C CL -c.^ c C •C CIL' ■■ £ ' dCl'S'^ vcC '^ L" 'Te cc^' ■■ 'C ^ • rv ><'«««<-«<'^'^'«>'*. <«.■«• '«illU HISTOIRE NATURELLE DES REPTILES. SUITE DU XX^ GENRE. La Vipère chayque_, T^ipeva stolata. liEs Portugais désignent cette espèce sons le nom de chayquarona , d'où , par- abréviation , on en a tiré le nom de chayque. Linnée dit qu'elle se trouve en Asie ; qu'elle est grise^avec deux raies blanches sur le dos et des bandes d'un brun peu marqué , que sa tête est bleuâtre ; que les plaques du ventre ont de chaque côté un point noir , et que d'ailleurs cette espèce est semblable à celle qu'il appelle couleuvre huccatus ; le ventre a cent quarante-trois plaques , et la queue soixante et treize de petites. Reptiles. IV. 1 2 HISTOIRE NATURELLE Il cite pour synonyme , Séba , tom. 2j pi. 9 , fig 1 , le mâle ; et fig. 2 , la femelle. Cet Iconographe dit qa'il avoit reçu ce serpent du Portugal a vec d'autres espèces. Si ces figures apiiartiennent bien au coliiber stolatus de Linnée , je crois que ce reptile doit être placé avec les couleuvres qui ne sont pas veni- meuses ; la figure de la tête , ses écailles, ia disposition des couleurs , Falonge- ment de la queue , tout annonce qu'il n'est pas de ce genre. Le dessus du dos , d'après les figures de Séba, présente deux raies jaunâtres et longitudinales , avec une autre au milieu brune ou rougeâtre; le mâle a, tle chaque côté , à la partie antérieure du corps^neuf taches rondes et noirâtres, disposées enlongueur, comme les évcnts des lamproies : on ne voit point ces lâches sur la femelle. DES VIPÈRE S. 5 La Vipère corcalline , P'^ipera^ coralluia. Ce n'est point à cause d'une ressem- Wance de couleur avec le corail que Linnée a nomme cette espèce corallinCy mais parce que ses écailles dorsales y arrondies du côté de la tête , pointues du côté de la queue , étaut placées l'uno sur l'autre et disposées sur seize rangs longitudinaux , un peu séparés les uns des autres , imitent des tiges déliées , articulées , de cette production mari- time. La vipère coralline a quelquefois plus de trois pieds de longueur ; le dessus du corps est d'un verd de mer , rehaussé par trois raies étroites et rousses qui parcourent toute sa longueur ; le dessous est blanchâtre et pointillé de blanc ; les écailles latérales sont rliomboïdales, contiguësles unes aux autres, arrangées comme celles des autres vipères; le 4 HISTOTRE NATURELLE ventre a cent quatre - vingt - treize grandes plaques , et la queue quatre- vingt-deux paires de petites. On a mis ce serpent au nombre des couleuvres venimeuses, quoiqu'il n'en ait pas trop le faciès. Il est d'Amboine. Voyez Séba , tom. 2,pl. 17? %• 1- La Vipère atroce, Fripera atrox. Elle est longue d'environ un pied et demi , blanchâtre , avec des taches d'un brun tirant sur un noir très-foncé , transversales , et disposées alternative- ment , dans toute sa longueur ; la tête est applatie en dessus , comprimée laté- ralement , anguleuse et couverte de petites écailles. Celles qui revêtent le dos ont une arête. Ce serpent se trouve en Asie. Je ne crois pas que les fig. 4 et 5 , pi. 43 , tom. 1 , de Séba, rapportées à cette espèce lui conviennent , ou du Tom JF. Teiit la ville de Juida et ses environs , DES COULEUVRES. 67 forcent les négresses les plus jolies à Iç* suivre ciu temple, en faisant croire à ces malheureuses victimes de la crédulité la plus monstrueuse , qu'elles seront honorées des faveurs du serpent fétiche, Oii apprend à ces jeunes filles à chanter des hymnes , à danser en l'honneur du grand protecteur de lanation,etlorsque le moment des communication? intimes, avec lui est arrivé ^ on imprime sur 1^ peau de toutes les parties de leur corps , avec des poinçons de fer , différentes figures de fleurs , d'aiiimaux. Tel est le signe barbare de la consécration au mi- nistère de la divinité tutélaire de ces nègres , et qui attire à jamais sur ceux qui le portent, la vénération la f)]us pro- fonde ; mais les cruels suppôts de cette superstition pourroient crainJre que leurs vâces et leurs turpitudes 11c fus- sent un jour dévoilés : ils l'onf v- ' Si quelqu'une de ces femî;;< 4 mystères dont les prêt; ^ Jeur coupable brutalitc ,1 6S HISTOIRE NATUllELLI^ le champ , et le dieu serpent seroit venu lui même faire justice de cette indis- crète, en l'emportant pour la livrer aux flammes. Amis de la nature , détour- nons nos regards de telles horreurs ; laissons-là les ministres de cette préten- due divinité , et parlons d'elle-même. Il est bien rare que les voyageurs soient d'accord. Il ne faut pas être sur- pris si le serpent fétiche des uns n'est pas celui des autres. Bosmannous le repré- sente rayé de blanc ^ de jaune ot de brun. Desmarchais dit que le dos de ce serpent offre sur un fond blanchâtre des taches ou des raies jaunes , brunes et bleues. Suivant d'autres , la peau est blanchâtre , avec des grandes taches ovales, plus ou moins rousses, bordées de noir ou de brun tout le long du corps. En attendant que des voyageurs natu- ralistes aillent nous chercher dans le royaume de Juida, aux risques de leur vie , le fameux serpent fétiche , nous nous en tiendrons anjourd'hui à celui DES COULEUVRES. 69 ^ue le cit. Lacépède donne pour tel , son daboie. Ce serpent est le seul bien connu de ce genre , dont la tête offre des écailles semblables à celles du dos : tous les au- tres ont de petites plaques. L'individu du Muséum national a trois pieds cinq pouces de longueur totale ; la queue a cinq pouces neuf lignes. Il est blanchâ- tre, avec trois rangs longitudinaux de grandes taches ovales, rousses, bordées de noir ou de brun; toutes les écailles sont relevées par une arête : il a cent soixante-neuf grandes plaques , et qua- rante-six paires de petites. La Couleuvre Sirtale , Colaher Sirtalis» Kabn a découvert cette couleuvre dans le Canada : elle a le corps brun , avec trois raies longitudinales d'an vert changeant en bleu -, le dos paroit strié , d'après Li nnée j ce qui fait croire au 70 HISTOIRE NATURELLE cit. Lacepède, que les écailles ont une arête. L'abdomen a cent cinquante pla- ques, et la queue cent quatorze paires de petites. La Couleuvre triple rang;, Coluher terordinatus. L'individu du Muse'um national . d'Histoire naturelle , d'après lequel lo cit. Lace'pèdc a donné la description suivante , a de longueur totale un pied dix pouces. La queue a quatre pouces ; le dessus du corps est blanchâtre , avec trois raieslongitudinales de taches d'une couleur foncée ; le dessous est mélangé de blanchâtre et de brun. Elle habite l'Amérique. La Couleuvre Ibibe _, Coluher Ordinatus» Séba avoit appelé cette espèce ihi-- hacay nom sans doute qu'elle porte a i^ Ï>ES COULEUVRES. 71 Brésil, d'où il l'a voit reçue. Tom. 2, pi. 20 , fig. 2. ' Le corps est bleu , nue de taches noi- res, suivant Li nnée. On voit de chaque côté , à l'extrémité des plaques infé- rieures, une ligne de points noirs ; et quelquefois , au témoignage du cit. La- cépède, une raie d'un vert foncé, ou d'une couleur assez claire s'étend, le long du dos. On rapporte encore ici une figure de Catesby, Hist. nat. delà Carol. tom. 2, pag. 55 , tab. 53. D'après celui-ci , le corps seroit vert au lieu d'être bleu. Un individu que l'on possède auMu- séum national , a deux pieds de longueur totale, sa queue a quatre pouces dix ligues ; les plaques abdominales sont au nombre de cent trente -huit ; la queue en a soixaute-douze paires de petites. Cette espèce a cela de particulier ^ qu'elle ofFre quatre grandes plaques entre l'anus et les premières paires de petites. Ou trouve dans l'Histoire natu- ^2 ItlSTOIRE NATURELLE relie des serpens de Coromaiidel par Reiissel, des couleuvres qui ont le même caractère distinctif. On pourra s'en servir pour l'établissement d'un nouveau genre. Lf'ibibe se glisse dans les basse -cours. Il s'y borne à casser et sucer les œufs ;, n'étant pas assez fort pour dévorer la plus petite volaille. La Couleuvre Vainpum , Coluher Fasciaius, Les Indiens ont une monnoie appelée wanipum , composée de petites coquil- les taillées d'une manière régulière, et enfilées avec un cordon bleu et blanc. Le serpent dont nous allons parler , d'après Catesby principalement, a reçu le même nom, pour quelques traits de ressemblance qu'il a avec cette monnoie. La vampum parvient j usqu'à cinq pieds de longueur : satêJe est petite, relati- vement à la grandeur du corps j sa t'ow- DES COULEUVRES. 70 leur est , en dessus , d'un bleu plus ou moins foncé , quelquefois presque noir sur le dos , avec des bandes transversa- les blanches et partagées en deux sur les côtés; le dessous du corps est d'un bîeu plus clair , avec une petite bande brune et transversale sur chaque plaque. Ces plaques sont au nombre de cent vingt- huit sous le ventre ; la queue en a soixante-sept paires de petites. Cette couleuvre se trouve en Caro- line, où elle se nourrit de petits ani- maux. La Couleuvre lacheiëe , Coluher inacidaius» On conserve au Muséum national d'Histoire naturelle , un individu de cette espèce , qui a deux pieds de lon- gueur y la queue comprise : cette partie a cinq pouces quatre lignes. Cette couleuvre est de la Louisiane : le dessus du. corps est blanchâtre, avec Reptiles. IV. 7 74 HISTOIRE NATURELLE de grandes taches q[ue]c[ucfois en losan- ge , quelquefois irrégulières, d'un roux plus ou moins rougeâtre , bordées de noir ou d'une couleur très - foncée j le dos a souvent, dans sa longueur, une double série de ces taches , formant une raie anguleuse ; le ventre est blanchâ- tre, et quelquefois tacheté. Il a cent dix-neuf plaques. On en compte soi- xante-dix paires de petites à la queue. Les écailles du dessus du corps sont hexaiîones. Le cit. Lacépède présume qu'il faut rapporter à cette espèce le serpent de blé de Catesby , tom. 2 , pi. 55 ; il se trouve dans la Virginie et dans la Caroline , où il porte ce nom , à cause de la ressem- blance de ses couleurs avec celles d'une espèce de maïs de ce pays. Il va quelquefois dans les basse-cours pour sucer les oeufs. DES COULEUVRES. y5 La Couleuvre anguleuse 5 Coluher anguLatiis, La couleur du dessus du corps de cette espèce est blanchâtre , avec des bandes brunes, noirâtres à leurs bords , anguleuses , et plus larges vel^s le milieu de la longueur du corps qu'à ses deux extre'mités ; les grandes plaques sont au nombre de cent dix-sept , et ont de grandes faciles carrées , disposées alter- nativement d'un côté et de l'autre ; la queue a soixante-dix paires de petites plaques ; les écailles du dos sont ovales un peu écliancrées , à l'exception des latérales et inférieures ; elles sont tou- tes relevées par une arête. Cette espèce n'a offert jusqu'ici auxobservateurs, que des individus assez petits , puisqu'ils n'avoient guère au-delà de deux pieds de longueur. On dit qu'elle se trouve en Asie. Ou cite ici la fig. 3 de la pi. 12 du 7^ HISTOIRE NATURELLE tome 2 de Séba , et le n°. i de la pi. j3 du ,'même tome ; mais certainement ces deux figures sont très-difiPërentes- Peut-être a-t-on voulu citer le n°. 4 delà pi. 12, qui a effectivement des rap- ports avec celle du n°. i de la pi. y 3. Cette dernière appartient à une couleu- vre d'Amérique , qu'il nomme sepedon. XjC corps est fort alongé ; la tête est pe- tite, d'un bai foncé en dessus j le cou a nn collier blanc , avec des points ou de petites taches d'un brun noirâtre , ré- pandus sur des écailles hexagones. Le reste du corps est fascié transversale- ment de brun obscur et de blanc ; le dessous du ventre est jaunâtre ; les écailles du milieu du corps, qui est ren- flé , sont figurées en coeur. Séba relira de l'estomac de ce serpent tm oiseau très-grand relativement à la grosseur du serpent. DES COULEUVRES. ']^ La Couleuvre rude , Colaher scaher. On voit sur le dessus de la tête de cette couleuvre, qui habite les Grandes- Indes , une taclie noire, bifide à l'ex- trémité opposée au museau; le dessus du corps paroît onde de noir et de brun : elleadeux cent vingt-huit grandes pla- ques et quarante-quatre paires de pe- tites. La Couleuvre Typhie , Coluher Typliius. L'espèce que Linnée a décrite sous ce nom est bleuâtre, a cent quarante grandes plaques, cinquante-trois paires de petites , et vient des Grandes-Indes. Le cit. Lacépède y rapporte , avec vraisemblance, un serpent du Muséum national d'Histoire naturelle , long d'un pied sept pouces six lignes ; d'un vert jS HISTOIRE NATURELLE très-foncé en dessus, jaunâtre en des- sous, avec deux raies longitudinales de taches noirâtres ; ces taches sont placées deux par deux sur chaque grande pla- que , excepté sur la première qui n'en a pas du tout , et les suivantes qui n'en ont qu'une. Ces plaques sont au nombre de cent quarante -une ; la queue en a cinquante paires de petites , et elle est longue de trois pouces dix lignes. Elle n'a qu'une rangée de lâches noirâtres. La Couleuvre maure , Coluher inaurus, Linnée avoit reçu un individu de cette espèce des environs d'Alger ; et cette raison, ainsi que la couleur som- bre de ce reptile , le déterminèrent à lui donner le nom de maure. Le dessus du corps de cette couleuvre est brun , avec deux raies longitudina- les , et plusieurs bandes transversales et noires qui vont de ces raies jusqu'au- DES COULEUVRES. 79 dessous du corps. Cette partie-ci est ëffalement noire. L'abdomen a cent cinquante-deux plaques et soixante-six paires de petites. La Couleuvre filiforme , Coluber Jilifonnis, Le corps de ce reptile est fort délie ; il se roule ainsi plus facilement autour desarbres, imitant en quelque manière les lianes qui s'y attachent. Il a même été envoyé au Muséum national sous le nom de serpent à liane : sa tête et ses yeux sont gros à proportion du corps ; sa couleur est en dessus noire , ou d'un livide plus ou moins foncé ; et en des- sous blanche ou blanchâtre. Cette cou- leuvre a ordinairement cent soixante- cinq plaques et cent cinquante - huit paires de petites. L'individu décrit par le cit. Lacépède avoit un pied six lignes de longueur totale, et quatre pouces six lignes depuis l'anus jusqu'àl'extré- niilé de la queue. 8o HISTOIRE NATURELLE Laiirenti a vu une variété de cette espèce , ou du moins soupçonnée telle, ayant deux raies brunes qui partoient des yeux et s'étendoient sur le dos, oii elles étoient interrompues et ne con- sistoient plus qu'en petites taches obliques. Catesby parle d'un serpent qui a beaucoup de rapport avec celui-ci , et qu'il cojupare à un fouet ^ à cause de sa forme très-grêle,, et parce qu'il se meut très-vite : il est brun et parvient quel- quefois à la longueur de plusieurs pieds. ( Hist. Nat. de la Carol, vol. 2 , pi. 54.) On trouve cette couleuvre dans les Indes tant orientales qu'occidentales , suivant le cit. Lacépède. La Couleuvre Malpole , Coluher Sibilans, Je rapproclie cette couleuvre de la filiforme , parce que son corps est éga- îemcnttrès-mince, et qu'elle peut aussi DES COULEUVRES. 8l s'entortiller avec plus de facilité que les autres espèces autour des brandies d'arbres. Linnée cite ici trois figures de Séba, tom. 2, pi. 52 j fig. 4. — Tom. id. pi. 5Q , fig. 4. — Tom. id. pL 107, fig. 4. Le premier de ces serpcns est le seul , à ce que je crois , qui doive être regardé comme synonyme du malpole , le seul dont les caractères s'accordent avec ceux que Linnée assigne au coluher sibilans; il est d'Asie , tandis que celui de la seconde figure est de Barbarie , et celui de la troisième d'i\.mérique. Je présume qu'on n'a rapporté au malpole ces deux dernières couleuvres , que parce qu'elles sont rayées comme elles ; on n'a pas fait d'attention à la disposi- tion et à la couleur de ces raies. Le malpole décrit par le cit. Lacé- pède est long d'un pied dix pouces, de- puis le museau jusqu'à l'autre extré- mité du corps ; la queue a cinq pouces six lignes j le sommet de la tête est 82 HISTOIRE NATURELLE agréablement marbré et ponctué •, le dos a iine bande longitudinale bleuâlie , marquée de points roux, et bordée de bai sur les côtés. Il paroîtroit , d'après la figure de Séba , que cette bande seroit divisée dans sa longueur par deux raies plus foncées j le dessous du corps est jaunâtre. Le malpole a cent soixante grandes plaques et cent paires de petites. Il se trouve à Ceylan, suivant Séba. La Couleuvre à stries , Coluher pojcatus. Le cit. Bosc a observé cette espèce dans la Caroline , où elle est des plus communes: la longueur totale de cette couleuvre est de deux pieds ; la queue a sept pouces et demi , et le diamètre du corps est de dix-liuit lignes : sa forme est cylindrique; sa couleur, en dessus, est bru^ne , avec des taches irrégulières et disposées sans ordre; les flancs ont rouL.jr. PlU/T ■ 0 2 Z}e avec quatre riingées longitudinales de points jaunes. Le dessous de la queue est également blanc; mais il n'a que deux lignes de points jaunes. Les pla- ques abdominales sont au nombre de cent trente-une. La queue a quarante- six paires de petites. Elle est courte et épaisse. Séba a figuré ce serpent, tom, i, tab. 5/, fig. 5. La Couleuvre bande-noire, Coluher iiigro-fasciatus, Linnée avoit donné à cette espèce lo nom de couleuvre d'Esculape. Mais comme le cit. Lacépède a retrouvé le serpent qui étoit connu des anciens sous cette désignation ^ il a appelé la cou- leuvre d'Esculape de Linnée , la bande noire. Ce reptile a , effectivement, en- tre les yeux, une bande noire assez mar- quée. Le fond de sa couleur est pâle. Toni .JF. Patf . JOJ . jDe^eve de/. X . L« CoiiloTivre 2, ■ La C . lapina d'une couleur plombée , avec une tache blanche, transversale à l'occiput ; les lèvres sont également blanches ; le corps est en dessus de la couleur de In tête , finement ponctué de gris ; son dessous est d'un jaune rougeâtre , avec trois rangées de points presque triangulaires , de couleur de plomb, une au mij'ien, et les deux autres sur les côtés; chaque plaque ayant trois points à son bord inhhieur;, la queue est semb'laWe au reste du corps pour la trouleni-^ mais elle n'a pas de points ; les écailles du dos sont ovales et Wss^s ; les platines du ventre sont au nombre de cent \çxvl- l5S HISTOIRE NVTUREl.LU rante j la queue en a quarante-huit. pai- res de petites. Linnée lui donne cent trente-six d'un côté , et quarante-trois paires de l'autre. Nous avons figuré cette espèce d'a- près un dessin du cit. Bosc : elle se trouve dans la Caroline , sous les écor- ces d'arbres , dans les lieux marécageux. La Couleuvre écarlate, Coluber coccineus, Je dois encore à mon ami Bosc la des- cription et le dessin de cette espèce qu'il a observée en Caroline : sa longueur to- tale est de quatorze pouces ^ dont la queue fait le septième; son diamètre est de trois lignes. La tète est petite, très-bombée, d'un rouge vermillon , avec le nez obtus, un peu en fer à cheval ; le derrière de la tête offre deux fa^îcies noires , parallè- les , rapprochées, renfermant entrelles une bande d'un blanc obscur* DES COULEUVRES. 1^9 Le corps est cylindrique , d'un rouge ■vermillon , avec des bandes transver- sales d'un blanc jaunâtre , renfermées entre deux autres bandes noires, den- telées, qui, en se courbant extérieure- ment , se prolongent sur les côtés en petites taches irrégulières , isolant la partie rouge j il y a toujours une tacbe d'un brun pâle au bas de ces fascies blanches : celles-ci sont au nombre de vingt ou environ; le dessous du corps estd'un blanc uniforme-, les écailles du dos sont hexagones , alongées et lisses. ^ Le ventre a cent soixante - douze grandes plaques, et la queue quarante paires de jîetites. Linnée en compte trois de plus aux premières , et cinq de m pins aux secondes* On trouve rarement cette couleuvre en Caroline , et elle n'y atteint pas une grande longueur : on la voit en floréal , dans les lieux sablonneux. Linné dit que la vivacité de ses couleurs a engagé les liidieiis à faire des colliers de ce ser- l4o HISTOIRE NATURELLE pent; elle habite aussi la Floride et la Nouvelle-Espagne. La Couleuvre noire et fauve, Colu herfidv us. Son corps est entouré d'environ vingt-deux anneaux noirs et d'autant de fauves , tachetés de brun et bordés de blanc; le museau et la partie supé- rieure de la tête sont quelquefois noi- râtres : la queue de ce serpent est très- courte, ne iaisant guère que le douziè- me de la longueur du corps qui est de près de deux pieds : l'abdomen a deux cent dix-huit plaques, et la queue tren- te-une paires. Cette espèce se trouve en Caroline. La Couleuvre verdàtre , Goluber œstlvus» Ses mœurs innocentes, sa familia- rité , l'élégance de sa. taille et de ses» DES COULEUVRES. l4l couleurs la font rechercher de plusieurs personnes : on prend plaisir à la ma- nier , à la mettre dans le sein, à lavoir s'entortiller autour du bras. Son corps est très-délié , vert en des- sus, suivant Catcsby qui a vu ce ser- pent dans le pays; bleu, suivant Lin- née , et d'an vert clair ou d'un vert mêlé de jaunâtre en dessous ; lalongueUr de sa queue fait le tiers de celle du. corps. La verdâtre a cent cinquante -cinq grandes plaques; et la queue, d'après Linnée , cent quarante-quatre paires de petites ; mais ce dernier calcul n'est-il pas fautif? n'est-ce pas plutôt soixante- douze paires ? Voyez sa figure dans Catesby, tom. 2, pi ^^J' La Couleuvre à raies rouges , Cola her ery trogramnius. Le cit. Beauvois a découvert cette nouvelle espèce dans l'Amérique sep- l42 HISTOIRE NATURELLE tentrionale, et l'a fait connoître dans un Mémoire qu'il a lu à l'Institut Na- tional. Le corps de cette couleuvre est, en dessus , d'un brun noir , coupe' longi- tudinalement par quatre raies d'un beau rouge , deux sur le dos et deux sur les côtés , formées chacune , quant à celles-ci , de deux rangées d'écaillés ; 3es plaques du ventre sont d'un rouge plus vif, et ont chacune trois petites taches noires , ce qui forme trois raies longitudinales ; elles sont plus pâles à leur marge , ainsi que les écailles : l'ab- domen a cent soixante-onze plaques, et la queue trente-sept paires de petites; sa tête est arrondie et de la grosseur du cou. Tom . if: I^i^ . -r^ <3 . J)e pi. 2 , fig. 5 et 6. La Couleuvre aurore , Çoluher aurora* Le fond de la couleur de cette cou- leuvre est d'un jaune roux. Une ligne jaune règne tout le long du dos , de- puis la tête jusqu'à l'extrémité de la queue ; la tête elle-même est jaune, jnouchetée de rouge; les jointures des (écailles du dos sont aurore. Cette es- pèce a du rapport avec la cou], bali. Le ventre a centsoixante-dix-neuf plaques^ et la queue trente-sept. Séba, tom. 2 , pi. 78, fig. 3. Elle se trouve en Amérique , dans la jNouvelle-Espfigne. DES COULEUVRES. lyS La Couleuvre dard , Coluber jaculatrix» Cette espèce a le dos d'un gris cen- dré , avec trois raies noirâtres , longi- tudinales , plus foncées sur leurs bords, dont celle du milieu est plus large, et s'étend depuis le museau jus(2u'au bout de la queue; le dessous du corps est blanchâtre. On y compte cent soixante- trois à cent soixante - treize grandes plaques , et soixante-dix- sept paires de petites. On a donné à cette espèce et à quel- ques autres le nom de dard , jaculus ^ parce qu'elles s'élancent avec la rapi- dité d'une flèche. Séba , tom. 2 , pi. 1 , fig. g. Surinam est sa patrie. La Couleuvre Lephiati , ColubeTf-' ^ulicus» Daubenton a nommé cette espèce k hzange. Séba, le cit. Lacépède l'ap-^ 17'* HISTOIRE NATURELLE pelleiit laphiati , du nom qu'elle porte au Brésil , son pays natal. Linnée dit que le corps de cette couleuvre est gris , avec plusieurs raies blanches, qui se bifurquent à chaque côté ; l'occiput est inarqué de deux taches blanches , trian- gulaires , qui se rapprochent , et sont confluentes sur la nuque j l'abdomen a cent quatre-vingt-quatre plaques, et la queue soixante paires de petites. D'a- près la figure de Séba , tom. i , pi. gi , fig. 5 , le roux prendroit la place du gris, et le jaunâtre celle du blanc. La Couleuvre chaîne , Coluber getulus. On peut voir dans Catesby , tom. 2, pi. 52, la figure de cette couleuvre: elle est d'un bleu noirâtre , avec des bandes jaunes , transversales , très- étroites, formées de petites taches qui imitent une petite chaîne ; le dessous présente de petites taches jaunes pr HISTOIRE NATURELLE Laurenti fait mention d'une autyc espèce, dont la queue est obtuse. Schnei- der appelle notre plature fasciée Vhydre colubrin. On en trouve une figure dans le mu- séum d'Adolphe Frédéric, tom. i, pag. 3i , pi. 16, fig. 1 ; et dans les planches de l'Encyclopédie méthodique. Les plaques abdominales sont environ au nombre de deux cent vingt; et celles de la queue , au nombre de quarante- deux paires, un peu plus ou un peu moins. On trouve ce reptile dans l'Amérique méridionale , dans l'Inde et sur les ri- vages de rîle Tonga-Tabu. Tom JF. l'qç. 2Sç De^feve Jel . Devù'd'e ifcu^ ■ 1 . Le L.