SANT 7374 STE ee re Ts: —— : ……… ‘cr Le ve ml ù LUMIX LEE ris El | ( Wu rss nr EU AAA MU î | Fin ARAEA UE , Ha M AU KO RARE We Pa HAN ; JAN de VAN MUTUEL MN WA : VEUT ” me MA VV ne FUN MERS LA | | UV VY UV EEE nm ne PU un jh UV W ant, M AM Ÿ MARINE JUS JUPE CR ds LAN UUVOE EU EEEEN RE À ET nee DUT de 1 DEA ‘ v Un | ; de LME LU ee an en Nouv G HVEUU JAMES RE EE ANNEES ru un (A M ELA us KA ARE AA MUC UV Y ER NV EU VOOR RE ty INTEL UV MN At HAN WW de MM er dus SŸ “NNNY uv Me M N HE | PAPAS M fe | il D AUS AMEN ANEES EAU D ae | .. si MA ent “Hs y) Ant î SNJ UN EM we VUUUUN V De ant JUN w Sa AU A WIN MN 9 ÿ M FUN UUY “a MU nm, Me VMAUAAUE VuU" Ne AS vu Su JE £ AS EN, UTTU NT EMMN NU UN RUES M 2 RSENEN MEN SX NUE in pe MM FER VUVGUUEU UMA" oe FER EP WW MEME PE GE MNT À ra ta AS >” Rae de BTS À M: FEAT LA RUE M RPEUNEME AVAL MN A au re AN IS AN SET) GYM VE EU CEE Av AMEUUEVIMPACR s: ve HS GUVE ee nr non an " We . PU UMR MN NN UE FA OV! VACAU FUNNNVY Se UN AN " \ NI ALES dt NUUR VV. M V UN DRE AE NUE TS EE SAS AUNNUE VIEN Ju (UV LU VU W É AAA TEE MENU RUN QU Je AIR nn W y MY ANNUEL WW M iii MA MT" M \ VUV” V MMA |ÿ VV AA V LU p.11" 0e M ns NA Ha nn NOUS DENT UEVEE LS OU LL AVE FE ut Never DELA EUR VV: M AMV VV V4 MUNIE M jo $ buy can ru M save Tv Au, UW M AU Hre N LA A À N ee Ÿ ñ LA | 1iM4 U \ RP Te MOVR À M LAUSANNE Le MONT MATIN: AMAAMUE WARAN L LT nr Dre F . _. sr ATURELLE + HIST PM, 2 À % il LL Ls: FAT in Pt PE RN TP TR ASS nl AT. A b Si 1 HISTOIRE NATURELLE Bu DES IPOISSO NS, / PAU IPAR-LE CITOVEN(LA CEPÈDE, Membre du Sénat, et de l’Institut national de France ; l’un des = Professeurs du Muséum d'Histoire naturelle; membre de l’Institut national de la République Cisalpine ; de la société d’Arragon; de celle des Curieux de la Nature, de Berlin; de la société royale des Sciences de Gottingue; des sociétés d'Histoire naturelle, des Pharmaciens, Philotechnique, Philomatique, et des Observateurs de l’homme, de Paris ; de celle d'Agriculture d'Agen; de la société des Sciences et Arts de Montauban; du Lycée d’Alencon; de l’Athénée de Lyon, etc. TOME QUATRIÈME. À. PéA RITES Pa GHEZ PL ASS/ANN, IM P RIMEUR-LIBRAIRE, Rue de Vaugirard, No 1195. L’'AN X DE LA RÉPUBLIQUE. APOMAUE Us Le Di ML TRE PU de Ÿ F4 L 4 PC à er are 25 RUN ARE. RESTO ODA ADR à 4 EUR d'A 1H 19e not TL | 344 IS LAN 5 DARAS AR LE MC. L'ELS CONTENUS DANS CE VOLUME. AVERTISSEMENT, et Explication de quelques planches, page xv. SuPPLÉMENT au Tableau du dix-septième ordre de la classe entière des poissons, où du premier ordre de la première division des osseux, xvi]. SUPPLÉMENT au Tableau du dix-huitième ordre, etc. 1bid. Suü1TE du Tableau du dix-neuvième ordre, etc. XVI}. TRoisiÈME VUE de la Nature, xxvij. TABLEAU des espèces du genre des scares, page t. Le scare sidjan, le scare étoilé, le scare ennéacanthe , et le scare pourpré, 6. Le scare harid, le seare chadri, le scare perroquet , le scare ka- katoe, le scare denticulé , et le scare bridé, 12. Le scare catesby, 16. Le scare verd , le scare ghobban, le scare ferrugineux, le scare forskael, le scare schlosser, et le scare rouge, 17. Le scare trilohé, et le scare ta- cheté, 21. TagL£eau des espèces du genre des ostorhinques, 23. L’ostorhinque fleurieu, 24. TABLEAU des espèces du genre des spares, 26. Le spare dorade , 57. Le spare sparaillon , le spare sar- gue, Je spare oblade , et le spare smaiis, 76. Le spare mendole, le spare argen- té, le spare hurta, le spare pa- gel , et le spare pagre , 85. Le spare porte-épine , le spare bogue, le spare canthère, le spare saupe, et le spare sarbe, 97- Le spare synagre, le spare élevé, le spare strié, le spare haffara, le spare berda , et le spare chili ; 104. Le spare éperonné, le spare Y] TU VAE LE ul morme, le spare brunâtre, le spare bigarré, le spare osbeck, et le spare marseillois, 107. Le spare castagnole, le spare bo- garavéo, le spare mabséna, le spare harak, le spare ramak , et le spare grand-œæil, 111. Le spare queue-rouge, le spare queue-d’or, le spare cuning , le spare galonné , le spare brème, et le spare gros-œil, 115. . Le spare rayé, le spare ancre, le spare trompeur, le spare porgy, le spare zanture, et le spare denté, 120. Le spare fascé, le spare faucille, le spare japonois, le spare suri- nam, le spare cynodon, et le spare tétracanthe, 127. Le spare vertor, le spare mylos- tome, le spare mylio, le spare breton, et le spare rayé d’or, T3. Le spare catesby, le spare sauteur, le spare venimeux, le spare sa- lin, le spare jub, et le spare mélanote , 136. Le spare niphon, le spare demi- lune’, le spare holocyanéose , le - spare lépisure, le spare bilobé , le spare cardinal, le spare chi- nois, le spare bufonite , et le spare perroquet, 141. Le spare orpbe, le spare marron, le spare rhomboïde , le spare bridé, le spare galiléen, et le spare carudse, 146. Le spare paon, le spare rayonné, le spare plombé, le spare cla- vière , le spare noir , et le spate chloroptère, 151. Le spare zonéphore, le spare poin- tillé, le spare sanguinolent , le spare acara , le spare nhoquun- da, et le spare atlantique, 155. Le spare chrysomélane, le spare hémisphère, le spare panthérin , le spare brachion, le spare méa- co, etle spare desfontaines, 160. Le spare abildgaard, le spare queue-verte, et le spare rou- # Tgeor, 163. TaBLeAu des espèces du genre des diptérodons, 165. Le diptérodon plumier, le diptéro- don noté, et le diptérodon hexa- canthe , 167. Le diptérodon apron , et le dipté- rodon zingel , 170. Le diptérodon queue-jaune, 174. TABLEAU des espèces du genre des lutjans, 175. Le lutjan virginien, le lutjan an- thias, le lutjan de PAscension, le lutjan stigmate, et le lutjan strié , 197. Le lutjan pentagramme, le lutjan argenté, le lutjan serran, le lut- jan écureuil , le lutjan jaune, le lutjan œil-d’or, et le lutjan na- } 1 geoirés-rouges ; 209- Le lutjan hamrur, le lutjan dia- D'RSUNAURET ICRL ES. vij gramme , le lutjan bloch, le lutjan verrat, et le lutjan ma- crophthalme , 209. Le lutjan vosmaer, le lutjan ellip- tique, le lutjan japonois, le lutjan hexagone, et le lutjan croissant , 213. Le lutjan galon - d’or, le lutjan gymnocéphale, le lutjan trian- gle, et le lutjan microstome, 216. Le lutjan décacanthe , le lutjan scina , le lutjan lapine, le lutjan rameux, le lutjan œillé, le lut- jan bossu , et le lutjan olivâtre, 218. Le lutjan brunnich, le lutjan mar- seillois , le lutjan adriatique, le lutjan magnifique, et le Jutjan LA polymne , 222. Le lutjan paupière , le lutjan noir, le lutjan chrysoptère, le lutjan . Le centropome sandat, le centro- pome hober, le centropome saf- ga, le centropome alburne, le centropome Jlophar, le centro- pome arabique, et le centro- pomie rayé, 255. Le centropome loup, le centro- pome onze-rayons , le centro- pome plumier, et le centropome Le bodian œillère , le bodian louti, méditerranéen , et le Jutjan rayé , 226. Le lutjan écriture, le lutjan chi- nois , le lutjau pique , le lutjan selle, et le lutjan deux-dents, 229. Le lutjan marqué, le lutjan linke, le lutjan surinam, le lutjan ver- dâtre, le lutjan groin, et le lut- jan norvégien , 232. Le lutjan jourdin, le lutjan argus, Je lutjan john, le lutjan tortue, le lutjan plumier, et le lutjan oriental, 235. Lelutjan tacheté, le lutjan orange, le lutjan blancor, le lutjan per- chot, le lutjan jauvellipse , le lutjan grimpeur, le lutjan chéto- donoïde, le lutjan diacanthe, et le lutjan cayenne , 239. Le lutjan trident, et le lutjan tri- lobé, 246. TasLEeau des espèces du genre des centropomes, 248. mulet, 267. Le centropome ambasse, le cen- tropome de roche, le centro- pome macrodon , le centropome doré , et le centropome rouge, 273. Le centropome nilotique , et le centropome œillé, 278. TABLEAU des espèces du genre des bodians, 280. le bodian jaguar, le bodian Vi} T AB- macrolépidote, le bodian ar- genté, le bodian bloch, et le bodiaï aya, 286. Le bodian tacheté , le bodian vi- vanet , le bodian fischer, le bo- dian décacanthe, le bodian lent- jan, le bodian grosse-tête, et le bodian cyclostome , 293. LE Le bodian rogaa, le bodian lu- paire, le bodian mélanoleuque , le bodian jacob-évertsen, le bo- dian bænak, le bodian hiatule, le bodian apue, et le bodian étoilé, 296. Le bodian tétracanthe, et le bo- dian six-raies , 302. TaBrEeau des espèces du genre des tænianotes, 303. Le tænianote large-raie, 304. Le tænianote triacanthe , 306. TaBLEaAUu des espèces du genre des sciènes, 807. La sciène abusamf, la sciène co- ro, la sciène ciliée , et la sciène heptacanthe, 317. La sciène chromis, la sciène cro- TABLEAU des espèces du genre Le microptère dolomieu, 325. ker, la sciène umbre, la sciéne cylindrique, la sciène sammara, la sciene pentadactyle, et la sciene-rayée, 314. des micropteres, 324. TaBLEau des espèces du genre des holocentres, 327. L’holocentre sogo , l’holocentre chani , l’holocentre schraitser, l'holocentre crénelé, l’holocen- tre ghanam , l’holocentire gate- rin, et l’holocentre jarbua, 347. L’holocentre verdâtre , centre tigré, l’holocentre cinq- l’holo- raies , l’holocentre bengali, l’ho- locentre épinéphèle , l’holocen- tre post, l’holocentre noir, et l'holocentre acerine , 357. L'’holocentre boutton ,l’holocentre bleu , jaune et l’holocentre queue- rayée, l’holocentre né- grillon, l’holocentre léopard, l’holocentre cilié, et l’holocen- tre thunberg , 367. L’holocentre blanc-rouge, l’holo- centre bande-blanche , l’holo- centre diacanthe , l’holocentre tripétale , l’holocentre tétracan- the, l’holocentre acanthops, l’holocentre radjabau , l’holo- centre diadême, et l’holocentre gymnose, 372. L’holocentre marin , l’holocentre tétard, phien , l’holocentre pliladel- l’holocentre merou , D'EMSNANRITARGNQUT SL 1X T’holocentre forskael, l’holo- centretriacanthe, et l’holocentre argenté , 376. L’holocentre tauvin , l’holocentre ongo, l’holocentre doré, l’ho- locentre quatre-raies, l’holo- centre à bandes, l’holocentre pira-pixanga , et l’holocentre lancéolé , 380. L’holocentre points-bleus, l’ho- locentre blanc et brun, l’holo- centre surinam , l’holocentre éperon, l’holocentre africain, l’holocentre bordé, l’holocentre brun , l’holocentre merra , et l’holocentre rouge , 384. L’holocentre rouge-brun , l’holo- centre soldado, l’holocentre bossu , l’holocentre sonnerat , lholocentre heptadactyle , Pho- locentre panthérin , l’holocentre rosmare , l’holocentre océani- que , l’holocentre salmoïde , et l’holocentre norvégien , 389. TABLEAU des espèces du genre des persèques, 395. La persèque perche, 399. La persèque américaine, get la persèque brunnich, 412. La persèque umbre , 414. La persèque diacanthe, la per- seque pointillée, la persèque murdjan, la persèque porte- épine, la persèque korkor, la perseque lJoubine , et la per- sèque praslin , 418. La persèque triacanthe, la per- séque pentacanthe , et la per- sèque fourcroi, 424. TaBLEAU des espèces du genre des harpés, 426. Le harpé bleu-doré , 427. TaBLEAU des espèces du genre des piméleptères, 420. Le piméleptère bosquien, 43. TABLEAU des espèces du genr P 5 e des cheilions, 432. Le cheilion doré, et le cheiïlion brun, 433. TaBLEau des espèces du genre des pomatomes, 435. Le pomatome skib , 436. TasLEeau des espèces du genre des leiostomes, 438. Le leiostome queue-jaune , 4309. TOME iv. x TAFAŸ BU EE TABLEAU des espèces du genre des centrolophes, 441. Le centrolophe nègre, 442. < TaBLeAUu des espèces du genre des chevaliers, 444. Le chevalier américain, 445. TABLE AU des espèces du genre des léiognathes, 448. Le léiognathe argenté , 449. TABLEAU des espèces du genre des chétodons, 451. Le chétodon bordé, le chétodon bandes, 478. . curaçao , le chétodon maurice, Le chétodon cocher, le chéto- et le chétodon bengali, 463. don hadjan, et le chétodon Le chétodon faucheur, le chéto- peint , 484. don rondelle, le chétodon sar- Le chétodon museau-alongé, 486. goide, le chétodon cornu, le Le chétodon orbe, le chétodon chétodon tacheté, le chétodon zèbre, le chétodon bridé, le tache -noire , le chétodon souf- chétodon vespeitilion , le ché- flet, le chétodon cannelé, le todon œillé, le chétodon huit- chétodon pentacanthe, et le bandes, et le chétodon collier, chétodon alongé, 471. 489. Le chétodon pointu, le chétodon Le chétodon teïra, le chétodon queue -blanche, le chétodon surate, le chétodon chinois, le grande -écaille, le chétodon chétodon klein, le chétodon bi- argus, le chétodon vagabond, maculé , le chétodon galline, et le chétodon forgeron, le chéto- le chétodon trois-bandes , 494. don chili, et le chétodon à TaBLrau des espèces du genre des acanthinions, 490. L’acanthinion rhomboïde , l’a- nion orbiculaire , 500. canthinion bleu, et l’acanthi- TaBLeaAu des espèces du genre des chétodiptères, 603. Le chétodiptère plumier, 5o4. Tagcrau des espèces du genre des pomacentres, 505. Le pomacentre paon, et le pomacentre ennéadactyle , 508. DES TT ATRET/I CLIN ENS! x] Le pomacentre burdi , le poma- cille, et le pomacentre crois- centre symman, le pomacentre sant, 511. filament, le pomacentre fau- TaBLeAU des espèces du genre des pomadasys, 515. Le pomadasys argenté, 516. TaBLeAU des espèces du genre des pomacanthes, 517. Le pomacanthe grison, et le po- canthe doré, le pomacanthe macanthe sale, 519, paru , le pomacanthe asfur, et Le pomacanthe arqué, le poma- le pomacanthe jaunâtre, 52r4 TABLEAU des espèces du genre des halacanthes, 525. L’holacanthe tricolor , l’holacan- canthe bicolor, l’holacanthe mu- the ataja, et l’holacanthe la- lat , l’holacanthe aruset, l’hola- marck, 530. canthe deux-piquans, l’hola- L’holacanthe anneau, l’holacan- canthe géométrique , et l’hola- the cilier, l’holacanthe empe- canthe jaune et noir, 533. reur, l’holacanthe duc, l’hola- TABLEAU des espèces du genre des énoploses, 540. L'énoplose white, 54r. TaBLEAU des espèces du genre des glyphisodons, 542. Le glyphisodon moucbarra, et le glyphisodon kakaitsel, 543. TaBLEAU des espèces du genre des acanthures, 546. L’acanthure chirurgien, l’acan- canthure theuthis, et l’acan- thure zèbre, l’acanthure noi- thure rayé, 548. raud, lacanthure voilier, l’a- TaBLEeAU des espèces du genre des aspisures, 556. L’aspisure sohar, 557. TABLEAU des espèces du genre des acanthopodes, 558. L’acanthopode argenté, et l’acanthopode boddaert, 559. Xi] M'ANIBRLAE TABLEAU des espèces du genre des sélènes, 560. La sélène argentée, 562. La sélène quadrangulaire , 564 TABLEAU des espèces du genre des argyréioses , 566. L’argyréiose vomer, 567. TABLEAU des espèces du genre des zées, 57c. Le zée longs-cheveux , et le zée Le zée forgeron , 577. rusé , 572. TABLEAU des espèces du genre des gals, 583. Le gal verdätre, 584. TABLEAU des espèces du genre des chrysotoses, 586. Le chrysotose lune , 587. TABLEAU des espèces du genre des capros, go. Le capros sanglier, 59r. TABLEAU des espèces du genre des pleuronectes, 593. Le pleuronecte flétan , 6or. Le pleuronecte zebre , le pleuro- Le pleuronecte limande , 62r. necte plagieuse, et le pleuro- Le pleuronecte sole, 623. necle argenté, 643. Le pleuronecte plie , 628. Le pleuronecte turbot, 645. Le pleuronecte flez, le pleuronecte Le pleuronecte carrelet, 649. flyndre, le pleuronecte pole, Le pleuronecte targeur, le pleu- le pleuronecte languette, le pleu- ronecte denté, le pleuronecte ronecte glacial, le pleuronecte limandelle , le pleuronecte chi- nois, le pleuronecte limandoiïde, et le pleuronecte pégouze, 633. Le pleuronecte œillé , et le pleu= ronecte trichodactyle, 641. moineau , le pleuronecte papil- Jeux , le pleuronecte argus, le pleuronecté#japonois, le pleuro- necte calimande, le pleuronecte grandes-écailles, et le pleuro. necte commersonnien, 652, TABLEAU des espèces du genre des achires, 658. L’achire barbu, l’achire marbré, et l’achire pavonien , 660, L’achire fascé , 662. L'’achire deux-lignes, et Pachire: orné, 663. PES ARTICLES. xii} ADDITIONS aux articles de plusieurs genres de poissons cartilagineux et de poissons osseux. SECOND SUPPLÉMENT au tableau du genre des pétromy- zons, 663. , Le pétromyzon argenté, le pétromyzon septœuil , et le pétromyzon noir, 667... SECOND SUPPLÉMENT au tableau du genre des raies, 669. La raie museau-pointu , et la raie : ondulée , 675. coucou, 672. La raie aptéronote, 676. La raie nègre, 674. La raie frangée , 677. La raie mosaique , et la raie SECOND SUPPLÉMENT au tableau du genre des squales, 679, Le squale anisodon, 680. SUPPLÉMENT au tableau du genre des balistes, 681. Le baliste mungo-park, et le baliste ondulé, 682. SUPPLÉMENT au tableau du genre des cycloptères, 683. Le cycloptère souris, 684. SUPPLÉMENT au tableau du genre des ophisures, 686. L’ophisure fascé , 687. TaABLEAU des espèces du genre des makairas, 688. Le makaira noirâtre, 689. SUPPLÉMENT au tableau du genre des stromatées, 692. Le stromatée gris, le stromatée argenté , et le stromatée noir, 693. SUPPLÉMENT à la synonymie du genre des calliomores, 696. TaBLeau des espèces du genre des chrysostromes, 697. Le chrysostrome fiatoloide , 698. SUPPLÉMENT au tableau et à la synonymie du genre des scombres, 699. Supplément à la synonymie du scombre guare , et le scombre sarde, 700. XIV DANBALCE DITS MAR TITMCNEAERS. SUPPLÉMENT à la synonymie des scombéroïdes, 702. Le scombéroïide sauteur, 1h14, , » SUPPLÉMENT au tableau du genre des caranx, 708. Le caranx fascé, le caranx ‘chlo- le caranx plumier, le caranx ris, le caranx cruménophthalme, klein, et le caranx rouge , 705. SUPPLÉMENT au tableau du genre des caranxomores, 709. : Le caranxomore pilitschei , 710. SuPPLÉMENT à la synonymie des genres des trichopodes, des pogonias, et des scombéromores, 711. Le trichopode trichoptère , le pogonias fascé, et le scombéromore plu- mier, 2bid. SurrLÉMENT au tableau et à la synonymie du genre des centronotes, 712. Supplément à la synonymie du centronote pilote, et du centronote vadigo , 713. Le centronote éperon, et le centronote nègre , zbid. SurrLÉMENT au tableau et à la synonymie du genre des labres, 716. Le labre salmoïde , le labre iris, et supplément à la synonymie du labre sparoïde , 717. SUPPLÉMENT au tableau du genre des lutjans, 719. Le lutjan argenté-violet , et le lutjan arauna, 720. SUPPLÉMENT au tableau du genre des centropomes, 722. Le centropome fascé, et le centropome perchot, 723. SUPPLÉMENT au tableau du genre des holocentres, 724. L’holocentre rabaji, 725. SUPPLÉMENT au tableau du genre des chétodons, 726. Le chétodon couaga , et le chétodon tétracanthe, 727. MU RFTUTS SE NLE.N T, ET EX PE :MC'A'T IQ: N DE QUELQUES PLANCHES. Ox trouvera dans ce quatrième volume de lPHistoire des poissons, la description de cinq cent quatre espèces, dont quatre-vingt-dix sont encore inconnues des amis des sciences naturelles. Elles composent quarante-trois genres, dont trente- deux n’ont encore été établis par aucun naturaliste. Les quatre premiers volumes de l'Histoire des poissons ren- ferment donc la description de onze cent quatorze espèces, dont deux cent quarante-quatre avoient échappé aux observa- tions des naturalistes, avant la publication de nos recherches, Nous avons réparti nze cent quatorze espèces dans soixante genres adoptés depuis logg-temps, et dans quatre-vingt-douze autres genres que nous avons cru devoir former. Nous avons déja annoncé dans l’Avertissement du troisième volume, que lon trouveroit dans le quatrième l'article relatif au lugjan trilobé, dont on a vu la figure au n° 3 de la pZ. 16 du tome IT. Au n° 3 de la pl. 10 du tome IIT, au lieu de conducteur centronote, il faut lire centronote pilote. Au n° 3 de la p/. 12 du mème volume, on a représenté l'achire marbré comme ayant les deux yeux placés à gauche, Ce poisson, dont on verra la description dans ce quatrième volume, a les deux yeux à droite. Ce tome IV comprend aussi ce que nous avions à dire de XY) AVERTISSEMENT. deux chétodons dont on a pu voir la figure sur la pZ. 25 du tome IIT, aux nes 2 et 3. Mais au lieu de chétodon thétra- cante, il faudroit chétodon tétracanthe; et au lieu de ché- todon :èbre, il faut lire chétodon couaga. Nous devons encore faire remarquer que nous avons publié dans le tome IIT, la figure de plusieurs poissons décrits dans le quatrième. Ces espèces sont : L’ostorhinque fleurie , représenté pl. 32, fig. 2. Une variété du spare brunâtre, dessinée sous les yeux de Commerson, 17 3. Le spare mylio , 26 2° Le spare holocyanéose , 33 2. Le spare lépisure , 15 2. Le spare perroquet, 26 de Le spare hémisphère , 15 d- Le spare brachion , 18 3. Le spare rougeor, 3h) 3. Le diptérodon hexacanihe, 30 5: Le luijan gymnocéphale , 23 3. Le lutjan triangle, D 24 3 Le lutjan microstome, e 34 2. Le bodian grosse-téte , 20 2. Le 6odian cyclostome, 20 34 L’Aolocentre jarbua , 30 3. L'’Aolocentre diadéme , 32 3. L’Aolocentre gymnose, 27 «2. L’holocentre panthérin, 27 SE L’Aolocentre salmoïde , 34 3e Le pleuronecte commersonnien , 12 2e SUPPLÉMENT AU TABLEAU . DU DIX-SEPTIÈME ORDRE D'EMACLASSE ENTIPRE "D ES2POLSSONS, _ ou. DU PREMIER ORDRE DE LA PREMIÈRE DIVISION DES OSSEU X. Genres. La mâchoire supérieure prolongée en forme de lame ou d’épée, et d’une longueur égale au cinquième ou tout au plus au 36 bis. MAKAIR A. quart de la longueur totale de l’animal; deux boucliers osseux et lancéolés, de chaque côté de l’extrémité de la queue ; deux nageoires dorsales, S SUPPLÉMENT AU TABLEAU D U DIX-HUITIÉME-ORDRE DE LA CLASSE ENTIÈRE DES POISSONS, ou DU SECOND ORDRE DE LA PREMIÈRE DIVISION DES OSSEUX. 7% Le corps et la queue très-hauts, très-com- LU L Re Le Ste a primés, et aplatis latéralement de manière à représenter un ovale ; une seule nageoire dorsale. TOME IV. C XVII} TABLEAU STE) CDD CDPATB: L'EAU D U DIX-NEUVIÈME ORDRE DE LA CLASSE ENTIÈRE DES POISSONS, ou DU TROISIÈME ORDRE DE LA PREMIÈRE DIVISION DES OSSEUX. Genres. 121. HARPÉ. 122 PIMÉLEPTÈRE. Plusieurs dents très-longues, fortes et re- courbées, au sommet et auprés de larti- culation de chaque mâchoire ; des dents petites, comprimées et trianoulaires, de chaque côté de la mâchoire supérieure , entre les grandes dents voisines de l’arti- culation et celles du sommet; un barbil- Jon comprimé et triangulaire de chaque côté et auprés de la commissure des lèvres ; . les thoracines, la dorsale et Pauale, très- grandes, et en forme de faux ; la caudale convexe dans son milieu , et étendue en forme de faux trés-alongée, dans le haut et dans le bas; l’anale attachée autour d’une prolongation charnue , écailleuse, très-grande , Comprimée et triangulaire. La totalité ou une grande partie de la dor- sale, de l’anale et de la nageoire de la queue, adipeuse , où presque adipeuse ; les nageoires inférieures situées plus loin de la gorge que les pectorales. DES GENRES. xIX Æenres. Le corps et la queue tres-alongés; le bout du museau ’aplati; la tête et les opercules dénués de petites écailles ; les opercules sans dentelure et sans aiguillons, mais ciselés ; les lèvres, et sur-tout celle de la TO ee ON mâchoire inférieure, très-pendantes ; les dents très-petites ; la dorsale basse et très- longue; les rayons aiguillonnés ou non articulés de chaque nageoire , aussi mous ou presque aussi mous que les articulés ; une seule dorsale; les thoracines très- petites. 4 L’opercule entaillé dans le haut de son bord ostérieur, et couvert d’écailles semblables P ; 124 POMATOME. à celles du dos ; le corps et la queue alon- gés; deux nageoires dorsales ; la nageoire de lPanus très-adipeuse. Les mâchoires dénuées de dents, et entiere- ment cachées sous les levres; ces mêmes lèvres extensibles ; la bouche placée au- 125. LEIOSTOME. £ 2 dessous du museau; point de dentelure ni de piquant aux opercules ; deux nageoires dorsales, autres, et cachés en partie sous Ja peau, au-dessus de la nuque: une seule nageoire 126 CENTROLOPHE. du dos; cette dorsale très-basse et trés- longue; les mâchoires garnies de dents très-petites , trés-fines, égales , et un peu écartées les unes des autres ; moins de cinq Une crête longitudinale , et un rang longitu- | dinal de piquans très-séparés les uns des rayons à la membrane branchiale, Plusieurs rangs de dents à chaque mâchoire; 127 NC HIEN ALIER. deux nageoires dorsales ; la première pres- XX ABLE AQU T Genres. 5 . que aussi haute que le corps, triangulaire, et garniesde tres-longs filamens à l’extré- mité de chacun de ses rayons ; la seconde basse et trés-longue ; l’anale très -courte, et moins grande que chacune des thora- DENON TER cines; cette anale, les deux nageoires du dos, et celle de la queue, couvertes pres- que en entier de petites écailles ; l’oper- cule sans piquans ni dentelure; les écailles grandes et dentelées. Les mâchoires dénuées de dents proprement æ& dites; une seule nageoire du dos; un ai- guillon recoarbé et très-fort, des deux côtés de chacun des rayons articulés de AB ÉUR É o ER er pre la dorsale ; un appendice écailleux, long et aplati, auprès de chaque thoracine; l’opereule dénué de petites écailles, et un peu ciselé; la hauteur du corps égale ou presque égale à la moitié de la longueur totale du poisson. corps et la queue très-comprimés; de petites écailles sur la dorsale où sur d’au- tres nageoires , ou Ja hauteur du corps su- 129. CHÉTODON. périeure ou du moins égale à sa longueur; Pouverture de la bouche petite ; le museau plus ou moins avancé; une seule nageoire dorsale ; point de dentelure ni de piquans | dents petites, flexibles et mobiles; le aux opercules. tites écailles sur la dorsale, ou sur d’autres nageoires, Ou la hauteur du corps supé- rieure ou du moins égale à sa longueur ; Les dents petites, flexibles et mobiles; le corps et la queue très-comprimés; de pe- 130. ACANTHINION. l'ouverture de la bouche petite ; le museau DES GENRES, xx] Genres, e A dorsale ; plus de deux aiguillons dénués ou 130. ACANTHINION. DENETRIE ONE ons CentES plus ou moins avancé ; une seule nageoire presque dénués de membrane , au-devant de la nageoire du dos. ‘Les-dents petites, flexibles et mobiles; le corps et la queue tres-comprimés; de pe- tites écailles sur la dorsale ou sur d’autres nageoires, ou la hauteur du corps supé- 131. CHÉTODIPTÈRE. rieure ou du moins égale à sa longueur ; l’ouverture de la bouche petite ; le museau plus ou moins avancé; point de dentelure ni de piquans aux opercules ; deux na- geoires dorsales. Les dents petites, flexibles et mobiles; le corps et la queue trés-comprimés ; de pe- tites écailles sur la dorsale ou sur d’autres nageoires, ou la hauteur du corps supé- 132. POMACENTRE. rieure ou du moins égale à sa longueur ; Pouverture de la bouche petite ; le museau plus ou moins avancé; une dentelure et point de longs piquans aux opercules; une seule nageoire dorsale. Les dents petites, flexibles et mobiles; le corps et la queue très-comprimés ; de pe- tites écailles sur la dorsale ou sur d’autres nageoires, ou la hauteur du corps supé- 133. POMADASYS. rieure ou du moins égale à sa longueur ; l’ouverture de la bouche petite ; le mu- seau plus ou moins avancé; une dentelure et point de longs piquans aux opercules; deux nageoires dorsales. o Les dents petites, flexibles et mobiles ; le corps et la queue très-comprimés ; de -pe- 134. POMACANTHE,. SE A Û TE l tites écailles sur la dorsale ou sur d’autres nageoires, Où la hauteur du corps supé- XXI] Genres, 134. POMACANTHE, 134 bis. HOLACANTH 135. ÉNOPLOSE. 136. GLYPHISODON. 137. ACANTHURES. TArAUBNLYE AU | PE E. rieure ou du moins égale à sa longueur; Pouverture de la bouche petite ; le museau plus ou moins avancé; un ou plusieurs longs piquans et point de dentelure aux opercules ; une seule nageoire dorsale. es dents petites ; flexibles et mobiles; le corps et la queue très-comprimés; de pe- tites écailles sur la dorsale ou sur d’autres nageoires, ou la hauteur du corps supé- rieure ou du moins égale à sa longueur ; l’ouverture de la bouche petite; le museau plus ou moins avancé; une dentelure et un ou plusieurs longs piquans à chaque oper- cule ; une seule nageoire dorsale. corps et la queue très - comprimés; de très-petites écailles sur la dorsale ou sur d’autres nageoires , ou la hauteur du corps supérieure ou du moins égale à sa longueur; l’ouverture de la bouche petite ; le museau plus ou moins avancé; une dentelure et un ou plusieurs piquans à chaque opercule ; ; dents petites, flexibles et mobiles ; le deux nageoires dorsales. L es dents crénelées ou découpées ; le corps et la queue très comprimés; de trés-petites écailles sur la dorsale ou sur d’autres na- geoires , où Ja hauteur du corps supérieure ou du moins égale à sa longueur ; l’ouver- ture de la bouche petite; le museau plus ou moins avancé ; une nagcoire dorsale. e corps et la queue très-comprimés; de très-petites écailles sur la dorsale ou sur d’autres nageoires , ou la hauteur du corps supérieure ou du moins égale à sa lon- DES GENRES. XXII] Genres. gueur ; l’ouverture de la bouche petite; le museau plus où moins avancé ; une na- 137. ACANTUHURE. NUE ENTRE ; geoire dorsale; un ou plusieurs piquans de chaque côté de la queue, { Le corps et la queue très - comprimés ; de trés-petites écailles sur la dorsale ou sur d’autres nageoires, ou la hauteur du corps supérieure ou du moins égale à sa lon- 138. ASPISURE, gueur; louvertare de la bouche petite ; - le museau plus ou moins avancé ; une na- geoire dorsale ; une plaque dure en Forme de petit bouclier, de chaque côté de la queue. (Te corps et la queue tres- comprimés; de très-petites écailles sur la dorsale ou sur d’autres nageoires , ou la hauteur du corps 139 ACANTHOPODE. supérieure ou du moins égale à sa lon- gueur ; l’ouverture de la bouche petite ; le museau plus ou moins avancé ; une na- geoire dorsale ; un ou deux at à la place de Le thoracine. L'ensemble du poisson tres-comprimé , et présentant de chaque côté la forme d’un pentagone ou d’un tétragone ; la ligne du front presque verticale ; la re du plus haut de la nuque au dessus du museau, 140. SÉLÈNE. égale au moins à celle de la gorge à la na- geoire de anus ; deux nageoires dorsales ; un ou plusieurs piquans entre les deux ie sales; les premiers rayons de la seconde nageoire du dos s'étendant au moins au- delà de l'extrémité de la queue. Le corps et la queue très-comprimés ; une 141. ARGYRÉIOSE. seule nageoire dorsale; plusieurs rayons de cette nageoire terminés par des fila- XXIV Genres. 141. ARGYRÉIOSE.- Eh 142. ZÉE, 149 GAL. 144 CHRYSOTOSE. LAB AE CAMU mens tres-longs, ou plusieurs piquans Île long de chaque côté de la nageoire du » . dos; une membrane verticale placée trans- versalement au-dessous de la lèvre supé- ‘rieure; les écailles tres-petites; les thora- cines très-alongées ; des aiguillons au-de- vant de la nageoire du dos et de celle de l'anus. Le corps et la queue trés-comprimés ; des dents aux mächoires; une seule nageoire dorsale ; plusieurs rayons de cette nageoire terminés par des filamens tres-longs, ou plusieurs piquans le long de chaque côté de la nageoire du dos ; une membrane verticale placée transversalement au-des- sous de la lèvre supérieure ; les écailles trés-petites; point d’aiguillons au-devant de la nageoire, du dos, ni de celle de l’a- nus. Le corps et la queue très-comprimés ; des dents aux mâchoires ; deux nageoires dor- sales ; plusieurs rayons de l’une de ces nageoires terminés par des filamens très- longs, ou plusieurs piquans le long de chaque côté des nageoires du dos; une membrane verticale placée transversale- ment au-dessous de la lèvre supérieure ; les écailles tres-petites ; point d’aiguillons au- devant de la premiére ni de la seconde dorsale , ni de la nageoire de l’anus. Le corps et la queue très-comprimés ; la plus grande hauteur de l’animal, égale ou pres- que épale à la longueur du corps et de la queue pris ensemble; point de dents aux mâchoires; une seule nageoire dorsale ; les écailles très-petites ; point d’aiguillons D'E.S".G)E NPRLE"S, XXV Genres, au-devant de la nageoire du dos, ni de 144 CHRYSOTOSE. celle de Panus; plus de huit rayons à chaque thoracine. Le corps et la queue très-comprimés et très- [ J F hauts; point de dents aux mâchoires; deux nageoires dorsales; les écailles très- 14b, CAPROS. 2 { NENTE petites ; point d’aiguillons au-devant de la premiére ni de la seconde dorsale, ni de la nageoire de Panus. 146. PLEURONECTE. Les deux yeux du même côté de la tête. Latête, le corps et la queue trés-comprimés ; 147. ACHIRE. les deux yeux du même côté de la tête ; point de nageoires pectorales. TOME 1. D EN ÉR LAS D Fe { pa 4 HE F Ds :2 1x HISTOIRE NATURELLE DES PIC HS SIENS ENOLSTEME NUE DEL AN A'DURE: Que la Nature est belle! que son spectacle est ma- gnifique ! que sa puissance est admirable! Dans sa fécondité sans bornes, elle a semé les mondes dans l'espace”. Dans sa simplicité sublime, elle ne leur a imposé qu'une loi*. * Première Vue de la Nature, par Buffon. 2 Seconde Vue de la Nature, par Buffon. XXVii) TROISIÈME VUE Les rapports et par conséquent les destinées de tout ce qui existe, découlent de cette force unique et irrésistible que le temps ne peut altérer, et qui dé- croissant par la distance, mais s'accroissant avec les masses, en pénètre toutes les profondeurs, en régit tous les élémens. Les corps immenses et innombrables qui circulent dans les cieux, les matières brutes qui composent la planète que nous habitons, les fluides qui l’'arrosent , l'échauflent, l’environnent ou l’éclairent, les substances organisées qui la revètent, les êtres vivans et sensibles qui la peuplent, ne montrent au- cune forme, aucune qualité, aucune modification , aucun attribut, aucun mouvement, qui ne dérive de ce grand acte du pouvoir Souverain et créateur. L'étude de la Nature n'est que l'étude des lois secon- daires qui émanent de la grande loi fondamentale. Les animaux, par leurs organes, par leurs sens, par leur mobilité, par leurs affections , par la succes- sion de leurs développemens , offrent bien plus que tous les autres produits de la création, les diverses applications de cette loi suprême, les différens résul- tats de ce principe immuable. Parmi ces êtres animés, deux classes très - nom- breuses, dont la première a reçu les airs pour son do- maine, et dont les eaux sont le partage de la seconde, peuvent, par les contrastes apparens de leurs habitudes et par les analogies secrètes qui lient leurs mouvemens, nous dévoiler peut-être plus que toutes les autres, D'EL LLA IN VANTAUMR IE: XXIX quelques faces de cet ensemble de relations merveil- leuses et nécessaires qui dérivent de la première des lois dictées par la Nature. L'une de eës classes, celle des poissons , est d'ailleurs maintenant le sujet principal de nos recherches. Comparons donc l'une à l’autre; placons leurs principaux traits dans un même tableau ; et qu’elles soient l'objet d'une troisième vue de cette Nature dont la contemplation a tant de charmes et fait naître de si utiles vérités. Dans toutes les classes d'animaux, il est une habi- tude principale qui influe sur toutes les autres, les produit, les modifie, ou les régit de manière que chacun des actes particuliers de l'espèce présente l’em- preinte de cet attribut général et prédominant qui distingue la classe. La manière de se mouvoir est le plus souvent cette habitude dominatrice à laquelle les autres sont liées et soumises. Nous le voyons évidem- ment dans la classe des oiseaux et dans celle des poissons, que nous allons comparer l’une à l’autre , pour mieux juger de leurs propriétés, et sur-tout pour mieux connoître les facultés distinctives des habitans des rivières et des mers, Le vol influe sur toutes les actions des oiseaux; la natation modifie toutes celles des poissons. Par ces deux attributs, les uns et les autres paroissent séparer leurs habitudes de celles des quadrupèdes et des autres animaux qui vivent sur la surface sèche du globe , autant que les premiers s’éloignent de lempire des xxx TROISIÈME VUE animaux terrestres en s’élevant au plus haut des airs, et les seconds en s’enfonçant dans les profondeurs de l'océan. On diroit du moins que, par le vol et la nata- tion , les oiseaux et les poissons laissent, pour ainsi dire, entre leurs actions, une telle distance, qu'on ne pourroit en donner une idée qu'en la comparant à celie qui sépare le fond des mers, des plus hautes régions de l'atmosphère ; et cependant, malgré cette grande dissemblance apparente, les habitudes les plus générales et les plus remarquables des poissons et des oiseaux montrent les rapports les plus frappans. La natation et le vol ne sont, pour ainsi dire, que le même acte exécuté dans des fluides différens. Les ins- trumens qui les produisent , les organes qui les favo- risent, les mouvemens qui les font naître, les accé- lèrent, les retardent ou les dirigent, les obstacles qui les diminuent, les détournent ou les suspendent, sont semblables ou analogues; et d’après ce rapport si remarquable, nous ne serons pas étonnés de toutes les analogies secondaires que nous trouverons entre les mœurs des oiseaux et ceiles des poissons. En eflet, l'aile de l'oiseau et la nageoire du poisson différent l'une de l'autre bien moins qu'on ne le croi- roit au premier coup-d'œil; et voila pourquoi , depuis les anciens naturalistes grecs jusqu'a nous, le nom d'aile a été si souvent donné à cette nageoire. L'une et l'autre présentent une surface assez grande relative- ment au volume du corps, et que l'animal peut, selon DE LA NATURE. XXx) ses besoins, accroître ou diminuer , en l'étendant avec force, ou en la resserrant en plusieurs plis. La na- geoire, comme l'aile, se prête à ces différens déploie- mens , ou à ces diverses contractions, parce qu'elle est composée, comme l'aile, d’une substance membra- neuse, molle et souple ; et lorsqu'elle a recu la dimen- sion qui convient momentanément à l'animal, elle présente, comme l'aile, une surface qui résiste, elle agit avec précision, elle frappe avec force, parce que, de même que l'instrument du vol, elle est soutenue par de petits cylindres réguliers ou irréguliers, solides, durs, presque inflexibles; et si elle n'est pas fortifiée par des plumes, elle est quelquefois consolidée par des écailles dont nous avons montré que la substance étoit la même que celle des plumes de l'oiseau. La pesanteur spécifique des oiseaux est très-rappro- chée de celle de l'air : celle des poissons est encore moins éloignée de la pesanteur de l’eau, et sur-tout de celle de l'eau salée que contiennent les bassins des mers. Les premiers ont recu une organisation très-propre à rendre un grand volume très-léger : leurs poumons sont très-étendus; de grands sacs aériens sont placés dans leur intérieur; leurs os sont creusés et percés de manière à recevoir facilement dans leurs cavités les fluides de l'atmosphère. Les seconds ont presque tous une vessie particulière qui, en se gonflant à leur volonté, peut augmenter leur volume, et bien loin Xxxi) TROISIÈME VUE d'accroître en mème temps leur masse, la diminue en se remplissant de fluides ou de gaz d’une légéreté très-remarquable. La queue des oiseaux leur sert de gouvernail, et leurs ailes sont de véritables rames. Les nageoires du dos et de l'anus peuvent être aussi comparées à une puissance qui gouverne et dirige, pendant que la queue proprement dite, prolongée par la nageoire caudale , frappe l’eau comme une rame, et commu- niquant à l'ensemble de l'animal l'impulsion qu'elle recoit, lui imprime le mouvement et la vitesse. Les oiseaux précipitent ou retardent les battemens de leurs ailes : mais lorsqu'ils leur laissent toute l'étei:- due qu'elles peuvent présenter, et qu'ils veulent s’en servir pour changer de place, ils ne leur font jamais éprouver deux mouvemens égaux de suite; ils les relèvent avec une vitesse bien momdre que celle avec laquelle ils les abaissent; ils donnent alternativement un coup très-fort et une impulsion très-foible, afin que lorsqu'ils montent, par exemple, les couches supérieures de l'atmosphère, frappées moins vivement que les inférieures , opposent moins de résistance que ces dernières, et que l'animal soit repoussé de bas en haut. Plusieurs nageoires des poissons donnent aussi très- souvent des coups alternativement égaux et inégaux ; et si la queue frappe avec la même rapidité à droite et à gauche, c'est parce que les résistances égales des DE LA NATURE. xxxii) couches latérales, contre lesquelles l'animal agit obli- quement, le poussent dans üne diagonale qui est la véritable direction qu'il desire de recevoir. On pourroit dire que les oiseaux nagent dans l'air, et que les poissons volent dans l’eau. L’atmosphère est la mer des premiers : la mer est l'atmosphère des seconds. Mais les poissons jouissent bien plus de leur domaine que les oiseaux. Ceux de ces derniers dont le vol est le plus hardi, les aigles et les frégattes, ne s'élèvent que rarement dans les hautes régions aériennes; ils ne parviennent jamais jusqu'aux dernières limites de ces régions éthérées, où un fluide trop rare ne pourroit pas suflire à leur respiration, et où une température trop froide leur donneroit bientôt l'engourdissement et la mort. Le besoin de la nour- riture, du repos et d’un asyle, les ramène sans cesse vers la terre. Les poissons parcourent perpétuellement et tra- versent dans tous les sens l’immensité de l'océan, dont le fluide, presque également dense et également échauffé à toutes les hauteurs, ne leur oppose d’obs- tacle ni par sa rareté, ni par sa température. Ils en pénètrent tous les abîmes, ils en sillonnent toute la surface; et trouvant leur nourriture dans une grande partie de l’espace qui sépare les profondeurs des mers, des couches aériennes qui reposent sur les eaux , si ia nécessité de suspendre tous leurs efforts et de se livrer à un calme parfait les entraîne jusqu'au fond des TOME IY. F XXXIV TROISIÈME VUE vallées soumarines , leurs rapports avec la lumière les ramènent fréquemment vers les eaux supérieures qu'un soieil bienfaisant inonde de ses rayons. Les vents réguliers favorisent, retardent, arrètent, ou dirigent vers de nouveaux points, les voyages des oiseaux : les courans réguliers des eaux accélèrent, diminuent, suspendent ou détournent les courses si varices et si souvent renouvelées des habitans des mers. Les oiseaux que leur vol puissant a fait nommer grands voiliers, et qu'il faudroit plutôt nommer 2rands ramieurs, résistent seuls aux grands mouvemens de l'atmosphère, bravent les orages, et surmontent les autans déchainés : les poissons que leurs larges na- geoires , leur grande queue, leurs muscles vigoureux, doivent faire appeler zageurs où ramcurs par excel- lence, luttent seuls contre les flots soulevés , opposent leur force à celle des tempêtes, et poursuivent leur route audacieuse au travers de ces tourmentes hor- ribles qui bouleversent , pour ainsi dire, la masse entière des eaux. Les oiseaux foibles ou mal armés tremblent devant le bec redoutable ou la serre cruelle des tÿrans de l'air : les poissons dénués d'armes, ou de grandeur, ou de puissance, fuient devant les dents sanglantes des squales ét des autres animaux de leur classe, qui in- festent les rivières ou les mers. Auprès de la surface de la terre, au-dessus de la- quelle s'élève son domaine aérien, l'oiseau reçoit DE L'AUNATURE. XXXV souvent la mort des armes du chasseur, ou la trouve dans les piéges que tout son instinct ne peut parvenir à éviter. « Au plus haut de son empire aquatique, le poisson périt retenu par un hamecon trompeur, ou enveloppé dans tes filets que le pècheur a tendus. Le besoin de trouver l'aliment le plus convenable , ou le desir d'échapper à la poursuite d'un ennemi dange- reux , déterminent les voyages irréguliers des oiseaux, La nécessité de se dérober à la vue ou à l’odorat des féroces géans des mers, ou celle d'appaiser une faim plus cruelle encore, produisent les mouvemens irréguliers des poissons. Lorsque la saison rigoureuse commence de régner dans les zones tempérées, et particulièrement dans les portions de ces zones les moins éloignées du cercle polaire , les oiseaux recommencent leurs voyages régu- liers et périodiques. Iis ne peuvent plus rester sur une terre que le froid envahit, où la surface des eaux se durcit en croûte glacée, où les insectes meurent ou se cachent, où les champs sont dénués de moissons et les arbres de fruits; ils partent; ils vont chercher vers les tropiques un séjour plus doux et plus heureux. Ils suivent la direction des méridiens : ils parcourent, par conséquent , la longueur des grands continens. Ils se réunissent en troupes nombreuses ; et, mâles, femelles, jeunes ou vieux, tous rassemblés sans dis- tinction ni de sexe ni d'âge, désertent l'empire des XAXV) TROISIÈME VUE frimas , pour aller vers eclui du soleil, jusqu’au me- ment où la chaleur revenue dans leur patrie, les y ramène dans le mème ordre et par la même route. La diversité des saisons ne paroît pas produire dans la température des différentes parties de Focéan, des changemens assez grands pour obliger les poissons à se livrer chaque année à des migrations régulières : mais le besoin de se reproduire, qu'ils ne satisfont qu'auprès des rivages, les contraint, toutes les fois que le printemps est de retour, à quitter la haute mer pour s'approcher des côtes. Ils ne nagent pas alors dans le sens des méridiens : mais, par une suite de la position des continens au milieu du grand océan, ils tâchent de suivre presque toujours une des parallèles du globe, pour parvenir plus facilement et plus promptement à la terre dont les bords doivent rece- voir ou leurs œufs ou leur laite. Les femelles arrivent les premières, comme plus pressées de déposer un fardeau plus pesant ; les mâles accourent ensuite. Ils suivent le plus souvent ces mêmes parallèles, lorsqu'ils remontent les uns et les autres dans les fleuves et dans les grandes rivières, ou lorsqu'ils s'abandonnent à leurs courans pour regagner le séjour des tempêtes, parce que, à l'exception du Mississipi, de quelques rivières de la terre ferme d'Amérique, du Rhône, du Nil, du Borysthène, du Don, du Volga, du Sinde, de lAva, de la rivière de Camboge, etc. les fleuves coulent d'orient en occident, ou d’occident en erient. DEN D'AUNIAUEUR EN XXX vi] Les oiseaux sont d'autant plus nombreux quiis fré- quentent des continens plus vastes : les poissons sont d'autant plus multipliés qu’ils habitent auprès de rivages plus étendus. Il n’est donc pas surprenant que de même quil y a plus d'oiseaux dans l'hémisphère boréal que dans l'austral, à cause de la plus grande quantité de terre que présente la première de ces deux moitiés du globe, il y ait aussi beaucoup plus de poissons dans cet hémisphère du nord, parce que si les habitans de l'océan ont un séjour plus vaste dans l'hémisphère austral, dont les mers sont très-étendues, et les con- tinens ou les isles très-peu nombreux, il y a peu de rivages où ils puissent aller déposer la laite ou les œufs destinés à leur multiplication. L'espace n'y manque pas aux individus, mais les côtes y manquent aux espèces. Si lon admet avec plusieurs naturalistes, qu'à une époque plus ou moins reculée les eaux de ia mer, plus élevées que de nos jours, couvroient une partie des continens actuels, de manière à les diviser dans une très-grande quantité d'isles, sans diminuer cependant beaucoup la totalité de leur surface, il faudra suppo- ser, d’après les observations que nous venons de pré- senter, que lors de cette séparation des continens en plusieurs parties isolées, par les eaux de l'océan, il y avoit beaucoup moins d'oiseaux qu'a présent , ainsi qu'on peut s'en convaincre avec facilité , et que néan- xxx VII] TROISIÈME VUE moins il y avoit beaucoup plus de poissons qu'aujour- d'hui, parce que toutes les diyisions opérées par la mer dans les terres augmentoient nécessairement le nombre des rivages propres à recevoir les gerines de leur reproduction. Mais remontons plus avant dans le cours du temps. Croyons pour un moment avec plusieurs géologues, que , dans les premiers âges de notre planète, le globe a été entièrement recouvert par les eaux de l'océan. Alors les oiseaux n’existoient pas encore. Alors aucune partie de la surface de notre planète ne présentoit de l'eau douce séparée de l'eau salée : tout étoit océan. Mais cet océan étoit désert; mais cette mer univer- selle n'étoit encore que l'empire de la mort, ou plutôt du néant. Comment les germes des poissons, qui ne peuvent éclore qu'auprès des côtes, se seroient-ils en eflet développés dans un océan sans rivage ? Bientôt les sommets des plus hautes montagnes dominèrent au-dessus des eaux, et quelques côtes parurent : elles furent entourées de bas-fonds ; les poissons naquirent. Ils se multiplièrent. Mais leur nombre, limité par des rivages très-circonscrits , étoit bien éloigné de celui auquel ils sont parvenus, à mesure que les siècles se sont succédés , et que les contours des continens ou des igles sont devenus plus crands. 5 À cette époque cependant, les poissons que la Nature DÉ "LA UNATUR E. XXXIX a relégués depuis dans des mers particulières, les pélagiens, les littoräux, ceux que nous voyons chaque année remonter dans les fleuves, ceux qui ne quittent jamais l'eau douce des lacs ou des rivières, les Éaâdes espèces qui se nourrissent de proie, les petits ou les foibles qui se contentent des débris de corps organisés qu'ils trouvent dans la fange, vivoient, pour ainsi dire, mélés et confondus dans cetocéan encore pres- que sans bornes, qui baignoit uniquement quelques chaînes de pics élevés, Où il n'y avoit pas de’diversité d'habitation , il ne pouvoit pas ÿ avoir de différence de séjour. Où il n'y avoit pas de limites véritablement détérminées, il ne pouvoit pas y avoir d’ Epee relé- guée , ni d' as interdit. Lors donc qu'une catastrophe terrible donnoît la mort à uné grande quantité de €es animaux, ceux que nous appelons aujourd'hui marins } et. ceux que nous nommons fuviatiles, périssoient ensemble , et £isoient entassés sans distinction sur le même fond de l'océan, Seroit-ce à cette époque de submersion presque uni- verselle, qu'il faudroit ‘rapporter les 'bouleversemens sous lesquels ont succombé les poissons que l’on ‘dé- couvre de temps'én temps, enfüuis à des profondeurs plus ou moins considérables , recouverts par des couches de diverse nature, pressés quelquelois sous des débris. volcaniques *,, et qui forment ces amas {2 * On doit distinguer dans les éruptions volcaniques, celles qu’il faudroit xl TROISIÈME VUE remarquables, ces réunions extraordinaires , où les chétodons et d'autres espèces des mers équinoxiales des deux Indes ont laissé leurs empreintes ou leurs dépouilles au milieu de celles des habitans des mers tempérées et du voisinage du cercle polaire, et où les restes et les traits des fluviatiles paroïissent confondus avec ceux des pélagiens ? Si l'on devoit admettre cette idée, on pourroit assu- rer que depuis le moment où les hautes montagnes et les pics élevés étoient les seules portions de la surface sèche du globe qui ne fussent pas inondées, plusieurs espèces dont on trouve l'image ou les parties solides dans ces agrégations de poissons de mer et de pois- sons d'eau douce, n’ont été modifiées dans aucun de leurs organes essentiels, ni même altérées dans aucune de leurs formes les plus délicates ; et ce seroit un fait bien important pour le véritable naturaliste *. À cette époque, les cétacées, les lamantins, les du- gons,et les morses, ont pu partager avec les poissons l'empire de l'océan. A mesure que les eaux de la mer, ense retirant, ont laissé à découvert de plus grandes portions des con- tinens et des isles, que de nouveaux rivages ont rapporter à des époques très-reculées, où la face de Ja terre pouvoit être très-différente de celle qu’elle a aujourd’hui , et celles qui n’ont eu lieu que beaucoup plus récemment , et lorsque le globe avoit déja recu presque en entier sa configuration actuelle. * Voyez notre Discours sur la durée des espèces. DE LA NATURE. x) paru, et que des grèves plus doucement inclinées les ont envirounés , les phoques, les tortues marines, les crocodiles , se sont multipliés sur ces bords favorables à leur reproduction , à leurs besoins, à leurs habi- tudes. Alorsles premiers oiseaux ont pu animer l'atmosphère. Ils ont trouvé sur la terre déja abandonnée par les eaux, l'asyle nécessaire à leur repos, à leur accouplement, à leur nidification, à leurs pontes , à leur incubation, à l'éducation de leurs petits; et ces premiers oiseaux ont dû être ceux que nous avons nommés oiseaux d’eau et latirémes *, et qui, pourvus d’ailes puissantes , de larges pieds palmés , d'armes assez fortes pour saisir les pois- sons, et d'organes propres à les assimiler à leur subs- tance, ne se nourrissent que des habitans des mers, peuvent voler très-long-temps au-dessus de la surface de l'océan, se précipiter avec rapidité sur leur proie, l'enlever au plus haut des airs, nager à d'immenses dis- tances de la rive, lutter avec constance contre les vents déchaînés#et braver les vagues soulevées. Alors les albatros , les frégattes, les pélicans , les cormorans, les mauves, ont commencé d'exercer sur les poissons leur empire redoutable. Leur apparition a pu être bientôt suivie de celle des oiseaux de rivage, parce que sur les côtes abandonnées par les eaux de la mer,ila pu se * Dans le Tableau méthodique des oiseaux , que jai publié, et d'après lequel j’ai fait arranger la belle collection d’oiseaux du Muséum d’histoire naturelle. TOME IV. F ali) TROISIÈME VUE former aisément des marais, des amas d'eaux stagnantes, des savanes à demi noyées. , Cependant les vapeurs se condensoient contre les montagnes élevées, retomboient en pluies, se précipi- toient en torrens, se répandoient en ruisseaux, COU- loient en rivières , et parvenoient jusqu’à la mer. Dès ce moment, la séparation des poissons pélagiens, des litto- raux, de ceux qui remontent dans les fleuves , et de ceux qui vivent constamment dans l'eau douce des lacs et des rivières , a pu se faire, et les distribuer en quatre grandes tribus très-analogues à celles que l’on connoît mainte- nant. Les ours marins, les tapirs, les cochons, les hippopo- tames, les rhinocéros, les éléphans, et les autres qua- drupèdes qui aiment les rivages, qui recherchent les eaux, qui ont besoin de se vautrer dans la fange, ou de se baigner dans l'onde, se sont répandus à cette époque vers tous les rivages, et leur apparition a dû précéder celle des autres mammifères et des oiseaux qui, crai- gnant l'humidité, redoutant les flots de laÿmer ainsi que les courans des rivières, desirant la sécheresse, liés par tous les rapports de l’organisation avec une chaleur très-vive, ne se nourrissent d'ailleurs ni de poissons, ni de mollusques, ni de vers, ni d'aucun animal qui vive dans locéan, ou se plaise dans les rivières, ou pullule dans les marais. Elle est donc antérieure à l'arrivée de l’homme, qui n’a pris le sceptre de la terre que lorsque son domaine , déja paré de toutes les pro- D'ÉVL A NIAIT.UIR EP: xhij ductions de la puissance créatrice, a été digne de lui. Lors donc qu'on écartera l’idée de toutes les causes générales ou particulières qui ont pu bouleverser la surface de la terre depuis l’abaissement de la mer au- dessous des premiers pics, on reconnoîtra que les frag- mens et les empreintes le plus anciennement et le plus profondément enfouis sous les couches terrestres ou soumarines , sont ceux des poissons, des cétacées, des lamantins, des dugons et des morses ; ensuite viennent ceux de ces morses, de ces dugons, de ces lamantins, de ces cétacées, de ces poissons et des phoques, des tortues de mer, des crocodiles, des oiseaux palmipèdes et des oiseaux latirèmes ; on placera au troisième rang ceux de tous les animaux que nous venons de nommer, et des oiseaux de rivage ; on mettra au quatrième ceux de ces mêmes animaux, des oiseaux de rivage, des ours marins, des tapirs, des cochons, des hippopotames, des rhinocéros, des éléphans; et enfin on pourroit trouver les images ou les débris de tous les animaux, et de l'homme qui les a domtés par son intelligence. Cependant si, au lieu d'admettre l'hypothèse d’après laquelle nousvenons de raisonner, l'on préfère de croire que la mer a parcouru successivement les différentes parties du globe, laissant les unes à découvert, pendant qu'elle envahissoit les autres, il faudra nécessairement avoir recours à une catastrophe presque générale, qui, agissant sur des points de la surface de notre planète diamétralement opposés, entraînant hors de leurs habi- xHiv TROISIÈME VUE DE LA NATURE. tations ordinaires les poissons pélagiens, les littoraux, les fluviatiles, les cétacées, les lamantins, les phoques, les ours marins, les hippopotames, les éléphans et plusieurs autres animaux terrestres, les arrachant à toutes les parties du globe, les réunissant, les mêlant, les confondant, les soumettant au même sort, les a en- tassés dans Îles mêmes cavités, recouverts des mêmes débris, écrasés sous les mêmes masses, et immolés du même Coup. Au reste, c’est au naturaliste entièrement consacré à l'étude de la théorie de la terre, qu'il appartient prin- cipalement de rechercher les causes auxquelles on devra rapporter les résultats que nous venons d'indiquer. Les zoologistes lui présentent les faits qu'ils ont pu recueillir dans l'observation des organes dés animaux, et des habitudes qui en découlent ; ils lui exposent les conséquences que l'on doit tirer de ces formes, de ces mœurs, de ces analogies , de la nature des habitations, des gisemens des débris, de la séparation ou du mélange des espèces, de l'altération ou de la conservation de leurs traits principaux, du changement ou de la cons- tance de leur manière de vivre, de la température du climat qu'elles préfèrent aujourd'hui, de la chaleur des eaux hors desquelles on ne les trouve plus. Nous tâchons de découvrir les inscriptions et les mé- dailles relatives aux difflérens âges de notre planète; c'est aux géologues à écrire l'histoire de ses révolutions. HISTOIRE RE ne érr _ _on à ÈS Le À HISTOIRE NATURELLE D'ES .PIO RS S ON S. CENT NEUVIÈME GENRE. LES SCARES. Les mächoires osseuses, trés-avancées, et tenant lieu de véritables dents ; une seule nageoire dorsale. PR PME RE SOUS GC E NtR E: La nageoire de la queue, fourchue, ou en croissant. ESPÈCES. CARACTÈRES. Treize rayons aiguillonnés et dix rayons arti- culés à la nageoire du dos; sept rayons aiguillonnés et neuf rayons articulés à celle de l'anus; les denticules des mâchoires, filiformes | et d’autant plus courtes qu’elles sont plus éloignées du bout du I. MIE VSGARENMISTDIAN.- (Scarus sidjan.) museau ; des raies longitudinales et ondu- lées. TOME IY. 1 2 HESFTOTIRE NATURELLE ESPÈCES. ce 2. LE SCARE ÉTOILÉ. (Scarus stellatus.) De LE SCARE ENNÉACANTHE. (Scarus enneacanthus.) 4. LE SCARE POURPRÉ. (Scarus purpureus.) 5. LE SCARE HARID. (Scarus harid.) 6. LE SCARE CHADR1I. (Scarus chadri.) | CARACTÈRES. reize reyons aiguillonnés et onze rayons articulés à la dorsale ; sept rayons aiguil- lonnés et dix rayons articulés à lanale ; point de ligne latérale visible; Panus caché par les thoracines; un grand nombre de taches hexagones. culés à la nageoire du dos; trois rayons aiguillonnés et neuf rayons articulés à celle de l'anus ; la caudale en croissant ; la ligne latérale interrompue ; les denticules des : rayons aiguillonnés ct dix rayons arti- mächoires, très-distinctes et arrondies. articulés à la nageoire du dos ; deux rayons aiguillonnés et douze rayons articulés à lPavnale; la ligne latérale rameuse ; trois raies longitudinales pourpres, de chaque £ rayons aiguillonnés et quatorze rayons | côté du corps. oint de rayons aiguillonnés et vingt rayons articulés à la nageoiïre du dos; treize rayons à celle de lanus; quatre rayons à la mem- brane branchiale; deux lignes latérales ; deux denticules plus saïllantes que les autres à chaque mâchoire. Point de rayons aiguillonnés et vingt rayons à la dorsale ; douze rayons à l’anale ; deux denticules plus saillantes que les autres à la mâchoire supérieure ; la couleur géné- rale noirâtre ou d’un beau bleu; des raies ou des points pourpres, ou d’un verd foncé ou bleuâtre, sur Ja tête ; les nageoires bor- dées de bleu ou de verd plus ou moins foncé. 4 DURS UMP (OIL S 5 ID) N 5. 3 SPÊCES. CARACTÈRES. Point de rayons aiguillonnés et vingt rayons à la nageoire du dos; onze rayons à celle de lavus; cinq rayons à la membrane branchiale; deux lignes latérales ; ces deux 7. LE SCARE PERROQUET. (Scarus psittacus.) lignes rameuses; deux denticules plus sail- lantes que les autres à la D infé- rieure, et six à la supérieure ; la couleur générale verte; des traits bleus et quel- quefois méêlés de jaune sur la: tête; les nageoires bordées de bleu. Point de rayons aiguillonnés et vingt rayons à la dorsale ; onze rayons à celle de l’anus ; la ligne latérale très-rameuse; la caudale 8. LE SCARE KAKATOE, (Scarus kakatoc.) en croissant ; la tête et les opercules cou- verts d’écailles semblables à celles du dos; la partie supérieure de l’animal, d’un verd foncé; l’inférieure d’un verd jaunâtre ; point de taches. Point de rayons aiguillonnés et dix-huit rayous à la nageoire du dos ; onze rayons à celle de l'anus ; la caudale en croissant ; 9- LE SCARE DENTICULÉ. (Scarus denticulutus.) à celles du dos; les dentelures des os des deux mâchoires , très-fines, très-séparées ét égales. Point de rayons aiguillonnés et dix-neuf rayons à la nageoire du dos; dix rayons à celle de l’anus ; une seule ligne latérale ; la caudale en croissant ; les premiers et les derniers rayons de cette caudale beau- . LE SCARE BRIDÉ. (Scarus frenatus.) coup plus longs que les autres ; point de dentelure sensible aux os des mächoires ; deux bandes placées l’une au-dessus et l’autre au-dessous du museau , réunies au- près de l’&il, et prolongées ensuite jus- qu’au bord postérieur de l’opercule. k les opercules couverts d’écailles PE lablee | P À HISTOÔOIREMNAMURELLE ESPÈCES. CARACTÈRES. sé Trente-trois rayons à la dorsale ; la caudale 11, LE SCARE CATESBY. . à i en croissant ; la couleur générale verte; ù (Scarus catesby.) r un croissant rouge sur la caudale. SECOND: SOUS-GENRE. La navcoire de la queue, rectilisne, ou arrondie. © le) ÉSPÈCES. CARACTÈRES. Vingt rayons à la nageoire du dos ; onze rayons à celle de l’anus ; la caudale rec- 12. LE SCARE VERD. Me tiligne ; quatre rayons à la membrane (Scarus viridis.) branchiale ; les écailles arrondies, rayon- nées, et bordées de verd. Dix-neuf rayons à la dorsale; douze à celle de l'anus; quatre à la membrane bran- chiale ; la caudale rectiligne ; deux lignes 13, LE SCARE GHOBBAN. latérales de chaque côté de l’animal; (Scarus ghobban.) chaque écaille marquée de deux taches, l’une brune et placée à sa base , et l’autre bleuâtre et située à son milieu ou près de son extrémité. Vingt rayons à la nageoïire du dos; douze à celle de l’anus; la caudale rectiligne ; la ligne latérale double ; chaque mâchoire séparée en deux os, et d’une couleur verte , ainsi que le bord des nageoires ; la couleur générale d’un brun couleur de rouille; le corps et la queue un peu hauts, 14. LE SCARE FERRUGINEUX. (Scarus ferrugineus.) LA 3 M NT D EM O 15SSONS. 5 ESPÈCES, CARACTÈRES. Vingt rayons à la nageoïire du dos; douze à celle de l’anus; la caudale rectiligne; la 15. LE SCARE FORSKAEL. ligne latérale double; chaque mâchoire (Scarus forskael.) séparée en deux os, et d’une couleur rou- geâtre; le corps et la queue étroits et alongés, : Quatre rayons aiguillonnés et onze rayon® articulés à la nageoire du dos ; trois rayons aiguillonnés et quinze rayons articulés à 16. LE SCARE SCHLOSSER. i celle de l’anus; la mâchoire inférieure (Scarus Schlosserr.) plus avancée que la supérieure ; la couleur générale d’un jaune doré; cinq taches brunes de chaque côté. Neuf rayons aiguillonnés et dix rayons arti- culés à la nageoire du dos; un rayon ai- guillonné et dix rayons articulés à l’anale ; 17- LE SCARE ROUGE. la caudale arrondie ; la ligne latérale ra- (Scarus ruber.) meuse; la couleur générale d’un rouge mélé d’argenté; quelquefois deux raies longitudinales blanches ou argentées. HURIOSL SEM ES OU:S-G'E-N°R E. La nageoire de la queue, trilobée. Deux rayons aiguillonnés et seize rayons 18. LE SCARE TRILOPÉ. articulés à la nageoire du dos ; trois lobes (Scarus trilobatus.) très-marqués à la nageoire de la queue. Point de rayons aiguillonnés et vingt- un rayons à la nageoire du dos ; neuf rayons ’ à celle de l'anus; point de dentelure sen- 19. LE SCARE TACHETÉ, sible aux os des mächoires ;. l’opercule (Scarus maculosus.) d’une seule pièce; une petite! tache: sur presque toutes les écailles du corps et de la queue. CS BE SCORE SIDJAN. LE SCARE ÉTOILÉ;, LE SCARE ENNÉACANTHE: A 2 ET LE SCARE POURPRÉ:“. LA conformation du museau des scares est très- remarquable. Elle sufiroit seule pour les distinguer des autres poissons osseux; et elle leur donne de si grands rapports avec les diodons, les ovoides et les tétrodons, que l'on peut les considérer comme étant, dans leur sous-classe, les représentans de ces cartilagi- neux. Leurs mâchoires sont en effet osseuses, très- dures , très-saillantes au-delà des lèvres, au moins à : Scarus sidjan. Scarus rivulatus. Zinné, édition de Gmelin. Forskzel, Faur. Arab. p.25, n. 0. Scare sidjan. Bonnaterre, planches de l'Encyclopédie méthodique. 2 Scarus stellatus. Id. Zinné, édition de Gmelin. Forskzel, Faun. Arab. p. 26, n. 10. Scare étoilé. Bonnaterre, planches de l'Encyclopédie méthodique, 3 Scarus enneacanthus. # Scarus purpureus. Labrus purpureus. Linné, édilion de Gmelin. Scarus purpureus. Forskael, Faun. Arab. p. 27, 7. 12. Scare pourpré. Bonnaterre, planches de l’ Encyclopédie méthodique. FHÉLSMEONL R'ET/N AËFUMR'ELE E, ee 7 leur volonté, convexes à l'extérieur, concayes à l'inté- rieur, quelquefois lisses sur leurs bords , quelquefois crénelées ou dentelées comme une lame de scie, com- posées chacune, suivant quelques observateurs, d'une seule pièce dans certaines espèces, formées de deux portions très-distinctes dans les autres, et presque toujours dénuées de dents proprement dites, c'est-à- dire, de corps particuliers, solides ou flexibles, poin- tus ou arrondis, recourbés et enchässés en partie dans des cavités osseuses ou membraneuses. Ce mu- seau, dont l’ensemble offre souvent l'extérieur d'une portion de sphère creuse, a été comparé non seulement à celui des tortues, qui sont, comme les scares, dé- pourvues de véritables dents, mais même au bec de quelques oiseaux et particulièrement à celui des per- roquets. On a saisi d'autant plus cette analogie, que les mâchoires du scare sont fortes, et propres à couper, trancher et écraser, comme celles des perroquets; et que si ces oiseaux se servent de leur bec pour briser des os ou concasser des graines très-dures, les scares emploient avec succès leur museau pour réduire en pièces les petits tèts et les coquilles des crustacées et des mollusques dont ils aiment à se nourrir. Un long exercice de leurs mâchoires et une pression fré- quemment renouvelée de ces instrumens de nutrition contre des substances très-compactes et trés-diffciles à entamer ou à casser, altèrent les bords de ces os convexes et avancés, et en les usant inégalement, Y 6 dé THOS MONTRE LIN AU OU REILILIE produisent. souvent des saillies eb de petits enfonce- mens irréguliers. Mais il est toujours s aisé de distin- guer ces efiets accidentels que le temps amène, d'avec les formes constantes que présentent ces mêmes mâ- choires dans certaines espèces, même au date l'individu vient de sortir de l'œuf, et qui, consistant dans des denticules plus ou moins sensibles; ont tou- jours une disposition symiétrique, signe non équi- voque de leur origine PAPE Les scares se nourrissant de crustacées, d'animaux à coquille, où de plantes marines, qu'ils peuvent cou- per et brouter, pour ainsi dire, avec autant de facilité qu'ils ont de force pour écraser des enveloppes-épaisses, tous ceux de nos lecteurs qui rappelleront ce que nous avons dit de l'influence des alimens des poissons sur la richesse de leur parure, s'attendront à voir les osseux de la famille que nous examinons, parés de couleurs variées, ou resplendissans de nuances très-vives. Leur attente ne sera pas trompée : les scares sont de très- beaux poissons. Le sidjan, par exemple, est d’un bleuâtre très-agréable à la vue, et relevé par des taches noires, ainsi que par le jaune clair ou doré de ses raies longitudinales. L'étoilé se montre couvert presque en entier de taches hexagones ou de petites étoiles blanches ou jaunes, ou d'un beau noir, disséminées sur un fond noirâtre qui les fait ressortir, et accompagnant d'une manière très-gracieuse le jaunâtre des pectorales, le jaune de la dorsale ainsi que de l’anale, et les raies D'E PO H ST ST ODNrS. 9 dorées que l’on voit sur la caudale de quelques indis vidus. Les raies pourpres et longitudinales du pourpré se marient, par une sorte de chatoiment très-varié, avec le verdâtre de la partie supérieure de ce poisson, le bleu de sa partie inférieure, la tache noire et carrée et la bordure pourprée de chaque opercule, le crois- sant noir que l'on voit sur chaque pectorale et sur Îa dorsale, le verd de ces mèmes nageoires, celui de la caudale qui d’ailleurs est tachée de pourpre, et le bleu de l’anale ainsi que des deux thoracines. Ces tons si diversifiés sont, au reste, l’attribut bien naturel d’ani- maux qui, en s'approchant de la surface des mers, peuvent facilement, dans le climat qu'ils habitent, être fréquemment imprégnés de rayons solaires nom- breux et éclatans. Le sidjan, l'étoilé et le pourpré vivent près des côtes de l'Arabie, où ils ont été observés par Forskael. L'ennéacanthe se trouve dans une mer voisine de celle de l'Arabie. Un individu de cette espèce a été apporté au Muséum national d'histoire naturelle, du grand Océan équinoxial, où il avoit été pèché sous les yeux de Commerson. Nous ignorons de quelles couleurs ce thoracin a été peint par la Nature; mais ses nuances doivent être vives, puisque ses écailles sont très- grandes. Comme le sidjan, l’étoilé et le pourpré, il a des rayons aiguillounés à la nageoire dorsale. Mais au milieu de la petite famille que composent ces quatre scares, le sidjan, qui parvient jusqu'à une longueur de TOME 1. 2 10 HS TVONIR E INA TAU RIE E ILE onze ou douze décimètres, et l'étoilé , qui ordinaire- ment n'a que deux décimètres de longueur, forment un grouppe particulier. Ils ont l’un et l’autre, au-devant de la nageoire du dos, un aiguillon communément tourné vers la tête, et caché sous la peau , au moins en très-grande partie. Les écailles qui revètent ces pois- sons sont petites; et ils paroissent préférer pour leur nourriture les plantes marines qui croissent au milieu des coraux ou des rochers, auprès des rivages ara- biques. Leur chair, au moins celle du sidjan, est agréable au goût; cependant, comme des blessures faites par les aiguillons de leurs nageoires ont souvent été douloureuses et ont causé des inflammations assez vives, on les a regardés comme venimeux *. } * 15 rayons à chaque pectorale du sidjan. 2 rayons aiguillonnés (le premier et le dernier) et 2 ou 3 rayons articulés à chaque thoracine. 17 rayons à la caudale. 16 rayons à chaque pectorale de l’étoilé. 2 rayons aiguillonnés (le premier et le dernier) et 2 ou 3 rayons articulés à chaque thoracine. 17 rayons à la caudale. 13 rayons à chaque pectorale de l’ennéacanthe. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine, 22 rayons à la caudale. 11 5 rayons à la membrane branchiale du pourpré. 15 rayons à chaque pectorale. 6 rayons à chaque thoracine, 12 rayons à la caudale, DIPERNS EMOPTEESESSONNENS: T'i Le pourpré est bon à manger, de mème que le sidjan : mais ses écailles, au lieu d'être petites comme celles de ce dernier scare, sont très-larges ; elles ont de plus une forme rhomboïdale, montrent une cise- lure en rayons, et ne sont attachées que foiblement à la peau. On voit au-devant de ses narines un petit trou et une sorte de barbillon; ses opercules sont dénués d'écailles semblables à celles du dos. ti Hé SCURBE HARTD" LE SCARELCE À DR I, LE SCARE PERROQUET", LE SCARE KAKATOE!, LE SCARE DENTICULÉ, sr LE SCARE BRIDÉ®. C'est dans les eaux de la mer Arabique que Forskael a vu le harid, le chadri, le perroquet. Le kakatoe, auquel nous avons dû d'autant plus conserver le nom qu'il porte dans les Indes, où il est très-commun, que cette dénomination indique les rapports que lui donne la forme de son museau avec les Aakatoes, ou perroquets : Scarus harid. Id. Zinné, édition de Gmelin. Forskael, Faun. Arab. p. 30, n. 17. Scare harid. Bonnaterre, planches de l'Encyclopédie méthodique. 2 Scare chadri. Labrus niger. Zinné, édition de Gmelin. Scarus niger. Forskael, Faun. Arab. p.28, n. 14. Scare chadri. Bonnaterre , planches de l'Encyclopédie méthodique. Odax odon, odax, toto corpore cæruleus, circulo oculos ambiente , purpureo. Commerson, manuscrits déja cités. $ Scarus psittacus. Labrus psittacus. Scarus psittacus. Forskael, Faun. Arab. p. 29, n. 16. Scare bec de perroquet. Bonnaterre, planches de l'Encyclopédie mé thodique, Tome’ 4 : ; 3 Pl .1 Page’ 12 = , — +. A a Le — — ] 1h T + Pe J'ere Del ; , i $ Mary. Reno eudp É 2SCARE renhiüle. 2.8CARE Bridé 3.S CARE Tachete: ne Un ERRTEN : AREA 4 4 es nn { « . ; 6 er IT : na + nl x | É F- û nu x ÉOTA EE É < vs Ta + d =: FA et « ee ù 1 ? ] | . j : LE”: M T2 : { ; Lun: s " Ë l FER PA b A e Sel U | | k HISTOIRE NATURELLE. 13 huppés, vit non seulement dans plusieurs mers asia- tiques, mais encore dans celle qui baigne et les rivages de Crète, et les côtes de Syrie, et les bords septentrio- naux de l'Égypte. | Le denticulé et le bridé ont été observés dans le grand Océan équinoxial par Commerson , qui en a laissé des dessins parmi ses manuscrits, et qui a trouvé le chadri dans cette même grande bande marine située atre les deux tropiques. D'après ce célèbre voyageur, le chadri, qui présente de chaque côté deux lignes laté- rales composées de traits petits et rameux, est couvert d'écailles très-grandes et entièrement lisses ; les oper- cules présentent des écailles semblables à celles du dos ; et l’on voit dans l'intérieur de la bouche deux plaques osseuses , que plusieurs rangs d'élévations ou de très-petites dents hérisseut ou font paroître -omme chagrinées, et qui sont très-propres à écraser les tiges 4 Scarus kakatoe. Kakatoeba, capitano, dans les Indes. Labrus cretensis. Zinné, édition de Gmelin. Labre aiolé. Daubenton et Haiy, Encyclopédie méthodique. Id, Ponnaterre , planches de l’ Encyclopédie méthodique. Bloch, pl. 220 Labrus tetraodon virescens, caudà bifurcä. #rtedi, gen. 34, syn. 5. Scarus cretensis. Æ{/drorand. Raj. p. 129. Turdus viridis indicus. Lister, App. Willughby, p. 23, tab. X, 19. 5 Scarus denticulatus. 6 Scarus frenatus, 1 4 HISTOIRE EN À TU RE LUI E des coraux et les fragmens des madrépores. C'est, en effet, suivant ce même naturaliste, des animaux ma- rins qui construisent ces tiges et ces fragmens cal- caires , que le harid aime à se nourrir. Il parvient à les saisir en corrodant avec ses mâchoires osseuses la substance crétacée dans laquelle ils se renferment; et d’après la nature-de ses alimens ordinaires, il n'est pas surprenant quil ne soit pas recherché à l'Isle de France, où Commerson l’a décrit, qu'il y soit regardé comme malfaisant, et que ce savant auteur adopte l'opinion de ceux qui l'y croient venimeux. Commerson , a remarqué que ce scare avoit autour des yeux un anneau ou cercle coloré en pourpre. Quant aux cou- leurs des autres cinq scares nommés dans cet article, le tableau générique indique les principales de celles qui sont répandues sur quelques uns de ces animaux. Disons de plus, que le harid a les pectorales jaunâtres, et le dessous du corps violet, ainsi que la dorsale, la caudale, et la nageoire de l'anus; que le perroquet a la base de ses nageoires pourprée; que le kakatoe a les côtés d’un verd clair, et les nageoires jaunes à leur base et vertes à leur extrémité; que la plus grande partie de la queue du bridé est d’une teinte plus claire que le reste de la surface de l’animal:; que la ligne qui sépare les deux nuances générales de ce thoracin est courbe; et que la dorsale ainsi que l'anale de ce pois- son présentent, à leur base et à leur bord extérieur, ÉSFE SNS DES TP 'O I STS TON $S 15 une raie longitudinale très-étroite, et d’une couleur foncée ou très-vive *. * 15 rayons à chaque pectorale du harid, 6 à chaque thoracine. 11 à la caudale. 5 rayons à la membrane branchiale du chadri. 15 à chaque pectorale. 7 à chaque thoracine. 13 à la nagcoire de la queue. 13 rayons à chaque pectorale du perroquet. 6 à chaque thoracine. 12 à la nageoire de la queue. 4 rayons à la membrane branchiale du kakatoe. 16 à chaque pectorale. 6 à chaque thoracine. 18 à celle de la queue. 14 rayons à chaque pectorale du denticulé. II à la caudale. 16 rayons à chaque pectorale du bridé. 10 à la caudale. pee 2 Dr SCAN CALE SRB Y CaTespy a observé ce scare, qui vit dans les eaux de la mer voisine de la Caroline; et voila pourquoi nous avons douné à ce poisson un nom spécifique qui rappelât les grands services rendus aux sciences phy- siques par ce voyageur. La dorsale de ce thoracin est très-longue, et sa caudale très-haute; les denticules de ses deux mâchoires sont très-grandes, très-fortes et égales. L'ensemble formé par son corps et sa queue est très-élevé ; il pourroit donc fournir use nourriture assez abondante: il n'est cependant pas recherché pour la délicatesse de sa chair, mais il plaît par $a beauté. Le verd dont brillent ses écailles est relevé par le brun du dessus de la tête, de la dorsale, des pectorales et des thoracines; ces thoracines et ces pectorales sont d’ailleurs bordées de bleu. L’opercule est bleu, bordé de rouge du côté de la queue, et marqué, sur sa pièce postérieure, d'une tache jaune et éclatante ; et enfin une raie rouge règne sur toute la longueur de la nageoire de l'anus. * Scarus cateshy. Catesb. Curolin. 2, p. 29, tab. 29. Scare, poisson verd. Boznaterre, planches de l'Encyclopédie métho- dique. OCR A MSA CuA ARE VE ER: D LE SCARE GHOBBAN, BPMSICARIEUE E RRUGIN EUX, L'ESIGARE FORSEA ELLES" LES CARE: SCEHLOSSER ", ET LE: SCARE ROUGE‘. Daxs plusieurs individus de l'espèce du scare verd, on voit, de chaque côté, la dernière dentelure de l’une et l’autre des deux mâchoires, recourbée en arrière comme une sorte de crochet, et beaucoup plus longue : Scarus viridis. Cacatoea yoe, au Japon. Bloch, pl. 222. = Scarus ghobban. Îd. Linné, édition de Gimelin. Forskael, Faun. Arab. p. 28, n. 13. Scare ghobban. Bonnaterre, planches de l'Encyclopédie méthodique. 5 Scarus ferrugineus. Id. Linné, édition de Gmelin. Forskael, Faun. Arab. p. 29, ». 15. Scare ferrugineux. Bonnaterre, planches de l'Encyclopédie méthodique. # Scarus forskael]. Scarus sordidus. Linné, édition de Gmelin. Forskael, Faun. Arab. p. 30, n. 18. Scare sale. Bonnaterre, planches de l'Encyclopédie méthodique. TOME 1: 3 oo 10 HÉTIS TOM RE ON AÏTUU RE L LE que les autres. Il ne paroît pas qu'un trait semblable ait été remarqué par aucun naturaliste sur le ghobban. Ce dernier scare a d’ailleurs deux lignes latérales rameuses, dont l’inférieure commence avant la fin de la supérieure. Ces différences, réunies à quelques autres, que lon saisira sans peine, et particulièrement à celle des couleurs du seare verd, et des nuances qui distinguent le ghobban, nous ont déterminés, au moins jusqu'au moment où nous aurons recueilli un plus grand nombre d'observations, à considérer ces deux poissons comme appartenant à deux espèces distinctes, malgré les très-grands rapports qui les rapprochent. Le rouge a, sur la partie supérieure de son museau, un grand nombre de pores très-sensibles ; on voit deux petits barbillons auprès de chacune de ses narines, et cinq ou six denticules plus grosses et plus longues que les autres à la mâchoire supérieure *. On doit le compter parmi les poissons dont la parure est la plus riche et la plus élégante. L’éclat de l'argent 5 Scarus Schlosseri. Id. Zinné , édition de Gmelin. Pallas, Spicileg. zoolog.8 , p. 4x. 6 Scarus ruber. can cacatoea merra, au Japon. 7 Bloch, pl. 221. * Une sorte d’aiguillon tourné vers la queue est placé au côté extérieur de chaque thoracine. D ES PAROPTES SMOENENS : 19 et la vivacité du rouge le plus agréable sont réunis pour former ce qu’on est tenté de nommer un assorti- ment de couleurs du meilleur goût. La partie infé rieure de l'animal est argentée ; deux: larges bandes argentées aussi s'étendent de chaque côté de plusieurs individus, depuis les yeux jusqu'à l'extrémité ou auprès de l'extrémité de la queue; et la base des pectorales, des thoracines et de la caudale, est dorée. Les couleurs qui distinguent le forskael, sont bien moins brillantes. A la vérité, ses pectorales et sa cau- dale sont jaunâtres : maïs ses thoracines sont violettes; sa dorsale est brune, et sa partie supérieure d'un brun foncé, ou gris-de-fer. Le même gris-de-fer, ou un brun presque semblable, mélé de teintes couleur de rouille, compose la couleur générale du ferrugineux, dont la dorsale et la caudale sont jaunâtres, et les thoracines, ainsi que l’anale, d’un rouge violet. Le rouge violet caractérise aussi les nageoires du ghobban, dont la dorsale et l'anale sont bordées à l'intérieur ou à l'extérieur, et quelquefois en haut et en bas, d’un verd tirant sur le bleu; dont la caudale, et souvent les pectorales et les thoracines , sont lisé- rées de verdâtre ; et dont la tête montre des raies du même ton, ou à peu pres. Ce ghobban vit dans la mer d'Arabie, ainsi que Île ferrugineux et le forskael, auquel j'ai donné un nom spécifique qui rappelle le voyageur célèbre dont les ZO HISTOIRE NATURELLE. recherches nous ont procuré la description de ces trois scares. + Le verd habite dans les eaux du Japon; le schlosser à Java; et le rouge dans la mer des Antilles, aussi-bien que dans celle des Indes orientales *. * 4 rayons à la membrane branchiale du verd. 14 à chaque pectorale. 6 à chaque thoracine. 13 à celle de la queue. 14 rayons à chaque pecorale du ghobban. 6 à chaque thoracine. à 12 à la caudale. 13 rayons à chaque pectorale du ferrugineux. 6 à chaque thoracine. 13 à la caudale. 14 rayons à chaque pectorale du forskael. 6 à chaque thoracine. 12 à la caudale. 4 rayons à la membrane branchiale du schlosser. 14 rayons à chaque pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine: 17 rayons à la caudale. 4 rayons à la membrane branchiale du rouge. 12 rayons à chaque pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 15 rayons à la caudale. ose Oh Ou à a 6 5 du D ET LR SCA RE PI AC ETIE TE" Nous avons trouvé dans les manuscrits de Plumier le dessin du scare trilobé. Nous nous empressons de publier la description de ce poisson, auquel nous avons donné un nom spécifique qui indique la forme trilobée, très-remarquable, ou le double croissant très-marqué , que présente sa nageoire caudale. La mâchoire supérieure de ce thoracin est plus longue que l'inférieure ; et de plus, son museau s’avance en s'arrondissant au-dessus et au-delà de la mâchoire d’en haut. £es couleurs sont diversifiées. Il habite dans les eaux de l’Amérique méridionale *, Le tacheté a été vu dans le grand Océan équinoxial par Commerson, qui en a laissé une figure parmi les : Scarus trilobatus. Turdus varius, rictu obtuso, caudâ fuscinulatä. Manuscrits de Plumier, déposés à la Bibliothèque nationale. 2 Scarus maculosus. 3 9 rayons à chaque pectorale du trilobé. 3 rayons aiguillonnés et 6 rayons articulés à la nageoire de l’anus, 18 rayons à la caudale, 20) ENS TON RUE DEN TA MD AUURIIE”TS LE. manuscrits que Buffon m'a remis dans le temps. L'anale de ce scare offre deux raies longitudinales très-petites, et situées la première au bord extérieur , et la seconde au bord intérieur de cette nageoire. Les autres traits de ce poisson et du trilobé sont indiqués dans les notes de cet article, ou sur le tableau générique ”. * 13 rayons à chaque pectorale du tacheté. CENT DIX IEM ENG ENR E. LES OSTORHINQUES. Les mächoires osseuses très- avancées, et tenant lieu de véritables dents; deux nageoires dorsales. ESPÈCE. CARACTÈRES. L’OSTORHINQUE A rayons aiguillonnés à la premiere dor- (Ostorhinchus fleurieu.) sale; la caudale en croissant. L'OSTORHINQUE FLEURTEU. Les ostorhinques ne diffèrent des scares que parce qu'ils ont deux nageoires sur le dos, au lieu de ne présenter qu'une seule nageoire dorsale ; et leur mu- seau, composé de deux mâchoires osseuses et très- avancées, ressemble, comme celui des scares, au devant de la bouche des diodons, des ovoïdes, des tétrodons, des tortues, et même au bec des perroquets. Ils ne composent encore qu'une espèce, dont nous publions la description d'après les manuserits de Commerson, qui en a dessiné les traits. ‘ J'ai pensé qu'un poisson découvert dans le grand Océan équinoxial par un habile observateur, et pen- dant le fameux voyage de notre Bougainville, devoit être choisi pour rappeler par sa dénomination spéci- fique la reconnoissance de ceux qui s'intéressent aux progrès des sciences , envers mon célèbre confrère et ami le C” Fleurieu, de l'Institut national , pour tous les ouvrages dont il a enrichi les navigateurs , les géo- graphes et les naturalistes, et particulièrement pour la belle nomenclature hydrographique qu'il vient de publier. L'ostorhinque que nous examinons , a la mächoire * Ostorhinchus fleuricu. EE EDS POTRIE SN A DUR EL LE 25 inférieure un peu plus avancée que la supérieure, les yeux gros, la tête dénuée d’écailles semblables à celles du dos, les nageoires dorsales et de l'anus assez courtes, la caudale très-grande, et une bande trans- versale d’une couleur vive ou foncée auprès de cette nageoire de la queue. La ligne latérale n’est pas sen- sible *, LEE 17 LAFRICSARNOIRE TR ARTE RE. REC PERenttiS * 14 rayons à la seconde dorsale. 8 à chaque pectorale. 9 à la nageoire de l'anus. 18 à celle de la queue. TOME IV. 4 GENITLONILTE ME, GENRE: EE (SDS PIATRIES. ou des dents incisives, ou des dents molaires, disposées sur un ou plusieurs rangs; point de piquans ni de den- Le Les levres supéricures peu extcnsibles ou non extensibles, telure aux opercules; une seule nagcoire dorsale; cette nagcoire éloignée de celle de la queue, ou la plus Le grande hauteur du corps proprement dit, supérieure, ou égale, ou presque égale à la longueur de ce méme corps. PR E'MLEERT -S O'UMÈG EN R E: La nageoire de la queue, Jourchue, ou en croissant. ESPÈCES. CARACTÈRES. Onze rayons aiguillonnés et quatorze rayons articulés à la nageoire du dos; trois rayons aiguillonnés et douze rayons articulés à la 1. LE SPARE DORADE, : L : MOTTE nageoire de l’anus; six dents incisives à Sparus aurala. ; c (Sn ) chaque mâchoire; un croissant doré au- dessus des yeux ; une tache noire sur la queue. Onze rayons aiguillonnés et treize rayons ar- 2. LE SPARE SPARAILLON. ticulés à la nageoire du dos; trois rayons (Sparus sparulus.) aiguillonnés et onze rayons articulés à la nageoire de l’anus ; les dents incisives un 4. 6. HATSYENONTIR (EN À ÉTUULR: EJL.L. E; 27 ESPÈCES, LE spARE SPARAILLON, (Sparus sparulus.) LE SPARE SARGUE, (Sparus sargus.) LE SsPARE OPLADE, (Sparus oblada.) LE SPARE sMaRis. (Sparus smartis.) Lr SPARE MENDOLE. (Sparus mendola.) CARACTÈRES. peu pointues ; une appendice écailleuse au- près de chaque thoracine; la couleur g6- nérale jaunâtre; une tache à la queue. Douze rayons aïiguillonnés et treize rayons articulés à la nageoire du dos; trois rayons aiguillonnés et quatorze rayons articulés à l’anale; huit incisives larges à leur bout; deux ranoées de molaires arrondies de chaque côté; des bandes transversales noi- râtres ; une tache noire à la queue. Onze rayons aiguillonnés et quatorze rayons articulés à la nageoire du dos ; trois rayons aiguillonnés et quatorze rayons articulés à celle de l’anus; quatre incisives comme tronquées à leur extrémité, et dentelées à Ja mâchoire supérieure ; plusieurs taches et des raies longitudinales de chaque côté de l’auimal ; une tache à la queue. Onze rayons aiguillonnés et quatorze rayons articulés à la dorsale; trois rayons aiguil- Jonnés et douze rayons articulés à l’anale ; des dents incisives, comme tronquées , et mélées à des dents plus petites et plus serrées; un grand nombre de pores sur la partie antérieure de la tête; la couleur générale argentée; le dos rougeûtre. Onze rayons aiguillonnés et douze rayons articulés à la dorsale ; trois rayons aiouil- lonnés et dix rayons articulés à l’anale ; chaque mâchoire garnie d’une rangée de dents très-serrées l’une contre l’autre, et semblables à un poincon. 28 NS T'ON RE (NATURELLE ESPÈCES. 7e LE $SPARE ARGENTÉ. (Sparus argenteus.) 8. LE SsPARE HURTA. {Sparus hurta.) ge. LE SPARE PAGEI. (Sparus pagel.) 10. LE SPARE PAGRE, (Sparus pagrus.) ' CARACTÈRES. Neuf rayons arguillonnés et vingt-six rayons articulés à la nageoire du dos ; trois rayons aiguillonnés et six rayons articulés à la nageoire de l’anus; des écailles argentées sur presque toute la surface du poisson; une tache noire auprès des branchies. articulés à la dorsale ; trois rayons aïguil- lonnés et six rayons articulés à la nageoire de l’anus ; des dents molaires arrondies ; les dents antérieures de la mâchoire supé- rieure, conformées comme des dents la- niaires, et tres- avancées; des bandes Onze rayons aiguillonnés et douze rayons transversales rouges. Douze rayons aiguillonnés et dix rayons ar- ticulés à la dorsale; trois rayons aiguil- lonnés et neuf rayons articulés à l’anale; un double rang de dents molaires ; les dents antérieures fortes et pointues; une couleur rouge tres-vive sur presque toute la sur- face du poisson. aiguillonnés et neuf rayons articulés à l’a- nale; une membrane placée au-dessus de la base des rayons articulés de la dorsale et de l’anale, et autour du dernier rayon de chacune de ces deux nageoires; deux rangs de dents molaires arrondies ; les dex- nieres de ces molaires plus grosses que les autres; la partie supérieure de l’animal rougeûtre ; l’inférieure argentée, Douze rayons aiguillounés et dix rayons ar- ticulés à la nageoire du dos; trois rayons \ D'OE ISMPAEMOMRESPISROLENTISS 29 ESPÈCES. CARACTÈRES. f Sept rayons aiguillonnés et dix-huit ou vingt { rayons articulés à la dorsale ; les deux pre- miers rayons aiguillonnés de cette nageoire très-courts , les cinq autres plus longs et filiformes; trois rayons aiguillonnés et yr. Le sPaRE ronTe-érine, / neuf rayons articulés à Ja nageoire de l’a- (Sparus spinifer.) nus; quatre dents incisives et coniques à chaque mâchoire ; un grand nombre de molaires hémisphériques , et serrées les unes contre les autres ; la couleur générale d’un rouge argenté; le dos et des raies d’une nuance obscure. Trente rayons à la nageoire du dos; seize rayons à celle de lanus; les dents de la mächoire supérieure obtuses et dentelées ; un grand nombre de raies longitudinales ; les quatre raies inférieures dorées où ar- gentées. 72 LE SPARE BAGUE, (Sparus boops.) Onze rayons aiguillonnés et treize rayons ar- ticulés à la dorsale; trois rayons aiguillon- nés et onze rayons articulés à l’anale ; plu- sieurs rangées de dents ; les antérieures de 13. Le spare CANTuÈRE. la mâchoire supérieure très-grosses, les antérieures de la mâchoire inférieure fort petites; la ligne latérale trés-large; une vingtaine de raies longitudinales et jaunes de chaque côté du poisson. (Sparus cantharus.) articulés à la nageoire du dos; trois rayons aiguillopnés et quatorze rayons articulés 14. LE SPARE sAUrE, à celle de Panus; vingt dents incisives , (Sparus salpa. à ; âchoi 1 pa.) ou environ, à chaque mâchoire; ces dents placées sur un seul rang à la mâchoire d’en # rayons aiguillonnés et dix-sept rayons | haut et à celle d’en bas; chaque incisiye sh ESPÈCES. 34. LE SPARE SAUPE. (Sparus salpa.) LL. 15. LE SPARE SARBE. (Sparus sarba.) 16. LE SPARE SYNAGRE. (Sparus synager.) 17. LE SPAREUELENE (Sparus altus.) 19. L£ SPrARE STRITÉ, (Sparus rirguius.) Te) HIS TOUR RAE Ne À: T'UNR ESL D E CARACTÈRES. de la mächojre supérieure un peu échan- crée pour recevoir la pointe de lincisive correspondante de la mâchoire inférieure ; onze raies longitudinales, jaunes ou do- rées, de chaque côté du poisson. Onze rayons aiguillonnés et quatorze rayons à articulés à Ja ‘dorsale ; trois rayons aiguil- lonnés et onze rayons articulés à la nageoire de l’anus ; les dents incisives serrées et un peu coniques; les molaires nombreuses et hémisphériques; seize ou dix-sept raies longitudinales et brunes de chaque côté de J’animal, Seize rayons aiguillonnés et quatorze rayons articulés à la nageoire du dos; cette na- geoire longue et échancrée ; Panale arron- die; la couleur générale d’un violet pour- pre; sept raies longitudinales et dorées de chaque côté du poisson ; la caudale rouge, Douze rayons aiguillonnés et neuf rayons articulés à la dorsale ; trois rayons aiouil- lonnés et huit rayons articulés à l’anale ; la hauteur de Panimal égale, à peu près, à la moitié de la longueur totale ; la cou- leur générale jaunâtre ; la tête argentée. LA Huit rayons aiguillonnés et dix rayons arti- culés à la nageoire du dos; deux rayons aiguillonnés et huit rayons articulés à Ja naocoire de l’anus ; le museau arrondi; le corps alonsé, déprimé, et couvert d’é- cailles conformées et disposées de manière à le faire paroître strié. DVENS ESPÈCES, 19. LE SPARE HAFFARA, (Sparus haffara.) 20, LE SPAREVBERDA, (Sparus berda.) 21, LE SPARE CHILI. (Sparus chilensis.) Li 22. LE sTARE EPERONNÉ: (Sparus calcuratus,) P OM TN STS UC NS, di CARACTÈRES. ticulés à la dorsale; trois rayons aiguil- Jlonnés et dix rayous articulés à l’anale; chaque mâchoire garnie de dents incisives fortes , émoussées, et un peu éloignées les unes des autres; des tubercules hémisphé- riques auprès du gosier ; la couleur géné- rale argentée ; treize où quatorze raies longitudinales d’un brun jaunätre de cha- que côté de l'animal. rayons aiguillonnés et treize rayons ar- ouze rayons aiguillonnés et onze rayons articulés à la nageoire du dos; trois rayons aiguillonnés et dix rayons articulés à celle de lPanus; l’ensemble du corps et de la queue, présentant de chaque côté une sorte d’ovale; quatre dents incisives et longues à chaque mächoire; les molaires nombreuses et demi-sphériques; les mo- laires les plus éloiynées du museau, plus grandes que les autres ; la lèvre supérieure plus longue que l’inférieure; les écailles grandes et arrondies, Treize rayons aiguillonnés et quinze rayons articulés à la dorsale; deux rayons aiguil- lonnés et douze rayons articulés à anale; les yeux gros et rapprochés; les incisives un peu coniques; les molaires émoussées ; l’ensemble du corps et de la queue com- primé de manière à présenter de chaque côté une sorte d’ovale; les écailles grandes, rhomboïdales, et tachées de Llane, ee rayons aiguillonnés et dix rayons arti- culés à la nageoire du dos; sept rayons 02 HISTOIRE NATURELLE ESPÈCES. “ 22. LE SPARE ÉPERONNÉ. (Sparus oalcaratus.) 23, LE SPARE MORME. (Sparus mormyrus.) 24 LE SPARE BRUNATRE. (Sparus fuscescens.) 25. LE SPARE BIGARRÉ. (Sparus variegatus.) CARACTÈRES. aiguillonnés et neuf rayons articulés à celle de lanus; un piquant recourbé vers le museau, au-devant de la dorsale ; le pre- mier et le dernier rayon de chaque tho- racine aiguillonnés; des raies bleues et tox- tueuses, articulés à la dorsale; trois rayons aieuil- Jonnés et dix rayons articulés à l’anale ; la mâchoire supérieure un peu plus avan- cée que l’inférieure ; trois ou quatre ran- gées de petits tubercules arrondis, ou petites dents molaires, sur lebord intérieur de la mâchoire d’en haut, et deux ran- gées de dents semblables sur le bord-inté- rieur de la mâchoire d’en bas; plusieurs bandes transversales étroites , et alterna- tivement argentées et noirâtres. Ë rayons aiguillonnés et douze rayons articulés à la nageoire du dos ; deux rayons aiguillonnés et dix rayons articulés à celle de l’anus; la hauteur de l’animal, assez grande relativement à sa longueur ; la cou- leur brunâtre. É rayons aiguillonnés et onze rayons articulés à la dorsale ; trois rayons aiguil- lonnés et vingt-quatre rayons articulés à la nageoire de l’anus; l’ensemble du corps et de la queue, comprimé de manière à présenter de chaque côté une sorte d’o- vale; les incisives serrées l’une contre Ê rayons aiguillonnés et quatorze rayons l'autre; les opercules revêtus d’écailles DIVERS ESPÈCES, PET — 3 \ 25. LE SPARE BIGABRRÉ. (Sparus variegatus.) 26. LE sPARE osnEeckx, (Sparus osbeck.) 7. 27. LE SPARE MAnsErr Lors, (Sparus massiliensis.) 39, Le SPARE CASTAGNOLE, (Sparus castaneola.) ' P OST O0 NS: ne) CARACTÈRES. semblables à celles du dos ; une pièce écailleuse auprès de chaque thoracine ; de grandes taches ou bandes transversales noires. ticulés à la nageoire du dos; quatorze rayons à l’anale; la mâchoire inférieure recourbée , et garnie de quatre dents assez grandes ; la tête panachée de bleu et de rouge ; des raies alternativement bleues et É rayons aiguillonnés et onze rayons ar- jaunes, de chaque côté de l’animal. articulés à la dorsale ; trois rayons aiguil- Jonnés et dix rayons articulés à la nageoire de l’anus; les incisives de la mâchoire inférieure un peu saillantes au-delà des levres ; le lobe inférieur de la queue plus court que le supérieur; la couleur géné- rale d’un or pâle; des raies longitudinales bleues, courtes, plus ou moins voisines de la caudale, et une ou plusieurs taches brunes de chaque côté du corps. Trois rayons aiguillonnés et trente - cinq Douze rayons aiguillonnés et douze rayons ivre ASE geoir DS ART . 2 AT. ; k rieur ; g ne ? À . rai r h 1 S F o k : rayons articulés à la nageoire du dos; deux rayons aiguillonnés et trente rayons articulés à celle de l’anus; les rayons de ces deux nageoires couverts de petites écailles ; le devant de la tête élevé et ar- rondi; le museau avancé et arrondi; la mâchoire inférieure plus longue que la supérieure ; le dos noir ; les côtés blens la partie inférieure argentée. b, 94 MS TOIRE NATURELLE ESPÈCES, CARACTÈRES. Douze rayons aïiguillonnés et treize rayons L articulés à Ja dorsale ; trois rayons aiouil- (Sparus bogaraveo.) primé de manière à présenter une sorte d’ovale, de chaque côté de l'animal : toute la surface du poisson argentée, et sans taches. … Jonnés et treize rayons articulés à l’anale ; 29. LE SPARE BOGARAVEO, | l’ensemble du corps et de la queue com- Dix rayons aiguillonnés et dix rayons arti- culés à la nageoire du dos; trois rayons F aiguillonnés et neuf rayons articulés à l’a- N e nale; dix-huit dents coniques et fortes à 30. LE SPARE MAHSÉNA. -) (Sparus mahsena {chaque mächoire; les molaires émoussées et larges; des dents sétacées auprès du gosier; la première pièce de chaque oper- cule dénuée de petites écailles ; des bandes transversales argentées et nébuleuses. Dix rayons aiguillonnés et treize rayons ar- ticulés à la nageoire du dos; trois rayons aiguillonnés et neuf rayons atticulés à celle de Panus; quatre dents incisives à chaque mâchoire ; les molaires émoussées et dis- posées sur un seul rang; les antérieures 31. LE SPARE HARAK. de ces molaires larges, les postérieures (Sparus harak.) hémisphériques; des dents sétacées et nombreuses auprés de ces dernieres; la première pièce de chaque opercule garnie de petites écailles; la couleur générale verdâtre; une tache noirâtre et souvent bordée de brun, de chaque côté de Pa- nimal. b. Dix rayons aiguillonnés et neuf rayons arti- LE SPARE RAMAK. culés à la dorsale ; trois rayons aiguillon- Sparus rumnak. . s ; (5 ) nés et neuf rayons articulés à l’anale; les ne D ES ESPÈCES. 32, LE SPARE RAMAK. (Sparus ramak.) 34. LE SPARE QUEUE-ROUGE, e {Sparus erythrourus.) 35. LE SPARE QUEUS£-D’oR, (Sparus chrysurus.) 33. LE sPARE GRAND-OEIL. (Sparus .grandoculis.) | OÙ DIS TSED NS. 99 CARACTÈRES, rayons de cette nageoire de l'anus d’au- tant plus grands, qu’ils sont plus éloignés de la tête; les dents antérieures un peu plus grandes que les autres ; la couleur générale d’un blanc verdâtre; des raies longitudinales d’un jaune violet. Dix rayons aiguillonnés et onze rayons arti- culés à la nageoire du dos; trois rayons aiguillonnés et neuf rayons articulés à celle de lPanus; six incisives à chaque mâchoire ; les molaires larges, planes et courtes ; la ièvre inférieure renflée ; l’entre- deux des yeux, tuberculeux; la membrane de la caudale, couverte de petites écailles; l’œil très-erand ; la couleur générale bleuä- tre. Neuf rayons aiguillonnés et onze rayons ar- ticu'és à la dorsale; trois rayons aiguil- Jonnés et sept rayons articulés à la nageoire de l'anus; un seul rang de dents très- petites à chaque mâchoire; la tête et l’ou- verture de Ja bouche petites ; les opercules, Ja nageoire du dos, l’anale et la caudale, revêtus, en partie, d’écailles plus petites que celles du dos; l'anus plus proche de la caudale que de la tête ; la couleur gé- nérale argentée ; le dos bleu; les nageoires rouges. Dix rayons aiguillonnés et dix-sept rayons articulés à la nageoire du dos; trois rayons aiguillonnés et vingt-trois rayons articulés à celle de l’anus ; l’œil tres-petit ; chaque opercule terminé par une prolongation 86 HISTOIRE NATURELLE ESPÈCES, 35. LE sPARE QUEUE-D’oRr. (Sparus chrysurus.) | 96. LE SPARE CUNING, (Sparus cuning.) 38. LE SPARE BRÈME. (Sparus brama.) 37. LE SPARE GALONNÉ, (Sparus lemniscatus.) CARACTÈRES., arrondie à on extrémité; l’anus plus près de la tête que de la caudale ; la couleur générale d’un violet argenté ; une raie lon- gitudinale et dorée depuis la tête jusqu’à la nageoire de la queue; une seconde raie dorée depuis les thoracines jusqu’à l’anale; cette nageoire de l'anus, la caudale et la dorsale, dorées. Dix rayons aiguillonnés et quinze rayons articulés à la nageoire du dos ; trois rayons aiguillonnés et onze rayons articulés à celle de l’anus; la mâchoire inférieure plus avancée que la supérieure ; chaque oper- cule composé de trois pièces , terminé par une prolongation arrondie, et garni de petites écailles ; le dos et le ventre care- nés; le dos violet; les côtés argentés, et rayés d’or. Dix rayons aiguillonnés et quatorze rayons articulés à la dorsale ; trois rayons aiguil- lonnés et dix rayons articulés à l’anale; les dents serrées ; l’anus plus près de la caudale que de la tête; le dos violet ; deux bandes transversales et noires, l’une sur l'œil , et l’autre sur la poitrine; sept raies jaunes et longitudinales, de chaque côté du poisson. Dix rayons aiguillonnés et douze rayons ar- ticulés à la nageoire du dos; trois rayons aiguillonnés et dix rayons articulés à la pageoire de l’anus; les dents de la mâ- choire supérieure plus larges et plus serrées que celles de linférieure ; la ligne latérale large, et courbée d’abord vers DIYPeS ESPÈCES. 38. LE SsPARE BRÈME, (Sparus brama.) 39. LE SPARE Gros-oE11t (Sparus macr ophthalmus.) L 40. LE sPARE rRAvÉ*. (Sparus vittatus.) » 41. LE SsPARE ANCRE. (Sparus anchorago.) t; . | : PAOMTNS S MO! IN S: 37 C'A RIANC| TE RUENS: le haut, ensuite vers le bas; les écailles placées au-dessus de la ligne latérale, plus petites que celles qui sont placées au-des- sous; les unes et les autres rudes au tou- cher; le dos gris; les côtés d’un argenté mélé de doré; le ventre blanc. Douze rayons aiguillonnés et dix rayons ar- ticulés à la dorsale ; trois rayons aiguil- lonnés et huit rayons articulés à l’avale ; le devant de la mâchoire supérieure, garni de plusieurs rangs de dents ; les huit dents antérieures de la mâchoire inférieure plus grandes que les autres ; les yeux gros; des raies longitudinales rouges, placées au- dessus de raies longitudinales jaunes, de chaque côté du poisson. Ouze rayons aiguillonnés et huit rayons arti- culés à la nageoire du dos; trois rayons aiguillonnés et sept rayons articulés à celle de Panus; cinq rayons à la membrane branchiale; un grand nombre de dents; celles de la mâchoire inférieure plus grandes que celles de la mächoire supé- rieure ; trois raies longitudinales et bleues de chaque côté de l'animal ; la plus élevée de ces raies plus courte que les autres. Treize rayons aiguillonnés et huit rayons articulés à la dorsale ; trois rayons aiguil- lonnés et neuf rayons articulés à la nageoire de l’anus; plusieurs dents de la mâchoire inférieure tournées en dehors et courbées en dedans; les yeux trés-rapprochés l’un de l’autre ; la couleur générale jaune ; des bandes transversales bleuâtres. 960 FHESO RE MN AT UR ELLE ESPÈCES. CARACTÈRES, Neuf rayons aituillonnés et neuf rayons arti- culés à la nageoire du dos; trois rayons äiguillonnés et huit rayons articulés à celle Le Rare anoureues de l’anus; le rouçeau trés-alongé en forme de tube; les mâchoires situées à l’extré- mité de ce tube ; deux dents droites, co- niques, et plus grandes que les autres à (Sparus insidiator.) chaque mâchoire; deux lignes latérales ; Ja caudale en croissant ; le dos rouge; les côtés jaunâtres. Treize rayons aiguillonnés et onze rayous articulés à la nageoire du dos; trois rayons aiguilionnés et treize rayons articulés à 43. LE sPARE pore +. celle de l’anus; la caudale en croissant ; (Sparus porgy.) un sillon longitudinal sur le dos; Piris doré; des raies bleues sur la tête; toutes les nageoires rouges , excepté la dorsale. Douze rayons aiguillonnés et quatorze rayons articulés à la dorsale; quinze rayons à J’anale ; la caudale en croissant ; un sillon 44. LE SPARE ZANTURE. sur le dos; l'iris argenté; les dents de de- (Sparus 2anturus.) : / vant coniques ; un long filament à chacun des trois premiers rayons de la dorsale. Onze rayons aiguillonnés et onze rayons ar- aiguillonnés et huit rayons articulés à celle de l’anus; la partie supérieure et anté- rieure de la tête, dénuée décailles sem- blables à celles du dos; quatre dents plus 45. LE SPARE DENTÉ. grandes que les autres à chaque mâchoire; (Sparus dentex.) les yeux rapprochés un de l’autre ; la dor- sale, les pectorales, l’anale et la cau- dale, garnies, en partie, de petites écailles ; DE CS); > GET 3 la couleur générale ou blanche, ou pourpre, ou d’un jaune argenté. ticulés à la nageoire du dos; trois rayons: ne s :P or S'Sko NN s. 39 ESPÈCES. CARACTÈRES. Neuf rayons aiguillonnés et onze rayons arti- culés à la dorsale ; trois rayons aiguillon- * nés et neuf rayons articulés à l’anale ; ; cinq rayons à la membrane branchiale ; la caü- dale en croissant ; la ligne latérale double; 46. LE SPARE FASCÉ,. des dents 1es, et des molaires petites (Sparus fasciatus.) et arrondies la dorsale, l’anale et la % caudale”, garnies, en partie, de petites écailles; ur générale jaunâtre; six rausversales brunes. ‘ ou sen Quatorze rayons aiguillonnés et sept rayons articulés à la nageoire du dos; quatre rayons aiguillonnés et vingt rayons arli- culés à celle de l’anus ; la caudaie en crois- sant; quatre dents grandes et recourbées L au-deyant de chaque mâchoire ; plusieurs 47. LE spare ni molaires petites et arrondies; la dorsale, (Sparus falcatus.) l’anale et la caudale , couvertes, en partie, d’écailles petites, minces, et semblables à celles du dos; les derniers rayons de la dorsale et de l’anale plus longs que les autres ; la tête et les nageoires vertes, au moius en partie. nés et sept rayons articulés à l’anale; la caudale en croissant; cinq rayons à la 48. LE SPARE JAPONOIS. membrane branchiale ; la mâchoire infé- rieure plus avancée que la supérieure ; le sommet de la tête arrondi et élevé; les yeux rapprochés l’un de l’autre ; le dos brun; les cotés argentés; des raies jaunes (Sparus japonicus.) et longitudinales. 49. LE spPAnE Suminam. [Quinze rayons aiguillonnés et treize rayons Dix rayons aiguillonnés et neuf rayons arti- culés à la dorsale ; trois rayons aiguillon- - (Sparus surinamens articulés à la nageoïre du dos; trois rayons: , > 40 H'INS T'OITR'E- NAT UREMLE ESPÈCES. CARACTÈRES, , aiguillonnés et huit rayons articulés à la nageoire de l’anus; la ligne latérale inter- lo] . D . LE SPARE SURINAM. rompue ; la caudale en croissant; la cou- (Sparus surinemensis.) leur générale jaune; des bandes transver- sales rouges ; trois taches grandes et noires de chaque côté du poisson. en , nze rayons aiguillonnés et quatorze rayons articulés à la dorsale; trois rayons aiguil- Monnés et onze rayons articulés à la na- geoire de lanus; la mâchoire supérieure garnie de quatre dents plus grandes que les autres, et semblables à des canines de ko. LE SPARE CYNODON, mammifères; les opercules garnis d’écailles (Sparus cynodon.) petites, minces, et lisses comme celles du dos; la dernière piece de chaque oper- cule, terminée en angle; la caudale en croissant ; le dos d’un verd brunâtre; la tête et les côtés jaunes; le ventre d’un jaune argenté; les pectorales, les thora- cines et la caudale rouges. ticulés à la nagcoire du dos ; quatre rayons , 1 h aiguillonnés et sept rayons articulés à celle br, Le srARE TÉTRACANTHF ; CAR RCD : de lPanus; un rayon aiguillonné et sept (Sparus tetracanthus ) ete ; À rayons articulés à chaque thoracine; le dos violet ; la tête et les nageoires d’un violet jaunätre ; le ventre argentin, Treize rayons aiguillonnés et quatorze rayons articulés à la dorsale, dont la partie anté- Ba. LE SP AR EMMEARTOR. À * : À Æ BC 24 rieure est airondie, ct la érieure {rian- (Spares viridi-aur eus.) | nze rayons éiguillonnés et sept rayons ar- gulaire ; quatorze rayon a nageoire de l'anus; chaque mâchoire garnie de dents Der us ESPÈCES. 52, LE SPARE VERTOR. (Sparus viridi-aureus.) 53. LE SPARE MYLOSTOME. (Sparus mylostomus.) 54. LE SPARE MyLro. (Sparus mylio.) wi 55. LE SsPARE BRETON. (Sparus britannus.) - TOME 1V. PHOZIMS'ASNOUN TS. 41 CARACTÈRES. incisives qui se touchent; la seconde lame de chaque opercule terminée par une où deux petites prolongations arrondies à leur bout; cinq rayons à la membrane des branchies; la couleur générale dorée et mélée de verd et de brun; cinq bandes transversales un peu larges et noires. articulés à la dorsale, dont presque tous les rayons sont très-inégaux en longueur; trois rayons aiguillonnés et onze rayons articu- lés à la nageoire de l’anus; la caudale un peu en croissant ; le sommet de la tête et le dos très-relevés; le fond du palais pavé de dents molaires; sept rayons à la mem- brane des branchies; plusieurs raies lon- gitudinales plusieurs fois interrompues, et Dix rayons aïguillonnés et dix-huit rayons alternativement bleues et dorées, Onze rayons aiguillonnés et quatorze rayons articulés à la nageoire du dos ; trois rayons aiguillonnés et dix rayons articulés à la nageoire de l’anus; cette anale couverte de petites écailles sur près de la moitié de sa surface; cinq rayons à la membrane branchiale ; tout le palais pavé de molaires arrondies ; plusieurs raies longitudinales brunes et interrompues; deux bandes trans- versales noires, l’une sur le devant de la tête, et l’autre sur l’opercule. Neuf rayons aiguillonnés et dix rayons arti- culés à la dorsale; trois rayons aiguillon- nés et sept rayons articulés à Ja nageoire de- l'anus; la hauteur de l’animal très- 6 42 HAS O/VRÉE TN NSALTUUMR EL IL"E. ESPÈCES. CARACTÈRES, grande relativément à la longueur totale, dont elle égale à peu près le tiers; cinq ‘rayons à la membrane des branchies ; les plus longs rayons des pectorales atteignant 55, LE SsPARE BRETON. k : à jusqu’à la nageoire de l'anus; la couleur Soarus britannus. : (& ; ) générale argentée ; le dos légèrement bleuâtre; les côtés parsemés de taches, ou de petites raies longitudinales, inter= rompues et brunes. Dix rayons aiguillonnés et dix rayons articu- lés à la nagcoire du dos; trois rayons aiguillonnés et neuf rayons articulés à la nageoire de anus; une écaille alongée en forme d’aiguillon, auprès du bout extérieur de la base de chaque thoracine; deux 6, LE sPARE RAYÉ D’on. pièces à chacun des opercules, qui sont (Sparus aureo-lineatus.) couverts de petites écailles ; la première pièce terminée par une ligne droite, et la seconde par une ou deux prolongations anguleuses ; des raies longitudinales et do- rées ; uue tache alongée, et brillante d’or et d'argent, au-dessous de lextrémité de la dorsale ; toutes les nageoires rouges. / Douze rayons aïguillonnés et dix rayons ar- ticulés à la dorsale ; cette nageoire du dos composée de deux parties réunies, mais distinctes ; la mâchoire inférieure un dr. Le SPARE CATESBY. j peu plus longue que la supérieure ; la (Sparus catesby.) EE caudale noire et bordée de blanc; des raies bleues sur la tête ; des raies longi- tudinales et jaunes, de chaque côté du poisson. Fe 58. LE sPARE SAUTEUR, rayons aiguillonnés et dix rayons arti- (Sparus saltator.) culés à la nageoire du dos; trois rayons DRE SS MPNO TESES: © UN! s. 43 ESPÈCES, 58. LE SPARE SsAUTEUR. (Sparus saltator.) (Sparus venenosus.) bg. LE SPARE = CARACTÈRES. aiguillonnés ct six rayons articulés à celle de l’anus; la dorsale composée de deux parties réunies, mais distinctes ; trois forts aiguillons à la partie antérieure de la cau- dale ; le ventre jaune et rayé de gris; la caudale rouge à l’extrémité; de grandes taches d’un jaune obscur, au-dessus de la ligne latérale. Dix rayons aiguillonnés et quinze rayons ar- ticulés à la dorsale ; douze rayons à l’anale; la caudale en croissant ; la dorsale compo- sée de deux parties réunies, mais dis- tinctes ; les écailles minces et unies; la couleur générale brune; un grand nombre de petites taches rouges et bordées de noir. articulés à la nageoire da dos; trois rayons aiguillonnés et treize rayons articulés à la nageoire de lanus; celle de la queue en croissant; les deux mâchoires également avancées ; la hauteur du poisson très- grande relativement à la longueur totale ; une tache noire de chaque côté sur le corps, et au-dessous de la ligne latérale ; Douze rayons aïiguillonnés et seize rayons 6o. LE SPARE SALIN. (Sparus salin.) u des raies longitudinales dorées. Douze rayons aiguillonnés et seize rayons ar- 6r. LE SsPARE sus. (Sparus jub.) ticulés à la dorsale; trois rayons aiguil- lonnés et neuf rayons articulés à l’anale; la caudale en croissant ; les deux mächoires également avancées ; la hauteur du poisson très-grande relativement à la Jongueur totale ; la couleur générale argentée; six 44 HMSMIOM RE CN AIT T'RPP'LIL E ESPÈCES. 