^^^-^^l^.^^^ ^^^^ ^ ■7" HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX SANS VERTEBRES. TOME CINQUIÈME. OUVRAGES DE LAMARCK QUI SE TROUVENT CHEZ J.-B. BAILLIÈRE. Philosophie zoologique, ou Exposition des considérations relatives à l'histoire naturelle des animaux, à la diversité de leur organisation et des facultés qu'ils en obtiennent, aux causes physiques qui maintiennent en eux la vie et donnent lieu aux mouvemens qu'ils exécutent; enfin à celles qui produisent, les unes le sentiment, et les autres l'intelligence de ceux qui en soni doués \ deuxième édition. Paris, i83o, 2 vol. in- 8, 12 f. Système analytique des connaissances positives de l'homme restreintes à celles qui proviennent directement ou indirecten>ent de l'observation. Paris, i83o, in-8. 6 f . MÉMOIRE SUR LES FOSSILES DES ENVIRONS DE PARIS, consprenant la déter- mination des espèces qui appartiennent aux animaux marins sans vertèbres , et dont la plupart sont figurés dans la collection du Muséum. Pai'is, in-4. 10 f. Extrait du cours de zoologie du Muséum d'Histoire Naturelle , sur les animaux sans vertèbres. Paris, 18 12, in-8. ^ ;^.^, 2 f. 5o c. IMPRIMÉ CHEZ PAUL RENOUARD , RUE GARANCIÈRE, 0. ^ ^74 HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX SANS VERTEBRES, PRESENTANT LES CARACTERES GENERAUX ET PARTICULIERS DE CES ANI3IAUX LEUR DISTRIBUTIOIN', LEURS CLASSES, LEURS FAMILLES, LEURS GEIVRES, ET I RAPPORTENT GEIVRES, ET LA CITATION DES PRINCIPALES ESPÈCES QUI s'y rRECEUEF. D'UNE INTRODUCTION Offrant la Déleiruination des caractèics essentiels de l'Animal , sa Dislinclion du végétal et deJ autres corps naturels; enfin, l'Exposition des principes fondamentaux de la Zoologie. PAR J. B. P. A. DE LAMARGK, KEMBBE DE l'iNSTITCT DB FBâNÇE, PKOFESSEIB AU MCSÉCM d'hISTOIRE SATlEELt.E. iV«/ii/ extra naturam ohservalioiie notum. DEUXIEME EDITIOBT. REVUE ET AUGMENTÉE DE NOTES PRESENTANT LES FAITS NOUVEAUX DONT LA SCIENCE s'eST ENRICHIE JUSQu'a CE JOUR; Par MM. G. P. DESHAYES ET H. MILNE EDWARDS. TOME CINQUIEME. ARACHNIDES, CRUSTACÉS, ANNELIDES, CIRRHIFEDES. PARIS. J. B. BAILLIÈRE, LIBRAIRE, RUE DE l'École de médecine, n** i3 nis. A LONDBE3, MÊ5ÎE MAISON, 219, REGENT STREET, 1858. ^ HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX SANS VERTÈBRES. CLASSE SEPTIEME. LES ARACHSriDES. (Araclinidœ.) Animaux ovipares , ayant en tout temps des pattes arti- culées, ne subissant point de métamorphose, et n'ac- quérant jamais de nouvelles sortes de parties. Respiration trachéale ou branchiale : les ouvertures , pour l'entrée de l'air , stigmatiformes. Un cœur et la cir- culation ébauchés dans plusieurs, La phipart exécutent plusieurs accouplemens dans le cours de la vie. Animalia ompara , pedihus articidatis in omni tempore instructa , ad rnetamorplioses non subjecta , nec noi^a par- tium gênera acquirentia, Respiratio trachealis aiit hranchialis : orificiis pro œris intromissione stigmatijormibus. Cor circulatioque in pluri- bus inchoata. Copulationes plures per vitam inplurimis.(i) (i) La plupart des naturalistes , tout en adoptant la classe des Arachnides établie parLaraarck, n'admettent pas les limites que cet auteur y assigne, et la restreignent aux animaux articu- TOME V I ^■■■■J JL '> X 2 HISTOIRE DES ARACHNIDES. Observations. Tous les naturalisles, tant anciens que mo- dernes , confondaient les Arachnides, les uns avec les crustacés, les autres avec les insectes; etLinnœus, dont la classification des animaux fut suivie généralement, réunissait les Arachnides et les crustacés dans le dernier ordre de sa classe des insectes; îorsqu'en 1800 , j'établis, dans mon cours public au Muséum, la classe des Arachnides, comme embrassant des animaux qui ne pouvaient appartenir ni à celle des crustacés, ni à celle des insectes. Dans son Tableau de l'histoire naturelle des animaux, M. Cu- vier rangeait encore les Arachnides , ainsi que les Crustacés , parmi les insectes ; mais , au lieu de les placer, comme Lin- ïïaeus , à la fin de leur classe, il en formait sa troisième division des Insectes, les Crustacés occupant la première; nos Myrir?- podes la seconde; les Araignées , etc., la troisième; les Né- vroptères la quatrième; et de suite le reste des insectes. Ainsi, l'on tenait encore tellement à la classification des ani- ïTiaux de Linnaius , que ma classe des Arachnides , dès-lors néanmoins suffisamment motivée, et qui fut publiée dans la première édition de mon Système des animaux sans vertèbresy ne fut point admise. Cependant la nécessité de reconnaître cette classe particulière 56 fit enfin ressentir; et, en 1810, M. Latreille admit la classe lés , à pieds articulés et à respiration aérienne , dont la tête con- iondue avec le thorax ne porte pas d'antennes , et dont les pattes sont presque toujours au nombre de huit. On exclut ainsi de ce groupe les Myriapodes et les autres Aptères antennes, qui se rapprochent beaucoup plus des insectes ordinaires, et on rend la classe des Arachnides beaucoup plus homogène. Celte marche li est cependant pas universellement suivie , et l'auteur le plus récent qui ait traité ce sujet , et qui a contribué, plus que la plupart de ses contemporains , à avancer nos connaissances re- jatives aux Aranéides, M. Walckenaer, continue à réunir dans «ne même division, non- seulement les divers animaux articulés i|ue Lamarck y plaçait , mais tous les insectes aptères, à l'ex- Xîeption des Crustacés. E. HISTOIRE DES ARACHNIDES. 5 des Arachnides dans son ouvrage intitule : Considérations géné- rales sur l'ordre naturel des animaux [p. io5 ]. Ce savant vient encore de la reproduire , mais partiellement, dans la partie dont il s'est chargé, de l'ouvrage de M. Cavier , intitulé: Le Règne animal distribué d'après son organisation. Ce n'est cependant pas tout-à-fait comme résultat des ob- servations anatomiques faites sur ces animaux, dans ces der- ciers temps , que les Arachnides obtiennent le fondement de leur distinction particulière ; car la diversité qu'on remarque dans certaines parties de l'organisation de ces animaux, même de ceux qui sont entre eux évidemment liés par l'ensemble des rapports, et les grandes différences à cet égard qu'offrent leurs diverses familles , ne permettraient nullement d'assigner à leur c.Visse un caractère anatomique ayant la simplicité nécessaire, à jDoins de la réduire aux Araignées et aux Scorpions qui consti- tuent sa dernière famille. Nous allons essayer de le prouver. ! On sait que, parmi les animaux vertébrés, ceux qui ont des pattes n'en ont jamais plus de quatre, et que , parmi les inver- tébrés, ceux qui, étant tout-à-fait développés , sont munis de pattes, n'en ont pas moins de six. Parmi les invertébrés munis de pattes, les insectes en ont essentiellement le moindre nombre ; car ceux de tous les ordres et de toutes les familles , étant parvenus à l'état parfait , n'en ont jamais plus de six. Il n'en est pas de même des Arachnides et des Crustacés ; la plupart ont toujours plus de six pattes. Certains, parmi ces ani- iDaux , n'en ont que six au moment de leur naissance; mais, à mesure qu'ils se développent, leurs autres pattes paraissent (i). Enfin , parmi eux encore , il s'en trouve un petit nombre qui n'obtiennent que six pattes; mais, outre leur caractère classique qui décide leur rang , l'ensemble de leurs rapports et l'analogie de leur famille avec celles qui les avoisinent, mon- trent qu'ils ne sont point des insectes. (i) Voyez à ce sujet des observations intéressantes publiées par M. Dugès dans les Annales des Sciences naturelles , i« sé- rie , t. I. E. I. 4 EISTOIRE DES ARACHNIDES. A cette première considération, qu'il importe de ne pas per- dre de vue pour juger les diverses familles des Araclinides , je joins la suivante, comme étant celle qui caractérise principale- ment la classe de ces différens animaux. Parmi les animaux articulés qui ne possèdent point un système d'organes pour la circulation, il n'y a absolument que les in- sectes qui acquièrent, soit de nouvelles formes, soit de nou- velles sortes de parties, qu'ils n'avaient pas en naissant ; et au- cune Arachnide nest nullement dans ce cas (i). Or, comme toutes les Arachnides sont essentiellement distinctes des Crusta- cés , et qu'elles diffèrent des insectes par la considération que je viens de citer, il en résulte qu'elles constituent un ensemble d'êtres qu'on ne doit pas désunir , quoique ces êtres soient des animaux fort diversifiés en organisation. Sans doute ces animaux sont singuliers en ce que, parmi eux les uns jouissent d'une circulation évidente , tandis que les au- tres n'en offrent pas encore l'ébauche; en ce que les premiers respirent par des poches branchiales, tandis que les seconds ne respirent que par des trachées ; enfin , en ce qu'il y en a qui ont des antennes , et que beaucoup d'autres n'en ont jamais. Mais il paraît que ces singularités tiennent à ce que, dans l'é- tendue de leur classe, l'organisation de ces animaux subit des changemens rapides. (2) (i) Cette observation est exacte en ce qui concerne les Arach- nides proprement dites, mais ne l'est peut-être pas relativement à quelques-uns des insectes aptères que notre auteur range dans cette classe; certains myriapodes paraissent subir en effet de véritables métamorphoses ; car , suivant M. Savigny, ils sont dépourvus de pieds en naissant, et, par la suite, acquièrent un nombre considérable de ces organes. ( Voyez Memorie Scien- tifiche di Paolo Savi, décade prima.) E. (2} Cette diversité dans l'organisation d'animaux appartenant évidemment au môme groupe naturel est un des faits les plus importans à signaler pour la théorie des classifications , car elle montre qu'en attachant trop d'importance aux raisonnemens faits h prioriy on pourrait facilement, tout en paraissant suivre HISTOIRE DES ARACHNIDES. 5 Aprèseux, l'on connaît encore beaucoup d'animaux articulés, à peau cornée ou crustacée ; mais ils sont tous de nature ou d'origine aquatique; aucun d'eux ne respire par des organes trachéaux ; et c'est avec ces animaux aquatiques que la nature termine le mode si remarquable des articulations , à l'égard d'un grand nombre d'animaux qui n'ont point de squelette. Ainsi, ce mode si particulier parmi les animaux sans vertè- bres a commencé avec des animaux qui ne peuvent respirer que l'air libre, tels que tous les insectes, s'est étendu aux Arach- nides, qui, toutes , le respirent encore nécessairement, et ne s'est ensuite montré que dans des animaux aquatiques, avec les- quels il s'anéantit et disparaît entièrement. Au lieu de borner son attention à ne considérer que des dif- férences de parties, tant extérieures qu'internes, si l'on eût ici étudié la nature , dans l'ordre de ses productions , l'on eût saisi cette marche, qui est la sienne, et l'on eût pressenti la- cause qui a amené, dans les Arachnides, une succession si rapide de grands chaugemens d'organisation , même dans des animaux véritablement liés entre eux par un grand ensemble de rapports; enfin, l'on n'eût pas regardé comme nécessaire de reporter dans une autre classe celles des Arach- nides qui sont antennifères , parce que l'on eût senti alors qu'il était impossible de leur y assigner Tin rang convenable. La classe des Arachnides , telle que je l'ai établie dans mes le principe de la subordination des caractères , si bien déve- loppé par l'illustre Cuvier , se laisser conduire à des résultats inexacts. Une découverte toute récente est venue montrer com- bien est graduel le passage entre les Arachnides pulmonaires et les vraies Arachnides ( exantennées ) à respiration trachéenne comme celle des insectes. M. Dugès a constaté que chez cei tdîner. Aranéides il existe en même temps des trachées et des pou- mons ou branchies intérieures, et que, malgré la présence de ces trachées, le système circulatoire est tout aussi développé que chez les Arachnides privées de canaux aérifères.( Voyez les Annales des Sciences naturelles, 2^ série, t. 6 , p. i83, et la 3^ édit. du Règne animal de Cuvier, Atlas, Crust. pi. 4, fig- 4* E* O HISTOIRE DES ARACHNIDES. cours , embrasse cinq ou six petites familles qui semblent très particulières , et cependant dont on ne saurait séparer aucune du cadre commun que je leur ai assigné , sans un grand incon- vénient pour celles des classes avoisinantes où on la reporterait. Si, par exemple, l'on reporte les Arachnides antennifères parmi les insectes, on détruit alors la seule définition simple et raisonnable que l'on puisse donner de ces derniers , et l'on se trouve forcé d'assigner aux animaux que l'on y réunit, un rang tout-à-fait inconvenable : il serait facile de le prouver et de montrer l'impossibilité de placer , dans le voisinage des coléop- tères , des parasites suceurs tels que les i)oux et les ricins , etc. (i) Si , de même y l'on reportait les Arachnides trachéales par- mi les Insectes , afin de caractériser la classe de ceux-ci par cette particularité exclusive de ne respirer que par des trachées, tous les insectes ne seraient plus munis d'antennes, et les Faucheurs, ainsi probablement que les Galéodes, etc., se- raient séparés classiquement des Araignées. L'inconvenance du i-ang à assigner à ces singuiieis insectes resterait d'ailleurs la même. Le cadre qui embrasse nos Arachnides, soit antennifè- res, soit exantennées , doit donc conserver son intégrité, si l'on ne veut tomber dans l'inconvénient d'associer aux insectes (i) Les Myriapodes , qui diffèrent plus des Arachnides que des Insectes hexapodes , ne peuvent évidemment rester dans la même classe que les premiers, et il est vrai qu'en les réunissant aux derniers, on détruit, en grande patrie , l'homogénéité si remarquable du groupe naturel formé par ces animaux j aussi, un zoologiste habile, Leach , a-t-il proposé d'en former une classe distincte , qui serait intermédiaire aux Insectes et aux Arachnides , et cette marche a été également suivie par La- treille dans son ouvrage intitulé : Familles naturelles du, lègne animal, et dans son cours d'Entomologie, publié peu de temps avant la mort de ce savant entomologiste. Quant aux parasites suceurs dont Lamarck parle ici, il est vrai qu'on les rapproche à tort des Coléoptères; mais si on les place à la suite des Dip- tères , on ne violera aucune analogie. E. HISTOIRE DES ARACHNIDES. ^ des animaux que la nature en a distingués, et auxquels il n'est pas possible d'assigner un rang dans leur classe , que les rapports De désavouent. Une classe peut être très naturelle, Gonvenablement limitée, et offrir, néanmoins, dans les animaux des diverses coupes ou familles qu'elle embrasse, des formes et des parties très diffé- rentes. Dans tous les temps de sa vie, un papillon est fort diffé- rent d'un scarabé ; l'un et l'autre cependant ne sont-ils pas de véritables insectes ? Lorsqu'il y a de grandes analogies d'-ensemble , les diverses particularités d'organisation que l'on observe quelquefois, ne permettent cependant pas de séparer classiquement les objets qui les offrent. Qu'y a-t-il, en effet, de plus voisin des Arai- gnées que les Faucheurs, les Galéodes, etc. ? Cependant les premières respirent par des poches évidemment branchiales , tandis que les autres ne respirent que par des trachées. On sait que les Arachnides non antennifères ont, en général, huit pattes; on sait aussi que les Acarides et les Pycnogonides (i) conduisent naturellement aux Phalangides , c'est-à-dire aux Faucheurs, etc. Or, si ces Acarides sont essentiellement des Arachnides , reportera-t-on dans une autre classe les parasites suceurs, tels que les Poux et les Ricins , qui y conduisent d'une manière évidente, quoiqu'ils aient des antennes? La transition , à cet égard, est tellement préparée, que les Acarides , munies la plupart de huit pattes , comme les autres Arachnides exan- tennées , offrent cependant plusieurs genres dont les espèces n'ont toujours que six pattes [ astomes, leptes et caris. (2) J (i) Les Pycnogonides nous paraissent devoir être rapportées à la série des Crustacés plutôt qu'à celle des Arachnides , dont ils n'ont pas les caractères. En effet , leur respiration, au lieu d'être aérienne, est aquatique , et au lieu de s'effectuer à l'aide de branchies intérieures ou de trachées, a lieu par la surface du corps seulement. E. (2) Il paraîtrait que les petites Arachnides dont il est ici ques- tion ne sont que de jeunes individus, dont la quatrième paire de pattes n'était pas encore développée , et qu'à l'état parfait ils sont pourvus du nombre normal de ces organes. E. 8 HISTOIRE DES ARACHNIDES. Je persiste donc à penser qu'il est nécessaire de conserver la classe des Arachnides telle que je l'ai établie , parce que sa con- servation débarrasse celle des insectes d'animaux qu'on n'y pourrait réunir sans de grands inconvéniens, et qui véritable- ment n'y appartiennent point. Sans citer de nouveau l'impossibilité d'assigner un rang con- venable, parmi les insectes, à des animaux tels que les Para- sites , les Thysanoures et les Myriapodes, l,e plus grand des in- convéniens que je trouve à la réunion de ces animaux aux in- sectes , est qu'ils en altéreraient le caractère général et vraiment naturel , savoir : D'offrir, après la naissance , un état de larve très particulier lequel est singulièrement varié, selon les ordres, dans les formes et les parties de l'animal; et de présenter , en dernier lieu, un état parfait , toujours très distinct de celui de larve , et dans lequel les insectes, si diversifiés dans leur premier état, ont tous généralement six pattes articulées, deux yeux à réseau ou à facettes , et deux antennes. Bien différentes, à cet égard , de tous les insectes , les Arach- nides , même celles qui ont des antennes, éprouvent, comme tout être vivant, des développemens successifs après leur nais- sance; mais aucune d'elles n'offre un état de larve clairement distinct d'un état parfait ; elles conservent , toute leur vie, non les dimensions , mais la forme et les parties qu'elles avaient en naissant ; et si certaines d'entre elles acquièrent des parties de plus dans leurs développemens , ce n'en sont pas de nouvelles sortes , ce sont des pattes et quelquefois aussi des anneaux en tout semblables aux autres, (i) Certes , ce n'est pas là le mode que nous offrent les Insectes dans la succession de leurs développemens. Tous , après leur naissance , acquièrent, soit une forme , soit de nouvelles sortes de parties, qu'ils ne possédaient point après leur sortie de l'œuf, et leur état de larve, clairement distinct de leur état parfait, n'est jamais équivoque, sauf les avortemens. (i) Voyez ce qui a déjà été dit touchant les métamorphoses des Myriapodes, page 4 E- HISTOIRE DES ARACHNIDES. g Ainsi, les Arachnides , généralement distinguées des Insectes par leur défaut de métamorphoses , et cependant toutes respi- rant uniquement l'air libre, même celles en petit nombre qui vivent dans les eaux, sont remarquables par les changemens singuliers et rapides que leur organisation nous offre dans leurs différentes familles. En effet, ces animaux présentent, dans leur ensemble , différens groupes qui offrent entre eux de si grandes dissemblances d'organisation , qu'on pourrait en for- mer autant de classes particulières , ce qui nuirait à la simpli- cité de la méthode , et serait d'autant plus inconvenable que ces groupes peuvent être liés ensemble par des caractères pro- pres à les embrasser généralement, tels que ceux que j'ai assi- gnés à cette classe. Quoiqu'il y ait des Arachnides qui possèdent un système d'or- ganes pour la circulation, aucune d'elles ne saurait appartenir à la classe des Crustacés. Bien des motifs s'y opposent, parmi les- quels on doit compter celui-ci , savoir : que les organes respi- ratoires, trachées ou branchies, sont toujours à l'intérieur du corps dans les Arachnides, tandis qu'ils sont au dehors dans les Crustacés (i). Dans les premières, l'ouverture qui donne en- trée au fluide à respirer est stigniatiforme, et elle ne l'est pas dans les seconds. La seule considération des yeux offre déjà l'indice d'un ordre de choses très particulier dans les Arachnides. En effet, tons les insectes ont des yeux à facettes planes , offrant un réseau très délicat ; dans les Arachnides , au contraire, les yeux sont lisses, soit isolés, comme dans le plus grand nombre, soit groupés plusieurs ensemble , formant des amas dont la surface est granuleuse ou subgranuleuse, et non à facettes planes. J'ai dû placer les Arachnides après les Insectes , parce que celles de leurs races qui sont plus avancées ^n organisation exi- gent ce rang , et qu'elles avoisinent plus les Crustacés que ne le font les insectes. Mais il ne s'ensuit pas que toutes les Arachnides (i) Dans les Crustacés décapodes , les branchies sont ren- fermées dans des cavités intérieures, mais dont les ouvertures, il est vrai, ne sont pas stigm.atiformes. E. ÎO HISTOIRE DES ARACHNIDES. soient supérieures en organisation aux Insectes les plus perfec- tionnés ; et surtout qu'elles aient reçu leur existence par une transition de ces derniers aux nouveaux animaux produits , c'est-à-dire, par une continuité des progrès de l'organisation dans son perfectionnement : ce serait nous attribuer une erreur que de croire que nous le supposions ainsi. Dans l'échelle animale, les Arachnides commencent pres- qu'en même temps que les Insectes; et , dès leur commence- ment, elles offrent deux branches séparées, qui néanmoins leur appartiennent. Ces deux branches sont presque en niveau avec celle qui amène tous les insectes. 11 y a donc, en ce point de l'échelle animale , après les Epizoaires , trois branches distinc- tes , savoir : 1° Celle des insectes aptères [les puces] : elle amène succes- sivement tous les autres insectes ; 2° Celle des Arachnides antennées parasites [les poux , les ri- cins ] : elle amène les Acarides et toutes les autres Arachnides exantennées; 3° Celle des Arachnides antennées vagabondes [ les Thysa- noures , les Myriapodes] : elle fournit la source où les Crustacés ont pris leur existence. Ainsi, de ces trois branches, qui paraissent partir presque d'un même point , la première est formée d'une suite immense d'animaux qui offrent tous un état de larve très distinct de l'état parfait de l'animal. Les deux autres branches appartiennent aux Arachnides, et embrassent des animaux qui n'offrent nullement cette distinction constante d'un état de larve et d'un état parfait pour chaque animal. Or , si tout insecte acquiert, soit des formes qu'il n'avait pointa sa naissance ,• soit de nouvelles sortes de parties, qui sont au moins des ailes, on peut assurer que ce n'est jamais par suite d'avortemens que les Arachnides sont toujours sans ailes, et conservent la même forme. En effet , aucune congénère n'offre d'exception à cet égard; et il est évident que cet ordre de choses , constant et général dans les Arachnides , résulte d'un état particulier de l'organisation de ces animaux, qui n'a point lieu dans les insectes. HISTOIRE DES ARACHNIDES. Il Dans les Arachnides les plus perfectionnées , telles que les Araignées et les Scorpions , Cuvier a récemment découvert un cœur musculaire et dorsal , qui éprouve des mouvemens très sensibles de systole et de diastole ; et sous le ventre il a observé plusieurs ouvertures stigmatifornies [ deux ou huit] qui condui- sent à autant de cavités particulières et en forme débourse , dans chacune desquelles se trou^e un grand nombre de petites lames très déliées. Ces cavités isolées et les petites lames qu'elles ren- ferment sont sans doute l'organe respiratoire des animaux dont il s'agit. M. Cuvier les regarde comme autant de poumons , et moi je les considère comme des cavités branchiales analogues à celles qu'on observe dans les sangsues , les lombrics, etc. ; le propre des branchies étant , premièrement , de pouvoir s'habi- tuer à respirer l'air en nature , comme l'eau qu'elles respirent le plus ordinairement , tandis que le poumon ne saurait respi- rer que l'air; et , deuxièmement , de n'exister , comme le pou- mon , que dans des animaux qui possèdent une circulation. Enfin , du cœur dorsal déjà cité, deux grands vaisseaux par- tent pour se rendre à chaque cavité respiratoire et se ramifier sur sa membrane. M. Cuvier les regarde , l'un comme une ar- tère , l'autre comme une veine, et suppose que ce sont les vais- seaux pulmonaires. D'autres vaisseaux partent encore du même tronc dorsal pour se rendre à toutes les parties (i). Ce n'est pas (i) Depuis la publication de ce travail, MM. Treviranus, Dugès et quelques autres anatomistes , ont également étudié le système circulatoire des Arachnides , et ont confirmé les résul- tats généraux énoncés ci-dessus. Chez toutes les Arachnides qui respirent par des branchies intérieures ou poumons , il existe un cœur dorsal tubiforme et des artères qui distribuent le sang aux diverses parties du corps; les veines paraissent être rem- placées par les lacunes que les organes laissent entre eux ; mais il existe des vaisseaux bien formés qui établissent la communi- cation entre le cœur et les cavités respiratoires. Quant à la marche du fluide nourricier , les opinions varient : suivant M. Audouin , la circulation se ferait de la même manière que chez les Crustacés, et le sang arriverait des poumons au cœur 12 HISTOIRE DES ARACHNIDES. tout : dans ces mêmes animaux , ce savant a vu le foie se com- poser de quatre paires de grappes glanduleuses qui versent leur liqueur dans quatre points différens de l'intestin, (i) Ainsi, c'est vers la fin des Arachnides que la nature a com- mencé l'établissement d'un système d'organes particulier pour la circulation des fluides de l'animal ; c'est aussi dans cette classe d'animaux qu'elle a terminé la respiration trachéale par des trachées rameuses , pour y substituer celle du système bran- chial , système respiratoire très varié , mais qui est toujours local ; enfin c'est encore dans cette même classe qu'elle a com- mencé à établir la principale des glandes conglomérées ( le foie), la formant d'abord déportions séparées^ mais rassemblées sous la forme de grappes , et les réunissant ensuite en masses moins divisées , plus solitaires et plus considérables. Les bourses respiratoires que Cuvier a vues dans les Arai- gnées et les Scorpions , M. Latreille les a observées dans les Phryues ; en sorte que les deux dernières familles , savoir : les Arachnides pédipalpes et les Arachnides fileuses , sont liées entre elles par ce grand trait d'organisation, tel qu'une circu- lation ébauchée et la respiration par des poches branchiales. Si, dans les Phalangides, ces bourses n'existent pas encore, du moins les trachées aérifères y ont changé de mode, et ne sont plus bicordonnées avec une série de plexus , mais sont seulement rameuses. La même chose paraît avoir lieu dans les Acarides , et cela provient de la réduction du nombre des stigmates et de leur position. Dans les Arachnides antennées, où les stigmates sont plus nombreux et en général latéraux, pour se porter ensuite dans les diverses parties du corps, tandis que M. Dugès pense que ce liquide est envoyé par le cœur aux poumons , aussi bien que dans les autres parties. ( Voyez Treviranus, Vermischte Schriften , t. i. Dugès, Ann. des Se. Nat. 2^ série, t. 6. Audouin, art. Arachnida , Cyclopedia of Ana- tomy and Physiology.) Chez les Arachnides trachéennes l'appa- reil circulatoire n'existe plus. E. (i) Analyse des travaux de la classe des sciences de l'Institut, pendant l'année i8io , p. 44 et ^ 5. HISTOIRE DES ARACHNIDES. 10 les cordons trachéaux ont autant de plexus que de stigmates, comme dans les insectes ; et ces Arachnides en sont effective- ment plus voisines, sans être pour cela des insectes. Ainsi la respiration trachéale a changé peu-à-peu son mode , comme les stigmates ont changé dans leur nombre et leur situation, et, se trouvant de plus en plus réduite, elle a en quelque sorte pré- paré la respiration branchiale , qui se montre effectivement dès que la circulation se trouve établie. Il résulte de ces considérations que , malgré les différences d'organisation observées dans les Arachnides de différent familles, ces familles néanmoins sont liées entre elles par des rapports qu'on ne peut méconnaître , et qui ne permettent pas de les séparer; enfin, qu'elles sont toutes assujéties à un ordre de choses qui les éloigne presque également des Crustacés et des Insectes. On trouve cependant dans l'aspect des Arachni- des , en général , quelque chose qui semble les rapprocher un peu plus des Crustacés. En effet, quoique très distinctes des Crustacés, les Arach- nides ont , la plupart , dans leur forme générale , certains traits de ressemblance avec ceux-ci , qui en rappellent l'idée à leur aspect. Les Cancérides, par leur corps court et leur tête confondue avec le corselet , nous rendent , en quelque sorte, la forme des Araignées ; les écrevisses , la thalassine , nous rappellent , jusqu'à un certain point, la figure des Scorpions; il n'y a pas jusqu'aux crévettines qui ne semblent offrir une sorte de mo- dèle des Scutigères , etc. Les Arachnides vivent les unes sur la terre, d'autres, mais en petit nombre , dans les eaux, et d'autres, enfin . sont pa- rasites de difiêrens animaux, dont elles sucent la substance. En général j elles sont carnassières et vivent de proie ou de sang qu'elles sucent ; il n'en existe qu'un petit nombre qui se nourrissent de matières végétales. Aussi plusieurs ont-elles des mandibules qui font les fonctions de suçoir , et d'autres ont- elles un suçoir isolé , quoique accompagné souvent de mandi- bules et de palpes. Cette classe d'animaux est très suspecte : beaucoup d'entre eux sont venimeux ; en sorte que leur morsure ou leur piqûre l4 HISTOIRE DES ARACHNIDES. est quelquefois très dangereuse, et toujours malfaisante , même à l'égard de certaines des races qui sont antennifères [les Scu- tigères, plusieurs Scolopendres ]. La plupart des Arachnides sont terrestres, solitaires, et ont un aspect hideux ; beaucoup d'entre elles fuient la lumière et vivent cachées. Je partage les animaux de cette classe en trois ordres, et les divise de la manière suivante. DIVISION DES ARACHNIDES. Ordre I.^*" Arachnides antennées-trachéales. Deux antennes à la tête. Des trachées bicordonnées et gangliou- nées pour la respiration. I.'"^ Sect. Arachnides crustacéennes. Deux yeux composés, granuleux ou subgranuleux à leur surface. Animaux vagabonds, à corps souvent écailleux, et ayant des man- dibules propres à inciser et à diviser. Les Thvsanoures. Les Myriapodes. II,e Sect. Arachnides acaridiennes. Deux ou quatre yeux lisses. Animaux parasites , à corps jamais écailleux , et ayant à la bouche , soit un suçoir rétractile , soit deux mandibules en crochet pour la fixer. Les Parasites. Ordre II.^ Arachnides exantennées-trachéales , Point d'antennes. Des trachées rameuses non ganglionnées pour la respiration. Deuv ou quatre yeux hsses. p Sect. Corps, soit sans division,, la tète, le tronc et l'abdomen étant réunis en une seule masse, soit divisé en deux, au moins par un étranglement. Les Acarides. Les Phalangides. HISTOIRE DES ARACHNIDES. I 5 II® Sect. Corps partagé en trois ou quatre segmens distincts. Les Pycnogonides. Les faux Scorpions. Ordre IIL Arachnides exantennées-hrancliiales. Point d'antennes. Des poches branchiales pour la respiration. Six à huit yeux lisses. P'^ Sect. Les Pédipalpes ou les Scorpionides, Palpes très grands , en forme de bras avancés , terminés en pince ou en griffe. Abdomen à anneaux distincts, sans filière au bout. Scorpion. Thélyphone. Phryne. IL® Sect. Les aranéides ou lesjileuses. Palpes simples , en forme de petites pattes : ceux du mâle portant les organes sexuels. Mandibules terminées par un crochet mobile. Ab- domen sans anneaux , et ayant quatre à six filières à l'anus. Araignée, Atype. Mygale. Aviculaire. [Si Ton restreignait la classe àes Arachnides aux deux derniers ordres établis ci-dessus, cette distribution s'accor- derait presque entièrement avec la classification adoptée parLatreille et la plupart des entomologistes de nos jours.] l6 HISTOIRE DES ARACHNIDES ORDRE PREMIER. ARACHNIDES ANTENNEES -TRACHEALES. Elles ont deux antennes à la tête , et respirent par des tiwchées hicordonnées et ganglionnées ou plexiferes. Cet ordre comprend des animaux que l'on a cru pou- voir réunir à la classe des insectes , qui en diffèrent néanmoins par un état de choses dans leur organisation qui amène constamment des résultats dont aucun insecte non altéré n'offre d'exemple, et qui, dans la classe dont il s'agit , ne peuvent trouver nulle part un rang conve- nable. Ces rinimaux sont, à la vérité, plus voisins des insec- tes par leurs rapports généraux que les autres Arachnides, dont Vorganisation est beaucoup plus avancée dans ses progrès; et cependant la nature des uns et des autres n'est pas la même que celle des insectes. En effet , le pro- duit de leur organisation donne lieu pour eux à un or- dre de choses qui n'est plus le même que celui auquel tous les insectes sont assujétis, et qu'on ne retrouvera plus dans les animaux des classes suivantes. Effecùvement, aucune de ces Arachnides ne subit de métamorphose réelle; aucune n'offre , après sa naissance , un état de larve tout-à-fait distinct de l'état parfait qui termine ses développemens ; toutes conservent la forme et les parties qu'elles avaient en naissant, sans en acqué- rir aucune sorte nouvelle (i) j et si elles n'ont jamais d'ai- (i) Voyez la note de la page 4, ARACHNIDES. I^ les, c'est que le propre de leur organisation est de ne leur en point donner, ce qui est opposé à ce qui a lieu i l'égard des insectes. Les arachnides antennées-trachéales ont toutes la tête distincte, munie de deux antennes; des yeux lisses, quel- quefois isolés , d'autres fois groupés, formant des^ amas à surface subgranuleuse; six pattes ou beaucoup davantage. Certaines , parmi elles, acquièrent ^ en se développant, plus d'anneaux et plus de pattes qu'elles n'en avaient d'a- bord. Toutes sont toujours sans ailes et conservent pen- dant leur vie les mêmes habitudes. Je partage cet ordre en deux sections, formant cha- cune une branche particulière, savoir: 1° Les Arachnides crustacéennes. 20 Les Arachnides acaridiennes. ARACHNIDES CRUSTACEENNES. ( Branche qui conduit aux crustacés. ) Elles sont vagabondes, a corps souvent écailleux^ et ont des jeux composés ^ granuleux ou subgranuleux. Ces Arachnides ne sont assurément point des Crusta- cés , et encore moins des Insectes. Je leur donne cepen- dant le nom de crustacéennes^ parce qu'elles constituent une branche isolée qui paraît être la source où les Crusta- cés ont puisé leur existence (i). Elles se lient eftective- ment aux Crustacés parles Cloportides, les Assellotes, etc., (i) Nous sommes loin de regarder ces animaux comme of- frant, dans im état de simplification, le mode de structure. Tome Y. 2 l8 HISTOIRE DES ARACHNIDES. sans cesser néanmoins d'appartenir à la classe où je les rapporte. Les Arachnides crustacéennes ne vivent point habituel- lement, comme parasites, sur certains animaux , ce que j'ai voulu exprimer en les disant vagabondes. Elles offrent deux familles distinctes, ssiwoiv'.Xes Thjsa?iQures et XesMy- liapodesj en voici l'exposition. LES THYSANOUBES. Deux antennes; des mandibules; quelquefoiê des ntâehùi» res et des palpes distincts. Six pattes , et e?i outre des or- ganes de jnouwement ^ soit sur tes côtés de V abdomen^ soit à son extrémité. M. Latreille a nommé Thysanoures [queue frangée] les chnides de cette famille, parce qu'elles ont à l'extré- mité del'aDdomen, soit des filets articulés, soit une queue fourchue. Ce sont , selon nous , ces animaux qui commencent la branche véritablement isolée des Arachni- des crustacéennes. Les premiers , parmi eux , étant des animaux très petits , ont le corps plus mou qu'écailleux ,. et néanmoins le luisant ou le brillant qu'il offre dans plu- sieurs , semble être un indice de sa tendance à le deve- nir. Dans les derniers animaux de cette famille , les pièces crustacées et luisantes qui couvrent le corps ne sont plus douteuses. Tous les Thysanoures n'ont jamais que six pattes j mais soit la queue fourchue des uns et qui leur sert à sauter, propre à la classe des Crustacés; la série formée par ceux-ci commence aux Lernées , êtres dont l'organisation est très diffé- rente et bien plus simple que celle des Insectes hexapodes ap- tères ou des Myriapodes. E. SMYNTHURE. IQ soit les appendices mobiles qu'ont les autres de chaque côté de l'abdomen en dessous , et qui semblent de fausses pattes, tout indique ert eux des rapports qui les rappro- chent des Myriapodes qui appartiennent à la même bran- che. Les Thysanoures se divisent de la manière suivante. (i) Antennes de quatre pièces. Point de palpes distincts. Abdomen ter- miné par une queue fourchue, repliée sous le ventre dans l'inaction. Smynthure. Podure. (2) Antennes multiarticulées. Des palpes distincts ; des appendices mo- biles de chaque côté de l'abdomen en dessous , et des filets articulés à son extrémité. Machile. Forbicine. [Cette division est très naturelle et correspond à celle généralement adoptée par les entomologistes ; la première section constitue la famille des Podurelles deLatreille et la seconde celle des Lépismènes du même auteur. [E; SMirNTHUa£. ( Smynthurus. ) Antennes comme brisées, divisées en quatre parties, plus grêles vers leur sommet : à dernier article annelé ou composé. Deux mandibules dentelées au sommet. Palpes non distincts. Tête séparée. Corps court; abdomen subglobuleux. Queue fourchue, cachée sous le ventre dans l'inaction. Antennœ suhfractœ, in partes quatuor diuisœ versus api- cem graciliores : articula ultimo annulato aut composito. Mandihulœ duce apice denticulato, Palpi non distincti. Caput distinctum. Corpus hreue ; abdomine suhgloboso, CaudâJuTxatâ , in quiète infra ventrem absconditâ. Observations. — LesSmynthures, que je préférerais nommer Podurelles , sont de très petits animaux que Vaxwé et Fabri*- 20 HISTOIRE DES ARACHNIDES. cius n'ont pas- distingues des Podures , qui , en effet , s'en rapprochent beaucoup par leurs rapports , et qui , les uns et ies autres , sautent comme des puces,» à l'aide de leur queue^ lorsqu'on en approche. Néanmoins, ceux dont il s'agit jci ont le corps court , le tronc et l'abdomen réunis en une masse ovale , renflée , subglobuleuse. On les rencontre souvent sur la terré, rassemblés en sociétés nombreuses; on les voit quel- quefois marcher sur l'eau comme sur un corps solide. ESPÈCES. 1. Smynthure brune. Smynthurus fuscus, s. glohosiis, fuscus, nitidus; antennis capite longioribus. Smynthurus fusciis. Latr. Gen. i. p. i66. Pjdura atra. Lin. Degeer. Ins. 7. pi. 3. f. 7-14. * Latreille. Règne aniro. de Cuvier. t. 4. p. 343. *■ Guérin. Encyclop. méthod. t. 10. p. 142. *Templelon. Trans. ofthe entom. soc. of London. V. I. part. 2. p. 87. Habile en Europe , sur la terre. 2. Smynthure verte. Sinpithurus virlcUs, Latr. s. globosus, viridis ; capite flavescente. Podura inridis. Lin. Geoff. 2. p. 607. n. 2. Fab. Ent. syst 2. p. 65. * Templeton. Trans. ofthe ent. soc. v. i.part. 2. p. 97. pi. 22 fig. 7. Habile en Europe , sur ies plantes. 3. Smynthure marquée. Smfnthurus signatiis. Latr. s. suhglob'osus ^fuscus ; abdominîs latcribusjuh'o-macuîatis, Podura, n. i. Geoff. î. p. 607. Podura signala. Fab. Ent. * Templeton. loc. cit. pi 12. lig. 8. Habite en Europe, aux lieux humides. Elc, PODURE. (Podura. Antennes subfiUformes , quadriarliculëes, plus longues que la tête. Deux mandibules. Palpes non distincts. PODURE. 21 Tête séparée. Corps allongé , subcylindrique. Queue fourchue, cachée sous le ventre clans rinaclion. Antennœ sub filiformes, quadriarticulatœ ^ capite longlo- res. Mandibulœ diiœ. Palpi non distincti. Caput distinctum. Corpus elongatum^ subcylindriciini, Caiida furcata , inquiète infra veiiirem ahscondita. OcsERVATiOî^s. — Les Podures sont sans doute très voisines des Smynthures par leurs rapports , et elles sautent de même en déployant leur queue lorsqu'on s'en approche. Cependant elles ont une forme plus allongée, plus grêle, et leur abdomen n'jest point renfléjmais étroit et oblong. Elles ont même le cor- selet distinctement articulé , et la quatrième pièce des an- tennes est sans anneaux. Ces animaux sont plus luisans que les Smynthures ; quelques-uns même ont de petites écailles que le frottement détache aisément. Ils marchent aussi sur l'eau sans s'y enfoncer , et y sautent aussi facilement que sur la terre. ESPÈCES, ï. Podure aquatique. Podiira aquatica. P. nlgra, aquatîca; antennis corporis sublongitudine. Podïwaaquatica. LiuS Fab. Geoff. 2.p. 6io. 11° S. * Latreille. Règne animal de Cuvier. t. 4- p. 343. Degeer. Ins. 7. pi. ii. f. ii — 17. * Achomtes dubius?TQïa^\ii\oi\ loc. cit.pl. 12 fig. 5. (Voyez ci-des5ous page 22). Habile en Europe, près des eaux ou sur les eaux tranquilles. 2. Podure velue. Podura 'villosa. P. ohlonga, -villosa , fusco lùgroque 'varia. Podura lillosa. Lin. Fab. Geoff. 2. p. 608. n. 4. pi. 20. f. 2. * Duméril. Dict. des sciences nat. atlas de.s insectes, pi. 54 fig. 3. Habile en Europe. .3. Podure grise. Podura pîumbea, p. fusco cœrulea y nitida ; capite pedibus que g riseis. Podura phimbea. Liu. Fab. Lat. G en. i. p. 166. Degeer. Ins. 7. pi. 3. f. i. Geoff. 2. p.jôio d. 9. 22 HISTOIRE DES ARACHNIDES. * Guérin. Encyclop. t. lo; p. t6j. * Templeton et Westvvood. Trans. of the entom. soc. of London, t. i. 2. part. p. 94.pl. ir.fîg. 4. Habite eii|Éurope, sous les pierres. Elle a de petites écailles sur le corps. Etc. * Ajoutez plusieurs espèces nouvelles décrites et figurées par M. Templeton dans le premier volume des Transactions de la Société Entomologique de Londres. [M. Templeton , dans un travail spécial sur les Thysa- noures de l'Irlande, inséré dans les Mémoires de la Société entomologique de Londres, a établi deux nouveaux gen- res qui rentrent dans cette division du groupe des Thy- sanoures, et les désigne sous les noms d^ Orchesella et (TA- chorutes. Le genre orcheselle orchesella. T. a pour caractère: antennes composées de 6 ou de 7 articles filiformes et presque aussi longues que le corps 5 appendice furculaire bien développé. L'auteur y range deux espèces : I. L' Orchesella Jilicornis. Templeton. loc. cit. p. 93. pi. M.fig. 2. a. L' Orchesella cincta. Templeton. loc, cit. pi. 11. fig. 3. P. vagaP Fabricius. Dans le genre achorute , achorutes T. , les antennes , composées de 4 articles, sont plus courtes que la tête, et la fourche est rudimentaire. Achorutes muscorum. Templ. loc. cit. p, 97. pi. 12 fig. ô. Achorutes dubius. Templ. loc. cit. p. 96. pi. 12. fig. 3. L'auteur pense que cet insecte pourrait bien être le jeune de la Podure aquatique de Lamarck. E.j *MACHII.E. (Machilis.) Antennes filiformes-sétacées , multiarticulées, insérées sous les yeux, Deuji mandibules j deux mâchoires, palpes MACHfT.E. a3 maxillaires très grands, saillans. Les yeux composés, presque contigus postérieurement. €orps allongé, convexe, à dos arqué. Abdomen co- nique, terminé par plusieurs soies, dont celle du milieu plus grande. Elles servent à sauter. Antennœ fiUformi-setaceœ , multiarticulatœ , suh oculis insertœ, Mandihulœ maxillœque duœ, Palpl maxillares^ maximi exserti. Oculi compositi , posîice suhcontigiU. Corpus elon^atum^ convexum ^ dorso urcuato. Abdo- men conicum^ setis terminatum : setâ média longiore. Setœ caules ad saltas idoneœ. Observations. — Les Machiles forment la transition des Podures aux Forbicines. Plus grands que les Podures , ils ont encore, comme elles, la faculté de sauter, non en déployant une queue fourchue , mais en frappant le plan qui les soutient avec les soies inégales de leur queue. Leur corps est allongé, conique, convexe, comprimé sur les côtés, à dos voûté ou arqué. Il est couvert de petites écailles peu brillantes , et a en dessous , de chaque côté , une rangée d'appendices mobiles , qui paraissent être de fausses pattes. Les Machiles et les Forbicines ou Lépismes offrent chez ia femelle une tarrière qui n'existe pas chez les Podurelles , et qui estlogée entre les lames terminales de j'abdomen. Leur oi'- ganisation extérieure a été étudiée avec soin par Latreille. (Voyez unBIémoire sur les Thysanoures, inséré dans le i*^"" voL des nouvelles Annales du Muséum. ) E. ESPÈCE. I. Machile polypode. Machiiis polypoda. M. saltatrix- corpore cylindraceo-conico ; setis caudœ inœqualissimis Lepisma polypoda. Lia. Fab, i Forbicina teres saltalrix. Geoff. 2. p. 614. Machiiis poljpoda. Latr. Gen. 1. p. i65. tab. 6. f. 4. Habile l'Europe tempérée et australe. Cette espèce est encore la seule 34 HISTOIRE DES ARACHNIDES. connue; mais je crois qu'on en a observé d'autres qui sont inédites. [Deux espèces bien distinctes paraissent avoir été confondues ici. L'une, ayant les antennes pîus longues que le corps, a été nommée Lepisma anhuUcornis par Latreille (Nouv. ann. du Mus. T. i) et ne diffère pas de la Forbicine cylindrique de Geoffroy^ Latreille y rap- porte aussi le Lepïsma sacckarina de ViUers (Entom. Lin. vol. 4. tab. xj, fii;. I). et l'espèce figurée par Rœnler (Gen. insect. pi. 25. fig. I). L'autre , que Latreille nomme Lepisma brevicomis (Nouv. ann. du Muséum, t. I.) , a au contraire les antennes plus courtes que le corps, et parait être le Lepisma polypoda de Linné et l'espèce fi- gurée stfus le nom de Machilis polypoda par Latreille dans son Gê- nera ; elle vient d'être étudiée avec plus de soin par M. Templeton (Tr. of (he Entom. soc. of London, vol. i. p. 92. tab. xt. fig. i), et appartient au genre Forbicine de Leacb, qu'il ne faut pas confondre avec les Forbicines de Lamark. E.] [Leach ^ établi sous le nom de PETROBIUS un nouveau genre qui ne paraît pas devoir être adopté et qui a été réuni par Latreille à ses Machiles : il se compose des Lépis- mènes, dont les antennes ( insérées sous les yeux comme chez les Machiles) sont plus longues que le corps, tandis que chez les Forbicines du même naturaliste (c'est-à-dire les Machiles de Latreille et de Lamarck), ces organes se- raient plus courts que.le corps. L'espèce d'après laquelle Leach a fondé ce genre est le petrobius mariti^ie. Petrobius maritimus, Leach. Zoological miscellany. vol. 3. p. 63. pi. i45. Machilis mariiima. Latreille. Règne animal de Cuv. 2^ édit. t. 4- p. 341 et nouv. Annales du Muséum, t. i.p. 178. Petrobius maritimus. Weslwood et Templeton. Trans. of the entom. soc. of London. t. 1.2. part. p. 92. E.] FORBICINE. (Lepisma.) Antennes sétacées, longues , multiarticulées , à articles très petits. Un labre, deux mandibules , deux mâchoires, quatre palpes et une lèvre distincts. FORBICINE. aS Corps allongé, aplati, écailleux, muni d'appendices en dessous. Six pattes ; trois filets principaux à la queue. Antennœ setaceœ , longœ , multiarticulatœ ; aHiculis mi- nimis, Labrum , mandibulœ , maxillœ , palpi quatuor , labiujnque dîstincta. Corpus elongatum , depressum , squamosum , subtus ap- pendlculatum, Pedes sex, Cauda setis tribus piincipalibus. Observations. — De tous les Thysanoures , les plus écailleux sont les Forbicines. Ce sont elles qui montrent l'ordre de choses auquel tendait la nature en commençant les vSmyntures, l'avan- çant davantage dans les Podures et les Machilcs , enfin le ter- minant dans l. et ont deux yeux composés , presque à facettes. [Voyez pour l'anatomie des Scutigères les Recherches de M. Léon Dufour insérées dans le 2^ volume des Annales des Se. nat. (ire série)» E.] ESPÈCES. 1. Scutigère à longues pattes. Scutigera longipes, s. grisea ^Jusco'fasciata; pedibus longis, gracilibus ,fusco albidoque annulatis : posterioribus longioribus. Scolopendre à vingt-huit pattes. Geoff. 2. p. 675. n. 2. An lultis araneoides ? Pall. Spicileg. zool. 9. p. 85. t. 4. f. 16, * Scutigère aranéoïde. Duméril. Dict. des Se. nat. insecl. pi. 58. fig. 6. Habite à Paris , dans les parties inhabitées des maisons. Je l'ai vue souvent; la figure citée de Pallas la rend assez bien. Cette espèce ne parait point différer de la Scutigera coleoptrata. 2. Scutigère longicorne. Scutigera longicornis. s .^ pedibus utrinque i5 elongatis } corporc scutellato; autennis lon'_ gissimis Jlavescentibus. F. LITHOSIE. Zl Scolopendva longicornis. Fab. Ent. 2. p. 3 90. Habite à Tranquebar. Est-elle vraiment distincte de la précédente? Scutigère à pattes courtes. Scutigera coleoptrata, s. riifo fiavescens ; pedibus brevibus ulrinque l5. Scolopendra coleoptrata. Panz. Fasc. 5o. t. 12. * Cermatia lineata. Illiger. FauHe d'Etrurie, de Kossi. t. 2. p. 199^ * Scutigera araneoïdei. Latreille. Gênera crust. etinsect. t. i.p. 77. Et Hist. des crust. et des ins. t. 7. 188. etc. * Scutigera lineata. Latreille, nouv. Dict. dliist. nat. t. 3o. ' Léon Dufour. Ann. des Se. nat. i'« série, t. 2. p. 92. * Guérin. Encyclop. mélhod. t. 10. p. 4i3. * Scutigera araneoïdes. Dumeril. Dict. des Se. nat. Allas insect, pi. 58. fig. 6. * Savigny. Egypte. Myriap. pi. i. fig. 6. * Gervais. Ann. des Se, nat. 2e série, t. 7. p. 48. Habite ea Europe. Elle est plus petite que les précédentes. * Le Cermatia Uvida de Leacb. (Zool. Miscel. t. 3. p. 38. pi. i36) ne paraît pas devoir constituer une espèce distincte de la précé- dente. r-ITHOBIS. (Litbobius.) Antennes sétacées, de sept articles et au-delà, un peu plus longues que la tête. Bouche des Scolopendres. Corps allongé, déprimé, linéaire, également divisé en dessus et en dessous, à plaques dorsales alternativement pluâ grandes et plus petites. Antennce setaceœ , capite pauVo longîores ; articulis sep- ieni et ultra. Os Scolopendrarum, Corpus elongaîum^ lineare ^ dêpressum ^ superne infemè- que œqualiter divisum ; scutis dorsalibus alterne majoribus et minoribus. Observations. — Ce genre, établi par M. Leach , sépare les Scolopendres de Linné et de Fabricius , celles qui ont des pla- q-.ies dorsales fort inégales , c'est-à-dire , alternativement plus longues et plus courtes , les unes recouvrant en grande partie les autres ; ce qui paraît les distinguer suffisamment des vraies Scolopecres , eu qui ce caractère n'existe point. 32 HISTOIRE DES ARACHNIDES. [La structure intérieure des Lithobies a été étudiée avec soin par MM. Tréviranus {Fermischte Schriftcn. t. 2) et Léo/z Dufour (Ann. des Se. nat. i^'^ série, t. 2) et M. Gervais vient de publier des observations intéressantes sur les changemens que ces ani- maux subissent dans le jeune âge. ( Ann. des Se. nat. 2^ série t. 7. p. 58.) E.] ^ . ' ESPÈCE. I. Lithobie fourchue. Lithohiusforjicatus, L. nifo-fuscus ; pedibiis uirinqiie i5. Scolopendra forficata. Lin. Fab, Ent. 2. p. Sgo. Panz. Fasc. 5o. t. i3. Scolopendre à. trente pattes. Geoff, 2. p. 674. pi. 22. f. 3. * Lithobîus forfwalus. Latreille. Règne anim, 2. édit. t. 4. p. 338. * Scolop. forficata. Tréviranus. Term, Schrif, t. 2. pi. 4, fig. 6. 7. pi. 5. * Leach. Encyclop. biit. sup. pi. 22. et Zool. miseell. t. 3. p. 89. p. 137. * Duméril. Dict. des sciences nat. Ins. pi. 55, fig. 5. * Léon Dufour. Ann. des Se. nat. 1^^ série, t. 2. p. 81. * Gervais. Ann. des Se. nat. 2e série, t. 7. p. 49. Habite en Europe, sous les pierres, * Ajoutez deux espèces nouvelles décriles'par Leach dans ses Mélan- ges zoologiques, et une troisième que M. Gervais vient de faire connaître ^Ann. des Se. nat. 2^ s. t. 7. p. 49-)- Suivant ce dernier naturaliste, la Lithobie figurée par M. Savigny dans le grand ou- vrage sur l'Egypte (Myriap. pi. i. fig. 3.) serait un jeune indi- vidu. SCOLOPENDRE. (Scolopendra.) Antennes subulées, un peu plus longues que la tête; à articles courts 5 au nombre de quatorze et au-delà. Deux yeux composés , subgranuleux. Deux mandibules. Lèvre inférieure double : l'intérieure subquadrifide j la posté- rieure armée de deux crochets forts et arqués en pince. Corps très long, linéaire , déprimé , également divisé en dessus ei en dessous; à articles nombreux, non imbri- qués, portant chacun une paire de pattes. SCOLOPENDRE. 33 Antennœ subulatœ, capite paulo longiores; articuUs bre- çibus , quatuordecim et ultra, Oculi duo compositl , subgra- nulosL Mandibulœ duce, Lahium duplex: internum sub^ quadrifidum; vosticum ungulls validis chelatim arcuatis armatum. Corpus prœlongum , lineare , depressum , suprà inf raque œqualiter dwisum ; articulis numerosis , non imhricatis , pedumpari unico instructis. Observations. — Les Scolopendres constituent le principal genre de la section qui les comprend, et nous présentent des animaux dont le mode d'existence et de développement est fort différent de celui des insectes. Ce sont des Arachnides , la plu- part suspectes par leur morsure malfaisante , et fort remarqua^ blés par la longueur de leur corps , leurs pattes nombreuses et courtes , et leur vivacité à courir. On les distingue des LitIio-= bies, parce que les segmens de leur corps sont à-peu -près égaux entre eux, et ne se recouvrent point; elles diffèrent des Scutigères en ce que leur corps est également divisé en dessus et en dessous. Les unes ont les àeuiL pattes postérieures pres- que égales aux autres, et dans d'autres ces pattes sont plus lon- gues; il y a des espèces dont les yeux sont peu distincts ; enfin, l'on prétend que quelques-unes répandent une lumière phospho- rique. Ces animaux ont les stigmates latéraux, et leurs pattes sont terminées par un seul onglet. Ils courent en serpentant. On les trouve sous les pierres, dans les trous des murailles, etc. La plupart se nourrissent de petits insectes. ESPÈCES. I. Scolopendre des Indes. Scolopendra jnorsitans, s. maxima; pedlbus utrinqite ^îgintl: posterioribus longiorllnis sub- spinosis, Scolopendra morsitans, Lin. Fab. ent. a. p. 390 Degeer. Ins. 7. pi. 43. f, I — 5. Petiv. Gaz. tab. i3.f. 3. * Palissot de Beauvois. Ins. d'Afr. pi. 4. fig. i . Leach, Zool. miscel. vol. 3. p. 41. * Duméril. Dict. d«s sciences nat. Ins. pi. 5S. fig. 4. Tome Y, 3 34 HISTOIRE DIS ARACHNIDES. * Scolop. cingulata.. Latreille. Règ. anim deCuvier. t. 4. p. SSg. * S. morsitans. Guérin. Encyclop. t. i o. p. SgS. * Gervais. Ann. des Se. uat. 2^ série, t. 7. p. 5o. Habite aux Antilles , dans Flnde , etc. La Scolopendre de Brown , Jam. tab. 42. f, 4., n'en parait être qu'une variété à dix- huit paires de pattes. * La Scolopendra altevnans de Leach , (Encyclop. Brit. suppl. t. i. pi. 22. et Zool. miscel. t. 3. p. 4i. p'. i38), ne paraît être qu'une variété de l'espèce précédente. ^.. Scolopendre ferrugineuse, Scolopendraferruginea. S. pedibus iitrinque ^nginti diio : posterïorihus longioribus. Scolopendraferruginea. Lin. Fab, ent. p. 3g r. Degeer. Ins. 7. tab. 43. f. 6. Habite en Afrique. 3. Scolopendre ligulaire. Scolopendra electrica. S. fiisco-ruhens ; corporc lineari perangusto ; pedibus brevibus, palli- dis utrinque septuaginta. Scolopendra electrica. 'Lin. Fab, ent. p. 3gi. Scolopendre n. 4. et n. 5. Geoff. 2. p, 676. * Scolopendra fulva. Treviranus. Yei;mischte. Schriften. t. 2. p. 33. pi. 7.f. 3-5. * Geophilus longicornis. Leach. Zool. miscel. t. 3. pi. 140. f. 3-6. * Geophilus electricas. Kocb. Ueutschl. Crust. , myriap. etc. fasc. 3. no 4- .* Gervais. Ann. des Se. nat. 2« série, t. 7. p. Sa. Habile en Europe, sous les pierres. Elle est commune , à corps étroit, ligulaire, rougeâtre. Etc. 7 Ajoutez : * Scolopendra subspinîpes. Leach. Zool. miscel. t. 3. p. 4i. * Scolopendra trigonopoda. Ejusd. loc. cit. * Scolopendra gigas. Ejusd. loc. cit. * Scolopendra brandtiana. Gervais. Ann. des Se. nat. ae série, t. 7. p. 5o. * Scolopendra fulva. Ejusd. Loc. cit. * Scolopendra marginata. Say. Journ, de l'Âcad. de Philadelphie, t. 2. p. 100. * Scolopendra viridipes. L. Dufour. Ann. des Se. physiques, t. 6. p. 3x7, etc. etc. SCOLOPENDRE. 35 [Leacha réuni dans son genre GîîYptops les Scolopen- dres qui ressemblent à des Scolopendres proprement dits par la conformation des antennes et le nombre des paites; mais chez lesquels les yeux mancjuent on sont peu dis- tincts. II a fait connaître deux espèces nouvelles ayant ces caractères, savoir : Le Cryptos hortensis. Leàch. Encyclop. Erit.suppl.pl. 22. et Zoo\. miscel. t. 3. p. 42. pi. i3g. Et le Cryptas Sai'îgnii. Ejusd. Zool. miscel. t. 3. p. 4^. — Scoîopendra germanica. Kocb. Deutschl. Crust. myriap. etc. fasc. ix, n" 2. — Gervais. Ann..des Se. nat. 2'' série, t. 7. p. 5i. Crjtopshyalinus. Say. Jcurn. de l'Acad. des Se. de Philadelphie. I. ?.. p. III. — Gervais, op. ciL Etc. Le genre Geophiltjs du même auteur se compose de Scolopendres dont les antennes sont formées de quatorze articles cylindriques et sont amincies vers le bout, don£ les pattes sont plus nombreuses, et celles de la dernière paire plus longues; le corps plus allongé et les yeux peu ou point distincts. Il y range les espèces suivantes: 1 . Geophihis carpopJiagus. Leach. Zool. mise. t. 3. p. 43 , etc. 2. GeophUus subterraneus. Leach. op. cit. p. 44. Scoîopendra suhter- ranea. Shaw, Transactions of the Linnean sociel. vol. 2. p. 7. 3. GeopfiiIiismarldmus.Lea.ch. loc. cit. pi. î4o. fig. T. 2. 4 . Geoph'dus acuminalus. Leach. loc. cit. 5." Geoph'dus longicornis. Leach. loc. eit. pi. i4o, fig. 3 — 6. (Yoy ci-dessus n° 3.) Récemment M. Gervais a augmenté ce genre dis espèces suivantes, Geophdus Waichenaeru ( Gerv. Magasin de zoologie. 5^ année cl. ix. p. 8. pi. 14, 9. Geophdus simplex. (ejusd. loc. cit.) GeophUus harharicus. (ejusd. loc. cit. ) Geophdus maxdlaris. Ejusd. Ann. des Se. nat, 2e série, t. 7. p. ôi. Il a constaté aussi que l'on doit rapporter à ce genre le Cryptops h- f/^af/zj de M. Bru'ié. (expéd. scientif. deMorée.) Geophdus le- w^a/ew. Gervais. Mag. de zool. t. 5. pi. 187. fig. a.), ainsi que le Cryptops Gahrlelis ^ du même (Expédit. de Morée) et l'espèce figurée par M. Savigny, sous le no 4, dans la planche des my- riapodes du grand ou\Tage sur l'Égvpte.] E. 3. 36 HISTOIRE DES ARACHNIDES. LES IULACEES. jéntennes de sept articles , soit égales dans leur longueur^ soit plus grosses au bout. Lèvre inférieure unique^ sans crochets en pince. Les lulacées sont des Myriapodes très voisins des précé- dens par leurs rapports , ayant aussi , comme eux , après leur naissance, plus de six pattes, et la plupart en acqué- rant un nombre très considérable. Mais , outre qu'elles sont distinguées des Scolopendracées par le caractère de leurs antennes , les pattes de ces lulacées sont très cour- tes, en sorte que la locomotion de ces animaux se fait toujours avec lenteur et par des mouvemens ondulatoires. Parmi ceux de leurs segmens qui portent des pattes , on en voit beaucoup qui en ont chacun deux paires. Dans le repos, ces animaux se roulent, les uns en spirale, les autres en boule. Les deux ou quatre premières pattes des lulacées sont avancées sur la bouche, réunies à leur base, rapprochées de la lèvre inférieure j elles sont d'ailleurs semblables aux autres. Ces animaux se nourrissent de substances, soit végétales, soit animales. On n'en connaît aucun dont la morsure soit malfaisante. Quelques-uns ont le corps très mou et mem- braneux, et tous les autres ont le corps véritablement crustacé, convexe, presque cylindrique. Ce sont ces derniers qui avoisinent le plus les Crustacés^ et qui termi- nent cette branche particulière des Arachnides qui paraît offrir une transition naturelle à la classe des Crustacés. Nous ne rapporterons aux lulacées que les trois genres qui suivent. POLIXÈNE. 37 FOLITXÈNZ:. (Polyxenus:. Antennes très courtes, filiformes, moniliformes , insé- rées sous le bord antérieur de la tête. Point de palpes. Corps mou, allongé, déprimé, ayant sur les côtes des faisceaux d'écaillés piliformes, et le segment postérieur terminé par un pinceau d'écaillés ciliées. Douze paires de pattes. Antennœ hrevissimœ ^filiformes , moniliformes , suh ca- pitis margine antico insertœ, Palpi nulli» Corpus molle ^ elongatum, depressum^ squammulis pilifor- mibus fasciculatis ad latera instructum , segmento postico penicillo squamularum cillatarum (erminato, Pedum pares duodecim. ■ Observations. -- 'Ldi Polyxène , dont M. La treille a fait le type d'un genre, fut d'abord rangée parmi les Scolopendres; mais elle en est très distincte; elle l'est aussi des autres lula- cées, et néanmoins elle s'en rapproche par les articles de ses an- tennes, qui sont seulement au nombre de sept. On ce connaît que l'espèce suivante. ESPÈCE. I. Polyxène à pinceau. Polyxenus lagurus. Scolopendra lagura. Lin. Fab. ent. a. p. 889. Scolopendre, n. 6. Geoff. 2. p. 677. pi. 11. fig. 4, Polyxenus lagurus. Latr. Gen, i. p. 77. l '■ ' * Leach. Zool. miscel. t. 3. p. 38. pi. i35. B. *Dumérii. Dict. desscienc. nat. ins. pi. 56. fig. 7. * Brandt.Tentaminum quoruudam monographicorumchilognata, p. 45. * Gervais. Ann. des Se. nat. a» série, t. 7, p. 41. Habite en Europe , sous les vieilles écorces. * M. Say en a décrit une seconde espèce sous le nom de Pollxenus fnseiculatu* (Journ. of the acad. of Philadelphia. Vol. 2. p. iia, 38 HISTOIRE DES ARÂCHNIDEf. IUI.S. (lulus). Antennes courtes, submoniliformes, un peu plus é- paisses vers leur sommet; à sept articles. Deux mandibules à sommet tronqué , muni de dents cornées. Point de pal- pes. Lèvre inférieure aplatie , à bord supérieur subcréne- lé par des tubercules. Corps allongé, cylindracé, crustacé; à segmens trans- verses nombreux, étroits et lisses. La plupart des seg- mens portent chacun deux paires de pattes. Antennœ brèves ^ suhmordUfonnes ^ 'versus apicem paulu- lo crassiores^ articiilis septem, MancUhulœ diiœ apice triin- eato-dentatœ , corneœ, Palpi nulli, Labium planulatum , margine supero tuhcrcidis siibcrenatnm. Corpus elongatum , cjUndraceum , crustaceum ; segmen- tis transversis numerosis^ angustis^ lœvihus. Segmenta plera- qiie tetrapoda sunt, OBSERVATIONS. — Lcs Tupports des Iules avec les Scolopen- dres sont si marqués, que de tout temps, les naturalistes les en ont rapprochées en les plaçant dans la même famille. Elles y for- ment néanmoins, avec la Polyxène et les Gloméris; une division particulière très distincte, les animaux de cette division n'ayant point leur lèvre inférieure armée de deux crochets en pincecomme les Scolopendracées. Leurs antennes d'ailleurs n'ont que sept articles, ou ne sont point sétacées ou en alêne comme celles des Scolopendres. Comme les Iules n'offrent point de mâchoires li- bres , on pense que ces parties sont réunies à la lèvre inférieure. Lcs Iules ont généralement le corps crustacé, et, dans leurs développemens, acquièrent plus d'anneaux et plus de pattes. Quoique assez agiles dans les mouvemeus de leurs pattes, elles ne marchent qu'avec beaucoup de lenteur, parce que ces pattes sont très courtes. Les premiers et les derniers segmens de leur corps ne portent chacun qu'une paire de pattes, et même , dans les mâles , le septième segment n'en a aussi qu'une paire, parce que, selon les observations de M. Latreille, la place de la deuxième paire est occupée par l'organe sexuel. Lorsque ces ani- IULE. 39 maux marcheiiE, leurs pattes agissant successivement, leur font exécuter une ondulation non interrompue, comme s'ils ram- paient à la manière des serpens. La plupart des Iules sont terrestres, vivent sous les pierres, sous les écorces, etc. Elles se nourrisent de petits insectes, de substances végétales, de fruits j surtout les petites espèces. Toutcs'les Iules ont le corps allongé, linéaire, et se roulent en spirale dans le repos; mais dans les unes, le corps est cy- lindracé et sans angles; tandis que dans d'autres, il est aplati sur les côtés inférieurs, offrant en dessus un rebord anguleux qui règne de chaque côté dans la longueur de ce corps. Ces der- nières forment le genre Polydème de M. Latreille. [Ainsi que nous l'avons déjà dît, les Iules subissent après la naissance des changemens considérables. Suivant Degéer, les petits de l'Iule des sables n'auraient en naissant que trois paires de pattes, et, suivant M. Savi, les jeunes de l'espèce qu'il dé- signe sous le nom cVlalus communis seraient compîèlement apodes. C'est en arrière des membres déjà formés, et lors des dernières mues, que les nouvelles pattes apparaissent, et jus- qu'au complet développement de l'animal, il reste en avant de l'anus un certain nombre d'anneaux apodes ; enfin M. Gervais a observé aussi que le nombre des yeux augmente avec l'âge. (Voyez à ce sujet Degéer, Bîém. pour servir à l'hist. des in- sectes, t. 7; Savi, Memorie scientiûche, p. 70; Gervais, Ann, des se. nat. 2^ série, t. 7, p. 55.) E. ESPÈCES. Corps c)dindracé y immarglné. r. Iule gigantesque. Iidas maximus^ I.flavescens, maximus ; pedibus utrinque i34. lulus maximus. lÀïi. Eab. ent. 2. p. 396. jMargr. Bras. p. 2 55, Habite rAmérique méridionale. Sept à huit pouces de longueur. Le anneaux sont bruns postérieurement. 2. Iule des sables. lulus sabulosus, L fusco'cinereus ; lineis duahus loiïgitudinaîibus dorsalibus rufesctn- tibus ; pedibus utrinque no; 40 HISTOIRE DES ARACHNIDES. lulussabulosus. Lin. Fab. Lalr. gen. i. p. 75. Iule, n. a. Geoff. a. p. 679. pi. aj. f. 5. * lulus sabiiîosus. Olivier. Encycl. t. 7. p. 41 5. * Leach. Zool. miscel. v. 3, p. 33. * Duméril. Dict. des se. nat. ins. pi. 55. fîg. i. * Gênais. Ann. des Se. nat. a« série, t. 7. p. 46. Habite en Europe, aux lieux sablonneux. 3. Iule terrestre. lulus tcrrestris, I. cînereo-cœrulescens; pedibus ulrinque 100. lulus terrestris^ Lin. Fab. Lat. gen. i. p. 75. Iule, n. I. Geoff. 2. p. 679. * lulus terrestris. Olivier. Eucyclop. t. 7. p. 41 5. * Leach. loc. cit. p. 34. * Gervais. loc. cit. Habite en Europe, aux lieux sablonneux. 4. Iule des fraisiers, lulus fragar la? u?n, I. alb'ulus f corpore gracillimo ; stigmatibus purpuras ; pedum pari" bus ^rciter 5o. */. pulchellus. Leach. Zool. mis. t. i3. p. 35. *M.Gervais a constaté que ceMyriapode est toujours dépourvu d'yeux et il l'a pris pour type d'un genre nouveau , auquel il a donné le nom de Blaniulus. (Ann. des se. nat. -x* série, t. 7, p. 45.) Habite en France. Commune dans les fraises. Longueur, quinze lignes. Etc. [Ajoutez les espèces suivantes; * lulus londinensls. Leach. Encyclop. brit, supp. vol. i. pi. 22; et zool. miscel. vol. 3. p. 33. pi. i33. * lulus punctatus. Leach. zool. miscel. vol. 3. p. 34. * lulus nîger. ejusdem loc. cit. * lulus pusillus. ejusd. loc. cit. * lulus americanus, Palissot de Beauvois. Ins. d'Afr. pi. 4. fig. 3. * lulus fxtidissimus. Savi. Memorie scientificbe. dec. i. p. 83. tav. 11, fig. 24, i 5. * lulus communis. ejusd. op. cit. v. it. fig. i — 6. * lulus Jestivus. Perly, op. cit. pi. 40. fig. 10. * lulus lucifugus. Gervais. Ann. des Se. nat. 2e série, t. 7. p. 45. pi. 4 A. (jeune). * lulus Boveanus. Ejusd. loc. cit. Ainsi que quelques espèces nouvelles décrites par M. Eisso , dans son làist. nat. d« l'Europe méridional*, t. 5. etc. etc. E. IULE. 4l Corps marginéj aplati sur les côtés inférieurs, (i) 5. Iule aplatie, lulus complanatus, 1. corpore planusculo ; caudd acutd • pedibus utrinqiie 3o. lulus complanatus, Fab. Eut. a. p. SgS. (i) Cette division correspond au genre Polydesmiis de La- treille et comprend les Myriapodes qui sont semblables aux Iules par la forme linéaire de leur corps et l'habitude de se rou- ler en spirale, mais dont les segmens sont comprimés sur les côtés inférieurs avec une saillie en forme d'arête ou de rebord au-dessus; quelquefois cependant cette carène latérale est très peu marquée; le nombre des pattes est presque toujours (sinon toujours) de 3o paires chez les mâles, de 3i chez les fe- melles; les anneaux du corps font au nombre de 20, la tète non comprise. Enfin les yeux manquent presque toujours, et Leach a même proposé He ranger dans un genre particulier, sous le nom de Craspedosoma y les espèces pourvues de ces organes. Pour plus de détails sur la conformation externe de ces Myriapodes, CD peut consulter une note de M. Gervais insérée dans les An- nales de la Société eutomologique de France, t. 5. A l'espèce type mentionnée ci- dessus il faut ajouter : V lulus pallipes d'Olivier (Encyclop. méthod. t. 7. p. 41S; Polydesmus pallipes, Gervais, Magasin zoologique, i835, cl. 8 , no i35); U lulus tridenîatus de Fabricius (Entom. syst. t. 2, p. 398.) lulus virginiensis , Drury, t. 2. p. SgS ; Polydesmus virginiensis, Palissot de Beauvois, Ins. d'Afrique, pi. 4 , fig. 5; Gervais, Ann. de la soc. entom. t. 5. p. 378; Fonteria Virginensis Gray, Auim.kingd. Ins. pi. i35, fig. i); Le Polydesmus granulosus de Palissot de Beauvois ( pi. 4 > Trois espèces nouvelles décrites et figurées par Perty dans l'ou- vrage de Spix et Martius (le P.glabraiusVerly, op. cit. pi. f\0. fig. 7.; le P. conspersus'9. op. cit. pi. 40. fig. 7 , et le p. scaber P. op. cit.); Deux espèces nouvelles décrites par Eschcholtz, sous les noms de Polydesmus rugulosus (Mém. de Moscou, t. 6, p. iiaj 4i HISTOIRE DES ARACHNIDES. Scolopendre, n. 3. Geoff. a. p. 675. Polydesmus complanatus. Lat. Gen. i. p. 7G. * Leach. Zool. miscel, t. 3. p. 37. pi. i35. * Brandt. op. cit. p. 44- * Duméril. Dict. des sciences nat. ins. pi. ^^. fig. 2. * Gervais. Annales de la soc. entomol. de France, t. 5 p. 378. Habite en Europe. Etc. [Dans un travail récent sur les Cliilognatlies ou lulacés^ M. Brandt a établi aux dépens des Iules plusieurs genres nouveaux dont les principaux caractères sont tirés de la conformation des antennes. Ce naturaliste sépare d'abord les espèces dont le pénultième article des antennes est presque arrondi et^un peu aminci à sa base, et divise ce groupe en hdes proprement dites et en Sp'n^oholes suivant Brandt, op. cit. p. 44}; et le Polydesmus latcralis (Esch. loc. cit; Brandt. op. cit.) • Enfin le Polydesmus Blaimnllii, \e Poljd. Ruhcscens^ le Po- lyd, Zebratus et le P. Margaritiferus que M. Gervais vient de faire connaître dans les Annales de la Société entomologique (t. 5. p.p. 379). Latreille rapporte aussi à ce genre VIulus depressus et Vlidus Stigma deFabricius (Entomol. system. t. 2. p. SgS et 4). Le genre Craspedosoma de Leach , qui ne paraît pas devoir être séparé du genre Polydesmus de Latreille, a pour type deux espèces : le C. RawUnsii (Leach. Encyclop. Brit. suppl. pi. 22; Zool. miscel. t. 3. p. 36. pi. i34. fig. 1-4) et le C.Polydesmoldcs. (Leach. Encyclop. Brit. supp. pi. 22; Zool. misceJ. t. 3. p. 36. pi. j34. fig. 6, 9. M. Gray en a fait connaître une troisième espèce sous le nom de Craspedosoma Bechii (Griffith's animal kingd. Ins. pi. i35, fig. 45.) Le genre Strongylosoma de Brandt est aussi très voisin des Polydesmes; de même que chez ces derniers les yeux manquent, mais le corps, au lieu d'être déprimé, est cylindrique et allongé; le type de cette division q%\. Vlalas stlgmatosus d'Eichwald (Zool. spec. P. X I. p. I i4j Strongylosomaiuloides Brandt, op. cit. p. 43.) E. IULE. 43^ que les antennes ont les quatre articles qui suivent le premier allongés et amincis, le second le plus long de tous et le cinquième plus long que le sixième, ou bien que tous ces articles sont courts, presque sphériques et à-peu-près d'égale longueur. Ce dernier groupe se compose de deux espèces nouvelles : le Spiroholiis Olfersii (Brandt. op. cit. p. 40) et le S, Bwigii Br. (op. cit. p. 4i0 Son genre Iule proprement dit comprend les diverses espèces décrites par Leach sous le même nom générique et plusieurs autres. Les lulacées qui , avec le même mode d'organisation des anneaux du corps que chez les précédens, ont le pénul- tième article des antennes infundibuliforme ou clavifor- me, et situé à sa base, constituent trois genres nou- veaux , savoir : 1° Le genre Spirostreptus , caractérisé par la confor- mation de la lèvre inférieure, dont la portion médiane est creusée au dessous d'une fossette médiane presque semi-^ lunaire et ne présente pas de tubercules à sa base (Es- pèces: Spirostreptus Sehœ Br. op. cit. p. 4i« Mîllepeda Seba Thés. T. I tab. 87. fig. 8. — Spirostreptus Audouinii Br. loc» cit. Millepeda, Seba, i. tab. 81 fig. 6?) 2" Le genre Spiropoeus ayant la portion médiane de la lame inférieiire garnie au milieu d'un tubercule ovalaire transversal. (Espèce Spiropœus Fischerii Brandt. op.cit.42. 3" Le genre Spirocyglistus ayant cette même portion médiane de la lame inférieure lisse et un tubercule sur la portion basilaire (Esp. Spirocyclistus acutangulus Brandt, loc. cit. p. 42 ). Enfin M. Gervais vient d'établir, sous le nom de Pla- TYULES, un autre genre nouveau pour les Iules , dont les yeux, au lieu d'être réunis en groupes , sont disposés sur deux lignes sur la face supérieure de la tête. (Voyez Ann. des se. nat, 2^ série, t. 7, p. 48. E. 44 HISTOIRE DES ARACHîîIDES. GLOMSB.IS. (Glomeris.) Antennes très courtes, submoniliformes, de sept ar- ticles :1e sixième enveloppant le dernier. Corps allongé-ovale, convexe en dessus, concave en dessous, se contractant en boule, et ayant en dessous, de chaque côté, une rangée de petites écailles. Segniens du corps au nombre de onze ou douze, crustacés :1e der- nier étant plus grand, concave, semi-circulaire. Seize à vingt paires de pattes. Antennœ brevissimœ j suhmoniliformes ; septem- articula- tœ : articulo sexto ultimiim ohi>olvente. Corpus elongato-ovale ^ supra coiwexum ^ suhtiis fornl- catwn^ in glohum contractile^ squanimularam série subtils utroque latere instructum, Corporis segmenta undecini vel duodecini crustacea : ultimo majore fornicato semi-circula- ri, Pedum pares sexdecim ad viginti. Observations. — Les Glomeris paraissent véritablement dis- tincts des Iules. Leur corps ne se roule point en spirale, mais se contracte en boule comme celui des Cloportes, et offre en dessous une rangée de petites écailles de chaque côté, qui recou- vrent la base des pattes. Les parties de leur bouche ne sont pas encore déterminées, mais il est probable qu'elles sont analogues à celles des Iules. Ce genre, établi par Latreille, termine les Myriapodes et la branche isolée des Arachnides crustacéennes. Les animaux qu'il comprend sont, les uns, terrestres, et vivent sous les pierres, aux lieux montueux, et les autres vivent dans la mer. Ils semblent conduire aux Cloportes dont ils diffèrent au moins par leurs pattes plus nombreuses et par leur défaut de queue. jXous pensons, comme M. Latreille, que c'est près d'eux qu'il faudrait ranger les Trilobites, si leurs caractères esseutiels étaient connus, (i) (i) Cette opinion ne paraît pas fondée; les animaux dont les Trilobites se rapprochent le plus semblent être les crustacés iso- podes. E- GLOMÉRIS. 45 ESPÈCES. 1 . Gloméris ovale. Glomeris ovalis, Gl. lutescens • pedum ^ngintîparibus. lulus ovalis. Lia. Aremn. acad. 4. p. 25 3. tab. 3. f. 4. Oniscus. Gronov. Zooph. n. 995. t. l'j.f. 4 — 5. Glomeris o^'alis. Lalv.Gen. i. p. 74. lulus omtus. Fab. Habite l'Océan, 2. Gloméris borde. Glomeris Umhatus. Gl. niger- segmentis margine lutesceutibus ^ pedum sexdeclmpavibus. Oniscus zonatus. Panz. fasc. 9. t. 2 3. Glomeris limhala. Lat. Gei). i. p. 74. * Glomeris marginatus. Leach. Zool. miscel. t, 3. p. 32, pi. 32. "* Duméril. Dict. des scienc. nat. insect. pi. S'i. fig. 3. * Brandt, op. cit. p. 33. Habite en France , sous les pierres. 3. Gloméris pustule. Glomeris pustulatus. GL ater ^ rubro-piinctatus • pedum sexdecim paribus. Oniscus pustulatus. Fab. Ent. 2. p. Sgô. Panz. Fasc. 9. lom. 22. Glomeris pustulata. Lat. Genr. i. p. 74. * Gervais. Ann. des Se. nat. 2^ série, t. 7. p. Habile la France, l'Allemague, dans les régions australes. [Dans la monographie déjà citée de M. Brandt, les Gloméridiens sont divisés en trois genres, et le nom de Glomeris est conservé seulement aux espèces dont les yeux (au nombre de 8) sont disposés sur une ligne courte de chaque côté de la tête, et dont les anneaux du corps la tête comprise) sont au nombre de i3. Les espèces dont les yeux plus ou moins nombreux sont réunis en masse commune de chaque côté de la tête, et dont le nombre des anneaux (la tête comprise) s'élève à i4, et dont les antennes sont composées de sept articles composant son genre Sph^rotherium, qui paraît à-peu-près correspon- dre à la division proposée par M. Gray, sous le nom de 46 HISTOIRE DES ARACHNIDES. Zephronia. Enfin M. Brandt donne le nom générique de Sph^ropoeus aux espèces dont les yeux sont disposés comme chez les précédens, mais dont les antennes ne sont composées que de six articles. M. Gervais, à qui l'on doit une révision générale des Myriapodes , réunit les genres Spbaerotlierium et Spbœropœus de M. Brandt sous le nom de Zephronia , déjà employé par M. Gray , et donne la liste suivante des espèces appartenant soit à ce groupe nouveau, soit à la division des Gloméris pro- prement dits. Genre Gloméris. 1 . Gloméris pustidata. Onisciis piislidatus. Fabr.Entom. syst. 2. 396. 2. Gloméris guttat a. Piisso. Eur. mérid. 5, i48, sp. 3. 3. G. /i/l'^^zï Brandt. Tentamium monographicorum p. 32. BulL Moscou 6, 125. 4. G. tetrasticha Brandt. loc. cit. p. 34» sp. 6. 5. G. quadripunctata Brandt. loc. cit. p. 35 sp. 9. 6. G. hexasticha Brandt. ibid. sp. 10. 7. G. lepida Eichwald. Zool. specialis part. 2. p. 1 23. 8. G. marginata. Onisc. marg. Wiîl. entom. 4* ^^87. îab. 2. f. i5. JuL margin. Olivier. Encycl. métliod. vu. 4i4' 5 5 G. marginata Leach. Zool. mise. m. 32, pî. i32. 9. G. limhata. JuL limb. Oliv. Encycl. métb.vii. 4i4« ^' 10. G. castanea Risso. Eur. mérid. v^ 14B, 2. 11. G. cuinidata Brandt. loc. cit. sp. 5. 12. G. nohdis Kocb. Deutscbland Crustaceen , RTyriap. etc. fasc. 4- tab. i. (peut être une variété de la Gloméris marginée). i3. G. transalpina Kocb, ibid. tab. 2. ; (peut être une simple variété de la même espèce que la précé- dente). 14. G. marmorea Gervais. Ann. des se. nat. 1 série, GLO-MERIS. 47 t, 7. p. l\i. Jul. mavmoreus Oliv. Encycl. method. vu, i5. G. marmorata Brandt. Prod. sp. 4* ^^ paî'siît pas différer de la précédente. 16. G, plumhea. Jul. plumbeus OXwAoc» cit. sp. 3. Genre Zephronia. 1. Zeph. ovalis T. E. Gray. Anim. Kingdom. insect. pi. i35. f. 5. 2. Zeph. rotundata Gervais. loc. cit. Sphœrotherium rotundatwn Brandt. Monogr. p. 36. sp. i. 3. Zeph. comi'iessa Gervais. loc. cit. Sph. compressum Brandt. loc. cit. sp, 2. 4. Zeph. Lichtensieinii Gervais. loc. cit. Sphœrotherium iJchtensteinii Bvândt. op. citn p. 37. sp. 3. 5. Zeph. punctata Gervais. loc. cit. Sph. pifrictatum Brandt. ibid, sp. 4« 6. Zeph. elongata Gervais. loc. cit. Sph. elongatum Brandt. ibid. sp. 5. 7. Zeph. Javaidca Guérin. Iconographie insect, pi. i, fig. I. ined. 8. Zeph testacea Gervais. loc. cit. Jul. testaceus Oliv, Encycl. méthod. vu. 4i4« sp. 2. 9. Zeph. Hercules Gervais. Ann. des se. nat. 2^ série, t. 7. p. 43. Sphœropœus Hercules. Brandtc monog. p. 38. Bull. Moscou, VI. p. 200. sp. I. 10. Zeph. insignis Gervais. loc. cit. Sphœr. insignis, Brandt. ibid. sp. 2. E. 48 HISTOIRE DES ARACHNIDES. Troisième Section. ARACHNIDES ACARIDIENNES. (^Branche qui conduit aux Acarides.) FAles sont parasites ^ à corps jamais crustacés et un ou deux yeux lisses de chaque côté de la tête. Leur bouche offre , soit un museau renfermant un suçoir rétraciile , soit deux mandibules en crochets et deux lèvres. Ces Arachnides constituent la deuxième branche des antennées-trachéales , celle qui conduit évidemment aux AcarideSjCtparsuiteà toutes les autresArachnides exanten- nées. En effet, par la pensée , qu'on raccourcisse le corps de ces animaux, qu'on resserre sur le corselet , d'une part la tête, de l'autre l'abdomen, au point de confondre ces parties, on aura à-peu-près la forme générale des Acari- des, qui ont aussi des yeux lisses et des habitudes presque toujours analogues à celles des parasites dont il s'agit. Outre que les animaux de cette section conservent toute leur vie la forme qu'ils avaient à leur naissance, sans acquérir aucune partie nouvelle, la seule considéra- lion de leurs yeux lisses montre qu'ils ne sont pas des in- sectes, quelque peu avancée que soit encore leur organi- sation. Dans les premiers, parmi eux, la bouche étant à l'extrémité antérieure ou très près de cette extrémité, l'œ- sophage, pour s'y réunir, traverse une partie de la tête, ce qui n'a pas lieu ainsi dans les insectes où la bouche est plus sous la tête. En effet, quoique ces animaux parasi- tes n'aient que six pattes, et des trachées bicordonnées, ils offrent dans leur organisation , un mode particulier qui , à mesure qu'il se développe , amène des résultats fort POU. 4cj différens de ceux que nous montre l'organisation de tous les insectes. La branche particulière que forment les Arachnides aca- ricUennes paraît commencer à-peu-près dans le même point de l'échelle animale où commence aussi celle qui a- mène tous les insectes. Mais quelle est la véritable sour- ce de ces Arachnides? succèdent-elles à d'autres animaux qui aient préparé leur formation ? en un mot , d'où pro- viennent ces produits de la nature? Ce sont des questions que je n'ose faire , tant leur solution me paraît difficile. Les faits que j'ai recueillis à leur égard , ceux même que j'ai observés et qui vont jusqu'à embrasser certaines Aca- rides, telles que les Mittes , me conduisent à une consé- quence si étonnante, que je préfère suspendre mon juge- ment sur le sujet dont il s'agit. Les Arachnides acaridiennes sont parasites des mammi- fères et des oiseaux : elles terminent le premier ordre de la classe, et ne se divisent qu'en deux genres qui sont les suivans : POU. ( Pediculus. ) Deux antennes filiformes, de la , longueur du corselet. Deux yeux lisses, un seul de chaque côté. Bouche à mu- seau terminal très court, ayant un suçoir rétraclile. Tête séparée. Corps ovale, un peu aplati j h abdomen grand, nu, ayant des segmens distincts. Six paites. Antennœ duœ ^ filiformes y longitudine thoracis. Ocuh. duo simplices : utroque latere unico. Os rostro terminait hrevissimo: haustello retractili, Caput distinctum. Corpus ovatum , subdepressum ; abdo- mine magno nudo : segmentis distinctis. Pedes sex. Observations. — Les Poux sont de petits animaux parasites, qui vivent sur différens mammifères, et principalement sur Tome V. ^ 50 HISTOIRE DES ARACHNIDES. l'homme, surtout dans son enfance. Il paraît que les espèces e» sont nombreuses, et que souvent l'individu sur lequel vivent ces parasites, en nourrit plusieurs races différentes. Les géné- i'ations de ces animaux se succèdent très rapidement, et, dans certaines maladies, on est étonné de la manière extraordinaire avec laquelle ils pullulent. On dit que les mêmes espèces se ren- contrent constamment sur les mêmes animaux. Hors de son en- fance , les soins, la propreté garantissent l'homme de cette vermine. Les poux ont le corps transparent, et se meuven^ avec une sorte de lenteur. On les croit hermaphrodites; leurs œufs sont connus sous le nom de lentes. ESPÈCES. I.. Pou du corps. Pediculus corporis, p. corpore ovalï, lobato, albido, suhimmaculato • thorace segmentls tribus cequalibus, Pediculus humanus. Lin. Fab. Lat. Gen. i. p. 167. Degeer. ^/is. 7. pi. i. f. 7. *,Nitzsch. Insecta epizoica. p. 47. Habite sur le corps de rhomme et dans ses vêlemeus. 2. Pou de la lête. Pediculus capitis. p. corpore ovall, lobato, cinereo : iitrlnque fasciâ îugrâ interruptd ^ thorace segmeiitis tribus a'qualibus. Pediculus humanus cepitis. Degeer. Ins. 7. pi. I. f. 6. Le pou ordinaire. Geoff. 2. p. 697. Pediculus ceri'icalis.Lcd. Gen. i.p. 168. * Nitzsch, loc. cit. Habite sur la tête de l'homme , surtout dans son enfance. 3. Pou du pubis. Pediculus pubis. P. thorace brevissimo , idx distincto.- abdomine posticè bicormilo j pedibus 'validis. Pediculus pubis. Lin. Fab. Lat. Gen. i, p. 168. Piedi. Exp. t. 19. f. I. Lemorpion. Geoff. 2. p. 597. * Nitzch. loc. cit. Habite sur le pubis de l'homme. Etc. Voyez les espèces connues, qui vivent sur des mammifères. RICINS. Çl f Ajoutez : * Pediculus splicerocephaliis. TNitzsch. op.cit. p. 47. (vit sur l'écureuU.) * * Pediculus euiysternus.lHiiziçhAoc. cit. (surlebœuf. ) * Pcdicitliifi crassicornis- Nilzsch. loc. cit. Redi.Exper. lab. aS.f. sup. * Pedœulus urliis. Nitzsch. loc. cit. P. suis. Lin. (sur le cochon.) Pedîcidus phocœ. Lucas. Magas. de Zool. t, 4. cL 9. pi. 121. [Nitzscb, qui a étudié avec beaucoup de soin les insectes parasites, n'îRlmet pas cet ordre et rapporte les Poux à l'ordre desHe'miptères et les Ricins à l'ordre des Orthop- tères 5 mais son travail n'est pas accompagné des planches qui seraient nécessaires pour faire bien apprécier la va- leur des faits d'organisation sur lesquels il fonde son opi- nion, et sa classification n'a pas été adoptée par les natura- listes.] RICIM. (Ricinus. ) Deux antennes très petites, plus courtes que la tête, écartées à leur insertion. Les yeux lisses : un seul ou deux de chaque côté. Deux mandibules en crochet. Bouche inférieure, tantôt sous le sommet de la tête, tantôt pres- que centrale : l'ouverture en fente, ayant deux lèvres. Tête séparée. Corps allongé-ovale; six pattes. Antennœ daœ , minimœ , capite hreviores , sœpe insertia- ni remotœ. OciiU slmplices : utrinque unico vel duobiis, Maridibulœ duœ , uncirdf ormes. Os inferum^ modo capi- lis infra apicem , modo subcentrale ; rimoswn ,' labiis duO' bus. Observations. — Linné et Fabricius n'ont point distingué les Ricins des Poux, et c'est à Degeer et à M. Latreille qu'on doit rétablissement de ce genre. Quelques rapports qu'aient les Ricins avec les Poux , ils en sont très distincts par les caractères de leur bouche. Ils en ont les parties plus composées; car, •uUre les deux mandibules en crochet déjà observées, ces ani- maux, suivant M. Savigny, ont des mâchoires avec un trè 4. 0*2 HISTOIRE DES ARACHNIDES. petit palpe sur chacune d'elles , etc. Dans les espèces que M. La- treille a examinées, il a vu, de chaque côté de la tête, deux yeux lisses, très petits et rapprochés. L'abdomen des Ricins, comme celui des parasites qui se nourrissent de sang, est plus grand que le reste du corps de ranimai. Sauf une espèce qui vit sur le chien , les autres Ricins connus se trouvent sur le corps des oiseaux; leurs espèces sont fort nombreuses. ». Caput distinctum ; corpus elongato-ovatum ; pedes sex. ESPÈCES. [Bouche sous Pexirémité antértenre de la tête*] I. Ricin du corbeau, Ricinus corvi, R. abdomine oi'ato : margîne striato. Pediculus corvL Lin. Fab. Ent. 4. p. 420. Degeer. Ins. 7. pi. 4. f. ii. Lat.Hist. nat., etc. 8. p. ro5. * Philopterus atratus. ISitzsch. Ins. epiz. p. 32. Habite sur le corbeau. a. Ricin de la mouette. Ricinus sternœ. R. capite trigono; abdomine omto'pailido: dorso îongitudînalîter nigricante. Pediculus sternœ. Lin. Fab. Ent. 4. f. 422. Degeer. Ins. 7. p. 77.'pl- 4- f. 12- 7,- ' Habite sur la mouette. 3. Ricin de la cresserelle. Ricinus tinnuncull, R. capite sagittato , postîce utrinque mucronato, Pediculus tinnunculi. Lin. Fab. 4. p. 420. • Liotheum hasticeps. Nitzscb. op. cit. p. 44. Panz. Habite sur la cresserelle (falco tinnunculus). ^:% Etc. [Bouche subcentrale , sous la tête.] 4» Ricin de la poule. Ricinus gallince. R. capite lunato : angulis acuminatis ; thorace ufrlnque mucrohalo' • Pediculus gallince. Lin. Fab. Ent. 4« p. 423. RICINS. 55 Geoff. n. ri. M s Habite en Europe , sur les poules , les perdrix. 5. Ricin du paon. Ricinus pauonis. B. capite glùboso maximo ; corpore paîlido fuscoque striato, . PedicuUis pavonis. Lin. Fab. 4. p, 423. Rlcînus pavonîs . Lat. Hist. nat. des fourmis, p. 389. * philoptenis falcicornis , Nifzsch. op. cit. p. 35. Habite en Europe, sur les paons. 6. Ricin du plongeon. Ricinus mergi, R. albidus; capite flavescente • corpore elongaio, Ricinus mergi serrati. Degeer. Ins. 7. pi. 4. f. i3-i4. • Pediculus mergi. Fab. Ent. 4. p« 42i. Habile en Europe, sur le plongeon. Etc. [Nitzsch a divisé les ricins en plusieurs genres dont voici les principaux caractères : (a) Antennes filiformes ou non renflées à l'extrémité; point de palpes maxillaires. • Genre Philopterus. Antennes filiformes , composées de cinq articles et insérées sur le bord latéral de la tête ; chez le mâle le troisième article de ces organes offre souvent une branche qui forme avec le premier article une pince. Tarse biarticulé et terminé par deux ongles conligus et courbes qui forment pince avec l'extrémité biépineuse delà jambe. Genre Tric/iodecies. Antennes filiformes, composées de trois ar- ticles ; tarses armés d'un seul ongle formant pince, comme les pré- cédens. (b) ^ntennes plus grosses vers le bout: des palpes maxillaires. Genre Liotheum. Bouche située à la face inférieure de la tête. Man- dibules bidentées ; des palpes labiaux biarticulés. Tarses terminés par deux ongles divergens. Genre Gyropus. Bouche située à l'extrémité antérieure de la tête. Mandibules non dentelées; point de palpes labiaux; tarses des quatre pattes postérieures armés d'un seul ongle. ( Toyez Darstellung der familien und Gattungen der thierinsekter (in- jecta epizoica) Yoa.C. L. Nitzsch, inséré dans le 3^ voL du'magasin d'En- tomologie de Germâr et Zincken, et imprimé à part in-8. Halle, 1818). M.Léon Dufour a publié dans le quatrième vol. des Annales de la t Société entomologique la description et des figures grossies de plu- 54 HISTOIRE DES» ARACHNIDES. sieurs espèces de Pliiloptères. Enfin, on trouvera aussi dans un ouvrage posthume du célèbre Lyonnet, publié il y a quelques an- nées dans les mémoires du Muséum, la description et la figure d'un grand nombre de ces divers parasites. (Voyez Recherches sur l'Anatomie et les différentes espèces d'insectes , insérées dans les Mém. du Muséum 1 832, et tirées à part, in-4°, Paris, i832. E. ARACHNIDES EX AN l'ENNEES - TRACHEALES. Elles n^ont point dC antennes , et respirent par des trachées rameuses , non ganglionnées. Deux ou quatre yeiix lisses. . Les Arachnides qui appartiennent à cet ordre sont véri- ablement moyennes ou intermédiaires entre celles du premier et celles du troisième ordre de la classé. Si les A- rachnides du premier ordre sont singulièrement distin- guées de toutes les autres par leur tête toujours antenni- tere , celles du troisième ordre sont pareillement fort dis- tinguées de toutes les autres, étant les seules qui respi- rent par des poches branchiales et qui possèdent un sys- tème d'organes pour la circulation. Comme je l'ai dit, les progrès de l'organisation dans la composition de ses par- ties sont rapides dans les animaux de cette classe: en sor- te que, d'une famille à l'autre, les différences, à cet égard, sont fort grandes. ** ici, les x\rachnides n'ont point d'antennes, et cepen- dant, comme celles de l'ordre premier , elles respirent encore par des trachées ; mais les stigmates qui forment l'ouverture au dehors de ces trachées , étant peu nom- breux, et plutôt postérieurs ou inférieurs que latéraux, ne donnent plus lieu à ces deux trachées latérales ganglion- nées qui se trouvent encore dans les Afechnides du pre- mier ordre. Dans les Arachnides dont il s'agit maintenant, les trachées sont rayonnantes et ramifiées , selon les ob- ARACHNIDES-TRACHÉALES. 55 servatioDS de M. Latreille, s'étendent encore partout, et ne viennent point, de chaque côté , s'ouvrir au dehors par des conduits latéraux. Dans toutes ou presque toutes les Arachnides de cet or- dre , la tête est confondue avec le corselet ; dans un grand nombre même, la tête , le corselet et l'abdomen sont con- fondus dans la même masse. Leur yeux sont lisses et au nombre de deux ou de quatre. Quant aux pattes, on n'en voit que six dans les Arachnides des trois premiers genres de cet ordre; mais celles des autres genres en ont huit, et les femelles quelquefois ont deux fausses pattes en sur- plus. La bouche varie beaucoup selon les familles et les gen- res dans les animaux de cet ordre. Elle est quelquefois très simple et n'offre qu'une cavité sans parties différentes ou distinctes ; d'autres fois encore on y observe des man- dibules, des mâchoires et des palpes. Ces animaux sont la plupart terrestres et, en général, des suceurs, malgré les diverses compositions de leur bouche. Je les divise en deux sections, de la manière suivante. DIVISION DES ARACHNIDES EXANTENNÉES - TRACHÉALES. I."* Sect. Corps ^ soit sans division^ la tête, le tronc et V abdomen étant réunis en une seule masse, soit divisé e7i deux, au moins, par un étranglement. (a) Bouche tantôt en suçoir, sans mandibules distincles, et tantôt ayant des mandibules d'une seule pièce , en pince ou en griffe. Le corps en une masse sans division et sans anneaux distincts. Les Acarides. {b) Bouche munie de mandibules très apparentes , et coudées ou compo- sées de deux ou de trois pièces : la dernière toujours en pince. Le corps, sqU divisé en deux, soit offrant des apparences d'anneaux. Les Phalangides, 56 HISTOIRE DES ARACHNIDES. 11.* Sect. Corps partagé en trois ou quatre segmens dis - tincts, (a) Corps alioQgé, sublinéaire , partagé en quatre segmens , sous forme d'articulations. • Les Pycnogonidcs. (b) Corps ovale ou oblong , partagé en trois segmens , dont l'aptérieur, plus grand, est en forme de corselet. Les Faux-Scorpions. LES AGARIDES. Bouche tantôt en suçoir ^ sans mandibules distinctes ^ et tan- tôt ayant des mandibules d'une seule pièce , soit en pin- ce, soit en griffe, Téte^ corselet et abdomen confondus en une seule Tnasse. Point d^ anneaux distincts. [M/Dugès, qui a fait de ces animaux une étude très ap- profondie, leur assigne les caractères suivans: abdomen ^ ou thoracogastre Dug.) entier et confondu avec le der- nier et le pénultième segments du thorax , souvent même uni de la sorte avecla première portion du thorax [protode- Te Dug.) et avec la tête. Lèvre portant des mâchoires et I ecouvrant des mandibules. ] Les Acarides , selon nous , ne sont que des Poux modi- fiés et raccourcis. Toutes ont perdu les antennes, et la plupart ont acquis une paire de pattes de plus. Dans les Poux et les Ricins, l'abdomen, déjà fort grand, formait la principale partie du corps , et, dans les Acarides, Tabdo- men lui seul forme presque le corps entier. En effet , leur corselet, très réduit , semble avoir disparu, et leur tête, qui s'y trouve réunie, paraît située à l'extrémité an- térieure de l'abdomen. Gomme ceux des Poux, les yeux sont lisses, très petits, quelquefois même nuls ou avortés, ACARIENS. 5y et de chaque côté, au nombre d'un ou deux seulement, ou rapproches en dessus. Les animaux de cette famille sont, en général , très petits, et souvent ne paraissent que comme des points mouvans. Les uns sont, comme les Poux, des parasites de différens animaux , de l'homme même, dans certaines ma- ladies, et pullulent aussi d'une manière extraordinaire; tandis que les autres sont errans, et vivent, soit sur la terre, de matières animales ou végétales putréfiées , soit dans le sein des eaux. Le corps de ces Arachnides est ovale ou globuleux , très mou en général; et comme il est habitué à se gonfler du sang ou des fluides que l'animal pompe pour sa nour- riture , es t souvent moins aplati que celui des Poux. La bouche, située à l'extrémité antérieure et un peu en dessous de ce corps, varie beaucoup selon les races, à raison des progrès rapides de leur organisation , mais plus ou moins avancés dans ces races. Dans les unes , elle n'offre qu'un suçoir formé de lames étroites et réunies, et quelquefois qu'une ouverture sans aucune pièce particulière appa- rente. Dans les autres , elle est munie de mandibules ca- chées ou peu saillantes, d'une seule pièce, soit en pince , soit en griffe. Si, comme il nous le paraît , ces Arachnides ont une o- rigine fort analogue à celle des Poux, et viennent naturel- lement à leur suite, elles conduisent évidemment aux Phalangides par les Trogules , les Sirons , et de là aux Faucheurs , etc. Les Acarides , dont Linné n'a formé qu'un seul genre , sous le nom d'Jcarus, sont très nombreuses, fort diversi- fiées dans leurs races, et constituent une famille sur la- quelle M. Lafreillè a répandu beaucoup de jour par ses observations délicates : nous les divisons de la manière suivante. 58 HISTOIRE DES ARACHNIDES. DIVISION DES ACARIDES. §. Six pattes^ en tout temps , a V animal, (i) Astome. Lepte. Caris. §§. Huit pattes , dans r entier déi>eloppement de V animal, (ï) Pattes simplement ambulatoires (Acarides non aquatiques). (a) Un suçoir, avec ou sans palpes. Point de mandibules apparentes» Ixode. Argas. Uropode. Sniaris. Bdelle. (b) Des mandibules distinctes , et toujours des palpes. * Palpes sans appendices sous leur extrémité. Les mandibules en pince ( ou did*actyles ). Mitte. Cheylète. Gamase. Oribate. ** Palpes subchélifères ; ayant un appendice mobile sous leur extré- mité. Mandibules eu griffe. Erythrée. Trombidion. (2) Pattes ciliées ou frangées , et propres à nager ( Acarides aquatiques). • • Hydrachne. (i) Ainsi que nous l'avons déjà dit, il ne paraît pas y avoir d'acarien qui, à l'âge adulte, ne présente que six pattes, et il y a totit lieu de croire que les genres dont il est ici question, ne devront pas être conservés. % . » E. ACARIENS. 59 Elays. Limnocare. [Depuis quelques années rétude des Acariens a occupe l'attention de plusieurs naturalistes (parmi lesquels nous citerons surtout MM. Savigny, Léon Dufour , de Théis , Audouin et Dugès), et a fait des progrès considérables; M. Dugès a publié dans les Annales des Sciences naturelles, une série de mémoires sur ia structure et la classification de ces petites Arachnides, et dans ce moment M. Walcke- naër se prépare à donner dans son nouvel ouvrage sur les insectes aptères faisant partie des suites à Buffon [ édi- tion de Roret) un travail général sur le même sujet. Nous regrettons de ne pouvoir profiter ici des résultats obte- nus par ce dernier entomologiste^ et, pour donner une idée exacte.de l'état actuel de cette partie delà science, nous croyons ne pouvoir mieux faire que de reproduire ici le S/nopsis dans lequel M. Dugès a exposé les bases de sa classification des Acariens. ORDRE DES ACARIENS. § I. Palpes ravisseurs (c'est-à-dire renflés vers le miUeu, et ayant le se- cond article le plus grand de tous, le pénultième article armé d'un ou de plusieurs crochets et ayant le dernier article mousse, plus ou moins pyriforrae et constituant un appendice uniquement destiné au toucher). Pieds ambulatoires, (c'est-à-dire armés de crochets) , yeux. latéro-antérieurs. Famille des Trombidiés. Genres. Raphignathe. Pachygnathe. Tétranique. Rhyncholophe. Mégamère. 60 HISTOIRE DES ARACHNIDES. Smaridie. Trombidion. Erythrée. § 2. Palpes ancreurs, (c'est-à-dire ayant une forme assez analogue à celle des précédens , mais avec le dernier article aigu ou armé de pointes, et avec le troisième ou le quatrième article plus grand que les autres ); corps sans divisions; hanches plates, larges , ad- hérentes et disposées en 4 groupes séparés par de petites distances et quelquefois contiguës sur la ligne médiane ; pieds nageurs (c'est- à-dire ciliés et ayant le dernier arlicle peu différent des précé- dens); yeux supéro-antérieurs.* Aquatiques. Famille des Hydrachnes, Genres. Diplodonte. Atace. Arrenure. Eylaïde. Limnochare. Hydrachne. § 3. Palpes filiformes, incurvés, courts et libres ; corps déprimé et sans divisions; pieds unguiculés et souvent armés de caroncules, (c'est- à-dire ayant les griffes en grande partie engagées dans une mem- brane faisant office de ventouse). Parasites. Famille des Gamasés, Genres. Dermanysse. Gamase. Uropode. Ptéropte. Argas. §4. Palpes valviformes, engainant le bec ; mandibules triarticulées et ayant le dernier arlicle squammiforme et denticulc; lèvre en forme de cuiller et denliculée ; corps entier et recouvert en avant d'une plaque cornée; point d'yeux; pieds unguiculés et caroncules. Parasites. ACARIENS. 6l Famille des Ixodes, Genre. Ixode. 