ES st 4e RU, — CHAMPAIGN, ILLINOIS, RE SeSesese L:] CANTAGBRAPH, BLOOMINGTON lIlinois State Laboratory of Natural History L 5 2,51 Me TEE > 4 DATES bis 10. é ou ro A ete di LA cs we re rs Fes cn this book on or before the Latest Date stamped below. University of Illinois Library ) JUL29 6 Te the Internet Archive in 2010 with funding from \ ersity oo: Urbana-Champaion HISTOIRE NATURELLE INSECTES. APTÈRES. EVE HISTOIRE NATURELLE DES INSECTES. APTÈRES. PAR M. LE BARON WALCKENAER, MEMBRE DE L'INSTITUT DE FRANCE. ET M. PAUL GERVAIS, PRUFESSEUR À LA FACULTÉ DES SCIENCES DE MONTPELLIER, TOME QUATRIÈME OUVRAGE ACCOMPAGNÉ DE PLANCHES. PARIS. LIBRAIRIE ENCYCLOPÉDIQUE DE RORET, RUE HAUTEFEUILLE, N° 10 BIS. « er 1847. # # RAS [A RIT UN ER 4 DEALUN au L'IR RG: : ; (utile n' i +1 44 ie ci EE 4) “AR pE LA LEE | a TO 7er | ‘ ; DNS $ a pc à W/ bi #; {V es > AR or j € cr LISA A0 Er Ce volume , qui termine l’histoire naturelle des Insectes Aptères, que je m'étais engagé à com- pléter lorsque j'en ai commencé la publication il y a dix ans, est divisé en deux parties. La première renferme l’histoire naturelle des My- riapodes. J’en ai confié la rédaction à l’habile natu- raliste qui, dans ces derniers temps, a le plus contri- bué aux progrès de cette branche de l’entomologie. Les descriptions que j'avais faites de ces animaux, et le plus grand nombre des espèces de la collection du Muséum de Paris qui avaient servi de maté- riaux à mes descriptions, lui ont été communiquées. J'ai rédigé la seconde partie, qui, sous le titre d’Additions à l'histoire naturelle des Insectes Aptères, est une révision de tout l'ouvrage. Cette révision m’a paru nécessaire pour accomplir, dans toute son étendue, la promesse que j'avais faite dans ma pré- face. Je remarquai alors qu’il n’existait, sur la classe des Insectes Aptères, aucun ouvrage qui présentàt sous une forme méthodique l’ensemble des connais- sances acquises. Depuis cette époque, ces connais- sances se sont, en très-peu de temps, considéra- blement accrues. J’ai toujours eu soin de me tenir au Courant des travaux faits sur cette branche de l’ento- mologie , et j'ai tâché, occasionnellement, d'en ac- croître le nombre par mes observations personnelles. J'ai trouvé dans mes manuscrits, dont quelques-uns étaient écrits depuis longtemps , les matériaux né- cessaires pour le compléter, et je n’ai eu, en quelque sorte, qu’à les réunir ou àles extraire. APTÈRES, TOME IV, a rt mm, A En 1] s L’intervalle de temps qui s'était écoulé entre la composition du premier et du second volume de cet ouvrage, m'avait déjà forcé de terminer le second volume par un assez long supplément. Je le rédigeai de manière à ce que tous les articles ajoutés pussent être facilement reportés aux pages et aux endroits de l'ouvrage qu’ils étaient destinés à rectifier, ou à augmenter. J’en ai usé de même pour ce der- nier supplément, et j’en ai assujetti tous les arti- cles à la classification de toutes les parties de l’ou- vrage, de telle sorte qu’on puisse, en le lisant, recourir facilement au supplément général pour les additions et les rectifications qu'on doit y faire, et qu’en prenant connaissance de ce supplément, on ait la faculté de retrouver les pages qui doi- vent précéder les articles qu'il contient ; pages qu’ilest nécessaire de relire pour bien comprendre ces - articles. Je ferai remar quer que la découverte de nouveaux genres et des études plus approfondies, m'ont engagé à modifier, pour da troisième fois, la classification des séries naturelles des genres d'Ara- néides. Ce nouveau classement , qui est fondamen- talement le même que les précédents, sera, je crois, utile à ceux qui voudront commencer l'étude de ces Insectes, comme à ceux qui y ont déjà fait quelques progrès. (Voyezl’article54 du Supplément, p.521-23.) Conformément à la classification que j'ai exposée précédemment (t. I, p. 38-43), l’histoire naturelle des Insectes Aptères se termine par celle des Myrr4- pones. Cette troisième et dernière classe se divise en deux ordres, les Chilognathes et les Syngnathes, mieux nommés Diplopodes et Chilopodes. Ces deux ordres ii] se rapprochent par une tête pourvue d'antennes, et qui est distincte du reste du corps; par les nom- breux segments dont ce corps est formé, et le grand nombre de pattes dont il est pourvu. Isdiffèrent cependant beaucoup entre eux, par leur organisation et par des caractères essentiels. Les Diplopodes ont des antennes courtes , les Chilopodes ont des antennes allongées. Les Diplopodes ont le corps convexe et arrondi, à segments entourés d’un tégument dur; les Chilopodes, au contraire, ont le corps aplati, ou peu convexe, recouvert en dessus et en dessous de plaques coriacées. Les Diplopodes ont les pattes courtes, fines et faibles, des mouvements lents ; les Chilopodes ont des pattes fortes, plus ou moins allon- gées , ils sont vifs et agiles. Les premiers se rap- prochent le plus des Crustacés par leur enveloppe dure; les seconds, des Aranéides par leur derme mou et flexible. Mais c’est surtout par les organes importants de la manducation que ces deux ordres diffèrent l’un de l’autre : chez les premiers, très- simples et peu puissants; chez les seconds, forts et compliqués. Aussi les premiers sont-ils rongeurs et lignivores; les seconds, rapaces et insectivores. C’est principalement par ces organes de la bouche que les caractères par lesquels j'ai différencié ces deux ordres sont insuffisants. Je les ai entièrement omis-pour les Chilopodes ou Syngnathes (voyez t. I, p. A3). À l’époque où j'ai rédigé cette partie de mon ouvrage je me trouvai embarrassé pour caractériser aussi brièvementiqu’il était nécessaire les bouches de deux grands ordres de Myriapodes. Les entomologistes n’ont jamais été d'accord sur }V la manière de considérer les diverses pièces de la bouche de ces Insectes, et sur les noms qu'on doit donner à chacune d'elles : tous ont été plus ou moins préoccupés du désir de coordonner systématique- ment cette nomenclature avec celle qu’on emploie pour les Insectes hexapodes ; tous se sont montrés désireux d'exprimer par des mots inventés, ou com- posés, les résultats de leurs observations. Ge point de vue est utile et philosophique, sans doute; il jette du jour sur ces transformations successives que la nature opère dans les organes des êtres de toutes les classes et de tous les ordres; il nous montre com- ment elle pourvoit aux nécessités de l’existence, en variant sans cesse les moyens; comment elle reste fidèie à un plan régulier, constant dans ses bases, en lui faisant subir des modifications infinies. Mais en adhérant trop strictement à ces considéra- tions, on a rendu la nomenclature incertaine et la science plus difficile ; car on n’a pas toujours observé le développement des organes de la même ma- nière, et tiré les mêmes conclusions d'observations semblables. 11 est donc nécessaire pour bien com- prendre le langage des naturalistes qui nous ont précédés, et même pour ne pas laisser d’incertitude dans les descriptions que renferme notre ouvrage, de présenter l’analyse des organes de la mandu- cation des deux ordres d’Insectes, objets de nos investigations, et d'appliquer à ces organes, comme nous avons fait dans les autres classes , les noms les plus clairs , les plus ordinaires, et kes plus propres à désigner les fonctions qu'ils sont destinés à remplir ; et de faire cohnaître aussi ceux que les naturalistes v + eur ont donnés ; de fixer ainsi pour ces animaux la synonymie de la terminologie. Si l’on met sous ses yeux une grande espèce de Chilopode , un Scolopendre, on remarquera d’abord que la tête qui en forme le premier segment est aplatie et est couverte en dessus d’un tégument co- riacé et poli. Ce tégument, sous lequel se trouvent les organes de la manducation, est pour nous le cha- peron. À l’extrémité antérieure de ce chaperon sont les antennes et de chaque côté, et au-dessous du premier article des antennes, sont les veux. Si on renverse l'insecte sur le dos, on verra que le chaperon se replie et forme à la partie supérieure un hémicycle ayant au milieu de sa courbure une petite échancrure arrondie ; cette partie du chaperon qui, par son bourrelet, enserre et protége tous les organes de la manducation est la /évre supérieure. Derrière cette lèvre sont deux pièces oblongues articulées, transversalement dentées en scie et dures à leur extrémité, qui servent à diviser, à mâcher la nourriture, ce sont les mächoires. Derrière les mâchoires sont deux pièces mobiles, épaisses, inclinées, mais articulées en longueur ou de bas en haut, qui ont quatre plis plutôt que quatre articulations, et qui montrent que ces pièces sont sus- cepübles de s’allonger et de se raccourcir pour faire agir la partie terminale qui est plus large, arrondie postérieurement , coupée en plan à l’intérieur. Ges deux pièces servent évidemment à retenir, à pres- surer la nourriture rompue par les mâchoires, aux- quelles elles se superposent, et à introduire l'aliment VJ dans le pharynx. Ces deux pièces sont pour nous les palpes maxilliformes. A la base de ces palpes sont, du côté interne, deux appendices allongés, pointus et droits qui, occupant l'entrée du pharynx, y retiennent, y rassemblent la nourriture. Ces appendices, unis par leur base, for- ment un organe bifide qui est la langue. Au devant et comme superposées à ces deux pièces se trouvent soudées deux véritables palpes, formées d'articles étroits, allongés, cylindriques, composés de quatre articles ou plutôt de trois si l’on considère leur partie basilaire soudée, mais les deux articles qui composent cette partie basilaire sont fusiformes et cylindriques, pareils aux autres, et n’ont nulle- ment la forme d’une lèvre. Ces palpes, terminés par une petitegrifle, sont les palpes labiaux. À toutes ces pièces superposées les unes aux au- tres se trouve superposée, mais plus reculée encore à sa base, une dernière et grande pièce qui les cache toutes presque entièrement , et qu’il faut enlever ou abaisser pour observer les autres. Cette pièce est la lèvre inférieure ; elle est échancrée à son extrémité, et dans cette échancrure, armée de dents. De chaque côté de cette lèvre inférieure émane une pièce com- posée de quatre articles larges, forts à leur base, di- minuant de grandeur vers leur extrémité et terminés par un fort onglet mobile, très-pointu, percé en des- - sous pour laisser échapper le venin, semblable à l’on- glet des Aranéides. Ges deux pièces qui composent les plus apparents, les plus puissants de tous les organes de la manducation sont les mandibules. Par leur on- glet, dont la tige est cylindrique, forte et cornée, Vi} les mandibules des Chilopodes ont la plus grande analogie avec les mandibules des Aranéides, mais celles-ci se meuvent de haut en bas et perpendicu- lairement ; les mandibules de Chilopodes se meuvent horizontalement et latéralement. Les mandibules des Aranéides sont articulées dans la partie supérieure de la tête sous le derme du corselet et du chaperon ; et sous le bandeau, elles couvrent et cachent, en dessus et en avant, les autres parties de la bouche qui, en dessous, sont à découvert et étalées les unes à côté des autres. Les mandibules des Chilopodes , au con- traire , émanent de la lèvre inférieure qui est sous la tête, et cachent, avec la lèvre, toutes les parties de la bouche qui sont superposées les unes aux au- tres. La lèvre inférieure qui sert de base aux mandi- bules, n'est pas, comme les autres organes, atta- chée au premier segment du corps ou à la tête; ces organes sont soudés ensemble et au chaperon. Lorsqu'on soulève celui-ci et qu’onle rejette en arrière pour distinguer et disséquer les parties de la bouche, alors toutes les parties supérieures de la bouche, excepté la lèvre inférieure qui les recouvrent, se soulèvent avec le chaperon , y restent attachées , et se font voir dans leur position naturelle, superpo- sées les unes aux autres; la lèvre inférieure et les mandibules restent seules et détachées, et se mon- trentcomme une continuation du second segment du . Corps, qui, échancré à sa partie antérieure et plus large que celui qui le suit, pourrait être considéré comme le corselet de J’Insécte. Ce segment projette de chaque côté une patte, qui, dirigée en avant et vil] à côté des mandibules, sert à les soulever dans la marche, ainsi que toute la tête. Ces pattes plus petites que toutes les autres, ne dépassent pas la lèvre inférieure ou l'ouverture de la bouche, et la pointe de l’onglet des mandibules; de sorte quequand cet on- glet se replie, la patte sert à maintenir et à presser la proie contre cette pointe : cette première paire de pattes devient alors un auxiliaire des organes de la manducation. Le derme coriacé du second seg- ment entoure et serre fortement la base de la lèvre inférieure, et par conséquent des mandibules. Ainsi on pourrait dire que ce qui distingue les mandli- bules des Aranéides de celles des Diplopodes , c’est que les premières sont céphaliques et les secondes pectorales. Il est inutile pour notre objet de pousser plus loin l'analyse des organes de la manducation des Chilo- podes, et de faire connaître les noms que l’on a donnés aux différents compartiments de chacun de ces or- ganes limités par les enfoncements et les saillies qu’on y remarque, ainsi que les variations de formes, et quelquefois l’oblitération de quelques-unes de leurs parties; toutes choses qui peuvent servir à caractéri- ser les genres et les espèces. Mais il est nécessaire, -pour justifier les noms que nous avons donnés à ces organes, de décrire comment s'opère par leur Cire l'acte de la manducation. L'animal commence par saisir, tuer et rompre sa "ler au moyen de ses mandibules; puis il l’introduit en entier ou par morceaux sous sa lèvre sûpérieure, où elle est brisée et mâchée entre les dents des deux mâchoires cornées ‘transversales, et retenue et ma- IX cérée par le bourrelet de cette lèvre : la proie est prise ensuite et lubréfiée par les deux larges et plates extrémités des palpes maxilliformes qui la tri- turent de bas en haut ét en dessous ; tandis que les mâchoires et la. lèvre l’attaquent en dessus et sur les côtés. Les deux palpes labiaux qui entourent les palpes maxilliformes la retiennent entre ceux-ci, qui sont, ainsi que tous les organes masticatoires , pres- sés par la grande lèvre inférieure ; celle-ci, agissant par ses dents contre la langue bifide, donne un dernier degré de trituration à la substance alimentaire, et aide cette langue, et les palpes labiaux, et les ganglions mobiles des palpes maxilliformes, à introduire enfin cette substance, ainsi préparée, dans le pharynx et dans le canal alimentaire. Ainsi les organes de la manducation des Chilo- podes se rapprochent beaucoup de ceux des Insectes hexapodes; ils sont même plus développés et compo- sés d’un plus grand nombre de pièces. 11 n’en est pas de même des Diplopodes, qui non-seulement s’éloi- gnent beaucoup, sous ce rapport, des Insectes hexa- podes, mais aussi des Chilopodes. Les Diplopodes ont une bouche très-simple, composée d’un petit nombre de pièces, et ce caractère, en les éloi- gnant des Insectes masticateurs et déglutinateurs, les place parmi les Insectes rongeurs et suceurs. Si on examine la tête d’un lule ou d’un Gloméris, on verra qu'elle est en dessus pourvue d’yeux et d’an- tennes; son chaperon est échancré et denté dans son bord intérieur, mais ne se reployant pas en dessous où sont les organes de la manducation et n'ayant pas de bourrelet, il n’a réellement pas de x lèvre supérieure. Sous le chaperon se trouvent, comme dans les Chilopodes, des mâchoires larges, arrondies, mais ayant des dents peu aiguës à leur extrémité interne, Ces mâchoires épaisses, distinc- tement divisées en deux portions par une articulation médiane, ont des tubercules, ou dents imbriquées, dans la convexité de leur extrémité supérieure. Ces mâchoires ne sont pourvues d'aucun palpe et ont sous ce rapport de l’analogie avec les mandibules des Insectes hexapodes ; il convient donc d’appeler ces organes, mndchoires mandibulaires. Une lèvre inférieure grande, large et échancrée à son extrémité couvre aussi la bouche en dessous dans les Diplopodes comme dans les Chilopodes ; cette lèvre et les mâchoires mandibulaires sont les seules pièces de la bouche. Il n’y a pas chez eux d’autres organes de la manducation ; il n’y a pas non plus d'organes de préhension ni d'attaque, Dans une famille de Myriapodes nouvellement dé- couverte et décrite par M. Brandt (1), nous voyons des organes de la manducation très-différents de ceux de tous les genres de Chilopodes et de Diplopodes, ce sont ceux des Polyzonides ou Syphonophores.Ges In- sectes se rapprochent des Chilopodes par leur corps aplati, maisils s’en éloignent par tousles autres carac- tères de leur organisation qui les rapprochent des Di- plopodes,parmilesquels M.Gervaislesa, suivantnous, justement maintenus. Ils forment le passage d’un (1) Brandt. Recueil de mémoires relatifs à l'ordre des In- sectes Myriapodes. Saint-Pétersbourg , 1841; in-8, p. 45- 51. -- Newport. Transact. of the Linnean Society, 1844; in-4, p. 278. di ww. 1% ” X] ordre à l’autre, mais leurs organes de la manducation les éloignent de ces deux ordres. Ils n’ont ni lèvre su- périeure, ni lèvre inférieure, ni mandibules, ni mâ- choires : leur très-petite tête offre un ovale plus ou moins allongé ou pointu à son extrémité inférieure qui, avec trois pièces soudées entre elles , forment un su- coir. Cette anomalie rend l’ordre des Diplopodes plus difficile à caractériser ; mais en maintenant ces * Insectes dans cet ordre il faut y avoir égard dans le caractère général qu’on doit lui assigner. Après avoir terminé cette étude de la bouche des Myriapodes en général, il nous sera facile de recti- fier et de compléter les caractères donnés précédem- ment aux deux ordres de Myriapodes, t. I, p. 43, et en nous conformant à la nomenclature que nous avons adoptée pour la classe des Aptères-acères , qui, de tous les Aptères, ont pour les organes de la bouche le plus d’analogie avec les Myriapodes Drpcopopes. — Bouche pourvue d’une lèvre infé- rieure et de deux mächoires mandibulaires, ou d’un sucoir de plusicurslames réunies. Cæiropones. — Bouche pourvue d’une lèvre infé- rieure et de deux mandibules en pinces monodactyles, d’une lèvre supérieure, de deux mâchoires, de palpes maxilliformes et de palpes labiaux. Après ces détails sur les organes de la manduca- tion, il ne nous reste plus pour l'intelligence des auteurs qui nous ont précédés qu’à faire connaître les noms presque toujours impropres, suivant nous, par lesquels les auteurs ont désigné ces organes, les uns parce qu’ils ne les connaissaient qu’imparfai- tement; les autres, par suite d’un système contraire Xi] g à la clarté du langage. Ce ne sont pas Îes rudiments ou les indices des organes des êtres soumis à nos investigations dont nous devons nous préoccuper, mais ce sont ces organes mêmes qu'il faut décrire tels qu'ils se montrent à nos yeux, et non pas tels que des analogies, quelquefois fausses ou trompeuses, nous montrent comment la nature aurait pu les pro- duire si elle ne les avait pas faits tels qu’ils sont. Dans les Chilopodes, l’arceau du chaperon ounotre lèvre supérieure, ainsi nomméeaussi par M. Brandt (1), a reçu de M. Newport une dénomination distincte ; il le nomme labrum ou lèvre antérieure (2). La pièce dentée, qui est immédiatement sous la lèvre supé- rieure, qui pour nous et pour M. Newport sont les mâchoires, sont nommées par Fabricius, Latreille , Savigny et M. Brandtles mandibules. Les palpes maxil- liformes sont pour Fabricius les mâchoires qui sont doubles; pour Latreille c’est une {évre quadrifide dont les deux divisions latérales sont plus gran- des, annelées transversalement, semblables aux palpes membraneuses des Chenilles, manière de voir qui n’est pas celle des premiers écrits de La- treille, mais qui a été suggérée par le mémoire de M. Savigny sur les Insectes apiropodes. Savigny dans nos palpes maxilliformes, voit une première paire de mâchoires et dans notre langue bifide, deux secondes mâchoires, les quatre formant ensemble (1) Brandt. Recueils de Mémoires relatifs à l’ordre des Insectes myriapodes ; Saint-Pétersbourg, 1841 ; in-8°, p. 18. (2) Newport. Monograph of the class Myriopoda, Trans. of the Linnean Society. 1844, in-4, vol. XIX, p. 301, pl. 33, fig. 8. xii} une lèvre inférieure (1); parce qu’il fallait à Savigny, comme dans les Orthoptères ou dans son Insecte mo- dèle, trouver dans les Myriapodes quatre mâchoires et une lèvre inférieure. Nos palpes maxilliformes sont nommées simplement par M. Newport palpes maxil- luires et la pièce bifide allongée qui est à sa base est aussi par lui et par nous nommée langue. Cependant M. Newport a mieux que Savigny suivi les dévelop- pements successifs des Myriapodes, mais il s’est bien gardé d’assujettir sa nomenclature des organes à la configuration du fœtus de l’Insecte (2). M. Brandt nomme mächoires nos palpes maxillifor- mes; mais, dit cet habile naturaliste, ces mâchoires semblent exercer les fonctions de palpes quiparaissent destinés , avec la lèvre supérieure , à prendre les ali- ments pour les apporter aux mandibules (mâchoires), et en même temps les retenir. La lèvre inférieure de M. Brandt est ce que nous avons nommé la langue. Les palpes superposés aux palpes maxilliformes que nous avons nommés palpes labiaux sont pour Fabricius les palpes antérieurs; pour Latreille sim- plement les palpes; pour M. Savigny une première lèvre auxiliaire. M. Newport nomme labium pourvu de palpes, les deux articles basilaires et soudés de nos palpes, observant qu’ils correspondent à la pre- mière lèvre auxiliaire de Savigny , mais sans adopter cette dénomination dans l’explication de ses planches. (1) Savigny. Mémoires sur les animaux sans vertèbres. 1816, in-8, p. 45, 85 et 86. (2) Newport. Monograph of the class Myriapoda, dans Trans. of the Linnean Society. 1844, in-4, vol. XIX, p. 297, 301 et 302, pl. 33, fig. 6, 7 et 8. xiv AN À à Notre lèvre inférieure et les fortes mandibules mo- nodactyles qui enémenegi sont pour Fabricius le {a- bium et les palpiposteriores, la lèvre inférieure et les palpes postérieures. Pour Latreille ce n’était d’abord qu'une lèvre inférieure , mais ensuite c’est pour lui une seconde lèvre formée par une seconde paire de pieds dilatés et joints à leur naissance et terminés par un fort crochet mobile. M. Brandt s’est réuni, en partie, à Latreille, et considère de même les mandi- bules de Chilopodes, « comme une espèce de pre- mière paire de pattes transformées, qui, par leur fonction, doivent être adnumérées aux organes de la bouche (1), auxiliaires ou accessoires. Ces définitions sont encore dues à l'influence du mémoire de Savi- gny. Celui-ci nomme cette lèvre inférieure une se- _ conde lèvre auxiliaire, et pour son Insecte idéal la première lèvre auxiliaire est la première paire de pattes, la seconde lèvre auxiliaire est la seconde paire de pattes, et ce qui est réellement la première paire de pattes dans le Scolopendre est la troisième dans ce système. M. Newport s’est garanti de telles influences , et après avoir savamment décrit le développement du Scolopendre depuis la sortie de l'œuf, il n’hésite pas à voir, ainsi que nous, dans ce qu’on a appelé les pieds-mächoires du Scolopendre de véritables mandibules (2). Latreille et plusieurs entomologistes modernes ont donné le nom de forci- (1) M. Brandt. Recueil , etc., p. 29. (2) Newport, Transactions ofthe Linnean Society; 1844, in-4°, t. XIX, p. 289 : « These are the structures which afterwards become the immense forcipated foot-jaws, the true mandibles of the perfect animal, and which arethe ana- : L XV pules aux mandibules monodactyles des Chilopodes comme aux mandibules didactyles des Scorpionides: et la lèvre inférieure des Scolopendres est souvent nommée par M. Gervais lèvre forcipulaire. Pour les Diplopodes, dont les organes de la man- ducation sont beaucoup plus simples, il y a moins de divergences dans la terminologie. Le chaperon tient pour tout le monde lieu de lèvre supérieure. Les mâchoires mandibulaires de ces Myriapodes sont pour Fabricius, Latreille et Brandt de véritables mandibules, et notre lèvre inférieure recoit aussi ce nom. Il n’y a pas pour ces auteurs d’autres organes de la manducation, dans cet ordre, excepté dans les es- pèces qui ont un sucoir que Fabricius et Latreiïlle n’ont point connues, Maïs cette pénurie d’organes n’a pas arrêté M. Savigny. La lèvre inférieure du Iule ter- restre est divisée par des sillons en quatre compar- timents terminés par des tubercules ou des dents, et et il n’hésite pas à voir, dans ces compartiments d’un même organe, deux premières mâchoires et deux secondes mâchoires, toutes soudées ensemble et for- mant cette lèvre. C’est ainsi qu’il a trouvé la bouche des Iules toute conforme à celle des Scolopendres et à celle de son Insecte idéal. Si Savigny avait connu les Myriapodes suceurs, il aurait trouvé plus de fa- cilité pour sa théorie; mieux que dans la lèvre indi- visible des Diplopodes rongeurs, les pièces du suçoir des Diplopodes suceurs lui eussent fourni ce dont logues of the strong mandibles ofInsects.» Et p. 301, à l’ex- plication de la planche 33, fig. 4, 9, il dit : « The femoral joints of the great mandibles or foot-jaws. » “* XV) Ma , ilavait besoin pour voir en eux tous les organes de son Insecte idéal, puisque dans les trompes et les soies des Lépidoptères et des Diptères il retrouve les mandi- bules, les mâchoires, la langue, les lèvres supérieures et inférieures, et les palpes des Orthoptères, des Co- léoptères, des Hyménoptères, des Névroptères, de tous les Insectes broyeurs et masticateurs. M. Brandt a observé très-bien que dans les Iules la réunion particulière des mâchoires et de la lèvre inférieure dans une lame destinée à broyer les aliments, pré- pare en quelque sorte le passage des Diplopodes ron- geurs aux Diplopodes suceurs. Je l’ai dit, ces considérations sont ingénieuses, et jusqu’à un certain point vraies et utiles; mais elles deviennentnuisibles quand on traduit, ou plutôt quand on travestit, par elles, les observations, et quand par la trop grande importance qu’on y attache, on les fausse et on les dénature. Comme c’est par des observations sur les organes de la manducation que, suivant nous, l'étude des Myriapodes peut obtenir les progrès les plus solides et les plus certains, j’ai cru devoir m’at- tacher à bien définir ces organes et à faire disparaître les difficultés, que ceux qui voudront s’adonner à cette étude pourraient trouver à bien comprendre les au- teurs qui en ont écrit. | Paris, ce 15 avril 1847. Box WALCKENAER. * $ * ul t HISTOIRE NATURELLE DES d INSECTES APTÈRES. MYRIAPODES. Considérations générales sur les Myriapodes. Les Myriapodes sont des animaux articulés terres- tres, pourvus de pieds articulés plus nombreux que ceux des autres classes et dont le nombre varie depuis dix à douze paires jusqu’à cent cinquante et au delà. Tous respirent par des trachées comme les Insectes, mais leur corps n'est divisible qu’en deux parties : 1° la téte qui porte une paire d'antennes, les yeux lorsqu'ils existent, et les appendices buccaux, et 2° le tronc, formé d’anneaux semblables ou presque semblables, variables dans leur forme et dans leur composition suivant les différentes familles, simples ou complexes, presque tous pourvus d’une paire de pieds (Ghilopodes ou Syngnathes) ou de deux paires (Diplopodes ou Chilognathes), et non séparables en anneaux thora- ciques et abdominaux. Le dernier des anneaux porte l’orifice anal. E Organisation des Myriapodes. — Les deux grands groupes des Myriapodes, c’est-à-dire celui des espèces qui ont l’organisation des Scolopendres, et celui des APTÈRES, TOME IV. 1 . 2 x nsc he. espèces qui ressemblent davantage aux Jules, diffèrent beaucoup entre eux. Aussi la catégorie des Myriapodes n’a-t-elle qu’un très-petit nombre de caractères com- muns. Les détails que nous allons donner sur l’orga- nisation de ces animaux auront pour résultat de nous bien faire comprendre les différences qui distinguent l'un des groupes, ou les Chilopodes, de l’autre, celui des Diplopodes. Il en résultera cette démonstration que les Myriapodes constituent bien plutôt deux classes d'Entomozoaires que deux ordres d’une seule et même classe. 1. La forme extérieure de ces animaux rappelle tou- jours plus ou moins celle des Chenilles ou des Vers, eten particulier celledes Néréides. Les Myriapodes du même groupe que les Scolopendressontles plus semblablesaux Vers chétopodes, et, principalement, aux Néréides; ceux de la catégorie des lules et des Glomeris ressem- blent au contraire davantage aux Crustacés dont ils ont même les segments résistants. On les a souvent rapprochés des Cloportes. Dans les deux cas, les Myriapodes ont la tête séparée du reste du corps, et celui-ci est composé d’une série de segments variables en nombre et plus ou moins sem- blables entre eux ; ces segments sont quelquefois très- multipliés, et, lorsqu'ils le sont le plus, ils tendent à prendre un caractère de plus en plus uniforme. C'est ce que l’on voit dans les derniers genres de chaque grand groupe : les Tules, les Polyzonies et les Géo- philes. Au contraire, chez les Scutigères, et même chez les Lithobies, qui commencent la série des Ghilo- podes, les anneaux ne se ressemblent pas tous, surtout en dessus; les Polydèmes, parmi les Diplopodes, ont aussi les deux parties constituantes de leurs an- ORGANISATION. 3 neaux moins semblables entre elles que celles des Iules, et le second ainsi que le dernier segment des Gloméris diffèrent beaucoup des segments intermé- diaires qui se ressemblent entre eux. La position des organes génitaux varie ; ils sont placés sous les pre- miers anneaux dans les Jules et les Glomeris, relégués au contraire à l'extrémité postérieure du corps dans les Scolopendres et dans les familles voisines. Tous les segments du corps quisuivent la tête peuvent être pédi- gères, souvent même ils sont quadripédigères, c’est-à- dire pourvus de deux paires de pieds chacun. C’est le cas de la plupart des segments chez les lules, les Poly- dèmes, les Glomeris, les Polyzonies, etc.; mais il nous semble que chaque segment est alors formé lui-même par la réunion de deux anneaux , soit inégaux comme dans les Polydèmes , soit égaux comme dans les Iules. L’agencement des éléments constituants de chaque anneau a permis de diviser les Chilognathes en trois groupes ( Monozonies, Trizonies, appelés aussi les Bizonies, et Pentazonies). Mais ces particularités de la composition élémentaire de chaque anneau peuvent être interprétées d’une manière plus uniforme ; c’est un point sur lequel nous reviendrons ailleurs. Ï n’y à chez aucun Myriapode d’anneaux abdomi- naux distincts du thorax. Cependant quelques Diplo- podes ont à leur partie postérieure, au devant de l'anus, un petit nombre de segments apodes. Quant aux pieds, leur composition est assez simple, sauf néanmoins chez les Scutigères, dont les tarses sont décomposés en une multitude de petits articles, ce qui les à fait appeler Schizotarses. Les pieds des autres Myriapodes ont six articulations et un ongle terminal simple. Certains de ces animaux ont jusqu’à 4 MYRIAPODES. cent cinquante paires de ces organes, et même plus; mais dans chaque grand groupe les premiers genres n’en ont qu’un petit nombre : tels sont les Pollyxènes, qui commencent la série des Diplopodes, et les Glo- méris, qui se placent avant les Zéphronies et Poly- zonies ; tels sont encore les Lithobies et les Scolo- pendrelles, celles-ci dans le groupe des Géophiles , celles-là dans celui des Scolopendres. 2. Les sens ont également une complication en rap- port avec le rang qu'occupent les Myriapodes dans leur propre classe. Nous parlerons principalement de ceux de l’odorat, dont les antennes sont le siége, et de la vue. Plus compliqués dans les premières espèces, ils se dégradent de celles-ci aux dernières. Les yeux sont surtout remarquables sous ce rapport. Tous les Myriapodes ont des antennes, ce qui au- rait dû les faire séparer des Arachnides auxquelles on les a quelquefois réunis , et ils n'ont, comme les In- sectes hexapodes , qu’une seule paire de ces organes, caractère qui les éloigne des Crustacés, ces derniers en ayant le plus souvent deux paires. Les antennes des Diplopodes ont une disposition toute spéciale et qui les fait bien reconnaître. Elles sont composées dans presque tous les cas de sept arti- cles inégaux entre eux ou plus ou moins égaux, et elles affectent une disposition moniliforme ou subcla- viforme. Leur longueur n’est jamais considérable et quelquefois même elles sont assez courtes, comme cela a lieu dans certains animaux de la famille des Iules. Leur dernier article est habituellement moins grand que les autres et souvent à demi inclus dans le pénultième. M. Newport (1) a fait connaître un Iule (1) Philos, trans. royal soc. Lond,, 1844. ORGANISATION. 5 dont les antennes s'étaient recomplétées après avoir été mutilées: Jai cité (1) un Lysiopétale ( Julus pli- catus , Guérin ) qui avait huit articles aux antennes au lieu de sept , mais peut-être par anomalie. Les Diplopodes palpent avec leurs antennes, qu'ils tiennent le plus souvent arquées et dont le segment terminal est souvent glanduleux. Les antennes des Chilopodes sont toujours plus ou moins sétiformes ou finement moniliformes, et le nombre de leurs articles est bien supérieur à ce qu'il est chez les Diplopodes. Les Géophiles qui pré- sentent le nombre minimum en ont quatorze; les Scolopendres et les Cryptops en ont en général de dix-sept à vingt ; les Lithobies en ont à peu près qua- rante , mais encore semblables entre eux et monili- formes , tandis que dans les Scutigères, où le nombre est extrême, ces articles sont de plusieurs sortes : les trois basilaires submoniliformes, les suivants très- courts, réunis entre eux de manière à former une longue partie sétiforme, et articulée, au moyen d’arti- cles à peu près semblables aux premiers , à une autre portion également sétiforme , mais plus grêle. Les an- tennes des Chilopodes qui occupent le premier rang, ont donc le plus grand nombre d'articles connus, et ce nombre va en diminuant à mesure qu’on passe des Scutigères aux Lithobies , de celles-ci aux Scolopen- dres, et des Scolopendres aux Géophiles , qui sont les derniers animaux de ce groupe. Fréquemment les deux antennes des Scolopendres différent entre elles par le nombre de leurs articles. Nous avons constaté sur des Polydèmes , des lules, des Lithobies et des Scolopendrelles que le nombre (1) Ann, sc, nat., 3e série, t. IT, p. 59. 6 MYRIAPODES. des articles des antennes augmente à mesure que ces animaux approchent de l’âge adulte. Ce nombre dans l'animal parfait peut fournir de très-bons caractères. Les yeux des Myriapodes n’ont pas encore été ana- tomisés d’une manière spéciale, mais ils paraissent avoir la structure des yeux simples des Insectes, quoi- qu'ils soient en général groupés en nombre plus ou moins considérable et de manière à simuler des yeux composés. Ceux des Scutigèressontréellement des yeux composés. Les yeux manquent dans certains genres: Gloméridèmes , Polydèmes, Blaniules, Cryptops et Géophiles. Il n’y en a qu’une seule paire dans les Stemmiules, Platydèmes et Scolopendrelles. Les Po- lyzonies en ont trois paires en série. Les Scolopendres en ont quatre paires en un petit groupe. Ceux des Gloméris sont plus nombreux, mais en série li- ire. Enfin, ils sont plus nombreux encore, réunis sous une figure variable , et souvent polygonaux dans les Zéphronies , Craspédosomes, lules, Lysiopétales, Spiroboles , Spirostreptes et Lithobies. Il y a des particularités concordantes remarquables entre la disposition ou le nombre des yeux des Myria- podes et le développement du système nerveux; de telle sorte que les espèces supérieures , dans chacune des séries qui constituent cette classe d'animaux, sont en général les mieux douées sous ces deux rapports, tandis que chez les espèces inférieures, également dans chaque série, le système nerveux est moins complet et les yeux moins nombreux ou même nuls. On verra ailleurs que les Myriapodes inférieurs sont aussi dans leur groupe ceux qui ont les segments du corps les plus nombreux et les plus uaiformes, caractère auquel se joint aussi celui d’avoir les pieds les plus multipliés. Là ORGANISATION. 7 On n’a pas constaté expérimentalement la présence de l’ouie chez les Myriapodes ; mais il existe chez les Gloméris à la base externe des antennes, entre celles- ci et les yeux, une petite fossette que M. Brandt consi- _dèrecomme étant peut-être unorgane d’audition. Cette fossette se voitégalement sur les Zéphronies et les Glo- meridesmus. On, trouve encore un indice de la même disposition dans certaines espèces exotiques de Tules ou de Polydèmes, mais d’une manière moins évidente. 3. On à dit assez souvent que le canal digestif des Myriapodes formait un tube droit, et par conséquent sans replis, depuis la bouche jusqu à l'anus (1); mais cette assertion n’est pas exacte. Ainsi que M. Brandt l’a vu dans les Gloméris (2) et comme nous avons pu nous en assurer dans ces animaux et dans les Zéphronies ou Sphérothères, le canal digestif est presque double de . la longueur totale. Après l’œsophage, qui est court, commence un ventricule chylifique ou estomac duodé- nal qui est ample, long , et donne insertion postérieu- rement aux vaisseaux biliaires. Cet estomac est conti- nué par un intestin grêle, assez court, recourbé en ansé à la partie postérieure du corps, et dont la portion qui revient en avant débouche elle-même dans un in- testin plus gros qui remonte le long de l’estomac, pour redescendre ensuite jusqu'à l'anus, vers lequel son diamètre s’est considérablement rétréci. L’intestin des Gloméris et des Zéphronies a donc près de trois fois la longueur du corps, ou du moins il décrit deux cour- bures et suit trois directions différentes. La définition de canal rectiligne paraît mieux con- (1) Cuvier et Duvernoy, Anatomie comparée, t. V, p. 246 et d'au- tres auteurs. (2) Archives de Muller. S MYRJAPODES, venir à l'intestin des Iules(1). Ceux-ci ont un œsophage court, dilaté postérieurement en jabot, et suivi de l'estomac duodénal ou ventricule chylifique, qui est séparé du jabot par un étranglement cylindrique et, sans papilles à l’intérieur. Sa longueur égale les deux, tiers de celle du tube digestif. Il est suivi par un in- testin gréle, un peu large dans le principe, mais qui se rétrécit promptement en un canal court et étroit ; le gros intestin qui est plus long a presque le diamètre de l'estomac. Dans les Lithobies (2), l’œsophage et le jabot ne forment qu'un même tube d'un diamètre uniforme, cylindrique, enveloppé par ei glandes salivaires, et atteignant à peine la seconde plaque dorsale. M. Mar- cel de Serres et Treviranus n’admettent point l’exis- tence du jabot, mais l’analogie fait supposer à M. Léon Dufour que cette première poche gastrique existe néanmoins, et que si elle n’est pas plus prononcée c'est que les aliments n’y séjournent que peu de temps et en petite quantité, ce qui ne nécessite pas l'existence d’une dilatation sensible. Une valvule annulaire donne entrée dans le ventricule chylifique ou estomac duo- 74] Sénal qui est assez ample , forme à lui seul les deux + tiers de la longueur du tube digestif et donne posté- * rieurement naissance aux canaux hépatiques. *L se L'intestin, bien moins large et cylindroïde, paraît cannelé suivant sa longueur, lorsqu'il est vide, et qu’il . se contracte sur lui-même; avant de se terminer à l'anus, il offre un cæcum à peine sensible. L'appareil digestif des Scutigères (3) diffère peu de (1) Treviranus, Vermischte Schriften,—Ramdobr, pl. XV, fig. 1. (2) Marcel de Serres, Treviranus, Léon Dufour. (3) Léon Dufour, loco cit. ne - ORGANISATION. 9 celui des Lithobies. L’œsophage y est d’une brièveté extrême ; Je’ jabot n’est qu'une faible dilatation; la partie stomacale est cylindrique ‘et occupe environ les trois quarts de la longueur du corps; un peu avant la terminaison du rectum , il existe une sorte d'appen- dice cœcal. Dans le Geophilus Gabrielis, nous avons trouvé un développement plus considérable encore de la par- tie stomacale du tube digestif, eu égard à la longueur du corps. Là non plus ce tube n’est pas complétement droit ; il décrit une anse fort évidente quoique assez courte dans sa partie intestinale proprement dite, un peu après sa première moitié (1). k. Ainsi qu’on en a déjà fait la remarque, l'organe hé- patique des Myriapodes ressemble beaucoup à celui des insectes hexapodes. Il se compose également de canaux fort déliés ou vaisseaux malpighiens. On a décrit et représenté ceux des Gloméris (2). Ceux des Iules (3) sont deux très-longs tubes extrêmement contournés le long du gros intestin, se repliant en avant auprès des glandes salivaires et se reportant en arrière pour s’insérer au pylore de l’es- tomac duodenal. Chez les Scutigères et chez les Lithobies il yen a également (4), ceux des Scutigères sont au nombre de quatre, plus courts et ayant la même insertion : il n’y en a que deux chez les Lithobies , mais ils sont assez longs pour remonter jusqu'aux glandes salivaires. Ceux des Géophiles (G. Gabrielis) nous ont montré (1) P. Gervais, Ann. sc. nat., 3° série, t. IL, pl. 5, fig. 19, (2) Brandt, Archives de Muller, 1837. (3) Treviranus, Vermischte Schriften. — Ramdohr, PI. XV, fig. 1. (4) Léon Dufour, Ann. sc. nat., 1re série, t, IL, pl. 5, fig. 1 et 4. LE L 10 MYRIAPODES. une disposition peu différente (1), mais néanmoins digne d’être décrite. Ils sont également fort prolongés en avant, et leur insertion a lieu de même à l’extré- mité postérieure de l’estomac. Celle de celui de la face supérieure se fait par un pétit renflement ampulli- forme après lequel il remonte en se courbant, passe en- suite sous l'intestin, redescend à peu près jusqu’au niveau de son insertion, mais à la face opposée de lin- testin, pour remonter ensuite directementsous celui-ci. Le second tube n’a pas d’ampoule à son insertion; il naît à peu près au-dessous du précédent, mais un peu plus haut, se recourbe brusquement, croise en dessus le premier auprès de son insertion , se contourne ensuite pour aller sous l'intestin stomacal rejoindre la portion ascendante de l’autre qu'il suit parallèlement. 5.Plusieurs auteursse sont occupésdanscesdernières années de la circulation chez les Myriapodes, et ils ont aisément reconnu que cette fonction, qu'on avait pour ainsi dire niée chez les Insectes, tant on en rédui- sait l'importance, est cependant assez compliquée chez eux et chez les Myriapodes. À M. Tyrrel a d’abord observé la circulation chez les ” Lithobies etles Géo philes (2). Dans la Scolopendremor- "1 dante (3), les organes circulatoires consistent en un vais- seau dorsal étranglé à chaque articulation, et fournissant là , de chaque côté , une branche transversale entourée de graisse comme lui. Ce vaisseau dorsal se bifurque à peu de distance de la tête, de manière à embrasser (1) P. Gervais, Ann. sc. nat., 3° série, t. Il, pl. 5, fig. 19. (2) Journ. l'Institut, 1835, p. 126. (3) Newport, Philosoph. trans. roy al soc. Lond., 18/3, pl. 13 et 14, fig. 26. Dugès, MM. Muller, Wagner et Kutorga ont aussi étudié la circulation chez les Scolopéndres. M. Brandt a étudié ses or- ganes dans les Gloméris (Heécueil, p: 3, etc. 4 #4 « ORGANISATION. 11 l’œsophage et à former au-dessous, par une nouvelle anastomose, une aorte rétrograde qui se colle sur le cordon nerveux central et en suit le trajet dans toute la longueur du corps, fournissant en plusieurs endroits bién manifestement des rameaux latéraux ; c’est tou- jours vis-à-vis d’un ganglion, et les branches vascu- laires accompagnent les nerfs qui partent de ce centre nerveux. Au milieu de la bifurcation du vaisseau dorsal part une artère céphalique, et des crosses latérales partent d’autres branches antérieures assez volumi- neuses. L’analogie doit nous porter à croire que les branches transverses du vaisseau dorsal sont des veines afférentes , et que celles du vaisseau ventral sont des rameaux artériels; ce que l’on a déjà vu chez les An- nélides l'indique assez, et ce que l’on a constaté chez les Insectes le prouve encore, puisque ces derniers ne diflèrent des Myriapodes que par l’absence des veines ; ce qui n'empêche pas la circulation d’être tout aussi complète (1). D’après des observations plus récentes, le vais- seau dorsal ou cœur de tous les Myriapodes est divisé, comme chez les insectes, en plusieurs com- partiments, dont le nombre correspond à celui des segments abdominaux. Sa portion supérieure est partagée immédiatement, derrière le segment basi- laire , en trois troncs distincts; la portion moyenne, qui est la continuation du vaisseau lui-même ; s’avance le long de l’æsophage et se distribue à la tête même, tandis que les deux autres, passant latéralement à l’ex- térieur et postérieurement dans une direction courbe, forment un collier vasculaire autour de l'œsophage , (1) Dugés, Physiologie comparée, t. II, p. 437. à 12 MYRIAPODES. au-dessous duquel elles s’unissent en un vaisseau (1). Le vaisseau médian unique est placé au-dessus du cordon nerveux abdominal et s’étend en arrière sur toute la longueur du corps , jusqu’au ganglion terminal du cordon, au-dessous duquel il se divise en rameaux distincts, qui accompagnent les nerfs terminaux à leur distribution finale. Immédiatement en avant de chaque ganglion du cordon, ce vaisseau détache une paire de troncs vasculaires et chacun de ces troncs est subdivisé en quatre vaisseaux artériels dont chacun se rend à l’un des principaux nerfs qui proviennent du ganglion et peut-être suivi avec lui jusqu’à une distance considérable. Parmi eux , le vaisseau le plus postérieur se réunit de nouveau avec le grand tronc médian, au moyen d’une petite branche , de manière que les quatre vais- seaux de chaque côté forment avec leur tronc un cercle vasculaire complet au-dessus de chaque renflement ganglionnaire du cordon. Indépendamment de ces vaisseaux qu'on peut considérer comme le grand tronc artériel qui porte le sang directement de la portion antérieure du cœur aux membres et à la surface infé- rieure du corps, M. Newport a découvert aussi dans chaque segment une paire de grands vaisseaux arté- riels qui naissent directement de la surface postérieure et inférieure de chacune des cavités du cœur. Ces vaisseaux , il les a nommés artères systémiques, et il les a suivis dans Ja Scolopendre depuis la grande cavité du cœur, qui est située dans le pénultième seg- ment du corps, jusqu’à leurs ramifications ultimes dans les membranes des vaisseaux hépatiques du ca- nal alimentaire. oo (x) Lord, Medical Gazette. ORGANISATION. 13 À près que le sang à passé dans les artères , il revient au cœur dans chaque segment du corps au moyen de deux vaisseaux transparents, excessivement délicats, qui passent le long des paroïs des segments, et com- muniquent avec les ouvertures valvulaires de chaque cavité du cœur à sa surface supérieure , où ces ouver- tures valvulaires sont situées. 6. Tous les Myriapodes respirent par des trachées, mais néanmoins On n'a pas encore indiqué pour tous les genres de ces animaux la disposition des orifices qui donnent entrée à l’air dans ces trachées , celles des Pollyxènes en particulier et des Scolopendrelles sont encore inconnus. Dans les Diplopodes, on a quel- quefois pris pour les stigmates des orifices bilatéraux qui conduisent dans des organes sécréteurs. Les véri- tables stigmates sont toujours plus ou moins rappro- chés de l'insertion des pieds, mais ils ne sont pas en même nombre qu'eux ; il y en a une paire pour chacun des segments ou zoonites. Les Scutigères forment sous le rapport des orifices respiratoires une exception remarquable. On considère comme étant leurs stigmates les orifices médio-dor- saux qui représenent des espèces de petites bouton- nières placées près du bord postérieur des plaques dorsales de la première à la sixième. Chez tous les autres Chilopodes les stismates sont bilatéraux , et ils sont en général vulviformes ou mieux en boutonnières. Les Géophiles en ont autant que de segments pédigères. Chez les autres, au contraire, ils sont moins nombreux. Certaines Scolopendres, de la famille des Scolopendres proprement dite, diffèrent beaucoup ; sous ce rapport, des autres Myriapodes du même groupe; au lieu de neuf paires de stigmates 14 MYRIAPODES. en boutonnières , elles en ont dix en forme de plaques criblées, On a fait de ces Scolopendres un genre sous la dénomination d’//eterostoma. 7. Les Myriapodes ontconstamment, comme les in- sectes hexapodes, les sexes séparés sur des individus mâles et femelles; ils s’accouplent et ils paraissent être en général ovipares. L'oviparité a été constatée pour les Gloméris , les Polydèmes, les Jules et les Polyzo- nies d'Europe. Les personnes qui ont étudié des Poly- dèmes et des lules exotiques savent aussi que fort souvent le corps des individus femelles de ces deux genres renferme une quantité considérable d'œufs, mais On n'a pas constaté si toutes les espèces de ces genres sont dans le même cas ? Nous avions fait connaître, d’après Audouin , que les Scolopendres proprement dites sont ovovivipares. Cette assertion repose sur l'inspection de jeunes Sco- lopendres recueillies par MM. Quoy, Gaimard et Dussumier. Nous ignorons encore si les Scutigères, les Lithobies et les Géophiles sont réellement ovipares, ce qui est néanmoins probable , et quelle est la forme de leurs œufs. Parlons maintenant des organes femelles. Les par- ties internes de la reproduction se composent essen- tiellement chez la femelle de l'ovaire, tantôt double (Gloméris, Polydèmes , Iules), tantôt simple (Scu- tigères, Lithobies, Scolopendres, Géophiles ), mais dont la forme et la grandeur varient. Celui des Gloméris , qui est double et d’un volume considérable, s’étend d'arrière en avant. Il renferme, au printemps surtout, une quantité considérable d'œufs. D'après M. Brandt, les deux oviductes qui en naissent ne s'ouvrent pas auprès de l'anus auquel ORGANISATION. 15 ils sont attachés au moyen d’un petit ligament, par leur partie DORÉRIEUTE : mais ils entrent Fe les di petites. écailles cornées et recourbées que forment de petits orifices situés derrière les articulations basilaires de la seconde paire de pattes. C’est aussi à la base de la seconde paire de pattes, que nous avons trouvé les plaques génitales dans les Zéphronies dorsales, et comme l'individu que nous avons étudié avait le corps gorgé d'œufs, il est impos- sible de douter de son véritable sexe. Chez les Polydèmes , les ovaires ont, d’après M. Straus, la forme d’une grappe très-composée ; ils débouchent, par l'intermédiaire de leurs oviductes. G. Cuvier avait dit, dans la première édition de son Anatomie comparée : « Les Iules ont leurs organes génitaux dans quelque endroit moyen du corps.» Mais des dissections plus récentes ont appris que les luies ont aussi deux longs ovaires dirigés d’arrière en avant , rapprochés l’un de l’autre au-dessous du canal intestinal, mais non confondus , etqui constituent un double oviducte aboutissant à des plaques vulvaires. Dans un grand Iule exotique , M. Duvernoy a trouvé l'ovaire gauche plus développéque le droit. Les ovules lui ont paru se développer en premier lieu dans des faisceaux de tubes formant des houppes et qui abou- tissent ensemble, par intervalles, au côté externe de chaque tube principal qui devient l’oviducte en s’ap- prochant des premiers segments du corps où se trou- vent les vulves. Celles-ci sont situées inférieurement entre le deuxième et le troisième segment du corps. Elles se présentent dans les espèces d’Iules qn’on a exa- minées, comme deux renflements ou deux coussins mous, séparés dans la ligne médiane et attachés à 16 MYRIAPODES, deux plaques soudées, ayant chacune une apophyse et supportant par leur partie externe deux paires de pattes plus petites que les autres; leur orifice est trans- versal et arqué. Dans les Polydèmes, les organes fe- melles ont aussi le même mode d'ouverture. On apercoit entre le deuxième et le troisième segment deux renflements ovales , ayant chacun un orifice lon- gitudinal qui conduit dans l’oviducte de son côté. Dans les Lysiopétales, deux petites glandes, dont l’une se dilate en vésicule à son extrémité, aboutissent dans cette même cavité par leur canal excréteur. ” Ajoutons que les organes génitaux femelles des Polyzonies ont aussi leurs orifices sous les premiers segments du corps, et nous reconnaîtrons que c’est là un des caractères des Myriapodes Diplopodes (1). Dans les Chilopodes, ils s'ouvrent au contraire auprès de l'anus, mais par un orifice distinct, et la glande ovarienne est unique. Les organes mâles des Diplopodes s’ouvrent comme les organes femelles des mêmes animaux, et comme ceux des deux sexes chez les Crustacés, très-loin de l'anus, sur les parties plus ou moins antérieures du corps, et en rapport plus ou moins immédiat avec les appendices ambulatoires. Mais il y a toujours quelques variations dans la po- sition de leurs appendices copulateurs , et ceux-ci sont toujours plus ou moins éloignés des orifices sperma- tiques. Les organes mâles des Gloméris sont principalement (1) Les Pollyxènes n'échappent pas à cette disposition. Nous avons vu dans des individus de cette espèce, que nous considérons comme femelles, une paire de plaques génitales triangulaires à la base de la troisième paire de pattes. ORGANISATION. 17 connus dans leur partie copulatoire que constituent une paire de pattes en crochets, plus fortes que les autres ét supplémentaires, placées en avant de l'anus. _ A l'intérieur il existe un testicule composé de deux moitiés, et une prostate cordiforme située près de l'anus. D'abord M. Brandt} à qui l’on doit cette ob- servation, n'avait pu découvrir avec quelque sûreté les orifices externes de ces organes. Les relations entre les génitaux mâles internes et les organes particuliers crochus, semblables en quelque sorte aux pieds, qui se trouvent chez les mâles en avant de l’anus, étaient donc également obscures, quoique l’on düt croire que ces organes sont destinés à retenir et à stimuler les femelles pendant la copulation, mais point du tout à l’intromission de la liqueur fécondante. Maintenant il est constaté que le conduit du tes- ticule est simple d’abord , et qu'il se divise, derrière la seconde paire de pattes, en deux petits tubes, dont chacun entre dans la petite écaille recourbée , qui est placée derrière chaque articulation basilaire de la seconde paire de pieds; la partie postérieure du testicule offre un petit conduit, dirigé en arrière jus- qu’à la prostate, et pourrait bien être le canal excré- toire de cet organe. Les orifices des organes mâles ressemblent donc à ceux des organes femelles , et les organes spéciaux, crochus et pédiformes, qui exis- tent chez les mâles en avant de l’anus, ont bien la fonction que nous leur assignions tout à l'heure (1). Latreille a dit (2) que le nombre des pattes était de trente-quatre dans les femelles des Gloméris, et de (1) Brandt, Recueil, p. 154 ;. 1839. — Jbid., p. 157; 15/0. (2) fiègue anim. âe G. Cuvier, T. IV, p. 533. APTÈRES, TOME IV. 2 18 MYRIAPODES. trente-deux dans les mâles; les organes sexuels de ceux-ci remplaçant la paire de pattes qui leur manque. C’est évidemment une erreur; l'appareil copulatoire qui constitue en apparence celle paire de pattes existe chez les mâles, et manque aux femelles. Nous en avons publié ailleurs la figure (1): Une disposition analou ue existe chez les Zéphronies, qui ont vingt et une paires de pattes au lieu de dix-sept, comme les Gloméris. Chez eux, les mâles semblent en avoir vingt- deux paires, et Olivier a même décrit son Zulus testa- ceus , qui appartient à ce groupe, comme étant dans ce cas. Nous reviendrons sur cette disposition en trai- tant spécialement des Zéphronies. Chez les Polydèmes, depuis longtemps observés sous ce rapport par Latreille (2), ce sont bien les femelles qui ont une paire de pattes de plus que les mâles, parce que, en effet, chez ceux-ci la huitième paire, c’est-à-dire la première du septième segment, est remplacée par des forcipules gréles (3). Les Iules ont des plaques spermatiques sous le deuxième segment ? et des appendices copulateurs en place de la première paire de pieds du sixième ? Les appendices du Lysiopétale fœtidissime sont fort longs et fort singuliers (4). Les Polyzonies nous ont montré, à la base de leur troisième paire de pattes , un appendice articulé dou- (1) Ann. sc. nat., 3° série, T. II, pl. 5, fig. 3. (2) Latreille, Mist. nat, des Fourmis, p. 387; 1802. (3) P. Gervais, Wag. de zoologie, ci. IX, pl. 240, fig. 2 f, d'après le Polydesmus Blainvillei. (4) Savi, Opuscules scientif.—Duvernoy, Anat. comp. de Cuvier êt Revue zoo. soc. Cuv., 1846, p. 246, et quelques autres naturalistes. — Un travail de M. Stein traite des rapports des Myriapodes envi- sagés dans les organes et les fonctions ce la génération : Archives de Muller, 1842, p. 338 a 380, p. XII, XILI et XIV. ORGANISATION. 19 ble, semblant être la seconde paire de pattes de ce segment, styliforme, et dirigé en arrière; et de plus, après la huitième paire de pattes, une paire de ma- melons qui remplace la seconde paire du septième anneau. Plusieurs lules exotiques nous montrent une dispo- sition curieuse du pénultième article de leurs tarses, ou même simultanément de crlui-ci et l’antépénul- tième , dont la face inférieure présente à tous les pieds une ampoule membraneuse en forme de bourrelet, qui fonctionne sans doute comme ventouse. Les femelles manquent de cet organe , qui doit évidemment servir au rapprochement des sexes. Chez les Lithobies (1), l'ovaire consiste en une grande poche oblongue , plus étroite en avant, plus large en arrière, et dont l'extrémité postérieure se réduit subitement pour former l’oviducte. Ce canal traverse l’avant-dernier segment du corps, après ou sans s'être dilaté de nouveau, et il se termine dans une sorte de vagin à une vulve, séparée de l'anus et placée au-dessous de lui. Il y a des glanes génitales accessoires ou glandes sébacées de l'oviducte (Léon Dufour); elles sont au nombre de quatre, sont allongées et composées de petits cryptes. Chacune d'elles se termine par un ca- nal excrétoire très-fin qui aboutit dans une petite vé- sicule, qui conduit elle-même au vagin par un canal fort court; à l'extérieur, les organes femelles des Lithobies se distinguent de ceux des mâles par la forme plus étroite du dernier segment du corps auquel on remarque deux petits appendices préhenseurs, bi- (1) Léon Dufour, Ann, se. rat, ve série, t. LL, pl. 5, fig. 4. 20 MYRIAPODES, articulés et terminés par un double onglet. C'est entre ces appendices que s'ouvre la vulve. L'ovaire de la Scolopendre est également impair et non ramifié. La vulve est nettement distincte. Dans les Scutigères (1), leurs glandes sébacées consti- tuent deux ampoules arrondies sans tubes folliculeux. Les Géophiles (2) ont l'ovaire allongé , peu distinct de l’oviducte et les glandes sébacées en forme de petites sphères terminées par un canal court, mais sans tubes accessoires comparables à ceux des Lithobies. On ne voit pas de différences bien saillantes dans les parties externes de la génération chez les Chilo- podes femelles, comparés à ceux de l’autre sexe. 8. L'étude du développement entreprise par d’ha- biles physiologsistes a déjà fourni dans presque toutes les classes du règne animal de précieuses indications, dont la méthode à su profiter avec empressement; mais le développement des Myriapodes n’est encore qu’assez superficiellement connu. On a des renseigne- ments sur les modifications qu'ils éprouvent après leur sortie de l’œuf, mais on ignore encore 4 faits princi- paux de leur ovologie. Quelques inidicatidu précieuses enregistrées par de Geer, plusieurs faits importants publiés par Savi, d'autres recueillis par nous, par M. Waga, et plus récemment par M. NéWpbrt” forment l'énséile de nos connaissances à cet égard, mais l'on doit regretter qu'elles n'aient pas été suivies d’une manière assez comparative dans les deux catégories principales de Myriapodes. (1) Treviranus, Vermischte Schriften.—L. Dufour, Loco cit., fig. 1. (2) P. Gervais, Ann. sc. nat., 3° série, t. II, pl. 5, fig. 19. ORGANISATION. 21 De Geer, voulant observer les mœurs du lule, com- mun par toute l'Europe, que Linné a nommé /ulus sabulosus , conserva un de ces animaux dans un vase à part, et obtint qu’il y pondit. « Celui (le lule) dont je viens de donner la descrip- tion , dit de Geer (1), était une femelle, car elle pondit un grand nombre d'œufs d’un blanc sale dans la terre, près du fond du poudrier, où elle les avait placés en un tas les uns auprès des autres; ils sont très petits et de figure arrondie. Je n’espérais pas voir des petits sortir de ces œufs, car il était incertain si la mère avait été fécondée ou non. » Cependant après quelques jours, c'était le premier du mois d'août 1746 , de chaque œuf il sortit un petit Iule blanc, qui n'avait pas une ligne de longueur. J'examinai d’abord au microscope les coques d'œufs vides, et je vis qu’elles s'étaient fendues en deux por- tions égales, mais qui tenaient pourtant ensemble vers le bas. | » Les jeunes lules nouvellement éclos me firent voir une chose à laquelle je ne m'attendais nullement : je savais que les Insectes de ce genre ne subissent pas de métamorphoses, qu’ils ne deviennent jamais des insectes ailés, ainsi j'étais comme assuré que les jeunes devaient êire sembiables en fizure, à la grandeur près, à leur mère; et par conséquent je croyais qu’ils étaient pourvus d'autant de pattes qu’elle; mais je vis tout autre chose : chacun: d'eux n'avait en tout que six pattes qui composaient trois paires, et dont il y avait trois de chaque côté du COrps.» | | Le même observateur a ‘aussi constaté que les Pol- CUVE VIE) p.187 22 MYRIAPÔDES. lyxènes ont moins d'anneaux et de paires de pattes dans le jeune âge que dans l’âge adulte. « Les Tules de la troisième grandeur ( Pollyxenus lagurus), dit de Geer (1), étaient encore plus pétits que ceux à six paires de pattes; ils sont très-courts, et le dessus du corps est divisé en trois anneaux ; chà- que anneau a quatre brosses : ainsi le corps de l’Insecte est garni en tout de douze brosses. Les pinceaux de la queue sont encore plus déliés que ceux des Tules de la grandeur moyenne, et le nombre de leurs pattes est proportionné à leur grandeur ; ils n’en ont que trois paires. » M. Paul Savi (2) s’est aussi occupé du développe- ment des Iules. Il nomme 7, communis l'espèce qu’il a observée, et il la regarde comme distincte de toutes celles qu'on avait décrites avant lui. Ce que M. Savi dit de plus remarquable sur ces animaux est en opposition complète avec les observations de de Geer. En effet, d’après lui, les Iules sont complétement apodes, au lieu d'être pourvus de six pattes , lorsqu'ils viennent au monde. M. Savi a-t-il bien observé? Nous ne voulons pas lemettreen doute sans avoir répélé sesobservations sur l'espèce étudiée par lui; mais nous ne croyons pas qu'on puisse conclure de ses recherches que de Geer aitété dans l'erreur. Le récit de ce dernier est trop cir- constancié pour qu'il soit permis de le taxer d’inexac- titude. Nous n’avons pas vu éclore des Jules, mais, en étudiant ces animaux dans leur très-jeune âge, nous avons conslalé, comme de Geer l'avait fait, que le nombre des anneaux de leur corps, celui des pattes et (GT. VIL, p. 577, pl. 26, fig. 8. De Geer appelle les Pollyxènes des Jules. (2) Memorie scientifiche ,in-8; 1828. ORGANISATION. 23 celui dés articles des antennes, augmentent à mesure qué l'animal avance en âge. C'est en arrière qu'appa- raîssent les nouvelles pattes, mais jusqu'au complet développement, il reste encore dans cette partie plu- sieurs anneaux apodes en avant de celui qui porte l'anus. Un fait plus remarquable encore, et dont ni de Géer ni M. Savi n'avaient fait mention, c’est que les variations portent non-seulement sur les organes qui viennent d’être signalés, mais encore sur Îles yeux, qui sont eux-mêmes bien moins nombreux chez les jeunes que chez les adultes. Dans les Tules parfaitement développés appartenant à l’éspèce que nous avons le plus étudiée sous ce rap- port, le Zulus lucifugus , les ÿeux , qui appâraîssent de chaque côté de la tête comme uné tache triangulaire d’un noir profond, sont composés de petits ocelles dis- posés eux-mêmés en lignes parfaitement régulières et d'une manière tout à fait géométrique. Le nombre de ces ocelles, chez un jeune [ule qui n’avait encore que quelques anneaux au tronc et sept paires de pattes, était de six seulement; ils étaient sur trois lignes, et déjà disposés en uh triangle équilatéral. La première ligue ne présentait qu'un ocelle, la seconde en üvait deux, et la suivante trois. Chez un individu un peu plus âgé, une nouvelle rangée dé quatre ocelles s'était déjà montrée après celle dont il vient d’être ques- tion. M. le professeur Waga, de Varsovie, à vu éclore des œufs de son Zulus unciger (Tulus fætidus, Koch). Dans les premiers jours d'avril, ces œufs, précédem- ment de couleur blanche, ne présentaient encore aucun changement apparent , mais dans le courant du mois ils commencèrent à devenir opaques , et bientôt 24 MYRIAPODES. après plusieurs d'entre eux se fendirent. « On pou- vait, dit M. Waga, distinguer au moyen du micro- scope queles deux portions de la coque étaient égales, et qu'elles contenaient un embryon de couleur blan- che comme le lait, entièrement lisse, ne donnant aucune marque de mouvement, dépourvu totalement de membres, et si mou, que la moindre pression eût sufñ pour l'écraser. » Au bout de quatre ou cinq jours, il fut possible de constater sur ces Myriapodes la pré- sence de trois paires de pattes. M. Waga a également observé que les jeunes Poly- zonies ont trois paires de pattes, et il semblerait ré- sulter de son texte, que nous reproduirons en traitant du Polyzonium germanicum , que les pattes existent déjà lors de l’éclosion chez ce dernier. M. Newport , qui a suivi avec beaucoup d'attention le développement des lules, a fait voir que les trois premières paires de pattes n'apparaissent qu'après la naissance, et lorsque l'animal a déjà éprouvé une mue, C’est une phase de plus dans la métamorphose de ces animaux , mais qui ne contredit point les rap- ports que l’on peut établir entre les jeunes Myriapodes et certains Insectes hexapodes des groupes inférieurs, et en particulier les Podures. Ajoutons, en faveur de ce rapprochement , que l'absence des pattes à la naissance n’est pas elle-même un fait général aux My- riapodes Diplopodes. Voici ce que nous avons observé sur les Gloméris (1) : Au mois d'avril, dans les environs de Paris, les ovaires des Gloméris sont chargés d’une grande quan: tité d'œufs. Si l’on garde ces Gloméris en vase clos, (1) Bull. soc. Philom., 1844 (Journ.l'Institut, p. 204). ORGANISATION. 25 7 ils ne tardent pas à pondre. Chaque œuf est isolé et enveloppé d’une petite boule de terre plus ou moins régulière , dont le diamètre égale trois ou quatre mil- limètres. L’œuf lui-même n’a guère plus d’un milli- mètre; il est blanc et parfaitement rond. Si l’on étudie ces œufs après quelque temps, on voit que le jeune a commencé à s’y développer, et à son éclosion il a moins d'articles aux antenneset moins d’anneauxau corps que n’en ont les adultes. Il n’a alors que trois paires de pattes, et nous avons constaté que celles-ci existaient déjà avant l’éclosion. Nous avons vu depuis lors des Polydesmus compla- natus nouvellement nés, mais sans avoir eu l’occasion de lesobserver avant qu’ils fussent éclos.Ces Polydèmes, dont les plus jeunes étaient hexapodes et aucun apode, n'avaient que sept anneaux au corps, la tête et l’anus compris. L’un d’eux , examiné trois semaines après, montrait dix anneaux (huit sans la tête et l’anus) et déjà six paires de pattes ou lieu de trois : une pour le premier ou le deuxième anneau , une seconde pour le troisième, une troisième pour le quatrième, une qua- trième et une cinquième pour le cinquième et la sixième conique sous le sixième. Il est probable que cet individu fût devenu un mâle s’il avait continué son développement. Une femelle aurait sans doute présenté deux paires de pattes au lieu d’une seule au sixième anneau; mais ici les forcipules génitales n'étaient pas encore développées. Un fait remarquable que pré- sentaient ces petits Polydèmes, c’est l'apparence ser- raliforme du bord latéral de leurs carènes, dont les cré- nelures, au nombrede trois, sont assez semblables alors à celles du Polydesmus mexicanus de M. Lucas, qui est une des espèces du genre Stenonia. Ce caractère 26 MYRTAPOLES. existe encore, mais d’une manière beaucoup moins prononcée, dans les P. complanatus adultes. À part le caractère apode de certains Diplopodes au moment de leur naissance, le fait capital de leur mode d'évolution est l’accrôissement en nombre de leurs articulations, soit de celles du corps ou les an- peaux, soit de celles des antennes. Le nombre des yeux peut également varier, et le nombre de pattes que l'on voit d’abord est toujours, comme chez les Insectes hexapodes , de trois paires, quoiqu'il y ait alors moins de segments au corps que chez la plupart des vrais Insectes, Nous avons reconnu que les Lithobies sont sou- mises à un mode analogue d'évolution, c’est-à-dire qu’elles ont en naissant moins d’arneaux au corps, moins d’articles aux antennes et moins d’yeux qu’elles n’en auront dans l’âge adulte. Envisagées dans l’état complet de leur développe- ment, les Lithobies ont quinze paires de pattes, de là le nom de Scolopendres à quinze paires de pattes que leur imposait Geoffroy; elles ont les antennes grenues et composées de quarante articles environ : enfin leurs yeux sont fort nonibreux et disposés en groupe sur les côtés de la tête. Une jeune Lithobie recueillie le 26 mai 1836 n'avait encore que sept paires de pattes, dix anneaux pour tout le corps, deux yeux seulement de chaque côté de la tête et huit articles aux antennes. Remarquons aussi qu'un seul de ses anneaux, l’anal, étail privé de pieds, ce qui établit tout d'abord une différence entre les jeunes Lithobies et les jeunes lules, auxquels nous avons toujours vu, à l'arrière du corps; plusieurs segments apodes. Celle même larve, car 1l semble qué ce nom peut très-bien lui être appliqué, ORGANISATION. 27 montrait déjà, le 8 juin suivant, quatorze articles aux antennes et huït paires de pattes; elle avait encore un anneau apode pour l'anus et présentait en tout onze segments. Une des figures qui ont été publiées représente une autre Lithobie à peu près du même âge, mais qui avait déjà trois yeux. Celle d’un autre individu montre dix paires de pattes dont les deux postérieures sont rudimentaires et à peine formées (1). Dans un autre les pattes étaient toutes développées, mais il manquait encore des yeux, chaque côté n'en présen- tant que huit. Voyons comment se développent les pattes et les anneaux à mesure que chaque jeune Lithobie avance en âge. Etudiés sous un individu adulte , les segments pédigères des Lithobies sont à peu près égaux entre eux, mais en dessus, où ils sont comme imbriqués, quelques-uns apparaissent plus grands et d’autres plus petits. Les plus grands sont les 1,92,3, 5, 7, 8,10, 12, 13 et 14 ; ces trois derniers correspondant à quâtre demi-arceaux inférieurs et par suite à quatre paires (1) Adas de zoologie, pl. 56, fg. 1; elle a huit pattes, deux rudi- mentaires en arrière et les segments ; six gros anneaux, et trois petits. Ann. se, nat., 2€ série, t, VIL, pl. 4, fig. 1, 4,6, c, d = sept paires de pattes, trois d'yeux, seize articles aux antennes, sept an- neaux égaux. — Jbid, fig. 1,e, f, g, k — quinze paires de pattes, trente articles aux antenues, huit paires d'yeux, neuf anneaux grands, quatre petits. Tout récemment j'en ai recueilli d'autres à Montpellier : La plusjeune de ces lithobies était longue de 0,003: seulement, blanche subtrausparente, pourvue de sept paires de pieds, avec une seule paire d'appendices postesieurs (sans doute une pitte rudimen- taire), et deux paires d'yeux dont un plus grand que l'autre. La moins jeune avait 0,004: de long, huit paires de pattes, plus deux paires rudimentaires en arrière, quatre articles aux antennes, peu séparés entreeux, et dont le dernier était beaucoup plus grand que les autres. 28 MYRIAPODES,. de pattes. Les arceaux 2, k, 6,9, et 11 sont plus petits. On constate que les pattes existent déjà aux arceaux les moins grands avant que la partie supérieure de ces arceaux se soit montrée. Il faut aussi remarquer que ce qui est permanent pour un des segments postérieurs qui n’a en dessus qu’un écusson existe alors pour deux segments postérieurs : ces segments n'ont en dessus qu'un seul écusson , le plus petit des deux n'ayant pas encore paru dans nos jeunes Lithobies. Des variations analogues dans le nombre des an- neaux des corps et des articles des antennes ont été observées chez les Scolopendrelles. Les autres Chilo- podes sont peu connus sous ce rapport (1). 9. Plusieurs savants zootomistes ont donné des des- criptions accompagnées de figures du système nerveux des Myriapodes. On y remarque une grande similitude de disposition avec ce qui existe chez les Annélides, principalement dans la multiplicité des ganglions qui égale toujours celle des segments du corps. Treviranus a fait connaître avec soin le système nerveux des Iules, des Lithobies et celui des Géo- philes. M. Léon Dufour (2) celui des Scutigères et des Lithobies; M. Straus a donné quelques indications relatives à celui des Scolopendres, mais ce genre d’ani- maux a été décrit en détail sous le rapport qui nous oc- cupe par M. Muller (3); M. Brandt a décrit celui des (1) Je ne connais à l'égard des Géophiles que la phrase suivante qui est du D. Leach : « In january, observed beneaththeearthin à garden, in a cayity, six young ones (verying much in the number of their legs)» et l'observation curieuse , maïs contradictoire de M. Newport ; que les jeunes du G. longicornis ont en sortant de l'œuf presque antant de pieds que les adultes (2) ‘Ann: desisc. nat.,loco cit. (3) its, ORGANISATION. 29 Gloméris (1); et plus récemment M. Newport (2) a pu- blié un travail fort complet sur celui des Polydèmes, des lules et des Scolopendres et des Géophiles. Aussi, est-ce surtout à l’ensemble de ses travaux que nous empruntons ce qui Va suivre. A l’état adulte, le cerveau des Myriapodes ne paraît formé que de deux paires de ganglions, dont la pre- mière donne naissance aux nerfs antennaires, et la se- conde aux nerfs optiques ainsi qu’au collier æsopha- gien; mais dans le jeune des Geophiles longicornes M. Newport a reconnu quatre paires de ganglions correspondant à un nombre égal d’anneaux qui se réunissent pour former la tête. La chaîne des ganglions sous-intestinaux est de la même force dans toute la longueur du corps. Dans le lule terrestre, on compte quatre-vingt- seize renflements gangliformes, extrêmement rappro- chés entre eux; dans un groupe particulier de Géo- philiens, celui des Gonibregmatus, Newport, ce nombre s'élève à cent soixante-trois et plus, tandis que dans les Scolopendres il n’y en a que vingt-trois. Comme il était facile de le prévoir, et comme Trevi- ranus , nous et quelques autres auteurs l'avons vu sur des espèces très-différentes , il existe chez les Géo- philes autant de ganglions sous-intestinaux que d’an- neaux au corps, c'est-à-dire un pour chaque anneau portant une paire de pattes, quoique le nombre de ces anneaux soit partout très-considérable et qu'il varie suivant l’espèce que l’on étudie. Le système nerveux sous-intestinal des Diplopodes, (1) Archives de Muller. (2) Trans. philos, Lond., 1843, pl. Ann. sc, nat., 22 série, t. 1, p. 59. 30 MYRIAPODES c'est-à-dire des Myriapodes Chilognates, présente une disposition de Latreille en rapport avec la disposition de leurs segments. Les ganglions de chaque zoonite quadripédigère sont en réalité doubles comme le sont eux-mêmes les seements de ces zoonites. Cette du- plicilé est dissimulée par la réunion presque com- plète des deux ganglions en un seul. Toutefois, la nature de ces ganglions doubles et coalescents de Diplopodes est assez facile à saisir, surtout si on les compare à ceux des Chilopodes qui sont évidem- ment simples dans tous les segments du corps. Un autre fait également évident pour les deux classes de Myriapodes est la complication plus grande du sys- tème nerveux soit dans sa partie cérébrale, soit dans sa chaîne dont les ganglions sont plus forts et plus dé- doublés bilatéralement chez les premiers genres de chaque classe, et plus réduits au contraire à ganglions plus simples et plus rapprochés chez les derniers. Un Gloméris comparé à un Iule, ou au contraire un Géophile comparé à une Lithobie ne laissent aucun doute à cet égard. M. Newport a donné une attention toute spéciale à la structure du cordon et de ses ganglions, ainsi qu’à leur mode de développement pendant la croissance de l'animal. Dans la forme la plus inférieure des Diplo- podes, celle des Iules, chez lesquels les ganglionssont très-rap prochés les uns des autres et lifliciles à discerner de la portion interganglionnaire du cordon, il a reconnu d’une manière complète quatre séries de fibres, dont deux sont longitudinales, l’une supérieure, l’autre infé- rieure; et deux commissurales, l’une transversale et l’autre latérale. La série supérieure , qu'il avait précé- demment décrite chez les Insectes comme siége del’agent ORGANISATION. 31 excito-moteur, est distinctede l’inférieure, qu'il regarde comme le siége de la sensibilité. Il ajoute qu'indépen. damment de ces séries , 1l existe dans chaque moitié du cordon une autresériedefibres plusimportantesencore, qui constitue une grande partie du cordon. Cette série forme la partie latérale de chaque moitié du cordon, et diffère des séries supérieure et inférieure, par cette circonstance que tandis que ces dernières peuvent être suivies sur toute la longueur du cordon jusqu'aux ganglions sous-æsophagien et cérébral, la première s’é- tend seulement du bord postérieur d’un ganglion au bord du premier ou du second qui le suit, en limitant ainsi la paroi postérieure d'un nerf et la paroi ‘anté- rieure d'un autre, et en formant partie du cordon seu- lement dans les intervalles entre deux nerfs. D’après cette circonstance, M. Newport désigne les fibres de cette série par l'expression de fibres de renforcement du cordon. Chaque nerf qui part d’un renflement ganglionnaire est composé de ces quatre sortes de fibres , savoir : une série supérieure et une inférieure communiquant avec les ganglions céphaliques, une série transverse ou de commissure, qui communique seulement avec les nerfs correspondants sur ie côté opposé du corps, et une série latérale qui ne communique qu’avec les nerfs d'un autre renflement ganglionnaire du même côté du corps , et qui fait partie du cordon dans les intervalles des ganglions. Dans les ganglions du cordon des lules et des Polydèmes, les fibres de la série longitudinale inférieure sont renflées en entrant dans les ganglions; mais elles reprennent leur diamètre primitif quand elles les quittent. Dans le développement des ganglions et des nerfs de ces genres, il se présente, comme aussi 32 MYRIAPODES. chez les Géophiles, des changements semblables à ceux qui ont été constatés chez les Insectes. IL. Murs et répartition géographique. — Les Myria- podes vivent à la surface du sol dans les lieux ombragés par les végétaux d’une petite élévation ; on en trouve dans les bois, dans les plaines, dans les lieux cultivés et jusque dans les maisons. Le plus souvent ils se ca- chent sous les pierres , sous la mousse ou dans les écor- ces des arbres; on en trouve aussi dans les fruits. Quelques-uns, comme certains Géophiles, vivent même dans la terre, et c’est en creusant celle-ci qu'on peut les rencontrer. Les Scutigères se rapprochent souvent des habitations et paraissent y rechercher les apparte- ments boisés. Presque tous ont besoin d’une certaine humidité, mais il n’en est aucune espèce qui soit aqua- tique. Ces animaux vivent dans toutes les parties du monde, et les régions chaudes , l'Afrique, l'Inde et ses îles , l'Amérique intertropicale fournissent des espèces fort diverses et dont la taille l'emporte remarquable- ment sur celle des Myriapodes européens. Beaucoup de Diplopodes se font remarquer par l'odeur bizarre ou parfois fétide que répandent les glandes placées sur les parties latérales de leurs anneaux. Les Scolopendres proprement dites inspirent la crainte par les piqûres toujours fort douloureuses et quelquefois même dan- gereuses qu'elles font aux personnes qui les touchent imprudemment; certains Myriapodes sont phospho- rescents et les Géophiles sont plus particulièrement dans ce cas. Leur corps est souvent coloré avec assez de luxe dans les espèces exotiques; cerlaines particula- rilés de leur organisation appellent l'attention de l'ob- HISTORIQUE. 33 servateur, tandis que leur physionomie bizarre et leur analogieavec leschenilles ou les versinspirent du dégoût au vulgaire. Il faut avouer néanmoins que leur histoire naturelle offre moins d’attrait que celle de la plu- part des Insectes, et comme leurs caractères spécifi- ques sont toujours assez difficiles à saisir malgré la multiplicité de leurs espèces dans certains genres, on comprend assez pourquoi les entomologistes de la fin du siècle dernier ou du commencement de celui-ci les ont constamment négligés. III. Remarques historiques — Grâce aux travaux de MM. Brandt et Newport ainsi que d’un petit nombre d’autres naturalistes, l’histoire naturelle des Myria- podes est aujourd’hui bien mieux connue, et leur clas- sification est déjà assez avancée. Toutefois quelques auteurs du dernier siècle avaient déja étudié ces ani- maux avec beaucoup de soin. 1° Les belles recherches de de Geer (1) sur plu- sieurs espèces indigènes et exotiques de Myriapodes commencent d’une manière remarquable la série des travaux que l’on a publiés sur les Myriapodes. On ne possédait antérieurement que des indications éparses et pour la plupart inexactes. De Geer s’occupa du Pollyxène, qu’il rapporta avec raison au groupe des Jules et non à celui des Scolopendres , comme l'ont fait quelques auteurs; il traita aussi des Polydèmes communs , de plusieurs espèces d’Iules véritables, de quelques animaux indigènes ou exotiques appartenant (1) Acad. des sciences de Paris, t. 1, p. 532, ett. III, p. 61 (an- nces 1667-66). — Mémoires pour servir à l'Histoire des Insectes, t. VII, p. 554 (Scolopendres), et p. 569 (Iules). APTÈRES, TOME IV. 3 34 MYRIAPODES, aux genres Lithobie, Scolopendre et Géophile des au- teurs actuels, et leschapitres dans lesquels il s’occupede ces animaux sont remplis d'observations importantes ; il en parle sous les noms collectifs d’Jules et de Sco- lopendres, mais sans proposer de dénominations par- ticulières pour les diverses sections qu'il entrevoit déjà parmi eux. C’est auprès des Cloportes qu’il place ces animaux, et il les réunit sous la dénomination commune de Millepieds. On trouve aussi dans Geoffroy de bonnes observa- tions sur les Millepieds, mais ni Geoffroy ni de Geer ne parlèrent de ceux que l’on nomme aujourd'hui des Gloméris, et jusqu’à Olivier ceux-ci furent placés dans le même genre que les Cloportes. C'est encore sous la dénomination d’'Oniscus ou de Cloportes qu’il est question des Gloméris dans l'édition du $ystema naturæ , publiée par Gmelin. Dans cet ouvrage, les seuls genres de Millepieds adinis sont, comme dans de Geer, ceux de Scolopendra et de Julus, le premier comprenant douze espèces dont le Pollyxène fait partie bien à tort, et le second treize, dont une est un crustacé isopode. Cette espèce était alors désignée par le nom de Zulus ovalis. Pour les naturalistes linnéens le genre des lules était le’ dernier de la classe des Insectes , et celui des Scolo- pendres, qui le précédait, venait immédiatement après les Oniscus, dont une espèce (Oniscus pustulatus, Fa- bricius) est un Myriapode du genre Gioméris. Dans le tableau de cette classification des Insectes, p. 1525 du Systema, les genres Scolopendra et Zulus forment une troisième catégorie des Aptères aïnsi ca- ractérisée : Pedibus pluribus , capite a thorace discreto. HISTORIQUE. 35 Fabricius (1793) a rangé les lules et les Scolopen- dres dans sa sixième classe des Insectes, et il les a réunis aux Cloportes qui en sont Île troisième genre. Cette sixième classe est celle des Aitosates. C’est entre les Libellules (Odonata) et les Arachnides (Unogata ) qu’elle prend rang. Les Gloméris n’y sont point en- core distingués, même génériquement, d’avec les Oniscus. 2° Blumenbach et G. Cuvier, qui ont publié vers la fin du dernier siècle les ouvrages de zoolo- gie élémentaire les plus estimés, ont suivi le pre- mier' la méthode de Linné, et le second celle de Fabricius, mais déjà l'influence de la nouvelle école française avait permis à Cuvier de mieux délimiter les groupes dans son livre. Les Oniscus, sur lesquels il avait publié précédemment un petit mémoire, restent parmi les Crustacés ( Agonata , Fabr.) et les Glomé- ris rentrent dans les Mitosata auxquels il donne, comme de Geer, le nom de Millepieds. Olivier, rédacteur de la partie entomolosique de l'Encyclopédie méthodique, venait en effet, dans son excellent article sur les Zules, de réunir les Gloméris aux lules en en faisant une première section dans ce genre, dont la seconde section comprenait les Iules à corpsallongé etcylindrique, et la troisième ceux, comme les Zule plan et lagure, dont Latreille fera plus tard ses genres Polydème et Pollyxène. Voici comment Olivier s’exprimait au sujet des aff- nités des Millepieds : Les Insectes autrefois connus sous le nom de Mille- pieds , à cause du grand nombre de leurs pattes, sont, dit-il , la clôture de la classe nombreuse des Insectes, et doivent être considérés comme le dernier chatnon 36 MYRIAPODES. de la chaîne qui lie cette classe à celle des Vers. En effet , ils ont le corps très-allongé et cylindrique, ou presque de grosseur égale dans toute son étendue, et quoiqu'ils aient un grand nombre de pattes, elles sont néanmoins si courtes que l’Insecte, lorsqu'il marche , paraît plutôt se glisser très-lentement sur le plan de position et ramper à la manière des Vers (1). Notre auteur suit, comme on le voit, la méthode de Linné (2), mais il la rectifie dans un point important et G. Cuvier à fait profiter aussi cette rectification à la méthode entomologique de Fabricius (3). C'est également la marche qu'ont suivieLamarck et M. Walc- kenaer. Lamarck qui professait à Paris depuis la fondation du Muséum, c’est-à-dire depuis 1793, l'histoire natu- relle des animaux inférieurs dans ce célèbre établisse- ment, avait contribué, comme Olivier et Bruguières, à perfectionner la connaissance des animaux sans vertè- bres dontil traitait dans ses cours. En 1801 seulement, il publia ses principaux résultats dans son Système des animaux sans vertèbres. C’est dans ce livre qu'il caractérisa le genre Scuricera pour le Scolopendra coleoptrata sur lequel Pallas avait publié depuis peu de nouveaux détails. Dans cet ouvrase Lamarck rap- portait les Millepieds à la classe fondée par lui sous le nom d’Arachnides , et qui, jointe à celle des Crus- tacés, comprenait tous les Insectes Aptères des natu- (1) Encycl. méth., Ins.,t. VIL, p- 408. (2) Olivier dit comme Gmelin que les Jules sont un genre d'in- sectes, de la troisième section des Aptéres. (3) Il est digne d'être noté que Cuvier rapporte dans la préface du livre dont il est ici question (Le tableau élémentaire de l’histoire des animaux) que Fabricius a revu lni-même la partie entomologique de cet ouvrage. HISTORIQUE. 37 ralistes linnéens. Lamarck réunissait les Millepieds à son ordre des Arachnides antennistes dans lequel ils formaient la famille des Polypodes. . Leur caractère est d’avoir vingt pattes et davan- tage (1). M. Walckenaer suivit aussi la rectification des Wito- sates, telle que l’avait acceptée Cuvier. Dans sa Faune parisienne (2), c'est-à-dire en 1802, il ne parle éga- lement sous ce nom que des véritables Millepieds; il regrette que ces animaux soient encore si peu connus et si mal décrits, et après avoir accepté les genres Scolo- pendre, Scutigère et [ule, il divise celui-ci comme le faisait Olivier, cite les espèces parisiennes qu'il avait décrites et émet l'opinion que celles de la première sec- tion, c’est-à-dire les Zulus plumbeus, limbatus et marmoreus, doivent former un genre distinct , ce que Latreille exécutera bientôt sous la dénomination de Glomeris. Latreille suivit d’abord (3) la classification de La- marck , c’est-à-dire qu'il considéra les Myriapodes comme des Arachnides, au lieu de les réunir, comme il le fit plus tard, aux Insectes Hexapodes, et il laissa les Thysanoures avec eux, associant ainsi dans une même classe des animaux qui appartiennent incontes- tablement à trois classes différentes. Précédemment il leur avait adjoint de véritables Crustacés; plus tard, il reportera les Millepieds avec les Insectes, et en même temps les Thysanoures , et dans un mémoire spécial qui sera le dernier de ceux que la science lui devra (4), (1) Systema, p. 181, 2) T. IL, p. 177. (3) Histoire des Insectes ; 1804. (4) Nouvelles Annales du Muséum d'hist. nat., t. 1, p. 175 ; 1832. 