Xylon; son fruit contient un duvet que l’on file et » dont on fabrique des étoffes remarquables par leur mol- » Jesse ainsi que par leur blancheur. Lesprêtres Égyptiens en » portent des vêtements auxquels ils attachent un grand » prix. » Ce ne füt qu’à la fin du seizième siècle, que les tis- sus de Coton devinrent d’un usage général en Europe. Le Cotonnier réussit parfaitement dans une terre sablon- neuse, légère , très-meuble, plutôt sèche qu'humide, et dont FAMILLE DES MALVACÉES. 589 les parties ont entre elles un certain degré d’aähérence, Un sol trop substantiel et trop gras le fait croître avec vigueur ; mais il donne alors peu de fruits. Si le sol est trop humide, ses racines ne tardent pas à sepourrir. Les terres volcaniques sont les plus favorables à la végétation et à la production du Cotonnier; enfin il peut être cultivé avec avantage dans des terrains médiocrement bons, et où il serait souvent difficile d'obtenir d’autres récoltes. La racine pivotante des Cotonniers s’enfonçant profondé- ment, il est essentiel que la terre soit convenablement pré- parée par des labours plus ou moins réitérés, selon la nature du sol. Le Cotonnier peut plus aisément se passer d’engrais que beaucoup d’autres plantes ; cependant il est nécessaire de lui en donner une certaine quantité , surtout lorsque le terrain est stérile. La poudrette, ou toute autre espèce de fumier facile à répandre vaut mieux que celui qui aurait subi une trop grande fermentation. Les Chinois regardent commeur bon engrais pour cette culture les vases des mares et canaux : ils emploient aussi le résidu de l'expression des graines oléa- gineuses. On doit enterrer le fumier à une profondeur telle que les racines des Cotonniers, même les plus longues, puis- sent avoir une nourriture abondante. La semence du Cotonnier conserve ordinairement sa fa- culté germinative pendant plusieurs années. Cette graine ayant une écorce très-dure, a besoin d’être humectée avant la mise en terre : elle lève alors au bout de trois à sept jours. Une légère pluie hâte sa germination ; mais une pluie trop longue la fait périr. Sans pluie , elle peut se conserver en terre pendant plusieurs mois. L'époque de l’ensemence- ment varie beaucoup selon le climat. Dansles contrées équa- toriales on doit semer immédiatement après les solstices, afin que les Cotonniers aient le temps d’acquérir une force suffisante pour résister aux grandes chaleurs. Dans les con- trées tempérées, on choisit l’époque à laquelle il n’y a plus rien à craindre des gelées, même les plus tardives. 299 CLASSE DES COLUMNIFERES. On sème le Cotonnier de différentes manières : par fosses, par trous, à la voice, où en rayons. Les jeunes plantes sont sarclées avec soin de toutes les mauvaises herbes, jusqu’à l’é- pique de la floraison. (30 En Sicile, à Malte, en Calabre et en Chine, on pince et on ébourgeonne les jeunes Cotonniers ligneux. Les Chi- nois ne pincent pas seulement fa tige, mais aussi les bran- ches et les grandes feuilles. En Espagne, on a coutume de soumettre les Cotonniers à une taille anvuelle. Dans les climats très-chauds, ces opérations ne sont point en usage. ‘Le Cotonnier, soumis à la taille, vit en Espagne huit à dix ans; il est dans sa plus grande vigueur pendant les quatre premières années, et la seconde, la troisième et même là qua- trième sont celles où il produit le plus. Jusqu’après la ré- colte de la première année, on permet au Cotonnier de vé- géter en toute liberté, et on ne lui fait subir ni pincement, ni ébourgeonnement , ni émondage , ni retranchement de ses fleurs ou de ses fruits. Aussitôt après la taille, on laboure le sol, on répand du fumier et l’on donne un second travail à la houe , avant que la ‘plante ne pousse ses nombreux bout- geons ; on dispose ensuite le terrain pour recevoir les eaux d'irrigation. On commence à arroser lorsque les Cotonniers ont repris leur feuillage , et que l’état du terrain et celui de Fatmosphère demandent ce secours de l’art. Quelques jours après on donne un binage, qui a pour but de détruire les herbes que l'humidité a fait naître. Aussitôt que les Coton- niers couvrent le sol de leurs rameaux, tout travail doit ces- ser, même l'irrigation : l'humidité de la terre est suffisante, eétl’on n’a plus à craindre la croissance des herbes. Après la première récolte d’un Cotonnier, les extrémités’ de ses branches se dessèchent depuis l'endroit où elles étaient chargées de fruits. L'année suivante, il sort de ce même en- droit de nouvelles branches. £n général les Cotonniers qui ont fructifié pendant plusieurs années dans le même terrain perdent insensiblement leur faculté productive, de manière FAMILLE DES MALVACÉES. 391 qu'ils ne portent à la fin presque plus de Coton; il faut re- nouveler de temps entemps la graine et le sol, Les Cotonniers ligneux périssent au moindre froid; leur culture est donc impossible en France. Celle des espèces her- bacées n’est que rarement productive. À Ja vérité, la Perse, l'Asie mineure, la Macédoine , plusjeurs provinces des Etats- Unis, et autres pays où l’on cultive le Coton en grand , ont des hivers plus rigoureux que le midi de la France, mais, par contre, leur été est beaucoup plus long et plus chaud. De toutes les espèces vivaces connues, celles qu’on croit devoir convenir le mieux au climat de nos départements méridionaux, sont le Cotonnier d’Ivica et celui de Santorin. Les habitans d’Ivica cultivent le leur de la manière suivante: Depuis le milieu de décembre jusqu’en mars, ils préparent la terre par quatre ou cinq labours. En mars, ils la fumeut et disposent le terrain pour recevoir les irrigations. L'époque é Le des semailles varie depuis le commencement d'avril jusqu’au y fe _ milieu de mai. Lorsqu'il ne pleut pas au moment des semail- les, ils arrosent le sol aussitôt après avoir semé, et renouvel- lent l’arrosement tous les quatre jours, jusqu'a ce quele Coton commence à lever. Les travaux qui doivent suivre se font comme ailleurs. Les capsules ne commencent à acquérir leur maturité parfaite et à s'ouvrir qu'aux premiers jours d’octo- bre. Le froid et même les gelées, pourvu qu’elles soient ac- compagnées de sécheresse, ne leur sont point nuisibles; l’hu- midité, au contraire, les fait pourrir. La récolte dure jus- qu’au commencement de janvier. Le Cotonnier d’Ivica fruc- ufe pendant quelques années; mais il faut pour cela couper chaque hiver les vieilles tiges à peu de distance de Ja racine. Cette opération se fait en mars, ou, s’il fait trop froid, en avril. On laboure ensuite le terrain , et l’on enlève toutes les mauvaises herbes qui ont crü pendant l'hiver. Les variétés ou espèces de ce geure paraissent être assez nombreuses, mais en général , on ne les connaît que très-in- parfaitement. Voici les espèces les plus notables: 092 CLASSE DES COLUMNIFEÈRES. COTONNIER HERBACÉ. — Gossypium herbaceum Cavan. Diss. 6, tab. 164, fig. 2. — Roxb. Corom. tab. 260. Feuilles subcordiformes , arrondies , 3-lobées ; lobes arrondis, acuminés. Feuilles involucrales laciniées. Pétales arrondis , cré- nelés. Graines noires, ovoïdes, mucronées ; coton blanc. Racine annuelle, ou bisannuelle, ou vivace. Tiges hautes de 3 à 6 pieds , herbacées , ou suffrutescentes, velues, ou hispides. Feuilles vertes, molles, assez grandes, souvent munies en des- sous d’une glandule verdâtre ; pétiole hispide , ponctué , scabre, plus long que la lame. Stipules lancéolées. Pédoncules épaissis au sommet, plus courts que les feuilles. Calice ponctué. Pétales d’un jaune clair, longs de 2 à 3 pouces ; onglets pourpres. Stig- mates soudés. Capsule 3-4-loculaire. Cette espèce se cultive assez généralement dans l’Asie mineure, en Syrie, dans l’Afrique septentrionale et dans le midi de l’Eu- rope. Coronnier D'INDE. — Gossypium indicum Linn. — Cavan. Diss. 6, tab. 169. — Rumph. Amb. 4, tab. 12. Feuilles cordiformes-arrondies , 3- ou 5-lobées; lobes ovales , subobtus , courts. Feuilles involucrales dentées au sommet. Péta- les cunéiformes, tronqués , échancrés. Graines noires; coton blanc. Arbrisseau haut de 3 à 15 pieds. Tige tres-rameuse des la base; ramules pubescents. Feuilles non -glanduleuses, souvent ponctuées en dessous ; pétiole de la longueur de la lame. Stipu- les linéaires. Pédoncules épaissis au sommet , plus courts que les pétioles. Corolle jaune, à base pourpre. Capsule 3- ou 4-loculaire, longue de 2 à 3 pouces. Cette espèce se cultive surtout aux Indes et aux Moluques. CoTONNIER A PETITES FLEURS. — Gossypium micranthum Cavan. Diss. 6, tab. 103. Feuilles glabres, cordiformes, arrondies, 5-lobées : lobes ellipti- ques , pointus. Feuilles involucrales laciniées , plus longues que la corolle. Pétales ovales-oblongs, pointus. FAMILLE DES MALVACÉES, 595 Herbe glabre , haute de 1 ‘/, pied. Tiges , pétioles calices et pédoncules rouges , couverts de glandules scabres, ponctifor- mes. Feuilles larges de 2 à 4 pouces: côte uniglanduieuse; pé- tiole de la longueur de la lame. Stipules lancéolées, Pédoncules plus courts que les pétioles. Pétales jaunes, longs de 6 à 8 lignes; onglet pourpre. Cette espèce est originaire du midi de la Perse. Observée par Cavanilles sur des échantillons récoltés autrefois au Jardin du Roi, le caractère de la petitesse de la coroïle n’est peut-être qu’un accident dû à un climat moins chaud. COTONNIER ARBORESCENT. — Gossypium arboreum Lin. — Cavan. Diss. 6, tab. 165. — Cuduparitt Hort. Malab. 5, tab. 31. Feuilles cordiformes à la base, divisées profondément en 5 lobes lancéolés-oblonigs, mucronulés. Feuilles involucrales en- tières ou 3-dentées , courtes. Pétales cunéiformes-obovales, cré- nelés au sommet. Coton blanc. Petit arbre : tronc haut de 15 à 20 pieds. Rameaux velus. Feuilles à côte glandulifere. Pétioles velus, plus courts que la lame. Stipules lancéolées , subulées. Pédoncules courts. Pétales d’un rouge-brun , roux à la base, longs d’environ 2 pouces. An- prophore de moitié plus court que la corolle. Capsule ovoïde, pointue, 3-loculaire, de la grosseur d’une Noisette. Gette espèce, qu’on reconnaît facilement à la petite pointe séti- forme qui termine les lobes de ses feuilles, croît dans l'Inde, en Égypte et en Arabie. Le Coton qu’elle produit passe pour le plus fin de l’Inde, et se recherche à cause de sa souplesse et de sa grande blancheur. CoToNNIER À FEUILLES DE Vice. — Gossypium vitifolium Lamk. — Cavan. Diss. 6 , tab. 166. — Rumph. Amb. 4, tab. 13.— Merian. Surin. tab. 13. Feuilles cordiformes à la base, profondément divisées en 3 ou 5 lobes ovales-lancéolés, acuminés. Feuilles involucrales laci- niées , presque aussi longues que la corolle. Graines noires : coton blanc. AN 594 CLASSE DES COLUMNIFÈRES Tiges diffuses ou décombantes , glabres, rougeâtres, ponctuces de glandules scabres, noirâtres. Feuilles glabres ou pubescentes en dessous : côte glandulifère; pétiole plus court que la lame: Stipules lancéolées. Pédoncules plus courts que les ‘pétioles. Pé: talés jaunes, longs de 3 pouces : onglets pourpres. Gapsule à 3 lo: ges 6-10-spermes. Ce Cotonnier croît aux Moluques. On le cultive à Mle-de- Pire: Coronnier HÉRISSÉ. — Gossypium hirsutum Linn. — Ca- van. Diss. 6, tab. 167. — Pluck. Alm. 172, tab. 299; fig. 1. Feuilles poilues en dessous, tronquées ou cordiformes à la base : les supérieures ovales-acuminées, indivisées ; les infc- rieures à 3 ou 5 lobes oblongs, rétrécis en pointe mousse. Feuilles involucrales tridentées au sommet. Graines verdâtres : eoton adhérent. of Tiges ligneuses ou suffrutescentes, rameuses , velues , hautes d'environ 2 pieds. Rameaux cétalés, hérissés. Feuilles à côte unigländuleuse; pétiole hérissé, Ge la longueur de la lame. Sti- ules lancéolces. Pédoncules plus courts que les pétioles: Fleurs grandes, d’un rouge sale. Capsule du volume d’une petite Pomme. P Cette espece se cultive dans l’Amérique équatoriale. Elle fournit un coton soyeux , très-fin, et fort estimé dans le com: merce. nee TRICUSPIDÉ. — Remise tricuspidatum Lamk. —Tussac, Flor. Antill. y. 2, tab. 17. — Gossypiumreligiosum Cavan. Diss. 6, tab. 164. Feuilles cordiformes-ovales ou trilobées (quelquefois 5-lobées): lobes ovales-oblongs , pointus où acuminés. Feuiiles involucrales velues, incisées. Pétales très-éntiers. Style pts ss ayant l’anthèse. — 41 Tiges hautes d’environ 3 pieds, dressées, rameuses, sillonnées, rougeâtres , hérissées de poils blancs, tantôt ligneuses , tantôt herbacées." Feuilles uniglanduleuses ; pétiole gilus long si la : id FAMILLE DES MALVACÉES, 395 lame. Stipules lancéolées , caduques. Pédoncules plus courts que les pétioles. Calice ponctuc. Corolle blanche, passant au rose après l'anthèse. Stigmates souvent soudés. Capsules courles, pointues; coton blanc, doux , très-adhérent aux graines. On cultive ce Cotonnier aux Indes et aux Antilles. Le Gossy- pium religiosum Linn., en diffère par son coton d'un jaune- brun. C’est de celui-ci qu’on croit que se fabrique le Nankin dans les Indes. Coronnier DE LA BargaDpe.— Gossypium barbadense Linn. — Bot. Reg. tab. 84. Feuilles cordiformes-ovales, triglanduleuses , pubescentes en dessous : les inférieures à 5, les supérieures à 3 lobes ovales, pointus, entiers. Péloncules uniflores, plus courts que les feuilles. Capsule ov ale, acuminée, glabre; graines oblongues , noires ; €o- ton blanc. Arbrisseau ou sous-arbrisseau Le de 7 à 8 pieds. Tiges et feuilles ponctuées. Fleurs larges de 2 */, à 5 pouces. Pétales d’ un jaune clair, avec une tache pourpre vers l'onglet. Cette se est cultivée aux Antülles et à Cayenne. Aublet remarque qu'on Pine avec ses graines une émulsion pectorale rafraichissonte , et _ on en retire de l’huile à brûler. D pu Pérou. — Gossypium peruvianum Cavan. Diss. 6, tab. 108. Feuilles 3- glanduleuses, cotonnenses en dessous : les inferieu- res cordiformes-ovales , indivisées , acuminées ; les supérieures à 3 ou 5 lobes ovales-lancéolés, pointus. Feuilles involucrales la- ciniées : au sommet, glanduhferes à ja base. Péiales ovales- -arron- dis, velus. Herbe bisannuelle, haute d’ environ à pieds. Tige dressée, glabre , verte, ponctuée de noir. Pétioles longs. Supules lancéo- LÉ: Cahice ponctué. Corolle de peer fade, jaune, à fond pourpre. Androphore blanc, de la longueur du style. Capsule ovale-acuminée, trisulquée, à 3 loges polyspermes. Graines obo- vales’, noires : coton fort long , très-blanc. | Cette espèce est indigène au Pérou. 396 CLASSE DES COLUMNIFÈRES. Genre FUGOSIA. — Fugosia Juss. Involucelle à 6-12 folioles. Calice 5-fide. Pétales fortement inéquilatéraux, inégalement bilobés au sommet. Androphore 10-nervé, 5-denté et non-staminifère au sommet. Ovaire à 5 ou 4 loges, chacune contenant 4-8 ovules ascendants. Style 3- ou 4-fide, saillant : lanières souvent soudées. Stigmates tantôt distincts, tantôt connés en un seul claviforme ou 3-4- lobé. Capsule 5-4-loculaire, 3-4-valve , loculicide. Graines nues ou laineuses, souvent solitaires par avortement. Arbrisseaux ou sous-arbrisseaux. Feuilles entières ou pal- matilobées. Stipules linéaires. Pédoncules axillaires , solitai- res, uniflores. Ce genre renferme sept espèces, qui babitent l'Amérique méridionale, à l'exception d’une seule, indigène au Sénégal. Voici celles qui se font remarquer par la beauté de leurs fleurs. FucosiA À FLEURS JAUNES. — Fugosia sulfurea Juss. fil. in Flor. Brasil. Merid. 1,tab. 49. Feuilles pubescentes, arrondies, très-obtuses, dentées, sub- cordiformes à la base. Stigmates connés. Ovaire à 4 loges 4- ovulées. Capsules glabres, obcordiformes. Graines solitaires, ovoïdes , laneuses. Sous-arbrisseau à tiges simples , couchées, pubescentes, flexueuses , de la longueur du doigt. Feuilles 9-nervées, longues de 9 lignes ou moins. Pétioles longs de 2 à 3 lignes. Pédoncules plus ou moins longs que les pétioles. Involucelle à 6 folioles li- néaires, pointues , inégales, plus courtes que le calice. Corolle ouverte , large d’environ 1 pouce. Cette espèce a été observée par M. Aug. de Saint-Hilaire, au Brésil extra-tropical , dans les pâturages secs de la province Cis- platine. Fucosta 4 FEUILLES DE PaLomis. — Fugosia phlomidifolia Juss. fil. 1. c. tab. 5o. FAMILLE DES MALYACÉES. 3597 Feuilles oblongues ou lancéolées, subsessiles, tres-entières : pubérules en dessus, cotonneuses en dessous. Stigmates libres. Ovaire à 3 loges 5-ovulées. Capsule ovoïde , pointue, velue. Graines solitaires ou géminées , obovales , laineuses. Arbrisseau peu rameux, couvert d’une pubescence étoilée. Tige dressée, haute de 3 à 4 pieds. Feuilles longues de 12 à 30 lignes , sur 7 à 14 lignes de large. Pédoncules cotonneux, plus courts que les feuilles. Involucelle à 8 ou 9 folioles linéaires, pointues, plus courtes que le calice. Sépales lancéolés , 5-nervés. Pétales longs de 2 pouces , jaunes, pourpres à la base , pubescents en dessous. Cette espèce a été observée par M. Aug. de Saint-Hilaire au Brésil , dans la province des Mines. '; FucosiA HÉTÉROPHYLLE. — Fugosia heterophylla. — Re- doutea heterophylla Vent. Hort. Cels. tab. 11. Feuilles 3 ou 5-nervées, cihées, elliptiques , très-entières ou rarement trifides. Stigmates libres ou connés. Ovaire à 3 loges 6-ovulées. Capsule subglobuleuse-trigone , glabre. Graines lai- neuses, oblongues. Arbrisseau à rameaux lisses , brunâtres, glabres. Feuilles lon- gues d'environ un pouce ; pétioles de moitié plus courts que la lame. Stipules courtes , linéaires , ciliées. Pédoncules de la lon- gueur des pétioles. Sépales lancéolés, trinervés. Fleurs aussi gran- des que celles de la Mauve sauvage. Pétales obovales , 3 fois plus longs que le calice, de couleur jaune , à fond pourpre. Cette espèce croit aux Antilles et sur les bords de l’Orénoque. Genre SIDA. — Szda (Linn.) Kunth. Calice non-caliculé, 5-fide, souvent cupuliforme. Pétales flabellinervés, souvent inéquilatéraux. Androphore évasé et staminifère au sommet. Ovaire à 5 ou à un plus grand nom- bre de loges, chacune contenant un seul ovule suspendu à l’angle interne. Styles plus ou moins soudés. Diérésile à 5 ou plus de 5 coques partibles , subdéhiscentes au sommet, non- vésiculeuses. Gynophore saillant , dilaté à la base en crêtes 298 CLASSE DES COLU MNIFÈRES. + membraneuses. Graines trigones, convexes au dos, émargi- nées, Embryon recourbé au milieu. Cotylédous pétielalé, orbiculaires, biauriculés, indupliqués, chiffonnés, Arbrisseaux, ou sous-arbrisseaux, ou herbes. Feuilles fndi- visées, ou très-entières, ou rarement lobées. Pédoncules artt- culés au-dessous du sommet, axillaires , solitaires ou agré- gés , uniflores ou pluriflores; ou bien : fleurs soit axilläires, glomérulées, soit terminales et disposées en épis, ou en grappes, ou en corymbes. Ce genre, en excluant les 4butilon, les Gaya et les Bas- tärdia, se compose encore de près de cent cinquante espèces. Presque tous les Sida habitent les régions équatoriales; ils possèdent des propriétés émmollientes et rafraichissantes , comme la plupart des Malvacées; leurs écorces Ge sont souvent employées à Mas des cordages. Plusieurs espèces se distinguent aussi par la beauté de leurs fleurs. Voici celles qu’il convient de faire connaître : SIDA DES CANARIES. — Sida canariensis Wi — Sida alba Cavan. Diss. 1, tab.3, fig. 8. Feuilles courtement pétiolées , oblongues-lancéolées, dente- lées, glabres. Pédoncules axillaires, solitaires, uniflores, fil- formes, plus longs que les feuilles. Pétales contournés, oblongs, étalés, plus longs que le calice. Dicrésile à 8-10 coques biros- trées, plus courtes que le calice. Sous-arbrisseau rameux, haut de 2 pieds et plus. Stipules subulées, courtes. Fleurs peutes, blanches. Gette espèce croît aux Indes et aux Canaries. Ses feuilles pas- sent pour sudorifiques; leur saveur, un peu amère, est, assez agréable. Les habitants des Canaries en prennent l’imfusion en guise de Thé. La préparation de ces feuilles consiste simplement à les cueillir jeunes, et à les sécher à ombre. Pour juger s si elles ont perdu toute leur humidité, on les couvre d’un papier et on passe dessus des lames de fer puis on les renferme dans des vases bien clos. FAMILLE DES MALVACÉES, 399 Sipa PANtCULE. — Sida paniculata Lion. — Sida atrosan- guinea Jacq. Ie. Rar. 1, tab. 136.— Sida paniculata et capil- laris Cavan. Diss. 1, tab. 12, fig. 5 et fig. 7. Feuilles cordiformes-ovales , ou dentelées , pointues , pubes- centes. Pédoncules axillaires , uniflores ou paniculés, plus longs que les feuilles, capillaires. Diérésile à 5 coques birostrées. Tige simple ou peu rameuse, cylindrique , pubescente. Stipu- les subulées , plus jongues que les pétioles. Fleurs petites , pourpres. | Cette espèce, bien caractérisée par ses fleurs rouges , croit dans l'Amérique méridionale. On la cultive quelquefois en serre, comme plante d'agrément. … Sima Napa, — Sida Napæa Gavan. Diss. 5, tab. 152. — Bot. Mag. tab. 2193. — Napæa lævis Linn. Feuilies palmées, 5-lobées , pubescentes-veloutées , cordifor- mes à la base ; lobes ovales-lancéolés , très-acérés, inégalement dentés : le terminal très-allongé. Pédoncules axillaires et termi- naux, multiflores, subcorymbifères. Pétales oblongs-obovales , acuminés , concaves. Diérésile globuleux, à 10 coques mutiques, acuminc?s. Herbe vivace, haute de 5 à 8 picds. Racines longues , char- nues. Tiges nombreuses , rameuses , dressées , glabres. cylindri- ques, strices. Feuilles de la grandeur de celles de la Vigne, mollement pubescentes : pétiole beaucoup plus court que la lame. Stipules lancéolées , cilices, marcescentes. Pédoncules 2-7-flo- res : les axillatres plus courts que les feuilles. Galice hémisphé- rique, campanulé, velouté. Corolle étalée, couleur de chair, large d’un demi-pouce. Graines noires , acuminées. Cette plante , originaire des États-Unis, se cultive assez sou- vent dans les jardins. Quoique ses fleurs ne soient pas brillantes , elle est d’un bel effet dans les grands parterres, par son port et son feuillage. Du reste elle mérite de fixer l'attention comme plante médicinale, potagère et filandreuse. Ses racines abondent en mucilage comme celles de la Guimauve. Ses longues tiges fournissent une filasse qui sert, en Amérique , à faire des toiles 400 CLASSE DES COLUMNIFÈRES. grossières et des cordages. Les jeunes feuilles , préparées comme les Épinards, sont un légume sain et d’un goût agréable, dont on recommande l’usage aux personnes sujettes aux constipations et aux maux de reins. Sipa pioïquE. — 1ida dioïca Cavan. Diss. 5, tab. 132, fis. 2. — Napæa scabra Lion. Syst. — Napæa dioica Linn. Spec. Feuilles 5-7-parties, scabres : lobes lancéolés, incisés-dentés. Panicules axillaires et terminales , longuement pédonculées, com- posées de corymbes simples ou rameux. Fleurs dioïques. Pétales arrondis. Diérésile globuleux, à 10 coques mutiques. Herbe vivace, scabre , haute de 8 à 12 pieds. Tige dressée, rameuse, cylindrique. Feuilles inférieures longues de 1 pied, plus courtes que les pétioles. Stipules ovales-lancéolées. Fleurs petites, blanches. Galice urcéolé , à 5 dents larges, pointues. Corolle deux fois plus longue que le calice. Étamines des fleurs femelles non-anthériferes. Cette espèce croit dans la Virginie. Elle peut servir , comme l'espèce précédente, à orner les grands parterres , et son écorce . fournit aussi de la filasse. SIDA À FLEURS DE Mauve. — Sida malvæflora De Cand. Prodr.— Bot. Reg. tab. 1136. Tiges dressées, rameuses, poilues. Feuilles scabres aux 2 faces : les radicales suborbiculaires, tronquées à la base, à 5-o-lobes obtus et irrégulièrement dentés au sommet ; feuilles caulinaires comme digitées, ou pédatiparties, à 3-5 lobes linéaires ou linéaires-oblongs, obtus, dentés ou entiers. Fleurs en grappes terminales. Calice cyathiforme, 5-fide. Pétales émarginés. Coques réticulées , gla- bres , mutiques. Cette espèce croit au Mexique et dans la Califorme. Elle a été introduite récemment de ce dernier pays par le célèbre voyageur Douglas. On la cultive depuis comme plante d’ornement. Ses fleurs , de couleur rose, sont assez semblables à celles du Malva Alcea. FAMILLE DES MALVACÉES. 401 Genre NUTTALLIA.— Nuttallia Hook. Les Nuttallia ne diffèrent des Szda que par leurs fruits à coques indéhiscentes ; leur calice est tantôt nu, tantôt accom- pagné d’un involucelle de 2 ou 3 bractées soudées; leurs _ fleurs sont grandes et très-élégantes. On ne connaît que les espèces dont nous allons parler. NurraLLiA À FLEURS DE Pavor. — Vuttallia Papaver Gra- ham , in Bot. Mag. tab. 3287. Feuilles radicales pédalées ou palmatiparties : lobes lincaires- cunéiformes, incisés-dentés. Feuilles caulinaires simples ou pal- matiparties : lobes linéaires , entiers, très-longs. Calices poilus, munis d’un involucelle à 3 folioles lancéolées-linéaires. Racine vivace, polycéphale. Tiges ascendantes , parsemées de poils couchés. Pétioles des feuilles radicales très-longs. Stipules ovales, pointues, ciliées. Pédoncules tres-Iengs. Sépales ovales, pointus , trinervés , beaucoup plus courts que la corolle. Corolle large de 2 pouces , pourpre , campanulée; pétales obovales , tron- qués, crénelés au sommet. Cette espèce, originaire de la Louisiane , n’est connue que de- puis 1833. Elle a fleuri dans les Jardins des Universités de Glas- gow et d’Édimbourg. | NuTTALLIA DIGITÉ. — ÂVutiallia digitata Nuttal, in Bart. Flor. Amer. 2 , tab. 62. — Bot. Mag. tab. 2612. — Syveet, Brit. Flow. Gard. tab. 120. Feuilles inférieures palmatiparties, subpeltées : lanières linéai- res , presque glabres , subincisces. Feuilles supérieures triparties ou indivisées. Panicule nue, très-lâche. Sépales lancéolés , tri- nervés. Pétales cunéiformes , denticulés au sommet. Involu- celle nul. Racine tubéreuse , subfusiforme. Tige dressée, cylindrique , glauque, haute de 3 à 4 pieds. Corolle large de près de 2 pouces, d’un cramoisi foncé. Anthères blanchâtres. Ovaires environ 12. Cette espèce croit dans l’intérieur des États-Unis, sur les bords de l’Arkanza. On la possède en Angleterre depuis 1824. BOTANIQUE, PHAN. T. I. 26 402 CLASSE DES COLUMNIFÈRES. Le Nuttallia pedata (Hook. Exot. Flor. tab. 172.) he paraît différer que fort peu du digilata. Eure ANODA. — Anoda Cavar: Calice non-caliculé , 5-fide, persistant. Pétales étalés ; ob- cordiformes , presque équilatéraux. Ovaire multiloculaire. Ovules solitaires , horizontaux. Diérésile pluricoque , hémi- sphéri ique, plane au sommet. Coquesmonospermes, solubiles, indéhiscentes, rayonnantes, tronquées au sommet, mutiques, cuspidées au dos. Radicule supère. Herbes annuelles. Feuilles (souvent sur le même individu) entières, ou lobées, ou anguleuses. Pédoncules axillaires, soli- taires, uniflores. Corolle rose ou pourpre. Calice étalé aprés la floraison. Cegenre, qui ne diffère des Sida que par le fruit, renferme sept espèces indigènes dans l’Amérique RAA Les deux suivantes sont cultivées comme plantes de parterre ; AnNopa DE DiLLEN.— Anode Dilleniana Gavan. Diss. 1, tab. 11, fig. 1. — Dill. Hort. Elth. r, tab. 2. — Sida cristata Bot. Mag. tab. 330. Feuilles inférieures hastiformes-triangulaires , crénelées ; feuil- les Supérieures ovales-lancéolées, presque entières. Pédoneules plus longs que les feuilles. Pétales échancrés , très-étalés. Herbe poiiue. Tige rameuse , haute d'environ 2 pieds. Stipules lancéolées-linéaires. Sépales acuminés, velus. Corolle grande , rose. Diérésile hérissé au sommet. Cette espèce croit au Mexique. ANODATRILOBE. — Ænoda triloba Cavan. Diss. 1,tab. 10, fig. 3. — Sida cristata Willd. Feuilles erénelées : les inférieures cordiformes-arrondies, quin- quangulaires ; les supérieures hastiformes-trilobées, acuminées. Pédoncules plus longs que les feuilles. Pétales échancrés , presque dressés. FAMILLE DES MALVACÉES. 405 Herbe poilue. Tige dressée, rameuse , scabre, angulense , haute d’environ 2 pieds. Stipules linéaires -oblongues , ciliées. Pédoncules pos , quelquefois 2 fois plus longs que les feuilles. Sépales acuminés, velus. Corolle campanulée , pourpre. Diérésile à 15-25 coques hérissées au sommet. Cette plante est originaire da Mexique. Genre ABUTILON. — Abutiton Kunth. Calice non-caliculé, persistant, 5-fide , souvent cupuli- forme. Pétales obovales, obtus, flabellinervés , quelquefois inéquilatéraux. Androphore dilaté et staminifère au sommet (quelquefois au-dessous du sommet). Ovaire 5- ou pluri-loeu- laire ; loges contenant 5 à 9 ovules attachés à l’angle interne. Styles plus ou moins soudés. Diérésile à 5 ou plus de 5 eo- ques quelquefois monospermes par avortement, iusépara- bles, déhiscentes postérieurement. Graines réniformes. Em- bryon semi-circulaire, parallèle à l’ombilic : cotylédons in- volutés. Arbres, ou arbrisseaux, ou sous-arbrisseaux , ou hérbes. Feuilles ordinairement cordiformes, rarement lobées. Pé- doncules axillaires, solitaires ou agrégés, uniflores ou pluri- flores; quelquefois fleurs en épi, ou en grappe, où en co- rymbe. Ce genre est l’un des démembrements des S7da de Linné, dont il diffère par ses coques non-solubiles à la maturité, et par son ovaire à loges pluriovulées. Du reste, le port des ÆAbutilon et la forme de leur fruit les font distinguer au pre- nuer coup d'œil des Sida. On compte environ soixante- dix espèces d’Abutilon, presque toutes indigènes dans les contrées intertropicales, et principalement dans le nouveau continent. On en cultive plusieurs en serre, comme plantes d'agrément ; d’autres servent à des usages économiques. Voici les espèces dont il convient de faire mention : 404 CLASSE DES COLUMNIFÈRES. a) Diérésile à 5-8 coques. ABUTILON A FEUILLES DE PÉRIPLOCA. — Abutilon (Sida) periplocifolium Linn.— Cavan. Diss. 1, tab. 5, fig. 2. — Dill. Hort. Elth. 4, tab. 3, fig. 3. Feuilles cordiformes-ovales, pointues, très-entières, glabres en dessus, cotonneuses-blanchâtres en dessous. Pédoncules très- longs, paniculés. Capsule à 6 coques étoilées, un peu plus grandes que le calice. Coques noires , luisantes , trispermes. Pétioles oblongs-obovales, 1 fois plus longs que le calice. Arbrisseau haut de 3 à 4 pieds. Tige cylindrique , rameuse , scabre. Pétioles courts. Stipules petites, subulées. Pédicelles filiformes , allongés , articulés au sommet. Fleurs petites, jau- nes avec une tache pourpre aux onglets. Fruit plus petit que dans toutes les autres espèces du genre. Cette espèce, indigène aux Indes et aux Antilles, se trouve fréquemment dans les collections de serre. Son feuillage est très- élégant. ABUTILON ÉTOILE. — Sida stellata Cavan. Diss. 1, tab. 5, fig. 4. — Sida nudiflora L’hér. Stirp. 1, tab. 59 bis. Feuilles cordiformes-arrondies , acuminées , très-entières, gla- bres en dessus, cotonneuses-blanchâtres en dessous. Pédoncules terminaux , tres-longs, paniculés. Pédicelles velus, articulés au dessous du sommet. Pétales obovales , 2 fois plus longs que le ca- lice. Diérésile plus grand que le calice, à 5 coques trispermes. Cette espece, assez semblable à la précédente, croît à Saint- Domingue, et se cultive en serre , à cause de l’élégance de son feuillage. Ses fleurs sont jaunes , larges de 4 à 6 lignes. ABUTILON MULTIFLORE.— Sida pulchella Bonpl. Nav. tab. 2. Feuilles oblongues-lancéolées, inégalement dentées , cordifor- mes à la base, scabres, pubescentes ou cotonneuses. Grappes axillaires, multiflores, simples ou rameuses, plus courtes que les feuilles. Pédoncules filiformes. Capsule à 5 coques biaristées. Petit arbre. Rameaux effilés. Ramules cotonneux. Feuilles longues de 2 à 3 pouces , sur 4 à 6 lignes de large. Pétioles courts. FAMILLE DES MALVACÉES. 405 Fleurs petites, tres-nombreuses , blanches. Pétales 1 fois plus longs que le calice. Ce joli arbrisseau est originaire de la Nouvelle-Hollande. On le cultive en orangerie, où 1l fleurit au printemps. b) Diérésile a plus de 5 coques. ABUTILON COMMUN.—Sida Abutilon Linn.— Houtt. Syst. 8, tab. 61. Feuilles cordiformes-arrondies, acuminées , denticulées, pu- bescentes-veloutées. Pédoneules axillaires et terminaux, panicu- lés, subcorymbhifères. Pétales arrondis, échancrés, un peu plus longs que le calice. Capsule plus grande que le calice, arrondie, ombiliquée, à environ 15 coques libres au sommet, birostrées, hérissées , comprimées , membranacées , trispermes. Herbe annuelle, haute de 4 à 5 pieds. Tige pubescente ou co- tonneuse , rameuse, cylindrique. Feuilles inférieures longues et larges d’un demi-pied : pétiole de la longueur de la lame. Sti- pules petites. Calices cotonneux, rougeâtres, fendus profonde- ment. Sépales triangulaires. Corolle d’un jaune foncé , large d’un demi-pouce. Capsule grande, noirâtre. Graines brunes. Cette plante croit dans l’Europe australe, en Orient, en Tar- tarie et dans l’Inde. On la cultive quelquefois comme plante d’a- grément. Son feuillage est fort élégant. L’écorce de ses tiges sert dans quelques contrées aux mêmes usages que le Chanvre. ABUTILON A GRANDES FEUILLES. — Æbutilon grandifolium Bot. Reg. tab. 360.—Sida mollis Orteg.— Bot. Mag. tab. 2750. — Sida grandifolia Wild. Feuilles cordiformes-arrondies, ou cordiformes-ovales , acumi- nées, doublement crénelées, veloutées, blanchâtres en dessous. Pédoncules axillaires, plus courts que les feuilles, 1-3-flores. Pétales arrondis, plus longs que le calice. Capsule à 8-10 coques hérissées, acuminées , un peu plus longnes que les sépales. Petit arbre haut d’une dixaine de pieds ou plus. Rameaux, pétioles et pédoncules hérissés de poils blancs étalés. Feuilles ayant jusqu'a /: pied de large et de long ; pétiole aussi long 406 CLASSE DES COLUMNIFÈRES. que Ja lame. Sépales ovales, cotonneux. Corolle d’un jaune vif, large de ‘/à pouce. |; Cette espèce, remarquable par son heau feuillage et les longs poils dont ses rameaux sont hérissés, est indigène au Pérou. On la cultive en serre tempérée, où elle fleurit pendant une grande partie de l’année. ABUTILON VELOUTÉ. — Sida mollissima Cavan. Diss. 9 tab. 14, 6g. 1. — Sida cistiflora L'hér. Stirp. 1, tab. 6r. ” Feuilles cordiformes-arrondies , acuminées, dentées, veloutées. Pédoncules axillaires, solitaires, courts, 1-2-flores. Pétales ob- cordiformes, un peu plus longs que les sépales. Capsule ovoïde, ombiliquée, à 11 coques velues, 3-spermes, birostrées, de la longueur des sépales. ‘"Arbrisseau très-rameux, cotonneux, haut de 5 à 10 pieds. Feuilles grandes, fort molles au toucher. Pétioles très-longs. Su- pules capillaires, caduques. Sépales acuminés. Corolle petite, d'un jaune clair. Cette espèce croît au Pérou. On la cultive en serre. ABUTILON GÉMINIFLORE. — Æbutilon geminiflorum Kunth, in Humb. et Bonpl. Nov. Gen. et Spec. 5, tab. 474. Feuilles courtement pétiolées , cordiformes-ovales , acuminées , dentelées, poilues. Pédoncules axillaires, géminés, uniflores. Pétales cunciformes-obovales , acuminulés , 3 fois plus longs que le calice, pubescents en dessous. Ovaire multiloculaire : loges 6- ovulces. Rameaux scabres. Feuilles longues de 3 à 4 pouces, sur r à 2 pouces de large. Pédoncules longs de 12 à 16 lignes ; articu- lés au sommet, Calices cotonneux, ferrugineux ; sépales ovales, pointus, trinervés. Corolle d’un blanc jaunâtre , large de près de 2 pouces. Cette espèce a été observée par MM. de Humboldt et Bonpland dans les environs de Garacas. x" à g 2 °1 L ABUTILON ARBORESCENT. — Sida arborea lann, fil. — L’hér. FAMILLE DES MALVACÉES, 407 Stirp. 