61. LE SPARE Ju8. (Sparus ju.) 62. LE SPARE MÉLANOTE. (Sparus melanotus.) 63. LE sPARE NIPHON. (Sparus niphon.) 64. LE SPARE DEMI-LUNE. (Sparus semiluna.) | | | k CARACTÈRES. raies jaunes ‘et longitudinales de chaque côté de l’animal; le dos violet ; une bande noire et bordée de jaune , s'étendant jus- que sur l'œil; deux taches brunes sur la caudale. Onze rayons aiguillonnés et seize YAyOns ar- ticulés à la dorsale; trois rayons aiguillon- nés et quatorze rayons articulés à la na- geoire de lanus ; la caudale en croissant ; l’anus près de deux fois plus éloigné de la tête que de la caudale; le corps et la queue alongés ; la couleur générale argen- tée; le dos noirâtre; les pectorales, les thoracines et l’anale grises, avec la base rougeàlre ; point de taches. Dix rayons aiguillonnés et dix rayons arti- ‘culés à la nageoïre du dos; deux rayons aiguillonnés et six rayons articulés à celle de l’anus ; cinq rayons à la membrane des HUE: la caudale en croissant ; la cou- leur générale blanche ; le dos brunûtre ; des raies longitudinales jaunâtres ; les na- geoires grisatres. Vingt rayons à la dorsale; trois rayons ai- ARE et neuf rayons articulés à l’a- nale ; la caudale en croissant; les deux cornes du croissant très-alongées; la hau- teur de l’animal supérieure à la longueur du corps proprement dit; les pectorales. deux fois plus longues que ee thoracines ; la lame postéricure des opercules De par une prolongation molle et anguleuse; la couleur générale rouge ; plusieurs taches DNEIS PMOMISSMHOMNMS: 49 S ESPÈCES. CARACTÈRES. dorées et irrégulières sur la partie supé- rieure des côtés, et sur le dos qui est bleu; une raie longitudinale, dorée , très-large, 64. LE SPARE DEMI-LUNE, et s'étendant directement depuis la pre- (Sparus semiluna.) mière pièce de l’opercule jusqu’à la base de la caudale, vers laquelle elle s’élargit ; la caudale dorée; la dorsale dorée , avec une raie longitudinale , large et rouge. l'Onze rayons aiguillonnés et neuf rayons ar- ticulés à la dorsale; dix rayons à la na- geoire de Janus; la caudale en croissant ; les deux cornes de ce croissant très-éloi- gnées l’une de l’autre ; les pectorales falci- formes ; les mâchoires également avancées ; la tête et les opercules dénués de petites écailles; les écailles du corps et de la queue, grandes, hexagones et rayonnées; \ / 65. LE sPARE HOLOCYANÉOSE, (Sparus holocyaneos.) toute la surface de l’animal, bleue, sans taches, Dix rayons aiguillonnés et quatorze rayons articulés à la nageoire du dos ; trois rayons aiguillonnés et sept rayons articulés à la nageoire de l'anus; de petites écailles sur k les opercules; la seconde pièce de chaque 66. LE SPARE LÉPISURE, LE opercule terminée par un prolongement Creer) anguleux; une grande partie de la na- geoire caudale et de l’anale, recouverte de petites écailles ; deux taches rondes, ou ovales, sur le dos, et de chaque côté de l'animal. Onze rayons aiguillonnés et dix rayons arti- 7. LE SPARE BILORÉ. : HA culés à la dorsale; quatre rayons aiguil- Sparus bilobatus. n . . à (se s.) Jonnés et neufrayons articulés à la nageoire- 2 A6 AA MSSAINONT RE IN A T'UARMENIAE E — ESPÈCES, C'AURYA CDEÏRIELS.. de l’anus; la caudale fourchue , et divisée en deux lobes arrondis à leur bout ; la tête % et les opercules garnis d’écailles semblables à celles du dos ; l’entre-deux des yeux re- 67. LE SPARE BILOBÉ, levé en bosse; les yeux gros; quatre ou (Sparus bilobatus.) six dents longues, pointues et crochues, placées au bout de la mâchoire supérieure, au-devant d’une rangée de molaires hé- misphériques; de petites écailles sur la base de la caudale. { Vingt-un rayons aiguillonnés et douze rayons | articulés à la nageoire du dos; cinq rayons aiguillonnés et douze rayons articulés à la | nageoire de l’anus; une sorte de calotte 68. Le sPaRFE CcarDiNatr./ élevée d’un rouge de cinabre , placée entre (Sparus cardinalis ) les yeux, et avancée jusqu’au-dessus de la mâchoire supérieure ; la partie supérieure de Panimal d’un rouge foncé; la partie inférieure d’un rouge clair, séparé du rouge foncé, d’une maniere tranchée. Un long filament au lobe supérieur de la na- geoire de la queue; la partie supérieure du poisson rouge, l’inférieure jaune; les 69. LE sPaRE cHinots. ES pectorales et les thoracines jaunes ; quatre (Sparus sinensis.) 2 ME ; ; raies longitudinales jaunes, placées de chaque côté du corps, et prolongées jus- qu’à l'extrémité de la caudale. Onze rayons aiguillonnés et treize rayons ar- ticulés à la nageoire du dos ; quinze rayons jo. LE SPARE »UrONITE. (Sparus bufonites.) à la nageoire de l’anus ; la caudale en croissant; une partie de cette caudale cou- verte de petites écailles; cette portion DAETS PHOMNSESAOENIES. 47 ESPÈCES. CARACTÈRES,. figurée en croissant; le dos élevé; de pe- tites écailles sur les opercules ; six dents incisives , grosses et émoussées, au-devant de la mâchoire supérieure; quatre dents 70. LE SPARE BUFONITE. incisives semblables, au-devant de la mâ- » (Sparus bufonites.) choire inférieure ; l’intérieur de la bouche pavé de molaires hémisphériques et très- inégales en grandeur ; onze ou douze raies longitudinales y de chaque côté de l’ani- Û mal. 4 Quatorze rayons aiguillonnés et dix rayons articulés à la dorsale; trois rayons aiguil- lonnés et dix rayons articulés à l’anale; la caudale en croissant ; l’occiput et le dos 7. Le SPARE PERROQUET. arqués et très-élevés ; la tête et les oper- (Sparus psittacus.) cules dénués de petites écailles ; le museau semblable au bec d’un perroquet ; le palais pavé de dents molaires; onze’ ou douze raies longitudinales de chaque côté de l’a- nimal. A HCOMD) SOUSGENRE: La nageoire de la queue, rectilione, ou arrondie. ESPÈCES. CARACTÈRES. Dix rayons aiguillonnés et quatorze rayons articulés à la nageoïire du dos; trois rayons 72. LE SPARE oRPRE,. aiguillonnés et dix rayons articulés à la (Sparus orphus.) nageoire de l'anus; les yeux grands; le J corps d’un rouge pourpré; la tête rous- sâtre ; une tache noire auprès de la caudale, AG ESPÈCES. MARRON," 73. LE spARE (Sparus chromis.) SPARE RHOMBOÏDE. 74. LE (Sparus rhomboides.) 55, LE SPARE BRIDÉ. ‘ {Sparus capistratus.) 76. LE SPARE GALILÉEN. (Sparus galilœus.) HISTOIRE "| ATURELLE CARACTÈRES. Quatorze rayons aiguillonnés et neuf rayons articulés à la dorsale ; deux rayons aiguil- Jonnés et dix rayons articulés à anale; des dents obtuses aux mâchoires ; la ligne la- térale cessant avant d'aboutir à la caudale ; les écailles grandes ; trois petits aiguillons au-dessus et au-dessous de la queue; la couleur générale brune ; une tache noire à la base de chaque pectorale; sept ou huit raies longitudinales. Douze rayons aiguillonnés et dix rayons ar- üculés à la dorsale; trois rayons aiguil- lonnés et douze rayons articulés à anale ; les incisives larges , égales et pointues; des une tache plusieurs rangs de molaires obtuses ; raies longitudinales jaunes ; noire entre la dorsale et chaque pectorale, Neuf rayons aiguillonnés et onze rayons arti- culés à la nageoire du dos ; un rayon ai- guillonné et quinze rayons articulés à la nageoire de Panus; la hauteur de l'animal très-orande relativement à sa longueur; la dorsale très-longue; les deux dents antérieures de la mâchoire supérieure, et les quatre de la mâchoire d’en bas, plus grandes que les autres ; les écailles foible- ment attachées; chaque éeaille présentant auprès de son extrémité une raie blanche et coudée en équerre. Dix-sept rayons aiguillonnés et quatorze . ; . rayons articulés à la dorsale; trois rayons aiguillonnés et douze rayons articulés à la pageoire de Janus; cinq rayons à la mem- DÉPRESMPPMOMINMSASMONENES. 49 ESPÈCES. CANRACTÈRES. brane des branchies ; sept rayons à chaque 76. Le SPARE GALILTEN, thoracine ; la partie supérieure de l’ani- (Sparus galilœus.) mal edétre. et l’inférieure blanche. / Dix-sept rayons aiguillonnés et neuf rayons articulés à la dorsale ; trois rayons aiguil- Jlonnés et-onze rayons articulés à la nua- geoire de l’anus ; les rayons aiguillonnés de 77. Le SPARE GARUDS E. la nageoire du dos garnis d’un filament ; (Sparus carudse.) les plus grosses molaires placées au milieu de la maächoire supérieure ; une tache brune sur le bord supérieur de la caudale, et souvent sur la partie antérieure de la dorsale, (Dix -huit rayons aiguillonnés et treize rayons articulés à la nageoire du dos; trois rayons aiguillonnés et neufrayons articulés à celle de l'anus; les rayons aiguillonnés de la dorsale garnis d’un ou plusieurs filamens ; \ la ligne latérale interrompue ; les IE JB. Leéras dures et dentelées ; la caudale arrondie; 7 E PAON. une raie longitudinale noire sur chaque (Sparus pavo.) opercule ; une tache noire et bordée de blanc auprès de la base de chaque pecto- rale , et de chaque côté de l'extrémité de la queue; des taches noires et blanches distribuées sur la caudale , la partie pos- térieure de la dorsale , et la partie posté- rieure de la nageoire de l’anus. Oaze rayons aiguillonnés et onze rayons ar- ticulés à la dorsale; trois rayons aiguil- 79. LE SPARE fONNÉ. F - : 5 Eden à NN Jonnés et treize rayons articulés à l’anale ; (Sparus radiutus.) la caudale arrondie ; la ligne latérale com- posée de petites écailles divisées chacune TOME 1. 7 50 ESPÈCES. 79. LE SPARE RAyoNNÉ, (Sparus radiatus.) So. Lr (Sparus lividus.) SPARE PLOMBÉ. Gr. LE SPARE CLAVIÈRE. (Sparus clasiera.) 82. LE SPARE Noïn. (Sparus niger.) | HISTOIRE NATURELLE CARACTÈRES. en trois rameaux , partagés chacun en deux ; le dos verd ; des stries ou rayons bleus , jaunes et verds sur la tête; deux taches, lune pourpre et l’autre jaune, sur chaque opercule. Dix-huit rayons aiguillonnés et douze rayons articulés à la nageoire du dos ; trois rayons aiguillonnés et dix rayons articulés à la nageoire de l’anus ; la caudale arrondie ; des molaires arrondies ; les rayons aiguil- lonnés de la dorsale filamenteux ; la ligne latérale courbe , et ensuite droite ; la cou- leur générale d’un brun livide ; le dessous de la tête et le bord des nageoires, d’un bleu foncé. Les dents de la mâchoire supérieure larges et serrées ; la caudale arrondie; la couleur générale variée de pourpre, de verd, de bleu et de noir ; deux taches d’un rouge de pourpre, au bas du ventre. Huit rayons aiguillonnés et onze rayons ar- ticulés à la nageoire du dos; trois rayons aiguillonnés et dix rayons articulés à celle de l’anus ; la caudale arrondie; une rangée de molaires arrondies à chaque mâchoire; deux dents laniaires à la mâchoire supé- rieure ; deux autres tournées en dehors, à la mâchoire d’en-bas; les yeux bordés de pores; la ligne latérale droite jusqu’à la fin de la dorsale, courbée ensuite vers le bas, et enfin droite jusqu’à la caudale; les nageoires , excepté les pectorales ; en- tièrement noires. DE Si PO S°S::0 N°5; LE: ESPÈCES. CARACTÈRES. Neuf rayons aiguillonnés et onze rayons ar- ticulés à la dorsale; deux rayons aiguil- lonnés et dix rayons articulés à l’anale ; la caudale arrondie; chaque mâchoire gar- 83. LE SPARE CHLOROPTÈRE. (Sparus chloropterus.) nie de deux dents alongées, saillantes et placées sur le devant, et de deux rangées de molaires arrondies et inégales en gran- deur; de petites écailles sur une partie de la caudale; la couleur générale ver- dâtre; toutes les pageoires vertes. Huit rayons aiguillonnés et onze rayons ar- ticulés à la nageoire du dos ; deux rayons aiguillonnés et onze rayons articulés à la nageoire de lanus; la caudale arrondie; 84. Le sPARE zoNÉPHORE, un rang de molaires arrondies à chaque mâ- (Sparus zonephorus.) choire ; les lèvres très-grosses ; les écailles grandes et lisses ; de petites écailles sur la premiere pièce de chaque opercule; la couleur générale olivâtre ; cinq ou six bandes transversales brunes. culés à la dorsale ; trois rayons aiguillon- nés et six rayons articulés à l’anale; la cau- dale arrondie ; la mâchoire inférieure plus 95. LE SPARE POINTILLÉ. avancée que la supérieure ; la piéce pos- (Sparus purctulatus.) térieure de l’opercule terminée par une prolongation échancrée; la couleur géné- rale blanchâtre; presque toute la surface de l’animal parsemée de petites taches ou points bleuâtres ; du rouge sur le dos. Neuf rayons aiguillonnés et dix rayons arti- GR ES LEE culés à la pageoire du dos; deux rayons (Sparus cruentatus.) Ü | rayons aiguillonnés et douze rayons arti- iguillonnés et sept rayons articulés à celle 52 HINSTOTRE NATURELLE ESPÈCES. 86, LE SPARE SANGUINOLENT. (Sparus cruentatus.) 87. LE SPARE ACARA. (Sparus acara.) 88. Le $PARE NHOQUUNDA. (Sparus nhoquunda.) CARACTÉÈRES. de Panus ; là caudale arrondie ; l’opereule terminé par une prolongation arrondie à son extrémité; la ligre latérale droite; presque tonte la surface de l’animal rouge, et parsemée de petites taches d’un rouge foncé. guillonnés et huit rayons articulés à l’a- nale ; la caudale arrondie ; la partie supé- rieure de l’animal brune , l’isférieure ar- gentée; deux taches brunes de chaque côté, l’une au-dessus de la pectorale, et l'autre auprès de la caudale. Quinze rayons aiguillonnés et douze rayons articulés à la dorsale; quatre rayons ai- Point de rayons aiguillonnés et vingt-trois rayons articulés à la nageoïire du dos ; trois rayons aiguillonnés et onze rayons articu- lés à celle de lanus ; la caudale arrondie; la ligne latérale droite; les écailles petites et dures ; la couleur générale argentée ; les nageoires dorées; une double rangée de taches ovales et noires, le long de la ligne latérale. Quatorze rayons aiguillonnés et dix rayons 89. LE SPARE ATLANTIQUE. (Sparus atlanticus.) la caudale arrondie ; la mächoire inférieure plus avancée que la supérieure; les écailles grandes ; l’opercule terminé par une pro- longation molle ; la couleur générale blan- châtre; presque toute la surface de l’ani- æticulés à la dorsale; trois rayons aïguil- Jonnés et sept rayons articulés à l’anale; mal parsemée de petites taches rouges. Di E rs ESPÈCES, 90. LE sPARE CHRYSOMÉLANE. (Sparus chrysomelanus.) 91. Le SPARE HÉMISPHÈRE, (Sparus hemisphærium.) 92. LE SPARE PANTHÉRIN. (Sparus pantherinus.) P D N GMIUST SO NES! 53 CARACTÈRES. euf rayons aiguillonnés et treize rayons articulés à la nageoire du dos; deux rayons aiguillonnés et onze rayons articulés à la nageoire de l’anus ; la partie antérieure de la dorsale arrondie ; trois pièces à chaque opercule, la seconde dépassant la troi- sième par une prolongation arrondie à son extrémité; la couleur générale dorée; neuf bandes transversales presque noires, ix rayons aiguillonnés et douze rayons ar- ticulés à la dorsale ; deux rayons aiguil- lonnés et quatorze rayons articulés à la- nale ; la tête arrondie en demi - sphère, et dénuée de petites écailles, ainsi que les opercules; les dents antérieures de la mâchoire supérieure plus longues que les autres ; la ligne latérale double de chaque côté; la caudale arrondie ; une bande transversale et courbe, à l’extrémité de cette dernière nageoire; une tache noire à la base de chaque pectorale, et à la partie antérieure de la dorsale. ix rayons aiguillonnés et onze rayons arti- culés à la dorsale; trois rayons aiguil- lonnés et huit rayons articulés à l’anale ; la caudale arrondie ; ia nuque relevée et arrondie; de petites écailles sur la téte et les opercules; ces opercules ar- rondis dans leur contour; la mâchoire inférieure garnie de quatre dents plus grandes que les autres, et semblables à des laniaires de mammifères; cette même mâchoire releyée contre la supérieure , 54 HISTOIRE NATURELLE ESPÈCES, CARACTÈRES, lorsque la bouche est fermées de très- 92. LE SPARE PANTHÉRIN, petites taches arrondies, noires ef iné- (Sparus pantherinus.) . gales, répandues sur la tête, les opercules et le ventre. Vingt rayons à la nageoire dorsale ; quatorze rayons à l’anale ; la caudale arrondie ; chaque pectorale attachée à une prolon- gation charnue; dix incisives larges et 93. LE SPARE BRACHION. 4 He D) us sur le devant de la mâchoire supé- rieure; huit incisives presque semblables sur lé devant de la mâchoire d’en-bas; la tête et les opercules dénués de petites écailles. Neuf rayons aiguillonnés et dix rayons arti- culés à la dorsale; trois rayons aiguillon- nés et huit rayons articulés à lPanale; la caudale arrondie ; les deux dents de de- 94. LE. sPARE MÉACco. vant de chaque mâchoire plus grandes (Sparus meaco.) que les autres ; les écailles grandes , ovales et striées; la couleur générale brune; six bandes transversales blanches; une tache grande et brune au milieu de la queue, vu de la caudale. Vingt-trois rayons à la nageoire du dos; 95. LE sPARE DESFONTAINES.] onze rayons à celle de l’anus; une tache (Sparus Desfontarnii.) noire sur la partie supérieure du bord postérieur de l’opercule. DIE LS EAONT US ASLOMNE: S: 99 PROS LE M DES O USeC'EIN RE. La nageoire de la queue, divisée en trois lobes. ESPÈCES. 96. LE SPARE AnñILDGAARD. (Sparus Abildgaardi.) 97. LE srARE mn (Sparus chlorourus.) | \ CARACTÈRES. Neuf rayons aiguillonnés et dix rayons arti- culés à la nageoire du dos; les rayons aiguillonnés de la dorsale, garnis d’un ou plusieurs filamens ; douze rayons à la na- geoire de l’anus; un rang de dents fortes à chaque mâchoire ; les lèvres grosses; des pores auprès des yeux ; la ligne latérale rameuse et interrompue; les écailles grandes, minces et hexagones ; le dos violet; la tête, les côtés et les nageoires variés de violet et de jaune. Dix rayons aiguillonnés et neuf rayons arti- culés à la dorsale ; les rayons aiguillonnés de la dorsale filamenteux; trois rayons ai- guillonnés et huit rayons articulés à l’a- nale; chaque mâchoire garnie de deux laniaires recourbées, et d’un rang de mo laires courtes et séparées les unes des autres; lopercule terminé par une prolongation arrondie à son extrémité ; la ligne laté- rale interrompue; le corps et la queue comprimés ; les écailles larges et minces; les premiers et les derniers rayons de la caudale très-alongés ; cette caudale d’un verd foncé, ainsi que l’anale et les tho- racines ; la couleur générale verte. 56 HAS TOLRE (NATURE LILE ESPÈCES. CARACTÈRES. Neuf rayons aiguillonnés et sept rayons arti- culés à la nageoire du dos; un ou deux rayons aiguillonnés et neuf rayons articu- lés à la nageoire de lanus; la mâchoire inférieure plus courte que la supérieure, et garnie de douze incisives fortes et rappro- De : : 98 LE SPARE ROUGEOR. k À 4 chées ; la tête et les opercules dénués Cr re) d'écailles semblables à celles du dos; la couleur de presque toute la surface de Pa- nimal, d'un rouge plus ou moins foncé; ÿ chaque écaille grande, arrondie, bordée d’or, et marquée, dans son centre, d’une petite tache d’un rouge brunâtre. mme nee ee 0 am anne D | | EPS "PA AUR PEN EMO TR A IDE * Piusieurs poissons présentent un vêtement plus magnifique que la dorade; aucun n’a reçu de parure plus élégante. Elle ne réfléchit pas l'éclat éblouissant * Sparus aurata, Daurade, dans plusieurs contrées de Trance. Aourade, 7b1d. Aurado, 1bid. Sauquesme (lorsque l’animal est encore tres-jeune, et qu’il n’a pas deux décimétres de long), dans plusieurs départemens méridionaux de Trance. Ê Méjane (lorsque l’animal est moins jeune, mais qu’il n’a pas encore quatre décimètres de longueur), #brd. Subre daurade (lorsque l’animal est trés-grand), 2047. Saucanelle (lorsque l'animal est encore très - jeune, et qu’il n’a pas deux décimètres de long), sur quelques côtes francoises de la Méditerranée. Poumerengue, o# paumergiav (lorsque l'animal est moins jeune, mais qu'il n’a pas encore quatre décimetres de longueur), 0:d, Orata , à Rome et à Gènes. Ora, à Venise. Canina, en Sardaigne. Aurada, à Multe. Orada, à Alger. Sippuris, par les Grecs modernes. Vergulde , ex Hollande. Goud braassem , id. Gilt head, en Angleterre. Gilt poll, id. Gold brassem, ex Allemagne. Sparus aurata, Linné, édition de Gmelin. TOME IV. 8 58 ÉSSRONIRE NA TU RE LL E ‘de For et de la pourpre; mais elle brille de la douce clarté de l'argent et de l’azur. Le bleu céleste de son dos se fond avec d'autant plus de grace dans les reflets Mus. Ad. Frid. 2, p. 72. Spare dorade. Daubenton et Haïy, Encyclopédie méthodique. Id. Bonnaterre, planches de l Encyclopédie méthodique. Bloch, pl. 266. Sparus dorso acutissimo , lineâ arcuatä aureä inter oculos. Artedi, gen. 2h, syn. 63. O'spuoëgpus. Arist. lib. 1, cap. 5; lib. 2, cap. 173 lib. 4, cap. 105 Uib.b, cap. 10 ; Lib. 6, cap. 173 et lib. 8, cap. 2,13, 15 et 70. Kpacopprs. Ælian. lib. 13, cap. 28; lib. 11, cap. 33 ; et lib, 16, cap. 12. Id. Æihen. lib. met lib. 8. Oppian. Ub. 1, p.17, et lib. 3, fol. 136, 8. Chrysophrys. Zærron, Rust. lib. 3, cap. 3. Aurata, Columell. lib. 8, cap. 16. Id. Martial. Epigr. lib. 13, 90. Id. Plin. lib. 9, cap. 16. Id. Cuba, lib. 3, cap. 4, fol. 7r, b. Id. P. Jov. cap. 11, p. 68. Id. ZPotton, lib. 8, cap. 174, fol. 156. Daurade. Rondelet, première partie, liv. 5, chap. 2. Aurata. Salrian. fol, 174, b. 175. Id. Gesner, p.110, 128; et (germ.) fol. 23, c. Id. Jonston, lib. x, tit. 3, cap. 1 ,a. 8, tab. 19, fig. 2. Id. Chart. p. 140. Id. illughby, p. 307. Id. Raÿj. p. 131. Aurata vulgaris. Æ/drov. lib. 2, cap. 15, p. 171. Sparus aurata. Gronov. Mus. I, n. 00. Id. Hasselquist, It, 337. La daurade. Duhamel, Traité des pêches, part. 2, sect. 4, chap. 2, art. 1, Pl. 11, fig. 1. Dorade. Falmont-Bomare ; Dictionnaire d'histoire naturelle. DIAENSI MIE O TSI SHOËNT 8. 59 argentins qui se jouent sur presque toute sa surface, que ces deux belles nuances sont relevées par le noir de la nageoire du dos, par celui de la nageoïire de la queue, par les teintes foncées ou grises des autres pageoires , et par des raies longitudinales brunes qui s'étendent comme autant d'ornemens de bon goût sur le corps argenté du poisson. Un croissant d'or forme une sorte de sourcil remarquable au-dessus de chaque œil ; une tache d’un noir luisant contraste, sur la queue et sur l’'opercule, avec l'argent des écailles; et une troisième tache d’un beau rouge, se montrant de chaque côté au-dessus de la pectorale, et mêlant le ton et la vivacité du rubis à l'heureux mélange du bleu et du blanc éclatant, termine la réunion des couleurs les plus simples , et en mème temps les mieux ménagées, les plus riches, et cependant les plus agréables. Les Grecs, qui ont admiré avec complaisance ce charmant assortiment, et qui cherchoient dans la Nature la règle de leur goût, le type de leurs arts, et même l'origine de leurs modes, l'ont choisi sans doute plus d'une fois pour le modèle des nuances destinées à parer la jeune épouse, au moment où s'allumoit pour elle le flambeau de l'hyménée. Ils avoient du moins consacré la dorade à Vénus. Elle étoit pour eux l'emblème de la beauté féconde : elle étoit donc celle de la Nature; elle étoit le symbole de cette puissance admirable et vivifiante, qui crée et qui coordonne, qui anime et qui embel- lit, qui enflamme et qui enchante, et qu'un des plus / 60 HANSSIMOML RE SN A TUNRVEILIL E célèbres poètes de l'antique Rome, pénétré de l'esprit mythologique qu’il eherchoit cependant à détruire, et lui rendant hommage même en le combattant, invo- quoit, sous le nom de la déesse des graces et de la reproduction, dans un des plus beaux poèmes que les anciens nous aient transmis. Mais cette idée tenoit, sans doute, à une idée plus élevée encore. Cette sorte d'hié- roglyphe de la beauté céleste n’avoit pas été empruntée sans intention du sein des eaux. Ce n'étoit pas seule- ment la Nature créatrice et réparatrice que devoitindi- quer cette consécration de la dorade. Les idées reli- gieuses des Grecs n'étoient qu'une traduction poétique des dogmes sacrés des premiers Égyptiens. L'origine des mystères de Thèbes, liée avec la doctrine sacerdotale de l'Asie, remonte, comme cette doctrine, aux derniers grands bouleversemens que le globe a éprouvés. Ils ne sont que le récit allégorique des phénomènes qui ont distingué les différens âges de la terre et des cieux. Cette histoire des dieux de l'Orient et du Midi est tracée sur un voile sacré, derrière lequel la vérité a gravé les fastes de la Nature. Et cet emblème, qui n'étoit pour les Grecs que le signe de la beauté pro- ductive, doit avoir été pour les anciens habitans de l'Inde, de la Perse et de l'Égypte, le symbole de la terre sortant du milieu des flots, et recevant sur sa surface vivifiée par les rayons du dieu de la lumière, tous les germes de la fécondité, et tous les traits de la beauté parfaite. Cette époque où la mer a cessé de D'ENS PP O) LUSIS-O NS. G1 couvrir nos isles et nos continens, pouvoit d'autant plus être rappelée à l'imagination, dans une langue mythologique, par l'habitant de l'océan, dont nous tâchons de dessiner l’image, que des dépouilles très- reconnoissables d'un grand nombre d'individus de l’es- pèce de la dorade gisent à différentes profondeurs au milieu des couches du globe, où les courans et les autres diférentes agitations des ondes les ont accu- mulées avant que les eaux ne se retirassent de dessus ces couches maintenant plus exhaussées que les rivages marins, et où elles se trouvent, pour ainsi dire, dé- posées comme autant de médailles propres à constater l'important événement de la dernière formation des continens et des isles. Cette espèce étoit done contem- poraine de l'apparition des montagnes et des plateaux élevés au-dessus de la surface de l'océan ; elle existoit même long-temps avant, puisque des débris de plu- sieurs des individus qu'elle renfermoit, font partie des couches de ces plateaux et de ces montagnes. Il faut donc la compter parmi celles qui habitoient l'antique océan, lorsqu'au moins une grande portion de l'Eu- rope, et même de l'Afrique et de l'Asie, n'étoit que le fond de cette mer dont les marées, les courans et les tempêtes élaboroient les grandes inégalités de la surface actuelle du globe. Elle appartient donc à des périodes de temps bien plus reculées que les terribles catastrophes qui ont successivement agité et boule- versé les continens , depuis que les eaux de la mer se 62 HIS GO IR E LIN ANT URIE LIL FE sont éloignées de leurs sommets ; elle est donc bien plus âgée que l'espèce humaine ; et, ce qui est bien plus remarquable , elle a traversé et les orages de destruction qui ont laissé sur le globe de si funestes empreintes, et les siècles de réparation et de repro- duction qui ont rempli les intervalles de ces convul- sions horribles, sans éprouver aucune grande altéra- tion , sans perdre les principaux traits qui ladis- tinguent : les fragmens de dorade que l'on rencontre dans l’intérieur des montagnes, sont entièrement sem- blables à ceux que l'on voit dans des alluvions plus récentes”, et mème aux parties analogues des indivi- dus qui vivent dans ce moment auprès de nos rivages. Des milliers d'années n'ont pu agir que superficielle- ment sur l'espèce que nous examinons; elle jouit, pour ainsi dire, d'une jeunesse éternelle; et pendant que le temps moissonne par myriades les individus qu’elle a Compris ou qu'elle renferme, pendant qu'ils tombent dans la mort comme les feuilles sèches sur la surface de la terre vers la fin de l'automne, elle reste à l'abri de la destruction, et brave la puissance des:siècles, comme un témoin de cette merveilleuse force de la Nature, qui par-tout mèle l'image consolante de La * q* PTE : à ot *Oryc i i Il n'est presque aucun ouvrage de géolovie où d’oryctologie, qui ne renferme quelque preuve de cette assertion. On peut consulter particu- lièrement, à ce sujet, le grand ouirage que publie sur la montagne de Saint-Pierre de Maestricht, mon savant collégue le citoyen Faujas Saint- Fond, DIE SL P AIONI S S' O7NiS. 65 durée aux dégradations du dépérissement, et élève les signes brillans de l'immortalité sur les bords du néant. Cette antiquité de l'espèce de la dorade doit, au reste, d'autant moins étonner, qu'on auroit dû la deviner, par une observation un peu attentive de ses habitudes actuelles. Elle vit dans tous les climats. Toutes les eaux lui conviennent : les flots des rivières, les ondes de la mer, les lacs, les viviers, l’eau douce, l'eau salée, l'eau trouble et épaisse, l'eau claire et légère, entretiennent son existence et conservent ses propriétés, sans les modifier, au moins profondément. La diversité de température paroît n'altérer non plus, ni ses qualités, ni ses formes : elle supporte le froid du voisinage des glaces flottantes, des rivages neigeux et congelés, et de la croûte endurcie de la mer du Nord; elle n'y succombe pas du moins, lorsqu'il n'est pas excessif. Elle résiste à la chaleur des mers des tropiques; et nous verrons en parcourant l’histoire des animaux de sa famille, qui peut-être sont des races plus ou moins anciennes, lesquelles lui doivent leur origine, que le spare auquel nous avons donné le nom de notre savant ami Desfontaines, se plaît au milieu des eaux thermales de la Barbarie. Cette analogie avec les eaux thermales ne pourroit-elle pas être considérée d'ailleurs comme un reste de cette convenance de l’organisation, des besoins et des habitudes , avec des fluides plus échauf- fés que l'eau des fleuves ou des mers de nos jours, qui a dû exister dans les espèces contemporaines des. G4 HS ÉRIOMURIE 2 NA D UR ELILE siècles où nos continens étoient encore cachés sous les eaux, au moins si nous devons penser avec les Leib- nitz, lés Buffon et les Laplace, que la température générale de notre planète, et par conséquent celle des mers de notre globe, étoit beaucoup plus élevée avant le commencement de l’ère de l'existence de nos continens , que dans les siècles qui viennent de s'écouler ? Quoi qu'il en soit de cette dernière conjecture, fai- sons remarquer que parmi ces dépouilles de dorade qui attestent en mème temps et plusieurs des révolu- tions qui ont changé la face de la terre, et l'ancien- neté de l'espèce dont nous écrivons l'histoire , les fragmens les plus nombreux et les mieux conservés appartiennent à ces portions des animaux, dont la conformation toujours la même prouve le mieux la durée des principaux caractères de l'espèce, parce que de la constance de leur manière d'être on doit conclure la permanence de la manière de vivre de l'animal , ec de ses autres principales habitudes, toujours liées avec les formes extérieures et les or- ganes intérieurs les plus importans. Ces restes d’an- ciennes dorades qui habitoient l'océan il y a des mil- liers d'années, sont des portions de mâchoire, ou des mâchoires entières garnies de leurs dents incisives et de leurs rangées nombreuses de dents molaires. Pour comparer avec soin ces antiques dépouiiles avec les dents des dorades actuellement vivantes, il ne faut D ELISE BPHOMIKSES OUN-S. 65 pas perdre de vue qu'indépendamment de six incisives arrondies et séparées les unes des autres, que l’on trouve sur le devant de chaque mâchoire de ces spares, la mâchoire supérieure est armée ordinairement de trois rangs de molaires. Le premier de ces rangs con- tient dix mâchelières de chaque côté. Le second et le troisième n'en comprennent pas un aussi grand nombre ; mais celles de la troisième rangée, et par- ticulièrement les plus éloignées du bout du museau, sont plus grandes et plus fortes que les autres. On remarque le plus souvent, dans la mâchoire inférieure, des linéamens d'un quatrième rang de molaires, ou une quatrième rangée intérieure très-bien conformée ; eten général, la quantité de rangées et de molaires paroït augmenter avec la grandeur et par conséquent avec l’âge du poisson. La configuration de ces mâchelières varie aussi vraisemblablement avec les dimensions de l'animal ; mais le fond de cette configuration reste, et ces dents destinées à broyer ont le plus fréquemment une forme ovale ou demi-sphérique, plus ou moins régulière, convexe ou aplatie, et même quelquefois un peu concave, peut-être suivant le nombre et la résistance des corps durs que le spare a été contraint d'écraser , et qui par leur réaction ont usé ces instru- mens de nutrition ou de défense journalières. Ce sont ces molaires fossiles, ou arrachées à une dorade morte depuis peu de temps, mais particulière- ment les fossiles les plus grandes et les plus régulières, TOME IV. 9 66 HISTOIRE, NATURELLE que l'on a nommées crapaudines qu bufonites, de mème que les mâchelières de l'anarhique loup, et celles de quelques autres poissons, parce qu'on les a crues, comme ces dernières, des pierres produites dans la tête d'un crapaud. On les a recherchées, achetées assez cher, enchâssées dans des métaux précieux, et con- servées avec soin, soit comme de petits objets d’un luxe particulier, soit comme douées de qualités médi- cinales utiles. On a sur-tout attaché un assez grand prix, au moins à certaines époques, aux molaires de dorade que l'on trouve dans l’intérieur des couches de la terre, et qui, plus ou moins altérées dans leur couleur par leur séjour dans ces couches, offrent dif- férentes nuances de gris, de brun, de roux, de rouge brunâtre. On a estimé encore davantage ces mâche- lières dont on ignoroit la véritable nature, lorsque leurs teintes, distribuées par zones, ont montré dans leur centre une tache presque ronde et noirâtre. On a comparé cette tache foncée à une prunelle; on a vu dans ces molaires ainsi colorées une grande ressem- blance avec un œil; on leur a donné le nom d'ail de serpent; on les a supposées des yeux de serpent pétrifiés; on leur a dès-lors attribué des vertus plus puissantes; on les a vendues plus cher ; et; en conséquence, on les a contrefaites dans quelques endroits voisins des parages fréquentés par les dorades, et particulièrement dans l'isle de Malte, en faisant avec de l’acide nitreux une marque noire au centre de molaires de spare dorade DE MSP ON S LOS N «4 67 non fossiles, et prises sur un individu récemment expiré. Les mâchoires qui sont garnies de ces dents molaires ou incisives dont nous venons de parler, n'avancent pas l’une plus que l’autre. Chaque lèvre est charnue; l'ouverture de la bouche un peu étroite; la tête com- primée, très-relevée à l'endroit des yeux, et dénuée de petites écailles sur le devant; la langue épaisse , courte et lisse ; l'espace compris entre les deux orifices de chaque narine, marqué par un sillon ; l’opereule revêtu d'écailles semblables à celles du dos, et arrondi dans son contour; le corps élevé; le dos carené; le ventre convexe; l'anus plus voisin de la caudale que de la tête; et l’ensemble du corps et de la queue, cou- vert d'écailles tendres et lisses, qui s'étendent sur une portion de la dorsale et de la nageoire de l'anus. Telles sont les formes principales de la dorade. Sa grandeur est ordinairement considérable. Si elle ne pèse communément que cinq ou six kilogrammes dans certains parages, elle en pèse jusqu'à dix dans d’autres, particulièrement auprès des rivages de la Sardaigne ; et le voyageur suédois Hasselquist en a vu dans l'Ar- chipel, et notamment auprès de Smyrne, qui avoient plus de douze décimètres de longueur. Ce spare , sui- vant son âge et sa grandeur, recoit des pêcheurs de quelques côtes maritimes, des noms différens que l’on trouvera dans la synonymie placée au commencement de cet article, et qui seuls prouveroient combien ou 68 HISTOIRE NATURELLE s'est occupé de ce poisson, et combien on a cherché à reconnoître et à distinguer ses diverses manières d’être. L'estomac de la dorade est long; le pylore garni de trois appendices ou cœcums; le canal intestinal pro- prement dit, trois fois sinueux; le péritoine noir; et la vessie natatoire placée au-dessous du dos. Indépendamment du secours que ce spare tire de cette vessie pour nager avec facilité, il reçoit de la force de ses muscles, et de la vitesse avec laquelle il agite ses nageoires, une grande légéreté dans ses mou- vemens, et une grande rapidité dans ses évolutions: aussi peut-il, dans un grand nombre de circonstances, satisfaire la voracité qui le distingue; il le peut d’au- tant plus, que la proie qu'il préfère ne lui échappe ni par la fuite, ni par la nature de l'abri dans lequel elle se renferme. La dorade aime à se nourrir de crusta- cées et d'animaux à coquille, dont les uns sont cons- tamment attachés à la rive où au banc de sable sur lequel ils sont nés, et dont les autres ne se meuvent qu'avec une lenteur assez grande. D'ailleurs, ni le tèt des crustacées, ni même l'enveloppe dure et calcaire des animaux à coquille, ne peuvent les garantir de la dent de la dorade: ses mächoires sont si fortes, qu'elles plient les crochets des haims lorsque le fer en est doux, et les cassent s'ils ont été fabriqués avec du fer aigre; elle écrase avec ses molaires les coquilles les plus épaisses; elle Les brise assez bruyamment pour que les nv DrD'S LU P'O'T SIS10 NS, 63 pècheurs reconnoissent sa présence aux petits éclats de ces enveloppes concassées avec violence ; et afin qu'elle ne manque d'aucun moyen d'appaiser sa faim, on prétend qu'elle est assez industrieuse pour décou- vrir, en agitant vivement sa queue, les coquillages enfouis dans le sable ou dans la vase. Ce goût pour les crustacées et les animaux à co- quille détermine la dorade à fréquenter souvent les rivages comme les lieux où les coquillages et les crabes abondent le plus. Cependant il paroît que, sous plu- sieurs climats, l'habitation de ce spare varie avec les saisons : il craint le très-grand froid ; et lorsque l'hiver est très-rigoureux, il se retire dans les eaux profondes, où il peut assez s'éloigner de la surface, au moins de temps en temps, pour échapper à l'influence des gelées très-fortes. Les dorades ne sont pas les seuls poissons qui passent la saison du froid dans les profondeurs de la mer, qu'ils ne paroissent quitter, pour venir à la surface de l’eau, que lorsque la chaleur du printemps a com- mencé de se faire sentir, et qui, bien loin d'y être engourdis, y poursuivent leur proie, s'y agitent en différens sens, y conservent presque toutes leurs habi- tudes ordinaires, quoique séparés, par des couches d'eau très -épaisses, de l'air de l'atmosphère, et même de la lumière, qui ne peut du moins parvenir jusqu'à leurs yeux qu'extrêmement afloiblie. Si ce grand phénomène étoit entièrement constate, il don- 7 0 HMSUTIONIERYE UNS A UT UMRMENLCIL E neroit l'explication des observations particulières, en apparence, contraires à ce fait très-remarquable, et qui ont été publiées par des physiciens très-estimables. Il montreroit peut-être que si quelques espèces de poissons, soumises à des circonstances extraordinaires, et placées, par exemple, dans de très-petits volumes d'eau, paroissent forcées, pour conserver leur vie, de venir de temps en temps à la surface du fluide dans lequel elles se trouvent plongées , elles y sont quelque- fois moins contraintes par le besoin de respirer l'air de l'atmosphère, que par la nécessité d'échapper à des émanations délétères produites dans le petit espace qui les renferme et les retient captives. On a écrit que la dorade craignoit le chaud, aussi- bien que le très-grand froid. Cette assertion ne nous paroît fondée en aucune manière, à moins qu'on n'ait voulu parler d'une chaleur très-élevée, et par exemple supérieure à celle qui paroît très-bien convenir au spare desfontaines. Si en général une température chaude étoit contraire à la dorade, on ne trouveroit pas ce poisson dans des mers très-voisines de la ligne ou des tropiques. En eflet, quoique la dorade habite dans la mer du Nord, et dans toute la partie de la mer Atlan- tique qui sépare l'Amérique de l'Europe, on la pêche aussi dans la Méditerranée, non seulement auprès des côtes de France, mais encore auprès de celles de la Campagne de Rome, de Naples, de la Sardaigne, de la Sicile, de Malte, de la Syrie, de la Barbarie. Elle DIRENS PAOMI ES RSAOIENRS: FA est abondante au cap de Bonne-Espérance, dans les mers du Japon, dans celles des grandes Indes; et lors- que dans quelques unes de ces dernières contrées, comme, par exemple, auprès des rochers que l'on voit sur une grande étendue des bords de la Méditerranée, la dorade passe une partie assez considérable du jour dans les creux et les divers asyles que ces rochers peuvent lui présenter, ce n'est pas, au moins le plus souvent, pour éviter une chaleur trop importune pro- duite par la présence du soleil sur l'horizon, mais pour se livrer avec plus de calme au sommeil, auquel elle aime à s’abandonner pendant que le jour luit encore, et qui, suivant Rondelet, est quelquefois si profond quand la nuit, préférée presque toujours par la dorade pour la recherche de sa proie, n'a pas commencé de régner, qu'on peut alors prendre facilement ce spare en le harponnant, ou en le perçant avec une fourche attachée à une longue perche. Dans le temps du frai, et par conséquent dans le printemps, les dorades s’'approchent non seulement des rivages, mais encore des embouchures des rivières, dont l'eau douce paroît alors leur être au moins très- agréable. Elles s'engagent souvent à cette époque, ainsi que vers d'autres mois, dans les étangs ou petits lacs salés qui communiquent avec la mer : elles Sy nourrissent des coquillages qui y abondent; elles y graudissent au point qu'un seul été suffit pour que eur poids ÿ devienne trois fois plus considérable: 72 HS TOTIRE NATURELLE qu'auparavant; elles y parviennent à des dimensions telles, qu’elles pèsent neuf ou dix kilogrammes ; et en y engraissant elles acquièrent des qualités qui les ont toujours fait rechercher beaucoup plus que celles qui vivent dans la mer proprement dite. On a préféré sur-tout, dans les départemens méridionaux de la France, celles qui avoient vécu dans les étangs d'Hières, de Martigues , et de Latte, près du cap de Cette. Les anciens Romains les plus difficiles dans le choix des objets du luxe des tables, estimoient aussi les dorades des étangs beaucoup plus que celles de la Méditer- ranée : voilà pourquoi ils en faisoient transporter dans les lacs intérieurs qu'ils possédoient, et particu= lièrement dans le fameux lac Lucrin. Columelle même, dans ses ouvrages sur l'économie rurale, con- seilloit de peupler les viviers, de ces spares; ce qui prouve qu'il n'ignoroit pas la facilité avec laquelle on peut accoutumer les poissons marins à vivre dans l'eau douce, et les y faire multiplier. Cette convenance des eaux des lacs non salés, des rivières et des fleuves, avec l’organisation des spares dorades, et la supériorité de goût que leur chair contracte au milieu de ces rivières, de ces lacs et des viviers, n’ont pas échappé à Duhamel ; et nous partageons bien vivement le desir que Bloch a exprimé en conséquence, de voir l’indus- trie de ceux qui aiment les entreprises utiles, se porter vers l’acclimatation ou plutôt le transport et la mul- tiplication des dorades au milieu de ces eaux douces qui perfectionnent leurs qualités. D'ESA UP) O1. SÉSUO (NTS: 79 Au reste, lorsqu'on veut jouir de ce goût agréable de la chair des dorades, il ne suffit pas de préférer celles de certaines mers , et particulièrement de la Méditerranée, à celles de l'Océan, comme Rondelet et d'autres écrivains l'ont recommandé, de rechercher plutôt celles des étangs salés que celles qui n'ont pas quitté la Méditerranée, et d'estimer, avant toutes les autres , les dorades qui vivent dans de l'eau douce :il faut eucore avoir l'attention de rejeter ceux de ces spares qui ont été pèchés dans des eaux trop bour- beuses et sales, les dorades trop grandes, et par con- séquent trop vieilles et trop dures; et enfin d'attendre, pour s'en nourrir, l'automne, qui est la saison où les propriétés de ces poissons’ ne sont altérées par aucune circonstance. C’est pour n'avoir pas usé de cette pré- caution, que l’on a souvent trouvé des dorades dif- ficiles à digérer , ainsi que Celse l’a écrit; et c’est, au contraire, parce que les anciens Romains ne la négli- geoient pas, qu'ils avoient des dorades d'un goût exquis, et d'une chair légère et très-salubre : aussi en ont-ils donné de très-grands prix, et un Romain nommé Serse attachoit-il une sorte d'honneur à être surnommé Orala, à cause de sa passion pour ces spares. Fes qualités médicinales qu'on a attribuées à ces poissons , et particulièrement la vertu purgative, et la faculté de guérir de certaines indigestions , ainsi que de préserver des mauvais effets de quelques substances yénéneuses, ont de mêine, pendant quelques siècles, TOME 1WY. 10 7À APENS NORME ANTANMEOQUIREE LIL. E fait rechercher ces osseux. Du temps d'Élien, on les prenoit, en formant sur la grève que la haute mer devoit couvrir, une sorte d'enceinte composée de ra- meaux plantés dans la vase ou dans le sable. Les dorades arrivoient avec le flux; et arrêtées par les rameaux lorsque la mer baissoit et qu’elles vouloient suivre le reflux, elles étoient retenues dans l'enceinte, où mème des femmes et des enfans les saisissoient avec facilité. Rondelet dit qu’on employoit, à l'époque où il écrivoit, un moyen à peu près semblable pour se procurer des dorades dans l'étang de Laite, sur les bords duquel on se servoit aussi de filets pour les pècher; et il y a peu d'années qu'on usoit dans différentes mers, pour la pèche des dorades, du regin”, du verveux”, du tremail”, et de haims garnis de chair de scombre, et de crusta- cées, ou d'animaux à coquille. Lorsqu'on prend une très-grande quantité de do- rades , on en fait saler, pour pouvoir en envoyer au loin ; et lorsqu'on a voulu les manger fraiches, on les a préparées d'un très-grand nombre de manières, que Rondelet a eu l'attention de décrire avec beaucoup d'exactitude. : On nomme bregin ou bourgin, à Marseille, un filet qui ressemble beaucoup au petit boulier, dont nous avons parlé à l’article du scombre thon. 3: Voyez l’article du gade colin, 3 Consultez le méme article. DAENS ÉPTO IS S'O'N S 79 Mais comme l'histoire de la Nature n'est pas celle de l’art de la cuisine, passons aux différences qui dis- tinguent des dorades les autres espèces de spares, soit que nous considérions les formes, ou que nous examinions les couleurs, ou que nous observions les habitudes de ces poissons *. * 6 rayons à la membrane branchiale du spare dorade. 16 rayons à chaque nageoire pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. x7 rayons à la caudale. ARS PER RCE S PAR A TL TL ON, LE SPARE SARGUE;, LE SP A R E* OVBPL A°D'E; ET LE SPARE SMARIS. OK trouve ces quatre poissons dans la Méditerranée. Le sparaillon a la tête petite; les deux mächoires également avancées; celle d'en-haut garnie de quatre 1 Sparus sparulus. Spargus. Sparlus. Raspaillon , dans quelques départemens méridionaux de France. Canté, ibid. Sparlo, en Italie. Carlino, zbid. Carlinoto,, ibid. Pizi, en Dalmatie. Smind, ez Turquie. Spargu , à Malte. Sparo , et sparaglione , ez Sardaigne. Spargoil, er Espagne. Annular gilt-head , ex Angleterre. Schwartz-ringel, er Allemagne. Ringel-brassem , ibid. Sparbrassem , 6id. Sparus annularis. Linné, édition de Gmelir. "Tome. & PL 2 Zage 76 / ! “ 1 VARIETE du Jpare Jparallon 2/SPAREF Biobe. 3 SPARE Buforute . _ vin LA, Cu PF SPROUIR EN ATURE LE EF; AT rangs de molaires arrondies ; celle d'en-bas armée de deux rangées de molaires semblables ; la langue libre ; de petites écailles sur la base de la nageoire de l'anus Spare sparaillon. Daubenton et Haïy, Encyclopédie méthodique. Id. Bonnaterre, planches de l'Encyclopédie méthodique. Bloch, pl. 271. Sparaillon. Rondelet, première partie, Liv. 5, chap. 3. Sparus unicolor flavescens, maculâ nigrä annulari ad caudam. #rtedi, gen. 37; SYN. DT. Salvian. fol. 176 b. et 177. Aldrov. lib. 2, cap. 18, p. 182. Jonston, Lib. x, tit. 3, cap. 1,@.1051t.18,n. 17. Charlet. p.141. Willughby, p. 308. Raj. p. 129. Sparus marinus. Gesner, p. 880 et 1056; et (germ.) fol. 23, b. Duhamel, Traité des pêches, seconde partie, quatrième section, chap.2, p-13, pl 3, fig. 5. + = Sparus sargus. Sargo, dans plusieurs départemens de France, et en Italie, F2 Sar, ibid. Sarg , ibid. Pagaro, en Dalmatie. Base, en Angleterre. ! Geisshrassem, et brandirte-brassem, er Allemagne. Sparus sargus. Zinné, édition de Gmelin. Spare sargue. Daubenton et Haïy, Encyclopédie méthodique. Id. Bonnaterre, planches de l Encyclopédie méthodique. Bloch, pl. 264. Mus. Ad. Frid. 2, p.73, Sparus lineis transversis varius, maculà nigrâ insigni ad çaudam. Artedi, gen. 37, syn. 58. O' cagyss. Arist. lib. 5, cap. 9, 113 lib. 6, cap. 17; et lib. 7, cap. 2. Ælian, lib.1, cap. 23, p. 29; lib. 11, cap. 19 ; et lib. 13, cap. 2. à 70 HIS TOTRENATURELLE et sur celle de la caudale; le dos, les thoracines ; l'anale , et le bord de la caudale, noirâtres; des bandes transversales d'un noir brun; cinq appendices auprès Oppian. lib. 1, p. 193 lib.4, f. 147, 34, et 148, 47. Athen. lib. 7, p. 321. Sargus. Plin. Lib. 9, cap. 17: 51, 59. Jov. p. 74. Sargo. Rondelet, première partie, liv. 5, chap. 5. Salvian. fol. 178, b. 179 ef 180. Gesner, p. 825 et 993, et (germ.) fol. 24 b. Aldrov. lib. 2, cap. 16, p. 176. Jonston. lib. x, 1it. 3, cap, 1, & 9, t. 19. Charlet. p.141. IVillughby, p. 309. Raj. p. 130. Cinædus corpore ovato lato , caudä bifurcä , etc. Gronov. Zooph. n. 219. 5 Sparus oblada. Nigroil, dans quelques départemens méridionaux de France. Ochiauo, dans plusieurs contrées de l'Italie. Sparus melanurus. Linné, édition de Gmelin. Spare oblade. Daubenton et [aïy, Encyclopédie méthodique. 14. Bonnaterre, planches de l Encyclopédie méthodique. Sparus lineis longitudinalibus varius , maculä niorä utrinque ad caudam. Artedi, gen. 37, syn. 56. Measo. Arist. lib. 8, cap. 2. Id. AEian. lib. 1, cap. 41, p. 48; et lib. 12, cap. 17. Id. Oppian. lib. x, p. 5; et lib. 3, fol. 139, 37, 39. Id. Æithen. lib. 7, p. 3133 et Lib. 8. Melanurus. Columell. lib. 8, cap. 16. Id. Plin. lib. 32, cap. 11. Joy. cap. 24,p. 94e Nigroil. Rondelet, première partie, liv. 5, chap. 6. Salrian. fol. 181, 182. Gesner, p. 540, 638, et (germ.) fol. b. JousionSMib, x, dit, 2, cap. I, a. 10, 4 I4, 7 15, DVES RROMINSASAOIMNES, 79 du pylore; le canal intestinal long et très-sinueux; le péritoine noir. Sa longueur n'excède guère trois décimètres. I est des parages où sa chair est trop molle pour qu'il soit recherché. IL fraye vers l'équi- noxe du printemps, se tient en grandes troupes près des rivages, entre, comme la dorade, dans les lacs salés, suit la marée dans les rivières, fait quelquefois Charlet. p. 134. Willughby, p. 310. Raj. p. 131. Aldrovand. lib. x, cap. 13, p. 64. # Sparus smaris. Maris. Cerres , à Naples. Giroli , et gerruli, à Venise. Sparus smaris. Linné, édition de Gmelin. Spare picarel. Daubenton et Haüy, Encyclopédie méthodique. Id. Bonnaterre, planches de l’ Encyclopédie méthodique. Sparus maculâ nigrâ in utroque latere medio, pinnis pectoralibus caudâque rubris. Artedi, gen. 36, syn. 62. H ouans, Arist. lib. 8, cap. 30. Id. Oppian. lib. x, p. 5. Picarel. Rondelet, première partie, liv. 5, chap. 14. Smaris, et mæna candida. Gesner, 526 et 616; et(germ.) fol. 33, , Aldrovand. lib. 2, cap. 40, p. 228. Jonston, lib. x,tit.3, cap.1,a.22,1.20,n. b. Willughby, p.319. Raj. p.136. Smaris, Charl. p. 144. Maris. 1d. Leucomænides. 7d. & Gerres. Plin. lib. 32, cap. 11. Gerres. Martial. Picarel. Velmont-Bomare, Dictionnaire d'histoire naturelle, Be) HE SO R EU UN ALTO RE LLE des voyages très-longs, se cache pendant l'hiver dans les profondeurs de la mer, en sort très-maigre vers le milieu ou le commencement du printemps sil à éprouvé un froid assez vif pour tomber dans une sorte d'engourdissement, multiplie beaucoup, se nourrit par préférence de moules et de petits crabes, et se laisse prendre facilement à un hameçon garni d'un morceau de crustacée. On le pêche particulièrement dans l’Adriatique, dans les eaux de la Toscane, et dans le lac de Cagliari. Il ressemble beaucoup à la dorade et au sargue. Ce dernier spare, indépendamment de ses larges incisives et de la double rangée de molaires arrondies que l’on voit à chaque mâchoire, a la partie de l'inté- rieur de la bouche, qui est située derrière les incisives d'en-haut et derrière celles d'en-bas, pavée de dents courtes et aplaties : aussi écrase-t-il avec facilité des corps très-durs, et se nourrit-il des polypes des coraux, et des mollusques des coquilles. Sa langue néanmoins est lisse. Les écailles qui recouvrent les opercules sont plus petites que celles du dos. La partie supérieure du corps est comme carenée. Trois appendices ou cœcums sont situés auprès du pylore. La couleur gé- nérale paroît argentée. Un très-grand nombre de raies longitudinales dorées, ou jaunes, ou couleur d'orange, larelèvent, ainsi que la ligne latérale, qui est composée de petits traits noirs, les bandes étroites et transver- sales que le tableau générique indique, et la nuance DIEU U'PUO: LS /S'O!INrS OI noirâtre de la nuque, du dos, des thoracines, d’une partie de la queue, et du bord de la caudale, Le sargue ne vit pas seulement dans la Méditerra- née : on le trouve aussi dans l'Océan, au moins auprès de plusieurs côtes de France, dans la mer Rouge et dans le Nil, où l'on pêche un assez grand nombre d'individus de cette espèce pour en transporter jus- qu'au mont Sinai; et il y parvient quelquefois à la longueur de six ou sept décimètres. Aristote a eu raison de compter le sargue parmi les poissons qui se réunissent en troupes et qui fréquentent les rivages. Peut-être ce grand naturaliste n'a-t-il pas eu autant de raison de dire que ce spare frayoit deux fois par an, dans le printemps et dans l'automne. Comme dans presque toutes les espèces de poissons, on trouve dans celle du sargue plus de femelles que de mäles. Lorsque ce spare a passé l’été dans une sorte d'abon- dance, et qu'il a vécu dans des endroits rocailleux, sa chair est tendre et délicate. A l'égard de l'amour merveilleux qu'Élien et Oppien ont attribué à ce thoracin pour les chèvres, et de la propriété qu'on a supposée dans les incisives ou les molaires de ce spare, qui, portées avec soin, préservent, dit-on, de tout mal aux dents, nous ne ferons pas à nos lecteurs le tort de les prémunir contre des asser- tions dont l'état actuel de la science ne permet pas de craindre la répétition. IOME 1, 11 62 H'LS LOIRE !N ATURELEE Je crois que nous devons regarder comme une va- riété du sargue un poisson que le naturaliste Cetti a fait connoître dans son Histoire intéressante des am- phibies et des poissons de la Sardaigne, et que le professeur Gmelin a inscrit parmi les spares sous le nom spécifique de puntazzo, dans la treizième édition de Linné, qu'il a donnée au public. Ce puntazzo ne nous a paru, en effet, différer du sargue, que par des traits très-peu nombreux ou très-peu essentiels, à moins que la forme de la caudale de l'un ne soit aussi peu semblable à la forme de la caudale de l'autre que la phrase du professeur Gmelin paroît l'indiquer; ce dont nous doutons cependant d'autant plus que ce savant lui-même fait remarquer de très-grands rapports de conformation, de grandeur et de couleur, entre le sargue et le puntazzo. L'oblade a la mâchoire inférieure hérissée de dents petites, aiguës et nombreuses. Son dos est d'un bleu noirâtre. Plusieurs raies longitudinales brunes s’'éten- dent sur les côtés, qui sont argentés, et sur lesquels on voit aussi quelques taches grandes, le plus souvent très-irrégulières et d'une nuance obscure. Une de ces taches, placée près de la caudale, y représente une bande transversale. Ce spare ne pèse communément que cinq hecto- grammes. Mais si les individus de cette espèce sont foibles, leur instinct leur donne les petites manœuvres de la ruse : il est assez difficile de les prendre dans une D'ETSTaPro T1 SES: ONE S. : À 83 | nasse, au filet, et sur-tout à l'hameçon ; on diroit que l'habitude de n'être poursuivis par les pècheurs que pendant le beau temps, leur a donné celle de se tenir tranquilles et cachés dans le sable où dans le limon lorsque le ciel est serein et que la mer est calme. Mais si les cndes sont bouleversées par les vents déchai- nés, ils parcourent en grandes troupes de très-grands espaces marins ; ils vont au loin chercher l'aliment qu'ils préfèrent, sans être retenus par les flots agités qu'ils sont obligés de traverser, et s'approchent sans crainte des rochers des rivages, si ces rives battues par la mer courroucée leur présentent une nourriture qui leur convienne. Des pêcheurs industrieux ont souvent choisi ces temps de tempête pour jeter dans l'eau de petites masses de pain et de fromage pétris ensemble , que les oblades avaloient sans danger, dont ces spares pouvoient revoir l'image sans méfiance, et auprès desquelles on plongeoïit bientôt des hameçons garnis d’une composition semblable, dont les précau- tions ordinaires de ces thoracins ne les éloignoient plus. Duhamel nous apprend que les habitans de la côte voisine d’Alicante en Espagne attirent ces animaux avec de petites boules de soufre; et nous trouvons dans Pline, qu'auprès d'Herculanum et de Stabia les oblades s'approchoient assez de la rive pour prendre le pain qu’on leur jetoit, mais qu’elles avoient assez d'attention et d'expérience pour distinguer l'appât perfide qui tenoit à un hamecon. € 04 HIS MOTRE NATURELLE, Le smaris a les nageoires pectorales et thoracines terminées en pointe. Une belle tache noire relève la blancheur ou la couleur argentée de ses côtés. Du temps de Rondelet, on prenoit sur plusieurs côtes de la Méditerranée , et particulièrement sur les rivages septentrionaux de cette mer, une grande quantité de smaris. Les pêcheurs les exposoient à l'air pour les faire sécher, ou les conservoient en les imbibant de sel, ce qui donnoit à ces poissons un goût très- piquant et les faisoit nommer picarels dans plusieurs contrées de France, ou les laissoient tremper et fondre, pour ainsi dire, dans de l'eau salée, pour obtenir cette composition nommée garum, dont les anciens étoient si avides, et qu'ils appeloient une liqueur exquise ”. * 6 rayons à la membrane branchiale du sparaillon. 14 rayons à chacune des pectorales. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 20 rayons à la caudale. 6 rayons à la membrane branchiale du sargue. 16 rayons à chaque pectorale. x rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 22 rayons à la nageoire de la queue. 6 rayons à la membrane branchiale de l’oblade. 13 rayons à chaque pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 17 rayons à la caudale. 6 rayons à Ja membrane branchiale du smaris. 14 rayons à chaque pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 37 rayons à Ja nageoire de la queue. PPÉNISRP LAURE CINLEANUD OL E © LE SPARE ARGENTÉ;, MWELSPARE MERTA?, LÆ’SPARE PAGEL*, ET LE SP A Rain PA GREr. La mendole, le hurta et le pagre, habitent dans la Méditerranée; le pagel se trouve dans la Méditerranée, dans l'Océan atlantique, dans le grand Océan équinoxial, : Sparus mendola. Cagarelle, duns quelques contrées méridionales de Frances Juscle , ibid. Gerle , ibid. Mundoure, 1b:d. Menola , en Sardaigne, dans la Ligurie et à Rome. Minula, à Malte. Maris, par Les Grecs modernes. Serola , id. Menela, à Venise. Sclave, par Les pécheurs de l’ Adriatique, Scheisser , par les Allemands, Schecpserling, id. Laxir-fisch, id. L Zee-schyter, er Hollande. Cackerel, ex Angleterre. Sparus mæna. Linné, édition de Gmelin. Spare mendole, Duubenton et Huïy, Encyclopédie méthodique. Id. Bonnaierre, planches de l'Encyclopédie méthodique. Bloch, pl, 270. 66 H 1 SÉMOILR EN À T'U RE L LE dans la mer du Japon; et c'est cette dernière mer, 51 fertile en tempètes, et dont les flots agités font retentir les rivages romantiques des isles japonoises, qui nourrit Sparus varius, maculA nigricante in medio latere, etc. Artedi, gen. 36, syn. 62. H' pus. Arist. lib. 6, cap. 15,173 lib. 8, cap. 30; et lib. 9, cap. 2. Oppian. lib.1, c. 5. Athen. lib. 7,p. 313. Mæna. Plin. lib. 9, cap. 26. Mendole. Rondelet, première partie, Liv. 5, chap. 13. Mendole, Valmont-Bomure , Dictionnaire d'histoire naturelle. Gesner, p. 519 et 612; et (germ.) fol. 33, a. ÆAldrovand, lib. 2, cap. 39, p. 224. Jonsion, lib. 1, tit. 3, cap.1, @&. 21,4.20,n, 4, Charlet. p. 144. Willughhy, p. 318. Mænas Rondeletii. Raj. p. 135. ? Sparus argentatus. Id. Linné, édition de Gmelin. Houttuyn, Act. Haarl. XX, 2,p. 310, n. 8. 3 Sparus hurta. Id. Linné., édition de Grnelin. Mus. Ad, Frid.2,p.73*, Spare rubellion. Daubenton et Haüy, Encyclopédie méthodique, Id. Bonnaterre, planches de l Encyclopédie méthodique. * Sparus pagel. Pageur, dans plusieurs pays du midi de la France. Pageau, zb:d. Pageu , 1h. Pogel, en Espagne. Parello , cn Sardaigne. Pagella, & Malte. Frangolino, es fragolino, à Rome. DMEUS- P (OI,S SON. Ss. 07 J'argenté. Jetons un coup d'œil sur les formes et les habitudes de ces cinq spares. La mendole a les deux mâchoires garnies d’un grand Alboro, et arboro , à Venise. Roth-schuppe, ez Allemagne. Roode brasen , er Hollande. Sea rough, en Angleterre. Bouccanègre , aux Antilles. Sparus erythrinus. Zinné, édition de Gmelin. Spare pagel. Daubenton et Haïy, Encyclopédie méthodique. Id. Bonnaterre, planches de l'Encyclopédie méthodique. Bloch. pl. 274. Loœfl. It. 103. Sparus totus rubens, iride argenteâ. Artedi, gen. 36, syn. 59. 0° épudpixos EL Epudçuros, Arist. Lib, 43 Cap. 11; Lib, 6, cap. 13 set Lib. 8, cap. 13. Aihen. lib. 7, cap. 300. Oppian. lib. 1, fol. 108, 27. Erythrinus. Plin. lib. 9, cap. 16,52; et lib. 32, cap. 9, ro. Pagel. Rondelet, première partie, liv. 5, chap. 16. Gesner, p. 365, et (germ.) fol. 25, a. Jonst. lib. 1, tit. 3, cap. x, &, 4. Willughby, pe 311. Raj.p. 134. Erythrinus, sive rubellio. Sa/vian. fol. 238, ad iconem. Id. Æ/drovand. lib. 2, cap. 9, p. 154. Id. Charlet. p. 140: Fragolinus, pagrus , seu phagrus. Jov. cap. 13, p. 71. Eritrinus primus seu major, vulgù houcanègre apud Americanos, Plumier.. dessins sur vélin de la bibliothèque du Muséum d'histoire naturelle, Pagel. Valmont-Bomure, Dictionnaire d'histoire naturelle. 5 Sparus pagrus. Phagros, en Portugal. Parghi, en Espagne. s <> 86 HISTOIRE NATURELLE nombre de dents petites, pointues, et placées derrière celles que nous avons comparées à des poinçons dans le tableau générique. La langue est lisse; le palais rude; la mâchoire supérieure aussi avancée que l'in- D RE CDD Bezogo, ibid. Pagra , en Sardaigne. « Pagru , à Malte. Pagaro, en Ligurie. Phagorio, dans plusieurs autres contrées d'Italie, Arboretto, à Ancône. Arbum , en Dalmatie. Mertsan, en Turquie. Rothe brassem, ec sock flosser, en Allemagne. Zack brassem, ez Hollande. Hacke, sea brean, et red gilt-head, ex Angleterre. Arroquero , au cap Breton. Sparus pagrus. Zinné, édition de Gmelin,. Spare pagre. Daubenton et Hauy, Encyclopédie méthodique. Id. Bonnaterre, planches de l Encyclopédie méthodique. Bloch, pl. 267. Sparus rubescens, cute ad radicem pinvarum dorsi et ani in sinum productà. Artedi, gen. 36, syn. 64. O' Quyro. Arist. lib. 8, cap. 13. Id. Ælian. Lib. 9, cap. 7, pag. 517; et lib. to, cap. 19. Id. Athen. lib. 7, p. 327. Pagrus. P/in. lib. 9, cap. 16; et Lib. 32, cap. 10. , Pagre. Rondelet, première partie, liv. 5, chap. 15. Phagrus, seu pagrus. Gesner, p. 656; et (germ.) fol. 25, b. Aldror. lib. 2, cap. 8, p. 151. Tillughby, p. 312. Raj. p. 131. Jonston, lib. x, tit. , CAP: Ty QG A y to 17 9 fige 19e Charlet. p. 1309. Pagre. Valmont-Bomare, Dictionnaire d'hissoire naturelle, D'APMRS - PLO I S, 5 O NS 89 férieure; l'opercule garni de petites écailles, et com- posé de plusieurs pièces. La couleur générale de cet osseux est blanchâtre, avec des raies longitudinales très-nombreuses, étroites et bleues, toutes les nageoires rouges, et une grande tache noire de chaque côté, à peu près au-dessus de l'anus. Mais la mendole offre un exemple remarquable des changemens de couleur auxquels plusieurs pois- sons sont sujets. Les nuances que nous venons d'indi- quer ne sont communément vives et très-distinctes que dans les parties de la Méditerranée les plus rap- prochées de la côte d'Afrique, et vers le milieu de l'été ; elles se ternissent lorsque l'animal fait quel- que séjour vers des plages moins méridionales; elles s'effacent entièrement et se changent en une teinte blanche, lorsque l'hiver a remplacé l'été : et n'oublions pas de remarquer, en rappelant ce que nous avons dit de la coloration des poissons dans notre Discours sur la nature de ces animaux, que les couleurs des mendoles sont d'autant plus variées, qu'une habita= tion moins septentrionale et une saison moins froide les soumettent à l'influence d'une chaleur plus intense, d'une lumière plus abondante, et d'un plus long séjour du soleil sur l'horizon. Les mendoles sont très-fécondes. On les voit se rassembler en foule près des rivages sablonneux ou pierreux. Comme ces thoracins aiment à se nourrir de jeunes poissons, ils nuisent beaucoup au succès de TOME 1. 13 gO HISTOIRE NATURELLE plusieurs pèches. Leur chair est souvent maigre , co- riace et insipide. Cependant, lorsque les mendoles se sont engraissées, leur goût n’est pas désagréable; et l'on dit que les femelles remplies d'œufs sont, dans certaines circonstances, assez bonnes à manger. Il est des endroits dans la mer Adriatique, et particulière- ment auprès de Venise, où l'on en prend à la ligne, ou au filet, une si grande quantité , qu'on les vend par monceaux, et qu'on en fait saler un très-grand nombre. Dioscoride a prétendu que la sauce et la saumure de la mendole, prises intérieurement, ou seulement ap- pliquées sur le ventre, avoient une vertu purgative ; et de cette assertion viennent quelques dénominations bizarres rapportées dans la première note de cet article, et employées pour désigner les mendoles par les Allemands, les Hollandois et les Anglois. Au reste, ces spares n'ont ordinairement que deux décimètres de longueur. Leur péritoine est noir, leur pylore garni de quatre cœcums, et leur vésicule nata- toire attachée aux côtes. Ajoutons que les mâles de l'espèce que nous exami- nons, présentent fréquemment des nuances ou reflets noirâtres, sur-tout sur les nageoires et les opercules, pendant que les femelles sont encore pleines, et que dès le temps d’Aristote ils recevoient des Grecs, à cette époque de l’altération de leurs couleurs en noi- râtre ou en noir, le nom de boucs (rpæya:). Nous avons vu dans l'article du sargue, qu'Élien a parlé d'un D'NEMS PHO'TNSESFO NES: OF prétendu amour de ces derniers poissons pour les chévres. On pourroit trouver l'origine de cette croyance ridicule dans ‘quelques contes absurdes substitués mal-adroitement par lignorance à une opinion peut- être fausse, mais que l'on ne pourroit pas regarder au moins comme très-invraisemblable, L'espèce du sargue et celle de la mendole ont tant de rapports l’une avec l'autre, que des mâles de la première peuvent très- bien, dans la saison du frai, rechercher les œufs pon- dus par les femelles de la seconde, et ces femelles elles-mêmes. Cette habitude aura été observée par les anciens Grecs, qui dès-lors auront parlé de l'aflection des sargues pour les mendoles femelles. Ces mendoles femelles auront été désignées par eux sous le nom de chévres, comme les mendoles mâles l’étoient sous celui de boucs; et dans un pays ami du merveilleux, et où l'histoire de la Nature étoit perpétuellement mêlée avec les créations de la mythologie et les inventions des poètes, on aura bientôt dit et répété que les sargues avoient une sorte d'amour assez violent, non pas pour des mendoles appelées chéyres, mais pour les véritables chèvres que l'on conduisoit dans les gras pâturages arrosés par la mer. Le spare argenté, que Houttuyn a fait connoitre, n'est ordinairement long que de deux décimètres ; et son épaisseur est à proportion plus considérable que celle de la dorade, à laquelle on l'a comparé. Le corps et la queue du hurta sont hauts et compri- 92 HTISIDOTRE NAT URYE LEE més ; sa dorsale est reçue dans un sillon longitudinal; lorsque l'animal l’incline et la couche en arrière. Le pagel a deux rangées de dents petites et pointues placées derrière les dents antérieures. La langue et le palais de ce spare sont lisses. Chaque opercule est composé de trois lames; le dos carené, et le ventre arrondi. La grande variété de nuances rouges dont brillent ses écailles à teintes argentines, devroit le faire multiplier dans nos étangs et dans nos petits lacs d’eau douce, où il seroit très-facile de le transporter et de l’acclimater, et où la vivacité de ses couleurs charme- roit les yeux, en contrastant avec le bleu céleste ou le blanc un peu azuré d’une eau pure et tranquille. D'ailleurs il est des saisons et des parages où une. nourriture convenable donne à la chair de ce spare une couleur blanche, une graisse abondante, et une saveur très-délicate. Pendant l'hiver , le pagel se réfu- gie dans la haute mer; mais il vient, au printemps, déposer ou féconder ses œufs près des rivages, qu'il n’abandonne pas pendant l'été, parce que sa voracité le porte à se nourrir des jeunes poissons qui pullulent, pour ainsi dire, auprès des côtes, pendant la belle saison, aussi-bien qu'a rechercher les moules, les autres testacées et les crabes, dont il écrase facilement la croûte ou les coquilles entre ses molaires nom- breuses , fortes et arrondies. A mesure que le pagel vieillit, la beauté de sa parure diminue; l'éclat de ses couleurs s'efface ; ses teintes DIE US P'O IS O Ms. 99 deviennent plus blanchätres ou plus grises; et comme, dans cet état de dépérissement intérieur et d’altération extérieure, il a une plus grande ressemblance avec plusieurs espèces de son genre, il n'est pas surprenant que des pêcheurs peu instruits aient cru, ainsi que le rapporte Rondelet, que ces pagels devenus très-vieux s'étoient métamorphosés en d’autres spares, et particu- lièrement en dentés, ou synasres, etc. Mais il est bien plus étonnant qu'un aussi grand philosophe qu'Aris- tote ait écrit que dans le temps du frai on ne trouvoit que des pagels pleins d'œufs, et que, par conséquent, il n'y avoit pas de mâles parmi ces spares. Quoique cette erreur d'Aristote ait été adoptée par Pline et par d’autres auteurs anciens, nous ne la réfuterons pas; mais Mous ferons remarquer qu'elle doit être fondée sur ce que dans l'espèce du pagel, comme dans plu- sieurs autres espèces de poissons, le nombre des mâles est inférieur à celui des femelles, et que d’ailleurs ces mêmes femelles sont contraintes, pour réussir dans toutes les petites opérations sans lesquelles elles ne pourroient pas toujours se débarrasser de leurs œufs, de s'approcher des rivages plutôt que les mâles, et de séjourner auprès des terres plus constamment que ces derniers. Au reste, le pagel parvient à la longueur de quatre décimètres. Le pagre pèse quelquefois cinq kilogrammes. Indé- pendamment des dents molaires indiquées dans le O4 HISMOIRE NATURELEE tableau, il a le devant de chaque mâchoire garni de dents petites, pointues, un peu recourbées, serrées l’une contre l’autre ; et derrière ces sortes d’incisives, l'on voit plusieurs rangées de dents bien plus petites, plus courtes, plus serrées, et émoussées. La langue est lisse; les yeux sont gros; la nuque est large et arrondie ; chaque opercule composé de deux pièces ; la couleur générale d’un rouge mêlé de jaune; le ventre argenté; la teinte des nageoïres rougeûtre ; chaque côté du poisson rayé longitudinalement de jaune ; et la base de chaque pectorale marquée d'une tache noire, ainsi que le voisinage de chaque opercule. Le pagre remonte dans les rivières; et Elien raconte que, de son temps, l'apparition de cet osseux dans le Nil causoit une joie générale parmi la multitude, parce que l’arrivée de ce spare ne précédoit que de peu de jours le débordement du fleuve. Ainsi que dans beaucoup d'autres circonstances, ce qui d'abord n'avoit paru qu'un signe agréable, avoit été métamorphosé ensuite en une cause utile: on étoit allé jusqu'à attribuer l'heureux événement de inondation fécondante à la présence du poisson; et bien loin de le poursuivre pour s'en nourrir, on l’avoit placé parmi les animaux sacrés, et on lui rendoit les honneurs divins. La chair du pagre est moins délicate pendant la saison où il vit dans les eaux douces des fleuves, que pendant le temps qu'il passe au milieu des flots salés DS UIPAO) I. SSI NS: 95 de la Méditerranée ou de l'Océan. Cette différence doit venir de la plus grande difficulté qu’il éprouve pour se procurer dans les rivières l'aliment qui lui convient le mieux. Il paroît préférer, en effet, des crustacées, des animaux à coquille, et le frai des seches ou d’autres sépies que l’on ne rencontre point dans l’eau douce. Quoi qu'il en soit, il abandonne les rivières et les fleuves, lorsque l'hiver approche; il se retire alors dans la haute mer, et s'y enfonce dans des profondeurs où la température de l'atmosphère n'exerce presque aucune influence. Pline pensoit que si quelque obstacle empèchoit le pagre d'user de ce moyen de se soustraire à la rigueur de l'hiver, et le laissoit exposé à l’action d'un très-grand froid, ce spare perdoit bientôt la vue. En rappelant ce que nous avons dit dans plusieurs endroits de cette Histoire, et notamment dans l'article du scombre maquereau, on verra aisément qu'un afloiblissement dans l'organe de la vue, et une sorte de cécité passagère , doivent être comptés parmi les principaux et les premiers effets de l'engourdissement des poissons, produit par un froid très-intense ou très-long. Willughby, qui a observé le pagre sur la côte de Gênes, paroit être le premier qui ait remarqué dans cet animal cette qualité phosphorique, commune à un grand nombre de poissons vivans, sur-tout dans les contrées chaudes ou tempérées, et par une suite 96 de laquelle ils resplendissent quelquefois avec tant HISTOIRE NATURELLE. d'éclat au milieu des ténébres ‘. : et Le pylore du pagre est garni de deux cœcums longs de deux cœcums courts; son canal intestinal ne présente qu’une sinuosité; et sa vessie natatoire est attachée aux côtes. * Voyez le Discours sur la nature des poissons. 2 6 rayons à la membrane branchiale du spare mendole. 15 rayons à chaque pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 19 rayons à la caudale. 16 rayons à chaque pectorale de l’argenté. 18 rayons à la nageoire de la queue. 5 rayons à la membrane branchiale du spare hurta. 16 rayons à chaque pectorale. 6 rayons à chaque thoracine. 17 rayons à la caudale. 5 rayons à la membrane branchiale du pagel. 17 rayons à chaque pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 20 rayons à la nagevire de la queue. 6 rayons à la membrane branchiale du pagre. 15 rayons à chaque pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 29 rayons à la caudale. BENSPARE PONRPÉÉPINE: LE SPARE BOGUE;, LE SPARE CANTHÈRE:, LE SPARE SAUPE!#, zr LE SPARE SARBE:. Le porte-épine vit dans les endroits vaseux et profonds de la mer d'Arabie, où Forskael l’a observé. Il ne s’ap- proche que très-rarement des rivages. Le dessus de sa * Sparus spinifer. Id. Zinné , édition de Gmelin. Forskael, Faun. Arab.p. 32, n. 23. Spare porte-épine. Bonnaterre, planches de l’ Encyclopédie méthodique. + Sparus boops. Boope, sur quelques côtes de la mer Adriatique, Boga, dans la Ligurie. Sparus boops. Linné , édition de Gmelin. Spare bogue. Daubenton et Hay, Encyclopédie méthodique. Id. Bonnaterre, planches de l Encyclopédie méthodique. Sparus lineis utrinque quatuor aureis ac argenteis, longitudinalibus, parallelis. Art. gen. 36, syn. 6r. Buxa. Arist. lib. 8, cap. 2. (Voyez l'ouvrage du savant Schneider sur la synonymie d’Artédi , 95.) BuË. Oppian. lib. 1, p. 5, Athen. lib, 7, p. 286. Box. Plin. lib. 32, cap. 1x. Boca. Jov. c. 21, p. 89. TOME 1Y, 13 98 HUSMOTRE (IN AT UIR"ENLILE tête est bombé , dénué de petites écailles, et ponctué. La lèvre supérieure s'étend à la. volonté de l'animal, Bogue. Rondelet , première partie, div. 11. Boops. Gesner, p.127, 147, et (germ.) fol.33, b. Boops Bellonii. 4/drovand. lib.2, cap. 41, p. 237. Bocæ species, Venetiis picta. Id. ibid. Boops. Charlet. p. 144. Boops seu box. Jonston, lib. 1, tit. 3, cap.1 ,a. 23, tab. 20, n. 8. Boops Rondeletii p'imus. Willughby, p. 317. Boops primus. Ray. p. 135. Bogue. J’xlmont-Bomare, Dictionnaire d'histoire naturelle. 3 Sparus cantharus. Cantheno, à Gênes. ‘ Lucerna da scoglio , dans a Ligurie. Sparus cantharus. Linné, édition de Gmelin. Spare canthène, Daubenton et Haïy, Encyclopédie méthodique. Spare canthere. Bonnaterre , planches de l'Encyclopédie méthodique. Sparus lineis utrinque luteis, longitudinalibus, paralielis, iride argented. Artedi, gen. 36, syn. 58. Kaas, Aristot. lib. 8, cap. 13. . Id. Oppiun. lib. x, p.19. Id. @xnarhos, Ælian. lib. 1, cap. 26, p. 34. Cantharus. Plin. lib. 32, cap. 11. Cantheno. Rondelet , première partie, liv. 5, chap. 4. Gesner, p.178, 211, et (germ.) fol. 22, b. Aldrovand. lib. 2, cap. 20, p. 186. Cantharus. Charlet. p. 141. 4 Sparus salpa. Vergadelle (lorsque le poisson est jeune), dans plus'eurs départemens méridionaux de France. Sopi , bd. Salpa, en Jtalie. Sarpa , à Gênes. Scilpa, à Malte. DIPEUS PAOMIMSASAOIMNMS: 09 beaucoup plus avant que l'inférieure. Les écailles qui couvrent le corps et la queue, sont larges et striées ; et le bord postérieur de la caudale est rouge. Le bogue, qui se trouve dans la mer du Japon, Goldstrich, e2 Allemagne. Goldstromer, ez Hollande. Goldlin, en Angleterre. Sparus salpa. Zinné, édition de Gmelin. Spare saupe. Daubenton et Haïy, Encyclopédie méthodique. Id. Bonnaterre , planches de l’ Encyclopédie méthodique. Bloch, pl. 265. Sparus lineis utrinque undecim aureis parallelis longitudinalibus. Artedi, gen. 38, syn. 60. H° cars. Arist. lib. 4, cap. 83 lib. 5, cap. 9, 10; lib. 6, cap. 17; lië. 8, cap. 2, 13; et lib. 9, cap. 37. Id. ÆElian. lib. 9, cap. 7, p. 516. Id. Oppian. lib. 1, p. 6. Id. Athen. lib. 7, p. 320. Salpa. Plin. lib. 9, cap. bg. Id. Jov. cap. 14, p. 73. Saupe. Rondelet, première partie, Liv. 5e chap. 23. Id. Salvian. fol. 119, a. ad iconem, et 120. Id. Gesner, p. 832 et 979, et (germ.) fol. 34, b. Id. A/drovand. lib. 2, cap. 21, p. 189. : Id. Jonston, lib. 1, tit. 3, cap. 1, @&. 12, tab. 2, n. xo; et tab, 19, n. 6, Charlet. p.141. Willughby, p. 316. Raj.p. 134. Salpe. Fulmont-Bomare, Dictionnaire d'histoire naturelle. Fausse vergadelle, Zd. ibid. $ Sparus sarba. 1d. Zinné, édition de Gmelin. Forskael, Fawn. Arab, p. 31, n. 22. TOO HSE IOT RE AN AT UMR'E LL .E habite aussi dans la Méditerranée. Les anciens Grecs l'ont bien connu ; ils ont remarqué la grosseur de ses yeux, qui sont très-grands relativement aux dimensions générales de ce spare ; ils ont trouvé des rapports entre ces organes et les yeux d'un bœuf ou d'un veau, et ils ont nommé cet osseux 6x, qui veut dire œil de bœuf. Cette expression grecque Gosÿ a été bientôt métamorphosée, par erreur, par inadvertance, ou par quelque faute de copiste, en celle de 6:£, ou de Coz£. On a cru que cette dernière dénomination Goxf venoit de Goxw, je crie; et en conséquence, des poëtes se sont empressés d'écrire que le bogue faisoit entendre une sorte de cri, quoiqu'aucun véritable poisson ne puisse avoir de voix proprement dite, et que le spare dont nous parlons, ne paroisse même pas jouir de la faculté de produire un bruissement semblable à celui que font naître les opercules vivement froissés de quelques trigles, d'autres osseux, et de certains car- tilagineux *. L'ensemble du bogue est long, et un peu cylindrique. La couleur générale de son dos varie depuis l'olivâtre jusqu'au jaune brillant, selon l'aspect sous lequel on le regarde. Son ventre est argenté; ses pectorales sont rougeûtres. Plusieurs cœcums sont placés auprès du pylore. Sa chair est ordinairement succulente et facile * Voyez ce que Schneider a écrit sur le bogue , dans l’excellent ouvrage qu'il a publié au sujet de la synonymie d’Artédi, p. 95. DAEMS PROMIS AS TONNES. FOI à digérer; et la nourriture qu'il préfère consiste en algues , en très-petits poissons, et en débris de corps organisés qu'il cherche dans la vase. Le canthère, que l’on pèche dans la Méditerranée, présente dans sa partie supérieure un fond noirâtre qui fait paroître plus agréables les raies jaunes dont nous avons parlé dans le tableau générique des spares. Ilse plait dans les ports, aux embouchures des rivières, et dans toutes les parties de la mer voisines des rivages, où les flots apportent du limon, et où les fleuves et les eaux de pluie entraînent de la vase. Sa chair est ordinairement peu recherchée, comme n'étant ni assez succulente, ni assez sèche, ni assez ferme. Celle de la saupe est peut-être moins estimée encore, parce qu'elle est molle et diflicile à digérer, et parce que ;, de plus, elle répand souvent une mauvaise odeur. Ce spare saupe a l'ouverture de la bouche petite; les mâchoires égales ; la langue lisse; l'oper- cule composé de trois lames, et garni de très-petites écailles; la ligne latérale presque droite ; les écailles du dos et de la queue, grandes et unies ; le dos noi- râtre ; les côtés et le ventre argentés ; les nageoires grises et bordées de brunätre ; le péritoine noir; la vésicule du fiel très-longue; l'estomac grand ; le pylore entouré de quatre cæœcums ; et le canal intestinal trois. ou quatre fois plus long que la tête, le corps, la queue et la caudale pris ensemble. Au reste, les dimensions de la saupe varient suivant TC2 HS OMRIE, NATUREL EE son séjour. On en a pèché de plus de trois décimètres de longueur, et d’un kilogramme ‘de poids *. Ce spare fraye communément en automne. On le trouve fréquemment sur les bas-fonds, où il est attiré par les plantes marines dont il aime à se nourrir, et vraisemblablement par les mollusques, qui doivent lui donner l'odeur fétide qu'il exhale. Il mange aussi des végétaux terrestres ; et on le prend facilement en gar- nissant un hamecon, d’un morceau de citrouille ou d'autre cucurbitacée. Pendant l'hiver 1l se retire dans % Grayons à la membrane branchiale du porte-épine. 16 rayons à chaque nageoire pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 16 rayons à la caudale. 6 rayons à la membrane branchiale du bogue. 9 rayons à chaque nageoire pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 17 rayons à la caudale. Grayons à la membrane branchiale du canthère. r4 rayons à chaque nageoire pectorale. x rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 17 rayons à la nageoirede la queue. 6 rayons à la membrane branchiale de la saupe. 16 rayons à chaque nageoire pectorale. 1 rayon aiouillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 20 rayons à la caudale. 6 rayons à la membrane branchiale du spare sarbe. 15 rayons à chaque nageoire pectorale, 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 17 rayons à la nageoire de la queue. DEP BNO TTSIS ON 's: 109 les profondeurs des baies, des golfes, ou de la haute mer. Le spare sarbe, dont la chair est agréable au goût, et qui se plaît auprès des côtes de la mer d'Arabie, dans les endroits vaseux et tapissés de coraux ou de plantes marines, est couvert d'écailles larges et argen- tées. Ses pectorales sont blanchâtres, lancéolées, et beaucoup plus longues que les thoracines. Une nuance d’un beau jaune paroît sur ces thoracines, sur l'anale, et sur la partie inférieure de la caudale. LP SPARE SMUANICAS GRO, LE SPAREMLENVE" LE SPARE STRIÉ:, LE SPARE HAFFARA*, LE SPARE BERDA', ET LE SPARE CHILIS Le synagre vit dans les eaux de l'Amérique septen- trionale; le spare élevé et le strié habitent dans celles” qui arrosent les rivages du Japon; le haffara et le berda sont pêchés dans la mer d'Arabie; et l’on trouve le Sparus synagris. Id. Linné, édition de Gmclin. Spare syvagre. Daubenton et Haïüy, Encyclopédie méthodique. Id. Bonnaterre, planches de l Encyclopédie méthodique. Salpa purpurascens variegata. Catesby, Carol. 2, p. 17, tab. 17. 2 Sparus altus. Sparus jatus. Linné, édition de Gmelin. Houttuyr, Act. Haarl. XX, 2, p. 322, n. 10. Spare large. Bonnaterre, planches de l Encyclopédie méthodique. 3 Sparus virgatus. Id. Zinné, édition de Gmelin. Houttuyn, Act. Haarl. XX ,2,p. 323, n.11. + Sparus hafFara. Id. Linné, édition de Gmelin. & Spare haffare, Bonnaterre, planches de l'Encyclopédie méthodique. Forskael, Faun. Arabic. p.33, n. 25, HISTOIRE NATURELLE, 10 spare chili dans la mer qui baigne la grande contrée de l'Amérique méridionale, dont il porte le nom. Le synagre, qu'il ne faut pas confondre avec le spare auquel les anciens Grecs ont donné ce nom, puisqu'il paroit n'avoir été observé que dans l'Amé- rique septentrionale, où Catesby l'a décrit, a les yeux grands, l'iris rouge, la ‘dorsale longue et échancrée. Le spare élevé ne parvient guère qu'à la longueur d'un décimètre. Le strié n'est guère plus grand. Le haflara, dont les dimensions sont un peu plus considérables, a le dos convexe et le ventre aplati; il se plaît au milieu de la vase, et sa chair est agréable au goût. Le berda, qui se nourrit de végétaux, a la chair aussi délicate que le haffara ; et d’ailleurs il est très- recherché, parce qu'ordinairement il est long de six décimètres. Ce spare est blanchâtre. Une petite bande transversale et brune est placée sur le milieu de cha- cune des écailles que l’on voit sur les côtés de l'animal. 5 Sparus berda. Id. Linné, édition de Gmelin. Forskael, Faun. Arab. p. 32, n. 24. Spare berda. Bonnaterre, planches de l Encyclopédie méthodique. 6 Sparus chilensis. Id. Zinné, édition de Gmelin. Molina, Hist. nat. ChT. p. 197. Spare corvine. Bonnaterre, planches de l'Encyclopédie méthodique, TOME 1V. 14 106 HISTOIRE NATURELLE. Une sorte de barbillon très-court est situé aw-devant de chaque narine. Les pectorales sont transparentes, et toutes les nageoires brunes. Le chili est nu able par sa grandeur: il présente quelquefois une longueur de dns mètres. Le natura- liste Molina a parlé de la bonté de sa chair. Ses oper- cules sont composés de deux pièces. Le tableau géné- rique offre ses autres traits, ainsi que les principaux caractères distinctifs des cinq spares dont nous avons, dans cet article, réuni les noms à celui de ce poisson du Chili *. * 14 rayons à chaque nageoire pectorale du synagre. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 18 rayons à la caudale. 12 rayons à chaque nageoïre pectorale du spare élevé. 1 rayon aiouillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 18 rayonspätla nageoire de la queue. 12 rayons à chaque nageoire pectorale du spare strié. 6 rayons à chaque thoracine. 22 rayons à Ja caudale. 15 rayons à chaque nageoire pectorale du haffara. é x rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine 18 rayons à la nageoire de la queue. 6 rayons à la membrane branchiale du berda. 14 rayons à chaque nageoire pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 16 rayons à la caudale. 6 rayons à la membrane branchiale du spare chili. 17 rayons à chaque nageoire pectorale, x rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. PHISPARE EPÉRRONNE, LE SBARE MORME, LE SPARE BRUNATRE:, LE SPARE BIGARRÉ!, LE SPARE OSBECK*, ‘ir LE SPARE-MAR- SEILLOISS. L'AuéRIQUE méridionale et les grandes Indes nour- rissent l’éperonné. Le nom de ce spare vient de la conformation remarquable de ses nageoires thoracines, : Sparus calcaratus. Sparus spinus. /inné, édition de Gmelin. Sparus caudà bifidä, spinâ dorsali recumbente. FU, | Ad. Frid. 2, Pe 74" Sparus javanensis. Osbeck, 71. 273. Spare éperonné. Daubenton et Hañy, Encyclopédie méthodique, Id. Bonnaterre, planches de l Encyclopédie méthodique. = Sparus mormyrus. Marme , dans quelques départemens méridionaux de France. Mormo, en Espagre. Id. en Jisgurie. Mormillo, à Rome, Mormiro, & Venise, Sparus mormyrus. Linné, édition de Gmelin. Spare morme. Dauhenton et Haïy, Encyclopédie méthodique. Id. Bonnaterre , planches de l'Encyclopédie méthodique. Sparus maxillâ superiore longiore, etc. Artedi, gen, 37, syn. 62, 108 HISTOIRE NATURELLE dont le dernier rayon est aiguillonné aussi-bien que le premier, pendant que, dans le‘plus grand nombre d'espèces de poissons , les thoracines, que l’on a com- O pmoppveos. Arist. lib. 6, p. 17. Id. Aihen. lib. 7, cap. 313. Mopuinos. Oppian. lib.x, p. 5; lib.2,p.b8;1t. 3,5f. 134, 3, Mormylus. Salvian. fol. 183, a, ad iconem. Mormys. Pin. lib. 32, cap. 11. Mormyrus, ve! mormylus. Gesner, p. b47 ; et (germ.) fol. 22, a. Mormyrus. Be/lon. Morme. Rondelet, première partie, liv. Bb, chap. 22. Mormyrus. {/drov. lib. 2, cup. 19 , p. 184. Id. Jonston, lib. 1, tit. 3, cap.1, a 11,1ab. 19, n.3. Id! Charlet. p. 141. Id. 77 illughby, p. 329. Id. Ray. p. 134 Sparus mormyrus. Âasselquist, Il. 335. Morme ou mormirot. f’almont-Bomare, Dictionnaire d'histoire natu- relle. 3 Sparus fuscescens. Id. Zinné, édition de Gmelin. Houttuyn, Act. Haarl. XX, 2, p. 324. Spare brunâtre. Bonnaterre , planches de l'Encyclopédie méthodique. 4 Sparus variegatus. PBrünn. Ichthyol. Massil. p. 30. nu Spare bigarré. Bonnaterre, planches de l'Encyclopédie méthodique. 5 Sparus osbeck. Osbeck, Fragm. ichthyol. Hispan. Spare rayé. Bonnaterre , planches de l Encyclopédie méthodique. 5 Sparus massiliensis. Brünn. /chihyol. Massil. p.48. Spare sucle. Bonnaterre, planches de l’Encyclopédie méthodique. DEF S PAYOMIESMSMONNES Frog parées à des pieds, n’ont que le premier ou les pre- miers rayons faconnés en piquans. Le morme habite dans la Méditerranée. Sa caudale est bordée de noir à son extrémité; et il parvient à la longueur de trois ou quatre décimètres. Son péri- toine est noir; sa chair molle et peu agréable au goût. Il vit des débris des corps organisés qu'il rencontre dans le limon; il recherche aussi les petits calmars ou sépies ; il s'enfonce dans la vase pour échapper aux filets des pêcheurs. Le spare brunâtre a été observé dans la mer qui entoure le Japon. Sa longueur n’est guère que d'un décimètre. Ses écailles ont une teinte dorée qui se mêle aux nuances brunes de sa couleur générale, de manière à donner une parure sombre, mais riche, à cet animal. Celles du bigarré, au lieu de réfléchir LC de l'or, brillent de celui de l'argent, et relèvent par cette teinte d'un blanc resplendissant les bandes et les taches noires que l’on voit sur les côtés de ce spare, ainsi que le noir de ses thoracines, et la bordure noire de sa caudale. Il vit dans la Méditerranée, comme l'osbeck et le marseillois, auquel nous avons voulu donner un nom spécifique qui indiquât la partie de cette mer dans laquelle il paroît avoir été parti- culièrement rencontré. Quant à l’osbeck, nous l'avons ainsi nommé pour éviter la confusion qu'auroit pu introduire dans la nomenclature la conservation de Pa 110 HMINSYR ON RUE NAT U RE EL FE: son nom de spare rayé, Ct pour témoigner la recon- noissance des amis de l'histoire naturelle envers le savant Osbeck ,:qui l'a fait connoître. Ce spare osbeck présente de chaque côté une tache noire située au-dessus de la ligne latérale. Le marseillois montre deux croissans sur la partie supérieure de sa tête, l'un placé entre les yeux, et l’autre au-dessous du premier. La dorsale est bleue avec du verd à sa base ; les thoracines sont bleuâtres; l'anale et la caudale sont d'un verd pâle. La longueur ordinaire de ce spare est de trois ou quatre déci- mètres *. * 16 rayons à chaque nageoire pectorale de l’éperonné. 2 rayons aiguillonnés (le premier et le dernier ) et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 18 rayons à la caudale. 19 rayondfchaque nageoire pectorale du morme. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine, 18 rayons à la nageoire de la queue. 16 rayons à chaque nageoire pectorale du spare brunâtre. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine, 5 rayons à la membrane branchiale du spare bigarré. 16 rayons à chaque nageoire pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 17 rayons à la caudale. 6 rayons à la membrane branchiale de l’osbeck. 6 rayons à chaque nagevire pectorale. 6 rayons à l& membrane branchiale du spare marseillois. 14 rayons à chaque nageoire pectorale. 6 rayons à chaque thoracine. 14 rayons à la uageoire de la queue, EBSPARE CASTAGNOLE, LE SPARE BOGARAVEO:, LE SPARE MAHSÉNA*, LE SPARE HARAK*, LE SPARE RAMAK, £T LE SPARE GRAND-ŒILS, C'est dans l'Océan atlantique que l'on a observé la castagnole. Ce spare a la mâchoire inférieure garnie de deux rangées de dents minces, recourbées et iné- gales : un rang de dents semblables paroît à la mâchoire : Sparus castaneola. Spare castagnole. Bloch, pl. 273. Spare brème denté. Bonnaterre, planches de l’Ency co méthodique. Pennant, Zooloÿ. Brit. vol. 3, p. 243. ? Sparus bogaraveo. Spare bogue raveo. Bonnaterre, planches de l'Encyclopédie métho- dique. Mart. Brünn. Ichthyol. Massil. p. 49. 3 Sparus mahsena. Sciæna mahsena. Linné, édition de Gmelin. Sciène hosny. Bonnaterre, planches de l'Encyclopédie méthodique. Forskael, Faun. Arab. p. 52, n. 62. # Sparus harak. Sciæna harak. Linné, édition de Gmelin. Forskael, Faun. Arab. p.h2, n. 63. Sciène harak. Bonnaterre, planches de l'Encyclopédie méthodique. T2 ÉNRS NON R'E NATURE LTE supérieure. Le corps est plus haut dans sa partie an- térieure que dans sa partie postérieure ; les écailles sont molles et lisses; l'anus est plus près de la tète que de la caudale. En général, la forme de la castagnole est facile à distinguer de celle des autres poissons. Ses nageoires sont bleues, excepté les pectorales et les thoracines , dont la couleur est jaune. Le bogaravéo, qui a été vu par Brünnich dans la Méditerranée , a la ligne latérale brune, et une lon- gueur d'un décimètre ou environ. Le mahséna, le harak, le ramak et le grand-œil, habitent dans la mer d'Arabie. Ils ont été décrits par Forskael, à l'exemple duquel Gmelin et le professeur Bonnaterre les ont inscrits parmi les sciènes. Mais les principes d'après lesquels j'ai cru que lon devoit classer les poissons, m'ont obligé à les comprendre parmi les véritables spares. Des mollusques proprement dits et des animaux à coquille servent de nourriture au mahséna, qui fré- quente beaucoup les rivages. Il a le sommet de la tête $ Sparus ramak. Sciæna ramak. Linné, édition de Gmelin. Forskael, Faun. Arab. p. 52, n. 64. nl Sciène ramak. Bonnaterre, planches de l Encyclopédie méthodique, © € Sparus grandoculis. Sciæna grandoculis. Zinné, édition de Gmelin. Forskael, Faun. Arab. p. 53, n. 65. Sciène grands yeux. Bonnaterre , planches de l'Encyclopédie métho- dique, ph UTP ON IS SO) N :. 113 élevé, le corps peu alongé, et les nageoires garnies de filamens. Le harak, dont les nagcoires sont rougeâtres, montre d’ailleurs dans sa conformation, ainsi que dans ses häbitudes, beaucoup de rapports avec le mahséna. Le ramak a les nageoires de la mème couleur que le harak, et, comme ce dernier spare, ressemble beau- coup au mahséna. Au reste, nous pensons avec Gmelin et le professeur Bonnaterre, que la sciène dib de Forskael * n'est qu'une wariété du ramak *. La nageoire du dos et l’anale du spare grand- œil sont terminées, du côté de la caudale, par une sorte : Sciæna laminä transversä in utraque maxilla. Forskael, Fuun. Arab. P- 53. ? 5 rayons à la membrane branchiale de la castagnole. 20 rayons à chaque nagcoire pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine, 22 rayons à la rageoire de la queue. d 6 rayons à la membrane branchiale du bogaravéo. 15 rayons à chaque nageoire pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 17 rayons à la caudale. 6 rayons à la membrane branchiale du mahséna. 13 rayons à chaque nageoire pectorale. I rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 17 rayons à la nageoire de la queue. 6 rayons à la membrane branchiale du harak. 13 rayons à chaque nageoire pectorale. x rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoraciue. x7 rayons à la caudale. TOME 1. 1 L'LÆ HUV'SMN OU RE INA TUIR PE) LiIL.E, de lobe. Sa couleur générale est relevée par des raies; et ses nageoires sont violettes, où d'un rouge pâle. 6 rayons à la membrane branchiale du ramak. 13 rayons à chaque nageoire pectorale, 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 17 rayons à la nageoire de la queue. 6 rayons à la membrane branchiale du spare grand-œil. 13 rayons à chaque nageoire pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 17 rayons à la caudale. LA LE SPARE QUEUE-ROUGE)/, LE SPARE QUEUE-D'OR/, LE SPARE CUNING:, LE SPARE GALONNÉ!#, LE SPARE BREME’, Er If SPARE GROS- ŒIL. Nous devons à Bloch la connoissance de ces six spares. Le premier, qui habite la mer du Japon, a les : Sparus erythrourus. Bloch, pl. 261. 3 Sparus chrysurus. Acara pitanga, au Présil. Acara pitamba, 7bid. ” Rabirrubia, & /a Hasanne. Bloch, pl. 262, 3 Sparus cuning. Ikan tembrae cuning, dans les Jides orientales, Bloch, pl. 263, fig. x. # Sparus lemniscatus. Spare rayé. Bloch, pl. 263, fig. 2. 5 Sparus brama Brème de mer, sur plusieurs côtes de France. Carpe de mer, zbid. Block, pl, 2609. Brème de mer, Duhamel, Traité des pêches. & Sparus macrophthalmus. Spare œil de bœuf. Bloch, pl. 272. 116 HÉRSMEMNONCR ET NEA TU IR EL'LE yeux grands et presque verticaux, et le corps très-élevé au-devant de la nageoire dorsale. Le spare queue-d’or: vit dans la mer qui baigne les côtes du Brésil. Ses couleurs sont régulières, brillantes et magnifiques : le tableau générique en indique les nuances et la disposition. Quelques individus, au lieu d'un violet argenté, présentent, sur une grande partie de leur surface, un rouge clair, ou couleur de rose animé; mais les tons dont ce spare resplendit, sont, en général, si éclatans, que Pison a cru devoir attri- buer à leur vivacité la phosphorescence dont jouissent les spares queue-d'or, indépendamment de toute réflexion de lumière due à leurs écailles luisantes et colorées. Cependant cette qualité phosphorique est élevée dans ces animaux, ainsi que dans plusieurs autres poissons, à un degré assez haut pour que la réunion d'un très-grand nombre de ces osseux répande une clarté à l’aide de laquelle on peut lire au milieu d'une nuit très-obscure. Le spare queue-d’or a reçu dans cette propriété phosphorique un présent funeste: on le pêche avec bien plus de facilité que s’il en étoit privé. La lumière qu'il produit, quelque douce ou foible qu'elle puisse être, le trahit, lors même que son instinct l'entraîne dans la mer à quelque profon- deur, comme dans un asyle assuré; et on le recherche d'autant plus, qu'il réunit à une chair des plus déli- cates et des plus agréables une grandeur considérable. Marcgrave l’a vu offrir une longueur de six ou sept D'ANERSS EMOPIESNSTONMNAS: PA décimètres. Le prince Maurice de Nassau a laissé un très-beau dessin de ce spare, dont Marcgrave, et, d’après lui, Jonston, Willughby et Ruysch, ont aussi donné la figure. Les Indes orientales nourrissent le cuning. La tête de ce spare est petite et comprimée. Un rang de petites dents garnit l’une et l’autre des deux mâchoires. La langue et le palais sont lisses. La ligne latérale est presque droite. Un sillon longitudinal recoit la na- geoire du dos, à la volonté de l'animal. Les nageoires sont jaunes. Le spare galonné a le corps beaucoup plus élevé que le cuning. Il préfère la mer du Brésil, comme la queue- d'or. Toutes ses nageoires sont jaunes ou dorées, ainsi que les galons ou raies longitudinales dont il est paré. Il ne parvient ordinairement qu'à la longueur de deux décimètres. Il séjourne auprès des rivages rocailleux où l'eau est pure, et où il peut trouver pour sa nourriture une grande quantité d'œufs de poisson. D'après cette habitude, il n’est pas surprenant que Marcgrave et Pison, qui ont donné la figure de cet osseux, ainsi que le prince Maurice, Jonston et Ruysch, et d’après lesquels Klein et Willughby en ont parlé, lui aient attribué une saveur des plus agréables, et supé- rieure même à celle de la carpe. Le spare-brème a la tête comprimée et petite; Ia langue et le palais lisses ; les deux mâchoires égale- ment avancées ; les opercules couverts de très-petites 118 HUE SE OU RE NN À TUREURVE écailles, et composés chacun de trois pièces; le corps et la queue très-élevés; le ventre arrondi; la ligne latérale bordée de points noirs, en haut et en bas ; et toutes les nageoires d'un rouge de brique , excepté la dorsale, qui est rougeâtre à sa base, d’un verd bleuâtre sur la plus grande partie de sa surface, et lisérée de noir. Ce spare brème se trouve dans le canal qui sépare la France de l'Angleterre. On le voit aussi auprès de presque toutes les côtes occidentales de France, et même dans le voisinage du cap de Bonne-Espérance. li détruit une grande quantité de frai et de jeunes poissons. IL a la chair blanche, mais molle : cependant il est assez bon à manger lorsqu'il est grand et qu'il a vécu dans des endroits pierreux. On le prend pen- dant l'été avec des filets ou des lignes; et l’on profite souvent, pour le pêcher, des temps d'orage et de tem- pète, pendant lesquels il se réfugie près des rivages et sur les bas-fonds. Le spare gros-œil a, en effet, l'œil très-gros, ainsi que le montre le tableau générique : le diamètre de l'orbite est à peu près égal à la moitié du grand dia- mètre de l'ouverture de la bouche. Les mâchoires sont aussi avancées l’une que l’autre; la langue est lisse; l'extrémité de la queue est beaucoup moins haute que le corps et la partie antérieure de cette même queue. Les couleurs sont très-riches : les raies longitudinales rouges OU jaunes ; que le tableau générique indique, D'E,S EHMOMIMSNSAO ENES, 119 règnent sur un fond d'un jaune doré; les nageoires sont variées de jaune et de rouge ; la caudale est jaune à sa base et grise à son extrémité”. * 15 rayons à chaque nageoire pectorale du spare queue-rouge. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 20 rayons à la nageoire de la queue. r4rayons à chaque nageoire pectorale du spare queue- d’or. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articules à chaque thoracine.. 19 rayons à la caudale. 6 rayons à la membrane branchiale du cuning, 18 rayons à chaque nageoire pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 19 rayons à la nageoire de la queue. 12 rayons à chaque nageoire pectorale du galonné. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine.: 16 rayons à la eaudale. 6 rayons à la membrane branchiale du spare brème. 15 rayons à chaque nageoïre pectorale. à 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 19 rayons à la nageoire de la queue. 6 rayons à la membrane branchiale du spare gros-œil. 15 rayons à chaque nageoire pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine.. 20 rayons à la caudale. ME IS PHARE AVES LE SPARE ANCRE;, LE SPARE TROMPEUR:, LE SPARE PORGY#, LE SPARE ZANTURE", Er LE SPARE DENTÉ:&. Les eaux du Japon nourrissent, suivant Bloch, le spare rayé. Chaque narine de ce spare n’a qu'un orifice, * Sparus vittatus. Bloch, pl. 275. # Sparus anchorago. Bloch, pl. 276. 3 Sparus insidiator. Id. Linné, édition de Gmelin. Spare filov. Bonnaterre, planches de l’ Encyclopédie méthodique. Sparus rubens , ad latera flavescens , etc. Pallas, Spicileg. zoolog. p. 41, LD ND gt: | Glotsmael. Talent. Ind. 3, p. 384, 7. 122. Groote bedrieger. Ruysch, Theat.animal. 1,p.3,1.2,n. 6. Trompeur ou filou. Renard, Poiss. 1, f. 42, n.209, 210,2;f.4,n.13; CLS ENT T0; # Sparus porgy. Sparus chrysops. Zinné, édition de Gmelin. Spare porgy. Daubenton et Haïy, Encyclopédie méthodique, Id. Bonnaterre, planches de l'Encyclopédie méthodique. Aurata bahamensis. Catesby, Carol, 2, p. 16, tab. 16, HISTOIRE N ASMUER E E L'E. I21 Les mächoires sont à peu près aussi avancées l’une que l'autre. Le devant de chacune de ces mâchoires présente des dents plus longues que celles des côtés. Les trois 5 Sparus zanthurus. Sparus argyrops. Linné, édition de Gmelin. Spare zanture. Daubenton et Faüy, Encyclopédie méthodique. Id. Bonnaïerre, planches de l'Encyclopédie méthodique. Sparus iride argenteâ, dentibus anterioribus conicis. Brown, Jam, 4474 Zanthurus indicus. Æillughby, Ichthyol. append. p. 5, tab. 3. 6 Sparus dentex. Dedlile , dans quelques départemens de France. Dentillac, dans quelques départemens méridionaux de France. Marmo, rbid. Dentice, duns la Ligurie. Id. ez Sardaigne. Dentici, à Malte. Dentelé, dans plusieurs parties de l’Italie. Synagrida, par les Grecs modernes. Zabn brachsem , ow zahn brassem, ex Allemagne. Taan braasem, ez Hollande. Sea-rough , ex Angleterre. Sparus dentex. Zinné, édition de Gmelin. Spare denté. Daubenton et Haïüy, Encyclopédie méthodique, Id. Bonnaterre, planches de l Encyclopédie méthodique. Sparus varius dorso acuto , Gentibus quatuor majoribus. Artedi, gen, 26, syn. bg. H'eurayg. Arist. lib. 2, cap. 13, 15; lib. 8, cap.2,13; et lib. 9; cap. 2 Ediodor, ÆElian. lib. 1, cap. 44 , p. b2. Evrod'ot xal auraypis. Athen. lib. 7, p. 322. Dentex. Jov. cap. 12, p. 70. Id. Salvian. f. 110, 8. 111. Dentelé. Rondelet, première partie, liv. 5, chap. 19. Dentex, seu dentalis. Gesner, p. 9343188 (germe) for: 26, a. TOME 1V, 16 Là 125 HISTOIRE NATURELLE raies larges et bleues que l’on voit régner sur le corps et la queue de l'animal, sont relevées par l'éclat des écailles, qui sont dorées sur la partie supérieure du pois- son, et argentées sur l’inférieure. Les nageoires pecto- rales et les thoracines montrent des nuances rougeâtres : les autres nageoires sont variées de bleu et de jaune. Le nom d’ancre, donné par Bloch au second des spares décrits dans cet article, vient de la forme de plusieurs dents de la mâchoire inférieure de cet osseux, lesquelles sont courbées en deux sens. La tète de ce poisson est grande et comprimée. Une dent plus grande que les voisines, et tournée en avant, se montre à la mâchoire supérieure, auprès de l'angle des deux mà- choires. On ne voit qu'un orifice pour chaque narine. Les écailles sont grandes et lisses. Des teintes rougeâtres paroissent sur la tête et sur les nageoires, excepté sur la dorsale, qui est bleuâitre, et tachetée de brun. Synagris, vel synodon, qui synagris adultior Rondeletio videtur. I. P- 933. 4 Synagris Bellonii. 74. p. 934. Dentex. Æ/drorand. lib. 2, cap. 12, p.161. Synodon, sive dentex: Jonston, ib.1,1it. 3, cap.1,a,6,1:18,n.0. Dentex , sve synodon Aldrovandi. W'illughby, p. 312. Raj. p. 134. Bloch, pl. 268. Cinædus caudä lunatâ. Gronov. Zooph. n. 214. Klein, Miss. pisc. 5, p. 49,1. 1. ! Denté. Duhamel, Traité des péches, part. 2, sect. 4, chap. 2, art. 3, pl. 8; fig. 9. Dentale. Fulmont-Bomare, Dictionnaire d'histoire naturelle. k .« D] L) « DAV ASElpIONT SIC N 5. 1293 Le spare trompeur est très-remarquable par sa forme, ainsi que par les habitudes qui en découlent, et qui lui ont fait donner le nom qu'il porte. Son museau, très-alongé, semblable à un tube, et terminé par la petite ouverture de sa bouche, lui sert d'instrument de projection; pour lancer en petites gouttes l'eau qu'il introduit dans le fond de sa gueule par les ori- fices des branchies. C’est ne > petits projectiles fluides qu'il attaque les insectes qui voltigent au-dessus de la surface de la mer, dans l'endroit où il se tient en embuscade, qu'il les tue, ou les étourdit, ou les mouille, et les met toujours hors d'état de s'envoler et d'échapper à sa poursuite. Il est lui-même très- recherché dans les grandes Indes, qu'il habite; et sa proie est vengée par les pêcheurs de ces belles contrées, où l’on aime beaucoup à se nourrir de poisson. Sa chair est, en eflet, très-agréable au goût: maïs son volume est peu considérable; il ne parvient ordinairement qu'à la longueur de trois décimètres. Des deux lignes laté- rales qu'il présente, la supérieure suit, peu près, la courbure du dos; l’inférieure est droite. Les écailles sont grandes et bordées de verdâtre ; les nageoires jaunes; et la dorsale et l’anale ornées de bandelettes vertes. E La couleur générale du porgy est bleuâtre ; son sé- jour, la Caroline, Catesby Eden l'ont fait connoître. Le zanture, que l’on trouve dans les mers voisines de la Caroline et de la Jamaïque, a de très-grands rap- + ports avec le porgy. 4 Ne 124 EPIMSOT ONFAR E (N'A T'UIR ETIL E Le denté en a d’assez remarquables avec le hurta ; et de plus, pour éviter toute équivoque , il est bon d'observer qu’il paroît que ce spare n’a pas recu des anciens naturalistes grecs le mème nom à tout âge. Dans sa jeunesse, il a été nommé par eux synagris; et dans un âge plus avancé, syzodon. Mais il ne faut DES le ndre avec le spare auquel nous avons conservé la dénomination de synagre, d’après Linné, Daubenton, Bonnaterre, etc. et qui a été vu par Catesby dans les eaux de la Caroline, ni avec celui que nous nommons, ainsi que Bloch, cyrodon ou dent de chien. Au reste, le denté a la tète comprimée ; les deux mâchoires également avancées, et garnies chacune d'une rangée de dents pointues et recourbées; la langue et le palais lisses; l'ouverture de chaque narine double; la tête variée de doré, d’argenté et de verd ; des points bleus plus ou moins apparens sur les côtés; la nageoire dorsale et la caudale jaunes à leur base et bleues à leur extrémité; les pectorales rougeâtres; les thoracines et. l'anale d’un jaune foncé; quatre cœcums auprès du pylore, et la vessie natatoire divisée en deux portions. 7% Ce poisson change de couleur avec l'âge: il devient pourpre lorsqu'il est vieux; ce qui a dû porter les an- ciens à donner à ce spare, suivant le nombre de ses années , le nom de synagre où celui de syzodon. On dit que ses teintes varient aussi avec les saisons, et qu'il est blanc ou presque blanc en hiver. DES PF O1 S° S ON S. 125 Le denté habite non seulement dans la Méditerranée, où il a été observé par les anciens naturalistes grecs, mais dans la mer d'Arabie et dans celle de la Jamaïque”. Il est très-commun auprès de l'isle de Sardaigne, de la Campagne de Rome, de Venise , de la Dalmatie, et des côtes de l'Archipel et de Syrie, où, du temps de Jove, on prenoit une assez grande quantité d'indivi- dus de cette espèce pour en faire mariner un nombre %: ” * brayons à la membrane branchiale du spare rayé. 16 rayons à chaque nageoire pectorale, 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 18 rayons à la nageoire de la queue. 