-uigalia de Madap'ascar , ■X . L' Acr ocJiorde de vlav^a ■ DU L A N G A H A. 1^7 X X I I F GENRE. LANGAHA, Lai^gaha. Caractères génériques. Corps revêtu anté- rieurement de petites écailles en^dessus , de plaques en dessous , d'anneaux écail- leux vers l'anus , et de petites écailles au bout. Le Langalia de ]\îadagasear , LangaJia ]\Iadagascariertsis* Nous devons la connoissaucedu ser- pent dont le cit. Lacépède a formé ce genre, au célèbre helniinthologisteBru- giiière, qui l'a observé à l'île de Mada- gascar. Ce reptile offre les caractères de plusieurs genres : la partie antérieure du corp& ressemble à celle des serpens des genres précédens *, celle du milieu ne convient qu'aux ampliisbènes , et celle qui le termine annonce un anguis r is3 caractères indiqués ci- dessus expri- ment ces différences générique*. 1^8 HISTOIRE NATURELLE L'individu de l'espèce du Laiigalia de Madagascar , décrit par I3ruguière , avoit deux pieds huit ponces de lon- gueur totale , et sept lignes de diamètre dans la partie du corps la plus épaisse ; le dessus de la tête est garni de sept 1 grandes écailles placées sur deux rangs ; celui de devant en a trois et le second quatre ; la mâchoire supérieure est ter- minée par une appendice longue de neuf lignes j tendineuse, flexible et revêtue de petites écailles. Par les dents , le lanraha ressemble à la vipère : lesécaii- les du dos sont rhomboïciales , rougeâ- tres, avec un petit cercle gris, ayant un point jaune à leur base; la partie inférieure du corps présente cent qua- tre-vingts grandes plaques, blanchâtres, luisantes, d'autant plus longues qu'elles s'éloignent de la tète , et qui finissent par former des anneaux entiers , au nombre de quarante-deux ", l'anus est placé au milieu de quatre pièces écail-^ îeuses ; entre la quatre vingt-dixiciiAe BU L A N G A H A. 189 et la quatre-vingt-onzième plaque; le reste du corps est garni, à la suite des anneaux écailleux , de très-petites écail • les, semblables à celles du dosj mais ce nombre de plaques et d'anneaux va- rie, comme l'a constaté Bruguière. Il a vu un individu violet, avec des points plus foncés sur le dos. Les Labitans de Madagascar craignent beaucoup ce serpent. 190 HISTOIRE NATURELLE X X I V^ GENRE, ERPETON, Erfetot>{, Caractères génériques. Dessaus du corps garni de plaques ou d'une suite de bandes transversales. Dessous de la queue revêtu de petites écailles semblables à celles du dos. Point de crochets à venin. L'Erpeton tentacule, Erpeton tentaculatus. Le cit. Lacëpède avoit fait connoî- tre deux nouveaux genres de serpens ; en voici un troisième, dont il a entre- tenu récemment la classe des sciences physiques et mathématiques de l'Insti- tut national. Le genre erpeton est par- faitement caractérisé ; le corps offre ici jusqu'à la queue , des tégumens, sem- blables pour la forme et la disposition , à ceux des boa, crotales, vipères, cou* leuvres, &c. ; c'est-à-dire, que le corps I DE L'ERP ET ON. igi est l'evêtu de petites écailles en dessus, et de plaques en dessous : mais parve- nus à l'examen de la queue , nous n'y retrouvons plus que les caractères de l'anguis ; point de doubles rangées de petites plaques ; tout est garni de pe- tites écailles j la tête est couverte de neuf plaques , de même que dans les couleuvres; mais elles sont placées ici sur cinq rangs transversaux au lieu de quatre , dans Tordre qui suit , à partir du museau ,2,2,2,1,2. Les arcs osseux des mâchoires sont écartés les uns des autres , de même que dans les vipères -, on n'apperçoit cependant que des dents très -peti tes ; l'on ne découvre pas de crocliets à venin; l'extrémité du museau porte, comme dans les cocciles,deux appendices char- nues ou tentacules très-flexibles , pro- longés horizontalement et en avant , assez longs , garnis de très-petites écail- les^ semblables, pour la forme , à celles du dos , et imbriqués de même : toutes 192 HISTOIRE NATURELLE ]es écailles qui recouvrent le dessus du corps ont une arête longitudinale ; mais ce qu'il y a de particulier , c'est que les plaques abdominales en ont chacune deux , aussi longitudinales , caractère unique : ces plaques sont hexagones, au nombre de cent vi*ngt-cinq , et plus pe- tites vers la tête et vers l'anus. Le ci- toyen Lacépède acompte quatre-vingt- dix-neuf rangées transversales d'écail- les à la queue. L'erpeton tentacule a un peu plus d'un décimètre , ou plus de trois pouces huit lignes de longueur ; sa queue en fait le tiers. On ignore quelle est la patrie de ce serpent. L'individu que l'on possède au Muséum national d'histoire naturelle vient du cabinet du Stathouder. DES HYDROPHIS. icj^ X X V^ GENRE. HYDROPHIS (i), HrDROFHis. Caractères génériques. Corps garni en des- sus et en dessous , ainsi que la queue , d'écaillés semblables , et point disposées en anneaux. Queue très-comprimée , lan- céolée. Schneider a établi le premier ce genre sous le nom à^hydrus , dans un fascicule qu'il a publié sur les am- phibies : mais , s'écartant de la marche tracée par Linnéc et adoptée j)ar tous ( I ) Ce genre est sous le nom d'hydre dans le tableau méthodique que nous avons mis à hi tête de cette histoire des serpens. Nous étant apperçus trop tard que le cit. Lamarck avoit donné le même nom aux hydra de Linnée , les polypes d'eau - douce , nous croyons devoir, pour éviter la confusion, substituer le mot hydrophis , qui veut dire serpent d'eau , à celui d'hydre ou dJhydrus de Schneider. Reptiles. IV» 17 194 HISTOIRE NATURELLE les naturalistes , il a négligé la considé- ration prise de la forme et de la dispo- sition des tégumens, pour ne s'attacher qu'à la figure générale du corps. Tous les serpens, soit que leur corps fût garni en dessous de plaques, comme les vi- pères, les couleuvres, &c. , soit qu'il fût entièrement revêtu de petites écail- les semblables , de même que les an- guis, sont devenus des liydrus. Il paroît aussi n'avoir pas tenu compte de la pré- sence ou de l'absence des crochets à venin , ces caractères n'ayant pour lui qu'une valeur spécifique. Pour nous, étrangers à de tels principes^ nous n'ap- pellerons hydrophis que les auguis à queue comprimée. Les vipères qui au- ront la queue conformée de même , se placeront naturellement avec les pla- tures : les couleuvres qui seroient dans le même cas , telles que les liydrus cas- pien j enhydre pêcheur, l'hydriis des marais , de Schneider , formeront un nouveau ^enre. loiit ainsi se trouvera a> DES HYDROPHIS. nj5 d'accord avec l'ordre naturel ; nous n'aurons plus de ces assemblages mons- trueux , et qui ressemblent réellement à l'hydre de la Fable- L'hydropliis à queue lancéolée, Hydrophis laticauda. Le dos de ce serpent , qui se trouve à Surinam , est pâle et fascié transver- salement de brun ; on lui compte deux cents rangs d'écaillés sous le corps , et cinquante sous la queue; la queue est terminée en pointe. Le cit. Lacépède soupçonne qu'on doit y rapporter le serpent à queue ap- platie , vu par M. Bancks près des côtes de la Nouvelle-Hollande , de la Nou- velle-Guinée et de la Chine, nageant et plongeant avec facilité pendant les temps calmes , et décrit par Vosmaër en 1774: mais la description de Van^ guis laticauda de Linnée est si incom- plète , qu'il n'est pas possible de pro- 19^ HISTOIRE NATURELLE noncer à cet égard d'une manière ou d'une antre. Schneider appelle cet hydropliis dé- crit par Vosmaër , Vliydre Jasciée : son corps est d'un noir éclatant , avec des bandes jaunes en forme d'anneaux ; et sa queue est terminée en pointe , ayant au milieu une écaille à trois côtés ; sa tête est couverte de neuf plaques ; les nasales sont plus grandes et les narines sont plus élevées qu'elles ne le sont or- dinairement dans les serpens ; la mâ- choire supérieure est obtuse>plus longue que l'inférieure , et a de chaque côté une dent plus grande, renfermée dans une gaine , mais immobile : les autres, ainsi que celles de la mâchoire inférieu- re, sont fort petites. Schneider n'a pas vu, en disséquant l'animal, des traces des os du pubis ou des pieds. Russel a décrit et figuré avec soin ce reptile de Vosmaër dans son histoire des Serpens de la côte de Coromandel , pi. 44^ pag. 47 : il est appelé dans le DES H Y D Pv O P H I S. 197 pays tatta-naw : il est vif ; sans être prompt à mordre. L'Hydrophis à queue oh l use , Hydropliis platura. Cette espèce clifFèrede la préce'dente par sa queue obtuse et arrondie : le corps a nn pied et demi de long j il est noir en dessus, blanc en dessons ; les e'cailles sont très-petites , arrondies , et Me se recouvrent point par imbrication, ce qui rapproche ce reptile des acro- cliordes -, la tête est oblongue , presque lisse et sans dents , suivant Linnée , mais ce qui mérite d'être vérifie' ; le dos est un peu en carène ; la queue fait le neuvième de la longueur du corps, et elle est mélangée de noir et de blanc. On trouve ce reptile sur les rivages des îles de la mer Pacifique, où il a été' observé parForster. C'est Vhydriis hicolor de Sclmeider. Cet auteur décrit sous ie xiom à^hydrus igS HISTOIRE NA.TURFLLE granulatus , un serpent voisin du der- nier 'y il est de couleur de suie , avec des bandes blanches en forme d'an- neaux, plus larges sous le ventre; le corps est garni de petites e'cailles , épar- ses et libres comme dans le précédent, et qui ont chacune, même en dessous, une petite arête , d'où la peau paroit rude au toucher ; la tête est garnie de petites écailles, planes en dessus, comme tronquée en devant ; la mâchoire su- périeure est un peu plus longue que Tinférieure , et un peu refendue au milieu ; celle-ci a son bord antérieur aussi sinué , etpeut se dilater beaucoup par le moj^en d'une membrane lâche , qui est attachée en devant à deux osse- lets -, les yeux sont petits, situés sur la même ligne; et la queue esta la même hauteur que les deux narines, et dans une direction droite; la queue est cour- te et entière; le corps est plus mince aux deux extrémités, et se termine par une DES H Y D R O F H I S. 1 99 queue en forme de couteau , plus épais sur le irtiuclianl supérieur. Ce reptile est long d'un peu plus de deux pieds, et sa queue a deux pouces et demi de loug : il est voisin de l'acro- cliorde de Java , suivant Schneider. On le trouve aux Indes. Observations sur quelques Hydrus de Schneider^ Je viens de dire dans les généralités des Jiydrophis, que plusieurs reptiles que Schneider a placés parmi .&e&. hy- drus , dévoient faire un nouveaugenre, très-voisin de celui de plature : ils ont en effet , de même que la plature fas- ciée , la queue très-comprimée , for- mant une espèce de nageoire ; mais leur mâchoire supérieure ne diffère pas , pour les dents, de celle des couleuvres, du serpent à collier , me servant de la propre comparaison de Schneider ; la queue de ces serpens ace caractère par- 200 HISTOIRE NATURELLE ticulier ; qu'elle est terminée par une ou deux pointes. L'on pourroit donner à ce genre le nom ^enliydris , appliqué par les anciens à des serpens d'eau j ses caractères seroient ainsi conçus: ENHYDRE, Enhydris, Dessous du corps garni de plaques oucVune suite (le bandes transversales ; queue en ayant deux rangées de très- petites eu dessous, très-coînprimée , terminée ordi- nairement par une ou deux pointes j point d.e crochets à venin à la mâchoire supé- rieure. Eesespècesquiyentreroient seroient l'enhydreCaspienne, la couleuvre hydre de Ltinnce, que nous avons mise aussi avec les couleuvres , ou Vhydrus Cas- pius de Schneider , Vhydrus enhydria de ce dernier, que nous appellerons en- bydre blanc; ses hydnis Rynchops, pis- cator ^ palus tris , et celui dont il fait mention , d'après Hermann , que nous lÎES ENHYDRES. 201 désignerions sous îe nom d'enliyclre dor- sale. Nous allons donner une courte des- cription, ou plutôt une espèce de phrase synoptique pour ces différentes en- liydres. L'Eiiliydre Caspieimej Enhjdris Caspius, Sa tête a des bandes et des taclies noirâtres ; le dos est d'un cendré olivâ- tre , avec des taches noires, rondos, disposées en quinconces sur quatre li- gnes ; la queue est presqu'entièrement noire,et terminée par deux petites poin- tes ou crochets , placés l'un sur l'autre j le ventre est jaunâtre, marqueté de noirâtre ; les plaques abdominales sont au nombre de cent quatre-vingts; celles de la queue au nombre de soixante-six paires. Elle se trouve dans la mer Caspienne, et dans fleuve quePai las nomme Rliym- nus. 202 HISTOIRE NATURELLE L'Enhydre bleue , Enliydris cœrulea» Le corps est long d'un pied huit pou- ces sur deux pouces et un quart de plus grand diamètre. La queue est en carène en dessus , et terminée par un crochet. Elle est , ainsi que le ventre , jaunâtre , et partagée , avec lui , dans le milieu de la longueur par une ligne bleue ; les pla- ques abdominales sont au nombre de cent cinquante-neuf; celles de la queue au nombre de cinquante-deux paires. Les Indiens de la côte de Coroman- del l'appellent Muttapanij Allypam, Russcl, tab. 3o. L'Enhydre muselière , Enliydris rynchops. Le corps est presque cylindrique , d'un gris obscur , avec la t^te en partie noire , la gorge et le ventre jaunâtres ; DES ENHYDRES. 2o3 la tête est avan«t'e en devant, en forme d'une espèce de bec court et obtus-, ses yeux sont petits , verticaux, situés sur le museau, et renfermés au milieu d'un cercle d'écaillés triangulaires ; celles du dos sont grandes , larges , ovales et im- briquées -, la longueur de ce serpent est de trois pieds quatre pouces et demi ; sa plus grande épaisseur de quatre pou- ces et demi ; sa queue est longue de cinq pouces : l'abdomen a cent quarante- quatre plaques, et la queue cinquante- neuf paires de petites. Les Indiens 'de Coromandel l'appel- lent iSTari^A Bokadoons. Russel. pi. 17, L'Enhydre pécheur , Eiihydris piscatoi\ Le corps est presque cylindrique, long de deux pieds neuf pouces et de- mi , épais de trois pouces et demi à l'en- droit oà son diamètre est le plus large : sa queue est longue de onze pouces , lé- 2o4 HISTOIRE NATURELLE gèrenient carénée, et terminée insensi- blement en pointe ; la tête est d'une couleur obscure avec deux raies noires, inégales , de chaque côté , derrière les yeux , et une tache jaunâtre dans l'in- tervalle ; les yeux sont grands et si- tués antérieurement ; le corps est d'un brun jaunâtre , marqué d'un grand nombre de petites taches noires, rondes, disposées en lignes obliques et réunies les unes aux autres par des traits éga- lement noirs : Fabdomen a cent cin- quante-deux plaques , et la queue qua- tre-vingts paires de petites. Ces plaques sont jaunâtres pâles ; les écailles du dos sont relevées par une are te. Ou trouve ce reptile dans les terres marécageuses de l'Inde : on l'y nomme JSlihli , Kocaliat ( KuaJiat') : il est agi- le , rampe la tête élevée ; irrité, il ne fait pas entendre de siiïlemens: il avale des poissons assez gros. DES ENHYDRES. 2o5 L'Enhydre des marais,, Enliydris palus tris. Son corps est cylindrique ; épais, long de deux pieds deux pouces , mais beau- coup plus grand quelquefois ; la queue est longue de cinq pouces et demi, cy- lindrique à sa naissance , conique vers le bout, qui est terminé par une pointe aiguë; la couleur est d'un brun jaune, avec des taches sur le dos et sur les côtés rhomboïdales , brunes, bordées de noir tout autour ; les écailles sont relevées par une arête •, la queue n'a pas de ta- clie en dessus ; elle est d'un blanc tirant sur le roux en dessous; L'abdomen a cent quarante plaques ; les petites sont au nombre de quarante-neuf paires. On le trouve dans les campagnes hu- mides , près des débouchés des marais poissonneux des Indes orientales. On l'y 3i^^ç\\c par aguda. Reptiles. lY. i8 ao6 HISTOIRE NATURELLE L'En hydre dorsale , Enliydris dor salis. Le corps est à peine long d'un pied , et de la grosseur du petit doigt ; la queue est longue d'uh pouce, avec quarante- trois paires de petites plaques : on n'a pas compté les grandes du ventre. La tête est ovoïde et longue ; le cou est ser- ré, et Tabdomen caréné. La couleur du corps est d'un blanc sale, avccuneban- de sur le dos, large , noire , gaudronnée sur ses bords, et dont les sinus sont d'au- tant plus grands qu'ils approchent da- vantage de la queue. DES ANGUIS. 207 XXV F GENRE. ANGUIS, Jnguis. Caractères génériques. Corps garni en des- sus et en dessous , ainsi que la queue , d'écaillés semblables , et point disposées en anneaux. Queue cylindrique ou coni- que. liEs angiiis sont dépourvus de ces grandes pièces écailleuses qui garnissent le dessous du ventre des genres précé- dens, celui d'hydropliis excepté. Ils n'en ont que plus de facilité, au sentiment du cit. Lacépède , pour exécuter endif- férens sens , leurs mouvemens , les grandes plaques du boa , des couleu- vres , &c. se redressant lorsque ces ani- maux rampent , et opposant ainsi plus de résistance. Cette grande faculté de se mouvoir a fait donner aux anguis , par plusieurs, le nom d'amphisbène ou dou- Ue marcheur. On a débité beaucoup de 208 HISTOIRE NATURELLE fables sur cesserpens, établies , pour la plupart, sur la supposition de deux tê- tes place'es aux deux extrémités du corps, l'une à un bout , l'autre à celui oui lui est opposé. On les a dit fort dange- reux pour les petits animaux j et afin que cette crainte parût mieux fondée, l'on a prétendu que pendant qu'une tête sommeilloit , l'autre faisoit sentinelle. La queue des anguis étant courte , obtuse , de la grosseur de la partie anté- l'ieiu'e du corps, colorée même de ma- nière à représenter des yeux , des gens faciles à juger d'af)rès une simple ap- parence , auront donné , sans le plus léger examen , deux têtes à ces repti- les ] et telle est la source de ces fables. Les yeux des anguis sont fort petits, et on les a nommés , pour cela , serpens aveugles. Les Cccciles sont encore moins organisées sous ce rapport. Les anguis connus n'ont pas de cro- cliets à venin; leur tête , dans les espè- ces qui ont été le mieux observées ^ est Tom .ir. JP(^. 2,0 g. \ L C 2 \ 'Ê j S ) 1 Deifeve (^el. Devù-tpe tfczilp- a . lian^uis orvet . a . I^a Lonil)inc . DES ANGUIS. !>09^ recouverte de trois écailles plus graur- desj les arcs osseux de la mâchoire in- férieure paroissent être réunis et ad- îiérens en devant. L'anus dans ces ani- maux est quel cjuerois placé vers le mi- lieu du corps, ou même plus près de la tt te que du bout opposé. L'An guis Orvt 4^ Angiùs Fragilis, Le nord comme le midi de l'Europe BOUS offrent communément cette espè- ce. Peut-être même que les limites de son habitation s'étendent au-deià. Mais comment avoir à cet égard quelque certitude ? A peine connoissous-nous l'orvet de nos contrées. Il est, en effet, bien prouvé qu'il existe ici une très- grande diversité de couleurs, et que nons ne savons pas si ces variétés dé- pendent simplement de l'iniîuence de r-ige, du sexe et du climat , ou s'il n'y a réellement pas pîiT sieurs espèces. Nous trouvons des orvets dont ïateinte 210 HISTOIRE NATURELLE est presqn'uni forme ^ et d'antres qui ont des bandes et des lignes. Ces deux prin- cipales variétés en ont tellement imposé à Retzius , éditeur du Fauna suecica de Lin née , qu'il vient de donner com- melW/^de ce naturaliste , cette seconde variété principale, décrite sous le nom d'o/v^^par le plus grand nombre d'au- teurs , le cit. Lacépède notamment. Faisons donc un appel à tous les natu- ralistes , afin qu'ils portent leurs regards sur une brandie de THistoire nalnrelle un peu négligée. Qu'ils étudient, avec .soin , les serpens qu'ils rencontreront dans leurs courses , ou qu'ils pourront se procurer; qu'ils les observent dans tous les âges ; qu'ils les décrivent d'une manière scrupuleuse. Il vaut encore mieux qu'ils soient minutieux dans les détails, que légers et sirperficiels. On sait élaguer des inutilités -, mais on ne supplée pas au silence. Le bon peintre rend'tout ce qu'il voit :1e naturaliste doit l'imâ ter t il est le pein i rc delà parole. DES A N G U r S. 211 AIdrovande, Gesner, et d'autres an- ciens auteurs ont vu dans leur Cœci^ /«a, l'orvet, des teintes difîerentes de couleurs , des taches. Ils ont donc ainsi caractérisé, en quelque sorte, l'anguis indigène que nous devons appeler or- vet. Ainsi lorsque Retzius vient nous dire que le reptile qui porte ce nom dans notre langue, V anguisfragilis de Lin- née , est tout cuivreux, nous sommes en dioit àc lui dire : Ce n'est pas le caecilia des anciens , celui auquel Lin- née renvoie ; ou du moins si c'est lui, rapporte 'î-y aussi votre erix et votro anguis tacheté et à diverses nuances , comme étant le type da Ccecilia des an- ciens. Décrivons l'orvet avec le cit. La- cépède. « La partie supérieure de la tête, dit-il , est couverte de neuf écailles dis« posées sur quatre rangs, mais différem- ment que sur la plupart des couleu- vres. Le premier rang présente une ccaillc ) le secoixd deux ; et les. deux au- 212 HISTOIRE NATURELLE trcs en offrent chacun trois. Les écail- les qui garnissent le dessus et le des- sous du corps sont très-petites , plates , hexagones , brillantes , bordées d'une couleur blancliâtre, et rousses dans leur milieu; ce qui produit un grand nom- bre de très-petites taches sur tout le corps de l'animal. Deux taches plus grandes paroissent , l'uue au-dessus du museau , et l'autre sur le derrière de la tête , et il en part deux raies lougitu- dinales , brunes ou noires , qui s'éten- dent jusqu'à la queue , ainsi que deux autres raies d'un brun châtain qui par- tent des yeux^Le ventre est d'un brun irès-foncé , et la gorge marbrée de blanc , de noir et de jaunâtre ; mais ce qui peut servir beaucoup à distinguer l'orvet d'avec plusieurs autres anguis , c'est la longueur de sa queue qin égale et même siiipasse quelquefois celle de son corps ; l'ouverture de~sa gueule s'é- tend jusqu^au-delà des yeux; les deux os de la mâchoire inférieure ne sont DES AN GUI S. 2l3 pas séparés l'un de l'autre , comme dans un grand nombre de serpens , et en cela l'orvet ressemble encore aux seps et aux autres lézards. Ses dents sont courtes, menues, crochues^ et tour- nées vers le "osier. La jani^ue est comme écliancrée en croissant ». Les yeux sont petits , mais très-visibles, noirs et très- brillans. On compte trente-cinq rangs d'écaillés sous le corps, et autant sous la queue. Laurenti a fait beaucoup d'expérien- ces pour s'assurer si l'orvet étoit veni- meux ; il e 1 est résulté qu'il n'y en a pas la moindre apparence. La chair nue d'un pigeon, mise sous les dents d'un orvet , serrée pendant long temps , et pénétrée de la liqueur que le serpent dégorgeoit sur la })artie mordue , n'a souffert aucune altération. L'orvet ne peut même pas faire sentir l'im^pressioii de ses dents sur des animaux un peu plus gros que lai. Irrité et mis en colère , ce reptile tenct 2l4 HISTOIRE NATURELLE fortement ses muscles ; son corps étant ainsi roidi^ ne peut résister au simple coup d'une petite baguette. Il se brise avec lapins grande facilité , et c'est de- là qu'est venu le nom de Jragilis q^ae Linnée lui a imposé. Ses vertèbres sont d'ailleurs très-cassantes , et ses fibres musculaires se séparent sans peine. Les amours , l'accouplement des or- vets sont à-peu-près les mêmes que ceux des autres îerpens. Les petits viennent au jour tout formés. Il paroi troit , d'a- près l'observateur Sept-fontaines, dont le cit. Lacépède fait connoître les re- cherches , que les femelles porteroient de sept à dix serpenteaux. Suivant ce même observateur, les petits ne diffé- reroient dateur mère que par leur gran-» deur et des couleurs plus foib'cs. Tels étoient du moins ceux qu'il tira du ventre de deux femelles. Les plusgrands avoient vingt-une lignes de longueur, et les plus petits dix-huit. Le temps de la portée peut être d'un peu plus d'un ï) E s AN GUI S. 21 5 ïnois. La mue s'opère vers le commen- cement de l'e'té : q^uelqaefois la vieille peau ne se retourne que jusqu'à l'anus, et sa queue sort alors de son enveloppe desséchée , comme une lame d'ëpée de son fourreau. La nourriture de l'orvet consiste en vers , scarabe's, grenouilles, petits rats , et même crapauds ^ à ce que l'on dit. Nous ferons cependant ob- server que son gosier est moins suscepti- ble de dilatation que celui des autres serpens ; que la gueule a l'ouverture trop petite pour permettre le passage d'un corps d'une grandeur aussi dis- proportionnée avec la sienne que celle d'un crapaud. L'orvet peut demeurer plusieurs jours sans manger : on en a vu refuser toute nourriture, et se lais- ser mourir de faim, après l'avoir sup- portée pendant près de deux mois. Ce serpent liabite ordinairement sous terre dans des trous qu'il creuse et qu'il agrandit avec son museau. Il