5 5. Palpes adhèrens à la lèvre et peu développés ; mandibules chéli- formes; point d'yeux; hanches distantes entre elles; pieds ca- roncules. 5^' Famille des ^ car es. Genres. Hypope. Acare. Sarcopte. § 6. Palpes anlenniformes ( filiformes , allongés et divariqués); mandi- bules unguiculées ou chéîiformes ; bec en forme de tête allongée; UQ corselet, des yeux. Famille des Bdellés, Genre. Bdelle. § 7 . Palpes fusiformes , sans griffes et cachés sous le rostre; mandbule en forme de pince ; corps cuirassé «t présentant i ou 2 sillons transversaux ; yeux peu distincts ; hanches à peine écartées ; pieds marcheurs ( c'est-à-dire dont le dernier article offre à -peu-près les mêmes dimensions que ceux qui le précèdent). Famille des Orihatés, Genre. Oribate. [E-] ASTOMZ. ( Astoma. ) Bouche inférieure, pectorale, très petite: le suçoir et les palpes non apparens. Corps ovale , arrondi aux extrémités , mou. Six pattes très courtes. 62 HISTOIRE DES ARACHNIDES. Os inferum , pectorale , perpaivum : haustello palpisque inconspicuis» Corpus ovale ^ ad extremitates rotundaUnn , mole. Pe- des sex hrevissimi. Observations. — Les Astomes nous paraissent les plus impar- faits des Acarides; sans yeux, n'ayant que six pattes courtes; et la bouche n'offrant qu'une petite ouverture pectorale, ils n'ont encore qu'une organisation peu avancée. Ce sont des parasites d'insectes. [M. Dugès pense que ces Acarides ne sont que des larves de Trojiîbidies , ce qui en effet paraît être assez probable. E.] ESPÈCE. I. Astome parasite. Astomd pàrasiticiim. Xatr. Gen. i. p. 162. et hist. nat. etc., 8. p. 55. pi. 7. f. 10. Mitte parasite. Degeer. Ins. 7. p!. 7. f. 7. Habite sur les mouches et autres insectes. Il est d'un rouge de sang. "Voyez le trombidiurn parasiticum. Kermctnn. A]}t. p. 48. Z.EFTX:. (Leptus. ) Bouche ayant un bec avancé antérieurement et des pal- pes courts. Deux yeux dans plusieurs. Corps mou, ovale-arrondi. Six pattes. Os rostre antice porrecto ; palpis conspicuis hrevlbus, Ocul'i duo in plurihus. Corpus molle ^ ovato-rotundatum, Pedcs sex. Obseuvations. — -Les LepteSj plus avancés en organisation que les Astomes, y tiennent néanmoins par leur corps mou. Leurs pattes sont plus longues, et leur becest un suçoir avancé, ac- compagné de palpes. Ces Acarides sont errantes, mais se Jet- tent sur les animaux et souvent sur différens insectes qu'elles sucent. • CARIS. * 63 ESPÈCES.* I.. Lepte autpmnal. Leptus autumnalis, L. globoso'-ovatus ^ ruber; abdomine postîcè setoso. jicarus autumnalis . Shaw. Miscell. zool. 2. pi. 42. Habite en Europe, sur les plantes, les graminées, etc.; commun en automne, grimpant aux jambes, s'insinuant dans la peau , eî causant des démangeaisons insupportables. 2. Lepte des insectes. Leptus insectorum, L. corpore o'mVi coccineo ; rostro subconico ; pedibus subœqualibus Acarus phalangii.'Degeer, Ins. 7. p. nj. pi. 7. f. 5-6. Trombidium insectorum. Hermann. Apt. p. 46.pl. i.f. 16. Leptus phalangii. Latr. Gen. i. p. i6r. * Trombidium phalangii. Dugès. Ann. des Sciences nat. 2. série, zool. t. i.pl. I. fig. 17-21,(1) Habite en Europe, sur des faucheurs, des tipules , etc. 3' Lepte cornu. Leptus cornutus, L. cinnabarinus ; pedibus subœqualibus paîlidis i rostre base apopkysl utrinque truncatâ setiferâ. Trombidium cornutum. Herm. Apt. p. ^'j. pi. 2. f. n. Habite en Europe , entre les mousse.s. Espèce errante. 4. Lepte latirostre. Leptus latirostris. L. pallidè rubens ; pedibus posticis longioribus. Trombidium lalirostre.Kerm. Apt. p. 47, pi. i. f, i5. . Habite eu Europe, dans les débris, les ordures. Etc. CARIS. ( Caris. ) Bouche ayant un bec conique avancé, formé de deux mâchoires réunies. Deux palpes subconiques , avancés, quadriarticulés, de la longueur du bec. Corps arrondi, très plat, à peau écailleuse. Six pattes. (i) M. Dugès a constaté que le parasite des faucheurs, dont on avait fait le Lepte des insectes , n'est autre chose que la larve d'une espèce de Trombidion de couleur écarlate. E. 64 • HISTOIRE DES ARACHNIDES. Os rostro conicn , j^orrecto , e maxillis duabus coalitis composito, Palpi duo subcom'ci , porrecti^ quadriarticuli ^ rostri longitudine» ^ Corpus suhorhiculatum , depressum , cute coriaceâ Pedes sex. Observations. — Le Caris, qui semble n'avoir été observé, jusqu'à présent, que par M. Latreille, se distingue des Acarides précédentes, par son corps aplati et coriace. Il diffère des Ti- ques ou Ixodes , par le nombre de ses pattes. [D'après les observations de M. Audouin , il y a tout lieu de croire que l'Arachnide décrite par Latreille sous le nom de c ario s [àont on Qi fait depuis caris) , n'était autre chose qu'une larve d'Argas. Voyez Annales des Sciences naturelles, i" série, t. 25 , p. 4i2. E.] ESPÈCE. I. Caris de la chauve-souris. Carù vespertilionis. Car, corpore ftisco. La Tique de la chauve-souris ? Geoff. a. p. 627. Latr. Gen. i. p. 161. [Règne anim. '2. éd. t. 4. p. 290. et Ann. des Se. nat. t. 26. p. 260.] Habite sur les chauve-souris. IXODE. ( Ixodes. ) Bouche ayant un bec court, terminal , avancé, trilamel- !é, tronqué, un peu dilaté au sommet. Deux palpes ob- longs, planes, avancés, engainant le bec. Point d'yeux distincts. Corps ovale-arrondi, plus étroit antérieurement, co- riace. Huit pattes. Os rostro bre^>i^ terminait^ porrecto ^ trilamellato ^ trun- caîo apice suhdilatato. Palpi duo ohlongi , plani , porrecli^ haustellum paginantes* Oculi nulli distincti. Corpus ovatO'Orhiculatum , anticè angustius , subcoria- ceum, Pedes octo. IXODE. 65 Observations. — Les Ixodes, vulgairement appelés Tiques, et auxquels d'anciens naturalistes donnaient le nom de Ricins, i^onl des Acarides plus ou moins coriaces, qui se tiennent habituelle- ment dans les bois, les taillis, sur des plantes peu élevées, et qui s'accrochent aux animaux qu'elles rencontrent pour en sucer le sang. Elles attaquent ordinairement le chiens, les bœufs, les chevaux, etc., et engagent tellement leur suçoir dans leur chair, qu'il est difficile de les en arracher. La lame intermédiaire de leur suçoir est dentée en scie , selon les observations de M. La- treille. [Voyez pour les caractères de ce genre le tableau page 61,61 pour plus de détails sur son organisation, les observations de M. Savigny, consignées dans les belles planches du grand ou- vrage sur l'Egypte ; celles de M. Audouin , publiées dans les Annales des Sciences naturelles , ir« série , tome 25 , et celles de M. Dugès , insérées dans le 2e volume de la seconde série du m^iïie recueil. E.] ESPECES. 1. Ixode ricin. Ixodes ricùrns, Latr. /. flavo-sanguïneus; abdominis lateribus mar^inatis , subvillosis ;^ palpis liberls. Acariis ricînus. Lin. Fab. 4. p* ^^^' Acarus rcduvîus. Degeer. Ins. g. pi. 6. f. x-s, La Tique des chiens, Geoff. 2. p. 621, * /. ricinus. Latr. Règn.anim. 2. éd. t. 4. p. a88. * /. reduvius.'WaXiU. loc. cit. p. ^6. fig. i5i. Griffilh. Anim. Kiiigd. Ar. pi. 27. fig. 4. Habite en Europe , daus les bois , sur les chiens , les bœufs, elc* 2. Ixode réticulé. Ixodes reticulatus. Latr. /. suprà cînereus • macuîls lineoîisque Juscc^rubris varîe^atus ; palph subovaïibus. Acarus reticulatus, ¥ah. Eut, ^, l>, 428. Acarus reduvius. Schrank. Ins. ansir. n° io43. t. 3. f. 1-2. Cynorhcestes pictus.Herm. a\i\.^^. 67. * Ixodes ophiophilus. Muller. Nova Acta Acad, nat. Cur. Bonnœ t. i5. 2e partie, p. 236. pi. 67. * I. reticulatus. Latr. Règn. anim. a* édit. t. 4* P- ^88, Etc. Ajoutez Acarus cegyptius, Lin, Herm. Apt. pi. 4. f. 9. Tome YUI. 5 6S HISTOIRE DES ARACHNIDES. (* Savigny. Exp. d'Egypte, Arach. p. 9. f. 10; Walck. op: cit. pi. 32. fig. I.) Acarus ameiicanus ^ Lin. etc. * Ixodes marginalis. Hahn , op. cit. p. 63. pi. 56. fig. i53. * Ixodes plumbeus. Dugès. Annales des sciences naturelles. 2* série; t. 2. p. 33. pi. 7. fig. 7. * Ixodes erinaceus. Audouin. Ann. des se. nat. i'"'^ série, t. 25. p.4i5. pi. i4. fig. 2. * Ixodes trabeatus, ejusd. loc. cit. p. 420. pi. 14. fig. 3. Etc. AB.6AS. (Argas.) Bouche inférieure; suçoir à découvert; deux palpes co- niques , courts, quadriarticulés. Point d'yeux distincts. Corps ovale-elliptique, déprimé, coriace. Huit pattes. Os inferum ; haustello distincto ; palpis duohus brei^ibus conicis^ quadriarticulatis. Oculi nulli conspicui. Corpus oçato-elUpticum^ deprcssum^coriaceum. Pedesocto. Observations. — L'Argas diffère éminemment des Ixodes par sa bouche inférieure , et parce que ses palpes, qui n'engaînent point le suçoir , ont quatre articles. La seule espèce que Ton connaisse vit sur les pigeons, et souvent. en très grande quantité. [Les Argas paraissent avoir les palpes filiformes comme les Gamases, mais se rapprochent aussi des Ixodes parla confor- mation des mandibules et de la lèvre; leurs pieds paraissent être à peine caroncules. M. Dugès leur assigne les caractères suivans ; mais , n'ayant pu les observer lui-même, il n'en parle que d'après les figures de Hermann et de Savigny. « Famille des Gamasés ; genre Argas. Cinquième article des palpes aussi long que d'autres articles , mais le premier le plus long de tous; mandibules et lèvre dentelées; rostre inférieur; hanches subégales ; pieds subégaux , unguiculés et sans caron- cule, ou n'ayant qu'un caroncule très petit. « E.] ESPÈCES X. Argas. bordé. Argas marginatus. Latr. Gen. i.p. i55. tab. 6.f. 3. Rhjncoprion cohimbà. Herm. Apt. p. 69. pi. 4. f. 10- 11. UROPODE. «7 Acams margînatus. Fab. 4, p. 427. * Latr. Règne anira. t. 4. p. 289. Habite en Europe, dans les colombiers. Il suce le sang des pigeons» * Ajoutez : * Argas persicus. Fischer, Mém. sur l'ai'gas. in-4. Moscou. iSaS. Aud. Explication des planches de M. Savigny. p. 428. Arach. pi. 9. f. 8; Walckenaer Ins. Aptères, pi. 33. fîg. 6. * Argas Fisckerl. Audouin. Ap. Savigny. Egypte. Arach. pi. 9. f. 6. * L'Acarienfiguré par M. .Savigny dans le grand ouvrage sur l'Egypte, (Arach. pi. 9. fig. i3), et désigné par M. Audouin, sous le nom à^Ixode de Forskaël ^ paraît être une larve d'Argas. Cest à côté des Argas que se place le nouveau genre Pteropte Pteroptus établi par M. Léon Dufour pour re- cevoir un Acarien à huit pattes caronculées, à palpes fili- formes avec le dernier article le plus long de tous, à corps déprimé, coriace en dessus et sans divisions, sans yeux et vivant en parasite sur les chauve-souris. M. Dugès a adopté ce genre et le place dans la division des Gama- siens. Esp. Pteroptus vespertilîonis. Léon Dufour. Ami. d. se. nat. t. 26. p. 98, et t. 25. pi. II. fîg. 6, • Ajoutez- V Argas pipistreliœ. Audouin. Ann.des scienc.nat. 1'® série t. 25. p. 412. pi. 14. fig. i; Griffith. Anim. kingd. Arach. pi. 27, fig. 5. L'Acarus vespertilionis. Herm. Mem. apterol. p. 84. pi. i fig. 14. Gamasus vespertilionis. Latreille. Règ. anim. Etc. ^_____ ^-^ UKOFODX. ( Uropoda. ) Bouche s'ouvrant sous le bord antérieur du corps, dans le milieu. Le suçoir et les palpes n'étant point apparens. Point d'yeux distincts. Corps ovale, arrondi postérieurement 5 à dos coriace, un peu convexe. Un long filament fixé à Tanus. Huit pat- tes courtes. Os infra corporis marginem anticum medio aperiens: haustello palpisque inconspicuis, Oculi nulli distincti, 5. 68 HISTOIRE DES ARACHNIDES. Corpus ovale ^ postice rotandatum ^ dorso coriaceo cou- vexiusculo. Fiiamentum loiigum ano infîxum, Pedes octo brèves, OBSF.11VATIONS. — Pcut-étre le long filet, fixé à l'anus de l'a- nimal, ne devrait-il élre considéré quecojnme une particularité d'espèce, et, dans ce cas, peut-être encore, devrait-on réunir à ce c^enreVJcarus spinitarsus d'Hermann (Apt., p. 85, pi. 6. f. 5) qui est aussi parasite d'insectes. L'Ùropode se fixe sur le coq)s de dilYérens Coléoptères par son filet caudiforme. [M. Dugès a recorihj^que le filament dont il est ici question , est tout-à-fait accidentel et seulement un produit d'excrétion. Les pattes des Uropodes sont terminées par un caroncule et deux griffes, et leur bouche, difficile à apercevoir, est pourvue des palpes filiformes assez courts et de mandibules intérieures en forme de bras, et comparables à celles des Gamases. E.] ESPÈCE. I. Vvo-^oàe y é^él2LXiie, Uropodave^etans, Laîr. Gcn. i. p. i58. et Hist. nat., etc., voL 7. p. 38 1. et vol. '8. p. 67. f. 8. Mite végétative. Degeer. Ins. 7. p. laS. pi. 7. f. i5. * Diigès. Ann. des scienc. nat. 2* série, t. a.p, ap. pi. 8. fig. 33-36. Habite en Europe, sur différens Coléoptères. M. Latreille présume qîî'elle a des mandibules , quoique non aperçues. SMARZS. ( Smaris. ) Bouche terminale, ayant un bec avancé, cylindrique, pîus grêle vers son sommet. Deux palpes avancés, droits, cie la longueur du bec, sans soie au bout. Deux yeux. Corps ovale, presque rhomboïde, écailleux ou velu. Huit pattes; les antérieures plus longues. Os terminale : rostro porrecto , cylindrico , versus api cem graciUore. Palpi duo porrecti^ i-ecti ^ rosîri longitudi* ne; setâterminaU nullcL Oculiduo, sMARis. 6g Corpus oi^atum , subrhumbeum, squamosum aut villosi'm» Pedes octo .: aîiticis longiorihus. Observations. — Les Smaris sont des Acarides errantes, qui ont des rapports avec les Bdelles, mais s'en distingnentprincipa- lement par leurs palpes plus courts et sans soies au bout. [Ces Acariens, remarquables parla grande' extensibilité de leur bec, ont été récemment étudiés avec soin par M. Dugès; ce sa- vant pense que leur place naturelle est à.côté desTrombi'dions^ et leur assigne les caractères suivans pour les distinguer des au- tres genres de la famille des Trombidées. Palpes courts et portés sur un bec rétractile et protractile , qui, dans l'état de repos , est à peine visible en dessus; mandi- bules ensiformes et très aiguës ; corps entier , rétréci en avant ; hanches très éloignées entre elles, formant quatre groupes bien distincts , et celles de la première paire insérées sous l'a- vance immobile du corps; pieds palpeurs; ceux de la prcy mière paire les plus longs; articles du tarse allonges. E. ESPÈCES. 1. Smaris du sureau. Smaris scunbuci, S. subvillosiis ; antice ncutiusculo , postice retuso. Latr. Gen. i. p. i53. ^carus samùu9c.Sîc\irui\ck, Austr. n" io85. Herm. Apter. p. 3o. pi. 2. f. 8. Habite en France, en Autriche, sur les arbres, et par terre sur les feuilles. . 2 . Smaris miniacé. Smaris miniatus. S. villosus, pallidè miniatus; corpore utidque extremitate subaculo, Trçmbidium miniatum. Herni. Apterol. p. 28. pi. i. f. 7. Habite par terre, entre les débris, les ordures. 3. Smaris papilleux, Smaris papillosus. s. miniatus , papillis brevibus obsitus; anlicè latlore clepres so. Trombidium papillosum. Herm. Apterol. p. ag. pi. 2. fig. 6, * Smayidia papillosa. Lalr. Règn. anim. 2* éd. t. 4. p. 287. * Dugès. Ann. des se. nat. 2* série. Zool. t. i. pi. i. ûg. i3-i6. * Griflitl). Anim. kingd. Arach. pi. 22. fig. 6. Habite en Europe , sur les troncs d'arbres et entre les mousses. yO HISTOIRE DES ARACHNIDES. Etc. Ajoutez le Tr. squamatum. Herm. pi. 2. fig. 7. * Thrombidïon. expalpe. Herm. op. cit. pi. a. f. 7 et 8. Smaidîa expalpis. Dugès. Ann. t. i. p. 16. Etc. • . • BDEi:.I>E. ( Bdella. ) Bauche ayaixt un bec terminal, avance, subulé, com- posé de trois lamés. Deux palpes longs, filiformes, di- vergens , coudés, terminés par deux soies. Quatre yeux. Corps ovale, arrondi postérieurement. Huit pattes ; les postérieures plus longues. Os rosir o terminali^ porrectOy suhulato ^ trilamellato, Palpiduo Ipngi, filiformes^ dwaricati ^ fracti ^ setis duahus terminati, Oculi quatuor. Corpus ovatum y posticè rotundatum, Pedes octo : posti- cis longioribus. Observations. — > Les deux grands palpes des Bdelles res- semblent à des bras, et ont porté Geoffroy à former avec la Bdelle commune, une deuxième espèce du genre Pince. Mais les Bdelles n'ont point de mandibules, et constituent un genre particulier établi par M. Latreille. Leur corps est njou , rétréci en pointe antérieurement. [ M. Dugès classe ce genre au rang d'une famille dont nous avons déjà fait connaître les carajctères dans le tableau placé page 61, et il y' établit deux divisions génériques; savoir : les Bdelles proprement dites [Bdella) , qui ont les palpes fléchis, obtus et armés au sommet de longues soies rigides; les man- dibules chéliformes à mordant très petit; la lèvre triangulaire et de même longueur que les mandibules ; le corps entouré d'un sillon ; quatre yeux, et les hanches écartées. Et les Scires [^Sciras ), qui ont les palpes antenniformes (longs et divergeas); les mandibules unguiculées ou chéliformes ; le rostre simulant une tête; le corps oblông, renflé, et divisé en deux parties par un sillon ; de chaque côté un œil latéro-antérieur bien visi- ble ; enfin les pieds comme chez les Bdelles. Voyez Annales des ♦Sciences naturelles, 2* série, t. 2, p. 42.] E. MITE. ^I ESPÈCES. ij Bdelle commune. Bdella ruhra* B. coccinea f pedibiis palUdis ; palpis guadrmriiculatis, bisetïs. Acarus longicornis. Lin, Fab. Ent. p. 433. La Pince-roiige. Geoff. 2. p. 618. p! 20. f. 5. Scirus vulgarîs. Hern). Apt. p. 61. pi. 3. f. g. et pi, 9./^. S. Dugès. Ann. des se, nat. 1^ série, t. 2. p. 45. pi. 7. fig. 19 et 20. Habite eu Europe^ sous les pierres. 2. Bdelle longirostre. Bdella lojigirostris, B .miniata; rostro thovace longiore; corpore ovati. Scirus longirostris. Herm, Apt. p. 62. pi. 6. f. 12. Habite en Europe , entre les mousses. Etc. Ajoutez les Scirus latirostris et setirostris. Herm. Apt. p^ 62, pi. a. f. 2. et f. 12. * M. Dugès sépare ces Acariens des BJellos et leur conserve le noi» générique de Scirus , employé primitivement par Hermano, pour tout le, groupe des Bdellés. (Voyez le tableau page 61). MÏTE. (Acarus.) Bouche ayant un bec court, terminal; deux mandibu- les en pince ; deux palpes de la longueur du bec ou plus courts. Deux yeux apparens. Corps mou , ovale ou suborbiculé, souvent hérissé de soies. Huit pattes. Os rostro ùrei^i terminais Mandibulœ duœ chelatœ. Pal- pi duo 5 longitudine rostri 'vel hreviores, Oculi duo conspi- eut ' * Cojpiis molle ^ ovatum aut suhorbiculatum , sœpè setis hispidum. Pedes oclo. Observations. — Il s'agit ici, non du genre Acarus de Linné et de Fabricius, mais d'un genre établi par M. Latreille, sous le nom de Sarcopte ^ et qui embrasse la Mite de la gale,, ainsi que beaucoup d'autres qui sont pour nous les Mites proprement 71 HISTOIRE DES ARACHNIDES. dites. Ces animaux ont une pelotte vésiculeuse à rextrémilé de leurs tarses. Les Mites sont les j)kis petites acarides connues; la plupart sont trop petites pour être aperçues à la vue simple. Leur su- çoir est un bec court, très fin, qui se compose de deux ou trois lames. Les unes, parasites, vivent dans les ulcère» de la gale de l'homme et de quelques animaux; d'autres, parasites en- core, vivent sur des oiseaux, et d'autres se nourrissent de diver- ses substances alimentaires de l'homme. Celle de la gale donne lieu, soit à l'égard de son origine, soit à celui de sa puUuIa- tion extraordinaire, à des considérations étonnantes. Celle du fromage est à-peu-près dans le même cas. [ M. Dugès distingue avec raison les Mites ou Acares des Sarcoptes, qui ici se trouvent réunis. Il ne comprend dans le genre Acare Acarus que les espèces dont le corps mou et renflé est divisé en deux portions par un sillon transversal, de ma- nière à offrir uû corselet bien distinct, et dont les pattes sont toutes carouculées et insérées en deux groupes peu distans; celles de la première paire sont remarquables par leur gros- seur et celles de la deuxième paire, les plirs petites de toutes. E. ESPÈCES. I. Mite delà galle. Acarus scabiei. A. subrotundits ; pedibus brenbiis nifescentibus : posticis quatuor seld longissimd. -^céirMi ica/^/e/, Fab. Ent. 4. p. 43o, Degeer. Ins. 7. p. 94. pi- 5. f. i2-i3, Ciron de la gale. Geoff. 2. p. 622. Sarcoptes scabiei. Lat, Geii. i. p. iSa. * Renucci. Thèse inaugurale sur l'insecle qui produit la conlagion de la gale. Paris'î i835. n. 83. pi. 2. fig. i-3.* * Insecte de la gale. Raspail. Ann. des se. d'observ. t. 2. p. 445, et bulletin de ihérapeutique, t. 7. pi. i. fig. i-^. * Dugès. Ann. des se. naf. 2* série, t. 2. p. 3B. et t. 3. p. a45. pi. XI. B. * Rayer. Traité des maladies de la peau, pi. 5. fig. 6 et 7. . * Edwards. Elém. de zoologie, p. 286. fig. 469. Habile dans les ulcères de la gaie, [Selon les observations du docteur I MITE. ^3 GaUsy on trouve dans les ulcères de la gale, une mile d'une forme diflérente. Y en aurait-il de diverises espèces ? * L'existence de l'acarus de la gale a été révoquée en doute par quelques naturalistes ; mais des observations récentes sont Te- nues confirmer pleinement l'opinion de Redi , de Degeer et dt- Gales (i), touchant ce parasite, et on a constaté que sa pré- sence suffisait .pour déterminer le développement de la gale. MM. Renucci, Raspail, Dugès, etc. l'ont étudié avec soin, et ont fait voir non-seulement qu'il était bien distinct de la mite du fromage, mais qu'il devait former un genre particulier auquel le dernier de ces naturalistes applique le nom de Sarcopte, déjà em- ployé par Latreilie pour la totalité du genre acare. Les caractères assignés par M. Dugès à son genre Sarcopte sont les suivans ; Hanches des quatre pieds de devant très écarlées des postérieures; caroncules campanulées ; corselet engagé. L'espèce unique qu'il y rapporte, l'acarus de la gale de l'homme^ a le corps déprimé, inégal, subarrondi -et labié en ayant sur les côtes; le museau obtus, élargi, aplati en forme de pelle; les quatre pieds postérieurs très courts, sans caroncules et terminés par une grosse et longue scie. M. Raspail a fait connaître, sous le womà^ Sarcoptes eqiù un autre acarieu qui se trouve dans les pustules galeuses chez les Che- vaux, et quia les huit pattes caronculées ; l'organisation de la bouche de ce parasite paraît différer aussi beaucoup de ce qui se voit chez le Sarcopte de l'homme (Voyez le bulletin général de thérapeutique, l. 7. pi. -2. fig. 3). i. Mite domestique. Acariis domesticus, A. albiis : macidis binisfuscis; corpore ovato^ mediocoarctato : pilis longissïmis ; pédibus œqualibus. Degeer. lus. 7. p. 89. pi. 5. f. i — 4.^ Lat. Hist. nat. , etc. , vol. 7, pi. 66. f. 2—3. * Lyonnet. Mém. du Mus. t. 18. pi. 14. fig- 8-1 3. * Dugès. Ann. des se. nat. a» série t. 2. p. 40. pi. 7. fig. i3 — 18. •Griffith. Anim. kingd. Arach. pi. 22, fig. 2. Habite en Europe , dans les maisons , dans les collections d'insectes, d'oiseaux. (1) Il est cependant à noter que l'acarus figuré par ce der- nier auteur, n'est pas l'acarus de la gale ; mais comme l'a très bien fait voir M. Raspail , la Mite du fromage. E. 74 HISTOIRE DES ARACHNIDES. 3. Mite du fromage. Jcarus siro, J. albîdus ; femoribus càpiteque ferrugineis , ahdomine setoso. Acarus siro. Lin. FaL. Ent. 4. p. 43o. Habite dans le fromage trop long-temps gardé. On se la procure, à volonté, avec cette substance, ainsi que la mite de la farine, qu'ii en faut distinguer. Voyez Degeer. Ins. 7. p. 97. pi. 5. f. r5. * Cette espèce a été figurée aussi sous le nom de Ciron de la gale parM. Galès, dans sa thèse inaugurale, et par M. Patrix, dans le Die t. des se. médicales. Etc. A]o\\\ez' V acarus passeriinis de 'Fdh. {Sarcoptes passerinus , Lat.), Vacants dimidiatus d'Hei'm. Apterol. p. 85, pi. 6. f. 4. * Dugès; op. cit. t. 2. p. 41. etc. + Genre Hypope. Hypopus. . Le genre Hypope de M. Dugès se compose de mites dont le corps est ellipsoide, aplati et sans divisions ; le suçoir étroit , pourvu de 2 soies rigides dirigées en a- vant et paraissant composé d'une lèvre soudée aux palpes ; les mandibules cachées, et les pieds courts, disposés en deux groupes peu distans et terminés par un caroncule et des griffes. t Hypope spinitarse. Hjpopus spmitarsus, Dugès. Ann. des se. nat. 2^ série, t. a. p. 87 . . Acarus spinitarsus. Herm. Apter, pi. 16. fig. 5. Le pou du limaçon de Lyonnet et V acarus mus'carius de Degeer (t. pi. 7, iig. 2. ) paraissent appartenir aussi à ce genre. E. CHEYIÈTE. (Cheyletus). Bouche terminale, deux mandibules en pince. Deux pal- pes épais, en faulxà Textrémité, sailians,en forme de bras. Les yeux apparens. Corps mou , ovale. CHEYLÈTE. ^5 Os terminale : mandibulœ duce chelatœ, Palpi duo cras- si y apice/alcaii, exserti, hrachiif ormes . OcuU conspicui. Corpus molle ^ ouatum. Observations. — Parmi les Acarides qui ont des mandi- bules, M. Latreille distingue comme genre le Cheylète, à cause de ses deux gros palpes avancés en forme de bras. G'est une acaride errante , extrêmement petite. [Ce genre, établi d'après des figures grossières et des des- scriptions incomplètes nécessite de nouvelles observations; les animalcules que l'on y a rangés ne paraissent avoir que six pattes , et dans ce cas ne seraient probablement que des larves. M. Dugès n'a pas cru devoir l'admettre. E. ESPÈCES. I. Cbeylète des livres. Cheyletus eniditus. Acarus emditiis. Schrank. Auslr. n» io58. tab. 2. lig. r, '^^w&à. pediculus musculi , ibid. , n° 1024-, t. i. f. 5, Acarus enulkus. Oliv. EQcycl. 11° i3. Cheyletus eruditus. Lat. Gen. i. p. i53v Habite daus les collections d'histoire naturelle, dans les livres expo- sés à rhumidilé. GAMASE. (Gamasus.) Boucbe terminale: deux mandibules en pince. Deyx palpes filiformes, soit saillans, soit très distincts, sans ap- pendice mobile sous leur extrémité. Corps ovale, soit entièrement '^'^u, soit corjace en dessous. Os terminale. Mandibulœ duce chelatœ. Palpi duo fili- formes^ exserti aut distinctissimi ; appendice mobili infra extremitatem nidlo. Corpus oi^atum, modb penitus molle , modo supra coria- eeum. Pedés octo. yÔ HISTOIRE DES ARACHNIDES. Observations. — Les Gamases diffèrent des Cheylètes par leurs palpes filiformes; des Érythrées et des Trombidions, parce que ces palpes n'ont pas un appendice mobile sous leur extrémité, et se rapprochent des Oribates par celles de leurs espèces qui ont le dessus du corps coriace. [M. Dugès restreint le genre Gamase aux Acariens de la fa- mille dès Gamasés (Voyez page 60), qui ont le 5« article des palpes le plus petit; la lèvre trifide; les mandibules chéîiformes et à griffe denticuléè; le corps entier, obovalaire, aplati , scu- tigère, et les pattes de la première paire grêles et allongées, tan- dis que celles de la seconde sont souvent les plus épaisses. E. ESPÈCES. I, Gamase tisserand. Gamasus telaims. G. rubicundo-hyaliniis ; abdomine iitrinqiie macula fusca. Acarus telarius. Liu. Fab. Eut. 4. p. 43o. Le tisserand d'automne. Geoff. 2. p. 626. n" i3. * Tromhidlon telarium. Herm.Man. Apter. p. 82. fig. iD. * Tetranychus telarius {i). Dugès.jAun. des se. nat. 2e série, t. i,p. 25. Habite sur les feuilles de diiférens arbres, et y forme des toiiesjtrès fines. (1) Le genre. Tetranyque Tetranychus a été fondé par M. Léon Dufour, et adopté par M. Dugès dans son travail général sur les Acariens. Cette nouvelle division générique diffère en effet beaucoup de celle des Gamases avec lesquels on avait confondu les Tétranyques. M. Dugès le place dans la famille des Trombidiés et y assigne les caractères suivans : Un suçoir tout semblable à celui des Rapliygnathes (voyez page 5*9); mais à deux acicules sans soie et qui ont un peu plus de longueur ; des palpes aussi à crochets fort courts et épars, mais eux-mêmes en totalité gros, courts, conoïdes, appliqués Mir une base triangulaire et formant avec elle une sorte de tête obtuse et bifurquée, des yeux latéro-antérieurs, des hanches insérées de chaque côté en deux groupes, un pour les deux anléneures|, «n J)Our les deux postérieures; des pattes GAMASE. 77 2. Gamase des coléoptères. Gamasus coleoptratorum, G. ovattis , ri/fuy ; ono albicantc. y4carus colcoptratornm. Lin. Fab. Ent. 4. Y- 432. La mite des Coléoptères. Geoff. 2. p. fiaS. n° 4. Gamasus coleoptratorum. Latr. Gen. l. p. 147. * Diigès. Ann.des se. nat. a'série. t. s», p. 25. pi. 8. fig. 2^, 27, Habite sur les excrémens des bœufs, des chevaux, et s'attache eri grand nombre sur les Coléoptères qui s'y rendent. •), Gamase bordé. Gamasus marginatus, G. cvatus, brunneus ^ corlaceus ; ahdominis mafginibus membrana^ ceis , albldis ; pedibus anticis longioribus. 'Accrus margînatiis. Herm. Apterol. p. 76. pi. 6. f. 6. Gamasus marginatus. "L^X. Gtn.i.r^. 148. * Nacrochelis marginatus. Lat. Règne anim. t. 4- P« 2S2. *Dugès, loc. cit. t. 2. p. 26. Habite sur des fumiers de végétaux; trouvé parHermann, sur le- corps calleux du cerveau d'un homme. Etc. Ajoutez : VAcarus crassipes. Herm. Apter. pi. 3. fîg. 6 et 8. pi. g. fig. R. — Gamasus crassipes. Dugès, loc. cit. t. 2. p-s?.. * "L'acarus testudinarlus. Hermau. op. cit. — Macrochelis testudirta- rïus. Latreille. Règn. anim. t. 4. p. 282. — Gamasus Ics/udinarius , Dugès, loc. cit. * • * Acarus Savlgnîi. Audouin. Explic. des p lanches de M. Savi'gny. (Egypte. Arachnides pi. 9. fig. 4. ) * Gamasus cossl. Dugès, loc. cit. Pou de la chenille du bois de saule. Lyonnet. Mém. du mus. t. 18. dont la partie anlérieure est toujours la plus longue et dont la cuisse bu troisième article offre des dimensions de beaucoup supérieures à celle des autres articles, terminées enûn par deux crochets fort pelits et fort courbés, attachés à un septième article de petites dimensions et dépassés par quatre soies rai- des , grosses et presque droites. » Le type de ce genre est le Tetra^yquc lii^gf.r Tetranjrchus lintearins^ Léon Dufour (Annales des Se. nat., 1'* série, t. 25- pag. 281^ pi. 9, fig. 4 et 5). M. Dugès. a fait connaître aussi plu- sieures espèces nouvelles (voyez Annales des Se. nat., a^ série, t. I, p. 27), yS HISTOIRE DES ARACHNIDES. * Gamasus tetragomis.'Dxx^h, loc. cit. ; pi. 8. fig. 28 — Sa. * Gamasus gigasy et plusieurs autres espèces nouvelles décrites par M. Dugès. •}* Genre Dermanysse. Dermanyssus, Dugès. Ce genre nouveau est extrêmement voisin du précé- dent, dont il se distingue, ainsi que des autres groupes réunis par M. Dugès dans la famille des Gamasés (voyez page do) par la mollesse de la peau , la forme aiguë de la lèvre et les mandibules perforantes. Ce naturaliste y range les espèces suivantes, qui sont toutes parasites : 1 Dermanyssus avium, Dugès. Ann. des se. nat. 2^ série , t. 2. p. 19. pi. 7, fig. i~4. , Celte espèce paraît être la même que : le Pou de piuoine et le Pou d'une sorte d"" émérUlon de Lyonnet (Mém. du Muséum t. 18. pi. 5. fig. II. et ii)\VAcanis gallînœ de Degeer (Mém. pour servir à l'Hist. des Insectes, t. 7. pi. 6. fig. i3); VAcariis hirudinis d'Hermann (Apterol. pi. i.fîg. i3); le Gamasus gallinœ et le G. Hirudinis à& 'LsAveWXe. (Règne animal, f. 4- P* 285); elle Smaride des petits oiseaux à^ M. Duméril (Dict. des se. nat. t. 49. p. 367. Atlas pi. 52. fig. A. B.) 2. Dermanyssus vespertilionis. Dugès (loc. cit.) p. 22 , pi. 7. fig. 5. 3. Dermanyssus convohuli, Dugès (loc. cit.) p. 24. 4. Dermanyssus orîhati, Dug. (loc. cit.) p. 24. E. ORIBATE. (Oribata.) Bouche en bec conique. Mandibules en pinces. Palpes très courts , non saillans. Corps ovale, rétréci en pointe antérieurement; à peau du dos coriace , doux , presque en bouclier. Huit pattes un peu longues. Os rostroconico ; mxmdibulis chelatis ; paJpis bre^fissi- mïs^ non exsertis. j OBIBA.TE. . 79 Corpus osfatum y anticè angustato-acutum ; ente dorsali coriaceû^ dura, subclypei forme, Pedesocto longiusculi. Observations. — Les Oribales, qu'Hermann désigna sous le nom de notaspes, sont des Acarides très petites, à dos couvert d'une peau dure, qui ressemble à une écaille clypéacée, ou, en quelque sorte, à des Élylres réunies. Ces Acarides sont errantes, marchent lentement, et se trouvent entre les mousses, sur les pierres et sur l'écorce des arbres. [Dans la méthode de M. Dugès, les Oribates forment une famille particulière qui se lie aux Acarés et aux Bdellés par leurs mandibules et leurs segmentations, et aux Gamasés par leurs cuirasses écailleuses (Voyez pour les caractères de cette famille, le tableau page 6i). E. ESPECES. 1. Oribate géniculé. Orihaia geniculata. O. fuico-castanea j nitidaj pilosa • femoribus subclavat'u» Acarus geniculatus. Lin. Acarus coHicalis. Degeer, Ins. 7. p. i3ï. pi. 8. f. 1. Acarus^ n** 11. Geoff. 2. p. 626. Orihata geniculata. Latr. Gen. i. p. 149. JNotapsis clavipes. Herm. Apt. p. 88. pi. 4. f. 7. . * Dugès. Ann, des se. nal. 2^ série t. 2. p. 46. pi. 8. f. 40 — 42- Habite en Europe , sur les mousses , les pierres , etc. 2. Oribate thélëprocte. Orihata theleproçtus. O. nigra ; dorso ctypeato, per circulos concentricos striato. JSotapsis theleproçtus. Herm. Apt. p. 91. pi. 7. f. 5. Orihata theleproçtus. Lat. Gen. i. p. i49« Oliv. Encyc. n° 6, *Griffith. Anim. kingd. Arach. pi. 28, fig. 3. Habite en Europe , enlre les mousses. Etc. Ajoutez les autres espèces indiquées par MM. Latreille et Oli- vier dans l'Encyclopédie, par Griffilh, dans sa traduction du Règne animal de Cuvier,mais &vlv\o\x[.\ Oribates castaneus de Her— mann , dont la structure a été étudiée avec beaucoup de soin par M. Dugès. Voy. Ann. des se. nat. 2 série, t. 2. pi. 48.] ERTTHRÉE. (Erythraeus.) ■ Bouche en bec conique. Mandibules en griffe. Deux 8o • HISTOIRE DES ARACHNIDES. palpes allonges, saillans, subcliélifères : leur dernier ar- ticle ayant à sa base un appendice mobile et digitîforme. Deux yeux sessiles. Corps ovale, non divisé. Huit pattes. Os rostro conico. TMandïbulœ ungulatœ^ Paipi duo tlongati., ex serti , suhclieliferi : articula ultimo appendice mohili digitijornil ad hasim insttucto, Ocuh duo sessiles, Cojpus ovatum , pidp>isum. Pedes oclo. Observations. — Les Érythrées avoisinent les Trombidions par leurs ra-pports; elles leur ressemblent par les mandibules et les palpes; mais leurs yeux sessiles et leur corps non divisé les en distinguent. Ce sont aussi des acarides errantes. [Voici les caractères que M. Du^^ès assigne à ce genre qui prend place à côté des Trombidions, dans la famille des Trom- bidiés (page 60); palpes grands, libres et biunguiculés; man- dibules unguiculées; corps entier; hanches contigiiës; pieds coureurs (c'est-à-dire unguicnlés, allongés et ayant leur der** nier article grêle et très long) ; ceux de dernière paire les plus longs. E. ESPÈCES. I. Erythrée faucheur. Erythrœus phaîangioides. E. corpore obscitrè ntbro : fasc'â dorsali Jlavo-auranttd ; pedibus îongis : postïcls diiobiis longioribits. Mite faucheur. Degeer. Ins. 7. p. i34. pi. 8. f. 7 — S. Trombidium phaîangioides, Herm. Apterol. p. 33. pi. i. f. 10. Erythrœus pJinlangioides. Lat. Gen. i, p. i46. Habite ea Europe, entre les mousses. Klle court assez vite. * M. Dugès a conslaté que l'on avait confondu ici deux espèces dis- tinctes, et il les sépare l'une et l'autre des Erythrées, pour en forn)er un nouveau genre sous le lîoni de Rhynchoîophe (i). Il donne à la (1) Le genre Rhyncholophe Rhyncholophus de M. Dugès' prend place dans la famille des Trombidiés entre les Tetra- nychus et les Smarides, et a pour caractères : pnlpes grands. THROMBIDION. 8l Mite faucheur de Degeer le nom de Rhyncholophe Degeer et au Ttombidium plialavgoides de Hermann le nom de Rhyncholophe Bermann. (Ann. des se. nal. a* série, t. i. p. !io.) a, Erythrée neigeuse. Erythrœus nwosus. E. ruber, depressus ; pilis albis brevissimis sparsim punctulatus. Trombidiiim qiiisquHarlum. Herm. Apt. p. 32. pi. i. f. 9. Habite par terre, parmi les ordures amassées. Etc. Ajoutez le Trombidium parietinum d'Herm. pi. i, f. 12, etc. [ Il paraîtrait, d'après les recherches de M. Dugès, que des trois espèces mentionnées ci-dessus, le Trombidium pa- rietinum de Hermann {Er)'-thrœus parietinus Latreille) est la seule qui présente les traits caractéristiques de ce genre. Il a aussi fait connaître trois espèces nouvelles appartenant à ce genre : I'Erythrée rurciole Dugès (Ann. des Se. nat. 2* série, t. i , p. 4o); I'Erythrée Isabelle D. (op. cit. p. 4^), et I'Erythrée cirripéde D. (op. cit. p. 43). Enfin il y rapporte é^Aevaenlle Trombidium cornigerum de Hermann (Apterol. pl. 2, fig. 9). E. TROMBIDIOBT (Trombidium.) Bouche ayant deux mandibules courtes, plates, ter- minés par un ongle crochu. Deux palpes saiîlans, cour- bés en dessous , munis d'un appendice mobile sous leur libres ; lèvre pénicilligère ; mandibules eiisiformes , très longues; corps entier; hanches très écartées ; pieds palpeurs (c'est-à-dire renflés à l'extrémité) ; celles de la dernière paire les plus longues. Les larves ont six pattes et diffèrent aussi des adultes par la conformation de la bouche. M. Dugès a fait con- naître aussi deux espèces nouvelles : le Rhyncholophe cendré. Rhyncholopheus cinereus Dug. Ann. des Se. nat. 2^ série, t. i- pl. 3i. pl. I. fig. 7 à 12, et le R. rougissant. R. rubescens Dug. op. cit. p. 33. . TomeV. 6 Si HISTOIRE DES ARACHNIDES. sommet. Quatre yeux pédicules : deux sur chaque pédi- cule. Corps ovale , presque carré , comme divisé en deux par un étranglement au milieu. Huit pattes. Os mandihuUs duahus ^ brevibus , compressis ^ ungue uncînato terminatis, Palpi duo exserti, insurvi^ appendice moblll in fret apicein instrucii. Ocidl quatuor, pcduneulati : duo utrinque in eodem pedunculo. Corpus ovaUmi , subquadratum , medio coarctarum , in duas partes veluti divisum. Pedes octo. Observations. — Les Trombldions sont des Acarides ter- restres, vagabondes, fort agiles dans, leurs mouvemens, la plupart d'un rouge éclatant, et les moins petites de cette fa- mille. Quoique souvent assez difficiles à distinguer des Éry- thrées, et que leur corps soit sans segment réel, Tétranglement de ce corps le partage transversalement en deux parties : Tune, antérieure, plus élevée et plus ferme; l'autre, posté- rieure, plus niolle et moins large, offre un moyen de les re- connaître au premier aspect. Le corps de ces Acarides est velu dans la pkq^art et un peu ^déprimé. Les deux premières paires de pattes sont fort écartées de deux paires postérieures. [Hermann avait fait entrer dans ce genre des espèces fort disparates, mais les caractères que Lamarck y assigne en ren- dent les limites plus naturelles , et se rapprochent beaucoup de ceux employés par M. Dugès. Ce dernier auteur définit ce genre de la manière suivante : Acarus de la faiîiilie des Trom- bidiés ayant les palpes grands et libres , les mandibules ungui- culées; la portion antérieure du corps (nommée avant-train par Dugès), mobile, et portant les yeux, la bouche et les deux premières paires de pieds ; la portion postérieure , beaucoup plus grande, Velue et renflée , portant les deux dernières paires de pattes; pieds palpeurs (c'est-à-dire renflés à l'extrémité) eufin ceux de la première paire les plus longs. M. Dugès a con- staté que , dans le jeune âge , ces Arachnides n'ont que six pattes et sont parasites. E. TROMBIDÎON. 83 ESPÈCES. • Trombidion colorant. Trombidlum tinctorium. T, ovatum, hlrsutum, riibrum ,poslïcè ohtusum; tîbiis anterïoribus pallidioribiis. F. Acarus tiiictorius. Lia. Trombidium tinctorium. Fab. 2. p. 398. Acarus araneoides . Pall. Spicil. Zool. fasc. 9. p. 42. t. 3. f. 11. Trombidium tinctorium. Lat. Gen. i. p. x45; * Ejusd. Kègne anim. t. 4. p. 284. Habite en Guinée , etc.; ses poils sont barbus sur les côtés. Trombidion satiné. Trombidium holosericeum, T. subquadratum , depressum , coccïneum ^ tomentosum ; vilis dor- salibus pavillaribus. Acarus fiolasericeus.lAu. Geoff. 2, p. 624. n° 7. Trombidium holosericeum. Fab. Syst. 2. p. 3g8. Lat. Gen. i. p. 146. Herm. Apt^. 21. pi. i. f. 2. etpl. 2. f. * Latr. Règne anim. t. 4. p. 284, Habile en I^irope, dans les jardins, les prés, parmi les herbes , sur les arbres. Il est commun au printemps. Etc. Ajoutez !e Trombidium fuliginosum ^ Herm. Apt. pi. i. f. 3; le Tr. bicolor du même, pi. 2. f. 2 ; et le Tr. assimile^ pi. a. f. 3 ; le Tr. curtipes , pi. 2. f. 4 , etc. * Ajoutez aussi le Trombidium elongatum. Dugès. Ann.- des se. nat. 2*^ série, t. r. p. Sg. * Le Tromb. glabrum. Dugès. loc. cit. * fr. trimaculatum. Herm. pi. i. fig. 6. Hahn. t. 2. p. 64. pi. 66. fig. i55. etc. [Le genre Raphignathe Baphignathiis (Dugès) est un dé- membrement des ihrombidiees de Herniann, et a été établi d'après une espèce nouvelle le Raph.ruherrimus D. (Ann. des Se. nat.j i"" série, t., p. 22), dont le corps est ovale sans division, et terminé en avant par un petit bec co- nique formé par une lèvre triangulaire et renfermant un double bulbe charnu qui donne insertion à deux aci- cules légèrement recourbés, garnis chacun d'une soie raidej les palpes sont fort grands, bien renflés; les deux 6. 84 HISTOIRE DES ARACHNIDES. yeux ne sont pas pédoncules j enfin les hanches sont con- tiguës,Dans le jeune âge ces Acarus n'ont que six pattes.] ■\- Geifte Mégamère. (^Megamerus). Le genre Mégamère de M. Dugès appartient aussi à la famille des Trombidiées et prend place comme le précé- dent dans la division des Brevitarses. Il présente les ca- ractères suivans : Palpes unguiculés ; mandibules en pinces, longues et libres ; corps rétréci; hanches distantes ; pieds marcheurs ; leur cuisse très grande et leur 7e article court. Larve hexapode et semblable à l'adulte. Esp. — Megamems longîpes. Dugès. Ann. des Se. nat. 2* série, t. i. p. 5i; Trombidiumlongipes.Yltvmdiiiïi.A.i^\.Qr. Megamerus mflatus Dugès. Op. cit. . •' Megamerus opatus.Dugès. Op. cit. p. 52. pi. 8. Cg. 48. Megamerus celer Dugès. Op. cit. p. 53. pi. 8. fij. 46 ; Trombidion celer Hermann. Apterol. Etc. enre Pachygnathe. Pachygnathus. Ce genre est très voisin du précédent ; il appartient aussi à la division des Trombidiées Brevitarses, et a égale- ment les mandibules en pince, mais s'en distingue par la brièveté des palpes. Voici les caractères que M. Dugès y assigne : Palpes coniques à pièces unguiculés; mandibules épaisses, chéliformes , corps entier et atténué antérieure- ment; hanches distantes; pieds marcheurs, ayant leur sixième article le plus long, et le septième le plus court ; ceux de la première paire les plus longs et les plus gros. Ce genre ne comprend encore qu'une seule espèce, le Pachygnathe velu. Dugès. Ann. des Se. nat. 2e série, t. 2. p. 54. pi. 8. fig. 52-54. E. ANOSTOME. 85 ANOSTOME. (Anostoma.) "Les Acarldes aquatiques semblent ne différer des autres Acarides que par le milieu qu'elles habitent; car on ne leur connaît point de caractère général bien tranché qui les en distingue. Elles pourraient donc rentrer, soit dans les genres déjà établis pour celles qui vivent dans l'air, soit dans le voisinage de tes genres, où elles en formeraient de particuliers. Cependant, comment respirent-elles? vien- nent-elles de temps en temps à la surface de l'eau repren- dre de l'air ? Il paraît que, comme les autres, ces Acarides sont fort nombreuses ettrèsdiversifiées.Mz///eren a faitconnaîtreune cinquantaine, auxquelles il a donné le nom à' hydrachne ou araignée d'eau ; mais il ne nous a point donné de dé- tails suffisans sur les caractères de leur bouche. Ces Arach- nides ont le corps très mou, en général subglobuleux, elliptique ou ovale, et paraissent toutes errantes dans les eaux. Yoici les trois coupes génériques formées parmi elles, par M. Latreille. [Cette division, désignée par Latreille sous le nom de Hydrachnelles (Piègne anim. t, 4* P* 289), correspond à- peu-près à la famille des Hydrachnées de M. Dugès. Voy. le tableau page 60.] HTDRACHNE. (Hydrachna.) Bouche ou suçoir avancé en bec Conique, composé de trois lames étroites réunies, dont les deux latérales sont reçues dans l'inférieure. Point de mandibules. Deux palpes avancés, arqués, subcylindriques, articulés^ ayant un ap- pendice mobile sous le dernier article. , Corps mou, globuleux. Huit pattes natatoires. 86 HISTOIRE DES ARACHNIDES. Os vel haustellum in rostnim conicum ^iorrcctum; la- mellis tribus angustis coaJitis : duabits laterallhus in injimâ receptis. Mandibiilœ niillœ. Palpi duo porrecti^ inflexo- arcuati ^ subcylindrici , articulati; appendice mobili infra articulum ultimum insert o . . Corpus molle ^ globulosum. Pedes octo natatorii, OBSER.VATIONS. — La bouclic des Ihdrachnes offre un suçoir en bec saillant, et n'a point de mandibules , car les trois lames du suçoir paraissent plutôt le résultat d'une lèvre inférieure modifiée, qui reçoit deux mâchoires qui le sont aussi. Les deux palpes de ces Acarides sont analogues à ceux des Eryihrées et desTrombidions, et semblent chélifères. Les Hydrachnes sont fort jîetites, difficiles à observer et à étudier. Il y a lieu de croire que plusieurs de celles de MuUer pourront se rapporter à ce genre. [M. Dugès restreint ce genre aux Hydrachnes, qui ont le troi- sième article des palpes le plus long de tous, un bec de la lon- gueur des palpes et des lames aiguës pmu^ mandibules. Il a étudié avec soin les métamorphoses de ces Acariens , qui, dans l'état de larve , n'ont que six pattes , et vivent librement dans l'eau, puis passent à l'état de larve , et restent pendant ce temps fixés en parasites sur des insectes aquatiques, et , après avoir subi leur dernière métamorphose ( sous la peau de la nymphe ) muent encore une fois avant que d'arriver à l'état adulte. E. ESPÈCES. I. Hydrachne géo^rn^hique. Hj drachna geographica, H.nigra- maculis punctisque coccineis. Lat. Hydrachna geographica.MwW.T^. 69 t. 8. f. 3 — 5. Latr. Gen. i. p. lôg. et Hist. uat. etc. 8. p. 3 3. pi. 67. f. 2 — 3. Trombidium geographicufn. Fab. Syst. 2. p. /|o5. * Hydrachna geographica. Hahn. Arachnideu. v. 2. p. 49' tab. 59. fig. i34. Habite dans les eaux douces. Eile est plus grande que le^ autres. * Il parait que l'Arachnide parasite a six pattes , dont M. Audouia a formé le genre Aclysia (Mém. de la soc. d'Hist. nat. de Paris, t. i. CLAUSILIE. Sy pi. 5. fig. 2. Lat. Règn. anim. de Cuvier. t. 4. p. 290. etc.) est la nymphe de cette espèce à' Hjdrachne . (i) I. Hydrachne ensanglantée. Hydrachna cruenta, H. sanguînea ; pedibus cequaU'bns. Lat. Hydrachna cruenta. Mull. p. 63.tab. 9. f, i. Latr. Gen. i. p. iSg. Trombidium globator. Fab. Syst. 2. p. 4o3. * Hydrachna globuîa. Dugès. Ann. des se. nat. 2^ série, l. i. pi. 162. pi II. fig. 41 — 56. * Hydrachna chrysis. De Theis. Ann. des sciences nat. i*^^ série, t. 27, p. 58. pi. 1, fig. I. ^ - . Habile les eaux des fossés , les terrains inondés. * IVf. Dugès rapporte à cette espèce le Hydrachna globulus deHerm. ,(Mém. Apterol. p. 'SÇ> ; Habn. Arach. t. 2. p. 5i ,pl. Sg. f. 187), mais Habn l'en distingue de ces Arachnides, p!. 59. fig. i37). f Ajoutez ; Hydrachna miniata. Habn. op. cit. pi. Sg, fig. t36. * Hydrachna raripes. Habn. op. cit. p. 62. pi. 59. fig. i38. ELAIS. (Elaiî Bouche ayant deux mandibules aplaties, terminées par un ongle crochu et mobile. Deux palpes allongés-coni- ques , subtriarticulés , arqués et pointus au sommet. Qua- tre yeux. Corps arrondi-globuleux. Huit pattes. Os mandibulis duahus depressis , apice ungue uncinato mobiUque mstructis. Palpi duo elongato-conici , suhtriarti'- culati , apice arcuati, acuti. Oculi quatuor. Corpus rotundato-globosum. Pedes octo. (i) Voyez les observations de M. Dugès ( loc. cit. p. 196. Il est probable que VAclysia Mannerheimi (Audouin, Ann. des Sg. nat. , ire série , t 2. p. 497 ) est la nymphe de qudque au- tre espèce de ce genre. 88 HISTOIRE DES ARACHNIDES. Observations. — Les Elaïs ont les mandibules desTrombi- dions ; mais leurs palpes sont sans appendice sous leur extré- mité , et leur Corps , presque globuleux, n'est point divisé par un étranglement. Comme les autres Acarides , elles ont la tête , le corselet et l'abdomen confondus, sans distinction d'anneaux. Leur bouche n'offre point de suçoir comme dans les genres hy- drachne et limnochare. [ Ces Acariens ont une peau molle , des palpes terminés par un doigt renflé et épineux , la bouche formée d'un trou rond et cilié situé au milieu de la base de la lèvre, des yeux très rap- prochés , des hanches étroites disposées en quatre groupes fort écartés les uns des autres , et dans lesquels la troisième et la qua- trième hanches ne se touchent que par leur extrémité interne; enfin la vulve consiste en une fente longitudinale à peine bordée et dépourvue des plaques crustacés qu'on remarque chez les Diplodontes. E. ESPÈCES. I. Elaïs étendue. Elais extendens, Hydrachna extendens. Mull. hydr. p. 62. ii° 3 r. t. 9. f. 4- Oliv. Dict. a** 11. Trombidium extendens. Fab. Syst. 2. p. 4o6. Elais extendens, Lat. Gen. i. p. i58. * Dugès. Anu. des se. nat. a^ série, t. i.p. i56. p!. 10. fig. 24 — 34. Habite en Europe, daus les eaux stagnantes. Elle est rouge , a le corps glabre, et ses pattes postérieures restent élendues pendant la natation. * Suivant M. Dugès, V Hydrachna chryïsîs de M. de Théis (Ann. à^i se. nat. t. 37. p. 58. pi. i. fig, i. ) parait appartenir à ce genre. XiIMZiJOCHARj:. (Limnochares.) Bouche à suçoir court, à peine saillant. Point de man- dibules. Deux palpes courbés , pointus au sommet , dé- pourvus d'appendice. LIMNOCHARE. S9 Corps ovale, déprime. Huit pattes; les quatre posté- rieures écartées. Os rostro hrevi^ vix promimdo. Mandihulœ nullœ, Palpi duo incurvati , apice acuti : appendice nullo. Corpiis ovale, depressum. Pedes octo : posticis quatuor remotis. Observations. — Les Limnochares , ayant la bouche plus imparfaite ou moins avancée en développement que celle des Hydrachnes , semblent rentrer dans le voisinage des Smaris. Ils sont, comme ces derniers, sans mandibules, et munis de palpes simples ; mais ils sont aquatiques. [M. Dugès définit ce genre de la manière suivante : Acariens de la famille des Hydrachnes (Voyez page 60), ayant les palpes très petits, filiformes et terminés par un cinquième article très petit et unguiforrae; bec cylindrique et grand; corps mou; yeux rapprochés; hanches cachées sous la peau; celles des deux paires antérieures plus grandes que les autres; pieds armés de deux griffes terminales très grandes et rétractiles; larves ter- restres, parasites et ne ressemblant pas aux adultes. E. ESPÈCES. 1. Limnochare satiné. Limnochares holoserice a. L. corpore Oi-ato riigoso molli; oculis duobus nigris, Lat. Acarus aquaticus. Lin. Trombidium aquaticum. Fab. Tique rouge satinée aquatique. Geoff. 2. p. 625. n" 8. Limnochares holosericea. Latr. Gen. i. p. 160. HydracJina impressa ejusd. Hist. nat. , etc., 8. p. 3G. pi. 67. f. 4. .* Limnochares aquaticus. Uugès , loc. cit. p. iSg. pi. 1 1 . f . 33 — 4o. Habile en Europe, dans les eaux stagnantes des marais. Il a les palte«i courles, et des poinls enfoncés sur le corps, 2. Limnochare mollasse. Limnochares Jlaccida, L. corpore sanguineo flaccido mutahili ' pedibus longis : posteriori— bus lorigioribus. ' • Trombidiurfi. aquaticum. Herm. Apterol. p. 36. pi. i. f. il. flabite en Europe, dans les eaux stagnantes. * M. Dugès regarde cette Arachnide corame ne différant pas spécifi- quement de la précédente. go HISTOIRE DES ARACHNIDES. f Genre Atace , j^tax. Le nom àiAtax^ primitivement employé par Fabricius pour designer les Acariens auxquels Muller a donné plus tard le nom d Hydrachnes , a été conservé par M. Dugès, mais en y donnant une acception plus restreinte. Ce na- turaliste range dans le genre Atace, ainsi circonscrit, les Arachnides de la famille des Hydrachnes, ayant le corps ' ovoïde assez ferme et lisse; la fente génitale bordée de deux plaques sur chacune desquelles se montrent trois tubercules transparens, lisses, arrondis, assez gros en forme de stemmates; les hanches antérieures en partie con- tiguës isur la ligne médiane, serrant la lèvre entre elles et formant ainsi ensemble un groupe unique; les deux groupes des hanches postérieures écartés; la quatrième hanche extrêmement large, contiguë à toute la longueur de la troisième; des palpes dont le quatrième article est fort long, atténué, un peu excavé vers le'bout pour rece- voir le cinquième article dans l'extrême flexion; ce cin- quième article en forme de doigt pointu; les mandibules formés d'un corps épai-s , creux , coupé en bec de plume à son extrémité postérieure, tronqué au bout antérieur, sur lequel s'articule et se fléchit vers le haut un grand et fort crochet ou ongle peu courbé, et fendu ou creusé en canal, pour loger en partie et soutenir cette mandibule; enfin une lèvre en cuilleron , bifide en avant. M. Dugès rapport© à ce genre les espèces suivantes. Hydrachna histrionica. Herm. Mém, apter. p. 55. pi, 3. fig. 2. Atatc histrionlcus, Dugès. Ann. des se. nat. 2e série, t. i. p. 246. pi, 10. fig. i^. Hydrachna histrionica. Haha. «Arach. l. 2. p. 5o^ pi. 59. fig. i35. . * Hydrachna runica. Théis. Ann. des se, iiat. i""*^ série, t. 37. p. 60, pi. I. fig. 2. DIPLODONTE. ^l Hydrachna lutescem? Herni. Apler. pi. 6. fig. 7. Atax lutescens. Dugès , loc. cit. -}- Genre Diplodonte. Diplodontus, Le genre Diplodonte de M. Dugès est très voisin du précédent et a pour caractères : des mandibules offrant en opposition au cfochet mobile une dent aiguë, droite ei im- mobile; des palpes dont le quatrième article se termine par une pointe égalant le cinquième en longueur; des hanches peu larges, disposées en quatre groupes séparés et dont les postérieurs offrent entre la troisième et la quatrième han- che une demi- divergence en dehors; enfin une plaque génitale, bivalve, granulée et en forme de cône dont la pointe est dirigée en avant. On trouvera dans le Mémoire de M. Dugès des détails intéressans sur les mœurs et sur les métamorphoses d'une espèce de ce genre : le Diplo- donte Scapulaire ( D,-Scapularis^ I^ug* Ann. des se. nat. 2*" série, t. i , p. i5o.pl. 10, fig. 5-i2). Il décrit aussi deux, autres espèces nouvelles sous les noms de D. Félipède (Dug. loc. cit., p. 148, pi. 10, fig. 1-4), et de D, Menteur (loc. cit., p. 149). f Genre Arrénure. Arrenurus. M. Dugès range dans ce genre les Hydrachnés, dont le mâle a le corps terminé par une sorte de queue; ils ont la bouche située en dessous , formée d'une lèvre petite et pa- raissant être percée d'un trou rond comme chez les Elaïdes dont ils se distinguent par la brièveté de leurs palpes sub- chéliformes, par lexirs yeux écartés et par plusieurs autres caracièréfs. 9^ HISTOIRE DES ARACHNIDES. Le type de ce genre est VArrenurus virdes. Dugès (An- nales, t. I, p. i55, pi. lo, fig. i8-23). M. Dugès y rapporte aussi XHydrachna cuspidator ^ Muller (op. cit.); et \Hy^ drachna alhator du même (op. cit.), àonl XHydrachna tcstudo de Ferussac ( Ann. du Muséum, t^ ) paraît être la femelle. E. ♦ LES PHALANGIDES. Bouche munie de mandibules très apparentes et coudées ou composées de deux ou trois pièces : la dernière étant tou- jours didactyle ou en pince. Abdomen segmenté. Comme les Acarides, les Phalangides ont le tronc et l'abdomen confondus en une seule mass«, et leur tête y est intimement réunie. Mais toutes les Phaianofides ont des mandibules, et ces parties de leur bouche, au lieu d'être sans articulations ou d'une seule pièce comme celles de certaines Acarides, sont coudées ou composées de deux ou trois pièces dont la dernière est toujours didac- tyle ou en pince. Ces mêmes mandibules sont tantôt sail- lantes au-devant du tronc, et tantôt ne forment point de saillie. Les Phalangides ont deux palpes filiformes de cinq ar- ticles, dont le dernier se termine par un petit onglet; deux mâchoires fgrmées par un prolongement de l'article inférieur des palpes ; souvent aussi quatre mâchoires de plus, qui sont le produit d'une dilatation de la hanche des deux premières paires de pattesj une lèvre inférieure avec un double pharynx. Ces Arachnides ont deux yeux distincts ; le corps ar- rondi ou ovale avec des apparences d'anneaux ou de plis sur l'abdomen, au moins en dessous j leurs organes TROGULE. ^3 àexuels places sous la bouche; et toujours huit pattes souvent très longues. La plupart de ces animaux sont agi- les , vivent à terre sur les plantes ou au bas des arbres , et quelques-uns se cachent sous les pierxes. On les divise de ]a manière suivante. (ï) Mandibules non saillantes. Trogule. (2) Mandibules saillantes. Ciron. Faucheur. TROGULE. (Trogulus.) Bouche cachée sous un capuchon en saillie antérieure- ment. Deux mandibules coudées , biarticulées , courtes , chélifères au sommet. Palpes fihformes. Deux yeux pres- que sessiles/ dorsaux , un peu écartés. Corps ovale-elliptique, aplati. Huit pattes. Ossuh cucullo anticè prominente textum. Mandibulœ duœ brèves^ geniculatœ^ hiarticulatœ ^ apice chelatœ, Palpl fi- liformes. Oculi duo subsessiles , dorsales , rejnotiusculi. Corpus ovato-elUpticum , depressum, Pedes octo. Observations. — Le Trogule, type d'un genre établi par M. Latreille , et dont on ne connaît encore qu'une espèce, est remarquable par l'extrémité antérieure du corps , qui s'avance sous la forme d'un capuchon, et recouvre ou reçoit dans sa cavité les différentes parties de la bouche. Ce capuchon, un peu étroit , s'avance comme un bec obtus ou tronqué. ESPÈCE. I . Troguler népiforme. Trogulus nepœfomiis, Lat. Gen. I. p. 141, tab. 6. f. I. ^4 HISTOIRE DES ARACHNIDES. Phalangium tricarinatum. Lin. Phalangium carlnatum. Fab, Syst. a. p. 43i . Habite le midi de la France, l'Espagne, sous les pierres. f C^CUIiE. (Cœculus.) ... M. Léon Dufour a établi sous ce nom un genre nouveau qui prend place auprès des Trogules et qui établit le passage entre ces Arachnides et les Acariens. La bouche des Gaecules est tout-à-fait inférieure et placée dans le chaperon comme chez les Trogules : on y voit une lèvre inférieure demi circulaire et deux man- dibules qui paraissent être terminées par un seul cro- chet ; mais on n'y a pas trouvé de palpes. Il n'y a pas d'yeux distincts. Le corps est ovalaire, déprimé, glabre, et garni en dessus d'une plaque qui représente une sorte de corselet. Enfin les pattes, au nombre de huit, sont uniquement ambulatoires., de longueur métiiocre et ter- minées par un tarse uniarticulé, armé de deux ongles ijimples : le type de ce genre est IcCecule pieds hérissés, C, Echinipes ^ L. Dufo-ur, Ann. des se. nat. i*^ série, t. 2 5, p. 296V pi. 9, fig. 1-3. E. CI"aOM. (Siro.) Bouche à découvert. Deux mandibules grêles, biarticu- lées, saillantes, presque de la longueur du corps, en pince au sommet. Deux palpes très grêles, saillans, à cinq ar- ticles. Deux yeux écartés , tantôt pédoncules , tantôt sessiles. Corps ovale. Huit pattes. Os detectum. Mandibulœ duce graciles , biartlculatœ , exsertœ , longitudine fere corporis , apice chelatœ. Paipi BULIME. 95 duo gracillimi, exsertl^ quinque artîculatl. OcuU duo inter se distantes, modo pedunculo impositi^ modo sessiles. Corpus ovatum. Pedes octo. Observatio?îs. — Les Cirons , comme les Trogules , appar- tiennent sans doute aux Phalangides, puisque leurs mandibules sont biarticulées , néanmoins par la forme de leur corps et par leur petite taille , en général, même par leurs pattes de longueur médiocre , ils semblent tenir encore aux Acarides. Les mandibules et les palpes très longs des Cirons les distin- tinguent facilement des Trogules. Ils ont deux mâchoires étroites. 1. Ciron rougeâtre. Siro ruheus. s. paliulè ruber ; ped'ibns dilutioribus breçiuscidis. Siro rubéns. Lglr. Gen. i. p. i43. tab. 6. f. 2. Ejusd. Hist. nat.j etc., vol. 7. p. 329. * Ejusd. Règ. anim. t. 4. p. 282. Habile en France, au pied des arbres, entre les mousses. 2. Ciron crassipède. Siro crassipes. S. castaneus; pedibus secundi paris crassiorlbiis. Acarus srassipes. Herm. Apterol. p. 80, pi. 3. f. 6 et pi. 9. fig. q. * Grifflh. Anim. Kingd. arach. pi. aS. fig. 5, Habite eu Europe, entre les mousses. 3. Ciron testudinaire. Siro testuditmrius. s. castaneus , depressus ; pedibus primi paris loi:gissimis. Acarus testudinarius. Herin. apter. p. 80. pi. y. f. i. * Gamasus testudinarius Dugès. Ann. des'Sc. nat. 2, série, l. 2. p. 27. Habile en Allemagne, sous le lichen d'Islande. FAUCHEUR. (Phalangium.) Deux mandibules grêles, coudées, saillantes , plus coiir- tes que le corps, en pince au sommet. Deux palpes fili- formes, simples, de cinq articles : le dernier en crochet. Plusieurs paires de mâchoires. Deux yeux posés sur un |Ubercule commun. g6 HISTOIRE DES ARACHNIDES. Corps suborhiculaire, à lête, corselet et abdomen re'- unis , à peine distincts. Huit pattes grêles et fort longues. Mandibulœ duce graciles , fractœ , exsertœ y corpore bre~ 7) î ores y apice clielaîœ^ Pal pi duo filiformes ^ simplices ^ qiUnque articulati : articulo ultimo uncinato, Maxillis pluribus parihus. Oculi duo dorsales tuberculo communi impositi. Corpus suhorbiculare : capite thorace abdomineque co- adunatis^ -vlx distinctis. Pedes octo graciles ^ pTœlongi, Observations. — Par leur aspect j les Faucheurs rappellent ridée des Araignées, et en ont toujours été rapprochés ; mais on les en distingue facilement , d'abord par leur corps sub- globuleux ou orbiculaire, et parce que leur corselet n'est point séparé de l'abdomen d'une manière distincte. Ils n'ont d'ailleurs que deux yeux qui sont fort rapprochés et élevés sur un tuber- cule qui semble dorsal. Leurs pattes , longues et grêles, don- nent encore des signes d'irritabilité quelque temps après qu'on les a arrachées. Ils ont , en général, leurs tarses grêles et mul- îiarticulés. Les faucheurs ne filent point, vivent de proie , et se rencon- trent par terre , sur les plantes et sur les murs. [Le genre Phalangium a été beaucoup subdivisé par les Ento- mologistes modernes ; Rirby n'y a conservé que les espèces dont les palpes sont filiformes et sans épines , les pattes rap- }>rochées et à hanches semblables et contiguës à leur naissance, le corps ovoïde ou orbiculaire, et l'abdomen lisse. Cette ré- lorme a été adoptée par Latreille et par Perty , qui a publié dans l'ouvrage de Spix etMartius sur le Brésil, un travail con- sidérable sur les Phalangides. E. ESPÈCE. I. Faucheur des murailles. Phalangium opilio. Pli*, corpore ovato , griseo-i'ufcsce/iie , siibtîis albo; tubercîdo oeuii- fero spinidis coronato. Phalangiurfi cornutum. Lin. Fab. Syst. 2. p. 43o. masc:. Phalangium o^///o. Lin, Fab. Syst. 2. p. 429. {femina.) Phalangium opilio. Lai. Gen. x. p, iS?. fAUCHEURS. M Le faucheur. Geoff. 2. p. 627. pi. ao. f. 6. tio o. mas, ^.femîna. • Latreille. Biographie des faucheurs, p. 377.— Règne anim.de Cuvier. t. 4. p- 281, • Phal. cornutum. Hermann. Mem. apterol. p. 98; pi. 7. fig. o.P. Q. et pi. 9. f. K; Pli. parietinum (Jèm.) p, 102. pi. 8. f. 6. U. Treviranus. Yermischteschriften B. x. t. I. f. if-5. • Perty. Delectus animalium articulatorum quae in ilinere per Bra-î- siliam collegerunt Spix etMartius. p. 2o3. Habite en Europe. Fort commun, a. Faucheur rond. Phalangium rotundum, Ph. cor pore orbicuiato-oi>ali, snprà rufescente , tubercuîo ocuîifero lœvi. Phalangium rotimdum. Lat, Gen. i. p. iSg. Phalangium rufum. Herm. Aptérol. p. 109. pî. 8. f. i. • Perty. pi. 2o3. Habite en France, dans les bois, les lieux couverts. 3. Faucheur à quatre dents. Phalangium quadridentatum, ph. corpore ovalî^ depresso, obscure cinereo ; tubercule oculifeT9 hasi tantîim spinoso. Phalangium quadridentatum. Fab. Suppl. p. 293. Phalangium quadridentatum. Lat. Gen. i. p. 140. • Herb. 3e part. p. i3. • Léon Dufour. Ann. des Se. uat. t. a2. p. 388. • Perty. op. cit. p. 402. Habite en France, sous.les pierres. Etc. t Ajoutez plusieurs espèces décrites et figurées par Herbst, par M. Sa» vigny, dans le grand ouvrage sur l'Egypte (Arach. pi. 9.) par Léon Dufour, dans les Annales des Sciences naturelles (ire série, t. 22.) etc. par Griffîth dans sa traduction anglaise du Régie animal de Cuvier. [Plusieurs genres nouveaux ont été établis aux dépens des Arachnides qui, dans la classification de Laraarck, rentreraient dans la division des Faucheurs; tels sont les groupes suivans. TOMB V. >J p8 HISTOIRE DES ARACHNIDES. -j- Genre Gonolepte. Gonoleptis, Le genre Gonolepte , établi par Kirby, comprend les Phalangides dont les palpes sont épineux, les pattes pos- térieures éloignées des autres, et à hanches grandes sou- dées entre elles , et tantôt épineuses, tantôt mutiques , le céphalothorax triangulaire et épineux en arrière , et enfin l'abdomen caché en entier. Le type de cette division est le: Esp. Gonoleptis Iwjridus. Kirhy, Trans. ofthe Linu. soc. of London. vol. la. p. 452.pl. 22.fig. 16: Ajoutez G, aculeatus. Kirby. loc. cit. G. spinipes. Gray ap. Griffith. Anim. Kingd. Arach. pi. 20. fig. i; Perty. p. ao5. pi. 3g. fig. 12. G. û/-wa^«^. Perly. loc.cit. pl.39. fig. i3. G. chilensis. Griffith. Op. cit. pi. 20. fig. 2 ; Faucheur acanthope. Quoy et Gaim. Voy. de l'Uranie. pi. 82. fig. 2 et 3, Etc. "^ Genre Goniosome. Goniosoma, Ce genre est caractérisé par des palpes épineux et beau- coup plus longs que chez les précédens ; des pattes très longues et subégales, celles delà dernière paire éloignées des autres et des hanches mutiques; le céphalothorax est triangulaire ou subtriangulaire , et épineux en arrière et sur les côtés ; abdomen caché en entier. Esp. Goniosoma ^varium. Perty. p. 208. pi, 10. fig. 4. G. squalidum. Perty. Etc. -[• Genre Cosmète. Cosmetus. Perty range dans ce genre les Phalangides qui ont les palpes mutiques et courts j les mandibules recouvrantes; les pattes longues, grêles , subégales , celles de la dernière FAUCHEURS. gg paire écartées des autres, et les hanches mutiques; enfin le corps subtriangulaire, un . peu convexe, et l'abdo- men cache. Esp, Cosmetus pictus. Perty. p. 208. pi. 40. fîg. 5. Etc. -[- Genre Discosome. Dlscosoma. Cette division générique établie par le même auteur, comprend les Phahngides dont les palpes sont courts et mutiques comme dans le genre précédent ; dont les pattes sont assez longues, égales et à hanches mutiques , et dont le céphalothorax est orbiculaire et mutique. Esp. Discosoma clncta, Perty, p. 209. pi. 40. fig. 6. f Genre Ostracidie. Ostracidàim. Le genre Ostracidium de Perty se compose des Phalan- gides qui ont les palpes épineux 5 le céphalothorax dé- primé , clypéiforme, rétréci en avant, tronqué et mutique en arrière ; l'abdomen caché en entier par le céphalotho- rax; les pattes assez courtes, celles de la dernière paire éloignées des autres , et les hanches renflées et épineuses. Esp. Ostracidium fuscum. Perty. p. 206. pi. 4o. Cg. i. O. succîneum. Ejusd. p. 202. -|- Genre Eusarce. Eusarcus. Les EusARCEs du même auteur sont des Phalangi- des dont les palpes sont épineux comme chez les pré- cédens, mais dont le corps est subovale, convexe et épais; l'abdomen en partie caché par le céphalothorax , 7^ lOO HISTOIRE DES ARACHNIDES. et épineux ou tuberculeux en arrière, enfin dont les pattes sont inégales, les postérieures éloignées des autres, et les hanches mutiques. Esp. Eusarcus grandis. Perty. op. cit. p. ao6. pi. 40. fîg. a. Eiuarcus pumïiio. Perty. p. ao3. ■j- Genre Stygne. Stjgnus. Enfin le genre Stygnus du même offre les caractères sui- vans : palpes épineux, mandibules grandes et épaisses, pattes inégales, les postérieures éloignées des autres, et les han- ches renflées vers le bout et légèrement épineuses; cépha- lothorax épineux en arrière , abdomen en majeure partie caché par le céphalothorax. Esp. Stygnus armatiis. Perty. p. 207. pi. 40. fig. 3. E. LES PYCNOGONIDES. Corps allongé , partagé en quatre segmens distincts. Huit pattes pour la locomotion dans les deux sexes; en outre y dans les femelles , deux fausses pattes pour porter les œufs. Quatre yeux lisses , situés sur un tubercule. Les Pycnogonides forment, parmi les Arachnides exan- tennées trachéales, une petite famille très singulière, qui tient d'une part aux Faucheurs avec lesquels Linné l'avait réunie , et de l'autre, qui semble se rapprocher par ses rapports, de certains Crustacés, tels que les Cyames et les ChevToles. Effectivement, au Heu d'être intermédiaires entre les Faucheurs et les Faux-Scorpions , les Pycnogo- nides nous paraissent présenter un rameau latéral, avoi- sinant les Faucheurs, et qui se dirige vers les Crustacés NYMPHON. 101 qui viennent d'être cités ; mais il ne s'ensuit pas que ce soit de ce rameau que les Crustacés tirent leur origine. Ces singulières Arachnides vivent dans la mer. Leur corps est allongé, linéaire, divisé en quatre segraens dis- tincts, dont le premier, qui tient lieu de tête, se termine par une bouche tubulaire avancée, ayant au moins des palpes et souvent aiissi des mandibules. Ce premier seg- ment offre sur le dos un tubercule portant , de chaque côté, deux yeux lisses. Le dernier segment du corps est petit, et se termine en cylindre percé d'un petit trou à son extrémité. Comme ces animaux n'offrent point de stigmates particuliers, c'est probablement par l'extrémilé postérieure du corps (i) qu'ils respirent. [Les Pycnogonides nous paraissent avoir plus d'ana- logie avec les Crustacés qu'avec les Arachnides , et nous croyons que c'est dans la classe formée parles premiers, qu'il faudrait les ranger. C'est aussi l'opinion de M. Walckenaer, qui a décrit avec soin le structure extérieure de quelques-uns de ces animaux (Voyez ses mémoires sur les animaux sans vertèbres , première partie) , et nous avons signalé une particularité remarquable dans la con- formation de leur tube digestif (Voyez le Règne animal de Cuvier, t. 4« P- 277, note). E. Les Pycnogonides se trouvent parmi* les plantes ma- rines, quelquefois sous les pierres près des rivages, quel- quefois aussi sur des cétacés. On n'en connaît encore que les trois genres suivans. NTMPHON. (Nymphum.) Bouche ayant un tube avancé, cylindracç- conique, (i) Ou plutôt par la peau. E. 102 HISTOIRE DES ARACHl^îIDES. tronqué , à ouverture triangulaire. Deux mandibules bi- articulées, terminées en pince. Deux palpes à cinq ar- ticles. Quatre yeux. Corps étroit , linéaire , divisé en quatre segmens. Huit pattes très longues dans les mâles- dix pattes dans les femelles; dont deux fausses et ovifères. Os tuho porrecîo , cfUndraceo-conico , trnncato ; aperturâ triangulari. M.andibulœ duce hiarticulatœ ^ apice ckelatœ^ Palpi duo , qu'inquearlicidati, Ocidi quatuor. Corpus angustum ^ lineare^ segnientis^ quatuor dlvisum, Pedes longissimi : octo in masculiSy decem m feminis ^ quo^ mm duo spurii^ oviferl, Obsep.vations. — Quelque singulière que soit la forme des Nymphons , ce sont de véritables Arachnides, ayant de l'analo- gie avec les Faucheurs , ce qu'indiquent leurs yeux lisses , po- sés sur un tubercule commun. Comme ces animaux ont des pattes très longues et sont aquatiques , leurs mouvemens ne peuvent être que forts lents. ESPÈCES. l . Nym plion grossipède. Nymphum grossipes, IV. corpors glabro;^edibus longlss'imîs. Lai. Phalangium groséipes , Lia. Nymphum grossipes. Fab. Syst. ent. 4.. p. 417. Pycfiog-onum grossipes. Mull. Zool. dan. tab. 119. f. 5-q. Olh. Fab. Fauna groenl. p. 22g. * Nymphou grossipède. Lat. Hist. uat., etc., 7. p. 333. pi. 65. f. 2. * Nymplion grossipes^ Savigny. Mcm. sur les animaux sans vertèbres, première partie, p. 55, pi, 5. fig. 2. * Sabine. Append. du voyage du cap Parry. p. 47. Habite la mer de Norwège (et nos côtes). Observ. Le njmphtim graci/g fLesLth. Aracb, cephalost. , pi. a3. (*zooL miscel. t. i. pi. 19. fig. i. Latreille. Encyclop. pi. 337. fig. 5. GrilTith. Auim. kiugd. Arach. pi. 21. fig. 4) et son Ammothea cavoflnieiisis /\h\à. (*zool. miscel., t.' x. pi. i3. Lat. Encyclop. pi. 35 1, fig. 5) paraissent être deux espèces de notre genre, (i) ( I ) C'est dans le volume du Zoological miscellariy que NYMPHON. I03 PHOXICHIL£. (Phoxichilus.) • Bouche ayant un lube avancé, subconique, et à deux mandibules, soit en griffes, soit didactyles. Point de pal- pes. Quatre yeu^ lisses. . • Corps sublinéaire, divisé en quatre segmens. Huit pattes très longues dans les deux sexes. Dans les femelles deux petites pattes de plus j repliées en dessous. Os tubo porrecto ^ suhcoîiico, mamlihulisque cluabus vùl uniungidatis ^ vel chelatia. Palpi nulli. Ociili quatuor sim^ pUces, Corpus suhlineare , segmentis quatuor dwisum, Pedes octo longissimi in utroque sexu; duo prœterea parvuli spurii subtils inflexi in feminis. Observations. — Les Pkoxichiie^ ne paraissent différer des Nymphous que parce qu'ils n'ont point de palpes. Ils ont aussi leurs pattes locomotrices fort longues; mais dans les espèces observées, ces pattes sont hérissées de poils ou de spinules. Dans une espèce , peut-être ce qu'on nomme des mandibules ne sont que des palpes ; dans ce cas , les Phoxichles offri- raient , soit des palpes sans mandibules , soit des mandibules sans palpes , et leur genre serait toujours distinct. ESPÈCES. . I. Phoxichile spinipède. Phoxichilus spinipes. Ph. corpore glahro ; mç^idihulis biartlcuîatls cheliferis; pedibuf longîssimis spinosis, Pjcnogonum spinipes, Oth. Fab. Fauna groenl. p. iZoi Leach a publié ces deux espèces de Pycnogonides ; son genre Ammothea diffère de celui des Nymphons , en ce que les ap- pendices chélifères, situés de cha(iue côté de la bouche, sont plus courts que le bec, et ont le premier article très petit. E> *04 HISTOIRE DES ARACHNIDES. Phalangium aculeatum. Montagu. Acl. socl Linn. g. p. loo, tab 5 ■f. 8. . An Tîpnpfuim hirtum? Fab. Syst. ent. 4. p. 4 1 7 . * Sabine, op. cit. p. 48. Habite la mer de Norwège, près des rivages. Cette espèce paraît avoir de véritables mandibules sans palpes. 2. Phoxichile monoHactyle. Phoxichilus monodactylus. Ph. corpore glabro ; mandibulis a>-ticulatis ungulo unlco terminatis' ; pedibut longis spinosis. P/iaiangium spinosum, Mont. Acl. soc. Lin», g. p. loi.tab. 5.f. 7. Habite l'Océan boréal. Les mandibules ici ont plus de deux articles ne sont point en pince, et semblent palpiformes. Ce ne peut être"' un des nympimm de Fabricius, d'apiès son caractère générique . * Ajoutez le Phoxichilus proboscideus. Sabine, op. cit. p. 48. PTCNOGONÔBT. (Pycnogonum.) Bouché à tube simple, conique, tronqué, avancé; n'ayant ni mandibules , ni palpes distincts. Quatre yeux lisses, rapprochés. Corps allongé, un peu épais, rétréci postérieurement, divisé en quatre segmens : le dernier plus allongé. Huit pattes pour la locomotion, à peine plus longues que le corps. Os tiihulo simplicl conico 'truncato porrecto ; mandibulis palpisque nullis distinctis. Oculi quatuor simplices congesti. Corpus elongatum ^ crassiusculu??!, postice angustatum^ segnientis quatuor divisum : ultimo longiore» Pedes octo gressorii , corpore vix longiores, « Observations. — Le Pycnogonon , qu'on a d*abord regardé comme un pou, que Linné ensuite a rangé parmi ses Phalan^^ slum , ressemble au cyame par son aspect , et appartient néau- moins aux Pycnogonides , parmi lesquelles il constitue un genre très distinct. . ESPECES. t» Pycnogonon des baleines. Pycnogonum balœnarum. GALÉODE. I05 Lat. Ceu. t.p. i44. Fab. Enl. syst. 4. p. 416- MuIl. Zool. dan. iig. 10 — l'x.femina. Leach. Araclin. cephalos. pi. a 3. Plialangiiim halœnarum. Lin. Habile l'Océan européen, près des côtes, sous les pWrres, cl se trouve sur les baleines. LES FAUXSGORPIONS. Zc dessus du corps partagé en trois segmens , dont Vanté- rieur est plus grand et en forme de corselet. Abdomen très distinct et annelé. Deux mandibules en pince. Deux palpes très grands, en forme , soit de pattes , soit de Iras chclifères. Les Faux-Scorpions tiennent autant aux Phalangides que les Pycnogonides; mais ils continuent la série, et semblent, parleurs grands palpes, annoncer le voisinage des Pëdipalpes dont les Scorpions font partie. Les Arachnides dont il s'agit se distinguent facilement des Phalangides, parce qu'elles ont l'abdomen bien dis- tinct du corselet. Elles n'ont point, comme les Pycnogo- nides, le corps linéaire, partagé en quatre segmens, et deux fausses pattes dans les femelles. Leurs yeux sont au nombre de deux ou de quatre. Ces animaux sont terrestres, courent avec agilité, et ont la morsure venimeuse, ou au moins malfaisante. On n'en connaît que les deux genres suivans. GALÉODE. (Galeodes.) Deux mandibules très grandes, avancées, droites, ter- minées par de grandes pinces. Deux palpes filiformes, pé- I06 HISTOIRE DES ARACHNIDES. • diformes, plus longs que les mandibules, obtus et sans crochets à leur extre'mité. Deux mâchoires. Lèvre infé- rieure ou langue sternale un peu saillante entre les raâ* choires. Deux yeux sur un tubercule du corselet. Corps Ailong*, mou , velu. Abdcmen distinct. Huit pat- tes ; Tes deux antérieures sans crochets. Mandihulœ duce maximœ ^ poriectœ , suhparallelœ ^ che- lis vàlidlssimis tenninatœ. Palpi duo filiforines ^ pedifor'- lïies^ mandihidis loiiglores , apice ohtiisi exungidati, Maxil- lœ duœ. Lalniun ( llngua sternalis , Sav. ) inter maxillas suhexseHum, Ocidi duo tJioracis taherculo impositi. Corpus ohlongum^ molle , villosum; ahdoinine distincte, Pedes octo : duobus anticis apice muticis. Observations. Le genre des Galéodes , établi par Olivier embrasse des Arachnides fort remarquables par les deux man- dibules grandes et épaisses qui s'avancent antérieurement, et par leurs palpes, qui ressemblent à des pattes antérieures. A ^l'aspect de ces animaux , on leur attribuerait dix pattes , dont les quatre ant<''rieures seraient sans crochets^; mais les deux prétendues pattes antérieures sont de véritables palpes. La pince qui termine chaque mandibule est formée de 5eux doigts cornés, dentés au côté interne. Les pattes de ces animaux sont longues , un peu grêles , et , sauf la première paire , leur tarse est terminé par deux crochets. On observe un stigmate de chaque côté du corps , près de la seconde paire de pattes. Les Galéodes effraient par leur figure hideuse, et surtout par leur vivacité à courir ; il est probable que leur morsure est très venimeuse. On les trouve dans les lieux sablonneux des pays chauds de l'ancien continent. ESPECES. I . Galéode aranéoïde. "Galéodes araneoides, G. -villosus, cïnereo-flavescejis ; ahdomineglabro. Phalangium araneoides. Pall. Spicil. Zool. fasc. 9. p. 37. tab. 3. f. 7—9- PINCE. 107 Galéode aranéoïde. Oliv. Encycî. Do i. . " Lat. Gen. i. p. i35. el Hist. nat. elc, vol. 7. p. 3i3. pi. 63. f. i, Soipuga arancoïdes. Fab. Syst. ent. suppl. p. 294. * Herbst. t. i. p. 371. fig. 2. * Audouin. Dict. classiq. d'hist. nat. t. 7. p, 118, pi. 67. fig. 5 et 6. * Savigny. Araclin. dé l'Egypte, pi. 8. fîg. 7. * Hahn. Arachnides, pi. 78. fig. 164 et74.fig. i65. ■ * Solpuga arachnoïde. Walckenaer. Ins. apt. pi. 26. f. 41. Habile le Cap de Bonne-Espérance, et dans le Levant. On la dit très venimeuse. • 2. Galéode fatale. Galeodes fatalis. G. Cil élis horlzontaUbus ; abdomine deprcsso rilioso. Solpuga fntalis. Fab. Syst.ent. supj)!. p. 293. Herbst. Monogr. solp. t. i. f. i. Habite au Bengale. 3. Galéode chélicorne. Galeodes cheîicornis. G. chelis i-cvtlcaUbits clrrhîferis ; abdomine lanceolato 'vïllos'issimo, Solpuga cheîicornis. Fab- Syst. ent. p. 294. j4n galeodes setlgera ? Oliv. Encyc. n" 2. Habite l'île d'Amboine. ' . • Ajoutez : ■ * Galeodes dorsalis. Latreille; G. intrépide, Léon Dufour.Ann. des Se. pbysiq. de Bruxelles, t. 4. p. 370. pi. 69 fig. 17. * Solpuga melnnus. Oliv. Voy. dans l'empire ottoman, pi. 42. fig. 5, Savigny. Al acbn. de l'Egypte, pi. 8. fig. 9. * Galeodes splnlpalpls, Griffith. Règne anim. Arach. pi. i. fig. 4» Guérin. Iconogr. Aiach. pi. 3. fig. 4. • Et plusieurs espèces figurées par M. Savigny , dans le grand ouvrage sur l'Egypte, par Ri. "Walckenaer dans son Hist. des insectes ap- tères, p. 27, etc. PÏIJCE. (Chelifer.) Mandibules courtes, didactyles au sommet. Deux pal- pes très longs, à cinq articles, coudés, en forme de bras, chélifères à leur extrémité. Deux mâchoires conniventes. Deux ou quatre yeux placés sur les côtés du corselet. Corps ovale, rétréci en pointe antérieuremem , aplati^ I08 HISTOIRE DES ARACHNIDES. ayant l'abdomen anjielé. Huit pattes, à tarses terminés par deux crochets. Mandibulœ bret^es ^ apice didactylœ, Palpi duo longis- simi , quinque articulati , fracti , hrachiiformes , apice che- liferL Maxillœ duœ conniuentes, Oculi duo aut quatuor tho' racis lateribus inserti. Corpus oi^atum , antice angustato-acutum , depressum ; ahdomine annulato, Pedes octo, tarsis biungulatis» Observations. — Les Pinces sont de petites Arachnides que l'on placerait parmi les Pédipalpes, si elles respiraient par des branchies. On les prendrait pour de petits Scorpions sans queue, ayant, comme les Scorpions, deux grands bras avancés, ter** minés en pince. Ces petites Arachnides courent assez vite , et souvent vont de côté ou à reculons comme les crabes. On les trouve sur les pierres , les écorces d'arbres et dans les maisons, entre les vieux papiers , les vieux meubles , où elles se nour- rissent d'insectes. [A l'exemple de Hermann , on a divisé ce genre en deux groupes : les Ghélifères proprement dits, qui ont le corps déprimé, deux yeux, les tarses d'un seul article, etc.; et \esOhis\^s (^ Obis iuni^ Leach) qui ont le corps subcylin- drique, quatre yeux, les tarses biarticulés, etc. E. ESPECES. I. Pince cancroïde. Chelifer cancroides. Ch. thorace lineâ transvtrsd impressd' bipartito; nbdomine glabro Phalangium cancroides. Lin. Geoff. a. p. 6i8. Chelifer. Scorpion araignée. Lsit, Gen. i. p. i3a. D» £. Pince cancroïde. Lat. Hist. nat., etc. 7. p. 141. pi. 61. f. a. Scorpio cancroides, Fab. Syst. ent. a. p. 436. * Obisic cancroïde. Walckenaer. Faune. Paris, t. a. p. aSa, * Treviraaus. op. cit. t. i. pi. a. fig. 6, 7. * Chelifer cancroides, Duméril. Dict. des Se. nal. Insec. pi, 56. Do 4?' * Guérin. Eocyclop. t. 10. p. i3a. * De Théis. Aan. des Se. nat. t. 37. p. 69. pi. 3. fig. i, * Griffilh. Anim. Kiogd. Arach. pi. a5, fig. a. PINCE. 109 * Habile en Europe, dans les maisons, etc. Espèce commune. 2. Pince fasciee. Chelifer Jasciatus, Ch. thovace lined transversâ subdivisa ; abdomîne pilis spattdatls iransversè fascialo ; chelis basi turgidis. Chelifer fasciatus. Leach. Arachn, cephalost. pi. a3. Scorpio hispïdus. Natur. liist. 5. tab, S-fig- F* • Encyclop. brit. Sup. pi. 2a. • Chelifer Geoffroy,. Leach. Zool. mis. t. 3. p. So. pi. 142. fig. i. • Hahn. Aracb. t. 2 pi. 60. fig. iSg. Habite en Europe. 3. Pince cimicoïde. Chelifer cimicoides, Ch. thorace lined transversâ diviso; brachiis mediocribus; chelis ova- tis. Scorpio cimicoides. Fab. Syst. ent. 2. p. 436. Herm. Aptérol. pi. 7. f. 9. Chelifer cimicoides. Latr. Gen. i. p. i35, • Guérin. Encyclop. t. 10. p. i33. Habite en Europe, sous les pierres, les écorces. Etc. y.VObisium trombidioides. Leach. Arach. cephalost. pi. jS, (i) Voyez aussi le Chelifer trombidioides. Lat. Gen. i. p. i33. i Ajoutez : • Chelîjer Herm. Leach. Zool. miscel. t. 3. p. 49. pi. 142. fig. 3. • Chelifer LatrciUii. Leach. loc. cit. fig. 5. • Chelifer Olfersii. Leach. loc. cit. pi. 142. fig. 2. • Chelifer muscorwn. Leach. loc. cit. pi. 142. fig. 4. — De Theis. Ann. des Se. nal. i'« série, t. 27. p. 66. pi. i. fig. 4- • Chelifer scorpioides. De Theïs. loc. cit. p. 73. pi. 3. fig. 2 . • Chelifer parasita. Griffith. Anim. Kingd. Arach. pi. 25. fig. i. • Chelifer nepoîdes. Herm. Apter. p. n6. pi. 5. fig. Q.— De Theis, loc. cit. pi. 3. fig. 3. • Chelifer ixoïdes. Hahn. op. cit. p. 53. pi. 60. fig. 140. »i «» -Il I ■ (i) C'est probablement le supplément de \ Encyclopedia Bri- tannica que Laniarck a voulu citer ici. Leach a donné plus tard à la même espèce le nom iXObisium orthodactylum (Zool. Mis- cel. vol. 3. p. 5i. pi. 141. fig. 2.) et y rapporte le Chelifer trom- hidioïdes Aq\,^\xq\\\q^ ainsi que le C//^/. ischnocheles de Her- mann (Apterol. p. 118. pi. ^\s^. 14.) M. deThéis a donné une description détaillée de cette espèce dans les Annales des Scien- ces IXaturelles, t. 27 , p. 63. ( pi. I, fig. 3.) E. IIO HISTOIRE DES ARACHNIDES. ORDRE FRSmEB. ARACHNIDES EX ANTENNEES -BRANCHIALES. Point crâniennes. Des poches branchiales pour la respira'- tion. Six a huit yeux lisses. Dans les Arachnides de cet ordre, l'organisation a ob- tenu un avancement bien plus grand encore que dans celle des ordres prëcédens, et la différence est si grande que l'on pourrait être tenté d'en former une classe. En effet, non- seulement ces animaux respirent par de véritables branchies, et n'offrent plus de trachées soiis quelque forme .que ce soit (i)j mais ils possèdent un système de circu- lation déjà éminemment ébauché, puisqu'on leur observe un cœur allongé / dorsal et contractile, d'où partent, de chaque côté, des vaisseaux. divers. Deux à huit ouvertures stigmatiformes, situées sous le ventre de l'animal , 'donnent entrée au fluide respiratoire, qui pénètre dans autant de petites poches particulières; et comme les parois intérieures de ces poches sont munies de petites lames saillantes et vasculifères , le sang y vient recevoir l'influence de la respiration. Ce sont là les bran- chies de ces Arachnides , et l'on sait que le propre de cet organe respiratoire, partout si diversifié dans sa forme, (i) Quelquefois il existe chez ces animau:4 des trachées en mémo temps que des poches branchiales. Voyez les Observa- tions de M. Dugès consignées dans la nouvelle édition du Règne animal de Ciivier. Arachnides, pi. 4- E- PEDIPALPES. III est de pouvoir s'accommoder à respirer , soit l'eau , soit l'air même. La bouche des Arachnides exantennees- branchiales offre toujours deux mandibules , deux mâchoires , deux palpes et une lèvre. Leur tête se confond avec la partie antérieure du tronc, et leurs pattes sont au nombre de huit. Ces animaux vivent de proie, ont un aspect hideux, et leur morsure ou leur piqûre, toujours plus ou moins malfaisante, est, dans certaines espèces, surtout dans les pays chauds , susceptible de produire des accidens graves. On divise cet ordre en deux sections, qui constituent deux familles particulières, savoir : L'^ Sect. Les Pédipaipes ou les Scorpionides. IP Sect. Les Fileuses ou les Aranèides. Troisième Section. LES PEDIPALPES ou SCORPIONIDES. Doux palpes très grands y en forme de bras avancés ^ ter- minés en pince ou en griffe. Abdomen à anneaux dis- tincts , dépourvu de filière. Organes sexuels situés à la hase du ventre. Les Pédipalpes ont été aussi nommés Scorpionides , parce qu'ils comprennent le genre des Scorpions et qu'ils y tiennent par plusieurs rapports. Ces Arachnides, fort remarquables par leurs grands palpes qui s'avancent en forme de bras, paraissent avoisiner les Aranèides par leurs rapports; mais elles s'en distinguent toutes, parce que leurs palpes ne portait jamais les organes sexuels mâles , 112, ' HISTOIRE DES ARACHNIDES. qu'elles ne filent point, qu'elles manquent effectivement de filière ; enfin , parce que leur abdomen est distincte- tnént annelé. Gomme elles ont plus de quatre yeux, on ne les confondra point avec les Faxix-Scorpions qui ont, comme elles , des palpes grands et avancés. Ces Arachnides sont très suspectes, et l'on a lieu de craindre leur morsure ou leur piqûre. Parmi elles, on distingue les genres Scorpion , Thélypbone et Phryné : en voici l'exposition. SCORFIOUr. (Scorpio..) Deux palpes grands, épais, en forme de bras, à dernier article plus épais et en pince. Mandibules courtes, droites et aussi en pince. Mâchoires courtes , arrondies. Six ou huit yeux. Corps oblong, divisé en plusieurs segmens, et muni postérieurement d'une queue allongée, noueuse, ter- minée par un aiguillon arqué. Deux lames pectinées et mobiles, insérées sous le ventre à la base de l'abdomen. Huit stigmates : quatre de chaque côté. Huit pattes. Palpi duo magnl , crassl, brachia œmulantes : articulo iiltimo crassiore^ chelato* Mandihulœ brèves ^ rectœ ^ che- latœ* Maxillœ brèves , rotundatœ, Oculi sex aut octo. Corpus oblongum , segmentis pluribus divisum , posticè caudatuîïi'i caudâ elongatâ ^ nodosâ, aculeo arcuato ter- minatâ» Laminœ duœ peciinatœ , mobiles , in/rà basim ab- dominis insertœ. Stigmata octo : utrinque quatuor, Pedes octo. Observations. — A.Licim genre n'est plus remarquable que celui des Scorpions ; les espèces qu'il comprend sont aux au- tres Arachnides branchiales ce que les Ecrevisses sont par leur figure aux crustacés brachiures. Aussi , de même que les Ara- SCORPION. IlS- néides ou les Arachnides fileuses rappellent la figure des crabesj . de même les Scorpions rappellent, en quelque sorte, celle des Ecrevisses. Néanmoins, les Scorpions sont des animaux hideux^ toujours à oraindre , dangereux , surtout dans les climats très chauds , par la piqûre qu'ils peuvent faire avec l'aiguillon dont leur queue est armée. En effet, on observe sous l'extrémité de cet aiguillon deux petits trous servant d'issue à une liqueur venimeuse, • Les Scorpions ont le corps allongé ; le corselet composé de quelques plaques dont l'antérieure , plus grande , est échan-^ crée antérieurement ; l'abdomen annelé ; la queue plus longue et plus étroite que l'abdomen. Leurs yeux sont situés de ma- nière qu'il y en a deux ou trois de chaque coté sur le bord antérieur du corselet, et deux plus gros que les autres , rap- prochés et placés sur le milieu de ce corselet. Les deux peignes^ situés près de la naissance du ventre , varient dans le nombre de leurs dents, selon les espèces, (i) Ces animaux sont très carnassiers, saisissent avec leurs serres les cloportes et les insectes qu'ils rencontrent, les piquent avec l'aiguillon de leur queue, et les font passer entre leurs mandibules pour les dévorer. On les trouve à terre, sous les pierres ou d'autres corps et dans l'intérieur des maisons, se cachant sous des meubles, et fuyant la lumière. On n'en voit point dans les pays froids de l'Europe, mais seulement dans ses régions australes et en Afrique, etc. [Ce groupe naturel a été subdivisé par Leach, et plus ré- cemment par MM. Ehrenberg et Hemprick , d'après le nombre des yeux ; ces naturalistes ne conservent le nom générique de Scorpions qu'aux espèces pourvues de six yeux , et donnent le nom de Buthus à celles qui en ont huit ; les Scorpionides qui ont dix yeux constituent le genre Centrarus ; enfin MM. Ehren- berg et Hemprick désignent sous le nom ^ Androctonus les espèces portant douze yeux. Ces caractères ne paraissent pas (i) Pour plus de détails sur Torganisation des Scorpions, voyez les Mémoires de Tréviranus ( Vermischte Schriften ) de M. Léon Dufour Journal de Physique ,1817.) etc. E. Tome Y. 8 Il4 HISTOIRE DES ARA.CHNIDES. coïncider avec des différences importantes dans l'eusembie de l'organisation , et ne méritent peut-être pas de secvir de base pour l'établissement de divisions génériques. E. ESPECES. Scorpion d'Afrique. Scoi^io afer» s. nîgricans ; pectiuibus tredecimdentatis ; manibus subcordatis sea - Iris piîosis ; oculis octo. Scorpio afer. Lin. Fab. syst. ent. a. p. 434. * Roes. Ins. 3. lab. 65. Séba. Mus. 1. 1. 70. f. i. 4- Latr. Hist. nat,, etc., vol. 7. p. 120. pi. 60. f. i. Ejusd. Encyclop.pl. 262. fig. I. - * Règne anim. t. 4. p. 270. etc. ^ * Griffith. Anim. Kiugd. Arach. pi. i. figr^. * Guérin. Iconograph. Arach. pi. 3. fig. 2. * Buthus afer. Koch. Arachnides (suite de l'ouvrage de Hahn.)t. 3. pi. 17.pl 79. fig- 17 5- Habite en Afrique et dans les Grandes Indes. C'est la plus grande des espèces. Scorpion d'Europe. Scorpio europœus, s, jSusciis ^ pectlnibus novem dentatîs ; manibus ungulatis; oculis scx» Scorpio europœus. Lin. Fab. syst, 2.^p. 435. Latr. Gen. i. p. i3o. * Ejusd. Encyclop. pi. 262. fig. 4- Règne anim. t. 4. p. 270. Herbst. naturg. skorp. tab. 3, f, 1-2. Habite l'Europe australe. Scorpion jaunâtre. Scorpio occitanus. s. flavescens ; peclinïbus viginti octo dentibus ; caudâ corpore Ion-- , giorcy lineîs elemtis insiructd. Scorpio occitanus. Amor. Lat. gen. i. p. i32. Scorpio tunetanus. Herbst. nat. skorp. t. 3. f. 3. * Scorpio occitanus. L. Dufour. Journ. de physiq. 18 17. . * Leach. Edimb. Encycl. t. 7. p. 428. * Buthus occitanus. Ejusd. zool. mis. t. 3. p. 53, pi. i43. Habite l'Europe australe, l'Espagne, la Barbarie. Il n'a que six yeux. I SCORPION, itS 4. Scorpion à bandes. Scorplo fasciatus, S. abbrenatus ; dorso fasciis alhis fuscisque "variegato ; pectinibus ocf todentatis, oculis septem ; caudâ grac'Ui ^ abdomine breviore. Habile aux environs de Cette, en Languedoc. Cette espèce, bien dis- tincle du Scorpion d'Europe, semble- avoir des rapports avec le • S. mauriis de Fabricius. L'animal a trois petits yeux en ligne trausverse sur le milieu du corselet^ et deux de chaque côté. Son* dos présente quatorze bandes trausverses^ les unes très brunes , et les autres blanches ; celles-ci sont un peu moins larges. Le corps est blanchâtre en dessous ; chaque peigne a huit dents. Etc. Ajoutez : * Scorpio bahiensls. Perty. Delectus. p. 200. pi. Sg. fig. 11. * Buthus palmatus. Hempr. et Ehrenb. symbol. physica. Animalia ar- ticulata. Ar^cb. pi. i. fig. i. * Buthus sp'mifer. Eorumdem. loc. cit. pi. i. fig. 2. * Buthus fdum. Eorum. loc. cit. pi. 3. fig. 3. * Androctonus qidnquestriatus. Eorumdem loc. cil. pi. i. fig. 5. * Androctonus tunetanus. Eorumd. loc. cit. — S. tunetanus? Herbst, III. fig. 3. S. occitanus ? Audouin, Savigny. Egypte. Arach, pi, 8. fig. I. * Androctonus macrocentrus. Hem. et Ehren. loc. cit. pi. i. fig. 6, * Androcio7ius thebanus.'Eiiruïnâ.em. loc. cit. pi, i. fig. 4. * Androctonus citrinus, Eorumàern. loc, cit. pi. 2. fig. 2. * Androctonus funestui. Eorumdem. loc. cit. pi. 2. fig. 3. * A, lîosoma. Eorumdem. loc. cit. pi. 2. fig. 6. * A. melanophysa. Eorumdem. loc. cit. pi. fi?. 8, * A. bicolor. Eoi-uradem. loc. cit. pi. 2. fig. 4.. — S. australîs, Au- douin, ap. Savigny. Eg. Arach. pi. 8. fig. 3. * A. scaber. Hemp. et Ehrenb. loc. cit. pi. 2. fig. 7. * A. variegatus: Guérin. Magas. de zool, t. 2. cl. YHL pi. 2. [ Le comte Sternberg a découvert récemment dans le terrain houillier des environs de Rodnitz en Bohème , des Scorpions fossiles qui diffèrent à quelques égards des espèces actuelles, et qui ont reçu le nom générique de Gycloj>hthalmus, à raison de la disposition presque circulaire de leurs yeux , dont le nombre est de 12 comme chez les Androctones (Voyez Actes du musée de Bohème, août i835, et Bnckland. Géol. and Minéral, p. 406. pi. 46'), E. 8. Il6 HISTOIRE DES ARACHNIDES. THÉIi'X-FHONE. (Theîyphonus.) Deux palpes en forme de hras, plus courts que les pattes, terminés en pince. Mandibules écailleuses, en pince. Deux mâchoires conniyentes. Huit yeux. • Corps oblong, corselet ovale; abdomen annelé, terminé postérieurement par une soie articulée, et caudifornae. Huit pattes. Palpi duo brachia œmulantes , pedibus breviores , apice chelati, Mandibulœ corneœ^ didactjlœ, Maxillœ duœ con- nwentes, Oculiocio, Corpus oblongum; thorax ovatus ; abdomen annulatum ^ pcsticè setâ caudiformi^ articulatâ terminatum, Pedes octo. Observations. — Quelques rapports qu'aient les Thélyphones avec les Scorpions , ce sont des Arachnides fort différentes. Elles n'ont point de lames pecllnées sous le ventre ^ point d'ai- guillon à l'extrémité de leur filet caudiforme. Ces animaux sem- blent former une transition des Scorpions aux Phrynés. Leurs yeux sont disposés en trois paquets : leurs pattes antérieures sont longues , menues, tentaculaires. [Chez les Thélyphones, les palpes, en forme de bras , ne présentent pas des organes appartenant par leurs fonctions à l'appareil de la génération. Les pattes de la première paire sont dépourvues d'ongle , et ont le tarse multiarticulé et fili- forme, tandis que les autres sont robustes et terminés par deux fortes épines ayant la forme de griffes ; l'abdomen est gros , ovalaire , et porte en dessous, près de sa base, les stig- mates qui sont recouverts par une plaque ; enfin les sacs pul- monaires ou branchiaux sont au nombre de quatre ou de huit. E. . ESPÈCE. î, Thélyphone proscorpion. Theîyphonus proscorpio^ Phalangîum caudatttm. Lin. Pall. spicil. zool. fasc. 9, p. 3o. tab. 3. f. 1-2. Tarantula caudata. Fab. Syst. 2. p. 433. PHRYNE. II J Thclyphonus proscorpïo. Làt. Gen. i. p. i3o. Ejusd. Hist. nat., etc., 7, pi. iSa. pi. 60. f. 4; * Ejusd. Encycl. pi. 844. fig. 3 et pi. 345. fig. i , 7, 10 et 12; * Thelyphoniis caudatus. Ejusd. Anim. t. 4. p. 267. et<. * Griffith. Anim. Kingd. Arach. pi. i. fig. 3. * Guérin. Iconographie. Arach. pi. 3. fig. 3. * Lucas. Monogr, du genre Thélyphone. Mag. zool. i835.CI.VîII. pL 9. fig. I. Habite aux Indes orientales. IJota. Latreille pense que le Thélyphone des Antilles, que Toa nomme le Vinaîgrierh. la Martinique, parce qu'il répand une odeur acide, est une espèce particulière. Voy. le journal de Physi- que, juin 1777. * Un jeune entomologiste attaché au Muséum d'histoire naturelle, M. Lucas , vient de publieç de nouvelles obseryalions sur ces Arachnides, et d'augmenter considérablement le nombre des es- pèces. Il en a décrit 5 sous le nom de Tlielyphoniis gigunteus (Lucas. Monogr. du genre Thélyphone, voy. dans le Magas. de zoolog. de M. Guérin, i835. Cl. 8. pi. 8), de Thel. rufimanus (Lucas, loc. cit. pi. 10. fig. i), de Thel. rufipes (Lucas, loc. cit.' . pi. 9. fig. 2), de Thel. angustus (lt)c. cit. pi. 10. fig. 3), elle Tliel. Spinimanus {E\usd. loc. cit.pl. 10, fig. 2). E. PHKTNÉ. (Phrynus.) Deux palpes fort longs, épineux, onguiculés à leur sommet. Mandibules courtes, droites, didactyles. Deux' mâchoires divergentes. Lèvre inférieure avancée, four- chue au sommet. Huit yeux. Corps oblong , déprimé. Corselet réniforme. Abdomen presque pédicule. Huit pattes. Les deux antérieures pres- que filiformes. Palpi duo pïwlongî, spinulosi, apice unguîcuîatL Mandi- hulœ brèves , rectœ , didactylœ, Maxiliœ duœ divaricatœ^ Labium porrectum , apiee furcato. Oculi octo^ Corpus oblongum^ depressum. Thorax renlformis. Ab- domen subpediculatum. Pedes octo : duobus anticis fdifori^ mibùs* Il8 HISTOIRE DES ARACHNIDES. Observations. — On sent que les Phrynés avoisinent de ti'ès près les Aranéides. Elles ont, comme ces dernières , l'abdomen bien séparé du corselet et même presque pédicule; enfin elles n'ont pl;}s les palpes chélifères. Néanmoins elles ont encore les mandibules didactyles , et leur abdomen est annelé transversa- lement. Leur défaut de queue et leurs palpes les distinguent des Scorpions et des Thélyphones. Ces Arachnides ont la tête confondue avec le corselet , le corps glabre , les palpes coudés , les yeux disposés en trois pa- quets j elles sont probablement très venimeuses. ESPÈCES. 1. Phryné rëniforme. Phrjnus reniformis, Ph. palpis spinoso'-serratis ^ corporis -Jongitudïne ; pedibus anti- cis longissimis , filiformibus. Phalangiiun ren'iforme. Lin. Pall. Spicil. zool, fasc. 9. p. 33. tab. 3. f. 3-4. Tarentula renijormis. Fab. Syst. 2. p. 432. Phrynus reniformîs. Lat. G en. i. p. 12 g. * Ejusd. Encyclop. Méth. ins. pi. 344. fig. i. * Griflilh. Anim. Kingd. Arach. pi. i. fig. r. * Guériu. Iconogr. Arach. pi. 3. fig. i. Habite l'Amérique méridionale, les Antilles. 2. Phryné lunuie'e. Phrynus Iwiatus, ph. palpis corpore suhtriplo longioribus , apice splnosis ; thorace lu- nato. • Phalangiiun lunatum. Palias. Spicil. zool. fasc. 9. p. 35. lab. 3. f. 5-6. — Tarantula lunata. Fab. p. 433. . ■phrynus lunatus. Latr. Gen. i. p. 128. Ejusd. hist. nat. etc., 7. p. i36. pi. 61. f. 1. * Ejusd. Encycl.pl. 343. fig. 2. * Habile les Iodes orientales, et peut-être aussi l'Amérique. Etc. 7 Ajoutez : * Phrynus variegatus. Perty. op. cit. p. 200. pi. 89. fig. 10. ARANEIDES. ÏI9 Deuxième Section. LES ARANEIDES ou ARACHNIDES^ FILEUSES. Palpes simples^ en forme de petites pattes ,\ ceux du mâle portajit les organes fécondateurs. Mandibules terminées par un crochet mobile, ^hdomen sans anneaux^ ayant quatre a six filières a Vanus. Les Aranéides^ fort nombreuses et diversifiées , consti- tuent la dernière famille de la classe des Arachnides. Elles nous paraissent les plus perfectionnées de cette classe, les plus éminemment distinctes; et quoiqu'elles se terminent en cul-de-sac, n'offrant aucune transition à d'autres classes, elles ont un rapport remarquable avec les crusta- cés, dans leurs organes sexuels toujours doubles sur les individus, quoique, néanmoins, ceux-ci ne soient munis que d'un seul sexe. Leurs organes respiratoires, réduits à un petit nombre de poches branchiales [deux seulement] montrent en cela un perfectionnement qui ne peut être le propre de ceux qui sont plus nombreux. Ces Arachnides sont distinguées des Scorpionides ou pédipalpes, parce qu'elles n'ont ni palpes ni mandibules chélifères ; que leurs palpes, quoique saillans , sont plus courts que les pattes , et qu'ils sont filiformes , ressem- blant à deux petites pattes antérieures; que leurs mandi- bules sont terminées chacune par un crochet mobile que l'animal replie, soit transversalement sur le bord anté- rieur et souvent denté de la mandibule, soit au-dessous; enfin, parce que, sous l'extrémité supérieure de ce cro- chet, on aperçoit une petite ouverture pour la sortie du venin. 