5 rayons à la membrane branchiale du spare ancre. 15 rayons à chaque nageoire pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine, 16 rayons à la caudale. 11 rayons à chaque nageoire pectorale du spare trompeur. 6 rayons à chaque thoracine. 11 rayons à la caudale. 6 rayons à la membrane branchiale du porgy. 17 rayons à chaque nageoire pectorale. 6 rayons à chaque thoracine. 29 rayons à la nageoire de la queue. 17 rayons à chaque nageoïire pectorale du zanture. 6 rayons à chaque thoracine. 20 rayons à la caudale. « 6 rayons à la membrane branchiale du spare denté. 15 rayons à chaque nageoïre pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 25 rayons à la nage oire de la queue, 1206: UN SMMOLER EF NA TU R2EULVE FE: très-considérable, que l’on transportoit dans des con- trées très-éloignées du lieu où on les avoit pêchés. Il pèse communément de deux à cinq myriagrammes , quelquefois de onze à douze; et Duhamel rapporte qu'un de ses correspondans en avoit vu un du poids de trente-huit. On le prend à la ligne, et avec toute sorte de filets. Au printemps, on le trouve dans les bas-fonds voisins des rivages ; et il se réfugie dans les profondeurs de la mer, soit pendant l'hiver pour échapper à un froid trop rigoureux, soit pendant l'été pour se dérober à l'influence funeste des rayons du soleil. Le. ON SUD AR UP ALAN SC T7 , RS DR EAU CITES LE SPARE JAPONOIS:, LE SPARE SURINAM#, BE SPARE CYNODON5, zx LE SPARE TÉTRA- CANTHES. . “ 2 AE R EM) L'Æ " Brocua publié, le premier, la description de ces six espèces de poissons. Le fascé a la tête comprimée; l'ouverture de la bouché assez grande; les mächoires d'égale longueur; la _* Sparus fasciatus. | Eloch, pl. 2b7. ? Sparus falcatus. Bloch, pl: 258. 3 Sparus japonicus. Bloch, pl. 277, fig. x. 4 Sparus surinamensis. Bloch, pl. 277, fig. 2. 5 Sparus cynodon. ‘Ican cacatoea ija, au Jupon. Papageifish , pur Les Hollandois du Japon. ‘$. Bloch, pl. 278. " 6 Sparus tetracanthus, Bloch, pl. 279. on | ES 198 HBSTOIRE NATURELLE langue et le palais lisses; chaque narine indiquée par un seul orifice; les écailles larges, lisses et minces; une bande noire sur la caudale, dont l'extrémité est d'ailleurs très-brune, et de petites taches sur un liséré très-brun qui garnit la dorsale et la nageoire de l’anus. Il se trouve au Japon. Le spare faucille habite dans la mer des Antilles, et a été dessiné par Plumier. Ce beau spare est couvert d'écailles brillantes de l'éclat de l'or, et du verd dem l'émeraude. Sa tète est grande. Deux dents fortes et. recourbées garnissent, des deux côtés , la partie posté- rieure de chaque mâchoire. Chaque narine a un orifice double. Les opercules sont revêtus de petites écailles. Le ventre est court, gros et arrondi. _Le nom du spare japonois apprend quelle est sa patrie. On doit remarquer la langue et le palais de ce poisson , qui sont lisses, PanÉce unique de chacune de ses narines , la compression de son corps, la largeur et la surface unie de ses écailles, le jaune de ses oper- cules, et la couleur de ses nageoires, qui sont variées de rouge et de gris. Nous n'avons pas besoin de dire que les eaux de Surinam sont celles que préfère le spare qui porte le nom de cette contrée. Ce poisson a l'ouverture de la bouche petite. On ne voit qu'un orifice à chacune de ses narines. Les écailles sont lisses et minces; des raies brunes règnent sur les nageoires qui sont jaunes. On a observé dans la mer du Japon le cynodon, D'EMNS PINOMIRESEESIFO EN TS. 129 dont les yeux sont ovales et très-grands, les narines percées chacune d'un seul orifice , les deux mächoires d'égale longueur , les écailles lisses et petites, la dorsale ainsi que l’anale variées de jaune et de rouge”. Et enfin Plumier a dessiné dans les Antilles le tétra- canthe, qui se plaît dans les eaux de cesisles, parvient à une grandeur considérable, et réunit aux traits pré- sentés par le tableau générique un orifice double pour * 5 rayons à la membrane branchiale du spare fascé. 12 rayons à chaque pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 13 rayons à la nageoïre de la queue. 6 rayers à la membrane branchiale du spare faucille. 10 rayons à chaque pectorale. 6 rayons à chaque thoracine. 10 rayons à la caudale. 5 rayons à la membrane branchiale du spare japonois. 18 rayons à chaque pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 ou 6 rayons articulés à chaque thoracine, 18 rayons à la nageoïre de la queue. 5 rayons à la membrane branchiale du spare surinam. 19 rayons à chaque pectorale. à 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 16 rayons à la caudale. 5 rayons à la membrane branchiale du cynodon. 15 rayons à chaque pectorale. 6 rayons à chaque thoracine. 20 rayons à la nageoire de la queue. 13 rayous à chaque pectorale du tétracanthe. 22 rayons à la caudale, TOME IV. . 12 . 130 HMÉSITIO DREE 2 NA TIUURCEMLUNE. chaque narine, de petites écailles sur les opercules, un tronc élevé, et une tache presque ronde, argentée, d'autant plus éclatante qu’eile est bordée de noir, et # placée à l'origine de la ligne latérale. PESTE A RAIN EAU ET OUTRE LE SPARE MYLOSTOME:, d À LE SPARE MYLI10:, LE SPARE BRETON: Er LE SPARE RAÿÉ D'OR: = Nous avons trouvé dans les manuscrits de Commer- son la description de ces cinq spares. Le vertor habite dans le grand Océan, auprès des côtes de la nouvelle Guinée, où Commerson a vu des myriades d'individus de cette espèce, et où il n'en a ® Sparus viridi-aureus. Sparus & fusco viridi flavescens, zonis quinque nigris transversis, ve/ sparus & fusco viridi inauratus, fasciis quinque annularibus nigris, basi pionarum pectoralium è nigro cærulescente. Commerson, manuscrits déja cités, ? Sparus mylostomus. Gueule pavée. Commerson. Mylio lineiïs fractis et refractis, alternatim aureis et cæruleis, longitudi- paliter variegatus ; maculà in postremo utrinque dorso nigrâ. Commerson, manuscrits déja cités. 3 Sparus mylio. r Espèce de gueule pavée. Commerson. Mhylio lineis longitudinalibus pluribus fuscis interruptis , tæniâ duplici vigrA transversä, ali in operculis branchiarum , alterà in capite anteriore. Commerson, manuscrits déja cités. # 192) |HISITOIREXNATURECLE remarqué aucun qui eût plus d’un demi-décimètre de long. Son dos est carené et son ventre arrondi, comme le dos et le ventre de. plusieurs spares. Les deux mä- choires présentent à peu près la même longueur. La lèvre supérieure est extensible. De æpetites écailles couvrent toute la surface de l'animal. On voit à l'angle extérieur de chaquét thoracine une lame écailleuse alongée et aiguillonnée, que Commerson regardoit comme un caractère distinctif de tous les spares; mais ce naturaliste n'avoit pas observé un grand nombre de ces osseux. Les vertors suivoient en troupes si considérables le vaisseau de ce voyageur, au milieu du mois d'août 1768, lorsqu'il alloit vers les rivages de la nouvelle Guinée , qu’on ne pouvoit pas enfoncer un seau dans la mer pour y puiser de l’eau, sans en retirer plusieurs de ces petits poissons, distingués par la beauté de leurs nuances que le bleu noirâtre de la base des pectorales fait ressortir avec encore plus d'éclat. Le mylostome a été pèché sous les yeux de Com- # Sparus britannus. Le breton. Commerson. Sparus argenteus, lineis lateralibus interruptis fuscis maculatus. Com- merson, manuscrits déju cités. } Lu 5 Sparus aureo-lineatus. Sparus lineis aureis longitudinalibus utrinque virgatus, maculâ à tergo pinnæ dorsalis oblongä ,. ex argenteo deauratâ, pinnis omnibus et caudä. bifurcà rubris. Commerson, manuscrits déja cilés. D'ÉEISN OET OT SAISON: S 139 merson auprès des côtes des isles Praslin, au mois de juillet 1768. Le goût'de ce thoracin est assez agréable. Ce poisson a beaucoup de rapports avec la dorade ; mais son front est beaucoup plus près d'être vertical que celui de ce dernier spare. Les deux mâchoires sont également avancées, et hérissées de dents très-petites et serrées comme celles d'une lime. La langue ‘est courte, large, pointue et cartilagineuse. Deux oritices appartiennent à chaque narine. Les yeux sont très-gros et saillans. Les écailles qui recouvrent les oercules, le corps et la queue, sont rayonnées , et un peu cré- nelées dans leur bord postérieur. La couleur générale est d’un jaune foncé, plus clair sur les pectorales, mêlé avec du verd sur une grande partie de la dorsale et de Ja caudale, et qui s'étend jusqu'au bord intérieur de la mâchoire inférieure, à la langue, au palais et au gosier. Deux taches noirâtres sont placées sur l’extré- mité de la queue, de manière à se réunir et à y repré- senter, suivant les expressions de Commerson, wne paire de lunettes. La mer voisine de l'Isle de France nourrit le mylio, qui ressemble beaucoup au mylostome, et qui parvient à la grandeur d'un cyprin de taille moyenne. Les écailles qui revêtent ses opercules son Corps et sa queue, sont larges, lisses et brillantes. Six dents saillantes en avant garnissent l'extrémité des deux mâchoires, dont l'infé- rieure est la plus courte; la lèvre supérieure est exten- sible. 104 HISTOIRES N'ATIURECME Le fond de la couleur de ce mflio est argenté; les pectorales , une portion de la dorsale et la caudale sont jaunes ; les thoracines, la plus grande partie de Fanale, le bord supérieur de la dorsale, et l’extrémité de la caudale, offrent une teinte noirâtre ; et chaque joue présente une tache très-dorée *. Le breton se trouve parmi les poissons littoraux de l'Isle de France : il y est cependant assez rare. On vente la bonté de sa chair; mais il ne parvient ordi- nairement qu'a la longueur de deux ou trois déci- mètres. La lèvre supérieure est si extensible, qu’elle s'alonge quelquefois d'un neuvième et même d'un * 18 rayons à chaque nageoire pectorale du vertor. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 15 rayons à la nageoire de la queue. 16 rayons à chaque nageoiïre pectorale du mylostome. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine, 18 rayons à la caudale. 15 rayons à chaque nageoire pcctorale du mylio. 1 rayon aiguillonné et à rayons articulés à chaque thoracine, 17 rayons à la nageoire de la queue. 17 rayons à chaque nageoire pectorale du spare breton. 6 rayons à chaque thoracine, 17 rayons à la caudale. 6 rayons à la membrane branchiale du spare rayé d’or. 15 rayons à chaque nageoire pectorale. ; x rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 17 rayons à la nageoire de la queue. PREUVE O0 T5S O0 N $. 1935 huitième de la longueur totale de l'animal. Chaque mâchoire est garnie de très-petites dents. Le spare rayé d'or a deux ou trois décimètres de longueur , les deux mâchoires presque également avancées, le dos brun, et les côtés argentés. à F. EE SPA RE" CES B M" LE SPARE SAUTEUR’ LE SPARE VENIMEUX:, LE SPARE SALIN#, LE SPARE JUB, £r LE SPARE MÉLANOTES:. Nous devons à Catesby la connoissance du spare « auquel nous avons donné le nom de ce voyageur, ainsi que celle du sauteur et du venimeux. Ces trois espèces habitent dans les eaux de l'Amérique septen- trionale un peu voisines des tropiques , et particuliè- rement dans celles de la Caroline. Le premier de ces ? Sparus catesby. Perca melanura. Zinné, édition de Ginelin. : } Perca marina, caudâ niorâ. Catesby, Carol, 2, p. 7, tab.", fig. 2. ? 5 Ÿ ? ? 2/0 Persègue queue noire. Daubenton et Haïy, Encyclopédie méthodique. Id. Bonnaterre, planches de l’ Encyclopédie méthodique. 2 Sparus saltator. Perca saltatrix. Linné, édition de Gmelin. Perca marina saltatrix. Cutesby, Carol. 2, p. 8, tab. 8, fig, 2. Persègue sauteuse. Daubenton et Hay, Fneyclopédie méthodique. Id. Bonnaterre, planches de l'Encyclopédie mélhodique. 3 Sparus venenosus. Perca venenosa. Zinné, édition de Gmelin. Perca marina venenosa, punctata. Cateshy, Carol. 2, p. 5, tab. 5. ? 2] 5 » ? Persègue venimeuse. Daubenton et {airy, Encyclopédie méthodique. Id, Bonnaterre, planches de l'Encyclopédie méthodique, 2 ji HILS MON RE! N'AÏTUIR ENLE 197 trois spares a ordinairement trois ou quatre déci- mètres de longueur. Sa gueule est grande et rouge à l'intérieur; et les écailles qui recouvrent son corps et sa queue , sont larges, brunes , et bordées de jaune. Le sauteur, qui doit son nom spécifique à la facilité avec laquelle il s'élance, comme plusieurs autres pois- sons, au-dessus de la surface de l'eau, présente sur ses opercules un mélange de blanc, de rouge et de jaune. La couleur générale de sa partie supérieure est brune. Ilse plaît dans les climats chauds. Il n’a souvent que deux décimètres de longueur. Mais la rapidité et la force avec lesquelles il agite sa queue, lui donnent, indépendamment de la faculté de sauter, et de s'élever presque verticalement à une hauteur plus ou moins remarquable , celle de nager avec vitesse, et de suivre les vaisseaux même lorsque leurs voiles sont enflées par le vent le plus favorable. # Sparus salin. Pacu, au Brésil. Selumixira', 2bid. Sellema , par Les Portugais du Brésil. Selim , id. Perche salin, ec perca unimaculata. Bloch, pl. 308 , fig Le 5 Sparus jub. Guatumpa juba, au Brésil. Perche jub. Bloch, pl. 308 , fig. 2. $ Sparus melanotus. Perche argentée, Bloch, pl, 311, fig. x. TOME 1Y, 18 138 HISTOIRE NATURELLE La longueur ordinaire du venimeux est depuis six jusqu'à dix décimètres, et par conséquent très-consi- dérable, Il a été regardé comme renfermant un poison dangereux; et de là vient le nom spécifique qu'il porte. Mais il paroît qu'il n'est pas venimeux ou malfaisant dans toutes les contrées ni dans toutes les saisons où on le pèche, et par conséquent, qu'il ne doit ses qua- lités funestes qu'a la nature des alimens qu'il préfère dans certaines circonstances, et qui, innocens pour ce thoracin, sont mortels pour l'homme ou pour plusieurs animaux. Cet osseux est dès-lors un nouvel exemple de ce que nous avons dit dans notre Discours sur la nature des poissons, de l'essence et de l’origine de leurs sucs vénéneux ; mais il n'en doit pas moins être l'objet de l'examen le plus attentif, ou plutôt des épreuves les plus rigoureuses, avant qu'on ne puisse avec pru— dence se nourrir de sa chair, dont il sera toujours bien plus sûr de se priver. La patrie du salin est le Brésil. Ce spare , dont Marcgrave et le prince Maurice de Nassau ont laissé chacun un dessin, a la tête petite, la couléur géné- rale d’un bleu argenté, toutes les nageoires jaunes ou dorées, des intestins très-larges, un ovaire très- grand, et une longueur de trois ou quatre décimètres. IL quitte.la mer au printemps pour remonter dans les rivières, et ne revient dans l'Océan que vers la fin de l’automne. Le jub habite le Brésil comme le salin. La nuque de + D ES SM OMS ISO ‘NS: 139 ce poisson est très-relevée; son dos d'un violet noi- râtre ; et chacune de ses nageoires variée de jaune et d'orangé. Ce spare devient deux fois plus grand que le salin; mais il ne monte pas, comme ce dernier, dans les rivières. IL s'arrête entre les rochers voisins des embouchures des fleuves ; il y passe mème très-sou- vent l'hiver; et on y pèche un nombre d'autant plus grand d'individus de cette espèce, que la chair du jub est très-bonne à manger, et que celle des joues de cet osseux, ainsi que de sa langue, a été regardée comme une nourriture des plus délicates. Le prince Maurice a fait un dessin de ce spare ; on en trouve un autre, mais mauvais, dans Marcgrave, qui en a donné aussi une description. Le dessin de Marcgrave a été copié par Pison; sa description par Willughby : lun et l’autre l'ont été par Jonston et par Ruysch. Bloch a publié le dessin du prince Maurice *. * 20 rayons à la caudale du spare venimeux. 13 rayons à chaque nageoire pectorale du salin. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 15 rayons à la nageoire de la queue. 12 rayons à chaque nageoire pectorale du jub. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 17 rayons à la caudale. 5 rayons à la membrane branchiale du mélanote. 14 rayons à chaque nageoire pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 18 rayons à la nageoire de la queue. 140 HISTOIRE NATURELLE C’est dans le Japon que vit le mélanote. Ce thoracin a les dents petites; et chacune de $es narines n’a qu'un orifice. Ses autres traits sont indiqués dans le tableau générique , ou dans la note précédente. PORN PEN IR ENT P TON: LE SPARE DEMI-LUNE: LE SPARE HOLOCYANÉOSE:, LE SPARE LÉPISURE #, LE SPARE BILOBÉ;, LE SPARE CARDINAL, LE SPARE CHINOIS’, LE SPARE BUFONITE", sr LE SPARE PERROQUET:!. LE nom de riphon indique que le premier des neuf spares dont nous allons parler, vit dans les eaux du ? Sparus niphon. Perche du Japon. B/och, pl. 311, fig. 2. 2 Sparus semiluna, Sarda caudâ aureû et lunatâ. Plumier, peintures sur vélin, déposées à la bibliothèque du Muséum national d'histoire naturelle. 5 Sparus holocyaneos. Turdus marinus, totus cæruleus. P/umier, ibid. # Sparus lepisurus, | 5 Sparus bilobatué. Capitaine blanc, par quelques navigateurs, 6 Sparus cardinalis, 7 Sparus sinensis, 8 Sparus bufonites, 5 Sparus psittacus.. FAST SMIC" E RE -N AUFADSROP" FAELE Japon, dont cette grande isle de Niphon fait partie, Bloch a fait connoître ce poisson. La tète de ce spare est petite ; sa mâchoire supérieure égale en longueur à l’inférieure, et hérissée, comme cette dernière, de dents-semblables à celles d’une lime; chacune de ses narines garnie d’un seul orifice. Le tableau générique montre les principales formes et les couleurs les plus riches du superbe spare auquel nous avons donné le nom de derni-lune, et dont nous avons trouvé une peinture parmi celles que l’on a exécutées sur vélin d’après les dessins de Plumier, et que l’on conserve dans le Muséum d'histoire naturelle. Nous n'avons rien à ajouter maintenant au sujet de cet osseux, si ce n’est que ce beau poisson a les deux mêchoires aussi avancées l’une que l’autre, que ses pectorales, ses thoracines et son anale sont grises , €t qu'il habite l'Amérique méridionale. C’est la mer de cette même partie de l'Amérique qui nourrit l’holocyanéose ', dont nous devons la connoiïs- sance à Plumier, et qui n’éblouit pas l'œil de l'obser- vateur par la magnificence de sa parure, mais le charme par les teintes douces et agréables du bleu qui règne seul sur toute sa surface. ; Le lépisure”, qui appartient au grand Océan équi- F'Oncs veut dire tout, et xvavcos bleu. Le = ? Le mot lépisure désigne les écailles qui sont sur la caudale du spare auquel nous avons donné ce nom. Aer:s signifie écaille, et oupe queue, Tome 4 Ll. Fluge 142 DE re vrl Z SPARE Deru Lune. US een ; LV 2 TANZANOT ZE Large race. 3 MLCRO2TERZ Dolyrmieut DEUST PVO ISSN. s. 145 noxial, a l'ouverture de la bouche très-grande , les dents petites , et le bord supérieur de la partie de la nageoire dorsale qui n’est soutenue que par des rayons aiguillonnés, d'une nuance beaucoup plus claire que le reste de cette nageoire. Le bilobé vit dans le grand Océan équinoxial, comme le lépisure ; et c'est parmi les manuscrits de Commer- son que nous avons trouvé les dessins de ces deux spares. Les mers ou les rivières et les lacs de la Chine sont la patrie du spare cardinal et du spare chinois, dont nous avons vu la figure dans un cahier de manuscrits chinois cédés à la France par la Hollande, et déposés maintenant dans la bibliothèque du Muséum national d'histoire naturelle *. Le spare bufonite et le spare perroquet ont été pè- chés dans le grand Océan équinoxial, et figurés par les soins de Commerson, qui en transmit dans le temps à Buflon les dessins que j'ai fait graver. Les dents incisives et molaires qui garnissent la bouche du premier de ces spares, et dont on peut voir la forme représentée sur la mème planche que ce bufonite , ont tant de ressemblance avec celles de la vraie dorade, qu'il ne n'a pas paru invraisemblable que dans quel- ques circonstances on ait pris, ou l’on priît à l'avenir, Dan tn PRPRORRUR Le Ni ge nt ne € AA NU Le POUR EE * Voyez, pour le spare chinois, la page 25 de ce cahier exécuté en Chine ; et pour le spare cardinal, les pages 46 et 47. 144 ENLESMMOMMURNE PNA MMUNR E EUETE des dents fossiles de bufonite pour des dents de dorade; et” comme cette erreur peut êtfe de quelque impor- tance relativement aux conséquences que le géologue tire quand il compare la patrie actuelle d’une espèce de poisson avec les pays où il trouve des dépouilles de cette même espèce, j'ai desiré que le nom du spare dont la conformation pouvoit entraîner une méprise fâcheuse, indiquât l'attention avec laquelle on doit observer tous ses traits ; et je l’ai appelé 2ufonite par allusion à un des noms donnés à ces molaires fossiles * 5 rayons à la membrane branchiale du niphon. 14 à chaque pectorale. 6 à chaque thoracine. 16 à la caudale. 13 rayons à chaque pectorale du spare demi-lune, 10 rayons à chaque pectorale du spare holocyanéose, 12 à la nageoire de la queue. 13 rayons à chaque pectorale du lépisure, 17 à la caudale. 11 rayons à chaque pectorale du bilobé. 21 à Ja nageoire de la queue. 7 rayons à chaque pectorale du spare cardinal. 6 à chaque thoracine. 13 à la caudale. 9 rayons à chaque pectorale du bufonite. 6 à chaque thoracine. 20 à la nageoire de la queue, À 11 rayons à chaque pectorale du spare perroquet, r9 "à la caudale, DMÉS :P O1 #60: NS. 145 de la véritable dorade, qui différent à peine de celles du spare dont je publie le premier la description. Au reste, les pectorales du bufonite sont alongées et très-pointues; et chacune de ses narines a deux orifices inégaux en grandeur. Le perroquet a, comme le bufonite, les péctorales pointues ; sa dorsale est d'ailleurs basse et alongée. TOME IV. 19 Riel Pl APR INO RP EE LB US PAR Et EMA R ON, LE: SPARE RHOMBOIDE", LE. SPARE BRIDÉ +, LE SPARE GALILÉEN®, sr LE SPARE -CA RIU'DSE L'orpre vit dans la Méditerranée, où il a été bien observé, même dès le temps d'Aristote. Il croît avec # Sparus orpbus. Id. Zinné , édition dé Gmelin. Spare orphe. Daubenton et Haïiy, Encyclopédie méthodique. Id. Bonnaterre, planches de l'Encyclopédie méthodique. Sparus varius, maculâ nigrâ ad caudam in extremo æqualem Artedi, gen. 37, syn. 63. o‘épois. Aristot. lib. b, cap. 10; et lib. 8, cap. 13 et 15. id. -#Ælian, lib. b\, cap. 18, p. 27515 et lib. 12, cap. x, Id. Oppian. lib. +, p. 6. o'pquc. Athen. lib. 7, p. 315. Orphus. PZin. lib. 9, cap. 16. Orphe. Rondelet , part. 1, liv. 5, chap. 25. Orphus. A/drovand. lib. 2, cap. 31, p. 158. Jonston, Ub.1, tit. 3,c.1,a.5,tab.18, 7.8. Orphus alius veterum. Gesner, p. 638, 752; et (germ.) fol. 27, & Charlel. p. 140. Orpheus veterum. illughby, p. 314. Orphus Rondelet. Raj. p. 133. Cernua. Gaz. in Aristot. EI SÉRIOLTRAE A ENNAETUUERCE IL TE: 147 beaucoup de vitesse, pendant qu'il est jeune. Il fré- 4 J quente les rivages lorsque la belle saison règne : mais il se retire pendant l'hiver dans les profondeurs de la en 2 Sparus chromis. | Castagnole, ex Ligurie et en Toscane. Monachelle, en Sicile. Sparus chromis. Linné, édition de Gmelin. Spare marron. Daubenton et Haüy, Encyclopédie méthodique. Id. Bonnaterre, planches de l'Encyclopédie méthodique. Sparus ossiculo secundo pinnarum ventralium in longam setam quasi producto. Art. gen. 37, syn. 62, O' xp, puis, xai xpwurs. Arist. lib. 4, cap. 8, 9; Lib. 5, cap. 95 et lib. 8, Cap: 19: Xpous. AElian, Lib. 9, cap. 7, p. 16; et lib. 10, cap. 11, p. 582. Id. Athen. lib. 7, p. 328. Chromis. Plin. lib. ÿ, cap. 16. Id. Rondelet, part. 1, liv. 5, chap. 21. Id. Gesner, p. 223 et 264; et (germ.) fol. 26, b. Id. A/drovand. lib. 2 , cap. 14, p. 168. Id. Jonston, lib.r,tit.3,c.1,a7,f. 17, n. 14. Id. Pillughby, p. 330. ’ Id. Raj. p. rar. 3 Sparus rhomboïdes. Id. Linné, édition de Gmelin. Spare brème de mer. Daubenton et Haüy, Encyclopédie méthodique. Id. Bonnaterre, planches de l’ Encyclopédie méthodique. Sparus striis longitudinalibus varius. Brown, Jamaïc, 446. Perca rhomboïdes. Catesby, Carol. 2, p.4, tab. 4. Salt water bream. D. Garden. # Sparus capistratus. Id, Linné, édition de Gmelin. Spare bridé. Daubenton et Haïy, Encyclopédie méthodique. Id, Bonnaterre, planches de l’ Encyclopédie méthodique. 148, HISTOIRE NATURELLE mer; et l’on a écrit que son instinct le portoit à choisir pour le lieu de sa retraite, les cavernes soumarines où abondoient les animaux à coquille. L’orphe perd difficilement la vie ; ses mouvemens vitaux sont même assez intenses pour que son irritabilité subsiste quelque temps après sa mort, et que ses membres palpitent fortement après qu'il a été disséqué. La Méditerranée est la patrie du spare marron, comme de l'orphe. Ce spare marron a la tête petite, le museau court, le second rayon de chaque thoracine terminé ordinairement par un filament, une épaisseur un peu considérable, et une longueur d'un ou deux décimètres. Les raies longitudinales qu'il présente sont d'une teinte plus claire que la couleur générale brune qui le distingue, et que rappelle son nom spécifique. Les individus de cette espèce vont souvent par troupes nombreuses. On prétend que, comme plusieurs autres É Sparns ealilæus. Id. Zinné, édition de Gmelin. Id. Hasselquist, 11.343, n.76. LA Spare verd blanc. Daubenton et Haïüy, Encyclopédie méthodique. Id. Bonnaterre, planches de l’Encyclopédie méthodique. 6 Sparus carudse. Labrus rupestris. Linné, édition de Gmelin. Labre carude. Daubenton et Haïy, Encyclopédie méthodique. Id. Bonnaterre, planches de l'Encyclopédie méthodique. Sciæna margine superiore caudæ maculà fuscâ notato. Mus. Ad, Fric: z, p. 65. Carudse. Strom. Sondm. 291. Lutjanus rupestris, carassin de mer, Bloch, pl, 250. Et BIS PrONIIS SON N Se 149 poissons dont nous avons déja parlé, ils peuvent produire un bruissement très-sensible, en faisant sifler contre les opercules de leurs branchies les gaz qui sortent avec rapidité de leur estomac et de leurs in- testins , lorsque ces animaux compriment vivement ces derniers organes. On a aussi écrit, et cette opinion paroît venir d’Aristote, que le spare marron devoit ètre compté parmi les poissons dont l’ouie est la plus fine *, * 16 rayons à chaque pectorale de l’orphe. 6 rayons à chaque thoracine. 18 rayons à la caudale. 6 rayons à la membrane branchiale du spare marron. 17 rayons à chaque pectorale: 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 45 rayons à la nageoire de la queue. 6 rayons à la membrane branchiale du spare rhomboïde, 16 rayons à chaque pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 20 rayons à la caudale. 5 rayons à la membrane branchiale du spare bridéÿ 12 rayons à chaque pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine:. 14 rayons à la nageoire de la queue. 11 rayons à chaque pectorale du spare galiléen, 20 rayons à la caudale. 5 rayons à la membrane branchiale du carudse. 17 rayons à chaque pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 13 rayons à la nagcoire de la queue. 150 HMETMOURE NA TU R ENTAIL.E, C'est dans les mers de l'Amérique septentrionale que l'on trouve le rhomboiïde et le bridé. Le galiléen est du petit nombre des thoracins qui ont plus de six rayons à chaque thoracine. Sou nom spécifique annonce qu'il habite dans la Galilée : on Fy a vu dans le lac de Génézareth; et quelques auteurs se sont plus à écrire que l’on devoit rapporter à cette espèce les poissons pris en si grand nombre dans ce même lac de Galilée, lors d'une fameuse pêche dont saint Luc a parlé. Le carudse, que l’on a observé dans la mer qui baigne les côtes de la Norvége , a les opercules garnis de petites écailles ; et sa couleur générale est grise. Si les opercules de ce poisson sont dentelés, ainsi que Bloch l'a écrit, et ainsi que le montre la figure publiée par ce naturaliste, il faudra placer ce carudse parmi les lutjans, dans le genre desquels il a été inscrit par le célèbre ichthyologiste de Berlin. à RUE ESURNER ROBE ECPPAT ON: LE SPARE RAYONNÉ;:, LE SPARE PLOMBÉ:, LE SPARE CLAVIÈRE#. LE SPARE NOIR;, £r LE SPARE CHLOROP: TÈRES. 4 , À , x . Le spare paon, que l'on a pèché auprès des rivages pierreux de Surinam, présente un corps gros et alongé, une tête étroite par-devant et large Par-derrière , une: : Sparus pavo. Stone perch, en Angleterre. Stein barsch, en Allemagne. Stein brachsem, #bid. Sparus saxatilis. Zinné, édition de Gmelin. Spare paon. Daubenton et Haüy, Encyclopédie méthodique. Id. Bonnaterre, planches de l'Encyclopédie méthodique. Perche paon. Bloch, pl. 309. Sciæna ocello ad basim caudæ. Wus. Adolph. Fr. x, p. 65. Sparus rostro plagioplateo rufescens, maculä nigrA, iride albä ad caudam: subrotundam. Gronov. Mus. 2, n.165, tab. 6, fig. 3. 2 Sparus radiatus, Pudding fish, ex angloïs. Sparus radiatus. Linné, édition de Gmelin. Spare poudingue. Daubenton et Haïüy, Encyclopédie méthodique, Id. Bonnaterre, planches de l’Encyclopédie méthodique. Turdus oculo radiato. Catesby, Carol, 2, p. 12, tab, 12, fig. x: a” + L' 152 HISTOIRE NATURELLE bouche assez grande, et des dents pointues. Sa mä- choire inférieure est plus longue que la supérieure. Chacune de ses narines n’a qu’un orifice. Son ventre 8 Sparus lividus. Labrus livens. Zinné, édition de Gmelin. Labre plombé. Daubenton ct Haüy, Encyclopédie méthodique. Id. Bonnaterre , planches de l'Encyclopédie méthodique. Mus. Adolph. Frid. 2, p. 80. # Sparus claviera. Ass, en grec, suivant Rondelet. Rochau, dans quelques départemens méridionaux de France. Labrus varius. Linné , édition de Gmelin. Labre clavière. Daubenton et Haiy, Encyclopédie méthodique. Id. Bonnaterre, plañches de l'Encyclopédie méthodique. Labrus ex purpureo, viridi, cæruleo et nioro varius, Æ4rtedi, gen. 35, syn. 55, : Seconde espèce de scare. Rondelet, première partie, liv. 6, chap. 3. Scarus varius. Gesner, p.632 pro 8b2 ; et (germ.) fol, 7, b. Aldrovand. lib. x, cap. 2, p. 6. Jonston, t. 13, n. 4. Tillughby, p. 306. Raj. p. 129. S Sparus niger. Jkan cacatoea, au Japon. Der schwarze papageyfish , par les Hollandoïs. Der schwarz flosser, par les Allemands. The black fin, par les Anglois. Labre noir. Bloch, pl. 285, 6 Sparus chloropterus. De groene papageyvisch, par les Hollandois, au Japon. Der grün flosser, par Les Allemands. The green fin, par les Anglots. Labre à nageoires vertes. Bloch, pl. 288. sé D EAST UPrO LL SASHA O (NT S& 153 est très-long; sa couleur générale est brune; et sa chair blanche, grasse et succulente. Le spare rayonné vit dans les eaux de la Caroline. Il a la lèvre supérieure extensible; les deux dents de devant plus grandes que les autres; les côtés pourpres; et le ventre roux. Le plombé appartient à la Méditerranée; et sa lon gueur nest le plus souvent que de trois ou quatre décimètres. Il est difficile de voir un plus beau poisson que la clavière. Ce spare brille de tous les reflets de l'éme- raude et du saphir, fondus dans des nuances noires ou brunes, et dans les teintes les plus agréables de l’'améthyste et du grenat. Sa queue est couleur d’in- digo. Il a d’ailleurs la chair tendre, délicate et salubre. ILétoit très-commun auprès de Marseille et d'Antibes, du temps de Rondelet. La tête et les opercules du spare noir sont dénués de petites écailles ; la pièce postérieure de chaque opercule présente une prolongation qui paroît comme tronquée ; chaque narine n’a qu'un orifice; des con- duits terminés chacun par un pore, et destinés à ré- pandre sur la surface de l'animal cette humeur hui- leuse et gluante dont nous avons parlé si souvent, sont disposés en rayons autour de chaque œil. Ces canaux, les opercules, le ventre et la queue, sont verds ; la partie supérieure de l'animal est d’un rouge brun; les pectorales sont jaunes ou brunes, TOME 1. 20 E5A à HI ST/O NRES NA) TU RIELLE Ce spare est du Japon, ainsi que le chloroptère. Ce dernier a la tête comprimée, brune, et rayée de bleu; les deux mâchoires également avancées; une dent saillante et recourbée à chaque angle de la bouche : deux orifices à chaque narine ; les opercules dénués d'’écailles semblables à celles du dos; et l'anus plus proche de la tête que de la caudale”. * 6 rayons à la membrane branchiale du spare paon. 17 rayons à chaque pectorale. x rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 17 rayons à la nageoire de la queue. 6 rayons à la membrane branchiale du spare rayonné. 12 rayons à chaque pectorale. k 6 rayons à chaque thoracine. 17 rayons à la nageoire de la queue. 5 rayons à la membrane branchiale du spare plombé, 14 rayons à chaque pectorale. x rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 14 rayons à la caudale. 5 rayons à la membrane branchiale du spare noir. 12 rayons à chaque pectorale. x rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 15 rayons à la nageoire de la queue. 6 rayons à la membrane branchiale du spare chloroptère, 13 rayons à chaque pectorale. x rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 16 rayons à la caudale. ë ‘ LE SPARE ZONÉPHORE;, LE SPARE- POINTELLÉ", LE SPARE SANGUINOLENT:, LE SPARE ACARA‘, LE SPARE NHOQUUNDA" ET L'ESPARE ATEANTIQUE". Nous avons donné le nom de zonéphore, ou de porte- ceinture, au premier de ces six spares, pour désigner les cinq ou six bandes qui forment comme autant de ceintures autour du corps de ce poisson. Le Japon est la patrie de cet osseux. La grosseur des lèvres de ce spare lui donne quelques rapports particuliers avec : Sparus zonephorus. Labre à bandes. Bloc, pl. 290. ? Sparus punctulatus. Ikan soe salat , aux /ndes orientales. Luccesie mera , bid. Roode jacob evertsen, par les Æollandois des grandes Indes. Sousalat visch, :d, Negro-fish, par les Angloïs. Perca punctulata. Zinné, édition de Gmelin. F Perche ponctuée. Daubenton et Haüy, Encyclopédie méthodique. Id. Bonnaterre, planches de l’ Encyclopédie méthodique. Perca marina punctata. Cuteshy, Carol. 2, p.7; tab. 7 Ji Xe Perche ponctuée. Bloch, pl. 314. 156 FÉRIÉS T-OI RECU A TU REVTSL.E les labres. Les deux mächoires sont également avan- cées , et armées, chacune dans leur partie antérieure, de deux dents très-alongées. Chaque narine a deux orifices. La ligne latérale est interrompue; le dos carené ; le ventre arrondi ; et toutes les nageoires sont brunes, excepté la dorsale et l’anale, dont la couleur est noirâtre. Le pointillé habite non seulement dans la mer des Moluques, où il a été observé par Valentyn, mais encore dans celle des Antilles, où Plumier l’a trouvé, et dans les eaux de la Caroline, où Catesby l’a vu. Il parvient à la grandeur de quatre ou cinq déci- 3 Sparus cruentatus. Jacob evertsen rouge. Blut barsch, par les Allemands. Thehind, per les Angloïs. © Poisson couronné, à la Martinique, suivant Plumier. , - Perca guttata. Linné, édition de Gmelin. Perche sanguinolente. Daubenton e4 Haïüy, Encyclopédie méthodique. Id. Ponnaterre, planches de l Encyclopédie méhodigue Catesby, Curol. 2, p. 14, 1ab. 14. Perche sanguinolente. B/och, pl. 312. Turdus totus purpureus , maculis saturatioribus respersus. 7'Zumier, peintures sur vélin, déja citées. + Sparus acara. Perche double-tache. Bloch, pl. 310, fig. 1. 5 Sparus nhoquunda. Perche du Brésil. Bloch, pl. 310, fig. 2. 6 Sparus atlanticus. Perche tachetée. Bloch, pl. 313, nt Le LI 4 r 4 4 sé. * ns done and + Es Are ah 18-44 Ré. LME A + "ray fe fl +" à riad 4 TRE se Zome 4 LVL Lhge 297. a PNeJeve- Le. - z SPARE J'anguinolent. 2.2 ODZAN (illère, 3. BODIAN livanel D'ENS 4e OS Oo. N :s, 157 mètres; et l'éclat de l'argent mèlé à celui du rubis, au milieu duquel on croiroit voir briller un grand nombre de petits saphirs, le rend un des plus beaux poissons des mers voisines des tropiques. Sa chair est de bon goût. Les écailles dont il est revêtu sont grandes ; ses nageoires sont arrondies ; et sa ligne latérale est presque droite. Le spare sanguinolent, dont le nom annonce la vivacité des nuances rouges qui scintillent seules sur sa surface, habite dans les deux Indes ; Plumier l'a vu auprès des Antilles, et Catesby auprès des isles Bahama : on le trouve souvent dans les bas-fonds voisins des rivages. Sa chair n’est pas désagréable à manger; et sa longueur est quelquefois de sept ou huit décimètres. - La tête et l'ouverture de la bouche sont grandes; les deux mâchoires aussi avancées l’une que l’autre ; les yeux rapprochés du sommet de la tète ; et les écailles assez larges. : L'acara est pêché dans les rivières du Brésil. Il est gros; mais sa longueur n'excède guère deux ou trois décimètres. Sa chair est bonne à manger. Le prince Maurice de Nassau en a laissé un dessin; celui que Marcgrave en a donné, a été copié par Willughby, Jonston et Ruysch. Les nageoires de ce poisson sont d'une couleur brune mêlée de jaune. Le nhoquunda vit dans les mêmes rivières, parvient à la même longueur, a la même saveur, et a été dessiné 1 58 EIFSITOHR EN A TIUR EE LE ou figuré par les mêmes auteurs que l’acara. Les deux rangs de taches ovales, dont l’un est situé sur un côté, et l'autre sur le côté opposé de l'animal, ne servent pas peu à distinguer ce spare, dont la tête, le corps et la queue sont alongés, les mâchoires également avancées, et les narines percées chacune de deux ou- . vertures ; l'anus est deux fois aussi éloigné de la tète que de la caudale*. ; A l'égard du spare atlantique, son nom spécifique indique la mer dans laquelle on le trouve ; mais c’est le plus souvent le voisinage des Antilles qu’il préfère. * 12 rayons à chaque nageoire pectorale du zonéphore. 1 rayon aïguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine, 14 rayons à la nageoire de la queue. 10 rayons à chaque pectorale du spare pointillé. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 14 rayons à la caudale. 10 rayons à chaque pectorale du spare sanguinolent. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine, 15 rayons à la nageoire de la queue. x 14 rayons à chaque pectorale du spare acara. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 15 rayons à la caudale. 12 rayons à chaque pectorale du spare nhoquunda. r rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 16 rayons à la nageoire de la queue. 12 rayons à chaque pectorale du spare atlantique. 1 rayon aiguillonné et à reyons articulés à chaque thoracine. 12 rayons à la caudale. Zone 4 LL. I. L'age 150 [+ : De Seve Del 2 Varrele du SPARE Alankque 2LAPLRE J'alnoide. SLABPRE Lris ei D'ÆUS BE DESSOUS, 159 Son corps est alongé; et l’orifice de chaque narine est double. Nous avons trouvé dans les peintures sur vélin du Muséum, exécutées d’après les dessins de Plumier, la figure d’un spare que nous regardons comme une variété de l'atlantique. La couleur générale de ce pois- son est mêlée de brun ou de noir; et chacune de ses taches rouges est chargée, dans le centre, d'un point plus rouge encore. Plumier l'a nommé #wrdus alius niger, maculis purpureis oculatus. LE SPARE CHRYSOMÉLANE, LE SPARE HÉMISPHÈRE: LE SPARE PANTHÉRIN:, LE SPARE BRACHION:, LE SPARE MÉACO:, er LE SPARE DESFON- TAINESS:. Nous devons à Plumier un dessin du chrysomélane, qui, dans les eaux de l'Amérique équinoxiale, par- vient à une longueur de quatre ou cinq décimètres. La mâchoire inférieure de ce poisson est plus avancée que la supérieure ; les lèvres sont grosses ; l'œil est grand ; et toutes les nageoires sont comme marbrées de couleur de chair, et de gris ou de bleu. Le spare émisphére habite dans le grand Océan 5 Sparus chrysomelanus. Chrysomelanus piscis. Plumier, peintures sur vélin, déja citées. 2 Sparus hemisphærium. 3 Sparus pantherinus, # Sparus brachion. 5 Sparus meaco. Mullus fasciatus. T'hunberg, Voyage au Japon. $ Sparus desfontaines, 0% À Zome 4 . ZL. 6. Lage z60 1 D: / , C He hauyar) Seul z SPAREÆ Lantherin. 2 CAE TODON Hlonge. 3. Jzriete de T'ACANT' AT RE Zebre è ; HISTOIRE NATUREL LE 161 équinoxial, où il a été observé par Commerson, qui en a transmis une figure dans ses manuscrits, avec un dessin du panthérin, et un dessin du brachion , que l'on trouve l’un et l’autre dans les eaux où l'on pêche Je spare hémisphère. Ce dernier thoracin a la dorsale et l’anale très-longues et très-larges ou très-hautes ; cette nageoire de l’anus est d’ailleurs parsemée de petites taches. La tète du méaco est comprimée; et ses nageoires sont tachetées de brun : le nom que nous lui avons donné, rappelle une grande ville du Jäpon, et indique qu'on le pêche dans les eaux de cette contrée, où Thunberg l’a observé. Quant au spare desfontaines , nous le dédions, par la dénomination que nous lui donnons, à nütre célèbre et excellent ami Desfontaines, notre confrère à l'Institut national, et notre collègue au Muséum d'histoire na- turelle, qui l'a trouvé dans les eaux thermales, pendant son intéressant voyage en Barbarie. Le citoyen Des- fontaines a vu ce poisson dans les eaux chaudes des deux fontaines de la ville de Cafsa au royaume de Tunis. Ces eaux firent monter le thermomètre de Réaumur à 30 degrés au-dessus de la glace, dans le mois de janvier, ou de nivose, saison où, dans cette partie de l'Afrique, la température de l'atmosphère varie pendant le jour de dix à quinze degrés. Ces eaux chaudes sont fumantes, mais elles n'ont pas paru miné- rales au citoyen Desfontaines; et lorsqu'on les a laissées TOME 1. 21 %e 162 ÉMIS T OIR E N’A TUR EL L\E: se refroidir, elles sont bonnes, très-limpides, et les seules dont fassent usage pour leur boisson les habi- tans de la ville de Cafsa et des environs. Nous consi- gnons ce fait important’ avec d'autant plus de soin dans cette histoire, que le citoyen Desfontaines a trouvé la méme espèce de spare* dans les ruisseaux d'eau froide et saumâtre qui arrosent les plantations de : Voyez le Discours sur la nature des poissons, et l’article du spare dattiers à Tozzer *. dorade. ? Note manuscrite communiquée par le citoyen Desfontaines. 3 9 où 10 rayons à chaque pectorale du spare chrysomélane. 6 rayons à chaque thoracine. 12 rayons à la nageoire de la queue. 14 rayons à chaque pectorale du spare hémisphère. 6 rayons à chaque thoracine, # 13 rayons à la caudale. 12 rayons à chaque pectorale du spare panthérin. 11 où 12 rayons à la nageoire de la queue.s xT rayons à chaque pectorale du spare brachion. to rayons à la caudale. 9 rayons à chaque pectorale du méaco. 1x rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine, 15 rayons à la nageoire de la queue. 13 rayons à chaque pectorale du spare desfontaines. 6 rayons à chaque thoracine. 15 rayons à la caudale, +0 SES RQ LAS À R Er A BEDGAARD ,, LE SPARE QUEUE-VERTE’,. ET LE SPARE ROUGEOR:. Le premier de ces spares habite auprès de Sainte- Croix en Amérique. La tète de ce poisson est grande, large et comprimée; ses lèvres sont grosses; l'orifice de chacune de ses narines est double. Un individu: de cette espèce avoit été adressé au professeur Abild- gaard, ami de Bloch à qui nous devons la connois- sance du spare qu'il a dédié à son ami, ainsi que celle du spare queue-verte. Ce dernier osseux se trouve et dans les eaux des Antilles, et dans celles du Japon. Il à la tête étroite ; l'ouverture de la bouche petite; les deux mâchoires également avancées; un seul orifice à chaque narine; une partie de l'anale garnie d'écailles ; les thoracines : Sparus Abildgaardi. Bloch, pl. 259. = Sparus chlorourus. Bloch, pl. 260. 3 Sparus aureo-ruber. Aper seu turdus erythrinus, squamis amplis. Plumier, peintures sur vélin, déja citées. OZ “HÉSTOIRÉE N AMIURELLE, pointues ; de petites taches d’une nuance pâle auprès du museau; les mâchoires et presque tous les os d’une couleur verte. | Plumier a laissé dans ses manuscrits un dessin du rougeor, que nous avons nommé ainsi à Cause de ses belles teintes, et qui vit dans l'Amérique équinoxiale, ou dans les environs de cette partie du nouveau monde. Ce spare devient assez grand ; son iris est doré; ses pectorales sont nuancées d'or et de brun, et ses autres nageoires variées d'or, de brun et de rouge *. * 12 rayons à chaque pectorale du spare abildgaard. z rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 17 rayons à la caudale. 5 rayons à la membrane branchiale du spare queue-verte. 12 rayons à chaque pectorale. x rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 15 rayons à la nageoire de la queue. 12 ou 13 rayons à chaque pectorale du rougeor. 17 rayovs à la caudale. CENT DOUZIÈME GENRE. LES DIPTÉRODONS. Les lèvres supérieures peu extensibles, of non exten- sibles; ou des dents incisives, ou des dents molaires , disposées sur un ou plusieurs rangs; point de piquans ni de dentelure aux opercules; deux nageoires dorsales; la seconde nageoire du dos éloignée de celle de la queue, ou la plus grande hauteur du corps proprement dit, supérieure , égale , ou presque égale, à la longueur de ce /N6INE COrpS. PREMIER SOUS-GENRE. La nageoire de la queue, Jourchue, ou en croissant. ESPÈCES. CARMAICTERES. s Quatre rayons aiguillonnés à la première SRE MER OO nageoire du dos; dix-huit rayons à la a Ed seconde ; les pectorales grandes et trian- (Dipterodon Plumierii.) galaires Cinq rayons à la première dorsale; dix-huit à la seconde; un rayon aïguillonné et sept 2. LE DIPTÉRODON NOTÉ, - rayons articulés à chaque thoracine; la (Dipterodon notatus.) } q ; tête comprimée et couverte de lames écailleuses , argentées et très-alongées. 166, HP Oo tr ESPÈCES, 3. LE DIPTÉRODON HEXACANTHE. (Dipterodon hexacanthus.) 4. LE DIPTÉRODON APRON. (Dipterodon asper.) 5. LE ee (Dipierodon zingel.) SECOND La nageoire de la ESPÈCE. 6. LE DIPTÉRODON QUEUE-JAUNE. (Zipierodon chrysourus.) E,: N£A MOREL. IE, CARACTÈRES. Six rayons aiguillonnés à la première dor- sale; un rayon aiguillonné et huit rayons articulés à la seconde ; chaque mâchoire garnie d’une rangée d’incisives compri- mées et triangulaires. Huit rAYONS aiguillonnés à la première na- geoire du dos ; treize rayons à la seconde; la mâchoire supérieure plus avancée que Pinférieure; la queue très -alongée; les écailles grandes , dures et rudes. Seize rayons aiouillonnés à la première na- geoire du dos; dix-neuf rayons à la se- conde ; la caudale en croissant ; la mâ- choire supérieure plus avancée que l’in- férieure, SO, U S2G E N RE. ueue, rectilione ou arrondie. q ; £ CARACTÈRES, Onze rayons à la premiere dorsale; vingt- trois à la scconde ; la caudale jaune et rectiligne. * w de …) LE DIPTÉRODON PLUMIER;, . LÉEXMIP PER ODON:NOTE" zT LE DIPTÉRODON HEXACANTHE:. Ox trouve parmi les manuscrits de Plumier la figure du diptérodon auquel nous avons cru devoir donner le nom du voyageur naturaliste qui l'avoit découvert. Ce poisson a l'œil gros; la mâchoire inférieure plus avancée que la supérieure ; des incisives comprimées, pointues, triangulaires, et placées à des distances égales l'une de l’autre; chaque opereule composé de deux pièces, dont la seconde se termine en pointe , et dénué, ainsi que la tète proprement dite, d'écailles semblables à celles du dos; des raies longitudinales sur les joues; des gouttes irrégulières sur les opercules; * Dipterodon Plumierii. Sargus ex auro virgatus. Plumier, manuscrits de la bibliothèque natio- nale déja cités; vol. 1; pisces et aves. = Dipterodon notatus. Sparus notatus. Zinné, édition de Gmelin. Touttuyn, Act. Haarl. XX ,2,p.320, n.8. 3 Dipterodon hexacanthus. 165 ETS TOIR ES NATURELLE et des taches figurées comme de petites raies longitu- dinales , sur le corps et sur la queue. és La patrie du diptérodon plumier est l'Amérique ; celle du noté est la mer qui baigne le Japon. Les opercules et la queue de ce diptérodon japonois sont tachetés de noir. L'hexacanthe” habite dans le grand Océan équi- noxial, où il a été vu par Commerson, qui en a laissé un dessin dans ses manuscrits. Les naturalistes n’ont encore publié aucune description de cet hexacanthe, non plus que du diptérodon plumier*. Deux ou trois pièces composent chaque opercule de l'hexacanthe ; la dernière de ces pièces est terminée 1 Le mot hexacanthe (six aiguillons) désigne le nombre de rayons aiguil- lonnés qui composent la premiere nageoire"du dos. Le nom générique dipiérodon rappelle les deux nageoires du dos, et la forme des dents assez semblables à celles d’un grand nombre de spares: 3, en grec, veut dire deux ; mms, nageoïre ; etédovs, dent. 2 4 rayons aiguillonnés et 8 rayons articulés à la nagcoire de l’anus du diptérodon plumier, 13 rayons à la nageoire de la queue. 10 ravons à chaque pectorale du diptérodon noté. 1 rayon aiguillonné ct 5 rayons articulés à la nageoire de l’anus. 14 rayons à celle de la queue. . 7 vayons à chaque pectorale du diptérodon hexacanthe, 6 rayons à chaque thoracine, 9 rayons à la nageoire de l’anus, 12 rayons à la caudale, DFE TS EMONIE SES" O NS: 169 par une petite prolongation arrondie; et de petites écailles les recouvrent. La mâchoire inférieure est un peu plus longue que la supérieure ; une bande trans- versale d'une couleur foncée est située très-près de la nageoire de la queue. TOME 1. 22 LE DIPTÉRODON APRON; ET LE DIPTERODONEZINC EE L'APRON a la tête large ;. l'ouverture de la bouche est placée au-dessous du museau, petite, et en forme : Dipterodon asper. Zindel, en Suisse. Stræber, er Allemagne. Pfeiferl , zbid. Stræber bach, 7bid. Alabuga, ex Tartarie. Berschik, chez les Calmouques. Perca asper. Linné, édition de Ginelin. Persègue apron. Daubenion et Haïy, Encyclopédie méthodique. Id. Bonnaterre, planches de l'Encyclopédie méihodique. Perche apron. Bloch, pl. 107, fig. 1, 2. Perca lineis utrinque octo vel novem transversis nigris. Artedi, gen, 40, syn. 67. Apron. Rondelet, part. 2, chap. 29. Asper pisciculus. Jonston, lib. 3, tit.1, c. 11, tab. 26, fig. 18. Id. Charter. P° 157. Id. Willughby, p. 292, tab. S, 14, fig. 4. Id. Raj. p. 98, n. 25. Asper pisciculus , gobioni similis, es gobius asper. Gesner, p. 403, 478, paralip. 19 ; et(germ.) 162, b. Aldrovand. lib. 5, cap. 28, p. 616. Perca dorso dipteryeio, ete. Gronov. Zooph. p. 92, n. 303, Be Asper verus streber. Schæfer, Pise. Raisb. p. 69, fig. 6, 7- HELS TOUR EE NUA UT U'R'EL LE 171 de croissant; chaque narine a un double orifice; une seule plaque ou lame compose chaque opercule ; l'anus est plus près de la tête que de la caudale, qui est fourchue ; la couleur générale est jaunâtre, le dos noir, le ventre blanc; trois ou quatre bandes trans- versales et noires relèvent le ton de la couleur géné- rale ; et les nageoires sont jaunes. L'apron habite dans le Rhône et dans d'autres rivières de France, en Allemagne, et particulièrement dans quelques lacs et dans plusieurs rivières de la Bavière, dans le Volga et dans le Jaik, qui portent leurs eaux à la mer Caspienne. Il parvient à la longueur de deux ou trois décimètres. Ses œufs sont petits et blan- châtres ; il les dépose ou les féconde au commencement du printemps; et c'est alors qu'on le pêche avec des filets ou à l'hamecon, parce que, dans toute autre sai- son, il se tient presque toujours au fond de l’eau. On le prend cependant quelquefois pendant l'hiver, au- dessous des glaces. Il se nourrit d'insectes et de vers. Il arrive souvent qu’en les cherchant dans la vase, il ? Dipterodon zingel. Cingle, dans quelques contrées de France. Kolez, en Hongrie. Perca zingel. Zinné, édition de Gmelin. Persègue zingel. Duubenton et Haïy, Encyclopédie méthodique. Id. Bonnaterre, planches de l'Encyclopédie méthodique. Zingel. Kramer, elench. 386. Gronov. Zooph. n. 303. Perche cingle. Bloch, pl, 106, 172 HISTOIRE NATURELLE avale un peu de limon; et comme ce limon est mêlé avec des paillettes d’or dans ‘quelques unes des ri- vières qu'il habite, on a trouvé dans son estomac de ces paillettes métalliques ; et c'est ce qui a fait dire au vulgaire des pècheurs , dans certaines contrées, qu'il se nourrissoit de molécules d’or. Sa chair est saine et de bon goût. Il perd difficilement la vie, lorsqu'il est retenu hors de l’eau ; et voila pourquoi on peut faci- lement le transporter d'une rivière ou d'un étang dans un autre sans le faire périr, sur- tout lorsque la tem- pérature de l'atmosphère n'est ni trop froide, ni trop chaude. Le zingel a la tête grosse et aplatie de haut en bas; l'ouverture de la bouche large et placée au-dessous du museau; le palais garni, comme les mâchoires, de dents pointues ; la langue dure et un peu libre dans ses mouvemens ; chaque narine garnie de deux ori- fices; ces orifices et les yeux situés dans la partie supérieure de la tête; l’opercule formé d'une seule pièce ; les écailles dures, dentelées, et fortement atta- chées à la peau ; la couleur générale jaune, avec le ventre blanchâtre, des taches et des bandes transver- sales brunes. On voit le zingel dans l'Allemagne méridionale, particulièrement dans le Danube, et dans d'autres rivières, ainsi que dans plusieurs lacs de la Bavière et de l'Autriche. Il présente souvent une longueur de quatre ou cinq décimètres, et son poids est alors L 2 D FA SUCBM OUT SAS ON :S. 173 d’un ou deux kilogrammes. Sa chair est blanche, ferme, agréable au goût, facile à digérer. Ses habi- tudes ressemblent beaucoup à celles de l’apron. Il est néanmoins vorace; et, excepté le brochet, presque tous les poissons qui vivent dans les mêmes eaux que ce diptérodon, craignent de l'attaquer, à cause de la force de ses piquans et de la rudesse de ses écailles : aussi multiplie-t-il beaucoup, malgré la guerre que les pêcheurs lui font. Le canal intestinal du zingel offre trois cœcums ou appendices, et trois sinuosités. Ses œufs sont jaunes et de la grosseur des graines de pavot. La vessie nata- toire est blanche, mais pointillée de noir”. * 7 rayons à la membrane branchiale de l’apron. II à chaque pectorale. 6 à chaque thoracine. 9 à la nagcoire de l’anus. 18 à la caudale, 42 vertèbres à l’épine du dos, et 16 côtes de chaque côté de Ja colonne vertébrale. 14 rayons à chaque pectorale du zingel. 6 à chaque thoracine, 13 à la nageoire de lanus. 14 à celle de la queue. 44 vertèbres à l’épine du dos, et 22 côtes de chaque côté de la colonne vertébrale, a LE DIPTÉRODON QUEUE-JAUNE: Ce diptérodon a été observé dans les mers voisines de la Caroline. Il a la tête argentée, et le corps par- semé de traits et de points noirs *. 1 Dipterodon chrysourus. Persègue queue-jaune. Daubenton et Haïy, Encyclopédie méthodique. Id. Bonnaterre, planches de l'Encyclopédie méthodique. : 7 rayons à la membrane branchiale du diptérodon queue-jaune, 16 rayons à chaque pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 12 rayons à l’anale. 19 rayons à la rageoire de la queue. CENT TREIZIÈME GENRE. LE SMEUMI ANS: Une dentelure & une ou à plusieurs pièces de chaque opercule; point de piquans à ces piéces; une seule nageoire dorsale; un seul barbillon ou point ‘de bar- billon aux mächoires. PREMIÆR, SOUS-GE NR E. La nageoire de la queue, fourchue, ou en croissant. ESPÈCES. CARACTÈRES. Onze rayons aiguillonnés et seize rayons ar- ticulés à la nageoire du dos; trois rayons aiguillonnés et dix rayons articulés à la 1, LE LUTJAN VIRGINIEN. : : Ë ACT PA NET nageoire de l’anus ; des raies longitudi- uljanus virginicus. NECE £ ) nales bleues ; deux bandes transversales brunes , l’une sur la tête, et l’autre sur la : ? poitrine, Dix rayons aiguillonnés et quinze rayons ar- ticulés à la dorsale ; trois rayons aiguil- 2, E LUT: N N IAS,. ; 2 | 3 L TRE CE lonnés et six rayons articulés à l’anale ; le (Lutjanus anthias.) second aiguillon de la dorsale très-long ; la tête, le corps et la queue rouges, 176 (HILSANOUR EN NATURELLE ESPÈCES. CARACTÈRES. culés à la nageoire du dos; quatorze Be LE LUTIAN rayons à l’anale; huit rayons à chaque DE L'ASCENSION. thoracine ; les écailles dentelées; deux (Lutjanus Ascensionis.) dents plus grandes que les autres; la par- tie supérieure de l’animal rougeâtre ; l’in- É rayons afguillonnés et seize rayons arti- férieure blanchâtre. Dix-huit rayons aiguillonnés et neuf rayons articulés à la dorsale; neuf rayons aiguil- 4: LE LUTIAN STIGMATE. lonnés et dix rayons articulés à la nageoire (Lutjanus stigma.) de l'anus; une empreinte sur chaque oper- cule; des filamens aux rayons de la dor- sale. articulés à la nageoire du dos; trois rayons 6. LE LUTIAN STRIÉ. aiguillonnés et huit rayons articulés à la (Lutjanus stTialus.) nageoire de l'anus; le second rayon de l’anale très-fort. E rayons aiguillonnés et quinze rayons articulés à la dorsale ; trois rayons aiguil- 6. LE LUTIAN PENTAGRAMME Jonnés et sept rayons articulés à la nageoire (Lutjanus pentagramma.) de Panus; des filamens: aux rayons de la nageoire du dos ; cinq raies longitudinales alterpativement blanches et brunes. Ë rayons aiguillonnés et seize rayons aiguillonnés et huit rayons articulés à la : Fa x à À y. Le Lursan AnGENTÉ. nageoire de l’anus ; les orifices des na (Lutjanus argenteus.) rines tubuleux ; les dents très-effilées; la couleur générale d’une blancheur écla- tante ; une tache noire sur la partie anté- Douze rayons aiguillonnés et dix rayons ar- ticulés à la nageoire du dos; trois rayons rieure de Ja nageoire du dos, DMEIRS ESPÈCES. 8. LE LUTIAN SsERRANK. (Lutjanus serran.) 9. Le LUTIAN ÉCUREUIL (Lutjanus sciurus.) 10. LE LUTIAN JAUNE. (Lutjanus luteus.) 11, LE LUTSAN OEIL-D’OR. (Lutjanus chrysops.) 12. LE LUTIAN NAGEOIRE S-ROUGES. (Lutjanus erythropterus.) TOME 1Ÿ. | | P°OTI:S/5 0 N ss: LA CARACTÈRES. Dix rayons aiguillonnés et quatorze rayons articulés à la dorsale ; trois rayons aiguil- lonnés et sept rayons articulés à l’anale; les dents du milieu des mâchoires, aiguës, et plus petites que les autres ; les côtés de la téterouges; des raies longitudinales rouges, ou jaunes et violettes. Douze rayons aiguillonnés et dix-sept rayons articulés à la nageoire du dos ; trois rayons aiguillonnés et neuf rayons articulés à celle de lPanus ; la dorsale échancrée ; des raies bleues sur la tête, Huit rayons aiguillonnés et onze rayons ar- ticulés à la dorsale; trois rayons aiguil- lonnés et douze rayons articulés à l’anale ; les deux mächoires égalemeht avancées ; les dents granuleuses ; le corps élevé; la couleur générale argentée ; des raies lon- gitudinales dorées. Onze rayons aiguillonnés et quatorze rayons articulés à la nageoire du dos ; trois rayons aiguillonnés et treize rayons articulés à celle de l’anus; les deux mâchoires égale- ment avancées ; les dents petites, aiguës et séparées les unes des autres; l'iris large et doré ; la couleur générale argentée ; le dos violet. Onze rayons aïguillonnés et treize rayons articulés à la dorsale ; trois rayons aiguil- lonnés et neuf rayons articulés à l’anale ; les deux dents du devant de la mâchoire supérieure plus longues et plus grosses que les autres ; la partie antérieure du palais 23 176 | HSE OR E LNJA QU. R EL ESPÈCES. CARACTÈRES. 12. LE LUTIAN hérissée detres-petites dents; un seul orifice NAGEOIRES-ROUGES. à chaque narine ; la couleur générale ar- (Lutjanus erythropterus.) gentée ; le dos brun; les nageoires rouges. - Dix rayons aiguillonnés et quatorze rayons articulés à la nageoire du dos ; trois rayons _ aiguillonnés et seize rayons articulés à 13. LE LUTIAN HAMRUR, l’anale ; la caudale en croissant ; la lèvre (ZLutjanus hamrur.) supérieure extensible; une rangée de dents auprés du gosier; le bord des écailles membraneux ; la couleur générale d’un rouge de cuivre. : Neuf rayons aiguillonués et dix-neuf rayons articulés à la nagceoire du dos; trois rayons aiguillonnés et huit rayons articulés à la nageoire de Janus; la caudale en crois- ads ibs FURAN PHASAANNE. sant ; les écailles dures et dentelées ; la (Lesengdiasramme dorsale échancrée ; la couleur générale blanche ; des raies longitudinales brunes ; deux raies obliques et brunes sur la na- geoire de la queue. Neufrayons aiguillonnés et quatorze rayons articulés à la dorsale; trois rayons aiguil- Jonnés et huit rayons articulés à la na- geoire de lanus; la caudale en croissant ; le devant de la tête dénué de petites écailles ; les dents des deux mächoires . courtes et recourbées ; celles de la mâ- N z Ê 19. LE LUTIAN BLOCH choire d’en-haut répondant aux inter- (Zutjanus Blochir.) valles de celles d’en-bas; le dos arrondi; le ventre carené ; la couleur générale blanche ; le dos jaunâtre ; des bandes étroites , transversales, et bleues , placées au-dessus de la ligne latérale; des raies jaunes et longitudinales , situées au-des- sous de cette même ligne. D ES PAOMESASMOMNTE :S. 179 ESPÈCES. D 16. LE LUTIAN VERRAT. (Lutjanus verres.) 17. LE LUTIAN MACROPHTHAIME. (Lutjanus macrophthalmus (D 18. LE LUTIAN vosM + (Lutjanus Vosmueri.) | D 129, LE LUTIAN ELLIPTIQUE. (Lutjanus ellipticus.) CARACTÈRES. ouze rayons aiguillonnés et dix rayons ar- ticulés à la nageoire du dos; trois rayons aiguillonnés et dix rayons articulés à celle de l'anus ; la caudale en croissant ; le mu- seau proéminent ; la mâchoire inférieure plus avancée que la supérieure; quatre grandes dents pointues et recourbées , pla- cées sur le devant de chaque mâchoire; la partie supérieure de l’animal, d’une cou- leur pourpre ou violette; l’inférieure ar- gentée. de l’anus; la caudale en croissant ; les yeux trés-grands; toute la:tête reyêtue de pe- tites écailles ; un seul orifice à chaque na- rine ; l’anus beaucoup plus près de la tête que de la caudale; le dos jaunâtre; le ventre blanc. Dix rayons aiguillonnés et treize rayons arti- culés à la nageoire du dos; trois rayons aiguillonnés et seize rayons articulés à celle ix rayons aiguillonnés et neuf rayons arti- culés à Ja dorsale; trois rayons aiguillon- nés et sept rayons articulés à la nageoire de l’anus; la caudale en croissant; les deux mâchoires également avancées; deux orifices à chaque narine ; la couleur géné- rale rouge; le ventre d’un jaune violet; une raie jaune , longitudinale , et parallèle à la ligne latérale. ix rayons aiguillonnés et neuf rayons arti- culés à la nageoire du dos; trois rayons aiguillonnés et sept rayons articulés à Ja nageoire de l’anus ; la caudale en croissant; - 180 HS TO DRE ESPÈCES. 19° LE LUTIAN ELLIPTIQUE. (Lutjanus elliplicus.) NATURELELE CARACTÈRES. + toute la tête couverte de petites écailles; une ellipse grande et violette placée sur la partie supérieure de l’animal. Dix rayons aïguillonnés et neuf rayons arti- 20. LE LUTIAN JAPONOIS:. (Lutjanus japonicus.) O 21, LE LUTIAN HEXAGONE. (Lutjanus hexagonus.} . culés à la nagcoire du dos; trois rayons aiguillonnés et sept rayons articulés à celle de Panus ; la caudale en croissant; les deux mâchoires également avancées ; toute la tête couverte de petites écailles; un seul orifice à chaque narine; la partie supé- rieure du poisson, jaune; les côtés d’un jaune moins foncé; le ventre rougeâtre ; presque toutes les nageoires rouges. nze rayons aiguillonnés et quatorze rayons articulés à la nageoire du dos ; trois rayons aiguillonnés et treize rayons articulés à la nageoire de l’anus; la dorsale échancrée ; chacune des deux faces latérales de l’ani- mal représentant un hexagone alongé; toutes les pieces de chaque opercule den- telées ; des lames dentelées autour des yeux; plusieurs rangs de dents mousses à chaque mâchoire. Dix rayons aiguillonnés et quatorze rayons 22, LE LUTIAN CROISSANT. (Lutjanus lunulatus.) articulés à la nageoire du dos; trois rayons aiguillonnés et neuf rayons articulés à celle de Panus ; sept rayons à chaque thoracine ; les deux mâchoires égales; des dents cro- chues et fortes à la mâchoire supérieure; le sommet de la tête dénué de petites écailles; les opercules revétus d’écailles semblables à celles du dos; une tache noire, en forme de croissant , sur la cau- | dale, À D ES ESPÈCES, 23. LE LUTIAN GALoN-D'or. (/utjanus aureo-vittatus.) 24. Le zu T5 AN GYMNOCÉPHALE. (Lutjanus gymnocephalus.) 25. LE LUTIAN TRIANGLE, (Lutjanus triangulum.) 26. LE LUTIAN MICROSTO: (Lutjanus nicrostomus nt P OT S18 O1 N 5: 181 CARACTÈRES. L£ Dix rayons aiguillonnés et neuf rayons arti- culés à la dorsale; trois rayons aiguillon- nés et sept rayons articulés à l’anale; un aiguillon tourné vers le museau, au-des- sous de chaque œil ÿ une raie longitudinale d’un jaune doré; la couleur générale blan- châtre. Huit rayons aiguillonnés et treize rayons ar- ticulés à la nageoire du dos ; deux ou trois rayons aiguillonnés et dix reyons articulés à l’anale; la tête et les opercules dénués de petites écailles; la mâchoire inférieure plus avancée que la supérieure; la dorsale échancrée ; la portion antérieure de cette nageoire très- haute et triangulaire; le second aiguillon de cette portion anté- rieure, plus long que les autres rayons de cette nagceoire du dos. Trente-six rayons à la dorsale ; un ou deux rayons aiguillonnés et dix rayons articulés à l’anale ; la dorsale un peu éch:ncrée ; la tête et les opercules couverts d’écailles semblables à celles du dos; la mâchoire supérieure plus avancée que Pinférieure; la lèvre supérieure double ; une tache fon- cée, bordée d’une couleur trés-claire , et triangulaire , à la base de la nageoire de la queue. {Neuf rayons aiguillonnés et seize rayons ar- ticulés à la dorsale; l’anale en forme de faux ; la tête conique et alongée ; l’ouver. ture de la bouche petite; une dentelure aupres de la nuque ; les pectorales étroites; ” 182 HESTOIRE NATURELLE ESPECES. ÇARACTÈRES. un grand nombre de taches foncées, irré- 26. LE LUTJAN MIcROSTOME. AA s ! k À f gulières et très-petites , sur le corps et sur (Lutjanus microstomus.) : Ja queug. S'É CON DS OU SCENE La nageoire de la queue, ou terminée par une ligne droite, ou arrondie. ESPÈCES, CARACTÈRES. Dix rayons aiguillonnés et onze rayons ar- ticulés à Ja nageoire du dos; trois rayons aiguillonnés et huit rayons articulés à Ja 27. LE LUTIAN DÉCACANTHE. naceoire de l’anus ; des filamens à la dor- (Lutjanus decacanthus.) sale ; de petites écailles sur la membrane de cette même‘nageoire du dos ; des raies longitudinales alternativement blanches et brunes. Dix-huit rayons aiguillonnés et treize rayons articulés à la nageoire du dos; trois rayons aiouillonnés et douze rayons articulés à 28. LE LUTIAN SCINA. Panale ; les dents antérieures trés-grandes ; N(Lutjanus scine.) un enfoncement entre les yeux , et un sillon au-devant de l’enfoncement ; la ligne la- térale interrompue; le corps varié de ver- dâtre, de blanc et de jaune. Quinze rayons aiguillonnés et douze rayons - articulés à la dorsale ; trois rayons aiguil- 29. LE LUTIAN LAPINE. lonnés et douze rayons articulés à Ja (Lutnaus lapina.) nageoire de Janus; une petite bosse au- | devant des narines ; la dernière pièce de chaque opercule échancrée ; la partie | DES: P ESPÈCES. 29. LE LUTIAN LAPINE. (Lutjarnus lapina.) N 30. LE LUTIAN RAMEUX. (Lutjanus ramentaceus.) « Q 31. LE LUTJAN OEILLÉ. (Lutjanus ocellatus.) 32. Le LUTIAN 805%. (Lutjanus gibbus.) OM SON :S! 189 CARACTÈRES, supérieure du poisson brune , l’inférieure blanchâtre ; les côtés d’un verd jaunâtre ; trois raies longitudinales composées cha- cune d’une double rangée de petites taches rouges. euf rayons aiguillonnés et douze rayons ar- ticulés à la nageoiïre du dos; trois rayons aiguillonnés et dix rayons articulés à celle de Panus; les mâchoires également avan- cées ; la levre supérieure extensible ; quatre dents quatre fois plus grandes que les autres , au milieu de chaque mâchoire; la ligne latérale élevée, et rameuse vers le haut ; les filamens des premiers aiguillons de la nageoire du dos, deux fois plus longs que le rayon auquel ils sont attachés; les écailles grandes, arrondies, et non dente- lées. uatorze rayons aiguillonnés et dix rayons articulés à la nageoire du dos ; trois rayons aiguillonnés et douze rayons articulés à lavale; le dos d’un brun jaunâtre; des raies bleues sur la tête ; une tache bleue, alongée , bordée de rouge, au-dessus et au-dessous de laquelle aboutit un trait écarlate, et placée derrière ou aupres de chaque œil. / Seïize rayons aiguillonnés et neuf rayons arti- culés à la dorsale; trois rayons aiguillon- nés et onze rayons articulés à l’anale; la caudale arrondie; les écailles grandes ; la nuque et le dos très-élevés ; la couleur gé- nérale variée d’or et d’azur; un croissant d’une couleur foncée au-dessus des yeux; les nageoires du dos et de l’anus, d’un yerd de mer, tacheté de noir, 104 HTSIPONIRE" NATURE ER'LE SPÉÈCES. CARACTÈRES. ticulés à la dorsale; trois rayons aiguil- Jonnés et onze rayons articulés à la nageoire de l’anus; les dents de devant aiguë les deux du milieu éloionées lune de l’autre ; la couleur générale d’un verd d’o- live ; une tache bleue et bordée de rouge, à l’extiémité de chaque opercule; une Quinze rayons, aiguillonnés et dix rayons ar- x ; g ; È s RE 33, LE LUTIAN OLIVATRE. $ ) : ? ; : 1 é 1 (Lutjenus olivaceus.) o tache noire presque au bout de la queue, culés à la dorsale; trois rayons aiguil- LE rayons aiouillonnés et neuf rayons arti- DA LE LUTJAN BRUNNICH. (Zuwtjanus Brunnichii.) [ lonnés et onze rayons articulés à la na- geoire de Janus; la tête pointue ; l’ouver- ture de la bouche petite ; la couleur géné- rale brune ; des raies bleues et tortueuses sur la tête; des raies et des taches bleues sur le corps et sur la queue. Quatorze rayons aiguillonnés et onze rayons 35. LE LUTIAN MARSEILLOIS. (/utjanus massiliensis,) aiticulés à la nageoire du dé ; trois rayons aiguillonnés et neuf rayons articulés à celle de lanus; une seule rangée de dents; les dents antérieures plus grandes que les autres; la couleur générale olivâtre, avec neuf ou dix raies bleues et longitu- dinales de chaque côté, ou présentant une sorte de réseau, composé de rouge foncé et d’argenté verdätre ; les pectorales bleues. Dix rayons aiguillonnés et douze rayons ar- 36. LE LUTIAN ADRIATIQUE: (lutjarus adriaticus.) ticulés à la nageoïre du dos ; trois rayons aiguillonnés et sept rayons articulés à l’a- nale; les dents tres-menues ; des raies jaunes et obliques sur la tête; une tache noire vers l'extrémité de la dorsale; quatre bandes transversales , larges et brunes; les thoracines noires. D\EFSU P OT SO NS: 185 ESPÈCES, CARACTÈRES. Douze rayons aiguillonnés et treize rayons articulés à la dorsale; trois rayons aiguil- SALE cuTAR MAGNTAQU Jonnés et dix-sept rayons articulés à la : « a S; énéral (Lutjanus magnificus.) nageoire de l’anus; la couleur générale argentée; huit bandes transversales brunes; les rayons aiguillonnés de la dorsale argen- tés sur les côtés. articulés à Ja nageoire du dos; deux ou trois rayons aiguillonnés et treize rayons articulés à la nageoire de l’anus ; les deux mâchoires également avancées , et garnies | nze rayons aiguillonnés et quinze rayons k d’un grand nombre de petites dents; un 38. LE LUTIAN POLYMNE. ; s - ; seul orifice à chaque narine; la tête cou- lymna, 3 , feurrends potymne) verte d’écailles petites et dentelées; la dernière pièce de chaque opercule, plus dentelée que la première; la ligne latérale interrompue; la couleur générale d’un brun clair, avec trois bandes transversales, larges , blanches, et bordées de noir. articulés à la dorsale ; deux ou trois rayons 39. Le LuTIAN PAUPIÈRE, UE : NULS ia : aiguillonnés et neuf rayons articulés à la utjanus palpebratus. : À (Zutj PP ) nageoire de l’anus; la ligne latérale très- courbe ; une tache brune sur l'œil. Huit rayons aiguillonnés et trente-trois rayons articulés à la dorsale; vingt-six 4o. LE LUTIAN Notr. rayons à l’anale; la derniére pièce de chaque opercule ciliée; la ligne latérale droite; la couleur générale noire ; les na- (Lutjanus atrarius.) geoires rayées ou tachetées de blanc. Ë rayons aïguillonnés et vingt-un rayons TOME IY. 24 186 HISTOIRE NATURELLE ESPÈCES. CARACTÈRES, Douze rayons aiguillonnés et dix rayons ar- 41. LE LUTIAN CHRYSOPTÈRE. (Lutjanus chrysopterus.) 42. LE LUTIAN MÉDITERRANÉEN. (Lutjanus medilerraneus.) 12 u en 43. HD STTANSRATÉS (Luljanus vittatus.) | K ticulés à la nageoire du dos; la derniere piéce de chaque opercule festonnée ; l’ou- verture de la bouche petite; la mâchoire d’en-haut un peu plus avancée que celle d’en-bas ; l’une et l’autie garnies d’une seule rangée de dents pointues et recour- bées ; le dos arrondi et très-élevé; la ligne latérale droite; les thoracines dorées et tachetées de brun. Seize rayons aïguillonnés et onze rayons ar- ticulés à la dorsale ; trois rayons aiguillon- nés et onze rayons articulés à l’anale; l’ou- verture de la bouche petite; la tête dé- nuée de petites écailles ; les rayons de la nageoire du dos garnis de filamens; cette nageoire plus haute du côté de la caudale que de celui du museau; la couleur gé- nérale verte; des bandes transversales étroites, tortueuses, et bleues sur la téte 3 des raies longitudinales, et d’une nuance obscure, sur la partie supérieure de l’ani- mal; des raies longitudinales et bleues sur l’inférieure ; une tache noire sur chaque pectorale, Douze rayons aiguillonnés et six rayons ar- ticulés à la nageoïire du dos; trois rayons aiguillonnés et neuf rayons articulés à celle de l'anus; les dents grandes; des raies longitudinales, ou des bandes transver- sales blanches et brunes, et placées à une égale distance l’une de l’autre. DIMR NS A MPAOMIUE (8 OUNTS: 167 ESPÈCES, D 44. LE LUTTAN ÉCRITURE. (Lutjanus scriptura.) D 45. LE LUTJAN CHrNoIs. (Lutjanus chinensis.) 46. LE LUTIAN PIQUE. . \ (Lutjanus hasta.) | CARACTÈRES. ix rayons aiguillonnés et quinze rayons ar- ticulés à la dorsale; trois rayons aiguillon- nés et sept rayons articulés à la nageoire de lPanus; les yeux saillans ; des filamens aux rayons aiguillonnés de la nageoire du dos; des traits semblables à des lettres, sur la tête; le dos roussâtre; des bandes transversales brunes; les pectorales et la caudale jaunes. ix rayons aiguillonnés et vingf-six rayons articulés à la nageoire du dos; deux ou trois rayons aiguillonnés et huit rayons ar- ticulés à l’anale; la caudale lancéolée ; la dorsale étendue depuis la nuque jusqu’au- près de la caudale ; la mâchoire inférieure plus courte que la supérieure; la langue, le palais, les nageoires, et une grande partie du corps et de la queue , d’un jaune plus-ou moins foncé. articulés à la dorsale ; trois rayons aiguil- lonnés et sept rayons articulés à la nas geoire de l’anus ; la nuque élevée; les deux mâchoires également avancées; les dents É rayons aiguillonnés et quatorze rayons antérieures plus grandes que celles au- devant desquelles elles sont placées , et qui sont très-nombreuses; une dentelure à la partie du corps la plus voisine des opercules; le second aiguillon de l’anale long et fort; la partie supérieure de lani- wal jaüne, linférieure argentée; des taches où raies cendrées, 188 HISTOIRE NATURELLE ESPÈCES, 47e LE LUTIAN SELLE, (Lutjanus ephippium.) 48. LE LUTIAN DEUX-DENTS. (Lutjanus bidens.) 49: LE LUTIAN MARQUÉ. (Lutjanus notatus.) | \ CARACTÈRES. + Dix rayons aiguillonnés et seize rayons arti- culés à la nagéoire du dos; deux rayons aiguillonnés et quatorze rayons articulés à Ja nageoire de l’anus ; la caudale arrondie ; la mâchoire inférieure plus longue que la supérieure ; les dents courtes, larges et pointues ; un seul orifice à chaque narine; toutes les pièces de chaque opercule et une partie de lorbite de l'œil très-dentelées ; les bases de la dorsale, de lPanale et de la caudale, garnies d’écailles dentelées comme celles du dos; la couleur générale rou- geâtre; une grande tache noire placée sur le dos et sur l’origine de la queue, et s'étendant assez bas de chaque côté. Neuf rayons aiguillonnés et seize rayons ar- _ticulés à la nageoire du dos; trois rayons aiguillonnés et dix rayons articulés à la nageoire de l’anus; la caudale arrondie ; les deux mâchoires aussi longues l’une que l'autre; la mâchoire supérieure armée seulement de deux dents; linférieure garnie d’une rangée de dents courtes et arrondies ; les écailles unies3; la ligne la- térale interrompue; la partie supérieure de l’animal rouge, l’inférieure argentine 3+ le menton et les nageoires verds. Quatorze rayons aiguillonnés et huit rayons articulés à la nageoire du dos; trois rayons aiguillonnés et dix rayons articulés à celle de l’anus ; la caudale arrondie ; une rangée de pores au-dessous de chaque œil; les D ES Un ESPÈCES. 49. LE LUTIAN MARQUÉ. 515 5o. LE LUTIAN LINxr. (Lutjanus Link.) (Lutjanus notatus.) O N 5. 169 CARACTÈRES, écailles molles et lisses; la couleur géñé- rale jaunâtre ; plusieurs taches brunes et irrégulières ; une tache noire sur chaque côté de l’extrémité de la queue. uinze rayons aiguillonnés et onze rayons articulés à Ja dorsale; trois rayons aiguil- Jonnés et onze rayons articulés à l’anale ; la caudale arrondie ; les mâchoires aussi avancées l’une que l’autre, et garnies cha- cune d’un rang de dents fortes, pointues et recourbées ; le palais et la langue lisses; un seul orifice à chaque narine ; la couleur générale d’un blanc violet; la tête grise ; le museau violet. rayons articulés à la nageoire du dos; trois rayons aiguillonnés et sept rayons articulés à l’anale ; la caudale arrondie; point de dents à la mâchoire d’en-haut ; la mâ- choire inférieure plus longue que la supé rieure, et hérissée d’un grand nombre de dents petites, pointues et serrées; deux ori- fices à chaque narine; les écailles dures et dentelées ; de petites écailles sur une par- tie de la dorsale, de l’anale et de la cau- dale; la couleur générale rougeâtre ; des taches et des bandes transversales brunes, Quatorze rayons aiguillonnés et quinze } 1C 56 à ] H . _ £ g y à 5 K 5 Ë A qe AGEN c A Ce g x LE LUTIAN SURINAM, rieur ssée d’un g » (Lutjanus surinamensis e rrées ; Fi À ; L 2 es ; Re . 2] ale ; 5 € 5 Le LUTJAN VERDATRE. | (Lutjanus virescens.) | Seize rayons aiguillonnés et neuf rayons ar- ticulés à la dorsale; trois rayons aiguillon- nés et neuf rayons articulés à l’anale ; 1 caudale arrondie ; les lèvres épaisses; les mâchoires aussi ayancées l’une que l’autre, 190 EMI SET ONDIR ESPÈCES. $o, LE LUTIAN VERDATRE. (Lutjanus virescens.) 53. LE LUTIAN GROIN. (Lutjanus rostratus.) 544 Le LUTIAN NONVÉGIEN:e (Lutjanus rorvegicus.) N ANTIUYRI/E LI E CARACTÈRES. et garnies téutes les deux d’une rangée de dents pointues et serrées ; le palais et la langue lisses ; des dents arrondies auprès du gosier ; un seul orifice à chaque narine; les écailles lisses et minces; la ligne laté- rale interrompue ; la couleur générale jau- nâtre ; les nageoires vertes, Quinze rayons aiguillonnés et dix rayons | J | articulés à la nageoire du dos ; trois rayons aiguillonnés et neuf rayons articulés à celle de l’anus ; le museau alongé ; la mâ- choire inférieure plus avancée que la su- périeure ; les deux mâchoires armées de dents menues, pointues et très-serrées ; un seul orifice à chaque narine; le dos violet; les côtés jaunâtres, eize rayons aiguillonnés et neuf rayons articulés à la dorsale ; trois rayons aiguil- lonnés et dix rayons articulés à la nageoire de l’anus; la caudale arrondie; les deux mäâchoires égales en longueur, et garnies chacurie d’un rang de petites dents très- serrées ; des dents arrondies au gosier; les lèvres grosses; un seul orifice à chaque narine ; plusieurs pores autour des yeux; la dernière pitce de l’opercule terminée par une prolongation arrondie; les écailles dures, dentelées, et fortement attachées à la peau ; la nuque et le dos violets ; les côtés et le ventre jaunes et tachetés de violet, DES ESPÈCES. P'HOMIASTSHONENL SE, TOH CARACTÈRES. articulés à la dorsale ; deux rayons aiguil- lonnés et quatorze rayons articulés à la nageoire de lanus; la caudale arrondie ; É rayons aiguillonnés et ireize rayons 65, LEe L UTIAN ARS DEP la tête comprimée et toute garnie de pe- tites écailles; la nuque élevée ; les deux mâchoires également avancées, et héris- un seul orifice à chaque narine; les écailles dures et dentelées ; le dos carené ; le ventre arrondi; la couleur générale d’un brun mélé de reflets dorés; deux bandes trans- : ee ; \ (Lurjanus jourdin.) | sées d’un grand nombre de petites dents ; 56. LE LUTIAN ARGUS. (Lutjanus argus.) 57. LE LUTIAN JOHN. (Lutjanus Johnir.) TRE : L : ticulés à la nageoire du dos ; trois rayons : aiguillonnés et neuf rayons articulés à la D versales blanches. Neuf rayons aiguillonnés et treize rayons ar- nageoire de l'anus; la caudale arrondie; la tête, le corps et la queue, couverts d’écailles dures , très-petites et dentelées ; la mâchoire inférieure plus longue que celle d’en-haut ; deux orifices à chaque narine ; la couleur générale bleue; des tachés petites, brunes , et en forme de cercle. ix rayons aiguillonnés et quatorze rayons articulés à la nageoire du dos ; trois rayons aiguillonnés et huit rayons articulés à l’a- nale; la caudale arrondie; toute la tête revêtue de petites écailles; la mâchoire inférieure un peu plus avancée que la su- périeure ; les dentelures de la pièce antc- rieure de lopercule très - profondes; la couleur générale argentée ; des taches noires sur Je dos. 192 VAMSTIOIRE N’A TU R ELLE ESPÈCES. CARACTÈRES. Dix-huit rayons aiguillonnés et neuf rayons articulés à la dorsale ; dix rayons aiguillon- nés et huit rayons articulés à la nageoire de l’anus; Ja caudale arrondie; la tête couverte en entier de petites écailles ; un 68. LE LUTIAN TORTUE. seul orifice à chaque narine; les deux (lutjanus testudo.) mâchoires presque également avancées ; plusieurs rangées de dents serrées ; une dentelure auprès de chaque œil; la pièce postérieure de chaque opercule dentelée ; la couleur générale brune. Dix rayons aiguillonnés et quatorze rayons articulés à la dorsale ; trois rayons aiguil- Jonnés et treize rayons articulés à la na- geoire de Vanus; la caudale arrondie ; 5ge LE LUTIAN PLUMIER. toute la tête garnie de petites écailles ; la (Lutjanus Pluméerii.) mâchoire inférieure plus avancée que la supérieure ; deux orifices à chaque narine ; la couleur générale jaune; huit ou neuf bandes transversales brunes; une grande tache noire entre la dorsale et la caudale. Onze rayons aïguillonnés et douze rayons articulés à la nageoire du dos; trois rayons aiguillonnés et huit rayons articulés à Janale; la caudale arrondie; de petites écailles sur la tête; la nuque élevée; la 60. LE LUTIAN ORIENTAL: F SE BAS i mâchoire inférieure un peu plus longue (Lutjanus oricntalis.) VE PE À ) que la supérieure; une seule ouverture à - chaque narine; les yeux rapprochés; la couleur générale blanche ; le dos et la tête jaunâtres; quatre raies longitudinales et brunes de claque côté de l'animal. D'FFASLU PONS SO Ki: 193 ESPÈCES. CARACTÈRES. Dix rayons aiguillonnés et quatorze rayons articulés à la dorsale; trois rayons aiguil- lonnés et sept rayons articulés à Ja nageoire de l'anus ; la caudale arrondie; toute la tête couverte de petites écailles ; Ja nuque 61. LE LUTIAN TACHETÉ. É et le dos trestélevés; les deux mächoires (Lutjanus maculatus.) presque également avancées ; les dents . D. : $ pointues et très-courtes; un seul orifice à chaque narine; les yeux rapprochés; des taches tres-grandes, irréguliéres et noires; presque toutes les nageoires rouceätres. Douze rayons aiguillonnés et quinze rayons articulés à la nageoire du dos ; trois rayons aiguillonnés et sept rayons articulés à la nageoire de l’anus ; la caudale arrondie ; la partie antérieure de la tête presque ver- ticale; toute la tête garnie de etites 62. LE LUTIAN ORANGE. de? 3 È P ù . x écailles; l’ouverture de la bouche très- (Lutjanus aurantius.) : S petite; Îles dents très-courtes; un seul orifice à chaque narine; les écailles pe= tites, dures et dentelées ; l’anus à une distance à peu près égale entre la tête et la caudale ; Ja couleur générale orange ; des taches trés-grandes et noirâtres. | Dix rayons aiguillonnés et quatorze rayons articulés à la dorsale ; sept rayons à chaque thoracine ; plusieurs rangs de dents; les dents extérieures plus grandes et recour- 63. Le LurJAN Braxcon ; À bées ; les deux dents antérieures de la mä- (Lutjanus albo-aureus.) 1 . choire supérieure plus longues que les autres; les écailles des opercules, du corps et de la queue, très - rapprochées les unes des autres, et un peu dentelées; © TOME 1. 29 194 HISTOIRE NATURELLE ESPÈCES. CARACTÈRES. la couleur générale blanche ou blanchätre; 65. Le rursan rANCOr. +] des raies d’or sur la tête; neuf ou dix raies (Lutjanus albo-aureus.) longitudinales et dorées, de chaque côté du poisson. Dix rayons aiguillonnés et quatorze rayons articulés à la dorsale; deux rayons aiguil- lonnés et douze rayons articulés à la na- geoire de lanus; la caudale tres-orande à proportion du corps, et arrondie; un rayon aiguillonné et quatre rayons articu- PA 24 ÉLe 1 'E LUTIAN PERCHOT, 64. L: lés à Fes thoracine ; les opercules ci- (Zutjanus percula.) selés ; la dernière pièce Fe chacun de ces opercules dentelée ; les écailles dentelées et trés- nou les unes des autres ; les dents à peine sensibles; la couleur A nérale orange ; trois bandes transversales bleuâtres et Éordéal de noir, la nageoire de lanus; toute la téte couverte d’écailles un peu dentelécs, comme celles du corps et de la queue; la Jevre supé- rieure extensible ; la mâchoire d’en-bas 65. Le A (Lutjanus elliptico-flavus.) plus alongée que celle d’en-haut ; les dents petites et rapprochées les unes dé autres; la caudale arrondie ; la couleur générale rouge ou rougeâtre; une raie longitudi- nale et d’un rouge clair, de chaque côté de Panimal; un trait elliptique rouge en dehors æt jaune en dedans, auprès de Dix rayons aiguillonnés et douze rayons arti- culés et rameux à la nageoiïre du dos ; trois rayons aiguillonnés et six rayons rare chaque œil, D! E.:5 ESPÈCES. ; 66. Le LurraAx crimreun. (Lutjanus scandens.) | 67.LE LUuTIAN cnéToponoïpe. d (Lutjanus chætodonoides.) | Pr O0 1LSST ON 's: 195 CARACTÈRES. Dix-sept rayons aiguillonnés et huit rayons articulés à la nageoire du dos; dix rayons aiguillonnés et huit rayons articulés à la nageoire de lanus; la caudale arrondie ; trois pièces à chaque opercule; les oper- cules garnis de petites écailles le plus souvent dentelées, comme celles du corps et de la queue; les petits piquans des opercules très-nombreux ; la partie supé- rieure de l’animal d’un verd obscur, l’in- férieure dorée. Quinze rayons aiguillonnés et dix-neuf rayons articulés à la nageoire du dos; quatre rayons aiguillonnés et six rayons articulés à la nageoire de anus; un rayon aiguil- lonné et six rayons articulés à chaque thoracine ; la caudale arrondie ; six pores assez grands à la mâchoire inférieure ; VPintérieur des lèvres granulé ; le dessus de la tête relevé de manière qu’elle soit terminée, dans sa partie antérieure, par une ligne droite. articulés à la nageoire du dos ; deux rayons aiguillonnés et sept rayons articulés à celle de l’anus; chaque mâchoire garnie d’un rang de dents crochues, un peu grandes, Ë rayons aiguillonnés et vingt deux rayons 68. Le Lursan piacanrnEe. (l'utjanus diacanthus.) | éloisnées les unes des autres, et hérissée de plusieurs rangées de petites dents ; la ligne latérale courbée vers le dos, et ensuite vers la nageoire de l’anus; de petites taches très-foncées sur les côtés de l'animal et sur les nageoires, 196 HISTOIRE NATURELLE. ESPÈCES. 69. LE LUTIAN CAYENNE. ( Lutjanus cayanensis.) CARACTÈRES. + Onze rayons aiguillonnés et dix-neuf rayons articulés à la dorsale ; deux rayons aiguil- lonnés et sept rayons articulés à l’anale ; la caudale arrondie ; la mâchoire d’en-bas un peu plus avancée que celle d’en-haut; les dents égales et serrées ; la langue un peu libre dans ses mouvemens. RO LS LE MVP SOU Se C'EIN RUE La nageoire de la queue divisée en trois lobes. ESPÈCES. 70+ LE LUTIAN TRIDENT. (Lutjanus tridens.) 7ie LE LUTIAN TRILOBÉe (Lutjanus trilobatus.) CARACTÈRES. Onze rayons aiguillonnés et onze rayons articulés à la dorsale ; trois rayons aiguil- lonnés et huit rayons articulés à l’anale; les troisième et quatrième rayons aiguil- Jonnés de la nageoire du dos garnis d’un long filament ; sept bandes transversales bleues. Six rayons aiguillonnés et seize rayons arti- culés à la nageoire du dos; un ou deux rayons aiguillonnés et neufrayons articulés à la nageoire de l’anus ; la mâchoire in- férieure plus avancée que la supérieure ; deux orifices à chaque narine; toute la tête couverte d’écailles semblables à celles du dos ; la seconde pièce de chaque opercule non dentelée, et trés-prolongée vers la queue ; la nuque très-élevée et arrondie ; le ventre gros. PP MEUT AN VER CENTEN”, LESLUS MAN AANTHEAS” BÉMLUTJAN DE L'ASCENSION ‘LE DUTIAN STIGMATE‘#, sr LE LUTJAN STRIÉ:. Les lutjans ont beaucoup de rapports avec les spares; ils ont recu, comme ces derniers, des armes remar- quables, au moins relativement à leur force et à leur * Lutjanus virginicus. Sparus virginicus. Zinné, édition de Gmelin. Spare rhomboïdal. Daubenton et Haïüy, Encyclopédie méthodique. Id, Bonnaterre, planches de l’ Encyclopédie méthodique. 3 Lutjanus anthias. ‘Jépos ix8ùs | poisson sacré. KaanyBus, beau poisson. KaAhowwos, d’un beau nom, F'Are AvAomias, par Aristote. Avaum, par Oppien. Meerscharer , par les Allemands. Meerheiliger, id. Rundkopf, 24, Rothling, id. The red grunt, par les Anglois. Labrus anthias. Zinné, édition de Gmelin. Labre barbier. Daubenton et Haüy, Encyclopédie méthodique. Id. Bonnaterre, planches de l'Encyclopédie méthodique, 198 HIS GTION R E NATURELLE grandeur. Mais celles des spares, consistant dans plu- sieurs rangées de dents propres à déchirer une vic- time, ou à écraser de dures enveloppes sous lesquelles leur proie tâche en vain de trouver un abri, paroissent destinées pour l'attaque plutôt que pour la défense, Anthias barbier. Bloch, pl. 315. Labrus totus rubescens , caudä bifarc4. Artedi, syn. 54. O didia:. Aristot. lib. 6, cup. 173 et lib. 9, cap. 2 et 37. Id. Ælian. lib, 1, cap..4 ; Lib. 8, cap. 283 et Lib. 12, cap. 47. Id, Oppian. lib. 1, p. 10. Id. Athen, lib. 7, p. 282. Anthias. Ovid. Halieuticon, per Gryphium, anno 1537, v. 45, Id. Plin, Lib. 9, cap. 58. Première espèce d’anthias, nommée barbier, Rondeler, première partie, Liv. 6 1 cap. II. Authiæ prima species. Gesner, p. 55, 62; et (serm.) 13. Anthias primus Rondeletii. JFzllughhy, p. 325. Id. Raj. p. 138. Catesby, Carol. 2, p. 2h, tab. 25, 3 Lutjanus Ascensionis. Perca Ascensionis, Zinné, édition de Gmelin, Persègue, perche de l’isle de l’Ascension. Bonnatsrre, planches de l'Encyclopédie méthodique. Osbeck, 11. p. 388. # Lutjanus stigma. Perca stigma. Zinné, édition de Gmelin. Persègue stigmate. Daubenton et Hay, Encyclopédie méthodique. Id. Bonnaterre, planches de l'Encyclopédie méthodique. 5 Lutjanus striatus. Perca striata. Linné, édition de Gmelin. Persègue striée. Daubenton et Haïy, Encyclopédie méthodique. Id. Bonnaterre, planches de l'Encyclopédie méthodique. DIREMSUMNPAONMIESESAOMNES.: 199 pendant que les lutjans, n'ayant ordinairement à la place de ces instrumens puissans que les piquans de leurs nageoires et ceux de leurs opercules, ne pou- vant user avec avantage de ces aiguillons que contre l'ennémi qui les atteint et les saisit, ne semblent armés que pour se tir des efforts d'un dangereux adver- saire, arrête attaque, et le contraindre à cesser sa poursuite ses combats. Les spares provoquent et les lutjans attendent les habitans des eaux qui leur font la guerre : tel est du moins le premier appercu qui se présente , lorsqu'on les compare. On se presse d'en conclure que les lutjans sont moins voraces, moins agités, plus pacifiques, plus sociables que les spares ; et la philosophie se plaît d'autant plus à em- brasser cette idée de paix, à la produire , à l'embellir, à la métamorphoser, pour ainsi dire, en une lecon heureuse donnée par la Nature elle-mème, que les lutjans montrent presque tous une parure agréable et riante. Et quel charme secret n'éprouve-t-on pas, toutes les fois qu’on voit l'image du bon goût , la con- venance dans les assortimens, l'élégance dans les orne- mens, et la belle distribution des couleurs éclatantes ou suaves, réunies avec la douceur des mœurs et la bonté des habitudes ? Parmi ces intéressans lutjans , le premier qui s’ofre: à nous, et auquel on a donné le nom de iroinien, habite non seulement dans la Virginie, mais dans plusieurs autres contrées de l'Amérique septentrionale: 200 HS TOUR E -N'ATIU R'ENELL:E L’anthias, qui le suit, vit dans la Méditerranée. Son nom doit venir de «os, qui en grec signifie fleur; et cette dénomination, ainsi que celles de beau pois- son et de poisson d'un beau nom*, par lesquelles le désignoit ce peuple spirituel et sensible à tous les e, indique le es et des cou- x genres de beauté, qui habitoit la G charmant assemblage des nuances v leurs rivales de celles des fleurs, qui chatoient sur les écailles de l’anthias, et le rayon alongé de sa nageoire dorsale, qui s'élève au milieu de ces reflets agréables comme une anthère où un pistil au sein d'un beau calice. Tous les tons que le rouge peut présenter, depuis l'éclat du rubis ou celui du grenat, jusqu'aux demi-teintes du rose le plus tendre, se mêlent en effet sur la surface de l’anthias avec le brillant de l'argent; et la vivacité scintillante ou la douce fusion de ces nuances toutes: gracieuses plaisent d'autant plus à l'œil, qu'elles se marient avec le feu de la topaze qui resplendit par reflets fugitifs sur les grandes nageoires de ce poisson favorisé par la Nature. Peut-être sa parure n’a-t-elle pas peu contribué à le faire regarder comme sacré” par un peuple qui avoit divinisé la beauté, et qui ne pouvoit voir qu'avec en- thousiasme les emblêmes de sa divinité chérie; et c'est vraisemblablement par une suite de cette espèce de consécration, que les anciens Grecs pensoient qu'au- a, * Voyez la première note de cet article. D'EPS) PO: INSY%S 0 N°5, 201 cun animal dangereux ne pouvoit habiter dans les mêmes eaux que l’anthias, et que les plongeurs pou- voient descendre sans crainte jusqu’au fond des mers, dans tous les endroits où ils rencontroient ce lutjan privilégié. Quoi qu'il en soit, voyons rapidement les formes principales de ce poisson. Sa tête est courte et toute couverte de petites écailles ; sa mâchoire inférieure, plus avancée que celle d'en-haut, est garnie, ainsi que cette dernière, d'un rang de dents pointues, recourbées, et séparées les unes des autres par d’autres dents plus petites, serrées et très-aigués ; la langue ne présente aucune aspérité ; chaque narine n'a qu'un orifice; et la ligne latérale est interrompue. Plusieurs des auteurs grecs et latins qui ont parlé de l’anthias, et particulièrement Oppien et Pline, se sont occupés de la manière de le pêcher. Selon ce que rapporte le naturaliste romain, les lutjans de cette espèce étoient très-communs auprès des isles et des écueils voisins des côtes de l’Asie mineure. Un pècheur, toujours vêtu du même habit, se promenoit dans une petite barque pendant plusieurs jours de suite, et chaque jour à la même heure, dans un espace déter- miné auprès de ces écueils ou de ces isles; il jetoit aux anthias quelques uns des alimens qu'ils préférent. Pendant quelque temps, cette nourriture étoit suspecte à des animaux qui, armés pour se défendre, bien TOME IY. 20 202 HDS/T © L'RE | NAMUR E EPL 'E plutôt que pour attaquer, doivent être plus timides , plus réservés, plus précautionnés , plus rusés que plu- sieurs autres habitans des mers. Cependant, au bout de quelques jours , un de ces poissons se hasardoit à saisir quelques parcelles de la pâture qui lui étoit offerte : le pècheur l’examinoit avec attention, comme l'auteur de son espoir et de ses succès, et l'observoit assez pour le reconnoître facilement. L'exemple de l'individu plus hardi que les autres n’avoit pas d’a- bord d'imitateurs : mais après quelque temps il ne paroissoit qu'avec des compagnons dont le nombre augmentoit peu à peu; et enfin il ne se montroit qu'avec une troupe nombreuse d’autres anthias qui se familiarisoient bientôt avec le pêcheur, et s'accoutu- moient à recevoir leur nourriture de sa main. Ce même pêcheur cachant alors un hamecon dans l'ali- ment qu'il présentoit à ces animaux trompés, Les rete- noit, les enlevoit, les jetoit avec vitesse et facilité dans son petit bâtiment, mais avoit un grand soin de ne pas saisir l’anthias imprudent auquel il devoit la bonté de sa pêche, et dont la prise auroit à l'instant mis en fuite tous ceux qui ne s'étoient avancés vers le navire qu'en imitant sa témérité, et en se mettant, en quelque sorte, sous sa conduite. Oppien raconte que lorsque dans d'autres cireons- tances un anthias est pris à l'hamecon , ses compa- gnons s’empressent de l'aider à le détacher du fatal crochet , ou de la ligne; en:le poussant avec leur dos; D'(E1 SU Pt OX |SAST O UNT & 203 et que même quelquefois l'individu retenu par la corde, la coupe avec l’aiguillon long et dentelé de sa nageoire dorsale. Si ce dernier fait étoit vrai, il fau- droit l'attribuer à un autre poisson que lanthias, et peut-être à quelques grands silures ; car le long aiguil- lon de la dorsale du lutjan dont nous nous occupons, quoique fort et en quelque sorte un peu tranchant”, ne présente aucune dentelure. C'est aussi à des espèces différentes de celle que nous décrivons, qu'il faut rapporter ce qu'Élien et d’autres anciens ont écrit des couleurs, de quelques formes et des dimensions des anthias, desquels ils ont dit que si la taille de ces animaux étoit inférieure à celle des thons, ils l'em- portoient par leur force sur ces derniers osseux. Au reste, on pourra recueillir beaucoup de lumières à ce sujet dans l'ouvrage de l'habile professeur Schnei- der, intitulé Syronymie des poissons d'Artedi, etc. p. 81. N'oublions pas de dire que l'anthias vit de petits crustacées et de jeunes poissons. Le lutjan de l’Ascension se trouve auprès de l'isle du même nom, dans l'Océan atlantique. Les deux pièces de chacun de ses opercules sont dentelées ; et le second aiguillon de sa dorsale présente aussi une dentelure. Les Indes sont les contrées préférées par le lutjan * C’est cet aiguillon qu’on a comparé à un rasoir, et qui a fait donner, par plusieurs naturalistes, le nom de Zarbier à notre anthias. 2C4 HD STYOLR'E:. N À RU R'EXILE. stigmate. L’empreinte que montre ce poisson res- semble à celle qu'auroit laissée’ un fer chaud. Le lutjan strié présente sur son corps plusieurs petits traits; et c'est dans l'Amérique septentrionale qu'il a été pêché”. * 18 rayons à chaque pectorale du lutjan virginien. x rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 18 rayons à la caudale. 5 rayons à la membrane branchiale du lutjan anthias, 14 rayons à chaque pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 16 rayons à la nageoire de la queue. 8 rayons à la membrane branchiale du lutjan de l’Ascension. 16 rayons à chaque pectorale. 26 rayons à la caudale. 13 rayons à chaque pectorale du lutjan stigmate. x rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 17 rayons à la nageoire de la queue. 15 rayons à chaque pectorale du latjan strié. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine, 17 ra) ons à la caudale. === PE LUTIAN PENTAGRAMME l LE LUTJAN ARGENTÉ;, LE LUTJAN SERRAN:, LE EUTJAN ÉCUREUIL#, LE LUTJAN JAUNE, LE LUTJAN ŒIL-D’OR°, ET LE LUTJAN NAGEOIRES-ROUGES :. Nous ne connoissons pas la patrie du pentagramme ; l'argenté, dont la partie antérieure du dos est care- née, vit dans les eaux de l'Amérique ; on pêche dans la Méditerranée le serran, qui présente souvent un * Lutjanus pentagramma. Perca lineata. Linné, édition de Gmelin. Persègue cinq-lignes. Daubenton e& Haïy, Encyclopédie méthodique. Id. Bonnaterre, planches de l'Encyclopédie méthodique. Sciæna fasciis quinque longitudinalibus , etc. Mus. Ad. Frid. 1 , p. 66: 2 Lutjanus argenteus. Perca argentea. Linné, édition de Gmelin. Mus. Ad. Frid. 2, p. 86. Persègue ciliée. Daubentonr et Hay, Encyclopédie méthodique. Hd. /'onnaterre, planches de l Encyclopédie méthodique. 3 Lutjanus serran. Perca lituris flavis, ete. Mus. Ad. Frid.2, p. 87. Perca cabrilla. Linné, édition de Gmrlin. Persegue serran. Daubenton et Hay, Encyclopédie méthodique. Bonnaterre, planches de l’Lneyclopédie méthodique. 206 ÉOTSMOMURME NN À TDR ET LE filament derrière chaque rayon aiguillonné de sa dorsale ; et l’on trouve aux Moluques, dans plusieurs autres contrées orientales, dans les isles de Bahama et dans les Antilles, le lutjan écureuil, que Linné avoit nommé /e beau, à cause des nuances et de la distribution de ses couleurs , et qui en effet charme l'œil par la dorure de ses écailles qu'une bordure brune rend plus éclatantes dans leur centre, par le bleu de plusieurs raies qui règnent de chaque côté du corps et de la queue, et se marient très-bien avec celles de la tête, et par le jaune doré de toutes les # Lutjanus sciurus. Grunt, en Angleterre. Id. à la Caroline. Inkhoorn-visch, ez ÆZollande, Squirrel-fisch, ez Suède. Blaukopf, er Allemagne. Eichhorn-fisch, 7614. Rothmund , #bid. Perca formosa. Zinné, édition de Gmelin. Persègue écureuil. Daubenton et Haüy, Encyclopédie mé'hodique. Id. Bonnaterre, planches de l'Encyclopédie méthodique. Perca marina capite striato. Catesby, Carol. 2, p 6, tab, 6, fig. 3. Anthias écureuil, Bloch, pl. 323. 5 Lutjanus luteus, Lutjan jaune. Bloch, pl. 247. 6 Lutjanus chrysops. Bloch, pl. 248. 7 Lutjanus erythropterus, Bloch, pl. 249. D ES B'LOVINSR SUOANS. 207 nageoires. La tète de ce lutjan est couverte de petites écailles dures et. souvent dentelées, comme celles du dos. La langue est large-et lisse ; les deux mâchoires sont aussi avancées l’une que l’autre; l’on voit deux orifices à chaque narine*. Le lutjan jaune, qui se plaît dans les eaux des An- tilles, a aussi deux orifices à chaque narine : il a de * 15 rayons à chaque pectorale du lutjan pentagramme. x rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 16 rayons à Ja nageoire de la queue. 6 rayons à la membrane branchiale du lutjan argenté. 12 rayons à chaque pectorale. aqtE VE : : : 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine, 17 rayons à la caudale. à 16 rayons à chaque pectorale du lutjan serran. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 17 rayons à la nageoire de la queue. 5 rayons à la membrane branchiale du lutjan écureuil, 16 rayons à chaque pectorale, 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine, 17 rayons à la caudale. 7 rayons à chaque pectorale du lutjan jaune. 6 rayons à chaque thoracine. 16 rayons à la nageoire de la queue. 14 rayons à chaque pectorale du lutjan œil-d’or. 6 à chaque thoracine. 18 rayons à la caudale, 6 rayons à la membrane branchiale du lutjan uageoires-rouges. 15 à chaque pectorale. x rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine, 20 rayons à la nageoire de la queue. 208 FANS TP OT RUES ON ANIU RE LE. plus les yeux très-grands; la dernière pièce de chaque opercule terminée par une pointe molle; de petites écailles sur une portion de l’anale, ainsi que de la caudale, et toutes les nageoires d'un jaune couleur d'or. Bloch a fait connoître le lutjan œil-d’or, d'après un: individu de la collection de M. Linke de Leipsick. La tête de ce poisson‘est alongée; chacune de ses narines a deux orifices ; sa ligne latérale est interrompue; ses pectorales, ses thoracines et son anale sont d’un jaune mêlé de violet, et sa dorsale, ainsi que sa caudale, d’une nuance brune. Au lieu de cette teinte obscure, les nageoires du lutjan nageoïres- rouges brillent d’une belle couleur de vermillon. Bloch avoit reçu du Japon un individu de cette espèce. Les deux mâchoires de ce poisson sont également avancées; sa langue est lisse ; ses yeux sont gros; un sillon longitudinal peut recevoir la nageoire dorsale; de petites écailles sont placées sur la base de la caudale, et sur celle de la nageoïire de l'anus. LE LUTJAN'HAMRUR, LE LUTJAN DIAGRAMME;, LE LUTJAN BLOCH:, LE LUTJAN VERRAT!#, ET LE LUTJAN MACROPHTHALME à. Le hamrur, que Forskael a vu auprès des rivages de l'Arabie , a les dents des deux mâchoires, petites, égales, fortes, renflées, et un peu éloignées les unes des autres ; la dernière pièce de ses opercules est ter- minée en pointe; et ses pectorales, dont la couleur * Lutjanus hamrur. Sciæna hamrur. Linné, édition de Gmelin. Forskael, Faun. Arab. p.45, 7. 44. Sciène hosrom. Bonnaterre, planches de l'Encyclopédie méthodique. = Lutjanus diagramma. Ikan warna, dans les Indes orientales. Warna roepanja, 43 Prique, dans plusieurs contrées de l'Inde. Titel barsch ,.par Les Allemands. Gestreifte rothling, id. Perca diagramma. Zunné, édition de Gmelin. Persègue diagramme. Daubenton et Haüy, Encyclopédie méthodique. Id. Bonnaterre, planches de l'Encyclopédie méthodique. Anthias diagramme. Bloch, pl. 320. Sparus lineis longitudinalibus luteis varius, etc. Gron. Mus. r, n. 88. Seb. Mus. 3, tab. 27, fig, 18. TOME 1Y, 27 210 HISTOIRE NATURELLE est rougeâtre , sont plus courtes de la moitié que ses thoracines. s Le diagramme habite les eaux des grandes Indes ; sa chair est ferme, grasse, et de très-bon goût : il parvient à une longueur de trois ou quatre décimètres; etil est assez courageux pour attaquer des poissons plus grands que lui. Sa tête est entièrement couverte de petites écailles; les deux mâchoires sont aussi avancées l’une que l’autre ; les dents petites et nom- breuses; le palais et la langue lisses ; les narines per- cées chacune de deux orifices ; et les yeux gros et un peu rapprochés. Le lutjan Bloch a la mâchoire inférieure plus avan- cée que la supérieure; le palais hérissé de dents très- petites; deux orifices à chaque narine; la dernière pièce de chaque opercule terminée par une prolon- gation un peu membraneuse; les nageoires rougeâtres; la partie antérieure de la dorsale, d'un bleu clair ou grisâtre. Ce poisson a été observé dans le Japon; et c'est le à 3 Lutjanus Blochii. Ikao lutjang, au Jüupon. Latian lutian. Bloch, pl. 248, 4 Lutjanus verres. Perro colorado, ex espagnol. Lutian verrat. Bloch, pl. 258. 5 Lutjanus macrophthalmus. Anthias maerophthalmus. Bloch, pl. 319. DIENSIMEMOMASASTO/ANES. CAN LE] 1 nom de lutjans qu'il y porte, que Bloch a attribué à un genre particulier, et que nous avons donné au genre dont nous nous occupons *. Le Japon est aussi la patrie du verrat. Ce dernier lutjan a le palais revêtu de dents petites et arrondies; on ne compte qu'un orifice à chaque narine. Les écailles sont fortes et dentelées; on en voit de semblables à celles du dos, sur une partie de la dorsale, de l’anale et de la caudale. Cette nageoire de la queue, la base des pectorales, et la dernière * 6 rayons à la membrane branchiale du lutjan bamrur. 18 rayons à chaque pectorale. x rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 16 rayons à la caudale. rayons à la membrane branchiale du lutjan diagramme, [Sa 16 rayons à chaque pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 19 rayons à la nageoire de la queue. 6 rayons à la membrane branchiale du Jutjan bloch. 17 rayons à chaque pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 18 rayons à la caudale. 5 rayons à la membrane branchiale du lutjan verrat. 16 rayons à chaque pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 15 rayons à la nageoire de la queue. 5 rayons à la membrane branchiale du lutjan macrophthalme, 16 rayons à chaque pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 18 rayons à la caudale. 219 HISTOIRE NATURELLE. portion de la nageoire du dos, ainsi que de celle de l'anus, brillent d'un beau rouge : on remarque des teintes dorées sur la partie inférieure de l'animal. C'est encore au Japon que l’on trouve le macroph- thalme, dont le nom indique la grosseur très-remar- quable des yeux”. Ses deux mâchoires sont d'une lon- gueur égale; ses dents très-petites ; les écailles dente- lées et dures ; les pectorales et les thoracines rouges; et la base de la dorsale, celle de l’anale, et l'extrémité de la caudale, d'un jaune ou d'un gris mêlé de bleu. * Le diametre de l’œil du macrophthalme est plus grand que la dis- tance qui sépare la ligne latérale de ce lutjan, de sa nageoire du dos, PEU PA N IVOS MAER), LE LUTIJAN ELLIPTIQUE;, LE LUTJAN JAPONOIS’, LE LUTJAN HEXA- GONE’ er LE LUTIJAN CROISSANTE Les trois premiers de ces lutjans sont du Japon. Nous en devons la connoissance à Bloch, qui les a placés dans le genre particulier auquel il a donné le nom d'anthias, parce que leur tète est entièrement couverte de petites écailles. Mais les principes de dis- tribution méthodique que nous avons cru devoir suivre, ne nous ont pas permis d'adopter ce genre * Lutjanus Vosmaeri. Anthias vosmaer. Bloch, pl. 321, 3 Lutjan ellipticus. Anthias rayé, anthias bilineatus. Bloch, pl. 325, fig. 7. 3 Lutjanus japonicus. = Anthias japonois. Bloch, pl. 325, fig. 2. # Lutjanus hexagonus. Boltok in dsoul water, par les Hollandois. 5 Lutjanus lunulatus. Perca lunulata. Description de poissons de Sumatra, par Mungo: Park (Actes de la société linnéenne de Londres, vol. 3 ,,p.. 33), DANS PE CONTR EN 'ATAUR EME d'anthias, et nous avons inscrit parmi les vrais lutjans les trois poissons japonois dont nous parlons dans cet article. Le vosmaer a de très-petites dents; les pectorales, les thoracines et la caudale, rouges ; la dorsale et l’anale bleues, avec des teintes rougeâtres sur quelques rayons. Le lutjan elliptique présente un rang de dents courtes et pointues à chacune de ses mâchoires qui sont égales en longueur. On ne compte qu'un orifice à chaque narine. L’ellipse violette que l'on voit sur le dos de, l'animal, est le plus souvent double; la partie supérieure du poisson est d'un verd jaunâtre, plus ou moins mêlé de brun; la dorsale, les pecto- ales et la caudale sont violettes ; les thoracines sont variées de jaune et de violet; l'anale est noire dans sa partie antérieure, et jaune dans l’autre. Des raies étroites, obliques et verdâtres, règnent fréquemment sur le dos du japonois ; et le devant de sa dorsale est d’un violet mèlé de gris ou de‘blanc. L'hexagone a l'œil très-grand; les écailles fortement striées ; le diamètre vertical de la queue bien inférieur à celui du corps. On n'a point encore publié de description de cette espèce, dont nous avons trouvé un individu parmi les poissons desséchés qui. font partie de l: belle collection donnée par la Hollande à la France. es nageoires du lutjan croissant sont rougeâtres, DEEE PLOMETS SON "S: 21) excepté les thoracines, qui offrent une couleur d’or ou d'orange. La patrie de ce dernier poisson est l’isle de Sumatra *. e * 5 rayons à la membrane branchiale du lutjan vosmaer. 16 rayons à chaque pectorale, x rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 19 rayons à la nageoire de la queue. 5 rayons à la membrane branchiale du lutjan elliptique. 14 rayons à chaque pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 20 rayons à la caudale. 6 rayons à la membrane branchiale du lutjan japonois. 14 rayons à chaque pectorale. x rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine, 16 rayons à la nageoire de la queue. 16 rayons à chaque pectorale du lutjan hexagone. 1 rayon aiguillonné et 7 rayons aïticulés à chaque thoracine. 19 rayons à la caudale. 7 rayons à la membrane branchiale du lutjan croissant. 16 rayons à chaque pectorale. 47 rayons à la nageoire de la queue. LE LUTJAN GALON-D OR; LE LUTJAN GYMNOCÉPHALE: - LE LUTJAN TRIANGLES: ET LE LUTJAN MICROSTOME!#, Les eaux de Sumatra nourrissent le lutjan galon-d'or. Indépendamment du ruban doré qui nous a indiqué son nom spécifique , sa couleur blanchâtre est relevée par le beau jaune de ses pectorales et de sa nageoire de la queue : la dorsale et les thoracines sont d'un brun mêlé de blanc, Aucun naturaliste n'a encore publié la description du gymnocéphale, du triangle, ni du microstome, dont nous avons vu des dessins parmi les manuscrits de Commerson, et qui vivent dans le grand Océan équinoxial, ou dans les parties de ce grand Océan voisines des tropiques. : : Lutjanus aureo-vittatus. Perca aurata. Description de poissons de Sumatra, par Mungo Park {Actes de la société linnéenne de Londres, vol. 3, p. 33). ? Lutjanus gymnocephalus. % 3 Lutjanus triangulum. # Lutjanus microstomus, DURS) PO) TISMSLO NS. DZ Le gymnocéphale a les dents égales et pointues, les deux premières pièces de chaque opercule dente- lées, et les narines percées chacune d'un seul orifice. On doit remarquer sur le lutjan triangle la forme de sa caudale, qui est en croissant, la double ouverture de chacune de ses narines, l’échancrure de la dernière pièce de l'opercule qui, au-dessous de cette sorte d'entaille, montre une prolongation arrondie , et les très-petites taches dont sont marquées presque toutes les écailles de la partie supérieure du poisson. Les dents du microstome * sont petites et déliées ; et son anus est plus près de la tête que de la nageoire de la queue *. : Microstome signifie petite bouche, et gymnocéphale, tête nue, ou dénuée de petites écailles. Mrs, en effet, veut dire, en grec, petit ; OTOUA y bouche 3 yvuvos , nud, et xeQann , tête. ? D rayons à la membrane branchiale du lutjan galon-d’or. 18 à chaque pectorale. 