vient res- pirer l'air j en élevant sa tête au-dessus '2\6 HISTOIRE NATURELLE de la surface du sol dans lequel il a ctabli sou domicile, même quelquefois dans riiiver, et malgré la neige qui couvre la terre. Je l'ai rencontré , dès les premiers jours du printemps, sous la mousse ou sous des pierres. L'orvet est petit, et n'a guère au- delà de treize à quinze pouces de lon- gueur. Je crois qu'il y a une erreur dans la grandeur que lui assigne le ci- toyen Lacépèci\3 , éd. ifi- 12 , tom. 3, pag. i46. Il donne trois pieds de lon- gueur totale à ce serpent , et un pied six pouces à celle de la queue. Oji trouve, comme nous l'avons dit, des orvets ou des anvoyes presqu'en- tièrement bruns en dessus , et jaunes en dessous. Li'AngiiïS Erix , Angiiis Erix, Linnée dit que cette espèce est cen- drée en dessus , avec trois lignes noires , et bleuâtre en dessous} qu'elle a cent DES A N G U 1 S. 217 vingt-six rangs d'écaillés sous le ven- tre , et cent trente-six sous la queue. Cette espèce est ainsi bien caractérisée. TiSi queue est plus longue que le tronc, tandis qu'elle lui est à-peu-près égale dans l'espèce précédente ; les yeux do i'érix sont à peine visibles ; ses dents sont assez longues, égales, tournées vers le gosier : ses écailles sont arron- dies , un peu convexes , luisantes et unies. Retzius, Fainia suecica j tom. 1, pag. 294, dit que I'érix a le dos d'un rouge de brique pâle , avec les côtés cidvreux, une ligne dorsale, et deux autres, une de chaque côté , noires ; le dessous du ventre est d'un bleu d'acier ; sa longueur totale est de treize pouces , dont sept pour celle de la queue. Cet auteur ne donne que six à huit pouces à l'anguis fragilis. L'érix de Linnée se trouve , en An- gleterre , et même en Améi ique. Celui que Retzius prend pour tel , habite la Reptiles. IV. iq 21 s HISTOIRE NATURELLE Suède et La France. La description qu'il en a publiée s'accorde avec celle que le cit. Lacépède a donnée de l'orvet com- mun. Supposé que l'orvet presqu'en- tièrement brun diffère spécifiquement de celui-ci, nous persistons cependant toujours à regarder l'orvet à bandes dorsales, rougeàtres et à raies noires, celui que nous avons décrit d'après le continuateur de Buffon , comme le cœ- cilia d'Aldrovande, de Gesner, Tan- voye des anciens naturalistes. liai, en parlant d'un anvoye femelle , dit que sa couleur étoit d'un jaune tirant sur 3e cendré , avec les côtés marqués de lignes blanches et noires , et le bas du ventre noir. Les passages des naturalis- tes antérieurs concordent, quoique plus vaguement , avec celui-là. On aura pu observer les deux orvets, puisqu'ils sont communs l'un et l'autre; mais ce- lui dont la robe aura offert plus de va- riétés de coule U]^, aura fixé davantage les regards. DES A N G U IS. 2igfc L'AnguisPeintade , Anguis Meleagris, Cet anguis est d'un vert glauque, marquié de points noirs disposés sur plusieurs lignes et en longueur. Il a cent soixante- cinq rangs d'e'cailles sous le corps, et trente-deux sous la queue. JJ anguis miliaris de Pallas a de l'af- finité avec cette espèce. Il a la tête grise, tachetée de noir , le corps noir pointillé de gris sur le dos , et de blanchâtre sur les côtés ; la queue est longue de deux: pouces , et variée de blanc ; le dessous du corps a cinq rangs d'écaillés de plus que le précédent , et le même nombre de rangs sous la queue. Je ne crois pas cependant que ces deux anguis appar- tiennent à la même espèce. L' Anguis peintade habite l'Améri- que et rinde , suivant Linnée. Séba l'a représenté tom. i3, tab. 21 , fig. 4. Il dit l'avoir reçu des deux Lides^ 220 HISTOIRE NATURELLE I/Anguis rouleau^ Anguis scytale». Sa longueur n'excède guère deux ou trois pieds, et son plus grand diamètre n'est que d'un demi-pouce ; le corps est blaucliâtre, avec des bandes transver- sales et parallèles brunes, disposées en anneaux ; les écailles sont bordées çà et là de roussâtre ; la tête est un peu con- Texe en dessus^ recouverte de trois écailles plus grandes, et concave en dessous ; ses dents sont assez nombreu- ses * le dessous du corps a deux cent quarante rangs d'écaillés ; sa queue , dont la longueur n'est que le trentième de celle du tronc , n'a que treize rangs. Cet anguis se nourrit de vers et d'in- sectes. Il est commun aux deux Indes. Séba , lom. 2 , pi. 20 , %. 3. C'est la seule figure de toutes celles que l'on cite qui me paroisse y convenir. Ces autres figures appliq^uées mal-à-propo& DES A IM G U I S. 221 sont pî. 2, fig. 1-4, et pi. 7, fig. 4da jcnême volume. L'Aiigiiis Colubrix , Anguis Coluhrinus, Hasselquist a parlé de cette espèce dans son Voyage en Ii^gypte. Ce qu'il nous en apprend consiste en ce que le corps de cet anguis est agréablement mélangé de brun et de pâle , qu'il a cent quatre-vingts rangs d'écaillés sous le corps , et dix-huit sons la queue. L^Anguî;^ javelol,, yJnguisjaculus» Cette espèce est très- voisine de la pré- cédènte. Hasselquist lui donne 6 rangs d'écaillés de plus sous le corps , et 5 de plus sous la queue j les écailles qui gar- nissent le dessous du ventre sont un peu plus larges que celles du dos. Ne se- roit-ce pas le boa turc du cit. Olivier? le le soupçonne d'autaiit mieux ; que 222 HISTOIRE NATURELLE les nombres des r-angées d'ëcailles coïn- cident assez bien les uns avec les au- tres. L^Anguis covnw. , Anguis cérastes, La lèvre supérieure de cet angnis dé- couvert par le même Hasselquist , eu Egypte, est percée de deux dents, qui ressemblent à deux cornes. Il a deux cents rangs d'écaillés sous le ventre, et quinze sous la queue. L'Anguis Migrel , Anguis inaculatus. C'est sous ce nom que cet anguis est connu au Paraguay et dans plusieurs parties de l'Amérique méridionale. Il est jaune en dessus , avec une ou trois paies sur lé dos , et plusieurs bandes étroites, linéaires, brunes. ïl est long d'un pied , dont la queue fait le qua- l'ante-huitième j le dessous du corp* a / DES A N G U I S. 2^5 cleux cents rangs d'écaillés , et la queue- en a simplement douze. On voit neuf grandes écailles sur le dessus de la tête. Séba, tom. 'j, pi. loo , fig. 2, L'Anguis réseavi , ^?iguis retica-^ latua» Les écailles de cet anguis sont bru- nes et blanches dans leur centre ; ce qui le fait pai'oître réticulé. Le dessous du corps a- cent soixante-dix- sept rangs d'écaillés. On en compte trente-sept Sous la queue; le dessus de la tête est revêtu de grandes écailles. ' Oii le trouve en Amérique. X^'Angiiis jaune et brun , Ahguis venir alla» Catesby et Gàrden ont observe fré- quemment dans la Caroline et da:as la Virginie , cette espèce , appelée par Dàubentou , i& serpent dé verve. Salon» 524 HISTOIRE NATURELLE gueur n'excède guère un pied et demi; sa queue est trois fois aussi longue que le corps ; le dos est d'un vert mêlé de brun, avec de très-petites taches jau- nes , arrangées avec beaucoup de régu- larité. Limiée dit que le corps est élevé, strié , et marqué sur les côtés d'une raie noire ; le ventre est jaune , et j^aroît réuni comme par une suture creuse ; la queue estverlicillée, a deux cent vingt- trois rangs d'écaillés; le dessous du corps n'en a que cent vingt-sept. L'Anguis rouge, Anguis riiher. Les liabitans de Caj^enne, de la Guiane, appellent celte belle espèce le serpent de corail, à cause de sa couleur rouge éclatante. Le dessous du corps est un peu plus clair que le dos. Ce serpent est d'ailleurs très-distinct par ses bandes transversales , noirâtres , <] ui forment autour de lui des anneaux Corn* plets.; ses écaiiîey sont hexagones et DES A N G U I S. Î295 bordées de blanc; la range'e du milieu du dos et de la queue en offre d'un peu plus grandes ; le dessous du corps a deux cent quarante de ces rangées, et la queue qui est très -courte, ne faisant que le trente-sixième de la longueur totale , n'en a que douze. L'individu des gale- ries du Muséum d'Histoire naturelle est long d'un pied six pouces. Cette espèce passe pour venimeuse ; mais cela est -il bien prouvé? fen. doute. Le cit. Lacépède présume qu'il faut y rapporter le serpent coral , dont parle le P. Gumilla, dans son Histoire na- turelle de rOrénoque, La morsure de ce reptile est , après celle d'une cou- leuvre appelée Macaurel ^ la plus dan- gereuse. Il conseille de mâcher des feuilles de tabac , d'en avaler une par- tie, et d'appliquer l'autre sur la plaie; il conseille aussi l'usage des ventouses, et la fameuse pierre orientale , qu'il prétend, suivant l'opinion commune^ 22S HISTOIRE NATUTIELLK attirer tout le venin. Cette pierre orien- tale n'est qu'un morceau de corne de cerf re'duit en charbon. L'Angnis Lorabric , Angids liimbricalis. L'extrémité postérieure de son corps est plus grosse que celle de devant : ses yeux ne sont que des points très -peu sensibles , et recouverts par une mem- brane comme ceux des amphisbènes. Son museau est très, arrondi , revei u de trois écailles en dessus et en dessous , et percé de deux petits trous qui sont ses narines ; la bouche s'apperçoit dif- ficilement lorsqu'elle est fermée , les lèvres n'ayant au plus que deux lignes de tour , et la mâchoire inférieure plus courte que la supérieure , s'appliquant très-exactement contre celle-ci. Sa lan- gue est petite, et appliquée sur la même mâchoire; le corps est presque cylindrique, un peu applati à la tête en DES AN GUI S. 2'i'J dessus et en dessous , d'un blanc livide , garni de petites e'cailles très-unies et très -luisantes , se recouvrant comme les ardoises des toits , égales ; l'anus n'est éloigné que d'une ligne et demie de l'extrémité postérieure du corps. Il consiste dans une fente très-étroite . petite, et qui ne paroît que lorsque le corps est courbé ; la queue est terminée par une écaille pointue et dure. Le plus grand individu observé par le cit. Lacépède avoit huit pouces onze lignes de longueur , et deux lignes de diamètre dans l'endroit le plus gros du corps. Il venoit de l'île de Ch5^pre , où on le nomme anilios ; mais est-ce bien le lunibricalis de Linnée ? Ce natura- raliste donne à son anguis deux cent trente rangs d'écaillés abdominales, et sept à la queue. Le continuateur de Buffon dit avoir un individu du même anguis , en- voyé des Grandes-Indes , sous le nom de serpent d^ oreille. Il n'avoit que qua- 228 HISTOIRE NATURELLE tre pouces neuf ligues de lougueurc Séba, tom. i , pi. 8G, fig. 2. Li nuée dit que Vanguls lumhricalis se trouve eu Amérique , et qu'il est d'un jaunâtre blanc , comme argenté. 1 Il cite pour figure Brown, Hist. nat, de la Jamaïq^ue , pag. 46o , tab. 44 , fig. 1. L'Anguis long -nez , Anguis rostratus. Le museau de cet auguis , décrit par Weigel , est alongé , la lèvre supérieure étant plus avancée en avant que l'infé- rieure. La couleur du corps est d'un noir verdâtre. Ou voit sur le museau et à l'extrémité de la queue une tache jaune. Cette extrémité postérieure est terminée par une pointe dure. On y re- marque encore vers le bout , deux ban- des obliques , jaunes , qui s'étendent sur les côtés; la longueur totale de l'a- nimal est à-peu-prcs d'un pied. On lui DE L'ACROCHORDE. 229 a compté deux cent dix- huit rangs d'ccailles sous le ventre, et douze sous la queue. On le trouve à Surinam. XXVI F GENRE. ACROCHORDE, Acrochordvs. Caractères génériques. Corps et queue gar- nis de petits tubercules à la place .d'é- cailles. Point de crocliets à venin. Nous devons à M. Hornsledt la con- noissance de ce serpent, qui se trouve à l'île de Java : son corps est garni , non d'écaillés comme les serpens que nous venon* de voir , mais de verrues , de petits tubercules relevés par trois arêtes-, sa longueur est considérable, ayant près de huit pieds trois pouces de longueur totale j il a trois pouces de diamètre, et sa queue est longue de onze pouces , mais très-menue , n'ayant que six lignes d'épaisseur à sa base. Reptiles. IV. ^^ 25o HISTOIRE NATURELLi: L'acrochorde est noir en dessus , blanchâtre sur les côtés et sous le ven- tre; ces côtes sont tachetés de noir ; sa tête est applatie et couverte de petites écailles ; l'ouverture de la gueule est petite; on n'a point apperçu de cro- chets à venin ; les mâchoires ont cha- cune un double rang de dents, ce qui me paroît extraordinaire , la mâchoire inférieure n'en ayant ordinairement qu'un seul rang. Des Chinois, que M. Hornstedt avoit avec lui , mangèrent la chair de ce ser- pent et la trovivèrent fort bonne» DESAMPHISBÈNES. 23l XXVIir GENRE. AMPHISBENE, Amphisemija, Caractères génériques. Corps et queue nus, entourés d'anneaux à petites stries nom- breuses. Point de crochets à venin. Je m'écarte ici du cit. Lacépède , qui donne à ces reptiles des écailles presque carrées, plus ou moins régulières , dis- posées transversalement , et réunies l'une à côté de l'autre de manière à for- mer des anneaux entiers. J'ai examiné avec soin la peau des ampliisbènes, et je n'ai point vu d'écaillés ^ mais de pe- tites lignes enfoncées , qui forment par leur nombre , leurs croisemens récipro- quement perpendiculaires , une sorte de réseau à mailles carrées , que le cit. Lacépède a pris pour des écailles : ici point de corps adliérens à la peau par un point; et qui puissent s'en dé- 232 HISTOIRE NATURELLE tacJier -, ce ne sont donc point des écailles. Le dessus et le dessous du corps se ressemblent beaucoup dans les ampliis- bènes ; et lorsque la tête et le bout op- posé ne paroissent pas . on ne peut pas savoir au juste, au premier coup d'œil , la vraie position de l'animal ; la forme annelée et uniforme du corps facilite singulièrement l'exécution des divers mouvemens de l'amphisbène : il peut ramper , dit le cit. Lacépède , avec une égale vitesse en avant et en arrière , et de là vient le nom de double marcheur ou amphisbène , qu'on a donné à ce ser- pent; sa queue étant très-grosse et ter- minée par un bout arrondi , et l'am- phisbène se portant en divers sens , de même que la tête, on a pris cette ex-» trémité postérieure du corps pour une seconde tête. On a vn^me dit que lors- qu'un amphisbène est partagé en deux, en trois , les morceaux se rapprochent et se rejoignent : que la manière de tuer Tom .ir. Pqç . 233 , 2 Deseve i^I , DeiHffd'e Jcu^ . j. . L Auipliîstene eiiiiime . ii . La Cœcile ibiai'c . DES AMPÎÎISBÈNES. 255 ces reptiles étoit de couper les deux têtes, avec une petite partie du corps, et de les suspendre à un arbre avec un, cordeau. On a extra vagué encore plus, et l'on a débité que si les morceaux du corps n'étoient pas dévorés par les oi- seaux et venoient à tomber, l'animal renaissoit par le secours de l'humidité. De ces propriétés supposées, on en a conclu que l'ampliisbène réduit en poudre étoit un excellent spécifique pour réunir et souder lesos cassés. Com- ment des hommes raisonnables peu- vent-ils raconter d'une manière sérieuse de telles absurdités ! L'Amphisbène enfumé , Amphis^ bœna fuliginosa. Cette espèce a communément un ou deux pieds de longueur ; sa queue n'ex- cède guère douze ou quinze lignes : sa couleur est presque noire , bigarrée de Wanc -y ses 3'eux sont très-petits et re- 2^4 HISTOIRE NATt^îlELLE couverts d'une membrane ; aus&i a- t-on nommé ce serpent , de même qu» l'anguis , Serpent aveugle. : l'enfumé a deux cents anneaux sous le corps , et trente sous la queue -, sa tête est garnie de six grandes écailles placées sur trois rangs. Sa nourriture consiste en vers , insectes , principalement en fourmis. Ce reptile habite les Indes orienta- les , particulièrement l'île de Ceylan ; on la rencontre aussi ^ dit-on, en Amé- rique. Je présume qu'il y a plusieurs espèces qu'on a réunies en une, d'après quelques identités de formes et de cou- leurs. Je découvre déjà quelques diffé- rences dans les figures de Séba : par exemple, celles du n"^. 7 de la planche 1 du tom. 2., du n°. 2 de la pi. 18 du même volume, me semblent un peu s'é- loigner , soit pour la disposition des couleurs, soit pour les écailles de la tête , des autres figures citées par le cit. Lacépède , tom. 1 , pi. 88 , hg. 5o tom. 2 ;pl. 22, fig. 3 , pi. 75. ûs. dGi 4. DES AMP H IS BENES. 235 et pi. ioo,fig. 5. Cette dernière figur© appartiendrait , suivant Séba , à uno amphisbène d'Apamëe en Syrie. L'Amphisbène blancliet, Ampliis'- bœna alha» Il est blanc et sans tacbes ; sa tête est recouverte de six grandes e'caillies , disposées sur trois rangs : il a deux cent vingt-trois anneaux sous le corps et seize sous la queue ; Tanus est environ- né , comme celui de l'enfumé , de buit tubercules, mais ils sont plus petits. Unblancbet conservé au Muséum na- tional , a un pied cinq pouces neuf li- gnes de longueur totale ; sa queue a un pouce et demi. Séba , tom. '2 , pi. 24 , n«. i . On cite la figure 4 de la pi. 6 du même volume. Mais c'est à tort : cette figure convient à un anguis , au lumhricalis , peut-être. L'ampliisbène blancbet se trouve ea Amérique ; et s'y noujprit de fourmi». Stuo HrSTOïRE NATURELLE X X I :C GENRE. CCECILE , CmciLiA, Caractères génériques. Peau nue. Une ran- gée longitudinale de plis. La tête des cœcilcs n'a pas de pla- ques on d'e'cailles , comme celle des am- phisbcnes : la peau me paroît (d'après H ne figure de Scba , car je n'ai pas vu l'animal ) formée de même que celle des ampliisbènes, avec cette différence que 1er, anneaux sont excessivement courts- Nous avons emprunté les carac- tères que nous assignons à ce genre du cit. Lacépède; mais celui que l'on prend de la disposition des plis de la peau est- il exact ? Peut-on dire une rangée lon- gitudinale de plis , lorsque ces plis pa- roissentle résultat d'une suite depetits anneaux ou de rides transversales? DES CŒSCTLES. 2^/ La Coecile Ibiare, Cœcilla Tenta" culata. Son corps est cylindrique , d'un brun bleuâtre ; sa peau est plisséc de chaque côté, et y forme environ cent trente- cinq rides ; sa queue présente des rides annulaires: l'ibiaren'a point d'écaillcs; on observe seulement sur son dos de petits points un peu saillans , qui les remplacent peut-être : le museau est un peu arrondi -, la mâchoire supérieure est plus avancée que l'inférieure, et a deux petits barbillons ou tentacules près des narines : ses yeux sont très- petits et recouverts par une membrane, comme ceux des ampliisbènes et de plu- sieurs poissons. L'individu décrit par Linnée avoit un pied de longueur, et étoit épais d'un pouce. On trouve l'ibiare en Amérique. Séba l'a représenté, suivant Linnée, ' 238 HISTOIRE NATURELLE , &c. tom. 2 , pi. 25 , n°. 2 ; mais cette figure convient peut-être mieux à l'espèce suivante. La Cœcile visqueuse , Cœcilia viscnsa» Ses yeux sont encore plus petits que ceux de l'ibiare ; son corps présente trois cent quarante plis ; la queue en a dix ; sa couleur est brune , avec une raie blanchâtre sur les côtés ; la figure de Séba , citée ci-dessus , exprime cette raie blanche, qui n'existe pas dans l'i- biare , à en juger du moins par le si- lence de Linnée. La cœcile visqueuse se trouve dans l'Araériquie méridionale et dans l'Inde» ECLAIRCISSEMENS ET ADDITIONS. JN 'a Y A N T jamais fait une e'tude spé- ciale des reptiles exotiques, j'ai été obli- gé , en composant cette liistoire , de me soumettre le plus souvent à l'autorité des hommes qui ont illustré par leurs travaux cette partie de l'histoire natu- relle. J'ai dû fréquemment parler plutôt d'après eux que d'après mes observa- lions particulières. Mais si la brièveté du temps , si les circonstances m'ont forcé de me laisser conduire et d'obéir à la voix de mes maîtres, j'ai cependant fait mes efforts pour sortir de cet état servile. Les discussions critiques aux- quelles je me suis livré , des recher- ches particulières sur les-objets que j'ai pu examiner en nature, auront peut- être ajouté aux lumières acquises. Je n'ai pas eu honte de revenir sur mes 24o HISTOIRE NATURELLE. pas ; j'ai voulu revoir mon travail, et ces cclaircissemens , ces additions que je vais donner , îontle fruit de ces nou- velles tentatives. Séba m'en a fourni ; en plus grande partie , le sujet. IjB Léza/^d , dit Za Dragonne* Le cit. Lacepède a figure sous ce nom un reptile bien différent du dracœna de Linnée , qu'il cite pour synonyme. La dragonne du Naturaliste français res- semble à un jeune cayman. Son corps est très-tuberculë , de même que celui des crocodiles, et l'on est presque tenté de croire qu'il y a ici une méprise, et que cette erreur a surchargé la nomen- clature d'une espèce imaginaire. Or la dragonne de Linnée a le corps lisse i eorpore lœvi. Le lézard de Séba , tom. 1 , pi. loï , fîg. 1 , auquel il renvoie pour la figure, diffère totalement de la dragonne du continuateur deBuffon. Il faut donc faire ^xio. espèce particu* ADDITIONS. 24l lière de la dragonne de cet auteur; mes efforts pour la connoître ont été inu- tiles. 8eba a figuré , tome i , planche yS , n*. 2 , un lézard de Virginie , que l'on regarde dans le Systema Naturœ de Linnée^édit. deGmelin, comme une variété àxxlacerta monitor. ( B. Stellio viiidis , inaculis rufis. Laur. Ampliib. pag. 57, n°. g 4. ) Sa forme, celle de la queue particulièrement , la disposition des écailles de la tête , autant qu'il est possible d'en juger d'ajîrès la figure ^ me font croire que c'est une espèce nou- velle, voisine du lacerta dracœna. Le corps est en dessus d'un vert foncé , comme marbré de roux; la partie infé- rieure , les membres et la queue sont d'un vert clair , avec des taches d'un rouge obscur ; la queue est un peu den- telée en dessus et dans sa longueur. Il paroît qu'il y a une raie d'une couleur plus claire de chaque côté , depuis la tcte jusqu'aux pattes postérieures». Reptiles. IV. ai 5Ï2 HISTOIRE NATURELLE* Le lë^ard de Séba , toni. i, pi. iio ^ fig. 4 et 5 , se rapproche beaucoup du précèdent. Il est d'un vert foncé en des- sus , tigré de noir ; la queue est très- longue , avec des anneaux ou des taches noires : elle n'est pas représentée avec des dentelures , comme celle du lézard précédent. Le mâle a , de plus que la femelle , des points blancs , disposés en lignes et imitant des yeux , sur le des- sus du corps. Ce lézard vient aussi d'Amérique. Gmclin, éditeur du Systema iVa- turœ de Linnée , en a fait une variété du lacerta monitor. ( Stellio thalas- sinus ocellis nigricantihus, Laurenti , amph. pag. 67 , n°. 95 ) Lacerta monitor (les tupinambis). Tête paroissant recouverte d'écaillés pe- tites , ou assez grandes, mais nombreuses. 1°. Le tupinambis de Séba, tom.2p pi. 86; u". 2; d'un brun foncé en desr ADDITIONS. 243 SUS, avec des fascies , des traits , des points , des taches ocelle'es et disposées en lignes transversales , blancs; le mu- seau et la queue sont fasciés ; le des- sous du corps est blanc. Il se trouve en Amérique : c'est le type du lacer ta monitor de Linnée. 2^^. Le tup. tejiùguacu , de Çeylan. (Séba, tom. 2, pi. io5 , n^. i.) Il est bleu en dessns, avec une infinité de petits points blancs, formant des yeux ou des rosettes, et des lignes; la queue n'en a presque pas à son extrémité. Sou bord supérieur est aigu ; le dessous àa corps est blanc, marbré de bleuâtre. C'est la variété e du lac. monitor de Linnée , édit. de Gmelin. ( Stellio sau- ras , cœruleus albo punctatus. Laur. Amph. pag. 56, n». 89.) Comparez avec cette espèce un autre tejuguacu de Ceylan, tom. 1, pi. 99, fig. 2 ; le lézard de la Nouvelle-Espa- pagne , tom. 1 , pi. 97 , n°. 2 , en dif- fère peu. 244 HISTOIRE NATURELLIi. Celui du Brésil , même tome , pi. 9.8 , fig. 3 , peut venir après celui-ci , ou comme espèce, ou comme variété très* distincte. Il est d'un brun-clair, cou- leurde foie, avec des rosettes blanclie», mais bien moins abondantes que dans les précède ns. Il a des rapports avec le lézard n». 1 delà pi. 99 du même vo- lume; mais sa têîe paroît couverte dé petites écailles, tandis que celle de ce- lui-ci a de grandes plaques. 3°. Les tupinambis d'Amboine , tom. 1 , pi. 94, fig. I , i2 et 3 ; de Cey- lan, tom. 1 , pi. 100, n'\ 3, et tom. 2^ pL 49 , n". 2 , celui du Mexique , com- me fort approchant des précédens ^ tom. 3 , pi. 3o , n°. 2 ; ils ont le museau plus alongé et plus en pente que les au- tres tupinambis. Leur corps est noir ou d'un brun roussâtre foncé , avec des taches nombreuses, dont les unes jau- nes, les autres blanches , disposées sou- vent en lignes transversales ^ annu- laires. AD D I T I O N S. OÀS- TjC lézard n". 2 de la planche 68 du tôm. 2 , est voisin du dernier , oui le même. 4°. Le tupinambis d'Ame'rique ;, tom. 1 , pi. 85 , n"^ 2 et 3. Ils ont la forme de ceux du no. pré- cédent : leur corps est bleuâtre; avec des points noirs disposés dans l'individu représenté n". 3 , en forme d'yeux. Leur queae est longue, mais point distinc- tement verticillée comme dans le lé- zard n". 