1, tab. 63. — Sida peruviana Cavan. Diss. 1, tab. fig. 8. — Sida grandiflora Por. _ Feuilles arrondies ou ovales, cordiformes , acuminées , créne- lées, cotonneuses , blanchâtres en dessous. Pédoncules axillaires , souvent géminés , penchés au sommet, de la longueur des feuilles. Corolle campanulée ; pétales obliques, contournés , obovales ar- rondis, crénelés au sommet. Diérésile cylindracé, tronqué, sil- lonné, ombiliqué, à 10-13 coques 3-6-spermes. Petit arbre cotonneux sur toutes ses parties herbacées. Tige ra- meuse , haute de 12 pieds ou pius. Feuil'es grandes, molles, 7-nervées. Pétioles longs. SET ovales-lancéolées , étalées, Sé- pales lanccolés, trinervés, 3 fois plus courts que les pétales. Pé- tales blancs, longs de près de 2 pouces. Androphore 5-fide au sommet. Fruit plus grand que le calice. Cet arbrissean croît au Perou. Ses fleurs sont plus grandes que eelles de tous les autres Sida; leur forme et celle du fruit paraissent indiquer que l'espèce appartient aux Sphæralcea. Il est à regretter que cette plante ne soit pas plus répandue dans les collections de serre. ÂBUTILON À FLEURS CARNÉES.— “butilon Carneum Juss. fil. in Flor. Bras. Merid. Feuilles cordiformes , acuminées, dentées , pubescentes en des- sus, cotonneuses-blanchâtres en dessous, Pédoncules axillaires, uniflorés, solitaires, ou géminés, ou ternés. Pétales obovales, obliques , 2 fois plus long; que le calice. Capsule cotonneuse, à 10 coques corniculées , carénées au dos, transversalement ru- gueusés , oligospermes. Tige suffrutescente, cylindrique, cotonneuse - ferruginensé. Feuilles inférieures longues de 3 à 7 pouces, sur 2 à 5 poueés de large. Pétioles courts. Stipules linéaires-subulées. Sépales trian- gulaires , 3-nervés. Pétales couleur de chair, longs d’un pouce. Cette espèce a été observée par M. Aug. de Saint-Hilaire au Brésil, dans la province de Rio-Janéiro. | ABUTILON À NERVURES ROUSSES. — Abutilon rufinerve Juss. 6]. in Flor. Bras. Merid. tab. 42. 408 CLASSE DES COLUMNIFERES. Feuilles ovales-lancéolées, ou oblongues-lancéolées , eu linéai- res-oblongues, acuminées, dentées , presque glabres en dessus, cotonneuses en dessous. Corymbes terminaux , sessiles, pauciflo- res. Capsule subglobuleuse, velue, ombiliquée, sillonnée, à 13-15 coques comprimées, planes, mutiques, subtrispermes. Arbrisseau rameux. Tige cotonneuse-ferrugineuse, anguleuse au sommet. Feuilles longues de 4 à 6 pouces, sur 18 à 24 lignes de large. Pétioles beaucoup plus courts que la lame. Stipules li- néaires-subulées. Galice ombiliqué à la base ; sépales ovales-lan- céolés, étalés ou réfléchis. Fleurs larges de près de 2 pouces. Capsule de 6 à 7 lignes de diamètre. M. Aug. de Saint-Hilaire a observé cette espèce au Brésil, dans les environs de Y’illa-do-principe. ABUTILON ÉLÉGANT. — Abutilon elegans Juss. fil. L. c. Feuilles suboblongues -cordiformes, longuement acuminées, inégalement dentées, veloutées en dessus, cotonneuses-blanchä- tres en dessous. Pédoncules courts , axillaires, géminés, uniflo- res, hérissés. Pétales elliptiques, obtus, équilatéraux, un peu plus longs que le calice. Ovaire à 8 loges pluriovulées. | Tige ligneuse , cylindrique, cotonneuse et hérissée de poils éta- lés. Feuilles longues de 3 à 7 pouces, sur 2 à 4 pouces de large. Pétioles longs de 3 à 5 pouces. Stipules lancéolées , ciliées. Ga- lice cupuliforme, profondément fendu ; sépales linéaires-lancéolés, acuminés, uninervés. Pétales longs d’environ 15 lignes. Cette espèce a été trouvée par M. Aug. de Saint-Hilaire au Brésil , dans les provinces des Mines et de Rio-J'anéiro. ABUTILON GRANDIFLORE. — Abutilon macranthum Juss. fil. L. c. Feuilles cordiformes-acuminées , dentées, presque glabres en dessus , cotonneuses en dessous. Fleurs subterminales, agrégées en grappes. Pétales elliptiques-orbiculaires, tres-obtus, un peu plus longs que les sépales. Capsule globuleuse , ombiliquée, très- velue, à 20 coques mutiques , entièrement soudées , par avorte- ment 3-4-spermes. | Tige ligneuse, rameuse. Rameaux cotonneux au sommet. FAMILLE DES MALYACÉES. 409 Feuilles longues de 5 à 7 pouces , sur 4 à 5 pouces de large. Pé- tioles longs de 4 à 6 pouces. Stipules caduques. Calice cupuli- forme-campanulé, laineux , très-obtus à la base, fendu profon- dément ; sépales dentiformes , ovales, acuminés. Pétales longs de près de 2 pouces. Capsule de 12 à 15 lignes de diamètre. Get arbrisseau croît au Brésil, dans la province des Mines. ABUTILON COMESTIBLE. — Abutilon esculentum Aug. Saint- Hil. Plant. Us. des Bras. tab. 52. Feuiiles cordiformes-ovales, pointues, dentelées , pubescentes en dessus, cotonneuses en dessous. Pédoncules solitaires ou gé- minés, axillaires , plus courts que les feuilles. Pétales obovales, 3 fois plus longs que les sépales. Capsule arrondie, tronquée, cotonneuse , à 10 coques libres au sommet. Sous-arbrisseau à tiges cylindriques , cotonneuses. Feuilies lon- gues de 3 à 6 pouces , larges de 2 à 4 pouces. Pétiole long de 1 à 3 pouces. Stipules lincaires-lancéolées , pointues. Calice cupuli- forme, court; sépales ovales , acuminés. Pétales rouges , longs d’un demi-pouce. Ovaire à loges 3-ovulées. Graines brunes , his- pides. Capsule courte, d’un demi-pouce de diamètre. Cette espèce est commune aux environs de Rio-Janéiro, où l’on en mange les boutons de fleurs, cuits avec de la viande. Il: TRIBU. LES BOMBACÉES. — BOMBACEÆ Kunth. Calice plus ou moins profondément lobe ou presque entier, quelquefois spathacé. Pétales 5, planes, soudés par leur base à l'androphore. Étamines en nombre défini ou plus souvent en nombre indefini. Androphore tubuleux , pen- tadelphe ou polyadelphe supérieurement; phalanges 1- 2- ou pluriantherifères : anthères linéaires, ou renifor- mes, ou anfractueuses ; pollen lisse , trièdre. Ovaire 5- loculaire (quelquefois 5-coque, rarement 10-loculaire) ; loges biovulées, ou plus habituellement pluriovulées ; 410 CLASSE DES COLUMNIFÈRES. cloisons souvent incomplètes. Ovules attachés à l'angle interne ou au bord des cloisons. Style indivise. Stigmate entier ou plus souventlobe. Pericarpe 5-ou pluri-loculaire, ou subunilaculaire , indéhiscent ou 5-valve, loculicide ; panninterne laineuse ou pulpeuse; loges oligospermes ou polyspermes. Embryon curviligne ; cotylédons chiffon- nés ; périsperme mince, remplissant les lacunes des plisde l'embryon. (Rarement embryon rectiligne, recouvert par un périsperme charnu.) Arbres ou arbrisseaux. Feuilles digitées , ou plus sou- pent simples et lobées, ou Mate Listipulées. Inflo- rescence axillaire, ou iérhälé, ou oppositifoliée. Fleurs souvent de dimension extraordinaire et de couleur écla- tante. Pubescence des parties herbacées étoile. Genre HÉLICTÉRE. — #elicteres Linn. Calice tubuleux, 5-fide , subbilabié. Pétales liguliformes, biauriculés au-dessus de l'onglet, ordinairement inégaüx. Androphore filiforme , très-long, 5-10-15-fide et souvent évasé au sommet. Phalanges soudées deux à deux par la base : chaque paire alternant avec un filet pétaloïde stérile; anthères adnées, bilohées, subpeltées. Ovaire Jon - guement stipité, à 5 coques contournées en spirale. Sty- les soudés ou plus ou moins libres, rectilignes ou spira- lés. Stigmates pointus ou £lobuleux, distincts. Péricarpe lon: guement stipité, à 5 coques spiralées (rarement rectilignes), polyspermes, uniloculaires, déhiscentes antérieuremènt, Graines obovales ou anguleuses, bisériées, subhorizontales, chagrinées. Radicule droite, Cotylédons convolutés én spi- rale, Arbres ou arbrisseaux. Feuilles alternes-distiques, obli- ques , entières ou dentées , ou rarement lobées. Stipules li- néaires, pointues. Pie bifurqués, ou trifurqués, £ 2- ou 3-flores, oppositifoliés, ou axillaires et terminaux. Fleurs di- FAMILLE DES MALVACÉES, 411 bractéolées à la base, irrégulières, souvent articulées aux pédicelles. Pétales jaunes ou ordinairement rouges. Ce genre, tr ès- -remarquable par la structure de ses fleurs, ést intermédiaire, selon M. À. de Jussieu, entre les Bomba- éées , les Sterculiacées et les Byttnériacées. Il renferme une Vingtaine d’espèces, indigènes dans la zone équatoriale, eten grande partie dans | Amérique méridionale. Les espèces les plus remarquables sont les suivantes : a) Coques contournées en spirale. Héworère Isona. — felicteres Isora Linn. — Rumph. Amb,. 5, tab. 17, fig. 1. Feuilles cordiformes-ovales, acuminées, denteléés, scabres, eotonneuses en dessous. Pédoncules axillaires, sublriflores, courts. Pétales oblongs-obovales. Fleurs décandres. Péricarpe cy- lindracé, cuspidé, cotonneux. Arbrisseau ayant le port du Noisctier. Feuilles courtement pé- tiolées, molles, longues d’environ 6 lignes, sur 5 pouces de large. Pétales d’abord de FRTre pourpre ou violette , passant successi- vement à l'orange , à l’incarnat et au ponceau. Fruit de la lon- gueur du doigt, noirâtre à sa maturité, On trouve cette espèce aux Moluüques et sur la côte de Malabar. Rumphivs dit que les Malais de Timor l’emploient contre les coli- ques et d’autres maladies, et qu'ils le cultivent dans les jardins. Hévicrere DE Baru.— #elicieres baruensis Linn. — Jacq. Amer. tab. 140. Feuilles cordiformes-ovales ou suborbiculaires, pointues , den- telées , cotonneuses en dessous. Péduneules terminaux , oppositi- ‘fohiés, subtriflores, courts. Fleurs décandrés. Calices profondé- ment bilobés, tubaleux. Pétales linéaires, réfléchis : onglets de la longneur du cälice. Péricarpe cyhndracé, velouté, cuspide. Styles non-spiralés. : Arbrisseau dressé ; peu rameux, haut d’ environ 13 pieds, Ra- mules , pédoncules et DST cotonneux. Feuilles courtement pétiolées, longues d'environ 4 pouces, sur 2 pouces de large. Pe- 412 CLASSE DES COLUMNIFERES. dicelles glandulifères. Fleurs de la grandeur de celles du Mau- visque. Calice d’un jaune verdâtre. Pétales blanchätres. Andro- phore filiforme , arqué, 4 fois plus long que le calice. Cette espèce croît dans les Antilles voisines de l’isthme de Pana- ma, ainsi que dans l’Amérique méridionale. Les habitants la nom- ment Majogua de playa , et se servent de son écorce en guise de cordages. HéricrÈrE DE Jamaïque. — Helicteres jamaicensis Jacq. Amer. tab. 179, fig. 99. — Pluck. Alm. 182, tab. 245, fig. 3. — Jacq. Hort. Vind. 2, tab. 143; Ic. pict. tab. 226. Feuilles cordiformes , crénelées, cotonneuses , veloutées aux deux faces. Fleurs décandres. Pédoncules subterminaux , presque en corymbe. Péricarpe ovoïde, cotonneux , non-cuspidé. Arbrisseau haut de 10 à 12 pieds. Feuilles molles, d’un vert blanchâtre. Fleurs blanches. Cet arbrisseau croit aux Antilles. Héuicrère prévispire. — Helicteres brevispira Juss. fil. in Flor. Bras. Merid. 1, tab. 54. Feuilles ovales, pointues, subcordiformes à la base, inégale- ment dentelées, veloutées, cotonneuses. Pédoncules axillaires, courts, subtriflores. Fleurs penchées , décandres. Pétales réflé- chis, obliques, cunéiformes , 2 fois plus longs que le calice. An- drophore 4 fois plus long que le calice. Péricarpe ovoïde, court, apiculé , velouté. Tiges touffues. Ramules, pédoncules, pétioles et nervures couverts d’un duvet ferrugineux. Feuilles longues d'environ 3 pou- ces, sur 2 pouces de large, courtement pétiolées, caduques vers l’époque de la floraison. Calice cotonneux en dehors, à dents acu- minées. Pétales longs d’environ 16 lignes, d’abord jaunes avec une tache pourpre à la base, plus tard couleur ponceau. Cette espèce a été observée par M. Aug. de Saint-Hilaire dans le Brésil méridional. HÉLICTÈRE GRANDIFLORE. — Âelicieres macropetala Juss. Ur FAMILLE DES MALVACÉES. 4135 Feuilles subcordiformes-ovales, acuminées , inégalement den- tées, presque glabres. Pédoncules 4-flores, oppositifoliés, sub- terminaux. Fleurs penchées, décandres. Pétales réfléchis, obo- vales, obliques, 3 fois plus longs que le calice. (Ovaire contourné en spirale. Fruit inconnu. ) Arbre à rameaux cylindriques, couverts de même que les ramu- les, pétioles, stipules, nervures, bractées et pédicelles d’un duvet pulvérulent. Pétioles courts. Feuilles longues de 3 à 5 pouces, sur 18 à 24 lignes de large. Pétales longs d’environ 18 lignes, de couleur rougeâtre. Androphore 4 ou 5 fois plus long que le calice. Cette espèce a été observée par M. Aug. de Saint-Hilaire au Brésil, dans la province des Mines. HécicrÈère SarcaroLmA. — Âelicteres Sarcarolha Aug. Saint-Hil., Juss. fil. et Cambess. Plant. Us. des Bras. tab. 64. Feuilles suborbiculaires, ou ovales-orbiculaires, pointues, ou obtuses, subcordiformes à la base, dentelées, cotonneuses. Pédon- cules axillaires et terminaux, subbiflores. Fleurs dressées, octan- dres. Pétales linéaires-spathulés, échancrés, légèrement cihiés, un peu plus longs que le calice. Péricarpe ovoïde, court : coques veinées transversalement , peu contournées. Rameaux hérissés de poils roussâtres. Feuilles longues et lar- ges de 3 à 4 pouces. Supules filiformes. Fleurs longues de 2 pou- ces, 4-bractéolées. Pétales écarlates. Androphore poilu, 2 fois plus long que le calice. Styles spiralés. Péricarpe cotonneux, long d’un demi-pouce. Cette espèce est commune dans le Brésil méridional , où sa dé- coction s'emploie comme remède antisyphilitique. b) Coques non-contournées en spirale. ? \ , e = , HELICTÈRE A FEUILLES ÉTROITES. — {elicteres angustifolia Linn. — Osb. Itin. p. 232, tab. 5. Feuilles lancéolées, très-entières , luisantes en dessus, coton- neuses en dessous. Pédoncules axillaires, biflores. Pétales petits, oblongs-ohovales, Galice cylindracé. Péricarpe ovoide-oblong. 414 CLASSE DES COLUMNIFÈRES. Arbrisseau rameux , haut d'environ 5 pieds. Ramules coton- neux, effilés. MR et pédicelles courts. Fleurs de couleur rougeâtre. Cette espèce croît dans le midi de la Chine. HécicrÈre DE CanrnAcÈne. — Helicteres carthagenensis Linn. — Jacq. Amer. tab. 150; Ic. pict. tab. 226. Feuilles cordiformes, dentelées, cotonneuses aux deux faces. Fleurs terminales, agrégées , subsessiles, polyandres. Calices cam- panulés , renflés, pulvérulents. Pétales oblongs , obtus, concaves, dressés, un peu plus longs que le calice. Androphore arqué, beaucoup plus long que les périanthes. Capsule pentacéphale, anguleuse , oblongue. Arbrisseau haut d’une douzaine de pieds. Fleurs nombreuses , très-fétides , naissant avant ou avec les feuilles. Calice d’un jaune roux , long à un demi-pouce. Cette espèce, qui paraît devoir former un genre distinct, croît aux environs de Carthagène. Genre UNGEÉRIA. — U ngeria Schott et Endl. Calice campanulé-subclaviforme , reuflé, irrégulièrement 5-fide. Pétales spathulés : lame réfléchie. Androphore allon- gé, adné au gynophore, dilaté au sommet en urcéole 5-fide ; lanières 3-anthérifères de chaque côté, nues au sommet; authères superposées, transversalement biloculaires. Ovaire longuement stipité, 5-loculaire ; loges 2-ovulées. Styles dres- sés, courts. Stigmates inapparents. Diérésile à 5 coques monospermes. Graines ovoides, périspermées. L'espèce suivante constitue à elle seule ce genre: ÜnG£ÉRIA FLEURI. — Ungeria floribunda Schott et End. Melem. Bot. tab. 4. Arbre. Feuilles longuement pétiolées, étalées, obovales ou ovales-elliptiques, très-entières , coriaces, larges de 2 pouces, sur 3 ‘/: pouces de long, glabres et un peu luisantes en dessus, couverles en dessous d’un duvet cotonneux, étoilé, glauque. FAMILLE DES MALVACÉES. 415 Cime terminale, ample, cotonneuse. Pédicelles longs d'environ 3 lignes. Calices longs de /, pouce. Pétales rougeâtres, longs de 1 pouce. Androphore presque 3 fois plus long que le calice. Cap- sule coriace, presque aussi grosse qu’un.œuf de poule. | Ce végétal croît à l’île de Norfolk. Genre MYRODIA. — Myrodia Swartz. Calice cylindracé ou obconique , 5-5-denté. Pétales 5, on- guiculés, inéquilatéraux, crépus : onglets dressés; lames ré- fléchies. Androphore cylindrique ou claviforme, 5-denté; anthères 9-5, sessiles, petites, ovales, bilobées. Ov aire coni- que, à2 Le. biovulées. Style filiforme, peu saillant, Stig- mate bilobé.Capsulebiloculaire, disperme.Graines apérisper- mées, adnées à la cloison. Embryon rectiligne; cotylédons épais, soudés, farineux, vésiculeux, dissemblables : le plus grand enveloppant le plus petit; radicule courte , incluse, infère. __ Arbres ou arbrisseaux très-aromatiques. Feuilles coriaces, entières, glabres, courtement pétiolées. Stipules caduques. Pédoncules oppositifoliés, ou axillaires, ou raméaires , uni- flores, solitaires, ou géminés, ou agrégés, garnis de 3 ou 4 bractéoles alternes. | Ce genre renferme quatre espèces, indigènes dans l’A mé- rique équatoriale; les suivantes sont les plus remarquables : a) Rempape de la longueur de la corolle. Anthères toutes terminales , bilobees. MYRODIA À FLEURS PENDANTES. — Â/yrodia pendulifiora Juss. fil. in Flor. Bras. Merid. 1, tab. 53, À. Feuilles obovales, rétrécies en pointe obtuse. Pédoncules soli- taires, grêles , penchés, beaucoup plus longs que les pétioles. Pé- tales lancéoles. Rameaux rugueux, ponctués, rougeâtres. Feuilles réticulées, longues de 3 à 6 pouces, larges de 18 à 36 lignes : les supérieu- res plus grandes que les inférieures, Stipules courtes, trianguläi- 416 CLASSE DES CQUMNIFÈRES. res. Calice fissile, long de 8 lignes, glabre en dehors, pubes- cent en dedans : dents inégales. Pétales pubérules, 2 fois plus longs que le calice : lames lancéolées. Androphore pubescent. Cette espèce a été observée par M. Aug. de Saint-Hilaire aux environs de Rio-Janéiro. Myropra TUR8INÉE. — Myrodia turbinata Swartz. — Juss. fil. 1. c. tab. 53. Feuilles obovales , ou ovales-oblongues , rétrécies en pointe ob- tuse : pédoncules solitaires, dressés , de la longueur des pétioles. Pétales lancéolés. Arbrisseau, haut de 5 à 6 pieds. Feuillage semblable à celui de l'espèce précédente. Pédoncules tres-courts. Fleurs petites. Péri- carpe sphérique , ombiliqué , glabre, verdätre. Cette plante croit aux Antilles, au Mexique et au Brésil. b) Androphore beaucoup plus long que la corolle. Anthères éparses et terminales, à une seule bourse. Calice cylindrace. MyroDrA LONGIFLORE. — Myrodia longiflora Swartz. — Quararibea guianensis Aubl. Guian. tab. 278. — Cavan. Diss. 3, tab. 91, fig. 2. Feuilles lancéolées ou oblongues-lancéolées, rétrécies en pointe mousse. Pédoncules dressés, courts, solitaires, ou fasciculés. Pétales linéaires. Arbrisseau haut de 8 à 10 pieds. Rameaux longs, flexibles. Feuilles molles, atteignant jusqu’à 9 pouces de long, sur 3 pouces de large. Calice scabre, long d’environ 18 lignes. Pétales 2 fois plus longs que le calice. Androphore blanc, long de 4 pouces et plus. Péricarpe vert, coriace, ovoïde, un peu plus long que le calice. Get arbrisseau , remarquable par la beauté de ses fleurs, croît à la Guiane. Son écorce sert à faire des liens. Genre MATISIA. — Matisia Humb. et Bonpl. Calice obovale , presque charnu , se déchirant au sommet en 2 ou 5 dents souvent inégales. Pétales ovales-oblongs. Androphore tubuleux , cylindrique , fendu supérieurement FAMILLE DES MALVACÉES. 417 en 5 lanières linéaires , dodécandres. Anthères sessiles , uni- latérales, rapprochées par paires, couvrant toute la face ex- terne de chaque phalange. Stigmates à 5 sillons. Drupe ovoïde, à 5 loges monospermes. Périsperme mince. Cotylé- dons charnus, chiffonnés. L'espèce suivante constitue à elle seule ce genre : MArTistA À FEUILLES CORDIFORMES.—ÆMatisia cordata Humb. et Bonpl. Plant. Équat. tab. 2. Arbre haut de 30 à 4o pieds. Tête arrondie, déprimée. Ra- meauxtrès-nombreux : lesinférieurs horizontaux. Écorce dutronc de couleur cendrée, très-rugueuse; celle des jeunes branches lisse, verte. Bois tendre et léger. Feuilles horizontales, longues de plus d’un demi-pied, fasciculées vers l’extrémité des ramules, cordiformes , presque arrondies, pointues, 7-nervées, glabres ; pétiole cylindrique , renflé au sommet, un peu plus court que la lame. Stipules subulées, caduques. Fleurs raméaires, fascicu- lées au nombre de 3-6, pédicellées, pendantes, longues de 2 pouces. Galice cotonneux. Corolle d’un blanc rosé, plus longue que le calice. Drupe long de 4 à 5 pouces, cotonneux, mame- lonné au sommet. Graines brunes, arrondies , longues de 1 pouce. Ce végétai intéressant, que MM. de Humboldt et Bonpland ont été les premiers à faire connaître, croît spontanément dans les. vallées chaudes et humides , entre les 5° N. et 5°S. Son fruit, du volume et de la forme d’un gros Coing, a le goût de l’Abri- cot ; les habitants du Pérou et de la Nouvelle-Grenade le cultivent avec soin. Les Péruviens lui donnent le nom de Sapote, qui sert également à désigner les fruits de plusieurs espèces d’Æchras. Sur les bords de la Madeleine, 1l est connu sous le nom de Chupa- chupa. Les célèbres voyageurs que nous venons de citer remar- quent avec raison, qu’il serait à désirer qu’un arbre dont les fruits offrent une utilité si marquée, fût transporté dans nos colonies. Genre MONTEZUMA. — Montezurna Moc. et Sess. in De Cand. Prodr. Calice hémisphérique, tronqué, sinuolé-denté. Andro- =. 67 BOTANIQUE, PHAN, T. HI. 2; 415 CLASSE DES COLUMNIFÈRES. phore long, tubuleux , indivisé, contourné en spirale, sub- quinquésulqué : nier es très- des Style, terminé par un stigmate claviforme. Baie globuleuse, à 4 ou 5 loges po- lyspermes, Ce genre, connu seulement par le car actére : abrégé que en donne M. De Candolle, est constitué par l'espèce suivante : MontEzuMA MAGNIFIQUE. — Montezuma speciosissima De Cand. Prodr. 1, p. 477 Feuilles glabres, Ai on ; pointues, entières, pétiolées. Pédoncules uniflores , raméaires. Fleurs tres-grandes, d’un pour- pre tirant sur l’écarlate. Ge végétal habite le Mexique. Genre OPHÉLUS. — Ophelus Lour. Calice campanulé, 5-fide : lanières pointues, étalées, ré- fléchies au sommet. Corolle à 5 pétales ovales, épais, réflé: chis en dehors, plus longs que le calice. Étamines très-nom- breuses : androphore tubuleux, un peu moins long que la co- rolle ; filets libres au sommet, réfléchis; anthères petites, arrondies. Ovaire ovale. Style épais, saillant. Stigmate mul: tifide. Péricarpe ligneux , pulpeux à l’intérieur , ovale - ob- long, 12-loculaire, polysperme. Graines anguleuses. Ce genre, qui n’est peut-être pas différent de l’Ædansonia, renferme seulement l'espèce suivante, observée par Loureiro sur la côte de Mozambique : OPnELus DE MozamriQue. — Ophelus situlares Lour. Flor. Cochinch. Grand arbre. Tronc peu élevé, mais très-gros, divisé au som- met en un grand nombre de branches diffuses, réclinées. Feuilles oblongues, pointues , très-entières, glabres, pétiolées, rappro- chées et éparses. Fleurs terminales, solitaires. Corolle très-étalée, blanche , large de 3 pouces. Péricarpe long d’un pied et plus, lisse, brunâtre. Les habitants de la côte de Mozambique emploient le fruit de cet arbre à une infinité d’usages, FAMILLE DES MALVACÉES. 419 Genre ADANSONIA. — Adansonia Linn. Calice cyathiforme , profondément 5 - fide : lanières oblongues, roulées en dehors. Pétales 5, roulés en dehors, ovales-arrondis. Etamines très-nombreuses, monadelphes : . atidrophore tubuleux , évasé au sommet ; anthères ré- wiformes, mobiles; filets terminaux, grêles, étalés. Style très-long , ascendant, Stigmate pelté, rayonnant. Péricarpe ovale-oblong, ligneux , indéhiscent , 10-14-loculaire : loges polyspermes, remplies d’une pulpe farineuse. Graines réni- formes. Ce genre appartient à l'Afrique équatoriale. Le colosse végétal, si célèbre sous le nom de Boabab, dont Adanson donna le premier une description détaillée, est la seule es- pèce bien connue. ADansoxiA Boapas. — Ædansonia digitata Linn.— Gavan. Diss. 5, tab. 157. — Bot. Mag. tab. 2701 et 2792. — Tussac, Flor, Antill. 3 , tab. 33 et 34. — Gærtn. Fruct. tab. 135. — Act. Acad. Paris. 1761, p. 218, tab. 6 et 7. Tronc haut de 10 à 12 pieds. sur 20 à 25 pieds de diamètre. Branches très-grosses , étalées. Ramules feuillus. Feuilles digi- tées, 3-5- ou 7-foliolées ; folioles longues de 4 à 6 pouces, sur 18 à 24 hgnes de large , pétiolulées , d’un vert gai en dessus, glabres, coriaces, veineuses, ovales-elliptiques, rétrécies aux 2 bouts, subobtuses ; pétiole cylindrique, pubescent, de la longueur des folioles. Stipules petites , triangulaires , caduques. Pédoncu- les axillaires , solitaires , pendants, de la longueur des feuilles, munis, vers leur sommet, de 2 ou 3 bractées éparses , linéaires lancéolées, caduques. Fleurs larges de près d’un demi-pied. Ca- lice non-persistant, coriace, verdâtre et pubescent en dehors , sa- tiné-argenté en dedans, Pétales égaux, aussi longs que les sépales, larges de 18 à 24 lignes, de couleur blanche, multinervés, on- dulés, obliques. Androphore charnu , blanchôtre, tronqué au sommet, couronné d'environ 700 étamines dont les filets, un peu plus longs que lui, sont rabaîtus en forme de parasol ; anthèrés 490 CLASSE DES COLUMNIFÈRES. rougeâtres. Pistil un peu plus long que les pétales et les étamines. Ovaire ovoïde, soyeux. Style très-long, cylindrique, creux. Stig- mate à 10-14 rayons triangulaires, velus. Péricarpe ligneux, ovoïde , rétréci aux 2 bouts, long de 12 à 18 pouces, sur 4 à6 pouces de diamètre : pannexterne fort dure, noirâtre, épaisse de 2 à 3 lignes, recouverte d’un duvet de poils verdâtres ; pulpe blanche, spongieuse, se partageant par la dessiccation en un grand nombre de polyèdres monospermes. Graines brunes , lui- santes , longues de 5 lignes, sur 3 lignes de large. Le Boabab croit dans la Sénégambie , au Soudan , au Darfour, eten Abyssinie. Les Français du Sénégal l’appellent Calebassier : son fruit est connu sous le nom de Pain de singe. Les nègres de la Sénégambie nomment arbre Coui et son fruit Boui. « De tous les arbres du Sénégal, dit Adanson, le Boabab est » le plus singulier par sa monstrueuse grosseur. Lorsqu’on le re- » garde de loin , il paraît plutôt une forêt qu’un seul arbre. Son » tronc n’est pas fort haut: il n’a que dix ou douze pieds environ, » als sa circonférence va jusqu’à soixante-quinze pieds. Ce tronc » immense est couronné d’un grand nombre de branches, remar- » quables par leur grosseur , et encore plus par leur longueur, » qui est de cinquante à soixante pieds ; celle qui part de son cen- » tre s’élève verticalement, mais celles des côtés s’élèvent à peine » sous un angle de 30°; elles suivent même pour la plupart une direction horizontale, d’où il arrive que souvent leur propre » poids en fait trainer l’extrémité jusqu’à terre: cette disposi- » tion des branches fait assez juger que la forme sous laquelle se » présente cet arbre lorsqu'on le regarde de loin , doit être celle » d’une masse hémisphérique assez régulière, de soixante à » soixante-dix pieds de hauteur , et dont le diamètre a le dou- » ble. Aux branches de Varbre répondent à peu près autant de » racines presque aussi considérables, mais beaucoup plus longues; » celle du milieu forme un pivot qui pique verticalement à une » assez grande profondeur, mais celles des côtés s'étendent ho- » rizontalement et presque à fleur de terre. J’ai eu occasion d’en » voir une qui avait été découverte en grande partie par les » eaux; elle avait cent dix pieds de longueur dans la partie dé- LA ” FAMILLE DES MALVACÉES. 421 » couverte, et l’on pouvait facilement juger par sa grosseur que » LA ? 2 » 2 ) A ce qui restait caché sous la terre avait encore au moins qua- rante ou cinquante pieds. Le pivot des jeunes plants de l’année est fusiforme. L’écorce du tronc et des branches est épaisse d'environ 9 lignes, d’un gris cendré, grasse au toucher , lui- sante, très-unie et comme vernissée au dehors, et d’un vert picoté de rouge en dedans. Le bois est très-mou et assez blanc. » À un arbre tel que le Boabab , il fallait des fleurs qui fus- sent proportionnées à sa grosseur; aussi les siennes ont-elles des dimensions qui surpassent celles de la plupart des fleurs des arbres que nous connaissons ; lorsqu’elles sont en bouton, elles forment un globe de près de trois pouces de diamètre , et en s’épanouissant, elles ont quatre pouces de longueur , sur six de largeur; elles sortent au nombre de deux ou trois de cha- que branche , portées chacune sur un pédoncule cylindrique , pendant , long d’un pied, épais de cinq lignes. » Cet arbre vit très-long-temps, et peut-être plus qu'aucun ar- bre connu , à cause du long accroissement qu’exige sa mons- trueuse grosseur. Je puis rapporter quelques faits qui semblent le prouver ; j’ai eu occasion de voir , comme je lai dit dans la relation de mon voyage au Sénégal, dans l’une des deux îles de la Magdeleine, deux de ces arbres qui portaient des noms eu- ropéens , dont les uns dataient très-distinctement du 16°° et du 15° siècle; d’autres assez confusément du 14° siècle; les an- » nées en ayant effacé ou rempli la plupart des traits; ce sont pro- ÿ bablement ces mêmes arbres que Thévet dit avoir vus, en pas- sant par ces îles, dans le voyage qu’il fit aux terres antarcti- ques, en 1555. Les caractères de ces noms avaient six pouces au plus de longueur et n’occupaient pas deux pieds en largeur, c’est-à-dire , une très-petite partie de la circonférence du tronc, environ le huitième , ce qui me fit juger qu’ils n’avaient pas été gravés dans la jeunesse de ces arbres ; en supposant cependant ce cas, qui est le moins favorable de tous, et en négligeant la date un peu confuse du 14° siècle, pour nous en tenir à celle du 16° siècle, qui est très-distincte, il est évident que si ces arbres ont été deux siècles à gagner six pieds de diame- 499 CLASSE DES COLUMNIFÈRES. * » tre, ils seront au moins huit siècles à prendre vingt-cinq pieds » de diamètre; mais il s’en faut bien que l’accroissement des ar- » bres suive cette progression égale. Il est vraisemblable que son ÿ accroissement , qui est tres-lent relativement à sa monstrueuse grosseur, qui est de vingt-cinq pieds, doit durer plusieurs mil- .l ; , A : . ? ” » liers d'années et peut-être remonter jusqu’au temps du déluge. NPA LA » Comme toutes les Malvacées , le Boabab possède des vertus » émollientes, surtout dans son écorce et dans ses feuilles; cel- » les-c1 sont particulièrement employées , pour cette raison, par » les nègres habitants du Sénégal. I les font sécher à l'ombre en » plein air, puis les réduisent en une poudre qui est d’un assez » beau vert ; 1ls conservent cette poudre dans des sachets de toile » de coton; c’est ce qu’ils appellent le Zalo. Ils en font un usage » journalier et en mettent deux ou trois pincées dans leur man- » ÿer , surtout dans le couscous, à l’effet d'entretenir dans ieur » corps une transpiration abondante , et de calmer la trop grande » ardeur du sang. Le mucilage de Boakab a ces vertus, ét j’en ai » profité avantageusement pour me préserver des fievres ar- » dentes. » Le fruit de Boabab n’a pas moins d'utilité que les feuilles ; » on en mange la chair fongueuse qui enveloppe les semences; » elle a un goût aigrelet assez agréable , surtout dans les fruits » de l’année, qui conservent encore un peu de leur fraicheur. Le » temps fait perdre à ce fruit beaucoup de sa première bonté: né- » anmoins on le vend dans les marchés ; c’est même un objet de LA La commerce , petit à la vérité, pour le pays du Sénégal, où l’ar- bre qui le porte est trop commun, mais assez avantageux pour » ceux qui en portent chez les peuples voisins. Les Mandingues le portent dans la partie méridionale et orientale de l’Afrique. Les Maures le font passer dans les pays voisins du royaume de » Maroc, d’où il se répand ensuite dans toute l'Égypte : car sui- » vant le témoignage de Prosper Alpin, «« ce fruit est apporté »» au Gaire, non pas dans son état de fraicheur , mais assez sec œ D LA 7 PR LA »» pour que sa pulpe puisse se réduire en une poudre qu’on ap- »» pelle dans cette ville la terre de Lemnos, remède trèes-usité »» contre les crachemens de sang, les dyssenteriés, les fièvres. » » FAMILLE DES MALVACÉES. ÀA93 » L’écorce ligneuse.de ce fruit, et le fruit lui-même lorsqu'il est » gâté, servent aux nègres à faire un excellent savon, en tirant la » lessive de ses cendres et en la faisant bouillir avec l’huile de » Palmier qui commence à ranair. » On peut encore rapporter aux usages du Boabab celui que » les nègres font de son tronc; la carie le creuse souvent, surtout » s’il croit dans les terrains Re de rochers. Les nègres savent » profiter de ces cavités ; 1ls les régularisent pour en tir des » chambres obscures , ou plutôt de vastes cavernes, qu'ils desti- » nent à être le tombeau des gens qu’ils jugent indignes des hon- » peurs ordinaires de la sépulture.» Genre CAROLINÉA. — Carolinea Linn. fil. Calice cupuliforme, tronqué, subquinquédenté. Pétales 5, liguliformes - oblongs, coriaces, cotonneux, beaucoup -sulqué. Style indivisé. Stigmates petits, globuleux. Capsule pentagonc ou penta- coque , 5-loculaire, 5-valve , loculicide, polysperme. Grai- nes subréniformes : etriBr se curviligne. Arbrisseaux ordinairement couverts de poils étoilés.Feuil- les entières ou dentées, courtement pétiolées, le plussouvent petites, ou de grandeur médiocre, membraneuses. Pédoncu- les axillaires et terminaux, ordinairement biflores, bractéo- lés au milieu. Fleurs petites, jaunes, ou rarement rougeä- tres, FAMILLE DES HERMANNIACÉES, 467 Les Hermanniahabitent tous l'Afrique australe tempérée. On en connaît une quarantaine d’espèces, dont nous allons décrire celles qui se cultivent comme plantes d'agrément. Leur floraison dure fort lon:;:temps £t leur traitement n’exi- ge qu’une bonne terre meuble. Onles multiplie soit de grai- nes, semées au printemps sur couche, soit de marcottes ou de boutures. HERMANNIA A FEUILLES DE GUIMAUVE. — Âermannia al- thæifolia Linn. — Bot. Mag. tab, 307. — Cayan. Diss, 6, tab. 190, fig. 2. — Æermannia aurea Jacq. Hort. Schœnbr. tab. 214. Feuilles longuement pétiolées, oblongues-cunéiformes, ou ob- ovales, ou elliptiques, très-obtuses, crénelées , cotonneuses. Sti- pules ovales-lancéolées ou lancéolées. Pédoneules solitaires ou géminés, dressés ou étalés , subbiflores , rapprochés en panicule. Galice cupuliforme, pentagone, renflé, 5-denté, Filets spathulés, arrondis au sommet ; anthères bicuspidées. Arbrisseau haut de 2 à 3 pieds : rameaux étalés, cotonneux. _Stipules grandes, foliacées. Feuilles longues de x à 2 pouces ; pé- tiole des feuilles inférieures plus long que la laine. Panicule li- che, muluflore, longue d’un demi-pied et plus. Pédoncules longs de x à 2 pouces. Pédicelles dressés ayant l’anthèse, ensuite pen- chés. Galice 3 fois plus court que la corolle. Corolle d’un jaune de Safran. Cette espèce est l’une des plus élégantes du genre. Henmannia pLissé. — Âermannia plicata Wild. — Her- mannia althæifolia Jacq. Hort. Schœnbr. tab. 213 (non Linn.) Feuilles subcordiformes-ovales, rugneuses, denticulées , coton- neuses. Stipules ovales , pointues. Calices eylindracés-oblongs. HERMANNIA BLANCHATRE. — Âermannia candicans Ait. Hort. Kew. — Jacq. Hori. Schœnbr. tab. 117. Feuilles ovales ou elliptiques, obtuses, crénelées, non-plissées, cotonneuses. Stipules lancéolées-subulées. Pédoncules subbiflores, un peu plus courts que les feuilles, Calices 5-fides, anguleux, campanulés, ouverts. Filets cunciformes-spathulés. 