38 MYRIAPODES. il cherchera , mais vainement , à démontrer ce rappro- chement , en considérant les Thysanoures proprement dits ou les Machiles etles Lepismes comme des Insectes pourvus de plus de trois paires de pattes (1). Ainsi que nous l'avons fait remarquer dans le tome II de cet ouvrage, c'est à des fausses branchieset non à des pattes qu'il faut comparer les a ppendices abdominaux des Lé- pismes, et ces animaux ont alors une nouvelle analogie avec les Névroptères dont ils sont pour ainsi dire les espèces aptères ou la dégradation. C'est pendant la première époque de ses travaux que Latreille érigea en trois genres distincts les trois sec- tions du genre lule d'Olivier, et l’on sait que ces trois genres GLomenis, Pouypesuus et Iuzus , sont devenus pour les myriapodoloyistes actuels trois familles dis- tincles. C'est aussi à Latreille (1810) que l’on doit les déno- minations de Chilognathes (nos Diplopodes) et de Chi- lopodes, indiquant les deux principaux groupes de Myriapodes. Celle de Syngnathes, appliquée aux Sco- lopendres, fut aussi employée par lui dans ses pre- miers écrits. M. Duméril, dans sa Zoologie analytique, publiée en 1806, fait des Myriapodes une famille des Insectes aptères, qu'il interpose aux Acères (les Arachnides) et aux Quadricornes ou Cloportes, après lesquels viennent les Vers. M. Duméril accepte les genres Tulus, Pollyxenus, Polydesmus, Glomeris , Scolo- pendra et Scutigera de Latreille et de Lamarck. (1) Voici un passage de ce mémoire : « Ainsi les Machiles seraient des Thysanoures pourvus de onze paires de pattes, dont trois thoraciques et complètes, et huit ven- trales ou rudimentaires. Ces insectes doivent donc, en série natu- relle, venirimmédiatement après les Myriapodes. » HISTORIQUE. 39 3° En 1814, Leach revint à l'opinion de Fabricius, de Cuvier et de M. Walckenaer, en faisant des animaux qui nous occupent une classe distincte, sous le nom de Myriapodes (1); il les mit entre les Crustacés terminés par les Armadilles, et les Arach- mides , en tête desquels sont les Nymphons et quelques autres genres. Il est évident que les Gloméris, par lesquels Leach fit commencer sa classe des Myriapo- des ; ont certaines analogies avec les Cloportes ; mais comment expliquer, dans le systèmé que Leach paraît avoir accepté, celui de la disposition sériale rectiligne, que les Géophiles ou les derniers Myriapodes soient placés auprès des Nymphons. Leach décrivit dans le genre lule plusieurs espèces nouvelles découvértes par lui en Angleterre et dont les exemplaires sont presque tous conservés au British Museum. I] fit connaître le nouveau genre CrasPenosOMA, voisin des Polydèmes, et nomma CErmaria , d’après Illiger, le genre Scutigère de Lamarck. Leach caractérisa ésale- ment, aux dépens des Scolopendra, les nouveaux genres Cayprors, Lirnosius et GropaiLus, qui ont élé géné- ralement adoptés. Le travail du docteur Leach (2) a rendu un service important à l’histoire naturelle des Myriapodes, en posant les bases de la classification de ces Insectes, (1) Trans. linn. soc., t. III, p. 356, et Zoological miscell., t. III. (2) Voici le tableau de sa classification : Glomérides. .., Glomeris. CHILOGNATHES. Lulus. lulides. . . . . .<{ Craspedosoma. Polydesmus. Cermatides. . . . Cermalia. Lilhobius. SYNGNATHES. 4 Scolopendrides . } Scolopendra. Cryplops. Geophilides . . . Geophilus. 40 MYRIAPODES M. de Blainville (1) a élevé, comme Leach, les Myriapodes au rang de classe distincte, et, conformé- ment à l’opinion des naturalistes linnéens , il a placé cetle classe entre celles des Crustacés et des Vers ché- topodes, c’est-à-dire à la suite des animaux articulés qui ont les pieds articulés ou les Entomozoaires con- dylopodes. Aïnsi les Myriapodes sont, pour M. de Blainville et les naturalistes qui ont suivi sa méthode, des animaux intermédiaires aux Cloportes et aux Vers chétopodes. M. de Blainville crut plus tard apercevoir dans le singulier genre que Guilding a nommé Peri- patus, un nouveau lien entre les Myriapodes et les Vers, ur moyen de transition plus évident , et dans ses cours , ainsi que dans l’article Animal du Supplément au Dictionnaire des sciences naturelles, il a établi pour les Péripates une nouvelle classe, sous le nom de Malacopodes. L'opinion de M. Strauss au sujet des Myriapodes estau fond peu différente (2). Dans son savant ouvrage sur l'anatomie du Hanneton, il reconnaît les affinités des Myriapodes avec les Annélides, et pour lui le Pol- lyxène est le genre des Myriapodes le plus voisin de ces animaux; c’est surtout des Léodices qu'il lui semble se rapprocher. M. Straus suppose l'existence d’un genre encore inconnu qui formera un lien plus intime entre les deux classes des Myriapodes et des Annélides ; d’ailleurs il reconnaît en même temps les rapports des Thysanoures avec les Myriapodes ; ce que Latreille, Dugès et quelques autres , font aussi de leur côté. Depuis le travail de Leach, on s’était donc borné à discuter les affinités des Myriapodes, mais sans ap- (1) Bull. sc. soc. philom. de Paris. (2) Consid. géner. sur l'anat. des anim. artic.; p. 16. 1 HISTORIQUE. 41 porter pour la solution de ce problème aucun fait bien important. C'est ce qui dura jusqu’en 1832, époque à laquelle MM. Gray et Brandt firent connaître de nou- veaux genres de Myriapodes. Les seuls livres publiés entre de Leach et ceux de M. Brandt, dans lesquels il soit parlé d'observations nouvelles sur les Myria- podes, sont ceux de M. Paul Savi (1), qui décrit un Îule nouveau, et donne de curieux détails sur le développement d’une espèce de ce genre, de Say, pour des myriapodes américains, et de Risso (2), qui carac- térise brièvement plusieurs espèces nouvelles et un genre qu'il nomme Cazmpus. Ce genre appartient à la famille des Tules. &° NATURALISTES ACTUELS. — En 1832, M. Brandt a commencé daps le Bulletin des naturalistes de Mos- cou la publication de ses recherches sur les Myriapo- des, recherches qu’il continue avec succès, et qui lui ont procuré beaucoup de faits et de remarques nou- velles sur la même classe d'animaux. C’est à la même série de travaux qu’appartiennent les études nom- breuses auxquelles M. Waickenaer s'est livré pour la rédaction du présent ouvrage, et qui, si elles eussent été publiées à l’époque où leur auteur les a entreprises, . auraient fait connaître la plupart des espèces exotiques qu’on a publiées dans ces derniers temps, et beaucoup d’autres encore inconnues que possède la riche collec- tion du Muséum de Paris. Nos propres recherches, publiées dans plusieurs mémoires depuis 1835, et celles de M. Newport, dont les naturalistes appré- cient la valeur, appartiennent aussi à cet ordre de travaux. Un plus grand nombre de naturalistes s’occu- (1) Memorie scientifiche, p. 81 et 83; in-8. 1828. (2) Hist. nat. de l’Europe méridionale, t. V ; 1826. 42 MYRIAPODES. pent à présent de cette intéressante fraction des Insectes aptères , et dans l'analyse que nous allons faire des tra- vaux de notre époque, nous aurons encore à citer quelques noms. M. Branor. — Son premier travail sur les Myria- podes a paru en 1833; il a pour titre: Tentaminum quorumdum monographicorum In- secta Myriapoda chilognatha Latreillii spectantium prodromus (1). D'après la considération des diverses pièces visibles dans chacun des anneaux qui composent le corps des Gloméris, des Iules et des Polydèmes, M. Brandt établit trois groupes principaux de Diplopodes, qu’il nomme Pentazonies, Trizonies et Monozonies. Dans les Pentazonies ou Glomérides , il caractérise deux genres nouveaux, SPHÆROTHERIUM et SPHÆHROPÆUS, qui répondent à celui que M. Gray venait d'établir (2) sous le nom de ZerxRontA. Dans les Trizouies, il propose les nouveaux genres SPIROBOLUS, SPIROSTREPTUS, SPIROPÆUS Et SPIROCYCLISTUS Dans les Monozonies, on lui doit le nouveau genre SrronGYLosOMA. Voici le tableau des Diplopodes ou des Chilognathes tels que M. Brandt les concevait en 1833 : Glomeridia. . .. Glomeris, Latr. Sphærotherium, Br. Sphæropœus, Br. Tulus, L. Spirobolus, Br. Spirostreplus, Br. Spirostreptidea . Spiropœus, Br. Spirocyclisius, Br. | Strongylosoma, Br. PENTAZONIA. Sphærotheria. | Inlidba. 5% ..:. TRIZONIA. . . Craspedosoma, Leach. Polydesmus, Latr. Poliyxenus, Latr. MONOEMA. . UN ot. 15 2 (1) Bull. soc. imp. nat. de Moscou, t. VI, p. 194. (Voir notre pl. 39.) HISTORIQUE. 43 Ce prodrome de M. Brandt donne la description sommaire de plusieurs espèces nouvelles. Il porte à cinquante le nombre des Chilognathes connus d’une manière plus ou moins complète; quelques figures re- produisent les caractères des coupes nouvelles. M. Brandt annonce dans ce travail d’autres publi- cations, mais les unes n’ont paru que plus tard, et d’autres n’ont pas encore vu le jour. Entre ce premier travail et notre revue générale des Myriapodes publiée en 1837, il n’a donné qu’une très-courte note sur le genre Polyzonium découvert par lui et dont il propo- sait en 1834, dans le journal l’Zsis, de faire un nouvel ordre sous le nom de Colobognatha. C'est à l'académie impériale de Saint-Pétersbourg que M. Brandt a présenté ses autres mémoires, et il les a réunis depuis lors dans un volume à part (3). Voici le titre des principaux : 1° Remarques générales sur l’ordre des Insectes myriapodes (mai 1840), travail important au point de vue de l'anatomie zoologique et de la classification. L'auteur y suit la méthode suivante : Subordo I. GNATHOGENA. Schisolarsia... ............ Seuñgera. Tribus I. . L k ES de orixopoda.... colopendra, CHILOPODA. À Hootarsia. . . À 5 Cryplops. Polypoda. ..... Geophilus. Pollyxenus. Monozonia...,....,.....,. {rl desmus. TEA Br. Blaniulus. L lulus. Tribus Il, Syndopetala. . DM A de SRE irocyclistus, Br. Cmicocnaræa. | Trixonia.. . .. Spirostre lus, Br. Lynopetala. . . . . Lysiopetalum, Br. £g. nov. k Glomeris. Penlazonia. . ..,..,. ë se Br. Sphæropœus, Br. 44 MYRIAPODES. Subordo II. SUGENTIA. Ommatophora. GE bars nov. Typhlogena. . Siphonophora, Br. g. nov. Les Myriapodes ne sont pour M. Brandt qu'un ordre de la classe des Insectes. 90 Sur les espèces du genre Scolopendra (mars 1840 et septembre 1840, p. 53 et 71 du Æecueil). L'auteur en distingue un nouveau genre sous le nom de Scozo- PENDROPSIS (1). 3° Sur la famille des Jules (août 1840 et mars 1841, p- 79 et 184 du Recueil). 4° Sur les Polydesmus (février 1839 et décembre 1840 , p. 125 et 138 du Recueil). 5° Sur Les Gloméris (février 1840, décembre 1839, novembre 1840, décembre 1841, 1840, p. 142, 152, 156, 160 et 172 du Recueil). Un premier mé- moire sur l’anatomie de ces animaux avait été inséré par M. Brandt dans les archives de M. Muller (2). Tous ces mémoires seront analysés quand nous trai- terons de la famille à laquelle ils sont consacrés. M. P. Gervais. — Le premier mémoire que nous avons publié sur les Myriapodes traite du genre Géo- phile (2). Nous y faisons connaître quelques espèces nouvelles et plusieurs particularités d'organisation et de physiologie. C’est dans un appendice à cette note qu'ontété indiquées les affinités du Tule pallipède d'Oli- (a) Recueil de Mémoires relatifs a l'ordre des Myriapodes et lus à l'Académie impériale des sciences de Saint-Pétersbourg, 1 vol. in-8e ; 1841. (2) Note sur les Myriapodes du genre Kicophile, et description de trois espèces nouvelles (\iagas. de Zool , cl. 1X, p. 133; 1855.) — Ad- dit'on à Lx note précédente, ib., pl. 135. HISTORIQUE. 45 vier avec les Polydèmes ; un autre travail a pour objet le genre Polydème lui-même (1), dont nous établis- sons les caractères en même temps que nous en décri- vons plusieurs espèces nouvelles. Quelques courtes notices ont aussi été publiées par nous dans les Annales de la société entomologique, mais elles ont été pour la plupart reprises ailleurs. En 1837, nous avons rédigé un travail complet sur la clas- sification des espèces alors connues de Myriapodes (2), décrit des espèces inédites et des genres nouveaux de cette classe, et donné divers faits jusqu’alors inconnus relatifs à leurs métamorphoses. Nous avions été sur- tout conduit à ce travail par l'étude des Myriapodes qui vivent aux environs de Paris. Le tableau suivant formule la classification pro- posée dans ce travail : Ordre I. CHILOGNATHES. Pollyxenus. 1 Oniscomxa. . | Zephronia., Gr... . PE pal Glomeris. ” Fontaria, Gr. Polydesmus. . .....{ Polydesmus. Strongylosoma, Br. (3) Blaniulus, g. nov. IuLoIpEA. . . Zulus, nec non Spirostreptus, etc., Br. Craspedosoma. Playulus, g. noy. Cambala, Gray. Ordre 11. CHILOPODES. SCUTIGERIDEA, ss 0 0 + « + SCuligera. : He se À colopendra. SCOLOPENDROIDEA. « » «ee 0 + 0» Cryptops. Geophilus. (1) Note sur le genre Polydesmus de la classe des Myriapodes. (An- nales soc. entom. de France, 1° série , t. V, p. 373.) (2) Études pour servir à l’histoire naturelle des Myriapodes, 1'° part. (Ann. sc. nat., 2° série, t. VII, p. 35 à 60.) | (3) J'ai indiqué l'idendité de mes Polydèmes iuloïdes avec les Strongylosomes, dans une note insérée dans la Revue cuviérienne de M. Guérin, t. IL, p. 79; 1839. 46 MYRIAPODES. Dans un autre mémoire , nous avons développé plu- sieurs parties de ce tablean et décrit le nouveau genre Scolopendrella (1). Deux planches qui devaient ac- compagner ce travail ont également été publiées (2), et quelques descriptions parfois accompagnées de fi- gures ont paru dans divers ouvrages (3). C’est à l’aide de ces matériaux assez divers et aussi d'observations nouvelles, qu'a été rédigée, en 1844, la deuxième partie de nos études sur les Myriapo- des (4). Dans ce nouveau travail, qui est le dernier, sont discutés successivement les principaux points de l'histoire naturelle des Myriapodes, savoir : leur ca- ractéristique générale, leur morphologie, leur déve- loppement , leurs affinités zoologiques et leur réparli- tion en familles et en genres, en ayant souvent égard aux belles recherches publiées par MM. Brandt et Newport ou par d'autres naturalistes. Les dénomina- tions de Chilognathes et Chilopodes nous ont paru de- voir être remplacées par celles de Diplopodes, Blainv. et Chiliopodes , et nous avons proposé d'admettre que ces animaux constituent deux sous-classes. Nous avons aussi décrit avec quelque détail différents genres nouveaux. Nous donnerons ici le tableau de la classification à laquelle nous avons été conduit : (1) Revue z00l. par la soc. cuviérienne, p. 279; 18309. (2) Aulas de zoologie, 184. (3) J’oyage de la Favorite, Zoologie, p. 156, pl. 53 et 54, en com- mun avec M. Eydoux. — Ann. soc. entom. de France , 2 série , t 11; 1846. Myriapodes de Colombie, d'après des exemplaires re- cueillis par M.Goudot. —Myriapodes du £ritish Museum. (Seolopen- dres et Cambala.) (4) Études sur les Myriapodes. ( Ann. sc. nat., 3° série, t. LE, p« 51 à 80.) HISTORIQUE. 47 I. DIPLOPODA. Pozzyxeninz. Pollyxenus. ‘ Pir Glomeris. Glomeris. .. .. Lamisca, Gr. GLouerinæ. .( Zephroma. . .. { Rte a Cl 5 Glomeridesmus, g. nov. Fontare Gr. olydesmus. Polydesmus. . . Stenctie Gr. POLYDÉSMYDEÆ, Strongylosoma, Br. Craspedosoma. Callipus, Risso? Plateps, "New. Cambala, Gr... Spirostrephon, Br? Spirobolus, Br. IULIDEÆ. « . À Julus Tulus, etc., Br. °°°) Spirostreptus, etc., Br. Acanthiulus, nov. g. Stemmiulus, nov. g. Blaniulus, Gerv. ee ré que de olyzonium, Br. tyulus, Gerry. PoLYZONIDÆ. . , Siphonotus, Br. oi di à Siphonophora, Br. Lysiopetalum,Br. IT. CxiLroPoDA. SeuricsrinÆ, .. Scultigera, Lamk. Cermatia, Illig. Lithobius. MR ai colopendra, Gerv. SCOLOPENDRID&. À Scolopendra. . . Solos endtonss, Br. Cryptlops. Scolopendrella. Mecistocephalus, Newp. GEOPHILIDÆ, . . Geophilus. . . - Necrophleophagus, Newp. Geophilus, Leach. Gonibregmatus, Nowp. M. Newporr a fait précéder ses travaux descriptifs et méthodiques sur les Myriapodes par des recherches im- portantes sur l'anatomie de ces animaux et sur le déve- loppement des Iules (1). Les espèces qu’il a étudiées {1) Onthe structure, relations and development of the nervous and circulatory system, and on the existence of a complete circulation of the Llood in wessels in Myriapoda and macrourous arachuida (Phi- losoph. trans. London, 1813, part. 2, p. 243). — On the organs of reproduction and the development of the My- riapoda, First series ( Philosoph. trans. Lond.; 1841, part. 2, p: 99)- 48 MYRIAPODES. sont en grande partie celles que l’on conservait dans jes collections du British Museum à Londres; il en a re- connu beaucoup qui sont nouvelles, principalement dans les genres lule et Scolopendre, etila revu plusieurs de celles qui ont été signalées antérieurement par Leach, Say ou M. Gray, ce que nous avions ésalement pu faire au British Museum, grâce à l’obligeance de M. Gray. Les mémoires que M. Newport a consacrés à cette étude sont au nombre de trois (1). À peu près en même temps que la seconde partie de nos études sur les Myriapodes, a paru un travail de M. Newport (2) dans lequel ce savant naturaliste donne une classification qui s'éloigne de la nôtre , telle que nous l'avons donnée ci-dessus, et de celle de M. Brandt, sous quelques points de vue, et qui se rapproche au contraire de l’une ou del’autre sous beau- coup d’autres rapports. M. Newport fait une classe de Myriapodes et il les partage en deux ordres. Les Chilopodes ou Scolopen- dres lui paraissent supérieurs aux Diplopodes; les Glomérides, les Iules et les Polyzonides sont pour lui, comme pour nous, des animaux du même ordre. Voici d'ailleurs le tableau de sa classification : (1) Sur des Géophiles nouveaux et leur division en genres (Proceed sool, soc. London, 1842, p. 180. — A list of the species of Myriapoda, order Chilopoda, contained in the cabinets of the British Museum, with synoptic descriptions (Ann. and Mag. of nat. hist., t. XIII, p. 93; 1844). — À list of the spec. of myr., order Chilognatha, contained on the cabinets of the Brit. Mus., with a description of a new genus and thirty two new species (Ann. ibid., p.263). (2) Monograph of the class Myriapodu, order Chilopoda, with ob- servations on the general arrangement of the articulata (Trans. linn. soc. London, t. XIX, part. 3; 1844); reproduit pour la partie métho- dique dans les Archives d'Erichson, 1845, p. 179. HISTORIQUE. 4ÿ CHILOPODA, Latr. ScemizorarTiA, Br. 1. Cermatiidæ , Leach. . .. , Cermatia, Illyig. Li £ Lithobius, Leach. 1 2. Lithobiidæ, Newp. . . ... Henicops, Newp. Scolopendra, Latr. Cormocephalus, Newp. Rhombocephalus , Newp. Heterostoma, Newp. © *\ Scolopendropsis , Br. [l Theatops, Newp. Scolopocryptops, Newp. * \ Cryptops, Leach. hs Scolopendrel- 4. Geophilidæ, | linæ, Newp. Scolopendrella, Gerv. | Leach. ... rs Newp. HoLoTARSiA, Br. , 3. Scolopendridæ, Leach. Geophilinæ, | Arthronomalus, Newp. Newp. . : .\ Gonibregmatus, Newp. Geophilus, Leach. CHILOGNATHA, Latr. Glomeris, Latr. Zephronia, Gray. Sphærotherium, Br. Pollyxenus, Latr. Fontaria, Gr. Polydesmus, Latr. Strongylosoma, Br. Craspedosoma, Leach. | 2, À Piaydmas, ucas, { PENTAZONIA, Br. 5. Glomeridæ, Leach... 6. Polyxenidæ, Newp. . . .. MonozoniA, Br.. 1 7. Polydesmidæ , Leach. Cambala, Gray. Iulus, L. Unciger, Br. Spirobolus, Br. Spiropœus, Br. Spirocyclistus, Br. Spirostreptus, Br. Platops, Newp. Lysiopetalum, Br. Polyzonium, Br. * ‘À Siphonotus, Br. 10, Siphonophoridæ, Newp. Siphonophora, Br. Sympodope- lalinæe,Newp. Lysiopetali- { 8. Zulide , id. | næ, Newp. BizoNIA , Newp. . 9. Polyzonidæ, Newp. .. Plus récemment M. Newport a publié un travail détaillé sur les Chilopodes (1). Les naturalistes dont il nous reste à rappeler les travaux sont principalement MM. Waga, Hippolyte Lucas , Koch et Gray. Nous donnons en note la liste de leurs publications. M. Waga a recueilli des espèces (1) Monograph of the class myriapoda, Order Chilognatha ( Trans. linn. soc. London, t. XIX, p. 349, pl. 40). APTÈRES, TOME IV. 4 50 MYRIAPODES. curieuses de Myriapodes aux environs de Varsovie : des Jules, le genre Polyzonium ou Platyule, un Craspodosome, etc. C’est surtout par la finesse des observations physiologiques que son mémoire mérite . d’être cité (1). M. Lucas (2) a suivi notre prodrome de 1837,et com- plété, d’après nos notes ou ses propres observations, plusieurs descriptions dont on n’avait imprimé qu’un abrégé. On lui doit aussi des descriptions de quelques Myriapodes de l'Algérie, animaux dont MM. Koch et André Wagner ont également étudié quelques es- pèces; il a décrit deux espèces nouvelles d'Iules de France, et fait connaître avec soin un genre nouveau et très-curieux du Mexique qu'il nomme Platydesmus. M. J.-E. Gray (3) avait fait graver dans Ja partie entomologique de la traduction anglaise du Æègne animal de G. Cuvier quelques Myriapodes nouveaux ou curieux, mais sans les décrire. M. Jones a publié plus récemment la classification adoptée par ce natu- raliste, et réuni quelques traits généraux de l’his- toire dés Myriapodes dans un article de l'Encyclopédie de M. Todd. Malheureusement les genres nouveaux qu'il indique sont encore restés sans description dé- taillée. (1) Observations sur les Myriapodes (Revue sool. par la soc. cu- viérienne, t. II, p. 76). (2) Les Myriapodes dans l'Hist. nat, des Animaux articulés, Crust., Arachn. et Myriap., publiée avec les suites à Buffon de l'éditeur Du- mesnil ; 1840. — Articles sur les Myriapodes, dans le Dict, univ! d'Hist.nat. de M. Ch. Dorbigny. — Plusieurs descriptions insérées dans les Ænn. de La soc. entom. de France , et entre autres celle du G. Platydesmus. (3) Dans Griflith, Anim. Kingdom, pl. 135; année 1832. — Dans M. Jones , article Myriapona du Cyclopedia of Anat. gyd Physiol. de Todd, t. II, p. 544 ; 1842. CLASSIFICATION. ni IV. Affinités des Myriapodes et classification. — On connaît actuellement plus de trois cents espèces de Myriapodes, et les collections en possèdent encore que l’on n’a pas décrites. La réunion de caractères que présentent ces animaux, non plus que leur appa- rence extérieure , ne permettent pas de les réunir aux autres classes admises parmi les Entomozoaires con- dylopodes (1), classes que l’on connaît plus générale- ment sous les noms d’Insectes hexapodes, de Crusta- cés et d'Arachnides ou Octopodes. En effet, les Insectes hexapodes ont dans leur corps, composé en général de quatorze articles et divisé en trois parties, la tête, le thorax et l’abdomen; ainsi que dans leurs pattes, au nombre de trois paires et esclu- sivement thoraciques, des particularités qui les isolent nettement des Myriapodes. Ces particularités, jointesà celles de leurs antennes, simples, comme chez ceux-ci, etde leur respiration, également trachéenne, ainsi qu’à la nature de leur système nerveux, de leurs organes sensoriaux et de leurs actes, les placent en tête des animaux articulés. En même temps ils en font une série particulière dans le grand type de ces animaux. Tous les Hexapodes, quoique inséparables les uns des autres, pourraient néanmoins être divisés en plusieurs sous-classes, et c’est avec eux que les My- riapodes présentent le plus d’analogies réelles. Les Crustacés forment manifestement une série dis- tincte, composée d'ordres divers et même de plusieurs sous-classes, subordonnées les unes aux autres par les (1) Les Animaux articulés qui sont pourvus de pieds articulés. Ati DCOIT VIVIVERSITY * JL IVENSIFT Gi iLLINO!S 22 MYRIAPODES. inégalités de leur complication organique. Leurs an- tennes engénéral doubles, leur modede respiration bran- chiale et les principales particularités de leur organisa- tion, les distinguent bien nettement des Myriapodes. Si quelques analogies ont été signalées entre certains Crustacés et divers Myriapodes , ces analogies, mieux étudiées, paraissent plus apparentes que réelles, et elles nous semblent en définitive n’avoir qu’une valeur très-secondaire au point de vue de la classification. Il faut en excepter cependant la position des orifices génitaux chez les Diplopodes, qui rappelle celle des Crustacés. La troisième série des Articulés condylopodes est celle des Xiphosures et des Arachnides, avec lesquels les Myriapodes n’ont réellement aucune analogie, Ce- pendant Lamarck plaçait anciennement les Arachnides et les Myriapodes dans la même classe, et un natu- raliste contemporain, dont les travaux ont eu sur l’histoire des Myriapodes une heureuse influence, a soutenu que les Arachnides trachéennes sont des In- sectes comme les Myriapodes. La grande importance que beaucoup d’auteurs ont accordée aux organes respiratoires, avec Cuvier et La- treille, est la principale raison des difficultés que l’on a éprouvées dans la classification des Entomozoaires condylopodes. Beaucoup de naturalisies n’ont même réuni les Myriapodes aux Insectes hexapodes que parce que les unsetles autres respirent pardestrachées. On à depuis longtemps combattu cette manière de voir, et les derniers travaux d'anatomie entomologique sem- blent en avoir fait définitivement justice. Si l’on réunit les Myriapodes aux Hexapodes uniquement parce que les uns et les autres ont la respiration trachéenne, pour- CLASSIFICATION. 53 quoi en séparer la partie des Arachnides qui a les mêmes organes respirateurs ? et bien qu’il paraisse démontré que tous les Hexapodes ont des trachées, comment ne pas faire un groupe à part pour ceux qui joignent à ces trachées de véritables branchies, comme beaucoup de larves de Névroptères et quelques autres encore ? Mais c’est ce que personne n'aurait voulu faire. Ce- vendant le naturaliste dont nous parlions à l'instant, M. Brandt, qui accepte le principe tel que l’ont posé Cuvier et Latreille, en accepte aussi la conséquence, non-seulement quant aux Myriapodes, mais aussi relativement aux Arachnides à trachées. Voici com- ment il s'exprime à cet égard : « Admettant dnAant que ce principe de CRIER cation dérive surtout des organes de la respiration et de la circulation, une partie des Arachnides doit éga- lement entrer dans la classe des Insectes, notamment les Ærachnides trachéennes, pendant que l’autre partie des Arachnides, les Arachnides pulmonaires, devra être réunie aux Crustacés, qui différeraient des Insectes surtout par la présence des branchies en forme de feuilles ou de sacs (poumons), et des vaisseaux ap- parents qui apportent le sang aux organes et aux pou- mons (1).». Si nous acceptons, et ceci est incontestable, que les Myriapodes diffèrent beaucoup des Insectes et qu'ils s’éloignent beaucoup aussi des Crustacés et des Arach- () Nous nous bornerons à faire remarquer qu'il n'y a aucune analogie de connexion entre les branchies appendiculaires des Crus- tacés et celles pseudopulmonaires des Arachnides; et d’ailleurs il suffit de rappeler que Dugès a observé que certaines Araignées ont à la fois des trachées et des poumons pour montrer qu'il ne faut pas avoir dans le caractère fourni par les organes respiratoires une con- fiance trop exclusive. 54 MYRIAPODES . nides , deyons - -nous admettre que les Myriapodes constituent une quatrième classe d’Articulés condylo- podes ayant une valeur égale à celles dont nous venons de parler ici (les Insectes hexapodes, les Crustacés et les Arachnides), ou bien devons-nous les considérer comme les animaux vermiformes appartenant à la pre- mière d’entre elles? C’est ce qu'il est encore assez difi- cile de décider, quoique la seconde opinion paraisse préférable. Pour M. de Blainville, les Myriapodes sont au con- traire les Animaux articulés condylopodes les plus voi- sins des Vers. Déjà les anciens auteurs, et parmi eux Aristote, avaient remarqué les analogies incontestables que les Myriapodes, envisagés des leur forme exté- rieure , présentent avec les VE marins, et plus parti- culièrement avec les Néréides. Souvent ils avaient com- paré ces animaux les uns aux autres, et ils leur avaient même appliqué dans beaucoup de cas le même nom, distinguant seulement par des épithètes empruntées à la nature des lieux qu’elles habitent les Scolopendres marines et les Scolopendres terrestres. Les natura- listes qui ont les premiers étudié les Naiïs, autres sortes d'animaux articulés qui semblent représenter, dans nos fleuves et dans nos étangs, les Néréides des eaux salées, leur ont aussi donné le nom collectif de Scolopendres ou de Millepieds ; et pour Trembley, le Naïs qu'on a depuis nommé Naïs proboscidea , est le Millepieds à dard. Mais sont-ce la encore de véritables affinités et non pas de simples analogies; et si nous refusons de voir dans les Gloméris et dans quelques autres des animaux voi- sins des Cloportes, devons-nous dire que les Géophiles établissent la transition des Myriaj;odes aux Néréides, CLASSIFICATION. 55 et qu'ils doivent par cela même être classés auprès des Néréides ! ? Nous ne le pensons pas. Les Myriapodes peuvent. fort bien être une forme inférieure d'Entomo- zoaires, mais appartenir néanmoins à la première série de ce grand embranchement, et il nous paraît préfé- rable de les regarder comme des Insectes quiconservent pendant toute leur vie et d’une manière définitive l'apparence de Vers, tandis queles Insectes à métamor- phoses ne la présentent eux-mêmes que pendant leur premier âge. Les Myriapodes seraient alors, qu’on nous permette cette expression, des Chenilles ou plutôt des larves permanentes , et les différents termes de la série qu ils constituent entre eux seraient d'autant plus ver- miformes qu’ils occuperaient un rang moins élevé dans leur série elle-même. Ainsi certains Insectes dégradés, qui sont les Myria- podes, prendraient une apparence de Vers chétopodes, comme les derniers des Crustacés ou les Lernées pren- nent celle des Vers mollasses, comme enfin les dernières des Arachnides ont l'aspect pee des Vers les plus inférieurs ou des Vers cystiques ; chaque grande série des Gondylopodes affectant dans sa désradation ex- trême l apparence (nous disons apparence) de certains groupes € de vers, et cela d’une manière pour ainsi dire proportionnelle, puisqu’à la dégradation des premiers Condylopodes répondent les Rs les plus élevés, à celle des Crustacés les Vers intermédiaires, et à celle des derniers les vers les plus simples en organisation. Mais les Myriapodes constituent eux-mêmes deux groupes d'animaux plus différents l’un de l’autre qu'on ne l’admet généralement. Une distance considérable sépare les Diplopodes des Chilopodes, et nous avons déjà dit qu'ils formaient bien plutôt deux classes dis- 26 MYRIAPODES. tinctes que deux familles, ou méme deux ordres d'une même famille, comme on l’a dit jusqu'ici. Aussi toutes ces considérations spéculatives sur le rang que doivent occuper les Myriapodes dans l’embranchement des animaux articulés et sur leur n°ture réelle, ont-elles encore un cachet hypothétique dont il ne faut pas dissi- muler le côté faible. La science a encore besoin de bien des observations pour dire son dernier mot à cetégard ; et plus la question a d'importance, plus il faut user de réserve en l’abordant. Les grands genres qu’on a réunis dans les deux classes des Myriapodes Diplopodes et Chilopodes sont plus aisés à grouper d’une manière naturelle : leur affinité et leur supériorité relatives sont plus faciles à apprécier. Les caractères secondaires qui servent à les distin- guer entre eux sont empruntés à la forme ou même au nombre des segments, à la position des organes génitaux et à quelques modifications de la bouche. Des particularités moins importantes de la forme des segments et de leur structure, de la disposition des organes sensoriaux, de la forme des poches sécrétri- ces, etc., donnent les caractères spécifiques. L’appré- ciation de toutes ces différences nous met assez bien sur la voie du rang que chaque genre de Myriapodes doit occuper dans la série naturelle de ces animaux, soit Diplopodes, soit Chilopodes:, mais elle ne nous a pas permis, dans tous les genres , d'établir avec certi- tude l’ordre de subordination des espèces elles-même, et dans ce cas l'ordre géographique est encore le guide le plus sûr. L’imperfection avec laquelle beaucoup d'espèces de Myriapodes ont été décrites rend très- difficile, souvent même impossible, de reconnaître » # L 4 ” Hirar, mar, pe8 Avrhnes, t, IV, p. 67, * MABLEAU SYNOPTIQUE DES GENRES DE MYRIAPODES. | >, NIDE à 5 OL, des Fi Pollytenus, p. 62. I: GLoMERDE , À Zophronia p. 76. |Ssphrmas p. 07. Glomeridesmus, p. 86. Oniscodesmus, p. 00. Cyrtodesmus , p. 02. 80 Polydesmus, p. 03. DIPLOPODA, pe58. - . . « « «{. PeBDe. Strongylosoma , p. 115. Platydesmus, p. 191. Pen p. 128. Iulus, p. 1 IV. lou ,p.123. Diane °p. 200. Blaniulus, p. 200, Polyzonium, p. 204. V. Pozxzonin# LS onotus , p. 208. p: 203% . . .. Siphonophora, p: 200. pe ie pa L na: ‘| p. 13. pt : - Scutigera, p. 215. L. pus, p. { Lithobius, p. 220. CHILOPODA, } | 228....... Henicops, p. 238. p.210 ... Heterostoma, p. 244. Scolopendra, p. 250. Cryptops, p. 291. . SCoLOPExDAI- Theatops, p. 204. DÆ, p.234 .. Scolopendropsis, p. 206. Scolopocryptops, p. 297. ZVewportia, p. 298. . Dr a Scolo (+ p. 301. CEE Geophili lus, p. 303. 2° Holotarsia , il LP AR CLASSIFICATION. 57 leurs affinités, et cependant le caractère de cet ouvrage nous prescrivait de parier de toutes celles dont les en- tomologistes ont fait mention. Nous donnons dans le tableau ci-contre l'indication des genres qui nous ont paru devoir être conservés dans chacune des deux classes de Myriapodes que nous admettons , celles des Diplopodes (Chiiognathes ou Chiloglosses de Latreille) et des Chilopodes que Latreille nommait aussi Syngnathes. Aux Diplopodes appartiennent les familles qui comprennent les Pollyxènes, les Gloméris, les Poiy- dèmes, les Iules et les Polyzonies. Aux Chilopodes se rapportent les familles des Scu- tigères, des Lithobies , les Scolopendres, les Scolo- pendrelles et les Géophiles. 58 DIPLOPODES. CLASSE I. DIPLOPODES (. Myriapodes vermiformes, à segments plus ou moins nombreux, composés de cinq pièces: une dorsale uni- que et deux latérales et inférieures doubles, compléte- tement soudées entre elles ou plus ou moins distinctes, d’où leur distinction en Monozonies, Trizonies et Pen- tazonies. Segments crustacés, pour la plupart réunis deux à deux en un seul anneau ou zoonite, supportant deux paires de pieds. Tête distincte portant les anten- nes quiont sept articles, les yeux, lorsqu'ils existent, et les appendices buccaux disposés pour broyer ou pour sucer, mais jamais en pinces. Corps composé de zoonites semblables entre eux, sauf le premier ou bouclier, ou le dernier qui est l’anal. Pieds formés de six articles et d'un ongle simple , insérés sous la ligne médio-ventrale sur la pièce inférieure des seoments, qui est mobile ou fixe. Une seule paire de stigmates par zoonite, inférieure, percée dans la pièce qui porte les pieds et en avant d'eux. Des poches sécré- toires déversant par une ouverture stigmatiforme, en (1) Iuzes, de Geer, Mem. pour l'hist. des Insectes, t. VIE, p. 569: 778.—Crizocvaraa, Latreille, Aist. nat. des Insectes, t. VII, p. 61. — Cuizoczosses , Latreille, Familles nat., p. 354. — Sucenrra et GxatuoGEenA CaiLocnarua, Brandt, Bull. acad. de Saint-Pétersbourg, 1840. — Dipzopona, Blainville in Gervais, Ann. sc. nat., 3° série, t. LI, p. 59. CARACTÈRES. 59 général bilatérale; une paire au plus pour chaque zoonite. Organes génitaux internes mâles ou femelles doubles, débouchant par un double orifice sous un des segments antérieurs, près ou à la base des pieds ; des forcipules copulatrices sous un des premiers segments, et remplacant une ou deux paires de pieds (Poly- dèmes, lules, Polyzonies), ou à la partie postérieure du corps auprès de l'anus (Gloméris). Jeune âge diffé- rant surtout de l'adulte par le très-petit nombre des segments du corps, et n’ayant d’abord que trois seg- ments pédigères , chacun à une seule paire de pieds. DeGeer avait déjà donné à ce groupe de Myriapodes, que Latreille a nommé depuis Chilognathes, les limites qui lui conviennent. Les Gloméris, dont il n’a pas parlé, et les Polyzonies, que l’on n’a connus que plus récemment, ne doivent _pas en être séparés, quoique les premiers n'aient pas les segments cylin- driques et que les seconds aient la bouche disposée pour sucer. Nous n’imiterons donc pas M. Brandt, qui a proposé d'établir pour les Polyzonies un groupe à part, égal en valeur à celui qui comprendrait les au- tres Chilognathes et les Chilopodes réunis. La dénomination de Chilognathes n’est plas appli- cable à tous les Myriapodes du groupe que nous ve- nous de caractériser d’une manière générale ; d’ailleurs elle exprime assez mal le caractère particulier de la bouche chez les espèces broyeuses, les seules dont La- treille ait eu connaissance (1) : aussi serait-il préférable de la remplacer par celle de Diplopodes, proposée par (1) Dans ses Familles naturelles, Latreille voulait déjà la rem- placer par celle de Chiloglosses. 60 DIPLOPODES. M. de Blainville. Cette nouvelle désignation rappelle- rait, en effet, le caractère le plus saillant des Chilo- gnathes, qui est la présence de deux paires de pieds à chaque articulation, ou du moins à la plupart des arti- culations du corps. Les Diplopodes ou Chilognathes diffèrent beaucoup, par l’ensemble «le leur organisation, des Myriapodes chilopodes, et lorsque la méthode entomologique sera définitivement assise, ils formeront sans doute une classe à part. Les caractères de celte classe ont de l'analogie avec ceux des Insectes, mais ils en montrent aussi beaucoup avec ceux des Crustacés. Les familles que comprend le groupe des Chilogna- thes sont les suivantes : PozLyxÉNIDES, GLOMÉRIDES , PozynEsMines, Tunes, Pozyzoninrs. POLLYXÉNIDES, 61 1. POLLYXÉNIDES (4). Cette famille , qui ne comprend que le seul genre Pollyxène, est caractérisée par le petit nombre des seg- ments du corps, la mollesse de ces segments et la pré- sence à leur surface ou sur les parties latérales de poils forts, frangés et disposés en faisceaux, en séries ou en bouquets. Les Pollyxénides sont encore très-peu nombreux en espèces. Ils ne constituent qu’un seul genre dont les caractères anatomiques et même extérieurs n’ont pas été indiqués d'une manière suffisante, quoiqu'ils aient été observés par un assez grand nombre d’au- teurs. De Geer a bien reconnu qu'ils appartenaient au même ordre que les Tules, et il ne les distinguait même de ces derniers que comme sous-genre. Olivier, La- treille et tous les auteurs modernes ont reconnu la va- leur de ce rapprochement, et, soit qu'ils aient regardé les Pollyxènes comme un simple genre, soit qu’ils en aient fait une famille à part, ils les ont toujours laissés parmi les Diplopodes ou Chilognathes. Geoliroy, cependant, appelait les Pollyxènes des Sco- lopendres à pinceaux, et quelques auteurs on! d'abord accepté cette détermination. Gmelin, dans son édition du Systema naturæ, donne au Pollyxène le nom de Scolopendra lagura. (1) Genre Pozzyxenus, Latreille, Hist. nat. des Crust. et des In- sectes, t. VII, p. 83.—Porrvxenmx, Leach, Zrans. linn.soc.,t. XI. — Penicuzara, Latreille, Familles nat., p. 326. — Id., Cours d'en- tomologie, p. 563. — Porrvxéwires, Lucas, Hist. Crust. et Myriap., p.518. 62 DIPLOPODES. On a un peu varié relativement au rang que Îles Pollyxènes doivent occuper parmi les Diplopodes. Latreille les mettait à la fin de cet ordre, M. Brandt et M. Newport les rapprochent des Polydèmes et les regardent comme étant aussi des Monozonies. Nous avons pensé qu’ils devaient commencer la série des Diplopodes. Le nombre de leurs pattes et de leurs segments, qui est moindre que chez les autres animaux du même ordre, nous a paru un caractère suflisant pour justifier cette manière de voir, mais il est évident qu'il a besoin d’être corroboré par une ap- préciation exacte du développement des organes sen- soriaux et générateurs, ainsi que du système nerveux. La forme des segments aurait d'autant plus besoin d’être étudiée, qu’elle semble, ainsi que l'ont admis MM. Brandt et Newport, rapporter les Pollyxènes au même groupe que les Polydèmes. M. Straus avait cru voir dans les Pollyxènes la transition des My- riapodes aux Annélides, et c’est surtout des Léodices qu'ils lui semblaient se rapprocher ; mais la ressem- blance qui existe entre ces animaux et les Pollyxènes dépend plutôt d’une apparence du facies que d’une véritable analogie, aussi ce rapprochement n'a-t-il pas été adopté. Gevre POLLYXÈNE. Pollyxenus. Corps court, assez large, à segments croissant en nombre avec l’âge, mais cependant moins nombreux que dans les Gloméris et les Polydèmes ; yeux peu nombreux agrégés sur les parties latérales de la tête; antennes composées de sept articles, dont le dernier très-petit; quatorze paires de pieds, dont la première plus grêle que les autres , substyliforme; écailles géni- POLLYXÉNIDES. 63 tales triangulaires placées : à la base de la troisième paire de LE Les segments du corps, entre la tête et l’anal, portant bilatéralement un ‘bouquet de poils frangés rayonnants ; neuf paires de ces bouquets; une [RFFIRE bande transversale de poils analogues , mais disposés sérialement sur le devant de Ja tête ; dix rangées trans- versales de poils semblabies sur le as , et eu arrière sur une paire de mamelons du segment anal, une paire de faisceaux de poils en pincéaux. Anus en fente lon- gitudinale : inégaux sous le dernier segment entre deux valves squamiformes. On n’a reconnu en Europe qu'une seule espèce de Pollyxène (P. lagurus). M. Lucas a découvert des animaux du même genre en Barbarie, et Say a fait connaître sous le nom de P. fasciculatus un Myria- pode analogue qu’il a recueilli dans l'Amérique sep- tentrionale. 1. PoLLYxÈNE QUEUE EN PINCEAU. ( Pollyxenus lagurus. ) . ( PL. 45, Gg. 1.) Gris en dessus , blanchâtre en dessous ; faisceaux et séries de poils disposés comme il a été dit dans la caractéristique du genre. Corps assez large. Longueur 0,002 ou 3. Scolopendra lagura, Linn., Syst. nat. — Id. fauna suecica. — Scolop. à queue en pinceau, Geoffroy, Insectes, t. II. p. 227, pl. 22 , fig. 4. — Zulus penicillatus de Geer, Mémoires t. VIL, p. 571, pl. 36, fig. 1 -8.—Olivier, Encycl. meth. ,'ins., t. VII, p. 417, — Pollyx. lag: , Latr. — Leach , Zoo!. misc., t. I ; pl. 435.— Gerv., Ann. sc. nat. 2° série , t: VII, p. M et 54. — Id., Atlas de ze pl. 55 , fig. 6. — Guérin, Iconogr. du règn. anim. de Cuvier, EM ., pk 1, fig. 5. D'Europe : en Suède, en Allemagne, en Angleterre, en France (Paris, Montpellier, etc.) On le trouve essentiellement sous les écorces. C’est un petit animal fort curieux ; et dont la monographie offrirait un véritable intérêt. Nous avons constaté la présence de quatorze paires de pattes 64 DIPLOPODES. dans cette espèce , quoique les auteurs lui en accordent moins. Cette espèce était seule connue lorsque Latreille a établi le genre pollyxène , dont le nom veut dire rusé. 2. POLLYXÈNE PLATYCÉPHALE, (Pollyxenus platycephalus.) Tête très-large , fauve, testacée , lisse , entourée de poils fau- ves; antennes assez allongées , glabres, testacés; corps fauve subargenté marginé de brunûtre et fauve, poilu sur les flancs ; dernier segment acuminé, orné en arrière de quatre faisceaux de poils noirs ; dessous du corps et pieds testacé fauve. Lon- gueur 0,002 3/4, largeur 3/4 de millim. Pollyx. platyc., Lucas, Revue zool. de Guérin, 1846, p. 283. — Jd., Algérie, Anim. articulés, pl. 1, fig. 1. D’Afrique. De Kouba, aux environs d’Alger, vers la fin de février. D'après M. Lucas, cette espèce est très-rare. II l’a prise au pied des grandes herbes , dans les lieux frais , ombragés et humides. 3. POLLYXÈNE BORDÉ DE ROUGE. ( Pollyxenus rubro marginatus.) Tête brune ferrugineuse en dessus, fauve testacé en dessous, garnie de poils blancs en avant ; antennes testacées, fauve ferru- gineux à leur sommet; corps fauve testacé, fortement marginé de rouge ferrugineux , avec un bouquet de poils blancs à cha- que côté de chaque segment et des poils spatuliformes en dessus ; dernier segment tronqué , garni de trois faisceaux de poils dont les externes bruns, et le median blanc argenté; dessous du corps fauve testacé; pieds courts; leur article pénultième taché de rougeâtre. Pollyx. rubr., Lucas, Revue zool. de Guérin, 1846, p. 283. — Zd., Algérie, Anim. articulés, pl. 1, fig, 2. D'Algérie. Trouvé aux environs d'Oran, pendant l'hiver. Cette espèce , dont la démarche est assez vive, se plaît sous les pier- res. On le trouve quelquefois dans la coquille du cyclotoma voltzianum. 4. PozryxEne rascicuLé. ( Pollyxenus fasciculatus.) Anneaux lisses, ciliés à leur incisure, et penicillés de soies brunes de chaque côté ; un pinceau terminal cendré; tête semi- POLLYXÉNIDES, 65 orbiculaire , déprimée, fortement ciliée sur les côtés ; yeux pe- tits, ovalaires. proéminents, placés obliquement sur le milieu du bord latéral de la têle; antennes très-courtes de couleur roux-brun foncé; pieds blancs. La longueur dépasse un peu un dixième de pouce. Poll: fasciculatus, Say, Journ. acad. nat. sc. Philad. 1821, p. 10% — Zd., OEuvr. entom. , éd. Lequien , t. I, p. 90. De l'Amérique septentrionale, aux Etats-Unis. Cette espèce , qui est la seule que l’on ait indiquée dans le nouveau monde, vit sous les pierres, et dans les lieux humides. APTÈRES, TOME IV. 5 66 DIPLOPODES. ' al I. GLOMÉRIDES (1). L Les Glomérides sont des Myriapodes dont le facies rappelle assez bien celui des Cloportes et plus parti- culièrement celui des Armadilles, à côté desquels les entomologistes de la fin du dernier siècle les ont souvent placés. Ce sont des Diplopodes: broyeurs chez lesquels le corps est toujours convexe et dur en dessus, plan au contraire en dessous. excavé et moins résistant, et peut se rouler parfaitement en boule. Leurs sezments sont pentazonés, c’est-à-dire que la pièce dorsale qui forme la partie solide du corps n’est pas soudée aux pièces latérales et que celles-ci, libres ainsi que les inférieures ou pédigères, ont.la forme de lamelles mobiles. Leur premier sesment est plus petit quele second, qui paraît répondre au bouclier des Jules et qui dépasse les suivants en dimension ; le seg- ment præanal est également grand, en quart de sphère, et disposé pour s'appliquer sur le second lorsque l’a- nimal se roule en boule et renfermer ainsi la tête et le premier article. Les mâles ont, à la partie posté- rieure du corps , une paire de forcipules copulatrices qui simule une paire de pieds. Les organes mâles et femelles s'ouvrent sous l’article basilaire de la seconde paire de pattes par un petit appareil squamiforme. Le nombre des segments et celui des pieds varient suivant les genres. Les sligmates sont ouverts à la (1) Gzomérines, Leach, Trans. sec. linn., t. XI, p. 356.— Omiscr- FORMES, Latreille, Famille nat. du Kiègne anim., p. 562.—Onwiscoinea, P. Gerv., Ann. sc. nat., 2° série, t. VIE, p. 42.— Penrazonia, Brandt, Bull. nat. Moscou,t. VI, p.194.— Gzomérires, Lucas, Hist nat., Crust., P- 519. @LOHÉRIDES. 67 partie inférieure du corps près des pieds. Les pores excréteurs ou ppusnatoires sont sur la ligne médio- dorsale. Cette famille comprend les trois genres suivants : Gioméus. ZEPHRONIA. GLOMERIDESMUS. Genre GLOMÉRIS. Glomeris (1). Corps composé de douze segments sans la tête; le premier plus petit que le second qui est prolongé en ailes descendantes bilatéralement et plus grand que les suivants; le dernier en quart de sphère; yeux au nombre de huit en ligne longitudinale de chaque côté de la tête, l’avant-dernier doublé ; dix-sept paires de pieds , plus une paire d’appendices St près l’anus des mâles. Toutes les espèces de Gloméris décrites jusque dans cesderniers temps étaient européennes, sauf le Glome- ris Klugii qui est d'Égypte et de Syrie. M. H. Lucas (2) nous apprend qu’il a recueilli des Myriapodes du même genre dans l'Algérie, particulièrement aux environs de Philippeville et dans les grandes forêts de chênes-liéges du cercle de La Calle. Antérieurement MM. Brandt et Wagner (3)avaient signalé le Glomeris pustulata. Les Gloméris européens sont ious du même genre ; (1) Gromémis, Latreille, Hist. nat. des Crust. et des Ins., t. VIH, P- 63.—-Brandt, Bull. acad. Saint-Pétersbourg, 1840.— Id., Recueil, P- 142, etc. — Gzomeris et Lamsca, J. E, Ciay in Jones, Cycloped. of Anat. and Physiol., t. II , p. 546.— Grove, id., ibid. (2) Dict. univ. d'Hist. nat., par Ch. d'Ocbigny, T. V, p. 236, ar- ticle Gzoménis. (3) Reisen in der Regentschaft Algier; 1841. 68 DIPLOPODES. ils appartiennent même à une seule section , la sec- tion B de M. Brandt; le Gloméris de Klug, formant à lui seul la section istucnse par ce natulalisté (1). On en trouve depuis l’ dileneRe jusqu’en Espagne, en Italie et en Morée. Leurs espèces n’ont point encore été toutes caractérisées d'une manière complétement définitive, et le meilleur travail à suivre à cet égard est celui de M. Brandt. Les couleurs varient suivant les pays et même sui- vant les sexes. Ainsi nous nous sommes assuré que les deux espèces (G. limbata et G. marmorea) qu'on avait admises aux environs de Paris, se réduisent à une seule dont les individus femelles ont servi à l’établis- sement du G. limbata et les mâles à celui du G. mar- morea. Celui-ci présente toujours des forcipules copu- latrices, et Le précédent des ovaires très-chargés d'œufs pendant tout le printemps. En 1837 nous avions porté à seize le nombre des Gloméris européens dont il est question dans les au- teurs. Risso, M. Brandt et M. Koch principalement. M. Brandt s’est occupé depuis lors de leur révision, et dans son second travail il a été conduit à n’en ad- mettre que neuf. M. Brandt (2) caractérisait ainsi, dans son Pro- (4) M.J.E. Gray, cité par M. Jones (Cyclopedia of anat. and Physiol. de Tood, art. Myriapones), réserve le nom de Gzomémis à la section a de M. Brandt, qui ne renferme encore, comme l'on voit, qu'une espèce nouvelle, et il donne le nouveau nom de La- MiscA à la section à du même auteur, qui conserve les espèces an- ciennement connues et types du genre Gloméris lui-même pour tous les auteurs. Peut-être M. Jones a-t-il voulu appeler au con- traire Lamisca le genre qui comprendrait la section « de M. Brandt. Quoi qu'il en soit, la distinction d'un nouveau genre parmi ces ani- maux ne parait pas du tout nécessaire. (2) Bull. nat. Moscou, VI, 195. €LOMÉRIDES. 69 drome de 1833, la section dans laquelle les Gloméris européens sont réunis : Angle du premier segment dorsal marqué en arrière de deux ou trois stries. GLOMÉRIS BORDÉ. (Glomeris limbata.) (PI. 43, fig. 1.) Anneaux du corps luisants dans les femelles, avec un liséré blanchâtre ou jaunâtre, mais non orangé au bord supérieur ; mar- brés de brun et de châtain dans les mâles; longueur 0,018. Lulus limbatus, Olivier, Encycl. méth., Insect., VII, M4. — I. marmoreus, id., ibid. — Oniscus zonatus , Panzer, Fauna insect. germ. , IX, pl. 23. — Glom. marginata, Leach, Zool. misc., WI, pl. 132. — Gl. marginata, Brandt et Ratzeburg, Arzneithieren, WE, 98, pl. 13, fig. 7-11.— GI. limbata, Brandt, Recueil, p. 143. C’est l'espèce commune du Nord et du centre de l’Europe. M. Brandt en connaît plusieurs variélés qu'il caractérise ainsi : a) dos brunâtre, à taches obsolètes brunâtres pâles subsériées. à) dos roux brun noirâtre ou roux brun , quelquefois châtain, surtout dans les individus desséchés, berd postérieur des anneaux dorsaux blanchâtre. L M. Brandt lui rapporte le Glomeris caslaneus, Risso, ainsi ca- ractérisé dans l'Æist. nat. de l’Europe méridionale, t.V, p. 148: « Son corps est très-lisse , luisant, châtain , avec les bords des segments beaucoup plus pâles et moins foncés. Long., 0,015. Séjourne sous les pierres ; apparaît toute l’année. » €) Dos tacheté de noir et de fauve ou en partie de sub-orangé, bords postérieurs et inférieurs des anneaux souvent fauves sur une plus ou moins grande largeur. Sous-variété a. — Dos marbré de fauve, bord postérieur des anneaux ayant une bordure fauve pâle, plus ou moins étroite. C'est, d'après M. Brandt, le vrai IULUS MARMOREUS. Sous-variété b. — Dos marbré de fauve et d'orangé ou de fer- rugineux-orangé, et en partie couvert de points noirs très-petits, avec le bord postérieur des anneaux plus ou moins marginé de fauve vif. C'est alors, suivant M. Brandt, le GLOMERIS NoBILIS, 70 DIPLOPODES, Koch, Deutschl. crust., myriap. und arachniden, t. IV, pl, 1. Voici les descriptions données par Olivier, de ses Zulus lim- batus et marmoreus des environs de Paris, que nous regardons comme les deux sexes d'une même espèce : I. limbatus. « Le corps est d'un noir plombé, avec le bord des anneaux légèrement blanichâtre. » C'est, suivant nous, la femelle. I. marmoreus. « Il ressemble au précédent : il en diffère en ge que le corps est d’un noir plombé , mélangé de jaune. » Nous le considérons comme le sexe mâle. 2, GLoMÉRIS PLOMBÉ. (Glomeris plumbea.) Comme nous l’avons vu plus haut, M, Brandt fait du Zulus marmoreus d'Olivier une variété du limbatus, et il y rapporte encore le Zulus plumbeus du mème auteur, en disant : « Les individus conservés depuis quelque temps dans l’esprit de vin montrent , vraisemblablement par l’action de cette substance sur le pigment , au lieu du noir, une couleur plus ou moins grisâtre ou plombée ; ce qui peut bien avoir donné lieu à Olivier de fonder son Zulus plumbeus (Glomeris plumbea, Gerv.). Car c’est seulement la couleur plombée qui distingue son lule plombé de son lule bordé, » Recueil, p. 144. Comme nous n'avons, pas plus que M. Brandt, étudié le Glo- méris qu'Olivier avait cru devoir considérer comme appartenant à une espèce distincte de ses Z. marginatus et limbatus, nous reproduirons la description qu'il en donne dans l'Encyclopédie méthodique : « Il est presque une fois plus grand que la cloporte armadille ; le corps est d’une couleur plombée claire, avec le bord des an- neaux et tout le derrière plus pâle. » Il se trouve dans le midi de la France , aux environs de Fréjus, dans les lieux ombragés et humides. » 3. GLOMÉRIS MARGINÉ. (Glomeris marginata.) Noir luisant avec le bord postérieur et inférieur des anneaux orangé plus ou moins vif. Tulus marginatus, Olivier, Encycl. méth., Ins., T. VII, p. 414, non Leach, etc. — Gl. marginatus, Risso, Zurope mérid., T. V, p. 148. — G. annulata, Brandt, Bull. nat. Moscou, T. Y1, p. 196. — Zd., Recueil, p. 145, GLOMÉRIDES. 71 D'Italie et du Mi di dé la France. Cette espèce n’est pas rare aux environs de Montpellier. On la trouve aussi sur le mont Saint-Loup, à quelque distance de cette ville. Sa grosseur, en général , égale celle du Gl. limbata du Nord de la France, et est un peu plus considérable dans certains indi- vidus. Le mâle et la femelle sont également marginés. Olivier la caractérise neltement en disant que ses anneaux sont bordés de rouge. Les individus qu'ila observés venaient des environs de Fréjus ( département du Var), c’est-à-dire du midi de la France, comme ceux que nous avons recueillis. 4. GLOMÉRIS TRANSALPIN. ( Glomeris transalpina.) Dos noir, brillant, bord postérieur des anneaux fauve, premier et dernier articles dorsaux, souvent les quatrième, cinquième et sixième, plus rarement les autres, présentant au-devant de leur bord postérieur deux taches fauve-orangé , confluentes entre elles et avec le liséré postérieur. Gl: transalp., Koch, Deutschl. crust., myriap. und ärachn., IV ;pl. 2. ait: Recueil, p. 146. GE sinuala, Kollar , în Brandt, ibid. — Gl. sicula, de Haan, in Brandt, ibid: De Sicile et de Dalmatie. Nous avons reproduit la caractéristique de cette espèce donnée par M: Brandt: Elle diffère à quelques égards de celle de M. Koch (1). Il faut au reste observer, dit M. Brandt, que l'exemplaire décrit par M. Koch offre des taches ferrugineuses , situées sur tous les anneaux, et pourrait bien être considéré comme une variété distincte de ceux qua reçus le Musée de Saint-Pétersbourg, par les soins de MM. Parreyss et de Haan. 5. GLoméRIs D'A WHASIE. (Glomeris awhasica.) Semblable au précédent, mais ayant cinq taches poncti- formes , au lieu de quatre, sur le premier anneau dorsal, et trois . au lieu de deux, sur les autres, excepté sur le dernier qui présente à leur place une tache triangulaire. Gl. awh., Brandt, Recueil, p. 147. (1) M. Koch (LV, pl. 2) dit : G. férruginea, macula basali sin- guli aunuli sinuata, dimidioque basali annuli analis nigris. 72 DIPLOPODES. D'Awhasie, où il a été recueilli par M. Alexandre Nordmann. M. Brandt ne distingue cette espèce du G1. pustulata qu'avec doute. | 6. GLomÉRis rACHETÉ. (Glomeris guitata.) Lisse, fort luisant, d’un beau noir, orné de quatre lignes longitudinales de taches jaune foncé régulièrement disposées ; deux taches ovales de couleur jaune safran sur le dernier seg- ment; antennes et pieds tachetés de violâtre. Longueur, 0,016. GL. guttatus, Risso, Æurope anérid., t, VI, p. 148. — Gtl. quadripunctata et guttata, Brandt, Bull. àcad. Moscou, t. VI, p. 196. — Gl, guttata, id., Recueil , p. 149. Recueilli d'abord par M. Risso aux environs de Nice. M. Brandt, dans son prodrome , lui donne pour patrie l'Espagne , la France méridionale , l'Egypte et l'Asie mineure. 7. GLomÉRIs TACHETÉ. (Glomeris pustulata.) Habituellement noir avec le bord postérieur des anneaux d’un jaune blanchâtre ou orangé; quatre points de cette dernière couleur sur le premier segment dorsal et deux sur les suivants, Oniscus pustulatus , Fabricius , Species insect., t. IL, p. 379. — Linné, Gmelin, Syst. nat., t, I, part. III, p. 3013, sp. 24. — Glom. pustulata , Latr., Genera crust. et ins., t. TI, p.74. — Wagner, Reisen en der Regentschaft Algier.— Brandt, Re- cueil , p. 447. Habite l’Algérie, et dans l'Europe le Portugal, l'Italie, la Morée et le midi de l'Allemagne. M. Brandt en distingue plusieurs variétés : a) Premier anneau dorsal quadriponctué; les autres biponc- tués. C’est la plus commune et celle de Fabricius, Panzer, etc. (V'arietas vulgaris, Brandt.) b) Taches intermédiaires du premier segment et ceux des au- tres très-petits. (arietas microstemma, Brandt, Loc. cit.; Newport, Ænn. and mag. of nat. hist., p. 264.) c) Les quatre taches du premier segment et les deux du der- nier existent seules ou à peu près seules. (7’arietas helerosticta, Brandt.) Comprenant trois sous-variétlés : a — Des taches au premier el au dernier segment seulement. & — Taches du second et du troisième + - ARS SCOLOPENDRIDES. 267 30. ScoLoPENDRE CRÈTÉE. (Scolopendra cristata.) Brun ; antennes et pieds verdätres ; six dents dont l’externe carrée et l'interne de chaque côté bifide; dernier segment con- vexe, marqué d'une pelite saillie médio-longitudinale en forme de crête ; pieds de derrière courts ; cinq épines aiguës au bord interne de l’article basilaire; six épines sur trois séries de deux à la face inférieure. Longueur 6 pouces 3/4 (0.180). Scol. cristata, Newport, Ann.and Mag. ofnat. hist.,t. XEIX, p. 98 — Zd., Trans. linn.soc. London, t. XIX, p. 398. De Chine ? l'exemplaire type de cetle espèce est au British Museum. M. Newport place celte espèce dans la section C de ses Sc. parvidentées. 4. Scolopendres de l'archipel Indien et de la mer des Indes. 31. SCOLOPENDRE TUBERCULIDENTÉE. (Scolopendra tuberculi- dens. ) Testacé; dent mandibulaire pourvue d’un tubercule aigu à sa base ; huit dents labiales, distinctes, obtuses ; article basilaïre des pieds de derrière étroit, aplati, un peu marginé , pourvu de six épines , dont l'angulaire large , quinquefide ; écaille préanale cordiforme. Longueur 3 pouces (0,080). Scol.tuberc., Newport, Ann. and Mag. of nat. hist., t. XHIT, p.97. — 1d., Trans. linn. soc. London, t. XIX, p. 383. De Ceylan (British Museum), espèce de la section des Par- videntées, Newp. 32. ScoLOPENDRA PALLIPES DE CEYLAN, Cité par M.Templeton, Ann. and Mag. of nat. hist., 1. XVH, p. 65. Je n’en connais pas la description qui probablement n'a pas encore été publiée. 33. ScoLopENDRA CRAssaA, Templ. ibid. mème remarque que pour le S. pallipes. 34. ScoLopenDre DE CEYLAN. (Scolopendra Ceylonensis.) Marron foncé; tarses verdâtres ; suites dorsales marginées Ja- téralement; épines de la dernière paire de pieds semblables à celles des Sc. subspinipes. Longueur 5 pouces (0,135). Sc. Ceyl., Newport, Trans. linn. soc. London, t. XIX, p. 391. De Ceylan (British Museum). 268 CHILOPODES. 35. SCOLOPENDRE FAUVYE. ( Scolopendra flava. } Entièrement fauve, avec les appendices anaux olivacés ; seg- ments céphalique et basilaire aplatis, larges ; 10 petites dents; pieds de derrière allongés, étroits ; premier article convexe en dessus , à bords un peu tranchants; trois fortes dents au supéro- interne ; deux à la face inféricure. Longueur 5 pouces 1/2 (0,149). Scol. flava, Newport, Trans. linn. soc. London, t. XIX, p. 392. De l'île de Ceylan? 36. ScoLOPENDRE DE DE Haax. (Scolopendra de Haanüi.) Pieds postérieurs assez allongés à article basilaire assez long, subtrigone, comprimé, plan en dessus, à bord extérieur subtran- chant, l'interne tridenté ; dents subégales, subunisériées, la postérieure presque simple ou à sommet bifide ; face inférieure convexe ; second article allongé, un peu étroit, à peu près égal au premier en longueur ; écaille préanale oblongue, tétra- gone, allongée, très-étroite en avant, à bord postérieur droit. Longueur du corps 0,162. Scol. de Haanii, Brandt, Recueil, p. 59. De Java (Musée de St-Pétersbourg). 37. SCOLOPENDRE ÉRYTHROCFPHALE. ( Scolopendra erythroce- phala.) Habitus du Sc. de Haant; taille moindre ; toute la tête et le premier segment du corps ferrugineux ; dos submarbré de fauve verdâtre avec le bord postérieur des anneaux vert; pieds olivacés ; article basilaire de la dernière paire tétragone allongé, subrétréci, plan en dessus el pourvu au bord interne de six pe- tites dents à sommet noir dont les quatre intermédiaires sont disposées par paire, face inférieure convexe, à neuf épines, fai- bles, trisériées ; écaille préanale carrée subcordiforme, bord postérieur subcurviligne. Longueur du corps 0,087. Scol. erythoc., Brandt, Recueil. p. 63. De Java par le D. Fritze (Musée de St-Pétersbourg). 38. SCOLOPENDRE À DEUX LIGNES. (Scolopendra bilineata.) Couleur olivacée, bord postérieur des segments et pieds fau- ves; deux petites crêtes sur le dos des segments sauf au dernier SCOLOPENDRIDES. 269 qui n’en a qu’une ; pieds de derrière courts ; article basilaire subconvexe en dessus, pourvu à son angle supéro-interne de deux rangées longitudinales de petites dents et sur le bord lui- même de trois forts denticules noirs à leur sommet et dont le postérieur fendu à sa pointe ; face inférieure du même article convexe ; six ou sept articles sur trois séries longitudinales ; se- cond article des pieds de derrière raccourci, assez grêle ; écaille préanale étroite, tétragone oblongue, à bord postérieur subar- rondi, entier. Longueur du corps 0,108. Sc. bilin. Brandt, Recueil, p. 64. De Java (Musée de St-Pétersbourg). 39. SCOLOPENDRE RUBRIPÈDE. (Scolopendra rubripes.) Vert obscur en dessus ; mandibules des pinces vertes, milieu fauve, sommet noir ; lèvre inférieure fauve verdâtre en dessus, à sommet noir; pieds courts, brun purpurescent, à pointe fauve, les postérieurs courts, le premier article fort, médiocre, sub- aplati en dessus, plan en dehors et un peu en dedans, convexe en dessous, avec le milieu saillant ; bord interne de sa face supé- rieure tridenticulée à denticules inégaux; face interne bidentée, à dents en série longitudinale ; face inférieure en partie renflée, à cinq ousix dents, assez fortes, très-rapprochées, subconfluentes à leur partie basilaire, bisériées ; la série interne a en général 2 ou 3 denticules, l'externe en a trois ; écaille préanale cordiforme, échancrée en arrière, marquée sur son milieu d’une ligne lon- gitudinale. Longueur 0,103. Scol. rubr., Brandt, Recueil, p. 65. De Java par le D. Fritze (Musée de St-Pétersbourg). 40. ScoLOPENDRE SEPT ÉPINES. (Scolopendra seplemspinosa.) Premier article des pieds de derrière semblable à celui du Sc. de Haamii et de même tridenté à son bord supéro-interne ; faces interne et inférieure bidenticulée ; corps brun, olivacé en dessus; picds fauves ; squame antéanale tétragone subcordiforme plus étroite en arrière, à bord postérieur à peu près droit. Longueur du corps 0,081. Seolop. septemspinosa, Brandt, Recueil, p. 60. De Java (Musée de St-Pétersbourg). M. Newport (Trans. linn. soc. London, t. XIX, p.391) décrit sous ce nom, mais sans avoir la certitude de l'identité d’es- 970 CHILOPODES. pèce, une Scolopendre de Chine déposée dans la collection de M. Hope. | AM. ScoLopexDRE DE Lucas. (Scolopendra Lucasii.) Ferrugineux ; tête subcordiforme ; corps plus ou moins large à lignes dorsales divergentes, nulles aux deux derniers segments; bord latéral marginé ; doubles stries inférieures non continues, assez grandes cependant ; écaille préanale subarrondie en ar- rière ; plaques latérales terminées en épine ; pieds de derrière grèles, subaplalis, non marginés en dessus ; deux ou trois épines au bord supéro-interne ; deux à la face inférieure; saillies den- tifères à cinq dents chacune; stigmates valwulaires. Longueur du corps 0,012 au moins, antennes 0,020, pieds de derrière 0,030. Scol. de Lucas, Eydoux et Souleyet, 7’oyage de la Bonite, Zoologie, Aptères, pl. 1. fig. 12. — Sc. Borbonica, Blanchard, Iconogr. Règn. amim. Ins., pl, 12, Gg. 3 ? De l'ile de France par M. Freycinet, Desjardins ; de Bourbon par M. de Nivois, M. Eydoux, etc. (Mus. de Paris). Des indivi- dus de Mahé ( Mus. de Paris) paraissent être de la même espèce. 42. SCOLOPENDRE RARÉPINE. ( Scolopendra rarisipina.) Brun ferrugineux lavé de verdätre avec la tête, l'appareil forci- pulaire et son segment et les premiers segments plus ferrugi- neux ; ceux-ci marginés latéralement à partir du septième, marqués en dessus de deux stries très-fines, subdivergentes ; doubles stries inférieures non continues, très-marquées ; écaille préanale en trapèze étroit à angles postérieurs subarrondis ; pieds de derrière grèles, non marginés, n'ayant que quatre ou cinq épines, trois à leur face interne et deux à l'inférieure ; l'angulaire simple ; saillies dentifères subarronäies ayant cha- cune quatre petites dents serraliformes obtuses, tète subcordi- forme, stigmates ordinaires. Longueur du corps 0,120, antennes 0,02 , pieds de derrière 0,023. De Madagascar. (Collection du Muséum de Paris.) 43. SCOLOPENDRE ANGULIPÈDE. ( Scolopendra angulipes.) Articles basilaires des pieds de derrière très-courts, épais, sub- SCOLOPENDRIDES. 271 triangulaires, aplatis en dessus et pourvus d’un rebord marginal externe ; le bord interne à six épines, dont la dernière large, quadrifide ; surface inférieure arrondie, pourvue de neuf é épines; huit dents labiales, petites obtuses. Scol. angul., Newp., Ann. and Mag. of nat. hist., 1. XIL, p.97.— /d., Trans. linn.soc. Lond., t. XIX , p. 378. De Madagascar (British Façon Espèce de la section des Parvidentées, Newp. D. Scolopendres de la Nouvelle-Hollande et de la Polynésie. 4%. ScoLopeNDRE DE RicaarDsoN. ( Scolopendra Richardsonii.) Tète et corps olivacé clair ; antennes et bord des segments vert foncé ; forcipules orangées; 8 petites dents obtuses; premier ar- ticle des pieds de derrière à 6 dents bisériées à son bord supé- rieur ; à 9ou10 dents à l’inférieur. Longueur 2 pouces 1/2(0,067). Scol. Richardsontü, Newp., Trans. linn. soc. London, t.XIX, p. 385. De la Nouvelle-Hollande, près de Sydney ( British Museum ). Espèce du groupe des Parvidentées. 45. SCOLOPENDRE LONGICORNE. ( Scolopendra longicornis.) Antennes longues : huit dents très-distinctes mais obtuses; pieds de derrière grèles, en partie triangulaires , avec la surface supérieure de tous leurs articles aplatie et marginée, l'inférieure excavée longitudinalement et pourvue de trois séries d’épines. Longueur 3 pouces (0,080). k Sceol. long., Newport, Ann. and Mag. of nat. hist., t. XIII, p.97. — /d., Trans. linn. soc. London, t. XIX , p. 383. De la Nouvelle- Hollande intertropicale, au port Essington (British Museum). M. Newport place cette espèce parmi ses Scolopendres parvidentata. 46. SCOLOPENDRE AURANTIPÈDE. ( Scolopendra aurantipes.) Brun olive; pieds orange clair ; bord dentaire étroit , six dents courtes et obtuses dont l'externe aiguë et distante, l'interne bi- fide de chaque côté; segment basilaire des pi-ds de derrière pourvu en dessus d’une ride saillante placée diagonalement; quatre épines au bord interne dont l'angulaire bifide ; surface 272 CHILOPODES. inférieure excavée à cinq épines rangées sur deux séries. Lon- gueur 3 pouces 1/2 (0,095). 4 Seolop.aurantipes, Newport, Ann. and Mag. of nat. hist. t. XII, p. 99.— Cormocephalus aurant., id., Trans. linn, soc. London, t. XIX , p. 421. De la Nouvelle-Hollande, au port Essington (British Mu- seum). Espèce de la section des Latidentata Newp., et du genre Cormocephalus du même auteur. #7. SCOLOPENDRE OBSCURE. ( Scolopendra obscura.) Pâle olivacé; antennes et bord postérieur des segments verts ; tête et pinces ferrugineux foncé; huit dents noires ; pieds posté- rieurs ocracés, plus grèles que dans le Sc. aurantipes , et à épines plus fortes. Longueur 2 pouces 1/2 (0.068). Cormocephalus obscurus , Newport, Trans. linn. soc. Lon- don ,t. XIX , p. 421. De la Nouvclle-Hollande , près de Sydney (British Museum ). 48. SCOLOPENDRE FÉCONDE. ( Scolopendra fœcunda. ) Olivace ; tête et pinces marron foncé, luisantes , marquées de ponclualions éparses ; antennes vertes ; pieds de derrière ocra- cès , convexes ; quatre épines noires, sur deux séries obliques à leur face inférieure et deux à l’interne sur une même ligne. Lon- gueur 3 pouces 1/2 (0,095). Cormocephalus fœæcundus , Newport, Trans. linn. soc. Lon- don ,t. XIX, p. 421. De la Nouvelle-Hollande , près Paramatta ( British Museum ). 49. ScoLoPENDRE DE WEsrwooD. (Scolopendra Westwoodii.) Vert foncé ; pieds jaunes, segment céphalique, mandibules, pieds de derrière, rouge orange; six dents petites, obtuses , noires; segments basilaires des pieds de derrière et le second subconiques convexes ; bord interne à trois dents, surface supé- rieure à deux ; l'inférieure fortement excavée, ayant quatre pe- tites épines sur son bord externe et deux à l'interne ; plaque anale allongée, à bords droits ; appendices anaux allongés , ponctués et de couleur orange. Longueur 3 pouces (0,080). Scolop. Westwoodii, Newport, Ann. and Mag. of nat. hist., t. XIE, p. 100. — Cormocephalus Westw., id., Trans. linn. soc. London, t. XIX , p. 422. 7 SCOLOPENDRIDES, 973 De l'Australie (British Museum et cabinet de Banks). Es- pèce de la section des Arclidentata de M. Newport et de son genre Cormocephalus. 50. ScOLOPENDRE MINIACÉE. (Scolopendra miniata.) Tôte pinces, lèvre, segments postérieurs, appendices anaux et pieds de couleur miniacée ; antennes bleues, corps olivacé ; bord des segments vert foncé ; pieds de derrière très-épineux au bord supéro-interne, quinqué-épineux en dessous. Longueur 2 pou- ces 1/4 (0,074). Cormocephalus? miniatus, Newport, Trans. linn. soc. Lon- don, t. XIX ,p. 493. De la Nouvelle-Hollande , près la terre Adélaïde ( British Mu- seum ). 91. SCOLOPENDRE SUBMINIACÉE. ( Scolopendra subminiata.) Tète, appareil mandibulaire, pieds de derrière vermillon, corps déprimé, jaune, avec le bord postérieur des segments vert; pieds jaunes; six dents courtes, obtuses ; pieds comme dans le Sc. Westwoodii ; appendices anaux courts, obtus; sommet bifide. Longueur 3 pouces 1/2 (0,095). Scolop. subm., Newp., Ann. and Mag. of nat. hist.,t. XII, p. 100. — Cormocephalus subminiatus , id., Trans. linn. soc. London, t. XIX, p. 423. De la Nouvelle-Hollande , près la rivière des Cygnes ( British Museum). Espèce de la même section que les précédentes; elle n’est peut-être, d'après M. Newport, qu'une simple variété du Se. Westwoodii. 52. SCOLOPENDRE TÊTE PONCTUÉE. (Scolopendra puncticeps.) Antennes non velues , moniliformes , à articles décroissants ; tèle en ovale tronqué postérieurement, ferrugineuse ainsi que l'appareil forcipulaire et marquée de nombreuses poncluations fines qu'on retrouve sur les segments dorsaux et ventraux, mais qui sont de moins en moins évidentes; doubles stries dorsales, bien marquées, à peu près continues, parallèles ; obsolètes aux derniers segments ; une seule médiane au dernier ; les inférieures non continues ; écaille préanale quadrilatère, à bords postérieurs plus étroits ; plaque latérale de l'anus très-fortement ponctuée , roussâtre; pieds, de derrière, épais , renflés, courts, ayant une APTÈRES, TOME IV. 18 274 CHILOPOPES. épine terminale multiple sur l'article basilaire, et quelques épines faibles au bord interne ainsi qu’au bord inférieur externe ; saïllies dentifères quadridentées, à dents petites; une tache fauve, arron- die, médiane, sous chaque segment. Longueur du corps 0,055; des antennes 0,010 ; des pieds de derrière 0,011. De Van Diemen , par M. Jules Verreaux (Muséum de Paris ), M. Verreaux a trouvé ces Scolopendres en décembre, sous les écorces des Æucalyptus. Le même naturaliste a recueilli à la Nouvelle-Hollande, près la rivière des Cygnes , deux autres es- pèces de Scolopendres; nous n'osons pas affirmer qu’elles dif- fèrent de celles de M. Newport que nous n'avons pas vues. D3. SCOLOPENDRE POLIE. (Scolopendra polita.) Olivacé pâle, luisant; une ligne médio-dorsale noire; an- tennes bleues; pieds verdätres; mandibules fauves ; appendices latéraux de l’anus très-ponctués ; article basilaire des pieds de derrière suballongé, élargi, aplati, à cinq épines bisériées à son bord interne dont l'apiciale simple et allongée ; quatre paires bilatérales -d’épines à la face inférieure qui est excavée. Lon- gueur 1 pouce et demi (0,040). Rhombocephalus politus, Newport, Trans. linn. soc. Lond., t. XIX, p. 426. De la côte occidentale de la Nouvelle-Hollande (Collection de M. Hope). 54. SCOLOPENDRE COURTE, (Scolopendra brevis.) Vert foncé ; tête, segment postérieur, appendices latéraux de l'anus et pieds roux ; antennes, jambes et tarses bleues; article basilaire des pieds de derrière plus Jong que le second, à trois épines à son bord interne, l’apicale allongée, et trois épines à sa face inférieure ; plaque préanale, trigone. Longueur 3 quarts de pouce (0,030). Rhombocephalus brevis, Trans. linn. soc. London, t. XIX, p. 426. De la partie occidentale de la Nouvelle-Hollande (Coll. de M. Hope). 55. ScoLOPENDRE RUBRICEPS. (Scolopendra rubriceps.) Tète et pinces rouge foncé; corps noir subaplati, rétréci em arrière, élargi en avant ; pieds et antennes roux olivacé; pieds * SCOLOPENDRIDES. 9275 de derrière à trois épines au bord supéro-interne de l’article basilaire et sept épines bisériées en dessous. D nn 4 pouces 3 quarts (0,127). Scolopendra rubriceps, Newport, Ann. and Mag. of nat. hist., t. XIIL, p. 99. — Zd.,in Diflenb., New. Zeal., &. I, p. 270. —Cormocenhalus rubriceps, Id., Trans. linn. soc. London. t. XIX, p. 420. De la Nouvelle-Zélande (British Museum).M. Newport quiavait d'abord placé celte espèce parmi ses Scolopendres latidentées, l'a rapportée depuis lers à son genre Cormocephalus. 56. SCOLOPENDRE PALLIPÈDE. (Scolopendra pallipes.) Vert pâle ; antennes et pieds fauves ; bord dentaire arqué ; huit dents obluses; article fémoral des pieds de derrière convexe, court, subcarré, à trois épines ; quatre épines à sa surface infé- rieure près le bord externe, et deux près l'interne. Longueur 1 pouce 3 quarts (0,045). Cormocephalus pallipes, Newport, Trans, linn. soc. Lond., *t. XIX, p. 424. De la terre de Van Diemen et de la Nouvelle-Zélande (British Museum). 57. SCOLOPENDRE VIOLETTE. (Scolopendra violacescens.) Tête et corps olivacé pâle, teints de violet; antennes bleues; pinces et lèvres orangées; tarses verts; huit dents noires obso- lètes; article femoral des pieds de derrière plus long que le ti- bial, à trois épines au bord interne, deux superficielles, quatre inférieures près le bord externe et deux à l’interne. Longueur 2 pouces 1 quart (0,060). Cormocephalus violaceus, Newport, Trans. linn.soc. Lond., t. XIX, p. 424. De la Nouvelle-Zélande, près Wellington (British Museum et coll. de M. Hope). 58. SCOLOPENDRE DE ToxGA. (Scolopendra Tongana.) Ferrugineux, presque uniforme, à pieds et antennes plus clairs ; les pieds postérieurs médiocres, àpeine marginés en dehors, mul- tispinuleux en dedans et en dessous ; 5 épines sur deux rangs au bord supéro-interne, la postérieure multifide; 6 ou 8 en des- sous ; lignes dorsales faibles, plus marquées près le bord posté- 276 CHILOPODES, rieur où elles divergent faiblement; les inférieures complètes continues; écaille préanale coupée carrément en arrière, où son bord est plus étroit qu'antérieurement; les deux saillies denti- fères irrégulièrement quinquédentées, à dents petites. Longueur du corps 0.085, pieds postérieurs 0,017. De Tonga-Tabou (Coll. du Muséum de Paris), par MM. Quoy et Gaimard. 59. SCOLOPENDRE DES SANDWICH. (Scolopendra Sandwitchiana.) Fauve roussâtre ; 5 paires de petites dents labiales; pieds de derrière grèles, aplatis en dessus, à deux épines au bord supéro- interne de la cuisse dont la seconde apicale et deux au bord in- féro-externe. Longueur 110. Des îles Sandwich (Coll. du Muséum de Paris), par le capi- taine L. Freycinet, 1820. 6. Scolopendres de l'Amérique septentrionale. 60. SCOLOPENDRE MARGINÉE. (Scolopendra marginata.) Corps vert olivâtre, obscur , blanchâtre ou fauve en dessous; segments non ponctués, marginés bilatéralement, et terminés de noir verdâtre ; les premier, troisième et quatrième plus courts; les cinq ou six derniers plus distinctement marginés ; tête de couleur marron; antennes verdâtres; pieds päles lavés de bleu verdâtre ; pieds de la dernière paire dépassant en longueur les trois segments terminaux; longueur de leurs articles à peine double de leur largeur ; le premier article épineux en dessous et armé d’une saillie angulaire forte et aiguë à sa pointe. La longueur de l'animal dépasse 2 pouces et demi (0,066). Scol. marginata, Say, Journ. acad. nat. sc. Philad., t. TI, part. 1, p. 100. — Zd., OEuvres entom., édit. Lequien, t. I, p. 22. — Sc. morsilans, partim, Newp., Trans. linn. soc. London, t. XIX, p. 379. De la Géorgie et de la Floride. 61. SCOLOPENDRE VERTE. (Scolopendra viridis.) Corps bleu verdâtre, sans taches en dessus ; segments posté- rieurs marginés de jaune pâle; mandibules blanc jaunâtres; ; ù SCOLOPENDRIDES. 277 pieds blanchâtres à leur base, terminés de bleu verdâtre pâle ; ceux de Ja paire postérieure, jaune pâle. Longueur, à peu près 2 pouces et demi (0,066). Scolop. viridis, Say, Journ. acad. nat. sc. Philad., t. II, part. 1, p. 100. — Zd., OEuvres entom., éd. Lequien, t. 1, p.23. De Géorgie et de la Floride. 62, SCOLOPENDRE À VENTRE PONCTUÉ. (Scolopendra puncti- ventris). Tête et dos brun verdâtres ; antennes vertes; mandibules et lèvre orange brillant; pieds jaunes ; ceux de la paire posté- rieure olive, huit dents distinctes dont les terminales sont un peu allongées ; appendices anaux profondément ponctués ; pieds de derrière courts, pourvus de quatre épines marginales et, à la face inférieure, de six disposées sur trois séries, deux à chaque série. Longueur, 1 pouce 3,4. .. Scol. punct., Newport, Ann. and Mag. of nat. hist.t. XII, p- 100. — Jd. Trans. linn. soc. Lond. , t. XIX, p. 386. De la Floride (British Museum). M. Newport a d'abord rapporté celte espèce à ses Scolopendres arctidentata et de- puis à ses Parvidentata, section A. 63. ScOLOPENDRE INÉQUIDENTÉE. ( Scolopendra inæquidens.) Tète subcordiforme un peu élargie; doubles stries dorsales parallèles, continues en dessus, assez peu marquées; bord pos- térieur du dernier segment triangulaire obtus; stries inférieures faiblement divergentes; plaques des segments subarrondies à leur bord postérieur ; plaque préanale quadrilatère étroite, à bord postérieur plus étroit que l'antérieur, droit ; angles sub- arrondis; pièces latérales terminées en épine multifide , très- finement ponctuées; antennes longues, nues; saillies dentifères finement ponctuées , à trois dents inégales, l’interne large , à bord libre rectiligne , la mitoyenne peu distincte, subarrondie , l'externe séparée par un espace plus grand; pieds de derrière assez longs, forts, subarrondis , épineux en dessous et à la face interne; 6 épines environ en dessous , et à peu près {#4 au bord interne, la dernière multifide., à sept petites pointes inégales en couronne. Couleur ferrugineuse un peu nuancée de verdâtre ; an- tennes pâles; tèle, segment forcipulaire et partie postérieure plus 278 CHILOPODES. ferrugineuse. Longueur du corps, 0,190 ; plus grande largeur, 0,022 ; antennes 0, 085 ; pieds de derrière, 0,035. Des États: Unis, à New-York, par M. Milbert. (Muséum de Paris, 1824.) 7. Scolopendres de l'Amérique méridionale et des Antilles. 64. SCOLOPENDRE GÉANTE. (Scolopendra gigas.) Segments en carré plus long transversalement, à angles ar- rondis, bruns ferrugineux, jaunes en arrière ; antennes, palpes et pieds testacés ; pieds, exceplé ceux de la paire antérieure , spinuleux sur eux article basilaire et plus rarement sur le se- cond ; lèvre ferrugineuse ; mandibules également ferrugineuses à leur base, noires à leur sommet ; tout le ROrRE finement ponctué. Longueur 0,285. Laiq Scol.. giqas, Leach, Zool. misc., t. I, p. 42. — Id., Linn. trans. Lond., t. XI, p. 383. — Newport, Ann. and Mag. of nat. hist., t. XI, p. 98.— Id. Trans. linn. soc. London, t. XIX, p. 399. De Venezuela? d'après M. Newport (British Museum ). M. Newport a ajouté à la description ci-dessus, qui est de Leach, que celle, espèce apparlient à ses Parvidentala, qu'elle est de couleur ferrugineuse et luisante, à tête grise et à pieds fasciés d'olive foncé ; Leach n’en avait pas connu Ja patrie. Dans son dernier (ravail il a donné une descripüon plus détaillée de cette espèce. É | ) 65. SCOLOPENDRE INSIGNE. (Scolopendra insignis.) | (PI. 43, fig. 4.) Tête subcordiforme ; bord antérieur de l'arceau forcipn- laire échancré et fortement marginé; segments assez serrés, subimbriqués, plus larges en arrière qu'en avant, marginés laté- ralement à partir du quatrième , à doubles stries obsolètes; der- nier segment court, à bord postérieur subarrondi, doubles stries inférieures médiocrement marquées, non conlinues; plaque préanale plus longue .que large, à bord médiocrement échancré, plus étroit que l’antérieur, bords latéraux droits; angles postérieurs subarrondis ; appendices latéraux marqués de ponc- tuationsextrèmement fines ; cuisses terminées par un faisceau de très-pelies épines ; bord dentifère des forcipules à quatre dents SCOLOPENPRIDFS. 279 égales en ligne droite , les deux internes plus ou moins confon- dues ; pieds de derrière assez longs, subaplatis en dessus, À épines nombreuses sur la partie interne de la face supérieure et sur la partie interne sur la face inférieure de 30 à 35 en tout ;la postérieure forme une réunion de 40 ou 15 petites épines sur deux où trois rangs. Tous les pieds ont des épines correspon- dantes à celles-ci au nombre de 3 ow 4. Couleur ferrugineuse ambrée ; plus pâle sur les antennes et les pieds, plus foncée et marbrée de brunâtre en dessus. Longueur du corps 0,200, an- tennes 0,045 ; pieds de.derrière 0,036... Scol. insignis, P. Gervais, Ann. soc. entom. de France, 1844, p. xxix. Zd., Atlas de cet ouvrage (livraison de 184%). Des régions chaudes de la Colombie, par M. Justin Goudot ‘et de Carthagène, par M. Ferdinand Barrot, consul de France (Müs. de Paris.) Elle se rapproche de la précédente. À 66. SCOLOPENDRE GIGANTESQUE. (Scolopendra gigantea. ) Une grande espèce , que nous croyons des Antilles (Mus. de Paris, par M. Plée } est fort voisine de la, Sc. insigne; mais elle est plus brane , et ses trois d nts internes, confondues en- semble, forment sur la partie dentifère de Fappareil forcipa- hire une saillie rectiligne; ses pieds. de derrière sont plus - aplatis et un peu moins épineux. C'est une variété bien dis- tincte, ou plutôt une espèce à part. Peut-être le Sc. gigantea, Linné, Syst.nat., d'après Brown, Jamaica, pl. 42, fig. 4, et dont M. Newport parle sous le mème nom de Sc. gigantea, Trans. linn. soc. London, t. XIX, p. 400. Est-il de la même espèce? Il faut cependant remarquer que Brown et Linné ne donnent à - leur Scolopendre que 17 paires de pieds. 67. -SCOLOPENDRE VARIÉE. (Scolopendra variegata.) Marron foncé, avec le front et les parties postérieures de chaque segment dorsal , la lèvre, les mandibules et la surface ventrale du corps orangé brillant ; antennes olive ; pieds orangés , avec des bandes plus foncées. Longueur 5 lignes. Scol. varieg., Newport, Ann. and. Mag. of nat. hist., t. XIME, . p.97. — 1d., Trans. lian. soc. London , t. MIX , p. 397. De Demerara (British Museum, et collection de M. Hope). Espèce du groupe des Parvidentées, section C. 280 CHILOPODES, 68. ScOLOPENDRE DE BRANDT. (Scolopendra Brandtiana.) Tète, pieds et antennes ferrugineux plus ou moins foncés ; seg- ments verdâtres en dessus et en dessous ; doubles stries supé- rieures subeurvilignes, à peu près continues , les inférieures également; plaque préanale un peu plus longue que large, à bord postérieur plus étroit que l’antérieur, subarrondi ; appen- dices latéraux coupés obliquement à leur extrémité avec un fais- ceau de 4 ou 5 petites épines à sa partie saillante interne; pieds de derrière aplatis en dessus , à articles courts, peu ou point mar- ginés; àcinq épines au bord supéro-interne , l’angulaire qua- drifide, et 2 ou 3 au bord inférieur ; d'autres fois 6 ou 8; 5 dents petites à chaque-saillie dentifère de l'appareil forcipulaire. Lon- gueur du corps , 0,100 ; des antennes, 0,019 ; des pieds de der- rière , 0,20 à peu près. Scolop Brandt., P. Gerv., Ann. sc. nat., 2° série, t. VII, p. 50. — Sc. platypus ? Brandt, Recueil, p. 61. — Sc. morsitans, parlim., Newport, Trans. linn. soc. Lond., t. XII, p.378. Du Brésil, par M. Gaudichaud; de Cayenne, par MM. Les- chenault, Doumerc et Leprieur ; des Antilles, par M. Moreau de Jonès ; de Saint Thomas, par M. Richemont (Mus. Pa- ris). Des exemplaires de la même collection ont été rapportés de la Vera-Cruz par madame Salé , en 1835. 69. SCOLOPENDRE PLATYPE. ( Scolopendra platypus.) + Habitus et couleurs du Sc. cingulata; face supérieure des premier et second article des pieds de derrière aplatie, marginée bilatéralement ; cinq ou six dents au bord interne du premier article , les quatre ou cinq dernières pelites, noires au sommet, la postérieure plus forte, quadrifide ; face inférieure convexe, à neuf petites dents sur trois séries de trois ; squame préanale cordiforme subcarrée, courte , à bord postérieur à peine arqué. Scol. platypus, Brandt, Recueil, p 61. De Cuba et de St-Domingue (Musée de St-Pétersbourg); de la Jamaïque (British Museum); de Tabago? (ibid). M. Brandt doute si cette espèce n’est pas le Sc. Brandtiana, Nôb. ou le Sc. mar- ginala , Say. Je crois bien qu'en effet elle ne diffère pas du Prandtiana, quoique je n'aie pas vu le type de la description de M. Brandt. SCOLOPENDRIDES. 281 70. ScoLOPENDRE PLATYPOÏDE. (Scolopendra platypoides.) Fauve, bord des segments vert; tête et antennes rousses ; pieds de derrière courts, épais ; leurs premier et second articles mar- ginés ; six épines au bord interne. Longueur , 4 pouces (0,107). Scol. platypoïides, Newport. Trans. linn. soc. Lond.,t. XIX, p. 380. Du Brésil. 71. ScouoreNpre DE NEWPORT. (Scolopendra Newportii.) Tête, forcipules et appendices latéraux de l’anus rouge foncé; bord des segments ferrugineux; pieds et antennes fauves ; lames dentaires arrondies , dents visibles ; trois épines à l’article ba- silaire des pieds de derrière. Longueur, 5 p. 1/2 (0,145). Scol. subspinipes, Gerv., Ann. sc. nat., {re série, t. VII, p. 50, non Leach? — Brandt., Recueil, p. 59. — Lucas, Anim. artic., p. 544. — Scolopendra Gervaisii, Newport, Trans. linn. soc. London, t. XX, p. 390. — Sc. Newportü, Lucas, Algérie, Anim. art. , 1° part., p. 343 (en note). Du Brésil (British Museum). 72. ScocopenDerE DU BRÉSIL. (Scolopendra placeæ). Orangé; tarses, bord postérieur des plaques dorsales vert foncé ; tête et pinces rouges; 10 dents distinctes ; écaille préanale étroite, allongée, à bord arrondi; pieds de derrière grèêles ; 3 épines au bord interne de la cuisse: 2 en dessous. Long..5 pouces(0,135). Sc. placeæ, Newport. Trans. ‘linn. soc. Lond. D'ÉOXEX, p. 390. . Du Brésil. (British Museum.) 73. SCOLOPENDRE DE LA SaGra. ( Scolopendra Sagræa.) Segments du corps subégaux, marginés latéralement, sauf les deux premiers , à stries supérieures assez fortes surtout au mi- lieu; pinces fortes; antennes longues , grèles, de 17 articles; pieds postérieurs cylindracés, garnis sur l’article basilaire de 20 à 25 épines dont la postérieure formée par une réunion de pelites épines ; couleur ferrugineuse, lavée de verdätre ; pieds et dessous plus clairs. Longueur du corps 0,144 ; des antennes 0,040 ; des pieds de derrière 0,036. Scolop. Sagræa, P. Gervais, Ann. sc. nat., 2 série, t. VIE, 282 CHILOPODES. p. 50. sp.8.—Brandt, Recueil, p. 66.—Sc. alternans, Newport, Trans. linn. soc. London, t. XIX, p. 302. — Scol. morsilans, Shaw, Zool. misc.,t. 1, pl. 9. De Cuba, par M. Ramon de la Sagra. D'Haïti, par M. Jœger. Des scolopendres de la Guadeloupe par le général Donzelot et de St- Thomas par M. Richemond (Coll. mus. Paris) me paraissent ètre de cette espèce ; elles ont quatre dents sur chaque saillie dentifère, les deux ou trois internes confondues, et à bord tran- chant rectiligne ; leur plaque préanale cest comme dans le Se. au- dax, mais à bord postérieur droit, etleurarticle basilaire des pieds de derrière présente 20 ou 25 dents dont l'augulaire complexe ; les appendices latéraux de l'anus sont terminés par une pointe mullifide; l’un d'eux a le corps long de 0,150. C'est peut-être encore à cette espèce qu'il faut rapporter une grande Scolopendre vert bouteille, recueillie à la Guadeloupe par le général Donzelot et dont le corps a environ deux déci- mètres. | M. Brandt a lui aussi rapporté des Scolopendres recueillis à Haïti par M. Jœger (Musée de St-Pétersbourg). La descrip- tion qu'il en donne s'éloigne en effet fort peu de la nôtre. Peut- être faut-il lui réunir encore le Sc. multispinata, Newp. 74. SCOLOPENDRE HARDIE. (Scolopendra audaæ.) Tête subcordiforme ; doubles stries dorsales peu marquées; segment postérieur à peu près aussi long que large, échancré bilatéralement à son bord postérieur, avec la saillie médiane ob- tuse; doubles stries inférieures subcontinues; écaille préanale plus longue que large, plus étroite en arrière, à bord postérieur arrondi ; appendices latéraux très-finement ponctués , terminés par une épine simple ; piéds postérieurs grèles subarrondis, un peu aplalis en dessus, pourvus sur leur article basilaire d'épines peu nombreuses , trois distantes au bord supéro-interne, l'an- gulaire simple, deux au bord inférieur; couleur verdâtre, un peu bleuâtre ; tête, segment et appareil forcipulaire ferrugi- meux foncé. Faille variable , 0,08 à 0,170. Des Antilles , à la Martinique, à Marie-Galante et à la Gua- deloupe, par MM. Guyon, Hotessier, Aiexandre Rousseau, Gilliet, etc. (Mus. Paris et de Montpellier ). Scolopendra audax , P. Gervais, Ann. sc. nat., 2 série, SCOLOPENDRIDES. ? 