4 de la même planche, qui est aussi très-voisin de ces derniers , et q^ui habite le même pays. 5°. Je présume qu'appartient aussi à cette division des tupinambis , le lézard du Mexique, tom. 1 , pi. 97 , fig. 5. Sa robe offre un agréable mélange de noir , de blanc et de bleu. Tout le corps a des fikscles transversales ^ et ces fascies sont mouchetées. Remarqua. Dans tous les tupinambis de cette division , les écailles du ventre sont beaucoup plus petites que dans 246 HISTOIRE naturelle! les autres lézards , et semblent n'être bien distinguées des autres écailles çLue. par leur figure , se rapprociiant davan- tage de la carrée , et par les lignes qu'elles forment. ** Tête à écailles grandes et peu nom- breuses. Il faut ranger ici le gi-and lézard , ap- pelé sauvegarde y figurée par made- moiselle Mérian, et ensuite par Se bit (tom. I ,pl. 99 , fig- i). n est d'unliriin foncé, avec des marbrures formées par des écailles blanches \ le ventre est blanc , mélangé de trxlies noires; le d^jiS- «ous des pattes est moucheté. Il se trovwe en Amérique. Le lézard faletec de Virginie (Séba, tom 1, pi. J^, n°. 2,) appartient aussi, à ce qu'il me semble , à cette division. Il est d'un gris cendré^ agréablement varié de roux et de blanc sur le dos ; le reste du corps est tacheté de blanc j la (jiieu6 est fort longvie et annciée„ Il I' ADDITIONS. Îî47 faiulroit le comparer avec le tiipinam- bis n°. 1. Voyez pour d'autres figures de Séba rapportées au lacer ta* monitor de Lin- née , l'article du lézard ameiva, du lé- zard agile , et du lézard tegaizia. Espèces voisines du Liézard agile ou du Lézard vert. lo. Le lézard de Mauritanie de Séba , tom. 1 , pi. 86, fig. 4, 5. Il est d'un gris (bncé ou briui , avec une infinité de petites taches eu forme d'étoiles,ou avec des taches de couleur bai , en lozan- ge , a5'"ant un point blanc à leur centre , sur le sommet de la têle, le dessus du corps et sur la queue ; dessous du corps blanc , avec des points nairs ; queue do longueur médiocre. >»<'. Le lézard figuré sur la même» planche , n". 6. Il est du même pays r ^ sa couleur est bai-foncée , mélangée , ex- cepté sur le sommet de la tête, de blanc-; ses écailles or«t leurs angles ou leuxa sis HISTOIRE NATURELLE. stries saillantes : ce qui fait paroître ce lézard comme épineux : sa qneue est de longnenr moyenne. 3°. Celui qui est figuré dans Séba, tom. 1 , pi. 89, fig. 3. Le dos est d'un bai clair , avec qnelqueslignes de taches noires et roses. De chaque côté du corps règne une bande bleue , marquée de laclies blanches; la queue est longue, verticillée , ponctuée de noir, ainsi que le ventre et les pattes. Il se trouve en Amérique. 4^. lie lézard tigré de Ceylau , figuré tom. I , pi. 90. n''. 7 du même ouvrage. Il est en dessus d'un bleu clair , tigré de brun , de même que toutes les au- tres parties du corps ; les flancs sont d'un bai foncé , avec des taches blan- ches éloilées^et uneraie longitudinale; la queue est de longueur moyenne et ti'ès-tachetée^ 5°. Le lézard d'Amérique , n°\ 1 et 2 de la planche 91 du même tome. Le fond de sa couleur parolt être d'un ADDITIONS. &4f) janne roussâtre -, avec plusieurs ligues de taches, soit rouges, soit bruues, agréablement variées de blanc j la tète est aussi tachetée de ronge, le ventre et ]es pattes sont d'un jaune clair'; la queue est à peine de la longueur du corps , verticillés et tachetée. 6'\ Le lézard , n". 5 de la planche 92 du même tome. Il est d'un vert jaune tacheté et singulièrement varié de dif- férentes petites ligues ; la tête, le ven- tre et les pattes sont d'un glauque clair. Il est d'Amérique; 70. Le lézard tamacolin de la Nou- velle-Espagne. Séba, tom. 1 j pi. 9 7, fig. 1 - Il a des rapports avec des variété» de nos lézards verts. Son dos est mar- qué d'une large bande noirâtre, ponc^ tuée de blanc, et accompagnée de cha- que côté de deux raies jaunâtres j lea JDiancs ont du bleu. Séba a figuré deux variétés de notre 25o HISTOIRE NATURELLE. lézard vert, tom. :2^ pi. 4, n»^ 4 et 5 , pi. 79 , n«. 5. 8K Le lézard de la pi. G3 , no. 4 du tom. 2. Il est rapproché de l'agilis : il est d'un jaunâtre tirant sur le roux , avec une nuance d'un ton difîerent sur le dos , et des points noirs , excepté sur la tête ; la queue est de la longueur du corps. gj. Le lézard , n°® 3 et 4 de la pi. io3 du tom. 2. Il est vert tacheté de rouge ; la queue est verticillée et un peu plus longue que le corps *, sa gorge peut se dilater comme celle des iguanes -, celle du mâle sur-tout. Il a d'ailleurs tous les caractères des lézards. On le trouve au Chili. Placez à côté du lézjrd téguixin , figuré dans Séba, tom. i, pi. 96, n°. 1 , ceux desn'^® 2 et 3 de la même planche. Le n". 2 est peut-être le même que le n". 1. Le n». 3 ne s'en éloigne guères. Il çst des Indes orientales : les taches de ADDITIONS. 25l son corps ne forment pas des fascies comme dans les prccedens ; plusieurs d»e celles qui avoisinent les écailles du Ventre sont ocellées. On a rapporté au lézard téguixin la fig. 3 de la planche 58 du même tome ; mais je crois que ce lézard est très- différent. Comparez ces lézards avec les jeunes individus duléz. Sauve-garde, Séba, tom. i,pl. 99, fig. I. Lézards voisins de VAmeiva, lo. Séba , tom. i , pi. 88 , fig. i. Lé- zard à tête et dos bleuâtres ; tête sans taches ; une large b«nde brune de cha- que côté du corps, bordée de blanc; queue verticillée, fort longue, avec des taches noiresj ventre blanc, tacheté de noir. De Surinam. :io. Celui qui est figuré sur la même planche; n». a, et qui est aussi de Su- 252 HISTOIRE NATURELLE, rinam , s'en rapproche beaucoup ; sa tête est tachetée de rouge et de noir, sur un fond blanc; le corps est marbré des mêmes couleurs j mais le fond en est bleu : la queue est annelée de noir et de rouge. 3°. Le le'zard delà même planche, ïio. 4, en est encore voisin, par sa forme et par la longueur de sa queue. Il est d'un grisâtre tirant un peu sur le rouge en dessus , d'un gris cendré clair en dessous -, la tète est blanche, avec dif- férentes taches d'un noir bai. Il est d'Amérique. 4". Le lézard, n". 2 de la pi. io5 du îom. 2 du même ouvrage. 11 est bleu, avec des taches rondes, blanches, dis- posées en lignes sur les flancs , la queue est longue et verticiliée. Celle belle espèce est de Java. ADDITIONS. 253 Ltézards qui ont du rapport avec le galonné» î o. Le lézard de Séba, tom. i^pl. 91, lîg. 3 ( I ). Il est du Brésil , et appelé par les habitans tara guira ; le dos of- fre différentes raies bleues , jaunes , baies , et une blanche au milieu plus large , et pointillée de rouge ; la tête est tachetée de blanc , avec le sommet bleu ; les flancs ont plusieurs lignes de points blancs ; la queue est bleuâtre , longue et verticillée.' 1°. Le lézard du même pays , et qui est nommé tecunhana ( même plan- che no. 4) , est peu éloigné du précé- dent- le dos a aussi différentes raies ;> dont une plus remarquable au milieu* mais les flancs n'ont pas de lignes de points blancs , &c. (1) Ce lézard, ainsi que celui du no. a," est le lézard à tête bleue du cit. Daudiu. Beptîies, IVc 22 254 HISTOIRE NÂTURELLh. 3». Le lézard de la pi. 9 du tom. 2, fig. 5 y cite pour synonyme du l. lem- niscata, meparoît en différer, soit par des raies plus nombreuses, et alter- nativement noires et bleues, soit par les points noirs des pattes : les queues semblent aussi offrir des disparités. Ilestd'Amboine, etle lézard galonné est de Guinée : celui-ci est bleu, rayé de blanchâtre. K Lézaid à six raies, tome 1 ,p, 2i5 On doit regarder comme très- voi- sin de cette espèce , le lézard figuré par Séba^ tom. 1 , pi. 53, n''. 9. Il est bleuâtre , et paroît avoir cinq raies sur le dos ; sa tête est en dessus entièrement blanche: ce qui le distingue du lézard à cinq raies , avec lequel il a encore des rapports. Les cuisses sont mouchetées , comme dans le lézard galonné. On l'a confondu avec lui. Peut-être aussi n'est- ADDITIONS. 355 il qu'une variété de notre lézard à tête bleue, ou de celui à queue bleue. L'Iguane vulgaire. Les seules figures de Séba qu'il faut y rapporter sont tom. i , pi. 96 , fig. 1 et 2, et pi. 97, fig. 3. Iguane lejuguacu. Séba , tome 1 ^ Cette espèce est du Brésil, suivant Séba. Elle a des rapports avec l'iguane galéote , par la position et l'étendue de sa crête qui part du derrière de la tête^ el se prolonge jusque près du milieu du dos, et par les fascies transverses de son corps; mais l'iguane galéote estbleu^ fascié de blanc, et celui-ci est d'un cendré jaunâtre clair, avec des bandes d'un brun clair, et une raie blanche longitudinale de cliaque côté; la queue de ce dernier est , en outre , plus lon- gue , plus menue , en forme de fouet». 256 HISTOIRE NATURELLE. L'Iguane Galéote, On a cité ( Gmelin, éd. du Sysi. na- tures) la fig. 6 de la pi. 86 du tom. i , comme synonyme de cette espèce : c'est imeeiretir. Le lézard de Séba rapporté ci-dessus, n'a point les caractères des iguanes. L'iguane figuré parle même , tom. i , pi. 95 , fig. 3 et 4 , diffère encore de cette espèce, de même et bien mieux que la fig. 5 de la pi. 76 du tom. 2. Ainsi les seules figures de Séba qu'on doit rapporter à l'iguane galéote , sont les suivantes, tom. i , pi. 89, fig. i et 2. La patrie de cette espèce est le Mexi- que. L'Iguane bimaculé. Cette espèce qu'on avoit publiée comme nouvelle, avoit été figurée, de- puis long-temps, par Séba, tom. i 3 A DDITTONS. 25/ pi. 8j , fig. 4 et 5. Le cit. Alexandre Brongniart avoit cru qu'il falloit la réu- nir avec le lézard roquet du cit. Lacé- pède. Nous avions d'abord adopté ce sentiment ; mais nous avons ensuite changé d'avis , et nous avons fait un ar- ticle séparé de ce dernier reptile , sans donner de raisons de notre retour aux premières idées qu'on avoit eues sur la distinction des deux espèces. Nous di- rons donc ici que l'iguaue bimaculé a le museau proportionnellement plus long , le goitre plus petit^ la queue sur-tout plus large que le roquet. La queue de ce dernier n'offre pas au bord supérieur \iï\Q rangée de dents , que l'on voit dans Fautre. Je ne parle pas encore des taches ou des points noirs disposés presqn'en lignes, et de cette tache plusgrande placée au- dessus de la naissance des pattes anté- rieures qui se remarquent dans l'iguane bimaculé. , Les figures de Séba sont fort bonnes. 2.58 HI&TOIRE NATURELLE. Il avoit reçu ces reptiles de l'ile Saint- Eustache, de même que le baron de Géer, d'après l'individu duquel Spar- mann a fait la description de cette es- pèce. On a rapporté le L. roquet an lacerta principalis de Linné \ mais cela est-il bienTondé ?... La description que ce na- turaliste adonnée de ce dernier reptile est trop incomplète, pour s'assurer avec certitude de l'identité. Le C.Bonnaterre prétend (planches de VEncyclop. méth. Erpétologie ) , et d'après un dessin du P. PUimier, que la ligure de Li nnée n'est pas assez exacte. Le goitre et le dos de cet iguane seroient dentelés, tan- dis que le naturaliste suédois dit for- mellement dorsolœi^i.l^e L. large-doigt de Bonnaterre est bleuâtre , avec la queue rayée de brun. Ainsi quoique la figure de ce dernier ne diffère point pour l'ensemble de celle du lacerta principalis de Linnée {Aniœnit. acad. tom. i ,pl. i^,fig' 2), il reste quelque A D D I TI O N S' 25^, doute sur l'identilé de ces deux lézards. Ou ne peut pas supposer que les den- telures du lézard large-doigt de Bonna- terre soient un effet de la maigreur ac- cidentelle d'un individu, qui donne- roit plus de saillie aux écailles , puis- que ces écaillès-ci sont trop petites pour ressortir de la sorte. L'élargissement des doigts peut con- venir à plusieurs espèces , et une telle conformité de caractères ne peut suJSire pour prouver l'identité spécifique. Je conclus, en résumant, que l'iguane biuiactilé est distingué du roquet; que celui-ci peut être le lacer ta principa- lis de I/innée , mais qu'on n'eu a pas de certitude , et que le krgc-doigt de Bonnaterre diffère du principales de Linnée en quelques points assez essen- tiels. 26o HISTOIRE NATURELLE. Iguane .... Séba^ tome / ^ pL 8^^ n\ 6. Cet iguane se trouve à Saint-Eusta- clie. Il a des rapports avec le roquet ; mais ses doigts ne sont pas élargis , si l'on peut s'en rapporter à la figure. Le corps de ce reptile est d'un gris clair , nue par-tout de noirâtre ; le dos a une ligne blanchâtre \ la queue n'est guère plus longue que le corps. L'Iguane Dragon. Séha _, tome i , pL g3, fig.4'. On peut facilement distinguer cette espèce à une crête inégale et crispée qui traverse la tête , à une longue suite de dents ou d'aiguillons qui partant de-là, vont gagner l'extrémité de la queue , sui vent to ujours l'are te s upérieu re^ par- courent ensuite toute l'inférieure, et reyienneul uit cou parle bas^ lu tête e.^t ADDITIONS. 261 d'un bai foncé ; le dessus du corps est roussâtre, avec les flancs , la queue et les pattes d'un jaune clair. La queue est fort longue. Il se trouve au Brésil. L'Iguane Ophiomaque. Séha , tome 1 y pL g3 , fig, 2. On a rapporté cet iguane au galéote; mais quoiqu'il lui ressemble par sa cou- leur bleue , fasciée de blanc , par sa crête pectince qui part du cou , et finit à la naissance de la queue , après avoir suivi l'arête du dos, il diffère du ga- léote , en ce que sa tête a postérieure- ment et derrière les mâchoires , une autre série de dents; le dessus de sa tête et ses pattes sont d'un bleu clair. Il est de Ccylan. L'Iguane porte-massue. Séha ^ tome 1 _, pi. g3 , fig. S, Cette espèce est singulièrement re- marquable par la tubérosité ou le ren- 262 HISTOIRE NATURELLE. flement terminal , et comme formé de poils entassés de sa queue ; le corps est d'un cendré brun; le dos n'a pas de crête : on observe seulement quelques piquans autour de l'ouverture des oreilles. Elle est d'Amérique. L'Iguane familier. Séha^ tome iy Cette espèce vient de l'Arabie. On l'a nommée galéote ^ parce qu'elle en- tre dans les maisons, et court sur les toits , comme un cliat , pour se nourrir d'araignées et de souris. Elle a comme l'iguane étoile , une crête jaune , formée d'une suite de dents assez égales , qui prend depuis la nuque , et s'étend le long du dos, jusqu'au bout de la queue ; son corps est bigajré de roux et de jaune foncé , particulièrement près du dos; la queue n'est pas à beaucoup près aussi longue et aussi menue que celle de l'iguane étoile. ADDITIONS. 263 L'Iguane étoile. Séha , tome i , Le corps est en dessus d'un bronzé noirâtre ; l'épine dorsale et l'arête su- périeure de la queue ont une crête jau- nâtre, formée d'une suite de dents, dont les premières, ou celles qui avoisinent le cou plus fortes; les flancs et les cô- tés de la queue ont des lignes de petites taches blanches étoilées ; la tête et les pattes sont d'une couleur plus claire que le reste du corps. Cette espèce est orientale. L'Iguane tête fourchue. La ligure 3 de la pi. 109 du tom. i de Séba est celle qui convient à cette espèce. L'iguane représenté n". 4 de la mê-^ me planche , en diffère par la tête plus courte , et n'ayant pas , à ce qu'il pa- roît , au bout du museau, un renfle- ment arrondi et accompagné de tuber- 264 HISTOIRE NATURELLE. cules , par le défaut de plusieurs petites éleVations grenues et blanches qui se remarquent sur la première, et par les proportions de sa queue qui excède en longueur celle de l'iguane, n°. 3. Les dents de la crête dorsale de celle-ci sont moins serrées. Ces iguanes sont d'Amboine. L'Iguane sourcilleux. La figure 4 de la pi. 94 du tom. 1 de Séba est la seule qu'il faut rappor-- ter à cette espèce. C'est par erreur qu'on a encore cite dans l'cdition de Linnée, donnée par Gmelin , la fig. 2 de ïa pi. 109. L'Iguane rayé. La planche 98 , fig. 2 du tom. 1 de Séba nous représente un iguaneformant «ne espèce assez distincte, quoique rap- prochée de celle du n". 3 delà pi. 107 du même volume. Il fut cnvoj^é de la Nouvelle-Espagne , oii on le nomme ADDITIONS. lG5 ameîra. Son corps est, en dessus, d'un bai clair, avec trois raies longitudina- les de chaque côté, d'un brun foncé, une près du dos , et les deuxautres près du ventre. Toutes les écailles sont pe- tites; le front qui est moucheté de noir sur un fond clair, en est ou paroi t dé- pourvu ; le sommet de la tête est d'un brun foncé , avec trois taches blanclies , ponctuées de noir , ainsi que le dessus du corps ; le dos a une série de petites dents qui se prolonge jusques vers le milieu de la queue, qui est un peu plus longue que le corps, et fourchue par accident. Dans l'exemplaire figuré par Séba , le goitre n'est point denté. L'Iguane tigré. Cette espèce (Séba, tom. i , pi. lOO; fig. 2 , ) a plusieurs degrés d'affinités avec l'iguane sourcilleux. Seba , tom. i, pi. 94 ? fig' ^*. Sa tête ressemble à celle des caméléons; le front est trigone, dé- Reptiles. IV. a3 26f> HISTOIRE NATURELLE, primé et même concave au milieu, avec une arête de chaque côté, au-dessus des yeux; ces arêtes sont festonnées et convergentes en devant \ la crête qui commence derrière la tête , est pro- longée le long du dos jnsques près à\x bout de la queue 5 mais elle offre au- dessus du cou, et cet iguane diffère en cela , très-sensiblement , de l'iguane sourcilleux, un double rang d'épines très-fortes , et ayant un support fermé de deux écailles l'une sur l'autre ; le corps est brun foncé, tigré de points blancs : ces couleurs forment des mar- brures sur les pattes, et des bandes al- ternatives à la queue. Son goitre ne pa- roi t pas denté. Les habitans de FAmérique, partie du monde dans laquelle se trouve cet iguane, l'appellent ascalahos , parce qu'il se rend, sans faire ^de bruit, au- près de riiomme , non pour lui nuire , mais parce qu'il aime , dit-on, sa pré- sence. ADDITIONS. 267 L'iguane crête-jaune. C'est lapins grande espèce de toutes : elle a les caractères majeurs de l'iguane vulgaire ; mais elle ressemble encore mieux à l'iguane à points bruns dont celle-ci n'est peut-être qu'une variété ; les écailles de la tête sont plus grandes, proportions gardées, que celles de l'igua- ne vulgaire ; le dessus du corps est bai , avec des taches noirâtres; mais le dessus de la tête, les côtés du ventre, les pattes, plusieurs espaces de la queue, sont bleus; la crête , qui finit , plus sen- siblement , vers le milieu de la lon- gueur de la queue , est composée de dents très-fortes , jaunes , ainsi que le goitre , dont la partie extérieure a aussi des pointes. Cette espèce est d'Amboine. Voyez Stôba , tom. i , pi. 98 , fig. 1. 258 HISTOIRE NATURELLE. 1/Iguane à points hruns. Cet iguane de Séba, tom. i , pi. 96 , fig. 4, a été confondu avec l'iguane vulgaire; mais il en est distingué sous plusieurs rapports. Ses écailles sont généralement plus grandes , notamment celles du dessus de la tête et des envi- rons des mâchoires. On observe dans l'iguane vulgaire deux grands tubercu- les applatis, ou espèce d'écaillés, dont un beaucoup plus grand. Ici ces tu- bercules sont égaux. De plus , la cou- leur du corps est grise , plus claire , et formant , par cette différence de teintes, des bandes en quelques endroits ; la tête , le goitre , les pattes postérieures , sont ponctués de brun ; la queue est ver- ti cillée , un peu plus longue que le corps , tandis que celle de l'iguane vulgaire ne le surpasse pas de beaucoup sous ce rap- port. D'ailleurs , la crête a la même étendue, et le goitre est également ADDITIONS. 2G^ âenté antérieurement. J'observerai ce- pendunt encore que les tubercules da cou dans notre iguane à points bruns sont alignés. Cet iguane est de l'île Form ose , dans les Indes orientales. Le n°. 5 de la même planche repré- sente un autre iguane du même pays, et qui sert de nourriture aux habitans. Ce reptile est peu éloigné du précédent : il ala même disposition d'écaillés ; mais les dents de la crête sont plus petites , s'arrêtent vers le milieu de la queue, et ne vont pas jusques près du bout comme dans le précédent. Cette queue est d'ailleurs plus longue ; le dessus du corps est d'un gris obscur-, la tête, le goitre 3 le dessous du ventre , les pat- tes sont bleuâtres , sans taches j le goî^ tre est denté en devant. 270 HISTOIRE NATURELLE. jL 'Iguane brun. On. peu t voir la figure de cet iguane dansSéba, tom. i , pi. 96 , fig. 6. Il pa- roît être le seul auteur qui l'ait de'crit. Son corps est , en dessus , d'un bai clair, plus foncé et pointillé dans quel- ques espaces ; les écailles de la tête ne diffèrent pas des autres, et on ne remar- que pas à cette espèces de tubercules particuliers au-dessous des oreilles; ]c goitre est petit et sans dents. Celles qui forment la crête sont petites, ponc- tuées de brun par intervalles, et sui- vent toute l'étendue du dos depuis le cou jusqu'au bout de la queue qui est assez Ionique. Sa patrie est inconnue. L'Iguane vert. Le corps de cette espèce est d'un vert clair , avec quelques taches, une bande sur chaque flanc ; noires. Il est revetii ADDITIONS. 271 d'ecaiîles petites et presque toutes sem- blables. A la nuque de la tête , com- mence une suite de dents, qui se conti- nue jusqu'à l'extrémité de la queue , qui est fort longue. Le goitre n'a pas de dents apparentes. Cet iguane est de Ceylan , et doit ve- nir après l'espèce appelée tête-four- chue. Séba en a donné la figure , tom. a, pi. i4, n°. 4. L'Iguane rouge- gorge. Il est très-possible que le lacerta stru- mosa de Linnée appartienne à cette es- pèce j mais cela n'est pas certain. Il fau- droit avoir sous les yeux des individus des deux espèces pour pouvoir pronon- cer, avec assurance, sur leur diversité ou sur l'identité. L'iguane goitreux est figuré dans Séba, tom. 2, pi. 20 , fig. 4. Il se trouve an Mexique. Les anolis de quelques voyageurs 272 HISTOIRE NAÏURELLK. ne sont que des iguanes goitreux ou rouge-gorge. L'Iguane uni. J'appelle ainsi cette espèce^ parce que sa tête et son dos n'ont pas de crê- te , et sont unis ; le corps est revêtu de petites écailles presqu'égales, d'un cen- dré clair, ponctué de noir; le dessus de la tête a des points blancs , imprimés ; la queue est longue, et paroît avoir une arête supérieure aiguë; les derniers arti* clés des doigts sont larges. Séba , qui a figuré cette espèce, tom. '2, pi. 3:^, n°.3, ne parle pas de son goitre. On v^ç,ïi voit pas non plus la forme dans la figu- re , et il est probable qu'il n'étoit point oupeusaiiîant. On trouve cet iguane àCeylan. L'Iguane umbre. Cette espèce est figurée , à ce que je pense; dans Séba. tom. 2; pi. 'à^o ; n. 5, ADDITIONS. 273 Il l'avoit reçae de la Galice. On remar- que sur le front de cet iguane une cal- losité plus grande. Il se rapproche de Fagame. L'Igaane Agame. Voyez Séba, tom. i , pi. 107, fig. 1 et 2. La figure 3 de la même planche est celle d'une variété du précédent , ou d'une espèce fort approchante. Sa queue n'est point verticillée , et ses piquans sont plus rares. L'Iguane d'Amboine. Cette espèce est décrite sous deux noms difFérens, dans l'Encyclopédie mé- thodique, Erpétologie : lézard de Java, et lézard porte-crête. L'Ignane marbré. Cette espèce est figurée au n°. 4 de la planche 86* de Séba y et non 88 , com- 11'J^ HISTOIRE NATURELtE. me nous l'avons imprimé. Sa tête est garnie d'écaillés un peu plus grandes que les autres. L'Iguane cornu. fV Cette espèce est décrite fort au Ion et bien représentée dans l'Encyclopédie méthodique, Erpétologie , pag. 4o , pi. 4, fig. 4. On avoit pris ce reptile à Saint- Domingue , dans les mornes de l'hôpi- tal, entre l'Artibonite et les Gonaïves. Il se tapit , pendant le jour , sur les ar- bres et sur les rochers pour guetter sa proie, qui consiste en insectes, en pe- tits oiseaux, qu'il saisit avec une agilité extraordinaire. Il mange aussi, dit-on , des fruits. La nuit , et le temps de la sécheresse l'obligent à se retirer dans les creux des rochers ou dans les trous d'arbres. Il ne sortde cet asyle que vers le mois de janvier on de février , après y avoir ainsi passé tout le temps des grandes chaleurs , c'est-à-dire six ADDITIONS. 