468 CLASSE DES COLUMNIFÈRES. Arbrisseau haut de 3 à 4 pieds, couvert d’un duvet blanc très- épais. Feuilles longues d'environ 1 pouce, souvent subcordifor- mes à la base. Fleurs d’un jaune vif. Sépales ovales, acuminés, 2 fois plus courts que les pétales. Capsule ovoïde, pointue, sti- pitée, 5-gone, cotonneuse. Cette espèce est remarquable par le duvet très-blanc dont toutes ses parties herbacées sont recouvertes. Hermannia A FEUILLES DE Hyssope. — ermannia hysso- pifolia Cavan. Diss. 6, tab. 181, fig. 3. Feuilles cunéiformes-oblongues, obtuses, dentées vers le som- met. Stipules lancéolées , pointues. Pédoncules subbiflores, pen- chés. Fleurs en grappes terminales. Calices vésiculeux , globu- leux , pubescents. Pétales liguliformes , un peu plus longs que le calice. Arbrisseau très-rameux , haut de 3 à 5 pieds. Feuilles courte- ment pétiolées, glabres, souvent pendantes. Fleurs jaunes, très- abondantes. HERMANNIA DISTIQUE. — Hermannia disticha Schrad. et Wendl. Sert. Hannov, tab. 10.— Hermannia rotundifolia Jacq. Hort. Schœnbr. tab. 118. Feuilles ovales-arrondies, obtuses, incisées-dentées, crénelées, rugueuses, hérissées, distiques. Stipules lancéolées , acuminées. Pédoncules fort courts, inclinés, axillaires et terminaux , subuni- flores. Calices campanulés, 5-dentés, anguleux. Filets spathulés. Tige haute d'environ 3 pieds, très-rameuse , hérissée de poils courts. Feuilles alternes-distiques, arrondies ou tronquées à la base, longue d’un pouce ou moins. Fleurs petites. Pétales un peu plus longs que le calice, d’abord jaunes, rougeätres après l’an- thèse. Capsule 5-coque. HERMANNIA À LARGES FEUILLES.—Hermannia micans Schrad. et Wendl. Sert. Hannov. tab. 5. — Hermannia latifolia Jacq. Hort. Schœnbr. tab. 110. Feuilles elliptiques ou ovales-arrondies, tres-obtuses, crénelées au sommet, rugueuses, hérissées, souvent ondulées. Stipules lan- FAMILLE DES HERMANNIACÉES. 469 céolées-subulées. Pédoncules pluriflores, subterminaux , agrégés, penchés. Calice ovoïde, subpentagone, 5-denté. Filets lancéolés- elliptiques. Arbrisseau haut de 2 à 3 pieds : rameaux rougeütres, hérissés. Feuilles longues d’environ 2 pouces, sur 1 pouce de large. Fleurs petites, d’abord d’un jaune de Citron, puis de couleur orange. Anthères bifides, ciliées. Capsule petite, globuleuse , hérissée, 5-coque. HERMANNIA A FEUILLES CUNEIFORMES. — ÂHermannia cu- neifolia Jacq. Hort. Schœnbr. tab. 124. Feuilles pubescentes, cunéiformes-obovales ou arrondies, échancrées, dentées vers le sommet. Stipules ovales , pointues. Pédoncules umiflores , penchés, courts, rapprochés en grappe. Calices campanulés, 5-dentés. Filets spathulés. Anthères bicuspi- dées. Tige très-rameuse, scabre , rougeûtre, haute de 2 à 3 pieds. Feuilles des ramules très-petites. Fleurs assez grandes , d’un jaune clair. Pétales 3 fois plus longs que le calice. Capsule ob- Ovée, pentagone. Hermannia soYEux. — {ermannia holosericea Jacq. Hort. Schæœnbr. tab. 292. Feuilles cotenneuses, cunéiformes-obiongues, arrondies au som- met, dentelées supérieurement. Stipules lancéolées. Pédoncules multiflores , disposés en grappes terminales, unilatérales. Arbrisseau rameux dès la base, diffus, haut de 3 à 4 pieds. Fleurs petites mais très-nombreuses , d’un jaune pâle. HERMANNIA MULTIFLORE. — Âermannia multiflora Jacq. Hort. Scheænbr. tab. 128. Feuilles subsessiles, glabres, cunéiformes-oblongues ou obova- les, tronquées, dentelées vers le sommet. Stipules oblongues, poin- tues. Pédoncules uniflores, subterminaux, penchés, rapprochés en grappes. Galice cupuliforme, 5-denticulé. Tiges tortueuses, très-rameuses, glabres ainsi que toute la plante. Feuilles des ramules florifères longues à peine d’un demi- 470 CLASSE DES COLUMNIFÈRES. pouce. Corolle d’un jaune vif, 3 fois plus grande que le calice. Cette espèce mérite la préférence sur la plupart de ses congé- gtres, à cause des fleurs d’un beau jaune dont elle se couvre aü printemps. Hermannia scasre. — Âermannia scabra Cavan. Diss. 6, tab. 182, fig. 2. — Jacq. Hort. Schœnbr. tab. 127. Feuilles cunéiformes-oblongues, tronquées, échancrées, dentées vers le haut, scabres en dessus, cotonneuses en dessous. Stipules semi-cordiformes, acuminées. Pédoncules étalés, subtrifiores, paniculés. Galice cupuliforme , 5-denticulé. Filets spathulés. Arbrisseau hérissé, haut de 3 à 4 pieds. Tige et ramules rou- geûtres. Feuilles longues d’un pouce où moins. Corolle d’un jaune pâle, 2 fois plus grande que le calice. Capsule globuleuse, 5-coque. . Cette espèce est très-commune dans les collections. HERMANNIA A FEUILLES D'AUNE. — //ermannia alnifolia Linn.— Jacq. Hort. Schœnbr. tab. 291.— Bot. Mag. tab. 200. — Cavan. Diss. 6, tab. 190, fig. 1. Feuilles glabres, plissées, cunéiformes-obovales, très-obtuses, échancrées, crénelées. Stipules lancéolées-subulées. Pédoncules 2-ou 5-flores , subterminaux, rapprochés en grappe. Calice hé- misphérique, 5-denté. Filets spathulés, plus larges que les an- thères. Arbrisseau très-rameux, diffus, haut de 4 à 5 pieds. Fleurs petites mais tres-nombreuses, d’un beau jaune. HermaNNia 1sse. — Hermannia denudata Linn.— Cavan. Diss. 6, tab. 181, fig. 1. — Jacq. Hort. Schœnbr. tab. 122. Feuilles glabres , lancéolées ou oblongues, pointues, dentées vers le sommet. Stipules ovales-acuminées. Pédoncules étalés, 1-4-flores, distants, formant une panicule terminale lâche. Calice campanulé, 5-fide. Filets cunéiformes. Arbrisseau très-rameux, haut de 3 à 5 pieds, tres-glabre et lisse. Pétales d’un jaune vif, 2 fois plus longs que le calicé, FAMILLE DES HERMANIACÉES. ÀTA Hermannia AURORE. — Mermannia flammea Jacq. Hort. Schænbr. tab. 129. Feuilles glabres, subsessiles, cunéiformes-oblongues ou obova- les, tronquées, dentées vers le sommet. Stipules lancéolées, poin- tues. Pédoncules uniflores, penchés, rapprochés en grappe unila- térale.Calice 5-fide , à segmens réfléchis. Filets linéaires-oblongs. Arbuscule glabre , haut de 2 à 3 pieds. Rameaux effilés, pres- que étalés , unilatéraux , rougeâtres. Feuilles longues d’un pouce où moins, Grappes terminales, pluriflores , longues de 3 à 4 pou- ces. Sépales hérissés , ovales-triangulaires, acuminés , 2 fois plus courts que les pétales. Capsule ovale-elliptique, obtuse. Cet arbrisseau est l’un des plus élégants du genre. Ses fleurs, qui naissent en grande abondance, se font remarquer par une couleur aurore très-vive. HermMaANNiA À FEUILLES DE LAVANDE. — Hermannia lavan- dulifolia Cavan. Diss. 6, tab. 180, fig. 1.—Jacq. Hort. Schœnbr. tab. 215. Feuilles subsessiles , cotonneuses, très-entières , lancéolées ou lancéolées-oblongues, obtuses , mucronulées , rétrécies à la base. Pédoncules uniflores ou biflores, axillaires, penchés, unilaté- raux. Calice cupuliforme, 5-denté. Filets linéaires-oblongs. . Cette espèce se reconnaît très-facilement à ses feuilles étroites , blanchâtres et entières. Elle forme un arbrisseau touffu, de trois à quatre pieds de haut. La corolle est d’un jaune de Citron, deux fois plus longue que le calice. HERMANNIA TRIFURQUE. — Âermannia trifurcata Linn. — Cavan. Diss. 6, tab. 198, fig. 2. — Jacq. Hort. Schœnbr. tab. 125. Feuilles subsessiles, glabres, ou veloutées, linéaires -oblon- gues , tronquées , tridentées au sommet ou entières, rétrécies à la base. Pédoncules uniflores, penchés, rapprochés en grappe terminale feuillée. Galice campanulé, 5-fide. Filets spathulés. Anthères tricuspidées au sommet. Capsule diérésilienne, Gette espèce forme un petit arbuste rameux dès la base, et 479 CLASSE DES COLUMNIFERES. d’un fort bel aspect lorsqu'il est orné de ses nombreuses fleurs pourpres. Genre MAHERNIA. — Mahernia Linn. Calice campanulé, 5-fide, persistant. Pétales 5, convolutés, onguiculés, arrondis, connivents en cloche ; onglets planes. Androphore court, annulaire; filets capillaires, renflés brus- quement au-dessous du sommet en tubercule obcordiforme ; anthères didymes, sagittiformes, conniventes, biporeuses au sommet. Ovaire globuleux, courtement stipité. Styles 3, plus ou moins soudés. Capsule ovale-globuleuse, 5-loculaire, 5- valve-loculicide, polysperme. Graines subréniformes. Em- bryon curviligne. Sous-arbrisseaux ou herbes. Feuilles dentées ou pennati- fides. Pédoncules terminaux, ou oppositifoliés, uniflores, ou pluriflores au sommet, ou racémifères. Pédicelles penchés, bractéolés. Fleurs rouges, ou blanchätres, ou jaunâtres. Ce genre appartient à l’Afrique australe. Il se compose d’une vingtaine d’espèces, en général remarquables par des fleurs élégantes; on en cultive plusieurs en orangerie com- me plantes d'agrément; en voici les plus marquantes : MaAnERNIA VERTICILLÉ. — Mahernia verticillata Linn. — Cavan. Diss. 6, tab. 176, fig. 1. Feuilles verticillées, suboctonces , entières, ou pennatiparties, ciliées : lanières linéaires, pointues. Pédoncules oppositifoliés, bi- flores , défléchis, filiformes , beaucoup plus longs que les feuilles. Sépales lancéolés, subulés , 2 fois plus courts que les pétales. Sous-arbrisseau rameux, haut d'environ deux pieds. Rameaux flexueux. Feuilles courtes, inégales. Pétales jaunes, veinés de rouge , longs d'environ 6 lignes. Nœud des filets cotonneux. Cap- sule de la grosseur d’un Pois. Maxernia ÉLÉGANT. — Mahernia pulchella Linn.—Cavan. Diss. 6, tab. 177, fig. 3. Feuilles lancéolées-oblongues, pennatifides : lanières entières FAMILLE DES HERMANNIACÉES,. ATS ou incisées, courtes, obtuses. Pédoncules biflores, plus courts que les feuilles. Calice campanulé , 5-denté, de moitié plus court que la corolle. Sous-arbrisseau ne s’élevant qu’à 4 ou 5 pouces. Tiges nom- breuses , dressées , peu rameuses. Fleurs petites, rougeûtres. MAHERNIA GRANDIFLORE. — Mahernia grandiflora Burch. Voy. — Bot. Reg. tab. 224. (non Ait.) Feuilles cunéiformes-oblongues, dentelées, mucronces , rétre- cies en pétiole. Pédoncules plus courts que les feuilles, horizon- taux , 1-3-flores. Corolle 3 fois plus longue que le calice. Ceite plante , découverte par le célèbre voyageur Burchell, dans les vastes déserts sablonneux au nord de Litakoun , est le plus élégant de tous les Wahernia connus. Elle forme un scns- arbrisseau touffu , couvert de poiis glanduleux. Ses fleurs sont d’un écarlate brillant et ont près d’un pouce de diamètre. ManEerNia LISSE. — Mahernia glabrata Cavan. Diss. 6, tab. 200, fig. 1. — Jacq. Hort. Schæœnbr. 1, tab. 53. — Mahernia odorata Andr. Bot. Rep. tab. 85. Feuilles scabres, oblongues-lanceolées, incisées-dentées , ré- trécies en pétiole. Pédoncules pubescents , biflores , oppositifoliés, presque étalés, plus longs que les feuilles. Sépales pointus, plus courts que les pétales. à Arbrisseau haut de 1 à 5 pieds : rameaux diffus, ferrugineux. FRE . Fleurs odorantes , jaunes , longues d’environ 4 lignes. MauerNia INCISE. —Mahernia incisa Jacq. Hort. Schænbr. 1, tab. 54. Feuilles scabres, lancéolées-oblongues, pennatifides: lobes lancéolés, pointus. Pédoncules 2-4-flores, plus longs que les feuilles. Sépales pointus , 1 fois plus courts que les pétales. Arbrisseau haut de 1 à 3 pieds : rameaux diffus , ferrugincux. Fleurs odorantes, jaunes, longues d’environ 4 lignes. MAmERNIA DIFFUS.—Mahernia diffusa Jacq. Hort. Schænbr. 2, tab. 201. ÀATA CLASSE DES COLUMNIFÈRES, Tige scabre, procombante, diffuse. Pédoncules biflores, dres- sés de même que les rameaux. Feuilles pennatifides ; glabres, — Fleurs jaunes. MauerNiA HÉTÉROPnYLLE. — Mahernia heterophylla Ca- van. Diss. 6, tab. 1798, fig. 1.— Hermannia grossulariæfolia Linn. Feuilles linéaires-cunéiformes, dentées, scabres, Stipules linéai- res, entières. Pédoncules subterminaux, 2-ou 3-flores, veloutées. — Sous-arbrisseau. Fleurs jaunes. MauERNIA À FEUILLES DOUBLEMENT DENTELÉES. — Mahernid biserrata Gavan. Diss. 6, tab. 200, fig. 2.— Hermannia biser- raia Linn. Feuilles glabres, oblongues-lancéolces , doublement dentelées. Pédoncules biflores, aussi longs que les feuilles. — Arbrisseau. Fleurs jaunes. CINQUANTIÈME FAMILLE. LES BYTTNÉRIACÉES. — BYTTNE- RIACEÆ. . ({ Mulvacearum genn. Juss. Gen. — Byttneriaceæ R. Brown, Gen. Rem. in Fliad. Voy. IL, p. 540. — Bartl. Ord. Nat. p. 541. — Byu- neriacearum trib. IL ( Byttnerieæ ) et III ( Lasiopetaleæ ) De Cand. Prodr. ) C’est aux Pytinériacées qu'appartiennent les Theo- broma , dont plusieurs espèces fournissent le Cacao du commerce. Ce groupe d’ailleurs renferme beaucoup d’autres végétaux utiles soit par leurs écorces filandreu- ses, soit par leurs sucs mucilagineux et émollients. Plu- sieurs Bytinériacées se cultivent dans les collections de serre, comme plantes d'agrément, Presque toutes les Bytinériacées croissent dans les régions équatoriales ; elles manquent entièrement dans la zone tempérée de l'hémisphère septentrional. On connaît environ quatre-vingts espèces. CARACTÈRES, Arbres ou plus souvent arbrisseaux. Tiges et rameaux cylindriques. Feuilles alternes, simples, palmatinervées, ou penni- nervées (quelquefois palmatilobées), dentées ou dente- lées. Stipules libres (très-rarement nulles). Pubescence étoilée. Fleurs hermaphrodites , régulières , très souvent en cime. Pédoncules oppositifoliés, ou moins souvent soit axillaires, soit terminaux. 476 CLASSE DES COLUMNIFÈRES. Calice inadhérent, 5-parti ( quelquefois à 5 sépales libres), non-persistant (rarement persistant), non-cali- culé ; estivation valvaire. Pétales 5 (quelquefois nuls), hypogynes , égaux, li- bres, interpositifs , non-persistants : onglets cucullifor- mes ; lames liguliformes; estivation contortive. Éïtamines hypogynes, unisériées, en nombre défini, monadelphespar la base. Filets stériles 5 (rarement nuls), opposés aux sépales ; filets anthérifères 5 , ou 10, ou 15 (par exception 70), opposés aux pétales soit un à un, soit soudés deux à deux ou trois à trois, plus courts que les filets stériles. Anthères suborbiculaires ou ob- longues, incombantes, à 2 bourses contiguës, divergen- tes à la base, chacune déhiscente par une fente longitu- dinale soit postérieure , soit latérale, ou rarement par un pore apicilaire. Pistil : Ovaire 3- ou 5-loculaire. Ovules géminés ou nombreux, bisériés, ascendants. Styles 3 ou 5, le plus souvent soudés. Stigmates simples. Péricarpe capsulaire ou indéhiscent, 3- ou 5-loculaire (par exception 1-loculaire) ; loges 1-2- ou poly-spermes. Graines attachées à l’angle interne (par exception pariétales), arillées, ou strophiolées, périspermées, ou apérispermées. Embryon ordinairement rectiligne, axile ; cotylédons planes, ou chiffonnés, ou convolutés. Voici les genres classés parmi les Byttnériacées : I TRIBU. LES BYTTNÉRIÉES. — BYTTNERIEÆ. Pétales à onglets cuculliformes. Theobroma Linn. (Cacao Tourn.) — Æbroma Linn. fil. — Guazuma Plum. (Bubroma Schreb.) — Glossostemon Desfont. — Commersonia Forst. — Byttneria Lœffl. (Rulingia R. Br.) — Æyenia Linn. — Xleinhovia Linn. FAMILLE DES BYTTNÉRIACÉES, 477 II: TRIBU. LES LASIOPÉTALÉES.— ZASIOPETALEZ. Pctales squamuliformes ou nuls. Seringia Gay. (Gaya Spreng.)— Lasiopetalum Smith. — Guichenotia Gay. — Thomasia Gay. — Keraudrenia Gay. F° TRIBU. LES BYTTNÉRIÉES. — BYTTNERIEZ. De Cand. Prodr. ( Bytineriaceæ veræ Kunth, Diss. de Malvac.) Pétales à onglets cuculliformes ; lames liguliformes , allon- gées. Calice non-persistant. Etamines 10-25 (rarement 30-70.) Genre CACAOTIER. — Theobroma Linn. Calice à 5 sépales libres. Pétales 5, fovéolés à la base, ter- minés en appendice concave, arrondi, longuement ongui- culé. Androphore urcéolaire. Filets stériles 5, saillants, dres- sés, dilatés; filets fertiles 5, filiformes, arqués en dehors, cha- cun bianthérifère au sommet ; anthères petites, ovales , su- perposées, plongées dans la cavité des pétales. Style fitifor- me. Stigmate 5-fide ou 5-lobé. Péricarpe ligneux, indéhis- cent, 5-loculaire, ou par avortement uniloculaire , poly- sperme. Graines horizontales, oblongues, nidulantes dans une pulpe butyracée. Périsperme nul. Cotylédons épais, hui- leux, chiffonnés. Arbres. Feuilles grandes, très-entières ou dentées. Stipu- les petites, caduques. Fleurs rougeâtres ou jaunâtres, petites. Pédoncules axillaires, ou latéraux par la chute des feuilles, ou caulineires, tantôt uniflores et fasciculés, tantôt multi- flores. Les Cacaotiers croissent tous dans l’Amérique équato- riale, surtout dans les forêts basses qui bordent les im- 478 CLASSE DES COLUMNIFÈRES. menses rivières de l'Amérique du Sud. On en connaît huit ou neuf espèces, toutes remarquables par un port majestueux et par {a beauté du feuillage; mais ce qui rend ces végétaux bien plus importans, ce sont leurs graines, connues de tout le monde sous le nom de Cacao, Ce mot est d’origine américaine : les peuplades Caraïbes appellent l'arbre même Cacao; en langue mexicaine, les graines por- tent le nom de Cacahoall, et les Cacaotiers celui de Caca- hoaquahuïl. Avant la conquête du Mexique par les Espa- gnols, les habitans de ces contrées faisaient déjà usage d’une boisson préparée avec le Cacao torréfié, et qu’ils nommaient Chocolatl. C'était long-temps une opinion généralement re- cue, que tout le Cacao importé par le commerce en Europe provenait del’espèce décrite par Linné sous le nom de Theo- broma Cacao; mais l’on sait aujourd’hui que presque tous les Cacaotiers produisent des graines de qualité plus ou moins propre à la fabrication du Chocolat, et que les graines d’es- pèces différentes se trouvent souvent mêlées dans la même sorte du commerce. Le Cacao de Guatinala, l'une des sortes les plus estimées, provient probablement d’une espèce non décrite. Le Cacaotier des Mexicains dont parlent Hernan- dez et ses contemporains, n’est guère mieux connu que ce- lui de Guatimala ; mais il paraît certain qu’il diffère des Ca- caotiers cultivés aux Antilles et dans l’ Amérique méridionale. Le Cacao contient une très-grande quantité d’une huile grasse et solide, connue sous le nom de Beurre de Cacao. Cette substance est un des corps gras lesplus adoucissans que l’on connaisse; on l’emploie beaucoup comme cosmétique et comme médicament. Il offre l’avantage d’avoir une odeur agréable et de sécher avec rapidité. On en fait des pomma- des, que l’on applique sur les gerçcures de la peau. Le beurre de Cacao trouve encore un emploi fréquent dans la prépara- tion des suppositoires adoucissants, dont l’usage est ex- trêmement avantageux dans un grand nombre de circon- stances. Les graines de plusieurs espèces de Cacaotiers ont, à l’état FAMILLE DES BYTTNÉRIACÉES. 479 frais, une saveur âpre et amère; mais la torréfaction les rend douces et onctueuses. C’est avec les graines torréfiées dans des poêles de fer , ou des cylindres nommés brüloirs, que l'on prépare, comme l’on sait, le Chocolat : pour cela, on les prive de leur enveloppe crustacée , et on les pile dans un mortier de fer que l’on a préalablement chauffé. Après en _ avoir fait une pâte grossière, on y mélange une égale quan- tité de sucre en poudre , et on broie de nouveau la pâte sur des pierres de liais au moyen de cylindres de fer. On coule ensuite cette pâte, encore molle, dans des moules. Ainsi pré- paré, le Chocolat porte le nom de Chocolat de santé ; mais souvent on y ajoute quelques aromates, tels que la Vanille et la Cannelle, qui relèvent sa saveur et en facilitent la di- gestion. L'usage du Chocolat est trop universel pour qu'il soit nécessaire d’entrer dans des détails à ce sujet; il constitue un aliment très-nourrissant, mais que beaucoup de person- nes ne digèrent que difficilement. IL est analeptique et con- vient aux individus épuisés par de longues maladies. Chez ceux qui le digèrent, il produit promptement une améliora- tion sensible et ranime les forces. On a vu quelquefois lu- sage long-temps continué du Chocolat devenir très-favorable à des personnes affectées de phthisie ou d’autres maladies chroniques. Voici les espèces que renferme ce genre : Gacaorier commux. — Theobroma Cacao Linn. — Tuss. Flor. Antill. v. v, tab. 13, — Loddig. Bot. Cab, tab. 545. — Cacao minus Gærtn. Fruct. 2, tab. 122, fig. 1.— Cacao sativa Lamk. Feuilles oblongues ou ohbovales-oblongues , acuminées, très-en- tières, arrondies à la base, glabres aux 2 faces, concolores. Ci- mes caulinaires et raméaires, ou axillaires. Péricarpe ovale- oblong, r0o-gone , glabre, lisse. Arbre haut de 30 à 40 pieds. Rameaux droits, gréles, nom- breux. Ramules cylindriques, pubescents. Feuilles courtement 480 CLASSE DES COLUMNIFÈRES. pétiolées , réticulées, membranacées , d’un vert sombre, longues d’environ 10 pouces, sur 3 ‘/, pouces de large. Stipules linéaires, caduques. Fleurs petites, nombreuses, rougeâtres. Pédicelles filiformes, longs d'environ 1 pouce. Sépales lancéolés, acuminés, 5-nervés, cotonneux aux bords. Pétales longuement onguiculés, obovales-spatulés, obtus, 5-nervés, glabres, plus longs que le calice. Fruit jaunâtre, ou rougeätre, de la forme d’un petit Con- combre. Graines un peu plus grosses qu’une Amande. Ce Cacaotier est l’espèce généralement cultivée aux Antilles et dans beaucoup de contrées de Amérique méridionale. « La cul- ÿ ture de ce végétal, dit M. de Tussac, n’est ni difficile, ni dis- pendieuse. Elle exige un bon sol (parce que l’arbre pivote) qui ne soit ni trop sec, nitrop humide, n1 trop exposé au vent, surtout à celui du nord; les vallées lui conviennent donc prin- cipalement. Le Cacaotier se sème, mais il faut avoir l’attention de choisir des graines parfaitement müres, et de les mettre en terre à mesure qu’on les tire de la capsule; elles ne conservent que peu de jours leur faculté germinative; quand on a fait choix du terrain dans les montagnes, car l’arbre réussit mal en plaine, apres l’avoir bien nettoyé sans autre labour que celui qui est né- cessaire pour enlever les racines des mauvaises herbes, on à une grande quantité de petits piquets, qu’on dispose en quin- conce de dix pieds en dix pieds, si le terrain est riche , et de huit s’il ne l’est pas; on place trois graines à quelque distance les unes des autres , autour de chaque piquet, à trois pouces de profondeur. Entre chaque piquet on plante un Bananier , dont la double destination est de protéger par son ombre les jeuues Cacaotiers, et de fournir des vivres à l'habitation. ii existe une autre manière de faire une plantation de Cacaotiers, c’est d’en semer les amandes dans de petits paniers de lianes, que l’on tient à l'ombre jusqu’à ce que les petits arbres aient acquis la hauteur de huit à dix pouces; alors on porte les paniers dans la Cacaoyere, et on les place en terre à chaque piquet; le panier ne tarde pas à pourrir, et de cette manière on est plus sûr de la plantation que par le semis des amandes, qui souvent sont dé- vorées par les rats. Le Cacaotier commence à fleurir à trois ans: FAMILLE DES BYTTNÉRIACÉES. 481 » mais il ne donne de récolte importante qu’à cinq. Il deman- » de beaucoup de soin pendant les trois premières années, c’est-à- » dire de fréquentes sarclaisons ; sans quoi 1l serait bien vite » étouffé par les herbes. La forte récolte du Cacao se fait en dé- » cembre; il y en a une moindre en juin. Chaque arbre peut » donner de deux à trois livres d’amandes sèches. Pour recueillir » les capsules, les nègres ont au bout d’une gaule une petite ser- » pette recourbée, avec laquelle ils coupent le pédoncule de cette » capsule, que l’on ouvre au pied de l'arbre pour en retirer les » graines, si toutefois le temps est beau ; sans cela on les porte à » la case destinée pour les recevoir. Là, on les ouvre de suite , » car il ne faudrait que peu de jours pour que la fermentation fit » germer les graines et elles ne seraient plus propres qu’à être » semées. Lorsqu'on les a tirées de leurs capsules, on les met » dans de grands canots de bois , où on les couvre de feuilles de » Baranier ou de Balisier; on met pardessus des planches que lon charge de pierres ; elles restent à fermenter pendant quatre » ou cinq jours, durant lesquels on a soin de les remuer tous les » matins ; elles acquièrent dans ces canots une couleur rougeätre: Ÿÿ » on les tire de là pour les exposer sur des glacis au soleil; on a » le soin de les remuer deux fois par jour, pour en faciliter la » dessiccation ; ensuite on les meten magasin, et de temps en » temps on les expose au soleil. » CacaoTiEr ÉLÉGANT. — 7'heobroma speciosa Martius. Feuilles lancéolées-oblongues, acuminées, subinéquilatérales, rétrécies à la base, dentées vers le haut, luisantes en dessus, pubescentes-grisâtres ou rougeâtres en dessous. Pédoncules laté- raux et axillaires , pauciflores. Péricarpe ellipsoïde , cotonneux. Arbre ayant le port d’un Orme. Pctioles, pédoncules et calices couverts d’un duvet floconneux , ferrugineux. Fleurs deux fois plus grandes que celles du Cacaotier commun. Cette espèce a été obseryée par M. de Martius au Brésil , à Para. GAGAOTIER DE LA GUIANE. — Cacao guianensis Aubl. Guian. tab. 275. — Theobroma guianensis Wild. BOTANIQUE. PHAN. T. Il. 91 483 CLASSE DÉS COLUMNIFERÉS. Feuilles oblongues , acuminées, sinuolées-denticulées, cordi- formes à la base, glabres en dessus , cotonneuses en dessous. Pédoncules caulinaires et raméaires, fasciculés. Péricarpe ovoïde, 5-angulaire , cotonneux. Arbre haut d'environ 15 pieds, sur 5 à G pouces de diamètre. Boïs blanc, cassant, léger. Écorce roussâtre, un peu raboteuse. Tronc divisé souvent des la base. Branches inclinées, courtes. Feuilles atteignant 8 pouces de long, sur 3 pouces de large. Pétiole court, cotonneux. Stipules petites , caduques. Pédoncules grêles, inégaux , agrégés 3 à G ensemble. Sépales concaves, ovales-lancéo- lés, acuminés , verts en dessous, jaunâtres en dessus , 1 fois plus longs que les pétales. Pétales jaunâtres ; appendice terminal acu- miné. Péricarpe long de 4 ‘/, pouces, sur 2 ‘/, pouces de diamè- tre, 5-loculaire, couvert d’un duvet roux. Pulpe blanche, fon- dante. Graines comprimées, subglobuleuses , roussätres. Cette espèce croît dans les forêts marécageusés de Ja Guiane : les Caraïbes la nomment Cacac. Les amandes fraîches sont très-bonnes à manger. Elles se trouvent souvent mêlées dans le commerce avec le Cacao ordinaire. La pulpe qui remplit Ia cavité du péricape a un goût vineux ; on peut en retirer par la distilla- tion une liqueur spiritueuse. » Pour conserver, dit Aublet, l’amande du Gacao lorsque le » fruit est à sa parfaite maturité, l’on rassemble auprès d’une » cuve la récolte qu’on en a faite; on coupe la capsule en deux » portions pour en tirer toute la substance pulpeuse et les aman- » des qu’elle contient, qu’on verse ensemble dans la cuve. Gette » substance, sous vingt-quatre heures, enire en fermentation, en- » suite se liquéfie et devient vineuse. On laisse es amandes » dans cette liqueur jusqu’à ce que leur membrane ait bruni et » qu'on reconnaisse que leur germe soit mort , car la bonté du » Chocolat dépend en partie de la maturité du fruit et du degré » de fermentation que l’amande a éprouvée par ce procédé. Les » amandes se séparent facilement de la susbtance qui les enve- » loppait et sèchent bientôt. » CacaoTIER BICOLORE.— Theobroma bicolor Humb. et Bonpl. Plant. Équat. tab, 30, FAMILLÉ DES BYTTNÉRIACÉES. 485 Feuilles oblongnes où obovales-oblongues , acuminées , subsi- nuolées, +-nervées, vertes en dessus, blanchâtres en dessous, obliquément cordiformes à la base. Cimes axillaires, solitaires, subdichotomes, divariquées, un peu plus longues que les petioles. Péricarpe ovale-globuleux , pentagone , soyeux, rugueux. Tronc droit , haut de 10 à 12 pieds, sur 5 à 7 pouces de dia- mètre ; branches principales étalées. Feuilles longues de 1 pied. Pétiole long de 1 pouce ou moins. Stipules courtes, lancéolées- subulées. Fleurs petites, d’un’pourpre noirâtre. Sépales ovales, concaves , de la longueur des pétales. Péricarpe long d’un demi- pied; épicarpe épais de 4 à G lignes , de la consistance du bois de Chêne. Cette espèce a été observée par MM. de Humboldt et Bonpland, dans la province de Choca en Colombie, et par M. de Martius, at Brésil, dans la province de PRio-Néoro. Elle habite les vallées chaudes , et forme presqu’à elle seule de vastes forêts. On la cul- tive au pied des Andes de Quindiu. Les habitants du Ghoca connaissent ce Cacaoter sous le nom de Bacao ; et ils en mêlent lesgraines, dans la proportion d’un à trois, avec celles du Cacaotier commun, pour la préparation du Chocolat. Sans ce mélange les graines du Cacaotier bicolore ne donneraïent pas un Chocolat très-agréable au goût. M. Bonp'and pense néanmoins qu’une cul- ture soignée pourrait en améliorer la qualité. Les fruits de arbre servent à faire des gobelets et autres objets. La pulpe jaune qui enveloppe les graines est d’une saveur très-agréable. Cacaorier pu Rio-NEcro. — Theobroma sylvestris Martius. Ramules et pétioles cotonneux-ferrugineux. Feuilles ovales- oblongues ou oblongues, très-entières, cotonneuses-blanchâtres en dessous , obliquement cordiformes à la base. Fleurs axillaires, solitaires. Péricarpe mince , ovoïde, à 3 côtes peu marquées. Cette espèce croit sur les bords du Rio-Négro. M. de Martius est porté à croire qu’elle ne diffère point du Cacac sylvestris d’Aublet. CacAoTIER SAUVAGE, — Cacao sylvestris Aubl. Guian, tab, 270. — Theobroma sylvestris Wild, 484 CLASSE DES COLUMNIFÈRES. Feuilles très-entières , oblongues, acuminées, arrondies à la base , glabres en dessus, cotonneuses -rougeâtres en dessous. Pédoncules caulinaires et raméaires, fasciculés. Péricarpe ovoïde, cotonneux , non-anguleux. Arbre haut d'environ 15 pieds , produisant souvent plusieurs troncs de la même racine. Rameaux vagues. Feuilles atteignant jusqu’à 8 pouces de long, sur 3 pouces de large. Pétioles courts. Stipules oblongues, pointues. Fleurs jaunâtres, semblables par leur structure à celles du Cacaotier de la Guiane. Fruit attei- gnant à pouces de long, sur 3 pouces de diamètre, couvert d’un duvet roussâtre. Pulpe blanche, gélatineuse. Graines ovales, com- arimées , roussätres. Ce Gacaotier croit dans les forêts marécageuses de la Guiane , où les naturels le désignent aussi par le nom de Cacao. Ses aman- des sont bonnes à manger. Aublet ne dit point qu’on les récolte pour les livrer au commerce. CACAOTIER BLANCHATRE. — T’heobroma subincana Martius. Feuilles oblongues, étroites, subinéquilatérales, arrondies à la base , très-entières , acuminées , luisantes en dessus, cotonneu- ses-blanchâtres en dessous. Pédoncules latéraux et axillaires, pauciflores. M. de Martius a découvert cette espèce dans les forêts des bords de l’Amazone. CAGAOTIER A PETIT FRUIT. — Theobroma microcarpa Mar- us. Feuilles oblongues , longuement acuminées , très-entières, gla- bres , concolores, rétrécies et subcordiformes à la base. Fleurs latérales et axillaires, solitaires. Péricarpe ovoïde-oblong, ru- gueux. Gette espèce, remarquable par son fruit, qui n’est pas plus gros qu’une Prune, a été trouvée par M. de Martius sur les bords du Rio-Négro. GAGAOTIER A FEUILLES ÉTROITES. — T'heobroma angustifo- a Flor. Mex. Ic. ined. ex De Cand, Prodr. FAMILLE DES BYTTNÉRIACÉES. 485 Feuilles oblongues, rétrécies aux deux bouts, acuminées, tri- nervées à la base, discolores. Pétales jaunätres, à appendice oblong. Péricarpe ovoide. CAcAOTIER À FEUILLES OVALES. — Jheobroma ovatifolia Flor. Mex. Ic. ined. ex De Cand. Prodr. Feuilles subcordiformes-ovales , très-entieres, obtuses , triner- vées à la base, presque peltées, cotonneuses en dessous. Sépa- les acuminés. Péricarpe ovoïde, rugueux, à côtes saillantes. Cette espèce et la précédente, indigènes au Mexique, ne sont connues que par la définition qu’en donne M. De Candolle dans son Prodrome. Il est probable que c’est de l’une d’elles que pro- vient le Cacao de Soconuzco, qui passe pour une qualité très- supérieure à toutes les autres, et qui, à cause de sa rareté, se con- somme toujours dans le pays. Sa couleur est d’un jaune doré et son arome extrêmement agréable. Genre ABROMA. — Abroma Linn. Calice 5-parti. Pétales 5 : onglets munis à leur base d’un nectaire sacciforme. Androphore urcéolaire, fendu au som- met en 10 lanières alternativement tri-anthérifères et stéri- les. Styles 5 , libres. Capsule polysperme, tronquée au som- met, mucronée, pentaptère, d-loculaire. Placentaires barbus. Graines ovales-globuleuses, noires, arillées , périspermées. Cotylédons foliacés, plissés transversalement. Arbrisseaux. Feuilles grandes , lobées. Pédoncules 1- ou pluri-flores , oppositifoliés et terminaux. Ce genre renferme trois espèces , dont la suivante est la plus remarquable : ABROMA ÉLÉGANT. — Abroma augustum Linn. Suppl. — Bot. Reg. tab. 518. — Theobroma augusta Linn. Syst. — Abroma fastuosum Jacq. Hort. Vind. 3, tab. 1. — Salisb. Par. Lond. tab. 102. Rameaux veloutés. Feuilles molles, cordiformes à la base, den- telces, longuement acuminées , pubescentes en dessous où glabres : 486 CLASSE DES COLUMNIFÈRES, les inférieures pétiolées, palmatilobées on anguleuses, 5-7-neryées ; les supérieures oyales-Jancéolées. Feuilles penchées, larges de } à 2 pouces. Pédoncules plus courts que les feuilles, Sépales lan- céolés. Pétales ovales , obtus , convergents , d’un brun roux. Gette espèce croît dans presque toute l’Inde, où son écorce, qui abonde en fibres blanches, sert à faire des cordages. Dans l'Amérique méridionale, on plante l_Zbroma dans les jardims, à cause de l'élégance de ses fleurs. Sa culture en serre n’est pas facile, et il y donne rarement des fleurs. Genre GUAZUMA. — Guazuma Juss. Calice 2- 5- ou 5-parti. Pétales 5, onguiculés, dressés, cu- culliformes, terminés en languette linéaire, bifide. Cinq faisceaux de poils alternes avec les pétales. Androphore campanulé , 10-fide; lanières stériles 5 , ovales-acuminées, très-entières, dressées; lanières fertiles 5, linéaires, reccu- vertes par le capuchon des pétales, fendues en 5 filets ré- fléchis, 1-anthérifères. Ovaire 5-loculaire. Styles soudés. Stigmates à peine distincts. Capsule ligneuse, globuleuse, 5- loculaire, incomplètement 5-valve, polysperme. Graine an- guleuse. Périsperme mince. Embryon rectiligne : cotylé- dens chiffonnés, obcordiformes. Arbres. Feuilles non-persistantes. Fleurs en corymbes axillaires. La seule espèce bien connue de ce genre est la suivante : D'UAZUMA A FEUILLES D'ORmE.