283 t. VIE, p. 50.— ? Sc. morsitans , Latreille; Nouv. dict. d'hist. nat. , t. XXX, p. 393. Du Brésil? La première description que j'en ai publiée a été faite sur des exemplaires que mon ami le D: Ch. Leblond avait reçus du Brésil avec d'autres animaux de cette contrée. Les seg- ments sont inégaux, moins larges que dans les Sc. morsilans de : la Méditerranée, émoussés à leurs angles. 11 m'a semblé que la dénomination de Sc. morsilans ne pouvait leur être conservée , puisqu'on l'a donnée tantôt à des animaux d'Europe et d'Afrique, tantôt à d'autres originaires de l'Inde ou d'Amérique, c'est-à-dire à des Scolopendres spécifiquement très-différentes entre elles. Un exemplaire de l'ile Saint-Vincent, rapporté au Muséum de Paris par M. Lesueur, a les epines plus fortes, | Peut-être faudra-t-il réunir à cette espèce le ScOLOPENDRA SUBSPINIPES, Brandt, Recueil, p.59, non Gervais: Très :semblable au Sc. de Haanii, mais à pieds de derrière plus grèles, plus étroits et plus longs , également bidentés sous leur article basilaire; écaille préanale plus courte. Longueur du corps 0, 108. Du Brésil (Musée de Saint-Pétersbourg,). 75 ScoLoPENDRE ANGULÉE. (Scolopendra angulata.) Vert foncé ; tête, segment basilaire, lèvre et mandibules de couleur orange ; mandibules tachetées de noir; pieds jaunes, la partie postérieure verte; segments aplatis; la partie antérieure de leur bord marginée et mL huit dents petites et aiguës. Longueur # pouces 1/2 (0,12 Scol. angul., Newport, DA fers Mag. of nat. hist. t. XII, p. 97.— Zd., Trans. linn. soc. London, t. XIX, p. 3eL8. De la Trinité (Bruish Museum). Espèce rangée par M. New- port parmi ses Parvidentata. 76 SCOLOPENDRE APLATIE. (Scolopendra complanata.) Corps déprimé, brun rouge fonçé , avec les antennes et les pieds, excepté ceux de la partie postérieure, verdàtres; dent in- terne de chaque côté dentieulée, bord interne et dessus de l'article basilaire des pieds de derrière garnis de vingt épines ou plus, disposées sur trois séries obliques; dix-sept à la face infé- rieure. Longueur 5 pouces (0,135). 284 CHILOPODES. Scol. compl., Newport, Ann. and Mag. of nat. hist. t. XIIL, p.99. — Zd., Trans. linn. soc. London., t. XIX, p. 404, non Sc. compliaté : Latreille. De St-Kitts ou St-Christophe ( British Muëgutfi} Espèce de la section des Latidentées, Newp. 77. SCOLOPENDRE MULTISPINÉE. (Scolopendra multispinala.) Brun foncé ; antennes et pieds verts; bord interne de la der- nière paire de pieds pourvu de six ou sept épines pelites et sur deux séries ; une série de 6 à la face interne, et 17 ou 20 sur trois séries irrégulières à la face inférieure. Longueur 0,110. Scol. mullisp., Newport, Ann. and Mag. of nat. hist., t. XIII, p-9%8.— Zd., Trans. linn. soc. London, t. XIX, p. 405. De St-Kitts ou St-Christophe (British Museum). Espèce de la section des Latidentées, Newport. T8. SCOLOPENDRE A LIGNE. (Scolopendra lineata.) Ocracé sale; cinq lignes longitudinales saillantes sur le dos ; pieds de derrière claviformes, à article fémoral très-court, conique , pourvu d'une petite épine angulaire. Longueur 4 pouce 1/2 (0,040). Cosmocephalus lineatus, Newport, Trans. linn.soc. London, t. XIX, p. 495. De l'ile Saint-Vincent, aux Antilles, par Guilding (Coll. de M. Hope). 79. SCOLOPENDRE DE GUILDING. ( Scolopendra Guilingu, ) Ocracé; deux impressions linéaires longitudinales distantes sur le dos; pieds de derrière claviformes très-longs , à articles égaux, marqués d'impressions longitudinales; le basilaire co- nique ; face interne aplatie, portant trois petites épines disposées obliquement; trois autres épines à la surface inféricure. Lon- gueur { pouce (0,027). Cosmocophalus Guildingii, Newport, Trans. linn. soc. Lon- don, t. XIX , p. 425. De l'ile Saint-Vincent, aux Antilles, par Guilding (Coll. de M. Hope ). 80. ScocopeNoRE PLANICEPS. (Scolopendra planiceps.) Tête petite, aplatie, de couleur chocolat, ainsi que les pinces Ja SCOLOPENDRIDES. 285 et les appendices anaux ; corps olivacé ; bord des segments vert foncé ; dix dents distinctes , obtuses; pieds de derrière ferru- gineux ; écailles un peu dilatées, à bord interne quadriépineux; deux épines à sa face inférieure. Longueur 5 pouces (0,135). Sc. planiceps, Newport, Trans. linn. soc. London , t. XIX, p. 391. Des Antilles (British Museum). Espèce du groupe des Par- videntées de M. Newport. La 81. ScoLoPpENDRE JAUNE. ( Scolopendra lutea.) Antennes, corps et pieds fauve clair ; tête, pinces, appendices anaux orangé foncé ; dix dents obtuses, peu distinctes; premier article des pieds de derrière subaplali; quatre épines noires au bord interne, l’apicale allongée, aiguë; deux épines à la face inférieure. Longueur # pouces (0,108). Scol. lutea , Newport, Trans. linn. soc. London, t. XIX, p. 392. e Des Antilles ? (Coll. de M. Hope.) 82. ScocoPpeNoRE Du Cuicr. (Scolopendra Chilensis.) Tête subarrondie en avant, à peu près rectiligne à son bord postérieur ; doubles stries dorsales parallèles, continues; une petite saillie linéaire sur le milieu du dernier segment ; doubles stries inférieures continues, un peu courbées en dedans sur les arceaux médians ; écaille préanale en demi-ovale , à bord posté- rieur arrondi; appendices latéraux larges, confondus avec la partie descendante de l'arceau supérieur du segment, granulés dans leur moitié interne qui porte une saillie spiniforme sur la- quelle sont éparses quatre ou cinq pelites pointes noires; pinces robustes ; leur lèvre tridentée à sa saillie dentifère , à dents iné- gales, avec la dent interne sublobée ; pieds de derrière faibles, subarrondis, pourvus à leur face inférieure d’une dizaine de faibles épines , cinq ou six au bord interne; l’épine angulaire for- mée de deux ou trois autres petites épines sans support, couleur brun verdâtre. Longueur du corps 0,043, des antennes 0,010, des pieds postérieurs 0,010. Du Chili, par M. Claude Gay (Mus. Paris). 83. SCOLOPENDRE PALE. (Scolopendra pallida.) Tête carrée subarrondie ; doubles stries dorsales continues en 286 CHILOPODES. dessus et à peu près en dessous; point de ligne saillante médio- dorsale sur le dernier, qui est un peu plus long que large ; écaîlle préanale, plus longue que large, à bord postérieur à peu près droit, angles émoussés ; appendices latéraux marqués de ponc- tuations fines et serrées, terminées en arrière par une pointe dont le sommet porte quelques petites épines ; pieds de derrière assez grèles, un peu aplatis en dessus et davantage en dessous, mulli-épineux sur leur article basilaire; quatorze ou quinze épines sur trois séries à leur bord supéro-interne , la série supé- rieure de deux ou trois seulement ; dix épines au bord inféro- externe sur deux séries; saillie dentifère de l'appareil forcipu- laire quadridentée, à dents faibles, de forme ordinaire, les deux internes plus ou moins confondues; couleur géérale fauve pâle. Longueur du corps 0,065 , des antennes 0,010 , des pieds de derrière 0,015. Du Chili, par M. Pissis (Coll. Mus. Paris). 84. SCOLOPENDRE PONCTIDENTÉE. ( Scolopendra punctidens.) Antennes vertes; mandibules ou pinces orangées; six dents noires, courtes, obtuses, fortement ponctuées; pieds de la paire postérieure, pourvus à leur suface inférieure de six épines sur deux séries , l'externe de quatre et l’interne de deux. Longueur 3 pouces 3/4 (0,100). Scol. punclid., Newport, Ann. and Mag. of nat. hist., t. XII, p. 97. —1d., Trans. linn. soc. London, t. XIX, p. 396. . De l'Amérique australe? (British Museum). Espèce du groupe des Parvidentata, Newport. 8. Scolopendres dont on ignore la patrie. 85. SCOLOPENDRE ALTERNANTE. (Scolopendra alternans.) Couleur testacée : tête et arceau mandibulaire marron claïr, ainsi que l’article basilaire des pieds de derrière ; épines du bord interne de ceux-ci médiocres, au nombre de trente ou quarante, avec le processus angulaire en épine multifide; face supérieure non marginée; l’inférieure a 15 ou 20 petites épines disposées en petits groupes transversaux irréguliers; écaille préanale petite et allongée, à bord postérieur arrondi. Longueur 0,140. SCOLOPENDRIDES. 287 Scol. altern., Leach , Zool. misc.,t. IX, p. 40 ,pl.439.— P. Gerv., Ann. soc. enlom. de France, 1844, p. xxi.— Newport, Ann..and Mag. of nat. hist., t. XI, p. 99, Patrie.......? Peut-être l'Amérique méridionale, d'après M. Newport. Espèce du groupe des Parvidentata , Newport.— J'ai observé, ainsi que M. Newpoit, l'exemplaire type de la des- “ cription de Leach, qui est encore au British Museum à Londres. 86. ScoLOPENDRE A six ÉPINES. ( Scolopendra sexspinosa. ) Article basilaire &es pieds de derrière aplati, à 2 épines à son bord, 2 à sa face interne et 2 à l'inférieur. Longueur 3 pouces 1/2. Scol.sexsp., Newport, Ann. and Mag. of nat. hist., t. XUX, p. 96.— Zd., Trans. linn. soc, London, t. XIX , p. 391. Patrie. ? ( Coll. de M. Hope). Espèce du groupe des Parvi- dentata , Newp. 87. ScOLOPENDRE ORNÉE. ( Scolopendra ornata.) Orangé ; bords latéraux et postérieurs des segments ainsi que les tarses verts; tète rouge foncé ; 10 dents noires , pelites, mais bien distinctes; 3 épines aiguës sur l’article basilaire des pieds de derrière, l'apicale aiguë, simple, Longueur 5 pouces (0,135). Scol. orn., Newport, Trans. linn. soc. London, t. XIX, p. 392. Patrie... ? ( Coll. de M, Hope ). Espèce du groupe des Parwi- dentées. 88. ScoropeNDRE DE CuiLoreN. (Scolopendra Childreni.) Olive; tête, mandibules et pieds de derrière ferrugineux ; 10 dents, à peine distinctes; segment basilaire des pieds de derrière large, à 3 épines, inerme à sa face inférieure. Longueur 6 pouces 1/2 (0,174). | Scol. Childreni, Newport, Ann. and Mag. of nat. hist., t. XI, p. 96.— Newp., Trans. linn. soc. London , t. XIX, p. 394. Patrie... ? (British Museum.) Du groupe des Parvidentata. 89. SCOLOPENDRE viriDiCORNE. (Scolopendra viridicornis.) Antennes et surface dorsale de couleur verte, avec les bords des segments jaunes ; mandibules , lèvre et pieds de derrière ferrugineux ; 8 dents peliles, obtuses; face interne da premier 288 CHILOPODES. article des pieds de derrière à 7 épines , surface inférieure à 6, sur trois séries. Longueur 5 pouces (0,135). Scol. viridic., Newp., Ann. and Mag. of nat. hist., t. XVTKE, p. 97.— 1d., Trans. iinn. soc. London, t. XIX, p. 396, pl. 33, fig. 1, 3, #et 5 (sous le nom de Sc. Hopei), et pl. 40, fig. 5 et6. Du Brésil. Espèce rangée parmi les Parvidentata, Newp., section C. Il y en a des exemplaires au British Museum et dans la collection de M. Hope. 90. SCOLOPENDRE BORDÉE. (Scolopendra limbata. ) Très-semblable au Sc. platypus ; il en diffère par les caractères suivants : les deux articles basilaires de la première paire de pieds un peu moins aplatis, à peine marginés, presque comme dans le Sc. cingulala ; bord interne du premier à 8 dents, dont les7 antérieures très-petites, semblables, et la dernière plus forte et à sommet multifide ; face inférieure convexe , à 9 ou 12 très- petits denticules, irrégulièrement disposés sur quatre séries ; écaille préanale subcordiforme, arrondie à son bord postérieur. Longueur du corps 0,967. Scol. limb., Brandt, Recueil, p. 62. Patrie.? (Musée de St-Pétersbourg. ) 91. SCOLOPENDRE SPINULEUSE. ( Scolopendra spinulosa. ) Pieds de derrière médiocrement allongés, à articles suballon- gés assez grèles, arlicle basilaire suballongé, convexe à son mi- lieu en dessus et en dessous, plan bilatéralement quinquédenté à son bord supéro-interne , à dents médiocres, les quatre der- nières bisériees, alternes, le dernière simple, un peu plus grande que les autres; 6 denticules bisériés au milieu du bord inférieur ; le second article plus étroit ; écaille préanale cordi- forme , échancrée en arrière. Longueur du corps 0,146. Scol. spinul., Brandt, Recueil, p. 65. : Patrie…..? (Musée de St-Pétersbourg. ) 92, SCOLOPENDRE MULTIDENTÉE. ( Scolopendra multidens.) Dents labiales très-petites, au nombre de 12 à 14; dents man- dibulaires larges, pourvues d'un petit tubercule ; couleur ferru- gineuse; pieds jaunes; articles des tarses verts. Longueur 4 pouces 1/2 (0,115). Scolop. multid., Newport, Ann. and. Mag. of nat. hist., SCOLOPENDRIDES. 289 t. XI, p. 97.—7d., Trans. linn. soc. London, t. XX, p. 395. Newp. 93. ScocorexprA ANoMtIA, Newport, Ann. and. May. of nat. hist., t. XII, p. 97. M. Newport place cette espèce parmi les Parvidentata, mais il ne la décrit pas, et il n'en dit pas la patrie. 9%. ScoLopENDRE DE Gray. (Scolopendra Grayii.) Ferrugineux foncé; tête pourvue de deux rides longitudi- nales, luisante ; segment basilaire des pieds de derrière allongé , garni de 12 ou 15 petites épines sur trois ou quatre séries obliques à son bord interne ; {4 pelites épines à sa face inférieure, placées sur trois séries ; écaille préanale étroite, allongée, à bord postérieur droit. Longueur 0,163. Sc. Grayiü, Newport, Ann. and Mag. of nat. hist., t. XIII, p. %8.—7d., Trans. linn. soc. London, t. XIX, p. 403. Patrie... ? (British Museum). Du groupe des Latidentata. 95. SCOLOPENDRE DENT DE SQUALE. (Scolopendra squalidens.) Tète petite ; antennes finement striées ; six dents aiguës avec l'interne de chaque côté multilobée; segment basilaire des pieds de derrière à cinq épines sur son bord interne, et six à sa face inférieure, comme dans le Sc. sulcidens. Sc. squal., Newport, Ann. and. Mag. of nat. hist., t. XII, p. 99. Patrie..….? (British Museum). Espèce de groupe des Longi- dentata, Newp. 96. SCOLOPENDRE INCERTAINE. ( Scolopendra incerta.) L Brun ; tête, pinces, appendices anaux roux foncé; antennes et Patrie.…...? Espèce du groupe des Latidentées. L'exemplaire type fait partie de la collection de M. Hope. APTÈRES, TOME IV. 19 299: CHILOPODES, 97. SCOLOPENDRE A DENTS LODÉES. (Scolopendra lobidens.) Rouge -marron foncé, avec les antennes, les pieds et la surface ventrale du corps jaune brillant; bord dentaire très- étroit ; dent unie de chaque côté, à deux lobes pointus, chacune ayec un pelit lobe à sa base externe; pieds de derrière ey- lindriques, allongés, étroits, à quatre ou cinq épines très-pelites ; trois épines en série longitudinale à la face inférieure. Longueur 0,200. Scol. lobid., Newport, Ann. and. Mag. of nat. hist, t. XII, p. 99" — Cormocephalus lob., id., Trans. linn. soc. London, t. XIX, p. 420. Patrie... ? (British Museum). Espèce du groupe des Arcti- dentala , et du genre Cormocephalus du même auteur. 98. ScoLOPENDRE PEINTE. ( Scolopendra picla.) Corps jaune olive ; tête marron foncé nuancé de vert ; mandi- bules, lèvre, segment postérieur et appendices anaux rouge Jui- sant; pieds et antennes bleu vert ; huit dents distinctes, obtuses ; segment basilaire des pieds de derrière grêle, subcyliadriques, à six épines marginales; surface inférieure excavée, à 40 petites épines sur une double série longitudinale, Scolopendra picta, Newport, Ann. and Mag. of nat. hist., XIII, p. 100. Patrie... ? Espèce du groupe des Arctidentata, Newp. 99. SCOLOPENDRE FRONT VERT. (Scolopendra viridifrons.) Orange, avec le devant de la tête, la partie postérieure des segments dorsaux, les pieds de derrière et les antennes vert foncé ; huit dents petites, obtuses ; pieds de derrière allongés, subcylindriques, à quatre pelites épines marginales ; face infé- rieure, un peu excayée, à quatre peliles épines marginales sur deux séries. $col. virid., Brandt, Ann. and Mag. of nat. hist., t. XWH, tish Museum). 100. ScoLOPENDRE variée. (Scolopendra varia.) Verdâtre , à tête fauve ; bord des segments verdâtre ; bord Ja- SCOLOPENDRIDES. 291 bial arrondi ; dix dents petites ; pieds de derrière aplatis, non marginés, à angle postéro-interne allongé, quadrifide, Longueur 5 pouces (0,135). Sc. varia, Newport, Trans. linn. soc. London, t. XIX, p- 380. : Patrie.…..? (Musée de la Société zoologique de Londres.) GEwre CRYPTOPS. Cryptops (1). Apparence des Scolopendres ordinaires, c'est-à-dire un seul arceau supérieur pour le segment forcipulaire etcelui de la première paire de pieds; 2{sezmentsendes- sus , sanscompter la tête ; 22 en dessous , en comptan celui des forcipules ; celles-ci fortes, peu allonsées; 24 paires de pieds, dont la postérieure plus longue et plus épineuse que les autres ; antennes monili- formes, de 17 articles décroissants. Les Cryptops dif- fèrent des Scolopendres par l’absence complète d’yeux. . Ce genre établi par Leach en 1812 comprend quel- ques espèces de Scolopendres fort inoffensives à cause de leur petite taille. On en à recueilli en Europe et en Afrique , ainsi que dans l'Amérique septentrionale, dans l'Inde et à la Nouvelle-Zélande. En 1844 (2) nous en avons signalé une autre espèce, assez voi- sine du Cr. Savignyi, recueillie en Colombie par M. Justin Goudot. L 1. Cryptops proprement dits. 1. Cavprops pes sarD1xs. ( Cryptops hortensis.) Ferrugineux; tête sub-ovalaire, étroite'en avant; lèvre marquée (r) Cavprors, Leach, Frans, Linn, soe., t. XL: 1810. — P. Ger- vais, Ann. sc. nat., 2° série, t. VIL, p. 51. (2) Ann. soc. entom. de France, p. xx1x. 292 CHILOPODES. d’une impression triangulaire profonde se terminant en sillon ; antennes et pieds velus ; articles fémoraux de ceux de derrière inermes , sub-coniques, plus longs que le suivant ; écaille préanale en carré allongé , arrondi en arrière. Longucur { pouce (0,025). Crypt. hort., Leach, Encycl. Brit., suppl., t. T1, p. 431, pl. 22. — Zd., Zool. misc..t. HF, p. 42. pl. 139. — P. Gervais, Atlas de Zoologie, pl. 56, fig. 2. — Newport, Trans. linn. soc. London, t. XIX, p. 408. D'Angleterre et de France, à Paris. 2, CryProps DE SAVIGNY. (Cryptops Savignyi. ) PI. 39, fig. 1. Segments marqués en dessus d'impressions longitudinales comme sculptées, et en dessous d’une ligne longitudinale sur le milieuencroix,avecuneautre transversale; antennes moniliformes, à articles serrés, velues, de 17 articles; pieds plus velus, ceux de la paire postérieure les plus longs pourvus d’épines, sur- tout à la cuisse ; les épines en moindre nombre à la cuisse des pieds qui précèdent ; couleur fauve un peu ferru:ineuse ; tête, forcipules, antennes el anus un peu plus ferrugineux. Longueur du corps 0 020 ou ur peu plus. Crypt. Savignyi, Leach, Zool. misc., t. TT, p. 42. — P. Gervais, Ann. sc. nat., 2° série, t. VIL, p.51. — ? Sculop. Germanica, Koch, Deutschl. Crust., Myr. und Arachn., fasc. 9, pl. 2. D'Angleterre , de France, aux environs de Paris, et à Mont- pellier, ainsi que d'Allemagne. On le trouve dans les jardins et dans les bois , à la surface de la terre, sous les feuilles mortes, dans la mousse, etc. 3. CryPToPps NUMIDE. (Cryptops Numidica.) Brun roussâtre; tèle lisse; pinces fortes, larges ; antennes courtes, de 12 articles, fauves, bruuâtres, poilues sur leurs pre- miers articles; segments déprimés en dessus, quadrilinés, très finement ponctuëés en dessous où ils n'ont que deux sillons; un sillon unique transversal ; pieds grêles, fauve roussâtre, garnis de poils fauve-testacé; angles noirs. Longueur 0,032; largeur 0,002 1/4. Crypt. num., Lucas, Revue zool. de Guérin, 1846, p. 288. — 14., Algérie, Anim. artic., p. 345, pl. 2, fig. 8. v SCOLOPENDRIDES. 293 De l'Algérie, d’après M. Lucas. Ce Cryptops est assez rare. Il en a trouvé quelques individus en hiver, sous les pierres, dans les environs du cercle de la Calle. Les environs d'Alger et ceux d'Oran lui en ont également fourni. 4. CRYPTOPS AUSTRAL. (Cryptops Australis.) Fauve; tête, antennes, pinces, lèvre et dernier segment orangés ; plaques dorsales, arrondies latéralement, sillonnées transversalement en avant, et marquées de quatre impressions longitudinales ; pieds fauves, pubescents; articies fémoraux, tibiaux et tarsiens égaux. Longueur 1 pouce 1/10 (0,030). Crypt. Australis, Newport, Trans. linn. soc. Lond., t. XIX, p. 408. De la Nouvelle-Zélande, dans l'ile Australe (British Mu- seum). 5. Cryprops HyaALIN. (Cryptops hyalinus.) Pâle, lisse; deux lignes longitudinales plus foncées; tête et antennes ferrugineuses ; pieds de derrière bruns , à 5 épines sur le troisième article. Longueur 7 lignes (0,016). Crypt. hyalina, Say, Journ. acad. nat. sc. Philad., t. IT, p. NE. — Zd., OEuvr. entomol., t. 1, p. 23. — Newp., Trans. linn. soc. London, t. XIX, p. 409. De Géorgie et de la Floride orientale. Il y en a un exem- plaire au British Museum. 6. CryPToPs ANOMAL. (Cryplops anomalus.) Jaune ; antennes de 15 articles ; segment basilaire très large ; lèvre étroite; segments carrés, marqués latéralement de deux stries linéaires obliques; écaille préanale subcarrée ; appen- dices latéraux de l’anus profondément ponctués courts, et ar- rondis. Longueur { pouce 3/4 (0,017). Crypt. anom., Newport, Ann. and. Mag. of nat. hist.,t. XIV, p.46. — Jd., Trans. philos. soc. Lond., t. XIX, p. 409, pl. 22, fig. 25-36. Patrie....? L’exemplaire type est conservé au British Mu- seum. Addition au genre Cryprors. M. Newport réunit aux Cryptops une espèce qui se rapproche 294 CHILOPODES. de ces animaux par l'ensemble de ses caractères, mais qui est pourvue d'un œil stemmatiforme, derrière chaque antenne. C'est son Cryplops nigra : le même auteur distingue au contraire comme genre à part le Cryptops postica de Say qui est pourvu d'yeux ainsi qu'il l'a constaté sur un exemplaire de cette espèce envoyé par Say au Musée britannique. Voici les caractères de ces deux espèces : 7. CryPTOPs Norr. (Cryplops nigra.) Noir bleuûtre ; lèvre et surface ventrale fauves ; mandibules, antennes et pieds ferrugineux ; pieds postérieurs annelés de noir; un ocelle unique noir, visible en arrière des antennes. Longueur 2 pouces 1/2 (0,068). Crypt. nigra, Newport, Trans. linn. soc. London, t. XIX, OL LES | De l'Inde. Exemplaire type au Musée britannique. Nous pro- poserons de distinguer la pelite coupe générique qui doit former celte espèce par le nom de Moxops, c'est-à-dire à un seul œil, par opposition à celui de Cryplops qui restera aux Cryplops pro- prement dits. 8. CRYPTOPS PROLONGÉ. (Cryptops postica.) Orangé ; ocelles latéraux difficilement visibles ; 8 dents labia- les; dernier segment du corps grand, allongé, carré, arrendi sur ses côtés, profondément sillonné à son milieu et coupé transver- salement en arrière ; pieds de derrière courts, épais, arrondis; leur article basilaire court conique. Longueur 8/10 de pouce (0,023). Cryp. post, Say, Journ. acad. nat. se. Philad., t..W, p. #12. — Thealops postica, Newport, Trans. linn. soc. London, t.. XIX, p.10. De la Géorgie et de la Floride orientale. T1 y en a un exem- plaire au British Museum. C’est la seule espèce du genre Tngarors, Newport, 7rans. linn. soc: London, t. XIX, p.409. On devra très-probablement la réunir aux véritables Seo- lopendres. 6 II. Scolopendrides hétéropodes. Nous parlerons sous cette désignation de Chilo- sé SCOLOPENDRIDES. 9295 podes ayant les caractères de la famille des Scolo- pendrides, mais qui n’ont pas, comme les Sco/opendra proprement dits, 21 paires de pieds. Quelques-uns en ont moins de 20 paires ; d’autres en ont da- vantase. On connait depuis longtemps ces espèces de Scolopendres ; nous les avons, en 1837, relégnées dans un groupe à part, et depuis lors on en a fait plusieurs senres. On n’a pas encôre asséz insisté sur leurs autres caractères spécifiques pour qu'il soit bien démontré que le caractère des pieds n’est pas acci- dentél, dans certains cas du moins. 1. Seolopendrides qui ont moins de vingt paires de piéds. |: 1. SCOLOPENDRE GIGANTESQUE. (Scolopendra gigantea.) 47 paires de pieds ; taille grande. Scol. maxima pepibus 36, Brown, Jamaica, p. #26, pl. Æ, fig. 4. — Scol. gig., Fabricius, Spéc. ent., t. 1, p. 532.— Linné, Gméel., Syst. nat. Ins., p. 3016. De l'Amérique. Nous avons vu plus haut, n° 2, que M. New- port donnait ce nom à une grande Scolopéndre pourvue de 21 paires de pieds. 2. SCOLOPENDRE DOUTEUSE. ( Scolopendra innominata.) ( PI. 41. fig. 3.) Espèce nôn décrite ; elle a été figurée par M. Savigny(Ægypte, Myriap., pl. E, fig. 2), et nous en avons reproduit la figure dans notre atlas. Nous avons remarqué ailleurs qu'elle présénte fx singulière particularité de n’avoir que 18 paires de pieds du Bewde 21, et nousl’avonsnommé Sc. innominala, Ann.sc. nat., # sérié} €. VIE, p: 5. _D'Égypte, d'où l'individu figuré à été rapporté par M. Sä- vigny. s 296 CHILOPODES. = Scolopendrides qui ont plus de 91 paires de pieds. Genre SCOLOPENDROPSIS. Scolopendropsis (1). Des yeux au nombre de 4 paires; 23 paires de pieds , stigmales peut-être cribriformes ? 1. ScoLopeNDRE DE Bauia. (Scolopendra Bahiensis.) Habitus à peu près le même que celui des Sc. angulata et platypus, mais le corps plus étroit et plus grêle; bord postérieur de la tête à peu près droit; premier segment presque droit en avant en dessus, le second un peu plus petit que le premieret plus étroit que le troisième: dessus des segments finement ponctué quand on les voit à Ja loupe ; impressions linéaires supérieures et inférieures droites ; 23 paires de pieds, courts vu la longueur du corpset plus grêles que dans les espèces à 21 paires ; celle de derrière épaissie; son article basilaire épais, trigone, incliné en dehcrs à sa face supérieure, non marginé à son bord externe, tridenté, à l'interne, à sommet des denticules ncir, ceux-ci uni- séries, le dernier plus grand que les autres et à sommet bifide; face interne déprimée, sublétragone, très-finement ponctuée, quadridentée ou subtridentée, les deux ou trois dents anté- rieures peliles, obsolètes, éparses ; la postérieure plus grande, marginée ; face inférieure subconvexe, finement ponctuée, tri- dentée à son bord interne, à dents trigones acuminées, les deux postérieures plus fortes, l'antérieure très-pelite; deuxième ar- ticle subégal au premier, subtrigone , subdenté à son bogl pos- téro-interne ; écaille préanale tétragone oblongue, à bord pos- térieur droit ; plaques latérales de l’anus tronquées à leur angle interne en arrière et à peine mucronées. Couleur olivacée; an- tennes et pieds brun olivacé pâle ; lête el anneaux dorsaux an- térieurs ainsi que les pieds postérieurs bruns; ongles des pieds de derrière noirs, ceux des autres brun noir. Longueur 0,087. Scolop. Bahiensis, Brandt, Aecueil, p. 75. De la province de Bahia (Musée de Saint-Pétersbourg), (1) Scozopenprorsis , Brandt, fiecueil, p. 177; 18/0. SCOLOPENDRIDES. 297 M. Brandt caractérise ainsi le sous-genre qu’il crée pour cette espèce : Cingulum dorsale primum antice subrectum, secundum tertio paulo angustius; pedum paria 23; squama analis lateralis in posterioris partis angulo inferiore truncata, vix mucronïs ves- ligio. M. Newport (Trans. linn. soc. London, t. XIX, p. 419) réunit le genre Scolopendropsis aux Scolopendres cribrifères, mais il n’a pu l'étudier en nature. Genre SCOLOPOCRYPTOPS. Scolopocryptops (1). Point d'yeux; 23 paires de pieds; stigmates en boutonnières. : Wir ér C’est un groupe remarquable. La collection du Mu- séum de Paris en possédait depuis assez longtemps une espèce recueillie au Brésil par M. Auguste de Saint-Hilaire. CS: 1. ScocopocryPTops Roux. ( Scolopocryptops rufa.) Lisse ; pieds fauves; segments convexes, marginés; lèvre étroite, profondément ponctuée , marquée de deux impressions latérales; appendices latéraux de l'anus allonges, aigus ; plaque préanale subcordiforme aplatie, arrondie à son bord postérieur. Longueur { pouce 1/2 (0.040). Scolopendra ferruginea , Linné , Syst. nat., éd. 12, p. 1063. — De Geer, Mém. hist. Ins., t. VIX, p. 568, pl. 43, fig. 6. — Scolopocryptops rufa, Newport, Trans. linn. soc. London, t. XIX, p. 406. D'Afrique, d'après De Geer. 2. SCOLOPOCRYPTOPS A SsIX ÉPINES. (Scolopocryptops sex: Spinosa. ) Ferrugineux; segments postérieurs atténués ; pieds allongés, fauves ; article fémoral de ceux de derrière pourvu de trois (1) Scouopocrvprops, Newport, Trans. linn. soc. London, t. XIX, P: 275 et 405. 298 CHILOPODES. épines, deux à la surface inférieure } une au bord supéro-interne et la troisième apicale très-petite ; appendices latéraux de l'anus fort allongés, Longueur { pouce 4/10 (0,040). Cryplops seæ spinosa, Say, Journ. acad. nat. se. Philad:, & IE, p: #12. — Id., O£uvres entom., ed: Lequien, t. }, P. 24. — Scolopocryplops sex spinosa, Newport, Trans. linn. soc: London, t. XIX , p. 407; pl. 33, fig. 20--23. De la Géorgie et de la Floride. H y en a un exemplaire au Musée britannique. 3. ScoLoroc:ypTo:s LE Miers. ( Scolopocryptops Miersii.) Testacé ; têle et pinces roux foncé ; antennes et pieds fauves ; pieds de derrière très grèles , à article fémoral subcylindrique, lisse, plus long que le tibial ; une épine médiane unique, aigué au bord supéro-interne , une autre plus grande sous la face in- férieure, Longueur 3 pouces 1/2 (0,095). Scolopocryptops Miersii, Newport, Trans. linn. soc. Lon- don ,t. XIX,, p. 405. Du Brésil coll. de M. Miers). 4. SCOLOPOCRYPTOPS MÉLANOSOME. ( Scolopocryplops melanosoma. ) Ferrugineux , lisse; stigmates noirs; pieds allongés, fauves, pubescents ; arlicle fémoral de ceux de derrière subcylindrique; pourvu d'une épine à la partie médiane de son bord supéro- interne, et d’une autre à la face inférieure ; appendices latéraux de l'anus très-allongés et aigus. Longueur 1 pouce 3/4 (0,046). SColopocryptops melanosoma, Newport, Trans. linn. soc. London, t, XIX, p. 406. Rapporté de l'ile Saint-Vincent , aux Antilles, par Guilding (coll. de M. Hope ). GENRE NEW PORTIE. Newportia. Caractères des Scolopocryptops : Pieds de derrière fort longs; de 1k articles, 12 répondant au tarse des autres, Holotarses; qui est-composés de 3: articles. 1. NEWPORTIA LONGITARSE. ( Vewporlia longilarsis.) Orangé ; tête, pince et bord postérieur des segments roux, SCOLOPENDRIDES. 299 pieds fauves, pubescents; ceux de derrière grêles , fort longs: à articles tarsiens et métalarsiens au nombre de douze; article fémoral plus long que le tibial, celui-ci à deux épines. Lon- gueur 1 pouce 3/4 (0,046). Scolopocryptops longit., Newport, Trans. linn. soc. London, t. XIX, p: 407, ph 40, fig. 10. De l'ile Saint-Vincent, aux Antilles, par Guilding (coll. de M. Hope). La conformation des pieds de cette espèce devait la faire distinguer génériquement des autres. Nous proposerons le nom générique de NEWPORTIA. à. **%* Scolopendres à 30 paires de picds. SCOLOPENDRE A BOUCLIER. (Scolopendra clypeata.) : : 30 paires de pieds; corps brun, scabre , à tête clypéifère; antennes courtes ; pieds pâles. 2 é Scol. clyp., Fabr., Spec. Ins., t. XL, p. 533.—Linn., Gmel., p: 3047. De la côte de Coromandel. Aucun aptérologiste actuel n’a recu celte espèce: ni la suivante. SCOLOPENDRE DORSALE. (Scolopendra dorsalis. ) 30 paires de pieds; corps brun; une ligne dorsale ferrugi- neuse ; pieds ferrugineux , taille considérable. Scol. dors., Fabricius, Spec. Ins., t. L, p. 533. De la côte de Coromandel. 300 CHILOPODES. II. GÉOPHILIDES (1). Cette famille est la dernière de celles qui composent les Myriapodes. On pourriut la caractériser très- nettement si l’on n’y plaçait que les espèces du genre Géophile de Leach, mais la découverte des Scolopen- drelles rend cette caractéristique beaucoup plus difficile. Les Géophilides ont plus desegments au corps que n'en ont les autres Chiloporiles; leurs segments sont en apparence doubles en dessus, mais ils sont simples en dessous et pourvus d’une seule paire de pieds chacun. Ils ont autant de stigmates que de paires de pieds; leurs antennes n’ont que 14 articles; ils manquent d’yeux, ont des forcipules plus ou moins fortes et leur dernière paire de pieds est toujours plus ou moins tentaculilorme et souvent dépourvue d'ongles. Mais les Sco!opendrelles ont des yeux, leurs antennes ont plus de 14 articles et plusieurs de leurs caractères les séparent aussi des autres Géophiles aux- quels elles ressemblent cependant beaucoup par diverses parlicularilés importantes. Ajoulons que nous ne connaissons pas encore assez ces dernières pour admettre qu’elles doivent former une famille à part. 1] faut encore dire que l’arceau forcipulaire su- périeur et celui de la première paire de pieds sont distincts et sans doule äussi qne les sligmates existent à tous les segments, quoique nous n’ayons pas encore (1) Scocorexnra, partim, De Geer, Geoffioy, Linné, etc — GEo- P&ILIDÆ, euh, Z'ans. Llinn. soc. Lond., t, XI — Greopui- Lisa seu Porypoua, Brandt, fecueil, p. 27. — Groparivz. P. Ger- vais, Ann. sc. nat, 3° série, t IL p. 57. — Georaiuvozx, Newport, Trans linn. soc. Lond., t. XIX, p. 256. — ScoLOPENDRELLIDÆ et Gsopuuinz, id. ibid., p. 3:3 et j29. GÉOPHILIDES. 301 constaté la présence de ce caractère dans ies Scolopen- drelles. Gewre SCOLOPENDRELLE. Scoloperñdrella (1). Segment du corps peu nombreux, presque tous pé- digères inégaux en dessus. Antennes moniliformes ayant plus de14 articles. Une paire de stemmates en arrièrede leur point d'insertion. Pieds peu nombreux. Ce genre a été récemment établi par nous pour une fort pelile espèce européenne que ses caractères prin- cipaux rattachent aux Géophiles, mais dont les organes de manducation nous ont paru disposés en suçoir , ce qui reproduirait parmi les Chilopoiles la particularité des Polyzonies parmi les Diplopodes. M Newport a d'abord élevé ce genre au rang de tribu, mais en le placant comme nous dans la même famille que les Géophiles. Depuis lors il en à fait une famille distincte qu’il regarde comme plus voisine des Lithobies que des Géophiles. Nous avons cru devoir conserver noire manière de voir. 1. SCOLOPENDRELLE NOTACANTHE, (Scolopendrella notacantha.) PI. 39 , fig. 7. Antennes moniliformes, de 20 et quelques articles, deux fois aussi longues que la tête, finement velues; douze paires de pattes; une petite brosse de chaque côté du dernier segment au devant des filaments antenniformes de l'anus ; dessus des segments bi- épineux. Longueur 0,002 ou 0,003. Geoph. junior, P. Gerv., Ann. soc. entom. de France, 1° A À ni lu. 41 (Ne Ù (1) ScoLorenvrezLa, P. Gervais, Comptes rendus de l'Acad. des sciences, 183 — Id. ; Revue cuv. de M. Guérin , t. A, p- 279 —d., Aun. sc. nat., 3 série, t.1I, P: 59.—G£0PHILIDÆ Ÿ COLOPEND:ELLINÆ, Newport, Trans. linn, soc., t. XIX, p. 276, SCOLOPENLRELLIDÆ, id. ib., p. 373. 302 CHILOPODES. série , 1836. — Scolopendrella notacantha, 1d., Atlas de Zoo- logie, pl. 56, fig. 3. — 7d., Ann. sc. nat. 3° série, L. IL, p.#79, pl. 5, fig. 15-17. Des environs de Paris. Nous avons trouvé plusieurs fois dans le jardin de la maison que nous habitons à Paris et nous avons aussi rencontré dans les bois de Clamart et de Meudon, aux environs de la même ville, le petit Myriapode , long de trois à quatre millimètres, auquel nous avons donné le nom de Scolopendrelle. El vit à l'ombre des plantes dans la mousse, sous le sable des allées, aux endroits où la 4erre est un peu humide ou bien sous les feuilles mortes qui re- couvrent le sol dans les fourrés. Les localités où vivent les Cam- podées et les Nicoléties, deux genres de Thysanoures dont nous avons fait connaître les caractères dans un autre volume de cet onvrage, possèdent aussi , dans beaucoup de cas, ce joli petit Myriapode. Les deux premières Scolopendrelles que nous axons trouvées, il y a plus de dix ans, nous avaient d'abord paru être de jeunes Géophiles, et comme leur étude offrait quel- que difficulté il nous fut alors impossible de rien conclure de définitif à leur égard. Mais plus tard en les examinant avec plus de soin, nous avons reconnu que ces prélendus Géophiles ac- quièrent avec l’âge plus de quatorze articles aux antennes et qu'ils en ont jusqu'à vingt dans l’état complet. Ces animaux ont aussi à la base de leurs antennes, en arrière de l'insertion du premier article de celles-ci, un petit stemmate ; leur bouche est constituée pour sucer et paraît marquer des forcipules qui for- ment chez les autres chilopodes des mâchoires auxiliaires; le corps est composé de seize segments sous la tète ; ila douze paires de pattes insérées sur ses 1, 2,3, 4, 6, 8, 10, 11, 13, 14 et 15° segments. Le quinzième anneau porte bilatéralement un petit tubercule surmonté de petits poils en brosse, et le seizième est garni d'appendices antenniformes. Ces caractères paraissent établir une grande affinité entre notre petit animal et les Géophilides, mais ils ne permettent pas de le placer dans le même genre que ces Myriapodes. Les antennes, deux fois aussi longues que la tête , sont moni- _ liformes, à grains ouarticles plus serrés et plus cylindriques près la base, plus sphériques au contraire dans la seconde moitié. Leur dernier article est souvent coupé en bouton. Ces antennes, qui ont douze, quinze, vingt, ou même vingt et quelques articles, GÉOPHILIDES. PE là suivant l’âge des sujets que l’on étudie, sont garnies de petits poils principalement développés sur leur milieu où ils simulent une sorte de couronne. Les impressions de la lame antéro-supé- rieure des segments du corps sont plus distinctes que dans les Géopbhiles et imitent deux petits denticules épineux sur chaque anneau. M. Newport a recueilli tout récemment en Angleterre un petit Myriapode qu'il vient de faire connaitre comme une seconde espèce de Scolopendrelle. 2, SCoLOPENDRELLE IMMACULÉE. ( Scolopendrella immaculata.) Blanc, sans taches ; les stylets de l'anus triangulaires et aigus. Longueur 1 ligne f/4 (0,002). Scolopendrella imm., Newport, Trans. linn. soc. London, t. XIX , p. 374, pl. 40, fig. 4. Des environs de Londres dans le bois de S. John. M. Newport, qui a sans doute caractérisé le genre Scolopen- drelle d'après cette espèce lui donne quatorze segments et douze paires de pieds. Il ne parle pas des ocelles. Genre GEOPHILE. Geophilus (1). Corpsallongé, linéaire, formé d'un grand nombre de segments (40 et au delà) uniformes, habituellement composés de deux parties inégales en dessus et d’une seule en dessous. Point d’yeux.Antennesde 1k articles. Un arceau supérieur pour le segment forcipulaire et un pour celui qui porte la première paire de pieds ; pieds fort nombreux, depuisk0 paires environ jusqu'à 150 et au delà, uniformes, courts, à tarse simples ; dernière paire de pieds onguiculée ou non, habituelie- (1) Geopmuus, Leach, Trans. linn. soc. London, t. XE, p. 181 — P. Gervais, Mag. zo: L. de Guérin, 1835, cl IX, n° 133 et 137. — Id., Ann. sc. nat, 9€ série, t. VII, p. 22, et 3° série, t. 1, p. 57.— STRIGAMIA , J. E. Gray in Jones, Tood's Brit. Cyctop. of anat. and Physiol , art. Myriapoda. — Gropauinx, Newport, Proceed. zoo, soc. Lond., 1842, p. 1979.— GEopnuinz, 1d., Trans, linn. soc. Lond!, t. XIX. 304 CHILOPODES, ment palpiforme et non ambulatoire. Trachées en nombre égal à celui dgs'bieds, sur les côtés des seg- ments. 0 Ce genre a été-établi par Leach, aux dépens des anciennes Scolopendres de Linné, De Geer et Geollroyx Plusieurs auteurs, ainsi que .nous l'avons vu dans Ja partie anatomique de cet ‘ouvr ace, se sont occu- pés de l'organisation des Géophiles. Ces animaux vivent sous les écorces dés gros arbres, dans la mousse, ou bien dans la terre, quelquefois même à plusieurs pouces de profondeur. Ils-ont l’aspect ver- miforme et rappellent par leurs allures certaines Annélides de la famille des Néréides. On a constaté sur plusicurs d'entre eux, la propriété phosphores- cente à un degré remarquable (1); d’autres, comme le Geophilus Gabrielis , sécrètent par les pores groupés: en un pelit organe poncliforme à la partie ventrale de leurs segments, une liqueur purpurescente qui est souvent! assez abondante. Les Géophiles nesont point à craindre quelle quesoit leur longueur ; ils serrent quelquefois avec leurs forci- pules comme les autres Chilognathes, mais la piqüre qu'ils occasionnent est moins capte encore que celle des Cryptops et des Lithobies. Il paraît cependant que c’està ces Myriapodes qu’il faut attribuer quelques faits rapportés par les médecirs, de Scolopendre qui au-: raient vécu dans les fosses nasales, dans les sinus fron- taux et ce qui est jlus douteux encore, dans certains abcès. Les Mémoires de l’Académie des Sciences de Gi) M. Newport rappelle ( Trans. linn. soc. Lond., t. XIX, p. 431) qu'Oviedo avait remarqué des Scolopendres phosphores- centes à Saint-Domingue , et qu'il en parle dans son ouvrage inti- tulé : Crouica de Las Indias, lv. 15, chap. 2, p. 113. A] GÉOPHILIDES: 305 Paris, pour 1708 et 1733 r#pportent deux cas de ce genre; M. A. Lefèvre, entomologiste bien tonnu, en à communiqué un à la Société Rue de France en 1833, etles Comptes rendus des travaux de l Aca- démie des sciences médicales de Metz, par M. Scou- tetten, en signalent un semblable, le seul dont nous reproduirons ici les détails. 1] a pour titre : //émicranie due à.la présence d’une Scolopendre dans les.sinus frontaux. « Depuis plusieurs mois, au rapport de M. Scoutetten, une femme des environs de Metz , âgée de 98 ans, ressentait dans lesnarines un fourmillement très-incommode, accompagné d’uneffiécrétion abon- dante de mucus nasal, lorsque vers la fin de septembre 1827 de fréquents maux de tête vinrent s'ajouter à ces symptômes. Les douleurs, supportables dans les pre- miers moments, prirent bientôt de l'intensité et se renouvelèrent par accès. Ces accès, à la vérilé, n'avaient rien de régulier dans leur retour ni dans leur durée ; ils débutaient ordinairement par des douleurs lancinantes, plus ou moins aiguës , occupant la racine du nez et la partie moyenne du front, ou par une douleur gravative qui s’étendait de la résion frontale droite, à la tempe et à l'oreille du même côté, puis à toute la tête. L'abondance des mucosités nasales forçait la malade à se moucher continuellement. Ces mucosilés , fréquemment mélées de sang, avaient une odeur félide. A cet état s ’ajoutait souvent un larmoie- ment involontaire, des nausées et des vomissements; quelquefois les douleurs étaient tellement atroces que la malade croyait être frappée d’un coup de marteau ou qu'on lui perforait le crâne. Alors les traits de la face se décomposaient, les mâchoires se contractaient , les artères temporales battaient avec force; les sens de APTÈRES, TOME IY. 20 é 306 CHILOPODES. J’ouïe et de la vue étaient dans un tel état d’excitation que la lumière et le moindre bruit devenaient insupper- tables. D’autres fois la malade éprouvait un véritable délire, se pressait la tête dans les mains et fuyait sa maison , ne sachant plus où trouver son refuge. Ces crises se renouvelaient cinq ou six fois dans la nuit et autant dans la journée; une d’elles dura quinze jours presque sans interruplion. Aucun traitement métho- dique ne fut employé. Enfin , après une année de souffrance, cette maladie extraordinaire fut subitement terminée par l’expulsion d'un insecte, qui, jelé sur le plancher, s’ugilait avec rapidité en se roulant en spiraie ; placé dans un peu d'eau il y vécut plusieurs jours et ne périt que lorsqu'il fut mis dans l'alcool. » Cet insecte m'ayant été apporté de suite, je con- statai qu'il avait deux pouces trois lignes de long sur une lisne de large et qu'il portait deux antennes ; que son corps, de couleur fauve, aplati tant en dessus qu'en dessous, était composé de 64 anneaux armés chacun d'une paire de pattes; que par conséquent c'était une Scolopendre de la famille des mille-pieds où Myriapodes, L’ayant remis à MM. Hollander et Rousselle pour en déterminer l’espèce, ces entomolo- gistes reconnurent que cet insecte réunissait les carac- tères que Fabricius, Linné et Latreille assignent à la Scolopendre électrique. » Une figure qui accompagne le récit de M. Scoutetten représente en effet un Géophile voisin des Geoph. carpcphagus et electricus. Nous possédons maintenant des Géophiles de presque toutes les parties du monde. L'Europe est celle qui en a fourni le plus, mais il y en a aussi dans GÉOPHILIDES. 307 Plnde, dans les deux Amériques (1) et même à la Nouvelle-Hollande. L'Afrique méridionale et Mada- gascar men ont pas encore donné, et les espèces connues «ans les autres régions, sauf en Europe, ne sont pas nombreuses , ce qu'il faut sans doute attribuer au peu de soin qu'on a mis à recueillir des animaux de ce groupe. Leach, qui a le premier reconnu la nécessité de séparer génériquement les Géophiles des autres Scolo- pendres , a aussi essayé de les partager en sections où sous genres pour rendre plus facile Ja distinction de leurs espèces. Il a distingué deux de ces groupes et les a caractérisés par la longueur respective de leurs antennes, qui sont chez les uns deux fois aussi longues que la Lêle et quatre fois chez les autres. Une des espèces décrite par nous, en 1835, le G. Barbari- cus, nous a paru devoir former un troisième groupe, caractérisé par ses antennes coniques et dont les articles décroissant en diamètre sont pour la plupart quaduilatères. | En 1837 nous signalions , soit d’après nos propres recherches , soit d'après celles des auteurs , 20 espèces de Géophiles, et nous y ajoutions une quatrième section, placée en tête de tout le groupe, caractérisée essentiellement par l’allonxement médiocre des an- tennes, la grande étroitesse de la tête et le’ grand développement des forcipules. M. Newport, qui s’est occupé depuis lors (1842 et 1845) du même sujet, (1) M. Goudot à rapporté de Colombie deux espèces de Géo- philes encore inédites : l'une voisine du G. longicornis, mais à an- tennes un peu moins longue, et dont le corps a a.06 ; l'autre à segments plus élargis, longue de 0,110, et que ses caractères rap- prochent divantage du G. Burbiricus. Voyez: P. Gervais, Æun. soc. entom. de France, 2° série, 1844, p. xxix. 308 CHILOPODES. a donné à nos sections et à celle de Leach, la valeur générique : .. 14. Nos Géophiles maxillaires sont ses Mecistoce- phalus. 2. Les Géophiles longicornes deviennent son genre Necrophlæophagus ou Artronomalus. 3. Nos Géophiles monilicornes sont les Geophilus de M. Newport et sans doute les Strigamia de M. J. E. Gray. k. Le genre Gonibregmatus de M. Newport répond à nos Géophiles monilicornes pourvus du plus grand nombre de pieds, le G. Walckenaeris ou Gabriellis , par exemple. 5. Nos Gécphiles acuticornes n’ont pas encore recu, que nous sachions , de dénomination générique. Il ne nous semble pas nécessaire de considérer ces cinq groupes commeautant degenres distincts, et nous les conserverons comme de simples divisions, les seules qu'il soit encore nécessaire d'admettre pour la classification des espèces du genre Geophilus. La limite de chacun de ces groupes ne peut d'ailleurs être établie que d'une manière assez arbitraire. 1. Géophiles maxillaires. Geophili maxillares, P. Gervais, Ann. sc. nat. 2 série, t. VIT, p. 178. — MrcisrocrPHaLus Newport, Procred. zool. soc. London, 1842 , p. 118. Tête très-étroite, fort allongée, à antennes assez longues; forcipules très-développées , non recouvertes par la tête; pattes peu nombreuses, au nombre de 45 ou 50 paires environ. GÉOPHILIDES. .. 209 4. GÉOPHILE MAXILLAIRE. (Geophilus maxillaris.) (PI. 39, fig. 5.) Tête étroite, allongée, ne recouvrant pas les pinces, un peu plus large en avant qu’en arrière , arrondie à ses angles, montrant près de sa base trois saillies longitudinales parsemées de poils; quelques ponctuations fortes , mais rares sur la partie inférieure du segment qui porte les pinces ; celles-ci subdentées à leur partie plissée , un peu velues; dessus du même étroit, carré, bordé par la partie basilaire des pinces ; dessus des segments subrugueux, marqué de deux lignes longitudinales submargi- nales ; dessous des segments marqué de trois sillons longitudi- naux, un médian et deux marginaux; 46 segments pédigères ; antennes rapprochées à leur insertion , allongées, subfiliformes, à poils assez longs. Tèle et forcipules ferrugineux, luisants; an- tennes, pattes et corps fauve pâle. Longueur totale 0,040. Geoph. maxill., P. Gerv., Ann. sc. nat., 2 série, t. VIT, p. 52. — /d., Allas de zoologie, pl. 55, fig. #4. De Paris. On trouve cette espèce en abondance dans les serres du Muséum de Paris, principalement sous lès pots à fleurs en- foncés dans la tannée ; je ne la donne cependant qu'avec doute comme de Paris, parce que je ne l'ai pas encore trouvée ailleurs dans celte ville et qu'il se pourrait qu’elle eût été importée en même temps que quelques végétaux exoliques. 2. GÉOPHILE FERRUGINEUX.. (Gcophilus ferrugineus.) Tête et corps roux ferrugineux ; tête étroite ne cachant pas les mandibules qui sont fortes et prolongées au delà de la tête ; une ligne dorsale brune; des poils sur le corps et les appen- dices ; 46 segments pédigères. Longueur du corps 0,040. Geoph. ferrug., Koch, Deutschl. Crust., Myriap. und. Ins., fasc. 3, pl. 2. D’Allemagne. 3. GÉOPHILE LÈVRE PONCTUÉE. ( Geophilus punclilabium. ) Tête, mandibules, lèvre et segment subbasilaire ferrugineux; mandibules tridentées ; corps brun vert, avec les deux segments postérieurs , les antennes et les pieds ocracés; segment frontal et lèvre aplatis ; celle-ci marquée de ponctuations fortes el serrées. 61 paires de pieds. Longueur 2 pouces (0,054). 310 CHILOPODES. - Mecistocephalus punctilabium Newport, Proceedings zool. soc. London, 1812, p. 179, — 1d., Trans. philos. soc. London, t. XIX, pl. 39, De l'île de Corfou ( British Museum }). M. nuvpdlt ajoute que le segment frontal de cette espèce est aplati et ponctué, droît à son bord postérieur, un peu arrondi à l'antérieur ; les mandibules sont lisses, luisantes et garnies de deux ou trois petites dents; la lèvre a des ponctuations nombreuses et un sillon médiocre ; la surface dorsale du corps montre trois sillons longitudinaux ; les filets anaux on! cinq articles dont le second et Je troisième plus petits et les quatrième et cinquième plus longs. Ce sont bien distinctement ici des organes de locomotion, et sous ce rapport ils ressemblent à ceux des Scolopendres et des Cryptops. 4. GÉOPHILE MANDIBULAIRE. (Geophilus mandibularis.) Tête fauve ferrugineux , brillante , déprimée, plus longue que large, étroite, fortement ponctuée ; pinces fortes, allongées, _ fauve ferrugineux, finement poncluées , à crochets considéra- bles, arqués, moir Juisant; antennes très-allongées, fauve roussätre, à articles antérieurs annelés de ferrugineux ; corps fauve roussâtre , sauf les premiers segments, qui sont ferrugi- neux , finement ponetués, marqués de deux impressions et en arrière d'un sillon transvérse; trois impressions en dessous; pieds fauves, testacés, à ongles brun roussätre. Longueur 0,035, largeur 0,002 3/4 RE renomats mandib. , Lucas, Revue zool. de Guérin, 1846, p. 288. — Zd., Algérie, Anim. artic., part. I, p. 350, pl.2,, fig. 11. D'Algérie, Abondant en hiver et au prinptemps dans les pro- vinces de l'est et de l'ouest ; particulièrement aux environs d'Alger, de Philippeville, de Constantine, de Bone ct de la Calle. C’est ordinairement sous les pierres très-humides qu'on le trouve. 5. GéopmE PuNcrIFRONS. ( Geophilus punctifrons. ) Segment frontal et mandibule profondément ponclués, avec le segment basilaire et la lèvre marron fonce; corps testacé; chaquemandibule pourvue de deux larges dents aiguës ; 4) paires de pieds. Longueur 2 ; ouces 3/10 (0,077). Mecistocephalus punct., Newport, Proceed. xool. s0ë. » GÉOPHILIDES. 314 London, 1842, p. 179.— J4., Philos. trans. Lond. ,t. XIX, pl. 32, fig. 17. De l'Inde près Maderapatam, par M. Elliot (British Museum). M. Newport ajoute à la description que nous venons de repro- duire : segment frontal luisant avec quelques ponctuations éparses, mandibules très -fortes , luisantes ‘et profondément ponctuées à leur surface supérieure , tranchantes et bidentées à leur bord interne; lèvre aplatie, luisante, marquée d'une dé- pression lungitudinale et de quelques petites ponctuations ; corps graduellement rétréci , large et fort en avant Peut-être que le nombre des pieds n’élait pas encore complet dans l'exemplaire observé. 6. GÉoP&iLe DE GuiLniNG. ( Geophilus Guildingüi.) Segment frontal luisant , avec quelques ponctuations éparses, à côtes et angles postérieurs arrondis , ferrugineux ; mandibules quadridentées ; segment basilaire et lèvre luisants, ferrugineux, avec un large sillon et de fortes ponctuations sur la lèvre; corps jaunatre testacé; 49 paires de pieds Longueur 1 pouce 1/2 (0,040). Mecistocephalus Guildingii, Newport, Proceed. zool. soc. Æondon, 1842, p. 479. De l'ile Saint-Vincent, aux Antilles, par M. Guilding (British Museum). Cinq exemplaires de cette espèce différaient pour la taille , mais ils avaient exactement le même nombre de pieds. 7. GÉOPHILE MILLEPOINT. ( Geophilus millepunctatus.) Tête en ovale , tronquée en arrière , marquée de ponctuations éparses et comme grêlée ; segment maxillaire court en dessus, transversal , plus grand , en carré obtus à ses angles en dessous, marqué en dessus et en dessous de ponctuations qu'on retrouve aussi , mais plus fines , sur les segments du corps, où elles sont demoins en moins marquées; 60 +egments pédigères composés chacun de deux anneaux furt inégaux en dessus, et d'un seulen dessous ; une double impression linéaire longitudinale sur le dos à la grande portion des anneaux ; une impression linéaire sub- marginale à la partie inférieure des anneaux , et un point sécré- teur médian; la plaque du segment anal scutiforme; antennes . rapprochées sur le bord antérieur de la tête, longues, subfili- formes appointies , à poils très-courtset plus nombreux , longues de 0,009; piuces fortes, allongées , dentées à leur bord interne 312 CHILOPODES, LA sur les plicatures ; appendices styliformes du segment anal assez Jongs , filiformes, pourvus d’un petit ongle. Couleur roux fauve, avec une bande fine plus claire sur le milieu du dos , antennes, tèle et pinces ferrugineux luisants. Longueur totale du corps0,080, largeur 0,002, De Valdivia, au Chili, par M. CI. Gay. Cette espèce rentre dans la catégorie de nos Géophiles maxil- laires, qui sont les Gonibregmates de M. Newport ; elle paraît voisine du G. Guildingii. Un individu dela même localité, mais plus petit, a quelques paires de pattes de moins ; ses antennes sont un peu moins longues et plus velues, ses ponctuations de la têle sont plus marquées, mais moins nombreuses, surtout en avant. Il a également été rapporté par M. Gay. M. Pissis a rapporté du Chili des Géophiles millepoints qui sont plus jaune pâle sur le corps et moins foncés sur la tête et les antennes que ceux de M. Gay. 8. GÉOPRILE DE Hope. ( Geophilus Hopei.) Orangé , à lèvre lisse, luisante , faiblement bidenteée et très- légèrement sillonnée longitudinalement, antennes courtes pu- bescentes ; plaques dorsales lisses, convexes, arrondies sur les côtés, bisillonnées Jongitudinalement ; 6{ paires de pieds dans le mâle. Longueur 1 pouce 6/10 (0,045). Arthron. Hopei, Newport, Trans. linn. soc. Lond., t. XIX, p. #33. Des environs de Naples. 9. GÉoOPHILE FAUVE. ( Geophilus flavus.) Tête, corps et pieds fauves ; crochets des pointes noirs ; seg- ment céphalique lisse, marqué de deux impressions latérales , à angles postérieurs aigus ; antennes velues , trois fois plus longues que la tête; lèvre lisse, pinces marquées de ponctuations obso- lètes ; 69 paires de pieds. Longueur 2 pouces 1/2 (0,105). Geoph. flavus, Newport, Trans. linn. soc. London, t. XIX, p. 433. D'Angleterre , auprès de Glocester. 10. GéopniLe opixé. ( Geophilus opinatus.) Orange; tèle et corps élargis ; tête cordiforme carrée; an- tennes courtes et velues ; lèvre très-allongée, large, lisse, lui- GÉOPHILIDES. 313 sante , faiblement ponctuée ainsi que les pinces ; 52 à 54 paires de pieds. Longueur 2 pouces 1/10 (0,076). Arthron. opinalus, New., Trans. linn. soc. London, t. XIX, p. 433. De la Nouvelle-Hollande, et peut-ètre aussi de Van Diemen. DE Géophiles longicornes. Geophili longicornes, Leach, Zool. misc., t. HT, p. 45. —P. Gerv., Ann. sc. nat., 9° sèrie, t. VIIT, p. 52. — Necrorazæormacus, Newp., Proceed. zool. soc. London, 1842, p. 180.—Anraronomazus, Newp.; Trans. linn. soc. London, t. XIX, p. 430; 1845. Antennes à peu près quatre fois aussi longues que la tête, aarticles suballonsés; tête subcarrée, ne recou- vrant qu’incomplétement les forcipules qui sont moins développées que dans le groupe précédent. Anneaux à peu près en même nombre que dans ceux-ci. 11. GÉOPHILE LONGICORNE. (Geophilus longicornis.) (PI. 39, fig. 4.) Jaune ; tète, mandibules et lèvre ferrugineux foncé; an- tennes veluces, quatre fois aussi longues que la tête; leurs trois ou quatre segments terminaux plus grêles que les autres ; lèvre lisse, marquée de quelques petites ponctuations subconiques ; pieds jaunes, au nombre de 55 paires ; appendices styliformes de l’anus grêles, un peu poilus. Longueur 2 pouces 1/2 à 3 pouces. Geoph. longicornis, Leach, Trans. linn. soc. Lond., t. XI, P- 386.— 7d., Zool. misc., t. I, p. 45, pl. 140, fig. 3-6. — Koch, Deutschl. Crust., Myr. und Arachn., fasc. 3, pl. 4. — Geoph. electricus, P. Gerv., Ann. sc. nat., 2° série, T. VII, p. 92. — Necrophlæophagus longicornis, Newport, Proceed. zool. soc. London, 182, p. 180. — ? Scolopendra electrica, Linné. — Gmel., Syst. nat. Ins., p. 3017. — Arlhronomalus longic., Newport, Trans. linn. soc. Lond., t. XIX, pl. 32 fig. 3,18 et 19, p. 430 ; 1845. D'Angleterre, de France , d'Allemagne. 314 CHILOPODES. x On a quelquefois considéré comme étant de la même espèce que le G. longicornis le Scol. eleetricu de Linné , mais cette synonymie, qui est en effet douteuse, a été contestée par plu- sieurs entomologistes, et en particulier par M. Newport, qui fait remarquer que Linné donne au $c, electrica 70 paires de pates, tandis que les G. longicornis n'en ont que 55. Le G. lon- gicornis, Lype de notre sous-genre des Géophiles longicornes, est le type des genres NecRoPHLÆOPRAGUS et À RTHRONOMALUS de M. Newport (1). M. Koch donne à cette espèce 50 paires de pieds et une longueur de 0,030. Leach avait déjà donné sur les jeunes de celte espèce une courte indicalion ge nous avons re- produite ailleurs dans ce volume (2). M. Newport a donné récem- ment quelques indications nouvelles à leur sujet. Ia vu que la femelle pond dans une petite cellule, faite par elle dans la terre , un petit paquet de ses œufs qui sorit assez nombreux. Elle ne les abandonne pas qu'ils ne soient éelos, ce qui à lieu trois semaines après la ponte. Les jeunes ont en éclosant le même nombre d’articles aux antennes que les adultes, et seulement quatre ou ciuq segments et aulant de paires de pieds de moins qu’eux. Dans certains cas , les Gcophiles longicornes sont phosphores- cents à un très-haut. degré. 12. GéopuiLe SEMBLABLE. ( Geophilus similis.) Jaune verdâtre ; tête, antennes et région anale orangées; cro- chet des pinces et ongles noirs; segment céphalique allongé, carré, convexe, un peu rétréci en avant, droit en arrière ; an- tennes vélues, monihformes ; leur article terminal suballongé, {} Voici les caractères génériques donnés par M. Newport en 18/2 : Segment frontal carré, un peu plus long que large, obtus à ses angles; antennes insérces sur le front, subrapprochees. plus de : trois fois aussi longues que le segment frontal, a articles deux foïs aussi longs que larges, coniques ; segment basiluire court, à bord postérieur plus large que le frottal; mandbules courtes, étroites, arrondies à leur bord interne qui mauque de dents; levre large, à peu près carrée, échancrée à son bord; corps subfiliforme; plus de 5o-paires de pieds; segment préanal élroit, à appendices styh- formes courts. (2) Page 28. « :. ’ LE GÉOPHILIDES. 315 le basilaire et le second égaux: lèvre lisse, subtriangnlaire, saillante dans sa partie médiane ; 55 paires de pieds. Longueur 2 pouces 3/4 (0 074). Arthron. similis, Newp., sas bnn. soc. London, t. XIX, p.432. D'Angleterre, auprès de Sandwich, dans le comté de Kent. 13. GéoPHILE VENTRE PONCTUÉ ( Geophilus punctiventris.) Jaune; tête ferrugineux foncé ; antennes jaunes, à peu près troïs fois aussi longue que la tête , à articles ponctués, velus ; lèvre carrée, profondément ponctuée ; bord interne des mandi- Bules bidenté ; appendices stytiformes de l’anus larges , avec des poncluations et des poils serrés ; pieds velus , 66 paires. Lon- gueur 2 pouces (0 055). Necrophixophagus puncliventris, Newport ; Ann. and May. of nat. hist., t. XIE, p. 401. — Zd., Trans. linn. soc., t. XAX, p.432. De Sicile (British Museum). 3. Géophiles monilicornes. Geophili monilicornes, P. Gervais, partim, Ann. se. rat., 2° série, t. VIT, p. 52. — Geophilus, New- port, Zrans. linn. soc. Lond., 1844. Tête obtuse en avant, subcarrée en arrière, peu allongée, recouvrant presque les forcipules; celles-ci médiocres; antennes deux ou trois fois aussi longues que la tête, moniliformes; pieds assez nombreux, surtout dans les dernières espèces. 14. Géormre écecrmique. ( Geophilus electricus ). Sobfusiforme, ocrâcé;. antennes assez longues ; appendices styliformes de l'anus épais, à articles courts ; T4 paires de pieds. Longueur 0,050, Geoph. electritus, Koch, Deutchl. Crust., Myr. und Ins., fasc. 3, pl. 6. —® Scolopendra electrica, Linné-Ginel., Syst. 316 * CHILOPODES, nat., îns., p. 3017. — ? Scolop. flava, De Geer, Zns., t. VIT, p. %61, pl. 37, fig. 17. —? Frisch,.Zns., t. 11, fig. 1. De plusieurs parties de l’Europe. Linné cite plusieurs auteurs dans sa synonymie du Sc. elec- trica, mais il ne donne pas à celte espèce d'autre caractère que celui-ci : Pedibus utrinque 70, corpore lineari. Et il ajoute : Habitat in Zuropæ suffocatis, in tenebris lucens. Le Myriapode indiqué par Geoffroy comme un Scolopendre à 140 pattes, n'a pas élé caractérisé d'une manière précise par cet auteur, qui a sans doute confondu plusieurs espèces assez diffé- rentes, parmi lesquelles on peut reconnaitre le Scol. electrica ou fulva (qui est peut-être aussi le Geoph. carpophagus , remar- quable par la couleur brune dont parle Geoffroy), et le Cryp- dops hortensis ou Savignyi, ce dernier ayant contribué ‘dans la description de l’entomologiste parisien pour les antennes qui sont données comme pourvues de 17 articles. Geoffroy a aussi indiqué parmi ses Scolopendres, le Pol- lyxène, le Polydème aplati, la Lithobie et la Scutigère. 15. GÉoPHILE CRASSIPÈDE. ( Geophilus crassipes.) Fusiforme allongé, ochracé ; appendices styliformes de l'anus très-épais. Longueur 0,029. Geoph. crassipes , Koch, Deutschl. Crust., Myr. und Ins., fasc. 3, pl. 3. | D'Allemagne. La figure donnée par M. Koch ne montre que 46 paires de pieds, les antennes y sont assez longues , les ap- pendices postérieurs sont épais, subpalmiformes et semblables à ceux d'une espèce de Geophile que nous avons recueillie à Mont- pellier. 16. GéopniLE sANGuIN. (Geophilus sänguineus.) Tête petite, ovalaire, tronquée en arrière; segment mandibu- laire petit, plus étroit ainsi que la tête et le postérieur, que ceux du milieu du corps; segments lisses, luisants, leurs deux moitiés bien distinctes, Ja postérieure beaucoup plus pelite que l’anté- rieure ; dessous des segments marqués de deux lignes longitudi- nales latérales; trente-neuf segments pédigères ; pieds subvelus ; ceux de la dernière paire plus forts que les autres dirigés en ar- rière,aplalis, velus, àarticlescourts. Couleur générale ferrugineux sanguin ; forcipules faibles ; antennes deux fois longues comme la [4 GÉOPHILIDES, 317 tête à articles moniliformes courts, finement velus. Longueur 0,020 , plus grande largeur 0,002. Des environs de Paris, dans la forêt de Bondy, par M. Rozet, employé au Muséum. Cette jolie espèce est sans contredit celle de-tous les Géophiles qui ressemble le plus aux Cryplops par son apparence générale. 17. Géopice simPLe. (Geophilus simplex.) Jaune pâle sur tout le corps ; antennes moniliformes deux fois aussi longues que la tête, à articles serrés, courts, égauxentreeux, si ce n’est le dernier qui est deux fois au moins aussi long que les précédents ; impres:ion des anneaux peu marqués, consistant en dessus en deux petits traits obliques et en dessous en une im- pression sligmatiforme peu évidente ; 80 paires de pieds. Lon- gueur 0,08, largeur, 0,0015. Geoph. simp., P. Gerv., Mag. zool. de Guérin, cl. IX, n° 132, p. 9,1835.—7/d., ibid., pl. 137, fig. 1.—Geoph. linearis, Koch, Deutchl. Crust., Myriap. und Insect., fasc. 4, pl. 1. De France, de Belgique et d'Allemagne. Je l'ai d’abord trouvé auprès de Paris, sur les bords de la Bièvre et dans le bois de Meudon. M. Pétri l’a recueilli près de Colmar. M. Vanbencden me l’a envoyé de Belgique, et j'y rapporte l'espèce que M. Koch a nommée plus récemment Q. linearis et dont il résume ainsi les caractères : | G. linearis, pallide ochraceus, capite brevi, postice et collo obscurioribus, pedibus posticis tenuibus , articulis breviusculis. La figure publié par M. Koch fait voir 74 paires de pieds. 18. GÉopHiLE cARPOPHAGE. (Geophilus carpophagus.) Tête, antennes et anus fauves, corps violacé fauve en avant; pieds fauves pâles. Longueur 2 pouces à 2 pouces 1/2 (0,067). Geoph. carp., Leach, Trans. linn. soc. Lond., t. XI, p. 384. — Arthronomalus carp., Newport, ibi@., t. XIX, p. 432. D'Angleterre (Leach)et de France. Nous avons rapporté à cette espèce des Géophiles assez com- munes à Paris et dans quelques lieux des environs, dont la taille ne dépasse pas deux pouces à deux pouces et demi. Leurs an- tennes sont deux fois aussi grandes que la tête, à articles égaux ; la tête est jaunâtre ainsi que le dernier segment; une large bande 318 CHILOPOPES. d'un brun violacé règne sur tout le dos et le dessous du corps; les côtés sont jaunâtres. Ce Géophile habite quelquefois l'intérieur des fruits, des dbri- cots particulièrement ; on le trouvé aussi dans la terre, sous les feuilles mortes, sous les écorces. Nous en avons pris pendant la nuit, dans l'intérieur d'un appartement , un individu qui était complétement phosphorescent. On pourrait donc admettre que cette espèce a été prise quelquefvis pour le Géophile élec- trique. 19. GéopiLe SOUTERRAIN. (Geophilus sublerraneus.) Corps fauve ; tête ferrugineuse, petite; antennes fauves, épaisses, peu velues ; lèvre assez lisse marquée d'une saillie linéaire médiane ; appendices anaux épais, ponclués; 78 à 83 paires de pieds. Longueur, 3 pouces 1/2 (0,095). Geoph. subl., Leach, Trans. linn. soc. Lond., t. XE, p. 385. —Newport, Trans. linn. soc., L. XIX, p. 436, pl. 32, fig. 10: D'Angleterre. 20. GéopniLE AcOMINÉ. (Geophilus acuminatus.) Corps entièrement ferrugineux, se rétrécissant peu à peu en avant; tèle en avant ct pieds plus pâles. Longueur 1 pouce et demi (0,040). M. Koch le caractérise ainsi : ferrugineux, avec une ligne . dorsale plus pâle; fusiforme; tête petite; 50 paires de pieds, * sans les appendices anaux. Longueur 0,040, Geoph. acum., Leach, Trans. linn. soc. Lond., t. XI, p. 386.— Koch, Deutschland Crust., Myriap. und Arachniden, fascicule 9, n° 6.—Geoph.acuin., Newp.,Trans.linn.soc. Lond. t. XIX, p. 434. D'Angleterre et d'Allemagne." 91. GéoPaiLe BREVICEPS. (Géophilus breviceps.) Entièrement ferrugineux ; tèle convexe, lisse, subtriangu- Jaire , arrondie en avant , marquée d'une impression linéaire transverse el tronquée en arrière ; segment basilaire plus court que le subbasilaire ; antennes à peu près trois fois plus longues que la tête, moniliformes ; lèvre courte, marquée d'une impres- sion linéaire médiane; 53 paires de pieds épus le mâle. Lon- gueur 1 pouce (0,028). ” Li Pi Ne GÉOPHILIDES. 319 Geoph. brev., Newp., Trans. linn. soc. Lond., t. XIX, p. 435. À D’Angleterre. 29, GÉOPAILE DU HOUBLON. (Geophilus humuli.) Fauve ferrugineux ; tête étroite subcarrée, allongée, arrondie en avant, droite en arrière ; segment basilaire très-étroit; an- tennes velues, appointies, leurs articles basilaires petits ; lèvre crètée longitudinalement; crochets des pinces noirs; 71 paires de pieds. Longueur 1 pouce 3/4 (0,046). Geoph.humuli, Newp., Trans. linn. soc. Lond., t. XIX., p. 435. Du comté de Kent, dans les plantations d'Æumulus lu- pulus. 23. GéoPaiLe VÉSUVIEN. (Geophilus Vesuvianus.) Ferrugineux ; deux bandes longitudinales plus foncées ; tête lisse, convexe, subiriangulaire, arrondie en avant ; antennes al- longées, moniliformes , velues; lèvre courte, échancrée ; 69 paires de pieds dans le mäle. Longueur { pouce 4/10 (0,035). Geoph. lesuv., Newp., Trans. linn. soc. Lond., t. XIX, p- 435. | Des environs de Naples. 2%. GÉOPHILE MARITIME. (Geophilus marilimus.) Linéaire, brun ferrugineux ; tèle et antennes ferrugineuses ; pieds brun jaunâtre. Longueur 1 pouce 1/2 et plus (0,037). Geoph. mar., Leach, Zool. miscell., pl. 140, fig. 4-2. D’Augleterre. 25. GÉOPHILE DES BOIS. ( Geophilus nemorensis.) Étroit, surtout en avant; ocracé: blanchâtre en arrière à par- tir du douzième segment ; articles des appendices styliformes de l’anus courts; antennes assez courles ; 38 paires de pieds. Lon- gueur 0,045. Geoph.nem., Koch, Deutschl. Crust., Myriap. und Arachn. fase. 9, pl. 4. D'Allemagne. 26. GÉOPHILE BRÉVICORNE. (Geophilus brevicornis.) Sublinéaire, ocracé ; tête plus foncée à ses parties latérales, 320 CHILOPODES. avec une ligne médiane noire; antennes courtes; appendices styliformes de l’anus subfiliformes, plus longs. que les pieds, pourvus d'un ongle terminal; 78 paires de pieds. Geoph. brevicornis, Koch, Deutschl. Crust., Myr. und Ins., fasc. 9, pl, 3. D'Allemagne. 27. GÉOPHILE CONCOLORE. (Geophilus concolor.) Corps allongé, étroit surtout enarrière ; tête ovalaire tronquée en arrière, finement marquée ainsi que le dessus du segment forcipulaire de ponctuations irrégulières ; celui-ci étroit ; les seg- ments marqués en dessus de deuxstries moins longues qu'eux,mais assez larges et peu profondes, subrugueux ; marqués en dessous d’une strie marginale profonde et d’une impression linéaire mé- diane; 70 segments pédigères; appendices styliformes du segment anal très-courts, uniarticulés ? ; ce segment sculiforme en dessus ; antennes rapprochées par leur base, finement velues, à articles moniliformes décroissant en volume, sauf le dernier qui est plus long et plus fort que les autres, longues de 0,004. Couleur brun ferrugineux foncé, sur le corps, la tête, les antennes et les pieds. Longueur du corps 0,070 , largeur 0,002. De Port-Jackson, à la Nouvelle-Hollande, par Péron et M. Lesueur, expédition du capitaine Baudin. (Collection du Mu- séum.) 28. GÉOPHILE ROUGEATRE. (Geophilus rubens.) Corps large au milieu, rougeâtre avec une double ligne médio- dorsale noire; tête subcordiforme ; antennes très-velues; des poils moins nombreux sur le corps et les pieds; deux impres- sions linéaires longitudinales sur les segments et une transver- sale à leur base ; dernier segment plus long que le pénultième, étroit et arrondi à son extrémité ; 50 paires de pieds ; lèvre et pinces lisses, marquées de ponctuations rares ;. pinces noires; lèvre non denticulée , profondément fendue. Longueur 1 pouce 1/4 (0,033). Geoph. rubens, Say, Journ. acad. nat. sc. Philadelph., t. I, p. 113, 1821. — Newp., Trans. linn. soc. Lond., t. XIX , p. 435. Des États-Unis (British Museum). GÉOPHILIDES. 321 29. GÉOPHILE BRÉVILABIÉ. ( Geophilus brevilabiatus. ) Brun; tête courte, subovalaire transverse ; segment basilaire et subbasilaire presque égaux; lèvre courte, échancrée, un peu crèlée à son milieu ; 79 paires de pieds. Longueur 2 pouces (0,054). Geoph. brev., Newp., Trans. linn. soc. Lond., t.XIX, p. 436. De Tenasserim, dans l'Inde. 30. GÉOPHILE LINÉAIRE. (Geophilus lineatus.) Gris pâle; côtés des segments et deux lignes longitudinales rapprochées de couleur bleu foncé ; tête, antennes et segment anal roux ; 77 paires de pieds. Longueur 3 pouces 1/2 (0,095). Geoph. lin., Newp., Trans. linn. soc. Lond., t. XIX, p. 436. De Honduras. 31. GÉoPAHILE DE Wire. (Geophilus Whitei.) Tête orangée ; corps fauve verdâtre; tête courte, subcordi- forme; antennes nues, moniliformes ; lèvre un peu crêtée lon- gitudinalement, faiblement sillonnée de chaque côté; 74 paires de pieds. Longueur 1 pouce 1/4 (0,033). Geoph. White, Newp., Trans. linn. soc. Lond., t. XIX, p. 436. Patrie? L’exemplaire type de cette espèce est conservé au British Museum. k. Géophiles très-longs. Geophili molinicornes, partim, P. Gervais, ann. sc. nat., 2 série, t. VI, p. 52. — GoniBreGMaTus, Newport, Proceed. zool. soc. London, 1842, p. 180. Antennes deux fois à peu près aussi longues que la tête, moniliformes ; tête subarrondie en avant, recli- ligne à son bord postérieur ; forcipules faibles, cour- bées en demi-cercle; sesments pédigères et pieds fort nombreux (150 à 160). APTÈRES, TOME IV. 21 322 CHHILOPODES. 32. GÉoPHILE DE CUMING. (Geophilus Cumingü.) Gris cendré ; tète très-convexe , arrondie en arrière ; mandi- bules noirâtres ; lèvre lisse ; tous les segments très-courts, con- vexes ; surface dorsale marquée de nombreux sillons irréguliers, plaques ventrale et dorsale atrophiées ; appendices styliformes de l'anus grèles ; écaille anale convexe, subcordiforme, arrondie en arrière et bordee de deux petites plaques marginales ; 161 paires de pieds, nus, à ongles noirs. Longueur 5 pouces (0,135). Gonibregmatus Cumingii, Newport, Proceedings xzool. soc. London, 1842, p.181. — Id., Zrans. lin. soc. London, t. XIX, p. 434, PI. 32, fig. 11-14. Des îles Philippines, par M. Cumiug (British Museum). C’est le type du genre GoniBREGMATUs de M. Newport, carac- térisé ainsi par ce naturaliste (Loco citato). Segment frontal court , transverse, appointi en avant, le basi- laire très-court, plus large que l'autre ; antennes moniliformes rapprochées à leur base, à articles très-courts, sauf le dernier qui est un peu allongé ; point d'yeux, forcipules très-grêles, lon- gues, appointies, arquées , sans dents, comprimées et plissées à leur base ; lèvre très-courte, transverse, un peu saillante à son bord antérieur et échancrée ; lèvre interne saillante, épaisse, pliée et disposée pour sucer ; article terminal des palpes grêle et aigu; segment subbasilaire, court mais plus large que le ba- silaire ; corps allongé, ayant plus de 160 segments ; pieds insé- rés dans de petites fossettes au bord latéral des plaques ven- trales, les deux ou trois segments postérieurs élargis et renflés ; filaments,styliformes de l'anus grèles, inutiles à la marche. Plusieurs de ces caractères ne sont réellement que spécifiques et complètent Ja définition de l'espèce que nous avons donnée plus haut. En 4845, M. Newport a résumé ainsi dans son pro- drome de classification les caractères génériques du genre Go- nibregmatus : « Segmentum cephalicum cordiforme, acutum ; antennæ fili- formes ; corpus lineare. » 33. GÉOPHILE DE GABRIEL. (Geophilus Gabrielis.) PI. 39, fig. 6. Tête formant un peu plus d'une demi-circonférence, non ponctuée non plus que le segment forcipulaire qui est plus petit rt GÉOPHILIDES, 323 que les suivants en dessus , dont les deux forcipules sont en cercle en dessous, avec une dent au bord antérieur de la lèvre; segments larges; peu développés dans leur partie accessoire su- périeure, leur plaque principale en carré long, obtus ou angu- Jeux à ses bords latéraux, marqué sur son milieu d'impressions ordinairement obsolètes; partie inférieure des segments marquée à son centre d’un pore sécréteur circulaire et bilatéralement d’une ligne longitudinale creuse ; segment anal multilobé , finement granuleux ; antennes subaiguës, moniliformes, à articles décrois- sants, deux fois aussi longues que la tête ; 165 paires de pattes ; appendices styliformes de l'anus filiformes, de longueur moyenne non onguiculés; couleur fauve plus claire à la tête et aux antennes, passant au brunâtre sur la moitié postérieure da corps ; souvent rougie de pourpre en dessous par la sécrétion des pores abdomi- naux. Longueur du corps de 0,12 à 0,18 ; largeur 0,0035. Scolopendra Gabrielis, Fabricius, Spec. insect., t. 1, p. 533.— Linn. Gmel., Syst. nat., Ins.,p. 3017 (1).— Scolopendra semipe- daiis, Leon Dufour, Ann. gén. sc. phys., t. VI, p. 317, pl. 96, fig. 8. — Geophilus longissimus , Risso, Æurope mérid.,t.V, P. 155 (2). — Cryptops lævigatus et Gabrielis; Brullé, £xpéd. scient. en Morée, Ins. — Geophilus lævigatus, et Geoph. Ga- brielis, P. Gerv., Mag. zool. de Guérin, 1835, cl. IX, pl. 137, fig. 2 et 3.— Geoph. Walckenaerü, P. Gerv., Mag. zool. de Guérin, 1835, cl. IX pi. 133 fig. 1. — 7d., Atlas de Zoologie, pl. 56, fig. 6. — Zd. Ann. sc. nat., 3 série , t. IE, p. 78, pl. 5, fig. 18-19 (non Blanchard, Zconog. du règne anim., Ins., pl. 12, fig. 6). — Geoph. rubovitiatus, Lucas ?, Revue zoologique de Guérin, 1846, p. 288. Y Des Canaries (MM. Quoy et Gaymard), d'Algérie dans la Pro- vince de Constantine (M. le D. Guyon, M. Lucas); d'Espagne, d'Italie, du Midi de la France (Marseille, Montpellier, etc.), (1) Voici la description du Systeme naturæ : 148 paires de pieds. Habite en italie. Apparence de la Scoio- pendre electrique, maïs quatre fois plus grand; entiérement jau- nâtre ; antennes courtes , de 14 articles; queue semi-ovale avec un appendice et deux stylets à peine plus longs que la queue. fiecu du F. Gabriel Baro, capucin de diarseille. (2) Ainsi caractérisé ; Corps trés-long, jaune, plus foncé à la téte; antennes et pi ds pales. Longueur 0,130 ; largeur 0,00, 324 CHILOPODES. du centre de la France jusque dans Paris ainsi que de Morce (M. Brullé). Quoique les descriptions données par les auteurs des Scolo- pendra Gabrielis, Sc. semipedalis et Geophilus longissimus, etc., soient insuffisantes, nous croyons maintenant que ces scolo- pendres sont de même espèce que notre Geophilus Walcke- naerii, et nous reprenons l'ancienne dénominalion de Ga- brielis. Cette espèce qui est la plus grande de celles que nous avons en Europe est aussi remarquable par ses nombreuses paires de pattes et par ses organes de sécrélion que par sa grande taille. L'étude microscopique de ses pores ventraux montre une multitude de petites poches vésiculeuses chargées de sécrèter la liqueur purpurine qui colore le ventre de ces animaux et qu’ils laissent suinter assez abondamment dans certaines circon- stances. D. Géopliles acuticornes. Geoplhili acuticornes, P. Gervais, Ann. sc. nat., 2° série, t. VII, 53. Tête subarrondie, rectiligne en arrière, recouvrant les forcipules qui sont faibles ; antennes à articles sub- carrés, décroissants et comme appointis à leur extré- mité; segments du corps larges, simples en dessus comme En dessous, très- bus ainsi que les pieds (70 à 110 environ). 3%, GéoPpire DE GuiILLEMIN. ( Geophilus Guillemini.) Tête ‘en demi-cercle, coupée en ligne droite à sa base; ar- ceau supérieur da segment des pinces aussi grand que les autres, à peu près lisse, ainsi que la tête ; base des pinces très-fortement ponctuée ; celles-ci ne débordant pas la tète; segments du corps subréticulés, marqués en dessus de quatre lignes longitudinales, deux tout à fait marginales el deux submédianes; en dessous de deux lignes submarginales avec une dépression médiane ; partie accessaire supérieure des segments très-pelite ; 78 segments pé- - GÉOPHILIDES. 325 digères; appendices styliformes de l'anus médiocres, pointus ; antennes courtes, aiguës, à arlicles subtransverses, serrés, décroissants, semblables à ceux des Géophiles acuticornes, longues de 0,002 ; couleur jaune pâle, un peu verdätre sur le dos ; ferrugineux à la pointe des forcipules. Longueur du corps 0,089, largeur 0,002. Du Brésil, par MM. Guillemin et Houlet, Coll. du Muséum de Paris. 35. GÉOPHILE BARBARESQUE, (Geophilus barbaricus.) Corps très-long et assez large, un peu rétréci aux derniers segments; tèle subcirculaire, tronquée en arrière; segment maxillaire presque égal aux suivants; ceux-ci nombreux, mar- qués en dessus d'une ligne latérale , longitudinale , profonde, et au milieu d'une double ligne également enfoncée, un peu oblique et bordant la partie médio-dorsale des segments, qui est quelquefois saillante et marquée d’une très-faible impression longitudinale courte ou ponctiforme ; une autre impression lon- gitudinale, courte ou ponctiforme entre les lignes Jlongitudi- pales, médianes et les latérales; le dessous sans pore sécréteur médian et inarqué près de son bord externe d'une simple ligne longitudinale ; 411 segments pédigères entre la tête et l'anus ; antennes rapprochées sur le devant de la tête, moniliformes, un peu appointies, deux fois aussi longues que la tête; filets anaux à peu près moniliformes, de sept articles, non onguiculés ; cou- leur générale roux ferrugineux uniforme. Longueur 0,120 ou 0,130, largeur 0,007. Geoph. barbar., P. Gervais, Mag. zool. de Guérin, 1835, cl. 1X, n° 133, pl. 133, fig. 3. De Barbarie, dans la province de Bone principalement. M. Koch a publié plusieurs Géophiles de Barbarie recueillis par M. Wagner pendant son voyage en Algérie, et qui parais- sent bien voisins du G. barbaricus. 1 en est de même des G. Savignyanus ei Lefevrei. D'Égypte. 30. GéoPaiLe pouteux. ( Geophilus dubius. ) Fauve ferrugineux, plus pâle en dessous ; front, pieds et an- tennes pâles ferrugineux ; 117 paires de pieds ; corps convexe 326 CHILOPODES, en dessus faiblement bisillonné ; un pore inférieur. Longueur 0,113. Geoph. dubius, Brandt, in Wagner, Reisen in der Re- gentschaft Algier, p. 285. D’Algérie. Peut-être le Geoph. Gabrielis. 37. GÉOPHILE viridiPÈDe. (Geophilus viridipes.) Fauve ferrugineux sale ; tète et antennes subolivacées ; 100 paires de pieds, olivacées; corps déprimé en dessus, à quatre impressions et autant de saillies longitudinales; aplati en des- sous; pores ventraux presque nuls. Longueur 0,105. Geoph. viridip.? Brandt in Wagner, Reisen in der Re- gentschaft Algier, t. ALI, p. 288. D'Algerie. 38. GÉOPHILE AMBIGU. ( Geophilus ambiquus. ) Fauve ferrugineux, plus foncé en dessus ; 100 paires de pieds pâles ainsi que les antennes ; dos lisse, déprime, trisilionné lon- gitudinalement au milieu ; abdomen aplati, glabres, pourvu d'un petit pore médian sous les segments. Longueur 0,080. Geoph. amb. ? Brandt. in Wagner, Reisen in der Regentsch. Algier, &. II, p. 288. D'Algérie, 39. GÉOPHILE ALGÉRIEN. ( Geophilus Algerium. ) Fauve ferrugineux plus pâle en dessous ; 106 paires de pieds; un pore médian sous chaque segment. Longueur 0,125. Geoph. amb.? Brandt in Wagner, Reis. in der Regentsch. Algier, t. XX, p. 289. D'Algérie. 40. GÉOPHILE MICROCÉPHALE. (Geophilus microcephalus.) Rougeûtre ; tête petite, brun ferrugineux, lisse ; antennes assez longues, grèles ; segments finement granuleux en dessus pourvus d'une saillie médiane supérieure ; pieds courts, grêles ; 32 paires; ceux de la dernière paire épaissis. Longueur 0,110. , Geophilus microcephalus , Lucas, Revue zool. de Guérin, et PME GÉOPHILIDES,. 327 1846 , p. 88. — Id., Algérie, Anim. artic., 1"° partie, p. 349, pl. 2, fig. 10. D’Algérie. 41. GéoPmiLe FusiroRue. (Geophilus fusatus.) Bistre, avec une tache jaune de chaque côté des segments : antennes courtes, violacées ; corps fusiforme aplali, bisillonné en dessus ; 120 ou 122 paires de pieds. Geoph. fus., Koch, in Wagner, Reise in der Regentsch. Al- gier, t. IL, p. 225. — Lucas, Algérie, Anim. artic., 1" partie, p. 346. D’Algérie. 42. Géopmie DE Savigny. ( Geophilus Savignyanus.) Scolopendra..…., Savigny, Égypte, Myriap., fig. 4, copiée dans notre Atlas sous le nom de Géoph. AS — Géoph. Sa- vig., P. Gervais, Aun. sc. nat., 2 séric, t. VIL, p. 53. - Brandt, in Wagner, Reisen in der OH Algier, p. 289. D'Égypte (M. Savigny ); &’Algérie (M. Wagner). 43. Géopaice DE LEFÈvVRE. (Geophilus Lefevrei.) Geoph. Lefev., Guérin, Zconogr. du Règne anim., Insectes, pl. 1, fig. 10. D’Egypte, par M. Lefèvre. Espèce non décrite. 4%. Géopaice pu Xanraus. (Geophilus Xanthinus.) Entièrement orange; tète subtriangulaire , aiguë en ayant, élargie en arrière; antennes fort épaisses à leur base , à peine deux fois longues comme la tête; lèvre courte, lisse, arrondie en arrière, montrant une ligne saillante médiane rouge; deux pe- tites dents à son bord saillant ; des lames rudes sur les parties la- térahs des derniers segments ; appeudices styliformes de l'anus courtk : 462 paires de pieds. Longueur 7 pouces (0 185), Geo. Xanth., Neuwp. Trans linn. soc. Lond., L XIX, p. 438. De la kcie, près le Xanthus. (British Muse) ) 328 CHILOPODES. 6. Géophiles incomplélement connus. 45. SCOLOPENDRA PHOSPHOREA, Fabricius, Spec. ins., t. 1, p. 53%. — Lion. Gmel., Syst. nat., Ins., p. 3017. — Jbid., édit. 12, 1767, €. II, p. 106%, ne 9. Espèce d'Asie. On rapporte qu'elle est phosphorescente pen- dant la nuit à la manière des Lampyres , le seul exemplaire observé est tombé sur le pont d’un navire dans la mer des Indes à 100 milles du continent. Il a 76 paires de pieds, est fauve avec deux bandes longi- tudinales et une troisième transverse; son corps est allongé et de la grosseur d'une plume d'oie ; les deux lignes parallèles sont fauves; les antennes sont ferrugineuses subulées et de 14 articles. Cette description est de Linné. 46. ScoLoPENDRA OCCIDENTALIS, Linné, Syst. nat., édit. 12, 1767, p. 106%, n° 11. — Fabricius, Species ins. , t.[, p. 534. — Ibid., Entomolog.systemat., t. I, p. 392.— Lister, À journey to Paris, 1699, p. 73, pl. 6? D'Amérique. 123 paires de pieds; ferrugineux, long de six pouces ; un peu convexe; quatorze articles aux antennes. La description est de Linné ainsi que la citation du voyage de Lister, mais la figure publiée par Lister de cet énorme Myria- pode ne lui donne que 106 anneaux et 92 paires de pattes. Linné dit qu'il a 18 pouces de longueur et qu'il est large à proportion. Lister a publié sa figure sans description d'après un dessin de Plumier. Il nomme cette espèce Scolopendra Americana, F. Plu- mier. Cette espèce nous paraît ètre différente de celle du Scolo- pendra occidentalis de Linné, 47. GeopniLus ANGusTaTus, Eschscholtz, Mém. soc. imp. nat. Moscou, t. VI, p.3.—Zd., Bull. univ. sc. nat. de Férussac, tp: 207: Corps plus large en avant, se rétrécissant graduellement, brun rouge, garni de quelques poils; tête et base des for:ipules ponctuées en dessus; antennes sétacéo-fitiformes, garties de nombreux poils courts, pieds plus pâles que le corps les pos- térieurs plus longs que les autres. Des États méridionaux de l'Union. On le troŸe sous la terre, 8 novembre 846. MYRIAPODES FOSSILES. 329 MYRIAPODES FOSSILES. On ne connait encore qu’un très-pelit nombre de Myriapodes fossiles, aussi est-il impossible d'en tirer aucune indication paléontologique de quelque valeur. Le comte de Munster a décrit, sous le nom de Geo- PHILUS PROAVUS, un fossile des schistes lithographiques de Kelheim (1). Ce Myriapode, de l’époque juras- sique, sera le plus ancien de ceux que l’on a indi- qués, si la détermination qui en a été faite est réelle- ment exacte. M. Pictet rappelle (2) qu'on ne cite que très-peu de Myriapodes dans l’époque tertiaire, et voici ce qu’il ajoute à cette courte indication : « M. Cotta à décrit un lue trouvé dans une chaux carbonatée qui remplit des fentes du gneiss non loin de Dresde (Neues Jabhr. fur Min., 1833, p.392), et dont je ne connais pas l’âge. » L'ambre jaune a fourni à MM. Koch et Berendt ( ge le grand ouvrage dirigé par ce dernier (3)), plu- sieuts espèces de Myriapodes, savoir : dans la classe RE da JA nu 0m «T'ON (1) Beirage , fase. V, p. 89. (2) Traï de Paléontologie, t. IV, p.115. (3) Die Drecten in Bernstein. D ss db lekecherches de M. Berendt, l'ambre est le‘produit d'un Pin (Pinus Süinifer) aujourd'hui perdu et qui faisait partie de la Flore éocène. F 330 MYRIAPODES FOSSILES. des Diplopodes , deux Pozzyxenus, un IuLe et deux Craspenosoma ; et dans celle des Chilopodes, deux CerMaria et trois Lirnosrus. M. Marcel «le Serres a trouvé, aux environs de Montpellier, dans un dépôt quaternaire d’eau douce, des empreintes que l'on peut, suivant lui, rapporter au genre Juze (1). Nous ne les avons pas vues, non plus que les pièces d’après lesquelles on a indiqué les autres Myriapodes fossiles. (1) Æssai pour servir à d'hist. nat. des animaux du midi de la France, p. Co; 1822. LES ADDITIONS A CE VOLUME. APTÈRES-DICÈRES. MYRIAPODES. Tome IV, p. 1 à 330. Remarque générale. Toute la partie de ce volume qui précède, moins les deux dernières pages consacrées aux Myriapodes fossiles, a été déposéeen feuilles im- primées à l’Académie des sciences, dans sa séance du lundi 7 décembre 1846. ——_— Genre POLYDESMUS. . P.114%. {joutez aux Polydesmides de l'Amérique méridionale les espèces suivantes du Brésil décrites par M. Mikan dans le journal allemand lZsis, pour 1834 : Iuzus assreviarus, Mikan, Zsis, 1834, p. 742. Iuzus FLAvIPES, id., ibid. Iuzus rusercucosus, id., ibid. Iuzus pEnrosus , id., ibid., p. 473. Iuzus PINNATUS, id., ibid. Iuzus HAMuLosUus, id., ibid. Juzus SERRULATUS , id., ibid. Iuzus piLaTATUS, id., ibid. Il serait important que l’on put comparer les types 332 ADDITIONS. de ces espèces avec les Polydèmes du même pays qui ont été décrits depuis lors par M. Perty, par M. Brandt el par nous-même. Gexee JULUS. Groupe des Spirobolus. P. 139. 4joutez : M. Brandi (1) partage ainsi les espèces de son genre SriroBoLUS : Division I. — Bord Jabial de la tête quadriponctué; les deux poncluations moyennes rapprochées, les autres écartées. Subdivisior 1. — Partie latérale du bouclier en sail- lie triangulaire arrondie. a) Segment préanal mucroné, à mucrone plus court que les valves anales: Julus grandis, Br. — Sp. olivaceus, Newp. b) Segment préanal mucroné, à mucrone dé- passant les valves anales : Julus maximus, Br.— carnifex, Fabr. — Sp. nigerrimus, Newp.