275 mois. Le nègre qui le prit assura avoir vu un mâle de cette espèce, pourvu d'une corne beaucoup plus grande. Ce reptile a pour ennemis les nègres y qui regardent sa chair comme fournis- sant un mets délicieux, et qui a le goût , à ce que l'on prétend, de celle du chevreuil. Mais le plus cruel de ses en- nemis est le chien marron. L^Iguane doré. Dans le voisinage de l'iguane sourcil- leux doit être placée cette espèce, qui est aussi originaire de l'Amérique et figurée parSéba, tom. 1, pi. 106, fig. 2. Sa tête est couverte, de même que le reste du corps, de petites écailles rhomboïdales. Sous chaque oreille, est situé un avance- ment garni d'écaillés piquantes. Le dos est d'un vert foncé , et garni d'une crête formée par des dents , jusqu'à la queue. Cette paxtie-ci est d'un jaune vert, fort longvie , très-menue au bout , et sans 276 HISTOIRE NATURELLE, crête , excepté à sa naissance. Le goitre ïie paroi t pas avoir de dents sensibles. C'est aux environs de cette espèce ou de l'agame , qu'il faut ranger la lacerta plica de Linnée, notre stellion plissé. L^Iguane Lieu. Cette espèce est représentée dans Séba, pi. 95 , fig. 3 et 4, tom. 1. On en a fait, mal-à- propos, un synonyme de l'iguane galéote. L'iguane bleu au^e crête tout le long du dos , et qui se pro- longe même un peu au-delà de la nais- sance de la queue. Les faces latérales et postérieures de la tête ont en outre, de chaque côté; une rangée d'écailles piquan. tes ; ce qui ne se voit point dans l'iguane galéote et dans l'iguane vulgaire ; le goi- tre est couvert d'écailles assez grandes , petit, et n'a qu'un gros tubercule ap- platiet blanc, de chaque côté ; le corps est bleuâtre , avec des fascies blanches 3 la queue est longue et menue. Cette espèce est de Ceylau. ADDITIONS. 277 L'Iguane i-ayé , Iguana lineata* Je crois qu'il faut placer clans le genre de l'iguane le quadrupède ovipare îigu- lë par Sëba , tom. 1, pi. 72 , n°. 5. Il est jaune , avec des fascies transversales , en forme d'anneaux rouges. La tête a en dessus deux petites suites de dents , en forme de crêtes ; le dos est parcouru , dans sa longueur, par des raies blanches, au nombre de deux , à en juger par la figure , et qui se prolongent jusqu'à la queue: cette partie ciest fort longue et très-déliëe ; tout le corps est couvert de petites écailles j les pattes sont fasciëes. On trouve cet iguane en Virginie. Remarques sur les Stellions. XiC stellion orbiculaire doit être placé dans la division de ceux qui ont la tête couverte de petites e'oailles semblables à celles du dos , et dont la queue n'est pas Reptiles, IV. 24 Z'/H HISTOIRE NATURELLE, formée d'anneaux verticilk's ci piquans. lia fisnre de ce stelîion se trouve dans Séba, tom. i , pi. 109 , fig. 8. — Celle de la pi. 85', fig. 1 et 2 du même tome en représente une variété. Suivant Linnée , cette espèce , ainsi que sa variété, sont des climats chauds de l'Amérique. Séba donne , tom. 2 , pi. 8 , n°. 7 , la figure d'un autre stelîion orbiculaire. Mais celui-ci est du cap deBonne Espé- rance. Il a la forme de précédent, et offre en dessus un mélange de blanc ^ de cen- dré clair et de noir. On ne voit point , dans la figure de Séba, ni dans sa descrip- tion , que son corps ait des épines remar- quables, comme celui de la pi. 83, fig. 1 et 2 , tom. 1 , dont 'il se rapproclie le plus. Celui-ci n'a pas d'ailleurs le des- sus du dos aussi clair, ni varié de quel- ques grandes taches blanches. Le stelîion commun est aussi de cette division. Séba , tom. 2 , pi. 8 , 11°. 6 , de même que celui qu'il a figuré pi. 79 , ïi°. 4, du même volume. Celte espèce a ADDITIONS. 279 le corps d'un cendré clair , lav«i de roiissâtre , et parsemé d'épines blan- ches. Le dos offre plusieurs petites ta- ches d'un noir brun, et ocellées \ la queue est très-grosse , et figurée en toupie. Ce stellion est d'Amérique. — Voyez aussi le gecko à queue turbinée. Le stellion cordyle appartient à la di- vision de ceux qui ont la tête garnie en dessus de plaques ou d'écaillés peu nom- breuses , beaucoup plus grandes que celles du dos , et la queue à écailles ver- ticillées et piquantes. Cette conformation se retrouve dans le stellion de Séba, tom. 1 , pi. 1 09 , fig. 5. Le dos de cette espèce est d'un jaune foncé, avec des taches noires disposées presque sur deux lignes , au milieu et dans le sens de la longueur. La tête , les côtés du corps sontd'un jaune plus clair. L'individu deSébaavoit, par accident, la queue bifide. D'Amérique. A celte division , convient aussi le stellion de Séba , tom. 2 , pi. 62, n°. 5. ^^O HISTOIRE NATURELLE. Il est presqu'entièrement noirâtre j les écailles sont grandes , et forment des verticilles. Il est du cap de Bonne-Espé- rance. Il s'éloigne peu de notre stellion nègre. lie stellion quetz -paléo doit être rangé dans la division de ceux qui ont la tête et lecoi'ps couverts d'écaillés pres- que semblables , et la queue verticillée et piquante. Placez encore ici le stellion azuré. Séba,toni. 2, pi. 62, n". 6. Il est en des- sus d'un bleu azuré , avec des bandes noires. On trouve dans le Systema Naturœ , éd. de Gmelin , à l'article du lézard azu- ré , une variété de cette espèce , carac- térisée ainsi : Stellio fascia ad hunieros late spadicea. Séba, tom. i, pi. ^i/fig. 4. Cette figure de Séba tombe sur un vrai lézard ( notre lézard à tête-bleue). On a peut-être voulu citer le stellion quetz- paleof pi. 97;fig. 4 du tom. 1. Quoi ADDITIONS, 281 qii'il en soit , le steîlion azurë est d'A.- friqiie , suivant Seba. Je ferai observer , en finissant cet ar- ticle, que la langue des stellions, ainsi qne celle des geckos qui suivent, est ëchancrée au bout. Le Gecko glanduleux» Il faiîdroit coraparer les geckos àes îndes avec ceux d'Afrique , pour savoir s'il va enlr'eux des différences remar- quables. Séba a figuré celui de Ceylan, tom. 1 , pi. 108. Il représente tom. s, pi. io3, n°o 2 , un replîle de cet ordre qui devroit , par la forme de ses doigts, être placé avec les geckos, ou faire plulôt à lui seul \ni genre particulier. Il appelle ce reptile Salcnnandre aquatique d' A- rahie ^ cordyle d'Egypte. Son corps est lisse, mou, d'une couleur de bleu turquin, parsemé de feuilles ou de ro- settes blanchâtres, disposées S3'^înétri- 582 HISTOIRE NATURELLE, quement ; la qneue est garnie en des- sus et intérieurement d'une grande membrane lobée : elle est marquetée de taclies coralines. Les doigts sont pinnés, onguiculés ; les postérieurs sont réunis par une membrane. Scincques. Séba a figuré-^ tom. 2, pi. io5, n". 5, un scincque différent du commun,et qui se trouve en Arabie et en Egypte , près du Nil. Il est plus grand que celui des boutiques. Le dos est large, avec des écailles hexagones. Son dessus est d'un cendré roux; une ligne jaunâtre part du neZjet s'étend jusqu'à la queue; les écail- les latérales sont arrondies et très-ser- rées; celles du ventre sont d'un cendré clair. La queue est presque de la lon- gueur du corps. Voyez le scincqu,e al- gire. Le scincque doré est figuré dans Séba. tom. 2 , pi. lo, n*'v 4 et 5. Il ADDITIONS. 283 est représenté se nourrissant de crabes. Notre lézard rembruni est un scinc- que. Sliellopusick. Le lézard bipède de Linnée est figure^ suivant lui , daus Séba , tom. i , pi. 53 , n°. 8, etpl. 86;n°. 3. Le premier de ces deux reptiles est représenté avec une espèce d'appendice ou des pattes postérieures , sans aucune marque de divisions. C'est d'après cela, je présume, qu'on le juge un lézard bipède -, car la description n'en dit rien. 11 vient des Indes orientales. Le second est bien figuré avec deux appendices. Séba doute si ce sont des or- ganes sexuels, tels qu'on les voit dans les mâles. Ce reptile avoit été apporté de Mauritanie, 284 HISTOIRE NATURELLE» Caméléons. Séba en distingue cinq espèces. La première est , suivant lui , du Mexique , tom. i , pi. 82 , n°. 1. Il est d'un cendré gris obscur sur le dos et sur le ventre , d'un jaune pâle cendré sur les flancs , couvert de peti- tes écailles rondes , relevées, roussâtres, assez granules , particulièrement celles de la tête. Cette partie est surmontée d'une couronne triangulaire , concave au milieu , et dont les arêtes marginales sont tuberculées et non dentelées. Le goitre et toute î'aréte inférieure du ven- tre sont fortement dentés^ caractère pro- pre à cette espèce ; l'épine dorsale a aussi une suite de petites dents serrées j la queue est fasciée. La seconde est le caniéléon d'Am- boine; il est d'un gris cendré brun , plus clair sur la tête et sur les membres à écailles fort petites par-tout -, sa tête ADDITIONS. 285 est couronnée d'un casque presque plaa en dessus, n'ayant au milieu qu'une pe- tite arête, pointu postérieurement, figuré en capwclion; les côtés de la tète sont presque unis , avec un cordon de tubercules sous les yeux. Les dents de l'épine dorsale sont écartées , le goitre seul a des dentelures. — Séba, tom. i, pi. 82, n^. 2. JLa troisième est le caméléonde Cey- îan , tom. 1,83, n''. 5. Il a des rapports avec le premier. Sa tête a des écailles plus grandes ; son casque est plus court , moins terminé en pointe , plus sinué^ dans son contour , qui est crénelé. Le museau est fort court , comme tronqué ; la queue n'est pas fasciée; les dentelures du goitre et de l'arête inférieure du ven- tre sont petites, et bien moins saillan- tes que celles que l'on voit dans le camé- léon du Mexique. La quatrième espèce est un caméléon, apporté des côtes de Barbarie. Il est Egaré, pL 83^ n°. 4 du même volume. a86 HISTOIRE NATURELLE. Il est noirâtre surledos, avec unesuite de dents assez fortes sur l'épine , et qui gagnent la queue , jaunâtres. Le corps est d'un cendré clair, avec plusieurs es- paces plus foncés , en forme d'ondes oa détaches ;les écailles de la tête sont un peu plus grandes; le casque ressemble assez à celui du n". i : ses arêtes sont dentelées; le goitre et le commencement de l'arête inférieure du corps ont aussi des dents plus sensibles. Le talon a une saillie fort remarquable, une espèce d'é- peron. La cinquième espèce de caméléon se trouve au cap de Bonne - Espérance : elle est petite, finement tuberculée ou ëcailleuse, bleuâtre. Sa tête a une dé- pression ellipsoïdale , et dont les bords dentelés et sinués, vont mourir pres- qu'insensiblementaucou. Séba,tom. i, pi. 83, n''. 5. J'ai étudié les caméléons des galeries du Muséum national d'histoire natu- ADDITIONS. 2S7 relie , et j'y ai remarqué les quatre es- ' pèces ou variétés suivantes. 1°. Le caméléon commun. C'est le plus grand de tous. Il est d'un verd bleuâtre , et très-reconnoissable à son casque très-tranché , dont l'arête postérieure est très-forte , a un enfon- cement derrière chaque œil. Le dos a des dents^fines etserrées; mais le goitre et toute la carène inférieure du corps ont une ligne de dents, une espèce de crête courte , qui n'est bien sensible que dans cette espèce et dans la suivante ; la tête a des écailles ou des tubercules plus gros que les autres parties du corps. Ce caméléon est le n° 1 de la pi. Sa du tom. 1 de Séba, celui qu'il dit être du Mexique. Je dois faire observer à l'égard de ce prétendu caméléon d'Amé- rique , que Lynceus et Séba sont presque les seuls auteurs qui supposent l'exis- tence de ce reptile dans le Nouveau- Monde. Tout le monde sait que les in- dications de pays doianécs paj: Séba sont 2.88 HISTOIRE NATURfîT.LE. tiès-fautives. Quant au second, je pense fju'il aura donné le nom de caméléon à des iguanes dont quelques - uns ont effectivement la même propriété de changer de couleur. Bontius appelle ainsi un iguane de Java. La presque to- talité des Naturalistes, des Vogageurs instruits n'ayant point vu de caméléons en Amérique^ je pense qu'il n'y en existe pas. 2.^. J^e caméléon da Se?? égal. Il ressemble assez au précédent ; mais il est jaunâtre ou d'un brun clair, et plus petit. Son casque est presque plan en dessus, n'ayant qu'une légère arête au milieu ; la coupe du dessus de ce cas- que est ellipsoïde ; le goitre et la ligne qui se prolonge en dessous, tout le long du bord inférieur de la queue , sont dén- iés comme dans le précédent, mais les dents paroissent proportionnellement plus petites. Belon parle d'un caméléon qu'il avoit trouvé dans l'Arabie^ une fois plus petit ADDITIONS. 289 que le commun Oïl celui d'Egypte, blan- châtre, avec des taches rougeâtres. Se- i'oit-ce cette espèce ? Voyez aussi le ca- î méléon n°. 3, extrait de Séba , celui de Ceylan. 3°. Un caméléon du cap de Bonne»' Espérance. Le casque est tranché, pres- que plan en dessus , et n'ayant qu'une Ibible arête ; tout le corps a de petits tu" bercules, dont plusieurs diposés sur une. ligne derrière chaque œil. Les dents du dos sont écartées : on n'en voit , à la partie inférieure , que sur le goitre. Comparez cette espèce avec le n°. a de notre extrait de Séba. 4°. Le caméléon, que nous appelons nain , parce qu'il est le plus petit de tous. Il est bleuâtre, avec deux raies blanchâtres et longitudinales de chaque côté ; son casque est plan en dessus , et presque continu avec le dos. Le goitre seul, dans la partie inférieure du corps, a (les dents. Le caméléon apporté des côtes de Keptjles. IV. aS 2go HISTOIRE NATURELLii. Barbarie , figuré par Séba , torn. i , pi. 83, n°. 4 , n'est, je crois , qu'une va- riété du caméléon commun. Le Dragon volant. Séba en a figuré deux ; l'un des Gran- des-Indes, l'autre d'Amérique. C'est d'a- près cela qu'on a sans dout^ établi, dans le Systema Naturœ de Linnée^ deux espèces : volans , prœpos. Le dragon volant est représenté dans Séba, tom. 2, pi. 86, n°. 3. On lui donne porir caractère d'avoir les fausses ailes libres et point adhérentes en devant aux caisses des pattes antérieures. Mais ce caractère est-il vrai ? On veut aussi que cette espèce soit distinguée du jprœpos par sa couleur bleuâtre , par ^^& ailes plus grandes , plutôt bigarrées , mar- brées, que fasciées, par le défaut de den- telures à la naissance de la queue. Aucun de ces caractères ne m'a encore paru certain j les couleurs de ces dragons va- rient beaucoup , du moins quant aux ailes : le dragon volantles a tantôt mar- brées de brun, de noir , de blanc et de bleuâtre , tantôt bien rayées , quelque- fois aussi presque nues. Le dragon fascié n'a pas , non plus ^ ses bandes brunes des ailes constantes. La seule différence de couleurs, que j'obser"ve entre les deux variétés de dra- gons , est quele dragon -volant est bleuâ- tre , picoté de blanc , et que le fascié est d'un bleuâtre moins prononcé , ou d'un cendré uniforme. La pointe conique de son goitre paroît plus longue. Les plis latéraux de son cou semblent aussi être plus grands , et forment une pointe saillante de cliaque côté ; mais tout cela peut être l'effet d'une cause acciden-' telle. La queue du fascié paroît être plus longue et plus menue. Cette variété, que Séba fait venir d'Amérique, est figurée dans cet iconographe, tora. i,pl. 102^1 292 HISTOIRE NATURELLE» Le Crapaud épaule armée ^ Bufo marinus. Celte espèce est beaucoup plus grande que la crapaud agua. On ti"ouve des in- dividus dont les pieds ont , suivant Séba , la moitié d'une coudée au moins de long ; le corps est d'un cendré gris foncé , tout couvert , à l'exception de sa têle, de verrues nombreuses, grandes ou petites ; celles de dessus sont d'un gris clair , et les inférieures d'un jaune cendré ; la tête a différentes petites li- gnes roussâtrea ; les oreilles sont foible- ment ouvertes : on remarque à la place des parotides , au-dessus de l'origine des pattes de devant , une partie fort saillante , en forme de petit bateau , dit Séba^ d'un cendré clair , ponctué de noir -, le dos et l'intervalle qui est entre les épaules sont plus élevés et marqués de lignes blancliâtres : l'anus offre plu- sieurs gibbosités distinctes j les pieds d© ADDITIONS. 293 devant ont quatre doigts entièrement libres , et les postérieurs cinq , réunis simplement à leur naissance , clans la longueur du premier article. Ce carac- tère distingue certainement cette es- pèce de l'agua. Le crapaud à taclies jaunes a des rapports avec les deux. On trouve cet te espèce en Amérique. On a supposé qu'elle cherchoit sa nour- riture dans la mer comme sur terre. Le Crapaud rude. Le cit. Daudin, qui nous a commu- niqué la description de cette espèce , y rapporte, comme on l'a vu, le pustu- leux du cit. Lacépède, le ranaventri- cosa de Linnée. Nous avons comparé cette description avec celle du pustu- leux, donnée par Séba,etnous croyons, d'après cet examen , devoir encore dou- ter de lia justesse de cette application. Le crapaud pustuleux est d'un cendré louX; parsemé entièrement en dessus •• 'J^\ HISTOIRE NATURELLE. de verrues de grandeurs inégales, d'un jaune clair ; celles de la tête et des jam- bes sont les plus grandes ; la tête est grande; les pieds antérieurs ont qnatre doigts, longs, aigus, rudes et comme épineux-, les postérieurs sont à demi- palmés ; le dessous du corps est d'un cendré clair, marbré de brun foncé. Séba le dit du Biésil. Il est regardé, dans le Systeina na~ turœ y comme une variété du crapaud ventru. Ce dernier et sa variété ha- bitent l'Amérique Australe et l'Inde. Il sembleroit alors que le mot vague de l'Inde , étant accolé à celui de l'A- mérique, doit être entendu, pai' oppo- sition, des Indes orientales. Le Crapaud Agua» Cette espèce est le crapaud du Brésil de Linnée. Nous avons cité ^ d'après le cit. Daudin, la fig. i de la pî. 7G dn tom. 1 de Séba, pour synonyme j mais AD DIT IONS, 295 c'est une erreur. Il est aisé de Toir , par la description et la figure du cra- paud du Brésil , représenté W^^. 1 et a de la pi. 73 du tom. 1 , qu'on ne peut y rapporter la figure précédente. Le crapaud agua ou du Brésil a le corps d'un jaune roux , avec des tach( s et des ondes noirâtres, et des points élevés ; la peau est plissée autour du cou ;les pieds postérieurs ont leurs doi gts réunis presqu'entièreoient par luie membrane. Nous appellerons l'autre crapaud X épaule armée. Le Crapaud Pipa. Sèha ^ tome 1 , Planc^ yy^ Le Crapaud bossu» Séba a figuré cette espèce, tom. 2, pi. 37, n°. 5- 296 HISTOIRE NATURELLE» La Grenouille de Virginie, llana J^irginica, Lanrenti a clonné ce nom à la gre- nouille n°. 4^ pi. j5, tom. 1 de Séba^ elle est en dessus grisâtre , avec des li- gnes et des taches nombreuses rouges ; ses pattes sont jaunâtres en dessous ; les postérieures sont palmées : ce n'est peut-être que le rana pipiens décoloré. On trouve, tom. 2, pi. 3j , n°. 4 de Sdba , une grenouille d'Afrique qui res- semble un peu à la précédente : elle est d'un verd intense en dessus , avec une teinte jaunâtre, des taches d'un rouge brun et une ligne blanclie au milieu du dos ; le ventre est blanchâtre, picoté de noir j les pieds postérieurs sont palmés. ADDITIONS. 297 La Grenouille Typlione, Rana Typlionia, La description de Linnée me feroit croire que c'est un crapaud , et un cra- paud voisin du cornu. La grenouille galonnée que nous avons décrite , a ses doigts postérieurs libres, et ne peut être confondue avec celle que Séba a figurée tom. I, pi. 76 y n°. 4. La Grenouille mugissante. Le nom spécifique latin de cette gre- nouille ^ pipiens , doit être changé, ayant été donné à d'autres espèces par difierens auteurs. Voyez la gr. pit-pit. Nous substitueronsauniot/)ï/?iéi7zs celui de boatis. Cette espèce est figurée dans Catesby, Carol. tom. -2, tab. y 2 : elle est verte, tachetée de brun ; les doigts des pattes de devant sont séparés -, mais les pos- térieurs sont réunis par une membrane, ce qui la distingue très-bien du rana j ocellata, que des naturalistes ont con- fondue avec celle-ci. ' Je soupçonne que la grenouille gro- gnante appartient à la même espèce. La Grenouille ocellée. Elle est figure'e dans Sëba, tom. i , pi. 75, n°. 1. La fig. 1 de la pi. ^^ du même tome, cite'e dans Linnëe, ëdit. de Gmelin, ne peut loi être applique'e. La grenouille pentadactyle doit être rapportée à cette espèce. La Grenouille Pit-pit , Rana Pipiens, Cette espèce , qu'on avoit réunie mal- à -propos avec l'ocellée , est verte en dessus, avec plusieurs taches bru- nes , ayant autour un cercle jaune , et trois lignes de cette dernière couleur : les doigts antérieurs sont libres , mais les postérieurs sont réunis par un* ADDITIONS, 29g membrane : le dessous du corps et des membres est blanc. Catesb. Carol. 2 , tab. 70. Schreber, Natur. 18 st. pag. 182. Dans l'Amérique septentrionale , voyez la gr. de Virginie. RAINES. La raine verte. Roesel. Hisi. ran. tah. g — //. La raineàtapirer j doigts postérieurs libres. La raine rouge.. .Séba, tom. 2, pi. %^, fîg. 5 j les doigts postérieurs sont tout-à- fait ou presqu'entièrement libres. La raine squelette est gravée dans Séba , tom. i , pi. 73, fig. 3. La raine liypocondriale est peut-être la var. /S. du rana hoans de Linnée ; ( éd. de Gmelin ). La laine à bandeau , rana leuco- jpliyllata , variegata de Bonnaterre j pi. 4; fig- '^- Il est douteux que ce soit le R. leucophylla. Le rana lac- î^Oo HISTOIRE NATURELLE. tea n'est peut-être que le même reptile décoloré en partie Lagravuren°. 9 de la pi. 71 du tom. 1 de Séba, est peut-être une mauvaise figure de cette espèce. La raine rétlculaire. Cette espèce est gravée dans Séba, tom. 1 , pi. 72 , fig. 4. La raine réticulaire est bien difFé- vente de la llûteuse. Séba , tom. 1 , pi. 7 1 , fig. 1 et 2 ; la première a tous les doigts libres , le corps marbré et à grandes taches , avec le dos d'un gris cendré clair , formant une bande très- variée. Elle n'a pas de vessie vocale. La seconde est d'un jaune clair , avec des points rouges sur le dos-, les pattes postérieures sont palmées \ sa vessie vo- cale est très-prononcée. La raine orangée a une grande affi- nité avec la flûteuse; mais elle n'a pas de vessie vocale, du moins constam- ment marquée , et ses doigts ne sont pas terminés par une pelotte aussi dis- tincte ; elle est d'un jaune clair , mar- l>i ée de roussâtre sur le dos : la figure ADDITIONS. 3oi de Séba , tom. i, pi. 70, fîg. 3, ne re- présente des points roux que sur les flancs , au lieu qu'ils sont répandus sur toute la surface du dos , dans la flû- tcuse. Il seroit au reste très-possible que cette raine orangée ne fût qu'une Tariété de l'autre. Elle se trouve en Amérique. La raine lactée ne doit pas être con- fondue avec celle qui se trouve sous ce nom dans l'Encyclopédie. Le cit. Dau- din auroit mieux fait de lui donner une autre dénomination. La raine flanc-rayé. Catesby. Carol, La raine bigari'ée est la raine ver- dâtre de Bonnaterre. ( Encyc. Métliod. ) La raine de Séba, tom. 2, pi. 70, n*^, 4j est, à ce que je crois ^ une es- pèce distinguée de celles qu'on a dé- crites : elle est d'un cendré jaunâtre, avec des taches oblongues , rousses , en forme d'yeux ; son ventre est ponctué de noir ; ses pattes sont fasciées en des- Reptiles. IV. a6 i)02 HISTOIRE NATURELLE. SUS ; les doigts sont libres. — De Su* nnam. La Raine bossue, Rana gihhosa. Cette espèce, décrite par Laurenii sous le nom de ranœformis, est oblon- gue, avec le dos voûté comme bossa, d'un gris cendré : les flancs paroissent avoir une couleur plus sombre • les cuisses et les jambes sont fasciees-, tous les doigts sont libres. On la dit de l'île de Lemnos ; mais je crois que cette in- dication de pays vient de ce que Sëba a nommé ce reptile lemnia , tom. 2 , pi. i3, n°. 2. Laurenti veut y rapporter la fig. 4 de la pi. 70 du même volume • mais celle-ci est très-différente. La Raine à bandeau. Je crois que c'est le rana fusca de Schneider. Histor. amphib, fasc, \ . ADDITIONS. 3o3 La Salamandre terrestre. J'ai combattu l'opinion de ceux qui avoient cru que cette espèce étoit ovi- pare, et qu'elle déposoit ses oeufs dans les eaux , de même que les salamandres aquatiques. Les laisonnemens que j'ai produits à l'appui viennent de recevoir une nouvelle force du témoignage du cit. Draparnaud , habile naturaliste de Montpellier, qui dit dans son tableau des mollusques de la France , que la Salamandre terrestre est vivipare. Le même observateur a vu des branchies aux jeunes individus ; elles sont droi- tes , tandis qu'elles sont un peu ar- quées ou recourbées dans les larves des salamandres aquatiques. Je présume qu'il existe aussi quelques différences à-peu-près semblables dans la généra- tion de certaines espèces de crapauds, et que tous ne vont pas pondre leurs œufs dans l'eau. 3o^ HISTOIRE NATURELLE. M. Schreibers , professeur dliistoire naturelle à Vienne , m'a dit avoir ob- servé que les branchies des jeunes sala- mandres terrestres disparoissoient très- prompte ment. La Salamandre mouchetée _, Salamandra guttata. Salamandre (aquatique) d'un rouge pourpre en dessus , avec des taches noires et des points blancs imprimés , formant des lignes ; d'un jaune clair en dessous, marbré de roussâtre et de blanc (une crête dorsale pectinée dans les mâles); queue très- compi'imée; quatre doigts aux pieds de devant, cinq à ceux de derrière. Séba, tom. i , pi. l4, fig. 2, le mâle. — 5 , la femelle. Afrique. La pi. 12 du tom. 2 offre, n°. 5, la salamandre terrestre •, et n°. 7 , une petite salamandre aquatique du Qcj- ADDITIONS. 