— Guazuma ulmifolia Lawk. — Plum, Amer. tab. 14.—Pluck. Âlm, tab. 77, fig. 2.—Tuss. Flor. Antill. 4, tab. 24. — A. Saint-Hil. Plant, Us. des Bras. tab. 47 et 45. — Theobroma Guazuma Linn. — Guazuma Bubroma Wild. ; Feuilles pétiolées, presque glabres, ou plus ou moins pubes- centes, inéquilatérales , ovales-lancéolées, ou cordiformes-lancéo- lées, ou arrondies, acuminées ou obtuses, dentelées. Pédoncules courts. Capsule loculicide, globuleuse , tuberculeuse. Arbre haut de 30 à 40 pieds. Tronc de la grosseur du corps " FAMILLE DES BYTTNÉRIACÉES. 487 d’un homme, Écorce noirâtre, crevassée. Branches fortes, étalées, formant une cime touffue. Feuilles ordinairement de la grandeur et de la forme de celles de l’Orme. Stipules petites, linéaires, su- bulées. Fleurs d’un blanc pâle ou jaunätre. Sépales concaves , réfléchis, cotonneux en dehors. Corolle un peu plus grande que le calice. Péricarpe dur, ligneux , de la grosseur d’une Cerise : lo- ges remplies d’une pulpe mucilagineuse. _ Cetarbre habite les Antilles et une grande partie de l’Amérique méridionale. Les créoles des Antilles le nomment Orme d° Ame- rique , Bois d'Orme, et Bubrome. Au Brésil, 1l est appelé Hu- tamba et Mutombo. Son bois, blanc et mou, est tres-facile à fendre; on l’emploie habituellement à la confection des barriques destinees à contenir les sucres bruts qu’on exporte pour l'Europe, « Beaucoup de colons, dit M. de Tussac, font avec le Bubrome » de très-belles avenues, qui offrent le double avantage de pro- » curer un ombrage agréable et précieux sous les zones torrides, » et de produire une grande quantité de graines, qui sont une » nourriture excellente pour les chevaux et le bétail ; les chevaux » des Antilles préfèrent même ces graines à l’Avoine. Les fruits » du Bois d’Orme contiennent abondamment une matière mu- » queuse, sucrée, qui les rend susceptibles de fermentation, et » l’on peut en faire une espèce de bière qui, par la distillation, » produit un alcool d’un goût agréable. La seconde écorce du Guazuma est pleine de mucilage qu’on emploie dans les bains » relâchants, ou en cataplasmes; les feuilles ont la même pro- » priété. » ÿ Genre COMMERSONIA. = Commersonia Forst. Calice 5-parti, coloré. Pétales 5, cuculliformes à la base, corniculés au sommet. Androphore diversement lobé : laniè- res stériles 5, plus grandes; lanières fertiles 5, inappendicu- lées ou tricornes, 1-anthérifères, réfléchies, chacune re- couverte par le capuchon’ du pétale opposé; anthères ba- sifixes, didymes. Ovaire à 5 loges 3- ou pluri-ovulées. Styles libres. Capsule 5-loculaire, 5 valve, loculicide. Péri- sperme charnu, Cotylédons planes. æ 488 CLASSE DES COLUMNIFÈRES. Arbres, arbrisseaux, ou sous-arbrisseaux. Feuilles entières ou dentées. Fleurs petites, bractéolées, en cime. Boutons pentagones. Ce genre est propre à l’Australasie. Il renferme cinq es- pèces dontplusieurs sont cultivées en orangerie, comme plan- tes d'agrément ; en voici les plus marquantes : ComMmMERSONIA À FRUITS HÉRISSÉS. — Commersonia echinata Forst. — Bot. Rep. tab. 519. —Rumph. Amb. 3, tab. 119. — Commersonia platyphylla Bot. May. tab. 1813. Feuilles ovales-lancéolées (arrondies et anguleuses sur les jeu- nes plantes), pointues, ou obtuses, dentelées, glabres en dessus, cotonneuses en dessous', quelquefois cordiformes à la base. Pé- doncules courts, multiflores. Lanières anthériferes appendicu- lées. Capsule subglobuleuse , hérissée de longues soies molles. Arbrisseau, ou arbre peu élevé, à tronc de la grosseur d’un homme. Écorce glabre, panachée de gris et de roux. Feuilles longues de 3 à 7 pouces, sur 1 à 3 pouces de large, réticulées, molles, d’un vert foncé en dessus, blanchâtres en dessous. Fleurs petites, blanchâtres, ayant une odeur de Sureau. Cette plante, très-variable dans son port, est commune aux Moluques et dans la Polynésie. Son écorce, selon Rumphius, est trés-propre à faire des mêches. Lebois est d’un fréquent emploi pour toutes les constructions qui n’exigent pas une grande soli- dité : Rumphius assure qu’il devient très-dur lorsqu'on le fait sé- cher à la fumée ou au soleil. CommErsONIA DE GaAuUDICHAUD. — Commersonia Gaudi- chaudii Gay, Diss. de Lasiopetal. tab. 14. Feuilles elliptiques, ou ovales-elliptiques, sinuolées ou cré- pues, tres-obliques et inégalement bilobées à la base, subsessiles, cotonneuses en dessous. Pédoncules oppositifoliés (rarement axil- laires), horizontaux. Corymbes 5-8-flores, denses. Lobe terminal des pétales linéaire-cblong, obtus, plus court que les sépales. Capsule subglobuleuse, hérissée. ” Tige tres-rameuse, haute de 1 à 2 pieds, hispide au sommet. Feuilles longues de 1 à 2 pouces. Stipules linéaires-lancéolées, FAMILLE DES BYTTNÉRIACÉES. 239 de la longueur du pétiole. Galice large de 2 pouces , rose en des- sus : sépales ovales, acumimés. Pétales bleus, de moitié plus courts que le calice. Cette espèce elégante a été trouvée par M. Gaudichaud , sur les côtes occidentales de la Nouvelle-Hollande. CoMMERSONIA À GRANDES FEUILLES. — Commersonia platy- phylla De Cand. Prodr. — Commersonia echinata Andr. Bot, Rep. tab. 510. Tige frutescente. Feuilles ovales-acuminées , hispides en des- sus , hérissées en dessous. Cette espèce croit aux Moluques. Genre BYTTNÉRIA. — Bytineria Linn. Calice 5-parti, cupuliforme à la base, persistant ou caduc, coloré. Pétales 5, dressés, onguiculés, cuculliformes au som- met, appendiculés postérieurement ; capuchon infléchi, ad- hérent par deux lanières aux divisions de l’androphore. An- drophore urcéolaire à la base, diversement fendu : lanières stériles 5 ou 10 ; lanières fertiles simples, 4-anthérifères ; an- thères basilaires. Style court, indivisé. Stigmates 5, ou un seul 5-parti. Ovaire 3-loculaire, 5-lobé; loges à 2 ovules su- perposés : le supérieur ascendant; l’inférieur suspendu. Dié- résile subglobuleux , spinelleux, à 5 coques monospermes par avortement. Graine suspendue ou ascendante , trigone, tuberculeuse. Périsperme nul. Embryon parallèle à l’ombi- lic. Cotylédons bilobés , convolutés, enveloppant la base de la radicule. Sous-arbrisseaux à tige dressée, ou arbrisseaux volubiles. Ombelles (rarement corymbes) simples, involucrées, le plus souvent rapprochées en grappe ou en panicule. Fieurs peti- tes, rougeâtres. Boutons pentagones. Ce genre renferme une trentaine d’espèces, la plupart in- digènes dans l'Amérique équatoriale. Plusieurs sont remar- quables par l’élégance de leur port; mais il est rare de les voir fleurir dans les serres. Quelques-unes forment des lia- 490 CLASSE DES COLUMNIFÈRES. nes épineuses. Leurs fruits sont ordinairement hérissés de longues pointes spinescentes. Voici les espèces les plus nota- bles : a) À iguillons nuls. ( RuznciA R. Brown. ) ByrTNÉRIA À FEUILLES ÉPAISSES. — Pytinenia dasyphylla Gay. — Commersonia dasyphylla Andr. Bot. Rep, tab. 603. Feuilles ovales-lancéolces, inégalement dentelées, hérissées aux 2 faces. Appendices des pétales plus longs que le calice, — Ar- brisseau. Fleurs blanches. Cette espèce élégante, originaire de la terre de Diémen, se cultive en orangerie. ByrrNéRIA COTONNEUX, — Byttneria pannosa De Cand. Prodr.—Rulingia pannosa R. Brown, in Bot. Mag. tab. 2191. — Lasiopetalum tomentosum Hortul. Feuilles ovales-lanccolées , inégalement dentelées , puhescentes en dessus, hérissées en dessous. Appendices des pétales plus courts que le calice. — Sous-arbrisseau très-rameux. Fleurs blanches. Cette espèce, indigène dans la Nouvelle-Hollande , se cultive dans les collections de serre tempérce. ByrrNÉRiA 4 GRANDES FEUILLES. — Bytltneria macrophylla Kunth, in Humb. et Bonpl. Nov. Gen. et Spec. v. 5. Feuilles ovales-orbiculaires, subcordiformes à la base, obtuses, dentelées-crénelces , pubescentes de même que les ramules. Pé- doncules multiflores, axillaires, subternés. — Herbe vivace. Cette espèce a été trouvée par MM. de Humboldt et Bonpland dans la Nouvelle-Grenade. ByrrnéRiA À FEUILLES DE GATALPA, — Bytineria catalpifo- lia Jacq. Hort. Schœnbr. 1, tab. 46. Tiges volubiles, Feuilles cordiformes, très-entières, longue- ment acuminées, glabres. — Arbrisseau volubile, Fleurs blan- ches. FAMILLE DES BYTTNÉRIACÉES. 491 . Jacquin a observé cette espèce aux environs de Caracas. b) Tiges, rameaux , pétioles et nervures munis d’aiguillons. ByTTrNÉRIA A FEUILLES DE MICOCOULIER.— Byttneria celtoi- des Aug. Sant-Hil, Flor, Brasil. Merid. tab. 26. Tiges procombantes, aigullonnées, Feuilles ovales-oblongues, longuement acuminées , dentelées, cordiformes à la base, scabres en dessus, légèrement pubescentes aux deux faces, Panicules axillaires, plus courtes-que les feuilles , divariquées, composées d’ombelles multiflores. Pétaies un peu plus courts que les sépales, longuement onguiculés ; appendice dorsal poilu , spathulé, pointu, un peu plus court que le reste du pétale; capuchon bilohbé latéra- lement. Androphore à 10 lanières alternativement stériles et an- thériferes, cylindriques , tronquées. Tiges longues de 7 à 8 pieds, pubescentes. Feuilles longues de 3 à 4 pouces, sur 1 à 2 pouces de large ; pétiole court, grêle, Aiguillons pointus, recourbés. Pédicelles inégaux, filiformes. Fleurs d’une demi-ligne de diamètre, d’un pourpre nowrâtre, Ca- lice d’abord étalé, puis réfléchi; sépales ovales-acuminés, ciliés, = Gette plante a été observée par M, Aug. de Saint-Hilaire au Brésil, dans les forêts vierges du Cerro do Frio. BYTTNÉRIA À FEUILLES SAGITTIFORMES. — Bytineria sagitti- folia Aug. Saint-Hil. L e. tab. 27. Tiges suffrutescentes , 4-5-angulaires. Feuilles longuement pé- tiolées, sagittées, pointues, dentées au sommet; pétiole triquètre. Panieules terminales , racémiformes , composées d’ombelles fasei- culées. Sépales ovales-lancéolés, trinervés, acuminés, glabres. Pétales obcordiformes , tridentés au sommet; appendice dorsal subulé, acéré, pubescent, plus long que le calice, Filets stériles courts , tridentés au sommet; anthères sessiles. Tiges hautes d’environ 2 pieds : angles garnis de très-petites aspérités erochues, Feuilles scabres, longues de 15 à 30 lignes, sur 3 à 9 lignes de large ; pétiole plus long que la lame. Stipules étroites, subulées. Panicules longues d'environ 1 pied. Corymbes multiflores : les inférieurs écartés. Pédoncules des ombelles fili- 499 CLASSE DES COLUMNIFÈRES. formes, courts. Galice caduc, d’un pourpre noirâtre ; pétales et androphore d’un jaune verdâtre. M. Aug. de Saint-Hilaire a découvert cette espèce au Brésil, dans la province des Mines. Byrrnéria scapre.— Bytineria scabra Aubl. Guian. tab. 06. — Cavan. Diss. 5, tab. 148, fig. r. Tiges dressées, anguleuses, aiguillonnées ainsi que les pétioles. Feuilles chlongues ou linéaires-oblongues, pointues, dentelées au sommet , cordiformes, ou hastiformes, ou arrondies à la base. Ombelles axillaires , fasciculées, pédonculées. Sépales lancéolés , acuminés , glabres. Pétales obcordiformes ; appendice dorsal fili- forme, plus long que le calice. Androphore à 10 crénelures sté- iles, alternant par paires avec une anthère sessile. Tiges hautes de 1 à 3 pieds, ordinairement simples. Feuilles longues de 3 à 4 pouces, sur 6 lignes de large. Stipules sétacées. Aïguillons oncinés. Pédoncules filiformes, pubescents, 5-8-flores, plus courts que les feuilles. Galice persistant ou caduc, de couleur pourpre. Pétales d’un pourpre noirâtre. Stigmate capitellé. Co- ques spinelleuses, trigones , pointues. Cette espèce croît au Brésil et à la Guiane. BYTTNÉRIA À FEUILLES DE MÉLASTOME. — Bytineria melas- tomæfolia Aug. Saint-Hil. Flor. Brasil. Merid. tab. 29. Tige suffrutescente, presque simple , inerme. Feuilles glabres, très-entières, courtement pétiolées : les inférieures ovales, courte- ment acuminées; les supérieures lancéolées. Panicules termina- les et axillaires, effilées, racémiformes, composées d’ombelles fas- ciculées , subsessiles. Sépales oblongs-lancéolés , obtus , glabres. Pétales presque carrés , irrégulièrement obcordiformes, auriculés bilatéralement ; appendice dorsal corniculé , subulé , un peu plus long que les sépales. Androphore à 5 lobes stériles, tridentés ; an- thères sessiles entre les lobes. Tige haute d'environ 2 pieds, glabre, pentagone. Feuilles co- riaces, longues d’environ 3 pouces, sur 2 pouces de large. Pami- cule terminale, longue d’environ 1 pied. Ombelles 5-8-flores. Sé- pales persistants ou caducs, glanduleux, blancs en dessous , rou- FAMILLE DES BYTTNÉRIACÉES. 493 seâtres aux bords, longs d’une ligne et demie. Diérésile d’un demi -pouce de diamètre. Cette plante élégante a été observée par M. de Saint-Hilaire au Brésil, dans la province de Goyaz. Byrrnéria MOU. — Bytineria mollis Kunth, in Humb. et Bonpl. Nov. Gen. et Spec. v. 5, tab. 481, 4 et B. Rameaux aiguillonnés. Feuilles cordiformes-ovales , pointues, crénelées, cotonneuses, courtement pétiolées. Ombelles axillaires et oppositifoliées, solitaires, fasciculées, 7-11-flores, lâches. Pé- tales subréniformes : appendice claviforme, ascendant, arqué, un peu plus court que les sépales. Androphore à 5 lobes stériles, tronqués, apiculés ; anthères sessiles entre les lobes. Feuilles 7-nervées , membranacées , molles, longues de 3 à 4 pouces, sur 2 pouces de large. Pédoncuies plus longs que les pé- tioles. Folioles involucrales ovales ou lancéolées-subulees. Sé- pales elliptiques, oblongs, pointus , trinervés, caducs , de couleur pourpre. Pétales d’un pourpre noirâtre. Stigmate 5-lobe. Cette espèce a été observée à Santa-Fé de Bogota par MM. de Humboldt et Boupland. Genre KLEINHO VIA. — X/einhovia Linn. Calice 5-parti, caduc : sépales inégaux. Pétales 5 : les 4 inférieurs ovales-oblongs, planes; le supérieur large, arrondi, cuculliforme, 2 fois plus long. Androphore plus long que les pétales, urcéolaire, 5-fide : lanières 5-anthérifères, trifides. Ovaire turbiné, pentagone, longuement stipité, à 5 loges 4- ovulées. Style indivisé. Stigmate crénelé. Diérésile turbiné, ombiliqué, pentagone, 5-sulqué, à 5 coques vésiculeuses, monospermes. Graine globuleuse, spinelleuse, axifixe. Co- tylédons convolutés en spirale. Ce genre ne renferme que l’espèce suivante : KLEINHOVIA DOMESTIQUE. — Âleinhovia hospita Linn. — Rumph. Amb. 3, p. 177, tab. 113.— Cavan. Diss. 5, tab. 146. Arbre ayant le port du Tilleul et la hauteur du Pommier, gla- 494 CLASSÉ DES COLUMNIFENES. bre à toutes ses parties. Tronc épais, tortueux, nôteux. Rameatix dressés ou ascendants. Écorce rugueuse. Feuilles longues et lar- ges d’un demi-pied et plus, membranacées , 5-nervées à la base, entières, cordiformes-ovales, pointues ; pétiole plus court que la lame. Stipules courtes, lancéolées. Panicules axillaires et termi- pales, longues de 4 à 6 pouces, composées de grappes simples ou rameuses, alternes ou éparses ; pédicelles filiformes, alternes, éta- lés. Fleurs petites, pourpres. Corolle un peu plus grande que le calice. Diérésile du volume d’une petite Poire, rougeâtre ; coques étalées après la déhiscence. Cet arbre abonde dans toutes les îles de la mer des Indes. Il fleurit et fructifie pendant la plus grande partie de l’année. On a coutume de le planter au voisinage des habitations champêtres, parce queses rameaux flexibles servent à une infinité d’usages do- mestiques, ét qu'il repousse aussi vite que le Saule , après avoir été élagué ; mais les creux qui se forment au sommet du tronc de- viennent le repaire des serpents. Le bois est blanchâtre et peu durable : toutefois celui des nœudsse recherche pour la fabrication des carquois et autres ustensiles, à cause de ses marbrures noira- tres. L’écorce est employée à faire des cordages. Les branches coupées prennent très-facilement racine; on en forme des palis- sades et des haies. Le suc répand une odeur de Violette : selon Rumphius, il produit une légère inflammation sur la peau. li° TRIBU. LES LASIOPÉTALÉES. — ZASIOPE- TALEÆ. (Lasiopetaleæ Gay, Diss. de Lasiopet. in Mém. duMus. v. 7, p. 451.— De Cand, Prodr. E, p. 488.) Calice persistant, pétaloïde, souvent bractéolé à la base. Péta- les nuls ou squamuliformes, égaux. Étamines10, alterna- tivement fertiles et stériles; androphore court , annulaire ; filets subulés. Graines ellipsoides , ou rarement subréni- FAMILEE DES PYTTNÉRIACÉES. 495 .… formes ; aseendantes. Périsperme charnu. Embryon recti- ligne, axile: cotylédons planes, subcordiformes ; radi- cule infère, de la longuéur des cotyledons. Toutes les Lasiopetalées croissent dans la Nouvelle-Hollande extra-tro- picale. On n'en connaît que dix-sept espèces. Genre SÉRINGIA. — Seringia Gay. Calice 5-parti. Corolle nulle. Étamines 10 , alternative- ment stériles et fertiles. Anthères extrorses. Ovaires 5, li- bres, connivents de même que les styles. Étairion à 5 coques dressées, verticillées, comprimées, déhiscentes antérieure- ment, 2- ou 5-spermes, terminées en appendicemembraneux tronqué. Graines ellipsoïdes, strophiolées. Feuilles alternes, évales-acumimées, presque entières. Sti- pules petites, caduques. Inflorescence cimeuse, oppositifo- liée ; pédicelles inarticulés ; bractées éparses, caduques. Ce genre renferme seulement l’espèce suivante : SÉRINGIA À GRANDES FEUILLES.— Seringia platyphylla Gay, E c.tab.16 et 17.—Lasiopetalum arborescens Ait. Hort. Kew. Arbrisseau haut de 4 à 5 pieds, couvert d’un duvet ferrugineux. Rameaux étalés, flexibles. Feuilles longues de 4 à 6 pouces, sur 3 à 5 pouces de large, subsessiles, ovales-acuminées , ou ovales- elliptiques , sinuolces-denticulées, presque glabres en dessus, cotonneuses en dessous. Stipules lancéolées, de la longueur des pétioles. Pédoncules courts. Cimes pauciflores ou multiflores, ir- régulièrement rameuses. Fleurs jaunâtres , larges d'environ 3 li- gnes. Sépales ovales-lancéolés , arqués en dedans, plus longs que les étamines. Anthères linéaires, médifixes, échancrées aux 2 bouts. Styles saillants, plus longs que l'ovaire. Coques triangu- laires, cotonneuses, plus longues que le calice. Cette plante croit sur la côte orientale de la Nouvelle-Hollande. Elle est cultivée dans les collections de serre tempérée. Genre LASIOPETALE, — Lasiopetalum Smith, Calice 5-parti , campanulé, Pétales minimes, glandulifor- 496 CLASSE DES COLUMNIFÈRES. mes. Étamines 5 ; anthères médifixes, ovoïdes, tronquées, apiculées, déhiscentes par 2 pores apicilaires. Ovaire 3-lo- culaire, monostyle ; loges biovulées. Capsule 3-loculaire, 3- valve-loculicide. Graines solitaires, ellipsoïdes, strophiolées. Feuilles alternes , étroites, très-entières. Stipules nulles. Inflorescence cimeuse, oppositifoliée. Pédoncules solitaires; pédicelles inarticulés; une bractée 5-partie à la base des ca- lices. | Ce genre se compose des deux espèces suivantes : LASIOPÉTALE FERRUGINEUX. — Lasiopetalum ferrugineum Smith. — Andr. Bot. Rep. tab. 208. — Vent. Malm. 1, tab. 59. — Bot. Màg. tab. 1766. — Gay, L. c. p. 466, tab. 18. Feuilles pendantes , glabres en dessus, cotonneuses en dessous, tantôt linéaires, obtuses , tantôt lincaires-lancéolées, pointues. Ci- mes subsessiles, 2-3-fides , G-12-flores, lâches; pédicelles en grappe. Sépales ovales-deltoïdes, cotonneux aux 2 faces, révolu- tés aux bords. Pétales obovales. Anthères 4-apiculées, de la lon- gueur des filets. : Arbrisseau haut de 3 à 5 pieds. Rameaux effilés, cotonneux. Feuilles rapprochées, longues de 2 à 3 pouces , sur 1 à 4 lignes de large. Pédicelles courts, penchés. Calices coriaces , blanchä- tres à l’intérieur, ferrugineux à l’extérieur, d’environ 4 lignes de diamètre. Capsule sphérique, tricostée. Graines pubescentes. Gette plante se cultive en serre tempérée. LASIOPÉTALE PARVIFLORE. — Lasiopetalum parviflorum Rudge, in Trans. Linn. Soc. v. X, tab. 12, fig. 2.— Gay, L. c. p. 447, tab. 10. Feuilles linéaires, obtuses. Cimes couriement pédonculées , dichotomes. Sépales ovales, obtus, cotonneux en dessous, glabres en dessus. Anthères biapiculées, plus longues que les filets. Arbrisseau très-semblable au précédent. Feuilles larges à peine de 2 pouces. Fleurs 3 fois plus petites. Cette espèce est également cultivée dans les serres. & 25 FAMILLE DES BYTTNÉRIACÉES. 497 Genre THOMASIA. — Thomasia Gay. Calice 5-parti, campanulé. Pétales minimes, squamulifor- mes (quelquefois nuls). Filets 5 ou 10. Anthères 5 , ovales- oblongues, conniventes, déhiscentes par des fentes latérales. Ovaire sessile, 3-loculaire, monostyle; loges 2-6-ovulées. Capsule 3-loculaire, 3-valve; loges 1-2-spermes. Graines el- lipsoïdes, à strophiole crénelé. Arbrisseaux bas, raides; rameaux courts. Feuilles hispi- des ou cotonneuses , ordinairement lobées. Stipules persis- tantes, foliacées, ordinairement pétiolées. Pédoncules so- litaires, oppositifoliés. Fleurs en grappe. Une bractée tri- partie à la base du calice. Ce genre se compose des cinq espèces suivantes, qu’on cul- tive, comme plantes d'agrément, en serre tempérée : a) Étamines toutes anthériferes. Style allongé. Ovules gémines. Tuomasra pourpre. — Thornasia purpurea Gay, À. c. p. 453, tab. 21. — Lasiopetalum purpurascens Lois. Herb. de VAmat. tab. 204. — Lasiopetalum purpureum Bot. Mag. tab. 1795. Feuilles linéaires-elliptiques, entières. Stipules pétiolées , ova- les, obtuses, auriculées à la base. Grappes 2-8-flores, presque dressées, lâches, plus longues que les feuilles. Capsule stipitée, glabre , subglobuleuse, tricoque. Arbrisseau haut d'environ 1 pied. Rameaux étalés, grèles, hispides. Feuilles longues d’un pouce ou moins , larges de 2 à 3 lignes , courtement pétiolées, hispides : poils étoilés , épars, Jau- nâtres. Stipules plus longues que les pétioles. Grappes longues de 1 à 2 pouces. Calice d’un pourpre violet, de 3 lignes de dia- mètre , pubescent en dehors : sépales ovales , pointus. Pétales cu- néiformes, de la longueur des filets. Style cylindrique, subulé, pointu, de la longueur du calice. Cette jolie plante est originaire de la côte sud-ouest de la Nou- velle-Hollande. BOTANIQUE. PHAN, T. III. Gt 19 498 CLASSE DES COLUMNIFÈRES. THomasra FEUILLÉ. — Thomasa foliosa Gay. 1. c. p. 454, tab. 22. Feuilles cordiformes-ovales, obtuses , sinuées-lobées. Stipules courtes , linéaires-lancéolées. Grappes étalées ou pendantes, 2-5: flores, lâches , de la longueur des feuilles. Fleurs apétales. Cap- sules non-stipitées, cotonneuses , globuleuses. Arbrisseau très-rameux, tout couvert de fleurs et de feuilles. Feuilles courtement pétiolées |, pubescentes-ferruginenses , lon- gues d'environ 1 pouce. Fleurs petites, unilatérales. Sépales ovales, pointus, réticulés , pubescents. Anthères ellipsoïdes. Cette espèce a été trouvée par M. Léchenault sur la côte sud- ouest de la Nouvelle-Hollande. b) Étamines 10, alternativement stériles et fertiles. Ovaire à loges 5-8-ovulées. Style court. THOMASIA A FLEURS DE SOLANUM. — J'homasiæ solanacéa Gay, 1. c. p.156, tab. 21. — Lasiopetalum triphyllum Smith, in Rees. — ZLasiopetalum solanaceum Bot. Mas. tab. 1486. Feuilles ovales-oblongues , pointues, sinuées-anguleuses, coton- neuses-ferrugineuses en dessous, cordiformes-bilobées à la base. Stipules réniformes-orbiculaires , peltées. Grappes courtes, pau- ciflores , unilatérales, un peu étalées. Fleurs pétaliferes. Capsule non-stipitée, subolobuleuse , tricostée , cotonneuse. Arbrisseau atteignant 7 à 8 pieds de haut. Rameaux étalés, hispides, forugineux. Stipules larges de 3 à 7 lignes. Feuilles subquintuplinervées à la base, horizontales, réfléchies, longues de 1 à 4 pouces, sur 1 à 2 pouces de Lee Grappes 4-5-flores, longues de 1 à 2 pouces. Calice pubescent, de 4 lignes de dia- mètre, d’un blane lavé de rose. Sépales ovales-lanccolés, acu- minés. Pétales cunéiformes. Anthères ovales-oblongues, plus longues qne le filet. Cette espèce, originaire des mêmes contrées que la précédente, est fort cominune dans les collections de serre tempérée. On lare- cherche à cause de son feuillage ferrugineux et de sa floraison hi- vernale, FAMILLE DES BYTTNÉRIACÉES. 499 Tnomasta TRIPHYLLE. — Thomasia triphylla Gay, 1. c. — Lasiopetalum triphyllum Labill. Nov. Holl. r, tab. 88. Feuilles ovales-oblongues, sinuces-anguleuses, révolutées aux bords, subcordiformes à la ba €, presque glabres en dessous. Sti- pules subsessiles, subréniformes. Grappes courtes, dressées, pauciflores , unilatérales. Fleurs apétales. Capsule globuleuse, mucronulée , cotonneuse. | | Arbrisseau très-rameux, hant de 3 à 4 pieds. Rameaux diva- riqués, cotonneux vers le haut. Feuilles longues d’un pouce ou moins ; pétiole hispide, long d’un demi-pouce. Calice campanulé, rougetre, d’un pouce de diamètre ; sépales ovales-lancéolés , pointus. Anthères ovales-oblongues , 3 fois plus courtes que le filet. Cette espèce a été trouvée par M. de Labillardière à la terre de Lewin, par 34° de Lat, S. Taomasia À FEUILLES DE CBÈNE. — 7homasia quercijolia Gay, 1. c.—Zasiopetalum quercifolium Andr. Bot. Rep. tab. 459: — Bot. Mag. tab. 1485. Feuilles cordiformes-trilobées, cotonneuses-hispides en dessous: jobes entiers ou subtrilobés, obtus. Stipules pétiolulées , réni- formes, lobées. Grappes pauciflores , dressces , plus longues que les feuilles ; fleurs penchées , unilatérales, apétales. Capsule glo- buleuse, mutique, cotonneuse. Arbrisseau haut à peine d’un pied. Rameaux et ramules hispi- des, ferrugineux. Feuilles longues d'environ 1 pouce; pétiole court , hispide. Galice pubérule, pourpre, de 2 lignes de diame- tre : sépales ovales-elliptiques, non-carénés. Anthères ovales- oblongues, de la longueur du filet. CINQUANTE-UNIÈME FAMILLE. LES STERCULIACEES. — STERCULIA- CEÆ,. ( Sterculiaceæ Knnth, Diss. de Malvac. — Bart. Ord. Nat. p. 340. — Bytneriacearum trib. I, sive. Sterculieæ De Cand. Prodr. I, p. 481. ) Les Sterculiacees se composent de grands arbres ornés d'un ample feuillage et d’une inflorescence magnifique ; souvent aussi leurs fruits se font remarquer par la sin- gularité des formes , ainsi que par l'éclat des couleurs. Dans certaines espèces, les fleurs exhalent des par- fums délicieux, tandis que dans quelques autres, les feuilles et les fleurs sont extrêmement fétides. Les végétaux de cette famille réunissent l’utile à l’a- gréable. Leurs bois servent à des usages très-variés ; les fibres de leurs écorces s’emploient à faire des tissus ou des cordages : ces écorces, ainsi que les péricarpes, sont de puissants astringents. Les feuilles en général con- tiennent beaucoup de mucilage. Plusieurs espèces enfin, produisent des amandes d’une saveur agréable et satu- rées d'huile grasse. On ne connaît guère plus de quarante espèces de Ster- culiacées ; presque toutes croissent dans la zone équa- toriale. CARACTÈRES. Arbres ou rarement arbrisseaux. Rameaux cylindri- ques. Feuilles éparses, pétiolées, simples et souvent palma- ufides, quelquefois digités. Stipules libres, caduques. Fleurs petites ou de grandeur médiocre, souvent uni- FAMILLE DES STERCULIACÉES. 501 sexuelles par avortement. Pédoncules terminaux , ou axillaires, ou oppositifoliés, ordinairement paniculés, rarement uni- ou pauci-flores. Calice inadhérent, non-caliculé , non-persistant , 5- parti ou 5-fide (rarement 4-parti), coloré ; estivation valvaire. Corolle nulle. Gynophore souvent stipitiforme. Etamines hypogynes, monadelphes , en nombre dou- ble, ou triple, ou quadruple, ou multiple des sépales (ra- rement en même nombre que les sépales). Androphore soudé au gynophore; souvent dilaté au sommet en forme de cupule ou d’urcéole. Filets ordinairement très-courts ou nuls. Anthères sessiles ou subsessiles, adnées, 2- ou pluri-sériées ( superposées ), solitaires , ou agrégées trois à trois, ou fasciculées , à 2? bourses cha- cune déhiscente postérieurement par une fente longitu- dinale. Pisul (Le plus souvent stipité) : Ovaires 5 (rarement 3 ou #), libres ou plus ou moins cohérents , 2- ovulés, ou pluriovulés , quelquefois contournés en spirale. Styles plus ou moins soudés. Stigmate 5-5-fide, ou 3-5-lobé (ou 3-5 stigmates capitellés). Péricarpe : Étairion à 5 (ou par avortement 1-4) folli- cules déhiscents antérieurement (moins souvent carcé- rules ), 2-spermes ; ou polyspermes. (Par exception le péricarpe est capsulaire ou diérésilien.) Graines suturales, bisériées, aptères, ou ailées, quel- quefois arillées , périspermées , ou apérispermées, hui- leuses. Embryon rectiligne, axile : radicule appointante ou inverse ; cotylédons planes, foliacés. Voici les genres qui constituent cette famille : Pterygota Schott et Endlicher.—Æeritiera Ait. —- Tri- «4 502 CLASSE DES COLUMNIFÈRES. phaca Lour, — Sterculia Linn. — Southvellia Salisb.— Pœcilodermis Schott et Endl. — Cola Schott et Endl.— Cavallium Schott et Endl. — ildegardia Schott et Endl. — Scaphium Schott et Endl.—Firmiana Schott et Endl. — Erythropsis Lindl. — Trichosyphum Schott et Endl. — Brachychiton Schott et Endl. — Reevesia Lindl. Genre PTÉRYGOTA. — Pterygota Schott et Endlich. Calice campanulé, 5-parti, charnu, réfléchi au sommet.— Fleurs méles : Androphore cylindrique, allongé, inclus, dilaté au sommet en urcéole; anthères sessiles, agrégées en 5 séries superposées : fascicules opposés aux sinus des carpel- les. — Fleurs femelles : Androphore presque nul; anthères abortives, disposées comme dans les fleurs mäles. Ovaires multiovulés, presque libres ainsi que les styles. Stigmates di- latés, rayonnants. Carpelles subglobuleux, longuement stipi- tés, polyspermes. Graines prolongées en longue aïle cultri- forme. Ce genre ne renferme que l’espèce suivante : Préeycora pe Roxsuren. — Pterygota Roxburghii Schott et Endlicher, Meletemata Botanica , pag. 32. — Sterculia alata Roxburgh, Corom. 3, tab. 287. : Grand arbre très-rameux. Écorectrès-lisse, grisâtre. Branches » $ grosses, atteignant jusqu’à 100 pieds de long. Feuilles longues de 4 à 12 pouces, larges de 4 à 8 pouces, non-persistantes, lisses, cor- diformes , entières, 3--nervées; pétiole long de : à 4 pouces. ) ) > 1P 9 4 P Stipules petites, subulées, caduques. Grappes axillaires , ou sub- terminales et paniculées, à peu près aussi longues que les pétioles, couvertes d’une pubescence étoilée, ferrugineuse. Fleurs de la P 5 grandeur de celles de l’Oranger. Calice convert en dehors d’une pubescence étoilée ferrugineuse, élécamment strié en dedans de pourpre et de jaune : segments lancéolés. Carpelles atteignant quelquefois la grosseur de la tête d’un enfant, coriaces, pubescents- pulverulents. Graines oblongues, comprimées, longuement aiïlées. FAMILLE DES STERCULIACÉES. 503 Cet arbre croît au Silhet et au Chittagong, où 1l porte le nom de Budh-Narculla, c’est-à-dire Cocotier de Budha. Les Hindous font usage de ses graines , qui produisent les mêmes effets que POpium. Genre HÉRITIERA. — Heritiera Aït. Calice campanulé, 5-denté. — Æ/eurs mâles : Androphore à 5-10 anthères apicilaires. — Fleurs femelles : Androphore très-court ; anthères 10, sessiles, alternes deux à deux avec les carpelles. Ovaires 5, libres, 1-styles, pauciovulés. Carpel- les drupacés, coriaces, fortement carénés, indéhiscents, par avortement monospermes. Périsperme nul. Feuilles furfuracées , très-entières. Panicules axillaires. Ce genre renferme trois espèces, dont voici la plus remar- quable : HéRITIÉRA LITTORAL. — Ÿeritiera littoralis Ait. Hort. Kew. — Hort. Malab. 6, tab. 21. — Rumph. Amb. 3, tab. 65. — Balanopteris Tothila Gærtn. Fruct. 2, tab. 9. Arbre à tronc tortueux, peu élevé. Feuilles ovales ou ovales- oblongues, retrécies aux 2 bouts, courtement pétiolées , penni- nervées, d’un vert foncé er dessus, argentées en dessous, longues d'environ 7 pouces, sur 3 pouces de large. Panicules pendantes. Fleurs monoïques, blanchâtres , cotonneuses. Carcérules du vo- lume d’une grosse Noix, lisses, fongueux , brunâtres, ovoïdes, pointus, munis d’une crête saillante. Graines oblongues. Cet arbre abonde dans les archipels de la mer des Indes. Son bois , compacte et durable, sert à la construction des édifices et des navires. L’écorce des fruits est fortement astringente : les Ma- lais la regardent comme un excellent remède antidyssentérique; ils s’en servent aussi pour assaisonner les viandes : les graines pulvérisées s’emploient aux mêmes usages. Rumphius fait mention d’une autre espèce d’'Héritiéra, incon- nue aux botanistes modernes, laquelle croit dans l’intérieur des Moluques, et fournit un bon bois de construction. ë 3 504 CLASSE DES COLUMNIFERES. Genre STERCULIA. — Sterculia (Linn.) Schott et Endi. Calice 5-parti, étalé. Androphore allongé, filiforme, di- laté au sommet en urcéole 5-lobé : lobes 3-dentés, 3-anthé- rifères. Style brusquement recourbé. Carpelles folliculaires, subsessiles, polyspermes. Feuilles digitées ou simples. Fleurs rouges ou jaunûtres, fétides, disposées en grappes lâches ou en panicules. Ce genre, tel que nous venons de le caractériser d’après les auteurs cités, ne renferme qu’un petit nombre d’espèces, dont voici les plus :emarquables : a) Feuilles digitées. STERCULIA FÉTIDE. — Sterculia fœtida Linn.— Cavan. Diss. 5, tab. 141.— Sonnerat, Voy. tab. 132. — Clompanus minor Rumph. Amb. v. 3, tab. ro7. Feuilles longuement pétiolées , à 7-9 folioles subsessiles , lan- céolées ou lancéolées-oblongues, obtuses ou pointues , tres-entie- res, glabres en dessus, légèrement pubescentes en dessous. Pani- cules axiliaires, pendantes, lâches , pauciflores. Lanières calicina- les oblongues-lancéolées, recourbées au sommet. Follicules éta- lés, subréniformes, acuminés. Arbre de moyenne grandeur. Bois léger, cassant. Feuilles de la grandeur de celles du Marronnier d'Inde ; folioles longues de 5 à 10 pouces, sur 15 à 18 lignes de large, membranacées , d’un vert gai, penninervées , non-veinées ; pétiole long de r pied et plus. Stipules courtes, pointues. Panicules longues d’un demi- pied; pédoncules secondaires subtriflores. Fleurs rougeûtres , ponctuées , de’/; pouce de diamètre. Follicules coriaces, longs de 3 à 4 pouces , larges d’environ 18 lignes. Graines globuleuses, arillées, noirâtres, non-luisantes, de la grosseur d’un Haricot. Ce Sterculia croît dans l’Inde et aux Moluques. C’est de l’o deur extrêmement fétide qu’exhalent ses fleurs que dérive le nom du genre. La même odeur se retrouve dans les sucs de tou- tes les parties vertes du végétal, et même dans le bois. Rumphius attribue aux feuilles des propriétés vulnéraires. Les graines, dé- FAMILLE DES STERCULIACÉES. 505 pouillées de leur enveloppe, sont mangeables, et les Malais en ex- priment de l’huile. b) Feuilles cordiformes , 5-lobées. SrercuLIA HELICTERE. — Sterculia Helicteres Pers. Ench. — Helicteres apetala Jacq. Amer. tab. 181, fig. 07. Feuilles glabres en dessus, velues en dessous, à 5 lobes ovales- crbiculaires, pointus, tres-entiers. Panicules amples, lâches, sub- terminales. Galice campanulé, semi-5-fide : lanières ovales, poin- tues, réflechies. Arbre élégant, haut d’environ 40 pieds. Cime touffue, très- ample. Feuilles rapprochées, larges de plus de 1 pied; pétiole long d'environ 9 lignes, Fleurs grandes, jaunâtres , tachées de pourpre , très-fétides. Gynophore 2 fois plus court que le calice. Stigmate globuleux , 5-lobé. Fruit inconnu. Cet arbre a été observé par Jacquin aux environs de Cartha- gene. c) Feuilles entières ou trilobces. STERCULIA Ivira. — Sterculia lvira Swartz. — Sterculia crinita Cavan. Diss. 5, tab. 162.