6 à chaque thoracine. 18 à la nageoire de la queue. 7 rayons à chaque nageoire thoracine du lutjan gymnocéphale. 8 ou 9 rayons à chaque pectorale du lutjan triangle, 17 rayons à la caudale. 9 Où 10 rayons à chaque pectorale du lutjan microstome. TOME 1. 26 LE LUTJAN DÉCACANTHE; \ DEN UT ANNE S CN ASS BE LU TIAN DAPINE? LE LU TJ AINER AMPUR#* LE LUTIAN ŒILEÉAULE LUTJAN BOSSUES ET) LE EUEJANIOLIVATRE TZ Ox a observé en Amérique le lutjan décacanthe, dont la couleur générale est d’un brun jaunâtre. Le lutjan scina et le lutjan lapine habitent dans la : Lutjanus decacanthus. Labrus striatus. Zinné, édition de Ginelin. Mus. Ad. Frid. 2, p.77 *. Labre strié. Daubenton et Haiy, Encyclopédie méthodique. Id, Bonnaterre , planches de l Encyclopédie méthodique. 2 Lutjanus scina. Labrus scina. Linné, édition de Gmelin. Forskael, Faun. Arab. p.36, n. 30. Labre kichla. Bonnaterre, planches de l'Encyclopédie méthodique. 3 Lutjanus lapina. Labrus lapina. Zinné, édition de Gmelin. Forskael, Faun. Arab. p. 36, n. 31. Labre lapine. Bonnaterre, planches de l'Encyclopédie méthodique, # Lutjanus ramentaceus. Labrus ramentosus. Linné, édition de Ginelin. Forskael, Faun. Arab. p. 34, n. 28. Labre rameux. Bonnaterre, planches de l'Encyclopédie méthodique. HAS T OMR E A N'AMTAUIRTE L LE. 219 Propontide, et particulièrement auprès de Constan- tinople. Le scina a le dessous du corps et de la queue - blanc, avec des raies jaunes et un peu tortueuses; les pectorales jaunes et sans tache; les autres nageoires jaubâtres et tachées de bleu. La tète du lutjan lapine présente des taches rouges sur le côté, et une raie petite, ondée, et bleue au-dessous de l'œil; ses pecto- rales sont jaunes; ses thoracines bleues ; et ses autres nageoires violettes avec des taches bleues. Forskael a le premier publié la description de ces deux lutjans, ainsi que du rameux et de l’œillé, dont l’un vit dans la mer d'Arabie, et l’autre dans celle de Syrie. Le rameux est d'un verdgmèlé de brun : il a des taches violettes sur le somniet de la tête, au-dessous des yeux, et sur les nageoires. L'œillé, qui préfère les eaux de la Syrie, montre auprès de chaque œil une 5 Lutjanus ocellatus. Labrus ocellatus. Linné, édition de Gmelin. Forskael, Faun. Arab p. 37, n. 33. Labre œil d’écarlate. Bonnaterre, planches de l'Encyclopédie métho- diques 6 Lutjanus gibbus. Labrus gibbus. Linné, édition de Gmelin. Gibbous wrasse. Pennant, Brit, Zoolog. 3 ,p. 208, n. b. Labre bossu. Bonnaterre, planches de l'Encyclopédie méthodique. 7 Lutjanus olivaceus. Labrus olivaceus. Linné , édition de Gmelin. Brunn. Pise. Massil. p. 56, n. 71. Labre olivâtre. Bonnaterre, planches de l’ Encyclopédie méthodique. 2920 HMS UTIOU 'R E ! N'AMUREILME tache ronde et couleur d’écarlate, qui se marie très- bien avec la tache bleue et bordée de rouge qu’in- dique pour ce poisson le tableau générique des lutjans. On a pèché le bossu auprès des côtes d'Angleterre. Les pectorales de ce thoracin sont jaunes ; la base de ces pectorales offre des bandes étroites, transversales et rouges ; les thoracines et la nageoiïre de la queue sont verdâtres”*. * 6 rayons à la membrane branchiale du lutjan décacanthe. 17 rayons à chaque pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 12 rayons à la caudale. 14 rayons à chaque pectorale du lutjan scina. x rayon aivuillonné et 5 rayons artitiilés à chaque thoracine. 15 rayons à la nageoire de la queue. 15 rayons à chaque pectorale du lutjan lapine. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine, 15 rayons à la caudale. 5 rayons à la membrane branchiale du lutjan rameux. 18 rayons à chaque pectorale, 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 12 rayons à la nagcoire de la queue. 11 rayons à chaque pectorale du lutjan œillé. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 15 rayons à la caudale. 13 rayons à chaque pectorale du lutjan bossu. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 5 rayons à la membrane branchiale du lutjan olivâtre. 13 rayons à chaque pectorale. x rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine.. 2 rayons à la nageoire de la queue. D ES PSM OMIMSHSTONNITS: 2/98 A l'égard de l'olivâtre, que l'on rencontre dans la Méditerranée, comptons parmi ses principaux attri- buts les teintes argentées de sa tête, celles de sa cau- dale, qui est roussâtre, et la couleur de ses autres nageoires, qui est semblable à celle du corps. BEL UT J ANS BRUNNECE, D PLU TIMANCMAAR SE CL IFONS WE) LUTIAN ADRIATIQUES LE LUTIAN MAGNIFIQUE‘, cr LE LUTJAN POLYMNE:. Le brunnich ne parvient ordinairement qu'a la lon- gueur d'un décimètre; il est alongé et un peu compri- mé : sa dorsale, son anale et sa caudale sont brunes ou rousses, et tachées de bleu; les pectorales rousses à leur base, et bleues à leur sommet ; les thoracines * Lautjanus Brunnichii. Labrus fuscus. Linné, édition de Gmelin. PBrunn. Pise. Massil. p. 56, n. 72. Labre serpentin. Bonnaterre , planches de l'Encyclopédie méthodique. : Lutjanus massiliensis. Labrus unimaculatus. Linné , édition de Gmelin. Brunn. Pise. Massil. p.57, n. 73; et p. 97, n. 10. Labre rayé de bleu. Bonnaterre, planches de l'Encyclopédie méthos dique. 3 Lutjanus adriaticus, Labrus adriaticus. Zinné, édition de Gmelin. Labrerayé de brun. Fonnaterre, planches de l'Encyclopédie méthodique. Brunn. Pisc. Massil. p. 98, 2. 11. # Lutjanus magnificus. Perca nobilis. Linné, édition de Gmelin. HISTOIRE NATURELLE. 2923 rouges et sans tache. Il a été observé par Brunnich dans la Méditerranée, ainsi que le marseillois. Ce der- nier lutjan est aussi petit et aussi comprimé que le premier, mais sa forme générale est moins alongée. On voit souvent une tache noire vers l'extrémité pos- térieure de sa nageoire du dos. C'est encore le savant Brunnich qui a décrit le pre- mier le lutjan adriatique. Il l'a vu dans la mer de ce nom, auprès de Spalatro. La longueur ordinaire de ce poisson est à peu près égale à celle du marseillois et du brunnich. Sa nagcoire de lanus est noire à la base , et jaune à son bord extérieur. L'éclat de l'argent dont brille le magnifique, m'a indiqué le nom spécifique que j'ai cru devoir lui don- ner. Ce lutjan habite dans les eaux de l'Amérique ; et les orifices de ses narines sont placés comme au bout d'un très-petit tube *. 5 Lutjanus polymna. Tontelton, dans les grandes Indes. Id. en Angleterre. Den weisband , ez Allemagne. Genaarde baarr, ez Âollande. Perca polymna. Zinné, édition de Gmelin. Perca dorso monopterygio, caudä subrotundä, corpore fasciis transver- sis albis. Gronov. Mus. 190. Seba, Mus. 3, tab. 26, fig. 20. Persegue polymne. Daubenion et Haüy, Encyclopédie méthodique. Id. Bonnaterre, planches de l'Encyclopédie méthodique. Anthias polymne. Bloch, pl. 316, fig. 1. * Je n’ai pas vu d’individa de l'espèce du magnifique : si ce lutjan, 224 HMS TOIRE. N AMURELTLE Les grandes Indes sont la patrie du polymne. La tête de ce poisson est petite? la nuque élevée; la langue lisse, ainsi que le palais; le dos carené; le ventre arrondi. Bloch a décrit une variété de ce beau lutjan”. Elle diffère du polymne que nous tâchons de faire con- noître, par les quatre caractères suivans : première- contre mon opinion, n’avoit pas de dentelure aux opercules, il faudroit le placer parmi les labres ou parmi les spares , suivant les caracteres que l'observation feroit reconnoître dans ce thoracin. 1 b rayons à la membrane branchiale du Jutjan brunnich. 12 rayons à chaque pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 13 rayons à la caudale. 5 rayons à la membrane branchiale du lutjan marseillois. rayons à chaque pectorale. rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 4 J 13 rayons à la nageoire de la queue. 6 rayons à la membrane branchiale du lutjan adriatique. Ta rayons à chaque pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 17 rayons à la caudale. 15 rayons à chaque pectorale du lutjan maonifique. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 17 rayons à la nageoire de la queue. 6 rayons à la membrane branchiale du lutjan polymne. 16 rayons à chaque pectorale. 1 rayon aïguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine, : 14 rayons à la caudale, 2 Bloch, pl 316, fig. 3. D EUlSies. D-LOi8 BG Cho -9 295 ment, le corps et la queue sont plus alongés que ceux de ce même polymne; secondement, toutes les na- geoires sont bordées de noir; troisièmement, la partie postérieure de la dorsale, les pectorales, les thora- cines , l'anale et la caudale sont cendrées; et quatriè- mement, la ligne latérale n’est pas interrompue. TOME 1Ve 29 DOMEU TJ AN PAUPIERE : LE LUTJAN NOIR; LE LUTJAN CHRYSOPTÈRE®:, LE LUTJAN MÉDITERRANÉEN", Er LE LUTJAN RAYÉ*. LE lutjan paupière, qui habite en Amérique, ne présente jamais que de petites dimensions. Le noir et le chrysoptère ont été vus particulière- ment dans les eaux de la Caroline, l’un par Garden, et l’autre par ce même observateur et par Catesby. Le second de ces lutjans a la tête alongée , et couverte * Lutjanus palpebratus. Perca palpebrosa. /inné, édition de Gmelin. Persègue paupière. Daubenton et Haïy, Encyclopédie méthodique. Id. Sornaterre, planches de l’Encyclopédie méthodique. 2 Lotjanus atrarius. Blick fish, dans la Caroline, suivant Garden. Perca atraria. Linne , édition de Gmelin. | ES noire. Doubenton et Haïüy, Encyclopédie méthodique, d. Bonnaterre, planches de l'Encyclopédie méthodique. 3 }'utjanus chrysopterus. Perca chrysoptera. Ernné, édition de Gmelin. Perca marina gibbosa. Ca’esby, Carol. 2, p. 2, tab. 2 , fig. +. Persègue dorée. Daubenton et Huüy, Encyclopédie méthodique Td. Bonnaterre, planches de l’Encyclopédie méthodigwe. HPLIS TOME 'R EU TIN) ASTAUTR ELITE: 227 en entier de petites écailles, et l'anale ainsi que la caudale tachetées de brun *. | Nous n'avons pas besoin de dire que le méditerra- néen vit dans la Méditerranée. IL n’a point de petites écailles sur la partie supérieure de la tête ; et ses pec- # Lutjanus mediterraneus. Perca mediterranca. Zinné, édition de Gmelin. Mus: Ad. Frid, 2, p185 *. Bränn. Pisc. Massil. p. 66, n. 82. Persègue tachée. Daubenton et Haüy, Encyclopédie méthodique. Id. Bonnaterre, planches de l'Encyclopédie méthodique. 5 Lutjanus vittatus. Perca vittata. Zinneé, édition de Gmelin. Mus. Ad, Frid 2, p. 85 *. Persegue rayée. Daubenton et Haïy, Encyclopédie méthodique. Id. Bonnaterre, planches de l’Encyclopédi: méthodique. * 15 rayons à chaque pectorale du lutjan paupière. x rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 17 rayons à la nageoire de la queue. 7 rayons à la membrane branchiale du lutjan noir. 20 rayons à chaque pectorale. 7 rayons à chaque thoracine. 26 rayons à la caudale, 5 rayons à la membrane branchiale du lutjan méditerranéen. 14 rayons à chaque pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 13 rayons à la nageoire de la queue. 6 où 7 rayons à la membrane branchiale du lutjan rayé. 18 rayons à chaque pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 17 rayons à la caudale. DD 01. HIS ITUO IURVE’ :N'AÏTUU R EMLIL FE: torales, ses thoracines, son anale et sa caudale sont + rousses où jaunes. Le lutjan rayé a été pêché en Amérique. On a remarqué la force du second rayon aiguillonné de sa nageoire de l'anus. Il nous semble que c'est avec rai- son que les professeurs Gmelin et Bonnaterre ont rapporté à cette espèce le poisson du Japon, décrit par le savant Houttuyÿn, dans les Mémoires de Har- lem, tome XX, p. 326, et qui avoit un peu plus de deux décimètres de longueur. » pa PRE UP TA N BC TNULR Ex. LE LUTJAN. CHINOIS" LE LUTJAN PIQUE’, LE'LUTJAN:SELLES, ET LE, LUTJAN,: D'ÉUX-DENTSE Ox ne connoît pas la patrie du lutjan écriture ; il seroit superflu de dire quelle est celle du chinois. Ce dernier poisson a de petites dents aux deux mâchoires, et la nageoire du dos échancrée. On trouve au Japon le lutjan pique, dont le nom a — * Lutjanus scriptura. Perca scriba. Linné, édition de Gmelin. Mus. Ad. Frid. 2, p. Bo : Persègue écriture. Javbenton et Hay, Encyclopédie méthodique. Id. Bonnaterre, planches de l'Encyclopédie méthodique. ? Lutjanus chinensis. Perca sinensis. Linné, édition de Gmelin. Osbeck, Ir. tho. Chin. vol. 2,p 25. Persègue chinoise, Bonnaterre, planches de PEncyclopédie méthodique. 3 Lutjanus hasta. Lutjän broche. Block, pl. 246, fig. +. 4 Latjaous ephippium. Lutjan selle. B/ ch, p£. 250 , fig. 2. 5 Lutjanus bidens. Luijan dent-double. Block, pl, 251, fig. x 230 HISTOIRE NATURELLE été imaginé pour désigner la longueur et la forme du second aiguillon de son anale, lequel a paru présenter une petite image du fer d’une pique. Le palais de ce thoracin est revêtu de dents très-petites; ses yeux sont un peu saillans ; la nageoire du dos est tachetée de brun; les pectorales, les thoracines et la caudale sont rouges ; l’anale est bleuâtre *. | La langue du lutjan selle est courte, épaisse ct lisse, de même que son palais ; la nuque est relevée ; la grande tache noire placée sur le dos, et descendant des deux côtés de l’animal, comme une selle, s'étend d'autant plus, à proportion des dimensions du poisson, que * 7 rayons à la membrane branchiale du lutjan écriture. 13 rayons à chaque pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 15 rayons à la caudale. 18 rayons à chaque pectorale du Iutjan chinois. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 17 rayons à la nageoire de la queue. 16 rayons à chaque pectorale du lutjan pique. 1 rayon aïguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 18 rayons à la caudale. 6 ayons à la membrane branchiale du Jut;an selle. rayons à cha que pectorale. reyon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 16 rayons à la nageoire de la queue. 5 rayons à la membrane branchiale du lutjan deux-dents. } rayons à chaque pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 35 rayons à la caudale, { DES) P'OUTIS SL OUR :S: 2531 l'individu est moins jeune et plus grand. Toutes les nageoires de ce thoracin sont d’un gris bleuâtre, On a pêché cet osseux dans les Indes orientales. Le lutjan deux-dents habite dans l'Océan atlantique boréal, et par conséquent dans une mer bien éloignée de celle dans laquelle on a observé le lutjan selle. Il n'y a qu'un seul orifice à chaque narine du premier de ces deux poissons ; celte ouverture est très-proche de l'œil. Une tache noire marque la base de chaque pectorale ; chaque écaille montre une petite raie lon- gitudinale , et d'un jaune pâle. LE LUTJAN MARQUÉ, LR SE UP ANNE TN ET HENLU TJAN SURINAM* LE LOTIJAN VER: DATRE®#, LE LUTJAN GROIN;, er LE LUTJAN NORVÉGIEN“ Le marqué n'a qu'une rangée de dents serrées et pointues à chacune de ses mâchoires ; sa langue et son palais sont lisses ; chaque narine n’a qu'un orifice ; les Indes orientales sont sa patrie. Bloch, qui a décrit le premier -le lutjan linke, a * Lutjanus notatus. Lutjan marqué. Block, pl, 251, fig. "2. Le 3 Lutjanus Linkii. Lutjan de Linke. Block, pl. 2b2. 8 Lutjanus surinamensis, Stein kahlkopf, par les Allemands. Steen kaal kop, par les Hollandois. Lutjan de Surinam. Block, pl. 253, # Lutjanus virescens. Lutjan verdâtre. Bloch, pl. 254, fig. 3° 5 Lutjanus rostratus. Lutjan groin. Bloch, pl. 254, fig. 2 $ Lutjanus norveoicus. Lutjan de Norvége. Block, p’. 256, AIISÉTIONR € M'A PURE LL. Ep! 233 donné à ce poissôn le nom de M. Linke son ami , de qui il avoit recu un individu de cette espèce ; mais il ignoroit dans quelles eaux cet individu avoit été pêché. Le lutjan surinam, dont la patrie est indiquée par le nom que porte ce thoracin, a la langue lisse, mais le palais rude au toucher ; chaque opercule composé de trois pièces ; les nageoires PSE et la caudale rouge dans sa partie supérieure * . ET ANT * 5 rayons à la membrane branchiale du lutjan marqué. 14 rayons à chaque pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 16 rayons à la nageoire de la queue. 14 rayons à chaque pectorale du lutjan linke. 5 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 13 rayons à la caudale. 6 rayons à la membrane branchiale du lutjan surinam. 16 rayons à chaque pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine, 16 rayons à la nageoire de la queue. 5 rayons à la membrane branchiale du lutjan verdâtre. 12 rayons à chaque pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine, 16 rayons à la caudale. 5 rayons à la membrane branchiale du lutjan groin. 12 rayons à chaque pectorale. 1 rayon aïiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine, 15 rayons à la nageoire de la queue, 5 rayons à la membrane branchiale du lutjan norvégien. 14 rayons à chaque pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 16 rayons à la caudale. TOME I. 30 234 |) HISTOIRE NATUREL E. On ne doit pas oublier de remarquer, sur le lutjan verdâtre, la forme de la dernière pièce de chaque opercule, qui se termine en pointe; les raies violettes qui règnent sur la tête, les côtés, la dorsale et l'anale; ni les deux bandes transversales, étroites, courbes, et d’un violet plus ou moins foncé, que l'on peut voir sur la caudale. Le palais et la langue du lutjan groin sont douces au toucher; et ses nageoires courtes. Le lutjan norvégien a aussi sa langue et son palais très-lisses; une petite membrane s’avance un peu au- dessus de chaque œil de ce poisson; une humeur gluante sort des pores que l’on peut compter auprès de cet organe ; les rayons aiguillonnés de la dorsale sont garnis chacun d’un filament; une nuance bleue distingue les pectorales et les thoracines; l'anale et la caudale sont violettes à leur extrémité. P'EMOUUEU AN MOUSE. DIN ° L'EMDUTIANCARCUSE, DE LU TJANMIONLN DES LU TIANVDORTUE", LÉLLUTIJAN PLUMIER": er LE LUTJAN ORIENTAL. Le lutjan jourdin a beaucoup de rapports avec le lutjan polymne. Son palais et sa langue sont dénués de petites dents ; mais son gosier en est entouré. Les deux pièces de chaque opercule sont dentelées ; et la postérieure l'est profondément. Les deux côtés de la ? Lutjanus jourdin. Doppel band, par les Allemands. Authias jourdin, anthias bifasciatus. Block, pl, 316, fig. 2. * Lutjanus argus. Anthias argus. Bloch, pl. 317. 3 Lutjanus Jobnii. Anthias Johnii. Block, pl. 318. 4 Lutjanus testudo. Anthias testudineus. Bloch, pl. 322, $ Lutjanus Plumierii. Anthias striatus. B/och, pl. 324. 6 Lutjauus orientalis, Antbias linéaire, anthias lineatus. Bloch, pl. 326, fig. x, 236 HISTOIRE NATURELLE caudale sont blancs, de manière à faire présenter par la couleur brune du milieu de cette nageoire, la figure d’un fer de lance. On voit aussi sur le haut de la partie postérieure de la dorsale une teinte blanche qui se réunit et se confond avee la seconde bande transversale. Valentyn, qui a donné le premier un dessin de ce beau poisson, que l’on trouve dans les eaux de l'isle d'Amboine, dit que ce thoracin parvient à la longueur de deux ou trois décimètres, et que les reflets dorés dont il brille, jettent un tel éclat, que lorsqu'on voit plusieurs individus de cette espèce na- ser ensemble, ils offrent un petit spectacle des plus agréables. L'argus est remarquable par ses taches brunes en forme de cercle ou d'anneau, et par conséquent un peu semblables à une prunelle entourée de son iris; il a d’ailleurs sur la tête et sur les nageoires d’autres taches de la même couleurg rondes, mais plus petites, et non percées dans leur centre. Les deux mâchoires de ce poisson sont garnies de dents aiguës et égales. Le lutjan john a reçu de Bloch le nom qu'il porte; et ce savant naturaliste le lui a donné pour exprimer sa reconnoissance envers son ami, le missionnaire John, qui lui avoit envoyé un individu de cette espèce. Ce thoracin vit à Tranquebar. Il a la chair blanche et de bon goût. La mâchoire supérieure est garnie de dents aiguës et séparées les unes des autres, parmi lesquelles deux attirent l'œil par leur longueur. L’ori- + DEUST P ONTUS SMONN.S. 237 fice de chaque narine est double. Chaque opercule est terminé par une prolongation pointue. Une partie de la caudale est couverte de petites écailles. Cette même caudale, les pectorales et les thoracines sont rouges, pendant que le bleu et l'orangé distinguent la dorsale et la nageoire de l'anus *. On trouve dans le Japon, aussi-bien que sur la côte de Coromandel, le lutjan tortue. Ses écailles sont grandes; et son crâne a paru assez dur au naturaliste * 6 rayons à la membrane branchiale du lutjan jourdin. 14 rayons à chaque pectorale.… ais F ; à ï 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine, 14 rayons à la caudale. 16 rayons à chaque pectorale du Jutjan argus, 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine, 16 rayons à la nageoire de la queue. 6 rayons à la membrane branchiaie du lutjan john. 16 rayons à chaque pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 18 rayons à la caudale. 5 rayons à la membrane branchiale du lutjan tortue. 16 rayons à chaque pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 15 rayons à la nageoire de la queue. 14 rayons à chaque pectorale du lutjan plumier. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 18 rayons à la caudale, 5 rayons à la membrane branchiale du lutjan oriental. 16 rayons à chaque pectorale. x rayon aiguillonné et à rayons articulés à chaque thoracine, 24 rayons à la nageoire de la queue, 238 HAS TOI RE) NA TIU R ENPILE. Bloch pour qu'il ait cru devojr désigner la manière d'être de cette boîte osseuse, par le nom de rortue qu'il a donné à l'animal. Les nageoires du lutjan plumier sont rougeûtres ; et, suivant le célèbre voyageur dont nous avons cru devoir lui faire porter le nom, sa chair est de bon goût et facile à digérer. On le pèche dans la partie de l'Océan atlantique qui entoure les Antilles. L'oriental, dont la dénomination annonce quil habite les Indes orientales, a chaque opercule ter- miné par une prolongation anguleuse ; les pecto- rales, les thoracines et la caudale rouges ou rou- geâtres ; la dorsale et l'anale rouges du côté de la tête et jaunes vers la nageoire de la queue , sur laquelle on voit des taches noires et petites, ainsi que sur la nageoire du dos. Bloch a publié le premier la description des six lutjans dont nous venons de parler. PEN TJ ANBTDAÉCHE TE: BAT LUTJAN ORANGE \;, | LEVLU TIAN BLAN COR: LE PEU DIMM PE R- CGHOT FLE UMP I AN: JAUNE LT PSE. LE LUTJAN GRIMPEUR‘,/LE LEUTJAN CHÉTO- D'ONOIDE, LE LUTJAN DIACANTEHE®:, &r LE LUTJAN CAYENNE”:. Le tacheté se trouve dans les Indes orientales, et a les écailles dures et argentées. L'orange habite dans les eaux du Japon. : Lutjanus maculatus. Barbier tacheté, anthias maculatus. Block, pl. 326, fig. 2. 2 Lutjaous aurantius. Mongrel , par les Angloïs. Mulot , anthias orientalis. Zloc}, pl. 326, fig. 3. 3 Lutjanus albo-aureus. Aspro lineis aureis (circiter decem utrinque) longitudinaliter virgatus, pinnæ dorsalis posterioris fastigio et caudä nigris, Commerson, manuscrits déja cités. * Lutjanus percula. Perchot de la Nouvelle-Bretagne. Aspro ex aurantio rubens, zonis tribus cæruleo albicantibus, nigro marginatis, Capiti postremo, medio corpori, caudæque basi circum- fusis. Commerson, manuscrits déja cités, 240 H:1S-T O0 I-R:E -°N ASTEU-R EL 'L E Le blancor a été vu par Commerson auprès des rivages de la Nouvelle-France’, pendant l'été de cette contrée. Il parvient à deux ou trois décimètres de longueur. Le dessus de la tête et du dos de ce poisson est brunâtre; ses nageoires sont jaunes, excepté la caudale, qui ést noire et terminée par une raie blanche, le haut de la partie antérieure de la dorsale, qui est rouge, et le haut de la partie postérieure de cette même nageoire, qui est noir. Ce lutjan a des écailles alongées auprès de ses thoracines. Commerson a écrit que la chair de ce poisson n’étoit ni mal-saine ni désagréable au goût. Le perchot habite auprès des rivages de la Nouvelle- Bretagne, et particulièrement dans le port Praslin, où Commerson jeta l'ancre avec notre célèbre Bougain- ville, en juillet 1766. Ce poisson, qui parvient à peine à la longueur d'un décimètre , et qui ne peut pas être recherché pour la table à cause de sa petitesse, vit au milieu des rochers, où il se cache parmi les coraux. 5 Lutjanus elliptico-flavus. Aspro subrubens , tænià ellipticâ oculis ponè contiouà. Commersons ma- muscrits déja cités, 6 Lutjanus scandens. Perca scandens, par le l'eutenant Daldorff de Tranquebar ( Mémbire communiqué par le chevalier Banks, Actes de la scciété dinnéenne de Londres, tom. 3, p. 62). 7 Lutjanus chætodonoïdes, 8 Lutjanus diacanthus, 9 Lutjanus cayanensis, LV er. Lage 2 GU240 Zome + zZt F4 cor. / naze À Y L Ceafrité Li Plan OU 2 TRE Aosrmart € LL Z2 4 Oce € AE \ FRS je + ra \ * ER 5 4 “ ol TR a) Le e ea ne HA û 1 à DOS ET À Vote 0 : h Hat : Pie SMS o f HA) FER Ë NE | d e. + D'ELSE PONS IS ON TS: 241 Ses belles couleurs orange et bleue non seulement se font ressortir mutuellement d'une manière très-ora- cieuse par leurs nuances et par leur distribution, mais encore sont relevées par le liséré noir des trois bandes transversales, et par une bordure noire que l’on voit à l'extrémité de chaque nageoire. L'iris brille de l'éclat, d'un petit rubis. La tête est un peu épaisse ; le museau arrondi; la mâchoire supérieure extensible, et moins avancée que linférieure; la langue courte, dure, et à demi cartila- gineuse ; le dos élevé et carené. On peut croire, d'après les manuscrits de Commer- son, que le lutjan auquel nous avons donné le nom de jJauncllipse, et que ce voyageur a vu près des côtes de l'Isle de France en décembre 1769, est très -rare auprès de ces rivages, puisque notre naturaliste ne l'y a observé qu'une fois. Ce poisson est moins petit que le perchot; mais sa longueur ordinaire ne paroît pas aller jusqu’à deux décimètres. Il a la nageoire du dos et celle de la queue d'un rouge brillant; les pectorales et les thora- cines sont d’un rouge pâle; des nuances brunes sont répandues sur l'anale; des taches noires paroissent sur la membrane de la partie de la nageoire du dos qui n'est soutenue que par des rayons articulés; une ligne noire règne au-dessous de la gorge; et cinq ou six taches rouges sont placées sur chaque opercule. Les petites dents qui hérissent chaque mâchoire, sont situées derrière d'autres dents un peu plus grandes, et séparées TOME 1Y. 91 249 HESOUR E + N AR EBDIE " les unes des autres. Chaque opercule se termine par une prolongation anguleuse. Le grimpeur a été vu à Tranquebar, en novembre. 1791. Le lieutenant anglois Daldorff a observé la faculté remarquable qui a fait donner à ce lutjan le nom spécifique que nous lui avons conservé. Un indi- vidu de cette espèce, surpris dans une fente de l'écorce d'un palmier éventail, à deux mètres, ou environ, au- dessus dé la surface d’un étang, s’efforçoit de monter. Suspendu à droite et à gauche par la dentelure de ses opercules, il agitoit sa queue, s’'accrochoit avec les rayons aiguillonnés de la nageoire du dos et de celle de l'anus, détachoit alors ses opercules, se soulevoit sur ses deux nageoires anale et dersale, s'attachoit de nouveau, et plus haut que la première fois, avec les dentelures des opercules de ses branchies, et, par la répétition de ces mouvemens alternatifs, grimpoit avec assez de facilité. IL employa les mêmes manœuvres pour ramper sur le sable où on le placa , et où il vécut hors de l'eau pendant plus de quatre heures. Cette manière de se mouvoir est curieuse : elle est une nouvelle preuve du grand usage que les poissons peuvent faire de leur queue. Cet instrument de nata- tion, qui, devenant quelquefois une arme funeste à leurs ennemis, leur sert souvent pour s'élancer*, et * Voyez l’article du saumon, D'HPS 7PAONT SNS ON 'S: 2 49 dans certaines circonstances pour ramper', peut donc aussi être employé par ces animaux pour grimper à une hauteur assez grande. Les habitans de Tranquebar croient que les petits piquans dont la réunion forme la dentelure des opercules, sont venimeux. On ne pourroit le supposer qu'en regardant ces pointes comme propres à faire entrer dans les petites plaies que l'on doit leur rap- porter, quelques gouttes de l'humeur visqueuse et noirâtre dont le grimpeur est enduit, qui est plus abondante auprès des opercules que sur plusieurs autres portions de la surface de l'animal, parce que les pores d'où elle coule sont plus gros et plus nom- breux sur la tête que sur le corps et sur la queue, et qui pourroit contracter de temps en temps une qualité vénéneuse *. La longueur ordinaire du lutjan grimpeur est d'un palme. Il peut coucher sa dorsale et son anale dans un sillon longitudinal. Le chétodonoïde a les lèvres charnues et extensibles. IL présente sur presque toute sa surface des taches blanches très-grandes, et chargées d’une ou de plu- sieurs petites taches foncées. La collection du Muséum d'histoire naturelle renferme un individu de cette espèce, dont on n’a pas encore publié de description. -* Voyez l’article de l’arguille. 2 Voyez le Discours sur la nature des poissons. 544 HIS /T'O'T RE N/A EUR EME La première pièce de l'opercule du diacanthe est la seule dentelée *. Nous avons décrit ce thoracin d'après * à rayons à la membrane branchiale du lutjan tacheté. 15 rayons à chaque pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 16 rayons à la caudale. 5 rayons à la membrane branchiale du lutjan orange. 12 rayons à chaque pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 18 rayons à la nageoire de la queue. 7 rayons à la membrane branchiale du lutjan blancor. 15 rayons à chaque pectorale. 13 rayons à la caudale. 4 rayons à la membrane branchiale du lutjan perchot, 14 rayons à chaque pectorale. 15 rayons à la nageoire de la queue. 5 rayons à la membrane branchiale du Jutjan jaunellipse, 14 rayons à chaque pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 15 rayons à la caudale. 12 rayons à chaque pectorale du lutjan grimpeur. x rayon aisuillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracines. 17 rayons à la nageoire de la queue. 5 rayons à la membrane branchiale du lutjan chétodonoïde. 16 rayons à chaque pectorale. 19 rayons à la caudale. 19 rayons à chaque pectorale du lutjan diacanthe. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 18 rayons à la nageoire de la queue. x rayon aiguillonné et à rayons articulés à chaque thoracine lutjan cayenne. du D EU PF ONTISES ON; s. 24 un individu desséché, mais très-bien conservé , de la collection hollandoise cédée à la France. Le nom du /itjan cayenne indique la patrie de cette espèce, dont un individu a été envoyé au Muséunr par le naturaliste Leblond, ee ee a = ——_———_——_——_———————…—…—……— —_’_—_—_—— EU TJ ANR D DIE NT ; ET PE LUTIJAN TRILOBE: LE trident et le trilobé appartiennent au troisième sous-genre des lutjans, dont le caractère distinctif consiste dans les trois lobes ou dans la double échan- crure de la nageoire de la queue, qui par cette con- formation ressemble un peu à un trident, ou à une fourche à trois pointes. Le premier de ces deux tho- racins à la tête peinte de couleurs variées et agréables; il vit dans la mer qui baigne la Caroline, et a été observé par le docteur Garden. Nous ne connoissons pas la patrie du second, que nous avons décrit d'après un bel individu de la collection du Muséum d'histoire naturelle. Les dents qui garnissent ses machoires sont très-petites et égales. On n’apperçoit pas de ligne latérale. La nageoire dorsale présente un grand nombre * Lutjanus tridens. Perca trifurca. Zinné, édition de Grrelin. Persègue trident. Daubenton et Huüy, Encyclopédie méthodique. Id. Bonnaterre, planches de l'Encyclopédie methodique. ? Lutjanus trilobatus. US T'ORPRIET N'AURA EL E. 247 de taches ou plutôt de raies inégales, irrégulières, et placées entre les rayons *. * 16 rayons à chaque pectorale du Jutjan trident. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 20 rayons à la nageoire de la queue. 16 rayons à chaque pectorale du lutjan trilobé. 6 rayons à chaque thoracine. 21 ou 22 rayons à la caudale. CENT QUATORZIÈME GENRE. LES CENTROPOMES. Une dentelure à une ou plusieurs pièces de chaque oper-= cule; point d'aiguillon à ces pièces; un seul barbillon, ou point de barbillon, aux mächoires; deux nageoires dorsales. PREMIERE: S' ONU SSCG'EN'RE La nageoire de la queue, fourchue, ou en croissant. PSE CES. CARACTÈRES. Quatorze rayons aiguillonnés à la premiére dorsale ; vingt-trois rayons à la seconde nageoire du dos ; quatorze rayons à la na- geoire de l’anus ; la caudale en croissant ; la tête alongée , et dénuée de petites 1. Lr CENTROPOME SANDAT. / PRE écailles, ainsi que les opercules; le corps Centropomus sandat. : ; ( : ) et la queue alongés ; deux orifices à chaque | narine; le dos varié par des taches ou bandes courtes, irrégulières et transver- sales, d’un noir mélé de bleu et de rou- geâtre. Huit rayons aiguillonnés à la première na- 2: LE CENTROPOME, ROBER: geohe du dos; un rayon aiguillonné et Centropomus hober. 3 1 Sd quatorze rayons articulés à la seconde ; LI x HISTOIRE NATURELLE. * 9249 ESPÈCES, CARACTÈRES. trois rayons aïiguillonnés et neuf rayons articulés à lanale; l’opercule un peu échancré par-derrière ; les dents fortes et 2. LE CENTRoPOME HoBEr. PE ; : S un peu éloignées l’une de l’autre ; la cou- (Centropomus kober.) # Ê k x F leur générale jaunâtre; des raies longitu- dinales dorées ; une tache noire sur chaque côté. Ë rayons aiguillonnés à la première na- a geoire du dos; la mâchoire inférieure 3. LE cENTROPOME sAFGA. à plus avancée que la supérieure ; le corps (Centropomus safixa.) et la queue alongés; la couleur argentée, et sans taches. Un rayon aiguillonné et neuf rayons arti- culés à la première dorsale; un rayon 2 D aiguillonné et vingt-trois rayons articulés . : CENTROPOME L E, E - | à la seconde ; un rayon aiguillonné et sept (Centroponus alburnus.) | à ù e P rayons articulés à l’anale; trois rayons à la membrane des branchies ; plusieurs bandes obliques et brunes. Sept rayons aiguillonnés à la première na- L 4 geoire du dos; vingt-sept rayons à la 35. LE CENTROPOME LorHAR. : I : ; À seconde; vingt-six à la nageoire de l’anus; (Centropomus lophar.) ; ; les thoracines réunies par une membrane; la couleur générale argentée. Six rayons aiguillonnés à la première dor- sale; un rayon aiguillonné et dix rayons articulés à la seconde; deux rayons ai- 6. LecextRoroME AramrQUE.) guillonnés et neuf rayons articulés à la (Centropomus arabicus.) nageoire de l'anus; les écailles larges, dentelées ,| et peu attachées à la peau : ? P ; l’entre-deux des yeux creusé par un sillon qui se divise en deux, à chacune de ses TOME 1Y. 32 250 HISTOIRE NATURELLE te ESPÈCES. CARACTÈRES. extrémitéss la couleur générale argentée; 6. TECENTROPOME ARABIQUE.) seize ou dix-sept raies longitudinales et 6) ñ y a SENTE (Centropomus arabicus.), noires de chaque côté du corps. Huit rayons aiguillonnés à la premiere na- geoire du dos; un rayon aiguillonné et douze rayons articulés à la seconde; trois rayons aiouillonnés et dix rayons articulés mr. LE CENTROPOME RAYÉ. à l’anale ; la mâchoire inférieure plus 7 (Centropomus lineatus.) avancée que la supériene ; un seul orifice à chaque narine ; le bord postérieur de lopercule échancré ; la couleur générale argentée; le dos violet; des raies longi- tudinales jaunes. euf rayons aiguillonnés à la premiere na- geoire du dos; quatorze rayons à la se- conde ; trois rayons aiguillonnés et onze rayons articulés à la nageoire de l’anus; la caudale en’‘croissant; les deux mâchoires également avancées; les dents des mâ- choires, courtes et pointues; le palais et p) | | les environs du gosier hérissés de petites S. LE cEeNTROPOME LOUP. Centropomus lupus.) : ( P 12 dents ; deux orifices à chaque naine ; les yeux trés-rapprochés; plusieurs pores mu- queux à la mâchoire inférieure ; les écailles petites; la couleur générale blanche; le_ dos brunâtre; les dorsales et l’anaie rou- geâtres ; les pectorales et les thoracines jaunes ; la caudale noirâtre. 9. LE CENTROPOME ONZE-Ù éeoire du dos; un rayon aiguillonné et le rayons aiguillonnés à la première na- | dix rayons articulés à la seconde; trois RAYONS. (Centropomus undecim-redia- rayons aiguillonnés et sept rayons articulés fus.) à l’anale; la caudale en croissant; le Di E SU YO: 8/5 JO0N'S. 251 ESPÈCES. CARACTÈRES. museau alongé ; lamâchoire inférieure plus 9. LE cexrrorome owze-| avancée que la supérieure; un seul orifice RAYONS. à chaque narine ; de petites écailles sur (Centropomus undecim-radia-| une partie de la caudale et de la seconde us.) nageoire du dos; la ligne latérale noire ; la couleur générale rouge. 10. LE CENTROPOME PLUMIER. (Centropomus Plunrierii.) 11: LE CENTROPOME MULET. (Centropomus mullus.) S . LE CFNTROPOME AMBASSE. DR ambassis.) É rayons aiguillonnés à la première na- Neuf rayons aiguillonnés à la première dor- sale; deux rayons aiguillonnés et huit rayons articulés à la seconde ; deux rayons aiguillonnés et sept rayons articulés à l’a- nale ; la caudale en croissant ; deux ori- fices à chaque narine; le premier rayon aiguillonné de la nageoiïire de l’anus très- gros et très-long; la couleur générale blanche ; des bandes transversales brunes ; des raies longitudinales jaunes. geoire du dos ; treize rayons à la seconde; treize rayons à la nageoire de l’anus ; sept ayons à la membrane branchiale ; deux orifices à chaque narine; la mâchoire in- férieure un peu plus avancée que la supé- rieure ; les dents fines et trés-serrées; les écailles fortement attachées à la peau; la ligne latérale droite ; le dos brun; les côtés oris. ept rayons aiguillonnés à la première dor- sale ; un rayon aiguillonné et onze rayons articulés à la seconde ; trois rayons aiguil- lonnés et neuf rayons articulés à lanale; les deux premières pièces de chaque oper- cule dentelées ; la mâchoire supérieure un LI 252 HISTOIRE NATURELLE ESPÈCES. 12. LE CENTROPOME AMPASSE, (Centropomus ambassis.) 13. LE CENTROPOME DE ROCHE (Centropomus rupestris,) 14, LE CENTROPOME MACRODON. (Centropomus macrodon.) | : ÉARACTÈRES. peu extensible, et plus courte que l’infé- rieure ; les deux mâchoires et une grande partie du palais, hérissées de très-petites dents; la langue dure; les tégumens du ventre très-transparens; le péritoine ar- genté ; la partie supéricure de l’animal d’un verd brunâtre. euf rayons aiguillonnés à la première na- geoire du dos; un rayon aiguillonné et douze rayons articulés à la seconde; trois rayons aiguillonnés et neufrayons articulés à la nageoiie de l’anus ; la derniere pièce de chaque opercule échancrée ; la couleur générale bleuâtre; presque toutes les écailles noires ou noirâtres dans leur centre et dans leur circonférence. Six rayons aiguillonnés à la première dorsale ; un rayon aiguillonné et dix rayons articu- lés à la seconde ; deux rayons aiguillonnés et neuf rayons articulés à l’anale; le mu- seau alongé ; Fouverture de la bouche grande ; chaque mâchoire garnie d’un seul rang de dents longues, aiguës, et séparées lune de l’autre; six dents à la mâchoire d’en-haut; huit dents à celle d’en-bas; les deux dents antérieures de la mâchoire d’en-bas, plus grandes que les autres; la couleur générale blanchâtre; huit ou neuf raies longitudinales brunes de chaque côté du poisson ; la première dor- sale presque toute noire; les autres na- geoires rouges, DE SUD ON TS US OUN S. 253 ESPÈCES. CARACTÈRES,. La couleur générale d’un rouge de cuivre 15. Le cExTrorome nor. doré et sans taches ; la première dorsale y 1 7] 3 1e » u : . (Centropcmus aureus.) et la base de la caudale noires; les autres pageoires rouges. La première dorsale composée uniquement à de rayons aïguillonnés ; un rayon aiguil- Jonné et quatorze rayons articulés à la seconde nageoire du dos ; un rayon aiguil- lonné et sept rayons articulés à chaque à CA DÉQRRREP EReRT thoracine ; trois rayons aiguillonnés et (Centropomus ruber.) treize rayons articulés à l’anale ; la mâ- choire inférieure plus avancée que la su- périeure ; quatre grandes dents à chaque mâchoire; les écailles dentelées ; presque toute la surface de lanimal d’un rouge plus ou moins vif et quelquefois doré. SECOND SOUS-GENRE.E. La nageoire de la queue, rectilione, ou arrondie, et non échancrée,. ESPÈCES. CARACTÈRES, Huit rayons aiguillonnés à la première dor- 27 LE cENTROPOME sale ; un rayon aiguillonné et huit rayons NILOTIQUE. articulés à la seconde ; trois rayons aiguil- (Centropomus niloticus.) Jonnés et dix rayons articulés à l’anale ; la couleur générale brune. "| ES 254 (HISTOIRE. NATURELLE. ESPÈCES. CÂRACTÈRES. Dix rayons aiguillonnés à la premiere na- geoire du dos; un rayon aiguillonné et 18. Le cenrrorome orrtré.Ù vingt-quatre rayons articulés à la seconde; (Centropomus ocellutus.) un rayon aiguillonné et neuf rayons arti- culés à l’anale ; une tache ronde, noire, et bordée de blanc, auprès de la caudale. PETCEN.TEO POMEYSAND AT, PENCENTROPOMES EHOB'ER", LE CENTROPOME SAFGA:, LE CENTROPOME ALBURNE‘, LE CENTROPOME LOPHAR;, LE CENTROPOME ARABIQUE®", sr LE CENTROPOME RAYÉ:. Le sandat hebite dans les eaux douces de l’Alle- mague, de la Hongrie, de la Pologne, de la-Russie, de la Suède et du Danemarck. Le grand nombre de : Centropomus sandat. Zander, das plusivurs contrées de Prusse. Id." Pomérante. Xant, #bid. Sand baarsch, bird. Sandat et sandart, dans le Hodstein , le Mecklembourg, la Poméranie, elc. Sandat et sander , er Livonie, Stahrks, en l'stonie. Kahn, zb:d. Sudacki, en Russie. Sedax , ex Pologne. Zant et zahnt , en Silésie, Schiel, en Autriche. Nagmaul, ex Bavière. Schindel, ibid. Santor, dans le Danemarck, 256 HILISTIORRE NA TUR'EIL LE noms vulgaires qu'il porte, prouve combien il est recherclié : et on ne sera pas surpris qu'il soit l'objet d'une poursuite particulière, et qu’on le pêche avec Gios, ou gioes, en Suède. Perca lucioperca. Zinné, édition de Gmelin. Persègue sandat. Daubenton et Haïüy, Encyclopédie méthodique. Id. Zonnaterre, planches de Encyclopédie méthodique. Le sandre. B/oc2, pl. br. J'auna Suecica, 332. Mull. Zoo!. Dan. Prodrom. p. 46, n. 391. Meiding. Ic. pisc. Aust.t. x. Perca pallidè maculosa, dentibus duobus, utrinque majoribus. Æréedi, gen. 39, syn. 67, spec. 76. Lucioperca e# tadie quem schilum Germani vocant, ali nagemulum. Gesner, Paralip. p, 28, vel 1288 ; et (germ.) f. 176 b. Lucioperca. Schonev. p. 43. Id. Willughby, p. 293, &. 8. 14. id. Raj. p.98,n 24. Schilus, sive nagemulus Germanorum. 4/drovand, lib. 5, cep. b9, p. 667, C68. Id. Jonst. Lib. 3, tit. 4, cap. 7, p. 174, tab. 30, feg. xb. Schilus nagemulus. Charlet. p, 164. Perca dorso dipterygio, capite lævi alepidoto, dentibus maxillaribus duobus , utrinque majoribus. Gronov. Zooph. p. 91, 7. 290. Perca buccis.crassis. Æ/eir, Miss. pisc. b, p. 36,n. 2, tab. 7, fig. 3. Zander. Schrift. der. Berl. naturf. ges. x, p. 281. = Centropomus hober. è « Sciæna fulviflamma. Linné, édition de Gmelin. Sciène hober, Bornaterre, planches de l’ Encyclopédie méthodique. Forskael, Faun. Arab. p. 4b, n. 4b. 3 Centropomus safoa, tn ciæna safga. Linné, édition de Gmelin. Forskael, Faur. Arab. p. 53, 67. Sciène safoa. Bonnaterre; } es de l'Encyclopédie méthodique. ne - a DH SN UP, OMH ESF NS. 2 57 autant de soin que de constance, lorsqu'on saura que sa chair est blanche, tendre, très-agréable au goût, facile à digérer, et qu'il parvient à un très-grand volume. Il présente quelquefois une longueur d'un mètre, et même d'un mètre et demi. On prend dans le Danube des individus de cette espèce qui pèsent dix kilogrammes, et le professeur Bloch en a vu un du poids de onze kilogrammes, qui venoit du lac Schwu- low en Saxe. Ce centropome * ressemble au brochet par les dimensions de son corps, la forme et les di- mensions de sa tête, la prolongation de son museau, la disposition, la grosseur et la force de ses dents. Il a d’ailleurs beaucoup de rapports avec la persèque # Centropomus alburnus. Perca alburnus. Linné, édition de Gmelin. Alburnus americanus. Catesty, Carol. 2, p. 12, tab. 12 Age 2. Persègue ablette de mer. Bonnaterre, planches de l'Encyclopédie mée- thodique. 5 Centropomus lophar. Perca lophar. Linné, édition de G melin. Forskael, Faun. Arab. P: 38 21930: Perségue lophar. Bonnaterre, planckes de l’ Encyclopédie méthodique. 5 Centropomus arabicus. Forskael, Faun. Arab. p. 42, n. 43. Perca arabica. Linré, édition de Gmelin. 7 Centropomus lineatus. Sciene à lignes. Bloch, pl. 304. * Le nom générique centropome désigne la dentelure des opercules, Kerp, en grec, siguifie argui/lon, ou piquant; ct xuux, opercule. CD } TOME 1. 33 250 HISTOIRE NATURELLE perche, par la dentelure de ses opercules, le nombre et la place de ses nageoires dorsales, la dureté et la rudesse de ses écailles : aussi presque tous les auteurs latins qui en ont parlé, lui ont-ils donné le nom &e lucioperca (brochet-peiche), que Linné lui a conservé. La grande ouverture de sa £ueule annonce d'ailleurs sa voracité, et la ressemblance de ses habitudes avec celles de la perche, et sur-tout avec celles du bro- chet. Sa mâchoire supérieure, plus avancée que linfé- rieure, lui donne plus de facilité pour saisir la proie sur laquelle il se jette. Elle est garnie, ainsi que cette dernière, de quarante dents ou environ : ces dents sont inégales et très-propres à percer, retenir et déchirer une victime. On voit aussi de petites dents dans quel- ques endroits du palais et auprès du gosier. L'iris de ce centropome est d’un rouge brun, et son œil paroit très-nébuleux. La partie inférieure du poisson est blanchätre ; une nuance verdâtre est répandue sur quelques portions de la tête et des opercules ; les pectorales sont jaunes ; les thoracines, Panale et la caudale grises ; les deux dorsales grises et tachetées d'un brun très-foncé. Nous suivons pour le sandat la règle que nous nous sommes imposée pour tant d'autres espèces, afin de ne pas alonger sans nécessité Fouvrage que nous offrons au public. Nous avons cru ne devoir pas répéter dans l'histoue de ces animaux ce que nous dirons de leurs DES P'obres"s 10. NS. 259 caractères extérieurs dans les tables génériques sur lesquelles nous les avons inscrits. L'œsophage du sandat est grand, ainsi que son estomac, son foie, et sa vésicule du fiel, qui est de plus jaune et transparente. Les organes relatifs à la digestion sont donc ceux d’un animal qui peut beau- coup détruire à proportion du volume desson corps ; et si son canal intestinal proprement dit n'est pas aussi long que l’ensemble du poisson, ce tube est garni, auprès du pylore , de six cœcums ou appendices. Le péritoine est d'une couleur argentée et brillante. Le sandat ne vient pas fréquemment auprès de la surface de l’eau : peut-être l'apparence nébuleuse de ses yeux indique-t-elle dans ces organes une sensibilité ou une foiblesse qui rend le voisinage de la lumière plus incommode ou moins nécessaire pour ce cen- tropome. Quoi qu'il en soit, il vit ordinairement dans les profondeurs des lacs qu'il habite ; et comme il a besoin d'un fluide assez pur, on ne le trouve commu- nément que dans les lacs qui renferment beaucoup d'eau, dont le fond est de sable ou de glaise, et qui recoivent de petites rivières, où au moins de petits ruisseaux. Il se plait dans les étangs où vivent les pois- sons qui aiment, comme lui, à se tenir au fond de l'eau ; et voilà pourquoi il préfère ceux qui nourrissent des éperlans. Il croit très-vite, lorsqu'il trouve facile- ment la quantité de nourriture dont il a besoin. Il dévore un grand nombre de petits poissons, mème de 260 HÉNSIT OLR:E., NA TAUR ELLE ceux qui ont de la force et quelques armes pour se défendre. Il attaque avec avantage quelques perches et quelques brochets; mais il n'est pour ces animaux un ennemi dangereux que lorsqu'il jouit de presque toutes ses facultés. Pendant qu'il est encore jeune, il succombe au contraire très-souvent sous la dent du brochet et de la perche, comme sous celle des silures, et sous le bec de plusieurs espèces d'oiseaux d'eau qui plongent avec vitesse, et le poursuivent jusque dans ses asyles les plus reculés. Il abandonne ces retraites écartées dans le temps de son frai, qui a lieu ordi- nairement vers le milieu du printemps. Sa femelle dépose alors ses œufs sur les broussailles, les pierres, ou les autres corps durs qu'elle rencontre auprès des bords de son lac ou de son étang , et qui peuvent sou- mettre ces œufs à l'influence salutaire des rayons du soleil, de la température de l'air, ou des fluides de l'atmosphère. Ces œufs sont d'un jaune blanchâtre. L'ovaire qui les renferme est composé de deux por- tions distinctes par le haut, et réunies par le bas. Le conduit par lequel ils en sortent aboutit à un orifice particulier situé au-delà de l'anus ; et cette conforma- tion que l’on peut observer dans un grand nombre d'espèces de poissons, doit être remarquée. Ces mêmes œufs sont très-petits, et par conséquent très-nom- breux; néanmoins les sandats ne paroissent pas se multiplier beaucoup, apparemment parce qu'ils s’at- taquent mutuellement, et parce qu’ils tombent souvent D ESP: OI :SUSNO NS. 261 dans les filets des pêcheurs, particulièrement dans la saison du frai, où les sensations qu'ils éprouvent, les rendent plus hardis et plus vagabonds. Ils ont cepen- dant un grand moyen d'échapper à la poursuite des pêcheurs ou des animaux qui leur font la guerre : ils nagent avec facilité, et s'élèvent ou s’abaissent au mi- lieu des eaux avec promptitude. Ils sont aidés, dans leur fuite du fond des eaux vers la surface des lacs, par une vessie natatoire placée près du dos, qui égale presque toute la longueur du corps proprement dit, dont l'enveloppe consiste dans une peau très-dure, et qui se sépare, du côté de la tête, en deux portions ou appendices , lesquels lui donnent la forme d'un cœur tel que celui que les peintres représentent. Le canal preumatique de cette vessie est situé vers le haut de la partie antérieure de cet organe, que l’on ne peut détacher que difficilement des parties de l’animal auxquelles il tient, parce que sa dernière membrane appartient aussi au péritoine. Le sandat meurt promptement, lorsqu'on le tire du lac ou de l'étang qui l'a nourri, et qu'on le met dans un vase rempli d’eau. Il expire sur-tout très-vite, si on le retient hors de l’eau, principalement lorsqu'une température chaude hâte le desséchement si funeste aux poissons, dont nous avons déja parlé plusieurs fois dans cet ouvrage. On ne peut donc le transporter en vie qu'à de petites distances, avec beaucoup de précautions , et lorsque la saison est froide; et cepen- 2692 EMASUT O IR E LNAÏTURÆENL E dant, comme le sandat est un: des poissons les plus précieux pour l'économie publique et privée, et de ceux qu'il faut le plus chercher à introduire de proche en proche dans tous les lacs et dans tous les étangs, nous ne devons pas négliger de recommander, avec Bloch, de se servir des œufs fécondés de ce centropome, pour répandre cette espèce. Immédiatement après l'époque où les mâles se seront débarrassés de leur laite, on prendra de petites branches sur lesquelles on découvrira des œufs de sandat ; on les mettra dans un vase plein d'eau, et on les transportera dans l'étang ou dans le lac que l’on voudra peupler d'individus de l'espèce dont nous nous occupons, et où l'on ne manquera pas de fournir aux jeunes poissons qui seront sortis de ces œufs, de petits éperlans, des goujons, ou d’autres cyprins à petites dimensions, dont ils puissent se nourrir sans peine. On pêche les sandats non seulement avec des filets, et notamment avec des co/lerets ou petites seines*, mais encore avec des hameçons et des lignes de fond. Il ne faut pas les garder long-temps dans des réser- voirs, ou dans des bannetons, parce que, ne voulant pas manger dans ces enceintes ou prisons resserrées, ils y perdent bientôt de leur graisse et du bon goût de leur chair. Lorsqu'ils sont morts, on les envoie au loin, salés * Voyez la description de la seine, dans l’article de la raie bouclée: D'UE: SU: P JOVT S SON 4: 263 ou fumés, ou empaquelés dans des herbes ou de la neige. Nous croyons .devoir rapporter à une variété du sandat, le poissou décrit par le célébre Pallas dans le premier volume de ses Voyages, et inscrit parmi les persèques ou perches, dans l'édition de Linué, que nous devons au professeur Gimelin *. Ce thoracin a tant de rapports avec le sandat et la perche ordinaire, ou la perche d'eau douce, qu'on Fa regardé comme un métis provenant du mélange de ces deux espèces. Sa couleur générale est d'un verd doré, relevé par des bandes transversales ou places noires, au nombre de cinq ou six. On remarque aussi cinq bandes sur les dorsales, qui sont soutenues par des rayons très-forts. Les écailles sont grandes et rudes. Les deux dents de devant de la mâchoire inférieure surpassent les autres dents en grandeur. Ce poisson vit dans le Volga et dans d'autres fleuves du bassin de la Caspienne. Le hober, que l’on trouve dans la mer d'Arabie, a été bien moins observé que le sandat. On en doit la connoissance à Forskael, Ce poisson a les deux dorsales * l'allas, It. 1, p. 461, n. 21. Perca volgensis. Linné, édition de Gmelin, 13 rayons à la premitre dorsale. 23 à la seconde. 6 à chaque thoracine. 15 à la nageoire de la queue. 264 HISTOIRE INATURELLE arrondies; le premier de ces deux instrumens de nata- tion, brunâtre, le second jaune, et toutes les autres nageoires jaunâtres. Le safga habite les mêmes eaux que le hober. On pêche dans la mer qui arrose la Caroline, l’al- burne, que Catesby et Garden ont observé. Ce poisson est remarquable par la conformation de sa première dorsale, qui ne présente qu’un rayon aiguillonné, ainsi qu'on peut le voir dans le tableau générique des centropomes. Il montre à sa mâchoire inférieure cinq ou six excroissances. L'échancrure de sa caudale est peu profonde. Sa couleur générale est d’un brun clair; et sa longueur, de trois ou quatre décimètres. Le lophar a été pèché dans la Propontide, auprès de Constantinople. Il a beaucoup de rapports avec le hareng, et par sa conformation générale , et par ses dimensions. Des sillons longitudinaux sont tracés dans l'entre-deux de ses yeux. La base de la seconde dor- sale et celle de Fanale sont charnues, ou plutôt adi- peuses. Le dos est d’un verd brun; et l'extrémité de la caudale , noirâtre. Il est superflu de dire que l'arabique vit près des rivages de l'Arabie. On voit derrière ses yeux trois stries relevées et osseuses. La mâchoire supérieure est armée de six dents longues, droites, et écartées l’une de l'autre. On en compte huit d'analogues à la mâ- choire inférieure. La langue est lisse; mais le palais est hérissé de dents petites, déliées et très-nombreuses, D'ES lp loNrS SION :s! 565 Les deux segmens de la caudale ont la forme d'un fer de lance, de même que les pectorales. Les dorsales, les thoracines et lanale, sont triangulaires. Toutes les nageoires offrent d'añleurs un brun mélé de jaune, excepté la première dorsale, qui est brune; et une tache noire, bordée d’or, brille sur le milieu de la queue rayons à la membrane branchiale du centropome sandat, rayons à chaque pectorale. rayons à chaque thoracine, à rayons à la caudale. rayons à la membrane branchiale du centropome hober. rayons à chaque pectorale. 1 rayon aiguillonné et à rayons articulés à chaque thoracine, 22 6 19 16 I 27 rayons à la nageoire de la queue. rayons à chaque pectorale du centropome alburne. rayons à chaque thoracine, rayons à la caudale. rayons à chaque pectorale du centropome lophar., rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. rayons à la nageoire de la queue. 14 rayons à chaque pectorale du centropome arabique. I 17 5 16 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine, rayons à la caudale. rayons à la membrane branchiale du centropome rayé. rayons à chaque pectorale. rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. rayons à la nageoire de la queue. TUME 1Y. 94 266 HISTOIRE ;:N A FUR:EL LE, La Méditerranée est la patrie du centropome raÿé. Une petite pièce dentelée est placée au-dessus de l’ex- trémité de chaque opercule de ce poisson. La plus grande partie de la tête et les nageoires sont jaunes ou couleur d’or. LE CE N PRO POME LOUP LE "CEN TROPOMES ONZE-RAYONS”, LE CENTROPOME PLUMIER;, ET L'EULNCLE UN TR NO PLOLM EE MOULE UTRE OX trouve le loup non seulement dans l'Adriatique et dans toute la Méditerranée, mais encore dans les eaux de l'Océan qui arrosent les côtes de l’Europe, : Centropomus lupus. Bar, sur les côtes de France voisines de la Loire et de la Garonne, Loubine, ibid, Brigne , bid. Loup, sur plusieurs côtes francoïises de l'Océan ou de la Méditerranée, Dréligoy, dans plusieurs départemens méridionaux de France. Loupasson , #bid. Lubin oz lupin, cbid. Lupo, en Espagne. Louvazzo , dans la Ligurie, Araneo , ez Toscane. Spigola , par les Romaëns. Lupasso, dem. Bronchini, à Venise. Varolo, ibid. Cavalla, à Spa/atro. Salmbarsch, par les Allemands. Lachsumber, idem. Basse, par les Anglois. Bosse, idem, 268 HISTOIRE NATURELLE particulièrement dans le golfe de Gascogne, dans la Manche ou canal de France et d'Angleterre, et dans Zee snoeck , par les Hollandoïs. Perca punctata. Linné, édition de Gmelin._ Persèque loup. Daubenton et Hañy, Encyclopédie méthodique. Id. Bonnaterre, planches de l'Encyclopédie méthodique. Mus.' Ad. Frid. 3, p.82 %. Gronov. Act. Upsal. 17b0, p. 39, t. 4. Perca radiis pinnæ dorsalis secundæ 13, ani 14. Aréedi, gen. 41 ,syn. 69. Sciène loup. Bock, p/. 3c1. AuGpaë, Aristor. lib. 1, cap. 5; lib. 4, cap. 8; et lib. 5, cap.9 et 10. Id. ÆElian, lib. x, cap. 30, p. 36; lib. à, cap, 73 Lb. 10, cap. 2; et lib. 16, cap. x2. Id. Athen. lib. 7, p. 310, 311; et lib. x4, p. 662. Id. Oppian. Hal. lb. 1 ; p. 5; et lib. 2, cap. 34, 58. Lupus. Ovid. Hal, v. 23, 38, 112. Id. Varro, Rustic. lib. 3, cap. 3. Td. Plin. Zib. 9, cap. 16, 17, 51, 54; et lib 32, cap. 2. Wotton, lib. 8, cap. 172, fol. 155. Loup. Rondelet, première partie, liv. 9, chap. 6. Salvian. fol. 107, b. 108, 100. Gesner, p. 506, et (germ.) fol. 37, b. Aldrovand. lib. 4, cap. 2, p. 491 , 492. Jonston, lib. 2,tit. 1, cap. 2, tab. 23, fig. 3. Willughby, p. 271. Kay. p. 83. Spigola, sive lupus. P. Jov. cap. 9 , p. 64. = Centropomus undecim-radiatus. Sciæna undecimalis. Bloch, pl. 303. 5 Centropomus Plumierii. Sciène striée, sciæna Plumierii. Bloch, pl. 306, + Centropomus mullus. 'EUSAUR OM SSTO NN $: 269 le golfe Britannique. Il devient grand ; et selon Duha- mel, on en prend quelquefois auprès de l'embouchure de la Loire qui pèsent jusqu'à quinze kilogrammes. Il se plaît dans le voisinage des fleuves et des grandes rivières ; mais il ne s'engage que rarement dans leur lit. 11 a la chair très-délicate; et par conséquent il doit être très-recherché. Les anciens Romains le payoient très-cher; ils le comptoient, avec la murénophis hélène, le mulle rouget, l'acipensère esturgeon, et le muge qu'ils nommoient »1yz0, parmi les poissons les plus précieux. Ils desiroient sur-tout de montrer sur leurs tables, et dans leurs festins les plus splendides, les loups que l'on prenoit dans le Tibre, entre les deux ponts de Rome. Cependant on a toujours dû préférer, suivant Rondelet, ceux de ces poissons qui vivent auprès de l'embouchure des fleuves à ceux qui remontent dans les rivières, ceux que l’on trouve dans les étangs salés à ceux que l'on prend auprès de l’em- bouchure des fleuves, et ceux que l’on rencontre dans la haute mer à ceux qui ne quittent pas les étangs salés. Au reste, Pline nous apprend que les anciens gourmets de Rome et de l'Italie attachoiïient moins de prix aux loups ordinaires qu'à ceux qu'ils nommoient laineux (/anati) à cause de leur blancheur , de la mol- lesse et vraisemblablement de la graisse de leur chair. C’est auprès des endroits où les rivières se jettent dans la mer, que le loup dépose ses œufs, quelquefois deux fois par an. Ces œufs ont été souvent employés, 270 HISTOIRE NATURELLE comme ceux d’autres poissons, à faire cette prépara- tion que l’on nomme outargue ou botarso. Ce centropome est très-hardi : il est de plus très- vorace; et voilà pourquoi on lui a donné le nom de loup. nage fréquemment très-près de la surface de la mer. Plusieurs auteurs anciens se sont plus à lui attribuer la finesse de l'instinct, aussi-bien que le courage de la force; et ils ont écrit que lorsqu'on vouloit le prendre avec des filets , il savoit creuser dans le sable, en agitant vivement sa queue, une sorte de sillon dans lequel il s’enfoncoit pour laisser passer au-dessus de Jui la nappe verticale dans laquelle on cherchoit à l’envelopper. On le pèche pendant toute l’année, et avec plusieurs sortes de filets; mais la saison la plus favorable pour le prendre , est communément la fin de l'été. Nous avons exposé ses principaux caractères exté- rieurs dans le tableau générique. Nous aurions pu y parler encore- d'une tache noire que l’on voit à la pointe postérieure de chaque opercule de ce centro- pome. On compte six cœcums auprès de son pylore; son foie présente deux lobes ; sa vésicule du fiel est grande ; et sa vessie natatoire, qui n'offre aucune division inté- rieure , est attachée aux côtes. La Jamaique est la patrie du centropome onze- rayons , qui ÿ vit auprès des fonds pierreux. Ce pois- son a la nuque très-relevée ; les dents très-petites, DES PUOMIESESROUNIS. 271 nombreuses et serrées; l'opercule terminé par une prolongation un peu arrondie, et surmonté par-der- rière d’une petite. pièce écailleuse et dentelée; le corps gros; le ventre rond; le dos arrondi et bleuâtre; les côtés argentés ; les pectorales et les thoracines d’un rouge brun; la caudale grise ou bleue à son extré- mité. La mer des Antilles nourrit le centropome plumier, qui, par conséquent, habite très-près du onze-rayons. Bloch en a publié la description d'après un dessin de Plumier, le célèbre voyageur et l’habile naturaliste. Les deux mâchoires de ce thoracin sont aussi avancées l’une que l’autre; le dos est brun; les nageoires sont jaunes ; la première dorsale est bordée de brun ou de noir. J'ai recu des citoyens Noël de Rouen et Metaihe, la description du poisson auquel j'ai conservé le nom de mulet, qui lui avoit été donné par ces observateurs, et que j'ai dû placer dans le genre des centropomes d’après sa conformation. Ce thoracin abandonne la mer pour remonter dans les rivières, lorsque l'été succède au printemps. Le temps le plus chaud paroit être celui qu'il préfère pour ce voyage annuel, qu'il termine lorsque l’automne arrive. Il est très-commun dans la Seine, depuis le solstice de l'été jusqu'a l'équi- noxe de l'automne. Sa chair est excellente un mois après son entrée dans l’eau douce. Il se nourrit de débris, ou de résidus de corps organisés. Il va par 272 EH ESTIOMR IE! NA TU RE LT FE. troupes très-nombreuses : aussi en prend-on quelque- fois quatre ou cinq cents d'un seul coup de filet. Ses mouvemens sont très-vifs ; et les sauts élevés et fré- quens qu'il fait au-dessus de la surface de la rivière, l'annoncent de loin aux pêcheurs. Lorsqu'on le trouve dans une eau bourbeuse, on le pèche avec la seine ; mais lorsqu'il est dans des eaux très-claires, on cherche plutôt à le prendre avec le filet nommé versaut. I par- vient souvent à la longueur de six décimètres; et alors il a plus de trois décimètres de tour dans la partie la plus grosse de son corps. Chacun de ses opercules est composé de trois pièces. Sa langue est large, et son palais lisse dans presque toute sa surface. Six appendices sont placés auprès de son pylore. Sa vessie natatoire a près de deux décimètres de longueur *. pt On 2e GNT PR PR PE PA PRE ES CP EMREE TÉL TE RU à * 5 rayons à la membrane branchiale du centropome loup, 18 rayons à chaque pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons artieulés à chaque thoracine. 20 rayons à la caudale. 5 rayons à la membrane branchiale du centropome onze-rayons. 13 rayons à chaque pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 18 rayons à la nageoire de la queue, 13 rayons à chaque pectorale du centropome plumier. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine, 22 rayons à la caudale. 15 rayons à chaque pectorale du centropome mulet, 5 rayons à chaque thoracine. 17 rayons à la nageoire de la queue, 24 vertèbres, LE CENTROPOME AMBASSE, LE CENTROPOME DE ROCHE, LE CENTROPOME MACRODON:, LE. CE N- TROPOME DORÉ#, er LE CENTROPOME ROUGE. Les cinq centropomes dont nous allons parler ont été observés, par Commerson, dans les eaux douces des Isles de France et de la Réunion, ou dans la mer qui en baigne les rivages. La description n'en a encore été publiée par aucun naturaliste. : Centropomus ambassis. Aspro ambassis (de deux sous) (Pambasse du Gol) dorso dipterygio, ma- culâ minimä nigrâ in apice pinnæ dorsalis primæ, ferè obsoletâ, ventre per transparentiam peritonæi argentei albicante. Commerson, manuscrits déja cités. 2 Centropomus rupestris. Aspro dorso dipterygio cærulescente , squamis laterum , plerisque ambitu et medio nigris, guttis concoloribus in capite utrinque majoribus et fre- quentioribus. Zdem, ibid. 3 Centropomus macrodon. Aspro dorso dipterygio, dentibus raris, at longis et exertis, corpore tæniis fuscis obsolelis octo circiter utrinque lineato. Zdem, ibid. # Centropomus aureus. Aspro rubro-cupræus deauratus, dorso dipterygio , pinnis rubris, dorsali priori et basi caudæ nigris. /dem, ébid. 5 Centropomus ruber. Aspro totus rubens, pinnarum posteriorum marginibus albis, postico operculorum branchialium limbo atrato. Zdem, ibid. ND TOME 1. Up) 27: HU SM NO "TRE UN AIOUNR PE LAL'E L’ambasse se trouve dans l'étang de l’isle de la Réu- nion sur le bord duquel on voyoit , du temps de Commerson, un château nommé Go/. On péchoit dans cet étang un grand nombre d'individus de cette espèce. Leur longueur étoit presque toujours au-dessous de deux décimètres; mais ils étoient cependant: très- recherchés par les habitans de l'isle, qui les prépa- roient d'une manière analogue à celle dont on prépare les anchois en Europe, les employoient également à relever le goût des mets, et les trouvoient même d’une saveur plus agréable et plus appétissante que ces der- niers POISSONS. L'ambasse a deux callosités sur la partie antérieure du palais, et une tache noire, quelquefois très-foible, au plus haut de la première dorsale, qui est triangu- laine: Le centropome de roche parvient à des dimensions plus considérables que l’ambasse; il est souvent long de quatre ou cinq décimètres. Il se tient dans les eaux douces, ou auprès des embouchures des rivières: Commerson l'a vu particulièrement dans /4 ravine du Gol de l'isle de la Réunion. Sa chair est de très-bon goût. De petites taches noires sont répandues sur les opercules ; les écailles qui garnissent le dessous de la poitrine, ne sont noires qu'à leur base; une nuance brune , plus ou moins foncée , est répandue sur les nageoires et sur la membrane des branchies; et la gaudale ne présente qu'une légère échancrure. D'ETS NON TS) SON. 275 Le macrodon n'a pas ordinairement trois décimètres de longueur. Plusieurs dents très-petites sont placées dans les intervalles qui séparent les grandes dents ce la mâchoire inférieure. La lèvre d’en-haut peut s'é- tendre à la volonté de l'animal. Le palais est relevé par deux bosses, dont la postérieure est hérissée de petites dents : on n'en voit pas sur la langue, qui s'arrondit et s’élargit un peu par-devant. Les yeux sont très-grands ; les écailles larges, et foiblement attachées à la peau; les secondes pièces des opercules angu- leuses du côté de la queue; le péritoine est argenté. Le centropome doré ne parvient qu'à de petites dimensions. Il à été vu très-souvent par Commerson, qui cependant ne lui a jamais trouvé une longueur égale à deux décimètres. Le centropome rouge est long de plus de trois déci- mètres. Sa saveur est très-agréable au goût, et sa parure des plus riches : toute sa surface présente un mélange de rose, de rouge et de doré, relevé par une très-grande variété de reflets, par un liséré blanc qui borde une grande partie du contour de la seconde dorsale, des pectorales, de l'anale et de la caudale, et par une superbe tache noire placée à l'extrémité de l’opercule et à la base de chaque pectorale. Les nuances de ce beau centropome brillent d'autant plus, que les écailles qui en réfléchissent l'éclat, offrent une grande largeur. La dentelure de ces écailles est d'ailleurs si forte, que l’on ne peut toucher le poisson 276 HIEFS TOTRE: N A TIUR ELLE, sans être blessé, à moins que la main n'aille dans le sens de la tête à la queue. Toutes les lames qui revêtent la tête, sont aussi très-dentelées dans leur circonié- rence. La mâchoire supérieure, dont le poisson peut étendre la lèvre, paroît comme tronquée lorsque l'animal ne meut pas cette lèvre d'en-haut. Outre les huit grandes dents indiquées par le tableau générique, le centropome rouge a un grand nombre de petites dents à chaque mâchoire et auprès du gosier; mais son palais est lisse. Les yeux, très-grands relativement au volume de la tète, ont de diamètre le neuvième, ou à peu près, de la longueur totale du poisson. Deux plaques écailleuses et dentelées sont situées de chaque côté , au-dessus de l'ouverture branchiale ; et la ligne latérale est composée d’une série de très-petites lignes *. * 6 rayons à la membrane branchiale du centropome ambasse, 15 rayons à chaque pectorale. 1 rayon aiguillonné ct 5 rayons articulés à chaque thoracine. 6 rayons à la membrane branchiale du céntropome de roche. 14 rayons à chaque pectorale. 1 rayon aïguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 37 rayons à la caudale. 7 rayons à la membrane branchiale du centropome macrodon. chaque pectorale. Lei LS2 à 9 chaque thoracine, la nageoire de la queue. ki SU for 7 rayons à la membrane branchiale du centropome rouge. 10) à chaque pectorale, 19 à la caudale. LE CENTROPOME NILOTIQUE;, ET LE CENEROPOME.ŒILLEZ Le nilotique habite dans le Nil; mais on le trouve aussi dans la mer Caspienne. Ses deux nageoires dor- sales sont très-rapprochées l'une de l'autre *. L'œillé a été observé dans la Caroline par le docteur Garden. Le premier rayon de la première dorsale et celui de chaque thoracine sont très-courts. On ne voit qu'un petit intervalle entre les deux nageoires du dos. : Centropomus niloticus. Perca nilotica. Zinné, édition de Gmelin. Muse Ad FrId. (2) PNG. S, G. Gmelin, Ir. 5, p. 344, tab. 2h, fig. 3. Perca nilotica. Âasse/quist, It. 359, n. 83. Persègue brune. Daubenton et Iaüy, Encyclopédie méthodique Id. Bonnaterre, planches de l'Encyclopédie méthodique. * Centropomus ocellatus. Bass, à /a Caroline. Perca ocellata. Zinné, édition de Gmelin. Persègue basse. Danbenion et Haïy, Encyclopédie méthodique. Id. Pounaterre, planches de Encyclopédie méthodique. 16 rayons à chaque pectorale du centropome nilotique. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine, 20 rayons à la nageoire de la queue. 7 rayons à la membiane branchiale du centropome @illé, 16 à chaque pectorale. 6 à chaque thoracine, 16 à la caudale, CENT'OUINZIÈME GENRE: LES BODIANS. Un ou plusieurs aiguillons, et point de dentelure aux opercules; un seul barbillon, ou point de barbillon, aux mdächoires ; une seule nageoire dorsale. P'RABEME TRE RS ONU S EGP INERNIE La nagcoire de la queue, fourchue, ou en croissant. ESPÈCES. CARACTÈRES. Deux rayons aiguillonnés et vingt rayons 1. LE BODIAN OFILLÈRE.] articulés à la nageoire du dos; seize rayons (Bodianu: palrebratus.) à celle de Janus; une sorte de valvule à au-dessus de chaque œil. Neuf rayons aiguillonnés et quinze rayons articulés à la dorsale; trois rayons aiguil- lonnés et neuf rayons articulés à l’anale ; des dents fortes, coniques, et séparées Tr adult lune de l’autre ; un grand nombre d’autres (Bodiunus lout’.) dents très déliées, très-serrées les unes contre les autres, et flexibles; trois ai- guillons sur la derniere pièce de chaque opercule ; la couleur générale d’an rouge foncé ; de petites taches violettes. HIS TOTRE TN AT'UXR'E L L EE, 279 ESPÈCES, 3. LE BoDIAN JAGUAR. (Bodianus jaguar.) 4. LE 2ODIAN MACROLÉPIDOTE. (Bodianus ntacrol/epidotus.) 5. LE BoDIAN ARGENTÉ. (Bodianus argenteus.) 6. LE BODIAN BLOCH. (Bodianus Blochii.) CARACTÈRES. (Onze rayons aiguillonnés et dix-sept rayons articulés à la nageoire dorsale ; deux rayons aiguillonnés et dix rayons articulés à Ja nageoire de l’anus; cinq aïguillons à la pièce antérieure de chaque opercule ; toute la surface de l'animal d’un rouge plus ou moins vif, excepté la partie an- térieure de Ja nageoire du dos, qui est jaune. Quatorze rayons aiguillonnés et huit rayons articulés à la dorsale ; deux rayons aiguil- lonnés et neuf rayons articulés à anale ; un ou deux aiguillons à la pièce posté- rieure de chaque opercule; les écailles grandes , striées en rayons , dentelées et bordées de gris. Neuf rayons aiguillonnés et quinze rayons articulés à la dorsale; trois rayons aiguil- lonnés et onze rayons articulés à la nageoire de P’anus; la tête alongée et comprimée ; de petites dents à chaque mâchoire; la mâchoire d’en-bas plus avancée que celle d’en-haut ; un ou deux aiguillons aplatis à la pièce postérieure de chaque oper- cule; les écailles petites, molles et ar- gentées. Douze rayons aiguillonnés et dix rayons ar- | ticulés à la nageoire du dos ; chaque mâ- choiïre garnie de plusieurs rangs de dents; les antérieures plus grandes que les autres; un aiguillon à la derniere pièce de chaque 280 HISTOIRE NATURELLE ESPÈCES. 6. LE BoDIAN £LOCH. (Bodianus Bloch.) N 7. LE BODrAN AYA. (Bodianus aya.) \ CARACTÈRES. opercule ; les nagcoires pointues; Îles écailles très-douces au toucher, dorées et bordées de rouge; celles de la partie supérieure du corps proprement dit, pour- pres et bordées de bleu. euf rayons aiguillonnés et dix-huit rayons articulés à la nageoire du dos; un rayon aiguillonné et huit rayons articulés à celle de l'anus; la caudale en croissant ; chaque opercule terminé par un aiguillon long et aplati; la couleur générale rouge; le dos couleur de sang; le ventre argenté. Sept rayons aiguillonnés et douze rayons 8, LE BODIAN TACHETÉ. (Bodianus maculatus.) g. LE BODIAN VIVANET. (Bodianus vivaretus.) . articulés à la dorsale ; deux rayons aiguil- lonnés et huit rayons articulés à la na- geoire de l’anus ; la caudale en croissant ; la tête courte et grosse ; trois aiguillons grands et recourbés vers le museau , à la seconde pièce de chaque opercule ; deux aïiguillons aplatis à la troisième ; la cou- leur générale jaune ; des taches petites et bleues sur toute la surface de l’animal. nze rayons aiguillonnés et neuf rayons articulés à la nageoire du dos; quatre rayons aiguillonnés et huit rayons articulés a la nageoire de l’anus; la caudale en crois- sant ; l'œil gros; les levres épaisses ; deux aiouillons aplatis et larges à la dernière pièce de chaque opercule; Ja couleur générale jaune ; la partie supérieure de l'animal violette, Dr ES ESPÈCES. 10. LE roprAN riscuer. (Bodianus Fischerii.) 11. LRBODIAN DÉCACANTHE (Bodianus decacanthus ÿ 12, LE BODIAN LENTJAN. (Bodianus len/jan.) 13, LE BODIANX GRosSE-TÈTE. (Bodianus macrocephalus.) TOME 1Iv. PO ÆUSiS ONIS: 267 CARACTÈRES. Neuf rayons aiguillonnés et neufrayons ar- ticulés à la nageoire du dos; trois rayons aiguillonnés et six rayons articulés à celle de Panus; quatre ou six dents plus grandes ‘ que les autres, à l'extrémité de la m4- choire supérieure; un seul aiouillon à la dernière pièce de chaque opercule; les écailles rhomboïdales, dentelées , et pla- cées obliquement. L . Dix rayons aiguillonnés et sept rayons arti- culés à la dorsale ; trois rayons aiguillonnés et six rayons articulés à l’anale; un seul aiguillon à la dernière pièce de chaque opercule ; le museau un peu pointu. Dix rayons aiguillonnés et huit rayons ar- ticulés à la nageoire du dos; trois rayons aiguillonnés et huit rayons articulés à la nageoire de l’anus ; les dents fortes; deux : aiguillons à la dernière pièce de æhaque opercule. Dix rayons aiguillonnés et seize rayons arti- culés à la nageoire du dos; dix rayons à celle de anus; la caudale en croissant ; Ja tête grosse; la nuque élevée et arron- die; les dents des mâchoires égales et menues ; un aiguillon aplati à la dernière pièce de chaque opercule, qui se termine par une prolongation anguleuse; les écailles petites ; la partie postérieure de la queue d’une couleur plus claire que le corps pro- prement dit. 96 282 HISTOIRE NATURELLE ESPÈCES, CARACTÈRES. Huit rayons aiguillonnés et neuf rayons arti- culés à la dorsale; deux rayons aiguillonnés et neuf rayons articulés à l’anale; la cau- dale en croissant ; la mâchoire supérieure beaucoup plus courte que l’inférieure, conformée de manière à représenter une très-grande portion de cercle, et garnie, 14. LE BODIAN CYCLOSTOME. de chaque côté, de deux dents longues, (Bodianus cyclostomus.) pointues, et tournées en avant ; la mâ- choire inférieure armée de plusieurs dents fortes, longues et crochues ; un aiïguillon aplati à la dernière pièce de chaque oper- cule, qui se termine par une prolongation anguleuse ; quatre ou cinq bandes trans- versales, irrégulières , et très-inégales en RE 3 longueur ainsi qu’en largeur. SYE:G.0 N'°D:#rS O'U)S;-G E'N'R:E. La nagcoire de la queue, rectiligne, ou arrondie, et non échancrée. ESPÈCES. CARACTÈRES. Neuf rayons aiguillonnés et dix-neuf rayons articulés à la nageoire du dos ; trois rayons aiguillonnés et dix rayons articulés à la nageoire de lanus; les thoracines arron- dies; des dents très - nombreuses , très- 15. Le popran RoGAA. déliées , flexibles et mobiles ; la mâchoire (Bedianus rogaa.) supérieure plus courte que l’inférieure ; ï trois aiguillons à la derniere pièce de chaque opercule; point de ligne latérale apparente; la couleur générale d’un roux noirâtre ; les nageoires noires. D''E'"S ESPÈCES. 16.LE RODIAN LUNAIRE. (Bodianus lunarius.) LE LE p5ontrax MÉLANOLEUQUE. {Bodianus melanoleucus.) 18. LE goptAn JaAcoB EVvERTSEN. {Bodianus Jacob Evertsen.) POI SSVOTN S. 283 CARACTÈRES. Neuf rayons aiguillonnés et dix-neuf rayons articulés à la nageoire du dos; trois rayons aiguillonnés et dix rayons articulés à la nageoire de lPanus; les thoracines trian- gulaires ; la couleur générale noirâtre ; les pectorales noires à la base, et jaunes au bout opposé; une raie longitudinale rouge sur la dorsale et l’anale; le bord posté- rieur de la dorsale blanc et transparent ; un croissant blanc et transparent sur la caudale , qui est roussâtre et rectiligne. Huit rayons aiguillonnés et douze rayons ar- ticulés à la nageoire du dos; un rayon ai- guillonné et neufrayons articulés à l’anale; la mâchoire inférieure plus avancée que la supérieure ; deux orifices à chaque na- rine; deux pièces à chaque opercule ; trois aiguillons placés vers le bas de la pre- mière pièce, et deux autres aiguillons au bord postérieur de la seconde; la couleut générale d’un blanc d’argent ; six ou sept bandes transversales, irrégulières et noires. Neuf rayons aiguillonnés et seize rayons ar- ticulés à la dorsale; trois rayons aiguil- lonnés et huit rayons articulés à l’anale ; la caudale arrondie ; deux grandes dents et un grand nombre de petites à chaque mâchoire ; la mâchoire d’en- bas plus avancée que celle d’en-haut ; trois aiguil- Jons à la dernière pièce de chaque oper- cule ; la couleur générale d’un brun jau- nâtre ; un grand nombre de taches brunes, petites, rondes; plusieurs de ces taches, blanches dans le centre. 204) HMS MEOLRE (NA RU ROBE ESPÈCES. CARACTÈRES. 2 Neuf rayons aiguillonnés et seize rayons ar- ticulés à Ja nageoire du dos ; trois rayons aiguillonnés et huit rayons articulés à l’a- nale; la caudale arrondie; chaque mâ- choire garnie de dents pointues , petites, et toutes plus courtes que les deux anté- rieures; la mâchoire d’en-bas plus avan- 19e LE BODIAN BAÆNAR. cée que celle d’en-haut ; un seul orifice à (Bodianus Bœnak.) chaque narine; trois aiguillons aplatis à la dernière pièce de chaque opercule; les écailles petites et dentelées ; la couleur générale d’un roux foncé; sept ou huit bandes transversales, brunes, étroites, et dont quelques unes se divisent en deux ou trois, La tête alongée ; le museau pointu ; la mä- choire inférieure un peu plus longue que la supérieure ; des dents pointues, égales, et un peu séparées les unes des autres, à 20. LE BODIAN HIATULE. © chaque mâchoire; la caudale arrondie; (Bodianus hiatula.) deux aïiouillons au bord postérieur de chaque opercule ; le ventre gros; des raies longitudinales et rousses sur le dos, qui est d’un rouge foncé ; la dorsale jaune et tachetée de roux. LA Sept rayons aiguillonnés et seize rayons ar- ticulés à la nageoire du dos ; trois rayons aiguillonnés et treize rayons articulés à 6 e t je : A Rs SSL E 180 ANA RU AL l’anale ; la caudale arrondie ; la mâchoire (Bodianus apua.) inférieure plus longue que la supérieure, et garnie, comme cette derniere, de dents pointues qui s’engrènent avec celles qui leur sont opposées, et dont les deux DIRE NSTUE ESPÈCES, 21, LE BODIAN APUA. (Bodianus 0) D + LE BODIAN ÉTOILÉ, (Bodianus stellatus.) 23. LE BoDIAN TÉTRACANTHE. (Bodianus tetracanthus.) 24. LE BODIAN sIx-RAIES, (Bodianus sex-lineatus.) OÉDISÉSTENN s: 285 CARACTÈRES, antérieures sont les plus grandes; deux orifices à chaque narine ; un aiguillon à la pièce postérieure de chaque opercule; la couleur générale rouge ; un grand nombre de points noirs; des taches noires sur le dos; une bordure noire et lisérée de blane, à l'extrémité de la caudale , à l’anale, aux thoracines , et à la partie postérieure de la dorsale. ouze rayons aiguillonnés et vingt-un rayons articulés à la dorsale ; deux rayons aiguil- lonnés et huit rayons articulés à la nageoire de lanus ; la caudale arrondie ; la tête courte ; le museau plus avancé que l’ou- verture de la bouche; trois ou quatre aiguillons à la première et à la seconde pièce de chaque opercule ; six ou sept aiguillons disposés en rayons le long du contour inférieur et postérieur de l’œil ; la couleur générale dorée. Quatre rayons aiguillonnés et vingt-unrayons articulés à la nageoire du dos; dix-sept rayons à la nagcoire de l’anus; deux ai- guillons à la pièce postérieure de chaque opercule. Sept rayons aiguillonnés et quatorze rayons articulés à la dorsale ; neuf rayons à l’a- nale ; la caudale arrondie ; deux aiguillons à la pièce postérieure de chaque opercule ; trois raies longitudinales et blanches de chaque côté du corps. HE 0BO DILANS GOLD DRE LÉVBODIAN ITOUTI, LE BODIAN JAGUAR", LE BODIAN MACRO: LÉPIDOTE*\LE BODIAN ARGENTFÉ ILE BODIAN BLOCHS, er LE BODIAN AYA7 La conformation des yeux du bodian œillère mérite l'attention des physiciens. D'après la description que l'illustre Pallas a donnée de ce poisson, et d’après un dessin colorié que le célèbre naturaliste Boddaert a : Bodianus palpebratus. Sparus palpebratus. Tinné, édition de Gmelin. Pallas, n. Nord. Beyt:.2,p. 55,n. 1, tab. 4, fig. x et 2. Spare œillère. Bonnaterre , planches de l’ Encyclopédie méthodique. . 2 Bodianus louti. Perca louti. Linné, édition de Gmelin. Forskael, Faun. Arab. p. 40 ; n. 40. Persègue louti. Bonnaterre, plancles de l'Encyclopédie méthodique. 5 Bodianus jaguar. Jaguar uaca, au Brésil. Bodianus pentacanthus. Block, pl. 225. # Bodianus macrolepidotus. Bodian à grandes écailles. Z/och, pl. 230. 5 Bodianus argenteus. Bloch, pl 231, fig. 2 HISTOIRE NATURELLE. 287 fait lui-même , et qu'il a bien voulu m'envoyer dans le temps, ce thoracin présente au-dessus de chaque œil une pièce membraneuse un peu ovale, qui n’est attachée que par son extrémité antérieure, sur laquelle elle joue comme sur une charnière, et qui en s’écar- tant ou se rapprochant de la tête par son extrémité postérieure, et en s'abaissant ou en s’élevant, découvre l'organe de la vue, ou le cache en entier, et fait l'office des œillères dont on couvre les yeux des chevaux ombrageux. Cette sorte de paupière mobile à la volonté de l'animal, garantit l'œil des effets funestes de la lumière éblouissante que répand sur la surface de la mer le soleil de la zone torride, et qui est souvent d’au- tant plus vive autour du bodian dont nous nous oc- cupons , que ce poisson se plaît au milieu des rochers, sur des bas-fonds pierreux, et dans les endroits où les rayons solaires n'ayant à traverser, pour arriver à ses organes, que des couches d’eau assez minces, sont 6 Bodianus Blochii, Aipimixira , au Brésil. Tétimixira , bd. Pudiano vermelho, par Les Portugais. Bodiano vermelho, id. Block, pl. 223. 7 Bodianus aya. Acara aya , au Brési’, Garanbha, sérd, Block, pl. 227. 286 HISTOIRE NA MAURIFLILE réfléchis, rapprochés et réunis en différens foyers, par les surfaces blanches, unies, polies, et diverse- ment concaves, des roches du rivage et du fond de l'Océan. L'organe de la vue du bodian œillère, préservé de l'action de la [lumière pendant tout le temps où ce tho- racin n'a besoin ni de diriger sa route, ni de pour- suivre une petite proie, ni d'éviter un ennemi, doit donc être, tout égal d’ailleurs, très-délicat ; et il est d'autant plus propre à lui faire distinguer les objets qu'il recherche ou qu'il fuit, que cet organe est grand et saillant, Cette paupière membraneuse présente une couleur d'un beau jaune; la tète est arrondie par-devant, et presque noire ; le corps et la queue sont d'un brun jaunâtre ; deux aiguillons arment la dernière pièce de chaque opercule; un où plusieurs petits sillons règnent sur le dessus dé la-tête; la ligne latérale, blanche ou argentée , commence par quatre ou cinq papilles ou tubercules ; les nageoires sont noirâtres. La longueur ordinaire de l'animal est d'un décimètre ; et c'est par- ticulièrement à Amboine que le bodian œæillère a été pêché. Le louti vit dans la mer d'Arabie, où il se plaît parmi les madrépores et les'coraux. Chacune de ses nageoires est bordée de jaune. Il parvient quelquefois jusqu'à la longueur remarquable de douze ou treize décimètres. Ses écailles sont petites, arrondies et D''EMSIUWER. G'IISTS ON 5, 289 striées. La lèvre supérieure est moins avancée que celle d'en-bas; mais elle peut être étendue par le bodian. Le jaguar habite dans la mer du Brésil; il aime à demeurer au milieu des écueils, et par conséquent auprès des côtes. IL paroît préférer sur-tout le voisi- nage de l'embouchure des rivières; et c'est dans ce voisinage qu'il s'engraisse, et que sa chair acquiert un goût encore plus agréable qu'à l'ordinaire, lors- que, dans la saison des pluies, les fleuves débordés entraînent jusqu'a la mer une grande quantité de substances organiques et nutritives, dont le jaguar retire un aliment salutairëwet abondant. Ce bodian a la mâchoire d’en-haut plus avancée que celle d'en-bas; plusieurs rangs de dents presque égales, pointues, et séparées l’une de l’autre ; deux orifices à chaque narine ; les écailles dentelées; et le lobe supérieur de sa caudale plus long que linférieur. Le prince Maurice de Nassau a laissé de ce poisson un dessin qui a été copié par Bloch, et qui l’avoit été auparavant par Marcgrave, d'après lequel Pison, Wil- lughby, Jonston et Ruysch paroissent avoir représenté ce bodian. On peut croire que le macrolépidote a été pêché dans les grandes Indes. Les deux mâchoires sont aussi avancées l’une que l’autre, et garnies de dents très- serrées; on ne voit qu'un orifice à chaque narine; la ligne latérale est droite, et aboutit à la fin de la dorsale, TOME IV. d7 290 H'ISÈT O MR'ET N AT URÆL LE où elle se perd. On appercoit du rougeâtre sur la tète et sur le dos de l'animal ; les pectorales et les thoracines sont jaunes ; la dorsale et l’anale sont brunes; et la caudale est brune comme la dorsale, mais jaune dans son milieu. L'argenté a la langue et le palais très-lisses ; un seul orifice à chaque narine; les nageoires jaunâtres; et la caudale bordée de bleu ou de cramoisi. Il paroît qu'on l'a observé dans la Méditerranée. Le prince Maurice de Nassau, Marcgrave, Pison, Willughby, Jonston, Ruysch et Bloch, ont fait dessiner le poisson auquel j'ai donné un nom spécifique qui rappelle celui du savant f@hthyologiste de Berlin. J'ai voulu, par cette nouvelle marque d'estime pour ce naturaliste, indiquer l'espèce dont le nom vulgaire a été employé par lui pour désigner le genre entier des bodians, qu'il a proposé le premier, et que j'ai adopté après avoir fait subir quelques modifications à cette partie de sa classification. Le bodian bloch a été vu dans la mer du Brésil sal y parvient à la grandeur du cyprin carpe, et y a été très-recherché à cause de la bonté de sa chair. Chaque narine de ce poisson ne présente qu’un orifice ; du pourpre ; du rouge, et du jaune doré, resplendissent sur ses nageoires. La figure de laya a été donnée par Marcgrave, Pison, Willughby, Jonston, Ruysch, le prince de Nas- sau et Bloch, qui a fait copier le dessin du prince D! É ŒSU'PIOUrI $ SOON: S. 291 Maurice *. On le trouve dans les lacs du Brésil. Il y par- vient fréquemment à la longueur d'un mètre; et il y multiplie si fort, qu’on envoie au loin un grand nombre d'individus de cette espèce, salés ou séchés au soleil. Il seroit très-utile et peut-être assez facile d'acclima- ter ce grand et beau bodian, dont la chair est très- agréable au goût, dans les eaux douces de l'Europe ; % 16 rayons à chaque pectorale du bodian œillère, y ue 6 rayons à chaque thoracine. ET 20 rayons à la caudale. 7 rayons à la membrane branchiale du bodian louti. 17 rayons à chaque pectorale. x rayon’aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 15 rayons à la nageoire de la queue. 15 rayons à chaque pectorale du bodian jaguar. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 18 rayons à la caudale, 4 rayons à la membrane branchiale du bodian macrolépidote. 15 rayons à chaque pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 22 rayons à la nageoire de la queue. 7 rayons à la membrane branchiale du bodian argenté. 16 rayons à chaque pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 22 rayons à la caudale. l 13 rayons à chaque pectorale du bodian bloch. 6 rayons à chaque thoracine. 15 rayons à la nageoire de la queue. 5 rayons à la membrane branchiale du bodian aya. 16 rayons à chaque pectorale. 6 rayons à chaque thoracine. 15 rayons à la caudale. [A] 4 292 H IST IOU R E NAMUR E ÉiLE, et particulièrement dans les lacs et dans les étangs de cette partie du globe. Au reste, nous n’avons pas besoin de répéter ici ce que nous avons déja écrit sur l’accli- matation des poissons, dans plus d’un endroit de l'his- toire de ces animaux. L'aya a l'ouverture de la bouche assez grande ; la mâchoire supérieure un peu plus avancée que l’infé- rieure ; les deux mâchoires garnies d'un rang de dents cunéiformes, dont les deux antérieures sont les plus grosses ; et deux orifices à chaque narine. PP MIO" DTA NPA CEETÉ":, LE BODIAN VIVANET;:, LE BODIAN FISCHER’, LE BODIAN DÉCA- CANTHE*, LETBODIAN LE NTT JA NSEITtE BODIAN GROSSE-TÉTE®, sr LE BODIAN CYCLOSTOME:. Le tacheté a été vu dans le Japon. Ses deux mâchoires sont également avancées. Les dents antérieures sur- passent les autres en longueur. Il n’y a qu’un orifice à chaque narine. Les écailles sont petites, dures et dentelées; les pectorales, les thoracines et la caudale, d’un rouge brun ; la dorsale et l’anale bleues, et bordées d'un brun rougeûtre. Le vivanet vit dans les eaux de la Martinique. Ses 3 Bodianus maculatus, Block, pl. 228. ? Bodianus vivanet. Pagrus leucophæus, vulgd vivanet gris apud Martinicam. ?/mier, peintures sur vélin déja citées, 5 Bodianus Fischerii, 4 Bodianus decacanthus. 5 Bodianus lentjan. 5 Bodianus macrocephalus, 7 Bodianus cyclostomus, 204 HISTOIRE :NATUREBLE pectorales et sa caudale sont très-grandes, et doiven£ lui donner une natation rapide; les premières sont, de plus, triangulaires; deux raies longitudinales, assez larges, dorées , et dont la supérieure offre souvent des nuances très-foibles, accompagnent la ligne latérale ; les nageoires sont variées de jaune et de violet. Aucun naturaliste n'a encore publié la description du fischer , ni des autres quatre bodians dont la notice suit celle de ce thoracin. Nous avons desiré que le nom spécifique de ce poisson fût un témoignage de notre estime et de notre attachement pour le naturaliste Fischer, bibliothécaire de Mayence, qui chaque jour acquiert, par son zèle.et par ses ouvrages, de nou- veaux droits à la-reconnoissance des amis des sciences, et s'efforce de donner une nouvelle activité au noble et si utile commerce des lumières entre la France et l'Allemagne. Le bodian fischer a le corps et la queue alongés , et les rayons aiguillonnés de sa dorsale très-éloignés l'un de l'autre. Nous faisons connoître ce poisson d'après un individu de cette espèce compris dans la belle collection zoologique cédée par la Hollande à la France. Cette mème collection renfermoit des individus de l'espèce que nous avons nommée décacanthe, et de celle que nous appelons /entjan, parce qu'une note manuscrite nous a appris qu'elle avoit reçu ce nom de lentjan dans le pays qu’elle habite. L.: DES P-O-I-S-S-O-N-S, 205 A J'égard du bodian.grosse-téte et du cyclostome, nous en avons trouvé des dessins parnii les manuscrits de Commerson *. * 7 rayons à la membrane branchiale du bodian tacheté. 15 rayons à chaque pectorale. 1 rayon aiguillonné et à rayons articulés à chaque thoracine, 21 rayons à la nageoire de la queue. 12 rayons à chaque pectorale du bodian vivanet. 6 rayons à chaque thoracine. 14 ou 15 rayons à la caudale. LL 16 rayons à chaque pectorale du bodian fischer. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 17 rayons à la nagcoire de la queue. 16 rayons à chaque pectorale du bodian décacantke: 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine, 18 rayons à la nageoire de la queue. 13 rayons à chaque pectorale du bodian lentjan. x rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 17 rayons à la caudale, 9 où 10 rayons à chaque pectorale du bodian groëse-tête. 14 Où 15 rayons à la nageoire de la queue. , 11 Où 12 rayons à chaque pectoralé du bodian cyclostome.. 12 Où 13 rayons à la caudale, Lee O0 D: 1 A NEPR OPGTA A" LE BODTANMLUIN A ERES LE BODIAN MÉLANOLEUQUE", LE BODIAN JACOB-ÉVERTSEN!#, LE BODIAN BÆNAK;, LE BODIAN HIATULES, LE BODIAN APUE?, er LE BODIAN ÉTOILÉ®:. LA mer d'Arabie nourrit le rogaa et le lunaire. Le rogaa a les lèvres très-grosses, et la supérieure extensible; le devant de ses mâchoires présente souvent oo : Bodianus rogaa. Perca rogaa. Linné, édition de Gmelrn. Forskael, Fuur. Arab. p. 38, n. 36. Persègue rogaa. Bonnaterre, planches de l Encyclopédie méthodique. : Bodianus lunarius. Perca lunaria. Linné, édition de Gmelin. Forskael, Faun. Arab. p. 39, n. 37. Persègue lunaire. Bonnaterre, planches de Encyclopédie méthodique, 3 Bodianus melanoleucus. Aspro pinnis dorsalibus unitis, radiis octo spinosis, duodecim muticis, corpore argenteo, maculis sex septemve irregularibus nigris late varie- gato. Commerson, manuscrits déja cilés. 4 Bodianus jacob-evertsen. The jew-fish, par les Anglois, Ican ocara, au Japon, Ganimin, par les Malais. Bodianus guttatus, Z/oc#, pl, 224. Fe D'EUSL Pl MS ISO N s: 207 deux dents fortes et un peu coniques; sa longueur est ordinairement de six ou sept décimètres; il se plait au ilieu des coraux et des madrépores. Le mélanoleuque a été vu par Commerson près des rivages de l'Isle de France. Ses couleurs blanche et noire m'ont indiqué le nom spécifique que j'ai cru devoir lui donner *. Ses nageoires sont jaunâtres; ses pectorales et ses thoracines offrent à leur base une tache noire; Je bout de son museau brille d'un beau jaune. Le corps et la queue sont alongés ; la lèvre supérieure est ex- tensible ; les mâchoires sont garnies de plusieurs rangs de dents inégales ; on voit de petites dents sur une partie du palais; et la longueur ordinaire de l'animal est de quatre ou cinq décimètres. Le jacob-évertsen a deux orifices à chaque narine ; 5 Bodianus bænak. Ycan bænak, ax Japon. Block, pl. 226. 6 Bodianus hiatula. b Labre hiatule. Bonnaterre, planches de l'Encyclopédie méthodique. Salv. Hist. aquat. anim. p. 229. IWillughby, p.327. 7 Bodianus apua. Pirati apia, par Les Brasiliens. Parati apua , #4. Bloch, pl. 229. 8 Bodianus stellatus. Block, pl. 231, fig. x. * Max, en grec, signifie moër; et xeuxo;, blanc. TOME 1Y. 36 298, HISTOIRE NATURELLE la ligne latérale est large. La dorsale, la caudale , et la nageoïre de l'anus, sont couvertes en partie de petites écailles ; elles sont d'ailleurs jaunes et bordée; de violet : une nuance jaune distingue les pectorales et les thoracines. Le nom que porte ce bodian est celui d'un matelot de Hollande, dont le visage gâté par la petite vérole présentoit des taches semblables à celles de ce poisson, et que d’autres marins hollandois avoient sous les yeux, lorsqu'ils découvrirent l'espèce dont nous nous occupons ; ce nom de Jacob-évertsen à même été donné depuis par plusieurs navigateurs bataves à des espèces différentes du bodian dont nous parlons, mais qui montroient sur leur surface un grand nombre de petites taches. On trouve les jacob-évertsens auprès de l'isle de Sainte-Hélène, où l’on en pêche beaucoup, dans les grandes Indes, et dans la mer du Japon. Ils vivent de proie, sont très-soulus, se jettent imprudemment sur les lignes, et sont pris facilement dans toutes les saisons. Ils remontent les fleuves dans le temps de la ponte des œufs, qu'ils déposent par préférence sur les fonds pierreux. Ils parviennent souvent dans l'Asie à la longueur de treize ou quatorze décimètres : ils y sont très-gras, très-agréables au goût, et très-recher- chés sur-tout par les Européens. Bloch pense que l’on doit les regarder comme de la même espèce que le DES PAC TS AS O2 NAS: 299 gew-fish, dont Brown a parlé, qui, suivant ce dernier auteur, vit dans les eaux de la Jamaïque, et qui y pèse quelquefois cent cinquante myriagrammes. Le prince Maurice de Nassau, Bontius, Renard et Nieu- hof, ont laissé des dessins de ces poissons, dont Wil- lughby et Seba ont fait copier la figure *. Le bænak a la tête étroite et alongée ; l'ouverture de la bouche petite ; les yeux rapprochés du sommet; les nageoires d'un jaune plus ou moins mêlé de brun; la dorsale et les pectorales relevées par des prolonga- tions de quelques unes des bandes transversales que le tableau générique indique; et une bande trans- versale et courbe placée sur la caudale. Il a été envoyé du Japon à Bloch, qui a recu aussi du même pays une variété de ce bodian, distinguée des autres individus de cette espèce par des raies d'une nuance claire, que lon apperçoit très-diflici- lement. L'hiatule se trouve dans la Méditerranée. Nous n’a- vons pas besoin de faire observer que ce bodian est d’une espèce bien différente de celle que nous avons décrite sous le nom de hirtule gardénienne. On voit l’apue dans le Brésil : ce thoracin y recherche pendant l'été l'eau salée qui baigne les rivages et les écueils de la mer, et pendant l'hiver l’eau douce des * Les dessins de Bontius, de Renard et de Nieuhof, sont très-impar- faits. d00 HAS T'ON RE !NAT U R ELIL E rivières. Sa chair est grasse, gt d'un goût exquis. Sa pêche est très-abondante, et d'autant plus utile que son poids ordinaire est de deux ou trois kilogrammes*. * 7 rayons à la membrane branchiale du bodian rogaa. 18 rayons à chaque pectorale, 1 rayon aigu Ilouné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 14 rayons à la caudale, 7 rayons à la membrane branchiale du bodian lunaire. 18 rasons a chaque pectorale. 1 rayon aigullonné et 4 où 5 rayons articulés à chaque thoracine, 14 rayons à la nageoie de la queue. 7 ra ons à la membrane branchiale du bodian mélanoleuque. 18 rayons à chaque pectorale. x rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 19 rayons à la caudale. 5 rayons à la membrane branchiale du bodian jacob-évertsen. 14 rayons à chaque pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 17 rayons à la nageoire de la queue. 7 rayons à la membrane branchiale du bodian bænak, 15 rayons à chaque pectorale. 1 rayon aignillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine, 17 rayons à la caudale. 15 rayons à chaque pectorale du bodian apua. 1 raion aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine, 17 rayons à la nageoïire de la queue. 4 rayons à la membrane branchiale du bodian étoilé. 14 rayons à chaque pectorale, 1 rayon aiguillonné et 5 rayous articulés à chaque thoracine. 18 rayons à la caudale, Di ENS POLE SUSOUN S. 301 Le prince Maurice, Marcgrave, Pison, Willughby, Jonston , Kuysch et Bloch, ont fait faire des dessins de ce poisson, dont Klein s'est aussi occupé. C'est du cap de Bonne-Espérance qu'on a apporté en Europe l'étoilé. Ses dents sont très-petites; sa langue et son palais très-lisses ; ses narines percées chacune d'une seule ouverture. LE BODIAN TÉTRACANTHE, ET LE BODIAN SIX-RAIES*. Ox n'a pas encore publié de description de ces deux bodians ; nous avons vu un individu de chacune de ces espèces dans la collection du Muséum national d'histoire naturelle. La première a la tête un peu dé- primée et plus large que le corps; la lèvre supérieure épaisse et extensible; les dents aiguës, crochues et inégales. La seconde a l'ouverture de la bouche très- grande, et la mâchoire inférieure plus avancée que la supérieure *. * Bodianus tetracanthus. 2 Bodianus sex-lineatus, 3 8 rayons à la membrane branchiale du bodian tétracanthe. 17 rayons à chaque pectorale. 6 rayons à chaque thoracine. rayons à la nageoire de la queue. 8 rayons à la membrane branchiale du bodian six-raies. 14 rayons à chaque pectorale. 1 rayon aïguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 15 rayons à la caudale, CENT 'SEL(2 IEMEMGENRE. LES TÆNIANOTES. Un ou plusieurs aipuillons, et point de dentelure, aux opercules; un seul barbillon, ou point de barbillons, aux mdächoires; une nageoire dorsale étendue depuis l'entre- deux des yeux jusqu'à la nageoire de la queue, où tres- longue et composée de plus de quarante rayons, PREMIER SOUS-GENRE La nagcoire de la queue, fourchue, on en croissant. ESPÈCE. CARACTÈRES. Quarante-huit rayons à la nageoire du dos et à celle de l’anus; la couleur générale bleue ; une raie longitudinale noire et très. large, de chaque côté du corps. 3. LE TAÆNIANOTE LARGE-RAIE. (Tœnianotus lato-vittatus. ) SECOND SOUS-GENRE. La nageoire de la queue, rectiligne, ou arrondie, et non échancrée, ESPÈCE, CARACTÈRES. 3 LE TÆNIANOTE ( La caudale arrondie; trois aiguillons à 1 TRIACANTHE. | 7 8 ue Tenanats première pièce de chaque opercule. LE TÆNIANOTE LARGE-RAIE: Les tænianotes n’ont encore été décrits par aucun auteur; je les ai compris dans un genre particulier, auquel j'ai donné le nom de Zænianote pour désigner la très -orande longueur de leur nageoire dorsale, dont l'étendue forme un des caractères distinctifs de ce groupe *. Commerson a vu dans le marché au poisson de lisle de France, des individus de l'espèce que je nomme large-raie. Leur longueur étoit de quatre à cinq déci- mètres ; leur saveur peu agréable; et l'on trouvoit dans leur estomac, des débris de coraux, et des frag- mens de coquilles. Les dents du tænianote que nous décrivons, sont cependant très-petites ; et sa langue, ainsi que son palais, n'oflrent ni dents ni aspérités : la dureté des mâchoires , la constance des efforts et le nombre des dents suppléent, dans ce thoracin, à la grandeur de ces derniers instrumens, et sont une nouvelle preuve de la réserve avec laquelle on doit, dans l'étude de l'histoire naturelle, conclure l’exis- tence des habitudes, de celle des formes dont elles paroissent le plus dépendre, ou l'existence de ces formes, de celle de ces habitudes. : Tænianotus lato-vittatus. “ Tata, en grec, signifie bande ou ruban; et wros, dos. HISTOIRE NATURELLE do Le large-raie a deux orifices à chaque narine; les yeux un peu rapprochés l’un de l'autre; les écailles très-petites, mais rudes et dentelées ; un aiguillon à la pièce postérieure de chaque opercule, qui d’ailleurs se termine en pointe; le ventre argenté ; la nageoire du dos et les pectorales variées de brun et de bleu; les thoracines et l’anale blanchâtres ; la caudale dis- tinguée par la prolongation de la raie longitudinale large et noire qui règne sur le corps et sur la queue, et par une tache blanche et grande, placée sur le lobe inférieur *. RL + PO EN RARE ET NE" RER VERS EURE ANTON * 6 rayons à la membrane branchiale. 17 rayons à chaque pectorale. 5 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 15 rayons à la nageoire de la queue. TOME IV. 39 ' — LE TÆNIANOTE TRIACANTHE: C£rre espèce a le corps alongé et très-comprimé, Sa nageoire du dos ressemble à une longue bande, plus élevée vers le crâne et la nuque que vers la fin du corps et au-dessus de la queue. La partie anté- rieure de ce remarquable instrument de natation est arrondie; et les premiers rayons qui la soutiennent, sont un peu séparés l’un de l’autre. L'ouverture de la bouche et les dents sont très-petites. La mâchoire in- férieure avance plus que celle d'en-haut. Un tænianote triacanthe étoit conservé dans de l'alcool, parmi les poissons qui faisoient partie de la nombreuse collection d'histoire naturelle donnée par la Hollande à la France :. , 3 Tæniarnotus triacanthus. : 25 rayons à la nageoïire du dos. x rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine, 8 rayons à la nageoire de l'anus. CENT' DIXISEPTIÈME GENRE. LES. SCIÈNES. Un ou plusieurs aiguillons, et point de dentélure, aux opercules ; un seul’ barbillon, ou point de barbillons, aux mdchoires; deux nageoires dorsales. PR EM:PER “SOUS -G E NR E. La nagcoire de la queue, fourchue, ou‘en croissant. ESPÈCES. CARACTÈRES. Dix rayons aiguillonnés à la première dor- sale; ‘trois rayons aiguillonnés et neuf rayons articulés à l’anale.; des dents mo- 1. LA SCIÈNE AEUSAMF, hires arrondies; des - dents antérieures (Sciœæna abusamf.) fortes et coniques ; un aïguillon à la pièce postérieure de chaque opercule ; Ja couleur générale verte ;\ un grand-nombre de pe- tites. taches blanches. Dix rayons aiguillonnés à la première na- gcoire du dos; deux rayons aiguillonnés et neufrayons articulés à la seconde; onze rayons à célle de l'anus; la caudale en 2. LA SCIÈNE CORO. croissant ; la tête et les opercules dénués (Scicæue coro.) de petites: écailles;. les dents petites €t pointues ; un aiguillou à la seconde pièce de chaque opeicule; la couleur générale ar- ‘gentée ; huit bandes transversales, étroites et brunes. 308 HISTOIRE NATURELLE ESPÈCES. CARACTÈRES. i L ” Un rayon aiguillonné et six rayons articulés à la première dorsale; huit rayons à la seconde ; sept rayons à l’anale ; la mâ- choire supérieure arrondie et plus avancée ÿ 3. LA SCIÈNE CILIÉE, que l’inférieure ; deux aiguillons à la pièee (Sciœna ciliata.) postérieure, de chaque opercule ; presque toutes les écailles divisées en deux por- tions par une arête transversale ; la pre- miére de ces portions unie, et la seconde finement striée et ciliée. Sept rayons aïguillonnés à la premiere na- geoire du dos; neuf rayons à la seconde ; LA SCIÈNE sept rayons à la nageoire de l’anus ; la mâ- 4 HEPTACANTHE. (Sciæra heptacantha.) choire supérieure un peu plus avancée que Pinférieure ; des dents fortes à chaque mâ- choire ; deux aiguillons, dont un est très- petit , à la dernière lame de chaque oper- cule. SEC O NDS OU S-G'EUIN REA - La nageoire de la queue, rectiligne , ou arrondie, et non échancrée. ESPÈCES, CARACTÈRES. Dix rayons à la première dorsale ; un rayon aiguillonné et vingt-un rayons articulés à la seconde; deux rayons aiguïllonnés et = . RE PAM LE : TE 5, LA SCIÈNE CHROMIS. cinq rayons articulés à l’anale ; un aiguil (Sciæna chromis.) lon à chaque operculez le second rayon aiguillonné de l’anale, long , épais, com- primé, et très-fort; des bandes transyer- sales brunes. D ES ESPÈCES. 6. LA SCIÈNE oi (Sciæna croker.) 7. LA SCIÈNE UMBRE. (Sciæna umbra.) 8. LA SCIÈNE CYLINDRIQUE. (Sciæna cylindrica.) g. LA SCIÈNE SAMMARA. (Sciœæna sammara.) P | D OLIS NON S. 309 CARACTÈRES. Dix rayons aiguillonnés à la première na- geoire du dos; un rayon aiguillonné et vingt-huit rayons articulés à Ja seconde; deux rayons aiguillonnés et dix-huitrayons articulés à l’anale; cinq petits aiguillons à la pièce antérieure de chaque opercule; le corps ondulé de brun. ix rayons à la première nageoire du dos; vingt-quatre à la seconde ; deux rayons aiguillonnés et huit rayons articulés à celle de l’anus; la eaudale arrondie; deux ai- guillons à la pièce postérieure de chaque opercule ; le dos noir; le ventre argenté, Cinq rayons aiguillonnés à la première dor- sale; vingt-un rayons articulés à la seconde; un rayon aiguillonné et dix-sept rayons arti- culés à l’anale ; la caudale arrondie; deux aiguillons à la pièce postérieure de chaque opercule; la forme générale cylindrique; la tête, le dos, onze bandes transversales, et deux raies longitudinales , d’un brun plus ou moins foncé. LL ix rayons aiguillonnés à la première na- geoire du dos; un rayon aiguillonné et quatorze rayons articulés à la seconde ; quatre rayons aiguillonunés et huit rayons articulés à l’anale; un aiguillon à la pre- mière pièce de chaque opercule ; deux ai- guillons à la pièce postérieure ; le dos d’un rouge de cuivre; un grand nombre de taches rondes, blanches, et bordées de noir. 910 HISTOIRE NATURE TIL É. ESPÈCES. CARACTÈRES. Sept rayons à la premiere dorsale ; dix rayons È à la seconde et à anale; cinq rayons à 10. LA SCIÈNE chaque thoracine ; la caudale arrondie ; PENTADACTYLE, ; : un aiguillon recourbé à la pièce antérieure Sciæna pertadactyla 4 (Ocœæra p ylar) de chaque opercule ; les pectorales tres- larges ; Ja ligne latérale insensible. Six rayons aiguillonnés à la première na- geoire du dos; quinze rayons articulés à la \ seconde ; dix rayons à la nageoire de Panus; 11. LA SCIÈNE RAYÉE. la caudale un peu arrondie; trois aiguil- (Sciœna viltata.) lons à la première et à la dernière pièce de chaque opereule; la couleur générale noi- râtre ; des raies longitudinales blanches, EE LA SCIÈNE ABUSAMF,; LA SS CE NE VE OR O0: LA SCIÈNE CILIÉE:, ET LA SCIÈNE HEPTACANTHE: Les sciènes ne diffèrent des bodians que par le noubre de leurs nageoires dorsales : elles en ont deux, pendant que lon n’en voit qu'une sur les bodians ; elles ont donc avec ces derniers le mème degré d’af- finité que les cheilodiptères avec les labres, les osto- rhinques avec les scares, les, diptérodons avec les spares, les ceutropomes avec les lutjans, et les per- sèques avec Îles holocentres. Les habitudes de la sciène umbre, dont nous tâche- rons de présenter quelques traits, nous donneront 3: Sciæna abusamf, Sciæna abusamf, var. £. sciænæ murdjan. Linne, édilion de Gmelin. Forskael, laun. Arah. p.49, n. 5. Sciène abu-samf, variété de la sçiène murdjan. Bonnaterre, planches de l'Enxyo'o; édie méthodique. : Sciæna coro. Corocoro , au Brésil. Corecoraca , fbid. Bloch, pl. 307, fig. 2. 