3o5 lan , dont les côtés sont varies de noir et de roLigeâtre , et dont le reste du corps est blanc et jaune , avec des taches noires et rondes : la queue est figurée comme celle des espèces aquatiques. La Salamandre rougo , Salaman-- dra rubra. Le cit* Beauvois m'a communiqué cette jolie espèce aquatique , qu'il a trouvée dans les Etats-Unis. Elle est longue d'environ quatre pouces, d'un rouge tirant sur le souci clair , et très- ponctué de noir -, le dessous du ventre a une bande ou raie noirâtre qui s'étend depuis l'entre - deux des pattes de de- vant jusqu'à celui des pattes posté- rieures-iCelles-ci ont cinq doigts réunis à leur base par une membrane; quant auxautres quatre, j'ignore s'ils sont pal- més à leur naissance, ces doigts étant racornis et d'une figure peu distincte dans l'individu que je décris. Le dos n'a pas de crête ; la queue est un peu 3o6 HISTOIRE NATURELLE. plus courte que le corps , comprimée et Jancéolée comme dans toutes les sala- mandres aquatiques. Cette espèce en a encore toutes les autres formes et pro- portions respectives. Le Protée Serpent , Proteus Anguiniis* liaurenti parla le premier de ce sin- gulier reptile , qu'on n'a encore décou- vert qu'en Allemagne , dansla Carniole. ïl en fit avec d'autres un genre , auquel il donna le wçiva &ç^ protée , et dont les caractères sont d'avoir quatre pattes , de respirer par des hrancliies y d'avoir les mâchoires dépourvues de dents ^ et la queue comprimée latéralement. Pour que le caractère , fondé sur l'exis- tence des branchies fût solide , il fau- droit que ces branchies fussent per- manentes dans l'animal. Car l'on sait que tous les batrachiens en ont dans leur jeune fige. Or un état passager, une ha- i ADDITIONS. 3o7 bitiide de métamorphose, ne peuvent offrir au Naturaliste que* des secours auxiliaires dans l'établissement des een- Tes. Sous ce rapport , les pratées de Lau- rent! ne dévoient pas trop prendre fa- veur. Il y avoit d'abord placé un vé- ritable têtard , proteus raninus. On pouvoit ensuite lui demcinder s'il avoit ëtudié long - temps ses deux autres protées , le triton , Vangiùniifi , pour être bien sûr de la constance de leurs caractères, et ponr déclarer que cen'é- toient point des larves- car il falloit détruire ce doute qui se présentoit na- turellement à Tesprit. .De nouvelles observations nous pa- roissent cependant devoir confirmer rétablissement d'un genre qui sembloit prématuré. M. Sclireibers a lu à la société Linnéenne de Londres , un mé- moire très-détaillé sur le proteus an- gumus de Laurenti ; d'où nous con- cluons que ce reptile peut très-bien ve- nir s'associer avec la sirène lacer tine , ^o8 HISTOIRE NATURELLE, pour former un nouvel ordre plus voi- sin encore de la classe des poissons que l'ordre des batrachiens. On n'a pas en- core assez suivi , à la vérité , cette si- rène et ce protée serpent , pour être certain que ce ne sont pas des larves. Mais comme on a trouvé des sirènes la- certines de toutes grandeurs, et tou- jours, à ce qu'il paroît , organisées de même; que le protée serpent est aussi d'une taille qui annonce l'ultimatum de son existence , comme on n'a pas en- core découvertde reptiles parfaits aux- quels on puisse rapporter, d'une ma- nière raisonnable, ces larves supposées, nous sommes portés à croire que cette sirène et ce protée sont des reptiles qui sont arrivés au dernier développement de leur existence, et dont les organes ne changeront plus. Les observations anatomiques faites, d'un eôté , sur le premier de ces animaux parle cit. Cu- vier, celles qu'a faites, d'un autre, sur iesecond de ces reptiles , M. Scîireibers, ADDITIONS. 309 nous font voir dans les deux ce carac- tère d'organisation c[ui leur est propre, et qui leur assure rigoureusement et exclusivement le titre d'amphibies , la présence simultanée de poumons et de branchies. Aux ordres établis dans la classe des reptiles , on en ajoutera donc un cinquième qui liera cette classe avec celle des poissons. On pourroit appeler cet ordre celui des PMEUMOBRANCHiENS, uom composé de deux mots grecs, qui répondent à ceux de poumon, ouïes. Ses caractères se- roient ainsi conçus : des poumons et des branchies constantes. Les animaux de cet ordre ont la peau nue ou dépourvue d'écaillés , deux à quatre pieds , dont les doigts n'ont pas d'ongles. Ils ne diffèrent essentiellement des batrachiens que par leurs doubles organes respiratoires. Cet ordre renfermeroit deux genres , protée et sirène -, peut-être même un 5lO HISTOIRE NATURELLE. troisième que fourniroit le/^ro^Ê-w* tri- tonius (le Laurenti. Le genre protée auroit pour carac- tères , quatre pattes , trois doigts aux antérieures , et deux aux postérieures ; point d'yeux apparens , deux tuber- cules à la place _, queue en nageoire. Le second genre , formé du proteus tritoniuSj pourroitêtre appelé ichthyo- aaure , ichthyosaura. Il seroit ainsi dis- tingué : quatre pattes , des yeux appa- rens , une nageoire sur le dos. Ce genre paroît être celui qui se rapproche le plus à.es batrachiens y et devroit être en tête. Je neconnois pas de batracliiein qui ait , même en état de larve , une nageoire sur le dos. Le troisième genre seroit celui de SIRÈNE : deux pieds situés en devant ^ deux yeux ; corps fort alongé. Nous allons donner la description du protée serpentin d'après Scopoli; celle de M. Schreibers eût sans doute fait plus de plaisir, étant accompagnée d'ob- ADDITIONS. 3il servations anatomiques très-curieuses. Mais le volume des actes de la société Linnéenne de Londres , dans lequel il a inséré son mémoire sur ce reptile , n ayant pas encore paru , je ne puis en donner l'extrait, quoique ce savant ait eu la complaisance de me communiquer amicalement ce mémoire. Je respecte ses intentions j et puisque la priorité de publication appartient à la société à laquelle il fait hommage de son mémoi- re , je dois m'im poser ici un silence pé- nible , il est vrai , mais juste. Scopoli dit que le protée serpentin ji a pas été trouvé dans le lac Zirclii- zens ;, comme Laurenti l'avoit écrit , mais près de Sitticli, près d'une grotte souterraine , de laquelle il sort quel- quefois, avec les eaux , pendant l'été. La longueur de ce reptile est d'un pied ; la te le est cylindrico-déprimée , amincie en devant , avec la bouche as* sez obtuse ; la mâchoire intérieure est plane et plus courte. On voit deux tu- 3\2 HISTOIRE NATURELLE. bercules à la place des yeux ; les bran- chies sont bifides , et chaque lobe a cinq ou six divisions plumeuses , d'un rouge de corail qui devient plus vif lorsque l'animal est en mouvement ou est ir- rité; le corps est cjdindrique , épais d'un pouce, blanc, lisse, sans écailles , la queue est comprimée , à deux tran- chans , faisant le tiers de la longueur du corps , obtuse à la pointe , blanchâ- tre, horizontale.il a quatre pattes ; les antérieures sont plus courtes, placées sous les branchies , cylindriques , à trois doigts presque planes • les pattes pos- térieures sont insérées près la naissance de la queue , semblables à celles de de- vant ; leurs doigts sont planes et tron- qués. M. Schreibers m'a dit qu'il n'y en avoit que deux.' Linnée, auquel on envoya une figure de ce reptile , le regarda comme une iarve de salamandre. ADDITIONS. 3l5 Le Crotale Boiquira, et le Crotale Durissus. Le cit. Beauvois m'ayant permis d'é- tudier les difFe'rens serpens qu'il a re- cueillis dans l'Amérique septentriona- le, j'ai eu la facilité de bien saisir les caractères de ces deux espèces de ser- pent à sonnettes ; je vais en faire sentir la différence : cela est d'autant plus né- cessaire , qu'avec le secours seul de Linnée , l'on pourroit facilement se tromper, et prendre le change. Le ci- toyen Beauvois s'y étoit effectivement mépris, et il a reconnu, d'après les ob- servations que je lui ai communiquées, que son crotale à lozange n'étoit que le crotalus horridus de Linnée , et que le serpent qu'il avoit pris pour celui-ci étoit le crot. durissus. Le boiquira ou le crot. horridus , se trouve depuis l'Amérique méridionale jusqu'en Caroline, mais pas au-delà. Ileptiies. IV. 27 3l4 HISTOIRE NATURELLE. Il est plus grand que le durissus , ayant cinqpiedsou plus de longueur.Il est d/un gris foncé en dessus, d'un blanc jaunâtre en dessous. Son dos offre une suite de grandes taches, en lozange, noirâtres,for- niant une chaîne , bordées extérieure- ment de jaune verdâtre : cette bordure est formée par une série d'écaillés. La moitié de cette série postérieure,ou celle des deux côtés qui regardent la queue est composée d'écaillés , dont la moitié, à prendre de la base , est noire , et l'au- tre verdâtre ; le disque de ces taches a ses écailles également verdâtres , poin- tillées de brun. Ces lozanges s'oblitè- rent vers la queue, qui est noire en dessus à son extrémité; les écailles du dos ont une forte carène ; la queue ne fait guère que le vingtième de la lon- gueur totale. Le nombre des plaques varie. J'en ai compté cent quarante- deux sous le ventre , et vingt-deux sous îa queue. Le crotale durissus se trouve dans ADDITIONS. 5i5 la Pensylvanie et dans le nord de l'A- mérique. Sa longueur ne va guère au- delà de trois à quatre pieds. Il est d'un gris verdâtre foncé en dessus , d'un blanc jaunâtre en dessous : la partie supé- rieure du corps offre trois rangées de taches noires , une de chaque côté , sur les flancs, et la troisième sur le dos , celles-ci sont plus alongées ; ce sont au- tant de bandes ou de raies courtes , transversales, anguleuses ou échancrées en devant i les taches latérales sont ar- rondies ou presque triangulaires, avee des écailles jaunâtres dans l'intervalle : le contour des taches est un peu plus clair que le reste. J'ai compté sur un fort individu cent soixante-sept pla- ques abdominales, et vingt-trois à vingt- quatre sous la queue ; et à sept individus plus jeunes sept plaques de plus au ven- tre, et quatre de moins à la queue. TABLEAU MÉTHODIQUE DES REPTILES. SECONDE DIVISION. S E R P E N S. Corps dépourvu de pattes. •j-Peau revêtue d écailles sensibles, et dont une partie au moins des inférieures diffère de celles de dessus. * Dessous du corps et de la queue garni d'une suite de plaques ou de lames transver- sales écailleuses. X V I r GENRE. BOA. Points de crochets à venin j queue nue. 1 . Le Boa devin. jJeux cent quarante-six plaques abdo- minales , cinquante-quatre à la queue ; de grandes taches ovales; souvent e'chan» n TASL, MÉTHOD. DES SERP. 3lf ci'ées aux deux bouts , le long du dos ^ outre d'autres plus petites. Voyez tome troisième , p.ig. \'6i , les caractères des boa regardés comme va- riétés de cette espèce, 2. Le Boa géant. Deux cent cinquante plaques abdo- minales, soixante à soixante-huit à la. queue. Une suite de grandes taches ova- les, d'un brun noirâtre, disposées deux à deux et transversalement , le long da dos. 3. Le Boa bejoei. Deux cent trois plaques abdomina- les, soixante-dix- sept à la queue. Corpa vert ou orangé, avec des taches alon- gées sur les flancs, blanches ou d'un jaune clair. 4. Le Boa hipnale» Cent soixante-dix- neuf plaques abdo- minales, cent vingt à laquelle; dessus du corps d'un blanc jaunâtre , varié de 3l8 TABLEAU MÉTHODIQUE petites taches blanchâtres , bordées de brun foncé. 5. Le Boa cenchhis. Deux cent soixante-cinq plaques ab- dominales, cinquante-sept à la queue. Des taches blanchâtres , imitant des yeux. 6. Le Boa enydre. Cent soixante-dix plaques abdomi- nales, cent quinze à la queue. Couleur d'un gris mélangé. Cette espèce se rapproche par le nom- bre des plaques du. n°. 4. 7. Le Boa ophrie. Deux cent quatre-\'ingt-une plaquée abdominales , soixante - quatre à la cjueue. Couleur brune. 8. Le Boa scytale. Deux cent cinquante pîatjues abdo- minales , soixante-dix sous la queue. Des taches noires et arrondies le long du dos ; d'autres taches latérales blanches , bordée» de bran. DES serpe:ns. 3i9 Celte espèce a des rapports avec le boa géant. 9. Le Boa brodé. Deux cent quatre-vingt-dix plaques abdominales, cent vingt-huitàla queue. Dos varié de brun foncé, de bai pour- pre et de blanchâtre. Dessous du corps tacheté. 10. Le Boa rativobe. Deux cent cinquante-quatre plaques abdominales, soixante-cinq à soixante- neuf à la queue. Couleur d'un brun foncé, avec des taches noires, rondes, éparses , et dont plusieurs des latérales ont du blanc au milieu. 1 1. Le Boa turc. Cent soixante-douze plaques abdo- minales, vingt-deux à la queue. Corps presque cylindrique , d'un gris jaune, tacheté de noir. Remarque. Nous avons suivi, dans l'ordre des espèces, celui que nous avons adopté en les décrivant. On pourroit 3'20 TABLEAU MÉTHODIQUE cependant offrir une distribution plus méthodique , en commençant par les espèces dont les plaques seroient plus nombreuses, et continuant ensuite d'a- près le décroissement de ces plaques. X V 1 1 I^ GENRE. S C Y T A L E. Des crochets à venin ; queue nue. 1 . Le SCYTALE A GROIN. Cent cinquante plaques abdomina- les , quarante à la queue ; dessus du corps d'un brun roussâtrs , avec des ta- ches noires, dont celles du dos forment des lignes j dessous blanc , tacheté de noir. 12. Lie ScYTALE A CHAINE. Deux cent dix-sept plaques abdo- minales , trente-quatre à la queue, dont IxL pointe est garnie de quatre rangs de petites écailles pointues j des taches noi- DES S E R P E N S. 321 res y rliomboïdales , réunies les unes aux autres sur le dos. 5. Le SCYTALE PISCIVORE. Brun fascié de jaune transversale- ment ; queue terminée par une pointa dure. 4. Le ScYTALE AMMODYTE. Corps d'un cendré tirant sur le blanc; des raies noires de chaque côté delà tête; de grandes taches anguleuses , noirâtres sur le dos ; queue terminée par une pointe dure. X I X^ GENRE. CROTALE. Des crochets à venin ; queue renfermée , à son extrémité, dans une espèce de grelotj, ou dans une suite de pièces écailieuses-, mobiles et bruyantes. , î. Le Crotale Boiqutra. Cent soixante-six plaques abdomi- nales , vingt-six à la queue ; une suite de grandes taches noirâtres , en lozange 522 TABLEAU METHODIQUE bordées de blanc jaunâtre le long du dos j extrémité de la queue noire. «. Le Crotale Durissus. Cent soixante-douze plaques abdo- jninales , vingt-une à la queue •, corps ayant en dessus des rangées de petites fascies noires et transversales. Z. Le Crotale a lozange. Tête courte ; corps d'un gris jaunâtre en dessus, avec deux raies d'un brun rougeàtre le long du dos, formant par leurs angles une suite de lozange. Obs. Le crotale à lozange du citoyen Beauvois , dont je parle à cet article , tom. 5, pag. 198, n'est pas une nouvelle espèce, comme je m'en suis convaincu par un examen ultérieur^ c'est le boi" quira. 4. Le Crotale Uryii? as. Cent soixante-cinq plaques abdomi- nales; trente à la queue ; corps blanc ^ î/ti s SERPENS. 323 avec quatre rangées longitudinales de taches d'un brun clair , ovales. 5. Le Crotale sans taches. Tête grosse , courte ; corps d' un jaune cendré , mélangé de noir- brun. G. Le Crotale camard. Museau très-obtus ; dessus du corps grisâtre , avec plusieurs taches et lignes noires j dos présentant des espèces de lozanges ; flancs ayant des lignes che- vronnées. 7. Le Crotale millet. Cent trente-deux plaques abdomi- nales , trente-deux à la queue j une ligne rouge le long du dos , interrompue par une série de taches noires , bordées de blanc ; flancs ayant deux rangées de taches noires plus petites ; dessous du corps tacheté aussi de noir. 8. Le Crotale a queue noire. Cent soixante-dix plaques abdooH,- nales, vingt-six à la queue , dsux tache* 524 TABLEAU METHODf^UE brunes sur l'extrémité postérieure de la tête 5 dessus du corps d'un gris rou- geâtre, ponctué de brun, avec des fas- cies brunes^ irrégulières, anguleuses ou chevronnées ^ transversales , et d'autres taches plus claires latérales ; une raie fauve le long du dos j queue noire. Cette espèce , que j'ai décrite d'après 1« cit. Bosc j me paroît très- voisine du DES SERPENS. 325 * * Dessous du corps n'offrant pas dans toule sa longueur une série continue de plaques ou de lames Iranversales éçailleuses. •-Dessous du corps revêtu le long''du ven- tre y d'une suite de plaques et d'une dou- ble rangée de plus petites , disposée^ par paires , sous la queue et dans sa longueur. X X^ GENRE. VIPÈRE. Des crochets à venin à l'extrémité antérieure de la mâchoire de dessus. PREMIÈRE FAMIIiLE. LES VIPÈRES A TÊTE ÉCAILLEUSE. Tête garnie en dessus d'écaillés semblables à celles du dos , ou n'ayant que deux à trois écailles plus grandes. 1. La Vipère commune. Cent cinquante-cinq plaques abdo- minales, trente-neuf paires de petites Reptiles, IV. 28 32$ TABLEAU MÉTHODIQUE à la queue ; une ligne noire derrière les yeux allant jusqu'au cou; bande noirâtre sur le dos, anguleuse ou dentée. p^ar. a. L'aspic. Corps roussâtre ; bande dorsale sou- vent interrompue • taclies latérales pea marquées. 2. La Vipère ocellée. Cent cinquante-cinq plaques abdo- minales, trente-sept paires de petites à la queue ; écailles de la tête relevées j)ar une arête ; corps d'un gris roussâ- tre , avec des rangs de taches brunes , bordées de noirâtre. 3. La Vipère Chersea. Cent quarante-six plaques abdomi- nales, trente-trois paires de petites à la queue -, un trait noirâtre derrière les yeux, fort court; bande briïne, avec des taches arrondies sur ses bords, lo long du dos. 4. La Vipère de RÉDi. Cent cinquante-deux plaques abdo- DES SERPENS. 32/ minales , trente-trois paires de petites à la queue j corps roussâtre peuou point tacheté. 5. La Vipère Ammodyte. Cent quarante-deux plaques abdo- minales, trente-trois paires de petites à la queue; brun roussâtre ou bleuâtre, avec une raie dentée, noire sur le dos; des taches noires, et une éminence eu forme de corne sur le bout du museau. G. La VlPliRE NOIRE^ Cent quarante-sept plaques abdomi- nales, trente- trois paires de petites à la queue ; de petites plaques sur le som- met de la fêle ; corps noir, avec le bord des mâchoires , le dessous de l'infé- rieure , blancs. 7. La Vipère Schyte. Cent cinquante-trois plaques abdo- minales, trente-deux paires de petites à la queue ; corps d'an noir très-foncé en dess^us, d'anbUas de lait endessous. 328 TABLEAU MÉTHODIQUE 8. La Vipère Céraste. Cent quarante- sept plaques abdomi- nales, soixante-trois paires de petites à la queue j corps rougeâtre en dessus , fascié de brun ; une élévation en forme de corne au-dessus de chaque oeil. ** c). La Vipère d'Egypte. Cent dix-huit plaques abdominales, vingt-deux paires de petites à la queue ; corps d'un blanc ferrugineux, avecdeî taches d'un roux foncé en dessus, blanc en dessous. 10. La Vipère lèbètine. Cent cinquante-deux plaques abdo- minales, quarante-trois paires de pe- tites à ]a queue , corps gris en dessus , avec quatre rangées longitudinales de taches alternes ; celles du milieu jau- nâtres, les autres noirâtres; couleur inférieure blanche , ponctuée de noir. 1 1 . La Vipère fer de lance. Deux cent vingt-quatre plaques ab- DES SERPE îî S. 329 flominales , soixante paires de petites à la queue ; tête large ; corps jaunâtre ou gris, avec le dos marbré de teintes livides ou brunes. 1 2. La Vipère a tÊte triakculaire. Cent cinquante plaques abdomina- les , soixante-une paires de petites à la queue ; tête formant lui triangle très- prononcé , et dont les côtés font à leur extrémité postérieure une saillie ', écailles du dos unies ; corps verdâtre , avec des taches formant une bande lon- gitudinale et irrégulière sur le dos. i3. La Vipère DiPSE. Cent cinquante-deux plaques abdo- minales , cent vingt-trois à cent trente- cinq paires de petites à la queue; dos d'un bleu de ciel , avec les côtés plus clairs. JRem. Je soupçonne qu'il y a erreur dans le compte des plaques de la queue. Ne seroit-ce pas plutôt soixante-une à soixante-sept paires ? •9 33(5 TABLEAU MÉTHODIQUE i4. La Vipère Atropos. Cent trente - une plaques abdomi- nales, vingt-deux paires de petites à la queue ; quatre taclies noires sur la tête ; corps blanchâtre , avec quatre rangées de taches rousses , rondes , ayant du blanc à leur centre- i5. La Vipère hébraïque. Cent soixante-dix plaques abdomi- nales , quarante-deux paires de petites à la queue ; corps roussâtre en dessus , avec de petites raies chevronnées, d'un jaune clair , bordées de roux-brun. 16. La Vipère Chayque. Cent quarante-trois plaques abdomi- nales , soixante - treize de petites à la queue ; grise , avec deux raies blan- ches sur le dos, et des bandes d'un bruii peu marqué. 17. La Vir.ÉRE CORALLINE. Cent quatre-vingt-treize plaques abdominales , quatre-vingt-deux paires de petites à la qu^euej dessus d'unverd DES SERPKN3. 35l cîe mer , avec trois raies longitudinales , rousses. 18. La Vipère atroce. Cent quatre-vingt-seize plaques ab- dominales, soixante-neuf paires de pe- tites à la^ queue j corps blanchâtre , avec des taches brunes ou noires , transver^ sales , et disposées alternativemeut dans toute sa longueur. Rem. Dans la description de cette espèce, tom, 4, pag. 4, on a omis', par inadvertance , le nombre des pla^ ques. 19. La Vipère blanche. Cent: soixante-neuf plaques abdomi- nales 5 soixante-deux paires de petites à Ik queue; corps très-blanc, avec l'ex- trémité de la queue et des taches fort petites , noires., 20. La ViPiiRE BRASIIiTENNÏ, Cent quatre- vingts plaques abdomi- nales, quarante-six paires de petites à la queue j des taches ovales, pousses^ 3^2 TABLEAU MÉTHODIQUE grandes , bordées de noirâtre , et d'au- tres plus petites , d'un biun foncé dans l'intervalle. ' 21. La Vipère Leeéris. Cent dix plaques abdominales , cin- quante paires à la queue j corps rayé de noir. 22. La Vipère tigrée. Deux cent vingt-trois plaques abdo- minales , soixante-sept paires de petites à la queue ; corps d'un roux blanchâ- tre, avec des taches foncées, bordées de noir. deuxième famille. . LES VIPÈRES A TÊTE REVÊTUE EN DESSUS DE PLAQUES. Tête garnie en dessus de graudes écailles ou de petites plaques , au nombre de neuf. 25. La Vipère Naja. Cent quatre-vingt-dix plaques abdo- sninaîes, cinquante-huit paires de peti- DES S E R P E N S. STS tes à la qtieue •, corps d'un jaune roux éclatant; cou renflé , avec une raie noi- râtre ou brune j doublée, et dont cha- que extrémité se contourne en cercle , en dessus , dans le grand nombre. Obs. J'y rapporte les serpens à lunet- tes du Pérou et du Brésil , du cit. La- cépède. 24. La Vit» EUE lactée. Deux cent trois plaques abdomina- les , trente-deux paires de petites à la queue ; tête d'un noir foncé , avec une raie blanche -, corps d'un blanc de lait , avec des taches très-noires, rangées deux à deux. 25. La Vipère H^MACHATE. Cent trente-deux plaques abdomi- nales , vingt-deux paires de petites à la queue; dessus du corps rouge, avec des taches blanches. 554 TABLEAU MÉTHODIQUE X X r GENRE. ^ P L A T U R E. îol' Des crochets à venin ; queue très-comprl- 1 i mée, terminée par deux grandes écailles. ( 1. JLa Plature fasciée. Deux cent vingt plaques abdomina- les, quarante-deux paires de petites à la queue; corps d'un cendré bleuâtre, entouré de larges bandes brunes. Rem. Ce genre n'est pas indiqué dans le tableau raétljodique, qui est à la têt© de l'histoire desSerpeus, ne m'étant décidé à l'établir que lorsque ce tableau etoit déjà imprimé. Fbjez tom. 4 ; pag. 182. DES 5ERPEN3. 335 X X I I* GENRE. HÉTÉRODON. point de crochets à venin. Deux dents plui fortes à l'origine de la branche extérieure et osseuse de la mâchoire supérieure. 1. L'HÉtÉrodon a large nez. Cent vingt-cinq plaques abdomina- les , quarante et quelques paires de pe- tites à la queue ; corps d'un rouge clair en dessus ; extrémité du museau rele- vée; des taches noires assez nombreuses stir la tête ; dos a5'-ant dans toute sa lon- gueur, une suite de grandes taches trans- versales, presque carrées, brunes, for- mées de deux bandes courtes et rappro- chées. 336 TABLEAU MÉTHODIQUE XXII F GENRE. COULEUVRE. Point de crochets à venin ; dents presqu* égales j queue conique. PREMIÈRE DIVISION. Ecailles du dos relevées par une arête. 1. La Couleuvre a collier. Cent soixante- dix plaques abdomi- nales, cinquante- trois paires de petites à la queue ; corps d'un gris bleuâtre en dessus, avec quatre rangées de taches noires, dont les latérales plus grandes , iine tache d'un blanc jaunâtre de cha- que côté du cou. 2. La Couleuvre vipérine. Cent cinquante -trois plaques abdo»- minales^ quarante-sept paires de petites à la queue ; corps roussâtre en dessus , avec des taches sur le dos^ en lozange, DES S E R P E N S. 33; noirâtres en leur coutour, jaunâtres au disque , et de petites bandes sur les flancs , noirâtres , plus claires au milieu ; dessous du corps jaunâtre, avec une ou deux taches d'un noir bleuâtre sur cha- que plaque. Var. A. Quatre rangées de petites fascies transversales, noirâtres et alter- nes le long du corps , en dessus. 