120 HISTOIRE DES -ARACHNIDES. Ce qui, en outre, caractérise singulièrement les Ara- ne'ides, c'est d'avoir près de l'anus en dessous, quatre à six mamelons qui sont autant de filières par où l'animal fait sortir des fils d'une ténuité extraordinaire , et qui lui servent, soit à envelopper ses œufs, soit à tapisser sa de- meure, soit à former des toiles pour tendre des pièges aux insectes, et souvent pour se suspendre. Les Aranéides ont le corps divisé en deux parties : i** en tronc ou corselet qui est inarticulé, porte six à huit yeux lisses , et avec lequel la tête est confondue ; 2° en un abdomen fixé à la partie postérieure du tronc par un petit pédicule. Cet abdomen est, en général, mou, tandis que le tronc est. plus ferme et presque crustacé; il est or- dinairement sans anneaux , ou n'offre que des plis. La disposition des yeux, selon les races, varie beaucoup et peut servir avantageusement pour établir des divisions dans cette famille. On a employé cette considération, ainsi que celle des diverses sortes de toiles que font un grand nombre de ces animaux. Il n'est pas vrai, comme on l'a cru, que ce soit à des Aranéides que soient dues ces masses toujours tombantes de fils très blancs, nommés vulgairement coton de la vierge^ qu'on aperçoit dans l'atmosphère uniquement dans les beaux jours , où un ciel très clair succède à un brouillard. J'en ai établi les preuves, dans mes ouvrages, par des observations et des faits qui ne peuvent laisser de doute à cet égard, (i) Nous ayons dit que les organes sexuels étaient doubles dans chaque sexe. Effectivement, ceux du mâle sont si- tués à l'extrémité des palpes, y forment un bouton ou un (i) Latreille a montré que l'opinion de notre auteur n'est pas admissible, et que c*est à des Arachnides qu'il faut attribuer ces fils. Voyez le ïiègne animal de Cuvier , 2^ édition , t. ^ , p. 219, E. ARANEIDES. 121 Tenflement en massue, et sont renfermés dans une cavité du dernier article de chaque palpe (i). Ceux de la femelle sont pareillement doubles, mais rapprochés; ils sont placés près de la base du ventre, entre les organes respiratoires , et y offrent, pour ouverture au-dehors , deux conduits tubuleux , cacl^és dans une fente transverse. Quant aux organes respiratoires des Aranéides, ils con- sistent en deux poches branchiales situées de chaque côté près de la base du ventre, et dans lesquelles sont de pe- tites lames en saillie et adhérentes aux parois de ces po- ches (2). Leur ouverture forme en dessous deux stig- mate% recouverts , la membrane qui les recouvre laissant une fente transverse pour le passage de l'air. Ces poches ne peuvent être considérées comme^des poumons : leur caractère ne Je permet pas. Elles sont analogues à la po- che unique et respiratoire de certains mollusques traché- lipodes qui ne respirent que l'eau. Les Aranéides sont toutes très carnassières, sucent avec leur bouche et à l'aide de leurs mâchoires , les insectes qu'elles peuvent saisir, les retiennent et les tuent avec les crochets de leurs mandibules. Elles sont presque toutes terrestres, courent, là plupart avec agilité, ont une phy- (i) Les palpes remplissent un rôle très important dans la fé- condation ; mais c'est dans l'abdomen que se trouvent les or- ganes sécréteurs et éjaculateurs des liquides spermatiques; les palpes paraissent servir à exciter les organes femelles et à y introduire la liqueur fécondante que ces appendices recueil- lent sous Tabdomen après son éjâculation. Voyez à cet égard les observations de Treviranus (Vermischte Schriften), de M. Walckenaer(Hist. des Ins. aptères, t. i), et surtout de M. Dugès (Annales des Sciences naturelles , 1'^ série, t. 6); E. (2) Voyez pour la disposition de ces organes les planches anatomiques de M. Dugès , publiées dans la troisième édition du Règne animal de Cuvier. E, 122 HISTOIRE DES ARACHNIDES. sionomie repoussante, et 5ont plus ou moins "venimeuses. Comme cette famille est extrêmement nombreuse en races diverses, qu'elle offre des caractères assez multipliés et de différens ordres , on a beaucoup varié dans la manière d'y former des divisions. On n'en formait d'abord qu'un seul genre sous le nom à' araignée^ et toi^t le monde effec- tivement reconnaît et désigne ces animaux sous cette dé- nomination; mais, maintenant, on les partage en un grand nombre; de genres différens. Pour cet objet, il faut con- sulter les intéressans ouvrages de MM. Walckenaer et Latreille. Quoique profitant toujours des observations de M. Latreille, et de la méthode très naturelle qi\'il a éta- blie en dernier lieu, je ne partagerai, néanmoins, les Ara- néîdes qu'en quatre genres , et les diviserai de la manière suivante. [Depuis la publication de cet ouvrage, les Arachnides ont été le sujet d'uri grand nombre de travaux importans; l'organisation intérieure de ces animaux a été étudiée par M. Tréviranus , Dugès, etc., leur développement par M. Hérold, et leur histoire zoologique par Leach, Hahu, M. Savigny , M. Léon Dufour, M. Perty et plusieurs au- tres naturalistes; enfin, M. Walckenaer, à qui l'on devait déjà tant de recherchas sur ce sujet, vient de publier le premier volume d'un traité général sur les Arachnides, auquel nous renverrons le lecteur pour les détails que la nature de l'ouvrage de Lamarck ne nous permet pas d'in- diquer ici. E. DIVISION DES ARANEIDES. (i) Mandibules ayant leur crochet replié en travers sur le bord su- périeur interne. Filières, soit formant toutes peu de saillie , soit saillantes au nom- bre de quatre. ARANÉÏDES. IsS Araignée. (a) Mandibules ayant leur crochet fléchi en bas ou en dessous. Deux filières plus grandes et plus longues que les autres : celles- ci très petites. (a) Palpes insérées à la base des mâchoires, sur une dilatation exté- rieure et inférieure de ces parties. Atype. (b) Palpes insérées à l'extrémité des mâchoires. Mygale. Aviculaire. " ARAIGNEE. (Aranea.) Deux palpes saïUans , pe'cUformes , filiformes, articulés , arqués , terminés en massue ou par un bouton , dans les mâles. Mandibules horizontales, ayant à leur sommet ex- terne un ongle ou crochet mobile, subulé; replié transver- salement sur le bord interne. Deux mâchoires ; une lèvre inférieure; Six ou huit yeux simples, diversement disposés sur le corselet. Corps ovale, partagé en deux parties. Abdomen subpé- diculé. Quatre ou six mamelons à Tanus. Huit pattes on- guiculées. , Palpi duo exserti^ pedlf ormes ^ filiformes^ articulati^ ar- cuati, in maculis clavcl aiit capitula terminati, Mandi- hulœ horizontales ; apice externo ungulo mobili, suhulato^ supra marginem internam iransversUn flexo , Maxillœ duœ^ lahium. Oculi sex vel octo simplices supra thoracem varie dispositif Corpus o^atum , bipartitu)n : ahdomine subpediculato. Anus papillis quatuor aut sex textoriis. Pedes octo ungui- culati, •' Observatioiïs. — Ce genre, comprenant la presque totalité 124 HISTOIKE DES ARACHNIDES^ des Aranéides, semble devoir être divisé en plusieurs autres, comme l'ont fait Latreille et M. Walcknaer. Néanmoins , VA- raignëc , de quelque espèce qu'elle soit , est si généralement connue sous cette dénomination , et presque toutes les espèces se rapprochent teljement par leur forme générale, que j'ai cru, pour opérer moins de changement dans la nomenclature , devoir conserver le nom d'Araignée à toutes les Aranéides dont l'on- glet des mandibules se replie en travers sur le bord interne de ces mandibules, (i) Les Araignées sont des animaux très communs, très répandus, très multipliés et diversifiés dans leurs espèces; et la plupart fort remarquables par leurs travaux , leurs habitudes, ainsi que par \es manœuvres particulières dont ils font usage. Comme toutes les-autres Aranéides, ces animaux ont la tête confondue avec le corselet, en sorte que leur corps n'offre que deux parties distinctes; savoir : un corselet sans division, et postérieurement un abdomen qui s'y attache par un pédicule court. Le corselet est pfesque toujours dur ou ferme , rarement déprimé. Il porte les yeux , et c'est à sa partie inférieure ( en dessous) que s'attachent les huit pattes de l'animal. L'abdomen est plus ordinairement mou , sans segmens distincts : il contient presque tous les viscères. On sait que les yeux des Araignées sont simples, séparés, presque toujours au nombre de huit , rarement de six, et qu'ils varient beaucoup dans leur disposition selon les espèces. On a choisi la considération de la disposition des yeux , pour diviser le genre et faciliter l'étude d^ espèces. Olivier, à cet égard , a perfectionné la division de Degeer , et a partagé le genre des Araignées en huit sections ou familles. Ici, nous suivrons les six divisions ou tribus de Latreille , comme plus simples encore et naturelles. Les mâles des Araignées sont très faciles à distinguer des fe- melles : 1® parce que leur abdomen est beaucoup plus petit , et . ^ . % (i) Cette classificatioçi n'est adoptée par aucun entomolor- giste ; et en effet , les Arachnides réunies ici diffèrent trop en- tre elles , tant par leur organisation que par leurs mœurs, pour devoir être réunies dans un même genre. E. ' ARAIGNÉE. 125 qu'il l'est même quelquefois plus que le corselet ; a° parce que le dernier article de leurs palpes est renflé en massue ou en bouton, et qu'il contient les organes de la fécondation (i). Ainsi, les femelles ayant leur double partie sexuelle située sous l'abdomen près de sa base , et les mâles ayant la leiir à l'extré- Tiaité de leurs palpes , l'accouplement de ces animaux ne con- siste qu'en plusieurs contacts alternatifs de chacun des palpes du mâle contre la partie du sexe de la femelle, qui est alors dilatée. Les filières des Araignées sont à l'extrémité de l'abdomen , près de l'anus. Elles consistent en quatre ousix mamelons percés de petits trous par où elles^rendent la liqueur singulière qui , en se séchant , constitue le fil avec lequel les unes forment leur toile ou se suspendent , les autres tapissent leur retraite, et tou- tes enveloppent leurs œufs. Comme les autres Aranéides , toutes sont effectivement des fileuses ; mais toutes ne forment point de toiles pour tendre des pièges. Les Araigné.es sont carnassières , très voraces , dévorent ou sucent les insectes qu'elles peuvent saisir, les autres Arachnides pins faibles qu'elles, et même les individus de leur espèce , lorsqu'elles en trouvent l'occasion. Elles ont la faculté de repous- ser les pattes qu'on leur a arrachées ou qu'elles ont perdues par accident. Dans la citation du petit nombre d'espèces que les bornes de cet ouvrage me permettent, j'indiquerai les principales divi- sions que l'on doit faire dans ce genre , ainsi que leurs caractè- res généraux. Quant aux dernières coupes formées parmi les Araignées, et présentées comme genre, ces ccfupes ne me pa- raissent pas offrir , dans les caractères qui leur sont assignés , des différences partout comparatives et suffisantes pour les li~ miter avec précision , je me contente de les indiquer par leur nom, et ici je renvoie aux ouvrages de Latreille , où l'on en trouvera les détails. Voici le tableau des principales divisions qui partagent ce genre. (i) Voyez la note de la page 121, 126 HISTOIRE DES ARACHNIDES. DIVISION DES ARAIGNÉES EN SIX TRIBUS. § Araignées sédentaires. Les yeux rapprochés dans la largeur de V extrémité antérieure du corselet , soit au . nombre de six^ soit au nombre de liuit^ et dont quatre ou deux au milieu^ et deux ou trois de chaque côté. Elles font des toiles, ou jettent au moins quelques fils pour surpren- dre leur proie ^ et se tiennent immobiles dans leur piège ou au- près. P® Tribu. Araignées tapissières» (les tubitèles, Lat.). Elles font des toiles serrées, soit tubulaires, soit en nasse ou en trémie. Quatre filières saillantes, en faisceau. La plupart sont nocturnes. IP Tribu. Araignées filandières (les inequitèles. Lat,). Elles font des toiles à réseau irrégulier , à fils , se croisant en tout •sens et sur plusieurs plans. Filières peu saillantes ^ convergentes et en rosettes. III® Tribu. Araigne'es tondeuses (les orbiCeles^^ Lat.). Elles font des toiles à réseau régulier, composées de cercles concen- triques , coupés par des rayons partant du centre où l'animal se tient le plus souvent. Filières comme dans les filandières. Pattes grêles. IV^ Tribu. Araignées crabes (les latérigrades, Lat.). Elles ne font point.de toiles , jettent seulement quelques fils pour ar- rêter leur proie, et se tiennent tranquilles en l'attendant. Les quatre pattes antérieures toujours plus longues que les autres. §§ Araignées vagabondes. Les yeux, toujours au nombre de huit, s^ étendant presque autant, ou plus , dans le sens de la longueur du corselet que dans celui de sa lar^ geur. Elles ne font point de toiles , courent ou sautent après leur proie, et ne tendent point de piège fixe. V« Tribu. Araignées loups (les citigrades, Lat.). Elles attrapent leur proie à la course, et ne sautent presque point. ARAIGNEE. I^J VP Tribu. — Araignées sauteuses (les saltigrades, Lat). Elles courent et sautent sur leur proie, se tenant ou se suspendant par un fil. Elles ont souven\ les cuisses des deux pattes antérieures plus grandes. ESPECES. (ARAIGNÉES SÉDENTAIRES.) 1^^ Tribu. — Les tapissières ou tuhitèles, (a) Sçgestria, Lat. (i) 1. Araigne'e sénoculée. Aranea senocidata, A, thorace nigricanti-briinneo ; abdomine obîongo grîseo : fascici longltud'inali è maculis nigricanùbiis. Aranea senoculata. Lin. Fab. syst. 2. p. 426. Degeer. Ins. 7. p. 258.pl. i5.f. 5. Segestria senoculata. Lat. Gen. i. p. 89. * Hahn. Arachnides, pi. i. fig. 2. * Griffith. Anim. Kingd. Arachn.pl. i5. fig. 10. * Walckenaer. Hist. des ins. apt. t. i. p. 268. Habite en Europe, dans les trous des murailles, etc., dans des tubes de soie. 2. Araignée des caves. Aranea cellaria, • A.fusco nigra , obscure cinereo-sericea • mdndibulis viridibus ; pec- torepedumque origine brunneis. Aranea florcndna. Ross. Faun. étr. 2. p. i33. t, 9.f. 3. (i) Les Segestries sont des Araignées pourvues seulement de six yeux placés sur le devant du céphalothorax, ayant les pattes fort allongées , la lèvre allongée et cylindroïde , et por- tant quatre stigmates, mais seulement deux poches pulmonaires e't branchiales ; car , ainsi que l'a constaté récemment M. Du- gès , il existe chez ces animaux des trachées aussi bien que des poumons , et c'est par les stigmates de la seconde paire que l'air pénètre dans ces tubes respiratoires , disposition qui se rencontre aussi chez les Dysdères. E. 12$ HISTOIRE DES ARACHNIDES. Segestrîa cellaria. Lsit. Gen. i. p. 88. * L. Dufour. Ann. des Se. nat. i*^^ série, t. 2. pi. 10. fig. 5. * Savigny. Arachnides d'Egypte, gl. i, fig. 2. * S. perjida. Lalreille. Règn. anim. t. 4. p. 240; cours d'Entomol. p. 5i5; etc. * Walckenaer. Faune. Fran. arach. pi. 10. fig. 5. et Hist. des Ins. apt.t. I. pi. 267. pi. 6. fig. 3 et 4. * Griffith. Anim. Kingd. Arachn. pi. i5. fig. ii-i5. * Dugès. Règn. animal de Cuvier, 3® édit. Atl. arach. pi. 4. fig- 4 et pi. 7. fig. 3. Habite en Europe, dans les fentes de vieux murs, dans les caves. (b) Dy sciera, Lat. (i) 3. Araignée érytlirine, Aranea erythrina, A. mandibulis thoraceque sanguineo-rulrls ; pedibus dilutlorîhus . jtranea vufipes. Fab. Syst. a. p. 426. Djsdera erjthrlna. Lat. Gen. i. p. 90. tab. 5. f. 3. Rè gneanim. t. 4. pi 234 ; et cours d'Entomol. p. 612. * L. Dufour. Ann. des Se. phys. de Bruxelles, t. 5. pi. 73. fig. 7. * Hahn. Arachnides, pi. i. fig. 3. * Walkenaer. Faune française. Aran. p. i85,- et Hist. des ins. apt. t. I. p. 261. * Dugès. Règ. anim de Cuvier. 3^ éd. Atlas. Arach. pi. 5. fig. 4. Habite en France, sous les pierres. Elle est rouge et n'a que six yeux comme les précédentes. * LeVfsdera erythrina de Savigny. Arach. de l'Egypte, pi. 3. fig. 6. paraît être une espèce distincte de la précédente, M. Reuss lui a donné le nom de D. lata. (i) Les Dysdères se rapprochent des Ségestries par l'exis- tence de quatre stigmates et de trachées, aussi bien que de poumons, par le nombre et la position des yeux, et par la forme du tube soyeux dans lequel ces Aranéides se renfer- ment; ils s'en distinguent par la forme de la lèvre, par la ma- nière .dont les yeux sont groupés , etc. Le genre Ariadne de M. Savigny (Egypte , Arachn. Expl. de la j)l. I fig. 3) rentre dans le genre Dysdère (Voyez Walcke- naer. Ins. aptères, t. i, p. 264. E. ARAIGNEE. i2Q (c) Clotho, Walck. et lat. (i) 4. Araignée de Durand. Aranea Durandii. A. thoraci fusco~brunneo ^ fiavo marginato ; abdomine nigro : ma-» culis quinque rn/is ; oculis octo. ClotJio Durandii. Latr. Gen. 4. p. 071. Règne anim. t. 4. p. 287 j et cours d'Enlom. p. 5ig. * Uroctea quinque maculata. L. Dufour. Ann. des Se. phys. de Brux. t. 5. pi. 76. fig. 1. * Clotho Durandii. Latr. Règn. anim. de Cuvier. t. 4. p. 237. * Walckenaer. Ins. apt. t. i. p. 636. pi. 14. fig. 3. * Dugès. Règn. anim. du Cuvier. Atlas. Arachn. pi. 6. fig. 2, . Habite à Montpellier, et fait son nid entre les pierres. (d) Aranea doinestica, Lat. Tegenaria, Walck. (2) (i) LesCLOTHos de M.WaIckenaer,ouUROCTÉEs de M. L. Du- four, ont les yeux au nombre de huit et disposés sur deux lignes transversales plus ou moins .courbes, les mâchoires courtes ec conniventes, de manière à former un cintre autour de la lèvre, les pattes robustes, longues et presque égaies entre elles, le corps trapu et les filières rapprochés en un faisceau dirigé en ar- rière. Le genre Enyo de M. Savigny, rentre dans cette division. E. (2) Les Araignées proprement dites {^Aranea\ de Latreille, qui comprennent les genres Tegenaria, Agelina et Njssus de M. Walckenaer , n'ont pas les mâchoires disposées en cintre autour de la lèvre, comme chez les Clothos et les Drassus; leurs yeux sont au nombre de huit, dont les quatre premiers disposés en une ligne courbe, et leurs filières supérieures sont notablement plus longues que les autres. Les genres Lachésis et Erigone de M. Savigny, prennent place dans la section des Tubitèîes à côté des Tégénaires et des Drassus auxquels ils ressemblent par leurs mâchoires très inclinées sur la lèvre, mais s'en distinguent par la dilatation de ces organes du côté extérieur au point d'insertion des palpes. Chez les Lachésis , le crochet des mandibules est très court aigu, recourbé et saillant dans le repos, et leur article basi» laire n'€st pas denté en. dessous j enfia les yeux sont inégaux, ei Tome V. 9 rSo HtSTOlRR DBS ARACHNIDES. 5. Araignée domestique. Aranea domestica, A. griseo-fuica; ahdomïne nigricante : fascid dorsi lon^itudlnah maculosd i pedibus elongatis. Aranea domestica. Lin. Fab. syst. 2. p. 4ia. Lat. Gen. i.p. 96. * Tegenarîa domestica. Savigny. Descript. de l'Egypte. Arachn. 'pi. r. fig. 5. * Griffitli. Anirn. Kindg. Arachn. pi. 11. fig. 11 et la. * Aranea domestica. Dugès. Atlas du Règae anim. de Cuvier. Arachn. pi. 8. fîg. 3. Habite en Europe. Commune dans les maisons, faisant son nid et ses toiles horizontalement , dans les angles des fenêtres et des murs. Elle a huit yeux. (e) Drassus. Walck et Lat. fi) 6. Araignée lucifuge. Aranea lucifuga, A. mandibulis nigricantibus ; thorace pedibiisque obscurè-brunneis ; ahdomine murino nigro sericeo. Drasse lucifuge. Walck. Tab. des ar. p. 45. Drassus melanogaster. Lat. Gen. i. p. 87. Schseff. le. ins. pi. loi.f. 7. * Hahn. Aracliniden. pi. 41. fig. 102. disposés quatre au milieu et deux de chaque côté, de manière à représenter deux lignes courbes, à-peu-près parallèles, dont la concavité serait dirigée en avant (exemple chez le Lâché sis per- versa, Savigny, Egypte, Arachn. pi. i, fig. 4; — Latreille, Cours d'Entomol. p. Sai. — Walcken. Ins. apt. pi. 17. fig. i.) Les Erigotves ont les yeux disposés à-peu-près de même que chez les précédentes, mais plus égaux, et chez le mâle, l'article basilaire des mandibules présente du côté extérieur une rangée d'épines. (Voy. Savigny, op. cit. pi. i. fig. 9. — Latreille, Cours d*Entomol. p. 622. — Walck. op. cit. pi. 17. fig. 2.) E. (1) Les Drasses se rapproclient des Clothos par la disposi- tion générale des yeux et des mâchoires; mais ces derniers or- ganes, au lieu d'être courts et arrondis en haut, sont allongés et tronqués obliquement à leur extrémité, et les mandibules au lieu d'être très petites comme chez les Clothos, sont robustes et saillantes. E. ARA.IGNËB. i3e * Filistata JemoraUs. Rcuss el Wider. Mus. SenckenbergiaDum, pi. i4.fîg. 5. * Drassus lucifugns. .Walckenaer. Faune, p. i55. et lus. apt. t. i, p. 6i3. * D. melanogaster. Dugès. Règne anim. de Guvier. atlas. Aracb. pi. 5. fig. 4. Habite en France, sous Jes pierres. Elle se renferme dans des cellules de soie. Huit yeux sur deux rangs. (f) Clubiona, Lat. (i) 7. Araignée lapidicole. Aranea lapidicola, A, tJiorace mandibidis palUdè rufescentibus ; pedlbus dilutioribus g abdomine cinerascente. Clubiona lapidicola, Lat. Gen. i. p. 91. Clubione lapidicole. Walckenaer. Tab. des ar. p. 44. * Hahn. Arachniden, pi. 40. fig. loo. * Walck. Ins. apt. t. i. p. 598. Habile aux environs de Paris, sous les pierres. 8. Araignée soyeuse. Aranea holosertcea. A. elongata, cinereo-murlna ; tJiorace palUdo-X'ireicente ; ubdomini rubvo-nigricante: 'vellere mnrino. Aranea holosericea. tin. Degeer. pi. i5. f. i3. Clubiona liolosericea. Lat. Gen. r. p. 91. * Habn. Monogr. pi. 4. fig. A;Âracbnid. pi. 29. fig. 84. * Walckenaer, Faune française. Aran. pi. 7. fig. 8. Hist. des ins. apt. t. I. p. 590. (i) Les Clubiones ne diffèrent guère des précédentes, qu'en ce que les filières extérieures sont à-peu-près d'égale longueur, et que la ligne formée par les quatre yeux antérieurs, est à-peu- près droite. Le genre Anyphoena de Sundeval (conspectus Arachnidum,. p. 20) rentre dans le genre Clubione. Le genre Desis de M. Walckenaer établit à certains égards un passage entre les Dysdères et les Clubiones, mais diffère des uns. et des autres par l'existence de 3 griffes aux tarses comme chez les Tégénaires, les Epéires, etc.; les yeux, au nombre de 8, sont disposées à-peu-près comme chez les Clubiones. (Voyez Walckenaer; Hist. des Ins. apt. t. 2. p. 611). 9- l3a HISTOIRE DES ARACHNIDES. • Griffilh; Anim, Kingd. Arachn. pi. ii. fig. 8. Habite en Europe, scus Técorce des arbre». (g) Argyroneta. Lat. (i) 9. Araignée aquatique. Aranea aquatica. A. n'igricntite-brunnea ; ahdomlne nigro 'velutino : punctis aliquot impressis dorsalibus, Jranea aquatica. Lin. Fab. Syst. a. p. 418. Degeer. Ins. 7. p. 3o3. pî. 19. f. 5. , Geoff. a. p. 644. n. 7* * ^rgyroneta. aquatica. Lai. Gen. i. p. 94. Règne anim. p. ^42; et cours d'Entomol. p. 523, * Hahn. Arachniden. pi. 49. Cg. ï 18. • Dugès. Atlas du Règne anim. de Cuvier. Arachn. pi. 9. fîg. 3. * Walckenaer. Ins. apt. pi. 22. fig. 4. \ Habite en Europe, dans les eaux douces. Son abdomen est enveloppé r, f. dans une bulle d'air. Elle forme dans l'eau, une coque ovale, ta- pissé de soie et remplie d'air. Il en part des fils dirigés en tou* sens et qui s'attachent aux herbes. !!• Tribu. Les filandières ou inéqidteles, (a) Scytocles. Lat. (2) 10. Araigne'e thoracique. Aranea thoracica, A. palUdo-rufescenti-albidà ^ nigro-maculata ^ thoracê magno , gib- * loso; abdomine subglobosu^ Scyiodes thoracica. Lat. gen. i. p. 99. ^ I — (i) les Argtuôkètes sont des Aranéides aquatiques qui ont, comme les Tégénaires, les yeux presque égaux, mais disposés autremenL ; quatre de ces organes occupent le milieu de la partie antérieure du chaperon et représentent un carré, et de chaque côté oîi trouve deux yeux très rapprochés entre eux, et placés sur une érainence spéciale. Les mâchoires sont inclinées sur la lèvre dont la forme est triangulaire. E. (2) Les ScTTODES ressemblent aux Dysdères et aux Ségestries par le nombre de leurs yeux ; mais ces organes sont situés par paires en avant et sur les côtés du céphalothorax. Elles ont les milchoires étroites, cylindroïdes et très inclinées sur la lèvre ARAIGNÉE. ,33 Scytode thoraciciue. Walck. ïab. des ar. p. 79. * Savigny. Aracîin. de l'Egypte, pi. 5. Cg. i et 2. * Griffith. Anim. Kingd. Arachn. pi. 2. fig. 3. * Guérin. Iconog. Araclm. pi. i. fig. 3. * Walckenaer. Hist. des ins. aptér. t. i. p. 2; i. pi. si. fig. 3. * Dugès. Atlas du Règne anim. de Cuvier. Arachn. pi. 9. Cg. 4. Habite aux environs de Paris, dans les maisons. (b) Tkeridium. Lsit. {1) II. Avâ'i^née Sisyphe, uéranea sisypkia. A. rufa; abdomine gloloso : vertice variegato ^ lineoUs alLis ra- diato. Araignée sisyphe. Lat. Hist. nat., etc. vol. 7. p. 229. Theridium slsyphiim. Lat. Gen. I, p. 97. Walck. Tabl. des ar. p. 74. * Hahn. Aracliuides, pi. 58. fig. i58. * Griffith. Anim. Kindg. Arachn. pi. 10. fig. 4 et 5. f;ui est bombée et triangulaire, les pattes fines, etc.; enfin elles tendent des fils lâches qui se croisent en tous sens et suî' plu- iieurs plans. M. Walckenaer rapproche de ces Arachnides son genre Uf- TiOTES qui a pour caractères principaux : six yeux disposés sur trois lignes, mâchoires droites, courtes et recouvrant la lèvre qui est triangulaire, pattes fortes et renflées (Voy. Ins. àp'ères, t. I, p. 277). E. (i) LesTnÉRiDiôNS ont comme les Argyronètes huit yeux, dont les deux latéraux situés de chaque côté sur une éminence com- mune, et les quatre du milieu disposés en carré. Mais les deux antérieurs de ces derniers sont placés sur une petite éminence; les pattes antérieures et ensuite les postérieures, sont les ] lus longues; enfin le corselet est en forme de cœur renversé, et l'abdomen est mon et volumineux. E. Le genre .Latrodectus de M. Walckenaer est très voisin des Théridions dont ils se distinguent cependant par la disposition des yeux, qui sont presque égaux et rangés sur deux lignes écartées et légèrement divergentes. C'est à cette division qu'ajv partientle Malmignatte du raidi (Walck. Ins. apt. pi. 14. fig. 4.) X34 HISTOIRE DES ARACHNIDES. Habite en Europe, sous les corniches et autres saillies des bâti- mens. 12. Araignée couronnée. Aranea redimita, A . flavescente albida ; ahdomïne ovato , annido dorsaîiroseo. Aranea redimita. Lin. Degeer. Ins. 7. pi. 14. f. 4. Theridium redimitum. LaX. gen. i. p. 97. Habite en Europe, sur les arbres. Elle fait son nid dans une feuille qu'elle plie en rapprochant et retenant les bords avec des fils. Etc. Ajoutez Varanea i3-guttata de Fabricius. Sa morsure est très dangereuse. (cj Epislnus. La t. (i) 13. Araignée tronquée. Aranea truncata» A. oculis octo , siiprà emincntiam impositis ; thorace angusto. Epislnus truncatus. Lat. Gen. i. p. 97. * Walckeuaer. Ins. apt. pi. 21. fig. r. Habite dans le Piémont. (d) Pholcus. Lat.('s) 14. Araignée phalangiste. Aranea plicàangloides » A. pallido livida • ahdomïne elongato ^ viollissimOy. obscure cînereo ; pedibus longissimis. (i) Les Episines ressemblent aux Théridions par les propor- tions de leurs pattes et le nombre des yeux ; mais ils ont ces derniers organes rapprochés sur une élévation commune , et leur corselet est étroit et presque cylindrique. E. (2) Les Pholcus ont la seconde paire de pieds plus longue que la quatrième, leurs yeux sont répartis en trois groupes, dont l'un médian et antérieur, composé de deux yeux placés sur une. ligne transverse, et dont les deux latéraux composés chacun de trois yeux disj)0sps en triangle. E. Le genre A.rtéme de M, Walckenaer prend place à côté des Pholques, et se fait remarquer par la disposition singulière des mandibules qui, portés sur un prolongement: antérieur du cor- selet, donnent à la tête quelque ressemblance avec celle du Charançon. (Hist.nat. des Ins. aptères, t. i. p. Ç>5Q. pi. i5. fig. i.) ARAIGNÉE. l35 Araignée domestique à longues pattes, Geoff. 2. p. 65 1. Aranea phalangioïdes. Fourc. Entom. Paris, a. p. 21 3. Pholcus phalangioïdes. Lat. Gen. i. p. 97. * Ejusd. Règne animal, t. 4- p- 244- * Griffilh. Auim. Kindg. Arachn. pi. i3. fig. 6. * Dugès. Allas du Règne anim. de Cuvier. Arachn. pi. 9. fi^g. 6. * Walckenaer. Ins. apt. pi. 8. fig. 3. Habite en France, dans les lieux inhabités des maisons , aux angles des murs. Elle fait vibrer son corps, comme les Tipules. rn® Tribu. — Les tendeuses ou orhitèles, (a) Linfphia. Lat. (i) i5. Araignée triangulaire. Aranea triangularis , A, pallido-riifescçnte-fMvescens ; thorace lined dorsali nîgrâ antice^ b'ifidd; ahdomine maculis fasciisque angulatis, f usais et allais. Araignée renversée sauvage. Degeer. 7. pi. 14. f. i3. Araignée triangulaire. Lat. liist. nat., etc. 7. p. 242. Linyphia trlangularîs. Lat, Gen. i. p. 100. * Griffilh. Anim. Kingd. Arachn. pi. la. fig, i. Habite en Europe, dans les haies, les buissons, sur les genêts, où elle fait une toile horizontale , et tend des fils au-dessus, (b) Uloborus, Lat. (2) 16. Araififnée de Walckenaer, Aranea Walckejiœria, A. elongata , fiavo-rufescens ; thorace abdomineque sericeis , dorso albis ■ abdominis vUlis fasciculatis. (i) Les LoYPHiES ont aiissi les pieds de la première paire et ensuite ceux de la seconde paire les plus longs, et les yeux au nombre de huit, dont quatre au milieu formant un trapèze, et deux de chaque côté; les yeux, formant le côté postérieur de ce trapèze , sont beaucoup plus gros que les autres. E. (2J Les Ulobores ont les quatre yeux postérieurs disposés à intervalles égaux sur une ligne transversale droite, et les an- térieurs représentant une légère courbe dont la concavité eit dirigée en avant; leurs mâchoires s'élargissent un peu au des- sus de leur base et se terminent en forme de palette ou de spatule; les tarses des trois dernières paires de pattes se termi- nent par un seul onglet. Enfin , le corps est allongé et presque cylindrique. E. l36 HISTOIRE DES ARACHNIDES. UloBorus fFalcknarius.Jj&lr.Gen. lip. no. * Hahn. Arachnideo. pi. 35. fig. 95. * Dugès. Atlas du Règne anim. de Cuvier. Arachn. pi. 10. Cg. 4. * Walckenaer. Ins. apt. pi. 20. fig. i. Habite près de Bordeaux, dans les bois, où elle fait sur les pins des toiles horizontales. (c) Tetragnatha, Lat. (i) 17. Araignée patte-étendue. Aranea exteiisa. A. ah domine longo ^ argenteo Juscoque virescenie ; pedibus longîtu-» dinaliter extensîs. Aranea extensa. Lin. Fab. Syst. 2. p. 407. Aranea. Geoff. 2. p. 64a. n" 3. •, Degeèr. Ins. 7. p. a 3 6. no 10. Tetragnatha extensa. Lat. Gen, 1. p. loi. * Hahn. Arachn. pi. 56. fig. 129. * Giffith. Anim. Kingd. Arachn. pi. 12. fig. 6. * Dugès. Atlas du Règne anim. de Cuvier. Arachn. pi. 10. fig. 5. Habite en Europe, dans les bois, les lieux humides. Ses pattes anté- rieures sont étendues en avant. Elle fait des toiles verticales. (d) Epeira, Walck. Lat. (2) Ç. Araignée diadème. Aranea dîadema, A. griseo-rufescens ; abdomine globoso-ovato , rubro-fusco : cruce albo punctatd. Aranea d'iadema. Lin. Fab. Syst: 7. p. 41 5. (i) Les Tetragnathes ont les yeux presque égaux, et si- tués quatre par quatre, sur deux lignes presque parallèles, et séparées par des intervalles presque .égaux, les mâchoires lon- gues, étroites et élargies seulement à leur extrémité supérieure; enfin, les mandibules sont longues, surtout chez le mâle. Ce groupe est le même que le genre Eugnate de M. Savigny. E. (2) Dans le genre Épéire les quatre yeux latéraux- sont rappro- chés par paires, et presijue ccntigas, tandis que les quatre autres forment au milieu un quadrilatère; les mâchoires se dilatent dès leur base, et forment une palette arrondie; enfin la lèvre est presque demi circulaire. Les Argyopes de M. Savigny sont des Épéires ayant les yeux latéro -antérieurs plus petits que les autres. E- ARAIGNEE. i37 Rœsel. Ins. 4. pi. 35-4o. Geoff. 2. p. 647. Degeer. Ins. '7. p. arS. pi. 1 1. f. 3. Epeira diadema, Lat. Geu. i. p. 106. * Hahn. Arachnides, pi. 4 5.f. iio. * Griffith. Anim. Kingd, Arachn. pi. 14. fig. 9. Habite en Europe , dans les jardins. Très commune en aulomnc Elle fait des toiles verticales. ^Voyez pour Tanatomie de cette es- pèce, le travail de Treyiranus, Verm. Schrift. t. i.) IV° TiiiBU. — Araignées crabes ou latérigrades. (a) Micrommata, Lat. (i) 19. iVraignée émeraudine. Aranea smaragclida, A, lœtè viridis; abdomine fasc'iâ dorsall longltudinalique intcn" Le genre AcRosoMA dePertyest une «subdivision des Epéires de Latreille et de M. Walckenaer, comprenant les espèces dont le corps est membranéo-corné, l'abdomen épineux, mutique et très rarement clypéiforme; le céphalothorax plus étroit que l'abdomen, et les yeux, au nombre de 8 , savoir : 4 disposés en carré au milieu, et 2 de. chaque côté. L'auteur de cette division nouvelle y range un assez grand nombre d'espèces déjà con- nue et plusieurs Arachnides nouvelles trouvées au Brésil par Spix et Martius. (Voy. Delect. p. 195. pi. 8. fig. 7, 8, 9, 10 et 11 Voyez aussi Hahn. arachnides, pi. A^O -^• (1) Le genre Micrommate de Latreille ou Sparassus de M. Walckenaer se distingue des autres divisions de la même tribu par ses mâchoires droites, parallèles et arrondies au bout, et par ses yeux égaux disposés quatre par quatre, sur 1 lignes transverses dont la postérieure est la plus longue , et arquée en arrière. Les pieds ont la même longueur relative que chez les précédens. E. Le genre Cei^astes de M. Walckenaer établit le passage entre les Micrommates et les Olios; de même que chez ceux-ci, les mâchoires sont articulées presque horizontalement, et s'avan- cent à la partie antérieure du corselet, les mandibules sont très allongées et obliques, les yeux presque égaux entre eux et l38 HISTOIRE BES AJIACHNIDES. Aranea smaragclula. Fab. Syst. 2. p. 412. Lat. Hist. nat., etc. vol. 7. p. 278. Araignée tonte verte. Degeer. Ins, 7. p. 252. pi. i 8. f. 6. Sparasse. Walckn. Tab. des ar. p. 89. Micrommata smaragdina. Lat. Gen. i . p. 1 1 5. Mirommate argetas. L. Dufour. Ann. des Se. phys. t. 5. p. 3q6. pi.' 95. fig. I. * Lalreille. Règne animal, ae édit. t. 4. P- 252. * Smaraodina.l^tikiXi. Arachniden. pi. 33. fig. 89. * Sparassus smaragdulus. Walck. Ins. apt. t. i. p. 682. * Dugès. Atlas du Règne anim. Arachn. pi. 11. fig. 4. Habite en France, dans les bois. Elle se tient sur les feuilles, guette sa proie, et court après. Nota. Après ses micrommates , M. Latreille place le genre Sele- nopa (i) (de Dufour) qui est encore inédit. Ici, il y a six yeux de front sur une ligne , et deux autres , situés , un de chaque côté, defrière les extrêmes de la ligne précédente. Une espèce se trouve en Espagne, et une autre à l'Ile-de-France. (b) Thomisus. Walck. et Lat. (2) A. corpove griseo , nigro maculato ; ah domine piano , rhomhoidali ; pedibiis tertiis posticis long'iorihus. ,placés sur deux lignes, dont l'antérieure droite et la postérieure très courbe en avant. Enfin , les pattes sont très allongées et très inégales entre elles. Hist. des Ins. aptères, t. i. p. 577.) (i) Les SÉNELOPES diffèrent des Microraraates par les pro- portions des membres aussi bien que par la disposition des yeux; les pattes de la seconde et ensuite celles des deux paires suivantes, dépassent en longueur celles de la paire antérieure. L'espèce type de ce ^jenre est lé Selenops omalosome (L. Du- four. Ann. des Se. phys. t. 5. p. 69. fig. 4- — Latreilie,. Règne anim. t. 4. p. ^53. Walcken. Ins. apt. t. i. p. 544. Dugès. Atlas du Règne animal. Arach. pi. 12. fig. i.) (2) Les Thomises ont les yeux placés sur deux ligues , en croissant, les mâchoires allongées et conniventes, les mandibules courtes, et les pattes des deux dernières paires sensiblement plus courtes que celles de la paire antérieure. Les yeux laté- raux sont souvent portés sur des éminenees. Le genre Delèiîe , Delena de M. Walckenaer est un démem- 4 • ARAIGNÉE. . . iSg Araignée tigrée. Degeer, Ins. 7. p. 3o2. pi. 18. f. 2 5. Aranea lœvipes.lÀn. Fab. Syst. 2. p. 41 3. Thomisus ^/o^/7/4||,'Walck. Lalr. Geu. i. p. 114. brement de ses Thomises; il y assigne pour caractères : « yeux hauts, presque égaux entre eux, sur deux lignes, rapprochées sur le devant delà tête, et dilatéçs transversalement. Lèvre large, carrée , écbancrée, ou coupée en ligne droite, à son ex- trémité. Mâchoires droites, ou légèrement écartées et diver- gentes à leurs cotés internes, inclinées sur la lèvre arrondie. Pattes de longueur inégale ; les antérieures les plus longues. » Il rapporte à ce genre le Thomisus cancerides. Walck. (Tab. des Aranéides, pi. 4. fig. 29 et 3o), XÉpeira hastifcra de M. Perche- ron (Mag. de Zoolog. de Guerin , cl. 8, pi. 4) , et plusieurs es- pèces nouvelles (Voyez Hist. des Ins. apt.t. i. p. 490). Le genre Arkys, du même auteur, prend place à côté du pré- cédent, et offre les caractères suivans : « yeux, 8, presque égaux, placés sur deux lignes occupant le devant du corselet; les quatre intermédiaires format un quadrilatère; les latéraux écartés sur les côtés de la tête, et rapprochés entre eux. Lèvre courte, arrondie à son extrémité^ légèrement resserrée à sa base. Mâ- choires allongées, inclinées sur la lèvre, cylindroïdes, arrondies à leur extrémité, légèrement creusées sur le côté interne; pattes allongées, étendues latéralement; les deux paires antérieures beaucoup plus grosses et plus allongées que les postérieures. La première paire la plus longue, la seconde ensuite, la troisième la plus courte. « (Voyez Hist. des Ins. aptères, t. i, p. 497J' Le genre Eripus de M. Walckenaer est également un démem- brement des Thomises , et se reconnaît à la disposition des yeux qui sont groupés autour de deux tubercules verticaux, et a quelques autres caractères, il se compose d'une seule espèce : le Thomisus heterogaster figuré comme type du genre Thomise, par M. Guérin dans son Iconog, du Règne animal. Arach. pi. i. fig. 4 (voyez Walck. Hist. des Ins. apt. t. i. p. 54 1-) Enfin, son genre Olios est encore un démembrement des Thomises et se rapproche des Philodromes et des Micrommates plus que de toutes les autres Aranéides. Ces animaux ont les l40 . • HISTOIRE DES ARACHNIDES. 20. Araignée tigrée. Aranea tigrina^ • Philodromus tlgrînus. Walck. Ins. apt. t. i^. 55x. (i) Habite en Europe, sur les arbres. Elle coui^rès vite. 21. Araignée à crête. Aranea cristata. A, corpore paîlido-grlseo-rufescente ; abdomine suhorbiculato , su- pra hninneo : fasciâ dorsali pallldiore; lateribus dentatâ. ^Aranea cristata. Lat. Hist. nat., elc. 7. p. 286. Clerck. Aran. pi. 6. tab. é. Tomisus cristatus. Lat. Gen. i. p. m. • M. Walkenaer rapporte à cette espèce. Le Thomîsus ulmi. Hahn. Monogr. der Arau. pi. 2. Cg. A; et die Arachn. pi. 10. fig. 3o. • Le T. lateralis. Hahn. Monog. der Aranea et Arachn. pi. i o. fig. 3 1 . • Le T. Fini. Hahn. Arachniden. pi. 8. pi. 2 3. • Le T. sabulosus. Du même. op. cit. pi. 8. fig. 24. ■ Le T. viaticus. Du même, pi. 8, fig. 29. yeux étalés sur deux lignes parallèles, dont l'antérieure est de beaucoup plus courte; la lèvre large, quadriformeou tronquée; les mâchoires écartées droites ou inclinées,' et disjointes ou di- vergentes à leur extrémité; les mandibules allongées et oylin- droïdes , et les pattes presque égales entre elles, allongées et fortes. Ils sont de grande taille, et par leur aspect, rappellent un peu les Mygales. (i) Latreille range aussi dans la tribu des araignées latéri- grades le genre Philodrome de M. Walckenaer , division qui a été formée aux dépens des Thomises; il le distingue par ses mandibules allongées et cylindriques , et par la longueur des pieds de la dernière paire ou même des deux dernières paires qui ne diffère pas sensiblement de celle des pieds des deux paires antérieures. Les uns ont le corps large et aplati, avec l'abdomen très court, les autres ont le corps allongé et l'abdomen souvent cylindrique. Enfin , leurs yeux sont disposés comme chez les Thomises, si ce n'est que ceux situés sur les côtés, ne sont jamais portés sur des tubercules ou des éminences. Le genre Thaumasia de Perty (Delect. Auim. p. 192), rentre élans le genre Philodrome de M. Walckenaer. E. AÎIAIGNÉE. l4l * Le Xysdcus audax. Kock. contin. de Panzer fasc, lag. fîg. i6, 17. * Le X. l'iaiicus. Koch. loc, cit. fasc. i3o. fig. i3. 14. * Le X. mordax. Du même, loc. cit. fig. 19. * Xe Thorn. Clerkii. Audouin. Savigny. Arachn. d'Egypte, pi. 6. fig. i3. * Et le Tlwm. litiiratus. Waîck; Faune française. Arachn. p. 83. Habite en Europe. Commune en France, dans les jardins, et se trouve souvent à terre. 22. Araignée citron. Aranea citrea, A . citrîno-lutea ; abdomine magiio, suborblculato , utrinque fascid ferriiglneâ. Araignée citron. Geoff. 2. p. 642. Oo 2. pi. 21. f. i. Schœff. Ins. ic. tab. 19. f. i3. Tomisus citreus.'L^X.GQn. i.\>, m. * Hahn. Arach. pi. 1 1. fig. 32, * Th. quadrilineatus. Ejusd. Monog. pi. 3. fig. 6. * Th. calycinus. Ejusd. op. cit. pi. i. fig, B. * Th. citreus. Sundev. p. 219. * Walck. Ins. apt. t. i. p. 028. * Dugès. Atlas du Règne auim. pi. 12. fig. 4. Habite en Europe, sur les plantes. Et autres, soit indigènes de l'Europe, soit exotiques. LES PHYLLIDIENS. Ve Tribu. -« Araignées loups ou citigrades. (a) Ctenus. Walck. Lat. (i) 23. Araignée unicolore» Aranea unicolor, A. rufescens, gr'iseo-serîcea • lîneœ tert'iœ ocuUs lateralibus minon- bus-; thoracis dorso medio postico lineolâ albidd^nlgro-margi- natâ, Ctenus unicolor. Lai. Calai, mus. • Dolomedes concolor. Perty. op. cit. pi. 39. fig. 4. (i) Les Ctènes ont pour caractères principaux : huit yeux inégaux, dont les 4 antérieurs figurent nn carré, et les autres forment avec le côté postérieur de celui-ci une ligne courbe di- rigée en arrière ; les mandibules droites, écartées et coupées l42 HISTOIRE DES ArRACHNIDES. * Ctenits unicolor. Walck. Ins. apt. t. i. p. 366. * Halîitele Brésil, Delà Lande fils. Pattes longues, garnies de pe- tites épines noires. (b) Oxyopes, Lat. (i) 24« Araignée bigarrée. Aranea vanegata, A. corpore villoso, griseo , rujo nigroque 'vario ; pedibus pallido» rufescentïhus, fusco maculads. Sphasus heterophtlialmus. Walck. Tableau des ar. p. 19. ejusd. hist. des Ar. fasc. 3. t. 8. Oxyopes variegatus, Lat. gen. p. 116. EtEncyclp. n* i. obliquement ; les pattes allongées et fortes, celle de la première paire, la plus longue. M. Walckenaer fait rentrer dans ce groupe le genre Ph«neu- TRiA de Perty (Delect. Anim. articul. quas in ilin. per Brasil. collig. Spix. et Martius , p. 196.) Exemple : Ctenes Oudinotii, Walck. Ins. apt. t. i. p. 368. pi. 11. fig. 4. E. (i) Les Oxyopes de Latreille, ou Sphases de M. Walckenaer ont les yeux rangés deux par deux, sur quatre lignes transver- sales, les pattes allongées et fines, les mâchoires étroites, cylin- driques et droites. Le genre Idiope de Perty ne paraît pas de- voir en être distingué. Le genre Hersilie de M. Savign}'^, est, à plusieurs égards, in- termédiaire entre les Oxyopes et les Dolomèdes; il a pour ca- ractères principaux : 8 yeux inégaux rassemblés sur une émi- nence du corselet, et disposés sur deux lignes transversales re- courbées en arrière ; mâchoires f)etites , convergentes et très inclinées; pattes allongées, etc. Exemple : Hersilia caudata^ Savigny, ^rachnides d'Egypte, pi. i. fig. 8. Lucas, Magasin de zool. Cl. VIII. pi. \i, fig. 1-7. — Walck. Ins. apt. t. i. p. 371. pi. 9. fig. i.^ C'est aussi à côté des Oxyopes que prend place le genre Me- GAMYRMOEKioiy dc M. Rcuss, OU gcurc Dyction de M. Walcke- naer ; cette division ne se compose que d'une seule espèce , le Megamyrmœkion caudatum Reuss. (Mus. Senckenbergianum , t. I. p. 217. pi. ï8. fig. 12 ; — Byclion Reuss. Walck. Ins. apt. t. I. p. 38o.), et se rapproche des Clubiones par la forme gèpé- ARA.IGKÉS. l43 * Hahn. i!rachnides. pi. 5i. fî^. 121. *|Koch. op. cit. pi. i3i. * Dugès. Atlas du Règne auiiïi. Araclin. pi, 12. Cg. 6; * Sphasus heterophthalmus. Walck. Ins. apt. t. t. p, 373. Habite la France méridionale. Ses pattes ont des piquans très longs. Etc. Ajoutez rOxyoperayé et l'Oxyope indien. Lalr. Encycl. (c) Dolomèdes, La t. (i) 25. Araignée admirable. Aranea mirabilis^ A. cinereorufescens y tomentosa ; abdomine omlo, apîce acuto ^ dorso fusco. raie du corps, des Brasses, par la structure de la bouche , et des Oxyopes par la disposition des yeux. Le genre Dolophoxe de P»I. Walckenaer se rapproche aussi des précédens par quelqaes«caractères, mais s'éloigne de toutes les autres Aranéides parla forme de son abdomen qui constitue une espèce de chaperon arrondi au-dessus du corselet, et par la dis- position des yeux qui, au nombre de 8, inégaux entre eux, sont rangés sur 4 lignes, savoir ; deux paires très rapprochées^ et situées sur les parties latérales antérieures du front, et deux paires plus grosses, forment au milieu du front un petit trapèze, situé beaucoup en avant des précédentes. E. (i) Les DoLOMÈDEsse rapprochent beaucoup des Lycoses, mais s'en distinguent en général facilement parla forme allons gée de leur abdomen, et par la longueur relative des pattes; il est aussi à noter qu'à l'époque de la ponte, ces arachnides con- struisent une toile pour y placer leur cocon, tandis que les Ly- coses portent leurs cocons attachés à l'anus. M. Savigny adonné, dans le grand ouvrage sur l'Egypte, de très belles figures de Do- lomèdes, genre dont ses Ocyales sont un démembrement. C'est près des Dolomèdes et des Ctènes que M. Walckenaer range le nouveau genre qu'il a établi sous le nom de Storena. Les Storèîîes ont 8 yeux presque égaux, occupant le devant et les côtés du corselet , et disposés sur 3 lignes., deux en avant, quatre au milieu , et deux après, rapprochés l'un de l'autre, en arrière; les mâchoires allongées, cylindriques et inclinées; les l44 HISTOIRE DES ARACHNIDES, Aranea mirabilis. Lat. Hist. nat., etc. 7. p. 296. Clerck. ÂraD. suec. pi. S.tab. ro. Aranea obscura, Fab. Syst. 2.- p. 4 1 9. Dolomedes mirabilis. La\. Gen. i. p. 117. Walck. Tableau desar. p. 16. n* 4. • Ejusd. Faune française. Arach. pi. 4. fig. i ; et Hist. des ins. apt. t. i.p. 356. * Hahn. Arachniden. pi. 5i. fig. 120. * Griffilh. Anim. Kingd. Arachn. pi, 26. ùç^, i. • Ocyale mim^///^. Sandeval. p. 198. f. i. ^ Habite en Europe, dans les bois. (d) Lycos a, Lat. (i) Les Lycoses sont presque toutes terricoles, se retirant dans des trous, ou sous des pierres , d'où elles sortent pour chasser et attraper leur proie. 26. Araignée tarentule. Aranea tarentula, A. supra cinerco-fusca , subtîis atra ; abdominis dorso maculis trî- gonis iiigris; pedibus nigro-maculads. pattes, de longueur médiocre etc. ; la seule espèce est le Sto~ rena cyanca ^^S ?i\c\, Tab. des Ajanéides, pi. 9. fig. 85 et 86, et Hist. des Ins. apt. t. i. p. 36 1. E. (i) Les Lycoses se reconnaissent à leurs yeux, au nombre de 8, très inégaux entre eux, et représentent un parallélo- gramme allongé sur le devant, et les côtes du céphalothorax; à leur lèvre carrée, à leurs mandibules plus hautes que larges et dilatées vers le milieu; à leurs pattes allongées et fortes, et à quelques autres caractères. Le nombre des espèces appartenant à ce genre est très considérable ; M. Walckenaer en décrit 63. (Voyez son Histoire des Insectes aptères, t. i. p. 280.) C'est aussi dans la tribu des Araignées-loups que Latreille a placé son genre Myrmecie, remarquable par les deux étrangle- mens qui séparent le thorax en trois portions, par sa brièveté, par les yeux disposés sur trois lignes en trapèze, et par plu- sieurs autres caractères. Le type de ce genre est la Myrmecia fulva. Latreille. Ann. des Se. nat. 1^® série, t. 3, pi. a- fig. 1-8; Walck. Ins. apt. pi. 9. fig. 2. E. ARAIGNÉE. 145 Aranea tarentula. Lin. Fab. Syst. 2. p. 4^3. Araignée tarentule. Lat. Hist. nat., etc. t. 7. p. ftSg. pi. 62, f. 3. Lycosa tarentula. Lat. Gen. i. p. 119. Lycose tarentule. Walck. Tableau des ar. p. 11. * Suivant M. Walckenaer, on aurait confondu sous ce nom plu- sieurs espèces; il distingue: i^laZ. tarentule apullienne (Imperato, Hist. nat. p. 775. — Albin. Nat. hist. of Spiders. tab. 89. — Hahn. Arach. pi. 23. fig. 73. — Guérin. Iconog. arach. pi. i. fig. 6; Walck. Ins. apt. pi. 7. fig. 3), 1° la L. tarentule narbonnaise (Z. melanogaster. Latr. Nouv. dict. d'hist. nat. t. 18. p. 291. — Hahn. Arachn. pi. 26. fig. 76; Walck. op. cil. pi. 8. fig. i). 3° la L. tarentule hellénique {L. tarentula. "ÈYXxWk. expéd. de Morée.— X. hellenica. Koch. pi. 81. fig. 181;; 4o la L. tarentule hispanique {L. tarentula. L. Dufour. Auu. des Se. nat. , 2*^ série, t. 3. pi. 5. fig. i). etc. Habile l'Europe australe. Cette araignée, l'une des plus grosses de l'Europe, est célèbre par l'opinion répandue, que la musique peut arrêter ou anéantir les effets de sa morsure. Quoiqu'on ne puisse nier l'influence réelle de l'imagination sur notre physique, ^ il est néanmoins probable que la médecine peut offrir des moyens curatifs plus assurés, pour les maux que cause le venin de celte araignée. Les effets vénéneux des Tarentules paraissent élre très faibles, et on ne peut ajouter foi à ces récils merveilleux^ que quel- ques auteurs anciens ont rapportés à ce sujei. 27 , Araignée à sac. Avança saccata. A. fusca, fuliginosa , xnllosa; pedibus livido-rufis ^fusco annulatls. Aranea saccata. Lin. Fab. Syst. 2. p. 421. Araignée loup. Geoff. 2. p. 649. no 14. Aranea Uttoralis. Degeer. 7. pi. i5. f. 23. {* Lycosa paludicola. Walck. Ins:apt. t. i. p. 333.) Lycosa saccata. Latr. Gen. r. p. 120. * Walcken Hisl. des lus. apt. p. 326. Habite en Europe, dans les jardins, les champs, par terre. VF Tribu. — Araignées sauteuses ou saltigrades, (a) £'re^z/^. Walck. Lat. (i) a8. Araignée rouge. Aranea cinnaharlna. A. uigra ; abdonùne suprâ cinnabarrino : punctls quatuor aut sex- nigrïs. ____—_—__—— —^ — — — * -___ (i) Les Erèses ont les yeux inégaux et disposés de manière Tome V. lo J^fS HISTOIRE DES ARACHNIDES. Aranea \-guttata. Rossi Faun. etr. 2. p. i35. pi. r. f. 8-9. Coqueb. Illustr. ic. dec, 3. lab. 27. f. 12. Eresus cinnabariaus . Walc. lab. des ar. p. 21. Lat. Gcn, r . p. 21. * Hahn. Monogr. des Spinn. 2^ partie, pi. 2. fig. A. * Eresus annidatus. Ejusd.loc. cit. fig. 3 ; et Arachniden, pi. 12, fig. 35 et 36. * E. cinnaharinus. Walck. Faune française. Aran. pi, 4- fig- 7 et 8 et Hist. des ins. apt. t. i. p. 395. p). ir. fig. 7. * Griffith. Anira. Kingd. Arachn. pi. 24. fig. 5. * Eresus Audou'mi. Brullé. Expéd. scient, de Morée. pi, 28. fig. 10. Habite en ^rance, en Italie, etc. (b) Salticus. Lat. (i) 29. Araignée à chevrons. Aranea scenica, A. saliens, nigra ; ahdomine utrinque lineis tribus albis, ad angulum acutum coeuntibus, G. à représenter deux carrés, dont l'un, très petit, est renfermé dans l'autrej leur lèvre est allongée et triangulaire; leurs mâ- choires droites, allongées, dilatées et arrondis à leur extrémité, et leurs pattes grosses et de longueur médiocre. Le genre Chersis de M. Savigny, qui correspond au genre Palpimane de M. L. Dufour ^ et au genre Platyscelum de M. Audouin, se rapproche des Erèses par l'ensemble de son organisation, et tient aussi au genre Atte par la. conformation de ses mâchoires ; les yeux, comme chez les Erèses, forment deux carrés renfermés l'un dans l'autre , mais les mâchoires sont larges, dilatées et conniventes à leur extrémité. Exemple: l^ Chersis gibbulus.W alk. Ins. apt. t. i. p. 890. — Palpimanus gib' hulus. L. Dufour. Ann. des Se. phys. t. 4. pi. 69. ïi^. 5. — Pal- pimanus hœmadnus. Koch. op. cit. pi. 80. fig. 178 et 179. a° Cfwrsis Savigny. V^'siXck. op. cit. p. 391. pi. 10. fig. i et 2. — Platjsceluw Savigny: Audouin. Expl. des pi. de la descripl. de l'Egypte. Arach. par M. Savigny. pi. 7. fig. 6 et 7. E. (i) Les Saltiques de Latreille ou Attes de M. Walckenaer ont 8 yeux inégaux, dont quatre sur une ligne transversale en ATYPE. 147 Armea^ n^ 16. Geoff. 2. p. 65o. Aranea scenica. Lin. Fab. Sjst. 2. p. 4^2. Salticus scenicus. Lat. Gen. i. p. i23. ■* Hahu. Aracb. pi. i5. fig. 43 et 44- * Aran. cinereiis. Lister, de Aran. p. 8^ fig. 3 t. * Attus scenicus. Wab'k. Faune française. Aan. pL^ 6. fig. 11-12; Hist. des ins. apt. t. j. p. 406. 3o, Araignée fourmi. Aranea formicaria. A. elongata^ thorace a/iticè nig-ro, posticè riifo ; abdomine fuseô : macula utrinque alhd. Araignée fourmi. Degeer. Ins. 7. pi. 18. f. 1-2. Salticus forniicarius. Lat. Gen. i.p. ?24. * Grifûlb. Ânim. Kingd. Arachn. pi. 24. fig. g et 10. * Walckenaer, Ins. apt. pi. 11. fig. 5 et 6. Habite eu Europe, sur les plantes et les murs. Etc. ATYPE. (Atjious.) Palpes saillans, plus courts que les pattes, et insérés sur une dilatation externe de la base des mâchoires. Mandibules fortes, saillantes, sans'râteau, à crochet subulé, fléchi en- dessous. Deux mâchoires. Lèvre inférieure, tantôt trèspC' tite , tantôt linéaire et saillante entre les mâchoires. Huit yeux. Corps oblong, divisé en deux parties, comme dans les araignées. Huit pattes. avant, et les autres sur deux autres lignes, près des bords laté- raux, de façon à représenter une parabole ou un carré ouvert postérieurement; elles diffèrent aussi des Erèses par leurs tarses qui ne sont armés que de deux crochets , tandis que chez les Erèses, il en existe trois. Ce genre est extrêmement nombreux; on trouve dans l'ouvrage de M. Walckenaer la description de 145 espèces. Les genres Heliophanus et Enophrys de Koch (ap. Shseffer. Deutsche insecten), rentre dans le genre Atte. tel que M. Walcke- naer le circonscrit. E. 10. l48 HISTOIRE DES ARACHNIDES. Palpi exserti^ pedihus brei>Lores, maxillatum dilatationis externçe hasi inserti. Mandihulœ validœ , exsertœ^ raslello desiitutœ : ungula subulatâ^ subtils inflexâ, Maxillœ duœ. Labium modo minimum, modo lineare , inter maxillas ex- sertum, Oculi oci^. Corpus oblongum , ut in aranéis bipartitum. Pedes octo. Observations. — Les -atypes , dont il s'agit ici, ont les cro- chets des mandibules fléchis en dessous, comme dans les my- gales et les aviculaires; mais leurs palpes ne s'insèrent point à l'extrémité des mâchoires, considération qui les rapproche plus araignées. L'atype de M. Lalreille et son érlodon (i) offrant également ces caractères, je les réunis ici pour plus de simplicité. Dans le premier, néanmoins, la lèvre inférieure est très petite, comme dans les aviculaires ; tandis que dans le second , cette lèvre s'avance entre les mâchoires. En outre , il y a entre eux quel- ques autres différences notables. Nos atypes sont terricoles et mineuses; au moins l'espèce des environs de Paris se trouve dans ce cas. ESPÈCES. I . Atype de Sulzer. Atypus Sulzeri. A.niger^ nitldus • mandibuUs ^i). A. Sous- classe des CRUSTACÉS MAXTLLÉS. Bouche armée de mandibules et de mâchoires la- melleuses, propres à diviser des alimens plus ou moinjs solides (presque jamais parasites). r« Légion. PODOPHTALMES. Teux portés sur des pédoncules mobiles; pattes ihoraciques rigides et plus ou moins cylindriques; presque toujours des branchies pro- prement dites (i) ; une carapace recouvrant la totalité ou la ma- jeure partie de la tête et du lliorax. (i) Nous entendons par branchies proprement dites, dés HISTOIRE DES CRUSTACÉS. l63 Ordre des Décapodes. Branchies fixées sur les côtés du thorax , et renfermées dans des cavités respiratoires spéciales. Presque tou- jours cinq paires de pattes thoraciques ambulatoires ou préhensiles. Ordre des Stomapodes. Branchies extérieures et en général fixées sous l'abdomen, quelquefois nulles; en général sept ou huit paires de pattes natatoires ou préhensiles. ir Légion. EDRIOPHTALMES. Teùx sessiles, au nombre de deux; en général point de branchies proprement dites ; mais certains appendices des membres confor- més de manière à en remplir les fonctions. Point de carapace. Pattes thoraciques, toujours rigides, plus ou moins cylindriques , et en général au nombre de «epl paires. Ordre des Amphipodes. Branche externe ou appendice flabelli forme des pattes thoraciques vésiculeux et servant à la respiration. Ab- domen très développé et terminé par un appareil lo- ^ comoteur (servant au saut ou à la nage ) composé des trois dernières paires de fausses pattes , dont la forme diffère toujours de celle des trois premières paires. Ordre des Loemipodes. Appendijçs flabelliformes des pattes thoraciques vésicu- leux , et servant à la respiration ; abdomen rudiraen- taire. organes spéciaux de respiration aquatique qui ne sont pas de simples modifications de quelques organes détournés, pour ainsi dire, de ses usages ordinaires, comme des pattes par exemple. E. II. l64 HISTOIRE DES CRUSTACÉS. Ordre des Isopodes. Appendices flabelliformes des pattes thoraciques nuls ou impropres à la respiration ; fausses pattes abdominales des cinq premières paires terminées par des lames membraneuses fai^iant fonctions de branchies. A.bdo- men très développé, mais ne servant que peu à la lo- comotion. m« Légion. ENTOMOSTRACÉS. Yeux sessiles et en général réunis en une seule masse médiane ck manière à paraître unique. Point de branchies proprement dites. Pattes pas lamelleuses, rigides, en général biramées et ne portant pas d'appendices conformés de manière à paraître propres à servir spécialement à la respiration. Ortlre des Copépodes. Corps divisé en anneaux bien distincts et ne portant ni carapace ni enveloppe bivalve; pattes thoraciques en général au nombre de 4 ou 5 paires, et natatoires mais jamais membraneuses. Ordre des Ostrapoi>ks. Corps sans divisions annulaires bien distinctes, et^ ren- fermé en entier sous un grand bouclier dorsal ayant 1§ forme d'une coquille bivalve. En général 2 ou 3 paires de membres thoraciques. IV^ Légion. BRANGHIOPODES. Yeux en général sessiles. Point de branchies prMjfeftent dites, mais des pattes thoraciques lamelleuses qui en tiennent lieu. Ordre des Cladocères. Pattes peu nombreuses , ordinairement au nombre d« cinq paires; corps renfermé dans une carapace bi- valve. Vn seul œib HISTOIRE DES CRUSTACES. ï65 Ordre des Phyllopodes. Patles très uombreuses. Thorax, tantôt nu, tantôt caché sous une carapace simple ou bivalve. Deux yeux, B. Sous-classe des CRUSTACÉS XYPHOSURES. Bouche conformée pour la mastication , mais dépour- vue de mandibules et de mâchoires proprement dites et entourée de pattes ambulatoires, dont la base tient Heu de mâchoires. (Un seul genre.) G. Sous-classe des CRUSTACÉS SUCEURS. Bouche conformée pour la succion, tubuleuse et armée seulement de stylets ou de crochets. (En général parasites.) Ordre des Aranéiformes. Pattes rigides, cylindriques, grêles, simples, au nombre de 4 ou 5 paires. Corps grêle et cylindrique. Ordre des Siphonostomes. Pattes rigides, en partie ancreuses et en partie lamel- leuseset natatoires. Corps déprimé. Ordre des Lernéoïdiens. Pattes rudimentaires ou nulles; corps déformé à l'âge adulte. Les Trilobites appartiennent aussi à la classe des crus- tacés, et paraissent établir le passage entre lesTsopodes et les Branchiopodes qui se lient aussi avec les Xypho- sures. L'ordre des Suceurs aranéiformes se'^compose des Nymphons et des Pycnogonons qui, dans la méthode de Lamarck et de Latreille, sont rangés parmi les Arach- nides (Yoy. p. loo). Les Lerivées sont placées par notre auteur parmi les vers. (Voy. t. 3.) JE. l66 HISTOIRE DES CRUSTACES. OBJDHZ FRSMIEB. CRUSTACÉS HÉTÉROBRANCHES. Branchies externes, diversement situées^ mais placées ailleurs que sous les bords latéraux d'une carapace. Elles sont , soit sous le ventre ou sous la queue; soit adhérentes aux pattes ou confondues avec elles. Les yeux le plus souvent sessiles et immobiles. Comme dans notre marche, nous nous élevons tou- jours du plus imparfait vers ce qui nous paraît plus per-' fectionné sous tous les rapports, nos crustacés hétéro- branches embrassent les quatre derniers ordres des Crus- tacés de M. Latreille, et comprennent effectivement les crustacés les moins parfaits, les plus petits, lés plus diver- sifiés dans leurs formes et leurs caractères, ceux qui ont en général les tégumens les moins solides, en un mot, presque tous ceux que j'avais déjà réunis comme formant un ordre distinct, dans l'extrait de mon Cours (p. 91)', publié en 18 12. Ces crustacés si diversifiés entre eux, quelquefois même si singuliers, comme ceux qui appartiennent à la première section (les branchiopodes ou entomostracés) , forment un contraste très remarquable avec les crustacés du se- cond ordre qui sont si perfectionnés sous tous les rap- ports, qui ont tant d'analogie entre eux, et qui offrent une si grande ressemblance dans la nature et la situation de leurs branchies. Aussi sentira-t-on probablement que HÉTÉROBRANCHES. 167 ces deux coupes , principales et naturelles, doivent être conservées pour l'intërêt de la science. Les crustacés hétérohranches ont les branchies tantôt attachées seulement aux pattes qui servent à la locomo- tion, ou réunies à ces pattes, tantôt situées sous la queue, soit dans des écailles , soit à nu j et tantôt placées sous le ventre, et fixées à la^ base des pattes ou de certaines pattes, et renfermées dans des corps vésiculaires. Jamais ces branchies ne sont adhérentes à des pieds-mâchoires. Leur bouche varie beaucoup dans sa forme et ses ca- ractères : tantôt elle présente une espèce de bec et n'est propre qu'à sucer, et tantôt elle offre des mâchoires; mais ces mâchoires, en y comprenant les auxiliaires , ne sont jamais au nombre de six paires , comme dans les crusta- cés du second ordre. Les femelles de ces animaux portent leurs œufs après la ponte, enfermés , soit dans des bourses suspendues der- rière Tabdomen ou sous cet abdomen , soit dans des sacs sous le ven tr«e,soit enfin dans des écailles aussi sous le ventre. PREMIERE SECTION. DES CRUSTACÉS HÉTÉROBRXNGHES, ire Sect. Les Branchiopodes. « Mandibules sans palpes ou nulles. Yeux le plus souvent sessiles, quel- quefois réunis. Des pattes branchiales qui ne servent qu'à nager et auxquelles ou à certaines desquelles les branchies sont attachées. Un bec dans les uns et des mâchoires dans les autres, mais dont les deux inférieures sont sans articulations et eu feuillets simples. f 68 HISTOIRE DES CRUSTACES. a® Secî. Les Isopodes, Mandibules sans palpes. Teux sessiles. Des patles uniquement pro- pres à la locomotion ou à la préhension. Des mâchoires dans tous et dont les deux inférieures, en forme de lèvre, recouvrent la bouche. Les branchies siîuées sous le ventre ou sous la queue, (i) La tête souvent distincte du tronc. (i) Nous croyons important de ne pas confondre les instru- îïiens de resph\ition dont il est ici question avec les branchies proprement dites. Chez quelques crustacés, la respiration paraît ^'effectuer par toute la surface du corps, et il n'existe aucune partie dont la conformation soit modifiée de manière à la rendre jessentiellement propre à devenir le siège de cette fonction; jnais chez la plupart des animaux de cette classe , la respiration est plus ou moins complètement Jocalisée , et on remarque deux degrés dans cette division du travail physiologique. Ce sont d'abord des parties déjà existantes qui sont plus ou moins dis- traites de leurs fonctions ordinaires, et modifiées dans leur struc- ture pour servir à la respiration; puis ce sont des organes spé- ciaux créés ad hoc ^ qui en sont spécialement chargés. Nous ré- servons à ces derniers le nom de branchies proprement dites, et nous ne les rencontrons guère que chez les Stomapodes et les pécapodes. Les premiers , que Ton pourrait appeler des brari" chies adventives y sont certains appendices des membres thora- ciques ou abdominaux, dont l'existence est indépendante de leurs fonctions c»mme instruraens de respiration, mais dont la texture est restée njolle et membraneuse, au lieu d'acquérir une consistance cornée, comme cela arrive lorsqu'elles doivent ser- vir à d'autres usages. Chez les Amphipodes, ce sont les mêmes appendices qui, chez les Isopodes proprement dits, forment la poche ovifère des femelles, et qui, chez les Décapodes, consti- tuent les lames cornées connues sous le nom àe fouet des pattes OU des pattes-mâchoires; chaz les Isopodes, ce sont les lames terminales des fausses pattes abdominales qui représentent les Jjranchies , et ces mêmes parties modifiées dans leur structure, deviennent chez les Amphipodes des organes de locomotion, ei chez certains Décapodes des instrumens accessoires de la • HÉTÉROBRANCHES. 169 3* Sect. Les Amphipodes» Mandibules palpigères. Yeux sessiles. La tête distincte du tronc. Branchies vésiculeuses situées à la base intérieure des pattes ou de certaines pattes, en partant delà deuxième paire. 4® Sect. Les Stomapodes, Mandibules palpigères. Les yeux pédicules. La tête en grande partie reculée sous un corselet antérieur non pédifère. Branchies à nu el en panache sous le ventre au-delà des pattes. Première Section. CRUSTACÉS BRANCHIOPODES. (i) Mandibules sans palpes ou nulles. Des pattes branchiales qui ne sentent quà nager et à respirer , les branchies y étant attachées ou à certaines d'entre elles. Un bec génération. Ce sont encore des appendices analogues qui servent à la respiration chez les Branchiopodes proprement dits, et on peut toujours les reconnaître à la simplicité de leur struc- ture, et à leur conformation vésiculeuse, ou foliacée, tandis que les branchies proprement dites, à moins d'être réduites à un état rudimenlaire, sont d'une structure très compliquée, et offrent une multitude de lamelles ou de cylindres parallèles fixées par une de leurs extrémités seulement. E. (i) Cette division se compose des élémeiis les plus hétéro- gènes, et ne peut être conservée aujourd'hui que l'on connaît mieux la structure des animaux que notre auteur y réunit; elle comprend les Siphonostomes, les Xyphosures et les deux groupes auxquels nous avons réservé les noms de Branchiopodes et d'JEn- tomostracés. E. 1^0 HISTOIRE DES CRUSTACES. dans les uns et des mâchoires dans les autres^ mais dont les deux injérieures^ sans articulations, sont en feuillets simples, M. Latreille, dans le travail qu'il a fait pour le dernier ouvrage de Cu^ier sur les animaux, donne la nom de Branchiopodes aux entomostracés de Muller^ c'est-à-dire à un assemblasfe de crustacés sin<:uiièrement diversifiés par leur forme, leurs caractères et leur taille. Il est en ef- fet fort difficile d'assigner aux animaux dont il s'agit, un caractère général moins composé que celui que nous pré- sentons ici, d'après M. Latreille. Les uns, effectivement, ont des antennes, et c'est le plus grand nombre; tandis que quelques autres en sont dépourvus. Il y en a qui ont les deux yeux bien séparés, sessiles dans la plupart, quelquefois pédicules; beaucoup d'autres ont ces deux yeux très rapprochés ; souvent même réunis ou confondus en.un seul œil sessile. Enfin , presque tous ont la tête soudée ou réunie au corselet, et néanmoins la lête est distincte ou séparée dans quelques auties. Si l'on en excepte quelques-uns , comme les cyclopes , les branchipes, etc., les autres ont une sorte de test cly- péacé, corné, souvent membraneux, soit univalve, soit bi- valve, recouvrant ou renfermant le corps. Les mâles ont les organes sexuels doubles, situés tantôt à l'extrémité postérieure de la poitrine ou à l'origine de la queue, et tantôt aux antennes (i), comme dans les arai- gnées. C'est toujours à l'origine de la queue, en dessous, (i) Nous ne connaissons aucun cru^tacé qui offre un pareil mode d'organisation. Les Cyclopes mâles dont noire auteur a probablement voulu parler ici, se servent, il est vrai, de leurs antennes pour s'accrocher aux femelles, mais ces appendices ne logent en aucune façon les organes de la génération. BHANCHIOPODES. IJI que sont places les organes sexuels de la femelle (i), et ses œufs sont renferme's dans une ou deux enveloppes qui, comme deux petits sacs, pendent poslérieurement. La bouche des branchiopodes est tantôt composée de deux mandibules, qui n'ont point de palpes, et de deux paires de mâchoires, en feuillets inarticulés , et tantôt elle est en forme de bec , et n'est propre qu'à sucer. Les pattes de ces animaux, ou au moins certaines d'en- tre elles, sont en nageoires et portent les branchies. (2) Les branchiopodes sont des animaux aquatiques , vivant les uns dans la mer, et beaucoup d'autres dans les eaux douces. Ils nagent très bien , et la plupart sont extrême- ment petits , microscopiques même et transparens. Ce- pendant plusieurs sont d'une assez grande taille ; il s'en trouve même qui sont des géans à l'égard des autres. Il y en a qui subissent une sorte de métamorphose, plusieurs de leurs organes ne paraissant que successivement et à mesure que les divers changemens de peau s'exécutent. Cela n'empêche pas que, parmi les animaux dépourvus de circulation et qui ne respirent que par des trachées, les insectes ne soient les seuls qui subissent de véritables mé- tamorphoses. Ces animaux, quoique véritables crustacés, ont des rap- ports avec les arachnides. Ils nous paraissent former dans la classe, un rameau latéral, isolé, qui semble naître du voisinage des stomapodes. Tous les branchiopodes sont carnassiers : plusieurs sont des suceurs et vivent en parasites, se fixant sur d'autres animaux aquatiques qu'ils sucent. Comme ils nous sem- blent les moins perfectionnés des crustacés , c'est-à-dire. (i) Ou bien vers le milieu du thorax. L'existence de sacs ovi- fères n'est pas constant. E. (2) Voyez la note page 168. l'JQ. HISTOIRE DES CRUSTACES. les moins avancés en développement, nous les plaçons en tête de lejur classe j quoique nous pensions que tous les crustacés tirent réellement leur source', par les isopodes, de la branche des arachnides antennées qui amène les my- riapodes. Nous diviserons les branchiopodes de la manière sui- Tante. (i) DIVISION DES BRANCHIOPODES. 5 Pattes natatoires, mutiques , menues, soit simples, soit hranchues ; la -plupart sétif ères , jamais dilatées en la- mes, et ne servant ni a la préhension, ni à marcher {Branchiopodes frangés), (i] Test bivalve, enreloppant tout le corps. Cypris. • Cythéiine. Daphnie. Lyncée. (2) Test, soit nul, soit d'une seule pièce et fort court. Cyclope. Céphalocle. ,Zoë. §§. Pattes ; soit lamelleuses et ciliées, soit distinguées en deux sortes pour les usages : les unes, antérieures à crochets simples ou doubles , servant a la préhension ou à marcher^ et les autres, postérieures , étant seulement natatoires. (i) Les yeux pédicules; toutes les pattes lamelleuses (Branchiopodes ■lamellipède?). (1) Cette division, comme nous l'avons déjà dit ne paraît pas naturelle. E. BRAWCHIOPODES. 173 Branchipe. Artëmis. (a) Les yeux sesslles (pattes de deux sortes). (a) Bouche en forme de bec plus ou moins distinct, renfermant un su- çoir (Branchiopodes parasites). Dichélestion. Cécrops. Argulê. Calige. (b) Bouche non en forme de bec. Des mandibules sans palpes ou au- cune; des mâchoires ou des pieds-mâchoires (Branchiopodes géans). Limiile. Polyphème. BRANCHIOPODES FRANGES. Pattes natatoires ^ au nombre de sioç à douze ^ mutiques^ menues^ simples ou hranchues , jamais dilatées en lames ^ la plupart sétifères, et ne sentant ni à la préhension ni à marcher. Les branchiopodes frangés ou les lophyropes de M. Latreille, sont les plus petits des crustacés connus; la plupart sont des animaux presque microscopiques. Leur tête est presque toujours confondue avec l'extrémité an- térieure du tronc, et dans le plus grand nombre les deux yeux sont réunis en un seul œil. Les uns sont sans test ou n'en ont qu'un fort court et d'une, seule pièce; les au- tres ont un test comme bivalve qui enveloppe leur corps. Ces petits crustacés sont transparens ou demi transpa- rens ainsi que leur test. Ils vivent dans les eaux douces et tranquilles, et néanmoins quelques uns habitent les 1^4 HISTOIRE DES CRUSTACES. eaux marines. On rapporte à cette division les g^enres Cy- pris, Cythérine, Daphnie, Lyncée, Cyclope, Géphalocle et Zoë, qui suivent. CTF^ZS. (Cypris.) Deux antennes droites, simples, en pinceau au sommet. Un seul œil. Tête cachée, l'est bivalve, renfermant le corps. Quatre pattes. Antennœ duce, rectœ^ simpîices^ apice peniciUatœ, Ocii- lus unlcus. Caput conditum. Testa biualçis corpus recondens, Pedes quatuor, • Observations. — Les Cypris ont beaucoup de rapports avec les Cythérines; mais leurs antennes sont terminées en pinceau, c'est-à-dire, par un faisceau de poils assez longs, et on ne leur Toit que quatre pattes. Leur test s'ouvre et se ferme longitudi- nalement d'un côté, comme les deux valves d'une conchifère. Ces Enlomostracés microscopiques changent de peau et à-la-fois de test, ce qui prouve que ce test n'est qu'une dépendance de ■ leur peau. Ils habitent les eaux douces et stagnantes des marais, des fossés aquatiques , et nagent avec vitesse. Ils ont une queue qui se renferme dans le test avec le corps. De très petits filets articulés et à pointes crochues ont été observés entre les deux paires de pattes. [Depuis la publication de cet ouvrage, il a paru deux travaux très remarquables sur les petits crustacés dont il est ici question : le premier est l'histoire des Monocles , par Louis Jurine , le se- cond est le mémoire sur les Cypris par M. Straus-Durkheim. Ce dernier naturaliste s'est attaché surtout à faire connaître la structure de ces animaux, tant par des figitres que par une des- cription détaillée. Voixîi les principaux résultats de ces observa- tions. Le corps des Cypris est confondu avec la tête, et ne pré- sente aucune trace de segmens; une queue molle, reployée et garnie de deux soies à son extrémité le termine, et un test bi- valve à charnière dorsale l'enveloppe complètement. Un gros , CYPRI5, I^D œil noir et sphérique est situé à la partie supérieure et- anté- rieure de leur corps, et surmonte immédiatement les antennes qui sont lonjîues, sétacées et au nombre de deux seulement. La bouche, située vers la partie antérieure de la face inférieure du corps, est garnie d'un labre armée d'une sorte de lèvreinférieure, d'une paire de mandibules palpifères et de deux paires de mâ- choires; une lame flabelliforme fixée à la base du palpe mandi- bulaire, est considérée par M. Straus, mais peut-être sans motifs suffisans , comme étant une branchie. Les pattes sont au nombre de 3 paires dont deux seulement paraissent au-dehors du test; celles de la première paire, plus fortes que les autres, s'insèrent au-dessous des antennes, et se dirigent en avant ; celles de la se- conde paire sont situées derrière la bouche, et dirigées en bas ; enfin, celles de la troisième paire sont grêles, relevées de cha- que côté du corps sous le test, et terminées par deux petits cro- chets. C'est au moyen de leurs antennes et de leurs pattes anté- rieures que ces petits crustacés nagent; ils ne paraissent pas su- bir de métamorphoses, et il esta remarquer que tous les indivi- dus que l'on a observés jusqu'ici étaient pourvus d'œufs logés sous la partie dorsale de leur test. M. Straus a proposé de for- mer avec les Cypris et les Cythérines un ordre particulier qu'il désigne sous le nom à' Ostrapodes (voy. Méra. du Muséum, t. 7).. ESPECES. Cypris pubère. Cypris conchacea, C. cvata , tomentosa. Lat. Cypris pubera. Mull. Èntomostr. p. 56. tab. 5. f. i-5r Monoculus conchaceus. Lin. Fab. Syst. 2. p. 496. Encyclop. pi. 266. f. 27-30. Monoculus, no 3. Geoffr. 2. p. 65y. Cypris conchacea. Lalr. Geo. i. p. 18. Habite eu Europe, dans les eaux pures ou claires des fossés, etc. * Trois espèces de Cypris paraissent être confondues ici , savoir: i*> La Ctpris a duvet. Cypris pubera, MuUer; Monoculus puber, Jurine. Monocles, p. 171. pi. 18. fig. i et 2, — Cjpris puber, Oli- Tier. Encyclop. t. 6. p. 2 53. —' Desmarets, Cousid. sur les crust. p. 383. iy6 HISTOIRE DES CRUSTACES. * 2® La Ctpris blakche lisse. Cypris conchaeea, — Monoculus eor»»^ chaceus, Linné. Fauua. suec. no 2o5o. — Monoculus ovat0- conchaceus. Degeer. Méra. pour servira Thist. des lus. t. 7, p. 176. — Cyprîs délecta. MuUer. Entom. p. 5o. pi. 3. fîg. i-3. — Olivier. Encyclop. t. 6. p. aSi. pi. 266. fig. 15-17, d'après Muller. — Monoculus conchaceus. Jurine, Monocles, p. 171. pi. 17. f. 7 et S. — Cjpiis conchaeea, Desmarets, Consid. sur les crust. p. 383. 3o La Cyprîs BRUNE. Cyprîs fusca. Poissou nommé détanche. Joblot. Obs. d'hist. nat. t. r , 2^ partie, p. 104. — Puceron en forme de rognon. Ledermuller. Amuse- mens microscop. p. 58. pi. 73. — Cypris fusca. Straus. Mém. du- Muséum, t. 7. p. 59. pi. I. fig. 1-16. — Desmarets. Consid. sur les crustacés, p. 384. pi- 55. fig. i. 2. Cypris ornée. Cypris oniata, C. ovata , anticè subtiis slnuata, alho tiridi fulvoque varlegata. Cypris ornatus. Mull. entomost. oi*. p. 10. t. 3. f. 4-6. * Olivier. Encyclop. méth. t. 6. p. 25t. pi. 266. fig. 18-21. d'après Muller. Monoculus ornatus. Fab. Syst. 2. p. 49$. Encycl. pi. 266. f. 18-2 ï. * Jurine. Hist. des Monocles, p. 170. pi. 17. fîg. i-4- * Cypris ornata. Desmarest. Consid. sur les Crust. p. 383. Habite en Danemark," dans les eaux stagnantes. 3. Cypris lisse. Cypris lœvis, C. ovato—glohosa, glahra, lirescens. Cypris lœvis. Mull. Entomost. p. 62. tah, 3. f. 7-9. Monoculus. Geoff. 2. p. 658. no 5. Monoculus lœvigatus. Fab. 2. p. 495. * Ajoutez la Cypris peinte {Cypris picta. Straus. Mém. du Mu- séum, t. 7. p. 59. pi. I. fig. 17-19; — Desmarets. op. cit. p. 385). Cypris bordée. {Cypris marginata. Straus. Mém. du Mus. t. 7. pi. 59. pi. T. fig. 20-22. — Desmarest. op. cit. p. 384). La Cypris veuve {Cypris lidua. Muller. Entomost. pi. 55. pi. 4. "fig. 7-9. Monoculus vidua. Jurine. Monoci. p. 175. pi. 19. fig. 5-6. Cy- pris mdua. Desmarets. Consid. sur les Crust. p. 385. pi. 55. fig. 4). La Cypris à nue hîxnàe. {Cypris unifasciata. Cypris fas. data? Mull. Enîomost. p. 53. pk 4. fig. i-3. Monoculus unifas- ciatus. Jurine. Monoci. p. 176. pi. ig. fig. 9 et 10. Cypris unifas- ciata^ Desmarets, Consid. sur les crust. p. 386, pi, ^^. fig, 5 et 6), CYTHERINE. inn Et un grand nombre d'autres espèces décrites par Jurine , dans son ouvrage sur les Monocles. Etc. Voyez le Cjpris nephroïdes de M. Leach. Crust. angul. pi. 20. Il existe dans les terrains tertiaires de l'Auvergne , et dans quel- ques autres formations des fossiles qui ont la plus grande analogie avec la Carapace conchyforme des Cypris, et qui appartiennent à quelque animal voisin de ces crustacés, ou des Limnadies, tels sont : la Cypris fab a (Desmarets, BuUet. de la Soc.Philom. i8i3. pi. 4. fig, 8: et Hist. des crustacés foss. p. 141. pU 11. fig. 8; — Lyell, Principles of Geology. vol. 3. p. 3io, etvol. 4. p. 97). El la Cypris scoto-burdigalensis (Hibbert on the limestone of Bur- die-House. Trans. of thePbil. Soc. Edinb. vol. r3. p. 179.) CfrXHSRINE. (Cytherina.) Deux antennes velues dans leur longueur. Un seul œil, tête cachée. Test bivalve, renfermant le corps. Huit pattes. Aiitennœ duœ per longitudinem pilosœ, Oculus unicus, Caput conditum. Testa hlvahis corpus recondens,Pedes octo. Observations. — Ayant donné le nom de Cythérée à un genre de conchifères, je suis obligé de changer la terminaison du nom de celui-ci. Les Cythérines ont des rapports avec les Cypris; mais le nombre de leurs pattes et leurs antennes simple- ment pileuses les en distinguent. Elles n'ont point de queue, et vivent dans la mer. (*Ces crustacés ont une analogie très grande avec les Cypris, mais ne sont encore que très imparfaitement connus.) ESrÈGES. I. QjÛiévmQveTle, Cytherina viridis, C. testa 'virîdi, reniformi^ tomentosd. Cythera 'viridis. MuU. Eut. p. 64. t. 7. f. 1-2. Latr. Gen. i. p. '19 et Hist. nat, 4. p. 25-2. Monoculus viridis', Fab. Syst. 2. p 494. .Encycl. pi. 266. f. 4-5. (* D'après Mulier). * Desmarels. Consid. sur les Crustacés p. 387. Habile les mers du nord, parmi les fucus. TOMB Y, 12 ïjS HISTOIRE DES ARACHîîinES. 2. Cythërine jaune. Cytherina lutea. C. lutea ; tenta reniformi • glahtâ, Cjtliera lutea. Mull. Entomost. p. 65. tab. 7. f. 3. 4. Monoculus luteus, Fab. 494- Encycl. pi. 266. f. 6, 7. ( * D'après Muîler). * Desmarets. Consid. sur les ciiist. p. 388. pi. 55. fig. S. Habite les mers du nord, entre les plantes marines. Etc. t Ajoutez. * Cyihera flavida, Muller. Entom. p. 66. pi. 7. fig. ^-Ç). — Olivier. Encyclop. t. 6. p. 256. pi. 266. fig. 10. n. (d'après Muller). — Desmarets. op. cit. p. 388. * Cjtherea gibba. Muller. loc. cit. pi. 7. fig, 7-9. — Olivier, loc. cit. pi. 266. fig. 12-14. (D'après Muller.) — Desmarets. loc. cit. Cytlierea gibbera. Muller. loc. cit. pi. 7. fig. 10-12. — Olivier, loc, cit. — Desmarets. loc. cit. [Il existe d'autres crustacés marins qui ressemblent beaucoup aux Cypris par la conformation générale de leur corps, qui ne peuvent rentrer ni dans l'un ni dans l'autre des deux genres dont il vient d'être question. Tels sont les Ostrapodes que nous désignerons sous le nom de Cypridines 5 ils ont deux yeux assez éloignés de la ligne médiane et situés vers le milieu de leur test bivalve, et l'abdomen terminé par une nageoire caudale composée de deux lames cornées insérées sur une base commune , et armées, sur leur bord postérieur, d'épines disposées comme des dents de peigne. Je me propose d'en donner une description détaillée dans le troisième volume de raon Histoire naturelle des Crustacés. E. DAPHNIE. . |«Q DAPBÎNIE. (Daphuia.) Deux antennes rameuses, à rameaux sétifères (i). Un seul œil. Tète saillante. Testsubunivalve, s'ouvrant longi- tudinalement d'un côté. Huit à douze pattes. Antennœ diiœ ramosœ ; ramis setiferis. Oculus, uniciis. Caput exsertum. Testa suhunivalvis ^ uno latere longltudi- naliter dehlscens. Pedes octo ad duodecim. Observations. — Parmi les Entomostracés presque micros- copiques , les Daphnies sont ceux qui ont élé le plus observés et qui sont les mieux connus. Ils sont fort remarquables par la forme de leurs antenues, et leur test, quoique bivalve, semble d'une seule, pièce qui s'ouvre du côté du ventre par la seule flexibilité de ce test au dos de l'animal. Leur tête est saillante et s'avance un peu d'un côté, souvent en forme de museau. Mais la bouche, au lieu d'offrir un suçoir, a, dit-on, deux mandibules sans dentelures et une soupape qui fait passer les alimens entre ces pièces et deux palpes articulés. La transparence des tégu - mens permet de voir les mouvemens du cœur, qui se contracte deux cents fois par minute. Les sexes sont séparés; un seul ac- couplement suffit pour la fécondation de six générations succès sives, ce qui, je crois, signifie pour la fécondation des œufs de six pontes différentes. Les Daphnies vivent dans les eaux douces, nagent avec céléb- rité, et- se servent de leurs pattes et de leurs antennes pour exé- cuter leurs mouvemens dans les eaux. On en connaît neuf ou dix espèces. [Les Daphnies, les Lyncces, les Céphalocles de Lauuarek ouPo- lyphèraes de Muîler,les Limnadies, les Branchippes, les Arthé- raises^ les Apus (ouLimules de Lamarck) les Nébalies, et quel- ques autres petits crustacés, nous paraissent former un groupe naturel caractérisé par la structure de rapj)areil buccal et des (i) Suivant M. Straus , ces^rganes ne sont pas 4es aptennes mm les pieds intérieurs; et e» effet, i]s p,ar/»is§eiti s'iiiséfer en arrière de l'appareil buccal. .^, . 12. l80 HISTOIRE DES CRUSTACES. pattes thoraciques , et ce sont les seuls auxquels nous croyons devoir conserver le nom des Branchiopodes. Ce groupe se di- vise en deux ordres: les Cladocères, dont les pattes ne sontqu'au nombre de quatre ou cinq paires , et les Phyllopodes , dont les pattes sont au nombre de huit à douze paires, ou même davan-» tage. Les Daphnies, dont la structure a été étudiée avec soin par Schœffer, Rhamdor, Jurine, et M. Straus, appartiennent au premier de ces groupes. Leur tête, très distincte du corps, sur- tout en dessous , porte immédiatement au-dessous de l'œil une paire d'antennes ( ou petits barbillons Jurine) très courtes; La bouche , placée à la base du bec, est garnie i** d'un labre caréné; 2° de deux grandes mandibules dentées; et 3** d'une paire de mâchoires dirigées horizontalement en arrière. De chaque côté du cou s'insèrent les pattes antérieures (ou grandes antennes de Muller et Jurine, antennes de Lamarck), qui sont dirigées en avant , et ont la forme de grandes rames nata- toires à deux branches garnies de longues soies plumeuses; l'une de ces branches se compose de trois articles, l'autre de quatre. En arrière de la bouche, ou trouve cinq autres paires de pattes, ayant toutes leur second article vésiculeux ; celles des quatre premières paires se terminent par une lame natatoire, ciliée sur les bords; la première sert principalement à la préhension; celles de la seconde, de la troisième et de la quatrième paires portent en dehors un appendice lamelleux qui paraît repré- senter le fouet, et servir à la respiration; enfin, les deux der- nières ont une forme très différente des précédentes, et sont désignées par Rhamdor , sous le nom de serres. L'abdomen est grêle, allongé, recourbé en avant, composé de huit anneaux, et terminé par deux petits crochets dirigés en arrière. Entre le dessus du corps et la portion dorsale de la carapace conchiforme se trouve une cavité servant à loger les œufs; les ovaires occu- pent les côtés de l'abdomen ; le cœur est situé dans les régions dorsales antérieures; enfin les organes mâles paraissent aboutir près de la dernière paire de pattes. Il est aussi à noter que ces petits crustacés naissent avec la forme qu'ils doivent conser- ver , et n'éprouvent pas de mét/imorphoses comme les Cyclo- pes , etc. E. DAPHNIE. l8l ESPECES. j; î)a]phnieipuce. Daphniapulex. D. caudâ inflexâ • testa posticè mucronatâA.dA. * Pule'x aquaticus arborescens. Swammerdam. Hist. gen. des Insectes, p. 6S.pl. 1. Biblia. nat. pi. 3i. * Animaletli aquatici. Redi. Observât, pi. i6. Les deux dernières figures. * Grunen arm~polypen. Scheffer. Geschwànzer-Zackiger-Wasser- noh. * Branchîpus conchijormis pri mus. Ejusàem. Eletn. Entom. pi. 29. fig. 3, 4 ; et Icônes insectorum. t. 2. pi. i5o, fîg. 5. * Perroquet cT eau. Geoff. Hist. des Ins. t. 2. p. 656. * Puceron. Ledermuller. Amusera, microscop. t. i. p. 65.pl. 75. * Daphnia pulex. Muller. Zool. Danica prod. n*' 2,400. Baphnia pennata. MuU. Entomost. p. 82. t. 12. f. 4-7. Monoculus pulex. Lin. Fab. S. 2. p. 491- * Pulex arborescens. Goeze Natur. Forscher. i7'/5. p. 102. * Eichhon. Beytrage zur Naturgescîiichte. p. 5r. pi. 5. fig. II. * Monoculusjmlex. Cuvier. Tab. élém. p. 455. * Manuel. Encycl. p. 722. pi. 260. 1^^. 1-4. Geoff. 2. p. 655. no i. • Daphnia pulex. Lat. Gen. i. p. i8. et Hist. nat. 4- P- 223. pi. 33. f. 2. 3, * Jurine. Bull, de la Soc. philomalique. t. 3. p. 33. * Daphnia pennata. Bosc. t. 2. p. 283. pi. 18. fig. i-3. * Daphnia pulex. Straus. Mém. du Mus. t. 5. p. 392, pi. ag.îfig. i et 20; et t. 6. p. i5S. * Desmarets. Consid. sur les crustacés, p. 372. pi. 54.^fig. 3. Habite en Europe, dans les eaux douces. Elle est d'un rouge de sang. 2. Daphnie longue-épine. Daphnia longispina, D. caudâ inflexâ; testa posticè aculeatâ : aculeo serratd. * Schœffer. Die grunen. arm-polypen. p. Sg. pi, 2. fig. i. Daphnia longispina. Mull. Entom. p. 88. tab. 12. f. 8-10. Monoculus longispinus. Fab, p. 492. * Manuel encycl. pi. 265. f, 5-7. * Degeer. Mém. t. 7. p. 442.pl. 27, fig. 1-4. I02 HISTOIRE DES CRUSTACES. . • * Bosc. Hist. des Crust. t. 2. p. 288. * Daphnia longispïna. Lat. Hist. nat. 4. p- 226. * DapJinia longispïna. Siraus. Mém, du Muséum, t. 5. pi. 29. fig. 23 et 24. t. 6. p. x6o. * Desmarets. Consid. sur les Crust. p. 872. Habite en Europe , dans les eaux claires. Elle nage sur le dos. Etc. i" Daphnie camuse. Dalphnia simia, D. cauda inflexa ; testa ovaU miiticâj flavescens. Scliœffer. Polypen. p. 299. pi. i.fig. 9. Daphne vetula. Muller. Zool. dan. prod. n" 239g. Daphnia sima. Muli. Entomost. p. 91. pi, 12. fig. 11 et 12. Sulzer. Insect. p. 266. pi. 3o. fig. 10. c. Monoculus expinosus. Degeer. Mém. t. 7. 4^7. pi. 27. fig. 9-I1. M. Simiis. Manuel. Encyclop. p. 728. Daph. Sima. Bosc. Crust. t. 2. p. 283. Daphnia Tetiila. Siraus. Mém. du Muséum t. 6. p. 160. Daphnia simia. Gruithuisen. Mém. des curieux de la nat. de Bonn," t. 14. 39q. pi. 24. Desmarets. Consid. sur les crust. p. 87 3. Habite nos eaux douces, f Ajoutez la' Daphnie géant {Daphnia magna). Tremblay. Mém. pour servir à| l'hist. des polypes, p. gr. pi. 6. fig. 3. p. et ir. Daphnia pulex. Oth. Fabricius Fauna Groen. p. 268. Daphnia moo-rta. Straus. Mém. du Muséum, t. 5. pi. 29. fig. 21 et 22, et t. 6. p.iSg. Desmarets. op. cit. p. 873. La Daphnie arrondie {Daphnia rotunda). Daphnia rotunda. Straus. Mém. du Muséum, t. 6. p. 161. t. 5. pi. 29. fig. 27 et 28. La Daphnie à gros bras (2)apAwia branchiata). Joblot. Observ. d'hist. nat. faites avec le microscop. t. ï. p. 10. pi. 18. f. P. Q. R. Monoculus braclùatus. Jurine Monoc. p. .i3i. pi. 12, fig. 3 et 4. Daphnia macropus. Straus. Mém. du Muséum, t. 6. p. 161. t. 5. pi. 29. fig. 29 et 3o. Daphnia brachiata. Desmarets. Con- sid. sur les crùst, p, 873. Et plusieurs autres espèces décrites par Jurine et par M. Desmarets (voy. Jurine, Hist. des Monocles , et Desmarets, Consid. sur les Crustacés). XyNCÉi:. (Lynceus.) Deux ou quatre antennes simples, velues ou terminées en pinceau. Deux yeux distincts, (i) Tête exsertile , souvent saillante. Corps ovale, renflé, enfermé dans un test bivalve. Huit pattes sétifères. Antennœ duœ vel quatuor simplices^ ^viliosœ aut apice penicillatœ. Oculi duo distincti. Caput exsertile , sœpè prominulum. Corpus ovatum^ tur- gidum^ testa hivalvi inclusum. Pedes octo setiferi. Observations. — • Les Lyncées ressemblent beaucoup aux Daphnies; mais ils-ont deux yeux distincts, quoique rapprochés, et leurs antennes sont plutôt simples que branchues. Leur test est transparent, et a une échancrure antérieure. par où la lête sort et rentre au gré de l'animal. Des écailles barbues ou bran- chiales accompagnent souvent les pattes de ces crustacés. On trouve les Lyncées dans les eaux stagnantes où ils nagent avec Ji)eaucoup de vitesse. Leur tête est un peu conformée en bec. [Les Lyncées ont l'abdomen infléchi et les pattes antennifor- ines ou rames, divisées en deux branches comme chez les Daph- nies; mais suivant M. Straus , la tige pédonculaire est très courte, et les branches sont composées d'un plus grand nombre d'articles que dans les genres voisins. E. ESPÈCES. I. Lyncée queue-courte. Lynceus hrachyurus, X. antennis quatuor ; testa globosd; caudd ihJIpxA. T.at. Lynceus hrachyurus.'^lvW. Entom. p. 69. tab. 8. fig. i-i2. Lat. Gen. i.p. 17. et Hist. n. 4. p. 2o4. pi. Sa. fig, 1-12. Monoculus brackyums.Fah. Syst. 2. p. 497. Habite en Europe, dans les marais, au printemps. - (i) Situés tous les deux sur la ligne médiane; l'un assez grau( Vautre très petit et placé au-deyant du précédent. E. l84 HISTOIRE DBS CRUSTACÉS. 2. Lyncée trigonelle. Lynceus trigonelliis, L. antennls quatuor ; testa aiitlcè gibba ; cauddinflexd , seratâ, Lynceus tr'igonellus. Mull. Entom. p. 74.tab. lo. f. 5. 6. Latr. Hist. nat., etc. 4. p. 2o5. pi. 33. f. i. 31onoculus trigonellus. Fab. S. 2. p. 498. * JHonoculus laticornis. Jurio, Mon. p. i5i.pl. i5.f. 6 €17. * Desmarets. Consid. p. 876. Habile en Danemark, dans les fossés aquatiques. 3. Lyncée sphérique. Lynceus sphœricus. ^. antennis duabus ; testa goblosâ ; cauda inflexâ. Lynceus sphœricus. Mull. Entom, p. 71. t. 9. f. 7-9. Latr, Gen. r. pï 17. et Hist. nat. 4. p. 207. Monoculus sphœricus, Fab. S. 2. p. 497. * Chydorus Mulleri. Leach. Dicl. des se. not, t. 14. p. 54 r. * Lynceus spherlcus. Straus. Mém, du Mliséum. t. 6. * Desmarets. Consid. sur les crust. p. SjS. Habile en Europe, dans les eaux stagnantes. Etc. [iVL StrauS'Diirckheini a donné le nom de SiDAa un genre de l'ordre des Cladocères, coniprenant des Crustacés très voisins des Daphnies, mais qui ont l'abdonien recourbé en haut au Heu d'être infléchi 5 les rames ou pattes anten- niformes de ces animaux sont également divisées en deux branches dont l'une est composée de deux articles , l'autre de trois. Ce naturaliste y rapporte une seule espèce. Le Sida cristallin, Sida crlstalUna. Straus. Mém. du Muséum, t. 6. p. 157. — Daphnia crislalUna. Mul!. Entom. pi. 14. f. r et 4. — Mono, elongaïus. Degeer. Mém. t. 7. p. 470. pi. 29. f. 1-4.-^ M, cristallinus . Manuel encyclop. t, 7^4. pl- 265. f. i5-i8. — Daphnia cristaliina. LaUeiÛe. Hist. des crust, et des las. t. 4. p. 23o. Le genre Latone de M. Sîraus est une autre division delà famille naturelle dont les Daphnies constituent le type , et comprend les espèces dont l'abdomen est réflé- chi comme dans le genre Sida, et dont les rames antenni- formes présentent trois branches d'un seul article. LYNCEE. i85 Exeniple: Latone stylifère. Latona stjlifera. Slraus. Mém. du Musé\im.t.6. p. 456. Daphnia setifera. Mull. Eutomost. pi. i4- f. ^-7. Monoatlus setifer, , Manuel encyclop. meth. art. Monocles, p. 724. pi. 266. f. 1-3. — Bosc. Crust. t. p. 284. Daphnia setifer.Ldit. Hist. nat. des Crust. Ins. t. 4. p. 23i. E. -|- LiMNADiE. {Limnaclia.) M.Adolphe Brongniart a donne ce nom à un nouveau genre de Crustace's branchiopodes qui a pour type le Daphnia gigas de Hermann. Le corps de cet animal se compose d'une série de plus de vingt anneaux, mais est entièrement renfermé entre les deux valves d'une cara- pace conchiforme assez semblable à celle des Cypris. La tête est pourvue de deux yeux et de quatre antennes dont deux petites eî simples et deux grandes terminées, chacune, par deux filets multiarticulés; la bouche est ar- mée de deux mandibules et de deux mâchoires foliacées dont la réunion forme une sorte de bec. Les vingt-deux anneaux qui suivent la tête portent chacun une paire de pattes lamelleuses, dont la structure a la plus grande analogie avec celle des pattes branchiales des Branchip- pes ; les pattes de la 11^ et l'i paires présentent au côté externe de leur base un appendice flabelliforme qui re- monte dans la cavité située entre le dos de l'animal et la carapace et servant à fixer les œufs. Enfin, le corps se termine par un anneau dépourvu de pattes , mais portant à son extrémité deux filets divergens qui constituent une sorte de nagfeoire caudale. On ne connaît qu'une espèce de Limnadie, savoir : La Limnadie de Hermann DajjJinia gigas. Hermann. Mémoire aptérologique, p. i34, pi. 5. — Limnadia Ber- 1^6 HISTOIRE DES CRUSTACÉS. mannL Ad. Brongniart, Mem. du Muséum, t. 6, pi. i3. ■ — Desmarets, Consid. sur les crust. p. 38o, pi. 56, fig. i j — Latreille , Règne animal, t. 4? page 172), qui a envi- ron 4 lignes de long et se trouve dans les mares. -[- Le genre Cyzique de M. Audouin établit le passage entre les Limnadies , les Lyncées et les Apus et ne paraît pas différer du genre Esthérie de MM. Ruppell et Straus. Ce sont des crustacés dont la carapace a la forme d'une coquille bivalve et dont les pattes non moins nombreuses que chez les Limnadies sont également membraneuses, mais présentent une structure plus compliquée. M. Audouin. a signalé deux espèces de ce genre sous les noms de Cy- zicus Bravaisii et de Cjzicus tetracerus (Ann. de la soc. entomologique. Bulletin 1887, p. 10), et MM. Ruppell et Straus ont décrit et figuré avec beaucoup de soin ,sous le nom âiEstheria dalialacensis (Muséum senekenbergianuin, t. 2, p. 119, pi. 7) un crustacé auquel il faudra peut-être rapporter l'une des deux espèces précédentes. E, CTCI.OFE. (Cyclops.) Deux ou quatre antennes , simples , sétifères. Un seul œil sur le dos du premier segmeixt. Corps allongé, insensiblement rétréci vers la partie postérieure, divisé en segmens transverses dont le premier est le plus grand. Queue terminée par deux pointes séta- cées. Six à douze pattes sétifères. Antennœ duœ vel quatuor ^ simplices , setigerœ. Qculus unicus in dorso primi segmenti. Corpus elongatum , sensim posticè angustatum , segmen- tis pluribus transi^ersis dwisum : segmeiito primo majore» Cauda biseta, Pedes sex ad duodecim^ setiferi. Observations. — Les Cyclopes sont de ims petits crustacés CTCLOPE. 187 presque microscopiques, qui font partie du genre Monoculus de Linné. Ils n'ont point de test, à moins qu'on ne prenne leur premier segment pour un test court. Leur corps est allongé^ at- ténué postérieurement, et terminé par deux soies. Le mâle, dit-on, a ses parties sexuelles cachées vers le milieu de l'une de cfes antennes. Ce fait, observé dans quelques espèces, est singu- lier, si toutefois l'on n'a pas pris pour antennes, deux pattes an- térieures, dirigées en avant (i). Les femelles porlent leurs oeufs renfermés dans un sac membraneux, en forme de grappe ovale, et pendant sous le ventre, à l'origine de la queue. La plupart des Cyclopes vivent dans les eaux douces. Leur taille est si petite, qu'on prétend que nous sommes souvent ex- posés à en avaler lorsque nous buvons. Les genres Anonyme et Nauplie de Muller ne sont que des larves de Cyclope , selon M. de Jurine, [Les Cyclopes se rapprochent un peu des Cypris par la struc- ture de leurs pattes, qui ne sont en aucune façon branchiales comme chez les Daphnies et les Lyncées. Ils n'ont pas de cara- pace, mais les divers segmens de la partie antérieure de leur corps sont en général confondus en une seule pièce qui en offre jusqu'à un certain point l'aspect; à cette espèce de tête élargie succèdent quatre ou cinq anneaux thoraciques, et en arrière, le corps se termine par un abdomen étroit, composé d'un nombre variable d'anneaux, et garnis à l'extrémité de deux appendices natatoires divergens et ciliés. En arrière des antennes, on trouve à la surface inférieure du corps, la bouche qui est garnied'une paire de mandibules à bords dentés, et portant un barbillon ou tige palpiforme plus ou moins développée, d'appendices repré- sentant les mâchoires, et d'une paire de pattes-mâchoires for- mées chacune d'une portion pédonciilaire très courte portant (i) Les antennes servent au mâle pour saisir la femelle pen- dant l'accouplement, mais ne peuvent être considérés comme renfermant les parties sexuelles. Les organes de la génération paraissent être logés comme d'ordinaire, vers la base de l'abdo- men, et s'y terminer par deu;i petits appendices coniques situés sur les côtés du. deuxième" anneau abdominal. E. l88 HISTOIRE DES CRUSTACES. deux branches dont Texterne est reployée sur elle-même, en mafcière de mains ; ces appendices sont dirigés en avant , et appliqués contre la bouche; les pattes qui suivent sont au con- traire dirigées en bas et ordinairement en arrière; elles sont composés chacune d'un pédoncule très large , et de deux bran- ches divisées en plusieurs articles , et garnies de soies penni- forraes; on en compte quatre paires, et en arrière de ces organes , on trouve fixée au dernier anneau du thorax, une cinquième paire d'appendices plus ou moins développés , dont la forme varie suivant les espèces et les sexes. On doit à Jurine des observations pleines d'intérêt suf le dé- veloppement de ces petits crustacés. Lorsqu'ils sortent de l'œuf, ils ne ressemblent pas du tout à leurs parens, et sont loin de posséder tous les organes qu'ils auront par la suite.; ils subis- sent , par conséquent, de vérilables métamorphoses. Lorsqu'ils sortent de l'œuf, leur corps est presque circulaire, et on ne voit rien qui ressemble à l'abdomen ni aux pattes thoraciques; ils ne sont alors pourvus que de trois paires de membres pédiforraes qui représentent les antennes et les patles-mâchoires. Quelque temps après , les divers anneaux du thorax se montrent , et ils acquièrent les dernières paires de pattes thoraciques; enSn, leur abdomen se développe, et peu après, ils prennent la forme de leurs parens. C'est dans les premiers temps de la vie, lors- qu'ils n'ont que trois paires de membres bien distincts, qu'ils ont été nommés amymones ^ par Muller, et ces mêmes animaux, ayant acquis une paire de pattes de plus, constituent son genre NaupUus, E. ESPÈCES. t. Cyclope quacîricorne, Cyclops quadricornis, C. antennis quatuor; caudà rectd , bifidd. 