3 Sciæna ciliata. # Sciæna heptacantha, 912 HISTOIRE NATURELLE une idée de celles des autres sciènes. Mais l’'umbre n'appartient qu’au second sous-genre de ces thoracins: avant de nous en occuper, jetons un coup d'œil sur les sciènes du premier sous-genre. L'abusamf vit dans la mer d'Arabie, et le coro dans celle du Brésil. Ce dernier poisson parvient à la longueur de quatre ou cinq décimètres ; les deux mâächoires sont aussi avancées l’une que l’autre ; la caudale brille de l'éclat de l'or. On pèche cette sciène dans toutes les saisons ; mais elle est peu recherchée, parce que sa chair est dureet sèche. Le prince Maurice de Nassau, Marcgrave, Pison, Willughby, Jonston, Ruysch, Klein et Bloch, ont décrit ou fait dessiner le coro *. La ciliée et l’heptacanthe n'ont pas encore été dé- crites. Nous avons trouvé un individu de chacune de * 8 rayons à la membrane branchiale de la sciene abusamf. 13 rayons à chaque pectorale. 1 rayon aiguilionné et cinq rayons articulés à chaque thoracine. 17 rayons à la caudale. 12 rayons à chaque pectorale de la sciène coro. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 16 rayons à la nageoire de la queue. 15 rayons à chaque pectorale de la sciène ciliée, 1 rayon aiguillonné et 5 rayons aiticulés à chaque thoracine, 15 rayons à la caudale. . 16 rayons à chaque pectorale de la sciène heptacanthe. 1 rayon aiguillonné et à rayons articulés à chaque thoracine, 19 rayons à la nageoire de la queue, Pr DMERS ” P'O LS SO KR S. J19 ces deux espèces parmi les poissons desséchés qui font partie de la collection hollandoise donnée à la France. Le tableau générique indique la forme remar- quable des écailles de la ciliée. Disons de plus, que ces écailles présentent la figure d'un trapèze : celles qui garnissent la ligne latérale, offrent des arêtes dis- posées comme des rayons divergens ; d'autres écailles plus petites couvrent la base de la nageoire de la queue. TOME IV. 40 LAPSETÉE N'EUCÆR'OMIS; L'AGSCHNEN EXC'RIOK'ERE: LA SCIÈNE UMBRE:5, LA SCIÈNE CYLIN- DRIQUE*, LA SCIÈNE SAMMARA', LA SCIÈNE PENTADACTYLES er LA SCIÈNE RAYÉE! Ox peut voir dans Schneider® combien il est difficile de déterminer à quels poissons les anciens auteurs grecs et latins ont donné le nom de chromis, ou cromis. £ Sciæna chromis. Drum , dans la Caroline. Labrus cromis. Linné, édition de Gmelin. Cromis subargenteus , oblongus, etc. Browr, Jam. 449. Coracinus brasiliensis. Ray. Pisc. 96. Guatucupa. Marcgrav. Brasil. 177. Labre tambour. Daubenton et Haïy, Encyclopédie méthodique. Id. Bonnaterre, planches de l'Encyclopédie méthodique, 2 Sciæna croker. Perca undulata. Linné, édition de Gmelin. Perca marina pinnâ dorsi divisà. Catesby, Carol. 2, 3 3, tab. 3, fig. x. Persègue croker. Daubenton et Haïy, Encyclopédie méthodique. Id. Bonnaterre, planches de l Encyclopédie méthodique. ? Sciæna umbra. Corbeau, dans plusieurs départemens de France. Corp, zbrd. Durdo, #bid, Vergo, ibid. HIS'PO'LRE (NATURELLE, O1 Il nous semble qu'ils lont attribué à plus d'une espèce de ces animaux; mais quoi qu'il en soit, Linné s’en est servi pour désigner un thoracin auquel nous avons Umbrina , er Sardaigne. Corvo di fortiera, er Ltalie. Corvo, #b/d. Figaro, dans la Ligurie. Schwartz-umber, er Allemagne. Black-umber, ex Angleterre. Gnotidia, lorsqu'elle est très-jeune, sur plusieurs cêtes de le Grèce, sui- sant Rondelet. Mylloi, lorsqu'elle est moins jeune, ibid. id. Platistakoi, lorsqu'elle est âgée, ibid. id. Sciæna umbra. Zinné, édition de Gmelin. Mus: 4d.Frid 2, p. 8x *. Sciæna nigro varia, pinnis ventralibusnigerrimis. Artedi, gen. 39, syn. 65. Kopanwos. Aristot. lib. 5, cap. 19; lib. 6, cap. 17; lib, 8, cap. 15, 19, 30; et lib. g, cap. 2. Id. ÆElian. lib. 14, cap. 23, p. 833. Id. Athen. lib. 7, p. 308. Id. Oppian. Hal. lib. 1, p. 6. Coracinus, Plin. lib. 9, cap. 16 et 18; /b. 5, cap. 9; et Lib. 32, cap. 5 et 7. Sciène noire, corbeau de mer. B/oc#, pl. 297. Coracinus. Petri Artedi Synonymia piscium, etc. auctore J. G, Schneider, P- 101. ” + - Sciène umbre, Daubenton et Haïüy, Encyclopédie méthodique. Id. Bonnaterre, planches de l Encyclopédie méthodique. Corp. Rondelet, première partie, liv. 5, chap. 8. Gesner (Francfort, 1604), p. 294+ Coracinus niger Salviani. Æ/drovand. (Bologne , 1638) Li, x, cap. 15, P: 73. Coracinus Gesneri. Zd. lib. 1 , rap. 15, p. 74. Jonston. (Amst, 1657) Lib. x , tit, 2, cap. x, art. 11, tab. 15, fig. 4. 816 HISTOIRE NATURELLE cru devoir le conserver, quoique ce thoracin soit très- différent des espèces qui vivent dans la Méditerranée, et que les anciens ont pu connoître. Cette application que le grand naturaliste de Suède a faite du nom de chromis à un osseux de l'Amérique, est venue de ce que ce poisson fait entendre une sorte de bruissement, qui a rappelé un prétendu son produit par le chromis des Grecs; et c'est ce même bruissement qui a fait nommer tambour cette sciène américaine. Elle vit dans les eaux de la Caroline et dans celles du Brésil. Ses mâchoires sont armées de petites dents ; et sa couleur générale est argentée. La Caroline est aussi la patrie de la sciène croker. Ce poisson a la gueule large; les mâchoires hérissées de plusieurs rangées de très-petites dents; une tache brune auprès des nageoires pectorales ; et sa longueur est souvent de près d’un mètre. La sciène umbre a été souvent confondue avec notre + Sciæna eylindrica. {. Block, pl. 299 , fig. 1. 5 Sciæna sammara. Id. Linné, édition de Gmelin. Forskael, Faun. Arab. p.48, n. 53, $ Sciæna pentadactyla. ? Sciæna vittata. Aspro niger, lineis albis longitudinaliter pictus. Commerson, manuscrits déja cites. 8 Ouvrage déja cité, p. 98 Dir. Pl'oit /SUSL'OLN s. 917 persèque umbre. Il est cependant très-aisé de distin- guer ces deux poissons l’un de l’autre. Indépendam- ment de plusieurs autres différences , la sciène umbre a les deux mâchoires également avancées, et la per- sèque umbre a la mâchoire d’en-haut plus longue que celle d’en-bas. On ne voit aucun barbillon auprès de l'ouverture de la bouche de la première ; la mâchoire inférieure de la seconde est garnie d'un barbillon. D'ailleurs la sciène umbre a des piquans sans den- telure aux opercules de ses branchies ; la persèque umbre présente dans ses opercules, comme la perche et toutes les véritables persèques, une dentelure et des piquans. Elles appartiennent donc non seulement a deux espèces distinctes, mais mème à deux genres différens. Nous n'avons pas cru cependant qu'il nous suffit de montrer les grandes dissemblances qui séparent ces deux thoracins : nous avons voulu rapporter à chacun de ces animaux les passages des auteurs qui ont trait à ses formes ou à ses habitudes, et qui ont été cités par les principaux naturalistes modernes ; nous avons tâché de rectifier les erreurs qui se sont glissées dans ces citations, particulièrement dans celles qui ont été faites par Artédi et par les naturalistes qui l'ont copié. Les notes de cet ouvrage qui présentent la synonymie relative à cette sciène et à cette persèque , offrent le résultat de notre travail à cet égard. La sciène umbre est le poisson corbeau , le coracin des Grecs, des Latins, J18 HISTUIRE NATURELLE et des naturalistes des derniers siècles : la persèque umbre est la véritable zrmbre de ces mèmes auteurs. La première est aussi le corp de Rondelet , et de plu- sieurs autres écrivains ; et il auroit été à desirer que dans des ouvrages d'histoire naturelle très-recomman- dables, on n'eût pas appliqué à la persèque umbre cette dénomination de corp, qui n’auroit dû apparte- nir qu'à la sciène dont nous écrivons l'histoire. Cette sciène a la tête courte, et toute couverte, ainsi que la base de la seconde dorsale, de l’anale et de la caudale, d’écailles semblables à celles du dos ; chaque narine percée de deux orifices ; deux rangs de dents petites et pointues à la mâchoire d’en-haut ; un grand nombre de dents plus petites à celle d’en-bas; les écailles finement dentelées ; les thoracines très- noires; les autres nageoires noires avec un peu de jaune à leur base; les côtés du corps et de la queue parsemés d'une très-grande quantité de points noirs, presque imperceptibles; et des reflets dorés qui brillent au milieu des différentes nuances noirâtres dont elle est variée. C'est le beau noir dont l'umbre est parée, qui l'a fait, dit-on, comparer au corbeau, corax en grec, et l’a fait nommer coracinus. Le poète grec Marcellus, de Séide en Pamphylie, lui a donné le nom d’arsio- donte *, à cause de la blancheur des dents de ce poisson, #Argos, en grec, signifie &/axc a" D: HS 0!» NOT ISSVOUN s. + 19 que l’on avoit d'autant plus observée, que la couleur générale de lanimal est noire. Elle parvient à la longueur de trois ou quatre déci- mètres. Son canal intestinal n'est pas long; mais son estomac est grand, le foie volumineux, et le pylore entouré de sept ou huit cœcums. Elle habite dans la Méditerranée, et notamment dans l'Adriatique; elle remonte aussi dans les fleuves ; on la trouve particulièrement dans le Nil, et il paroît qu'elle se plaît au milieu des algues ou d’autres plantes aquatiques. Aristote la regardoit comme un des poissons qui croissent le plus vite. Les individus de cette espèce vivent en troupes. Les femelles portent leurs œufs pendant long-temps; elles aiment à les déposer près des rivages ombragés, et sur les bas-fonds tapissés de végétaux ou garnis d'éponges; elles s’en débarrassent pendant l'été ou au commencement de l'automne, suivant le climat dont elles subissent l'influence ; et c'est pendant qu’elles sont encore pleines, que leur chair est ordinairement le plus agréable au goût. Plus l'eau de la mer ou celle des rivières est échauffée par les rayons du soleil, et plus elle convient aux umbres : aussi ces sciènes, plus sensibles au froid que beaucoup d’autres poissons, s'enfoncent-elles dans les profondeurs de la mer ou des grands fleuves, dès les premières gelées de l'hiver. On ne peut alors les prendre 320 H'ESTONIRE N'A/T UR ELLE que rarement et difficilement; et on ne peut même y parvenir dans ce temps de leur retraite, que lorsque leur asyle n'est pas inaccessible à la traine” ou au bou- lier’. Dans les autres saisons, on les prend avec plusieurs sortes de filets, ou on les pèche avec des lignes que l'on garnit souvent de portions de crustacée. Elles aiment en effet à se nourrir de caneres, aussi-bien que d'animaux à coquille, et d’autres habitans des eaux, foibles et petits. Dès le temps de Pline, les umbres du Nil étoient recherchées, comme l’emportant sur les autres par la bonté de leur goût. Toutes celles que l'on trouvoit dans les fleuves , les rivières ou les lacs, étoient, en général, préférées à celles que l’on prenoit dans la mer; et les jeunes étoient plus estimées que les plus âgées. Dans tous les pays où l’on en pêchoit une très-grande quantité, on les conservoit pour les transporter au loin, en les imprégnant de sel. Celles que l’on avoit ainsi préparées en Égypte, recevoient des anciens Grecs, suivant le fameux philosophe Xénocrate, le nom particulier de coraxidia; et ces mêmes Grecs nommoient tarichion CORAXINIDON, le garum, que l'on : T'raine est un des noms du filet appelé seine. Voyez l’article de la raie bouclée. * Le boulier est un filet dont on peut voir la description à l’article du scombre thon. DAELIS Po PNIOt ris SL ON S. 921 faisoit avec ces sciènes imbibées de sel. La variété de la sciène umbre, dont plusieurs auteurs ont parlé, et qui est distinguée par ses nuances blanches, étoit moins recherchée que les umbres ordinaires ou umbres noires. Au reste, il est bon de remarquer que lon a vu dans l'espèce de poisson noir dont nous nous occu- pous, une variété plus ou moins blanche, de mème que l’on voit des individus blancs dans les espèces de mammifères et d'oiseaux dont le noir est la couleur générale. Suivant Bloch, on emploie maintenant, pour con- server les umbres que l’on a prises, une autre prépa- ration : on les grille et on les met dans du vinaigre épicé. Indépendamment du goût agréable des sciènes umbres, les anciens avoient un motif très-puissant pour les pêcher; ils s'étoient persuadés que ces pois- sons jouissoient de facultés très-extraordinaires : ils ont écrit que des frictions faites avec ces sciènes salées étoient un excellent remède contre la morsure du scor- pion, et même contre le charbon pestilentiel, et que le foie de ces osseux éclaircissoit ou amélioroit la vue. La sciène cylindrique a la partie antérieure de la tète dénuée de petites écailles; la bouche grande; les lèvres grosses ; la mâchoire inférieure plus longue que la supérieure, et garnie, comme cette dernière, de dents petites et pointues ; un seul orifice à chaque narine ; les écailles dures et dentelées; la ligne latérale droite; TOME 1Y. 41 3929 HISTOIRE NATURELLE l'anus plus proche de la tète que de la caudale ; la pre- mière dorsale noire; les pectorales et les thoracines jaunes ; la seconde nageoire du dos, l’anale et la cau- dale jaunâtres, et pointillées de noir. La mer d'Arabie est la patrie de la sciène sammara. Ses côtés sont argentés, et présentent chacun dix petites raies longitudinales. Les pectorales sont rousses ; les thoracines blanches; la seconde nageoire du dos, l'anale et la caudale transparentes. De plus, les deux côtés de la caudale, le premier et le dernier rayon de l’anale, ainsi que le second et le troisième de la seconde dor- sale, brillent d’un beau rouge*. Commerson a vu dans les embouchures limoneuses des petites rivières de l'Isle de France, qui se jettent dans la mer et recoivent un peu d'eau salée, la sciène à laquelle nous avons donné le nom de pentadactyle, ou de poisson & cing doigts, pour désigner les cinq rayons de ses thoracines. On sait que les thoracines ont été, en effet, comparées à des pieds, et leurs rayons à des doigts. La langue de cette sciène est lisse ; l'aiguil- lon de l’opercule très-petit dans les jeunes individus; et la longueur ordinaire de l'animal, de quinze ou vingt centimètres. Commerson a trouvé dans les mêmes eaux, ou à peu près, la sciène raÿée. On voit une tache blanche * Nous n’avons pas vu d'individus de l’espece de la sammara. Si, contre notre opinion, ce poisson avoit les opercules dentelés, il faudroit le placer parmi les persèques. Me DE SEP .O IMS SG AOUuN .S: 323 sur la première dorsale et sur les thoracines de ce poisson. La mâchoire supérieure est extensible, et plus courte que l'inférieure, au-dessous de laquelle on apperçoit un très-petit barbillon. Les deux mâchoires sont garnies de dents très-courtes, et pressées comme celles d’une lime. Les écailles sont très-lisses et très- petites. Cette sciène offre des dimensions à peu près semblables à celles de la pentadactyle*. * 18 rayons à chaque pectorale de la sciène chromis. 6 rayons à chaque thoracine. 19 rayons à la nageoire de la queue, 6 rayons à la membrane branchiale de la sciène croker. 18 rayons à chaque pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. ro rayons à la caudale. 6 rayons à la membrane branchiale de la sciène umbre. 15 rayons à chaque pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 19 rayons à la nageoire de la queue. 5 rayons à la membrane branchiale de la sciène cylindrique. 12 rayons à chaque pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 13 rayons à la caudale. 8 rayons à la membrane branchiale de la sciène sammara. 15 rayons à chaque pectorale. x rayon aïguillonné et 7 rayons articulés à chaque thoracine. 20 rayons à la nageoire de la queue. 6 rayons à la membrane branchiale de la sciene pentadactyle. 16 rayons à chaque pectorale. 16 rayons à la caudale. 15 rayons à chaque pectorale de la sciène rayée. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 15 rayons à la nageoire de Ja queue. M Le CENT DIX-HUITIÈME GENRE. LES MICROPTÈRES. Un ou plusieurs aiguillons, et point de dentelure, aux opercules ; un barbillon, ou point de barbillon, aux machoires; deux nageoires dorsales; la seconde trés- basse, trés-courte, ct comprenant au plus cinq rayons. &SPÈCE. CARACTÈRES. Dix rayons aiguillonnés et sept rayons arti- culés à la première nageoire du dos; quatre 1. LE MICROPTÈRE rayons à la seconde; deux rayons aiguil- DOLOMIEU. lonnés et onze rayons articulés à la na- (Micropterus dolomien.) geoire de l’anus ; la caudale en croissant ; un ou deux aiguillons à la seconde pièce de chaque opercule, LE MICROPTÈRE DOLOMIEU: . J£ desire que le nom de ce poisson, qu'aucun natu- raliste n'a encore décrit, rappelle ma tendre amitié et ma profonde estime pour l'illustre Dolomieu , dont la victoire vient de briser les fers. En écrivant mon Discours sur la durée des espèces, j'ai exprimé la vive douleur que n'inspiroit son affreuse captivité, et l’ad- miration pour sa constance héroïque, que l'Europe méloit à ses vœux pour lui. Qu'il m'est doux de ne pas terminer l’inimense tableau que je tâche d’esquisser, sans avoir senti le bonheur de le serrer de nouveau dans mes bras! Les microptères ressemblent beaucoup aux sciènes: mais la petitesse très-remarquable de leur seconde nageoire dorsale les en sépare; et c'est cette petitesse que désigne le nom générique que je leur ai donné, La collection du Muséum national d'histoire natu- relle renferme un bel individu de l'espèce que nous décrivons dans cet article. Cette espèce, qui est encore la seule inscrite dans le nouveau genre des microp- tères, que nous avons cru devoir établir, a les deux mâchoires , le palais et la langue, garnis d’un très- : Micropterus dolomieu. 2 Mixyss, en grec, signifie petie. SCC HISTOIRE NATURE LME, grand nombre de rangées de dents petites, crochues et serrées ; la langue est d’ailleurs très-libre dans ses mouvemens; €t la mâchoire inférieure plus avancée que celle d’en-haut. La membrane branchiale disparoît entièrement sous l'opercule, qui présente deux pièces, dont la première est arrondie dans son contour, et la seconde anguleuse. Cet opercule est couvert de plu- sieurs écailles; celles du dos sont assez grandes et arrondies. La hauteur du corps proprement dit excède de beaucoup celle de l'origine de la queue. La ligne latérale se plie d’abord vers le bas, et se relève ensuite pour suivre la courbure du dos. Les nageoires pecto- rales et celle de l'anus sont très-arrondies ; la première du dos ne commence qu'à une assez grande distance de la queue. Elle cesse d'être attachée au dos de l'animal, à l'endroit où elle parvient au-dessus de J'anale ; mais elle se prolonge en bande pointue et flottante jusqu’au-dessus de la seconde nageoiïre dor- sale, qui est très-basse et trèes-petite, ainsi que nous venons de le dire, et que l'on croiroit au premier coup d'œil entièrement adipeuse *. D * 5 rayons à la membrane branchiale. 16 rayons à chaque pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 17 rayons à la nageoire de la queue. CENT DIX-NEUVIÈME GENRE. LES-HOJLOCGENTRES: Un ou plusieurs aiguillons et une dentelure aux oper- cules; un barbillon, ou point de barbillon , aux mä- choires; une seule nageoire dorsale. PREMIER. S OrUS-GENR E, La nageoire de la queue, fourchue, ou échancrée en croissant. ESPÈCES, CARACTÈRES. Onze rayons aiguillonnés et six rayons arti- culés à la nageoire du dos; quatre rayons aiguillonnés et dix rayons articulés à celle de Panus; un rayon aiguillonné et sept rayons articulés à chaque thoracine ; la caudale très-fourchue ; un aiguillon à la premiére pièce de chaque opercule ; deux aiguillons à la seconde; la portion pos- térieure de la queue, très- distincte de l’antérieure par son peu de hauteur et de largeur. 1, L'HOLOCENTRE S0GO. (Holocentrus sogo.) Dix rayons aiguillonnés et quinze rayons ar- -ticulés à la dorsale; trois rayons aiguil- lonnés et sept rayons articulés à l’anale; >, L'HOLOCENTRE CHANI. la mâchoire inférieure plus avancée que la ({olocentrus chanus.) supérieure ; trois aiguillons à la dernière pièce de chaque opercule; deux sillons divergens entre les yeux; la couleur gé- nérale brune. 328 HISTOIRE NATURELLE + ESPÈCES, CARACTÈRES, Dix-huit rayons aiguillonnés et douze rayons articulés à la nageoire du dos; deux rayons aiguillonnés et sept rayons articulés à l’a- nale; le corps et la queue alongés; un 3. L’HoLOCENTRE enfoncement sur la tête; la mâchoire su- écailles grandes, dures et dentelées; la + couleur générale jaunâtre ; trois raies lon- gitudinales et noires, de chaque côté de l’animal, Onze rayons aiguillonnés et neuf rayons ar- ticulés à la dorsale ; trois rayons aiguil- 4. L'HOLOCENTRE CRÉNELÉ. lonnés et dix rayons articulés à la nageoire (Holoccntrus radula.) SCHRAITSER. périeure un peu plus avancée que l’infé- (olocentrus schrætser.) rieure ; deux orifices à chaque narine ; les de l’anus ; la nageoire du dos très-longue ; les écailles crénelées ; des rangées de points blancs. La couleur générale blanchâtre ; deux raies ï longitudinales, blanches, et situées de 5. L'HOLOCENTRE GHANAM F RTE à chaque côté de l’animal, au dessous d’une (Holocentrus ghanam.) Fer ; troisième raie composée de taches arron- dies, obscures, et disposées en quinconce. Ë rayons aiguillonnés et vingt rayons articulés à la dorsale; trois rayons aiguil- 6. L'noroceNTRE GATERIN.] lonnés et buit rayons articulés à l’anale ; (Holocentrus gaterinus.) les lèvres épaisses et grosses ; la couleur générale brune , ou d’un jaune bleuâtre; la langue blanche ; le palais rouge. Douze rayons aïguillonnés et neuf rayons articulés à la nageoire du dos; trois rayons 7, L'HOLOCENTRE JARBUA. ROUE e ; ! 7 | Eu) aiguillonnés et buit rayons articulés à la 7 olocentrus Jarbua, : 5 (HQE J nageoire de l’anus ; la caudale en croissant ; un Jong aiguillon à la dernière pièce de # € æ Des. Po:1 ss OoNSs. 329 ESPÈCES, 7. L'HOLOCENTRE JARBUA, _. (Holocentrus jarbua.) CARACTÈRES, chaque opercule; deux orifices à chaque narine ; trois raies noires, courbes, pres- que parallèles au bord inférieur du pois- son , ét situées de chaque côté de l’ani- mal. Dix rayons aiguillonnés et quatorze rayons 8. L'HOLOCENTRE YERDATRE, (Æolocentrus virescens.) * 9. L'HOLOCENTRE TIGRÉ. (Holocentrus tigrinus.) 10. L'HOLOCENTRE CINQ-RAIES. (Holocentrus quinque-linea- tus.) TOME IV. articulés à la dorsale ; trois rayons aiguil- lonnés et sept rayons articulés à l’anale; la caudäle en croissant ; la mâchoire in- férieure plus avancée que la supérieure ; deux orifices à chaque narine; les yeux grands et rapprochés ; deux ou trois ai- guillons à la derniére pièce de chaque opercule ; les écailles dures et dentelées; la couleur générale verdâtre. Dix rayons aiguillonnés ct onze rayons arti- culés à la nageoire du dos; trois rayons aiguillonnés et sept rayons articulés à la nageoire de l’anus; la caudale en crois- sant; la mâchoire inférieure plus avancée que la supérieure; deux orifices à chaque narine ; trois aiguillons aplatis à la der- nière pièce de chaque opercule; les écailles fines et dentelées ; sept ou huit bandes transversales , jaunâtres , inégales, et tres- irrégulières. Dix rayons aiguillonnés et quatorze rayons articulés à la dorsale 3 trois rayons aiguil- lonnés et sept rayons articulés à Panale ; la caudale en croissant ; la mâchoire infé- rieure un peu plus avancée que la supé- rieure ; deux orifices à chaque narine ; un grand et deux petits aiguillons aplatis à la dernière pièce de chaque opercule; cinq raies longitudinales, étroites, égales, et bleues de claque côté de l'animal, 42 # 3930 HISTOIRE NATURELLE ESPÈCES, CARACTÈRES. Onze rayons aiguillonnés et quatorze rayons articulés à la nageoire du dos; trois rayons aiguillonnés et sept rayons articulés à l’a- nale; la caudale en croissant; les deux 11. L'HOLOCENTRE BEXGALI.] mâchoires également avancées ; deux ori- ÇHolocentrus bengalensis.) fices à chaque narine ; deux aiguillons à la derniere pièce de chaque opercule ; la couleur générale rougeâtre; quatre raies longitudinales , étroites, bleues, et bordées de brun , de chaque côté de l’animal. Douze rayons aiguillonnés et douze rayons articulés à la dorsale ; trois rayons aiguil- lonnés et sept rayons articulés à la nageoire de l’anus; la caudale en croissant ; toute la tête couverte de petites écailles ; la mâ- choire inférieure un peu plus avancée que la supérieure; un seul orifice à chaque 12. L'HOLOCENTRE ÉPINÉPHÈLE. (o/ocentrus epinephelus.) narine; une membrane transparente sur chaque œil; deux aiguillons à la dernière pièce de chaque opercule ; sept bandes transversales larges, régulières, brunes, et étendues de chaque côté sur la base de la dorsale , et sur le corps ou la queue. Quinze rayons aiguillonnés et douze rayons articulés à la nageoire du dos ; deux rayons ‘aiguillonnés et six rayons articulés à la nageoire de lanus; les deux mâchoires 1301 FAGTOCPN TRE | FOR également avancées; de petits enfonce- (HV IpeenRits por") mens creusés sur quelques parties de la têtes la couleur générale d’un jaune ver- dâtre, ou doré; un grand nombre de pe- tites taches noires. Le corps et la queue étroits; les dents et les 14. L'HOLOCENTRE NOIR. écailles très-petites ; des enfoncemens sur (Holocentrus niger.) A F 15. L'HOLOCENTRE ACFRINE. DENSS UP OMS S ON &. 891 ESPÈCES. CARACTÈRES. Br ou quelques parties de la tête ; les deux mä- 14. L'HorocENTRE Norn, ; choires également avancées; la couleur (Æoloccntrus niger.) À noire. rayons articulés à la dorsale ; deux rayons aiguillonnés et sept rayons articulés à l’a- (Holocentres acerina.) nale ; des enfoncemens sur quelques par- ties de Ja tête, qui est alongée; les deux | - huit rayons aiguillonnés et quatorze mâchoires également avancées. Dix rayons aiguillonnés et quatorze rayons articulés à la nageoire du dos; trois rayons aiguillonnés et neuf rayons articulés à la Ü nagcoire de l’anus; un aiguillon tourné vers le museau, à la derniere pièce de RU LR CROCEN TEE SOUTTON AC UATEE opercule; la mâchoire inférieure (Holocentrus boution.) un peu plus avancée que la supérieure, qui est extensible; deux orifices à chaque na- rine; la tête et les opercules garnis de petites écailles ; les écailles qui reyétent le corps et la queue, rayonnées et dente- lées; la tête et le ventre rouges; le dos, les côtés et la caudale , d’un brun doré. Onze rayons aiguillonnés et seize rayons arti- culés à la dorsale ; trois rayons aiguillon- nés et huit rayons articulés à l’anale ; la caudale en croissant; trois aiguillons à la 711 dernière pièce de chaque opercule; la tête Ho RATO SHARE et les deux opercules couverts de petites JAUNE ET BLEU. Holocentrus flavo-cæruleus. ( rs flara;çerné | une membrane transparente au-dessus de écailles; deux orifices à chaque narine; chaque œil ; la mâchoire inférieure un peu plus avancée que la supérieure, qui est extensible; la couleur générale bleuâtre; les nageoires jaunes. 999 HISTOIRE NATURELTLE ESPÈCES. CARACTÈRES. L Dix rayons aiguillonnés et treize rayons ar ticulés à Ja nageoire du dos; trois rayons aiguillonnés et quatorze rayons articulés à celle de l’anus ; deux aïguillons à la der- RIT à dix der soeNe nière pièce de chaque opercule; deux ori- DU SU ERA El fices à chaque narine; les thoracines com- CHolocentrus caudé vitlaté) posées chacune de cinq rayons, et atta- chées au ventre par une membrane; l’anus situé plus près de la tête que de la cau- dale; la couleur générale bleuâtre ; la queue rayée Jongitudinalement et alter- nativement de blanc et de noir. f Douze rayons aiguillonnés et dix-sept rayons articulés à la dorsale ; deux rayons aiguil- lonnés et quatorze rayons articulés à la nageoire de lanus; un ou deux aiguillons à la dernière pièce de chaque opercule; 19. L'HOLOCENTRE une petite pièce dentelée auprès de chaque NÉGRILLON. œil; deux orifices à chaque narine ; la m4- (Holocentrus nigricans.) choire inférieure un peu plus avancée que la supérieure, qui est un peu extensible ; une lame écailleuse à chaque extrémité de la base de chaque thoracine ; toute la sur- face de l’animal d’un noir bleuâtre. Huit rayons aiguillonnés et douze rayons articulés à la nageoire du dos; un rayon aiguillonné et huit rayons articulés à l’a- nale ; un rayon aiguillonné et sept rayons articulés à chaque thoracine ; la caudale en croissant; quatre grands aiguillons à la première pièce, et un aiguillon à la seconde pièce de chaque opercule ; un grand nombre de petites taches sur toute la surface de l’animal. 20. L’HOLOCENTRE LÉOPARD. (Holocentrus leopardus.) D Es. pe OMS 5 OEN:S, 9939 ESPECELS. CARACTERES. Dix rayons aiguillonnés et neuf rayons arti- culés à la dorsale; trois rayons aiguillon- Re el nee em nés et sept raÿons articulés à la pageoïre centres SDS AS) de Fanus ; plusieurs GE de dents très- petites et presque sétacées; un petit al- | guillon à la dernière pièce de chaque opercule; les écailles ciliées. articulés à la nageoire du dos; trois rayons aiguillonnés et dix rayons articulés à la nageoire de l’anus ; sept rayons arti- 22, L'HOLOCENTRE THUNBERG culés à chaque thoracine; un aiguillon à J ED À TA .. . : X ({olocentrus thunberg.) | la derniere pièce de chaque opercule ; la É rayons aiguillonnés et treize rayons partie postérieure de la queue beaucoup plus basse que l’antérieure ; les écailles striées et dentelées; la couleur générale argentée et sans taches. Douze rayons aiguillonnés à la dorsale; plu- sieurs assemblages d’aiguillons entre les 23. L’'HoLocENTRE < yeux ; ces organes très-grands; la couleur BLANC-ROUGE. Cabine Data) générale rouge ; huit ou neuf raies longi- tudinales et blanches, de chaque côté du poisson. Ë rayons aiguillonnés à la dorsale; des aiguillons devant et derrière les yeux ; 24. L'HOLOCENTRE BANDE-BLANCHE,. (Holocentrus albo-fasciatus.) ces organes très-grands; l’iis noir; la couleur générale rouge ; une bande trans- versale, courbe, et blanche près de l’ex- trémité de la queue. Treize rayons aiguillonnés et treize rayons 25, L'HOLOCENTRE p RL B À 7 articulés à la nageoire du dos ; deux rayons DIACANTHE,. ; aiguillonnés et douze rayons articulés à (Æolocentrus diacanthus.) ë ; celle de l’anus ; les écailles très - larges et +1 994 HISTOIRE NATURELLE ESPÈCES. CARACTÈRES. bordées de blanc; des gouttes blanches et 29 PAIE CENTRE ; : SRE Me VUE tres-petites sur la tête, le corps et la DIACANTHE. À ueue: une tache noire sur la seconde (Holocentrus diacan'hus.) q c pièce de chaque opercule. culés à la dorsale; trois rayons aiguillonnés û et sept rayons articulés à l’anale; un ai- 26. L'HOLOCENTRE ° L uillon à | roisième piéce de chaque TRIPÉTALON. guillon PRUORIS piece d : ? opercule ; la mâchoire inférieure plus (Holocentrus tripeta'on.) P 2 s x P avancée que la supérieure; la lèvre d’en- haut, double; les écailles ovales et den- [Onze rayons aîguillonnés et huit rayons arti- telées. s - - * : pale ; un rayon aiguillonné et sept rayons 27. L'HOLOCENTRE à À à £, x articulés à chaque thoracine; une pièce TÉTRACANTHE. dentelée au-dessus de chaque pectorale (Holccentrus tetracanthus.) du et auprès de chaque œil; un grand et deux petits aiguillons à la dernière pièce de chaque opercule ; des taches sur la dor- sale et sur la nageoire de la queue. Treize rayons aiguillonnés et dix rayons arti- culés à la nageoire du dos; deux rayons aiguillonnés et sept rayons articulés à Douze rayons aiguillonnés et dix rayons ar- ticulés à la nageoire du dos; quatre rayons aiguillonnés et huit rayons articulés à l’a- l’anale ; une plaque festonnée et garnie de 28 L'rorocENTRE piquans Je long de la demi - circonférence ACANTHOPS. inférieure de l’œil; un ou deux aïguillons à {Lo/ocentrus acanthops.) la seconde pièce de chaque opercule; un aïguillon tourné obliquement vers Je haut , et situé au-dessus de la base de chaque pectorale; de petites taches sur la dorsale et la caudale, 20 3c, L’HOLOCENTRE DIADÈME. / Sn. D; £. 55 ESPÈCES. . L'HozocenNtTrr» RADJABAN. (Holocentrus radjaban.) (Holocentrus ‘diadema.) L’HOLOCENTRE GYMNOSE. (Holocentrus gymnosus.) . | PA O! I S S 10) N £S: 3939 CAR À CLTMNRES: articulés à la dorsale; trois rayons aiguil- lonnés et six rayons articulés à l’anale; le devant de la tête presque perpendiculaire au plus long diamètre du corps; la na- geoire du dos s'étendant presque depuis la nuque jusqu’à la caudale ; la mâchoire supérieure un peu plus avancée que l'in- férieure ; deux ou trois aiguillons à la seconde pièce de chaque opercule; des aches sur la dorsale et sur la nageoire de Ja queue. Dix rayons aiguillonnés et vingt-deux rayons ”; s ray e ) 4 œ À F ; h S > » 1S . CE . A QE j 3 ” à t $ F ageoi Onze rayons aiguillonnés et dix rayons arti- culés à la nageoire du dos; deux rayons aiguillonnés et sept rayons articulés à celle de l’anus; la mâchoire supérieure plus avancée que l’inférieure ; les opercules couverts de petites écailles; un aiguillon à la premiere, et un second aïguillon à la seconde pièce de chaque opercule ; la partie antérieure de la dorsale arrondie, plus basse que l’autre partie , soutenue par des aiguillons plus hauts que la membrane, noire, et présentant une raie longitudinale blanche. Treize rayons aiguillonnés et quatorze rayons articulés à la dorsale ; trois rayons aiguil- lonnés et huit rayons articulés à la nageoire de anus; la mâchoire inférieure un peu plus avancée que la supérieure ; un aiguil- lon à chaque opercule; la tête, le corps et la queue dénués d’écailles facilement visibles, 336" HISTOIRE : NAT UR EJiLE SE C ON D. SO US-GENR E. La nageoire de la queue, rectilione, ou arrondie , el non échancrée. ESPÈCES. CARACTÈRES. Quinze rayons aiguillonnéset quatorze rayons articulés à la nageoire du dos; trois rayons aiguillonnés et huit rayons articulés à la nageoire de l’anus; la mâchoire d’en-bas 32. L'HOLOCENTRE MARIN. plus avancée que celle d’en-haut ; deux (Holocentrus marinus.) aiguillons à la dernière pièce de chaque opercule; la couleur générale rouge; des bandelettes bleues et d’autres bandelettes rouges sur la tête et sur la partie an- térieure du ventre. Quatorze rayons aiguillonnés et six rayons articulés à la nageoire du dos; trois rayons aiguillonnés et sept rayons articulés à l’anale; deux aiguillons recourbés auprès 33. L'HOLOCENTRE TÉTARD. k d de chaque œil ; la nageoire dorsale étendue Holocentrus gyrinus. à à ( 87 ) depuis l’entre-deux des yeux jusqu’à une petite distance de la caudale; la ligne la- térale droite ; deux séries de petits points sur chaque nageoire. Dix rayons aiguillonnés et onze rayons arti- culés à Ja dorsale ; trois rayons aiguillonnés et sept rayons articulés à la nageoire de Dés HO OCEN TRES l'anus ; les écailles ciliées ; une tache noire ER D PE NET AN au milieu de la nageoire du dos; des taches (Holocensus philadep heu) et des bandes transversales noires, de chaque côté du poisson ; la partie infé- rieure de l’animal, rouge ou rougeâtre. ESPÈCES, O . L'HOLOCENTRE MEROU. (Æolocentrus merou.) O0 36, L'HOLOCENTRE FORSKAEL,. (Holocentrus forskael.) D 37. L'HOLOcENTRE TRIACANTHE. (Holocentrus triacanthus.) 38. L'HOLOCENTRE ARGENTÉ. (Holocentrus argentinus.) TOME 1Y. ne 61 Pros SloN ss ‘Sy CARACTÈRES,. uze rayons aiguillonnés et quinze rayons articulés à la nageoire du dos; trois rayons aiguillonnés et neuf rayons articulés à la nageoire de l’anus ; le corps et la queue comprimés; trois aiouillons à chaque oper- cule ; les deux mâchoires également avan- cées ; la couleur générale rougeâtre ; des taches brunes et nébuleuses, uze rayons aiguillonnés et dix-sept rayons articulés à la dorsale ; trois rayons aiguil- lonnés et neuf rayons articulés à la na- geoire de l’anus; deux sillons longitudi- naux entre les yeux ; chaque pectorale at- tachée à une petite prolongation charnue ; les écailles petites; la couleur générale rouge ; trois ou quatre baudes transversales et blanches. ix rayons aiguillonnés et douze rayons arti- culés à la nageoire du dos; trois rayons aiguillonnés et sept rayons articulés à la nageoire de lPanus; les deux mâchoires également avancées ; deux orifices à chaque narine; un aiguillon aplati à la dernière pièce de chaque opercule ; les écailles pe- tites et dentelées ; la couleur générale blanchäâtre ; cinq ou six bandes transver- sales et brunes. Dix rayons aiguillonnés et quinze rayons ar- ticulés à la dorsale; trois rayons aiguil- lonnés et huit rayons articulés à l’anale ; la mâchoire inférieure un peu plus avan- cée que la supérieure; trois aiguillons à l’avant-dernière pièce de chaque opercule; 43 399 WMISTOIRE NATIURE IME ESPÈCE 38. L’HOrOCENTRE ARGENTÉ, (olocentrus argentiius.)" 39. L'HOLOGENTRE TAUVIN. ( Holocentrus tauvinus.) 40. L’HOLOCENTRE oNGo, (Holocentrus ongus.) à. L'HOLOCENTRE DORÉ. | (/Lolocentrus auratus.) CARACTÈRES. + . la couleur générale jaune; une raie lon- gitudinale, un peu large, et argentée, de chaque côté du corps. Onze rayons aiguillonnés et quinze rayons articulés à la nageoire du dos ; trois rayons aiguillonnés et neuf rayons articulés à l’a- nale ; la mâchoire inférieure un peu plus avancée que la supérieure, et présentant, ainsi que cette dernière, deux dents plus grandes que les autres, fortes et coniques. Dix rayons aïguillonnés et quinze rayons ar- ticulés à la dorsale; trois rayons aiguil- lonnés et huit rayons articulés à la na- geoire de l'anus; la caudale arrondie ; deux aiguillons à chaque opercule, qui se termine en pointe; les écailles petites et non dentelées; la couleur générale d’un brun mélé de verdâtre; des taches ou des bandes transversales jaunes, aux na- geoires du dos, de l’anus et de la queue. Neuf rayons aiguillonnés et quinze rayons articulés à la nageoire du dos ; trois rayons aiguillonnés et neuf rayons articulés à celle de l’auus; la caudale arrondie; la mâ- choire inférieure plus avancée que la su- périeure ; deux orifices à chaque narine; la langue lisse, longue, et très-mobile; trois aiguillons aplatis à chaque opercule, qui se termine en pointe membraneuse ; un filament à chaque rayon aiguillonné de la dorsale ; la couleur générale dorée; une bordure noire à la partie antérieure de la dorsale ; une grande quantité de petits points bruns ou rougeitres, DES ESPÈCES. #4. L'HOLOCENTRE QUATBE-RAIES. (Holocentrus quadrilineatus.) 43. L’HOLOCENTRE À BANDES. | (Holocentrus fasciatus.) 44. L'ROoLOCENTRE PIRAPIXANGA. (Æolocentrus pirapixanga.) P£O*I S SON S. 339 CARACTÈRES. Douze rayons aiguillonnés et dix rayons ar- ticulés à la dorsale; trois rayons aiguillon- nés et dix rayons articulés à l’anale; Ja caudale arrondie; l’ouverture de la bouche petite ; les deux mächoires également avan- cées; deux orifices à chaque narine ; un aiguillon à chaque opercule, qui est ar- rondi du côté de la queue; les écailles très- tendres ; la couleur générale d’un gris mélé de rouge; une tache noire sur la partie an- térieure de la nageoire du dos; quatre raies noires et longitudinales, et une tache de la même couleur, de chaque côté de l'animal. Dix rayons aiguillonnés et quinze rayons ar- ticulés à la nageoire du dos; trois rayons aiguillonnés et sept rayons articulés à la nageoire de l’anus ; la caudale arrondie ; l’ouverture de la bouche assez grande ; la mâchoire inférieure plus avancée que la supérieure; la tête, le corps et la queue alongés; deux orifices à chaque narine; deux aïguillons à la dernière pièce de chaque opercule, qui se termine par une prolongation arrondie; les écailles dures et dentelées ; la couleur générale d’un jaune verdâtre ; des bandes brunes, trans- versales et fourchues. Onze rayons aiguillonnés et douze rayons ar- ticulés à la dorsale ; trois rayons aiguil- lonnés et six rayons articulés à l’anale ; la caudale arrondie ; les deux mâchoires éga- lement avancées ; deux orifices à chaque narine ; un aiguillon aplati à la dernitre 940 HISTOIRE NATURELLE ESPÈCES. 44. L'HOLOCENTRE PIRAPIXANGA. ({Lolocentrus pirapixanga.) 45. L'HOLOCENTRE LANCÉOL É. (Holocentrus lanceolatus.) tatus.) 47, L'HOLOCENTRE BLANC ET BRUN (Holocentrus cv Lan ) 46, L'HOLOCENTRE POINTS-BLEUS (Æolocentrus np CARACTÈRES. pièce de chaque opereule, qui se termine en pointes la couleur générale jaune; un grand nombre de taches, petites et arron- dies, les unes rouges et les autres noires. 2 Onze rayons aiguillonnés et quinze rayons articulés à la nageoire du dos; trois rayons aiguillonnés et huit rayons articulés à la nageoire de l'anus; la caudale arrondie; les autres nageoires terminées en pointe ; les deux mâchoires également avancées ; deux orifices à chaque narine; les écailles petites, molles, et non dentelées ; trois aiguillons à chaque opercule ; la couleur générale argentée ; des taches et des bandes transversales brunes. Onze rayons aiguillonnés et quinze rayons articulés à la dorsale ; trois rayons aiguil- Jonnés et huit rayons articulés à l’anale ; Ja mâchoire inférieure plus avancée que la supérieure ; un aiguillon à la seconde pièce de chaque opercule; la couleur générale bleue ; des taches jaunes et grandes sur le corps et sur la queue ; des taches bleues, tres-petites et rondes , sur les nageoires. Onze rayons aiguillonnés et quinze rayons articulés à la nageoïre du dos ; trois rayons aiguillonnés et huit rayons articulés à la nageoire de l’anus; la caudale arrondie ; le dos carené; le ventre arrondi ; les deux mächoires également avancées ; deux ai- guillons déliés à chaque opercule, qui se termine en pointe ; les écailles très-petites; la couleur générale brune ; des taches irré- gulières et blanches, DE 9 GP OulrS BON :S. 041 ESPÈCES, CARACTÈRES. articulés à la dorsale; trois rayons aiguil- lonnés et douze rayons articulés à la na- geoire de Panus; la caudale arrondie? l'ouverture de la bouche étroite ; la mà- # 4e rayons aiguillonnés et seize rayons 43. L'HOLOCENTRE SURINAM #» (Holocentrus surinamensis. ) 3 choire inférieure plus avancée que la supé- rieure; un seul orifice à chaque narine; un aiguillon à la seconde pièce de chaque opercule ; les écailles dentelées, et très- adhérentes à la peau; la tête couleur de sang; le corps marbré de brun, de violet et de jaune. Huit rayous aiguillonnés et dix rayons arti- 49: L'HOLOCENTRE ÉPERON. (Holocentrus calcarifer.) culés à la nageoire du dos; trois rayons aiguillonnés et huit rayons articulés à l’a- nale; la caudale arrondie; deux orifices à chaque narine; quatre aiguillons très- longs , et dirigés un en arriére et trois vers le bas, à la première pièce de chaque opercule; un aiguillon tres-long à la se- conde pièce, laquelle s’élève et s’abaisse au-dessus d’une lame dentelée ; les écailles argentées et bordées de jaune; le dos varié de brun et de violet. articulés à la dorsale; trois rayons aiguil- Jonnés et neuf rayons articulés à la nageoire de Panus; la caudale arrondie; une mem- brane transparente sur chaque œil ; la tête Onze rayons aiguillonnés et dix-huit rayons és ; ] D AUD = DA L 7? ; So. L'ioroceNTRE ArRicaIN./ etles opercules couverts de petites écailles ; (Æolocentrus afer.) | le corps et la queue revétus d’écailles den- telées, et plus petites que celles de la se- conde pièce de chaque opercule; un aï- guillon à cette seconde pièce, qui se ter- mine en pointe; deux orifices à chaque parine ; la couleur générale brune. GS 1° HMS ON RE NATURELLE ESPÈCES. C'AURIAIC TIPIRNE S. Onze rayons aïguillonnés et quinze rayons 51, L'HOLOCENTRE BORDÉ. (Holocentrus marginatus.) articulés à la nageoire du dos ; trois rayons aiguillonnés et huit rayons articulés à celle de Panus ; la caudale arrondie; une mem- brane transparente sur chaque œil; la tête et les opercules couverts, ainsi que le corps et la queue, d’écailles dures et petites; trois aiguillons à la seconde pièce de chaque opercule, quise termine en pointe; un seul orifice à chaque narine ; la mâ- choire inférieure plus avancée que la supé- rieure; les nageoires rouses ; une bordure noire à la partie antérieure de la nageoire du dos, , LL Dix rayons aiguillonnés et quinze rayons ar- 52. L'HOLOCENTRE BRUN. (Holocentrus fuscus.) 53. L'HOLOCENTRÉ MERRA. (Holocentris merra.) ticulés à la dorsale; trois rayons aiguil- Jlonnés et neuf rayons articulés à l’anale ; la caudale arrondie; une membrane trans- parente sur chaque œil ; la tête et les oper- cules couverts de petites écailles; la mâ- choire inférieure plus avancée que la su- périeure; une seule ouverture à chaque narine ; trois aiguillons à la seconde piéce de chaque opercule ; les écailles denteléess la couleur générale jaunâtre ; des taches et des bandes transversales brunes; les nageoires variées de jaune et de noirâtre, Onze rayons aiguillonnés et seize rayons articulés à la nageoire du dos; trois rayons aiguillonnés et huit rayons articulés à l’anale; la caudale arrondie ; la tête et les opercules garnis de petites écailles; la mâchoire inférieure plus avancée que la supérieure; un seul orifice à chaque D MS UP © I SS OON S. 343 # ESPRCES. CARACTÈRES, narine; une membrane transparente au- dessus de chaque œil; trois aiguillons à Ja seconde pièce de chaque opercule ; les 53. L'HOLOCENTRE MERRA. écailles dures, dentelées, et très-petites ; ({olocentrus merra.) des taches rondes ou hexagones, brunes, + tres-rapprochées les unes des autres, et répandues sur toute la surface de ce poisson. articulés à la alé trois rayons aiguil- Jonnés et neuf rayons articulés à l’anale; la caudale arrondie ; une membrane trans- parenté sur chaque œil ; la tête, les oper- cules, le corps et la queue, couverts b4. L'HNLOCENTRE ROUGE. k à #4 d’écailles dures, petites et dentelées ; la {lolocentrus ruber. RE MON * «4 ) mâchoire inférieure plus longue que la su- périeuré; deux ouvertures à chaque na- rine; deux aiguillons à la derniere pièce de chaque opercule , qui finit en pointe ; la couleur générale d’un rouge vif; la base des nageoires jaune. Neuf rayons aiguillonnés et quatorze rayons articulés à la nageoire du dos ; trois rayons + -| rayons aiguillonnés et seize rayons ;! aiguillonnés et neuf rayons articulés à la nageoire de l'anus; sept rayons à chaque a pat la caudale arrondie; la mâ- 556. L'ROLOCENTRE :ehoire supérieure extensible ; trois aiguil- ROUGE-BR UN. (Æolocentrus: rubro-fuscus, ) Jons aplatis à la dernière pièce de chaque opercule,, qui se termine en pointe ; le dos brun ; des taches rouges sur Jes côtés ; deux bandes rouges ou rougeâtres sur la cau- dale; une tache noire au-delà de la na- geoïire du dos, 344 HISTOIRE NATURELLE ESPÈCES. CARACTÈRES. + Onzerayons aiguillonnés et vingt-neufrayons articulés à la dorsale ; deux rayons aiguil- 56. L'noroceNTRE sorpano | lonnés et huit rayons articulés à l’anale ; (Æolocentrus soldado.) le second rayon aiguillonné de la nageoire de l’anus, long, fort et aplati; deux ai- guillons à chaque opercule. Quatorze rayons aiguillonnés et seize rayons articulés à la nageoire du dos; trois rayons aiguillonnés et sept rayons articulés à celle de l'anus; un aiguillon à la seconde pièce de chaque opercule; une lame dentelée au-dessus de cette seconde pièce; la ligne Sr LA x su. o £ ë 57 ROSE RONDE qui s’étend depuis le bout du museau jus- CHolocentrus gibbosus.) qu’à Porigine de la dorsale, formant un angle de plus de quarante - cinq degrés avec l'axe du corps et de la queue ; l’ex- trémité postérieure de l’anale , et celle de la dorsale , arrondies, ainsi que les tho- racines. Dix rayons aïiguillonnés et dix-sept rayons articulés à la nageoire du dos; deux rayons aiguillonnés et treize rayons articulés à celle de l'anus; la première pièce de 58. L'norocexTre sonverar. | Chaque opercule crénelée; deux aiguillons (Holocentrus sonnerat.) très-inégaux en longueur , au-dessous de chaque œil; la dorsale très-longue, et s’arrondissant du côté de la caudale , ainsi que la nageoire de Panus; trois bandes transversales, bordées d’une couleur fon- cée, 59. L'HococenTrx Huit rayons aiguillonnés et onze rayons arti- HEPTADACTYLE. culés à la nageoire du dos; trois rayons (Holocentrus heptadactylus.) (| aiguillonnés et huit rayons articulés à HE PO URIS NS El 21 345 ESPÈCES. CARACTÈRES. #. + lanale; sept rayons à chaque thoracine De mâchoire inférieure plus avancée que la nd supérieure ; la lèvre d’'en-haut double ; J trois aiguillons tournés vers le museau, et 59 L’HOLOCENTRE UE à un aïguillon tourné vers la queue , à la HEPTADACTYLE. CA 35 # première pièce de chaque opercule ; un {Holocentrus heptadactylus.) N'a : + aiguillon à la seconde pièce; une lame pro- fondément dentelée au-dessus de cette seconde pièce ; une seconde lame au-dessus de chaque pectorale, Dix rayons aiguillonnés à la dorsale; deux rayons aiguillonnés et douze rayons arti- culés à l’anale; la caudale arrondie; les dents séparées l’une de l’autre, presque FA JAMES FR placées sur un seul rang à chaque mâchoire; trois aiguillons à la seconde pièce de chaque opercule, qui se termine en pointe; la mâchoire inférieure plus avancée que celle d’en-haut ; des taches petites, presque égales et rondes, sur Ja tête, le corps et la queue. PANTHÉRIN. {Holocentius pantherinus.) lonnés et huit rayons articulés à la na- geoire de lanus; la caudale arrondie; ajoui à la dernière piece de 61. L’norocentre nosmanr. | deux aiguillons à la [ (Holocentrus rosmarus.) chaque opercule qui finit en pointe; la mâchoire inférieure un peu plus ayancée que la supérieure; une dent longue, forte et conique, paroissant seule de chaque côté de la mâchoire d’en-haut; les écailles petites. Onze rayons aiguillonnés et douze rayons articulés à la dorsale; trois rayons aiguil- OCÉANIQUE. 62. L’HoLOCENTRE Onze rayons aiguillonnés et dix-sept rayons articulés à Ja nageoire du dos; trois (Holocentrus oceanicus.) rayons aiguillonnés et huit rayons articu- TOME 1V. 44 346 ESPÈCES, 62. L'HOLOCENTRE OCÉANIQUE. (/olocentrus oceanicus.) 63. L'HOLOCENTRE SALMOIDE. (Æolocentrus sa/moïdes.) 64. L'HOLOCENTRE NORVÉGIEN. (Holocentrus norvegicus.) HR SERO MIRE NRA RUES HAN du lés à la nageoire de l’anus; la caudale arrondie ; .la mâchoire inférieure plus avancée que celle d’en-haut; chaque mâ- choïre garnie d’un seul raug de dents F2 égales; la lèvre supérieure épaisse et double; trois aiguillons à la dernière pièce de chaque opercule ui se termine en Ï ) pointe; cinq bandes transversales, courtes et noirâtres. Onze rayons aiguillonnés à la dorsale; la caudale arrondie; le museau aplati et comprimé; la mâchoire d’en-haut plus avancée que celle d’en-bas ; plusieurs ran- gées de dents; trois aiguillons à la der- nière pièce de chaque opercule, qui se termine en pointe; un grand nombre de taches tres-petites, rondes, et presque égales, sur la tête, le corps , la queue et les nageoires. Quinze rayons aiguillonnés et quatorze rayons articulés à la dorsale ; trois rayons aiguillonnés et neuf rayons articulés à Ja nageoire de l’anus ; la mâchoire inférieure plus avancée que la supérieure; un très- grand nombre de petites dents à chaque mâchoire ; des piquans au-dessus et au- dessous des yeux ; la nageoire du dos très- longue ; la couleur rouge. # LS LS LAFO'L'OCE NTRE 2750 G0;, L'HOE OC RE" CHANITR, FLHOLOCENTRE SCHRAITSER:M#L"HOL O- CENTRE CRÉNELÉ® L'HOLOCENT-RE GHANAM;, L'HOLOCENTRE GATERIN:, Er L'HOLOCENTRE JARBUA!. QUELLE variété admirable dans la parure des pois- sons ! toujours magnifique ou élégante, composée ou simple , brillante ou gracieuse , elle est si diversifiée, : Holocentrus sogo. Schouverdick , par les Hol/andois des grandes Indes. Ican badoeri jang ongoe, par les naturels des Indes orientales. The welshman, par les Anglois de l1 Jamaïque. The squixrel, par les Anglois de la Caroline. Marignan , dans quelques Antilles. Bloch, pl. 232. Erythrinus polygrammos, vulgd mzésnan apud Caraïbas. Plumier, peintures sur vélin déja citées, 2 Holocentrus chanus. Labrus chanus. Zinné, édition de Gmelin. Labre chani. Bonnaterre, planches de E Encyclopédie méthodique. Forskacl, Faun. Arab. p. 36, n. 32. 3 Holocentrus schrætser, Schratzel, dans plusieurs contrées de l’ Allemagne. Scrafen , 1bid, Schrazen, ‘b:d, Schranz, :bid, 9461: FUSNTOTRE *N À TU R EMILE cette parure remarquable, ou par les nuances qui Îa composent, ou par la distribution de sesteir e;, que Perca schrætser. /inné, édition d: Gmelin. Persègue schrætser. Daub:n'on et Haüy, Encyclopédie métholique. Id. l’osnarerre, p'anches de P Encyclopédie methodirre. Perca dorso monopterygio, lineis, utrinque longitudinalibus, nigris. Arredi. gen. 40, sy. 68. Schraitser Ratisbonensibus. Æughby, p. 335. Raj. p. 144. Mriiding. le. Pise. Ausf. t 2 Perca doiso monopterygio, capite cavernoso alepidoto aculeato, caudä sublunatà ; corpore lineari, Gronov, Zooph. 289. Kram. Elench. p. 389, n. b. Schraitser. Schœff. Pisc. Ratisb. 48, tab. 2, fig. 2. Bloch; pl 332, fig. tr. 4 Holocentrus radula, Perca radula. Zinné, édition de Gmelin. Persègue crénelée. Daubenton et Haïy, Encyclopédie méthodique. Id, Poncterre, planches de l’Encyclopédie méthodique. Labrus immaculatus, pinnæ dorsalis radiis decem spinosis. Amænis, acad. x, p. 133. 5 Holocentrus ghanam. Sciæna ghanam. L'an, édition de Gmelir. Forskal, Füaun. Arab. p. bo, n. 56. Sciène ghanam. Bonnaterre, planches de l'Encyclopédie méthodique. € Holocentrus gaterinus. Sciæna gateiina. Linné, édition de Gmelin. Forskaet, Fann. Arab. p. bo, n. 59. Sciène gaterine, Bonnaterre ; planches de l'Encyclopédie méthodique. 7 Holocentrus jarbua, Holocentre esclave. B/och, pl. 238, fig. 7. Sciæna jaib:a. / inné, édition de Gmelin. Sciène gabub. Bonnaterre, planches de lEncyclopedie méthodique, Forskael, Faun. Arab. p. bo, nr. 57. D'BASN PO List Oo. NULS! 349 nous parcourons en vain un nombre immense d'espèces différentes ; nous avons toujours sous les yeux un assortiment nouveau de couleurs et de tons. Aucune espèce ne ressemble à une autre par la disposition, par les reflets, par l'éclat de ses nuances. Et que l'on né “soit pas étonné que les sept couleurs du prisme suffisent pour produire, entre les mains de la Nature, cette merveilleuse diversité. Lorsqu'on rappelle la quantité prodigieuse de dégradations que chaque couleur peut présenter, toutes les combinaisons qui proviennent des mélanges de ces dégradations, em- ployées deux à deux, trois à trois, quatre à quatre , et fondues successivement les unes dans les autres, jus- qu'à ce qu’on ait épuisé toutes les diflérences que ces rapprochemens peuvent faire naître; lorsqu'enfin on multiplie tous ces produits par des quantités bien plus grandes encore, par toutes les sortes de distri- butions de nuances qui peuvent être réalisées, on parvient à des nombres que l'esprit ne peut saisir dans leur ensemble , dont l'imagination la plus vive ne découvre qu'une portion de la série presque infinie, et dont on ne détermine toute l'étendue qu'en usant de toutes les ressources que l’on peut devoir à la science du calcul. Le genre des holocentres va nous fournir de nou- veaux exemples de l'emploi qu'a fait la Nature, de ces combinaisons de distributions uniformes ou difé- rentes ayec des nuances diverses ou semblables. Le # 350. LT SOIR EYN AÏTIU RENÉ LE sogo est un de ces exemples les plus frappans: Nous avons déja vu un bien grand nombre de poissons briller de l'éclat de l'or, des diamans et des rubis: nous allons encore voir sur le sogo les feux des rubis, des diamans ou de l'or. Mais quelle nouvelle disposi- tion de nuances animées ou radoucies! le rouge le plus vif se fond dans le blanc pur du diamant, en descendant de chaque côté de l'animal , depuis le haut du dos jusqu’au-dessous du corps et de la queue, et en se dégradant par une succession insensible de teintes amies et de reflets assortis. Au milieu de ce fond nuancé s'étendent, sur chaque face latérale du poisson, six ou sept raies longitudinales et dorées ; la couleur de l'or se mêle encore au rouge de la tête et des nageoires, particulièrement à celui qui colore la dorsale, l’anale et la caudale; et son œil très-saillant montre un iris argentin entouré d’un cercle d’or. Ce beau sogo doit charmer d'autant plus. les regards lorsqu'il nage dans une eau limpide, pendant que le soleil brille dans toute sa splendeur au milieu d’un ciel azuré , que ses nageoires sont longues, que leurs mouvemens en sont plus rapides, et que, réfléchissant plus fréquemment, et par des surfaces plus étendues, les rayons de l'astre de la lumière, elles seintillent plus vivement, et effacent avec plus d'avantage l'éclat des métaux polis et des pierres orientales les plus pré- cieuses. On devroit le multiplier dans ces lacs charmans DEUST Po LUS SON OI qu'un art enchanteur contourne maintenant avec tant de goût au milieu d’une prairie émaillée, et à côté d'arbres et touffus et fleuris, dans ces jardins avoués par la Nature et parés de toutes ses graces, d’où le sentiment n'est jamais exilé par une froide monotonie, etqui cultivés, il ÿy a trois mille ans, dans la Grèce héroïque , conservés jusqu'à nos jours dans l’indus- trieuse Chine, et adoptés par l'Europe civilisée, ont mérité d'être chantés par Homère et Delille. Se livrant à ses mouvemens agréables au milieu des eaux de ces lacs paisibles , il y onduleroit, pour ainsi dire, comme l'image d'une belle fleur agitée par un doux zéphyr; il compléteroit le tableau riant d’un Eden où les eaux, la verdure et le ciel marieroient et leurs brillans ornemens et leurs nuances touchantes. Il s’accoutume- roit d'autant plus facilement à sa nouvelle demeure, que la Nature l’a placé non seulement aux Indes orientales, en Afrique, aux Antilles, à la Jamaïque, mais encore dans les eaux de l'Europe. Et d’ailleurs il réunit à la magnificence de ses vête- mens une chair très-blanche et d'un goût exquis. Au reste, sa langue est lisse; le sommet de la tête sillonné et dénué de petites écailles. On ne compte qu'un orilice à chaque narine ; les écailles du corps et de la queue sont dentelées ; et les deux mâchoires garnies, ainsi que le palais, de dents petites, pointues et semblables à celles d’une lime. Bloch a vu une variété du sogo, qui diffère des 909 HISTOIRE NATURELLE autres individus de cette espèce par les traits suivans: Le museau est obtus, au lieu‘ d'être pointu; la tète n'est armée que d’un aiguillon de chaque côté; les proportions des rayons de la dorsale et de la nageoire de l'anus ne sont pas tout-a-fait semblables à celles que montre le sogo proprement dit; on compte à l'anale deux rayons articulés de plus qu’à celle de ce dernier poisson : les raies longitudinales et jaunes sont si foibles, qu'on a de la peine à les appercevoir; quel- quefois même elles disparoissent en entier. Il ne faut pas confondre l'holocentre chani, que Fors- kael a découvert, qui habite dans la Propontide, et qui vit particulièrement auprès de Constantinople , avec le lutjan serran, que les Grecs ont nommé et nomment encore channo’, et sur lequel on trouve des observations précieuses dans un nouvel ouvrage très- important du savant naturaliste et célèbre voyageur le citoyen Sonini*. L’holocentre chani a trois petites raies bleuâtres et ondulées de chaque côté de la tète ; une tache bleue et carrée au-dessous de l'œil; les pectorales, les tho- racines et l’anale jaunes; la dorsale et la caudale tachetées de rouge. C'est dans le Danube et dans les rivières qui mêlent leurs eaux à celles de ce grand fleuve , qu’on pèche ER AR AP PR PT GEO : Voyez l'Histoire des poissons, du professeur Schneider, p. 804. : Voyage en Grèce et en Turquie, tome I, page 1814 D'É SE om $ $ ocnrt @ 359 Tholocentre schraitser. Ce poisson parvient à la lon- gueur de trois ou quatre décimètres. Sa chair est blanche, ferme, saine, et d’un goût agréable. IL se ourrit de vers, d'insectes, et de très-petits poissons; il fraie dans le printemps, cherche les eaux limpides, et perd difficilement la vie. Les inondations du fleuve ou des rivières qu'il habite, le transportent quelquefois au-dessus des bords de ces rivières, jusque dans des lacs assez éloignés, dont le séjour ne paroit pas lui nuire. Sa tête ni ses opercules ne présentent pas de petites écailles ; la langue est lisse; le palais rude; chaque mâchoire garnie de petites dents semblables à celles d'une lime ; l'estomac alongé et membraneux ; le py- lore entouré de trois appendices ; le canal intestinal recourbé deux fois; le foie grand et divisé en trois lobes ; la vésicule du fiel pleine d'un fluide jaune et très-amer; l'ovaire simple; la vessie natatoire longue et attachée aux côtes, qui, de chaque côté, sont au nombre de neuf; et l'épine dorsale composée de trente- neuf vertèbres. Le péritoine est argenté ; les œufs sont jaunes et de la grosseur d'un grain de millet; les nageoires bleuâtres ; la partie antérieure de la dorsale est tache- tée de noir; et de très-petits points noirs sont répandus sur la tète. | Nous devons faire remarquer comme une preuve de ce que nous avons dit dans le discours sur la nature des poissons, au sujet des couleurs de ces animaux, TOME 1Y. 45 954 HABMTOIRE NA DUR ELLE que lorsqu'on a enlevé les écailles du schraitser, sa. peau offre encore les trois ou quatre raies longitudi- nales et noires qui-règnent sur chacun de ses côtés, et que nous avons indiquées dans le tableau générique des holocentres. ? Le crénelé vit dans l'Inde; et le ghanam, dans la mer d'Arabie. Comme nous n'avons pas vu d'individu de cette dernière espèce, nous ne pouvons pas assurer que la nageoire de la queue de ce thoracin soit four- chue ou en croissant; mais plusieurs raisons nous le font présumer. L’holocentre gaterin a la mer d'Arabie pour patrie, comme le ghanam ; ses nageoires sont ordinairement jaunes ; il est souvent tacheté de noir ; et sa longueur est alors de quatre ou cinq décimètres: mais on compte dans cette. espèce trois variétés assez remarquables pour qu'elles aient recu chacune un nom particulier, La première, que l’on nomme abu-mgaterin, n'a qu'un décimètre de longueur; et chacun de ses côtés pré- sente quatre raies longitudinales brunes et mouche- tées de noir: les pêcheurs de Ja mer d'Arabie disent, et leur opinion me paroit très-vraisemblable, que l'abu -mgaterin nest qu'un gaterin très-jeune, qui perd en grandissant ses raies mouchetées et brunes. La seconde variété est appelée sofat; sa longueur est de douze décimèires ; ses nageoires sont noires au lieu d'être rouges; et son goût est très-agréable. La troi- sième variété, à laqueile on a donné le nom de /ætela, © ?t D'ENSU UP, OULLSUS JO N :5: 208 est aussi d'une saveur très-recherchée : mais elle parvient à des dimensions bien plus grandes que la seconde ; elle-est quelquefois longue de trois ou quatre mètres. Sa grandeur, son poids, et la bonté de sa chair, doivent la rendre l’objet d'une pèche assidue; et comme elle a de plus que les autres variétés, et mème que le gaterin proprement dit, des ramifications très-sensibles aux rayons aiguillonnés de la dorsale, et qu'elle offre ainsi un trait d'un développement plus étendu et d'une conformation plus complète, ne pourroit-on pas croire que la /ætela n'est que la sofat parvenue à un âge plus avancé et à un plus grand accroissement; que la sofat n'est qu'un gaterin plus âgé ; et que par conséquent , à mesure que l'holocentre dont nous parlons grandit en acquérant des années, il s'appelle d'abord abu-mgatcrin, ensuite gaterin, en- suite so/at, et enfin /ætela ? Au reste, le gaterin se plaît au milieu des coraux et près des rivages. Ces mêmes rivages arabiques servent d’asyle au jar- bua, que l'on trouve aussi dans le grand Océan, aux environs des tropiques, où Commerson en à fait faire un dessin que nous avons fait graver. On pêche égale- ment cet holocentre dans les eaux du Japon : mais comme il y est très-abondant et qu'il a la chair maigre, il y est dédaigné par les gens riches, qui l'aban- donnent pour la nourriture de leurs esclaves ; et c’est ce qui a fait donner à ce poisson, par les Hollandois des grandes Indes, le nom d'esc/aye, que Bloch lui a conservé. 356 HMS TOTRE (N A TURF L LE, Ce jarbua a la tête courte et:comprimée ; des dents petites et séparées l’une de l’autre, à chaque mâchoire; la langue lisse ; le palais rude; chaque opercule garni de très-petites écailles ; la couleur générale argentée; les pectorales et les thoracines jaunâtres ; une raie lon- gitudinale et noire, et deux raies noires et obliques sur la caudale, dont les deux pointes sont de la mème nuance que ces raies; et plusieurs taches noires et irrégulières sur la nageoire du dos *. * 8 rayons à la membrane branchiale de l’holocentre sogo. 17 rayons à chaque pectorale. 29 rayons à la caudale. 15 rayons à chaque pectorale de l'holocentre chani. x rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 17 rayons à la nageoire de la queue. 6 rayons à la membrane branchiale de l’holocentre schraitser. 14 rayons à chaque pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine, 15 rayons à la caudale. 7 rayons à la membrane branchiale de l’holocentre crénelé. +2 rayons à chaque pectorale. $ x rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 17 rayons à la nageoire de la queue. 7 rayons à la membrane branchiale de l’holocentre gaterin. 47 rayons à chaque pectorale, 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 17 rayons à la caudale. 6 rayons à la membrane branchiale de l’holocentre jarbua. 13 rayons à chaque pectorale. 1 rayon aiguillonné et cinq rayons articulés à chaque thoracine. 17 rayons à la nageoire de la queue. a | L'HOLOCENTRE VERDATRE, .…L-HO-LO-CENTRE-TIGRÉ!, L'HOLOCENTRE CINQ-RAIES*, L'HOLOCENTRE BENGALI* L’'HOLOCENTRE ÉPINÉPHÉÈLE;, L'HOLOCENTRE POST‘, L'HOLOCENTRE NOIR’, sr L'HOLOCENTRE ACERINE®. IL paroît que le verdâtre se trouve dans les Indes occidentales. Ses deux mâchoires sont garnies de dents pointues, dont les deux antérieures sont les plus ? Holocentrus virescens, Bloch, pl. 233, 2 Holocentrus tigrinus, Ikan makekae, aux Indes ortentales. Marquille par les Hollandois des Indes ortentales, Bloc}, pl. 237. 3 Holocentrus quinque-lineatus. Block, pl. 239. 4 Holocentrus bengalensis. Block, pl. 246, fig. 2. 5 Holocentrus epinephelus. Taye striée. Bloch, pi, 330. 6 Holocentrus post. Perche goujonniere , par Les pécheurs de la Seine inférieure, Gremillet, :d. Gremille, sur les bords de la Moselle et des rivières qui se jettent darrs d90 (HISTDOLRE N AMURELIE grandes; la ligne latérale est hérissée d'écailles petites et aiguës; des raies jaunâtres règnent sur les opercules ; cette dernière. (Lettre écrite à Lacepède, en 1788 , par dom Fleurand béaédictin de Lay, däns la ci-devant Lorraine, Cet estimable coms croyoit que ce nom g'emille a une origine celtique.) Petite perche, dans plusieurs Do LE ran ce. Cerna, à Malte. Kaul baarsch, e7 Allemagne. Pfaffenlaus, ez Autriche. Rotzwolf, zbéd. Schroll, ez Bavière. Stuer, à Hambourg. Stuer bass, zbid. Kaulbarsch, ez Livonie. Rissis, chez les Leites. Ullis, zb:d. Kiis, er Estonie. Jerscha, ez Russie, Giers, en Suède. Schnorgers , :b'd. Horcke , ex Danemarck. Tarrike, zbid. Stibling , zbëd. Kulebars, ez Norvège. Aboruden-flos , ibie. Post, ex Hollande. Posch ou poschje, #bid. Pope, ex Angliterre. Kuffe oz ruffe, sbid. Bloch, p!. LE Perca cernua. Zéinné, édition de Gmelin. Persegue post. Daubenton et Haüy, Encyclopédie méthodique, Id. Bonnaterre, planches de l'Encyclopédie méthodique. Laun. Sucic. 335. Mill, Prodrom. Zoolog. Danic. p. 46, n. 392. DU ES À P LOL (5 1500 NN. s. 359 le dos présente des taches ou bandes transversales et irrégulières d’un verd foncé ; on voit des teintes jaunes Meiding. Tcon. Pise. Austr. t. 3. Perca dorso monopterygio, capite cavernoso. Artedi, gen. 40, syn. 68, SPEC. 77: Cernua fluviatilis. Be//on, Açuat. p. 291. Id. ez percæ fluviatilis genus minus, Gesxer, P+ 191,701 3 et (germ.) fol. 160 à. Id, Fillughby, p. 334, tab. X, 14, fig. 2. Id. Raj. p. 144, ». 10. Cernüa fluviatilis, a/75 perca minor. Charles. p. 158 et 167: Perca minor, porcus, porculus, porcellus, cernua nonnullorum. £choner. P: 56. Perca fluviatilis minor. 4/2rovcnd. lib. &, cap. 34, p. 626 et 627. Id. Jonston. 8.3, tit. 3, cap. 2, tab. 28. Perca dorso monopterygio, capite subcavernoso , alepidoto , aculeato, etc. Gron. Mus, 1, p. 41 ,n. 945 Zooph. p. 86 , n. 288. Kram. Elcnch. 366. Cernua. Schæffer. Pise. Ratisb. 39, tab. 2, fig. 7. Percis, Piagis sex, etc. Æ/cin, Miss. Pise. 4, p. 40,n.1 , tab. 8, fig. 2e. Perca minor, Ruysch, Theatr. anim. p. 108. IVulf}, Ichthyolog. p. 28, n. 35. Ruffe. Brit, Zoclog. 3, p.215, n. 3. Pfaffenlaus. Marsigli, Danub. 4, p. 67, tab. 23; fig 2 ? Holocentrus niger. Perca nigra. Linné, édition de Gmelin, Blavfish. Prev, Zoo!og. 3, p. 216, 7. 4. Id. Borlase, Cornwall. p. 271, tab. 25, fie. 8. 8 Holocentrus acerina. Perca acerina. Linne, édition de Gmelin. Persègue acerine. Bonnat-rre, planches de l'Encyclopédie méthodique. Guldenstaedt, Nov. Comm. Petropolit, 19, p. 457. 360 HISTOIRE NÀÂTUREULE à la base des nageoires, particulièrement à celle des pectoreles et des thoracines. Valentyn, Renard, Klein , Seba et Bloch, ont donné chacun une figure de l’holocentre tigré. Ce poisson des Indes orientales a la chair délicate. Sa tête est longue et comprimée ; les dents sont pointues et iné- gales ; la langue est lisse, et le palais rude; la cou- leur: générale est bleuâtre; on voit une raie brune passer au-dessus de chaque œil, et s'avancer vers le museau, Indépendamment des bandes transversales qu'indique le tableau générique, la tête, le corps, la queue et les nageoires sont parsemés de taches brunes , presque toutes arrondies. Le Japon est la patrie de l'holocentre cinq-raies. Il a la tête courte et comprimée ; un rang de dents sépa- rées l’une de l’autre, à chaque mâchoire; un grand nombre d'autres dents serrées et placées sans ordre, à la mâchoire supérieure, ainsi qu'au palais; la pre- miere pièce de chaque opercule, échancrée de ma- nière à recevoir une sorte d’aiguillon tourné vers le museau, et attaché à la seconde pièce, laquelle d’ail- leurs se termine en pointe membraneuse. La nuance générale du poisson est jaunâtre; et un rouge foncé colore les nageoires. Le nom du bengali annonce le pays dans lequel on l'a pêché. Sa langue est lisse; mais son palais est hé- rissé de dents courtes et menues. On trouve des dents semblables à la mâchoire supérieure, à la suite d'une DÉS E O4r/Ss:0ù @ s. 361 rangée d'autres dents plus longues et recourbées que l'on voit également à la mâchoire d’en-bas. La première pièce de chaque opercule recoit dans une échancrure, et comme celle de l'holocentre cinq-raies, une sorte de crochet ou d’aiguillon qui tient à la seconde pièce. Par le moyen de ce mécanisme, l'animal, en ouvrant la bouche, presse cette seconde pièce contre son Corps, de manière à clore très-exactement l'ouverture bran- chiale. Une plaque dentelée est d’ailleurs placée au- dessus de l'échancrure de cette pièce postérieure. Les écailles sont petites et dentelées. Le jaune et le bleu regnent sur les nageoires. L'épinéphèle habite dans les eaux de la Jamaique. Ses yeux et ceux de quelques autres holocentres sont voilés par une membrane transparente comme ceux des murènes et de plusieurs autres poissons. Cette conformation dans l'organe de la vue de ces holo- centres, avoit engagé Bloch à les comprendre dans un genre particulier. Nos principes de distribution ne nous ont pas permis d'admettre ce genre; mais nous avons été bien aises de le rappeler, en donnant le nom générique de cette petite famille à la première espèce de ce groupe qui se présente à nous dans l'examen que nous faisons des divers holocentres. L'épinéphèle a le palais hérissé de petites dents; la langue lisse ; les deux mâchoires garnies de dents assez courtes; le ventre arrondi; l'anus plus voisin de la tête que de la caudale. Deux raies longitudinales et brunes s'étendent TOME J1Y. 46 0062 HITS OUR E NATURELLE sur chaque côté de l'animal, dont la couleur générale est blanchâtre. On voit des teintes jaunes sur la tête et sur les nageoires. Le post se trouve dans la plupart des contrées sep- tentrionales de l'Europe. Il y vit dans les rivières et dans les lacs dont le fond est de sable ou de glaise, et dont les eaux sont claires et pures. Il est sur-tout très-multiplié dans la Prusse. Il ne parvient ordinai- rement qu'à la longueur de deux ou trois décimètres ; mais cependant il y a auprès de Prenzlow, des lacs où on a pris des individus de cette espèce, d'une gran- deur bien supérieure. Les ennemis dont il est le plus souvent obligé d'é- viter la poursuite, sur-tout lorsqu'il ne présente que de petites dimensions, sont le brochet, la perche, la lote, l'anguille, et les grands oiseaux d’eau. Il se nour- rit de vers, d'insectes aquatiques, et de poissons très- jeunes, et par conséquent très-petits. C’est au prin- temps qu'il quitte les lacs pour remonter dans les rivières, au séjour desquelles il préfère de nouveau celui des lacs, lorsque l'hiver approche. C'est aussi dans le printemps qu'il fraie. Il dépose ses œufs sur des bancs de sable, ou sur les corps durs qu'il trouve dans les eaux qu'il habite, et il les place à une profon- deur telle, qu'ils ne soient communément ni au-dessus d'un ou deux mètres de profondeur, ni au-dessous de trois ou quatre. Ces œufs sont petits et d'un blanc mêlé de jaune. Bloch en a compté soixante-quinze DES up O4 SN O0 Ss. 363 mille six cents dans un ovaire qui ne pesoit pas tout- à-fait quatre grammes. On a écrit que le post ne croissoit que lentement; et comme d’ailleurs les indi- vidus de cette espèce sont très-recherchés, on pour- roit croire que c’est à cause de la lenteur de leur développement, qu'on n’en trouve que très-rarement de parvenus à des dimensions et à un poids considé- rables. | On prend le post à l'hamecon et au filet, particu- lièrement au trémail *. Mais c'est principalement pen- dant l'hiver, et par conséquent lorsqu'il est descendu dans les lacs, qu'on le recherche avec le plus d'avan- tage. On le pêche avec beaucoup de succès sous la croûte glacée de ces lacs d'eau douce. On le poursuit avec d'autant plus de constance et de soin, que sa chair est tendre, de bon goût, et facile à digérer. Elle devient même exquise dans certaines eaux; et l'on cite en Allemagne , comme excellens à manger, les posts des lacs Golis et Wandelitz. Le citoyen Noël de Rouen nous écrit que dans la Seine, dont les pêcheurs nomment le post perche sou- jonniere , parce que sa longueur excède rarement celle du plus grand goujon, on ne prend guère cet holo- centre qu'auprès de l'embouchure de l'Eure, où on le trouve au milieu de petits barbeaux et de jeunes cyprins brèmes. * Voÿez une courte description du trémail à l’article du gade colin. 364 HISTOIRE NATURELLE La bonté de l'aliment que donne le post, la salubrité de sa chair, et sa petitesse, ainsi que sa foiblesse ordinaire, le font préférer à beaucoup d'autres pois- sons par ceux qui cherchent à peupler un étang de la manière la plus convenable. En Fly renfermant, on n'y introduit pas un ennemi dévastateur. C'est pen- dant le printemps ou l'automne qu'on le transporte communément des lacs ou des rivières dans les étangs où l’on veut le voir multiplier. On le prend pour cet objet dans les lacs peu profonds, plutôt que dans ceux dont le fond est très-éloigné de la surface de l'eau, parce que les filets dont on est le plus souvent obligé de se servir pour le pêcher dans ces derniers, le fa- tiguent au point de Jui ôter la faculté de vivre, même pendant quelques heures, hors de son fluide natal. Le post cependant, lorsqu'il n'a pas été tourmenté par la manière dont on l'a pèché, perd difficilement la vie. On peut, pendant l'hiver, le faire parvenir vivant à d'assez grandes distances : un froid très-rigoureux ne suffit pas pour le faire périr ; et on l’a vu souvent, privé de tout mouvement et entièrement gelé en apparence, retrouver promptement la vie et son agilité, après avoir été plongé pendant quelques momens dans de l'eau froide, mais liquide. Le corps et la queue du post sont alongés et visqueux. J'ai voulu, pendant quelque temps, placer ce thoracin parmi les lutjans, parce qu'on pourroit à la rigueur ne vouloir reconnoître dans ses opercules qu'une simple D ais ut P'IOfI SUIS 10 N°5, 365 dentelure; je l’ai inscrit cependant parmi les véritables holocentres, non seulement parce qu'un grand nombre de traits de sa conformation le rapprochent, aussi-bien que plusieurs de ses habitudes, de ces holocentres*, SE * 6 rayons à la membrane branchiale de l'holocentre verdâtre. 14 rayonsà chaque pectorale. 1 rayon aiguillonné et à rayons articulés à chaque thoracine. 18 rayons à la nageoire de la queue. 6 rayons à la membrane branchiale de l’holocentre tigré. 13 rayons à chaque pectorale. 3 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 15 rayons à la caudale. 6 rayons à la membrane branchiale de l’holocentre cing-raies. 16 rayons à chaque pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 20 rayons à la nageoire de la queue, 6 rayons à Ja membrane branchiale de l’holocentre bengali. 14 rayons à chaque pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 18 rayons à la caudale. 5 rayons à la membrane branchiale de l’holocentre épinéphéle. 14 rayons à chaque pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 15 rayons à la nageoire de la queue. 7 rayons à la membrane branchiale de l’holocentre post. 14 rayons à chaque pectorale. ME | 1 rayon aiguillonné et à rayons articulés à chaque thoracine. 17 rayons à la caudale. 7 rayons à la membrane branchiale de l’holocentre acerine, 25 rayons à chaque pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque tloracine. 17 rayons à la nageoire de la queue, 006: HALSMMO INR ES: NAS TAUSREP RUSSE ainsi que des vraies persèques, mais encore parce que, dans la plupart des individus de cette espèce, plusieurs des pointes de la dentelure sont assez grandes pour être regardées comme de véritables aiguillons. Au reste, la tête de ce poisson est un peu déprimée. Le palais et le gosier sont garnis, comme les mâchoires , de dents petites et très-pointues, Le dos est noirâtre. Le pylore n'est entouré que de trois cœæcums. On compte quinze côtes de chaque côté de l'épine dorsale, qui comprend trente vertèbres. Le noir est ordinairement long de quatre ou cinq décimètres, et par conséquent plus grand que les individus de l'espèce du post, que l'on rencontre le plus souvent. On trouve l’acerine dans la mer Noire, et pendant l'été, dans les grands fleuves qui y ont leur embou- chure. Sa tête est plus alongée que celle du post; mais elle a de grands rapports avec cette espèce, qu'elle devroit suivre, ainsi que le noir, dans le genre des lutjans, si on aimoit mieux comprendre le post dans cette famille que dans celle des holocentres. Egg gg L'HOLOCENTRE BOUTTON, PHOEOCENTRE JAUNE ET'BLEU", L'HOLOCENTRE QUEUE-RAYÉE:, L'HOLO- CENTRE NÉGRILLON*, L'HOLOCENTRE LÉOPARDE L'HOLOCENTRE CILTÉS Er L'HOLOCENTRE THUNBERG. C'esT dans les manuscrits de Commerson que nous avons trouvé la description des quatre premiers de ces holocentres : aucun auteur n’en a encore parlé. : Holocentrus boutton. . Asper antrorsum subteriüsque rubens, sursum et lateraliter flavescens, operculis branchiarum in angulo anteriore spinà ad caput reflexä notatis. — Perche du détroit de Boutton. Commerson, manuscrits déja cités. = Holocentrus flavo-cæruleus. Asper cærulescens, pinnis omnibus et caudâ , etiamnum basi, luteis, Commrrsonr, manuscrits déja cils. 5 Holocentrus caudâ vittat4. Aspro dorso cærulescente , lateribus argenteis, caudâ lituris albis et nigris alternis. Commerson, manuscrits déja cités. * Holocentrus nigricans. Aspro totus atratus, oculorum iridibus cæruleis. Commerson, manuscrits ? » déja cités. 5 Holocentrus leopardus. 6 Holocentrus ciliatus. 7 Holocentrus thunberg. Sciæna loricata, argentea, immaculata, etc. Thunb:rg, Voyege au Japon, etc. 968 HISTOIRE NATURELLE Le Doutton, dont le nom spécifique indique le pays natal, a deux ou trois décimètres de longueur. Sa caudale est jaunâtre. Ses thoracines et son anale pré- sentent la mème couleur que la nageoire de la queue; mais leurs premiers rayons sont rougeâtres. Cette nuance rouge paroît sur la base des pectorales, que distingue de plus une petite tache d'un pourpre foncé ; le reste de la surface de ces organes est jaune, de même que le bord supérieur de la dorsale, qui d’ail- leurs est transparente. Les dents antérieures sont un peu longues ; les autres très-petites, et serrées les unes contre les autres, comme celles d’une lime, On voit aussi de très-petites dents au fond du palais et du gosier: mais la langue est lisse; elle est en outre courte, un peu large et très-blanche. La première pièce de chaque opercule montre une échancrure propre à recevoir l'aiguillon de la seconde pièce, laquelle se termine en pointe. Les Indiens des Moluques appor- tèrent plusieurs individus de cette espèce au vaisseau sur lequel Commerson parcouroit le grand Océan, avec notre Bougainville, en 1768; et ce voyageur dit dans ses manuscrits, que ces individus étoient mêlés avec plusieurs autres poissons séchés, très-bien préparés , et étendus entre deux bâtons qui les fixoient. Le jaune et bleu habite dans les eaux qui baïgnent l'Isle de France. Il est ordinairement plus grand que le boutton. Quelquefois l'extrémité de ses pectorales est noire; le bord de la mâchoire supérieure jaunâtre; DES 'IP D TS UN ES. 369 l'entre-deux des yeux peint de la même couleur, et une tache ovale de la même teinte placée sur le der- rière de l’occiput: mais il n'offre d’aillèurs que les deux nuances indiquées par le nom spécifique que je lui ai donné. Les deux mächoires sont hérissées de dents très-me- nues, très-courtes, très-serrées, au-devant desquelles la mâchoire d'en-haut en présente quatre plus épaisses et un peu plus longues. Des éminences osseuses situées sur le palais, et la circonférence du gosier, sont éga- lement garnies de dents très-petites et très-fines; mais on n’en voit pas sur la langue, qui est courte, large à son extrémité, un peu cartilagineuse, assez libre dans ses mouvemens, et blanchâtre. Les premiers rayons de la dorsale sont garnis chacun d un filament. Le péritoine est blanc; le canal intestinal trois fois recourbé ; la vessie natatoire adhcrente au dos. L'animal vit de petits crabes et de jeunes poissons qu'il avale tout entiers. Sa chair est agréable et saine. L'holocentre queue-rayée est communément moins grand que le boutton. Les raies longitudinales blanches et noires qu'il a sur la queue, varient pour lé nombre depuis trois jusqu'à dix. La mâchoire supérieure est extensible et un peu plus courte que celle d'en-bas: l'une et l’autre présentent, ainsi que le devant du palais , un grand nombre de petites dents semblables à celles d’une scie. La langue est lisse. L'Isle de France est sa patrie. TOME 1Y. 47 370 HISTOIRE NATURELLE Le négrillon a la tête petite; le dos très-élevé; les dents menues, blanchâtres, rapprochées et arrangées comme celles d'un peigne; la langue et le palais sans aspérités ; et la ligne latérale si courte, qu'elle se ter- mine à l'extrémité de la nageoire du dos *. Aucun naturaliste n’a encore rien publié au sujet du léopard ni du cilié. Le premier de ces deux holo- centres a la lèvre supérieure double; la mâchoire d’en- haut, qui est un peu moins avancée que celle d'en-bas, F7 16 I 17 7 18 Le 15 6 16 15 17 1 rayons à la membräne branchiale de l’holocentre boutton. rayons à chaque pectorale. rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. rayons à la nageoire de la queue. rayons à la membrane branchiale de l’holocentre jaune et bleu. rayons à chaque pectorale. rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine, rayons à la caudale. rayons à la membrane branchiale de l’holocentre queue-rayée. rayons à chaque pectorale. rayons à la nageoire de la queue. ou 6 rayons à la membrane branchiale de l’holocentre négrillon. rayons à chaque pectorale. rayon aiguillonné et à rayons articulés à chaque thoracine. rayons à la caudale. rayons à chaque pectorale de l’holocentre léopard. rayons à la nageoire de la queue. rayons à chaque pectorale de l’holocentre cilié. rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine, 19 rayons à la caudale. 7 13 18 rayons à la membrane branchiale de l’holocentre thunberg. rayons à chaque pectorale. rayons à la nageoire de la queue. me | DES LP OMS ISO NS. 371 montre, ainsi que cette d rnière, six dents fortes. grandes et crochues, et plusieurs rangs de dents plus petites. Le corps et la queue du cilié sont alengés- Le thunberg, auquel nous avons donné le nom du savant voyageur qui l'a fait connoître , n’a qu'une na- geoire dorsale, quoiqu'il paroïsse en avoir deux. Sa lièvre supérieure est double; on voit au moins {rois dents mousses de chaque côté de la mâchoire d’en-bas; le dos est élevé. Cet holocentre vit dans la mer du Japon. L'HOLOCENTRE BLANC-ROUGE;, L'HOLOCENTRE BANDE-BLANCHE”, L’'HOLOCENTRE DIACANTHE®* L’HOLO- CENTRE TRIPÉTALE*, L'HOLOCENTRE TÉTRACANTHE:, L'HOLOCENTRE ACAN- THOPS‘ L’'HOLOCENTRE RADJABAU, L'HOLOCENTRE DIADÉME":, er L’'HOLO- CENTRE GYMNOSE:. C£s neuf espèces sont encore inconnues des natura- listes. Nous avons trouvé une figure de la première à la page 25 d’un cahier de manuscrits chinois, déposé dans la bibliothèque du Muséum d'histoire naturelle, et que nous avons déja cité à l’article du spare chinois et à celui du spare cardinal. La page 112 de ce même manuscrit présente l'image de la seconde de ces neuf * Holocentrus albo-ruber. 2 Holocentrus albo-fasciatus. 3 Holocentrus diacanthus. 4 Holocentrus tripetalus. 5 Holocentrus tetracanthus. 6 Holocentrus acanthops. 7 Holocentrus radjabau. Tkan radjabau, aux Indes orientales, # Holocentrus diadema, * Holocentrus gymuosus, — Te MU. HISTOIRE NATURELLE. 379 “espèces. Nous avons vu des individus des cinq espèces suivantes dans la collection d'objets d'histoire natu- relle donnée à la France par la république batave ; et les manuscrits de Commerson renfermoient deux des- sins qui représentoient les deux dernières. Le blanc-rouge et l'holocentre bande-blanche vivent donc dans les eaux de la Chine. L’holocentre diacanthe, que nous avons ainsi nommé à cause des deux rayons aiguillonnés de sa nageoire de l'anus, a deux pièces à chacun de ses opercules. Le tripétale , dont le nom spécifique désigne les trois pièces de son opercule, montre plusieurs rangs de petites dents, et de plus une dent assez grosse auprès de chacune des deux extrémités de la mâchoire infé- rieure , opposées au museau. Le tétracanthe, dont le nom indique les quatre rayons aiguillonnés de sa nageoire de l'anus, a la mâchoire d’en-bas plus avancée que celle d'en-haut; ses dents sont petites ; des lames écailleuses et dont la surface offre des stries disposées en rayons, couvrent le dessus des yeux ; une grande partie de la portion de la dorsale, que soutiennent des rayons aiguillonnés, est très-distincte du reste de cette nageoire. L'œil de l’acanthops est gros; et sa ligne latérale très-marquée *. * La dénomination d’acanthops désigne les aiguillons que l’on voit auprès des yeux de l’holocentre auquel elle appartient. ’:»»9, en grec, signifie aiguillon ; et à} signifie æz/, 974 HEWSTOIRE NATURELLE Les deux mächoires du radjabau sont garnies de plusieurs rangs de dents serrées et presque égales les unes aux autres ; la grosseur des yeux est remarquable; on voit une lame écailleuse et dentelée au-dessus de la dernière pièce de chaque opercule; et la ligne laté- rale est presque droite *. Six ou sept raies étroites et longitudinales parent chaque côté de l'holocentre diadème. Les bandes noires et blanches qui décorent la partie antérieure de sa nageoire dorsale, représentent le bandeau auquel les anciens donnoient le nom de diadéme; et les rayons aiguillonnés qui s'élèvent dans cette même partie * 5 rayons à la membrane branchiale de l’holocentre diacanthe. 16 rayons à chaque pectorale, 6 rayons à chaque thoracine. 16 rayons à la nageoire de la queue. 16 rayons à chaque pectorale de l’holocentre tripétale. °1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 18 rayons à la caudale. 12 rayons à chaque pectorale de l’holocentre tétracanthe. 17 rayons à la nagcoire de la queue. 14 rayons à chaque pectorale de l’holocentre acanthops. I rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine, 19 rayons à la caudale. 1 16 rayons à chaque pectorale de l’holocentre radjabau. x rayon aiguillouné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 16 rayons à la nageoire de la queue. 15 rayons à chaque pectorale de l’iolocentie gymnose, 6 rayous à chaque thoracine, 18 rayons à la caudale, Des: PDT IS TS -O NS: 375 au-dessus de la membrane, rappellent les pointes dont ce bandeau étoit quelquefois orné. Les dents du gymnose sont petites et aiguës ; l’ex- trémité antérieure de la mâchoire d'en-haut en pré- sente de plus grandes que les autres. em L'HOLOCENRE MARIN, L'HOLOCENTRE" TE MTA RD" L'HOLOCENTRE PHILADE LPHIEN ‘ L’'HOLO- CENTRE MEROU #, L'HOLOCENTRE FORS- KAË LE, LHO'E O.C'EYNADRIE TIR TA C'AINIPEE Er L'HOLOCENTRE ARGENTÉ?. \ Os pêche l'holocentre marin dans la Méditerranée, et peut-être dans la partie de l'Océan qui baigne la Norvége, ainsi que dans plusieurs autres portions de : Holocentrus marinus. Percia, dans les environs de Rome. Perca marina. Linné, édition de Gmelin. Persgue perche de mer. Daubenton et Haïy, Encyclopédie méthodique. Id. Bonnaterre, planches de l’Encyclopédie méthodique. Perca lineis utrinque septem transversis, nigris, ductibus miniaceis cæruleisque in capite et antica ventris. Ar#cdi, gen. Bo, syn. 68. Mus. Ad. Frid. 2, p. 83%, Faun. Suecic. 233. Hepn, Aristot. lib. 2, cap. 13, 173 et Lib. 8, cap. 15. Id. Arhen, lib. 7, fol. 159, 2a (ed. Valderr). Id. Oppian, Lib. 1, p. 6. Perca. Plin. lib. 9, cap. 16. Perca pelagia. Jov. c. 24, p. 92. Perche. Rondelet, première partie, liv. 6 , chap. 8. Salvian. fol. 224 , &. ad iconem. Perca marina. Gesner, p. 696, 819; ef (germ.) fol. 16. Aldrovand. Üib, 1, cape 9, p. 47: 48, 49 et bo. HIS TD OMR EL NATURE L LE. OS cet Océan atlantique. Son museau est alongé et pointu; sa dorsale, son anale et S& caudale sont souvent jaunes et mouchetées d’un jaune plus foncé; l'on voit quel- quefois des raies rouges sur ses pectorales; sa longueur ordinaire est de trois ou quatre décimètres. - . Jonston, lib, x, tit. 2, cap. », ai, £. 14, jig. 8. Charlelton, p. 134. Willughby, p. 327. Raj..p. 140. > Holocentrus gyrinus. Perca cottoides. Linné, édition de "Cmelin, Aus. Ad. Frid. 2, p. 84. d Persègue tétard. Daubenton et Haüy, Encyclopédie méthodique. Id. Bonnaterre, planches de l'Encyclopédie méthodique. 3 Holocentrus philadelphicus. Chub, dans quelques contrées de l Amérique septentrionale. Perca philadelphica. Linné, édition de Gmelin. Persègue meunier de mer. Daubenton et Hay, Encyclopédie métho- dique. Id. Bonnat:rre, planches de Pac Dale méthodiqu:. * Holocentrus merou. Perca ses Linné, édition de Gmelin. Brünn. Pise, Massil, p. 65, n. 81. Persègue merou. Bonnaterre, planches de lEncyclpédie méthodique. 5 Holocentrus forskael. Perca fasciata. Linné, édition de Gm:lin. Forskael, Faun. Arab. p. 40, n. 39. Persègue rubannée. Bonzaterre, planches de l'Encyclopédie méthodique, » 5 Holocentrus triacanthus. Holocentrerayé. Bloch, pl 235, fez. 1. 7 Holocentrus argentions. Holocentre argenté. Bloch, pl. 235, fig. 2, TOME {Y. 4 - © 978 HISTOIRE NATURELLE Le tétard habite dans l'Inde; sa tête, son corps et sa queue sont parsemés de taches brunes ct presque rondes. Le philadelphien vit dans l'Amérique septentrionale. On a pèché le merou dans la Méditerranée. . Cet holocentre est long d’un mètre : aussi lui a-t-on donné le nom de géant. Le dessous :de sa tête est rouge; l'ouverture de sa bouche, grande; sa langue lisse; son palais hérissé de petites dents, ainsi que son gosier; chacune de ses mâchoires, garnie de plusieurs rangées de dents aiguës ; le devant de sa mâchoire supérieure, armé de quatre dents coniques et plus longues que les autres ; sa dorsale bordée de filamens. Le forskael est encore plus grand que le merou : sa longueur surpasse douze décimètres. Les deux màâ- choires sont également avancées, et présentent chacune deux dents coniques ; on voit de plus à la mächoire supérieure plusieurs rangs de dents flexibles et très- fines; la mâchoire d'en-bas montre un rang de ces dents très-déliées ; ce poisson a été observé dans la mer d'Arabie. Le triacanthe a la langue lisse ; le palais et les mà- choires hérissés de dents petites et communément très- serrées ; les thoracines d’une couleur foncée; les autres nageoires d’une nuance plus claire. L'or et l'argent brillent sur les écailles de l'argenté; d’ailleurs le dessus de sa tête est violet; la dorsale, l'anale et la caudale sont d'un bleu clair; les pecto- D FRS P OULÉSISD UNS, 379 rales, ainsi que les thoracines, jaunes; des dents petites et aiguës distribuées le long de chaque mû- choire; la langue est lisse, et le palais rude *. © ———— —————— — —*"" ——— © —————— * 7 rayons à la membrane branchiale de l’holocentre marin. 19 rayons à chaque pectorale, 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 14 rayons à la nageoïire de la queue. 8 rayons à la membrane branchiale de l’holocentre tétard. 14 rayons à chaque pectorale. 1 rayon aiguillonné et 4 ou 5 rayons articulés à chaque thoracine, 12 rayons à la caudale. 7 rayons à la membrane branchiale de l’holocentre philadelphien. 16 rayons à chaque pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine, 11 rayons à la nageoire de la queue. 7 rayons à la membrane branchiale de l’holocentre merou. 16 rayons à chaque pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 15 rayons à la caudale. . 7 rayons à la membrane branchiale de l’holocentre forskael. 17 rayons à chaque pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 17 rayons à la nageoire de la queue. 4 rayons à la membrane branchiale de l'holocentre triacanthe. 15 rayohs à chaque pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 15 rayons à la caudale. 5 rayons à la membrane branchiale de l’holocentre argenté 14 rayons à chaque pectorale. 1 rayon aiguilionné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 15 rayons à la nageoire de la queue, LeOL'OCE N'ES AU VIN": LDH OTONG ENT R EN TONIUCIOE LHOLOCENTRE. DORÉ: FHOLOCENTRE QU AT RER AIS" LH OQ E.OlCEN'ERE NA BANDES", L'HOLOCENTRE PIRA-PIXANGA!, ir L'HOLOCENTRE LANCÉOLÉ 7. Les rivages couverts de coraux et de madrépores, de la mer d'Arabie, nourrissent le tauvan, dont la chair : Holocentrus tauvinus. Perca tauvina. Linré, édition d: Gmelin. Forskacl, Faun. A-ab. p.39, ». 38. Persègue tauvine. Bornaterre, planches de l'Encyclopédie méthotique. = Holocentrus ongus. Ikan ongo, az Japon. Holocentre ongo. Block, pl. 234. 3 Holocentrus auratus. Holocentre doré. B/och, pl. 236. 4 Holocentrus quadrilineatus. Id. Block, pl. 238, fig. 2. 5 Holocentrus fasciatus. Id. Bloch, pl. 240. 5 Holocentrus pira-pixanga. Gatt-visch, par les Hollandoïs, Pesche gatto, par les Portugais. Holocentre pointé. Bloch, pl 24r. 7 Holocentrus lanceolatus. Holocentre lancette. Bloch, pl. 242, fig, &. HISTOIREMNATURELLE. OOI est peu agrésble au goût, et dont toutes les écaille sont petites et dentelées. La ‘base de la langue et le gosier sont garnis de dents menues et flexibles. La lèvre supérieure est extensible. On voit trois aiguillons sur la partie postérieure de chaque opercule. La cou- leur brune de l'animal est relevée par des taches arron- dies et noirâtres ; et ces taches sont bordées de blanc, dans une partie de leur circonférence , au-dessus de presque toutes les nageoires. Les six autres espèces d'holocentre dont nous par- lons dans cet article, ont été décrites pour-l première, fois par Bloch. L'ongo vit dans les eaux du Japon. Chacune de-ses mâchoires présente un rang de dents courtes et poin- ‘tues ; le palais est lisse ; chaque narine a deux orifices; l'iris, les pectorales et les thoracines, brillent Ge ia cou- leur de l'or. Le doré des Indes orientales a les écailles très-petites, mais plus éc latantes encore si les thoracines et les pectorales de l'ongo. Les dents Ges deux mâchoires sont petites, pointues, et presque toutes d'une longueur égale ; le palais est garni de dents, comme les mà- choires; une belle couleur d'’écarlate borde les na- geoires du dos, de l'anus et de la queue; les pecto- rales sont d’un violet pâle, et les thoracines d'un rouge foncé. Le quatre-raies habite dans les Indes orientales, comme le doré ; mais sa parure n'est pas aussi magni- 282 fique. Sa dorsale peut être couchée dans une sorte de sillon longitudinal; et sa ligne latérale est tortueuse. L'holocentre à bandes a le museau avancé, le palais HISTOIRE N ATURELLE garni de petites dents, et la langue lisse *. er 18 I 27 13 L: 16 6 13 I 16 12 I 17 6 16 I 13 rayons à la membrane branchiale de l’holocentre tauvin, rayons à chaque pectorale. rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. rayons à la nageoire de la queue. rayons à la membrane branchiale de l’holocentre ongo. rayons à chaque pectorale. rayon æiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. rayons à la caudale. rayons à la membrane branchiale de l’holocentre doré. rayons à chaque pectorale. rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. rayonsà la nageoire de la queue. rayons à la membrane branchiale de l’holocentre quatre-raies, rayons à chaque pectorale. rayon aiguillonné et à rayons articulés à chaque thoracine. rayons à Ja caudale. rayons à la membrane branchiale de l’holocentre à bandes. rayons à chaque pectorale. rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. rayons à la nageoiïre de la queue. rayons à chaque pectorale de l’holocentre pira-pixanga. rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. rayons à la caudale. rayons à la membrane branchiale de l’holocentre larcéolé, rayons à chaque pectorale. rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine, rayons à la nageoire de la queue, . RES — DLE.S {pus S S O N 5. 383° Le pira-pixanga est un poisson du Brésil : il vit dans la mer et au milieu des écueils ; et voilà pourquoi les Hollandois et les Portugais l'ontnommé poisson de roche. Il ne parvient pas à de très-grandes dimensions; mais sa chair est blanche, ferme, de bon goût, et très-saine: aussi le pêche-t-on dans toutes les saisons; on le prend avec des filets. Pison dit que cet animal perd diflei- lement la vie ; qu'il a trouvé un pira- pixanga qui n'avoit pas cessé de vivre trois heures après avoir été tiré de l’eau; qu'il l'a ouvert au bout de deux heures, et que le cœur dece poisson palpitoit encore. Marcgrave en a donné une figure, qui a été copiée par Pison, Wil- lughby, Jonston et Ruysch. Klein et Gronou en ont parlé ; et le prince Maurice de Nassau en a laissé , dans ses manuscrits, un dessin qui a été publié par Bloch. Ses écailles sont dures et dentelées ; son dos est élevé et arrondi ; la tête, le corps et la queue sont alongés. Les Indes orientales sont la patrie du lancéolé. Plusieurs rangées de dents petites et pointues garnis- sent les mâchoires: le palais est rude: la langue est lisse et un peu libre dans ses mouvemens. EE Et) — & L'HOLOCENTRE POINTS-BLEUS;:, PHOLO CENTRE B LAN OMC EMNBRIUNE, EUH O L'OCEN TE SUR IIIN AM IE OL 0: CENTRE É PIE RON LH O L'OCEN TRE A'FPRECGATINELL/HOLOGCENTRE BORDÉES L'HOMOICENTRE. BRUN M'HOLOCENTRE MERRA", er L'HOL@CENTRE ROUGE”. BLocu a fait connoître les neuf holocentres dont cet article renferme la notice. Celui de ces poissons : Holocentrus cæruleo-punctatus. Bloch, pl. 242, jig. 2. 2 Holocentrus albo-fuscus. Holocentre tacheté. Bloch, pl. 242, fig. 5. 3 Holocentrus surinam. Bloch, pl. 243. 4 Holocentrus calearifer. Block, Pl. 244. 5 Holocentrus afer. Épinéphèle africain. Bloch, pl 327. 6 Holocentrus marzinatus. Épinéphèle bordé. Bloch, pl. 328, fig. x. 7 Holocentrus fuscus. Épinéphèle brun. Block, pl. 328, fig. 2. -,£ Holocentrus merra. Épinéphèle merra. Bloch, pl. 320. 9 Holocentrus ruber. Epinéplèle rouge. Bloch, pl. 337. HISTOIR@NATURELLE. 385 auquel il a donné le nom de points-bleus, a des dents très- fines aux mâchoires, la langue lisse, le palais rude , les écailles extrêmement petites ,-et les na- geoires très-brunes. Le blanc et brun se trouve dans les Indes orien- täles. Les dents qui garnissent les mächoires, sont égales et pointues; la langue est lisse; le palais paroît rude au toucher ; les couleurs sont remarquables par leur distribution, et par les contrastes que forment leurs nuances. Le surinam parvient à la grandeur de la perche . d'Europe; sa chair est grasse, et très-agréable au goût: son nom annonce le pays qu'il habite. Les deux mâ- choires sont garnies de dents courtes, grosses et recour- bées; et de plus la mâchoire supérieure est hérissée de dents très-fines, placées derrière les premières ; le palais et la langue sont lisses. On voit de petites écailles sur la base des nageoires du dos, de l'anus et de Ja queue; ces nageoires sont, ainsi que les autres, variées de’jaune, de brun et de violet; une bande brune transversale, et figurée en portion de cercle, est placée sur la caudale. . Le Japon est la patrie de l’éperon. Indépendam- ment des aiguillons dont la position et la forme lui ont fait donner le nom qu'il porte, et sont exposées dans le tableau générique, il présente une tête un peu aplatie et comprimée; des dents très-fines, même à peine visibles, et très-nombreuses, distribuées sur TOME 1Y. 49 386 HISTOIRE NA@URELLE le palais et le long des deux mâchoires ; une strie longitudinale sur chaque écaille; un mélange de violet et de jaune sur les nageoires ; deux raies longitudinales ou deux bandes transversales brunes sur ces mêmes pageoires, excepté la caudale , sur laquelle règnent trois de ces bandes transversales. L'holocentre africain parvient à une grandeur con- sidérable. Bloch l’a compris avec le bordé, le brun, le merra et le rouge, dans le genre particulier qu'il a proposé de nommer épinéphèle, où taie, mais que nous n'avons pas cru devoir adopter. L’africain vit près des rivages occidentaux d'Afrique voisins de la zone torride ; il se plaît dans les bas-fonds ; on l’a pêché particulière- ment à Acara, sur la côte de Guinée. Il se nourrit de mollusques et d’écrevisses ; et sa chair est blanche, délicate et saine. On doit observer, indépendamment des traits indiqués dans le tableau générique, les dents de chaque mâchoire, qui sont très-petites; celles qui forment un arc sur le palais; la langue, qui est lisse; la partie antérieure de la queue, qui est très- haute; les petites écailles placées sur les nageoires du dos, de la poitrine, de l'anus et de la queue ; la cou- leur des thoracines, qui est orangée; et celle des pec- torales, qui est d’un jaune de soufre *. eo * 12 rayons à chaque pectorale de l’holocentre points-bleus. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine, 13 rayons à Ja caudale. DES. P'OUI S SION S. 387 Le bordé a quatre grandes dents à la partie anté- rieure de chaque mâchoire. 6 rayons à la membrane branchiale de l’holocentre blanc et brun. 13 rayons à chaque pectorale. 1 rayon aiguillonné et à rayons articulés à chaque thoracine. 15 rayons à la nageoire de la queue. 6 rayons à la membrane branchiale de l’holocentre surinam. 14 rayons à chaque pectorale. 1 rayon aiguillonné et 6 rayons articulés à chaque thoracine. 19 rayons à la caudale. 6 rayons à la membrane branchiale de l’holocentre éperon. 15 rayons à chaque pectorale. r rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 17 rayons à la nageoire de la queue. 5 rayons à la membrane branchiale de l’holocentre africain. 19 rayons à chaque pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 29 rayons à la caudale. 5 rayons à la membrane branchiale de l’holocentre bordé. 17 rayons à chaque pectorale, 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 18 rayons à la nageoire de la queue. * 5 rayons à la membrane branchiale de l’holocentre brun. 14 rayons à chaque pectorale. x rayon aiguillonné et à rayons articulés à chaque thoracine. 18 rayons à la caudale. 5 rayons à la membrane branchiale de l’holocentre merra. 15 rayons à chaque pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine, 16 rayons à la nageoire de la queue. 5 rayons à la membrane branchiale de lholocentre rouge. 12 rayons à chaque pectorale, 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 20 rayons à la caudale. 388 HISTOIRE NATUREIME. Les eaux de la Norvége nourrissent le brun. Cet holocentre montre des dents petites et égales, et cinq ou six raies bleues disposées sur chaque opercule, de manière à tendre vers l'œil, comme vers un centre. La langue du merra est lisse; son palais hérissé de petites dents ; et chacune de ses mâchoires, garnie de dents courtes et pointues. Seba et Klein ont donné chacun une figure de cet holocentre, que l’on a vu dans les eaux du Japon. C'est dans ces mêmes eaux que se trouve le rouge. Ce poisson n'a que de petites dents à chaque mâchoire; la base de sa dorsale, de sa caudale, et de sa nageoïire de l'anus, est couverte de petites écailles; et l'iris est jaune du côté de la prunelle, et bleu dans sa circon- férence. A == BHOLOCGENTRE ROUGE-BR U N'; L'HOLOCENTERE .SOI-DADO;, L'HOLOCENTRE BOSSU:, L'HOLOCENTRE SONNERAT# L'HOLOCENTRE-HEPTADA C- BYLES L'HOLOCENTRE PANTHPRENS L'HOLOCENTRE ROSMARE?, L'HOLOCENTRE OCÉANIQUE®, L'HOLOCENTRE SALMOIDE?, Er L'HOLOCENTRE NORVÉGIEN®*. T4 description des neuf premiers" holocentres dont nous allons parler, n'a encore été publiée par aucun auteur. J'ai décrit le rouge-brun d’après les manuscrits : Holocentrus rubro-fuscus. Aspro subrubens, maculâ poné pinnam dorsalem nigrâ, tæniis duabus in cauda, marginalibus, atro-rubentibus. Commerson, manuscrits déje cités. L : Holocentrus soldado, Soldadoe. # Holocentrus gibbosus, 4 Holocentrus sonnerat. Tanda-tanda. Kakatoea itam. 5 Holocentrus heptadactylus. < Holocentrus pantherinus. 7 Holocentrus rosmarus. £ Holocentius oceanicus. : Holocentrus salmoiïdes. 300 : HISTOIRE -NATURELME du célèbre Commerson, qui l’a observé, en octobre 1769, dans les mers voisines de l'Isle de France. Ce poisson y est quelquefois assez rare. Sa chair est de bon goût, et facile à digérer. Sa plus grande longueur n'excède guère deux décimètres. On voit auprès de chaque œil de cet animal, une tache noirâtre et un peu vague. Sa dorsale et son anale sont rayées, tachées et bordées de rouge; ses thoracines présentént une couleur de minium; et ses pectorales sont jaunâtres, avec de petites taches rouges à leur base. Des dents déliées, recourbées et très-serrées, garnissent ses mà- choires. D’autres dents plus petites hérissent une sorte de tubérosité placéé au milieu du palais, et les envi- rons du gosier. La langue est blanchâtre et lisse, ou à peu près. La ligne latérale paroît composée de petites lignes qui ne se touchent pas; et les écailles sont petites et rudes. Des deux soldados que nous avons examinés, un avoit fait partie des poissons secs de la collection donnée par la Hollande à la France, et l’autre nous avoit été en- voyé de Cayenne par le citoyen Leblond. La mâchoire inférieure de ces holocentres étoit plus avancée que la supérieure : on comptoit sur ces mâchoires un grand RNA ER NEA VAR EAU PE PR TR) 1 Holocentrus norvegicus. Persègue norvégienne. Bonnaterre, planches de l'Encyclopédie métho- dique. Otho F'abric. F'aun. Groenland. p. 167. Ascar. tab, 12, D'(EiS MO/TS SC: NS: 991 nombre de dents inégales, fortes, pointues, assez grandes sur-tout vers le bout du museau, et distri- buées en plusieurs rangs à la mâchoire d'en-haut, où les intérieures étoient très-pressées ; des écailles très- argentées rendoient très-brillante la mâchoire d’en- bas, les opercules , la ligne latérale, et la partie de la membrane branchiale que l’opereule ne recouvroit pas. Le bossu a les dents petites, serrées et égales. Nous avons vu des individus de cette espèce et des deux suivantes, parmi les poissons de la belle collection hollandoise. Le sonnerat, auquel nous avons donné le nom d'un voyageur dont les observations, les ouvrages et les envois ont enrichi la science et le Muséum de la République , a le corps long et comprimé, la couleur générale jaunâtre, et ses bandes transversales d’un blanc ou d'un argenté très-éclatant. IL nous a été en- voyé de l'Isle de France. L'heptadactyle *, dont le nom indique que les rayons de ses thoracines, ces rayons analogues aux doigts des pieds, sont au nombre de sept, a au palais, ainsi qu'aux deux mâchoires, plusieurs rangs de dents petites et égales. Sa dorsale est divisée en deux parties presque assez distinctes pour représenter deux nageoires con- tigués. Et comme nous avons été à même d'examiner plusieurs de ces heptadactyles, nous avons pu nous UE NOR j,. de. ru: ri MA) fe der rites * Hepta signifie sept, et dactylos siguifie dorgr. 992 HISTOIRE NATURELLE assurer d’un fait curieux, et qui pourroit être de quelque utilité pour l'auteur d’une méthode ichthyo- logique : c’est que dans les deux lames dentelées que l'on voit auprès de chaque opercule, le nombre des dents ou pointes augmente avec l’âge. Nous n'en avons, par exemple, compté que six dans la lame la plus voisine de la pectorale, sur un jeune heptadactyle dont la iongueur n'égaloit pas encore deux décimètres, et nous n'en avons trouvé que trois dans la seconde lame, pendant que sur un individu plus âgé et long de plus de quatre décimètres, la lame située auprès de la pectorale nous en a présenté dix, et l’autre lame nous en à offért cinq. k Commerson nous a laissé une figure du panthérin, d'après laquelle on doit croire que les écailles de ce poisson sont très- difficiles à voir. La disposition des taches de cet osseux nous a suggéré le nom que nous lui avons donné, de même que nous avons cru devoir employer celui de rosmare pour l'espèce suivante, afin d'indiquer le rapport que donnent à ce dernier holo- centre la figure et la disposition de ses deux dents supérieures, avec le z20rse rosmarus où vache marine dont les laniaires supérieures sont longues, tournées vers le bas, et au nombre de deux. La première partie de la dorsale de cet holocentre rosmare est plus basse que la seconde, et vraisembla- blement bordée de brun ou de noir. C'est encore Commerson qui nous a transmis un DIENS 1: P ONTASA SOON 8. 393 dessin de ce rosmare, de l’océanique, et du sal- moiïde *. | L'océanique a, comme le rosmare, la première partie de la nageoire du dos moins haute que la seconde, et bordée. d’une couleur foncée. Il vit dans le grand Océan, auprès de la ligne ou des tropiques; et c'est aussi dans ce grand Océan que l’on a rencontré le *, 7 rayons à la membrane branchiale de l’holocentre rouge-brun. 16 rayons à chaque nageoire pectorale. 18 rayons à la caudale. 5 rayons à la membrane branchiale de l’hoïlocentre soldado, 16 rayons à chaque pectorale. r rayon aiguillonné et à rayons articulés à chaque thoracine. 17 rayons à la nagcoire de la queue. 16 rayons à chaque pectorale de l’holocentre bossu. r rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 17 rayons à la caudale. 6 rayons à la membrane branchiale de l’holocentre sonnerat. 17 rayons à chaque pectorale. r rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 20 rayons à la nageoire de la queue. 14 rayons à chaque pectorale de l’holocentre heptadactyle. 17 rayons à la caudale, 14 rayons à chaque pectorale de l’holocentre panthérin. 10 rayons à chaque pectorale de l’holocentre rosmare. 14 rayons à chaque pectorale de l’holocentre océanique. 16 rayons à la nageoire de la queue. 