— caudatus, id, — ru- ficollis, id. — I. marginatus, Say. — Sp. annulatus, d. Subdivision 2. — Partie latérale du bouclier en eail- lie triangulaire aiguë : I. Olfersü, Br.— elegans, id. Division TI. — Partie labiale de la face octoponctuée : I. dubius, Br.— Bungii, id. (1) Ficcueil, p. 115. — Nous joignuns à‘ces espèces celles décrites par M. Newoort et dont nous avons reproduit les caractères dans noire ouvrage. nt MYRIAPODES. 333 P. 200. “joutez : 140. Iuce De Bérarp. (Zulus Berardi.) Corps gros et court, d’un vert sombre, avec des anneaux jaunes ponctués de noir vers le milieu du corps ; segment préa- pal non mucroné ; pieds ferrugineux; antennes courtes, moni- liformes, à articles courts, subégaux; yeux noirs en triangle équilatéral ; 52 segments. Longueur 3 pouces (0,081). De la Nouvelle-Zélande. Rapporté par MM. Quoy et Gaimard. Cette espèce, qui portera le nom de M. le capitaine de vaisseau Bérard , est une de celles en grand nombre que M. Walckenaer avait décrites dans la collection du Muséum de Paris. Elle appartient aux Spirostreptus. Genre GEOPHILUS. P. 304. Ajoutez : J'ai conservé des Géophiles pendant un et même deux jours dans l’eau et ils n’ont point cessé de vivre. Quand on arrache la tête à un Géophile on le voit aussitôt marcher c'ans le sens de ia queue. Si on lui enlève ensuite l'extrémité anale il recommence d’abord à marcher en sens contraire comme pour fuir la main qui vient de le blesser, mais bientôt on peut remar- quer qu'il n'a plus de direction bien déterminée, car il s'avance tantôt d'avant en arrière, tantôt d’arrière en avant. J'ai vu le fragment postérieur d’un Géophile auquel j'avais coupé la tête se remuer encore quinze jours après cetle opération. 15 décembre 1846, GATTE | ct QE. LETTRES | r.44 sf af ge bou 54 til ré ; Mois : fr ar yi l ) AE shit ha. PL 4 per s ! 0,0: AU L 4 NS ST OM tqs M tee 2 ES pui » ls dérins de FLE 46 Hodot Ar Q In ; LT D. TA qui Soir À 4 2. EL 1:11 abs VA vi} Sr dis am I PEENTE DR Bant D NT He sélnsés) PU) vit ART Hi ORAN I TENT tt FL FPT PRE I: ne N M Av EY nu'1 4 niar K} 4310 MT te ‘ n FAURE Le Cr a ana LÉ | "À ati e tés 1 sine BE LM F 44 tait LE 2 (AT tu #4} HAES PAPA LE 19 dtâs EVE St Sa: dt A stries 2 BE AE | RU NE be it rl étbaistis nl Mu Ê + LUE PP ET CELL | FT TN TET j OEIL Jr AA PTUTU D it6 C 98 APT rf A RS, ll EL BL alerme pes ; ADDITIONS AU VOLUME III DE L'HISTOIRE NATURELLE DES APTÈRES. APTÈRES-ACÈRES OCTOPODES. ORDRE IL. PHRYNÉIDES. P. 14 et 457. — Voici les dénominations qu’on à imposées à cet ordre : Taranruuines, Leach, Trans. linn. soc. London, t. XI; 1812.— Puryninea, Kirby et Spence, /ntrod. entom., t. IV; 1826. —- PHryNines, Sundeval, Consp. arachnidum ; 1833. Genre PHRYNUS. P. 2.— Les Phrynéides comprennent des espèces de l'Inde, de l'ile Maurice et de l'Amérique méridio- nale, depuis la Colombie jusqu’au Chili. M. Goudot en* a rapporté de Colombie, et M. Gay à constaté qu’il en existe au Chili. P.3.— M. Templeton a donné, dans les #nnals and Mag. of nat. hist., t. XVII, p. 66, quelques renseignements sur les habitudes du Phrynus lunatus. P. 6.— D'après M. de Serres (1), la Phryne fossile des gypses d'Aix, qu’il a signalée, appartient à une espèce de petite taille remarquable par ses palpes terminés en grifle et par l’aplatissement de son corps. Nous ne l'avons pas vue. (1) Géographie physique de l’Encyclop. method. : terrains de sédi- ment sup, , P. 112. 336 ADDITIONS. ORDRE III. SCORPIONIDES. I. TÉLYPHONES. P. 8 et 457.—La famille des Télyphones a été étu- diée depuis notre publication par M. Van der Hæœven. Il a traité, comme nous l’avions fait de notre côté, de l'organisation de ces animaux dans son journal hol- landais intitulé : 7ijdschrift, t. X, p. 369. IT. SCORPIONS. P. 33. — Notre mémoire ayant pour titre: Àemar- ques sur la famille des Scorpions, et Description de plusicurs espèces nouvelles de la collection du Mu- seum, a paru dans les Archives du Museum d'hist. nat. de Paris, t. IV, p. 201 à 240, pl. 11 et 12. P. 36 et 457. — M. Duvernoy ( Rcvue zool. par la soc. cuv. de M. Guérin, 1846, p. 245) ajoute à ce que nous avons dit des ovaires des Scorpions d’après Tréviranus, qu'il existe dans le Scorpio afer de pe- tites poches annexées aux tubes ovariques dans les- quelles les œufs doivent passer après la fécondation pour le développement des petits. Ces poches sont, suivant lui, des oviductes incubateurs; elles n’exis- tent pas dans toutes les espèces: ainsi il r’y en a pas dans les Ændroctonus, chez lesquels l’incubation a lieu dans les tubes ovariens ou oviductes que l’on peut voir remplis de fœtus en voie de développement, SCORPIONIDES. 337 Genre SCORPIO. P.70 et 458. — Ajoutez aux espèces décrites : 87. Scorrro (Atræus) Gervais, Berthold, Vach- rivhten von Universit. zu Güttingen, n°4, p.57, 1846, espèce différente du Sc. Gervaisii, Guérin. On pour- rait remplacer le nom donné par M. Berthold à cette espèce par celui de Sc. Bertholdi. (Ge Scorpion habite la Nouvelle-Grenade.) 88. Scorrio ( Atræus) niericans, Berthold, loco cit., p. 59 (Nouvelle-Grenade). 89. Buraus virrarus, Say, Jours. acad. nat. sc. Philadelph., t. W, p. 61, non Sc. vütatus et Ger- vaisit, Guérin, qui est notre espèce 50 (de la Géor- gie et de la Floride). ° 90. Scorpio ( Âtræus) spinax, P. Gerv., Bull. soc. pluilom. Paris, 1843, p. 130.—Id., Ærch. Mus., t. IV, p. 2925, pi. 12, fig. 33-35, sous le nom de Spi- nifer (de l'Inde, par M. Dussumier). 91. Scorpio (Chactas) Fucusu, Berthold, loco cit., p. 60, 1846 (de la Nouvelle-Grenade). P.72.— M. Lucas, qui a parcouru l'Algérie pour y recueillir des animaux articulés, et qui publie ac- tucllement le fruit de ses recherches dans l’ouvrage de la commission scientilique, n’a rencontré dans ce pays que les cinq espèces que nous y avions signa- lées : Androctonus Junestus, bicolor, occitanus ; Buthus palmatus et Scorpius flavicaudus. IL. CHÉLIFÈRES. Genre CHELIFER. P. 77 et #58. —NM. Lucas a porté d’un à dix le nom- APTÈRES, TOME IV. 29 338 ADDITIONS. bre des Chélifères de l'Algérie. M. Gay a recueilli au Chili plusieurs espèces de ce groupe , et Say en avait depuis assez longtemps signalé deux aux États-Unis. Ce sont les Cu. muricarus et osLoncus , Journ. Acad. nat. sc. Philadelph., t. I, p. 63. Le nombre des es- pèces citées dans notre ouvrage s'élève donc à près de quarante, en comprenant les espèces chiliennes. Notre Chelifer Bravaisii a été figuré par M. Edwards dans l’/conographie du règne animal, Arachnides , pl. 20 bis, fig. 3. M. Lucas a retrouvé cette espèce en Algérie, et neuf autres dont voici les noms : Chelifer cancroides, Latr.; Bracuypacryzus, Lucas; TUBERCULATUS , Id. ; PEDICULOÏDES, id.; Scorpioides, Herm. ; nepoides , Herm., sesamoides, Sav.; PaLuI- pes, Lucas ; ischnocheles , Herm. SOLPUGIDES. 339 ORDRE IV. SOLPUGIDES. P. 85. — Cet ordre a recu les dénominations sui- vantes : f SozpuGines, Leach, Trans. linn. soc. London; 1812. — Gareones, Kirby et Spence , {ntrod. entom., t. IV, 1826. — Gazronines on Souiruez, Sundeval, Consp. Arachn., 1833. Les Solpugides vivent dans presque toute l'Afrique, dans l’Asie chaude et dans l'Europe méridonale, ainsi qu'en Amérique , depuis le Mexique jusqu’au Ghili. Ces animaux ont des affinités incontestables avec les Phalangides, mais ils forment néanmoins un groupe distinct de celui de ces derniers. L'étude que nous avons faite de plusieurs d’entre eux, conservés dans l’esprit- de-vin , nous permet de développer et de rectifier à plusieurs égards ce que nous avons dit sur leur orga- nisation. Latreille, et d’aprèslui M. Duvernoy que nous avons cité, place les stigmates des Solpuges ou Galéodes entre la première et la seconde paire «de pieds; ils sont, au contraire, entre la deuxième et la troisième. Le sexe mâle porte un flabellum sur ses forcipuies. Dans un exemplaire de l’Algérie qui offrait ce caractère, la pla- que inférieure du premier segment abdominal était divisée sur la ligne médiane, et recouvrait une fente vulviforme longitudinale qui est l’orifice des organes génitaux. Une femelle de la même localité, c’est-à- dire un individu sans flabellum aux forcipules, avait aussi sa première plaque sous-abdominale échantrée, mais il présentait au lieu d’orifice vulviforme un sim- pie organe stigmatiforme, On voyait très-distincte- fe 340 ADDITIONS. ment sur le bord postéro-inférieur de ses deuxième et troisième arceaux abdominaux une petite plaque mar- ginale en hausse-col, denticuléeou pectinée à son bord libre et cachant deux petits tubercules échinulés, entre lesquels est un petit orifice médian vulviforme dont nous ignorons la fonction. M.Milne Edwards a le pre- mier signalé ces organes , d’après des Galéodes appar- tenant à la même espèce que celle dont nous venons de parler (Zconog. du Règne anim., Arach., pl. 20 bis. et il les regarde comme des orifices stigmatiques. La figure donnée par M. Edwards met aussi les stigmates thoraciques à leur véritable place. Les oviductes de cette espèce renfermaient une grande quantité de petits œufs, remarquables par leur forme naviculaire. Dans une Solpugedu Chili, que nous appelons G.mor- sicans, on voit sous l’abdomen une disposition qui rap- pelle celle dont il vient d’étre question , mais les petits tubercules échinulés sont virguliformes et adossés. Dans une grande Solpuge de Natal que l’absence de flabellum à ses maxilles forcipulaires nous indique être une femelle (1), les deuxième et troisième segments abdominaux ne nous ont montré en dessous que des tubercules obsolètes. Sous le premier il y a une am- ple cavité marsupiforme , dans le fond de laquelle débouchent bilatéralement les oviductes, chacun par l'intermédiaire d'un vagin court, mais d’un calibre remarquablement plus gros que l'oviducte Jui-même. Cette grosse Solpuge est déposée dans les collections zoologiques de la Faculté des sciences de Montpellier. (1) Latreille (Règne anim., t. IV, p. 254) dit qu'il ne croit pas que l'appendice flabeiliforme soit exclusivement pronre à l'uu des sexes. SOLPUGIDES. 341 L'anus des diverses espèces que nous avons vues, forme une petite fente longitudinale à l'extrémité postérieure de l'abdomen. Le système n+rveux de ces animaux rappelle celui des Arantides. Dans l’une les deux espèces al:ériennes (le G. barbara âe M. Lucas) le cerveau repose sur un ganglion unique plus grand qui ne laisse qu'un passage fort étroit au milieu du collier. Ce ganglion in- férieur donne naissance bilatéralement eten arrière aux nerfs destinés aux pieds et à l'abdomen. Du cerveau susæsophagien partent antérieurement les nerfs des yeux el ceux des forcipuies maxillaires. M. Blanchard, qui a déjà signalé ce dernier fait (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, décembre 1843 , p. 1383), le re- garde comme une preuve suffisante pour admettre que ces forcipules sont des antennes et non des appen- dices ambulatoires modifié pour la préhension des aliments. Latreille avait autrefois nommé ces organes des Chélicères. M. Owen (Lectures on the comp. anat. and phys. of the inverteb. anim., p. 234) rappelle l'opinion déjà émise par plusieurs auteurs qu'il existe chez les Ga- léodes des rudiments d'antennes. Il les dit attachés, daus certaines espèces, aux mandibules elles-mé- mes (1). Ce seraient donc les flabellum des mâles, dont il a été parlé plus baut. Dugès , dans son travail sur les Acarides, signalait aussi des antennes chez les Solpugides ; mais il les placait ailleurs, el sa théorie à leur égard est loin d’être plus acceptable (2). (1) « Two rudiments of antennæ have been noticed attached to the randibles in certain species of this genus. » (2) Voici ce que dit Dugés : « L'absence des antennes est généralement admise. et presque 342 ADDITIONS. Quoique les Galéodes soient aussi voraces que crüelles, on ne peut douter qu’il n’y ait au moins hy- perbole dans le fait que nous avons rapporté, p. 86, d'après M. Hutton, d’une Galéode qui mangea un Lézard en ne laissant de cet animal que les mâchoires et la peau. M. Lucas (Dict. univ. d'hist. nat., t. VI, P- 2) parle de lintrépidité de ces Arachnides qu’il a eu Poccasion de constater. Genre GALEODES. P. 91. — Æjoutez aux espèces citées : 15. Gazrones porsauis, Latreille. — Galeodes in- trepida ; Léon Dufour, Ann. gén. des sc. phys.,t. V, p- 370, pl. 69, fig. 3 (d'Espagne). 16. Gazeoprs BargarA, Lucas, in Milne Elw., Zcon. règne anim., Arach., pl. 20 bis, fig. 2.— Id., Algé- rie, Anim, art.; 1" partie, p. 279, pl. 47, fig. 8 (Al- gérie). Nous avons recu du Chot, près le Maroc, par M. De- personne n'a adopté l'opinion de Latreille, qui voulait les voir dans les mandibules mêmes; le filet antenniforme des Galéodes porté par cette mandibule ne prouve rien en faveur de cette opi- nion, c'est tout au plus le représentant da palpe mandibulaire des Crustacés qui ont des antennes si développées. Les antennes ru- dimeutaires seraient plutôt soupconnées dans {es tubercules pilifères des Galéodes et de quelques Acariens (Hydrachnes, Oribates). La position de ces poils est à la fois la même que celle des antennes chez les Insectes, et de quelques-uns des ocelles chez les autres Arachnides. N'y aurait-il pas analogie complète entre les deux termes les plus éloignés de cette comparaison? Admettez que des huit ocelles des Araignées deux représentent les yeux à réseau d'une libeilule, quatre autres représentent les deux stemimates pairs et l'impair dédoublé , il en resterait deux pour figurer les antennes. C'est une analogie à étendre davantage et qui ramènerait peut-être à la règle bien des anomalies jusqu'ici inexplicables.s (un. se. nat., 19€ série, t. I: 1° mémoire sur les Acariens.) SOLPUGIDES. 343 lahaye, chirurgien des zouaves, cette Galéode et une autre qui est fauve brunâtre, avec l'abdomen noi- râtre, ainsi que le dessus du corselet et les pinces. Cette Galéoe a Ja partie terminale des tarses noire, ainsi que l’article penultième de sa première paire de pieds. Nous n’en avons vu qu’un mâle; nos G. bar- bara étaient au contraire des femelles. 17. GALEODES varieGaTA , P. Gervais, dans lÆs- toire du Chili, publiée par M. Gay. La description de cette espèce et celle de Ja suivante seront accomya- gnées d’une figure (Chili). 18. Gazroves monsicans, P. Gervais, cod. (du Chili ). Ajoutez à ce qui est dit du So/puga Cubæ, p. 90, n° 19, que Latreille (Règne anim. de G. Cuvier, t. IV, p. 275), rapporte déja que M. Poë à découvert une espèce de Solpuge aux environs de la Havane. 344 ADDITIONS. ORDRE V. PHALANGIDES. Genre GONYLEPTES. P. 105et 459, Ajoutez : 21. GONYLEPTES ORNATUM, Say, Journ. acad. nat. sc. Philadelph., t. 1, p. 68 (de la Géorgie et de la Floride). Genre GONIOSOMA. P. 110 et 460 , ajoutez : 25. Gowiosoma? Larcipuraxum, Lucas, Algérie, Anim. artic., 1" partie, p. 302, pl. 21, fig. 3 (de l’'AI- gérie, aux environs d'Oran). Genre PHALANGIUM. P. 128 et 462 : M. H. Lucas, dans la partie zoologique de l'ou- vrage publié par la Commission scientifique de PAl- oérie (Anim. artic., 1" partie, p. 282) décrit les es- pèces suivantes qu'il a écouvertes dans ce pays : 43. PHALANGIUM AFRICANUM. kk4. PH. ALBO-LINEOSUM. LS. Pu. Nummicun. kG6. PH. PROPINQUUY. k7. PH. NIGRO-MACULATUM. k8. PH. GRANABIUM. h9. PH. FLAVO-UNILITEANUM. 50. Pa. FILIPES. 51. Pa. annumPESs. 52. Pu. BARBaRUM. 53. Pa. rusencucosun. 54. PH. INSTAGILE. PHALANGIDES. 345 55. Pa. inFruscarum. 56. Pu. EcHINATUM. 57. Pa. TrrocuLoïnes. 58. PH. TUBERCULIFERUM. _ 59. Pu. ORANIENSE. Nous n'avions pas indiqué dePhalangium américains dans notre énumération des espèces; ce continent a fourni les suivants : 60. Pu. porsaTum, Say, Journ, acad. nat. sc. Phi- lad., t. IX, p. 66 (États-Unis). 61. Px. menu, 1id. (sud des États-Unis). 62. Pa. crannis , id. , ibid., p. 67 (sud des États- Unis). 63. Pu. virrarun , id., ibid. , p. 65 (sud des États- Unis). 64. PHALANGODES ARMATA, T'ellkampf, Archives A - richson, 184%, €. I, p. 320, pl. 8, fig. 7-10 (des États- Unis, à la caverne du Mammouth). 65. Paacaneiuu runtPALPE, P. Gervais, dans l’Æist. du Chili de M. Gay, avec figure (Chili). P. 128. Faucheurs fossiles. M. Marcel de Serres a le premier indiqué un Pha- langium dans Îles gypses fossilifères d'Aix, en Pro- vence. Il le dit voisin du Ph. phaleratum de Panzer. Genre TROGULUS. P. 130 ct 462, ajoutez : 6. Trocucus arricanus, Lucas, Algérie, Anim. art. , 1" partie , p. 304, pl. 21, fig. 4 (Algérie). 7. Troc. crassipes, àd., ibid., p. 305, pl. 21, fig. 5 (Algérie). 8. Troc. axnuiiees, id., ibid., p. 306, pl. 24, fig. 6 (Algérie). 346 ADDITIONS. ORDRE VI. ACARIDES. P. 132 et 462. — M. Dujardin à publié en 1845 un premier mémoire sur les Acarides (1) dont nous repro- duisons textuellement quelques passages : qui Cependant, dit M. Dujardin, l'observation de ces petits animaux sufht déjà pour montrer que l'ana- logie ne doit pas toujours être invoquée, car à mesure qu'on remonte aux premiers Lermes de la série ani- male, on voit l'organisme se simplifier de plus en plus, et d'une manière souvent tout à fait différente et inat- tendue par la disparition de tel ou tel système d’orga- nes ; ainsi, le système nerveux, qui doit avoir disparu complétement chez les Acarus proprement dits, né se montre plus chez les Acariens, plus parfaits, comme les Trombidions et lés Limnocharès, que comme un gros ganglion sphérique d’où partent des cordons nerveux en avant et en arrière. L'appareil digestif, qui doit finir comme chez les Infusoires et chez cer- tains Helminthes, par n’être qu’une lacune simple ou lobée dans l’épaisseur d’un parenchyme glanduleux , doit doncaussi,chez presquetousles Acariens, manquer de parois propres, et ne peut plus être isolé. L’ovaire, le testicule, sont de moms en moins distincts, et chez plusieurs les œufs paraissent se produire par germina- tion dans l'épaisseur même des tissus. L'appareil res- piratoire, dont je vais parler plus loin avec détail, nous présente plus clairement encore use dégradation (1) Premier mémoire sur les Acariens et en particulier sur l'appareil respiratoire et sur Les organes de la manducation chez plusieurs de ces animaux, imprimé dans les Annales des sciences naiurelles, 3° série, t. III, p.5. + ACARIDES. 347 curieuse avant de disparaître complétement. Enfin, plusieurs Acariens semblent être hermaphrodites, comme les Cypris parmi les Crustacés Toutefois, pour compléter l'étude des Acariens , on doit attendre la solution de quelques difficultés matérielles. En ef- fet, pour déterminer plus sûrement la disposition la- cuneuse de l'intestin, il faut se mettre à l’abri de l’ac- tion destructive de l'eau sar le tissu glutineux interne, que j'ai nommé sarcode chez les animaux inférieurs, et d'autre part il faut tenir compte de la facile perméa- bilité des liquides et des tissus mous pour l'air con- tenu dans les trachées, puisque les organes cesseront d’être visibles aussitôt que l'air aura disparu. » Après cet exposé des vues qui l'ont guidé dans ses recherches, M. Dujardin aborde successivement l’ex- posé des points suivants : 1° La forme extérieure des organes locomoteurs du tégument et des appendices ; 2° Les organes de la manducation et l'appareil di- gestif ainsi que les sécrétions ; 3° L'appareil respiratoire ; 4° Le système nerveux et les yeux ; 5° Les organes reproducteurs ; 6° La classification des Acarides, en ayant égard aux genres les mieux connus de cet ordre. Voici comment notre savant collègue termine son travail : = « En résumé, il reste encore beaucoup à faire pour connaître l’organisation des Acariens ; mais de ce qui précède on peut déjà conclure qu'un caractère artifi- ciel comme celui que Dugès avait cru trouver dans la forme des palpes ne peut fournir une classification ra- tionnelle de ces animaux ; et d’autre part on voit que v" 348 ADDITIONS. les appareils de la respiration et de la manducation ont, chez les Acariens, des rapports tels qu’en s’ap- puyant sur les caractères fournis par les organes rela- tifs à ces deux fonctions, on aura bien plus de chances pour grouper ces animaux d'une manière plus na- turelle. » 1} faudrait donc admettre d’abord une série dans ceux qui ont les mandibules en pinces et chez les- quels la dégradation dans les fonctions peut être suivie depuis les Gamases, qui ont un système tra- chéen complet, jusqu'aux Acarus. Une autre série comprendrait tous ceux dont les mandibules sont on- guiculés , et qui généralement ont à la fois un système de respiration double pour l'aspiration et l’expiration. Une troisième série serait pour les espèces à mandi- bules en stylets. En outre deux ou troisgenres, comme l’Ixode, le Limnochares et le Cheyletus, feraient provisoirement autant de groupes intermédiaires. » Genre BDELLA. P.158, Æjoutez : 15. Boezca oBLONGA, Say, Journ. acad. nat sc. Philad., t. 1, p.74 (des États-Unis). M. Gay à découvert au Chili des Bdelles dont nous donnerons la description dans son ouvrage sur ce pays. Genre TROMBIDIUM. P.166, Æjoutez à la synonymie du 7 romb. tilia- rum : G. Wilson et White, Æntom. soc. Lond., 18h45 ; d’après des exemplaires trouvés en trës-grande abon- dance sur les platanes dans Regent’s-Park à Londres, pendant l'été, ACARIDES. 349 P. 188. Ajoutez aux espèces citées celles dont voici Jes noms, el qui appartiennent à plusieurs des genres distingués parmi les Trombidions : 67. TErranyeus sriniesrus, Lucas, Algérie, Ænim. articulés , 1" partie , p. 309, pl. 22, fig. 5 (d'Algérie). 68. Ryxcaozornus Durs, Lucas, ibid., p. 311, pl. 21, fig. 7 (d'Algérie). 69. Ruvncnozoruus pazuires, Lucas, 1hid., p. 312, pl. 21, fig. 8 (d'Algérie). 70. TromsiDiuM BarBaruM , Lucas, cbid., p. 310, pl. 22, fig. 2 (d'Algérie). 71. Trousinium PurcuezzuM, Lucas , p. 310, 1bid., pl. 22, fig. 3 (d'Algérie). 72. Tromginium scasium, Say, Journ. acad. nat. sciences Philadelph., t. 11, p. 69 (des États-Unis). 73. TROMBIDIUM SERICEUM , id. , ibid. , p. 70 ( des États-Unis). 74. Leprus aRaNEI, id., ibid., p. 80 (des États- Unis). 15. Lerrus mispipus , id., ibid., p. 81 (des États- Unis, sur les Phalangium ). 76. OcyPETE coM&TA , id., ibid., p. 82 (des États- Unis, sur les Lipules). | 77. ERYTHRÆEUS MAMILLATUS , id. , ibid., p. 70 (des Etats-Unis). 18. Envraræus rricoror, Lucas, Algérie, Anim. artic., part. 1, p. 311, pl. 22, fig. 4 (d'Algérie ). M. Gay à rapporté du Chili plusieurs animaux de la famille des Trombidions. Genre HYDRACHNA. P. 190, note 1, Æ4joutez : LIMNOCHARES EXTENDENS , Say, Journ. acad. nat. 5e. 390 | ADDITIONS, Philad., t. 11, p. 80 (des États-Unis) et voyez-p. 208 les caractères du genre Limmochares. HyprACHNA TRIANGULARIS, Say, ibid., p. 79 (vit dans la coquille de l'Unio cariosus, aux Etats-Unis). Nous avons aussi étudié des Hydrachnes recueillis au Chili par M. Gay. M. Lucas a trouvé plusieurs espèces de cette famille en Alsérie : Hypracuna ErvrHRina, Lucas, Algérie, Anim. artic., p. 313, pl. 22, fig. 6. Hypracuna cranires, Lucas, ibid., p. 314, pl. 22, fiz. 8. Hypracana RosTRATA, Lucas, 1bid., p. 31k, pl. 29, fig. 7. Hypracana romewrosa, Lucas, ibid., p. 315, pl. 22, fig. 9. Genre GAMASUS ou CARPAIS. P. 220, Ajoutez : Gamasus ANTENNÆPES , Say, Journ. nat. sc. Philad., t. II, p. 71 (des Etats-Unis. Gamasus sPINIPES , Say, ibid. (des Etats-Unis). Gamasus Muscuzus, Say, tbid., p. 72 (des États- Unis). Gamasus ninuLarius, Say, ibid. (des États-Unis). Gamasus iuLoives , Say, ibid. (des États-Unis). Genre CELERIPES ou PTEROPUS. P. 299, Ajoutez : M. Gay a trouvé des animaux de ce genre sur des Chauves-souris du Chili. ACARIDES. 351 Genre ARGAS. P. 929 et 462. Les Argas, dont M. Koch {4#rchives d'Erichson) fait la famille des Argasides , ont été divisés par lui en deux genres : Orniraonoros (eux espèces). Aras (cinq espèces). P. 233 et 462, Ajoutez aux espèces citées : ArGas ErRaTICUS, Lucas, Algérie, Anim. artic., part. 1, p. 316 (d'Algérie). M. Gay a recueilli des Argas au Chili. Genre IXODES,, Zxodes. P. 950 et 463, Ajoutez : 52. Ixones FLAvo-macurarus, Lucas, Ann. soc. en- tom. de France, 2 série, t. IV, p. 56, pl. 1 (du Boa constrictor du Sénégal). 53. Ixones eracicenrus, Lucas, ibid., p. 58, pl. 1, fig. 2 (du Python sebæ du Sénégal). 54. Ixones Purcuezzus , Lucas, ibid., p. 61, pl. 1, fig. k (du Spilotes variabilis et du Bufo agua, de Cayenne). 55. Ixones Exicires, Lucas, ibid., p. 63, pl. 1,49. 5 (du Lacerta ocellata d'Algérie). 56. Txonrs orviraoraynent, P. Gervais, Ann. soc. ent. de France , {8hh. — Lucas, ibid., 1. IV, p. 58, pl. 1, fig. 3 (parasite d’Ornithorhynque de la Nou- velle-Hollande et de Van-Diemen. 97. IxonEs annuzarus , Say, Journ. acad. nat. sc. Philad., t. T1, p. 75 (parasite du Cervus Virginianus, dans la Floride). 58. Ixoprs orsicurarus, id. , ibid. (du Sciurus capis- tratus , aux Etats-Unis), 352 ADDITIONS. 59. Ixoprs creNAT US, id., ibid., p. 76 (États-Unis). 60. Ixones ErraTIcUs, 1d., ibid. , p- 77 (États-Unis). 61. Ixones varrasizis, 1d., 1bid., (Etats-Unis). 62. Ixonrs Puxcrucarus , id., ibid., p. 78 (États- Unis). 63. Ixopes scarucans, id., ibid. (États-Unis). 64. Ixopss ruscus , id., ibid. (États-Unis). 65. Ixones Lacoris, P. Gerv. in Gay, ist. du Chili, av. fig. (Parasite du ZLagotis criniger du Chili). Quelques renseignements relatifs aux Ixodes ont en- core été publiés. Voir à cet égard : Gevrges Shadbolt, On a British species of Ixodes found upon the cattle, inséré dans les Z'ransactions de la Société microscopique de Londres et dars les Ann. and Magazine of natural history, t. XIV, p. 64. Georges Busk : Observations of the young of a species of Ixodes from Brazil, travail inséré dans les Transactions of the microscopical society of Lon- don ,t.I, p.88, pl. 9 et 10. M. Kock (1) partage les Ixodes, qu'il appelle /xo- dides, en plusieurs genres dont voici les noms : Hyaromms (16 espèces). Hzæwazosror (1 espèce). AuscyomMa (47 espèces). Ixopes (32 espèces). | Genre ORIBATA. P. 260 , Ajoutez aux espèces citées : OnIBATES Lapinarius, Lucas, Algérie, An. art., 1" part., p. 318, pl. 28, fig. 11 (d’Alsérie). (+) Archives d'Erichson. ACARIDES. 353 Orisares PariLzosus, Lucas, Ælgérie , Anim. art., 4 part., p. 319, pl. 22, fig. 12 (d'Algérie). OniBaTA concexTrica, Say, Journ. acad. nat. se. Phi- lad. , t. 11, p. 73 (de Pensyivanie). OniBATA GLABRATA , id., ibid. (de Géorgie et de la Floride). Nous en décrirons plusieurs espèces chiliennes dans l'ouvrage de M, Gay. Genre CÆCULUS. P.9260. Ce genre paraît plus voisin du genre du Phalangium , que nous ne l'avons admis. M. Lucas en a découvert une seconde espèce en Al- gérie, c'est le Czæcuzus Muscorum, Lucas, Algérie, An. art., p.307, pl. 22, fig. 1. Genre SARCOPTES,. P. 968. Ajoutez à la liste des auteurs qui se sont occupés du Sarcopte de la gale humaine : R. Owen, Lectures on the comp. anat. and phys. of the invertebrate anim., p. 232 (sous le nom de Sarcoptes Galei). H. Bourguignon, Nouveaux détails sur l’Æcarus de la gale de l'homme : Bull. soc. phil. de Paris, 30 mai 1846, et journal l’/nstitut , 1846, p. 224. Genre SIMONEA ou DEMODEX. P. 287. Ajoutez que M. Owen a employé le nom gé- nérique de Demodex pour l’Æcarus folliculorum, dans son ouvrage intitulé : Lectures on comparative ana- tomy and physiology of the invertebrate animals, p- 250, 1843. APTÈRES, TOME IV. 23 354 ADDITIONS. M. Gruby a donné des détails sur le même animal, dans les Comptes rendus de l’Académ. des sciences pour 1845. M. Erasmus Wilson à publié son travail sur le Simonea , sous ce titre : Researches into the structure and development of a newly discovered parasitic animalcule of the human skin , the Entozoon folliculorum (Phil. trans. royal society, 18k4, p. 305, pl. 15-17). Genre TARDIGRADUS. P. 287. Ajoutez : Ainsi que nous l’avions déjà fait, M. Duvernoy est arrivé à l'opinion que les Tardigrades sont des Aca- rides et non des Vers (1). Ces animaux sont sans con- tredit au nombre des Acarides les pius dégradés, et cependant M. Doyère (2) a démontré qu'ils ont pres- que tous les systèmes d'organes qu'on leur avait refu- sés. Il est probable qu'une étude aussi rigoureuse des autres Acarides inférieurs auxquels on a aussi attribué une organisalion si simple, donnera les mêmes;ré- sultats. (1) lievue zool. publiée par la société cuvierienne de M. Guérin, 1846, p. 244. (2) Voyez son travail dont nous avons donné le titre. ÉPIZOIQUES. 355 APTÈRES-DICÈRES. HEXAPODES. Tome III, page 289 à 456. ORDRE I. ÉPIZOIQUES. P.9291. Ajoutez que M. Lucas à donné, dans son travail sur les animaux articulés de l'Algérie, quel- ques renseignements sur plusieurs Épizoïques de ce pays, et que M. Nicolet a rédigé quelques indications relatives à ceux du Chili pour l'ouvrage de M. Gay. Genre PEDICULUS. P. 307 et463. Ajoutez : 31. Hzæzmarormnus cervicarræ, Lucas, Revue zool. soc. cuv. de M. Guérin, 1846, p. 268 (parasite de l'Antilope cervicapra de l'Inde). 356 ADDITIONS, ORDRE Il. APHANIPTÈRES. P. 362 et k63. — Voici les dénominations que cet ordre a recues : Sucronta, de Geer, Mém. sur les Insectes, 1778.— Ropnoritra , Clairville, Æelvet. entom., 1798. — Sx- puonaPrrERA. Latreille, l'am. nat., 1825, — Aprani- Tera, Kirby et Spense, /ntrod. to entom., t. IV, 1826. P.376. — Les divers geures établis dans cet ordre aux dépens de celui des Pulex de Linné constituent Ja famille unique des Poricina, Stephens, Syst. catal, of British Ins., 1829 ; ce sont les suivants : Purex, partim Linné et Auct. Cerarorsyezus, Curtis, British entom., 1832. Myceropuiza, Haliday, in Gurtis, Brit. entom., 1832. Iscusorsyzius, Wesiwood, Entom. magaz., 1833. Sancorsyzza, Westwooû, 7'rans. éntom. Soc. Lon- don, 1840. - Denuarormicus, Guérin, /con. du Règne anim. de Cuvier, Explication, 18k3 (synonyme du précédent). M. Marcel de Serres avait dit dans sa liste des In- sectes fossiles à Aix, qu’il y a parmi ces fossiles « peut- être des Aptères de l’ordre des Suceurs. » D'après cette indication, M. Pictet (1) cite le genre Pulex S parmi ceux qu'on a constatés dans ce curieux dépôt. (1) Traité de paléontologie, t. 1V, p. 14. - & © PODURELLES. 357 ORDRE Ill. PODURELLES. M. Nicolet a continué ses intéressantes recherches sur les Podurelles pour arriver à une monographie de ce groupe; mais il n’a rien publié à leur égard de plus que ce que nous avons analysé. M. H. Lucas a fait paraitre, dans les Ænnales de la Société entomologique de France, tome I‘ de la 2° série, son mémoire intitulé : Observations sur les travaux qui depuis Latreille ont été publiés sur l’ordre des Thysanoures, ct parti- culièrement sur la famille des Podurelles. M. Lucas, qui a recueilli en Algérie quelques es- pèces de Podurelles, en a fait paraître provisoirement les diagnoses dans la Revue zoologique de la Socicté cuvierienne, publiée par M. Guérin. Des descriptions plus complètes et des figures de ces espèces seront données dans l’ouvrage de la Commission scientifique de l'Algérie. On ne connaissait pas encore les Podurelles de l’A- mérique méridionale : M. Gay en a rapporté plusieurs du Chili, que nous avons pu examiner en partie, et que M. Nicolet fera connaître, dans l’ouvrage descrip- tif de M. Gay sur le Chili. Ces Podurelles du Chili appartiennent à des genres déjà connus en Europe, tels que ceux de Smynthurus, Lepidocyrtus, Lipura, Anoura, etc. Genre SMYNTHURUS. T. IT, p. 406. Ajoutez : 17. Suynraurus Puncrarus, Lucas, Revue zool. Soc. cuv. de M. Guérin, 1846, p. 255 (d'Oran). 360 ADDITIONS. 16. LePisMa FuLIGINOSA, Lucas, Aeyue zool. soc, cuv. de Guérin, 1846, p. 253 (d'Algérie). 17. Lerisma Nicozerur, id., ibid, (d'Oran). 18. Lrrisua cucorosoma, id., ibid. (d'Alger). 19. Lerisma Quapricineara, id., ibid. (de Bone). 20. Leprsma mauriTanica, id., ibid. (d'Alger). 21. Lepisia MyrmEcopuicA, id., ibid, (d'Alger). 22. Lerisus cyrinironmis, id., ibid. (d'Alger). Genre CAMPODEA. P. 45%, M. Nicolet a constaté la présence des yeux chez les Campodées et les Nicoléties. Nous avons re- trouvé ce dernier genre à Montpellier. Thysanoures fossiles. P. 456. Ajoutez : Outre le Machile fossile dans le succin que nous avons cité d'après M. Bronn (2), MM. Koch et Berendt ont décrit dans la même résine sept PEraosius, une Forsicine, deux Lerismus et une espèce d’un geure nouveau , qu’ils nomment GzEssariA. (1) Page 44. (2) Die Insectenin Bernstein." — Pictet, Traité de paléontologie, t. III, p. 114. BIBLIOGRAPHIE. Nous terminerons ces additions par l'indication de quelques ouvrages qui traitent des divers groupes d'Aptères. — ÂAcassrz et Exicusox, Nomenclator zoologicus di- rigé et édité par M. Agassiz. ; — Tempseron : T'hysanoures, Myriapodes , Scor- pions, Chélifers et Phrynes observés à Ceylan (tra- vail cité dans les Procès-verbaux de la Société ento- mologique de Londres, pour 1845, et dans les 4n- nals and Magazine of nat. hist. t. XVII, p. 66, 1846, mais qui probablement n’a point encore paru. — Picrer, Traité de Paléontologie, t. IV. — Lucas, Animaux articulés d’ Algérie, dans l’ou- vrage publié par ordre du gouvernement par la Com- mission scientifique de l'Algérie et qui a pour titre : ÆExploration scientifique de l'Algérie. — P. Gervais et Nicozer, Znsectes aptères du Chili, dans l'ouvrage de M. Gay, intitulé : Historia fisica y politica de Chile. M. Nicolet a fait les Aranéides et les Hexapodes aptères. 15 décembre 1846. { (ir hp PE VA FYSRR j HE PE TS AT tp 5 Ve EL CR < ' Tu É =. ne” # LA # Les a | : vÿe | LE ? ai Leu ; & ee 2 2 Es = LA D" ru A ne. Ce n ne 1, " Ÿ Are ayt ; ee “ 144 L AN 21672. La ed. ARS ve dACTII n 6 if $ ti ‘à, Li sur ms LL a PP ee. ie ON OP LL ADDITIONS A L’'HISTOIRE NATURELLE DES INSECTES APTÈRES. RAMIUTAN MONA A à AUTOMATE fa DERNIER SUPPLÉMENT. Dans ce troisième et dernier sapplément de l'histoire naturelle des Insecies aptères, nous nous proposons de faire une révision définitive de cet ouvrage et de le compléter autant qu’il est en nous, au moment où nous le terminons. $ L. Sur les aptéristes. T.1, p. 24-99; t. II, p. 399-400. Âu nombre des aptéristes anatomistes, physiolo- gistes et méthodistes, ajoutez : George Newport. Denny. Nicolet, Neckel. Bourlet. Waga. Burmeister. Aux aptéristes descripteurs, ajoutez : Hemprich. Langle. Nordmann. Guldenstædt. Palissot-Beauvois. Erichson. Kirby. Le Guillou. Ramon de la Sagra. Drury. De Férussac. Brandt. Hering. A. White. Robineau Desvoidy. Kollar. 366 SUPPLÉMENT. Aux aptéristes iconographes, ajoutez : Dendrige ( cité dans Bradley, Account of nature p. 125 (131) (*). Plumier. Gray. Baer. Jones. Isaac Colonello, Lesueur. Olfers. Villers. Will. Jardine. Griffith, Aux aptéristes économistes, ajoutez : Fischer. Jenyns. Mayer. Doubleday. Bory-Saint-Vincent, Aux aptéristes contemplateurs, ajoutez : Nicolo Perotto. Antoine Petaro. Francesco Serao. Hermann Grube. Auxaptéristes collecteurs, ajoutez : Berthelot. Decaisne, Kalm. Duvaucel. Lewis. Souleyet. Gould. Rambur. Macquart. Alex. Lefebvre. Boisduval. Meyer. Lacordaire. Eichewald. Bronn. Gaudichaud. - Tulk, : Hardwicke. Bové. Hope. (‘) M. White a donné à une espèce de Tétragnathe de la Nou- velle-Zélande le nom de Draindrigii, et il nous dit que Joseph Daindridge ou Dandrige, cité par Bradley, vivait vers le commen- cement du dernier siècle à Moorfeld, et qu'il existe de lui un manus- crit dans la biblicthèque du Muséum britannique contenant 119 des. criptions et autant de figures d'Araignées trouvées en Angleterre, qu'Éléazar Albin a copiées sans le dire. Voyez White's Annals and Magazine of natural history, 1846, page 14 du tirage à part. à. INSECTES APTÈRES. 367 Stephenson. Madame Salé. Perbosc. Richemont. Claude Gay. Guilding. Montmons. Guillemin, Gibert. Houlet. Fritze. Florent Prevôt. Nivois. Cuming. Sur la génération des Araignées. T. I,p. 104: t. Il, p. 325, 409 et 506, ajoutez à ce dernier paragraphe XV : L'observation de M. Doumerc sur le Théridion triangulifère se trouve confirmée par celle de M. Lu- cas qui a recueilli le cocon de la Scytode thoracica. Ce cocon ne renferme que neuf œufs, que M. Lucas a vus éclos, et ces neuf jeunes Scytodes étaient toutes des femelles. $ IL. Sur la faculté qu'ont les Araignées de se mouvoir dans l'air. T. I, p. 132. M. Darwin a fait, sur une Araignée de Rio de la Plata, une observation presque semblable à celle que je rapporte. Il l’a vue s'élever en l'air par son mou- vement propre. (Conférez Darwin, Journal of re- searches into the natural history and geology of the countries visited during the voyage of his Majesty ship the Beagle, 1845, in-12, p. 159.) $ II. Sur les fils de la Vierge. T.I, p. 136. M. Darwin vit un grand nombre de fils de la Vierge 368 SUPPLÉMENT. portés sur le vaisseau le Beagle qui se trouvait alors à soixante milles du rivage de l'embouchure du Rio de la Plata, C'était le 1° novembre. Ces fils étaient portés par un vent de brise très-léger. Sur eux se trouvaient une quantilé prodigieuse de petites Araignées toutes semblables, d’un peu plus d’une ligne de long et d’un brun foncé. Les plus petites étaient d’une couleur plus sombre que les autres. Aucune ne se trouvait sur les toulies blanches mais toutes sur les fils. M. Darwin regarde celles qui sont les plus sombres comme les jeunes et ajoute que toutes étaient d'un genre diflérent de ceile qu'a décrite Latreille. (Voyez Darwin’s Jour nal, p.159.) Nous croyons que toutes ces petites Araï- gnées élaient des jeunes nouvellement écloses et ap- parlenant à une ou deux espèces très-communes dans les campagnes de l'embouchure du Rio de la Plata. $ IV. Sur l'aptitude que les Araignées orbitèles ont de vivre en société, T.1, p. 144. Uue grande Aranéide orbitèle, dont l'abdomen est noir, avec des taches d’un rouge clair sur le dos, a été observée à Santa-Fé de Bajada par M. Darwin. Cette espèce vit en quelque sorte en société. Les toiles de ces Aranéides sont verticales et séparées entre elles par un intervalle de deux pieds, mais elles sont toutes sur une même ligne et attachées, à leur partie supérieure, àun même fil qui est d’une extrême longueur. Ce fil établit une communication entre toutes ces toiles >, qui entou- rentainsi des buissons entiers. (Voyez ne ’s Journal of researches into the natural history of his Majesty's ship the Beagle, p.37 et 38.) ne INSECTES APTÈRES. 369 $ V. Sur les habitudes qu'ont certains Aranéides de por- ter leurs petits sur le dos. T.1, p. 156. Linné compare ces Aranéides à la Grenouille de Surinam qui, dit-il, porte aussi ses petits sur son dos. (Tal om Makravädoigeter, Stockholm , 1752, in8, p.20, n°23.) $ VI. Genre MYGALE. Sur la Mygale nigra. T. I, p. 214. Un individu de cette espèce mort en France (à Bordeaux), considéré par M. Dufour comme le My- gale Bartholomei, m'a été remis par ce naturaliste. Les yeux de cet Aranéide sont portés sur une légère élévation ; ils sont très-ramassés et très-rapprochés de l'extrémité du bandeau. Leur couleur est jaune , et les yeux de la ligne antérieure sont les plus gros. Il y a des raies noires et des poils (et non pas des points comme il est dit à tort dans la description par une faute de co- piste), des poils rouges allongés. Les cuisses sont très- renflées et d’un noir velouté brillant. L’abdomen est moins allongé que le corselet, et aussi d’un noir ve- louté dansle fond, mais recouvert à la partie antérieure de poils rouges de feu. Le tarse et le métatarse sont à peau nue et grisâtre. Deux crochets insérés au-dessus de l’extrémité des tarses les recouvrent en se courbant. Ils sont bruns et pectinés. Il y a des crochets de cette na- ture à tous les tarses, mais ceux des pattes antérieures sont plus gros et plus visibles. APTÈRES, TOME IV, 24 370 SUPPLÉMENT. LT. Ts p 22); (MYGALE CALPEIANA.) A la synonymie de cette espèce ajoutez : Lucas, Zxploration de l'Algérie, Mist. nat. des animaux articulés : Arachnides, p. 89, n° 1. Trouvée à la fin de mars, dans les environs du camp d’El- Arouch, province de Constantine. T.I, p. 233. 3 Fame. LES DIGITIGRADES INERMES, Première race. LES CTENIZES. Mycaze Minpanao. (Mygale Mindanao.) Long., 4 lignes. Très-petite espèce de Mygale de la famille des Ctenizes, peut- être une jeune, ressemblant par la forme à la Clubione soyeuse. Corselet ovale-allongé, rouge verdâtre, glabre, luisant, très- bombé vers les yeux, déprimé sur les côtés ; poitrine ovale al- longée, pointue aux deuxextrémités; pattes courtes, renflées, gla- bres , de couleur du corselet. Abdomen ovale étroit très-allongé , se rétrécissant en pointé vers la partie postérieure, d'un brun foncé verdâtre, ventre sans poils. . Mandibules fortes; proéminentes courbées , très-conniventes, comprimées sur les côtés, d’un rouge brun , glabre sur les côtés et à leur naissance , mais revêtues sur le dos de poils allongés , qui laissent voir à l'extrémité de la tige un rateau de six pointes brunes et très-distinctes, en réunissant les deux mandibules qui sont serrées l'une contre l’autre. L'onglet est très-arqué, très-pointu, très-courbé , rouge à sa base et plus brun vers son extrémité. La lèvre, presque nulle, est comme ensevelie sous les poils. Les palpes sont insérés à l'extrémité des mâchoires, et de couleur pâle rougeûtre. Les yeux sonten X : les antérieurs très-rapprochées du bord du corselet, ne laissant aucun bandeau ; tous peu gros et d’un jaune d'ambre, mais les deux antérieurs sont les plus gros, et leur axe visuel est dirigé en avant, proéminents ; les deux de la ligne inter- médiaire sont sessiles, séparés entre eux, mais par un intervalle moins grand que les antérieurs. Les laléraux sont sessileswet gé- . INSECTES APTÈRES. 371 minés ou se touchant, mais l’œil intérieur est plus petit que l'ex- térieur. Rapportée par M. Lehuilla, de Mindanao, une des îles Philip- pines. T:1;p:2929. 27 bis. MYGALE BARBARE. (Mygale barbara.) Long., 13 milli- mètres; largeur 6 millimètres. Corselet déprimé, ovalaire. Abdomen petit, d’un jaune rous- sâtre , foncé en dessus , d’un jaune clair en dessous , et présen- tant quelquefois dans sa partie médiane une suite de bandes brunes en forme de chevrons. Filières courtes et entièrement jaunes. Les pattes dans l’ordre suivant : #, 2, 1, 3. Chez les mâles le tibial de la: première paire de pattes est armé à sa partie inférieure de deux épines. Lucas, Exploration de l'Algérie, animaux articulés : Arach- nides, p. 89, n° 2, PI. 1, fig. 1. Trouvée dans les environs d'Oran, d'Alger et äu cercle de La Calle. «Cette espèce, dit M. Lucas, se plaît sous les pierres, et se construit dans la terre des sillons peu profonds , dans les- - quels elle se tient, Quant au mâle, je l’ai trouvé errant; cepen- dant je l'ai souvent rencontré sous la mème pierre avec la femelle et habitant les mêmes sillons. » MyçaLe GRÉLIPÈDE. (Mygale gracilipes.) Long,, 16 millim..; larg., 5 millim. Y. Mäle dont la femelle n’est pas connue. Pattes dans l’ordre suivant : 1, 4, 2, 1. Abdomen en dessus d’un brun foncé avec les parties latérales et tout le dessous d’un jaune roussâtre. Filière courte d'un jaune roussâtre.. Lucas, Exploration de l'Algérie, p. 91, PI.1, fig. 2. Aux environs d'Oran, sous les pierres et souvent errantes. T. I, p. 235et t. II, p. 430. (Mygale cæmentaria.) Ajoutez à la synonymie de cette espèce : Lucas, Exploration de l'Algérie, p. 92, 372 SUPPLÉMENT, Trouvée dans les environs d'Alger, de Constantine et le cercle de La Calle pendant l'hiver et une grande partie du printemps. T. I, p. 239 et t. 1}, p. 431. Mygale Africana. Ajoutez à la synonymie : Lucas, Zxploration de l'Algérie, p. 92. Dans les environs de Constantine et du cercle de La Calle. Cette espèce se construit dans la terre, sur le versant des collines, des nids entièrement semblables à ceux de la Mygale maconne. $ VIT. Sur le genre Sphodros. T.I,p.240ett. II, p. 437. 4 Dans le senre Sphodros, entre les Acutilabes et les Fusilabes, il faut insérer une famille qui sera la deuxième et alors celle des Fusilabes sera la troisième. 9° Famizze. LES GLADILABES. Yeux intermédiaires postérieurs plus reculés que les laté- raux postérieurs. Lèvre très-allongée , triangulaire et pointue à son extrémité, Mâchoires s’élargissant vers leur extrémité, rétrécies à leur base, en losange. Mandibules cunéiforme, gonflées à leur base, 1. SPRODROS D'AUDOUIN. (Sphodros Audouïinii.) 2. Spnopros PERTY. (Sphodros Pertyi.) Long., 16 millimètres (9 lignes). Corselet rougeâtre , très-relevé et arrondi à sa partie anté- rieure. Sternum rougeûtre ; dos brun. Lucas , Ann. de la soc. entomologique, t. VIT, 2e série, 1845, p. 57, PI. I, fig. 1. D’Amérique. Le Sphodros Perty diffère du Sphodros Audouin par la partie postérieure de son corselet plus bombée , et par le plastron ster- nal qui est de forme orbiculaire. INSECTES APTÈRES. 373 SrHODROS PÉDIFAUVE. (Sphodros fulvipes.) Corselet, abdomen et pattes rouges. Corselet grand, aussi large à sa partie antérieure qu’à sa partie postérieure. Abdomen court, arrondi. Pattes antérieures fines , pattes pos- térieures renflées : leur longueur dans l’ordre suivant #, 2, 1, 3. Lucas, Paschylocelis fulvipes; dans Guérin, Magasin de zoologie, Aranéides, VILX, 1#, £. 1 à 7. Nouveau-Monde. Amérique méridionale. Bahia. T. II, p. #40. Après ces mots : Est-il bien vrai qu'elles “appartiennent au genre Sphodros? ajoutez : Le Sphodros édificateur de M. Westwood appar- tient bien à ce genre, et à notre famille des Acuti- labes, mais il se rapproche des Mygales par les mâ- choires. Les yeux sont sur deux lignes courbées en avant; les latéraux antérieurs sont plus gros que tous les autres ; les intermédiaires postérieurs écartés entre eux et rapprochés des latéraux postérieurs; la lèvre triangulaire et dépassant peu la base des mâchoires ; les mâchoires cylindriques et poussant une pointe à l’inté- rieur. Conférez Westwood, On the species of spiders whoinhabit cylindrical tubes, covered by a moveable trap-door ( Transactions of the Linnean society, vol. 11, pl. 10, fig. 4-25 et Lucas, Annales de la s0o- ciété entomologique, 1"° série, t. TT, p- 58). Le Sphodros Algerianus de M. Lucas (Expl. de l’ Algérie, p. 96, n° 9, pl. 1, fig. 5, “ctinopus Algeria- nus) appartient à cette famille par les yeux : il a 21 millim. de long, 8 de large; le corselet est d’un roussâtre brillant et lisse; l’abdomen est d’un brun noirâtre; il ne saurait. être confondu avec le Sphodros édificateur de M. Westwood à cause de ses mandibules qui pré- sentent un prolongement armé d’épines, et de son ster- 374 SUPPLÉMENT. num échancré, de son abdomen tuberculé. Pattes : HA 18 549,5, $ VIII. Genre CYRTOCÉPHALE. T. 1, p. 242 et t. IL, p. 431. Après le genre Mygale et avant le genre CALOMMATE il y a lieu d'introduire un nouveau genre qui se com- pose d’Aranéides de l'Ancien Monde intermédiaires entre les Sphodros et les Calommates du Nouveau Monde, etayant par ses yeux de l’affinité avec les Olé- tères, et par son corselet et ses mâchoires avec les Mygales, c’est le Genre CYRTOCÉPHALE. (Cyrtocephalus.) Yeux, au nombre de huit, petits, à la partie anté- rieure du corselet, grouppés sur trois lignes ; les lignes antérieures et postérieures formées par deux yeux latéraux ; la ligne intermé- diaire de quatre yeux dont les deux latéraux forment avec les autres latéraux, deux courbes latérales perpendiculaires qui enferment comme entre deux parenthèses les deux yeux intermédiaires de la seconde ligne. Lèvre petite, courte, arrondie à son extrémité. Mâchoires allongées, étroites. Palpes très-allongés, insérés à l'extrémité des mdà- choires. Pattes robustes, peu allongées , la quatrième paire et la seconde les plus longues, la première en- suite , la troisième est la plus courte. INSECTES APTÈRES. 375 APANÉIDES creusant en terre des trous très-profonds, obliques, à parois revêtues d’une soie fine et serrée, à ouverture béante et nor fermée par un couvercle. 1. CyrrocéPnae WaLcrexaEr. (Cyrlocephalus Walckenaerii.) Corselet très-large, d’un brun roussâtre, quelquefois d’un jaune rougeätre. Abdomen ovale court, brun en dessus et d'un fauve clair en dessous. 30 à 35 millim. , larg. {0 millim. 7 Lucas, £Zxploration de l Algérie, p. 94, PI. E, fig. 3. Trouvé sur le versant Est des collines de Mustapha supérieur et du camp de Kouba, aux environs d'Alger, de Constantine. 2. CYRTOCÉPHALE TERRICOLE. (Cyriocephala terricola.) d Long., 24 millim., larg.. 6 millim. £ Corselet d’une largeur médiocre, d’un roux clair, glabre. Ab- domen allongé, cylindrique, s’élargissant un peu vers sa partie postérieure, fauve, avecdes taches transversales d'un brun foncé. Lucas, Exploration de l'Algérie, p. 95, PI. E, fig. 4. Prise une seule fois par M. Lucas, à la fin de décembre, sur le versant du Djebel-Santa-Cruz. L'ouverture de sa demeure est large et parsemée de fils projetés en tous sens. Les mandi- bules sont plus étroites et plus allongées que dans l'espèce pré- cédente. S IX. Genre FILISTATE,. Sur Les caractères du genre Filistate. 5 T.1, p. 254. Aux caractères donnés qui sont exacts, on doit ajouter : Pattes peu inégales entre elles , et leur longueur rela- tive dans l’ordre suivant : 1,2, k, 3. Corselet déprimé, ovale. AranËtnes tubicoles et lucifuges , se retirant dans les cavités «les arbres et des rochers, et y con- struisant une demeure en entonnoir, avez des fils qui rayonnent à son orifice. 376 SUPPLÉMENT. T. 1, p.255. A la description de la FILISTATE BICOLORE. Ajoutez : Dufour, Annales de la soc. entomologique , t. V, p. 527. Lucas , Annales de la soc. entomologique , 2: série , 1° tri- mestre, 1845, p. 68 et 69. — Id., £xploration de l'Algérie, p. 97, PI. I, fig. 6. M. Dufour ne donne que 6 à 7 lignes à l'espèce qu'il a décrite. Il dit que les six yeux principaux ont une couleur blanche cris- talline. J'avais dit que les onglets des mandibules dans l'individu que j'ai décrit ( le seul que j'ai vu ) étaient très-courts; M. Du- four dit au contraire qu'ils sont finement et longuement pectinés. La seconde paire de pattes, selon M. Dufour, serait plus longue que la quatrième. L’abdomen a trois points ombiliqués sur le dos , vus dans les individus bien frais. T1 p. 256 et t. IT, p. #81. Sur Les affinités des Filistates. Ajoutez ; Les Filistates n'ont qu’une ouverture pulmonaire , et sous ce rapport se rapprochent des Théraphoses et s’éloignent des Sé- gestries ; elles ont les mœurs et les habitudes des unes et des au- tres. Les Filistates fuient la lumière comme les Ségestries. Elles vivent comme elles, retirées dans les crevasses abritées des ro- chers, dans les grottes ou les troncs d'arbres creux. Leurs de- meures sont tapissées d’une toile fine, dont l’orifice extérieur, évasée en entonnoir. est cousu de fil blanc comme du coton. Pour la Filistate bicolore, cet orilice évasé a environ un pouce et demi de diamètre. La Filistate bicolore parait propre aux contrées méridionales. Elle a été trouvée par M. Dufour, dans le voisinage de Mora, en ‘basse Catalogne, sous la voûte d'un rocher, et aussi dans le creux d’un vieux olivier du royaume de Valence. On l’a prise encore dans les environs de Narbonne , dans des lieux secs et abritès du soleil. T.1,p. 256ett. II, ÿ. 441. M. Lucas est le premier qui ait fut figurer le mâle INSECTES APTÈRES. 377 de la Filistate bicolore (Expl. d'Algérie, Arachnides, p. 97, pl. 1, fig. 6, fig. 6a, fig. 6b, fig. Gc). Ce mâle est plus petit et d’une couleur beaucoup plus pâle que les femelles ; les pattes sont très-allon- gées, grêles, et lorsque ces organes sont mis en mouve- ment, les palpes, qui sont aussi très-allongés, sem- blent au premier aspect remplir les mêmes fonctions que les pattes; ils paraissent sonder le terrain. M. Lucas en a pris en mai deux individus dans la maison qu'il habitait à Constantine. Cet Aranéide est peu agile. La femelle est sédentaire et habite aussi les maisons. Elle établit comme les Sésestries dans les fissures et les anfractuosités des murailles une toile en forme de tube, à l'embouchure duquel sont dirigés extérieure- ment des fils de soie comme autant de rayons diver- gents. On la trouve à Alger, mais elle est encore plus commune à Constantine. GX. Nouvelles Mygales. 12850295. La planche 1 d’Araneidas de l'ouvrage sur le Chili de M. Gay fait connaître plusieurs espèces de Mygales de ce pays, très-bien dessinées par M. Nicolet , et nous allons en donner la liste pour terminer les 7 héraphoses, et avant de passer aux Araignées. Le texte de la plan- che n’a pas encore été publié. Toutes ces Mygales sont die grandeur moyenne et n’excèdent pas la Mygale Calpéienne. Mygale oculata, fig. 1. Abdomen fauve avec deux grandes ta- ches noires rondes sur le dos, bordées de poils fauve clair figurant deux yeux. 378 SUPPLÉMENT. Mygale Chilensis, fig. 2. Brune noirâtre avec une tache trian- gulaire fauve clair sur le milieu du dos. — pygmeæa, fig. 3. Petite; corselet et abdomen allongés; corselet noir, abdomen fauve. — brunnea, fig. 5 — affinis, fig. 6. Toutes ces Mygales me paraissent appartenir à mà deuxième race, celle des ovalaires allongées. & XL Nouveau genre d’Araignées à SiX Yeux. Sur la même planche de l’ouvrage sur le Chili, M. Nicolet a fait connaître un genre très-remarquable d'Âraignées à six yeux qu'il faut placer à la suite du genre Ségestrie auquel il ressemble par les yeux, mais dont il s'éloigne beaucoup par ses autres caractères. M. Nicolet a nommé ce senre T'homiséide , parce qu'en effet par ses mâchoires inclinées sur la lèvre, par ses pattes étalées latéralement, par les formes courtes et ramassées de son corselet et de son abdomen il a beaucoup d’analogie avec les Thomises; mais par ses pattes peu inégales entre elles il se rapproche encore plus des Philodromes; par la grandeur des individus dont il se compose, et par son faciès il rap- pelle le genre Olios. Par ces motifs nous jugeons qu'il faut changer le nom imposé à ce genre par M. Nicolet, et nous le nommerons Sicarius. Comme il nous paraît évident , d’après les excellentes figures dessinées par M. Nicolet, que les quatre espèces qu'il a figurées se ‘réduisent à une seule et même espèce prise à différents âges, avant et après la ponte , nous donnerons à l’es- _ pèce le nom qu’il a donné au genre. INSECTES APTÈRES. 379 Genre SICAIRE. (Sicarius.) Yeux six, occupant le devant du corselet sur deux lignes ; les postérieurs au nombre de deux pla- cés sur les bords du corselet et écartés; les an- térieurs au nombre de quatre formant unc ligne droite ou légèrement courbée en arrière. Ainsi E 0 o Lèvre allongée cylindroide, à côtés parallèles ; ar- rondie à son extrémité. Mâchoires inclinées sur la lèvre, allongées et pointues à leur extrémité, creusées à leur côté externe, cultelliforme. Pattes allongées, peu inégales entre elles, fortes, à cuisses r'enflées , étalées latéralement. La pre- mière paire est la plus longue. ARANÉIDES... SICAIRE THOMISOÏDE. (Sicarius thomisoïides.) p 6 à 9 lignes. Corselet en cœur ; abdomen arrondi ou en poire, brun avec des touffes de poils noirs sur le dos , formant des taches rondes comme sur la peau d’un Léopard ; ces taches paraissent portées sur des éminences ; les pattes, étalées latéralement, ont aussi des rugosités comme les pattes d’un Crustacé. Thomisoïdes fumosa, Nicolet dans Gay, Historia de Chile, pl. 1, fig. 7. — Ibid.,Thom. crustosa, fig. 8. — Thom. terrosa, fig. 9. — Thom. rubripes, fig. 10. Celle-ci est plus petite, a des couleurs plus pâles et n’a que 6 lignes de long. C’est une jeune. S XII. Sur le genre Dysdère. T.1,p.261. Corrigez ainsi le caractère des Pattes, {a première ou la quatrième la plus longue. 380 SUPPLÉMENT. TD: 201: Sur les mœurs et les habitudes des Dysdères. À jouez : | Dans les cavités des arbres ou dans les feuilles dures. La Dysdera erythrina est commune en Algérie sous les pierres humides. (Lucas, p. 98.) We h269. FamiLzze pes AGORES. DysDÈèRE ÉLÉGANTE. { Dysdera elegans.) 6 yeux. Long. 4 lignes. Fort semblable à la soyeuse, mais elle est plus svelte. Corselet allongé, étroit, ovalaire, voûté ou bombé vers les yeux. Yeux peu brillants, d’un jaune d’ambre rougeatre, courbés en avant; les yeux latéraux antérieurs ou ceux de la première ligne sont plus gros que les postérieurs; les intermédiaires ronds. Abdomen moins large et moins long que le corselet, d’un gris rougeâtre soyeux ; ventre d’un gris blanchâtre. Palpes rougeàtres, moins noirs à leur extrémité, se termi- nant en pointes. Pattes d'un rouge jaunâtre, sans anneaux, avec des piquants de longueur médiocre. La quatrième paire est la plus longue, la première après, la troisième est la plus courte. Mandibules peu allongées, cylindriques, mais diminuant de gros- seur vers leur extrémité, légèrement portées en avant. Onglet court et très-crénelé. Mâchoires allongées, étroites, à côtés paral- lèles ; lèvre ovale allongée, bombée, étroite à sa base , élar- gie dans son milieu , coupée en ligne droite à son extrémité. Rapportée par la Zélée. Diffère de notre Dysdère érythrine par les mandibuies, et son onglet ; par la lèvre et par les mâchoires. TI, p.263ett. II, p. 445. Je crois que c'est dans la deuxième race de notre famille des Acores que l’on doit placer la Dysdera harpactes. 4 Le mâle a 1 ligne 3/4, la femelle 2 lignes. Corselet brun. Ab- domen allongé rougeûtre, mouchete. INSECTES APTÈRES. 384 Templeton dit qu’on ne peut voir les taches que dans un cer- tain jour, ei peut-être que cette espèce est la même que la Dys- dera lepida de M. Koch. T. I, p. 263 eut. IT, p. #44. Ajoutez à la famille des Agores les deux espèces suivantes décrites par M. Lucas. Dyoëre spinipène. (Dysdera spinipes.) 9 Long., & millim.; larg., 2 millim. Corselet d’un brun roussâtre, étroit; mandibules noires, roussâtres, peu allongées, hérissées de poils fauves. Abdomen ovalaire très-finement ridé, assez allongé, d’un jaune-cuivre, sans dessin sur le dos , parsemé de poils fauves allongés ; filières courtes , jaunâtres. La lèvre est terminée en pointe arrondie. Lucas, Exploration de l'Algérie, pag. 98, PI. 1, fig. 7. Trouvée dans les environs d'Oran, sous les pierres , près du fort Santa-Cruz. DyspÈRE RÉTRÉCIE. (Dysdera angustata.) © Long., 5 à 6 mill. 4/2 à 1 mill. 3/4. Corselet étroit, d’un brun noir très-légèrement teint de rouge. Mandibules assez allongées, d'un brun roussàtre, hérissé de poils roussâtres. Abdomen très-allongé , étroit, entièrement fauve et revêtu de poils de cette couleur, courts et peu serrés. Filières courtes de Ja couleur de l'abdomen; la lèvre est très-allongée , étroite, d’un brun roussâtre foncé, et assez sensiblement rétrécie dans sa partie médiane. Il nv a point de petites éminences à Ja naissance des pattes. Lucas, £Zxploration de lAlyérie, p. 99, Pi. 1, fig. 8. Trouvée dans les environs de Bône et de Philippeville, sous les pierres, sous les écorces des oliviers et des chènes-liéges dans un tube blanc. T. I, p. 264. À la synonymie de la f'ysdera Hom- bergii, ajoutez : Koch, Arachnides, t. V, p. 8%, PI, 4, 67, fig. 395 et 396. — Templeton , Zoological journal, t, V, p. 401, PI. 17, fig. 1, 2 et 7. j 382 SUPPLÉMENT , T.1, p. 264. Aux caractères de la famille des Ariad- nes, ajoutez : 4 Corselet allongé; la première paire de pattes la plus longue, TE, p. 264. D’après les observations faites par M. Templeton il paraît nécessaire de former dans le genre Dysdère une quatrième famille à laquelle nous donnerons le nom d’Æ{/bionides , famille dont M. Templeton à voulu former un genre sous le nom de Coxwops. 3 Famizze. ALBIONIDES. (4lbionidæ.) Mandibules allongées, tronquées obliquement, rainures sans dents, onglet court. Mâchoires rapprochées, allongées, rétrécies vers leur extré- mité, tronquées obliquement au côté interne, légère- ment dilatées à la base pour l'insertion du palpe. Lèvre allongée, triangulaire , se terminant en pointe ar- rondie. Palpes amincis en pointe dans les femelles , avec un dernier article piriforme dans les mâles. Feux ovales, les postérieurs intermédiaires plus gros, con- nivents ; les latéraux plus obliques sur une ligne rentrante. Pattes, la quatrieme paire la plus longue. 6. Dyspëre BELLE. (Dysdera pulcher.) Long., 1 ligne 1/2. Corselet large, arrondi. Abdomen rouge, tirant sur le brun, peu allongé , ovoïde et grossissant beaucoup vers son extrémité. . Pattes d’un jaune pâle, allongées, velues, avec de longs pi- quants. Conops pulcher, Templeton. Zoological journal, t. V, p.404. PI. 17, fig. 10. En Angleterre. Cette famille pourrait ne faire qu’une seconde sec- INSECTES APTÈRES. 383 tion dans celle des Ariadnes (t. I, p. 264) aveclenom d’'Abreviatæ , les courtes , mais par son corselet large elle se rapproche plus des Agores. Elle est intermé- diaire entre les deux familles. La PDysdera pulchra, selon M. Templeton, est, ainsi que la Dysdera Hombergi ou punctata, très- commune dans le lierre, où elle fait dans cette plante un très-petit cocon , dans lequel elle passe l’hiver. En détachant l'écorce des arbres où ce lierre est attaché il en tombe plusieurs. Ces Aranéides ont la faculté de marcher sur le verre. On remarque entre leurs griffes qui sont dentées un petit corps rouge avec un pédon- cule qui s'applique contre les parois du verre. (Zoolo- gical journal, t. V, pl. 17, fig. 18.) Peut-être la Dysdera pulchra est-elle la même que la Dysdera crocata jeune. Voyez t.H, p. 444. $ XIII. Genre SEGESTRIE. T.I,p.267ett. Il, p. 4u6. M. Lucas ( Expl. de l'Algérie) remarque que la Ségestrie perfide est très-commune dans toute l'Al- gérie; qu on la trouve dans les anfractuosités des grosses . pierres et des murs, et sous les écorces des chénes- liéges; dans les bois des lacs Tonga et Goubeira , aux environs de La Calle. Ajoutez à la synonymie de la Segestria senoculala. Lucas, £xploration de l'Algérie, p. 100, PL. 1, Gg. 9. Les individus du nord de l'Afrique diffèrent de ceux d Eu- rope par les pattes, qui sont plus sensiblement annelées, et surtout par les taches de l'abdomen, plus distinctement mar- quées, 384 SUPPLÉMENT. SÉGESTRIE GRÈLE. (Segestria gracilis.) Long., 12 millim. Corselet glabre roux clair. Abdomen ovale, court, glabre d'un gris cendrè , clair avec quelques taches noirâtres. Yeux latéraux des plus gros, se touchant presque. Lucas, Description des Canaries, par MM. Webb et Berthe- lot. — Description des Arachnides , p. 24, n° 15, PI. 6, fig. 1. Des îles Canaries. $ XIV. Genre SCYTODE, Sur le cocon de la Scytode thoracique. T1, p.272. M. Lucas a recueilli un cocon de Ja Scytode thora- cique ; il n’y a trouvé que neuf œufs d’un blanc jau- nâtre agglomérés entre eux. Le cocon était formé d’une soie fine d'une belle couleur blanche et à tissu très- serré; il était arrondi et un liers plus gros que l’abdo- men, et porté par l'Aranéide femelle, accollé à son sternum, sous le corselet, au moyen de ses mandibules et de ses palpes. Au bout de vingt-six jours les œufs ont éclos. Toutes les jeunes Scytodes étaient d’un jaune lécèrement roussâtre, avec des taches de l'espèce sur de corselet. Les palpes, les pattes et l'abdomen étaient aussi avec les marques caractéristiques. Ces jeunes Scytodes se coustruisent nn petit logis soyeux sur le- quel elles vivent en société. Sur les neuf individus il n'y avait pas un seul mäle; ainsi de cette espèce on ne connaît encore que la femelle. Variété A. Taches noires du corselet non interrom- pues , formant deux lignes longitudinales. Varréré B. Corselet entièrement jaune, abdomen et pattes d’un jaune roussätre uniforme, et dont les taches INSECTES APTÈRES. 385 noires étaient oblitérées. (Femelle, longue de 7 milli- mètres 1/2, large de 4 millimètres.) Celle espèce se trouve assez communément pendant l'hiver et une grande partie du printemps dans les en- virons d'Alger, de Philippeville, de Constantine et d'Oran. T.T, p. 271. Ajoutez à la synonymie de la Scytodes thoracica: Lucas, Annales de la sociélé entomologique , 2° série, 1845, t. IL, p. 69. — Zbid., Exploration de l'Algérie , p. 104, PI. 2, fig. 3. Sur la montagne qui regarde Toulon ; et en Afrique, dans les environs d'Alger et d'Oran. # T. 1, p. 273. Ajoutez à la synonymie de la Scytodes omosite : Seytodes longipes. (Le mâle.) Lucas, Ann. de la soc. ento- mologique de France , 2: sèrie , t. IIL, p. 71-73. Au sujet de cette synonymie , consulter notre lettre au secré- taire de la Société entomologique et la réponse de M. Lucas (Ann. de la société entomologique de France , 2e série, 1846, t. IE, p. xcet xciv. M. Lucas croit que ce n'est pas le mâle de sa Scytodes rufipes (omisites), parce qu’elle a le corselet bombé; cependant les figures et les descriptions de M. Lucas ne permettent guère de considérer les Scytodes longipes et Ru- fipes comme des espèces différentes. Peut-être la famille des Gibbeuses élabrées doit-elle disparaître , si, comme cela est possible, celte gibbosité du corselet dans certaines Scytodes n'indique qu’une différence de sexe. Nicolet dans Gay, Æistoria di Chile-Arancidas, pl. 1, a figuré la femelle de cette espèce. ScyTopE DisTiNCTE. (Scytodes distincta.) £ J Long., 8 mill. 1/2; larg., 3 mill. {/2; (la femelle) long., 5 mill., larg., 2 mill. 1/2. Abdomen allongé, ovalaire, peu bombé , jaunâtre , orné à la partie antérieure de deux petites taches brunes ; il est finement tuberculé et parsemé de poils jaunes très- courts et pourprés. Fi- lières jaunes , assez allongées. Le mâle semblable. Cette espèce est abondante aux environs d'Oran , au cercie de APTÈRFS, TOME IV. 25 386 SUPPLÉMENT. La Çalle, d'Alger, de Constantine et de Bône. Elle se tient sous les pierres peu humides, et tend çàet là quelques fils qui forment une toile lâche et peu serrée. Elle est agile en comparaison de la thoracique , qui est très-lente. T. 1, p.272. Ajoutez à la suite de la Scytode thora- cique : 1 bis. Scyropr DE BERTRELOT. (Scytodes Berthelotii.) Long. 11 mill. Corselet plus long que large, lisse, très-bombé, surtout dans la partie médiane et postérieurement; pelites saillies convexes à la base des mandibules très-courtes rapprochées à leur base, di- rigées en avant. Yeux placés sur des taches d’un noir profond, au nombre de six , arrondis , d'un jaune clair, trés-brillants. La couleur du corselet est d’un roux clair avec quelques taches d’un brun foncé que présentent les côtés latéraux. Abdomen globu- leux présentant à sa partie supérieure quelques taches d’un brun foncé. Pattes d’un roussâtre très-clair, allongées, grêles, sans ta- ches. Lucas, Arachnides des Canaries , p.25, n° 16. Des Canaries. Cette espèce ressemble à la Scytode thoracique , mais elle est beaucoup plus grande ; les taches du corselet et de l'abdomen sont différentes , et les pattes ne sont pas annelées de brun. $ XV. T.1,p. 276 et t. Il, p. 447. Après le genre Scytodes et avant le genre Uptiotes, qui doit passer dans les Araienées à huit yeux, mettez un genre nouveau à six yeux établi par M. Lucas. Genre ÉCOBE. (Æcobius.) Yeux au nombre de six réunis en groupe sur une protu- bérance du corselet,sur deux lignestransversales; l’'antérieure courbée en avant et composée de quatreyeux dont les intermédiaires, moins rap- prochés entre eux qu'ils ne le sont des latéraux, INSECTES APTÈRES. 387 sont ronds; les latéraux ovales : yeux postérieurs beaucoup plus gros que les antérieurs, éloignés l’un de l'autre, et formant avec chaque paire latérale, un triangle irrégulier dont l'angle le plus aigu est dirigé en arrière. Lèvre semi-ellipsoïide, large à sa base, arrondie à son extrémité, et divisée, près de sa base, par an sillon transversal qui la fait paraitre com- posée de deux pièces. Mâchoires courtes, apicales , très-inclinées sur la lèvre. Palpes subpédiformes , insérés presque au milieu du côté externe des mâchoires. Mandibules courtes. Pattes velues, suns épines inégales entre elles latéro- divergentes. La première paire est la plus lon- gue, la quatrième ensuite, la deuxième est la plus courte. AnRanËles sédentaires, établissant dans les enco- gnures des murailles et sous les pierres une pe- tite toile en forme de tente, formée par des fils de soie peu serrés, et sous laquelle ils se tiennent. Écose Domesrique. (Æcobius domesticus.) p Long., 2 mill.; larg., { mill. Corselet d’un jaune uniforme dans la femelle, quelquefois en- touré d’un filet noir dans le mâle; très-bombé. Mandibules étroites un peu dirigées en avant. Abdomen large, un peu sinué au bord antérieur, ponctué de gros points blancs vaguement distribués. Filières peu allongées. Lucas, £xploralion de l'Algérie, etc., p. 101, n° 15, PI. 2, fig. 1. Prise dans les maisons d'Alger, en septembre et en octobre, dans les encognures des murailles ; se tient cachée sous une pe- 388 SUPPLÉMENT, tite tente formée par des fils de soie peu serrés, et entourée d’un réseau très-lâche. Elle est très-vive. ‘ 2. ÉcoBr annuzée. (-Æcobius annulipes.) Long., 5 mill.; larg., { mill. ©. Corselet dont la pointe antérieure recouvre les mandibules qui sont verticales. Abdomen large, subovalaire déprimé, ter- miné en pointe et sans sinuosité antérieure, couleur d'un brun rougeâtre foncé , avec une ligne longitudinale d’un brun foncé, terminée postérieurement en une pointe aiguë , et ayant deux courtes taches transversales, imitant un poignard ou un stylet. Lucas, £xploration de l'Algérie, p.102, PI. 2, fig. 2. Prise aux environs d'Alger et de Constantine. Se plait à la campagne sous les pierres humides, où elle établit une petite toile en forme de tente , sous laquelle elle se tient. Aflinités du genre Écobe. Ce genre, par le nombre de ses yeux, son corselet renfié, tient fortement au Scytode, et comme lui, par ses mâchoires inelinées sur les lèvres, il se rapproche des Thérédions; mais par ses yeux, la forme de sa toile, ses habitudes et la vivacité de ses allures, il s'allie fortement aux Lyniphies. $ XVI Genie UPTIOTES. TS p.215 eL270. Ïi faut supprimer la famille des Mithras dans les Scylodes el réunir ce qui en est dit au genre Uptiotes et au caractère Uptiotes. Au lieu de yeux six, mettez yeux huit. À l’Uptiotes anceps il faut, à la synonymie, ajouter : Mithras paradoxus, Koch, dans Henri Schaeffer, Fasciculus 423, n° 9. — Koch , 4rachniden, XI, p. 9%, PI. 317, fig. 1023 le mâle; fig. 102% la femelle. Le genre Uptiotes , par son corselet, par ses mâchoires , son abdomen , est intermédiaire entre les Théridion et les Argus. Il se rapproche des Théridion par la forme de son abdomen qui ressemble à celui de la T'héridion sysiphe. Ce genre se rap- proche des Argus par la petitesse du corps et le peu de fongueur INSECTES APTÈRES. 389 des pattes. Les Uptiotes ont aussi de l’analogie avec certains Philodromes (le Philodrome oblong) par la manière dont les yeux sont placés. Le corselet bombé des Uptiotes les unissent étroite- ment aux Stylodes. VS XVIL Genre LYCOSE. T. I, p. 282. Lycosa narbonensis. Lucas, Exploration de l'Algérie, p. 106. Cet Aranéide se trouve dars les environs d'Alger, de Bône et d'Oran. La variète, nommée Mélanogaster par Latreille, paraît se rapporter à celle qu'on trouve en Afrique, dont l'abdomen est d'un cendre clair, et dont les chevrons du dos sont bien moins marqués. à 2 bis. La Lycosa afjinis de M. Lucas (Exploration del Algérie, p- 106, PI. 2, fig. 5) est un mâle dont la femelle n’est pas connue, de 17 millim., qui a une grande tache transversale à la partie inférieure de l'abdomen, qui a beauconp de ressemblance avec la Lycose narbonnaise, mais qui est beaucoup plus petite. Cette espèce et la précédente appartiennent à ma race des Tarantu- loïdes. T.1, p. 287. À la synonymie de la Lycosa tarentuloides singoriensis : Ajoutez : Schreider, dans Francesco Serao, Della Tarentolu. Napoli, 1742, p. 229. T. I, p. 291-300 et t. IE, p. #49. Sur les auteurs qui ont écrit sur la T'arentule. J'ai depuis acquis le traité sur la Tarentule, in-folio qui est à la bibliothèque de l’Institut, mais avec le titre qui manquait. Ce titre est ainsi : Della T'aran- tola o sia Falangio di Puglia, lezioni academici di Francesco Scrao, professore di medica nella regia 390 SUPPLÉMENT, universita, Napoli, MDCCXLIT. Serao nous apprend que dans la Pouille aussitôt qu'un individu était atteint du tarentisme, sa maison devenait le rendez- vous des jeanes gens d’alentour, qui profitaient de ces accidents pour s’amuser aux dépens de ceux qu’ils de- vaient guérir. Les parents du blessé avaient soin d’or- ner sa chambre de guirlandes de fleurs et de le revêtir de ses plus beaux habits, et on le faisait danser jusqu’à ce que l'épuisement et la transpiration eussent forcé de le mettre au lit. Ce traitement durait trois jours. Si l’on ne peut pas attribuer à Serao le mérite d’avoir le premier douté des effets de la Tarentule, ses Lecons académiques applaudies par Haller, Pringle et Mor- gagni, ont plus que toutes les autres publications con- tribué à déraciner le préjugé sur les effets de la mor- sure de la Tarentule. Il n’en reste plus aujourd’hui que le souvenir. Serao, né en 1702, est mort le 5 août 1783. Aux nomset aux ouvrages déjà cités, il faut ajouter : Hermani Grubæ Lubecensis, De ictu Tarentulæ, et vi musicis in ejus curatione conjecturæ physicæ medicæ. Francofurti, anno 1679. — Antoine Pitaro, Considérations et expériences sur la Tarentule de la Pouille, de l’imyrimerie de Gignet et Michaud , Paris, 1895, in-8. T.E, p. 304. 12 bis. Lycose 1MPRIMÉE. (Lycosa biimpressa.) Long., 20 mill. ; larg., 7 mill. £ Corselet d’un brun foncé. Abdomen allongé, brun , avec une tache d’un brun foncé, trianguliforme , allongée à la partie an- térieure , et une petite impression profondément marquée à la parlie postérieure. Ventre noir. Lucas, £'xploration de l'Algérie, p. 108, PI. 2, fig. 6. Le mâle est inconnu. Prise errante, en mai, dans les marais d'Aïn-Tréat , cercle de La Calle. INSECTES APTÈRES. 391 T.1, p. 306. 13 bis. Lycose exmpÈèpe. (Lycosa exilipes.) Long., 22 mill.; larg, 2 mill. Corselet et abdomen d’an brun roussètre, sans tâchesur le dos; ventre de même couleur ; filières noirâtres. Lucas, Exploration de l’ Algérie. p. 108, PI. 2, fig. 7. Ressemble à la Zycosa peregrina de Savigny. Habite les berges des rivières dans les environs d'Alger et de Constan- tine. 3 quinter. Lycose PiLipÈDe. (Lycosa bilipes.) SN Long, 12 mill.; larg., 6 mill. Corselet et abdomen fauve roussâtre. Lucas, Expl. de l'Algérie, p.109, n° 26, PI. 2, fig. 8. T°: 1, p. 307. A la troisième race ou aux Tarestu- lines, ajoutez : à 15 bis. Lycose paysanne. (Lycosa villica.) Long., 8 à 10 mill.; larg., 5 à 6 mill. Corselet d’un roussâtre clair. Abdomen d'un fauve roussâtre, avec deux lignes longitudinales de couleur plus foncée sur le dos. Lucas, Exploration de l'Aigérie, p. 110, PI. 2, fig. 9. Lacalle et Oran. Prise en janvier, février et mars. 16 bis. Lycose ERRATIQUE. (Lycosa erratica.) Long., 11 mill.; larg., 4 mill. 9. Corselet bombe, d’un roux foncé. Abdomen ovale allongé, gri- sâtre, avec deux bandes fauve clair, tache triangulaire , et trois ou quatre chevrons. Lucas, Exploration de l'Algérie, p. 3, PI. 3, fig. 2. Prise errante, en janvier, sur les dunes de sable. T.1, p. 308. À la quatrième race ou aux x Insignées, ajoutez à: la synonymie de la Lycosa trucidatoria : Lucas, £xplor. de lAlg., p. 112. Cette espèce varie beaucoup. Trouvée, dans les mois de mai et de juin, à l'est de l'Algérie. 392 ; SUPPLÉMENT. Ep: 8405: 19bis. Lycose vaGaBonDe. (Lycosavagabunda.) Long., 12 mill.; larg., 5 mill. Corselet d’un jaune roussâtre , noirâtre à sa partie antérieure. Abdomen court, d'un fauve clair, avec deux points noirs en dessus ; en dessous, fauve. Lucas, Explor. de l'Algér., p.112 et 113, PL. 3, fig. 2. Environ de Constantine et d'Alger ; commune en hiver ; très- agile. 19 ter. Lycose FoRTE. (Lycosa valida.) Corselet brun avec trois bandes longitudinales, celle du mi- lieu, d'un fauve clair. Abdomen ovalaire renflé, fauve, avec une bande longitudinale crénelée sur le milieu du dos. Dessous fauve. Lucas, £'xplor. de l'Algér., p. 113, PI. 3, fig. 3. Prise dans les environs de Constantine , sur les rochers arides du Condiat-Ati. T.1, p. 315. 19 quater. Lycose Numipe. (Lycosa numida.) 5 Long.,9 mull.; larg., 3 mill. 1/2. Corselet noir entouré de blanc jaunâtre et nne raie fauve dans le milieu. Abdomen noir, bordé de blanc d'argent; en dessous, deux traits blancs formant V. C'est ma ZLycosa voraæx ,t. 7, p. 313, n° 22, qui présente bien des variétés et a été äécrite tant de fois sous des noms différents. Les yeux antérieurs forment une ligne courbée en avant. Lucas, £xplor. de l’Algér., p.114, n° 33, PI. 3, fig. 5. Prise au printemps, dans les environs d'Alger et de La Calle. Lycosa rapax. Blackwall, Transactions of the Linnean s0- ciety, vol.18, p.609.—Description of new species of spiders, n° 3. Blackwall donne pour longueur 4 lignes 1/2. I remarque que la griffe inférieure des côtes est courbée à sa base. Bonne description de la variété { , qui est la Lycosa are- naria, de Koch, 143--16. — Ibid., Zycosa alacris, Koch de INSECTES APTÈRES. 393 Schæffer, 120418. — Zycosa bifasciata , 118 , 18. — Lycosa pulverulenta , Koch, 131, fig 14 et 15. — Zycosa sylvicultrix, Koch, des Arachniden, 182-183. Bonne description de cette variété. M. Blackwall dit qu'elle se trouve sur le rivege de la mer, dans les pays montagneux et sur les sommets des plus hautes monta- gnes de la principauté de Galles, de l’Angleterre et de l'Irlande: elle s'accouple en mai et juin. Son cocon est formé d'une soie compacte de 5/2 de pouce en diamètre ; il est jaune brun et ren- ferme 60 à 70 œufs d'un jaune pâle. Les jeunes, lorsqu'ils le quittent, montent sur le corps de la mère. On la troufe aussi dans les bois , les pâturages. Prise sur les hautes montagnes de Broad-Cray-Helvillin, Snowdon et Car- med-Lewiling , les montagnes les plus élevées d’Angicterre. 195. Lycose syLvicore. (Lycosa sylvicola.) Long., 10 à 19 mill.; Jarg., 3 à 5 mill. +: Corselet d’un noir roussâtre , bande Gu milieu fauve. L’'ab- domen gros, ovalaire. Abdomen renflé oxalaire, bande d'un brun foncé avec des chevrons. Variété. Abdomen entièrement fauve. Lucas, £xplor. de l’Algér., p. 116, PI. 5, fig. 6. C'est la Lucosa Pelusiaca (t. T1, p. 308) ou une espèce ana- logue. Ligne des yeux antérieurs courbée en avant. 195. Lycose cHasseuse. (Lycosa venatrix.) Long., 8 à 10 mill.; larg., 3 à 4 mill. Corselet roux brun avec une bande médiane fauve. Abdomen enflé, peu allongé, ovalaire, fauve , à côtés bruns ; bande me- diane d’un fauve clair, traversée par de petits traits sinueux. Lucas, p. 416, n° 35, PI. 3, fig. 7. Voisine de la Lycosa An- drenivora. Ligne des yeux antérieurs courbée en avant. Habite les environs d'Alger et d'Oran. Prise, en hiver et au printemps, sous les pierres. 197. Lycose rimipe. (Lycosa limida.) Long. {5 mill.; larg., 5 mill. 9 . Corselet renflé , pattes peu allongées. Abdomen allongé d'un fauve foncé avec une bande, et des taches d’un fauve clair ; des- 394 SUPPLÉMENT. sous d'un jaune clair. Ligne des yeux antérieurs droite ; les in- termédiaires de cette ligne un peu pius gros que les latéraux. Lucas, £xplor. de l'Algér., p. 117, PI. 3, fig 8. Dans les environs d'Alger et de Constantine. 19. Lycose GRACILENTE. (Zycosa gracilenta.) Long., 7 mill.; larg., 3 mill., £. Corselet étroit, noir foncé. Abdomen d’un brun foncé, court, fauve, et à côtés bruns en dessus ; bande très-large , d'un roux clair, formée par des poils de mème couleur. Ligne des yeux an- térieurs courbée en avant. Lucas, £æpl. de l'Aigér., p. 119, PI. 3, fig. 9. Trouvée sous les pierres en février, sur le versant est du Djebel-Santa-Cruz , aux environs d'Oran. 19°. Lycose QUADRIPONCTUÉE. (Lycosa quadripunciata.) ”. Long., 6 mill. ; larg., 2 mill. Y. Corselet d’un roux clair. Abdomen allongé, fauve avec taches brunes à la partie antérieure, qui a la forme d'un poignard; quatre laches brunes dans son milieu en carrés bordés de poils argentés. Ligne des yeux antérieurs courbée en avant. Petite espèce bien distincte remarquable par ses mächoires un peu in- clinées et sa lèvre arrondie à son extrémite. Trouvée en janvier sous les pierres dans les marais de Tonga et du cercle de La Calle. T.I, p. 329 et 340, no 60 Bis. Lycose GALONNÉE. (Lycosa argenteo marginata.) Long., 8 mill.; larg., 5 mill. ÿ. Corselet roussâtre largement bordé de bandes d’argent. Ab- domen plus court que le corselet, revêtu de poils roussâtres, orné de chaque côté de quatre ou cinq petits points d'un blanc d'ar- gent et bordé de cette couleur, dessous roussätre. Les pattes ont l'extremité du tibial et du métatarse tachée de blanc argent. La ligne des yeux antérieurs est légèrement courbée en arrière. Lucas, £xplor. de l'Algér., p. 120, n° 42, PI. 3, fig. 10. Cette espèce se tient à la surface des ruisseaux. Elle semble se plaire à en remonter le courant. On l’a trouvée dans le marais de Tonga, sur un ruisseau d'eau thermale. Lorsqu'on veut s'em- INSECTES APTÈRES. 395 parer de cet Aranéide, il s'enfonce dans l'eau et se cache sous les pierres ou parmi les grandes herbes. Cette espèce qui devrait être portée plus bas appartient à notre deuxième famille des Lycoses, les Corsaires, et doit être placée à côté de la Zy- cosa triton d'Abbot et de notre piratica. Lycose réRoce. (Lycosa ferox.) Long , 22 mill. £ Corselet entouré par une bande assez large d'un fauve clair, avec la partie antérieure ayant une tache de même couleur. Ligne des yeux antérieurs droite. Abdomen arrondi antérieure- ment ayant deux taches noires, et le dessus marqué de trois points noirs. Cet abdomen se grossit à sa partie postérieure , où il est revêtu de poils fauves et tout parsemé de pelites taches noirâtres. Le ventre en dessous est d’un fauve clair sans taches. Trouvée aux îles Canaries. T.1, p. 330..A la synonymie de la LyYcosA ALLODROMA : ‘Ajoutez : Lycosa cambrica. Long., 6 ligne 1/5. Blackwall's, Description of new species of spiders.—Transac- tions of the Linn. society, vol. 18, part. #4, p. 615. M. Blackwall décrit ainsi cette espèce : Abdomine flavescenti-brunneo , anticè fascia mediana palli- diore, obscurè nigro marginata , margine albo maculato, postice utrinque serie macularum alternatim nigrarum et albarum ad filatoria confluente, maculis lineis obscuris nigris transversis an- gularibus in vertice albo maculatis connexis. Le mâle est plus petit et de couleur plus pâle. Les mâchoires ont une forte courbure à leur intérieur, qui en- toure la lèvre, disposition, dit M. Blackwall, qu'on observe dans la Campestris et l’Allodrome. Ces espèces se rapprochent des semi-Aquatiques, c'est-à-dire de la Piralica et autres espèces de cette famille. Cette belle Araignée , dit l’auteur, a été prise, en mai 1839, dans le terrain marécageux d’un bois à Oackland. T.1, p. 334. Ajoutez à la synonymie de la LyYcosA FUMIGATA : Lycosa latitans. Blackwalls, Descriptions of new species of 396 SUPPLÉMENT. spiders, dans 7'ransactions of Linn. soc., vol. 18, p. 619, n° 15. Cephalo-thorace saturatè brunneo ad margines laterales pilis raris albis minuto. Abdominie saturateolivaceo-brunneo, serie la- terali macularum albarum pilisque numerosis marginalibus albis minuto. Cette synonymie est certaine. Blackwall remarque dans sa description que les yeux latéraux de la ligne antérieure sont un peu plus petits que les intermé- diaires de cette mème ligne. L'abdomen se projette fortement sur la base du corselet Le mâle est semblable , mais plus petit. Selon Blackwall, cette espèce lie le groupe des terrestres à celui des semi-Aqualiques; on la trouve, en mai et juin , avec son cocon attaché à l'anus, dans les parties humides des boïs ; ce qui est d'accord avec nous. Ce cocon est globulaire ; il a 1/3 de pouce de diamètre, blanc, d'une soie compacte , entouré d'un cerele à tissu moins serré ; il contient 40 ou 50 œufs jaunes non agglu- linés entre eux. Trouvée dans les bois du Denbighshire. T.1, p. 333. Ajoutez à la synonymiede la Lycosa PALUDICOLA : Lycosa obscura. Long., 2 lignes 3,5. Blackwall, Transactions of the Linnean society (Descriptions of new species of spiders), t. 18, p. 611, n° #. Abdomine obscurè rufescenti-brunneo maculato , anticè fasci- culis 3 minulis piloram flavescentium. El dit que le ventre est d’un jaune brun plus pâle. Trouvée dans le Denbighshire et dans le Cacrnarvonshire , sur le gazon coupé et dans les bruyères, au mois d'août. Son cocon, qui aun peu moins de 2lignes de diamètre, est aplaui, d'un brun päleou d'un vert pâie; tissu compacte et entouré d'un cercle blanc, dont le tissu est plus serré. Il renferme 25 œufs jaunà- tres , qui ne sont pas agglutinés. Les jeunes montent sur le dos de la mère aussitôt qu'ils sont éclos. Le 12 septembre 1838, M. Blackwall vit sortir un très-pelit Ichneumon d'un cocon de cette espèce, qu'il avait renfermé dans une fiole. M. Lucas, Explor. de l'Algér., p. 118, a fréquemment trouvé INSECTES APTÈRES. 397 vetle espèce sur ies bords Ges eaux, dans les environs d'Alger et du lac Tonga. TE: P- 303, n° 6. LycosA PELUSIACA : Variété à tâches blanches. Trouvée en Algérie. Lucas, Zxplor. de l'Algér., p. 118. T.1, p.336, n° 52. Lycosa Belliona. Lucas, p. 118. Trouvée en Algérie. IE pe 980. 39 bis. Lycosa Lenuizea. (Lycosa Lekuillana.) Long., 9 lig. . Corselet brun, en voûte surbaissée et non en biseau sur les côtés : trois bandes blanches ou jaunes, deux bordant le pourtour, celle du milieu s'élargissant vers les yeux. Pattes rougcâtres lachées de brun. Pattes fortes, 4, 1, 2, 3. Organe sexuel ovalaire, mais un peu allongé, étroit, pointu vers l’extrémité. Veux de la se- conde ligne très-gros, la ligne des yeux antérieurs légèrement courbée en avant. Lycose GoiLou. (Lycosa Guilouana.) Long., 5 lignes. Corselet allongé, bombé, rougeâtre. Abdomen ovalaire étroit, bombé, moins large que le corselet, grossissant un peu à la partie postérieure. Poils bruns velus avec deux petits traits divergents de poils jaunes proche le corselet. Ventre de couleur plus claire, uniforme. La ligne antérieure des yeux est droite, uu peu courbée en avant; mais les yeux latéraux de cette ligne sont plus gros que les intermédiaires. Cctte diffé- rence est plus sensible que dans l'espèce précédente. Palpes rougeûtres, filiformes ; pattes peu allongées, #4, 1, 2, 3, rouges, annelées de brun; lèvre, poitrine et mâchoires d'un rouge pèle. Forme ordinaire , lèvre ovalaire resserrée à sa base. 398 SUPPLÉMENT. $ XVIIL. Genre DOLOMEDE. T.I, p. 345-3048. M. Lucas a établi un genre nouveau sous le nom de Lycosoides, mais il ne s’est pas aperçu que ce genre n’est autre que la troisième race de nos Dolomèdes (t. I, p. 348), dont la seule espèce connue de nous avait reçu aussi le nom de Lycæna à cause de sa ressemblance avec les Lycoses. Les Lÿcosoïdes de M. Lucas tiennent trop aux Dolomèdes par les yeux et par la bouche pour pouvoir en être séparées, mais 1} convient de changer le nom dela race des Ripuaires et d’en former une fa- mille qui sera la deuxième, à laquelle nous donnerons le nom de Lycosoïdes et que nous caractériserons ainsi : 9. Famizze. LES LYCOSOIDES. Yeux, au nombre de huit , sur deux lignes ; les inter- médiaires antérieurs sont les plus petits, les latéraux antérieurs et les intermédiaires posté- rieurs sont les plus gros ; les latéraux postérieurs un peu plus petits que ces derniers, et ordinairè- ment portés sur une éminence assez sensible. Lèvre courte , rétrécie à sa base , dilatée à son extré- mité. Mächoires droites , écartées , courtes, resserrées à leur base , élargies à leur extrémité, fortement tron- quées à leur partie intérieure. Pattes allongées, la quatrième paire la plus longue, la seconde ensuite. ARanËines se cachant sous les pierres, dans des trous en terre, sous l'écorce des arbres, courant après INSECTES APTÈRES. . 89 leur proie, et envelcppant leurs œufs, non ag- glutinés entre eux, dans une soie fine et peu serrée. La famille des Crypricouces (t. 1, p. 350) sera la troi- sième, celle des Syzvains (t. I, p. 356) la quatrième. 1: Race BRÉVICAUDES,. (Previcaudæ.) Filières ne dépassant pas l'abdomen. 1. DoLOMÈDE ALGÉRIENNE. (Dolomedes Algerica.) Long. 2 mill.; larg. 2 millim. 9 d. Corselet d’un brun roussâtre, sur les côtés bordé de noir. Abdomen renflé, ovalaire, trois taches d’un noir foncé sur la partie antérieure, et quatre traits transversaux de mème couleur sur la partie postérieure, légèrement sinueux. Filières courtes , jaunes. Le mâle est plus grêle, a les pattes plus allongées et l'abdomen beaucoup plus court. Lucas, Zzxplor. de l’ Algérie, p.122, n° 43, PI. 2, fig. 10. Peu agile, cette Aranéide se tient sous les pierres , quelque- fois dans les fissures des arbres, et même dans des trous en terre. Au moment de la ponte , elle se construit un cocon orbi- culaire , formé par une soie fine et peu serrée : elle y dépose ses œufs , qui sont ronds, non agglutinés, et d’un blanc jaunûtre. Le mâle est presque toujours errant. En Algérie ; plus abon- dant dans l’est de cette région. 2. DoLOMÈDE PALLIPÈDE. (Dolomedes pallipedes.) Corselet peu allongé, légèrement dilaté sur ies côtés, d’un jaune roussâtre. Abdomen ovalaire, plus allongé et un peu plus large dans sa partie médiane que le corselet, d’un jaune légère- ment teinté de roussâtre, orné en dessus de deux taches noires affectant la forme d’un 7 dans le milieu du dos; à sa partie an- térieure deux petites lignes longitudinales, à la partie posté- rieure des pelites lignes noirâtres entre croisées. Lucas, £'xplor. de l’Algérie, p. 193, PI. 4, fig. 6. Prise aux environs d'Alger, sous les pierres ; souvent errante en février eten juin. 400 SUPPLÉMENT. 2e Race. LES LONGICAUDES. (Zongicaud@.) Filières dépassant de beaucoup l'abdomen. 3. DoromëpE RUrFIPÈLE. (Dolomedes rufipes.) Long. 11 mill.; larg. 4 mill. Corselet étroit, saillant et avancé antérieurement , élargi et légèrement déprimé sur les côtés. Abdomen renflé , très-bombé, ovalaire, fauve , et ayantune série longitudinale de petites taches jaunâtres formant deux bandes. Filières tentacules d'un roux clair. Le mâle plus grèle; pattes plus allongées; abdomen plus étroit et plus court que dans la femelle. Lucas, Æzxpl., p.124, PI. 4, fig. 5. Sous ja pierre humide. Très-agile. Dans les environs d'Alger et de Constantine. 4. Docomëpe roux. ( Dolomedes rufithorax.) Long. 9 mill.; larg. 3 mill. 9. Corselet allongé, rétréci antérieurement, roux borde de brun. Abdomen large, court, brun roux, et deux bandes longitudinales légèrement ondulées d'un brun foncé dans le milieu. Ventre brun roux. Lucas, £xpl., p.125, PI. 4, fig. 4. Eavirons d'Alger, cercle de La Calle, sous les pierres. Prise pendant les mois de mars et d’avril. 