31onoculus quadricornis. Liu.fFab. syst. 2. p. 5oo. Monocle à queue fourchue. Geoff. 2. p. 656. pi. 21. f. 5. Cyclops quadricornis. lA\x\\,"E.Xk{ova.^. 109. î. 18. f.i-i^T Lat.Gen. 1. p. 19. * Monocle. Degeer. Mém. pour «ervir à l'hist. des Ins. t. 7. pl-jag: f. II et 12. CYCLOPE. 189 * 3Ionoculus quadrlcornis riibens, Jurin. Hist. des monoc. p. x; pi. I. f. i"i. pi. 1. f. 19. — "Var. albidus ejusd. p.44. pi. a.f. 10- II. — Yar. 'viridis ejusd. p. 46. pi. 3. f . i : — Var. Fuscus ejusd. p. 47.pl. 3. f. 2;^— Var. ^/•aiwwiejusd. p. 49. pi. 3. f. 5. * Cyclops l'ulgaris. Leach. * Desmarets. Consid. surles Crust. p. 862. p. 53. f. 1-4. Habite en Europe , dans les eaux douces. Il est blanchâtre. 2. Cyclopenain. Cyclops minutus, C. albidus ; caudd bisetâ, longitudine corporls; C)-ciops minutus.MxiW. Enlom. p. loi. t. 17. f. I-7. Encyl. pi. 263. Monoculus minutus. Fabr. Syst. 2. p. 499. * Monoculus itaphyUnus. Jurin. Hist.des mon. p. 74 pi. 7. f.i, 2 et3. * Desmarefs. Consid. sur les Crust. p. 363 pi. 53. f. 6. Habite en Europe, dans les eaux stagnantes. 3. Cyclope longicorne. Cyclops longicornis, C. antennis dunbus îongissimis ; caudd hifidâ. Cyclops longicornis. Mull. Entom. p. 11 5. t. 19. f. 7-9. Lat. Gen. i. p. 20 et Hist. nat. 4. p» 266. Monoculus longicornis i¥ah. syst. 2I p^ 5or7 Habite la mer de Norvège. ■J- Ajoutez le Cyci^ops castor. Cyclops cœruleus. MuW, Entom.pl. i5. f. I— 19, Cyclops rubens^ Ejusd. pi. 16. f. i— 3 et Cyclops lacinia- tus. pi. 16. f. 4-6. * Monoculus cœruleus. Fab. Syst. Entom. t. s. p. 5oo. et M. Rubens Ejusd. loc. cit. * Monoculus castor. Jurin, Hist, des Monoc. p. 5o. pi. 4, 5 et 6. * Cyclops castor. Desmarets. Cous, sur les Crust. p. 363. pi. i3. f. 5. Habite les eaux douces. Cette espèce paraît devoir se rapporter au genre Catenus de Leach, • division qui ne diffère de celle des Cyclopes, proprement dits, que par l'absence des deux antennes postérieures et par le grand al- longement des antérieures, (i) Etc. (1) Voy. Desmarets, Considérations sur les crustacés, p. 364. Le type de ce genre est Cyclops finmarchianus de Muller (Zool. Dan. Prod. 24i5j — Calanus finmarchianus, Leac. loc, cit.J IJ^O HISTOIRE DES CRUSTACES. [Le genre Pontie Pontia a beaucoup d'analogie avec celui des Gyclopes, et doit prendre place dans la même division naturelle; il s'en distingue principalement par la conformation des appendices qui correspondent aux an- tennes inférieures et aux pattes-mâchoires. La tête se ter- mine antérieurement par une espèce de rostre mobile; les antennes antérieures sont longues, sétacées et multi-arti* culées; les appendices, qu'on peut considérer comme les antennes de la seconde paire(mais qui, peut-être, sont dans la réalité, les analogues des pattes-mâchoires antérieures), sontdirigés en bas, et constituent des appendices natatoires composés chacun d'un article pédonculaire, et de deux branches ciliées au bout, dont l'externe est plus longue que l'interne, et terminées par un article lamelleux, élargi en forme de rame; les mandibules sont très grandes, for- tement armées, et portent une grande tige palpiforme , aplatie, composée de deux articles lamelleux, disposés en manière de pinces didactyles. En arrière de ces organes, on trouve deux paires de mâchoires lamelleuses, et deux paires do pattes-mâchoires, dont Tune très grande, large, aplatie , terminée par deux rames , et garnie d'un grand nombj e de poils plumeux. Quatre paires de pattes nata- toires, divisées en deux rames, comme chez les Gyclopes, suivent ces pattes mâchoires, et sont fixées aux quatre an- neaux thoraciques que précèdent le dernier; celui-ci porte une paire de membres dont la forme varie beaucoup sui- vant les espèces et suivant les sexes; quelquefois l'un de ces appendices se termine par une grosse main subchéli- forme; enfin l'abdomen, beaucoup plus étroit, même à sa base que ne l'est le thorax, se compose de deux ou trois articles, et se termine par une nageoire formée de 2 lames horizontales. L'espèce qui a servi de type à ce genre a reçu le nom de Pontie de Savignt, Pontia Savignii (Edwards. Ann. des Se. nat. t. i3, pi. 14. f. i) et se trouve sur nos côtes. i>ONTlE. 191 Une seconde espèce auquel nous donnerons le nom de Pontik dk Reynaud, Pontia Rernaudli , a été recueillie dans l'Océan Atlan- tique boréal par le Dr Reyuaud , et se fait remarquer par les cor- nes qui terminent latéralement le thorax et par la forme bizarre de l'antenne supérieure et de la dernière palte du côté droit, chez les individus mâles. Les crustacés fossiles, dont on a formé le genre Eu- RYPTÉRUS paraissent avoir beaucoup d'analogie avec les Cyclopes et semblent établir, à quelques égards, le pas- sage entre ces animaux et les Isopodes ; ils ont les deux yeux réniformes et sont remarquables par l'existence d'une paire de pattes aplaties et très larges en forme de palettes natatoires. Les géologues en ont signale trois es- pèces, savoir :. VEurypterus remîpes. Dekay. Ann. du Lycée de New- York. t. i. p. 375. pi. 29. — Harlan médical and physical Researches, p. 297. — Bronn. Letha3a geognostica. p. 109. pi. 9. fig. i- VEurypterus lacustris, Harlan op. cit. p. 298, pi. VEuiypterus Scouleri. Hibbert on the Limestone of Burdie-House. Trans. of the Phil. Soc. of Edinb.t. i3.p. a^r, pi. 12. fîg. i-i5. Le fossile dont M. Scoulei» a formé le genre Eidgtheà (Edinb. Journ. of Nat, and Geogr. Science, nevv. séries. i83i.t. 3. p.352.pl. 10; — Bronn. Lœlhea. p. 109. pi. fig. 2) est la tête de la 3" espèce d'Eurypterus, mentionnée ci-dessus (voy. Hibbert. loc. cit.). Le genre Sapphirina de M. Thompson est également intermédiaire entre les Cyclopes et les Isopodes ; il a pour type un petit crustacé dont* le corps est à-peu-près ova- laire , et aplati au point d'être tout-à~fait foliacé , et di- tisé en neuf segmens ; le premier de ces segmens beau- Coup plus grand que les autres, porte une paire d'anten- nes et les appendices de la bouche; les quatre segmens suivans portent chacun en dessous une paire de petites pattes biramées semblables à celles des Cyclopes, mais moins développées; enfin, le dernier segment abdominal donne insertion à deux petits appendices lamelleuxet ovar laires qui se dirigent en arrière. ig2 HISTOIRE DES CRUSTACES. ESPÈCE. Sapphirine brillante. SapJiirîna fulgens, Oniscus fui gens, Telesius.Neue, Ann. Welterausch. i. pi. 2i3.' fig, 24. ' — Sapphirinai indicator, Thompsom, Zool. Researches. pi. 8. fig. 2. — Sapphirina fulgens. Templeton. Trans. of ihe Ea- tomol. Soc. of London, \ol. i.part. 3. p. 194. pi. 21. fig. 8. E. CEFHAICOCLE. (Cephaloculus.) Point d'antennes connues. Bouche.... Un œil grand, globuleux 5 ressemblant à une tête distincte du corselet. Corps transparent, presque crustace. Corselet ovale; abdomen sessile, ovale, déprime. Queue formée par un filet terminé par deux soies , se repliant sous l'abdomen. Dix pattes, dont deus antérieures, sont beaucoup plus grandes, divergentes, fourchues au sommet, et ressem- blant à des ram£s. Antennœ nullœ cognitœ. Os, . . . Oculus unicus magnus , globosus , capiit à thorace distinctwn œmulans. Corpus pellucidum^ suhcrustaceum. Thorax ovatus. Ah' domen sessile , ovaium^ depressum, Filamentum terminale , apice bisetosum^ caudam ahdomini inflexam. efformans* Pedes decem : duohiis anticis niulto jnajoribus^ apice furca- tis, ad latera divaricatis^ remiformibus. Observations. — Le nom de Polyphème que l'on donn€ maintenant à l'animal singulier de ce genre, parce qu'il na qu'un œil, me parut, dans le temps, appartenir plutôt au genre qui renferme les géans des entomostracés , et que Linné dési- gnait aussi sous le nom spécifique de Polyphème, n'en disti0~ guant qu'une espèce. Il en résulte que mes Polyphèmes sont ac- tuellement desLimules pour différens auteurs. Au reste, quel- que dénomination que'l'on donne à l'animal dont il s'agit ici il n'en est pas moins très singulier par ses caractères. ZOE. 1^3 A la place où se trouve ordinairement la tête, le Céphalocîe présente une sphère noirâtre, brillante, laquelle est un œil, ré- sultant peut-être de la réunion de deux yeux, et qui est propre à recevoir de toute part l'impression de la lumière et la vue des objets. Ce petit animal, qu'on a pris d'abord pour une larve, mais qui ne change jamais de forme, habite dans l'eau des étangs et des marais, où on le rencontre en grandes troupes. Il nage sur le dos, et se sert de ses deux pattes antérieures en place de rames. Sa queue, qui se réfléchit sous l'abdomen, est alors en dessus. [Le genre Polyphème ou Céphalocîe est très voisin des Daph- nies, et appartient à la même division naturelle. E. ESPÈCE. I. Céphalocîe des étangs. Cephalocuhis stagnoiwn. Monoculus pediculits . Lin. Eûlom, Fauna Tunica. Fab. t. 4. p. 173. Polj-phemus cculiis. Mull. Entom. p. 119. pi. 20. f. i-5. (* Entom. Syst. t. 2, p. 5o2). * Monocle à queue retroussée. Geoff. Ins. t. 2. p. 656. Lalr. Gen. i. p. 20 et Hist. nat.vol. 4. p. a87.pl. 3o. f. 3-5. * Monoculusoculus. Manuel Encyclop. t. 7. p. 8i8, pi, 263. f. i; * — Bosc. Crusl. t. 2. p. 385. pi. 18. f. 5i6. * — Cuvier.Tab. élément, p. 456. * Polyphemus pediculus. Straus. Méra. du Muséum, t.fi. p.'i56. * Polyphemus. stagnorum. Desmarets. Consid. sur les Oust, p, 365», Habite en Europe, dans les étangs, les eaux dçs marais. 2ÛS. (Zoea.) Quatre antennes insérées au-dessous des yeux: les inté-? rienres simples, les externes bifides. Bouche inconnue. Tête sessile, à peine distincte, ou se terminant en un long bec subulé, perpendiculaire. Deux yeux grands, ses- siles, latéraux, situés à la base du bec. Le premier segment Tome Y, ï3 194 HISTOIRE DES CRUSTACES. du corps formant un grand corselet 5 à dos charge d'une longue épine, courbée en arrière. Queue aussi longue que le corselet, divisée en cinq segmens : le dernier étant épi- neux ou en forme de nageoires. Plusieurs pattes très cour- tes, cachées sous le corselet, mais les deux dernières plus ionsfues et natatoires. Antennœ quatuor injrà oculos insertœ : interiorihus s un" plicîbus ^ exiernishifidis. Os ignotum. Caput sessiley vix distinctum y aut in rostriim longuin su- hulatum perpendiculare desinens, Oculi duo magni , sessi- îeSf latérales y ad hasim rostri, Corporis segmentum primum thoracem magnum efformans : dorso in spinam longam retro-cur\>atam producto» Cauda thoracis longitudine^ cpdn- que articulata : articulo ultimo spinoso vel pinni forme. Pe- desplures hrevissimi : duohus posticis longiorihus^ natato^ riis. Observations. — Les Zoës sont des crustacés marins , très petits , transparens, fort singuliers par leur conformation, et surtout par les changemens qu'ils paraissent éprouver en se dé- veloppant ou à mesure qu'ils changent de peau. Leurs caractè- res sont encore peu connus, et surtout ceux des parties de leur bouche ne le sont nullement. Nous avons suivi ceux indiqués par BIM. Bosc et Latreiîle, le premier en ayant observé une es- pèce dans la mer Atlantique, loin des côtes. Lorsqu'on voit cet animal dans l'eau , sa transparence fait que l'on n'en aperçoit que les yeux qui sont d'un bleu très brillant, et qu'une tache qui se trouve à la base de l'épine dorsale. Il paraît qu'il existe plusieurs espèces de ce genre, et que le moiioculus tannes de Slaber doit y être rapporté. [Il n'est peut-être aucun Crustacé sur lequel les zoologistes aient émis des opinions aussi divergentes que sur le petit ani- nial à forme bizarre, découvert par Bosc en haute mer, entre l'Europe et l'Amérique, et nommé par cet auteur Zoé. Bosc le rangea dans la division des Sessiliocles deLamafck, entre les Branchiopodes et les Crevettes; Latreiîle,^ dans la première ZOÉ. ip5 édition du Rùgne animal de Cuvier , le relègue dans son ordre des Brancliiopodcs, entre les Poîyphèmcs el les Cycîopes, tout en émettant l'opinion qu'il pourrait bien appartenir à la tribu desDé- capodes shizopodes. Cette dernière opinion est aussi celle du docteur Leach, qui a eu l'occasion d'étudier desZoés recueillies par Crank pendant le voyage du capitaine Tuckey au Zaïre ; il les place à la fin de la légion des Podophthalmes, à côté des Nébalies; mais il ne fait pas connaître les raisons qui l'y ont dé- terminé; aussi , son exemple n'a pas entraîné les zoologistes , et M. Desmarets a continué à les ranger dans l'ordre des Branchio- podes à côté des Branchipes, et Latreille, dans la seconde édition du Règne animal, place ces animaux dans la division des Monocles. Enfin , à cette incertitude sur la place que les Zoés doivent occuper dans la série naturelle des Crustacés, sont ve- nues s'ajouter de nouvelles difficultés: car un naturaliste anglais, M. Thompson , a annoncé, il y a quelques années, que ces singu- liers animaux ne sont autre chose que des espèces de larves du Crabe commun de nos côtes, dont les jeunes éprouveraient de véritables métamorphoses avant que de parvenir à l'état parfait (Zoological researches, vol. I, Corck, i83o), opinion qui a été repoussée par la plupart des zoologistes, et fortement combat- tue par M. Westwood. D'après l'examen que nous avons eu l'occasion d'en faire, nous sommes porté à adopter une partie des vues de M. Thomp- son , et à considérer les Zoés comme des crustacés décapodes dont le développement n'est pas achevé, mais nous pensons que ce sont des jeunes de quelques espèces de la section des Ano- moures plutôt que des larves d'un Cancérien proprement dit. Il serait trop long d'exposer ici les raisons sur lesquelles nous fon- dons celte opinion, et nous nous bornerons à envoyer pour plus de détails à i'arlicle Zoé, dans le second volume de notre His- toire naturelle des Crustacés. E. ESPÈCE. I. Zoé ^éh^ique. Zoepelagica, Zoe pelagica. Bosc. Hist. nat. des Crust. 2. pj i35. pi. i5. f. 3. 4. Latr. Gen. i. p. 21 el Hist. nat. 4. p, agS.*^)!, 35. f. 1. (* Règne anim, de Cuvier, t. 4. p. iSa.) i3. igG HISTOIRE DES CRUSTACES. * Desmarefs. Consid. sur les Crust. p. 3g5. * Thompson. Zoological. Resear.t. i. pi. i. f. 3. * Edwards. Hisl. nat. des Crust. t. 2. p. 43;. Habite l'Océan Atlantique. Bosc. * Le Zoé a masse. Zoea clamta, Leach (appendice au vo3'age du capitaine Tuckey, pi. 1 8 f . 5; et Journal de physique, 1 8 1 8, p. 3o4. fig. 4. — Lalreille. Encyclop. pi. 354. f. 5. (d'après Leach). — Desmarets. Consid. sur les Crust. p. SqS. — Thompson, op. cit, pi. I. f. 5. — Edwards loc. cit.) diffère peu du précédent , seule- ment les prolongemens spiniformes de la carapace se terminent par un bouton arrondi. * M. Thompson a décrit et figuré avec soin plusieurs Zoés dans son in-' téressant mémoire sur les n)éfamorphoses des Crustacés (1), et dans un travail plus récent, dans lequel il assure que les jeunes du Carcin meuade passent par la forme des Zoés et des Megalops avant que d'arj[-iver à l'état parfait. (On ihe double metamorphosis in tlie Decapodous Crustacea, Trans. of. the phi', soc, i835, ?.*^ partie, p. 359, pi. 5. f. i, 2.) * Enfin M. Westwood a donné le nom de Zoea gtgas (On the supposed existence of métamorphoses in Crustacea; oftbe Philos. soc. i835, part. 2, p. 312, pi. /,, A) à uu.aut"e animal très voisin des pré- cédcns. BRANGHIOPODES LAMÉLLIPÈDES. Ces braîichiopodes sont singuliers en ce qu'ils sont les seuls de cette section qui aient les yeux pédicules. Toutes leurs pattes sont natatoires , branchiales et dilatées en lames ciliées. On ne distingue parmi eux que les deux genres qui suivent : B£lAltïCHIF£. (Branchipus.) Antennes sétacées , au nombre de deux ou de quatre. Deux yeux composés, pédicules, mobiles. Deux cornes mobiles, situées sur le front, unidentées au côté externe, fourchues au sommet. Bouche offrant une papille en bec crochu, accompagné de quatre petites pièces. (i) Zoological researches, 1 vol. (în-8, Corck i83o), pi, i eî a. E. BRANCHIPE. igy Tête distincte du tronc. Corps allongé, mou, transpa- rent, divisé en onze segmens. Queue subcyiindrique, lon- gue , articulée, diminuant insensiblement, et terminée par deux nageoires ciliées. Pattes lamelleuses , ciliées , nata- toires , et au nombre de onze paires. Jntennœ setaceœ^ duœ aut quatuor, OcuU duo, sîiphaû^ composite , mobiles, Fro/is comiculis duohus , mohilihus^ la-* tere externe unidentatis ^ apice furcaHs, Os papillâ rostri* for mi hamulatâj corpusculisque quatuor suffultâ instructum, Caput à tmnco distiiictwii. Corpus elongatam , molle ^ hyalinumj segmentis undecim divisum, Cauda suhcjlindrica, longa, articulala , sensïm angustata, pinnis duahus clliatis terminata* Pedes lamellosi, ciliatiy natatorii , branchiales i undecim paribus. Observations. — D'accord avec M. Latreille, je donne main- tenant le nom de branchipes aux singuliers crustacés dont il s'a- git, que j'avais nommés branchiopodes auparavant , afm de cou- server cette dernière dénomination à la section des crustacés dont ils font partie. Les branchipes sont véritablement singuliers dans leur forme et leurs caractères , et il est fort remarquable de leur trouver des yeux latéraux, pédicules et mobiles. Leurs sexes sont sépa- rés, doubles et situés sous le second anneau de l'abdomen. Le nombre des antennes , tantôt de deux, tantôt de quatre, distin- gue probablement les sexes. Ces crustacés n'ont point de test, point de pattes à crochets, et ont le corps allongé, assez étroit, très mou. Les œufs, après leur sortie du corps, restent suspen- dus dans un sac situé près des deux ouvertures sexuelles de la femelle; la transparence de ce sac permet d'apercevoir la belle couleur bleue de ces œufs. Il parait que les branchipes prennent , pendant leurs déve- loppemens successifs, des figures différentes; ce qui est peut- être cause qu'on en a distingué de diverses espèces. On trouve ces crustacés dans les fossés remplis d'eau. Je ne citerai que l'es- pèce qui suit : 198 HISTOIRE DES CRUSTACES. ESPÈCES. I, Branchipe stagnai. Branchipus stagnalis, Sranchiopoda stagnalis. Sys,t. des amm. sans yeït.\), 161. Lalr. Gen. i.p. 22. et Hist. nat. des Crust. 4. p. Sig. pi. 36 et 07. Cancer siagnàlis. Lin. Gammarus stagnalis. Fab. Syst. 2. p.. 01 8. * j4piis pisciformis. Schœffer. Monog. iii-4. Ralisbonne. 17 Sa et 1757. * Desniarels. CoDsld. sur les Crust. p. 38g. * Herbst. Krabben. t. 2. pi. 35. f. 3 à 10, i Ajoutez : le BRANCHirrE des marais. B, paludosiis. Cancer paludosm, Mull. Zoo), danica. t. 2. pi. 48. Herbst Krabben. t. 2. pi. 35. f. 3-5. CJùrocephalus diaplianus. Béaédict Prévost. Journal de Physique an II et dans l'histoire des Monoc. de Jurin. p. 201. pi. 20, 21 et 22. Banchipiis paludosasi Latreille. Kègne anim. î. 4. p. 177. etc. Desmarets. Consid. sur les Crust. p. 38g. pi. 56. f. 2-5, Cette espèce diffère de la précédente par la disposition filiforme de ses nageoires caudales, la direction des cornes du mâle, etc. On trouTe dans le mémoire de Bénédict Prévost , des observations très intéressantes sur les métamorphoses que ce crustacé éprouve dans le jeune âge. Habite en Europe , dans les fossés aquatiques. ARTESIIS. (Artemisus.) Deux antennes courtes, subulées. Deux yeux subpédon- culës. Bouche sous le bord antérieur. Corps ovale , à tête non séparée, et postérieurement caudifère. Queue longue, terminée en pointes. Dix paires de pattes lamelleuses, natatoires, ciliées, terminées par une soie. Autennnœ duœ, hreves^ suhiilatœ. Oculi diio^ suhpedon^ culati, Os,,.„infrà marginem ajiticum. Corpus ovale y postice caudatiun; capite non distincto» ARTEMIS. • igg Cauda longa^ apice acutaPedum paria decem ; pedibus lamellosis^ natatoriis, cillatis , setâ terminatis. Observations. — Je nomme Arlémîs un branchiopode dont on prétend que M. Leacli a fait un genre sous le nom ^Arihe- ïiiisia, dénomination que l'on sait être consacrée à un beau- genre de plante. L'Artémis paraît avoir des rapports avec le Branchipe, mais il en est très distinct génériquement. Je n'ai en vue que d'en faire une simple mention , en attenda'nt que ses caractères soient bien connus. ESPÈCES. I. Artémis des eaux salines. Artemisus salinus. Cancer salinus.lÀw, * Schlosser. Observ. périodiques sur !a physique etc. de Gautier 1 756. Gammarus salinus. Fab. Syst. enl. 2. p. 018. Cancer salinus (* RaclieU). Trans. soc. Linn. vol. XI. p. 2o5, tab. 1 4. f. 8. 9. la * Arlemia salina. Leach. * Desmarets. Gonsid. sur lesCrust.p. 398. * Payen et Andouin. Anii. des Se. nat, 2*^ série, t. 6. p. 219 et 226. Habite les eaux salines , eu Angleterre, etc. Animal très petit. [Le genre Eulimène de Latreille paraît devoir prendre place auprès des Arthémises et des Branchipes. Il se compose d'un petit crustacé de la Méditerranée , dont le corps dépourvu de carapace est linéaire et annelé dans toute sa longueur, la tête pourvue de quatre antennes courtes presque filiformes et de deux yeux pédoncules j les pattes, au nombre de onze paires , lamelleuses ou membraneuses et simples; enfin, l'abdomen semiglobu- leux et portant un filet terminal qui a l'apparence d'un tube ovifère. On n'en connaît qu'une espèce : I'eulimène BLANCHATRE [EulUnene, alhida. Latreille. Règne anim. de Cuvier, i" édit., t. 3, p. 68; nouveau dict. d'hist. nat. 200 HISTOIRE DES CRUSTACES. t. lo, p. 333, etc. ; — Desmarets. Gonsid* sur les crust. p. 394). BRANGHIOPODES PARASITES. Ceux-ci sont fort remarquables par leur bouche eu forme de bec et qui n'est propre qu'à sucer, et par leurs habitudes de se fixer sur les branchies, les lèvres ou d'au- tres parties du corps des poissons où ils vivent en para- sites. Ils ont deux sortes de pattes : les unes antérieures et à crochets pour se fixer ; les autres postérieures et na- tatoires. On distingue parmi eux les genres Dichélestion , Cécrops , Argule et Galige, dont voici l'exposition ; [Gette division correspond à la famille des Siphonosto- mes de Latreille (Règne anim. de Guvier, 'i édit., t. 4> p. 189), et se lie étroitement à celle des Lernées que notre auteur laisse parmi les Epizoaires; elle entre dans la grande section des crustacés suceurs et a pour carac- tères principaux l'existence d'un suçoir, de pattes ancreu- ses et de pattes natatoires. De même que chez les Cyclopes etles autres entomostracésproprement dits, la femelle porte ses œufs enfermés dans une ou deux poches plus ou moins tubiformes, suspendues à la base de l'abdomen , et les pe- tits subisssent des changemens considérables. On connaît aujourd'hui un nombre assez considérable de ces petits crustacés parasites , dont quelques-uns présentent les formes les plus bizarres et dont d'autres ressemblent beau- coup à des Gyclopes. M. Burmeister les a très convenable- ment divisés en trois familles , qu'il désigne sous les noms de Ergasilina^ Caliglna et Argulina.i^ o-^qtl Beschreibung einiger neuen schmarotzerkrebse. Act. acad. Cœs. Leop. Carol. nat, cur. vol. 17.) E. DICHELESTION. 201 3>ZCHS:£.i:STlbN. (Dicheîostium.) Deux antennes sctacëes. Bouclie en forme de bec. Deux palpes [ou bras] avancés, diélifèrcs. Corps subcylindrique, insensiblement plus grèie vers son extrémité postérieure , divisé en sept anneaux; sans test. Deux pattes antérieures à crochets , et quatre autres crochues et dentées au premier segment; quatre pattes terminées par des doigts dentelés au second se^^ment ; lé troisième portant de chaque côté un corps ovale. Deux tubercules à l'extrémité du dernier, portant souvent deux filets articulés, (i) Antennœ diiœ setaceœ. Os rostriformc, Palpi {velhra'- cliia) duo porrecti y apice cJielati, Corpus suhcylindricum ^ versus extremitatejn posticani seîisim gracUius^ segmentis septem dmsum^ testa nullâ, Pedes antici duo unguiculatl et alii quatuor uneinatl ^ den- tati , In segmento primo ; pedes quatuor alii digitis denti- culatis terminati in segmento secundo ; corpus ovale , in ut roque latere, ad segmentum tcrtium^ ultimo apice hitu- berculato s œpe que filament is duohus articulatîs instructo. [ Observations. — Le Dic/ié/cstion , observé par Hermann,est peut-être plus dans le cas d'être rapporté aux Épizoaires que le Cêcrops. Des observations ultérieures décideront à cet égard, surtout n'étant pas certain qu'il ne puisse y avoir des animaux à pattesarticule.es et propres à la locomotion, dont l'organisa- tion inférieure soit inférieure même à celle des insecl ^s. On no nous dit point si cet animal a des yeux. [Le premier segment du corps est ovalaire et porte comme d'ordinaire les an tenues, l'appareil buccal et les pattes ancreuses à l'aide desquelles l'animal se fixe. Ces derniers organes sont (i) Les filets , dont il est ici question, sont de tubes ovilères. E. ÛOtÀ HISTOIRE DES CRUSTACES. au nombre de trois paires, comme chez la plupart des Sipbo- nostomes ; mais ceux de la première paire sont rejetés bien plus en avant que d'ordinaire et naissent entre les antennes, aussi quelques auteurs les désignent-ils sous le nom d'antennes clié- liformes. Entre les pattes ancreuses de la seconde paire, se trouve le suçoir qui a la forme d'un tube conique dirigé en arrière, et paraît représenter le labre et la lèvre inférieure des crustacés broyeurs ; dans son intérieur , se trouve une paire d'appendices analogues aux mandibules, mais allongés en forme de stylets dentés vers le bout; et de chaque côté , on voit deux paires d'appendices rudimentaires, qui nous semblent devoir être considérés comme les représentans des mâchoires. Le se- cond anneau est très petit et presque caché entre le segment céphalique, et le troisième anneau qui est ovalaire transversa- lement; chacun de ces deux anneaux post-céphaliques, porte en dessous une paire de petites pattes natatoires assez éloignées de la ligne médiane , et composées chacune d'un article basilaire à-peu-près carré, et de deux branches lamelleuses. Le troi- sième anneau thoracique, donne insertion à une paire d'appen- dices ovalaires qui paraissent représenter une troisième paire de pattes. Les quatrième , cinquième et sixième segmens , sont apodes seulement chez les femelles. Le dernier de ces anneaux donne attache aux filamens ovifères. Enfin , le corps se termine par un petit article qui représente l'abdomen, et qui porte à son bord postérieur une paire d'appendices lamelleux. E. ESPECE. I. Dichélestion de l'esturgeon. Dichelestiiim sturionis, Herm. Apterol. p. laS, pi, 5. f. 7. 8. * Desmarets. Consid. sur lesCrust. p. 337. pi. 5o. f. 6. * Latreille. Règne auim. t. 4. p. 200 ; Encyciop. pi. 335 f. i el 2. * Nordmaon raikrograpliisce. Beitrage. t. 2 p. 41. *■ Griffith, Anim. Kingd. crusî. pi. 21. fig. 9. * Burmeister. Mém. des Curieux delauat. de Bonn. t. 17. p. 3 28. Habite sur les branchies de l'esturgeon. NÉMÉSIS. . 203 [Le genre Némésis de M. Risso se rapproche des Di- clîélestions , plus que tout autre crustacé , par sa forme générale , mais tient davantage des Pandares par les dé- tails de sa structure : la tête n'est guère plus développée que lés segmens suivans du thorax, et porte une paire d'antennes sétacées , un suçoir conique et trois paires de pattes ancreuses dont les premières sont petites. Le pre- mier segment thoracique résulte de l'union de deux an- neaux et porte en dessous deux paires de pattes ; celles de la première paire sont grêles et simples , celles de la se- conde paire écartées entre elles et composées chacune de deux petites rames rudimentaires, fixées sur un grand article basilaire. Les deux anneaux suivans portent cha- cun une paire de pattes natatoires semblables à ces derniers, et le thorax se termine par un anneau quadrilatère comme les précédens qui donnent naissance, par des angles pos- térieurs , à deux appendices sphériques et à deux longs tubes ovifères , entre lesquels se voit un abdomen coni- que, court, composé de plusieurs articles et terminé par deux petits appendices. L'espèce d'après laquelle ce genre a été établi vivait en parasite sur les branchies du Lamna cornubicus et a reçu le nom de ISl emesis lamna, Risso, hist. nat. del'Eur. Mérid.t. 5, p. 189, pi. 5 , fig. 26 ; — Roux, Crust. de la Méditerranée, pi. 20, fig. 1-9). M. Roux en a décrit une seconde espèce sous le nom de Nemesis car- charianim. (Crust. de la Médit. pL 20, fig. lo-ii). Le genre Lamproglène de M. Nordmann se rapproche également des Dichélestions, mais conduit vers les Ler- nées à raison de l'état rudimentaire de toutes les pattes thoraciques. La tête est petite obscurément divisée en 7 lobes 5 on y remarque en dessus un œil médiane et en avant une paire d'antennes très rapprochées de la ligne médiane , et en dessous de ces organes se trouve une paire d'appendices styliformes qui ressemblent à une se- 204 • HISTOIRE DES CRUSTACÉS. condè paire d'antennes , mais qui nous paraissent être plutôt les analogues des pattes ancreuses de la première paire. Autour de la bouche , on voit deux autres paires de pattes ancreuses qui sont assez grosses. Les quatre pre- miers segmens tlioraciques sont réunis en une seule pièce etnesft distinguent entre eux que par des ètranglemens ; ils portent chacuniune paire de pattes rudimentaires situe'es près de leur bord latéral et terminées par les vestiges de deux rames. Le dernier anneau thoracique est beaucoup plus petit que les précédens et présente deux orifices , générateurs entre lesquels se voient deux tubercules qui paraissent représenter les membres de ce segment. Enfin l'abdomen est très long et bifurqué à son extrémité. On en connaît trois espèces : le Lamprogleiia pidchella (Nordmann mikrograpliische beitrage, t. 2, pi. i , fig. i-9)«5 le Lanipj'oglena lichiœ ejusd. ( op. cit. page i34 )j et Lamproglena HeinpricJdi (ejusd. loc. cit.). I^s NicoTHOÉs ressemblent assez à de petits Cyclopes , dont les côtés du corps se seraient prolongés de»façon à former deux immenses poches et dont les pattes seraient réduites à un état presque rudimentaire. Ils ont deux yeux écartés entre eux ; deux antennes latérales courtes etsétacées, un bec conique et des pattes-mâchoires an- creuses servant à les fixer sur leur proie. A peu de dis- tance en arrière de la bouche, on trouve quatre paires de^ petites pattes biramées et en arrière du segment que porte les deux grands prolongemens latéraux 5 est un an- neau d'où naissent deux grands sacs ovifères; enfin, le corps se termine par un abdomen conique , très court , mais composé de quatre anneaux et garni de soies à son extrémité. On n'en connaît qu'une espèce qui vit en pa- rasite sur les branchies du Homard et a été nommé pour cette raison Nicothoé astaci. ( Audouin et Edwards, Mém. sur le Nicothoéi Ann. des Se. nat. t. 9, pi. 49; ^g- ï"9)7 CECROPS. 205 — Latreille, Règne anim. de Cuv. t. 4> p. 20ï; — Burméis- ter, Actaacad. nal. cui'. t. 17. p. 327. E, CECKO^S. (Cecrops.) Deux antennes très petites. Bouche en bec court , snb- pectoral. Corps ovale, oLlus aux extrémités , couvert de quatre écailles inégales, échancrées postérieurement. Point de queue saillante. Pattes très courtes, de deux sortes: les antérienres terminées en alêne et comme onguiculées ; les postérieures dilatées, membraneuses, natatoires. Antennœ daœ minimœ. Os rostriforme , hrei>e , suhpec- torale. Corpus ovatnm^ exîremitatïbas ohiusum^ squammîs qua- tuor inœqnalihus posticè emarginatis ohtectum. Cauda nul/a exserta. Fecles breulssimi j è duobus generibus : antici subulatO'Unguiculati ; postici dilatato^membranacei , na- tatorii. Observations. — Le Cécrops, dont je ne connais encore que* des figures publiées par M. Leach^ est-il bien un crustacé ? A la vérité , il paraît avoir des rapports avec les crustacés à bec, dont il s'agit ici; mais peut-être découvrira-t-on , par l'é- tude de son organisation intérieure, qu'il confirme, ainsi que quelques autres que l'on rapporte aussi aux crustacés, le groupe des épizoaives que j'ai établi entre les vers et les insectes. Ses trois paires de pattes antérieures, que M. Za?7rz7/e appelle des pieds-maclioires, et dont la seconde paire paraît très courte, ne me paraissent avoir rien de commun avec les parties de la bouche, quoique la première paire soit très voisine du bec; elles servent à fixer l'animal. On dit que la dernière paire de^ membraneuses sert à recouvrir les œufs. [Le genre Cécrops établit, à quelques égards, le passage entre les Caliges et les Lernées.l 206 HISTOIRE DES CRUSTACÉS, ESPECE. I. Cëcrops cle Latreille. Cecrops LatreiUi, Cecrops Xa/m///, Leacli. Crust, angul. pi. 20. f. i-S. (* Nous ne connaissoîis aiicuiï ouvrage de Leach, ayant ce litre et nous pen- sons que c'est quelque travail inédit qui aura été communiqué à Lamarck par l'auteur.) * Leach. Encyclop.brit. supplera. t. 7. pi. 20. f 2. * Desmarets. Considér. sur les Crust, p. 338. pi. 5o.f. 2. * Latreille. Règne animal.de Cuviert. 4. p. 199. Encyclop. pi. 335. fiL'. 3.10. ARGUEE. (Argulus.) Quatre antennes très petites. Deux yeux séparés. Un bec conique , dirigé en bas , à angle droite Corps oblong», recouvert par un bouclier large , arron- di-ovale, membraneux, un peu aplati , demi transparent, écbancré postérieurement. Douze pattes , de trois genres : les deux antérieures tubuleuses, subhémisphériques, propres à se fixer sur les corps ; celles de' la deuxième paire bionguiculées ; les autres natatoires, ayant à leur sommet deux lobes ciliés sur les côtés. Queue courte, ter- minée par deux lobes. Antennœ quatuor minimœ, Oculi duo , distincti. Os haustello rostrtformi conico , ad anguhim rectum infrà por recto» Corpus ohlongum , testa cljpeiformi ohtectum ; clypeo ovato-rotuntado^ planulato^ inembranaceo^ semi-pellucido, postice emarginato. Pedes duodecim^ è tribus generibus : duo antici tubulosi^ subhemisphœrici ^ corporibus ajfigen- dis idojiei ; pedes secundi paris biunguiculati ^ alii natatorii^ apice lohis duobus utrinque cillàtis, Cauda brevis^ apice hiloba. Observations. — Vargale , qu'auparavant nous nommions CAUGE. 207 Ozole, avec M. Latreille, est un parasite qui vit dans les eaux douces, sur les têtards des grenouilles, sur les Épinoclhes et sur d'autres poissons. C'est un petit animal aplati, arrondi-ovaîe, demi transparent , d'un vert jaunâtre et qui n'a qu'environ de^ lignes et demie de longueur. Ses antennes, au nombre de quatre, sont très petites et insérées au-dessus des yeux : les deux antérieures sont plus courtes, triarticulées; les deux au^ très ont quatre articles. Dans les unes et les autres, le premier article a une épine crochue ou au moins une petite dent. Le bec est un fourreau qui renferme un suçoir exsertile. L'anus est situé à la naissance de la queue. Dans la femelle, il reçoit l'or- gane du mâle et sert de passage aux œufs. Cet animal subit di- verses variations de forme, à mesure qu'il se développe et change de peau. On ne connaît encore qu'une seule espèce de ce genre. ESPÈCE. I. Argule foliacé. Argulus foliaceus, • * 3Ionocidus caudafoUaceâ plenâ. Lœfling. Act.soc. TJpsal.l 744-5» o pi. ri. * Pou du gastéroste, etc. Baker. Micros, t. 2. pi. 14. * Monoculus foliaceus . Linné. Fann. suce. * 3/o«ocm/î/5 yowc/«?/^ ejusd. Syst. nat. J/o/2oc«/mj aro'^Zw^. Fab. Syst. 2. p. fiSg. Binoculus gasterostei. Lat. Gen. 1. p. r4- Le binocle du gastéroste. Gcoff. 2. p. 661. * Argidfis delphinus et A. Charon. Muller.Entomost. p. j 2 3. pi. 20. (jeune âge.) * 3/o.'iocidus gjrînî. Cuvier. Tabl. élém. p. 454' Ozole du gastéroste. Latr. Hist. naf. etc. 4. p. 128. pi. 29. f. 8-7, Argidus foliaceus. Jmine , Ann. du Mus. vol. 7. p. 43 1. pi. 26. * Desmarels. Consid. sur les Ciust. p. 332. pi. 5o. f. i. Habite dans les ruisseaux des environs de Paris, CALZGE. (Caligus.) Deux antennes très petites , sétacëes. Deux yeux e'car- tés, situé sur le l)ord antérieur du bouclier. Bouche for- 208 HISTOIRE i)ES CRlISTACÉS. mant un suçoir en bec conique , fléchi en dessous, pec- toral. Corps allongé, déprimé, comme divisé en deux par- ties; l'antérieure recouverte par un bouclier d'une seule pièce; la postérieure ovale ou oblongue, abdominale , se terminant par deux filets longs , et souvent ayant à son extrémité des appendices lamelliformes. Dix à quatorze pattes de deux sortes : les antérieures étant munies de crochets , et les postérieures étant en lames natatoires, divisées, pectinées et branchifères. Antennœ duce^ miiiimœ , setacœ. Oculi duo distantes ^ in margine antico clypei. Os haustello rostriformi , cow'co defle.TO , pectorali. Corpus oblongum , depressum , in duas partes suhdivi- sum: anticâ parte ^ clypeo monophjllo tectâ ; posticâ ovatâ V( ohlongâ^ filament Lsduohus longis terminatâ , prœtereà- que ad extremitatem appendiclhus lainelliformïbus sœpe instructâ. Pedes deceni ad quatuordecini , ex duohus ge- neribus : anticis unguiculatis ; posticis lamellosis , divisis , pectinatis^ natatorils et brancJdalibus, Observations. — Les Caligesncsowl'^iis sans rapports avec nos Limules; ils paraissent en avoir aussi avec nos Polyphèmes; mais ce sont des suceurs et de véritables parasites. Ils ont un Suçoir en forme de bec, que Ton dit formé de deux lèvres et de deux petites mandibules réunies. Ces crustacés s'attachent, au moyen de leurs pattes à crochets, sur des cétacés, des pois- sons, des têtards de grenouilles, dont ils sucent le sang. Ces habitudes leur ont fait attribuer des rapports avec les Lernées, rapports néanmoins qui nous paraissent assez éloignés. Leur bouclier est aplati, ne recouvre que la partie antérieure du corps , et forme le corselet de l'animal. L'autre partie de leur corps est moins large , allongée, et paraît en constituer l'abdo- men. Elle offre à son extrémité deu'x longs filets articulés , que l'on a regardés comme deux ovaires, mais qui ont toujours paru vides. M, Risso dit que les femelles du Calige prolongé^ CALICE. 209 paraissent renfermer quelques œufs dans un sac qui est placé au bas du ventre. Ainsi , les filets de la queue ne sont point des ovaires, (i) [ Les entomologistes les plus récens s'accordent à restreindre davantage les limites du genre Calige, et à n'y laisser que les crustacés suceurs, dont la tête est scutiforme et pourvue de deux yeux et de deux antennes montées sur une pièce frontale distincte, dont la bouche est entourée de trois paires de pattes ancreuses , dont le thorax est très peu développé et pourvu de quatre paires de pattes, parmi lesquelles les trois premières sont natatoires, biramées et libres, et dont l'abdomen est très petit et inséré entre deux longs tubes ovifères. E. ESPÈCES. [Bouclier court ^ ôrblculaire.] 1. Calige des poissons. Callgus pisciuuSf C. corporebrevi; caudd bifidd monopîiyllâ.'LdA. Monocidus piscinus. Liji. Fab. Syst. 2. p. 489. Caligus curtus.MxxW. Entom. tab. 21. f. i; 2. Caligus piscinus. Laf. Gen. i. p. 12 et Hist. nat. etc. 4- pl. 3i. f. i. - * Caligus piscinus. Desmarets CoQsid. sur les Crust. p. 34i. Habite l'Océan, sur les poissons. 2. Calige prolongé. Caligus productus. C.corpore elongato; caudd imbricatd tetraphjUa. Lat. Caligus productus. Mull. Entom. tab. 21. f. 3.4. Latr. Gen. i. i. p. i3. elHist. nat. etc. 4- p. 3i. f. 2. Monoculus salmoneus. Fab. Syst. 2. p. 489. * Dinemoura producta. Lalreille. Règne anim. t. 4. p. 197. * Dinematura producta. Burmeister. Mém. de l'acad. des cur. de la nat. de Bonn. U i7.p. 33i. Habite, comme le précédent, sur les poissons marine. * Ajoutez plusieurs espèces nouvelles, décrites par M. Nordmann dans l'ouvrage déjà cité. (i) Ce sont des tubes ovifères analogues aux poches ovifères des Cyclopes, etc. E. Tome V. i4 210 HISTOIRE DES CRUSTACES. [Bouclier ohlong , plus large postérieure ment, 1 3. Calige •bicolore. Caligus hicolor, C. ohlougo-ovatus , maculosus ; caiidâ non imbrïcatâ ; cljpeo cit^ neato posticè trancato. Pandarus ùicolor [i),'Leach , Criist, angiilosa.Xab. 20. * Leach. Encyclop. Brit. Supp. pi. 20. f. i etDict. des se. nat. t. 14. p. 5H5. * Desmarels. Consiù. sur les Crust. p. SSgpl. 5o. * Latreille. Règne anim. t. 4. p. 497. * Kurmeister. Act. nat, cur. t. 17. p. 33i. • * 2. Var ? Pandarus Boscii. Leach. ibid. * Leach. Edinb. Éncyciop. pi. 20. * Desmarels. Consid. sur les Crust. p. ô3g. Habite 4. Galige de Smith. Ccdigus Smithii, C. anticè attenuatus; caudd squamis imbricatls obvoluiâ ; clypeo elliptico.^ Antliosoma Smithil. Leach. crust. angulosa. tab. 20. * Leach. Edinb. Encyclop. Supp. t. 7. pî. 20. et Dict. des se. nat. t. 14. p. 533. (1) Le genre Pandarus de Leach se compose de quelques crus- tacés parasites voisins des Caliges, qui ont le thorax recouvert d'écaillc^s plus ou moins grandes, formées parle prolongement de diverses pièces de l'arceau dorsal de deux ou trois des anneaux de cette partie du corps , et qui présentent en dessous, à la suite des pattes-mâchoires ancreuses , une série de quatre paires de pattes natatoires, dont deux au moins sont réunies à leur base de façon à constituer, pour chaque paire, une lame transversale unique. M. Burmeister a proposé récemment la division de ces animaux en. deux genres, à l'un desquels il conserve le nom de Pandarus, et à l'autre desquels il donne le nom de Dinema- tura. Voyez, pour plus de détails, l'article Pandare dans l'ou- vrage de M. Desmarets sur les crustacés, un mémoire que nous avons inséré dans les Annales des Sciences naturelles, t. 28. et le travail de M. Burmeister publié dans les Actes de l'acadé- mie des curieux de la nat. de Bonn., t. 17. É-. CALIGE. 211 *■ Desmarets. Consid. sur les Crust. p. 335. pi. 5o. f. 3. * Latreille. Règ. anim. t. 4. p. 198. Et Encyclop. p. 335. fig. n-i6". * Grifiith'. Anim. Kingd. crust. pi. 21. %. 2. * Euniîeiiter. op cit. p. 33 1. Habite * Ce crustacé, l'un des plus singuliers que l'on connaisse a été trou- vé fixé à un squale , sur les côtes de l'Angleterre et constitue le genre Anthosoma du Dr Leach. .La partie antérieure de son corps est recouverte par une petite carapace ovalaire , et présente antérieurement une paire de petites antennes, un suçoir en forme de bec et trois paires d'appendices constituant des pattes-mâchoi- res-ancreuses ; la moitié postérieure de son corps est enveloppée par huit grandes lames ovalaires qui sont dirigées en arrière et se recouvrent mutuellement de façon à constituer une sorte de cornet dont la partie évasée, dirigée en arrière, laisse passer le dernier anneau thoracique et l'abdomen qui est rudimentaire et terminé par deu.x petites cornes au dessous desquelles se fixent deux longs tubes ovifères. Galige imbriqué. Caligiis imbricatus. C. ohlongus, luteo-virescens; ahdomîne ictrlnque squamis imbricato : clypeo conico ; fllamenth caudœ hrevissimis. Caligus imbricatus. Ris*. Hist. nat. des' crust. p. 162. pi. 3.f. i3. Habite sur les branchies* u sur les lèvres du requin. * Ce crustacé est trop imparfaitement connu pour qu'on puisse décider à quel genre il appartient. Le genre NoGAGTJsde Leach est très voisin des Galiges et des Pandares et a pour caractères une carapace ovalaire portant en avant deux lobes frontaux terminés latérale- ment par de petites antennes sétacées , un suçoir conique et trois paires de pattes-mâchoires ancreuses ; quatre paires de pattes thoraciques lamelleuses et biramées , celles de la première et de la dernière paires isolées. Dernier anneau thoracique grand, quadrilatère et présen- tant de cliaque côté deux prolongemens coniques , mais apoclé's; abdomen très court, composé d'un seul article dont le bord postérieur donne insertion à deux appendi- 14. 212 HISTOIRE DES CRUSTACES. ces lamelleux biarticiiles. On ne connaît qu'une seule es- pèce, leNoGA-GusDE La-treille, Nogcigits Latreillii.heach. (Dict. des Se. nat. t. i4 , p. 536; — Desmarets. Consid. sur les crust. p. 34o ). — Latreille considère ce genre comme pouvant bien ne pas différer de celui qu'il nomme Ptéry- gopode. (Piègne anim. de Cuvier, t. 4* p- 197)» M. INordmann a donné le nom de Lepeoptheirus à des Crustacés parasites qui ressemblent un peu aux Cali- ges par leur forme générale, mais qui ont un œil unique au milieu du front, et qui n'ont pas, comme les précédens, un appendice frontal impair. Le type de ce genre est le Lernea pectoralis de IMuller (Zool. Danica. t. i, pi. 33 , fig. 7 j Lepeophtheirus pectoralis^ Nordmann , op. cit. t. 2, p. 3o; — Burmeister; op. cit. p. 33o). Le genre Chaliinics de M. Burmeister se distingue des Caliges par l'allongement considérable de l'abdomen, l'exis- tence d'un seul œil et d'un petit appendice au milieu du front. (Voyez le Mémoire déjà cite de ce naturaliste, inséré dans le 17e volume des Actes de l'acad. des cur. de la nat. de Bonn). Le genre BoMOLOCHus du même se rapproche beaucoup du précédent, mais s'en distingue par la conformation des appendices qui entourent la bouche et par la disposi- tion des antennes. Deux espèces s'y rapportent : le B, par- mlus et le B. hellones. (Burmeister, Mémoire des cur. de la nat. t. 17, pi. i4-fig- i-^J — Nordmann, op. cit. p. i35). Le genre Ergasilius de M. Nordmann établit le pas- sage entre les Caliges et les Cyclopes , car il se rapproche beaucoup dés derniers par la conformation générale du LIMULE. 21 3 ♦ corps , l'existence d'un œil médiocre , la disposition des antennes et des pattes thoraciques, et tient des Galiges par la structure des pattes ancreuses qui sont situées au devant de la bouche. On en connaît deux espèces : ï Ergasilius Sieboldu. Nordmann. I\Iikrograph. Beitrage, t. 2, pi. 2, fig. I et VErgasilius gihbas ejusd. (op. cit. .pi. 3, fig. 1-6). BRANGHIOPODES GEANS. Ces Branchiopodes terminent la section , et sont en gé- néral les plus grands de ceux qu'elle embrasse. Ils sont assez remarquables par le grand bouclier qui couvre tout leur corps , et par la queue qui le termine postérieure- ment. J'y rapporte les deux genres qui suivent: [Ge groupe n'est pas naturel et ne peut être adoptéj des deux genres dont il se compose , l'un appartient réellement à la division des Branchiopodes , l'autre s'éloigne de tous les autres crustacés par un grand nombre de caractères de la plus haute importance et doit formel' à lui seul un ordre particulier auquel Latreille a donné le nom de Xyphosures.] E. LIMUX.E. (Limuîus.) Deux antennes courte;, simples. Trois yeux sessiles, simples : deux plus grands rapprochés et le troisième pos- térieur plus petit. Un labre distinct. Deun, mandibules fortes, sans palpes. Deux paires de mâchoires. Une lan- guette bifide. Tête confondue avec le corselet. Gorps mou, couvert^^ d'un bouclier subcrustacé, mince, arrondi, ovale éclian— 2j4 histoire des crustacés. oré posterifitirement. Pattes très nombreuses (cinquante à soixante paires), branchiales , foliacées : les deux anté- rieures plus grandes, rameuses , à soies articulées. Queue articulée, courte , terminée par deux filets longs. Aiintenœ duœ hrei>es. Oculi très, sess'des , simplices : duobus majoribusapproximatis , tertio postico minore, La- hriim distinctiiïii, Mandihidœ duœ validœ, nndœ, Maxillœ quatuor, per paria dispositœ. Lin gala bijida. Caput a thorace non distinctum. Corpus molle, cfypeo subcrustaceo, tenui, rotundato, suboçale, posticecpie emargi- nato tectum. Pedes numerosissimi , quincpiaginta ad sexa- ginta circiter paria , brancldales , foliacei; duobus anticis majoribus, ramoso-setosis ; setis articulatis, Cauda b revis ^ articulata , setis diiabus longis instructa. Observations. — Comme Millier^ j'ai donné le nom de Limule à des Entomostracés ou Branchiopodes que les entomologistes désignent actuellement sous le nom à'Jpus (i), et que Linné confondait parmi ses Monoculus. Ce sont; après nos polyphèmes, les plus grands Branchiopodes connus. Les Limiiles constituent un genre presque isolé parmi les Bran- chiopodes. Leur corps est couvert d'un grand bouclier corné, très mince, débordant, d'une seule pièce, arrondi -ovale, ayant une échancrure profonde postérieurement (2). Leur tète est confondue avec le tronc, et leurs antennes sont très courtes. Leurs yeux sont lisses, sessiles , rapprochés : on en compte trois : à(^\\y. en devant, et un plus petit, situé derrière. La bou- c he est garnie d'une lèvre supérieure à-peu-près carrée, de (i) Le nom à'Apust%\. généralement adopté pour ce genre, tandis que celui de Limule est donné par tous les auteurs contemporains au genre suivant, appelé Polyphème par La- marck. E. (2) Ce bouclier céphalique, qui représente la carapace, re- couvre le thorax; mais n'y adhère pas; les anneaux thoraciques sitDiés au dessous sont complets. E. LIMULE. J2ï5 deux grandes mandibules minces et \,oùtées> d'une lèvre infé- rieure bifide , et de deux paires de mâchoires lamelleuses. Leurs pattes sont très nombreuses : les deux antérieures, beaucoup plus grandes , sont branchues, en forme de rames, et terminées par des soies articulées qui ressemblent à des antennes. Les autres pattes (*au nombre de soixante paires environ), sont beau- coup plus courtes , diminuant progressivement de taille de devant en arrière ; elles sont foliacées, natatoires, branchifères , ciliées d'un côté à leur base , et toutes rapprochées à leur nais- sance. On leur observe, sur un côté, une lame branchiale, avec un sac ovalaire et vésiculeux en dessous. Toutes ces pattes et leurs lames sont presque continuellement agitées par un mouvement assez rapide. Celles de la moyenne paire sont pourvues d'une capsule à deux valves qui renferme des œufs. Enfin , l'abdomen est dépourvu d'appendices autres que deux longs filets terminaux. Ces crustacés vivent dans les eaux douces , les fossés pleins d'eau, les mares, les eaux tranquilles. On les y trouve en grand nombre et comme en société; ils se nourrissent principalement de têtards. On n'en connaît encore que deux espèces. ESPÈCES. I. Limule cancriforine. Lirnulus cancriformis. L. carînâ dorsali posticè non mucronatd ; lamina ?^nnlld inter seias caudales. Lirnulus palustris.M.n\\. Entomostr. p. 127. * Schœffer. Abhand. von inseclen. t. 2. Binoculus. Geoff. 2. p. 660. pi. 21. f. 4. Monoculus apus. Fab. Suppl. p. 3o5. ^pus vert. Bosc. j4pus cancriformis. Latr. Gen. i. p. i5. Ejusd. Hist. nai. etc. vol. 4- p- igS. pi. 19 et 20. (* Copiées d'après Schœffer.) * Savigny. Mém. sur les anim. sans vert, p. 63. pi. 7. * Desmarets. Consid. sur les Crust. p. 36o. pi. 62. fig. i. * Latreille. Règne anim. de Cuvier. 2® édit. t. 4. p. i8r. Habite en Erance , en Allengiague , dans les fossés remplis d'eau. 216 HISTOIRE DES CRUSTACES. 2, Liniule prolongée. Limulus productus, L. carlnâ dorsaîi in spinam productâ ; lamina inter setas caudales. 3Ionoculus apus. Linn. Limule serricaude. Herm. Apterol. p. i3o. p. Vf. ^pud productus. Latr. Gen. r. p. 16. Ejusd. Hist. nat. etc. vol. 4. p. 195. pi, 28. * Lepidurus productus, Leach. * Desmarets. Consid. sur les Crust. p. 36o. pi. Si. f. 2. Habite en Europe, dans les fossés aquatiques. Il est plus petit que le précédent. La lame qui est placée entre les deux filets, à l'ex- îrémité de la queue , est dentelée. * k]o\\\ez: Apus Mcntagui. Le2ic\\.JE.àn\h. Encyclop, supplém. t. i. pi. 20. POIiirPHlSBIi:. (Polyphemus.) Antennes nulles. Bouclier très grand, crustacé , arrondi antérieurement, un peu convexe en dessus , concave en dessous, divisé en deux parties inégales par une suture transverse : la partie postérieure moins large, plus aplatie, en scie sur les côtés , et écbancrée à l'extrémiîé. Deux: yeux composés , sessiles , écartés, en demi-lune. La bou« che, les palpes, les pattes maxillaires , et des lames bran- chiales disposés sous le bouclier. Deux palpes rapprochés à leur insertion , biarticulés, didactyles au sommet. Dix pattes maxillaires, disposées par paires articulées, chélifères , ayant à leur base in- terne des appendices comprimés, ou crêtes très épineuses au bord interne. La bouche entre les pattes maxillaires et cachée. Cinq ou six lames transverses, cornées, un peu divisées, subnatatoires, recouvrant alternativement les branchies, et disposées dans la cavité postérieure du bouclier. Queue longue, subulée , trigone. Ardennœ nullœ. Scutum maximum^ cmstaceum, anticè rotùndatum^ siiprà corn>exiiiscidiun , subtus concavum , su- POLYPHEME. 217 tuKa transversâ inœqiialiter bipartitum; parte posteriore minore , planiore^ laierihus serratâ , extremitate emargU natâ. Os^ paîpi, maxilli-pedes laminœqiie branchiales infra sciUiim dispositi, Ocididuo^ compojiti, sessiles^ distan- tes, lunati supra scutum. Paîpi duo, insertione approximatif biarticulati^ apice didactylL Pedes maxillosi decem per paria digestif articu- lati , apice chelati ', basi interna appendicibus compressis ^ cristatis margine interno spinosissimis. Os intra pedes maxillares occultatum, Laminœ quinque i>el seXj transversœ , corneœ, subdivisée^ natatoriœ , branchias alternatim tegentes , in scuti postici capitale receptœ. Cauda longa , subulata , trigona. Observations. — Parmi des cinimaux aussi petits que la plu- part des Enloniostracés ou Branchiopodes, les Polyphèmes sont extraordinaires par leur taille f et ce sont véritablement les géans de cett-c division. A.ussi Linné, en donnant à la seule es- pèce qu'il ait connue le nom de M, poWphenius , a-t-il conve- nablement désigné la taille gigantesque de cet animal. Depuis on a donné le nom de Polypbème à un animalcule de nos marais (notre Cépbalocle), et l'on a préféré, pour les grands Entomos- tracés dont il s'agit ici, le nom de Limidus que Muller donna à* un genre vaguement déterminé , qui embrassait desEntomos- tracés de genres différens. Les Poljplièmes sont des crustacés marins qui ont quelque- fois deux *pieds de longueur. Ils sont larges et arrondis anté- rieurement , et n'offrent en dessus qu'un grand bouclier crus- tacé, divisé en deux segmens inégaux par une suture transverse, et muni postérieurement d'une queue en stylet trigone. C'est seulement sous ce bouclier que l'on distingue : 1° Deux palpes en avant, plus petits que les pattes maxillaires, et insérés sur un tubercule qui tient lieu de lèvre supérieure; ils remplacent les mandibules, si l'on ne veut leur en donner le nom ; 2° Cinq paires de pattes maxillaires, didactyles, mais dont celles de la première paire, dans les raàles, n'ont qu'un doigt; 3° Cinq ou six lames Lransverses subincisées, el enlre lesquelles sont situées 2l8 HISTOIRE DES CRUSTACES. les branchies sous la forme de feuillets empilés. Les sexes sont séparés; leurs organes sont placés derrière la dernière paire des pattes maxillaires , à la base d'une lame transversale, en sa face postérieure. L'anus est à la racine de la queue qui termine le corps. Ces crustacés vivent dans les mers des pays chauds. On n'en connaît encore que très peu d'espèces, qui sont même médio- crement distinctes. [Les Limules proprement dits, que Laraarck décrit ici sous le nom de Polyphèmes, constituent, comme nous l'avons déjà dit, une sous-classe particulière à laquelle on peut conserver le nom de Xyphosure , déjà employé par Grouovius, pour les désigner; suivant M, Straus-Durckheim, ces animaux devraient même être exclus de la classe des Crustacés, et prendre place parmi les Arachnides. jVfais cette opinion ne nous paraît pas suffisamment motivée, et nous pensons que c'est à la suite des Crustacés ordinaires qu'il faut les ranger. Un des traits les plus ren?arquables de l'organisation des Xyphosures, est le mode de conformation de leur appareil masticateur ; la bouche n'est armée ni de mandibules , ni de mâchoires proprement dites ; mais est placé au milieu des pattes dont l'article basilaire est muni en dedans d'un lobe denté qui remplit les fonctions de mâchoires. A la suite de cette double série de pattes préhensiles, se trouve une paire d'appendices lamelleux réunis à leur base , qui portent à leur face postérieure les organes sexuels. Le second segment du corps qui paraît re- présenter l'abdomen, porte cinq paires de fausses pattes lamel- leuses semblables aux appendices dont nous venons* de parler, et garnies à leur face postérieure des branchies qui paraissent composées de fibres très nombreuses et serrées les unes contre les autres sur un seul plan. Suivant M. Cuvier,Ue cœur est un gros vaisseau qui règne le long du dos comme chez les Squilles et donne des branches des deux côtés. L'œsophage remonte en avant et conduit dans un estomac très charnu^ dont les parois sont hérissées de tubercules; et l'intestin est large et droit; le foie verse la bile dans l'intestin par deux canaux de chaque côté; enfin, le test est rempli en grande partie par les organes de la génération. E.] POLYPHEME, 219 ESPÈCES. 1. Polypheme des Moluques. Poljphemus gigas., P. maximusy carind medid senti antici medi inermi', caudd supernè per totam longitudïnem serraUi. JMorioculiis pohphemus. Lin. Llmulus poljphemus. Fab. Syst. 2. p. 487. .Limulus moluccanus. Lat, Gen. i.p* ii. et Hist. nat. 4. pi. 16. 17. Poiypliemiis gigas.ham. Syst. des auim. sans verl. p. 168. Cancer peiversus. Rumph. Mus. tab. 12. f. a, h. * Cancer moluccanus. Clusius. Exot.p. 128. * Schœffer. Monog. pi. 7. f. 4-5. * Limulus polypliemus. Savigny. Mém. sur les anim. sans vertèbres, pi. 8. * Limulus moluccanus. Desmarets. Consid. sur lesCrust. p. 355. * Limulus tridentatus ? Leach. Dict. des se. nat. t. i4- p. 35?. Habite l'Océan des Grandes- Indes. On le nomme vulgairement le crabe des Moluques. Ses épines caudales sont peiites et fréquentes. 2. Polyphèrae occidenfal. Polyphemus occidenialis* p. scuto temûusculo ; carind medid scuti antici spinulis tribus, caudd * supernè rarb denticulatd. Poljphemus occidentalis. Lara. Syst. des anim. sans«ert. p. tGS. Limulus pol)phemusLci[r. Gen. i.p. 11. Limulus cyclops. Fab. Syst. 2. p. 488 et Supp. p. 371. * Arana carafecho Parra. Descr. de difer. piezas de liist. nat. pi. 56. f. I et 2. * Limulus americanus. Leach.Dict. des se. nat. t. 14. p. 537. * Limulus polyphémus. Say. Crustacea of the United states. Journ. of •tlîeacad. of se. of Philâdelpbia. val. i. p. 435. * Desmarets. Consid. sur les Crust. p. 354. f. 5i. * Limulus americanus. Luckland. Ceology and niineralogy. pi. 45. fig. I. Suivant M. Say le Limulus Sowerbii de Leach (Zool. miscel. t- 2. pi. 84) est un jeune individu de cette espèce. Habite l'Océan américain, les mers de la Caroline méridionale. Il devient moins grand que celui des Moluques^ et a sa queue pres- que inerrae. Etc. Sous le nom de Limulus hetçrodactjhis , M.'L^Wt'iW'^ en indique une espèce, qui vit dans les mers de la Chipe. (* C« cruslacé , dont 220 HISTOIRE DES CRUSTACES. les quatre parties antérieures sont terminées au moins dans l'un des sexes, par un seul doigt, constitue le genre Tachytile de Leach. (i) ^ * Ajoutez quelques autres espèces décrites par Leacn dans le diction- naire des sciences naturelles, mais imparfaitement connues. * M. Desmarets a donné le nom de Limule de Walch (2) à un crustacé fossile qui se rencontre dans le calcaire de Solenliofen et . qui appartient évidemment à ce genre. M. Buckland en a figuré une autre espèce trouvée dans le minerai de fer de Coalbrook Dale, et nommée Limulus trilohitoïdes. (3) Enfin, d'après ce naturaliste il faudrait aussi y rapporter V Entomolltus monocuUtes trouvé dans le terrain carbonifère du comté de Derby en Angleterre et figuré par Martin dans son Petrefacta Derbiensia. pi. 45. f. 4. (4) f TRILOBITES. C'est entre les Branchiopodes et les fcopodes que pa- raissent devoir prendre place un nombre considérable d'animaux connus à l'état fossile seulement et désignés généralement sous le nom de Trilobites. Pendant long- tempsj il a régné une grande confusion dans l'histoire de ces débris organiques et une divergence d'opinion non moins grande touchant leurs affinités naturelles. Quel- ques naturalistes considéraient ces fossiles comme des co- quilles à trois lobes; d'autres pensaient que c'étaient des (i) Tachf plias. Leach. Dict. des'Sc. nat. — Desmifrets , Con- sidér. sur les Crust. p. 356. ~ Latreille. Règne anim. de Cu- vier. t. 4. p.* 188. (2) Cancer pervèrsiLs Walch et Knorr. Moilumens du déluge, t. I, p. i36, pi. 14, fig- îi ; — Limulus [Falchii , Desmarets. Crus- tacés fossiles, p. 1^9, pi. II, fig. 6 et 7. — Konig le. fos. sel. pi. 2, fig. 28. (3) Voyez Buckland , Geology and mineralogy considered with référence to natural theology, tab. 46. fig. 3. (4) Buckland, op. cit. p. 890. TRILOBITES. 221 animaux voisins des Oscabrions; enfin, la plupart des au- teurs les plus récens les regardent comme étant des Crus- tacés, et cette dernière opinion acquiert chaque jour plus de force. • Les Trllobites qu'on a appelés d'abord Entomoîites^ et qu'un auteur récent (M. Daim an) propose de nommer Palœacles^ sont des animaux articulés , dont le corps se compose d'une série d'anneaux et dont la forme générale rappelle beaucoup celle, de plusieurs Isopodes. De même que chez ces derniers crustacés , ils présentent trois par- ties plus ou moins distinctes : une tête, un thorax et un abdomen. La tête (appelée bouclier par M. Brongniart à qui on doit le premier travail approfondi sur ces animaux) est grande, clypéiforme, ordinairement arrondie en avant, tronquée ou concave en arrière, bombée en dessus et en général divisée en trois lobes plus ou moins distincts par deux dépressions ou sillons longitudinaux. Chez plusieurs, on voit sur la face supérieure de la tête, des tubercules qui ressemblent beaucoup aux yeux lisses des Apus , et chez d'autres il existe deux yeux réticulés qui , par leur dispo- sition, rappellent exactement ceux des Séroles et de quel- ques autres Isopodes. On ne voit aucune trace d'antennes, et jusqu'ici on n'a rien découvert de bien positif relative- ment à la disposition de l'appareil buccal*; il paraîtrait ce- pendant , d'après quelques observations de MM. Dekay, Stokes et Sars, que la bouche occupe la face inférieure de la tête, et présente en avant une lame bifurquée, assez semblable à l'espace compris entre la lèvre supérieure et les bords du cadre buccal chez les Décapodes brachiu- res , ce qui porterait à faire soupçonner l'existence de pattes-mâchoires lamelleuses. Le thorax (ou abdomen Brongniart) qui fait suite au bouclier céphalique , se com- pose d'un nombre variable d'anneaux bien distincts et présente presque tçujours deux sillons longitudinaux qui 222 HISTOIRE DES CRUSTACES. divisent chaque anneau en trois lobes, dont un médian ou dorsal et deux latéraux désignés sous le nom de flancs. Cette division du thorax en trois lobes est si re- marquable qu elle a frappé tou,3 les observateurs et a valu à ces animaux leur nom deTrilobites; elle manque quelque- fois cependant (comme dans VAsaphus armadillo de Dal- man) et ne les distingue pas essentiellement detousjes ani- maux de l'époqueactuelle, comme le pensait M. Brongniarty car une disposition analogue se voit chez un grand nom- bre d'Isopodes; seulement chez ceux-ci la pièce médiane ou tergale est très grande et les pièces latérales ou épi- mériennes sont très petites , tandis que chez les Trilobi- îes, c'est le contraire qui a ordinairement. lieu. Souvent il n'existe aucune limite naturelle entre le thorax et la por- tion postérieure ou abdominale du corps (postabdomen Brongniart) et celle-ci se compose d'anneaux semblables à ceux dont nous venons de parler, mais dont les di- mensions diminuent jîrogressivement; d'autres fois, l'ab- domen (ou Pygidium Daiman) est bien distinct du thorax et se compose d'anneaux d'une forme différente qui sont quelquefois réunis parune expansion marginale d'apparence membraneuse, ou bien il ne consiste qu'en un seul bouclier semblable à celui formé parla tête et analogua à l'abdomen desSphéromes, oL enfin on voit quelquefois à la suite de cet abdomen un appendice étroit et allongé ou lamelleux qui constitue une espèce de queue ayant quelque ressem- blance avec celle des Limules ou formant une sorte de na- geoire caudale. Jusqu'ici, on n'est point parvenu h découvrir des traces bien certaines de pattes chez aucun trilobite; et tout porte à croire que ces appendices étaient membra- neux et lamelleux comme chez les Apus. Les Trilobites étaient des animaux marins et plusieurs d'entre eux avait la faculté de se replier en boule comme les Sphéromes de nos mers. On en fi»ouve dans diverses TRIBOLITES. 223 parties de l'Europe, dans rAmérique-Septentrionale, dans rAmérique di^Siid et à rextrëmité méridionale de l'Afrique, mais ils ne se rencontrent que dans les roches stratifiées les plus anciennes et ils ont été tous détruits avant le dépôt des couches qui son£ postérieures à la for- mation carbonifère. On en connaît aujourd'hui un très grand nombre et les différences de structure qu'ils offrent sont si grandes qu'on a senti la nécessité de les subcliviser en plusieurs genres ; M. Brongniart est le premier qui ait présenté une classification de ces fossiles , et ses divisions for- ment encore la base de la méthode adoptée par la plupart des naturaUstes. On a proposé depuis peu un nombre assez considérable de genres nouveaux , mais la plupart deces groupes ne paraissent pas devoir être adoptés. Al'exemplede M. Dalman , nous diviserons cette classe de crustacés fossiles en deux sections , savoir : Les TniLOBiTEs proprement dits {Palœades genuinœ Dal.) qui ont la tête semilunaire et le thorax divisé en plu- sieurs anneaux distincts ; Et les Trilobites douteux ou Battoïdes qui ont la tête suborbiculaii e, l'abdomen de même forme et le tho- rax peut-être caché sous ces boucliers ou peut-être mem- braneux, mais toujours détruits. TRILOBITES PROPREMENT DITS. • * Cette section comprend presque toutes les espèces con- nues. C'est à ces fossiles qu'est spécialement applicable tout ce que nous avons dit de l'organisation de ces ani- maux en général , et peut-être devraient-ils former à eux seuls le groupe des Trilobites, car !a nature des Battoïdes est encore un peu problématique. M. Dalman les divise en deux familles : les Trilobites oculés et les Trilobites typliens. . 224 HISTOIRE DES CRUSTACES. . Sa. TRILOBITES OCULÉS. Yeux réticulés bien distincts et élevés, situés sur la surface supérieure du bouclier céplialique. Corps con- tractile, pouvant se reployer plus eu moins complètement en boule. -j- Genre calymène. Calymene, Les Calymènes sont des Trilobites dont le corps est ellipsoïde, épais et bombé ; leur tête est semi-circulaire et son lobe moyen ou saillie frontale (appelé glabella par Dalman) , est convexe et garni latéralement de trois pai- res de lobules ou tubercules séparés par des sillons trans- versaux ; leurs yeux ont la forme de tubercules réticulés et sont situés vers le niveau du milieu .du front; enfin, de chaque côté de la face supérieure de la tête une ligne de suture qui part du front, se dirige en arrière, passe devant les yeux, puisse recourbe brusquement en -dehors, et va se terminer près des angles postérieures du bouclier céphalique. Les anneaux du thorax et de l'abdomen ne diffèrent que peu entre eux et ne peuvent quelquefois être distingués -, les uns et les autres sont trilobés et ont leurs bords entiers. Les premiers sont au nombre de lo. à 'i4 et ont les côtes ou arcs costaux des lobes latéraux (ou flancs) aplaties de devant en arrière et paraissent se terminer en lames. Les anneau3i de l'ab- domen ressemblent aux segmens thoraciques par la dis- position de leur lobe dorsal ; mais les arcs costaux des lobes latéraux semblent avoir été coriaces ou même membraneux vers le bout et sont bifurques vers leur extrémité, mode de conformation qui ne se retrouve pas dans les genres voisins ; enfin, il est aussi à noter que les anneaux abdominaux ne sont jamais réunis en une CALYMÊNES. 225 lame clypéiforme comme cela a lieu chez beaucoup d'au- tres Trilobites , et que le corps ne présente à son extré- mité postérieure ni extension ni prolongement membra- neux. Espèces ayant les angles postérieurs de la tête arrondis. I. Galymène de Blumenbacb. Cafymene Blumenbachii. C. capite subtviangulari^ glabcUa ulrbique trîtuberosa; ocuUs emi- neutibus, loborum glabella pari Intermedio proxîmis. Petrijied insect.ViVhioh. Phil. Trans. 17*0, pi. 4? et 48. Concha trilobos. Knorr. Monum. du déluge, t. 4. sup. pi. 9. f. i. Parkinson. Organic remaius. vol. 3, pi. 17. f. 11-14. Trîlobitits tuberculatiis. Brûnnicli. Nouv, mém. de la Soc. roy. de Danemark, t. i (1781), p. SSg. . Entomostracîtus tubercidatus. Walilenberg. Petrificata tellurîs suc'- canœ. Nova acta. Kèg. Soc. scien. upsaliensis. t. 8. p. 3 1 ; et Joiirn. de Physique, t, 9t. .p. 35. fig. 6. Nova acta soc. Upsaliensis. vol. 8. p, 3i. et Journal de physique. t.^i. p. 35. Trilobites paradoxus. Schlotheim. Petrefactenkund. p 38. Caljmene Blumenbachii, Bronguiart. Hisf. dei Crust. foss. p. ir. pi. i.fig. I. A. B. G. D. Trilobites Blumenbachii. Schlotheim. Nachtrâgen. t. 2. p, 33. Cal)7nene Blumenbachii.Yar.'Rasomousiky. Ann, des Se. nat. i"^* série t. 8. p. 190. pi. 28. f. 4. Calymene Blumenbachii. Dalman.Mém. de l'Ac. des se. deSockholm. 1826. t. 2. p. 226. pi. 1 f. 2, et 3. — Paylon. Trilobites of Dudley, brochure iu-4. Londres 1827. conte- nant 1 4 figures de ce Galymène. — Harlan, Critical notices of varîous organic remains discovered in North America : Med. and phys. researches p. 3oo. — Buckland. Geology and miueralogy. pi. 46. f. i-3. — Bronn Lethœa geognoslica. p. iro. pi. 9. fig. 3. M. Dalman distingue plusieurs variétés de cette espèce qu'il carac- térise de la manière suivante : "Var. I. {TvhERcx:i.ArA) segmentis trunci {thoracls) ii^pygidii {abdo- minis) circiter 7 ; corpore versus latera punctis elevatls, confertis- simis sed obsoletioribus obsito. Var. 2. (Blumenbachii vera ? Segmentis trunci i3, pygidii circiter 8. "A-. — (tuberculosaj corpore supra lœvi , ad latera subtiliter alutaceo , segmentis rachldis api ce tuberculosis. . TomeV. ,5 '226 HISTOIRE DES CRUSTACES. 5* {pulcliella) corpore undique punctis elevatis sparsis aspero ; . rachidis segmentls vix tuherculosls . Trouvée dans le calcaire de transition de Dudley, de Gothland, de la Bohême et de rohio, etc. 2. Calymène de Tristan. Calymene Tristani, C. capite fornicato, geriis inflatls , oculis exsertls ^ rugis tribus in fronte, lateralibus, obliquis, j'otundis ; corpore scabro. Tristan. Journal des raines, t. aS. p. ai. Calymeni Tristani. Brongniart, op. cit. p. 12. pi. 3. f. 2. Trilobites Tristani. Schloîheim Nachtr. 2. p. 33, ■ Caljmeni Tristani. Dalman. op. cit. p. 264. Trouvée dans un schiste argileux aux environs de Nantes et dans des phyllades du Coteutin. ^ 3. Calymène gentil. Calymene h ellatula» C. capite semilunari antice marginato , margine orali ascendente j prominentia frontali utrinque trilohd, loboque supra-orali maxime; oculis prominuUs loborum pari antico proximis. Dalman. loc. cit. p. 228. pi. i. f. 4. Calcaire de transition de rOstrogothie. 4. Calymène polytome. Calymene poljtoma, C, capite brevi transyerso , glabella utrinque iriloba^ sulcoque recto a genis distincta , oculis parvis valde remotis ; segmentis triinci una cum pygidii 23. Dalinan.op. cit. p. 229.pl. i. f. 1. Calcaire de transition de l'Ostrogothie. 5. Calymène actinure. Calymene actinura. C. oculis in genis? — lœvis, capite antice rotundato prominentia frontali utrinque îrùtuberosa ; senti caudalis laciniis radiantibus fut ri n que 5) acuminatis ^ intermediis conniçentibus , scuto anaîi tripla longioribus. Entomostracites actinurus. Dalman. Ac!a Reg. Acad. Scient. Holm. 1824. p. 570. pi. i4-f. I. Calymene actinura. Ejusdem. Mém. de l'Acad. de Stockholm 1826. t. 2. p. 23l. Même gisement. 6. Calymène large-front. Calymene latifrons. C. fronte in flata, latissima, subcerticali, trapezoidea et (integumento • exteriore suhlato) punctis elevatis obsoletis numerosis sparsa ; gêna CALYMENE. 22^ utraque oculata ^ mucrone desthuta, inflata, annulorum împressO' rum densorumqiie seriehus subarcuaiis cruciatis undlque notata * extremitate corporis lœi'igati utraqite ambitu congruente , ohlmo— rotundato, Bronn. Uber Zwei neu Trilobiten, Zulschrift. fur niin^alogie von Leonhard. 1825. t. i. p. 3i8.pl. 2. f. 1-4. Dalraan. op. cit. p. 267. Grauwacke de l'Eifel. ^, Caîymène de Schlotheim. Calymene Schlotheimii. C. fronte supra basîn anteriorem.reti'actam protubérante, non riigosa^ superne depressa , lata, ad angulos laterali-posticos In mucronem producta , punctîs convexis incequalibus inœqualiter dîspositîs nu* merosis undîque notata ,• gêna utraque ocidata^ piinctorum œqua* liiim elevatorum , superne complanatorum , média supertusorum serie.bus densis cruciata ; corporis lœi'igati extremitatibus rotun- datis , postica angustiore et in parte corporis inferiore concava reposita. Broun. Journal de Leonhard. 1825. t. r. p. 3 19. pi. 2. f. 5-8, Dalman.op. cit. p. 267. Grauwacke de l'Eifel. 8. Calyniène sclerops. Calymene sclerops. C, capite semilunari com-exo, genis sulcis duohiis transversis ; oculis valde elevatis, granuloso-reticulatis, operculo angustato depressa- que; segmentis trunci ii; pjgidio sulcis radiantibus. Dalman. op. cit. p. 232. pi. 2. f. 1. Gilcaire de transition de l'Ostrogothie. 9. Calymene macrophthalme. Calymene macrophthalma. C. capite antice , caudaque postice attenuatis , oculis magnis , exser' lis; rugis tribut in fronte lateralibus obliquis ; ses^mentis trunci 13 veli'6. Brongniart, Crust. fossiles, p. i5. pi. i. f. 5. Sternberg Verhaixll. der Gesellschaft des vaterl. Muséums in Bohemeti lï.helf. p. 75 pi. i.fig. A. B. Trilobites macrophthalmus. Schlotheim. Nachirâgen p. 34. I, Calymene wrt6ToyL>/ir/ia/,7»/j, Dalman. op. cit. p. 26fj. — Hœningliaiis. Isis d'Oken 1824, IV. p. 464. pi. 5. f. 1-4. — Buckland. Mineralogy and geology. pi. 46 f. 4 et 5. — Broni). Leih.'ea. p. 1 10. pi. 9. fig. 4. Trouvé dans ie calcaire de transition? de Coal-Brook Dale en An- gleterre. M. Dalman croit devoir distinguer au moins comme une i5. 228 HISTOIRE DES CRUSTACES. variété le Trilobile figuré par M. Brongniart sous le même nom que le précédent (pi. i,f. 5. A. P..) et iadiqué comme ayant été trouvé à Hunaudière en Normandie. Il paraît que les fossiles décrits par ^I. Green sous le nom de Calj- mené hu'fa et de C. rana, sont des variétés de cette espèce. ("Voy. Harlan op. cit. p. 3oi). 10. Calymène ponctué. Cairmene punctata, C. trimco lœvl, sciito caudali vevrucarum série triplici. Entomostracites punctatus.yinhlenher^.'Mkm. à''\]^%a\. t. 8. p. Sa. pi. 2. f. t. et journal de Physique, t. 91. p. 35. f. 5. EntomolltJiusn, 2. Linné. Mém. de Stockholm. 1 759. p. 22. pi. i . f. I. (l'abdomen). Lehmann. Nov. comm. Petrop. t. 10. pi. 12. f. 10. (l'abdomen). Trilobites punctatiis, Brongniart. op. cit. p. 36. pi. 3. f. ^. * — Schloîheim. Nachtrâgen. t. 2, f, 37. Caljmene punctata. Dalman. op. cit. p. 233. Golhland. 11. Calymène agréable. Calymène concinna. C. capite demîltinato , margine antico incrassato , ^labeîla eonvexa intégra , pone oculos transversim impressa et ulrinque tuherculo aucta; triinco segmentis io\ pygidio majusculo, Dalman. op. cit. p. 234. pi. i. f. 5. Calcaire de transition du Gothland. 12. Calymène arachnoïde. Calymène arachnoïdes. C. capiteaniice attemiato , terrucoso ; glahella lata , ociilis magnis corpore venicoso, costis in spinis elongatis. Hœninghaus. Lettre lilhographiée sur le Calymène arachnoïde. Cre- feld, i835, avec figure. Cette espèce diffère beaiicoup des Calymcnes ordinaires, et paraît se rapprocher à quelques égards des Paradoxides et de quelques Asaphes (tels que l'A. mucroné). Or. n'y voit pas de limites dis- tinctes entre le thorax et l'abdomen, et ell& devrait peut-être former le type d'une division parlicuHère. <.)§. Espèces ayant les angles postérieurs de la tête allonges et amincis. * i3.. Cdi\jn-\hi\e\Av\Q\ix\vic. Calymène variolaris. C. capite rotundato, lohii inflatis 'valde tttberculatis, angulis externo» posticis in mucronem productis. CA.LYMENE. 22g Parkluson. Orgaaic remains, t. 3. p'. 17. f. 16 ( la partie antérieure seulement). CaJymene rariolaris, Brongniart. op. cit. p. i.;. pi. i . f . 3. A. B. C. Trilobitcs varïolatus ? Schlolheim INachtràgen. t. 2. p. 34. Caîjmene rariolaris. Daim. op. cit. p. 263. Calcaire de transition de Dudley. 14. Calymène remarquable. Calymene speciosa, C. capite semi-circulaii, angidis spinifovmibus ; fronte 'valde convexo utrhique tiilobo ; postîco loho tubercidari , genis piincùs impressis mimerosîs ; lïneajasclcdï xalde extrorsum Jlexa. Sars. Mém. sur lesTrilobites, Isis, i835. p. 339.pl. g. fig. 7, Calcaire de transition de la Norvège. i5. Calymène front- enflé. Calymeiie clavifrons. Pliaimi caractères. C. speciosœ . scd fronte multo majore et maxime prof7iinente,fere globoso. Sars. op. cit. p. 339. pi. 9, fig. 8. Même gisement. Ajoutez le Calymène callicephalla . Green. Monographie des Trilobi- tcs, accompagnant une collection de modèles en plâtre, p. 3o; Harlan op. cit. p. 3oo. (Ohio). Le Colymene selencepkala. Green. op. cit. p. 32o — Hailan. op. cit. p. 3oo. (New-York.) Le Caljmsne platyps. Green. op. cit. p. 3ï5. — Harlan. loc. cit. (Montagnes de Helderbei g, dans le New-York. Le Calymène diops. Green. op. cit. p. 3; et 38. fig. 2 ; Harlan op. cit. p. 3or. Le C. odontocephata. Green. Journ. de Sillimau. t. 25. p. 334. C. deciplèns. Kônig Icônes fossiiiums elutis, pi. 3. fig. 82, Etc. Le Genre Trimerus de Green ne paraît différer que fort peu des Calymènes, et ne sert distingue guère que par l'absence de sillons transversaux sur le front, de la petitesse et'de la position des yeux, la petitesse des lo])es late'raux, et quelques autres caractères peu importans; on îî'en connaît qu'une espèce : Le Trimerus delphinocepJialus. Green. Monographie des Trilobites. p. 82. fig. I. — Harlan. op. cit. p. 3o5. — Bronn, Letbœa. p. 1 13. pi. 9. fig. 5. aSo HISTOIRE DES CRUSTACES. -)- Genre Asaphe. Asaphus, Le genre Asaphe tel qu'il a été établi par M. Brongniart et adopté par Dalman , comprend un grand nombre de Trilobites, dont les uns se lient d'une manière étroite aux Calymènes, et dont d'autres s'en éloignent beaucoup. Les caractères les plus remarquables de ces animaux consistent dans la disposition des yeux réticulés, en général sembla- ble à celle qui existe chez les Calymènes et dans la con- formation de l'abdomen, dont les anneaux ne sont pas bi- furques latéralement, et sont tantôt confondus en un grand boucher souvent aussi grand que la tête, tantôt réunis par une bordure membraneuse ou suivis d'un pro- longement caudiforme. Le corps de ces Trilobites est en général plus aplati que chez les Calymènes, mais peut éga- lement se rouler en boule; leur tête est semi-circulaire et souvent les angles postérieurs se prolongent en pointes plus ou moins largesj les yeux sont saillans, réticulés, et en général sénii- lunaires; tantôt ils sont placés près du milieu du front, tantôt près des bords latéraux de la tête; la ligne de suture qui se voit sur les côtés de la face supé- rieure de la tête est plus éloignée de la ligne médiane , et se recourbe moins en dehors vers sa partie postérieure. Le thorax est toujours bien distinct de l'abdomen, et se com- pose de six à dix anneaux seulement; quant aux propor- tions des diverses parties du corps, elles sont très variables. Plusieurs naturalistes ont cru devoir pousser les divi- sions génériques plus loin que ne l'avait fait M. Bron- gniart, et ont formé, aux dépens des Asaphes divers genres, nouveaux; mais ces innovations n'ont pas été admises par 3a plupart des auteurs, et en effet, elles ne paraissent pas reposer en général sur des bases suffisantes. Les différences qu'on remarque dans l'organisation de ces Trilobites sont 4:ependant si grandes, que, malgré les passages graduels ASAPHE. 23 I qui se remarquent entre les divers types les plus distincts réunis dans ce groupe, on sent la nécessité de les séparer. Nous croyons qu'on ne devrait pas ranger- dans ce genre, commel'a fait M. Dalman, les espèces dont le thorax n'est pas trilobé, ni celles dont la tête n'est pas semi-circulaire antérieurement^ enfin, on pourrait diviser les autres espèces en deux groupes, suivant que leur abdomen se compose d'anneaux distincts, et en apparence mobiles, ou bien que les divers segmens de cette partie du corps sont soudés entre eux et confondus en une seule pièce clypéiforme. De ces deux derrières divisions, la première comprend la plupart des espèces auxquelles le nom générique d'Asa- phe a été premièrement donné, et pourra le conserver; la seconde correspond à-peu-près au genre Cryptonyme de M. Eichwald ; enfin , les espèces dont le bord antérieur de la tête n'est pas arqué,. constituent les sous-genres des AsAPHES LicHASEs et dcs AsAPHEs AMPHYx dc M. Dal- man, et celles qui diffèrent de tous les autres Trilobites connus par l'absence des sillons longitudinaux d'où ré- sulte la division des anneaux thoraciques en trois lobes constituant le sous-s^enre des Asaphes nileus du même auteur; groupes qu'il serait peut-être rcnvenable d'éle- ver au rang de genres comme l'a proposé M. Sars. Quoi qu'il en soit, nous continuerons à laisser tous ces Trilobites dans le genre Asaphe, et nous nous bornerons à employer les divisions indiquées ci-dessus comme des cou- pes propres à faciliter la distinction des espèces. Première Section. ASAPHES ARTICULÉS, anneaux thoraciques trilobés; tête semi-circulaire ; abdomen compose d'an nombre considérable d'anneaux distincts dans toute leur lon- gueur, probablement mobiles les uns sur les autres et ne paraissant être réunis que par une membrane marginale. § A. Extrémité de V abdomen prolongé en pointe ou garnie d'un ap- pendice caudal. 232 HISTOIRE DES CRUSTACES. 1. Asaphe c2Luà\^Qve, Asaphus caudatus, A. capîte semi liinari angiilis posticis extensb ^ oculis conîcis 'valde elevatis granuloso retîculat'is ; — scuto caudali costato plicato in caudam continuam prodiicto, Pavkinson. Organic Remains, t. 5. pi. 17. fig. 17 (abdomeo). Trilobus caudatus .'Kv\iinn\c\\. Nouv. mém. de la Soc, roy. de Danemark (1781, t. I. p. 392. n. 3. fig. A.^aphus caudatus.^VQn^max\..Q.r\is\.. iois.^. 22.pl. 2. f. 4. A. B. CD. Tniobites caudatits. Schlolheira. IS'achli'. t. 2. p. 35. JsapJius caudatus, Dalman. op. cil. p. 236. pi. 2. l'uckland. Geology aud Mineralogy. pi. 45. fig. g-ii.el pi, 46.f.ii. et 12. Fossile du calcaire de transition de Dudiey et de Gothland, efc. 2. Asaplie mucroné. Asaphus mucronatas. J. capite sejni-lunari , angulis posticis in tpinam extensis j glabella lata, utrinque l^-incisa; oculis granulosis îoborum tertio pari pro' ximisj pygidio costis bifidls mucroneque spinijormi. Entromostracites cai«/a/w5."\Yahlenberg. loc. cit. p. 28.pl. 2. f. 3 ; et Jouru. de Physique, t. 91, p. 34. fig. 3. Asaphus mucronatus. Brongniart. op. cit. p. 24. (d'après Wahlen- berg), Trilobites mucronatus. Schlotheim. Nachtr. t. 2. p. 37. Asaphus mucronatus. Dalman. op. cit. p. 236. pi. 2. fig. 3. Calcaire de transition de l'Oîtrogothie, de la Scanie, etc. §. AA.. Extrémité de Vabdomen arrondie. 3. Asaphe de Debuch. Asaphus biichii, A. corpore ovato, antice obtuso ; pars caudce membranacea ad mar- mncm loris'itddinaliter striata, Parkinson. Organic remains, vol. 3. pi. 17. f. i3. Asaphus Débucha. Brongniart. Crust. foss. p. 21. pi. 2. f. 2. A. B. C. Trilobites de Buchd. Schlolhein. Nacthr. 2. p. 34- Asaphus BucJi ii. Dal man . p . 2 7 4 . Trouvé dans du Psammite dans le pays de Galles. 4. Asaphe de Hausmann. Asaphus Hausmanni. A. cauda rotunda, cuto coriaceo tuberculis minimis , splnulosis tecd. Brongniart. op. cit. p. 21. pi, 2. fig. 3. A. B. (rabdomen seulement). Trilobites Hausmanni. Schloltbeim ?îacbr. t. 2. p. 20. Sternberg. Terband, der Gesellschaft des Yalerl. Muséums inBoeli- men ill Heft. p. 77. pi. 2. f. 3. A. B. C. D. ASAPHE. 233 Trilohites cornigevî-cauda. Schlotheim. Journal de Leonhard. t. 4, pi. I. f. 4. ? Jsaphus Hausmanni. Dalaian. op. cit. p. 270. Calcaire de transition de la Moldavie et de la Bohème. Suivant M. Brongniart, la membrane caudale serait arrondie, tandis que suivant Sternberg, elle serait prolongée en pointe. 5. Asaplie frontal. Asaphus frontalis, A. cnpîtis angidis post'icls rotundatls ; promineiitia frontali blsbl-îm- presso, ocuUs d'istàntibiis ; pygîdio rotuudato , costis utrinque sex vadiantibus obtusatis. * Dalman. op. cit, p. 242. Du calcaire rougeàlre de l'Ostrogolhie. 6. Asaphe de Brongniart. Asapaus Brongnartil. A. clypeo semi-circularl utrinque in angulis brevibus et obtusis pro' ducto, fronte Icevi, subccnvexo, capite et gcnis coniiiventibus mar- ginato • oculis lateralibus • thoracis [abdominis) articuus duode— cim? Post abdorniiie {pygidio) uniparùlo, sulcis transi'ersis exarato. De Lonchamps. IMém. de la Soc. Linuéenne du Calvados 1823. t. 2, p. 3 12. pi. 19, f. 1-7. et pi. 20. f. I. Du grès quarizeu.x de May , près de Caen. 7. Asaphe de Fischer. Asaphus Flscherii. A. capitis parte intermedia utrinque ad latera et autico margine sul- cis duobus profanais incisa, a lateralibus partibus divisa; linea divi' sionis per oculorum tubera vix exserta sub angulo flexa decui , angulis posticis rotundatis; sulco îubbasali transverso profundoque • linea fasciali (postice) oblique extrorsum decurrente , tandem intus Jlexa; — Pygidio semiorbiculari , costis obsoletis. En/omostracites expansus, Wahlenberg. Nouv. act. d'Upsal. t. 8. p. 2 5, et Journ. de Physiq. t. 91, p. 82 ^ fig. i3. EniomoUthus paradoxus. a. e^jpa/î^wj. Linné. Itiner. Oeland. p. 147, %. . Trdohites cornigerus, Schlolheim, Leonhard. Minerai. Taschenbuch. vol. I. p. I. pi. I. f. 1-3.? et Petrefactenlvunde. p. 38i , Nach- tràge. t. 2. p. 34. Asaphus cornigerus. Brouguiart. Crust. foss. p. vo. pi. 2. f. i. A.B. et pi. 4. f. 10. Asaphus expansus. Dalman. p. 241. pi. 3. f, 3 et 4. — Broiai. Lethœa. pi. 1 14. pi. 9. fig. 7. Très commun dans le calcaire de transition de la Suède. 11. Asaphe de Lichtenstein. Asaphus Lichtenstenii, A. capite semilunari margine antico rotundato limboque parvo, an- gulis posticis elongatis sed- rotundatis; oculorum tubera haud adeo exserta medib fere capiti inserta; pygidio semiorbiculari; in- termedia pigidii parte majore profundc tranverse sulcata , ad api- cemfere decurrente, atténuât a. 23 HISTOIRE DES CRUSTACES. Ciyplonymiis Lichtenstenii , Eiclnvald. GeognostIco*zoologIcœ per Igriaru niarisque Baltici provincias obs. p. 47. pi. 2. f. 3. Environs de St. Pétersbourg. Ce Triiobite est Irès voisin de l'Asaphe \ cornigèi-e et devrait peut-être ne constituer qu'une simple variété de celle espèce. 12. Asaphede Weiss. Asaphus Weissii, A. marg'ine capitis antico idr'mque siuuato exciso , medio acuminato, postico tramverso sulco insigni ; ocuUs postice sttis pedunculatis j caiidœ parte intermedia prominida traitsverse silcala apiçem *versus parumattenuata. Cryptonymus JVcissa. Eichwald. op. cit. p. 46. pi. 2. f. 2. Calcaiîe des environs de St. -Pétersbourg. Paraîl ne différer que fort peu de l'Asapiie cornigère. Le TuiLOBiTE DE TzARSKO-SELO de M. Razomowsky (Ann. des Se. îiat. 11^ série, t. 8. p. 187. pi. 28. fig. i-3) n'est pas un Caly- mène comme l'auteur le pense, mais un Asaphe appartenant à ' cette subdivision. Il se rapproche de l'Asaphe cornigère par la con- formation des anneaux thoraciques, du bouclier abdominal, et parla forme aiTondie des angles postérieurs du bouclier céphalique, mais en diffère par la forme générale plustriau^lairede ce même bouclier. Nous sommes poi té à croire que c'est la même espèce qui a élé décrite par IM. Eichwald , sous le nom de Cnptonjmus Weiss ii. §. B. B. Bouclier abdominal sans lohe^^hien distincts et dêpouri'u de sillons interannulalres. i3. Asaphe de Schlotheim. Asaphus Schlotheimii, A. capite semicirculari latissimo, et brevissimo ,fronte angusto; ocu» lorum . tuberibus longe pedunculatis ; pygidio capite angustiore , intermedia parte ad apicem fere prominulà , transvcrse quodam— modo sulcata. Cryptonymus Schlotheimii. Eichwald. op. cit. p. 4^. pL 4» f» 2. Calcaire de S t.- Pétersbourg. 14. Asaphe laeviceps. Asaphus lœuiceps, A. capite amplo semicircularis lœvissimo ; oculis distantibus suhde- pressis^ plica inferiore ; linea faciali posiice cxtrorsum flexa ; — rachide pleuris latiore. Dalmau. op. cit. p. 243. pi. 4. f. i. a, b, c, d. Calcaire de l'Oitroiiolhie. aSaphe. 287 ■ i5. Asaphe gigantesque. Asaphus gigas. A.capïte suh inangular'i, lobis rachidcs lat'iorlbiis;pjg'ule sitotrlangulan. Isoteltis gigns. Dekay. Anuals of the lyceiim oi New- York. vol. 1. p 176. pi. :2.f. I et pi. i3.f. I. AsapJuis gigns. Dalniau. op. cit. p. 276. Brongniartlalsotcla. Eaton. Geolog. texte Bock. Asapliux gigas. Kronn. Lethaea. p. 1 15. pi. 9. fig. 8. Trouvé à Trenton Falls dans le Canada; long. 6à la pouces. 'Vlsotehts planus an même auteur, ne parait être qu'une variété du jeuneàge de l'espècepiécédcnte (c'0}-ec Ann. of the Lyc. of New-York . t.i. pi. r78.pl. i3.f. 2.) i6. -Asaphe palpébral. Asaphus palpehrosus» J. cap'ite scmi circular'i • îînea façciaîi pone ocxilcs hrev'i extrorsuvi^ ducta; oculis suhaltcralibus magnls, exsertis, pjica palpcbrali ba- sait magna ; fronte valde corii'exa, tiimida. Dalman. op. cit. p. 245. pi. 4. f. 2. a, b, c, â, e. Calcaire de transition supérieur de l'OilrOgothie. 17. Asaphe étendu. Asaphus e.xtenuatus. A. silbeUlpticus , ocidis subverticalibus , càp'ite sub-saglttata , sutura faciali ad basin iiitus rejlexa; angulis posticls clongatls acumina- tis, pjgidii basin attingentibus. Entomostracites extcnualus. Wahlenberg. Mém. d'Upsal. t. 8. p, 295. pi. 7. f. 4. Asaphus extcnuatus. Dalman. p. 237. pi. 2. f. 5. Calcaire de transition de rOstrogolhie. 18. Asaphe grand. Asaphus grandis. Fronte distlncta co{ivcxa, anticèrotundata, medio coarclata linea^ fa- ciali basi injlexa- pigidio longisslmo ; rachide caudali coavctata lon- ga; costis evanescentib:ts. Cœteris cum A. extenuatot maximam ha- het simiUtudincm. Sars. Isis. i835. p. 337. pi. 9. fig. 6. 19. Asaphe à queue courte. Asaphus hrevicaudatus. A, clypeo semi-elliplico, in angulis longis , lads obtusis lateralitef\. producto ; froiitii deptessa, capiîlo et genis connivenlibus margi- nato ; oculis lateralibus ; post abdomine uiiiparti'o brevi, lœvî. Delongchamps. Mém. de la Soc. Linncenue du Calvados, t. 2. p. 3i5. * pi. 20. f. 2-4. Grès iulenncdiaire de Mav, 238 HISTOIRE DES CRUSTACES. 20. Asaphe queue épaisse. Asaphus crasslcauda. A. triinco lo-articulo, capite maximo semlcircularl gibboso; an-' gulis posticis rotundatis ; lïnea fasciali arcu antico ampUssimo postîce brei>i ac subrecta; ocitUs parvis ad capitîs tempo'ra. Entomostracites crassicauda. Wahlenberg. p. 27. pi. 2. f. 5&. et p. 294. pi. 7. f. 56} Journal de Physique, t.91, p. 33. fig. 2. Trilobiies Esmarcldi. Schlotheim, Isis. 1827. III. p. 3i5. pi. i. f. 8, Asaphus {iUœnus) crassicauda. Dalman. op. cit.p. 25o.pl.5, fig. 2, — Bronn. Lelhœa. p. 1 15. pi. 9. fig. 9. Suivant M. Keck les Trilobiies décrits par Eiclnvald sous les noms de Crrptonymus RudolpJdi ( Eichw. Per Igriam marisque Baltici proviucias Obs. p. do. pi. 2. f. i.), de Cryptonymus Rosenbergii (op. cit.p. 48. pi. 3. f. 3), de CrjptonjTnus Parhinsonii (op. cA. p. 5i, pi. 4. f. I.) et de Cryptonymus JVahlenbergii (op. cit. p. 5o. pi. 4^ f. 3), ne seraient que des variétés de V Asaphus crassicauda, 21. Asaphe centrote. Asaphus centrotus. A, trunco g~articulato ; capite maximo semiorbiculari convexo, ail' gulis posticis extensis ; oculis parvis temporalibus • linea fasciali antrorsum ampUssima , pone oculos extrorsum arcuata, Asaphus [illœnus') cevtrotus. Dalman, op. cit. p. 248. pi. 5. f. I. Calcaire de transition de rOstrogolliie. 22. Asaphe large queue. Asaphus laticauda, A. capite truncato valde convexo ; oculis ad latera capitis convexissi' mi ; linea fasciali pone oculos oblique extrorsum tendente ; pygidio suborbiculari, limbo latissimo planissimoque , costis radiantibus, Entomostracites laticauda. Wahlenberg. op. cit. p. 28. pi. 2, fig. 7. 8; et Journal de Physique, t.gr, p. 34. fig. 2. Asaphus laticauda. Erongniart. Crust. foss. p. 24. pi. 3. f. 8. Trilobiies crassicauda. Schlotheim. Nachtrâg. II. p. 3. Asaphus (^dlœnusj laticauda. Dalman. op. cit. p. 0 Calcaire de transition de la Dalécarlie. Le Trilobiies marginaius de Piazomowsky (Ann. des ^c. nat., l'e série, t. 8, p. 191, pî. 28 , fig. 7-8) est le bouclier abdominai de quelque espèce d'Asaphe. de cette subdivi- sion. 11 paraît ressembler à X Asaphus dilatatus et à X Asa- phus angustifrons plus qu'à tout autre, mais s'en distin- *gne par la manière dont le bord de ce bouclier se relève tout autour. On l'a trouvé à Mkolsk en Puissie. ASAPHE. . 239 Troisième Section. — ASAPHES ONISCOIDES. Corps d^oiirvu de sillons longitudinaux et n'offrant par conséquent pas les trois lobes qui se voient chez tous les autres trilobiles (sous- genre NiLEus Dalinan.) 23. Asaphe arniadille. Asaphus [riileus) armadillo, A. corpore in gloho contractili brevi convexo brevissimo absque sulcis dorsali longitudinalibus; capite sublunato pone oculos exciso • ocw lis sublateralibus maximis, absque plica palpebrali.Pjgidio breviin- tegerrimo , absque costis. Dalman. op. cit. p. 246. pi. 4. f, 3. a, b, c, d. Calcaire de transition de rOstrogolhie. Le genre Depdeura de Green paraît se rapprocher des Asaphes onisioïdes par l'absence et l'obscurité des divi- sions longitudinales des oprps. Voici les principaux ca- ractères qui y ont e'té assignés. Corps contractile, peu déprimé et légèrement rétréci postérieurement. Tête ver- ruqueuse, trilobée ; joues saillantes ,* yeux circulaires, très écartés et obliques ; thorax sans lobes distincts et composé de onze segmens ; côtes doubles; bouclier ab- dominal arrondi et sans articulations. L'espèce unique d'après laquelle cette division générique a été établie est le: Depleura Dekogi. Green. Monographie, p. 79. fig. 8. — Harlan. op. cit. p. 3o4. - — Broun. Lelhœa Geognostica, p. ii3. pi. 9. fig. 6 et 7. Trouvé à Lockport et dans plusieurs autres localités, aux Etats-Unis. L'un des fossiles d'après lesquels M. Eaton a établi le sous-genre Nuthinia (Genlogical textbook p. 82) paraît être le bouclier céphalique de quelque grande espèce d'A- saphe. Le genre Ceraurus de Green paraît établir le passage entre les Asaphes articulés et les Paradoxides; il ressem- ble à ces derniers par la forme générale et l'aplatissement 24o HISTOIRE BES CRUSTACES. du corps, mais s'en distingue par l'existence d'yeux circu- laires bien distincts quoique petits , situés ves le milieu des joues. Le corps est très aplati, un peu rétréci posté- rieurement et nonrétractilejla tète est très large et a ses an- gles postérieurs prolongés en forme de cornes dirigées en arrière; le thorax se compose de douze segmens dont le lobe moyen est très petil et les lobes latéraux ou côtes grands; en- fin l'abdomen se termine par une paire de prolongemens semblables aux cornes postérieures des Paradoxides. La seule espèce connue est le Ceraurus pleurexauthemus. Greeu. ?.Ionog. p. 84. fig. X. TRILOBITES TYPHLIENS. Point d'yeux réticulés ; tubercules oculiformes peu ou point distincts. Corps en général très aplati et ne se roule pas en boule. -j- Genre amphtx. Amphyx, Ce petit groupe , 'établi d'abord par Dalman , comme un sous-genre de ses Asaphes et élevé avec raison par M. Sars au rang de genre, est facile à distinguer par la disposition singulière delà tête qui est triangulaire et a le front avancé en forme de rostre ou de corne conique et pointue. 11 n'y a point d'yeux ; le thorax est très court et composé seulement decinq ou six anneaux; l'abdomen est clypéiforme et entier; enfin le corps peut se rouler en boule. I. Ampyx nasilb.rd. Ainpyx Jiasiitus, A. segmentîs tritnci 6, copite InaTigularl prominenùa frontall maxi' ma , sithpyrlformi, elcvata, ultra margînem oralem producta. CONOCEPHALE. 24 1 Asaphus {Ampyx) nasutus. Dalman. op. cit. p. 253. pi. 5. f. 3. — Bronn. Lethaea p. i6. pi. 9. fig. 2. Du calcaire de transitioa de TOstrogothie. 2. Ampyx rostral. Ampyx rostratus. Fronte trîangulan-conicâ , in spinam teretem longam tenuîssîmam protracta ; pjgîdio marg'mato^ rachide caudali seriebus 6 p^mcto- rum minimorum, lateribus sidcis 2. Sars. Isis. i835. p. 334. pK 18. fig. 3. 3. Ampyx mammelonné.^/?z/?)^.r mammilatus, Fronte rotundato-conicâ, ad basin utrinque emînentiâ ohlonga pa- rum convexa sulco medîo insig?iita ;■ pygidio triangulari margine crasse striato , lateribus sulco iinico. Sars. loc. cit. p. 335. pi. 8. fig. 4. 4. Ampyx incertain. Ampyx incertus, A. clypeo triangulari in anguUs brevibus incurvatis lateraliter pro» ducto; fronte magno, co?n>ezo, antice acuto , postice bituberculato • gsnis parvis • oculis lateralibus. Asaphus incertus. Delonchamps. Mém. de la Soc. Lin. du Calvados, t. 2. p. 3i6. pi. 20. fig. 5, -j- Genre conocÉfhale (Conocephalus), Le genre Conocéphale de Zenker semble établir le pas- sage entre les Asaphes, les Ogygles et lesParadoddes; l'es- pèce unique dont il se compose n'a pas d'yeux réticulés placés comme chez les Asaphes, vers le milieu des joues, mais présente de chaque côté près de l'angle antérieur du lobe frontal un tubercule oculiforme arrondi. La tête, de même que chez les Ogygies et les Paradoxides , est grande, beaucoup plus large que le thorax et prolongée postérieu- rement en deux grandes cornes qui se dirigent en arrière; le front est étroit, triangulaire et creusé de chaque côté par trois petits sillons obliques; les joues sont grandes et divi- sées obliquement par une ligne qui s'étend de chaque côté des tubercules oculiformes vers l'angle du bouclier céphali- TomeV, î6 24a HISTOIRE DES CRUSTACES. que. Le tronc est aplati et elliptique; il se compose d'une quinzaine d'anneaux bien distincts, suivis d'un petit bou- clier abdominal arrondi, trilobé' et subannelé au milieu ; le lobe moyen des anneaux thoracîqnes étroit, et les lobes latéraux très longs , recourbés en arrière dans leur tiers externe , bifurques ou trifurqués vers le bout et contigus dans presque toute leur étendue. Le Conocephalus costalus de Zenker (Beytràge zur na- turgeschichte, der Urwelt , p. 49> P^* S? fig» G. H. I. K) qui a servi à l'établissement de ce genre , se trouve dans le calcaire de transition delaBobême. Le Trilohites Sulzeri de Schlolheim (Nacbtrâgen zur Pe- trefactenkunde, 2^ partie , p. 84. pi. 22, fig. i), ressemble beaucoup à l'espèce précédente par la position des tuber- cules oculiformes et la conformation du tronc, mais ne paraît pas avoir les angles postérieurs du bouclier cépha- lique prolongé en manière de cornes; il provient égale- ment de la Bohême et suivant M. Bronn ne différerait pas spécifiquement du C. costatus (Lethaea Geognostica. pi. 12i.pl. 9 fig. i5j. f Genre OGYGIE Ogygia, Le genre Ogygie de M. Brongniart se compose d'un pe- tit nombre de Trilobites qui sont remarquables par Ta- platissement de leur corps 5 leur forme générale est celle d'une ellipse allongée , terminée en pointes à peu-près égales à ses deux extrémités. Le bouclier céplialique beau- coup plus large que le thorax, se prolonge postérieure^ ment en deux cornes libres et pointues qui longent les cotes du thorax. On remarque sur sa partie antérieure un sillon longitudinal médian qui ne se voit pas dans les au- tres Trilobites , et sur les côtés, deux sillons arqués ; le lobe frontal est saillant, mais ne présente ni sillons trans- versaux ni tubercules; enfin, de chaque côté, vers le OGT6IE. * a45 milieu du bouclier, se trouve une protubérance oeuli- forme qui ne présente du reste ni structure réticulée , ni l'espèce de rebord palpébral qui entoure la cornée che^ les Asapbes et les Galymènes. Le thorax se compose de huit anneaux dont la surface est striée. L'abdomen est formé d'une dizaine d'anneaux dont les lobes latéraux pa» raissent être semi-membraneux vers le bout et ne dépas* sent pas la membralie marginale qui semble les unir^ ceux des derniers segmens se dirigent de plus en plus en arrière, de façon que le rachisou portion moyenne de l'ab- domen n'occupe qu'environ les deux tiers de la lon- gueur de cette partie du corps ; enfin. M, BrongniarC pense qu'il existe quelquefois sur les côtés du corps des traces indicatives de l'existence de poches ovifères analo- gues à celles de divers entomostracés. Mais l'apparence qui .danne naissance à cette opinion pourrait bien avoir été produite par l'une des paires d'appendices abdominaux, laquelle aurait été foliacée et aurait débordé l'abdomen en dessus comme cela se voit chez quelques Isopodes. ESPÈCES. 