7 rayons à la membrane branchiale de l’holocentre norvégien, 19 rayons à chaque pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 16 rayons à la caudale. TOME 1Y. 50 204,1: HISTORIEN A TUIR FILÈIE. salmoïde , dont nous avons tiré le nom spécifique de la ressemblance de sa tête avec celle du saumon. Une mer bien plus rapprochée du pole est la patrie du norvégien : il habite dans celle qui sépare le Groen- land de la Norvège. Son opercule se termine par une longue épine. Les ouvertures de ses narines sont doubles ; et on a mème écrit qu'elles étoient triples , ce qui nous paroitroit extraordinaire. L'erreur de ceux qui auront cru voir trois orifices pour chaque narine, sera venue de l’altération de l'individu qu'ils auront examiné. Les écailles sont arrondies, grandes, et for- tement attachées; les pectorales alongées; et la dorsale s'étend depuis le sommet de la tète jusqu'à la queue. GENCT VINGTIÉ ME GENRE. LES PERSÈQUES. Un ou plusieurs aipuillons et une dentelire aux oper- cules; un bar lon _ou point de barbillon aux mdchoëres; deux nageoires ban les | PARENT EE Re SOUS GENRE. La nageoire de la queue, fourçhue, ou échancrée en Croissant. | ESPÈCES. CARACTÈRES. Quinze rayons à la première nageoire du dos; quatorze rayons à la seconde; deux 1. LE PERSÈQUE PERCHE. rayons aiguillonnés et neuf rayons articu- (Perca fluvia’ilis.) lés ,à la nageoire de l’anus; les deux mâ- choires également CRU ; les thoracines rouges. Neuf rayons à la première dorsale; treize à 2 LA PERSÈQUE la seconde; trois rayons aiguillonués et AMÉRICAINE. veufrayons articulés à la nageoire de V’a- (Perca amiricana.) pus; le corps alongé; point de bandes transversales, ni de raies longitudinales, Neuf rayons à la première dorsale ; vingt trois à la seconde; trois rayons aiguil- lonnés et vingt-un rayons articulés à la 3. LA PERSEQUEBRUNNICH. nageoire de l’anus ; la mâchoire inférieure (Perca brunnich.) un peu plus avancée que la supérieure; le rayon aipuillonné de chaque thoracine, dentelé sur son bord antérieur. 9306 . HISTOIRE NATURELLE ESPÈCES. CARACTÈRES. Dix rayons à la premiti+ nageoire du dos ; : vingt-six à la seconde; deux rayons aiguil- 4 D'APERSEQUE UMBRE" lonnés et sept rayons articulés à celle de Later one) anus; un barbillon au bout de la mâ- choire inférieure. Neuf rayons à la première dorsale; treize à la seconde; trois rayons aïiguillonnés et 5 LA PERSÈQUE DIACANTHE. (Perca diacantha.) onze rayons articulés à l’anale; deux ori- fices à chaque narine; deux aiguillons à chaque opertule; un grand nombre de raies lonottudinales, étroites et dorées. douze à la seconde; trois rayons aiguil- 6 LA PERSÈQUE #* lonnés et neuf rayons articulés à la na- POINTILL É E. (Perca punctulata.) geoire de l'anus; un seul orifice à chaque narine ; deux ou trois aiguillons à chaque opercule ; un grand nombre de points noirs sur la partie supérieure de l’animal. Dix rayons à la première dorsale; quinze à la seconde; quatre rayons aiguillonnés et huit rayons articulés à l’anale ; le sommet she à la première nageoire du dos; 7. LA PERSÈQUE MURDJAN. de la tête déprimé, et marqué par quatre (Perca murdjan.) raies saillantes et longitudinales ; la levre supérieure extensible, et moins avancée que Pinférieure; un aïiguillon à chaque opercule; les nageoires rouges. quinze à la seconde; quatre rayons aiguil- Jlonnés et huit rayons articulés à la na- 8 LA PERSÈQUE PORTE-ÉPINE. (Perca spinife:a.) geoire de Janus ; une fossette alongée et profonde , et deux petits faisceaux de stries saillantes , sur le sommet de Ja tête; un aiguillon blanc , fort et très-long, à la première pièce de chaque opercule ; la nuque releyée en bosse. rayons à la première nageoire du dos: DES ESPÈCES, 9. LA PERSÈQUE KORKER. (Perca Korker.) 10, LA PERSÈQUE LOUBINE. (Perca loubina.) 11. LA PERSÈQUE PRASLIN. (Perca praslin.) BOIS S'OCN: S:; 997 CARACTÈRES. Onze rayons à la première dorsale ; quinze à la seconde; trois rayons aiguillonnés et huit rayons articulés à l’anale; la couleur générale d’un bleu argenté; trois ou quatre ou cinq raies longitudinales et brures, de chaque côté du corps et de la queue. Huit rayons à la première nageoire du dos ; onze à la seconde ; trois rayons aiguillon- nés et six rayons articulés à la nageoire de l’anus; les deux mâchoires arrondies par-devant , et échancrées ; l’inférieure beaucoup plus avancée que la supérieure ; deux aïguillons à la première pièce de chaque opercule; les écailles rhomboï- dales et ciliées ; la ligne latérale s'étendant sur la caudale , jusqu’à Pangle rentrant de cette nageoire. Dix rayons à la premiére dorsale; treize à la seconde ; trois rayons aiguillonnés et neuf rayons articulés à l’anale; un rayon aiguillonné et sept rayons articulés à chaque thoracine; deux aiguillons à la seconde piece de chaque opereule; qua- torze raies longitudinales, alternative- ment brunes et blanchâtres , de chaque côté de l’animal. 208 HASENOUR EN A TU RIEMCMLE, SEC ON D. SOUS-GENRE: La nageoire de la queue, rectilione, ou arrondie, et non échancrée. ESPÈCES. CARAGTÈRES. {Six rayons à la premiére nageoire du dos; quatorze à la seconde; neuf rayons à la : nageoire de l’anus ; trois aïguillons à 12. LA PERSÈQUE aque pièce de chaque opercule ; la mâ- TRIACANTHE. chaque pièce de chaque oj ; â . choire inférieure plus avancée que la su- (Perca triacantha.) k F ANT: 176568 périeure ; les écailles petites et relevées par une arête; la caudale arrondie ; huit raies longitudinales et blanches. Cinq rayons à la première dorsale ; quatorze 54 à la seconde ; dix rayons à l’anale; deux ou trois aiguillons à la dernière pièce de : chaque opercule ; la mâchoire inférieure 13. LA PERSÈQUE PDENTACANTHE beaucoup plus avancée que la supérieure ; les écailles très-petites ; la caudale arron- (Perca pentacantha:) die ; la ligne latérale courbée vers le bas, ensuite vers le haut , et de nouveau vers le bas; quatre raies longitudinales et blan- ches, de chaque côté de l’animal. Dix rayons à la première nageoire du dos ; vingt-huit à la seconde; deux rayons ai- guillonnés et six rayons articulés à la nageoire de lanus; un aiguillon à la 14.L A PERSÈQUE FOURCROI. seconde pièce de chaque opercule; les (Perca fourcroi.) écailles arrondies et dentelées ; la caudale : en forme de fer de lance ; de petites | écailles sur la base de cette nagcoire } ainsi que sur celle des pectorales, et de \ Ja nageoire du dos. L'A/PERSE QUE RERCEHE *: La Nature nous a environnés de merveilles. Est-il autour de nous un de ses ouvrages dont l'observation * Perca fluviatilis. Persega, en Ifalie, Pesce parsico, dans quelques ésles de la Méditerranée. Heverling, à l’âge d’un an, en Suisse. Egle, oz eglen, à l'age de deux ans, ibid. Stichling, à ?dge de trois ans, ibid. Keeling, oz bersich, à l’âge de quatre ans, ibid. Ringel-persing, en Allemagne. Bunt-baarsch, bid. Bürstel, ez Bavière. Berstling, er Autriche. Perschling, cb. Warschieger, z2:d. Wretensa, ez IJongrie. Barsch, ez Prusse. Perscke , bzd. Bars, er Pomérante. Baarsch, id. Stockbaarsch, bd. Assure , o assaris, chez les Lettes, Abwen, ez Es'onie. Ovium, ex Pologne. Okum, en Russie. Abborre , er Suède. Tryde, er Norvège. Skybbo, sbid. Fersk-vands aborre , ez Danemarck. Aborn, 1bid. Baars , ez lollande. Perch, ex Angleterre. 400 HESMEOTRE , NA TUUR ELLE attentive ne puisse nous dévoiler un phénomène curieux et nous donner ur plaisir et bien vif et bien Perca fluviatilis. Zinné, édition de Gmelin. Persègue perche. Daubenton et Haïy, Encyclopédie méthodique. Id. Bonnaterre , planches de l’Encyclopédie méthodique. Faun. Suecic. 332. Mill, Prodrom. Zoolog. Danic. p. 46, n. 388. Perche de rivière. Valmont-Bomare, Dictionnaire d'histoire naturelle. Meiding, Icon. pisc. Austr.t. b. 7 Perca lineis sex transversis nigris, pinnis ventralibus rubris. Arted', gen. 39 , syn. 66, spec. 74. ‘H meer. Aristot. lib. 6, cap. 14. Plin. lib. 9, cap. 16; et lib. 32, cap. 9 et 10. Perca. Auson. eleg. Mosell. v. 116. Cub. lib. 3, cap. 66, f. 86, a. Perche fluviatile. Rondelet, seconde partie, chap. x9. Perca fluviatilis. ÆWotton, lib, 8, f. 157. Id. Salvian, f. 224, b. et 226. Id. Gesner, p. 698, icon. animal. p. 202; et (germ.) f. 168, b. Id. illughby , p. 291. Raj. p. 97- Perca fluviatilis major. 4/drovand. lib. 5, cap. 33, p. 622. Perca major. Schonev. p. 55. Id. Jonston, lib. 3, tit. 3, cap. 1, p.146 , tub. 28, fig. ên énfima parte, et tab. 29, fig. 8. Charleton , p. 167. Perca. Petri Aitedi Synonymia piscium, etc. auctore J, G. Schneider, p: 103. Perca dorso dipterygio, lineis utrinque sex, etc. Grozov. Mus. 1, p. 42, 2.96; Zooph. p.91, 2. 301. Bloch, pl. b2. ft Perca pinnis duabus, etc. K/ein, Miss. Pisc. 5,p. 36,n.1, tab. 7, fig. 2. Perca. Bellon, Aquat. p. 205. Perca fluviatilis. Wulff. Ichthyolog. Boruss. p. 27, n. 33. Brit. Zoolog. 3, p. 211. Borstling, et barschling. Marsig. Danub, 4, p. 65, tab, 28 , jig. 2. D'AEMISE POMMISTSAO UN ‘5, 4of doux? et cependant combien peu d'objets nous con- noissons encore, parmi ces productions si intéressantes qui se présentent sans cesse à nos regards! quel grand nombre de preuves ne pourrions-nous pas offrir de cette vérité, qui, n’accusant que notre indifférence, la changera par cela seul en zèle courageux, et nous promet pour l'avenir des jouissances si variées et des connoissances si utiles ! Contentons-nous de faire remarquer celle que nous fournit le sujet de cet article. La perche habite parmi nous; elle peuple nos lacs et nos rivières; elle est servie sur toutes nos tables : qu'il est néanmoins bien peu d'hommes, même parmi les naturalistes instruits, qui en aient étudié l’intéres- sante histoire ! Tâchons d'en présenter les faits les plus dignes de l'attention des physiciens; mais jetons auparavant les yeux sur quelques uns des organes principaux de cet animal remarquable. La perche attire les regards par la nature et par la disposition de ses couleurs; sur-tout lorsqu'elle vit au milieu d'une onde pure. Elle brille d’une couleur d'or mêlée de jaune et de verd, que rendent plus agréable à voir, et le rouge répandu sur toutes les nageoires, excepté sur celle-du dos, et des bandes transversales larges et noirâtres. Ces bandes sont iné- gales en longueur, ordinairement au nombre de six, et ressemblant le plus souvent à des reflets qui ne £ TOME I. 21 402 HIIISVTIONR E N A TIUR E L'BIE paroissent que sous certains aspects, plutôt quà des couleurs fortement prononcées, elles se fondent d'une manière très-douce dans le verd doré du dos et des côtés de l'animal. L’iris est bleu à lextérieur et jaune à l'intérieur. Les deux dorsales sont violettes ; et la première de ces deux ‘nageoires montre une tache noire à son extrémité postérieure. Les dents qui garnissent les deux mâchoires, sont petites, mais pointues ; d’autres dents sont répandues sur le palais et autour du gosier; la langue seule est lisse. On compte deux orifices à chaque narine ; l’on voit, de chaque côté, auprès de ces orifices, entre Pœil et Ie bout du museau, trois ou quatre pores assez grands, destinés à filtrer une humeur visqueuse. La première pièce de chaque opercule est dentoléés et de plus garnie, vers Îe bas, de six ou sept aiguillons; la seconde ou troisième pièce se terwine en une sorte de pointe ou d’apophyse aiguë; et tout l'opercule est couvert de petites écailles. La partie osseuse de chaque branchie présente, dans sa concavité, un double rang de tubercules presque égaux et semblables les uns aux autres, excepté ceux de la première, dont les exté- ricurs sont aigus et trois ou quatre fois plus longs que les autres. Des écailles dures, dentelées, et fortement attachées à la peau, recouvrent le corps et la queue. L'estomac est assez grand; le canal intestinal qui le suit, est deux fois recourbé; trois appendices ou cœcums sont placés un peu au-delà du pylore; la vessie est D BAIE ONIS PS MONS, 403 cylindrique et composée d’une membrane très-mince ; le foie se partage en deux lobes, dont le gauche est le plus grand, et entre lesquels on distingue une vésicule du fiel, transparente et jaunâtre. La laite des mâles est double ; mais l'ovaire des femelles n'est composé que d’un sac membraneux. L'épine dorsale comprend quarante ou quarante-une vertébrés, et soutient dix- neuf côtes de chaque côté. La perche ne parvient guère dans les contrées tem- pérées , et particulièrement dans celles que nous habi- tons, qu'a la longueur de six ou sept décimètres, et elle pèse alors deux kilogrammes, où à peu près : mais, dans les pays plus rapprochés du nord, elle présente des dimensions bien plus considérables. On en a pèché en Angleterre , du poids de quatre ou cinq kilogrammes. On en trouve en Sibérie et dans la Laponie, d'une grandeur telle, que plusieurs écrivains les ont nom- mées monstrueuses. Suivant Bloch, on conserve dans une église de Laponie une tête de perche de plus de trois décimètres de longueur; et lon peut d'autant plus, d'après ces faits, croire que les eaux des climats les plus froids sont celles qui, tout égal d'ailleurs, conviennent le mieux à l'espèce dont nous parlons, qu'on ne peut pas dire que la grandeur des perches du nord de FEurope dépende des soins que les Lapons ou les habitans de la Sibérie se sont donnés pour améliorer les poissons de leur patrie. Les perches se plaisent beaucoup dans les lacs. Elles ACA'- HAISTMOTNRE N'AMURETLME les quittent néanmoins pour remonter dans les rivières et dans les ruisseaux, lorsqu'elles doivent frayer. On ne les voit guère que dans les eaux douces. Cependant nous lisons dans l'édition de Linné donnée par le professeur Gmelin, qu’on les rencontre aussi dans la mer Caspienne. Peut-être les individus qu'on ÿ a pêchés, n'étoient-ils que par accident dans cette mer, où ils avoient pu être entraînés , par exemple, lors de quelque grande inondation, par le courant rapide des fleuves qui s’y jettent. , Au reste, la perche habite dans presque toute l'Eu- rope ; et si elle est assez rare vers l'embouchure des rivières, et’ notamment vers celle de la Seine’, ou d’autres fleuves de France, elle est commune auprès de leurs sources, dans les lacs dont elles tirent leur origine , particulièrement dans celui de Zurich *. Il n'est donc pas surprenant quelle ait été bien connue des anciens Grecs et des anciens Romains. Elle nage avec beaucoup de rapidité, et se tient habituellement assez près de la surface. La vessie na- tatoire qui l’aide dans ses mouvemens et dans sa sus- pension au milieu des eaux, est grande, mais confor- mée d'une manière particulière ; elle est composée d'une membrane qui, dans toute la longueur de l'ab- domen, est placée contre le dos, et attachée par ses deux bords. : Note communiquée par le citoyen Noël. Topographie de la Suisse, par Herliberger. D'EMSu P'OMÉISUSMOMR S. 40 La perche ne fraie qu'à l'âge de trois ans. C'est au printemps qu’elle cherche à déposer ou à féconder ses œufs; mais ce temps est toujours retardé lorsqu'elle vit dans des eaux profondes qui ne recoivent que len- tement l'influence de la chaleur de l'atmosphère. La manière dont la femelle se débarrasse des œufs dont le poids l'incommode, doit ètre rapportée. Elle se frotte contre des roseaux, ou d'autres corps aigus; on dit même qu'elle fait pénétrer la pointe de ces corps jusqu'au sac qui forme son ovaire, et que c'est en accrochant à cette pointe cette enveloppe membra- neuse, en s'écartant un peu ensuite, et en se con- tournant en diflérens sens, que dans plusieurs cir- constances , elle se délivre de son faix. Mais quoi qu'il en soit à cet égard, cette peau très-souple qui ren- ferme les œufs, a quelquefois une longueur de deux ou trois mètres; et dès le temps d’Aristote, on savoit que les œufs de la perche retenus les uns contre les autres, soit par une membrane commune, soit par une grande viscosité, formoient dans l’eau une sorte de chaîne semblable à celle des œufs des grenouilles, et pouvoient être facilement rapprochés, réunis, et retirés de l'eau par le moyen d’un bâton, ou d'une branche d'arbre. Ces œufs sont souvent de la grosseur des graines de pavot; mais lorsqu'ils sont encore renfermés dans le corps de la femelle, ils n’ont que le très-petit volume de la poudre fine à tirer. Le nombre de ces œufs 406 : HLS/MOIRE :N'ATUIR ÉLRIE E varie suivant les individus, et même selon quelques circonstances particulières et passagères. Harmer, Bloch et Gimelin ont écrit que l'on devoit à peine ‘ supposer trois cent mille œufs dans une perche de vingt-cinq décagrammes (ou une demi-livre) de poids. Mais voici une observation d'après laquelle nous devons croire qu'en général les perches femelles pondent un plus grand nombre d'œufs qu'on ne l’a pensé. Le citoyen Picot de Genève, le digne ami de feu l'illustre Saussure, nr'écrivoit en floréal de lan 6, aul venoit d'ouvrir uve perche du ac sur les bords duquel il habite , que ce poisson pesoit six cent cinquante gramines ou environ, qu'il avoit trouvé dans l'inté- rieur de cette persèque une bourse qui contenoit tous les œufs, que ces œufs pesoient le quart du poids total de l'animal, et que leur nombre étoit de neuf cent quatre-vingt-douze mille. Communément les œufs de perche éclosent quoique la chaleur du printemps soit encore très-foible; et n'est-ce pas une nouvelle preuve de la convenance de l'espèce avec les climats très-froids ?- Le poisson que nous décrivons, vit de proie. Il ne peut attaquer avec avantage que de petits animaux; mais il se jette avec avidité non seulement sur des poissons très-jeunes ou très-foibles, mais encore sur des campagnols aquatiques, des salamandres, des grenouilles, des couleuvres encore peu développées. ll se nourrit aussi quelquefois d'insectes ; et lorsqu'il DAEMS Pro ir S'4SAQ CNT S: 407 fait tres-chaud., en le voit s'élever à la. surface des lacs ou des rivières, et s'élancer avec agilité pour ‘saisir les cousins qui se pressent par milliers au-dessus de ces rivières ou de ces lacs. La perche est même si vorace, qu'elle se précipite fréquemment et sans précaution sur des ennemis dan- gereux pour elle par leurs armes, s'ils ne le sont pas par leur force. Elle veut souvent dévorer des épinoches; mais ces derniers poissons s’agitant avec vitesse, font pénétrer leurs piquans dans le palais de la perche, qui dès-lors ne pouvant ni les avaler, ni les rejeter, ni fermer sa bouche, est contrainte de mourir de faim. Lorsqu'elle peut se procurer facilement la nourri- ture qui lui est nécessaire, et qu’elle vit dans les eaux qui lui sont le plus favorables, elle est d’un goût exquis. Sa chair est d’ailleurs blanche, ferme, et très- salubre. Les Romains la recherchoient dans le temps où le luxe de leur table étoit porté au plus haut degré; et le consul Ausone, dans son poème sur /a Moselle, la compare au mulle rouget, et la nomme délices des Jestins. Les perches du Rhin sont particulièrement très-esti- 1ées ". Un ancien proverbe très-répandu en Suisse prouve la bonne idée qu’on a toujours eue de leurs qualités agréables et salutaires, et on a fait pendant long-temps à Genève: un mets très-délicat de très- *Cysat, Description de la Suisse. 408 HE SÈT'O DRE © N'ÂTUR E LICE petites perches du lac Léman, que l’on appeloit rille- cantons Jorsqu'on les avoit ainsi préparées. Les Lapons, dont le pays nourrit un très - grand nombre de grandes perches, ainsi que nous venons de le dire, se servent de la peau de ces animaux pour faire une colle qui leur est très-utile. Ils commencent par faire sécher cette peau ; ils la ramollissent ensuite daës de l'eau froide, jusqu'au point nécessaire pour en détacher les écailles; ils la renferment dans une vessie de renne, ou l’enveloppent dans un morceau d'écorce de bouleau; ils la placent dans un vase rem- pli d'eau bouillante, au fond de laquelle ils la main- tiennent par le moyen d'une pierre ou d'un autre corps pesant ; et lorsqu'une ébüllition d'une lieure l’a péné- trée et ramollie de nouveau, elle est devenue assez visqueuse pour être employée à la place de la colle ordinaire d’acipensère huso. C'est par le moyen de cette substance que les Lapons donnent particulière- ment beaucoup de durée à leurs arcs qu'ils font de bouleau ou d'épine. Bloch, qui rapporte les manipu- lations dont nous venons de parler, ajoute, avec rai- son, qu'on devroit, à limitation des habitans ce la Laponie, faire une colle utile de la peau des perches, dans toutes les circonstances où, à cause de la chaleur, d'autres accidens de l'atmosphère, ou de la distance du lieu de la pèche à des endroits peuplés, on ne peut pas vetidre d'une manière avantageuse ceux de ces animaux que l'on a pris. Il croit aussi, avec toute raison, DVENS BOMMASTISEON.N" 'S: 409 qu'en variant les procédés, on feroit avec cette peau une colle aussi bonne que celle que donne la vessie patatoire des acipensères; et voila une nouvelle preuve de ce que nous avons dit au commencement de cet ouvrage’, sur la facilité avec laquelle on peut conver- tir en excellente colle non seulement la vessie nata- toire, mais toutes les membranes de tous les poissons tant de mer que d'eau douce. On prend les perches de plusieurs manières. On les pêche pendant l'hiver, au coleret*; et pendant l'été, avec un autre filet qui ressemble beaucoup au tamail, et que l’on nomme fes à perches. On a remarqué dans beaucoup de pays, que lorsque ces poissons entrent daus le filet, ils nagent quelquefois si rapidement , qu'ils se donnent des coups violens contre les mailles, s'étourdissent, se renversent sur le dos, et flottent comme morts. Mais l'hamecon est l'instrument le plus avorable à la pèche de ces animaux : on le garnit ordi- nairement d'un très-petit poisson, ou d’un lombrie, ou d’une patte d'écrevisse. LU ? Article de Pacipensère huso. D’après l’indieation qu'il avoit bien voulu me demander, mon confrère le citoyen Rochon, de l’Institut national, a employé avec succès la colle faite avec des membranes de plusieurs espèces de poissons , pour garnir les toiles de cuivre qu’il a substituées au verre dans les fanaux.des vaisseaux. + Voyez la description du coeret, dans l’article du ceztropome sandar. 3 On trouvera une description du éramuil ou trémail, dans l’article du gade colin. TOME 1Y. 52 4IC HI SMNOMR FE, NA FE U/R'EICNL E Les pêcheurs cependant ne sont pas les seuls enne- mis que la perche doive redouter : elle est la proie, non seulement des grands poissons, et particulièrement des grosses anguilles, mais encore des canards, et d’autres oiseaux d'eau. De petits animaux, et notam- ment des cloportes, s'attachent quelquefois à ses bran- chies, et déchirant, malgré tous ses efforts, son organe respiratoire, lui donnent bientôt la mort. Parmi les différentes maladies auxquelles elle est aussi exposée , de même que presque toutes les autres espèces de poissons, il en est une qui produit un effet singulier. Elle gagne cette maladie lorsqu'elle sé- journe pendant long-temps dans une eau dont la sur- face est gelée, et dout, par conséquent, les miasmes retenus par la glace ne peuvent pas se dissiper dans l'atmosphère *. Elle devient alors enflée à un tel degré, que la peau de l'intérieur de sa bouche se gonfle, et sort en forme de sac. Un gonflement semblable a aussi lieu quelquefois à l'extrémité de son rectum; et c’est l'espèce de poche que produit à l'extérieur la tension et la sortie de la membrane intestinale, qui a été prise par des pêcheurs pour la vessie natatoire de l'animal, que la maladie auroit détachée et poussée en dehors. De plus, quelques accidens particuliers peuvent agir sur les parties osseuses, ou plutôt sur les muscles de * Voyez ce que nous avons écrit sur les maladies des poissons , dans le Discours intitulé, Des effets de l’art de l'homme sur la nature des poissons. D'ES P OMIMS SON s- 4AT£ la perche , de manière à fléchir et courber son épine du dos. Elle est alors non pas Dossue, ainsi qu'on l'a écrit, mais contrefaite. Elle peut néanmoins résister avec plus de facilité que plusieurs autres poissons , à beaucoup de maladies et d'ennemis. Elle a la vie dure; et lorsque, dans un temps frais, on la mise dans de l'herbe, on peut la transporter vivante à plusieurs kilomètres. On a eu tort de regarder comme différentes les unes des autres, les perches des lacs et celles des rivières, puisque les mêmes individus habitent, suivant les sai- sons, dans les rivières et dans les lacs; mais on peut distinguer plusieurs variétés de perches plus ou moins passagères, d'après la couleur, le nombre ou l’absence des bandes transversales. On a vu ces bandes, au lieu de montrer la couleur noirâtre qu'elles présentent le plus souvent , offrir une nuance blanche, ou d’un verd foncé, ou d'un bleu mêlé de noir. De plus, Bla- sius et Jonston ont trouvé des perches avec douze bandes transversales ; Aldrovande, Willughby, Klein et Gronou, avec neuf; Schæfler, avec huit; j'en ai compté sept sur un individu de l'espèce que nous décri- vops ; Pennant a vu des perches qui n'en avoient que quatre ; et Richter, Marsigli et Bloch en ont observé qui n’offroient aucune bande *. * 7 rayons à la membrane des branchies de la persèque perche, 14 rayons à chaque pectorale. 5 ou 6 rayons à chaque thoracine. 25 rayons à la nageoire de la queue. EE LA PERSÈQUE AMÉRICAINE, ET LA PERSEQUE BRUNNICH:. LE nom de l'américaine indique sa patrie. Elle vit dans les eaux à demi salées du nouveau continent , c'est-à-dire, dans la partie des fleuves la plus voisine de leur embouchure et où parviennent les hautes marées, ou dans les lacs qui reçoivent des rivières, et qui cependant communiquent avec la mer. Elle a beaucoup de rapports avec la perche : mais indépen- damment de plusieurs de ses proportions qui sont différentes, et particulièrement du peu d'élévation de son dos, indépendamment encore de l'absence de toute bande transversale , elle ne montre aucune tache à l'extrémité de la première nageoire du dos, et elle a la lèvre inférieure, le dessous de la gorge, la mem- brane branchiale et l’opercule, d’une belle couleur : Perca americana, Id. Zinné, édition de Gmelin. Perca rubra, pinnarum dorsalium secundà, radiis 13. Schæpf. Naturf. XX y P- 17: 2: Perca brunoich. Mart. Brunnich. Ichthyolog. Massiliens. p. 62,7: 79. Perca pusilla. Zinné, édition de Gmclin. À Petite persèque. ozzaterre, planches de l'Encyclopédie méthodiques HSE ONPR E PNA MIO EL LE. 4113 rouge. On ne compte qu'un rayon aiguillonné à la seconde dorsale. La persèque brunnich, qui a été décrite pour la première fois par le naturaliste dont je lui ai donné le nom, habite dans la Méditerranée. Elle brille de l'éclat de l'argent et de celui du rubis, toute sa sur- - face réfléchissant diverses nuances variées de rouge et de blanc argentin. Son corps et sa queue sont très- comprimés; le dos est élevé; les écailles sont très- petites , mais très-pointues , et par conséquent très- rudes au toucher; le museau est pointu; l'iris blanc ; et la longueur totale de l'animal n'excède pas commu- nément cinq centimètres *. * 15 rayons à chaque pectorale de la persèque américaine. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine, 18 rayons à la caudale. 6 rayons à la membrane branchiale de la persèque brunnich, 14 rayons à chaque pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 14 rayons à la nageoire de la queue. Nota. Tous les rayons de la première dorsale sont aiguillonnés, et tous eeux de la seconde articulés. B'ANGBNER S É OU UMP RE Nous avons déja dit, à l’article de la sciène umbre, ‘combien cette sciène et la persèque dont nous allons parler, ont été fréquemment confondues, et quel soin * Perca umbra. Ombre, dans plusieurs contrées de France. Maigre, cb. Daive, dans plusieurs départemens méridionaux de France. Umbrino, sur plusieurs côtes septentrionales de la Méiterranée. Corvo, à Rome. \ Corvetto , iLid. (Nofa. Ces noms.de corso et de corvefto ont été aussi donnés à notre sciène umbre.) Millocouo, ez Grèce. Schifsch, par les Arabes. Bartumber, ez Allemagne. Meerasche, zbzd. Bearded umber, ez Angleterre. Crow fish, zbid. Sciæna cirrosa. Linné, édition de Gmelin. Sciæna maxillâ superiore longiore , oirrosa in inferiore. Artedi, gen. 38, syn. 65. H' oxave. Aristot. lib. 8, cap. 19. Sueuwo. Athen. lib. 7 P: 322, Chromis. Bellon. Umbra marina. Zd. Glaucus. Z4. Sciæna ef umbra auctorum. Umbra. f’arron. Id. Columell. Id. Ænrius pocta. Id. /Votton, lib. 8, cap. 173, f. 156. Umbre. Rondelet, première partie, liv. 5, chap. 9. H'NSITIONTRIEN NATURELLE. AND pous avons cru devoir nous donner, non seulement pour reconnoître et indiquer leurs véritables carac- tères distinctifs, maïs encore pour rapporter à chacune de ces deux espèces les passages dans lesquels les na- ralistes tant anciens que modernes les ont eues en vue. La resemblance des noms donnés à cette persèque et à cette sciène a introduit la confusion que nous avons voulu dissiper. Il résulte de nos recherches, ainsi qu'on a déja pu le voir, que notre sciène umbre est le cor- beau marin ou le poisson corbeau de la plupart des auteurs, et que la persèque décrite dans cet article est la véritable zrmbre de ces inêmes auteurs, et même leur vraie sciène, au moins si on ne prend ce dernier mot que pour une dénomination spécifique. Mais cette Umbra. Gesner, (germ.) fol. 28 a, 29 a — 1029 ef 1030. (Seconde édit, de Francfort , 1604.) Id. 72/lughby, p. 299 et 300. Id: Æej. p. 95 et 96. Umbra, ve/ umbra marina, ve/ coracinus Salviani, ve/ glaucus Bel- Jonii. 4/drovand. (Bolon. 1638), lib. 1 ; cap. 15, p. 72; et cap. 18, p. 84. Umbra, ve coracinus , ve/ coracinus niger. Sa/vian. fol. 115 4, 116 b, 117 4, 117 by 118 a, et 118 6. Umbra, seu sciæna, «eu glaucus. Jonston, lib. 1 LIL 02 CAP: IT) 4 T9 % tab 15, fig. 10. (Amsierd. 1657.) Sciæna. Plin. lib. 9, cap. 16. Umbra. Petri Artedi Synon. pisc. etc. auctore J. G. Schne ider, p. IOT, Sciène barbue, Block , pl. 300. Sciène corp. Daubenton et Haiy , Encyclopédie méthodique. Id. Bonnaterre, planches de l'Encyclopédie méthodique. (Nota. Nous avons déja vu que ce nom de corp avoit été donné dans plusieurs dépar- temens méridionaux , et appliqué par Rondelet à notre sciène umbhre, ) Sciæna umbra. Æ/asselquisr, It. 352, n. 80, MYO HIS TON'R E 7 N'AMMUIR ME ILUE sciène où umbre des auteurs ne peut pas être inscrite dans un genre différent de celui des vraies perseques , auxquelles elle ressemble par tous les traits génériques que tout bon méthodiste admettroit comme tels. Nous n'avons donc pas pu la comprendre dans le grouppe de thoracins auquel nous avons réservé le nom générique de sciène; et c'est à la suite de la perche, de la per- sèque américaine, et de la persèque brunnich, que nous avons dû placer sa notice. Notre persèque umbre, l'umbre des auteurs, vit dans la Méditerranée, où elle a été observée dès le temps d’Aristote : mais on la trouve aussi dans la mer. des Antilles, où Plumier en a fait un dessin que Bloch a copié. Elle parvient quelquefois, suivant Hasselquist, qui l'a vue en Égypte, jusqu’à la longueur de six ou sept décimètres. ; Sa tête est comprimée et {oute couverte de petites écailles. Les deux mâchoires, dont l'inférieure est la plus courte, sont garnies de dents très-petites et sem- blables à celles d'une lime. Chaque narine a deux ori- fices. Le barbillon qui pend au-dessous du museau est gros, mais très-courf. Un aiguillon arme la dernière pièce de chaque opercule. Le dos et le ventre sont arrondis. La hauteur de l'animal est assez grande. Le corps et la queue sont comprimés; les écailles larges, rhomboïdales, et un peu dentelées; les rayons de la première nageoire du dos aiguillonnés; ceux de la seconde articulés, excepté le premier. La couleur DE E JS UPNO IST OT Nr: 417 générale de l'animal est jaune. Des raies bleues vers le haut, et argentines vers le bas, s'étendent obliquement sur chaque côté du poisson. Une tache noire paroïît à l'extrémité de chaque opercule. Les pectorales, les thoracines et la caudale sont noirâtres; l’anale est rougeûtre ; les dorsales sont brunes; et deux raies longitudinales et blanches règnent sur la seconde na- geoire du dos. L’umbre a d'ailleurs le péritoine fort et argenté; l'estomac alongé ; six appendices auprès du pylore ; le canal intestinal proprement dit, recourbé trois fois; le foie divisé en deux lobes, au plus long desquels la vésicule du fiel est attachée; l'ovaire ou la laite double; _et la vessie natatoire large, simple, et formée par une membrane épaisse. Cette persèque se plaît dans les endroits pierreux, et se retire pendant l'hiver dans les profondeurs voi- sines des rivages. Il arrive souvent qu'elle ne fraie qu'en automne. Elle aime à déposer ses œufs sur les éponges qui croissent près des côtes. Elle se nourrit d'algues et de vers. Vraisemblablement elle mange aussi de petits poissons. Sa chair est ferme, mais facile à digérer; et il paroît que sa tête étoit très-recherchée par les anciens Romains ”. * 5 rayons à la membrane branchiale de la persèque umbre, 17 rayons à chaque pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 19 rayons à la caudale, TOME 1. . 5 nd nant A DO ma tm nd aan ee L'APP EUR S'E QUE CD CN TEE 6 NET PERSÈQUE POINTILLÉE", LA PERSÈQUE MURDJAN’, LA PERSÈQUE PORTE-ÉPINE #, LA PERSÈQUE KORKOR;, LA PERSÉQUE LOUBINES rr LA PERSÈQUE PRASLIN?. LA diacanthe a les deux mâchoires aussi avancées l'une que l’autre; les dents qui les garnissent sont petites ; les écailles dures, dentelées, et étendues jusque : Perca diacantha. Sciène diacanthe. Bloc}, pl. 302. z Perca punctulata. Sciène pointée, Block, pl. 305. 3 Perca murdjan. Sciæna murdjan. Linné, édition de Gmelin. Torskuel, F'aun. Arab. p. 48, n. b2. Sciène murdjan. Bonnaterre, planches de l Encyclopédie méthodique. 4 Perca spiniféra. Sciæna spinifera. Linné, édition de Gmelin. Forskacl, Kaun. Arab. p. 49, r. b4. Sciène porte-épine. Bonnaterre, planches de l'Encyclopédie méthodiques 5 Perca korkor. ca Sciæna stridens. Forskae/, Faun. Arab. p. bo. Sciène korkor. Bounaterre, planches de l'Encyclopédie méthodique. + 6 Perca loubina. à a ÉPIPS TÉOMAIR SET NT AMTAQUPRCE L'ILE, 419 sur It base de la caudale, et sur celle de la seconde pageoire du dos; le corps et la queue comprimés et alongés. On ne voit que des rayons aiguillonnés à la preinière dorsale; on n'en compte qu’un à la seconde. Ces nageoires sont bleuâtres : les pectorales, les tho- racines, l’anale et la caudale offrent la même teinte; mais leur base est rougeätre. La couleur générale de l'animal est d'un argentin plus ou moins mêlé de bleu. La diacanthe habite la Méditerranée , comme la pointillée. Cette dernière montre du blenâtre sur le dos, de l'argenté sur les côtés, du rougeâtre sur les ne et sur les thoracines, ainsi que sur l'anale et la caudale dont l'extrémité est bleuâtre, et un mélange de jaune et de bleu sur les deux dorsales. Tous les rayons de la première de ces deux nageoires du dos, ét le premier de la seconde, sont aiguillonnés ; les dents petites et nombreuses ; et les deux mâchoires égales en longueur. Les trois persèques suivantes ont été observées par Forskael dans la mer d'Arabie, dont elles fréquentent les rivages, au moins pendant une grande partie de l'année. | 7 Perca praslin. Perche d’Utopie et de la Nouvelle-Bretagne. Aspro rubens, lineis septem fuscis, totidemque subalbidis, alternantibus, longitudinaliter per latus utrumque ductis. Commerson, manuscrits déja cités. 420 HISTOIRE NATURELLE La murdjan est revètue d'écailles larges, brillantes et dentelées ; ses thoracines sont bordées de blane ; les raies saillantes et longitudinales du sommet de sa tête se ramifient par - derrière; on voit autour de chaque œil une sorte d’anneau osseux, festonné et même dentelé par le bas ; les dents sont petites , noni- breuses et serrées ; la langue est rouge et très-rude ; le corps est élevé et comprimé; il n’y a que des rayons aiguillonnés à la première dorsale, et la seconde n’en renferme qu'un. On peut remarquer la même nature de rayons dans les dorsales Ge la persèque porte-épine. Ce thoracin présente une couleur générale d'un rouge plus ou moins vif; des écailles grandes et dentelées; un cercle osseux et garni de petits piquans autour de chaque œil; une queue très-alongée. La korkor a beaucoup de rapports avec la persèque porte-épine, ainsi qu'avec la murdjan; de mème que ces deux poissons, elle ne montre que des rayons aiguillonnés dans sa première dorsale, et n’en a qu'un dans la seconde. Elle se nourrit de plantes marines; et lorsqu'on la tire de l'eau, elle fait entendre un petit bruissement semblable à celui dont nous avons déja parlé plusieurs fois, en traitant, par exemple, des balistes, des trigles, et d’autres poissons osseux ou cartilagineux. Nous n'avons pas vu d’individu de l'espèce de la korkor; et nous n'avons pas besoin de dire que si, contre notre opinion, cette persèque n'avoit pas la. D'AEHS) © PA ON LÉSAS: 0 IN. 421 caudale échancrée , il faudroit la placer dans le second sous-genre, tout comme il faudroit la retrancher du genre des persèques , et la transporter dans celui des cheilodiptères, ou des centropomes, ou des sciènes, si ses opercules ne présentoient pas la dentelure et les aiguillons que nous avons dû supposer dans les lames qui les composent. Le citoyen Leblond nous a envoyé de Cayenne des individus mâles de l'espèce que lon y nomme /oubine, et dont la description n’a encore été publiée par aucun naturaliste. La première dorsale ne comprend que des rayons aiguillonnés ; la seconde n'en contient qu'un. La troisième pièce de chaque opercule est terminée par un appendice membraneux et alongé. Les mà- choires ne sont point armées de dents, dans l'endroit où elles sont échancrées ; mais sur leurs autres parties elles sont hérissées de dents égales, très-petites, très- nombreuses, et semblables à d’autres dents qui gar- nissent une éminence de la partie antérieure du palais. La tête, le corps et la queue sont alongés et compri- més. La persèque que nous nommons praslin, a été obser- vée pour la première fois, et'dans le port de ce nom, par Commerson, en juillet 1768 , lors de la célèbre expédition de notre Bougainville.*: Nous en avons trouvé la description dans les manuscrits du voya- geur naturaliste qui accompagnoit notre collègue. Ce thoracin parvient à la longueur de trois déci- 292 HALISET © ICR Treize rayons aïguillonnés et vingt-quatre * rayons articulés à la nageoire du dos; , i trois rayons aigutllonnés et dix-huit rayons 4o. Le cuéTroDon articulés à la nageoiïre de l’anus ; la cau- TROIS-BANDES. dale un peu arrondie ; les écailles ciliées ; (Chætodon trifasciatus.) seize raies longitudinales et brunes, et. trois bandes transversales, noires et bor- dées de jaune, de chaque côté de l’ani- mal. Le REMERESLmuRES BIC ET CDN D'O À TE LE CHÉTODON CURACAO!, LE CHÉTODON. MAURICE ?, er LE CHÉTODON BENGALI:. Les chétodons sont parés des couleurs les plus vives et les plus agréables. Ils sont aussi tès-remarquables par leurs formes; et cependant on n'a encore déter- miné leurs caractères distinctifs que d’une manière vague. On a laissé dans le genre qu'ils composent * des poissons qui, malgré leurs grands rapports avec : Chætodon marginatus. Id. Z#nné, édition de Gmelin. Bandoulière bordée. Bloch, pl. 207. À ” Chétodon bordé. Bonnaterre, planches de l'Encyclopédie méthodique. > Chætodon curaçao. | Id. Linnré, édition de Gmelin. Bandoulière de Curaçao. Bloch, pl, 212, fig. r. Id. Bonnaterre, planches de l'Encyclopédie méthodique. À . 6 ce 3 Chætodon Mauritii. Jagua caguare, au Brésil Chætodon Mauritii. Lirné, édition de Gmelin. Bandoulière du prince Maurice. Block, pl. 213, fig. 1. Id. Bornaterre, p!. de l'Encyclopédie méthodique. + Chætodon bengalensis. Id. / inne, édition de Cmelin. Bandoulière de Bengale. Foch, pl. 213, fig. 2. Id. Bonnaterre, planches de l'Encyclopédie méthodique. LE 464 HT TSRANOMNIRNE TN AUTUÈR ELITE ces chétodons, doivent cépendant en être écartés dans une distribution véritablement méthodique et régu- lière ; et on a même placé parmi ces animaux des espèces qui présentent des traits opposés à ceux que l'on mdique comme devant servir à caractériser ces thoracins. Il est résulté de cette négligence, non seulement une confusion que l'on ne doit plus laisser subsister en histoire naturelle, mais encore de grandes difficultés pour reconnoitre le genre et pour séparer avec netteté les espèces l'une de l’autre. Ces dilicultés ont été d'ail- leurs d'autant plus embarrassantes, que le grouppe formé par les vrais chétodons est très-nombreux. Nous avons donc cru devoir chercher avec beaucoup de soin à rectifier la nomenclature et par conséquent la distribution des chétodons, et des poissons que l'on avoit mêlés à tort avec ces animaux, conime nous avons tâché de rectifier l'arrangement et les dénomi- nations des labres, des spares, des sciènes, des per- sèques, et d’autres osseux voisins de . re Nous avons eu recours, pour la réforme de l'ordre établi parmi les chétodons, aux moyens que nous avons employés pour distribuer convenablement les persèques , les holocentres, les sciènes, les bodians, les spares , les labres, etc.'et voici le résultat de notre travail à ce sujet. Le mot chétodon* désignant des dents plus ou moins ——— ———————— * Chaire, en grec, signifie des por/s ou suées. L2 DES UPTO 1 SES2O CNT : Hù 4OË déliées et semblables à ‘des suiessou poils flexibles, mobiles et élastiques, j'ai cru ne devoir laisser dans le genre des véritables chétodons, que les poissons qui ofroient ce caractère remarquable et facile à saisir, et qui montroient de plus un museau au moins un peu avancé, une ouverture très-étroite à leur bouche, devpetites écailles sur une ou plusieurs de leurs na- æcoires , ou un corps très-élevé, et enfin le corps et la queue très-aplatis dans le sens de leur largeur. : Nous avons retranché de leur genre, et placé dans -de petites familles particulières, : : Premièrement, les poissons qui diffèrent de ces vé-= ritables chétodons par des aiguilions entièrement ou presque entièrement dénués de membrane, et placés isolément au-devant de la nageoire du dos; nous les avons nommés acanthinions ; Sécondement, ceux qui ont recu :däeux nageoires dorsales, et que nous appellerons chctodiptéres; ‘Troisièmement , ceux dont l’opercule est dentelé, “qui n'ont qu'une dorsale, et dont le nom générique ASErà POrrIACCRLrE ; 1 Quatrièmement, ceux que nous appelons poradusys, dont le dos est garni de deux nageoires ; et l’opercule ! dentelé; Cinquièmement, ceux qui ont leurs opercules armés de piquans, et que nous distinguons par la dénomina- tion de pomtacanthes ; Sisièmement, ceux dont les opercules dentelés sont TOME 1V. 59 466 HISTOIRE NATURELLE aussi hérissés de pointes ou aiguillons , et que le nom: d'holacanthes distinguera ; Et septiéèmement, ceux qui ont une dentelure, des aiguillons , deux nageoires du dos, et auxquels le nom d’énoplose appartiendra: \ Les espèces renfermées dans les sept genres que nous venons de désigner, ont d’ailleurs des dents sétacées comme les espèces pour lesquelles nous avons réservés le nom générique de chétodon. Mais nous avons séparé de nos chétodons, par des motifs bien plus grands, les 2/yphisodons, qui ont les dents crénelées ; les acan- 1hures, dont des côtés de da queue sont armés d’un ou de plusieurs aiguillous, dont les dents n'ont pas la flexibilité et la mobilité des poils ou des soies; les aspisures, dont une sorte de bouclier revêt les côtés de la queue; et les acanthopodes, dont les nageoires thoracines ne sont composées que d'une ou de deux épines. ds OT Nous avons donc réparti en douze genres, les tho- racins que l’on n'avoit encore inscrits que dans-un ow . deux genres, et que l'on n’avoit nommés que chétodonse ou acanthures. {5 Le genre auquel nous avons conservé exclusivement le nom de chétodon, renferme cependant quarante À espèces. ù Quels sont les traits qui leur appartiennent ? Nous venons d'indiquer la grande compression de leur corps et de leur :quéue, les tégumens écailleux DjE Sy POI S S10 NS, à 407 de leurs nageoires, la petitesse de leur " à la nature de leurs dents. Ces dents, quelquefois dispo- sées sur une seule rangée, le plus souvent composent plusieurs rangs très-serrés. Les opercules SOpL, tantôt couverts tantôt dénués d'écailles semblables à celles du, dos. Ces. dernières, arrondies où rhomboïdales, ndes ou petites, sont unies ou ciliées, ou dentelées “dans leur circonférence. Nous verrons, dans un, de nos discours généraux, ce que l'on doit principalement observer dans la conformation intérieure de nos ehé- todons : mais -disons que leurs couleurs sont, presque toujours brillantes et contrastées ; que l'or, l'argent, le rouge, le bleu, le beau noir, le blane de lait, sont répandus avec éclat sur leur surface, en raies longitu- dinales , en, bandes transversales peu nombreuses ou très-multipliées, en lignes courbées en difiérens sens, en rubans déployés particulièrement sur l'œil ou sux l'opereule , en taches larges et ifrégulières, jen taches régulières et moins étendues, en taches rondes, colo- rées et bordées de manière à imiter une prunelle en- tourée de son iris. « De si beaux assortimens charment d'autant plus les yeux, que les chétodons nagent avec vitesse, Leur queue L n'est pas longue, mais elle est très-haute; et d’ailleurs étant terminée par une large nageoire, elle peut frap- _per l'eau avec force, et communiquer à l'animal des mouvemens. rapides. dt: Cette vivacité dans les évolutions des chétodons, v. 468 MATSTOIRE INATURELLE n'est Cependant pas la seule cause qui ajoute à l'agré- ment de leur parure. Leurs écailles ont une surface thès-pôlie ; et'ils n'habitent que dans des'‘eaux assez voisines de féquateur, pour qu'ils me puissent s ERP ‘cher des rivages, ou de la surface des nêrs ane réfléchissant un très-grand nombre de rayons lumi- neux. ; £ On n'a rencontré, en effet, de chétodons’” vivanss que sous la zone torride, ou à une distance très- petite des tropiques, soit dans l’ancien , soit dans le nouveau continent; et voilà pourquoi ces ‘animaux ne sont connus que dépuis la découverte du nouveau ronde et l'arrivée des Portugais dans les grandes Indes : et néanmoins il n'est presque aucune contrée où l’on n'ait trouvé des poissons fossiles où des em- preiptes de poissons , et où l'on n'ait vu des restés ou des images de quelque espèce de véritable chétodon. Ce fait; digne de l'attention des géologüiés, à été par- ticulièrement vérifié auprès de Vérone, où l’on'a dé- couvert, sous les couches de lave du mont Bolca, des individus très- bien conservés du chétodon vesperti- lion et du chétodon teira ,' que l’on ne pêche qué dans. fi'imer du Japon, dans celle des grandes Tüdés, où dans. celle d'Arabie. : ï ét Nous avons doné une grandé raison de plus, de détermiticr avec précision les caractères distinétifs des espèces de chétodon. Pareourons ces caractères’; "et éxposons ceux que nous n'avons pas décrits dans le tableau générique qui précède cet article. 4 y LS LA L'APRASIURÉONT EN EC NS. 469 é bordé wa de rayons aïguillonnés qu'à La hag geoire “1 Toutes se oires se terminent en botht \ ? À © à | : » très-avancée. Les th es sont de plus en forme de faux. La! partie de la dorsale qui n'ést soutenue qué par des rayons articulés, -est presque entièrement sem- blable à celle de l'anus par sa figure et par ses dimnen- sn : et elle présente l’image d’une’sorte de fer de Jance. Les/étailles sont grandes. L’anus est trés-re D- proché de Ta caudale: Le tour des’ yeux est ovale, au lieu d’être rond. On re voit qu'un orifice à chäqué narine. La couleur générale est jaunâtre, et relevée par sept ou huit bandes transversales brunes, et pla- cées de chaque côté sur Ja tête :'Jer corps, la queué, où Ja éaudale. Ce sont ces Bac ae transversales et des bandes analogues observées sur plusieurs chéto- & dons, qui ont fait donner à ces poissons le nom de bandowuticre. , j | + Le bordé ne parviént ordinairément qu’à la longueur de deux ou trois décimètres. Il se plait dans la mer qui baigne les Antilles. I y vit dans les endroits pier- reux, et auprès des embouchures des rivières. Il se œmourrit de très-petits | ie et sa chair est agréable . au goût. Le chétodon curaçao tire son nom de l'isle de Cu- raçao , dont il habite les environs. Sa chair est grasse et de bon goût. Il a de petites écailles sur la tête, les opercules, la base de la. dorsa le , de la caudale, et de la nageoire de l'anus. La Jigne latérale est interrompue; 47 0 HISTOIRE NATUREL LE. l'iris blanc, bordé de jaune; et la couleur générale, d'un bleu mêlé d'argenté etide wiolet. Le Brésil est la patrie du A. Ce poisson porte le nom, du prince de Nassau , qui l'a fait connoître. H a quelquefois sept décimètres. de longueur. Sa chair est blanche et agréable au goût. Il a le corps et la queue plus alongés qu'un très-grand nombre d'autres chétodons; les thoracines jaunes; les pectorales d'un bleu foncé, et les autres nageoires d'un bleu clair mêlé de rouge à leur base. Le Rene , dont le nom indique] Laltation montre de petites écailles, sur la tête, les s opercules, la base de lanale, de la caudale et de la nageoire du dos; une ligne latérale interrompue ; un. brun mêlé de, bleu sur le bord des nageoires ; et un LAURE foncé sur la base de ces organes de nat 12 rayons à chaque pecturale du chétodon bordé, 20 rayons à la nageoire de la queue. (E. 12 rayons à chaque pectorale du chétodon curacçao. 1 rayon aiguillonné et'5 rayons articulés à chaque thoracine. 16 rayons à la caudale. 14 rayons à chaqüe pectorale du chétodon maurice. up 6 rayons à chaque thoracine. 18 rayons à la nageoire de Ja queue. rayons à la membrane branchiale du chétodon bengali. 4 16 rayons à chaque pectorale: 6 rayons à chaque thoracine. 18 rayous à la caudale, ti ; LE CHÉTODON FA:UCH EUR", ’ LE CHÉTODON RO NDELLE", LE CHÉTODON SARGOIDE;:, LE CHÉTODON CORNU*, LE CHÉTODON TACHETÉ:, LE CHÉTODON TACHE-NOIRE®, LE CHÉTODON SOUFFLET’, LE CHÉTODON CANNELÉ:, * LE CHÉTODON PENTACANTHE;, gr LE CHÉTODON ALONGES®: Ox trouve en Asie le faucheur, dont les yeux sont grands et rouges ; et dans l'Amérique méridionale, ainsi que dans les grandes Indes, le chétodon rondelle, dont __ : Chætodon falcatus. & Chætodon punctatus. Zinné, édition de Gmelin. Chétodon faucheur./aubenton et Haïñy, Encyclopédie méthodique, Id. Bonnaterre, planches de l'Encyclopédie méthodique. : Chætodon rotundatus. Chætodon rotundus. Linné, édition de Gmelin. Chætodon rotundatus cinereus, etc. Mus. Ad. Fri. 1, p. 64. Chétodon rondelle. Dazbenton et Haïy, Encyclopédie méthodique. Xdl“Bonnakerre, pl'anchts de l'Encyclopédie méthodique. 3 Chætodon sargoides, Sargus subrotundus et fasciatus. P/emier, peintures sur vélin, déjz citées. 4 Chætodon cornutus. Tranchoir, par plusieurs navigateurs /rancois. See reiher, par les Allemands. à ; ” Betina , dans Les Dides orientulese Jang, djantan. Zbid. 472 FT SEM O NT UR LE RENVATEQUNRSE ENIUNE le nom indique sa hauteur, sa compression, et la courbure de sa ligne dorsale *. Aucun naturaliste n’a encore publié la description # Javaansche vaandrig, par les Hollandoïs des Indes crientales. Clhætodon cornutus: Zinné, édition de Gmelin. Chétodon cornu: Deudbenton et Haiüy, Encyclopédie méthodique. Héron de mer. Bloch, pl. 200, fig. 2. Chætodon aculeis duobus brevibus supra oculos, ossiculo tertio pinnæ dorsalis longissimo. “réedi, sÿn. mo. Lagerstr. Clin. p. 25. Seba, Mus. 3, p. 65,n. 6, tab, 25, er, 6. Tetragonoptrus magis latus quàm longus. À ue MissA-pise. 4, p. 39, 2. 13, tab. 12, fige Montre Re lineis Jatis, Zd..#bid. n. 14, £1b. 12, La. 3 Géflander trompetter. Valentÿs, Ind. 3, p. 398, n». 168, fe P: 402, Lg, 368. Jkan parooli, Zd. ibid. p. 101, n. 197.6. p. 406, fig. 1773 et p. 410, Z. 201 ,/Ig. 201. Allerez djava. 74. ibid. p. 495, n: 456, f. 456. Ican swangi. Reysch, Theatr, anim. 1, p. 2, n, 19, tab: 1, fig. 1 Bezaantje klipvisch. Renard, Poiss. 1, p.65, pl. 3, fig. 13; ct p. 21, Ph 12, fig. 76. Speervisch , moorsche afsodt. 74. ibid. 2, pl 30, frs. 173. ï Zanchus transversè fasciatus, radio pinnæ dorsalis.….. lougissimè retro- ducto, Commerson, manuscrits déja cifés. OR ) Chætodon nigro, flavo, exalbido, transversim fasciatus, aculeo utrin- que crasso, brevi, super oculos. /4. sbid. us 5 Chætodor guttatus, Id. Linné, édition de Gmelin. Bandouliére tachetée. Bonnaterre, planches de l'Encycloncédie.métho- dique. Block, pl. 196. Teuthis Java. Linné, édition de Gmelin. Hepatus caudâ fronteque inermibus, Grozov. Zoopk, 352, Û PLZ. Tage 4 TR CAETODON Cornu.2.CHAETODON Penta canthe : 3 Jarists de CHA TOD ON Crande-Leaille D'ENSt POISSON S 478 du sargoïde, dont Plumier a laissé un très-beau dessin ; la couleur générale de ce poisson est d’un jaune doré : et on voit une tache bleue au-dessous de chaque œil. Le cornu tire son nom de deux aiguillons qu'il a ordinairement au-dessus des yeux, et qui représentent deux petites cornes. Des écailles très-petites; deux ran- gées de dents à chaque mâchoire ; les deux mächoires également avancées; deux orifices à chaque narine ; le dos très-élevé; l’opercule arrondi, et couvert, ainsi que la tête et mème le museau, d’écailles semblables à celles qui revètent le corps; la couleur générale ——————————————— Leervisch. Valent. Ind. 3, p. 339, f. 410. Theuthie java. Daubenton et Haüy, Encyclopédie nthodique. Id. Bonnaterre, planches de l Encyclopédie méthodique. 5 Chætodon nigro maculatus. Chætodon unimaculatus, bandoulière à tache. Bloc, pl. 20r » JG: 1. Chætodon unimaculatus. Zinné, édition de Gmelin. Chétodon tache-noire. Bonnaterre, planches de l'Encyclopédie métho- dique. 7 Chætodon longirostris, Broussonnet, Ichthyol. dec. x, 7.6, tab. 7. " Chætodon longirostris, Linné, édition de Gmelin. Chétodon soufflet. Bonraterre, planches de l'Encyclopédie m ‘hodique. _ 5 Chætodon canaliculatus. Id. cs. de La société linnéenne de Londres, vol. 3 Pa dJ0: 9 Chætodon pentacanthus, 2 Chætodon elongatus. * Si, contre mon opinion, le faucheur et la rondelle n’ont la caudale ni fourchue , ni en croissant, il faudra les placer dans le second sous-genre des chétodons. SOME IV, 6o 474 HAS AT OT RE LUNA NTOUPRYE MALUS argentée; une bande transversale, large, noire, quel- quefois divisée en deux, passant au-dessus de l'œil, et s'étendant depuis les premiers rayons aiguillonnés de la dorsale jusqu'aux thoracines ; une seconde bande transversale, de la même couleur, et qui règne depuis l'extrémité du plus long rayon de la nageoïre du dos, jusqu'au bout du rayon le plus alongé de l'anale; une troisième bande noire, terminée par un croissant gris, et située sur la caudale; tels sont les principaux carac- tères que montre le cornu, indépendamment de ceux qui sont indiqués pour ce chétodon, sur le tableau de son genre. On le trouve dans les grandes Indes, et, suivant Commerson, sur les rivages garnis de coraux ou de madrépores, de la Nouvelle-France, et de quel- ques isles du grand Océan équinoxial. Sa chair est de bon goût. Les eaux du Japon nourrissent le tacheté. Son corps et sa queue sont alongés; ses deux mâchoires égale- ment avancées; ses lèvres fortes ; celle de dessus peut être un peu étendue, à la volonté de l'animal. Chaque , , , . a. opercule n'est composé que d’une pièce. La couleur générale est grise. Linné a établi un genre particulier de poissons osseux sous le nom de zeuthis, I Va placé parmi ses abdomi- naux , à la suite des silures ; et il l’a composé de deux espèces. Nous croyons devoir supprimer ce genre, dont la première espèce est un véritable acanthure, ainsi qu'on le verra dans cette Histoire, et dont la seconde; | DÉS 2; POISSON NS: 475 que l'on a pêchée à Java, n'est que le chétodon tacheté. On a observé aussi au Japon et dans les Indes orien- tales, le chétodon tache-noire, qui a deux pièces à chaque opercule, les écailles du dos 2 et tachées jaune, les nageoires jaunâtres , l'extrémité de la dorsale et de l’anale et la base de la caudale, du a brun marron. Le soufflet, dont on doit la connoissance à notre savant confrère le citoyen Broussonnet, se plait dans les eaux du grand Océan. La forme remarquable de son museau doit lui donner des habitudes analogues à celles du chétodon museau-alongé , dont nous parle- rons dans un des articles suivans. Sa langue, son palais et son gosier sont dénués de dents et d’aspérités. Le dessus de la tête est brunâtre, et le dessous d’une couleur de chair argentée; une raie noire et une raie blanche bordent l'extrémité de la dorsale et de la nageoire de l'anus, sur laquelle on voit d'ailleurs une tache noire et œillée ; la caudale et les pectorales sont d’un verd de mer relevé par le jaunâtre de la base de ces nageoires. Le cannelé, que le célèbre Mungo Park a décrit dans les {ctes de la société linnéenne de Londres, et que l’on a vu à Sumatra, a beaucoup de rapports avec le tacheté. Chacun de ses opercules est composé de deux pièces; ses écailles sont très-petites ; et sa chair est agréable au goût. Commerson a laissé dans ses manuscrits des dessins 470) “HTSTOTRE NATURELLE du pentacanthe et de l’alongé *, qu'il a observés dans le grand Océan. Le pentacanthe a le dos très-élevé, les écailles petites, serrées, et répandues non seule- ment sur une grande partie de la tête, sur le corps et sur la queue, mais encore sur la base de la dorsale, # * 4 rayons à la membrane branchiale du chétodon faucheur. 4 17 rayons à chaque pectorale. I rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 17 rayons à la nageoire de la queue. 10 rayons à chaque pectorale du chétodon rondelle. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 16 rayons à la nageoire de l’anus du chétodon sargoiïde, 4 ayons à la membrane branchiale du chétodon cornu. 18 rayons à chaque pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 3 rayons aiguillonnés et 29 rayons articulés à l’anale, 16 rayons à la nageoire de la queue. 15 rayons à chaque pectorale du chétodon tacheté. 16 rayons à la caudale. 4 rayons à la membrane branchiale du chétodon tache-noire. 14 rayons à chaque pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 16 rayons à la nageoire de la queue. 5 rayons à la membrane branchiale du chétodon soufflet, 15 rayons à chaque pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 23 rayons à la caudale. 4 rayons à la membrane branchiale du chétodon cannelé. 18 rayons à chaque pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 16 rayons à la nageoire de Ja queue. DUYENS PROMIESESAIO])EENENS AR de la caudale, et de la nagcoire de l'anus, qui est pres- que triangulaire. La dorsale de alongé commence au-dessus des yeux; A . D « x . 2 et ses deux mâchoires sont à peu près aussi avancées l'une que l’autre. LE CHÉTODON POINTU , LE CHÉTODON QUEUE-BLANCHE’, LE CHÉTODON GRANDEÉ-ÉCAILLES, LE CHÉ- TODON ARGUS, LE CHÉTODON VAGABOND;, LE CHÉTODON FORGERONS LE CHÉTODON CHILI’, sr LE CHÉTODON À BANDES®#. LE tableau générique présente les principaux traits | de ces chétodons : achevons leurs portraits en disant « que le pointu des deux Indes a le museau avancé, : Chætodon acuminatus. 4 Id. Linné, édition de Gmelin. Mus. Ad. Frid. 1, p. 63, tab. 33, fis. 3. Chétodon pointu. Daubenton et Haüy, Ercyclopédie méthodique. Re re : Id. Bonraterre, planches de l'Encyclopédie méthodique, je 2 Chætodon leucurus. "”, | Id. Linné, édition de Gmelin. 1 Chétodon petit-deuil. Daubenton et Haïy, Encyclopédie méthodique. Id. Bonnaterre, planches de l'Encyclopédie méthodique. 3 Chætodon macrolepidotus. Tafel visch, par les Hollandoiïs, Groote tafel fisch, zd. Bezaante klipfisch, 24. Moorse afvott, id. Speer visch, 4. Pampus visch , éd. Vaandrager, /d. Ican pampus, aux Indes orientales, Tereloc, id. Chætodon macrolepidotus. Zinné, edition de Gmelin. FAI STTIONM REC NY ANTOUVRLE LL Ei 479 la couleur générale blanchâtre, et des bandes trans- versales brunes; Bloch, pl. 100, fig. 1. Chétodon grande-écaille. Daubenton et Huüy, Encyclopédie méthodique. Id. Bonnaterre, planches de l'Encyclopédi. méthodiques Chætodon macrolepidotus,...... ossiculo quarto pinnæ dorsalis longis- simo , etc. Arted. spec. 94. Gronov. Mus. 2, p. 27, n. 194; et Zooph.p. 69, n. 234. Seba, Mus. 3, p. 66, n.8, tab. 25, fig. 8. Klin, Miss. Pisc. 4, p. 37, n. 12, tab. 11, fig. 2. Valent. Ind. 3, p. 448, n. 324 NA 324. Ruysch, Pise. Amboin. t. x, f. 1. Renard, Poiss, 1,p.5,n.13,t.3, f.13.— 2,17, f. 15 et r. 0, f. 443 CL COTE ; 4 Chætodon argus. Stercorario, par les Italiens. Cevlackter klip-visch, par Les IZollandois. Stront-visch, #4, Gesterden catohea-visch, zd. Ican taki, par Les indigènes des grandes Indes. Ican fay, 4. Cacatoeha babintang, éd. Ican catohea babintang , zd. Chætodon argus. Zinné, édition de Gmelin. Blech, pl. 204, fig. x. Chétodon argus. Daubenton et Haïy, Encyclopédie méthodique, Id. Bonnaterre, planches de l'Encyclopédie méthodique. Rhomboïdes ventre cæruleo , etc. K/eir, Miss. Pisc. 3 , p. 36, n. 4. Willuglby, App. Pi 2/3 460P 2), SZ 2, Nieuk, Ind. 2, p. 269, fig. 6. Ruysch, Pise. Amboïn. p. 33, n. 6, tab. 17, fig. 6. Renard, Poiss. 2,14. 5o, fr 211. Valent. Ind. 3, p. 403, fig. 180. 2 5 Chætodon vagabundus. Schwarmer, par les Allemands. 480 HISTOIRE NATURELLE Le chétodon queue-blanche d'Amérique, des dimen- sions très-petites, et les thoracines pointues ; Douwing prinz, par Les Ho/landois. Douwing hertogin , id. Princesse-visch, zd, Japaasche prins, £d. Ican poetri, par les indigènes des grandes Indes. Parampoeva, #4. Ican sajadji, éd. Chætodon vagabundus, Zinré, édition de Gmelin. Chétodon sourcil. Daubenton et Haïy, Encyclopédie méthodique, Id. Bonnaterre, planches de lEncyclopedie méthodique. Aus. Ad. Frid. 2, p. 7x. Seba, Mus. 3, tab. 25, fig. 3. Klein, Miss. Pisc. 4, pe 36, n. 5, tab. 9, fig. 2. Valent. Ind. 3, p. 357, n.34, f. 34; p. 359, n. 43, fig. 43 er p. 395, ne 1573 eg. 157. Renard, Poiss. 1, p.16, n. 58, tab. 8, fig. 8; p. 32, n. 116, éab.2r, fig. 116; etp. 34, n. 126, tab. 23 , fig. 126, Princesse. Ruysch, Pisc..Amboin. p. 28, tab. 14, fig 17. Bloch, pl. 204, fig. 2. 6 Chætodon faber. Id. Linné, édition de Gmelin. Chétodon forgeron. Bloch, pl. 212, fig. 2. Broussonnet, Ichthyol. dec. x ,n. 5, tab. 6. Chétodon enfumé. Bonnaterre, planches de Encyclopédie méthodique. 1 Chætodon chilensis. Id. Linné, édition de Gmelin. Molina. Æisr, nat. Chil. p. 200. Chétodon doré. Bonnaterre, planches de l Encyclopédie méthodique. 8 Chætodon fasciatus. Id. ZLinné, édition de Gmelin. Forskael, Faun. Arab, p.39, n. 80. Chétodon bigarré (chætodon variegatus). Bonraferre, planches de l'Encyclopédie méthodique. ti 1 : JCLOL TV r2177 rent) zele dt CHE LODON Ÿ N ù À Ÿ «À D" À LS 8 s Ÿ ENT N = à Ÿ Ÿ N È RŸ LÆmpereur Re 7 DT 0 TEE LA Z NT NK NI NN NS ’ NN \ \ CALLTODON Crarnde-L CA le de L'ALOZA( NI Se NS Ô « À S à SR NS OK SON Ÿ NS Ÿ SES Se 7À SES RAUAES : SES R Rs à N à è à S a Ê 1È S L. DE ST VB O MLSASIO ENT S. 481 Le chétodon grande-écaille, des Indes.orientales , les deux mâchoires aussi avancées l’une que l’autre, la tête couverté de petites écailles, la couleur générale argentine, deux bandes transversales brunes, deux taches de la mème couleur sur la tête , la chair grasse et d’une saveur délicate qu'on a comparée à celle de la sole, et une grandeur telle que sa hauteur est très- considérable, et son poids de douze ou treize kilo- grammes ; L'argus, de la partie de l'Asie voisine des tropiques, les mâchoires égales, les nageoires courtes et jaunes, l'habitude de suivre les vaisseaux pour se nourrir des restes des tables, qui sont jetés dans la mer, ou celle de pénétrer par les rivières dans les marais d'eau douce, afin d'y trouver un grand nombre des insectes qu'il aime ”; | > Le vagabond, des mèmes contrées orientales aue l'argus, deux pièces à chaque opercule, une bande noire, fléchie en crochet, placée: vers l'extrémité de la queue , et étendue depuis la nageoire du dos jusqu'à celle de lanus, l'extrémité de ces deux nageoires et de la caudale bordée de noir, un croissant noir sur cette même nageoire de la queue, une chair grasse, ferme , et d’un goût agréable ; * argus appartient aux eaux de la partie méridionale de l'Asie, et néanmoins on a vu des restes d’un individu de cette espèce parmi les poissons fossiles du mont Bolca près de Vérone. Zchthyolithologia Vero- nénsis, etc. t Voyez, à ce sujet, notre Discours sur la durée des espèces. TOME 1. G1 482 HI ST OT RE: N AMTIURIE LNE Le forgeron, qui vit dans l'Amérique méridionale, et que mon confrère le citoyen Broussonnet a décrit le premier, la tête revètue de petites écailles, la cou- leur générale argentine, et la dorsale, la caudale et l'anale d’un bleu foncé * ; ee * 4 rayons à la membrane branchiale du chétodon pointu. 16 rayons à chaque pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 17 rayons à la nageoire de la queue. 16 rayons à chaque pectorale du chétodon queue-blanche. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 20 rayons à la caudale, 16 rayons à chaque pectorale du chétodon grande-écaille. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine 18 rayons à la nageoire de la queue. 4 rayons à la membrane branchiale du chétodon argus. 18 rayons à chaque pectorale. x rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine, 14 rayons à la caudale. 18 rayons à chaque pectorale du chétodon vagabond. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 14 rayons à la nageoire de la queue. 8 rayons à la membrane branchiale du chétodon forgeron. 16 rayons à chaque pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 20 rayons à la caudale. 6 rayons à la membrane branchiale du chétodon chili. 12 rayons à chaque nageoire pectorale. 18 rayons à la nageoire de la queue. 16 rayons à chaque pectorale du chétodon à bandes. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine, 16 rayons à la caudale. DENTS BOF STS ON 6. 483 Le chétodon chili, qui porte le nom du pays où il a été découvert, trois lames à chaque opercule, des écailles très-petites, sa première Fande noire, la seconde et la troisième grises, la quatrième et la cin- quième grises et noires, une tache grande, ovale et noire sur la queue, -la dorsale jaune, la nageoire de la queue argentée et bordée de jaune; Et enfin le chétodon à bandes, que Forskael a vu en Arabie, la lèvre supérieure extensible, la dors ale rayée de roux, de noir, de jaunâtre et de jaune, les pecto- rales verdâtres , les thoracines ; Jaunes , la caudale jau- nâtre et chargée d’une bande brune. é ds LiTIE CHÉTODON GO/C'ELRR: : LE CHÉTODON HADJAN". ET LE CHETODON PEINT: Les caux de l'Arabie nourrissent ces trois chétodons. On deit remarquer les quatre bandes transversales et rousses qui s'étendent sur la tête du premier, læ bande noire qui passe sur ses yeux, la bordure noire de l’ex- trémité de sa dorsale, les raies blanches, jaunâtres et noires de sa nageoire de l'anus, et les nuances rousses de sa caudale ‘; : Chætodon auriga. Ïd. Zrnné, édition de Gmelin: + Forskael, Faun. Arab. p. 60, n. 8r. k iétodon cocher. Bonnaterre, planches de l Encyclopédie mé’hodique. (Nota. Le nom de cocher donné à ce chétodon vient du filament très- long et semblable à un fouet délié, que lon voit à sa dorsale.) Chætodon à tergo flavus, torque nigro, fasciis albis obliquatis, ad an- gulos rectos concidentibus , pinn4 dorsali retrorsum filo longo appendicu- latä. Commerson, manuscrits déja cités. : Chætodon hadjan, Chætodon mesoleucos. Linné, édition de Gmelin. Forskae/, Faun. Arab. p. 61, n. 83. CTétodon hadjan. Bonnaterre, planches de l'Encyclopédie méthodique, 3 Chætodon pictus. Id. Zinné, édition de Gmelin. Forskae/, Fuun. Arab. p. 65, n. 92. Chétodon ruban. Bonnaterre, planches de l Encyclopédie méthodique. 4 Les individus de cette espèce que Commerson a vus au milieu des rochers Lan HISTOIRE NATURE LL E. 485 La bande noirâtre qui s'étend sur l'œil de l'hadjan, la couleur verdâtre de ses pectorales, le blanc de ses thoracines, le brun de ses nageoires de l'anus et du dos , ainsi que le noir de sa caudale dont l'extrémité est très-transparente; Et enfin les cinq bandes transversales et jaunes du chétodon peint, la bande noire, le croissant doré et la bordure brune de sa nageoire de la queue, l’autre bande également noire qui passe sur chacun de ses yeux, et le noir de sa nageoire du dose de l’Isle de France, différoient peu de ceux que Forskael a observés en Arabie. * 6 rayons à la membrane branchiale du chétodon cocher. 16 rayons à chaque pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 17 rayons à la nageoire de la queue. 6 rayons à la membrane branchiale du chétodon hadjan. 16 rayons à chaque pectorale, £ 1x rayon aiguillonné et à rayons articulés à chaque thoracine, 17 rayons à la caudale. 6 rayons à la membrane branchiale du chétodon peint. 16 rayons à chaque pectorale. 1 rayon aiguillonné et à rayons articulés à chaque thoracine. 17 rayons à la nageoire de la queue. LE CHÉTODON MUSEAU-ALONGÉE *. Ce poisson est d'autant plus beau à voir, que ses bandes et sa grande tache bordée de blane sont pla- cées sur un fond mêlé d'or et d'argent, dont les nuances se marient avec plus de vingt raies longitu- dinales très-étroites et brunes, qui rendent leurs reflets encore plus brillans : mais il est encore plus curieux à observer, lorsqu'il vit sans contrainte et sans crainte, dans les mers de l'Inde, qu'il paroît préférer. Il se tient le plus souvent auprès de l'embouchure des rivières, ou à une petite distance des rivages, et particulièrement dans les endroits où l’eau n'est pas profonde. Il se nourrit d'insectes, etsur-tout de ceux que EE * Chætodon rostratus. Schnabel fisch, par les Allemands. Rüssel fisch, zd. Spritz fisch, id. Schütze , id. Spuyt-visch, par les Hollandois. Nos-klippare, par les Suédois. Chætodon rostratus. Zinné, édition de Gmelin. Bandoulière à bec. Bloch, pl. 202, fes. +. Chætodon rostratus, ete. Mus. Ad. Frid, 1, p. 61, fab. 33, fig. 2. Chætodon.…........…. rostro longissimo osseo , etc. Gronov. Mus. 1, p. 48, ne 109 ; et Z'ooph. p. 69, 7. 208. Jaculator. ScAlusser, Act. anglic. 1765 ; p. 89, tab. o. Seba, Mus.3,p. 68, n.17, tab. 25, fig. 17. Chétodon bec alongé. Daubenton et Haïy, Encyclopédie méthodique. Id. Bonnaterre, planches de l’Encyclopédie méthodique. HISTOIRE NATURELLE, 407 l'on peut trouver sur les plantes marines qui s'élèvent au-dessus de la surface de la mer. Il emploie, pour leæ saisir, une manœuvre remarquable qui dépend de la forme très-alongée de son museau, et qu'au reste on retrouve, avec plus ou moins de différences, parmi les habitudes du spare insidiateur, du chétodon souflet, et de quelques autres poissons dont le museau est très-long , très-étroit, et presque cylindrique, comme celui de l'animal que nous décrivons. Lorsqu'il apper- çoit un insecte dont il desire de faire sa proie, et qu'il le voit trop-haut au-dessus de la surface de la mer pour pouvoir se jeter sur lui, il s'en approche le plus possible ; il remplit ensuite sa bouche d'eau de mer, ferme ses ouvertures branchiales, comprime avec vi- tesse sa petite gueule, et contraignant le fluide salé à s'échapper avec rapidité par le tube très-étroit que forme son museau, le lance quelquefois à deux mètres de distance avec tant de force, que l'insecte est étourdi, et précipité dans la mer. Cette chasse est un petit spectacle assez amusant pour que les gens riches de la plupart des isles des Indes orientales se plaisent à nourrir dans de grands vases, des chétodons à mu- seau alongé. Bloch a cité dans son grand ouvrage * M. Hommel, inspecteur des hôpitaux de Batavia, qui avoit fait mettre quelques uns de ces poissons dans un vaisseau très - large et rempli d’eau de mer. Il avoit * Article de À bandoulière à bec. AG :HMSTOIRE NATURELLE. fait attacher une mouche sur le bord du vase, et il avoit eu le plaisir de voir ces thoracins s’'empresser à l'envi de s'emparer de la mouche, et ne cesser de lancer avec vitesse contre elle des gouttes d'eau qui atteignoient toujours le but. D’après ces faits, il n'est pas surprenant que ce soit avec des insectes qu'on amorce les hamecons dont on se sert pour prendre les chéto- dons à museau alongé, lorsqu'on ne les pêche pas avec des filets. Ajoutons qu'ils seroient très-recherchés, quand nième ils ne seroient pas des chasseurs adroits, parce que leur chair est agréable et salubre *. 56 rayons à Ja membrane des branchies. 12 rayons à chaque pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 15 rayons à la nageoire de Ja queue. Nota. L’orifice de chaque narine est simple. WE CIHEIT:O D'O:N SRBE, LE CHÉTODON ZÉBRE;, LE CHÉTODON BRIDÉ:, LE CHÉTODON VESPERTILION*#, LE CHÉTODON ŒILLÉ;, LE CHÉTODON HUIT-BANDES:, cr LE CHÉ- TODON COLLIER’. L'on pourra reconnoître facilement ces chétodons, d’après ce que nous avons exposé de leurs formes dans le tableau générique : mais pour en donner une : Chætodon orbis. Id. Linné, édition de Gmelin. Bloch, pl. 202, fig. 2. Chétodon orbe. Bonnaterre, planches de l'Encyclopédie méthodique. 2 Chætodon zebra. Bandirter klip-fisch , par les Allemands. Strim-klippare , zd. Heer lykke klipp-visch, par les Hollandors. Ikan batoe moelin, dans Les Indes orientales. Chætodon striatus. Lirné, édition de Gmelin. L’onagre ou le zèbre. Bloch, pl. 205, fig. 7. é Chétodon strié. Daubenton et Haüy, Encyclopédie méthodique. Id. Bonnaterre, planches de l’ Encyclopédie méthodique. Mus. Ad. Frid. 1, p.62, tab. 33, fig. 7. Labrus rostro reflexo, fasciis lateralibus tribus fuscis. 4mœnit. acad. LD ART Chætodon macrolepidotus , lineis utrinque tribus nigris, latis, ete, # Artedi, spéc. 95. Gronov. Mus. 1, p.49, n. 110 ét Zooph. p.70, n. 235, TOME 1. 62 490 HISTOIRE NATURELLE idée presque complète, il faut que nous indiquions encore l’égale longueur des mâchoires, la petitesse de la bouche, les écailles placées au-dessus de la tête et Seba, Mus. 3, p. 66, n. 9 ,'tab. 25, fe. Rhomboïdes Renulne etc. Æein, En ea 43 P: 37572 10) Éab. 10; fe. 4. Valent. Ind. 3, p. 397, fig. 163. 3 Chætodon capistratus. Soldaten fisch, par les Allemands. Grimm klippare, par les Suédois. Striped angel fish, par les Anglois de la Jamaïque. Chætodon capistratus. Zznné, édition de Gmelin. La coquette des isles américaines. Block, pl, 205, fig. 2. Chétodon bridé. Daubenton et Haüy, Encyclopédie méthodique. Hd. Bonnaterre, planches de l'Encyclopédie méthodique. Mus. Ad, Frid. x, p.63, tab. 33, fig. 4 Labrus rostro reflexo, ocello purpureo iride albâ juxta caudam. Amænir. acad., 1, p. 314. Gronov. Mus. 2,p. 37,7. 19h; ef Zoopà. p. 70 ; M: 207. Seba, Mus. 3, p. 68, n. 16, tab. 25, fig. 16 Tetragonoptrus lævis, etc. K/ein, Miss. pisc. 4, p. 37, 38, n.2, tab. TT ANTON TO, 4 Chætodon vespertilio. Block, pl. 199, fig. 2 Chætodon vespertilio. Zinné, édition de Gmelin. Chétodon à larges nageoires. Bonnaterre, planches de l'Encyclopédie méthodique. 5 Chætodon ocellatus. Id. Linné, edition de Gmelin. L’œil de paon. Bloch, pl. 211 , fig. 2. Chétodon œil de paon. Bonnaterre, planches de l'Encyclopédie métho- dique. Seba, Mus.3, p. 67, n 11, tab. 25, fig. zx. D'É S PFOMT SMSMOUN S. A9 des opercules, et la couleur jaune des nageoires de lorbe qui appartient aux Indes orientales ; Les deux pièces de chaque opercule, les écailles distribuées sur la base de la dorsale , de la caudale et de l’anale , l’iris blane et bordé à l'intérieur de jaune, et le brun foncé ou le noir de l'extrémité de toutes les nageoires du zèbre que l'on trouve dans les Indes orientales , que Duhamel a recu d'Amérique, et dont la chair est très-agréable au goût; La bande transversale et brune de la nageoire de la queue , l'extrémité noirâtre de la dorsale et de l’anale, et le verd des opercules, ainsi que des rayons aiguil- Jonnés de la nageoire du dos, des thoracines et de la pageoire de l'anus du chétodon bridé qui vit dans la mer de la Jamaïque, dont le corps et la queue sont très-comprimés, qui, parvenant à peine à la longueur 5 Chætodon octo-fasciatus. Id. Linné , édition de Gmelin. Bloch, pl. 215, fig. x, Chétodon argentine. Bonnaterre, planches de l Encyclopédie méthodique. Chætodon striatus. Mus. Linck. 1, p. 42. Chætodon ornatus octo-lineatus. Ms. Shcwenck. p. 32, n. 8x. Seba, Mus. 3, p. 67, n. 12, tab. 2b, fig. 12. Rhombotides cujus pinnam dorsalem radiis conjunctis inermibus, etc. Klein, Miss. pisc. 4 , p. 36, n. 6, tab. 9, fig. 3. 7 Chætodon collaris, Bloch, pl. 216, fig. x. ? Chætodon collare. Zinné, édition de Gmelin. : Chétodon collier. Bonnaterre, planches de l'Encyclopédie méthodique. Seba, Mus. 3, p.66, n. 10, tab. 25 , fig. 10. 492 HISTOIRE NATURELLE d'un décimètre, est fréquemment la proie des poissons grands et voraces, et dont Séba, Linné, Duhamel et Bloch nous ont transmis la figure; L'orifice unique de chaque narine, la petitesse des écailles répandues sur le corps, la queue, la base de la dorsale, de la caudale et de l’anale, et la couleur verdâtre du vespertilion que l’on a envoyé du Japon au professeur Bloch, et dont on a reconnu cependant un individu parmi les poissons fossiles du mont Bolca près de Vérone”; Les écailles de la base, et la couleur jaunâtre des nageoires dorsale, caudale et anale, la bande trans- versale étroite et noire que l’on voit sur la tête, et les teintes dorées et argentées du chétodon œillé des grandes Indes ; Les écailles qui revêtent la plus grande partie des nageoires du dos, de la queue et de l'anus, la bordure brune de l’anale et de la dorsale, et les nuances vio- lettes du chétodon huit-bandes, dont les Indes orien- tales sont la patrie; Et enfin le tégument écailleux d’une très - grande portion de la nageoire du dos , de celle de l'anus et de celle de la queue, le bleu du dos, le brun de la tête , le jaunâtre de presque toutes les nageoires, l’arc * Consultez l’ouvrage que nous devons aux lumières du comte de Gazola, et qui est intitulé Zckthyolithologia Veronensis, etc. Consultez aussi notre Discours sur la durée des espèces. D'EuS PONS is ON +. 493 foncé de la caudale et la bordure jaune de la dorsale du chétodon collier que l’on a pèché au Japon *. * 18 rayons à chaque pectorale du chétodon orbe. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine, 16 rayons à la nageoire de la queue. 6 rayons à la membrane branchiale du chétodon zebre. 16 rayons à chaque pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 18 rayons à la caudale. 5 rayons à la membrane branchiale du chétodon bridé, 14 rayons à chaque‘pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine., 16 rayons à la nageoire de la queue. 5 rayons à la membrane branchiale du chétodon vespertilion, 18 rayons à chaque pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine, 17 rayons à la caudale. 5 rayons à la membrane branchiale du chétodon œillé, 16 rayons à chaque pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine, 18 rayons à la nageoiïre de la queue. 16 rayons à chaque pectorale du chétodon huit-bandes. 1 rayon aïiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine, 12 rayons à la caudale. 4 rayons à la membrane branchiale du chétodon collier. 14 rayons à chaque pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 20 rayons à la nageoire de la queue. DA QCLDÉ T'OID'ON,. VE, RES LE CHÉTODON SURATEZ LE CHÉTODON CHINOIS: LE CHÉTODON KLEIN*, LE CHÉTODON BIMACULÉ:, LE CHÉTODON GALLINES Er LE CHÉTODON TROIS-BANDES?. LE teïra est nommé daakar par les ‘Arabes , lorsqu'il est grand et vieux; et c'est ce qui à fait naître l'erreur d'un savant naturaliste qui a fait deux espèces dis- tinctes du daakar et du teira. Le teira de Gmelin, et : Chætodon teira. Schwarz flosser, par les Allemands. Breed vinnige klipfisch, par Les Hollandois. Zee botje, id. Bokken visch, par les colons hollandois dis Indes orientales. Ikan cambing, dans les Indes orientales. Tea, er Arabie (quand l’animal est jeune). Daakar , id. (lorsque l’animal est vieux). Chætodon teira. Linné, édition de Gmelin. Chætodon pinnatus. Id. Bandoulière à nageoires noires. Block, pl. 199. Forskael, Faun. Arab. p. 60, n. 82. Mus. Schwenck. p. 26, n. 78. Valent. Ind. 3, p. 366, n. 62, fig. 62. Renard, Poiss. 1, p. 35, n. 129, f. 24, #. 129. Ruysch, Theatr. anim. 1, p.18, 7. 7, 10, fe. Mus. Ad. Frid, p. 64,1. 33, fig. 6. HISTOIRE NATURELLE. 49 le chétodon à grandes nageoires décrit par cet habile professeur, ne forment non plus qu'un méme poisson. Ce thoracin vit dans les eaux des grandes Indes et dans celles d'Arabie. Il y parvient, suivant Forskael, à la grandeur de plus d'un mètre et un quart; il’ y vit des petits animaux qui construisent les coraux ou les madrépores, ou de ceux qui habitent les coquilles. Sa chair est tres-bonne à manger; et on le prend non seulement au filet, mais encore à l'hameçon. Le corps du teira est très-mince et très-élevé; la ligne latérale très-courbée ; la couleur générale blan- châtre; la caudale blanche; et la dorsale jaunâtre, Chin. Lagerstr. 25. Chétodon teira. Daubenton et Haïy, Encyclopédie mé thodique. Id. Bonnaterre, planches de l'Encyclopédie méthodique. Chétodon daakar. Id. rbid. 2 Chætodon suratensis. Bandoulière de Surate, Block, pl. 217. 3 Chætodon chinensis. Bandoulière de la Chine. Block, pl. 218, fig. x 4 Chætodon Kleinii. Bandoulière de Klein. B/ock, pl. 218, fig. 2. 5 Chætodon bimaculatus. Bandoulière à deux taches. Bloch, pl. 219, fig. 1. # 5 Chætodon gallina. Poule de mer. Chætodon fuscus, tæniâ ponè oculos perte superoculari nigriore, Commerson, manuscrits déja cités. . 2 Chætodon trifasciatus. Id. Mungo Parck, Act, de la société linnéenne de Londres, vol. 3, P. 33. t 496 HAUSITOTRIE, NA T'UMROPIL LE ainsi que le rayon aiguillonné de chaque thoracine: M. de Gazola a vu un individu de cette espèce parmi les poissons fossiles du Véronois, qu'il a obser- vés et décrits. Le chétodon surate, dont la couleur générale est nuancée de blanc et de violet, a une tache noire au- dessous de chaque pectorale, les thoracines noires avec le rayon aiguillonné d'un beau blanc, les pectorales jaunes , et la dorsale, l'anale et la caudale variées de violet et de jaune, et revêtues à leur base d’un grand nombre de petites écailles. Le corps et la queue du chinois sont plus alongés que ceux de presque tous les autres chétodons; chaque opercule présente une tache noirâtre, ovale, et bordée de blanc; deux raies très-courtes et très -brunes pa- roissent entre l'œil et cette tache ; la couleur générale est blanchâtre ; et un violet mêlé de gris et de jaune s'étend sur les nageoires. Le klein des Indes orientales a les nageoires d’un jaune doré, et couvertes, en partie, d'écailles très- petites. La couleur générale du bimaculé est d'un blanc qui tire sur le gris; les pectorales et les thoracines sont rouges ; les autres nageoires sont jaunes ; leur extré- mité est grise; et une lame triangulaire et écailleuse est située sur la base de chaque thoracine. La galline a été observée par Commerson, qui l’a vue, en septembre 1769, dans le marché de l’isle Mau- La DAT S TON LES, SO N $. 497 rice, où on la comptoit parmi les poissons les plus agréables au goût. Sa longueur ordinaire est d’un demi- mètre ; la nuque.est très-élevée* ; les dents menues, flexibles et mobiles, qui garnissent les deux mâchoires, sont très-nombreuses et placées sur plusieurs rangs ; * 7 rayons à la membrane branchiale du chétodon teira. . rx rayons à chaque pectorale. 1 rayOn aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 17 rayons à la caudale. °5 rayons à la membrane branchiale du chétodon surate. 16 rayons à chaque pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 16 rayons à la nageoire de la queue. 5 rayons à la membrane branchiale du chétodon chinois. 10 rayons à chaque pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 16 rayons à la caudale. 5 rayons à la membrane branchiale du chétodon klein. 15 rayons à chaque pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 18 rayons à la nageoire de la queue. 6 rayons à la membrane branchiale du chétodon bimaculé. 14 rayons à chaque nageoire pectorale. 1x rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 17 rayons à la caudale. 5 rayons à la membrane branchiale du chétodon galline. 18 rayons à chaque pectorale. 7 rayons à chaque thoracine. 16 rayons à la nageoire de la queue. - 4 rayons à la membrane branchiale du chétodon trois-bandes. 14 rayons à chaque pectorale, 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 16 rayons à la caudale. TOME 1Y. 63 eo 496 | HIS 'HOLRE \ N\ANT REA LE. le palais est lisse; la mâchoire supérieure moins avan- cée que l'inférieure, mais un peu extensible, On n'ap- perçoit point de petites écailles sur les pièces qui composent chaque opercule; mais on en voit sur une grande partie de la surface des nageoires du dos , de la queue et de l'anus. L'intérieur de la bouche est très- noir. | Le célèbre Mungo-Park a fait connoître le chétodon trois-bandes. Ce poisson, de Sumatra, ne parvient ordinairement qu'à la longueur d'un décimètre; lou- verture de sa bouche est très-petite; deux pièces forment chaque opercule ; la ligne latérale est inter- rompue; ses nageoires sont jaunes; il se plaît parmi les coraux. : CENT TRENTIÈME GENRE. LES ACANTHINIONS. Les dents petites, flexibles et mobiles; le corps et la queue Lrés-COMPrÈMLES ; de petiles écailles sur la dorsale, ou sur d’autres nageoires, ou la hauteur du corps supé- rieure ou du moins égale à sa longueur; l'ouverture de la bouche petite; le museau plus ou moins avancé; une seule nageoire dorsale ; plus de deux aiguillons dénués ou presque dénués de membrane, au-devant de la nageoire du dos. ESPÈCES. CARACTÈRES. Dix-sept rayons à la dorsale; trois rayons aiguillonnés et vingt-un rayons articulés à la nageoire de lanus; la dorsale et l’anale x. L'ACANTHINION en forme de faux; les premiers rayons de RHOMBOÏDE. ces deux nageoires, assez longs pour par- (Acanthinion rhomboïdes.) venir au-dessus et au-dessous de la base de la caudale ; la ligne latérale courbe ; la couleur générale verte ; cinq aiguillons au- devant de la nageoire du dos. Seize rayons à la dorsale ; dix-huit rayons à la nageoire de l’anus ; la dorsale et l’anale en forme de faux ; les premiers rayons de es d i asseZ longs pour at- 2. L’ACANTHINION BLEU. CRE ES PS9 de SE . teindre pres u-dessus et au-dessou (Acanthinion glaucus.) MR D T0 : de l’extrémité de la caudale ; la ligne la- térale presque droite ; la couleur générale bleue ; cinq aiguillons au-devant de la na- geoire du dos. 3. L’ACANTHINION Trente-six rayons à la nageoire du dos; vingt- ORBICULAIRE. six à celle de l’anus; troisaiguillons cachés (Acanthinion orbicularis.) sous la peau, au-devant de la dorsale. L'ACANTHINION RHOMBOÏDE/ L'AICAMNNCIET NT ON BIEL UE, Et L’ACANTHINION ORBICULAIRE:. Lx nom d’acanthinion* désigne le principal caractère qui sépare des chétodons proprement dits, les trois poissons dont nous allons parler : cette dénomination indique les aiguillons placés sur le derrière de leur tête, et par conséquent au-devant de leur nageoire dorsale. Ces thoracins ont le dos très-élevé et l'anus très-abaissé au-dessous de la ligne droite que l’on pourroit tirer de leur museau à l'extrémité de leur queue; et comme le point le plus saillant du dos et AT ES CE OP ES Re : Acanthinion rhomboïdes. Chætodon rhomboïdes. Linné, édition de Gmelin. Bandoulière rhomboïde. Bloch, pl. 200. Chétodon rhomboïde. Bonnaterre, planches de l'Encyclopédie métho- dique. ? Acanthinion glaucus. Chætodon glaucus. Linné, édition de Gmelin. Bandoulière bleue. Z/och, pl. 210. Chétodon glaucus. Bonnaterre, planches de l'Encyclopédie méthodique. 3 Acanthinion orbicularis. Chætodon orbicularis, Zinné, édition de Gmelin, Forskael, Taun. Arab. P: 59, 2. 70. Chétodon orbiculaire, Bonnaterre, planches de l'Encyclopédie métho- dique. 4 Acantha, en grec, signifie aiguillon, et éxion, occiput. + 4e HISTORIEN AMUR ELLE HO celui de la partie inférieure présentent un angle dans le premier de ces animaux, qui d'ailleurs est très- comprimé, chacun de ses côtés ressemble à un grand losange ; et de cette figure vient le nom spécifique de rhomboïde, qui lui a été donné par Bloch. Ce poisson est très-beau à voir: un verd très-cai règne sur sa partie supérieure, une couleur d'argent très-éclatante sur ses côtés, et une couleur d’or très- brillante sur son ventre et le dessous de sa queue; cet or et cet argent sont relevés par trois bandes trans- versales, vertes, triangulaires, et qui se réunissent par le haut avec le verd du dos et de la nuque ; les pectorales et les thoracines sont jaunes à leur base, et violettes à leur extrémité; le verd domine sur la dor- sale, la caudale et l’anale, dont la base est peinte en jaune ou en blanc. La grandeur de cet acanthinion est souvent considé- rable ; chacune de ses narines a deux orifices; sa cau- dale est très-étendue et très-fourchue. C’est dans les eaux de l'Amérique qu'il vit et qu'il a été observé par Plumier. Ce mème naturaliste a aussi décrit le premier l’acan- thinion bleu, qui habite , comme le rhomboïde, dans les eaux américaines, et qui ÿ parvient à une lon- gueur de douze décimètres. La chair de ce poisson étant blanche et très-bonne au goût, ce thoracin peut fournir une nourriture aussi agréable qu'abondante, Chacune de ses narines a deux orifices. Ses thora- 5o2 HAS TOTRIE IN'AËT'U'RIEIL'IVE: cines sont très-petites ; mais sa dorsale, son anale, et sa caudale quoique très-fourchue, présentent une grande surface. L'anale ne renferme aucun rayon aiguillonné. Toutes sont d’un bleu plus ou moins foncé, et, excepté la caudale, ont du jaune à la base. Chaque côté de l'animal, dont la partie inférieure est argentée, montre cinq ou six bandes transversales noires, courtes , inégales et très-étroites. Les dents flexibles, mobiles et très-petites de l’orbi- culaire sont placées sur plusieurs rangs ; et celles du rang extérieur sont divisées en trois à leur sommet, De petites écailles recouvrent les opercules, et la base de la dorsale, de l’anale et de la caudale, qui sont épaisses et charnues ; celles qui revêtent le corps et la queue sont lisses et arrondies. La couleur générale de l'orbiculaire est brune; il est parsemé de points noirs; des teintes jaunâtres paroissent sur la queue, sur les pectorales, et sur les thoracines, où elles se mèlent à des nuances vertes. Les rivages garnis de rochers, de l'Arabie, sont la patrie de cet acanthinion *. * 18 rayons à chaque pectorale de l’acanthinion rhomboïde. 6 rayons à chaque thoracine. 26 rayons à la nageoire de la queue. 12 rayons à chaque pectorale de l’acanthinion bleu. 6 rayons à chaque thoracine. 20 rayons à la caudale. 6 rayons à la membrane branchiale de l’acanthinion orbiculaire. 16 rayons à chaque pectorale. 6 rayons à chaque thoracine, 16 rayons à la nageoire de la queue. CENT TRENTE-UNIÈME GENRE. LES CHETODIPTERES: Les dents petites, flexibles et mobiles; le corps et la queue très-comprimés; de petites écailles sur la dorsale ou sur d'autres nageoires, ou la hauteur du corps supérieure ou du moins égale à sa longueur; l'ouverture de la bouche petite; le museau plus ou moins avancé; point de dentelure ni de piquans aux opercules; deux nageoires dorsales. ESPÈCE. CARACTÈRES. Cinq rayons aïguillonnés à la première dor- sale ; trente-quatre rayons articulés à la LE CHÉTODIPTÈRE aire : seconde; deux rayons aiguillonnés et vingt- PLUMIER,. d £ ee trois rayons articulés à celle de ; (Chæiodipterus Plumieris.) } L ELU E tête dénuée de petites écailles ; la caudale en croissant, LE CHÉTODIPTÉRE PLUMIER: LA hauteur de ce poisson est presque égale à sa lon- gueur totale ; et chacun de ses côtés présente la figure d'un losange. Chaque narine n’a qu'un orifice. La seconde nageoire du dos et celle de l’anus sont con- formées comme une faux, d'une manière d'autant plus remarquable, que leurs premiers rayons sont assez longs pour dépasser la caudale. La couleur générale de l'animal est d’un verd mèlé de jaune, sur lequel s'étendent, à droite et à gauche , six bandes-transver- sales étroites, régulières, presque égales les unes aux autres, et d’un verd assez foncé. Plumier a vu ce ché- todiptère * dans les eaux des Indes occidentales, où il aime à se tenir au-dessus des fonds pierreux*. 2 Tnt ON HO ed A ce ne aisés nes GABA LOENS PAR 2 : Chætodipterus Plumierii. Chætodon Plumierii. Zinné, édition de Gmelin. Bandouliere de Plumier. Bloch, pl. 211, fég: 1. le] Chétodon bandoulière de Plumier, Bonnaterre, planches de l'Encyclo- pédie méthodique. # Le nom générique chétodiptère est composé, par contraction, de ché- todon, et de diptère qui désigne les deux nageoires du dos, 5 4 rayons à la membrane branchiale du chétodiptère plumier, 14 rayons à chaque pectorale. x rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 12 rayons à la nageoire de la queue. ——— CENT TRENTE-DEUXIÈME GENRE. LES POMACENTRES. Les dents petites, flexibles et mobiles; le corps et la queue trés-comprimés; de petites écailles sur la dorsale où sur d'autres nageoires, ou la hauteur du corps supérieure ou du moins égale à sa longueur; l'ouverture de la bouche petite; le museau plus où moins avarcé ;iine dentelure et point de longs piquans aux opercules; une seule nageoire dorsale. DER SEMI RE SE ONU S SCG'EYNNRAE La nageoire de la queue, Jourchue, ou éthancrée en croissant. | ESPÈCES. CARACTÈRES. Quatorze rayons aiguillonnés et treize rayons articulés à la nageoire du dos; deux rayons 1. LE POMACENTRE PAON. aiguillonnés! et quinze rayons articulés à (Pomacentrus pavo.) la nageoire de l’anus; la couleur générale d’un jaune foncé; un grand nombre de taches bleues, petites et irrégulières. Dix rayons aiguillonnés et neuf rayons arti- 2. LE POMACGENTRE culés. à la dorsale; trois rayons aiguillon- ENNÉADACTYLE, nés et sept rayons articulés à l’anale ; un (Pomacentrus enneadactylus.)|} rayon aiguillonné et huit rayons articulés à chaque thoracine. TOME IY. 64 506 IS PP OVITR E NAMUR ELLE SECOND SOUSICÈNRE Lo nagcoire de la queue, réctilioné (0771 arrondie, el sans ESPÈCES. 3. L£ POMACENTRE BURDI. (Pomacentrus burdi.) 4. LE POMACENTRE SYMMAN. (Pomacentrus summana.) 5. LE POMACENTRE FILAMENT. (Pomacentrus setifer.) 6. LE POMACGENTRE FAUCILLE. ’ornacentrus faicula P trus falcula | _échancrure. x CARACTÈRES, Neuf rayons aiguillonnés et quinze rayons articulés à la nageôïre ‘du dos ; trois rayons aipuillonnés et dix rayons articulés à l'a- nale;, denx dents grandes ét crochues à chaque mâchoire; un grand nombre de taches bleues. Onze rayons aiguillonnés et dix-sept rayons __articulés à la dorsale ; trois rayons aiguil- Jonnés et dix rayons articulés à l’anale ; un grand nombre de taches blanches, ou brunes , ou jaunâtres. Treize rayons aiguillonnés et vingt-quatre rayons articulés à la dorsale ; trois rayons aiguillonnés et vingt-un rayons articulés à l’anale ; la caudale arrondie; un filament très-long, et une tache grande, ovale, noire et bordée de blanc à la nageoire du dos. Douze rayons aïguillonnés et vingt - cinq rayons articulés à la dorsale; trois rayons aiguillonnés et vingt-un rayons articulés à la nageoire de l'anus ; la caudale arron- die; la nuque très-relevée; le museau avarcé étun peu en forme de tube ; deux bandes foires, dyant la figure d’unë fau- cillé, Dérdées de blanc du côté dé la tête, et placées transversalement sur 11 nageoire dorsale et sur le dos du poisson. TER SP IT CASINO NS; 507 ESPÈCES. CMRACTERES. Douze rayons aiguillonnés et vingt - cinq rayons articulés à Ja nageoire du dos; trois rayons aiguillonnés et dix-huit rayons ar- ticulés à l’anale ; la couleur générale d’un 7. LE POMACENTRE CROISSANT. (Pomacentrus lunula.) verd mêlé de jaune et de brun ; une tache noire et en forme de croissant sur chaque œil ; une autre tachg noire placée oblique- ment depuis le haut de Pouverture bran3 chiale jusque vers le milieu du dos,, et je ” . renfermée entre deux raies dorées, LÉO M'A C ENTRE" PA OINr, ET LE POMACENTRE ENNÉADACTYLE:. CE nom de paon, en rappelant les belles contrées des Indes orientales, d'où les voyageurs ont apporté dans l'Asie mineure et ensuite dans la Grèce l'oiseau que la mythologie consacra à Junon, et dont la philoso- phie fit l'emblème de la vanité, retrace aussi les cou- leurs brillantes contrastées ou fondues avec tant de variété et de magnificence sur les plumes soyeuses de cet oiseau privilégié. Ce double souvenir a engagé, sans doute, le célèbre Bloch à donner au poisson que nous allons décrire, le nom de paon que nous lui conservons. Ce pomacentre vit en effet dans les eaux des grandes Indes, et ses nuances sont dignes d'être comparées à celles de l'oiseau que les poètes ont attelé au char de la reine des cieux. Ce n'est pas que ces teintes soient aussi diversifiées qu'on pourroit le croire d'après le nom de paon. En eflet, elles se réduisent à un jaune plus ou moins foncé qui fait le : Pomacentrus pavo. Chætodon pavo. Linné, édition de Gmelin. Chétodon paon de Inde, Bloch, pl 198, fie. 1. Id. Borzniterre, planches de l’Encyclopédie méthodique, ci yc'Op. 9 : Pomacentrus enncadactylus. HASTOIRE N ATIVR:E É LIE, 909 fond, et à des raies ou taches bleues qui composent la broderie : mais ce jaune a par lui-méme l'éclat de lor; et ce bleu distribué en petits rubans transversaux ou en gouttes irrégulières sur la tête, le corps, la queue et les nageoires de l'animal, offre des compartimens des plus gracieux au milieu desquels on croit apper- cevoir un grand nombre de petits yeux analogues à ceux de la queue du paon. D'ailleurs toutes ces cou- leurs sont très-mobiles; et pour peu que le poisson se livre à quelques évolutions auprès de la surface des eaux et sous un soleil sans nuages, on les voit se’ méler à des reflets qui, paroïissant et disparoissant avec la rapidité de l'éclair, dont ils ont, pour ainsi dire, l'éclat éblouissant, réfléchissent tous les tons de Piris, chatoient avec une merveilleuse variété, et ne laissent desirer dans la parure du pomacentre, ni la magni- ficence que doune un grand nombre de couleurs, ni le charme que peut faire naître la diversité des images successives. Au reste, l'ensemble du paon est plus alongé que celui de presque tous les poissons de son genre; cha- cune de ses narines n’a qu'un orifice; sa ligne latérale est interrompue ; et un appendice très-dur, triangu- laire et alongé, est placé à côté de chaque thoracine. Le pomacentre * ennéadactyle a le corps alongé ; la RS QE RQ à: à ou) ue se * Pomacentre désigne la dentelure de l’opercule , pom2, en grec, signi- fiant opercule, et ceutror, poiute ou piquant. DFO "US HE SERIONT REV -NUA RURALE LE mâchoire supérieure un peu plus avancée que l'infé- rieure; la ligne latérale très-courbe jusque vers l’ex- trémité de la queue, où elle est très-droite ; une rangée d'écailles plus petites que ceiles du dos, le long de cette même ligne latérale; les écailles du dos et des côtés, grandes, arrondies et ciliées; presque tous les rayons aiguillonnés de la dorsale et de la nageoire de l'anus, aplatis, longs et très-forts. L'individu de cette espèce que nous avons décrit, faisoit partie de la collection de poissons secs donuée à la France, avec d’autres collections d'histoire naturelle, par la république ba- tave *. * 4 rayons à la membrane branchiale du pomacentre paon. 15 rayons à chaque pectorale. x rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 16 rayons à la nageoire de la queue. 18 rayons à chaque pectorale du pomacentre ennéadactyle. 17 rayons à la caudale. ” ml LE, POMACENTRE ,BURDI LE POMACENTRE SYMMAN: LE POMACENTRE FILAMENT:, LE POMA- CENTRE FAUCILLE®#, ET EE POMACENTRE CROISSANT. Nous allons indiquer quelques particularités relatives à ces Cinq pomacentres. | Les éaux de la mer d'Arabie nourrissent les deux premiers, que Forskael a vus parmi les coraux qui bordent les rivages de cette mer. : Pomacentrus burdi. Perca minia(a. Linné, édition de Gmélir. Forskae/, Faun. Arab. p.41, n. 41. Persegue burdi. Bonnaterre, planches de l'Encyclopédie méthodique. : Pomacentrus summana, Perca summana. ZLinné, édition de Gmelrn, Forskaë/, Faun. Arab. p. 42, n. 42. Persépue symman, Bonnaterre, planches del’ Encyclopédie méthodique. 3 Pomacentrus setifer, Chétodon seton. Bloch, pl. 425, fig. 1. 4 Pomacentrus falcula. Chétodon faucille. Bloch, pl. 425, fig. 2. 5 Pomacentrus lunula. Chætodon e viridi flavo fuscescens, fasei# nigré lunulatâ!, supra utrum- que oculum. extensà ;/Jaterali alterâ à pinnis pectoralibus ad medium dorsum obliquatä, didymä , etc. Commerson , manuscrits d‘ja cités. Ô12 HS MO R:E NA FPUR-ENLL-E La couleur générale du burdi est écarlate: mais, dans plusieurs individus de cette espèce, elle est brune ou d’un rouge vif; et cette différence a paru assez cons- tante à Forskael, pour qu'il admit dans l'espèce du burdi deux variétés permanentes reconnues d’ailleurs par les Arabes, qui nomment la première belah, et la seconde zagen. Les taches bleues de l’une ou de l’autre de ces deux variétés sont bordées quelquefois d'un brun foncé, ce qui leur donne quelque ressemblance avec une prunelle entourée de son iris. Les burdis ont presque tous au-dessus des yeux une tache composée de deux lignes qui, par leur position, représentent la lettre V. Leurs lèvres sont épaisses ; la supérieure est extensible, mais plus courte que l’infé- rieure, Chaque narine n'a qu'un orifice, et cette ou- verture est tubulée; les écailles sont petites, striées et arrondies. La chair de ces poissons est agréable au goût. Le symman a de très-grands rapports avec le burdi: il est ordinairement d'un gris brun ; Forskael a regardé comme une variété constante, les individus de cette espèce dont la couleur générale est bleuâtre: avec des taches bleues, et comme une seconde variété , ceux qui montrent des taches d'un brun jaunâtre sur un fond d’un gris blanchâtre. Une sorte de bandeau noir bordé de blanc décore la tète du pomacentre filament, et passe sur chaque œil; des raies rouges traversent en différens sens les D'AES :1P: OTISUSHO NES, 513 côtés de l'animal, dont la couleur générale est jaune ; une raie noire borde l'extréngité de la caudale, de la nageoire du dos,.et de celle de l'anus, qui sont cou- vertes presque en.entier de petites écailles ; le corps et la queue sont garnis d'écailles un peu plus grandes que ces dernières, et, de plus, dentelées et très-fortes. La faucille n'a qu'un orifice à chaque narine. Sa tête, ses opercules , et ses nageoires du dos, de la queue et de l'anus, sont revètus de petites écailles; celles qui couvrent le corps et la queue, sont grandes, dures, dentelées, et fortement attachées à la peau. Un appen. dice écailleux, alongé et triangulaire, est placé auprès de chaque thoracine, ainsi que sur le poisson précé- dent. La couleur générale est blanchâtre, et diversi- fiée par une bande noire et bordée de blanc qui passe sur chaque œil, par une bande semblable qui traverse la queue, par une raie noire, large ou étroite, qui ter- mine la caudale, la dorsale, l’anale et les opercules, par dix ou onze bandes transversales, courbes, étroites et brunes , qui règnent sur chaque côté de l'animal, et enfin par un petit liséré noir que présentent un grand nombre d’écailles. Ce thoracin habite auprès de la côte de Coromandel. Nous avons donné le nom de croissant à un autre pomacentre dont nous avons trouvé la description dans les manuscrits de Commerson. Il montre une tache noire de chaque côté de la queue, une bande transversale noire sur la caudale, une raie noire à ; AOME IV. 65 DI14 HISTOIRE NATURELLE. l'extrémité de la dorsale et de l’anale, quelques raies longitudinales pourpréeæ et placées sur le ventre, un iris verdâtre bordé de noir à l'extérieur et d’or à lin- térieur, une nuque élevée, un museau avancé, une lèvre supérieure extensible et plus courte que l'infé- rieure, une langue très-petite, un appendice membra- neux et pointu à la seconde pièce de chaque opercule, et un autre appendice écailleux et alongé à côté de chaque thoracine. Nous n'avons rien trouvé, dans les manuscrits de Commerson, de relatif à la forme de la caudale. Si, contre notre présomption, cette nageoire est échancrée, le croissant doit être placé dans le pre- mier sous-genre des pornacentres”*. © = ————— " ——————————— * 7 rayons à la membrane branchiale du pomacentre burdi. 17 rayons à chaque pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 15 rayons à la nageoire de la queue. 7 rayons à la membrane branchiale du pomacentre symman. 18 rayons à chaque pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 18 rayons à la caudale. 6 rayons à la membrane branchiale du pomacentre filament. 15 rayons à chaque pectorale. x rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 20 rayons à la nageoïire de la queue. 6 rayons à la membrane branchiale du pomacentre faucille. 15 rayons à chaque pectorale, 1 rayon aiguillonné et à rayons articulés à chaque thoracine. 20 rayons à la caudale. 5 rayons à la membrane branchiale du pomacentre croissant. 16 rayons à chaque pectorale. 1 rayon aiguillonné el 5 rayons articulés à chaque thoracine. CENT TRENTE-TROISIÈME GENRE. L'ES PO MMA D'A SIUV'S: Les dents petites, flexibles .! mobiles; le corps et la queue très-comprimés; de petites écailles sur la dor- sale ou sur d'autres En ou la hauteur du corps supérieure ou du moins égale à sa longueur; louver- ture de la bouche petite; le museau plus où moins avancé; une dentelure et point de longs piquans aux opercules; deux nagcoires dorsales. ESPÈCE. CARACTÈRES. Onze rayons aiguillonnés à Ja première idor- sale ; un rayon aiguillonné et quinze rayons LE POMADASYS ARGENTÉ. articulés à la secoûde ; trois rayons aiguil- (Pomadasys argenteus.) lonnés et huit rayons articulés à la na- geoire de l’anus; la eaudale un peu four- chue ; la couleur générale argentée, LEMPOMADASYS ARGENTÉ,. AJouTEZzZ aux traits présentés dans le tableau gé- nérique , deux raies élevées entre les narines, une première dorsale arrondigk une seconde alongée, des écailles ciliées, des ae noires sur le dos, des nuances rousses sur les thoracines ainsi que sur l’anale, et vous aurez une idée assez complète du pomadasys* argenté, que, Forskael a vu auprès des rivages de la mer d'Arabie, et que nous avons cru devoir placer dans un genre particulier. | 5 Ï ? Pomadasys arsenteus. Sciæna argentea. Linné, édition de Gmelin. Forskacl, Four. Arab. p.5r, zu. 60 Sciène najeb. Bonnaterre, planches de Encyclopédie methodique. : Dasys, en grec, signifie hérissé, et poma, opercule. 3 7 rayons à la membrane branchiale du pomadasys argenté. 16 rayons à chaque pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 16 rayons à la nageoire de la queue. TA. CENT ‘TRENTE-QUATRIÈME GENRE. LES POMACANTHES. L Les dents petites, flexibles et mobiles; le corps et la queue très-comprimés; de petites écailles sur la dorsale ou sur d'autres nageoires, ou la hauteur du corps supé- rieure où du moins égale à sa longueur; l'ouverture de la bouche petite; le museau plus où moins avancé; un ou plusieurs longs piquans et point de dentciure aux opercules ; une seule nagcoire dorsale. Be RGE MI ER TASIONU IS G'ERNURME La nageoire de la queue, fourchue, où échancrce en CIOISSAnt. LI ESPÈCES. CARACTÈRES. Deux rayons aiguillonnés et quarante-quatre LL rayons articulés à la nagcoire du dos ; 1. LE POMACANTHE GRISON, (Pomacanthus canescer:s.) trois rayons aiguillonnés et trente-trois rayons articulés à celle de Panus; le troi- sieme rayon de la dorsale très-long ; la couleur générale grise. Treize rayons aiguillonnés et quinze raôns aiticulés à la dorsale ; deux rayons aiguil- 2. LE POMACANTHE SALE. (Pomacantius sordidus.) lonnés et quatorze rayons articulés à Ja nascore de l'anus; la couleur générale d’un gris sale; quatre bandes transver- TT , À, sales, larges, et d’une nuance pâle. TO: HIS TOLTRE N'ÉTDURELLE, SEC ON DIMS'OU'S= CE /NORUE La nagevire de la queue, rectiligne, ou arrondie sans Ê £ K échancrure. ESPÈCES, CARACTÈRES. Neuf rayons aiguillonnés et trente - quatre rayons articulés à la nageoire du dos; trois 3. LE POMACANTHE ARQUÉ. rayons aiguillonnés et vingt- deux rayons (Pomacanthus arcuatus.) articulés à l’anale; la caudale Mondes ; cinq bandes transversales, blanches et ar- quées. Douze rayons aiguillonnés et douze rayons articulés à la dorsale ; deux rayons aiguil- 4. LE POMACANTHE DORÉ. x lonnés et treize rayons articulés à la na- 1 omacanthius aureus.) ( geoire de Panus; la caudale arrondie ; la couleur générale éclatante et dorée. dos; cinq rayons aiguillonnés à celle de 5: LE POMACANTHE FE l’anus; la caudale arrondie ; presque toute (Pomacanthus paru.) Ja ne de l’animal, d’un noir mélé de nuances dorées. Douze rayons aiguillonnés et treize >ayons artioulés à la dorsale ; trois rayons aiguil- 6. LE POMACANTHE ASFUR. (Pomacanthus asfur.) lonnés et dix-neuf rayons articulés à l’a- vale ; la caudale arrondie; les écailles très- grandes , et léoèrement dentelées ; la | fi rayons aiouillonnés à la nageoire du couleur générale noire ou bleuâtre. 2 Six rayons aiguillonnés à la nageoire du dos; 7. LE POMACANTHE la caudale arrondie; la dorsale étendue JAUNATRE. depuis la nuque jusqu’à la caudale; la (Pomacantus lutescens.) ligue latérale droite ; la couleur générale se relevée par des bandes jaunes. N; LE POMACANTEE GRISON, ET LE POMACANTHE SALE" Uxe double dentelure à la base des deux longs piquans du grison, et quelques raies noirâtres sur chaque côté de ce poisson, qui vit dans l'Amérique méridionale ; Deux piquans à chaque opercule du pomacanthe sale; des écailles larges, membraneuses à leur bord, et un peu crénelées ; la dorsale et l’'anale arrondies du côté de la caudale qui est jaunâtre et distinguée par une tache noire; la couleur brune ou grisâtre des autres nageoires de ce thoracin, que Forskael a vu parmi les coraux des rivages de l'Arabie, et dont la chair est très-agréable au goût : : Pomacanthus canescens. Chætodon canescens. Linné, édition de Gmelin. Chétodon grison. Daubenton et Iaïy, Encyclopédie méthodique. Id. Bonnaterre, planches de l'Encyclopédie méthodique. Chætodon canescens , aculeo utrinque ad os, etc. Arted, spec, 93, Seba, Mus. 3, tab. 25, fig. 7. 2 Pomacanthus sordidus. Chætodon sordidus. Linné, éditiôn de Gmi lin. Chétodon sale. Bonnaterre, planches de l'Encyclopédie méthodique. Forskiel, Faun. Arab, p. 62, n. 87. 520 HTSTOTR TE NAN UDRELLE. Tels sont les traits nécessaires pour compléter la description des deux premières espèces du genre que nous examinons *. * 17 rayons à chaque pectorale du pomacanthe grison. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 16 rayons à la nageoire de la queue. 5 rayons à la membrane branchiale du pomacanthe sale. 19 rayons à chaque pectorale. 1 rayon aiguilonné et cinq rayons articulés à chaque thoracine. 14 rayons à la caudale. # % LE POMACANTHE ARQUÉ;, LE POMACANTHE DORÉ’, LE POMACANTHE PARU, LE POMACANTRHE ASFUR‘, ET LE POMACANTHE JAUNATRE:. Daxs les mers du Brésil vit le pomacanthe arqué, dont la couleur générale, mêlée de brun, de noir et de doré, renvoie, pour ainsi dire, des reflets soyeux, : Pomacanthus arcuatus. Bogen fisch, par les Allemands. Bugt klippare , par les Suédois. Arc fish, pur les Anglois. Guaperva , au Brésil. Chætodon arcuatus, Linné, édition de Gmelin. Chétodon arqué. Daubenton ct Haïñy, Encyclopédie méthodique Id. Bonnaterre, planches de l'Encyclopédie méthodique. Bandoulière à arc. Zloch, pl. 201, fig. 2. Mus. Ad. Frid. x, p. 61, tab. 33, fig. 5. Chætodon niger, capite diacantho, etc. Ar'edi, syn. 79 , spec. ax. Chætodon niger, etc. Seba, Mus. 3, p. 63, n. 5, 1ab. 25, fig. 5, a. et EVE Platiglossus exiguus niger, ete. Alein, Miss. pisc. 4, p. 41, n. 5. Guaperva. Marcg. Brasil. p. 178. Raj. Pise. p. 103, n. 12. Acarauna exigua nigra, etc. Willughby, Ichthyol. Append. p. 23, € O, 3, fig. 3. > Pomacanthus aureus. Chætodon aureus. Linné, édition de Gmelin. Dorade de Plumier. Bloch, pl. 193, fig. 1. TOME 1Y. 66 22 HEFSTOIRE NABUREEËLLE et fait ressortir les cinq bandes transversales et blanches de manière à faire paroître l'animal revêtu de velours et orné de lames d'argent. La première de ces bandes Seserinus aureus, aculeatus, alius, pinnis cornutis. P/umier, peintures sur vélin déja citées. Chétodon dorade de Plumier. Bonnaterre, planches de l Encyclopédie méthodique. 