5. DoLomËDE piciraLe. (Dolomedes digitalis.). Long. 5 mill. ; larg. 4 mill. Abdomen grossissant à sa partie postérieure, d’un brun roux foncé ; il est orné de deux bandes testacées. Ventre roussâtre. Filières allongées, roussätres. Lucas, Zxpl. de l’ Algérie, p. 126, PI. 4, Gg. 5. Prise dans les premiers jours de mars aux environs d'Alger. T.1, p. 355. Après la race des ViciLanTes ajoutez : 3° Race. LES CHERCHEUSES. (Quæsitoriæ.) Yeux intermédiaires antérieurs un peu plus gros que les laté- rauæ. Lèvre très allongée en triangle isocèle. Mâchoires droites, allongées. INSECTES APTÈRES. AOL DoLomÈDe NOUKHAÏVIENNE. (Dolomedes Noukhaïva.) Long., 4 lignes. Pattes très-ailongées , verdâtre, avec des anneaux bruns; cuisses renflées. Longueur relative : 4, 2, { et 3 bien assis. Palpes courts, verdâtres, à dernier article ovoide bombé sur le dos, aplatis au côté interne et non développés. Abdomen ovale étroit, allongé. Corselet en cœur court, verdâtre (forme de la #irabilis). Poi- trine , mâchoires et lèvre verdâtres; lèvre en triangle isvcèle très-allongée ; mâchoires droites allongées, un peu dilatées à leur extrémité. Yeux, les quatre postérieurs plus gros; ceux de la dernière ligne postérieure les plus gros; les intermédiaires antérieurs un peu plus gros que les latéraux. Monde maritime, Polynésie, de Noukhaïva, rapportée par la corvette La Zélée. Cette espèce se rattache à la famille des Crypti- colles par ses yeux ; mais par sa lèvre triangulaire et non tron- quée , el par sa mâchoire étroile, elle forme une race à part. T.1,p. 350 ett. II, p. 454. Ajoutez à la synonymie de la DoLoMÈDE AGÉNÉLOÏDE : Lucas, Explor. de l'Algér., p.131, PI. 4, fig. 9. PE p- 358 et t. Il, p. #55. M. Lucas s’est bien aperçu (Zæpl. de l’ Algérie, p. 107) que la Doloumède Dufour, par la forme de son corselet, se plaçait difficilement dans le genre Dolomède , et il croit que cette espèce doit rentrer dans le genre Lycose. Nous pensons, au contraire, qu’elle forme une petite division dans le genre Dolomède qui se rapproche beaucoup de la famille des Dolomèdes Lycosoïdes (Voyez t. I, p. 350 la race des ZLongi-troncs), et qu'on doit consiilérer les yeux latéraux postérieurs portés sur une éminence, comme appartenant à la seconde ligne et ne formant par consé- quent à eux seuls qu'une seule ligne. Affinités du genre Doloméde. La famille des Lycosoïdes se rapproche des Lycoses par la forme de son corselet, et s'en éloigne par les yeux, dont les postérieurs latéraux portés sur une éminence peuvent être considérés comme ne formant qu'une même ligne avec les intermédiaires postérieurs; elle s'identifie APTÈRES, TOME IV. 26 402 SUPPLÉMENT. par conséquent à toutes les familles du genre Dolomède, et n'est absolument conforme à aucune d’elles. Elle se rapproche aussi des Dolomèdes par les mâchoires élargies et la lèvre plus courte que dans les Lycoses. Sous ce rapport la Dolomède Nou- kbaïva, qui appartient bien aux Dolomèdes par ses yeux, par ses mâchoires étroites, allongées, sa lèvre allongée triangu- laire, pourrait, à plus juste titre, constituer un genre que la Lycosoïde. J'en dis autant de la Lycosoïdes ageniloïdes. Mais dans les Aranéides il ne faut jamais oublier que le nom- bre, la position et la grandeur relative des yeux est le caractère générique le plus important. Ainsi les Ctènes par leur faciès et leurs autres caractères ont une grande analogie avec les Dolo- mèdes , mais ils en diffèrent fortement par les yeux. $ XIX. Gexre CTÈNE. T.1, p. 364. CrÈNE MARGINÉ. (Clenus marginatus.) Long., 9 lignes. Abdomen ovale allongé, se rétrècissant en pointe vers l'anus, renflé dans son milieu , coupé carrément proche le corselet, ayant la forme de la Mirabilis , d’un rougeatre uniforme avec deux raies jaunes longitudinales sur les côtés, qui font suite à celles du corselet ; ventre rouge et velu. Pattes longues, rougeûtres et très-fortes , armées de deux griffes courtes très-apparentes non peclinées, avec un ergot; la première paire de pattes manque ; la troisième est plus longue que la seconde, et la seconde plus longue que la quatrième. Le corselet est grand, bombé, et la tête large, mais il est plus large que celui de la Dolomedes mirabilis, et il a deux bandes longitudinales jaunes ou blanches qui correspondent à celle de l'abdomen, mais qui sont droites. Mandibules bombées en avant, garnies de poils rouges très-longs. Lèvre et mâchoires très-velus. Lèvre allongée, plus haute que large, quadrangulaire , échancrée à son extrémité. Mächoires allongées, bombées, droites, élargies et arrondies à leur extrémité. Yeux noirs, gros, comme en croissant , les deux antérieurs du INSECTES APTÈRES. 403 carré un peu plus petits que les postérieurs; les antérieurs laté- raux plus petits que les postérieurs latéraux ; les yeux latéraux sont portés sur une éminence plus renflée pour l'œil postérieur ; bandeau très-grand et anguleux sur les côtés. Rapportée par la frégate la Zélée des îles Salomon ou Viti. $ XX. Genre HERSILIE. T. I,p.,371. Aux caractères essentiels de ce genre, au lieu de ces mots : tarses ou métatarses divisés en deux articles, il faut mettre : tarses ou métatarses quelquefois divisés en deux articles. M. Lucas, après avoir observé au microscope les tarses des Hersilies qu'il avait trouvées en Algérie, n’a vu aucune division dans le métatarse. (Voyez Expl. de l'Algérie, p. 127.) Ce genre Hersilie doit être divisé en deux familles, conformément aux observations faites par M. Lucas. 1re Famizze. LES HÉTÉROPODES. (Heteropodes.) Pattes de la troisième paire très-courtes. Filières de la troi- sième paire très-allongées. ARANÉIDES marchant latéralement, et se tenant presque toujours appliquées à la face inférieure des grosses pierres. Cette division renferme l’Aersilia caudata, t. I, p. 371, l’Hersilia indica, t. 1, p. 372, et l’Aersilia Savignii que M. Lucas paraît considérer comme une espèce distincte de l’Indica. À ces deux espèces il faut ajouter une troisième : Hersiuie Épouan». (Hersilia Edwardii.) Long., 3 mill. 1/2; larg., 2 mill. Corselet plus large que long, déprimé et arrondi sur les parties latérales, d’un jaune teinté de rougeâtre , présentant à sa partie 404 SUPPLÉMENT . antérieure une petite protubérance étroite, sur laquelle les yeux sont placés; yeux de la seconde ligne plus rapprochés que dans J'Hersilie cautée. Abdomen plus long que le corselet , plus large dans son milieu et fortement rétréci à sa partie postérieure ; dos fauve avec une bande longitudinale d'un brun foncé , et des dé- pressions punctiformes. Filières jaunâtres , celles de la première paire très-allongées et légèrement annelées de brun. Lucas, £xpl. de l’Algér., p. 128 et 129, PI. 4, fig. 7. Les yeux sont plus ramassés que dans l'Hersilie caudée. Afrique ( Algérie ). Prise à la fin de janvier dans les ravins de Djebel-Santon ; tend quelques fils lches d’un blanc éclatant, el tient ses pattes ramassées le long de son corselet et de son ab- domen. 2e Famize. LES ORTHOPODES. (Orthopodes.) Pattes, la troisième paire très-allongées. Filières de la troi- sième paire très-courtes. ARANÉIDES très-vives, se tenant sous les pierres, et souvent errantes. HersiliE ORANE. (Hersilia Oranensis.) Long., 6 mill.; larg., 3 mill. . Corselet d’un jaune rougeâtre ; mâchoires courtes. Abdomen plus large à sa partie postérieure, jaune rougcâtre, taché de brun rougeâtre avec une iigne longitudinale d'un brun rouge fonce , fortement crénele sur les côtes. Prise aux environs d'Oran, dans les mois de janvier et de février. $ XXI. Sur le genre Myrmécie. T. I, p. 386. Ajoutez à la synonymie de la Myrmecia nigra, Koch, Arachniden , L, IX, p.15, PI. 93, fig. 701. L'individu de Perty, décrit par Koch, a le corps oranger bronzé, INSECTES APTÈRES, 405 Ajoutez à la synonymie de la Myrmecia vertebrata, Koch, Arachniden, t. IX, p. 13, PI. 92, fig. 700. Le mâle a les organes sexuels en ovale très-allongé, en larme batavique, comme ceux de la Senoculata; ses palpes sont rouges, tachés de noir aux articulations. T. I, p. 388. A la description de la Myrmecia caliginos« À joutez cette observation : La forme de la tache du corselet qui touche à la tète est un cône dont la pointe est vers la tête , ce qui est l'inverse dans la Myr- mecia nigra de Perty et de Koch, ç XXII. Genre CHERSIS, T. I, p. 390. Caensis Bossu. (Chersis gibullus.) Ajoutez à la synonymie et à la description de cette espèce : Lucas, Explor. de l’Algér., p.135, PI. 5, fig. 1. «Danstoute l'Algérie cette espèce se tient sousla pierre humide, et semble sonder le terrain avec sa première paire de pattes. qui est toujours en mouvement lorsqu'elle veut se transporter d’un endroit à un autre. Ayant renfermé dans une boîle à parois très-lisses plusieurs de ces Aranéides, j'ai remarqué qu'elles avaient tendu çà et là quelques fils de soie, à l’aide desquels elles se tenaient sur les parties verticales. Je ne sais pas queis sont les moyens mis en usage par cette espèce pour pourvoir à sa pourriture ; elle est si peu agile dans ses mouvements que, pro- bablement , elle n’attaque que les animaux sédentaires. Le Pal- pimane (Chersis) bossu semble vivre isolé, excepté dans le jeune âge, où j'en ai quelquefois rencontré de réunis au nombre de cinq ou six individus. Ce n’est jamais sur la terre que j'ai surpris cette Aranéide, mais bien dans les anfractuosités des grosses pierres, et quelquefois aussi sous les écorces des arbres. » (Lucas.) 406 SUPPLÉMENT, $ XXII. Genre ÉRÈSE. T.I,p. 395, avant le n° 1: Énèse DE Guérin. ( Eresus Guerinüi.) Long., #4 mill.; larg., 11 mill. Le géant de ce genre , l'Erèse la plus grande connue; de la grosseur et de la grandeur de la Tarentule. Corselet et abdomen d’un brun noir uniforme. Pattes courtes, grosses, ramassées, d’un brun noir ainsi que les palpes et les mandibules. Corselet d’un brun noir : yeux noirs. Mandibules très-sail- lantes allongées. Abdomen une fois plus long que le corselet, ovale, plus large à sa partie antérieure. Lucas, £xplor. de l’Algér., p.133, n° 57, PI. 4, fig. 10. Afrique, Algérie. Eo157p:1892) ÉRÈSE ACANTOPHILES. (Zresus acantophilus.) M. Lucas signale pour cette espèce les variétés sui- vantes, toutes trouvées en Algérie : A. Abdomen en dessus, entièrement d’un gris cendré clair, sans bandes, avec les dépressions ponctiformes d’un noir foncé. Cette variété est commune. B. Bandes noires de l'abdomen très-grandes, très-élargies, envahissant le dessus et les parties latérales, et ne laissant qu'une bande longitudinale d’un gris cendré clair. C. Bandes noires se réunissant, recouvrant entièrement le dessus de l'abdomen , de manière que toute cette partie est d’un brun velouté. Variété rare prise dans les environs du camp de Sétif. (Voyez encore à la page suivante.) T.I, p. 395. Ajoutez à la synonymie de Eresus cinnaberinus : Eresus annulatus, Koch, Arachniden, t. XIII, p. 14, PI. 435. INSECTES APTÈRES. 407 T. 1, p.397. À la synonymie de L’Eresus imperialis Ajoutez : Eresus mærens, Koch, Arachniden, t. XIIT, p. 1, PI. 433, fig. 1078. Une femelle , long., 11 à 12 lignes. Variété pleine et âgée, sans les points obliques. Eresus pruinosus, Koch, t. XIIT, p. 3, PL. 433, fig. 1,079. C’est une femelle jeune; long., 5 lignes 1/2. Les huit points om- biliqués sont marqués et un peu rougeâtres. P. 398, ligne 15. Au lieu de : Hahn, t. TE, p. 29, lisez : Habn , t. II, p. 19. L'Eresus cténizoïdes de Koch a de 11 à 13 lign. de long. L'£resus luridus de Koch, qui a été trouvé en Grèce, près de Nauplie, diffère de la Cténizoïde par le dos, qui n’est pas par- semé de points blancs ; le ventre est d’une couleur olivâtre. T.I, p. 399. Après le nom de L’Eresus acantophilus Ajoutez la citation de notre Atlas qui s’y rapporte : PI. XE, fig. 1D, id, dc. Puis à la synonymie de cette espèce, ajoutez : Eresus unifasciatus, Koch, Arachniden, t. XIE, PI. 434, fig. 1081. On la trouve dans le midi de la France. Pour les va- riétés de cette même espèce ajoulez ici ce qui est dit dans la page précédente. T.I, p. #00. À la synonymie de L'Eresus Dufourii Ajoutez : ÆEresus fuscifrons, Koch, Arachmniden, PI, 434, fig. 1084. Fe- melle, longue de 5 lignes 1/2. Trouvée en Égypte: Il nous paraît évident, s'il n'y a pas erreur dans la longueur donnée par M. Koch, que l’£resus Dufourii, figurée par Savigny, est un individu très-jeune de l’Eresus fuscifrons. 408 SUPPLÉMENT, S XXIV. Genre ATTE, T.1, p. #03. Ajoutez à la synonymie de L’Altus quinquefidus , n° 1: Euophrys quinque partibus, Koch, 4rachniden, t.XIV, p.27, fig. 1296 (le mâle). Plexippus albolineatus , 1297 (la femelle). Koch, Ærach- niden, t. XIE, p. 165, PI. 449, fig. 1167) , ressemble beaucoup à l’Atte quinquefide. T. 1, p. #05. Ajoutez à la synonymie de L’Attus bilineatus : Marpissa bistriata, femelle, long., 2lign. 3/4 (Koch, 4rach- niden, t. XIE, p.72, PI. 444, fig. 1137), a aussi deux raies blanches sur le dos, et l'on ne douterait pas que ce ne fût la mème espèce que l'Altus bilineatus, si M. Koch n'indiquait pas qu'il provient du Brésil. T. 1, p. 405. ATTE PUBESCENT. (A{tus pubescens.) Ajoutez à la synonymie de cette espèce : Euophrys pubescens , PI. 470, fig. 1278 (le mâle), fig. 1279 (la femelle). M. Koch dit que cette espèce se trouve sur tous les murs des jardins et des maisons, jamais sur les haies et sur les buissons. Ge jamais est bieu hardi. T. 1, p. 406. ÂTTE PARÉ. (Al{tus scenicus.) Ajoutez à la synonymie de cette espèce : Bradley's Works of nature, p. 135, PI. 24, fig. 10. Calliethera scenica, Koch, Arachniden, t. XIII, p. 37, PI. 439 fig. 1106. Calliethera xebranea, ligne blanche transversale interrompue dans le mâle , moins marquée dans la femelle. Koch, 4rachniden, XIE, p. 40, PI. 439, fig. 1108 et 1109. INSECTES APTÈRES. 409 T.T, p. 407. À la synonymie de L'Aitus psyllus Ajoutez : Calliethera histrionica, Koch, Arachniden, XIE, p.43, PI. 439, fig. 1110 le mäle et 1111 la femelle. Euophrys terebrata, Koch, Arachniden, t.XIV, p.12, P1.470, fig. 1280 le mâle et 1281 la femelle. M. Koch, ibid, dit que l’on trouve les organes du mâle déve- loppés en août, en mai et en juin, et qu’on la prend dans les Alpes de Saltzbourg , à 3,000 et 4,000 pieds de hauteur. A la synonymie de L'Attus limbatus Ajoutez : Calliethera tenera, Koch, Arachniden, XWI, p. 43, PI. 440, fig. 1112 le mâle, 1113 la femelle. C'est plus certainement celui- ci que le Salticus limbatus de Hahn. T.I, p. #09. À la synonymie de notre ATTUS ERRATICUS Salticus distinctus , Blackwall. Descriptions of new species of spiders. — Dans les Trans. of the Linn. society, t. XVIW, p. 616. Nous transcrivons l'excellente description de M. Black- wall : Longueur, 1 ligne 3/4. Cephalo-thorace saturato brunneo, striga utrinque marginali albida, supernè pilis flavescentibus brunneis albisque intermixtis, strigà medianà albâ ; mandibulis maxillis labioque triangulari acuto saturalè brunneis ; pedibus pailidè rufescenti-brunneis co- lore saturatè fasciatis, pari 4 longissimo, dein tertio, 2 bre- bissimo 4-3-1-2. Palpis brevibus, basi saturatiore brunneis apice albidis ; abdomine brunneo-rufo albidoque tincto , anticè arcubus 2 concentricis obscuris, postice lineis angularibus striatis albidis, macula anali albà. Maris pedum anterius tertio paulo longius; paribus primo et secundo cum femoribus tertii quartique saturatè brunneis. M. Blackwall remarque que chaque tarse est terminé par deux 410 SUPPLÉMENT. griffes longues courbées, légèrement pectinées, au-dessous duquel est un petit appareil pour grimper (a small climbing apparatus). Le mâle, plus petit, a des couleurs plus vives et plus foncées. M. Blackwall dit que cette espèce est commune dans le Den- bigbshire, sur les murs construits en pierre , où elle forme une cellule d'une soie blanche compacte attachée à la surface de la pierre, dans le mois de juillet. Le cocon a 2 lignes de diamètre. Les œufs sont au nombre de 16, d’un jaune pâle , non agglutinés entre eux. Les jeunes, en sortant du cocon, portent déjà les mar - ques qui distinguent leur espèce. T.1, p. 409. A la synonymie de L'Attus erraticus Ajoutez encore : Calliethera cingulata , Koch, XIII, 40, PI. 439, fig. 1109, la femelle. Long., 2 lignes 1/2 ; fig. 1108 le mâle. Long., 1 li- gne 3/4 ou 2 lignes. Très-benne figure. Trouvée dans le Salz- bourg, sur les murs, dans les planches. T.I,p. 409. À la synonymie de L'Attus cupreus Ajoutez : ; Dendryphantus auratus , Koch , 4rachniden, XIIT , p.92, PI. 447. fig. 1154 (femelle, longue de 2 lignes 1/4. — Ubersicht des Arachnidens System, t. I, p. 32. Trouvée en Allemagne, aux environs de Ratisbonne, dans une prairie humide, au mois de mai. M. Koch l’a décrit comme es- pèce nouvelle en 1837, sans s'apercevoir qu'il l'avait déjà décrite et figurée plusieurs fois. J'ai trouvé de cette espèce, le 30 novembre , un jeune mâle enfermé dans son sac, à la base du pédicule d'un grapillon de raisin. Salticus cupreus, Lucas, Exploration de l'Algérie, p. 173. On trouve en Algérie l’Attus cupreus em hiver et pendant une grande partie du printemps. Elle s'y construit, pour passer la mauvaise saison, dans les helix, coriosula hieroglyphica, et cyclostoma Wolziarum , un petit cocon d’une soie d’un blanc éclatant. INSECTES APTÈRES. ali TI, p. #19, n° 13. Altus niger. Ajoutez à la synonymie de cette espèce : Euophrys Africa, Koch, 4rachn., t. XIV, PI. 469, fig.1274. TI, p. #12, n° 14. Attus coronalus. Ajoutez à la synonymie de cette espèce : Dendryphantes dorsatus, Koch, Arachniden, t. XIIE, p. 45, fol. 446, fig. 1147.—Dendryphantes leucomelas, id., p.90, PI. 446, fig. 1150 (femelle).—Dendryphantes lanipes, XIE, PI]. 447, fig. 1152 (femelle) , 3 lignes 1/2 ou 4 lignes. Le Dorsatus a été trouvé dans l'État de Naples ; le Lanipes, dans le Tyrol et le midi d e’Allemagne. Ce sont toutes des variétés de la mème espèce. Ajoutez encore : Euophrys falcata , Koch, die Arachniden , t. XIV, p. 24, PI. 472, fig. 1198 le mâle ; mais les figures 1291, 1292, 1294 et 1295, appartiennent à deux espèces qui sont différentes del’ Attus coronatus, connues de nous, et dont la synonymie est à établir. T. I, p. 414. Attus nidicolens. À la synonymie de cette espèce, ajoutez : Dendryphantes nebulosus, Koch, 4rachniden, t. XIII, p. 89, P1.446, fig. 1151. Long., 3 lig. (de Naples).—Id., Marpissa mus- cosa, id , 1. XIE, 63, PI, 453, fig. 1129 et 1130 (le mâle), 3 lignes à 3 lignes 1/4. Pris en mai. — £E'uophrys falcata (la femelle), Koch, die Arachniden, t. XIE, p. 26, PI 472, fig. 1291 (bonne figure de la femelle). La figure 1290 est le mâle de l’Attus co- ronalus, et n'appartient pas à cette espèce, fig. 1292 ; variété rougeâtre ; fig. 1293, variété jaunâtre. T. I, p. k15 et #16, n° 18. ATTE FRONTALE. (4itus frontalis.) À la synonymie de cette espèce, ajoutez : Attus frontalis , Koch, Arachniden, t. XV, p. 44, PI. 474, fig. 1304 le mâle, 1305 la femelle. 412 SUPPLÉMENT, TI, p.615: 17bis. ATTE A FLANCS JAUNES. ( Atius æanthonulas.) cd" Long. 4 lignes. Corselet brun, avec des poils jaunes. Abdomen jaune, avec une ligne noire triangulaire festonnée sur le milieu du dos, qui projette une raie noire vers le corselet : le tout ressemblant à une feuille allongée, avec son pédicule. Dendryphantes xanthomelas. Koch, Die Arachniden, XII, p. 85, PI. 446, fig. 1148. De Naples. TI, p. #16. Altus lunulatus, Ajoutez : Dendryphantes hastatus, Koch, XIIT, fig. 1145 (femelle). TT, p. #17. Altus annulipes. A la synonymie de cette espèce, ajoutez : Marpissa brevipes. Koch, Arachniden, XUIT, p.58, PI. 452, &g. 1126 (femelle). Long. 2 lignes. Dendryphantes bimaculatus. XII, p. 31, PI. 447. TI, p. #17: Attus bicolor. A la synonymie de cette espèce, ajoutez : Dendryphantes bimaculatus. Koch, Arachniden, XI, p. 91, PL 447, fig. 1163. — Conférez avec la Sanguinolenta, n° 133. T.I,p. #{Tett. Il, p.465. Après le n° 21 mettez : 21 bis. ATTE BLANCHISSANT. (Atlus canescens.) © Long. 4 lignes. Corselet blanc , avec une tache d’un gris brun foncé, semi-cir- culaire , entre les yeux. Abdomen de mème couleur, plus pâle. Pattes d'un jaune clair, annelées de taches brunes. Dendryphantes canescens. Koch, Arachniden, XIIT, p. 80, tab. 345, fig. 1144. Trouvee en Grèce , où elle paraît rare. INSECTES APTÈRES. 413 T.T, p. 18, n° 23. ATTE LETTRÉ. (A{lus lilleralus.) Conférez pour la synonymie de cette espèce : Euophrys striata, Koch, rachniden, t. XEV, p. 1, PI. 469, fig. 1272 (le mâle), 1273 (la femelle). TI, p. #19 et 420. | Altus tigrinus. À la synonymie de cette espèce, ajoutez : Euophrys tigrina, Koch, Arachniden, t. XIV, p.6, PI. 469, 467, fig. 1275 (le mâle), 1276 (la femelle), 1277 variété de Ja femelle. Trouvée en Allemagne, en Bohème, sous les pierres, sous l'é- corce des arbres et dans l’herbe. Notre Attus lilteratus, t. 1, p. 41%, n° 15, est une espèce bien distincte de celle-ci. TI, p. 424. Altus grossipes. Ajoutez : ÆEuophrys arcuata, t. XIV, p. 30, fig. 12984 (le mâle). T.I,p. #18, n° 24. Atlus litteratus. À la synonymie de cette espèce, ajoutez : Koch, Arachniden , t. XII, p. 77, PI. 445, fig. 1142 la fe- melle ; long., 3 lignes. — Zbid., t. XIIF, p.79, PI. #45, fig. 1141, 1143. Attus capito, Lucas, Description des Arachnéides des Cana- ries, in-fol., p. 27, PI. 7, fig. 8. T. 1, p. #18, n° 23 bis. ATTE QUADRIPONCTUÉ. (Atticus quadripunctatus.) Long., 3 lignes. Corselet brun pâle rougeâtre dans le milieu, côté d’un jaune pâle. Abdomen d’un brun rougeûtre en dessus, plus pâle sur les bords ; quatre points ronds en carré rouge pâle, ocellé par un point 414 SUPPLÉMENT. blanc ; au milieu quatre petites raies transversales blanches pa: rallèles à parties postérieures. Dendryphantes maculatus, Koch, Arachniden , t. XII, p. 86, PI. 446, fig. 1149. Trouvée en Hongrie. T. I, p. 426-429 : A ces espèces d’Attes, ajoutez dans la section des Afri- caines un bien plus grand nombre que M. Lucas a dé- crites et fait figurer dans l'Exploration scientifique de l'Algérie, p.136-187, pl. 5 à 10.Plusieurs decesespèces ont été décrites par nous et par M. Koch et ont besoin ’être conférées avec celles que nous avons reçues du midi de la France pour en établir la synonymie, ce que nous ne pouvons faire, n'ayant que le texte du travail de M. Lucas et non toutes ses planches. Nous nous con- tenterons de donner les noms que M. Lucas a imposés aux espèces qu'il a décrites, et l'indication des figures auxquelles il renvoie dans ses descriptions : Attus Vaillantii. PL: 5, fig. 3 — erythrogasler, fig. 3 — nitidiventris. fig. 10 — luctuosus. fig. 7 — Maurilanicus. fig. 9 — fallax. fig. 5 — Cirlanus. fig. 4 — flavescente-maculatus. fig. 6 — Oraniensis, fig. 8 — nigrifrons. PL 6,1ig 7 — jucundus. fig. 8 _— Morelelü. fig. 3 — rufo-lineatus. PI. 7,fig. 9 — Algericus. PI. 6, fig. 6 — erralicus. fig. 5 — gesliculator. fig. 9 — fulviventris. fig. 1 — Numidicus. fig. 10 — rufifrons. fig. 2 — Bresnerii. PL 7,fig. 8 — fulvotrilinealus, a 177 — Monardi. fig. ? = Guyonii, fig. 6 INSECTES APTÈRES. 415 Attus Boryi. PL 7, fig. 3 — Basseleti. fig. 1 — Theïsi. fig. 10 — Nicolet. fig. 5 — affinis. fig. 4 — propinquus. PI. 8, fig. 1 — confusus. fig. 2 — albovitlatus. ; fig. 3 — Ravoisiæi. fig. 4 — arenarius. fig. 5 — anguslalus. fig. 6 — paludivaqus. fig. 7 — mutabilis. fig. 8 — meliculatus. fig. 9 — albobimaculatus. fig. 10 — fulvopilosus. PI. 9, fig. 1 — albifrons. fig. nitidus. fig. 10 _— maeslus. fig. 2 — fulvounilineatus fig. 8 — Lilliputanus. fig. 4 — rufolimbalus. fig. 4 — quadripunciatus. fig. 6 — Duriæi. fig. 5 — Levaillantii. fig. 3 Cette dernière espèce a été prise aux environs d'O- ran, à la fin de février, dans une elix Dupotetii où elle avait construit un petit cocon lenticulaire formé d’une soie fine serrée et d’un blanc éclatant. Atlus Bovæi. PI 9,fig. 7 — Berbruggeri. PI. 10, fig. 1 — Guichenotü. fig. 2 — mnigromaculatus. fig. 3 — testaceolineatus. fig. 4 — Nivoyi. fig. 5 — albotrimaculatus. fig. 6 — mutilloïdes. fig. 7 Et dans les Arachnides des Canaries : Attus bicolor. PI. 7, fig. 6 — melanognathus. fig. 4 — annulipes. fig. 3 — willosus. fig. 5 Ce genre Attus est le plus nombreux en espèces, le moins prolifique, le moins varié dans ses habitudes et dans ses formes; le plus varié etle plus riche dans ses 416 SUPPLÉMENT. couleurs, c’est aussi celui dont on a figuré un plus grand nombre d'espèces. Une révision générale de ce genre serait nécessaire pour en établir la synonymie. Cette révision diminuerait le nombre des espèces, car plu- sieurs déjà ont été décrites plusieurs fois sous des noms différents. Nous allons donner la description de quel- ques espèces nouvelles et continuer à établir la syno- nymie de plusieurs autres. TI, p. #57, n° 102 bis. ATTE BORDÉ. (Allus limbatus.) 1 ligne. Corselet de couleur bronzé , entouré de deux lignes blanches. Abdomen ovale allongé, dos noir entouré d'une raie blanche. Pattes antérieures allongées, noires, revèlues de longs poils également noirs. La seconde et la quatrième paires sont les plus longues, la troisième est la plus courte., Nouveau-Monde ; Mexique, de Guatémala. T. 1, p. 420. Nc 26. Altus crucigerus. Ajoutez à la synonymie de cette espèce : Euophrys crucifera. Koch, Arachniden ,t. XIII, p. 226, PI. 468, fig. 1270, le mâle; 1271, la femelle. Commune aux environs de Nuremberg. Les organes du mâle sont développés en mai et en juin. Elle s’y trouve sur la terre ou sous les pierres, et construit un petit sac mou, étroit et épais. T. 1, p. #26. Attus Paykulii. Ajoutez : Attus Paykulü. Lucas, Expl. de l'Algérie, p. 153, n° 83 (la femelle). Prise sur la fin de juillet, à Constantine, sur un mur. 4; p. 426. Altus ligo. Ajoutez au nom la citation de notre atlas : PI. 12, fig. 4D. INSECTES APTÈRES, 417 Et à la synonymie : Piexippus ligo, Koch, 4rachniden. Long. 4 lignes, femelle; t. XII, p. 107, PI. 450, fig. 1168 et 1169. TT, p. #28. N° 48. Attus Forskaelii. Ajoutez à la synonymie : Lucas, Expl. de l'Algérie , p. 143, n° 59. M. Lucas n’a trouvé qu'une seule fois cette espèce, à la fin de novembre, dans les maisons à Bone. Les mouvements de cette Aranétde sont très-vifs. T. 1, p. 429. Ajoutez : ATTE SÉNÉGALAIS. (Attus Senegalensis.) Long. 4 lignes. © Corselet rond, noir, avec une large raie fauve longitudinale à sa partie postérieure. Abdomen noir, avec des poils grisâtres dans le milieu du dos. Pattes brunes, avec des raies rougeâtres aux pattes postérieures. Attus Senegalensis. Koch, Arachniden, XII, p. 108, PI. 450, n° 170. Afrique. Sénégal. T.1, p.432. Ajoutez à la suite : N°51 bis. ATTE BRÉSILIEN. ( Attus Brasiliensis.) A Long. 5 lignes. . Corselet noir, ayant de chaque côté une tache ovale de couleur blanche. Abdomen ovale peu allongé; dos de couleur dorée; ventre brun. Mandibules dilatées à leur base, de couleur vio- lette , brillant d'un éclat métallique. La première paire de pattes la plus allongée , la deuxième et quatrième ensuite. Salticus Brasiliensis. Lucas, Annales de la société entomo- logique, LE, p. 480, PI. 18, p. 276, fig. 2. Du Brésil. T.I, p.453, n° 52 ter. ATTE VARIÉ. (Aitus variegatus.) Long. 6 lignes: A long. 6 lignes. Le mâle. — Corselet grand , épais, noir, avec deux taches APTÈRES, TOME IV, 27 418 SUPPLÉMENT, blanches sur les côtes. Abdomen noir, avec deux lunules en forme de bonnet, accolées l’une à l’autre sur le milieu du dos; un trait ou point blanc de chaque côté de cette tache; quatre points blancs à la partie postérieure; portion de cercle blanc proche le corselet. Mandibules vertes mouchetées de brun. Pattes et palpes noirs, velus, annelés de blanc. Mandibules vertes à éclat métallique. La femelle. — Corselet noir, sans des taches blanches. Lunule du milieu du dos non divisé en deux, large et peuélevée. Pattes d’un brun noir annelé de rougeâtre. Palpes plus pâles. Mandi- bules rouge pourpre. Phidippus purpurifer. Koch, XII, p. 127, P]. 453, fig. 1186. Phidippus variegatus. Koch, Arachn., XIII, p. 125, PI. 453, fig. 1186, le mâle ; fig. 1187, la femelle. Salticus variegatus. Lucas, Annales de la société entomolo- gique de France, M, p. 478, PI. 18, fig. 1, a, b, c. Amérique septentrionale, Nouvelle-Orléans. Les diversités de couleurs qui existent entre les Phidippus variegatus et purpurifer tiennent évidemment à la différence des sexes. Cette espèce est très-voisine de l'Atte mordant, mais elle est plus grande et a l'abdomen plus large, et s’amincissant moins vers son extrémité. Phidippus rufimanus. Varièté à lunule blanche dorsale ayant la forme d’un croissant très-mince; quatre traits blancs, deux su- périeurs et deux inférieurs. Les mandibules d’un vert bleuâtre. A Long. 5 lignes. (Koch, XIIT, 132, PI. 454, fig. 1191.) Cette variété, très-semblable à l’Aftus variegatus femelle , est de l'Amérique septentrionale , dans les environs de New-York. T. I, p. 433, n° 52ter. ATTE ROYAL. (Attus regius.) N Long. 6 lignes 1/2. D'un brun noir. Dessus de la tête, entre les yeux, d'un noir foncé. Bande transversale rougeâtre dans le milieu du corselet; partie postérieure noire. Abdomen ovale, renflé dans son milieu; noir sur le dos, avec une tache en forme de demi-lune ou de bonnet rouge; deux traits rouges de chaque côté de cette tache ; deux autres taches rouges, rondes, à la partie postérieure ; une raie ou portion de cercle rouge proche le corselet. Mandibules vertes à leur naissance, rouges à l'extrémité, INSECTES APTÈRES. 419 Phidippius regius. Koch, Arachniden, XIE, p. 146, FI. 456, fig. 1203. Phidippus togatus. Ibid., XII, p. 129, PI. 454, fig. 1189. 6 lignes. Nouveau-Monde. Archipel occidental, Cuba; et en Pensyl- vanie. Variété, avec des taches blanches plus grandes , arrondies à la partie postérieure ; cercle blanc de la partie antérieure pro- longé sur les côtés. Mandibules vertes. De Pensylvanie. Cette espèce ressemble beaucoup à l'Afte mordant, et doit être placée à la suite; mais elle en diffère trop par la grandeur pour ne pas être considérée comme une espèce distincte. L’Attus regius , l'Attus togatus et l'Attus variegatus se distinguent de VAttus morsitans par un abdomen plus large , diminuant moins vers son extrémité ; les pattes plus grosses et plus velues. Mais ces trois espèces forment un petit groupe étroitement uni, au- quel on doit joindre toutes les variétés de l’Atte insidieux et de l’Atte frauduleux, fig. 437, 439, 440, 209 et 210 d'Abbot, l'Attus contemplator, l'Aitus lacertosus et l’Atius succinctus. Voyez ci-après p. 423, 4214 et 425. T. I, p. 433, n°52. À la synonymie de l’Ætte mor- dant ajoutez : Phidippus lunulatus , Koch, 4rachniden, t. XIII, PI. 454, fig. 1192. De la Caroline. Phidippus dubiosus, ibid., t. XIII, p. 133, PI. 454. fig. 1193. Longueur, 3 1/2. Variété avec la lunule et trois autres taches blanches sur le dos , et deux taches, l’antérieure et la postérieure, verdâtres. De Pensylvanie. Phidippus mundulus, ibid., t. XIII, p.137, P1.455, fig. 1195, 1196. S Long., 3. Variété à tache centrale ou lunule du dos rouge; raies pos- térieures de même couleur , raie blanche proche le corselet, lunule et raie antérieure rouges. Phidippus personatus, ibid., t. XIII, p. 141, PI. 455, fig. 1199. Long., 3 lignes. Variété à lunule et raies près du corselet roses. 420 SUPPLÉMENT. Phidippus elegans, ibid., t. XIE, p. 142, PI. 456, fig. 1200. Long., 3 lignes. Variété à lunule et raies postérieures jaunes. De Pensylvanie. Phidippus concinnatus , ïbid., t. XIIL, p. 145, PI. 456, fig. 1202. Long, 3 lignes 1/2. Variété avec la lunule blanche, quatre points blancs, et les taches rondes, antérieures et postérieures, d’un rouge brun. Phidippus smaragdifer, Koch, Arachniden, t. XII, p.128, PI. 453, fig. 1188. Long., £ 4 1/2. Variété à lunule blanche du milieu du dos de l’abdomen ; deux points seulement à la partie postérieure, proche le corselet ; la ligne blanche est oblitérée, il n’y a que quelques poils blancs. De la Nouvelle-Orléans. Phidippus alchimista. £ Long., 5 lignes. Variete à lunule blanche sur le milieu du dos, ayant la forme d’un triangle, et seulement deux traits blancs à la partie posté- rieure. Koch, Ærachniden, t. XAKX, p. 131, PI. 454, fig. 1190. De Pensylvanie. Plexippus guitatus , Koch, Arachniden , t. XIE, p. 96, PI. 448, fig. 115. S Long., 4 lignes 1/2. Variété avec la lunule blanche dorsale et trois petites taches blanches en triangle , à la partie antérieure trois autres; à la parlie postérieure, variété en tout semblable à la figure 89 d'Abbot. M. Koch indique ce mâle comme de l'Amérique méri- dionale de Bahia. L'Attus morsitans a beaucoup de rapports avec l'Attus in- sidiosus, n° 67. T.I, p. 438. ATTE ORANGER. (Altus aurantius.) fP Long., 4 lignes. Corselet cuivré à sa partie antérieure , entouré de longs poils jaunes. Abdomen peu allongé, ovale, s'amincissant à sa partie postérieure. Dos doré, tacheté de quatre points blancs, et entouré à sa partie antérieure d’une raie de couleur oranger. Première paire de pattes la plus longue , la quatrième ensuite ; la seconde, après; la troisième, est la plus courte, Salticus aurantius, Lucas, Ann, de la soc. entomologique, p- 480, PI]. 18, fig. 3. INSECTES APTÈRES. 421 Nouveau-Monde. Amérique septentrionale. Guatimala. Au Mexique. Jr2$ p. #34; n° 55. Ailus signatus : À la synonymie de cette espèce ajoutez : Plexippus bivittatus, Koch, Arachniden, t. XIII, p. 420, PI. 452, fig. 118. Long., 2 lignes 1/2. De Pensylvanie. T, I, p. 434, n° 56, ; Altus locustoïdes. À la synonymie ajoutez : Marpissa dissimilis. Long., 2 lignes 1/2. Koch, Arachniden, t. Xi], p. 71, fig. 1135. M. Koch a reçu un mâle de cette espèce du Bresil , et un se- cond individu de Pile Saint-Thomas ; comme c'est bien certaine- ment une femelle de la même espèce que Bose a décrite , et que la similitude des figures ne peut laisser aucun doute à cet égard, il s'ensuit que M. Koch s'est trompé, en donnant l’Aranéïde figurée sous le n° 1135 pour le mâle de celui de la figure 1136 : celui-ci est notre Aftus atlentus, p.437, n° 61. T. I, p. 437. Attus attentus. Marpissa dissimilis, Koch, Arachniden , t. XIIX , PI. 454, fig. 1156 la femelle. De Colombie. Cette espèce a beaucoup d’analogie avec l'Atlus virgulatus, t. I, p. M4, n° 15. T. I, p. 438. Aîttus multivagus. , À la synonymie de cette espèce ajoutez : Phidippus electus, Koch , 4rachniden, t. XIIL, p. 44%, PI. 456, fig. 20 (une femelle. Longueur, 2 lignes 1/2). La mesure de 5 lignes que j'ai donnée est prise sur la figure d’Abbot, qui a presque toujours grossi ces petites espèces. De Pensylvanie. 4929 SUPPLÉMENT. T. I, p. #40. Attus insidiosus. Ajoutez à la synonymie de cette espèce : Phidippus elegans, Koch, Arachniden, t. XIIX, p. 142 et 145, PL. 456, fig. 1202 et 1200 ». De Pensylvanie. 2 Æ p- #46. Attus rimator. : Ajoutez à la synonymie : Phidippus auctus, Koch, Arachniden, t. XIIE, p. 148, p,456, tig. 1204 (femelle. Long., 5 lignes 1/2). T.1,p. #46. Altus sagax. Ajoutez à la synonymie de cette espèce : Phidippus electus, t. XIIE, p. 144, PI. 456, fig. 1201 (fe- melle). De Pensylvanie. T.1,p. 451, n° 88. Attus felis. Ajoutez à la synonymie de Plexippus flavo-guttattus , Koch, Arachniden, €t. XIII, p. 448, fig. 1161. Long, 5 lignes 1/2 (femelle). Trouvée à Para, dans le Brésil. TE, p. 453, n° 94. Aîttus furtivus. A la synonymie de cette espèce ajoutez : Plexippus fleæus, Koch, Arachniden, t. XIII, p. 100, PI. 449, fig. 1163. Du Brésil. T. I, p.454, n° 96. Altus chrysis. Ajoutez : Plexippus orichalcus, Koch, Arachniden, t. XIE, p. 113, PI. 451, fig. 1174. Long. 4 lignes 1/2. De Mexico. INSECTES APTÈRES. 423 à 44 à p: #55, n° 97. Aîtus Iris. Ajoutez : Plexippus aureus, Koch, Arachniden, t. XILE, p. 114, PI. 454, fig. 1175, femelle. Long. 4 lignes 1/4. De Mexico. j'EA à p. 456, n° 100. Attus galathea %. À la synonymie ajoutez : Phidippus asinarius, Koch, Arachniden, t. XIIL, p. 139, P!. 455, fig. 1197 (femelle. Long. 4 lignes 1/2). Les mandibules sont vertes à leur extrémité. Prise en Pensylvanie. Cette espèce doit être placée à côté de l’Aftus gerbillus, avec laquelle elle a beau- coup de rapport. T. I, p. 457, n° 102. Attus contemplator. Cette espèce ressemble beaucoup au Phidippus regius de M. Koch. t. XII, p. 145, fig. 1203, Ara- néide de Cuba, que nous avons décrite plus haut, p.18, et par conséquent qui a de l’analogie avec lAttus morsicans, l'Attus lacertosus et l’Attus succinctus. T.I, p. 460, n° 106 bis. ATTE MUTILLAIRE. (Attus mutillarius.) J ? Longueur du mâle, 6 lignes 3/4 ; de la femelle, 7 lignes 1/4. Corselet d’un rouge brun avec des poils jaunes d’ocre. Abdomen noir avec une large bande jaune sur le milieu du dos, croisée par des arcs ou chevrons en accents circonflexes; demi-cercle proche le corselet. Dans la femelle, les chevrons moins nombreux avec de petits traits noirs se dilatent en une espèce de triangle à la partie antérieure, et forment un carré à la partie postérieure; ils sont aussi d’un jaune plus pâle. Les mandibules sont noires et ont un léger reflet métallique. Les pattes très-velues et d’une couleur pâle uniforme. Plexippus mutillarius. Koch, Arachniden, PI. 447, fig. 1155, le mâle, fig. 1156 la femelle. Cette belle espèce habite l'Australie. On a trouvé la femelle dans l’île de Java, et le mâle dans celle de Bintang. Cet Aranéide a beaucoup d'analogie avec l’Atte Diard, n° 107. 424 SUPPLÉMENT, T. I, p. 460, n° 106 ter. ATTE ROBUSTE. (Al{us lacertosus.) j Long., 6 lignes (le mâle). Tête, corselet, abdomen, palpes , pattes et mandibules noirs verdâtres, luisant d’un éclat métallique ; bandes blanches longi- tudinales sur le milieu du corselet ; figure triangulaire blanche sur le milieu de l'abdomen, en dessus. Plexippus lacertosus, Koch, Arachniden, t. XIE, p. 94, fig. 1157 (un mâle), fig. 1158 (un second mäle plus jeune). Cette espèce ressemble beaucoup à l’Alte mordant d'Amé- rique, p.432, n. 52. (Voyez ci-dessus, p. 419, 423, 424.) Selon M. Koch, elle est du Monde maritime, de Java ou de l'ile Bintang. T.1, p.460, n° 106 quater. ATTE VIOLACÉE. (Attus janthinus.) 4 Long., 6 lignes (le mâle). Corselet d'un rouge brun obscur, partie antérieure noire. Ab- domen ovale allongé, se rétrécissant beaucoup à son extrémité, noir en dessus, luisant d'un état métallique , raie blanche ar- quée proche le corselet; quatre petites raies blanches inclinées sur les côtés, et une petite raie transversale de même couleur au-dessus des filières. Plexippus janthinus, Koch, Arachniden , t. XIIX, p. 97, PI. 448, fig. 1160. De l’île Bintang. Cette espèce ressemble beaucoup, pour les couleurs et Ja dis- position de ses taches blanches, à l’Attus candefactus d'Eu- rope, t. 1, p. #73, n° 132; elle s’en rapproche aussi par ses yeux et ses paltes un peu allongées, mais elle en diffère beaucoup pour la grandeur. T. I, p. #60, n° 106 quinquies. ATTE SUCCINCTE. (Altus succinctus.) 4 Mâle. Long., 5 lignes. Corselet grand , noir, uniforme, luisant d’un éclat métallique. Abdomen renflé dans son milieu, noir et Juisant d'un éclat mé- tallique, ayant sa moitié antérieure entourée d’une raie blanche ; des points , et une raie transversale de même couleur à la partie postérieure, proche les filières. - INSECTÉS APTÈRES. 425 Pleæippus succinctus, Koch, A4rachniden, t. XIET, p. 98, PI. 443, fig. 1161. De l’île de Bintang. Cette espèce, pour la forme et les couleurs , a beaucoup d'a- palogie avec l'Attus contemplator d'Amérique et de Cuba, t. 1, p. 457, et l’Atlus morsilans, p.432, n° 102. TI, p. 461, n° 107 bis. ATTE HYPATIQUE. (Attus hypaticus.) Long., 2 lignes 1/2. Corselet d’un brun noir, bordé sur les côtés d’une bande jaune blanchâtre. Abdomen brun, noir, plus pâle sur le dos. Mandi- bules rougeâtres ; cuisses et pattes brunes; la jambe et les tarses d’un rouge jaunâtre. Plexippus hypaticus , Koch, Arachniden, t. XIIT, p.109, PI. 450, fig. 1171. Asie. L'Inde. Pulo Loz. T.I, p. 461, n° 108. Altus tardigradus. À la synonymie ajoutez : Schæffer, Zcon, t. III, tab. 225, fig. 5. L’Aran. muscosus , Clerk, PI. 5, fig. 12. La Marpissa muscosa de M. Koch ne peul se rapporter à cette espèce ; elle a un abdomen moins allongé. T. I, p. 463. Conférez avec l’_Attus undatus, n° 110, l’Attus lentus, p.466, n°116. T. I, p.465, n° 114. Altus protervus. À la synonymie ajoutez : Plexippus undatus, Koch , 4rachniden, 1. XILT, p. 193, fig. 1183 le mâle. M. Koch ne lui donne que 2 lignes de longueur. T. I, p.466. Attus lentus. Pour cette espèce conférez , De Géer, t. VIT, p. 320, PI. 39, fig. 6. (4r. undatus.) 496 SUPPLÉMENT, ATTE ÉRYTBROCÉPHALE. (Atlus erythrocephalus.) 4 Long., 4 lignes. Corselet, palpes et pattes d’un jaune d’ocre pâle, dessus anté- rieur du corselet d’un rouge brun, les coins du bandeau (au- dessous des yeux) noirs. Abdomen d'un brun fauve sur le dos; côtés noires. Mandibules couleur brun rouge. Plexippus erythrocephalus, Koch , Arachniden, t. XHI, p. 102, PI. 449, n° 1164- Monde maritime. Archipel d'Orient. Ile de Java. T.1, p. 469, après le n° 124 : ATTE vEUr. (Aftus viduus.) 4 Long., 2 lignes 3/4, ou 3 lignes 1/2. Corselet noir, d’un luisant métallique bleuâtre ; deux taches blanches sur la partie postérieure du corselet. Abdomen noir, bronzé sur le dos, entouré d’une ligne blanche de chaque côté. Plexippus viduus, Koch, Arachniden, fig. 1166. Monde maritime. Archipel oriental. Ile Bintang. Ressemblant beaucoup à la marginée d'Amérique (Attus mar- ginatus, p.466), après laquelle il faudrait la placer. ATTE VARIABLE. (Aftus versicoior.) f Long., 2 lignes 1/2. Corselet noir, avec des poils blancs à la partie postérieure et au bandeau. Abdomen avec une bande festonnée de couleur car- mélite ou rougeâtre, bordée de noir ; côtés jaunätres. Pattes jau- nâtres tachées de noir aux articulations. Cuisse de la première paire de pattes, la paire antérieure noire. Plexippus versicolor, Koch, Arachniden, t. XIII, p. 103, pl. 449, fig. 1165. Monde maritime. Archipel d'Orient. Ile Bintang. T.I, p. #73, n°133. Attus sanguinolentus. A la description ajoutez : Variété. Avec deux lignes blanches qui se joïgnent en faisant un angle à la partie postérieure du dos. À la synonymie ajoutez : Philia sanguinea, Koch, 4rachniden, t. XHI, p. 56, PI. 442, INSECTES APTÈRES. IN EPA fig. 1124 le mâle.—Philia hæmorrhoica, id., t. XIE, p. 54, PI. 441, fig. 1121 la femelle. C'est la variété avec les deux lignes blanches. — fig. 1122 une femelle sans les lignes blanches. et l’ovale du dos plus étroit. Mon Attus bilineatus, que M. Koch veut rapporter au San- guinolentus, estune autre espèce : l’Aftus bilineatus a deux raies blanches qui divisent la couleur noire du dos dans toute sa lon- . gueur. Il a les pattes plus courtes et appartient ainsi à une autre section. De plus, il est plus petit que l’Attus sanguinolentus. T.I, p. 475. Aîttus igneus. Ajoutez : ‘Koch, 4rachniden, t. XIV, p. 182, PI. 462, fig. 1232. TI, p.475. Attus sumptuosus. Ajoutez à la sononymie : Thiania sumptuosa, Koch, Arachniden, t. XIE , p. 172, PI. 460, fig. 1224. T. I, p.478. Ajoutez à la suite : ATTE RAYÉ. (Atlus albolineatus.) Long., 3 lignes à. Corselet d’un brun rougeâtre, noir entre les yeux, deux lignes longitudinales blanches à la partie postérieure. Abdomen d'un brun noir avec deux bandes blanches longitudinales sur les côtés, La plus intérieure continue celle du corselet. Pattes et palpes rougeâtres. Plexæippus albolineatus, Koch, Arachniden, t. XIII, Gg.1167. Monde maritime. Archipel d'Orient. L'île de Java. Cette espèce se place à côte de l’Aftus bilineatus, t. X, p. 405, d'Europe. T.I, p. 478. Ajoutez : ATTE FRONT NOIR. (4ttus nigrifrons.) Long. 2 lignes 1/2 2. Corselet, tête, palpes et pattes d’un jaune d’ocre ; dessus de la tête entre les yeux noir. Abdomen d’un brun foncé avec ligne obscure longitudinale , d’un brun jaunissant sur le milieu du dos. 428 SUPPLÉMENT. Plexippus migrifrons, Koch,' Ærachniden, 1. XIII, p 110, PI. 450, fig. 1172. Asie. Archipel oriental, De Bintang. T. I, p. 480. M. Koch a figuré et décrit un grand nombre de belles espèces de ce genre : Allus paludatus (Phidippus ). T. 13, fig. insignarius (Phidippus). metllalicus (Phidippus). fuscipes (Phidippus). nilens (Phidippus). cyanidens (Phidippus). arrogans (Phidippus). chalcidon (Phidippus). testaceus (Phidippus). 1205 (de la Caroline). 1206 (de Pensylvanie). 1207 (Brésil). 1209 (Mexique). 1219 (Mexique). 1211 (Brésil). 1212 (Brésil). 1214 (Brésil). 1215 (Pensylvanie). Les neuf espèces qui précèdent appartiennent à notre division I, t. I, p.486 et au genre Phidippus de M. Koch. Atlus giganteus (Hyllus). Aux stremius (Hyllus). mordax (Hyllus). nobilis (Hyllus). pugnaz (Hyllus). allernans (Hyllus). nom générique Hyllus. Atlus pulcherrimus (Thiania). nolabilis (Icelus). honestus (Icelus). psillacinus (Alcmena). amabilis (Alcmena). pallidus (Alcmena). concolor (Cocalus). cyaneus |Cocalus). speclabilis (Amycus). flavolineatus (Amycus). subfascialus (Amycus). megacephalus (Asaracus). aurigera (Eris). jubatus (Eris). a: fig. +216 (Colorabie). 1218 (Mexique). 1219 (Montevideo). 1220 1221 (Mexique). 1222 (Indes-Or.,Puloloz). six espèces qui précèdent M. Koch donne le T. 13, fig. 1223 (Indes-Or.,Puloloz). 1223. C’est une espèce de Naples déjà décrite. 1226 (Brésil). 1227 (Brésil). 1228 (Mexique). 1229 (Brésil). 1230 (Ile Bintang). 1231 (Surinam). 1233 (Brésil). 1234 (Mexique). 1235 (Brésil). 1236 (Brésil). 1237 (Pensylvanie). 1238 (IleSt-Thomasdans l'archipel d’Amér.). Ailus illustris (Eris). INSECTES APTÈRES. gratiosus (Phiale). croccus (Phiale). modestus (Phiale). virgo (Phiale). rufogutiatus (Phiale). herinus (Phiale). ministerialis (Phiale). decoratus (Euophrys). trifasciatus (Euophrys). bellus (Euophrys). comtus (Euophrys). jucundus (Euophrys). ambiquus (Euophrys). ancillus (Euophrys). rubiginosus (Euophrys). leucostigma (Euophrys). brunnescens (Euophrys). incomptus (Euophrys). rapidus (Euophrys). amabilis (Euophrys). leucophacus (Euophrys). humilis (Euophrys). offuscatus (Euophrys). vetlustus (Euophrys). humatus (Euophrys). coronigera (Euophrys.) hastigerus (Euophrys). farinosus (Euophrys). latipes (Euophrys). 13; 496 fig. 1239 (Puerto-Rico). 1240 et1241 (Brésil). 1242 (Brésil, au Para). 1243 (Pensylvanie). 1244 (Surinam). 1245 (Brésil). 1246 (Brésil). 1247 (Colombie). 1248 (Brésil). 1249 (Brésil). 1250 (Brésil). 1251 (Brésil). 1252 (Montevideo). 1253 (Surinam). 1254 (de San -Joäo del Rey, au Brésil). 1255 (Para, au Brésil) 1256 (Brésil). 1257 (Brésil). 1258 (Brésil, à San-Joäo de! Rey). 1259 (Chili). 1260 (Pensylvanie). 1261 (Pensylvanie). 1262 (Pensylvanie). 1263 (Pensylvanie). 1264 (Ile Saint-Thomas, Amérique). 1265 (de San -Joäo dei Rey, au Brésil). 1266 (Brésil, au Para). 1267 (Brésil). 1267 (Brésil). 1269 (Brésil). Toutes les espèces qui précèdent et qui sont attri- buées à divers genres par M. Koch, appartien- nent à la section IL établie par nous, t. I, p. 487 de cet ouvrage. Elles habitent presque toutes le Nouveau- Monde et l’Amérique méridionale. Euophrys vigorala, Koch, Arachniden, t. 14, p: 14, pl. 470, fig. 1282 le mâle, fig. 1283 la femelle, Euophrys saxicola, t. 14, p. 17, fig. 1284 le mâle, fig. 1285 la femelle, Euophrys rupicola, t. 14, p. 19, fig. 1286 le male, Euophrys lactabunda, fig. 1287 le mâle, fig. 1288 et 1289 la femelle, Euophrys pralincola, fig. 1299, Euophrys paludicola , fig. 1300, 430 SUPPLÉMENT. Euophrys floricola, fig. 1301, Euophrys atellana , fig. 1302, Euophrys lineata, fig. 1303, Et Attus striolatus, fig. 1306, sont des espèces d'Europe dont plusieurs ont été dé- crites par nous, mais dont la synonymie est à établir. T. I, p. #79. Ajoutez à la fin des Attes asiatiques. ATTE DEÏNÉRESE ( Attus Deineiresus). d Long. totale 10 lignes. — Long. de la première paire de pattes 10 lignes ; de la seconde 8 lignes 3/#; de la quatrième 8 lignes 1/4 ; de la troisième 8 lignes. Mâle : corselet épais, bombé, surtout entre les yeux ; les yeux de la ligne intermédiaire sont plus rapprochés des latéraux de la ligne antérieure, que des yeux de la ligne postérieure ; ces yeux sont de couleur pâle. Le corselet ainsi que les pattes sont d’un brun noir brillant. Les mandibules sont larges, bombées, amincies à leurs extrémités, avec un des crochets courbes et longs. Les pattes et les palpes sont très-velus , et ont un petit nombre de piquants. L’abdomen est étroit, ovalaire, et diminuant de grosseur vers son extrémité postérieure, peu allongé , couleur de rouille et ayant quatre points déprimés, en quarré, sur le milieu du dos. Deineresus Walckenaerii, White, Annals and Magazine of natural history for 1840, p. 12 (d'un tirage à part), vol. XVIIT, pl. 2, fig. 4. Des îles Célèbes (British Museum) ; la forme du corselet de cette espèce la rapproche des Erèses, mais elle ne diflère du reste en rien du genre Atte, et ne peut constituer un £enre. Le Deineresus Walckenaerii par la longueur de ses pattes est une Atte qui appartient à notre famille de voltigeuses. $ XXV. Genre DÉLÈNE. T.I, p. 491. À la première famille du genre Délène ajoutez cette espèce : DÉLÈNE canARIEN. (Delena canariensis.) Long., 20 mill. 2. Corselet roussâtre antérieurement avec ses côtés et sa partie postérieure d’un fauve clair, revêtus de poils de même couleur ; INSECTES APTÈRES. 431 les yeux sont de couleur noire. Les mandibules d’un noir bril- lant, allongées , très-saillantes. Lèvres noire et courte; mâ- choires d’un roux foncé. Abdomen ovale, légèrement terminé en pointe à sa partie postérieure. En dessus, il présente une bande longitudinale d’un fauve clair, sur laquelle on aperçoit deux pe tites raies noirâtres également longitudinales. Pattes très-allon- gées, robustes ; la seconde paire et ensuite la première sont les plus longues, la quatrième après, la troisième est la plus courte. Filières assez saillantes. Pattes qui sont cordiformes, d’un fauve foncé et hérissées de poils. Lucas, Arachnides des Canaries, in-folio, p. 30, PI. 7, fig. 2 et 24. Des Canaries. Dans le jeune âge , les mandibules sont d’un jaune légèrement roussâtre, le plastron sternal ou la poitrine d’un jaune pâle très- clair. $ XXVI. Genre THOMISE. T. I p. 521. Thomisus cristatus. Ajoutez à la synonymie : Thomisus asper, Lucas, Arachnides des Canaries, p. 32, pl. 7, fig. 1. LE. p. 525. Ajoutez les espèces suivantes de Tho- mises trouvées en Algérie par M. Lucas. Le Thomisus numidus, p. 189, PI. 10, fig. 9. Long., 4 mill. 2/4; larg., 2 mill. ; Abdomen arrondi , noir en dessous, avec cinq dépressions ponc- tiformes ; les bords du dos sont souvent de couleur ferrugineuse. Sous les pierres très-agiles. Thomisus annulipes, p. 199, PI. 10, fig. 10. Long., 4 mill. 1/2; larg., 2 mill. 12 Y. Abdomen d’un brun foncé sur le dos, entouré de jaane , et orné de trois raies tranversales de cette couleur, dont la première est interrompue dans son milieu; en dessous et sur les côtés , il est jaune, et très-finement pointillé d’un brun rougeâtre foncé. 432 SUPPLÉMENT. Sous les pierres et sous les écorces du chène-liége. Cette espèce et la précédente ne sont qu'imparfaitement con- nues , puisqu'on n'a pas encore décrit les femelles. T. I, p. 499-538; t. IT, p. 470. Les T'homisus rotundatus, — ochraceus, di pr ufo, claveatus , truncalus, onustus, cristatus, alomarius, venulalus, — pilosus, — citreus, Fer ont été décrits par nous, et ont été trouvés en Algérie. Conférez Lucas, Æxplor. d'Algérie, p. 187-192. T.1, p. 535. Ajoutez à la synonymie du Thomisus villosus : Lucas, Exploration de l'Algérie, p.192, PI. 10, fig. 8. Trouvé dans les environs de Constantine, sur les fleurs. $ XXVII. T.I, p. 549. Nous pensons qu'il faut placer un nouveau genre avant les Philodromes ; c’est le genre Mowasre, insti- tué par M. Lucas, qui doit être caractérisé de la ma- nière suivante : Genre MONASTE. (Monastes.) Yeux huit, sur deux lignes, dont la postérieure légè- rement courbée simule la forme d'un croissant. La deuxième et la quatrième paire sont les plus grosses et sont situées sur des tubercules assez fortement prononcés ; la troisième paire est moins grosse que les précédentes et plus INSECTES APTÈRES. 433 forte cependant que la première qui est la plus petite de toutes. Les yeux qui làÿforment sont aussi les plus rapprochés. Lèvre allongée, très-étroite, plus fortement rétrécie _ dans sa partie médiane, ct terminée en pointe à la partie antérieure. Mâchoires allongées, larges et arrondies à leur nais- sance, étroites et arrondies à leur extrémité où elles sont très-rapprochées. Pattes, les deux paires antérieures gréles et allongées, les postérieures beaucouy plus courtes que les antérieures; la troisième paire est la plus courte. Les tarses sont terminés par deux griffes pecti- nées à leur partie inférieure. ARanéines très-agiles, se tenant sur les branches, les deux premières paires de pattes dirigées en avant, très-rapprochées entre elles, et les deux postérieures placées le long de l'abdomen. MOoNAsTE panapoxe. ( Monastes paradoæus), Long. 5 mill.; larg. 1 mill. 2, Corselct étroit, roussätre, peu bombé, ayant une fossule longi- tudinale à sa partie postérieure, Abdomen allongé, trois fois plus long que le corselet, d'un brun roussâtre, ayant de chaque côté une ligne longituilinale de points d'un brun très-foncé, terminé par un prolongement spiniforme. Lucas, £xpl. de l'Algér., p. 193, PI, 11, fig. 1, Femelle trouvée dans les broussailles en mai et en Juin. MOoNasTE LapipaiRE. (Monastes lapidarius.) Long. 4 mill. ; larg. { mill. 1/2. Abdomen plus court et plus large que dans le Monaste para- doxe; d'un gris jaunâtre finement maculé de noir et marqué de quatre points assez profondément enfoncés ; il est terminé par un très-petit prolongement non spiniforme, Lucas, £'xpl. de l'Algér., p. 19%, PI. 1i, fig. 2. Aux environs d'Alger. Sous les pierres humides. APTÈRES, TOME IV. 28 434 SUPPLÉMENT. Affinité du genre Monaste. Ce genre pour le faciès ressemble à ma troisième famille des Puizonromes, les custodientes (LT, p- 558); mais il s'en éloigne par la forme de l'abdomen et du corselet, la longueur relative des pattes, la disposition des yeux et des mâchoires. Le corselet dans ce genre est beaucoup plus long que large, étroit et tronqué à ses deux extrémités, Les man- dibules sont assez fortes , allongées, dirigées en avant, larges et rapprochées à leur naissance, écartées à leur extrémité, où elles sont arrondies ; les crochets sont très-petits, courbes, et placés dans une rainure, à bords non dentés. $ XXVHI. Genre PHILODROME. T. I, p. 551, n°1 bis. PuiLoproME RusÉ. (Philodromus callidus.) Long. 6 mill. la femelle , # mill. le mâle. Corselet large et déprimé, jaunâtre, à côtés postérieurs bordés de noir; yeux noirs brillants portés sur des tubercules saillants. Abdomen large, d'un brun noirâtre finement maculé de brun. Variété de la femelle à abdomen d’un jaune testacé. Varièté du mâle à abdomen d’un noir roussâtre. Lucas, £xpl. de l'Algér. p.195, PI. 11, fig. 3. Afrique , Algérie. Dans les environs de Tonga et de Goubièra, dans le cercle de La Calle. Cette Aranèide applique son corps im- mobile contre les rochers et sous les écorces des chènes-liéges, dont les couleurs se confondent avec les siennes. PuiLoprOME ORNE. (Philodromus ornatus.) 2 mill. Afrique, Algérie. Trouvé sur les muraille d’une chambre dans le cercle de La Calle. Je soupconne que cette espèce est mon Philodrome rhombifère jeune (voy.t.1, p. 5359, n° 12). Il a été trouvé par M. Lucas , dans toute l'Algérie. Lucas, £xpéd. d’Aigér., p.197, PI. 11, fig. 5. Philodromus fusco-limbatus. Lucas, £xpédit. d'Algérie, p.197, PI. 11, fig. 6. Phil. pulchellus. Lucas , p. 198, PL. 11, Gg. #4, 3 mill. Ces deux espèces appartiennent aux races des ovoïdes et des trapézoïdes. INSECTES APTÈRES. 435 Ed, p:. 558. 10 bis. Philodromus gracilentus. Luc: p. 199, PI. 11, fig. 7. Long. 7 mill. 1/2, larg. 2 mill. 1/4. Appartient à la race des Oblongues. T. I, p. 559, n. 12 bis. Philodromus oblongiusculus. Lucas, Algérie , p. 200 , n° 143, PI. 11, fig. 8. Appartient comme l'espèce précédente à la famille des vigi- lantes , mais à la deuxième race, celle des Ovoïdes. Prise en mai en Afrique , dans les environs de Constantine. $ XXIX. Genre OLIOS. T. ii, p. 865. 3 bis. OLI0S ALGÉRIEN. (Olios Algerianus.) Long. 10 à 12 mill., larg. 4 à 5 mill. Yeux sur deux lignes parallèles courbées en avant, presque égaux entre eux. Corselet un peu bombé, orné dans son milieu de cinq petits traits ferrugineux. Abdomen ovalaire roussâtre , mi- lieu plus clair et festonné par la couleur plus brune des cotés, lignes fines longitudinales dans le milieu du dos traversée à sa partie postérieure par des chevrons très-fins. Lucas, Explor. de l'Algérie, p. 26%, PI. 12, fig. (le mâle). Commun dans toute l'Algérie, dans les lieux humides, sous les pierres et au pied des grandes herbes. Cette espèce appartient à la race des Captiosæ, et diffère par les yeux de l'Olios barba- Tus, avec lequel cependant elle a beaucoup d’analogie. T.I, p.573. Ajoutez: 13 bis. Orios p'Oran. (Olios Oraniensis). Long. 19 mill., larg. 7 mill. Corselet bombé, d’un brun roussâtre brillant, ainsi que les pattes. Abdomen ovalaire bombé, d’un brun roussâtre. Yeux en croissant , la ligne postérieure droite, l’antérieure courbée en arrière, les yeux antérieurs intermédiaires les plus gros de tous. 436 SUPPLÉMENT. Mandibules fortes, allongées, écartées à leur extrémité, sail- lantes à leur partie médiane. Lucas, Algérie, p. 201, PL 11, Gg. 9. Prise aux environs d'Oran. Cette espèce se Lient sous les pierres, dans une toile à double enveloppe imperméable, percée à une de ses extrémités, d'un blanc jaunâtre et à tissu très serré. L'Aranéide y passe la saison d'hiver et y subit ses changements de peau. Elle se plait dans les lieux élevés, et a été trouvée sur le versant est du Djebel Santon et à Santa-Cruz. 13 ter. Ouos parBare. (Olios barbarus.) 4 ; Long. 15 mill, Yeux comme dans l’Olios Oraniensis, ayant les antéricurs intermédiaires plus gros, mais les laléraux postérieurs sont plus égaux entre eux. Corselet, pattes, abdomen d'un fauve rougeâtre, plus foncé que dans l'Olios Oranicnsis ; une ligne longitudinale brune à la partie antérieure. Le mâle semblable, mais plus grèle. Lucas, £æpl. de l'Algérie, p. 202, PI. 11, fig. 10. Commun dans les environs d'Alger , de Constantine et de Bone. Se lient sous les pierres et construit un sac à double en- veloppe comme la précédente. Cette espèce et la précédente appartiennent à ma famille des Musculosæ. T. [, p. 573. Ozios RUFIPÈEDE. (Olios rufipes). Long. 18 mill. Yeux en croissant très-aigu, les latéraux de la seconde ligne écartés et recules des inte:médiaires, de manière à former à eux seuls une troisième ligne; la ligne antérieure courbée cnarrière; se rapprochant des yeux du Philodrome oblong. (Voy. la PI. 2, fig. 14, etc. de notre atlas). Corselet d'un roux clair, allongé; abdomen ovale, arrondi et grossissant à son extrémité poslé- rieure d'un fauve clair. Lucas, Arachnides des Canaries, p. 32, PI. 6, fig. 13. Aux Canaries, Cette espèce établit une grande aflinité entre le genre Philo- drome et le genre Olios, elle nécessite le partage de la sixième INSECTES APTÈRES. 437 famille des Olios (les Musculcuses) en deux races ainsi nommées ct caractérisees : 1° Les Hardies. Yeux potsérieurs et sur une seule ligne droite. 1. Olios fuscus , 2 O'ios Oraniensis, Olios barbarus. 2° Les Audacicuses (Olios rufipes). $ XXX. Genre SPARASSE. (Sparassus.) TI, p. 582, n°2. SPARASSE ÉMERAUDE. Ajoutez à la synonymie : Lucas , p. 205, n° 149, qui dit : « Dans les marais d'Aïu-Trian, aux environs du cercle de La Calle , j'ai rencontré une grosse femelle portant entre ses man- dibules son cocon qui est orbiculaire, formé d’une svie fine, serrée, transparente, et à travers laquelle on aperçoit les œufs qui sont jaunes, légèrement lcintés de verdàtre, assez gros et non agglomérés. » (Lucas.) T.I, p. 586. Ajoutez après les caractères des Tege- nairides : 1re Race. LES BRÉVICAUDES (brevicaudæ). Filières peu allongées. T.I, p. 587. 9e Race. LES LONGICAUDES (longicaudæ). Filières supérieures très-allongées. 7. SPARASSE FERRUGINEUX. (Sparassus ferrugineus.) . ? Long. 5 lignes. | Corselet rouge surtout vers la têle, raies brunes qui rayonnent du centre vers les bords. Abdomen ovale , allongé, le milieu du dos rouge formant une large bande longitudinale, bordée de brun el traversée à sa partie postérieure par quatre chevrons jaunes doublés de brun; la partie antérieure de Ja bande a quatre petits ‘ 438 SUPPLÉMENT. points noirs ; côtés bruns mélangés de poils jaunâtres. Pattes d'un jaune rougeâtre tachées de noir. Textrix ferruginea. Koch, Arachniden, PI. 267, fig. 627. Europe. Grèce. Prise près de Napoli. T. L'p’687, 8. SPARASSE VÊTU. (Sparassus vestitus.) d © Lignes, p 5 1/2. Corselet olivâtre avec une raie longitudinale d'un blanc jau- nâtre. Abdomen jaunâtre et rougeâtre, avec une suite de raies et de taches noires disposées longitudinalement sur deux lignes parallèles ; de petits chevrons noirs à la partie postérieure entre les deux lignes : côtés bruns. 1 LD bb: 9. SPARASSE MONTAGNARD. (Sparassus montanus.) £ Long. 4 lignes. Corselet d'un brun verdâtre, luisant, peu allongé et très-arrondi à sa partie postérieure, Abdomen ovale allongé, brun avec des traits blancs inclinés formant des chevrons, dont les deux traits sont séparés. Pattes et tarses d’un brun verdâtre, noircis à leur extrémité. Textrix montana. Koch, Arachniden, t. VIII, p. 53, PI. 267, fig. 630.— Agelena montana. Koch, in Herrich Schæf- fer Deutschl. inf. 195 , n° 11. En Europe, dans l'Allemagne, dans le Salzbourg et la Bavière, dans les bois, sous les pierres. Le mâle est semblable à la femelle, mais plus petit. Les or- ganes sexuels ne sont pas encore developpés en juin. Le nom d’Agélène, donné à tort à cette espèce par M. Koch, nous l’avait fait considérer comme la Labyrinthica dans son jeune âge. Par cette race, les Sparasses se rapprochent des Agélènes et des Clubiones : elle appartient à ce genre par ses yeux et la forme dilatée de son corselet, mais l'examen de la bouche pourrait seul décider si on doit l'y laisser ou la placer dans les Clubiones, T.1, p. 58S. Aux affinités des Spirasses ajoutez : Par la deuxième race des Tégénairides dont les filières sont allongées, comme aussi un peu par les yeux, le genre Sparasse se rapproche des Agélènes, INSECTES APTÈRES. 439 S XXXI. Genre CLUBIONE. T.I,p. 591ett. II, p. 478. Clubiona amarantha. Ajoutez à la synonymie de cette espèce : Clubiona brevipes. Blackwall, Transactions of the Linnean society, vol. XVIII , in-#, London, 1841, p. 603. Setient dans un sac de soie compacte, d’une soie très-blanche, qu’elle file dans la partie inférieure des feuilles, dans les districts de Denbigshire et Caernarvonshire. Elle saute avec agilité. M. Blackwall donne 3 lignes de long à sa Clubiona brevipes. L’abdomen est oviforme, velu, légèrement déprimé, de couleur rouge brun. Les filières , assez allongées, d’un brun noirâtre. Les yeux intermédiaires de la ligne antérieure sont un peu plus gros que les latéraux. La lèvre est d’un brun rougeâtre. Les mandibules et le bandeau noirâtres. Les pattes courtes d’un jaune pâle ; la quatrième paire la plus longue, la seconde ensuite, la troisième paire est la plus courte. VE, p- 593. Clubiona corticalis. À la synonymie de cette espèce ajoutez : Philoïca notata. Koch, Arachniden, VII, p. 55, pl. 268, fig. 631 (le mâlé, long., 3 lig. 1/4), fig. 632 (la femelle, long., & lig. 1/4). Koch, Uebersicht des Arachnidens system, pl. 2, n° 23. — Tegenaria notata £ F. Koch, dans Herrich Schæffer Deutschl. insect., pl. 125, fig. 14 et 15 (c’est la meilleure figure qu'on ait donnée de cette espèce).—Clubiona domestica,Wiber, Museum sinckerb., 1. WE, p. 214, pl. 14, fig. 9. Cette synonymie est certaine. M. Koch remarque que la Clubione corticale se trouve dans l'intérieur des arbres, dans les vieux murs et dans les fentes des pierres , et qu'elle est plus abondante dans le nord de l’Europe ; et en effet nos observations ont prouvé qu'elle résiste aux plus grands froius. L'Aranea notata de Linné est une espèce toute dif- férente.—Clubiona fucata, Blackwall, Trans. of the Linn. soc., - t. 18, p.605, n°2. Prise dans le Denbigshire et Caernarvonshire. 440 SUPPLÉMENT. Le mâle ressemble à la femelle, et les organes sexuels ne sont développés qu'en automne ; les femelles sout pleines dans lemois de juin. Cette Aranéide se trouve dans les bois, et en été se cache dans les feuilles. Deux griffes pectinées aux tarses, avec un petit appendice propre à grimper. T. I, p. 591. L'espèce suivante appartient, par la longueur relative de ses pattes ei par ses yeux , à la famille des Dryades, race des vaga- bonücs. 2 bis. CLuB10XE PaLLIPÈDE.(Clubiona pallipes.) ? Long. 6 mill., larg. 2 mill. 1/4. _ Corsclet testacé teinté de roussâtre; yeux noirs, presque tous de mème grosseur; mandibules courtes, peu saillantes; abdomen ovalaire, alionge, s'amincissant à sa partie postérieure, d'un jaune légèrement roussâtre ; pattes ct palpes d'un jaune testacé. Lucas, Zxplor. de l'Aigérie, p.212, PI. 12, fig. 9. Prise une seule fois, aux environs de Philippeville. En mars, au picd des arbres, sur le bord de l'Ouad-Sassaaf. T.I, p. 595. Ajoutez l’espèce suivante décrite par M. Koch à la famille des Anyphænes : 6 bis. CLUBIONE FORAINE. (Clubiona advena.) p Long. 2 lig. 1/2. Pattes et palpes d’un fauve brun; abdomen ovale, brun, avec une raie longitudinale jaunâtre croisée par six accents circon- flexes ; poils jaunätres formant des raies obscures, sur les côtés, qui aboutissent aux accents circonflexes; corselet brun bordé d'une raie fauve, d'autres de même couleur qui rayonnent du centre à la circonférence ; pattes de couleur pâle sans annelures. L'hiloïca advena. Koch, Arachniden, VUE, pl. 268, fig. 633 (la femelle). Trouvée en Allemagne. Elle est vive et agile. T. 1, p. 599 et 600. Cicpioxe PETITE. (Clubiona parvula.) Long. 8 mill., la femelle; 6 mill. le mâle. Corselct roussätre parsemé de points jaunes; abdomen légère- ment roussâtre finement pointillé de brun foncé. Le mâle a les mandibules allongées , saïllantes. Lucas, £Zæplor. de l'Algérie, p. 205, pl. 42, fig. 5. INSECTES APTÈRES. 441 Prise aux environs d'Alger, en janvier, sous les pierres bumides , où on la trouve presque toujours errante. T.I, p. 599 et 600. M. Lucas, p. 207, remarque que les Clubiones lapidicolles et livides (nos 10 et 11), sont communes en Algérie, au pied des arbres ou sur leurs vieilles écorces. T. I, p. 600. CLuBione RUFIPÈDE. (Clubiona rufipes.) Long. 12 mill., larg. 4 mill. Corselet brun roussâtre ; sbdomen ovale, allongé , grossissant à sa parlie postérieure, d'un brun roussâtre foncé. Lucas, £xplor. de l'Algérie, p. 208, n° 1514. Prise dans les environs d'Oran , en hiver, sous les pierres lé- gèrement humides. Elle est de la famille des Furies. T. I, p. 600 et t. IT, p- #80. CLUBIONE oBLONGUE. (Clubiona oblonga.) J Long. 12 mili., larg. 4 mill. © Corselet d'un brun roussätre ou simplement roussâtre; ab- domen étroit, allongé, brun, couvert de poils jaunätres. Lucas, Explor. de l'Algérie, p 207, pl. 12, fig. 3. Trouvée sous les pierres dans les environs d'Alger et de Con- stantine. De la famille des-Furies Peut-être est-ce le mâle de la Clubiona roscida (t. II, p. 480), Amaurobius roscidus de M. Koch. T. I, p. 600. N° 11 bis. Sur la CLUBIONE saAxATILE. (Clubiona saxatilis.) Le genre CoeLores, de M. Blackwall, semble appartenir à ma famille de Clubioncs, nommés les Furies, p. 600, etil a de l’ana- logie avec les Agélènes et avec les Drasses. La longueur relative des paites ne permet pas de rapporter le Cœlote terrestre au Drasse Atropos, auquel il ressemble. Si l'Amaurobe terrestre de M. Koch est, comme le prétend M. Blackwall, synonyme de son Cæilote saxatile, il ne peut se rapporter à mon Drasse Atropos, et il doit s’en éloigner parles longueurs relatives des pattes. (Conférez t. LE, p. 489 de cet ouvrage.) Mais par la courbure des mâchoires 442 SUPPLÉMENT. la Clubione saxatile appartient aux Drasses ou s'en rapproche et forme la liaison des deux genres. S'il y avait lieu de former du genre CorLores de M. Blackwall une nouvelle famille dans les Clubiones, à la suite de celle des Furies (p. 600) ou dans les Drasses, à la suite des Lithophiles (p. 614), voici comment elle se trouverait caractérisée : Famizze DES COELOTES. Feux huit, sur deux lignes droites parallèles : la ligne anté- rieure la plus courte : les yeux latéraux posés sur une même éminence de la tête, les intermédiaires anté- rieurs un peu plus petits. Lèvre plus longue que large, arrondie sur les côtés, tronquée à son extrémité. Pattes fortes, la quatrième paire la plus longue, ensuite la première, la troisième est la plus courte. Tarses ter- minés par trois griffes dont les supérieures sont pecti- nées ; l’inférieure courbée à sa base. Cœlotes saxatilis. Long., 6 lig. 1/4. Blackwall, Trans. of the Linnean society, vol. XVIIL, p. 618. Drassus saxatilis. Blackwall, Researches in zoologia, p. 332. — Clubiona saxatilis. Blackwall, London and Edin- burgh Magazine, vol. IL, p. 436-437. Conférez Amaurobius terrestris, Koch, die Arachn., vol. VI, p. 45, PI. 92, fig. 463, 46%. ' Le Cœlote saxatile a l'abdomen projeté sur la partie antérieure du corselet, grossissant vers sa partie postérieure ; couleur d’un brun jaunâtre, bande noire à la partie antérieure, qui se rétrécit graduellement en approchant des filières, avec de nombreuses taches noires, et des lignes obliques de chaque côté de la bande, qui se réunissent vers la partie postérieure et forment des chevrons dont la pointe est tournée vers le corselet, entre la pointe de la bande et les filières.(Cette description rappelle le Drasse Atropos.) Trouvée, au printemps, en 1826, dans le nord de la prin- cipauté de Galles, et en Lancashire, sous les pierres et dans les crevasses des murs. Elle forme une toile de dimension peu étendue, ou elle dépose un cocon lenticulaire composé d’une soie très-blanche, de 6 lignes de diamètre , attaché or- INSECTES APTÈRES. 443 dinairement à la partie inférieure des pierres ou des frag- ments de rocs par une petite extension de la toile: sur la sur- face de cette toile elle répand un peu de terre, de plâtras et de détritus de diverses matières. Son tube, qui est lié à sa toile, s'étend ordinairement jusqu'à une cavité cylindrique que l’Ara- néide creuse en terre. T. I, p. 600. CLuBIONE ORNÉE. (Clubiona ornata.) p Long., 6 miil. 1/2, larg., 2 mill. Corselet verdâtre légèrement teint de rougeâtre; abdomen ovale, allongé, verdâtre, avec une ligne longitudinale sur le milieu du dos, formée par une série de petites taches trianguliformes d'un brun fonce ; pattes grèles , allongées , d’un jaune légèrement teint de verdâtre. Lucas, Explor. de l'Algérie, p. 211, PI. 12, fig. 6. Prise vers le milieu de juin dans les marais du lac Tonga, aux environs du cercle de La Calle. Cette espèce appartient à notre famille des Furies, comme les Clubiones exilipèdes et barbus, qui ont comme elle des pattes grèles et-une ligne longitudinale sur le milieu du dos. T-É)p: 608. 14 bis. CLUBIONE BARBARE. ( Clubiona barbara.) = g Long., 10 mill. 1/2, larg., # mill. (la femelle); long., 9 mill. 1/2, larg., 3 mill. (le mâle). Corselet et abdomen d'un brun jaunûtre; pattes grèles, allon- gées , d'un jaune testacé lavé de brun ; long. relative 1, 2, 4, 3. Lucas, Ezrplor. de l'Algérie, p. 210, n° 210, PI. 12, Gg. 3. Prise en mars dans les environs de Philippeville, au pied des arbres qui bordent l'Ouad-Sassaaf. Par ses pattes grêles, allongées , et la forme de son abdomen, nul doute qu'il ne faille placer cette espèce près de l’'Exilipes (ci-après, p.444), dans la quatrième famille ; mais par sa seconde paire de pattes, un peu plus longue que la quatrième , elle ap- partient à la cinquième famille , celle des Satyres, et forme ainsi le passage de l’une à l’autre. T. I, p. 603. L'espèce de Ciubione qui suit appartient à la fa- 444 SUPPLÉMENT. mille des Parques, dont les pattes, médiocrement al- lonsées, sont dans l’ordre suivant : 1, k, 2, 3. 19 bis. Crurione manniBuzaire. (Clubiona mandibularis.) Æ Long. 9 mill., larg, 3 snill. 1/4. Corselet d'un brun rougcâtre, abdomen allongé ovalaire, brun en dessus et dessous. Mand,bules robustes, allongées, excessive- ment saillantes , et très-renflées à leur naissance. Lèvres et mâ- choires courtes. Palles courtes, grèles , d’un jaune rougeâtre. Lucas, £xpl. de l'Algérie, p. 212, PI, 12, fig. 7. Prise à Kouba, en janvier, aux environs d'Alger. Celte Ara- néide se plait au pied des grandes herbes , dans les lieux frais, ombragés el humides. T. I, p. 604. 13 bis. CLuBIONE A PIEDS GRÈLES. (Clubiona exilipes.) 15 bis. » Long. 11 mill., larg. # mill. Corselet d’un brun rougeâtre , brillant , parsemé de poils fauves. Yeux noirs entourés de jaune. Abdomen ovoïde, élargi dans son milieu, brun et présentant, sur le milieu du dos, une raie longitudinale d'un brun foncé, assez semblable à une croix renversée. Palles ct palpes allongces, grêles,jaunâtres, parsemees de poils bruns. Longueur relative, 1, #4, 2, 3. Lucas, Expl. d'Algérie, p. 209, n° 155, PI. 12, fig. 5. Prise dans les environs d'Alger et de Constantine, sous les pierres humides au printemps et en hiver. Cette espèce appartient par la longueur relative de ses pattes, à la famille des Satyres. T.I, p. 605. Clubiona atrox. À la synonymie de cette espèce ajoutez : Ciniflo atrox, Blackwall, Trans. of the Linnean society, vol. XVIIE, part. #, p. 607. D'après les considérations des filières et des pattes de cette espèce M. Blackwall établit une familie des CINIFLONIDÆ. Filières 8, les deux inférieures inarticulées ct réunies jusqu’à leur extrémité. Le métatarse des paltes postérieures garni d’une [INSECTES APTÈRES. 445 brosse de poils, munie de deux rangs de petites épines très rap- prochées. M. Blackwall établit dans cette famille un £enre qui, d’après notre méthode, devrait être caractérisé ainsi : Genre CINIFLO. Yeux, huit sur deux lignes transverses, la ligne posté- rieure convexe, l'antérieure droite plus courte ; les intermédiaires un peu plus gros. Les laté- raux sont posés sur un méme tubercule. Mâchoires fortes, dilatées et arrondies à leur extré- milé, légèrement inclinées sur la lèvre. Lèvre plus longue que large, dilatée dans son mi- lieu, tronquée au sommet. Pattes fortes; la première paire la plus longue (dans la femelle), ensuite la quatrième, la troisième est la plus courte; tarses à trois griffes ; les deux griffes supérieures pectinées, l'inféricure courbce à sa base. Ciniflo atrox, Linn. soc., t. 18, p. #73 el 607. Amaurobius atrox, Koch, Uebèr des Arachn. syst., p. 15. Clubiona atrox, Walckenaer, Aptères, L. F, p. 605, n° 16. — Id., 4ranéides de France, p. 146, n° 1, PI.7, fig 5et 6. M. Blackwall remarque que dans le mâle de l'Atrox la se- conde paire de pattes est un peu plus longue que la quatrième. Cette observalion est nouvelle, et nous nous étions aperçu de celte anomalie qui exisie encore dans d'autres genres, mais nous avions craint de nous être trompé et nous n'avons pas transcrit la note qui contenait cette observation. C'est la brosse des pattes postérieures qui caractérise les Ci- niflonidæ de M. Blackwall, el sur l'usage de cette brosse qu'il nomme calamistrum, on peut consulter les Transaclions of the Linnean society, vol. XVE, p. 473, vol. X VII, p. 223. Ce genre Ciniflo correspond à la première race de notre fa- mille des Parques, mais les observations de M. Blackwall, quoi- qu'elles r'impliquent pas la nécessité de créer ce genre, sont importantes. 446 SUPPLÉMENT. $ XXXII. Genre DRASSE. TUE: prétr: 3 bis. Drasse pisrincr. (Drassus distinctus.) Long. 9 mill., larg. 3 mill. 1/2. Yeux écartés, corselet d’un fauve roussâtre. Abdomen allongé, ovale, d’un brun clair. Pattes grosses, allongées , velues, jau- nâtres , taché de brun et de noir. Lucas, £xpl. de l'Algérie, p.218, n° 166, PI. 13, fig.5. Trouvé à la fin de février, sous les pierres. T. 1, p. 615, n°3 bis. Drasse FoRT. (Drassus validus.) Long. 11 mill., largeur 4 mill. 3 1/4. Z Yeux sur deux lignes parallèles, la première droite, la se- conde légèrement courbée en avant. Abdomen ovale, allongé, renflé dans son milieu , d’un brun jaunâtre brillant. Pattes cour- tes et fortes, les antérieures à cuisses renflées. Filières un peu saillantes , jaune roussâtre. Lucas, £xpl. de l'Algérie, p. 213, PI. 12, fig. 10. Trouvé en janvier, dans les fissures d’une grosse pierre, aux environs du cercle de La Calle. Ce Drasse appartient à ma famille des Absconditæ , dont elle réunit tous les caractères. LE p: 017. 4 bis. DrassE RUFIPÈDE. (Drassus rufipes.) Long. 7 mill., larg. 2 mill. £ Corselet d'un brun rougeâtre brillant. Mandibules courtes, d’un brun roussâtre. Pattes allongées, minces, rougeâtres. Ab- domen ovalaire grossissant vers sa partie postérieure. Couleur cendrée très-claire ; filières plus foncées , courtes. Lucas, £xpl. de l'Algérie, p.215, PI. 13, fig. 2. Trouvé sous les pierres humides, dans les environs de Con- stantine. nl, DIT: 18 bis. DRAssE TACHÉ DE BLANC. (Drassus albomaculatus.) Long. 7 mill., larg. 2. Corselet noir avec trois bandes blanches longitudinales et une INSECTES APTÈRES. 447 transversale à la partie postérieure formée par des poils cadu- ques. Abdomen allongé, d'un noir très-légèrement teinté de roussâtre, orné de quatre taches blanches transversales, une assez large située à la partie antérieure, deux plus petites placées sur les côtés latéraux , et enfin, une quatrième occupant tout à fait la partie postérieure de cet organe. Variété A. Abdomen avec quatre taches, formées par la divi- sion des taches antérieures, divisées en deux. Les taches de la partie postérieure entièrement oblitérées. Les quatre taches de la partie antérieure sont de couleur cendrée. Lucas, Expl. de l'Algérie, p. 224, PI. 13, fig. 8. Prise aux environs d'Alger, parmi les grandes herbes à Kouba en hiver et au printemps. La variété sous les pierres. Sa dé- marche est lente, mais elle échappe vivement à celui qui veut la prendre. T.I, p. 617. 5 bis. DRASSE CRASSIPÈDE. (Drassus crassipes.) Long. 12 mill. 1/2, larg. 4 mill. Corselet allongé d’un brun roussâtre. Pattes allongées, ro- bustes , les deux premières paires renflées , d'un brun roussâtre. Abdomen court, proche le corselet terminé en ligne presque droite d’un brun foncé. Lucas, Ezxpl. de l'Algérie, p. 217, PI. 13, fig. 4. Très-agile, sous les pierres. Prise aux environs d'Alger. T.I, p. 622. Les espèces suivantes sont «ans une troisième fa- mille de Drasses , celle des ÆJabiles. Drassus parvulus. S Long., 3 mill. Corselet d’un jaune vif, à rayon rougeâtre. Abdomen porté par un long pédoncule jaune, piriforme, d’un brun noirâtre plus foncé aux deux extrémités. Lucas , £xpl. de l’Alg., p. 219, PH. 13, fig. 6. Rare sous les pierres, errant aux environs de Philippeville. 448 SUPPLÉMENT, T.1,p.622ett. IT, p. 487. N°1. DrRassE BRiLLANT. (Drassus fulgens.) Voici la description que donne M. Lucas de cette remarquable espèce : Yeux noirs formant deux lignes fortement courbées. Corselet très- allongé, d'un brun rougeâtre, borde d'un filet blanc. Pattes allongées , fines. Abdomen uni au corselet par un long pédon- cule jaune , piriforme et rétréci dans son milieu. Il est d'un noir bleuätre métallique très-brillant , avec on extrémité antérieure couverte d'écailles vertes; sur les côtés latéraux, un peu au- dessous , sont deux taches jumeiles et transversales blanchätres; plus bas encore , et au milieu du rétrécissement, sont deux au- tres taches également blanchâtres, ct disposées de la mème manière ; enfin, à l'extrémité postérieure et au-dessus de la partie anale se trouve une cinquième tache d'un blanc vif. Long., 4 à 5 mill.; larg., 4 mill. Drassus dives , Lucas, £xplor. de l’Algér., p. 220, n° 170, PI. 13, fig. 9. Cette espèce se plait aux lieux exposés au soleil. Elle est très-agile ; lorsqu'elle marche, elle tient sans cesse en mou- vement ses palpes et son abdomen. M. Lucas l'a prise une seule fois sur les murs d’un moulin, aux environs du cercle de La Calle. T.I, p.624ett. IT, p. #88. DRASSE FASTUEUX. (Drassus fastuosus.) Ajoutez à la synonynuie : Drassus fastuosus, Lucas, Explor. de l’Alg., p. 221, PI. 13, fig. 10. Long., 3 mill., larg. { mill. 2. M. Lucas remarque que celle espèce , qui est très-voisine du Drassus fulgens, ne peut être confondue avec celle-ci à cause du corselet qui dans le 2. fastuosus est plus large et moins rétréci à sa partie antérieure, Les pattes sont aussi plus robustes el moins allongécs ; eL il aurait pu dire aussi que la ligne postéricure des yeux est moins courbée que dans le fulgens. L'abdomen est aussi un peu plus court. INSECTES APTÈRFS. 449 En Algérie, ce Drasse est plus commun que le précédent dans les environs de Bône et du cercle de La Calle. On le rericontre en novembre sous les pierres ; il est très-agile, et, comme le Dras- sus fulgens , il tient sans cesse en mouvement ses palpes ou son abdomen quand il marche. T. 1, p. 624. 13 bis. DRASSE À TARSES JAUNES. ( Drassus flavitarsis.) Long. 3 mill,, larg. mill. Yeux du Drasse brillant; corselet noir, avec des poils squam- miformes d'un vert métallique brillant. Abdomen allongé, d'un noir mat, avec toute sa partie postérieure d'un noir brillant; près des filières, une petite bande transversale blanche. Dans la partie antérieure, le noir mat est parsemé de poils roussâtres, parmi lesquels on en apercoit qui sont squammiformes et d’un beau vert métallique. Les pattes sont très-allongées, noires, an- nelées de jaune. Lucas, £æxpi. de l’Aig., p. 222, n° 172, PI. 14, fig. 5. Les yeux, qui chez les mâles sont sur deux lignes presque pa - rallèles, diffèrent de ceux de la femelle, en ce que les latéraux des deux lignes sont un peu plus écartés que les intermédiaires. De cette position, il résulteque, comme dans le Drasse lucifuge, la ligne antérieure est courbée en avant, tandis que la postérieure l'est en arrière. Cette espèce n’est pas rare aux environs d'Alger tout l'hiver, le printemps et une grande partie de l'été. Elle se plaît sous les pierres iégèrement humides; elle est remarquable par la dé- marche bien moins vive que le Drassus fulgens et le Drassus fastuosus. T.I, p. 624. 13 bis. DRASSE À BANDES BLANCHES. (Drassus albovittatus.) Long. 8 mill., larg. 3 mill. Corselet allongé , bomhé , rougeätre , revêtu de poils (caducs) d'un rouge métallique brillant. Abdomen allongé, ovalaire très- bombé, noir, recouvert de poils squammiformes, d’un brun bronzé avec des bandes blanches transversales qui sont ornées de quatre points rouges irisés, Postérieurement sont cinq taches blanches transversales, dont deux situées de chaque côté, et une APTÈRES, TOME 1V. 29 450 SUPPLÉMENT. médiane occupant tout à fait la partie postérieure. Filières saillantes roussâtres. Lucas , Eæpl. de l’Algér., p. 226, PI. 14, fig. 1. Prise aux environs de Constantine dans les mois de mai et de juin, sous les pierres, dans les lieux secs et arides. Sa dé- marche est très-lente. Cette espèce et les deux précédentes et le Drassus pallipes se rapprochent beaucoup du genre Argus et forment la liaison du genre Drasse avec ce genre. T1, p. 62#. DRASSE RESSERRÉ. (Drassus coarctatus.) Long. 5 mill. 1/2, larg. { mill. Corselet étroit, allongé , d'un brun noirâtre très-foncé et lui- sant ; pattes teintées de jaune et de brun ; abdomen allongé, res- serré dans son milieu , d’un noir verdâtre luisant submétallique ; ayant deux lignes transversales formées par des taches blanches sur le dos, la première vers le bord antérieur, la seconde dans le milieu; filières apparentes, jaunes. Lucas, £xplor. de l'Algérie, p. 228, n° 578, pl. 14, fig. 2. Prise en mai, errante parmi les galets des bords du Rummel, aux environs de Constantine. T. I, p. 624. DrassE PALLIPÈDE. (Drassus pallipes.) Long. 3 mill. 1/2, larg. 4 mill, Corselet étroit, allongé, d’un noir luisant, ayant à sa partie postérieureune ligne longitudinale lancéiforme blanche, terminée postérieurement par un chevron de même couleur ; pattes jaunà- tres ; abdomen renflé , ovoïde, acuminé , à ses deux extrémités, d’un vert foncé teinté de noir dans son milieu , et sur ses côtés ayant trois bandes circulaires blanches : une à la base, une autre à l'extrémité, et la troisième au milieu; trois points égale- ment blancs :'isposés en triangle sur le milieu de la ligne dorsale ; ventre d'un vert noirâtre. Lucas, £æplor. de l'Algérie, p.227, pl. 14, fig. 3. Prise en février près du cap Caxine , aux environs d'Alger. Deux individus de cette espèce, placés dans une petite boîte, INSECTES APTÈRES. 451 se formèrent chacun une petite coque de soie légèrement gri- sâtre. T. I, p. 624. 13 ter. Drasse FouRMI. (Drassus formicarius.) Long. 5 mill. 1/2, larg. 1 mill. 3/4. Corselet étroit, bombé longitudinalement , ayant à sa base une petite figure trianguliforme, testacée; abdomen allongé, ovalaire, présentant dans son milieu un étranglement assez fortement pro- noncé , d’un brun roussâtre , avec des poils squammiformes d’un jaune verdâtre brillant; orné de cinq taches blanches , quatre à la partie antérieure du dos, la cinquième à la base. Lucas, £xplor. de l'Algérie, p. 228, pl. 14, fig. 4. Trouvée une seule fois sous les pierres, en juillet, sur les bords du lac Goubeïra , aux environs du cercle de La Calle. T. I, p. 693. 5 bis. DRASSE ÉRYTHROCÉPHALE. { Drassus erythrocephalus.) Long. 5 mill.; larg. 2 mill. 5 a, Yeux sur deux lignes légèrement courbées, presque également gros ; corselet bombé, entièrement glabre , d’un rougeâtre bril- lant ; abdomen oblong , d'un vert légèrement teinté de brun; sur le dos quatre points oblongs ou carrés , qui s’oblitèrent quand le ventre est gonflé par les œufs. Cette espèce varie beaucoup. Var. A. Abdomen, en dessus et en dessous , d’un brun ver- dâtre , avec les filières de cette couleur. Var. B. Abdomen d’un roux testacé en dessous, couleur at- teignant les côtés latéraux antérieurs, avec la partie postérieure teintée de brunûtre. Lucas, £Explor: de l'Algérie , p. 223, n° 174, pl. 13, fig. 7. Cette espèce n’est pas rare aux environs d'Alger, en hiver et au printemps. Elle se plait sous les pierres humides. F4 p- 627. 18 bis. Drasse corTicaz. (Drassus corticalis.) Long. 10 mill., larg. 3 mill. 27 Corselet court, assez bombé, d'an bran légèrement rougeûtre , 452 SUPPLÉMENT, mandibules avancées , très-saillantes à leur naissance ; abdomen allongé, grossissant à sa partie postérieure, d'un brun jaunâtre ; filières très-allongées, d’un brun testacé. Dans le mâle les man- dibules ne sont pas portées en avant et sont moins saillantes. Lucas, £Zxplor. de l'Algérie, p. 216, n° 162, pl. 10, fig. 3, Commune aux environs d'Alger et dans l’est de l'Algérie. T. 1, p.630. 20 bis. Drasse o8scur. (Drassus obscurus.) Long. 13 mill., larg. 4 mill. 1/4. Yeux latéraux portés sur une éminence; corselet large, ar- rondi, roussâtre ; abdomen ovale, allongé, d’un brun foncé ; filières courtes. Lucas, ÆZzxplor. de l'Algérie, p. 214, n° 161, pl. 43, fig. 1. Trouvée sous la pierre humide, dans les mois de janvier et de février, dans lés environs du cercle de La Calle. Appartient à ma quatrième famille des Drasses, celle des Speophilæ. S XXXIV. Genre CLOTHO,. T. I, p. 638. Il paraît que, d’après une observation de M. Lu- cas, que le Ciotho Goudoti doit être effacé ‘du nombre des espèces et que ce n’est qu’une variété du Clotho Durandii dont la couleur est d’un brun rous- sâtre ou noir, et où l’on n’apercoit aucune trace des cinq points jaunes. M. Lucas à trouvé plusieurs fois cette variété avec l’espèce typique. C’est dans l’ouest de l'Algérie et dans les environs d'Oran , et particu- lièrement dans les Djebel Santon et Santa-Cruz et durant l'hiver que M. Lucas a le plus fréquemment trouvé cette espèce. IT dit que sa toile est assez sem- blable aux tentes des Arabes et présente sept ou huit échancrures dont les angles seuls sont fixés sur la pierre au moyen de faisceaux de fils, tandis que les INSECTES APTÈRES. 453 bords sont libres et presque béants. Les sachets de soie où elle renferme ses petits, qui ne dépassent pas le nombre de six, ont neuf millimètres environ de dia- mètre; ils sont d’un taffetas blanc comme la neige, et fournis en dedans de l’édredon le plus fin. M. Lucas a trouvé plusieurs de ces sachets remplis de jeunes Clo- thos qui, dans cet âge, sont entièrement d’un testacé verdâtre. Cette espèce se trouve aussi dans les environs de Nîmes. — Lucas, Explor. de l'Algérie, p.229 et Annales de la société entomologique de France, an- née 1845, t. III, p. xxv du Bulletin. 2e Famize. LES ENYOS. ÿ pal p. 639. , CLOTHO LUISANT. Cette espèce est figurée dans l'Atlas de notre ou- vrage, planche 16, fa, 6D, 6B, 6A et 60. M. Lucas à décrit cts autres espèces de cetie famille des Clotho. 3 bis. CLorno ALGÉRIENNE. ( Clotho Algerica.) Long. 5 mill., larg. 4 mill. 1/2. Corselet plus étroit que l’abdomen, piriforme, un peu allongé, d’un brun roussâtre très-foncé presque noir, et légèrement teinté de jaune ; les pattes sont allongées, fines, d’un beau jaune vif; l'abdomen est d’un noir violacé, ovoïde, légèrement velu et à peine luisant. Enyo Algerica, Lucas, Explor. de l'Algérie , p. 280, RRu 14, fig. 6. Cette espèce est commune dans les environs d'Alger ; on la trouve en hiver, sous les pierres, dans son petit cocon de soie blanche, assez lâche et légèrement revêtu de quelques parcelles de terre. Ce cocon est sans issue, et lorsqu'on l’enlève de la pierre sur laquelle il est fixé, pour s'emparer de lhabitant qu'il con- tient, celui-ci fuit aussitôt , et si rapidement , qu'il est difficile de s’en saisir. 454 SUPPLÉMENT. T. I, p. 640. Il convient d'établir une quatrième famille dans les Clothos. 4° Famizze. LES INCERTAINES. Feux sur trois lignes transversales ; lignes antérieures com- posées de quatre yeux sur une ligne fléchissant légè- rement en arrière : ces yeux tracent un demi-cercle dont la ligne antérieure est le diamètre. ' Lôèvre plus large que longue en triangle tronqué. Mâchoires droites ou très-légèrement inclinées et plus large à la base qu’à leur extrémité. Pattes courtes. Long. relative : 4, 1, 2, 3. 