3, La Couleuvre A quatre raies. Deux cent vingt plaques abdomina- les, soixante-treize paires de petites à la queue ; corps roussâtre au-dessus, aveô deux raies brunes, longitudinales, de chaque côté. 4. La Couleuvre d'Esculape. Cent soixante-quinze plaques abdo- minales, soixante-quatre paires de pe- tites à la queue ; dessus du corps d'un gris brun ou roussâtre , avec une large bande d'un noir bleuâtre de chaque côté , avec une suite de petites taches blanches au-dessous de chaque bande. Reptiles. ÏV. ^a 538 TABLEAU MÉTHODIQUE 5. La Couleuvre demi-collier. Cent soixante-dix plaques abclomi- nales , quatre-vingt-cinq paires de pe- tites à la queue; corps brun, annelé de blanchâtre 3 trois points blancs sur le cou, 6. La Couleuvre Daboie. Cent soixante-neuf plaques abdomi- nales, quarante-six paires de petites à la queue ; corps blanchâtre , avec trois rangs longitudinaux de grandes taches ovales , rousses , bordées de noirâtre. 7. La Couleuvre Sirtale. Cent cinquante plaques abdominales, cent quatorze paires de petites à la queue ; coi'ps brun , avec trois raies longitudinales d'un vert changeant en bleu. 8. La Couleuvre triple-rang-. Cent cinquante plaques abdomina- les , cinquante deux paires de petites à la queue j corps blanchâtre en dessus ^ DES SERPENTS. 5% avec trois rangées longitudinales d'une couleur fonce'e. 9. La Couleuvre Ibibe. Cent trente-huit plaques abdomina- les, soixante-douze paires de petites à la queue ; corps bleu , nue de taches noires ; quatre grandes plaques après l'anus. 10. La Couleuvre Vampum. Cent vingt-huit plaques abdomina- les , soixante-sept paires de petites à la queue -, bleue en dessus , quelquefois presque noire sur le dos, avec des bandes transversales blanches , partagées en deux sur les côtés. 11. La Couleuvre tachetée. Cent dix- neuf plaques abdominales, soixante-dix paires de petites à la queue-, dessus blanchâtre , avec de gran- des taches irrégnlières , roussàtres, bor- dées de noirâtre j dos en ayant souvent une double série , formant une raie an» guleuse. 34o TABLEAU MÉTHODIQUE 12. La Couleuvre anguleuse. Cent dix-sept plaques abdominales , soixante-dix paires de petites à la queue ; dessus du corps blanchâtre , avec de grandes bandes brunes , angu- leuses, noirâtres à leur bord-, dessous du ventre à grandes taches alternes. i3. La Couleuvre RUDE. Deux cent vingt-huit plaques abdo- minales , quarante - quatre paires de petites à la queue ; corps onde de noir et de brun ; une tache noire et biiide sur la tête. 1 4. La Couleuvre Typhie. Cent quarante plaques abdominales , cinquante -trois paires de petites à la queue -, d'un vert très-foncé en des- sus, avec une ou deux raies longitudi- nales de taches noires. i5. La Couleuvre maure. Cent cinquante-deux plaques abdo- minales, soixante-six paires de petites à la queue j dessus du corps brun , avec DES SERPENS, 54l deux raies longitudinales et plusieurs bandes transversales noires. if). La Couleuvre filtfobme. Cent soixante-cinq plaques abdomi- nales , cent cinquante-huit paires de petites ; noire ou livide en dessus, blan- châtre en dessous. 17. La Couleuvre MALPOLE. Cent soixante plaques abdominales , cent paires de petites; une bande le long du dos , bleuâtre , marquée de points roux et borde'c de blanc sur les côtés. 1 8. La Couleuvre a stries. Cent vingt-huit plaques abdomina» îes, soixante-huit paires de petites à la queue; corps brun en dessus , avec des taches irrcgulières et sans ordre ; des fascies rougeâtres sur les flancs; dessous blanchâtre , tacheté de roux. 19. La Couleuvre striatulée. Cent trente-deux plaques abdomi- nales ; trente-deux paires de petiies 542 TABLEAU METHODIQUE à la queue ; dessus d'un brun clair j. dessous d'un gris blanchâtre. 20. La Couleuvre biponctuéè. Cent trente-sept plaques abdomina- les , soixante-cinq paires de petites; tête bleue en dessus, avec des taclies brunes, et deux points blancs rappro- chés ; dos d'un bleu tirant sur le brun , avec une ligne d'un blanc bleuâtre dans le milieu de sa longueur. 21. La Couleuvre Halyf, Cent soixante -quatre plaques abdo- minales; trente- quatre paires de petites à la queue \ d'un gris pâle , avec des ta- ches olivâtres, transversales. iiECONDE DIVISION, Ecailles unies. 22. La Couleuvre verte et jaune» Deux cent six plaques abdominales , cent sept paires de petites à la queue j d'un vert noirâlre en dessus ^ avec une DES SERPENS, 545 multitude de petites lignes jaunes; des- sous du corps jaunâtre, avec une suite de points noirs de chaque côté. aS. La Couleuvre lisse. Cent soixante-douze plaques abdo- minales, quarante-six paires de petites à la queue; d'un gris roussâtre , très-lui- sant en dessus , avec une ligne derrière les yeux, une bande derrière la tête, et deux rangs de taches alternes , le long du dos , brunes ou noirâtres. 24. La Couleuvre tétragone. Cent vingt-six plaques abdominales, quarante paires de petites à la queue ; corps tëtragone^ très-lisse et fort lui- sant; dos d'un gris verdàtre ou cendré, avec une ligne de points noirs au mi- lieu ; côtés d'un giis roussâtre , des- sous jaunâtre , avec une ligne de points noirs de chaque côté. 25. La Couleuvre violette. Cent quarante-trois plaques abdomi- nales, vingt-cinq paires de petites à la 3i4 TABLEA.U MÉTHODIQUE queue ; dessus d^un violet fonce, des- sous blanchâtre, tacheté de violet. 26. La Couleuvre Bali. Cent trente-une plaques abdominales, quarante-six paires'de petites àla queue; dessus d'un jaune pâle , avec une bande d'un rouge de corail de chaque côté ', ventre blanc , avec quatre rangées lon- gitudinales de points jaunes. 27. La Couleuvre BANDE KoiRE. Cent soixante- seize plaques abdomi- nales, quarante-deux paires de petite? à la queue; dessus pâle, avec des fas- cies et des anneaux noirs; une bande noire entre les yeux. 28. La Couleuvre agile. Cent soixante-quatorze plaques abdo- minales , cinquante à soixante paires de |)etites à la queue ; dessus blanc , avecî des bandes transversales, irrégu- îières et alternantes , brunes ; tête d'nii blanc éclatant , avec une bande bruno entre les y eux. DES SERPENS. 3^5 Rem, Cette espèce paroît bien se rap« procher de la précédente. 29. La Couleuvre blanchâtre. Deux cent vingt plaques abdomina- les , cinquante paires de petites à la queue j dessus blanchâtre , avec des bandes transversales brunes. 5o. La Couleuvre TRiscALE. Cent quatre-vingts plaques abdomi- nales , quatre-vingt-six paires de pe- tites à la queue -, dos d'un vert glau- que f avec quatre raies rousses. 3i. La Couleuvre galonnée. Deux cent cinquante plaques abdo-' minales , trente-cinq paires de petites à la queue ; dessus du corps noir , avec une grande quantité de fascies blanches, irrégulières. 32. La Couleuvre pétalaire. Deux cent douze plaques abdomi- nales , cent dfîux paires de petites à la queue j dessus du corps noirâtre , avec 546 TABLEAU MÉTHODIQUE des bandes blanches , transversales , très-irrégulières. 35. La Couleuvre pale. Cent cinquante-cinq plaques abdo- minales , quatre-vingt-seize paires de petites à la queue ; d'un gris pâle en des- sus, ponctué de brun et tacheté de gris. 54. La Couleuvre molure. Deux cent cinquante plaques abdo- minales , soixante paires de petites à la queue; dessus du corps d'un roux blanchâtre, avec une rangée longitu- dinale de grandes taches rousses , bor- dées de brun. 35. La Couleuvre DOUBLE-RAIE. Deux cent cinq plaques abdomina- les , quatre-vingt-dix-neuf paires de petites à la queue ; d'un roux foncé en dessus , avec deux raies jaunes le k>ng du dos. 36. La Couleuvre double-tache. Deux cent quatre-vingt-dix-sept j)lac^ues abdominales , soixante - douze DES SERPENS. 34/ paires de petites à la queue j corps roux , avec de petites taches blanches , bordées de noir le long du dos. 37. La Couleuvre Boiga. Cent soixante -six plaques abdomi- nales , quatre-vingt-huit paires de pe- tites à la queue; d'un bleu à reflets, avec des raies d'un jaune doré , longi- tudinales ; une bande blanche le long de la mâchoire supérieure. 38. La Couleuvre bleuâtre. Deux cent quinze plaques abdomi- nales , soixante-dix paires de petites à la queue ; corps bleuâtre ; avec la tête d'une couleur plombée. 89. La Couleuvre chapelet. Cent soixante-six plaques abdomi- nales ; cent trois paires de petites à la queue ; dessus du corps bleu , rayé de blanc sur les côtés , de noir au milieu, avec de petites taches blanches j des ta- ches d'un bleu clair, bordées de noir sur la tête. 34S TABLEAU MÉTHODIQUE 4o. La Couleuvre cENCHRUs. Cent cinquante-trois plaques abdo- minales , quarante-sept ^jaires de pe- tites à la queue ; dessus du corps mar- bré de brun et de blancliâtre. 4i. La Couleuvre asiatique. Cent quatre-vingt-sept plaques ab- dominales , soixante-seize paires de pe- tites à la queue ; dos raj'^é longitudina- lement. 42. La Couleuvre SYMÉTRIQUE. Cent quarante-deux plaques abdo-* minales, vingt-six paires de petites à la queue ; dessus du corps brun, avec une rangée de petites taches noirâtres de chaque côté ; dessous du corps ;blanc , avec des bandes et des demi -bandes brunes, placées symétriquement. 45. La Couleuvre troïs-raies. Cent soixante-neuf plaques abdomi- nales , trente-quatre paires de petites à la queue ; d'un roux clair en dessus , avec trois raies longitudinales. DES SERPENS. 349 44. La Couleuvre rixoLE. Deux cent neuf plaques abdominales, quatre-vingt-dix paires de petites à la queue ; dessus d'un gris livide , fascié transversalement de rougeâtre ; dessous d'un blanc mêlé de jaune, et quelque» fois fascié de rougeâtre. 45. La Couleuvre azurée. Cent soixante-onze plaques abdomi- nales , soixante-quatre paires de peti- tes à la queue ; dessus bleu , dessons blanchâtre. 46. La Couleuvre kasique. Cent soixante-treize plaques abdo- minales, cent cinquante-sept paires de petites à la queue ; corps très-mince , verdâtre , rayé de blanc-, nez retrovis«î. 4/. La Couleuvre grosse-tete. Cent quatre-vingt-treize plaques ab- dominales , soixante-dix-sept paires de petites à la queue ) tête grosse ; corps IVi.^cié. Reptiles. IV. 3o 35o TABLEAU MÉTHODIQUE 48. La Couleuvre couresse. Cent quatre-vingt-cinq plaques ab- dominales, cent cinq paires de petites à la queue ; dessus du corps verdâtre , avec deux rangées longitudinales de petites taches blanches et alongées j les côtés et le dessous blanchâtres. 49. La Couleuvre annelée. Cent soixante-quatre plaques abdo- minales , quarante-trois paires de pe- tites à la queue; corps blanc, annelé de noir ; dessus de la tête presque noir , avec le cou blanc. 50. La Couleuvre verte et bleue. Cent dix-neuf plaques abdominales, cent dix paires de petites à la queue ; dessus d'un bleu foncé; dessous d'ua vert pâle. 5 1 . La Couleuvrf blanche et brune. Cent quatre-vingt-dix plaques abdo- minales , quatre-vingt-seize paires de petites à la queue ; dessus dn corps blanchâtre , avec des taches brunes^ DES S E R P E N S. S5l arrondies , géminées ou ternées ; des- sons du corps d'un blanc roux. 52. La Couleuvre verte. Deux cent dix-sept plaques abdomi- nales , cent vingt-deux paires de pe- tites à la queue j corps vert, plus clair en dessous. 59. La Couleuvre Cenco. Deux cent vingt plaques abdomina- les , cent quatre-vingt-quatre paires de petites à la queue; corps très- délié , brun en dessus , avec des taches blan- châtres ou d'un brun couleur de rouille. 54 La Couleuvre FER-A-CHEVAL. Deux cent quarante-une plaques ab- dominales, soixante-dix neuf paires de petites à la queue ; livide, tacheté de brun ] des taches plus foncées, noirâ- tres sur le cou. 55. La Couleuvre Ibiboca, Cent soixante- seize plaques abdomi- nales, cent quatre-vingt-une paires de B23 TABLEAU METHODIQUE petites à la queue; écailles grisâtres^ bordtes de blanc. 6S. La Couleuvre triangle. Deux cent treize plaques abdomina- les, quarante-huit paires de petites à la queue ; dessus blanchâtre , avec des taches rousses , bordées de noir j un» tache triangulaire qui en renferme une autre plus claire sur sa tête. 5/. La Couleuvre réticulaire. Deux cent dix-huit plaques abdomi- nales, quatre-vingt-dix paires de pe- tites à la queue ; écailles blanchâtres , plus claires à leur bord. 58. La Couleuvre a zones. Cent soixante- cinq plaques abdomi- nales, trente-cinq paires de petites à la queue ; corps blanc , avec des fascies ou des anneaux obscurs, et quelques ta- ches roussâtres. 59. La Couleuvre rousse. Deux cent vingt-quatre plaques ab- DES SERPENS* 353 «îoîiîmales , soixante-hnit paires de pe* tites à la Cjueue ; dessus du corpsrouxj dessous blanchâtre. 60. La Couleuvre large-tete. Deux cotit dix-huit plaques abdomî- jfiales , cinquante-deux paires de petites à la queue; corps blanchâtre, avec de» grandes taches irrégulières et très-fon- cées , se réunissant en plusieurs en- droits , le long du dos \ écaille verticale et terminale du museau , l'elevée et pointue. 61. La COULEUA'RE PONCTuiE. Cent quarante plaques abdominaleî;, quarante-huit paires de petites à la queue ; dessus du corps plombé, ponc- tué de gris \ une tache blanche à l'oc- ciput ; dessous du corps d'un jaune rou- ge à tre , avec des rangées de points de couleur plombée; C4. La Couleuvre ecarlate. Cent soixante-douze plaques abdo- minales^ quarante paires de petites à l^i 35i TABLEAU MiTHODIQlTfi cjueue y corps cylindrique , d'un rouge Termilloii , avec des bandes transver- sales d'un blanc jaunâtre et des bande» noires. 65. La Couleuvre noire et fauve. Deux cent dix-huit plaques abdomi- nales , trente-une paires de petites à la queue ] corps annelé de noir et de fauve. 64. La Couleuvre verdatre. Cent cinquante-cinq plaques abdo- minales , cent quarante- quatre paires de petites à la queue ; corps très-délié , vert en dessus , vert mêlé de jaunâtre en dessous. 65. La Couleuvre a raies rouges. Cent soixante-onze plaques abdomi- ïiales , trente -sept paires de petites à la queue ; dessus du corps d'un brun noir , avec quatre raies rouges longitu- dinales; plaques du ventre d'un ronge plus vif; tachetées de noir. \ DES SERPENS* 355 Espèces dont les écailles du dos ont été moins observées. ^&. La Couleuvre Lutrix. Cent trente-quatre plaqnes abdomi- nales , vingt- sept paires de petites ; corps jaune , avec les côtés bleuâtres. 6i. La Couleuvre des dames. Cent dix-huit plaques abdominales , soixante paires de petites à la queue ; corps blanc , avec des fascies annulaires noires j tête panachée de blanc et de noir. 68. La Couleuvre jouflue. Cent sept plaques abdominales , soi- xante-douze paires de petites à la queue j corps blanc, avec des taches sur le dos , noirâtres , très - larges , occupant son étendue. 6q. La Couleuvre blai^che. Cent soixante-dix plaques abdomi- îiales, vingt paires de petites à la queue ) corps blanc et sans taches. 355 TABLEAU MÉTHODIQUE 70. La Couleuvre de la Reine. Cent quaraiile plaques abdominales, soixante-douze paires de petites à la queue ; dessus du corps d'un brun vio- let ; dessous de la mâchoire et de la. queue blancs. 71. La Couleuvre Padère. Cent quatre-vingt-dix-huit plaques abdominales, cinquante-six paires de petites ; corps blanc , avec plusieurs taches noirâtres , doubles et réunies par une ligne sur le dos^ et d'autres simples sur les côtés. 12. La Couleuvre grtsoi^. Cent quatre-vingt-quatorze plaques abdominales , quatre - vingts paires de petites à la queue ; corps gris, avec de grandes taches blanchâtres , imitant des dents de scie , avec un point d'un blanc de neige sous chaque. 73. La Couleuvre alidre. Cent vingt une plaques abdominales . DES SERPENS. 357 €iiiquante-huit paires de petites à la queue ; corps blanc» y4. La Couleuvre de Minerve. Deux cent trente-huit plaques abdo- minales , quatre-vingt-dix paires de petites à la queue -, dessus du corps d'un vert, glauque, avec trois raies noirâtres.. y5. La Couleuvre mtnime. Deux cent quinze plaques abdomi- nales , cent six paires de petites à la queue; tempes d'un blanc de neige, tachetées de noir ; dos d'une couleur tannée , avec des taches ou des bandes transversales noires. 76. La Couleuvre mtltaire. Cent soixante-deux plaques abdo- minales, cinquante-neuf paires de pe- tites à la queue ; dessus brun ou noi- râtre , avec une tache blanche sur cha- que écaille ; dessous blanchâtre. 77. La Couleuvre rhomboïpale. Cent quarante-huit plaques abdomi» 558 TABLEAU MÉTHODIQUE uales, soixante-dix paires de petites à la queue ; bleuâtre , avec trois rangées longitudinales de taches rhomboïdales, bleues dans leur milieu. 78. La Couleuvre rayée. Cent soixante-cinq plaques abdomi- îiales, soixante-dix-neuf paires de peti- tes à la queue -, bleuâtre , avec quatre raies étroites , brunes. 79. La Couleuvre sombre. Cent cinquante-deux plaques abdo- minales, cent treize paires de petites à la queue-, d'un brun cendré, avec une tache oblongue brune derrière les yeux. 80. La Couleuvre Saturnine. Cent cinquante-deux plaques abdo- minales, cent dix-sept paires de petites à la queue ; corps livide , avec une teinte nébuleuse cendrée j museau large, ob- tus. 8 1 . La Couleuvre carénée. Cent sept plaques abdominales , cent Boixante-quinze paires de petites à la DES SERPENS. 35^ queue; corps plombé en dessus, blanc en dessous ; dos en carène. 82 La Couleuvre décolorée. Cent quarante-sept plaques abdomi- nales , cent trente-deux paires de peti- tes à la queue ; corps délié , d'un bleuâ- tre cendré , avec les lèvres blanches. 83. La Couleuvre Péltas. Cent quatre-vingt-sept plaques ab- dominales , cent trente paires de peti- tes à la queue ; dessus du corps noir , vert en dessous , du brun derrière les yeux et sur le sommet de la tête. ^4. La Couleuvre cendrée. Deux cents plaques abdominales , cent trente-sept paires de petites ; ab- domen blanc , anguleux ; écailles de la queue ferrugineuses à leur bord. 85. La Couleuvre muqueuse. Deux cent huit plaques abdomina- les , cent trente paires de petites à la queue -, corps bleuâtre^. 3do tableau méthodique SG. La Couleuvre Hydre. Voyez FEnliydre Caspienne. "è^, La Couleuvre cuira<^sée. Cent quatre-vingt-dix plaques ab Jo- îninales, cinquaiile paires de petites à la queue ; corps noir , avec des taclies alternes d'un jaune blancliâtre sur les plaques. 88. La Couleuvre Diane. Deux-cent quatre-vingt dix- huit plaques abdominales , soixante-deux paires de petites à la queue; corps grêle , rayé alternativement de blanc et de trun. 89. La Couleuvre jaune et bleue. Trois cent douze plaques abdomina- îes , quatre vingt-treize paires de peti- tes à la queue j dessus du corps d'un gris changeant, à reflets jaunes, bleus ou verts, plus clair sur les côtés; divisé en un giand nombre de carreaux par des raies d'un bleu éclatant ; bordées de jaune. DES SERPENS. 36l 90. La Couleuvre sitale. Deux cent trente-six plaques abdo^ minales, quarante-cinq paires de peti- tes à la queue ; grise , avec une raie longitudinale bordée d'une ligne noire de cliaque coté. 01. La Couleuvre Tyrie. Deux cent dix plaques abdominales, quatre-vingt-trois paires de petites à la queue -, blanche , avec trois rangées lon- gitudinales de taches noirâtres, rhom- boïdales. 92. La Couleuvre argus. Deux espèces de bosses derrière la tête ; des taches rondes , rouges à leur centre , blanches tout autour , imitant des yeux. 93. La Couleuvre Naja. Deux cent sept plaques abdomina- les , cent neuf paires de petites à la queue ; dessus du corps noir^ avec des haudes obliques blanches. Reptiles. IV. 5i SG2 TABLEAU MÉTHODIQUi: 94. La Couleuvre Sibon. Cent quatre-vingts plaques abdomi- nales, quatre-vingt-cinq paires de pe- tites à la queue; couleur de rouille en dessus, parsemé de blanc, dessous du corps blanc, tacheté de brun. 95. La Couleuvre Diiara. Deux cent trente-cinq plaques abdo- minales , quarante- huit petites à la queue ; dessus d'un cendré cuivreux ; bord des écailles blanchâtre j dessous du corps blanc. 96. La Couleuvre Schokart, Cent quatre-vingts plaques ubdonn'- nales j cent quaranle-qualre paires de petites à la queue ; dessus du corps d'un cendré brun , avec des taches et des raies blanches j dessous d'un cendré pâle , avec des points bruns. Voyez ici, toni. 4 , pag. 1 68 ^ la notice de quelques couleuvres de Forskal. 97. La Couleuvre rouge-gorge. Cent quati^- vingt -quinze plaques DES S E R P E N S, 56^ abiiominales, cent deux paires de petites à la que de ; noire \ gorge couleur de sang. 98. La Couleuvre camuse. Cent vingt-quatre plaques abdonii- nales^ quarante-six paires de petites à la queue; dessus du corps mélangé de noir efc de blanc-, une croix blanche, avec un point noir au milieu, sur l'oc- ciput. 99. La Couleuvre bleuet. Cent soixante -cinq plaques abdomi- nales , vingt-quatre paires de petites à la queue; blanche en dessus, avec Je sommet de la tête bleuâtre; écailles du dos mi-parties de blanc et de bleu ; queue très-déliée, d'un bleu plus foncé que celui du reste du corps. 100. La Couleuvre Corel. Cent cinquante-trois plaques abdo- minales, quarante-sept paires de peti- tes à la queue ; dessus d'un gris cendré ,. avec de petites l'aies blanches, obli- 364 TABLEAU METHODIQUE ques , ou brun rayé de noir ; dessons blanc, fascié de noir -, une tache de cou- leur plombée derrière chaque œil. loi. La Couleuvre aurore. Cent soixante-dix- neuf plaques ab- dominales, trente-sept paires de petites à la queue; d'un jaune roux ; tête jau- ne, mouchcte'e de rouge ; une ligne jaune le long du dos ; jointures de ses écailles aurores. 102. La Couleuvre dard. Cent soixante-huit plaques abdomi- nales, soixante-dix-sept paires de pe- tites à la queue ; dos d'un gris cendré , avec trois raies noirâtres, longitudina- les, dont celle du milieu plus large j dessous du corps blanchâtre. io3. La Couleuvre Lephiati. Cent quatre-vingt-quatre plaques ab- dominales, soixante paires de petites à la queue -, grise, avec des raies blanches bifurquées -, deux taches blanches trian- gulaires sur l'occiput. DES SERPENS. ZG5 Lo4. La Couleuvre chaîne. Cent quinze plaqaes abdominales, quarante-quatre paires de petites; d'un bleu noirâtre , avec des bandes jaune» transversales , formées de petites taches imitant une ciiaîne. 105. La Couleuvre rubannée. Cent quarante-liuit plaques abdomi- nales , soixante-dix paires do petites à la queue; une grande taclie noire, bor- dée de blanc , de chaque côté de l'occi- put, avec deux raies blanches longitu- dinales sur le dos, partant des taches précédentes. 106. La Couleuvre mexicaine. Cent trente-quatre plaques abdomi- nales , soixante-dix-sept paires de peti- tes à la queue. 107. La Couleuvre Stpede. Cent quarante-quatre plaques abdo- minales, soixante-treize paires de peti-^ tes à la queue ; corps brun. S6'6 TABLEAU METIIODFQUE 108. La Couleuvre nébuleuse. Cent (quatre- vingt-cinq plaques abdo- minales , quatre- vingt- une paires de petites à la qu?uej dessus nue de brun et de cendré j dessous mélangé de blanc et de brun. 109. La Couleuvre Saurite. Cent cinquante-six plaques abdomi- nales , soixante paires de petites à la queue; verdâtre; do^ brun et rayé lon- gitudinalement. 110. La Couleuvre LIEN. Cent soixante-dix-huit plaques ab- dominales^ quatre-vingt-huit paires de petites à la queue; corps délié, d'un noir ou d'un brun très-fon<3é en dessus, avec la gorge blanche ; nez retroussé. 111. La Couleuvre Calmar. Cent quarante plaques abdominales-, vingt-deux paires de petites à la queue ; livide, avec des bandes et des poin^^■ linéaires brunSo. DES S E R F E N S^ ûSj ■ 112. L.a Couleuvre ovivore. Cent quatre vingt-six plaques abtlor îninales, vingt-neuf paires de petites à la queue. X X I V^ GENRE. E N H Y D R E. Point cle crochets à venin 5 queue très* comprimée, terminée par une ou deux pointes. î. L'PjNHYdiie caspiekne; Cent quatre-vingts plaques abdomi- nales, soixante-six pairss de petites à la queue ; dos d'un cendré olivâtre, avec des taches noires , rondes , disposées en quinconces , sur quatre lignes. Voyez la Couleuvre Hydre , tom. 4, pag. i56. 2. L'EnhYDRE 3LEUE. Cent cinquante-neuf plaques abdo- minales , cinquante-deux paires de pe- tites à la queue ; corps blanc ; queue et 36S TABLEAU MÉTHODIQUE ventre jaunâtres , partagés dans leur milieu par une ligne bleue. 3. L'Enhydre muselière. Cent quarante-quatre plaques abdo- minales , cinquante-neuf paires de peti- tes à la queue; tête avancée en forme de bec; corps d'un gris obscur, avec la tête en partie noire, la gorge et le ven- tre jaunâtres. 4. L'Enhydre pécheur. Cent cinquante-deux plaques abdo- minales , quatre-vingts paires de petites à la queue; d'un brun jaunâtre, avec un grand nombre de petites tacbes noires , rondes, en lignes obliques, avec des tr.'tits noirs. 5. L'Enhydre des marais. Cent quarante plaques abdominales, quarante-neuf paires de petites à la queue; d'un brun jaune, avec des ta- ches rhomboïdales brunes , bordées de noir ; queue d'un blanc roussâtreesi des- sous. DES SERPENS, ^69 6. L'Enhydre dorsale. Quarante-trois paires de petites pla- ques à la queue; corps d'un blanc sale , avec une large bande noire , dorsale. — — Dessous du corps offrant d'autres écail- les que de grandes et de petites plaques. X X V^ GENRE. L A N G A H A. Des plaques à la partie inférieure et anté- rieure du corps; des anneaux écaillenK vers l'anus ; de petites écailles semblables à celles du dos sous la queue. 