3 Pomacanthus paru. Variegated angel fish, à Za Jamaïque. Schwarzer klipfisch, pur les Allemands. Chætodon paru. Zinné, édition de Gmelin. Chétodon paru. Bonnaterre, planches de l Encyclopédie méthodique. Bandoulière noire. Bloch, pl. 197. Chætodon niger, maculis flavis lunulatis varius. Artedi, syn. 71, n.x, gen. br. Chætodon operculis aculeatis, ossiculis pinnæ dorsi, anique, intermediis inermibus , etc. Gronov. Zooph. p. 68, n. 23r. Rhombotides in nigricante corpore , squamis flavis quasi lunulatis. Klein, Miss. pisc. 4, p. 36, n. 3. Chætodon minutè variegatus, etc. Brown, Jamaic. p. 454, 7, 3 Marcgrav. Brasil. p. 144. Piso. Ind. p. 55. Jonston, Pise. p. 177, 1ab. 32, fig. 2. Ruysch, Theatr. animal. p. 123, tab. 32, fig. 2. Willughby, Ichthyolog.p. 217, tab. O, 1, fig. 2. Paru. Raj. Pise. p. 102, n. 7. + Pomacanthus asfur. Chætodon asfur. Linné, édition de Gmelin. Chétodon asfur. Bonnaterre, planches d: l'Encyclopédie méthodique. Forshael, Faun. Arab. p. 61, n. 84, et n. 84.b. 5 Pomacanthus lutescens. Chætodon lutescens. Bonnaterre, planches de l'Encyclopédie métho- dique. Brown, Jamaic.p, 454, n. 4, D'ENSE JPTOLTSUSAO NS: 523 éclatantes et arquées entoure l'ouverture de la bouche; et l'extrémité de la caudale, qui est aussi d’un blanc très-pur, représente comme un sixième ruban argenté. Des points blancs marquent la ligne latérale. Les yeux sont placés très-près du commencement de la nageoire du dos, qui est un peu triangulaire, ainsi que celle de l'anus. Une partie de la circonférence de chaque écaille montre une dentelure profonde. La patrie de ce beau poisson est très-voisine de celle du doré que l’on trouve dans la mer des Antilles, et dont la parure est encore plus magnifique que celle de l’arqué. L'extrémité de toutes les nageoires du po- macanthe doré resplendit d'un verd d'émeraude, qui se fond par des teintes très-variées avec l'or dont brille presque toute la surface du poisson; et ce mé- lange est d'autant plus agréable à l'œil, que ces nageoires sont très-grandes, sur-tout celles du dos et -de l'anus, qui de plus se prolongent en forme de faux, et dont les premiers rayons articulés s'étendent bien au-delà de la nageoire de la queue. Les thoracines sont d’ailleurs très-alongées. On voit sur la dorsale, l’anale et la caudale, un très-grand nombre de petites écailles, dures, et dentelées comme celles qui couvrent le corps et la queue. Chaque narine a deux orifices. Le paru n'offre, au contraire, qu'une ouverture à chacune de ses narines; sa mâchoire inférieure est plus avancée que la supérieure; la dorsale et l'anale ont la forme d'une faux, et sont garnies d'écailles chargées 594 HISTOIRE NATURELLE, chacune d’un croissant d'or, de même que celles du corps et de la queue. On trouve le paru au Brésil, à la Jamaïque, et dans d’autres contrées de l'Amérique. Il ÿ est bon à manger ; et on l'y pêche au filet aussi- bien qu'à l'hameçon. Les rivages de l’Arabie sont fréquentés par l’asfur, qui a sa dorsale et son anale en forme de faux, une bande transversale jaune, ou des raies obliques vio- lettes, et la caudale rousse et bordée de noir. Le jaunâtre a été observé dans les eaux de la Ja- maique *. * 6 rayons à la membrane branchiale du pomacanthe arqué. 16 rayons à chaque pectorale. 1 rayon aiguillonné et à ravons articulés à chaque thoracine. 14 rayons à la nageoire de la queue. 12 rayons à chaque pectorale du pomacanthe doré. 6 rayons à chaque thoracine. 15 rayons à la caudale. 14 rayons à chaque pectorale du pomacanthe paru. 6 rayons à chaque thoracine. 15 rayons à la nagcoire de la queue. 6 rayons à la membrane branchiale du pomacanthe asfur. 16 rayons à chaque pectorale, 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 16 rayons à la caudale. 4 où 5 où 6 rayons à la membrane branchiale du pomacanthe jau- uâtre. CENT TRENTE-QUATRIÈME GENRE. LES HOLACANTHES. Les dents petites, flexibles et mobiles; le corps et la queue trés-comprimés; de petites écailles sur la dorsale où sur d’autres nageoires, ou la hauteur du corps supérieure ou du moins égale à sa longueur; l'ouverture de la bouche petite; le museau plus ou moins avancé; une dentelure et un ou plusieurs longs piquans à chaque opercule; une seule nageoire dorsale. PRE MPE RS OURS G'E N'R'F; La nageoire de la queue, Jourchue, où échancrée en croissant. ESPÈCES. CARACTÈRES. Quatorze rayons aiguillonnés et dix-neuf rayons articulés à la nageoire du dos; trois rayons aiguillonnés et dix-huit rayons 1. L’'HOLACANTHE articulés à la nageoire de l’anus ; les écailles TRICOLOR. dures, dentelées et bordées de rouge, (Holacanthus tricolor.) ainsi que les nageoires et les pièces des opercules ; la couleur générale dorée ; la partie postérieure de l’animal d’un noir foncé. 526 HISTOIRE NATURELLE ESPÈCES. CARACTÈRES. » Huit rayons aiguillonnés à la dorsale ; trois rayons aiguillonnés et onze rayons articu- lés à la nageoire de l’anus; le dessus de la tête et chaque écaille hérissés de pe- 2. L'HOLACANTHE ATAJA.) tites épines; la premiére et la troisième (/olacanthus ataja.) pièce de chaque opercule dentelées ; la seconde armée de trois piquans; la cou- leur générale d’un rouge obscur; huit raies longitudinales et d’un rouge plus ou moins foncé de chaque côté de l’animal. Quinze rayons aiguillonnés et seize rayons articulés à la nageoire du dos ; trois rayons aiguillonnés et vingt rayons articulés à Vanale; le piquant de la première pièce 3 L'HOLACANTHE de chaque opercule très-long, et renfer- LAMARCK. mé en partie dans une sorte de demi- (Æolacanthus lamarck.) gaine; les écailles arrondies, striées et dentelées ; la caudale en croissant; la couleur générale d’un jaune doré; trois raies longitudinales de chaque côté du poisson. à SEC O ND /S'ONU' S-G'ENRE La nageoire de la queue, rectilisne ou arrondie, sans échancrure. ESPÈCES. CARACTÈRES. ea rayons aiguiHonnés et vingt-sept rayons articulés à Ja nageoïre du dos; L 4: L'HOLACANTHE ANNEAU. trois rayons aiguillonnés et vingt- cinq (Holacanthus annularis.) rayons articulés à celle de l'anus; la caudale presque rectiligne ; la couleur DE S, Pj@ FE S:5:0 :N° 9 527 ESPÈCES. CARACTÈRES. générale brunâtre; six raies longitudinales et courbes d’un bleu clair; un anneau de la même couleur au-dessus de chaque opercule, # L’HOLACANTHE ANNEAU, (Æolacanthus annularis.) Quatorze rayons aiguillonnés et vingt-un rayons articulés à Ja dorsale; trois rayons aiguillonnés et dix-neuf rayons articulés à la nageoire de l’anus; la caudale arron- 5. L’HOLACANTHE CILIER. EE UE 4 NE die; chaque écaille chargée de stries lon- (Æolacanthus ciliaris.) 7 s ; gitudinales qui se terminent par des fila- mens semblables à des cils; la couleur générale grise; un anneau noir au-devant de la nageoire du dos. Quatorze rayons aiguillonnés et vingt rayons | articulés à la dorsale ; trois rayons aiguil- lonnés et vingt rayons articulés à l’anale ; la caudale arrondie; la couleur générale jaune; vingt-quatre ou vingt-cinq raies longitudinales, un peu obliques et bleues, 6. L’'HOLACANTHE EMPEREUR. (Holacanthus imperalor. Quatorze rayons aiguillonnés et neuf rayons articulés à la nageoire du dos; sept rayons aiguillonnés et quatorze rayons articulés 7: L'HOLACANTHE DUC. à la nageoiïre de l’anus; la caudale arron- (Holacanthus dux.) die ; deux orifices à chaque narine ; la cou- À leur générale blanchâtre ; huit ou neuf bandes transversales, bleues et bordées de brun. articulés à la dorsale ; trois rayons aiguil- lonnés et quinze rayons articulés à la na- Quinze rayons aïguillonnés et vingt rayons 8. L’HOLACANTHE \ geoire de lPanus; la caudale arrondie; la . ALCOES D partie ‘antérieure de lanima] , Pextrémité (Æolacanthus bicolr.) de la queue et Ja caudale blanches ; pres- que tout le reste de la surface du poisson, d’un violet mêlé de rouge et de brun. b28 H ISITSO L'RYEË N AP U R'ELIL'E ESPÈCES. CARACTÈRES. Douze rayons aiguillonnés et dix-sept rayons articulés à la nageoire du dos ; troisrayons aiguillonnés et dix-huit rayons articulés à 9. L'HOLACANTHE MULAT.) Ja nageoire de l’anus; la caudale arrondie; (Zolacanthus mesoleucus.) la couleur générale d’un brun noirâtre; la tête, la poitrine et la caudale blanches ou blanchâtres ; une bande transversale uoi- râtre au-dessus de chaque œil. Douze rayons aiguillonnés et vingt - deux rayons articulés à la nageoire du dos; trois rayons aiguillonnés et vingt-un rayons 10. L'HOLACANTHE ARUSET. (/Zolacanthus aruset.) articulés à Pauale ; la caudale arrondie; Ja couleur générale grise ; des bandes bleues et transversales; une bande trans- versale et dorée, vers le milieu de la lon- gueur totale de l’animal. articulés à la nageoire du dos ; deux rayons aiguillonnés et quinze rayons articulés à la 11. L'HOLACANTHE DEUX-PIQUANS,. (olacanthus biaculeatus.) nageoire de Janus ; la caudale arrondie ; deux piquans auprès de chaque œil; la couleur générale bleue ; trois bandes trans- versales rouges, très-étroites ét très-éloi- |: rayons aiguillonnés et dix-sept rayons gnées l’une de Pautre. rayons articulés à la dorsale ; trois rayons aiguillonnés et vingt-un rayons articulés dr rayons aiguillonnés et vingt-un 12. L’'HOLACANTHE à Ja nageotie de l’anus; tros rayons à la GÉOMÉTRIQUE. membrane branchiale ; la caudale arron- die; plusieurs cercles concentriques et (Æolacanihus geometricus.) d’autres cercles également blancs sur les blancs auprès de Pextrémité de la queue; nageoires de l’anus et du dos. * DE S p ONTESTS ON à 529 ESPÈCES. CARACTÈRES. Douze rayons aiguillonnés et vingt - deux . rayons articulés à la dorsale ; trois rayons 13. L’HOLACANTHE aiguillonnés et dix-neuf rayons articulés JAUNE ET NOIR. à l'anale; trois rayons à la membrane (Holacanthus flavo-niger.) branchiale ; la caudale arrondie ; la cou- leur générale jaunâtre ; sept bandes noires et très-courbes de chaque côté de l'animal, + TOME 1Y. 67 L'HOLACANTHE TRICOLOR, LHOLACANTEHE ATAJA’, ET L'HOLACANTHE LAMARCK*. Des trois couleurs que présente le premier de ces holacanthes, le rouge et le jaune resplendissent comme des rangs de rubis ou de grenats pressés les uns contre les autres sur une étoffe d’or ; et le noir, par son in- tensité et ses reflets soyeux, ressemble à un velours noir placé à côté d’un drap d'or pour le faire res- sortir. Indépendamment des distributions de ces trois nuances, que le tableau générique indique, une raie noire entoure l'ouverture de la bouche; et le grand piquant que l’on remarque à la première pièce de chaque opercule , est peint d’un rouge vif. Ce beau poisson, dont le prince Maurice de Nassau a laissé un dessin fidèle, et Duhamel une figure assez : Holacanthus tricolor. Acaraune, au Brésil. Chétodon tricolor. Zloch, pl. 426. ? Holacanthus ataja. Seiæna rubra. Zinné, édition de Gmelin. Forskael, Faun. Arab. p. 48, n. br. Sciène ataja.Bonnaterre, planches de V Encyclopédie méthodique - 5 Holacanthus Jlamarck. A H 1 S:TIONT GR l'NIAST'U RE L L'E. Sail imparfaite, se trouve dans la mer du Brésil, ainsi qu'auprès de Cuba et de la Guadeloupe. Les orifices de ses narines sont doubles; son dos est carené; sa forme générale alongée; et ses nageoires du dos et de l'anus sont si couvertes d'écailles, qu'elles n'ont presque pas de flexibilité. L'ataja, dont la mer d'Arabie est la patrie, a chacun de ses yeux entouré d’une sorte de cercle de substance dure, dentelé, et garni d'’aiguillons; sa lèvre supé- rieure est extensible; deux raies rouges s'étendent sur sa dorsale; ses thoracines sont blanches sur leur bord extérieur, et noires sur* leur bord intérieur. La cau- dale est jaunâtre dans son milieu; peut-être ne pré- sente-t-elte pas d'échancrure : si cette nageoire n'en montre pas, l’ataja devroit être inscrit parmi les hola- canthes du second sous-genre *. Nous dédions à notre savant confrère le citoyen * 6 rayons à la membrane branchiale de l’holacanthe tricolor. 12 rayons à chaque pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 15 rayons à la nageoire de la queue. 8 rayons à la membrane branchiale de l’holacanthe ataja. 19 rayons à chaque pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 15 rayons à la caudale. 5 rayons à la membrane branchiale de l’holacanthe lamarck. 16 rayons à chaque pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine 17 rayons à la caudale , dont le premier et le dernier rayon sont très- alongés. 539) L'HT STORE NN TU RCE ILULNE) Lamarck, professeur d'histoire naturelle au Jardin des plantes, et membre de l’Institut national, le troisième des holacanthes dont il est question dans cet article. Ce poisson a la mâchoire inférieure plus avancée que la supérieure, et de très-petites taches noires sur la nageoire de la queue. Un individu de cette espèce que les naturalistes ne connoissent pas encore , faisoit par- tie de la collection hollandoise , acquise par la France. PE ECO LACAN THEVANNEAU, L'HOLAGANPITENCILCIER", L'HOLACANTHE EMPEREUR:, L'HOLACANTHE DUC‘, L'HOLACANTHE BICOLOR:, L’HOLA- CANTHE MULATS, L'HOLACANTHE ARUSET", L'HOLACANTHE DEUX-PIQUANS®, L'HOLA- CANTHE GÉOMÉTRIQUE», £r L'HOLACANTHE JAUNE ET NOIR". OK a pêché dans les Indes orientales l'holacanthe anneau, dont la chair est très-tendre. Chacune de ses narines a deux orifices. Ses pectorales, ses thoracines et sa caudale sont blanches ; sa dorsale est noirâtre; et son anale noire avec une bordure bleue. Le cilier se nourrit de petits crabes ; son estomac * Holacanthus annularis. Douwing marquis, par les Hollandoëis. Cambodische pampusvisch , id. Tkan pampus cambodia, aux Indes orientales. Ikan batoe jang , zbid. Aboe, rbid. Aboe betina , 1bid. Chætodon annularis. Linné, édition de Gmelin. L’anneau. Bloch, pl. 215, fig. 2. Chétodon anneau. Bonnaterre, planches de l'Encyclopédie méthodique. Chætodon annularis , es chætodon fuscus, etc. Schwenck. p.31, n. 20; etp. 32, n. 84. « Valent. Ind. 3, p. 455, n. 347, fig. 347 5 et p. 408, fig. 468. Renard, Poiss. 2, p. 38, tab. 20, fig. 135. JOLI HMSTOLTRE NAMURELDLE est grand ; son canal intestinal très-long , et plusieurs fois recourbé; son foie divisé en deux lobes ; et sa vessie natatoire forte, et attachée aux deux côtés de : Holacanthus ciliaris. Chætodon ciliaris. Linné, édition de Gmelin. Chétodon peigne. Bloch, pl. 214. Chétodon cilier. Daubenton et Haüy, Encyclopédie méthodique. Id. Bonnaterre, planches de l'Encyclopédie méthodique. Mus. Ad. Frid. 1, p, 62, tab. 33, fig. x. Sparus saxatilis. Osbeck, 11. 273. Chætodon microlepidotus , etc. Gronov. Mus. 2, p. 36, n. 192. Platiglossus qui acarauna altera major Listeri. A/ein, Miss, pisc. 4,p.4t, 11. 4. Acarauna altera major. Willughby, Ichthyol. app. p. 23, tab. O, 3, fig. x. Raj. Pisc.p. 103, 1. 11. Edw, Glean, 1. 283, fig. 4: 3 Holacanthus imperator. Guingam, dans les Indes orientales. Chætodon imperator. Linné, édition de Gmelin. Chétodon empereur du Japon. Zloch, pl. 194. Id. Bonnaterre , planches de l'Encyclopédie méthodique. Chætodon nigro - cæruleus, lineis obliquatis luteis triginta circiter utrinque pictus, caudàâ intensè flavâ integrä. Commerson, manuscrits déja cités. Chætodon eximiæ magnitudinis et raritatis. Znd, Mus. Schwenck. p. 32, 1402: Ruysch, Theatr. anim. x, p. 372 7e ls AP LO) fige Te Renurd, Poiss. 2, pl. 56, fig. 238. 4 Holacanthus dux. Ikao sensadjt molukko, dans les Indes orientales. Muluksche hertog , dans les colonies hollandoises des grandes Indes, Chætodon dux. Lanné, édition de Gmelin. Bandoul ère rayée. Z/och, pl. 10). Id. Bonnaterre, planches de P Encyclopédie méthodique. D'EAST Mousse Ci 535 l'animal. Ce poisson a d'ailleurs deux ouvertures à chaque narine; un grand piquant et deux petits aiguil- Valentyn, Ind. 3, p. 504, n. bo7, fig. boy. Duchesse , et douwing batard d’haroke , es chietsevisch. Renard, Poïiss. 1,p.22, pl. 14, fig. 81; et 2, pl. 16, fig. 77 ; et pl. 38, fix. 169. 5 Holacanthus bicolor. Acarauna du Brésil, par des Francois. Groene koelar, par des ollandoiïs. Twee kleurige klipvisch, id. Color sousounam , sd. Ikan koelar, dans les Indes orientales. Ekorkouning , ibid. Chætodon bicolor. Linné, édition de Gmelin. _ , et la griselle. Bloch, pl. 206, fig. x. odon veuve coquette. Bonnaterre , planches de l Encyclopédie me- thodique. Chætodon bicoloratus. Mus. Schwenck. p. 27, n. 88. Acarauna maculata. Seel/igm. Voeg. 7, 1.73, fig. 4. Pa’entyn, 1nd.3, p.361, n. 48, fig. 48. Renard, Poiss. 1, p.1og4. à, fig. 35; p. 19, n. 106 >t. 19,f. 106: es PS2 7eiT2L; Le 22), JI8- T2 6 Holacanthus mesoleucus. Chétodon mulat. Bloch, pl. 216 , fig. 2, Chætodon mesomelas. Linné , édition de Gmelin. Chétodon mulat. Bonnuterre, planches de l’Encyclopédie méthodique. 7 Holacanthus aruset. Chætodon maculosus. 7 irnné, édition de Gmelin. Chétodon aruset. l’onnaterre, planches de l'Encyclopédie méthodique. Forskuel, Faun. Arab. p. 62, n. 85. 8 Holacanthus biaculeatus. Bandoulière à deux aiguillons. B/ocA, pl, 219, fig. 2. ° Holacanthus geometricus. Douwing formose. Renard, 1, pl. 5, fig. 34. * Holacanthus flayo-niger. & 536 HISTOIRE. N'A‘MUR.ELTLE lons à chaque opercule ; et presque toutes les nageoires bordées de brun. L'holacanthe empereur vit dans la mer du Japon ; sa chair est souvent beaucoup plus grasse que celle de nos saumons; son goût est très - agréable : les habitans de plusieurs contrées des Indes orientales assurent même que sa saveur est préférable à celle de tous les poissons que l’on trouve dans les mêmes eaux que cet holacanthe; et il se vend d'autant plus cher; qu'il est très-rare. Il est d'ailleurs remarquable par la vivacité de ses couleurs et la beauté de leurs distribu- tions. On croiroit voir de beaux saphirs arrangés avec goût et brillant d'un doux éclat, sur des lames d’or tFes- polies ; une teinte d'azur entoure chaque œil, borde chaque pièce des opercules, et colore le long piquant dont chacun de ces opercules est armé. On compte deux orifices à l’une et à l’autre des deux narines. La dorsale ainsi que l’anale sont couvertes d’un si grand nombre d’écailles presque semblables à celles de la tête, du corps et de la queue, qu'elles présentent une épaisseur et sur-tout une roideur très-grandes ; ces deux nageoires sont de plus arrondies par-derrière. Le duc à la même patrie que l'empereur. Des raies bleues sont placées autour de chaque œil, ainsi que sur la nageoire de l'anus; et une bordure azurée paraît à l'extrémité de la nageoire du dos. Les deux Indes nourrissent le bicolor, dont le nom indique le nombre des couleurs qui composent sa LL 28. Page F 37 De Jeve Del Zz ÂOLACANTAE Céom étrique 2HOLACANTAE June et Noirs NMAKAIRA Norrätre . i - DE S M0 AH SISI OOUNTS, 537 parure. L'argent et le pourpre le décorent; et ces deux nuances, distribuées par grandes-places, ‘et opposées l'une à l’autre, presque sans tons intermédiaires, donnent beaucoup d'éclat à sa surface. Les eaux du Japon sont celles dans lesquelles on a découvert le mulat, qui n'a qu'un orifice à chaque narine, non plus que le bicolor, et dont la dorsale, l’anale, les opercules et la tête sont revêtus de petites écailles. On doit remarquer sur l'aruset dela mer d'Arabie les écailles striées et dentelées, la dorsale, qui, se termine en forme de faux, et la caudale, dont la couleur grise est relevée par des taches jaunes et arrondies. L'holacanthe deux-piquans a le corps plus alongé que la plupart des autres poissons de son genre; chaque narine ne présente qu'un orifice; la dorsale est échan- crée ; les nageoires sont, en général, d’un gris mêlé de jaune. On l’a vu dans les Indes orientales. Nous avons tiré le nom du géométrique, de la régu- larité des figures blanches répandues sur sa surface. On peut compter quelquefois de chaque côté de l'animal jusqu'à huit cercles concentriques, dont les quatre intérieurs sont entiers; six ou sept bandes blanches et sinueuses paroissent d’ailleurs au-dessus de la tête et des opercules; de petites écailles couvrent les nageoires du dos, de la queue et de l'anus; et une demi-gaine membraneuse garnit le dessous du piquant alongé de l'opercule. TOME I1Y. 68 588 HISTOIRE NAMURELLE Le jaune et noir a la base de sa dorsale, de sa caudale et de son anale*, chargée de petites écailles, et la * 16 rayons à chaque pectorale de l’holacanthe anneau. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 16 rayons à la caudale. 6 rayons à la membrane branchiale de lholaganthe cilier. 20 rayons à chaque pectorale. \ 1 rayou aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 16 rayons à la nageoire de la queue. 5 rayons à la membrane branchiale de l’holacanthe empereur. 28 rayons à chaque pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 16 rayons à la caudale. 16 rayons à la membrane branchiale de l’holacanthe duc. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 14 rayons à la nageoire de la queue. 14 rayons à chaque pectorale de l’holacanthe bicolor. x rayon aïguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 16 rayons à la caudale. 16 rayons à chaque pectorale de lholacanthe mulat. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 16 rayons à la nageoire de la queue. 5 rayons à la membrane branchiale de l’holacanthe aruset, 19 rayons à chaque pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 16 rayons à la caudale. 4 rayons à la membrane branchiale de l’holacanthe deux-piquans. 18 rayons à chaque pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracie. 17 rayons à la nageoire de la queue. D'ES-PO PSS CONS. 539 mâchoire inférieure plus avancée que celle d’en-haut. 17 rayons à chaque pectorake.de l’holacanthe géométrique. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 17 rayons à la caudale. 16 rayons à chaque pectorale de l’holacanthe jaune et noir. x rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine, 17 rayons à la nageoire de la queue. ‘ CENT TRENTE-CINQUIÈME GENRE. LES ÉNOPLOSES. Les dents petites, flexibles et mobiles; le corps et la queue très- comprimés; de très-petites écailles sur la dorsale ou sur d'autres nageoires, où la hauteur du corps supérieure où du moins égale à sa longueur; l'ouver- ture de la bouche, petite ; le museau-plus ou moins avancé; une dentelure et un ou plusieurs piquans à chaque opercule ; deux nageoires dorsales. ESPÈCE. CARACTÈRES. Six rayons aiguillonnés à la nageoire du dos ; le troisième de ces rayons trés-long ; la L'ÉNOPLOSE WHITE. mâchoire supérieure plus avancée que lin- (Enoplosus white.) férieure ; la lèvre d’en-haut extensible; Ja poitrine très-grosse ; sept bandes trans- versales d’un noir pourpré très-foncé # BAÉINO/PALIOIS EN EU'T EE” Nous dédions à M. White, chirurgien anglois, ce pois- son, décrit dans la relation du voyage de cet observateur dans la Nouvelle-Galles méridionale. Le nom générique d’énoplose, que nous donnons à ce thoracin, et qui vient du mot grec evornos (armé), désigne la dentelure et les piquans de ses opercules, ainsi que les rayons aiguil- lonnés de sa première dorsale. La couleur générale de cet osseux est d’un blanc bleuâtre et argenté; ses na- geoires sont presque toutes d'un brun pâle; et la lon- gueur de l'individu, dont on voit la figure dans l’ou- vrage de M. White, étoit d'un décimètre, ou environ. * Enoplosus white. Chætodon armatus. Appendix du Voyage à la Nouvelle-Galles méridio- nale, par J. White, premier chirurgien de l'expédition commandée par le capitaine Philipp, p. 254, pl. 39, fig. +. CENT TRENTE-SIXIÈME GENRE. LES GLYPHISODONS. Les dents crénelées ou découpées; le corps et la queue trés- comprimés; de trés-petiles écailles sur la dorsale ou sur d'autres nagcoires, ou la hauteur du corps superieure ou du moins évale à sa longueur; l'ouverture de la bouche, petite; le museau plus ou moins ayancé; une nagcoire dorsale. ESPÈCES, CARACTÈRES. Treize rayons aiguillonnés et treize rayons articulés à la dorsale ; trois rayons aiguil- 1. LE GLYPHISODON MOUCHARRA. ” (Clyphisodon moucharra.) Jlonnés et dix rayons articulés à la nageoire de l’anus ; la caudale fourchue ; deux ori- fices à chaque narine ; cinq bandes trans- versales et noires. Dix-huit rayons aiguillonnés et huit rayons 3. LE GLYPHISODON articulés à la nageoire du dos; douze KAKAITSEL. rayons aiguillonnés et huit rayons arti- {Glyphisodon kakaitsel.) culés à celle de l’anus; la caudale en croissant ; un seul orifice à chaque narine. E à | LE GLYPHISODON MOUCHARRA, ET LE GLYPHISODON KAKAITSEL”. LE moucharra vit dans l’ancien et dans le nouveau continent. On le trouve dans les eaux du Brésil, de J’Arabie et des Indes orientales. Il ne quitte guère le : Glyphisodon moucharra. Gabel schwanz, par les Allemands. Œr klippare , par les Suédois. Siamze visch, par Les Hollandoïs. Loots mannetje, id. Lootsmann des hayen, z4. Groene lootsmann, zd. Jaguaca guare, au Brésil, Jaqueta, par les Portugais du Brésil. Jkan siam, aux Indes orientales. Gate, et gete, et gatgût , en Arabie. Chætodon saxatilis, Linné, édition de Gmelin. Id. Bloch, pl: 206, fig. 2. Chétodon jagaque. Daubenton et Haïy, Encyclopédie méthodique. Id. Zonnaiterre , planches de l’ Encyclopédie méthodique. Chætodon fasciis quinque albis, etc. Mus. Ad. Frid. x, p.64. Sparus fasciis quinque transversis fuscis , etc. ÆAmnænit. acad. 1, p. 312. Sparus latissimus , etc. Gronov. Mus. 1, n.89,et Zooph. n. 222. Jacuacaguara. Marcgr. Brasil. p. 156. Id. Pis. Ind. p. 68. Jonston, Pisc.p. 194, t. 33, fig. 4: Ruy:ch, Theatr. anim. 1, p. 182, tab. 33, fig. 4. mt D44 OHISTOIRE |[N ASAURELILE fond de la mer: il y habite au milieu des coraux, et s'y nourrit de petits polypes. Comme il ne parvient ordi- nairement qu'a une longueur de deux décimètres, quil est très-diflicile de, le prendre à cause de la profondeur de son asyle, et que sa chair est dure, coriace, et peu agréable au goût, quoique très-blanche, il est peu re- cherché par les pêcheurs. Sa parure n’attire pas d’ailleurs les regards : sa cou- leur générale est blanchâtre et terne; et toutes ses na- geoires sont d'un gris noirâtre. Il a le corps un peu alongé et épais, l'extrémité de la queue très-basse, la ligue latérale interrompue, de petites écailles sur la base de la caudale, de la dorsale, et de la nageoire de l'anus. Le glyphisodon * kakaïitsel ne se plait pas au milieu de la mer; mais il est, comme le moucharra, commun aux deux continens. On le pèche dans les eaux douces de Surinam, aussi-bien que dans les étangs de la côte de Coromandel. Il y multiplie beaucoup ; mais comme il renferme une grande quantité d'arêtes , on dit qu'il Raj. Pisc. p.130, 7. 7. Valentyn, Ind. 3, p. 390, n. 75, fig. 75 ; et p. 5or , n. 402 , fig. 4923 et p. bo2,n. 493; fig. 493. Renard, Poiss. 1, t. 33, fig. 176 et 177. : Glyphisodon kakaitsel. Kakait-sellei, au Malabar. Bandoulière kakaitsel, es Chætodon maculatus. Bloch, pl. 427, fig. 2. * Glyphis, en grec , signifie sncision, dentelure, crénelure. * DR ESS BHO SS-O0- NS O4 n'y a que les Nègres qui en mangent. Chacune de ses écailles brille comme une lame d'or. Untache grande, ronde, noire, et cinq ou six autres taches très-foncées, sont placées sur chacun de ses côtés *. * Grayons à la membrane branchiale du glyphisodon moucharra, 18 rayons à chaque pectorale. PL 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine, 19 rayons à la nageoire de la queue. 6 rayons à la membrane branchiale du glyphisodon kakaitsel. 16 rayons à chaque pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 20 rayons à la caudale. TOME 1V. LE CENT TRENTESEPTIÈME GENRE. LES ACANTHURES. Le corps et la queue très-comprimés; de trèés-petites écailles sur la dorsale ou sur d'autres nageoires, ou la hauteur du corps supérieure ou du moins égale d sa, longueur; l'ouverture de la bouche, petite; le museau plus ow moins avancé; une nageoire dorsale; un où plusieurs piquans de chaque coté de la queue. ESPÈCES. CARACTÈRES. Quatorze rayons aiguillonnés et douze “ayons articulés à la nageoire du dos; trois rayons aiguillonnés et dix-sept rayons à articulés à la nageoire de l’anus; un pi- 1.L’ACANTHURE CHIRURGIEN. quant long, fort et recourbé , de chaque (Acanthurus chirurgus.) côté de la queue ; la caudale en croissant ; la couleur générale jaune; cinq bandes transversales, étroites et violettes, de chaque côté de la queue. Neuf rayons aiguillonnés et vingt - trois rayons articulés à la nageoire du dos; trois rayons aiguillonnés et vingt rayons a. L’acanNTHURE zirre,) articulés à celle de l’anus ; trois rayons à (Acanthärus zebra.) la membrane branchiale ; la caudale en croissant ; le sommet de chaque dent , dé- coupé ; la couleur générale verdâtre; cinq ou six bandes transversales, noirâtres. SR RU DR AU Neufrayons aiguillonnés et vingt-sept rayons rticu ] s £ - (Acanthurus nigricans.) articulés à la dorsale; trois rayons aiguil Jlonnés et vingt- quatre rayons aïti iculés à w ESPÈCES. e Du d < - 3. L’ACANTHURE NOIRAUD. , (Acanthurus nigricans.) 4. L’ACANTHURE YOILIER. (Acanthurus velifer.) 5. L'ACANTHURE THEUTHIS, (Acanthurus theuthis.) Le 6. L'ACANTHURE RAYÉ. (Acanthurus lineatus .) HÉSTOIRENATUREL L E, 547 CARACTÈRES, la nageoire de Panus; quatre rayons à la membrane branchiale ; la caudale en crois- sant ; le sommet de chaque dent, plus large que la base, et dentelé; la couleur géné- rale noirâtre ; point de taches, de bandes, ni de raies. Trois rayons aiguillonnés et vingt-huitrayons articulés à la nageoire du dos ; deux rayons aiguillonnés et vingt rayons articulés à Panale ; la caudale en croissant ; la dor- sale, et la nageoire de l'anus, très-grandes et arrondies par-derrière ; la couleur gé- nérale d’un brun mélé de rougeâtre; plu- sieurs rangées longitudinales de points bleus sur l’anale et sur la nageoire du dos. Quatre rayons aiguillonnés et trente rayons articulés à la dorsale ; trois rayons aiguil- lonnés ‘et vingt-trois rayons articulés à la nageoire de l’anus; cinq tayons à la mem- brane branchiale; la caudale en croissant ; quatre ou cinq découpures au sommet de chaque dent ; la peau tuberculeuse et cha- grinée; des bandes transversales, étroites et rapprochées. articulés à la nageoire du dos ; trois rayons aiguillonnés et vingt-sit rayons articulés à Panale; les dents découpées à leur som- met , et placées sur un seul rang ; plusieurs raies longitudinales, étroites, et blanches É rayons aiguillonnés et vingt-sept rayons de chaque côté de l’animal. L'ACANTHURE CHIRURGIEN, l'ACANTHURE ZÈBRE! L’ACANTHURE NOIRAUD:, L'ACANTHURE VOILIER# L'ACANTHURE THEUTHIS;, Er L’'ACANTHURE RAYÉ°«. ÉxcoRrE des poissons armés d'une manière remar- quabie ! Il en est donc de l'histoire naturelle comme de l’histoire civile : on ne peut la parcourir qu'en * Acanthurus chirurgus. Chætodon chirurgus. Linné, édition de Gmelin. Chétodon chirurgien. Bloch, pl 208. Id. Bonnaterre, planches de l'Encyclopédie méthodique. ? Acanthurus zebra. Chætodon triostegus. Zinné, édition de Gmelin. Broussonnet, Ichthyol. dec. 1, n. 4, tab. 4. Chétodon zèbre. Daubenton et Haüy, Encyclopédie méthodique. Id. Bonnaterre , planches de l'Encyclopédie méthodique. Mus. Ad. Frid. 2, p. 7o. Chætodon albescens, lineis quinque, etc. Seba, Mus. 3, p. 65 , tab. 25 ,n BN4: 3 Acanthurus nigricans. : Caantje of verkenskopf, par /2s Hollandois. Oester € eter, boanos klip-vische, id. Perser, par Les All:mands. Acarauna, au Brésil. Ikan batoe boano , dans les Indes orientales. Chætodon nigricans. Linné, édition de Gmetin. HISTOIRE NATURELLE 549 ayant sous les yeux la Nature inventant sans cesse, comme l'art, des moyens de blesser et de détruire. La terre est jonchée d'instrumens de mort créés par Chætodon nigro-fuseus. Zd. Andre, Act. Anglic. 1784, 2, p. 278, tab. 12. Chætodon nigrescens , caudâ albescente……..... utrinque aculeatâ. Artedi, Spec. 90. , Chétodon noiraud. Daubenton et Haïy, Encyclopédie méthodique. Id. Bonnaterre, planches de l'Encyclopédie méthodique. Chétodon persien. Bloch, pl. 203. Chétodon gahm , et chætodon ex atro fuscus , ete. Forskael, Faun. Arab, P- 64, n. 90. Chætodon aculeis in utroque latere , ad caudam , duobus. Æasselquist, Tt.1332° Tetragonoptrus cinereus lævis, ete. Klein, Miss. pisc. 4, p. 38, n.4, tab. 11, fig. I. Seba, Mus. 3,p. 64,n.23p.65,n.3; pl. 25, fig. 2 et 3. Acarauna. Marcgr. Brasil. 144. Willughby, Ichthyol. p. 21, tab. O, 1, fig. 3. Raj. Pisc. p. 102, n. 8. Jonston, Pisc. p. 177, 178, 1. 32. Ruysch, Theatr. anim, 1, p. 123, 1. 32. 4 Acanthurus velifer. Id. Bloch, pl. 427. 5 Acanthurus theuthis. Theuthis hepatus. Zinné, édition de Gmelin. Theuthis papou. Daubenton et Haüy, Encyclopédie méthodique, Id. Bonnaterre, planches de l'Encyclopédie méthodique. Hepatus mucrone reflexo utrinque prope caudam. Gronov. Zooph. 353. Theuthis fusca cæruleo nitens , etc. Brown, Jamaic. 455, Chætodon cærulescens, dorso nigro, etc. Seba, Mus. 3, p. 104, 1ab. 33, fs. Turdus rhomboïdes, Cutesby, Curol. 2, p.10, tab. x, fig. 1. Valent. Ind. 3, f. 77, 383, 404. o . % 550 ÉLAIS PIONEER E :: N'AUTIUNR) RUE E la Nature, plus nombreux peut-être que les traits meurtriers forgés par l’homme. Mais, à la honte de l'espèce humaine, des passions furieuses et implacables ont, sans nécessité, armé pour l'attaque le bras de l'homme, qui n’auroit dû porter que des armes défen- sives, ét que des graines substantielles et des fruits savoureux auroient rendu plus sain, plus fort et plus heureux, tandis que dans la Nature le fort n’est con- damné à la guerre offensive que pour satisfaire des besoins impérieux imposés par son organisation, et le foible n'est jamais sans asyle, sans ruse, ou sans défense. Les acanthures sont un exemple de ce secours compeusateur donné à la foiblesse. Leur taille est petite; leurs muscles ne peuvent opposer que peu d'efforts ; ils succomberoient dans presque tous les combats qu'ils sont obligés de soutenir: mais plusieurs dards leur ont été donnés ; ces aiguillons sont longs, gros et crochus; ils sont placés sur le côté de la queue ; et comme cette queue est très-mobile, ils ont, lorsqu'ils frappent, toute la force qu'une grande vitesse peut donner à une petite masse. Is percent par leur pointe, ils coupent par leur tranchant, ils déchirent Le qe 6 Acanthurus lineatus. Chætodon lineatus. Zinné, édition de Gmelin. Chétodon rayé. Daubenton et Hay, Encyclopédie méthodique. Id. Bonnaterre, planches de Encyclopédie méthoëique. à Chætodon liveis longitudinalibus varius, caud4 bifurcä utrinque acu- Jeatâ. Artedi, spec. 80. Seba, Mus. 2, tab, 25, fig. 1e DÉS (NP VONT SI © NS Ho par leur crochet; et ce tranchant, ce erochet et cette pointe sont toujours d'autant plus aigus ou acérés, qu'aucun frottement inutile ne les use, qu'ils ne sont redressés que lorsqu'ils doivent protéger la vie du pois- son, et que l'animal, qu'aucun danger n'eflraie, les tient inclinés vers la tête, et couchés dans une fossette longitudinale, de manière qu'ils n'en dépassent pas les bords. Indépendamment de ces piquans redoutables pour leurs ennemis, presque tous les acanthures ont une ou plusieurs rangées de dents fortes, solides, élargies à leur sommet, et découpées dans leur partie supé- rieure, au point de limer les corps durs et de déchirer facilement les substances molles. | Leurs aiguillons pénètrent d’ailleurs très-avant à cause de leur longueur ; ils parviennent jusqu'aux vais- seanx veineux et même quelquefois jusqu'aux arté- riels ; ils font couler le sang en abondance; et c’est ce qui a engagé à nommer /e chirurgien Vune de ces espèces le plus anciennement connues. ? Ce chirurgien, que les naturalistes ont inscrit jus- qu'à présent parmi les chétodons, avec presque tous les autres acanthures, mais qui diffère beaucoup, ainsi que ces derniers animaux, des véritables chéto- dons, vit dans la mer des Antilles, où sa chair est recherchée à cause de son bon goût. Sa mâchoire su- périeure est un peu plus avancée que l'inférieure, Chaque narine n'a qu'un orifice. La tète est variée de 2 552 HASÉTIO TRE NÉAUTAU RYF/LIE FE violet et de noir; le ventre bleuâtre ; l'anale violette comme les pectorales et les thoracines, et de plus rayée de jaune ; l'extrémité de la caudale violette; et la dorsale marbrée de jaune et de violet. Le zèbre, qu'il ne faut pas confondre avec un ché- todon du mème nom, vit dans le grand Océan équi- noxial, ainsi que dans l'archipel des grandes Indes ; il a les écailles petites, la langue et le palais lisses, le gosier entouré de trois osselets hérissés de petites dents, l'opercule composé de deux pièces, et les tho- racines blanchâtres. On trouve le noiraud au Brésil, dans la mer d’Ara- bie, et dans les Indes orientales ; il y croît jusqu'a la longueur de six ou sept décimètres ; on le pêche au filet et à l'hamecon; il se nourrit de petits crabes, ainsi que d'animaux à coquille; et sa chair est ferme et agréable au goût. Son foie est jaune, long et gros; l'estomac très- alongé ; le canal intestinal large, très-recourbé, et composé d'une membrane épaisse ; la cavité de l'ab- domen assez grande pour parvenir jusque vers le milieu de la nageoire de l'anus; l'ovaire formé par une sorte de sac unique et courbé; et la vessie natatoire attachée au dos. Plusieurs individus de cette espèce n'ont montré qu'ux piquant de chaque côté de la queue; mais Hasselquist et quelques autres observateurs en ont compté deux sur chaque face latérale de la queue 0 DES :2N'O/ILS /S 10% Ni! 553 d'autres individus. Ce second piquant est peut - être une marque du sexe, ou un attribut de l'âge ; ou peut-être faut-il dire que laiguillon de chaque côté de la queue tombe à certaines époques , et ne se détache quelquefois de la peau de l'animal, que lorsque le dard qui doit le remplacer est presque entièrement développé. Chaque narine n’a qu'un orifice; les écailles sont petites ; on apperçoit des nuances blanches ou grises sur plusieurs nageoires. On doit remarquer sur l’acanthure voilier, les petites taches irrégulières et roussâtres du museau, et des environs de la base des pectorales ; les deux bandes transversales foncées , les deux bandes plus étroites et jaunes, et les dix ou onze bandes violettes qui s'é- tendent sur chaque côté de l'animal; les taches noires qui forment trois arcs sur la caudale ; la bordure blanche de cette nageoiïre ; et la couleur jaune des thoracines et des pectorales. Nous avons déja dit“ que nous ne pouvions pas admettre le genre /heuthis, quoiqu'établi par Linné. Des deux espèces que l’on avoit inscrites dans ce genre, la seconde est notre chétodon tacheté; la première est un véritable acanthure, auquel nous donnons le nom spécifique de /heuthis, pour changer le moins possible sa dénomination. Lorsque nous avons eu le plaisir de * Artiele du chétodon tucheté. TOME 1Y. 70 564 OH LISA ON R E INAMU R E LL E voir à Paris feu le célèbre professeur Bloch de | Berlin, et qu’en lui montrant la riche collection de poissons du Muséum national, nous lui avons fait , part de quelques unes de nos idées sur l'ichthyolo- gie, il a été entièrement de notre avis relativement l à la suppression de ce genre rheuthis, qu'il n'avoit, me dit-il, jamais voulu comprendre dans sa classifi- cation *. L’acanthure qui portera le nom que l’on avoit donné \ à ce genre, est pêché dans les eaux d'Amboine, ainsi * 16 rayons à chaque pectorale de l’acanthure chirurgien. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 16 rayons à la nageoire de la queue. 16 rayons à chaque pectorale de l’acanthure zébre. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 22 rayons à la caudale. 18 rayons à chaque pectorale de l’acanthure noiraud. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 21 rayons à la nageoire de la queue. 16 rayons à chaque pectorale de l’acanthure voilier. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 19 rayons à la caudale. 16 rayons à chaque pectorale de Pacanthure theuthis. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 24 rayons à la nageoire de la queue. | 4 rayons à la membrane branchiale de l’acanthure rayé. 16 rayons à chaque pectorale. x rajon aiouillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine, 16 rayons à la caudale. D'ES BOSS 5 OÔ N:s. 555 , qu'a la Caroline. Son museau est avancé ; ses dents sont fortes, et placées sur un seul rang; la hauteur de la dorsale égale la longueur du front. Les écailles du rayé sont raboteuses ; il habite dans les Indes orientales et dans l'Amérique méridionale. CENT TRENTE-HUITIEME GENRE. LES ASPISURES. Le corps et la queue très-comprimés; de très -petites écailles sur la dorsale ou sur d'autres nageoires, ou la hauteur du corps supérieure ou du moins égale à sa lon- gucur; l'ouverture de la bouche petite; le museau plus ou moins avancé; une nageoire dorsale; une plaque dure en forme de petit bouclier, de chaque côté de la queue. ESPÈCE. CARACTÉÈRES. Huit rayons aiguillonnés et trente-un rayons articulés à la dorsale; trois rayons aiguil- L'ASPISURE SOHAR, Jonnés et vingt - neuf rayons articulés à la (Aspisurus sohar.) nageoire de l’anus; la caudale en croissant ; la couleur générale brune ; des raies lon- gitudinales violettes. } PAAYSIBAE SUR FiMSO'EH À ER. Ce poisson vit dans la mer d'Arabie; il s’y tient au- près des rivages, et se nourrit,-dit-on, des débris de corps organisés qu’il trouve dans la vase déposée au fond des eaux. Ses dents sont cependant festonnées à leur sommet ; et sa longueur est ordinairement assez considérable. L'espèce de fossette dans laquelle on voit, de chaque côté de la queue, une sorte de plaque ou de bouclier osseux, brille souvent d’une belle couleur rouge; les nageoires sont épaisses et violettes; une tache jaune est placée sur chaque pectorale*. r Aspis, en grec, signifie bouclier, et wra, queue. 2 Aspisurus sohar. Forskael, Faun. Arabic. p.63, n. 89. Chætodon sohar. Linné, édition de Gmetin. 3 3 rayons à la membrane branchiale de l’aspisure sohar, 17 rayons à chaque pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 16 rayons à la nageoire de la queue. CENT TRENTE-NEUVIÈME GENRE. LES ACANTHOPODES. Le corps et la queue très-comprimés; de très - petites écailles sur la dorsale ou sur d'autres nageoires, ou la hauteur du COrPS supérieure où du moins évale ä sa longueur; l'ouverture de la bouche, petite ; le museau plus ou moins avancé ; une nageoire dorsale; un ou deux piquans à la place de chaque thoracine. ESPÈCES. CARACTÈRES, Huit rayons aiguillonnés et trente - trois rayons articulés à la nageoire du dos; trois rayons aiguillonnés et trente-cinq rayons articulés à celle de l’anus; la caudale fourchue ; la couleur générale argentée. 1. L'ACANTHOPODE ARGENTÉ. (Acanthopodus argenteus.) de L’'ACANTHOrODE BODDAERT, (Acanthopodus Boddaerti PS bandes brunes et bleuâtres. 2L'ACANTHOPODE-ARGENTÉ), EEAICANTHOPO DE BODDAERTRE ON trouve dans la mer des Indes, l'argenté décrit par Linné, et ensuite par le professeur Bonnaterre, qui en à vu un individu dans le cabinet de mon célèbre collègue le citoyen Jussieu. Les écailles dont ce poisson est revêtu , sont lisses et brillantes; la dorsale ainsi que l'anale échancrées en forme de faux; les trois premiers rayons de la nageoire du dos beaucoup plus courts que les autres ; et les yeux couleur de sang. Le boddaert porte le nom du savant naturaliste qui l’a fait connoître *. : Acanthopodus argenteus. Chætodon argenteans. Zinné, édition de Gmelin. Amœunit. Acad. 4, p. 249. Chétodon argenté. Bonnaterre, planches de l'Encyclopédie méthodique. 2 Acanthopodus Boddaerti. Chætodon Boddaerti. /inné, édition de Gmelin. Schr. der Berlin. naturf. ges. 3, p. 459. 3 6 rayons à la membrane branchiale de l’acanthopode argenté. 14 rayons à chaque pectorale. 16 rayons à la nageoire de la queue. CENT QUARANTIÈME GENRE. LES SÉLÈNES. L'ensemble du poisson très-comprimé, et présentant de chaque côté la forme d'un pentagone ou d'un tétragone; la lione du front presque verticale; la distance du plus haut de la nuque au-dessus du museau, égale au moins à celle de la gorge à la nageoire de l'anus; deux na- geoires dorsales; un ou plusieurs piquans entre les deux dorsales; les premiers rayons de la seconde nageoire du dos s'étendant au moins au-dela de l'extrémité de la queue. P'R EMI ER SO. U S-GyE) NuRyE. La nageoire de la queue, fourchue, ou échancrée en CrOISSanL. ESPÈCE. CARACTÈRES. Quatre rayons aiguillonnés à la première nageoire du dos; dix-sept, rayons à Ja ra À seconde ; dix-huit rayons à la nageoire de 1. LA SÉLÈNE ARGENTÉE, x ; se : lanusz; l’extrémité de la queue, cylin- (Selene argentea.) s ; Ve drique , et prolongée au milieu de la cau- dale, qui est très-fourchue; la couleur générale argentée. & À HASTOIRE NATURELLE 961 4 SECOND SOUSENR E. La nageoire de la queue, rectiligne, ou arrondie, et sans échancrure. ESPÈCE. CARACTÈRES. Quatre ou cinq piquans entre chaque na- ! & . ? 4 \ ” A RS LE OS geoire dorsale ; l'extrémité de la queue, AO Rene Ale GE Re : cylindrique ; nue rectiligue; la par- (Selene quadrangularis.) tie postérieure du poisson , terminée, en haut et en bas, par un angle presque droit ; la couleur générale cendrée. TOME 1. Le 71 BANSEL EN EXAMIGENVCÉE.. Prumier a laissé un beau dessin de ce poisson dont aucun naturaliste n’a encore publié la description , et dont la figure se trouve dans les peintures sur vélin du Muséum d'histoire naturelle. On a comparé sa forme générale à celle d’un disque ou de la lune; et voilà pourquoi on lui a donné dans l'Amérique méri- dionale, et dans quelques autres contrées du nouveau continent, le nom de /une que rappelle la dénomina- tion générique de sé/éne *, par laquelle nous le dési- gnons. Néanmoins cette forme générale n’est pas celle d'un disque; elle ne ressemble à celle de la lune que lorsque l'animal est vu de loin : elle est celle d’un véritable pentagone ; et cette figure est d'autant plus remarquable, qu'un des côtés de ce pentagone ter- mine la partie antérieure du dos, qui dès-lors est rectiligne , au lieu d’être plus ou moins courbé dans le sens de la tête à la queue, comme le dos de presque tous les poissons. L'ouverture de la bouche n'est pas : Selene argentea. Guaperva Marcgravit, vulgd la lune. Plumier, peintures sur vélin, déja cilées. Nota. On verra facilement combien ce nom vuloeaire de ouaperra a été appliqué à plusieurs espèces de chétodons, ou de poissons d’un autre genre. # Selene, en grec, siguifie lune. oi: | L eu à HISTOIRE NATURELLE * 563 grande; on ne voit à chaque narine qu'un orifice, lequel est très-alongé ; l'œil est gros, et la prunelle large ; la première dorsale petite et triangulaire ; la seconde très-étendue et en forme de faux} ainsi que l'anale, dont les premiers rayons sont cependant moins longs que ceux de la seconde nageoire du dos. Les pectorales sont grandes et un peu en forme de faux ; mais chaque thoracine est très-petite. L’opercule n’est composé que d’une seule lame ; la ligne latérale s'élève et se recourbe beaucoup ensuite. Les écailles qui revêtent l'animal, ne sont que très-diflicilement vi- sibles ; et néanmoins toute sa surface brille, au milieu des eaux, d’un éclat argenté et doux, assez semblable à celui de la lune dont il-porte le nom. L'iris resplen- dit comme une belle topaze ; des reflets verdâtres et violets paroissent sur toutes les nageoires. LA SÉLÈNE QUADRANGULAITRE *. SLOANE a décrit et fait représenter ce poisson dans l'Histoire naturelle de la Jamaïque. Ce thoracin a été inscrit jusqu'à présent dans le genre des zées; mais il est évident qu'il appartient à Celui des sélènes que nous avons cru devoir établir, et qu'il ne présente pas les caractères qui doivent distinguer les véritables zées. La longueur de la sélène quadrangulaire est de cinq pouces anglois, et sa hauteur de quatre; la figure que chacun de ses côtés présente, est bien indiquée par le nom spécifique qu’elle porte. L'ouverture de sa bouche est très- petite; la mâchoire inférieure plus avancée que la supérieure, et garnie, comme cette dernière , d'une rangée de dents courtes et menues ; la langue arrondie dans une partie de son contour, et cartilagineuse ; la première dorsale très-étroite, et longue d’un pouce et demi anglois; la seconde trian- * Selene quadrangularis. Pilot-fish. Faber marinus ferè quadratus. S/oane, Jam. 2, p. 290, n. 5, tab. 2br, RS: 4 à Zeus quadratus. Linné, édition de Gmelin. Doré quadrangulaire. Bonnaterre , planches de l Encyclopédie métho- &igue. Raj. Pisc. p. 160. + E + € gulaire; la mageoire | de V anus ee so étendue, ; semblable par sa fort e, et analogue par sa position à cette es courbé dla couleur générale releyée par trois ou | garerbl des soie et noires. S Le LD : ) 3:46 % KT OS 14 Aa D eq M. s, ‘ * + ‘ . > du dos; la ligne latérale très- -* CENT QUARANTE-UNIÈME GENRE. LES ARGYRÉIOSES. Le corps et la queue très-comprimés; une seule nageoire dorsale; plusieurs rayons de cette nageoire terminés par des filumens très-longs, ou plusieurs piquans le long de chaque côté de la nageoire du dos; une mem- brane verticale placée transversalement au-dessous de la lèvre supérieure; les écailles très-petites; les thora- cines trés- alongées; des aiguillons au-devant de la nageoire du dos et de celle de l'anus. ESPÈCE. CARACTÈRES. Onze rayons aiguillonnés et vingt-un rayons articulés à la dorsale ; un rayon aiguillon- L’ARGYRÉIOSE VOMER. né et vingt rayons articulés à la nageoire (Argyreiosus yomer.) de l’anus; deux aïguillons au-devant de l'anale, et de la nageoire du dos ; la cau- dale fourchue. | L'ARGYRÉIOSE VOMER* Les eaux chaudes du Brésil, et les eaux froides qui baignent la Norvége , nourrissent également cet argy- réiose; et c'est une nouvelle preuve de ce que nous avons dit, lorsque nous avons exposé dans un Discours particulier les effets de l’art de l'homme sur la na- ture des poissons. La grande différence qui sépare le climat glacial de la Norvége et le climat brülant du * Argyreiosus vomer. ( Argyreios, en grec, signifie argenté.) Pflugschaar, par les Allemands. Silver skrabba, par les Suédors. Solopletter, et guldfisk , par les Norvégiens. Zilverfisch , par les Hollandoïs. Larger silver fish, à /a Jamaique. Guaperva abacatuajarana, au Brésil. Zeus vomer. Linné, édition de Gmelin. Doré le coq. Daubenton et Haiy, Eneyclopédie méthodique. Id. Bonnaterre, planches de l’ Encyclopédie méthodique. Mus. Adolph. Fr. 1, p. 67, tab. 3x, fig. 2. Bloch, pl. 193, fig. 2. Manuscrits du prince Maurice de Nassau. Zeus caudä bifureà, etc. Muller, Prodrom. Zoolog. Danic. p. 44, n. 370. Tetragonoptrus squamulis pinnisque splendentis nigri, etc. X/ein, Miss. pisc. 4, p. 38, n.7, 8, tab. 12, fig. Te Rhomboïda major alepidota. Brown, Jam. p. 455, n. 2. Marcg. Brasil. p. 145. Willughby, Ichthyol. t. O,7T, fig. 4. Jonst. de Piscib. p. 178 , tab. 32, fig. 3. Ruysch, Theat. anim. 1, p.124, tab, 32, fig. 3. 568 HIS OUTRE N AŒURELTLE Brésil, n'influe pas même d’une manière très-sensible sur les individus de cette espèce d'argyréiose vomer. Leurs formes sont semblables dans l'hémisphère nord et dans l'hémisphère austral. Ils sont, et près du pole arctique , et près du tropique du capricorne, égale- ment parés d’une belle couleur argentine répandue sur presque toute leur surface, et rendue plus agréable par un beau bleu étendu sur toutes leurs nageoires ; seulement des reflets d'azur: ondulent au milieu des teintes d'argent des vomers du Brésil, pendant que des tons de pourpre distinguent ceux de la Norvège, Les uns et les autres se nourrissent de crabes et d'animaux à coquilles; et comme ils trouvent en très- grande abondance de ces crustacées ét de ces mol- lusques sur les rives de la Norvége, aussi-bien que sur celles du Brésil, ils vivent avec une égale facilité dans les mers de ces deux contrées. Ils y parviennent à la même longueur, qui est celle de quinze ou seize centimètres. Leurs muscles sont peu volumineux; leur chair est de bon goût en Europe et en Amérique ; et leurs habitudes étant semblables dans l’ancien et dans le nouveau continent, on y emploie les mémes procédés pour les pècher : on les prend non seulement au filet, mais encore à l'hamecon. Au reste, tous les vomers ont la dorsale deux fois découpée, et l’anale une fois échancrée en forme de faux; le second rayon de l’anale, et sur-tout le second et le troisième rayons de la nageoire du dos, assez DE Sr EM ONINSUS:O. NAS. 509 prolongés pour dépasser les pointes de la caudale; des thoracines dont la longueur égale celle du corps et de la queue pris ensemble; des écailles très-difficilement visibles ; la nuque et le dos très-élevés ; la mâchoire inférieure plus longue que celle d'en-haut, et garnie, comme cette dernière, de dents petites et pointues; un seul orifice à chaque narine; et la ligne latérale très-courbée. On remarquera aisément les rapports qui lient le vomer avec la sélène argentée , et d'après lesquels les habitans du Brésil ont donné le nom vulgaire de guaperva à ces deux animaux *. * 7 rayons à la membrane branchiale de largyréiose argenté, 18 à chaque pectorale. 6 à chaque thoracine. 19 à la nageoire de la queue. TOME IV. 72 CENT QUARANTE-DEUXIÈME GENRE. LES /ZÉES. Le corps ct la queue très-comprimés; des dents aux md- choires; une seule nageoire dorsale; plusieurs rayons de cette nageoire terminés par des filamens trés-longs, ou plusieurs piquans le long de chaque côté de la na- geoire du dos; une membrane verticale placée trans- versalement au-dessous de la lèvre supérieure; les écailles trés-petites; point d'aiguillons au-devant de la nagcoire du dos, ni de celle de l'anus. PREMIER SO US-G E N RE. La nageoire de la queue, fourchue, ou échancrée en croissant. ESPÈCES. CARACTÈRES. Trente rayons à la nageoire du dos; dix- neuf à celle de lanus ; six rayons de la nageoire du dos, et six rayons de l’anale, terminés chacun par un filament capil- re DR EÉE TONGS CHANT laire, très-délié, et beaucoup plus long (Zeus ciliaris.) que la tête, le corps et la queue, pris ensemble ; les thoracines plus longues que le corps ; la couleur générale argen- tée. PSSTOIRE NÂDURELME. 97 ESPÈCES, CARACTÈRES. Vingt - quatre rayons à la dorsale; vingt rayons à la nageoire de l’anus ; une rangée ere Nr ? ; à t ‘ de la naveoir 2! DNS dE daiguillons de chaque côté de la nageoire ; MERS du dos; l’ouverture de la bouche trés- (Zeus insidiator.) 2 : J petite ; le museau prenant une forme cy- lindrique, à la volonté de lPanimal; la que , 2 couleur générale argentée. SECOND SOUS-GENRE. La nageoire de la queue, rectiligne, ou arrondie, et sans échancrure. ESPÈCE. CARACTÈRES. Trente-deux rayons à la dorsale; vingt-six à l’anale; un long filament à chacun des rayons de la nageoire du dos, depuis le : J second jusqu’au buitième inclusivement ; 3. LE ZÉE FORGEROX%, (Zeus faber.) une rangée longitudinale d’aiguillons, de chaque côté de la dorsale; la caudale ar- rondie ; la dorsale et l’anale très-échan- crées ; une tache noire et ronde sur chaque côté de l’animal. LEUZEEELONCSOAEMEURX ET LE ZÉE RUSÉ*:. L'écLAT que répand le zée longs-cheveux est très- doux à l’œil, parce que les écailles qui revêtent ce poisson ne pouvant être vues que difficilement , ses nuances argentées ne sont pas réfléchies par des lames dures , larges et polies, qui renvoient avec viva- cité et les couleurs et la lumière : mais ses teintes sont belles et riches ; chaque opercule présente des reflets dorés; et cet or ainsi que cet argent sont comme encadrés par une distribution aussi noble que gra- cieuse, au milieu d'un violet foncé et bien fondu qui règne sur toutes les nageoires. La mâchoire inférieure est plus avancée que la su- périeure ; chaque narine montre deux orifices ; deux ? Zeus ciliaris. Id, Zinné, édition de Gmelin. Doré - gal à longs cheveux. Bonnaterre, planches de l'Encyclopédie méthodique. Bloch, pl. 191. 2 Zeus insidiator. Id. Linné, édition de Gmelin. Doré rusé. Bonnaterre, planches de l'Encyclopédie méthodique. Bloch, pl, 192, fig. 2. HISTOIRE NATURELLE. 979 plaques forment chaque opereule ; la ligne latérale est très-courbe près de la tète, et ensuite très-droite, Mais ce que l’on doit particulièrement remarquer dans la conformation de ce zée, ce sont l'excessive longueur et la ténuité des filamens qui terminent plusieurs rayons de ses nageoires du dos et de l'anus. Ces filamens si déliés ne peuvent servir ni à ses mou- vemens , ni à sa défense ; mais je ne serois pas surpris quand on apprendroit par quelque voyageur qu'ils ent influé sur les habitudes de ce poisson, au point de rendre ses mœurs très-dignes de l'observation du physicien. Il est probable que ce zée, qui ne peut pas employer beaucoup de force pour vaincre sa proie, ni peut-être une grande vitesse pour l’atteindre, à cause de la grande hauteur et de la petite épaisseur de son corps, qui doivent rendre sa natation pénible, a recours à la ruse que ses filamens lui rendent très- facile. On pourroit croire que, par le moyen de ces longs appendices qu'il roule autour des plantes aqua- tiques et des petites saillies des rochers , il se main- tient dans un état de repos qui lui permet de dérober aisément sa présence à de petits poissons, sur-tout lorsqu'il est à demi caché par les végétaux ou les dif- férens corps derrière lesquels il se place, et que, posté ainsi en embuscade , il emploie une partie de ces mèmes filamens, comme plusieurs osseux ou carti- lagineux se servent des leurs, à tromper les poissons up jeunes et trop imprudens, qui prenant ces fils 974 HISTOIRE NATURELLE agités en différens sens pour des vers marins ou flu- viatiles ,-se jettent sur ces prolongations animées, et se précipitent, pour ainsi dire, dans la gueule de leur ennemi. Cette conjecture est en quelque sorte confirmée par ce que nous savons déja de la manière de vivre du zée rusé, que l’on trouve à Surate , comme le longs- cheveux. Le rusé mérite en effet, par ses petites manœuvres, le nom spécifique qui lui a été donné. Il offre, dans les eaux douces de la côte de Malabar, des habitudes très-analogues à celles du cotte insidiateur, du spare trompeur, du chétodon soufflet, et du chétodon mu- seau-alongé ; et cette ressemblance provient de la con- formation particulière de son museau, laquelle a beaucoup de rapports avec celle de la bouche des quatre poissons chasseurs que nous venons de nommer. La mâchoire inférieure du zée rusé s'élève dans une direction presque droite; lorsque l'animal la baisse pour ouvrir la bouche, elle entraine en en-bas la mâ- choire supérieure , et le museau est changé en une sorte de long cylindre, à l'extrémité duquel paroïit l'ouverture de la bouche, qui est très-petite, et qui par ce mouvement se trouve descendue au-dessous du point qu'elle occupoit. Cette ouverture reprend sa première place, lorsque l'animal retirant vers le haut sa mâchoire supérieure , relève l’inférieure!, l'applique contre celle d'en-haut, fait disparoître la forme eylin- DE: S$ / RP OùI ‘SÉSIO" N s. 575 drique du museau, et ferme entièrement sa bouche. Ce cylindre alongé, que l’animal forme toutes les fois et aussi vite qu'il le veut, lui sert de petit instrument pour jeter de petites gouttes d'eau sur les insectes qui volent auprès de la surface des lacs ou des rivières, et qui, ne pouvant plus se soutenir sur des ailes mouil- lées, tombent et deviennent sa proie. Chacun des opercules du rusé est d'ailleurs com- posé de deux pièces; sa dorsale peut être pliée et cachée dans une fossette longitudinale, que bordent les deux rangées d’aiguillons indiquées sur le tableau du genre. Ce zée paroît revêtu, sur toute sa surface, d’une feuille d'argent qui présente des taches noires et irré- gulières sur le dos, et de petits points noirs sur les côtés; sa chair est grasse ainsi qu'agréable au goût; et lorsqu'on veut le prendre à l'hamecon, on garnit cet instrument d'insectes ailés *. Les peintures chinoises que l'on conserve dans la bibliothèque du Muséum national d'histoire naturelle, ofrent la figure d'un zée qui peut-être forme une * 7 rayons à la membrane branchiale du zée longs-cheveux. 17 à chaque pectorale. 5 à chaque thoracine. 21 à la nageoire de la queue. 7 rayons à la membrane branchiale du zée rusé. 16 à chaque pectorale. x rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine, 18 rayons à la caudale. 576 "HIJSFONRE . N'ADURIENLILE, espèce particulière, et peut-être n'est qu'une variété du rusé. Il paroît en différer par trois caractères : une anale beaucoup plus longue; un rayon de chaque thoracine très-alongé ; et une ligne latérale non inter- rompue. LE ZÉE FORGERON:. © , , , . £ zée se trouve dans l'Océan atlantique et dans la Méditerranée. Dès le temps d'Ovide, il avoit été observé dans cette dernière mer; Pline savoit que, * Zeus faber. Dorée, en France. Poule de mer, #bid. Coq, sur quelques côtes francoises de l'Océan. Lau, 7bid. Troueie, dans quelques départemens mériéionaux de France. Saint-pierre, zhid. Rode, rbid. Gal, en Espagne. Îl pesce fabro , en Sardaigne. Laurata, à Malte. Fabro , ez Dalmatie. Christophoron , par des Grecs modernes, Pesce san-piedro, en Ialie. Citula , ibid. Rotula, zbid. Saint-peter fisch, ez Allemagne. Sonnen fisch , zbid. Meerschmid, cbid. Heringskœnig , ou roi des harengs , auprès de Hambourg et de Heilize- land. Skrabba , er Suède, Sonnenvis, ez ollande. Dorn, er Angleterre. Zeus Faber. Linné, édition de Gmelin. Doré poisson saint-pierre. Daubenton et [aïy , Encyclopédi: métho- dique. TOME IY. 73 578 HISTOIRE NATURELLE très-recherché par les pècheurs de l'Océan, ce poisson étoit depuis très-long-temps préféré à presque tous les autres par les citoyens de Cadix ; et Columelle, qui étoit de cette ville, et qui a écrit avant Pline, indique le nom de zée comme donné très-anciennement à ce Id. Bonnaterre, planches de l'Encyclopédie méthodique. Bloch, pl. 4x. Brünn. Pise. Massil. p. 33, n. 46. Mus. Ad. Frid. 1, p. 67, tab. 31, fig. 2. Zeus ventre aculeato, caudà in extremo circinatä. Artedi, gen. bo, Sy 76. O' ya. Athen, lib. 7, fol. 163, bo, ed. Vald. Oppian. lib. 1, fol, 6, 17. Zeus, idem faber. Plin. lib. 9, cap. 18 ; et lib. 32, cap. x1. Ovid. Halieutic. versu 111. : Citula, sive sancti Petri piscis. P. Jov. cap. 27, p. 98. Doré, ou poisson saint-pierre. Rondelet, première partie, liv. 17, chap. 19. Faber, sive gallus marinus. Gesner, p. 369 , 439, et (germ.) fol. 32, L. Id. Willughby, p. 294, tab. S, 16. Id. Ray. p. 99. Faber. Coluimel. lib. 8, cap. 16. Id. Wotton, lib. 8, cap. 181, fol. 160, b. Id. Salvian. fol. 203 , 204, 205. Id. A/drovand. lib. x , cap. 25, p. 112. Id. Jonston, lib.1,tit.2,c.1,@. 18, tab. 17, fig. x, 2. Id. Charlet. p. 136. Xawec, id est Faber. Schneider, Petri Artedi Synonymia piscium, etc. 7e Gronov. Mus. 1, p. 47, +107; Zo00ph. p. 96 , n. 311. Tetragonoptrus capite amplo, etc. X/ein, Miss. pisc.4, p. 39 ,n, r2. Ruysch, Theatr. anim. p. 37, tab. 17, fige 1- Bellon, Aquat. p. 160. Erit. Zoolog. 3, p.181, 1. 1. DENIS 0 POMIIS US AO N LS: 579 thoracin. Cet auteur connoissoit, ainsi que Pline, le nom de forseron, que l'on avoit employé pour cet osseux, particulièrement sur les rivages de la mer Atlantique, et que nous lui avons conservé avec Linné, et plusieurs autres naturalistes modernes. Dans des temps bien postérieurs à ceux d'Ovide, de Columelle et de Pline, des idées très-différentes de celles qui occupoient ces illustres Romains, firent imaginer aux habitans de Rome, que le zée dont nous donnons une notice, étoit le même animal qu'un poisson fameux dans l'histoire de Pierre , le premier apôtre de Jésus, et que tous les individus de cette espèce n’avoient sur chacun de leurs côtés une tache roude et noire que parce que les doigts du prince des apôtres s'étoient appliqués .sur un endroit analogue, lorsqu'il avoit pris un de ces zées pour obéir aux ordres de son maître; et comme les opinions les plus extraor- dinaires sont celles qui se répandent le plus vite et qui durent pendant le plus de temps, on donne encore de nos jours, sur plusieurs côtes de la Méditerranée, le nom de poisson de saint Pierre au zée forgeron. Les Grecs modernes l’appellent aussi poisson de saint Chris- tophe, à cause d'une de leurs légendes pieuses, que l'on ne doit pas s'attendre à trouver dans un ouvrage sur les sciences naturelles. Mais il est résulté de cette sorte de dédicace, que le forgeron a été observé avec plus de soin, et beaucoup plutôt connu que plusieurs autres poissons. Il parvient communément à la lon- 580 HISTOIRE NATURELLE gueur de quatre ou cinq décimètres ; et il pèse alors cinq ou six kilogrammes. Il se nourrit des poissons timides qu'il poursuit auprès des rivages lorsqu'ils viennent y pondre ou y féconder leurs œufs. Il est si vorace, qu'il se jette avec avidité et sans aucun discer- nement sur toute sorte d’appâts; et l'espèce d'audace qui accompagne cette voracité, ne doit pas étonner dans un zée qui, indépendamment des dimensions de sa bouche, et du nombre ainsi que de la force de ses dents, a une rangée longitudinale de piquans non seulement de chaque côté de la dorsale, mais encore à droite et à gauche de la nageoire de l'anus. D'ailleurs ces aiguillons sont très- durs, et les sept ou huit derniers sont doubles. Les huit ou neuf premiers piquans de la nageoire du dos peuvent être considérés de chaque côté comme des apophyses des rayons aiguillonnés de cette nageoire ; et les deux rangs d'aiguillons recourbés et contigus qui accompagnent la partie antérieure de l'anale, se prolongent jusqu'à la gorge en garnissant le dessous du corps, de deux lames dentelées comme celle d’une scie. A toutes ces armes le forgeron réunit encore deux pointes dures et aiguës, qui partent de la base de chaque pectorale, et se dirigent verticalement, la plus courte vers le dos, et la plus longue vers l'anus. La mâchoire inférieure est plus avancée que la su- périeure ; celle-ci peut s'étendre à la volonté de l’ani- mal. Les yeux sont gros et rapprochés ; les narines ont de grands orifices, les branchies une large ouverture, DES 1 PRORLISCS ON S: 581 et les opercules chacun deux lames ; les écailles sont tres-minces. L'ensemble du poisson ressemblant un peu à un disque, au moins si l'on en retranchoit le museau et la caudale, il n’est pas surprenant qu'on l'ait comparé à une roue, et qu'on ait donné le nom de rondelle à l'animal. Sa couleur générale est mèlée de peu de verd et de beaucoup d'or, et voilà pourquoi il a été appelé doré: mais sa parure, quoique très-riche, paroît enfumée; des teintes noires occupent le dos, la partie antérieure de la nageoire de l'anus, ainsi que de la dorsale, le museau, quelqués portions de la tête; et c'est ce qui a fait nommer ce zée forgeron. Ses pectorales , ses thoracines, la partie postérieure de la nageoire du dos, et celle de l’anale, sont grises; et la caudale est grise avec des raies jaunes ou dorées. L'estomac est petit, le canal intestinal très-sinueux, l'ovaire double, ainsi que la laite. On compte trente- une vertèbres à l'épine du dos. La charpente osseuse, excepté les parties solides de la tête, a les plus grands rapports avec celle des pleuronectes dont nous allons nous occuper ; et cette analogie a été particulièrement remarquée par le savant professeur Schneider. De mème que quelques balistes, quelques cottes, quelques trigles, et d’autres poissons, le /orseron peut comprimer assez rapidement ses organes intérieurs , pour que des gaz violemment pressés sortent par les ouvertures branchiales, froissent les opercules, et D. HTIS TION R E NtAÏTIUNR PATAINE. produisent un léger bruissement. Cette sorte de bruit a été comparée à un grognement, et a fait donner le nom de truie au zée dont nous parlons *. * 7 rayons à la membrane branchiale du zée forgeron. 12 à chaque pectorale. 9 à chaque thoracine. 13 à la nageoire de la queue. CENT QUARANTE-TROISIÈME GENRE. L'ESIGALS. Le corps et la queue trés-comprimés; des dents aux mä- choires; deux nageoires dorsales; plusieurs rayons de l'une de ces nageoires terminés par des filamens trés- lonos, ou plusieurs piquans le long de chaque coté des nageoires du dos; une membrane verticale placée trans- versalement au-dessous de la lèvre supérieure; les écailles trés-petites; point d'aisuillons au-devant de la premiere ni de la seconde dorsale, ni de la nageoire de l'anus. ESPÈCE, CARACTÈRES, Sept rayons aiguillonnés à la premiere na- geoire du dos; cette dorsale très-base ; LE GAL VERDATRE. dix-sept rayons à la seconde; quinze (Gullus virescens.) rayons à la nageoire de l’anus ; la cau- dale fourchue ; la couleur générale ver- dâtre. EE NGAL TM EMAD ATP Et Daxs quelles mers ne se trouve pas ce gal verdâtre? On l'a vu au Brésil, à la Jamaïque, aux Antilles, auprès du Groenland , dans les Indes orientales, dans la Méditerranée. Sous tous ces climats si différens, et * Gallus virescens. Coq de mer, par les Francois, Lure, cd. Serduk, à Malte. Meerhan , en Allemagne. Soesmed, ez Groenland. Kallivsiuternak , 7bid. Meerhæhn, ez Hollande. Bonte laertje, 1bid. Larger silverfish, à Za Jamaïque. Abacatuaja, au Brésil. Peixe gallo, par les Portugais du Brésil. Ïkan kapelle, aux Indes orientales. Zeus gallus. Linné , édition de Gmelin. Zée coq de mer. Bloch, pl. 192, fig- x. Doré gal. Daubenion et Haïy, Encyclopédie méthodique, Id. Bonnaterre, planches de l'Encyclopédie méthodique. Gronav. Mus. 1, n. 108; Zooph. p. 96, n. 312. Tetragonoptrus totus argeuteus lævissimus, etc. K/ein, Miss, prises 4, p: 36, n. 8 et 9. Zeus caudâ bifurcÂâ. Artedi, gen. 35, syn. 78. Seba, Mus. 3, p. 72, n. 34, tab. 26, fig. 34. Marcgr. Brasil. p. 167. Pison, 1nd. P- 154. Willughby, Ichthyol. p. 295, tab. S, 18 , fig. 2, Ray. Pisc. pe 99, 4. 28. H PS ÉO-ER-EE-N AAT-U D EL I-E---D00 même si opposés, il présente les mèmes habitudes, les mêmes formes, les mêmes couleurs, les mêmes dimensions. Il offre ordinairement, dans toutes les eaux salées qui le nourrissent, une longueur de près de deux décimètres. IL recherche les très-petits pois- sons, et les vers ou les insectes qui habitent au fond ou à la surface de l'Océan. IL fait entendre, suivant Pison , un bruissement semblable à celui du zée for- geron. Sa chair est de bon goût. Ses écailles ne peuvent être vues que très-diflicilement, tant elles sont petites. Chaque narine a deux orifices. La nuque est très- relevée et un peu bombée. La ligne latérale s'élève, se courbe, descend , se recourbe de nouveau, et va ensuite très-directement jusqu'a la nageoire de Ia queue. Les nageoires sont d’un beau verd; et les côtés, d'un argenté brillant *. Jonston, Pisc. p. 202, 1ab. 37, fig. 2. Ruysch, Theatr. anim. p. 141, tab. 37, fig. 2. Meerhaehn. N'euh. Ind.1,p. 270. Lune. Du Tertre, Antill. 2, p. 215. Rameur. Renard, Poiss. 2, tab. 26 , fig. 128. * 7 rayons à la membrane branchiale du gal verdätre. 16 rayons à chaque pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine, dont les premiers rayons sont tres-alongés. 24 rayons à la nageoire de la queue. TOME I. 74 mn = CENT QUARANTE-QUATRIÈME GENRE. LES CHRYSOTOSES. Le corps et la queue très-comprimés; la plus grande hau- teur de l'animal, égale ou presque égale à la longueur du corps et de la queue pris ensemble; point de dents aux mächoires; une seule nageoïre dorsale; les écailles très-petites; point d'aiguillons au-devant de la nageoire du dos, ni de celle de l'anus; plus de huit rayons à chaque thoracine. ESPÈCE. CARACTÈRES. Un ou deux rayons aiguillonnés et quarante- six rayons articulés à la dorsale ; un rayon aiguillonné et trente-cinq rayons articulés à la nageoire de l’anus ; la caudale four- LE cHRYSOTOSE LUNE. (Chrysotosus luna.) chue; la couleur générale dorée. DE :CERYSO TOSIES LU NE’, C'EsT un grand et magnifique poisson que ce chry- sotose, que Duhamel et Pennant ont décrit, et que le professeur Gmelin ainsi que le professeur Bonna- terre ont inscrit dans le genre des zées, mais qui n'appartient pas à ce genre, et qui n'est encore qu'im- parfaitement connu. Un individu de cette superbe espèce, très-bien conservé dans le Muséum national d'histoire naturelle, et qui pourroit bien être celui sur lequel Duhamel a fait sa description, nous a pré- senté tous les traits distinctifs de ce beau chrysotose. Ce poisson osseux a beaucoup de rapports avec le cartilagineux auquel nous avons conservé le nom de diodon lune ; mais, indépendamment d'autres grandes différences qui l'en séparent, il ne réfléchit pas les mêmes nuances. Lorsqu'il resplendit auprès de la sur- face de la mer, il ne renvoie pas une lumière argen- tine comme celle de la lune; il brille de l'éclat de l'or; et c'est au disque solaire plutôt qu'à celui de * Le nom générique de chrysotose vient du mot grec ypoure:, qui signifie doré. 2 Chrysotos luna. Zeus luna. Linné, édition de Gmelin. Poisson lune. Duhamel, Traité des pêches, 3, pl. 15. Poisson royal. Bonnaterre , planches de l'Encyclopédie méthodique. Pennant, Zoolog. Brit. vol, 3, n, 101. 88 HISTOIRE NATURELLE l'astre des nuits, qu'il auroit fallu comparer la surface richement décorée qu'offre chacun de ses côtés. Plu- sieurs reflets d'azur, d’un verd clair, et d'argent, se jouent sur ce fond doré, au milieu d’un grand nombre de taches couleur de perle au de saphir; les nageoires sont du rouge le plus vif; et c’est ce qui a fait dire à un observateur, que l'on devroit regarder ce chryso- tose comme un seigneur de la cour de Neptune, en habit de gala”. Lorsque ce poisson lune parvient à des dimensions très-étendues, et par exemple lorsqu'il a soixante-six centimètres de hauteur (sans y comprendre les na- geoires du dos et de l'anus) sur dix ou onze déci- mètres de longueur totale, ainsi que l'individu du Muséum d'histoire naturelle, il pèse près de vingt kilogrammes. On ne distingue pas, sur cet individu du Muséum, de ligne latérale; la lèvre supérieure étoit extensible ; la mâchoire inférieure est plus longue que la supérieure; la dorsale est en forme de faux; l'extrémité de la queue, très- basse et cylindrique , s’avance au milieu de la base de la caudale:; les écailles sont unies; on n'en voit pas sur les opercules; les yeux sont ronds, gros et saillans. On ne rencontre que très-rarement les chrysotoses lunes. Lorsqu'on en montra un à Dieppe, il y a plu- * Note manuscrite envoyée à Guénaud de Montbelliard, et que Buffon, à qui il l’avoit remise, m’a donnée dans le temps. DE S-FP OÏSS ON S 589 sieurs années , les plus anciens pêcheurs voyoient cette espèce pour la première fois. Les individus que les naturalistes ont observés, avoient été pris sur les côtes francoises ou angloises de l'Océan atlantique. Il paroît cependant que le chrysotose que nous décrivons, ha- bite aussi dans les mers de la Chine; nous avons cru en effet reconnoître une variété de cette lune, dans une des peintures chinoises qui font partie de la col- lection du Muséum d'histoire naturelle *. * 20 rayons à chaque pectorale du chrysotose lune. x rayon aiguillonné et 8 ou 9 rayons articulés à chaque thoracire. Le premier et Je dernier rayons de la caudale , aiguillonnés. CENT QUARANTE-CINQUIÈME GENRE. PESNCARROS Le corps et la queue trés-comprimés et trés-hauts; point de dents aux mächoires; deux nageoires dorsales; les écailles très-petites; point d'aiguillons au-devant de la première ni de la seconde dorsale, ni de la nageoire de l'anus. ESPÈCE. CARACTÈRES. Neuf rayons à la première nageoire du dos; PENDU ARE DUR vingt-trois à la seconde ; trois rayons ai- (Capros aper.) guillonnés et dix-sept rayons articulés à la nageoire de l’anus ; la caudale sans échan- crure. L'ENC APR O SYSANTCEE T'ER" La mer qui baigne les rivages de la Ligurie et ceux de la Campagne de Rome, nourrit ce poisson, que lon n'y pêchoit cependant que très-rarement du temps de Rondelet. Ce thoracin a le museau avancé, un peu cylindrique , terminé par une ouverture assez petite et par une lèvre supérieure facile à étendre, ce qui donne à cette partie de la tête quelque res- semblance avec le groin d’un cochon ou d'un sanglier; et cette analogie l’a fait désigner par le nom spécifique que nous lui ayons conservé, ainsi que par celui de * Capros aper. Riondo , à Rome. Strivale, aux environs de Génes. Lucerna, bid. Pesce pavotto , zbid. Zeus aper. Linné, édition de Gmelin. Doré sanglier. Daubenton et Hay, Encyclopédie méthodique. Id. Bonnaterre, planches de l'Encyclopédie méthodique. Zeus totus rubens, caudà æquali, rostro sursum reflexo. Artedi, s'en. bo, syn. 78. Sanglier. Rondelet, première partie, liv. à , chap. 27. Charlet. p. 123. Gesner, p. 61,70; et (zerm.) fol. 30, b. Aldrovand. lib. 3, cap. 12, p. 297. Jonston, lib. x, tit. x, cap.1, a, 4. Willughby, p. 296. Raj. p. 99. 592 HS OUR E :N À TOUR ER LIF: capros, qui, en grec, signifie sanglier ou verrat, et dont nous avons fait son nom générique. D'ailleurs, les écailles dont ce poisson est revètu , sont frangées sur leurs bords ; et l'on n'a pas manqué de trouver un assez grand rapport entre les brins écailleux de ces franges et les soies du cochon. La ligne latérale de ce capros est très-courbée et même ondulée; sa couleur générale paroit rougeûtre; l'extrémité de sa caudale est peinte d’un rouge de minium. Au reste, on le recherche d'autant moins, que sa chair est dure, et répand quelquefois une mauvaise odeur *. * 7 rayons à La membrane branchiale du capros sanglier. 14 rayons à chaque pectorale. z rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoraciue. a —— 5 CENT QUARANTE-SIXIÈME GENRE. LES PLEURONECTES. Les deux yeux du même côté de la tête. PREMIER SOUS-GENRE. Les deux yeux à droite; la caudale fourchue ou échancrée en croissant. ESPÈCES, CARACTÈRES. : Cent sept rayons à la nageoire du dos; 1. LE PLEURONECTE FLÉTAN. quatre-vingt-deux à celle de l'anus; la (Pleuronectes hippoglossus.)] caudale en croissant; la couleur du côté droit , grise ou noirâtre,. Soixante-six rayons à la dorsale ; soixante- un rayons à la nageoire de l’anus ; la cau- dale un peu échancrée en croissant ; les 2. LerLEeuroNFCTELIMANDE./ écailles dures et dentelées; la ligne la- (Pleuronectes limanda.) térale partant de l'origine de la dorsale , entourant la pectorale en demi-cercle, et allant ensuite directement jusqu’à la cau- dale. TOME IV. 75 594 HISTOIRE NATUREVLE SECOND SOUS-GENRE. Les deux yeux à droite; la caudale rectiligne ou arrondie, et non échancrée. ESPÈCES. CARACTÈRES. uatre-vingt-un rayons à la nageoire du dos; soixante-un à l’anale; la caudale 3. LE PLEURONECTE soLr. arrondie ; la dorsale étendue jusqu’au ( Pleuronectes solea.) bout du museau; la mâchoire supérieure plus avancée que l’inférieure ; le corps et la queue alongés. Soixante-huit rayons à la nageoiïre du dos; cinquante-quatre à celle de l’anus; la caudale arrondie ; cinq ou six éminences sur Ja partie antérieure de la ligne laté- rale ; les écailles minces et molles ; le côté 4, LE PLEURONECTE PLIF. (Pleuronectes platessae) droit marbré de brun et de gris, avec des taches orange. quarante-quatre à l’anale ; la caudale ar- rondie ; un très-grand nombre de petits piquans sur presque toute la surface du poisson: 5, LE PLEURONECTE FLEZ. Cinquañte-neuf rayons à la nageoire du dos; (Pleuronectes flesus.) Quatre-vingt-neuf rayons à la dorsale ; soi- xante-onze à Panale ; la caudale arrondie; la mâchoire inférieure plus avancée que 6. LE PLEURONECTE FLYNDRE, =: : la supérieure ; la ligne latérale droite ; les (Pleuronectes platessoides.) É B 3 8 , écailles grandes et rudes; le côté droit d’un g ou rougeâtres. ris cendré , ayec des taches brunes DUEYSL PE OMIS S OON s. 595 ESPÈCES. CARACTÈRES. » : cent deux rayons à la nageoire de l’anus ; 7. LE PLEURONECTE POLE. $ | la caudale arrondie ; les écailles ovales, molles et lisses ; les dents obtuses ; le côté droit d’un rouge brun. (Pleuronectes cynoglossus.) É douze rayons à la nageoire du dos ; Soixante-huit rayons à la dorsale; cinquante cinq à la nageoire de l’anus ; la caudale arrondie ; les dents aiguës ; l’anus situé sur le côté gauche ; les écailles rudes ; la 8. LE PLEURONECTE LANGUETTE. (Pleuronectes linguatula:) pageoire du dos étendue presque jusqu’à l'extrémité du museau. Cinquante-six rayons à la nageoire du dos ; trente-neuf à l’anale ; la caudale arrondie ; les deux côtés du corps et de la queue doux 9. LE PLEURONECTE GLACIAL.) au toucher; les rayons du milieu de la (Pleuronectes glactalis.) dorsale et de la nageoire de l'anus, héris- sés de très-petits piquans; une proémi- nence osseuse et rude auprès des yeux; le côté droit brunûtre. 2 lisses ; les lèvres grosses ; l’ouverture de 10, LE PLEURONECTE ; ; AFS LE qu la bouche petite ; la caudale presque rec- tiligne ; le côté droit d’un brun clair, avec des taches blanches, et des taches d’un brun foncé. (Pleuronectes limandula.) La nageoire du dos ne commencant qu’au- delà de la nuque; cette nageoire très- basse jusque vers le milieu de la lon- 11. LE PLEURONECTE CHINOIS - è e gueur totale du poisson ; vingt-trois ou Pleu S SiNlensis, -: se de ( leuronectes sinensis ) vingt-quatre aiguillons gros et courts, pla- cés le long du côté gauche de la partie Quatre-vingts rayons à la nageoire du dos; les dents obtuses ; les écailles arrondies et | antérieure de cette nageoire ; d’autres 596 HISTOIRE NATURELLE ESPÈCES. CARACTÈRES. aiguillons semblables situés le long du eêt£ gauche de la partie antérieure de l’anale; la caudale irés-grande , trés-distincte de A RE DR ER AE AR lPanale et de la dorsale, arrondie, et (Pleuronectes sinensis.) presque en forme de fer de lance ; le côté droit de l’animal, d’une couleur brune, avec des points noirs arrangés en quin- conce. Soixante-dix-neuf rayons à la nageoire du dos; soixante-trois à celle de l’anus; la caudale arrondie en forme de fer de lance, 12, LE PLEURONECTE et très-séparée de l’anale et de la dorsale; LIMANDOIÏDE. le corps et la queue très-alongés ; la ligne (Pleuronectes limandoides.) latérale large et droite dans tout son cours ; les écailles grandes et dentelées; le côté droit d’un brun jaunâtre, et sans taches , ni bandes, ni raies. Le corps et la queue alongés ; les pectorales rectilignes ; la dorsale et lanale plus 13. LE PEEURONECTE hautes vers la caudale que vers la tête: PÉGOUZE. les écailles très-difficiles à voir, et très- (Pleuronectes peguza.) adhérentes à la peau; de sept à neuf taches grandes, rondes et noirâtres, sur Je côté droit. Le rayons à la dorsale ; cinquante- ; cinq à la nageoire de Panus ; trois rayons 34. LE PLEURONECTE OEILILÉ. à chaque pectorale ; quatre taches rondes (Pleuronectes ocellatus.) ë LES À 4 in noires et bordées de blanc, sur le côté droit ; une bandelette noire sur la queue. 35: LE PLEURONECTE : quarante-trois à l’anale ; quatre rayons à TRICHODACTYLE. la pectorale droite ; celle de gauche très- ( Pleuronectes trichodacty- à j À ï petite ; les écailles rudes ; le côté droit Cinquante-trois rayons à la nageoire du dos; lus.) brun , avec des taches noirâtres. D'ENSU VEN OU ISES, © n's. 597 TRIO RS ELREÈMIE .SOMUIS-GE.N.R E: Les deux yeux à droite; la caudale pointue, et réunie avec la nageoire du dos et celle de l'anus. ESPÈCES, CARACTÈRES. { Quatre-vingt-un rayons à la dorsale ; qua- rante-huit à la nageoire de l’anus; quatre rayons à chaque pectorale ; le corps et ja 26, Le rceuroNECTE zèmrr,/ UeUE très-alongés ; la ligne latérale (Pleuronectes zebra.) | droite ; le côté droit blanchätre, avec des bandes transversales brunes, tres- longues , réunies où rapprochées deux à deux, 37. LE PLEURONECTE Le corps et la queue alongés ; les écailles un peu rudes; le côté droit grisâtre. PLAGIEUSE, (Pleuronectes plagiusa.) Le corps et la queue alongés ; la mâchoire * supérieure plus avancée que l’inférieure ; la ligne latérale droite ; le côté droit ar- genté. 18 LE PLEURONECTE ARGENTÉ,. (Pleuronectes argenteus.) QUATRIÈME SOU S-C'EINIRE. Les deux yeux. à gauche; la caudale rectiligne, ow arrondie, et sans échancrure. ESPÈCES. CARACTÈRES, Soixante-sept rayons à la nageoire du dos ; quarante-six à la nagcoire de Panus ; la 19, LE PLEURONECTF TURBOT. caudale arrondie ; le côté gauche parsemé (Pleuronectes turbot.) 3 ë F de tubercules osseux, un peu larges à leux base , et pointus. 590 HAISTOLRE | N'A'MRURIEIEMNE ESPÈCES. CARACTÈRES. Soixante-onze rayons à la dorsale ; cin- quante-sept à la nageoire de l’anus; la caudale arrondie ; l’ouverture de Ja bouche assez grande, et arquée de chaque 20. LE PLEURONECTE nn côté ; la hauteur totale du corps, presque (Pleuronsctes rhombus.) égale à la longueur totale de l’animal ; les écailles ovales et unies; la ligne laté- rale d’abord très - courbée , et ensuite droite ; le côté gauche marbré de brun et de jaunâtre, ou de rougeâtre. Quatre-vingt-neuf rayons à la nageoire du dos ; soixante-huit à celle de l’anus ; la 21. LE PLEURONECTE caudale arrondie; la hauteur du corps TARGEUR. : tres - grande ; les écailles dentelées ; le (Pleuronectes punctatus.) côté gauche parsemé de points rouges, et de taches noires , rondes , ou irrégu- lières. eo, Quatre-vingt-six rayons à la dorsale; soi- xante-six à la nageoire de l’anus ; la cau- 2, LE PLEURONECTE DENTÉ. D dale arrondie ; les rayons de cette derniére (Pleuronectes dentatus.) nageoire garnis d’écailles ; le corps et la queue alongés et lisses; les dents aiguës RE et tres-apparentes. Cinquante-neuf rayons à la dorsale; qua- rante-trois à l’anale ; la caudale arrondie; le corps et la queue un peu alongés; une 23. LE PLEURONECTE série de petits tubercules osseux et pi- MOINEAU, quans, le long de la nageoire du dos, ({Pleuronectes passer.) de celle de l’anus, et de chaque côté de la partie antérieure de la ligne laté- rale; le côté gauche marbré de gris, et d’un jaune brunäâtre. PAPILLEUX, 24. Lx preuronNecTEe ({Cinquante-huit rayons à la nageoire du dos; quarante-deux à l’anale ; la ligne latérale {Pleuronectes papillosus.) courbe ; le corps garni de papilles, DMEN SH MENOMTISESTO NAS. 599 ESPÈCES. CARACTÈRES. Soixante - dix-neuf rayons à la dorsale; soixante-neuf à l’anale ; la caudale arron- die; les yeux inégaux en grandeur, et inégalement éloignés du bout du museau; les pectorales inégales en surface; les 25. LE PLEURONECTE ARGUS. : ; : écailles petites et molles; le côté gauche areneEs are) d’un jaune clair , avec des points bruns, de petites taches bleues, et d'autres taches plus grandes, jaunes, pointillées de brun, et entourées de bleu , en’ tout, ou en partie. JAPONOIS,. 26. Le PLEuRrOoNECTE (Un très-grand nombre de rayons aux na- geoires du dos et de l’anus; cinq rayons (Pleuronectes japonicus.) à chaque thoracine ; la langue rude. CALIMANDE. rentes couleurs; la mâchoire inférieure 27. LE PLEURONECTE Le côté gauche chagriné, et jaspé de diffé- 7 8 8 , Jasp ) très-relevée. (Pleuronectes calimanda. arrondie ; les écailles grandes; la mä- 28. LE PLEURONECTE choire inférieure plus avancée que la su- périeure ; la langue lisse, pointue, et un peu libre dans ses mouvemens ; la ligne latérale un peu courbée vers le bas; le GRANDES-ÉCAILLES. (Pleuronectes macrolepido- tus.) côté gauche d’un jaune brun ou blan- chätre; une tache foncée sur chaque écaille. Soixante-neuf rayons à la dorsale ; quarante- cinq à la nageoire de l’anus ; la caudale 29. LE PLEURONECTE dos ; soixante-dix à celle de lanus ; la Quatre-vingt-dix rayons à Ja nageoire du 2 COMMERSONNIEN. caudale arrondie ; la pectorale droite plus ( Pleuronectes Commerson-| petite que la gauche ; la mâchoire supé- nit.) rieure plus avancée que linférieure ; la dorsale étendue depuis le bout du museau 600 HISTOIRE NATURELLE. ESPÈCES. 29. LE PLEURONECTE * COMMERSOGNNIEN. { Pleuronectes Commerson- mir.) CARACTÈRES. jusqu’à la queue; l’œil supérieur plus avancé que l’autre ; la ligue latérale un peu courbée vers le haut et ensuite vers le bas; le corps et la queue alongés; les écailles très-petites ; le côté gauche blan- châtre avec des taches d’une couleur pâle , ou rougeâtres et d’une nuance foible. LE PLEURONECTE ÆELÉT AN *. QueLs droits le flétan n’a-t-il pas à l'attention du physicien! Il tient, par sa grandeur, une place dis- tinguée auprès des cétacées; il rivalise, par le volume, * Pleuronectes hippoglossus. Faitan , dans quelques departemens de la France. Heilbot, ex Ælollande. Heïlbut, à Æ/ambourg. Hilibut , sbrd. Helleflynder, ex Danemarck, Haelgflundra, er Suède. Queite, en Norvége. Sandskiebbe, zhid. * Skrobbe flynder, :bid. Baldes, ez Laponie. Flydra, er Islande. Heïlop fisk, zbid. Queite-barn (lorsqu'il est petit), dans le Groenlana. Siyving (lorsqu'il est d’une longueur moyenne), ébiu. Netarnak (lorsqu’il est grand), ibid. Holibut, ex Angleterre. Turbut et turbot, 514, Pleuronectes hippoglossus. Linné, édition de Gmelin. Pleuronecte flétan. Bloch, pl. 47. Pleuronecte flet. Daubenton et Haïy, Encyclopédie méthodique. Id. Bonnaterre , planches de l'Encyclopédie méthodique. Fuun. Suecic. 329. Muller, Zootog. Danic. Prodrom. p. 44, n. 37r. O. Fubr. Faun. Groenland. p. 161, n. 117. Pleuronectes oculis à dextrà totus glaber. Artedi, gen. 19, syn. 3x. TOME 1Y, 76 6o2 n do NATURELLE avec plusieurs de ces énormes habitans des mers; il nage légal de presque tous les poissons les plus remarquables par leur longueur ou par leur masse; sa conformation est extraordinaire ; ses habitudes sont particulières ; ses actes et les organes qui les pro- duisent frappent d'autant plus l'observateur, que, par une suite de sa taille démesurée, aucun de ses traits ne se dérobe à l'œil, aucun de ses mouvemens ne lui échappe : et comment l'imagination ne seroit-elle pas émue par la réunion de dimensions, de formes et de mouvemens très-élevés au-dessus des mouvemens, des formes et des dimensions que la Nature a le plus multipliés ? Le flétan, comme tous les autres pleuronectes, a le corps et la queueftrès-comprimés. Il forme parmi les osseux, et avec les poissons de son genre , les ana- logues de ces cartilagineux auxquels nous avons con- Flétan. Rondelet, première partie, liv. 11, chep. 15. Rap: 1380.10 Hippoglossus, id est, buglossus maximus. Gesner, p. 669, 787; er (germ.) fol. 54, b. Hippoglossus ab Aldrovando observalus. Æ/Zrovand. lib, 2, cap. 43, p. 238. Passer britannicus. Charter. p. 146. Passerum genus majus. Schon: p. 62. Gronov. Mus. 2, n. 128. Passer quaiuor cubitos longus. Ælein, Miss. pise. 4, p. 33, n. 2. Brit. Zoolog. 3, p. 184, n..5. Flétan. Zulmont-Bomare, Dictionnaire d'histoire naturelle. D 'EASE APP QI SAS OUT. 603 servé le nom de raies. L’épaisseur des pleuronectes est méme plus petite à proportion de leur longueur, que celle des raies les plus déprimées. Il y a néanmoins cette différence essentielle entre la conformation gé- nérale des raies et celle des pleuronectes, que ceux-ci sont aplatis latéralement, c'est-à-dire, de droite à gauche, ou de gauche à droite, pendant que les raies le sont de haut en bas. Cette compression exercée sur les côtés des pleuro- nectes n'est cependant pas la seule altération qu’ait éprouvée la totalité du poisson. Le corps et la queue ont été soumis uniquement à cette manière d'être que nous ‘avons déja vue, quoiqu'a un degré inférieur , dans plusieurs poissons, et particulièrement dans les chétodons, les acanthures, les sélènes, les zées, les chrysostoses, etc.; mais la tète a subi une seconde modification. On diroit qu'après avoir été aplatie, comme celle des zées et des chétodons, par une force agissant sur ses côtés, elle a été défigurée par une puissance qui a joui d'un mouvement composé; cette seconde cause, à laquelle il faudroit rapporter une grande partie de la figure qu'elle présente , l'auroit tordue, pour ainsi dire. Elle auroit commencé par peser de haut en bas; et avant de pénétrer très-avant dans les portions osseuses et solides, elle auroit tourné en quelque sorte à droite ou à gauche, de manière à entraîner avec elle les organes de la vue, et souvent ceux de Fodorat. 604 : HISTORNRE. NA TU RIEILLE On sent aisément que, d'après cette supposition, les deux yeux et les deux narines auroient dû, à la fin de l'action de la force comprimante, se trouver situés ou à droite ou à gauche, suivant le côté vers lequel la puissance auroit fléchi sa direction; et c’est en effet ce qu'on observe dans les pleuronectes , et ce qux forme le caractère distinctif du genre qu'ils com- posent. Tout le monde sait que les animaux tant vertébrés que dénués de vertèbres, animés par un sang rouge ou nourris par un sang blanc, ont des yeux plus ou moins gros, plus ou moins rapprochés, plus ou moins élevés, plus ou moins nombreux; mais aucun animal, excepté les pleuronectes, ne présente dans ses yeux une position telle, que ces organes soient situés unique- ment à droite ou à gauche de l'axe qui va de la tête à l'extrémité opposée. Nous ne connoissons du moins, dans ce moment, que les pleuronectes qui n'aient pas leurs yeux distribués avec symmétrie de chaque côté de cet-axe longitudinal ; et cet exemple unique auroit dû seul attacher un grand intérêt à l'observation des poissons que nous allons décrire. De la conformation que nous venons d'exposer, il est résulté nécessairement, que les deux nerfs olfac- tifs aboutissent non pas à l'extrémité supérieure du museau, mais à un des côtés de la tête. C'est aussi à un seul côté de cette mème partie de l'animal que se rendent les deux nerfs optiques, quoique croisés Fun DFE r OX S'S ON S. 6c5 par l’autre, ainsi que dans tous les autres poissons, et dans tous les animaux vertébrés et à sang rouge. Nous avons déja vu * que le cerveau, cet organe dont les nerfs tirent leur origine, étoit plus petit dans les pleuronectes que dans presque tous les pois- sons cartilagineux , et même que dans tous les osseux. La cavité qui contient cette source du système ner- veux, n’a-t-elle pas dû , en effet, être plus petite ans une tête qui a subi une double et plus grande com- pression ? L'os intermaxillaire est moins développé dans le côté qui-a porté l'effort de la seconde aussi-bien que de la première force comprimante et altératrice. Les côtes qui servent à consolider les parois de l'abdomen, et à donner un peu plus de largeur au corps, sont cependant si courtes, que plusieurs au- teurs ont nié leur existence. La cavité du ventre est fermée, du côté de la queue, par l'apophyse inférieure de la première vertèbre caudale ; et cette apophyse est très-longue, assez grosse , arrondie en avant, et terminée en bas par un piquant ordinairement très-fort. L'estomac contenu dans cette cavité, paroît comme un renflement du canal alimentaire. Le pylore est souvent dénué d'appendices ou de petits cœcums ; quelquefois néanmoins on le voit garni de deux ou * Discours sur la nature des poissons. 606! HISTIODRE: N À TUPENLLE trois de ces poches ou tuyaux membraneux:; le foie est sans division et peu étendu ; l'abdomen se prolonge des deux côtés des apophyses inférieures des vertèbres de la queue; une partie des intestins est placée dans ces extensions abdominales , ainsi que la laite ou les ovaires. Sans ces deux prolongations , la cavité générale de l'abdomen auroit eu des dimensions trop resserrées pour le nombre, et la grandeur des organes intérieurs qu'elle doit renfermer. Nous venons de dire que les deux yeux sont situés du mème côté de la tête; mais indépendamment de ce défaut remarquable de symmétrie , relativement à l'axe longitudinal du poisson, ils en présentent fré- quemment un second par une inégalité frappante dans leur volume. Ces deux organes ne sont pas tou- jours aussi gros l’un que l’autre; et lorsqu'ils offrent cette inégalité si extraordinaire, c'est quelquefois l'œil supérieur qui l'emporte sur l'œil inférieur, et d’autres fois l'œil inférieur qui surpasse le premier en gran- deur. Ces yeux, au reste, peuvent être placés de trois manières différentes : dans plusieurs pleuronectes , ils sont situés sur la même ligne verticale; mais, dans quelques uns de ces poissons , l'œil d'en-haut est plus ‘approché du museau que celui d’en-bas ; et dans quelques autres , l'œil d'en-bas est au contraire plus avancé que celui d'en-haut. RES 4 ni ti DtEus dE ON: Si'Sit D'UN: S. Co7 Il est aussi des espèces de pleuronectes dans les- quelles la nageoire pectorale, attachée au côté sur lequel on voit les yeux, est plus étendue que celle de l’autre côté; et l'on seroit tenté de croire que la peti- tesse de la pectorale opposée provient de ce que cette sorte de bras ou de main appartenant à la surface de l'animal, qui repose très-souvent sur la vase ou sur le sable, a été arrêtée, dans son développement, par les frottemens quelle a dû éprouver contre le fond des mers, et par la compression que lui a fait subir le poids du corps, qu'elle a dü supporter en très-grande partie. La position des pleuronectes qui se reposent ou qui nagent, est en eflet bien différente de celle des autres poissons cesseux ou cartilagineux, cylindriques ou aplatis, qui parcourent, dans le sein des eaux, un espace plus ou moins étendu, ou appuient sur les rochers ou sur le limon leur corps plus ou moins fatigué. Dans l'inaction, de même que dans le mou- vement, les pleuroneêtes sont toujours renversés sur le côté; et nous n'avons pas besoin de faire remar- quer que le côté tourné vers le fond de la mer est, dans tous les momens de leur existence, celui qui est dénué d'yeux : lorsque leurs yeux sont à droite, le côté gauche est l'inférieur; et ils voguent ou s'arrêtent, le côté gauche tourné vers la surface de l’eau, lorsque leurs yeux sont à gauche. - C'est de cette manière très-particulière de n ager 608 HISTOŒRE NATURELLE que leur est venu le nom de pleuronectes * : elle est une dépendance du déplacement de leurs yeux, soit que l'on veuille croire que cette réunion des deux yeux sur une seule face de la tête les ait forcés à ne se mouvoir qu'en tournant vers le bas le côté opposé à cette face, afin de tenir les organes de la vue dans la position. la plus favorable à la vision; soit que l’on préfère de penser qu'un très-grand aplatissement latéral ne leur a pas permis de tenir leur corps et leur queue dans un sens vertical, comme les autres poissons; que les efforts de leurs pectorales très-petites et très-foibles n'ont pas pu maintenir en équilibre une lame très-étroite, très-haute, et très-exposée, par conséquent, à l'agitation tumultueuse des flots; que renversés bientôt sur un de leurs côtés, forcés de conserver cette position, et obligés de nager dans cette posture . ils ont commencé une suite de tenta- tives perpétuellement renouvelées, pour ne pas perdre tout-à-fait l'usage de l'œil attaché au côté inférieur; qu'après un très-long temps, et même après une très- grande série de. générations, des altérations succes- sives dans Forganisation extérieure et intérieure de la tête auront amené l'œil inférieur , de proche en proche , jusque sur le côté supérieur, et par ce trans- port auront produit, sans doute, une position des * Pleuronecte vient de plevron, qui, en grec, veut dire cété, et de nycles, qui signifie nageur. DitEù SU BF ASUS O7NT s5; 609 organes de la vue bien extraordinaire, mais néanmoins auront fait naître, dans la structure de la tête, des changemens bien moins grands et bien moins pro- fonds que les modifications apportées par le temps et par une contrainte permanente dans les parties molles ou solides de plusieurs autres animaux. En considérant la manière de nager qui appartient aux pleuronectes, il est facile de voir que leurs pec- torales très-peu étendues, et situées l’une au-dessus et l'autre au-dessous du corps, ne peuvent pas servir d'une manière sensible à diriger ou accroître les mouvemens de ces poissons. Leurs thoracines étant aussi extrêmement petites, sont de mème inutiles à leur natation. Mais l’anale et la dorsale peuvent servir beaucoup à accélérer la vitesse de ces animaux, et à leur impri- mer les véritables directions qui leur sont nécessaires ; elles sont très - longues et assez hautes ; elles s’éten- dent le plus souvent depuis la tète jusqu'a la queue ; elles présentent donc une grande#surface : d'ailleurs, dans la position habituelle des pleuronectes, elles sont situées horizontalement, puisque lanimal est, pour ainsi dire, couché sur un côté. Dès-lors on peut les considérer comme deux pectorales très-étendues , et par conséquent comme deux rames qui seroient très- puissantes , si elles étoient mues librement et par des muscles très-vigoureux. Et c’est précisément parce qu'elles influent beau- TOME 1Y. TA 610 HISTOIRE NATURELLE coup sur la natation des pleuronectes, que la diffé- rence ou l'égalité de grandeur entre cette dorsaie et cette anale se font sentir dans la situation de ces osseux; ils ne présentent un plan véritablement hori- zontal que lorsque ces deux rames ont une force égale ; et on les voit un peu inclinés vers la nageoire de l'anus, lorsque cette dernière est moins puissante que la nageoire du dos. Cependant l'instrument le plus énergique de Ja natation des pleuronectes est leur nageoire caudale, et par-là ils se rapprochent de tous les habitans des eaux; mais ils se distinguent des autres poissons par la manière dont ils emploient cet organe. Les pleuronectes étant renversés sur un côté, leur caudale n’est point verticale, mais horizontale : elle frappe donc l'eau de la mer de haut en bas et de bas en haut; ce qui donne aux pleuronectes un rap- port de plus avec les cétacées. Il est facile néanmoins de comprendre que le mouvement rapide et alternatif duquel dépend la ‘progression en avant de l'animai; peut offrir le même degré de force et de fréquence dans une rame horizontale que dans une rame verti- cale. Les pleuronectes peuvent donc, tout égal d’ail- leurs, s'avancer aussi vite que les autres poissons. Ils ne tournent pas à droite ou à gauche avec la mème facilité, parce que, n'ayant dans leur situation ordi- naire aucune grande surface verticale dont ils puissent se servir pour frapper l’eau à gauche ou à droite, ils + DES (EDIT $ LS © NAS: G11 sont contraints d'augmenter le nombre des opérations sotrices, et d'incliner leur corps avant de le dévier d'un côté ou de l’autre; mais ils compensent cet avantage par celui de monter ou de descendre avec plus de promptitude. Et cette faculté de s'élever ou de s’abaisser facilement et rapidement dans le sein de l'Océan leur est d’au- tant plus utile, qu'ils passent une grande partie de leur vie dans les profondeurs des mers les plus hautes. Cet éloignement de la surface des eaux, et par con- séquent de l'atmosphère, les met à l'abri des rigueurs d'un froid excessif; et c'est parce qu’ils trouvent faci- lement un asyle contre les effets des climats les plus âpres en se précipitant dans les abîmes de l'Océan, qu'ils habitent auprès du pole, de même que dans la Méditerranée, et dans les environs de l'équateur et des tropiques. Ils séjournent d'autant plus long-temps dans ces retraites écartées , que, dénués de vessie na- tatoire, et privés par conséquent d’un grand moyen de s'élever, ils sont tentés moins fréquemment de se rapprocher de l'air atmosphérique. Ils se traînent sur la vase plus souvent qu'ils ne nagent véritablement ; ils y tracent, pour ainsi dire, des sillons, et s'y cachent presque en entier sous le sable, pour dérober plus faci- lement leur présence ou à la proie qu'ils recherchent, ou à l'ennemi qu'ils redoutent. Aristote, qui connoissoit bien presque tous ceux que l’on pêche dans la Méditerranée , dit que lorsqu'ils 612 HISTOIRE NAGURELRE se sont mis en embuscade ou renfermés sous le limon à une petite distance du rivage, on les découvre par le moyen de l'élévation que leur corps donne au sable ou à la vase, et qu'alors on les harponne et les enlève”. Du temps de ce grand philosophe, on pensoit que les pleuronectes, que l'on nommoït bothes, peignes, rhombes, lyres, soles, etc. engraissoient beaucoup plus dans le même lieu et pendant la même saison, lors- que le vent du midi souffloit ; quoique les poissons alongés ou cylindriques acquissent, au contraire, plus de graisse lorsque le vent de nord régnoit sur la mer. Columelle* nous apprend que les étangs marins que l'on formoit aux environs de Rome pour y élever des poissons, convenoient très-bien aux pleuronectes, lorsqu'ils étoient limoneux et vaseux ; qu’il suffisoit de creuser pour ces animaux très-plats, des piscines de soixante ou soixante-dix centimètres de profon- deur , pourvu que, situées très-près de la côte, elles fussent toujours remplies d'une certaine quantité d’eau ; que l'on devoit leur donner une nourriture plus molle qu'à plusieurs autres habitans des eaux, parce qu'ils ne pouvoient mâcher que très-peu; et qu'un ali- ment salé et odorant leur convenoit mieux que tout autre, parce que, couchés sur un côté, et ayant leurs deux yeux tournés vers le haut, ils cherchoient plus 1 Hist. anim. \V, 8. 2 VIIT ; 17. D'Etst J AIONI SSI: 613 souvent leur nourriture par le moyen de leur odorat qu'avec le secours de leur vue. IL faut observer que le côté supérieur de ces pois- sons, celui, par conséquent, qui, tourné vers l’atmos- phère, reçoit, pendant les mouvemens ainsi que pendant le repos de l'animal, l'influence de toute la lumière qui peut pénétrer jusqu'à ces osseux, présente souvent des couleurs vives, des taches brillantes et régulières, des raies ou des bandes variées dans leurs nuances, pendant que le côté inférieur, auquel il ne parvient que des rayons réfléchis, n'offre qu'une teinte pâle et uniforme. Cette diversité est même moins superficielle qu'on ne le croiroit au premier coup- d'œil ; et les écailles d'un côté sont quelquefois très- différentes de celles de l’autre, non seulement par leur grandeur, mais encore par leur forme et par la nature de la matière qui les compose. Ces faits ne sont-ils pas des preuves remarquables des principes que nous avons cherché à établir, en traitant de la coloration des poissons, dans notre premier Discours sur ces animaux ? Pour mieux ordonner nos idées au sujet des pleu- ronectes , et pour les distribuer dans l’ordre qui nous a paru le plus convenable, nous en avons d'abord séparé les espèces qui sont entièrement dénuées de nageoires pectorales, et par conséquent privées des organes que l'on a comparés à des bras. Nous avons formé de ces espèces un genre particulier, et nous 614 HP SAM OMR E [NCAUM OU RVENLNL'E leur avons conservé le nom collectif d’achire, qui signifie sans main. Nous avonsensuite placé dans deux grouppes diffé- rens les pleuronectes qui ont leurs deux yeux à droite, et ceux qui les ont à gauche ; et nous avons suivi, en adoptant cette division, non seulement les idées des naturalistes modernes, maïs encore celles des anciens, et particulièrement de Pline *, qui ont très-bien dis- tingué les pleuronectes dont les yeux sont à gauche, d'avec ceux dont les yeux sont à droite. Passant ensuite à la considération particulière de chacun de ces grouppes, nous ävons réparti en dif férentes sections les espèces à caudale fourchue ou échancrée en croissant, celles dont la nageoire de la queue est rectiligne ou arrondie sans échancrure , et enfin celles dont la caudale, plus ou moins pointue, touche à la dorsale et à la nageoire de l'anus. Nous aurions pu, par conséquent, former six sous- genres ou sections dans le genre que nous décrivoss; mais parmi les pleuronectes qui ont les yeux à gauche, nous n'avons vu ni caudale pointue et confondue avec celles de l'anus et du dos, ni caudale fourchue ou découpée en croissant. Nous ne proposons donc, quant à présent , que quatre sous-genres, dont on a pu voir les caractères distinctifs sûr le tableau du genre qui nous occupe. D ER AS) EAN D MER EE CODES TE NREQS X Plin. list. mundi, lib. 9, cap. 19. DLÉ (SU ÆAONLIOUS IN #5. G15 A la tête du premier de ces quatre sous-senres est le flétan ou hippoglosse, que ses grandes dimensions rendent encore plus comparable aux cétacées que tous les autres pleuronectes. On a pêché en Angleterre des individus de cette espèce qui pesoient cent cinquante kilogrammes ; on en a pris en Islande qui pesoient vingt myriagrammes; Olafsen en a vu de près de six mètres de longueur; et l’on en trouve en Norvége qui sont assez grands pour couvrir toute une nacelle. On trouve les flétans dans tout l'Océan atlantique septentrional. Les peuples du Nord les recherchent beaucoup. Les Anglois en tirent une assez grande quantité des environs de Newfoundland; et les Francois en ont pèché auprès de Terre-Neuve. On se sert communément, pour les prendre, d'un grand instrument que les pêcheurs nomment sanpva- den, ou ganguad. Cet instrument est composé d'une grosse corde de cinq ou six cents mètres de longueur, à laquelle on attache trente cordes moins grosses, et garnies chacune à son extrémité d'un crochet très- fort. On emploie pour appât des cottes ou des gades. Des planches qui flottent à la surface de la mer, mais qui tiennent à ka grosse corde par des liens très-longs, indiquent la place de cet instrument lorsqu'on l’a jeté dans l’eau. En le construisant, les Groenlandoïis rem- placent ordinairement les cordes de chanvre par des lanières ou portions de fanon de baleine, et par des bandes étroites de peau de squale. On retire les cordes à 616 HIS NON R E : NAT U R'ENLUE E au bout de vingt-quatre heures; et il n’est pas rare de trouver quatre ou cinq flétans pris aux crochets. On tue aussi les hippoglosses à coups de javelot, lorsqu'on les surprend couchés pendant la chaleur sur des bancs de sable, ou sur des fonds de la mer, très- rapprochés de la surface : mais lorsque les pècheurs les ont ainsi percés de leurs dards, ils se gardent bien de les tirer à eux, pendant que ces pleuronectes jouiroient encore d'assez de force pour renverser leur barque; ils attendent que ces poissons très-affoiblis aient cessé de se débattre; ils les élèvent alors, et les assomment à coups de massue. Vers les rivages de la Norvége , on ne poursuit les flétans que lorsque le printemps est déja assez avancé pour que les nuits soient claires, et que l'on puisse les découvrir facilement sur les bas - fonds. Pendant l'été on interrompt la pêche de ces animaux, parce que, extrêmement gras lorsque cette saison règne, ils ne pourroient pas être séchés convenablement, et que les préparations que l'on donneroit à leur chair ne l'empêcheroient pas de se corrompre même très- promptement. On donne le nom de raff aux nageoires du flétan, et à la peau grasse à laquelle elles sont attachées; on appelle ræckel, des morceaux de la ch2ir grasse de ce pleuronecte, coupée en long; et on distingue par la dénomination de share flog, ou .de square queite, des lanières de la chair maigre de ce thoracin. Le pri 1 DK :sU on S, G17 Ces différens morceaux sont salés, exposés à l'air sur des bâtons, séchés et emballés pour ètre envoyés au loin. On les sale aussi par un procédé semblable à celui que nous décrirons en parlant des clupées harengs. On a écrit que le meilleur raff et le meilleur ræckel venoient de Sumosé, près de Berghen em Nor- vége. Mais ces-sortes d’aliment ne conviennent guère, dit-on, qu'aux gens de mer et aux habitans des cam- pagnes, qui ont un estomac fort -et un tempéra- ment robuste. Auprès de Hambourg et en Hollande, la tête fraîche du fétan a été regardée comme un mets un peu délicat, Les Groenlandois ne se contentent pas de manger la chair de ce poisson, soit fraîche, soit séchée ; iis mettent aussi au nombre de leurs comes- tibles le foie et mème la peau de ce pleuronecte. Ils préparent la membrane de son estomac, de manitre qu'elle est assez transparente pour remplacer le verre des fenêtres. Quelque grand que soit le flétan , il a dans les dau- phins, des ennemis dangereux, qui l'attaquent avec d'autant plus de hardiesse, qu'ilne peut leur opposer, avec beaucoup d'avantage, que son volume, sa masse et ses mouvemens, et qui employant contre lui leurs dents grosses, solides et crochues, le déchirent , em- portent des morceaux de sa chair, lorsqu'ils sont contraints de renoncer à une victoire complète, et le laissent ainsi mutilé trainer, en quelque sorte , une mi- sérable existence. Quand il est très-jeune, il est aussi “ TOME I. 70 / 618 HISIBOIRE NATŒUREIHLE la proie des squales, des raies, et des autres habitans de la mer, remarquables par leurs armes ou par leur force. Les oiseaux de proie qui vivent sur les rivages de la mer et se nourrissent de poissons, le poursuivent avec acharnement, lorsqu'ils le découvrent auprès de la surface de l'Océan. Mais lorsque le flétan est gros et fort, l'oiseau de proie périt souvent victime de son audace; le poisson plonge avec rapidité à instant où il sent la serre cruelle qui le saisit ; ei l'oiseau, dont les ongles crochus sont embarrassés sous la peau et les écailles du pleuronecte, fait en vain des eforts violens pour se dégager; le fétan l'entraiîne; ses cris sont bientôt étouflés par l'onde; et il est précipité jus- que dans les abîimes de l'Océan, asyle ordinaire de l'hippoglosse. Il paroît que dans les différentes circonstances où le flétan se montre couvert d'insectes ou de vers ma- rins attachés à sa peau, il éprouve une maladie qui influe sur le goût de sa chair, ainsi que sur la quan- tité de sa graisse. Il fraie au printemps ; et c’est ordinairement entre les pierres qu'il dépose, près du rivage , des œufs dont la couleur est d’un rouge pâle. Tous les individus de cette espèce sont très-voraces. Ils dévorent non seulement les crabes, et même des gades, mais encore des raies. Ils paroissent très-friands des cycloptères lompes qu'ils trouvent attachés aux rochers. Ils se tiennent plusieurs ensemble dans Le DIE SÉÈ) D Din SMSTOZN. S: G19 fond des mers qu'ils fréquentent; ils y forment quel- quefois plusieurs rangées ; ils y attendent, la gueule ouverte, les poissons qui ne peuvent leur résister, et qu'ils engloutissent avec vitesse; et lorsqu'ils sont très- afflamés, ils s'attaquent les uns les autres, et se man- gent les nageoires ou la queue. Leur canal intestinal présente deux sinuosités; un long appendice est situé auprès de leur estomac; leur ovaire est double; et soixante-cinq vertèbres composent leur épine du dos. Les écailles qui les recouvrent sont arrondies à leur extrémité, molles, fortement attachées, enduites d’une “liqueur visqueuse , et très-difficiles à voir avant que le poisson ne soit mort et même desséché. Le corps et la queue sont alongés. La tète n'est pas grande à proportion de l'énorme étentue des autres portions de ces pleuronectes : mais l'ouverture de la bouche est large; et les deux mâchoires sont garnies de plusieurs dents longues, pointues, courbées, et un peu séparées les unes des autres. La lèvre supérieure peut être étendue en avant. Les yeux sont gros, et aussi rapprochés du museau l’un que l'autre. Trois lames composent lopercule qui cependant ne cache pas en entier la membrane branchiale. Un piquant tourné vers la gorge est placé au-devant de l’anale. L’anus est aussi éloigné de la tête que de la pectorale. La ligne latérale se courbe d'abord vers le haut, et s'étend ensuite directement jusqu'à la nageoire de la queue. 