1. Ogygie de Guettard. Ogygia GuettardL Corpore depresso oi>ato, utrinque aciiminato capite aniice suhhlfidoi posdce in duobiis mucronibus corporis fere longitudine , elongato, Bronguiart. Crust. foss. p. 28. pi. 3. f. i. A. B. Trilobites Guettardi. Schlotheim. Nachtr. 2. p. 35. Ogygia Guettardi. Dalmau. op. cit. p. 279. Buckland. Minerai, and geol. pi. 46. f. 9. Bronn. Letha^a. p. 120. pi. 9. fig. 19. Schiste ardoise d'Angers. 2. Ogygie de Desmarest. Ogygia Desmarestii, Corpore depresso ovato'^ antice obtuse; capite angulis postlcis in duo^ bus mucronibus brevibus desinente. Brongniart. op. cit. p. 28. pi. 3. f. 2. Trilobites Desmarestii. Schlotheim. Nachtr. 2. p. 35. Ogygia Desmarestii. Dalman. op. cit. p. 279. Même gisement. 16. 244 HISTOIRE DES CRUSTACES. Le genre Otarion de M. Zenker ne paraît pas différer beaucoup du genre Ogygie de M. Brongniart, et devrait peut-être y rentrer. Il se compose de Trilobites aplatis et dépourvus d'yeux , dont le corps est obovalaire , le bou- clier céphalique grand et cornigère, les lobes latéraux larges, contigus et obtus à leur extrémité, le front court et arrondi en avant , et séparé des joues par deux petits tubercules oculiformes. Les lobes latéraux du tborax sont composé de segmens très grands et entiers. Enfin l'abdo- men est petit et composé de segmçns plus ou moins con- fondus entre eux. Il est à noter qu'on n'aperçoit pas sur le devant du front un sillon médian comme cbez lesOgy- gies. Voici du reste les caractères que Zenker assigne aux deux espèces dont il compose ce genre. Otairoii diffractum. Corpus parviim. Pinnœ (paria decemj convexœ ^ obtusœ , approxi- matœ^ ulùmœ (caudales) m'inimœ , conglutinatœ ; scuta caudalia oblonga, minutissima. Zenker. Beitrage. p. 44. pi. 4. f. O , P. L. Q. R. Bronn. LetLœa. p. 12 3. pi. 9. fig. ijl Calcaire de transition de Beraun en Bohême. Octarion squarosum. Corpus magnum. Pinnœ depressœ , acutœ ; ultimœ squafro-distan » tes ; scuta caudalia suborbicularia. Zenker. op. cit. p. 47. pi. 4. f. 4. S. M. N. Même gisement. Le genre Gryptolithus de Green, se rapproche beau- coup des Oiarions de Zenker , mais s'en distingue par l'absence des tubercules oculiformes et par quelques ca- ractères; le corps est contractile, la tête semilunaire, convexe et entourée d'une bordure assez longue , sculp- tée en réseau ; le front est très saillant et avance plus que les joues; le thorax est aplati , trilobé et composé de six à dix anneau:^, sillonnés ; enfin , l'abdomen est beaucoup plus petit que la tête et sans divisions. PARADOXIDES. 245 Le type de ce genre est le Cryptolithus tessellatus. Green. Monog. p. 78. fjg. 4. — Havlan. op. cit. p. 3o4. — Bronn. Lelhsea. p, ii8. pi. 9. fig, i3. Si l'on adopte ce genre, il faudra probablement y rap- porter ainsi que Ta fait M. Green, YEntornostracites granu- iatus de Wahlenberg (Mém. d'Upsal, t. 8, p. 3o , pi. 2, fig. 4 et journal de Physiq. t. 91. p.^ 34 fig. 4) que M. Bron- gniart a laissé parmi les inceriœ sedis (Grust. fossil. p. 36, fig. 3 , pi. 3) et que M. Dalman range dans le genre Asaphe (Mém. de Stockh, p. 228, pi. 2, figure 6). Ce Trilobite singulier aies cornes postérieures du bouclier céphalique plus longues que le corps, le thorax composé de six anneaux, et l'abdomen formé d'une seule lame cly- péiforme lisse et arrondie (i); il se trouve dans le st:histe argileux supérieur des montagnes d'Aileberg dans la Westrogothie. La JSuttaiîiia concentrica de M. Eaton paraît apparie- à ce groupe. -|- PARADOXIDES. Paradoxldes, Les Paradoxides ont le corps très déprimé et peu ou point contractile; leur bouclier céphalique ne porte ni yeux réticulés , ni tubercules oculiformes bien circon- scrits, et n'offrent pas de sutures ju gales comme chez les Asaphes et les Calymènes ; son bord antérieur est semi- circulaire et son lobe moyen plus ou moins sillonné en haut, est bien distinct des lobes latéraux. Le tronc est large et déprimé et il n'existe pas de limites bien tran- chées entre le thorax et l'abdomen ; le lobe moyen des di- vers anneaux est en général étroit , mais les lobes latéraux sont très allongés et se terminent par des prolongemens (i) Le fragment décrit par M. Brongniart coimne étant rgh4omeu de cette espèce n'y appartient pas, 5l46 HISTOIRE DES CRUSTACES. spiniformes dirigés en arrière; vers l'extrémité postérieure du corps , ces cornes sont très longues et ne sont jamais réunies par une membrane marginale. Enfin , le corps se termine par un petit bouclier abdominal qui , en général, est très étroit et semble être formé seulement par le lobe tergal du dernier segment du corps. M. Dalman a sub- stitué au nom de Paradoxide employé par Mi Brongniart celui d' Olenus. I, Paradoxide de Tessin. Paradoxides Tessini. p. capîte semilunaiij angulorum cornibus validis , corporis médium attingentibus; prominentia frontali turbinata^ trisulcata ; scuto anali subquadrato, laciniis caudalibus triplo breviore. Entomolitlacs paradoxus. Linneus. Mus, Tessinianum. p. 98. pi. 3. . f. I. Entomostracites paradoxissimus. Wahlenberg. Mém. d'Upsal. t. 8. p. 34. pi. I. f. I ; et Journ. de Phys. t. t. 36. fig. g. Paradoxides Tessini. Brongniart. Crust. foss. p. 3i. pi. 4. f. i. (d'après Wahlenberg), Trilohites Tessinii. SchlotHeim. Nachtrogen, 2. p. 35, Olenus Tessini. Dalman. op. cit. p. 254. pi. 6. f. 3. Paradoxides Tessini. Buckland. Minerai, and Geology. pi. 46. f. 8. — Bronn. Lethaea. p. 120. pi. 9. fig. 16. Schiste alumineux de Weslrogothie. Le Paradoxide figuré sous le nom de Trilobites Tessini par Sternberg (p. 83, pi. i, fig. 4-) et trouvé dans le schiste argileux de la Bohême , paraît différer de l'espèce précé- dente par la conformation de l'extrémité caudale; M. Dal- man rapporte à cette variété ou espèce distincte XEnto- molithus paradoxus de Born (Lithophilacium Bornianum i2. p. 6.) et de Kinsky (Acta soc. Bohem. t. i. p, i^Q^ pi. 7, fig. 4 et pL 8, fig. 5 et 7). a, Paradoxide spinuleux. Paradoxides spinulosus. p. capite transverso semilunari, ongulis posticis spiniformibus ; pro- minentia frontali oblonga convexa -^ trunco subtriangulari base htissimo; costis in spinis retrorsum Jlexis y desinentibus ; scuto anali parvo., rotundato. Etitomolithus paradoxus. Linné. Act. Holm. 1759. p. 22. pi, i, f, i. PARADOXIDES. Q^y Ëntomostracîies spîmilosus. Wahlenberg. Mém. d'Upsal. t. 8. p. 38. pi. I. f. 3; et Journ. de Physique, t, gi p. 3i.. fig. 9. Paradoxus spînulosiis. Brongniart. Crust. foss. p. 82. pî. 4.f. 2 et 3. Trilobites spinidosus. Schlotheira. Nachtr. 2. p. 36. Olenus spînulosus. Dalraan. op. cit. p. 266. pi. 5. f. 4. Schiste alumineux de la Westrogolhie et de la Scanie. 3. Paradoxide longlcgude. Paradoxides longicaadatus , P. corpore lato, magno- cornlbus senti capitalis trunci dlmidio hre- vioribus j lobo frontale obpyriformi ; trunco lo-artlculato ; costîs în spînîs elongatis retrorsum flexis ^ tertia pari ceteri parum lou" giori , nltima longissima. Olenus paradoxides. .Zenker Bevtràge zur Naturgeschichte des Ur- welt. p. 37. pi. 5. f. A-F. Trouvé dans la Grauwacke, près de Horzowicz ea Bohême. 4. Paradoxide pyramidal. Paradoxides pyramidalis, P. corpore parvo angusto • cornlbus senti capitalis trunco dlmldlo longlorlbns, lobo frontall obpyriformi cum parvo acumine. Trunco obpyramidale anguito ; costis In spinls elongatis retrorsum fie- xis, tertia pari longissima , cornlcidata. Olenus pyr ami d ail s. Zencker. op. cit. p. 40. pi. 4. f. T. U. V. Même gisement que le précédent. 5. Paradoxide large. Ptiratloxides Idtus, P. corpore parvo, lato ; cornlbus scutl c^ltalls dlmidio trunci longi- tudine ;lob%frontalis obpyriformi, obtuso , antlco subrotundato ; trunco obovato , lato: plnnls tertlls (vel secundls PJ hnglsslmis, cornieulatis. Olenus latus. Zenker. op. cit. p. 42. pi. 4. f. W. X. 6. Paradoxide bucëphale. Paradoxides bucephalus. P, capite anirorsum subgloboso emittente corntia eJblrorsum dlver^ gentla, subnlata. Entomostracltes bucephalus. Wahlenberg. p. 37, pi. i. f. 6. Schlotheim. Nachtr. 11. p. 37. Olenus bucephalus. Dalman.op. cit. p. 255. Schiste alumineux de Westrogolhie. Mal connu ? 7. Paradoxide forficule. Paradoxides Jorjicula* Capite semi-clrculari angulls splnlformlbus ; lineâ faclali flexuosa ^ spatio a prominentiajrontali distincta ;pygidio semi-circulari mar* a48 HISTOIRE DES CRUSTACES. ginato, rachîde caudali segmentis 5-6, laterîbus sulcis duohus pro' fundis, posticè splnis 2 longissimis, Olenus fopficula. Sars. Mém. sur les Trilobites. Isis. i835. p. 333. pi. 8. fig. I. Norwège. 8. Paradoxide scaraboïde. Paradoxides scaraboides, p. capite hemisphœrico ,antice rotundato ; fronte subovato antrorsum angicstiorc ; trunco angusto , rachide pluris latlore ; scuto anali magno uirinque tridentato. Entomostracites scarabœoïdes. Wahlenberg. Mém, d'Upsal. t. 8. p. 4i- pï. I- f. 2. Paradoxides scarabœoïdes . Brongniart. op. cit. p. 34. pi. 3. f. 5. Trilobites scarabœoïdes. Schlotheim. Nachtr. 2. p. 36. Bromell. Act. litt. Upsal. 1729. p. 52 5, cum icône. Olenus scarabœoïdes. Dalman. op. cit. p. 257. Paradoxides scarabœoïdes. Harlan. pi. f. 7. Dans le schiste alumineux des terrains de transition de la Suède. Jusqu'à ces derniers temps, on pensait que ce Trilobite, ainsi que les deux espèces suivantes, n'avaient pas, comme les précédentes, les angles postérieurs du bouclier cépbalique prolongé en forme de corne, mais d'après les observations récentes de M. Sars, il paraî- trait que, dans les échantillons bien conservés, ce caractère se re- trouve ici et dans l'espèce suivante. (Voy. le Mag. d'Hist. nat. de Christiania, 1827). 9. VaiT2idiCiyi\dLe ^ihhiffvi's.i Paradoxides gi^bosus, P, capite transverso antice truncalo , planiusculo ; prominentia frori' tali oblonga , gibbosa , carinaque transversali • scuto caudale siib- triangidari uirinque bidentato. Entomolithus paradoxus B. Cantliaridum, Linneus. Act. Acad. Holm. 1759. pi. I. f. 4. Entomostracites gibbosus. Wahlenberg. Mém. d'Upsal. t. 8. p. Sg. pi. I. f. 4 ; et Journ, de Physique, t. 91 p. 37. fig. 10. Paradoxides gibbosus. Brongniart. Crust. foss. p. 35. pi. 3. f. 6. Trilobus truncatus. Brunnich. Nouv. Mém. de Danemark, p. Bqi. Trilobites gibbosus. Schlotheim. Nachtr. 2. p. 36. Olenus gibbosus. Dalman. op. cit. p. 2 5;. Schiste alumineux des terrains de transition de la Suède. 10. Paradoxide triarlhre. Paradoxides triarthrus, P, Corpore subrotundato brevi^ capite hemisphericOj antice rotundato, PARADOXIDES. 24g promine ntia frontaîi latissîma S'-sulçata, scuto caudali margine rotundato. Harlan. Médical and physical researches. p. 401. f. 5. Schiste carbonifère d'Utica, province de New-York. Le paradoxides arcuatus dé Harlan (op. cit. p. 4o2 , fig. 1-3) dont on ne connaît que le bouclier céphalique , ne paraît différer de l'espèce précédente que par la forme des lobes latéraux qui sont d'abord très étroits , puis se dilatent brusquement en une éminence presque circulaire vers le niveau de l'espace compris entre le premier et Je second sillon du front ; mais dans les divers échantillons figurés par l'auteur, la disposition de cette partie varie un peu et les particularités que nous venons de signaler comme devant faire distinguer ces fossiles de l'espèce précédente, ne dépendent peut-être que de la manière dont les échan- tillons ont été dégagés de la gangue pierreuse dont ils étaient environnés. Le Triarthrus Bechii de M, Green (Monogr. p. 87, fig. 6. — Harlan, op. cit. p. 3o5 et 402, figure 6. — • Bronn Lethaea. p. 117. pi. 9. fig. 10) est très voisin des précé- dens dont il ne paraît différer que par la direction des sillons frontaux des deux paires antérieures qui . sont concaves en avant , tandis que le chez P. arcuatus et le P. triarthrus^ leur cavité est dirigé en arrière. M. Harlan a fait voir que le genre Triarthrus de M. Green ne pou- vait être admis et avait été caractérisé d'une manière tout- à-fait fausse par ce dernier auteur. M. Razomow^sky a fait connaître des fragmens d'un Trilobiie qui se rapproche beaucoup des Paradoxides , mais qui est pourvu d'un petit bouclier abdominal , ter- miné par un long appendice flexible et impair qui ressem- ble beaucoup aux espèces de cornes latérales des anneaux précédens. Il considère ce fossile comme devant consti- tuer un genre nouveau, mais n'y donne pas de nom. (Voyez Ann. des Se, nat. i. 8, p. 198, pi. a8, fig. 11.) è5o HISTOIRE DES CRTJSTACES. . Le genre Elleipsocephalus de Zenker ne paraît dif- férer que fort peu des Paradoxides dépourvus de cornes céphaliques cet auteur le caractérise par la phrase suivante : Corpus ohlonguni^ exacte ellipticwn, Scutum capitale écorne j caput suhlineari-elUptlcum integerrimum ; cristce, alaj^es, oculi nullL Pennœ corn>exœ, Scutum caudale semi- lunare , parvum ; rachis cauclalls integeriima. Espèce Eleipsocephalus ambiguus Zencher (op. cit. p. 5i. pi. 4) %• G. H. I. K. ) trouvé dans la Granwacke en Bohême. Il nous paraît impossible de rapporter à aucun des genres précédens le Trilobite décrit par M. Walhenberg sous le nom ^ Entomostracites laciniatus (Nouv. mém. d'Upsal, t. 8, p. 34 pi. 2, fig. 2). M. Brongniart le considère comme un Paradoxide {Paradoxides laciniatus, Brong. op. cit. p. 35, pi. 3, fig. 3), et M. Dalman le place dans le genre Asaphe où il constitue un sous-genre particulier appelé LiCHAs(Da!m. op. cit. p. 2S1). L'abdomen de cet animal se termine par une espèce de nageoire caudale assez sem- blable à celle des écrevisses et composée de cinq lames foliacées, disposition qui ne se voit chez aucun autre trilo- bite. Le bouclier céphalique présente aussi une forme sin- gulière ; il est rectangulaire antérieurement et présente de chaque côté un lobe triangulaire. On ne. connaît pas la structure du thorax de ce Trilobite dont on n'a trouvé que des fragmens dans le schiste argileux de la Westrogothie. Quant au genre Brongniartia de M. Eaton, il ne nous paraît pas avoir été caractérisé avec assez de détails pour être reconnaissable. (Voy. Eaton , Geological text book et Bronn Lathaea. p. 118). TRILOBITES. 25^1 TRILOBITES ANORMAUX ou BATTOIDES. Les fossiles rangés dans cette section diffèrent consi- dérablement des trilobites ordinaires et ne sont encore qu'imparfaitement connus. Ce sont de petits boucliers presque circulaires que M. Brongniart considère comme ayant recouvert tout le corps de l'animal et que M. Dal- man regarde comme étant seulement des portions du corps €t comme ayant appartenu, les uns , à la tête , les autres à l'abdomen d'un Trilobite, dont le thorax aurait été ré- duit^ à un état rudimentaire ou membraneux. Ils ne for- ment qu'un seul genre auquel M. Brongniart a donné le nom d'AGiffoSTE. Agnostus, M. Dalman a cru devoir substituer à ce nom celui de Battus^ mais nous ne voyons aucun motif suffisant pour adopter cette innovation. L'espèce unique dont ce genre se compose se rencontre en quantité innombrable dans un calcaire lamelleux de la Suède. Chaque bouclier est à-peu -près de la grosseur d'un pois et représente une ellipse tronquée, dont le bord arrondi est précédé d'une petite gouttière^ et dont la surface est divisée par deux sil- lons longitudinaux en trois lobes ; le lobe moyen est moins long que les lobes latéraux qui se joignent entre eux dans aine partie de leur longueur ; enfin le lobe moyen pi^- sente à sa base deux tubercules et est creusé de quelques sillons dont la disposition varie un peu. Ces boucliers, quoique se ressemblant d'une manière générale, offrent aussi d'autres différences et appartiendraient suivant M. Brongniart , à deux variétés , mais paraissent être plutôt, ainsi que le pense Dalman , des parties différentes d'un même animal \ l'un d'eux un peu plus grand que l'au- tre et offrant une ligne médiane entre la portion des lo- tes latéraux qui dépassent le lobe moyen , paraît être le J252 HISTOIRE DES CRUSTACES. bouclier cëphalique et celui qui ne présente pas cette ligne semble avoir dû être le bouclier abdominal, dont la dispo- sition ne s'éloignerait que peu de celle de la même partie chez les Asaphesancbiloures. Ces fossiles singuliers et dont la nature est encore problématique, ont été décrits sous les noms à^Entomli- thus pisiformis^2iX Linné (syst. nat. id XII, III p. 1 60); ^En- tosmostracUes par Walenberg (Mém. d'Upsal, t. 8,p. 42, pL I , fig. 5. et journal de physique, t. 91, p. 87, fig. 12); à! Jgnostus pisifoîinisi^2ivM, Brongniart (Crustacés fossiles p. 38, pi. 4) fig. 4; et de Battus pîsiformi s par M. Dalman (Mém. de Stockh. 1826, p. 258, pi. 6. fig. 5.) . E. DEUXIEME SECTION. CRUSTACES ISOPODES. Mandibules sans palpes \i). Deux paires de mâchoires et des pieds-mâchoires réunis ou rapprochés en forme de lèvie inférieure, recouvrant la bouche. Les yeux sessi- les. Pattes uniquement propres a la locomotion ou à la préhension. Les branchies situées sous F abdomen , soit antérieurement , soit à son extrémité postérieure) au-delà ' des pattes, La tête le plus souvent distincte du tronc, (i) C'est à tort queLamarck, Latreille, et la plupart des au- teurs assignent ce caractère aux Isopodes, car chez un grand nombre de ces crustacés , les mandibules sont pourvues d'une tige palpiforme, tout-à-fait semblable à celle qui se yqU chez te plupart des Amphipodes, £, ISOPODES. 253 Les isopodes^ selon nous, sont réellement les premiers crustacés produits par la nature ; ils viennent en effet très naturellement à la suite de la première branche des arachnides antennées, qui se termine par les myriapodes^ et en sont probablement originaires. Nous avons néan- moins été forcés de présenter avant eux , et comme pre- mière section , les hranchiopodes ^ parce que ces crusta- cés , hors de rang et formant un rameau latéral , ne pou- vaient être placés ailleurs. Le corps des crustacés isopodes est ovale ou oblong , souvent déprimé, annelé ou divisé en segmens transver- ses, et a presque généralement la tête distincte du tronc.^ Ce corps offre un tronc divisé en sept anneaux crustacés, ayant chacun une paire de pattes. Il se termine par urîe queue (i) formée d'un nombre variable d'anneaux , et garnie en dessous de lames ou de feuillets servant à la na- tation , et dans plusieurs portant ou recouvrant les bran- chies (2). Dans les uns, en effet, les branchies sont pos- térieures, situées sous la queue; tandis que dans les au- tres, elles sont placées sous l'abdomen antérieurement, dans des corps vésiculaires qui adhèrent aux pattes ou à (i) On donne généralement le nom de thorax à la portion du corps des crustacés qui est située entre ia tête et Tanne au qui suit les ouvertures des organes de la génération du mâle, et on appelle abdomen celle que notre auteur désigne ici sous le nom de queue. E. (2) Les lamelles respiratoires situées sous l'abdomen ne sont presque jamais des branchies, proprement dites, mais seulement l'une des branches des fausses pattes devenue membraneuse et vasculaire, comme cela se voit aussi pour l'un des appendices des pattes thoraciques chez les Amphipodes. La femelle de l'Ione fait cependant exception, car elle porte de chaque côté de l'ab- domen des branchies rameuses. £• 254 HISTOIRE DES CRUSTACÉS. certaines d'entre elles , ou qui sont à la place de celles qui manquent, (i) Les organes sexuels de ces crustacés sont séparés : ils sont doubles dans les mâles où on a pu les découvrir, et sont placés sous les premiers feuillets de la queue , s y annonçant par des filets ou des crochets. Les femelles portent leurs œufs sous la poitrine, soit entre des écailles, soit dans une poche. (2) Les crustacés isopodes sont, les uns, terrestres , se te- nant sous les pierres ou sous les écorces, ou dans les fentes des murs, et toujours dans des lieux sombres et hu- mides, où ils rongent différentes matières; tandis que les autres sont aquatiques, vivant, soit dans l'eau douce, soit dans les eaux lïiarines. Tous ceux qui sont aqua- tiques se nourrissent de substances animales, et plusieurs d'entre eux s'attachent aux cétacés ou à divers poissons pour en sucer le sang. Nous diviserons les isopodes en deux coupes principa- les, qui embrassent quatre petites familles, savoir les Gloportides, les Asellides, les lonelles, les Gaprellines. . DIVISION DES ISOPODES. Isopodes proprement dits. i^^ Coupe. Bî^anchies situées sous la queue, * Branchies non à nu, ni dendroïdes. Elles sont, soit entre des écail- (i) Les crustacés dont les appendices respiratoires sont pla- cés sous le thorax (que Lamarck appelle ici l'abdomen) ne doi- vent pas rester dans l'ordre des Isopodes; ceux dont il est ici question constituent un ordre particulier auquel Latreille a donné le nom Loemipoues. E. (2) Cette poche est formée par les appendices flabelliformes des pattes thoraciques devenus foliacés et relevés contre le ster- num. E. isopoDEs. ' a55 les, soit sur des écailles vasculaires, soit dans l'épaisseur de cer» taiues écailles,. comme dans des bourses aplaties. (Ptérygibran- ches. Latr.) (a) Deux antennes apparentes. Les Cloportides. Armadille. Cloporte. Philoscie. Ligie. (b) Quatre antennes apparentes. Les Aselîides. Aselle. Idotée. Sphérome. Bopyre. ** Branchies à nu, et deudroïdes on en forme de tiges plus ou moins divisées. (Phytibranches. Latr.) Les lonelles. Typhis. Ancéé. Pranize. Apseude. lone. a® Coupe. Branchies situées sous la partie aniérieure de T abdomen entre les pattes. Elles sont présumées dans des corps ovoïdes , vésiculaires , placés de chaque côté sur le second , troisième et quatrième anneaux, ou seulement sur le deuxième et le troisième. (Cystibranches. Latr.) Les Caprellines, Leptomère. Clievrolles. Cyame. [Les Isopodes, proprement dits, sont des crustacés édriqplitbàïmes dont l'abdomen n'est jamais rudimentaire et porte en dessous cinq paires de fausses pattes bran- 2§6 HiSTÔlfeE Î)ÈS CRUSTACÉS. chialeSj ayant toutes à-peu-près la même forme et les mème.â fonctions; les appendices du pénultième anneau (ou tausses pattes de la sixième paire) ont une forme et des usages différens de celles des précédens. Le thorax, composé en général de ^ anneaux-, mais n'en offrant quel- quefois que 5, porte presque toujours sept paires de pattes, lesquelles sont souvent garnies d'un palpe foliacé, servant à protéger les œufs et les petits , mais ne portent presque jamais un appendice vésiculaire propre à la respiration comme cela a lieu chez les Amphipodes et les Lœmipodes. Enfin , la conformation de leur appareil buccal varie et c'est à tort que la plupart des auteurs leur assignent pour caractère d'avoir les mandibules dépourvues d'appendices palpiformes. Ces crustacés forment trois familles naturelles ; les Ido- téidiens, les Gymothoadiens et les Cloportidiens , qu'on peut distinguer de la manière suivante : A. Pattes mâchoires operculiformes et dépourvues de tige palpiforme où n'en offrant que des vestiges. * Pattes thoraciques ambulatoires; dernier segment de l'ab- domen , plus petit, que les précédens; antennes internes, rudimentaires. Famille des Cloportidiens. * Pattes thoraciques ancreuses, dernier segment de l'abdo- men, presque toujours beaucoup plus grand que les pré- cédens ; antennes internes eu général bien développées. Famille des Cymotlioadiens. AA. Pattes -mâchoires palpiformes. Dernier anneau abdominal, beaucoup plus développé que les précédens ; toutes ou presque toutes les pattes ambulatoires. Famille des Idotéidiens. Dans cette classification , la famille des Cloportides ou Cloportidiens a les mêmes limites que dans la méthode adoptée par Lamarck et comprend les Isopodes terrestres. La famille des Gymothoadiens se compose des Isopodes parasites et comprend les Cymothoa de Lamarck, les CLOPORTIDES. 25n Bopyres, les lones, les Ancées et les Typhis; enfin, la famille des Idotéidiens se compose des Isopodes marins non parasites et comprend les genres Idote'e, Sphérome , Anthure , Aselle , etc. LES CLOPORTIDES. Deux antennes apparentes. Les deux intermédiaires étant pluspetites ^ cachées^ presque imperceptibles. Les Cloportides nous paraissent les premiers crustacés formés par la nature ; ils font en quelque sorte suite aux Glomëries et aux Iules qui terminent les Arachnides myria- podes, et ensuite amènent successivement tous les autres crustacés. Ces premiers crustacés ont le corps ovale, aplati en dessous , convexe en dessus, divisé en segmens transverses dont les sept premiers portent chacun une paire de pattes, elles six autres forment une espèce de queue. C'est sous cette queue et dans certaines des écailles dont elle est gar- nie , que se trouvent les organes respiratoires de ces ani- maux , et c'est Latreille qui les a découverts et qui a vu qu'ils étaient renfermés dans l'intérieur de ces écailles. Les Cloportides ont deux yeux sessiles et cornoosés. Leur bouche offre un labre, une sorte dépiglotte , deux mandibules, deux paires de mâchoires, et deux pièces in- férieures subarticulées, formant une lèvre inférieure, et qui sont des pieds mâchoires ou des mâchoires auxiliaires, selon M. Sauigny, Ces animaux sont la plupart terrestres , et plusieurs d'entre eux se roulent en boule dans le dan- ger. Ils sont divisés en quatre genres. [Voyez pour plus de détails sur la structure extérieure des Cloportides^ les belles planches publiées par M. Savi- gny dans la Description de VEgypte. E. Tome V. 17 Ji58 HISTOIRE DES CRUSTACES. ARMADILLX. (Armadillo.) Deux antennes exte'rieures, très apparentes, de sept ar- ticles et insérées sous le bord antérieur de la tête : les in- termédiaires non distinctes. Deux yeux sessiles. Corps ovale, convexe en dessus , couvert de segmens crustacés transverses, se mettant en boule. Les appendices de la queue non saiilans. Quatorze pattes. Antennœ externœ duœ distinctissimœ , septem-articula-' tCBy sub margine antico capitis insertœ : intermediis non conspicuis. Oculi duo sessiles. Corpus ovatuni^ superne convexum^ segmentis crusta- ceis transi^ersis tectum, in globum contractile. Appendices caudœ non prominulœ. Pedes quatuordecim. a Observations. — Les Armadilles tiennent de très près aux cloportes, ne s'en distinguent même, au premier aspect, que parce .que les appendices de leur queue ne sont point saiilans, et se roulent plus facilement et plus ordinairement en boule lorsqu'ils craignent quelque danger. Leurs anneaux sont plus convexes en dessus que ceux des Cloportes. Selon les observa- tions de Latreille, les écailles branchiales et supérieures du des- sous de leur queue ont une rangée de petits trous donnant pas- sage à l'air. ESPÈCES. I, Armadille commune. Armadillo vulgaris, A. grlseo-piumbeus ; segmentis margine postico alèicantibus.'LixU Oniscus armad'dlus. Lin. Cuv. journ. d'hist, nat. 2. p. 23. pi. 26. f, 14. i5. Armadillo 'vulgarïs. Lat. Gen. i.p, 71. * Ejusd. Règne Anim. de Cuvier, I..4. p. 144. (B) Var. Oniscus cinereus. Panz. fdsc. fia. t. 22. * Desmarest. Consid. sur les Criist. p. 323, * ArmadilUdium ZencHeri. Brandt. Conspectus p. 23. (i) (i) M. Brandt donne le nom générique d'ARMADiLLiniuM aux Armadilliens qui ont l'article terminal externe des appen- ARMADILLES. z5g * Armadillo pustulatus. Duméril. Dict. des Se. nat. t. 3, p. ii6. Insectes, pi. 58. f. i. * Desmarest. op. cit. p. 3 2 3. pi. 49. f. 6 et 7, * Griffith. Anim. Kingd. Crust. pi. 8. fig. 8. Habite en Europe , sous les pierres , sur les murs , etc. Armadille mélangée. Armadillo variegatus, A. segmentis ni gris ; alho marginatïs ; dorso vavîegato. Lat. Omscus variegatus. Wili. Enlom. 4. p. 188. tab. 11. 16. Onlscus pulchellus. Panz. fasc. 62. t. 21. Armadillo variegatus, Latr. Gen. i. p. 72. Habite en Europe. CIiOFORTZ:. (Oniscus.) Quatre antennes, insérées sous le bord antérieur de la tête ; deux extérieures très apparentes, sétacées, coudées, de sept à huit articles; deux intermédiaires très petites , non distinctes. Deux yeux sessiles. Corps ovale, couvert de segmens crustacés , transver- ses, subimbriqués. Deux appendices saillans à l'extrémité de la queue. Quatorze pattes. Antennœ quatuor, h asi capîtis margine antlco iiisertœ: ■ extemis duahus distinct issimis , setaceis , fractis , septem vel octo articulatis intermediis minimis vix aut non con- spicuis, Oculi duo sessiles. Corpus oi^atum, segmentis crustaceis transuersis suhim- dices postérieur de Tabdomen , inséré sur le sommet de l'article basilaire, triangulaire ou tétragonal et tronqué au bout, tan- dis qu'il réserve le nom d' Armadille aux espèces' qui ont ce même article très petit, et inséré sur le milieu du bord interne de l'article basilaire , qui ont les pièces latérales des anneaux thoraciques simples, et quelques autres particularités de struc- ture de peu d'importance que distinguent ces Isopodes des deux genres nouveaux, établi par !e même auteur, sous les noms de CuBARis et de Dip/.oexochus. E. 17- 260 HISTOIRE DES CRUSTACES. bricatis tectum, Cauda appendicibus duabus prominulis ad apicem, Pedes quatuordecim, ■ Observations. — Les Cloportes sont de petits crustacés bien connus et assez communs dans nos maisons, qui courent avec célérité lorsqu'on veut les saisir. Ils sont un peu convexes en dessus, aplatis en dessous , et ont sept paires de pattes courtes qui tiennent aux sept premiers anneaux de leur corps. On n'a- perçoit que deux de leurs antennes , qui sont assez grandes et coudées. Ces crustacés, surtout les Armadilles, avoisinent par divers rapports les Gloméris qui terminent les arachnides myria- podes, et paraissent réellement en provenir et commencer la classe à laquelle ils appartiennent. Ceux parmi eux qui n'ont que sept articles aux antennes apparentes, sont les Porceliions de Latreille. Les Cloportes femelles ont sous le ventre une poche formée par une pellicule mince , dans laquelle l'animal fait passer ses œufs lorsqu'il les pond (i). Quant aux organes respiratoires de ces animaux , c'est dans les quatre premières écailles qui sont sous la queue, que Latreille les a découverts. Ce sont de petites poches branchiales situées dans l'épaisseur des lames que je viens de citer. Ces animaux se tiennent dans les lieux frais et un peu hu- mides, recherchent l'obscurité, et se nourrissent de différentes matières, soit animales, soit végétales, qu'ils rongent. ESPÈCES. I. Cloporte commun. Otiiscus asellus, O. supra obscure cinereus, scaber maculis serlatis lateribusque flave- scentibus. (i) Les jeunes restent pendant un certain temps sous le tho- rax de leur mère, et ne présentent, dans les premiers temps de la vie que six paires de pattes distinctes, il est aussi à noter que leur corps] est alors d'une forme bien plus allongée que chez l'adulte. * E. CLOPORTES. 261 Onîscusaselltis. Lin. Lalr. Gen. j. p; 70. * Oniscus asellus. Desmarest. Cousid. sur ,les Crust. 'p. 3ao. pi. 49. . fis- 5. Oniscus murarlns. Fab. Suppl. p. 3oo. Cuv. Journal d'hist. nat. 2. p. 22. pi. 26. f. 11 -iS. Cloporte ordinaire. Geoff. 2. p. 670, pi. 22. f. i. * Oniscus murarius. Brand. op. cit. p. 20, Habile en Europe, sous les pierres, le bois pourri, sur les murs, etc. 2. Cloporte granulé. Oniscus gramdatus, O. anlennis septem-articulatis; corpore supra scabro granuîato. Porcellio scaher. Latr. Gen.i. p. 70. * Porcellio scaber. Desmarest. Consid. sur les Crust. p. Sai. * Brandt. Conspectus. Monogr. Onisc. p. i4. Oniscus asellus, Fab. Suppl. p. 3oo. Panz. fasc. 9. t. 21. Habite en Europe , sur les murs , etc. 3. Cloporte lisse. Oniscus lœ\»is, O. antennis septem-articulatis ^ corpore lœvî. Porcellio lœvis. Lalr. Gen. 1. p. 71, Cloporte ordinaire , var. B. Geoff. * Porcellio lœvis, Desmarest. op. cit. p. 3 a i . Habite en Europe, sur des murs, sous les pierres , etc. Etc. M. Brandt a établi , sous les noms de Trichoniscus et de Platya-rtrhus , deux genres nouveaux qui ne diffèrent des Cloportes que par le nombre des articles du filet ter- minal des antennes, lequel est de six seulement; chez les Trichonisques , ce filet est sétacé et l'article précédent est cylindrique et grêle , tandis que chez les Platyarthres , les articles dont ce filet se compose, sont coniques et l'article qui le précède est oblong, dilaté et comprimé. (Voyez la monographie des Oniscoïdes. Insérée dans le Bulletin de la Soc. des Nat. de Moscou. ) E. 26a HISTOIRE DES CRUSTACES , PHIi:.OSCIE. (Philoscia.) Deux antennes externes très apparentes, de huit arti- cles , nues à leur base ; les intermédiaires non distinctes. Deux yeux sessiles. Corps ovale à segmens crustacés transverses , rétréci vers la queue. Quatre appendices styliformes, presque égaux et saillans à la queue. Quatorze pattes. Anteniiœ externœ duœ distinctissimœ, ocloarticulatœ ^ hasi nudœ : intermediis non conspicuis, Oculi duo sessiles» Corpus oçatum, ad caudam angustatum^ segmentis crustaceis transversis : cauda appendicibus quatuor stylifor- mlbus subœqualibus ^ prominulis, Pedes quatuordecim» Observations. — Les Philoscies ne diffèrent des Cloportes que parce que les antennes externes sont découvertes à leur in- sertion , et que les appendices saillans qui terminent leur queue sont au nombre de quatre, et presque égaux. Néanmoins, les deux appendices extérieurs sont un peu plus longs. ESPÈCE. I. Pbiloscie des mousses. Philoscia muscorum, Lalr. Gen. i. p. 69. etHist. uat. 7. p. 43. Oniscus silvestris. Fab. Syst. 2. p. 397, Coqueb. illustr. ic. dec. i. p. 27. tab. 6. f. 12. Oniscus muscorum, Cuv. Journal d'hist.nat. 2. p. 2r.pi. 26. f. 6-8. * Philoscia muscorum. Desm. Consid. sur les Crust. p. 319. Habite en France , sous les feuilles tombées et poui-ries. * Ajoutez plusieurs espèces nouvelles décrites par M. Braodt. dans sa monographie des Oniscoidiens (Bullet. des Nal. de Moscou.) LIGIE. (Ligia). Deux antennes externes très apparentes , ayant leur dernière pièce composée d'un grand nombre de petits LIGIE. 263 articles ; les intermédiaires non distinctes. Deux yeux sessiles. ^ Corps ovale, à segmens transverses. Deux appendices' bifides à l'extrémité de la queue. Quatorze pattes. Antennœ externœ duœ distinctissimœ , articulo ultîmo è plurlhus aliis minoribus composito , intermediis occultatis» Oculi duo sessiles. Corpus ovatum; segmentis dorsalibus transversis, Ap" pendices duœ hifidœ ad extremitatem caudœ, Pedes qua' tuordecim. Observations. — Les Lîgies ressemblent aux Cloportes par leur aspect; mais elles sont ordinairement un peu plus grandes, plus aplaties et en sont distinguées par leurs antennes, qui sem- blent composées d'un grand nombre d'articles. Les deux appen- dices qui forment une saillie à l'extrémité de leur queue sont courts et bifides. Ces crustacés sont agiles , et la plupart vivent dans les eaux au bord de la mer. ESPÈCES. 1. Ligie océanique. Ligia oceanica, L, appendicibus caudœ brevîbus latiusculLs bifidis : stylis setaceis. Oniscus océan icus.lAn. OUv. encycl. vol. 6. n. i5. Lïgea oceanica, Fab. Suppl. p. 3oi. Lïgea oceanica. Lat. Geu. i. p. 68. et Hist. nat. 7. p. Sg. f. i. * Ejusd. Règne anim. de Guv. t. 4. p. i42. * Zi^/aocea«ico. Desm.Consid. sur les Crust. p. 3 17. pi. 49. f. 3 et 4.: * Grifiith. Anim, Kingd, Crust. pi. 8. fig. 6. * Brandt. Conspec. monograph. Oniscoid. p. lo. Habite en Europe , aux bords de la mer. 2. Ligie italique. Ligia italica, L, antennis corporis fere longitudine ; caudâ elongatâ b'ifidâ'. stylis hifidis. Ligia italica. Fab. Suppl. p. 3o2. Latr. gen. i. p. 67. * Risso. Crust.de Nice. p. i52. * Desm, Op. cit. p. 348. 2^4 HISTOIRE DES CRUSTACES. * SavIgny.Descrip.de l'Egypte. Criist. p. iS.fig. 7. # Roux. Crust. de la Méditer, pi. i5. f. 5. Habite la Méditerranée, au bord de la mer.. 3. Ligie des hypnes. JJgia hypnorum. L. antennarum articulo secundo appendicuUfero ; setîs caudœ inœ- qualibus: duahus ïnlernis longioribus. Oniscus hypnorum. Cuv. Journal d'hist. nat. 2. p. 19. pi. a6.f. 3.4. 5. Fab. suppl. p. 3oo. * Oniscus agilis. Panzer Fauna German. Fasc. 9. f. 24. Lïgïa hypnorum. Latr. Gen. i. p. 68. * Ejusd. Règne anim. de Cuv. t. 4. p. i4i' * Desm. Op. cit. p. 3i8. Habite en France^ sous les mousses, et sur les côtes de l'Océan. Etc * Ajoutez quelques espèces nouvelles figurées par Roux dans son ou- vrage sur les Crustacés de la Méditerranée, pi. i 3 et parParly dans sa description des animaux articulés, recueillis au Brésil, par Spix et Martius , ainsi que celles décrites par M. Brandt. Le genre LiGiDitTM de M. Brandt ne diffère des Ligies proprement dites, que par quelques particularités de forme dans les appendices postérieurs de l'abdomen. {Voyez Conspectus raonograpbiae Crus- taceorum oniscoïdorum Latreillii auct. p. 11 * Brandt. Mosquae. i833.) Le genre Ttlos, établi par Latreille, mais connu princi- palement par les figures que M. Savigny en a données, se rapproche beaucoup des Armadilles par la forme générale du corps, et ressemble aux Ligies par le nombre considé- rable des articles de la portion terminale des antennes ex- ternes; ce qui le caractérise surtout, c'est la conformation de l'abdomen : le dernier segment de cette portion du corps est demi circulaire et remplit exactement l'échan- crure formée par l'anneau précédent. Enfin, les appendi- ces abdominaux de la dernière paire sont très petits et entièrement cachées sous l'abdomen. ( Voyez Latreille, Règne anim. de Cuvier, t. 4, p. 141 et Audouin , Explica- tion des planches de M. Savigny, dans la description Jde i'Égypte, p. 286.) ASELLIDES. ^65 . On ne connaît qu'une espèce de ce genre, savoir : Le Tylos armadillo^ Latreille , loc. cit. \ Tylos Latreillii Audouinapud Savigny, Egypte, crust. pi. i3, fig. i. E. Le genre Doto de M. Guérin rentre dans celte division de Tordre des Isopodes , et se rapproche beaucoup des Tylos et des Cloportes. Les caractères que ce naturaliste y assigne sont les suivans : « Antennes de garticles , dont les quatre derniers forment une tige beaucoup plus courte que le précèdent, et composé d'articles inégaux; corps ne paraissant pouvoir se contracter que très imparfaite- ment en boule ; appendice ou styles postérieurs s'avan- çant au-delà du dernier segment. » Doto a épikes. Doto echinata. Guérin. Mag, de Zoologie, cl. 7. pi. 21. LES ASELLIDES. Quatre antennes apparentes ; les deux intermédiaires plus coulâtes. Dans l'ordre de la nature , les Asellides suivent immé- diatement les Gloportides ; aussi plusieurs parmi elles fu- rent confondues avec les cloportes mêmes par différens naturalistes. On les en distingue par leurs quatre anten- nes apparentes , sauf le singulier genre du Bopyre qui n'en offre point , et par le dernier segment de la (jueue qui est souvent plus grand que ceux qui le précèdent. C'est en- core sur des écailles ou dans l'intérieur de certaines écail- les qui sont sous cette queue, que se trouvent les bran- chies de ces animaux. Toutes les Asellides sont aquatiques, ont quatoi^e pat- tes et les yeux sessiles lorsqu'ils existent. Plusieurs parmi elles sont parasites des poissons. 266 HISTOIllE DES CRUSTACES. Ainsi que nous lavons déjà dit , p. ces Isopodes dif- fèrent beaucoup entre eux parleur structure et parleurs moeurs, et nous paraissent devoir être divisés en deux fa- milles naturelles. ASEI.LE. (Asellus.) Quatre antennes apparentes, sétacées , inégales , plu- Tiarticulées : deux supérieures plus courtes, quadriarlicu- lées j deux inférieures beaucoup plus longues, à cinq ar- ticles. Plusieurs paires de mâchoires. Deux yeux sessiles ^ simples. Corps oblong, déprimé; à tête distincte; à segmens crustacés, transverses. Queue d'un seul segment, ayant deux appendices au bout. Quatorze pattes. Antennœ quatuor^ conspicuce^ setacœ^ inœquales^ pluri^ articulatœ: cluabus siiperis' quadriarticulatis brevioribus ; duahus inferis multo longioribus quinque articulatis. Maxil-^ lœ pluribus paribus. Oculi duo sessiles^ simplices. Corpus oblongum, depressum ; capite distincto ; seginen- tis crustaceis transs>ersis, Cauda segmenta unico; appendl- cibus diiabus ad apicem. Pedes quatuor de cim. Observations. — Les Aselles sont des crustacés aquatiques que Linné confondait avec les Cloportes, que Geoffroy a le pre- mier distingués , et qui diffèrent principiilement des quatre genres qui précèdent, parce'que leurs quatre antennes sont ap- parentes. Elles n'ont point de nageoires sur les côtés de la queue, mais le dessous offre deux grandes écailles qui recouvrent les branchies, et au bout, il y a deux appendices quelquefois four- chus ou qui portent deux styles. Leurs pattes sont terminées par un crochet. Les femelles portent leurs œufs renfermés dans une poche membraneuse qui occupe une grande partie du dessous de leur corps.. (i) (i) On doit d'intéressantes observations sur le développement des jeunes, à M. Rathke. (Voy. Abhandlungenzur Bildungs und ÂSELLE. 2&J Ces crustacés se nourrissent d'animalcules qu'ils cherclient à saisir. Une espèce commune vit dans les eaux douces, mais il paraît qu'il en existe dans la mer, qui offrent des particularités dont on pourrait se servir pour les distinguer si cela devenait utile. Voyez les genres Janire et Jœra de M. Leach. (i) Le genre G^ra de Leach se reconnaît à l'existence de deux tubercules à la place des stylets terminaux de l'abdomen et à quelques autres particularités de structure; on n'en connaît aussi qu'une seule espèce ; le Jœra alhijrons (Leach. Edinb. En- cyclop. sup. t. 7. p. 434; Desmarest. op. cit. p. 3 16 ; Latreille, Règne anim; t. 4. p. 141. E. ESPÈCE. I. Ks^Q orî^uidSxQ. Asellus Didgaris, Aselle d'eau douce. Geoff. 2. p. 672. pi. 22. f. 2. Asellus vulgaris. Latr. Gen. i. p. 63. * Ejusd. Rèjjne anim. t. 4- p. i4o. Oniscus aquaticus. Lin, SquiUa asellus. Degeer. Ins. 7. p. 496. pi. 3i. f. i. • Idotea aquatica. Fab. Supp. p. 3o3. * Asellus vulgaris. Desmarets. Consid. sur les Crust. p. 3i4. ph 49- fig. I et 2. * Oaiscus aquaticus. Rathke Abhand. t. i. pi. i. et Ann. des Se, nat. ae série, t. 2. pi. 11. G. Habite en Europe, dans les eaux douces, les mares, etc. Entwitkelungs, etc. t. i, p. 3 ; et Annales des Sciences naturelles ^ 2e série, t. 2, p. iSp). (i) Les Janires de Leach ou Oniscodes de Latreille diffè- rent des Aselles par le rapprochement de leurs yeux, leurs an- tennes supérieures plus courtes que le pédoncule des antennes externes et par les crochets bifides de leurs tarses ; la seule es- pèce contiue est le Janira maculosa. (Leach. Edinb. Eocyclop. Suppl. t. 7. p. 434 ; et Trans. Soc. Linn. t. 11, p. 373 ; — Des- marest, Ck)nsid. sur les Crust. p. 3i5, — Oniscoda maculosa^ Latreille. Règne anim. t. 4. p. 14 ï. 268 HISTOIRE DES CRUSTACES. IDOTÉE. (Idotea. ) Quatre antennes apparentes , inégales : les deux exter- nes beaucoup plus grandes , pluriarticulées. Deux yeux sessiles. Corps oblong et allongé; àsegmens crustacés transver- ses ; à tête distincte. Queue à deux ou trois segmens , nue, n'ayant aucun appendice au bout. Quatorze pattes. Antennœ quatuor^ conspicuœ, inœquales : duabus exter» 7iis multb majoribus y plurlarticulatis , Oculi duo sessiles. Corpus ohlongum vel elongatum ; segmentis crustaceis îransuersis ; capite distlncto. Cauda nuda; segmentis duo- hus vel tribus ; apice appendicibus nullis, Pedes quatuor^ decim. Observations. — Les Idotées sont des crustacés marins dont la queue n'a point de nageoires latérales, ni d'appendices au bout. Par ce dernier caractère, elles différent des Aselles. Elles ne se mettent point en boule comme les spliéromes qui d'ailleurs ont à là queue des nageoires latérales. Sous la queue des Idotées, deux grandes écailles allongées, étroites et parallèles, en recouvrent d'autres ainsi que les bran- chies. Ces crustacés se nourrissent de petits animaux marins ;~on soupçonne qu'ils sucent aussi des poissons. ESPÈCES. I. Idotée entomon. Idotea entomoji, I. ovata; segmentis ad latera promlnuUs ; caudâ elongatâ conîcd. Onïscus entomon. Lin. Pallas spicil. zool. fasc. 9. p. 64. tab, 5; f. 1-6. Cymothoa entomon. Fab.S. 2. p. 5o5. * Squilla entomon. Degeer. Mém. t. 7. pi. Sa. fig. i et ». Idotea entomon.'LdX.Gen. i. T^.%^. Ejusd. Hisf. nat. vol. 6. p. 36r. pi. 58 f. a. 3. * Desmarest. Consid.sur les Crust. p. a8g. * Eichwald Per Ingriam marisque Baltici provincias|obs. pi. 5. fig. I.' Habite l'Océan d'Europe. IDOTÉE. 269 2. Idote'c tiiclentëe. Idotea tridentata, 1. Uneai'is; caiidd apice tridentata; antennis externis corporis lori' gitudine Idotea tridentata. Lalr. Gen. i. p. 64. Onisciis tiidens. Scop. entom. carn. n** 1 141, Cloporte tiidenté. Oliv. encycl. 6. p. 26. Habite l'Océan d'Europe. 3. Idotée marine. Idotea marina, ./. sxiblinearis ^ sem^cylindrica ; caudd obtuso^acutâ , sub - emargi- ^natâ, Oniscus balthîcus. Pall. spiotl. zool. fasc. 9. p. 66. tab. 4. f. 6, Idotea marina. Fab. Suppi. p. 3o8. Habite la mer Baltique. 4. Idotëe étique. Idotea hectlca, I. lineari-depressa ; antennis externis corporis sublongîtudim. Oniscus hecticus. Pall. spicil. zool. fasc. 9. p. 61, tab. 4. f. 10. Aselle étique. Oliv. Kncycl. vol. 4. iio i3. Habite l'Océan Atlantique. * Celte espèce entre dans la division des sténosomes de M. Leach. (r) 5. Idotée uiigulëe. Idotea ungulata, l. sublinearis • caudd oblongâ , apice truncato-bidentatd \ antennis externis corpore brevioribus. Oniscus ungulatus. Pall. spicil. zool. fasc. 9. p. 62, tab. 4. f. 11, * Oniscus Umaris.VQnxi&iû.^Y'iX.ZQQX. t. 4. pi. 18. fig. 2. An idotea. linearis ? Fab. Suppl. p. 3o4. * Stenosoma lineare. Leach. Trans. Linn. Soc. 1. 11; p. 366.. * Desmarets. Consid. sur les-Crust. p. 290. pi. 46. fig. 12. Habite la mer de l'Inde, Etc. Voyez les idotées de M. Risso. Hist. nat, des Crust, p. 184. Vovez aussi les Sténosomes de M. Leacb. [ Le genre Leptosome ( Leptosoma ) de M. Risso ne diffère guère des Idotèes que par la soudure complète de (i) Le genre Stenosome de M. Leach ne diffère guère des Idotées proprement dites que par la longueur des antennes qui dépassent la moitié de celle du corps. E. Ù.'JO HISTOIRE DES CRUSTACES. tous les anneaux abdominaux en une seule pièce qui est grande et pointue. Esp. Leptosoma appendiciilata. Risso. Hist. nat. de l'Eur. méridion t. 5. p. 107. pi. 5. fig. 23. Le genre Zenobia , du même auteur, ne paraît se dis- tinguer aussi des Idotees proprement dits que par l'exis- tence de cinq anneaux parfaitement distincts à l'ab- domen. Esp. Zenobia prîsmatîca. Risso. op. cil. t. 5. p. iio. pi. 5. fig. 24. + Genre ak'TETD'RI:. Antlmra, Les Anthures de Leacli se rapprochent aussi un peu des Idotées par la conformation de leur abdomen , car les fausses pattes de la dernière paire sont très grandes et enveloppent les bords du segment terminal ainsi que les fausses pattes branchiales et constituent ainsi une espèce de cavité respiratoire, analogue à celle des Idote'es; mais ces appendices, au lieu d'être simples et d'adhérer au seg~ ment terminal, sont libres et composés chacun de deux grandes lames foliacées. Le corps de ces Isopodes est ver- miforme et leurs antennes très courtes; enfin les pattes delà première paire sont terminées par une petite main subchéliforme et les suivantes sont toutes grêles et de longueur médiocre. ESPÈCE. Oalscus gracil'is. Montagu. Trans. of the Linn. Soc. vol. 9. pi. 5. fig. 6. — Anthura gracilis, Leach. Edinb. Encyclop. Suppl. t. 7. p. 404. et Trans. Lin. Soc. t. ir. p. 366. — Desmarest. Consid. sur les Crust. p. 291. pi. 46. fig. i3. — Lalreille. Règne anim. t. 4. p. i38. — Milne Edwards. Hist. nat. des Crust. pi. 3i. fig. Set 4. 'f Genre AUCTUSiE. Arcturus, Le genre Arcture de Latreille est une des divisions les plus remarquables de la famille des ïdotéides; il se com- ARCTURE. 2^1 pose de crustacés qui se rapprochent des Sténosomes par la forme générale de leur corps, par la disposition de leurs antennes et par l'existence d'appendices operculifor- mes recouvrant en dessous les fausses pattes branchiales de l'abdomen , mais qui diffèrent des Isopodes ordinaires par la conformation singulière des pattes tlioraciques ; celles de la première paire et des trois dernières sont grêles j cylindriques et onguiculées comme d'ordinaire, tandis que celles de la 2% de la 3® et de la 4^ paires sont terminées par un long article barbii et au lieu d'être am- bulatoires comme les autres sont évidemment natatoires, L'Anthurus iuberculatiis ( Lat. Règne anim. de Cuv. t. 4. p. iBg). qui a servi à l'établissement de ce genre , et qui provient des mers polaires , nous paraît être la même espèce que VIdotea Baffinl , découvert par M. Sabine sur la côte ouest de la baie de Baffîn, à lalatitude de 71° (Sabine. Append. to capt, Parry's voyage, p. 5o. . tab. I fig. 4 et 6 ; Edw, Hist. nat. des Crustacés , pi. 3i. fîg. i .) Le genre LeaChia de M. Johnston ne diffère que fort peu du précédent et nous semble pouvoir y être réuni sans aucun- inconvénient; le principal caractère qui Ken distingue consiste dans l'allongement extrême du qua- trième anneau thoracique qui occupe à lui seul plus de la moitié de la longueur du corps. Leachïa lacertosa. Johnston. Contributions to British. Fauna Edimb, Phil. journ. vol. i3.p. 219. E. SFH£B.OME. (Sphaeroma.) Quatre antennes apparentes, petites , inégales ; les deux externes un peu plus longues. Deux yeux sessiles. Corps oblong , convexe , à segmens transverses subim- briqués, se contractant en boule. Queue à deux segmens, munie de chaque côté , sur le dernier, d'une nageoire pé- diculée, formée de deux écailles. Quatorze pattes. HISTOIRE DES CRUSTACES. Antennce qUàtuôr, conspicuœ^ exiles, inœquales : exter- Jiis longiorihus* Oculi duo sessiles. Corpus oblongum^ conçexum^ inglobum contractile : seg' mentis transversis suhimhricatis , Cauda segmentis duohus : ultimo utroque latere squamis duabus natatoriis pedunculo communi insidentihus instructo. Pedes quatuordecim. Observations. — Les Sphéromes sont en quelque sorte des Armatlilles marines, et se contractent aussi en boule; mais ces sphéromes ont quatre antennes apparentes et leur queue est mu- nie de nageoires latérales, ce que les Armadilles n'offrent point. Leurs antennes sont menues, sétacées, multiarticulées. M. Latreille associe aux Sphéromes les genres Campecopea nœsa , cymodoce et dynamene de M. Leach. [Les Sphéromes et quelques petits genres voisins forment une tribu très naturelle qui se range dans la famille des Idotéides, et se reconnaît du premier coup-d'œil à la forme générale du corps et de la structure de l'abdomen; ces Isopodes n'ont ja- mais le corps grêle et linéaire comme les Idotées ou les Rhoés, ni rétréci aux deux extrémités, comme chez la plupart desCy- mothoadiens, mais très large partout, et comme tronqué aux deux bouts. Les pattes sont en général toutes grêles , courtes et conformées pour servir à la marche seulement; les antennes sont très rapprockées les unes des autres, grêles et dirigées hori- zontalement en dehors; les mandibules sont pourvues d'une tige palpiforme , grêle et ciliée; les premiers anneaux de l'ab- domen sont plus ou moins confondus en une seule pièce, et le sixiènie segment présente des dim(aisions très considérables , et est creusé en dessous d'une cavité destinée à loger les fausses pattes branchiales; enfin, les appendices de ce dernier segment sont grands, lamelleux et placés de chaque côté du bouclier abdo- minal, de façon à constituer une sorte de nageoire caudale. Pres- que tous les auteurs les plus récens s'accordent à diviser, à l'exem- ple de Leach, cette tribu en j^lusieurs genres (i), et restrei- (i) Les caractères sur lesquels ces genres reposent sont ce- pendant loin d'avoir toute la précision et l'importance désira- bles, et il serait à souhaiter que l'on fit une révision approfondie SPHÉROME. 3j5 gnent le genre Spliérome aux espèces dont les appendices pos- térieurs de rabdomen ont leurs deux lames terminales, saillan- tes, à découvert, et à-peu-près égales entre elles, le corps sus- ceptible de se rouler en boule, et l'abdomen à découvert. E.] de cette partie de la classification des crustacés. Voici du reste la définition que Leach a donné de ces divers genres. Les ZuzARES ressemblent aux Sphéromes , par la faculté de se rouler en boule et par l'existence de deux lames saillantes de chaque côté de l'extrémité postérieure de l'abdomen ; mais la lame externe de ces appendices , au lieu d'avoir la même forme que l'interne, est plus grande et convexe en dessus. Zuzara semipunctata, Leach. Dict. des Se. nat. t. 12. p. 344.— Desmarest. Consid. sur lescriist. p. 299. Zuzara diadema. Lench. loc. cit. — Desm. loc. cit. Les Dynamènes ne peuvent se rouler en boule comme les précédens auxquels ils ressemblent du reste par l'exis- tence de deux lames saillantes aux appendices terminaux de l'abdomen ; enfin , l'abdomen , au lieu d'avoir son dernier article entier présente une simple fente à son ex- trémité. Djnamena Montagai. Leach. Diot. des Se. nat. t. 12. p. 344- — Desmarest. Consid. p. 298. Dynamena vmdls. Leach. loc. cit. Les Cymodocées ressemblent aux Dynamènes par la disposition des appendices et par l'impossibilité de se rou- ler en boule, et s'en distinguent par l'existence d'une pe- tite lame au milieu de l'échancrure située à l'extrémité du dernier segment abdominal. Cymodocea Lamarckii. Leach. Dict. des Se. nat. t. 12. p. 343. — Desmarest. Consid. sur les crust.p. 297. pi. 48 fig. 4. Cymodocea bifida. Leach. loc, cit. Tome Y. i8 2n4 HISTOIRE DES CRUSTACES. ESPÈCES. j, Spliérome cendre. Sphœroma cinefea, s. Icevis ; segmenta ultimo rotundaio : appendicihus laminis acutis , margine denticulatis. Sphœroma cinerea. Latr. Gen. i. p. 65. et Hist. nat. vol. 7. p. 16. Sphérome cendré. Eosc. Hist. nat. des crustacés, vol. 2. p. 186. ^ Oniscus glohator. Bail. Spicil. zool. fasc. 9. p. 70. t. 4- f. 18. Cymothoa serrata. Fab. Syst. 2. p. 5 10. * SpJteroina cînereaP'Kïs&o. Cvus>X. de Nice. p. i46. * Spheroma serratum, Leach. Dict. des Se. nat. t. 12. p. 346. * Desmarets- Consid. siirles Crust. p. 3oi. pi. 47. fig. 3. Habite TOcéau d'Europe , sous les pierres des rivages. 1111 . — . .. i ' fi I Les CiLicÉEs, les Nésées et les Campécopées diffèrent des Sphéromes et des genres précëdens par la conforma- îion des appendices postérieurs de l'abdomen , dont la lame extérieure seule est saillante. Les GiLicÉES ont tous les anneaux du thorax d'égale longueur et la lame terminale de l'appendice caudal droit est assez longue. Cilicœa Latreillii.ïLeach. op. cit. p. 342 — Desmarest, op. cit. p. 296. pi. 48.%. 3. Les Nésées ont l'avant-dernier article du thorax plus grand que le dernier et la lame terminale de l'appendice caudal droite. JVesea bideiiîaia. Leach. op. cit. p. 342 — Desmarest. op. cit. p. 396. pi. 47. fig. 2. Onïscus bldentatus. Adams. ïrans. of tlie Linn. Soc. vol. 8. pi. 2. fig. 3. Spheroma djdima. Tristan, ann. du Mu- séum, t. i3, p. 37 1, pi. 27, fig. i-5. Enfin , les Campécopées ont également le pénultième anneau thoracique plus grand que le précédent j mais la lame terminale des appendices postérieurs est courbée et très allongée. Campecopea //w«fa. Leach. Dict. des Se. nat. t. 12. p. 341. — Onis- cus Jiirsutus. Moutagu. Trans. Linn. Soc. v. 7. pi. 6. fig. 8. SPHÉROME. 2^5 2, Sphérome épineux. Sphœroma spinosa* s. segmenta ultime spinoso pileato ; appendicibus aciitis ciliatis. Spliœroma spinosa. Risso. Hist. nat. des crust. p. 147. pi. 5. f. 14. Habite..,, la Médilerranée ? entre les zoslères auxquelles il se cram- ponne, * Etc. 'Voyez- en quelques autres espèces dans l'ouvrage de M, Risso. (Ainsi que l'article C}Tnolhoadés de Leach , dans le 12® volume du Dict. des Sciences naturelles ; les planches de Crustacés par M. Savigny , dans le grand ouvrage sur l'Egypte, etc.} [Nous croyons devoir distinguer des divers genres déjà établis dans la tiibu des Spliéromiens un petit crustacé appartenant à la collection du Musée britannique où il a été étiqueté par M. Leach JSœsea depressa.. En effet cet Isopode, tout en ayant la forme générale des Nesées, en diffère , ainsi que de tous les autres Spliéromiens , par la conformation des pattes des deux premières paires qui sont terminées par une main subchéliforme, tandis que les pattes suivantes sont, comme d'ordinaire, sim- plement ambulatoires. Nous proposerons de désigner cette nouvelle division générique sous le nom de Nae- siDiE. Nœsidia, Le genre Pterelas de M. Guérin se rapproclie de la division précédente et du genre -^ga de Leach. Voici les caractères qui y sont assignés. Yeux très visibles; compo- sés d'un grand nombre de facettes ; antennes supérieures plus courtes que les inférieures , insérées sur le bord an- térieur de la tète, ayant leurs deux premiers 'articles grands , aplatis et larges et le filet terminal inséré en ar- rière du deuxième article , composé de plusieurs petites articulations ; antennes inférieures deux fois plus longues que les supérieures, insérées au dessous d'elles et ayant leurs trois premiers articles courts, transversaux , les deux suivans grands, aplatis et larges, et le filet termina' com- 18. 2j6 HISTOIRE DES CRUSTACES. posé d'environ dix articles cylindriques et allant en dimi- nuant; mandibules allongées, terminées par un lobe triangulaire et portant une palpe plus longue quelles , de deux articles cylindriques. Pattes de la première paire , terminées par un ongle fort et très crochu. Celles des deuxième et troisième paires en pince didaetyle. Les quatre paires suivantes plus grêles, à articles plus allon- gés et terminés par un simple onglet peu crochu. Abdo* men composé de six segmens distincts; appendices laté- raux du dernier segment, composé de deux feuillets aplatis et ne dépassant pas ce dernier segment en lon- gueur. Pterelas JVebbii. Guéria, Mag. Zool. cl. vii, pi. 20. •f Genre limnorie. Limnoria, Les Limnories sont intermédiaires entre les Sphéro- mes et les Cymothoa et sont remarquables parles ravages qu'elles occasionnent en perforant les piliers des construc- tions sous-marines , à la manière des Tarets. Ces petits crustacés se rapprochent des Sphéromes par la disposi- tion de leurs antennes, de leur appareil buccal et de leurs pattes, mais s'en distinguent par leur abdomen composé de six anneaux distincts dont le pénultième porte une paire d'appendices styliformes, et les autres des fausses pattes branchiales. On n'en connaît qu'une espèce. Le Limnoria terebrans. Leach. Trans. of the Linn. Soc. v. 11. p. 370; Edimb. Encyclop. suppl. t. 7. p. 433. et Dict. des Se. nat. t. 12. p. 353. — Desmaret?. Consid. sur lescrust. p. 3 12. — La- treille. Règne anim.X. 4. p. i35. — Coldstream, Edimb. New philos, journal, vol. 16. (i83'4) p. 3i6. pi. 6. fig. 1-18. — Thompson, Edimb. New. phil. journal, janv. i835. CYMOTHOA. 2J7 CYMOTHOA. (Cymothoa.) Quatre antennes apparentes, sétacées , pluriarticulées , un peu courtes : les externes plus longues. Deux yeux sessiles. Corps ovaie-oblong, un peu convexe, à plusieurs des segmens transverses comme appendiculés aux extrémités latérales. Queue à six segmens, dont le dernier plus grand porte de chaque côté une nageoire de deux écailles. Qua- torze pattes à crochets forts. Antennœ quatuor^ conspicuœ^ setaceœ , pluriariiculatœ , hreviusculœ : externis paulb longioribus, Oculi duo sessiles. Corpus ovato-ohloiigum^ subcoiwexum \ segmentorum tran^ersorum plurihns ad extremitates latérales suhapendi- culatis. Cauda segmentis sex : ultimo majore, utrlnque pinnâ diphyllâ instrucio. Pedes quatuordecùn : unguibus 'validis. Observations. — Parmi les crustacés isopodes, les Cymothoas sont remarquables par des habitudes qui paraissent leur être particulières : ce sont des parasites des poissons sur lesquels ils se cramponnent et dont ils sucent le sang. On les a désignés sous les noms àiC poux de îJier, (V asile, dH œstre de poisson. Leurs bran- chies sont des espèces de bourses ou de vessies situées, sur deux rangées, le long du dessous de la queue. On en connaît déjà un assez grand nombre d'espèces. Latreille réunit à ce genre les Limnoria, Eurydice et .Ega de M. Leach. [Le genre Cymothoa tel qu'il a été établi par Fabricius et adopté par Lamarck correspond à-peu-près à la tribu des Cy- inothoïdes des auteurs plus réôens, laquelle se compose des Iso- podes de la famille des Cymothoadiens qui ont l'abdomen terminé par une nageoire horizontale garnie latéralement de deux paires de lames ou de stylets déprimés, et les appendices buccaux ca- chés en entier sous la tête. Ces crustacés se ressemblent tous beaucoup par la forme générale de leur corps,ainsi que par leurs mœurs,mais présentent dans la disposition de leurs antennes,de 2yS HISTOIRE DES CRUSTACÉS. leurs yeux, de leurs pattes et de leur abdomen, des différences telles qu'on doit nécessairement les diviser en plusieurs genres; aussi est-ce la marche suivie par tous les auteurs,et on s'accorde assez généralement à ne laisser dans le genre Cymothoa, propre- ment dit, que les espèces dont lés antennes sont très courtes et insérées sous la tête, les yeux peu ou point apparens, les pattes armées de griffes puissantes , les hanches des pattes des 4 der- nières paires très dilatées inférieurement , et le dernier segment abdominal très grand et à-peu- près carré transversalement. Dans le jeune âge, ces parasites ont des formes assez différentes de celles qui les caractérisent à l'âge adulte (Voy. A/m, des Se. nat. 1^ série, t. 3.) E. ESPECES. 1. Cymothoa asile. C/mothoa asilus, C. capite posticè trilobo ; segmentis posticîs , idtimo excepta , re- trûrshmarcuatis; isto semi-elUptico. Cymothoa asilus. Fab. Suppl. p. 3o5. Latr, Gen. i. p. 66. et Hisl. nat. 7. p. 23, pi. 58. f. 9. 10. Oniscus asilus. Liu. Pall. Spicil. zool. fasc. 9. t. 4. f. 12. Habite l'Océau de l'Europe. 2. Cymothoa œstre. Cymothoa œstrum. C. ovato-ohlonga ; ulûmo segmenta transverso. Cymothoa œstrum ? Fab. Syst. 2. p. 5o5. ' Latr. Gen. i. p. 66. Oniscus œstrum. Lin. Pal. spicil. zool. fasc. 9. t. 4* f. i3- * Cymothoa œstrum. Leacli. Dict. des Se, nat. t. 12. p. 352. * Desmarest. Consid. sur les Cfust. p. 309.pl. 47.fig. 6 et 7. Habite l'Océan de l'Europe. 3. Cymothoa rosacé. Cymothoa rosacea, C. ouata , rosacea ; caudd semi-lunald ; pedibus posterioribus spi- nosis. Cjmothoa rosacea. Risso. Hist. nat. des crus!, p. 140. ph 3. f. 9. Habite la Méditerranée, sur l'Apogon rouge. VJEga emarginata de M. Leach, Crust. annid. malacostraca , pi. 21, paraît avoir des rapports avec cette espèce. Etc. CYMOTHOA. 2yg * Cymothoa trigonocephala. Leach. Dict. des Sc.nat. t. 12. p. 353; Desm. op. cit. p. Sog. — Edwards. Ann. des Se. nat. 2e série. t. 3. pi. 14. fis- 1-5- * Cymothoa parallela. Otto. nov. acta. Cur. nat. Bonn. t. "14. pi. 22. fig. 3 et 4. [ Le genre Livocène de Leach diffère des Cymothoa proprement dits, par la conformation des appendices pos- térieurs de l'abdomen, dont les lames terminales, au lieu d'être styliformes sont larges, foliacées età-peu-près égales- Lîvocena Redmannii. Leach. Dict. des Se. nat. t. 12 p. 352. *-— Desmarest. Consid. sur les crust. p. 3o8. Les Nerociles du même auteur ne paraissent pas de- voir être distinguées génériquement des Livocènes, car ils n'en diffèrent réellernent que par l'allongement un peu plus considérable des pièces latérales des anneaux thora- ciques, lesquelles, au lieu d'être obtuses sont spiniformeî Latreille les a réunis dans un seul genre auquel il a donné le nom dHIchthyophilus. (Voyez le Règne animal de Guvier t. 4jp.i33). Nerocïla Blaînvlllii, Dict. des Se. nat. t. 12. p. 352, — Desmarest ^ op. cit. p. 307. Les Olonceires ont, comme les précédens , les pieds armés de griffes courbes très puissantes et les antenne? insérées sous le front, mais les hanches des quatre der- nières paires ne sont pas dilatées inférieurement j les ap- pendices postérieurs de l'abdomen sont conformés de la même manière que chez les Cymothoa, mais très petitsj enfin , les pattes postérieures sont graduellement plus . longues que les antérieures et le dernier segment d^ l'abdomen est très long et pointu. Oleneira Lamarckii. Leach. Dict. des Sc.nat. t. 12, p. 35i;Des^ marest. op. cit. p. 807. Les Anilocres ont aussi les ongles forts et très recour* bés, la tête saillante en avant, au dessus des antennes, et sSo HISTOIRE DES CRUSTACES. les hanches sans dilatation notahle en dessous, mais leurs pattes sont toutes d'égale longueur et les appendices postérieurs de l'abdomen terminés par deux lames allon- gées , pointues et très inégales, dépassent de beaucoup le dernier segment abdominal qui est à-peu-près quadrila- tère. Anilocra capensîs. Leach. loc. cit. j Desmarest. op. cit. p. 3o6. pi. 48. fig. I. Anilocra mediterranea, Leach. loc. cit. ; Desmarest. loc. cit. Edwards. Ann. des Se. nat. 2« série, t. 3. pi. 14. fig- 6-8. Anilocra Cuvieri. Leach. loc. cit. Desm. loc. cit. ; Cjmothoe..,. Sa- vigny. Egypte Crust. pi. 11. fig. 10. Les Ganolires de M. Leach ne diffèrent guère des Anilocres que par la conformation des appendices posté- rieurs de l'abdomen dont les deux lames sont ovalaires et à-peu-près de même longueur, caractère qui est de très peu d'importance et qui ne nous paraît pas suffisant pour moliver une distinction générique. Canolira Rissoniana. Leach. Dict. des Se. nat. t. 12. p. 35o; Des- marest. Gonsid. sur les Crust. p. 3o5 Les ^GA, les Coxilères et les Rocineles du même au- teur ont les ongles des pattes des 2^, 3^ et 4^ paires très courbés, mais ceux des pattes suivantes à peine arqués et leur tête n'est pas saillante au-dessus de la base des an- tennes. Les iEga se distinguent par la forme élargie et comprimée des deux premiers articles des antennes su- périeures (Exemple, ^ga emarglnata Leach , op. cit. p. 349; Desmarest. op. cit. p. 3o5, pi. 4y fig* 4 ^^ 5).Les Ro- cineles du même auteur ont au contraire ces deux articles très grands et convergens antérieurement {l^s\), Rocinella danmoniensis ^ Leach. loc. cit. — Desm. op. cit. p. 3o4). Enfin les Gonilères ressemblent aux précédons par leurs antennes, mais ont les yeux petits, écartés et nullement proéminens (Esp. conilera MontaguL Leach. op. cit. p. 348 ; Desmarest. op. cit. p. 3o4.) SEROLE. 281 Le genre Nelocire [Nelocirà) de Leach, s'éloigne davan- tage des Cymothoa et se rapproche un peu des Sphéro- meïdes ; ici, les ongles de tous les pieds sont faibles ou médiocres et peu arqués, les pattes sont grêles , plus ou moins épineuses ou ciliées et ambulatoires plutôt qu'an- creuses ; les antennes intérieures sont assez longues , les yeux granulés et l'abdomen composé de cinq segmens dis- tincts etles lamelles terminales des appendices postérieurs élargis età-peu-près de même grandeur. Nelocira S<,vainsoni. Leach. Dict. des Se. nat. t. 12. p. 347; Des- marest. Consid. sur les Crust. p. 3o2. pi. 48.fig. 2. Les EuRYDicES du même auteur ne diffèrent des pré- cédens que par les yeux qui sont lisses au lieu d'être gra- nulés. Eurydice puIcJira. Leach. Dict. des Se. nat. t. 12. p. 347» ^t Trans. Linn. Soc. t. xi. p. 370; Desm. op. cit. p. 3oa. Enfin, les Cirolanes ressemblent aux Nélocires par tous les caractères énumérés ci-dessus, si ce n'est par le nombre des segmens abdominaux qui eft de six. Cirolana Cranchii. Leach. Dict. des Se. nat. t. 12. p. 347 > Desma- rest. op. cit. p. 3o3. . • •\ Genre seroIiE. Serolis, Les Séroles sont desCymothoïdes très remarquables par l'élargissement de leur corps et la position de leurs yeux qui occupent la face supérieure delti tête et sont placés à distance à-peu-près égale de la ligne médiane du front et du bord latéral de la tête; disposition qui rappelle ce qui se voit chez les Trilobites. Les antennes s'insèrent au bord antérieur du front, près de la ligne médiane^; celle dé la première paire sont médianes, mais les secondes sont très grandes; les pattes de la première paire sont terminées par une petite main subchéliforme et les suivantes sont ambulatoires et terminées par un ongle à-peu-près droit 282 HISTOIRE DES CRUSTACES. et non préhensile. Les trois premiers segmens de l'abdo- men sont très petits et refoulés au fond de l'échancrure profonde formée par le bord postérieur du dernier seg- ment thoracique , enfin le dernier segment abdominal est grand et porte deux appendices terminés par des lameS" très petites. Cjinothoa paradoxa. Fabriciiis, Supplem. EqI. syst. p. 3o4. Serolh Fabricii. Leach. Dict. des Se. nat. t. 12. p. 34o; — Desmarest* Consid. sur les Crust. p. 298 ; — Bucklaud. Geology and miûer ral05y.pl. 40. fig. 6-8. E. BOPYRE. (Bopyrus.) Point d'antennes. Point d'yeux distincts. Bouche comme bilabiéc; située sous le bord du segment antérieur; à suçoir qui paraît sortir entre les lèvres. Corps ovale, rétréci postérieurement, aplati, presque membraneux, à queue petite et très courte. Sept pattes fausses, très petites , contournées, inarticulées de cha- que côté, insérées sous les bords latéraux du corps. Antennœ nnllœ, Oculi nulli distincti. Os suhhilabiatum , suh margine segmenti antici disposituni ; haiistello ùitrà la- hia émergente. Corpus ovaium, posticè attenuatum ^ planum y subinem- hranaceum ; caudâ parvâ^ hrevissimâ. Pedes spurii^ minimi^ contortl , inariiculatl j utrinque septem^ infra marginem corporis inserti. Observations. — J'avais placé le Bopyre parmi les Epizoaires, et depuis j'ai déféré au sentiment de Latreille qui le regarde comme un crustacé. Malgré le misérable état où le réduit l'im- perfection de ses parties, ce savant lui trouve de l'analogie avec les Cymothoas. Le Bopyre est un petit animal fort plat, presque membraneux, et qui vit en parasite sur les Alphées, les Palémons, en s'intro- BOPYRE. 283 duisant sous récaille de leur corselet, et les suçant. Sa forme est celle d'une petite Sole. Il n'a qu'environ quatre lignes et de- mie de longueur. Il a de petites lames membraneuses au-dessus des pattes, et deux rangées de petites écailles sous la queue. [Les Bopyres et les lones doivent prendre place dans la fa- mille des Cymothoadiens, mais y forment une petite tribu par- ticulière caractérisée par la petitesse du dernier segment de l'ab- domen, l'absence d'appendices articulés de chaque côté de cet anneau, la brièveté des pattes et leur structure subchéliforme. Ces crustacés vivent tous en parasites sur d'autres animaux de la même espèce, et sont remarquables par la grande différence qui existe entre les mâles et les femelles ; ces derniers ont le corps ovalaire, et en apparence déformé^ tandis que les mâles, beaucoup plus petits que les femelles, sont grêles , ressemblent assez à des Idotéides. Les Bopyres mâles aussi bien que les femelles paraissent man- quer d'antennes , mais on leur voit deux petits yeux situés siur la face supérieure de la télé; leur corps est ovalaire , allongé et parfaitement symétrique; le tliorax se compose de sept segmens à-peu-près égaux 'între eux, et cachant complètement les pattes; enfin l'abdomen porte en dessous des appendices lamel- îeux qui sont également cachés sous sa face inférieure. La fer melle est contournée décote, et les anneaux thoraciques inégaux et beaucoup plus larges que la têle ou l'abdomen; à la surface inférieure du thorax, on voit les pattes qui sont d'une brièveté extrêmes, contournées et ancreuses, et qui, pour la plupart, donnent naissance, par leur base , à de grandes lames membra- neuses, lesquelles se reploient en dedans et en arrière, de ma- nière à constituer une poche servant à loger les œufs ; sous l'ab- domen on trouve 5 paires de lamelles blanches et molles^ enfin, la bouche est recouverte par deux pattes -mâchoires operculi- formes, disposées comme des volets. E. ESPECES. I. Bopyre des chevrettes. Bopyrus squillar'um. B, pallidè liitescens ; caudd subacutâ. Bopyrus squlUarum. Latr. Gen. i. p. 67. et Hist. nat. , etc., 7. p. 5o. pi. 59. fig. 2-4. • 284 HISTOIRE DES CRUSTACES. Monoculus crangoTum. Fab. Syst. Suppl.p. 3o6. * Bopyrus squillarum. Desmarest. Consid. sur les Crust. p. 385. pi. 49- %• 8-^3. Habite sous l'écaillé du Palémon squille. 2. Bopyre des palémons. Bopyrus palemonis, B. luteo'vîrescens , varias ; caudà rotundatd, Bopyrus palemonis . Risso. Hist. nat. des crust. p. 148. * Desmarest. op. cit. p. 326, Habite la Méditerranée , sous l'écaillé tlioracique des Palémons, LES lONELLES. Deux ou quatre antennes. Deux yeux sessiles. Dix ou qua- torze pattes. Les branchies a nu sous la queue ^ et en forme de tiges plus ou moins divisées. Les lonelles constituent une petite famille nouvelle- ment établie par M. Latreille sous le nom àe phytibr an- ches. Elle est fort remarquable par le caractère dès bran- chies qui sont à nu sous la queue; et c'est principalement par ce caractère que ces crustacés isopodes se distinguent des Asellides. Il est très curieux de voir que, dans ces crus- tacés, les branchies commencent par être situées sous la queue de l'animal , qu'ensuite elles se trouvent trans- portées sous la partie antérieure de l'abdomen, adhérant à certaines pattes , ou toujours sous l'abdomen , variant dans leur situation , selon les familles, et qu'elles finis- sent dans les décapodes , par être cachées sous les bords latéraux de l'écaillé du corselet, ayant de l'adhérence avec la base extérieure des pieds-mâchoires. Toutes les lonelles sont aquatiques et marinesj certaines d'entre elles ont toutes leurs pattes natatoires; d'autres n'ont pour la natation que leurs pattes postérieures. Ces animaux, probablement nombreux, sont encore peu connus. [Cette division ne nous paraît pas naturelle et ne nous semble pas devoir être adoptée. E.] TYPHIS. 285 TTPHIS. (Typhis.) Deux antennes très petites. Deux yeux petits , sessiles. Corps oblong , convexe , courbé , divisé en segmens transverses, et muni de chaque côté, de deux lames mo- biles, oblongues, pointues au sommet. De petites écailles à l'extrémité de la queue. Dix pattes , dont les quatre an- térieures sont didactyles. Aniennœ duce minimœ. Ocull duo^ parvî^ sessiles. Corpus oblongum^ convexum , incwvujn , segmentis transversis divisum ; utroque latere laminis duahus mobilU bus oblongis apice acuminatis instructum, Squamœ parvœ ad apicem caudœ. Pedes decem : quatuor anticis didactylls. Observations. — Les Typhis sont de petits crustacés marins, assez singuliers par leurs caractères, et par leurs habitudes de se courber en bas, et même de se contracter presqu'en boule, en inclinant leur tête, courbant leur queue sous leur corps, et cachant toutes leurs parties inférieures, à l'aide de leur quatre lames foliacées qui se ferment comme des valves. Ils se tiennent ordinairement sur des fonds sablonneux, et viennent de temps en temps nager à la surface de l'eau pour saisir de petites Équo- rées dont ils font leur nourriture. [Les Typhis appartiennent à Tordre des Anqjhipodes, et à la famille des Hypéridieus. Ils ont quatre antennes ; celles de la première paire sont grosses, coudées et courtes, celles de la se- conde paire très longues , grêles, cylindriques et reployées trois fois sur elles-mêmes, de manière à se cacher sous les côtés delà tête. La bouche est conformée comme chez les Hypérines, les Phronimes, etc. Les pattes des quatre premières paires sont grêles et cylindriques; celles des deux premières paires sont courtes, appliquées contre la bouche et terminées par une pe- tite main plus om moins complètement didactyle , tandis que celles de la troisième et de la quatrième paires sont assez lon- gues et monodactyles; les pattes deia cinquième et de la sixième paires ont une conformation tout-à-fait anomale; ^86 HISTOIRE DES CRUSTACES. c'est leur article basilaire qui constitue les valves lamelleuses qu'on voit de chaque côté, et qui recouvrent tout le dessous du corps, comme les battans d'une porte; les articles suivans de ces pattes sont grêles et cylindriques ; enfin, les pattes de la septième paire sont très petites, et réduites presque entièrement à une lame cornée cachée sous les précédentes. Les appendices vésiculaires fixées sous le thorax, en dedans de la base des pattes, et ser- vant à la respiration, sont au nombre de six paires, comme chez la plupart des Amphipodes. Enfin , l'abdomen se compose de sept segmens, dont les trois premiers sont très grands, et por- tent chacun une paire de fausses pattes natatoires, ciliées, et dont les quatre derniers forment avec les appendices lamelleux des trois dernières paires, une sorte de nageoire caudale. (Voy. l'article Typhis du Dictionnaire classique d'histoire naturelle, t. i6, p. 449-) E- ESPÈCE. I. Typliis ovoïde. Tjphiovoid es, Risso. Hist, uat.des crust. p. 122. pi. 2. fig. 9; • * Ajoutez: *Desmarest. Consid. sur les crust. p. 282.pl, 46. fig. 5 (d'après Risso). * Latreille. Eucyclop. Ins. pi. 33, fig. 36 ( d'après Risso ; ; Règne aniiti. t. 4- p. 124 , etc. * Le lyplils fems.'E.^sy. Aun. des Se. nat. i^'^ série, t. p. pi, 11. fig. 8. * Le typhis repax, Epw.loc. cit. AMCIEE. (Anceus.) Quatre antennes sétacées. Deux yeux sessiles, compo- ses. Deux cornes avancées, arquées en faux , pointues, mandibuliformes , sur le front des mâles. Corps oblong, déprimé. Queue à plusieurs segmens transverses, terminée par des lames natatoires. Cinq paires de pattes monodactyles. Anteimœ quatuor^ setaceœ. Oculi duo^ sessiles^ compo- ANCÉE. 287 siti. Frons masculorum cornuhus cluohus porrectis falcatis , acutis, mandihuUformihiis instructa. Corpus ohlongum, depressum, Cauda segmentis plurihus transpersis divisa^ lamellisque natatoriis terminaia. Pedes deceiîi, omnes monodactjli. Observations. — Le genre Ancée, établi par M. Pilsso, et rap- porté par Latreille à la division des Crustacés isopodes, qui ont des branchies à nu sous la queue, est remarquable par les deux grandes saillies en forme de mandibules avancées que les mâles ont au-devant de la tcte. Aucune de leurs pattes n'est termi- née en pinces. Ces crustacés sont marins, vivent entre les plantes marines ou se cachent dans les interstices des coraux, des ma- drépores. [Les Ancées nous paraissent devoir constituer une tribu par- ticulière dans la famille des Cymothoïdiens; leur bouche est re- couverte d'une paire de pattes-mâchoires operculiformes; et au-dessous de leur abdomen se trouvent des fausses pattes bran- chiales. E. ESPÈCES. 1. Ancée forficulaire, Anceus forfi'cularius. A. pedum paribas tribus anticis antrorsîim versis • caudâ laminls tribus terminatd. Anceus forficularius. Risso. Hist. nat. des criist. p. Sa. pi. 2, fig. 10. * Besmarest. Consid. sur les Crust. p. 283. pi. 46. ^^. 7." Habile la Méditerrauée , enU-e les coraux. 2. Ancée maxillaire. Anceus maxillaris, A. pedibus œqualiter patentibus , monodactylis ; caiidd siibciliatd , apice laminis deslïtutd. Cancer maxillaris. Moutag. trans, soc. Linn. 7. p. 65. t. 6. f. 2. * Desmarest. Cousid. sur les Csust. p. 280. pi. 46. fig. C.( et nou 7, comme rindique la légende.) * Latreille, Encyclop. lusect. pi. 336. fig. 26'. Habite l'Océan britannique, ( * Celle espèce nous paraît avoir élé mal caractérisée ; car elle ne nous paraît pas différer d'un Ancée que nous avons trouvé sur les côtes de la Manche , et qui a l'abdomen terminé par une na- geoire composée de cinq lames comme celle des Macroures.) 288 HISTOIRE DES CRUSTACÉS. FRANIZZ:. (Praniza.) Quatre antennes inégales. Deux yeux sessiles. Corps allongé , divisé en trois segmens , dont les deux premiers fort étroits, et le troisième très grand. Dix pat- tes : les quatre antérieures attachées aux deux premiers segmens ; les six autres au segment postérieur. Des appen- dices en feuillets à la queue. Antennœ quatuor^ inœquaîes, Oculi cluo^ sessiles. Corpus elongatum^ segmentis tribus divisuni : duobus pri- niis per angustis ; tertio posteriore maximo, Pedes decem : antici quatuor segmentis angustis affixi : alii sex segmenta posteriore. Appendices foliaceœ ad caudam. Observations. — Les Pranizes , établies comme genre par M. Leach^ sont remarquables par la grandeur du troisième seg^ ment de leur corps. Elles n'ont que dix pattes, dont aucune n'est terminée en pince. Leur queue est divisée en cinq ou six segmens, dont le dernier est garni latéralement d'écaillés nata- toires. [ Les Pranizes nous paraissent devoir prendre place dans la fa- mille des Isopodiens, et y constituer une tribu particulière fa- cile à distinguer par le nombre des anneaux du thorax réduit à cinq seulement ; les segmens que portent les deux premières paires de pattes sont confondus avec la tête et ces deux paires d'nj^pendices, quoique conformés à-peu-près de même que les pattes des cinq paires suivantes, sont extrêmement petits et ap- pliqués contre la bouche. Chez les mâles, les cinq anneaux du thorax sont bien distincts; et c'est chez la femelle seulement que les trois derniers paraissent réunis en une masse ovoïde. E. ESPÈCE. I. Pranize bleuâtre. Praniza cœrulata. * Onisciis marinus. Slabber. Pliysicalische beiustigungen. p. 3;. pi. o. fig. I et 2. Oniscus cœrulatus. Montagu. Trans. soc. Lin. vol. XI. p. i5. t. 4. fis. a. APSEUDE. 289 * Praiiiza cœruîea, Leach. Trans. Linn. soc. t. 11. pi. 4. fi». 2. * Latreille. Encyclop. pi. 336. fjg. 28 (d'après Mon la gu ) et pi. 329. fig. 24 et 25. (d'après Slabber); Règne anim. t. 4. p. 125. ; etc. * Desmarest. Consid. sur les Crust. p. 284. pi. 46 fig. 8. (d'après Montagii ). * Westwood. Ann. des Se. nat. 1" série, t. 27. p. 3*6. pi. 6. fig. 3. * Ajoutez : * Praniza maculata. Westwood. Ann. des Se. nat. t. 27. p. 3a6. pi. 6. fig. 4-25. * Praniza Montagui. Éjusd. loc. cit. * Praniza Bramhialis. Otto Nova acta Aoad. nat. curios. Bonnae. t. 16. * Praniza fusca. Johnstou. Magazine of nat. Hist. vol. 5. p. 520. .'fig. ; Westwood. loc. cit. p. 33o. pi. 6. fig. 26. Habite l'Océan Européen. APSEUDE (Apseudes.) Quatre antennes : les deux externes plus longues , seta- cées , multiarticulées. Deux yeux sessiles. Corps allongé , terminé postérieurement par deux soies*. Quatorze pattes : les deux antérieures chélifères 5 les deux ou quatre dernières natatoires. Antennœ quatuor : duohus externis longwribus, setacefs, ?nultiarticulatis. Oculi duo sessiles. Corpus elongatum, postlcè setis duahus terminatum, Pe- des quatuordecim : duobus anticis chelijeris ; duohus aut quatuor ultimis natatoriis. Observations. — Le genre des ApseudeSyè\.2ih\\ par M. Leach, comprend des crustacés isopodes qui sont nageurs et ambula- teurs, puisqu'ils ont des pattes à crochets et d'autres qui sont natatoires. Les deux pattes antérieures sont terminées en pince; et la queue est munie de deux longues soies. Ces crustacés vi- vent entre les plantes marines. [Les Apseudes, à en juger parjla figure que Montagu en a Tome V. 19 290 HISTOIRE DES CRUSTACES. publiée, et par les descriptions que MM. Leaclj , Desmarest et LatreiUe en ont données, seraient des crustacés tout-à-fait ano- maux, et ne pourraient, à raison de la structure singulière de leur abdomen, prendre place dans aucune des familles natu- relles dont se compose la grande division des Edriophthalraes. Aussi, ont-ils jusqu'ici beaucoup embarrassé les classificateurs; mais ces prétendues anomalies n'existent réellement pas ; en ef- fet , l'examen de l'individu même qui a servi aux observations de Montagu et de Leach , et qui, étiqueté de la main de ce der- nier, est conservé dans le Musée Britannique , nous a fait voie que l'Apseude taupe a tous les caractères généraux de nos genres Rhoe et Tanaïs, et qu'il doit former avec ces crus- tacés une petite tribu particulière dans la famille des Idotéides. Chez tous, la forme générale du corps est à-peu-près la même que chez les Idotées et l'abdomen se compose de cinq à sept segmens dont la conformation ne présente rien de particulier, seulement les appendices abdominaux au lieu d'être lamelleux et de servir d'opercules pour les fausses pattes branchiales, sont styliformes et constituent une espèce de queue à l'extrémité pos- térieure du corps. Un autre caractère qui leur est commun , et qui les distingue des autres Isopodes en même temps, qu'il les rapproche des Amphipodes , c'est que leurs pattes antérieures se terminent par une main à pince didaclyle parfaitement bien conformée. Les Apseudes ont les antennes internes moins longues que le pédoncules des antennes externes dont le premier article est très grand; les pattes de la seconde paire grandes, aplaties et ter- minées par un article large, obtus et spini-fère ; l'abdomen com- posé de cinq anneaux très courts, et d'un dernier segment aussi grand que tous les autres réunis; enfin, les appendices de la dernière paire simples et terminés chacun par une longue soie. ESPECES. I . Apseude taupe. Apseudes talpa, A. antennis articula ultimo plumosîs ; pedibus secundi paris apice dïlatatis j compressis ; dentatis. Cancer gammarus talpa. Montag. Trans, soc. Linn. \oI. 9. p. 98. tab. 4. fig. 6. AESJSlî|)8, 29 Ij Apseudes, Latr. * Jpseudes talpa. Leach. Trans. of tlie Lion. soc. t. ir. p. 372;etc* * Latreille. Encyclop. méthod. pi, 336. ûg. 26; Règne anim. t. 4/^ p. 124» etc. * Eupheus talpa. Desmaresr. Consid. sur les Çrust. p. 285. pi. 4^< fig. 9- ^ Habite l'Océan européen. * Toutes les figures cilées ci-dessus sont des copies de celles de Mon—' tagu , et sont tout-à-fait inexactes «n ce qui concerne l'abdomen^ 2. Apseutle ligioïde. Apseude^ ligioides, A. aniennis înferioribus brevîssimis ^ seiîs caudœ midis. Eupheus ligioides. Risso. Hist. nat.. des Crust. p. 124. tab. 3. fig. 7. * Desœ, op. cit. p. 285. Habite la Méditerranée, entre des fucus. La deuxième paire de pattes n'est point dilatée à son extrémité. * A en juger par la figure donnée par M. Risso, ce petit crustacé n'aurait en tout que cinq paires de pattes : ce qui n'est pas pro* bable. Il nous paraît devoir se rapporter à notre genre Tanaïs. Le genre Rhoe ne diffère guère des Apseudes que par ia conformation des antennes ; celles de la première paire sont très grandes et terminées par deux filets multiarticu- lés, tandis que celles de la seconde paire sont grêles et de longueur médiocre ; les pattes delà seconde paire sont grandes et dilatées comme dans le genre précédent ; enfin les appendices terminaux de l'abdomen sont bifides. Nous ne connaissons qu'une seule espèce de ce genre à laquelle nous avons donné le nom de ' Hlioea Latreillii.'Edw. Ann. des Se. nat. t. i3. p. 288 pi. i3 A. fig. 1-8. Le genre Tana.is. Edw. diffère des deux précédens par la conformation des pieds de la seconde paire qui sont grêles et cylindriques comme les suivans j par la petitesse des antennes et par quelques autres caractères. E. 19- 292 HISTOIRE DES CRUSTACES. Tanais costœ. Edw. Précis d'Entomol. pi. 29. fig. i. Tanais Dulongii. Edm. Ms. — Gammarus Dulongii. Âudouin. Ex- plication des planches de M. Savîgny; Egypte. Crust. pi. 11. fig. i. Gammarus heteroclitus, Viviani Phospliorentia maris, p. 9. pi. 2, fig. n et 12, ZOSTE. (lone.) Antennes courtes, subulées. Corps ovoïde, plus large et obtus antérieurement, entièrement forme d'un grand corselet. Queue courte, à quatre segmens transverses , terminée par deux languettes spatulées. Quatorze pattes sans onglets , en languettes spatulées , natatoires, dimi- nuant insensiblement de longueur postérieurement, Antennœ brèves^ suhulatœ. Corpus obovatum , anticè Idtius et ohtusnm , thorace maximo penitus compositum. Cauda brei^i'i, segmentis quatuor transuersim dwisa , a/?- "pendicïbus binis lingulato spatuJatis terminata. Pedes qua-- luordeclm^ natatorii^ lingulato-spatulati^ postice sensïm breuinres ; unguiculis nullis. Observations. — Ulone forme un genre remarquable, dont les caractères sout assez bien tranchés. C'est un crustacé nageur, d'uae forme assez particulière, son corps, comme sans anneaux, paraissant n'offrir qu'un grand corselet. La figure qui le repré- sente ne montre que deux antennes j apparemment parce que les deux antérieures sont fort courtes. Sous la queue de cet ani- mal, des branchies à nu, pédiculées, et rameuses ou dendroï- des, sont bien apparentes. [Les lones, très imparfaitement étudiées par Montagu, le* seul auteur qui en ait parlé J^ m«, ont été encore plus mal caractérisés par les auteurs systématiques , qui ont jusqu'en ces derniers temps complètement négligé le mâle pour établir la définition du genre d'après la femelle seulement. Ces crustacés doivent comme nous l'avons déjà dit, prendre place à côté des Bopyres daçs une division particuHère de la famille des Cymothoadiens CAPRELLINES. apS (voy. p. ); niais ils diffèrent de ces parasites par l'existence de deux paires d'antennes, et par le grand développement des ap- pendices des divers segmens abdominaux qui, chez le mâle, ont la forme de cylindres membraneux simples, et chez la femelle sont ramifiés et très touffus; les pattes sont aussi beaucoup plus longues que chez les Bopyres, et se terminent toutes par une main ovalaire armée d'une griffe mobile ; enfin chez le mâle, le thorax est étroit, et les pattes simples; mais chez la femelle, le thorax est ovalaire, et les pattes portent chacune du eôté inter- ne de leur base, une grande lame ovalaire qui se dirige hori- zontalement en dedans, et concourt à la formation d'une poche incubatoire ; il existe aussi à la base des pattes des deux ou trois premières paires un grand appendice vésiculaire analogue à ce- lui qu'on voit chez les Amphipodes. . E. ESPÈCE. lone tlioracique. lona thoracica. Oniscus r/io/-ac/cî/^.Montag. Trans. soc. Linn. vol. 9. p. io3. lab. 3. fig.3. lone. Latr. Cuv. Règne anim. 3, p. 54. ( * et Euc3clop. niélhod. Ins. pi. 336. fig. 46. ) . • * Desœarest. Consid. sur les Crust. p. 286. pi. 46. fig. 10. * Audouiu.et Edwards. Aun. des Se. nal. i^ série, l. 9. pi. 49- fig. 10 et II. ( * Toutes les fîîgures citées ci-dessus sont copiées d'après celles de Montagu , et sont très mauvaises. Habite l'Océan Européen. * Habite en parasite dans la cavité branchiale de la Caliianasse sou- terraine. LES CAPRELLINES. Quatte antennes inégales» Deux yeux sessiles^ composés» Corps le plus souvent linéaire. Branchies dans des corps vésiculaires^ situées sou5 la partie antérieure de Vahdo- men , adhérentes a la- base externe de certaines pattes ou occupant leur place. •aip4 HISTOIRE DES CRtjSTACÊS. Nos Caprellines^ réduites , d'après les caractères ci-des- sus 5 sont les cjstihranches de Latreille , et constituent la dernière famille des Isopodes. Ce sont des crustacés ma- rins, de petite taille, et en général d'une forme singu- lière. Leur corps est ordinairement linéaire, avec des pat- tes grêles et longues , au nombre de dix ou de quatorze. jCe qui les rend très remarquables , ce sont les corps vési- culaires , ovoïdes , et très mous , que l'on présume renfer- mer leurs branchies , et qui sont placés sur les second , troisième et quatrième segmens, quelquefois seulement gur le second et le troisième, en adhérant aux pattes qui ^'y trouvent. Ces animaux se trouvent parmi les plantes marines , et certains d'entre eux sont parasites des baleines ou de -quelques poissons. [ Cette division correspond à l'ordre des Lsemipodes et se distingue facilement des autres Edriophthalmes par l'état rudimentaire de l'abdomen qui est réduit à un sim- ple tubercule. Elle se subdivise en deux petites familles •naturelles : les Câprelloidiens ou Laeraipodes filiformes et les Gyamaidiens ou Lœmipodes ovalaires. • E. LEPTOMEKE. (Leptamera.) Quatre antennes sétacées; les supérieures ou postérieu- res plus longues. Deux yeux sessiles. Corps linéaire, à articles longitudinaux , le premier se iconfondant avec la tête. Queue très courte. Dix ou qua- torze pattes disposées en série continue^ et toutes ongui- culées. Aiitemue quatuor^ setacœ : âuabus superiorihus velpos- îeriorihus longiorihus, Oculi duo sessiles. Corpus llneare^ articulis longitudinalibus : primo a COEVROÉLE. 595 capite non distincto, Cauda hrevimma, Pedés decem aut quatuordecim in série continua dispositif omnes ungidcuîati. Observations. — Sous cette dënomiHatioti générique, je réu- nis les Leptomères et les i*rotons de Latreille ; ne connaissant pour Proton que le Gamarus pedatus de Muller que Latreille in- dique comme synonyme, et qui a évidemment quatorze pattes. Nos Leptomères ne paraissent différer des Chevrolles que parce que la deuxième et la troisième paire de pattes n'avortent point. Au reste, ces crustacés sont encore très peu connus, et leurs espèces surtout attendent de nouvelles observations pour être convenablement déterminées. ESPÈCES. I. Leptomère rouge. Leptomera rubra, L.pedibiis quatuordecim setaceis : secundi paris ûbiis clavatis. Squilla ventricosa. MuU. zool. dan. p. 20. lab. 56.fig. i-^.fêm. Leptomera ex D. Lalr, Herbst.'canc. t. 36. f. 11. * Désmarest. Consid. sur les Crust. p. 276. Habite l'Océan boréal , entre les fucus , les conferves. . Leptomère pédiaire. Leptomera pedata, L. pedibus quatuordecim ; quatuor primis siibchelatis -^ ultîmis qua^ tuor aliis longioribus, Gammarus pedatus. MuU. zool. dân. p. 33* tab. loi. f. r. a. An proton ? Latr. Leach. * Proton pedatum. Desmareit. Consid. sur les Crust. p. 276. pi. 46."' fig. 3. Habite. . . . l'Océan boréal 7 GHEVRdI.I.E. (Caprella.) Quatre antennes : les deux supérieures pTïîS^ibngues; leur dernière pièce composée de très petits articles nom- breux. Deux yeux sessiles, composés. Corps allongé , linéaire ou filiforme , divisé en articles 2g6 HISTOIRE DES CRtTSTACÉS, inégaux. Queue très courte. Dix pattes onguiculées; à pai- res disposées en une série interrompue. uéntennœ quatuor»: superionhus diiabus longlorihus : ùl~ timo articulo aliis minimis numeroslsque composilo, Oculi duo sessilesj compositù Corpus elongaturriy lîneare, subJUiformCy articulis ince- qualibus divisum, Caudâ hrevissima. Pedes decem unguicu' lati : paribus série interruptâ dispositis. Observations. — Le genre Chevrolle^ maintenant réduit, se rapproche beaucoup des Leptomères, et semble annoncer le voisinage des Crevettes, etc. Ces crustacés isopodes sont singu- liers et remarquables par leur corps grêle, presque filiforme, à segmens inégaux, plutôt longitudinaux que transverses, et à paires de pattes inégalement disposées , formant une série inter- rompue. Le second et le troisième anneaux du corps n'ont que de fausses pattes : mais ils soutiennent quatre appendices sub- ovales, susceptibles de gonflement, qui contiennent probable- ment les organes de la respiration. Les femelles portent leurs œufs renfermés dans un sac attaché sous le troisième anneau du corps. Les Chevrolles se tiennent parmi les plantes marines, mar- chent à la manière des chenilles arpenteuses, se redressent en faisant vibrer leurs antennes, et nagent en courbant en bas les extrémités de leur corps. * ESPÈCES. I. Chevrolle scolopendroïde. Caprella scoîopendroides , C. manibus secundi tertiique paris didactylis ; uno max'uno falcato • altero minimo , siibrecto. Gammarus quadrilobatiis. Mull. Zool. dan. t. ii4.f. I. a.yèm. Bast. op. subs. I. lab. 4. f. 2, a. ^.c. Oniscus scolopendroides. Pall. Spicil. zool; fasc. 9. t. 4. f* i5. , \ An cancer linearis ? Linn. Sqitilla quadrilohata ? Mull. zool. dan. t. 56. f. 4. 5. 6. mas^ * Caprella linearis. Latr. * Desmarest. Consid.^sur les Crust. p. 27?. Habite l'Océan d'Europe boréal. CYAMK. 2ùn 2, Chevrolle phasme. Caprella phasma, C. pedibus secundi paris manu subdidactyld ; corporis segmentis primis dorso mucronatis . Cancer phasma, Montag. trans. soc. Linn. 7 . p. 66. t. 6. f. 3, "* Caprella phasma, ^esmavest. op. cit. Habite l'Océan d'Europe. Etc. Voyez les cancer atomas etfli/ormîs de Linné. Dans ce genre, les distinctions spécifiques laissent encore beaucoup à désirer. * Ajoutez aussi quelques espèces décrites par Latreille (Nouv. Dict. d'Hist. nat. ) ; par Leach et M. Desmarest ( Voyez Consid. sur les Crust. p. 277 ); et par M. Templeton , Transactions of theEnto- molog. Soc. of London. vol. p. 191. pi. 20. fig. 6, et pi. ar. fis- 7- » CYAME. (Cyamus.) Quatre antennes inégales : les deux supérieures plus longues, sétacées, de quatre articles. Un labre échancré; deux mandibules à sommet bifide ; quatre mâchoires réu- nies en deux pièces transverses; une lèvre inférieure for- mée de deux palpes articulés, onguiculés, réunis parleur base. Tête en cône obtus , petite , non distincte du premier segment. Corps ovale , déprimé , à six segmens transver- ses, celui de la tête excepté. Un tubercule à l'extrémité postérieure , formant une queue très courte. Deux yeux composés , sessiles, sur les bords latéraux et antérieurs de la tête ; deux petits yeux lisses , sur son verte^. Huit pattes onguiculées et articulées. Deux paires de faussés pattes , sur les second et troisième segmens , auxquelles adhèrent des vésicules branchiales, Antennœ quatuor , inœquales : duabus superioribus lon^ gioribus setaceis^ quadriarticulatis . Labrum emarginatum, Mandibulœ duce^ apice bifidœ, Maxillœ quatuor, in duas partes aut laminas transversas connatœ, Lahium e palpis duobus articulât is et unguiculatis basi connut is composi* tum^ t 2gS HISTOIRE DÉS CRUSXACÉS. Caput obtuse conicum^ parvum, a segmenta primo non distinctum. Oculi duo compositi^ sessiles '^ ad latera antica capitis-, Ocelli duo in vertice. Corpus oi^atum , depressum , segmentis sex transversis divisum {segmento capitis exclu- so), Pedes octo articulati unguiculœti :ped'es spurii quatuor ^ in segmento secundo tertioque, quibus -vesiculas branchia- les adhœrejit. Cauda tuberculo minimo terminali^ Le Crame, c^Q Linné rangeait parmi les Cloportes, est effec- tivement un véritable crustacé ; mais, quoique parasite , il ap- partient à la famille des Caprellines (des Cystibranches de La- ti'eille). Il a moins de rapports qu'on ne pense avec le Pycno- gonon, qui est une arachnide, quoiqu'il en ait un peu l'aspect et presque les habitudes. Des quatorze pattes du Cyame , les deux premières fort pe- tites, ne servent point à la marche, et sont transformées en pal- pes qui , par l'union dç leur base , forment une lèvre inférieure à la bouche. Les quatre fausses pattes sont mutiques, inarticulées et ont à leur base les vésicules respiratoires. Dans les femelles, quatre écailles arrondies, concaves, placées sous le deuxième et le troisième segmens, servent à renfermer les œufs. On trouve les Cyames cramponnés en grand nombre sur le corps des baleines, ce qui les a fait nommer poux de haleine par le vulgaire. ESPÈCE. I. Cjame de la baleine, Cyamus ceti, Oniscus ceti.lÀn, Pall. Spicil. zool. fasc. 9. t. 4. f. i4. Mull, Zool. dau. tab. 119. f. i3-in. Cyamus ceti. Latr. Gen. i . p. 60. Ldrunda ceti. Leach. Crust. annulos. pi. 21. * Panope ceti. Leach. Edimb. Encyclop. t. 7. p. 364. * Cyame, Savigny. Mém. sur les Aoiui, sans vertèb. i. fasc, pi. 5. fig. I» * Treviranus. Verm. Schrif. (Anatom. und Physiol. inhalts. B. 2. h.i.) * Cyamus ceti, Desmarest» Consid. sur les Crust. p. 280. pi. 46. fig. 4. AMPHiPODEs. iigg * Edwards. AûQ. desSc. nat. a« série, t. 3. p. 828. pi. 14. fig. i3 et 14. * Cyanîtis ovalls. Roussel de Yauzème. Ann. des Se. nat. ae série, t. 2. p. 259. pi. 8. fig. 1-3. Habite l'Océan de l'Europe j sur les baleines, etc. Nota. Une autre espèce, très petite , des Indes orientales, et encore inédite , est connue de Latreille. * Suivant M. Roiissel de Vauzème , on aurait confondu sous le nom de Cjamus ceti , trois espèces de Cyames qui vivent toutes sur la baleine ; mais ce naturaliste ne paraît pas avoir fait assez d'atten- tion aux changemens de forme que l'âge-amène chez ces animaux. (Yoyez Ann. des Se. nat. 2^ série, t. 2. ) Deuxième Section. CRUSTACÉS AMPHIPODES. Mandibules palpigeres ; deux ou quatre antennes':, la tête distincte du tronc ; les jeux sessiles , des branchies vési- ciileuses, situées à la base intérieure des pattes , sauf ■ celles de la paire antérieure. Les Amphipodes sont les premiers crustacés dont les mandibules sont palpifères , celles des précédens en étant généralement dépourvues. Mais leurs yeux sont ses- siles et immobiles , et leur tête est distincte du tronc. Leur troisième et dernière paire de mâojioires représente une lèvre inférieure, à l'aide de deux palpes ou deux^ petites pattes réunies à leur base, (i) Le corps de ces animaux est plus membraneux que crustacé , oblong , le plus souvent arqué et comprimé (i) Ce caractère se retrouve aussi chez plusieurs Isopodes. 