1. Le Langaha de Madagascar. Cent quatre-vingts plaques, quarante- deux anneaux \ écailles du dos rougeà- très , avec un petit cercle gris , et un point jaune à leur base ; une appendice sur la mâchoire supérieure. ^70 TABLEAU MÉTHODIQUE X X V P GENRE. E R P E T O N. Des plaques; point d'anneaux écailleui ; dessous de la queue revêtu de petitesécail- les, semblables à celles du dos» 1. L'Erpeton tentacule. Cent vingt-cinq plaques, ayant clia- cmie denx arêtes; quatre- vingt- dix- neuf rangées d'ëcailles transversales à la queue -j deux appendices sur le museau. DES S E R P E NS. Sjl f f Peau entièrement garnie de petites écailles semblables , ou de petits tuber- cules , ou nue. XXVI P GENRE. A N G U I s. Corps revêtu de petites écailles ; queue cy- lindrique , point comprimée. 1. L'Anguis orvet. D'un brun roussâtre en dessus , avec quatre raies étroites fauves ou noirâ- tres ; dessous du corps d'un brun foncé. 2. L'Aî^Guis Emx. Cendré en dessus , avec trois ligues noires ; bleuâtre en dessous. 3. Li'AnGUIS PEINTADE. D'un vert glauque , avec des points noirs , disposés sur plusieurs lignes. 4. L'Anguis rouleau. Corps blanchâtre , avec des bandes transversales et parallèles, brunes, for- mant des anneaux. 372 TABLEAU MÉTHODIQUE 5. L'Anguis Colubrix. Corps mélangé de brun et de pâle* q^ueue très-courte. 6. L'An&uis javelot. Une rangée d'écaillés sous le corps et dans sa longueur^ plus grande. Voyez le Boa turc. A la mâchoire in- férieure près, il est très-voisin des an- guis. 7. L'Angtjis cornu. Deux dents perçant la lèvre supé- rieure ; queue courte. 8. L'Anguis Migrel. Jaune en dessus , rayé et fascié de brun 5 queue fort courte. 9. L'Anguis réseau. Ecailles blanches àleur centre, et bru- nes dans leur contour. 10. L'Anguis jaune et brun. Dos vert mêlé de brun, avec de peti-^ tes taches jaunes j ventre jaune. DES SERPENS. 3/3 1 1. L'Anguis rouge. D'un rouge éclatant, anneléde noir. 12. L'Anguis lombric. Extrémité postérieure du corps plus grosse que celle de devant; couleur d'un blanc livide, très-luisant ; queue très- courte. i3. L'Anguis long-nez. D'un noir verdâtre ; lèvre supérieure avancée ; une tache jaune sur le museau et à l'extrémité de la queue. Observations sur le genre Anguis. J'ai dit, d'après le cit. Lacépède , que les a nguis ont les branches de la m âclioi r e inférieure réunies, et qu'ils diffèrent , évidemment par-là , des autres serpens. Cette observation m'a conduit à celles que je vais exposer et qui rectifieront l'erreur que Linnée et le plus grand nombre des Naturalistes ont commise, par rapport au placement des anguis dans l'ordre naturel. Loin de terminer Reptiles. 17. Sa Sj^ TABLEAU MÉTHODIQUE l'ordre des ophidiens, avec les ampliis* bènes, les coeciles, ils doivent être reportés à la tête , et faire le passage de cet ordre à celui des sauriens. M 1°. L'anguis jaune et brun paroît n'ê- tre essentiellement distingué des clial- cides que par le défaut de pattes. Ses deux mâchoires ont leurs arcs osseux exactement liés l'un à l'autre en devant, La mâchoire supérieure n'a , de chaque côté, qu'un rang de dents de même que celle d'en-bas. La langue , quoique beaucoup plus épaisse vers sa naissance , n'oflPre pas ce fourreau, cette gaine , qu'on lui remarque dans les autres ser- pens. Les ouvertures des oreilles sont très-apparentes, caractère qui ne se re- trouve plus dans le plus grand nombre des reptiles de cet ordre. 2°. L'anguis orvet a les mâchoires du précédent et la langue des serpens des autres genres. Les trous auditifs ne sont point apparens. o\ Quant auxamphisbcneS; quoique DES SERPENS. ZjS leurs mâchoires aient une grande res- semblance avec celles des anguis , il me paroît cependant que ces reptiles doi- vent être les derniers de cet ordre , leur peau étant dépourvue d'écaillés , de même que celle des grenouilles, cra- pauds , &c. La langue des amphisbènes diffère beaucoup de celle des autres serpens. Elle est large , plane et hérissée de peti- tes pointes en dessus , terminée presque insensiblement en pointe : cette partie seule est libre et fourchue. Les divisions semblent être plus fortifiées à leur nais- sance et sur les côtés , si l'on examine l'extrémité de la langue en dessous. Les cœciles doivent , pour la confor- mation des organes de la manducation , se rapprocher des amphisbènes. 3y6 TABLEAU MÉTHODIQUE XXYJir GENRE. HYDROPHIS. Corps revêtu de petites écailles ; queue tiès-cQjnprimée. 1. L'Hydrophis a queue lancéolée. Dos pâle, fascié transversalement de brun 5 queue lancéolée , terminée en pointe. 2. L'HYDROPins A queue obtuse. Corps noir en dessus , blanc en des- sous j queue mélangée et obtuse. X X I :r GENRE. ACROCHORDE. Peau recouverte de petits tubercules , à la place d'écailies ; point de crochets à venin. 1 . L'AcROCHORDE DE Ja VA. Noir en dessus, blanchâtre sur les DES S ÎLK P F, N S. 3fJ côtes et sous le ventre; côtés tachetés de Jîofr. Ce serpent est très-voisin de Thy- dropliis à queue obtuse. X X X^ GENRE. AMPHISBÉNE. Peau nue, annelée et à petites stries Hora- breuses ; point de crochets à venin. 1. L'AmPHISBÈNE ENFUIMÉ. Presque noir , bigarré de blanc. 2. L'Amphisbène blanchet. Blanc, sans taches. X X X r G E N R E. C (E C I L K Peâunue ; une rangée longitudinale de plis. 3. La Cœcile ibïare. Corps d'un brun bleuâtre; deux bar- billons à la mâchoire supérieure. 3/8 TABLEAU MÉTHODIQUE, Sec. 2. La C(ECILE VISQUEUSE. Corps brun, avec une raie blanchâ- tre sur les côtés. F I N. TABLE DES MATIÈRES contenues dans cet ouvrage. Tsfofa. Ijes chiffres romains indiquent le volume; les chiffres arabes iniliquant la page. Avertissement, Discours préliminaire , Divisions générales des reptiles , Histoire natarcUe des tortues. Divisions des lézards , Histoire naturelle des crocodiles, i^ des lézards, des iguanes , •^ du dragon , . des caméléons , — des stellions , — des geckos , — des scinques , — des chaicides, — des bipèdes , — des crapauds , — des grenouilles, — des raines , — des salamandres, ■" de la sirène , 1, . ï I, • • • I, 1 I , 11 I , 173 I i85 I , 2'4 I, 255 n , 1 II. 6 II , 21 II , 44 II , 64 II. , 80 Il = 90 II; 9S II, i36 II , i65 II , i«8 lîi 25(^ 380 T A B L B Additions, et histoire naturelle du sTielto- pusik , II , 16% Tableau métliodique des genres précédeiis, et de leurs espèces , II , ^iqj Introduction à l'histoire naturelle des ser- pens , III , 1 Mémoire sur les serpe«s,par le cit. Palisot- Beauvois , III , 63 Distribution méthodique desserpens,lll,93 Histoire naturelle des boa , III , 108 ———— des scy taies , III, i5(S • des crotales, ou des serpens à son- nettes , III , i<"'6 - ■' des vipères , III, 2H de l'hétérodon y IV, 32 — des couleuvres , IV, 38 de la plature, JV, i83 du laugaha , IV, 189 de l'erpeton , IV, 190 ' des hydrophis , IV, igS des enhydres , IV, aoo desanguis, IV, 207 de l'acrochorde , IV, 229 des amphîsbènes , IV, 101 des cœciles , IV, 256 Eclaircissemens et additions, IV, 269 Tableau méthodique des genres et des es- pèces de serpens décrits daus cet ouvrage, IV, 3iC PRAKÇAISI. 38 1 TABLE ALPHABÉTIQUE des noms français des genres et espèceSo A. ACROCHORDE, IV, 22g -* de Java , IV, 229 Amphiabène, IV, 23x blanchet , IV, 255 — enfumé , IV, 255 Anguls , colubrîx , IV, 207 IV, 221 cornu , IV, 222 erix , IV, 216 jaune et brun, IV, 223 javelot, IV, 221 — lombric, IV, 226 long-nez, IV, 228 migrel, IV, 222 orvet , IV, 209 ■ ' — peintade , IV, 219 réseau , IV, 223 — — — rouge , IV, 224 — rouleau , IV, 220 Bipède , II , 90 Boa, III, 108 382 Boa bojobi , • brodé , cenchris , — — devin j — — enhydre , géant , — — hiphale , . ophrie , — — rativore , — — scytale , — — turc , Caméléon j TABLE C. Clialcide , — commun , — d'Afrique , — fourchu, — nain , Cœcile , anguin y jaunâtre , pentadactyle, seps , serpentin , ■ ■ — ibiare , — visqueuse , Couleuvre, »■ à collier , "- ■ agile , III, i4o III, i48 m, i45 in, 31Ï III, i47 III, , i56 III, i44 III , i47 III , i5i III , i48 m , i53 II. , 6 II , Il II . 19 II , 18 II, 20 II , 80 II , 83 II , 85 Il , , 8G II , 82 II . ^'7 IV , 236 IV, 257 IV , 258 IV , 38 IV , 58 IV, 101 PRÀNÇAISE. 383 Couleuvre alîdre , IV, i47 ^ anguleuse , IV, 75 . annelée , IV, 126 - à quatre raîoe, IV, 62 à raies rouges , IV, i4i — . — argus , IV, i63 , asiatique , IV, 118 : à strips . IV. stries , IV, 82 — aurore, IV, 172 — à zones , IV, i34 — azurée , ^ , 121 — bali , IV, 99 bande noire , IV, 100 _ — — , , — biporictuée , IV, 85 - blanchâtre, IV, 102 _ Kl^nrbp . IV- i45 blanche , IV, i45 — blanche et brune , IV, 127 — bleuâtre , IV, ii5 — bluet, IV, 170 — boiga , IV, 112 — cabnar , IV, 180 — camuse , IV, 169 — carénée , IV, i53 — cenchrus , IV, 117 — cenco , IV, 129 _ cendrée, IV, i55 — chaîne , IV, 174 — chapelet, IV, 116 — cobel , IV, 171 384 TABLE Couleuvre couresse , IV, laS cuirassée, IV, i58 . daboie , IV, 62 dard , IV, 173 . décolorée, IV, i54 ■ de la reine , IV, i45 .demi-collier, IV, 6i . . de Minerve , IV, i48 . d'Ebculape, IV, 54 des Dames , IV, i43 dhara, IV, i65 . Diane , IV, i5g • double-raie, IV, 110 . double -taclie , IV, 111 écarlate , IV, i38 . fer-à-cheval , IV, i3o . filiforme, IV, 79 ■ galonnée , IV, io4 grison , IV, 147 grosse tête , IV, 124 ■ ■ halys , IV, 87 - ■ ■ hanneschaèsuaed , IV, ifiS holleik, IV, 168 . hydre , IV, i56 . ibibe , IV, 70 ibiboca, IV, i3i ————— jaune et bleue, IV, 160 ■ ' jouflue, IV, i44 *■ large-tëte, IV, i55 PRANÇAIfiE. 585 Couleuvre laphiati^ IV, 173 ' lien , IV, 178 lisse , IV, ga '■ • lutrix, IV, i45 malpole, IV, 80 " maure , IV, 78 - — mexicaine, IV, 176 miliaire, JV, i5o • ~ minime, IV, 149 • molure, IV, 107- • muqueuse, IV, i56 .- naja, IV, i63 ' nasique , IV, 122 nébuleuse , IV, 177 — noire et fauve, IV, i4o ' ovivore, IV, 180 ' padère, IV, i4S " pâle, IV, 106 P^Iias , IV, i55 petalaire, IV, io5 ""■ petole, IV, 120 ponctuée, IV^ i36 rayée , IV, i5i réticulaire, IV, i33 rhomboïdale, IV, i5o rouge-gor^e, IV, 169 — rousse , IV, i34 ruban née , IV^ 1-75 e, IV, 77 rud Reptiles. IV, 58 386 T A B I. £ Couleuvre saturnine , IV, i^3 saurite , IV, 178 schokari , IV, 166 ' sibon , IV, i64 . sipède , IV, 177 . sirtale , IV, 6cj sitale , IV, 162 . sombre , IV, 162 striatulée, IV, 84 ■ symétrique , iV, 119 ■ tétragone , IV, 97 triangle, IV, i32 triple rang , IV, 70 triscale , IV, io3 i . trois-raies, IV, 120 typhie , IV, 77 tyrie , IV, 162 • vampum, IV, 75 verdâtre , IV, i4o verte , IV, 128 • verte et bleue, IV, 127 verte et jaune, IV, 88 violette , IV, 98 • vipérine , IV, 47 Crapaud , H , 96 ■ accoucheur, II, iiz ' agua. II, i3o •— — à pustules bleues , II , iSa — à taches jaunes, II, i3a FRANÇAIS E. 3S7 Crapaud bossu , . — brun , ■■ calamité , • • commun , •■ cornu , ■ ■ criard , ■ ■ — demi-luné , ■■ de Roesel , de Panama , »' goitreux, . perlé , pipa , m... rude , . sonnant , « ventru, > ' vert , Crocodile , • cayman , . du Nil , fouette-queue , — ^. gavial , noir > Crotale , ■ à lozange , ' boiquira, •■ ■ caraard , ■ dryinas , .^ • durissus , » ■ I millet j II, "9 n, loy II, ii4 II, 106 n, 117 n, 127 II, 126 11, 108 II , 129 II, i35 II, ii8 II 120 II, i34 II , 110 II . , 124 II > ii5 I , i85 I , 206 I , 2u6 I , 210 I , 208 I , 210 m , 166 III , 197 III , 186 III , 202 III , 200 III , 190 III , 203 2^88 T A B I. Crotale à queue noire , ^ sans taches , Dragon, • volant , E. Enhydre , » bleue , • Caspienne , • ■ des marais f • ■ dorsale , ■ miis'~lière , - pêcheur , Erpeton , ' tentacule , G. Gecko , — — — à bande blanche , — — — à oreilles, ■ à queue turbinée , — de Mauritanie, — fouette-queue^ — glanduleux , ' sputateur , ■ ■„ tête plate , turc , Grenouille^ HT, 209 m, 201 II» 1 II. 5 IV, 200 IV, 202 IV, 201 IV, 205 IV, 206 IV, 202 IV, 2o3 IV, igo IV, 190 II, 44 II, 61 II, 6t H, 60 II, 49 11. 52 II, 45 II. 56 Il, 54 11, 5^ II, i36 FRANÇAIS E- 389 Grenouille commune , II , i48 criarde, Il , 107 . écailleuse , II » 274 ■ — galonnée, II , i-'>y „ ■ grognante , H » i55 , — • jackie, 11» 162 . • mugissante, U , '-55 . , ocellée , Il j i56 . rousse , H , i5o . rougette , H , 160 — tachetée , II , 161 ». Hétérodon , IV. 52 à large nez ,. IV, bz Hydrophis , IV, igS .. à queue lancéolée ^ IV, ig5 . à queue obtuse, iV, 197 I.- Iguane ;, T 1 253 à bandes , I , 275 agame , I > 262 = basilic, I, 258 bimaculé , 1» 276 cornu , . Il , 267 d'Amboine,- Ii 271 galéote , I i 2f)0 large-doigt^ I, 279 — marbré , I , 265 Sgo TA»] Iguane rouge-gorge , — sourcillf^ux , . — tête-fourchiîe , _ A. , BLE I, 275 1 y 269 I , 267 tête rouge , I , 266 . unibre , * > ^OD .. vulgaire , I » ^^3 L. Langaha, ÎV, 189 .- de Madagascar , IV, 189 Lézards fam. 1 » ^73 Lézard, I» 2i4 »- ameiva , ' » 22* ^ à museau poîutu, I» 260 ^-^ . à queue bleue ,, 1 » ^43 .< à six raies, I ♦ 246 — dragonne , I » 2ic> -» du désert, I , 24? du Nil , I , 24(> - exanthème , I » 261 ■I 1.1 ■ galonné , ï > 226 «. • gris , ï , 229 >■ rembruni , I > 248 — • téguixin , I , 227 tète bleue, ï , 242 . tiliguerta, I , 209 —'-■•—— tupinambis , 1 , 220 véloce , î , 24o verdelet y I , 24i . vert f 1 > 234 FRANÇAISE. 09I P. Plature , IV, i8.5 ■> ■ - 1. fasciée, IV, i85 R. Raine, II, i65 à bandeau , II , 172 — à tapirer , II , 170 à verrues, II , 186 — beuglante , II , i&4 — bicolore , II 1 174 bigarrée , ÎI , 182 birayée , II , 17g flanc-rayé , Il , 180 fémorale , Il , 181 hypoclîondriale 3 II , 177 lactée, II , 178 — marbrée y - II , i84 oculaire , Il » 187 patte-d'oie, 31 , 173 réticulaire , II , 175 ■ rouge , II , 17^ squirelle , II , 181 — ■ verte ou commuîie, II , 169 S. Salamandre ^ H ? i^^ ••— ^ à ceinture;» II , 245 à crête , Il , 259 .^ ■ à points blancs ;, Il , 262 ^92 T A 3Î li E fs^lamatulre à quatre raies , (les mar..is , , Aes mont- AUeganis , •- — . marbrée , mouchetée , noire , . palmipède , » pointillée , — sarroubée, — ~ — terrestre , ' trois doigts. S. Scinque , Srytale , a cinq raies , algire , commun , doré , ensanglanté, harbai , interponctué ,■ mabouya , ocellé , tiligugu , à chnne , à groin , ammodyte ,. piscivore , II, 2.5 X II, 345 H, 253 H. 22 1 IV, 5o4 II, 2l8 11, 248 11, 247 u. 254 II, 194 11, 258 II, 64 II, 74 H, 93 11, 65 11, 71 H, 76 11. 10 II. 78 11: 67 H. 77 11. 72 m. i53 m, 162 m, i5q III , .65 m. i63 II, 21 11, 54 11, 22 y R A x ç A X S I» ^gS Sheltopusik , H. ^1^ didactyle , 11 . 273 Sirène , 11 » 209 lacertine, H. 269 Stellion , — azuré , » commun , • ^ cordyle, I* i 21 . courte-queue, H. 2C) . de l'Oural, H , % . goutteux, *I * 56 .— hélioscope , Il , 3o hexagone, H > -"^^ -' nègre , II , oa . ondulé, II, 4o _ orbiculaire. Il ^ 26 . pelluma , Iî> 58 i plissé, H , 27 ■- - ■ quetz-paléo , H , 268 . sillonné , II , 'Î2 T. Tortue , 1 , î2 . à bec, 1. 1^9 ^ à boîte , I , i-9 ._ à casque , I» i-^2 .. à écaille verte , I , 48 .. alignes concentriques, I , i45 . — à marq^ueterie^ 1, 85 394 TABLE Tortue à petites raies, — . à trois carènes , I à verrues , ,1 bourbeuse , . caouane , - caret , — carrelée , . — cendrée , , chagrinée , . ' courte-queue , .. . dentelée, t. ■ des Indes, —— franche , •> — • géométrique , m grecque , > jaune , ^ luth, . matamata, i • molle , ^ nasicorne, •- noirâtre , • . • odorante , . peinte, m raboteuse , f réticulaîre, • ronde , » rougeâtre, - — - ■ roussâtre , < scorpion j I , 100 1, 118 1, i56 1 , 113 1, 55 I, 5o I, 157 I, i43 I, i64 I, 127 > 90 , 22 , 80 , 65 , io5 , 58 > 94 , i65 , 57 ,123 , i4i , i48 , 124 , 107 , i33 I, Ï20 I> 99 FRANÇAISE. 355 Tortue serpentine , I, i5(j » * terrapène , 1 , i3i ■ ■ vermillon , 1 , 92 V. Vipère, III , 21V. - . . ammodyte , 111 , 5o6 • • aspic, m, 2:7 — à tête triangulaire , 111 , 352 atroce, IV, 4 — atropos, 111 , 334 « blanche , IV, 6 . Lrasilienne , IV, 7 . '- — • céraste, 111, 3i3 ^ cliayque, ^ IV, i ■ chersea, 111 , 297 — — — commune, III , 212 . coralline, IV, 3 . d'Egypte , 111 , 620 , de Redi , 111 , 3o4 dlpse, m , 333 . fer de lance , 111 , 3i5 . haemachate , IV, 3o •^ ' hébraïque , m » 335 ■ ■■«: lactée , IV, 2g "• • lébétine , 111 , 324 loberis, IV, 8 niélanis, III , 5ii ■ j naja, tV, 10 396 T A B L B Vipère noire , . 111 , 609 ocellée, III , 292 «■ — scliyte, III, 3i2 » tigrée , IV, 8 «I» TABLE ALPHABÉTIQUE des noms lalhis des genres et espèces. A. ACROCHORDUS, IV, 22^ ■ Javanensi» , IV, S2j Anipliisbaena , IV, 25 1 alba , IV, 235 .^ fuliginosa , IV, 235 Auguis, IV, 207 cérastes , IV, 222 I colubrinus, IV, 221 i erix, IV, 216 — fragilia, IV, 209 — jaculus , IV, 224 lunibiicalis , IV, 0.2G — maculatus , IV, 222 — mcleagiis , IV, 219 V- reticulatus, IV, 223 — rostratus, IV, 228 LATINE. ^97 Anguisruber, IV. 22% — scytale , IV, 220 — ventralis , ïv, 223 B. Bipes , II, 9^ Boa , m, iu8 canina , III. i4o cenchris , m. i45 constrictor , iiî. 111 enydris , III, i47 gigas , m, i3r> — — hipnale , in, i44 hortulana. m, i48 murina , m, i5i ophrias , III, i47 scytale , m, i48 turcica , Bufo , m, i53 iî; 96 — — bombinus, 'îi. 110 — — calamîta , 11, ii4 II, 117 — — cyanophlyctis, II, l32 ~— — dorsiger , îi, 3 20 II, 109 II, i'9 — ' — • guttatus , II, i3i gutturosiis , II, i35 ■»— — margaritifer , ii> n'a Reptiles. IV, 34 598 TABLE Bufo musicus , Il , 127 i— — obstetricans , II, 112 — — panamensis , ^ H, 129 _ — Roeselii , ' H, 108 scaber , H , i54 — — semllunanus. H, 1:^6 ventricosus , 11 , 1^4 — . — viridis , H > n^ . vulgaris, H > ïoS Ch^lcides , . — . anguina , ^ flavescens , .__ pentadactylus . seps , 1— serpens, Chamaeleo , _ AFrîcanus , , bifidus , ^ ■ I — pumilus , _ vulgaris , Coluber , ^sculapii , œstivus, avilis, ahaetula , al bus , alidras , il, 80 11 88 II ; d,S II , 86 11 , 82 Ilj 87 lî , 6 li; ^9 II , 18 II , 20 II; 11 IV; . 38 IV. 54 IV, i4o iV, 101 IV, 113 IV . i4'ï ly , î47 I. A T I N E. 599 Coluber angulatus , IV, jS ■ amialatus, IV, 127 * asiaticus, IV, 118 ' azureus, IV, 121 bilineatus, IV, m bipunctatus , IV, 85 * buccatus , IV, i44 "■ casrulescens , IV, n5 caeruleus , IV, 170 ■ calmarius , IV, 180 — — candidus, IV, 103 ■ canuc, IV, 147 — capitatus, IV, j-2^ -■ carinatus, IV, i53 - cenchoa , IV, 129 ■ cenchrus, IV, 1x7 cinctus , IV, i34 ciriereus, IV, i55 cobella , IV, 171 ■ • coccineus, IV, i58 ■ cotistrictor, IV, 178 ■ ■ cursor , IV, 12.6 ' cyaneus, IV, 127 ■ . dfiboie, IV, 62 dhara, IV, i65 Diana , IV, i/ig domicella, IV, i43 doliatus , IV, 126 erytrograniraus, IV, i4i 4oO TABLE Coluber exoletus, IV, l54 • — ■ l'asciatus, IV, 73 »■ filiformisj IV, 7g m.< flavo-caeruleus , IV, 160 • fui vus , IV, i4o .— ■ fuscus , IV, 162 . getulus, IV, 174 hcilys, IV, 87 — — llippocrepis , IV, i3o liydrus , IV, i56 '. iblboca , IV, i3i jugularis, IV, 169 lœvis, IV, c^z • lati cnpitatus , IV, i35 -. lemniscatus, IV, io4 i llneatus, IV, i5i — lutrix, IV, i43 •i maoulatus , IV, yS I maurus , IV, 78 . mexiranns, IV, 176 . niiliaris , , IV, i5o . MinerTK, IV, i48 '-■ ■ ■ ■ molurus, IV, 107 . I molinigera, IV, 116 — monllls, IV, 6t - • mucosus , IV, i56 mycterisans, IV, 122 ' natrix, IV', 38 — • nebulatus , IV, 177 li A T I N E. Coluber nigro-fasciatus , •• • ordinatus , ■ ovi\ orucj , ■ p a de r a , » pallidus, pelias, • petalarius ^ ■ petola , " plicatilis, » porcatus, —— ■ pullatus, •■■ pnnctatus , • • quadrilineatus , 4oï reginae , — reticulatus, — rhotnbeatus, — rufus , — Saturninus , — saurites , — S( aber , — schokari , — scutatus, — sibiîans , — sibon , — simus , — siprdoii , — sirtalis , — strîatulns ,' — symetri'-us , IV , loa IV . 70 IV, i8i IV , i46 IV 107 iV i55 IV io5 IV 120 IV . 90 IV , 83 IV > ^'^9 IV , i36 IV 53 IV, i45 IV , i35 IV , i5o IV , i34 IV , i53 IV . 178 IV > 77 IV , 166 IV , i5a IV , 80 IV , i64 IV » iGg IV . 177 IV , 69 lY , 8i IV, 119 /i02 T A L L £ Coluber ter ordluatus , . tflragoîins, . trianguUim , triliiieatus , — triscalis , . typliius , . vlolaceus, . • vlperiiius, — virldi-ilavus , - virldissiinus, . vittatus , '^j Cœcilia , tentaculata, viscosa , Crocodilus , Crotalus , alligator , caudiverbera, gangeticus , nigcr , Nilolicus, atricaudatus , dryiiias , durissus , horrldus , im maculât US;, niiliarius , vhombifer , si mus. IV, 70 IV, 97 IV, 102 IV, 120 IV, io3 IV, 77 IV, 9« IV. 47 IV, 88 IV, 128 IV, 175 IV. 256 IV, 257 IV, 238 1, i85 I, 206 I, 210 1, 208 I, 210 I, 206 III, 166 m. 209 III, 200 in, 190 m, i85 IH: 201 IH. 203 Tll. ^97 iiî, 202 li A T I N E. 4o3 D. £. Draco , -—- — volans, EnTiydris , • caerulea , • caspias , ■ dorsalis , • palufctris ^ . ■ piscafor, ■ rynchops, Erpeton j tentaculatus , G. Cecko , auritus , candi- verbera , — fimbriatus, Mauritanicus, — rapicauda , ■ sputator , -i turclcus, virosus , — — — vittatus , H. Heterodon , • platirhinos, n, 1 I^ 3 IV, 20O IV, 202 IV, 20I IV, 2o6 IV, 205 IV, 203 IV, 203 IV, igo IV, igo 11, 44 II, 6i II, 5z 11 , 54 II, 49 11, 60 11, 56 II, 5g II, 45 11, 61 IV, 32 IV, ^3 40ii T A B L JE. Hy:lrnphis , laticauda , platura , llyla, ' bicolor , bilincata, — — boans , — — • fpmoralîs , — — fiontalis , — — livjjochondrialis ,: intermixta , lactca , lateralls, ■ mnnnorata, — - palmala , • rubra , squirella , tjncloria , venulosa , ~~ — verrucosa , • viridis , I^uana , sgama , — ' Aiiiboinensis , basiliscus , ' — bimacuiata, •*^— « — hullaris , IV , ^9"^ IV > 19^ IV > i'j7 li , iG5 11 y 174 II , 170 11 , i84 11 , 181 11 , 172 11 y m \\ , 182 11 , 178 11 , 180 H , i84 11 > 17-5 11. . 176 11 , 181 11 » 170 ", » 17^ II , 186 n, 169 I, 255 1 262 I, 271 1, 258 î, 275 I, 27tv li A T I N E. Tguana calotes , delicatissiraa , — fasciata , ■ niarmorata , — principalis , ■ sculata , ■ supei cillosa , — uinbra , L. Lacerta , agllis , — • amelva , — arguta , — — • coeruleo-cephala , — — deserti , -'■ diaccena , > ■ '■ exanthemica, — • fasciata , •- lemniscata , — — mouitor , Nllotica , » sex-lineata , teguixin , ■ tiligiierta, " tristaU , — — — — velox , viiidis, Langaha , -— — Mada£;ascarîensîs , 4o5 * J 25o *■ J 255 * > *■ J 275 265 * . 279 267 > 2G9 , 263 , 2l4 * J 22(j 224 , 25o , 242 * ) 2l6 , 201 , 243 226. , 220 , 246 , 245 , 227 f 239 , 248 , 24o , 234 V Y, , 189 , 189 4oS TABLE P. Platurus , IV, i83 ■• ■ ■ ■ — ■ fasciatus, IV, i85 R. Rana , — — clamjtans, — — esculenta , — — grunnicns, ' maculata , ocellata , paradoxa, pipiens , — — rubella , temporaria, typhonia , S. Salamandra , i^ '■ — alleganiensîs, m cristata , .— • marmorata, — — palmipes , — — palustris , I — parisina , punctata , i quadrilineata , < sarroube , > ' ■ - terrestris , tridactyla, Wurf bani , II , i36 II , i57 II , i48 II , i55 11 , i6i II , i56 II , 162 II; , i53 II , 160 II •f T , i5o II , 159 II , t88 II , 253 II > 239 II , 231 II , 248 n, , 243 II » 247 11 , 262 II f 25z II , 254 II. 194 11 : 258 n, 245 li A T I N E. Scincus y algirus , auratus , cruentatus , harbai , interpunctatus , mabouya , ocellatus , officinalis , quinque-lineatus sepiformis , tiiigugu, Scytale , ammodytes, catenatus , contortrix , piscivora , Sheltopusik, — didactylus , Sirène , -^ lacertina , Stellio , . ■ — azureus , — bicarinatus , «_ brevicauda , — cordylus , <• — helîoscopa , — hexagonus , , niger, 4o7 II , fii 11 , 73 II , 71 11 . 7G II ' 79 II . 7B II > 6? II , 77 II, 65 11 . 74 "; 7'J II. 72 III, i58 III, iG5 III, 1G2 m. 159 m. 163 n, 271 II. 273 Il, 269 II, 259 II, 21 H, 54 n, 42 n, 29 II, 24 II, 5o II, 33 n, 55 4o8 TABLE Stellio orbicularis , • pelluma , • plica , - potlagricus, undulatus , uralensis , vulgaris , T. Testiuîo , areolata , caiol ta , carolina , centrata , rinerea , rlausa , coriacoa , dcnticulata , eiirop33a , ferox , galeata , geometrica , grasca , itr.bricata , indica , lutaria , matamata , mvdas , uasicoruis I. A T I N E. 4o9 Testudo odorata , I , 123 - palustris , ' I , i3i - pensylyanica, I , i35 * picta , I , i4i ■ pusilla , I , 92 ■ reticularia, I, i24 ■ rostrata , I , i6() ■■ rotunda , I _, 107 ■ scabra , I , i48et i64 ■ scorpioides , I , g.j — — — serpentina , I , i.Sg ■ subnigia , I , 89 ■ subrufa , I , 120 tabulata, I , 85 * tricarinata , I , 118 * verrucosa , I , i56 '■ virgulata, I , 102 * ■— viridis , I , 48 V. Viper.i , III , 211 — — — iEgyptîa , III , 320 — — — ammodytes , III , 5o5 — aspic , III , 217 Atropos , III , 334 *- — atrox , IV, 4 '' brasiliana , IV, 7 cérastes, III , 3i3 chersea , III , 297 Reptiles. IV, 35 4lO TABLE LATI^£. Vipera rorallina, IV, 5 dipsas, lll > 335 — • ha^inachate , IV, 3o lactea , IV, 29 — — — lanceolata , lll , 325 lebetiua , III , 324 loberis , IV, 8 — melanis , III , 3il — naja , IV^ 10 nivea. IV, 6 ocellata , II£ , 292 prester , III , 5o9 Redi , III , 3o4 6chyta , III , 3i2 — seveia , III , 355 stolata , IV, I trj^ouocephala , III , 332 — — — vuî^aris , III , 212 F ï N. \^''^