620 HISTOÏRE NAFUR ELLE. Le côté gauche du flétan, celui sur lequel il nage ou se repose, est blanc ou blanchâtre : le côté droit paroît d'autant plus foncé que l’animal est plus maigre. L'iris est blanc. La dorsale et l’anale sont jaunûtres ; chaque pectorale est jaunâtre ou jaune, avec une bor- dure foncée ; les thoracines et La caudale sont brunes *. — * rayons à la membrane branchiale du pleuronecte flétan. 14 à chaque pectorale. 7 à chaque thoracine. 18 à la nageoire de la queue. LE PLEURONECTE LIMANDE *. A à L CE poisson, très-commun sur: nos tables, se trouve non seulement dans l'Océan atlantique, mais encore dans la Baltique et dans la Méditerranée. Le temps de * Pleuronectes limanda., Lima, en Sardaigne. Glahrke, en Poméranie. Kleische , à Hambourg. Kliesche , zbid. Skrubbe, ez Danemarck, Grette, en Hollande. Dab, ex Angleterre. Brut, zbid. Pleuronectes limanda. Linné, édition de Gmelin. Pleuronecte limande. Daubenton et Haüy, Encyclopédie méthodique. Id. Bonnaterre, planches de l'Encyclopédie méthodique. Pleuronecte limande. Bloch, pl. 46. Mus. Ad. Frid. 2, p. 68. MVull. Prodrom. Zoolog. Danic. p. 45 , n. 375. Artedi, gen. 17, syn. 33, spec. 58. Limande. Rondelet, première partie, Liv. 1x, chap. 8. Schonev. p. 6x. Aldrov. lib. 2, cap. 46, p. 242. Willughby, Ichthyolog. p. 97. Raj. Pise. p. 32. Limanda, etc. Gesner, p. 665 et m8r, et (germ.) fol. b2, a, Citharus. Churlet. p. 145. Bellon, Aquat. p.145. Limanda. Jonston, Pise. p. 90. Brit. Zoolog. 3, p. 188, n. 5. Limande, Vulmont-Bomare , Dictionnaire d'histoire naturelle, 629 HISTOIRE NATURE DNL PE. l'année où il est le plus agréable au goût, au moins dans les contrées du nord de l'Europe, est la fin de l'hiver ou le commencement du printemps. Il fraie ensuite; et alors sa chair est moins savoureuse et plus molle. Elle est cependant, dans les autres saisons, plus ferme que celle de plusieurs pleuronectes; mais comme elle est aussi moins succulente et moins délicate, on la fait sécher sur plusieurs côtes de l'Angleterre et de la Hollande. La limande vit de vers ou d'insectes marins, et très- souvent de petits crabes. Son épine dorsale ne comprend que cinquante-une vertèbres. L'ouverture de sa bouche est étroite. Les deux mä- choires sont d’égale longueur; mais on compte plus de dents à la supérieure qu'à l’inférieure. L'œil supé- rieur est placé au sommet de la tête. On apperçoit au- devant de la nageoire de l'anus, un piquant tourné vers la gorge. Le côté droit est jaune ; le gauche blanc; l'iris couleur d’or; et la caudale brune‘. Le rhomboiïde de Rondelet me paroit être une va- riété de la limande*. : Grayons à la membrane branchiale du pleuronccte limande. IT à chaque pectorale. 6 à chaque thoracine. 15 à la nageoire de la queue. : Rondelet, première partie, Liv. 11 , chap. 3. ER PEEURONECGÆTE SOLE"*. CE poisson est recherché, mème pour les tables les plus somptueuses. Sa chair est si tendre, si délicate et si agréable au goût, qu'on l'a surnommé la perdrix * Pleuronectes solea. Boyglotton, boglosson, boglossa, boglotta, boglossos, et boglottos, par les anciens auteurs grecs. Perdrix de mer, dans plusieurs départemens de la France. Linguato, er Espagne. Sagliola, ex Sardaigne. Linguata, en Italie. Sfoia , dans les environs de Venise. Dil baluck, en Turquie. Samamkusi , en Arabie. Zange, en Allemagne. See rephuhn , 2414. Tunge , ex Danemarck. Hunde tunge, #brd. Tunge pledder, ibid. " Hav-ager, ibid. Hone, ibid. Tunga sola , en Suède, Tonge , er Norvége. Id. en Hollande. Sol, en Angleterre. Soul, sbid. Zeetong , par les Hollandois de Surinam. Bot, id, Pleuronectes solea. Zinné, édition de Gmelin, Id. Faun. Suecic. 326. Mull. Prodrom. Zoolog. Danic. p. 45 , n. 376. Pleuronectes tunga. I. MWgoth. 178. 694 | HISTOIRE NATUREMLE de mer. On le trouve non seulement dans la Baltique et dans l'Océan atlantique boréal, mais encore dans les environs de Surinam et dans la mer Méditerranée, où l'on en fait particulièrement une pêche abondante auprès d'Orytana et de Saint-Antioche de Sardaigne. Il paroît que sa grandeur varie suivant les côtes qu'il fréquente, et vraisemblablement suivant la nourriture qu'il peut avoir à sa portée. On en prend quelquefois auprès de l'embouchure de la Seine, qui ont cinq, six Pleuronectes maxillà superiore longiore , corpore oblongo , squamis utrinque asperis. Artedi, gen. 18, syn. 32, spec. 60. Pleuronecte sole. Daubenton et Haiy, Encyclopédie méthodique. Id. Bonnaterre, planches de l'Encyclopédie méthodique, Bloch, pl. 45. Boglossos. 4/hen. lib. 7, p. 288. Solea. Ovid. Halieut. v. 124. Id. Pin. Lib. 9, cap. 16, 20. Id. Cuba, lib. 3, cap. 84, fol, 90, a. Jd. Jos. cap. 26, p. 98. Id. et buglossus. Gesner, p. 666,667, 67r , 785, et (gerin.) fol.53, b, 55. Jonsion,\lib:\rs tit.) 8/, cape 2hva. 121, puricét pe 02: Solea. Charlet, p. 145. Buglossus. Æo110n, lib. 8, cap. 167, fol. 160. Sole. Rondelet, part. x, liv. 11, chap. 10. Buglossus, sive solea. FVillughby, p. 100 , tab. F, 7. Buglossa , ve solea. Aldrovand. lib. 2, cap. 43, p. 235, 255. Solea , vel buglossus. Schoner. p. 63. Pleuronectes solea. Brünn. Zchihyol. Massil. p.34, n. 47. Ï Gronov. Mus. 1, p. 14, n. 37; Zooph p. 74, n. 251. Solea squamis minutis. Klein, Miss. pise. 4, p. 31, n. 1. Bellon, Aquat: p. 147. Solea. Ruysch, Theatr. anim. p. 57, tab. 20, fig. 13. Brit. Zoolog. 3, p.190, n.7. Sole. Falinont- Bomare , Dictionnaire d'histoire naturelle. DIE SAP 'OMRMSUS OL NS. 625 ou sept décimètres de longueur. Il se nourrit d'œufs ou de très-petits individus de quelques espèces de poissons ; mais lorsqu'il est encore très-jeune, il est la proie des grands crabes, qui le déchirent, le dépècent et le dévorent. On le voit quelquefois entrer dans les rivières. Le citoyen Noël de Rouen nous a écrit qu'on a pêché ce pleuronecte dans les guideaux de la Seine, auprès de Tamarville; et il ajoute que, pendant l'été, le flot peut l'apporter jusque dans le lac de Fôt : mais pendant l'hiver il se tient dans les profondeurs de l'Océan. Il quitte le fond de la mer lorsque la belle saison arrive. Il va chercher alors les endroits voisins des rivages ou des embouchures des fleuves, où les rayons du soleil peuvent parvenir assez facilement pour faciliter l'accroissement de ses œufs et la sortie des fœtus. On le prend de plusieurs manières. On emploie, pour y parvenir, des hameçons dormans auxquels on attache pour appât, des fragmens de petits poissons. On peut aussi, lorsqu'une lumière très-vive est répan- due dans l'atmosphère , chercher auprès des côtes et des bancs de sable, des fonds unis sur lesquels rien ne dérobe les soles à la vue du pêcheur; à peine ce dernier en a-t-il découvert une, qu'il lance contre ce pleuronecte un plomb attaché à l'extrémité d’une petite corde, et garni de plusieurs crochets qui, pé- nétrant assez avant dans le dos de l'animal, servent à le retenir et à l'enlever malgré les eflorts qu'il fait TOME 1Y. 79 626 HISTOIRE. N À TU RE LIVE pour échapper à la mort qui le menace. S'il n’y a même que deux où trois brasses d’eau au-dessus du poisson, on le harponne, pour ainsi dire, par le moyen d'une perche dont le bout est armé de pointes recourbées. Il est aisé de voir que pour avoir recours avec avan- tage à ces deux dernières sortes de pêche, il ne suffit pas que le soleil brille sans nuages ; il faut encore que la mer ne soit agitée par aucune vague autour du bateau pêcheur. L’illustre Francklin nous a fait con- noître le procédé employé avec succès, pour mainte- nir pendant long-temps un calme presque parfait à une certaine distance autour de la barque. Une petite quantité d'huile que l'on répand sur la surface de la mer, et qui surnage autour du bâtiment, rend cette surface unie, presque immobile, et très-propre à laisser parvenir les rayons de la lumière jusqu'au pleuronecte que l’on desire de distinguer. On a d'autant plus de motifs de pêcher la sole, qu'une saveur exquise n'est pas la seule qualité pré- cieuse de la chair de ce poisson. Cette même chair présente aussi la propriété de pouvoir être gardée pendant plusieurs jours non seulement sans se cor- rompre, mais encore sans cesser d'acquérir un goût plus fin. Voila pourquoi, tout égal d'ailleurs, les soles de l'Océan sont meilleures à Paris qu'auprès du Havre, et celles de la Méditerranée à Lyon, par exemple, qu’à Toulon ou à Montpellrer. Les écailles de la sole sont dures, raboteuses, den- til 2% a DE ISAUP OS SON: S. 627 telées, et fortement attachées à la peau, sur le côté gauche, comme sur le côté droit. L'ouverture de la bouche représente un croissant. On voit plusieurs rangs de dents petites et pointues à la mâchoire in- férieure, et des barbillons blancs et très - courts au côté gauche des deux mâchoires. Deux os arrondis et deux os alongés, tous les quatre hérissés de petites dents, sont placés autour du gosier. La ligne latérale est droite. Un piquant assez fort paroît auprès de l'anus, qui est très-près de la gorge. De petites écailles garnissent la base des longues nageoires de l'anus et du dos. Le côté droit est olivâtre ; et le gauche plus ou moins blanc. Le canal intestinal offre plusieurs sinuosités ; il n'y a point de cœcums auprès du pylore; la colonne ver- tébrale est composée de quarante-huit vertèbres. D'après une note que le citoyen Noël a bien voulu nous faire parvenir, on doit regarder comme une va- riété de la sole, un pleuronecte que l'on pêche auprès de l'embouchure de l'Orne, et que l'on nomme cardine. La tête de cette cardine est beaucoup plus grande et plus alongée que celle de la sole ; le côté droit de ce thoracin est d'un fauve roux assez clair; et sa chair est moins recherchée que celle du poisson que nous venons de décrire *. 0, * 6 rayons à la membrane branchiale du pleuronecte sole. 10 à chaque pectorale. 7 à chaque thoracine. 17 à la nageoire de la queue. L'ERPMIEOU RON EP PEN | L: plie est bonne à manger; mais, moins agréable au goût, moins tendre et moins délicate que la sole, elle est moins recherchée. Elle habite dans la Baltique, * Pleuronectes platessa. Platesia, plada, plays, pleis, plaethiz. Plye, dans quelques départemens de la France. Flotant, à Bordeaux, suivant Le citoyen Dutrouil, officier de santé. Plaise , en Angleterre. Karkole, en /slande. Hellebutt , er Norvége. Sondmeer kong , 2bi@. Vaar-guld,, ibid, Floender slaeter, 1b:d. Skalla, en Suède. Rædspæœtte, en Dunemarck. Schickpleder, zbid. Schuller, 2h14. Schulle , auprès de Hambourg. Platteis, ez Allemagne. Pladise, zbid. Scholle , z6:d. Id. en Hollande. Come, au Japon. Jei, zbid. Bot, aux Moluques. Pleuronectes platessa. Linné, édition de Gmelin. Pleuronecte plie. Daubenton et Haüy, Encyelopédie méthodique. Id. Bonnaterre, planches de l'Encyclopédie méthodique. Bloch, pl. 42. Pleuronectes tuberculis sex, Faun. Suecic, 328. HISTOIRE NATURELLE. (629 dans l'Océan atlantique boréal, et dans plusieurs autres mers. Le côté gauche de.ce thoracin est d’un blanc bleuâtre pendant la jeunesse du poisson, et rougeâtre lorsqu'il est plus âgé ; l'ouverture de la bouche petite; la mächoire inférieure plus avancée que la supérieure, et garnie, comme cette dernière, d'une rangée de dents petites et mousses ; le gosier défendu , pour ainsi dire, par deux os très-rudes; la langue lisse ; le palais dénué de dents; la ligne laté- rale presque droite ; la base des nageoires du dos, de l'anus et de la queue, couverte de petites écailles ; l’anale précédée d'un aiguillon assez fort ; la hauteur Mull. Prodrom. Zoolog. Danic. p. 44, n. 373, It. Wgoth. 179. Pleuronectes slaetvar, Z4. Scan. 326. Pleuronectes .. .. tubereulis sex in dextra capitis ... ÆArtedi, gen, 17, syn 30e Plie. Rondelet , part. x, liv. 11, chap. 6. Passer, ve/ platessa. Gesner, p. 664 et 670; et (germ.) fol. 52, a, Id. Schonev. p. Gr. Id. Pillughby; p. 96, t. 3. Id. Raÿj. p. 31, n. 3. Passer lævis. 4/drovand. lib. 2, cap. 47, p. 243. Id. Jonston, lib. 1, tit. 3 , cap. 3, a.2, punct. 1, tab. 22, fig. 7 et 0. Id. Charlet. 149. Gronov. mus.1, p.14, 7. 363 Zooph. p.72, n. 246. Act. Helvet, 4,p. 262, n. 142. Klein, Miss. pisc. 4, p. 33, n. 5; et p. 34 ,n. 6. Bellon, Aquat. p. T41. Ruysch, Theatr. anim. p. 59, 66 , tab. 22, fig. 7 et 9. Brit. Zoolog. 3, p. 186 , n. 3. Plie, Zalmont - Bomare , Dictionnaire d'histoire naturelle. Ge HIS MOLR E NA UN EC INE de l'animal plus grande que celle de la sole, à pro- portion de la longueur totale; l'estomac alongé; le canal intestinal très-sinueux ; le pylore voisin de deux ou.quatre cœcums où appendices; et l'épine dorsale composée de quarante-trois vertèbres. La plie pèse quelquefois sept ou huit kilogrammes. Plusieurs de ses habitudes, et les différentes manières de la pêcher, ressemblent beaucoup à celles que nous avons décrites en traitant de la sole. Souvent on la sale , ou on la sèche à l’air. On a cru pendant long-temps, sur quelques côtes de France ou d'Angleterre, que la plie étoit engendrée par un petit crustacée nommé chevrette. Le physicien Deslandes chercha, il y a déja un très-grand nombre d'années, à découvrir l’origine de cette opinion qui _maintenant seroit absurde. Il fit plusieurs observations à ce sujet. Il mit des chevrettes dans un vase de trois mètres de circonférence, et rempli d'eau de“mer. Au bout de douze ou treize jours, il y apperçut huit ou neuf petites plies, qui gra indirent insensiblement ; cette expérience lui réussit toutes les fois qu’il la tenta. Dans le printemps suivant, il plaça dans un vase des plies, et dans un second des plies et des chevrettes. JL paroît que parmi les p se des deux vases, il y avoit des femelles qui pondirent leurs œufs; et cependant aucun jeune pleuronecte ne parut que dans celui des vaisseaux qui contenoit des chevrettes. Deslandes exa- mina alors ces crustacées, et il vit de véritables œufs + À nn DUIENiS BOIS: SO! Ni 631 de plie attachés sous le ventre de ces crabes. Il les ouvrit, et s’'appercut non seulement qu'ils avoient été fécondés, mais encore qu'ils renfermoient des embryons déja un peu développés. Il conclut de tout ce qu'il avoit vu, que les œufs des plies ne pouvoient se développer, que couvés, pour ainsi dire, sous le ventre des che- vrettes. Au lieu d'admettre cette opinion que rien ne peut soutenir, ce physicien auroit dû penser que les plies écloses dans ces vases provenoient d'œufs pondus et fécondés près d'un rivage fréquenté par les che- vrettes, qui aiment beaucoup à se nourrir du frai des poissons et particulièrement de celui des pleuronectes. Ces œufs enduits d'une humeur très-visqueuse , au moment de leur fécondation, comme ceux de presque tous les habitans des eaux douces ou salées, s’étoient collés facilement contre le ventre des chevrettes qu’il avoit prises pour en-faire les sujets de ses expériences. Avant de terminer cet article, nous devons faire remarquer que plusieurs auteurs, et notamment Bel- lon, Rondelet , Gesner et Aldrovande, ont fait repré- senter la plie avec les deux yeux placés sur le côté gauche. Cette faute est venue vraisemblablement de ce qu'ils n’ont pas eu le soin de diriger leurs artistes, qui auroient dû dessiner le poisson à rebours. Mais, quoi qu'il en soit, il paroïit qu'une faute semblable a eu lieu pour plusieurs espèces du genre de la plie; et nous pensons avec Bloch, que ce défaut d'attention a dû contribuer à faire compter par les naturalistes F4 CR hEULNSCTAOMRVE NA UT IUPR ALIEN, récens, plus d'espèces de pleuronectes, qu’ils n’auroient dû en admettre dans leurs catalogues. Le citoyen Noël de Rouen nous a mandé dans le temps, que l'on connoissoit à Caen, sous le nom de _franquise , une variété de la plie ou plie franche, qu'on appelle carrelet à Dieppe, ainsi qu'à Fécamp, et qu'il ne faut pas confondre avec notre pleuronecte carrelet. Les individus de cette variété remontent jusque dans les guideaux du Tôt, lorsqu'ils sont portés avec vio- lence dans la Seine, par les eaux de la barre située à l'embouchure de cette rivière *. * 6 rayons à la membrane branchiale du pleuronecte plie. à 12 à chaque pectorale. ms x ; k 6 à chaque thoracine. air 19 à la nageoire de la queue. LE PLEURONEGDE.FLEZ), LE PLEURONECTE FLYNDRE;, LE PLEURONECTE POLE, LE PLEURONECTE PANGUETDE" LE PEEURONECTE, GPAGLAE, LE, PLEURONECTE LIMANDELLE®, LE PLEU- RONECTE CHINOIS’, LEPLEURONEGTDE. LI MANDOIDE":, rt LE PLEURONECTE PÉ- GOUZE?, Le flez se rend, au printemps, vers les rivages de la mer et les embouchures des fleuves. IL pénètre même dans les rivières : on le voit remonter très-avant dans : Pleuronectes flesus. Flinder, en Prusse. Flonder, ibid. Flunder, dans la Livonie. Butte, zbid. Buttes, chez Les Lettes. Lestes, ibid. Plehkstes, 024. Læst, en Estonie. Kamlias, brd. Flundra, en Suède. Slaettskaeda, zb:d. S'ey , en Norvége, Sandskraa , zbëd. Kola, en Islande, Lura, cbid. TOME IV. 80 qu'on le pêéchoit souvent dans la Seine , jusqu'auprès de 654 HISFOTRENNADURELLE celles d'Angleterre; ét le citoyen Noël nous a écrit Butte, ex Danemarck. Sandskreble , zbid. à Flounder , et but, en Angleterre. Fluke , zb:d. Bot, en Hollande. Amsterdamse-bot, 12id. Fey bot, zbid. Het-tey, ibid. Pleuronectes flesus. Zinné, édition de Gmelin. Pleuronecte fléton. Daubenton et Haïy, Encyclopédie méthodique. Id. Bonnaterre, planches de l’Encyclopédie méthodique. Faun. Suecic. 327. Mus. Ad, Frid. 2, p. 67. . (4 Muller, Prodrom. Zoolog. Dan. p. 45, n. 374. It. Scan. 326. L2 Bloch, pl. 44. Gronov. Mus. 13 Ps 19, 2.40; Zooph. p. 73, r 248. Pleuronectes lineâ laterali asperâ. Artedi, gen. 17, syn. 31, spec, bo. i Passer fluviatilis , »x/gù flesus. Bellon, Aquat, p. 144. ‘ 1d. Willughby, p. 98. Flez. Rondelet, première partie, liv. 11, chap. o, édition de Lyon, 1558. Passeris tertia species. Gesner, p. 666. Passer niger. Charlet. p. 145. Klein, Miss. pisc. 4, p. 33, n.xet4,tab.2, fig. 4. Flounder. Zrit. Zoolog. 3, p. 187, n. 4. Flet, fletelet, et flez. Valmont-Bomare, Dictionnaire d'histoire na- Ca turelle. : Pleuronectes platessoïdes. Picot, sur quelques côtes françcoises de l’Océan ailantique, Pleuronectes platessoïdes. Zinné , édition de Gmelin. $ O. Fabric. Faun. Groenland. p.164, n. 1109. Pleuronecte flyndre. Bonnaterre, planches de l'Encyclopédie métho- diçue. D EÆ $ P OL S:s O0 NS. 635 Tournedos, quelques myriamètres au-dessus du Pont- de-l’Arche, où on le nomme fondre et flondre d'eau 3 Pleuronectes cynoglossus. Id. Linné, édition de Gmelin. Gronov. Mus. 1, p.14, n. 39; Zooph. p.13, n. 247. O. Fabrice. Faun, Groenland. p.162, n. 118. Pleuronecte pole. Boznaterre , planches de l’ Encyclopédie méthodique: + Pleuronectes linguatula. Id. Zinné, édition de Gmelin. : Pleuronectes.… ano ad latus sinistrum, dentibus acutis, Artedi, gen, 17, syn, 31. Pleuronecte languette. Daubenton et Haüy, Encyclopédie méthodique. Id. Bonnaterre, planches de l Encyclopédie méthodique. 5 Pleuronectes glacialis. Id, Linné, édition de Gmelin. Pallas, It.3, p. 706, n. 48. Pleuronecte glacial. Bonnaterre, planches de l'Encyclopédie métho- dique. 5 Pleuronectes limandula. Pleuronecte limandelle. Bonnaterre, planches de l'Encyclopédie métho- dique. Duhamel, Traité des péches, 2, sect. 9, p. 269. 7 Pleuronectes sinensis. 8 Pleuronectes limandoides. Rauhe-scholle, par les Allemands. Pleuronectes limandoïdes. Linné , édition de Gmelin. Plie rude. Bloch, pl. 186. Pleuronecte plie rude. Bonnaterre, planches de l'Encyclopédie métho- dique. Pleuronectes pegusa. Pleuronecte pégouse. Rondelet, première partie, div. 11, chap. 11, édit, de Lyon, 1558. 636 HISTOIRE NATURELLE douce ou de rivière. Les individus de cette espèce que l'on prend dans l'eau douce, ont la couleur plus claire et la chair plus molle que ceux que l’on trouve dans la mer. On pèche le flez pendant la belle saison, parce qu'alors il est plus charnu et plus gros. La bonté de sa chair varie d’ailleurs suivant la nourriture qui est à sa portée, et par conséquent suivant le pays qu'il habite. On prétend qu'aux environs de Memel, sa saveur est plus agréable que dans les autres parties de la Baltique. On peut le transporter facilement dans des vases et à une distance assez grande de son séjour ordinaire, sans lui faire perdre la vie; et on a profité de cette facilité, ainsi que de celle avec laquelle il s'accoutume à toute sorte d'eau, pour l’acclimater et le multiplier dans plusieurs étangs de la Frise. Il ne pèse pas ordinairement plus de trois kilogrammes. Deux petits cœcums sont placés auprès de son pylore. Sa colonne dorsale comprend trente-cinq vertèbres. Les piquans dont sa surface est hérissée, sont très- petits, mais paroissent crochus , excepté ceux qui gar- nissent du côté droit la ligne latérale ou la base de la nageoire de l'anus et de celle du dos. Ces derniers sont droits et forment de petits grouppes; on en voit de semblables sur la ligne latérale du côté gauche, et sur le bord gauche de la base des nageoires du,dos et de * Voyez le Discours intitulé Des effets de l’art de l’homme sur La nature des poissons. DEAN) DE ONE MIO NS. 637 l'anus. Ce côté gauche ou inférieur, et par conséquent presque toujours dérobé à l'influence de la Iumière , est blanc avec quelques nuages bruns et des taches noi- râtres, vagues, très-peu foncées, très-peu nombreuses, et petites, tandis que le côté droit est d’un brun foncé, relevé par des taches olivâtres, ou d'un verd jaune et noir. Au reste, indépendamment des piquans dont nous venons de parler, les deux côtés du flez sont couverts d'écailles minces, alongées, fortement attachées à la peau, et très-difficiles à voir. La mâchoire inférieure dépasse celle d’en-haut ; la langue est courte et étroite ; deux os ronds et rudes sont situés auprès du gosier. La ligne latérale se courbe vers le bas, après s’être avancée vers la nageoire de la queue, jusqu'au-delà de la pectorale. Un aiguillon assez fort paroît au-devant de la nageoire de l'anus. La Baltique n'est pas la seule mer où se plaise le flez : il est aussi très-répandu dans l'Océan atlantique boréal, ainsi que le flyndre, qui fréquente particulie- rement les éembouchures des rivières du Groenland. Ce dernier poisson est un des pleuronectes les moins grands et les moins agréables au goût. Il ne parvient ordinairement qu'à la longueur de trois décimètres : et on ne le mange le plus souvent que séché. Il se plait sur les fonds sablonneux , où il se nourrit de vers marins et de petits poissons, et où il dépose ses œufs vers le commencement de l'été. Sa forme générale est un peu semblable à celle d'une navette. Le côté gauche n 638 HASSAIONT RE: N A MUR E LIL E est blanc et doux au toucher, ainsi que la tête et la langue. Six tubercules garnis de petites dents entou- rent le gosier. Les pectorales sont courtes. Le flyndre est fréquemment tourmenté par des gordius, ou par d’autres vers intestinaux. Le pole habite dans la partie de l'Océan atlantique qui baigne la Belgique, et dans celle qui avoisine le Groenland. On le trouve pendant l'hiver dans les en- foncemens littoraux dont les eaux sont profondes. Sa ligne latérale est droite; sa dorsale s'étend depuis les yeux jusqu'à la nageoire de la queue. Son côté gauche est blanc. IL a beaucoup de rapports avec le flétan, mais sa chair est plus délicate; et il n’a communément que six ou sept décimètres de longueur. Les mers de l'Europe sont la patrie du pleuronecte languette ; et l'Océan glacial arctique est celle du pleuronecte glacial, dont le nom indique le séjour, et qui en fréquente les côtes sablonneuses. Les yeux de la limandelle sont ovales et très-rap- prochés; sa ligne latérale est d'abord courbée et ensuite droite; son côté gauche est blanc; ses pectorales et ses thoracines sont jaunes. Elle est quelquefois longue d'un demi-mètre. Le pleuronecte chinois est encore inconnu des natu- ralistes. Nous en avons trouvé une image très-bien faite parmi les peintures chinoises que la Hollande a cédées à la France, avec plusieurs belles collections d'histoire naturelle; et nous lui avous donné un nom & 4 Tome Z ON TA Lage 636 Le Jeve Del ZPLEURONECTEÆ (Chenow. 2 RALZ Ondule 7 AE ALPIS Tpleronote = a DIRES MÉLONT SL SON 5. 639 spécifique qui indique le pays-où il a été observé et ” peint avec beaucoup de soin. Trois où quatre pièces composent chaque opercule. La hauteur de l'animal surpasse la moitié de sa longueur totale. Des taches brunes, irrégulières, assez grandes et nuageuses, sont répandues sur le côté droit, et varient le fond qui fait ressortir des points noirs arrangés en quinconce. Le côté gauche est d’un blanc rose ; et l'iris est un peu doré. On pêche dans l'Océan atlantique septentrional , et particulièrement aux environs de Heiligeland, le pleu- ronecte auquel nous conservons le nom de /imandoïde. Ce thoracin habite sur les sables du fond de la mer; il vit de jeunes crabes ; il se prend à l'hameçon; sa chair est blanche et d’un bon goût; il a deux laites ou deux ovaires; son foie n'est pas divisé en lobes; deux ou trois ou quatre cœcums sont placés auprès du pylore; plusieurs rangées de dents pointues arment chaque mâchoire; deux os rudes sont voisins du go- sier ; la langue et le palais sont lisses ; les deux ouver- tures des narines paroissent dans une sorte de petite fossette; des écailles semblables à celles du dos revé- tent la tête et les opercules ; le côté gauche est blanc. La pégouze vit dans la Méditerranée, où on lui a donné , suivant Rondelet, le nom qu'elle porte, parce que ses écailles sont adhérentes à la peau comme de la poix, et ne peuvent être détachées facilement qu'a- près avoir été trempées dans de l'eau chaude. On Fa «à 6dB, HISTOIRE NATURELLE. prise aussi dans les environs de Caen, selon le citoyen Noël’; mais elle y est très-rare. Les belles taches de son côté droit sont placées sur un fond d’un roux sale, et souvent entourées d’une bordure très-foncée*. ‘ Noic manuscrile communiquée par le citoyen Noël de Rouen. * 6 rayons à la membrane branchiale du pleuronecte flez, 12 à chaque pectorale. 6 à chaque thoracine. ä 16 à la nageoire de Ja queue. 8 rayons à la membrane branchiale du pleuronecte flyndre, 12 à chaque pectorale. 6 à chaque thoracine. 18 à la caudale. 7 rayons à la membrane branchiale du pleuronecte pole: 14 à chaque pectorale. 6 à chaque thoracine. 17 à la nageoire de la queue. 9 rayons à chaque pectorale du pleuronecte languette. 7 : | 19 > la caudale, chaque thoracine. 9 rayons à chaque pectorale du pleuronecte limandelle, 6 à chaque thoracine. 0 17 à la nageoire de la queue. 11 rayons à chaque pectorale du pleuronecte limandoïde, 6 à chaque thoracine. 1ù à la caudale. Te PL | LE PLEURONEËTE ŒTLIE ET LE PLEURONECTE TRICHODACTYLE. Ces deux espèces ont beaucoup de ressemblance avec Jes achires. Elles s’en rapprochent par le petit nombre de rayons que l'on trouve dans leurs pectorales, et par la petitesse de ces nageoires. La première a la dorsale comme plissée, et vit à Surinam. La seconde a le côté gauche blanchâtre ; de très-grands rapports avec la sole; la ligne latérale droite ; les dents si me- nues, qu’on a de la peine à les distinguer; la pectorale gauche si réduite dans ses dimensions, qu'elle ne montre ordinairement qu'un rayon; et une longueur * Pleuronectes ocellatus. Id. Zinné, édition de Gmelin. Mus. Ad. Frid. 2, p. 68. Pleuronecte argus. Daubenton et /laïüy, Encyclopédie méthodique. Id. Bonnaterre, planches de l'Encyclopédie méthodique. : Pleuronectes trichodactylus. Id. Linné, édition de Gmelin. Pleuronecte manchot. Daubenton et Haïy, Encyclopédie méthodique. Id. Bonnuterre, planches de l’ Encyclopédie méthodique. Pleuronectes pinnis lateralibus vix conspicuis. Æriedi, gen. 18, spec: 61, syn. 33, TOME IV. 81 e : Le » >. : 2 t Li * ù fi E LS ÿ VA #4 “ad bu "LH mL, 64% HISTOIRE NATURELLE. + ;: . 4 ë 4. ou ie 2 #3 totale presque toujours au-dessous d’un décimètre. On pêche le trichodactsle" dans les eaux d’Amboine *. + : Le mot grec et composé /richodactyle désigne Pexiouité et la forme des doigts où des rayons de chaque pectorale, qui sont déliés comme des filamens. 6 rayons à chaque thoracine du pleuronecte œillé. LL 14 à la nagcoire de la queue. 6 rayons à la membrane branchiale du pleuronecte trichodactyle. 5 à chaque thoracine. ‘ 36 à la caudale. RE + De N'est ‘ EL EN # Her Tes * " 0 “ » | US > Tr. À - rue PE] ÿ ” à 2" + a Fe #4 1 Le ti d » m" — 4 + 44 LA * y x hi L | ME A” x à * s ét rh *r re ‘ Per: | | [4 “ 4 2 + Don dd Le LE PLEURONECTE ZEÈBRE;, LE PLEURONECTE PLAGIEUSE;, ET LE PLEURONECTE ARGENTÉ:. La forme pointue de la caudale, et la réunion de cette nageoire avec celles du doset de l'anus, donnent une conformation générale assez remarquable aux trois poissons qui composent le troisième sous-genre des pleuronectes. Le premier de ces trois, celui qui a reçu le nom de zébre, et qui est originaire des Indes orientales, présente d'ailleurs une mâchoire inférieure moins avancée que celle d'en-haut; des dents menues : Pleuronectes zebra. Die bandirte zunge, par les Allemands. Pleuronectes zebra. Linné, édition de Gmelin. Zèbre de mer. Bloch, pl. 187. Pleuronecte zèbre de mer. Bonnaterre, planches de l'Encyclopédie méthodique. 3? Pleuronectes plagiusa. Id. /inné, édition de Gmelin. Pleuronecte plagieuse. Daubenton et Haïiy, Encyclopédie méthodique. Id. Ponnalerre, planches de l'Encyclopédie méthodique. 3 Pleuronectes argenteus. Pleuronecte argentée. Bonnaterre, planches de l'Encyclopédie métho= dique. Petiv. Gazophyl. n. 10, tab. 26. * 644 HISTOIRE NATURELLE. et pointues, placées le long de chaque mâchoire ; des yeux très-petits et inégaux ; un seul orifice à chaque narine ; des écailles dentelées et très-rudes au toucher; un anus situé au-dessous des pectorales. Le pleuronecte plagieuse a été observé dans les eaux de la Caroline, par le docteur Garden. L'argenté a le côté gauche d’une couleur brune et terne, pendant que son côté droit resplendit de l'éclat de l'argent ; on le trouve dans la mer des Indes *. * 4 rayons à chaque pectorale du pleuronecte zèbre. 6 à chaque thoracine. 10 à la caudale. > Ë y a, To à 2 UN PR LE PLEURONECTE TÜURBOT». C£ poisson est très-recherché, et doit l'être. Il réunit, en effet, la grandeur à un goût exquis, ainsi qu'à une chair ferme ; et voilà pourquoi on l'a nommé /aisan * Pleuronectes turbot., Faisan d’eau. Bertonneau, sur quelques côtes du nord-ouest de la France, Bieet, en Angleterre. Tarboth, en ollande. Oigvar, en Danemarck. Tonne , ibid. Steenbut , id. Vrang flonder, er Norvége. Skrabe flynder, bd, Butta, en Suède. Botte, en Prusse. Stein botte, 1b:d, Stein butt, dans plusieurs contrées de l'Allemagne. Rhombo , en llulie, Rombi aspri, en Sardaigne. Rhomb, duns plusieurs départemens méridionaux de France. Pieuronectes maximus. Linné, édirion de Gmelin. Pleuronectes corpore aspero. Fuun. Su-cic. 298 et 325. Id. Mus. Ad. Frid. 2, p. 6) *. Id Artedi, gen. 18, syn. 32. Rhombus maximus asper, non squamosus, #'illughby, p.93, tab. F. 8, fig. 3; «1 p.94, tub. F. 2. Rue pe 31,7. 13 et p.324 n. 6. Pleuronecte turbot. Bloch, pl. 49. Id. Darbenton et MMaüv, Envy:lonédie méthodique. I, Bonnaterre, plunches de P Encyclopédie méthodique. 646-=--HISTOIRE “NATURELLE d'eau, owfaisan de mer, pendant qu'on a donné à la sole le nom de perdrix marine. Le turbot habite non seule- ment dans la mer du Nord-et dans. la Baltique, mais encore dans la Méditerranée. Rondelet dit avoir vu dans cette dernière mer un individu de cette espèce qui avoit cinq coudées de long, quatre coudees de large et un pied d'épaisseur. Des turbots de cette taille sont très-rares : mais on en prend quelquefois sur les côtes” de France ou d'Angleterre, qui pèsent de dix à quinze kilogrammes; et le citoyen Noël a bien voulu nous écrire que, vers la fin de germinal de l'an 9, on avoit vendu dans le marché de Rouen un turbot du poids de plus de treize kilogrammes. ‘ Le pleuronecte que nous décrivons est très-goulu ; sa voracité le porte souvent à se tenir auprès de l'em- Muller, Prodrom Zoolog. Dadic. p. 45, n. 379. Prünn. Pise. Massil. p. 35, n. 49. It. Gotl. 178. Gronov. Mus. 2,p. 10, n°159; Zooph: p. 74,7: 254 Klein, Miss. pisc. 4, p.34, mn 1,etp. 35, n. 2, tab. 85) fig, T, 25 et tab. 9, fig. 1. Turbot piquant. Rondelet, première partie, Liv. 11, chap. 1. Gesner, Aquat. p. 661 , 6703 Icon. anim. p. 95; Thierb. p. 50, 8. Aldrovand. Pise: p. 248. L Rhombus aculeatus. Jonston, Pisc. p. 89 , tab. 20, fig. 15; et p. 99, tab, 221 J49: 12. Rhombus. Plin. Hist. mundi, lib, 9, cap. 15,20 , 42. Id. Bellon, Aqguat. p. 139. Turbot. Brit. Zoolog. 3, p. 192, n. 0. Turbot rhombe. F’ulmont-Bomure, Dictionnaire d'histoire naturelle, Rhombus. P. Artedi, Synonymia piscium, auctore J. G. Schneider, etc, nu Ps Br. + LA D)E S'}P.:OI S S10° NS ‘047 bouchure des fleuves, ou de l'entrée des étangs qui communiquent avec la mer, pour trouver un plus grand nombre des jeunes poissons dént il se nourrit, et pour les saisir avec plus de facilité lorsqu'ils ‘pé- pètrent dans ces étangs et dans ces fleuves, ou lors- qu'ils en sortent pour revenir dans la mer. Quoique très-grand, il ne se contente pas d'employer sa force contre sa proie : il a recours à la ruse. Il se précipite au fond de l’océan ou des méditerranées, applique son large corps contre le sable, se couvre en partie de limon, trouble l'eau autour de lui, et se tenant en embuscade au milieu de cette eau agitée, vaseuse et peu transparente, trompe ses victimes, et les dévore. Au reste, les turbots sont très-difficiles dans le choix de leur nourriture; ils ne touchent guère qu'a des poissons vivans ou très-frais. Aussi, au lieu de garnir uniquement de morceaux de gades, ou de clupées, et particulièrement de harengs, les hamecons avec les- quels on veut prendre ces pleuronectes, les Anglois ont-ils imaginé d'employer pour appât, de petits poissons encore en vie, et sur-tout de jeunes pétro- myzons pricka, qu'ils ont achetés de pêcheurs hollan- dois. On prétend même que les turbots ne sont point attirés par des amorces auxquelles d'autres poissons ont mordu. Quoi qu'il en s@it, ils sont très-abondans sur les côtes de Suède, d'Angleterre et de France. On en trouve notamment un tiès-orand nombre entre Honfleur et embouchure de l'Orne, où on pêche ceux 648 MMSTOIRE (NATURELLE. que l’on vend dans les marchés du Havre, de Rouen et de Paris, Les pêcheurs d'Angleterre, suivant le naturaliste Bloch, vont à la recherche des turbots, dans des ca- nots qui portent trois hommes. Chacun d'eux à trois cordes ou lignes de trois zuilles anglois de longueur; on attache à chaque corde, de deux mètres en deux mètres, un crochet retenu par une ficeile de crin; des plombs maintiennent les lignes dans le fond de la mer; des morceaux de liége en indiquent la place; et on se règle sur les marées pour jeter ou relever les cordes. La forme générale du turbot est un losange ; et c'est de cette figure qu'est venu le nom de rhombe, que tant d'auteurs anciens et modernes lui ont donné. La mä- choire inférieure, plus avancée que la supérieure, est garnie, comme cette dernière, de plusieurs rangées de petites dents. La ligne latérale descend pour se courber autour de la pectorale, et tend ensuite direc- tement vers la nageoire de la queue, sans présenter aucun tubercule. Les nageoires sont jaunâtres avec des taches et des points bruns ; le côté gauche est marbré de brun et de jaune ; le côté droit, qui est l’inférieur, est blanc avec des taches brunes. Les tubercules osseux de la femelle sont moins nombreux que ceux du mâle *. qe * 7 rayons à la membrane branchiale du pleuronecte turbot. 10 à chaque pectorale. 6 à chaque thoracine. 16 à la nageoire de la queue. LE PLEURONECTE CARRELET *. LE carrelet est très-commun. On le trouve dans l'Océan atlantique boréal, ainsi que dans la Méditer- ranée. Il se plaît particulièrement dans cette demnière * Pleuronectes rhombus. Barbue, dans plusieurs départemens de France. Rhomboïde, :bid. Rhombo, ex Italie. Scatto , auprès de Venise. Soagia, zbid. Glattbutt, en Allemagne. Winckelbutt , 2010. Elb butt, à Hambourg. Slaetwar, ez Danemarck. Pigohuars, en Suède. Sand-flynder, ex Norvége. Pearl, à Londres. Lug-aleaf, dans le comté de Cornouaïlles, Griet, en Hollande. Pleuronectes rhombus, Zinné, édition de Gmelin. Pleuronectes corpore glabro. Mus. Ad. Frid, 2, p. 69 *. Id. Arredi, gen. 18, syn. 31. Pleuronecte carrelet. Daubenton et Haïry, Encyclopédie méthodique. Id. Bonnaterre , planches de l’ Encyclopédie méthodique. Bloch, pl. 43. Willughhy, p. 96. Raj.. pe 82,1 7- Muller, Prodrom. Zoolog. Danic. p. 45, n. 378 Brunnich, Pisc. Massil. p. 35, n. 48. Pleuronectes piggvarf. 14. M'goth. 178. Pleuronectes arenarius, Strom. Sondm. TOME IV. 82 650 HISTOIRE NATURELLE mer, auprès des côtes de la Sardaigne. Il pénètre quelquefois dans les fleuves; il entre notamment dans l'Elbe; et le citoyen Noël a appris d’un pêcheur, qu'on avoit pris un individu de cette espèce dans la Seine , auprès de Quevilly, à une petite distance de Rouen. On ne doit donc pas être étonné qu'on ait vu des em- preintes ou des dépouilles de cet osseux dans la car- rière d'Œningen, auprès du Rhin et du lac de Cons- tance *. Ce thoracin et le turbot sont les pleuronectes qui présentent le plus de largeur ou plutôt de hauteur. Ils l'emportent même sur le flez par la grandeur rela- tive de cette dimension; mais ils sont bien éloignés d'atteindre à la longueur de ce flez. On ne doit donc donner aucune confiance à ce qu'on a écrit d'un car- relet pris sous Domitien, et qui auroit été d’une lon- gueur si démesurée, qu'elle auroit égalé vingt-deux ou vingt-trois mètres. Le pleuronecte dont nous nous occupons, a l'æso- Gronov. Mus, 1,p. 25, n. 43; Zooph.p.74,n. 253, Turbot sans piquans. Rondelet, première partie, Liv. xx, chap. 2. Gesncr, ÆAquat. p. 803. Aldrovand. Pisc. p. 249. Jonston, Pise. p. 99, !. 22, fig. 13. Rhombus alter gallicus. Bellon, Aquat. p. 147. Brit. loolog. 3, p. 196, 7. 10. Petri Arte Syn. piscium, auctore T. G: Schneider, ete. p. 31, n. 5. * Voyez notre Discours sur la durée des espèces, ct le Voyage dans es Alpes, d'Horace-Bénédict de Saussure. J DES Pro Ÿ"s S Oo NS! 651 phage large, la membrane de l'estomac épaisse, et deux cœcums ou appendices auprès du pylore. On doit remarquer d’ailleurs sa mâchoire inférieure un peu plus avancée que la supérieure, les diflérentes rangées de dents petites, inégales et pointues, qui arment les deux mâchoires, la saillie arrondie de la partie postérieure de chaque opercule, et la couleur blanche du côté droit de l'animal *. * 6 rayons à la membrane branchiale du pleuronecte carrelet. 12 à chaque pectorale. 6 à chaque thoracine, 16 à la caudale. LE PLEURONECTE TARGEUR,, LE PLEURONECTE DENTÉ;, LE PLEURONECTE MOINEAU 5, LE PLEURO- NECTE/PAPIDBISEU Xe DE PER UBONECTE ARGUS, LE PLEURONECTE JAPONOISS LE PLEURONECTE CALIMANDE?, LE PLEU- RONECTE GRANDES-ÉCAILLESS +r LE PLEURONECTE COMMERSONNIEN?. Lorsqu'on aura jeté les yeux sur le tableau géné- rique des pleuronectes , on complétera facilement l'idée générale des neuf espèces dont nous faisons (Eté te PE EN ER ee A : Pleuronectes punctatus, Rothbutt, ez Allemagne. Rætt butt, en Daremarck. WlhifF, en Angleterre. Pleuronectes punctatus. L'nné, édition de Gmelin. Pleuronecte targeur. Bonnaterre, planches de l'Encyclopédie métho- dique. Bloch, pl. 180. Passer alter, cute durâ et asperâ , etc. Klein, Miss. pisc. 4, p. 34 , 71. ®. Brit. Zoolog. 3, p.186, n. 2. Raj. Psc. p. LÉ NL. 2 ab. 1,192 2 Pleuronectes dentatus. Id. /znné, édiiion ve Gmelin. Pleuronecte plaise. Daiubenion et Haïy, Encyclopédie méthodique. 1d. Bonnaterre, planches de l'Encyclopédie méthodique. HISTOIRE UN MTUIR ELLE 659 mention dans cet article, en réunissant dans sa pensée les détails suivans. Le targeur montre de petites écailles sur sa tête et 3 Pleuronectes passer. Passere , ex Sur ‘ai ne. StrufF butt, à l'ambiurg. Verlehrther elbutt. Theerbott, à Durt ir Stächelbutt , ez !ivoutre. Ahte, chez Les Lettes. Grabbe , cbid. Pleuroncetes passer. Zinné, é lition de Gmelin. Pleuronecte moineau. Daubenton et Haüy, Encyclopédie méthodique. 1d. Bon aterre, plunches de l'Encyclopédie méthodique. Bloch, pl. 5o. Gronov. - ooph. p. 73, n. 248. Klein, Miss. pise. 4, p. 35, n. 3. 4 Pleuronectes papillosus. Id. /inné, élirion de Gmelin. Pleuronecte aramaque. Duubenton et Haïy, Encyclopédie méthodique. Id. Bonnaterre, plinches de l’Encyclopé.lie méthodique. 5 Pleuronectes argus. Sichelchwartz, er Allemagne. Tunge , ex / ollante. Linguada , er Portugal, Cubricunha, 67. Aramaca, uu Brésil. Badé, dans lisle de Rotterlam, où Anamoke. Pathi-maure, dans l'isle d'Utahite. Pleuronectes mancus. Linné, édition de Gmelin. Pleuronectes argus. Id. Pleuroncetes lunatus, 24, Pleurouecte lunulé. Daubenton et Haïy, Encyclopédie méthodique, 654 HESTOMRE NATURELEE sur les rayons de ses nageoires ; un grand nombre de dents recourbées et très-serrées, à chaque mâchoire ; une lèvre supérieure extensible ; une ligne latérale courbe au-dessus de la pectorale, et ensuite droite; un blanc rougeñtre répandu sur son côté droit; et des nuances grises distribuées sur les nageoires du dos et de l'anus. Il habite dans la mer qui baigne les Id. Ponnaterre, planches de l'Encyclopédie méthodique. Pleuronecte badé. Z7. Argus. Bloch, pl. 48. Broussonnet, Ich'hy°l. dec. x, n.3, tab. 3, 4. Cutesby, Curol. 2.p. 27, tab. 27. 6 Pleuronectes japonicus. Id. Zinné, édition de Gmelin. Houttuyn, Act. Haarl. XX, 2, p. 317. 7 Pleuronectes calimanda. Pleuronectes repius, calimande royale. Bonnaterre, planches de l'Ency- clopédie méthodique. 8 Pleuronectes macrolepidotus. Gross schuppiate scholle, pur les Allemands. Tonge, par les Hollardois. Lingoada , par les Portugais. Cubricunha , 17. Aramaca, au Présil. Sole à grandes écailles. Bloch, pl. 190. Id. Bonnatcrre, planches ve l'Encyclopédie méthodique. Klein, Miss. pisc. 4, p. 32, n. 8. 9 Pleuronectes Commersonnii. Sole de l'Isle de France. Pleuronectes oculis à sinistrâ, corpore pellucido, sordidè exalbido, guttis pallidioribus subtestaceisque maculosus. Commerson, manuscrits déja cités. ' 62” D .E7sE UP'O'L STONE 655 côtes d'Angleterre et celles du Danemarck; il parvient à la longueur d’un demi-mètre. Les eaux de la Caroline sont la patrie du denté. Le moineau se trouve dans la Baltique, ainsi que dans l'Océan atlantique septentrional. Il pèse quel- quefois plus de quatre kilogrammes. Sa chair est agréable au goût. La mâchoire inférieure dépasse celle de dessus. La ligne latérale est presque droite. Le côté droit est blanc ; les nageoires sont jaunâtres avec des taches brunes. On voit un piquant auprès de l'anus. L'Amérique nourrit le papilleux, dont le côté droit est blanc, et le côté gauche grisâtre. L'argus, dont le badé ou le manchot de Brousson- net n'est qu’une variété, est souvent long de cinq ou six décimètres. On l'a pêché dans la mer des Antilles, dans celle de la Caroline, et dans les eaux des isles du grand Océan équinoxial, improprement appelées les de la mer du Sud. Pendant l'hiver, il se tient au fond de la mer; mais lorsque l'été approche, il remonte dans les fleuves, où sa chair devient tendre et d’un goût exquis. Sa parure est très-belle, Les taches dont il est peint ont paru avoir assez de rapports avec une prunelle entourée de son iris, pour que le nom d'er- gus lui ait été donné. La membrane des nageoires est jaunâtre ; les rayons qui la soutiennent sont bruns; et elles sont d'ailleurs ornées de petites taches bleues, Le côté droit de l'animal est d'un gris cendré,. 656 HISTOURE NATURELLE L'œil supérieur est plus grand et plus reculé que l'autre. La ligne latérale fait le tour de la pectorale avant de s’avancer directement vers l'extrémité de la queue. Plusieurs rayons de la pectorale gauche sont tres- -prolongés au-delà de la membrane. Le japonois est long de deux décimètres, et blan- châtre sur son côté droit. Le pleuronecte calimande n'a que deux ou trois décimètres de longueur; les couleurs dont il est jaspé, sont ordinairement le rougeâtre, le marron, le gris- de- perle foncé. Plusieurs individus de cette espèce ont sur la queue une tache dorée et entourée d’un cercle très-brun ; les pècheurs disent que les mâles ont une seconde tache au-dessus de la première, et une troisieme auprès de l’opercule. Nous devons à Duhamel la description de ce thoracin, qui se plaît dans l'O- céan. Le pleuronecte grandes-écailles a le corps et la queue très-alongés ; la tête et les opercules dénués d'écailles semblables à celles du dos; les dents coniques et très-longues; les nageoires brunes; une chair de bon goût; une longueur de plus de six décimètres ; et la mer du Brésil pour patrie. Le commersonnien est à peine de la longueur de la main. Ses thoracines sont placées l’une devant l’autre; c'est la gauche qui est la plus avancée. Il vit dans les eaux salées qui baignent l'Isle de France ; il est en- core plus délicat que la sole. Nous en donnons la » DÉEZS FN ONS US O0. NS 657 LE $ description d'après les manuscrits de Commerson, qui l'a fait dessiner *. — —— _—_—_—_—_—_——_———Z * 11 rayons à chaque pectorale du pleuronecte targeur. & 6 à chaque thoracine,. 14 à la nageoire de la queue. 7 ayons à la membrane branchiale du pleuronecte denté. 12 à chaque pectorale. 17 à la caudale. 6 rayons à la membrane branchiale du pleuronecte moineau. 12 à chaque pectorale. 6 à chaque thoracine. 16 à la nageoire de la queue. 12 rayons à chaque pectorale du pleuronecte papilleux. 6 à chaque thoracine. 16 à la caudale. 10 rayons à chaque pectorale du pleuronecte argus, 8 à chaque thoracine. 17 à la nageoire de la queue. 9 rayons à chaque pectorale du pleuronecte japonois: . 16 à la caudale. 14 rayons à chaque pectorale du pleuronecte grandes-écailles. 6 à chaque thoracine. 17 à la nageoire de la queue. 9 rayons à chaque pectorale du pleuronecte commersonniex. 6 à chaque thoracine. 15 à la caudale. TOME IV. 83 CENT QUARANTE-SEPTIÈME GENRE. LES ACHIRES. À La tête, le corps et la queue très-comprimés; les deux yeux du même côté de la tête; point de nageoires pec- torales. PREMIER SOUS-GENRE. Les deux yeux à droite; la nageoire de la queue fourchue, ou échancrée en croissant, ou arrondie sans échan- crure. À 5e ESPÈCES. CARACTÈRES. D Des barbillons aux mâchoires ; le corps et 1. L’ACHIRE BARBU. la queue alongés; la mâchoire supérieure (Achirus barbatus.) plus avancée que l’inférieure; un grand nombre de taches blanches et circulaires. Soixante-douze rayons à la nageoire du dos; cinquante-cinq à celle de l’anus ; la cau- ) dale arrondie; la ligne latérale très-droite ; . L’'ACHIRE MARBRÉ. (Achirus marmoralus.) t la mâchoire supérieure plus avancée que celle de dessous ; le côté droit brun, avec des taches et des raies tortueuses d’un blanc de lait. se Cinquante-sept rayons à la nageoire du dos; ni [A] . L’ACHIRE PAVONIEN. à : cinquante à l’anale; la caudale arrondie ; (chirus pavoninus.) la mâchoire supérieure plus avancée que AIS TOIÏTR EE NATURELLE" "#00 ESPÈCES. CARACTÈRES. linférieure ; la ligne latérale droite ; la de TRS RECU TES base des nageoires de l’anus et du dos, . + . ; 5 [ ites écailles ; des taches irré- (Achirus parental) garnie de petites écailles ; des taches irré gulières, blanchâtres, et chargées chacune d’une tache brune. Cinquante-trois rayons à la nageoire dor- sale ; quarante-cinq à celle de l’anus; la 4. L’ACHIRE FASCÉ. caudale arrondie; des barbillons au côté (Achirus fasciatus.) gauche de la mâchoire supérieure ; les écailles ciliées ; sept ou huit bandes trans- versales et noires. SECOND SOUS-GENR E. Les deux yeux à gauche; la caudale pointue et réunie avec les nageoires de l'anus et du dos. ESPÈCES. CARACTÈRES. Cent soixante-quatorze rayons aux nageoires du dos, de la queue et de l’anus , considé- rées comme ne formant qu’une seule Da- 5, L’ACHIRE DEUX-LIGNES. ire ; Je corps et | eue alongés ; d (Achirus bilineatus.) RENE ÊE Cu ngés ; deux lignes latérales sur chaque côté du pois- son ; le côté gauche d’un brun jaunâtre ; le côté opposé d’un blanc rougeûtre. Quatre-vingt-quinze rayons depuis le com- mencement de la dorsale jusqu’à l’extré- mité de la nageoire de la queue ; quatre- £ vinvt-deux rayons depuis le commence- 6. L’ACHIRE ORNÉ. 5 l à ment de l’anale jusqu’au bout de la cau- (Achirus ornatus.) dale; une seule ligne latérale sur chaque côté ; les écailles petites, arrondies et den- telées; huit ou neuf bandes transversales et fouctes. DEMCH LR Er BRU RE Ur L'ACHIRE MARBRE; ETUI AŸCHI RE PAWONTENX Les achires* ne diffèrent des pleuronectes que parce qu'ils sont entièrement privés de bras et de mains, ou, ce qui est la même chose, de nageoires pectorales. Leurs habitudes sont cependant semblables à celles des pleuronectes, dont les pectorales sont trop petites, et placées trop désavantageusement pour influer d'une manière sensible sur leurs mouvemens et leurs évo- lutions. On ignore dans quelle mer habite le barbu. Le marbré est beau à voir. On le pêche dans la partie de l'Océan qui arrose l'Isle de France. Le goût de sa chair y est excellent, et il y a été observé en : Achirus barbatus. Gronov. Zooph. n. 2b5. Pleuronecte barbue. Bonnaterre, planches de l'Encyclopédie méthodique. : Achirus marmoratus. Pleuronectes oculis à dextra, corpore brunneo , guttis lacteis, aliis circeumseriptis, aliis diffluentibus, variegato, pinnis omnibus exalbidis nigro punctatis. Commerson, manuscrits déja cités. 3 Achirus pavoninus. + Acheires, en grec, signifie manchot, qui mangue de mains. HISTOIRE N AÂTUR PI LE: 661 1769 par Commerson. Les naturalistes ne connoissent pas encore ce poisson. Ses nageoires, d'un blanc mêlé de gris et de bleu, sont parsemées de points noirs. On ne voit que difficilement ses écailles. La dorsale s'étend depuis le bout du museau jusqu'à la nageoire de la queue. Commerson a fait une remarque curieuse sur cet achire. Il a vu le long de la base des nageoires du dos et de l'anus, autant de pores que de rayons; et lorsqu'on pressoit les environs de ces petits orifices, il en sortoit une mucosité laiteuse. Nous avons trouvé un individu de cette espèce dans la coliection de Hollande, cédée à la France. Nous avons vu dans la même collection un individu d'une autre espèce d'achire encore inconnue des natu- ralistes, et à laquelle nous avons donné le nom de pavonien, à cause des taches un peu semblables à des yeux de paon, dont elle est couverte. La dorsale de cet achire pavonien règne depuis le dessus du museau jusqu'à la caudale , dont cependant elle est très-distincte, ainsi que la nageoïre de l'anus *. * 5 où 6 rayons à la membrane branchiale de l’achire marbré. 5 rayons à chaque thoracine, } 18 à la nageoire de la queue. 6 rayons à chaque thoracine de l’achire pavonien, 17 à la caudale. LA C'H LRO MR SICNR Cer achire a été pèché dans les eaux de l'Amérique septentrionale; son côté droit est brun; son côté gauche blanchâtre *. : Achirus fasciatus. Pleuronectes lineatus. Zinné, édition de Gmelin. Pleuronectes achirus. Zinné, Syst. naturæ X,1,p.268,n.7, 3. Pleuronecte achire. Daubenton et Haïy, Encyclopédie méthodique. CGronov. Mus. 1, 7.42. Pleuronectes fuscus... lineis septem nigris, etc. Brown. Jam. 445. Sloane, Jam. 2, p. 77, t. 246 , fig. 2. Passer lineis transversis. Raj. pisc. 157. : 4 ou 5 rayons à chaque thoracine de l’achire fascé. 16 rayons à la nageoire de la queue. L'ACHERE DEUXESEI GNES!, ET L'ACHIRE ORNÉ". Le premier de ces deux achires habite dans les eaux de la Chine et dans celles des Indes orientales. Il se nourrit de petits crabes et d'animaux à coquille. Son foie n’a qu’un seul lobe. La membrane de son estomac est mince. Le canal intestinal se recourbe plusieurs fois. Les deux mâchoires sont garnies de dents courtes et obtuses. Chaque narine a deux orifices, dont l’un est en forme de tube. Une seule plaque compose chaque opercule. Les écailles qui recouvrent la tête, le corps et la queue , sont petites, presque rondes et dentelées. Les deux lignes latérales que l’on voit sur chaque côté de l'animal, sont droites et presque paral- lèles. Une couleur brune mèlée de gris ou de verdâtre distingue les nageoires. 3: Achirus bilineatus. Pleuronectes bilineatus. Linné, édition de Gmelin. Bloch, p!. 188. Pleuronecte , sole à deux lignes. Bonnaterre, planches de P Encyclopé- die méthodique. 2 Ashirus ornatus. 664 HISTOIRE NATUMRELILE, Personne n’a encore publié la description de l'orné. Nous avons vu un individu de cette dernière espèce dans la collection hollandoise donnée à la France. La ligne latérale se relève au-delà de lopercule, pour suivre à peu près la direction du dos *. è * 4 rayons à la membrane branchiale de l’achire deux-lignes. 4 à chaque thoracine. ADD TEEN" S AUX ARTICLES DE PLUSIEURS GENRES DE POISSONS CAR- MILAGINEUX ET DE POISSONSIDSSEUX. SECOND SU PP L EME NIT AURA TT EAU DU GENRE-DES-PÉTROMYZONS. ESPÈCES. CARACTÈRES. Les dents jaunes et placées très-avant dans la bouche ; la mâchoire inférieure garnie de dix dents pointues , très-voisines l’une de lautre, et arrangées sur une ligne 7. LE PÉTROMYZON ARGENTÉ. (Petromyzon argenteus.) courbe ; d’autres dents cartilagineuses, et placées des deux côtés d’une plaque éga- lement cartilagineuse ; la tête alongée; la ligne latérale très-visible ; la dorsale tres- échancrée en demi-cercle ; la caudale lan- céolée ; la couleur argentée. Le diamètre longitudinal de Pouverture de la bouche, plus long que le plus grand diamètre transversal du corps ; l’ensemble 8. LE PÉTROMYZON du corps et de la queue presque conique; SEPTŒUIL. la dorsale très- peu découpée, et très- (Petromyzon septœuil.) arrondie dans ses deux parties ; la caudale spatulée ; la partie supérieure de l’animal d’un cris plombeé, et l’inférieure d’un blane jaunâtre. TOME 1Y. 04 [A 666" A TrSIRonNR EN A TNUR ECNLE ESPÈCES. CARACTÈRES. L'ouverture de la bouche très-petite ; l’en- 20 semble du corps et de la queue presque cylindrique jusqu’à une petite distance de la caudale; les deux parties de la dorsale 9. LE PÉTROMYZON NOIR. | très-arrondies; chacune de ces parties (Petromyzon niger.) presque aussi courte que la caudale ; cette dernière nageoire spatulée ; la partie su- périeure du poisson , d’un beau noir ; les côtés et la partie inférieure d’un blane d’argent très-éclatant. 1 à : ON ANNE TE mt é Pr La PT mé Le h cos Te jiééts se tés — de dés (. Er 4 de RL + LA (OA Le -. À PARTS fe ‘ \ œ Le 12 io ee Zore De Joe Det. z PETROMPZON J'ptædle 2 LETROMPZON Now. s.CYCLOPTERE Souris. % 42 ates ares Lectoraksethferuurerx du CFCLOPTERE SJ'ourts. Diüharnel Jeup. 4 D'EUSA PDMIISTS 10) MS: 667 LE PÉTROMYZON ARGENTÉ,, LE PÉTROMYZON SEPT ŒUIL', ET LE PETROMYZON NOIR:. Lx docteur Bloch avoit recu de Tranquebar deux individus du pétromyzon argenté, dont les yeux sont très-grands, les tégumens extérieurs très-minces, et les rayons des nageoires si déliés qu'on ne peut en savoir le nombre. L'anus est deux fois plus éloigné de la tète que de la caudale. Le septœuil et le noir se trouvent particulière- ment dans les eaux de la Seine, dans l'Epte et dans l'Audelle. C'est principalement auprès du Pont-de- FArche qu'on en fait une pèche abondante. Nous les : Petromyzon argenteus, Bloch, pl. 415, fig. 2: 2 Petromyzon septœuil. Grosse septœuille. Noël, notes manuscrites. 3 Petromyzon niger. Petite septœuille, Zd, 1bid. Cousue , sur Les bords de la rivière de Cailly, qui se jette dans la Seine, au-dessous de Rouen. Le . “ \ Étreteur, sur Les bords de la Rille, qui passe à Pont-Audemer. 668 HISTOIRE NATUREL LE. faisons connoître d’après les notes que le citoyen Noël de Rouen a bien voulu nous adresser. On les y nomme grosse et petite septœuille. Mais les principes de nomen- clature que nous devons suivre, ne nous ont pas per- mis d'admettre ces deux dénominations. La chair du pétromyzon septœuil est plus molle et d'un goût moins agréable que celle du noir. On prenoit autretois dans l'Eure, auprès de Louviers, de ces noirs où petits seplœuils qui étoient d’une couleur plus foncée, plus courts, plus gras, plus recherchés, et vendus plus cher que ceux de la Seine. DÉCO NID "SPPPLEMENT AU TABLEAU D'UxGCENRE'DES RAIES. PIRE ME, R :5 O U S-G E NR E., Les dents aiguës; des aiguillons sur le corps ou sur la queue. ESPÈCES, CARACTÈRES. Le museau pointu ; le dessus du museau et 3, LARAIE du corps, très-lisse ; trois rangs de piquans MUSEAU-POINTU. sur la queue; deux nageoires dorsales, (Raja rostrata.) petites et arrondies, auprès de l’extrémité de la queue ; point de nageoïre caudale. La tête courte et petite; le dessus du mu- seau et du corps dénué de piquans ; la 8, LA RAIE COUCOU. ; / partie antérieure du corps élevée; un ou Raja cuculus. ; A ; de ) plusieurs aiguillons dentelés, longs et forts, à la queue, qui est trés-déliée, TROISTÈME SOUS-GENRE. Les dents obtuses; des aiguillons sur le corps ou sur la queue. ÉSPÈCES. CHRACTÈREFES. 7. LA RAIE NÈGRE, PE museau pointu ; l’ensemble du corps et (Raja nigra.) de la queue, formant un losange ; un rang # 670 HISTOIRE NATURELLE ESPÈCES. 17. LA RAIE NÈGRE. (Raja nigra.) CARACTÈRES. de piquans, étendu depuis la partie anté- rieure du dos jusqu’au bout de la queue; uné autre rangée de piquans ordinaire- ment plus séparés les uns des autres, sur chaque côté de la queue , qui est très-dé- liée; toute la partie supérieure du poisson, d’un uoir plus ou moins foncé. ÆEspéces dont la forme des dents n’est pas encore connue, 7 / et qui ont des aivuillons. ESPÈCES. 25. LA RAIE MOSAÏQUE. (Raja picta.) 26. LA RAIE ONDULÉE. (Raja unduluta.) CARACTÈRES. Le museau un peu avancé; un rang d’ai- guillons étendu depuis la nuque jusqu’à l'extrémité de la queue; deux ou trois piquans au-devant de chaque œil; un ou deux piquans derrière chaque évent; une série longitudinale de cinq ou six piquans, de chaque côté de l’origine de la queue; la couleur jaunâtre ; des taches blanches, petites et arrondies; plusieurs séries dou- bles, tortueuses, et placées symmétri- quément , de points blancs ou blanchâtres. Le museau un peu pointu; une rangée de piquans étendue depuis la tête jusque vers l'extrémité de la queue; deux aiguillons I ? Fe) au-devant et derrière chaque œil; un ai- guillon situé auprès de la tête, et de chaque côté de la rangée de piquans qui règne sur le dos; un grand nombre de raies sinueuses , et dont plusieurs se réu- nissent les unes aux autres. JE { (il DVE-S1 P'OUI 8 5 ON S 671 Espèces dont la forme des dents n’est pas encore connue, et qui n'ont pas d'aiguillons. ESPÈCES, CARACTÈRES. Le museau pointu et tres-avancé ; point de ; nageoire dorsale; un sillon longitudinal 28. LA RAIE APTÉRONOTE. : au-devant des yeux; un sillon presque (Raja apterono 1a.) semblable entre les deux évents ; la cou- leur rousse. Deux grands appendices sur le devant de la tête ; la tête, le corps et les pectorales formant ensemble un losange presque par- 82. LA RAIE FRANGÉE, fait; les deux côtés de la queue, de la (Raja fimbriata.) partie postérieure du corps, et de celle des pectorales , garnis de barbillons ou de filamens ; point de nageoire ni de bosse sur le dos. 67e HISTOIRE NATURELLE LA RATE MUSEAU=POITNTEECr, ET LA: RAIE, COUCOU, C'esr d’après des notes très-bien faites, des dessins très-exacts, ou des individus bien conservés, envoyés par le savant et zélé citoyen Noël de Rouen, que nous faisons connoître Îles sept raies dont nous venons de donner le tableau. La raie museau-pointu a beaucoup de rapports avec J'oxyrinque ; mais, indépendamment des traits vérita- blement distinctifs de ces deux poissons, la première ne parvient guère qu'au poids de deux ou trois kilo- srammes, pendant que l'oxyrinque pèse souvent jus- qu'à douze ou treize myriagrammes. La couleur de cette même raie à museau pointu est d’un gris léger. J’ai recu du citoyen Noël deux individus de cette espèce, l'un mâle, et l’autre femelle. La femelle différoit du mâle par de petits aiguillons qu'elle avoit au-dessous du museau, et à la circonférence du corps. 1: Raja rostrata. Petite raie à bec. # Raja cuculus. DES PROUITSÉS ON 'S: 673 La partie supérieure de la raie coucou est bleuâtre, ou d’un brun fauve, et l’inférieure d’un blanc sale. L'ouverture de la bouche est petite ; mais les orifices des narines sont grands , et l'animal peut les dilater d'une manière remarquable. On voit dans l'intérieur de la gueule, au-delà des dents de la mâchoire supé- rieure, une sorte de cartilage dentelé, placé transver- salement. Les raies coucous sont moins rares vers les côtes de Cherbourg qu'auprès de l'embouchure de la Seine. On en pèche du poids de quinze kilogrammes. Le tissu de leur chair est très-serré. La forme de leurs dents, qui sont aiguës, ne permet pas de les confondre avec les raies aigles, ni avec les pastenaques , malgré les grandes ressemblances qui les en rapprochent. TOME IYe 89 674 HISTOIRE, NATURELLE PAURAIE NEGRE* Ox ne voit que rarement cette raie auprès de l’em- bouchure de la Seine. On la prend avec les raies bou- clées, les oxyrhinques , et d’autres raies plus ou moins blanches, dont les nuances font ressortir la couleur noire dont elle est peinte. Ses dents sont mamelon- nées ou aplaties. Le sillon longitudinal de son museau est d'une couleur plus foncée que ses autres parties. Le dessous du poisson est très-blanc et très-doux au toucher; il présente d’ailleurs une teinte bleuâtre vers les nageoires pectorales. Au reste, un pècheur a dit au citoyen Noël, qu'il avoit pris des individus de cette espèce noirs par-dessous comme par-dessus. La peau, qui est légèrement chagrinée, est aussi très-épaisse , et s'enlève facilement en entier, après la cuisson de l’ani- mal. La chair est ferme et peu agréable au goût. La raie nègre dont le citoyen Noël a eu la bonté de m’en- voyer un dessin que j'ai fait graver, pesoit soixante- cinq hectogrammes, et avoit été pêchée par une barque de Honfleur. * Raja nigra. Raie-rat, parles pécheurs des environs de l'embouchure de La Seine. 21 16 L'age 674 Deseve Del z RAIE Nègre 2 RALE Ho.raique. S.LPRALA Frangee LAS “4 RETENUE PARTS n , “ be = LA AA cl md ET cp + a , CC PATLOEERE 2 AGE ESS BR EE 2 LA RAIE, MOSAÏQUE: E T LA RAIE ONDULÉE: LA distribution remarquable des couleurs dont la mosaique est ornée, a fait donner à ce poisson le nom que j'ai cru devoir lui conserver. C'est la plus belle des raies : mais vraisemblablement elle n’est pas la meil- leure, puisqu'elle est restée inconnue jusqu'à présent, quoique habitant entre les rivages si fréquentés de la France et de l'Angleterre. Les mâles ont des appen- dices d’une très-grande longueur. La parure de l'ondulée est moins riche que celle de la mosaïque ; mais elle est peut-être plus élégante, tant la couleur grisâätre qu’elle montre se marie agréa- blement avec les teintes grises et douces des bande- lettes qui serpentent ou plutôt ondulent sur sa surface supérieure. : Raja mosaica. 2 Raja undulata. 676 HAS TO RRE NA T'URCEELE LA RPA M BE ALP ER ON O T'E * Les nageoires pectorales de cette raie sont très- grandes relativement aux autres parties de l'animal. Si l'on retranchoit ces nageoires, la tête et le corps de l’aptéronote ressembleroient à deux ovales irréguliers et presque égaux, placés au-devant l'un de l’autre. Cette forme se fait même appercevoir malgré la pré- sence de ces pectorales, qui sont très-distinctes, et qui doivent réunir à leurs dimensions étendues , des mou- vemens assez rapides pour donner une grande vitesse à la natation du poisson. On doit aussi remarquer la forme cylindrique ou plutôt conique de la queue, qui _s’avance, pour ainsi dire, au milieu du corps propre- ment dit, jusque vers le diaphragme. * Raja apteronota. D'EUSÉ POISSON <. 677 L AU REAIDE MP RANGÉE. La conformation de cette raie mérite l'attention des naturalistes. Le citoyen Noël n'en a fait parvenir un dessin que j'ai fait graver, et que l'on avoit trouvé dans les papiers de M. de Montéclair, officier supérieur de la marine françoise. Ce capitaine de vaisseau com- mandoit /e Diadéme de 74 canons, dans la guerre d'Amérique ; et une note écrite sur le dessin que j'ai entre les mains, annonce que le poisson représenté avoit été pris à bord de ce vaisseau de guerre, à trois heures après midi, le 23 juillet 1782, à 38 degrés 58 minutes de latitude septentrionale, et à 42 degrés 10 minutes du méridien de Paris. D'après une échelle jointe au dessin, cette raie fran- gée, vue par le capitaine de vaisseau de Montéclair , avoit cinq mètres et demi de longueur depuis le bout du museau jusqu'a l'extrémité de la queue, qui, d'après le dessin, avoit été vraisemblablement un peu tron- quée. La pointe extérieure d'une nageoire pectorale étoit éloignée de la pointe de l’autre nageoire de la poitrine, de près de six mètres. Voilà donc une raie dont le volume doit être com- * Raja fimbriata. ë & à; 676 :LÉTSITONMRE NATURELLE. paré à celui de la mobular, de la manatia, de la fabro- nienne et de la banksienne. La frangée est d’ailleurs liée à ces quatre énormes raies par un rapport bien remarquable : elle a sur le devant de la tête, et de même que ces quatre grands Cartilagineux, deux ap- pendices, deux instrumens du toucher, deux organes propres à reconnoitre et même à saisir les objets. Nous devons donc compter maintenant cinq raies gigan- tesques, qui réunissent à beaucoup de force, des attri- buts extraordinaires, une source particulière d'ins- tinct, de ruse, d'habileté dans quelques manœuvres, et forment comme une famille privilégiée au milieu d'un genre tréssnombreux. La frangée se distingue des autres raies géans par les traits que nous venons d'indiquer dans notre second supplément au tableau de ses congénères. Ajoutons à ces traits, que la queue est très-déliée; que la lon- gueur de cette partie excède le tiers de la longueur totale; que l'extrémité latérale de chaque pectorale se termine en pointe; que cette pointe est mobile en différens sens, à la volonté de l’animal ; et que la ccu- leur de la partie supérieure du poisson est d’un brun très-foncé et tirant sur le noir, SAC OIN;/D: SUP PILE MENT AU TABLEAU DU GENRE DES SQUALES. TROISIÈME SOUS-GENRE. Deux évents, sans nageoire de l'anus. ESPÈCE. CARACTÈRES. Le museau trés-alongé, et garni, de chaque 31. LE SQUALE ANISODON.| côté, de dents tres-inégales ; un long fila- (Squalus anisodon.) ment placé au-dessous de chaque côté du museau. 680 HISTOIRE, NATURELLE. LE SQUALE,ANISODON: WT. Jean Latham a décrit, dans les Actes de la société Linnécnne de Londres*, quatre squales auxquels il donne les noms de pristis antiquorum, prislis pectinatus, prislis cuspidatus , et pristis microdon, et que nous croyons devoir considérer comme des variétés produites par l’âge , le sexe ou le pays, dans l'espèce de notre squale scie. Mais ce savant naturaliste a fait connoître, dans le même ouvrage, un cinquième squale que nous regar- dons comme une espèce distincte de la scie et de tous les autres squales, et que nous nous empressons d’ins- crire dans notre catalogue des poissons cartilagineux. Ce squale que nous nommons anisodon, a été pèché auprès des rivages de la Nouvelle-Hollande. De chaque côté de son museau très-{ong et très -étroit, on voit une vingtaine de dents aiguës et un peu recourbées ; et auprès de chacune de ces grandes dents, on en compte depuis trois jusqu'à six, qui sont beaucoup plus courtes. Les filamens flexibles qui pendentau-dessous du museau , ont de longueur le aüart, ou environ, de la longueur totale du poisson. Au reste, l'individu décrit par M. Latham étoit mâle, et devoit être très-jeune. : Squalus anisodon. ( Æaisodon vient de deux mots grecs, odos, dent, et antisos, inégal. È Pristis cirratus.John Latham, Act. de la soc. Linn. de Lond. vol. 2,p, 273. * Vol, et pag. déja cités. 2 SUPPLÉMENT AU TABLEAU DU GENRE DÆS BALISTES. TROISIÈME SOUS-GENRE. Un seul rayon à la nageoire thorachique Ou inférieure; plus d'un rayon à la premiére nageoire dorsale. ESPÈCES, CARACTÈRES, Trois rayons à la premiére nageoire dorsale ; vingt-sept à la seconde ; sept rangées 23. LE BALISTE HE 72 B MUNGO-PARK. (Balistes Mungo-Park.) d’aiguillons petits et recourbés de chaque côté de la queue ; le corps garni de pa- pilles; la caudale à peine échancrée; la couleur noire. Trois rayons à la première nageoire du dos ; vingt-six à la seconde; des piquans très- É forts de chaque côté de la queue; des 24. LE BALISTE ONDULÉ, tubercules au-devant de ces piquans ; la (Balistes undulatus.) q caudale à peine échancrée ; la couleur générale noire; onze ou douze raies lon- gitudivales , ondées et rouges. 1] TOME IV. 86 682 HISTOIRE UNA TUR ELLE. LEVBABISTE MUNGO-P ARE ET LE BALISTÆ ONDULÉ:. C£gs deux balistes ont été vus dans les eaux de Su- matra, et au milieu de coraux ou madrépores. On en doit la connoissance au célèbre voyageur Mungo Park. Le premier, auquel nous avons donné le nom de cet observateur, a la dorsale antérieure noire, la caudale jaunâtre avec l'extrémité blanche, et les autres na- geoires jaunes. Le second a également la première dorsale noire, et les autres nageoires jaunes; mais indépendamment des raies longitudinales qui ser- pentent sur son corps, on voit trois bandelettes rouges 2 ® nr . x e ax 3 régner depuis ses lèvres jusqu'à la base de sa pectorale*. OT EE Ce : Balistes Mungo-Park. Balistes niger, Mungo-Park, Act. de la société Linnéenne de Londres, vol. III, p. 33. 2 Balistes undulatus. Id. Mungo-Park, Act. de la société Linnéenne de Londres, vol. III, p- 32: | 3 14 rayons à chaque pectorale du baliste mungo-park. 24 à l’anale. 10 à la caudale. 2 rayons à la membrane branchiale du baliste ondulé. 13 à chaque pectorale. 24 à l’anale. 12 à la nageoire de la queue. TE ra D us SHOP IE TA NMEEN:T AU TE AB EAU DÜU'GENREND ES CYCLOPTE RES. PRE MAI ER SOU S-G.E N'R,E. Les nageoires du dos, de la queue, et de l'anus, séparées l’une de l'autre. ESPÈCE, CARACTÈRES. Cinq rayons à la membrane des branchies; trente-cinq rayons à la dorsale ; les deux mâchoires presque également avancées, et garnies l’une et l’autre de dents très- 10. LE CYCLOPTÈRE souris. | fines et très-rapprochées ; l'ouverture de l'anus assez grande , et plus voisine de la tête que de la caudale; la peau dénuée d’écailles facilement visibles; la couleur d’un gris roux et clair vers la tête, et d’un gris brun vers l'extrémité de la queue, (Cyclopterus musculus.) 684 HISTOIRE NATURELLE PE CYCLOPTERFISOURISE LE citoyen Noël nous a envoyé une nate très-détail- lée sur ce cycloptère. Cet habile observateur a péché plusieurs individus de cette espèce dans les parcs de la digue de l'Eure, auprès du Havre. La souris, que l'on prend ordinairement pendant l'automne, a un décimètre de longueur sur vingt-cinq millimètres de largeur. La tête est plus large que haute. La langue occupe une grande partie de la gueule. Le palais est lisse; mais on voit auprès du gosier deux os garnis de petites dents. Les yeux sont petits et ronds. L'ouverture de chaque narine est ovale. Une peau molle recouvre chaque opercule, qui se prolonge vers la queue en appendice émoussé, Le corps et la queue sont revêtus d'une peau très-souple. Une petite gout- tière, légèrement creusée , est située sur la nuque. Au milieu des thoracines, qui sont réunies en disque, comme sous tous les cycloptères, et frangées à l’exté- rieur, on trouve des mamelons plus ou moins nom- breux. La caudale est d'un gris cendré ; les autres na- geoires sont brunâtres. * Cyclopterus musculus. Souris de mer, par les pécheurs des environs du Havre. DVE-S : PO f:S:S O NS 685 Le cycloptère souris, qui tire son nom de sa peti- tesse, de sa couleur, ou de la rapidité de ses mouve- mens, se nourrit de petits poissons et de chevrettes, ou d'autres crustacées très-jeunes *. * 33 rayons à chaque pectorale du cycloptère souris. 19 a Panale. 5 à la nageoire de la queue. SAULP: PALM NME AU TABLEAU DU GENRE DES OPHISURES. ESPÈCE. CARACTÈRES. Vingt-cinq bandes transversales séparées , , . Os 3. L'OPHISURE FASCÉ.) l'une de FE par des Re moin (Ophisurus fasciatus.) dres que leur largeur; la mâchoire supé- rieure plus avancée que l’inférieure ; le museau un peu pointu. HMS TT IOUNRIE NPA NTAUMRNENLUIVE. 687 AO PEL ISUIGENEA.,S CE *. Nous avons vu dans la collection donnée à la France par la république de Hollande, un ophisure que nous avons cru devoir nommer Jascé. Sa tête étoit noire ; ses yeux étoient voilés par une membrane transpa- rente ; son corps très-délié étoit aussi un peu compri- mé ; et il avoit des pectorales arrondies et très-petites. * Ophisurus fasciatus. TRENTE-SIXIÈME GENRE bis. LES MAKAIRAS. La mächoire supérieure prolongée en forme de lame ou d'épée, et d'une longueur égale au cinquième ou tout au plus au quart de la longueur totale de l'animal ; deux boucliers osseux et lancéolés, de chaque coté de l'extrémité de la queue ; deux nageoires dorsales. ESPÈCE. CARACTÈRES. La première nageoire du dos très-grande ; les deux dorsales et l’anale, triangulaires ; la caudale grande et en croissant. 7. LE MAKAIRA NOIRATRE. (Makaira nigricans.) HES'DOIRE N AMTURE ELLE. * 609 LE) MARK ATRA NOMRATRE" 4 / Ce poisson est digne de l'attention des naturalistes qui ne le connoissent pas encore. Il doit être compté parmi les grands habitans de la mer. L'individu dont nous avons fait graver la figure, avoit trois mètres et près de trois décimètres de longueur, sur une hau- teur d'un mètre. Le makaira doit jouir d’ailleurs d’une puissance redoutable. Ses mouvemens doivent être prompts ; le nombre de ses nageoires, leur étendue, et la forme de sa queue, lui donnent une natation rapide ; et comme les xiphias, à côté desquels il faut le placer, il porte, à l'extrémité de sa mâchoire supé- rieure, une arme dangereuse, une épée qui perce et qui frappe. Ce glaive est sans doute plus court que celui des xiphias, à proportion des dimensions prin- cipales de Fanimal ; mais il est peut-être plus fort; et nous voyons ainsi réunies dans le makaira, la taille, la vitesse, l'adresse , les armes, la vigueur, tout ce qui peut donner l'empire , et même faire exercer une ty- rannie terrible sur les foibles habitans de l'Océan. Il est surprenant qu'avec tous ces attributs, et sur- tout avec son grand volume, le makaira noirâtre n'ait * Makaira nigricans. TOME 1Y. ” e Le, “q 690 HISTOTRE NATURELTE jamais été remarqué par un observateur, d'antant plus que cette espèce ne paroît pas habiter loin des côtes occidentales de France. Vraisemblablement il aura été vu très-souvent, mais confondu avec un xiphias. Quoi qu'il en soit, l'individu dont nous avons fait graver un dessin, avoit été jeté très-récemment par une tempête sur un rivage de la mer voisin de la Rochelle, où il a fait l'étonnement des pécheurs et l'admiration des curieux. On lui a donné, je ne sais pourquoi, le nom de makaira, dont nous avons fait son nom générique. Le citoyen Traversay , sous- préfet de la Rochelle, qui est venu à Paris peu de temps après que cet énorme poisson a échoué sur la côte, a eu la complaisance de m'apporter un dessin de cet animal, et une note qui renfermoit, avec d’autres particularités sur cet osseux, l'indication des princi- pales dimensions de cet apode que l'on avoit mesuré avec exactitude. Ce makaira pesoit trois cent soixante-cinq kilo- grammes. Des habitans de l'isle de Ré en ont mangé avec plaisir. Sa chair étoit cependant un peu sèche. La mâchoire inférieure n’atteignoit qu'au milieu de la longueur de la mâchoire supérieure. On ne voyoit pas de dents. Le sommet de la tête étoit élevé et arrondi; l'œil gros et rond; l'opercule arrondi par- derrière, et composé de deux pièces ; chaque pectorale très-étroite, mais presque aussi longue que la mâchoire d’en-haut. L'animal pouvoit incliner et replier sa pre- D'HS PDO TSS OO NS, Got mière dorsale; et lorsque cette nageoire étoit couchée le long du dos, elle ne sailloit plus que de deux déci- mètres. L'étendue de l’anale égaloit à peu près celle de la seconde nageoire du dos. Les deux boucliers osseux qui revêtoient chaque côté de lextrémité de la queue, étoient placés l’un au-dessus de l'autre, et avoient chacun sa pointe tournée vers la tête *. * Principales dimensions du makaira noirûtre. Longueur totale, 330 centimètres. Longueur de la mâchoire supérieure, 65 Hauteur de la première dorsale, 62 Lougueur de chaque pectorale, 62 Hauteur de la seconde dorsale, 24 Longueur de chaque bouclier osseux, 6 Longueur du côté le plus long de la nageoire de l'anus, 4 Distance d’une pointe du croissant formé par la caudale à l’autre pointe du même croissant. 130 No!a. Je reçois du citoyen Fleuriau-Bellevue de la Rochelle, une note que le citoyen Lamathe le fils a bien voulu lui remettre pour moi, et par laquelle ce dernier observateur, qui demeure à Ars dans l’isle de Ré, n’ap- prend que le palais du makaira est extrémement rude, qe la chair de ce poisson est blanche , que sa défense ou son épée est unie, sans sillons, arrondie sur ses bords , et que la partie osseuse de cette arme a quelques rapports avec l'ivoire. SUP PL ÉTÉ IN AU TABLEAU DU GENRE DES STROMATÉES. ESPÈCES. CARACTÈRES. Trente-cinq rayons à la nageoire du dos ÿ 3 LE STROMATÉE GRIS. une seule ligne latérale ; point de bandes { > . . (Stromateus cinereus.) transversales ; le lobe inférieur de la cau- dale beaucoup plus long que le supérieur. Trente-huit rayons à la dorsale; une seule ligne latérale; point de bandes transver- 4 LE STROMATÉE : ; ; sales; les écaïlles petites, argentées , et ARGENTÉ. : x foiblement attachées à la peau ; le museau (Stromateus argenteus.) avancé en forme de nez, au-dessus de la mâchoire supérieure. Quarante-six rayons à la nageoire du dos; 5. LE STROMATÉE NOIR. une seule ligne latérale ; point de bandes {Stromateus niger.) transversales ; point de saillie du museau; la couleur noirâtre. HISTOIRE ENAŒURELLE | 69% EE SYT ROMAMTEE; GRIS}, LE STROMATÉE ARGENTÉ>, ET LE STROMATÉE NOIR: Ces trois poissons que Bloch a fait connoître, vivent dans les Indes orientales ; leur dorsale et leur nageoire de l'anus sont en forme de faux. | Le gris a le museau un peu avancé ; l'ouverture de la bouche petite; les deux mâchoires aussi longues l'une que l'autre, et garnies toutes les deux d’une rangée de dents fines et très-serrées ; le palais uni; deux orifices à chaque narine ; les rayons articulés, et cependant très-cassans; la couleur générale grise ; les pectorales rougeâtres ; une longueur de trois ou quatre décimètres ; et une épaisseur de cinq ou six centimètres. : Stromateus cinereus,. Bloch, pl. 420. ? Stromateus argenteus. Wallei-wawal , par Les habitans de la côte de Coromandet. Bloch, pl. 421. 3 Stromateus niger. Karu-wawal , en langue malabare, Bloch, pl. 422, 694 HISTOIRE NATURELLE Il n'entre jamais dans les rivières ; on le prend avec de grands filets, à une certaine distance des côtes de la mer. On croit qu’il n’a pas de temps fixe pour frayer; aussi le pêche-t-on dans toutes les saisons : mais il est plus gras et sa chair est plus succulente vers le com- mencement du printemps; il est aussi d'un goût plus agréable quand il est un peu âgé; et lorsque ces deux circonstances se réunissent, il doit être d'autant plus recherché, qu'il a très-peu d'arètes. Sa tête est sur-tout un morceau très-délicat. On le conserve pendant quel- ques jours, en le faisant frire et en le mettant dans du vinaigre avec du poivre et de l'ail; et on peut le garder pendant plusieurs mois, lorsqu'on l’a coupé en tronçons, qu'on l'a salé, pressé, et séché ou ma- riné avec du vinaigre, du cacao et du tamarin. Quand il est ainsi préparé, on le nomme #arawade ”. L'on doit remarquer dans Île stromatée argenté * 7rayons à la membrane branchiale du stromatée gris. 20 à chaque pectorale. 29 à la nageoire de lP’anus. 20 à la nageoire de la queue. 7 rayons à la membrane branchiale du stromatée argenté. 24 à chaque pectorale. 38 à l’anale. 19 à la nageoire de la queue, 7 rayons à la membrane branchiale du stromatée noir. 7 lay 16 à chaque pectorale. 36 à la nageoiïre de anus, 10 à la caudale. DAENS MPAONIISES 0 N7S 695 l'ouverture des narines, qui est souvent en forme de croissant, et l'organisation ainsi que la couleur des nageoires qui ne renferment que des rayons articulés, et qui sont blanchâtres à leur base, et bleues à leur extrémité. Observez dans le noir, les dents qui sont un peu plus fortes que celles du gris et de l’argenté, la double ouverture de chaque narine, et les écailles, qui sont mieux attachées à la peau que celles du stromatée gris. SUPPLÉMENT A LA SYNONYMIE d\ DU GENRE DES CALLIOMORES. + CALLIOMORE INDIEN. Perre , Shovel, par les Anglois. Schaufelkopf, par les Allemands, Platycephalus spathula. Bloch, pl. 424. CINQUANTIÈME GENRE bis. LES CHRYSOSTROMES. Le Corps et la queue trés-hauts, trés-comprineés, €l aplatis latéralement de manière à représenter un ovale; une seule nageoire dorsale. ESPÈCE. CARACTÈRES. LE CHRYSOSTROME FIATOLOIDE. {Chrysostromus fiatoloides.) La dorsale et l’anale en forme de faux ; la caudale fourchue. TOME IV. 68 698 HISTOIRE NATURELLE. LE CHRYSOSTROME FIATOLOÏDE *. RonNDELET a donné la figure de cette espèce, qui a de très-grands rapports avec Le stromatée fiatole, mais qui doit être placée non seulement dans un genre différent, mais même dans un autre ordre que celui des stromatées, puisque ces derniers sont apodes, pendant que les chrysostromes ont des nageoires situées au-dessous de la gorge. Nous avons cependant indi- qué cette analogie et par le nom spécifique de fato- loïde, et par la dénomination générique de chrysostrome, qui vient du mot grec ypuros (or), et d'un autre mot grec orpouæ (tapis, riche tapis), d'où les anciens ont tiré le nom de stromateée. Notre chrysostrome , dont la ressemblance avec la fiatole, a si fort frappé les habitans de plusieurs rivages de la Méditerranée, qu'ils lui ont appliqué le nom de ce dernier, se trouve particulièrement aux environs de Rome. Sa parure est magnifique. Des raies longitu- dinales interrompues, et des taches de différentes grandeurs, toutes brillantes de l'éclat de l'or, sont répandues sur $ses larges côtés, et y représentent une sorte de tapis resplendissant. L La mâchoire inférieure est un peu plus avancée que la supérieure ; et les lèvres sont grosses. 0 * Fiatola. Rondelet, part. 1, lv. 5, chap, 24, édit. de Lyon , 1558. SUPPLÉMENT AU TABLEAU ET A LA SYNONYMIE DU GENRMDES SCOMBRES. ESPÈCE, CARACTÈRES. Sept petites nageoires au - dessus et six au- dessous de la queue ; les pectorales courtes; la première dorsale ondulée dans son bord supérieur ; deux orifices à chaque narine ; trois pièces à chaque opercule ; des écailles 7 LE SCOMBRE SARDE. assez grandes sur la nuque, les environs de (Scomber sarda.) B £ chaque pectorale et de la dorsale, et la base de la seconde nageoire du dos, de Panale et de la caudale ; quinze ou seize bandes transversales, courtes , courbées et noires, de chaque côté du poisson. 700 H I STORE: NAT U R'ELTNE SUP P L'E: MENT A LA SYNONYMIE DU. SCIOMBRE CU AIRES ET, LE SCOMBRE SARDE: Le scombre sarde habite non seulement dans la Mé- diterranée, mais encore dans l'Océan. On le pêche à la hauteur de France et à celle d'Espagne , mais très-sou- vent à la distance de plusieurs myriamètres des côtes. On le prend non seulement au filet, mais encore à l'hamecon. Il est d’une voracité excessive. Son poids s'élève jusqu'à cinq ou six kilogrammes. Sa chair est blanche et grasse. Il a la langue lisse; mais on peut voir, de chaque côté du palais, un os long, étroit, et garni de dents petites et pointues. Son anus est deux : Scombre de rottler. Bloch, p!. 346. 2 Scomber sarda. Bonite , sur plusieurs côtes de France. Germon, 1b:d. Boniton, dans plusieurs ports méridionaux de France. Bize, en Espagne. Scale breast , ex Angleterre. Brust schuppe, ex Al'emasne. Bize. Rondelet, part. 1, liv. 8, chap. 11. Scomber sarda. Bloch, pl. 334. D ES PHONE AS ESS OLNES: 7OL fois plus près de la caudale que de la tête. La couleur générale du poisson varie entre le bleu et l'argenté,. La première nageoire du dos est noirâtre ; les autres nageoires sont d'un gris mêlé quelquefois avec des teintes jaunes *. * 6 rayons à la membrane branchiale du scombre sarde. 16 rayons à chaque pectorale. 21 rayons aiguillonnés à la première nageoire du dos. 15 rayons à la seconde. 1 rayon aiouillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 14 rayons à la nageoire de l'anus. 20 rayons à la caudale. SUPPLÉMENT A LA SYNONYMIE DES SCOMBÉROIÏDES. LE SCOMBÉROIDE SAUTEUR. Ox doit regarder comme une variété de notre scom- béroïde sauteur, le poisson que Bloch a décrit sous le nom de scombre sauteur, et dont il a donné la figure pl. 335. a SU PP LE NDE NT AU TABLEAU DU GENRE DES CARANX. PREMIER SOUS-GENRE. Point d'aiguillon isolé entre les deux nageoires dorsales. ESPÈCES. CAR ACT ER ES. Trente rayons à la seconde dorsale ; dix- neuf à la nageoire de l’anus; plusieurs 3. LECARANX FASCÉ. bandes transversales , étroites, irrégu- (Curanx fasciatus.) lières , divisées souvent en deux , et d’une couleur brune. dos ; vingt-huit à celle de l’anus ; le corps 4 LE CARANX CHLORIS. élevé ; l'ouverture de la bouche petite ; la (Caranx chloris.) mâchoire inférieure plus avancée que la supérieure ; la couleur générale d’un jaune verdâtre, Vingt-huit rayons à la seconde dorsale ; 5. LE CARANX CRUMÉNOPHTHALME. ( Caranx crumenophthal- vingt-sept à la nageoire de l’anus ; une membrane placée verticalement de chaque côté de l’œil, et en forme de paupière ; la mus. ; ) couleur générale d’un bleu argenté, Vingt-quatre rayons à la seconde nageoire 9. LE CARANX PLUMIER. du dos ; vingt à celle de l’anus ; les écailles (Caranæx Plumierii.) qui recouvrent le corps et la queue, IE rayons à la seconde nageoire du grandes et lisses; celles qui garnissent la 704 HISTOIRE NATURELLE ESPÈCES. CARACTÈRES. ligne latérale , plus larges , et armées cha- g. LE CARANX PLUMIER. é : cune d’un piquant tourné vers la caudale; Caranx Plumierit.) ; MES é plusieurs nageoires jaunes ou couleur d’or. Vingt-trois rayons à la seconde dorsale ; vingt-un à la nageoire de l'anus; la mâ- choire inférieure plus avancée que la su- périeure ; la partie postérieure de la ligne latérale garnie de lames très-larges, et armées chacune d’un piquant tourné vers la caudale ; la couleur générale d’un brun mélé de violet et d’argenté. 10, LE CARANX KLEIN. (Caranx Kleini.) SECOND SOUS-GENRE. Un ou plusieurs aiguillons isolés entre les deux nageoires dorsales. ESPÈCES. CARACGTÈRES. Vingt-huit rayons à la seconde nageoire du dos; vingt-six à celle de l’anus; les pec- torales alongées jusqu’au - delà du com- mencement de l’anale ; les deux mâchoires : également avancées ; deux orifices à chaque 17 LE CARANX ROUGE. à : , ; narine ; la partie de la ligne latérale la (Pare) plus voisine de la caudale , garnie de lames larges et armées, chacune d’un piquant tourné en arrière; la couleur générale rouge; un seul aiguillon isolé entre les deux nageoires du dos. DEN SL FPAONESES ON 709 LETCARAN XP ASCE" LE CARANX CHLORIS, LE CARANX CRUMÉNOPHTHALME;, LE CARANX PLUMIER!:#, LE CARANX KLEIN:, ET LEPCARANX ROUGES. RemarQuez les petites écailles qui revêtent le corps et la queue du fascé; les dents pointues qui garnissent ses mächoires , sa langue et son palais ; la courbure de la partie antérieure de sa ligne latérale; les nuances de sa couleur générale etargentée ; lestaches brunes de sa tête et de plusieurs de ses nageoires; le jaune et le violet 2 Caranx fasciatus. Bloch, pl. 341. 2 Caranx chloris. Le verdier. Bloch, pl. 339. 3 Caranx crumenophthalmus. Bloch, pl. 343. 4 Caranx Plumierii. Bloch, pl. 344. 5 Caranx Kleinii. Walen-parcy, par les Tamules. Bloch, pl. 347, fig. 2. # Caranx ruber. Bloch, pl. 342. "TOME 1Y. 89 706 HISTOIRE NATURELLE de ses thoracines; le bleu de ses dorsales, de sa cau- dale, et de sa nageoire de l’anus* : L'absence de petites écailles sur la tête et les oper- cules du chloris; la surface lisse de sa langue; l'orifice unique de chacune de ses narines ; le peu de distance qui sépare son anus de sa gorge; la longueur de ses pectorales, qui atteignent au-delà du commencement de la nageoire de l'anus, et sont, comme la caudale, rougeâtres à la base et violettes à l'extrémité; la nature de sa chair grasse, molle, et très-agréable aux habi- 7 * 6 rayons à la membrane branchiale du caranx fascé. 18 rayons à chaque pectorale. ! rayons aiguillonnés à la première nageoire du dos. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 2 rayons aiguillonnés réunis par une membrane au-devant de Ja nageoire de lanus. 19 rayons à la nageoire de la queue. 6 rayons à la membrane branchiale du caranx chloris. 16 rayons à chaque pectorale. 7 rayons aiguillonnés à la premiere dorsale. 1 rayon aigutllonné et à rayons articulés à chaque thoracine. 2 rayons aiguillonnés réunis par une membrane au-devant de la pageoire de lanus. 23 rayons à la caudale. 6 rayons à la membrane branchiale du caranx cruménophthalme. 20 rayons à chaque pectorale. 8 rayons aiguillonnés à la première nageoïire du dos. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 2 rayons aiguillonnés réunis par une membrane au-devant de la nageoire de l’anus. 18 rayons à la nageoire de la queue, y £ DOUBS POI ASH SE OLENL'SS 707 tans des rivages africains voisins d'Acara, auprès des- quels on le trouve: Les dimensions de la mâchoire supérieure du cru- ménophthalme, qui est plus courte que l’inférieure; la surface unie de sa langue et de son palais; les deux orifices de chacune de ses narines ; les lames larges et piquantes qui garnissent la partie postérieure de sa ligne latérale; la couleur grise de ses nageoires; et la blancheur ainsi que la délicatesse de la chair de ce poisson qui vit auprès de la côte de Guinée : La tête du plumier, qui est dénuée de petites écailles; 15 rayons à chaque pectorale du caranx plumier. 7 rayons aiguillonnes à la première dorsale. : 6 rayons à chaque thoracine, 2 rayons aiguillonnés réunis par une membrane au-devant de {a nageoire de l'anus, 14 rayons à la caudale. 5 rayons à la membrane branchiale du caranx klein. 16 rayons à chaque pectorale. 7 rayons aiguillonnés à la premiere nageoire du dos. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 2 rayons aiguillonnés réunis par une membrane au - devant de la nageoire de l’anus. 22 rayons à la nageoire de la queue. 6 rayons à la membrane branchiale du caranx rouge, 15 rayons à chaque pectorale. 7 rayons à la première dorsale. 6 rayons à chaque thoracine, » rayons aiguillonnés réunis par une membrane au - devant de la nagcoire de lanus. 17 rayons à la caudale. e 708 H ICSLTYO RUE: (NAT IUN BMENL DE: l'orifice double de chacun de ses organes de l’odorat ; la saillie en pointe de la partie postérieure de ses opercules ; le bleu argenté de sa couleur générale que relèvent des taches jaunes ; l'azuré des pectorales et des thoracines de ce caranx que nourrit la mer des Antilles : La langue unie, le devant du palais rude, et l’arrière- palais lisse, du caranx klein de Coromandel; les nuances grises de ses nageoires; sa longueur qui n’ex- cède guère trois décimètres; le goût peu agréable et le tissu presque toujours trop maigre de sa chair : Les dents qui hérissent le palais du rouge que l'on pêche auprès de l'isle de Sainte-Croix; sa langue très- lisse et un peu libre dans ses mouvemens ; les deux ouvertures de chacune de ses narines; la facilité avec laquelle il perd les écailles qui recouvrent son corps et sa queue; les reflets argentés qui brillent sur ses côtés, et le jaune mélé de violet qui se montre sur ses nageoires. EE — tt A —————_———<<<<<<————— S-U-P P-BÉME-N‘F AU, TABLE AU, î # DU GENRE DES CARANXOMORES. Huit rayons aiguillonnés et seize rayons arti- culés à la nageoire du dos ; trois rayons 3. LE CARANXOMORE aiguillonnés et quatorze rayons articulés à PILITSCHEI. celle de l'anus ; la mâchoie inférieure (Caranxomorus pilitschei.) plus avancée que la supérieure ; un seul orifice à chaque narine ; la couleur géné- rale d’un violet argenté. FE0 H: LS /TIOMTARIE SNA UTUU/RSE L'ILE. LE CARANXOMORE PILITSCHEI'. Les écailles qui revêtent le corps et la queue de ce poisson, sont minces et se détachent facilement; sa ligne latérale suit d'assez près la courbure du dos; sa caudale est fourchue; il ne parvient que très-rare- ment à la longueur de deux décimètres; ses thoracines et la nageoire de sa queue sont jaunes ou dorées; sa chair est grasse et d’un goût agréable; on le trouve souvent en très-grand nombre dans la mer et dans les embouchures des fleuves qui arrosent la côte de Ma- labar:: DR vue 2e Um pe En er AAA D EL AE ADP AIO PER : Caranxomorus pilitschei. Pilitschei, ex langue malabare. Scomber minutus, Bloch, pl. 429, fig. 2. 5 7 rayons à Ja membrane branchiale du caranxomore pilitschei. 16 rayons à chaque pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 24 rayons à la caudale. #! SUPPLÉMENT A LA SYNONYMIE DES GENRES DES TRICHOPODES, DES POGO- NIAS, Er DES SCOMBÉROMORES. Le TR LCHOP:0 DETIR I CHOPTÉÈRE: Lasrus trichopterus. Bloch, pl. 295, fig. 2. LE POGONIAS FASCÉ. Chætodon percatus; spinis dorsalibus novem, analibus duo; corpore elon- gato , fasciato ; mento barbato. Habitat in mari Carolinam alluente. Notes manuscrités que le citoyen Bosc a bien voulu me communiquer, et dans lesquelles ce savant zoologue a très-bien indiqué les traïts distinctifs de ce poisson qu’il avoit observé, décrit et dessiné pendant son voyage dans les États-Unis d’ Amérique. LE SCOMBÉROMORE PLUMIER. I nous paroît que l’on doit regarder comme une variété de notre scom- béromore plumier, le poisson que Bloch a décrit sous le nom de scomber regalis ou tassard, et dont il a donné la figure p2, 333. LL SUPPLÉMENT. AU TABLEAU ET A LA SYNONYMIE DU GENRE DES CENTRONOTES. Quatre aiguillons au-devant de la nageoire 2. LE CENTRONOTE ÉPERON.) du dos; six rayons à la membrane des (Centronotus calcar.) branchies ; vingt-un rayons à la nageoire dorsale. Huit aiguillons au-devant de la nageoire du ; dos ; trente-trois rayons à cette nageoire ; x1.LE CENTRONOTE NÉGRE, ; douze rayons à chaque pectorale ; six (Centronotus niger.) 3 RE g rayons à chaque thoracine; la ligne laté- rale droite ; la couleur générale noire. : HAS MIO RE, NT R'E LOL) E. 70e SUPPLÉMENT A LA SSYNONYMIE DU CENTRONOTE PILOTE : er, DU. CENTRO: - NOTE VADIGO:. LE, CENTRONOTE!ÉPEROMN" ET LE CENTRONOTE NEÉGRE:. Le corps et la queue de l’éperon paroissent dénués d’écailles. La mâchoire inférieure dépasse celle de dessus. La langue est mobile, lisse et large. Chaque narine ne montre qu'un orifice. La ligne latérale est em : Scombre pilote , scomber ductor. Block, pl. 338. =: Scombre liche, scomber aculeatus. 74. pl. 336 , fig. r. 3 Centronotus calcar. Scombre éperon , scomber calcar, 14. pZ, 336 , fig. 2. + Centronotus niger. Sefser, sur Les côtes d Afrique. Ceixupira, au Brésil. Stachlicher blauling, par les Allemands. Negro mackrel , par les Anglois. Scombre nègre. Bloch, pl. 337. TOME 1. go FA HIS TOMR'E NATURELLE presque droite. Les thoracines peuvent être couchées dans une sorte de sillon. La couleur générale est argentée : des teintes noires règnent sur le dos; les nageoires sont bleuâtres. On trouve une grande quan- tité de centronotes éperons sur la côte de Guinée. Ils y présentent la grandeur du scombre maquereau ; et leur chair n'est pas désagréable au goût. Le centronote nègre habite dans la partie de l'Océan atlantique qui sépare l'Afrique de l'Amérique méri- dionale. Barbot l'a trouvé auprès de la côte d'Or; et Marcgrave, Pison et le prince Maurice de Nassau l'ont vu dans les eaux du Brésil. Il parvient à une grandeur remarquable. Suivant Barbot, il a près de deux mètres de long; et Maregrave lui attribue une longueur de plus de trois mètres. Sa chair est d’ailleurs grasse, blanche et ferme : aussi est-il très-recherché, et préparé pour être envoyé au loin. Lorsqu'il est frais, on compare son goût à celui de l’anguille, et lorsqu'il est séché, à celui du saumon fumé. Il séjourne ordi- nairement dans la haute mer : mais de temps en‘temps on voit des troupes nombreuses d'individus de cette espèce s'approcher des terres, préférer les fonds pier- reux, et y chercher les crustacées et les animaux à coquille, qui doivent servir à leur nourriture. Les nègres les prennent sur ces bas-fonds , ét les pêchent à la lueur de brandons allumés. Le centronote nègre a la tête lisse, aplatie et dé- uuée de petites écailles; le museau arrondi; l'ouver- DE PS UE OPDIS SON: 719 ture de la bouche assez grande; les dents petites ; la langue large et mobile; deux orifices à chaque narine : les écailles qui revêtent son corps et sa queue, sont petites, lisses et minces. Sa couleur noire est relevée par le gris de la base et du milieu de ses thoracines, “ainsi que par les, nuances blanches et argentées qui resplendissent sur ses côtés *. * 14 rayons à chaque pectorale du centronote éperon. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 1 rayon aiguillonné et 20 rayons articulés à l’anal, au-devant de laquelle on voit deux aiguillons réunis par une membrane. 13 rayons à la nageoire de la queue. 21 fayons à la nageoire de l’anus du centronote négre. 17 rayons à la caudale. SUPPLÉMENT AU TABLEAU ET A LA SYNONYMIE DU: GENRE DES'LABRES, PREMIER SOUS-GENRE. La nageoire de la queue, fourchue, ou échancrée ex Croissant. ESPÈCES. CARACTÈRES. Neuf rayons aiguillonnés et treize rayons articulés à la nageoire du dos; treize PA EN En ANT rayons à la nageoire de l’anus ; l'opercule (Labrus salmoides.) composé de quatre lames, et (RE par une prolongation anguleuse ; deux orifices dE chaque narine; la couleur générale d’un brun noirâtre. Onze rayons aiguillonnés et quatorze rayons articulés à la dorsale ; sept rayons aiouil- lonnés et seize rayons articulés à l’anale ; l’opercule composé de quatre lames, et 5o. LE LABRE IRIS. terminé par une prolongation anguleuse ;- (Labrus irideus.) la caudale un peu en croissant ; une tache ovale, grande , noire , et bordée de blan- châtre à l’extrémité de la nageoire du dos; une petite tache noire à l’angle postérieur de l’opercule. HU SCT OUR Et 'NNANT UR EUTPL E. 747 = LE LAB RS ADNROTTIE D'ENEA BR ESIRIESe SUPPLÉMENT A LA SYNONYMIE D'UVL'ABRE:SPAROÏLDE,: Ox devra au citoyen Bosc la ,connoiïssance du labre salmoïde et du labre iris, qui tous les deux habitent dans les eaux de la Caroline. Le salmoïde a une petite élévation sur le nez; l'ou- verture de la bouche fort large ; la mâchoire inférieure un peu plus longue que la supérieure; l’une et l’autre garnies d'une grande quantité de dents très-menues; la langue charnue; le palais hérissé de petites dents que l'on.voit disposées sur deux rangées et sur une plaque triangulaire ; le gosier situé au-dessus et au-dessous de deux autres plaques également hérissées ; l'œilgrand ; les côtés de la tête , revètus de petites écailles ; la ligne latérale parallèle au dos; une fossette propre à rece- voir la partie antérieure de la dorsale ; les deux tho- * Labrus salmoides. Perca trutta. Manuscrits communiqués par le citoyen Bosc. * Läbrus irideus. Perca iridea. Wanuscrits communiqués par le citoyen Bosc. # Perca notata. Manuscrits communiqués par le citoyen Bosc, 710 H L'STIOMR EN À TÜRE LIL; racines réunies par une membrane; l'iris jaune, et le ventre blanc. ! On trouve un très-grand nombre d'individus de cette espèce dans toutes les rivières de la Caroline ; on leur donne le nom de fraut ou truite. On les prend à l'hamecon ; on les attire par le moyen de morceaux de cyprin. Ils parviennent à la longueur de six ou sept décimètres; leur chair est ferme, et d'un goût très-agréable. Le labre iris montre un aplatissement et une petite rainure sur la tête, au-devant des yeux; des dents extrémement petites; une membrane placée de ma- nière à réunir les thoracines l’une à l’autre ; une lon- gueur d'un à deux décimètres.; une couleur générale d'un gris brun ponctué et taché d’un brun plus foncé; une raie jaune et très-peu sensible sur presque toutes les écailles ; et deux raies obliques, ainsi que plusieurs taches rouges et petites sur la nageoire du dos. Les individus de cette espèce vivent en très-grand nombre dans les eaux douces de la Caroline, comme les labres sparoïdes. On les ÿ recherche particulièrement au printemps”. + . * 6 rayons à la membrane des branchies du labre salmoïde. 13 rayous à chaque pectorale. 6 rayons à chaque thoracine. 18 rayons à la nageoire de la queue. 9 rayons à chaque pectorale du labre iris. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 24 rayons à la caudale. PE ER SUP PL EMEN T AU TABLEAU DU GENRE D'ES'EUTIANS. PREMIER /SOUS-GENRE. La nageoire de la queue, fourchue, ow échancrée en ESPÈCES, CFOISSaniL. CAIPIANCUTUENR ES. Neuf rayons aiguillonnés et dix rayons ar- 27. LE LUTIAN ARGENTÉ- VIOLET. { Lutjanus argento - viola- ceus.) SE C'ON D La nageoire de la queue, Le ticulés à la nageoïire du dos ; deux rayons aiguillonnés et huit rayons articulés à la nageoire de l'anus ; un seul orifice à chaque narine; la tête et les opercules dénués de petites écailles; la caudale en croissant ; le dos violet ; les côtés argentés ; la tête et les nageoires jaunes. SOUS-GENRE. terminée par une ligne droite, oat arrondie et sans échancrure. ESPÈCES, 71. LE LUTJAN ARAUNA. (Lutjanus aruanus.) | | CARACTÈRES. Douze rayons aiguillonnés et douze rayons articulés à la dorsale ; deux rayons aiguil- lonnés et onze rayons articulés à la na- geoire de l’anus ; la caudale arrondie; de petites écailles sur la tête, les opercules, et la base de la dorsale ; de l’anale, et de la nageoire de la queue; trois bandes noires, larges et transversales, situées lune au-dessus du museau , la seconde au-dessus de Ja dorsale , de la pectorale et des tho- racines, et la troisième auprès de la cau- dale. 720 HAUS TNOUR EC iN AT UR/EULME’E LE LUTIAN ARGENTÉ-VIOLET: |: ET LE LUTJAN ARAUNA* Les grandes Indes sont la patrie de ces deux lutjans, dont le second a été aussi vu dans la mer d'Arabie. Les dents de l'argenté sont à peine visibles. La der- nière pièce de chaque opercule ne présente pas ordi- nairement de dentelure. L'anus est plus éloigné de la gorge que de la caudale. L’arauna a été placé parmi les chétodons : mais il : Lutjanus argento-violaceus. Gymnocéphale argenté. Bloch, pl. 332, fig. 2. # Lutjanus aruanus. ‘Abu-dafur, er Arabie. Buyt-klippare , par les Suédois. Bourgonjese kliphauns, par les 1Zollandois, Bonte duifje, 14. Schwarzkopf, par les Allemands. Chætodon arcuanus. Linné, édition de Gmelin. Chétodon arauna. Daubenton et Haïy, Encyclopédie méthodique. id. Bornnaterre, planches de l'Encyclopédie méthodique. Bandoulière à trois bandes. ZZoch, pl. +98, fig. 2. Seba, Mus. 3, p. 70, 11. 28, 1ab. 26, fig. 23. J Rhombotides parvus. K/eën, Miss. pise. 4, p. 37, 1ab. 30, n. 13; tab. 11, fig. 3. Valent. Ind.3,p.bor , n. 489 , fig. 491. Renard, Porss. 1, tub. 30, fig. 168, DPETS EM OMINSE S'OPENRESS 721 n'en a pas les caractères, ce que Bloch avoit très-bien remarqué ; et il offre ceux du genre des lutjans. De petites dents coniques et aiguës gernissent ses deux mâchoires, qui sont aussi avancées l’une que l'autre. Le dos est jaunâtre ; les côtés sont argentins ; l’anale est jaune ; les pectorales sont transparentes; la caudale est grise ; les thoracines sont longues et noires. u L'arauna se plaît au milieu des coraux. Il se nourrit de vers et d'autres petits animaux marins. On le prend au filet et à l'hameçon; mais sa chair est peu agréable au goût *. * 5 rayons à la membrane branchiale du lutjan argenté, 12 rayons à chaque pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 14 rayons à la nageoire de la queue. 1x7 rayons à chaque pectorale du lutjan arauna. 1 rayon aiguillonné et 4 rayons articulés à chaque thoracine, 16 rayons à la caudale. , TOME IVY. 91 SUPPLÉMENT AU TABLEAU DU GENRE DES CENTROPOMES. SECOND SOUS-GENRE. La nageoire de la queue, terminée par une ligne droite, ou arrondie et sans échancrure. * ESPÈCES. CARACTÈRES. , La nageoire de la queue rectiligne ; sept ou huit bandes transversales et brunes; la 19. LE CENTROPOME FASCÉ. ; couleur générale d’un brun mélé de blanc ; (Centropomus fasciatus.) B à la dentelure des opercüles très-peu mar- quée. 0. LE CENTROPOME Vingt-sept rayons à la seconde nageoire du PERCHOT-. (Centropomus perculus.) dos ; la caudale arrondie ; onze ou douze raies obliques et brunes, de chaque côté i s du poisson. + HISTOIRE INATMUREMEES) 720 LESCEN TROPOME FASCÉ:, ET EENCENTROPOME"PERCHOT*. Nous avons trouvé dans les manuscrits de Commer- son, la description de ces deux centropomes que les naturalistes ne connoissent pas encore. La couleur générale du perchot est d'un gris brun qui se mêle sur le ventre avec des teintes blanches ; les thoracines sont jaunâtres ; l’anale et les pectorales sont variées de jaune et de brun; l'iris est brun dans sa partie supérieure , et argenté ou doré dans le reste de sa surface. ‘ Centropomus fasciatus. Perca dorso dipterygio, etc. Commerson, manuscrits déja cités. Centropomus perculus. Perca dorso dipterygio, caudâ medio productiori, etc. Commerson, manuscrits déja cités. SUPPLÉMENT AU TABLEAU “ DU GENRE DES HOLOCENTRES. PREMIER SOUS-GENRE. La nageoire de la queue, fourchue, ou échancrée en croissant. ESPÈCE. CARACTÈRES. Onze rayons aiguillonnés et treize rayons ar- ticulés à la nageoire du dos; trois rayons aiguillonnés et onze rayons articulés à la nageoire de l’anus; la mâchoire supérieure plus avancée que l’inférieure ; deux bandes noires et transversales sur chaque côté de la tête. 32. L'HOLOCENTRE RABAJI. (Æolocentrus rabaji.) HISTOIRE NATURELLE. 725 LHOLOCENTRE RABAT" LA couleur générale de cet holocentre est brillante et argentée. La dorsale et l’anale sont jaunes; les thora- cines noires; les pectorales jaunes sur une partie de leur surface, et blanches sur l’autre. On appercoit des rugosités sur le sommet de la tête. Chaque mâchoire est garnie de dents molaires hémisphériques, fortes et serrées, et de cinq incisives dures et coniques*. * Holocentrus rabaji. Chætodon bifasciatus. Linné, édition de Gmelin. Forskacl, Faun. Arab. p. 64, n. 91. Chétodon rabaji. Bonnaterre, planches de l'Encyclopédie méthodique. 2 5 rayons à la membrane branchiale de l’holocentre rabaji. 16 rayons à chaque pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine, 17 rayons à la nageoire de la queue. SUPPLÉMENT AU TABLEAU DY GENRE DES CHÉTODONS. PREMIER SOUS-GENRE. La nageoire de la queue, fourchue, ou échancrée en croissant. ESPÈCES. CARACTÈRES. Neuf rayons aiguillonnés et quatorze rayons articulés à la nageoire du dos ; deux rayons 15. LE CHÉTODON COUAGA.) aiguillonnés et quinze rayons articulés à la (Chæœtodon couaga.) nageoire de l’anus ; la caudale un peu en croissant ; trois bandes transversales noires et étroites, de chaque côté de l’animal. SECOND \SOUS-GENRE La nageoire de la queue, non échancrée, et rectilione ou arrondie. ESPÈCE. CHR ACITERES, Onze rayons aiguillonnés et seize rayons ar- ticulés à la dorsale; quatre rayons aiguil- . lonnés et quatorze rayons articulés à l’a- nale ; la caudale arrondie; cinq ou six 42. LE CHÉTODON TÉTRACANTHE. Chæœ!odon tetracanthus. ù ( ) bandes transversales , noires, larges, et un peu irrégulicres. HF SR IONNRLEC IN AUTEUR EE" LTE. 727 LE CHÉTODON COUAGA; BE CHÉTODON:TÉETRACAINFHE" Nous avons trouvé dans les dessins de Commerson la figure de ces deux chétodons, dont la description n'a pas encore été publiée par les naturalistes. Nous avons donné au premier le nom de couaga à cause de quelque analogie que l’on peut remarquer entre la dis- tribution de ses couleurs et la disposition des bandes qui ornent le couaga de l'Afrique méridionale. Indé- pendamment des trois bandes dont nous venons de parler dans le supplément au tableau de son genre, on voit une tache noire sur sa queue, une autre tache de la mème nuance, mais plus petite, sur chacun des côtés de cette même partie du poisson, et une raie noire et oblique qui s'étend depuis l'œil jusqu'auprès de l'ouverture de la bouche. La partie inférieure de lani- mal est d'une teinte beaucoup plus claire que ses côtés : Chætodon couaga. : Chætodon tetracantbus. 728 HISTOIRE NATURELLE, et sa partie supérieure. Les écailles qui le revêtent sont très-petites. Le tétracanthe a les deux mâchoires également avan- cées ; l'opercule dénué de petites écailles ; et la partie de la dorsale que des rayons aiguillonnés fortifient, très-arrondie et très-distincte de l’autre portion. FIN DU TOME QUATRIÈME. DE L’'IMPRIMERIE DE PLASSAN. ‘4 | | | ou y 2152 AC AC Aer VS bé vi OMAN EE LU ME A VEY v U V Ed ë A Au " RUN An SA Mae VUE Us, a M AU me 4 HE UE NE Ut Ed Pret nn NAeER MA MMM ÿ W NU cu Mure NM cs VE AU WW ÿ Wie AU WW © En WA SEVUE noie iv “ Her à “ : WE | ov M'A “st, pu VUE ve MMVYVM MNATNIN NE ; k pes À ve Le ve ü ie e un 0 RE A j voir _. dre OPRUE NUE AN 0 NE Papa nn au se ONU | LE V W W Dove Me Vi pi nn due SO PEEN N \ | À AIM CE Pia: : } FEU 5j gi EX Y4Y paie b 1 À AAA RAA "A à O Pre BC ci "62 JUN AA UE UE DE NUE UE a y tie V An is UMUVo A Mat, Sn Rae is UNE a PEUÉ Le PAP Vy A MY \) VA LM A Ve LVUVU DT pt COL MANN, CAC fe V AM A AV Ne CPE vu CE nn LES RE EAU aps ï NA PO A AVE WAVE ne SM RAM Rat eu 1 ASIN MMS | + MAN se Nr mt LI RCA |" j 4 LRU NUS VUE ROUE tv 9 APRES ë RE AC al JEU) | 4 A Re VV, UN MVL ME ÿ STE MAMA UUU"e RAMVONPEUUNE VV Ü Me M EN NS v PAC to EN ae ï nu VUS | LV: y. ; RAI iv VU d+ UN We W A MAMUN RAREMENT OUT se MA MECEULNUR, 0 AN MY AL RUE AN hr PR AM NM ; AN vu, an AU pu | VV » UUYUL VUE SUVUEUUU VU HUUUUE CA Nu A” Ni : À À AE N l UUUV UV Fr A AE USE VAN WA AMNE "à AA sh * V , Au UV MMM N UV NU Mu | UV \ VOA VA Pin 11017 IU 171 V4 W JUNE VY DA EE Le à TAUEALE l À Li VV" VA 1 > € À ; R1 pu VUUE J5 "# Ve ANT ‘# Ÿ AM Mn v | (C3 ÜU Ÿ 3,* phgin AVE GA RAM TE UN Lei / EE ) SE JU4 rente Vy c MAN VEVUVVYVUUV V NOV” MT rot EN VPO ARE PYVVUUVEU VENCE M eue MU ME Wu LA Vus | dé RY e ve ou Eve EVE SN U Sue EUQUUC GS Le { CAE Ye a PE ENS , MAMMA LME te VOVUV VOVY” yÿ ne sn e te , Y Ve T WWW W VV VAUT LA MES AUS Gus SU TTER EMA HR UMNENE ENS LA UVE PAM PAU VUE y AW 4 ERA MMA | AE RENE EE PE ERA NA ETES ERA RE WV y TT NT VM HER SOYUUE A SEM MR EME RÉMARNE ARE VV VENT AP ca Y MU EUUUUEU UE Y MJUTEUN Ÿ VER h * À S J MES nn Ù | V4" PIVN je VV vv NUMUEVEST AE EE AN AMIE EMMANENCERE SN ORS ET M A *UVVUVUUUVUUE MU AM UM NN VUMENU UV VUE, AU AA MA AE MAP ENTER AE VHOGT UV YU EVE Ye