—Jvira pruriens Aubl. Guian. tab. 270. Feuilles elliptiques ou oblongues, acuminées, très-entières, glabres en-dessus, cotonneuses en-dessous. Grappes subtermina- les, dressées, plus courtes que les feuilles. Calice 5-parti : lanières cblongues-lancéolées. Étamines 10. Follicules redressés, ovoïdes, apiculés, hérissés en dedans. Troné haut de 60 pieds et plus, sur 4 à 5 pieds de diamètre , très-rameux au sommet. Écorce sa roussätre , fe Bois blanchätre, peu compacte. Branches houle et dressées , très-longues. Feuilles penninervées , scabres , roussätres en des- sous , atteignant plus d’un pied de long, sur 6 à 7 pouces de large; péticle moins long que la lame, renflé au sommet. Stipu- les petites, caduques. Pédoneuies secondaires bractéolés , subtri- flores, assez rapprochés. Fleurs d’un demi-pouce de diamètre, 506 CLASSE DES COLUMNIFÈRES. : jaunes en dehors, rougeâtres en dedans. Stigmate globuleux , 5- lobé. Foliicules coriaces , convexes aux deux faces, roussâtres, hérissés à la base et intérieurement de soies rousses piquantes. « Get arbre, dit Aublet, est un des plus grands et des plus con- » sidérables de la Guiane. Les Galibis ie nomment Tourou-Tou- » rou, et les Garipons Jvira. Ces peuplades font des cordages » avec les filamens intérieurs de l’écorce. On ne peut manier les » fruits ouverts sans être tourmenté par les poils qui s’en échap- » pent, et qui causent une démangeaison insupportable. » A Saint- Domingue, où cette espèce est également indigène , les créoles la nomment Wahot cochon. Srercuzia Cuicua.—Sterculia Chicha Aug. Saint-Hil. Plant. Us. des Bras. tab. 46. Feuilles cordiformes-arrondies , profondément trilobées, gla- bres en dessus, cotonneuses er dessous : lobes ovales-arrendis, in- égaux. Paniculesterminales, thyrsiformes, veloutées, décomposées. Lanières calicinales ovales, pointues. Étamines 12-15. Follicules ovoïdes, un peu comprimés. Arbre haut de 30 à 4o pieds : tronc droit ; écorce grise, pres- que lisse. Rameaux glabres , feuillés aux extrémités. Feuilles longues de 6 à 12 pouces, larges de 11 à 20 pouces, ferrugineu- ses en dessous, 3-nervées, veinées; pétiole long de 4 à 7 pouces. Panicules longues de G à 8 pouces; axe, pédoncules, pédicelles et calice couverts d’un duvet ferrugineux. Fleurs rapprochées , cam- panulées, de couleur jaune mêlée de rougeître , de pouce de diamètre. Étamines 12-15, subsessiles. Gynophore plus court que le calice. Follicule ( solitaire par avortement) gommeux, du vo- lame d’une tête d’enfant. Graines elliptiques, obtuses, dé la gros- seur d’un œuf de pigeon. Cet arbre croît au Brésil, dans la province de Goyaz. « Les » habitants du pays où croît le Chicha, dit M. Aug. de Saint- » Hilaire, én mangent les semences, qui sont d’un goût agréa- » ble. C’est encore un de ces nombreux végétaux qui, sans » culture, fournissent aux Brasiliens des fruits comesubles, et 1l » est fort vraisemblable qu'avec quelques soins ces fruits devien- FAMILLE DES STERCULIACÉES, 507 » draieni encore meilleurs. Nous né pouvons donc nous empêcher » de conseiller aux habitants de la côte , d'introduire chez eux le » Chicha. Il ornera les jardins par sa beauté, et ses fruits ajou- » teront à leurs jouissances. » Genre SOUTHW ELLIA. — Southwellia Salisb. Calice campanulé , 5-T-fide : lanières cohérentes au som- met. — Fleurs müles : Androphore cylindrique, plus court que le calice, multifide au sommet ; anthères terminales, agrégées en capitule. — Æ/eurs femelles : Androphore com- me dans les fleurs mâles ; anthères 15-30, stériles, sessiles , unisériées. Ovaires soudés. Style recourbé. Stigmate sub- pelté, rayonnant. Carpelles folliculaires, sessiles, oligosper- mes. Graines aptères. Feuilles simples ou composées. Fleurs ordinairement jau- nâtres. Ce genre renfere une dizaine d'espèces, dont voici les plus remarquables : ‘ SouTaweLLia ÉLÉGANT.—Southwellia novilis Salisb. Parad. Lond. tab. Go. (excel. Syn.)—Sterculia nobilis Smith, m Rees. — Sterculia monosperma Vent. Malm. tab, o1. Feuilles glabres , membranacées , penninervées , ovales-oblon- ‘gues, pointues , ondulées ; grappes terminales, subsessiles, fas- ciculées, paniculées, naissant avant les feuilles. Lobes du calice linéaires-lancéolés , arqués en dedans, ciliés , révolutés. Étairion à 2-5 follicules ovales, bouffis, pointus, coriaces, cotonneux, striés, monospermes. Arbre: tronc dressé, cylindrique; écorce gercée, d’un gris cendré. Feuilles réfléchies , luisantes, ayant jusqu’à 1 pied de long, sur 3 à 5 pouces de large. Pétioles courts. Stipules cadu- ques, membraneuses , linéaires , pointues. Grappes pubescentes, horizontales, longues de 3 à 4 pouces. Pédicelles filiformes , In- clinés au sommet. Fleurs petites, jaunâtres. Androphore de moi- tié plus court que le calice. Graines ovales, obtuses, de la gros- seur d’une Châtaigne. 508 CLASSE DES COLUMNIFÈRES. Cette espèce , originaire de l’Inde, se cultive en serre chaude. Elle est remarquable par la beauté de son feuillage, et par ses fleurs dont l’odeur approche de celle de la Vanille. SOUTHWELLIA BaLancas. — Sterculia Balanghas Linn. — Cavan. Diss. 5, tab. 143. — Bot. Reg. tab. 185. — Loisel. Herb. de l’Amat. tab. 843. Feuilles ovales-lancéolées, ou oblongues-lancéolées, glabres. Panicules terminales, très-rameuses , lâches, divariquées. Seg- ments calicinaux linéaires-subulés, connivents , arqués , poilus. Follicules obovales, étales. Arbre magnifique, de première grandeur. Tronc élevé, de 2 à 3 pieds de diamètre ; écorce épaisse, grisâtre. Cime touffue, éta- lée. Feuilles longues de 1 pied et plus, membranacées, penniner- vées, réfléchies ; pétiole court, renflé aux 2 bouts. Stipules ca- duques , subulées. Fleurs petites, tres-nombreuses , d’un blanc sale en dehors, pourpres en dedans. Androphore presque aussi long que le calice. Follicules coriaces, épais, de couleur orange. Graines noires , subglobuleuses. Cette espèce, originaire de l’Inde, se cultive dans les collections de serre. SOUTHWELLIA DE RoxeurGn. — Sterculia Roxburghiana Wallich, Plant. Asiat. Rar. tab. 30. Feuilles oblongues-lancéolées, acuminées, tres-entieres, gla- bres. Fleurs longuement pédicellées, en grappes axillaires trèes- lâches. Lanieres calicinales étalées , lancéolées, acérées. Follicu- les velus , oblongs, 4-8-spermes. Arbre d’élévation médiocre. Écorce du tronc et des branches gri- se. Feuilles longues de 4 à 8 pouces, membranacées. Pétiole grêle, long de 1 à 2 pouces. Stipules petites, subulées. Grappes subses- siles, pendantes, solitaires, nutantes , longues d’environ 4 pou- ces ; pédicelles capillaires, longs de 2 pouces, pubérules de même que le pédoncule. Galice écarlate, long d’un demi-pouce. Falli - cules 1-5, oblongs , obtus , pubescents, 4-8-spermes, longs de 3 pouces. Graines ellipsoïdes , noires, luisantes. Périsperme mince. Embryon rectiligne. FAMILLE DES STERCULIACÉES. 509 Gette espèce , très-distincte et élégante, croît dans les monta- gnes du Silhet. SOUTHWELLIA URCEOLÉ. — Sferculia urceolata Smith, in Rees. — Clompanus minor Rumph. Amb. 3, p. 160, tab. 7. Feuilles elliptiques , ou elliptiques-oblongues, pointues , très- entières , trinervées à la base, veloutées en dessous. Panicules courtes, pendantes, pauciflores, racémiformes. Calice sublagé- mforme, velu aux bords. Follicules obovés , subsolitaires. Arbre grêle, de moyenne hauteur. Feuilles longues de 6 à 12 pouces, sur 2 à 4 pouces de large. Fleurs verdâtres, velontées. Follicules larges d’environ 2 pouces, d’un beau rouge à leur maturité. Graines noirâtres, non-luisantes, de la grosseur d’une Noisette. Cette espece croit aux Moluques. Les Malais en mangent les graines , dont ils expriment aussi de l’huile. Les feuilles sont mu- cilagineuses et adoucissantes comme celles des Malvacées. Les fleurs répandent une forte odeur hircine. Les branches coupées reprennent facilement racine , et l’on s’en sert fréquemment pour établir des clôtures vivantes. A l’époque de la maturité des fruits, l'arbre offre un très-bel aspect. SOUTHWELLLIA À FEUILLES CORDIFORMFS.— Sterculia cordi- folia Cavan. Diss. 5, tab. 144, fig. 2 ( excl. fruct. ) — Guil- lem. et Perrott. Flor. Senegamb. 1, p. 79, tab. 15. Feuilles très-amples , cordiformes-suborbiculaires, très-entiè- res, subtrilobées au sommet, coriaces, glabres aux deux faces. Pa- nicules divariquées, axillaires. Galice campanulé, courtement 5- denté, pubescent-ferrugineux. Follicules 8-r0-spermes, acumi- nés , rétrécis à la base, veloutés-ferrugineux en dehors, glabres et d’un brun roux en dedans. Étamines 10-12. Arbre haut de 60 à 8o pieds. Tronc fort gros. Écorce rimeuse, tombant par plaques. Branches ascendantes, diffuses, très-rameu- ses. Ramules couverts d’un duvet roussâtre. Feuilles longues et larges de 12 à 15 pouces, blanches en dessous, 7-nervées; pétiole long d’environ 6 pouces. Stipules lancéolées. Panicules moins longues que les feuilles. Fleurs roussâtres, petites. Étairion à 3- 540 CLASSE DES COLUMNIFÈRES. , où 5 follicules verticillés, étalés, épais, subréniformes. Grade les-oblongues , subsessiles, glabres , luisantes, brunâtres, ariklées à la base : arille pulpeux, jaunâtre, sucré. « Le Sterculia cordifolia , disent MM. Guillemin et Per: rottet, est un des plus beaux et des plus grands arbres des bords de la Gambie ; il atteint souvent la hauteur de quatre-vingts pieds. Son tronc est très-gros, revêtu d’une écorce gercée, noi- râtre, et qui tombe par plaques comme celle du Platane. A la hauteur de dix-huit à vingt pieds, 1l se divise en un grand » nombre de branches fort grosses. Ses feuilles , ÿ compris le pé- tiole , ont de douze à dix-huit pouces au moins de long , sur environ douze pouces de large; elles sont dures, coriaces et 2 V 2 LA LA LA CA ÿ ? C2 ? LA ? LA souvent d’un blanc argenté à la face inférieure. Les panicules des fleurs naissent sur les branches de l’année précédente et à l'aisselle des anciennes feuilles, tandis que les pousses de l’année ne développent que des feuilles. A Vaisselle de celles- » €, on voit apparaitre de petits bourgeons qui sont les rudi- ments des fleurs de l’année suivante. Les Sterculia , quoique indigènes des contrées équatoriales, offrent done un mode de végétation analogue à celui de nos contrées tempérées, et il y a ) 2 D 2 b) 2 D 2 ) Ÿ D 2 D LA effectivement une saison de repos pour ces plantes. » Les Nègres mangent avec délices l’arille jaunâtre et pulpeux » qui entoure le bas de Ja graine. Get arille a un goût sucré fort » agréable. Le bois de l'arbre est dur et s'emploie à la construc- » tion de certaines embarcations. » SouTAWELLIA VERSICOLORE. — Sterculia versicolor Wall. Plant. Asiat. Rar. v. 1, tab. 50. Feuilles digitées, à 5 folioles obovales-oblongues, cuspidées, penninervées , cotonneuses en dessous. Panicules axiflaires, sub- sessiles, oblongues, un peu plus courtes que les pétioles, rappro- chées en corymbe , composées de grappes alternes, courtes, spi- ciformes, subsessiles. Galice subsessile, oblong-campanulé, velu, 5-7-fide : lanières oblongues-linéaires, obtuses, eonniventes au sommet. Arbre haut d'environ 16 pieds. Tronc épais, irrégulier, Écorce | FAMILLE DES STERCULIACÉES. 511 LE lisse, grisâtre. Rameaux nombreux, étalés. Feuilles ramassées vers l'extrémité des ramules, étalées , longuement pétiolées. Fo- lioles longues de 5 à 7 pouces, d’un vert luisant en dessus, cou- vertes en dessous d’un duvet fin, grisätre ; pétioles courts. Fleurs petites, nombreuses, odorantes, d’abord jaunes, couleur de feu après l’anthèse. Ce Sterculia croît sur les bords de l'Iraouaddi, aux environs de la ville d’Awa. Ses fleurs sont remarquables par le parfum qu’elles exhalent et par leur couleur d’un jaune brillant, qui passe à l’orange après l’anthése. Genre PÉCILODERME. — Pæcilodermis Schott et Endl. Calice campanulé, bouffi, 5-6-fide : lanières révolutées. — Fleurs mâles : Androphore cylindrique, renflé à la base, plus court que le calice; filets libres au sommet ; anthères agrégées capitule. — Fleurs femelles : Androphore presque nul, couvert d'environ 50 anthères stériles, inor- dinées. Ovaires soudés. Styles soudés, continus. Stigma- tes liguliformes , recourbés. Carpelles folliculaires, stipités, gommeux. L'espèce dont nous allons faire mention , et qui croit dans la Nouvelle-Hollande, constitue à elle seule ce genre. PÉciLoDERME À FEUILLES DE PEUPLIER. — Pæcilodermis populnea Schott et Endl. I. c. p. 33. Feuilles cuspidées , crénelées, lu’santes, Grappes terminales, rameuses , pendantes. Fleurs grandes, marbrées. Genre KOLA. — Cola Schott et Endl. Calice urcéolaire , 5- ou 6-fide : lanières dressées. Andro- phore présque nul. Anthères 10, sessiles, bisériées : bourses superposées, quelquefois confluentes. Ovaires presque libres, sessiles. Styles presque nuls. Stigmates simples , réfléchis. Carpelles folliculaires, sessiles, oligospermes ou monosper- mes. Graines grosses. Feuilles ovales ou oblongues, acuminées, quelquefois tri- 512 CLASSE DES COLUMNIFÈRES. ; nr - "A lobées, presque glabres. Panicules axillaires ou terminales. Ce genre se compose de six espèces, toutes indigènes dans l'Afrique équatoriale; en voici les plus remarquables : Kora D’Oware. — Sterculia acuminata Pal. Beauv. Flor. d'Owar. et Bén. tab. 24. Feuilles lancéolées-oblongues, cuspidées, tres-entieres, glabres, longuement pétiolées. Panicules solitaires , latérales , subsessiles, divariquées, cimeuses. Galice campanulé , sexfide. Follicules monospermes. Arbre. Feuilles atteignant jusqu’à un pied de long ; pétiole plus court que la lame. Fleurs écartées ; pédicelles grêles, défléchis ou horizontaux ; panicules plus courtes que les feuilles. Calice jau- nâtre , strié de rouge; lanières triangulaires. Graines ovoïdes, de la grosseur d’un œuf de pigeon ; amande d’un rouge tendre, tirant un peu sur le violet. Cet arbre croît dans le pays d’Oware. « Les négres, ‘dit M. Pa- » lisot de Beauvois, l’appellent Xola ; ils en mangent l’amande » avecunesorte de déliceavantleur repas, non pas à cause de son bon » goût, puisqu'il laisse dans la bouche une sorte d’âcreté acide, » mais en raison de la propriété singulière qu’il a de faire trou- » ver bon tout ce que l’on mange après en avoir mâchc. C’est » surtout sur les différentes liqueurs et principalement sur l’eau » que cet cffet se manifeste sensiblement. Si avant d’en boire on » a mâché du Kola, elle acquiert une saveur des plus agréables. » Pour vérifier ce fait, j'ai souvent bu de l’eau saumâtre après » avoir mâché du Kola : elle m’a toujours paru bonne et agréable » à boire ; mais cet effet ne dure qu’autant que l’intérieur de la » bouche est empreint de l’âpreté qu’y laisse cette graine. » Koza pu SÉNÉGAL.—Sierculia tomentosa Guillem. et Perrott. Flor. Senegamb. 1, p. 81, tab. 16. Feuilles cordiformes, quelquefois subtrilobées ou tricuspidées, cotonneuses-ferrugineuses aux 2 faces. Grappes axillaires, pau- ciflores, courtement pédonculées. Calice profondément 5-parti, cyathiforme après l’anthèse. Androphore filiforme , un peu plus long que le calice ; étamines 15. Étairion à 3-5 follicules ovoïdes, FAMILLE DES STERCULIACÉES. 543 acuminés aux deux bouts, polyspermes, veloutés-roussâtres en dehors, hérissés en dedans de soies blanches. Arbre rameux, haut de 20 à 30 pieds. Rameaux courts, tor- tueux. Feuilles rapprochées , 7-nervées. Stipules petites , subu- lées , réfléchies. Fleurs d’un jaune tirant sur le roux. Follicules longs d’environ 2 pouces, dressés, verticillés. Graines ovales- oblongues , grisätres. « Cette espèce, dit M. Perrottet , est rare sur les bords du Sé- » négal. Nous ne l’avons rencontrée que sur les hauteurs sablon- » neuses des environs de Dagana, où elle se trouve rarement en » bon état de végétation : M. Leprieur l’a recueillie à Bakel, dans » le pays de Galam. Elle offre constamment un aspect rabougri » et roussâtre ; son écorce se détache annuellement par plaques, » comme celle du Platane, circonstance qui, jointe à la forme de » ses feuilles, lui a fait donner le nom de Platane du Senégal » par les Européens qui l'ont observée. Elle est presque toujours » dépourvue de feuilles, par l'effet de excessive sécheresse de » l'air. » Les Nègres désignent cet arbre sous le nom de Æola et de » Gourou ; ils en mâchent les graines, et les emploient, réduites » en pâte liquide , à teindre en jaune rouillé leurs étouffes de co- » ton; cette couleur est très-fixe et a beaucoup d’intensité. » * Genre CAVALLIUM. — Cavallium Schott et End. Calice campanulé , 5-fide , dressé. Androphore plus court que le calice , resserré au milieu , divisé au sommet en 10 filets 1-anthérifères ‘alternativement plus longs et plus courts. Style court. Stigmate 5-lobé. Carpelles coriaces, folliculai- res, sessiles, oligospermes. Graines ellipsoïdes, aptères. Feuilles cordiformes, lobées. Fleurs petites, nombreuses, paniculées. Voici les deux espèces que renferme ce genre : CAVALLIUM A POILS PIQUANTS. — Cavallium urens Schelt et End. 1. c. — Sterculia urens Roxb. Corom. tab. 24. BOTANIQUE. PHANs T, li, 929 514 CLASSE DES COLUMNIFÈRES. É Feuilles longuement pétiolées, palmati-5- lobces, cotonneuses: en dessous, profondément cordiformes à la base ; ps triangulaires, acérés , sinuolés : le terminal très-prolongé. Panicules terminales, subternées , cotonneuses, composées de grappes rameuses, mul tiflores, subhorizontales, Follicules ovoides, pointus aux deux bouts, os 3-5-spermes. ARE tres-clevé. Tronc droit; cime ample, touffue. M 4 très-lisse, de couleur cenärée : épiderme transparent , pulvéru- lent et se détachant par plaques. Feuilles 5-nervées, caduques, larges de 1 pied ou plus; pétiole cylindrique, cotonneux, aussi longs que la lame. Panicules longues de 6 à 12 ponces , couvertes d'un duvet visqueux, pulvérulent, jaunêtre. Grappes composées de cymules triflores; pédoncules courts, 1-bractéolés à la base, 2-bractéolés au sommet ; bractées colorées, subulées, plus longues qué les pédicelles. Fleurs petites, jaunêtres, très-nombreuses : les 2 latérales de chaque canule subsessiles ; la plupart mâles par avortement. Étairion à 5 follicules étalés en étoile, de la forme et du volume d’une gousse de Bagucnaudier, cotonneuses et hé- rissées de courtes soies jaunâtres, piquantes. Graines ellipsoïdes , brunûtres. Ce bel arbre croit dans les montagnes de la côte de Coroman- del ; il perd ses feuilles à la fin de la saison des pluies, et fleurit pendant la saison froide avant leur réappariuon. Son bois est spongieux et de couleur rouge au centre. Les Hindous en fabri- quent des guitares. L’écorce , excessivement astringente , teintla salive en rouge. Les graines sont mangeables, mais peu yolumi-. neuses. Cavazciom cuEveLu. — Cavallium comosum Schott et Endlich.—Sterculia comosa Wall. Plant. Asiat. Rar. tab. 127. Feuilles ovales-cordiformes , longuement pétiolées, acuminées, trilobées ou entières, o-nervées, glauques et pubescentes en des- sous. Panicules axillaires , thyrsiformes, très-rameuses, nutantes. Segments calicinaux Cr Grand arbre très-touffu. Ramules épais, grisâtres. Feuilles longues de 12 à 18 pouces, sur un demi-pied ou plus de large, DL OR LS, nes 2": , FAMILLE DES STERCULIACÉES. 515 tres-étalées , luisantes en dessus ; pétiole long de 5 à 12 pouces. Panicules presque aussi longues que les Rte couvertes d’un duvet étoilé. Fleurs petites, pourpres, LETTRE Cet arbre magnifique croît dans les forêts d'Amboine. Ses fleurs sont très-odorantes. Genre HILDÉGARDIA. — Hildegardia Schott et Endl. Calice profondément 5-parti, réfléchi. Androphore sub- claviforme, allongé; anthères 10, bisériées , sessiles : les 5 inférieures opposées aux angles de lovaire. Style continu. Stigmates soudés, planes , petits. Carpelles ionguement sti- pités, membranacés, veineux , bouffs, terminés au sommet en large aile cultriforme. Feuilles cordiformes, pointues, glabres, membranacées. Fleurs odorantes. Ce genre se compose des trois espèces suivantes : HizpéGaRDIA À FEUILLES DE PEurLier — Âildegardia po- pulifolia Schott et Endl.—Sferculia populifolia Roxb.— Wall. Plant. Asiat. Rar. 1, tab. 3. (non De Cand.) Feuilles cordiformes-arrondies, acuminées, entières, 7-nervées, glabres, glauques en dessous, Der anacées, Grappes axillaires, pédonculces, rameuses, plus courtes que les feuilles. Sépales Ji- néaires, obtus. Étairion à 4 ou 5 follicules oblongs, obliques, glabres. Petit arbre. haut d'environ 20 pieds. Tronc dressé, cylindri- que. Écorce lisse, cendrée. Fewilles longues de 4 à 6 pouces. Fleurs écarlates, É AeteS Sépales hr d'environ 1 pouce. Follicules longs de 2 pouces. Cette espèce, remarquable par l’élegance de son port et par la forme singulière de son fruit, croît dans l'Inde. HizpecarDIA DE CANDOLLE. — Hildègardia Candolleana Schott et End. I. c. — Sterculia populifolia De Cand. Prodr. (non Roxb.) 516 CLASSE DES COLUMNIFÈRES. Feuilles cordiformes-arrondies , obtuses, entieres, glabres aux 2 faces, submembranacées. Follicules ovales, 4-spermes , très- glabres en dedans. Cette espèce croît à Timor. HiLDÉGARDIA À GRANDES FEUILLES. — ildcgardia macro- phylla Schott et Endl. I. c. — Sterculia macrophylla Vent. Feuilles cordiformes-orbiculaires, entières, cotonneuses en des- sous, subcoriaces. Follicules ovales, dispermes , tres-glabres en dedans. Cette espèce habite l'Inde. Genre FIRMIANA. — firmiana Marsigli. Calice 5-parti, réfléchi. Anürophore cylindrique, allonge ; anthères. nombreuses. Ovaires 5, cohérents. Styles allongés, cohérents. Stigmate lobé. Carpelles membranacés, courte- ment stipités , étalés , déhiscents avant la maturité des grai- nes, oligospermes par avortement. Graines globuleuses, aptères, périspermées. L'espèce suivante constitue à elle seule ce genre : FIRMIANA A FEUILLES DE PLATANE. — Firmiana platanifo- lia Schott et Endl. Melem. Bot. p.33. — Sierculia platani- folia Linn. — Cavan. Diss. 5, tab. 145. — Marsigli, Act. Acad. Patay. x, tab..r et 2. Grand arbre à cime touffue. Écorce lisse. Feuilles atteignant */, pied de large , coriaces, luisantes, subquinquénervées , cordifor- mes à la base, 5-lobées-palmées, glabres en dessus , pubescentes en dessous : lobes ovales, ou ovales-orbiculaires, acuminés-obtus ; sinus larges, arrondis; pétiole long, renflé aux 2 bouts. Stipules longues, lancéolées. Panicules terminales, longues de 6 à 12 pou- ces , dressées , décomposées, subpyramidales, couvertes de même que les calices d’un duvet velouté subferrugineux ; pédicelles plus courts que le calice, en ombelle ou en corymbe. Calice rotacé : lanières longues d’environ 6 lignes, oblongues , pointues, jaunàâ- FAMILLE DES STERCULIACÉES. 517 tres et glabres en dessus. Follicules longs d’environ 2 pouces, sur 18 lignes de large (après la déhiscence), jaunâtres , pubescents, ovales-oblongs, obtus. Graines du volume d’un gros Pois, jaunes, lisses. Ce bel arbre, introduit en France vers le milieu de 18° siècle, par le père d’Incarville, est originaire de Chine, où il porte le som de Toum-Chu. C’est la seule espèce de la famille qui puisse résister en pleine terre aux hivers du midi de la France. Dans les environs de Paris on le cultive en Orangerie. Genre ÉRYTHROPSIS. — Erythropsis Lindl. Calice infundibuliforme, 5-denté. Androphore cylindracé, saillant ; anthères 30, sessiles, inordinées. Ovaires 5, presque libres. Styles courts. Stigmates pointus, recourbés. Carpel- les stipités , membranacés , pendants, dispermes, déhis- cents avant la maturité des graines. Graines subglobuleuses, aptères. Voici la seule espèce de ce genre: Éryraropsis DE RoxeURGE. — Erythropsis Roxburghiana Schott et Endl. Melem. Bot. p. 33.—Sterculia colorata Roxb. Corom. tab. 25. . Arbre très-élevé. Tronc droit. Écorce un peu scabre, de cou- leur cendrée. Branches nombreuses , vagues. Feuilles longues de 6 à9 pouces, sur 9 à 12 pouces de large, molles, non-persistan- tes, 5-7-nervees, 5-lobées-palmées, pubescentes, cordiformes à la base: lobes triangulaires , pointus; pétiole cylindrique, pu- bescent, long d’environ 9 lignes. Stipules courtes, lancéolées. Panicules longues d’environ 6 pouces, latérales et terminales , nombreuses , densiflores , thyrsiformes , veloutées , d’un écarlate brillant; pédicelles en corymbe. Calice long de 1 pouce. Étai- rion à 1-5 follicules semblables aux gousses du Baguenaudier , glabres , de couleur rose. Graines de la forme et du volume d’un Haricot. Ge végétal magnifique habite les montagnes voisines de la côte de Coromandel. A l’époque de la floraison , qui a lieu en avril, 518 CLASSE DES COLUMNIFÈRES. avant le développement des feuilles, ilressemble, dit Roxburgh, à un arbre de corail. Plus tard, son feuillage et ses grands fruits de couleur rose, offrent encore un aspect très-pittoresque. Genre TRICHOSIPHE. — Trichosiphum Schott et Endi. Fleurs mâles : Calice infundibuliforme, 5-fide : lanières étalées. Androphore plus court que le calice, renflé et barbu au milieu; filets libres au sommet, portant des anthères agré- gées en capitule. — ÆVeurs femelles (inconnues). Carpelles folliculaires, sessiles, oligospermes.Graines aptères. L'espèce suivante constitue à elle seule ce genre: Tricaosipne AUSrRAL. — Trichosiphum australe Schoti et End!. Melem. Bot. p. 34. Arbre dépouillé de ses feuilles à l’époque de la floraison. Grap- pes terminales et axillaires , courtes. Fleurs dressées, de la gran- deur de celles de l’Oranger. Ce végétal croit à l’ile de Northumberland. Genre BRACHYCHITE. — Brachychiton Schott et Endl. Calice cyathiforme, 5-fide : lanières étalées, dilatées, in- dupliquées en estivation. — Fleurs méles : Androphore plus court que le calice; anthères subsessiles, dressées, 2-locu- laires, agrégées en capitule. — Fleurs femelles : Androphoré très-court ; anthères 30, stériles, dressées, superposées, Ovaires soudés. Styles cohérents. Stigmates liguliformes; rayonnants. Carpelles folliculaires, stipités, polyspermes, Graines bisériées, aptères. Voici la seule espèce que renferme ce genre Bracnycarre paraDoxE.—Brachychiton paradozum Schott ét Endl. Melem. Bot. p. 34. Arbie. Feuilles suborbiculaires, lobées, sinuolées, larges. Fleurs de la grandeur de celles de la Mauve Alcée, subsolitai- res, axillaires. ; | Cet arbre croit dans la Nouvelie-Hollande intertropicalé. L FAMILLE DES STERCULIACÉES. 519 GENRE ANOMALE. Genre RÉEVÉSIA. — Reevesia Lindl. Calice subcampanulé, irrégulièrement 5-denté, bractéolé; estivation imbricative. Pétales 5, onguiculés, calleux entre l'onglet et la lame. Gynophore stipitiforme, long, soudé à l’'androphore. Androphore dilaté au sommet en urcéole 5- denté. Anthères 15, sessiles, cohérentes, extrorses, à bourses divariquées. Ovaire inclus, ovale, pentagone, à 5 loges bio- vulées. Ovules marginaux, superposés. Stigmate 5-lobé, sessile. Capsule stipitée,ligneuse , obovale, pentagone, 5-lo- culaire, 5-valve, loculicide ; axe nul. Graines Hs ai- lées à L base. Feuilles alternes, non-stipulées. Grappes Tee ra- meuses. Fleurs Blanches L'espèce que nous allons décrire constitue à elle seule ce genre, qui, selon M. Lindley, nécessite la réunion des Ster- culiacées et des Byttnériacées. REEvVESIA À Triyeses.—Aeevesia thyrsoidea Lindl. in Brand. Journ. nov. ser. 2, 112, et in Bot. Reg. tab. 1256. Arbre. Branches grêles, lisses. Gemmes véloutées. Feuilles lancéolées , acuminées , très-lisses, non-veineuses, persistantes , longues de 3 à 6 pouces ; pétiole semi-cylindrique , renflé aux deux bouts. Fleurs en panicules thyrsiformes. Pédicelles et cali- ces couverts d’une pubescence étoilce. Dents calicinales ovales, inégales. Pétales à onglets subspatulés, aussi longs que le caïice; lames oblongues, étalées. Ce végétal, originaire de la Chine, a fleuri en 1829 au jardin de la Société horticulturaie de Londres. C’est, au témoignage de M. Lindley , un fort bel arbre d’orangerie. FIN DU TOME TROISIÈME DES PHANÉROGAMES, PEL va à A%. a 4 L He SO HE VIEN AT a ARLLI4 in sf ni CAR U id RAR LE TABRNTÉEUS sf î HU 18 | , ut ter LUI OÙ UV NMRS pit, Le SORTE JA à ne MRC ITU RE il ë L \ PTE H LUN) ". RIT  La Cr be #2 Librairie ENCYCLOPÉDIQUE RUE HAUTEFEUILLE, N° 10 BIS, AU COIN DE LA RUE LU PATTOIR, A PARIS. -N. B. Comme il y à à Paris deux Libraires du nom de Rorer, l'on est prié de bien indiquer l'adresse, 1834. D fi fé | SOUSCRIPTIONS, Troisième série. NOUVELLES ANNALES 4 9 DU MUSEUM D HISTOIRE NATURELLE, Recuris De Mémoires de MM. les professeurs-administrateurs de cet établissement et autres raturalistes célèbres, sur les branches des sciences naturelles et chimiques qui y sont enseignées. 1854. Troisième année de la 3° série faisant suite aux Mémoires du Muséum , 1 vol. in-quarto. Prix par souscription , 30 fr. Quatre cahiers composent l’année ; ils paraissentrégulièreinent tous les trois mois, et forment à la fin de l’année un vol. in-4° d'environ 6o feuilles, orné de 20 planches au moins. L’on souscrit chez koret. rue Hautefeuille, n. 10 brs. ; MÉMOIRES DB LA SOCIÉTÉ D'HISTOIRE NATURELLE de Paris; in=4e avec planches. Prix, 20 fr. chaque volume. Cinq volumes sont en vente. Revur ExTOMOLOGIQUE, par M. Gusrave SiLBERMANN , journal pa- raissant tous les mois par cahier d’au moins trois feuilles, formant avee les planches deux volumes à la fin de l’année. Prix de l'abonnement pour l’année, franco. 36 fr. ICONOGRAPHIS , ET HISTOIRE DES LÉPIDOPTÈRES ET DES CHENILLES DE L'A- MÉRIQUE SEPTENTRIONALE; par le docteur BoïspuvaL et par le major Joux Leconte de New-York. Cet ouvrage, dont il n’avait paru que huit livraisons , et interrompu par suite de la révolution de 1830, va être continué avec rapidité. Les livraisons 9 et 10 sont en vente, et les suivantes paraïtront à des in- tervalles très rapprochés. L'ouvrage comprendra environ quarante livraisons. Chaque livrai- son contient trois planches coloriées, et le texte correspondant. Prix pourles souscripteurs, 3 fr. la livraison. SYNONYMIA INSECTORUM. — CURCULIONIDES ; ouvrage comprenant la synonymie et la description de tous les Curculiouites connus ; par M. Scuoznuerr. 4 vol. in-8° (Ouvrage latin ). Chaque parte , 0 fr. Le premier et le second volumes, contenant deux parties chaque, sont en vente. En attendant que l'éditeur satisfasse l’impatience des naturalistes en leur livrant le grand ouvrage du célèbre entomologiste ScHoENnERR , qui renfermera la synonymie et la description méthodique de près de trois mille espèces de Charancons, et dont l'impression n’est pas encore achevée, il vient de rgrevoir de Suède et de mettre en vente le petit nombre d'exemplaires réétant de la Synonymia insectorum da même auteur. Chacun des trois volumes qui composent ce dernier ouvrage est accompagné de planches coloriées, dans lesquelles l’auteur a fait repré- senter des espèces nouvelles. Un demi-volume , consacré à des descrip- tions d'espèces inédites, est annexé au troisième tome sous forme d’Ap- pendix. Le prix de ces trois volumes et demi est de 3o fr. pris à Paris. INSECTA SUECICA , par M. Gy1zensar. Tomes 1 à 3. FAUNA INSECTORUM LAPPONICA , par M. ZerrerrLemn. Tomes 1 et 2. 4 EEE ICONES HISTORIQUE DES LÉPIDOPTÈRES KOUVEAUX OU PEU CONNUS. . COLLECTION AVEC FIGURES COLOKIÉES, DES PAPILLONS D'EUROPE ® NOUVELLEMENT DÉCOUVERTS; OUYRAGE FORMANT LE COMPLÉMENT DE TOUS LES AUTEURS ICONOCRAPHES, PAR LE DOCTEUR BOISDUVAL. Cet ouvrage se composera d'environ 56 Uvraisons grand in-8°, com- prenant chacune deux planches coloriées et le texte correspondant : prix, 5 fr. la livraison sur papier vélin, et franche de port, 3 fr. 25 c. Comme il est probabie que l’on découvrira encore des espèces nou- velles dans les contrées de l’Europe qui n’ont pas été bien explorées, l’on aura soin de publier chaque année une ou deux livraisons pour tenir les souscripteurs au courant des nouveïles découvertes. Ce sera en même temps un moyen très avantageux et très prompt pour MM. les entomologistes qui auront trouvé un Lépidoptère nouveau de pouvoir le publier les premiers. C'est-à-dire que, si après avoir subi un examen nécessaire, leur espèce est réellement nouvelle , leur des- cription sera imprimée textuellement ; ils pourront même en faire tirer quelques exemplaires à part.— Beaucoup de livraisons sont déjà parues. COLLECTION D ICONOGRAPHIQUE ET HISTORIQUE DES CHENILLES, DESCRIPTION ET FIGURES DES CHENILLES D'EUROPE, AVEC L'HISTOIRE DE LEURS MÉTAMORPHOSES, ET DES APPLICATIONS À L'AGRICULTURE ; PAR MM. BOISDUVAL, RAMBUR ET GRASLIN. Cette collection se composera d’environ Go livraisons format grand in-8°, et chaque livraison comprendra trois planches coloriées et le texte correspondant. Le prix de chaque livraison sera de 3 fr. sur papier vélin, et franche de port 3 fr. 25 c. — Beaucoup sont dejà pates. Les dessins des espèces qui habitent les environs de Paris, comme aussi ceux des chenilles que l’on a envoyées vivantes à l’auteur, ont été exécutés par M. Dumesnil avec autant de précision que de talent. Il con- tiouera à dessiner toutes celles que l’on pourra se procurer en nature. Quant auxespèces propres à l’Allemagne, la Russie, la Hongrie, etc.;, elles seront peintes par les artistes les plus distingués de ces pays. Le texte sera imprimé sans pagivation; chaque espèce aura uue page 5 séparée, que l’on pourra classer comme on voudra. Àu commencement de chaque page se trouvera le même numéro qu’à la figure qui s’y rapportera, et en titre le nom de la tribu, comme en tête de la planche. Ces deux ouvrages, de beaucoup supérieurs à tout ce qui a paru jus- qu’à présent, formeront un supplément et une suite indispensable aux ouvrages de Hubner, de Godart, etc. Tout ce que nous pouvons dire en faveur de ces deux ouvrages remarquables peut se réduire àägcette expression employée par M. Dejean dans le cinquième volume de son Species : M. Boisduval est de tous nos entomologistes celui qui con- naît le mieux les lépidoptères. Faune DE L'OCÉANIE ; par le docteur Borspuvaz, Un gros vol. in-8° imprimé sur grand papier vélin. Ervromoroair de Madagascar, Bourbon et Maurice. — Zépidoptères, par le docteur BoispuvaL; avec des notes sur les métamorphoses, par M. Scanzix. Huit livraisons, renfermant chacune + pl. coloriées, avec le texte COT- respondant, sur papier vélip. 