3oo HISTOIRE DES CRUSTACES. sur les côtés. Il est divisé en sept auneaiix portant chacun une paire de pattes dont les quatre premières sont ordi- nairement dirigées en avant. A la base intérieure de cha- que patte , en commençant à la seconde pyire , on aper- çoit un corps ovale et vésiculeux qui paraît être une brapchie. Postérieurement, le tronc se termine par une queue de six à sept articles , offrant en dessous cinq paires de filets divisés en deux branches articulées (i). Ces filets, très mobiles, sont regardés comme des pattes natatoires, et semblent néanmoins analogues aux pattes branchiale? des Stomapodes. Les antennes des Amphipodes sont quelquefois au nombre de deux , mais plus souvent il s'en trouve quatre. Leur bouche offre un labre; deux mandibules portant chacune un palpe filiforme; une languette, deux paires de mâchoires; et au-dessous deux pieds-mâchoires, for- mant une lèvre inférieure , avec deux palpes. Les Amphipodes nagent et sautent avec agilité; c'est toujours sur le côté qu'ils se posent (2). Les uns habitent les eaux douces des ruisseaux et des fontaines, les autres vivent dans les eaux salées. Les femelles portent leurs œiîfs rassemblés sous leur poitrine , et recouverts par de petites écailles. (i) Le nombre des fausses pattes abdominales est de six paires; celles des trois premières paires sont très mobiles et terminées par deux lames longues, étroites et ciliées sur les bords; les au- tressont réunies en une espèce de queue, et constituent tantôt une nageoire terminale, tantôt un organe de saut; dans le pre- mier cas, elles sont terminées par des lames ovalaires, dans le dernier, par des appendices styliformes. E* (2) Celte remarque ne s'applique guère qu'aux genres dont notre auteur parle; plusieurs amphipodes qui ne lui étaient pas connus, n'ont pas le corps comprimé et nagent dans la posi- tion, ordinaire. * E. * . PHRONIME. 30I DIVISION DES AMPHIPODES. * Deux antennes. Phronime. •* Quatre antennes. (i) Les quatre antennes presque semblables pour la forme, les in- férieures n'imitant pas des espèces de pattes. (a) Antennes supérieures plus longues que les autres. Crevetle. (b) Antennes supérieures plus cojfl les que les autres. Talitre. (2) Antennes inférieures subonguiculécs au bout, et imitant desr pattes. Corophie. [Les Amphipodes forment deux familles naturelles sa- voir : 10 Les Crévettiniens qui ont le corps grêle et allongé; la tête petite et les pattes-màchoires recouvrant toute la bouche et formant une espèce de lèvre inférieure termi- née par quatre grandes lames cornées et deux longues tiges palpiformes et qui ne sont point parasites. Genres Crevette, Talitre, Corophie, etc. 2° Les Hyperiniens qui sont plus ou moins parasiter et ont en général le corps gros et bombé; la tête forte et les pattes-mâchoii^es très petites, recouvrant seu- lement la base des autres appendices buccaux , terminées par trois lames cornées et dépourvues de tiges palpi^ formes ou n'en présentent que des vestiges. Genres Hypérée, Phronime, Tiphis (p. 285), etc. E. PHRORriI^E. (Phronima.) Deux antennes courtes , de trois articles. Deux yeux sessiles. 3o.2 HISTOIRE DES CRUSTACÉS. Tête grosse, sessile, ayant ante'rieurement une saillie conique en forme de bec , inclinée en bas. Corps mou , allongé; le tronc demi- cylindrique, divisé en six anneaux; la queue étroite, partagée en cinq segmens : le dernier terminé par quelques appendices ^tyliformes. Dix pattes; la troisième paire fort longue , à mains didactyles (i). Antennœ duce brades , triarticulatœ, Ocull duo ses- siles, Caput magnum , sessile , antice eminentiâ conicâ jvstri" formi subths inflexâ terminatum. Corpus molle ^ elongatum: trunco semi- cylindre^ segmentis sex dwiso ; cauda anguS' tata^ segmentis quinis : ultimo appendicibus alcquot styli- formibus instructo» Pedes decem : tertio pari longissimo , manibus didactjlis. Observations. — Les Pkronimes dont le genre fut reconnu et déterminé par Latreille, semblent les Amphipodes les plus rapprochés des Chevrolles qui paraissent leur servir de transi- tion. Ces singuliers crustacés ont l'habitude de s'emparer de certaines radiaires mollasses, telles que des Béroës ou certaines Médusaires, et de se faire un domicile de leur corps, avec le- quel ils nagent. Ils viennent quelquefois à la surface de l'eau, et se nourrissent des animalcules qu'ils peuvent saisir. [Ces crustacés éprouvent, par les progrès de l'âge, des change- mens considérables dans la forme générale de leur corps , et surtout dans la conformation de leur tête et de leurs pattes (Voyez les Ann. des Se. nat. 2® série, t. 3). E- (i) C'est à tort qu'on a attribué aux Phronimes seulement six anneaux thoraciques , cinq anneaux abdominaux et cinq paires de pattes ; ils ont sept paires de pattes insérées chacune à un anneau thoracique distinct, et ce sont les pattes de la cin- quième paire qui sont terminées par une main didactyle ; l'abdo- men se compose de sept anneaux dont le cinquième et le sixième sont plus ou moins confondus en un seul tronçon, et dont le dernier est lamelleux. ïi* MYPEniMp 3o3 ESPÈCES. 1. Phronime sédentaire. Phronima sedentaria, Ph. corpore margaritaceo^ cum punctis rubrls. Ex D. Risso. Phronima sedentaria. Lati:. Gen. x. p. 5&. tab. 2. f. 2. 3. et Hist. nat. vol. 6. p. 289. Cancer sedentarius. For&]^. Faun. arab. p. q5. Herbst, cane. lab. 36. f. 8. Risso, Hist. nat. des crust. p. 120. * Phronima sedentaria. Desmarest. Consid. sur les crust. p. 257J pi. 45. fig. I. ( d'après le P. custos de Risso. ) * Griffith. Anim. Kingd. Crust. pi 22. fig. i. * Edwards; Ann. des Se. nat. i^ sèc'iQ. t. 20. p. Sg*. et 2e série; t. 3. p. 329. pi. i4. fig. 9 et 10. Habite la Méditerranée. 2. Phronime sentinelle. Phronima custos, ph. corpore lineari albissimo. Phronima custos. Risso. Hist. nat. des crust. p. 121. pi. 2. f. 3, Habite la Méditerranée. Celle Phronime est-elle bien distincte de la précédente ? * Le Phronima atîantica de M. Guérin (Mag. de Zoologie, cl. vu, pi. 18, fig. i), diffère du Phronime sédentaire par la forme des pattes de la 5e paire, mais pourrait bien ne pas constituer une espèce distincte et en être seule- ment un jeune individu. -f- Genre hy^EB.IE. Hyperia. Le Genre Hyperie de Latreille se compose de quelques Amphipodes parasites , à corps trapu et renflé et à grosse tête, qui ont quatre antennes courtes et stylif ormes in- sérées sur la face antérieure de la t€te, sept anneaux tho- racique&et sept paires de pattes toutes simples, non pré* liensiles et à-peu-près de même forme et de même gran- deur; les trois premiers anneaux de l'abdomen très grands et portant chacun une paire de fausses pattes semblables à celles des Crevettes, et les quatre anneaux suivans sont 304 HISTOIRE DES CRUSTACES. très petits et constituant une sorte de nageoire caudale, garnie latéralement de trois paires d'appendices grêles et allongés, terminés chacun par deux lamelles lancéolées d'une petitesse extrême. ESPÈCES. Hyperie de L\treille. Hyperia LatiyiîUîi, Onlscus medusarum? Olhon Fabricius Fauna Groenlandia. p. 276 ; Marflue. Strom. Sondmor. vol. i. tab. i. fig. 12 et i3. Syperla Suerii. P/ironima, Latr. Encyclop. mélhod. Ins. pi; 328. fig. 17 et x8. ( d'après Strom. ) Hjperïà Suerîi? Ejusd. Règne anim.t. 4. p. 117; Desmarest. Cousid. sur les crust. p. 258. Hyperia LatreiM. Edwards. Ann. des Se nat. t. 20. p. 388. pi. 11. fig. 1-7. Hiella Orbîgnii. Slraus. Mém. du Muséum, t. pi. Hyperie i>es Cyakées. Hyperia cyaneœ, Edw. op. cit. Talitrus cyaneœ Sabine. App. to cap. Parry's voyage, pi. i. fig. 2-8. Hypérie PÉLAGIQUE. ^)'yjer/« ^e/a^/ca, Edw. op. cil, Lanceola pelagica. Say. Journ. of ihe Acad. of Se. of Philadelphia. 1. 1. p. 218. . Etc. [Le genre PiioRcus se distingue des Hypéries par ses antennes bifides, fusiformes et pourvues d'un appendice sîylif'orme. par l'état rudi«nentaire des antennes inférieures et par la conformation des pattes ; celles des quatre pre- mières paires sont courtes, les cinquièmes sont très Ion-, gués, mais filii'o?mes et ne peuvent guère servir à la lo- comotion, tandis que celles de la sixième paire, encore plus longues , sont au contraire très fortes, et celles de la septième paire sont rudimentaires. Phorcus Regn'audii , Edw. Ann. des Se, nat. ir^ cérie. t. ao.p. Le genre Lestrigon est également très voisin des Hy- péries et s'en distingue par la conformation des antennes qui sont toutes très longues et terminées par une tige HYPERIE, 3o5 subulée etmultiarticulée très grêle et aussi longue que le corps. La tête très grosse et renflée ; le premier segment du thorax rudimentaire; l'abdomen plus grand que le tho- rax et aucune patte n'est préhensile, mais celles de la se- conde paire présentent une espèce de petite main formée par l'antépénultième article. Lestrigon *Fabre'i. Edwards. Ann. des Se. nat. t. 20. p. 892 et Hist. des Crust. pi. 3o. fig. 17. Le genre Daira est voisin du précédent , mais en diffère par l'existence d'une seule paire d'antennes les- quelles sontpresquerudimentaires et par la conformation des pattes des deux premières paires dont l'antépénultième article constitue une main terminée par une pince didac- tyle à doigt mobile biarticulé. Dalra Gabertii. Edwards. Anu. des Se. nat. r,e série, t. 20. p. Dans le genre Themisto de M. Guérin, la conformation générale du corps est à-peu -près la même que chez les Hypéries et celle des pattes des deux premières paires comme dans la division précédente , mais les pattes de la troisième et quatrième paires, au lieu d'être grêles et cy- lindriques, portent une espèce de main triangulaire for- mée par l'antépénultiène article, sur le bord duquel s'in- fléchit une griffe formée par les deux derniers articles ; les pattes de la cinquième paire sont grêles et excessive- ment longues. Esp. Themisto de Gaudichaud. Themisto Gaudichaudli. Guérin. Mém. de la Soc. d'hist.nat.de Paris, t. 4.p. 379. pi. 12C. fi".!-!" Le genre Dactylocèrk de Latreille se rapproche également des Hypéries, mais ressemble aussi un peu aux Phronimes par la forme de la tête et la dispo- sition des antennes, dont la paire supérieure est repré- sentée seulement par deux petits tubercules cornés et celles de la seconde paire sont styliformes et presque ru- TOMB V. 20 3o6 , HISTOIRE DES CRUSTACES. dimentaires. Le thorax est divisé en six segmens ; les pattes des deux premières paires sont courtes , grêles etadacty- les ; celles des quatre paires suivantes sont terminées par une main assez semblable à celles des Crevettes ; les pat- tes de la septième paire sont presque rudimenraires ; mais de même que celles des deux paires précédentes , elles ont leur premier article lamelleux et clypéifornie ; enfin, les appendices abdominaux des trois dernières paires , au lieu d'être grêles et presque styliformes comme chez les Hy- péries , les Phronimes et les genres voisins , ont la forme de grandes lames membraneuses ovalaires. Esp. Dactylocera JSicœ. Ed\\ . Ann. des S. nat. ire série, t. 20. p. SgS, et Hist. nat. desCrust. pi. 3o. lîg. iS.Le Phrosina semilunaia de M. Risso (Hist. nat. de l'Eur. mérid. t. 5. p). 3 fig. 10-12) paraît appartenir aiibsi à ce genre, comme l'a très bien remarqué Lalreiile (Règne anim. t. 4. p. 117). Le genre Hieraconyx de M. Guérin est extrêmement voisin des Dactylocères, mais s'en distingue par l'existence de quatre antennes terminées chacune par un petit filet multiarticulé, par l'absence d'une main subchéliforme aux pattes de la sixième paire , etc. Esp. Hieracony X raccourci. ^/Vrtco«)'x abbreçîatus. Guérin. Magasin de zoologie, cl. vir. pi. i^-fig. 2. Le genre Primno de M. Guérin paraît être intermé- diaire entre les Dactylocères , les Hypéries et les Phroni- jnesj la tête est conformée à-peu-près comme chez ces derniers et ne porte aussi qu'une seule paire d'antennes Styliformes ; les pattes des quatre premières paires sont médiocres, grêles vers le bout et non chéliformes 5 celles de la cinquième paire sont très grandes et leur antépénul- tième article est très large et très épineux sur le bord an- térieur , tandis que les deux derniers articles sont grêles et cyhndriques ; les pattes de la sixième paire sont aussi très longues, mais très grêles excepté vers leur base, et ..HYPERIE. 307 celles de la septième paire sont filiformes dans presque toute leur longueur; enfin les appendices abdominaux des trois dernières paires sont lamelleux et simples. Esp. Primno à grands pieds. Primno macropa, Guérin. Mag. de zoo- logie, cl. vu. pi. 17. fjg. 1. Dans le genre Anckylomère la forme générale du corps est à-peu-près la même que chez les Hypéries, mais l'arti- cle basilaire des pattes des trois dernières paires est la- melleux et extrêmement grand ; les pattes de la cinquième paire se terminent par une grande main subchiliforme dirigée en arrière , tandis que celles des deux paires sui- vantes ne sont pas préhensiles f les antennes sont très courtes et styliformes ou nulles, et les appendices abdomi- naux des trois dernières paires sont foliacés et ovalaires. Esr. Anchylomère de Blosseville. AncJiylomera BlossevilUi. Edw. Ann, des Se. nat. t. 20. p. 3g4- Anchylomèi-e de Hunier. Anchylomera Hunteri. Edw. loc. cit. et Hist. des crust. pi. 3o. fig. Le genre Pronoé de M. Guérin établit, à quelques égards, le passage entre les Hypéries , les Dactylocères et les Typhis ; il se rapproche de ces derniers par la confor- mation singulière et la'position des antennes de la seconde paire et par la disposition des appendices abdominaux et par la forme lamelleuse du premier article des pattes des trois dernières paires , mais s'en distingue par le dé- veloppement peu considérable de ces lames , par la longueur et la forme des autres articles des pattes de la cinquième paire et par quelques autres caractères. Esp. Pronoé à grosse tète. Fronoe capito. Guérin. Mag. de zoolo"-ie. cl. VII. pi. 17. fîg. 3. Le genre Oxycephale prend également place dans la fa- mille des Hypéiiiviens et se rapproche aussi des Typhis par la conformation des antennes de la seconde paire qui sont 20. 3o8 HISTOIRE DES CRUSTACES. insérées à la face inférieure de la lete , près de la bouche, et disposées de manière à se reployer plusieurs fois sur elles-mêmes ; mais ces crustacés sont faciles à reconnaître par la forme allongée et lancéolée de la lêtej le corps est grêle ; les pattes des deux premières paires sont courtes et terminées par une pince didactyle, et celles des trois dernières paires ont leur premier article ovalaire , mais sont grêles et cylindriques dans le reste de leur étendue et diminuent successivement de longueur. Esr. Oxycéphale pêcheur. Oxycephalus piscatorius, Ëdw. Ann. des Se. nat. i"^^ série, t. 20. p. 896 et Hist. des Crust. pi. 3o. fig. 10. Oxycéphale océanique. Oxjrcephalus océaniens. Guério. Magasin de zoologie, cl. vu. pi. i8. fig. 2. Le genre Vibilie établit le passage entre les Hypéries et les Crevettes , tant par la conformation générale du corps que par la structure de l'appareil buccal ; ici la tête est petite et tronquée en avant, les antennes supérieures sont grosses , courtes , non subulées et arrondies au bout; celles de la seconde paire courtes et styliformes , le tho- rax est divisé en sept segmens ; les pattes de la seconde paire sont terminées par une petite main imparfaitement didactyle dont le doigt mobile est formé par les deux der- niers articles; enfin les pattes suivantes sont grêles et am- bulatoires et celles de la septième paire très courtes. Esp. Vibilie de Péron. Vib'dia Peroniî. Edwards. Ann. des Se, nat. t. 20. p. 386 et Hist. des crust. pi. 3o. fig. i. Le Thaumaha depilis de M. Templeton ( Trans. of ihe Entomol. Soc. of Loudon. vol. i. p. 186. pL ao. fig. 2. ) paraît devoir apparte-. nir à ce genre. E. CBXVETTE. (Gammarus.) Quatre antennes inégales , sétacées , articulées , dispo- sées sur^deux rangs ; les supérieures étant plus longues. Deux yeux sessiles , composés. Un labre ,• deux mandi- CREVETTE. SoQ bules palpigères; quatre mâchoires libres; deux fausses mâchoires réunies en lèvre inférieure , ayant deux palpes onguicule'es. Corps allonge, un peu arqué, souvent aplati sur les côtés , à segmens crustacés transverses. Quatorze pattes. Des appendices bifides à la queue. Antennœ quatuor^ inœquales , setaceœ^ articnlatœ , or- dinihus duohus dispositœ superioribus longiorihus, Ocull duOy sessiles^ compositL Lahrum ; mandibulœ duce palpi- gerœ ; maxillœ quatuor liberœ ; tûterœ duce spuriœ , in la- hium connaîœ : palpis duobus unguiculatis. Corpus elongatum^ subarcuatum , lateribus sœpe depres- sum; segmentis crustaceis transversis, Pedes quatuor decim. Appendices bifidœ ad caudam. Observations. — Parmi les Amphlpodes , les Crevettes con- stituent un genre très naturel et assez nombreux en espèces ; mais comme ces espèces offrent nécessairement des diversités dans leurs parties externes, quoique non essentielles , on s'em- presse maintenant de saisir tous les moyens de distinction, pour démembrer ce genre et en former une multitude de petits. Cette marche est loin d'être utile à la science; et même si nous distin- guons les talilres, c'est par l'intérêt qu'inspirent les observations de Latreille. Les Crevettes sont des crustacés aquatiques, qui vivent, les uns dans les eaux salées de la mer, les autres dans les eaux douces des fontaines, des rivières et des marais. Leurs pattes antérieures sont dirigées en avant, tandis que les autres ont une autre direction. Elles sont accompagnées de lames minces et perpendiculaires qui leur servent à nager et à sauter. En effet , ces petits crustacés sont fort agiles, et la plupart sautent comme des puces lors(|u'on les met à sec sur la terre. [Les Crevettes forment le type d'une tribu particulière de la famille des Crevettiuicns que nous avons designés sous le nom des Crevetliniens sauteurs, et que l'on reconniît facilement au mode d'organisation de la partie postérieure de l'abdomen. Ce groupe renferme aussi les Talitres et quelques genres nouveaux. E. 3lO HISTOIRE DES CRUSTACES. ESPECES. Antennes à trois articles dont le dernier est une soie articulée, (i) 1. Crevette des ruisseaux. Gamniarus pulex, G. pedibiis quaiuor anticls bremisculis , manu unguicidifero Urmi' natis. Gammarus pidex.Yah. Sysl. 2. p. 5i6. . Cancer pidex. Lin. Crevette des ruisseaux. Geoff. 2. p. 667. pi. si.fig. 6. Gammarus pidex. Lat. Gen. i. p. 58. et Hist. nat. 6. pi. 07. fig. i. * Montagu. Trans. of ihe Linn. soc. vol, 9. pi. 4. fig. 2. * Desmarest. Consid. sur les crusl.p. 267. pi. 55. fig. 8. * Gervais. Ann. des Se. nat. 2^ série, t. 4. p. 127. Habite en Europe , dans les eaux des fontaines et des ruisseaux. 2. Crevette e'pineuse. 'Gamma^us spinosus, G. pedibus anticis matin desdlutis ; dorsi segmentis postcriorîhtis acum'mato-spinosis . Cancer gammarus spinosus, Montag. Trans, Soc. Lin, vol. xi. p. 3. tab. 2. fig. I. Dexamîne spinosa. Leacli. Trans. Soc. Linn. vol. xi. p. 358, (2) * Desniarest. Consid. sur les crust. p. 263. pi. 45. fig. 6. Habite l'Océan britannique. 3. Crevette crochue. Gammàriis articulosus. G. pedibus anticis diiobus chelatis , secundi paris manu majusculo : dactylo reflexo ; caudâ apice incurva. Cancer articulosus. Montag. Trans. Soc. Linn. vol. 7. p. 71. tab. 6. f. 6. (i) Chez tous ces crustacés les antennes supérieures sont composées d'un pédoncule formé de trois articles et d'un filet terminal multi-articulé; le pédoncule des antennes inférieures présente un article de plus. E. [1) Le genre Dexamîne de Leach est trop imparfaitement connu pour pouvoir être adopté ; il paraît devoir rentrer dans la division des Amphitoës. E. CREVETTE. 3ii Leucothoe articulosa. Leach. Trans. Soc. Linn. xr. p. 358. * Desmarest. Consid. sur les crust. p. 263. pi. 45. fig. 5. * Latreille. Règne anim. de Cuvier. t. 4. p. ia2. et Encyclop. InS. pi. 336. fig. 3o. * Edwards. Ann. des Se. nat. t. 20. p. Habite l'Océaû britannique. Antennes de quatre articles , le dernier articulé, 4. Crevette palmée. Gammarus palmatus, G. corpore nigricante ; pedum pari secundo manu dilatato com" ' pressa. Cancer palmatus. Montag. Traus. Soc. Linn. 7. p. 69. Melita palmata. Leacb. Crust. anuul. pi. 21. (2) * Desmarest Consid. sur les Crust. p. 264. pi. 45. fig. 7, * Latreille. Encyclop. Ins. pi. 336. fig. 3i ; et Règne anim. t. 4» p. 121. Habite l'Océan britannique, sous les pierres des rivages. (i) Le genre Leucothoe diffère beaucoup des Crevettines ordinaires par la conformation des pattes et par quelques autres caractères ; le pénultième article des pattes de la première paire constitue une espèce de doigt mobile qtii se termine par une griffe recourbée et s'applique sur le bord supérieur d'un long prolongement deranté-pénultième article, de façon à représenter «ne pince didactyle. Les antennes sont simples comme chez les Araphitoës, mais plus courtes, et les mandibules garnies d'une tige palpiforme. La seule espèce bien connue appartenant à cette division est le Lyc esta farina de M. Savigny (Descr. de l'Egypte, Crust. pi. II. fig. 2; Edw. Ann. des Se. nat. t. 20, p. 38i). Le Gammariis articulosus de Montagu (Linn. Trans. t. 7. pi. 6. fig. 6.) paraît être aussi un Leucothoe. E. (2) Les Crevettines dont Leach a formé le genre Mélite ne vards. Ann. des Se. nat. t. 20. p. 364. Habite l'Océan d'Europe. a. Talitre garamarelle. Talitrus g ammarel lus, T. pedibus omnibus monodactylis : secundi paris manu magnd suh compressa. Oniscus gammarellus. Pall. Spicil. zool. fasc. 9. t. 4. f. S. Talitrus gammarellus. Ldtr. Gen. i.i). 5y. COROPHIE. 3i5 Cancer gammaruslocusta? Montag. Trans.Soc. Lin. 9. p. 92. tab,4 f. I. Orchestia. Leach. (r) A * Orchestia Uttorea. Leach. Edinb. Encyclop.et Trans. of theLinn* Soc. vol. XL p. 356. * Desniarest. Consid. sur les crust.p. 261 .pl.45.C5. 3. * Edw. loc. cit. Habite l'Océan d'Europe , près des rivages. Talitie carinë. Talitrus carinatus, T. capîte rostro descendente ; abdomine segmentes qulnque ultimis carinatis , posticè acutà productis. Jtjlus carinatus, Leach. Trans. Soc. Linn. XL p. 557. (2) * Ejusd. zoological miscellany. t. 2. pi. 69. Gammarus carinatus. Fab. Syst. 2. p. 5i5. . * Atylus carinatus. Desmarest. Consid. sur les crust. p. 262. pi. 45». %• 4. Habite. . .. Etc. COROPHIî:. (Corophium.) • Quatre antennes inégales : les deux inférieures plus longues /plus épaisses, pédiformes, articulées , subongui- culées au bout® Le reste comme dans les Crevettes. Jntennœ quatuor , inœquales : inferis duahus longio- (1) Le genre Orchestie diffère principalement des Talitres proprement dites par l'existence d'une grande main subchéli- forme aux pattes de la seconde paire ; on doit y rapporter auSsi les Amphipodes figurées par M. Savigny sous les numéros 7 et 8 dans la 1 1^ planche des crustacés du grand ouvrage de l'Egypte; V Orchestia Fischeriiy Edw. (Ann. des Se. nat. t. 20, p. 363), etc. E. (2) Le genre Atyle doit prendre place dans la tribu des Co- rophioïdes ou Crevettiniens marcheurs et se distingue par ses antennes non pédiformes , et ses mains de la seconde paire très petites et à griffes simples. E» 3l6 HISTOIRE DES CRUSTACÉS. ribus , crassiorïbus ^ pediformïbus ^ articidatis^ apice suhun- gulculatis. Cœtera ut gammaris. Observations. — Les Corophies ayant les antennes inférieures plus longues , plus épaisses et comme onguiculées au bout, sont en cela très remarquables, et seservent probablement de ces par- ties, comme de bras ou de pattes, pour saisir leur proie. D'a- près ces habitudes particulières, Liitreille a eu raison de les distinguer. [Les Corophies forment le type d'une tribu de la famille des Crevettiniens que nous avons désignés sous le nom de Crevetti- niens-marcheurs, et.qui se distinguent des Crevettiniens sauteurs par la forme grêle de leur corps , par le peu de développement des lames épimériennes des quatre premiers anneaux thoraci- ques et par la conformation de Tespèce de queue formée par les appendices abdominaux des trois dernières paires qui n'est point ici un organe de saut comme chez les Crevettes, les Tali- tres, etc. 'Les Corophies se distinguent des autres genres de la même division par, leurs antennes inférieures pédiformes par l'absence d'un filet aux antennes supérieures et par .la confor- mation des pattes de la seconde paire, lesquelles ne sont ni di- dactyles ni préhensiles. Dans le jeune âge les antennes inférieures ne sont pas plus grosses que chez les Crevettes. E. ESPECE. I. Corophie longicorne. Corophium longicorne. V. corpore îateribus depresso ; antennis inferîs qttadrtartlculatls corpore longioribus. Cancer grossipe s. Lin. Gammarus longïcornîs. Fab. Oniscus voliitator. Pall. Spicil. zool. fasc. g. t. 4- f- 9« Corophium longicorne. Lat. Gen. i. p. Sg. * D'Orbigny (père). Journ. de physique, t. 93.p.ig4» * Leach. Trans. of the Linn. Soc. vol. XI, etc. * Desmarest. Consid. sur lescriist, p. 270. pi. 4^' fig* i» * Griffilh. Anim. King. Crust, pi. 2. coRopHiE. 3iy * Edwards. Ann. des Se. nat. t. 20. p: 384, et Hisf. des Crust, pi. 29. ûg. 16, Habite l'Océan d'Europe. Etc. Rapportez aux Corophies les genres Podocera et Jassa de M. Leach. Les Jasses et les Podocères de Leach diffèrent des Coro» phies en ce que leurs quatre pattes antérieures sont termi- nées par une grosse mainsubchéliforme; elles ne diffèrent entre elles que par l'allongement un peu plus considéra- ble du filet terminal des antennes supérieures chez les pre* miers et par quelques autres caractères également peuim- portans. Le genre Unciata de Say doit prendre place auprès des genres précédens, mais s'en distingue par l'existence de deux tigelles multiarticulées à l'extrémité des antennes supérieures. Le genre Cérapode (cerapus) de Say a également les mains de la seconde paire subchéliforme, mais la griffe de ces organes , au lieu d'être simple , est composée de deux articles et les pattes de la première paire sont petites et non préhensiles. Ces crustacés singuliers vivent dans des tubes cylindriques , à la manière des Larves de Friganes. Esp. Cerapus tubiilarls, Say. Journ. of the acad. of Science of Phila- delphia. vol. i. p. 49- pL 4- fig- 7-1 1. -^ Desmarest. Consid. sur les Crust. p. 261. pi. 46. fig. 2. — Latreille. Règne anim. t. 4. — Edw. Ann. des Se. nat. t. 20. p. 383. Cerapus abditus. Tem^\tion. Trans, of the Entomol. soc. vol. i. p. 188. pi. 20. fig. 5. Enfin, notre genre Ericthonie établit le passage entre ces Crustacés et les Leucothoés ; la conformation générale du corps est la même que chez les précédens , mais les antennes ne sont pas pédiformes et les pattes de la seconde paire sont terminées par une longue main imparfaitement didactyle dont la griffe est biarliculée. (voyez Ann. des Se. nat. t. ao, p. 382, et Hist. nat. des Crust. pi. 29, fig. 12). 3l8 HISTOIRE DES CRUSTACES. Quatrième Section. CRUSTACES STOMAPODES. Mandibules palpigeres (i). Les jeux pédicules, La tète en grande partie reculée sous un corselet antérieur non pédigère. Branchies à nu et en panache sous le ventre^ au delà des pieds (2). "^ . Les Stornapodes connus sont encore peu nombreux ; on n'en a même fait qu'un seul genre, sous le nom de Squilla; mais maintenant Latreille en forme deux. Côs Crustacés sont les derniers des Hétérobranches , et sem- blent, par leur forme allongée et leurs yeux portés sur des pédicules mobiles, former une transition aux Crusta- cés homobranches , par les Macroures; leur caractère est particulier et fort éminent. En effet, parmi les Crustacés à mandibules palpigères , les Stomapodes sont les seuls qui aierit les branchies à nu et en panache sous le ventre. Ces branchies sont suspendues à la base d'écaillés ou de lames articulées qui sont des pattes natatoires. La tête, loin d être distincte, me paraît ici en grande partie reculée sous un corselet antérieur non pédifère. La bouche, occupant le dessous de ce corselet antérieur, a (1) Ce caractère n'est pas plus constant ici que chez les Edrio- phllialmes, et n'a pas l'importance que notre auteur seqjble y attribuer. E. (2) Quelquefois les branchies, en forme de panaches ramifiées sont suspendues sous le thorax, et d'autresfois elles manquent complètement; mais elles ne sont jamais renfermées dans des cavités comme chez les Décapodes. E. STOMAPODES. 3l9 reculé l attache des pattes sous une partie postérieure , comme aux dépens de i'abdomen. Ainsi, je distingue le corselet en partie antérieure et en partie postérieure. La première , sous la forme d'un corselet ordinaire, est avan- cée au delà des pattes, et se divise en deux portions: l'une, antérieure , très petite , porte les yeux et les anten- nes intermédiaires (i), tandis que l'autre, fort grande et déprimée , soutient les antennes extérieures (2). La se- conde partie du corselet est pédifère , et souvent se com- pose de trois segmens étroits, assez semblables aux autres segmens de la queue. La bouche des Stomapodes a un labre; deux mandibu- les dentées et pourvues d'un palpe filiforme 5 une languette double; deux paires de mâchoires portant des palpes, et deux paires de pieds-màchoires , dont la dernière est très grande, en forme de bras , qui se terminent chacun par une grande griffe mobile , dentée ou pectinée d'un côté. (3) Les pattes ambulatoires sont seulement au nombre de trois paires ; mais sous la queue l'on compte cinq paires de pattes lamelleuses ou natatoires, ce qui ferait les seize pattes naturelles aux crustacés. Cependant, à cause des deux derniers pieds-mâchoires qui forment les deux bras , on ne devrait trouver que quatre paires de pattes natatoires. (i) Cette portion de la tête se compose ordinairement de deux anneaux distincts, dont l'un porte les yeux et l'autre les antennes internes. E. (2) C'est cette portion du corps qui constitue la carapace des Stomapodes. E. (3) Ces caractères et les suivans ne sont pas applicables à un grand nombre de crustacés que l'on range aujourd'hui dans l'or- dre des Stomapodes, mais qui n'étaient que peu ou point con- nus à l'époque de la publication de cet ouvrage. E. 320 HISTOIRE DES CRUSTACES. Les Stomapodes sont allongés comme les crustacés ma» croures ; leur queue se termine par des appendices qui accompagnent une pièce moyenne, à bord denté. Ils ont le test peu épais et peu solide, et se tiennent dans la mer à une certaine profondeur , dans les endroits à fond sa- blonneux ou fangeux; ils nagent plus qu'ils ne se traînent avec leurs trois paires de pattes. On les divise en SqiUlles et en Erichthes, [L'ordre des Stomapodes doit comprendre tous les crus- tacés podophthalmes qui sont dépourvus de branchies thoraciques logées dans des cavités intérieures du corps et se compose d'un nombre d'anneaux beaucoup plus con- sidérable que dans la méthode de Lamarck. On le divise en trois familles , savoir : les Unicuirassés , les Bicuiras- sés et les Caridioïdes ; et le premier de ces groupes cor- respond à l'ordre entier des Stomapodes , tel que notre auteur le restreignait. La FAMILLE DES Unicuirassés sc composc , en effet, de tous les Spomapodes hétéropodes , tandis que les deux autres familles de cet ordre comprennent les espèces qui ont toutes les pattes similaires et natatoires. Chez les Uni- cuirassés, les membres qui chez les Edriophthalmes consti- tuent les pattes-mâchoires, sont très allongés et ne parais- sent pas appartenir à l'appareil buccal; les membres qui correspondent aux pattes antérieures des Edriophthalmes et aux pattes-mâchoires de la seconde paire chez les Déca- podes, constituent de grandes pattes ravisseuses; les pattes des trois paires suivantes sont appliquées contre la bouche et terminées chacune par une petite main subchéliforme, et les pattes des trois dernières paires sont grêles et na- tatoires. La plupart des anneaux du thorax sont complets et distincts. Enfin Tabdomen est très développé. Cette fa- mille, quoique peu nombreuse, doit être subdivisée en deux tribus qui correspondent à-peu-près aux deux genres que Lamarck y mentionne. E. SQUILLE. 321 La famille des Bicuirassés se compose des Pkylloso - mes et celle des Carldoides des Mysis, des Leucifères , des Thysanopodes , etc. E. SQUII.Z-E. (Squilla.) Quatre antennes triarticulées : deux intermédiaires un peu plus longues , termine'es par trois soies ; deux exter- nes simples , ayant à leur base externe une e'caille folia- cée oblonorue. Corselet postérieur, divisé en trois se^^^niens étroits et pédigères. Antennœ quqtuorf^triartlculatœ : diiabus intermedîis suhlongiorihus^ apice trisetis ; externis simplicihus sqiiamâ foUaceâ oh Ion g â ad hasim externam annexa. Thorax posticus segmentis tribus pedigeii s. Observations. — Les Squilles ou liantes de mer constituent un genre fort remarquable par leur sin^'ulière conformation, et par la situation de leurs branchies. Les deux derniers pieds- mâchoires forment comme deux grands bras avancés, terminés chacun par une griffe mobile , dentée ou pectinée en son coté interne, ce qui leur donne l'aspect des insectes du genre des Mantes. Leur corselet antérieur ne s'avance point postérieure- ment jusqu'au dessus des trois paires de pattes ambulatoires, comme dans le genre des Erichthes, en sorte que les trois scg- mens qui portent ces pattes ne semblent plus appartenir au cor- selet. Ils lui appartiennent cependant, puisqu'ils portent des pattes. La queue est grande, longue, composée de sixsegmens, dont le dernier est garni d'appendices en éventail j les trois seg- mens pédifères ne sont point comptés. [Cette division correspond au genre Sqidlln de Fabricius et à notre tribu des Sqnilliens, et comprend les trois groupes géné- riques établis par Latreille sous les noms de Squilles propre- ment dites, de Gonodactyles et de Coronis. Tous les crustacés dont elle se compose ont entre eux la plus grande ressemblance, Tome V. 21 32^ HISTOIRE DES CRUSTACES. et les différences d'après lesquelles ces genres sont établis n'ont peut-être pas autant d'importance qu'on l'avait d'abord pensé. Ils sedistinguent desÉrychtliiens par la structure de leur cara- pace qui est divisé longitudinalement, en trois lobes, par deux sil- lons, et porte sur son bord antérieur une plaque frontale mo- bile, par le grand développement des branchies et par plusieurs autres caractères. Chez les Squilles proprement dites, l'appen- dice latéral des pattes thoraciques des trois dernières paires est long , grêle et styliforme, et la griffe des pattes ravisseuses est lamelleuse, et fortement dentée sur le bord préhensile; chez les GoNODACTYLES, ccttc griffe est au contraire, renflée à la base, et peu ou point dentelée en dedans ; enfin , dans le genre Cohonis de Latreille , l'appendice latéral des six dernières pattes thora- ciques est lamelleux , membraneux . et presque orbiculaire. (Voyez Latreille. Règne animal, t. 4, wEncvclop. t. lo. p.467; et notre Hist. nat. des Crustacés , t. 2.) E. ESPÈCE. I. Squille niante, Squilla mantis. s. corpore supra Uneis octo longitiidinalibus elevatis ; vollicibus Jal- catis ^ seml-pectinatîsquinque ad octo dentatis. Cancer manti,s. Linn. Squilla mantis. Fab. Latr. Gen. i. p. 55. Herbst. cane. tab. 33. f. i. * Squilla niautis. Latreille. Encyclop. t. 10. p. 471. pi. 295. fig. i.. el pi. 324. * Desmarest. Consid. sur les Crust. p. aSo. pi. 41. fig. 2. * Edwards. Hist. des Crust. t. 2. p. 5 20. (B) Trtr. major ; pollicibus octo-dentatis. Squilla raphidea. Fab. Suppl. p. 4^6. Squilla arenaria. Seba. mus. 3. tab. 20. f. 2. * Squilla raphidea. Latreille. Eneyclop. t. 10. p.'47i. pi- 324. * Edwards, op. cit. t. 2. p, 624. Habite la Méditerranée et l'Océan Indiea. * L'auteur regarde comme de simples variétés deux espèces qui sont •parfaitement distinctes. sQuiLLE. 3a3 2. Squille tachetée. Squilla maculaia, s. grandis; corpore siipràlœvi; brachioriim poUlce falcato Jùiicpec. tinato; segmenta postico idtimo rotundato, suhmutico, Sauilla maculata. Fab. Syst, 2. p. 5ii. Cancer ave narius, Rumph. Mus. tab. 3 f. E. * Herbst. t. 2. p. 96.pl. 33. fig, 2, * Latreille, Encyclop. t. 10. p. 470.pl. 323. * Desmarest. Consid. sur les Crus t. p. 200. * Edwards. Hist. des Crust, t. a. p. 5 18. Habite l'Océan des Grandes-Indes. Mus. 3. Squille queue-rude. Squilla scahricauda, S. tliorace bret'i , subcordato quadiisidcato ; corpore lœviusculo ; caudd punctis numerosis scabrâ; brachionwi poUicibus octo- dentatis. Mus. no. * Latreille. Encyclop. 1. 10. p. 471. pi. 325. fig. i. * Edw. op. cit. t. 2. p. 219. Habite l'Océan Indien. Quatre des pieds-mâchoires ont les mains arrondies , comprimées , ciliées. 4. Squille glabriuscule. Squilla glabriuscula. s. corpore supra lœviusculo; caudd glabrâ; brachiorum polUcibus qidnque dentatis ; maxiUi-pcduin manibus sex rotundato^com— pressis. Mus. n". * Latreille. Encyclop. t. 10. p. 470. , Habite l'Océan Indien ? Espèce voisine de la précédente ^ mais distincte. 5. Squille de Desmarest. Squilla Desmaresti. E.. S. corpore dorso lœvi ; lineis utrinqne duabiis lateralibus longitudi- nahbus elevatis ; poUicibus quinque-denlatis. Squilla acantliura. Lam. Mus. Squilla Desmaresti. Risso. Hist. nat. des Crust. p. 114. pi. 2. fig. 8. * Desmarest. Consid. sur les Crust. p. 25i. * Roux. Crust. delà Méditerranée. pi. 40. * Edw. op. cit. t. 2. p. 523. pi. i fig, i. Habite la Méditerranée. Taille petite. 21. 3^4 HISTOIRE DESCRUSTACÉS. 6. Squille scyllare. Squilla scfllarus, S. corpore suprà Icei'i ; caudce segmenta petmlùmo sexpîlcato ; pol- licibus basi vcntriccsls subbidentatls . Cancer scjllarus. Lin. Squilla scrUarus. Fab, Squilla chiragra, Ejusd. (l) Rumph. Mus. tab. 3. fig. F. * Gonodaclylus scjllarus, Latreille. Encycîop. t. lo. p. 473. * Edwards. Hisr. des Crust. \.i. p. 52g, Habile l'Océan Indien et près de l'Ile-de-France. Mus. 7. Squille s tylifère. Squilla stjlijera, S. minor; corpore suprà lœvi^polUcibus angustts compressis bidenta' tis ; pedlbus styUferis. * Latreille. Encycîop. t. 10. p, 472. * Guérin. Iconographie du Règne anim. Crust. pi. 24* £§• i« * Edwards. Hist. des Crust. t. 2. p. Saô. Mus. no. Hal.'ile Le doigt des bras n'est nullement ventru. Etc. * On connaît plusieurs autres espèces deSquilles dont les caractères sont indiqués dans le 2* volume de notre Histoire naturelle des Crustacés. ÉRZCSITHS:. (Erichîbus.) Antennes, yeux et bouche comme dans les Squilles. Corselet postérieur et pédifère non distinct de l'anté- rieur et point divisé en anneaux. (2) Antennœ^ oculi, os ut in sqiillUs, (i) Lamarck réunit ici deux espèces qui sont parfaitement distinctes. E. (a) Notre auteur se trompe lorsqu'il dit que les trois der- niers anneaux du thorax ne sont pas distincts ; lehr disposition est !a môme que chez le;5 Squilles, seulement la carapace étant eu i:éaéral plus développée, les recouvre en dessus. E. ÉRÏCHTHE. 3^5 Thorax posticus et pedifer à thorace antlquo non dis- tinctus segmentisque non dii^isas. Observations. — Ici le corselet antérieur s'avance postérieu- lement jusqu'au dessus des trois paires de pattes ambulatoires; ainsi ces pattes ne sont plus attachées à trois ajineaux particu- liers ; ce qui montre que, dans les Squilles, les trois anneaux pédifères sont un corselet postérieur. [Les Erichthes et deux genres nouveaux qui en sont très voi- sins, constituent une petite tribu de Stomapodes unicuirasscs qui se distingue de celles des Squilles par la forme de la cara- pace et par plusieurs autres caractères. Le bouclier dorsal n'est jamais divisé îongitudinalement en trois lobes, comme dans le groupe précédent; il se termine antérieurement par un rostre grêle, allongé et immobile; et se prolonge postérieurement, pliis ou moins loin, au-dessus des deux anneaux thoraciqùcs , ou même des premiers anneaux de l'abdomen; les deux premiers an- neaux de la tête sont moins distincts que chez les Squilles; les ■pattes thoraciques des trois dernières paires sont petites ou même rudimentaires, et les branchies fixées aux fausses pattes de l'abdomen , sont en général rudimentaires. Les Erichthes proprement dites se distinguent des autres crustacés de la même tribu par l'état rudimentaire de ces derniers organes, parla forme de la griffe des pattes ravisseuses qui est droite et non dentelée; et pai le grand développement de la carapace qui re^ couvre l'anneau ophthalmique et la base des yeux en avant, et s'étend en arrière plus ou moins loin au-dessus de l'abdomen. E. ESPÈCE. I. Erichthe vitré. Enchthus vitreus, Squilla vitrea. Fab. Syst. ent. a. p. 5i3. • Enchthus vitreus. Latreille. Règne anim. de Cuv. ï,^ édit. t. 3. p. 43. et a^ édit. t. 4. p. ; Encyclop. t. 10. pi. 354. fig. 7. • Smerdis bulgares. Leath. Voy. du Cap. Tuckey. Appen. pi. iS. fig. 6; et Journ. de Physique, t. 96. p. 3o5, fjg. 6. • Erichthus vitreus, Desmarest. Consid. sur les Grust. p. 2 Sa pi. 44. fig. a. 326 HISTOIRE DES CRUSTACES. * Edwards. Hist. des Crùst. t, 2. p. Soi. Habite l'Océan Atlantique. La griffe des bras n'est point dentée au côté interne. Ce genre a été établi par Latreille, dans l'ouvrage qu'il a fait pour Cuvier. [Nous avons donné le nom de Squillerichthe a une pe- tite division générique de la tribu des Erichthiens qui est caractérisée par l'existence de branchies rameuses très dé- veloppées, par la forme courbe et les dentelures de la griffe des pattes ravisseuses , la forme renflée de la cara- pace, etc. Exemple, Squillerichthe type. Sqidllerichthus typus. Edw. Hist. nat. des Crust. t. 2. p. 499. pi. 27.fîg. 1-8. Le genre Alime de Leacb est également très voisin des Erichthes dont il ne diffère guère que par quelques parti- cularités dans la forme delà carapace; le bouclier est très allongé et ne recouvre ni l'anneau oplithalmique , ni la base des yeux et ne s'étend pas au dessus de l'abdomen.- Espèces. Alime hyalin.- Al'ima hyalina. Leach. Expédition du capit. Tuckey au Zaire. Append. pi. 18. fig. R. et Journ. de Physique. t. 18. p. 3o5. fig. 7. — Desniarest, Consid. sur les Crust. p. 253 pi. 44- fig. !• — Lalreiile.EncycIop. t. lo.p. 475. pi. 354. fig* ^» — Edwards. Hist. des Crust. t. 2. p. 507. Etc. etc. *f Genre phyllosoms. Phyllosoma, Le genre Phylîosome , établi par Leach , est un des plus remarquables que l'on connaisse. Il se compose d'aninfaux dont tout le corps est tellement aplati, qu'il existe à peine un intervalle entre les tégumens des surfaces supérieure et inférieure , et qu'on comprend difficilement comment des viscères peuvent s'y loger. Ce corps lameileux se di- vise en trois parties distinctes : la tête, le thorax et l'ab- domen. PHYLLOSOME. 3^7 La tête a la forme d'un disque mince ou d'une feuilk ordinairement ovalaire , et n'adhère au thorax que par ga portion centrale, de façon que ses bords sont Ubres tout autour. Cette espèce de boucher est large et horizontal ; à son extrémité antérieure elle donne insertion aux yeux et aux antennes. Les yeux naissent près de la hgne médiane et sont globuleux ; ils sont portés sur des pédoncules grêles, cylindriques et très longs. Les antennes intern^^ naissent également du bord de la carapace, immédiate- ment en dehors des pédoncules oculaires j elles sont très petites et présentent un pédoncule composé de trois arti- cles cylindriques, et deux petits filets terminaux. Les an- tennes de la seconde paire naissent en dehors des précé- dentes , et varient beaucoup par leur forme : tantôt elles sont très longues, grêles, cylindriques, et composées de plusieurs articles distincts; d'autres fois elles sont courtes, lamelleuses, sans divisions apparentes ,etne semblent être que des prolongemens de la carapace. La bouche est si- tuée vers le milieu ou même vers le tiers postérieur de la carapace, et ne se compose que d'un labre, d'une paire de mandibules , d'une lèvre inférieure et d'une paire de mâchoires. Les mandibules sont grandes , arrondies eh dehors , et armées en dedans de deux bords tranchans et d'une petite dent. La lèvre inférieure est grande, très ap- parente et profondément bilobée; enfin, les mâchoires sont petites, membraneuses et terminées chacune par deux lobes ou lames dirigées en dedans , et armées de quelques épines vers leur sommet. Les appendices qui ver présenten t les mâchoires de la seconde paire, et les premiè- res pattes-mâchoires sont rudimentaires et n'entrent pas dans la composition de l'appareil buccal ; on les trouve rejetées plus ou moins loin en arrière, et fixés au bord du. bouclier thoracique comme les pattes. Les mâchoires de là seconde paire sont représentées par une lame qui est quel- SaS HISTOIRE DES CRUSTACES. quefois assez grande et ovalaire , d'autres fois tout-à-fait rudimentaire. Enfin uîie paire de tubercules, situés un peu en arrière de ces derniers appendices, sont les seuls vestiges des membres qui d'ordinaire constituent les pat- tes-mâchoires de la première paire. Le thorax est lamel- leux comme la carapace, et constitue un second bouclier, dont la portion antérieure seulement est couverte par le premier de ces disques foliacés. Il est en général plus large que long , et strié en travers , mais ne présente au- cune trace de division en anneaux. Lés pattes s'insèrent tout autour de ce disque. Celles de la première paire sont très petites et cachées sous la carapace,- elles sont grêles , cylindriques et unguiculées au boutj tantôt elles sont dé- pourvues d'appendices , d'autres fois elles donnent nais- sance, par l'extrémité de leur premier article , à un palpe flabeliiforme. Les pattes des cinq ou même des six paires sui- vantes sont très longues et assez semblables entre elles; de même que les précédentes , elles sont cylindriques et très grêles , et elles naissent chacune sur un prolongement cy- lindrique du bord de la grande lame ihoracique. Leur premier article est très long, et porte à son extrémité un palpe flagelliforme, composé d'un article cylindrique et d'une tigelle multiarticulée , garnie de poils nombreux. Les articles suivans de la branche principale des pattes ne présentent rien de remarquable, mais se détachent très facilement, de façon qu'en général on ne les trouve pas, et que les pattes paraissent terminées par l'appendice ci- lié dont nous venons de parler. Les pattes de la première paire se terminent par un article grêle et allongé, tandis que celles des quatre ou cinq paires suivantes sont terminées par un ongle assez fort; celles de la dernière sont tantôt semblables aux précédentes, d'autres fois rudi- mentaires, et dépourvues de palpe flabeliiforme. Enfin, on trouve souvent à la base des pattes antérieures, ou PHYLLOSOMES. 32^ même de tous ces organes , de petits appendices vésicu- laires qui paraissent être des vestiges du fouet ou branche externe de ces membres. Le disposition de l'abdomen varie : tantôt il est allongé , divisé en anneaux bien dis- tincts, et parfaitement séparé du thorax, qui en recouvre la base; d'autres fois il est confondu avec ce bouclier, et semble n'en être qu'un prolongement. Dans ce dernier cas, il varie encore, car tantôt il est très large à sa base, et occupe tout l'espace compris entre les pattes postérieures ; tandis que d'autres fois il est rudimentaire et logé au fond de l'angle rentrant , formé par le bord de la lame ihofa- ciqud. Presque toujours on peut y distinguer six ou sept anneaux, dont le dernier forme, avec les appendices du segment suivant, une nageoire caudale plus ou ino*ins déve- loppée. Quant aux fausses pattes, fixées sous l'abdomen , leur nombre varie , et elles sont en général rudimentaires. On connaît un assez grand nombre de ces crustacés singuliers et on les a rangés en trois sous-genres d'après îa disposition de l'abdomen , des antennes externes , etc. On peut prendre comme exemples de ces subdivisions les espèces suivantes. § I. Phyllosomes ordinaires. Phyîlosome commun. Phyllosoma communis, Leach. Journal de physique. 1818. p. 807. fig. 11. et Appendice du voyage du capitaine Tuckey au Zaïre, p. 19. pi. 18. fig. 6. — Lalreille. Nouv. Dicl. d'Hist. nat. et Encyclop. méthod. t. X. p. 119. pi. 354. fig. 1. — Desroarest. Consid. sur les Crust. p. 255, p. 44. lig. 5. — Guérin. Magasin zoologique, cl. VII. pi. 8. fig. i, —Edwards. Hist. nat. des Crust. t. 2. p. 477. § 2. Phyllosomes buvicaudes. Phyîlosome laticorne. P. laûcornis. Cancer cassideus. Forsler. Nachtricht von einen neuer Insekten, Naturforscher. n" 17. 1782. pi. 5. — Phyllosoma laiicornisi Leach. Voyage du capitaine Tuckey. Suppl. p. 20. pi. 18. fig. 10. 33o HISTOIRE DÏS CTRUSTACES. et Journal de Physique. i8i8. — LatreilTe. Encyclop. méthod. t. X. p. 119. pi. 354. fig. 4. — Desmaresl. Considérations sur les Crustacés, p. 255. pi. 44. fig. 7, — Guérin. Voyage delà Coquille.Crustaces.pl. 5. fig. i. et Magasin zoologique, cl. YII. pi. 9. fig. 2. — Edwards. Hist. des Crust. t. 2. p. 481. § 3. PhYLLOSOMES LA.TICÀNDES, Phyllosome de la Méditerranée. P. l\Iedi terranea. Chrjsoma Mediterranea. Risso, Hist. nat. de l'Europe mérid. t. V, p. 88.pl, 3. fig. 9. PhjUosoma Mediterranea. Guérin. Magasin zoologique, cl. YII. pi. i3. fig. 2. — Roux. Crustacés de la Mé- diterranée, pi. 25. — Edwards, op. cit. t. 2. p. 485. Pour les autres espèces, voyez le mémoire déjà cité de M. Guérin, et le 2e volume de notre Hist. nat. des Crustacés. ■• Le genre Amphyon appartient comme les Phylloso- mes à la famille des Stomapodes bicuirasse's et a égale- ment toute la portion céphalothoracique du corps foliacée et les pattes natatoires , mais s'en distingue facilement par lé développement de la carapace qui s'étend jusqu'à la base de Tabdonien, par la structure des antennes et des pièces de la bouche et par le grand développement de l'abdomen dont la conformation est la même que chez les Décapodes macroures. Esp. Amphyon de Reynaud. Amphyon Reynaudîi. Edwards. Ann.' de la Soc. Entomol. de France, t. i. p. 336. pi. 12. A. et Hist. nat. des Crust. t. 2. p. 485.pl. i8. fig. 8. La FAMILLE des Caridioïdes qui, dans notre méthode de classification, doit prendre place dans l'ordre des Stoma- podes, établit le passage entre les crustacés dont nous ve- nons de parler ^et les Décapodes macroures ; c'est donc ici que nous devrions en traiter , mais le genre Mysis qui constitue le type de ce groupe étant décrit plus loin par notre auteur, nous renverrons à l'article relatif à ce genre ce que nous avons à dire de la famille tout entière. E. CRUSTACÉS HOMOBRANCHES. 33l ORDRE SECOZffD. CRUSTACES HOMOBRANCHES. Branchies cachées sous les bords latéraux cCune carapace couvrant le corps de V animal^ a ï exception de la queue. Mandibules toujours palpigères (i); les yeux pédicules ; la tète confondue auec le tronc ; dix pattes propres à la locomotion, (2) Les Crustacés homohranches^G^Q j'appelais Cryptobran- ches \E xtr ait du cours ^ etc. p. 89], embrassent les Dé- capodes de Latreille, et sont les plus nombreux et les plus connus de la classe. lis comprennent les plus grands des crustacés , ceux qui sont les plus cuirassés, c'est-à- dire qui ont la peau la plus dure, la plus solide, ceux en- fin qui ont l'organisation la plus perfectionnée j car c'est parmi eux seulement que l'organe de l'ouïe a pu être aperçu. Leur corps ne paraît composé que de deux parties prin- cipales, le tronc et la queue ; car la lête est intimement unie au tronc, et se confond avec lui , ou ne se montre qu'en partie et sans mouvement propre. Ce tronc, qui . (i) Ce caractère n'est pas constant et est loin d'avoir l'im- portance que notre auteur paraît y attacher. E. (2) Chez quelques crustacés de cet ordre les pattes-mâchoires externes s'allongent au point de devenir des organes de locomo- tion, et chez d'autres , la dernière paire de pattes thoraciques manque complètement; néanmoins dans l'immense majorité des^ cas le nombre de ces organes est de cinq paires. E; ' 332. HISTOIRE DES CRUSTACES. ambrasse la poitrine et l'abdomen réunis (i) est recouvert par une carapace ou une sorte de cuirasse , à laquelle on donne le nom de test. Or, la carapace dont il s'agit, est ordinairement très dure , d'une seule pièce, non divisée en segmens transverses, et paraît composée d'un mélange de matière cornée ou animale, et de molécules calcaires plus ou moins abondantes ; c'est une pièce particulière aux animaux de cet ordre (2). Cette même carijpace a ses bords repliés en dessous , surtout en devant, pour former avec les hanches des pattes , qui sont réunies et soudées , l'en- veloppe commune du corps, à l'exception de la queue. Aussi sait-on que le système musculaire de ces crustacés , se borne auxmouvemens de la queue, des pattes, des or- ganes de la manducation , des antennes , et des pédicules qui portent les yeux ( * et de l'estomac). A l'extrémité antérieure du test , on aperçoit effecti- vement deux yeux situés chacun sur un pédicule mobile, qui s'insère en général dans une cavité pa; ticulière. L'es- pace supérieur compris entre les yeux s'avance tantôt en forme dechaperon,et tantôt en forme debec,mais qui est immobile (3\ Les antennes, presque toujours au nombre (i) Les zoologistes s'accordent généralement à designer sous le nom i^ abdomen la portion du corps comprise entre le dernier anneau qui porte des pattes ambulatoires, et le segment dans lequel l'anus est situé (c'est-à-dire la queuey suivant La- marck),et on appelle thorax la portion moyenne du corps com- prise entre l'abdomen et la télé. E. (2) Cette opinion n'est pas exacte; la carapace des Décapodes (ou Homobranches de Lamarck) est essentiellement la même que le bouclier dorsal des Stomapodes, et ne paraît être autre chose que l'anneau dorsal de l'un des anneaux de la tête développé au point d'avoir chevauché sur les anneaux voisins. Voyez à ce sujet mon Hlst. des Crust. t. i. p. 24. E. (3) Excepté chez les Salicoques , dont nous avons formé le genre Rhyncocinète (Voyez Ann. des Se. nat. 2^ série, t. 7. E. CRUSTACÉS HOMOBRA.NCHES. 333 de quatre, se montrent aussi à cette extrémité anté- rieure du tronc. Elles sont insérées au dessous des pédicu- les des yeux, tantôt sur une seule ligne, et tantôt sur deux. Les latérales sont ordinairement plus grandes que les intermédiaires ; quelquefois celles-ci sont repliées et cachées dans des cavités propres à cet objet. En général, les antennes sont d'autant plus longues que le corps de l'animal est plus étroit et plus allongé. Les branchies sont pyramidales, feuilletées ou en plume, et disposées sous les bords latéraux de la carapace ou du test. Elles ont de l'adhérence avec les derniers pieds mâ- choires et avec les autres pattes. Ainsi chacun de ces pieds-mâchoires et chacune des vraies pattes adhère , par sa base externe , à une branchie cachée, (i) La bouche est composée : i° d'un labre représenté par une pièce charnue, saillante entre les mandibules; 2° de deux mandibules osseuses, transverses, élargies triangii-^ lairement ou en cuiller, plus ou moins dentées à leur ex- trémité antérieure, et portant (* presque toujours) un palpe inséré sur leur côté supérieur ; 3o d'une languette entre laquelle et les mandibules, le pharynx se trouve placé; 4° de deux paires de mâchoires qui ressemblent à des feuil- lets et qui sont divisées ou ciliées à leurs bords; 5" de trois paires de pieds -mâchoires dont les deux antérieurs sont encore en feuillets divisés, leur lobe supérieur ayant la forme d'un palj.e sét.;cé , et les quatre postérieurs adhé- . rant chacun , par leur base externe , à une branchie. Il y a donc en tout, pour former la 'bouche de ces crustacés , six paires de mâchoires , ou d'espèces de mâ- choires ; car les deux m.andibules portant chacune un palpe flagelliforme , peuvent être considérées comme (i) La plupart des branchies sont fixées au bord inférieur de la voûte des flancs ou même à des ouvertures particulières pra- tiquées dans cette cloison latérale. E. S^4 HISTOIRE DES CRUSTACES. deux mâchoires antérieures , plus fortes que les autres. Enfin les trois paires poste'rieures , qui ne sont que des mâchoires auxiliairfis et qu on a nommées pieds- niâchoircSf ne paraissent, comme l'a dit M. Savigny, que les six pat- tes antérieures de l'animal, qui se trouvant avancées sur la bouche , ont été modifiées, et ne servent plus à la lo- comotion. En les ajoutant aux dix pattes vraies de Fani- mal, on retrouve les seize pattes qui sont propres aux crustacés. Les Crustacés homobranches ont généralement dix pattes propres à la locomotion, indépendamment des fausses pattes que l'on trouve à la queue de certains de ces animaux Çi). Dans la plupart, les deux pattes antérieures sont grandes et terminées en pince ; quelquefois celles de la deuxième et de la troisième paires , quoique moins grandes, sont aussi terminées en pince. La pince dont il s'agit se compose de deux doigts en opposition, dont l'un est toujours fixe et sans mouvement propre , tandis que l'autre , auquel on donne le nom de pouce , est mo- bile. Parmi ces crustacés, les uns ont les pattes antérieures en pince et propres à la préhension , tandis que leurs au- tres pattes ne sont qu'ambulatoires et se terminent par un ongle pointu. D'autres ont aussi des pattes à pince, et des pattes ambulatoires , mais en 04itre leurs pattes postérieures sont natatoires et terminées par une pièce aplatie en lame. Enfin il y en a dont toutes les pattes sont natatoires. La queue de ces animaux est la deuxième partie distincte de leur corps ; c'est celle qui n'est pas recouverte par la (i) Chez tous ces Crustacés, il existe un certain nombre d'appendices abdominaux , mais leur forme" varie, et ils ne ressemblent à des fausses pattes ordinaires que chez les Ma- croures E. CRUSTACÉS HOMOBRANCHES. 335 carapace. Elle ne contient point les viscères (i) mais seu- lement la partie postérieure du canal intestinal ,. et offre des segmens transverses , qui sont ordinairement au nom- bre de sept. Tantôt cette queue est au moins aussi longue que le tronc , étendue dans tous les temps , mais plus ou moins courbée à son extrémité; et tantôt elle est plus courte que le tronc , et on la voit ordinairement repliée et appliquée sous cette partie du corps , ne paraissant point postérieurement. Dans ceux en qui elle esl grande, éten- due ou découverte , la queue est presque toujours garnie au bout d'appendices ou de lames natatoires; mais dans les autres, elle est nue ou presque nue, et moins éoaisse. Les femelles portent leurs œufs à nu, sous leur queue, attachés à des filets. Ainsi , les Crustacés Homobranches sont très distingués de ceux du premier ordre, en ce que leur tronc em- brasse la poitrine et l'abdomen réunis , contient tous les viscères , et qu'il est recouvert par une carapace d'une seule pièce, sous les bords latéraux de laquelle les bran- chies sont cachées. Quoique fort nombreux et diversifiés entre eux, leur plan d'organisation est dans tous évidem- ment analogue.' Je partage cet ordre en deux grandes sections qui, chacune, embrassent plusieurs familles , savoir : 1° Les Homobranches macroures; ^° Les Homobranches brachyures. [La division des crustacée décapodes (ou Homobran- ches, Lamarck) en deux sections : les Macroures et les Bra- chyures, est celle adoptée par presque tous les zoologistes, mais elle ne nous paraît pas suffisante pour rendre la clas- sification de ces animaux naturelle; et, d'après des considé- |i) Le foie et les organes de la génération y sont souvent logés en partie. E. 336 HISTOIRE DES GRtJSTACÉîî. rations anatomiques qu'il serait trop long d'enumërer ici, nous avons cru devoir proposer l'établissement d'une troisième division intermédiaire entre ces deux sections. Cette marche permet de rendre tous ces groupes bien plus homogènes et d'y assigner des caractères plus importans et plus précis. Nous réservons le nom de Brachyiircs aux Décapodes à abdomen rudimentaire, dont les orifices gé- nérateurs de !a femelle sont situés sur le plastron sternal ; ïa section des Macrvurescom-prend les Décapodes essentiel - lement nageurs, dont l'abdomen très développé se termine par une large nageoire caudale, composée de cinq lames tlisposées en éventail et porte en dessous une double série jde fausses pattes natatoires: enfin nous réunissons dans la section des anomoures les Décapodes dont les orifices générateurs femelles sont situés dans l'article basilaire des pattes de la troisième paire comme chez lesmacroures, et dont l'abdomen , moins bien conformé pour la natation que chez ces derniers , ne se termine point par une na- geoire de cinq Limes disposées en éventail ou ne porte pas en dessous une double série de fausses^ pattes natatoires. Un grand nombre d'autres caractères coïncident avec ces différences de structure et ne permettent pas de confon- dre nos Anomoures, soit avec lés Brachyures, soit avec les Blacroures parmi lesquels on les avait répartis. (Voyez recherches sur l'orcjanisation et;la classification naturelles des crustacés Décapodes. A?in. des Se. nat, l'e série, t. 25 et Hist, nat. des Cvust. t. i, p, 246, et. t. 2, p. i6'3.) E. HOMOBRANCHES MACROURES. 3.37 Première Séctîoa, HOMOBRANCHES MACROURES. Queue en général^ aussi longue ou plus longue que le tronc^ n'étant jamais entièrement repliée 'et cachée au-dessous clans Vétat de repos , mais en partie ou totalement à dé- couvert. Tantôt elle offre au bout une nageoire lamel- leuse , en éventail, tantôtelle na que quelques appendices particuliers rejetés sur les côtés y et taîitôt elle est nue , simplement ciliée, ^ • Parmi les crustacés dont les branchies sont cachées sous les bords latéraux du test, ceux decette première section sont très faciles à distinguer des crustacés brachyures qui composent notre seconde section , et l'ont toujours été effectivement. Ces Crustacés Macroures , ou à grande queue, sont en général plus allongés (\\ie les Brachyures^ et n'ont jamais, comme ces derniers , le corps transverse , c'est-à-dire plus large que long. Leur test est presque toujours moins dur, moins calcaire, quoique véritable- ment crustacé ; et, dans le plus grand nombre, leur queue, fort grande et terminée en nageoire, est toujours plus ou moins étendue, en partie ou tout-à-fait à découvert, même dans l'état de repos , et ne s'applique point exacte- ment dans une cavité sous le tronc de ranima). La plupart de ces macroures sont remarquables par des antennes fort longues , surtout les extérieures; et le plus souvent ces antennes sont multiarticulées. Celles qui sont intermédiaires , quoique plus courtes que les autres , sont presque toujours saillantes et rarement cachées, Tome V, 22 338 HISTOIRE DES CBUSTACÉS. comme dans beaucoup de Brachyures. Leurs pieds-mâ- choires extérieurs ou inférieurs sont général client étroits et allongés. Enfin, leurs branchies sont des pyramides, conune celles des brachyures, mais imitant des brosses ou des barbes de plumes. (i) Comme ^ parmi les productions de la nature, convena- blement rangées, tout se nuance, au moins dans les clas- ses ou les familles naturelles , les stomapodes qui forment notre dernière section des Hétérobranches, présentent une transition évidente , par leur grande queue , aux ho- mohranches macroures , dont il s'agit ici. De même notre dernière famille de ceux-ci [les Paguriens] en offre aussi aux Brachyures ; car ces crustacés singuliers , ayant leur queue plus courte que les autres macroures , et munie seulement de quelquesappqndices sans véritables nageoires, avoisinentde plus en plus les Brachyures, et sont effecti- vement les derniers macroures. Les Homohranches Macroures sont fort nombreux en races diverses, ressemblent plus ou moins aux écrevisses par leur aspect général , et sont quelquefois d'une taille énorme. Dans la plupart , le dessous de la queue est muni de fausses pattes , que nous ne citons point dans l'exposi- tion des caractères des genres. Nous les diviserons en quatre familles de la manière suivante. (i) Chez la plupart des Macroures, les branchies sont lamel- leuses comme chez les Brachyures et les Anomoures ; ces or- ganes ne sont composés de cylindres disposés en brosse que chez les Ecrevisses, les Langoustes, les Scyllares et quelques genres voisins. . E. HOMOBRANCHES MACROURES. SSp DIVISION DES HOMOBRANCHES MACROURES. § Les pattes plus ou moins profondément bifides. ( Les/issipes. ) Nébalie. Mysis. §§ aucune patte véritalilement bifide. (a) Des lames natatoire^iccompagnanl le bout de la queue, et s'ouvrant en éventail pendant la natation. (b) Les quatre antennes insérées comme sur deux rangs, les latérales étant placées au-dessous des intermédiaires et ayant à leur base une grande écaille. ( Les salicoques. ) Crangori. Nika. Pandale. . Alphëe. Pénée. Palémon, * (bb) Les quatre antennes presque sur un seul rang., Point d écailles la base des latérales. ( Les astaciens,) Langouste, Scyllare. Galatliée. Ecrevisse. Thalassine. (an) Point de lames naîaloires formant un éventail avec le bout de la queue , celle-ci étant , soit nue , soit ciliée , soit garnie de quel- ques appendices rt^etés sur les côtés. ( Les pag^uriens. ) Hermite. Hippe. Rëmipède. Albunée. Ranine. 22, 340 HISTOIRE DES CRUSTACES. [ Les crustacés que notre auteur range dans ia division des Macroures Fissipes ne doivent pas rester dans l'ordre des Homobranches (ou Décapodes), et les genres dont il forme la division des Pagurieus appartiennent au groupe des Décapodes anomoures; la section des Macroures, telle que nous avons cru devoir la restreindre (i), ne comprend donc que les Salicoques etlesAstaciensdeLamarck, Quant à la subdivision de ce groupe , nous avons adopté en par- tie la marche suivie par notre autewr et nous avons con- servésans changemens la famille des Salicoques, mais nous avons divisé les autres Macroures en trois familles. Voici le tableau de cette classification. §. Les antennes externes portaiit au-dessus de leur pédoncule une lame mobile. A. Cette lame très grande et oyalaire ou triangulaire ; branchies la- melleuses. FAMILLE DES SALICOQUES. (a) Antennes insérées sur deux rangs; point de mains subcliélifor- mes ; pattes grêles et portant presque toujours à leur base un appendice lamelleux plus ou moins développé; celles de la troisième paire souvent didaclyles. * Rostre en général petit ou nul; abdomen extrêmement long et comprimé. TRIBU DES ÏÉNÉENS. Genres : Acète. Sergeste. Pasiphée. Éphyre. Oplopliore. Euphème. Sicyonie. Pénée. Sténope. (i) Voy. p. 336, SALICOQUES. 341 (bb) Pattes robustes et ne présentant presque jamais de vestiges d'ap- pendice flabelliforme ni de palpes. • (c) Rostre grand et lamclleux , comprimé et dentelé; patles des deux premières paires en général didactyles , mais de grosseur médiocre ; celles des trois dernières paires toujours monodaclyles. TRIBU DES PALÉxMOîîIENS. Palémon. Lysmate. Pandale. Rhynchocinète. Hippolyte. Gnathophyle. (ce") Rostre très petit et plus ou moins aplati ; pattes des trois dernières paires monodactyles, mais celles de l'une des trois premières paires très fortes. TRIBU DES ALPIIÉENS. Hyménosoine. Caridine. Atye. Nika. Autoninëe. Pontonie. Athanase. Alphëe. (a;i) Anîennes inlerncs insérées sur la même ligne que les externes; pattes de la première paire terminées par une niaiu subchéli^ forme. TRIBU DES CRANGONIENS. Grangon. AÂ. Celle lame très petite et hastiforme ; branchies en brosse. 342 HISTOIRE DES CRUSTACÉS. FAMILLE DES ASTACIENS. Ecrevisse. Homard. Nephrops. §§ Les antennes externes n'ayant pas de lame mobile au dessus de leur pédoncule. D. Sternum linéaire; corps allongé; abdomen grêle et très long. FAMILLE DES THALASSINIENS. d. Ayant des appendices brancbiaux accessoires fixés aux fausses pattes abdominales, TRIBU DES GASTROBRANCHIDES. Callianide, etc. dd, N'ayant pas d'appendices branchiaux accessoires sous l'abdomen. TRIBU DES CRYPTOBRANCHIDES. Thalassine. Gébie. Axie. Callianasse. Glaucothoé. DD. Plastron sternal très large; corps déprimé ; abdomen court ou médiocre. FAMILLE DES MACROURES CUIRASSES. e. pattes de la cinquième paire semblables aux précédei^- îes, et non reployées au dessus d'elles. /. Toutesles pattes monodacfyles; celles delà première paire quelquefois imparfaitement subchéliformes. g. Antennes externes cylindriques et de forme ordinaire. FISSIPES. 343 TRIBU DES LANGOUSTIENS. Langoustes. gg. Antennes externes très longues et foliacées/ TRIBU DES SCYLLARIDES. Scyllare. Ibacus. Thêne. // pattes des trois premières paires terminées par une pince djdactyle. TRIBU DES ÉRYONS. Eryoris. ce. Pattes de la cinquième paire très grêles , non ambula- toires , et reployées au-dessus de la base des précé- dentes. TRIBU DES GALATHÉIDES. Galathëe. Giimothëe, E. LES FISSIPES. Les Flssipes , ou les Schizopodes de Latreille , forment la première division des Macroures ; ce sont de petits crustacés nageurs , à corps mou, allongé, et d'une forme analogue à celle des Salicoques. Ils offrent cette particula- rité remarquable d'avoir toutes les pattes ou plusieurs pattes plus ou moins profondément bifides. Ces pattes sont uniquement propres à la natation. Les femelles por- tent leurs œufs dans une capsule bivalve , à l'extrémité poâîérieiu^e de la poitrine. On y rapporte les deux genres qui suivent. 344 HISTOIRE DES CRUSTACÉS. NEBAÏ.ÏE. (Nebalia.) Quatre antennes : les deux latérales beaucoup plus lon- gues , situées au-dessous des intermédiaires, abaissées et pédiformes. Deux yeux très rapprochés , sessiles , mais mobiles, Un test couvrant le tronc-; son extrémité antérieure ofiVant un bec avancé, pointu. Queue étendue, rourchue au bout; ses deux appendices terminés chacun par une soie. Quelques fausses pattes courtes, insérées sous la poitrine. Dix autres pattes parfaites, presque senû-bifides. Antennœ quatuor laterallbus duabus mnltb longlorihus j injrà intermedlas insertis^ inflexis^ pediformihus, Oculi duo^ valdè approxlmati , sessiles , mobiles. Testa trwicum ohtegeiis : extvemitate anticâ rostre acutô porrecto terminatâ. Caiida extensa^ apice furcata j op- pendicibus setâ terminatis, OfiSERVATiONS. — Le genre Nebalia, établi par Leach, porte sur un crustacé qui a tout-à-fait l'aspect d'un Branchiopode, qui semblerait même avoisiner nos Iâmules(les apns pour d'au- tres); nous fondons le même genre d'après les caractères de l'espèce que Olh. Fabricius a décrite. Ses yeux mobiles, quoi- que paraissant sessiles, et n'étant point posés sîir le test, nous semblent autoriser le rang de ces ci'ustacés parmi les homobran- ches. L'animal a quelques pattes natatoires sous la queue. Il retient ses œufs à nu sous la poitrine, entre ses fausses pattes. [Les Nébalies n'ont pas de branchies proprement dites, et ne doivent pas être placées dans l'ordre des Décapodes (ou Homo- branches de Lamarck),mais se liipprochcnr, des Apns, tics Bran- chippes et des autres Branchiopodes. En arrière de l'appareil buccal, on trouve sous la carapace de ces petits crustacés , ime série de huit paires de pattes lamelleuses et branclîiales qui sont serrées les unes contre les autres, et insérées à huit anneaux thoraciques parfaitement distincts et fixés sous !e bou-clier qui les recouvre ; à la suite de ces anneaux tIioraciqM{S;«ou trouve MYSIS, 345 8 segmens plus développés, dont les 4 premiers perlent chacun une paire de fausses pattes natatoires, analogues à celles fixées aux trois premiers anneaux-abdominaux des Amphipodes; deux paires de membres se voient sur les cinquième et sixième an- neaux abdominaux; le pénultième segment ne porte pas d'ap- pendices; enfin, le dernier donne insertion àdeux lames caudales triangulaires (voy. deux notes à ce sujet, insérées dans les Anna- les des Sciences natiLYcllcs. t. i3. p. 297, et 1^ série, t. 3. p. Boy). E. ESPÈCES. î. Nébiilie glabre. Nebalia glabra. N. antennis pccUlnis cauddquc glabris. Cancer htpes. Otli. Fabr. Famia groenlaiid. p. 24G. t. i. f. 2. Habite les rives de l'Océan boi'écil , à l'euiboueliun; des fleuves, 2. Nébalie ciliée. A^e^rt//t2 dilata. N. antennis nedibus candàque clUnùs. Monocuhis rostratus . Montag. Trans. Soc. Lin. vol. XL p. 14, t. 2. f, 5. • . i\'t;^«//rt /ft'/èj//i. Leacli. Trans. Linn. vol. XL p. 35 1. Habile l'Océan Européen. * Ajoutez ; Nebalia Geoffroyi, Edwards. A un. des Se. nat,' ^''^ si- rie. L i3. p. 297. pi. i5. et 2e série, t. 0. p. 3oy. MY§IS. (Mysis.) Quatre antennes sétacees ; les Jat.érales plus longues, insérées au-dessous des intermédiaires, ayant une grande e'caille à leur base; les intermédiaires bifides. Deux yeux pédicules. Corps allongé, mou ; un test presque membraneux cou- vrant le tronc. Queue étendue, ayant à son extrémité des lames natatoires. Quatorze pattes , profondément bifides, paraissant former quatre rangées. Antennœ quatuor setaceœ: lateralihus louglorihus ùifrà 346 HISTOIRE DES CRUSTACES. intermedias insertis; intermediis bifidis. Oculi duo pedun- culatL Corpus elongatum^ molle. Testa submemhranacea^ trun- cum ohtegens, Cauda^xtensa ; extremitate lamellis aliquot natatoriis. Pedum paria septem : pedibus profunde bifidis^ seriebus quatuor simulantibus. Observations. — Le genre i^^^V, établi par Latreille , est bien tranché et fort remarquable par la conformation des pattes des crustacés qui y appartie'nnent. Ces petits crustacés , à corps mou et allongé , n'ont que deux rangées de pattes, et semblent en avoir quatre, chaque patte étant profondément divisée en deux. Aucune de ces pattes n'est terminée en pince. Ils tiennent aux Crangons et à quelques autres crustacés macroures, par l'é- caille oblongue et ciliée qui est à la base de leurs antennes laté- rales. Les Mysis ressemblent beaucoup aux Saiicoques parla forme générale de leur corps, mais manquent complètement de bran- chies et sont pourvus de six paires de pattes natatoires \ ils éta- blissent le passage entre les Saiicoques et les Phyllosomes, et constituent le type d'une famille particulière qui prend place dans l'ordre des Stomapodes, et a été désignée sous le nom de Caridioides. (Voyez, pour plus de détails sur la structure de ces crustacés, un mémoire de M. Thompson imprimé à Cork , dans un recueil intitulé Zoological Researches, et le second volume de notre Hist. nat. des Crustacés.') E. ESPÈCE. I. Mysis sauteur. Mysis saltatorius, M. caudâ spînis duabus bvevibus terminalâ folioUsque diiohus Ion- gioribus ciliatis incumbentibas . Cancer pedatus. O. Fabr. Fauna j;roenl. p. 243. Mjsis saltatorius. Latr. Gen. r. p. 56. An mysis spimàosus ? Leach. Traiis. Soc. Linn. XI. p. 35o. * Mysis spimdosus. Desmarest.Consid. sur les Crust. p. 342. * 3Iysis Leachii. Thompson. Zoological Researches. t. p. 27. * M. spimdosus. Edwards. Hist. des Q'ust. t. 2. p. 457. Habile la mer du Groeulaud. MYSIS. 347 2. Mysis oculé. Mfsîs oculatus, M. caudd flexuosd muticâ tetraph^lld : lamelUs duahus majoribus rotimdatïs cUiatis. Cancer oculatus. O. Fabr. F. groenl. p. 2 45. tab. i. f. i. A. B. Habite la mer du Groenland. 3. Mysis ondulé. Mysis fie xuo sus. M, caudd Jlexuosd muticâ apice hcxaphylid ; anlemiis longissi- mis. Cancer flexuosus. Mull. Zool. -Dan. p. 3/|, tab. G6. Habite la mer du Nord. Muller ne dit point qu'il ait^des pattes bifides. j- Ajoutez : * Mysis vulgaris. Tbompson, Zoological Researclies. p. 3o. pi. 4. fig. 1-12. — Edwards. Hist. nat. des Crust. t. 2. p. 459. * j\lysis longicornis. Edwards, loc. cit. pi. 26. fig. 7-9. Etc. [Le genre Cynthia de M. Thompson se rapproche ex- trêmement des Mysis, mais s'en distingue par l'existence d'un appendice branchial, fixé à la base des fausses pattes abdominales, et par la conformation des membres qui, d'ordinaire, constituent les pattes-mâchoires de la seconde paire et qui ici s'allongent de façon à devenir des pattes natatoires, ne différant que fort peu des suivantes;- le nombre total de ces organes est, par conséquent, de sept paires. Esp. Cjnthia Thômpsonii ; Cynthia. Thompson, Zool. Researclies. p. 57. pt. 6 ; Edw. Hist. des Crust. t. 2 . p. 462. • Cynthia armata, Edw. Hist. des Crust, t. 2. p. 463. Notre genre Thysanopode se rapproche des Cynthies par la conformation générale du corps et par la structure des pattes; mais le nombre de ces organes est de huit pai- res , et il existe à la base de chacun d'eux une branchie rameuse qui ressemble à celles des Squilles et qui flotte à l'extérieur. Esp, Thysanopoda tj^cuspida. Edyv, Ann. des Se. nat. i^g série, t. 19. p. 386. ph 19 et Hist. nat. des Crust. t. 2. p. 463. pi. 26, 348 HISTOIKE DES CRUSTACES. Le genre Podopsis de M. ThompsoTi paraît devoir ap- partenir aussi à la tribu des JMysiens , mais est trop impar- faitement connu pour que ion puisse le caractériser. (Voyez Thompson, op. cit. pag. 09 et Edw. liist. des crust. T. 2. p. 467.) Enfin le genre Lucifer, bien qu'il s'éloigne desMysis par 1 absence d'appendices analogues au palpe ou au fouet, appartenant aux pattes thoràeiqucs, par le nombre de ces pattes qui est de quatre paires seulement et par la forme générale du corps, parait 'devoir rentrer dans la même famille et y constituer le type d'une tribu particulière. L'un des traits les plus remarquables de Torganisation de ces Crustacés est la longueur exces'^.ive de la portion an- térieure de la tête , la brièveté extrême de la partie du corps occupée par la bouche et constituant le thorax , et le grand développement de l'abdomen. Esr. Lucifer typus. Thompson. Zooî. Resear. pi. 7. fig. 2. — Edw, ' Hisl. nat. des Crust. t. 2. p. 469. . Lucifer Re^'iiaudii. Edwards, loc. cit. pi. 26. fig. 10. LES SALICOQUES. Ces crustacés macroures tiennent beaucoup aux Asta- ciens par leur aspect ; mais ils en sont très distincts et constituent une famille naturelle, dont le caractère est cvavoir les quatre antennes disposées comme sur deux rangs (i), les latérales ou extérieures étant situées au dessous des intermédiaires, et ayant à leur base une écaille grande et oblongue, qui recouvre ou dépasse leur pédon- cule. Ces antennes sont toujours avancées, les hitermé- diaires sont terminées par deux eu trois filets, et les laté- rales, toujours sétacées, sont fort longues. (i) Excepté chez les Crangons où ces organes sont insérés à- peu-près sur la même ligne transversale. E. CRANGON. 349 Le corps des Salicoques est ordinairanent arqué, comme bossu. Leur test a en général moins de solidité que celui des Astaciens , offre souvent , comme eux, antérieure- ment, un bec immobile, comprimé, caréné, plus ou moins long (i). Ceux des Salicoques qui ont des pinces, ne les ont jamais larges. On rapporte à cette famille les six gen- res qui suivent. (* Voyez pour les caractères elles subdi- visions de cette famille les additions de la page 34o.) CnANGOM. (Crangon/) Quatre antennes: deux intermédiaires supérieures, courtes, bifides; deux latérales inférieures, longues, sé- tacées, ayant une écaille oblongue adhérente à leur base. Saillie antérieure du test fort courte. Corps et queue des écrevisses. Dix pattes ongvriculées ; les deux antérieures à pince submonodactyle: le doigt immobile étant très court. • Antennœ quatuor: intermediis duabus superloribus hrevi- hus bifulis; lateralihus inferis longis setaceis : squamâ ob^ longâ pedujiculo annexa, Pi^ocessus antlcus testœ brevissU mus. Corpus caudaque aslacorum, Pedes decem uîiguiculàtL Aniici duo chelâ submonodactylâ ; di^to immobûi hrevis- simo. Observations. — Les Crantons ont le corps subcylindrique, atténué en cône postérieurement, et sont remarquables tant par leur rostre fort court, que par les pinces presque monodactyles de la première paire de leurs pattes. On n'en connaît encore qu'un petit nombre. (i) C'est ce prolongement qu'on désigne sous le nom de Rostre, E, 35o HISTOIRE DES CRUSTACÉS. ESPECES. 1. Cran gon boréal. Crangon boreas, C. thoracis lateribus dorsique carinâ acideatls. Cancer boreas. Phipps. It. bor. p. ig4.pl. XI. f. i. Herbst. cane. tab. 29.^.2. Crangon boreas . Fab. Suppl. p. 409. * Latreille. Hist. des Crust. t. 6. p, 267. Règne anim, , etc. * Sabine. Append. an voyage du cap.Parry. p. 57. * Ed^va^ds. Hist. des Crust. t. 2. p. 342. Habite l'Océan boréal. 2. Crangon vulgaire. Crangon vulgaris, C. testa lœvi ; rostro brevi edentulo. Lat. Crangon 'vulgaris. Fab. Suppl. p. 410. Latr. Gen. i. p. 54. et Hist. nat„ etc. , 6. p. 267; pi. 55. f. i. 2; Herbst. Cane. tab. 29. fig. 3. 4. * Astacus crangon. Pennant. Brit. Zoo!, t. 4* pl« i5. fig. 3o. * Olivier. Encyclop. t. 6. p. 348. pi. 294. fig. 4 à 7. * Crangon •vulgaris. Leach. Edinb.Encyc. sup.t. 7. pi. 221. el Ma- laqps. Pod. Brit.pl. 87. B. * Desmarest. Consid. sur les Crust. p. 218. pi. 38. fig. i. * Edwards. Hist. des Crust. t. 2. p. 34i. Habite l'Océan européen, près des côtes. 3. Crangon épineux. Crangon spinosus. C. thorace tricarinato : cariais trispinosis. * Cancer catapractus. Oliv. Zool.Adriat.pl. 3. fig; l. ^ Leach. Trafs. So^Liun. XI. p. 346. * Egeon loricatus. Risso. Hist. nat. de l'Europe mérid. t. 5. pi. i. fig. 3. * Desmarest. Consid. sur les Crust. p. 219. * Crangon catapractus. Edw. op. cit. p. 343. Habite les côtes méridionales de l'Angleterre. [M. Eudes Deslongchamps a découvert dans le calcaire jurassique des environs de Caen deux crustacés fossiles qui paraissent être très voisins des Crangons. (Voyez Des- longch. mémoire de la Soc. Linéenne de Normandie t. 5 p. 42. pi. ?^ fig. 1^3 et Edw. Histoire des Crust. t. 2 p. 345.) ATYÈ. 35 1 Un des Crustacés fossiles dont Germar a formé le genre Mecochirus, paraît établir le passage entre les précé- dens et les écrevisses; il est caractérisé principalement par les pattes antérieures d'une longueur excessive et terminées par une pince didactyle très grêle, et par les pattes des deux paires suivantes qui sont courtes et ter- minées par une petite main subchéliforme, aplatie, et très semblable à celle des Cr'angons (Voyez Brown. Le- thaea, p. 47^? P^* ^7 ^ fig- i6). Cet auteur rapporte à la même division générique le Crustacé fossile figuré par Bajer ( Oryctogr. Norica. tab. 8 , fîg. 4> 9 î reproduit par M. Desmarest, Crust. foss. pi. 5, fig. lo; et par Brown. op. cit. pi. 27, fîg. i), et plusieurs autres espèces. (Voyez Letbaea, p. 475.) f Genre àtye {Atyd), Les Crustacés , dont Leacli a formé ie genre Atye , sont très remarquables par la grosseur des pattes des trois der- nières paires, et la conformation singulière de celles des deux paires antérieures. Leur forme générale est à-peu- près la même que celle des écrevisses (aux pinces près), la carapace est un peu comprimée et armée d'un petit rostre horizontal; les yeux sont très courts , mais ne sont pas recouverts par la carapace, comme cela a lieu dans le genre Alphée. Les pattes thoraciques des deux premières paires qui sont très courtes , et terminées par une petite main ovalaire didactyle, qui est fendue dans toute sa lon- gueur, et articijée avec le carpe par le milieu de son bord inférieur. Les pattes de la troisième paire sont grandes et extrêmement grosses jusqu'au haut; le tarse qui les ter- mine est fort, mais excessivement court, et loge entre deux épines de l'article précédent. Les pattes des deux paires suivantes ont la même forme, mais sont plus courtes et moins grosses. Toutes, à l'exception de celles de la 5'^ paire, 352 HISTOIRE DES CRUSTACES. portent au côté exterrxC de leur article basilaire un petit appendice lamelleux. Enfin l'abdomen est gros et trapu. On ne connaît qu'une espèce. L'Atye ÉPINEUSE. Atyascahra, Athys scabra. Leach. Trans. of tlie Limi. Soc. v. XI. p. 345. Atya scabra. Ejusd. Zool. Miscel. v. III, pi. i3i. Desmarest. Consid. sur les Grust. p. 217. pi. 37. fig. 2.' Roux. Salicoques. p. 27. Edw. Hist. nat. des Crus. t. 2. p. 878, pi. 24, fig. 1^-19.' Habite les côtes du Mexique. • E. NÏKA. (Nika.) Quatre antennes : deux intermédiaires supérieures bi- fides; doux latérales inférieures simples, très longues, ayant une écaille étroite à leur base. Saillie antérieure du test courte , à trois pointes. Corps et queue comme dans les écrevisses. Dix pattes: une seule de la première paire didactyle. Antennœ quatuor: intermediis duahus superls bifidis^ lateralihus inferh simplicibus lojigissimis : squarnd angustâ hasi annexa. Processus anticus testœ hrei>lsy tricuspidatus . Corpus etcauda ut in Astacis, Pedes decem ; primi paris UJiico didactylo, Obseryations. — • Les Nikas, publiés par M. Risso, sont sin- guliers eii ce qu'ils n'ont qu'une seule des deux pattes antérieures qui soit terminée en pince. Leach donne an môme genre le nom de Processe j et cependant ne l'a point inséré dans sa distribution des crustacés publiée dans le XP volume des Transactions de la Société linéenne. Il paraît que l'anomalie des deux pattes anté- rieures des ISihas est constante , et appartient « des habitudes particulières de ces crustacés. . - PANDAL£. 353 ESPÈCE. I, Nika comestible. Nika edulis^ N. glaberrima ^ ruhro carnea, luteo punciata; manibiis brevihus compressis : iinicà didactyîa. Nika eduUs. Risso. Hist.nat. des Crust. p. 85. pi. 3. f. 3. * Desmarest. Consid. sur les Crust. p. aSo. * Processa eduUs. Latr. Règne anim. t. 4- p« 95. * Nihaedulis. Roux. Crust. de la Méditerranée, pi. 43. * Edw. Hist. des Crust. t. 2. p. 364. Habite^la Méditerranée, près des rivages. Etc. Voyez les N. variegata et N. sinuolata du même auteur. PAXn>AI.E. (Pandalus.) Antennes et corps comme dans les Alphées. Dix pat- tes j la deuxième paire seulement didactyle. Antennœ^ corpus ut in Alpheis. Pedes decem j pari se- cundo chelaio. Observations. — Il paraît que les Pandales avoisinent beau- coup les Alphées par leurs rapports, et que, pour les pattes qui soiit chélifères, l'article qui précède la pince est aussi muni de ligues transverses et composé de plusieurs autres petits articles. [ Les Pandales se rapprochent desPalémons bien plus que des Alphées ou d'aucun autre Salicoque. La forme générale de leur corps, la disposition de leur rostre, et d'autres caractères ne permettent pas de les éloigner des premiers, mais ils s'en dis- tinguent par le nombre de fdets terminaux des antennes supé- rieures qui est de deux seulement, et par la conformation de leurs pattes dont les deux antérieures sont monodactyles; celles de la seconde paire se terminent par une petite main didactyle, mais sont filiformes et ont le carpe muîti-arliculé. E. Tome V. 23 ^54 HISTOIRE DES CRUSTACES. ESPÈCES. I. Pandale annulicorne. Pandaliis annulicornis, p. rostro multidentato aseéndente apice emarginato ,• antennis înferis rubro annulatis , interne spinulosis, Pandaliis annulicomis^ Leacb. Trans. Soc. Linn. XI. p. 346. Ejnsd. Malacostr. Pod. Brilan. tab. 40. * Latr. Encyclop. Ins. t. 10. pi. 822. fîg. i à 4. * Desmarest. Consid. sur les Crust. p. 220. pi. 38. fig. 2. * Edvv. Hist. des Crust. t. 2. p. 384. Habite la mer Britannique et nos côtes. Etc. Toyez CancernarucLUerhsi.canc. pi. 28, f. 2. A1.PHÉ£. (Alpheus.) Quatre antennes : deux intermédiaires supérieures bi- fides; deux latérales inférieures sétacées, ayant une grande écaille annexée à leur base. Saillie antérieure du test avan- cée en bec. Corps et queue des écrevisses. Dix pattes ; les quatre antérieures terminées en pince. Antennœ quatuor: intermediis duahus superioribus bi- ûdis j lateralibus inferis setaceis ; squamâ magna bas i an- nexa. Processus anticus testœ in rostrum prorectus. Corpus caudaque Astacorum. Pedes decem; quatuor an- ticis chelatis. Observations. — Les Alphées ont le corps cylindracé-coni- que et un rostre comme les Palénions. Ce qui les distingue des Pénées, c'est principalement parce qu'ils n'ont que les quatre pattes antérieures qui soient munies de pinces. Le carpe ou l'ar- ticle qui précède immédiatement la pince, est, dit M. Latreille, strié transversalement et comme divisé en plusieurs petits ar- ticles. [ Les Alphées n'ont que fort peu d'analogie avec les Pénées, et * ALPHÉE. 355 se rapprochent davantage des Crangons. Un caractère qui les dislingue de tous les autres Macroures consiste dans la ma- nière dont la carapace se prolonge au-delà des yeux, et consti- tue au-dessus de chacun de ces organes une petite voûte. Leur rostre ne ressemble pas. à celui des Palémons, mais est très petit et droit; les pattes de la première paire sont grosses et termi- nées par une forte main didactyle ; celles de la deuxième paire, également didactyîes, sont au contraire grêles et filiformes. E. ESPÈCES. 1. Alpliée avare. Jlplieus ai^arus. A. chelis inœqualibus ^ difformîbus ; rostro brevi sululato. F. Alpheus avariis. Fab. Suppl. p. 4o4. Lat. Gen. i. p. 53, Habite aux Indes orientales , dans les raers. * Cette Alphée nous paraît devoir appartenir à la même espèce que r Alpliée brévirostre décrit par Olivier sous le nom de Palémon. Voyez notre Hist. nat. des Grust. t. 2. p. 35o. 2. Alphée monopode. Alpheus monopodium, A. testa lœvl ; primi paris pedibus inœqiialissimis : manu dextrâ niaximd. Crangon monopodium. Bosc. Hist. nat, des Crust. 2. p. 96. pi. i3. fig. 2. Habite la mer des Indes. Cet animal parait avoir beaucoup de rap- ports avec î'Alphée avare. '3. Alphée marbré. Alpheus marmoratus» A. rostro ascendente , apice fisso , suprà sexdentato , sitbtiis qua- dridentalo , hirto ; palpis p'osticis porrectis ^ chelis . longio- ribus. Palamonmarmoratus. Gliv.Encycl.no 22. * Hippolyte marmoratus. Edwards. Hist. nat, des Crust. t. 2. p. 37p. pi. 25, fig. 8. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande. Péron. Mus. n° Etc. • "Voyez d'autres espèces dans Fabricius. Latreille rapporte à ce geinre V Hippolyte de M. Leach. (i) (i) Le genre Hippolyte de Leach se rapproche beaucoup 23. 356 HISTOIRE DES CËUSTACÉS. Ajoutez : * Palemon hiclens. Olivier, Encycl. t. 8. p. 663; Alpheus bidens. Edw. Hist. nat' des Criist. t. a. p. 353. pi. 24. fig. 1 1 et 12. Alpheus dentlpes. Guérin. Expéd. scient, de Morée par M. Bory St-Vincenl. p. 39. pi. 27. fig. 3. Etc., etc. + Genre Pontonie. Pontonia. Les Salicoques, dont Latreille a formé cette division générique , ressemblent aux Alphées par la forme géné- rale de leur corps, mais n'ont pas les yeux cuirassés comme chez ces animaux , et les grosses pattes didactyles qu'on leur remarque sont celles de la seconde paire au lieu d'être celles de la première paire. Les antennes supérieures sont terminées par deux filets multi-articulés. Par divers détails de leur organisation , ils se rapprochent aussi beau- coup des Palémons. Exemple Pontonie : Cancer custos ? 'Vov&kdie\, Descript. anim. p. 94. Astaciis tyrrhenus. Pelagna. Ent. pi. 5. fig. 5, (Cité^d'après M.Risso.) des Palémons, et se compose de Salicoques qui ont également le front armé d'un grand rostre iamelleux , relevé et dentelQ, et les pattes des deux premières paires didactyles, mais qui, de même que les Alphées, ont les antennes supérieures tei'minées seu- lement par deux filets multi-articulés, distincts; les pattes de la première paire sont courtes et assez grosses, et celles de la se- conde paire filiformes^ et à carpe multi-articulé. On connaît un grand nombre d'espèces appartenant à ce genre. (Voyez pou rpus de détails e second volume de notre Hist. nat. des Crustacés). Le genre Rhynchocinète ne diffère des Hippolytes^que par la conformation anormale du rostre qui est articulé par ginglyme sur le front, et peut s'élever ou s'abaisser. On n'en connaît ({w'uwees^Qce^XeBJiy ichocenetes tjpits. Edwards.; Aun. des Se. nat. 2o série, t. 7. pi. 4 C. et Hist. nat, des Crust. t. 2. p. 383). E. CARlDINE. 357 Alpheiis tyrrhcnus Risso. Crust. de Nice. pi. 2. fîg. 2. Gnatophyllum tyvrhemis. Desmarest. Consid. sur les Crust. p. 229. Jlpheuspinnophylax. OUo.Mém. de l'Acad. des cur. de la nat, de Bonn. t. XIV. pi. ar, fig. i.et2. Pontonia tyrrJiena. Latreille. Encycl.pl. 826. fig. 10. (d'après Risso) et Règne anim. de Cuvier. aeédit. t. 4. p. 96. Callianassa ijrrhenus. Risso. Hist. nat. de l'Europe mérid. t. 5. p. 54. Pontonia citstos. Guérin. Expéd. de Morée de M. Boi-y de Sainl-Vin- cent. partie zool. p. 36. pi. 27. fig. 1. Pontonia tyrrhena. Edw. Hist. des Crust. t. 2, p. 36o. Etc. [ Le genre Autonomée , établi par M. Risso, et adopté par Latreille et par M. Desmarest , paraît avoir beaucoup d'analogie avec les Pontonies, dont il se distingue par l'absence de pinces aux pattes de la seconde paire. (Voyez Risso. Crust. de Nice, p. i66j Desmarest, Consid. sur les Crust., p. 23i, etc.) H-Genre CARII>IN"E. Caridina, Cette petite division générique établit le passage entre les Pontonies et les Atyes, et paraît avoir de l'analogie avec les Hyménocères. Par }'ensenible de leur organisation , ces Crustacés ressemblent extrêmement aux Pontonies, mais ils en diffèrent par la conformation anormale de leurs mains. Les pattes antérieures sont très courtes, et leur carpe à-peuprès triangulaire se termine antérieurement par un bord concave, qui reçoit la base de la main fixée à son angle inférieur; enfin la main est courte, et termi- née par deux doigts lamelleux profondément creusés en cuiller. Les pattes de la seconde paire sont plus longues et plus grêles; la carpe est de forme ordinaire', mais la main est conformée comme celle de la patte précédente. Enfin 35^ i HISTOIRE DES GEUSTACÉS. les pattes des trois dernières paires sont grêles et à-peu- près de même longueur. Esp. Car'idina typus. Edw. Hist. des Crust. t. 2. p. 363, pi. 26 bis. fig. 4 et 5. *f Genre Hyméhocère Hymenocera, Le genre Hyménocère de Latreille paraît se rapprocher aussi des Alphées, mais ne nous est que très imparfaite- ment connu. Le caractère le plus remarquable de cette division est tiré de la conformation des pieds; ceux de la première paire sont terminés par un long crochet, bifide au bout, et à divisions très courtes; les deux suivans sont fort grands : leurs mains et leur doigt mobile sont dilatés, membraneux et comme foliacés. Les pattes -mâchoires ex- ternes sont pareillement foliacées et recouvrent la bouche. Enfin les antennes supérieures se terminent par deux fiîamens, dont le supérieur est membraneux, dilaté et foliacé. (Voyez Règne anim. de Cuvier, t. 4? P« 9^) etc.) -[- Genre Gnathopkyli,e. GnathophYlluin, Le genre Gnathophylle de Latreille ou Drimode M. Risso se compose de Salicoques qui ressemblent aux Hippolytes par la forme générale de leur corps, la structure des an- tennes, et l'existerfce de deux paires de pattes didactyles, m.ais qui n'ont pas le carp^ des pattes de la seconde paire multi-articulé, et qui se distinguent de tous les autres Palémoniens par les pattes-mâchoires qui, au lieu d'être allongées , grêles et subpédiformes , sont foliacées et oper- «uliformes à-peu-près comme chez les Callianasses. Esp. Gnatopbile élégante. Alpheus elegans. Risso. Crust. de Nice. pi. 2. fig. 4. Gnatpphyllum elegans. Latreille. Règne anirri. t, lY. p. 96. Desmanest.Consid. sur les Crust. p. 22S. Drimo elegans. Risso.. Hist. nat de l'Europe mérid. t. 5. p. 71.pl. i« Roux. Salicoques. p. 28. Gnatophyllum elegans, Edw. Hist= des Crust. t. 2. p. 369. E. PÉNÉE. 359 PÉMÉE. .( Penœus.-) Quatre antennes : deux intermédiaires supérieures bi- fides; deux latérales inférieures simples, ayant une écaille annexée à leur base. Saillie antérieure du test avancée en bec. Corps et queue des écrevisses. Dix pattes: les six an- térieures terminées en pince. Antemiœ quatuor: intermediis cluahus superiorihus bi- fidis ; lateralihus inferis simplicihus : squamâ basi annexa. Processus anticus testœ rostriformis. Corpus caudaque astacorum, Pedes decem : anticis sex didactylis. Observations. — Les Pénées ressemblent aux Alphées et aux Palémons par la forme de leur corps, par la saillie de leur rostre, etc.; mais ils ont les six pattes antérieures terminées en pince , et leurs antennes intermédiaires n'ont que deux filets. [Les Pénées sont remarquables par la longueur et l'aplatisse- ment latéral de leur abdomen, et par le petit appendice lamel- leux qui est fixé à la base de leurs pattes, et qui représente le paljje ou branche moyenne des membres thoraciques des My- sis,etc. Du reste, les pattes et les fausses pattes sont conformées de la manière ordinaire. £. ESPÈCES. 1. Pénée monodon. Penœus monodon, p. rostro porrecto ascendente , suprà serrato^ subtîis tridentato. Penœus monodon. Fab. Supp. p. 408. Lat.Gen. 1. p. 54. * Desmarest. Consid. sur les Crust. p. 225. • Edw. Hisl. des Crust. t. 2. p. 416. Habite l'Océan Indien. 2. Pénée sillanné. Penœus sulcatus, P, thoraee trimlcato ; rostra ser/aio, subtîis .. p. 296. Habile l'Océan indieu et près de l'Ile-de-France. M. Mathieu. L'in- dividu du Muséum est d'une taille énorme.' 5. Langouste versicolore. Palinurus ^ersicolor. p. viridis albido-maculatus ; testa granulatâ , subaculeatâ; seg- mentis caudœ lœvibus immaculatis ; pedibus longitudinaliter lineatis. Palinurus Tersicolor. Mus. n° (b) Var? Jstacus penicillaius. Oliv. Encycl. n. 3. Habite les mers de l'Ile-de-France. M. Mathieu. Voyez le palinurus penicillaius. Oiiv. Encycl. n.- 7. La variété B. que je possédais, est passée dans la collection de M. Leach. Sa taille est très gran- de , et ses pattes sont remarquables par les brosses de leur som- met. 6. Langouste nibane'e. Palituirus tœniatus, P.subfulvus- testa fusco-maculatâ, tuberculatâ et muricatâ ; seg" mentorum caudœ margine postico tœniato. Palinurus t'crsicolor. Lat. Annal, du Mus. 3. p. 394, Habile les mers de la Nouvelle-Hollande. Mus. n** Les indivi- dus sont de petite taille , mais probablement il en existe de plus grands. Etc. * Ajoutez quelques autres espèces dont les caractères sont indiqués dans le second volume de notre Hist. nat. des Crust. [ On a trouvé, dans le calcaire marneux du Monte- Bolca, un grand Crustacé fossile qui appartient évidem- ment à ce genre, et qui est à-peu-près de la taille de la LANGOUSTE. SjS Langouste commune, mais qui n'a pas été rencontré en assez bon état de conservation pour qu'il soit possible d'y assigner des caractères précis (Yoy.Desmarest.Crust. fos. p. i3i.