4 bis. CLOTHO AMARANTIN. (Clotho amaranthinus.) Long. 4 mill., larg. 1 mill. Couleur rouge amarante, plus sombre à l'abdomen qu’au cor- selet ; le corselet est court large, déprimé ; les pattes courtes, proportionnellement au corps, sont d'un jaune safrané; abdomen oblong , très-allongé, bombé en dessus, déprimé en dessous; filières courtes et d’un jaune safrané. Enyo amaranthina. Lucas, Explor. de l'Algérie, p. 231, pl. 14, fig. 6. Prise une seule fois par M. Lucas , en hiver, sur le versant est du Djebel Santa-Cruz, aux environs d'Oran. La démarche de cette Aranéide est lente. M. Lucas remarque que si par la disposition des yeux et la lon- gueur relative des pattes cette espèce se rapproche de la seconde famille des Clotho et surtout des Enyo, elle s'en éloigne par son corps étroit et allongé, son corselet fortement déprimé, ses yeux, qui ne laissent qu'un bandeau très-court, et ses mâchoires, presque droites. S XXX V. T. I, p.645. 2 bis. LarroDecre oRNé. ( Latrodectus ornatus.) Long. 9 mill., larg. 3 mill. Abdomen très-gros, ovalaire , d’un noir brillant , entouré à sa INSECTES APTÈRES. 455 partie antérieure d’une bande transversale d'un blanc jaunâtre , et, en dessus , dans sen milieu, orné d’une bande longitudinale également d’un blanc jaunâtre , et formant quatre ou cinq petits triangles réunis ; en dessous il est d’un noir brillant , avec les filières roussâtres. Lucas, £xplor. de l'Algérie , p. 235, pl. 14, fig. 8. Variété avec la bande longitudinale de l’abdomen très-droite. Très-commun dans toute l'Algérie; se tient sous les pierres ou sur leurs côtés ; établit une toile à réseaux très-lâches sous laquelle il se tient en observation. M. Lucas fait sur cette es- pèce une remarque qu'on doit rapprocher de nos observations sur la nature vénéneuse de la Latrodecte Malmignatte. « Jai souvent, dit M. Lucas, été mordu par cette espèce ; et j'avoue qu’il n’est rien résulté de fâcheux de cette morsure, ce qui me porte à penser que tout ce qui a été dit sur les effets vénéneux de cette Aranéide ne sont pas dus à celle-ci, mais à quelques rep- tiles : du reste il y a une chose certaine, c’est que de tous les na- turalistes qui ont écrit sur cette Aranéide, réputée vénéneuse, aucun n’a eu soin de s’assurer si la madadie qu'il décrit soit véri- tablement causée par la morsure des Latrodectes. Ils n’ont rap- porté aucune observation , aucune expérience qui pût démontrer ce qu'ils avançaient. J'ajouterai aussi que j’ai souvent interrogé les Arabes , surtout ceux qui habitent les plaines , et qui passent une partie de leur existence à faire paître leurs nombreux tron- peaux, et j'ai appris de ces habitants nomades de nos posses- sions , qu'ils ne redoutent rien de cette Aranéide. » Ceci semble confirmer ce qu’on trouve sur l'innocuité du venin des Aranéides, t.I,p. 77etsuiv.,etausujet de la Tarentule, p.294 etsuiv. Maisil faut conférer aussi ce qui est dit tome E, p. 243 et 244 sur le venin du Latrodecte Malmignatie en particulier, et à ce sujet nous dirons que M. Groels affirme qu’en 1830, dans les environs de Vendriil, les Latrodectes Malmignattes se multiplièrent en si grande quantité. et occasionnèrent par leur morsure des acei- dents si graves que les paysans n’osaient plus sortir de chez eux pour vaquer à leurs travaux. M. Groels trouva un grand nombre de ces Aranéides dans les terres incultes de Montjoui et sur la côte de Goraf, dans les environs du château de Fels. Dans ces lieux cette Aranëide se nourrit principalement de la Cicindela scalaris. Le nid de la Malmignatte était renforcé par un grand nombre de ces Coléoptères entrelaces par des fils, avec quelques 456 SUPPLÉMENT, parcelles de végétaux ; cette Araignée guette sa proie et se pré- cipite du fond de sa retraite avec une grande vélocité pour se jeter sur des Coléoptères sauteurs et des Cigales. T. I, p. 645. Latrodectus Martius et Latrodectus Malmignattus. Le Latrodectus Martius a ete trouvé souvent, par M. Lucas (Expior, de l'Algérie, p. 23%), dans les environs d'Alger et du ecrcle de La Calle, mais jamais il n’a trouvé en Afrique la Mal- mignalte, ce qui tend à prouver que le Latrodectus Martius est une espèce distincte et différente de la Malmignatte. La ligne trans- verse de son abdomen est quelquefois jaune. Elle construit une toile comme le Latrodecte orné. T. 1, p.645. . Latrodectus oculatus. Ajoutez à la synonymie de cette espèce : Latrodectus argus. Lucas, £xplor. de l'Algérie, p. 235. Id., Lucas, Hist. nat. des Canaries, p. 35, pl. 7, n°6, le mâle, long. 11 mill. Prise en mai, en Algérie , dans les bois des lacs Tonga et Gou- beïra , aux environs du cercle de La Calle. Elle se construit sous les broussailles et sous les troncs des arbres renversés, une toile assez grande, à réseaux très-lâches, sur laquelle cette Aranéide se tient, épiant les insectes qui viennent se prendre dans ce ré- seau inextricable. Les variétés suivantes se font remarquer dans cette espèce : 1. Abdomen noir avec un petit trait blanc à sa partie antérieure , suivi d'une tache oculiforme de cette couleur. 2. Abdomen noir, orné de deux taches formant deux ovales transversaux étroits se touchant par leur extrémité antérieure, et derrière elles trois autres, placées sur une ligne transverse, dont Ja médiane est oculiforme., Dans les environs d'Oran. T.I, p. 648. 9 bis. LATRODECTE spINIPÈDE. ( Lalrodectus spinipes.) d Long. 4 mill. 1/2, larg. 2 mill. Corselet grand, d’un noir luisant, sans poils, surface pointillée. Abdomen petit, subovalaire, d'unnoir terneouopaque, légèrement INSECTES APTÈRES,. 457 soyeux, ayant deux taches obliques d’un jaune sombre à la partie supérieure ; immédiatement au-dessous de ces taches est un gros point rond, blancbâtre, suivi de quatre points blancs disposés en quadrilatère, puis viennent deux taches jaunâtres oblongues, obliquant eg sens inverse, disposées sur une ligne transversale courbée en avant; au-dessous de l'intervalle laissé enireces deux lignes sont deux autres points ronds également blanchâtres et disposés longitudinalement ; dessous noir ; filières noires, très- courtes. Lucas, £xplor. de l'Algérie, p. 235, pl. 14, fig. 9. Mâle trouvé une seule fois dans les environs de Constantine. S XXXVI. Genre PHOLQUE. T. I, p. 652. Pholcus phalangioïdes. Ajoutez à la synonymie : Lucas, £xplor. de l'Algérie , p. 236. Très-commune à Alger, à Constantine, aux ruines d'Hippône, dans les lieux humides et abandonnés. T.I, p. 654. Ajoutez une troisième espèce de Pholque trouvée en Algérie par M. Lucas et bien décrite. PHOLQUE BARBARE, ( Pholcus barbarus.) £ Voisin du dur “A ais différent. Corselet plus long que large , d’un brun jaunâtre ; abdomen allongé, étroit, jaunâtre, avec une bande longitudinale d’un brun rougcâtre foncé bordée de jaune clair, continue, formant de petits triangles ; pattes d’un jaune testacé. Le mâle ressemble à la femelle, mais il est plus grêle. Lucas, Explor. de l'Algérie, p. 257, pl. 15, fig. 1. Trouvée dans toute l'Algérie, dans les champs, sur les haies, les buissons, quelquefois dans les maisons. Les yeux sont plus rapprochés entre eux que dans le Pholcus rivulatus ; les yeux intermédiaires de la première ligne sont 458 SUPPLÉMENT, ovalaires et légèrement placés obliquement ; les latéraux de la même ligne sont aussi ovalaires, et la position qu'ils occupent sur le corselet est semi-transversale; les yeux intermédiaires de la ligne postérieure sont ronds, plus écartés que ceux du Pholcus rivulatus, et beaucoup plus rapprochés aussi des yeux latéro- antérieurs et postérieurs que dans cette dernière espèce; les yeux latéraux postérieurs sont ovalaires et légèrement placés obliquement. Espèce très-agile, et qui construit une toile dont la partie su- périeure se compose de fils lâches entre-croisés placés çà et là ; au-dessous ces fils se rattachent à une espèce de tapis à tissu serré et ayant une forme plus ou moins carrée ; c’est à la partie infé- rieure de ce tapis que se tient ordinairement cette Aranéide, épiant les insectes qui viennent se prendre dans le réseau tendu au-dessus de sa toile en hamac. Les haies de Nopals d'Agaves, les buissons , recèlent un assez grand nombre de ces toiles, qui sont fort peu éloignées les unes des autres. Ce rapprochement, dit très-bien M. Lucas, prouve que cette espèce vit en bonne in- telligence avec ses congénères. Cette espèce rapproche fortement, par sa toile, les Pholques des Linyphies. $ XXXVIL T. 1,p. 270 à 275, p. 651 et 654; t. Il, p. #47, 496 à n98; t. IV, p. 379, 386 à 389. Nouveau genre d'Araignées à six yeux. Aux pages 379 et 386 de ce *olume je croyais avoir terminé ce qui concerne les Araignégs à six yeux “0n- nues jusqu’à ce jour, mais je n'avais pas encore reçu la feuille de l’Exploration de l'Algérie, page 239, où M. Lucas nous apprend qu'il a pris le Pholcus à six yeux de Dugès, dont j'ai parlé tome Il, page 496 de cet ouvrage. Quoique M. Lucas n'ait pris qu'une seule fois cette petite Aranéide, il nots en donne une des- cription si exacte qu'il n’est pas permis de supposer (comme je l’avais fait à tort pour Dugès) aucune erreur INSECTES 4PTÈRES. 459 dans le travail de cet excellent observateur. En relisant tout ce que j'ai dit dans mes précédents volumes aux pages indiquées ci-dessus (et surtout aux pag.295et296 du tome IT), les naturalistescomprendront que le Phol- cus à six yeux de Dugès etde M. Lucas constitue, dans ma méthode, un genre NOUVEAU qui tient par son ab- domen globuleux à une des familles du genre Scytode, mais par ses yeux aux Pholques et par d’autres carac- tères aux ÆEcobes de M. Lucas. Nous nommerons, (d’après le nom de l’Araignée en langue franque) et nous caractériserons ce genre de la manière suivante : Genre RACK (ARachus.) Yeux au nombre de six, disposés en deux groupes latéraux triangulaires, écartés. Lèvre courte, beaucoup plus large que longue. Mâchoires allongées cylindroides, très-écartées à leur base et fortement inclinées sur la lèvre. Mandibules courtes et larges. Pattes allongées, fines. Aranébes tendant des fils lâches et peu serrés dans l’intérieur des maisons et des grottes. Rack quaDriPoncTué. (Rachus quadripunctatus.) Long. 2 mill. 1/4, larg. 1 mill. Corselet et pattes d’un jaune de paille uniforme, Abdomen d'un jaune blanchâtre ; yeux d'un gris verdâtre foncé, bordés de noir. Le corselet est suborbiculaire, à partie antérieure gibbeuse et un peu prolongée en avant, luisant ; assez déprimé surtout sur ses côtés et relevé vers son milieu , qui offre une profonde fossule longitudinale , sur chaque côté latéral de laquelle est une petite tache oblongue roussâtre. Les palpes sont courts , grêles, d’un jaune testacé. Les mandibules, de même couleur que les palpes, sont plus courtes et plus larges que dansle Pholcus phalangioïdes, les mâchoires sont aussi moins larges à leur base, et jaunes, ainsi 460 SUPPLÉMENT. que la lèvre qui est très-large. Le sternum cst d'un jaune testacé et entièrement orbiculaire, et ne présente ni tache ni éminence. Les pattes sont longues et fines, très-peu velues, légèrement teintées de roux aux articulations. L'abdomen.est globuleux, un peu plus long que le corselet et beaucoup plus large, il est d’un jaune très-pâle et revêtu de poils assez fins de la mème couleur ; une lache jaune peu apparente, terminée en pointe antérieure ment, occupe longitudinalement sa surface médiane. Sa moitié postérieure est occupée par quatre points bruns, disposés en quadrilatère ; en dessous, il est de mème couleur qu’en dessus, Les filières peu apparentes sont jaunes. Pholcus sex-oculatus. Dugès, Observat. sur les Aranéides, Ann. des sc. nat., L. VI, 4836, p. 160. —Ibid., Atlas du règne animal de Cuvier, PI. 9, fig. 7. Pholcus quadripunctatus. Lucas, Explor. de l'Algérie, p. 239, PI. 15, fig. 2. M. Lucas, qui le premier a donné une description de cette espèce , ne l'a prise qu’une seule fois à la fin de juin, dans sa chambre à Constantine. Cette Aranéide avait tendu, dans l'en- coignure de Ja muraille , quelques fils de soie sur lesquels elle se tenait en observation. Affinités du genre Rachus. Ce genre tient bien fortement au genre Phoicus, puisque des observateurs comme MM. Dugès et Lucas avaient cru ne pouvoir en séparer l'espèce qui leur offrait, dans le nombre de ses yeux, le caractère générique le plus im- portant, le plus décisif. Mais lorsque la petite Aranéide qui con- stitue le genre Æachus sera mieux connue, mieux observée, je ne doute pas qu'on ne trouve les moyens de caractériser ce genre d'une manière qui, en le différenciant plus qu'il ne l’est du genre Pholcus, ne le rapproche en même temps des genres Scytode et Ecobe. $ XXX VII. Genre TÉGÉNAIRE (Tegenaria). EE pre. La Tegenaria domestica est commune dans toute l'Algérie. INSECTES APTÈRES. 461 9751! 4 bis. ŒÉGÉNAIRE AFRICAINS. (Tegenaria africana.) Long. 17 mill.. larg. 5 mil. © Corselet peu ailonge , d'un jaune roussâtre. Abdomen ovale allongé , d’un brun foncé , légèrement teinté de roussâtre, et ayant à sa partie antérieure, de chaque côté, trois taches arron- dies, rapprochées postérieurement , d'un jaune légèrement rous- sâtre. Lucas, Expior. de l'Algérie, p. 249, PI. 15, fig. 5. Trouvée une seule fois (la femeile) à la fin de mai, dans les bois du lac Houbeira, aux environs du cercle de La Caïle. Celle Aranéide s'était construit, sur les parties latérales d’une grosse pierre, une toile assez grande, horizontale , semblable à celle de la Tegenaria domestica, et dont le tube cylindrique avait une issue sous la pierre. Cette espèce se distingue des autres du mème genre, par la forme des veux intermédiaires de la première paire et ceux des latéraux antérieurs de la seconde paire, qui sont plus ou moins ovalaires, au lieu d’être arrondis comme dans les Tegenaria domestica, Guyoni et longipalpis. T. LE, p. 5. 9, TEGENAR1IA Guyoni. Ajoutez à la synonymie : Lucas, Explor. de l'Algérie, p. 21:— Ibid. Ana. de la soc. entomol. de France, Æ série, t. XV, p. 402, n° 2. M. Lucas donne à la femelle , long. 48 mill., larg. 6 mill. ; au mâle, long. 15 mill., larg. 5 mill. Ce naturaliste remarque que celte espèce ressemble beaucoup à la Y'egenearia domestica, avec laquelle cependant elle ne pourra être confondue à cause de sa taille, qui est beaucoup plus grande , et surtout à cause de ses organes de Jocomotipn , qui sont plus robustes et beaucoup plus ailongés. Ces différences ne sauraient suffire, altendu que notre araignée domestique prend en vieillissant dans nos mai- sons, un accroissement extraordinaire; mais M. Lucas fait observer que l'abdomen de Ja Tegenaria Guyoni est propor- tionnellement beaucoup plus gros que celui de la Tegenaria domestica, et ne présente pas (au moins dans la femelle) une 462 SUPPLÉMENT , bande d’un roux clair, orné de chaque côté de quatre ou cinq taches jaunes; de plus Les parties latérales de la T'egenaria Guyoni ne sont jamais tachées de brun foncé (dans la femelle) , comme cela a lieu dans la T'egenaria domestica. Cette espèce n’est pas rare dans toute l'Algérie, et fait une toile semblable à celle de la Tegenaria domestica. ET UE. 2 bis. TÉGÉNAIRE LONGIPALPE. (T'egenaria longipalpis.) Long. 15 mill., larg. 6 lignes. 2 Corselet large, d’un brun roussâtre. Abdomen ovale allongé, d’un brun foncé, ayant de très-grandes taches jaunes , disposées longitudinalement le long d’une bande médiane très-brune. Lucas, Æxplor. de l’Aigérie, p. 243, n° 193. Assez commune dans l'Algérie, dans les caves et dans les mai- sons, et aussi dans les forêts de chênes-liéges, où elle présente une variété plus noire. Cette espèce, dit M. Lucas, ressemblant beaucoup à la Z'egena- ria domestica, s'en distinngue par sa taille qui est toujours beau- coup plus grande, et ses pattes qui sont plus fines . moins allon- gées et non annelées de brun. Ce dernier caractère la distinguera aussi au premier coup d'œilde la Tegenaria Guyoni ; mais ce qui empêchera surtout de la confondre avec ces deux espèces, ce sont ses palpes, qui (dans la femelle) dépassent ordinairement en longueur le fémoral de la première paire. Le corselet est aussi plus large et plus bombé à sa partie antérieure, et la fossule est plus allongée et plus profonde ; les mandibules sont plus allon- gées et plus saillantes que dans la Domestica et la Guyoni, plus robustes et plus écartés à leur extrémité. Les parties latérales de l'abdomen ne sont pas maculées de brun comme dans la Domestica. TL. AL, p.15. TÉGÉNAIRE ÉMACIÉE. (T'egenaria emaciata.) A la synonymie de cette espèce ajoutez : Agelena prompta. Blackwall's Descriptions of new species of spiders, Transactions of the Linnean Society,t. XVI, p. 621. iNSECTES APTÈRES. 463 Les yeux , sur le devant du corselet, forment deux lignes pa- rallèles courbées en avant ; les yeux intermédiaires de la rangée antérieure plus petits que les autres ; les yeux latéraux , portés sur une éminence commune et rapprochés entre eux, sont les plus gros. ; d Lèvre presque carrée. Mâchoires courtes, bombées à leur base , arrondies à leur extrémité, un peu penchées sur la lèvre qui est plus large à sa base qu'à son extrémité. Les pattes et les palpes sont bruns, les pattes ont trois griffes, les deux supérieures sont courbées et pectinées, l'inférieure est fléchie près de sa base où il y a deux dents bien distinctes. L’ab- domen est oviforme, légèrement velu avec des chevrons d’un jaune brun dans le milieu, dont la pointe anguleuse est tournée vers le corselet ; les côtés du dos et du ventre sont d’un jaune brun, le ventre a une bande longitudinaie , brune dans le milieu. Les filières supérieures sont beaucoup plus allongées que les infé- rieures et elles sont tri-articulées. L’organe sexuel est d’un rouge brun foncé, les plaques pulmonaires blanchâtres. Le mâle ressemble à la femelle en couleur, maïs il est plus pelit; ses pattes ont les mêmes longueurs relatives, mais sont plus allongées que dans la femelle. Le troisième article des palpes dans le mâle projette deux apophyses, l’un à sa partie supérieure, l’autre à l’extrémité ; le dernier article est renflé, concave , et contient un conjoncteur peu développé, peu compliqué, d’un brun rougeâtre pâle, presque enchâssé dans l’épine fine et noire qui l’entoure. Cette espèce a été trouvée sous les pierres, dans les bois: les organes sexuels sont complétement développés au mois d'octobre. Ep. 415. Agelena elegans, Blackwall , Transactions of the Linnean Society, vol. XVII, p. 619. Long. { ligne 1/2. La quatrième paire de pattes la plus longue et les autres presque égales. Voici ia description de M. Blackwall : Tête, mandibules, mâchoires, palpes, lèvre, poitrine et pattes d'un jaune rougeâtre. Le quatrième paire de pattes la plus lon- gue , les autres presque égales entre elles. Les yeux de la ligne antérieure sont les plus gros. Abdomen noirâtre. Une suite de chevrons obscurs sur le milieu du dos, et deux taches ovales 464 SUPPLÉMENT, noires de chaque côté de la partie antérieure. — M. Blackwall dit qu elle ressemble à la Textrix agilis par la longueur relative des pattes, qu'on la trouve sous les pierres dans les pâturages hu- mides, et que les organes du mâle se trouvent développés au mois d'août. + T. IT, p. 16 et 499. Ajoutez à la synonymie de la T'egenaria Lycosina : Textrix Lycosina, Koch, 4rachniden, VII, 46, PI. 266, Üg. 623 (le male), fig. 624 (la femelle). Long. 3 lignes 1/2. T. II, p. 17. Ajoutez avant les afüinités cette seconde espèce de la famille Lycosine. 15. TÉGÉNAIRE ENGOURDIE. (T'egenaria torpida.) S £ Long. 2 lignes 3/4 à 3 lignes le mâle; 3 lignes 1/4 à 3 lignes 1/2 la fe- melle, fig. 626 la femelle. Corselet brun avec une ligne longitudinale d’un jaune d'ocre et unc raie longitudinale plus claire. Abdomen avec des taches latérales brunes , en virguies ou croissants informes. Pattes jaune rougeûtre, fortement annelées de brun. Textrix torpida, Koch, Arachniden, VIN, 48, t. IX, p. 266, fig. 625 le mâle, fig. 626 la femelle. Trouvée en Bohème et dans les Alpes du Salzbourg. Les organes du mâle sont développés dans le commencement de juin. ils p.17. Il convient d'établir une sixième famille de Tégé- naires , que nous nommerons et que nous caractérise- rons ainsi : 6° Famizze. LES ARGUSIDES. {4rgusides.) Feux, latéraux de la ligne antérieure plus gros que les in- termédiaires de la même ligne. 15. TÉGÉNAIRE SILVICOLE (Z'egenaria silvicola.) 5 Long. 1 li- gne 1/3, © 1 ligne 1/2. Corps poli, luisant. Corselet, palpes et pattes d’un jaune rou- INSECTES APTÈRES. 465 geâtre; trois taches brunes en rayons sur la partie postérieure du corselet. Abdomen ovale allongé , ayant sur le milieu du dos une suite de triangles jaunes ou de larges raies profondément dentées ; près du corselet ce sont deux triangles séparés laissant un intervalle brun ; celui qui vient après en forme deux aussi non divisés et dont les bases se joignent : en comptant ces deux pre- miers triangles comme non divisés, il y a six triangles ; cette figure est entourée d’un ovale noir qui occupe le reste du dos. Les côtés sont jaunes ou parsemés de poils de cette couleur. Les filières sont jaunes. Les palpes et les pattes sont jaunes ou blanches. Le mâle a l'abdomen et la tête d’une couleur plus brune; pour tout le reste il ressemble à la femelle. Hahnia silvicola, Koch, Arachniden, XIE, p. 158, PI. 422, fig. 1076 le mâle, fig. 1077 la femelle. J'ai souvent rencontré cette jolie espèce en novembre dans les fourmilières où elle tend une petite toile horizontale comme les Tégénaires , mais n’ayant jamais trouvé le mâle, je n’ai pas voulu la décrire comme espèce, craignant que ce ne füt une jeune d’une espèce déjà connue. M. Koch, en décrivant le mâle, a constaté que c'était une espèce distincte. Des deux autres il avait fait un genre auquel il avait donné le nom de Hahnia. Par les yeux qu'il a figurés, et par la forme de sa toile que nous avons vue, la T'égénaire silvicole, ne présente aucun carac- tère générique; mais à cause de leur pelitesse, caractère qui leur est commun avec les Argus, nous avons fait une race dis- tincte de toutes ces pelites Aranéides, qui par les yeux latéraux de la ligne antérieure comparativement plus gros, se rapprochent des Agélènes et forment la liaison des deux genres. Quant aux deux autres espèces que M. Koch a voulu mettre dans son genre Hahnia, ïil est évident qu'ils ne peuvent être réunis à la Silvicole, et qu'ils appartiennent au genre Argus. M. Koch dit que l’on trouve des mâles de la Silvicole avec les organes développés tout l'hiver, et au printemps sous la mousse, au pied des arbres et dans les forêts. J'ai remarqué que cette Aranéide construit aussi souvent une petite toile dans les cavités des troncs des vieux arbres. Les deux espèces de M. Koch, Hahnia pratensis et Hahnia pusilla , que ce naturaliste veut réunir à ce genre, ne lui appar- APTÈRES , TOME IV, 30 466 SUPPLÉMENT. tiennent pas, et doivent se placer après l’Argus formivore. Voyez t. II, p. 351. 6 XXXIX, Genre AGÉLÈNE. T. I, p. 20, 21. Dans la synonymie eflacez |’ Ægelena montana de M. Kochet tout ce qui est relatif à l’Æranea riparia de Linné, puis ajoutez : Agelena orientalis. 4 Long. 6.lignes. Koch, Ærachniden, VIII, 58, PI. 269, fig. 634; prise dans la Morée ; elle ne diffère aucunement de l’espèce de France et de la variété qu'on trouve dans les Pyrénées. T. 1], p. 23. A la suite de la description de Agelena labyrinthica. Ajoutez : Ici devrait se placer la petite espèce d’Aranéide décrite par M. Koch sous le nom d’ÆAgelena gracilens, le mâle a 1 ligne 2/3, la femelle 2 lignes ; l'abdomen est allonge, brun ou noir sur le dos avec deux lignes parallèles de points blancs. Mais comme M. Koch n’a pas figuré les yeux nous ne pouvons la classer avec certitude. Cette espèce se trouve en Allemagne au mois d’août, Koch, Ara- chniden, VIII, 59, PI. 269, fig. 635. T. Il, p. 23. 9° Famirce. LES NYSSES. 2e Race. AGÉLÈNE CANARIENNE. ( Agelena canariensis. ) Long. 15 millimètres. Ligne antérieure des yeux presque droite. Yeux latéraux de la ligne antérieure plus gros et ovalaires ; les intermédiaires de cette ligne les plus petits de tous. Tous les yeux sont d’un noir brillant. Corselet roussâtre. L'abdomen allongé ovalaire, présente INSECTES APTÈRES. 467 en dessus une raie longitudinale, large, d’un roux fonce, forte- - ment crénelée sur les côtés. Lucas, Arachnides des Canaries, p. 37, PI. 6, fig. hé Æapidf de l'Algérie, p.244. M. Lucas, qui a trouvé fréquemment celte espèce sous les pierres en Algérie, dans les mois de février et de mars, n’en a pas donné une description comparative avec les autres es- pèces de la même famille, ce qui eût été nécessaire pour s’as- surer que c’est une espèce nouvelle. $ XL. T. Il, p. 65. Genre ÉPÉIRE. ÉPÉIRE MAGELLANIQUE. (Æpeira magellanica.) Long., 4 lignes. £ Elle a de l’analogie avec l’Apoclise, mais elle en diffère. Abdo: men triangulaire à dos bombé, à fond jaune, avec une figure trianguliforme à la partie supérieure , à fond jaunâtre bordé de brun, mouchetée de brun plus pâle, ayant au milieu un petit triangle brun ou bistre plus allongé vers le corselet, derrière le- quel sont deux petites courbes opposées en accent circonflexe jaunûtres, la postérieure plus fine et de couleur plus vive bordée de brun ; cette couleur échancre la base du triangle et y forme un angle rentrant. A la moitié postérieure, une ligne jaune triangu- laire qui fait angle vers l'anus se prolonge au milieu du dos, bordée d’une large bande brune ou bistre , qui a sur ses côtés et sur les côtés de l’abdomen des lignes arquées brunes doublées de jaune. Le milieu du ventre est brun, mais il y a quatre taches jaune pâle ; deux quadriformes qui convergent au-dessous de l’oviducte et deux ovalaires ou anguleuses qui convergent moins fortement au-dessus des filières ; au-dessous d’elles sont quatre points jaunes aux quatre coins des filières. Les côtés du ventre sont jaunâtres, chinés de lignes brunes plus denses à mesure qu’elles se rapprochent du dos. L’oviducte est un crochet très-arqué, peu allongé et diminuant vers son extrémité. Le corselet est rou- geâtre, coupé carrément , glabre. Poitrine d’un brun noir sur les côtés, milieu jaune. Mâchoires larges, courtes, arrondies à l'in- térieur, resserrées à la base ; lèvre arrondie semi-circulaire. La 468 SUPPLÉMENT. lèvre et les màâchoires sont brunes dans le milieu de leur sur- face et ont une large bande d’un rouge pâle. Pattes peu allon- gées, la première paire la plus longue, la seconde ensuite, la troisième la plus courte (dans les proportions de l’Apoclise et de la Diadema), d’un rouge jaunâtre, fortement annelées de brun rougeûtre, surtout aux articulations qui sont un peu renflées ainsi que les cuisses; point velues, mais avec de forts piquants noirs couchés ; onglets aux tarses courts et très-courbés. Palpes peu allongés, rougeûtres avec des anneaux d’un rouge brun pâle, peu marqués, et des poils jaunes, longs, abondants et forts aux derniers articles ; onglets terminaux noirs, un peu courbés, forts et visibles. Mandibules d'un rouge pâle et sale, perpen- diculaires, fortes et bombées sur le dos; crochet très-fort, noir à sa base, rouge à son extrémité, très-courbé , se renfermant entre deux raies de dents dont trois sont fortes et apparentes.Yeux huit, dont les antérieurs du carré intermédiaires sont noirs, et plus gros etplus écartés que les yeux postérieurs du même carré, qui sont rouges; les latéraux très-écartés des intermédiaires et sur les côtés de la tête, au niveau de Ja ligne d'en bas très-rapprochés, mais non se touchant. Les intermédiaires comme les latéraux, portés sur de légères éminences de la tête. De l'Amérique méridionale, du détroit de Magellan : je l'ai décrite d’après un individu rapporté par M. Le Guillou, chirurgien major de {a Zélée. T. HI, p. 36, n° 10. Epeira Cratera. Ajoutez : Trouvée en Algérie parmi les plantes élevées. ZL’Asphodelus ramosus. Lucas, £xplor., p. 244. T. Il, p. 89, n° 38. Epeira armida. Ajoutez : Commune en Algérie. Cette Aranéide se tient parmi les plantes peu élevées et se construit dans les grandes herbes, une toile fine orbiculaire , assez grande, au centre de laquelle est une es- INSECTES APTÈRES. 469 pèce de petit tapis ou hamac, formé d’une soie fine très-serrée, sur laquelle elle se tient. Lucas, Explor. de l'Algérie , p. 244. T. Il, p. 36. Sur la toile de l’Epeira cratera. Cette toile est lâche, peu régulière et souvent salie par de petits Tipules ou des Phalènes. L’Aranéide se tient rarement au milieu. Je l'ai prise pleine dans mon parc de Villeneuve-Saint-Georges entre les branches d’un pommier le 5 mai 1842. T. Il, p. 52, n° 36. Epeira Adianta. Ajoutez : Le mâle a été trouvé en Algérie à la fin de juillet, dans les bois du Lac Houbeira. | Lucas, Zæxplor. p. 245. ER p.99,n a7 bis. 37 bis. ÉPÉIRE MANGARÈVE. (Æpeira mangareva.) Abdomen ovoïde allongé avec une bande longitudinale jaune, en fer de lance étroit, qui s’étend depuis le corselet jusqu’à l'anus, dominant vers la partie postérieure et proche le corselet, et dans le milieu de cette bande, une autre d'un brun plus pâle. Les côtés du dos qui bordent cette bande, sont bruns, mais ces deux larges bandes brunes ont cinq ou six petits traits inclinés bordés d’un jaune vif, côté de l'abdomen jaune, figurant un feston. Ventre brun noir avec deux raies jaunes parallèles, quatre points jaunes en carré aux filières, et la partie qui est près des plaques pul- monaires lavée de jaune ; corselet petit, allongé, rétréci vers la tèle, jaunâtre avec une raie brune large sur les côtés et une ligne brune fine dans le milieu ; des poils dorés, rares. Poitrine brune avec des éminences à côtes fines, milieu jaune. Mächoires et lèvres brunes, bombées, glabres et luisantes ; les mächoires sont dans les allongées, la lèvre est large à sa base, arrondie à son extrémité. 470 SUPPLÉMENT, Les pattes sont de longueur médiocre, fauves, jaunâtres, an- nelées et brunes aux articulations. La première paire est la plus longue, la quatrième et la se- conde sont égales en longueur et diffèrent peu de la première ; la troisième est beaucoup plus courte que les autres; elles ont des poils jaunes allongés, peu abondants, point de piquants. Les palpes sont courts, fins, sélacés, jaunes. Yeux gros et noirs; carré du milieu, allongé, les postérieurs de ce carré plus rapprochés et plus petits que les antérieurs ; les latéraux sur la ligne intermédiaire du carré, rapprochés, mais non connivents. | Variété. A. Bande latérale du dos brun noir. Variété. B. Bande latérale d’un brun pâle. J'ai décrit cette espèce d’après plusieurs individus rapportés des iles Gambier, par la Zélée : elle ressemble beaucoup à l'Epéire theïs. T. IT, p. 61, n° 49. Epeira apoclisa. Ajoutez : Commune en Algérie, au printemps, sur les bords de l’Arouche. Lucas ,,£xpl., p. 245. T. I, p. 66, n° 52. Epeira umbratica. Ajoutez : M. Lucas n’a pris en Algérie que deux individus de cette Aranéide en mars sous les écorces de liège, dans les bois de Tonga, aux environs du cerele de La Calle. A côté de l’arbre sous les écorces duquel cette Aranëide avait établi sa retraite, se trouvait sa toile assez grande , verticale, de forme orbiculaire composée de fils frrégulièrement distribués. Dans cette toile étaient plusieurs insectes emmaillotés de fils. Lucas, Expl., p. 245. T. II, p.70,n°7. Epeira callophylla. Ajoutez : Aux Canaries et en Algérie dans les maisons, dans l’encadre- INSECTES APTÈRES. 471 ment des yitres, de même qu’en Europe. (Lucas, Æzplor. d'Al- gérie, p. 246.) M. Lucas donne lui-même comme synonyme de cetle espèce son Epeira annulipes dans Webb et Berth. Histe nat. des Canaries, p. 14 (lisez 1), n° 32, PI. 6, fig. 2. La des- cription vaut mieux que la figure où difficilement on reconnai- trait cette espèce. TE, p.76. Epeira cucurbitina. Ajoutez : Trouvée en Algérie en avril sur les bord du lac Tonga et aux environs du cercle de La Calle. Lucas, £Expl., p. 246. Sur lEpeira inclinata. T. II, p. 82 et 83. Après Zilla reticulata, etc. Écrivez : Koch, Arachniden. Aux environs de Paris j'ai trouvé le mâle et la femelle sur le même fil , le 30 octobre 1843, le thermomètre de Réaumur mar- quait 14° de chaleur. T. II, p.85. A la synonymie de Epeira fusca. Ajoutez sans aucun doute : Epeïra celata. Blackwall, Trans. of the Linnean society, t. X VIE, p. 668. Cette espèce, comme le dit très-bien M. Black- wall, ressemble beaucoup à l’Antriade et fait son cocon ainsi qu'il l'indique, mais comme il l’a trouvée en mai, il en résulte qu’elle fait deux pontes, ce qui a lieu pour beaucoup d’Ara- néides qui vivent dans des lieux renfermés. T. I, p: 93: Epëire Viniëne (Epeira Vitiana) , femelle. Long. 46 lignes, — Abdomen 10 lignes. Corselet 5 lignes 1/2 ou 6 lignes. Corselet aplati avec les deux tubercules sur le milieu. Abdomen allongé cylindrique jaune avec de petits raies brunes et les deux rangs parallèles de points enfoncés. Corselet, mandibules et pattes d’un brun noir ; poitrine brune 479 SUPPLÉMENT, avec trois bosses ou pointes très-saillantes disposées en‘triangles, les deux postérieures , sur une ligne , mousses et pas pointues, l'antérieure plus élevée, conique et pointue. Les mandibules sont fortes et noires. Les pattes sont très-allongées ; elles ont des poils mais courts, rares, avec quelques piquants couchés. Les palpes sont courts, le dernier article se terminant en pointe. La première paire de pattes a 2 pouces 8 lignes. La deuxième paire, 2 pouces 6 lignes 1/2. La quatrième, 2 pouces 3 lignes. La troisième, 16 lignes 1/2. Les yeux latéraux sont portés sur une éminence très-latérale, très-prononcée, glabre comme l’espace qui est entre les yeux du carré intermédiaire ; ces yeux latéraux sont reculés sur les côtés de la tête et au niveau des yeux du carré intermédiaire. Les yeux sont à peu près égaux en grosseur, mais les antérieurs, tant intermédiaires que latéraux, sont un tant soit peu plus gros que les postérieurs. Les antérieurs intermédiaires sont aussi un peu plus rapprochés entre eux que les postérieurs. Les postérieurs latéraux ont leur axe visuel entièrement dirigé en arrière ; les la- téraux moilié latéralement, moilié de face; les antérieurs inter- médiaires dans la ligne du corps en avant mais relevés ; les pos- tériceurs intermédiaires sur la ligne verticale. La lèvre et les mâchoires sont brunes ; la lèvre est plus haute que large, arrondie à son extrémité, les mächoires droites ar- rondies à leurs extrémités, très-resserrées à leur base, enchâs- sant la lèvre , légèrement échancrées à leur angle interne. Du Monde maritime. Iles Salomon. J'ai décrit cette espèce d'après un individu pris dans l'île Viti. T. IL, p. 96. Sur la toile de l’Epeira geniculata. M. Charles Darwin dans le Journal d'histoire natu- relle des pays visités par le Beagle (London , 1845, in-12, p. 36) dit qu'aux environs de Rio-Janéiro, dans le Brésil, chaque sentier dans les bois est barricadé par les toiles très-fortes de cette espèce d’Épéire. INSECTES APTÈRES. 473 T. II, p.106. Epeira fasciata. Ajoutez : Commune en Algérie; ses taches sont d’un brun noir plus vif qu’en France, et les bandes varient beaucoup. Lucas, £xplor., p. 246. FH, p:,107. Epeira aurelia. Ajoutez à la synonymie : Epeira Webbii, Lucas, Arachnides des Canaries, p. 38, PI. 6, fig. 5. Se trouve aux Canaries, en Algérie, dans les grandes herbes. Lucas, £xpl., p. 246. Bei p: 109. 108 bis. EPÉIRE BouGaINviLLE (Epeira Bougainvilla). Long. 9 lignes. Abdomen ovale allongé, bombé sur le dos, gonflé sur les côtés, grossissant beaucoup et arrondi vers la partie postérieure; en forme de poire, coupé en ligne droite à la partie antérieure ou au sommet, à fond jaune clair : dans le milieu du dos il y a un grand espace tout jaune proche le corselet bordé ou festonné de brun; cet espace est jaune et a une raie fine, brune, à fes- tons anguleux dont les angles sont formés par des points noirs, puis dans le milieu sont quatre taches brunes qui sont comme des parallélogrammes creusés sur les côtés par des taches jaunes bordées de brun, et même plus claires et lavées de jaune dans le milieu ; sur les côtés de ces taches sont des ovales jaunes irré- guliers, bordés par des taches brunes : les côtés sont bruns rayés de jaune. Le ventre a les côtés bruns ; proche le corselet, une tache brune pyramidale, avec des taches formées par des points jaunes ; au-dessous une figure pentagonale brune dont la base enveloppe les filets sétifères qui sont bruns. — Ces deux figures sont bor- dées de jaune avec une raie jaune transversale au-dessus du Pen- 474 SUPPLÉMENT. tagone; ces raies jaunes sont formées par un fond grisâtre très- pâle sur lequel sont des points d’un jaune très-vif. Le corselet est petit, en cœur, très-arrondi à sa partie posté- rieure et déprimé avec un point enfoncé; sa couleur est fauve rougeâtre, la tèle est brune ; poitrine en cœur, très-brune sur les côtés avec une bande longitudinale d’un jaune pâle et vif. Les mâchoires sont courtes, arrondies, la lèvre arrondie, un peu angulaire à son extrémité; elle est, ainsi que les mâchoires, d’un fauve rougeûtre pâle uniforme. Les mandibules sont fortes, droites, très-bombées, d'un rouge brun ; l'onglet est rouge, très-courbé. Les pattes sont allongées, fortes ; la première est la plus lon- gue, la seconde ensuite, la troisième est la plus courte, Elles sont fortement et régulièrement annelées de rouge et de brun, avec peu de poils, mais beaucoup de piquants bruns et couchés. Les tarses sont armés de deux griffes, très-courbes et très- visibles, et d’un ergot très-court. Les deux griffes ne sont point pectinées. Les palpes sont courts, filiformes , d’un rouge très-pâle avec des piquants noirs aux derniers arLicles. Les yeux antérieurs du carré intermédiaire sont plus gros et plus rapprochés que les yeux postérieurs du même carré. Les yeux latéraux sont au ni- veau de la ligne des yeux antérieurs du carré intermédiaire. Ces yeux latéraux sont très-rapprochés entre eux, et l’œil posté- rieur est plus gros que l'œil antérieur ; ces yeux sont portès sur une éminence commune qui projette latéralement. Les yeux antérieurs du carré intermédiaire sur une éminence qui s'incline en avant, les yeux postérieurs de ce carré sont sessiles. Variété A. Yeux de la même8 lignes. Le milieu du dos secompose d’une bande longitudinale etovale, jaune, divisée et entourée par une raie brune : sur les côtés sont : quatre quadrilatères brun, échancrés. Je l'ai décrite sur un individu rapportée des iles Salomon par M. Le Guillou , chirurgien-major de la Zélée. J'ai donné à cette espèce le nom de Bougainville qui est celui d’une des principales iles de cet Archipel. INSECTES APTÈRES. 475 T. Il, p. 116. Epeira sericea. Ajoutez : "Commune en Algérie, dans les environs d'Alger, de Constan- tine et d'Oran, fait sa toile dans les plantes élevées. Lucas, £xplor., 247. T. IT, p. 122. EÉpeira angulata. Ajoutez à la synonymie de cette espèce : ÆEpeira crucifera, Lucas, Arachnides des Canaries , p. 42, n. 33, PJ. 6, fig. 3. — Epeira angulata, Lucas, Explor. d’AI- gérie; p. 207, n° 305, aux îles Canaries et en Algérie; elle tend sa toile dans les grandes herbes. T. Il, p. 130. | Epeira circe. En Algérie; se plaît sur la lisière des bois , et tend sa toile au milieu des broussailles , à la fin de juin. Lucas, Explor. de l'Algérie, p. 247. T. I, p. 140, n° 158. Sur la toile de l'Epeïra turbinata. M. Darwin dans le Journal de son voyage (London, 1845, in-8, p. 36) parle d’une espèce semblable dans les environs de Rio-Janeiro. Elle fait sa toile dans les lieux secs, dansles plantations d’agave. Elle fortifie cette toile par des fils en zigzag. Quand elle a pris un gros insecte, tel qu’un criquet ou une guépe, elle le garrotte de soie, et le pique ensuite à la partie postérieure du corselet. Quand on la trouble, elle secoue sa toile avec tant de violence que le mouvement vibratoire par sa rapidité rend son corps invisible, et elle se laisse tomber sur un buisson, s’il y en a plus bas, ou elle s'échappe de côté. 476 SUPPLÉMENT, T. IL, p. 140, n° 159. Epeira opuntiæ. Ajoutez à la synonymie : Epeira cacti-opuntiæ, Lucas, Arachnides des Canaries, p. 46,n.31, fig. 7 et7 bis.— Æpeira opuntiæ, Ib., Explor. de l'Algérie , p.247. En Algérie, elle fait sa toile au printemps et en été, parmi les broussailles et les terrains nopals; cette toile se compose de fils lâches et irrégulièrement entrelacés. Elle se tient au centre de ce réseau orbiculaire qui se trouve toujours tendu, à cause des fils de soie jetés cà et là qui le tirent de tous côtés. T. II, p. 142. ÉPÉIRE TRITUBERCULÉE. (Æpeira trituberculata.) Long. 6 mill, 1/2, larg. 2 mill. Corselet d'un noir roussâtre, brillant. Abdomen étroit, allongé, recouvrant une assez grande partie du corselet, à cause de son extrémité antérieure qui est fortement terminée en pointe ; pos- térieurement , il présente trois tubercules , dont le médian , lé- gèrement relevé en dessus, est beaucoup plus gros et plus allongé que ceux qui occupent les parties latérales: cet abdomen est d’un brun jaunâtre et maculé de taches arrondies de cette der- nière couleur, et orné vers sa partie antérieure, de blanc argent qui simulent des taches en forme de chevrons: après les derniers chevrons sont deux bandes longitudinales formées par du blanc d'argent ; celles-ci assez rapprochées, atteignent à la naissance du tubercule médian. Les bandes argentées sont bordées de noir. Ventre noir taché de jaunâtre. Lucas, Explor. de l'Algérie, p. 248, PI. 15, fig. 8. T. IL, p. 442. ÉPÉIRE RAYÉE, (Æpeïra lineata.) Long. 10 mill., larg. 4 mill. £ Corselet étroit, allongé, peu bombé, jaunâtre. Abdomen ovale, allongé, très-sensiblement terminé en pointe; ilest d’un brun jaunâtre en dessus, très-finement tiqueté d'un brun foncé et ayant sur les côtés trois bandes courbes longitudinales : celles qui sont situées sur les parties latérales, sont fortement ondulées, et bordées au côté interne par du brun foncé. INSECTES APTÈRES. 477 Lucas, £xplor. de l'Algérie, p. 248, PI. 15, fig. 5. Prise en juin , aux environs de Sétif. Elle fait sa toile parmi les grandes herbes , dans les lieux frais et humides. T. II, p. 88. 76 bis. ÉPÉIRE À TACHES BLANCHES. (Æpeira albo-maculata.) Long. 7 mill., larg. 3 mill. Corselet d'un brun rougeûtre brillant. Abdomen allongé, ova- laire, d’un noir roussâtre, ayant en dessus six taches blanches qui diminuent de grosseur progressivement. Lucas, Ezxplor. de l’ Algérie, p. 250, PI. 15, fig. 6. Prise à la fin de juin, dans les environs du camp de Sétif. N'ayant pas la planche qui contient la figure de cette Aranéide et les figures des deux précédentes espèces, je ne suis pas certain qu'elles doivent, dans la classification, occuper les places que je leur ai assignées d’après les descriptions. $ XLI. Genre PLECTANE. T. I, p. 198. 7e Fame. LES ÉPÉIRIDES. PLECTANE PROBLÉMATIQUE. (Plectana paradoxa.), Long. 2 mill., largeur 4 mill. Corps presque aussi large que long, à épiderme dur et semi- coriacé , quatrième paire de pattes la plus longue. Corselet très- petit, presque entièrement recouvert par l'abdomen, glabre et entièrement brillant. Abdomen aussi large que long , très-gib- beux en dessus, plat et concave en dessous, jaune, réticulé en rouille; la partie dorsale se relève en trois forts tubercules verti- caux, coniques, et disposés en triangle , un du côté antérieur, et deux du côté postérieur de l’abdomen. La partie postérieure de l'abdomen, en arrière destubercules, présente un double pli trans- versal qui forme trois espèces de bourrelet à saillie arrondie. Les filières, au nombre de cinq, sont disposées en rayon de cer- cle, au milieu d’un large espace circulaire occupant une grande partie du ventre. Elles sont grosses, courtes, coniques , et le groupe qu'elles forment est entouré de plis profonds qui rident 478 SUPPLÉMENT. la partie inférieure de l'abdomen dans tous les sens. Pattes et palpes courts, assez robustes, d’un rouge vif annelés de noir foncé. Lucas, Expl. de l'Alg., p. 251, PI]. 15, fig. 7. Le mâle seul de cette petite el curieuse espèce a été pris une seule fois aux environs d'Alger, au pied d'un Asphodelus ra- mosus, par M. Lucas. Ainsi, on compte trois espèces connues de cette septième fa- mille des Plectanes, Plectana dubia, Pleciana scutata , Plec- tana paradoxa. $ XLII. Genre TÉTRAGNATHE. T. Il, p. 208. Tetragnatha chrysochlora. Le 25 septembre 1843, j'ai pris plusieurs jeunes Tétragnathes grisâtres dans des feuilles sèches. Elles sont cylindriques, min- ces. Le même jour, j'en ai pris une de 2 lignes de long, mais à dos bombe. Abdomen vert en dessus, brillant d’un éclat métal- lique, quatre taches d’un noir vif en carré; en dessous, le mi- lieu du ventre est aussi d’un noir foncé. C’est une femelle. C’est bien la Chrysochlore de Savigny, variété ou espèce distincte de la Tétragnathe étendue. Un autre individu de 1 ligne 1/2, pattes allongées, d’un blanc verdâtre , tirant sur le jaune , mouchetées ou annelées de noir ; dessus du dos à mailles verdâtres, entourées de noir, ou à fond noir. Le milieu du ventre noir olivâtre. Mandibules perpendicu- laires, blanches, non allongées. T. ll, p. 205, 209 et 210. Les Tetragnatha extensa, T. nilens, T. pelusia, ont été trou- vées, aux environs d'Alger, sur les bords des bois, des rivières et des lacs (les lacs Tonga et Goubeira), dans les lieux humides et frais ; particulièrement aux mois de mai et de juin. Elles con- struisent une toile orbiculaire dans les grandes herbes. T. IL, p. 210. 6 bis. TÉTRAGNATHE DÉINAGNATRE. (T'etragnatha deinagnatha.) Long. 9 lignes 6. D'un jaune brun pâle. Corselet allongé, étroit, plus large dans INSECTES APTÈRES. 479 son milieu. Abdomen allongé , cylindrique, plus large dans son milieu. Pattes très-allongées. Deinagnatha Daindrigei, White, Annals and majale of natural History ; 1846, p. 13, d'un nus à part, PI. 2, fig. 6. De la Nouvelle-Zélande, Nous ne donnons cette espèce, que parce que M.White en afait un genre sous le nom de Deinagnatha. Par ses caractères généri- ques, elle est entièrement semblable à notre T'etragnatha eæ- tensa; c'est peut-être la même espèce que la Tetragnatha cylin- drica. $ XLIIT. Genre ULOBORE. T. II, p. 228. A la synonymie de L'Uloborus Walckenaerius. Ajoutez : Uloborus Walckenaeri. Koch, AÆrachniden, XI, 161, $ le mâle, long. 1 ligne 3/4; 9 la femelle, 2 lign. 1/2, p.395, fig. 955 le mâle ; fig. 956, la femelle. M. Koch dit que les organes du mâle se développent en juin; qu'il a trouvé cette espèce en nombre dans les environs d’Er- langen ; qu’elle est commune dans les endroits secs, dans les fo- rêts de sapins et d'arbres verts. AD: 229; n°1 Dis. ULogore PLUMIPÈDE. (Uloborus plumipes.) Long. 5 mill., larg., 1 mill. 2/3 à Ressemble à l’'Ulobore Walckenaer. Mais le tibia antérieur est allongé et disposé comme les barbes d’une plume. Couleur d’un brun de suie, plus foncé aux pattes, teinte de jaunâtre au corps. Corselet subpiriforme, arrondi aux parties latérales ainsi qu’à la base, bombé en dessus, couvert de poils courts bruns et serrés. Yeux d’un noir brillant. Yeux latéraux postérieurs plus écartés des intermédiaires de la mème ligne que dans l'Ulobore Walc- kenaer. Mandibules courtes; lèvre d’un brun roussâtre , plus large que longue. Abdomen obconique, élargi et un peu échancré à sa base ; acuminé à sa partie postérieure, ayant à sa partie antérieure deux petits tubercules coniques à sommet rougeâtre : 480 SUPPLÉMENT. entre ces deux lubercules est une légère dépression ; et en ar- rière de celles-ci, presque vers le milieu du corps , on aperçoit quatre points blanchâtres, oblitérés, disposés en quadrilatère. Filières latérales brunes , entièrement revêtues de poils courts. Lucas , Expl. de l’Algér., p. 252, PI. 15, fig. 8. On ne connait que le mâle. M. Lucas en a pris deux individus à la fin de juillet, entre l’ancienne et la nouvelle Calle. Cette Aranéide se tient sur les branches d'arbres , ses premières paires de ‘pattes dirigées en avant , et ses postérieures dirigées en arrière , et si rapprochées entre elles , et son corps tellement collé contre l'écorce où elle se tient immobile, qu'il est difficile de l’apercevoir. Lorsqu'on secoue la branche d'arbre , elle se laisse tomber à terre , et s’enfuit avec une extrème vivacité. T. II, p. 230. Ajoutez cette nouvelle espèce que M. Koch a fait connaître : 3 bis. ULOBORE BLANCHATRE. (Uloborus canescens.) 9 Long. 2 lign. 3/4. Corselet gris brun, d’une couleur plus claire sur les côtés. Poitrine blanche. Abdomen ovale, régulier sans rugosités ni éminence ; d'un gris blanc sur le dos , noircissant un peu sur les côtés. Pattes blanches tachées de noir. Yeux luisants, couleur d’ambre jaune. Mandibules jauntres, luisantes, brunissant vers l'extrémité. Koch, Arachniden, XI, p. 16%, PI. 395, fig. 957. Nouveau-Monde. Amérique du sud. Colombie. M. Koch dit que pour la forme, pour les yeux, pour les palpes, elle est toute semblable à l'Ulobore Walckenaer, et seulement un peu plus grande; mais la rugosité de l'abdomen est dans l'Ulobore Walckenaer un caractère important. S XLIV. Genre LINYPHIE. T. II, p. 235. Linyphia montana. Ajoutez à la synonymie de cette espèce : Linyphia montana, Koch , Arachniden, PI. 422, fig. 1038 INSECTES APTÈRES. 481 (le mâle, long. 2 lignes 1/2) ; fig. 1039 (la femelle, long. 3 lignes à 3 lignes 1/2. Trouvée dans le banat de Hongrie. T. IE, p. 247, n° & bis. LiNYPHIE GIBBEUSE. ( Linyphia gibbosa.) Long. 4 mill. 1/4, larg., 2 mill. Corselet étroit, allongé, piriforme, d'un rouge laque, luisant et sombre. Mandibules allongées , grêles, rouge pâle. Yeux d’un noir brillant; les intermédiaires antérieurs écartés , et plus gros que les intermédiaires postérieurs; yeux latéraux presque sur la même ligne que les intermédiaires antérieurs. Pattes anté- rieures d’un brun rougeâtre uniforme , et pattes postérieures d’un jaune pâle. Abdomen ovoïde , beaucoup plus grand que le corselet, d’un brun sombre, plus clair sur le dos que sur les parties latérales, qui sont presque noires, très-gibbeuses, et fortement relevées en cône oblique, de manière que son axe longi- tudinal forme, avec le plan de position de l’Aranéide, un angle d'environ quarante degrés; il en résulte que les filières, placées sous le ventre, sont beaucoup plus près du vertébral que de l'extrémité postérieure de l’abdomen. Le dos a plusieurs taches argentées, bordées de noir, qui toutes obliquent vers la région médiane , à l'exception cependant de la plus postérieure qui est transverse ; en dessous, le ventre est d’un brun livide , et il présente aussi quelques taches argentées, mais oblitérées et peu distinctes. Lucas, £xpl. de l'Algér., p. 254, PI. 15, fig. 9. Trouvée en Algérie, dans les premiers jours de novembre, dans les environs du cercle de La Calle. Rare, très-agile ; elle ramasse ses pattes et contrefait le mort lorsqu'on la touche. T°. Il, p. 249. Linyphia frutelorum. Ajoutez à la synonymie de cette espèce : Linyphia frutetorum , Koch , Arachniden , t. XEE, p.123, PI. 104% (le mâle), 1045 (la femelle) , 1046 variété du mâle , à abdomen entièrement brun, toute la figure jaune du dos est obli- térée; il ne reste que des points jaunes à la partie antérieure, proche üu corselet. APTÈRES, TOME IV. 31 482 SUPPLÉMENT. T. IN, p: 258. LINYPHIE GLOUTONNE. (Linyphia manducula.) Long. 2 lign. Corselet rouge brun. Poitrine rouge brun avec une raie longi- tudinale et des taches latérales noires, mandibules, mâchoires et lèvres rougâtres. Pattes et palpes d'un rouge brun. Pattes 1,2, 4, 3. Abdomen oviforme , d'un rouge brun avec une suite de chevrons blanchâtres , et sur le dos et sur les côtés une ligne jaunâtre en dessus, et d'un rouge brun en dessous. Manduculus limatus , Blackwall, Trans. of the Linn. soc., vol. 18, p. 667, London and Edinburgh philosophical Maga- zine and Journal of science, 11, p. 110 et 111. — AResearches in zoology. Le corselet est large, ovale, convexe, glabre etrugueux comme une peau de chagrin. Les yeux sont placés sur une partie très- élevée et arrondie de la tête : il y a un sillon à la partie poste- rieure ; les mandibules sont très-fortes , coniques , convexes , di- vergentes à leur extrémité. La lèvre est triangulaire ; les mâ- choires sont inclinées sur la lèvre ; les tarses sont terminés par trois griffes, les supérieures pectinées. Le mäle ressemble à la femelle ; il est seulement plus petit; ses organes sexuels sont développés en septembre. Cette espèce a été trouvée sous les pierres et sur des buissons dans les bois. M. Blackwall, qui en à fait un genre , indique lui-même sa grande affinité avec la Linyphia tenebricoia de M. Wider. DIT; p. 266. LinvPHiE DORÉE. (Linyphia aurulenta.) ? Long. 3 lign. 1/4. Corselet, mandibules , palpes et pattes de couleur fauve. Ab- domen noir, couleur d’or, luisant sur le dos avec une raie noire rameuse à la partie postérieure qui présente un chevron, et un ovale doré, entouré de noir. Linyphia aurulenta , Koch, 4rachniden , PI. 495, fig. 1049. Nouveau-Monde. Archipel d'Amérique. Ile Saint-Thomas. Cette petite espèce , selon M. Koch , ressemble beaucoup par la forme à la Linyphia triangularis. INSECTES APTÈRES. 483 T. I, p. 268. Linvpnie Fasroguse. ( Linyphia fastuosa.) Long. 6 mill,, larg. 2 mil. Les yeux sont noirs, les latéraux presque conjoints, sont placés sur l’alignement des postérieurs. Corselet étroit, allongé, piri- forme, d'un rouge sombre , uniforme et luisant ; mandibules presque verticales , très-renflées à leur base , d’un rouge violacé sombre. Mâchoires glabres, d'un noir foncée brillant. Pattes al- longées fines, d’un brun jaunâtre ainsi que les palpes. Abdomen ovoïde, relevé et grossissant à sa partie postérieure, d’un noir violacé luisant; ayant deux longues taches latérales testacées, irrégulièrement découpées, disposées longitudinalement , et dont le côté externe projette des branches linéiformes obliques qui s'étendent jusqu'aux côtés du ventre ; une ligne ondulée et transverse marie ces deux taches au-dessus de sa partie anale ; en dessous, le corps est d’un noir bronzé sans taches et entière- ment noir. Filières courtes , noires. Lucas, Expl. de l’Aig., p. 255, PI. 16, fig. 1. Par la longueur relative de ses pattes, qui sont dans l’ordre suivant, 4, 1, 2, 3, cette espèce semble s'éloigner du genre Li- nyphie pour se rapprocher des Théridions. En Algérie , dans les grandes herbes. Prise en juin aux envi- rons de Tlemcen. T.Il, p. 268. À la synonymie de la Linyphia maxillosa, Ajoutez : Pachygnaiha Listeri, Koch, Arachniden, XI, 142, PI. 430, fig. 1064 (le mâle 2 lign., la femelle 3 lign.). Selon M. Koch, on trouve en Allemagne cette espèce en hiver, quand l'hiver est doux. T. Il, p. 269. Linyphia Degerii. Ajoutez à la synonymie de cette espèce : Koch, 4rachniden , XI , 143, Pi. 430, fig. 1065 ( le mâle, long. { lign. 1/2 ; la femelle, 1 lign, 3/4, 484 SUPPLÉMENT. T. II, p. 270, n° 21 bis. LiNYPHIE A TROIS RAIES. ( Zinyphia tristriata.) 3 Long. 2 lign. 3/4. Corselet et mandibules d’un jaune rougeûtre; trois lignes noires longitudinales sur le corselet. Abdomen ovale, allongé , de couleur cendrée , entouré d’une bande jaune sur les côtés, et dans le milieu ayant une suite de chevrons disposés longitudina- lement depuis le corselet jusqu'aux filières, et formée par des petites raies à la suite les unes des autres, composant une double ligne longitudinale très-rapprochée. Palpés et pattes d’un jaune d'ocre. Pachygnatha tristriata, Koch, Arachniden , XIT , 145, fig. 1066, une femelle. — Pachygnatha xanthostoma, Koch, Ara- chniden , XI, 148 , PI. 436, fig. 1068 (le mâle) , fig. 1069 (la fe- melle). D'Amérique, en Pensylvanie. Cette espèce ressemble beaucoup à la Linyphie maxilleuse , et semble n’en différer que par la grandeur. T. 11, p. 270. À la synonymie de Linyphia Clerckii, Ajoutez : Koch, Arachniden, XI, 146, PI. 430, fig. 107. La figure donnée par M. Koch la rapproche beaucoup de a Linyphie globuleuse. Voyez p. 272, n° 27. T. IT, p. 273. Linyphia thoracica. A la synonymie de cette espèce ajoutez : Linyphia cireumfleæa, Koch, Arachniden, PI. 426 (le mâle, long. #lignes1/4de Bavière) (la femelle 3 lignes, selon M. Wider). TAL, p.978; d Linyphia tigrina. Ajoutez à la synonymie de cette espèce : Linyphia sæpium, Koch, Ubersicht des Arachnidens system, 1 heft. p. 10, depuis Mila tigrina, PI. 1, fig. 12. — Wider, INSECTES APTÈRES. 485 PI. 7, fig. 10.—Mita tigrina, Koch, Arachn., XI, 130, PI. 426, fig. 1051 (le mâle 1 lign. 3/4), fig. 1052 (la femelle, 2 lignes 1/2). Les organes du mâle dans cette espèce sont très-gros; ce qui caractérise le genre Mita, selon M. Koch. T. II, p. 274. Linyphia buculenta. Ajoutez à la synonymie de cette espèce : Linyphia terricola, Koch , 4rachniden, XIX , 125, PI. 425, fig. 1047 (le mâle, 1 lign. 1/4), fig. 1048 (la femelle, 1 lign. 3/4). La planche corrige le texte. Trouvée près de Carlsbad en Bohème, et aussi en Bavière. T. Il, p.280. Linyphia cincia. Je crois que c’est à cette espèce qu’on doit rapporter Aranea notata, Linné, Fauna suecica, 2 édition , p. 489, no 2008 ; ibid., System. nat., edit. 12, p. 1033, n° 19. Voici la remarquable description que Linné donne de son Aranea notata placée par lui immédiatement après la montana. AR. NOTATA. Abdomen subglobosum , magnitudinis seminis cracæ, supra fuscum, macula ad basin subrotunda , dein ovali, tum lineari, demum lineari, utrinque lineæ quatuor. T. Il, p. 281. Linyphia pratensis. Ajoutez à la synonymie de cette espèce : Linyphia pratensis, Koch, Arachniden, XU, 121, PI. 433, fig. 1043 (femelle, long. 1 1/4). $ XLV. Genre THÉRIDION. T. IN, p. 288, n° 4 bis. THÉRIDION RAYÉ DE ROUGE. (7'heridion rufolineatum.) Long. 4 mill., larg. 3/4 de mill. Corselet large, d’un beau jaune pâle et luisant, glabre et hordé 486 SUPPLÉMENT. latéralement de noir, présentant dans son milieu une bande lon- gitudinale ayant la forme d’une clepsydre, d'un brun rou- geàtre vif; du centre rayonnent des lignes fines et rouges. Yeux d'un noir brillant, avec les latéraux postérieurs sur la même ligne que les latéraux antérieurs. Pattes et palpes jaunes avec les articulations brunes. Longueur relative des pattes, 1, 4, 2et 3. Abdomen ovalaire, ayant dans sa partie mé- diane une grande tache longitudinale en forme de feuille denti- culée , d’un brun rougeûtre , plus clair sur sa longueur médiane, et noire sur les bords. Lucas, Expl. de l’Alg., p. 260. Prise à Cadous , dans les environs d'Alger. T.II, p. 298. À la synonymie du Theridion sisyphum. Ajoutez : Theridion lunatum , Koch , Arachniden, XII, 137, PI. 429, fig. 1060 (variété du mâle)., fig. 1061 (la femelle). T. IT, p. 299. T'heridion nervosum. Ajoutez à la synonymie de cette espèce : Lucas, £xplor. de l'Algérie, p. 261. Prise en juin, aux environs de Constantine sous les pierres. Rare dans ce pays. T. II, p. 304. Taérinion vicinaL. (T'heridion vicinum.) Long. 7 mill., larg. 3 mil]. Corselet jaune bordé latéralement de noir, avec une tache brune projetant des rayonnements. Yeux noirs, les intermé- diaires postérieurs plus gros et un peu plus écartés que les inter- médiaires antérieurs. Mandibules courtes, verticales, d'un brun roussâtre, ainsi que les mâchoires et la lèvre. Poitrine d’un brun bronzé brillant. Pattes jaunes safranées , teintées de brun foncé aux articulations ; longueur relative, 1, 4, 2, 3. Abdomen large, ovale, un peu déprimé en dessus, d'un blanc jaunâtre sale , fortement réticulé en brun , ayant sur le des une grande tache feuilliforme , à bords dentelés et noirâtres, qui se résume INSECTES APTÈRES. , 487 postérieurement en une ligne fine d’un brun livide, laquelle projette de chaque côté trois lignes obliquant en arrière, d’un brun livide qui simulent les nervures d’une feuille : une bande transversale noirâtre , un peu recourbée en arrière et in- terrompue dans son milieu , occupe le bord antérieur de l’ab- domen, dont le dessous, plus sombre que le dessus, présente une bande ventrale brune bordée de blanc pâle. Lucas, £xpl. de l’Alg., p. 261, PI. 17. fig. 3. Cette Aranéide construit sous les pierres et les rochers une toile à réseaux très-lâches : elle est très-agile ; prise, aux en- virons de Constantine, dans les premiers jours de mai. Cette espèce et la suivante, les plus gros Théridions que M. Lucas ait vus en Algérie, semblent les rapprocher tous deux du Theridium grossum trouvé en Morée (voyez t. IE, p.328), et alors elles appartiendraient à la deuxième famille, aux Trian- gulilabes, N.B. Les planches des Théridions, du travail de M. Lucassur les Aranéides d'Algérie, ne sont pasencore publiées; cequi m'ôte les moyens d’assigner, avec une parfaite certitude, la place que ces espèces occupent dans ma classification. T. Il, p. 304. THÉRIDION MANDIBULAIRE. ( T'heridion mandibulare.) Long. 4 mill. 1/2, larg. 1 mill. 1/2 4. Étroite, allongée. Corselet safrané foncé, luisant. Yeux noirs, les intermédiaires antérieurs et postérieurs très-gros , et for- mant un carré presque parfait. Mandibules longues, robustes, dirigées en avant, très-divergentes, armées de deux épines au côté interne , et terminées par un long crochet fortement re- courbé. Pattes allongées, fines, d'un jaune safrané uniforme. Ab- domen ovale, très-bombé en dessus, et d’un blanc sale, ayant sur le dos une grande tache oblongue festonnée sur ses bords , d'un noir varié de gris et de blanc, sur le milieu de laquelle est une autre tache en forme de trèfle, d’un brun rougeâtre ; une tache triangulaire blanche située au-dessus du trèfle , et deux petites macules jumelles obliquant en sens inverse au-dessous de la même ligne. * Lucas, £xpl. de l’Algq., p. 260, PI, 17, fig. 14. Rencontré errante sur les chènes-liéges, vers les premiers 488 SUPPLÉMENT. jours de janvier, dans les bois du lac Tonga, aux environs du cercle de La Calle. Femelle inconnue. T. IT, p. 304. THÉRIDION CEINTURÉ EN BLANC, (T'heridion albocinctum.) Long. 7 mill. 4/2, larg. 3 mill. 5. Le corselet , les mandibules', les mâchoires, le sternum et les pattes, jusqu’à l'extrémité du tibial, d’un brun rougeâtre très- foncé, presque noir. Les yeux sont d’un noir brillant, les inter- médiaires antérieurs un peu plus écartés que les intermédiaires postérieurs. Pattes velues , luisantes, et métatarses jaunes. Lon- gueur relative 4, puis 4 et 2 presque égales, 3 la plus courte. Ab- domen ovalaire très-gibbeux ou bombé, d'un brun cuivreux non métallique, finement moucheté de noir, entouré d’une bande blanchätre profondément découpée du côté interne, et présentant sur le dos sept taches de la mêmé couleur, une antérieure large, transversale , en forme de chevrons, les six autres disposées en trois paires successives, dont la dernière n’est séparée que par un mince filet ; ces taches sont ovalaires et obliquent l’une vers l'autre à chaque paire. Le ventre a une ligne blanche terminée postérieurement en fer de hallebarde. Lucas, Expl. de l'Alg., PI. 16, fig. 4. Trouvé aux environs du camp de Sétif en juin. T. IE, p.,305, n° 13 bis. THÉRIDION À SIX TACHES BLANCUES. (T'heridion sexalbomacula- tum.) Long. 2 mill. 1/2, larg. 1 mill. 5. Corselet large, d’un jaunâtre foncé et luisant. Yeux noirs, les intermédiaires antérieurs plus gros que les intermédiaires pos- térieurs , el formant avec ceux-ci un carré plus long que large. Mâchoires, lèvre, poitrine, noires. Abdomen ovoïde , la partie antérieure largement arrondie et légèrement acuminée à son extrémité postérieure, d’un bleu noirâtre foncé et luisant, ayant sur le dos deux lignes transversales de taches blanches. Lon- gueur relative des pattes À et 4 presque égales, ensuite 2 et 3. Lucas, £xpi. d'Alg., p. 265, PI. 17, fig. 8. Trouvé en juin dans les environs de Constantine. INSECTES APTÈRES. 489 T. IT, p. 305. A la synonymie du : Theridion pictum Ajoutez : Koch, Arachniden , XII, 139, PI. 429, fig. 1062 (le mâle), fig. 1063 (la femelle). Tbid. Au nom du Theridion denticulatum Ajoutez : PI. 21, fig. 3 de l'Atlas de cet ouvrage, et à la synonymie ajoutez : Theridion varians , Koch, Arachniden, XIE, PI. 428, fig. 1057 (le mâle), fig. 1056 (la femelle). T. IL, p. 306, n° 14 bis. THÉRIDION BORDÉ DE NOIR. ( T'heridion nigro-marginatum. ) Long. 6 mill., larg. 2 mill. 1/2. Corselet d’un jaune safran, bordé de noir. Abdomen ovalaire, bombe , très-relevé à la partie antérieure , d’un noir violacé en dessus, entouré de blanc et ayant une bande longitudinale à bords latéraux dentelés, blanche sur son milieu ; le blanc des côtés de l'abdomen, également dentelé, donne à l’ensemble du dessin dorsal la forme d’une feuille noire, côté ou nervure cen- trale blanche ; le dessoas de l'abdomen est d’un blanc sale, varié et tacheté de brun livide. Les pattes sont d’un jaune foncé an- nelé de brun noirâtre. Longueur relative 1, 4, 2, 3. Lucas, £xpl. de l’Alg., p. 258, PI. 16, fig. 7. Aux environs d'Alger. — Pris dans les grandes herbes en juillet. T. II, p. 306, n° 34 bis. THÉRIDION A POINTS NOIRS. (T'heridion nigro-punctatum.) Long. 3 mill. 1/2, larg. 1 mill. ©. Corselet d’un jaune safrané. Veux d’un noir brillant; les in- termédiaires postérieurs plus gros et un peu plus écartés que les intermédiaires antérieurs, et formant un carré presque parfait. 490 SUPPLÉMENT. Pattes et palpes d’un jaune très-pâle. Longueur relative des pattes 1 et #, presque égales, 2,3. Abdomen globuleux, à limbe orbiculaire, légèrement déprimé en dessus, jaunâtre et teinté de brun clair vers son milieu ; il présente une large bande médiane droite, blanche et coupée au milieu par une autre bande égale- ment droite et blanche , mais plus étroite , transversale, et dont les extrémités n’atteignent pas les bords latéraux de l'abdomen ; ces deux bandes forment une croix, dont les branchés anté- rieures et postérieures sont larges , et les latérales étroites; l’'es- pace compris entre chaque branche est d’un brun rougeâtre. Les filières sont jaunes et entourées de petites taches noires. Lucas, £xpl. de l’Alg., p. 266, PI. 16, fig. 6. Trouvé une seule fois dans les grandes herbes, aux environs d'Alger, en hiver. T. II, p. 309, n° 16. Theridion tinctum. A la synonymie de cette espèce ajoutez : Theridion varians , Koch, Arachniden , XII, 136 , PI. 428, fig. 1058. M. Koch confond à tort cette Aranéide avec d'autres décrites par M. Haha , qui sont des espèces différentes. dl à p- 315. Taérinion somBRe. ( T'heridion luctuosum.) Long. 3 mill. 1/2, larg. 2 mill. Corselet d’un brun noirâtre très-foncé et teinté de rouge vif au milieu. Yeux d'un noir brillant, les intermédiaires antérieurs forment avec les intermédiaires postérieurs un carré presque par- fait. Abdomen ovalaire très-bombé, noir verdâtre tant en dessus qu'en dessous: il porte sur son bord antérieur un grospoint jaune, et un pareil point sur son milieu. Pattes d’un jaune safrané uni- forme. Longueur relative 1, 4, 2, 3. Lucas, Zzxpl. de l'Alq., t. II, p. 263, PI. 17, fig. 5. Pris aux environs de Constantine. Rare. T. II, p. 315. 20 ter, Théripion ARGUS. (T'heridion argus.) Long. 2 mill. 1/2, larg. { miil. Corselet d'un brun violacé foncé , noirâtre, pointillé , luisant , INSECTES APTÈRES. 491 largeet carré à sa partie antérieure. Yeux noirs. Abdomen large, bombé, presque globuleux , d’un brun foncé , verdâtre, et légè- rement teinté de jaune ; porte une bande médiane composée de trois taches d’un jaune très-pàle. Pattes assez robustes, d’un brun rougeâtre foncé, teinté de jaune à l'extrémité du fémoral, et d’un jaune vif depuis leur origine jusques et y compris l’extré- mité de l'exinguinal. Lucas, Expl. de l'Alg., p. 263, PI, 17, fig. 5. EE, :p. 319: Theridion guttatum. A la synonymie de cette espèce ajoutez : Theridion reticulatum , Koch, Arachniden, XII, p. 136, PI. 428, fig. 1059 (le mâle). Trouvée à Carlstad en Bohème. T. II, p. 324. A la synonymie du Theridion signatum Ajoutez : Plurolithus pallipes, Koch, Arachniden, t. XII, p. 98, PI. M8, fig. 1026. T. Il, p. 325, n° 33 bis. THÉRIDION PUNIQUE. (7'heridion punicum.) Corselet cordiforme, arrondi. Yeux entourés de brun. Man- dibules, mâchoires et lèvres jaunes; pattes testacées. Longueur relative 1, 2, 4,3. Abdomen ovale, testacé, ayant sur le milieu du dos une large bande longitudinale à bords latéraux dentelés , formant quatre ou cinq losanges transversaux, dont le grand axe augmente , et l’extrémité diminue vers la partie postérieure de l’abdomen. Sur chaque côté latéral est une double bande macu- laire réunie par son extrémité antérieure à celle da milieu du dos; en dessous, il est brun maculé de testacé à sa base. Les filières sont courtes et jaunâtres. Variété. Le corselet varie du brun rougeûtre au jaune pâle, l'abdomen du brun noirâtre au brun livide, ou noir luisant, avec des taches blanches ou testacées. Lucas, Eæpl. de l'Alg., p. 256, P1.16, fig. 3. 492 SUPPLÉMENT. C'est le Théridion le plus commun en Algérie. Pendant l'été et l'automne cette Aranéide se retire dans les maisons. T. II, p. 326. THÉRIDION BLANCHATRE. (T'heridion albens.) Long. 1 lign. 3/4. La lèvre est triangulaire et pointue à son sommet. Les mâchoires étroites, tronquées obliquement à leurs côtés extérieurs , inclinées sur la lèvre. Pattes 1, 4, 2, 3. Trois griffes. Abdomen légèrement velu, projeté sur le corselet, blanchâtre, mais avec un ovale oblique formé par des lignes noires de chaque côté de la ligne médiane à la partie antérieure. Les or- ganes sexuels sont noirs. Les yeux sont placés sur des taches noires à la partie antérieure du corselet ; les intermédiaires for- ment un carré; les yeux latéraux sont rapprochés, contigus et placés sur une légère élévation. Theridion albens, Blackwall, Trans. of the Linn. soc., 18%1, in-4°, t. XVIII, p. 627, n° 14. Pris en juillet 1837, dans un jardin, sur des groseilliers à Hendre-House , près Lianrwst. T. II, p. 325. THÉRIDION TACHÉ DE JAUNE. (T'heridion flavo-maculatum.) Long. 7 mill. 1/2, larg. 3 mil]. Abdomen brun avec des taches jaunes, gros, très-bombé , d’un brun chocolat foncé, et représentant trois lignes jaunes transversales , rapprochées l’une de l’autre, occupant son bord intérieur ; immédiatement au-dessous et versle milieu de la der- nière ligne est une tache triangulaire , également jaune , et cou- pée dans son milieu par un trait longitudinal brun; après cette tache viennent deux points jumeaux ronds , qui sont immédia- tement suivis de deux bandes longitudinales et parallèles, com- posées chacune de trois grandes taches obliques , ovalaires, si- mulant trois chevrons interrompus au sommet ; ces taches dimi- nuent de grandeur de la première à la dernière; enfin une autre tache, en forme de fer de flèche, dont la pointe est dirigée en avant , termine le milieu du dessus du dos , dont les côtés sont couverts par trois grandes macules arrondies; toutes ces taches sont jaunes et réticulées en brun, Les filières sont jaunes. Pattes INSECTES APTÈRES. 493 et palpes jaunâtres , annelées de brun, allongées, robustes. Lon- gueur 1, 4 et 2, presque égales, 3. Lucas, Expl. de l’Alg., p. 257, PI. 17, fig. 4. En Algérie ; fait sa ponte en juillet, dans les encoignures des murailles. M. Lucas incline à penser que ce n’est qu'une variété du Théridion punique. T. Il, p. 328. 38 ter. THÉRIDION À LUNULES FAUVES. (T'heridion fulvo-lunula- tum. ) Long. 7 mill., larg. 3 mill. Corselet large, ovalaire, velu, d’un jaune safrané luisant, avec les rayons qui partent de la fossule dorsale , rougeâtres. Yeux jaunes , à l'exception des intermédiaires antérieurs, qui sont d’un brun foncé , très-ramassés , les intermédiaires postérieurs plus gros que les intermédiaires antérieurs , et le carré de ces yeux intermédiaires beaucoup plus large que long. Mandibules d’un jaune roussâtre. Paites et palpes jaunes, velus. Pattes ro- bustes, allongées, première paire beaucoup plus longue, ensuite 4,2, 3. Abdomen ovalaire, d’un brun noirâtre sombre, très-velu, ayant à sa partie antérieure une large lunule transversale, fauve, au-dessous de laquelle sont cinq grosses taches rondes de ia même couleur, disposées en croix romaine. Le dessous est fauve, avec les filières assez saillantes , jaunâtres. Lucas, Expl. de l'Alg., p. 267, PI. 17, fig. 9. «Cette espèce , dit M. Lucas, diffère de toutes les autres par les pattes très-allongées , et par ses yeux beaucoup plus gros, et disposés sur deux bandes rapprochées l’une de l’autre et presque parallèles ; le duvet qui la recouvre est aussi beaucoup plus long et plus épais. » Il aurait pu ajouter que cette espèce est aussi une des plus grandes de ce genre qu’il ait prises en Al- gérie. Il l’a trouvée aux environs d'Oran pendant l'hiver ; elle avait tendu une toile lâche et très-irrégulière parmi les Cha- meærops humilis. T. Il, p. 326. 34 bis. THÉRIDION ÉRYTHROPE. ( T'heridion erythropus.) Long. 2 mill. 1/4, larg. 4 mill. 1/4. Corselet luisant et glabre , d’un brun rougeâtre très-prononcé sur les côtes: milieu d’un jaune safrané vif. Poitrine glabre, 494 SUPPLÈMENT. d'un noir brillant, Yeux disposés sur une tache noire, quadri- forme ;, ils sont d’un noir brillant : le carré que forment les intermédiaires antérieurs et postérieurs , plus long que large. Abdomen ovalaire, large, bombé , d'an brun rougeâtre sombre ; il porte sur son extrémité postérieure une large tache ondulée jaune , à laquelle viennent aboutir de chaque côté deux lignes étroites, irrégulièrement longitudinales et parallèles, @e la même couleur. Paltes et palpes d’un jaune safrané vif, hérissés de poils rougeâtres. Lucas , Expl. de lAlg., p.265, PI, 17, fig. 7. Cette espèce tend sa toile dans les grandes forêts de lièéges du lac Tonga , parmi les grandes herbes , pendant l'été. T. II, p. 326. 34 bis. ThéRIDION RUFIPÈDE. (7'heridion rufipes.) Long. 4 mill., larg. 1 mill. Corselet, palpes , mâchoires, lèvre, poitrine, d’un rouge sa- frané très-vifet luisant. Yeux noirâtres, les intermédiaires an- térieurs plus gros que les intermédiaires postérieurs. L’abdomen d'un brun jaunâtre très-velu, présente dans son mulieu, de chaque bord latéral, une tache irrégulière blanche, transverse et entourée de noir, et sur son extrémité postérieure une autre tache également blanche et bordée de noir, mais disposée longi- tudinalement , et se prolongeant , en diminuant de diamètre, jusqu’à la partie anale, En dessous, il est d’un brun jaunâtre im- maculé. Pattes 4 et # presque égales, ensuite 2 et 3 hérissées de poils rougâtres. Lucas, Zaæpl. de l'Alg., pi 263, PI. 16, fig. 5. Éd à AN p- 327. | THÉRIDION A CORSELET ROUGE. (7'heridion rufithorax.) Corselet et mandibules glabres, rouge luisant. Yeux d'un noir brillant , les intermédiaires postérieurs plus gros et un peu plus serrés que les intermédiaires et antérieurs. Mächoires d’un brun foncé. Pattes et palpes d'un jaune foncé , teinlés de rouge aux ar- ticulations. Longueur relative des pattes 1 et 4 presque égales, la seconde est ensuite là plus longue. Abdomen d'un jaune poin- tillé de blanc sur les côtés et en dessous. Sur le dos est une grande tache ondulée, en forme de feuille, d'an brun jaunâtre : INSECTES APTÈRES. 495 cette tache est bordée de blanc, et son milieu est orné antérieu- rement de trois paires de taches jumelles blanches, allongées, qui se succèdent longitudinalement , et postérieurement de trois taches transversales également allongées et disposées longitudi- nalement, mais qui diminuent de longueur de la première à la dernière. Quatre points bruns , disposés en quadrilatères , occu- pent le milieu du dos. Ventre brun; filières légèrement teintéés de jaune, Lucas, Expl. de l'Alg., p.259, PI. 16, fig. 8. Prise aux environs de Philippeville à la fin de mars. T. I ,;p. 327. 37. THÉRIDION BICOLORE. (T'heridion bicolor.) Long. 2 mill. 2/3, larg. 2 mill. D'un rouge foncé uniforme. Abdomen très-gibbeux, noir; lui- sant, couvert de points creux visibles à l’œil nu. Yeux d’un noir brillant, les intermédiaires postérieurs plus gros et pius écartés que les intermédiaires antérieurs : l'ensemble des yeux forme un carré beaucoup plus long que large. Filières jaunâtres. La qua- trième paire de pattes est la plus longue , ensuite 4, 2, 3. Lucbs , £xpl. de l’'Alg., p. 268, PI. 16, fig. 9. Prise en hiver, sous les pierres, dans les environs d'Alger et d'Oran. M. Lucas dit: Par sa couleur, cette espèce ressemble, à s'y méprendre , à la Linyphia delicatula (Linyphie mignonne, t. IF, p. 271, n° 24) , et ala Linyphia bicolor, dont l’une est d'Europe et l’autre du Chili. Nous ne connaissons pas cette dernière es- pèce qui appartient à l'ouvrage de M. Gay sur le Chili, et nous n'avons pas la figure de la Théridion bicolore sous les yeux; mais , d’après sa description, nous soupconnons que notre Thé- ridion Priape, auprès duquel nous plaçons cette espèce , pour- rail bien en être le mâle. T. IT, p. 329, n° 39 ter. Ajoutez l’espèce suivante : THÉRIDION PHAEOPE. ( T'heridion phaeopus.) 5 3/4 de . ligne, © 1 ligne. Corselet noir, arrondi. Abdomen noir, globuleux, renflé et surmontant la partie postérieure du corselet, ayant des points enfoncés sur le dos. Pattes courtes , d’un rouge brun. 496 SUPPLÉMENT. Micryphantes phaoepus, Koch, Arachniden, XIE, 151, PI. 431, fig. 1071 (le mâle) , 1072 (la femelle). Micryphantes astutatius ? , Koch, Arachniden, XIX, 153, PI. 432, fig. 1073. Variété à hanches plus claires , un jeune. Le Micryphantes astutatius a été trouvé aux environs de Ra- tisbonne , dans les mousses , en hiver et au printemps. Cette espèce ressemble beaucoup , par les couleurs , à l'Argus laminatus, mais elle en diffère par la forme. T. II, p. 332. 43. THÉRIDION A CROCHET. (7'heridion uncinatum.) Long. 3 mill., larg. 4 mill. ©. Corselet, mâchoires et lèvre d'un brun rougeätre, foncé , iui- sant. Yeux portés sur une protubérance de la tête, très-relevée et verticale , d’un noir brillant, et formant un carré plus large que long. Pattes et palpes allongées, menus, jaune pâle uni- forme. Abdomen ovoïde, très-bombé à sa partie antérieure, et d’un noir verdâtre teinté de brun , parsemé de taches de points blancs , tant en dessus qu’en dessous , ayant sur le milieu du dos un fort tubercule conique légèrement dirigé en arrière. Filières noirâtres, qui occupent la partie médiane du dessous de l’ab- domen, formant avec le corselet un angle d’environ quarante- cinq degrés. Lucas, £xpl. de L Alg., p. 267, PI. 17, fig. 2. Trouvée une seule fois dans les grandes herbes , dans Boud- jarra , aux environs d'Alger. T. II, p. 332. A la synonyÿmie du Theridion variegatus Ajoutez : Theridion callens, Blackwall, Trans. of the Linn. soc.,in-#, t. XVIII, p. 627 à 629. M. Blackwall a dit : Les yeux sont placés sur une tache noire, les antérieurs du carré intermédiaire sur une proéminence du corselet, les laté- raux rapprochés et sur une éminence commune à tous deux. Pattes 1, 4, 2,3. Les deux tubercules sont noirs sur le front et d’un jaune pàle'derrière. La couleur de la partie antérieure INSECIES APTÈRES. 497 de. l'abdomen en avant des tubercules est noirâtre, et derrière ces tubercules il y a deux raies noires transverses liées entre 7 par une tache. Long. 1 ligne 3/4. Ce Théridion, ajoute encore M. Blackwall, qui a une forte afñ- nité avec le Théridion aphane de M. Walckenaer, construit un cocon en forme de ballon , dont le diamètre est d’une ligne trois quarts. Il est composé d’une soie fine formant un tissu léger ; sa couleur est d’un brun pâle ; il est au milieu d’une toile irrégulière, composée de fils d’un brun rougeâtre fonce; plusieurs des soies de latoile se réunissent au sommet du cocon , mais laissant un inter- valle à l’ouverture , de manière que les jeunes Aranéides en puissent sortir; ces soies étant agglutinées dans le reste de leur longueur, forment une tige qui varie depuis 1 ligne 1/2 de long jusqu’à 6 lignes : c’est par cette tige que le cocon adhère à la pierre ou au fragment de roche où l’Aranéide l’a fixé , et c’est sur cette tige qu'il se trouve porté, ressemblant ainsi à un petit champignon. Les œufs de cette Araignée, si on les compare à sa pelitesse, sont très-gros ; ils sont seulement au nombre de cinq ou six, globuleux, non agglutinés et d'une couieur brune. M. Blackwali n’a pas trouvé de mâle. Il à pris et observé cette espèce dans les bois de la partie oc- cidentale du Denbighshire. T. II, p. 336. 46 bis. TRÉRIDION AUX PATTES PALESs. ( T'heridion pallipes.) Long. 6 mill., larg. 2 mill. ©. Corselet d'un brun noirâtre foncé et luisant. Yeux d'un noir brillant, portés sur des tubercules ou éminences du corselet, Les intermédiaires postérieurs très-écartés l'un de l’autre ; les Jaté- raux conjoints portés sur un même tubercuie; les intermédiaires portés sur deux tubercules allongés, sur chacun desquels sont disposés les latéraux antérieurs et postérieurs du carré intermé- diaire. Les yeux latéraux sont plus rapprochés de la ligne des antérieurs que de celle des postérieurs. Abdomen cblong, cy- lindriforme, glabre, d'un bran violacé luisant fonce, bordé la- téralement par une ligne de taches fauves , dont la première ou l’antérieure est aliongée, linéiforme et un peu courbée en lunule ; un peu au-dessus du milieu du dos sout deux taches en crois- sant, dirigées en avant, également fauves et disposées sur une APTÈRES, TOME IV. 32 498 SUPPLÉMENT, ligne transverse; ces deux taches sont précédées et suivies de deux points jumeaux de la même couleur, dont l'ensemble forme un quadrilatère très-allongé. Les pattes, pour leur longueur re- lative, sont dans l'ordre suivant, 1, 4, 2, 3. Elles sont épineuses, fines et allongées, d’un vert olive. Linyphia pallipes, Lucas, Expl. de l'Alg., p. 255, PI. 16, fig. 1. Trouvée en Algérie , sous {des pierres humides , près du lac Tonga. $ XLVI à ML vs p. 337 et 344 à 374 et 508. Genre ARGUS. M. Blackwall a fait un bon travail sur les petites espèces d’Aranéides qui se trouvent sous les pierres, à terre, sur les feuilles ou dans les cavités des arbres, que je comprenais autrefois dans les Théridions et les Linyphies, et que j'ai toutes renfermées dans mon genre Argus. M. Blackwall, doué d’un grand talent d'observation, a établi plusieurs genres dans ces ani- malcules qu’il décrit avec précision , mais il n’a donné aucune figure, ce qui empêche d'établir la synonymie des espèces qu'il a décrites avec un degré suflisant de certitude. Pour les genres Wazrckewarra et NERIENE qu'il a formés , il renvoie au London and Edinburgh philo- sophical Magazine and Journal of science , vol. IUT, p: 105 ,106.— Aesearches of zoology, p. 31k, 315. Pour Nériëne, id., vol. III, p. 187 et 188. — Jd., Researches, p. 362 à 363. Les noms d'espèces qu'il a décrites dans les 7ran- sactions of the Linnean society, vol. XVIII, p. 629, sont : - Walckenaera punctala, W.turgida ; W. atra(probablement INSECTES APTÈRES. 499 le Theridium acuminatum, de Wider) ; W. bifrons; W, parva; W. humilis; W. apicata ; W. pumila; W. picina ; W. Ne- moralis. Les Weriene munda, N. errans, N. sylvatica, N. pulla, N. gracilis, N. parva, N. rubella. La Neriene abnormis a beau- coup d’analogie avec les Linyphies par la disposition de ses yeux. N. variegata, IN. dubia (M. Blackwall ne connaît que le mâle de cette dernière espèce et serait tenté de le placer üans les Théridions). N. dubiosa, N. gibbosa ; les mâles de cette espèce, ainsi que ceux de plusieurs autres, ont des protubérances sur le corselet et appartiennent à notre famille des Mélicérides, t. EX, p. 361. Dans les Linyphies il décrit : Linyphia cauta, espèce commune quiconstruit dans les angles des murs, en dehors comme en dedans des maisons, dans les creux des arbres, sous les bancs, une toile étendue, horizontale, mince , avec des fils qui y aboutissent en formant divers angles. L. vivax (peut-être la Linyphia globosa de Wider), L. syl- vatica (analogue du Linyphia pratensis de Wider), L. rubra, L. insignis, L. fusca, L. Claytonæ. L. obscura, L. gracilis. Presque toutes ces Aranéides ont les organes du mâle développés au commencement de l'hiver, d’où je conclus qu’elle doivent être plus communes et peut- être plus grosses dans les pays froids. Le genre Manduculus de M. Blackwall (London and Edin- burgh Philosophical Magazine, vol. IX, p. 110-111; Æesear- ches in Zoology, p. 358-359) appartient encore à notre genre Argus ; il ne contient qu’une seule espèce : Manduculus limatus (Transact. of the Linnean society, vol. XVII, p. 667), et paraît être la mème espèce que la ZLinyphia tenebricola de Wider (p. 267, t. XVIII, fig. 2). Nous profiterons de quelques-unes des observations de M. Biackwall pour introduire quelques réformes dans notre classification du genre Argus, pour le com- pléter, comme nous avons fait pour les Linyphies et les Théridions ; maïs on ne pourra déterminer avec 200 SUPPDÉMENT. certitude la synonymie de ces petites espèces d’Ara- néides que par de bonnes figures et par des études spé- ciales et comparatives de chacune d'elles. T. 1, p. 630 et t. II, p. 337-344. TU faut réunir dans le genre Arçus la famille des Drasses phytophiles et celle des Théridions dictynes. D'après les excellentes remarques de M. Blackwall , qui fait de ces deux familles un genre sous le nom d’Encaris, nous établirons une nouvelle famille que nous placerons en tête du genre Argus , t. II, p.445, avant la famille des Érigones : nous caractérisons cette nouvelle famille ainsi : Fawizze Es ERGATIDES. ‘ÆErgatides.) Feux huit, presque égaux, placés sur deux lignes transverses à la partie antérieure du corselet; les intermédiaires figurant un carré, les latéraux tres-rapprochés entre eux sur un tubercule commun oblique. Lévre subtriangulaire. 3 Mâchoires peu allongées, inclinées sur la lèvre, convexe à leur base, arrondies à leur sommet, fortement creu- sées à leurs côtés internes. Pattes courtes, médiocres, la première paire la plus longue, la seconde ou la quatrième ensuite, la troisième la plus courte ; tarses à trois griffes, les deux supérieures pectinées , l’inférieure courbée à la base. Les espèces de cette famille sont : ARGUS BIENFAISANT. ({rgus benignum.) | Theridion benignum, Walck., Hist. nat. des Aranéides, fase. V, p. 8, fig. 1. — Id., {Jist. nat. des Ins. Apt.,t. I, p. 340 —Drassus parvulus, Blackwall, Researches in Zoology, p. 337. Ibid , £rgatis benigna, Blackwall, Descriptions of new species of spiders, Transactions of the Linnean society, vol. XVII, p. 608. — Clubiona parvula, Blackwall, The London and Edinburgh Magazine and Journalof Sciences, vol.3, p.437. INSECTES APTÈRES. 501 Dictyna benigna, Koch, Die Arachniden, vol. IX, p. 27, pl. 83, fig. 184-5. M. Blackwall a mis de jeunes femelles de cette Aranéide dans un vase sous verre ; il a introduit des mâles adultes , et les a vus S'accoupler avec l'organe des palpes. Il a séparé ces mâles aus- sitôt après l’accouplement , et les femelles ont fait leurs cocons lenticulaires ou aplatis, où elles ont déposé depuis 10 jusqu’à 30 œufs d’un jaune pâle. M. Blackwall regarde avec raison cette observation comme une complète réfutation de l’idée de Trévi- ranus , adoptée par Savigny, par laquelle on considère les palpes des mâles d'Araignées comme des organes excitateurs mais non générateurs (p. 439). Trouvée en mai, en Angleterre, dans le parc de Frafford, près de Manchester, et dans Oakland, dans le Denbighshire. ARGUS CACHÉ. (Argus latens.) Ergatis latens, Blackwall, Trans. of the Linnean soc., vol. XVIII, p. 608. Dictyna latens, Koch, Die Arachniden, t. ILE, p. 29, pl. 83, fig. 186.— Theridion latens, Walck., Hist. nat. des ins. aptéres, t. 11, p. 341. Cette Aranëéide a la première paire de pattes la plus longue , la quatrième ensuite , ce qui néces- sile une division dans la famille des Ergatis. ARGUS VERT. (Argus viridissimus.) Drassus viridissimus, Walck., Hist. nat. des ins. aptéres, t. I, p. 631, — Frgatis viridissima, Blackwall, Trans. of the Linn. soc., t. XVII, p. 608. ARGUS JAUNE. (Argus flavescens.) Argus flavescens, Walck., Hist. nat. des ins. aptères, t.T, __p. 632. — Ærgatis flavescens , Blackwall, Trans. of the Linn. soc., vol. XVIII, p. 608. J'avais indiqué les rapports de ces Aranéides avec les Drasses phytophiles, t. IL, p. 341 et 343. T. Il, p. 346. 3. ARGUS ÉPISINOÏDE. ( Argus episinoïides.) Long. 4 millim, larg. 2 millim.1/2. 9 7 Corselet très-large et cordiferme , prolongé en avant à sa partie antérieure et recouvrant les mandibules , ce qui oblige à regarder en dessous pour voir les yeux; couleur brun rougeûtre foncé et *# 502 SUPPLÉMENT. luisant; les mandibules, courtes et obliquement rentrées, s’ap- puient sur l'extrémité des mâchoires, qui, elles-mêmes, sont for- tement inclinées sur la lèvre ; les yeux sont d’un noir brillant, dis- posés sur deux lignes courbées en avant, forment une espèce de lunule; les antérieurs du carré intermédiaire sont un peu plus écartés entre eux que les postérieurs , et les latéraux ne sont pas conjoints , mais écartés entre eux par un espace égal à un peu plus de la moitié du diamètre d’un œil ; les pattes postérieures sont plus longues que les antérieures ; poitrine, ventre et filières noirs. Abdomen d'un noir luisant, globuleux . large, renflé, ar- rondi antérieurement , et brusquement terminé en pointe aiguë à son extrémité postérieure ; sur le milieu du dos est un sillon longitudinal. Le mâle ne diffère de la femelle que par ses pattes, plus allon- gées; son abdomen, plus étroit et moins renflé ; les palpes sont moins allongés , et le digital est court, très-renflé, bi-épineux à sa partie antérieure. T'heridion acuminalum , Lucas, Explor, de l'Algér., p.268, pl. 17, fig. 10. Commune dans toute l'Algérie; se tient pendant l'hiver dans un petit cocon de soie blanche à tissu assez lâche, qu’elle se fabrique pour passer la mauvaise saison, tandis que pendant le printemps et l'été elle est errante. M. Lucas, lorsqu'il a nommé celte espèce T'heridion acumi- nalum, a oublié que ce nom avait été déjà imposé, par M. Wider, à notre Argus acuminaltum (t. L, p.371). Pour le nom que j'ai imposé à celte Aranéide, j'ai eu égard à cette remarque de M. Lucas, qui dit : « Ce Theridion a les plus grandes affinités avec les Episines. » T. IE, p. 350. 