32 fr. FAUNA JAPONICA, Sive descriptio animalium, quæ in itinere per Japoniam, jussu et auspiciis superierum, qui summuin in India Batava imperium tenent, suscepto, annis 1823-1850, collegit, notis, observationibus et adum- brationibus illustravit; Ph. Fr. de Siebold. Prix de chaque livraison, 26 francs. L'ouvrage aura 25 livraisons. VOYAGE DE DÉCOUVERTE AUTOUR DU MONDE , et à la recherche de la Pérouse, par M. J. Dumonr n'UrviLLe , capitaine de vaisseau , exécuté sous son commandement et par ordre du gouvernement, sur la corvette l’Astrolabe , pendant les années 1826, 1827, 1828 et 1829. — His- toire du Voyage, 5 gros volumes in-8° divisés en dix livraisons, avec des vignettes en bois, dessinées par MM. de Sainson, et Tony Johannot, gravées par Porret, accompagnées d’un atlas contenant 20 planches ou cartes grand iu-folio, divisées en deux livraisons. Condition de la souscription. L'histoire du Voyage formera 5 gros vol. in-8° divisés en 10 livrai- sons , plus un atlas de 20 planches ou cartes, divisé en deux livraisons, en tout douze livraisons. Le prix de chaque livraison, pour Paris, est de 3 fr. , et de 6 fr. 50 c., franche de port, pour les départemens. La onzième livraison est en vente. — On souscrit sans fFien payer d'avance, L'ART DE COMPOSER ET DÉCORER LES JARDINS, par M. Boi- tard; ouvrage entièrement neuf, orné de 120 planches gravées sur acier, Prix de l'ouvrage complet, texte et plaaches. 19 fr. Cette publication n’a rien de commun avec les autres ouvrages du même genre portant même le nom de l’auteur. Le traité que nous an- nonçons est un travail tout neuf que M. Boitard vient de terminer après des travaux immenses; il est très complet et à très bas prix, quoiqu'il 6 soit orné de 120 planches gravées sur acier. L'auteur et l’éditeur ont donc rendu un grand service aux amateurs de jardins, en les mettant à même de tirer de leurs propriétés le meilleur parti possible. L'ART DE CRÉER LES JARDINS, Contenant : les préceptes généraux de cet art; leur application dé- veloppée sur des vues perspectives, coupe et élévations, par des exem- ples choisis dans les jardins les plus célèbres de France et d'Angleterre ; et le tracé pratique de toutes espèces de jardins. Par M. N. VErGNAUD, architecte, à Paris. Conditions de la souscription. . L'ouvrage, imprimé sur format in-fol., sera orné de lithographies dessinées par nos meilleurs artistes et imprimées par MM. Thierry frères. Il fogmera 6 livraisons de 4 planches chacune avec plusieurs feuil- les de texte. Chaque livraison est du prix de 12 fran@sur-papier blanc. — 15 | A id, Chine. _— 24 id. coloriée. La première livraison a parule 1° juin et les autres successivement le 1°" de chaque mois. FRANCE HISTORIQUE, Par départemens, ses vues, ses monumens, ses costumes et 8es grands hommes, dessinés d’après nature etlithographiés parnos premiers artistes, tels que DEroY, J. Davin,Vicceneuve, TipeNe , Sonrieu , Hon- TABLIER, Bicaesois , Desmarsons, etc. Chaque feuille imprimée sur demi-jésus vélin, ne contiendra qu’un même département, la vue du chef-lieu, et trois autres points les plus pittoresques, les costumes formant sujets historiés, et le portrait de l’homme qui a le plus illustré son pays. Il sera donné aux souscripteurs la carte routière de France par Simexcourt, imprimée sur grand-aigle, et le texte et table en sus. 06 feuiiles compléteront l’ouvrage, qui sera publié en 16 livraisons de chacune 6 feuilles à 6fr. 06 fr. Chaque département séparé. 1 fr. BUFFON MIS AU NIVEAU DÉS CONNAISSANCES ACTUELLES PAR UN COMPLÉMENT, ET FORMANT AVEE LES SUITES UN COURS COMPLET D'HISTOIRE NATURELLE. Première Partie. OEUVRES COMPLÈTES DE BUFFON contenant l'histoire des Mammifères et des Oiseaux. Deuxième Partie. COMPLÉMENT , contenant l'Histoire des progrès des sciences depuis 1589 , par M. le baron Cuvier; et l'Histoire des Mammifères et des Oiseaux découverts depuis la mort de Buffon, par M. Lessox. | Troisième partie. SUITES , contenant l’histoire naturelle des Pors- sons, par M. Desmaresr; des Cetacés, par M. F. Cuvier; des Reptiles , par M. Duménii ; des Mollusques, par M. DE BLaiNviLre ; des Crustacés, par M. Mirxe Enwanps; des Arachnides, par M. Warcrenaen ; des /nsectes, par MM. BoispuvaL, comte DEsE AN, Lacorpaire, Macquarr, DE Sainr-Farceau et SERVILLE, des Vers et Zoophites, par MM. Lessox et Ranc ; des Annelides , par M. Aupouix ; de la Botannique , par MM. ne Canporze , Spacu et DE BREgIsson. PROSPECTUS. Depuis qu'une paix générale a facilité les voyages lointains et les recherches paisibles des naturalistes, un vif élan a été imprimé, chez tous les peuples civilisés , aux diverses branches des sciences naturelles. Le goût général pour l'étude des êtres répandus à la surface du globe ou des corps qui composent l’ensemble de notre planète, n'est plus alimenté par une curiosité vague ; un mobile plus élevé dirige aujour- d’hui les hommes vers cette étude, source d’une haute et profonde philosophie, où viennent puiser tour à tour les autres branches des conpaissances humaines, et qui féconde même celles qui lui sont eu apparence les plus étrangères. Un besoin ardent des vérités positives domine les esprits de notre siècle, Chacun veut connaître les choses et les faits qui servent de base à tout système, les méthodes n'étant que des échafaudages accéssoires où viennent se grouper les détails de ces mêmes faits. On désirait de toutes parts un tableau méthodique des sciences natu- réelles, une sorte de système général de la nature, où toutes les découvertes modernes, où tous les travaux couronnés de résultats po- 8 sitifs et bien constatés, vinssent se ciasser dans un ordre régulier et scientifique. Ce grand ensemble , si impéricusement demandé , est de- venu un des besoins de notre époque; ce système , où chaque partie doit étré distincte même en composant un tout unique , où Chaque branche des sciences naturelles devra être traitée par un homme spécial, est le plan du vaste monument dont nous annoucons la prochaine pu- blication. Le grand travail de Buffon sur l'Histoire vaturelle des Mammiferes et des Oiseaux nous servira de point de départ; mais il sera mis au ni- veau de la science par le complément dont il sera accompagné, et comme il aurait été aujourd’hui au-dessus des forces d’un seul homme d’embrasser avec la même profondeur et une égale supériorité touté l'histoire naturelle, les Suites à Bufjon , contenant les divérses parties que notre grand naturaliste mavait pas traitées, ont été confiées aux savans les plus éminens dans chaque spécialité et formeront par leur réunion un cours complet renfermant les trois règnes de la rature. , Cette collection embrassera ainsi la généralité des sciences naturelles; chaque traité sera séparé et plus ou moins étendu suivant l’im- portance relative des matières qu’il devra coutenir , comme Îles gravu- res aident puissamment à la clarté des descriptions. Nous ajouterons à chaque volume de texte un certain nombre de planches , sans toute- fois rendre trop élevé le prix d’achat. Cette publication se divise en trois parties distinctes pour lesquelles on souscrit, Savoir: Première partie. OEUVRES COMPLETES DE BUFFON (MM. Pour- RAT FRÈRES, éditeurs), 20 vol. in-8° ; chaque volume orné d'un cahier de planches. Prix : 4 fr. figures noires, 6 fr. figures colo- riées. Deuxième partie. COMPLÉMENT A BUFFON (MM. Pourrar et Roner, éditeurs ) 14 vol. in-8. Prix de chaque volume: 4 fr. 50 c.(r); et de chaque livraison d’environ 10 planches: 3 fr. figures noires, 6 fr. figures coloriées. Le 15 septembre 1834, deux volumes seront en ven‘e; ensuite , ré- gulièrement il paraîtra tous les mois un volume, accompagné d’une livraison de planches. Troisième partie. SUITES À BUFFON (M. Rorer, éditeur), 45 vol. in-8&. Prix de chaque volume : 4 fr. 5o c., et de chaque livraison d'environ 10 planches : 3 fr. figures noires, et 6 fr. figures coloriées. Il paraît une livraison d’un volume par mois depuis janvier 1834. Les personnes qui souscriront pour des parties séparées des Su1Tes 4 Burron payeront chaque volume 6 fr. Le prix des volumes sera double sur grand papier vélin. 1 ON SOUSCRIT SANS RIEN PAYER D'AVANCE. (1) Les éditeurs ayant à payer pour cette collection des honoraires ans auteurs, le prix des volumes ne peut être comparé à celui des réimpressions d'ouvrages appartenant au domaine public et exempts de droits d'auteurs, tels que Buffon, Voltaire, etc., etc. 9 BELLÉ ÉDITION, FORMAT IN-8°. SUITES À BUFFON, FormanT, AVEG Les OEUVRES DE CET AUTEUR, UN Cours COMPLET D'HISTOIRE NATURELLE EMBRASSANT LES TROIS REGNES DE LA NATURE. Les noms des auteurs indiqués ci après seront pour le publie une garantie certaine de la conscience et du talent apportés à la rédaction des differens traités. Messieurs, Aupixer Senvizze, ex-président de la société entomologique, membre - de plusieurs sociétés savantes, nationales et étrangères, un des coll:- borateurs de l'Encyclopédie, auteur depiusieurs mémoires sur l’ento- mologie, etc. (Orthoptères, Névroptères et Hémiptères). Aunouix , Professeur Administrateur du Muséum, membre de plu- sieurs Sociétés savantes, nationales et étrangères (Annélides). Boispuvaz, membre de plusieurs sociétés savantes nationales et étran- gères, collaborateur de M. le comte Dejean, auteur de l Entomolo- gie de l'Astrolabe, de l'Icones des Lépidoptères d'Europe, de la Faune de Madagascar, etc. ,etc.( Lepidoptères). De Bcawvize, membre de l’Institut, professeur-administrateur du Muséum d’histoire naturelle, professeur à la faculté des Sciences, etc. ( AMollusques ). De Bresson, membre de plusieurs sociétés savantes, auteur des Mousses et de la Flore de Normandie( Plantes Cryptogames ). . À. De Caxpozre, de Genève. ( Botanique ). - Cuvier (Fr)., membre de l’Institut. ( Cétaces). Desxar (le comte) lieutenant-général, pair de France. ( Coléoptères ). Desmaresr, membre correspondant de l’Institut, professeur de Zoologie à l’école vétérinaire d’Alfort. ( Poissons ). Dumériz , membre de l’Institut, professeur administrateur du Muséum d'Histoire naturelle, professeur à l'Ecole de Médecine , etc. (Reptiles). Lacorpaire, naturaliste voyageur, membre de la société Entomologique, auteur de divers mémoires sur l’entofhologie, etc. ( Zntroduction à l’'Entomologie ). Lessox , membre correspondant de l’Institut, professeur à Rochefo:t, naturaliste de l'expédition de /a Cogquille , auteur d’une foule d'ou- vrages sur la Zoologie, etc. ( Zoophytes et vers ). Macquarr, directeur du Muséum de Lille, auteur des Diptères du nord de la France, etc., etc. ( Diptères). Murwr-xpwars, professeur d'Histoire naturelle, membre de diverses so- ciétés savantes, auteur de plusieurs travaux sur les crustacés, les in- sectes, etc., etc. ( Crustaces }, Le Pecerier DE Sainr Farceau, ex-président de la société entomologi- que, un des collaborateurs de /’ Encyclopédie, auteur de la Hono- graphie des Tentrhédines, etc. , etc. ( Hyménoptères ). Sracu, aide-naturaliste au Muséum ( Plantes phanérogames ). Sanner Rance, officier au corps royal de la marine ( Zoophytes et vers), avec M. Lesson. Wazckewarr, membre de l’Institut, auteur de plusieurs travaux sur les arachnides , etc. , etc. ( Arachnides et Insectes aptères). 10 Conditions de la souscription. Les suirzs À Burron formeront 45 volumes in-8 environ , imprimés avec le plus grand soin et sur beau papier : ce nombre parait suffisant pour donner à cet ensemble toute l'étendue convenable; ainsi qu'il a été dit précédemment , chaque auteur s’occupant depuis long-temps de la partie qui lui est confiée, l'éditeur sera à même de publier en peu de temps la totalité des traités dont se composera cette utile collection. Depuis le 1** janvier 1834, il paraît au moins tous les mois un vol. iu-8, accompagné de livraisons d'environ 10 planches noires ou coloriées. Prix du texte, chaque volume 4 fr. 5oc. Prix de chaque livraison fnoires 3 de planches coloriées 6 Nota. Les personnes qui souscriront pour des parties separées pare- ront chaque volume 6 fr. Le prix des volumes sera double sur papier velin. Cette collection rendra un très grand service en remplissant la lacune immense que Buffon a laissée dans les sciences naturelles, car les noms des collaborateurs des Suites à Buffon en garantissent d'avance le succès. En effet, il suffit de nommer MM. de Biainville, De Candolle, Fr. Cuvier, le comte Dejean, Desmarest, Duméril , Lesson, Walckenaer, etc., pour être certain de travaux extraordinaires et consciencieux dont sera dotée cette collection unique, qui sera indispensable à tous les possesseurs des œuvres de Buffon, quelle qu’en soit l’édition. & ui e 55ù — 11 SUITES DE BUFFON, FORMAT IN-18, Formant, avec les OEuvres de cet Auteur, de UN COURS COMPLET DHISTOIRE NATURELLE, CONTENANT. LES TROIS BÈGNES DE LA NATURE ; Par MM. Bosc, BroxcniarT, Brocn, Casrer, Guérin, De Lamarck, LAtREïLLe pe Miesez, Parrain. Sonnint et De Tien, Li LA PLUPART MEMBRES DE L'INSTITUT FT PROFESSEURS AU JARDIN DU AOI. Ceite collection, primitivement publiée par les soins de M. Déter- ville, et qui est devenue la propriété de M. Roret, ne peut être donnée par d’autres éditeurs, n’étant pas, comme les OŒuvres de Buffon, dans le domaine public. Cette Collection forme 108 volumes, ornés d’environ"600 planches, dessinées d’après nature par Desève, et précieusement terminées au burin. Elle se compose des ouvrages suivans : HisTOiRE NATURELLE DES INSECTES, composée d’après Réaumur, Geof- froy, Degeer, Roesel, Linnée, Fabricius , et les meilleurs ouvrages qui ont paru sur cette partie, rédigée suivant les méthodes d'Olivier et de Latreille, avec des notes, plusieurs observations nouvelles et des figures dessinées d’après nature; par F.-M.-G. ne Tieny et BRONGNIART, pour les généralités. Edition ornée de beaucoup de figures, augmentée et mise au niveau des connaissances actuelles, par M. Guérin. 20 vol. et 24 livraisons de planches, figures noires. 29 fr. 40 c. Le même ouvrage, figures coloriées. . 39 fr. — NATURELLE DES VÉGÉTAUX, classés par familles, avec la citation de la classe et de Fordre de Linnée , et l'indication de l’usage qu’on peut faire des plantes dans les arts, le commerce, l’agriculture, le jardinage, la médecine, etc., des figures dessinées d’après nature, et un GENERA complet, selon le système de Linnée, avec des renvois aux familles naturelles de Jussieu ; par J.-B. Lamarcr , membre de l'Institut, pro- fesseur au Muséum d'Histoire naturelle, et par C.-F.-B. Minsez, membre de l’Académie des Sciences , professeur de botanique. Edition ornée de 120 planches représentant plus de 1600 sujets. 30 vol. , et 24 livraisons de planches, figures noires. 50 fr. 90 c. Le même ouvrage, figures coloriées. 46 fr. 50 c. _— NATURELLE DES COQUILLES, contenant leur description, leurs mœurs et leurs usages: par M. Bosc, membre de l'Institut. 10 vol., et 9 livraisons de planches, figures noires. 10 tr. 65 c. Le même ouvrage, figures coloriées. 16 fr. 5o c. Histoine NATURELLE DES vers , Contenant leur description , leurs mœurs et leurs usages; par M. Bosc. 6 vol., et 6 livraisons de planches, figures noires. 6 fr. 6o c. Le même ouvrage, figures coloriées. 10 fr. 50 c. 12 HistorRE NATURELLE DES CRUSTACÉS ; COntenant leur description, leurs mæurs et leurs usages ; par M. Bosc. 4 vol., et 5 livraisons de planches, figures noires. 4fr. #5 c. Le mème ouvrage, figures coloriées. 8 fr. — NATURELLE DES MINÉRAUX , par M. E.-M. Partrin, membre de l’In- stitut, Ouvrage orné de 4o planches, représentant un grand nombre de sujets dessinés d’après nature. 10 vol., et 8 livraisons de planches, figures noires. 10 fr 30 c. Le même ouvrage, figures coloriées. 15 fr. 50 c. ps — NATURELLE DES POISSONS , avec des figures dessinees d’après nature, par Brocu; ouvrage classé par ordres, genres et espèces , d’après le système de Linnée avec les caractères génériques; par Rexé-Ricaann Casrec. Édition ornée de 160 planches représentant Goo espèces de poissons ( 10 volumes). 30 fr. Avec figures coloriées. 45 fr. — NATURELLE DES REPTILES, avec des figures dessinées &’après nature; par Soxxini, homme de lettres et naturaliste, et LarReizce , membre de l’Institut. Edition ornée de 54 planches , représentant environ 150 espèces différentes de serpens, vipères, couleuvres, lézards, grenouilles, tortues , etc. 8 vol., et 11 livr. de pl., fig. noires. 9 fr. 85 c. Le même ouvrage, figures coloriées. 17 fr. Prix de chaque volume , poyr les ouvrages ci-dessus. "D C. Prix de chaque livraison de figures , composée d’environ 5 planches, 99 ç. en noir, et 1 fr. figures coloriées. Tous les ouvrages ci-dessus sont en vente. 13 COLLECTION DES MANUELS FORMANT UNE ENCYCLOPÉDIE # DES SCIENCES ET ARTS, FORMAT IN-18 ; PAR UNE RÉUNION DE SAVANS ET DE PRATICIENS, MM. Âworos, directeur du Gympase normal; Ansenxe , peintre; Boirano, natura- liste ; Cuonox , directeur de Bihstitution royale de musique; FenoixaxD Denis ; Juura-Foxrrxezie, professeur de chimie; Hsor, naturaliste ; Lacmoix, membre de l’Institut; Launay, fondeur de la colonne de la place Vendôme; SÉBAsTirx LexormanD, professeur de technologie: Lesson, naturaliste; PERROT, membre ce la Société royale académique des sciences ; Peucuer ; RIFFAULT, ancien directeur des poudres et salpêtres; Terques, professeur aux Ecoles royales; Toussainr, architecte ; Vercxau» , ancien élève de l'Ecole Polytechnique, etc., etc, Depuis que les Sciences exactes ont, par leur application à l’Agri- cuiture et aux Arts, contribué si puissamment au développement de l'Industrie agricole et de l’Industrie manufacturière, leur étude est devenue un héoin pour toutes les classes de la société. Les Mathéma- tiques , la Phÿsique , la Chimie, sont des sciences qu’il n’est plus per- mis d'ignorer ; aussi les traités de ce genre sont-ils aujourd'hui dans les mains des artisans et dans celles des gens du monde. Mais on a généralement reconnu que la cherté de ces sortes de livres est un grand empêchement à leur propagation, et que la rédaction n’a pas toujours la clarté et la simplicité nécessaires pour faire pénétrer promptement dans l’esprit les principes qu’ils exposent. C’est pour remédier à ces deux inconvéniens que nous avons entrepris de publier, sous le titre de Manuels, 4es Traités vraiment élémentaires , dort la réunion for- mera une Encyclopédie portative des Sciences et des Arts, dans la- quelle les agriculteurs, les fabricans, les manufacturiers et les ouvriers en tout genre trouveront tout ce qui les concerne, et par là seront à même d'acquérir à peu de frais toutes les connaissances qu’ils doivent avoir pour exercer avec fruit leur profession. Les professeurs , les élèves, les amateurs et les gens du monde pourront y puiser des connaissances aussi solides qu’instructives. Plusieurs de nos Manuels sont arrivés en peu de temps à plusieurs 1/ éditions : un si grand nombre est une preuve évidente de leur utilité ; aussi sommes-nous décidés à en continuer la publication avec toute la célérité possible. La rédaction des volumes à faire paraître est fort avancée, et nous croyons pouvoir promettre que celte intéressante Collection sera terminée avant peu. La meilleure preuve que nous puissions donner de l’utilité'et de la bonté de cette Encyclopédie populaire, c’est le succès prodigieux des divers traités parus, et les éloges qu’en ont faits les journaux. Cette entreprise étant toute philantropique, les personnes qui au- raient quelque chose à faire parvenir dans l'intérêt des sciences et des arts, sont priées de l'envoyer franco à M.le Dwecteur de l’Encyclo- édie in-18, chez Rorer, libraire, rue Hautefeuille , n° 10 bis, au coin de celle du Battoir, à Paris. Tous les Traités se vendent séparément. Un grand nombre est en vente ; les autres paraïtront successivement. Pour les recevoir franc de port, on ajoutera 5o centimes par volume in-18. ManuEL p’ALGEBRE , Ou Exposition élémentaire des principes de cette science, à l’usage des personnes privées des secours d’un maître ; par M. Terquen, docteur ès sciences , officier de l’Université, professeur aux Écoles royales, etc. 2° édition. Un gros volume. 3. fr. 50 €. — DE L’AMIDONNIER ET DU VERMICELLIER, gyquel on a joint lout ce qui est relatif à la fabrication des produits obtenus avec la pomme de terre, les marrons d'Inde, les châtaignes, et toutes les autres plantes connues pour contenir quelque substance amilacée ou féculente ; par M. Morin. Un vol. orné de figures. x D IP, — D'ARCHITECTURE, Où Traité général de l'art de‘bâtir; par-M. Tous- san, architecte. Seconde édition. Deux gros vol. ornés d'un grand nombre de pl. 7 fr. — DE L'ARMURIER, DU FOURBISSEUR ET DE L'ARQUEBUSIER, Ou Traité complet et simplifié de ces arts; par M. Paurrx Désormeaux. Un vol. orné de pl. 5 fr. — D’ARPENTAGE, Ou Jostruction sur cet art et sur celui de lever les plans ; par M. Lacroix, membre de l’Institut. Cinquième édition. Un vol. orné de planches. 2 fr. oc. — D’ARITHMÉTIQUE DÉMONTRÉE, à l'usage des jeunes gen qui se des- tinent au commerce, et de tous ceux qui désirent se bien pénétrer de cette science; par M. Cocux; et revu par M. R...., aacien élève de l'Ecole polytechnique. Un vol. 8° édition. 2 fr, 50 c. — DE L’ARTIFICIER , Ou l’Art de faire toutes sortes de feux d’artifice à peu de frais, et d’après les meilleurs procédés, contenant les Elémens de la Pyrotechnie civile et militaire, leur application pratique à tous les artifices connus jusqu’à ce jour, et à de. nouveiles combinaisons fulminantes ; par M. VereNauD, capitaine d'artillerie. Deuxième édit. Un vol. orné de planches. air. — D’ASTRONOME, où Traité élémentaire de cette science, d’après l’état actuel de nos connaissances, contenant l’Exposécomplet du Systèmedu Monde, basé sur les travaux les plus récens et les résultats qui dérivent des recherches de M. Pouillet, sur la température du soleil, etde celles de M. Araeo sur la densité de la partie extérieure de cet astre; par M. Baux, membre de plusieurs sociétés savantes. Troisième édition. Un vol. orné de planches, | 2 fr. 5oc. ! — DE L'ACCORDEUR, Ou l’art d'accorder le piano, mis à la portée de tout le monde par M. Grorcro pr roma, 2° édit. à vol. orné de fig. à fr. 29 c, | 19 MANUEL DU BANQUIER, DE L'AGENT DE CHANGE ET DU COURTIER, COnte- nant les lois et règlemens qui s’y rapportent, les diverses opérations de change, courtage et négociations des effets à la Bourse ; par M. Peucuer. Un vol. | 2fr. 50 c. . — DU BIJOUTIER, DU JOAILLIER ET DE L’ORFÈVRE, Ou Trailé complet et simplifié deces arts ; par M. Jurra pe Fonrexece, 2 vol. ornés de pl. » fr. — DU BONNETIER ET DU FABRICANT DE BAS, Ou Traité complet et simplifié de ces arts; par MM. V. LesLanc et PRéaux-Cazror. Un vo- lume orné de planches. 9 fr. — DE BOTANIQUE, contenant les principes élémentaires de cette science, la Glossologie, l'Organographie et la Physiologie végétale, la Phy- tothérosie , l'Analyse de tous les systèmes, tant naturels qu’artificiels , faits sur la distribution es plantes, depuis Aristote jusqu’à ce jour; et le développement du système des familles naturelles. Deuxième édit. Un vol. orné de planches. 3 fr. 50 c. — DE BOTANIQUE, deuxième partie, FLORE FRANÇAISE; Ou Description synoptique de toutes les plantes phanérogames et cryptogames qui croissent naturellement sur le sol français, avec les caractères des genres des agames et l'indication des principales espèces; par M. Boispuvat. Trois gros vol. 10 fr. 50 c. ATLAS DE BOTANIQUE, Composé de 120 planches, représentant la plu- part des plantes décrites dans l’ouvrage ci-dessus. Prix : figures noires, 18 fr. mars coloriées , 36 fr. MANUEL DU BOTTIER ET DU CORDONNIER, Ou Traité complet de ces arts, par M. Monx. Un vol. orné de planches. 3 fr. — DE BIOGRAPHIE , Ou Dictionnaire historique abrégé des hommes célèbres; par M. Norr, ancien membre du conseil d’Instruction publique, et inspecteur général des études. Deuxième édition, entièrement refondue. Deux volumes. s 6 fr. — DU BOURRELIER EBDU SELLIER , contenant la description de tous les procédés usuels, perfectionnés ou nouvellement inventés, pour garnir toutes sortes de voitures, et préparer les attelages ; par M. Lerrux. Un vol. orné de fig. | Sfr. — DU BOULANGER, DU NÉGOCIANT EN GRAINS, DU MEUNIER ET DU CONSTRUC- TEUR DE MOULINS. Deuxième édit. , entièrement refondue par MM. Jurra DE FONTENELLE et Benoist. Un gros vol. orné de pl. 9 fr. 50 c. — COMPLET DU BLANCHIMENT ET DU BLANCHISSAGE , NETTOYAGE ET DE- GRAISSAGE DES FILS ET ÉTOFFES DE CHANVRE, LIN, COTON; LAINE, SOIE , ainsi que de la Cire, des Eponges, de la Laque, du Papier, de la Paille, etc. , offrant l’'Exposé de toutes les découvertes , perfectionnemens et pratiques nouvelles dont les arts se sont enrichis, tant en France que dans l'étranger ; par M.Juzra De FonreneLce. Deux vol. ornés de pl. 5 f. — DU BRASSEUR , Ou l’Art de faire toutes sortes de bières, contenant tous les procédés de cet art; traduit de l’angl, de Accum. 2° edit., revue, corrigée et augmentée ; par M. Verexaur. Un vol. 2 fr. 50 c. — DE CALLIGRAPHIE, méthode complète de Carsrains, dite Améri- caine , ou l’ART DÉCRIRE EN PEU DE LEÇONS par des moyens prompts et faciles ; trad. de l'anglais par M. Tremery , accompagné d’un Atlas ren- fermant un grand nombre de modèles mis en français. Nouv. édit. 3 fr. — DU CARTONNIER, DU CARTIER ET DU FABRICANT DE CARTONNAGE, OU l'Art de faire toutes sortes de cartons, de cartonnages et de cartes à jouer, contenant les meilleurs procédés pour gauffrer, colorier, vernir, dorer, couvrir en paille, en soie, etc., les ouvrages en carton ; par M. Lesrun, de plusieurs sociétés savantes. Un vol. orné d’un gr. nomb. de fig. 3fr, 16 MANTEL DU CHARPENTIER ; Ou Fraitécomplet etsimplifié decet art ; par MM. Haxuset Bisrox (VALENTIN). Troisième édition. Un vol. orné de douze planches. . 3 fr. 50 c. —— DU UHAMOISEUR: MAROQUINIER, PEAUSSIER ET PARCHEMINIER, COnte- nant les procédés les plus nouveaux, toutes les découvertes faites jus- qu’à ce jour, et toutes les connaissances nécessaires à ceux qui veulent pratiquer ces arts; par M, Dessasres. Un vol. orné de pl, 5 fr. — LU CHANDELIER ET DU CIRIER, suivi de l’Art du fabricant de cire à cacheter ; par M. Sésastien LexonmanD, professeur de technologie, etc. Un gros vol. orné de planches. 5 fr. — pu CHARCUTIER, Où l’Art de préparer et de conserver les diffé- rentes parties du cochon, d’après les plus nouveaux procédés, précédé de l’art d'élever les porcs, de les engraisser et de les guérir; par une réunion de Charcutiers, et rédigé par mad. Cercvarr. Un vol. 2 fr. 50 c. — DU CHASSEUR, COntenant un Traité sur toutes les chasses ; un vo- cabulaire des termes de vénerie, de fauconnerie et de chasse; les lois, ordonnances de police, etc., sur le port d’armes, la chasse, læ pêche, la louveterie. Quatrième édit. Un vol., avec fig. et musique. ” 3fr. — pu CHAUFOURNIER, Contenant l’Art de calciner la pierre à chaux et à plâtre, de composer toutes sortes de mortiers ordinaires et hydrau- liques, citmens, pouzzoianes artificielles, bétons, mastics, briques crues, pierres et stucs, ou marbres factices propres aux constructions ; par M. Bistox. Un gros vol. 3 fr. — DE CHIMIE, Ou Précisélémentaire de cette science, dans l’état actuel denos connaissances. Quatrième édition revue, corrigée ettrès augmen- tée, por M. Vercnaup. Un gros vol. orné de figures. 3 fr. 50 c. — DE CHIMIE AMUSANTE, Ou nouvelles Récréations chimiques, conte- nant une suite d'expériences curieuses el instructives en chimie, d’une exécution facile, et ne présentant aucun danger ; par FRÉDÉRIC ACCUM ; suivi de notes intéressantes sur la Physique , la Chimie, la Minéra- logie, etc., par Samuer Parkes. Traduit de br Troisième édit. , revue par M. Vercnaup. Un vol. orné de fig. 5 fr. — DU COLORISTE, Ou instruction complète et élémentaire pour l’en- luminure, le lavis et la retouche des gravures, images, lithographies, planches d'histoire naturelle, cartes géégraphiques et plans topogra- phiques, coutenant la description des instrumens et ustensiies propres au coloriste, la composition, les qualités, le mélange et lPemploi des couleurs, et les différens travaux d’enlumination par M. A. M. Perrot, Revu et augmenté par M. E. Braxcaar», peintre d'histoire naturelle. 1 vol. orné de planches, 2 fr. 50 c. ART DE SE COIFFER SOI-MÊME, enseigné aux dames, suivi du MAnteL DU COIFFEUR, précédé de préceptes sur l'entretien, la beauté et la con- servation de la chevelure, etc., etc. ; par M. Virrarer. Un joli volume. HAL. 2 fr. 5o €. “MANUEL DE LA BONNE COMPAGNIE, Ou Guide de lapolitesse, deségards, du bon ton et de la bienséance ; par Mme Cecwarr. 6€ édit. Un vol, 2 fr, 5o c. — pU CHARRON ET DU CARROSSIER, Ou l’Art de fabriquer toutes sortes de voitures; par M. NosBaw. 2 vol. ornés de pl. fuel 6 fr. — pu CONSTRUCTEUR DE MACBINES À VAPEUR, par M. Janvier, oflicier au corps royal de la marine. Un vol. orné de planches. 2 fr. 50 c. _—— Du CONSTRUCTEUR DE CHEMINS DE FEB, Ou essaisur les principes géré . raux de l'art de construire les chemins de fer; par M, En. Bio, Pun des , gérans des travaux du chemin de fer de £t-Fäiense, 1 v. orne de p'. 2f #2 MANUEL POUR LA CONSTRUCTION ET LE DESSIN DES CARTES GÉOGRAPHIQUES, contenant des considérations générales sur l'étude de la géographie, l’u- sage des cartes et les principes de leur rédaction, le tracé linéaire des projections, les instrumens qui servent aux différentes opérations, etla manière de dessiner toutes espèces de cartes, par A. M. PERROT, ou- vrage orné d’un grand nombre de planches. Un vol. 3 fr. — DES CONTRIBUTIONS DIRECTES , à l’usage des contribuables, des rece- veurs, des employés des contributions et du cadastre, suivi du mode ‘des réclamations, et la marche à suivre pour obtenir une juste et prompte décision, etc., par M. Deroxcce, ex-contrôleur. Un vol. 2f. 5oc. — DE L’HISTOIRE NATURELLE DES CRUSTACÉS, Contenanl leur description etleurs mœurs, avec figures dessinées d’après nature, par feu M. Bosc, de l'Institut ; édition mise au niveau des connaissances actuelles, par M. Desmaresr, correspondant de l’Acad. royale des Sciences. 2 vol. 6 fr. — DU CUISINIER ET DE LA CUISINIÈRE , à l’usage de la ville et de la cam- pagne , contenant toutes les recettes les plus simples pour faire bonne chère avec économie, ainsique les meilleurs procédés pour la pâtisserie et l'oflice, précédé d’un Traité sur la dissection des viandes, suivi de la manière de conserver les substances alimentaires, et d’un Traité sur les vins ; par M. Carpezni, ancien chef d'oflice. Neuvième édition. Un gros vol. orné de figures. 2 Îr. 90 c. — DU CULTIVATEUR FORESTIER, contenant l’art de cultiver en forêts . tous les arbres indigènes et exotiques, propres à l'aménagement des bois, l'explication des termes techniques employés dans le langage forestier et en botanique dendrologique : un extrait des lois concernant les pro- priétés particulières soumises au régime forestier et les fonctions des vardes ; enfin une Flore dendrologique de la France ; par M. sorrarD, mesnbre de plusieurs sociétés savantes nationaleset étrangères. 2v. 5 fr. — DU CULTIVATEUR FRANÇAIS, Ou l’Art de bien cultiver les terres, de soigaer les bestiaux et de retirer des unes et des autres le plus de béné- fices possible ; par M Tuaiésaur pe BenxeauD. Deux vol. 5 f. — DE LA CORRESPONDANCE COMMERCIALE , COntenant : un Dictionnaire des termes du comuwerce, des modèles et des formules épistolaires et de comptabilité, pour tous les cas qui se présentent dans les opérations commerciales , avec les notions géuéralzs et particulières sur leur em- ploi, par M. C. F. Reess -LESTIENNE, 2° édition, revue, corrigée et aug- mentée d’un nouveau mode pour dresser les comptes d'intérêts, de plus, d’un traité sur les lettres de change, billets etautres effets de commerce, aipsi que de toutes les formules qui y sontrelatires,etc. 1 vol: 2 fr. 50 c. — DES DAMES, ou l’Art de l’Elégance ; sous le rapport de la toilette, des honneurs de la maison, des plaisirs et des occupations agréables. Deuxième édition ; par mad. Cernarr. Un vol. ôrné de fig. re À — DE LÉDanse, comprenant la théorie, la pratique et l’histoire de cet art, depuis Îes temps les plus reculés, jusqu’à nos jours ; à l’usage des awateurs et des professeurs, par M. Bzasis; traduit de langlais par M. P. Verexaup, et revu par M. Ganoez. Un gros vol. orné de planches et musique. 3 fr. 5oc. — DES DEMOISELLES, ou Arts et Métiers qui leur conviennent, tels que la couture, la broderie, le tricot, la dentelle, la tapisserie, les bourses, les ouvrages en filets, en chenille, en ganse, en perles, en cheveux, etc. , etc.; enfin tous les arts dont les demoiselles peuvent s’occuper avec agrément, par mad. Elisabeth Cerxanr, Quatrième édit. Un volume orné de planches. PAS | 2 18 Manves po pEssiNATEUR, Où Traité complet de cet art, Conténänt lé dessin linéaire à vue, le dessin linéaire géométrique , le dessin de lornement, le dessin de la figure, le dessin du paysage, le dessin et lavis de la t6po- graphie: par M. Perror, etc. Troisième édit. Un vol. orné de pl, 3fr. — DU DESSINATEUR ET DE L’IMPRIMEUR LITHOCRAPHE, par M. BRÉGEAUT, lithographe breveté. Troisième édit. Un vol. orné de lithographies. 3 fr. — DU DESTRUCTEUR DES ANIMAUX MUISIBLES, Ou l’Art de prendre et de détruire tous les animaux nuisibles à l’agriculture, au jardinage, à l’économie domestique , à la conservation des chasses, des étangs, etc., etc.; par M. Véranni. Deuxième édition. Un vol. orné de pl. 5 fr. — DU DISTILLATEUR LIQUORISTE, Ou Traité de la distillation en général ; Suivi de l’Art de fabriquer des liqueurs à peu de frais et d’après les meilleurs procédés; par M. Leseaup. Troisième édit. Un vol. 4 À à D — D'ÉCONOMIE DOMESTIQUE, Contenant toutes les recettes les plus simples et les plus efficaces sur l’économie rurale et domestique, à l’usage de la ville et de Ia campagne; par madame CeEtnarr. Deuxième édition. Un vol. orné de figures. 2 fr. 5o c. — D'ÉGONOMIE POLITIQUE ; par M. J. Paurer. 1 vol. 2 fr. 5o c. — DES ÉCOLES PRIMAIRES MOYENNES ET NORMALES , OU Güide Com- plet des instituteurs et des institutrices, contenant , 1° l’exposé des principes et des méthodes d'instruction et d'éducation populaire de tous Fe degrés; 2° des Catalogues pour la composition de bibliothèques po- pulaires ; 5° des Lois, Circulaires et Réglemens de lautorité sur l’ensei- gnement primaire; 4° des Plans pour la construction de maisons , d’é- coles , et la distribution des salles de classes ; par un membre de YUni- versité, et revu par M. Marrer, inspecteur général des études. Un vol. orné de planches. 2 fr. 5o c. — D’ENTOMOLOGIE, en Histoire naturelle des Insectes; contenant la synonymie et la description de la plus grande partie des espèces d’Eu- rope et des espèces exotiques les plus remarquables ; par M. Borrann. Deux gros vol. 5 fr: ATLAS D'ENTOMCLOGIE, Composé de 110 planches représentant les insectes décrits dans l'ouvrage ci-dessus. Figures noires , 15 fr. Figures coloriées, 54 fr. MANUEL D'ÉLECTRICITÉ ATMOSPHÉRIQUE, par M. Rurraucr. Un volume orné de planches. 