} M. Desmarest rapporte aussi à ce genre deux autres espèces de Crustacés fossiles ; mais nous ne partageons pas l'opinion de ce zoologiste relativement aux affinités naturelles de ces animaux. Le PaUnurus reglianus (Desma- rest, Foss. pi. II. fig. 3) nous paraît avoir plus d'analogie avec les Népbrops qu'avec tout autre Macroure , et con- stitue le type du genre Glyphea de M. Meyer, groupe auquel se rapportent plusieurs autres espèces fossiles. (Yoyez Letbaea geognostica de Bronn. p. ijj. Le PaUnurus Suerii de M. Desmarest diffère aussi des Langoustes par la disposition des régions de la carapace, par la forme du rostre, et l'existence de pinces ; M. Meyer en a formé le genre Pemphix. Il se trouve dans le Mus- cbelkalk (Yoy. Desmarets. op. cit. p. 182. pi. 10. fig. 8 et 9. — Meyer, Nova acta Pbysico-medica acad. Caesar. Leo- poldino-Carolinae natur. curios. Bonnœ, 1833, t. XYI, pi. 2. p. 617. pL 38. Bronn. Lethaea geognostica, p. 184. pi. l3. fig. 12.) Nous croyons devoir ranger aussi dans la famille des Ma- croures cuirassés le Macrountespseudoscyllams, de Schlo- theim, Petref. Nachtr. pi. 12. fig. 5. Grustaoé fossile, dont la structure paraît avoir été très singulière. La carapace est courte, épineuse, et terminée en avant par un petit rostre aplati ; les antennes sont grêles et à pédoncule allongé. Les pattes de lapremièrepairesonttrèsgrosseset épineuses dans les deux tiers de leur longueur, mais paraissent terminées par une petite main didactyle presque filiforme. Les pattes suivantes sont courtes, grêles et monodactyles. Enfin l'ab- domen est grand , et conformé à-peu-près comme ciiez les Langoustes. M. le comte de Munster a proposé de 374 HISTOIRE DES CRUSTACES. donner à ce fossile le nom générique (I'Orphea (Bronn Lethsea, page 477)- Un des Macroures fossiles figurés par Bajer , Oryctogn Norica. pi. 8, fig. 7. se rapproche beau- coup du précédent. E. SCTI.I.ARE. (Scyllarus.) Quatre antennes très dissemblables. Les deux inter- médiaires filiformes , à dernier article bifide. Les latérales sans filament; leur pédoncule ayant ses articles dilatés, aplatis , en crête. Les yeux très écartés. Corps oblong. Test grand , large , un peu convexe. Queue étendue, demi cylindrique, un peu courbée vers le bout, terminée par une nageoire lamelleuse, en éven- tail. Dix pattes onguiculées, presque semblables, sans pince. Antennœ quatuor^ dissimillimœ, Intermediœ duœ filifor- mes ; articulo ultimo hifido. Latérales filamento nullo; pe- duncalo articuUs dilatatis , planis, cristatis. Oculi remotis- sùni. Corpus oblojigum. Testa magna^ lata^ coiwexiiiscnla, Cauda extensa^ semi-cyUndrlca^ versîis extremitatem sub- incurva ; pinnâ natatoriâ lamellosâ JlahelUformi termi- nali, Pedes decemy fere consimiles ^ unguiculati, chelis nullis. Observations. — Les Scjllares, parmi les crustacés macroures, constituent un genre des plus remarquables, surtout par la sin- gularité des antennes extérieures de* ces animaux. On croirait que ces crustacés n'ont que deux antennes, savoir : les deux in- termédiaires. En effet, les deux latérales ou extérieures, man- quant de filament, n'ont plus que leur pédoncule dont les arti- culations forment des lames foliacées, en crête, et ne ressemblent nullement à des antennes. Leur corps est gros, peu allongé, plus ou moius scabre ; leurs pattes sont sans pinces. On les appelle vulgairement Cigales de mer. SCYLIiARE. 3^5 [ D'après la position des yeux , la forme générale du corps et quelques autres caractères, on a divisé ce groupe en trois genres : les Scyllares, les Ibacus et les Thènes. E. ESPÈCES. 1. Scyllare ours. Syllarus ardus, S.testâ anticè trifane dentatâ; antennarum externarum squamis crenatis ciliatis. Cancer arctiis. Lin. Scjllarus arctiis. Fab. Siippl. p. 3f)8. Lat. Geu. i. p. 47. * Encyclop. pi. 287. p. 5. Herbst. cane. t. 3o. f. 3. * Desmarest. Cousid. p. 182. * Risso, Crust. de Nice. p. 61. et Hist. nat. de l'Eur. mérid. t. 5. pi. 3. * Roux. Crust. de la Méditerranée, pi. XL * Edw. Allas du Règne anim. de Cuvier. Crust. pi. 4^». fîg. i. et Hist. desCrnst. t. 2. p. 282.- Habite l'Océan de l'Europe, la Méditerranée. Cigale de mer. Ron- delet. 2. Scyllare orchette. Scyllarus latus, S. antennarum externariwi squamis siiperioribus rotundatis : margine snbintegro. Scyllarus latus. Latr. Gen. i. p. 47' L'orchelta. Rond. Hist. des Poissons, liv. 18. chap. 5. Gesn. Hist. anim. 3.p. 1097. * Sa^igny. Egypte. Crust. pi. 8. fjg. i. * Desmarest. op. cil. p. 182. * Guérin. Iconog. Crust. pi. i7.fig. i. * Edw. Hist. des Crust. t. 2. p. 284. Habite la Méditerranée. Il est peu scabre , et devient assez grand. 3. Scyllare antarctique. Scyllarus antarcticus. S. pilosus , tliorace antennarumque squamis serrato-ciliatis. F. Scyllarus antarcticus. Fab. Suppl. p. Sgg. Seba. Mus. 3. tab. 20. f. i. Rumph. Mus. tab. 2. f. C. 3^6 HISTOIRE DES CRUSTACES. * Cancer ursus major. Herbst. t. 2 p. 82. pi. 3o. fig. îs. * Scyllarus antarcticits. Latreille. Hist. des Criist. et des Iqs. t. 6. p. 181. * Ibacus antarcticus. Edw, Hist. des Crust. t. 2. p. 287. Habite l'Océan Indien. 4. Scyllare incisée. Scyllarus incisus, s. abbreviatus , subglaber ; îestd latd , depressd , margme serra ta, utroque latcre prof une! è incisa. Scjllarus incisus. Péron. * Ibacus Peronii. Leach. Zoo!. Miscel. t. 2. pi. 119. * Desmarest. Consid. sur les Crust. p. i83. pi. 3i. fig. 2. * Edw. Hist. des Crust. t. q. p. 287. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande. Espèce remarquable et très distincte. Ses yeux sont médiocrement écartés. Etc. Ajoutez le S. orientalis. (*Fabr. Supplem. p. 399. — Lalr. Ency- clop. p. 3t4. — Desmares!, op. cit.pl. 3i. fig. i. — Thenus orientalis. Edw. Hist. des Crust. t. •*. p. 286, et allas du Règne anim. Crust. pi. 43. fig. 2.) et quelques autres. \ Genre ER"g"oiff. Eryon. On a trouvé à l'état fossile un Crustacé très' singulier qui ne peut rentrer dans aucune des tribus naturelles, formées par les espèces actuelles, mais qui, à plusieurs égards , se rapproclie des Scyllares , et semble devoir pren- dre place auprès de ces animaux. Ce fossile, dont M. Des- œarest a formé le genre Eryon, se fait remarquer par sa carapace très élargie, presque carrée, plus longue que l'abdomen, et fortement dentée en avant. Les anten- nes internes sont petites et terminées par deux filets multiarticulés , grêles et filiformes ,* les externes sont courtes, et leur pédoncule est cylindrique et recouvert, suivant M. Desmarest, par une écaille assez large, ovoïde et fortement échancrée. Le cadre buccal paraît être étroit. Les pattes de la première paire sont aussi longues que la carapace, de grosseur médiocre, et terminées par une GA.LATHEE. S^^ pince à doigts grêles et arqués. Le^ pattes des deux paires suivantes sont plus grêles, beaucoup plus courtes, et également terminées en pince; celles des deux dernières paires paraissent être monoclactyles. Enfin l'abdomen est aplati et terminé par une nageoire caudale, dont la lame médiane est pointue et les quatre lames latérales moins longues que la médiane et hastiformes. M. Desmarest a donné à ce Crustacé fossile le nom spécifique d'ERYON de Cuvier. On le trouve dans le calcaire de Pappenheim, de Solenhofen et d'Aichstedt. (Voyez Desm. Grust. fossiles, p. 129. pi. 10. fig. 4* -^ Bronn. Letbœa. p. 473 ; etc. ) Le Crustacé fossile^ figuré par Scblollieim sous le nom de Macrounies pi'opinquus (^1), garait appartenir au même genre que le précédent, dont il se distingue par la forme circulaire de la carapace. Enfin M, Mayer vient de publier dans les Mémoires des Curieux de la Nature de Bonn, la description de deux espèces nouvelles du même genre, savoir : XEryon HarU mannii (Mayer. Acta acad. Cœs. Leop. Carol. Nat. Cur. V. XVIII. p. ?.63. pi. II. fig. I. et pi. 12. fig. 2 et 40) ^^ XEryon Schuherti (ejusd. op. cit. p. 2ji. pi. 12. fig. 3 , 6.;. E. GALATHEi:. (Galathea.) Quatre antennes: les deux intermédiaires courtes, à dernier article bifide ; les latérales longues, sétacées, sim- ples. Rostre court, épineux ou denté. (i) Schloteim. op. cit. p. 35. pi. 3. fig. 2. — Eryon arctifor^ mis. Bonn. Lethaea. p. 474- pb 27. fig. 2. — Eryon Schlotheimii. Holl. Pefref. t. 2. p. i5o. — Mayer, Mém. de Tac. des Cur. de la Nat, de Bonn, t. 18. p. 280. 378 HISTOIRE DES CRUSTACÉS. Corps oblotig. Qiieu€ étendue, quelquefois coiirLée, ayant à son extrémité une nageoire lamelleuse. Dix pattes: les deux antérieures très grandes, chélifères; les autres graduellement plus courtes. Antennœ quatuor: intermediis duahus hre\>ihus , articulo ultimo hifidis ; lateraVibus longis setaceis simplicibus, Ros - inim hreve^ spïnosum aut dentatum. Corpus oblongum, Cauda extensa , interdiim cur^>a; piii- nâ lamellosâ natatorid ad apicem. Pedes deeem; anticis duobus maximis chelatis ; aliis gradatim breuîoribus. Observations. — Comme dans les Ecrévisses, les antennes des Galathées sont presque sur le même rang, elles latérales ne sont pas munies d'une lame à leur base. Mais les Galathées n'ont qu'une paire de pattes didactyles; ce sont les antérieures, et elles sont très grandes. Ces crustacés sont souvent chargés d'une multitude de petites écailles, principalement sur leurs pattes an| térieures. [ Il est aussi à noter que les pattes de la cinquième paire sont extrêmement grêles et reployées au-dessus des autres, ou même dans la cavité branchiale. E. ESPÈCE. 1. Galaîbée striée. Galathea sirigosa. G, testa antrorsîim rugosd , spinïs dilata ; rostro acuto septem dentato. Cancer strî go sus. Lin. * Ecrevisse itriée. Degeer. Mém. pour servir à l'hist. des Ins. t. 7. pi. 23. {v^. I. * Herbst. t. 2. p. 5o. pi. 26, fig. 2, Galathea strigosa, Fab. Suppl. p. 414. Galathea strigosa, Lat. Gen. i. p. 5o. ( * Eucyclop. pi. 294, Cg. i. et pi. 326. fig. I. Penn. Zool. brit. 4. tab. 14. f. 26. * Galathea spinigera. Leacb. Malac. Pod. Brit. pi. 28. * Desmarest. iJonsid. sur les Crust, p. 189. pi. 33. iig. i. *Roux. Crust. de la Méditerranée, pi. ifi. GAIiA.THÉE. 3^9 * Guérin. Iconog. Crust. pi. 17. fig. 3. * Edwards. Atlas du Règne animal de Cuvier. Crust. pi. 47. fig. i- etHist. des Crust. t. 2. p. 278. Habite l'Océan de l'Europe. 2. Galathée longipède. Galathea.rtigosa»* G. pedibus. anticis longissimis , squamulosls ; rostro spinoso. * Léo. Rondelet. Poissons, t. 2. p. 890. Galathea rugcsa. Fab.Suppl. p. 41 5. Galathea longipeda. Syst. desanim. sans vert. p. i58. Cancer bamfius. Vevwi.ZocA. brit. 4. t. i3. f. 26. Herbst. t. 2, p. 58. pi. 27. fig. 3. * Manidanigosa. Leach. Malac. Pod, Brit. pî. 39. * Desmaresl. Consid. sur les Crust. p. 192. * Galathea rugosa. Edwardsl Hist. des Crust. t. 2, p. 274. Habite l'Océan d'Europe et la Méditerranée. Etc. [Le genre Grimothée, Grimothea.,àe Leach, ne diffère que fort peu du précédent et pourrait ne pas eu être sépare. En effet, la forme générale des Grimotiiées est essentielle- ment la même que celle des Galathées, seulement 1 article basilaire de leurs antennes internes est claviforme et à peine denté, à son extrémité, et les pattes-mâchoires externe sont très longues et ont leurs trois derniers articles élargis et fo- liacés , tandis que chez les Galathées le premier article de ces antennes est cylindrique et armé à son extrémité de plu- sieurs fortes épines ; enfin les pattes-mâchoires externes sont médiocres et sans élargissement vers le bout. Le type de ce genre est la Galathea gregaria de Fabricius (Supplém. Ent. Syst. p. 4i5. — Grimaihea gregaria Leach. Dict. du Sicen. Nat. t. XVIII, p. 5o. — Desmarest. op. cit. p. 188; Edw. Hist. des Crust. t. 2 p. 277 et atlas du Piègne anim. de Cuv. Crust. ph ij. fig. 2). E. 380 HISTOIRE DES CRUSTACES. ECREVISSE. (Astacus.) Quatre antennes inégales, disposées presque sur une même ligne transverse: deux intermédiaires plus courtes, profondément bifides, mulliarticulées; les latérales sim- ples, plus longues, à pédoncule muni de quelques dents squamiformes. Corps oblong, subcylindrique ,• le test ayant antérieu- rement un bec saillant. Queue un peu grande, terminée par une nageoire en éventail; les lames latérales divisées en deux. Dix pattes; les six antérieures chelifères: les pinces de la première paire fort grandes. Antennœ quatuor y inœquales y in eâdemfere llneâ trans- versâ insertœ: intermediis duahus breviorihus^profundebi- fidis , 77iultiartlculatis ; lateralibus longioribus, slmpUcibus: pedunculo dentihus aliqiiot squamiformihus instructo. Corpus oblongum , subcylindricum ; testa antice rostro porrecto terminatâ, Cauda majuscula : pinnâ natatorià Jlabelliformi ad apicem, Pùmœ lamellœ latérales bipar- îitœ, Pedes decem; anticis sex didactylis ; cheli s priml pa- ris magnis. Observations. — Ce genre intéresse, parce que deux de ces principales espèces sont très connues et recherchées sur nos ta- bles. Les Ecrevisses sont distinguées de tous les crustacés ma- croures de la famille des Salicoques, par la disposition de leurs antennes presque sur un même rang, et parce que les antennes latérales ou extérieures n'ont plus à leur base une grande lame allongée, attachée à leur pédoncule (i) Sous cette considération, ces crustacés appartiennent à une famille particulière que nous nommons Astaclens. On divise cette famille en deux sections, savoir : i° celle dont les races ont les deux pattes antérieures plus fortes et terminées par une grande pince [les Ecrevisses (i) Cette lame mobile existe, seulement elle est moins grande que chez les Salicoques. • E. ÉCREVISSE. 38 1 sont de ce nombre] ; a° celle qui comprend des Astaciens dont toutes les pattes sont presque semblables, et point véritablement chélifères. Tout ce qui concerne les Ecrevisses^ comme leurs caractères, leurs habitudes, les faits d'organisation qu'elles présentent, a sans doute beaucoup d'intérêt; mais se trouvant exposé dans différens ouvrages de zoologie', nous sommes obligé, par notre plan, d'y renvoyer le lecteur (i). Nous dirons seulement que ce sont des animaux carnassiers et voraces; que les uns vivent dans les eaux douces, se cachant dans des trous, sous les rives; et que les autres vivent dans la mer. [ Ce groupe, qui correspond à la famille des Astaciens dans la méthode de classification exposée p. 34^, a été subdivisé en trois genres : les Ecrevisses proprement dites, les Homards et les Néphrops. (Voy. notre Hist. des Crust. t. 2. p. 328). ESPÈCES. I. Ecrevisse homard. Astacus marinus» A. rostro iitroque latere subtridentato ; manions interno latere dtn- tibus crassis. Cancer gammarus. I-in. Astacus marinas, Fab. Suppl. p. 4o6. Herbst. Cane. tab. 2 5. Astacus marinus. Lat. Gen. p. 5i. Penn. ZooL Brit. vol. 4. tab. lo.fîg. 21. * Astacus marinus. Belon. De Aquatilibus, p. 356. * Astacus 'verus. Aldrovande. de Crust. p. 112 et 121. * Cancer gammarus. Herbst. t. II. p. 42. pK aS. * Astacus marinus. Olivier. Encyclop. p. 342. * Latreille. Eocyclop. pi. 287. fig. 2; Règne anim. de Cuv. t. IV. p. 89, etc. * Bosc. t. 2.p. 62. pi. II. lig. I, * Desmarest. Consid. sur les Crust. p. 211. pi. 4i.fig. i. * Homarus ru/garis. Edwards. Hist. des Crust. t. 2. p. 334. Habite l'Océan Européen. Espèce fort grande, non rare , et que l'on sert fréquemment sur nos tables, (i) Yoy. Latreille, Hist. des Crust. et des Insectes, t. 6. — Desmarest, Considérations sur les Crustacés, et notre Hbt. nal. des Crustacés» 382 HISTOIRE DES CRUSTACÉS. 2.^Ecrevisse de rivière. Astacus Jlaviatilis, A. rosti'o utroque latere subunidentato ; manibus înterno latere muticis ^ obsolète granulatis.. Cancer astacus. Linn. Astacus fluviatilis . Fabr.Suppl. p. 406. L'écrevisse. Geoff. 2. p. 666. do i. Penn. Zool. Brit. 4. t. i5. f. 27. Astacus fluviatilis. Lat. Gen. i. p. 5i. * Cancer fluviatilis , Rondelet. Poissons, t. IL p. 210. *" Astacus fluviatilis. Gesner. Aquatil. p. 104. * Baster. opiis. siibs. t. 2. pi. i. * Aldrovande. Crust. p. 12961 i3o. * Jonston. Exsan. tab. 3 et 4. fig, i. * Roesel. Ins. t. 3. tab. 54 et 61. * Sulzer. lab. 2 3. fig. i5i. * Cancer astacus. Degeer. Mém. pour servir à l'Hist. des Ins. t. "Vir. pi. 20. fig. 1^ * Astacus fluviatilis. Olivier. Encyclop. t. YII. p. 642. * Bosc. t. II. p. 62. * Ejusd. Hist. nat. des Crust. t. 6. p. 235 ; Encyclop. pi. 286. p. i, 2, 3. et pi. 28. fig. 8 ; Règne anim. de Cuvier. t. 4. p. 90. * Desmaresl. Consid. sur les Crust. p. 211, * Guérin. tconog. Crust. pi. 19. fig. 2. *' Edwards. Hist. nat. des Crust. t. 2. p. 33o. Habite les rivières de l'Europe. Commune. On la sert souvent sur nos tables. V Astacus Bartonil, Fab. p. 407 , vit dans les eaux douces de l'Amérique septentrionale , et paraît se rapprocher beaucoup de la nôtre. 3. Ecrevisse de Norwège. Astacus Norwegicus. A. tkorace antrorsitm aculeato ; manibus prlsmatiels : angulis spi~ nosis. * Astacus mediœ magnitudinis prior, Aldrovande. op. cit. p. ii3. — Ponlopidan. Histoire de Norwège, t. 2. pi. 2D. Cancer norwegicus. Linn. Astacus norwegicus. Fab. Suppl. 407. Herbst. cane. tab. 26. f, 3. Penn, Zool. Brit. 4. t. 12. f. 24. Séba. Mus. 3. tab. 21. fig. 3. * Degeer. Mém. Ins. t. 7. p. 398. pi. 24. fig. i. * Oliv. Encyclop. t. 7. p. 347. THALASSINE. 383 • * Latreille. Hist. desCrust. t. 6. p. 241 ; Eucyc. pi. 294. fig. i- Règiije anim. de Cuv. t. 4. p. 1 89 , etc. * Bosc. Hist. des Crust. t. 2. p. 62, * ISephrops norwegicus. Leach. * Malac. Pod. Brit. pi. 36. * Desoiarest. Consid. sur les Crust. p. ai3. pi. 37. fig. i. * Edwards. Hist. dçs Crust. t. 2. p. 336. Habite la mer de Norwège, Etc. THAlASSISfE. (Thalassina.) Antennes comme clans les Ecrevisses; mais le pédoncule des latérales mutique. Bec du test fort court. Corps allongé. Queue longue, étroite, subcylindrique, presque nue; à nageoire terminale petite, ayant ses lames latérales étroites , non divisées. Dix pattes : les quatre antérieures didactyles. La première paire fort grande. Antennœ ut inastacis\ at pecundulus lateralium muti- cus, Testœ rostnim anlicum brève. Corpus elongatum. Cauda longa^ angusta^ subcylindrica, ^ nudiuscula , pinnâ natatoria terminait parvâ ; lamellis la- teralibus angustis^ indlvlsls, Pedes deceni : antlcis quatuor didactylis , primi paris majoribus. Observations. — Quoique la Thalassine soit très voisine des Ecrevisses par ses raj3ports, sa queue longue, étroite et presque nue, la rend si singulière , que M. Latreille l'en a distinguée comme genre, surtout n'ayant que quatre pattes didactyles; elle, semble faire la transition aux paguriens. M. Latreille rapporte à ce genre, ceux que M. Leach a désignés sous les noms de Ge» biaj Callianassa, et Axius. ESPÈCE. I. Thalassine scorpionide. Thalassina s corpionides. Latr. Gen. i. p. 52. (*EtEncycIop. pi. 317. fig. i. An Astacus scaber? Fab. Suppl. p. 407. * Cancer anomalus.YitihiX, \. 3. p. 62, 384 HISTOIRE DES CRUSTACÉS. Thalassina scorpionoides LeachkZool. Mise. t. 3. pi. i3o. * Desmarest, Consid. sur les Crus!, p. 2o3. pi. 35. fig, i, * Guérin. Eucyclop. t. lo. p. 6i3. el Iconogr, Crust. pi, i8. fis. 4. * Edwards, Allas duRègueanim. de Cuv. Crust, pi. 48. Cg. i. et Hist. nat. des Crust. t. 2. p, 3 16. Habite ( * les côtes du Chili.) Se trouve dans la collection du Mu- séum. [ Les Thalassines, les Gébies, les Callianasses et quelques autres Crustacés Macroures dont notre auteur n'avait pas connaissance, constituent une petite famille naturelle qui est intermédiaire entre les Ecrevisses et les Paguriens, et qui est remarquable par le développement de l'abdo- men, la mollesse des tégumens et la conformation parti- culière des pattes. Ces Crustacés n'ont pas de lame ou d'é- caille mobile à la base des antennes externes , comme les Salicoques et les Ecrevisses ; et leur sternum est presque linéaire dans toute sa longueur et ne constitue pas de plastron, comme chez les Langoustes, les Scyl- lares, etc. Ceux dont on connaît les mœurs vivent enfouis dans le sable. ■\- Genre gébie. Gebia, Les Gébies ressemblent beaucoup aux Thalassines, mais s'en distinguent par la conformation de la nageoire cau- dale, dont les quatre lames latérales, au lieu d'être li- néaires, sont foliacées et très larges. La carapace se termine intérieurement par un rostre triangulaire, et assez large pour recouvrir presque entiè- rement les yeux. Les antennes internes sont très courtes, mais cependant leurw deux filets terminaux sont plus loitgs que leur pédoncule. Les pattes-mâchoires externes sont pédiformes. Les pattes antérieures sont étroites, et termi-. nées par une main allongée et imparfaitement subchéli- AxiE. 385 forme; leur doigt mobile est très grand , et, en se repliant en bas , sa base s'applique contre le bord antérieur de la main, dont l'angle inférieur se prolonge de manière à constituer une dent tenant lieu de doigt immobile. Les pattes suivantes sont comprimées et monodactyles ; celles de la deuxième paire ont leur pénultième article grand, élargi et cilié en dessous ; celles des paires suivantes sont plus grêles. Enfin les branchies sont en brosse et fixées sur deux rangs. Esp. Gébie riveraine. Gebia littoraîîs. Thalassina littoralis. Risso. Crust. de Nice. p. 76. pi. 3 . Cg. 2. Gebïa littoralis. Desm. Consid. sur les Crust. p. 204. Gebios littoralis. Risso. Hist. uat. de l'Eur. mérid. t. 5. p. 5i. Gebia littoralis. Edwards. Hist. nat. des Crust. t. 2. p. 3i3. Gébie étoilée. G. stellata. C. astacus stellatus. Montaga. Trans. Lin. Soc. t. 9. p. 89. p!, 3. %. 5. Gebia stellata. Leach. Malac. Pod. Brit. pi. 3i. Desm, op. cit. p. 204. pi. 35. fig. 2. Edw. loc. cit. -j- Genre axie. Axia, Les Axies ressemblent beaucoup aux Gébies , par la forme générale de leur corps , et surtout de leur carapace, qui est très comprimée et terminée antérieurement par un petit rostre triangulaire. Mais les pattes des deux pre- mières paires sont terminées par une pince didactyle bieiç formée ; celles de la troisième paire sont grêles et point élargies vers le bout , et celles de la dernière paire sont , comme d'ordinaire, relevées contre les côtés de l'abdomen. On n'en connaît qu'une espèce. L'Axie stirbynque. Axlastirhynchus. Leacb. Trans. of the Lin. Soc. vol. XI. p. 343. et Malac. Brit. tab. 35. Desmarest. Consid. sur les Crust. p. 207. pi, 36. fig. x, Latreille. Règne anim. t. IV. p. 88. Guérin. Icoiiogr. Cnist. pi. 18. fig. 5, Edwards. Hist. uat. des Crust. I. 2. p. 3ii. et Atlas du Règne anim,, de Cuv. Crust. pi. 48. fig. a. TombV. 25 386 HISTOIRE DES CRUSTACES. -}-^Genre CAiiMANASSE. Callianassa, Les Callianasses sont des Crustacés dont les légumens de toutes les parties du corps , à Texception des pattes an- térieures , sont d'une mollesse très grande. La carapace de ces JVlacroures est très petite et dépourvue de rostre. Les pédoncules oculaires sont remarquables par leur forme : au lieu d'être cylindriques, comme d'ordinaire, ils sont presque lamelleux , et portent , vers le. tiers anté- rieur de leur face supérieure, une petite cornée transpa- rente, circulaire et presque plate. Les pattes-mâchoires externes sont operculiformes ; leur deuxième et troisième articles sont très larges, et constituent , par leur réunion ^ un grand disque ovalaire, à l'extrémité antérieure duquel se trouve une petite tige formée par les trois derniers arti- cles ; enfin ces organes manquent de palpe. Les pattes an- térieures sont grandes et presque lamelleuses; celle du côté droit est extrêmement grande; ses trois premiers articles sont peu élargis , mais le carpe et la main sont très déve- loppés, et offrent à-peu-près les mêmes dimensions et la même forme. Les pattes de la seconde paire sont petites et se terminent par une pince didactyle comme chez les Axies ; mais celles de la troisième paire sont très élargies vers le bout; leur pénultième article surtout est presque ovalaire et constitue une sorte de bêche, à l'aide de la- quelle ces Crustacés creusent le sable et s'y enfoncent. Les pattes de la quatrième paire sont aplaties , mais ne présentent rien de remarquable, et celles de la cinquième paire sont grêles et terminées par une main didactyle ru- dimentaire. L'abdomen est très grand et un peu déprimé; il s'élargit beaucoup vers son tiers antérieur et ne descend pas latéralement de manière à encaisser la base des fausses pattes. Enfin la nageoire caudale est très large; sa lame médiane^est presque carrée, et les quatre lames latérales GLAUCOTHOÉ. 38^ sont triangulaires et presque aussi larges que la pièce médiane. Esr. Callianasse soutecialne Callianassa subterranea. Cancer subterranea. Montagu. Traus. of ihe Lin. Soc. vol. IX. pi. 3 fig, I et 2, Callianat-sa subterranea. Leach. Malacost. Pod. Brit, pi. Sa. Desmarest. Cousid. sur les Crust. p. 2o5.pl. 36. fig. 2. Latreille. Règne anim. de Cuvier, t. 4- p. 87. Guérin. Iconogr. Crust. pi. 19. fig. 4- Edwards. Hist. des Crust. t. 2. p. Sog. etAtlasduRegneanim.de Cuvier. Crust. pi. 48. fig. 3. Etc. C'est à ce genre que paraît devoir être rapporté le Crustacé fossile Maestricht, auquel M. Desmarest a donué le nom de Pagurus Taupesii. '^Desm. Crust, foss. p. 127. pi. 11. fig. 2.) -j- Genre glaucothoé. Glaucothoe, Le genre Glaucothoe établit le passage entre les Pagu- riens , et les Callianasses. Sa carapace est presque ovoïde et ne présente pas de prolongement rostriforme. Les yeux sont saillans, grands et à-peu- près pyriformes. Les an tenues in ternes sont courtes, coudées comme chez les Pagu- res, et terminées par deux petits appendices multiarticulés^ très courts,dont l'un est garni de beaucoup de longs poils. Les antennes externes s'insèrent plus bas que les précédentes* leur pédoîTcule est coudé, et présente en dessus une petite écaille, vestige d'un palpe. Les pattes antérieures sont ter- minées par une grosse main didactyle bien formée , et son- de grandeurs très différentes. Les pattes de la deuxième et delà troisième paire sont grêles et très longues j celles des deux dernières paires sont, au contraire, courtes et relevées contre les côtés du corps, comme chez les Pa- gures; celles de la quatrième paire sont aplaties , assez larges, et imparfaitement didactyîes ; le doigt immobile de leur main n'étant formé que par un tubercule peu saillant; enfin les pattes postérieures , encore plus petites que ces 25. 388 HISTOIRE DES CRUSTACES. dernières , sont terminées par une petite main didactyle assez bien formée. L'abdomen est étroit, allongé et parfai- tement symétrique; le premier anneau est beaucoup plus étroit que les suivans, et ne porte pas d'appendices; les quatre segmens suivans, au contraire , donnent attacbe chacun à une paire de fausses pattes natatoires assez gran- des , formées par un article basilaire, cylindrique et deux James terminales ; enfin , la nageoire caudale est grande et foliacée. On n'en connaît qu'une espèce. LeGlaucothoé de Péron. Glaucothoe Peronîi. Edwards. Ann. des Sc^ nat. t. 19. pi. 8, et Hist. des Crust. t. 2. p. 307. •{« Genre CAiiLiANiDE. CalUanidea, Ces crustacés ressemblent beaucoup aux Callianasses et appartiennent, comme les précédens , à la famille des Thalassiniens ou Macroures fouisseurs, mais doivent être rangés dans une tribu particulière, à cause de la structure remarquable de leurs fausses pattes abdominales, dont les lames terminales sont garnies tout autour de franges branchiales, bien qu'il existe, comme d'ordinaire, des bran- ches thoraciques logées sous la carapace. Leur corps est grêle et très allongé; la carapace n'a guère plus du tiers de la longueur de l'abdomen, et ne recouvre pas* le dernier anneau thoracique. Il n'y a point de rostre , et le bord antérieur de la carapace est échancré de chaque côté de la ligne médiane pour recevoir la base des yeux , dont les pédoncules sont très courts , et conformés de la même manière que chez les Callianasses. Les quatre antennes sont grêles , et s'insèrent à-peu-près sur la même ligne transversale; celles de la première paire se terminent par deux filets à-peu-près égaux en longueur, mais dont l'un est plus gros et légèrement renflé vers le bout. Les pattes de la première paire sont longues , et l'une d'elles est très PAGURIENS. " 389 .grosse; la main qui termine celle-ci est très grande, et à«peu-près de même forme que chez les Callianasses, si ce n'est que le carpe est plus petit. Les pattes des deux paires suivantes sont petites et aplaties; celles de la quatrième paire sont presque cylindriques , et leur article basilaire est très élargi. Les pattes de la cinquième paire sont pres- que aussi grandes que ces dernières , et se terminent par une pince imparfaite et rudimentaire. L'abdomen, composé comme d'ordinaire de sept segmens, est à-peu-près de même largeur partout, et porte en dessous cinq paires de fausses pattes ; celles de la première paire sont réduites à une simple lame étroite , mais celles des quatre paires suivantes sont très développées et conformées de la ma- nière déjà indiquée. Enfin, la nageoire caudale est disposée comme chez les Callianasses. Esp. . Callianide type. Callianidea tjpus. Edwards. Hist. nat. des Criist. t. 2. p. 3 20. pi. 2*5 bis. fig. 8-14. Le genre Isea, de M. Guérin, ne paraît devoir différer que fort peu du précédent. (Voyez Annales de la soc. En- tomol. de France, t. i. p. 295, et notre Hist. nat. desCrust. t. II. p. 32i). E. LES PAGURIENS. Queue nue ou presque nue , scuis nageoire au bout, garnie seulement de quelques appendices latéraux : elle n'est point entièrement appliquée sous le ventre^ dans le repos de V animal. Ces crustacés sont singuliers , offrent des anomalies re- marquables , et font en quelque sorte le passage des ma- croures aux brachyures. Néanmoins , ils appartiennent encore aux premiers, et terminent la première section des crustacés homobranches. dgo HISTOIRE Î)ES CRUSTACES. Effectivement, le corps des pagurieiis est encore plus long que large, et leur queue, quoique assez grande ou longue, l'est beaucoup moins que dans les autres macrou- res dont l'extrémité de Ift queue offre une nageoire lamel- leuse , en éventail. VavmilespagLiriens^ les uns [les hermites] ne sont point du tout nageurs, et n'ont, en effet, aucune patte terminée en lame , tandis que les autres sont de mauvais nageurs, quoiqu'ils aient quelques pattes ou plusieurs paires de pattes terminées en lames, puisque leur queue n'est point propre à la natation. Voici les genres que je rapporte à cette division. (i) Aucune paUe terminée en lame. La queue molle*, non crustacée. Hermite. (2) Des pattes( quelques-unes ou la plupart; terminées en lames. Tous les tégumens crustacés.. Hippe. Rémipède. Albunée. Ranine. [ Cette division rentre dans la section des Décapodes Anomoures telle que nous l'avons caractérisée page 336; mais elle n'est pas naturelle et il faut ranger ces Crustacés dans trois tribus distinctes, les Pagures d'une part, les Hip- pes etc., d'une autre part, et enfin les Ranines. E. HERMITE. (Pagurus.) Quatre antennes inégales : les deux intermédiaires bi- 011 triarticulées ; à dernier article bifide; les extérieures plus longues, sétacées. Deux yeux pédoncules. Corps oblong, à test légèrement cnistacé. Queue allon- HERMITE. 391 gée, molle , presque nue , rarement divisée en segmens , et munie à son extrémité de quelques appendices laté- raux. Dix pattes : les deux antérieures inégales, terminées en pince ; les quatre postérieures fort petites. Antefinœ quatuor^ inœquales : iniermediis duahiis hi seii triarticulatis ; articulo ultiino bifido ; externis longiorihus setaceis. Oculi duo pediuiculati. Corpus ohlongum; testa suhcrusUiceâ. Caiida elongaia , mollis^ subnuda, jxiro.segmentis diwisa, appendicibus aliqiiot subtateralibus, apice mstrucla. Pedes decem : anticis duo- bus inœqualibus chelatis , postlcis quatuor uhimis per- parvis. Observations. — Les Hermites ou Pagures vivent en quel- que sorte en solitaires, et ont pris l'habitude, les uns de s'en- foncer dans des coquilles univalves vides, et d'y établir leur do- micile, les traînant avec eux lorsqu'ils veulent se déplacer; les autres de se loger dans des trous, des Alcyons, etc. Tous chan- gent de demeure lorsqu'ils s'y trouvent trop à l'étroit par l'effet de leur accroissenient. La partie postérieure de leur corps, et surtout la queue, se trouvant sans cesse à couvert et à l'abri des froltemcns , a réduit les ttguniens de ces parties cachées à un état presque membraneux, et a fait avorter les lames natatoires qui n'avaient plus d'usage. Dans ceux qui vivent dans des»co- quilles, la queue a conservé, vers son extrémité, quelques cro- chets (i) ou appendices latéraux qui servent à fixer l'animal aux parois intérieures de la coquille. Leur test est divisé tran*» versalement en deux parties inégales. e (i) Les parties dont il est ici question sont les mêmes organes qui , chez les Macroures constituent la nageoire caudale, savoir : le dernier segment de l'abdomen et les appendices de l'anneau précédent ; seulement, les deux articles qui terminent chacun de ces appendices, au lieu d'avoir la forme de grandes lames hori- zontales , sont réduits à l'état de crochets gros et courts, dont Tanimal se sert ordinairement pour se cramponner dans sa de- meure. E. 392 HISTOIRE DES CRUSTACFS. On sent que les Hermites tiennent encore beaucoup'aux Ecre- TÎsses, et surtout aux Thalassines , et qu'ils servent de transition aux Paguriens, raccourcis et plus crustacés, qui eux-mêmes con- duisent aux Brachyures. Les Hermites sont nombreux en espèces, principalement ceux qui vivent dans des coquilles. [ Le genre Pagurus de Fabricius, tel que Lamarck l'adopte correspond à la tribu des Paguriens de Latreille et des autres entomologistes les plus récens. Dans ce groupe, l'abdomen, tou- jours en partie membraneux porte à son extrémité une paire d'appendices mobiles qui ne sont jamais lamelleux, et en géné- ral ne sont pas symétriques; les autres appendices abdominaux manquent quelquefois complètement, et lorsqu'ils existent, la plupart sinon tous ne se voient que d'un seul côté (à gauche). Le plastron sternal est linéaire, et les pattes des deux dernières paires sont très courtes , tandis que celles des deux paires précé- dentes sont très longues. Cette tribu a été divisé en quatre genres : les Pagures pro- prement dits , les Cancelîes , les Cénobites et les Birgus. On a réservé le nom de Pagures aux espèces dont l'abdomen est con- tourné sur lui-même, et porte à son extrémité une paire d'ap- pendices non symétriques, et dont les antennes internes sont courtes, ne dépassent que peu le pédoncule des antennes ex- ternes, et sont terminées par deux tigelles multi-articulées , très courtes. Le nombre de ces crustacés est très considérable comme on pourra le voir par le mémoire sur leur classification que nous avons inséré dans les Annales des Sciences naturelles, a« série, t. 6. E. ESPÈCES. i.Hermi te Bernard. Pagurus Benihardus. P. parasiticits ; chelis scabris , submuricatis : dextrâ majore. Cancer bernhardus. Lin. Pagurus bernhardus. Fab. Suppl. p. 4ir. Pagurus bernhardus. Oliv. Eucyclop. Do 10. Penn. Zool. Brit. 4. t. 17. f. 38. * Lalreille. Hist. des Crust. et des lus. t. G. p. 160. ; Encyclop. pi. 309. fig, 3. HERMITE. 393 * Pagiirus strehlonyx. Leacb. Malacostr. Pod. Brit. pi. 26. fig. 1^4- * P. Bernhardus. Desm. Consid. sur les Crust. p. 173. pi. 3o. fig. 2. * Edwards. Ann. des Se. nat. 2e série t. 6. p. 266; Hist.nat. des Crust. t. 2.p. 2i5; et Atlas du Règne anim.de Cuvier. Crust. pi. 44* fig. 2. Habile l'Océan d'Europe , dans les coquilles univalves. 2. Hermite incisé. Pagurus incisus. P. parasiticus ; pedîbus manibusque rugis tranversis denûculatis ; cheîd s in is ira majore. Pagurus incisus. Oliv. Encycl. n*' 8. * P. striatus. Latr. Hist. des Crust. et des Ins. t. 6. p. i63. * P. incisus. Ejusdem. Encycl. pi. 3 10. * P. striatus. Risso. Crust. de Nice. p. 54. * Desmarest. op. cit. p. 178. * Roux. Crust. de la Méditerranée, pi. 10. * Edw. Ann. des Se. nat. 2« série, t. 6. p. 270. et Hist. des Crust. t. 2. p. 219. Habite.... Mus. n*^ Grande espèce. 3. Hermile granulé. Pagurus granulatus. P. parasiticus ; chelis subœqualibus gregatim tuberculatis , intersfl" tiis hispidis. Pagurus granulatus. Oliv. Encycl. n" 5. * Edw. Ann. des Se. nat. 2* série, t. 6. p. 275. et Hist. des Crust, t. 2. p. 225. Habite la mer de l'Inde. Mus. n. Grande espèce. 4. Hermite larron. Pagurus latro, P. rubens ; testœ parte posticd suturis quadrifidâ ; caudà latâ , subtils 'ventricosd. Cancer latro. Lin. Pagurus latro. Fab. Suppl. p. 411. Oliv. Encycl. n° 2. Séba. mus. 3. t. 21. f. 1.2. Birgus latro. (i) Leach. (*Trans. of the Linnean society vol. XI.) (i)Le genre Birgus de M. Leach diffère des Pagures propre- ment dits, par plusieurs caractères, dont les plus remarquables consistent dans le mode de conformation de l'abdomen; la près- 394 HISTOIRE DES CRUSTACES. * Desmarest. Consid. sur les Crust. p. i8o. pi. 3o. fig. 3. * Quoy et Gaimard. Voyage de l'Uranie. pi. 80. » Edw. Hist. des Grust. t. 2. p. 246, et atlas du Règne anim. de Cii- vier, Crust. pi. 43. flg. 2. Habite la mer des Indes, dans les cavités des rochers. Etc. Voyez, pour ce genre , JÇabricius, suppl. et Olivier, Encyclo- pédie. Nous avons donné le nom générique de Cancelle {caîiceïlus) à une petite division de la tribu des Paguriens, très voisine des Pagures proprement dite, mais dans la- quelle l'abdomen n'est par contourné sur lui-même et a ses appendices terminaux symétriques. (Voy. Ann. des Se. nat. a^ série t. vi. p., pi. xiv , fig. m. et notre Hist. des Grust. t. 2. p. 243). Le genre Cénobite, de Latreille, établit le passage en- tre les Pagures proprement dits et les Birgus ; l'abdomen est conformé comme chez les premiers , et les Antennes internes, comme chez les derniers j c'est-à-dire , très longues (leur deuxième article dépassant de beaucoup le pédoncule des antennes externes) et terminées par deux tigelles multiariiculées, dont l'une est assez longue. La conformation des pédoncules oculaires et des pattes anté- rieures, est également caractéristique chez les Cénobites. Le type de ce genre est le Pagurus Clypeatus de Fabiicius que totalité de cette portion du corps est recouverte par de grandes plaques cornéo calcaires qui chevauchent les unes sur les autres , comme chez les Macroures. Il existe aussi chez ces crustacés une disposition très singulière de l'appareil respira- toire qui a été signalée par M. Geoffroy-Saint-Hilaire, et qui paraît destinée à permettre à ces animaux de rester très long- temps hors de l'eau; la cavité branchiale est très grande, et sa voûte est tapissée par une multitude de végétations vascuïaires qui naissent à la surface du chorion, et sont presque entièrement dépourvues d'épiderme. E. • HIPPE, g5 (Supplêm. p. /fi3. — Cancer Clypeatus HerJîst. pi. 23. ^^, û, — Cenohlta Clypeata Latreille , Règne Anim. de Guv. 2' edit. t. 4« p* 77 j* — Edwards , Hist. des Crust. t. 2. p. 239). On en connaît plusieurs espèces, qui vivent toutes dans les mers de Tlnde ou de l'Amérique. E. aiFFE. (Hippa.) Quatre antennes, ine'gales, ciliées : les deux intermé- diaires courtes, bifides au sommet ,; les deux extérieures plus longues, roulées en dehors. Les yeux écartés, portés sur des pédoncules menus. Test ovale-oblong, convexe, un peu rétréci en devant où il est tronqué , échancré , à 2 ou 3 dents. Queue courte , munie de chaque côté, à sa base, d'un appen- dice : à lobe terminal oblong. Pattes dépourvues de pin- ces : les deux antérieures terminées par une main lamel» liforme, adactyle. Antennœ quatuor , inœquales^ cilîatœ : intermediis duà- hus hrevihus^ apice bijidis ; exteniis longloribus , revolatis, Oculi remoti; pedanculis gracilibus. Testa ovaio-ohlonga , coiwexa , antice suhattenuata , truncata^ emarginata, bi seu tridtntata, Cauda brevis^ ad hasiin utrinque appendice instructa : lobo terininali ohlongo. Pedes chelis îiullis : antici duo manu laniellifonni ^ adac- tyla termlnati. Observations. — Les Hippes sont distinguées des Albunées, principalement par leurs antennes intermédiaires, qui sont bi- fides et plus courtes que les extérieures, et parce que la main aplatie des pattes antérieures n'a aucun doigt. Ils ont les an- tennes rapprochées à leur insertion. [Les Hippes , les Rémipèdes et les Albunées forment une pe- tite tribu très naturelle qui se compose de crustacés fouisseurs et appartient à la section des Décapodes anomoures. Chez tous ces animaux, la carapace moins large que longue, et très dg6 HISTOIRE DES CRUSTACÉS. * convexe transversalement, se prolonge de chaque côté au-des- sus des pattes, qui sont imparfaitement extensibles; celles delà première paire sont médiocres et monodactyles ou subchéli- fbnnes celles des trois paires suivantes sont terminées par un article lamelleux, ordinairement hastiforme, et celles de la der- nière paire sont filiformes et relevées au-dessus de la base des précédentes; la portion antérieure de l'abdomen est très large et semble compléter en arrière la carapace; enQn, le pénultième anneau abdominal porte une paire de fausses pattes terminées par deux lames ovalaires, à-peu-près comme chez les Macroures, mais qui sont reployées en avant , et le dernier segment de l'ab- domen, est en général très grand. Les Hippes se distinguent des deux autres genres dont nous venons de parler^ par la longueur de leurs antennes externes dont la tige terminale multi-articulée, est très grosse. ] E. ESPÈCES. I. Hippe émérite. Hippa emeritus, H. iestd antîcè tridentatd. Cancer emeritus. Linn. Hippa emeritus. Fab. Suppl. p. 370, Latr. Gen. i. p. 45. et Hist. nat. 6. p. 176. pi. Si. fig. i. Herbst. Cane. lab. 22. fig. 3. * Desmaresl, Consid. sur les Crust. p. 174. pi. 29. fig. 2. * Edwards. Hist. nat. des Crust. t. 2. p. 209. et Atlas du Règae anim.de Cuvier. Crust.pl. 42. fig. 2. * Habite les côtes du Brésil. RÉMIFÈDE. (Remipes.) Quatre antennes , peu allongées , ciliées ; les inter- médiaires recourbées au dessus des extérieures. Les yeux pédicules, insérés dans les sinus antérieurs du test. Test ovale. Queue des hippes, à lobe terminal allongé, cilié. Dix pattes toutes natatoires , et terminées par une lame oblongue, un peu en pointe , ciliée. ALBUNÉE, 3gy Antennœ quatuo?^ hreviasculœ, ciliatœ \intermediis su- prà exteriores insertis. Oculi pedunculati , in sinubus an-- ticis testœ. Testa ovala. Cauda Hipparum : lobo terminali elongato , ciliato, Pedes decem, omnes natatorii , lamina oblongâ , subacutây ciliatâ^ terminati. Observations. — Les Rémipèdes ressemblent beaucoup aux Hippes; mais toutes leurs patles , et conséquemment les plus postérieures sont terminées en lames ciliées. La lame des deux pattes antérieures finit un peu en pointe. ESPÈCE. !• ïlémîpède tortue, Remipes testudinarius. Habite la mer des Indes. Mus. n. Latr. Gen. i. p. 45. Cuv. Règne anim. , elc. 3. p. 28. et vo). 4. t. 12. f. 2. * Herbst.pl. 12. fig. 4. * Latreille.Encyclop.pl. 3o8. fig. 3. * Desmarest. Consid. surlesCrust, p. 175.pl. 29. fig. i. * Guérin. Iconog. Crust. pi. i5. fig. 3. * Edwards. Hist. des Crust. t. 2. p. 207. pi. 21. fig. i4-2ô. et Atlas du Règne anim. de Cuvier. Crust. pi. 42. fig. i. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande. Mus. n^ Obs. Latreille cite avec doute , dans son Gênera , YHippa adactyla deFabricius, suppl. p. 370. Je pense qu'il en est effectivement une variété , à corps moins gros , moins large , selon un des indi- vidus du Muséum. AX.BUN£E. (Aîbunea.) Deux antennes interme'diaires longues, sëiacees, ci- liées, avancées, insérées sous les yeux. Pédoncules des yeux squamiformes, contigus. Test ovale, un peu plus étroit postérieurement, tronqué en devant, légèrement convexe. Queue courte, articulée, à lobe terminal ovoïde, ayant quelques appendices de 398 HISTOIRE DES CRUSTACES. chaque côté. Deux pattes antérieures , à main comprimée, monodactyle : le doigt mobile, arqué en faux. Les autres suivantes terminées par une lame en faux. Les dernières très petites, filiformes. Antennœ duœ inlermediœ longœ , setaceœ , ciliatœ , por- reclœ , infra oculos insertœ, Oculorum peclujtcidi squami- f or mes. Testa ovalis^ porticè suhangustior, antice Xruncatd^ con- vexmscula, Cauda brei>is ^ articulata^ appendicibus aliquot utrinque insiructa : lobo terminait ovato» Pedes duo antici manu compressa monodactylâ; dactylo mohdifalcato. Cœteri sequentes lamellâfalcatâ terminati. Posticiultimi filiformes , iniinmi. Observations. — Dans les Alhunées , ce sont les antennes in- termédiaires qui sont les plus longues, les seules mêmes qu'on îîperçoive au premier aspect. Elles ne sont point bifides à leur sommet. Quant à la main aplatie des deux pattes antérieures, elle a un doigt mobile , arqué en faux, qui n'existe point dans les Hippes. ESPÈCES. I. Albunée symniste. Albunea symnista. Albanea symnista. Fab. Suppl. p. 397. Cancer symnista. Lin. Herbst. Cane. tab. 22. f. 2. Albunea symnista. Latr. Gen. i. p. 44. * Desm. Consid. sur ies Crust. p. 173." pi. 29. flg. 5. * Guérin. Iconog. Crust.pl. t5, fig. i. * Edw. Hisl. des Crust. t. 2. p. 2o3. et Atlas du Règne anim. de Cuvier. Crust. pi. 42. Cg. 3. Habite l'Océan indieu. Etc. U albunea scutellata de Fab. suppl., paraît être aussi de ce genre ( * Albunea scutellata. Desm. op. cit. p. 273. — Edw. Hist. des Ciust. t. 2. p. 204. pi. 21. flg. 9-r3). Latreille indique, en ou- tre , \q cancer carahus ., Gmel. p. 2984, comme pouvant y ap- partenir. RANINE. 399 HANINE. (Ranina.) Quatre antennes courtes : les deux interme'diaires à der- nier article bifide. Test cunéiforme ou oblong, tronqué antérieurement. Queue petite, articulée, étendue, ciliée sur les bords. Dix pattes : les deux antérieures presque en pince, aj'iant un doigt mobile, arqué en faux j les autres terminées par une lame natatoire. Antennœ quatuor^ brèves ^ intermediis cluahus artlculo ultimo hifidis. Testa cuneiformis ^vel ohlonga, antlcè truncata, Cauda parva , extensa , articulata , ad margines ciliata, Pedes deceni : aritlci duo suhchelati ^ diglto mobilifalcato instructiy cœteri seqiientes lamina natatoria termùiatt. Observations, -r- Les Ranimes appartiennent évidemment auxPaguriens, et ont de grands rapports avec les Albunées; mais elles en sont très distinguées par leurs antennes intermédiaires. Leurs pattes sont rapprochées à leur insertion^ chevauchent en partie les unes sur les autres, et semblent tendre à se relever, comme le font plusieurs des pattes postérieures de l'Albunée e de l'Hippe. Ces crustacés forment une transition aux bra- chyures. [LesRanines ressemblent beaucoup aux Albunées parla forme générale de leur corps, mais s'en éloignent par la disposition de leur abdomen, de leurs branchies, de leur 'appareil buccal et de leur thorax. Chez ces animaux l'abdomen est très petit et complètement dépourvu d'appendices terminaux appartenant au pénultième anneau, les pattes de la cinquième paire sont à- peu-près de même forme que celles des trois paires précédentes; les pattes-mâchoires sont conformées à-peu-près comme chez les Brachynres ; le plastron sternal est très large à sa partie antérieure; enfin, les branchies sont disposées de la même ma- nière que chez les Brachyures, mais la cavité qiii les renferme est complètement fermée , si ce n'est à ses deux extrémités. En- 40O HISTOIRE DES CRUSTACÉS. fin, les vulves occupent, comme d'ordinaire chez les Décapodes Anomoures , l'article basilaire des pattes de la troisième paire. Ces animaux forment le type d'une petite tribu que nous avons désignée sous le nom de Raniniens, et que nous avons divisée en trois genres : les Ranines proprement dites ^ les Ranilies et les 'Raninoides ; les premières se distinguent par la forme de leur plastron sternal qui devient linéaire entre la base des pattes de la seconde paire et de leurs antennes externes, dont le second article présente en dehors un grand prolongement auriculi- forme. 1 E. ESPECE. I, Ranine dentée. Ranina serrata, a. testa cuneatim ovata , planiuscula , antice truncala , serrata ; brachiis validé dentatis. Cancer raninus. Linn. Fab. Syst. 2. p. 438. Alhunea scahra ? Fab. Suppl. p. 898. Ranina serrata. Lam. Syst. des anim. sans vert. p. i56. Lat. Gen. i. p. 43. etHist. nat. 6. p. i33. pi. 5r. f. i. Ruraph. Mus. lab. 7. fig. t. T. * Latreiile. Encyclop. t. 10. p. 286. * Desmarest. Consid. sur les Crusl. p. 140. * Guérin. Iconog. Crust. pi. i4. fig. 3. * Edw. Allas du Règne anim. de Cuv. Crust. pi. 3i ; et Hist. des Crust, t. 2. p. 194. pi. 21. fig. 1. Habite l'Océan des Grandes-Indes. Mus. n» Espèce d'une grande taille. 2* Ranine dorsipède. Ranina dorsipes, R. testa opato-obionga , siibcylindrica , glabra ; margine antico septem aut novem-dentato. Cancer dorsipes. Lin. Albunea dorsipes. Fab. Stippl. Ranina dorsipes. Lalr. Gen. i. p. 43. * Desmarest. Consid. sur les Crust. p. i4o. pi. 19. fig. 2, * Ranina lœvis.'Ld.Xv. Encycl. t. 10. p. 268. * Raninoïdes lœvis , Edw. Hist. des Crust. t. a. p. 197. (i) (i) Dans le genre Raninoïde, la portion antérieure du ster- num est conformée comme chez les Ranines, mais au lieu de de- HOMOBRANCHES BRACHYURES. 4^1 Habite l'Océan indien et austral. Mus. n» Rumphius ( mus. t. lo. fig. 3.) en adonné une figure mauvaise. ( •Cette figure ne paraît pas y appartenir. ) * Ajoutez la Ranina Aldrovandi (Ranzani. Mem, de storia natural, p. 73. tab. 5. — Desmarest. Crust. fossiles, pi. lo, fig. 5-7. pî. II. fig. I. — Edw. Hist. des Crust. t. 2. p. igS ) espèce qui n'existe qu'à l'élat fossile; et la. Ranina maresiana (Konig. Icônes fossilium sélect, p. 2, pi. i. fig, 14.) qui pourrait bien n'être qu'une variété delà précédente. Dans notre genre ranilie la forme générale du corps est la même que chez les Ranines, mais les antennes ex- ternes ne présentent pas de prolongement auriculiforme; la disposition des pattes-mâchoires est un peu différente et le plastron sternal , semblahle à celui des Ranines dans sa partie antérieure j s'élargit entre les pattes de la 3* et delà 4*" paire, de manière à y former un disque hexago- nal un peu concave. L'espèce d'après laquelle ce genre est établi a reçu le nom de Ranilia muricata (Edw. Hist. des Crust. t. 2 p. 196). E. DEUXIÈME SECTION- HOMOBRAINCHES BRACHYURES. Queue toujours plus courte que le tronc , entièrement repliée et cachée en dessous , dans Vétat de repos ^ et en général nue , sans nageoires , et sans appendices dans presque tous. Les liomobranches brachyures^ ou à queue courte, nous venir linéaire entre les pattes de la deuxième paire, ce bouclier ventral s'elar^'it entre ces pattes , et celles de la troisième paire qui sont très éloignées des précédentes, et il ne^ devient li- néaire qu'entre les pattes de la quatrième paire. Il est aussi à no- ter que les pattes de la cinquième paire sont presque filiformes. E. TOMB Y. 26 402 HISTOIRE DES CRUSTACES. paraissent les crustacés les plus perfectionnés , ceux con- séquemment qui doivent terminer la classe (i). Ces cru- stacés sont remarquables par leur corps court, très sou- vent plus large que long; par leur test solide, quelquefois très dur; enfui par leur queue toujours plus courte que le test, peu épaisse, plus étroite et plus en pointe dans les ïïiâles que dans les femelles, articulée et tout-à-fait repliée, dans l'état de repos, sous le ventre de l'animal, s'y appli- quant dans une cavité propre à la recevoir. Cette queue est nue sur les bords ainsi qu'au sommet, dans la presque totalité des Brachy.ures; dans quelques-uns, néanmoins, elle est ciliée ; quelquefois même elle offre^ à son extrémité, quelques appendices latéraux peu développés, qui appar- tiennent à une nageoire peu employée. (2) Ainsi, sous le rapport de la forme raccourcie de l'ani- Tnal, et sous celui de sa queue très courte, presque géné- ralement mie, et tout-à-fait repliée sous le ventre, dans l'état de repos , \es Brachyures sont bien distingués des Macroures, et se reconnaissent effectivement au premier aspect. Leur forme générale rappelle celie de l'araignée. (i) C'est effectivement chez ces Crustacés que la centrali- sation du système nerveux est portée au maximum (Voyez Rech. sur le système nerveux des Crustacés par MM. Audouin etMilne Edwards, insérées dans les annales des se. nat. i*"^ série, t. i ) E. (2) Si l'on assigne à celte section les limites que nous avons indiquées ( page )? on n'y com}>reîidra que les Décapodes dont l'abdomen est complètement dépourvu d'appendices fixés à son pénultième anneau. Chez tous ces Csustacés, les ouver- tures génit'ales de la femelle sont situées sur le piastron-sternal, etil existe une «poche copulatrice, tandis qîie chez les Anomou- res et les Macroures, cette poche manque, et les vulves sont creusées dans l'article basilaire des pattes de la troisième paire. E. HOMOBRANCHES BKACHYURES. J^od Comme dans les autres Homobranches , leurs branchies sont cachées sous les bords latéraux du test, et chacune d'elles forme une pyramide à deux rangées de feuillets vésiculeux. (i) Le test , d'une seule pièce (2) qui couvre le tronc, porte les yeux, les antennes et les parties supérieures de la bou- che. Les antennes, et surtout les intermédiaires, sont pe- tites en général. Celles-ci sont ordinairement repliées et logées dans deux fossettes, sous leboRl antérieur du test; elles ont trois articles et sont terminées par des filets courts. Les antennes extérieures sont plus longues, séta- cées, en général quadriarticulées ; elles s'insèrent , le plus souvent, près du côté interne des yeux. Les pieds-mâ- choires inférieurs sont , en général , courts , larges, com- priniés, et les extérieurs recouvrent la bouche comme une lèvre inférieure. Quoique ces crustacés aient, pour la locomotion, dix pattes comme les IMacroures , il n'y a guère chez eux que les deux pattes antérieures qui soient munies de pinces. Elles forment ordinairement deux bras avancés, propres à la préhension. Les Brach) lires étant nombreux en genres divers, je les diviserai en cinq groupes particuliers, de la manière sui- vante. (i) Chez tous les Brachyiires proprement dits, îes branchies sont insérées sur- un seul rang, et il n'en existe jamais sur les. deux derniers anneaux du thorax ; leur nombre est presque toujours de neuf de chaque côté, dont deux rudimentaires iixées aux pattes-mâchoires de la deuxième et troisième paires; quelquefois il y en a moins, mais jamais davantage. E. (2) Ce bouclier céphalothoracique se compose de trois pièces (Voyez mon Hist. des Crust. t. 1. p. 27.) * ' 26. 4o4 HISTOIRE DES CRUSTACES. DIVISION DES HOMOBRANCHES BRACHYURES. (i) Point de pattes terminées en nageoires. Test presque orbiculaire, ou elliptique. Les Orbiculés. (a) point de pattes terminées en nageoire. Test subtriangulaire , plus large dans sa partie postérieure, rétréci en pointe antérieure*^ ment. Les Trigonés. (3) Point de pattes terminées en nageoire. Test tronqué antérieurement ou ayant son bord antérieur en ligne droite transverse. Les Plaquettes. (4.) Des pattes natatoires , c'est-à-dire, terminées par une lame propre i la natation. La forme du test n'est point considérée. Les Nageurs. (5) Point de pattes natatoires. Le bord antérieur du test étant simplement arqué, sans êlre tronqué ni en pointe. Les Cancérides. [Le groupe des Brachyures (dont il faut exclure les Por- cellanes, les Dromies et les autres Décapodes dont les vulves sont placées sur l'article bâsllaire des pattes de la troisième paire au lieu d'occuper le plastron sternal ) nous paraît devoir être divisé en quatre familles naturelles qui ont reçu les noms d'Oxystomes, de Catométopes, de Cy- clométopes et d'Oxyrhynques. Cette dernière famille cor- respond à la division desTrigonés deLamarck et comprend les Brachyures à front rostriforme, à épistome très déve- loppé et à cadre buccal élargi antérieurement. Les Cyclo- métopes et les Catométopes ont aussi le cadre buccal large antérieurement, mais leur épistome est presque linéaire et leur front est en général très large et tronqué. Chez les Cy- clométopes les ouvertures de l'appareil générateur du mâle sont creusées dans l'article basilaire des pattes postérieures PORCELIiANE. 4o5 elsontdisposëes comme d'ordinaire, tandis que chez les Ca- tometopes ces ouvertures sont pratiquées dans le plastron sternal ou bien se continuent chacune avec un canal trans- versal, creusé dans ce même plastron. Enfin les Oxysto- mes sont caractérisés par la forme plus pu moins triangu- laire du cadre buccal et par plusieurs autres particularités de structure. (Voyez notre histoire des Crustacés t. i.) E. LES ORBIGULES. Test presque orbiculaire ou elliptique. Point de pattes ter- minées en nageoire , ni relevées sur le dos* Ces Brachyures nous paraissent les plus voisins des Ma- croures, et surtout des Macroures paguriens. Ils ont à la vérité la queue plus courte que le tronc et toul-à-fait re- pliée en dessous , au moins dans; Tinaction , comme dans tous les autres Brachyures; mais cette queiae, souvent, est ciliée en ses bords , ou munie de quelques appendices, paraissant presque natatoires dans certains d'entre eux; plusieurs même ont encore les antennes extérieures fort longues, sétacées, multiarticulées , ce qu'on ne voit plus dans les autres Brachyures. Nous rapportons à cette coupe, les genres Porcellane, Pinnothère, Leucosie et Coryste, dont l'exposition suit. FORCELT.ANE. (Porcellana.) Quatre antennes : les extérieures fort longues, sétacées , insérées en dehors derrière les yeux; les intermédiaires cachées dans des fossettes. Corps orbiculaire, presque carré, un peu aplati. Queue 4o6 HISTOIRE DES CRUSTACÉS. recourbée en dessous, à bord très cilié, rarement munie de quelques appe.ndices au sommet. Dix pattes : les deux antérieures terminées en pinces j les deux postérieures très petites. Antennœ quatuor : exiernis prœlongis setaceis ^ ponè oculos extrinsecus insertis; intennediis infoi^eolis rcceptis. Corpus orhiculato-quadratum^ depressiusculuni. Cauda suhtus injlexa, margine ciliata^ appendicibus aliquot ad apicem raro instructa, Pedes decem : anticis duohiis chela" tis; ultimis duohus mininiis. Observations. — Les Porcf//^^^^ sont de petits crustacés qui semblent sur la limite qui sépare les Macroures des Brachyures; néanmoins , ils nous paraissent appartenir plutôt à ces derniers. 'Leur genre est bien tranché, ces crustacés ayant les antennes extérieures fort longues, sétacées, et insérées en dehors der» rière les yeux. [La plupart des auteurs, au lieu de ranger les Porcellanes parmi les Brachyures, comme le fait Lamarck, les placent dans la section des Macroures: mais dms une chisiificalion na- turelle , elles ne peuvent entrer ni dans Tun, ni dans l'autre de ces groupes, et doivent faire partie d'une division intermé- diaire. En effet, la conformation de l'abdomen et \a disposition des branchies et des organes de la génération , éloignent les Porcellanes des jBrachyures proprement dits, et d'un autre côté la forme générale du corps, la structure du thorax, celle des appendices abdominaux el: plusieurs autres caractères, les séparent des véritables Macroures, tandis que toutes ces parti- cularités de structure les rapprochent des genres dont nous avons formé la section des Anomoures. Quoi qu'il en soit, La- marck réunit dans le genre Porcellaoe des es|)èces qui diflérent trop entre elles pour qu'on puisse les laisser dans une même division, et on ne doit conserver dans ce groupe cpie celTes dont l'abdomen est terminé par une nageoire en éventail. E.] PORCELLANE. 407 ESPECES. ï, Porcellane hérissée. Porcellana hirta, P. testa subovatd ^ antîcè attenuatd, hirtd ; cheîis latis compressa supernè marginèque kirtis. Porcellana hirta. Mus. n<* * Desmarest. Coiisid. sur les Crust. p. iagS. * Lomis hirta, Edw. Hist. des Crust. t. 2. p. 188. Habite, a. du Voyage de Pérou et Lesueur. ( * Ce crustaqé, dont nous avons formé le genre Lomis ^ diffère deS Porcellanes proprement dites par l'absence complète des appen- dices du pénultième anneau abdominal , par la dispositioa deâ antennes et par plusieurs autres caractères). 2. Porcellane large-pince. Porcellana platycheles, P. testa suborticulatd , glahrà; clielis ohlongis compresiis ^ margine externo ciUatis. Cancer platycheles. Oliv. Enc. n** 19. Porcellana platycheles. Latr. Gen; i. p. 49. Pennant. Zool. brit. 4, tab. 6. fig. 12. * Leach. Dict. des Se. nat.'t. 18. p. 55. * Desmarest. Consid, sur les Crust. p. 195. pi. 34. fig. i. *'Edw. Hist. des Crust. \.i. p. 255. Habite les mers d'Europe. 3. Porcellane. longjcorne. Porcellana longicornis. P. testa suborbiculatd , glabrâ ; cJiells elon^atls ^labris. Cancer longicornis. Oliv, Encyc. n** 20. Pennant. Zool. Brit. 4. tab. i f. 3. * Pisidia longicornis. Leach. * Desmarest. op. cit. * Porcellana longicornis. Edw. op. cit. p. 257, Habite l'Océan d'Europe. Ce n'est peut-être qu'une variété du P, hexapus. Latr. 4. Porcellane verdâtre. Porcellana vlrescens, P.minima, glabra y inridis ; testd orbicidata convexa ; chelis hre* vibus. Porcellana vireseens. Péron, Mus. n» Habite du Yoyage de Péron et Lesueur. Etc. Voyez^ le P. galathina de Bosc, Hist, nat. des Crust. i.pU 6# fig. a. 4o8 HISTOIRE DES CRUSTACES. [Le genre Htmbnosome de Leach a été rangé, par la plupart des auteurs, auprès des Inachus, mais doit prendre place à côté des Pinnothères dans notre famille des Gato- métopes. De même que chez ces crustacés, les orifices de l'appareil générateur du mâle sont situés sur le plas- tron sternal. La carapace, très aplatie en dessus, est presque circulaire, mais se termine antérieurement par un rostre étroit et pointu. Les fossettes an^ennaires sont longitudinales et se continuent, sans interruption, avec les orbites près de l'angle externe desquels s'insèrent les antennes externes; les pattes - mâchoires externes sont longues et étroites; enfin l'abdomen du mâle est très petit et n'occupe pas, à beaucoup près, tout l'espace compris entre la base des pattes postérieures. On ne connaît qu'une seule espèce appartenant à ce genre, c'est XHyjnenosoma orbiculare Leach; Desmaresl, op. cit. pi. 26, fig. i; La- treille, Règne anim. t. 4» P» 63. — Edw. Hist. des Crust. t. 2, p. 36. [Nous avons donné le nom générique d'ELATMÈNBà un petit crustacé de la mer Rouge, qui paraît établir le pas- sage entre les Hyménosomes et les Inachus, et qui avait été jusque alo'rs réuni aux premiers sous le nom de Hyme- nosoma Mathœi (Desm. op. cit. p. 63; Ruppell Rrabben, pi. 5, fig.i. — Edw. Hist. des Crust. t. 2, p. 35). E. f Genre myctire. My et iris. Les Myctires, que Latreille a le premier fait connaître, établissent, à plusieurs égards, le passage entre les Pin- nothères et les Ocypodes. Leur carapace, extrêmement mince, est presque circulaire et très bombée en dessus. Le front est disposé à-peu-près comme che;t les Ocypodes; mais les yeux, qui sont courts et gros, n'ont point de MYCTIRE. 409 cavité orbitaJre pour se cacher et restent toujours saillans. Les antennes internes sont très petites et placées comme chez les Ocypodes; les externes sont plus longues. La dis- position de la bouche est très remarquable. Les pattes- mâchoires externes, au lieu de s'appliquer horizontalement dans le cadre buccal, restent presque \erticales et forment, par leur réunion, un cône renversé, court et large, dont le sommet, dirigé en bas est ouvert et garni de poils; leur portion lamelleuse (formée par les deuxième et troisième articles) est très large, et porte l'article suivant à son extrémité antérieure; au-devant de l'apophyse située à la base de ces pattes-mâchoires, et dirigée (U dehors pour supporter le fouet, la carapace présente une grande échan- crure, de façon que l'ouverture afférente de l'appareil respiratoire est toujours béante. Les pattes de la première paire sont très longues, et se reploient longitudinalement sur la bouche; les pattes suivantes sont longues, grêles et aplaties; enfin l'abdomen a la même forme dans les deux sexes , et s'élargit vers le bout. Nous ne connaissons qu'une seule espèce de ce genre : Le M. longicarpis. Latr. Encyclop. Atlas, pi. 197. fig. 3. — Desm. op. cit. p; II. fig. 2, — Guérin. Iconog. Crusî. pi. 4. ^5* 4- — " .Edw. op. cit. t. 2. p. 37. .Le genre DoTo de M. Dehaan (i) est aussi intermédiaire entre les Pinnothèresetles Ôcypodes, mais se distingue par la conformation des pattes-mâchoires externes; il ne com- prend que le Cancer sulcatus de Forskael, dont M. Sa- vigny a donné de très belles figures dans le grand ouvrage de l'Egypte (Grust. pi. i, fig. 3). (i) Fauna Japonica, i. livraison, — Edw. Hist. du Crust., t. 2. p. 38. E. 4lO HISTOIRE DES CRUSTACES. PIKTWOTHÈaE. (Pinnotheres.) Quatre antennes très courtes, insérées entre les yeuK. Ceux-ci sont e'cartés , à pédicules courts. Corps orbiculaire, rétus antérieurement et postérieu- rement. Dix pattes : les deux antérieures terminées en pince. A ntenjiœ quatuor, hrevissimœ , intra oculos uiset^tœ. Oculi remoti; pedunculis hrevihus. Corpus crhlculare , antice posticèque retusum, Pedes decem : anticis daobus chelatis. Observations. Les Pinnotheres sont de très petits crustacés orbiculaireSj à test presque membraneux, et qui vivent dans l'intérieur de certaines coquilles bivalves, telles que les moules et quelques autres, quoique l'animal de la coquille l'habite en- core. Ils s'y tiennent à l'abri de tout danger. Leurs antennes sont insérées dans l'espace qui sépare les yeux. Ces petits crus- tacés sont glabres. [La disposition de la bouche est également caractéristique chez les Pinnotheres; le cadre buccal est très large en ar- rière et décrit un demi-cercle en avant, et la portion élargie etvalvulaire des pattes-mâchoires externes, est forUiée en en- tier par le troisième article de ces organes. Les orifices de l'ap- pareil générateur du mâle, sont creusés dansie dernier segment du plastron sternal , au lieu d'occuper l'article basilaire des pattes postérieures comme chez la plupart des Brachyures. Enfin , il paraîtrait , d'après les observations récentes *de M. Thompson, que dans les premiers temps de la vie, ces Crustacés ont l'abdomen très long et terminé par une nageoire, la carapace armée de pointes, les yeux très gros et les pattes natatoires, en un mot qu'ils ressemblent extrêmement à des Zoés. E. LEUCOSIE» ^11 ESPÈCES. I, Vinnoûière Y>ois. Pinnot hères pisum, p. testa orblculato-quadratd , lœvi ^ molliusculâ ; caiidd corporli latitudlne. Crt«cer/;i^»m, Lin. Fab. Siippl. p. 3/,3. Pinnotheres plsunt. Laîr. Gen. i. p. 35, Herbst. Cane. lab. 2. f. 11. Pennant. Zool. Brit. 4. tab. i.f. i. * Leach. Malacost. Pod. Brit. pi. 14. Cg. 2 et 3 (la femelle); P. 'vaWfirt^. Ejusdem. op. cit. pi. 14. fij;. lo-ii (le hiâle) et P. LatreilUi. Ejusdem. op. cit. pi. x4. fig. 7 et 8. ( jeune fe- melle ). * P.pisum. Desm. Consid. sur les Crust. p. 118. pi. ii. fig. 3. * Thompson . Entomological magazine. n° X. p. 93. fig. 3. * Edw. Hist. des Crust. t. 2. p. 3i. Habile les mers d'Europe. Comparez avec le Pinnotheres cvancJùU Leach. Crust. annulosa. pi. 21. a, Pinnothère des moules. Pinnotheres mytiloriim.' P ovato-orbicuîata f convexa y alhida ; manibvs cvatis : digitis arcuatis. Pinnotheres mjt'dorum. Latr. Gen. i. p. 35, • .E/«.jû^, Hist. nat.,etc. 6. p. 83. pi. 48. fig. 1. Herbst. Cane. t. a. f. 24. Habite les mers d'Europe, dans les moules. * Ce Pinnothère n'est pas une esièce distincte de la précédente, mais seulement la femelle du P. Pois. Etc. • £.EUCOSIE. (Uucosia.) Antennes très petites, rapprochées, insére'es. enî:re les yeux, cachées dans des fossettes. Les yeux très petits. Test arrondi-ovale, très convexe , solide , glabre , à bord antérieur étroit, un peu .saillant. Dix pattes; les deux an- térieures terminées en pinces j les deux dernières fort petites. Antennœ minimœ ^ approximatœ, intra oculos inserîœ , infov.eolis occidtatœ, Oculi minuiù 4l2 HISTOIRE DES CRUSTACES. Testa TQÎundato-ovata ^ valde com^exa, solida, glabî^a; antico margine brevi^ suhproducto, Pedes decem : duobus anticis chelatis ; posticis minimis, Observatioics. ~ Les Leucosies ont un aspect qui les fait aisément reconnaître. Elles sont remarquables par leur test arrondi-ovale, bombé ou très convexe en dessus, presque glo- buleux, solide, glabre, et qui offre antérieurement une saillie - courte, dont le bord est étroit et transverse. Les antennes et les yeux sont très petits, et ne paraissent point lorsqu'on regarde le dessus de l'animal. Les deux pieds-mâchoires extérieurs, dit Latreillq, sont pointus et fornient ensemble un grand triangle, dont la pointe est en avant. Les bras des Leucosies sont longs, à pinces assez étroites; les quatre autres paires de pattes sont onguiculées. Ces animaux ne angent point, se tiennent au fond de la mer, vers les rives, et ont peu de vivacité dans leurs mouvemens. [ Les Leucosies de Fabricius ou Leucosiens des auteurs les plus récens, constituent une tribu particulière dans la famille des Oxystomes , et se reconnaissent à la forme de leur carapace , à l'absence d'ouvertures respiratoires au devant de la base des pattes antérieures , à l'état rudimentaire des antennes externes et à quelques autres caractères. Ils sont assez nombreux et ont été subdivisés en douze petits genres , savoir : les Leucosies proprement dites, les Ilia, les Guaia,les Myra , les Phylires, les Mursies, les Ebalies, lés Oréophores , les Iphis et les Ixa. E. ESPÈCES. I. Leucosie ponctuée. Leucosia punctata, L. testa ovatO'gîobosd , p'unctis minimis adspersâ ; posticè dentibus tribus. Leucosia piinctata, Fab. Suppl, p. 35o. Cancer punctatus, Brown. Jam. p. 422. tab. 4a. f. a. J * Iliapunctata,'Ed\\airdi. Hist. nat. desCrust. t. a. p. ia5. (i) '^ Habite l'océan des Antilles. Mus. a» C'est l'espèce la plus grande. (i) Le genre Ilia. de M. Leach se compose des Leucosiens à LEDCOSIE. 4^^ 2. Leucosie crariiolaire. Leucosia craniolaris, L. testa orblculato-globosâ ^ antlcè productiusculâ ^ poslicè intégra $ brachiis cr assis , breviusculis, Leucosia craniolaris. Fab. Supp. p. 35o. Cancer craniolaris. Lin. Herbst. Cane. t. a. f. 17. Rumph. Mus. t. 10. fig. B. A. Seba. Mus. 3. t. 19. f. 10. * Lichtenstein. Berlin magasin. î8i6. p. i4i, * Leach. Zool, Miscel. vol. 3. p. ai. * Desmarest. Consid. sur les Crust. p. 107. pi. 27. fig. s. * Edwards. Hist. nat. des Crust. t. a. p. 122. Habite l'Océan indien. * Cette espèce appartient à la division générique des Leiicosies pro- prement dites ^ qui se reconnaissent à la forme circulaire de leur carapace , à leur cadre buccal, très étroit antérieurement, et ter- miné tn dehors par un bord droit, et à leurs pattes antérieures courtes et grosses. 3. Leucosie noyau. Leucosia nucleus, L. testa orbiculato-globosâ , anticèbidentatâ ^ posticè quadridentatd bradais elongatis gracilibus. Cancer nucleus , Lin. Herbst. Cane. t. a.f. 14. Leucosia nucleus. 'LdiXT. Gen, i.p, 36 * Ilia nucleus. Leach. Zool. Miscel. t. 3. p. 24. * Desmarest. Consid. sur les Crust. p. 169. pi. 27.fis. 3, * Edwards. Hist. nat. des Crust, t. 2. p. 124 et Atlas du Règue auim.de Cuvier. Crust. pi. 25. fig. 2. Habite la Méditerranée. Mus. n° * Celte espèce appartient au genre Ilia de Leach , qui diffère des autres Leucosiens à carapace globuleuse et à cadre buccal triangu- laire par la forme grêle et allongée des pattes antérieures , et surtout des pinces qui sont presque filiformes. Etc. Ajoutez : Leuc. porcellana (i) , L.fugax (3) , L. cjrlindrus , {Ixa (3) , Leach.) L. septemspînosa{^) , et quelques autres (5). carapace circulaire et à cadre buccal tt^ès étroit antérieurement, dont les pattes antérieures sont très longues et terminées par des doigts presque filiformes. E» (i) Cette espèce, figurée par Herbst, t. i , pi. 2/ fig. 18 , et 4l4 HISTOIRE DES CRUSTACES. Le pelit crustacé fossile décrit par M. Desmarest, sous îe nom de Leucosia suB-RiiOMBoÏDALE(Grust. foss. p. 114, pi. 9, fig. i3). appariient à celte subdivision des Leuco- sies prbprement dites , et se rapproche beaucoup par sa fox'-mè générale de la Leucosie cîaniolaire ; il a cependant fréquemment confondue avec la Leucosia glohulosa , appartient comme celle dernière au genre Philyre de Leach, petite divi- sion comj)osée de Leucosiens à carapc-ice circulaire et déprimé, dont le cadre buccal est })resquQ aussi large en avant qu'en ar- rière, et dont les fossettes antennaires sont très étroites et transversales (Voyez notre iiist. nat. des Crust. t. 2, p. i3i, et l'atlas de la nouvelle édition du Règne animal. Crust. pi. 24, fig. 4)- C'est à ce genre que pxarâît appartenir le crustacé fossile décrit par M. Desmarest sous le nom de Leucosia cranium. '(Crust. fobS. p. ii3.pl. 9. fig. 10. Il et 12.) (2) Celte espèce, figurée par Rumph (A.mb. pi. 10, fig. 6), par M. Desmarest (Consid- sur les Crust. pi. 28, fig. 2), et par nous (Allas du Règne animal. Crust. pi. 25, fig. 3), constitue le Ivpe du genre Myra de Leach^ division qui est extrêmement voisine des Ilias dont elle se distingue par la courbure que dé- crit le bord externe des palpes ou branche externe des pattes- mâchoires externes. Kotre genre Guaia se raj)proche beaucoup du précédent, mais la forme des pattes-mâchoires est la même que chez les liias, et les pattes antérieures sont longnes, mais les pinces sont courtes et grosses. Le type de ce genre est le Guaia de Marc- grave (Brésil, p. 182. Cancer punctatus. Brown, civil and nat. Hi.^t. of Jauiaica, t. i , pi. 42 , fig. 3. — Cangrejo tortura. Pana, Descripcloii de différentes piezas di storia nalural,p]. 5i , fig. 2. — Cancer mcditerraneus. Herbst., t. i , pi. 37, fig. i.~Gi.aia jmnctata. Edwards, Hist. des Crust. t. 2, p. 127.) (3) Lgs singuliers Crustacés, dont Leach a formé le genre IxA, se di.siinguent au premier coup-d'œil par la forme de leur carapace, doiitla portion moyenne est à-peu-près sphérique, et se continue dcchaque côté avec une portion cylindrique, triple de sa longueur, qui se porte horizontalement en dehors jusqu'au LEUCOSIE. ^iS le rostre plus court et la carapace allongée. Son gisement est inconnu. La Leucosia preuostlanaàn même auteur (Desin. Crust. foss. p. ii4, pi' 9, fig* i4^ 6St aussi une espèce fossile , mais elle est trop imparfaitement connue pour pouvoir être classée avec certitude. delà de rextrémité . des pattes ( Voyez le Cancer cyUndriciis. Herbst., pi. i , fig. 3o et 3i. — Ixa canalicidata. Leach , Zoo). Miscel. t. 3, pi. 129, fig. I. — Desmarest, Consid. sur les Grust. pi. 28, fig. 3. — Edwards , atlas du Règne anim. Crust. pi. 24, fig. i). M. Konig a figuré une espèce fossile de ce geifi^e sous le nom iV Ixa tahcrcidata (Icônes fossilium selectse pi. 2. fig,- 24. 'K. ■ .^ E. (4) Leach a étal)!!, d'après cotte espèce, son genre Iphis qui tient des Ilias par la forme grêle et allongée des pattes, et des Ebalies par la forme générale de la caparace , mais qui n'est encore que très imparfaitement connu. (5) Savoir : 1° Le genre. Aecanïe qui se rapproche des Pliilyres par la disposition de l'appareil buccal, dont le cadre est pres- que aussi large en avant qu'en arrière, mais qui a !a ca- rapace globuleuse et hérissée d'épines , le front relevé, les fossettes antennaires grandes -et longitudinales et les pattes grêles et allongées. Esp. Arcanie' hérisson. Arcanla erinaceus. { Cancer ciinaceus. ) Kerhsl fig. pi. 20. 3. Leiicosia erinaceus. Ff>b. Siip. p. 352. arcanla erinaceus. Leach. Zool. Miscel. t. 3, p. 24. lOesmarest. Consid. pi. 28. fig. i. Edw. Atlas du Règne anim. Crust. pi. 24. iîg. 2. 20 Le genre Ebalie qui se rapproche beaucoup des Leucosites proprement dites, mais quia la carapace à-peu- près carrée ou plutôt hexagonale, avec les angles tron- qués et disposés sur les lignes médiane et transversale • le front est assez large, beaucoup plus avancé que chez la 4l6 HISTOIRE DES CRUSTACES. -j- Genre ORÉOFHORE. Oreophorus, Le genre Oréophore, nouvellement établi par M. Rup- pell , est très remarquable en ce que les Crustacés dont il se compose , tout en ayant le mode de conformation de la bouche ordinaire chez les Leucosiens , se rapprochent des Calappes par l'élargissement postérieur de la carapace qui constitue de. chaque côté, au-dessus de la base des pattes, un prolongement clypéiforme. Sa forme générale est à-peu-près subtriangulaire , avec ses côtés latéraux arrondis , et sa substance est épaisse et rugueuse, presque comme cliez les Parthénopes. Le front est étroit et sail* plupart des Leucosiens , et terminé par un bord à-peu- près droit; les fossettes antennaires, complètement ca- chées sous le front , assez grandes et dirigées très oblique- ment en dehors; le cadre buccal triangulaire; les pattes antérieures grosses et courtes ; la main renflée et les pin- ces courtes ; enfin ; les pattes suivantes beaucoup plus courtes encore, mais assez grosses, 'et se terminant par un article styliforme assez gros. Esp. Elialia Pennantn.Leaài. Malacost. Pod. Brit. pl.aS. fig. i-6* Desmarest. Consid sur les Crusl. p. i05. pi. 27. fig. i. Edw.Hist.des Cnist. t. a. p. 129. Etc. 3» Le genre Mursie qui a beaucoup d analogie avec les Ébalies , mais qui s'en distingue par les pattes-mâchoi- res externes dilatées en dehors comme chez les Philyres. (Voyez Leach. Zool. mis. U 3, p. 20. Desmarest. op. cit. p. 166. — Edw. op. cit. î. 2, p. 137.) 4" Le genre Perséphore qui n'est que très imparfaite- ment connu et a la carapace arrondie , déprimée et dilatée de chaque côté ; le cadre buccal triangulaire, etc. (\oyez Leach. Zool. mis. t. 3, p. 22 ; etc.) CORYSTE. 4l7 îant ,* les bords latéraux de là carapace sont très dilatés et ondulés y les antennes internes se reploient très oblique- ment sous le front. La disposition du cadre buccal et des pattes-mâchoires est à-peu-près la même que dans le genre Guaia, mais les régions ptérygostomiennes sont larges et renflées. Les pattes antérieures sont courtes et renflées; la pince est comprimée et finement dentelée. Enfin les pattes suivantes sont très courtes ,' et leur tarse est styli- forme et extrêmement petit. On n'en connaît qu'une espèce. L'Oreophorus horridus, Ruppell, Beschreibimg und Abbildung von 24 arten Kurzschwanzigen Krabben als Beitrag zur Naturge- schichte des Rothen Meeres. — Edw. Hist. cat. des Crust. t. 2. p. i3i. E. CORYSTE. [(Corysles.) Quatre antennes : les deux extérieures rapprochées, sétacées, ciliées, fort longues ; les yeux pédoncules , un peu écartés. Test ovale , plus long que large. Queue repliée sous le tronc dans le repos. Dix pattes : les deux antérieures ter- minées en pince; les autres terminées par un ongle allon- gé pointu. Aniennœ quatuor : exterm's duahus approximatis , seta- ceis, ciliatis , longissimis* Oculi remoti, pedunculati» Testa ovalis , longitudine latitudinem superante, Cauda^ in quiète^ suh trunco replicata. Pedes decem : anticis duobus chelatis^ aliis ungue elongato acuto terminatis. Observations. — Ce genre, établi par M. Latreille, semble tenir aux Macroures pagu riens, et se rapprocher des Albiinées *et des Hippes. Il appartient néanmoins aux Brachyures , et malgré les deux longues antennes de l'animal , il paraît avoisiner, les Leucosies par ses rapports. Tome Vi 27 4x8 HISTOIRE DES CIVUSTACÊS. Probablement les Co7jstes ne sont pas plus nageurs que les Leucosies; leur test est moins bombé; leur queue est un peu ciliée; les deux bras antérieurs sont plus longs dans les mâles que dans les femelles. ESPÈCE. I, Corysîe dentée. Corsystes dentata, Corystes dentata. Latr. Gen. i.p. \o» Alhunea dentata. Fab. Siippl. p. 3^. Pennaiit. Zool. Brit. 4. tab. 7 f. i3. masetfemîna, * Corystes casslvelàniis. Leach. Malac. Pod. Brit. pi. i. * C. dentata, Desmarest. Consid. sur les Criist. p. 86. pi. S.fig, 2. * Corjstes personatus^ Guérin. Iconog» Crust. pi. 6. fig, 3. * Corystes dentata. Edw. Hist. des Crust. t. 2. p. 148. Habite l'Océan d'Europe, les côtes de France et d'Angleterre. . [Nous avons donné le nom générique de Nautiloco- RYSTES à des crustacés qui ressemblent aux Corystes par leur conformation générale, mais qui ont les pattes de la cinquième paire terminées par un article lamelleux très large et en forme de nageoire comme chez les Por- tuniens ; le tarse des pattes des trois paires précédentes est également plus ou moins lamelleux. Cette division ne comprend encore qu'une seule espèce , le Nautilo corystes ocellatiis, (Edw. Hist. des Crust. t. 2, p. i490 Notre genre Pseudocoryste se rapproche beaucoup du précédent, mais s'en distingue, ainsi que des Corystes, par la forme des pattes-mâchoires externes. (Voyez notre Hist. des Crust. t. 2, p. i5o.) Le genre Oeidia de M. Dehaan doit prendre place à côté des Pseudocorystes dont il se distingue par la forme des pattes mâchoires-externes, et par quelques autres caractères. (Voyez Fauna japonica. Crust. p. i5, pi. 2, fig. 5,etc?) E.* . POLYDECTE. 4^9 f Genre poïiYIîECTE. Poljdectus. Le genre Polydecte se compose de petits Crustacés , que Lalrellle rangeait dans le genre Pilumne, mais qui s'é- loignaient beaucoup de tous les Cancériens par leur forme générale. Leur carapace presque hexagonale est très bom- bée; elle se rétrécit plus en avant qu'en arrière; mais est notablement plus large que longue; enfin ses bords sont très obtus. Le front est avancé, îamelleux , droit; les or- bites , dirigés très obliquement en dehors , sont incom- plets antérieurement; les antennes internes se reploient ransversalement en dehors; l'article basilaire des anten- nes externes est cylindrique, et placé entre la fossette an- tennaire et l'orbite; il arrive jusqu'au front , mais ne s'y soude pas; le cadre buccal est rétréci antérieurement, mais sans être triangulaire , et son bord antérieur est très sail- Ijant et en forme de W; les pattes-mâchoires externes sont allongées , leur troisième article est à-peu-près de même forme que chez les Atélécycles. Les pattes de la première paire sont grêles et très courtes chez la femelle, la main très petite et les pinces cylindriques. Les pattes suivantes sontà^neu-près cylindriques, et terminées par un article court et pointu ; enfin leur longueur augmente jusqu'à la quatrième paire, et celles de la cinquième pairç sont plus longues que les secondes. On ne connaît que la femelle d'une seule espèce de ce genre; c'est un petit crustacé remarquable à cause de trois gros tubercules cupuliformes qui entoure chaque orbite, et qui lui ont valu le nom de Polydecte cupulifère, Pilunuius cupuUfer Latreille. Encyclop. t. lo, p. 124; Polfdectiis cupulijer. Edwards, His. nat. des crust. t. 2, p. i^Q.) K 27. 420 HISTOIRE DES CRUSTACES. LES TRIGONÉS. Test triangulaire ou tri gono- conique , plus large postérieur remenî. Point de pattes terminées enjiageoires^ ni rele- vées, sur le do^» Les Trigonés ou Oxyrinques ont le test rétréci en pointe antérieurement, et plus large dans sa partie postérieure,* il est ovale-trigone, ou en triangle allongé , presque coni- que , d'une consistance solide , et en général rude , rabo- teux, tuberculeux ou hérissé d'épines. Les antennes de ces crustacés sont petites, à trois ou quatre articles , pa- raissant assez souvent toutes les quatre; mais , souvent aussi, lés deux intermédiaires sont repliées et cachés dans des fossettes. Le troisième article de ces antennes intermédiaires est terminé par deux filets très courts. Ces crustacés , qu'on nomme vulgairement araignées marines^ constituent évidemment une famille particulière, dont plusieurs des genres qu'elle comprend sont nom- breux en espèces. J'ai cru qu'il était convenable de me borner à y rapporter ceux qui suivent, savoir: Leptope, Sténorynque, Parthénope, Lithode, Maia. ^ [Cette division correspond à-peu-près à la famille des Oxyrhinques (Voyez page 4o4) > <î"i se subdivise en trois tribus : les Macropodiens , les Maiens et les Partheno- piens (Voyez le premier vol. de notre Hist. des Grust.) E. IiEPTOFE (Leptopus.) Quatre antennes, courtes. Les yeux globuleux, non - éloignés de la bouche, séparés par un front subdenté; à pédoncules courts. Corps petit. Test arrondi-lrigonoïdej à rostre nul ou LEPTOPE. 4ai très court. Dix pattes onguiculées: les deux antérieures chélifères, plus courtes; les autres fort longues, très grêles , subfiliformes. Antennœ quatuor ^ brèves, Oculi globosi^ ab ore non re^ motiy/ronte sUbdentato separati j pedunculis brevibiis. Corpus parvum. Testa rotundato-trigonoidea : j^ostro nullo aut bremssirho, Pedes decem unguiculati : antici^ duo- bus brevioribus chelatis : aliis longissimis , gracilissimisy subjiliformibus. Observations. — l^esLeptopes ont, comme les Sténorynques, l'aspect des faucheurs , par leur corps petit, muni de pattes très longues et très menues; mais ils n'offrent point un rostre allongé, portant les yeux et les éloignant de la bouche. Le pédoncule de leurs yeux est droit, et non perpendiculaire à l'axe longi- tudinal du corps. [ Les genres établis sous les noms à'Egeria par Latreille , et de Leptopus par Lamarck , ne nous paraissent pas devoir être séparés et forment un petit groupe qui se distingue des autres Décapodes brachyures de la famille des Oxyrhinques, par la lon- gueur extrême de leurs pattes, par la forme de leurs pattes- mâehoiré^ externes, dont le troisième article est presque carré, et donne insertion à l'article suivant à son angle interne, par leurs yeux parfaitement rétractiles, par leur carapace presque cylindrique et par quelques autres caractères.] E. ESPÈCES. I. Leptope longipède. Leptopus longipes, L, testa rotundatd , tuberculis subspînosis adspersd.- chelis parvis ^ secundi paris pedihtts longissimis. Cancer longipes. Lin. Inachus longipes. Fab. Suppl. p. 358. *^ ( * Cancer arachnoïdes. )Rumph. Mus. tab. 8. f. 4. * Macropus longipes. Latreille. Hist. nat. des Crust. t. 6. p. xri. * Egeria arachnoïdes. Latreille. Encyclop. Atlas, pi. 281. fig. z. * Leptopus longipes. Latreille. Règne anim. a* édit. t. 4. p. 62. * Griffilh. Anim. Kingd. Crust. pi. 9. fig. 3. 422 HISTOIRE DES CRUSTACES. * M^geria arachnoïdes. Edwards. Hist. nat. des Crusl. t. i, p. sgr. Habite l'Océan ludien. Etc. L'Araignée de mer. Seba. Mus. 3. tab. 17. f. 4- est de ce cenre. * [ Lé genre Doclée , Doclea , établi par M. Leach , a la plus grande analogie aveclesLeptopes deLamarck et forme le passage entre ce groupe et le genre Libinie. Leurs pattes^ mâchoires sont conformées de la même manière; leurs yeux sont égalem.ent rétractiles et la forme de leur carapace est essentiellement la même que chez les Egéries ou Lep» topes, mais leurs pattes sont beaucoup moins longues; chez les Egeries celles de la seconde paire ont plus de six fois la longueur de la portion postfrontale de la carapace, tandis que chez lesDoclées elles n'ont qu'environ trois fois cette longueur. On en connaît les quatre espèces suivantes : 1, La Doclée brebis. Doclea ovis. ( Cancer ovis. Herbsf, t. f, p. aïo. pi. i3. fig. 82; //zac/i«.y op»/^. Fab. Suppl. p. 355; Maia ovis. Bosc. op. cit. t. I. p. i5Q\ Latreille. Hist. nat. des Grust. t. 6, p. loo ; Doclea ovls. Edwards. Hist. nat. des Crust. t. t. p. 294» et Atlas du Règne anim. de Cuvier. Crust. pi. 33. fig 2.) 2, La Doclée bybride. Doclea hybrida.[lnachus hybridus.Ysihvichii. Suppl. p. 355 ; 3Iaia hybridia. Bosc^ loc. cit. ; Latreille. Hist. nat, des Crust. t. 6. p. 99 ; Doclea hyhrida, Ed^v. op. cit. t. i. p. 294.) 5. La Doclée de Risso. Doclea Rissonii. ( Cancer araneus. Herbst.' pi. i3. fig. 81 ; Doclea Rissonii. Leach. Zool. Miscel. t. 2. jvl. 74; Edwards, op. cit. t. i, p. 295.) 4. La Doclée hérissée. Doclea muricata, {Cancer mwicatus.ï{erhst^ 1. 1. pi. 14. fig. 83 ; Inachus muricatus. Fabricius. Suppl. p. 355; 3Iaia muricata. Bosc. op. cit. t. i, p. 255; Doclea, muricata, Edw. t. I. p. '295.) E, STÉNORYNQUE. 4^3 -|- Genre LiBiKariE. Lihinia, Les LiBiNiES ont les plus grands rapports avec les Do- clëes et les Pises et établissenfle passage entre ces deux genres ; elles diffèrent des premières parle peu de longueur de leurs pattes et des dernières parleur carapace presque circulaire et armée en avant d'un petit rostre situé, ainsi que les orbites, notablement au dessus du niveau du bord latéral du test; elles se rapprochent aussi des Pises par la con- formafion de leurs antennes externes j de leurs pinces, etc. Esp. Libinie cannelée, Libinia canaliculata. Say. Journal of the Acad. of Se. of Philadelphia. vol. i. pi. 4. fig. r ; Edwards. Hist. nat. des Crust. t. i. p. 3oo, et Atlas du Règne anim. de Cuvier. Crust. pi, 33 fig. I. Etc. E. STEN'ORTNQUE. (Stenorynchus.) Quatre antennes : les deux extérieures plus longues. Les yeux globuleux , éloignés de la bouche , insérés sur le rostre et rapprochés dans leur opposition. Corps petit. Test subtriangulaire, se terminant antérieu- rement par un rostre long, entier ou bifide. Dix pattes onguiculées : les deux antérieures plus courtes, chélifè- resj les autres longues, très grêles, filiformes : la deuxième paire étant plus longue. Antennœ quatuor : externis longiorihus» Oculi glohosi , ah ore distantes^ rostro inserti , opposite approximati. Corpus parvum. Testa subiriangularis ^ rostro lougo in-- tegro aut hifido antice terminata. Pedes decem^ unguicu- loti : anticis duobus bre^ioribus chelatis ; aliis longis , gra- cilissimis , filiformibus : pari secundo longiore. Observations. — Les Sténorynques , qu'on a aussi nommés Macropes, Macropodes et Leptopodes, ont, ainsi que les Lep- topes, l'aspect des Faucheurs. O sont des crustacés brachyures à pattes longues et très grêles, attachées à un petit corps, ce 424 HISTOIRE DES CRUSTACES. qui les rend fort remarquables. Mais les Sténorynques offrent antérieurement un rostre allongé , quelquefois menu et très long, qui les distingue éminemment des Leptopes. Leurs yeux sont globuleux, éloignés de labouche^ insérés sur le rostre; et leur pédoncule , qui est court, semble perpendiculaire à Taxe de ce rostre. Leurs palpes externes sont menus, saillans. [Le genre Sténorhynque se distingue facilement des autres Oxyrhynques par les caractères suivans : yeux courts et non ré- tractiles ; troisième article des pattes-mâchoires externes à-peu- près ovalaîre, et plus d'une fois et demie aussi long que large; tige mobile des antennes externes insère au devan t du'niveau des yeux ; pattes de la seconde paire notablement plus longues ^ue les autres. E. ESPECES. 1, Sténorynque faucheur. Stenorynchus phalangium. St. testa rotimdato-conîcâ , pubescente ; tiiberciilis rarîs sub'^ spinosis ; roslro bifido ; pedibus anticis crassiuscidis , lateribiis spinidosls. Inachus phalanglum. Fab. Siipp. p. 358. Pennant. Zool. Brit. 4. pi. 9. f. 17. Macropus longirostris. Latr. Gen. i. p. Sg. * Macropus phalangium. Latreille. Hist. nat.des Cnist^ , €tc. t. 6. p. 110. * Macropodia phalangium. Leach: Zool. Miscel. t. 2. pi. t%. et Malacostr. Pod. Brit. pi. 2 3. fig. 6. * Latreille. Encyclop. Atlas, pi. 278. fig. 2. et pi. 298. fig. 6. * Desmarest. Gonsid. sur les Crust. pi. 23. fig. 3. * Giiérin. Iconog. Crusl.pl. 21. fig. 2. * Edw. Hist. des Grust. t. 1. p. 279. Habite la Méditerranée. Mus. n» 2. Sténorynque séi\coYne, Stenorynchus seticornis. Si, testa cordato-conica ; rostro longissîmo setïformi ; manibus pe- dibnsque longissimis. Cancer seticornïs. Oliv. Encyc. n'' r 19. Herbst. Cane. tab. i5. f. gr. Macropus seticornis. Latr. Habite la Méditerranée. ( * Voyez notre Hist. des Crust. 1. 1. p. 278 .) Etc. ACHÉE. • 4^5 Yoyez VlnachiiS saglltarius de Fabrictus (i) , et le Macropodia te- «u/roj^m de Leacli. Trans. Soc. Linn. XI. p. 33i.( * Inachus longirostris.Fâh. Supp. p. 358 ■ Macropodia tenuirostris. Leach. Malacost.pl. aS. fîg. i-5; Latreille. Encyclop. pi. 298. fig. i-5^ Desmarest. op. cit. p. i54 ; M. longlrostris. Risso. Hist. nat. de rEurope mérid. t. 5. p. 27 ; Blainville. Faune française, pi. 8. fîg. I j Stenorliynchus longirostris. Milne Edwards, op. cit. t. i. p. 280. ) i Ajouter aussi \& Stenorynchus egjptîus. Milne Edwards, op. cit. t. I. p. 280 j Savigny. Egypte, pi. 6. fig. 6, -|- Genre achée. Achœiis, Leach a désigné, sous ce nom, de petits crustacés de la tribu des Macropodiens , qui ressemblent beaucoup aux Sténorynques, mais qui se distinguent de tous les autres genres de la même famille par la disposition des tarses des pattes des deux dernières paires qui sont presque falci- (i) Ce criistacé constitue le type d'un petit genre très remar- quable établi par M. Leach sous le nom de Leptopodie Lepto- podia; on le reconnaît, an premier abord, par la forme particu- lière du corps et la longueur excessive de ses pattes; le rostre est extrêmement long et recouvre l'insertion de la tige mobile des antennes externes; les pédoncules oculaires sont courts et non retractiles ; enfin , le troisième article des pattes-mâchoires externes est presque triangulaire, fortement tronqué en avant, et articulé avec la pièce suivante par son angle externe. On con- naît deux espèces de ce genre : La Leptopodie sagittaire. Leptopodiasagîttarîa, { Inachus sagîtta- rîus. Fabricius. Suppl. p. SSq; — Cancer seticornis. Herbst, pi. 55. fig. 2 ; — Leptopodia sogittaria. Leach. Zool. Miscel. t. 2. pi. 67; — Latreille. Encyclop. p. 299. fig. i ; — Desmarest. Consid. sur les Crust. pi. 16. fig. i ; — Guérin. Iconog. Crust. pi. II. fig. 4; — Griffith. Anira. Kingd. Crust. pi. 16. fig. 4; — Edwards. Hist. des Crust. t. i. p. 276.) Et la Leptopodre à éperons. Leptopodia caîcarata. Say. Journal de l'Acad. de Philadelphie, t. r. p. 455 j Edwards, op. cit. t. i. p. 276. E. 420 HISTCriRE DES CRUSTACES. formes 5 leur rostre esf presque nul et laisse à découvert le point d'insertion de la tige mobile des antennes ex- ternes; de même que dans les divisions précédentes^ les yeux ne sont pas rétractiles, mais le troisième article des pattes-mâchoires est presque triangulaire. Esp. Achée de Cranch. Achœus Cranchil. Leach. Malacostr. Pod. Brit. pi. 22. C. — Desmarest; Consid. sur les Crust. p. i54. — Edw. Hist. nat. des Crust. t. i. p. 281. E. *f Genre CAMFOSCIE. Camposcia, Ce genre, établi par Leach, se rapproche du précédent par l'existence d yeux non rétractiles et par l'état rudimen- taire du rostre , mais s'en distingue par la forme ovalaire du troisième article des pattes -mâchoires externes, la longueur considérable des pattes, et par plusieurs autres caractères. Esp, Camposcie rétuse. Camposcla retusa. Latreille. Règne anim. i2* édit. t. 4- p- 60. — Guériu, Iconog. Crust.pl. 9. fig x. — Edw. Hist. nat. des Crust. t. i..p. 283.pl. i5. fig. i5et 16. — Griffith. Anim. Kingd. Crust. pi. îi. fig. i. •}- Genre X.ATREILI.IE. Latreillia. Le genre Latreillie de Roux a pour type un crustacé delà Méditerranée, à pattes longues et filiformes, res- semblant assez à une Léptopodie qui serait privée de son rostre, et qui serait munie de pédoncules oculaires d'une longueur extrême; la carapace, de forme triangulaire, n atteint pas le niveau du bord postérieur du thorax, et se termine antérieurement par deux grandes cornes di- vergentes. Le troisième article des pattes-mâchoires ex- ternes est ovalaire, et la tige mobile des antennes ex- ternes s'insère en arrière du niveau des yeux. Esp. Latreillie élégante. Xa//ei7//a e/eo-a«i. Roux. Crust. de la Mé- diterranée. 5e livraison, pi. aa. — Edw. Hist. nat, des Crust. t. I. p. 277. E. INACHUS. 4^7 *J* Genre iz^ACHUS. Inachus, Le genre Inachus , tel que Fabricius l'avait e'tabli, com- prenait presque tous les crustacés rangés par Laraarck dans sa division des Trigonés; mais aujourd'hui il a des limites plus restreintes, et ne se compose plus que d'un petit nombre de Macropodiens dont les yeux sont par- faitement rétractiles et susceptibles de se reployer en ar* rière pour se loger en entier dans des cavités orbitaires; dont le troisième article des patles-mâchoires externes est triangulaire et s'articule avec le quatrième article par son angle externe, dont les pattes sont longues, grêles et cylindriques, le rostre court, etc. Esp. 1° Inachus scorpion. Inachus scorplo. Cancer scorpio. Fabricius. Enlom. Syst. t. a. p. 4^2. Cancer Dorsettensis. Pennant. Brit. Zool.t. 4. pi. g4. Cg. i8. Inachus scorpio. Fab. Supp. p. 358. Inachus Dorsettensis. Leach. Malac. Pod. Brit. pi. 22. Cg. 1-6. Lalreille. Encyclop. pi. 281. fig. 3. et pi. 3oo. fig. i. /. scorpio. Desm. Consid. sur les Crust. pi. 24. fig. t. Edw. Hist. nat. des Crusf. t. i. p. a83. a** Inachus dorinque, Inachus dorincJius. L«ach. Malacost, pi. as, • fig. 7-8- Latréille. Encyclop. pi. 3oo. fig. 7-8, Desmarest. op. cit. pi. 24. fig. a. Edw. op. cit. t. i.p* a88. Etc. E. •}• Genre amathie. Amaihla, Les Amathies sont des Macropodiens à yeux non rétrac- tiles qui ont le troisième article des pattes-mâchoires exter- nes presque carré et donnant insertion au quatrième article par son angle internej la carapace triangulaire, et épineuse; les pattes des quatre dernières paires grêles, filiformes et sans élargissement vers le bout. On n'en connaît qu'une espèce. L' Amathie de Risso. Amathia Rissoana. Roux. Crust. de la Médi- terranée, pi. 3 j Edwards, Hist. des Crust. t. x.p. 286. E. 428 HISTOIRE DES CRUSTACES. f Genre eurtfode. Euiypodius, Le genre Eurypode de M. Guérin se rapproche des précédens parla disposition des yeux qui sont petits et non rëtractiles, par la forme de la carapace, et par la forme des pattes-mâchoires externes , mais s'en distingue par les pattes des quatre dernières paires qui sont compri- mées et élargies en dessous, vers le bout et presque sub- chéliforme. Ces crustacés se rapprochent aussi des Maïens appartenant au genre Halime. Esp. Eurypode de Lalreille. Eurypodlus Latreilliï, Guérin. Mém. du Muséum, t. 16. pi. 14. et Iconog. Crusr. pi. 11. fig. i ; — Edw. Hist. des Crust. t. 1. p. 284; — Grifûth. Anim. Kingd. Crust, PAnTHENOPE. (Parthenope.) Quatre antennes presque égales : les extérieures séta- cées, insérées sous les yeux. Test trigone , court, subrostré antérieurement, très scabre, inégal^ muriqué. Dix pattes onguiculées : les deux antérieures longues, étendues à angle droit de cha- que côté; leurs mains étant inclinées presque parallèle- ment <îur le côté antérieur du bras, Antennœ quatuor suhœquales : externis infra oculos in-' sertis^ setaceis. Testa trigona^ brevis^ antice suhrostrata , inœquaJls , sca* herrima , muricata, Pedes decem unguiculati : anticis duO' bus îongis , chelatis , ad angulum rectum extensis y illorum manihus lateri antico hrachii subparallele incumbentibus» Observations. — Les Parthénopes, établies comme genre par Fabricius, ne sont guère distinguées des Maïas que par des ca- ractères de port : néanmoins, ces caractères sont vraiment sin- PARTHENOPE. ^2Q guliers. Leur première paire de pattes forme deux grands bras, dont la moitié inférieure ne se dirige point en avant, mais est étendue à angle droit de chaque côté du test, tandis que l'autre moitié se replie sur le côté antérieur du bras. Le^ deux doigts de leur pince sont courbés en dedans. Leur test trigone n'est pas plus long que large, comme dans les Ma'ias; il est dur, ra- boteux, noueux, souvent épineux, et comme horrible à voir. [Le genre Parthénope de Fabricius a été divisé par M. Leach en deux genres, dont l'un conserve son nom primitif, et l'autre :i reçu le nom de Lambre; ces deux groupes se distinguent en- tre eux par le port et par plusieurs caractères , tels que la dis- position des antennes externes; chez les Parlhénopes propre- ment dites , l'article basilaire de ces appendices est assez long et atteint presque le front, tandis que le second articlcj plus de moi- tié plus court que le précédent, se loge dans l'hiatus de l'angle interne de l'orbite. Chez lesLambreSjau contraire, le premier ar- ticle des antennes externes est extrêmement petit et guère plus long que large; le second, quoique plus allongé , n'atteint pres- que jamais Je front; mais se loge entre l'article basilaire de Tan- tenne interne et le bord interne de la paroi orbitaire inférieure; enfin, le troisième article naît dans l'hiatus qui occupe l'ancle interne de l'orbite, et le quatrième article, ou filet terminal, est très court C^oy. l'atlas du Règne anim. de Cuvier. Crust. pi. 26, fig. I a et fig. 2 a). Chez les Parthénopes, l'abdomen se com- pose de sept segmens distincts dans les deux sexes ; tandis que chez les Lambres, on n'en compte quelquefois que six chez la femelle, et on n'en trouve que cinq ou même quatre chez le mâle. Chez les uns et les autres l'article basilaire de ces antennes ne se soude pas aux parties voisines du test, et ne concourt pas • à former la paroi orbitaire inférieure comme chez les Maïas; son extrémité n'atteint pas le front, et la tige mobile de ces appen- dices prend naissance dans un hiatus de l'angle orbitaire interne. E. ESPÈCES. I. Parthénope horrible. Parthénope honida, p. testa aculeata , nodosa ; manibus omtîs ; canda carlosa. Cancer horridus. Lin. 43o HISTOIRE DES CRUSTACES. Parthenope horrida, Ysh. SyM^]^» \i. 353, Herbst. Cane. tab. 14. f. 88. Runiph.Mus. tab. 9. Maï(i horrida. Latr. Gen. 1. p. 87. Parthenopc horrida. Latreille. Encyclop. t, 10. p. i4. pi. aJ'Q. fîg, 3. et. pi. 25o. * Leach.Zool. Mise. t. 2.p, 9^. * Desmarest. Consid. surles Cnist. pi. 20. fig. i. * Guérin. Iconogr. Crust. pi. 7. fig, 2. * Edw. Hist. desCiust. t. i. p. 36o. et Atlas du Règne anim, de Ciivier. Crust* pi. 26. fig. 3. Habite l'Océan Asjatique. 