8. Argus formivorus. Je crois devoir ra pporter à cette espèce 2 Theridion fuscum de M. Blackwall , Descript. of new species of spiders, Trans. of the Linn. soc., vol. XVHIX, p. 626, n° 13; long. 3/4 de ligne. Voici en abrégé la description de M. Blackwall!. Abdomen sub-globuleux, un peu déprimé ou couvert d’un duvet brillant, se projetant beaucoup sur le corselet, d'un brun rougeâtre avec des taches plus foncées; les tarses sont terminés INSECTES APTÈRES. 503 par trois griffes, dont les deux supérieures sont courbes et pec- tinées, et l’inférieure fléchie à sa base; les yeux latéraux sont contigus et placés obliquement. Des femelles de cette espèce ont été trouvées en novembre et décembre 1837, sur des chemins de fer, sous des pierres , près de Llanrwst. T. IL, p. 351, n°8 bis. C’est dans les Argus trapézigères et près «le l’Argus formivore qu’on doit placer la Æahnia pusilla de M. Koch, 4rachniden, t. VIII, p. 61, pl. 270, fig. 637 et 638 (la femelle ) et le Hehnia pratensis, pl. 271, fig. 639. T. II, p. 353. Après le n° 9ou L'Argus graminicolis, Ajoutez : 10 bis. ARGUS LAMINÉ. (Argus laminatus.) £ Long. 1 lig. Corselet d’un brun olivâtre ; abdomen globuleux, d’une cou- leur brun foncé uniforme; pattes et palpes de couleur pâle, sans annelures. Micryphantes laminatus, Koch, Arachniden, fig. 1070, très-semblable à l’Argus graminicolis, mais le bandeau est moins grand. T.I1,p. 353. A la synonymie de ARGUS TRAPÉZOÏDE. { Arqus trapezoïdes.) Ajoutez : Walckenaera punctata, Blackwall. Long. 1 lig. 1/4. Il y a une espèce de sillon dans la ligne médiane de la région des yeux postérieurs ; le corselet a des points nombreux sur ses bords, et d’autres qui forment des rayons vers son centre; la poitrine large, en cœur, est également ponctuée; les màchoires inclinées sur la lèvre, qui est semi-circulaire ; ces mâchoires sont, ainsi que les mandibules, d’un brun foncé avec une légère teinte de rouge; trois griffes terminent les pattes , les supérieures sont courbes et pectinées ; les yeux latéraux sont les plus gros. Ab- domen oviforme, bombé, noir et brillant; les organes sexuels 504 SUPPLÉMENT. sont proëminents, d'un rouge brun ; les plaques pulmonaires sont d'un jaune sale. Des femelles de cette espèce ont été prises sous des pierres, en mai 1838. M. Blackwall ne parle pas du mâle. TIL, p. 361. Dans ce genre Argus, à la suite de la famille des Micryphantes il faut encore établir une nouvelle fa- mille qui sera ainsi caractérisée : Famizze pes AGÉNÉLIDES. (Agenelides.) Feux sur deux lignes parallèles courbées en avant, les in- termédiaires de la ligne antérieure plus petits; les la- téraux plus gros. Lèvre courte, carrée ou semi-circulaire, plus large à sa base. Mâchoires courtes, convexes à leur base, arrondies à leur extrémité , inclinées sur la lèvre. Pattes propres à la course, la première la plus longue, la se- conde ensuite, la troisième est la plus courte ; tarses terminés par trois griffes dont les supérieures sont pectinées. ARANÉIDES se cachant sous les pierres, et courant à terre dans les prairies, les lieux humides. Dans cette famille entre : ArGus FuyARD. ( Argus celans.) Long. 2 lign. Ageleña celans, Blackwall, Trans. of the Linn. soc t. XVII, p.624. Yeux sur deux lignes parallèles courbées en avant , les intermé- diaires de la ligne antérieure les plus petits, les yeux latéraux les plus gros; les mâchoires courtes , convexes à leur base , arron- dies à leur extrémité, inclinées sur la lèvre, qui est presque carrée , plus large à sa base qu'à son extrémité ; pattes #4, 1, 2, 3; le tibia et le métatarse ont deux séries de piquants de chaque côté de leur partie inférieure ; les pattes sont {terminées par deux griffes pectinees ; les paipes ont une petite griffe courbée à leur extrémité. f INSECTES APTÈRES. 505 L'abdomen est oviforme, grossissant un peu vers son extrémité, velu, bombé, se projetant sur le corselet, à dos bombé, d’un brun foncé avec des poils d’un brun rougeûtre et jaunâtre entre- mêlé, et dans le milieu du dos s'étend une bande longitudinale obscure, dentée d'un rouge brun; le ventre est jaune, avec li- gnes longitudinales fines peu marquées de couleur plus foncée ; les filières supérieures sont courtes et ne ressemblent pas à celles des Agélènes; le mâle ressemble à la femelle , mais il est plus petit; ses organes sexuels , d’un rouge brun, sont très-compli- qués ; ils sont développés en août. Cette espèce est agile, couve sur terre et s'enfuit sous les pierres. T. I, p. 361. Voici comment M. Blackwall caractérise son genre WaLCKENAERA , qui renferme des espèces déjà décrites dans ma deuxième et dans ma troisième famille des Ar- eus, etqui, peut-être, doit former une famille distincte. Famizze WALCKENAERA. Feux au nombre de huit, inégaux, disposés par paires sur l'extrémité antérieure du corselet qui est allongée et pointue. Les yeux intermédiaires formant un quadri- latère dont le côté antérieur est le plus petit, les yeux latéraux rapprochés sont les plus gros, les yeux anté- rieurs du carré intermédiaire sont les plus petits. Mâchoires fortes, courbées ou arrondies au côté extérieur, dilatées à leur base, entourant la lèvre. Lèvre courte, large, semi-circulaire, bombée à l’extré- mité, semi-circulaire. Paltes robustes, les paires antérieures et postérieures sont les plus longues et égales en longueur dans les femelles, la troisième paire est la plus courte. Voici les espèces décrites par M. Blackwall, et plu- sieurs aussi par nous qui appartiennent à ce genre : T. II, p. 361. ARGUS MONTAGNARD. { Argus montanus.) Les mandibules renfoncées, inclinées vers le sternum, qui est en 506 SUPPLÉMENT. cœur; lèvre semi-circulaire ; mâchoires courtes , bombées à leur base , inclinées sur la lèvre ; pattes et palpes bruns ; pattes #4, 4, 2, 3; deux onglets pectinés , le troisième courbé à sa base; yeux courbés en avant sur deux lignes parallèles, les latéraux placés sur une commune éminence , rapprochés entre eux et plus gros que les autres, les yeux intermédiaires de Ja ligne antérieure sont les plus petits de tous ; l'abdomen est court, large, couvert de poils courts et denses, bombé sur le dos et se projetant en avant sur le corselet, d’une couleur brun noirâtre sale parsemé de taches obscures d'un brun jaunâtre plus apparent sur les côtés ; le ventre est plus pâle. Agelena montana, Blackwall, Trans. of the Linn. soc., t. XVIII, p. 622. Trouvee sous les pierres, en février 1837, sur le Gall-y-Rhyg, montagne du Denbigbshire, près Llanrwst. T. II, p. 361. ARGUS INDUSTRIEUX. (Argus navus.) Long. 3/4 de lig. Très-brun ; mâchoires courtes, convexes à leur base, arron- dies à leur extrémité et inclinées sur la lèvre, qui est presque carrée, plus large à sa base ; sternum en cœur, glabre et brillant ; les bords du corselet et la base de la lèvre sont d’un brun plus sombre ; pattes 4, 1. 2,3; tarses terminés par deux griffes pecti- nées; yeux sur deux lignes transverses courbées en avant; les yeux latéraux sont les plus gros, les intermédiaires de la ligne antérieure les plus petits; abdomen couleur de suie , revêtu de poils denses, courts, ovale, grossissant un peu vers son extré- mité , à dos bombe se projetant sur le corselet. Agelena nava, Blackwall, Trans. of the Linnean soc., t. XVIII, p. 622. On rencontre les femelles sur les routes, près des ornières, des ports , dans les pâturages ; les femelles y sont communes , mais le mâle n’a été trouvé que dans l'automne, sous une pierre enfoncée dans la terre. T. IT, p. 361. 24 bis. ArGus HUMBLE. ( Argus humilis.) 3/4 de Lg. JA Noirâtre ; pattes et palpes d’an rouge brun ; pattes postérieures, dans le mâle , sensiblement plus allongées que dans la femelle ; INSECTES APTÈRES. 507 corselet glabre, relevé derrière les yeux, avec une éminence dans la ligne médiane. Walckenaera humilis, Blackwall, Phil. trans., t. XVIII, p. 636, n° 23. Prise en octobre, sous une ardoise et dans des rails de chemins de fer. T. II, p. 361. ARGUS COULEUR DE POIx. ( Argus picinus. ) 4/5 d'une ligne. Z Mâle noirûtre ; pattes d'un rouge brun ; la quatrième paire de pattes un peu plus longue que les autres ; le corselet ayant à sa partie antérieure une éminence obtuse divisée en deux par un large sillon ; mâchoires inclinées sur la lèvre , qui est semi-circu- laire et proéminente à son extrémité ; une des paires d’yeux est placée sur le sommet de l'élévation frontale; une autre paire située plus bas sur le front, est le plus court côté du trapèze qu'elle forme avec l’autre paire; ces yeux antérieurs sont les plus petits de tous, les latéraux sont rapprochés et contigus ; l’abdomen est oviforme , à dos convexe , d’un brun noir. Walckenaera picina, Blackwall, Trans. of the Linn. soc., p. 640, n° 26. Prise en janvier dans les environs de Manchester, et en février près Llanrwst. Femelle inconnue. T. II, p. 361. ARGUS FORESTIER. (/rgus nemoralis.) Long. 3/4 de lignes. ” Corselet du mâle ayant à la partie antérieure une élévation divisée en deux segments par un sillon transversal; deux yeux sont placés sur le segment inférieur, et deux autres en avant sur le front : ceux-ci sont les plus rapprochés et les plus petits, et forment un trapèze dont le côlé antérieur est le plus petit; man- dibules, mâchoires et lèvre brunes. Abdomen noirâtre, grossis- sant à sa partie postérieure, d’un brun noir; pattes 4 et 1 les plus longues. Walckenaera nemoralis, Blackwall, Trans. of the Linn. soc., vol. X VIIT, p. 641, n° 27. Le mâle à été trouvé sous les pierres , dans les bois de Llan- rwsl. 508 SUPPLÉMENT. T. II, p. 362. ; 25 bis. ArGus noir. (Argus ater.) Long. 3/4 de ligne, à p Noir; lèvre semi-circulaire, proéminente à son extrémité ; mâchoires très-inclinées; mandibules, mâchoires, palpes et pattes brunes; deux élévations obtuses dans le mâle; pattes, leur longueur relative, 4 et 1, presque égales ensuite , 2, 3. W'alckenaera atra, Blackwall, Trans. of the Linnean soc., vol, X VIIT, p.631. Pris sous les pierres humides en mai. Conférez cette espèce avec notre Argus biscuspidatus , t. II, n° 37. T. II, p. 363. 26 bis. ArGus PeTiT. (Arqus parvus.) Long. 3/4 de ligne. 9 Brun; abdomen ovoïde, de couleur plus foncée ; corselet à tête bituberculée dans le mâle ; lèvre semi-circulaire , proéminente à son extrémité ; mâchoires inclinées sur la lèvre. Walckenaera parva , Blackwall, Tr., vol. XVIIE, p. 635. Trouvé sur les rails en décembre et janvier, T. II, p. 363. 26 bis. ArGus PyGMÉ. (Argus pumilus.) Long. 4/5 de ligne. Corselet, mandibules , mâchoires , lèvre et poitrine , pattes et palpes d’un rouge brun foncé; pattes 4, 2, 1 et 3, ces deux der- nières beaucoup plus courtes ; abdomen oviforme, convexe, noir brillant. Dans le mâle, la partie antérieure du corselet est relevée et sé- parés en deux tubercules obtus par un sillon. Walckenaera pumila, Blackwall, Trans. of the Linn. soc., vol. XVII, p. 639. Cette Aranéide se cache sous les pierres humides, dans les pâturages; prise près de Llanrwst. T. IT, p. 366. Argus parallelus. 1 ligne. C’est peut-être la Walckenaera turgida, 4/5 de ligne, de Blackwall, Trans. of the Linn. soc., 1841, vol XVHII, p. 630, n° 17. Ld INSECTES APTÈRES, 509 L'abdomen est oviforme , bombé sur le dos, d’une couleur brune , avec des taches de brun plus foncé ; le mâle est de cou- leur plus foncée, et à la partie antérieure du corselet il a une forte proéminence , dentée sur les côtés, sur laquelle les yeux sont situés : immédiatement devant chacun des yeux de la paire supérieure, est une protubérance obtuse. Les mandibules sont brunes , les mâchoires plus pâles , la lèvre d’un brun foncé, les pattes et les palpes d’un rouge brun. Des individus de la W'alckenaera turgida ont été trouvés, en octobre 1836, sous des pierres et des blocs de bois, dans les plan- tations , à Crumpsall-Hall, près de Manchester. T. Il, p. 367. 33 bis. ARGUS MITRÉ. (Argus apicalus.) ©! F7 Long. 5/6 de ligne. Noirâtre ; mâchoires d’un rouge brun ; pattes d’un rouge brun, à l'exception du tibia des deux pattes antérieures, qui sont d'un brun foncé; longueur relative des pattes : 4, très-longues, en- suite 1 et 2, la troisième paire la plus courte ; abdomen ovi- forme , convexe. Dans le mâle le corselet présente une élévation divisée trans- versalement en deux parties ; le segment postérieur, qui a sur son sommet une paire d’yeux, est le plus allongé et le plus obtus ; le segment inférieur est pourvu d’un petit tubercule co- nique surmonté, de deux petites éminences rebroussées. Walckenaera apicata , Blackwall, Trans. of the Linn. soc., t. XVILE, p. 637. Trouvé sur des rails, en novembre, près Llanrwst. T. II, p. 369. À la synonymie de L'Argus elongatus À joutez : W'alckenaera bicolor, Blackwall's Descript. of new species of spiders, dans les Trans. of the Linn. soc., t. XVI, p. 635. Longueur 1/14 de pouce; pattes antérieures 1/11; troisième paire 1/16 ; la première et la quatrième paires sont les plus lon- gues ; les bifurcations du corselet sont peu élevées. Trouvé en juillet 1836, près de Llanrwst. Les organes du mâle sont parfaitement développés en juillet ; -_ 10 SUPPLÉMENT. mandibules, màchoires et lèvre brunes, noirâtres ; corselet à tête bituberculée. but € p. 368. ARGUS CAPUCHONNÉ. (Argus cucullatus.) Ajoutez à la sysonymie : “ “ Walckenaera hiemalis, Blackwall, Linn. soc., t. XVHI, p. 632. Long. de la femelle 1/13 de pouce. Les mandibules et les mâchoires sont d’un brun noir, la lèvre d’une couleur plus foncée. La femelle n’a qu’une légère échan- crure à la partie postérieure du corselet. Le mâle est plus petit et se fait remarquer par sa large échancrure à la tête ; derrière chacune des parties proéminentes est une paire d’yeux. Trouvée en grand nombre , courant dans des prairies, près de Llanrwst, en décembre 1836 et en janvier 1837. T1E p- 370. ARGUS BIFIDE. (Argus bifrons.) 3 Long. 3/4de ligne. Walckenaera bifrons, Blackwall's Descript. of new species of spiders, Trans. of the Einn. soc., 1841, vol. XVIIE, in-#v, p. 634, n° X). Mâle brun ; pattes et pieds jaunâtres, avec un grand tubercule perpendiculaire obtus , bilobé. L'abdomen est d'un brun foncé, aspect soyeux. Trouvé en juin 1838 , dans des pâturages de grandes herbes, dans les bois de Gwydir, près Bettws-y-Coed, Caernarvonshire. Nous avons voulu indiquer de suite la place quenous paraissent devoir occuper , dans rotre classification, toutes les espèces du genre #'alckenaera. Nous ferons de même pour le genre que M. Blackwall a établi qui fait partie de noire genre Argus, et pour cela il faut rétrograder et revenir au T. If, p. 364. Le genre Nériène de M. Biackwall (décrit dans le London and Edinburgh Philosophical Magazine and Journal of science , vol. HI, p. 187, 188 et dans INSECTES APTÈRES. 511 "| 1 2 . Researches in zoology, p.362, 363) s’éloigne trop peu de son genre Walckenaera pour en être séparé, et la plupart des espèces appartiennent à la deuxième race des Micryphantes, celle des 7rapézigères. Si l’on for- mait de ce genre Vériëne une nouvelle famille dans les Argus, veici comme elle serait, selon nous, carac- térisée : 2 bis. Famizze NERIENIDES. (Weriénides.) Corselet renflé à sa partie postérieure et dont le renflement est divisé en deux par un sillon. Feux intermédiaires formant un trapèze dont le côté anté- rieur est le plus petit. Lèvre semi-circulaire, bombée à son extrémité. Mâchoires fortes et dilatées à l'insertion des palpes, incli- nées sur la lèvre. Pattes : la première et la quatrième paires les plus longues ; tarses terminés par trois griffes dont les supérieures sont pectinées. Abdomen oviforme, se projetant par sa partie antérieure fortement sur le corselet. ARANÉIDES petites, à couleurs obscures, se tenant sous les pierres, sur terre ou dans l'herbe et les plantes basses. Nous allons décrire toutes les espèces que M. Black- wall à placées dans ce genre : ARGUS LuISANT. (Argus mundus.) Long. 1 lig. 1/2. © Mâle : corselet, mandibules, mâchoires , lèvre , poitrine d’un rouge brun ; yeux antérieurs plus petits; pattes et palpes d’un rouge pâle. Abdomen d’un brun noir brillant. Neriene munda, Blackwall, Trans., vol. X VIIT, p. 643. Dans l'herbe des bois. Les organes sexuels sont développés en mai. ARGUS ERRANT. (Argus errans.) Long, 1 lig. 1/3. 5% Corselet, mächoires et lèvre bruns; pattes et palpes d’un rouge 12 SUPPLÉMENT. brun. Abdomen oviforme , un peu convexe, d’un brun verdâtre obscur, avec une suite de chevrons d'un jaune brun sur le milieu du dos. Le mâle semblable, mais plus petit. INeriene errans , Blackwall, Trans., vol. XVIII, p. 643. Pris à terre sur des rails. ARGUS ROUTIER. (Argus viarius.) Long. 1 lig. 1/5. Mâle : yeux antérieurs intermédiaires très-petits; corselet brun : abdomen noiràtre; filières d'un jaune pâle obscur. Neriene viaria, Blackwall, t. XVIIF, Trans., p. 645. Pris au milieu d’un sentier en mai. ArGus SOMBRE. (Argus pullus.) Long. 1 lig. 1/10. Mâle : corselet d'un brun foncé: mandibules, mâchoires et lèvre d'un rouge brun; poitrine brune, avec des points plus foncés ; pattes et palpes d’un rouge brun ; abdomen d’un jaune brun avec des points et des raies plus foncés. Neriene pulla, Blackwall, Trans., p. 546. Trouvé sur des rails. L’organe sexuel est développé en juin. ARGUS GRÈLE. (Argus gracilis.) Long. 1 ligo. Noirâtre; abdomen ovale, allongé, étroit; palpes d’un vert foncé obscur. Le mâle et la femelle diffèrent. | Neriene gracilis, Blackwall, Trans., p. 646. Les deux sexes ont été pris sur un rail en automne. ARGUS MINIME. (Argus mniniinus.) Long. 1/2 lig. Mäle : corselet brun ; abdomen brun foncé. Neriene parva, Biackwall, Trans., p. 648. Prise sur un rail en janvier ; les organes sexuels étant dève- loppés. ARGUS ANORMAL. (Argus abnormis.) Long. 1 lig. 4/5 ou 2 lig, TP Corselet, mâchoires et ièvre d’un rouge brun. Abdomen brun, marbré de taches plus foncées ; les couleurs du mâle sont plus vives, les pieds antérieurs et postérieurs plus longs: la quatrième paire de pattes est la plus iongue ; les mâchoires sont presque droites et se rapprochent de celles des Linyphies; la lèvre est semi-circulaire et bombée à son extrémité; les yeux sont placés sur des taches noires. INSECTES APTÈRES. 213 Neriëne abnormis, Blackwall, Trans., vol. XVIIE, p. 649. - Trouvé en octobre sous les pierres. Par sa bouche, parsesyeux, cette espèce paraît devoir être reportée dans la deuxième race de la deuxième famille des Linyphies, celle des Théridionides, voyez t. II, p. 267. Dans tous les cas il est certain que cette espèce forme une liaison intime entre ces deux genres. ArGus varié. (Argus variegalus.) Long. 1 lig. 1/5. Corselet d’un jaune brun avec une suite de petites taches sur les bords, et tache noire triangulaire près des yeux ; mandibules, mâchoires, lèvre, poitrine d’un jaune brun; pattes fines, d’un jaune brun, annelées de noir ; abdomen d’un jaune pâle , avec une raie noire sur le milieu du dos, triangulaire à sa partie an- térieure, rameuse à sa partie postérieure ; à cette partie sont deux petites séries de taches qui se réunissent près des filières. Le mäle a les pattes antérieures plus allongées que les postérieures. Neriene variegata , Blackwall, Trans., p. 650. Trouvé en décembre, les organes sexuels du mâle, qui sont très-compliqués , parfaitement développés , sous les pierxes, sur le Gallt-y-Rhyg, montagne voisine de Llanrwst. ArçGus pouTEeux. (Argus dubius.) Long. 1 lig. Mâle : corselet, mandibules, mâchoires et lèvre d’un rouge brun; abdomen noirâtre; les pattes antérieures et postérieures peu allongées ; mächoires fortes, gibbeuses près de leur base et s’élargissant vers leur extrémité, et n'étant que légèrement in- clinées sur la lèvre, qui est semi-circulaire et bombée à sa pointe ; abdomen oviforme , convexe. Neriene dubia, Blackwall, Trans., p.652. Pris en octobre sur un rail. La femelle est inconnue. M. Black- wall remarque que cette espèce pourrait bien appartenir au genre Theridion. ARGUS GIBBEUX. (Argus gibbosus.) Long. 1 lig. 1/5. 5 D'un brun foncé; pattes et palpes d’un brun jaunâtre; les pattes antérieures et postérieures peu allongées; le corselet est ovale, glabre, bombé dans son milieu, avec de légers sillons sur les côtés qui rayonnent de la tête aux extrémités, et un enfonce- ment plus profond, longitudinal, dans la ligne médiane de la partie postérieure. Le corselet du mâle est aussi gibbeux dans le milieu, APTÈRES, TOME IV. 33 514 SUPPLÉMENT. et entre cette éminence et les yeux, à la partie antérieure , est une fossette profonde munie de poils denses et durs ; les mâ- choires sont inclinées sur la lèvre, qui est semi-circulaire et bombée à son extrémité. Neriëne gibbosa, Blackwall, t. IE, p. 653. Trouvé sous les pierres, dans un pâturage humide, en mai, les organes sexuels du mâle étant parfaitement développés. ARGUS RUGUEUX, (Argus tuberosus.) Long. 1 lig. d” Le mâle d’un brun foncé; pattes et palpes d’un jaune brun ; corselet gibbeux dans son milieu , avec des sillons qui rayonnent du centre à la circonférence, et un sillon longitudinal à la partie postérieure; les mâchoires sont inclinées sur la lèvre, qui est semi-circulaire et bombée à son extrémité. L’abdomen, oviforme, est d'un brun obscur brillant ; la longueur relative des pattes est 4, 1,2 et 3: mais les pattes postérieures et antérieures sont peu allongées. MNeriene tuberosa, Blackwall, Trans., p. 654. Pris sous une pierre dans une prairie humide. T. Il, p. 374. Remarques sur les affinités du genre Argus. Le genre Argus, par la petitesse des individus qui le composent, par la similitude de ses formes générales, de ses couleurs foncées et peu variées, et aussi par la ressemblance de ses habitudes, semble constituer, en masse, un genre bien tranché, et cependant il n’y en a pas qui présente de plus singulières anomalies dans ses caractères essentiels et génériques; puisque dans plu- sieurs des familles de ce genre, les mâles, par la forme, les gibbosités ou tubercules de leur corselet et le place- ment deleurs yeux, présentent desdifférences caracté- ristiques si essentielles, qu’on placerait leurs femelles dans des genres différents, si l’on ne savait pas qu'elles appartiennent à la même espèce. C'est sous ce rap- port que l'étude de ces petites Aranéides est partieu- INSECTES APTÈRES 515 lièrement curieuse et intéressante. Comme les figures . ne peuvent suflire, et qu'à moins d'une grande perfec- tion, elles sont d’un faible secours pour la distinction d'espèces aussi petites, j'ai cru devoir m'attacher à reproduire , en les abrégeant, les descriptions que MM. Blackwall, Wider et Koch en ont données, afin d’en faciliter l'étude. Ainsi que je l'ai déjà dit, le genre Argus est étroi- tement lié au genre Linyphie et au genre Théridion par ses caractères génériques et par sés formes. Ce- pendant, par leurs habitudes et leur manière de vivre, ces Aranéides ont plus d’affinités encore avec les Drasses et les Clubiones. $ XLVIL Genre ÉPISINE. T. I, p. 376. A la description du mâle et de la fe- melle que j'ai donnée de L'ÉPISINE TRONQUÉE Ajoutez : Le mâle a 2 lig. de long , la femelle 2 lig. 1/2; son corselet est d’un fauve brun; il a une raie longitudinale fauve dorée sur le milieu du dos, une autre sur les bords , et deux traits jaunes sur les côtés. L’abdomen de la femelle a la même forme que celui du mâle : il est élargi et comme tronqué à son extrémité, il a sur le milieu du dos une raie brune dentée bordée de jaune, et les côtés et la partie postérieure entourés d’une raie fine jaune. ÆEpisinus iruncatus, Koch, 4rachniden, X, 166, pl. 396, fig. 958, le mâle, fig. 959, la femelle. T. II, p. 376. À la synonymie ajoutez : Episinus Algericus, Lucas, Explor. de lAlgér., p. 269, pl. 47, fig. 11. Long. 4 mill., larg. 1 mill. y Corselet d’un jaune pâle , finement bordé de brun, avec une bande médiane de cette dernière couleur, et sur chacun des 216 SUPPLÉMENT. côtés latéraux une ligne courbe formée par des points bruns; yeux d’un noir brillant, le bandeau coupé par un sillon trans- versal assez profond, et dont le bord inférieur recouvre la naissance des mandibules ; celles-ci sont d’un jaune légèrement roussâtre, cylindriques, perpendiculaires , et un peu renflées à leur base; mâchoires, lèvre et poitrine jaunes; palpes jaune pâle, courts et terminés par un conjoncteur ovoïde très-gros ; pattes d’un jaune pâle, teintées de gris à l'extrémité du méta- tarse et du tarse, fines ; première et quatrième paire longues, presque égales, la deuxième beaucoup plus courte, et la troisième la plus courte de toutes. Abdomen allongé, étroit à sa partie an- térieure , grossissant à sa partie postérieure , figurant une pyra- mide tétraèdre tronquée vers son sommet. Le dos est occupé par une grande tache ayant la figure d’une pyramide tronquée à son sommet, d'un jaune sombre, réticulée de brun ; ses côtés laté- raux sont dessinés par une ligne un peu ondulée d’un brun rouge assez vif, et son milieu par une bande longitudinale d’un jaune verdâtre, projetant de chaque côté trois rameaux bruns peu apparents; les côtés de l'abdomen sont d’un jaune très-päle, et teintés légèrement de jaune pâle. « C’est à Koula, aux environs d'Alger, dit M. Lucas, que j'ai rencontré, en janvier, cette espèce, qui est très-agile; je n’en ai trouvé qu'un individu, que j'ai pris au pied des grandes herbes, dans des lieux frais, humides et ombragés. Cette Aranéide est très- vive et échappe facilement lorsqu'on veut s’en emparer. Espérant trouver des femelles, j'ai cherché bien longtemps dans lesmêmes lieux où j'avais trouvé des mâles. » Nous avons transcrit presqu’en entier Ja description de M. Lucas, pour prouver que son Æpisinus Algericus n’est pas une espèce différente de celle que nous avons décrite. M. Lucas nous apprend qu’il existe une autre espèce du Chili qu’il romme Episinus Americanus ; celle-ci sera probablement décrite par M. Nicolet dans l'ouvrage de M. Gay sur le Chili. Ma description de l’Æpisinus truncatus renferme celle des deux sexes; je n’ai fait figurer que le mâle, mais on a vu que M. Koch avaitdonné de- puis des figures du mâle et de la femelle. Nous devons donc rec- tifier l'erreur de M. Lucas, qui dit, p. 270, qu’on ne connaît pas la femelle de l’£pisinus truncatus. INSECTES APTÈRES. 517 $ XLVIIL. Genre ARGYRONÈTE. T. II, p. 380. Ajoutez à la synonymie : Argyroneta aquatica, Koch, 4rachniden, VIIX, 60, pl. 269, fig.636. M. Koch dit : le mâle a 7 lig. et quelquefois plus ; la lon- gueur de la femelle passe rarement 5 lig. {/2. On a cherché, dans la figure de M. Koch, à imiter la couleur blanche de l’Aranéide lorsqu'elle est dans l’eau : on amal réussi ; cela était facile; il fallait la peindre avec de l'argent. Dans l’eau fraiche et claire, le corps de cette Aranéide brille comme du vif-argent ; hors de l’eau, au lieu d’être blanche, elle a au contraire une couleur sombre. $ XLIX. Genre MYGALE. T. I, p. 230; t. IT, p. 431; 1. IV, p. 370. Mygale antipodiana. 3 Une bonne figure de cette Aranéide a êté publiée dans le Dic- tionnaire d'histoire naturelle de M. d'Orbigny, t. VIE, p. 503, pl. 1, fig. 1 des planches d'Aranéides. Elle a été dessinée sur l'individu que nous avons décrit. On lui a donné le nom de My- gale Quoyi. La pli. 2 du mème ouvrage donne sous le nom de Mygale avi- cularia, la figure d’une grande Mygale que je crois être la My- gale Blondii. $ L. Genre SGYTODE, TI, p.271; t. TL, p. #47; t. IV, p. 385. Scytodes thoracica. À la synonymie de cette espèce ajoutez : PI. 1, fig. 2 des planches d'Arachnides du Dictionnaire d'his- toire naturelle de d'Orbigny. 518 SUPPLÉMENT. $ LL Genre DÉINOPE. T. II, p. 457. DÉINOPE CYLINDRIQUE. (Deinopis cylindraceus.) Long. 9 lignes. Couleur jaune brun, pattes très-longues d’un jaune sale. L'ab- domen allongé, cylindrique, grossissant un peu à sa partie pos- térieure. Koch, Arachniden, XIII, 17, pl. 436, fig. 1089 9. Amérique méridionale. — Colombie. $ LIL. Genre MIRMÉCIE. T. 1, p. 385; t. IL, p. 462: t. IV, p.404. Le Janus gibberosus de M. Koch est une Aranéide du genre Myrmécie de la race des Trisectes ou à abdomen à trois divisions. Il a 2 lignes1/2 de long, l'abdomen brun et jaune, obscur comme le corselet, tandis que le Janus melanocephalus j (Koch, XIIT , 22, pl. 436, fig. 1092 ) appartient évidemment au genre Attus, à notre famille des Voltigeuses et doit être placé près de l'Attus formicoides. Cependant l’Attus melanocephalus n’a pas les mandibules allongées et projetées en avant de l'Attus formi- coîdes et semble ainsi être le passage entre le genre Myrmécie et le genre Attus, et par la petite race des Attes formicoïdes établit la liaison entre les genre Janus et Pyrophorus de M. Koch. 6 LIII. Genre ÉRÈSE, T.1, p. 397 et 400; t. IT, p. #63; t. IV, p. 407. Érèse Fasrugux. (Æresus fastuosus.) Long. 2 lignes 1/2. Un mâle. Corselet grand, arrondi, jaune clair avec deux traits arqués noirs sur les côtés. Abdomen arrondi, à dos noir entouré d’un cercle jaune clair. Pattes fortes, annelées de jaune et de noir. Filières très-allongées. Dorceus fastuosus, Koch, XIE, 15, pl. 435, fig. 1088. INSECTES APTÈRES. 519 De l'Afrique. — Du Sénégal. L'Eresus imperialis a été trouve par M. Lucas sur des feuilles de cactus aux environs d'Oran. T. I, p.470; t. IL, p. 464. Le To%eus maæxillosus de M. Koch (XII, 19, pl. 436, fig. 1090) est le mâle d’une Aranéide qui n’a que 3 lignes 1/4, mais remarquable par ses fortes mandibules qui sont longues, épaisses courbes et ont des crochets de même très-longs et à double cour- bure, et par ses mandibules et leurs crochets ils rappellent ceux du mâle de la T'etragnatha extensa ; mais la forme du corselet et de l'abdomen ressemble à celle de l’A{tus formicoides, et ses lon: gues pattes se rapprochent de celles du Déinorg. Je pense que c’est un Attus, mais comme M. Koch n’a pu décrire la tête qui est écrasée, on ne peut dire à quel genre cette Aranéide appar- tient, encore moins créer avec elle un genre, Le corselet est brun, l'abdomen de même couleur avec deux grandes taches à là partie supérieure. Cette Aranéide est de Java. T. 1, p. 4743 t. IL, p. 467. D’après les observations de M. Koch, Die Arachniden, XII, 24, pl. 436. fig. 1093 et 1095, et p. 29, fig. 1097 et 1098) sur les Aranéides du groupe des Formicoïides ou des Pyrophores, il paraîtrait que les mâles n’acquièrent qu'avec l’âge leurs longues mandibules avancées, et, en général, dans ces Aranéides les deux sexes diffèrent peu dans le jeune âge. Il en est de même dans presque tous les genres d’Aranéides. À notre Aîttus formicoides Ajoutez à la synonymie : Pyrophorus semirufus, Koch, 4rachniden, XIE, 24, pl. 437. — Ubersicht des Arachnidens system, 1, p. 29. Long. 2lig. 1/2 (le mâle). Prise aux environs de Nuremberg. L'Attus Siciliensis F (Long. 2 lignes 1/2). Koch, XII, p. 28, pl. 427, fig.1096 (Pyrophorus Siciliensis) et VAttus Tyrolensis, Koch, XIE, p. 26, pl. 437, fig. 1097 et 1098 (Pyrophorus Ty- 520 SUPPLÉMENT. rolensis) ne sont aussi que des variétés d'âge et de sexe de l’At- tus formicoides. Arrus Hecvérique. (Attus Helveticus). Long. 2 lignes (sans les mandibules) 7. Corselet rouge à sa partie postérieure, noir entre les yeux. Abdomen cylindrique, bombé en bourrelet à sa partie antérieure, rouge avec deux bandes transversales noires. Mandibules et on- glets brun noir avec des taches verdâtres. Pattes rouges avec les tarses maculés de noir. Pyrophorus Helveticus,Koch, Arachniden, XII,26, pl. 437, fig. 1094. Variété d'âge. Mandibules et onglet rougeàtres. Abdomen noir, plus bombé à sa partie antérieure. Id., XII, p. 35, pl. 437, fig. 1094. Cette espèce qui ressemble aux Formicoïdes a une tête plus voûtée. Pris à Dubendorf dans les environs de Zurich, en Suisse, et en Italie. M. Koch s’est évidemment trompé en indiquant la fig. 109% comme l’Aranéide jeune de celle de la fig. 1095 ; c’est l'inverse, puisque cette dernière est plus grande dans son ensemble et dans toutes ses parties, INSECTES APTÈRES. 521 $ LIV. LISTE DES NOMS DE GENRES ET DE LEURS SYNONYMES DANS L’ORDRE DES ARANÉIDES , CLASSÉES D’APRÈS LEUR ORGANISATION ET LEURS HABITUDES, AVEC L’INDICATION DES VOLUMES DE CET OUVRAGE OU ELLES SONT DÉCRITES. —"D 0 — T1; p. 102; et t. IT, p. 512. Le grand nombre d'espèces d’Aranéides décrites dans ce supplément, et les nouveaux genres qu’il contient, m'obligent, pour mettre plus d'ensemble dans cet ouvrage, à présenter de nouveau avec les changements nécessaires, et selon la série qui me pa- raîtra la plus naturelle, les noms des genres que j'ai cru devoir admettre, et que j'avais déjà donnés sous une autre forme à la page 202 du premier volume. Je ne rappellerai pas ce que j'ai dit dans mon intro- duction sur l'impossibilité d’aligner dans une série continue des êtres qui se tiennent par plusieurs rap- ports différents; mais je ferai observer cependant que, pour les Aranéides, cette difficulté n'existe que par la nécessité où l’on est, pour obéir à la loi impérieuse de toute bonne méthode, d’intercaler entre les Théra- phoses et les Araignées les genres qui parmi ces der- nières ont moins de huit yeux, attendu que ces genres se tiennent entre eux chacun par le caractère pri- mordial du nombre de leurs yeux. Cependant, pour le reste, ils tiennent, par leurs plus nombreuses et leurs plus fortes affinités, aux genres qui ont huit yeux; de sorte qu'on pourrait les annexer à divers genres d’Aranéides très-différents de ceux dont on les rapproche, en les considérant comme des espèces dont 522 SUPPLÉMENT, certains yeux ont été oblitérés, Mais ces suppositions systématiques auxquels les naturalistes actuels sont trop enclins, est destructive de toute méthode. Le genre Nops, qui n’a que deux yeux, s'allie au genre Desis, voisin des Drasses. Dans les Aranéides à six yeux, les Dysdères et les Ségestries tiennent des Clubiones et des Tegénaires par leur conformation comme par leurs habitudes. Le genre Scytode appar- tient encore plus particulièrement aux Z’héridions. Le genre Écobe est presque uue Linyphie, et le senre Rack est un Pholque dont les yeux intermédiaires sont oblitérés ; le genre Sicaire, sauf les yeux, pour- rait être rangé dans les Olios ou dans les Thomuses. Mais après cette section des Araisnées binoculées et sénoculées , la série des genres d’Aranéides octoculées présente assez de régularité. Les genres dont nous allons présenter les noms sont les seuls que , dans l’intérêt de la science, nous ayons cru devoir établir ou adopter ; nous ne pouvons consi- dérer comme génériques les caractères secondaires qui nous ont servis pour établir nos sections , c’est-à-dire les subdivisions des genres en familles et en races. Cependant, pour la facilité de l’étude et l'intelligence des ouvrages qui ont été publiés sur les Aranéides, nous donnons ici la liste et la synonymie de nos genres, et, de même que dans la liste que nous avons donnée précédemment , nous marquerons les . pages des vo- lumes de cette histoire naturelle des insectes aptères qui en traitent. Enfin, ainsiquedans le tableau des Ara- néides du t. I, p. 202, nous essayerons de réunir sous une même dénomination les genres qui se rapprochent le plus sous le rapport de l'industrie et de l'instinct. INSECTES APTÈRES. 523 À: * THÉRAPHOSES. I, 203; IT, 426 ; IV, 369. Mandibules articulées horizontalement. Feux au nombre de huit. LES LATÉBRICOLES. Se cachant sous les pierres, dans les troncs d’arbres, ou les grandes feuilles des plantes dures, ou dans les trous creusés dans le sol. MYGaALE (Clenixe, Tarantula). I, 202. IT, 426. IV, 369, 377. OLÉTÈRE (Aiypus, Clenixe). I, 243. Il, 431. CALOMMATE (Paschylocelis, Actinopus). 11, 432. ACANTHODON. Il, 434. CYRTOCÉPHALE. IV, 374. ( Paschylocelis, Actino- SPHODROS pus, Cratoscelis). 1, 246: IV, 372. MissuLÈNE (Eriodon). I, 252. Il, 440. FILISTATE (Teratodes). I, 254. Il, 440. IV, 375. IT. ARAIGNÉES. I, 287; II, 1 et 400 ; IV, 387. Mandibules articulées verticalement ou sur un plan incliné. Yeux au nombre de huit, de six ou de deux. Ç I. LES BINOCULÉES. Yeux au nombre de deux. 1. LES CRYPTICOLES. Aranéides se cachant sous les pierres ou dans les interstices obscurs des roches ou des murailles. Nops. Il, 443: 524 SUPPLÉMENT. $ II. LES SÉNOCULÉES. Yeux au nombre de six, dk LES TUBICOLES. Aranéides tendant des fils et construisant dans les interstices des roches ou des plantes , ou dans les angles des pierres et des murailles des tubes, ou cellules de soie, où ellesse tiennent épiant leur proie. DYSDÈRE FR < v Agores, Co- 1, 261. II, 445. IV, 379, 382. SÉGESTRIE. I, 266. 11, 446. IV, 383. 3. LES CAPTEUSES. Aranéides tendant des fils isolés ou en réseaux informes , pour attraper leur proie. SCyTODE (Omosites). 1, 270-275. II, 447, 496. IV, 384. Écoge. IV, 356. Rack (Pholcus). IV, 459. SICAIRE. IV, 379. 6 III. LES OCTOCULÉES. Yeux au nombre de huit. L. LES COUREUSES. Aranéides vagabondes, courant avec agilité pour attraper leur proie , et s’enveloppant dans leurs toiles. Lycose (Phalangium, Tarantula). 1, 280. Il, 447. IV, 389. DOLOMËDE Aero ro ? | 1, 345. Il, 453. IV, 398. DÉINOPE Il, 457. IV, 405. STORÈNE. 1, 361. CrÈNE (Phoneutria). I, 363. I, 458. IV, 402. HERSILIE. 1 871. IV, 402. DoLopHONF (Aranea). 1, 382. II, 461, INSECTES APTÈRES. 525 D: LES VOLTIGEUSES. Aranéides vagabondes, sautant et voltigeant avec agilité, pour attraper leur proie et s’enveloppant dans leurs toiles. MYRMÉCIE (Myrmarachne, Janus). I, 385. II, 461. IV, 404. (Palpimanus , Platyscel- Gensrs { lum, Aranea). 5 ÉRÈSE (Aranea, Molitor, Dorceus). 1, 394. U, 463. IV, 406. (Salticus, Heliophanus, Py- rophorus,Calliethera,Den- dryphantes, Thiania, Ice- lus , Alcmena, Cocalus, ATTUS Amycus, Assaracus, Eris, ) I, 403. 11, 464-8. IV, 408. Marpissa, Phiale, Phidip- pus, Plexippus, Hyllus, Deineresus, Toxeus , Ja- nus, Philia, Dorceus). I, 390. IV, 405. 6. LES MARCHEUSES. Aranéides vagabondes, à pattes étalées latéralement, marchant de côté ou en arrière, et tendant occasionnellement des fils pour attraper leur proie. DÉLÈNE (Thomisus). 1, 490. IV, 430, ARKYS. 1, 497. Taomise (Xyslicus). I, 499. Il, 468. IV, 431. SELENOPS (Hypoplatea). 1, 544. I, 471. ÉRPE (Thomisus). I, 542. MONASTE. IV, 432. (Thomisus , Artamus, PHILODROME Thaumasia , Liny- }1, 550. 11, 472-504. IV, 434. phia Thanatus). Ouios (Thomisus Araneus). I, 563. II, 473. IV, 435. CLASTÈS. - AVEC 11, 475-6. Oxyopes, Idiops, Mi-* nl: Bhilodro- SPARASSES mus, Tegenaria, Tex- } I, 581. Il, 477. IV, 437. trix, Araneus,Corinna, Agelena). 526 SUPPLÉMENT. * LES NIvITÈLES. Aranéides errantes, mais se faisant de leurs nids une toile où aboutissent des fils pour attraper leur proie. (Ciniflo, Cœlotes, Any-\ phaena , Melanophora, CLUBIONE € Lucia,Cheiracanthium, } 1, 589. Il, 477. IV, 439. Amawrobius, Agelena, Drassus). DESsis, I, 610, IL, 483. (Pythonissa, Macaria, Me-} DRASSE lanophora, Theridion JL 612. Il, 484-9. IV, 446. Caœlotes, Clubiona). (Uroctée, Enyo, Lucia, ' CLOrno À Theridion) ji, 635-40. 1V, 452. OrHiorTuors. Il, 490. LATRODECTE (Meta, Theridion). Ï, 642. IE, 492. IV, 454. 8. LES FILITÈLES. Aranéides errantes, mais tendant de longs fils de soie dans les lieux où elles se meuvent. PnoLque (Rack). I, 641. I, 495. IV, 457. ARTÈÊME. I, 381. II, 19, 500. 5 LES TAPITÈLES. Aranéides sédentaires , fabriquant de grandes toiles à tissus ser- rés , en forme de hamacs, et des tubes ou cellules rondes, y résidant pour attraper leur proie. Aranea, Philoica, Tex- TÉGÉNAIRE trix, Agelena, Hah- IL, 1-18, 498. IV, nia }. LACHESIS. LRITI"O7S IV, 460. (Aranea, Arachne, Me- AGÉLÈNE gamyrmackion , bye Ÿ 11, 381. IV, 466. tion, Clubiona). 10. LES ORBITÈLES. Aranéides sédentaires , tendant des fils à mailles ouvertes et ré- INSECTES APTÈRES. 527 guliéres en cercles’ou en spirales , et se tenant au milieu ou à côté pour attraper leur proie. (Nephila, Galena, Mi- ; randa , Zilla, Atea, ÉPÉIRE Ligia, Meta, Singa, Mi- H, 29, 501-3. IV, 467. crathena, Argyopes, Gas- leracantha, Acrosoma). ( Gasteracantha , Acro- PLECTANE soma, Micrathena , 11, 150. IV, 477. Epeira, Eurysoma). à (Eugnathe , Deina- TÉTRAGNATHE gnatha). ? } II, 203. IV, 478. ULogorE (Zygia, Philodromus). IT, 227, 503. 1V, 479: 11. LES RÉTITÈLES. Aranéides sédentaires, formant des toiles à mailles ouvertes, à réseaux irréguliers , ou des nappes ou tapis suspendus au mi- lieu de réseaux irréguliers, et se tenant sur leurs toiles ou à côté pour attraper leur proie. (Theridion , Pachigna- , LINYPHIE tha, Argus, Philodro- II, 233, 503. IV, 480. mus, Micryphantes). (Linyphia, Sleatoda , Argus , Bolyphantes , Dictyna, Pachygna- tha, Eucharia, Dras- sus , Phrurolithus, Asagena, Ero, Amau- robius, Phacopus, Mi- cryphantes). UPTiotTE (Mithras). 277 II, 497. IV, 388. THÉRIDION 1E, 285, 505-7. IV, 485. (Erigone, Zodarion, Micry- { phantes, Lucia, Linyphia, ARGUS Theridion, Manduculus, Il, 344, 508. IV, 498. : Walckenaera, Neriene, j Hahnia ). ÉPISINE. II, 375. IV, 515. 192. LES AQUITÈLES. Aranéides plongeuses , nageant au milieu de l’eau, y construi- sant un nid rempli d’air, et tendant des fils, qui y aboutissent pour attraper leur proie. . ARGYRONÈTE (Araneus. Il, 378. 528 SUPPLÉMENT. S LV. SUR LES SYNONYMES DU MOT ARAIGNÉE, T. II, p. 516, ligne 4. D’autres disent qu’en Chypre on nomme la Taren- tule Poga. Ligne 15. Oléarius dit qu'en Perse on trouve une espèce d’in- secte semblable à une Araïznée, que les Persans nom- ment Zremne , et les Turcs Sauchsan. T. II, p. 519, ligne 16. Suivant le vocabulaire français océanien de Boniface Mosblech (p. 126), on dit Puna-Voeve pour toile d’araignée, et Puka-Puna ou Punapana pour araï- gnée. INSECTES APTÈRES, 529 $ LVI. ADDITIONS A LA TABLE ALPHABÉTIQUE DES NOMS DE GENRES DONNÉS AUX ARANÉIDES PAR DIFFÉRENTS AUTEURS. (Voir tome II, p. 528.) AGELENA (Argus), Il, 361; IV, 504. Alcmena (Arrus), I, 403; II, 464 ; IV, 408. Amycus (Arrus), I, 403 ; II, 464 ; IV, 408. ARGUS (AGELENA Âalckenaera), II, 361; IV, 504. Assaracus (Arrus), I, 403; Il, 464; IV, 408. ArTrus (Ælemena, Eris, Hyllus, Icelus, Janus, Marpissa, Phiale, Phidippus, Plexippus, Thiania, Toæxeus), I, 403 ; II, 404 ; IV, 408. CLorno (Ænyo, Lucia, Zodarion), I, 639 et 640 ; IV, 636. CzugionA (Cælotes), I, 600 ; IV, 442. Cocalus (Arrus), I, 403; II, 464; IV, 408. Cœlotes (Czusrowa), I, 600 ; IV, 442. Conope, IV, 382. Corinna (Sparassus), I, 583. CyrTOGÉPHALE, IV, 374. Deinagnatha (TerrAGnaTHA), IV, 478. Deineresus, IV, 430. Doromëpes (Lycosoïides), IV, 398. Dorceus (Arrus), I, 403; II, 464 ; IV, 408. Dyspera (Harpactes), I, 263 ; II, 445 ; IV, 380. Écore , IV, 386. Enyo (Crorno, Lucia, Zodarion), I, 639 et 640; IV, 636. EperrA (Z£urysoma), I, 148, Eris (Arrus), I, 403; II, 464 ; IV, 408. Eurysoma (Ererra), 1, 148. Galena (Eprerra), IV. APTÈRES, TOME IV. 34 530 SUPPLÉMENT. Hahnia, 11, 351 ; IV, 503. Harpactes (DysperA), I, 263 ; IL, 445 ; IV, 380. Hyllus (Arrus), 1, 403; Il, 464 ; IV, 408. Icelus (Arrus), I, 403 ; II, 464; IV, 408. Janus (Arros), I, 403 ; II, 464 ; IV, 408. Lucia (CLormo, Enyo, Zodarion), I, 639 et 640 ; IV, 466. Lycosoïides (DoLomepes), IV, 398, Manduculus (ArGus), IE, 337, 344-50 ; IV, 499. Marpissa (Arrus), I, 403; IE, 464 ; IV, 408. Monasre , IV, 432. lVeriene (ArGus), IV, 510. Phiale (Arrus), I, 403; IT, 464 ; IV, 408. Phidippus (Arrus), I, 403; IT, 464; IV, 408. Philia (Arrus), 1, 403 ; IT, 464; IV, 408. PaiLopromus (T'hanatus), IV, 560. Plexippus (Arrus), 1, 403; II, 464; IV, 408. Racx (Paozaus), IV, 459. SICAIRE , IV, 379. Sparassus (Corinna), I, 583, Thanatus (PriLonpromus), IV, 560, Thiania (Arrus), 1, 403; II, 464; IV, 408. Toæeus (Arrus), I, 403; II, 464 ; IV, 408. Walckenaera (Arqus), Il, 361 ; IV, 505. Zodarion (CLorno, Lucia, Enyo), I, 639 et 640 ; IV, 466. INSECTES APTÈRES. 531 $ LVII. Genre BDELLA. T. IT, p. 156, après le n°3. Dans ce genre, M. Koch a encore décrit et figuré les espèces suivantes, qu'il place dans son genre AMoNIA. AMONIA LEUCOCEPHALA , Koch, Deutschl. Ænsect., 167, 1. Myr. und Arach., 93, 1. Toute rouge. Dans les boiseries des maisons. AMONIA MEGACEPHALA, Koch, Deutschl. Ænsect., 167, 2. Myr. und Arach., 93, 2. Rouge, avec des raies noires. Dans les lieux humides. BogLLa LoNGiRosrRis, Koch, Deutschl. Fnsect., 167, 4 et 5, Myr. und Arach., 93, & et 5. — Scirus longirostris, Hermann. Mém. Apt., p. 62, n° 2, PI. VI, fig. 12. Sur le bord des fossés remplis d’eau. T. IT, p. 157. A la synonymie de 8. BDELLA LATIROSTRIS , Ajoutez : Amonia latirostris, Koch, Deutschl. Insect., 161, 3. Myr. und Arach., 23, 3. Dans les bois, sous les mousses, à terre, et sur les plantes basses. Un plus grand nombre d’Acarides ont été décrites et figurées par M. Koch comme espèces nouvelles appartenant à son genre Bdella. BpELLa TRUNCATULA , Koch, Deutschl. Insect., 167, 6. Myr. und Arach., 23, 6. Jaune, avec des taches noires. Sur les bords des fossés remplis d’eau et garnis de plantes aquatiques. BpELLa PHOENICEA , Koch, Deutsch. Insect., 167. Myr.und Arach., 237. De couleur rose, avec des taches jaunes. Dans les bois, sous la mousse. Boezia vurGaris, Koch, Deutsch. Insect., 167, 8. Myr. und Arach.,, 238. — Scirus vulgaris, Hermann, Mém. Apt., 232 SUPPLÉMENT. p. 61, PI. II, fig. 9. Rouge foncé. Dans les bois, sur les plantes basses. BpeLLa spiniRosrris, Koch, Deutschl, Insect., 167,9, Myr. und Arach., 23, 9. Rose pâle lavé de noir. Dans les jardins, les garennes. , BoELLa CRUENTATA, Koch, Deutschl. Insect., 167, 10. Myr. und Arach., 23, 10. Pourpre avec bandes et taches jaunes. Dans les bois et les garennes. BoeLLa crassiPes, Koch, Deutschl. Insect., 167, 14. Myr. und Arach., 23, 14. Rouge de cochenille. Dans les bois. BpELLa EGREGIS, Koch, Deutschl. Insect., 167, 11, 12, 13. Myr. und Arachn., 23,11, 12,13. Rouge brun, avec des bandes très-noires qui varient selon les sexes. Fig. 13 est la femelle. Dans les prés humides des bois. BoELLa pispar , Koch, Deutschl. Insect., 167, 15 et 16. Myr. und Arach., 23, 15 et 16. Rouge lavé de jaune, des bandes jaunes, ovales et noires. Une variété sans noir, rouge et jaune, fig. 16. Dans les gazons des jardins. BDELLA AMARANTINA , Koch, Deutschl. Insect., 167, 17. Myr. und Arach., 23, 17. Rouge lavé de jaune; cinq taches noires. Dans les bois qui occupent les hauteurs. BoELLa TENuIROsTRIS , Koch, Deutschl. Insect., 167, 18. Myr. und Arachn., 23,18. Toute rouge. Dans les gazons humides. BoezLa vivina, Koch, Deutschl. Insect., 167, 19. Myr.und Arach., 23, 19. Corselet rouge. Abdomen jaune. Dans les ga- rennes. BoELLA Hisrrionica, Koch, Deutschl. Insect., 187, 24. Jolie espèce. Corselet rose jaunâtre. Abdomen avec des bandes noires encadrées dans des raies jaunes comme un habit d’arlequin, res- semblant à la Linyphia longidens. Voyez t. 1, p. 365 et 366 de notre ouvrage. Peut-être faut-il rapporter encore au genre BneLza, Scrrus sraBuzicoLA, Koch, Deutschl. Insect., 160, 23, fasc. 20. Jaune brun. Trouvé dans le foin, dans une étable. SciRuS PALUDICOLA , id., 160, 24, fasc, 20. Rouge carmin, avec une tache noire. Trouve dans une prairie tourbeuse. INSECTES APTÈRES. 533 $ LVIIT. Genre CHEYLETUS. T. IT, p. 155. A la synonymie du Cheyletus eruditus, Ajoutez : Koch, Deutschl. Insect., 167, 20. Myr. und Arach., 23, 20. M. Koch cite encore pour cetle espèce : Pediculus musculi, Shranck , Mém. Insect. Austr., n° 1024. M. Koch a considéré comme une simple variété de cette espèce son CaeyLerTus casaLis, Deutsch. Insect., 167, 21, Myr. und Arach., 20, 21, dont les couleurs sont cependant différentes; il a des taches noires latérales, et une figure blanche, dans le mi- lieu, qui simule une spatule. CHEYLETUS VENUSTISSIMUS , Koch, Deutsch. Insect., 167, 22, Myr. und Arach.,23, 22. Rose pâle, avec la spatule blanc lavé de noir suie. Dans les étables. $ LIX. Genre TROMBIDIUM. T. IT, p. 165. A la synonymie du Trombidium tilarium , Ajoutez : Tetranychus tilarius, Koch, Deutschl. Insect., 153, 12. Myr. und Arach., 17, 12. T. IT, p. 166. À ia synonymie du Trombidium teliarum , Ajoutez : Tetranychus tiliarum, Koch, Deutschl. [nsect., 155, 13. Myr. und Arach., 17, 13. — Tetranychus populi, Koch, Deutschl. Insect,, 155,14. Myr. und Arach., 17, 14. Jaune lavé de vert pâle. Évidemment une variété qui est commune sur le peuplier d'Italie. 534 SUPPLÉMENT. T. IT, p.166. A la synonymie du Trombidium socium, Ajoutez : Tetranychus socius , Koch, Deutschl. Insect., 155, 16. Myr. und Arach., 17, 16. T. IT, p. 168. Ajoutez les espèces suivantes décrites et figurées par M. Koch. TETRANYCHUS RUSSEOLUS, Koch, Deutschl. Insect., 155, 15.— Tetranychus urticæ, id. 1, 10, Myr. und Arach., 17, 15. Abdomen rose pâle, lavé de jaune. Corselet blanc. Sur les grandes orties. TerraNycaus viBuRNI, Koch, Deutschl. Insect., 155, 17. Myr.und Arach., 17, 17. Couleur de chair. Commune sur le viburnum opulus. Tkrranycaus saLicis, Koch, Deutschl. Insect., 153, 18. Myr. und Arach., 17, 18. Rouge sanguin maculé de noir. Commun sur le saule. A la page 169 ajoutez les espèces suivantes décrites et figurées par M. Koch, qui sont de son genre Scy- Pnius , à pattes longue, à corps étroit, de couleur pâle, entourées de noir sur le dos. ScypHIUS COARCTATUM, Koch, Deut. Ins., 155, 20; Myr.u. Arach., 17, 20 — CYLINDRICUM, — 21 — 21 _— DIVERSICOLOR. — 22 — 22 _— REFLEXUM. — 23 — 23 _— ELONGATUM. — 24 — 24 Tous ces Trombidions se trouvent dans les bois et sur la terre humide. D’autres de couleur plus pâle, se prennent dans les mêmes lieux, et appartiennent également au genre Scyrarus. Ils ont été décrits et figurés par le même en- tomologiste, ce sont : ScyPHIuS CERINUS, Koch, Deut.Ins., 158, 1. Myr.u. Ar., 18,1 _— PYRRHOLECCUS. — 2 — 2 (rose). _— DIAPHANEUS. — 3 — 3 (blanc verdâtre). — ALBELLUS. _ 4 _ 4 (blanc et gris). — OBLITERATUS. — 5 — 5 ( blanc avec un ovale noir). INSECTES APTÈRES. 535 T. IT, p. 176. À la suite du n° 31, ajoutez : Rayncozopaus pEvius, Koch, Deutschl. Insect., 155, 19. Myr. und Arachn.,17,19.Couleur de rouille ferrugineuse, tête brune. Sur le gazon humide. Les Trombidions que M. Koch range dans son genre Sriemæus sont les suivants : STIGMÆUS SCAPULARIS, Deut. Ins., 155, 1, fascicul. 17 des Myr.und Arach. — COMATULUS. — 2 — — HUMILIS. — 3 _ Ces trois espèces sont de couleur écarlate : la première est rayée de noir et ressemble à une des Hydrachnées de Muller. On les trouve sur les bords des étangs, dans les bois humides. Les Trombidions du genre Gariconus décrits et figurés par M. Koch sont : CALIGONUS PIGER, Deut. Ins., 160, 15 ou fasc. 20 des Myr. und Ar. —_ CERASINUS. _— 16 — _— IMPRESSUS. — 17 — _ LONGIMANUS. — 18 — — BDELLOÏDES. — 19 _ —_ RUBER. — 20 = Toutes ces espèces sont d’un rouge carmin uniforme , et se trouvent sous les pierres et les mousses des forêts. T. III, p. 187. À la synonymie de : Trombidium cornigerum, Ajoutez : ACTINEDA CORNIGERA, Koch, Deut. Ins., 155, 4 et 5, fasc. 17 des Myr.und Arach.Rouge avec un dessin de larges cornes noires figurées sur le dos. La fig. 5 représente une variété sans ces taches noires, mais d’un rouge plus brun à sa partie postérieure. Ainsi le genre ACTINEDA rentre dans notre genre ANYSTis. M. Koch place encore dans son genre À CTINIDA : ACTINEDA PALLESCENS, Deut. Ins., 155, 6. Myr. u. Ar., fase. 17. _ TRIANGULARIS. — 7 = — PINI. — 8 _ — RABUSCULA. = 9 " _— RIBIS. — 189, 12 _ 39 Ces espèces remarquables par leurs formes carrées, leurs cou- 536 SUPPLÉMENT. leurs rougeâtres maculées de noir se trouvent sur les arbustes et les plantes basses, Les Bryostes de M. Koch ont les mêmes couleurs, mais ont une forme plus allongée. , BRYOBIA SPECIOSA, 155, 10, fasc. 17. _ NOBILIS, 11 On les trouve dans les bois. À notre genre Tromsirum appartiennent encore les Acarides que M. Koch range dans son genre PEx- THALEUS, dont l'abdomen a la forme d’un bonnet, dont la couleur est noire foncée, avec des taches d’un jaune vif ou d’un rouge vif. On les trouve sous les mousses. PENTHALEUS ERYTHROPUS, Koch, Deut, Ins., 158, 6, fasc. 18. — BIPUSTULATUS. — 7 —_ ERYTHROCEPHALUS, — 8 — VIRELLUS. — 9 _— RHODOMELAS, = 10 — MILITARIS, dn % 11 — AMICTUS, — 12 — GUTTATUS, = 13 —_ OVATUS. — 14 Les Lixorones de M. Koch, dont nous avons donné une espèce dans notre atlas ( voyez PI. 36, fig. 6, et t. IT, p. 166), sont des Trombidions très-remar- quables par l'extrême longueur de leur première paire de pattes, qui est quelquefois quadruple de celle des autres pattes. Les nouvelles espèces de ce groupe de Trombidions de ce groupe que M. Koch a fait con- naître sont : LinoPoDEs LONGIPES, Koch. Deut. Ins., 158, 15 ou fase. 18. — LUTESCENS. — 16 — MELALEUCUS, — 17 — OBSOLETUS. —— 18 — AMBUSTUS. — 19 — FLEXUOSUS. — 20 — RIPARIUS. = 21 — FLAVIPES. — 22 — RUBIGINOSUS. — 23 — PISCOLOREUS. — 24 INSECTES APTÈRES. 537 Toutes ces espèces se trouvent sous la mousse, sous les pierres à terre, dans les bois et les lieux humides. Les espèces de Trombidions que M. Koch place dans son genre Eurores sont très-nombreuses. Ce sont : EuPODES MILvINUS, Koch, Deut. Ins., 159, 1. Myr. u. Arach., fase, 19. — VARIEGATUS. _— — CINCTUS. — — HIEMALIS. — — MACROPUS. _ — CHLOROMELAS. — — ICONICUS. a — CELERRIMUS. = — MODICELLUS. — — FORMOSULUS. _ — UNIFASCIATUS. es — FASCIOLA. — — VERSICOLOR. — — LEUCOMELAS, — — TRIFASCIATUS. _ — STRIATELLUS. _ — LINEOLA. — —_ LINEATUS. — — OCHROCHLORUS. _ — DECOLORATUS. _ — MELANURUS. _ — DILECTUS. — — MOLLICELLUS. = — CERINUS. — —_ GILVUS, Koch, Deut. Ins., 160, — PALLESCENS. _— 24 1. Myr. u. Ar., fase. 20. 2 Tous ces Acarides, d’une forme un peu allongée, arrondis à leur partie postérieure, de couleur pâle, mais avec de jolies ta- ches noires, se trouvent, de mème que les précédents, sous la mousse. les pierres, dans les prairies, les bois, les lieux humides ou frais. Aux Eurores, M. Koch a fait succéder les Trombi- dions de son genre Tyveus, dont les espèces sont : Typgus POoLyMiTUs, Koch, Deut. Ins., 160, 3, Myr. u. Ar., fase, 20. = CELERIPES, — — SUBTILIS. — _— MELANCHLAENUS, = — CRUCIATUS. = — OLIVACEUS. "4 manu 538 SUPPLÉMENT, TypEus MUTABILIS, Koch, Deut. Ins.,160, 9 et 10 — BREVICULUS, 11 — MINISTRALIS, 12 — ALBOFASCIATUS, 13 — ALBELLUS. 14 Tous ces Acarides, de la même forme que les Æ£'upodes, se trouvent dans les mêmes lieux. Les deux espèces d’Acarides dont M. Koch com- pose son genre Eurarus ( EuPazus croceus et E. minu- rissimus , 160, 23 et 24) diffèrent peu des Eupodes. Elles sont de couleur jaune pâle, et se trouvent sous les mousses , à terre , ou sur les plantes basses. $ LX. Genre GAMASE. T. III, p.216. A la synonymie de Gamasus coleopterarum , Ajoutez : Koch, Deutschl. Insect., 168, 19. Myr.und Arachn., 24, 19. A la synonymie du Gamasus marginatus , Ajoutez : Koch, Deutschl. Insect., 170, 22 la femelle, 23 le mâle. Id., et dans Myr.und Arachn., fase. 26, fig. 22 et 23. Ajoutez aussi les espèces suivantes décrites et figu- rées par M. Koch comme nouvelles : Gamasus PETIOLATUS, Koch, Deutschl. Insect., 168, 15. Id., Myr. und Arachn., 2%, 15. Jaune brun. Espèce par le renfle- ment de la seconde paire de pattes. Gamasus cARINATUS, Koch, Deut. Ins., 168, 16, Myr. et Arach., 34, 16. —_ EMARGINATUS. —_ 17 _ 17 _ NEMORENSIS. _ 18 _— _ LUTEUS. — 20 _— — CERINUS. — 21 _ LONGULUS. 23 et 24. — INSECTES APTÈRES. 539 Ces espèces sont d’un jaune clair ou d’un jaune brun. Le Ca- rinatus seul est presque noir. Toutes se trouvent dans les mousses et les lieux humides et ombragés des bois et des parcs. T. II, p. 219. Il faut décrire le n° 5, qui est re- marquable et établir la synonymie du GAMASE CRASSIPÈDE. (Gamasus crassipes.) £ Couleur ferrugineuse, brillant, la seco aire de pattes grosses et renflées, avec un appendice digité à la base des cuisses et des genoux.—Acarus crassipes, Hermann, M. sajiter, p. 80, n° 5, t. IIL, fig. 6. — Gamasus crassipes, Koch, Deutschl. In- sect., 170, 4. — Myr. und Arachn., 26, 4. — Acarus crassi- pes, Linné, Syst. nat., IV,t. II, p. 1023, n° 8. — Id., Fabri- cius, Æntomol. syst. , IV, 429 , n° 21. — Shranck , Zns. Austr., p. 510, n° 1049. Très-commun sous la mousse, sur la terre humide, sous les pierres et sur les plantes. M. Koch con- jecture que cet Acaride remarquable est le mâle du GAMASuS TESTUDINARIUS , Koch, 170, 5, et 26, 5, et t. IT, p- 219, n° 4 de cet ouvrage, qui ressemble en tout au G. cras- sipes, mais n’a pas cette singulière conformation de pattes; on le trouve aussi facilement dans les mèmes lieux. Alors ce se- rait aussi un mâle du Gamasus EQuESsTRIS de Koch, Deutschl. Insect., 170, 3; 26, 3. Cette espèce a, comme le Crassipes, la seconde paire de pattes grosses et renflées, avec appendices digités à la base des cuisses et des genoux, mais sa forme est plus allongée, sa tête moins en pointe. Ici il faut ajouter un bien plus grand nombre d’Aca- rides que M. Koch a décrits et figurés : plusieurs ne paraissent pas être des espèces distinctes, mais des va- riétés d’une même espèce. En voici la liste : GAMAsUS CONCOLOR, Koch, Deut. Ins., 169, 1, Myr. u. Arach., 25, 1. — SETIGER. = 2 = — DILATATUS. _ 2 éx — JATUS. — 4 — — DORSALIS. — 5 et 7 — — CHINATUS. — 8et9 _— _ ASAROTICUS. — 10 — = MACULOSUS. — 11 x 540 Î Les neuf premières espèces SUPPLÉMENT. GAMaAsus CEPURICUS, Koch, Deut. Ins., 169,12. Myr.u. Ar., fasc. 26. GILYUS. DECOLORATUS, PILIPES, COARCTATUS, ALBICANS, CANDIDUS,. GALANTINUS. DEALBATUS,. BIMACULATUS, VIPALLIDUS. PELLUCIDULUS, sont d’une couleur 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 roux ferrugi- neux plus ou moins foncé. Les 10, 11 et 12 sont plus ou moins maculées de noir. Tous les autres sont d'une couleur pâle ou blanche. Toutes se trouvent dans les gazons, les herbes des bois humides, les bords des fossés remplis d’eau, excepté le ’ipalli- dus qu'on trouve sur les feuilles de l’orme, le Pellucidulus sur les arbres verts, et l’Opacus dans les creux des vieux arbres fruitiers. GAMASUS DENTIPES, Koch, Deut, HAMATUS. TESTUDINARIUS, CALCARATUS. HUMIDULUS, LUNATUS, BADIUS. CURTUS, PALLESCENS. LIVIDUS, COMOSULUS. ARCINALIS. OVATUS. VEGETUS, MILVINUS. HORTICOLA: AGILIS. BIFULCATUS. INTERRUPTUS. MARGINELLUS. ins., 170, 1, Myr. u. Ar., fase. 26, 1. Toutes ces espèces se trouvent dans les bois, les jardins, les prairies, sous les mousses, dans le creux des arbres, mais GAMASUS STABULARIS, Koch, Deut, Ins, 171, 1, ou fasc. 27 des Myr.et Arach. _ LIMBATUS. 2 se prennent dans les endroits humides des écuries et des chenils. INSECTES APTÈRES. 541 GAMASUS TARDUS, Koch, Deut. Ins., 189, 14, fase. M.u. Ar. 39, sous les mousses. — LÆNIS. — 15, est ainsi que le suivant parasite du Staphylinus mazxillosus. — LATUS. — 16. — OVATUS. — 15, fasc. 39, sur la mousse. — SPINIPES. — 18, id. — ATTENUARIUS. — 19, sous la mousse et dans les plumes desséchées d’édredon. M. Koch subdivise son genre Gamase en trois sec- tions, qu'il subdivise ensuite en un plus grand nom- bre de petites sections, d’après la forme de l'abdomen (Ubersicht des Arachn. syst. 3k, fascic. 3, p. 83). PREMIÈRE SECTION. Gamases à dos peu bombé qui n’ont point de piquants mobiles au corselet : G. interruptus, G. dentipes, G. hamatus, G. milvinus, G. horticola, G. bifulcatus, G. monachus, G. equestris, G. agilis, G. lividus, G. comosulus, G.ovatus, G. arcualis, G. vegetus, G. stabularis, G. limbalus, G. marginatus, G. crassipes, G. testudinarius, G.calcaratus, G. timidulus, G. marginellus, G. lunatus, G. badius, G. cur- tus, G. latus, G. pallescens. DEUXIÈME SECTION. Gamases qui sont pourvus de piquants mo- biles au corselet : G. emarginatus, G. nemorensis, G. coleo- pterarum , G. luteus, G. petiolatus, G. spinipes, G. cerinus, G. carinatus, G. motatorius, G. altenuatus, G. longulus, G. concolor, G. setiger, G. dilatatus, G. litus, G. lævis, G. ellip- ticus, G. dorsalis, G. coarctatus, G. albicans, G. candidus, G. bimaculatus, G. celer, G. asaroticus, G. maculosus, G. ce- puricus, G. pilipes, G. gnavus, G. decoloratus, G. galantinus, G. vipallidus, G. pellucidulus, G. opacus. L TROISIÈME SECTION. Gamases qui ont deux soies en massue au corselet : G. carinatus, G. tardus. T. Il, p. 220. M. Koch ne met point le senre UroPonE dans la tribu des Gamases, mais dans celle des Sarcoptides, qui ré- pondent en partie au genre Tyroezvraus (t. III, p.261), M. Koch n'indique dans ce genre que l’Uropoda vege- 542 SUPPLÉMENT, tans (Koch, Ubersicht des Arachnidens sy stems , fasc. 3, 1843, in-8, p. 128, pl. 13, fig. 73) qui a été décrit dans cet ouvrage. Mais dans la tribu des Gamases, M. Koch place en- core le genre LÆLars. LÆLAPS FESTIVUS, Koch, 168, 7, fasc. 24, blanc maculé de gris pâle, pris sur le Mus sylvaticus. — PACHYyPus, Koch, Deulsch. Ins., 168, 8, pris sur le Lemnus arvalis. — BiLanis, Koch, Myr.u. Ar., 4, 1. 20, Ubersicht., p. 89, pl. 10, fig. 48, — AGILIS, Koch, Myr.u. Ar., 4, t. 19, Ubersicht., p. 89. Vient ensuitele genre Zercox que M. Koch subdivise d’après la forme du corps, mais cette division n’est pas rigoureuse. Ils ont l'abdomen carré ou ovalaire, quel- quefois avec des poils latéraux. Ils se trouvent tous à terre et dans les lieux humides. ZERCON DiMIDIATUS (Koch, Uber., p. 89, pl. 10, fig. 49,—Myr. u. Ar.,38, t. 17). — TRIANGULARIS (Koch, Myr. u. Ar., 4, 1. 16.— Deut. Ins., 171. — vAcuus (1d.,27,t. 3. —Jd,, 171). Sous les pierres et les mousses, dans les haies, les broussailles. — ABACULUS (/d., 27, t. 4. — Id., 171). Mémes lieux que le précédent. — SPATULATUS (1d., 27,t. 5, — 1d., 171). Mêmes lieux. — simiLis (1d., 27, t. 6. — Id., 171). Mêmes lieux. — PILTATUS (1d., 38, t. 15.— Id., 171). — FIMBRIATUS (Jd., 27, t. 1.— Id., 171), Mêmes lieux. — FESTIVUS (1d., 27,t. 8. — Id., 171). Trouvé sur les bords d’un vivier. — CILIATUS (Zd., 4, t. 9. — Id., 171). Sur les bords des fossés humides. — PAVIDUS (1d., 27,t. 10.—Id., 171). Dans les étables, les foins, lapaille. — FLAVIDUS (1d., 39, 21.—Ins., 189, 21). Onle trouve en nombre à la base des ailes du Scarabœus stercorarius. — OVALIS (1d., 27,1. 10. — Id., 171). Dans les lieux frais et ombragés des jardins et des bois. — PALLENS (Ïd., 21,t. 12,— Id., 171). Dans les bois. — OBTUSUS (1d.,27, t. 13. — Id., 171). Peut-être n’est-ce qu’une variété de lOvalis. Mêmes lieux. — ELEGANTULUS (1d., 27, t. 14. — Id., 171). A corps ovalaire et pointu, joliment tachée de rouge sanguin. Ilest douteux qu’il appartienne à ce genre. Le genre Sesus que M. Koch place après, dans les Gamases, est subdivisé en trois sections. Ils se trou- vent tous sur la terre humide, dans les bois sous les mousses, INSECTES APTÈRES. 543 1. Ovale, corselet et abdomen avec des poils ou piquants. Sgjus MURICATUS , Koch, Deut, Ins., 168, 11, My. w. Ar., fasc. 24. — HIRSUTUS. _ 12 — — CHINATUS. — 13 2. Ovale, corselet sans piquants. Abdomen échancré ayant des poils à la partie postérieure. SEJÏUS SPINOSUS , 168, 14. — TOGATUS (fase. 4, 17). — TESTACEUS (fasc. 4, 18). 3. Ovale allongé, corselet sans piquants. SEJUS VIDUUS, 168, 10, fasc. 24, — Koch, Ubersicht., p. 92, pl. 10, fig. 50. — LITURA. — INERMIS, 188, 20, fase. 39. — DETRITUS, Celæno detrita, Koch, Deut. Ins.,182, 3. Myr.u. Ar., 32,3. Sous la mousse. T. III, p. 221. Le Norasris cassineus d’Hermann qui a été décrit par M. Gervais (ne 12), mais avec doute, comme un Urorore, forme un genre dans l’ouvrage de M. Koch qui décrit plusieurs espèces d’Acarides qu’il rapporte à ce genre, dans la tribu des Gamases. Norasris ovauis, Koch, Deutschl. Ins., 171, 21, Myr. u. Ar., fasc. 27. _— CASSIDEUS. Herm., 93, t. 6, fig. 2. — MARGINATUS. — 22 — IMMARGINATUS. — 23 ORBICULARIS. 24 _ RUTILANS, Koch, PEAR Ins., 188,18. Id,, Ubers.,p. 03, Gg.52. _ oBsCuRUuS, Koch 2, t,5. — oSTRINUS, Koch 2, t. 6. Toutes ces espèces ont la forme et la couleur rouge brune fer- rugineuse d’un grand nombre de Gamases. Le septième et dernier genre que M. Koch a placé dans la tribu des Gamases est le genre Eumæus, qu’il nommait précédemment ÎPmis, nom qu’il a changé parce qu’il avait été donné avant lui à un genre de Crustacés (Koch, Ubersicht, p.95 et 96). 544 SUPPLÉMENT. EUMÆUS sive 1PHIS GLOBULUS, Koch, Ubersicht., p.95, pl. 10, fig. 31, 171, 17, Myr. u. Ar., fasc. 27. _ PYROBOLUS, Id., Deut. Ins., 171, 15, Myr.u. Ar., fasc. 27. — HEMISPHERICUS,. — 16 _— _ ASTRONOMICUS. _ 18 = — GEOMETRICUS. — 19 — — CILIATUS. — 20 — — MINIMUS. —_ 189, 22 — fase. 39. Toutes ces espèces sont rondes, globuleuses, dépourvues de piquants ou de soies, à la réserve de l'E. ciliatus qui peut-être n'appartient pas à ce genre. Elles se trouvent toutes sur la terre humide, sous les mousses. T. JL, p. 222 à 227. Le genre Dermawyssus, qui fait partie du genre Ga- masus est, dans la classification de M. Koch, le premier genre de la grande tribu des Gamasines (Koch, Uber-- sicht, p. 80, tab. 9, fig. 46). Cependant ce genre sem- ble se rapprocher par plusieurs de ses espèces du genre Deruazeicaus que M. Koch a placé dans les SarcopTinEs (Conf. Ubersicht, p. 122, pl. 13, fig. 70). Après le numéro 26 (1. IIT, p. 223) ajoutez les es- pèces suivantes, décrites et figurées par M. Koch, qui avant d’être admises comme espèces nouvelles ont be- soin d’être comparées à toutes celles du même genre qui ont été nommées dans cet ouvrage : DERMaANYssus CARNIFEx, Koch, Deut. Ins., 168, 1, fase. 24. — Parasite de la Chauve-Souris. — Comparez cette espèce avec celles des numéros 22, 23 et 24 de la page 222. Dermanvyssus ARCUATUS, Koch, 168, 2 la femelle, 3 le mâle, fasc. 24. Trouvé sur l'espèce de Chauve-Souris nommée Vesper- tilio noctula. C'est peut-être la mème espèce que le Dermanys- sus coriaceus de M. Gervais, p. 222 de ce volume, n° 22, mais alors il est juste de remarquer que le fascicule de M. Koch est antérieur et est daté du 8 avril 1839. Le Dermanyssus alba- tus (168, 5), espèce évidemment différente du Coriaceus et toute blanche, a été aussi trouvée sur le Fespertilio noctula. Dermanyssus Lanius, 168, 4, fasc. 24. Pris sur le Rat des champs nommé Zimnus arvalis. INSECTES APTÈRES. 545 Dermanyssus coLuMBIxus, 468, 6. On en trouve par milliers dans le$ nids abandonnés des Pigeons et dans les excrémentis de ces oiseaux. Dermanyssus muscu: , Koch, Ubersicht, 3, tab. 13. T. HE, p. 223, n° 28. Dermanyssus galline. Ajoutez à la synonymie : Koch, Myr.und Ar., 4, t. 14. — Id., Ubersicht, p.81. T. NI, p. 227-298. | Le genre Cezerrres, qui est placé dans notre ou- vrage parmi les Gamases, est mis par M. Koch dans nos TyroczyPnes ou Sarcorrines, et il a conservé à ce genre le nom de Prerorrus que lui avait donné M. Du- four (Koch, Ubersicht, p.126, pl. 13, fig. 72). À la synonymie du Pteroptus murinus, Ajoutez celle d’un auteur indiqué vaguement dans les préliminaires du genre : The louse ofthe Bat, H. Barker, Employment for the mi- croscope, 1753, in-8, chap. 30, p. 406, pl. 15 (facing p. 402), fig. E, F, G. Barker a vu à travers Ja peau de cet Acaride le mou- vement péristaltique du fluide intestinal. I] a trouvé cet insecte sur les ailes de la Chauve-Souris. Il vécut pendant vingt-quatre heures aprèsavoirété placé sousle verre du microscope. Barker remarque que ces animaux ont la faculté de retourner leurs pattes entière- rement, de manière à marcher le dos renversé aussi facilement que s’ils avaient le ventre en dessous, etilss’accrochent au moyen de pelotes qui terminent leurs tarses, aussi fortement que dans la posilion nâturelle. Ajoutez à la synonymie du 2. Preroprus du f’espertilio noctula : Koch, Pleroptus verpertilionis, Deut. Ins., 167, 23.—Dugès, Annales des sciences naturelles, 1834. Le Pteroptus acumina- tus de M. Koch citée ici comme synonyme (Deut. 7ns., 432, 21) APTÈRES, TOME IV. 39 546 SUPPLÉMENT, est considéré par celui-ci comme une espèce différente de celle- ci qui a été prise par lui sur le V’espertilio noctula. Les autres espèces que M. Koch place dans ce genre sont : Le PrEROPTUS PLECOTINUS, Deut. Ins., 127, 24. — Myr. und Arach.,23, 1. 24. Prise sur le Z’espcriilio auritus. Prenoprus RuiNoLoPaus, Ubersicht, p.126, tab. 13, fig. 72.— Deut. Ins., 188,21. — Myr. und Arach., 38, L. 21. Peut-être le même que nos espèces 5 et 6. Celle espèce a été prise sur le Vespertilio ferrum equinum. Prenoprus AcUMINATUS, A/yr. und Ar., 4, t, 21. PrenoPTUs ABDOMiNALIS, 0., 4, t. 22, TI, p. 231, n° 41. À la synonymie de L’Argas reflexus, Ajoutez : Koch, Deutschl. Insect., 188. — Id., Myr. und Ar., fase. 39, n° 1.— M. Koch cite pour synonymie de celle espèce : Acarus reflexus, Fabric., Ent. system., AV, p. #26, n° 7. Le reste de sa synonymie est semblable à celle de M. Gervais. M. Koch dit n'avoir pas encore trouvé vivant en Allemagne cet Acaride re- marquable, si commun en Italie et en Allemagne. $ LXI. Genre IXODE. T. II, p. 234. Ajoutez à la description et à la syno- nymie de L'Zxodes vicinus, Le mâle. — Châtain avec des raies longitudinales noires. Koch, Deutschl. Ins., 187, 5, fasc. 37. La femelle. — Rouge sanguin réticulé de raies fines es. Koch, 187, 6 e17, fase. 37. La Gg. 7 est d’un gris jaunâtre qui est la couleur de l'Acaride lorsqu'il est à jeun et non gorgé de sang. M. Koch dit que dans les bois et sur les buissons on trouve fréquemment ces Acarides accouplés. INSECTES APTÈRES. 547 T. III, p. 251. Ajoutez à la fin des espèces d’Ixodes : IxoDE DE L'ÉcureuiL. ({æodes sciuri.) Abdomen d’un brun foncé avec des raies jaunes au corselet et à l'abdomen. Koch, Deutschl. Ins., 187, 8. — Myr. und Ar., fasc. 37, 8. Sur l'Écureuil. Ixope DE La Caauve-Sounis. (/xodes vespertiliontis.) Abdomen d'un blanc verdâtre , pattes jaunâtres. On trouve cet Acaride sur la grande Chauve-Souris fer à cheval, mais il n’est pas commun. Koch, Deutschl. [ns., 187,9.— Myr. und Ar., 37, 9. M. Koch a encore décrit les Ixodes suivants : IXODES FLAVIPES, 189, 2, fasc. 39. Couleur de plomb taché de noir. Sur la grande Chauve-Souris fer à cheval (Rhinolphus ferrum equinum), iwais rare, — FUSCUS. 3 le mäle, 4 la femelle. Sous le ventre de la Biche où celle espèce s’accouple. — RUFUS. 7. Sous le ventre du Cerf, SEXPUNCTATUS. 5 el 6. Prise sur les oreilles du Renard. CRENULATUS. 8 le mâle, 9 la femelle. Comme dans beaucoup d’au- tres Ixodes, le mâle est rond, la femelle subqua- driforme. On le trouve en grand norubre sur le Blaireau. Conférez la description de M. Koch avec celle que M. Robineau Desvoidy a donnée de VAcaride trouvé sur le même animal ( Voyez t. III, p. 251 de notre ouvrage). } — PALLIPES. 10. Sur la Chauve Souris comiuune. Pattes et corse- let jaunes, abdomen d’un noir violet brillant. — LACERTÆ. 11. Brun olivâtre avec trois stries. $ LXII. Genre ORIBATE. TIRE P- 254. Ajoutez à ce qui est dit sur les subdi- visions des OniBATES : M. Koch, qui a placé dans les Gamases les Notaspis d'Hermann, donne à la famille des Oribates le nom de Carasonines (Ubersicht,fasc. 3,p. 96)et subdivise cette famille en plusieurs genres de la manière suivante ; 548 SUPPLÉMENT. 1. OrtBATES (Ubersicht des Arach. systems, p.90, tab. 11, fig. 53 et 54). 2. Zeres (Id., tab. 11, fig. 55). 3. EREMEUS (Zd., tab. 11, fig. 56). 4. PeLops (/{d., tab. 11, fig. 57). 5. Cepneus (Zd., tab. 11, fig. 58). 6. Orpi (Ubersicht, tab. 12, fig. 61). 7. Davzæus (/d., fig. 62). Le genre Onsares est partagé par M. Koch en deux sections , sans ailes, avec des ailes : la première a pour type Oribates calcaratus (Myr.u. Ar., fasc.79, t. 143; la seconde, Oribates Ovatus. M. Koch a décrit et figuré dans ce genre les espèces suivantes : ORIBATES GILVIPES, Koch, Deut. Ins., 175, fig. 14, Myr. und Ar, 30, 14. _ PICIPES. 15 — FLAMMULA. 16 _ FACULA. 17 HUMERALIS. 18 _— SETOSUS. 19 _ MOLLICOMUS. 20 — PUNCTUM. 22 _— BADIUS. 23 —- OVATUS. 24 _ ANGULATUS, 21 OrIBATES CORACINUS, Kocb, Deut.Ins., 177,fig. 1, Myr. und Ar., 31. _— FUSCUS. 2 — FUSIFER. 3 _ GLOBULUS. 4 _— CLIMATUS. 5 ORIBATES CORNUTA, Koch, Deut. Ins., 188, 8, fasc. 38. — FUSCIFES. 8 — ALTERRIMUS. 9 dé SUBTERRANEUS. 10 — GLOBOSUS. 11 Toutes ces Acarides se trouvent à terre sous les mousses, dans les prairies, dans les bois et les lieux humides. La dernière es- pèce, l'Oribates climatus, par la grandeur de ces appendices la- téraux de l’abdomen que M. Koch nomme Les ailes, est une des plus remarquables. C’est aussi une des plus grandes du genre. T. II, p.254. Dans le genre Norurus M. Koch nombre d’éspèces qu'il partage en douze sections, d’a- près la forme du corps. Toutes les espèces de Nothrus se trouvent sous les mousses, dans les grands bois, dans les forêts, | 4 a décrit un grand INSECTES APTÈRES. 549 A. NOTHRUS CONVEXUS , fase. 29, t. 1, Deut. Ins., 174, 1. — CORYNOPUS. 89, t. 2(Voyez t. IIL, p. 256, n° 6 de notre ouvrage). — PICEUS. 29, t. 2, Deut. Ins., 174, 2. — PULVERULENTUS. 29, t. 3 174 3 — GIBBUS. 29, t. 4 174 4 — CASTANEUS. 89, t. 7, décritt. III, p. 255, no 5 de notre ouvrage. B. NOTHRUS FARINOSUS. 29, t. 8, Deul. Ins., 174, 8. — PELTIFER. 29, t. 9 174 9 — THELEPROCTUS. 29, t. 10 174 10, Hermann, 91, t. 7, fig. 5. — SCALIGER. 29, t. 11, Deut. Ins., 174, 11 — POLLINOSUS, 29, t. 12 174 12 C. NOTHRUS HISTRIATUS. 29, t. 21 174 21 — PALLIATUS. 30, t. 24 175 4 — BIVARRUCATUS. 29, t. 15 174 15 — ANGULATUS. 29, t. 14 174 14 D. NOTHRUS POSTICUS. 30, t. 5 17505 — MINIMUS. 38, t. 1 178 E. NOTHRUS BICILIATUS. 38, 1. 2 178 2 — PALUSTRIS. 39,13 174 13 — TEGEOCRANUS, Hermann, 93, t. 3 et 4. F. NoTurus DOLIARIS , fasc. 29, t, 5 et 6. 174 4 G. NOTHRUS PALLENS. 29, t. 12 188 4 — BICOLOR. 38, t. 5 188 5 H. NOTERUS BICARINATUS. 29, t. 16 174 16 — VENTRICOSUS. 298 f-0A7 174 17 — PIGERRIMUS. 38, t. 3 188 3 — MUTILUS. 29, t. 18 174 18 = ROSTRATUS. 29, t. 19 174 19 — HORRIDUS, Hermann, 90, t.6, fig. 3. Le Nothrus pigerrimus tout noir, allongé, tuberculé à sa partie postérieure, me parait devoir appartenir à la section sui- vante. I. Norunus secnis, Koch, 30, t. 1, Deut. Ins., 175 1 Hermann, 94, t. 4, fig. 8. — BIURUS. 30, t. 2, Deut. Ins., 175 2 — FURCATUS. 30, t. 3 1751003 Les trois espèces qui précèdent sont singulièrement remar- quables par leur forme allongée, leur abdomen à côtés droits et parallèles et fortement échancré ou plutôt bifide à son extrémité postérieure. Dans les forêts, sous la mousse. Peu communs. K. NOTHRUS ECHINATUS, Koch, Myr. uw. Ar., 2, t. 17 — SPINIFER. — 2, t. 18 — SORDIDUS. — 29, t. 20. Daut.Ins,, 174 20 Ld s à N 550 SUPPLÉMENT. L. NoTHnus SINUATUS. 29, t: 22 174 29 — "RUNCINATUS, 29, t. 23 174 23 — BISPINOSUS. 29, t. 24 175 24 M. NOTHRUS ACUMINATES, Murcia acuminata, Koch, 31, t. 24. N. NOTHRUS OBSOLETUS. Cœleno obsolela, Koch, 32, t. 4, La section À du genre Norunus de M. Koch forme en partie le genre Beusa de Heyden, par l'espèce de l'Ori- bate à pieds massue, O. corynopus (p. 256). La sec- tion B répond en partie au genre Gazumwa et Lions de Heyden puisque c’est l'Oribate théléprocte (Voyez p: 257, n° 10). T. III, p. 258 et 259. Le genre Zerës qui, dans la méthode de M. Koch, suitimmédiatement celui d'Orisares(Ubersicht,fasc.3, p- 99) est en parte renfermé dans celui de Galumna, admis par M. Gervais, puisqu'il renferme l'Oribate ailé et le Zeres dorsal, mais ce même genre Galumna comprend aussi la section Edu genre Nothrusde Koch, puisque l’Oribate tégéocrane, p. 258, n° 14, entre aussi dans le genre Nothrus. TA p. 259. Le genre Zrres est partagé en deux sections par M. Koch. A. Abdomen avec appendices coriacés aliformes. ZeTes ALATUS, Koch, 31,t. G6.—I]d., 177.fig. 6.—Hermann, 92, L. 6, fig.6. — DORSALIS. 2, L. 14—Ins. aptères, LUI, p 259. — CLIMATUS. 7 31, t. 5:—Id., Ubersichl, 1. XI, p. 100, fig. 55. — Oribates climatlus, Koch, 177, fig. 5. — EPUIPPIATUS, 85 &. 7 — FUSCOMACULATUS, 31, L. 11.—Koch, 177, fig: 11. — LÆVIGATUS, d) L& 8 æ— LATIPES. 28, t. 14 188 14 — LATIROSTRIS, 38, t. 13 188 13. — PALLIDULUS. 51, 49 177 9 — SEMIRUFUS. 31, & "T4 177 1 — COESPITUM. MSC 6 177 $ —. RUBENS. 31, t. 10 177 1 INSECTES APTÈRES. 551 B. Abdomen sans les appendices coriacés aliformes. ZETES SATELLITIUS, Koch, 31, t. 13. — Id., 177, fig, 13. — MORTICINUS. CNE à ATOME 177 14 — DORSATUS. ET ALES 177 15 — PILOSUS. G FUL AE 177 12 — GILVULUS. 31, t. 17 177 17 æ— LUCORUM. 31,1 18 177 18 — LONGIUSCULUS. 31, t. 19 177 19 — FLAVIPES. 31, t. 16 177 16 Toutes ces Acarides de la tribu des Oribates se trouvent à terre Sous les mousses, dans les grands bois et les prairies humides. T. IN, p. 239. Le genre Eremzæus qui, dans la méthode de M.Koch, suit celui de Zetes, doit aussi faire partie du genre Gazunura. EREMÆUS nErATICUS, Koch, 8, (. 23.—Id., Ubersicht, p. 102, tab. 11, fig. 56. Il en est de même du genre Pecors qui est plus nom- breux en espèces. À celles qui sont indiquées t. IT, p- 257 et 259, ajoutez : PeLors AcROMIOS, Koch, 30, t. 9 et 10. — Id., Deul. Ins., 175, fig. 9 et 10. Nolaspis acromios, Hermann, 91, L. 4, fig. 1. Remarquable par l’abondance de ses poils. 11 y a une variété plus pelile, brillante que M. Koch a nommée Pelops fuligineus. = AURITUS, Koch, 30, t. 11. — Id., Deut. Ins., 175, fig. 11. — UREACEUS. 30, t. 12 175 12 _— OCCULTUS. 2,4. 15 175 —_ TARDUS. 2, .f. 16 — TORULOSUS. 30, t. 13 175 13 — HIRSUTUS. 38, t. 15 175 15 — «+ PIHAENOTUS. 39, t. 23 Toutes ces Acarides se trouvent, comme les autres Oribates, sur les mousses et dans les lieux humides des prairies et des bois. Toutes sont brunes, de forme ronde, et ont leur abdomen plus ou moins parsemé de soies jaunâtres. T. WI, p. 259. a Le genre Horrornora, qui termine la tribu des Ori- LA th 1 | pe, (1 # \ « bates dans M. Koch, renferme les espèces suivantes 552 SUPPLÉMENT. qu'il a décrites et qu'il faut ajouter à celles qui sont décrites dans notre ouvrage. D) HoPLoPHORA criNirA, Koch, Deut. Ins., 182, fig. 8.—Myr.u. Ar., 32, L. 8. — CARINATA. 182 9 32, t. 9 — FERRUGINEA. 182 10 32, t. 10 — TESTUDINEA. 182 11 32, t. 11 _ GLOBOSA. 182 12 32, t. 12 à STRAMINEA, 182 13 32, t. 13 —— LUCIDA. 182 14 32, t. 14 — ARDUA, 182 15 32, (, 15 — LENTULA. 182 16 32, t. 16 — LONGULA. 182 - #17 82, tan — DECUMANA. 2; it. 2D — LÆVIGATA, Koch, Ubersicht, p. 116, t. 12, fig. 66. — Myr. und Ar,, fasc. 38, t. 16. — STRICULA. ld. fasc. 38, t. 16. Toutes ces espèces d'Oribates, qui ont un abdomen arrondi globuleux (excepté l'Æ. longula) et une tête , ou faux corselet, prolongé, resserré, plus étroit et distinct de l'abdomen, se trou- vent dans les grands bois sous les mousses des arbres et dans d'autres lieux frais et humides. M. Koch distingue encore dans la tribu des Oribates le genre Crrneus qui renferme peu d'espèces. Elles se font remarquer par les dents de leur corselet ou les soies de leur abdomen. Leur ällure est lente. On les trouve sous les mousses, à terre sous les pierres hu- mides. Placées sous le verre du microscope elles y vivent longtemps. Point d’yeux apparents. CEPHEUS LATUS, Koch, Myr. und Ar., fasc. 3, fig. 11. — 1d., Ubersicht des Arachnidens systems, p. 104, t. 11, fig. 58. — OvaLis, Koch, Deulschl. Ins., 182, lig. 7. Mt) und 2" 32, 7.— Id., Ubersicht, p. 104. _— MINUTUS. Id. 3,12 Le genre Orprz, dont les espèces sont extrêmement pelites mais vives, n'a été trouvé jusqu'ici que sous les mousses et sur la Lerre humide. Leur abdomen est rond, la tête en est très-séparée et triangulaire, Celles que M. Koch a décrites sont les suivantes : OPPIA SPLENDENS, Koch , Deut. Ins., 182, t. 6.—Id., Myr. und Ar. 32, 1. 6. — NITENS. Id., Ubersicht, p. 104, t. 12, fig. 61. INSECTES APTÈRES,. 553 OpplA GLAUCINA. Id., Myr. und Ar., 3,14 9 — BADIA. Id. — 30, t. 23 — CORNUTA. Id., Deut. Ins., 188,t. 8. — Myr., 38, t. 28. Ce genre Orpra s'éloigne peu du genre Dauzus, et - tous deux rentrent dans la section du genre Oribate, . admise par M. Gervais, t. IIT, p.257. Les espèces du genre Dawæus décrites par M. Koch se groupent de la manière suivante : A. Abdomen rond. Damæus GENICULATUS, Koch, Myr.und Ar., 3, t. 13. Cette espèce est l’Ori- bate gros genoux, placée par M. Gervais dans le genre Beusa (Voyez t. III, p. 256, n° 7). — NODIPES. 30, t. 6 — AURITUS, Ubersicht, Myr. u. Ar., p. 106, t, XI, fig.62. 2, t. 11 — BICOSTATUS. 1 PHARE _— FEMORATUS. 30, 1. 7 _ CONCOLOR. 38; t.. 6 — AuURITUS, Koch, Ubersicht, p- 106, t. 12, fig. 72. B. Corps allongé, de formes irrégulières et étranges. Damzæus Torvus, Koch, Myr. uw. Ar., 3, t. 14. Pattes allongées. _— ONUSTUS, 38,t. 7. Deut. Ins., 188, 7. Dos gonflé par des gibbosités. Toutes ces espèces se trouvent sous la mousse et dans les lieux humides. Le genre Carasores de M. Koch comprend les Ori- bates qui ont la forme d’un Scarabée, dont la tête ou la partie antérieure ducorps est visiblement distincte du reste, ou de l’abdomen, qui ont le dos voülé et pourvu de poils en massue. CARABODES CORIACEUS, Koch, Myr.u. Ar., 3, t. 13, Ubersicht, p. 107, t. 11, fig. 32. — CEPHALOTES, Koch, Myr. w. Ar., 3, t. 16. — CYNOCEPHA LUS. — CANALICULATUS. F M. Koch dit : « J'avais placé à tort dans le genre Norurus ces deux dernières espèces. » Le senre Cezæxo, dont le corps est platet peu voûté, se partage en trois groupes de formes très-différentes. 554 SUPPLÉMENT. A. Corps triangulaire , avec des épines sur lés bords. CELÆNO sPINOSA, Koch, Myr. w. Ar. 3, t. 17. Ubersicht, fase. 3, p. 108, tab. 11, fig. 60. — PLICATA. — 3,t. 18 B. Corps presque octogone, épines courtes. CELÆNO COCciNEA , Koch, Myr.u. Ar., 39, t. 1. — Id., Deut. Ins., 189, 1. — RODONULA. — 32ML 2. — 182, 2. C. Corps assez allongé, sans épines. GCÉLÆNO ÆcrorTA, Koch, Myr. w. Ar., 39,1. 5. — Id., Deut. Ins., 182, 5. — DETRITA. — _ 152, 3. Se trouvent toutes sous les mousses dans les endroits humides. Le genre Hyrocuruonius de M. Koch se compose d'espèces dont la tête est triangulaire, distincte du reste du corps, dont l'abdomen s’élargit sur les côtés et est aliforme. Hypocuronits RUFULUS, Koch, Ubersicht, p. 169, t. 19, fig. 63. — Myr. und Ar, 3,419: _ PALLIDULUS. Id. 3, L. 20. Ces Acarides se trouvent à terre dans Jes endroïts maréca- geux, sous les mousses et les plantes arrachées et humides. Enfin M. Koch distingue encore dans les Onipares le genre Muncra, espèces à corps ovoïde, pointu vers la tête, qu'on trouve isolés sous les mousses, dont l’al- lure est un peu plus vive que celle du genre OnBaTE proprement dit, mais qui ne font que de très-petits sauts. M, Koch les divise en deux groupes d’après la forme du corps. A. Corps arrondi à sa partie postérieure. Murcia nuerA, Koch, Deut. Ins., 177, 20. — Myr. und Ar., 31, t. 20 — TRIMACULATA. 3, 1.21 — FUMIGATA, Koch, Ubersichi, p. 115, t. 12, fig. 65.— Id. Deut. Ins., 177, 21.— Myr.und Ar., 31, t. 21. INSECTES APTÈRES, 555 B. Corps cylindroïde rétréci en pointe ou en tubercule à sa partie postérieure, Lèle courbée. MURCIA OPSOLETA. Koch, Myr. und Ar., 31, t. 23. — EPHIPPIATA, Koch, D. Ins., 177, 22. — ACAROÏDES. — 31, t. 22 — ACUMINATA. —_ 177 24 — 91, L. 23 Cette dernière espèce est remarquable par les deux longues soies qui terminent son abdomen. Elle se trouve sous la moussé et dans les bois. $ LXIII. Genre TYROGLYPHE, T. Nil, p. 360. A ce qui est dit par M. Gervais sur les subdivisions du genre Tyroczyruus, ajoutez : Ce genre ou celte tribu prend, dans le système de classifica- tion de M. Koch, le nom de Sarcorribes, que ce naturaliste subdivise en plusieurs genres, dont voici les noms ( Ubersicht, p. 118). AcARtS, Ubersicht, etc., fasc.3, p. 118-130, fig. 67 et 68. (Ac. spinipes, Ac. farine.) Homopcs. fig. 68 (I. sciurinus.) SARCOPTES. (S. hominis.) DERMALEICHUS. fig. 70 et 71.(D. passerinus.) PTEROPTUS, fig. 72 (P.rhinolophinus.) T.II, p. 261. Le genre Acaxus, qui semble répondre en partie à au genre TyroczyPaus proprement dit, renferme les espèces suivantes, subdivisées par M. Koch en plu- . 2 4 sieurs groupes d'après la forme du corps. A. Acanus SPINIPES, Koch, Myr. und Ar., 33.t. 1. Deul. Ins., 183, 1. Corps couvert de longues soies spiniformes. Sur la terré humide des serres, des pois de fleurs. — SETOsus, Koch, Myr.und Ar., 33,t,3. Deut. Ins., 183, 3. Dans les maisons, les élables, la poussière et le vieux foin. — siro, Koch, Myr.und Ar., 32,1. 24. Deut. Ins., 182, 24. (T. II, p. 261, n° 4 de cet ouvrage.) 556 SUPPLÉMENT. B. ACARUS pIMIDIATUS, Koch, Myr. und Ar., 33, t. 2. Deut. Ins., 183, 2. Surla terre humide des pots de fleurs des appartements. — CUBICULARIUS, Koch, Myr. und Ar., 32, t. 23. Deul. Ins., 182, 23. Blanc avec de longues soies fines. Dans l’intérieur des bâtiments et la poussière du blé battu. — FOENARIUS, Koch, Myr. und Ar., 5, t. 14. — HYALINUS, — 32, t. 19. Deut. Ins., 182, 19. Dans la poussière des blés, dans les granges, les étables. C. Acarus PLUMIGER, Koch, Myr. und Ar., 5, t. 15. T. II, p.262. D. ACARUS FARINæ, Koch, Myr. und Ar., 32, t. 21 et 22. Deul.Ins.,182, 21 et 22. Voyez t. IL, p. 262, n° 4 de cet ouvrage (Acaride blanc, le mâle , fig. 21). Pattes renflées et de couleur rose. Dans la farine vieille en grand nombre. E. AcARUS sAMBucI, Koch, Myr. und Ar., 32, t. 18. Deut. Ins., 182, 18. Sous les feuilles des conifères. Petit. — OBLONGULUS, Koch, Myr.und Ar., 32, t. 20. Deul. Ins., 182, 20. Sous les mousses dans les bois. Le genre Homorus de M. Koch ne renferme que deux espèces : corps plat, sans soies ; abdomen large, arrondi , et ressemblant à certaines Punaises. HERMOPUS SCIURINUS. — Dermaleichus sciurinus, Koch, Myr. und Ar., 33, t. 7. Deut. Ins.; 183, 7. Sur l'Écureuil commun. Abdomen écrancré et bifide. — HYPUDÆI, Myr. und Ar., 39, 1. 24. Deul. Ins., 189, 24. Corps ovale, arrondi et s’amincissant à son extrémité postérieure. D’un blanc grisâtre. Petit, brillant. Commun au printemps sur le rat nommé Hypudœæus arvalis, le Campagnol. T. IN, p. 265. M. Koch subdivise le genre Hyropus en deux sec- tions. Il y place des espèces qu’il mettait précédem- ment dans les Uropones : A. Pattes allongées , soies palpaires avec un appendice. Hypopus JuLORuM. Ovale fauve, tête linéaire, avec deux soies terminales. Koch, Myr. und Ar., 38, L. 20. 1d., Deut. {ns., 188, 20. Cet Acaride se trouve en nombre sur le Zulus unilineatus , et s'y accouple; la femelle est pourvue d'une tarière très-courte. Hypopus MuscaRuM. Voyez t. 111, p. 265, ne 22. Koch cite aussi Linn., Syst. nal., I, 11, 1025. B. Pattes très-courtes, soies palpaires sans appendice. INSECTES APTÈRES. 557 Hypopus spINITARSUS, Koch, 85, t. 6, fig. 5. _ nirinus, Koch, Ubersicht, p. 190, t. 13, fig. 74.— Uropoda nilida, Koch, Myr. u. Ar., 4, lab. 24. — opACus. Uropoda opaca, Koch, Myr. u. Ar., 4, 1. 23. M. Koch doute que cette dernière espèce appartienne à ce genre. Le genre Uroropa de M. Koch se réduit à une seule espèce, l'Uropona vecerans ( Ubersicht, tab. XIIT, fig. 73, Deutschl. Insect., 188, 19). Cet Acaride, à corps circulaire , à couleur de rouille, s'attache aux pattes des Scarabées stercoraires. Ainsi que nous l'avons dit , ce genre Uropode, que M. Koch met dans les Tyrocrypues ou Sarcoprines, est placé par M. Gervais dans les Gamases (voyez t. III, p. 220, et dans ce volume IV, p. 541). M. Koch décrit très-longuement le genre PreroPrus de Dufour (Ubersicht, fasc. 3, p. 126), et il y place avec doute les espèces que nous avons indiquées plus haut (p. 545), et qui se trouvent attribuées, ainsi que tout ce genre, à la grande tribu des Gamases. Le genre Denmarricaus, que M. Koch place après le genre Prexoprus dans les Sarcoptides, participe, ou est voisin du genre DErmanyssus, classé dans notre ouvrage par M. Gervais dans le grand genre Gamase (conférez ci-dessus, t. IIT, p. 222, et p. 544 de ce vol. IV), et aussi du genre Gzycyrnocus de Hering ( conférez t. III, p.264) qui fait partie de nos TyrocLy- pues Ou SaArcOPTIDEs). M. Koch a longuement caractérisé le genre DEermaceicuus et donne les noms d’un assez gran! nombre d'espèces, dont quelques-unes sont en- core inédites, ou non décrites par lui. Ces Acarides ont le corps un peu allongé, à forme irrégulière, peu bombé et pourvu de soies rares, fines et très-longues , avec des pattes ordinairement grosses 558 SUPPLÉMENT, et renflées. C’est par la forme du corps et des pattes que M. Koch subdivise ce genre en six groupes de la manière suivanle : A. Toutes les pattes également courtes et renflécs. DERMALEICEUS CHRYSOMELINUS, Koch, Myr. und Ins., :3, t. 4aet b. — RosuLANS, — 38, L. 22. Deut. Insect., 188, 22. Parasite de la Chrysomela populi. Se tient sur le côté de la Chrysoméle et sous l'élytre. B. Les quatre pattes antérieures plus grosses que les quatre postérieures ; Loutes ces palles également renflées. DERMALEICHUS PALUMBINUS, Koch, Myr. und Ar., fasc. 38, L. 22. — ANATINUS, Id., Deut. Ins., 188, 23. 38, L. 23. C. Corps allongé, les pattes postérieures plus minces que les antérieures. L'abdomen du mâle bifurqué. DERMALEICaUSs coRvINES, Koch, Myr. und Ar,, 33,1. 18 et 19. _ PICÆ , — 38, L. 24 a, b,c. Deut. Ins., 188, 24. Sur la Pie, Corvus pica, souvent en grand nombre. _ GLANDARINUS, Koch, älyr. und Ar., 33, L. 20, 21. Deut. Ins., 183, 20 et 21. Sur le Casse-Noix. —_ RUBERCULINUS, Koch, Myr. und Ar., 33, t. 22, 23. Deul. Ins., 182, 22,23. Sur le Rouye-Gorge. — ACREDULINUS, Koch, Lyr. und Ar., 25, 1. 24 a et b. Deut. Ins., 183, 24 a el b. — FURCATUS, Koch, Myr. und Ar., 33, 1. 6. _ SCOLOPACINUS, idem. Espèce non décrite. Prise sur la Bé- cassine, — ACCENTORINCS, idem. Espèce non décrite. Prisesur la Brignole. D TETRAONUM, idem. Espèce non décrite. Prise sur la Gélinotte. D. Corps dilaté, la troisième paire de paltes dans le mâle longues et renflées. Pattes égales en longueur dans la femelle ; les deux paires antérieures plus grosses. DERMALEIÇHUS PASsERINUS, Koch, Ubersichl, t. 13, fig. 70 le mâle, 71 la fe- melle. 1d., Myr. und Ar., 33,1. 10 el 11. 1d., Zns., 183, fig 10 le mâte, fig. 11 la femelle. Sur le Pinson, l’'Embérise, l'A- louette, selon M. Koch. Le mâle a le corps court, presque ovale; les paltes courtes, renflces. La femelle est allongée, pisciforme ; les pattes postérieurcs gréles. Selon la synony- mie établie par M, Koch pour celte espèce, le Tyroglyphus, Ac. passerinus ct le Tyr. glyc. avicularum ne lorineraient qu'une seule et même espèce (L. JF, p. 263 el 264, n°° 8 el 16 de cet ouyrage). Voici sa synonymie : Acarus passeri- nus, DeGeer, Act. ac. suce., 1740, p. 351, t. 1, fig. 2. —d., Acarus avicularum, De Geer, Ubers., VII, 46, t.6, fig. 9 et 10, INSECTES APTÈRES. 