2 fr. 5oc. —p’ÉQUITATION, à l'usage des deux sexes, contenant, le manège civilet militaire , le manége pour les dames; la conduite des voïtures ; lessoins et l'entretien du cheval en santé; {essoins à donner au cheval en voya- ge; les notions de médecine vétérinaire indispensables pour attendre les secours réguliers de l’art; l'achat, le signalement et l’éducation des chevaux. Orné de 24 jolies figures lithographiées par V@&ADam. Par M. À. D. Vercnaup. 1 vol. 3 fr. — DU STYLE ÉPISTOLAIRE, ou Choix de Lettres puisées dans nos meil- leurs auteurs, précédé d’instructions sur l’Art épistolaire et de Notices biographiques; 2° édition, par M. Biscarnaret par madame d'Haturrous. Un gros vol. à fr: "36 c. — DU FABRICANT D’ÉTOFFES IMPRIMÉES ET DU FABRICANT DE PAPIERS PEINTS ; contenant les procédés les plus nouveaux pour imprimer les étoffes de coton, de lin , de laine et de soie, et pour colorer la surface de toutes sortes de papiers ; par M. Sébastien Lexormano. Un vol. orné de pl. 3fr. __æ DU FABRICANT DE DRAPs, Ou Traité général de la fabrication des draps; par M. Boxer. Un vol. 3 fr, Ce 19 Manvez DU FABRIGANT D'INDIENNES, renfermant les impressions des laines, des chalis et des soies ; précédé de la description botanique êt chimique des matières colorantes. Ouvrage orné de planches, et des- tiné à faire suiteau Manuel du fabricant d’etoffes imprimées et de pa- pier peints, par M. L.J.-S. TuizLaxe, professeur de chimie appliquée aux arts et à la teinture. Un vol. 5 fr. Soc. — DU FABRICANT ET DE L'ÉPURATEUR D'HUILE, suivi d’un Aperçu sûr l'éclairage par le gaz, par M. Jurra Fontenezce. Un vol. orné de pl. 5 fr. — DES FABRICANS DE CHAPEAUX EN TOUS GENRES, tels que feutres divers; schakos , chapeaux de soie, de coton, et autres étofïes filaménteusés, chapeaux de plumes, de cuir, de pailles, de bois, d’usier, etc., et en- richi de tous les brevets d'invention, par MM. Crvwz et F., fabricans, et Jucia FoNTENELLE, professeur de chimie. Ün vol. orné de DE ° 76". —— DU FABRICANT DE PAPIERS, Suivi de l’art du fabricant dé tartons, et de l’art du formaire; par M. Sésasrien LENOrM“AND. Deux vol. ürnés d’un grand nombre de planches. 10 fr. 5o €. — DU FABRICANT DE PRODUITS CHIMIQUES, Où Formules et Procédés usuels relatifs aux matières que la chimie fournit aux arts industriels , à la médecine et à la pharmacie, renfermant la description des opéra- tions et des frincipaux ustensiles en usage dans les laboratoires ; par M. Tmicraye, professeur de chimie, chef des travaux chimiques de ancienne fabrique de M. Vauquelin. Deux vol. ornés de pl. 5 fr. — DH FABRICANT DE SUCRE ET DU RAFFINEUR, OÙ Essai sur les différeris moyens d'extraire le sucre el de le raffinèr; par MM. BLacnertE et ZLoëca. 5° édition. Un vol. orné de planchés. s Sfr. 50t. — THÉCRIQUE ET PRATIQUE DU FABRICANT DE CIDRE ET DË POIRÉ, avec les moyens d’imiter avec le suc des pommes ou des poires, le via de raisin, l’eau-de-vie et le vinaigre de vin; suivi de l’art de fairé les vius de fruits et les vins de liqueurs artificiels , de composer des aromes ou bouquets des vins , et de faire avec les raisins de tous les vignobles soit les vins de Basse-Bourgogne , du Cher, de Touraine, de Saint- Gilles, de Roussillon, de Bordeaux et autres. Ouvragé indispensable aux marchands de vins, fabricans de cidre , cultivateurs, etaux amis de l’économie domestique, avec fig. par M. L.-F. Dusier. Un vol.2 fr. 50 c. — DU FERBLANTIER ET DU LAMPISTE, Où l’Art de confectionner en fer- blanc tous les ustensiles possibles, Pétamage , le travail da zing ; Part de fabriquer les lampes d’après tous les systèmes anciens et nouveaux, orné d’un grand nombre de figures et de modèles pris dans les meil- leurs ateliers; par M. Lesrux. Un vol. in-18. 5 fr. — DU FLEURISTE ARTIFICIEL, OU l'Art d’imiter d’après nature toute es- pèce de fleurs, en papier, batiste, mousseline et autres étoffes de coton ; en gaze, taffetas, satin, velours; de faire des fleurs en or, argent ; chenille, plumes, paille, baleine, cire, coquillages, les ‘autres fleurs de fantaisie ; les fruits arüficiels; et contenant tout ce qui est relatif au commerce des fleurs ; suivi de l'Art Du PLUMASSIER, par mad. CEEKA&T Un vol. orné de figures. 2 fr. 56 c. — DU FONDEUR SUR 10US MÉTAUX, Ou Traité de toutes les opérations de la fonderie, contenant tout ee qui a rapport à la fonte et au mou- lage du cuivre, à ia fabrication des pompes à incetidie et des machines hydrauliques , etc., ete. ; par Lauxay, fondeur de la colonne de la place Vendôme, etc. Deux vol. grrés d’un grand nombre de pl 7 fr. — THÉORIQUE ET PACE 23 MAÎTRE DE FORGES, Où l’Art de travaiiler ‘lefer; par M. LanDri, ingénieur civil. Deux vol. ornés de pl. 6fr. 20 MANUEL DES GARDES CHAMPÊTRES, FORESTIERS, GARDE-PÈCHE, contenant l'exposé méthodique des lois, etc.; sur leurs attributions, fonctions, droits et devoirs, avec les formules et modèles des rapports et des procés-verbaux; par M. Ronponxxeau. Un vol. 2 fr. 50 c. — DES GARDES-MALADES, et des personnes qui veulent se soigner elles-mêmes ; ou l'Ami de la santé, contenant un exposé clair et précis des soins à donner aux malades de tout genre ; par M. Monmw, doc- teur en médecine. Un vol. Troisième édit. , 2fr. bot. — DES GARDES NATIONAUX DE FRANCE, contenant l’école du soldat et de peloton , d’après l’ordonnance du 4 mars 1831, l'entretien des armes, etc.; précédé de la nouvelie loi de 18 1 sur la garde natio- nale, l’état-major, le modèle du drapeau, l’ordre du jour sur V'uni- forme en généera!, et celui pour les communes rurales ; adopté par le général en chef; par M. R.-L. ; 32° édition, ornée d’un grand nombre de figures représentant les divers uniformes de la garde nationale , et toutes celles nécessaires pour l'exercice et les manœuvres. Un gros vol. in-18, 1 fr. 25 c., et 1 fr. 75 c. par la poste. L’on ajoutera 50 c. pour recevoir le même ouvrage avec tous les uniformes coloriés. — DE GÉOGRAPHIE, Où le nouveau Géographe manuel, contenant la description statistique et historique de toutes les parties du monde ; la Concordance des calendriers; ue Notice sur les lettres de change , bons aux porteurs, billets à crdre, ete. ; le Système métrique, la Con- cordance des mesures anciennes et nouvelles; les Changes et monnaies étrangères évaluées en francs et centimes; par Alexandre Devizuers. Un gros v6l. orné de planches. Quatrième édition. 5 fr, 50 c. — DE GÉOGRAPHIE PHYSIQUE, HISTORIQUE ET TOPOGRAPHIQUE DE LA FRANCE , divisée par bassins ; par M. V. A. Lonioz, chef d’institu- tion , membre de la société de géographie. Deuxième édition, revue , corrigée et considérablement augmentée. Un vol. 2 fra 58€. — DEGÉOMETRIE, Ou Exposition élémentaire des principes de‘celie science, comprenant les deux trigonométries , la théorie des projec- tions, et’ les principales propriétés des lignes et surfaces du second degré, à Pusage des personnes privées des secours d’un maître; par M. Terquem. Un gros vol, orné de planches, 3 fr: 90€. — DE GYMNASTIQUE, par À. le colonel Amoros. Deux gros vol. et Atlas composé de 50 planches. 10 fr. 50 C. — DU GRAVEUR, Ou Traité coinplet de lPArt de la gravure en tous genres, d’après les renseignemens fournis par plusieurs artistes, et ré- digé par M. Perrot. Un vol. 5 fr. — DES HABITANS DE LA CAMPAGNE ET DE LA BONNE FERMIERE, OU Œraité d'Economie rurale el domestique ; par Mme Cerxarr. Seconde édition. Un vol. orné de figures. 2 fr. 50 c. — DE L'HERBORISTE, DE L'ÉPICIER-DROGUISTE ET DU GRAINIER-PÉPINIÉRISTE contenant la description des végétaux, les lieux de leur naissance, leur analyse chimique et leurs propriétés médicales; par MM. Juzra Fowre- NELLE ét Tocrarn. Deux gros volumes. 7 fr. — D'HISTOIRE NATURELLE MÉDICALE et de Pharmacographie, ou Tableau synoptique, méthodique et descriptif des produits que la médecine et les arts empruntent à l’Histoire naturelle; par M. Lesson, correspon- dant de l’Institut, 2 vol. 5 fr. — D'HISTOIRE NATURELLE, comprenant les trois règnes de la Nature, ou Genera complet des animaux, des taux et des minéraux; par M. Boyranp. Deux gros volumes. 7 fr 21 * Atlas des différentes parties de l'Histoire naturelle , et qui se vendent séparément. Atlas pour la Botanique , composé de 120 pl. , fig. noires. 18fr, Figures coloriées. 36 fr. — Pour les mollusques , représentant les mollusques nus et les coquilles, 51 planches, figures noires, 7fr. Fig. coloriées, 14fr. — Pour les crustacés , 18 pl., fig. noires, Sfr. Fig. color. 6 fr. — Pour les insectes, 110 pl., fig. noires, 17fr. Fig. color. 34 fr. — Pour les mammifères, So pl., fig. noires, 12f. Fig.color. 24 fr. — Pourles minéraux, 4o pl., fig. noires, . 6fr. Fig. color. 12fr. — Pour les oiseaux, 129 pl, fig. noires, 20 fr. Fig. color. 4o fr. — Pour les poissons, 155 pl., fig. noires, 24fr. Fig. color. 48fr. — Pour les reptiles, 54 pl., fig. noires, Ofr. Fig.color. 18fr. — Pour les zoophytes, représentant la plupart des vers et des animaux-plantes , 25 planches, fig. noires, Gfr. Fig. color. 12 fr. Manver DE L'HORLOGER, ou Guide des ouvriers qui s’occupent de la construction des machines propres à mesurer le temps; par M. Sébas- tien Lexorwanp. Un gros vol. orné de planches, 5 fr. 50 c. — D'HYGIÈNE, Ou l'Art de conserver sa santé ; par M. Moniw, docteur- médecin. Deuxième édition , très augmentée. 5 fr. — DE L'IMPRIMEUR, Ou ‘Éraité simpiifié de la typographie. Un volume orné de planches. 3 fr. — DU JARDINIER, Ou l'Art de cultiver et de composer toutes sortes de jardins; ouvrage divisé en deux parties : la première contient la eulture des jardins potagers et fruitiers; la seconde, la culture des fleurs, et tout ce qui a rapport aux jardins d'agrément; dédié à M. Taouix, ex-professeur de culture au Muséum d'histoire naturelle, membre de l’Institut, etc. ; par M. Baiczy, son élève. Cinquième édit., revue, corrigée et considérablement augmentée. Deux gros volumes ornés de planches. 5 fr. — DU JARDINIER DES PRIMEURS, Où l'Art de forcer la nature à donner ses productions en tout temps; par MM. Noiserte et Borraro. Un vol. orné de pl. 3 fr. — DE L’ARCHITECTE DES JARDINS, Ou l’art de les composer et de les décorer ; par M. BorrarD, ouvrage orné de 120 planches gravées sur acier. 15 fr. — DU JAUGEAGE ET DES DÉBITANS DE BOISSONS, Contenant les tarifs irès simplifiés en anciennes et nouvelles mesures, relatifs à l’art de jauger; toules les lois, ordonnances, règlemens sur les boissons, etc., etc.; par M. Launier, membrede ia Légion-d’Honneur, et par M. D..., avocat à la Cour royale de la Paris. Un vol. orné de figures. 5 fr. — DES JEUNES GEN3, Où sciences, arts et récréations qui leur con- viennent, et dont ils peuvent s’occuper avec agrément et utilité, tels que jeux de billes, etc.; la gymnastique, l’escrime , la natation, etc.; les amusemens d’aritlhmétique , d'optique, aérostatiques , chimiques, etc.; tours de magie, de cartes, feux d'artifice, jeux de dames, d’échecs, etc.: traduit de l’anglais par Paur Vercxavo. Ouvrage orné d’ur grand nom- bre de vigneltes gravées sur bois par Goparp. 2 vol. 6 fr. — DES JEUX DE CALCUL ET DE HASARd, Ou nouvelle Académie des jeux, contenant tous les jeux préparés simples, tels que les jeux de l’Oie, de Loto, de Domino, les jeux préparés composés, comme Dames , Tric- 22 trac, Echecs, Billard, etc.; 2° tons les jeux de Cartes, soit simples, soit composés ;. 1° les jeux d’enfans, les jeux communs, tels que la Bête, la Mouche, la Triomphe, etc.; 3° les jeux de salon , comme le Boston, le Reversis, le Whiste ; les jeux d'application, le Piquet, etc.; 5° les jeux de distraction, comme le Commerce, le Vingt-et-Un, etc.; 6° enfin les jeux spécialement dits de Æ/asard , tels que le Pharaon, le Trenteet Quarante, la Roulette, ete.; seconde édit.; par M. Lesrun. 1 vol. 3 fr. . MaANvEL DES JEUX DE SOCIÉTÉ, renfermant tous les jeux qui conviennent aux jeunes gens des deux sexes, tels que Jeux de jardin , Rondes, Jeux- Rondes, Jeux publics, Montagnes russes et autres, Jeux de salon , Jeux préparés, Jeux-Gages, Jeux d’Attrape, d'Action, Charades en action : Jeux de Mémoire, Jeux d'Esprit , Jeux de Mots, Jeux-Proverbes, Jeux- Pénitences, ete.; par madame Cerxagr. 2° édition, 1 gros vol, 3 fr. — DU LIMONADIER ET DU CONFISEUR, Contenant les meilleurs procédés pour préparer le café, le chocolat, le punch, les glaces, boissons ra- fraichissantes, liqueurs, fruits à l’eau-de-vie, confitures, pâtes, esprits, essences, vins artificiels, pâtisserie légère , bière, cidre, eaux, pom- mäades et poudres cosmétiques, vinaigres de ménage et de toilette, ete., ete.; par M. Canpezrr. 1 gros vol., 5° édition. 2 fr. 50 c. — DE LIFTÉRATURE A L'USAGE DES DEUX SEXES, contenant un précis de rhétorique, un traité de la versification francaise, la définition de tous les différens genres de compositions en prose et en vers , avec des exemples tirés des prosateurs et des poètes les plus célèbres , et des précéptes sur l’art de lire à haute voix, par M. Vicxe. Troisième édi- tion, revue par madame d'Haurrour. Un vol. in-18. 1f5. ac. :—+ DU LUTHIER, Contenant, 1° la construction intérieure et extérieure des instrumens à archet, tels que Violons, Altos, Basses et contre- Basses ; 2° la construction de la Guitare; 3° la confection de l’Archet ; : par M; J.-C. Mauvais. Un vol., orné de planches. 2 fr, 50 C: — DE LA MAITRESSE DE MAISON ET DE LA PARFAITE MÉNAGÈRE , CONtenant les meilleurs moyens pour la conservation des substances alimentaires ; Ja préparation des entremets nouveaux, glaces, confitures , liqueurs, soins à donner aux enfans, etc. Troisième édit.; par madame Cernarr. 1vol 2fr.5oc, — DE MAMMALOGIE, Ou l'Histoire naturelle des Mammifères, par M, Lessos , membre correspondant de l’Institut. 1 gros vel. 3 fr, 50 c. ATLAS DE MAMMALOGIE, Composé de 80 planches représentant la plu- part des animaux décrits dans lPouvrage ci-dessus : Figures noires, 12 fr. Figures coloriées, 24 fr. MANUEL COMPLET DU MARCHAND DE BOIS ET DE CHARBONS , Ou Traité de ce commerce en général, contenant tout ce qu’il est utile de savoir depuis l'ouverture des adjudications des coupes jusques et compris l’arrivée et le déhit des bois et charbons, ainsi que le précis des lois, ordon- nañces, règlemens, etc., sur cette matière; suivi de Nouveaux Tarifs pour le cubage et le mesurage des bois de toute espèce , ‘en ançiennes et nouvelles mesures; par M. Marié De L’Isce , ancien agent du flottage des bois. Seconde édition. 1 vol. 31e. —— DE MÉCANICIEN-FONTAINIER , POMPIER, PLOMBIER , contenant la théo- rie des pompes ordinaires, des machines hydrauliques les plus usitées, et celle des pompes rotatives, leur application à la navigation sous-. marine, à un mode de nouveau réfrigérant; l’Art du Plombier, et la description des appareils les plus nouveaux relatifs à cette branche d’in- dusfrie ; par ME, Janvier et Bisrow. 1 vol., orné de planches. 3fr. 23 MANUEL D’APPLICATIONS MATHÉMATIQUES USUELLES ET AMUSANTES,CON tenant des problènes de Statique, de Dynamique, d'Hydrostatique et d'Hy- drodynanique; de Pneumatique, d’Acoustique, d'Optique, etc., avec leurs solutions ; terminé par un Vocabulaire renfermant la substance d’un Cours de Mathématiques élémentaires; par M. Ricnarp. 1 ras vol. 2° édit. 3 fre — DE MÉGANIQUE, ou Exposition élémentaire des lois de l'équilibre et du mouvement des corps solides, à l’usage des. personnes privées des secours d’un mâître ; par M. TERQUEM. 1 gros vol. orné de planches. ; 3 fr. 50 €, — DE MÉDECINE ET CHIRURGIE DOMESTIQUES, COntenant un choix des remèdes les plus simples et les plus effieaces pour la guérison de toutes les maladies internes et externes qui affligent le corps humain. Troi- sième édition, entièrement refondue et considérablement augmentée ; par M. Monix, docteur-médecin. 1 vol. 3 fr. oc, — DU MENUISIER EN, MEUBLES ET EN BATIMENS, de l’Art de l’ébéniste, contenant tous les détails utiles sur la nature des bois indigènes et exo- tiques, la manière de les teindre , de les travailler, d’en faire toutes espèces d'ouvrages et de meubles, de les polir et vernir, d'exécuter toutes sortes de placages et de marqueterie; par M. Nossax, menuisier- ébéniste. 3° édition , 2 yol., ornés de planches. 6 fr. — DE La Jeune Mère, ou Guide pour l’éducation physique et morale des enfans ; par Mme Campax , surintendante d’Ecouen. Un vol. 3 fr. — DE FABRICATION DES MÉrAUX, fer et acier manufacturés; traduit de Panglais par M. VEercxaup , capitaine d'artillerie, 2 vol, ornés de plan- ches. 6 fr. —— DU MAÇON PLATRIER, DU CARRELEUR , DU COUVREUR ET DU PAYEUA; par M. Toussaint. 1 vo!., orné de planches. 3 fr. =— SIMPLIFIÉ DE MUSIQUE, Où Neuvelle Grammaire contenant les prin- cipes de cet art; par M. Le Dauy. Un vol. 1 fr. bo c. — DE MÉTÉOROLOGIE, Ou Explication théorique et démonstrative des phénomènes connus sous le nom de météores ; par M, Fezcens. 1 vol., orné de planches. | 5 fr. 50 c. — DE MINÉRALOGIE, Ou Traité élémentaire de cette science d’après l’état actuel de nos conraissances ; par M. BLonpeaw, 5° édilion, revue par àE. Jurra-FonTenezse. 1 gros vol. 3 fr. 50€. ATLAS DE MINÉRALOGIE, composé de 40. planches représentant la plu- part des minéraux décrits dans Pouyrage ci-dessus : Prix : figures noires. 6 fr. Figures coloriées, 12 fr. MANUEL DE MINIATURE ET DE GOUACHE, par M, Coxsranr VIGuIER; suivi du MANUEL DU LAVIS A LA SEPPIA ET DE L’AQUARELLE ; par M. LanGLois DE Loxçeuevizze. 2° édition. 1 gros vol., orné de planches. 3 fr. — PE L’HISTOIRE NATURELLE DES MOLLUSQUES ET DE LEURS COQUILLES, ayant pour base de classification celle de M. Cuvier; par M. Ranc. 1 gros v6l., orné de planches. 3 fr. 50 €. ATLAS POUR LES MOLLUSQGES , représentant les 1aollusques nus et les coquilles , 51 planches. Figures noires. g fr. Figures coloriées. + A4 fr. Manvez Du mouLEuR, ou l'Art de mouler en plâtre, carton, earton-pierre, carton-euir, cire , plomb, argile, bois, écaille, corne , etc., ele., con- tenant tout ce qui est relatif au moulage sur nature morte et vivante, au moulage de l'argile, etc.; par M. Lesrux. 1 vol., orné de figures. a fr. 50 €. 24 MANUEL DU MOULEUR EN MÉDAILLES, Ou l'Art de les mouler enplâtre , en soufre, en cire , à la mie de pain et en gélatine, ou à la colle-forte, suivi de l’art de clicher ou de frapper les creux et les reliefs en métaux; var M. F. B. Roserr, membre de la société d’émulation du Jura. Un vol. | 1 fr. Soc. — DU NATURALISTE PRÉPARATEUR, Ou l’Art d’empailler les animaux, de conserver les végétaux et les minéraux; par M. Borrarb. 5° édit. 1 vol. orné de figures. . 3 fr. —_ pu MÉGOCIANT ET DU MANUFACTURIER, contenant les Lois et Règle- mens relatifs au commerce , aux fabriques et à l’industrie ; la connais- sance des marchandises ; les usages dâns les ventes et achats; les poids, mesures, monnaies étrangères ; les douanes et les tarifs des droits; par M. Peucuer. 1 vol. 2 fr. 50 c. — DES OFFICIERS MUNICIPAUX, NOUVEAU GUIDE DES MAiRES, adjoints et conseillers municipaux, dans leurs rapports avec l’ordre administratif et l’ordre judiciaire, les colléges électoraux, la garde nationale, Parmée, l'administration forestière, l’instruction publique et le clergé, selon la législation nouvelle; suivi d'un formulaire de tous les actes d'administration et de police administrative et judiciaire ; par M. Boyarn. Un gros vol. Deuxième édition. 3 fr. — D'OPTIQUE , par MM. Davin, Brewsrer, membre et correspon- dant de l’Institut de France , et Verexau». Deux vol. ornés de pl. 6 fr. — D’ORNITHOLOGIE, domestique, ou guide de l'amateur des oiseaux de volière, histoire générale et particulière des oiseaux de chambre, avec les préceptes qui réclament leur éducation, leurs maladies, leur nour- riture ; ets, etc. Ouvrage entièrement refondu, par M. R. Lessow. 1 vol. 2 fr. 50c, — D'ORNITHOLOGIE , Ou Description des genres et des principales espèces d'oiseaux; par M. Lessox. 2 gros vol. 7 fr. ATLAS D'ORNITHOLOGIE , COMposé de 129 planches représentant les oi- seaux décrits dans l’ouvrage ci-dessus. Figures noires. 20 fr. Figures coloriées. 4o fr. MAKUEL DE L’ORTHOGRAPHISTE, Ou Cours théorique et pratique d’ortho- graphe, contenant des règles neuves ou peu connues sur le redouble- ment des consonnes, sur ies diverses manières de représenter les sons ressemblans de la langue francaise , suivi d’un recueil d'exercices, d’un traité de ponctuation, etc. ; par M. TréÉMERY. Un vol. 2 fr. 50 c. — DU PARFUMEUR, COntenant la description des huiles et pommades, poudres, crêmes, pâtes, fards, dentifrices, eaux de Cologne et de senteur, parfums, pastilles, vinaigres, savons, etc. ; par Mme Cecwarr. 2° édition, ornée de figures. 2 fr. 56 €. — DU MARCHAND PAPETIER ET DU RÉGLEUR, Contenant la connaissance des papiers divers , la fabrication des crayons naturels et factices gris , noirs et colorés; la préparation des plumes; des pains et de la cire à cacheter, de la colle à bouche , des sables , etc.; par M. Juzra-Fonre- NELLE et M. Poisson. 1 gros vol., orné de planches. 5 fr. — DU PATISSIER, Ou Traité complet et simplifié de la pâtisserie de ménage, de boutique et d'hôtel. Deuxième édition; par M. Legranc. 1 vol. orné de figures. 2 fr. 5o c. — DE PHARMACIE POPULAIRE, simplifiée et mise à la portée de toutes les classes de la société. contenant les formules et les pratiques nou- velles publiées dans les meilleurs dispensaires, les cosmétiques et les médicamens par brevet d'invention, les secours à donner aux malades 29 . dans les cas urgens avant l’arrivée du médecin, etc.; par M. Juzra 8 FONTENELLE. 2 Vol. 6 fr. MANUEL DU PÊCHEUR FRANÇAIS, Ou Traité général de toutes sortes de Pêches ; l'Art de fabriquer les filets ; un Traité sur les étangs ; un Précis des lois, ordonnances et règlemens sur la pêche, etc., etc.; par M. Pesson-MarsonNeuve. 1 vol. Deuxième édition, orné defig. 3 fr. — DU PEINTRE EN BATIMENS ; DU FABRICANT DE COULEURS, DU VITRIER ; DU DOREUR ET DU VERNISSEUR ; ET DE L'ARGENTEUR; Ouvrage utile tant à ceux qui exercent ces arts qu'aux fabricans de couleur et à toutes les per- sonnes qui voudraient décorer elles-mêmes leurs habitations, leurs appartemens , etc.; par M. Vercnaun. 6° édition , revue et augmentée. 1 vol. 2 fr. 50 c. — DU PEINTRE D'HISTOIRE ET DU SCULPTEUR, Ouvrage dans lequel on traite de la philosophie de l’art et de moyens pratiques; par M. ArseNne. Deux vol. 6 fr. _— DE PERSPECTIVE, DU DESSINATEUR ET DU PEINTRE, COntenant les Élémens de géométrie indispensables au tracé de la perspective, la perspective linéaire et aérienne, et l'étude du dessin et de la peinture, spéciilement appliquée au paysage ; par M. VerexauD , ancien élève de l'École Polytech. 5° édit., 1 vol., orué d’un grand nombre depl. 5 fr. — DE PHILOSOPHIE EXPÉRIMENTALE, Où Recueil de dissertations sur les questions fondamentales de métaphysique, extraites de Locke, Coxpizcac, Desrurr-Tnracy, de GEraNDo, La ROoMiGuiER8, JOUFFROY, Rein, Ducarn-Srewarr, Kanr, Courier, etc.; ouvrage conçu sur le plan des lecons de M. Noël, par M. Amice, régent de rhétorique dans l’Académie de Paris. 1 gros vol. 3 fr. 50 c. — DE PHYSIOLOGIE VÉGÉTALE , DE PHYSIQUE, DE CHIMIE ET DE MINÉRA- LOGIE, APPLIQUÉES À LA CULTURE ; par M. Borranp. Un vol. orné de pl: Sfr. — DE PHYSIQUE, Où Élémens abrégés de cette science, mis à la portée des gens du monde et des étudians ; contenant l’exposé complet et méthodique des propriétés générales des corps solides, liquides et aériformes , ainsi que des phénomènes du son; suivi de la nouvelle Théorie de la lumière dans le système des ondulations, et de ceiïles de l'électricité el da magnétisme réunis ; par M. Bac, élève de MM. Arago et Biot. Szxième édit. Un vol. ornédepl. -+ ‘2fr. 50 c. — DE PHYSIQUE AMUSANTE, Ou nouvelles Récréations physiques, contenant une suite d'expériences curieuses, instructives et d’une exé- cution facile ; ainsi que diverses applications aux arts et à l’industrie ; suivi d’un Vocabulaire de physique; par M. Jucra FoNTENELLE. Qua- trieme édition. Un vol. orné de planches. 9 fr. ‘— DU POËLIER-FUMISTE, Ou Traité complet de cet art, indiquant les moyens d'empêcher les cheminées de fumer, l’art de chaufftr écono- miquement et d’aérer les habitations, les manufactures, les ateliers, ete, ; par M. ArDennt. Un vol. orné de planches. 5 fr. — DES POIDS ET MESURES, des Monnaies et du Calcul décimal; par M. Tarsé. 15° édition. Un vol. 9 fr. — DU PORCELAINIER, DU FAÏENCIER ET DU POTIER DB TERRE, suivi de l’Art de fabriquer les terres anglaises et de pipe, ainsi quedes poêles, les pipes, les carreaux, les briques et les tuiles ; par M. Boyer, ancien fabricant et pensionnaire du Roi. Deux vol. 6 fr. — DU PRATICIEN, Ou Traité complet de la science du Droit mise à la portée de tout ie monde, où sont présentées les instructions sur la manière de conduire toutes les affaires, tant civiles que judiciaires, 26 commerciales et criminelles qui peuvent se rencontrer dans le cours de la vie , avec les formules de tous les actes, et suivi d’un Dictionnaire administratif abrégé; par M. Ronponneau. Troisième édition très augmentée. Un gros vol. 3 fr. 50 c. MANvEL DES PROPRIÉTAIRES D'ABEILLES, COntenant; 1° la ruche villageoise et lombarde, et les ruches à hausses, perfectionnées au moyen de petits grillages en bois, très faciles à exécuter ; 2° des procédés pour réunir ensemble plusieurs ruches faibles , afin d’être dispensé de les nourrir; 4° une méthode très avantageuse de gouverner les abeilles , de quelque forme que soient leurs ruches pour en tirer de grands profits; par J, Rapouan. Troisième édit., corrigée , et suivie de l’Art D'ÉLEVER LES VERS A SOIE et de cultiver le mûrier ; par M. Mori. Un gros vol. orné de pianches. 3 fr. — DU PROPRIÉTAIRE ET DU LOCATAIRE OU SOUS-LOCATAIRE, tant de biens de ville que de biens ruraux; par M. Sercenr. Troisième édit. un vol. 2 fr. 50 c. — (nouveau) DE LA PuRETÉ pu LANGAGE ; par MM Biscarrar et Boxi- FACE, professeurs. 1 vol. — DU RELIEUR DANS TOUTES SES PARTIES , précédé des Arts de l’assem- bleur, du brocheur, du marbreur, du doreur et du satineur; par M. Sébastien Lexorman». Seconde édit. Un gros vol. orné de pl. 3fr. — DU SAPEUR-POMPIER , Ou l’art de prévenir et d'arrêter les incendies ; par MM. Jozrx et Launay. 3° édition, augmentée par M. Pauix, com- maudantle corps des sapeurs-pompiers à Paris. Un vol. avec planches. | - 1 fr boe. — DU SAVONNIER, Ou l’Art de faire toutes sortes de savons; par une réunion de fabricans , et rédigé par madame Gacon-Durour et un pro- fesseur de chimie. Un vol. 3 fr. — DU SERBURIER , Où Traité complet et simplifié de cet Art, d’après les notes fournies par plusieurs Serruriers distingués de la capitale, et rédigé par M. le comte ne GrawDPrré. Seconde édition. Un vol. orné de planches. 5 fr. — COMPLET DES SORCIERS , Ou la Magie blanche dévoilée par les dé- couvertes de la chimie, de la physique et de la mécanique; les scènes de ventriloquie, etc. , exécutées et sommuniquées par M. Comte, phy- sicien du Roi, et par M. Jura Fonrenecce. Deuxième édition. Un gros vol. orné de planches. 5 fr. — DE STÉNOGRAPHIE, Où Art de suivre la parole en écrivant; par M. Hier. Prevosr. 1 vol. orné de planches. 1fr. 55 c. — DU TAILLEUR D'HABITS, Où Êraité complet ct simplifié de cet art; par M. Vanpaer. Un vol. orné de pl. 2 fr. 50 c. — DU TANNEUR, DU CORROYEUR, DE L'HONGROYEUR ET DU BOYAUDIER; contenant les améliorations, perfectionnemens et découvertes que ces arts ont subi en France et dans l'étranger; par M. Juzra pe Fonrenezrx. Seconde édition. Un vol. orné de planches, 3 fr.soc. — DU TAPISSIER, DÉCORATEUR ET MARCHAND DE MEUBLES , COntenant les principes de l'Art du tapissier , les instructions nécessaires pour choisir et employer les matières prenières , décorer et meubler les apparte- mens , etc.; par M. Garnier AuDicer. Un vol. orné defig., 2'fr. 50 €. — COMPLET DU TENEUR DE LiVRES , ou l'Art de tenir les livres en peu de leçons , par des moyens prompts et faciles; les diverses manières d'établir les comptes courans avec ou sans sombres rouges, de calculer les époques communes , les intérêts, les escomptes, etc., etc.; ouvrage 27. à l’aide duquel on peut apprendre sans maître. Deuxième édition ; par M. Tremery, professeur. Un gros volume. ) fr. Manvez Du TeINTuRtER , comprenant l'Art de teindrela laine , le coton, la soie , le fil, etc., par M. Verenaur. 5° édit. Un gros vol. 3 fr. — DU TOISEUR EN BATIMENS, Ou Traité complet de l’art de toiser tous les ouvrages de bâtimens, mis à la portée de tout le monde ; ouvrage indispensable aux architectes , ingénieurs, experts, vérificateurs, pro= priétaires , ete. à l'usage de toutes les personnes qui s’eccupent de la construction ou qui font bâtir ; par M. Lesossu. Première partie, Ter- RAssE et Maçonnerie. Un vol. orné de fig. | 2 fr. 90 €. — Deuxième partie, contenant la menuiserie, la peinture, la tenture, la vitrerie , la dorure , la charpente, la serrurerie, la couverture, la plomberie , la marbrerie, le carrelage, le payage, la poëlerie, la fumis- terie , le grillage et le treillage. 1 vol. 4 Air. 0e MANUEL DU TOURNEUR, où Traité complet et simplifié de cet art, d’après les renseignemens fournis par plusieurs Tourneurs de la capitale ; rédigé par M. Dessarres. Deuxième édit. Deux vol. ornés de pl. 6 fr. — DU VERRIER ET DU FABRICANT DE GLACES, cristaux, pierres précieuses, factices, verres colorés, yeux artificiels, etc.; par M. Jurra FONTENELLE. Un gros vol. orné de planches. 5 fr. —— pu VÉTÉRINAIRE, contenant la connaissance générale des chevaux, la manière de les élever, de les dresser et de ‘les conduire; la descrip- tion de leurs maladies et les meilleurs modes de traitement, des pré- ceptes sur la ferrure ; par M. Lessaun. 5° édit. , entièrement refondue par un professeur vétérinaire. Un vol. orné de planches. 3 fr. — DU VIGNERON FRANÇAIS , ou l’Art de cultiver la vigne, de Te les vins, eaux-de-vie et vinaigres, contenant les différentes espèces et variétés de la vigne, ses maladies et les moyens de les prévenir; les meilleurs procédés pour gouverner, perfectionner et conserver les vins , les eaux-de-vie et vinaigres, ainsi que la manière de faire avec ces substances toutes les liqueurs, de gouverner une cave, metire en bouteilles , etc. etc. ; enfin de profiter avec avantage de tout ce qui nous vient de la vigne; suivi d’un coup-d’œil sur les maladies parti- eulières aux vignerons; par M. Tmiésaun pe Berneaur. Un gros vol. orné de planches. Troisième édition. Sfr. — DU VINAIGRIER ET DU MOUTARDIER, suivi de nouvelles Recherches sur la fermentation vineuse, présentée à l’Académie royale des Sciences ; par M. Jucra Foxrexezze. Un vel. 9 fr. — DU VOYAGEUR pans paris, ou Nouveau Guide de l’étranger dans cette capitale, soit pour la visiter ou s’y établir; contenant la Descrip- tion historique , géographique et statistique de Paris, son tableau pcli- tique, sa description intérieure, tout ce qui concerne à Paris les besoins, les habitudes de la vie, les awnusemens, etc.. etc. , orné de plans et de planches représentant ses monumens; par M. Lesrux. Un gros volume. 5 fr. bo c. — pu Z00rR1LE, Ou l’Art d'élever et de soigner les animaux domes- tiques; par un propriétaire cultivateur, et rédigé par madame CELNART. Un volume. a fr. 50 c. Ouvrages sous presse : MANUEL DU BIBLIOPHILE ET DE L’AMATEUR DE LIVRES, par M. F. Dexis. — DE LBAMATEUR DE ROSES, Ou leur histoire, leur utilité, leur culture et leur monographie. — POUR FORMER LES DOMESTIQUES, Où l’art de bien faire le service, m 26 MANUEL DU COUTELIER. — DE CHRONOLOGIE. _— DU FILATEUR EN GÉNÉRAL ET DU TISSERAND. _— DU FACTEUR D'ORGUES. — DE GÉOLOGIE. — DK MUSIQUE VOCALE ET INSTRUMENTALE, par M. CHonox. — DU FABRICANT DE SOIE. — DE MYTHOLOGIE. — D'HISTOIRE UNIVERSELLE. — DU NOTARIAT. — DE L'INGÉNIEUR en instrumens de physique, chimie, athématiques. — de L'essayeur ; par MM. Vavquerix et Gay -Lussac. optique et chat "amiante ee du D de à M ir ie “2 29 EE —————————————_—_—_—_—_—————————————…—…’…_—_—_—_—_—_—_—_—_—_—_—_—_—Z mm OUVRAGES DIVERS. ABUS (des) EN MATIERE ECCLESIASTIQUE; par M. Boxanp. 1 vol. n-8. 2 fr. 50 c. ANNUAIRÉ DU BON JARDINIER ET DE L’'AGRONOME, renfermant la description et la culture de toutes les plantes utiles ou d'agrément qui ont paru pour la première fois. Les années 1826, 27, 28, coûtent 1 fr. 50 c. chaque. Les années 1829 et 1850, 5 fr. chaque. Les années 1831, 1832 et 1833, 3 fr. 50 c. chaque. ART DE CULTIVER LES JARDINS, OU ANNUAIRE DU BON JAR. DIiNIER ET DE L’AGRONOME, renfermant un calendrier indiquant mois par mois tous les travaux à faire tant en jardinage qu’en agriculture ; les principes généraux du jardinage, tels que connaissances et compositions des terres, multiplication des plantes par semis, marcoites, boutures, d'arbres fruitiers et greffes, etc. ; la culture et la description de toutes les espéces et variétés de plantes potagères, ainsi que toutes les espèces et variétés de plantes utiles ou d'agrément; par un jardinier agronome. Un gros vol. 1-18. 1834. Orné de fig. , 3 fr. Soc. ART (l) DE COMPOSER ET DECORER LES JARDINS ; ouvrage en - tèrement neuf, par M. Boitard ; accompagné d’un Atlas contenont 190 lanches , gravéés par l’auteur. 2 vol. oblongs. 15fr. LES ANIMAUX CÉLEBRES, anecdotes historiques sur les traits d’intel- ligence, d'adresse, de courage. de bonté, d’attachement, de reconnaissance, etc., des animaux de toute espèce, ornés de gravures; par A. ANTOINE. 2 vol. in-12. G fr. ARITHMETIQUE DES DEMOISELLES, ou Cours élémentaire d’ärith- métique, en 12 lecons; par M. VENTENAC. 1 vol. afr. Soc. Cahier de questions pour le même ouvrage. . boé. ART DE BRODER, on Recueil de modèles coloriés analogues aux diffé- rentes parties de cet art, à l’usage des demoiselles ; par Augustin Lxcranp. 1 vol. oblong. | 2 fr. —(l} DE CONSERVER ET D’AUGMENTER LA BEAŸTÉ, corriger et déguiser les imperfections de la nature; par Lamr. 2 jolis vol. in-18, ornés de gravures. | 6 fr. BAREME (le) PORTATIF DES ENTREPRENEURS EN CONSTRUC.. TIONS ET DES OUVRIERS EN BATIMENT ; par M. Bargter. 1 vol. in-24, , bo ç BÉAUTÉS (les) DE LA NATURE, ou description des arbres, plantes cataractes , fontaines, volcans, montagnes, mines, etc., les plus extraordi- naires et les plus admirables, qui se trouvent daris les quatre partes du monde; par M. AnToixe. 1 vol.. orné de six grav. 2 fr. 50 c. BOTANIQUE (la) pe J.-J. Rousseau, contenant tout ce qu’il a écrit sur cette science, augmentée de l'exposition de la méhode de Tournefort et ce Linnée, suivie d'un Dictionnaire de botanique et de notes historiques ; par M. Device, 2° édition. 1 gros vol. in-12, erné de 8 planches, 4 fr. Figures coloriées. | 5 fr. CHIENS (les) CELEBRES , 3° édition, augmentée de traits nouveaux et curieux sur l'instinct, les services, le courage, la reconnaissance et la fidé- lité de ces animaux; par M. FrRéviLce. 1 gros vol. in-12, orné de planches 3 fr. CHOIX (nouveau) D'ANECDOTES ANCIENNES ET MODERNES, ti- rées des meilleurs auteurs, contenant les faits les plus intéressans de l’his- toire en général, les exploits des héros, traits d’esprit, saillies ingéunieuses, bons mots, etc., elc., suivi d’un précis sur la Révolution francaise; par ‘36 M. Barzzy. 5° édition, revué, corrigée et augmentée; par madame Ceznarr. 4 vol. in-18, ornés de jolies vignettes. 7 fr. CODE DES MAITRES DE POSTE, DES ENTREPRENEURS DE DILI- GENCES ET DE ROULAGE, ET DES VOITURES EN GENERAL PAR TERRE ET PAR EAU, ou Recueil général des Arrêts du Conseil, Arrêts de règlement, Lois, Décrets, Arrêtés, Ordonnances du roi et autres actes de l’autorité publique, concernant les Maîtres de Poste, les Entrepreneurs de Diligence et Voitures publiques en général, les Entrepreneurs et Com- missionnaires de Roulage, les Maîtres de Coches et de Bateaux, etc., par M. LanoE, avocat à la Cour royale de Paris. 2 vol. in-8. 12 fr. CORDON BLEU (le), NOUVELLE CUISINIÈRE BOURGEOISE, dirigée et mise par ordre alphabétique; par mademoiselle Marcuerite, 6° édition, considérablément augmentée. 1 vol. in;18, 1fr. COURS D’ENTOMOLOGIE, ou de lHistoire naturelle des crustacés, des arachnides, des myriapodes et des insectes, à l’usage des élèves de l’École du Muséum d’Histoire naturelle; par M. Larremre, professeur membre de l’Institut, etc. Première année. contenant le discours d’ouver- ture du cours.—Tableau de l’histoire de l'Entomologie.—Généralités de la classe des Crustacés et de celle des Arachnides, des Myriapodes et des In- sectes.—Exposition méthodique des ordres, des familles, et des genres des trois premières classes. 1 gros vol. in-8, et d’un atlas composé de 24 plan- ches. 19 fr. La seconde et dernière année, complétant cet ouvrage, paraîtra bientôt. DESCRIPTION DES MOEURS , USAGES ET COUTUMES de tous les peuples du monde, contenant une foule d’Anecdotes sur les sauvages d’A- frique, d'Amérique, les Anthropophages, Hottentots, Caraïbes, Patagons, etc., etc. 2° édiion, très augmentée. 2 vol. in-18, ornés de 12 gravures. 5 fr. DICTIONNAIRE BOTANIQUE ET PHARMACEUTIQUE, contenant les principales propriétés des minéraux, des végétaux et des animaux, avec les préparations de pharmacie, internes et externes , les plus usitées en médecine et en chirurgie, ete., par une société de inédecins, de phar- maciens et de naturalistes. Ouvrage utile à toutes les classes de la société, orné de 17 grandes planches représentant 278 figures de plantes gravées avec le plus grand soin ; 3° édition, revue, corrigée et augmentée de beau- coup de préparations pharmaceutiques et de recettes nouvelles. 2 gros vol, in-8, figures en noir. 15 fr. Le même, fig. coloriées d’après nature. t 25 fr. Cet ouvrage est spécialement destiné aux personnes qui, sans s'occuper de la médecine , aiment à secourir les malheureux. ÉPILEPSIE (de l’) EN GÉNÉRAL, et particulièrement de celle qui est dé- terminée par des causes morales; par M. Doussix-Dusreuiz. 1 vol. in-12. 2° édition. 3 fr. ESPAGNE (de l’) et de ses relations commerciales; par F.-A. ne Cn. in-8. 2 fr. 5o c. ÉTUDES ANALYTIQUES SUR LES DIVERSES ACCEPTIONS DES*« MOTS FRANCAIS ; par mademoiselle Faure. 1 vol. in-12. 2 fr. 5oc.” EVÈNEMENS DE BRUXELLES ET AUTRES VILLES DU ROYAUME DES PAYS-BAS, depuis le 25 août 1850, précédés du Catéchisme du citoyen belge et de chants patriotiques: 1 vol. in-18. 1 fr. 25 €. EXTRAIT D'UN DISCOURS SUR L'ORIGINE DU CLERGE. Les pro- rès et la décadence du pouvoir temporel: par l’ancien archevêque deT.. Éfothure in-8, it 2 fr. EXAMEN DU SALON DÉ 1827, avec cette épigraphe; Rien n’est beau que le vrai, 2 brochures in-8. 3 fr. 51 _ EXAMEN DU SALON DE 1834; par M. A.-D. Vergnaud. Brochure in-8. | 1fr. 5oe. GALERIE DE RUBENS, dite du Luxembourg, faisant suite aux galeries de Florence et du Palais-Royal; par MM. MAruer st Casrez. Treize livrai- Sons contenant vingt-cinq planches. 1 gros vol. in-folio (ouvrage terminé). Prix de chaque livraison, figures noires. 6 fr. Avec figures coloriées. 1o fr. GÉOLOGIE POPULAIRE, à la portée de tout le monde ; appliquée à l’agriculture et à l’industrie ; par M. NÉRÉE Bouée, professeur à Paris. 1 v. in-18. STE: + GÉOMÉTRIE PERSPECTIVE, avec ses applications à la recherche des ombres ; par G.-H. Durour, colonel du Génie, membre de la Légion-d’Hon- neur, et secrétaire de la société des arts de Genève ; in-8 avec un Atlas de vingt-deux planches in-4. 4 fr. GRAISSINET (M.), ou Qu'est-il donc? Histoire comique, satirique et vé- ridique, publiée par Duvaz. 4 vol. in-12. 10 fr. Ce roman , écrit dans le genre de ceux de Pigault, est un des plus amu- sans que nous ayons. | HISTOIRE GENERALE DE POLOGNE, d'aprés les historiens polo- nais Naruszewiez, Albertrandy; Czacki, Lelewel, Bandtkie; Niemce- wiéz. Zielinski, Kollontay, Oginski, Chodzko, Podczaszynski, Moch- macki, et autres écrivains nationaux, 2 vol. in-8. 7 fr. HISTOIRE DES PROGRES DES SCIENCES NATURELLES, depuis 1789 jusqu’à ce jour; par M. ie baron G. Cuvier- 4 vol. in-8°. 18 fr. HISTOIRE DES LEGIONS POLONAISES EN ITALIE, sous le comman- dement du général Dombrowski, par Léonarp Caopzxo. 2 vol. in-8. 17fr. INFLUENCE (del) DES ERUPTIONS ARTIFICIELLES DANS CER- TAINES MALADIES, par Jenxer, auteur de la découverte de la vaccine. Brochure in-8. rh 2fr.5oc. LEGISLATION GENERALE DE LA FRANCE, par le baron Locré. In-8 31 vol. Le prix de chaque volume est de 7 fr. LETTRES SUR LES DANGERS DE L’ONANÎSME, et Conseils relatifs au traitement des maladies qui en résultent; ouvrage utile aux pères de fa- mille et aux instituteurs; par M. Dovussix-Dusreviz. 1 vol. 11-12. 5° édition | 1fr. bo c. — SUR LA MINIATURE, par M. Mansiox. ft vol. in-12. 4 fr. MANUEL DES JUSTICES DE PAIX, ou Traité des fonctions et des at- tributions des Juges de paix, des Greffiers et Huissiers attachés à leur tri- bunal, avec des formules et modèles de tous les actes qui dépendent de leur ministère; auquel on a joint un recueil chronologique des lois, des décrets, des ordonnances du roi, et des circulaires etinstructions officielles, depuis 1790, et un extrait des cinq Codes; contenant les dispositions rela- tives à la compétence des justices de paix; par M. Levasseur, ancien juris- consulte. Nouvelle édition, entièrement refondue par M. Ronponxeau. 1 gros vol. in-8. 6 fr. —MUNICIPAL (nouveau }, ou Répertoire des Maires, Adjoints, Conseil. lers municipaux, Juges de paix, Commissaires de police, et des Citoyens français, dans leurs rapports avec l'administration, l’ordre judiciaire , les colléges électoraux, la garde nationale, l’armée, administration forestière, l'instruction publique et le clergé; contenant l'exposé complet du droit et des devoirs des Officiers municipaux et de leurs Administrés, selon la légis- lation nouvelle; suivi d’un appendice dans lequel se trouvent les formules pour tous Îes actes de l'administration municipale , par M. Boyarp , prési- dent à la cour royale d'Orléans, 2 vol. in 8. to fr. —DE LITTÉRATURE A L'USAGE DES DEUX SEXES, contenant un précis de rhétorique, un traité de la versificationfrancaise, la définition de tous les différens genres de compositions en prose eten vers, avec des exem- ples tirés des pro$ateurs et des poëtes les plus célèbres, et des préceptes sur 32 l’art de lire à haute voix; par M. Vicér, 5° édition, revue par. madame d’'Haurrouz. 1 vol. in-18. 1fr. 550. MANUEL DES POIDS ET MESURES, des monnaies et du calcul déci- mal; par M. TaRBé DES SaBLONS. Edition avec un supplément contenant les additions faites à l’édition in-18. 1 gros vol. in-8 3 fr. 5o c. — DES EXPERTS EN MATIERES CIVILES, ou Traités, d’après Les Co- des civil, de procédure et de commerce: 1° des experts, de leur choix, de leurs devoirs, de leurs rapports, de leur nominaton, de leur nombre, de leur récusation, de leurs vacations, et des principanx cas où il y a lieu d’en nommer ; 2° des biens et des différentes espèces de modifications de la pro- priété; 3° de l’usufruit, de l'usage ct de l’habitation; 4° des servitudes et services fonciers; 5° des réparations locatives, de la garantie des défauts de la chose vendue, de la vérification des écritures, du faux incident civil, des mines, relativement aux indemnités auxquelles elles peuvent donner lieu entre les propriétaires de terrains et les concessionnaires, et de l’esti- mation ou fixation de la valeur des différentes espèces de biens, notamment deceux quisont expropriés pour cause d'utilité publique; 6° des bois taillis, des futaies et forêts, de leur séparation, délimitation et arpentage, le tout d’après les règles établies par le Code forestier. Cetouvrage, indispensable aux architectes, entrepreneurs, propriétaires, fermiers, locataires, experts et autres, est terminé par des modèles de pro- cés-verbaux, ou rapports des principales opérations d'experts en matières conltentieuses et non contentieuses ; par M. Cx., ancien jurisconsulte, auteur du Manuel des arbitres. 6° édition. 6 fr. — DES ARBITRES, ou Traité des principales connaissances nécessaires pour inslruire et juger les aFaires soumises aux décisions arbitrales, soit er matières civiles ou commerciales, contenant les principes, les lois nouvelles, les décisions intervenues depuis la publication de nos Codes ct ies formules. quiconcernent l'arbitrage, ouvrage indispensable aux personnes qui consen tent à être nommées arbitres ou quisont attachées à l’ordre judiciaire, ainsi qu'aux notaires, négocians, propriétaires, elc.; par M. Cu., ancien juriscon- sulte, autesr du Manuêl des experts. Nouvelle édition. ! 8 fr. — RAISONNE DES OFFICIERS DE L'ETAT CIVIL, ou Recueildes lois, décret, avis, décisions ministérielles, etc., etc. 2° édition; par De za FonTe- NELLE nr VAuporÉ. 1 gros vol. in-12. 1813. 3 fr. _ COMPLET DU VOYAGEUR AUX ENVIRONS DE PARIS,ou Tableau actuel des environs de cette capitale 1 gros vol."in-18, orné d’un grand nombre de vues et d’une carte très détaillée def environs de Paris; par M. De PaATy. 3 — COMPLET DU VOYAGEUR DANS PARIS, ou Nouveau Guide de l'étranger dans cette capitale; par M. Lezrux. 1 gros vol. in-18, orné d’un grand nombre de vues et de trois cartes, 3 fr. ho c. MÉMOIRES SUR LA GUERRE DE 1809 EN ALLEMAGNE, avec les opérations particulières des corps d'Italie, de Pologn:, de Saxe, de Napleset de Walcheren; par le général Peer, d’après son journal fort détaillé de ia campagne d'Allemagne, ses reconuaissuaces et ses divers travaux, la correspondance de Napoléon avec le major-général, Les maré- chaux, les commandans en chef, etc.; accompagnés de pièces jusufica- tives et inédites. 4 vol. in-S. 28 fr. MÉTHODE COMPLETE DE CARSTAIRS, prre AMÉRICAINE, ou l'Art d’écrire en peu de lecons par des moyens prompts et faciles; traduit de l'anglais sur la dernière édition, par M. Tremerr, professeur. 1 vol. oblong, accompagné d'un grand nombre de modéies mis en francais. 3 fr. MINISTRE (le) DE WAKEFIELD. 2 vol.in-19. Nouvelle édition. 4 fr. NOSOGRAPHIE GENERALE ELEMENTATRE. ou Description et trai- tement rationnel de toutes les maladies; par M. Sricneur-Gexs, docteur de M la Faculté de Paris. Nouvelle édition. 4 voi. in-8. 20 fr. NOTES SUR LES PRISONS DE LA SUISSE et sur quelques unes du con- 33 tinent de l'Europe; moyen de les améliorer; par M. Fr. Cunnénañ: SUIVIES de la description des prisons améliorées de Gand, Philadelphie, Fchester et Milbauk; par M. BuxTon, in-8. 4ïr.5o c. NOUVEAU SYSTÈME D'ENSEIGNEMENT DU LATIN, ou Essai sur la valeur des prépositions latines, développées par des figures, précédé d’ob- servations sur les inconvéniens du système actuel d'instruction publique; par M. F.-G. Porrrer. 1 vol. in-8. 10 CE 5 fr. .— COURS DE THÈMES pour les sixième, cinquième , quatrième, troi- sième et deuxième classes, à l'usage des colléges ; par M. PLancxe, professeur «le rhétorique au collége royal de Bourbon, et M. Carpewrier. Ouvrage re- commandé pour les colléges par le Conseil royalde l’Université. 2° édition, entièrement refondue et augmentée. 5 vol. in-r2. 10 fr. Les mêmes avec les corrigés à l’usage des maîtres, 10 vol. 22 fr. 50 c. On vend séparément : Cours de sixième à l’usage des élèves, 2 fr. Le corrigé à l’usage des maîtres, 2 fr. 5o c. Cours de cinquième à l’usage des élèves, 2 fr. Le corrigé, 2 fr. 5oc. Cours de quatrième à l’usage des élèves, Dr Le corrigé, 2.fr.5o c, Cours de troisième à l'usage des élèves. 2 fr. Le corrigé, 2 fr. 5o c. Cours de seconde à l’usage des élèves, Sfr: Le corrigé, 2 fr.5o c. OEUVRES POÉTIQUES pe Borrravu, nouvelle édition , accompagnée de notes faites sur Boiieau par les commentateurs ou littérateurs les plus dis- tingués; par M. J. Pzanour, professeur de rhétorique, au collége royal de Bourbon, et M. Nozt, inspecteur général de l’Université. 1 gros vol. in-12. £ if one: —DE KRASICKI. r seul vo!. in-8, à deux colonnes, grand papier vélin. 25 fr. GRDONNANCE SUR L’EXERCICE ET LES MANOEUVRES D'INFAN- TERIE, du 4 mars 1851 (Ecole du soldat et de peloton). 1 vol. in-18, orné de fig. . he PENSÉES ET MAXIMES DE FENELON. 2 vol. in-18; portrait. 3fr, — DE J.-J. ROUSSEAU. 2 vol. in-18; portrait. 3 fr. — DE VOLTAIRE. 2 vol. in-18; portrait. 3 fr. PRECIS DE L’HISTOIRE DES TRIBUNAUX SECRETS DANS LE NORD DE L’ALLEMAGNE ; par A. Losve Vermars. 1 vol.in-18. rfr.25c. — HISTORIQUE SUR LES REVOLUTIONS DES ROYAUMES DE NAPLES ET DU PIEMONT EN :820 ET 1821, suivi de documens authen- tiques sur ces évènemens, par M. le comte de D,.. 2° édition. 1 vol. in-8. : 4 fr. 5o c. PROCES DES EX-MINISTRES ; Relation exacte et détaillée, contenant tous les débats et plaidoyers recueillis par les meilieurs sténographes. 3° édition. 5 gros vol. in-18, ornés de 4 portraits gravés sur acier. 7fr.5oc; POUDRE (de la) LA PLUS CONVENABLE AUX ARMES A PISTON, par M. C.-F, Vercnaup aîné, 1 vol. in-18, 75 c. RECUEIL GENERAL ET RAISONNE DE LA JURISPRUDENCE et des attributions des justices de paix, en toutes matières, civiles, criminelles, de police, de cemmerce, d'octroi, de douanes, de brevets d'invention, conten- : tieuses et non contentieuses, etc, , etc. ; par M. Birer. Cet ouvrage, honoré d’un accueil distingué par les magistrats et les jurisconsultes, vient d’être totalemeut refondu dans une troisième édition ; c’est à présent une véri- table encyclopédie où l’on trouve tout, absolument tout ce que l’on peut désirer sx ces matières. Toutes les questions de droit, de compétence, de procédure y sont traitées, et des lacunes, des controverses très nombreuses sont examinées et aplanies. 3° édition, 2 forts vol.in-8, 1854. 14 fr. ROMAN COMIQUE DE SCARON. 4 vol in-19, fig. 8 fr. “à J 34, SCIENCE (la) ENSEIGNÉE PAR LES JEUX, ou Théorie scientifique des jeuxles plus usuels, accompagnée de recherches historiques sur leur origine, servant d’Introduction à l’étude de la mécanique, de la physique, etc; imité de l'anglais, par M. Ricmanp, professeur de mathématiques. Ouvrage orné d’un grand nombre de vignettes gravées sur bois par M. Gopan fils. 2 jolis vol. in-18, fr. SERMONS DU PÈRE L'ENFANT, PRÉDICATEUR DU ROI LOUIS XVI. 8 gros vol. in-12, ornés de son portrait. 2. édition. 20 fr. STATISTIQUE DE LA SUISSE; par M. Pricor, de Genève. 1 gtos vol. in-12, de plus de 600 pages. TUE. SYNONYMES (nouveaux) FRANCAIS à l'usage des demoiselles; par ma- demoiselle Favre. 1 vol. in-12, 5 fr. TABLEAU DE LA DISTRIBUTION MÉTHODIQUE DES ESPÈCES MI- NÉRALES, suivie dans le cours de minéraïogie fait au Muséum d’Histoire naturelle en 1853, par M. Arexannre Broncniarr, professeur. Brochure in-8. 2 fr£ THÉORIE DU JUDAISME, par l'abbé Crrarini. 9 vol. in-8. . 2ofr. VOYAGE MÉDICAL AUTOUR DU MONDE, exécuté sur la corvette du roi la Coquiile, commandée par le capitaine Duperrey, pendant les années 1892, 1895, 1824 et 1825, suivi d’un mémoire sur les Races humaines ré- pandues dans Océanie, la Malaisie et l'Australie ; par ME, Lesson. 1 vol.in-8. | 4 fr. 5oc. 55 D À © © 5% À" OUVRAGES POUR COMPTE. ; NOUVEL ATLAS NATIONAL DE LA FRANCE, par départe- mens, divisés en arrondissemens et cantons, avec le tracé des routes royales et départementales ; des canaux, rivières, cours d’eau navigables : des chemins de fer construits et projetés : indiquant par des signes par- ticuliers les relais de poste aux chevaux et aux lettres, et donnant un précis statistique sur chaque département, dressé à l'échelle de 55"; par Charlie, géographe, attaché au dépôt général de la guerre, membre de la Société de géographie; avec des augmentations, par Danmer, chargé des travaux topographiques au ministère des affaires étrangères; … et Grancez, au dépôt des ponts-et-chaussées chargé des dernières rec- ” tifications et des cartes particulières des colonies françaises, qui devront paraître en 1835, imprimé sur format in-folio, grand raisins des Vosges, de 23 pouces en largeur et de 17 pouces en hauteur. Chaque département se vend séparément. Le Nouvel Atlas national se compose de8o planches (à cause de l’uni- formité des échelles, sept feuilles contiennent deux départemens). PRIX : Chaque carte séparée, en noir. . . . . - . « . . » fr. 40€. DATA CONTIENT. 120. 27. SUR a Re » 6o L'’atlas complet, avec titre et table, noir, cartonné. 40 » Mer) colorié , Car tQNnÉ, fe soda . 56 » ABREGE D'HISTOIRE UNIVERSELLE, première partie, campre- nant l'histoire des Juifs, des Assyriens, des Perses , des Égyptiens et des Grecs, jusqu'à la mort d’Alexandre-le-Grand , avec des tableaux de sin- chronismes; par M. Bourcox, professeur de l’Académie de Besancon. Se- conde édition. Un vol. in-r2. 2 fr. ABRÈEGE D'HISTOIRE UNIVERSELLE, seconde partie, comprenant l’histoire des Romains depuis la fondation de Rome, par M. Bourcon, etc. Un vol. in-12. 3 fr. 50 €. ABREGE DE L’HISTOIRE UNIVERSELLE, quatrième partie, com- prenant l’histoire des Gaulois, les Gallo-Romains, les Franks et les Fran- çais jusqu’à nos jours, avec des tableaux de synchronismes ; par M. J.-J. Bourcon. 2 vol. in-12. 6 fr. ALBUM TOPOGRAPHIQUE ; par Perrot. Un cahier oblong contenant six planches coloriées. ARITHMÉTIQUE ÉLÉMENTAIRE, THÉORIQUE ET PRATIQUE; par Jouanno. 1 vol. in-8. 3 fr. 50 c. ANALYSE DES SERMONS du P. Guxox, précédée de l’Histoire de la mission du Mans. 1 vol. in-1°2. a fr. ART DE LEVER LES PLANS, et nouveau Traité d’arpentage et de nivellement ; par Masranc. 1 vol. in-12. 4 fr. ATLAS DE LESAGE. Nouvelle édition, in-fol. cartonné. 150 fr. BIBLE DE L'ENFANCE, ou histoire de l’Ancien et du Nouveau Tes- tament ; par M. Noezzar. Un vol. in-18. 5e c. BOTANOGRAPHIE BELGIQUE , ou Flore du nord de la France et de la Belgique proprement dite ; par Tém. Lesrisoupois. 2 vol. in-8. 14 fr. — ÉLÉMEMTAIRE, ou Principes de botanique , d’anatomie et de phy- siologie végétale ; par M. Tnéu. Lesrisoupois. 1 voi. in-8. 7 fr. — UNIVERSELLE, ou Tableau général des végétaux. Ouvrage faisant suite à la Botanographie Belgique de Tazm. Lesrisoupois. 2 vol. in-8. 1ofr. CACOGRAPHIE (nouveLze), à l'usage des maisons d’éducation; par L. C. 1 vol. in-12. 1 fr. 5oc. 36 CORRIGÉ DE LA NOUVELLE CACOGRAPHIE, à l'nsage des mai- sons d'éducation; par L. C. 1 vol. in-12. 1 fr. 50e. CATALOGUE DES LEPIDOPFERES DU DÉPARTEMENT DU VAR; par M. L.-P. CANTENER , in-8. TL AM, CARTE TOPOGRAPHIQUE DE SAINTE - HELENE, très bien gra- vée. À fr: A0, CHIMIE APPLIQUÉE AUX ARTS, par Cnapraz, membre de l’Ins- titut. Nouvelle édition avec les additions de M. Gorzzery. 5 livraisons en un senl gros vol. in-8, grand papier. AS CONGRES SCIENTIFIQUES DE FRANCE. Premiére session, tenue à Caen en Juillet 1835. 1 vol. in-8. 4 fr. 5o c. CONSIDÉRATIONS SUR LES TROIS SYSTÈMES DE COMMUNI- CATIONS INTÉRIEURES , au moyen des routes, des chemins de fer et des canaux; par M. Napaucr, ingén. des ponts-et-chauss. 1 w. in-4.6 fr: COUP D’OEIL SUR L'ORDRE SOCIAL ACTUEL, organisation in- dustrielle de l’armée; par F. Doraxp. 1 vol. in-8. Far sfr. COUPE THEORIQUE DES DIVERS TERRAINS, ROCHES ET MI- NERAUX QUI ENTRENT DANS LA COMPOSITION DU SOL DU BASSIN DE PARIS ; par MM. Cuvier et Arexanprs Bron6niare. Une feuille in-fol. l Û afr. Soc. COURS D'’ARITHMETIQUE ET D'ALGEBRE, élémentaires, théo- riques es pratiques, avec un supplément pour les aspirans à ka marine; ar Jouanxo. 1 vol. G fr. COURS D’ARITHMETIQUE PRATIQUE, à l'usage des écoles primai- res des deux sexes ct des pères de famille; par Ja. Mozrar. Trois cahiers in-18> A Goic.ile cahier! DE L'EMPLOI DU REMEDE CONTRE LES GLAIRES, et observa- tions sur ses effets, in-8 ; par M. Doussix-Durreuir. 75 €. DES DROITS ET DES DEVOIRS DE LA MAGISTRATURE FRAN- CAISE ET DU JURY, par M. Boxarp, conseiller à la Cour Royale de Nancy. 1 vol. in-8. 6 fr. DES PROCÈS ET DES MOYENS DE LES PRÉVENIR, par un phr- lantrope. 1 vol. in-18. fr. dec DESCRIPTION GEOLOGIQUE DE LA PARTIE MERIDIONALE DE LA CHAINE DES VOSGES ; par M. Rozer, capitaine au corps royal d'état major. In-8° orné &e planches et d’une jolie carte, 10 fr. DESCRIPTION DES NOUVELLES MONTRES A SECONDES; par H. Roserr. In-4 avec planches. * : fr "Ale DICTIONNAIRE ROUCHI FRANÇAIS ; par M. G. A. J. Hécanr. 1 vol. in-8. 8 fr. DICTIONNAIRE DE LA MYTHOLOGIE DES PEUPLES DU NORD, ar M L. Norror. 1 vol. in-18. te dcobolr. DICTIONNAIRE COMPLET GECGRAPHIQUE, STATISTIQUE ET COMMERCIAL DE LA FRANCE ET DE SES COLONIES 5 «par M. BrianD-pe- VERZE. 2 vol. in-18. oO fr. ECLECTISME EN LITTERATURE, Mémoire auquel la médaille d'or de première classe a élé décernée par madame Erisanera Ceiwarr. 1 fr.25 €. ÉDUCATION ( px L’) DES JEUNES PERSONNES, ou imdicauon suc- cincte de quelques améliorations importantes à introduire dans les pension- nats ; par mademoiselle Faure. 1 Vol. in-19, 1 fr. 5o c. ÉLECTIONS (ss) SELON LA CHARTE ET LES LOIS DU ROYAUME, ou Examen des droits, priviléges et obligations attachés à la qualité d’élec- teur, par M. BoxarD. 1 vol. in-12. 6 ir. ÉLÉMENS DE LA GRAMMAIRE FRANCAISE, par Luomonp, édi- tion entièrement refondue et mise au niveau des notions grammaticales gé- néralement adoptées; par L. GizserT, instituteur. 1 vol. in-12. 72 €. ÉLEMENS DE GEOGRAPHIE UNIVERSELLE ancienne et moderne ; par M. Noezrar. Un gros vol. in-12. 4 fr. ÉLÉMENS (nouveaux) DE LA GRAMMAIRE FRANÇAISE ;par M. Fs LENS. 1 VOL. in-12. F \ fe: 1 ÉLÉMENS D'HISTOIRE NATURELLE, présentant dans’ une suite d. tableaux synoptiques, accompagnés de figures, un précis complet de cette science; par M. C. Saucerore. (Minéralogie) in-4. 2 fr. 25 c. x (Botanique ). 3 fr. 50 C. ÉLEONORE DE FIORETTI; 2 vol.in-12. 3 fr. ESPRIT DU MEMORJAL DE SAINTE - HELENE, par le comte de Las-Cases. 3 vol. in-12. 12 fr. MAPPEMONDE (z4) de l'Atlas de Lesace. 0 fr. ÉTAT DE LA LEGISLATION SUR LÀ PRESSE, depuis 1814 jus- qu’à nos jours, par J. Bampouin. 1 vol. in-18. 1 fr. Soc, FABLES DE LESSING , appropriées à l’étude Ja langue allemande dans les cinquième et quatrième classes des colléges de France, au moyen d’un vocabulaire allemand-français, d’une liste des formes irrégulières, de l'indication de la construction, et des règles principales de la suctes- … sion des mots. 1 vol. in-12 broché. 2 fr. 50 c. FONCTIONS (1es) DE LA PEAU et des maladies graves qui résul- tent de leur dérangement, par M. Doussin-Dusseuis. 1 vol. in-12.2fr. 50 c. GEOGRAPBIES (nouvez asréGé pes), de Nicoile, de la Croix, Crozat et Langlet Dufresnoy , par demandes et par réponses , précédé d’un Traité de la sphère; par M. Panwezter, orné de huit cartes, 1 vol. in-12. 1 fr. 5o c. GEOMETRIE USUELLE, dessin géométrique et dessin linéaire sans inStrumens, en 120 tableaux, dédiés à M. le baron Feutrier ; par G. Bou- TEREAU. 1 Vol. in-4. 10 fr. GLAIRES {pes}, de leurs causes, de leurs effets, et des indications à remplir pour les combatlre. Neuvieme édition. par M: Dovssix-Dusreuir, in-8. 4 fr. GRAMMAIRE xouverze DES COMMENCÇANS, contenant les dix parties du discours, développées et mises à la portée des enfans; par” M. Braup, élève de M. Jacotot. É fe: GRAMMAIRE (nouvezze) FRANÇAISE, pour les écoles primaires. Par M. Tirercner. Deuxième édition. 1 vol. in-12. re GRAMMAIRE FRANCAISE, contenant, 1° opinion sur létude de la grammaire ; 2° théorie du genre des noms français ; 5° méthode d’analyse grammaticale ; 4° grammaire mise sur un nouveau plan. Par M. J. B. Bra- CONNIER, professeur , in-8. fr. 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Perrot, 1 feuille in-pl. x fr. 25e, MANUEL DES BAINS DE MER, leur avantages et leurs inconvéniens, ar M. Bot. r vol. in-18. & Sotfr. MANUEL DES INSTITUTEURS ET DES INSPECTEURS D'ÉCOLE PRIMAIRE, par ***, membre d’un comité d'arrondissement. ; vol. in-12 fr. MUSIQUE DES CANTIQUES RELIGIEUX ET MORAUX à re des enfans des deux sexes, ouvrage spécialement destiné aux élèves qui suivent les exercices du cours d'éducation physique et gymnastique dirigé ar M. Amoros. 1 vol. m-18. 2 fn. .. MANUEL DU NÉGOCIANT DANS SES RAPPORTS AVEC LA DOUANE, ouvrage indispensable aux amateurs, négocians, capitaines de navires; Ccommissionnaires, courtiers, commis du dehors, etc.; par M. Bav- zoN MAGniew, employé à la douane de Bordeaux. 1 vol.in-12, _ 4fr. < A 59 MANUEL DES PEINTURES ORIENTALES ET CHINOISES en relief; ar SarnT-Vicror. 1 vol. in18, figures noires, 5 fr.; fig. coloriées, 4 fr. SUITE AU MEMORIAL DE SAINTE-HELENE, ou Observations criti- ques et anecdotes inédites pour servir de supplément et de correctif à cet ouvrage, contenant un manuscrit inédit de Napoléon, etc. Orné du por- trait de M. Las-Cases. 1 vol. in-8. Te Le même ouvrage. 1 vol.in-12. 3 fr. da c. MÉTHODE DE LECTURE ET D’ECRITURE, d’après les principes d'enseignement universel de M. Jaccror, développés et mis à la portée de tout le monde, par Braup. 1 vol. in-4. £ 1 fr. 5o c. MONOGRAPHIA TENTHREDINETARUM SYNONYMIA EXTRI- CATA, auctore Am. LePELETIER DE SAINT-FARGEAU. 1 VOl. in-8. 5 fr. MEMOIRE SUR LES DAHLIAS, leur culture, ieurs propriétés écono- miaues, et leurs usages comme plantes d’ornément. Par Arsexne Taiéeaucr 2# Bernaup. broc. in-8. Deuxième édition. 75 € NOTICE SUR LA RESTAURATION DU MAUSOLÉE DE PHI- LIiPPE 1‘, sur la d'couverte et l’ouverture de son tombeau à Saint-Benoît sur-Loire; par C. F. Verenaup-Romacwest d'Orléans. 1 fr. NOUVEAUX APERÇUS SUR LES CAUSES ET LES EFFETS DES GLAIRES, par M. Dovssix-Dusreuiz. in-8. 0 fr. NOUVEAU REPERTOIRE DE LA JURISPRUDENCE ET DE LA SCIENCE DU NOTARIAT, depuis son organisation jusqu’à présent, con- tenant, dans l'ordre alphabétique, l'extrait et l’analyse des meilleurs ou- vrages et de tout ce qu'il y a de plus intéressant sur cette matière, avee des notes et formules ; par J.-J.S. Serteys. 1 vol. in-8. 7 fr . ORDONNANCE DE LOUIS XIV, contenant la juridiction des prevôts et échevins de la ville de Paris. r vol. in-18. 5 fr. OEUVRES DE M. BALLANCHE, 5 vol. in-8. papier vélin , 4 ont paru. Prix de chaque vol. o fr. Les mêmes, 16 vol. in-18, papier vélin, 12 ont paru, prix de chaque vol. , 1 fr. 5oc. DES PROCES, ET DES MOYENS DE LES PRÉVENIR : par un philantrope. 1 voi. in-18. 1fr. 50 c. PRECIS DES RECHERCHES HISTORIQUES SUR LES SLAVES 1 vol, in-4. , 3 PULMONIE (DE LA), DE SES CAUSES LES PLUS ORDINAIRES ET DES MOYENS D’EN PREVENIR LES FUNESTES EFFETS, par Doussix BDosreviz. 1 vol. in-12. 3fr. 60 c. POESIES D’ADAM MICKIEWICZ ; 3 vol. in-18, papier vélin super- fin d’Annonay. 15 fr. RECHERCHES SUR L’ANATOMIE, et les métamorphoses de différen- tes espèces d'insectes, ouvrage posthuine , de Pierre Lxonner, publié par Bi. W. Dehaan, accompagnées de 54 planches. r vol. in-4. 4o fr. PRAPPORT FAIT À LA CHAMBRE DES REPRESENTANS ET AU SENAT, par le ministre des affaires étrangères, sur l’état des négocians le 20 octobre 185r, suivi de pièces justificatives et du rapport de la loi pré- senlée dans la séance du 2r octobre , publié par ordre des Chambres de Bruxelles. 1 vol. in-8, 1 Gite. RECUEIL ET PARALLELES D'ARCHITECTURE, par M. Duraxp. grand in-fol. 180 fr. RELATION DES EXPÉRIENCES PHYSIQUES ET GÉOLOGIQUES, failes au lac d’Oo en 1851, avec l’itinéaire du naturaliste de Bagnère au lac, ar M. N. Bourée, 1 vol, in-18. 2 fr,25 c. RAPPORTS DES MONNAIES, POIDS ET MESURES des princi aux états de l’Europe; ce tarif est collé sur bois. £ fr. ROSE BLANCHE, princesse de Nemours , nouvelle historique, suivie des Contes moraux,2 vol. in-r2. 6 fr. RÉPUBLIQUE (la) PARTHENOPÉENNE, épisode de l'Histoire de 70 Ja République Française; par Jean La Cécirra, traduitvde Pitalien par M. 1? Trisaup. 1 vol. in-8. 7r.150 £. SITES PITTORESQUES DU DAUPHINÉ, quarante études d’après uature, lithographiées par Dacxan. 5o fr. STENOGRAPHIEfou l’art d'écrire aussi vite que la parole, par M. Conen DE PRÉPÉAN. Nouvelle ‘édition. tr. LA STENOGRAPHIE, ou Part d'écrire aussi vite que la parole; mé- thode simplifiée d’aprèsles systèmes des meilleurs auteurs français, avec 4 planches, par G.-D. Lacacue. 1 vol. in-8. 34fr. 5o:c. 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Mifri ? NOUVELLES HEROINES CHRETIENNES. 2 vol. in-18. 4 fr. PENSÉES CHPRETIENNES. 12 vol. in-18. = OT ÉT. — ECCLESIASTIQUES. 12 vol. in-18. 2UL: RECUEIL DE CANTIQUES ANCIENS ET NOUVEAUX. x vol. in-18. 1 fr. 50 c. Éd Ouvrages de HM. Noël et Chapsal. ABRÈGE DE LA GRAMMAIRE FRANÇAISE; par MM. Nozr et CuapsaL. 1 vol. in-12. yo c. GRAMMAIRE FRANÇAISE (nouveLze) sur un plan très métho- dique , avec de nombreux exercices d’Orthographe, de Syntaxe et de #, # L Ponctuation tirés de nos meilleurs auteurs , et distribués dans ordre des Règles ; par MM. Norr et Uuapsaz. 5 volumes in-12 qui se vendent séparé: ment, SaVoir : — La Grammaire, 1 vol. 1 fr. 5o c. —— Les Exercices, 1 vol. 1 fr. 50 c. — Le Corrigé des Exercices. 2 fr. LECONS D’ANALYSE GRAMMATICALE, contenant, 1° des Préceptes sur l’art d'analyser, 2° des qe Fit ei des Sujets d'analyse grammaticale, gradués et calqués sur les préceptes; par MM. Norr et CnarsaL. 1 vol. in12. L 1 896" LECONS D’ANALYSE LOGIQUE, contenant, 1° des Préceptes sur Part d'analyser ; 2° des Exercices et des Sujets d'analyse logique. gradués et calqués sur les Préceptes; par MM. Nozz et Cuarsaz. 1 vol. in-r2. x fr. 80 c. TRAITÉE (nouveau) DES PARTICIPES, suivi de dictées progres- sives, par MM. No et Cuapsa. 1 vol. in 12. 2 {»: : CORRIGE DES EXERCICES SUR LE PARTICIPE, x vol.in-12. 2 fr. COURS DE MYTHOLOGIE. r vol. in-12. ae NOUVEAU DICTIONNAIRE DE LA LANGUE FRANÇAISE, qua- trième édilion. 1 vol. in-8., grand papier. 8 fr. Ouvrages de M. Olivier. ARITHMÉTIQUE USUELLE ET DE COMMERCE, ou Cours complet de calcul théorique et pratique. Sixième édition. 1 vol. in-12. 2fr.5o c. RECUEIL des 500 exercices et des 350 problèmes très variés, contenus dans l’arithmétique usuelle et de commerce. 5° éd. in-12.1 fr. 25 c. 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DPPRNT el AT ë. ego TE LS srl) M RUE CLS DONC TURN Us ii ab, Wocig aus WT dy ER LIRE sx Pare ni ss. 44 GR! : Fi \e M ii " F f OR T ri 15 @ UE Ja Lot Le ni it ui Li + 14 AN Ÿ HE {fs | ‘ 3 Q , AUX à Ê dd Liguaoratr a griperi RUE | d à VA ADN : NIET ER VE 5 NUS AE 1 Lx ROUTA y bas a TRE Ye 1 | aertc ei er à mo vaaét AUPARE HOME TPE i ; $ i k PPT: UE Vu et 4e AN Se ua à NO UER 144 | Wa tes, L sb aus 1 UE A { *! M 2. m. rer 4 AL NP sta | LA eat 2 10 AK CRAN HONTE 4 ni} s: à RORTRNCATE 1À ETCE (NOEL 1e he a LA Roy : RREDAA AC F4 DE HV AH: CAATRAT Fes. avt } ant nv SA trt Mo 4 HA ;atie 4 “AIDE 200 SP be AR ONTN € F, INC RE | d La Rens ge 84 «at VTu Ÿ M + Br / Ov UE ae Si nf otesrquio es ou, BRAIN AE ie pe LAN re um. pe le 2 1e en ci 1 … À x ra ei PAUE Ne CAE DE PA LE CEE t'Ten HORATE 1hq Vie Eat 24 à.‘ a 2 ROMAIN 8 50 } wù À Et D EE DAIQUE 4 LA | A AT COLL ABORATEURS. LR, “ MEHINETSSERVT ILE, arPéréles de de dont futomoleyigue, Uembre de plusëurs rcbles Savar ke nationales el étrangéres, COUWTHOPTÈRES, NÉVROPTÈRES ET HÉMIPTÈRES,). \EDOUIN, /ofésreur-Mlmiénistrateur d'u Yuséunr, Vembre de plusieurs Jociéleés savantes, | ralionales et crangeres, (ANNELIDES). | BIBRON, Zde MWaturalirle du Muséum, | colaborateur de MDuméril pour les Reptiles , BOISDUVAL, Yembre de plusieurs Sociétés "asCcar, 2 ele. (LÉPIDOPTÈRES ). lrofesseur- Hdtméristrateur du Musée «d'Histoire Naturelle, Lrofesseur à la Factdle des Serences, ele. (MOLLUSQUES ) DE BREBIS SON, Yemnbre We plusteurs Joccétes savantes auteur des Mousses el de la Flore de Normandic.(PLANTES CRYPTOGAMNES). A.DE CANDOLLE, de Genève{BOTANIQUE). CUVIER Er), Yembre de linslitul(CKTACÉS). (COLÉOPTÈRES ). | DESMAREST, Yenbre correspondant de l'Institut, lrofesseur de Zoologie à (Ecole vélérinatre d “HorL. (POISSONS). Savandes, nationales et éltrangéres, auteur &e. l'Entomologie de l'Astrolabe, 4 l'Icones des Lépidopières d'Europe, #e {4 Faune deMada- | DE BLAINVILLE, Yembre de lInstélul, | } DEJEAX (Je comte JLceutégéneral laut delrance, MM. dx" A NSETES DUMÉRIL Hi) mA 72 restée Adménestrateur da Huséum 41 je ni relle, l'rofesseur à. Æ. cote F2 é iédeërne ele CE cart ri sé (INTRODUCTION À L' on, OGIE) he M SANDER-RANG, Officier à au corps | Royal de La Marine (200PHYTES 1 ET VERS) avec M7 Lesson Dre LESSON, Yenbre correspondard de pu. Trofésseur à Rochefort, ele:(200PIDTES Er VERS MACQEUART, recteur du Museum de. Lille, auteur des Viptères du Nord de’ France, ec. ele. (DIPTÈRES). th MILNE-EDWARS, Zo ofésseur a'Tistotre Nalurelle, Membre de divérsés Jocrèlé Javarues, le. ele, \ CRUSTACÉS). | LE PEBETIER DE SAT NT-FARGEAU, {résident de La Société tee | auteur de la Monog raphie des-#enthrédinés ele. ele. (UYMÉNOPTÈRES). 2 SPACH, Aide - Naturalirte 772 Mie (PLANTES. PHANÉROGAMES de F WALCKENAER, Yenibre de l'Ins ravaur sur Les Arachnidess etes 1e (ARACHNIDES ET INSECTES APTÈNER ). PA LA S DE LA SOUSCRIPTION. "#1 Zes Suites à Buffon former a” 46 volumes 1-8 enviroh, cnprénés avec L plus grand soir et sur (pee PRTre ce nombre parait ae peur donner Lemps de la partie qui lue *# co! we 4 biens Sera à même de publier en ra 7 | Il | | CO NDITIONS ù | | | lmnps la Lolalité des traites dont se composera celle utile collection, À partir de janvier 1834, 1 pParaitra au mmoths Lous les mois ur ER ue 4 C4 ACCOMPA agé Le Livraisons d'environ 10 planches notres ou colortées. D Vrix du lerte, chaque volume. G), 7... 2: " #4" ja # Zoe NT: MIRE AT Cr RE £ Jrix de chaque livraison N? Les per sonnes qu souscriront pour des parties séparées paicront chagre D en "0 6 ET ; 7 Un pell nombre d'exemplaires seront nprimés sur Tri jap vélin, P- Le prix sera double. | à Æ ON SOUSCRIT, SANS RIEN PAYEK D’ AVANCE, ru AC IBRAIRIE ENCYCLOPÉ DIQUF. DE RORET É RCE HAUTEFEUILLE, N° 10 W: A PARIS, . AU COIN DE CELLE DU BATT OIR. G) Z'Zacleur ayant à payer FAR celle collection 29 honojutres aux auteurs, L 2 volurtes ne peut étre compaté a celut des rétmpre, PSLONS A OUVEAGES domaine publie et erepipé de droits d'auteur, leds que 227 On, parte lollacre, ete. | | | | | | Ka + 1 c à un Dar es { Un À no 1 ï \ . (ee Ê h 3 HUREUTA ARMQE a CN, EQUATU/ FIHISLUITÉ FIGLUT EME VERS À LUI 3 5185 00093 6862 = un Di L-ds-x # 2 di . TS D s-p €“ ; 4 Ares j dite sert Dr CAT TE Sr PE TN ER . < sa j Fox on 1 tt shot tarte par] ms. -miple » NU PE SR OR-ATPE S n