559 femina.— ld., t. 6, fig. 12.— Linn., Syst. nat., t. Il, p. 1028, n° 10. — Schranck , Faun. boic., Il, p.199, n° 26, Ch. 4.— Acarus chelopus, Hermann, Mem. Apl., p. 82, fig. 3 et 7. Dermazeicnts PARINUS, Koch, Myr.und Ar., 33,1. 8 et 9. Id., Deut. Ins., 8-et 9. Sur le Parus cœæruleus nombreux. FRINGILLARCM, Koch, Myr. und Ar., 33, L. 12 et 13. Id., Deut. Ins., 183, 12 et 13. Sur le Monti fringilla. — oscinum, Koch, Myr. und Ar ,33,t. 14eL15. 1d., Deut. Ins., 183, 14 el 15. Schranck, Fn. boic., LI, p. 198. Sur la Mota- cilla alba et d’autres Passereaux. — picinus, Koch, Myr. und Ar., 33, t. 16 et 17, Id., Deut. Ins., 138, 16 el 17. Sur le Pic noir. Plusieurs autres espèces non décrites : DERMALEICHUS LOXIARUM. Sur le Bec-croisé. _— coLuMBiNUs. Sur la Tourterelle à collier. — TETRIGINUS el D.1ixcERTUus. Sur l’'Effraie. — BUBONIS , D. sTriGuM , D. uzuzixus. Tous les trois sur le Grand-Duc. — ALUCONIS. E. Les deux paires de pattes postérieures beaucoup plus grosses que les deux antérieures. DerMaLEicuus MusCcuLINtS, Koch, Myr.und Ar., 5, t. 13. F. Les pattes longues , renflées et semblables entre elles. DERMALEICHUS OENATINUS. Sur le Pigeon sauvage. Espèce non décrite. G. Les articles antérieurs de la première paire renflés ; ceux qui suivent (rès-minces; les trois autres paires de pattes plus longues que la première paire, mais, entre elles, égales en gros- seur et en grandeur. DERMALEICHUS LEMNINUS, Koch, Myr.und Ar., 33, t. 5. Id., Deut. Ins., 133,5. Sur le Campagnol, Lemnus arcalis. Toutes les espèces de ce genre sont blanches, quelquefois lé- gèrement leinlées de rose. Enfin, dans la tribu des Sarcoptides, M. Koch a aussi le genre Sarcoptes; mais il n’y admet qu’une seule espèce dont il a jugéinutile de publier une fisure, c'est le Sarcopte del homme , l'Acarus de la gale; c'est ce célèbre Insecte dont M. Gervais a savamment re- tracé l'histoire. Ajoi tons cependant (t. IE, p. 276) qu'avant Nyander , et en 1753, Henri Baker, dans son ouvrage intitulé the Microscope made easy, London, 560 SUPPLÉMENT, 1753, in-8 , p.169, chap. XVII, pl. XIIT, fig. 1 et2, avait déjà décrit et figuré l'Insecte de la gale. IL dit quecette maladie est due à cet Insecte. Il attribue cette découverte au docteur Bononio, qui avait observé que parmi le peuple ceux qui étaient attaqués de la gale tiraient cet Insecte hors des pustules blanches des galeux,avecuneépingle, etl'écrasaientsousleurs doigts: il cite Philosoph. trans. , n° 283. Le docteur Bononio assurait qu'il avait tiré cet Insecte des pustules de la gale chez toutes sortes de personnes, de tous les âges; et des hommes, comme des femmes.]l observa l’accou- plement de ces Acarides, sans pouvoir distinguer les différences caractéristiques des sexes ; mais il vit sortir un petit œuf blanc, oblong, presque transparent, de l'extrémité postérieure de l'abdomen d’une femelle (pl. XIT , fig. c ); et Henri Baker remarque très-bien que cette découverte explique pourquoi la gale se pro- page par le toucher; pourquoi elle ne peut se guérir par des remèdes internes , mais seulement par des frictions. $ LXIV. Genre PHILODROME. T. 1, p. 558, t. If, p. #72 et t. IV, p.435. PuiLoDROME PARALLÈLE ( Philodromus parallelus). Longueur, | 7 lignes. D'un brun rougeâtre, extrémité, avec des raies longitudinales parallèles sur le corselet et l'abdomen. Thanatus parallelus , Koch, die Arachniden, t. IV, p. 87, P1. 132, fig. 307. De Morée. Ce Philoäromeressemble par les yeux, la forme, et les rayures, à notre Philodrome oblong, après lequel il faut le placer, t. 1,p. 559, n° 10; mais il parait, par sa grandeur et ses couleurs, devoir être une espèce distincte de celui des environs de Paris, INSECTES APTÈRES. 561 et de celui que M. Lucas a décrit en Algérie (Philodr. oblon- giusculus). $ LXV. Genre SPARASSE. T. I, p. 585; t. IT, p. 477; t. IV, p. 438. Les espèces dont M. Koch a fait son genre Cortnva sont des Sparasses. Deux de ces espèces forment une race dans les MycrommaTEs, qui ont les yeux de la ligne antérieure plus gros que les autres ; mais elles diffèrent de la race des Smaragdules en ce que ce sont les yeux de la ligne antérieure qui sont les plusgros. SPARASSE A PATTES LOUGES ( Sparassus rubripes ). Longueur, 5 lignes. 7 Corselet brun foncé. Abdomen allongé verdâire, grossissant vers la partie postérieure , avec un ovale jaune sur le dos. Pattes rouges. Long. 5 lignes. Corinna rubripes , Koch, die Arachniden, vol. IX , p. 17, PI. 293, fig. 702 (un mäle). Du Brésil (Bahia). SPARASSE NOIRATRE (Sparassus nigricans). Long. 3 lign. 1/2 5. Corselet, abdomen et pattes d’un brun noirâtre ; corselet plus long et plus large que l’abdomen ovoïde. Corinna nigricans, Koch, Die Arachn., p. 19, pl. 29, fig. 703. Du Mexique. Les autres espèces de Corinne me paraissent appartenir à la famille des Sparasses Clubionides, les yeux étant presque égaux entre euxet la quatrième paire de pattes paraissant la plus longue de toutes. SPARASSE AGRÉABLE (Sparassus amænus). Long. 3 lignes 3/4 5. Corselet et abdomen rouge vermillon. L’abdomen a à sa partie antérieure deux larges bandes bleu pâle rayé de noir; il est allonge , ovoïde. Les pattes sont jaunes mouchetées de noir. Corinna amæna, Koch, die Arachniden, t. IX, p.2#, PI. 294, Gg. 705. De la Caroline. APTÈRES, TOME IV, 36 562 SUPPLÉMENT. SPARASSE CEINTRÉ (Sparassus cingulatus). Long. 3 lign. 3/4 Q. Corselet brun. Abdomen brun, ovoïde , rayé de jaune. Corinna cingulata, Koch, die Arachniden , t. IX, p. 22, PI. 294, fig. 706. De Pensylvanie. SPARASSE TRICOLORE (Sparassus tricolor). Long. 3 lign. 3/4. Couleur olive. L'’abdomen ovoïde, mélangé de blanc , de noir, avec un ovale rouge à sa partie postérieure. Corinna tricolor, Koch, die Arachniden, t. IX, p. 24, PI. 294, fig. 707. De Pensylvanie. La Corinna memmonia a l'abdomen et le corselet semblables à une Myrmécie, et les yeux d’une Tégénaire : cette Aranéide, qui est de la Caroline, a 2 lignes 1/4 de long, le corseletet l’abdomen bruns, les pattes jaunes , allongées, fines et les palpes de même. On ne connaît que le mâle. La bouche n'ayant pas été figurée, je ne puis la classer. Ce n’est pas un Sparasse (voyez Koch, Die Arachniden, vol. IX, p. 20, fig. 70%). $ LXVI. T. IV, p. #77, après 76 bis. ÉPeiRE ? GALÈNE (Æpeïra ? galena). Long. 3 lign. 1/2 5. Corselet , pattes et palpes jaune d’ocre. Abdomen de couleur rouge vineux avec six grandes taches d’un blanc jaunâtre sur les côtés, ou trois branches transversales divisées dans le milieu, et un chevron de même couleur au-dessus des filières. Galena zonata, Koch, die Arachniden, XIX, p. 105, PI. 419, fig. 1032 (le mâle). Décrit d’après un seul individu au Musée de Berlin. Patrie in- connue. On Ja croit d'Égypte, et elle se rapproche d’une espèce décrite par Forskael , dans ses Insectes d'Arabie. On ne connaît que le mâle, qui se fait remarquer par la longueur démesurée de ses pattes et de ses palpes et la grosseur globuleuse de l'organe sexuel qui termine ceux-ci. Les pattes antérieures sont beaucoup plus longues que les postérieures; ces pattes sont, comme dansles Épeires , dans l’ordre suivant, 1, 2, 4, 3. Les yeux sont ceux des Épeires ; les antérieurs ducarré intermédiaire les plus gros de tous, INSECTES APTÈRES. 563 et plus écartés entre eux que les intermédiaires postérieurs; les yeux latéraux connivents , au niveau de ceux d'en bas. Le carré intermédiaire est étroit, c’est-à-dire plus haut que large. Le corselet est celui des Épeires ; un peu allongé, ainsi que l’ab- domen qui est ovoide. Cette jolie petite espèce , encore imparfaitement connue , est très-remarquable par les palpes ; elle a tous les caractères d’une Epeire, et cependant, comme M. Koch n’a ni décrit ni figuré la bouche , nous ne pouvons assurer que ce n’est pas une Zinyphie. M. Koch en a fait, à tort, suivant nous, un genre. $ LXVIL Genres CLOTHO — ENYO — ZODARION. T.1,p. 639 et 640; t. IV, p. 466. ENYO. T.I, p. 639. A la synonymie du Clotho nitida, Ajoutez : Lucia germanica, Koch, Deutschl.Crust. Myr.und 4rach., fasc. n° 3 et 4. Enyo germanica, Koch, die Arachniden, t. X, p. 80, PI. 348, fig. 809 (le mâle, long. 1 1/2; la femelle, 2 lignes ). Le mâle a l'abdomen ovale allongé, et ressemble peu par sa forme à la femelle, dont l'abdomen est globuleux. Le corselet est d'un brun marron, l'abdomen noirâtre , avec le ventre et une partie des côtés du dos blancs. Pattes d’un jaune brun. Les yeux antérieurs sont presque droits. ZODARION. T. I, p. 640. À la synonymie du Clotho longipes, Ajoutez : Enyo græca, Koch, die Arachniden, t. X, p. 83, PI. 348, fig. 811. Long. 1 ligne 1/2 (la femelle). Ligne antérieure des yeux courbée ; ces Yeux sont blancs, apparents. Le corselet est d'un brun marron, avec deux taches plus claires. Abdomen ovalaire et à dos L] 564 SUPPLÉMENT. très-bombé, d’un noir rougeâtre, avec une grande tache blanche sous le ventre, et une plus petite près des filières qui sont blan- ches. En Grèce. M. Koch remarque que cette espèce ressemble beaucoup à l'Enyo germanica, mais qu'elle en diffère par les yeux. S'il avait reconnu son identité avec l'£nyo longipes de M. Savigny, il eût sans doute fait un genre de ma troisième famille des CLoruo. Le nom et les caractères étaient trouvés. M. Koch a figuré les yeux de celle espèce, et ces yeux nous montrent que par ce caractère important les Clotho ont de l'affi- nité avec les 4gelènes de la famille des MVysses (voyez t, IE, p. 24, et PI. 15, fig. 2B de notre atlas). $ LX VIII. Genre PHRYNE. T. II, p. 3. À la synonymie du Phrynus lunalus, Ajoutez : Koch, die Arachniden, 1840, in-&, t. VII, p. 4, PI. 254, fig. 596. Longueur { pouce 2 lignes. — Longueur des palpes 3 pouces 9 lignes. Des Indes orientales suivant M. Koch, qui cite aussi dans sa sy- nonymie Herbst, Fabricius et Latreille. ParyxE DE CEYLAN (Phrynus Ceylanicus). Grand , d’un brun foncé. Les pattes annelées de jaune. Les palpes noirs, très-allongès , cylindriques, avec des épines au côté externe du premier article, et internes au second. Koch, die Arachniden , p. 336, fig. 776. De l'ile de Ceylan. Longueur { pouce 5 lignes avec les mandibules. Cette espèce se rapproche beaucoup du Phrynus lunatus; mais celui-ci a des couleurs plus claires, et le corselet plus dilaté. T. II, p. k. Ajoutez cette nouvelle espèce : PHRYNE MARGINÉ (Phrynus margine-maculatus). Long.5 lig. 412. Long. des palpes sans la griffe , 4 lign. 1/4. Corselet et abdomen d’un brun rougeâtre foncé. Le corselet est INSECTES APTÈRES. 565 entouré d’une raié blanche et fine, et a deux points jaunes sur les côtés. L’abdomen a sur le dos trois séries longitudinales de points jaunes. Koch, die Arachniden, t. VIT, p. 6, PI. 254, fig. 597. Des Indes occidentales, c’est-à-dire de l'archipel d'Amérique. À la page 457, M. Gervais, par inadvertance, indique à tort celte espèce comme venant de l'Inde. T. TT, p. 8. À la synonymie du Phrynus medius, Ajoutez : Koch, die Arachniden, t. VIE, p. 8, PI. 255, fig. 598. D'Amérique, selon M. Koch; il cite Herbst. + À la synonymie du: Phrynus variegatus, Ajoutez : Koch, die Arachniden, t. VIT, p. 10, PI. 255, fig. 599. Long. 6 lignes 1/2. Il cite Perty. À la synonymie du : Phrynus veriformis, Ajoutez : Koch, die Arachniden, t. VIII, p. 12, PI. 256, fig. 600. Décrit d’après un individu du Muséum de Munich. Du Brésil. Longueur 9 lignes. T. IT, p. 6. À la synonymie du Phrynus palmatus, Ajoutez : Koch, die Arachniden, t. VIE, p. 13, PI. 257, fig. 601. Lon- gueur 8 à 9 lignes. De l'Amérique méridionale. Ajoutez encore avant les Phrynes fossiles, cette nou- velle espèce : PHRYNE NAINE (Phrynus pumilio). Long. 5 lign. 1/%. Palpes d'un rouge brun, avec des séries longitudinales plus claires sur l'abdomen et le corselet. L’abdomen est plus brun que 566 SUPPLÉMENT. le corselet, et les pattes sont de couleur plus claires que le cor- selet. Koch, die Arachniden, t. VITE, p. 15, PI. 257, fig. 602. Du Brésil. $ LXIX. Genre THÉLYPHONE. T. II, p.12. A la synonymie du Thelyphonus giganteus, Ajoutez : Koch, die Arachniden, t. X, p. 211, PI. 32, fig. 776 et PI. 322, fig. 768. ; Ces deux individus diffèrent un peu par les palpes , et celui de la figure 767, qui les a plus gros et plus courts, paraît à M. Koch être la femelle, et l’autre le mâle. La longueur du corps sans la queue , dans le mâle , est de { pouce 10 lignes ; la queue est de la longueur du corps : en tout, 3 pouces 20 lignes. La couleur est d’un noir rougeâtre ; la queue est fine, annelée de rouge, et de touffes de poils courts latéraux. Da Mexique. Musée de Berlin. T. IT, p. 13. A la synonymie du Thelyphonus rufipes, Ajoutez : Thelyphonus rufipes, Koch, die Arachniden , t. X, p. %6, PI. 332, fig. 769. Longueur du corps, 10 lignes ; de la queue, 9 lignes 1/2. De Java. T. II, p.13. Ajoutez à la synonymie du Thelyphonus caudatus : Telyphonus proscorpio, Koch, die Arachniden ,t.X,p. 93, PI. 323, fig. 77. . Aux auteurs cités par M. Gervais, il faut ajouter encore, selon M. Koch, Sulzer, t. XXIX, fig. 11. Longueur du corps, 1 pouce; queue , 9 lignes. La couleur est d'un brun noir. INSECTES APTÈRES. 567 T. III, p. 12. À ce quiest dit du TRÉLYPHONE DE LA MARTINIQUE, Ajoutez, d'après Koch, la description suivante : Couleur rouge noirâtre ; l'abdomen plus clair. Les pattes d’un rouge brun; tarses d’un rouge clair. Queue très-longue sur- passant d’un tiers la longueur du corps. Le corps a 1 pouce 3 lignes, la queue 1 pouce 8 lignes. Thelyphonus Antillanus, Koch, Arachniden, t. X, p. 29, P1.334, fig. 773. De Saint-Domingo. Musée de Berlin. T. III, p.14. Ajoutez : Les espèces suivantes décrites par M. Koch sont nouvelles et ne peuvent se rapporter à aucune de celles qui ont été décrites dans notre ouvrage. THÉLYPHONE BRASILIEN (Thelyphonus Brasilianus) Noir. L’abdomen tirantsur le brun. Queue rouge. Mandibules allongés, larges et robustes, à trochanter armé de petites dents pointues en scie au côté intérieur du second article; avec une épine forteet allongée à l’avant-dernier article. Pattes antérieures minces el très-allongées. Longueur 1 pouce 6 lignes sans la queue. Koch, die Arachniden, t. X, p.2#, PI. 333, fig. 770. Du Brésil. Musée de Berlin. THéLyPHons DE Manizze (Thelyphonus Manillanus). Rouge noirâtre ; l'abdomen plus clair, s'élargissant à sa partie postérieure. Les pattes d’un rouge brun. Mandibules luisantes, courtes, avec cinq dents pointues du côté interne. Longueur du corps , { pouce; de la queue , 10 lignes. | Koch, die Arachniden, t. X, p.21, PI. 334, fig. 772. De Manille. Musée de Berlin. THÉLYPHONE LiNGANE (Thelyphonus Linganus). Noir, avec le doigt mobile des pinces des mandibules , très- courbé, tirant sur le brun rougeâtre. La queue et les pattes d’un rouge brun foncé. Les mandibules sont courtes, garnies de lon- gues dents à leur second article. Longueur du corps sans la queue, 1 pouce 2 lignes. Koch, die Arachniden, t. X, p.31, PI. 335, fig. 774. Des Indes orientales. De Linga. 568 SUPPLÉMENT. THÉLYPHONE AUSTRALIEN (T'helyphonus Australianus). Le corselet et les mandibules d'un brun noir brillant ; les mandibules courtes, à articles dilatés. Abdomen d’un jaune brun. Pattes d’un brun rougeätre ; les antérieures minces. Longueur, 1 pouce 8 lignes (sans la queue qui manque). Koch, die Arachniden, t. X, p.33, PI. 335, fig. 775. De la Nouvelle-Hollande. Ainsi, en ajoutant les cinq espèces inédites de M. Koch aux sept espèces décrites dans l’ouvrage, le nombre des espèces de Thélyphones connues est de douze. £ $ LXX. Genre SCORPION. T. III, p. #2et 43, p. #57 et 458 ,t. IV, p. 336 et 337. Après le numéro 9 ajcutez : Depuis la publication de ce volume , M. Koch a redonne des figures et des descriptions de l'Androctonus tunitatus ou du Scorpion roussâtre ct du Peleponnensis. A. Tunitanus, Koch, die Arachniden, t. XIE, p. 15, PI. 401, fig. 968. D'Égypte. A. Peleponnensis, Koch, t. XIE, p. 14, PI. 400, fig. 967. M. Koch a décrit l'Androctonus melanophysa , déjà décrit par Ehrenberg, Symb. phys., fasc. I, n° 11. Il est de la Haute- Égypte, de la Libye et des monts Sinaï. Une autre espèce d'Arabie et du mont Sinaï , décrite par Eh- renberg , Symb. phys., 1, 3, a aussi été figurée et décrite par M. Koch. C'est l’Androctonus Leptochelys, t. XIE, p. 7, PI. 399, fig. 964. T. HI, p. #6. A la synonymie du n° 20 (Scorpius hottentottus) 1] faut ajouter : Tityus hottentota, Koch, die Arachniden, t. XI, p. 27, PI. 367, fig. 863. Long. 40 lignes 1/2 à 11 lignes sans la queue ; avec la queue , 17 à 18 lignes. De Ja côte occidentale de l'Afrique. P : Sierra-Léone. INSECTES APTÈRES. 69 Avec Herbst, M. Koch cite , pour synonymie de cette espèce : Scorpio Europæus, Linn., Syst. nat.,t. 11, p. 1038, n° 5. — Fabricius, Ent. sysl., 1l, 435, n° 5. — HOTTENTOTÆ, Fabricius, Ent. syst., 11, 435, n° 6. — De Geer, Uber- : sichl, p. 136, t. 41, fig. 5. Voici la liste des espèces décrites comme étant nou- velles par M. Koch, et qu'il fait entrer dans son genre Trryus ; Tiryus NEBULOsUs, Koch, Die Arachniden, t. XI, p. 25, pl. 367, fig. 862. — VARIUS, _ t. XI, p. 29, pl. 369, fig. 864. Scor- ‘ pio tamulus, Fabr., Suppl. Ent. syst., 294. — ARROGANS, Koch, Die Arach., t. XI, p. 31, pl. 368, fig. 865. Du Brésil. — PERFIDUS. 34 369 866 — FATALIS. 36 369 867 — MARMOREUS. 36 370 868 — DUCALIS. 38 371 869. Du Mexique. — DENTICULATUS. 39 371 870 — SERENUS. 41 371 871 — GRISEUS. 45 372 872. Scorpio gri- seus, Fabr., Ent. syst., II, p. 435, fig. 7. Des Indes occidentales, de l’île Saint-Thomas. — INFAMATUS, Koch, Die Arach., t. XI, p. 46, pl. 372, fig. 873. — FALLAX. p. i 361 850. D’Afrique. — CARINATUS. 2 361 851.Du Mexique. — MULATINUS. 5 362 852. Amérique. — STRIATUS. 6 362 853. D’Afrique: — LINEATUS. 7 363 854. Du cap de Bonne-Espérance. — VARIEGATUS. 9 363 855. Du cap de Bonne-Espérance. Espèce trés-différente du Scorpion varié, t. III, p. 47, n° 27, pl. 23, fig. 3 de notre ouvrage. — ÆïTHi0rs, Koch, Die Arach., t. XI, p. 11, pl. 364, fig. 856. De Java. — LONGIMANUS. 13 364 857. De Java. — MUCRONATUS. 14 365 858. De Java. — MACRURUS. 16 365 859. Du Mexique. — CONGENER. 19 366 860. Amérique. — CLATHRATUS. 22 366 861. D’Afrique, du cap de Bonne-Espérance. T. II, p. 53 et 57. Du genre Arreus dans les Androctones, M. Koch a séparé des Scorpions pour en composer un genre dont il n’a pas donné les caractères et qu'il nomme Lycnas. Il place dans ce genre les espèces suivantes : 570 SUPPLÉMENT. LucHas MACULATUS, Koch, Die Arach., t. XII, p. 1, pl. 397, fig. 960. Scorpio dentatus, Herbst, IV, p. 55, pl. 6, fig. 2. T. III, p. 57, no 46, D’Amérique. Long. du corps 8 à 9 lignes, la queue 20 à 21 lignes. — AMERICANUS, Koch, Die Arach., t. XI], p. 2, pl. 397, fig. 961. Ajoutez celte citation à la synonymie du Sc. Americ., t. III, p. 53. Long. du corps 7 lignes, de la queue 12 lignes. — SouriLus, Koch, Die Arach., t. XII, p. 3, pl. 398, fig. 962. De l’île Bin- tang. Long. du corps 8 lignes, de la queue 14 lignes. — PaARAENSIS, Koch, Die Arach., t. XII, p. 6, pl. 398, fig. 963. Brésil, de Para. T. IL, p.59. Pour le genre Buruus , au lieu de ces mots p. 60: en tête se place le Buruus Arer, mettez : en tête se place le Boraus EMPEREUR. (Buthus imperalor.) Rouge, les mandibules ou forcipules et le dernier article de la queue et les pattes, jaunes : les mandibules très-larges, très- arrondies et déprimées à leur partie intérieure, fortement cour- bées. Articles de la queue dentés, le dernier renflé avec un ai- guillon très-courbé. Koch, Die Arachniden, 1841, in-8, t. IX, p. 1, pl. 389, fig. 695. C’est le plus grand Scorpion connu. Il a en tout 6 pouces 9 lignes de long : la tête 10 lignes 1/2, le corps 2#lignes, la queue 36 lignes. J1 ressemble beaucoup au Scorpius Afer, mais il en diffère par ses couleurs, par ses forcipules plus larges et plus ar- rondies, dont les onglets sont plus minces et plus allongés et par plusieurs autres caractères très-spécifiques. On ignore sa patrie. I] a été décrit et dessiné d’après un exemplaire qui se trouve dans la collection de l'Université d'Erlangen, en Allemagne. Ta LEE p- 60. Outre les espèces de Buthus indiquées dans cette page, M. Koch a encore décrit : Buraus BENGALENSIS, Koch, Die Arach., t. IX, p. 3, pl. 290, fig. 696. Du Bengale. — : CÆSAR. — IX , p: 6, pl. 291, fig. 697. Des Indcs Chi tlEs — CEYLANICUS. — IX , p. 9, pl. 291, fig. 698. De Ceylan. Ce dernier diffère-t-il de celui de Hrevbat/flque INSECTES APTÈRES. 571 M. Gervais a placé dans le genre OrrsropxrHALMus de M. Koch? (voy. t. IT, p. 62, n°58). LUE.» 608 Dans ce genre OrisroPaTHALMUS qui, dans notre ou- vrage , est une subdivision des Buraus, M. Koch a en- core décrit : OPISTOPHTHALMUS PALLIPES, Koch, Die Arach., t. X, p. 3, pl. 326, fig. 757. D’Afrique. T. IT, p. 63. Dans cet autre subdivision du Buraus qui paraît former le genre Bnotaeas (Koch, Ubersicht, p. 37, pl. 17, fig. 67), M. Koch a encore décrit : BROTHEAS BoNARIENSIS, Koch, Die Arach., t. X, p. 12, pl. 329, fig. 762. Amé- rique méridionale, de la Plata. — NIGROCINCTUS. — t. X, p. 14, pl. 329, fig. 763. — ERYTHRODACTYLUS. — t. X, p.16, pl. 330, fig. 764. Du Brésil. T. II, p. 62 à 6% et 458 (le supplément). Dans le genre Varsovis, qui appartient à la seconde section des Buraus, M. Koch a encore décrit : VAEJOvIS NITIDULUS, Koch, Die Arach., t. X, p. 4, pl: 327, fig. 758. Du Mexique. — CAROLINUS. — t. X, p. 7, pl. 327, fig. 759. De la Caroline. _ FLAVESCENS. _— t. X, p. 9, pl. 328, fig. 760. Du Brésil. — ASPERULUS. — t. X, p- 11, pl. 328, fig. 761. | Du Mexique. Ajoutez le Y. debilis et F. Schubert: (Koch, fig. 605 et 606) déja mentionnés dans notre ouvrage, et vous aurez toutes les espèces de ce petit groupe connues jus- qu'à ce jour. T. I, p. 66. Dans le genre Scorrius ou la septième division de notre grand genre Scorpion, M. Koch a encore décrit : 572 SUPPLÉMENT. Scorpius OrAvITZENSIS, Koch, Die Arach., t. X, p. 17, pl. 550, fig. 765. En Hongrie, près d'Oravitza. — NawpLrensis, Koch, Die Arach., t. X, p. 18, pl. 330, fig. 766 (le mâle). M. Koch a figuré et décrit la femelle dans son tome III, fig. 240, el il indique ici les différences entre cette espèce bien distincte et le Scorpio Ilalicus (Conférez t. IL, p. 67 et 68). $ LXXI. Genre CHELIFER. T. I, p.77. À la synonymie du Chelifer cancroïdes. Ajoutez : Hahn, Die Arachniden, t. II, p.52, pl. 60, fig. 139 et Koch, Die Ar., 4. X, p. M, pl. 338, fig. 780. — A la citation de Theis, ajoutez : P. 14 du tirake à part et pl. 3, fig. 3. T. II, p. 79. Ajoutez au N° 9. Chelifer ixoïdes. Koch, Die Arachniden, t. X, p. 39, fig. 779. T.TIT, p.78. Chelifer muscorum, Ajoutez : Koch, t. X, p. 43, pl. 338, fig. 781. T. II, p. 80. À la synonymie du Chelifer De Geerii, Ajoutez : Koch, Die Arachniden, t, X, p.53, pl. 3M, fig. 788 (le mâle), 789 ( la femelle). — Ibid., Myr., Crust. und Arach., fasc. 7, fig. 5 (Chelifer angustus). T. IT, p. 79. A la synonymie du Chelifer Panzeri, Ajoutez : Koch, Die Arachniden, t. X, p. 44, pl. 339, fig. 782 (adulte), 783 (des jeunes). Jaune pâle. Ressemble beaucoup au Chelifer scorpioides de Theis,mais cependant il en diffère par des pinces plus allongées. INSECTES APTÈRES, 573 T. II, p. 80. Ajoutez au Chelifer Fabricii : Koch, Die Arach.,t. X, p. 50, pl. 340, fig. 790. M. Koch a décrit dans le t. X, in-8, 1843, plusieurs espèces de Chelifer dont nous allons donner la liste en indiquant les espèces connues dont elles se rapprochent le plus. CHELIFER GRANULATUS, Koch, Die Arach.,t. X, p. 36, pl. 337, fig. 777. Res- semble au Cancroïdes, mais les mandibules ou forcipules sont plus allongées, les yeux plus apparents. Long. 1 ligne 1/4. — GRANDIMANUS, Koch, Die Arach., t. X, p. 38, pl. 337, fig. 178. Long. j 1 ligne 1/4. Avant-bras plus allongé que dans le Cancroïdes. _ Wiperi, Koch, Die Arach., t. X, p. 47, pl. 339, fig. 754. Long. 1 li- gne 1/4. Rayé transversalement. Dans la sciure du bois de chêne vieillie. En Allemagne. Rare. — Reussir, Koch, Die Arach., t. X, p.48, pl. 340, fig. 785. Long. 1 ligne. Ressemble au Panzeri, mais il est plus étroit et plus allongé. — Hagnui, Koch, Die Arach., t. X, p. 51, pl. 340, fig. 787. Long. 7/8 d’une ligne. Ressemble au Panzeri, mais les raies brunes sont cour- bées en sens contraire. — Sc#ærrerit, Koch, Die Arach., 1. X, p. 55, pl. 341, fig. 790. Long. 1 ligne 1/4. Les raies transversales blanches sont fines. Trouvé sous la mousse en Allemagne. — Georrreyi, Koch, Die Arach., t. X, p. 56, pl. 342, fig. 791. Long. 3/4 de ligne. C'est le Chelifer Olfersiü, t. IL, p. 78, n° 5. Koch cite Leach, Zoolog. miscell., 111, n°° 3 et 4. — DEPRESSUS, Koch, Die Arach., t. X, p.57, pl. 342, fig. 792. Long. 1 ligne 1/4. Forme du précédent, pinces plus gréles et plus allongées. PELORUS RUFIMANUS, Kccb, Die Arach., t. X, p. 59, pl. 342, fig. 793. Brun. Allongée, la forme d’une Obise. Du Brésil. La moitié de la partie postérieure manque dans l'unique individu que M. Koch a pu voir du Pelorus rufimanus et qui existe dans la collection du professeur Reich à Berlin. Ce Chelifer diffère de tous ceux du genre par ses pattes qui sont jaunes ou des cuisses très- courtes, lalète n'estséparée du corseletque par une raietransversale peu profonde, plat comme lui, brillant, aussi long que large, qui à sa pointe présente de chaque côté deux très-petits yeux difficiles à voir, puis à une certaine distance derrière , sur les côtés, deux autres beaucoup plus visibles, Cette espèce forme le passage des Chelifers aux Obisies. 574 SUPPLÉMENT. T. IT, p. 82. Dans la seconde division des Cneurrers ou dans les Orsies, à la synonymie de N° 22. Obisium carcinoïdes. Ajoutez : Koch, Die Arachniden, t. X, p. 65, pl. 344, fig. 798.— Obi- sium nemorale, Koch, Ubersicht, fase. 2, p. 4. — Long. moins d'une ligne. — M. Koch dit n’avoir encore trouvé cette espèce que dans les bois sous la mousse, près de Ratisbonne. Il remarque que ses mandibules sont plus allongées que dans l'O. dumicola, à laquelle elle ressemble, et qu’il l'avait décrite à tort comme espèce nouvelle dans son Ubersicht , etc. A la synonymie de L'Obisium sylvaticum, Ajoutez : Koch, Die Arachniden, t. X, p. 61, pl. 343, fig. 794 (le mâle), 795 (la femelle). Long. 2 à 2 lignes 1/2. Se trouve dans les bois du midi de l'Allemagne. T. IT, p. 83. À la synonymie de L'Obisium dumicolus, Ajoutez : Koch, Die Arachniden, t. X, p. 64, pl. 344, fig. 797. Long. 1 ligne et 1 ligne 1/4. Le corselet est un peu plus court que dans l'O. sylvaticum. Sous la mousse. Prise en Allemagne dans les bois de Grafenberg. Les espèces suivantes, décrites par M. Koch, parais- sent nouvelles, mais cependant elles doivent être com- parées avec celles dont on trouve la description dans notre ouvrage. OgisiuM FUSCIMANUS, Koch, Die Arach., t. X, p. 65, pl. 343, fig. 796. Long. 1 ligne 1/4. — MUSCORUM. _ 67, pl. 344, fig. 799. Long. de 1 ligne 1/2 à 1 ligne 3/4. Sous les mousses des bois dans toutes les saisons. — TENELLUM, Koch, Die Arach.,t. X, p. 69, pl. 345, fig. 800. Long. 1 ligne 1/4. M. Koch présume que c’est le màle de l’'Obisium MuUsCOTUM. — CLIMATUM, Koch, Die Arach., t. X, p. 71, pl. 346, fig. 801 et 802. Long. 1 ligne 1/4 jusqu’à 1 ligne 1/2. INSECTES APTÈRES. 575 — GRACILE, Koch, Die Arach., t. X, p. 73, pl. 346, fig. 803 (le mâle), 804 (la femelle). Long. 1 ligne à 1 ligne 1/2. — puBIUM, Koch, Die Arach.,t. X, p. 75, pl. 346, fig. 805. 3/4 de ligne. M. Koch présume que ce Chélifer est plutôt le Sylvaticum jeune qu’une espèce distincte. 2288 à 3 p. 81 et 84. M. Koch considère avec raison, suivant nous, le Chelifer ischnocheles d'Hermann ou le Ch. trombi- dioides de Latreille comme une espèce différente du Chelifer orthadactylum de Leach que M. Gervais, d’après M. Theis, a réuni sous une même dénomina- tion spécifique. Ces deux espèces diffèrent par les cou- leurs et, ce qui est plus essentiel, par la conformation de leurs mâchoires en pinces qui sont plus épaisses et plus ovalaires dans l’/schnocelus que dans l’'Orthodac- tylum, dont la base est presque cylindrique. L’abdo- men de cette dernière espèce est sensiblement plus al- longé que dans la première. Celle-ci est en général d’un rouge jaunâtre, l’autre est presque entièrement blanchâtre. M. Koch, suivant son système habituel, crée un genre nouveau pour ces deux espèces qu'il nomme : Caraonivs TroMBipioines, Koch, Die Arachn., t. X, p.76, pl. 347, fig. 806 et 807. Long. 3/4 de ligne. Chelifer trombidioides, Latreille, Gen. Crust. Insect., p. 133, n° 3. — C. ischnocelus, Hermann , Mem. Apt., p. 118, n°7, tab. 6, fig. 14. À cette synonymie de M. Koch, nous ajouterons : Chel. ischnocelus, Theïs, Lettre à Audouin, p. 14, fig. 3 (va- riété de la fig. 807, si toutefois cette variété n’est pas une espèce distincte). Dans le gazon des jardins. Ceux qui sont pris dans les lieux les plus humides sont de la variété claire, dans les endroits secs c’est la variété sombre. 576 SUPPLÉMENT, Caraonivs oRropacryLus, Koch, p. 79, pl. 347, fig. 808. Long. 3/4 de ligne. Obisium orthodactylum , Leach, Zool. Miscell., NX, n° 1. Cette espèce habite les lieux secs : on la trouve sur et sous les pierres non humides, particulièrement les pierres calcaires dans les champs découverts et les clairières des bois bien exposées au soleil. $ LXXII. Genre GONYLEPTES. VIE, p. 103 et 459. Ajoutez aux espèces décrites par M. Koch : GOoNYLEPTES PECTINATUS , t. XII, p. 22, pl. 402, fig. 971. Long. 2 lignes 2/3. D'un brun roux, les cuisses et les pattes pos- térieures garnies d'épines. Du Brésil, de Bahia. Nous ajouterons ici la description faite par M. Gervais de quelques espèces de Gonyleptes, ex- traites du grand ouvrage de M. Claude Gay sur le Chili. Nous remarquerons d’abord le Gonyleptes acanthopus, le G. planiceps et le G. curvipes, tous trois décrits dans notre ouvrage (t. III, p.103, 104 et 103, n® 4, 10 et 12), ils sont communs au Chili; on y trouve encore le GONYLEPTE MODESTE. (Gonyleptes modestus.) Cette espèce a de l’analogie avec le G. planiceps (p.105, n° 12) et est un tiers moins grande que le G. curvipes. Son corselet est ovalaire et un peu en forme de lyre, marginé par une saillie granuleuse, divisé dans toute sa surface en plusieurs comparti- ments. Saillie oculaire faible; yeux un peu écartés sans épines auprès d'eux ; une seule paire médio-dorsale de tubercules gem- miformes; cuisses un peu courtes portant quelques légères sail- lies épineuses. GONYLEPTE POLYACANTNE. (Gonyleptes polyacanthus.) Corselet trianguliforme, arrondi en disque en avant pour la INSECTES APTÈRES. 577 région des yeux. Saillie marginale granulée, une double épine rostriforme au bord antérieur de la région marginale et d'autres . plus petites marginales. Yeux placés à la base externe d’une saillie prolongée en deux épines droites aiguës séparées à leur base ; le dos divisé par des sillons en compartiments et à deux épines droites médio-dorsales ; à l'extrémité du rebord marginal est de chaque côté une épine également pointue. Hanches des paites postérieures fortes avec une épine. Les deux arceaux in- termédiaires supérieurs de l’abdomen ont chacun une paire d'é- pines droites et pointues. Long. du corps 0,012, largeur aux épines coxales 0,011. GONYLEPTE POLYACANTHOÏDE. (Gonyleptes polyacanthoïdes.) Nommé subsimilis par M. Gervais parce qu’il ressemble au Polyacanthe, mais il est plus petit d’un tiers. Son corselet est ar- rondi à ses angles, surtout à l’angle antérieur où est l’aire ocu- laire. Il n’a pas d'épines anté-oculaire. GoNYLEPTE RUGUEUX. (Gonyleplus asperatus.) Ce Gonylepte est de la taille du Polyacanthe. Dos couvert de nombreuses aspérités granuleuses et épineuses, corps trianguli- forme arrondi un peu pyriforme. Le corselet présente des gra- nules très-serrés à la région oculaire et sur le rebord latéral. Chaque œil est à la base externe d’une épine droile et aigue. Il y a une autre paire d’épines sur le milieu de la région dorsale. $ LXXIIT. MYRIAPODES. Genre POLLYXENUS. T. IV, p. 63. À la synonymie du Poliyxenus lagureus, Ajoutez : Koch, Deutschl. fnsect., 190, 1.—1Id., Crust. Myr.und Ar., fase. 40, no 1.—Zulus lagurus, Schranck, Fu. boic., XL, p. 271, n° 1. De 1 ligne à 1 ligne 1/2. 11 n’est pas rare dans les bois sous la mousse et sous les feuilles tombées des haies, dans les champs. D APTÈRES, TOME IV. 37 578 SUPPLÉMENT. Genre GLOMERIS. T.IV, p. 70. A la synonymie du Glomeris marginata, Ajoutez : Koch, Deutschl. Ins., 190, 4.—Myr.und Ar., fase. 40, n° 4, Mais M. Koch donne pour le caractère de cette espèce : « Noir avec les segments des anneaux finement bordés de blanc ou de rouge. » M. Koch considère le Glomeris limbata comme une va- riété et pour la synonymie il cite Leach, Zoo!. miscel., EX, 32, synonymie que M. Gervais rejette. M. Koch cite encore Panzer, Faun. Insect. Germ., 9, p. 23. T. IV, p. 70. A la synonymie du Glomeris plumbea, Ajoutez : Glomeris multistriata, Koch, Deutschl. Ins., 190, 5.— Myr. und Ar., fasc. 40, n° 5. T.IV, p. 72. A la synonymie du Glomeris guttata, Ajoutez : Glomeris quadripunctata, Koch, Deutschl. Ins., 190, 1.— Id., Myr. und Ar., fase. 40, n° 7. Long, 6 lignes 1/2 à 7 lignes 1/2. Dans le midi de l'Allemagne. T. IV, p. 73. A la synonymie du L Glomeris tetrasticha, Ajoutez : Glomeris undulata, Koch, Deutschl. Ins., 190, 6. — Myr. und Ar., 40, n° 9. Long. 4 à 5 lignes. Dans l'Allemagne méri- dionale. T.IV, p.73. A la synonymie du Glomeris pustulata, n° T, Ajoutez à la variété d': Glomeris marmorata, Koch, Deutschl. Ins., 190, 2. — Id., Crust. Myr. und Ar., fasc. 40, n° 2. \ INSECTES APTÈRES. 579 T. IV, p.72. Variété a. Glomeris pustulata de M. Koch (Deutschl. Ins., 190, 9. — Id., Crust. Myr. und Ar., fasc. 40, 9). Panzer, fasc. 9, n° 22. — Latreille, Gen. Crust. et Ins., I, p. 74, n° 3.—Brandt, Prodro- mus, p.35, n°8. Long. 3 lignes 1/2 jusqu’à 4 lignes 1/2. M. Koch considère avec raison, suivant nous, le Glomeris pustulata qui est le plus commun comme une espèce différente du G. mar- morala. T. IV, p.73. A la synonymie du Glomeris hexaticha, Ajoutez £ Koch, Deutschl. Ins., 190, 6. — Myr. und Ar., 40, 6. Long. 4 lignes à 5 lignes 1/2. Cette espèce, commune dans toute l’Alle- : magne, varie extraordinairement. Les taches jaunes s’affaiblis- sent et s'oblitèrent presque entièrement. T.IV, p.73. À la synonymie du Glomeris Alugüi, n° 11, Ajoutez : Koch, Deutschl. Ins., 190, 3. — Myr. und Ar., 40, 3. Long. 5 à 6 lignes. Ce Glomeris d'Égypte et de Syrie a été trouvé aussi à Trieste. T. IV, p. 75. Ajoutez : GLOMÉRIS À TACHES ROUGES. (Glomeris rufo guttata.) Noir, avec des taches d’un rouge vif; sur le corselet quatre, sur les autres segments du corps deux, plus grandes et ovales au segment anal ; tous les segments sont bordés d’une ligne blanche très-fine. Koch, Deutschl. Ins., 190, 10.—Id., Myr. und Ar., 40, n° 10. Long. 3 lignes 1/2 à 4 lignes. De l'Allemagne méridionale. $ LXXIV, POLYDESMIDES. Genre POLYDÊME (Polydesmus). T.IV, p.96. À la synonymie du Polydesmus complanatus , 280 SUPPLÉMENT, Ajoutez : Koch, Deutschl. Ins., 190,11. — 1d., Myr. und Ar. fase. 40, n° 11. Long. de 10 à 12 lignes. M. Koch remarque que la tête et le corps, qui sont d'un brun fauve, prennent quelquefois la cou- Jeur lie-de-vin. M. Koch dit que dans plusieurs lieux de l’Alle- magne on le trouve quelquefois dans les maisons, mais rarement. T.1V, p. 97. À la simple mention qui est faite du Polydesmus macilentus, Ajoutez : La tête, le col et le corps sont d’un gris blanchâtre. Le ventre le long et près des pattes est blanc, les tarses des pattes posté- rieures ont des raies brunes. Les pattes sont allongées. La lon- gueur est de 6 à 7 lignes. On le trouve sous les pierres. Koch, Deutschl. Ins., 190, 12. — Id., Myr. und Ar., 40, 12. Genre STRONGYLOSOME (Strongylosoma). T. IV, p.116. À la synonymie du Strongylosoma pallipes, Ajoutez : Tropisoma pailipes, Koch, Deutschl. Ins. u. Ar., 190, 13. — Myr. und Ar., 40, n° 13. Dans le sud de l'Allemagne on le trouve dans les maisons. Long. 8 à 9 lignes. Genre CRASPEDOSOME (Craspedosoma). T. IV, p. 119 et 120. A la synonymie du Craspedosoma Rawlinsii, Ajoutez : Koch, Deutschl. Ins., 190, 14. — Id., Myr. und Ar., 40, 14. Long. 5 lignes 1/2 jusqu’à 6 lignes 1/2. On le trouve dans le sud de l'Allemagne. Il est rare. A la synonymie du Craspedosoma Wage, Ajoutez : Craspedosoma polydesmoides, Koch, Deutschl. Ins., 190, 15. — 1., Myr. und 4r., 40, 15. — M. Koch a pour synonyme de cette espèce : Leach, Zool. misc., IE, 36, 134. — Risso, Zur. INSECTES APTÈRES. 581 mer, V, 151. Trouvée par M. Koch sous la mousse dans un en- droit marécageux d'un bois dans la province d'Oberpfalz, en Bavière. $ LXX V. IULIDES. Genre IULE (Julius). T. IV, p. 139. À la synonymie du Tulus sabulosus, Il faudrait ajouter, selon M. Koch, Deutschl. Ins., 162, 7.— 1d., Myr.und Ar., 22,n°7; mais il lui donne de 12 à 18 lignes ; le nombre des an- neaux du corps est de 50 à 53, des paires de pattes 90 à 100. Est-ce bien la même espèce que le Julius sabu- losus de M. Gervais, et les différences dans le nombre des anneaux et des paires de pattes seraient-elles dues seulement à la différence de l’âge ? T. IV, p. 140. À la synonymie du Lulus terrestris, À joutez : Koch, Deutschl. Ins., 162, 11.— Myr.und Ar., 40. — Myr. 22, 11. — Long. 10 à 14 lignes. Anneaux du corps 52. Paires de paites 89. Sous les mousses, les pierres, dans les bois. T.IV, p. 140. Au Lulus albipes, Ajoutez : Koch, Deutschl. Ins., 162, 10. Long. 15-20 lignes. Anneaux 48-54. Paires de pattes 80-92. T. IV, p. 1#1. Au Lulus Londinensis, Ajoutez : Koch, Deutschl. Ins., 162, 4. Long. 12 à 16 lignes. Anneaux du corps 43-47. Paires de pattes 79-85. 582 SUPPLÉMENT. T. IV, p. 141. Au Tulus punctatus, Ajoutez : Koch, Deutschl. Ins., 162, 12. Long. 7 lignes. Anneaux 56. Paires de pattes 94. T. IV, p. 142. Au TLulus unilèneatus, Ajoutez : d Koch, Deutschl. Ins., 162, 9. Noirâtre avec une ligne dorsale jaune, cylindrique, à segments à stries très-denses ; queue allon- gée. Long. 12 à 13 lignes. Paires de pattes 78. T. IV, p. 142. Au Lulus fasciatus, Ajoutez : Koch, Deutschl. Ins., 162, 8. Brun rougeâtre avec une ligne dorsale et une bande latérale brunes ; segments bombés. Long. 13 lignes , quelquefois plus. Anneaux du corps 51. Paires de pattes 93. Sous les pierres. T. IV, p. 14h, fig. 11. Au Tulus ferrugineus, Ajoutez : Koch, Deutschl. Ins., 162, 15. Cylindrique, cannele ; les seg- ments sont garnis de cils. Il est couleur de rouille. Il a de chaque côté une série de taches brunes. Longueur 4 à 5 lignes. Anneaux 36 à 40. Paires de pattes 48 à 54. Dans les clairières et les gazons des bois. T. IV, p. 143. Au Tulus similis, Ajoutez : Koch, Deutschl. Ins., 162, 14. Grisâtre, cylindrique; ligne dorsale brune: suite de points latéraux noirs. Long. 7 lignes, quelquefois plus. Anneaux 41. Paires de pattes 68. Dans les prai- ries humides. INSECTES APTÈRES. 583 T. IV, p. 144. Au Tulus varius, Ajoutez 3 Koch, Deutschl. Ins., 162, 3. Long., selon Koch, 20 à 25 li- gnes. Anneaux 57 à 60. Paires de pattes 102 à 107. T. IV, p. 145. Au Tulus pulchellus, Ajoutez : Koch, Deutschl. Ins., 162, 13. Très mince, cylindrique ; anus arrondi , blanchâtre , brunissant sur le dos; une série latérale de points noirs. Long. # à 5 lignes. Anneaux 40 à 42. T. IV, p. 146. Au Lulus fœtidus, Ajoutez : Long. 10 à 13 lignes. Anneaux 40. Paires de pattes 71 à 73. Dans les jardins sous les mottes de terre, les feuilles tombées, les plantes basses. Cette espèce répand une forte odeur d’ail. T. IV, p. 143. Après le n° 14 placez : IULE A DEUX LIGNES. (Zulus bilineatus.) Noir avec deux lignes dorsales d’un jaune d’ocre. Segments ayant des stries ou sillons irréguliers. Queue assez allongée, lé- gèrement courbée. Pattes courtes. Longueur 18 à 20 lignes. An- neaux 53. Paires de pattes 98. Koch, Myr. und Crust. Arachn., 22, n° 6. Dans les halliers. Il est rare. T.IV, p. 1#4. Après le n° 16 mettez : IoLe pes Bois. (Zulus nemorensis.) Brun, une raie noire entre les yeux. Les anneaux avec des stries ou sillons larges et denses. Queue très-courte. Long. 14 li. gnes. Anneaux 47. Koch, Deutschl. Ins., 190, 10.— Id, Myr. und Ar., 40, 10. Pris en grand nombre sur des haies dans le vosinage des bains de Kissingen en Bavière. 84 SUPPLÉMENT, Genre POLYZONIE (Polyzonium). T.IV, p. 204. A la synonymie du Polyzonium Germanicum, Ajoutez : Platyulus Audouinianus, Koch; Deutschl. Ins., 190, 17. — Myr.und Ar., fase. 40, n° 17. Couleur de rouille, peu bombé, brillant; les antennes et les pattes fauves et brunes à leur ex- trémité. M. Gervais, dans un excellent mémoire intitulé : Études pour servir à l’histoire naturelle des Myria- podes, publié en 1837, avait placé ce Myriapode après les Craspédosomes et lui avait donné le nom générique de Platyulus. C’est ce nom qu'il a depuis abandonné pour lui préférer celui qui avait été donné antérieu- rement par M. Brandt, mais que M. Koch a repris dans la dernière livraison de ses Myriapodes, publiée en 1844. — Voyez la figure de ce Myriapode, pl. XLV, fi. 6, de l’atlas de notre ouvräge. $ LXXVI. LITHOBIDES. Genre LITHOBIE. T.1V, p.230, À la synonymie du Lithobius forficatus , Ajoutez : Koch, Deutschl. Ins., 190, 20. — Id., Myr. und Ar., 40, 20. Long. 12 à 13 lignes. Très-commun. Les deux sexes, dit M. Koch, sont pareils. T.IV, p. 231. Au Lithobius variegatus, Ajoutez comme synonyme : Koch, Deutschl. Ins., 190, 21 et Myr. und Ar., 40, 21. Long. INSECTES APTÈRES, 585 6 à 7 lignes, Se trouve dans les bois sous la mousse. Peu com- mune. T. IV, p. 232 à 234. Les espèces suivantes, décrites par M. Koch comme inédites, et annoncées cependant somme n'étant pas rares dans les bois, doivent être comparées à celles que M. Newport a décrites et qui se trouvent caractérisées dans notre ouvrage, depuis le n° 4 jusqu’au n° 12. LiTHOBIE DENTÉE. (Lithobius dentatus.) Brune avec des taches plus foncées sagittiformes. Antennes allongées de 44 à 48 articles. Pattes jaunâtres annelées de brun. Long. de la femelle 7 lignes, du mâle 6 lignes. Koch, Deutschl. Ins., 190, 20. LiTHogie ÉPERONNÉE. (Zithobius calcaratus.) Brun clair avec une large bande dorsale et les bords des an- neaux brun foncé ; toutes les plaques dorsales à angles obtus, le second article des pattes postérieures garni d’un éperon obtus. Long. 4 à 6 lignes. Koch, Deutschl. Ins., 190, 23.— Myr. und Ar., 40, 23. Sous les pierres , les mousses. Commune. EiTHOBIE COMMUNE, (Lithobius communis.) D'un brun fauve avec une bande dorsale brune et les côtés bruns. Angles des plaques postérieures arrondis. Pattes posté- rieures sans éperons. Antennes allongées. Long. 4 à 5 lignes. Koch, Deutschl. Ins., 190, 24. — Myr. und Ar., 40, n° 24. Commune sous les pierres. $ LXXVIL SCOLOPENDRIDES. T. IV, p. 251-291. Genre SCOLOPENDRE ( Scolopendra). GLASSIFIGATION 2 D UN CERTAIN NOMBRE DE GRANDS SCOLOPENDRES D'APRÈS LE NOMBRE D'ARTICLES DES ANTENNES. Les caractères qui différencient les espèces du genre 586 SUPPLÉMENT. nombreux des Scolopendres, sont encore plus difficiles à saisir que ceux des Tulides: ici le crayon et le pinceau sont insufiisants pour éclaircir les descriptions, puis- que tous ces Myriapodes se ressemblent par les formes et par les couleurs. C’est ce qui m'avait engagé, dans le grand travail que j'avais entrepris sur ces Insectes, à m'aider du nombre d'articles des antennes et de leur forme. Dans ces animaux, les antennes qui, dans une partie de leur longueur, la plus rapprochée de leur base, sont allonsées et distinctes, se raccourcis- sent successivement en approchant de leur extrémité; elles deviennent confuses, et souvent il arrive qu’elles s’atrophient ; mais c’est seulement dans une seule des antennes que cette dégénération a lieu ; par une cause qui est ignorée l’autre conserve toujours le nombre et l'intégralité de ses articles, de sorte que le nombre de ceux-ci n’est pas toujours égal dans le même individu. Cette singularité et la curieuse observation de M. Ger- vais, précédemment rapportée, qui constate que dans les Lithobiesles articles des antennes etles segments du corps ne se développent que successivement et que leur nombre augmente jusqu’au parfait développement de l’insecte, ont persuadé aux naturalistes qu'iln'y avait aucune régularité dans les antennes des Scolopendres et ils ont dit qu’elles variaient dans la même espèce. Cela n’est pas exact. La collection du Muséum de Paris renfermait, lorsque j'entrepris mon travail sur les My- riapodes, un grand nombre de bocaux renfermant des grands Scolopendres dans l’esprit-de-vin. Ges bocaux, goudronnés et fermés , n'avaient poirit été touchés. Lorsqu'ils furent mis à ma disposition, les étiquettes indiquaient le nom du voyageur qui avait rapporté ces animaux et le pays d’où ils provenaient. En les INSECTES APTÈRES. 587 décrivant je m'apercus bientôt que, quelque nom- breux que fussent les individus que renfermaient ces bocaux, ils ne contenaient jamais que deux ou trois espèces de Scolopendres et quelquefois qu’une seule; d’où je conclus que chaque pays ne renfermait qu’un très-petit nombre de grandes espèces diflé- rentes, mais que les individus de ces espèces dans chaque pays étaient nombreux et multipliés. J’eus la patience de compter dans chaque individu le nom- bre des articles dans les deux antennes quand elles étaient toutes deux complètes , et dans celle de ces antennes qui était restée intacte quand il s’en trou- vait une atrophiée, Je fus aidé dans ce fastidieux tra- vail par M. Lucas qui vérifiait après moi, et je me suis assuré que du moins dans le genre Scolopendre, dans les vrais Sculopendres, le nombre des articles ne variait jamais dans la même espèce et que ce caractère était bien plus constant, bien plus certain que celui du nombre des épines qui arment les cuisses des pattes de derrière, lequel n’est presque jamais en- tièrement le même dans deux individus de la même espèce. J'ai vu avec plaisir que M. Newport pensait de même et qu'il avait pris les antennes pour base de sa classification des Scolopendres (Voyez ci-dessus, p. 251 à 254). C'est pour donner les moyens de perfectionner son travail et d'arriver plus facilement à une détermi- nation exacte des grandes espèces de Scolopendres, et de compléter les descriptions qu’on en a données, dans notre ouvrage, que j'extrais ici de mes manuscrits une classification par les anteynes des espèces que j'avais décrites. Afin de ne pas commettre d’erreur dans la synonymie, je ne distinguerai les espèces que par un numéro d'ordre ; mais je les rangerai, pour chaque 588 SUPPLÉMENT, pays, par rang de grandeur et j'indiquerai les pages de notre ouvrage où peuvent se trouver les descrip- tions de mêmes espèces ou d'espèces analogues. T. IV, p. 244 et 250. Scolopendres des genres Heteristoma et Scolopendra à vingt-deux segments en comptant la téte. A Scolopendres à antennes de 25 articles. 1. De l'ile Saint-Thomas. 3 pouces 4 lignes. 25 articles d’un côté, 24 de l’autre. Antennes sétacées, le premier article non renflé, les cinq premiers presque égaux, cylindriques; les derniers très-courts, moniliformes ; le dernier ovale et de la longueur des trois qui précèdent. B Scolopendres à antennes de 23 articles. 1. Algérie (Bone). 3 pouces 2 lignes. Sur six individus un seul avait 22 articles à gauche et 23 à droite. C Scolopendres à antennes de 21 articles. 1. Ile de France. 3 pouces 10 lignes. 2. Id. 2 pouces 7 lignes. Sur cinq individus un seul avait 21 articles à gauche et 20 à droite. 3. De Java. 3 pouces. Sur quatre individus, 21 articles à droite et un seul de 20 à gauche. 4. S. d'Égypte. 4 pouces 1/2. Un seul sur dix de 21 à droite et 20 à gauche. D Scolopendres à antennes de 20 articles. Vol.IV,p.257. 1. De Grèce. 3 pouces 7 lignes. Sur douze individus j'en ai observe un seul où l’antenne de droite était atrophiée et n’avait que 19 articles, la gauche 20. — p.256. —p.268, 269. — p.266. — p.267. — p.259. — p.261. — p. 263. — p.276. — p.278. SRQEPENT "TE a — —p. 284, 285. © Œ 1 @ Cr 10. #1 12. 13. 14. 15. 16. 27: 18. 19. INSECTES APTÈRES. 589 . De Sicile. 2 pouces 10 lignes. . De Java. 4 pouces. . Du Bengale. 4 pouces. ( Conférez sur un Scolopendre de l'Inde Leuwenhiæck, Con- tinuatio epist., pag. 110 et112, fig. 4 et 10. . De Ceylan. 3 pouces 6 lignes. . De l'Afrique. 1 pouce 4 lignes. . Du Sénégal. 2 pouces 6 lignes. . Du cap de Bonne-Espérance. 3 pouces 6 1. Id. 2 pouces 7 1. Del’Amérique du Nord. 3 pouces 11 lignes. De Cayenne. 2 pouces 3 lignes. Du Mexique. 1 pouce 1/2 ligne. De Rio-Janeiro. 4 pouces. Id. 2 pouces 8 lignes. Du Brésil. 3 pouces 10 lignes. Des Antilles. 3 pouces 4 lignes. De la Martinique. 3 pouces 8 lignes. Id. 2 pouces 8 lignes. De Bourbon. 5 pouces 6 lignes. Plusieurs des individus de la même espèce n'avaient que # pouces 8 à 9 lignes. Un seul sur douze avait l'antenne de gauche dont l'extrémité paraissait réduite à 16 articles, mais quoique confus et atrophiés on en distinguait 20. La Scolopendre douteuse de Savigny, p.295, n°2, qui n’a que 19 segments y compris la tête, a aussi 20 articles aux antennes. E Scolopendres à antennes de 19 articles. Vol. IV, p. 257. OS er a 1. De la Grèce. 3 pouces 7 lignes. Id. 2 pouces 4 lignes. Un seul individu sur six avait 18 articles à droite et 19 à gauche. — p.256. 3. DeSicile. 2 pouces 10 lignes. Un seul sur quinze avait 19 articles à l'an- tenne droite et 19 à gauche. 590 Vol. IV, p. 257. —p.267, n°30. p- 271. — p. 284,285. p. 278. IS SUPPLÉMENT, . De Pondichéry. 5 pouces. Sur quatre individus un seul avait 47 an- tennes à droite et19 à gauche. . De la côte de Malabar. 3 pouces. . De l'Algérie. 5 pouces 3 lignes. . Du cap de Bonne- Espérance. 2 pouces9 1. Sur sept individus un seul avait 19 an- tennes à droite et 17 à gauche. . De Madagascar. 3 pouces 6 lignes. . De la Martinique. 5 pouces. . De la Guyane. 2 pouces 2 lignes. Æ Scolopendres à antennes de 18 articles. p- 265. 1. 2. 12. De la Grèce. 2 pouces 7 lignes. De Chine. 6 pouces 2 lignes. Pattes postérieures très-fortes , allongées ; un seul individu dont la patte gauche était atrophiée et un tiers plus petite que l'autre. . De la Cochinchine. 3 pouces 7 lignes. . De la côte de Coromandel. 6 pouces 8 lig. Espèce remarquable nommée dans nos Mss. Depressa, à cause de l’extrème aplatis- sement de son corps. . De la côte de Coromandel. 4 pouces 9. lig. Une seule sur trois avait 15 articles à gauche et 18 à droite. . Des îles Célèbes. 5 pouces 6 lignes. Un seul sur quatre individus avait 17 ar- ticles à gauche et 18 à droite. . De l’île Rawak. 1 pouce 6 lignes. . Du port Jackson ou des îles Mariannes, 11 1. . De Madagascar. 5 pouces 3 lignes. . De l’île de France. 4 p. 21. et 4p.81. . De l’île Mahé. 4 pouces 2 lignes. Remarquable par un petit mamelon au dernier article des antennes. De l’île Bourbon. 3 pouces 9 lignes. INSECTES APTÈRES. 591 —- — 13. Du cap de Bonne-Espérauce. 1 pouce 6 1. — p.284,185. 14. De la Martinique. 5 pouces 7 lignes. — 15. Id. 4 pouces 5 lignes. — p.284. 16. De ia Guadeloupe. # pouces. Un seul individu sur six avait {7 articles à gauche et 18 à droite, au: — 17. De l'ile Saint-Vincent. 6 pouces. — p.81. 18. De Rio Janeiro. 4 pouces 9 lignes. — 19. De Montévideo. 1 pouce 9 lignes. G Scolopendres à antennes de 17 articles. Vol. IV, p.263. 1. Du cap de Bonne-Espérance. 1 p. 91. et2p. — — 2. De la Martinique. 7 pouces 2 lignes. — — 3. De la Guadeloupe. 4 pouces 3 lignes. — — - 4. Amérique septent., New-York. 7 p. 2 1. H Scolopendres à antennes de 16 articles. Vol. IV, p.265. 1. De l’Inde. 4 pouces 6 lignes. — _ 2. De l’île de France. 3 pouces 11 lignes. ; Scolopendres à antennes de 15 articles. —p.268,269. 1. De Java. {pouces 8 lignes. — p.263. 2. De Madagascar. 4 pouces 3 lignes. K à Scolopendres à antennes de 14 articles. Vol, IV, p. 263. Du pays des Hottentots. 2 pouces 10 lig. Les articles des antennes, dans cette es- pèce, sont comprimés et aplatis. L Scolopendres à antennes de 12 articles. 14. De l’île Saint-Thomas. 5 pouces 6 lignes. 2, 14. 3 pouces 2 lignes. La même que n° 1 jeune. Le premier ar- ticle est très-court, globuleux ; les autres cylindriques; le dernier terminé par un point noir, et égalant en longueur Vavant-dernier. 5992 SUPPLÉMENT. M Scolopendres à antennes de A1 articles. 1. De l’île Saint-Thomas. 7 lignes. Dans ces trois dernières sections, comme dans les précédentes, les antennes étaient parfaitement entières , et le nombre des seg- ments était complet et égal à celui de toutes les espèces du genre. Cette dernière section est probablement le genre T'heatops de M. Newport, dont on n’a encore décrit qu'une seule espèce (voyez ci-dessus, p. 252 et 294, n° 10) placée dans les Crytops par M. Gervais. $ LXX VHI. Genre CRYTOPS (Crytops). TAN p.292, 2 1'Dis. J'extrairai encore de mes manuscrits la description d'un Crytops qui me paraît différent du Crytops Hor- tensis et de toutes les espèces décrites dans l'ouvrage. Ceyrops DE MiBerT ( Crytops Milberti). Long. 1 pouce 6 |. Point d'yeux; 22 segments, en comptant la tête d’un brun marron. Tête arrondie, non engagée dans le second segment. Piaques convexes non arrondies à leurs bords postérieurs, bor- dées. Segments très-inégaux entre eux; les 1, 3, 5, 6, 8, 10, 12, 14, 16, 18 sont les moins allongés; le dernier est plus étroit et cylindroïde. En dessous, les plaques sont un peu bombées et presque égales. Les deux paires de pattes postérieures sont plus allongées que les autres et terminées par une petite griffe ; mais les cuisses ne sont point renflées ni beaucoup plus grosses que celles des autres pattes, et celles des pattes postérieures n'ont ni épines ni tubercules. Les mächoires (ou les mandibules des auteurs) sont brunes , comme le menton ou la lèvre qui supporte les crochets des mandibules. Cette lèvre n'est point bifide, mais arrondie à son extrémité; elle n’a point de dents, mais seulement deux enfonce- ments latéraux. Les mandibules ou palpes ont leurs articles cy- lindriques et rougeâtres ; le dernier article est comme tronqué et terminé par une pointe ou onglet. Les antennes sont allongées et quand on les renverse en arrière, elles atteignent le milieu du INSECTES APTÈRES, 593 cinquième segment; leurs articles courts, renfiés, moniliformes , très-réguliers, presque égaux, sont au nombre de 17. Apporté de Jersey dans l'Amérique du Nord par M. Miibert. Cette espèce diffère de l’Zortensis par des pattes beaucoup plus courtes et une tète plus arrondie. T. IV, p. 292. M. Koch décrit comme nouveiles deux espèces de Cryptops qui devront être comparées avec lAortensis et avec le Savignu. Ce sont : CrvPToPs JAUNATRE. (Cryptops ochraceus.) Couleur de rouille jaunâtre; pattes postérieures de couleur plus foncée, avec les articles en dessous pointues, velues; le troisième garni de pointes en forme de scie. Koch, Deutschl. Ins., 190, 18. Zbid., Myr. u. Ar., fasc. 40, n° 18. Pris dans les forèts des bords du Danube.— Peu commun. Cryprops syLvaIn. (Cryptops sylvaticus.) Long. 6 lignes 1/2. Jaunûtre. Pattes postérieures très-allongées ; veluessur le dos; en dessous, garnies de petites épines. Troisième et quatrième article, en scie à dents serrés. Koch, Deutschl. Ins., 190, 19. Ibid., Myr.u. Ar., 40, 19. Sous les pierres et les mousses, dans les bois. Peu commun. C'EXXDE Genre SCOLOPOCRYPTOS. EAN sp: 297. L'espèce du Brésil dont parle M. Gervais dans cette page se trouvant décrite dans mes manuscrits, je vais extraire cette description : SCOLOPOCRYPTOS COULEUR D'ORANGE. (S. aurantiaca.) Long. 1 pouce 10 lignes. Point d’yeux. 24 segments en comptant la tête. Corps court, à plaques du dos très-convexes, prolongées sur les côtés et de- bordant l'abdomen ; d’un rouge orangé clair. Les segments sont APTÈRES, TOME 1V. 38 594 SUPPLÉMENT, plus larges que hauts, très-inégaux entre eux. La tête est rouge et se superposé au corselet. Les plaques du dos sont fortement imbriquées et superposées les unes aux autres. Les plaques du ventre sonten carré long peu allongées, glabres, luisantes, d'un rouge orangé. La plaque anale est tronquée à son extrémité. Lobe terminal droit n'ayant qu'une seule pointe. De Rio-Janeiro. T. IV, p. 208. Nous trouvons dans nos manuscrits une seconde es- pèce de ce genre curieux qui est certainement diffé- rente de toutes celles qu’on a décrites : ScoLoPocRYPTOs VERT. (S, viridis.) Long. 2 pouces. Point d’yeux. 24 segments en comptant la tête. Corps étroit, ni aplati, ni bombé, court, à segments inégaux. Tête dégagée, se superposant au corselet, arrondie à sa partie postérieure, deux sillons parallèles sur les plaques du dos, mais aucune sur les pla- ques du ventre. Tout le corps est verdâtre, la tête est d’un vert plus foncé, les pattes et les antennes d’un vertplus pâle. Lesmandi- bules, la lèvre, la tête en dessous, les trois segments qui suiventsont d'un rouge brun, et le dernier arrondi à sa partie postérieure. L’é- cusson anal forme un quadrilatère allongé qui diminue à son ex- trémile, et de ses deux lobes latéraux sortent deux épines pointues, allongées et divergentes. Entre les épines on voit l'anus avec la fente et les deux lèvres, comme dans la coquille dite de Vénus. La lèvre inférieure qui porte les mandibules en pinces monodactyles n’a point de dents ni de suture bifide ; elle est bombée. Les pattes postérieures manquent dans l'individu, incomplet sous ce rap- port. Celles qui les précèdent sont minces, allongées , point ren- flées, point garnies d’épines et ont leur premier article cylin- rique et glabre comme les autres. Les antennes ont 17 articles, les premiers larges, aplatis, engaînés les uns dans les autres, les derniers détachés et ne tenant entre eux que par leur axe ; le der- nier ovale, cylindrique, plus allongé que l’avant-dernier. Rapporté du Bresil par M. Gaudichaud. INSECTES APTÈRES. 595 $ LXXX. Genre GÉOPHILE. (Geophilus.) T. IV, p. 309. GéoPie sugris. (G. subtilis.) Long. 11 à 12 lignes. Antennes peu allongées à articles cylindriques ayant une fois et demie la longueur de la tête. Couleur orangée, avec deux lignes dorsales coadunées, d’un rouge brun et deux autres la- térales moins marquées. Antennes et pattes jaunes. Pattes anales minces. 40 paires de pattes. Koch, Deutschl. Ins., 162, 2. — Tbid., Myr.und Ar. Sous la mousse dans les bois. Peu commun. T. IV, p. 313. GÉOPHILE DES JARDINS. (Geophilus hortensis.) Long. 20 lignes (quelquefois plus grand). Antennes très-allongées. Tète couleur de rouille avec deux raies longitudinales et une intermédiaire plus courte de couleur plus foncée. Corps et pattes d’un jaune pâle. Koch, Deuischl. Ins., 162, 1.— Ibid., Myr.und Ar., 2, 22. Se trouve enfoncé en terre dans la couche supérieure de la terre des jardins. 096 SUPPLÉMENT. $ LXXXI. ADDIFIONS A LA TABLE ALPHABÉTIQUE DES NOMS DE GENRES, DE FAMILLES OÙ TRIBUS, ETC., DONNÉS AUX APTÈRES OCTOPODES ET HEXAPODES, DÉCRITS DANS LE TROISIÈME VOLUME DE CET OUVRAGE. (Voyez tome IIL, p. 465.) Amblyomma (Ixodes), t. IV, p.352. Argasides (Argas), IV, 352. Carabodes (Oribata), IV, 553. Carabodides (Oribata), IV, 547. Celæno (Oribata), IV, 553. Cepheus (Oribata), IV, 548. Chelanops (Chelifer), IV, 576. Chtonius (Chelifer), IV, 575. Dermaleichus (Gamasus), IV, 544. remeus (Oribata), IV, 551. ÆEumeus (Gamasus), IV, 543. £upalus (Trombidium), IV, 538. Galeodides (Solpugides), IV, 339. Glessaria (Thysanoures), IV, 360. Hæmalostor (Ixodes), IV, 352. Homopus (Tyroglyphus) , IV, 555. Hoplophora (Oribata), IV, 551. Hyalomma ({xodes), IV, 352. Hypochthonius (Oribata), IV, 554. Iphius (Gamasus), IV, 543. {schnopsyllus (Pulex), IV, 3856. Lœlaps (Gamasus), IV, 542. Lychas (Scorpio), IV, 568. Murcia (Oribata), IV, 554. Oppia (Oribata), IV, 552. Ornithodoros (Argas), IV, 351. Paidium (Podure), IV, 358. Pelorus (Chelifer), IV, 573. Phalangodes ( Phalangium }, IV, 345. PHRYNÉIDES (Octopodes), II et IV, 335. Phrynidea (Phrynéides), IV, 335. Phrynides (Phrynéides), IV, 335. Parynus (Phrynéides), 11, 2 et IV, 339 Rophotcira ( Aphaniptères), IV, - 396. Scyphius (Trombidium), IV, 534. W'ejus (Gamasus), 1V, 542. Solifugæ (Solpugides), IV, 339. S'uctoria (Aphaniptères), IV, 356. Tarantulides (Phrynéides ), IV, 339. Zercon (Gamasus), IV, 542. Zetes (Oribata), 1V, 550. FIN DU DERNIER SUP/LÉMENT. TABLE ALPHABÉTIQUE DES NOMS DE GENRES , DE FAMILLES OU TRIBUS, ETC. DONNÉS PAR LES AUTEURS AUX APTÈRES-DICÈRES MYRIAPODES, DÉCRITS DANS CE VOLUME, Avec lindication des pages où il en est question. rt È —————— IV. B. On a mis en GRANDES CAPITALES les noms d’ordres et de familles et en PETITES CAPITALES ceux des genres acceptés dans cet ou- vrage; en î{alique , au contraire, ceux qui sont synonymes des précé- dents ou qui ont été proposés comme noms de sous-genres par les natu- ralistes. Acanthiulus, 417, 173. Anguiformes , 193. Arthronomalus , 49, 313. Bizonia, 49,123. Bzaniuzus, 45, 200. Branchiostoma, 24h, 219. Callipus, 131. Cambala, 134. Cermatia, 215. Cermatiidæ , 49, 214. Chiliopoda , 210. Chiloglossa, 58. Chilognatha , 38, 58. CHILOPODA , 210. Cormocephalus, 49, 254. CrasPEDosoMA , 119, 580. Ceyprops, 291, 592. Cylindrosoma, 121. CyrTopEsMus, 92. DIPLOPODA , 57, 58. Fontaria, 94, 95. GEOPHILIDÆ, 300. Geophilina, 500. Geophilinæ , 409, 303, GEoPxiLus, 303, 333, 595. GLOMERIDÆ , 47, 67. Glomeridia, 12. GLOMERIDESMUS, 47, 86. GLOMERIS, 67. Glomerites, 66. Glyphiulus, 170. Gonibregmatus, 19, 321. Gnathogena, 58, 210. Henrcops, 49, 338. HETEROSTOMA , 49, 244. Heterostomine, 241, 244. HOLOTARSIA , 43, 227. Horizopoda, l3. Inœquipeda, 213. IULIDÆ, 47, 123, 581. 598 TABLE ALPHABÉTIQUE DES NOMS DE GENRES, ETC. Iulidea , 42, 193. Julites, 183, 123. IJuloidea, L5, 123. Iozus , 123, 137, 332, 581. Lamisca, 47, 67. Leiosoma, 204. LITHOBIDÆ, 49, 228. Liruogius, 229, 584. Lysiopetala , 43. Lysiopetalinæ , 49, 128. LYSIOPETALUM , 49, 128. Mecistocephalus, 303. Millepeda , 34. Mitosata, 35. Moxors, 294. Monozonia, 12, 89. MYRIAPODA , 1 à 333, 577. IVecrophlæophagus, 313. NEwPORTIA, 298. lVodopyge, 138. Odontopyge, 139. Onisciformes, 66. Oxiscopesmus, 90. Oniscoidea, 45, 66. Penicillata, 61. Pentazonia, 42, 66. Platops, 128. PLarypesmus, 50, 121. Platyulus, 45, 204. Pollyxenide , 61. Pollyxenites, 61. PoLLyxenus, 62. POLYDESMIDÆ , 47, 89. PoLypEsmus, 89. Polypoda, 31. POLYZONIDÆ , 47, 203. Pozyzonium, 44, 204. Reasia , 121, Rhombocephalus, 49, 254. SCHIZOTARSIA , 43, 213. SCoLOPENDRA , 250, 585. SCOLOPENDRELLA , 46 301, Scoloperdrellidæ, 301. Scolopendrellinæ , 301. SCOLOPENDRIDÆ, 47, 240, 585. Scolopendrine. Scolopendrites, 240. Scolopendroidea, 45, 227. SCOLOPENDROPSIS, 296. ScozopocrYPTOPs, 48, 297, 593. SCUTIGERA , 215. SCUTIGERIDÆ , 214. Scutigerites, 214. SIPHONOPHORA , H4, 203, 209, Siphoncphoridæ, 49, 203. SrpHonoTus, 44, 204. Sphæropœus, 12, 83, 198. Sphærotheria, 12, 75. Sphærotherium, 12, 71. S'pirobolus, 332, Spirocyclistus, 42, 199. Spirostrephon , 134. Spirostreptide , 42. S'yirostreptus, 42, 138. STEMMIULUS , 47, 200. Stenonia. Stosätea, 94. STRONGYLOSOMA , 42 , 105, 580. S'ugentia, 44, 203. Syngnatha, 38, 210. Theatops, 294. Triposoma , 115. Trizonia, 42, 123. Typhlogena, 43, 209. Unciger, 146. ZEPHRONIA, 75, 85. Zephroniade , 75. FIN DE LA TABLE ALPHABÉTIQUE. TABLE ANALYTIQUE DES MATIÈRES CONTENUES DANS CE QUATRIÈME VOLUME, INTRODUCTION. Page MYRIAPODES. Considérations générales sur ces animaux. $ I. Organisation. 1° Forme extérieure. 2° Organes des sens. 3° Canal digestif. 4° Organe hépatique. 5° Circulation. 6° Trachées. 7° Organes sexuels. 8° Développement. 9° Système nerveux. $ I. Mœurs et répartition géographique. $ IT. Remarques historiques. 1° Travaux de De Geer, etc. 2° Travaux d'Olivier, etc. 3° Travaux de Leach, etc. 4° Travaux des naturalistes actuels, a) M. Brandt. Sa classification des Diplopodes. Sa classification générale. b) M. P. Gervais. La classification proposée par lui en 1837. Modifications apportées à cette classification en 1844. c) M. Newport. Sa classification. d) MM. Lucas, J.-E. Gray, etc. $ IV. Affinités des Myriapodes et principes de leur classification. Tableau de la classification suivie dans ce volume, ll 45 47 50 600 TABLE ANALYTIQUE Czasse I°. MYRIAPODES-DIPLOPODES. Leurs caractères. Leur distribution en familles, Fame I. POLLYXEÉNIDES. Ses caractères. GENRE POLLYXÈNE, Ses caractères. Ses espèces, Fame II. GLOMERIDES. Ses caractères, Distribution en genres. GENRE GLOMERIS. Ses caractères. . Ses espèces. Espèces d'Europe. Espèces d’Afrique. Gexre ZÉPHRONIE. Ses caractères. Ses espèces. are section (Sphærotherum, Br.). 2e section (Sphæropœus, Br.). Genre GLOMÉRIDESME. Ses caractères. Espèce unique. Famizce III. POLYDESMIDES. Ses caractères. Ses différents genres, GENRE ONISCODESME. Ses caractères. Espèce unique. Genre CYRTODÈME. Ses caractères. Ses espèces. GENRE POLYDÈME. Ses caractères. Principes de classification. Ses espèces : 1° D’Europe. 58 60 61 73 DES MATIÈRES. 2 D’Afrique. 3° D’Asieet des îles indiennes. 4° D’Amérique. 5° Dont on ignore la patrie. | GENRE STRONGYLOSOME. Ses caractères, Ses espèces : 1° D’Europe. 2° D’Afrique. 3° D’Amérique méridionale. 4° De la Nouvelle-Hollande. 5° Dont on ignore la patrie. GENRE CRASPEDOSOME. Ses caractères. ses espèces. Sur la famille des Craspédosomadés de M. Jones. Gexre PLATYDÈME. Ses caractères. Espèce type. Fame IV. IULIDES. Ses caractères. Sa classification par M. Brandt. Sous-genres proposés par d’autres auteurs. Divisions génériques adoptées dans cet ouvrage. Genre LYSIOPETALE. Ses caractères. Remarques synonymiques. Ses espèces. Note sur le Callipus de Leach et Risso. Suite des espèces des Lysiopétales. Note sur les genres Cambala, Gray, et Spirostrephon, Br. Genre IULE. Ses caractères. Division en section des Spirostreptus décrits par MM. Brandt et Newport. Espèces du genre Iule : 1° Européennes. 2° Africaines. 3° Asiatiques. k° De la mer des Indes et de l’Australie, 601 98 100 404 114 415 131 138 139 148 162 170 602 TABLE ANALYTIQUE 5° De l'Amérique septentrionale, 6° De l’Amérique méridionale, 7° Dont on ignore la patrie. Sur le genre S'piropœus de M. Brandt. Sur le genre Spirocyclistus de M. Brandt. GENRE STEMMIULE,. Ses caractères. Espèce type. GENRE BLANIULE.,. Ses caractères, Ses espèces. Famizze V. POLYZONIDES, Ses caractères. Genres proposés par M. Brandt. Gevre POLYZONIE. Ses caractères. Espèce type. Sur le Craspedosoma $avii de M. Costa. GENRE SIPHONOTE. Ses caractères. Espèce type. GENRE SIPHONOPHORE., Ses caractères. Ses espèces. Czasse Il. MYRIAPODES-CHILOPODES. Leurs caractères. Division en deux ordres. Orpre I. SCHIZOTARSES. Ses caractères. Famuzze Ie, SCUTIGÉRIDES. ses caractères. Genre SCUTIGÈRE. Ses caractères. Ses espèces : 1° D’Europe. 2° D’Afrique, 3° De l’Inde et de la mer des Indes. 176 181 195 198 199 200 200 200 200 203 203 204 204 208 208 209 209 209 210 212 213 214 215 218 219 220 DES MATIÈRES. !° De l’Australie. 5° De l'Amérique. 6° D'origine inconnue. Orpre Il. HOLOTARSES. Ses caractères. Fame le. LITHOBIDES. Ses caractères. Ses espèces : 1° D’Europe. 2° D’Afrique. 3° De l’Inde et de l’Australie. 4° D’Amérique. 5° D'origine inconnue. Gexre HÉNICOPS. Ses caractères. Ses espèces. Fame Il. SCOLOPENDRIDES. Ses caracières. Sa classification. Genres adoptés. $ 1°. Scolopendrides cribrifères : Genre HÉTÉROSTOME. Ses caractères. Ses espèces : 1° Hétérostomes proprement dits. 20 Branchiostomes. $ I. Scolopendrides morsicantes : GENRE SCOLOPENDRE. Ses caractères. Première classification de M. Newport. Deuxième classification du même auteur. Ses différents genres. Noms des espèces qu’il a observées. Espèces du genre Scolopendre : 1° D’Europe. 2° D’Afrique. 3° De l'Inde. 4° De l'archipel Indien et de la mer des Indes. 5° De la Nouvelle-Hollande et de la Polynésie. 603 223 225 226 227 604 TABLE ANALYTIQUE 6° De l'Amérique septentrionale. 7° De l’Amérique méridionale et des Antilles. 8 Dont on ignore la patrie. Genre CRYPTOPS, Ses caractères. Ses espèces : 1° Cryptops proprement dits. 2° Additions aux Cryptops. GENRE MONOPS. Ses caractères. Espèce type. Note sur le genre T'heatops de M. Newport. $ HI. Scolopendrides hétéropodes. 4° Ayant moins de vingt et une paires de pieds, 2° Ayant plus de vingt et une paires de pieds, GENRE SCOLOPENDROPSIS, Ses caractères, Espèce type. GENRE SCOLOPOCRYPTOPS. Ses caractères. Ses espèces. GENRE NEWPORTIE, Ses caractères. Espèce type. 3° Scolopendres à trente paires de pieds. Favwizce IN. GÉOPHILIDES. Caractères. GENRE SCOLOPENDRELLE, Ses caractères. Ses espèces. GENRE GEOPHILE. Ses caractères. Observations médicales. Distribution géographique. Nombre des espèces connues, Leur classification. Description des espèces : 4 Géophiles maxilles ou Aecistocephalus. % Géophiles longicornes ou !Vecrophleophagus et Arthrono- malus. 276 278 286 291 291 293 294 294 294 294 295 296 296 296 297 297 298 298 299 300 301 301 303 304 306 307 308 308 313 DES MATIÈRES. 3° Géophiles monilicornes. &° Géophiles très-longs ou Gonibregmatus. 5° Géophiles acuticornes. 6° Géophiles incomplétement connus. Sur les MYRIAPODES FOSSILES. ADDITIONS A LA MONOGRAPHIE DES MYRIAPODES. Remarque générale. Addition au genre POLYDÈME, Addition au genre IuLE : 1° Relativement aux Spirobolus. 2° Description du lule de Bérard. Addition au genre GÉOPHILE. ADDITIONS Au vOLUME III DE L’HISTOIRE NATURELLE DES APTÈRES. Par M. Gervais, OrorE Il. PHRYNEIDES. Additions au chapitre qui leur a été consacré, OnDre Iil. SCORPIONIDES. 1. Additions au chapitre des TÉLYPHONES. 2. Additions au chapitre des SCORPIONS. Fait anatomique. Nouvelles espèces. Scorpions de l'Algérie, 3. Additions au chapitre des CHÉLIFÈRES. Espèces d'Amérique. Espèces d’Algérie. - ORDRE IV. SOLPUGIDES. Additions au chapitre qui leur a été consacré. Remarques sur leur organisation. Espèces nouvelles : 1° D’Algérie, 2° Du Chili. OrDre V. PHALANGIDES. Additions au chapitre qui leur a été consacré, 605 315 321 324 328 329 331 331 332 333 333 606 Espèce de l'Amérique Espèce d'Algérie. GENRE PHALANGIUM. Nouvelles espèces : 1° D’Algérie, TABLE ANALYTIQUE GENRE GONYLEPTE. septentrionale. GENRE GONIOSOME. 2° De l’Amérique septentrionale. 3° Du Chili. Sur un fossile rapporté à ce genre. Nouvelles espèces d’A Orore VI. ACARIDES. Additions au chapitre GENRE TROGULE. Igérie. qui leur a été consacré. Vues nouÿelles sur leur organisation. Espèces d'Amérique. GENRE BDELLE. : Genre TROMBIDIURI. Addition au 77r. tiliarum. Nouvelles espèces d'Algérie appartenant à différents sous-genres. Trombidium du Chili. GENRE HYDRACHNE. Espèces de l'Amérique. Espèces de l'Algérie. Espèce de l'Amérique Espèces du Chili. val de M. Koch su Nouvelles espèces. GENRE GAMASE. septentrionale. GENRE PTEROPTUS. GEnre ARGAS. r ces Acarides. GExre IXODES. Recherches diverses sur des espèces de ce genre. Nouvelles espèces. GENRE ORIBATA. 344 350 351 391 332 352 DÉS MATIÈRES. Genre COECULE. Nouvelle espèce. GENRE SARCOPTE. Auteurs qui s’en sont nouvellement occupés. Genre SIMONEA. Nouvelles observations : — de M. Owen. — de M. Gruby. — de M. Wilson. Geves TARDIGRADE. Sur ses affinités. . APTÈRES-DICÈRES HEXAPODES. Ones I”. ÉPIZOIQUES. Espèces d’Algérie et du Chili. GENRE PEDICULUS. Nouvelle espèce du groupe des Zematopinus. Ornre IL APHANIPTÈRES. Synonymie de ce groupe. Espèce fossile ? ORDRE II PODURELLES. Espèces exotiques. Genre SMYNTHURE. Nouvelle espèce. Nouvelles espèces du sous-genre Dicyrtome, Gevre ORCHESELLE., Nouvelles espèces. Genre ACHORUTE. Nouvelle espèce. Podurelles fossiles. Orpre IV. THYSANOURES. Nouvelles observations. Gexre MACHILE. Nouvelles espèces d’Algérie. Genre LEPISME. Nouvelles espèces. 608 | TABLE ANALYTIQUE Gavre CAMPODÉE. Observation. Thysanoures fossiles. Votes bibliographiques. ADDITIONS A L'HISTOIRE NATURELLE DES INSECTES APTERES, Par M. Walckenaer. DERNIER SUPPLÉMENT. I. Sur les aptéristes. IL. Sur la faculté qu’ont les Araignées de se mouvoir dans l’air. III. Sur les fils de la Vierge. IV. Sur l'aptitude qu'ont les Araignées orbitèles de vivre en société. V. Sur les habitudes des Aranéides de porter leurs petits sur le dos. VI. Genre MYGALE. — Sur la Mygale fasciée. — calpeiana. Les DIGITIGRADES INERMES. — Les CTÉNIZES. Mygale Mindanao. — barbare. — grélipède. — cæmentaria. — Africana. VII. GENRE SPHODROS. Sphodros d’Audouin. — Perty. — pédifauve. — édificateur. _ Algerianus. VIIL. Gexre CYRTOCÉPHALE. Cyrtocéphale Walckenaer. — terricole. IX. GENRE FILISTATE. Filistate bicolore. X. NouvELLEs MyGaLes. Mygale oculata, — Ppy5mæa. — brunnea. M. aflinis. XI. Nouveau genre d’Araignée à six yeux. GENRE SICAIRE. Sicaire thomisoïde. XII. Sur le Gexre DYSDÈRE. Dysdère élégante. 360 360 361 DES MATIÈRES. Dysdère harpacte. — spinipède. — rétrécie. Famille des ALBIONIDES. Dysdère belle. XIII. Genre SÉGESTRIE. Ségestrie sénoculée. — grêle. XIV. Genre SCYTODE,. Scytode thoracique , Sc. omosite, — distincte. — Berthelot. XV. GENRE ÉCOBE. Écobe domestique. XVI. GENRE UPTIOTE. XVII. GENRE LYCOSE. Lycose aflinis. — tarantula singoriensis. Sur les auteurs qui ont écrit sur la Tarantule, Lycose imprimée. — exilipède, — pilipède. — paysanne. — erratique. — trucidatoria. — vagabonde. — forte. — _ numide: — sylvicole. — * chasseuse. — timide. — gracilente. — quadriponctuée. — galonnée. — féroce. — allodroma. — fumigata. — paludicola. — Pelusiaca. — Lehuilla. XVIII. Genre DOLOMÈDE. Famille des Lycosoïpes. Dolomède Algérienne. — pallipède. APTÈRES, TOME IV. 39 610 TABLE ANALYTIQUE Dolomède rufipède. 4100 _— roux. 00 = digitale. 100 _— Noukhaïvienne. 401 — agélénoïde. 1401 XIX. GENRE CTÈNE. 402 Ctène marginé. 402 XX. GENRE HERSILIE. 403 Hersilie Édouard. k 403 — Orane. 104 XXI. Genre MYRMÉCIE. 404 Myrmecia nigra. £ 404 _ vertebrata. 405 XXII. GENRE CHERSIS. 405 Chersis bossu. 405 XXIIT. GENRE ÉRÈSE. 406 Érèse Guérin. 406 — acantophile. 406 — annulatus. ù 406 — imperialis. 4107 — mœærens. 407 — _ pruinosus, 407 — cténizoïdes. — C. luridus. 407 — unifasciatus. 107 — Dufourii. 407 XXIV. Genre ATTE. 108 Atte quinquefde. L08 — bilineatus. 1,08 — pubescens. 08 — scenicus. 108 — psyllus. 109 — limbatus. 1409 — erraticus. 199 — cupreus. 410 — niger. 411 — coronatus. 411 — nidicolens. À 414 — frontalis. 114 — à flancs jaunes. 412 — Junulatus. 412 — annulipes. 412 — bicolor. 412 — blanchissant, 412 — lettré, | L13 Âtte tigrinus. — quadriponctué. grossipes. litteratus. ATTES D’'ALGÉRIE. Atte bordé. crucigerus. Paykullii. ligo. Forskaelii. Sénégalais, Brésilien, varié. royal. mordant. orangé. signatus. | locustoïdes. attentus. multivagus. insidiosus. rimator. sagax. felis. furtivus. chrysis. iris, Galathea. contemplator. mutillarius, robuste. violacé. succinct. hypatique. tardigradus. protervus. lentus. érythrocéphale. veuf. variable. sanguinolentns. igneus. sumptuosus. albolineatus, DES MATIÈRES, . (04 113 113 113 L13 U14-415 416 116 116 516 417 417 117 417 418 119 420 421 421 B21 421 122 422 422 122 422 122 423 423 123 123 B24 L24 B24 425 425 425 425 426 526 426 426 427 427 427 612 TABLE ANALYTIQUE Atte nigrifrons. Des espèces d’Attes décrites par M. Koch. Atte déinerèse. XXV. GENRE DÉLÈNE. Délène Canarien. XXVI. GENRE THOMISE. Thomisus cristatus. — Numidus. — annulipes. Des Thomises trouvées en Algérie, Thomisus villosus. XXVII, GENRE MONASTE, Monaste paradoxe, — lapidaire, XXVIII, Genre PHILODROMIE. Philodrome rusé. — orné. — fuscolimbatus. — pulchellus. — gracilentus, — oblongiusculus, XXIX. GENRE OLIOS. Olios Algérien, — d'Oran. — barbare. — rufpède. XXX. GENRE SPARASSE, Sparasse émeraude. — ferrugineux. — velu. — montagnard. XXXI. GENRE CLUBIONE. Clubione amarante. — corticale. — pallipède. — foraine. — petite. _— rufipède. — oblongue. — saxatile. Famille des CoeLores. Clubione ornée. — barbare. — mandibulaire, DES MATIÈRES. 6135 Clubione à pieds grêles. Lu — atrox. QUU Famille des CIxIFLopx. LUN GENRE CINIFLO. 445 XXXII. GENRE DRASSE, &46 Drasse distinct. &46 — fort. :46 — rufpède. &46 — taché de blanc. 446 — crassipède. 447 — parvulus. 447 — brillant. 448 — fastueux. {48 — à tarses jaunes. 449 — à bandes blanches. LA9 — resserré. 450 — pallipède. 450 — fourmi. 151 — érythrocéphale 451 — cortical. h51 — obscur. 452 XXXIV (1). Gexre CLOTHO. 452 Clotho luisant. 453 — Algérien. 453 — amarantin. 454 XXXV. Genre LATRODECTE. 454 Latrodecte orné. 454 — Martius et L. malmignatus, 456 _— oculus. 4156 — spinipes. 456 XXXVI. GENRE PHOLQUE. 457 Pholcus phalangioïdes. 457 — barbare. 457 XXXVIT GExRE RACK. 459 Rack quadriponctué. 459 XXXVIII. GENRE TÉGÉNAIRE. 460 Tégénaire Africaine. L61 -- Guyonii. 461 — longipalpe. 462 — émaciée. 163 — lycosina. 464 — sylvicole, 464 (1) La section XXXIII n’existe pas. 614 TABLE ANALYTIQUE XXXIX. Genre AGÉLÈNE. Agélène Canarienne. XL. GENRE ÉPÉIRE. Épéire Magellanique. — cratera. — Armida. — adianta. — Mangarève. — apoclisa. — umbratica. — cucurbitina.- — inclinata. — fusca — vitiène. — geniculata. — fasciata. — Aurelia. — Bougainville. — sericea. — angulata. — circé. — turbinata. — opuntiæ. — trituberculée. — rayée. — à taches blanches. XLI. GENre PLECTANE. Plectane problématique. XLII. GEexre TÉTRAGNATHE. Tetragnatha chrysochlora. — extensa, T. nitens, Pelusia. — déignathe. XLIII. Genre ULOBORE. Ulobore Walckenaerius. — plumipède. — blanchâtre. XLIV. Genre LINYPHIE. Linyphie gibbeuse, — frutetorum. — gloutonnée. — dorée. , — fastueuse. — maxillosa. — De Geerii. 466 466 667 467 | 468 et 469 469 469 469 470 470 11 474 471 u71 472 473 473 473 475 475 475 475 476 476 476 476 477 477 . 478 478 478 478 479 479 479 480 480 484 481 n82 u82 483 183 183 DES MATIÈRES. 615 Linyphie à trois raies. 484 — Clerckii. 484 — thoracica. L84 — tigrina. 8% — buculenta. 485 — cincta. 485 — pratensis. 185 XLV. Genre THÉRIDION. 485 Théridion rayé de rouge. 485 = Sisyphum. 486 — nervosum. 486 — vicinal. 486 —. mandibulaire, 4187 — ceinturé de blanc. 488 - à six taches blanches. 489 — pictum. 489 — denticulatum. 489 _— bordé de noir. 89 — à points noirs. 489 — tinctum. > 490 — sombre. 490 — Argus. 490 — guttatum. k 490 — signatum. 491 — Punique. 491 — blanchäâtre. 492 — à lunules fauves. 4193 —_ rufipède. 494 — bicolore. 495 — phaeope. 495 — à crochet. 496 — variegatus. 196 — aux pattes pâles. 497 XLVI. Genre ARGUS. 598 Genres WALCKENAERA et NERIENE. 498 Walckenaera atra, W. turgida, W. punctata. 499 Neriene variegata, N. dubia, etc. 199 Linyphia cauta. 499 GENRE MANDUCUS de M. Blackwall. 199 Famille des ERGATIDES. 500 Argus bienfaisant. 500 — caché. 501 — vert. 501 — jaune. 501 616 TABLE ANALYTIQUE Argus episinoïdes. 501 — formivones. 502 Habnia pusila, H. pratensis. 503 Argus laminé. 503 — trapezoïdes. 503 Famille des AGÉNÉLIDES. 504 Argus fuyard (celans). 504 Famille WALCKENAERA. 505 Argus montagnard. 505 — industrieux. 506 — humble. 506 — couleur de poix. 507 — forestier. 507 — noir. 508 — petit. 508 — pygmé. ; 508 Atte parallèle. 508 — mitre. 508 — elongatus. 508 — capuchonné. 510 — bifide. 510 Famille des NÉRIÉNIDES. 511 Argus luisant. 511 — errant. 511 — routier. 512 — sombre. 512 — grêle. 512 — minime. 512 — anormal. 512 — varié. 513 — douteux. 513 — gibbeux. 513 — rugueux. 514 Remarques sur les affinités du genre Argus. 514 XLVII. GENRE ÉPISINE. 515 Épisine tronquée. 515 XLVIII. GENRE ARGYRONÈTE. 517 Argyroneta aquatica. 517 XLIX. GENRE MYGALE, 517 Mygale antipodiana. ‘) GAZ L. Genre SCYTODE. 517 Scytodes thoracica. 517 LI. Gexre DÉINOPE, 518 Déinope cylindrique. 518 DES MATIÈRES, 617 LIT, GEvre MYRMÉCIF. 518 LIII. GENRE ÉRÈSE. 518 Érèse fastueux. 518 — imperialis. 519 Sur le Toxeus maxillosus de M. Koch, 519 GENRE ATTUS. 519 Attus formicoïdes. 519 — Helvétique, 520 LIV. Liste des noms de genres et de leurs synonymes dans l'ordre des Aranéides. 521 THÉRAPHOSES. 523 Les Latébricoles. 523 ARAIGNÉES. 523 4, Les Binoculées. 523 Crypticoles. 523 2. Les Sénoculées. 524 Tubicoles. "524 Capteuses. 524 3. Les Octoculées. 524 Coureuses. 524 Voltigeuses. 524 Marcheuses. 524 Niditèles. 526 Filitèles. 526 Tapitèles. 526 Orbitèles. 526 Retitèles. 527 Aquitèles. 527 LV, Sur la synonymie du mot Æraignée. 528 LVI. Additions à la table alphabétique des noms de genres donnés | aux Aranéides par différents auteurs. 529 TOME III. — ACARIDES. LVII. GENRE BDELLA. 531 Ses espèces. 531-532 LVIIT. GENRE CHEYLETUS. 533 Ses espèces. 533 LIX. Genre TROMBIDIUM. 533 Sous-genre Tetranychus. 534 — Scyphius. 534 — Rhyncolophus. 535 — Stigmæus. 535 — Caligonus. 535 618 TABLE ANALYTIQUE Sous-genre Actineda. 535 — Bryobia. 536 _ Lynopodes. 536 — Eupodes. 937 — Tydæus. 538 LX. GENRE GAMASE. 538 Ses espèces. 538 Des espèces contenues dans chacune des trois sections du genre Gamase, 541 Sous-genre Lælaps. 542 Zercon. 542 — Sejus. 542 —— Notaspis. 543 — Eumæus. 544 — Dermanyssus. 544 #4 Celeripes. 545 — Pteroptus. 545 — Argas. 546 LXI. GENRE IXODE. 546 Ses espèces. 546 LXII. GENRE ORIBATE. 547 Ses espèces. 548 Sous-genre Nothrus. 548 — Hoplophora. 549 _ Zetes. 550 — Eremæus. 551 — Pelops. 551 _ Oppia. 552 — Damæus. 553 — Carabodes. 553 — Celæno. 554 — Murcia. 554 LXIIT. Genre TYROGLYPHE, 555 Sur les genres de M. Koch compris dans sa tribu des Sarcoptides, 555 Sous-genre Acarus. 555 — Homopus. 555 — Hypopus. 556 — Uropoda. à 2657 _ Dermaleichus. 558 Addition à l’histoire du Sarcopte de la gale, 559 Additions au supplément du tome IV, relatif aux Aranéides. 560 LXIV. GENRE PHILODROME. 560 Philodrome parallèle. 560 LXV, GENRE SPARASSE. 561 DES MATIÈRES. Du geure Corinna de M. Koch. Sparasse à pattes rouges. — agréable. — ceintré. — tricolore. LXVI. Genre ÉPÉIRE. Épéire galène. LXVII. Genres CLOTHO, ENYO, ZODARION. Clotho nitida. :— Jlongipes. Additions au tome IIT et à son supplément. LXVIIT. Genre PHRYNE. Phryne de Ceylan. — marginé. — medius, Ph. variegatus, Ph. palmatus. — pumilio. LXIX. Genre THÉLIPHONE. Theliphonus giganteus , T. rufipes, T. caudatus. — de la Martinique. — de Manille. — lingane. — Australien. LXX. GENRE SCORPION. Ses espèces nouvelles. Sous-genre Tytius. Ses espèces. — Atræus. Ses espèces. — Buthus. Ses espèces. — Opistophthalmus. Ses espèces. — Buthus. Ses espèces. — Væjovis. — Scorpius. Ses espèces. LXXI. GENRE CHELIFER. Ses espèces. Sous-genre Pelorus. — Obisium. Ses espèces. — Chthonius. Ses espèces, 619 561 561 561 562 562 562 562 563 563 563 564 564 564 564 565 965 566 566 567 967 567 270 568 568 569 569 569 570 570 570 971 571 571 571 571 571 572 572 572 573 574 574 975 975 620 .__ TABLE ANALYTIQUE DES MATIÈRES. : LXXII. GENRE GONYLEPTE. 576 Gonylepte modeste. 576 — polyacanthe. 576 — polyacanthoïde. 577 = rugueux. 577 LXXIIT. MYRIAPODES. 977 GENRE POLYXÈNES. 577 Polyxenus lagureus. 577 GENRE GLOMERIS. 578 Ses espèces. 578 LXXIV. POLYDESMIDES. 579 GENRE POLYDÈME. 579 Polydemus complanatus. 579 — macilentus. 580 GENRE STRONGYLOSOME. 580 Strongylosoma pallipes. 580 GENRE CRASPEDOSOME. 580 Craspedosoma pallipes, C. Rawlinsii, C. Wagæ, 580 LXXV. IULIDES. 581 GENRE IULES. 581 Ses espèces. 581 LXXVI. LITHOBIDES. 584 _ Lithobie. 584 LXXVII. SCOLOPENDRIDES. 585 GENRE SCOLOPENDRE. 585 Classification d’un certain nombre de grands Scolopendres d’après le nombre d’articles des antennes. 585 Espèces. 585 LXXVIIT. Genre CRYPTOPS. 592 Cryptops de Mibert. 592 — jaunâtre. 593 _— sylvain. 595 LXXIX. GENRE SCOLOPOCRYPTOPS. 593 Scolopocryptops vert. 594 LXXX. Gexre GÉOPHILE. 595 Géophile subtile. 595 — des jardins. 395 LXXXI. Additions à la table alphabétique des matières des noms de genres, de familles ou tribus donnés aux Aptères octopodes et hexapodes, décrits dans le troisième volume de cet ouvrage. 596 ER FIN N. CORRECTIONS ET ADDITIONS POUR LES QUATRE VOLUMES DE L'HISTOIRE NATURELLE DES INSECTES APTÈRES ET POUR L'EXPLICATION DES PLANCHES. T, 1, p. 275-279, Le SCYTODES MITHRAS, l’UPTIOTE INCERTAIN et l’'UPTIOTE INCERTAIN DE SCHREBER sont une seule et même espèce. Cette espèce devra être nommée UPTIOTE MITHRAS, car elle est aussi le genre Mithras de M. Koch. Elle a huit yeux et non six ; etsauf cette correction , les descriptions données aux pages indiquées et les synonymies sont exactes et s'appliquent aux yariélés d’âge et de sexe, il faut seule- ment ajouter aux Scytodes (Uptiotes) Mithras, p. 275, aprèsla ligne 36 : planche XXII, fig. 7 de l’atlas de cet ouvrage ; pour l’Uptiote incer- tain: pl. VII, fig. 1; pour l'Uptiote incertain de Schreber : pl. VII, fig. 2. Ce genre UprioTes doit être replacé dans la grande division des Octoculées, entre le genre Theridion et le genre Argus, t. Il, p. 497. Voyez t. IV, p. 488 et 527, et ci-après dans les corrections sur l’explication des planches. T. 1, p. 380. Le Dycrion Reuss est l’AGÉLÈNE TIMIDE. Ainsi tout ce qui est dit à cette page sur ce caractère du genre Dyction doit entrer dans les caractères de la seconde famille des Agélènes , c’est-à-dire dans les Nysses (t. IE, p. 23 et 409) et dans les caractères de l’espèce de l’Agélène timide. T. 11, p. 23 et 24. Corrigez les caractères de la famille des Nysses et la synonymie de l’Agélène timide d’après l'indication qui précède. T. 11, p. 378, ligne 6. Les yeux postérieurs sur une méme... lisez : les yeux latéraux sur une même. T. 11, p. 408, ligne 6. Que le tissu adipeux n’est autre que la soie; lisez : que le tissu adipeux n’est autre que le foie. T. I, p. 419 (dans le supplément). A ce qui est dit au $ XXV, rejoignez ce qu'on litt. I,p. 380ett. II, p&23 sur le genre Dycriox. T. Il, p. 463 , lignes 2, 7, 9 et 12. Dans ces quatre lignes au lieu de : abdomen, lisez : corps. 622 CORRECTIONS T. I, p. 246, ligne 24. Zrodes Walckenaerii (PI. 5 fig. 1), corri- gez (PI. 84, fig. 11), T. IV, p. 369, ligne première. Certains Aranéides, lisez : certaines Aranéides. TN p. 381, ligne 6. DynÈre, lisez : Dyspère. T. IV, p. 388, ligne 27. Ærachniden, XII, p. 94, pl. 317, lisez : pl. 417. T. IV, p. 412, ligne 2. Attus æanthonulas , lisez : xanthomelas. T. IV, p. 485, ligne 24. Au lieu de t. II, p. 281, lisez :t. II, p. 251 et reportez à cette page l’addition à la synonymie de Zinyphia pra- tensis. T. IV, p. 515, ligne 29. Æpisinus truncatus, X, corrigez : XI. T. IV, p.526. A AGÉLÈNE dans l’accolade synonymique, lisez : T'ege- naria. T. IV, p. 527, ligne dernière. ARGYRONÉTE ( Æraneus ), lisez : Argrmo- NETE (Araneus, IVayades ). T. IV, p. 576. Après la ligne 7, ajoutez : M. Gervais a nommé CHELANOPS un genre de Chelifer reposant sur une espèce du Chili qui manque d’'yeux. T.IV, p. 592.Genre Cryrops (Crytops), lisez : Gerre Cryprops(Cryptops). T. IV, p. 592, ligne 8. Les Crytops, lisez : les Cryptops. T. IV, p. 592, ligne 14. D’un Crytops, lisez : d’un Cryptops, et même ligne Crytops hortensis, lisez : Cryptops. T. IV, p. 592, ligne 18. Cryrops Mixgerr (Crytops Milberti), lisez : Cryprops MizsErr (Cryptops Milberti). EXPLICATION DES PLANCHES. Page 8, planche VII, lignes 19-24. Il faut effacer ces cinq lignes qui contiennent une erreur, il est reconnu que l’Uptiotes mithras (Uptiote incertaine et U. incertaine de Schreber) a huit yeux et non six. À ces cinq lignes il faut substituer la remarque suivante : IN. B. La figure 1B représente la tête de la femelle vue de face, mais il y manque sur les côtés deux petits yeux à peine visibles, La figure 2c représente la tête du mâle vue de face mais renversée, de manière à voir un peu en dessous, de sorte que par l'effet du rac- courci et la forme singulièrement bombée de cette partie du corselet, la première paire d’yeux qui, vue directement de face, paraît la plus avancée, se trouve sur le ke plan , et que la première ligne des yeux devient la seconde. M. Koch qui n'avait vu comme moi que six ET ADDITIONS. 623 yeux dans cette Aranéide (voyez notre planche XXII, fig. 7), depuis qu'il a découvert les deux petits yeux latéraux, figure les yeux de ce genre ainsi : Fe Page 13, planche XXIT, ligne 8. 2 Scytodes mithras. Au lieu de : 2D, ” les yeux; mettez : 2B, les yeux. Puis ajoutez : Ces yeux ne sont qu’au nombre de six, ce qui est une erreur. Voyez à ce sujet la cor- rection sur la page 8et la planche VII, relative à l Uptiotes mithras. Page 20, planche XL. Cermatie grêle. Cette planche étant copiée de Savigny, on y a suivi sa terminologie ; c'était justice , mais, d’après les préliminaires sur les Myriapodes, cette terminologie doit être ainsi rectifiée. 14 palpes maxilliformes avec la langue bifide réunie à sa base, o o lobes extérieurs des palpes, 1a lèvre supérieure ou des- sous du chaperon, 1? mâchoire droite, 1e lèvre inférieure avec les mandibules, 18 palpes labiaux. Page 20, planche XLI. Géophile égyptien. Mêmes corrections. 2c lèvre inférieure et mandibules, r-r les onglets, 2b palpes maxilliformes, palpes labiaux et langue, et x-x dans la même figure sont les palpes labiaux, 2i la mâchoire droite, 2a la lèvre supérieure et le chaperon vus de face. Page 20, planche XLII. Scolopendre mordante. Mêmes corrections. 1e la lèvre inférieure et les mandibules, r-r l’onglet des mandibules, 4e la lèvre supérieure, 14 une mâchoire grossie , 14’ la même plus grossie, 16 palpes maxilliformes, palpes labiaux et langue bifide, 1q palpes maxilliformes et langue bifide sans les palpes labiaux, 13 rebord du pharynx. Page 22, ligne 13, ApPrTères-DICÈRES, lisez : APTÈRES-ACÈRES, PARIS, — IMPRIMERIE DE FAIN ET THUNOT, RUE RACINE, 28. p L pr, À + sx "A ue LAS | TA: dd“ Ma ee J « pe Tue A A: * “AE: 91 dr ta be APTE t lié A0 on CARE ENT FPT TTL 22 ist tof QIX NE) 4 A GE OUR do no E eur avt pa jon, 19 /R , , SALUE ELU PTT IP PU NE LE lat &i by] #s80 + lo LAN nets tale at ali taie M 110 aq, dre DE bte s ado ftontene Ai 11108 à KES : ÿ “08 op on TE stop bn (olre EUTE +1 intègre L À atude ab of UE Mré 2 uno DAT \ra FPE “100 00 Mu lÈquE atul Pilat PNA AN TEE DATA VER i PA Mr, ITR jh} } s17 AL (an tmp HAINE 3 : FO LS VD x M AT HE sul ing à M alta athta nn EDR COTE) UE (lei a CaU q ÉSnaluté 207 + We LR file q al 1/08 had due 6! aiah ut 17: pc Jrûeh | “ot Té din # Uù PAAa DS out of ae ait sa Da + RS Le 2 QT il LE] A AIT TRE on ant sf LATE tot Mia (rt 1 LOT « if #4 AA (UE oh PHQUNE es | anti At 1 vi fr à LRU ÉTAT a, slaanté lotbt di A ES PUR OLD re : CUILTE tt à i W AL eu hl'Itanaitut à Ar AUTO: Het; ! uh Hindi E GE Ruf 301 AtaA dun at AT 3 DHATOI . 4 JURT ; ï. 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