2. Parthénope îongimane. Parthenope longimana. p. testa spbiosd : splnîs simpllcïbus ; manlbus longissîmis, PartJienope longimana. Fab, Suppl. p. 353. Rumpl). Mus. tab. 8. f. 2. Seba. Mus. 3. t. 20. f. la. Herbst. Cane. tab. 19 f. io5. T06. * Lawbrus longimauus. Leaçh. Linnean Transactions. t. XI. p. 3ïo. * Desmarest. op. cit. p. 85. * Ed\Yards. Hist. des Crust. t. t. p. 354. et Atlas du Règne auim. Crus}, pi. 26. fig. r. Habile l'Océan Asiatique. 3. Parthenope girafe. Parthenope girafa, R. testa spinosd : spinis ramosis ; brachiis iongissimis , subtils tU' hcrcidatis. Pa?ihenope girafa. ¥ah.Sup])]. ]). 352. Seba, Mus. 3. tab. 19. f. 8. * Cancer echinalus. Herbst. t. i. pi. 19. fig. 108 et 109. * Lambrus gir(tfa. Desm, op. cit. p. 85. * Lctmbrus echinatus. Edw. op. cit. t. 1, p. 356. . • Habite l'Océan Asiatique. 4. Parthenope spinimane. Parthenope spînîmana, p. testa nodosà , tuheTculis échinât â , anticè produclo-subacuta ; brachiis crassis angidatis spinoso-muricatis. Seba. Mus. 3. tab. Ï9. f. 16. 17 .^ * Cancer contrarijis.) Hierbst. Cane. tab. 60. f. 3. * Lambrus spinimanus. Desm. op. cit. pL 3. fig. x EURYNOME. 4^* * Lambnis contraiias. Edw. op. cit. t. i. p. 354. Habite les mers de l'Ile-de-Frauce. M. Mathieu. Etc. * Ajoutez plusieurs espèces décrites parRoux, etc. Voyez le a^vol. de notre Hist. desCrust.p. 355, etc.) f Genre eurynome. Eurynoma, Le genre Eurynome de M. Leach établit le passage entre les Parthénopes et les Maïas, mais se rapproche da- vantage des premiers. La carapace fortement bosselée et couverte d'aspérités, a presque la forme d'un triangle à base arrondie et se termine antérieurement par un rostre horizontal divisé en deux cornes aplaties ; les pattes de la première paire sont longues chez le mâle , mais courtes chez la femelle et guère plus grosses que celles des paires suivantes ; l'article basilaire des antennes externes va se souder au front et donne insertion a l'article suivant parle bord supérieur de son extrémité , de façon que la tige mobile de ces appendices paraît naître du canthus in- terne des yeux. Enfin l'abdomen se compose de sept arti- cles dans les deux sexes. On ne connaît qu'une espèce de ce genre , c'est le Cancer aspera de Pennant (British. zool. t. 4) pl« 9î %• 2o) ou Eurynome aspera (Leach. Ma- lacost. Pod. Brit. pi. 17 ; Latreille , Encyclop. pi. 281, fig. 4? et pi. Soi, fig. 1-5; Desmarest op. cit. pi. 11, fig. 2 ; Guérin. Iconogr. crust. pi. 7, fig. 4j Edwards. Hist, des Crust. t. i, p. 35i , pi. i5 , fig. 18.) E. •f Genre eumebon". Emeclonus, Le genre nouveau auquel nous avons donné le nom d'EuMEDON se rapproche des Eurynomes et des Sténo- rhynques. La carapace est presque pentagonale , aplatie et rejetée en avant de manière à ne pas dépasser le ni- veau des pattes de la troisième paire 5 le rostre est très 4^2 HISTOIRE DES CRUSTACES. large et très avancé j les yeux très courts , remplissent en entier l'orbite et ne sont pas rétractiles ; enfin les mains sont renflées sans être ni triangulaires ni épineuses, et les pattes sont courtes et comprimées. Le type de cette divi- sion générique estVEumedonus nigej\ Edv^^. Hist. nat. des Crust. t. ij p. 35o, pi. i5, fig. 17. E. XITHOBE. (Lithodes.) Quatre antennes presque égales ; insérées entre les yeux. Palpes extérieurs longs et étroits. Yeux peu écar- tés. Test sul^trigone, postérieurement plus large et arrondi, rostre antérieurement, très scabre. Dix pattes : les deux antérieures avancées et terminées en pinces, les deux der- nières très petites , comme fausses sans onglet. Antennœ quatuor suhœquales, intra oculos insertœ. Palpi\inaxilli pedes\ externi longi ^ angusti, Oculi parum distantes. Testa siihtrigona ^ postice latior et rotundata, antice 7vs- trata , scaberrima, Pedes decem : ajiticis duohus chelatis ^ porréctis ; duohus ultimis minimis subspuriis unguiculo nullo. Observations. • — Les Lithodes, très voisines des Maïas, par leur aspect et leur forme, s'en distinguent par leurs pieds-mâ- choires extérieurs, longs et étroits, presque comme ceux des crustacés macroures , et par les deux pattes postérieures, très petites, qui sont sans onglet. Latreille, qui les indique comme genre, ne elle que l'espèce qui suit. [Les Lithodes diffèrent des Maïas et des autres Oxyrhynques (ou Trigonés de Lamarck) par une foule de caractères de la plus haute importance, et c'est à tort que tous les zoologistes les ont rangées dans cette famille ; elles s'en éloignent évidemment beaucoup, et se rapprochent des Homoles plus que de tout autre M AÏ A. 4^3 décapode, mais établissent à quelques égards le passage entre ces crustacés et les Birgus ; aussi dans notre méthode de classi^ fication prennent-elles place dans la section des Anomoures. Les branchies, au lieu d'être disposées sur un seul rang comme chez les Brachyures proprement dits, sont groupées par fais- ceaux comme chez lesHomoles, et la plupart des Macroures; les orifices de l'appareil générateur femelle occupent l'article basilaire des pattes de la troisième paire , disposition qui n'existe jamais chez les Brachyures proprement ç|its; la con- formation de l'abdomen est anormale, et chez la femelle , il ne paraît exister de fdets ovifèresque d'un êeul coté ; enfin la struc- ture des antennes, de l'appareil buccal et du thorax éloigne aussi les Lithodes des véritables Brachyures , et les rapproche de nos Anomoures. E. ESPÈCE. I, Lithode arctique. Lithodes arctica. Cancer maja. Lin. Inachus maj'a.Fah. Suppl. p. 358. • Heibst.Canc, tab. i5. f. 87. Seba. Mus. 3. lab. 18, n. 10. et tab. 22. f. 1. Lithodes arctica. Latr. Geu. i. p. 40. Ejusd. Hist. nat. , etc. , 6. pi. 48. f. 2. * Desmarest. Consid. sur les Crust. p. 160. pi. 2 5. * Griffith. Anim. Kingd. Crust. pi. i. Cg. i, * Guérin. Iconog. du Règne anim. Crust. pi. la. fig. r.' * Edw. Hist. des Crust. t. 2. p. 186 , et Allas du Règne anim. de Cuvier. Crust. pi. 37. fig. i. Habite l'Océan de la N^rwège. (Maïa.) Quatre antennes petites : les extérieures sétacees , inse'- rées sous le coin interne des yeux ; les intérieures palpi- formes. Les yeux écartes , pédoncules. Test subtrigone, ovale-conique, plus long que large ^ Tome Y. 28 4^4 HISTOIRE DES CRUSTACES. arrondi et plus large inférieuremerit , rétréci en avant , scabre ou épineux. Dix pattes onguiculées : les deux in- térieures dirigées en avant et terminées en pince. Antennœ quatuor parvula : externis setaceis ^ in oculo- rum cantho insertis; internis palpiforrnibus, Oculi inter\>allo majusculo distantes , pedunculati. Testa suhtrigona , ovato-conîca , longitudinalis , posticè latior rotunda , anticè angustata , subrostata , scahra aut spinosa. Pedes decem unguiculati : anticis duohus chelatis^ porrectis. Observations. — Les Ma'/as sont nombreuses en espèces; plusieurs d'entre elles deviennent très grandes, et beaucoup d'autres sont de taille moyenne ou même petite. Elles sont re- marquables par la forme presque conique de leur corps, qui, plus large postérieurement, *se rétrécit vers sa partie antérieure, où il se termine par deux ou quatre dents, plus ou moins sépa- rées, sans former un bec aussi marqué que dans les Sténoryn- ques. La plupart de ces crustacés ont le test dur, raboteux, tu- berculeux ou épineitx. Les deux pattes antérieures sont ordinai- rement les plus grandes et toujours avancées , terminées en pinces. Les autres vont en diminuant progressivement de gran- deur, et se terminent par un onglet. [Tous les auteurs récens s'accordent à restreindre davantage les limites de ce genre, et a n'y laisser que les espèces dont les yeux sont rétractiles, la tige mobile des antennes externes in- séré dans l'angle intérieur de l'orbite et à découvert, et les pattes cylindriques. Les autres crustacés qui , dans la méthode de Lamarck, prendraient également place ici, constituent divers genres dont nous exposerons plus bas les principaux caractères. E. ESPÈCES. I. "M-àïa. hovd-à' épines, Maia spini-cincta. M. testa rotundato-trîgona , in amlitu aculeatd : dorso mut'ico ; carpis hemispjiœricis chelisque magnis lœvibus. ( * Cancer Hispidus, ) Herbst.Canc tab. 18. f, 100. MAÏA. 435 * Mithrax spinîcînctus. Desmaresr, Consid. sur les Crust. p. i So, pi. 23. fîg. 1. * Hithrax hispidus. Edwards; Mag. Zool. *de Guérin , el Hist. des Crust. 1. 1. p. 322. Habite aux Antilles. Mus. n» Il devient fort grand , et a le doigt mobile de sa pince arqué. Tous les bras ont des tubercules sub-- épine^. 2. Maïa hérissonnëe. Maiaspinosissima, M. testa trigonâ , undiquè aculeis murîcatd • pedibus omnibus acu-^ leatis y manibus partim lœvibus. Cancer aculeatus, Herbst. Cauc. tab. ig. f. io4. (i) * Cangrejo Denton. Parra. Descrip. de differ. pieças de HisL nat, pi. ôi.fig. I. * Mithrax spinosissimus , Edw. Mag. de Zool. de Guérin. i83r. cl. 7# pi. a et 3, et Hist. des Crust. t. i. p. Sai. Habite l'Ile-de-France. M. MatbieiL Mus. n° Il devient aussi fort grand. 3. Maïa squinado. Maia squinado, M, testa ovatâ , granules acidelsque asperatâ ; spinis periphœriœ va* lîdioribus • manibus lœvibus cylïndricis, ■Inachus cornutits. Fab. Suppl. p. 356. 31aia squinado. Latr. Gen. i. p. 37. Herbst. cane. tab. 14. f. 84. 85. Seba. Mus. 3. tab. i8.f. 2.3. * Latreille. Encyclop. pi. 277. fig. i et 2. * Leach Malacost.Pod.Brit.pl. 18. * Desm. Consid. sur les Crust. pi. 21. * Edw. Hist. des Crust. t. i. p. 827, et Atlas du Règne anim. de Cuvier. Crust. pi. 3o. fig. r. * Cette espèce constitue le type du genre Maïa proprement dit. Habite ( * l'Océan et peut-être aussi ) la Méditerranée. Mus. n^ Il devient très grand ; son test est terminé antérieurement par deux épines plus fortes que les autres. 4. Maïa taureau. Maia taurus, M, testa ovatd, ad periphœriam aculeatd : dorso inœquali submu" tico; spinis duabus frontalibus "validissimis. Mus. n» Herbst. Cane. tab. 5g. f. 6. (i) Cette figure se rapporte à une autre espèce; le Mithrax aculeatus. 'Edw. op. cit. t. 2. p. 3ai. E. 28. 4^6 HISTOIRE DES CRUSTACÉS. * Pericera cornuta, Edw. Hist. nat. des Crust. t. i. p. 335, et Atlas du Règue auim. de Cuvier. Crust. pi. 3o. fig, 2. Habile .... la M éd il errance .? ( * les mers des Aalilles et pas la Mé- dîlerranée). Ses deux patles antérieures sont grandes , à cuisses hérissées de tubercules : à niains longues, assez étroites, en partie tuberculeuses ; à doigts courts, un peu arqués. 5. Maïa à crête. Maia cristata, ^ Jd, testa ovato-eUipticâ , ad perlphœriam aculeatd j dorso granuUs tuberculisque scabro ; fronte injlexa. Cancer cristatus. Lin. . Rumph. Mus. tab. 8. f. i. * Cancer biloh us. Herbst. pi. i8. fig. 98. * Maïa cristata. Latreille. Encyclop. pi. 28. fig. i. * Mîcippa cristata. Leach. Zool. Miscel. t. 3, pi. 128. * Desmarest. op. cit. p. 149. * Edw. op. cit. 1. 1. p. 33o. Habite la mer des Indes. Pérou. Pattes non épineuses : les deux an- térieures à peine aussi longues que les deux suivantes. 6. Maïa cervi corne. Maia cerificornis. 31, testa ovnto-oblongd , tuberculis crassis subacutis dorso aspt'» rata ; fronte splnis quatuor elongatis ; oculorum pedunculis Ion- gissimis. Herbst. Cane. tab. 58. f. 2. * Stenocionops cervicornis, Latr. Règne anim. a* édit. t. 4» p« ^g. * Guérin. Iconog. Crust. pi. 8 bis. fig. 3. * M. Edw. Hisl. des Crust. t. i. p. 336. Habite à l'Ile-de-France. M. Mathieu. ^. Maïa gravée. Maia sculpta. M. mlnima ; testa rotundato-trigond , muticâ ^ dorso rugis 'varii$ sidcato; carpis orbiculatis mnnibusque glabris, * Cancer rugosus. Petiver. Perigr. Amer. tab. ao. fig. 6. Seba.Mus. 3. tab. 19. f. aa. a3. * Mthrax sculptus, Edwards. Magasin Zoologique de Mi Guérin, i83r. Crust. pi. 5. et His!. nat. des Crust. t. i. p. 3 22. Habite.... Mus.n** Cette espèce semble avoir des rapports avec notre Maia spinicincîa ; ses pinces, en petit, sont semblables; mais elle est mulique, élégamment sculptée en dessus, et ses qua» tre paires de pattes postérieures sont velues. Etc. Ajoutez beaucoup d'autres espèces coniaips. MAÏA. 4^7 [ Cette division , extrêmement nombreuse en espèces , correspond à-peu-prèsà la tribu desMaïens telle que nous l'avons circonscrite dans notre Méthode de classification et a été subdivisée, comme nous l'avons déjà dit, en un grand nombre de genres dont lious nous bornerons à rapporter ici les principaux caractères. § I. Maïens dont les yeux peuvent se reployer en arrière et se cacher dans une fossette orhitaire post-foraminaire plus ou moins complète. Genre Libinie. Voyez p. A2Z, Genre Herbstie (Herhstia Edw.). Rostre horizontal , petit, très étroit et divisé jusqu'à sa base en deux cor- nes lamelleuses ; tige mobile des antennes externes cylin- drique, insérée tout-à-fait hors de l'orbite, et à découvert en dessus j pinces assez fortes, s'amincissant vers le bout et laissant entre elles un vide lorsqu'elles sont fermées; tarses à peine épineux en dessous. Exemple. Herbstie noueuse. Cancer condyliatus. Heibst. pi. î8. fig. 99 k.'-'Inachus condyliatus. Fab. Sup. — Maïa condjtiata.Latr Hist. nat. des Crust. t. 6. p. gS. — Risso. Crusf. de Nice. p. 42. Mitkrax Herbstî. Risso. Hist. nat. de l'Europe mérid. t. 5. p. a 5, — Herbstia condyliata. Edwards. Hist. nat. des Crust. t. i p. 3o2. Genre Thoé {Thoea Bell.). Mêmes caractères que dans le genre précédent, si ce n'est que le rostre est tout-à- fait rudimentaire [et que les pattes des quatre dernières paires sont aplaties en dessus et élargies par des crêtes marginales j carapace tf es déprimée. Exemple. Thoe rugueuse. Thoea crosa. Bell. Trans, of the Zoo Soc. of London. t. 2. pi. 9. fig. 4. Genre Rhodie {Rhodia Bell). Mêmes caractères que chez les Herbsties , si ce n'est que les pinces sont grêles, fine- ment dentelées et se louchent dans toute leur longueur. * Exemple. Rhoo» ptriporme. R)iodia pyriformîs, Bell. loc. cit. pi. 9^ fig. I. 45S HISTOIRE DES CRUSTACES. Genre PisE {Fisa Leach). Carapace triangulaire et allon- gée; rostre horizontal large et divisé en deux grandes cornes coniques très longues ; tige mobile des antennes externes insérée sous le front , tout-à-fait en dehors de l'orbite, et à découvert en dessusjhord orbitaire supérieur se prolongeant antérieurement sous la forme d'une grosse dent; pinces tranchantes, pointues et finement dentelées dans leur moitié terminale; tarses presque toujours gar- nis en dessous d'une ou deux rangées de petites pointes. Exemple. Pise tetraodon. C, héracléodque. Rondelet, t. 2. p. 4o3j — Aldrov. i85. — C. pagurus fem. JonsXon. E\s. i^\. 5. fig. i3. — Cancer tetraodon. Pennant Br. Zool. t. 4. pi. 8. fig. i5. — C. prœdo. Herbst. pi. 42. — Maia tetraodon. et 31. prœdo, Bosc. t. fl. p. 264 et 2 56 j — Blatus tetraodon. Leach Edimb. Encyc. t. 7. p. 43 1> — Pîsa tetraodon, Ejusd. Malac. pi. 20. — Desm. op. cit. pi. aa. fig. X. — Latr. Encycl. t. 10 p. \^1 • — Maïa liirticorne. Blain- ville. Faune française, pi. 9. — Risso. Crust. de Nice. p. ^Q.—^Pïsa tetraodon, Edw. Hist, des Crust. t. i. p. 3o5. Ji'ji^A^sv Genre Pélie (Pelia Bell.). Mêmes caractèrèis qtié chez les Pises^ si ce n'est que l'angle intérieur de l'orbite est obtus, que l'article basilaire des antennes externes s'a- vance beaucoup au-delà de l'orbite , etc. Exemple. Pélie mignonne. Pelia pulchella, Bell, loc. cit. pi. 9. fig. 2. Genre Lissa [Lissa Leach). Même conformation que chez les Pises , si ce n'est que les cornes du rostre sont lamelleuses, très larges et tronquées au bout, et que î«s tarses sont dépourvus d'épines. Exemple. Lissa goutetise. — C. cliira^ra. Herhst.-pV 17. fig. §(5.—* Inachus cldragra. Fabr. Sup. p, 35'].'— Lissa chiragra. Leach, Zool. Mise. t. I. pi. 83. — Desm. p. 4?- — Risso. Hist. nat. de l'Eu- rope mérid, t. 5, — Pisa chiragra. Latr. Encyc. t. 10. p. i43'.-^ Lissa chiragra. Edw. Hist. nat. des Crust. t. i. p. 3 10. et Atla9 du Règne anim, de Cuv. Crust. pi. 29. fig. i. Genre Hyade (Hyas Leach). Mêmes caractères (pie les Pises et les Lissas ^ si ce n'est que le bord orbitaire MAÏA. 4^9 supérieur est voûte en avant et ne forme sur les côtés du rostre ni épines, ni dents , que le premier article de la tige mobile des antennes externes est aplati et élargi en dehors ; et que les cornes du rostre sont aplaties , mé- diocres, pointues et convergentes. Exemple. Hyade araigîîée. C. oraneus. Linn. Mus. Lud. Ulr. p. 439^ — Penn. op. cit. t. 4. pi. 9%. 165 — C. Buffo. Herb. pi. 17. fig. 95. — Inachus araneus. Fabr. Sup. p. 356. — Ojas araneits. Leach. Malac. pi. 21. A; — Desm. p. i48. — ■ Latr. Encyc. pi. 278. fig. 3 ( topiée d'après Pennant. ) — Edw. Hist. nat.des Crust. t. 1. p. 3 12. Genre Naxia [JSaxia Edwards). Mêmes caractères que chez les Pises, si ce n'est que la tige mobile des antennes externes est insérée sous le rostre et en majeure partie cachée par ce prolongement, que les cornes du rostre sont longues et tronquées au boutj et que les orbites sont presque circulaires et sans hiatus à leur bord inférieur. Exemple. TSaxie serpulifère. Naxia serpulifera, Edw, Hist. des. Crust. t. I. p. 3î3.— P/Va serpulifera. Guérin. Iconog, du Règne anim. Crust. pi. 8. fig. 2. — Griffitb. Auim. Kingd. Crust. pi. s. fig. 2. Genre Chorine ÇC/wrinus Leach). Mêmes caractères que chez les Naxies , si ce n'est que le rostre est conformé comme chez les Pises et que les orbites sont très incom» plètes, leur paroi inférieure étant présume nulle ou inter- rompue par un large hiatus. Exemple. Chorine héros. — Cancer lieras. Herb. pi. 42. ûg. i j -^ 3Jaia héros. Bosc. t. i .p. a5i. — Pisa héros. Latr. Encyc. t. 10. p. 139 ; — Chorinus héros. Leach. Latr, loc. cit. — Edw. Histo des Crust. t. 1. p. 3i5, et Atlas du Règne anim, de Cuvier. Crust. pi. 29. fig. I. Genre Mithrax [Mithrax Leach). Carapace très larg^ presque circulaire; rostre horizontal très large, mais très court et divisé en deux cornes arrondies; tige mobile des antennes externes insérée sous le front, mais pas recou- 440 HISTOIRE DES CRUSTACES. verte par le rostre; pinces élargies vers le bout, arrondies* et profondément creusées en cuiller. Exemples : Mai4 BORDS ÉPINEUX. (ci-dessus, page 434 no 1. ) Maia hérissonée. (ci-dessus, page 435 d^ 2,) Maia gravée, (ci-dessus , page 436 no 7. ) "Genre Paramithrax (Paramithrax Edw%) Rostre ho- rizontal large et composé de deux grosses cornes de ongueur|médiocre; tige mobile des antennes externes cylindriques et disposées comme chez les Pises; bord or- bitaire supérieur, voûté en avant et ne formant pas de cornes sur les côtés du rostre; pinces pointues, arrondies et ne présentant ni dentelures ni cuiller. Exemple, Paramithrax barbicorne,— Pîsa barbîcornîs: Latreille." Eucyc, t, 10. p. 141. — Paramithrax barbîcornis, Edw. Hist, nat. des Crust, t. I. p. 824. Genre Maia proprement dit. Rostre horizontal com- posé de deux cornes arrondies; tige mobile des antennes ; externes insérée dans le canthus interne des orbites et è découvert ; pinces pointues et ne présentant ni dents , ni cuiller. j Exemple. Maia SQtriWADE. (ci-dessus page 435 Dq 3.) Genre Micippe (^Micippe Leach). Rostre presque per- pendiculaire reployé en bas et formant avec l'axe du corps un angle presque droit ; pédoncules oculaires de longueur ordinaire ; orbites complètes. Exemple. Micippk a crête. ( ci-dessus page 436 n** 5.) Genre Criocarcin {CiiocarcinusQf\\évm). Rostre comme dans les Micippes ; pédoncules oculaires extrêmement longs ; orbite sans paroi inférieure. Exemple. CRioCARCiif a sourcils, — Cancer supercîliosus, Herbst. pï. 14. fig. 89, '•^Criocarcinus superciiiosus» Guérin» Collect. du Muséum, —Edw, op. cil. t. I. p. 332. MAÏA. 44' § 2. Mdiens dont les jeux sont peu ou point mobiles et ne peuvent se reployer en arrière ; point de portion postfora* minaire de ï orbite. Genre Paramicippe {P araniicippa Edw.). Yeux très 5aillans, dépassant de beaucoup les bords de l'orbite j rostre reployé en bas, presque vertical. Exemple. pAUÀMiciprE PLATirÈDE. — Micippa platipes. Ruppell.' Crust. de la mer Rouge, pî. i.fig. 4. — Paramicippa platipes» Edw. Hist. nat. des Crust. t. i. p. SSii. Genre Othonie (^Othonia Bell). Yeux très saillans et dirigés en avant ; rostre horizontal et rudimentaire ; tige mobile des antennes externes insérée sur le bord du front €t ayant son premier article très élargi j carapace presque circulaire. Exemple. Ôthoiïxe a six dents. Othonia sex dentata, Bell. Trans. of the Zool. Soc. of London. t. a. pi. 12. fig. i. Genre Sténocionops (Stenocionops La treille). Pédoncules oculaires excessivement longs et dépassant de beaucoup les bords de l'orbite j rostre composé de deux grandes cornes horizontales. Exemple. Maia. cervicorne. (ci-dessus , page 486 n° 6.) Genre Tyche (Tlche Bell.). Yeux ne dépassant que peu le bord orbitaire supérieur, mais à découvert en dessous dans une longueur considérable ; rostre horizontal et com- posé de deux cornes médiocres; antennes externes , ayant leur article basilaire très étroit et leur tige mobile grêle et à découvert. Carapace très élargie antérieurement ; pattes grêles et cylindriques. Exemple. Tyche froht lamelleux. Tyche lamellifrons . Bell. loc, cit. pi. I2.fîg. Genre Pericère {Pericera, Lat.). Yeux dépassant à peine les bords de l'orbite qui est circulaire ; article basi- 442 HISTOIRE DES CRUSTACES. laire des antennes externes extrêmement large ante'rleure- • ment; rostre composé de deux grandes cornes horizon* taies. Exemple. Maia. taureau. ( ci-dessus, page 435 n" 4-) Genre Ménoethie (Menœthia Edw.). Yeux dépassant à peine les bords orbitaires; antennes externes ayant leur article basilaire très étroit en avant et leur tige mobile à découvert sur les côtés du rostre qui est long, simple et très étroit ; pattes des quatre dernières paires cylindriques. Exemple. Ménoethie licorne. — Pisa wo/zocero^. Latreille. Encycl. t. lo.p. iSg. — Inachus arahiciis. Piuppell. Crust. de la mer Rouge, pi. 5. fîg. 4. — Mencetliia monoceros, Edw. Hist, des Crust. t. I. p. 339. Genre Halime (^Halimus Latr.). Yeux et antennes exter- nes comme chez les Ménœthies; rostre large et composé de deux cornes divergentes , pattes des quatre dernières paires comprimées et élargies en dessous vers le boutj leur avant-dernier article tronqué en dessous près de son extrémité, mais ne portant près de son extrémité aucun tubercule ou autre vestige d'un doigt immobile. Exemple. Halime bélier. Ualimiis aries. Latreille. — Guérin, Içou. Crust. pi. 9. fig. 2. — Edw. op. cit. t. i. p. 341. Genre Acanthonyx [Acanthonyx Latreille). Mêmes ca- ractères que chez les Haîimes , si ce n'est que les pattes, très courtes, ont leur pénultième article échancré en dessous vers le bout et armé d'une dent pilifère contre le- quel le tarse vient se replier en manière de pince. Exemple. Acanthonyx lunule.^ — Mnia lunata. Risso Grust, de Nice. T)l. I. fig. 4. — Acanthonyx lunatus. Latreille. Règne anim. 2e éd. T. 4. p. 58. — Guérin. Icouog. Crust. pi. 8. fîg. i; ^--Griffith. Anim. Kiugd. Crust. pi. 2. fig. i; — Edw. Hist. des Crust. t. i. p. 34a. et Allas du Règne auim. de Cuv. Crust. pi. 27 fig. 2. Genre Epialte [Epialtus Edw.). Yeux peu saillansj an- tennes externes ayant leur article basilaire très étroit en PLAQUETTES. 442^ avant et leur tige mobile insére'e sous le rostre; rostre court et très étroit ; pattes des quatre dernière^ paires sans, crête en dessus et présentant vers le bout de leur pénultième article sur leur bord inférieur un petit tuber- cule. Exemples. Etialte dehté. Epialtus dentatus. Edw. Hist. des Crusl. t. I. p. 345. Epialte marginé. Epialm marginatus. Bell. Trans. of the Zool. Societ. vol. 2. pi. 1 1. fig. 4. et pi. i3. Genre Leucippe {Leucippa Edw.). Yeux à peine saillans et un peu mobiles , antennes comme chez les Epialtes; rostre très large; des vestiges d'une portion post-foraminaire de l'orbite ; pattes armées en dessus d'une crête lamelleuse longitudinale. Sxemple. LEuciprE PENTAGONE, Leucippa pentagona. Edw. Ann. de la Soc. Entomol.t. 2. pi 188. et Hist. des Crust. t. i.p.347' pi. i5. fig. 9 et 10. E. LES PLAQUETTES. Test carré ou en cœur, en général aplati , ayant toujours son hord antérieur tronqué ou en ligne droite trans- verse. Point de pattes terminées en nageoire, La plupart fies crustacés qui constituent cette coupe, sont remarquables par leur test plat , quelquefois peu épais , comme dans les Plagusies et les Grapses , rarement hérissé d'épines , souvent même d'une consistance assez peu solide et orné , dans plusieurs , de couleurs très vives. Les Plaquettes sont fort nombreuses, et paraissent for- mer une famille particulière. Les yeux de ces crustacés occupent toujours les angles latéraux du front ou du chaperon 5 lequel très souvent est infléchi ou incliné en bas. Tantôt le chaperon occupe une grande partie du 444 HISTOIRE DES CRUSTACÉS. bord antérieur du test , et alors les pédicules des yeux sontco*urts; et tantôt ce chaperon est petit et n'occupe qu'une petite portion du bord , celle du milieu , et .dans ce cas, les yeux ont de longs pédicules. Ceux de ces crustacés qui ont le corps bien aplati se tiennent ordinairement sous les pierres; d'autres se ca chent en partie sous le sable; enfin d'autres se retirent dans des terriers. Ces derniers sont des coureurs , vont sur la terre, grimpent quelquefois sur les «rbres ^ et par- mieux, il s'en trouve qui vivent habituellement sur la terre. Nous divisons cette famille de la manière sui- vante. * Les deux ou les quatres pattes postérieures relevées sur le dos. Point de chaperon incliné. Doripe. ** Aucune patte postérieure relevée sur le dos. Le bord antérieur du test ou le chaperon incliné en bas. (i) Pédicules des yeux courts, se logeant dans les fossettes circon- scrites. • (a) Test carré , bien aplati. Plagusie. Grapse. (b) Test cordiforme , souvent épais et renflé antérieurement. Tourlourou. (a) Pédicules des yeux fort allongés , se logeant dans une gouttière frontale. (a) Les yeux latéraux sur leur pédicule . Antennes intei'médiaires ca- chées sous le test. Ocypode. (b) Les yeux terminaux ou au bout de leur pédicule. Les quatre an- tennes apparentes. Rhombille. [Celte division correspond à-peu-près à notre famille des Brachyures Catométopes; les Doripes seuls nous parais- • DORIPE. 44.^ sent devoir en être retirés et rapprochés des Oxystomes.Un des caractères les plus remarquables de cette famille est la disposition anormale des organes copulateurs du mâlo qui, au lieu de sortir par un trou creusé dans l'article ba* silaire des pattes postérieures , naissent presque toujours du plastron sternal,ou du moins se logent dans une gout- tière transversale creusée dans ce plastron , lorsqu'ils sortent comme d'ordinaire de la base des pattes ; il est aussi à remarquer que la base de l'abdomen du mâle est en général beaucoup plus étroite que le bord postérieur du thorax, que la carapace est plus ou moins quadrila- tère ou ovalaire et n'est rétrécie ni en avant comme chez les Oxyrhynques , ni en arrière comme chez les Cyclo- métopes, que le front est en général très large et très incliné, que l'épistome est très étroit, etc. Cette famille nou^ paraît devoir être divisée en six tri- bus , savoir : les Grapsoïdiens, les Ocypodiens, les Gono- placiens, les Gécarciniens, les Thelphusiens et lesPinno- thériens. E. DORIFK. (Doripe.) Quatre antennes toutes apparentes : les extéxieures plus longues, sétacées ; les intermédiaires pîiées , à der- nier article bifide. Les yeux écartés, pédoncules; les pieds-mâchoires extérieurs étroits, allongés. ^ ^ Test en "cœur renversé , déprimé , inégal , à front tron- qué et denté. Dix pattes : les deux antérieures terminées en pince ; les quatre postérieures dorsales j relevtks , pre- nantes. ♦ Antennœ quatuor^ conspicuœ : exieniis longioribus , sb^ taceis ; internis plicatilibus ^ articula ultinio bifidis, Oculi remoti ^pedunculati, MaxiUi-pedes exteriores. angUsti elortr- gati. 44^ HISTOIRE DES CRUSTACES. Testa obversè cordata , depressa ; dorso inœquali ; fronte truncatâ , dentatâ, Pedes decem : antlcis duohus chelatis ; posticls quatuor dorsalibus , suhlatis , prehensilibus. Observations. — ïjes.Doripes semblent tenir encore un peu des Trigonés, car plusieurs d'entre elles ont le corps plus long que large, se rétrécissant un peu antérieurement; mais leur test est tronqué en devant , ce qui les en distingue. L'aplatisse- ment de leur corps, la troncature de leur bord antérieur, et l'é- cartement des yeux, les font placer parmi les Plaquettes, malgré leur singularité. Les divisions de leur bord antérieur semblent annoncer le voisinage des Plagusies. Il paraît que ces crustacés ont des habitudes particulières. On croit qu'ils cachent leur corps dans le sable; et comme leurs pattes postérieures sont dorsales , relevées «t terminées par' un crochet, on suppose qu'ils saisissent, par leur moyen, soit leur proie, soit quelques corps propres à les garantir des dangers. [Les Doripes ressemblent assez aux Plagusies par la forme générale de leur corps, mais s'en éloignent par la position des verges, la structure de l'appareil buccal, et plusieurs autres ca- ractères qui les rapprochent des Orylhies, des Calappes, etc., et 4jui nous ont porté à les ranger dans la famille des Oxystomes, où elles constituent le type d'une tribu particulière carac- térisée par la grandeur des antennes externes, la petitesse et la disposition anormale des pattes postérieures, la forme circulaire du plastron sternal, etc. Le caractère le plus remarquable des Doripes e consiste dans la disposition des ouvertures afférentes des cavités i)ranchiales , qui sont formées par une grande é«lianprure de la région ptérygostomienne de la carapace, et séparées delà base des pattes antérieures par un prolongement de cette région, tandis qne chez les autres Doripiens , et même chez tous les autres crustacés , les ouvertures , ainsi placées , sont bornées en arrière par la base des pattes antérieures. E. ESPÈCE. I. Doripe laineuse. Doripe îanata, D, testa trigond, utroquel atere ufiidentaid j fronte quadridentatâ} pedibus hirsutîs. DORIPE. 4^j Cancer lanatus. Lin. Plahcli. conch. p. 36.tab. 5. f. i. Cancer hirsutus , etc. Aldrov, Crust. a. cap. 19. * Herbst.t. i.pl. ii.fig.6.1. * Cancer fachino. Ejusd. pi. ii.fig. 68 (lemâle). * Dorippe lanata. Latr. Encycl, pî. 3o6. fig. 2. * Desmarest. Consid. sur les Crust. pi. 17. fig. 2. * Edw. Hist. nat. des Crust. t. 2. p. i55. Habite la Méditerranée. Test jaunâtre , pubescent. 2. Doripe nodaleiise. Dorip»nodalosa, D, testa ohlongO'Ovatâ , anticè trimcato-dentatâ • dorso eminentîls 'variis inœquahbus ; brachiis tubercidls asperatis, Doripe nodidosa, Per. Mus. n». An doripe qiiadridens ? Fab. Suppl. p. 36i. • * Cancer frascone. Herbst. pi. 11. fig. 70. * Doripe qiiadridentata. LatreiWe. Encyc. pi. 3o6. fig. r. * Desmarest. Consid. sur les Crust, p. i35. * D. nodidosa. Guérin. Icouog. Crust. pi. i3. fig. 2. * Doripe qi/adride?îtata.Ed\\. op. cit. t. 2. p. i56. Habite les mers Australes. Péron. Voyez Herbst. tab. XI. f. 70. 3. Doripe atropos. Doripe atropos, D. testa ohlongo-ovalâ , anticè truncatâ , dorso subnoduloso ; bra» chiis pedibiisqiie muticis glabris, Doripe facckino. Mus. ïxo. An Inaclius mascaroniiis ? Rœmer. Gen. Ins. t. 3r, f. 1.(1) Habite.... l'Océan Indien.^ * Cette Doripe u'est pas une espèce distincte de la précédente , mais seulement un individu femelle. (i) Cette figure se rapporte à un crustacé qui ne doit même pas rester dans le genre Doripe , et qui constitue le type du genre Ethuse de Roux. Ce genre se distingue facilement des Doripes par le mode de conformation des ouvertures afférentes de la cavité respiratoire, lesquelles présentent ici la disposition normale. La carapace est à-peu -près quadrilatère; les yeux sont portés sur des pédoncules très longs et non rétractiles; le cadre buccal est triangulaire , comme chez les autres Oxystomes ; les pattes de la seconde et de la troisième paires sont très longues ; enfin celles des deux dernières paires sont très courtes, insé- 448 HISTOIRE DES CRUSTACES. 4. Doripe ÎTOUt-épineux. Doripe spinifrons. D. testa ohîongây anticè tubevculis spinosis echinatâ ; pedibus lUr- sutis : femoribus spinosis. Doripe fronticornis. Mus. n** Cancer barbatus. Fab. Sysi. Ent. p. 460. Uomola. Leach. Lat. (i) * Homo'ta spinifrons. LeAÛi, Zool. Miscel. t. 2. pi. 88. * Latreille. Encyclop. pi. 277. fig. 4« * Desmarest. op.cit.pl. 17. fèg. i. * Edwards, op. cit, t. 2. p. 18 3. pi. 22. fig. i. Habite la Méditerranée. • -)- Genre cirMOFOUE. CymopoUa, M. Roux, naturaliste distingué de Marseille,' mort pen- dant un voyage scientifique dans l'Inde, a fait connaître SOUS ce nom un Cruslacé très remarquable, qui semble établir un passage entre les Doripes et les Grapsoïdiens , et qui se trouve dans la Méditerranée. Il se rapproche des premières par la forme générale du corps , la petitesse et la disposition des pattes postérieures et la structure de la bouche , mais s'en distingue par la conformation des ou- vertures afférentes de la cavité respiratoire, lesquelles rées au-dessus des précédentes , et terminées par un tarse très court, crochu et subchéliforme. L'Éthuse mascarone ( Cancer mascarone, Herbst. t. x. p. 192. pi. 11. fig. 69. — Doripe calida?. LaXr, Encyel. pi. 278. fig. 4. — Z>, mascarona. Rœmer. loc.cit. — Ethusa mascarone. Roux. Cnist. de la Méditerranée, pi. ii. — Edw. op. cit. t. 2. p. 162) est la seule espèce connue de ce genre. E. (i) Les HoMOLES sont des Décapodes Anomoures qui se rap- prochent assez des Dromies , mais s'en distinguent par leur ca- rapace quadrilatère, leurs longs pédoncules oculaires , leurs antennes internes non rétractiles et dépourvues de fossettes ,. leurs antennes externes très longues , leurs pattes-mâchoires ex- ternes subpédiformes, etc. E. CYMOPOLIE, 449 sont placées, comme d'ordinaire, immédiatement devant la base des pattes antérieures. La carapace de cet animal est déprimée, plus large que longue, quadrilatère et très inégale. Le front est très large et dentelé; les yeux se re- ploient dans les orbites ; les antennes externes se reploient transversalement sous le front, et les fossettes qui les logent sont séparées des orbites par l'article basilaire des antennes externes; le second et le troisième article de ces derniers organes sont longs et cylindriques , et sup- portent une tige pluriarticulée assez longue. Le cadre buccal est presque carré, mais est incomplet en avant , et les pattes-mâchoires internes p«' ais^ent devoir dépasser les externes et se prolonger jusqu'aux fossettes anten- naires. Les pattes -mâchoires externes sont beaucoup trop courtes pour clore en entier le cadre buccal ; leur troisième article est très petit, et fortement tronqué à sa partie antérieure et interne pour Tinsertion de l'article sui- vant, qui est assez graTid. Les pattes antérieures sont iné- gales et la main est petite et renflée. Les pattes des trois paires suivantes sont aplaties , et successivement de plus en plus longues; leur tarse est étroit, mais aplati et de forme un peu lancéolée. Les pattes de la cinquième paire sont presque rudimentaires; elles naissent au dessus des- quatrièmes, et n'atteignent pas l'extrémité de leur troi- sième article. Le tarse de ces organes est grêle, stylifor- me et presque droit. Enfin, l'abdomen se recourbe en bas immédiatement derrière le bord postérieur de la carapace, et se compose de sept articles distincts dans les deux sexes. On ne connaît qu'une espèce de ce genre. La Cympolie de Caron. CymopoUa Caronïl. Roux. Crusl. de la Médit, pi. ai. — Edw. op. cit. t.a. p. iSg. E. Tome V. ^9 45o HISTOIRE DES CRUSTACES. -[- Genre oafhyre. Caphyra, Ce genre,'établi par M. Guérin , paraît se rapprocher encore davantage des Grapsoïdiens par la conformation de la bouche. La forme générale est à-peu-près la même que chez les Doripes et les pattes des deux dernières paires sont relevées sur le dos ; mais il diffère des pré- cédens en ce que la conformation de ces pattes est là même que celle des pattes delà deuxième et delà troisième paire. On n'en connaît qu'une espèce. Le Caphyre de Roux. Caphyra JRouxlL Guérin. Acn. des Se. nat. • t. 25. p. 286. pi. 8, A. — Edw. op. cit. t. 2. p. 160. E. FLACUSIE. (Plagusia.) , Quatre antennes courtes : les deux intérieures sortant souvent par les fentes du chaperon. Les yeux à pédicules courts , écartés, situés aux extrémités latérales du cha- peron dans un sinus. Test aplati , presque carré , un peu rétréci en devant. Chaperon entaillé de deux fentes. Dix pattes : les deux antérieures plus courtes , terminées en pinces. Antennœ quatuor ^ brèves : internis cluabus per fissuras çlypei sœpe exsertis. Oculi remoti , pedunculis hrevihus , eX' tremitatibus laieralibus clypei in sinu inserti. Testa depressa^ subquadrata , anticè subangustata : cly-' peo fissuris binis inciso, Pedes decem : anticis duobus bre» vioribus^ chelatis. Observations. — Les Plagusies tiennent de très près aux Grapses; c'est, de part et d'autre, un corps très aplati, presque carré, émoussé ou arrondi aiix angles, à test peu épais, écail- PLÀGusiE. 45r leux ou granuleux, le plus souvent denté sur les côtés, comme antérieurement. Mais elles en sont éminemment distinguées par leur chaperon entaillé, tandis que celui desGrapses est rabattu et entier. [Les Plagusies constituent un genre très naturel qui doit prendre place dans la tribu des Grapsoïdiens. E. ESPÈCES, ^^i. Plagusie écailleuse. Plagusia squamosa» P, testa tuberculis inœquaîibus , depressis , ad interstitîa cUiatis ad" spersâ , manîbus angustîs. Cancer. Petiv. Gaz. tab. 76'. f. 11, Bona, An cancer depressus ? Fab. Suppl. p. 343. Herbst. Cane. tab. 20. f. 11 3. Plagusia squamosa. Latr, \^ * Ejusd.l^ncyclop. t. lo. p. 73. * Edw. Hist. nat. des Crust. t. 2. p. 94. Habite.... probablement TOcéan Indien. 2* Plagusie sans taches. Plagusia immaculata, P, unicolor , pallidè alèida • tubercidis testes inœqualibus deprêssis, midis , sparsîs ; pedibiis angulatis , ad angidos crenulatis. plagusia depressa. Mus. no. • * Grapsus depressus. Latr. Hist. nat. des Crust. t. 6. p. 66. * plagusia depressa. Ejusd; Encyc. t. 10. p. 147. * Desmarest. Consid.sur les Crust. p. 126. * Edw. Hist. nat. des Crust, t. 2. p. §3. Habite.... la Méditerranée ? * Je la crois de l'Océan indien. 3* Plagusie serripède. Plagusia serripes, p, albida rubro maculata ; pedibus compressis : femorïbus hinc ser- râtes pinosis. Seba. Mus. 3. tab. 19. f. 21. Mus. no. Habit» les iners australes. Péron. Elle est très aplatie, a son front un peu épineux. * Cette Plagusie ne me paraît pas différer spécifiquement de la sui- vante. 4» Plagusie clavimane. Plagusia clammana. p, spadicea; testée dorso Hturis hieroglyphicis ; pédum femorïbus ^erratO'spinosis ; chelis tUrgidis, 29. 4^2 HISTOIRE DES CRUSTACES. * Cancer platissîmus. Herbst. pi. 5g. fig. 3. ■ •. • Plagusia ciavimana. Latr. Geii. i. p. 34. * Desmarest. G)nsid. sur les Crust. pi. i4. fig 2. * Edwards, op. cil. t. 2. p. 92. Habite les mers australes. Péron, Mus. no. Elle a les paltes rayées^ de blanc. 5. Plagusie tuberculëe. Plagusia tuherculata, P. ruhro albidoque varia; testa punciatd, tuhcvculis suhacervatis instructd • manibus angustis. ^ Mus.no. ^^ Habile les mers de l'Ile-de-France. M. Mathieu. Grande et bel^ espèce , voisine delà Plagusie écailleuse , mais distincte. * Cette Plagusie ne me paraît pas être une espèce distincte de la P. écailleuse. GRAPSE. (Grapsus.) Quatre antennes courtes, cachées sous le chaperon. Les yeux aux angles latéraux du chaperon, à pédoncules courts. est aplati, presque carré, souvent arrondi aux angles» Chaperon transversal, rabattu en devant, non divisé. Dix pattes 5 les deux antérieures terminées en pince. Antennœ quatuor^ brèves^ suh clypeo absconditœ- Oculi adangulos latérales clypei : pedunculis hrenhus. Testa depressa^ subquadrata^ adangulos sœpe rotundata : clypeo transi>erso intégra subtus in/lexo, Pedes decem: duobus anticis chelatis. Observations. — Les Grapscs constituent un genre très na- turel , très beau et fort nombreux en espèces , parmi lesquelles 51 y en a qui sont agréablement et très vivement colorées. Ils sont remarquables par leur corps aplati, leur front souvent un peu plissé, et leur chaperon entier, abaissé ou rabattu au-de- vant. Ils diflèrent des Plagusies par leur chaperon non entaillé, et parce que leur test n'est point rétréci en devant. Ces crusta- cés se tiennent, en général, sous les pierres. [Le genre Grapseaété établi par Lamarck pour recevoir une GRAPSE. 453 partie du genre Cancer, tel que Fabricius l'avait circonscrit, et a été adopté par tous ses successeurs; mais la plupart des auteurs y ont rangé des espèces que nous ne croyons pas devoir y laisser. Celles auxquelles nous conservons ce nom sont pour la plupart remarquables par l'aplatissement extrême de leur corps, et ont la carnpace notablement plus large que longue, et abords minces et presque droits. Leurs pattes- mâchoires ex- ternes sont fortement échancrées en dedans , de façon à laisser entre elles un espace vide en formf.de losange, et ont leur troi- sième article fortement tronqué en avant, sans crête saillante,' plus court, ou à-peu- près de la longueur du second et à-peu- près aussi large que long. Les tarses des pattes des quatre der- nières paires sont gros et épineux. Enfin^ le front est très large et incliné, et les régions ptrygostomiennes ne sont pas réticulées, et ne sont pas creusées sous le bord' latéral de la carapace, d'une gouttière horizontale en communication avec les orbites. Les Grapsoïdiens qui ne présentent pas ces caractères consti- tuent les genres Sésarme, Pseudograpse, Cyclograpse, Nautilo- grapse et Varune. F. ESPECES. ï. Grapse peint. Grapsus pictus, G. testa pedibusque mhro et albo vanegatls ; fronte plicis quatuor anticè dentatîs ; testée lateribus posticis obliqué strialis. Herbst. Cane. tab. 3. f. 33. Seba. Mus. 3. t. 18. f.' 5. 6. Cancer g^rapsus, Lin.Fah. Suppl. p. 842. Grapsus pictus. Latr. Gen. i. p. 33. * Pagurus maculatus. Catesby. Hist. nal. delà Caroline, t. 2. pi. 36; fig. I. * Cangrejo de arrecife. Parra. Descripcion de diferentes piezas de Hisloria natural. tab. 48. fig. 3. Grapsus pictus. Latr. Hist. nat. desCrust. t. 6. p. 69;Encycl. 1. 10; p. 147 , etc. * Desmarest. Coosid. sur les Crust. p. i3o. pi. r6. fig. i. * Edwards. Atlas du Règne anim, de Cuvier. Crust. pi. 22. et Hist. nat. des Crust. t. 2. p. 86, Habite les mers de l'Amérique méridionale. 454' HISTOIRE DES CRUSTACÉS. 2^. Grapse ensanglanté. Grapsus cruentatus, G. aîbido-fulms j maculis rubro-sangineisvariegatus ,* te4ta,Jqtef\i^HS obliqué striatis , fronte plicis quatuor edentulis, Grapsus cruentatus. Lalr. Gen. i.p. 53. * Cancer rurlcola, Degeer. Mém. pour servir à THist. des Ins. t. 7." p. 417.pl. 25. * Grapsus cruentatus. Desmarest. Consid. sur les Crast. p. i32. * Edw. Hist. des Crust. t. 2. p. 85. Habite les mers de l'Améi^^e méridionale. Mus.n°. . Grapse raies- blanches. Graspus albo-lineatus. G. testa tetragono-orbiculatd , rubrâ ^ albo-maculatd ; fronte plicis quatuor asperis; pedibus fulvis immaculatis. Mus. n\ Habite les mers de l'Ile-de-France. M. Mathieu. Les côté&, posté-t rieurs de son test sont rayés de blanc , à raies obliques. * Cette espèce me paraît être le Grapsus strigosus de Lalreille. ( Voyez mon Hist. nat. des Crust. t. 2. p. 87.) » Grapse masque. Grapsus personnatus, G. testa albidd, lœvi ^ pone frontem tuberiuUs granulatd ; dorsa striis transversis suhobliquis ; pedibus rubrofuscis. Mus. n°. * Cancer a»a/7e^a?«j. Fab. Suppl. p. 343. * Grapsus variegatus. Latr. Hist. nat. des Crust. t. 6. p. 71. * G. personatus. Ejusd. Encyclop. t. 10. p. 147. * G. -variegatus. Guérin. Iconog. Crust. pi. 6. fig. i. * Griffith. Anim. Kingd. Crust. pi. 1-5. fig. i. * Ëdw. Hist. des Crust. t. 2: p. 87. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande. Péron. Grande, et belle espèce , dont les pattes seules sont fortement colorées. 5. Grapse porte-pinceau. Grapsus penicilliger, G. albido-cinereus f immaculatus ; brachiis crassis ; chelistpenicilla- iim barbatis. Mus. no. Cuv. le Règne animd 1 etc. vol. 4. pi. 12. f. t. Kumpli. Mus. tab. iq. f. 2. * Latreiile. Encyclop. t. 10. p, 148, * Desm, Consid. sur le§ Crust, p)^ 1 5. fig, x. GRAPSE. 4'5^ * j^seudograpsus venicilliger, Edw. op. cit. t. 2. p. 82, (i) Habite l'Océan Asiatique. siatique Etc. [La petite division générique à laquelle nous avons donné le nom deNAUTiLOGRAPSE, est extrêmement voisine des Grapses proprement dits, mais s'en dislingue par la forme de la carapace qui est plus longue que large, et bombée en dessus 5 le front au lieu d'être recourbé en bas, est avancé, lamelleux et simplement incliné j les pattes sont courtes, etc. Je ne connais qu'une seule espèce de ce genre qui se voit dans presque tous les parages et se rencontre en haute mer, souvent flottant sur \e fucus tiatans ou sur de grands animaux marins, c'est le : Nautilograpse minime. ISautilograpsus minutus, {^Cancellus marinns minimus quadratus. Sloane Jamaica. vol. 11. pi. 245. fig. I. — Titrtle crabe, Brown. Jamaica. p, 421. pi. 42. fig. I. — Cancer yninutus.'YahYicms. Ei>t. Syst. v. 2. p. 443. et Suppl. p. 343. — Linneiis. Mus. Ad. Fred. r, 8, 91; et Itinfw. Goth. tab. 3. fig. 1-2. — Herbst. t. i. pi. 2. %. 32. — Grapsus mlnutus. Latreille. Hist. nat. des Crust. t. 6. p. 68. . — Grapsus cînereus. Say. op. cit. p. 99. — Grapse uni Lamarck. Galerie du Muséum. — Nautilo grapsus minutit^, Edw Hist. nat. des Crust. t. 2. p. 90. ) Nous ne voyons aucune raison suffisante pour distinguer de cette espèce le Grapsus tcstudi/ium de Roux (Crust. de la Méditerranée. pi. G. fig. 1-6). (i) Notre genre Pseudograbse se distingue facilement de tous les autres Grapsoïdiens par la conformation des pattes-mâ- ctoires externes qui se terminent en dedans par un bord droit, et se touchent presque de façon quelles ne laissent pas entre elles un grand espace vide en forme de losange , comme chez les Grapses, les Sésarmes, etc. Il est aussi à noter qu'ici le corps est épais et la carapace convexe en dessus, et assez régu- lièrement arrondie sur les côtés. E. 456 HISTOIRE DES CRUSTACES. Le genre Sésarme {Sesarma Say]^ comprend dans notre distribution méthodique des Crustacés les Grapsoï- diens qui ont la carapace quadrilatère et très élevée en avant; le front très large et brusquement reployé en bas; les orbites profondément échancrés au dessous de leur angle externe et se continuant ainsi avec ^une gouttière horizontale creusée sous le bord latéral de la carapace; les régions ptérygostomiennes granulées ou réticulées d'une manière ordinairement très remarquable; les pattes- mâchoires disposées comme chez les Grapses, mais ayant leur troisième articleplus long que le second, plus long que large, ovalaire, peu ou point tronqué antérieurement et garni sur sa face externe d'une crête oblique; enfin les tarses styliformes, garnis de duvet et presque toujours complètement dépourvus d'épines. Exemple. Sesarme tetragone, Sesarma tetragona. Cancer tetragonus? Fab. Suppl. p. 34i. ^- C. fascicularîs. Herbst. pi. 47. fig. S.—Ocjfode tetragone. Olivier Encyclop. t. 8. p.418. — Grapsus tetragonus. Latreille, Hisl. nat. des Crult. t. 6. p. 71. — Sesarma tetragona. Edwards, Hist. des Cru#. t. 2. p. 73. Le genre Cyclograpse i^Cyclo grapsus Edw.) se compose de Grapsoïdiens, dont la carapace est plutôt ovalaire que quadrilatère, et beaucoup moins aplatie que chez les Grapses, auxquels il ressemble par la conformation des pattes-mâchoires externes, si ce n'est qu'on voit d'ordi- naire une crête oblique , sur le troisième article de ces organes. Presque toujours les orbites se continuent en dehors avec une gouttière située sous le bord latéral de la carapace, comme chez les Sésarmes, et les régions ptéry- gostomiennes sont ordinairement granulées ou même presque réticulées. Enfin les tarses sont styliformes et presque toujours complètement dépourvus d'épines. 'Exemple. Cyclograpse ponctué. Cyclograpsus punctatus. Edw. op. cit. t. 2. p. 78. • TOURLOtJROU. • 4^7 Enfin nous avons établi le genre \\B.vi i3. * Cancer cordatus, Ejusdem Joe. eit. p. io3g. n" 4» et Amaen, Acad. t. 6. p. 414. Ocypode uca. Lat. Gen. i. p. 3i. Ocjpode fossor. Mus. Seba. Mus. 3. pi. 20. f. 4» Herbst. Tab. 6. f. 38- * Cangrejo ojaes terrestres. Parra. op. eit. p. 164. pi. 58. * Ocypode cordata. Latr.Hist. nat. des crust. et insecf. t. VI. p. Sy, pi. 46. fig. 3 (d'après Seba). Uca iina. Latr. Eneycl. méth. t. X. p. 68*». pi. 269. fig. 4 (d'après Seba). * Guérin. Iconogr, Crust. pi. 5. fig. 5. * Edwards, op. cit. t. II. p. aa. Habite l'Amérique méridionale , aux endroits vaseux ou fangeux des bords de la mer. Ses pattes sont velues, mais ses tarses ne sont point dentés. 3. Tourlourou fluviatile. Gecarcinus fliiviatilis, (i) '^ G, testa cordiformi j laterlbus anticîs marginatls ^ crenulatis ^ suh' tuhercidatis ; dorso lœvi. * Cancer flimatilis, Belon. De Aquatilibus, LU. p. 372. * Rondelet. Hist. des poissons, ae part. p. i53. pi. 3o. fig. 2. * Crabe de rivière. Oliv. Voyage, etc.pl, 3o. f. a a. * Crabe fluviatile. BosC. t. I. p. 177. * Ocypode fluviatUis. Latr. Hist. des crust. et ins. t. VI, p. 3g. Potamophile. Latr, Cuv. Règne anim. 3. p. 18. 1 (i) Le genre Thelphuse, auquel cette espèce appartient, diffère beaucoup des Gécarciens, et établit à plusieurs égards le passage entre ces animaux et les Cancérimens. La disposition des organes delà génération, est la même que chez ces derniers, ainsi que la forme des pattes-mâchoires; enfin la forme générale de plusieurs Thelphuses diffère peu de celles des Eriphies; mais la structure de leur appareil respiratoire, et d'autres caractères que le zoo- logiste ne peut négliger, les éloignent de ces groupes naturels, et ne permettent pas de les séparer des autres Catométopes. Dans notre distribution méthodique des crustacés , ils forment TOÎ3RLOUROU. 4^* ♦ Savigny. Egypte, Crustacés, pi. 2. fig. 5. ♦ Potamophilus edulis. Latr. Eucyc. atlas, pi. 197. fig. 4. * Thelphtisa /luviatilis. La\r. Encyc\. méth. t. X. p. 563. pi. 15 fig. 2. etc. *Desmarest. Considérations sur les crustacés, p. 128. pi t5. fig. 2, * Edwards. Hist. nat. des crust. t. II. p. 12, et \i[?LS du Règne Anim. Crust. pi. i5. fig. r. Mus. u° Habite les lacs et les rivières de l'Europe méridionale, de l'Italie. le type d'une division particulière de cette famille que nous avons désigné sous le nom de tribu des Thelphusiens. Le genre BosciA (Edw.) ouPotamie (Latr.) appartient aussi à la tribu des Thelphusiens, et se distingue «lu précédent par la dis- position du front qui est brusquement reployé en bas et par la forme des pattes-mâchoires externes, dont le troisième article , au lieu d'être carré et échancré à son angle interne pour l'inser- tion du quatrième article, est rétréci antérieurement et porte l'article suivant au milieu de son bord antérieur. Le type de ce genre est : La BOSCIE DENTÉE, Cancer flimatilis. Herbsf. 1. 1. p. 18 3. pi. 10. fig. 6x. Bosc. op. cit. 1. 1. p. 177. Thelplnisa dentata. Latr. Encycl. t. X. p. 564. T. serrata. Desmarest. Consid. sur les crust. p. 128. Boscla dentata. Edwards, ^fcl. nat. des flwst. t. II , p. i5. pi. 18. fig. 14-16. ^ Le genre Trichodactyle de Latreilie se compose d*un Thel- phusien qui établit le passage entre les genres précédens et la tribu des Grapsoïdiens. La carapac<î, presque horizontale en dessus, est beaucoup moins large que chez les Thelphuses- Le front est large, lamelleux, et simplement incliné; les orbites sont presque circulaires ; les bords latéraux de la carapace courbes. Les antennes sont disposées à-peu-près comme chez les Thelphuses; mais la forme des pattes-mâcholrfs externesest très différente ; leur troisième article est presque triangulaire , avec son sommet dirigé en dedans, et il s'articule avec l'article suivant par son angle antérieur et externe. Les pattes ont à- 4^2 HISTOIRE DES CRUSTACES. . Tourlourou pattes-velues. Gecarcinus hirtipes. G. testa cordiformi; latenbiis anticis-granulatis subspinosis; clypeo denliculato ; pedibus hispidis, Ocypode hirtipes. Mus. Do. Habile à Tlle-de-France. M, Mathieu, et du Voyage de Pérou, Il avoisine le précédent par ses rapports. (* Nous paraît être U X^ardisoma Carnlfex. Voyez notre Hist. des crust. t. II. p. a 3.) OCTFODE. (Ocypode.). Quatre antennes courtes : les intermédiaires cache'es sous le test. Les yeux latéraux sur leurs pédoncules, étant situés au dessous de leur sommet qui quelq^uefois les dépasse ; les pédoncules longs, se longeant dans une fossette allongée. Test carré, un peu aplati; à chaperon étroit, ra- battu. Dix pattes : les deux antérieures terminées en pince. Antennœ quatuor^ brèves : intermediis suh testœ abs- conditis, Ocull in pedunculis latérales injra illorum api' ces adnati ; pedunculis longis , in canali aut fossulœ elon- gatœ receptis^ apio%us interd^n productis. Testa quadrata, subdepressê^; clypeo angusto deflexo* Pedes decem : anticis duobus chelatis. Observations. — Les Ocypodes avoisinent beaucoup les Rhombilles par leurs rapports. On les en distingue néanmoins peu -près la même forme que chez les précédens. On ne con* naît encore qu'une espèce de ce genre. Le Trichodacttle carré. T. quadrata. Latr. Coll. du Mus. •' • t , fiuvïatllis. Ejusd. Encyclop. t. X.p. 70$. T. quadrata, Edw. Hist. nat. des crust. t. II. p. 16, et Atlas du Règne Anim. Crust. pi. i5. fig. 2. E» • OCYPODE. Hèi en ce que les yeux ne terminent point véritablement leurs pé- doncules, mais sont latéraux et adnés, sous leur sommet, à une portion de leur longueur. Ces pédoncules sont moins grêles que dans le genre des Rhombilles, et quelquefois leur pointe dépasse l'œil. Ces crustacés forment une transition aux Tourlourous. ESPÈCES. ï . Ocypode chevalier. Ocypode ippeus, O. testa quadratâ, scabrd, antïcè utrînque mgulatâ; ocuîis ptni» cillo termina tls. Ocypode ippeus. Oliv. Encycl. p. 4io. no i. Crabe cavalier. Oliv. Voy. dans l'Emp. ottom. 2. p. i34. tab. 3o, f. x » Belon. de la Nal. des poiss. liv. 2. p. 367. « ♦ Savigny. Egypte. Crust. pi. r. fig. t. . * Desmarest. Consid. sur les crust. p. 121, • Edwards. Hist. des crust, t. 2. p. 47. Habite les côtes de Syrie, d'Egypte. Il court très vite, de côté, et ya à terre. a. Ocypode cëratophlhalme. Ocypode ceratopMialmus, ~ O. testa quadratâ, anticè utrînque ongulatâ; ocuîis spinâ termina'^ tîs f manibus incequalihus punctato granulatîs. Cancer ceratophthalmus. Pall. Spicil. zool. fasc. 9. p. 83. t. 5. f. 7. Ocypode ceratoplithalma. Fab. Suppl. p. 347. •Latreille. Encyclop. pi. 274. fig. i. 'Desmarest. Consid. sur les crust. p. 121. pi. X2 fig. x," • Edwards. Hist. nat. des crust. t. 2. p. 48 et Atlas du règne anim." de Cuvier, Crust. pi. 17. fig. i. 3. Ocypode 'blanc. Ocypode aîbicans, O. testa quadratâ y anticè sinuatâ; manibus iuberculatis ad margines dentatis , ocidis spinâ terminatis. O^X/'^ibus. * Ciecie etc. Margrave, p. cit. op. i85. Cancer vocans P Lin. Fab. Suppl. p. 34o. * Cancer 'vocator. Herbst. pi. ôg. fig. r, et Cancer 'VOcans mînor? pi. I. fig. 10. Ocypode rocans. Latr. Hist. nat. 6. p. 45. Degeer. Ins. 7. pi. 26. f. 12. * Ocypode rocans ei O, piigilator? Bosc. op. cit. t. i. p. 197 et 198. * Ocypode pitgilator. Say. jour, of the Acad. of Se. of Philadelphia. vol. r. p. 71. * Gelasimus vocans et G. pug'dator. Desroarest. Consid. p. iîS. * Edwards. HisL nat. des Crust. t. 2. p. 04. Habite l'Océan indien. 2< Rhombille niaracoan, Gonoplax maracoani. G, testa (juadrato rhombed ; Iineis impressis dorsalibus ; brachio al- téra maxirr.o : manibus granulatis digitis valdè compressis. Ocypode maracoani. Latr. Hist. nat. 6. p. 46. Pison. Bras. p. 77. t. 78. Seba. Mus. 3.1.78. f. 8. * Gelasima maracoani. Latreille. Encyclop. pi. 296. fig. i. •Edwards, op. cit. t. 2. p. 5i. Habite l'Améb'ique méridionale. Etc. G. grandimanus , G. manchus , G. y^or/^c/or (espèces inédites)^ Tome V. 3o 466 HISTOIRE DES CRUSTACES. (^B ras lojigs^ presque égaux,) ( * Genre Rhomhille proprement dit,) 3. Khombille anguleux. Gonoplax angulatus, G. testa rhombeâ^ ad angulos anticos bcdentatd ; manibus longisiimîs. Cancer angulatus. Fab. Supp!. p. 34i. Ocjpode angulata. Lat. Hist. uat. 6. p. 44. Herbst, Cane. tab. i. f. i3. PenuaDt. Zool. Brit. 4. pi. 5. f. lo. * Gonoplax blsp'inosa. Leacli. Malacost. Pod. Brit. pi. i3< * Latreille. Encyclop. t. lo. p. 293. pi. 273. fig. 5. * Desmarest. Cônsid. sur les crust. p. laS. * Edwards, op. cit. t. 2. p. 61. Habite dans la Manche, sur les côtes d'Angteterre. 4. Rliombille longimane. Gonoplax longimanus, G. testa rhombeâ lœn ; anguUs antîcîs unispiiios'is ; bracldîs longis- simis. Cancer rhomboides. Linn. Fab. Suppl. p. 34 1. Herbst. lab. i. f. 12. (* et tab. 45. fig. 5.) Ocypode longimana. Latr. Hist. nat. 6. p!. 45. f. 3. * G. hlspînosa. Latr. Encyclop. t. 10. p. 293. pi. 272. fig. 2. * Gonoplax rhombcldes. Desm. p. 120. pi. i3. fig. 2. * Risso. Hist. nat. do l'Eur. mérid." t. 5. p. i3. * Roux. Crust. de la Méditer, pi. 9, * Edwards, op. cit. t. 2. p. 62. Habite la Méditerranée. Ec. [Parmi les Crustacés fossiles que M. Desmarest rapporte avec cloute au genre Gonoplaco, il en est un qui se rapproche des espèces récentes par la forme du front , et q;ui pourrait bien appartenir au même groupe; mais sa carapace est carre'e, au lieu d'être trapézoïdale, et les bords latéraux en sont arquées. C'est le Gonoplax ingerta (Desm. Crust. foss. p. io4, pî. 8, fig. 9). E. Le genre Macrophthalme a été établi par Latreille RKOMBILLE. /^6y pour recevoir quelques Crustacés qui ont le port des Go- noplaces, mais qui s'en distinguent parla forme des pattes- mâchoires , et surtout par la longueur des pédoncules oculaires. Leur carapace est rhomboïdale et très laro^e. Le front est recourbé en bas, très étroit et assez semblable à celui des Ocypodes ; il n'occupe qu'environ le cinquième du diamètre transversal de la carapace et ne recouvre pas complètement la portion basilaire des pédoncules oculai- res; ceux-ci sont très longs, grêles et terminés par une cornée ovalaire et très petite. Les orbites ont la forme d'une rainure transversale creusée sous le bord antérieur de la carapace et dirigée obliquement en haut; en dedans, leur bord inférieur est beaucoup plus saillant que leur bord supérieur, mais manque au-dessous de l'angle ex- terne, de façon que dans ce point leur cavité n'est pas close. Les pattes-mâchoires externes ne se rencontrent pas tout-à-fait; leur deuxième article est très large, et le troi* sième, beaucoup moins grand, surtout en avant, porte à l'angle externe de son bord antérieur la libelle terminale. Le plastron sternal est à-peu-près de la même forme que chez les Gonoplaces, mais beaucoup plus large, et, chez le mâle, au lieu de présenter des gouttières transversales pour loger les verges qui, chez ces derniers, sortent par la base des pattes postérieures, il est lui-même perforé très loin du bord pour livrer directement passage à ces appendices terminaux des conduits spermatiques. Quant à la disposition des pattes, elle est à-peu-près la même que chez les Gonoplaces. Le type de ce genre est le : Macrophïhat.jîe thansversal. Gonoplax tvansversiis. Latr. Encyc. mélh. allas, pi. 297. fig. 2. et Nouv. Dicl. d'Hist. nat. 2« édlt. Desra. op. cit. p. ii5. Edwards. Hist.uat. des crust, t. 2. p. 64. et Atlas du Règne animai de Cuvier. Cnist. pi. 16. fig. 2. 3o. 468 HISTOIRE DES CRUSTACES. La plupart des Gonoplaciens fossiles décrits par M. Des* niarest nous paraissent devoir se rapporter à ce genre plutôt qu'à celui des Gonoplaces, car la forme de leur front et même celle de la carapace en général est tout-à- fait celle des Macrophthalmes , et diffère notablement de celle de ces derniers. Tels sont : Le Macrophthalme incisé, {Cancer lapidescens, Rumph. Rarit- Kamer. tab. 60. fig. i et a. — Knorr, Monum. du Déluge, t. i. pi. 16. A. B. — Gonoplax incisa^ Desmarest. Crust. fossiles, p. 100. pi. 9. fig. 5 et 6. — Macrophthalmus /«c/^«j."Edwai'ds. Hist. des crust. t. a. p. 66. Le Macropethàlme •kcHKVCKi.. ^Gonoplax emarginata.H&smditQiX. op. cit. p. lor. pi. 9. fig. 7 et 8. — Macrophthalmus emargina" tus. Edw. op. oit, t. 2. p; 65.) Le Macrophthalme be Latreille. {Gonoplax LatreîlUi. Desmar. op. cit. p. 99. pi. 9. fig. 1-4. — Macrophth, LatreiUn.'Eày/. loc. cit.) Le genre Gléistotome de M. Dehaan se compose de Crustacés très voisins des Macrophthalmes, mais qui ont le front très large et peu incliné , les pédoncules oculaires gros et de longueur médiocre et les pattes antérieures cour- ses dans les deux sexes. (Voyez Faunajaponica de Siebold? i^^ livraison des Crustacés par M. Dehaan • et notre Hist, nat, des Crust. t. 2, p. 67.) Notre genre PsEUDORHOMBiLLE tient le milieu entre les Crabes et les Gonoplaces. En effet, la forme de la carapace se rapproche de celle des Panopés et de quelques autres Cancériens, car elle est légèrement arquée en avant, et entre les orbites et les bords latéraux il existe une portion assez considérable de son contour qui se recourbe en arrière à la manière du bord latéro-antérieur de la cara- pace des Cyclométopes ; mais cependant sa forme générale est celle d'un rhombe, et son bord postérieur occupe plus du tiers de son diamètre. Le corps est très épais et très élevé antérieurement. Le front est presque horizontal et divisé en deux lobes tronqués très larges. Les yeux, les NAGEURS. 4^9 antennes, l'épistome et les pattes- mâchoires externes pré- sentent la même disposition que chez les Crabes. Le plas- tron sternal est beaucoup plus large que long et assez for- tement courbé d'avant en arrière; à sa partie postérieure, qui est très large , on rem.arque de chaque côté, chez le mâle, un canal d'un calibre assez grand, qui loge les ver- ges dont l'origine se voit à la base des pattes postérieures. Enfin les pattes antérieures sont très fortes et très lon- gues chez le mâle ; et les suivantes ne présentent rien de remarquable. Ce genre ne renferme encore qu'une seule espèce. Le PsECDORHOMBiLLE quadridknté. P. quadridentata . Edw. Hist. nat. des crust. t. 2. p. Sg. Melia quadridentata. Latr. Encyclop. t. 10, p. 706. E. LES NAGEURS. Des pattes natatoires , c* est-a-dire terminées par une lame propre a la natation, (i) Les crustacés nagews y parmi les brachyures, sont très voisins des Cancérides par leurs rapports, mais ils s'en distinguent parce qu'ils ont des pattes propres à la nata- tion; aussi ne se rencontrent-ils pas constamment près des rivages et se tiennent-ils au large dans les mers. La plu- part de ces crustacés ont le corps court, large, arqué (i) L'existence d'un tarse lamelleux aux pattes de la dernière paire dont la forme est par conséquent natatoire, a été consi- déré par Latreille aussi bien que par Lamarck comme caracté- ristique d'une grande famille naturelle, mais n'a pas la valeur que ces zoologistes y attachaient, et se retrouve dans plusieurs types d'organisation très diffcrens ;• ainsi les pattes postérieures sont natatoires dans deux genres nouveaux, très voisins des 4j<^ HISTOIRE DES CRUSTACES. antérieurement eî; souvent épineux sur les côtés. Outre leurs bras antérieurs termines en pince, les uns n'ont que leur dernière paire de pattes qui soit propre à nager, tan- dis que les autres ont toutes leurs pattes terminées par ujae îame natatoire. Nous rapportons à cette division, avec M. Laireille, les quatre genres qui suivent, savoir: ies Podophthalmes, les Fortunes, les Orithyes, les Matutes. PODOPHTHALME. (Podophthalmus.) Quatre antennes inégales, articulées, simples ; les deux intérieures pliées. Pédicules des yeux très longs, très rap- prochés à leur insertion, s'étendant jusqu'aux angles la- téraux du bord antérieur, et se logeant dans une gouttière frontale. Test court, transverse, déprimé, biépineux de chaque côté : l'épine supérieure très grande. Bord antérieur ar- qué, entier, ayant au milieu un chaperon étroit, rabattu^ terminé par deux branches ou lobes ouverts. Dix pattes : les deux supérieures terminées en pince, et les deux pos- térieures par une laniie ovale. uàntennœ quatuor^ inœquales ^ articulatœ ^ slmpliccs : internis duahus plicatis. Oculormn peduncuU longissimi ^ Corystes, et dans un Grapsoïdien , dont j'ai fornié le genre Va- rune. D'un autre côté les Bîatutes et les Orythies réunies ici aux Fortunes et aux Podophthalmes , s'en éloignent beaucoup et se raipprochent des Hépates et des Mursies, etc. Nous re- gardojîs par conséquent cette division comme n'étant pas natu- reiiLe et comme ne devant pas être conservée; mais les Podo- phtlialnies et les Fortunes de notre auteur forment, avec quel- ques autres brachyures dont il ne fait pas mention, un groupe q«i BOUS semble très nalui'el, c>t que nous avons désigné sous le n^09» de triha des Portumeas. E- ^ODaPHTHAXME. ^«j insertione proximi^ a medio marginis antici ad aiiflidos latérales ejusdem usqiie productif ac in canali antico rc" cepti. Testa hrevis^ transversa ^ depressa, ut roque latere hi^ spinosa; spinâ superiore maximâ, Margo anticus arcuatus integer; medio cfypeo angusto ^ deflexo , lobis duobus pa- tentihus terminato. Pedes decem : duobus anticis chelatis ; posticis duobus lamellâ ovatâ terminatis. Observations. — Les Podophthalmes ne sont que des Ocy- podes ou plutôt que des Rhombilles exagérés, et tiennent da- vantage à ces crustacés qu'aux Fortunes, quoiqu'ils soient na- geurs. Ainsi , c'est à tort qu'on a dit, qu'à l'exception des yeux, il n'y a pas de parties, dans les Podoplithalines , qui diffèrent essentiellecnent de celles des Fortunes (i). Le bord antérieur entier, le chaperon rabattu, aux angles latéraux duquel s'insè- rent les pédicules des yeux, et la gouttière qui reçoit ces pédi- cules, ne permettent point cette assertion. Néanmoins, quel- ques rapports qu'ils aient avec les Rhombilles., la forme parti- culière de leur test, et leurs pattes postérieures natatoires, en font le type d'un genre très distinct, parmi les crustacés na- geurs, qu'ils îient^vec les derniers genres deS Flaquettes. ESPÈCE. i« Podopbthaltiie épineux. Podophthalmus spinosus. Syst. des Anim. «ans vert. p. i52. Podophtalmus spinosus. Latr. Gefl. i. p. ^5. tab. r. et tab. 2. f. x. * Ejusd. Hisf. nat, des Crust. t. 6. p. 54. pl,'46;-^ Règue animal, 2« éd. t. 4. p. 33. — Encyclop. mélliod. pi. 3o8. fig; 1; etc. Portunus vigil. Fab. Suppl. p. 363. (i) Un caractère très important, la disposition des organes extérieurs de la génération du mâle, éloigne les Fodophlhalraes 4e5 0cypodes, des Rhombilles, et de nos autres Catométopes, pour les rapprocher des Fortunes avec lesquels ils ont upe très grande analogie. j;. 472 HISTOIRE DES CRUSTACES. * Podophthalmus 'vigiî. Leach. Zool. Mise. vol. 2. pi. 118. * Podophthalmus spînosus. Desmarest. Consid. suv les Crust. pi. 6. fig. I. * Podophthalmus vigil. Guérin, Iconogi'. du règne anim. Crust. pi. i: fig. 3. * Griffith. Anim. Kingd. Crust. pi. 12. fig. 3. * Edw. Hist. nat. des Crust. t. i. p. 467, et Allas du Règne anim. Crust.pl. 9. fig. I. Habite l'Océan indien. Mus. n° t Ajoutez le Podophthalmus De francii. {Hesmsirest , Hist. nat. des Crust. foss. p. 88. pi. 5. fig. 6-8.) Espèce fossile dont on ignore le gisement. PORTUBTE. (Portunus.) Quatre antennes ine'gales, médiocres, articulées : les extérieures sétacées, plus longues. Les yeux écartés, à pédicules courts, insérés dans des fossettes latérales, sous le front. Test large, déprimé, tronqué postérieurement, à bord antérieur un peu arqué, denté en scieT Dix pattes : les deux antérieures terminées en pince, et les deux posté- rieures par une lame evale. Antennœ quatuor , inœquales , médiocres , articulatœ : externis setaceis , longioribus, Oculi remoti; pedunjculis hrei^ibus , infossulis lateralibus infrà frontem receptis. Testa lata^ Repressa ^ postice truncata; marglne antico subarcuato y serrato, Fedes decem : anticis duobus chelatis^ duobus ultimis lamellâ ouata terminât is. Observations. — Les Fortunes constituent un genre nom- breux en espèces , les unes indigènes de nos mers, et les autres exotiques. Ce sont des crustacés fort rapprochés de nos cancé- rides; mais qui tous sont nageurs, et s'éloignent plus aisément du rivage. Ils en sont effectivement distingués , parce qu'ils ont les deux pattes postérieures terminées par une lame plate et FORTUNE. 47^ ovale, qui leur sert à nager, et qui est toujours distincte de l'on- gle pointu, plus ou moins plat, qui termine les autres pattes. Le bord antérieur du test est toujours divisé en un certain nombre de dents qui souvent s'étendent jusqu'au milieu des bords laté- raux. Il y en a , surtout parmi le§ espèces exotiques , dont le test , très court, est fortement transversal, et dont chaque côté se termine par une pointe fort aiguë. [Latreille et Leach ont établi aux dépens du genre For- tune de Fabricius plusieurs divisions génériques nouvelles, quiv •nous paraissent devoir être adoptées, et qui peuvent être ca- ractérisées de la manière suivante. Le genre Fortune , ainsi circonscrit , ne renferme plus que les Portuniens à pédoncules oculaires courts, dont la suture mé- diane du sternum occupe les deux derniers segmens de ce plastron; dont la tige mobile des antennes externes ne se com- pose que de deux articles pédonculaires, leur article basilaire étant soudé au front, et séparant complètement l'orbite des fos- settes antennaires; dont le tarse des pattes de la deuxième , troi- sième et quatrième paires sont styliformes, el dont la carapace peu élargie n'est armée latéralement que de 5 ou même de 4 dents. Le genre Lupée [Lupea Leach) se distingue facilement par la longueur de la suture médiane du sternum, qui occupe les trois derniers segmens du plastron sternal, et par l'insertion de la tige mobile des antennes externes, sur le bord de leur article basilaire, de manière à occuper l'angle interne de l'orbite et à pouvoir se reployer dans cette cavité. La carapace est aussi très élargie et armée de 9 dents latéro-autérieures. Le genre Thalamite {Thalamita Latreille) ressemble au genre Lupée par la disposition de la suture sternale , mais s'en * distingue par celle de la tige mobile des antennes externes qu s'insère sur la face inférieure de l'article basilaire de ces organes sous le front et non sur le bord de l'orbite; la carapace est aussi très large, et armée latéralement de quatre à sept dents. Le genre Platyonique (P/fl(>'om<:/i^<^ Latr.) est caractérisé par une suture sternale médiane semblable à celle des Fortunes, par des antennes externes composées de trois articles pédonculaires mobiles et semblables entre eux, et par la forme des tarses des 474 HISTOIRE DES CRUSTACES. deaxième, troisième et quatrième paires qui ne sont pas nata- toires; la carapace est aussi presque circulaire, et l'orbite com- munique avec les fossettes antennaires , l'article basilaire des antennes externes n'étant pas soudé au front. Enfin le genre Polybie {Pplyhius Leach.) ne diffère du genre Platyonique que par la forme natatoire des tarses des pattes des quatre dernières paires. E. ESPÈCES. Quatre a six dents de chaque côté du test^ au-delà des yeux 5 la dernih^e étant proportionnelle aux autres, 1. VoY\\n\Q é,\x\[\(t,Portunus pjiber, P. testa puhescente , pone oculos iitrinque quinque dentatâ ; frontc denticulatâ ; manibus sulcatis ; di^itis apice nigrls. Cancer piiber. Linn. Portiinus puher. Fab. Suppl. p. 365. Penn. 4- pi. 4. f- 8. Herbst. cane. tab. 7. f. 49- Portiinus puher. Latr. Gen. i. p. Î27. * Leach. Malacos. Podopli. Brit. pi. 6. * Desmarest. Coiisid. sur les Crust. pi. 6. fîg. ô". * De Blainville. Faune franc. Crust. allas. * Edw. Hist. nat. des Crust. t. i. p. 441. Habite les mers d'Europe. On estime sa chair. 2. Fortune fiioncé. Portunus corrugatus. P. testa transversè pUcato-7'ugosâ ; dentîbus lateralibus utr'yique quitl' que • frontalibus tribus obtusis , bas'i latis. Cancer corrugatus, Penn. Zool. brit, 4. pi. 5. f. 9. * Herbst.pl. 7. f. 5o. * Portunus corrugatus. Leach. Malac. brit. pi. 7. f. i.et 2. * Portunus puber. Blainville. Faun. Franc. Atlas. Crust. pi. sans^U- méro. fig. I. * * Edw. op. cit. t. i.p. 443. Habite les mers d'Europe. Mus. n". H est très différend de celui qui précède. 3. Fortune dépurateur. Portunus depurator. P. testa lœvif utrlnque quinquedentatâ ; dentîbus frontalibus acutis; manibus angulatis subcompressis , Cancer depurator. Linn. I PORTTTÎÎE. 47^' Portiimis clepurator. Fab. La!r. Gen. i. p. -26. Penn. Zool. bril. 4. pi. 2. f. 6 (*A.; Deux espèces de Portunieus ont été confondus sons ce nom : L'une est le Portune i-lissé, Portunus plicaius. Risso Crust, de Nice. P. depuratov. Leacb. Malac. p. g. f, i. Latr. Encycî. t. 10. p. igS. Edw. op. cit. j). 442. L'autre est le Platyonique latipeue, Platyonicluif latîpes. Cancer latipes. Penn. t. 4. pi. l. f. i. Herbst. pi. 21. f. 126. Portumnus variegatus. Leacb. Malac. pi. 4. Besmarest. Consid. sur les Crust. pi. 4. f» 2. Platyo/iichtis depurator. Lalr. Encycl.t. 10- p. l5i. Plalyonichus latipes. Edw, op. cit. t. i. p. 436. Habite l'Océan d'Europe. * Le Poriunus marmoreus de M. Leacb (Ma'ac. pi. 8. Eacycl. pi. 3o4) ne paraît être qu'une variété de l'espèce précédente. 4. Fortune doigts-rouges. Portunus erjthroclactjlus, p. testœ âeniihus frontalibus oçto aciitis; latei-allbus utrinque quinque ( * inœqualiliis); manibus acuîeatîs ; digitis rtibris nigro ilncds. p. erythrodacljius. Péron. Thalan.itaeijikrodacfyla. Edw. op. cit. t. i. p. 464. Habite les mers aestrales. Mus. n» Il avoisine le P. holosericeus. Fab.; mais il en est distinct. ISeuf dents de. chaque côté du test^ au-delà des yeux ^ la dernière y non proportionnelle , étant prolongée en épine, 5, Portune péîacricjue. Portunus pelagicus» p. testa utrinque novemdentatâ ; rugis variis appressis margine den- ticulaùs ; manibus prismaticis : angulis granulatis. Cancer pela gicus? Lin. Portunus pelagicus? Fab. Suppl. p. 367. Lalr^ Geu. i. p. 26. Rumpli. Mus. tâb. 7. fig. R. * Forskael. Descrip. auim. p. 89. * Cancer reticulaius. Herbst. pi. 5o. et Cancer cedonuUi. Ejusdem, * Lupa pelagica, Leach. Edinb. Encycl. art. Crustaceology. 4^6 HISTOIRE DES CRUSTACES. * Savigny. Descript. de l'Egypte. Crust. pi. 3. f. i. * Desmarest, Consid. sur les Crust. p. 98. pi. 8. f. 2. * Edw. op. cit. t. I. p. 45o. Habite l'Océan, surtout celui de l'Inde. 6. Fortune cedo-nulli. Portunus cedo-nulli, p. testa ruèente, maculis undatis albis variegatàj punctis eievatis ad- spersâ, utrinque novemdentatd ; manîbus prismaticis nudis. Mus. n°.Herbst. Cane. tab. Sg. Habite l'Océan austral. * Ne me paraît pas différer spécifiquement du Fortune pélagique. ^. Portune crible. Portunus crihrarius, P. testa utrinque novemdentatd , îœvissîmâf nibente, maculis mini" mis albis cribratâ ; brachiorum maculis majoribus'. * Lupa cribraria, Edw. op. cit. t. i. p. 4^2. pi. 18. f. r. Mus. no Habite les mers du Brésil. M. Lalande.[ Espèce jolie, fort remarqua- ble. Ses dents frontales sont petites, ses pattes ciliées, ses main? mutiques, subanguleuses. 8. Portune sanguinolent. Portunus sanguinolentus, P, testa lœvi sanguineo albidoque tînctd , utrinque novemdentatd; brachiis liçidis : manibus angulatîs lœvibus. An portunus sanguinolentus ? Fab. Suppl. p. 867. * Herbst. t. i. p. i6i.pl. 8. f. 56 et 57. * Latr. Encycl. t. 10. p. 190. * Lupea sangulnolenta. Edw, op. cit. t. i. p. 45 1, et Allas du Règne anim. Cà'ust. pi. 10. fig. i. Habite l'Océan du Brésil. M. Lalande. «^. Portune rouge. Portunus inber, P. testa subrubrd, albido-punctulatd ; dentibus utrinque novem ince- qualibus : postico mediocri ; manibus aculeatls ; digitis apice nigris» * Ciriapoa. Marggraf. Hist. rerum nat. Bras. p. i83. * Lupa rubra. Edw. op. cit. t. i, p. 45*4. Mus. n° Habite l'Océan du Brésil. M. Lalande. Etc. Ajoutez les P. defesor, forceps (* Herbst.pl. 12. fig. r. Lupa forceps. Leach, Zool. mise. t. i. pi. 54. Desmarest, Consid. sur les Crust. p. 99. Edw. t. I. 456. etc. de Fabricius.) * Voyez pour les autres espèces de Portuniens le premier volume de notre Hist. des Crustacés, et les Crustacés de la Faunajaponicaj par M. Dehaan. ORITHYE. 477 OniTEm:. (Orithya.) Quatre antennes courtes, articulées, apparentes. Les yeux écartés, à pédoncules coniques. Test ovale, un peu plus long que large, presque tron" que antérieurement, muriqué sur le front et sur les côtés. Dix pattes : les deux antérieures terminées en pince, et les deux dernières par -une lame ovale. Antennœ quatuor brèves y ariiculatœ ^ distinctœ, Oculi remoti ; peduncuUs conicis. Testa oi^Ëta, longitudine latitudirtem paulo superans ^ anticè subtruncata; Jronte îateribusque muricatis, Pedes *decem : anticls duobus chelatisj duobus ultimis lamellâ ovatâ tertninatis. Observations. — Par sa forme , le test de fOrithye semble tenir de celui des Leucosies ou des Doripes; mais il est moins aplati que dans ces derniers , et n'a point de pattes dorsales. Au reste, c'est un crustacé nageur, ayant, comme les Fortunes, les deux pattes postérieures natatoires. [Les Orithyes nous paraissent devoir prendre place entre las genres Matute et Mursie , dans la tribu des Calappiens , famille des Oxystomes. E. ESPÈCE. I. Orithye mamelonnée. Orithya mamillaris, Orithya mamillaris. Fab. Suppl. p. 363. Lalr. Gen. i. p. ^1. et Hist. nat. 6. p. i3o. pi. 5o. f. 3. Herbst. Cane. t. 18. f. 10 1. * Lalr. Eucycl. t. 8. p. 537. pi. 3o*6. fig. 4; Règne anim. etc. * Desmarest. Consid. sur les Crust. p. i43. pi. 19. f. i. * Guérin. Iconog. du Règne anim. Crust. pi. r. f. 2. * Griffith. Anim. Kingd. Crust.pl. 12. fig. 2. * Edw. Règne anira. de Cuvier, Crust. pi. 8. f. i. et Hist. nat. des Crust. t. 2. p. 112. Habite les mers de la Chine. Mus, n" 47^ HISTOIRE DES CRUSTACES. MATtTTE. (Matiita.) Quatre antennes courtes : les deux extérieures peu ap- parentes; les intermédiaires pliées, palpiformes, à dernier article bifide. Les yeux séparés par la saillie trilobée du front; à pédicules courts, subconiques. Test suborbiculaire, déprimé, denté sur les côtés an- térieurSj ayant une forte épine de chaque côté. Dix pattes : les deux antérieures teiininées en pince, et toutes les au- tres par des lames. Antennœ quatuor brèves : externis parlim cahspicuis; in'- termediis plicatiSp palpiformibus ; ultirno articnlo bifido. Oculi frontis productlone trilohatâ sepœnti ; pedunculis hrevihus su'bconicis. lesta suhorhiculaiis, depressa^ lateribus anticis dentata; spina valida utroque latere, Pedes decem : anticis duobus chelatls ; aliis omnibus ^amellâ terminatis. Observations. — Les Matiiies ne sont pas très éloignées des Portunes par leurs rapports, quoique leur test soit plus orbicu- jflire, et ces crustacés semblent plus nageurs ^ puiscm'à l'excep- tion de leurs bras-, toutes leurs pattes sont terminées par des lames. Ces lames, néanmoins, sont inégales; ce sont toujours celles des deux dernières pattes qui sont les plus larges et les plus arrondies. [La conformation de la bouche est essentiellement la même que chez les Hépates et les Leucosies, et c'est dans la famille des Oxystomes que ces crustacés nous paraissent devoir être rangés.] . • E. ESPÈCES. I. Mainte vainqueur, xlf^z^z/^a yzc/To/'. .1/. testa piinctatâ, poslicè 7ion striafd. (a) Piinctis testœ sparsis, Matata ^'ictor, Gen. i. Latr. p. 42. Matuta 'Victor. Fab. Suppl. p. ^69. Rumph. Mus. lab. 7. fig. 8. CANCÉRIDES, 479 * Cancer lunaris. Herbst. t. i. p. i4o. pi. 6. f. 44. * Matuta Victor. Latr. Encycl. pi. 273. f. 3 et 4? (d'après Seba). * 31. Lesueurii. Leach. Zool. Miscel. t. 3. p. 14. * m. "Victor. Desniaresf. op. cit. p. loi. pi. 7. f. 2. * Edw. Atlas du Règne anini. de Cuvier, 3^ éd. Crust. pi. 7. f. i. et Hist. nat. des Crust. t. 2. p. ii5. {b) Far. Testœ punctis reticulatim disposîtis. Matuta lunaris. Mus. n**. * Herbst. pi. 48. fîg. 6. * Leach, Zool. Miscel. t. 3. pi. 127. fig. 3. . * M. Planïpes. Desmarest. Gonsid. sur les Crust. p. Z02. * M, Peroniî, Guérin. Iconogr. Crust. pi. i. fig. i. * Edwards. Hist. des Crust. t. 2. p. 114. Habite l'Océan indien, La var. {b) à l'Ile-de-France. M, Matbieir, Matute striée. Matuta planïpes. M. testa postlcè striatâ, Matuta .planipes . Fab^Suppl. p. Sôg. Habite l'Océan indien. • LES CANCERIDES. Toutes les pattes oîiguiculées ; le test arqué antérieurement , Cette division est la dernière des Brachyures et celle qui termine la classe des Crustacés. Elle embrasse la sec- tion des Arquées de Bî. Latreille et quelques autres genres les plus analogues aux Crabes, qui en font également partie. Les Cancérules sont littorales, ne nagent point, et ont leur test arqué antérieurement. Il est en général évasé en devant, rétréci et tronqué en arrière. Dans les uns, les pieds-mâchoires extérieurs recouvrent toute la bouche; ils s'écartent dans quelques autres et ne la recouvrent pas. Quoique l'on ait distingué, parmi ces Crustacés, quelques genres que nous n'avons pas adoptés, parce que leurs caractères ne nous sont pas assex connus, et que nous 48o HISTOIRE DES CRUSTACÉS. tenons beaucoup à ne pas trop multiplier les genres sans une véritable nécessité, nous nous bornons à présenter ici les cinq genres suivans, savoir : Dromie, OEthre, Ca- lappe, Hépate et Crabe. DROMIE. (Dromia.) Quatre antennes: deux extérieures , sétacées plus lon- gues ; deux intermédiaires à sommet bifide. Les ^eux à pédoncules courts. Test ovale-arrondi, bombé, velu ou bérissé. Dix pattes onguiculées: les deux antérieures terminées en pince: les quatre postérieures relevées sur le dos, ayant un double Cf ochet , et prenantes. ® Antennœ quatuor: externis seiaceis longioribus ; inter^ medlis apice hifidis. Ocul'i pedunculis hrevibus. Testa ovato-rotundata , valde con^exa^ villosa aut hirta. Pedes decem unguiculati: ant'icis duohus magnis chelatis; posticis quatuor dorsalihus hlunguiculatis prehctisûibus. Observations. — Quoique les Dromiès aient des pattes pos- térieures dorsales, relevées et prenantes, comme les Doripes et quelques autres, elles nous paraissent néanmoins appartenir à la division des Cancérides. Leur corps est convexe ou bombé, velu, plus large et arqué antérieurement, et leurs pattes dor- sales leur servent à saisir, soit des Alcyons, soit des valves de coquilles ou d'autres corps, dont elles se couvrent, et qu'elles transportent avec elles , pour se cacher à leurs ennemis. Les doigts de leurs pinces ont, à leur face interne, des dents qui s'engrènent. Les femelles ont sous la queue des lanières lon- gues et ciliées d'un côté. *- ^ • [La conformation des organes delà génération, des branchies, du thorax, des antennes, etc. ne permet pas de laisser les Dro- miès parmi les Cancérides ni même dans la division des Bra- chyures î dans une classification naturelle, elles doivent pren- DROMIE. 481 dre place à côté des Homoles et nous les rangeons dans la sec- tion des Anomoures. Dans le jeune âge, leur abdomen est terminé par une nageoire comme chez les Macroures.] E. ESPÈCES. 1. Dromie de Rumphe. Dromia Rumphii. D. testa subgibbdy hirld, utrinque quinquedenlatâ ; braclnis pedi- busqué enodïbus. Cancer dromia , Linn. Dromia Rumphii. Fab. Siippl.'p. SSg. Dromia Rumphii. Latr. i. p. 27. Herbst. t. 18. f. io3. Kumph. Mus. tab». 1 1 . f. i . Seba. Mus. 3. t. 18. f. r. * Latr. Encycl. pi. 278. f. i. * Edw. Hist. nat. des Ciust. t. 2. p. 174. et Atlas du Règne anim. Crust. pi. 40. fig. I. Habite l'Océan indien , et la Méditerranée. Elle se couvre souvent de l'Alcyon domuncule. C'est la plus grosse connue de ce genre. 2. Dromie très velue. Dromia hirsuiissima, • D, pilis longis rufis hirsutissima • testa rotundatâ^ turgidd, anticc subtrilobd , utrinque quinquedenlatâ. Dromia hirsutissima. Mus. n° * Desmarest. Consid. sur les Crust. p. iSj. pi. 18. f. i. * Edw. op. cit. t. 2. p. 176. Habite les mers du Cap de Bonne-Espérance. Elle a un sinus large de chaque côté, qui sépare le front des bords latéraux antérieurs et qui fait paraître le test trilobé. Elle est plus bombée que la D. de Rumphe. 3. Dromie globuleuse. Dromia glohosa, D. tomento brevissimo obducta ; testa globulosd : marginibus defiexis^ Dromia globosa. Mus. n° Au cancer caput mortuum ? Linn. Habite Etc. le D. nodipes du Mus. paraît être le D. œgagropila de Fab.; le D. fallax du Mus. est une petite espèce qui vient de l'Ile de France; enfin le faux Bernard -l'Hermite de Nicolson, Hist. sat. de St-Domingue , p. 338. pi. 6. f. 3. et 4, est une espèce nouvelle, à les» submembraneux qui se couvre d'une valve de coquille. TomeV. 3i 482 HISTOIRE DES CRUSTACES. [Notre genre Dromilite se rapproche beaucoup dés Dromies, et se compose d'un Grustacé fossile de l'argile tertiaire de l'île de Sheppy, qui a la carapace plus carrée que les Dromies et les régions branchiales divisées en deux par un sillon transversal. Le genre Dynamène {Dynamend) de Latreille eât extrê- mement voisin des Dromies, mais s'en distingue facilement en ce que les pattes de la quatrième paire sont semblables aux précédentes, et que celles de la cinquième paire seules sont petites et relevées sur les côtés du corps. On n'en connaît qu'une espèce : * Le Dynamèis-e HispiDE. Desmarest. Consid. sur les Crusl. p. i33, pi. iS. f. 2. Latr. Règne anim. a^ édit. t. 4' p. 69. Guérin. Iconogr. Crust. pi. 14. f. 2. • Edw. Hist. nat. des Crusl. t. 2. p. 180. et Atlas du Règne anim. de Cuvier. Crust. pl2 40 f. 2. * Nous avons donné le nom générique d'OcYDRO^iïTÈ à un petit Grustacé fossile du terrain jurassique, trouvé aux environs de "Verdun par M. Moreau. Ge Grustacé appar- tient à la tribu des Dromiens, et paraît se rapprocher des Dynamènes plus que de tous les autres Décapopes , mais s'en distingue par quelques particularités dans la disposi- tion des régions de la carapace, des orbites, etc. E. OilTHEX. (OEthra.) Antennes ..... les yeux séparés par la saillie du front et à pédicules courts, comme dans les Galappes. Le second article des palpes extérieurs presque carré. Test aplati, clypéiforme, transversal, noueux ou très raboteux sur le dos. Les deux, pattes antérieures se termi- nant en pince, à mains comprimées et en crête 5 les autres courtes se retirant sous le test dans le repos. OETHRE. 483 Antennœ ociiU pedunculis brei>ibus , eminentîâ frontali separati ut in Calappls. Palporiim externorum anU culus secuiidus subquadratus. Testa plaiiulata , clypeiformis ^ trans<^ersa; dorso nodoso^ scaherrimo. Pedes duo antici chelati: manibus compressiSy cristatis ; alil posteriores brèves ^ in quiète^ suh testa replia cati. Observations. — Quoique je ne connaisse qu'une espèce de ce genre, que M. Leach a établi , sa forme est trop particulière, pour ne pas la distinguer des Calappes. Le tesf , au moins dans cette espèce, n'est plus trigone^ ni bombé; il est aplati, sans abaissement d'aucun bord , et «emble un bouclier en ellipse Iransverse , à bords latéraux arrondis, libres, relevés même. Les OEtbres s'éloignent beaucoup des Dromies et des Ca- lappes par leur structure , et semblent établir le passage enti'è les Cancériens ordinaires et les Parthénopiens. E« ESPÈCE. I. Œthre déprimé. OEthra depressa. OU. testa aîba , depressa, elliptïco-transvevsâ ; marginlhus laterali' bus rotundatiSy plioato-dentatîs. Caîappa depressa. Mus. no (* Cancer polynôme.) Herbst. Can. lab. 53. f.-4. 5. * OEthra depressa. Desmarest. Gonsid, sur les Crust. p. iio. pi. ro, fis- 2. * Edvv. Hist. nat. des Crust* t. i. p. 3 71. et Atlas du P«.ègne anini. Crust, 38. Gg. 2. * Griffith. Anim. King. Crust. pi. i. fig. 3. Habife les mers de l'Ile-^e-France. M. Mathieu. Etc. Ajoutez le Parthenope fornicata de Fabricius (i), et comparez avec l'espèce no i, le Cancer scruposus de Linné, (i).Ce singulier Crustacé éti-blit le passage entre les OEthres et les Lambres, et constitue un genre particulier auquel nous avons donné le nom de Cryptopodie (Cryptopodid). Voyez notre Histoire naturelle des Crustacés, t. 1, p. 36o. E. 3i. 484 HISTOIRE DES ÔRUSTACÉS. CAI.APPE. (Calappa.) Quatre antennes semblables à celles des Crabes : les deux intérieures pîie'es sous le chaperon. Test court, convexe, plus large postérieurement, ayant ses côtés postérieurs creusés en-dessous en demi-voùte et leur bord tranchant. Dix pattes : les deux antérieures ter- minées en pince, à mains très grandes, comprimées, en crête sur le dos; les autres pattes retirées, dans le repos, 50US les bords postérieurs du test. Antennœ quatuor^ antennis Cancerum similibus ; ùiterms mh cljpeo pUcatis. Testa brebis , convexa , posticè latior; laterihus posticis subtils excavatis^ semi-fornicaiis ^ margine acutis, Pedes decem: anticis duobus chelatis ; manibus maximis coni' pressis , dorso cristatis ; aliis infrà latera postica in quiète çontractis. Observations. — Les Calappes constituent un genre tranché et très distinct , par la forme de leur test et des mains qui ter- minent leurs bras; ils sont d'ailleurs remarquables par la ma- nière dont ils contractent leurs parties lorsqu'ils sont dans le re- pos. Alors , ils appliquent leurs bras sur la face antérieure du corps , et couvrent avec leurs larges mains, leur bouche, comme avec un bouclier; en même temps , ils resserrent toutes leurs autres pattes sous les deux voûtes postérieures de leur test. Comme ils ont ce test as?ez dur, ils craignent moins leurs en- nemis dans cet état de contraction. [Les Calappes nous paraissent devoir être rapprochés des Matutes et des Orithyes , et prendre place avec ces crustacés dans la famille des Oxystoraes. E.] ESPÈCES. I. Calappe migrane. Calappa granidata» C. testa tuberculls inœqmlihus dorsalibus ohtusîs ; laterihus posticis crenato-dentatls ; postlco margine subsexdeniato. * Crabe Migrane. Rondelet. Poissons. 2* partie, p. ^oi. CALAPPE. 485 Cancer granulatiis. Lin. Calappa granulata. Fab. Suppl. p. 346. * Herbst. l. i. p. 200. pi. 12. f. 75 et 76. Calappa granulata. Latr. Gen. i. p. 28. * Latr. Hist. iiat. des Crust. et des Insectes, t. 5. p.. Sga. pi. 43, f. t; et a; et Règne anim. 2c édit. t. 4- P« 66. * Desmarest. op, cit. p. 109. * De BJainville. Faune française. Crust. pi. 3. * Edw. Hist. nat.des Crust. t. 2. p. io3 et Atlas du Règne aniro, de Cuvier. Crust. pi. 38. f. i. Habite la Méditerranée. Mus. n" 1, Calappe tubercule. Calappa tuberculata, C. testa "verrucosa. màrgine dentatâ ; laterïbus posticîs abrupte pro^ minulis. Calappa tuberculata, Fab. Suppl. 345. Herbst. Tab. i3. f. 78. * Latr. Hist, des Crust. etc. t. 5. p. 393. * Desmarest. op. cit. p. 109. pi. 10. f. 1. * Guerin.Iconogr.Crust.pl. 12. f. 2. * Edw. Hist. des Crust. t. 2. p. 106. Habite l'Océan asiatique. Mus. n'* 3. Calappe marbré. Calappa mannorata, C. testa granuUs minimis arenulatd, /lammis roseis pictâ ; laterîbus posticis dentibus tribus majusculis. Calappa marmorata. Fab, Suppl. 346. Herbst. Cane. t. 40. f. 2. * C. chelis crassissimis. Catesby. op. jcitit. 2. t. 36. f, 2. * Calappa ^ammea, Bosc. op. cit. t, 1. p. t85. * Calappa marmorata. Latr, Hist, ûat. des Crust. t. 5. p. SgS et Encycl. Méthod. pi. 270. fig. i (copiée d'après Catesby). * Desmarest. op. cit. p. 109. * Edw. Hist. des Crust, t. 2. p. 104. Habite les mers d'Amérique , à la Trinité. M. Robin. Etc. Ajoutez le C. fornicata et quelques autres. /^S6 HISTOIRE DES CRUSTACES. -f Genre mursie. Mursla, Les Mursies de Leacli ont la plus grande analogie avec ies Calappes , mais s'en distinguent facilement par la forme de leur carapace, qui est presque circulaire, et ne se pro-^ longe pas en manière de bouclier au-dessus des pattes am- bulatoires ; sa surface supérieure est bombée et inégale, et vers le milieu du bord latéral se trouve une longue dent spiniforme. Le front est triangulaire , et les orbites pres- que circulaires à-peu-près comme chez les Calappes; la disposition des antennes est aussi à-peu-près la même, ainsi que celle du cadre buccal. Les pattes antérieures ont aussi à-peu-près la même forme que chez ces derniers, et les mains, garnies en dessus d'une crête élevée, s'appliquent aussi contre la bouche , de façon à se cacher sous la par- tie antérieure du corps. Les pattes suivantes sont longues et de force mé.diocre; le tar^e qui les termine est styli- f orme , cannelé et très long. Enfin l'abdomen du mâle ne présente que cinq segmens mobiles. On n'en connaît qu'une espèce. La MuRsiE A CRÊTE. — M. cristiinanus , Uesmarest. Consid. sur les Çrust. p. io8. pi. 9. f. 3. LatFi Règ. anim. 2*^ éd. t. 4. p. Sg. Edw. Atlas du Règne ànim. de Cuvier. Crust. pi. i3, f. i et i«, et Hist. nat. des Crust. t. 2. p. 109. t Ôenre flatymère. Flatjmera, Nous avons établi cette nouvelle division générique pour un Crustacé très remarquable qui he entre eux les Calappes et les Mursies, d'une part, et se rapproche aussi par d'autres caractères de la tribu des Cancériens. La carapace est très large, et assez régulièrement ellip- PLÀTYMEKE. 487 tique , seulement de chaque côté, elle se prolonge en une forte dent spiniforme; ses bords latéro-poste'rieurs ne se prolongeftt pas au-dessus des pattes comme chez les Ca- lappes. Le front est triangulaire et disposé de même que dans les genres précédens. Les orbites sont ovaiaires, pro- fonds, et de grandeur médiocre j on remarque une fissure au milieu de leur bord inférieur. Les antennes internes et externes sont disposées à-peu -près comme chez les Mur- sies. Le cadre buccal est beaucoup plus large antérieure- ment que dans les autres genres de la tribu des Calappîens, et la petite portion de l'espace prélabial qui dépasse les pattes-mâchoires externes n'est pas divisée par une cloison médiane, et n'est qu'imparfaitement recouverte . par les prolongemens lameileux des pattes-mâchoires internes. Les pattes-mâchoires externes sont très larges antérieure- ment; leur troisième article, de la longueur du second, se termine par un bord antérieur assez large, et présente, au-dessous de son angle antérieur et interne, une grande et profonde échancrure, dans laquelle s'insère le quatrième article; ce dernier est à découvert et très grand, mais n'arrive pas au niveau de l'extrémité antérieure du troi- sième article; enfin l'appendice basilaire de ces organes, qui sert de valvule pour boucher les ouvertures afférentes des cavités branchiales, est lameileux, très grande et se- milunaire. Le plastron sternal est ovalaire. Les pattes de la première paire ont cà -peu-près la même forme et la même disposition que chez les Galappes, mais les mains sont plus longues et moins élevées. Les pattes suivantes sont très longues et très comprimées; leur troisième article ou cuisse est remarquablement large et presque lameileux; les tarses sont longs et styliformes; les pattes de la troisième paire sont un peu plus longues que les secondes et les quatrièmes; enfin les cinquièmes sont beaucoup plus cour- tes que toutes les autres. L'abdomen du mâle se compose 4^S HISTOIRE DES CRUSTACES, de cinq articles distincts, dont le troisième présente en arrière une crête transversale très forte. Le type de ce genre est : • LePi-ATYMÈRE DE Gaudichaud. — P. Gaudic/iaudti,Edw. Hist. nat. des Crust. t. 2. p. io8. E. HEFATE. (Hepathus.) Quatre antennes semblables à celles des Crabes. Le se- cond article des palpes extérieurs pointu au sommet. Test, comme dans les Crabes, n'ayant point ses côtés postérieurs voûtés en dessous. Les pinces des bras com- primées et en crêtes. Jntennœ quatuor^ antennis Cancenim similes. Palporum externaram articulas secundus apice acutiis. Testa ut in Canceribus ; laterihus posticis subtîis nonfor^ nicatis, Brachiorum chelœ superne compresso-cristatœ. Observations. — Les Hépateswe forment point un genre bien remarquable, et tiennent de très près aux Crabes. Iséanmoins, on les en distingue assez facilement , parce qu'ils ont. les mains des deux pattes antérieures dilatées en dessus et en forme de crête , presque comme celles des Calappes ; parce que le bord antérieur du test est finement dentelé ; enfin , parce que le se- cond article de leurs pieds -mâchoires extérieurs est terminé en pointe. [Les Hépates de même que les genres précédens , appartiens nent à la famille des Oxystomes , tribu des Calappiens. E.] ESPÈCE. I. Hépate calappoïde. Hepathus caîappoides, H. testa planulatâ, anticè latissimd, arcuatâ^ tenuissimè dentlcuîatâ f pedibus fasciatis. Calappa angustata, Fab. Suppl. p, 347. Cancer princeps, Herbst. Cane, t. 38. f. 2. CRABE. 4^9 Hepathus fasciatus. Latr, Gen. i. p. ag. * Desmarest. Consid. sur les Crust. p. 107. pi. 9. f. 2. * Edw. Atlas du Règne anim. de Cuvier, Crust. pi. i5. f, 2 el Hist. nat. des Crust. t. a. p. 1 1 7. Habite l'Océan dOiS Antilles. Cane, catappoides. Mus. Qo Etc. CRABE. (Cancer.) Quatre antennes petites : les extérieures sétacées, insé- rées près du coin interne de la fossette des yeux; les in- termédiaires pliées, reçues dans des fossettes sous le front. Second article des palpes extérieurs presque carré, avec une échancrure à l'angle interne de son sommet. Test court, transverse, planiuscule, se rétrécissant postérieurement, à bord antérieur arqué. Dix pattes on- guiculées : les deux antérieures plus grandes, terminées en pince. Antennœ quatuor^ par^ulœ : externis setaceis , oculorum prope canthum internum insertis ; intermediis complicatis^ infoçeoUs subfronte receptis, Palporum externorum articu- lus secundus subquadratus ^ apice interno emarginatus, • Testa brevis, transversa , planiuscula , postice angustata ; antico margine arcuato. Pedes decem unguiculati : ànticis duobus majoribus chelatis. Observations. — Le genre des Crabeis , malgré les réduc- tions qu'on lui a fait subir , est encore un des plus beaux et des plus nombreux en espèces, paymi les crustacés ; il est dans no- tre méthode , celui qui termine les homobranches brachyures , et par suite la classe même. Linné, en traçant sa magnifique es- quisse d'un Systema natiirœ , ne put indiquer que des masses principales, et son grand génie fit en cela tout ce qu'on en pou- vait attendre. Son genre Cû/zrer embrassa donc tous nos crusta- cés homobranches^ et une grande partie des hétérobrùnches. Par la suite, à mesure que l'on fit des études plus particulières de ces 490 HISTOIRE DES CRUSTACES. masses, on sentit la nécessité de multiplier les divisians et les genres, en sorte que celui des Crabes a été successivement ré- duit. Ce genre, tel que nous le présentons ici, est à-peu-près le même que celui qu'a institué M. Latreille^ ei nous croyons qu'il est convenable maintenant de le conserva sans le réduire da- vantage. Là, comme ailleurs, un excès serait un tort, et nuisi- ble à la science. Les Crabes sont des crustacés marins, ayant une sorte de res- semblance avec l'Araignée, par leur forme extérieure/Ils ont la téte^ le corselet et l'abdomen confondus (i), et la réunion de ces parties se trouve couverte, enveloppée même, par une carapace dure, presque osseuse, à laquelle ou donne le nom de test. Ici, ce test est court, plus large que long, arqué ou arrondi anté- rieurement, se rétrécissant vers sa partie postérieure. Il est dé- primé en dessus, avec des bords tantôt arrondis, tantôt trau- chans, et souvent dentés. Tous les Crabes vivent dans la mer, près des rivages, entre ou sur les rochers. Ils se trouvent ordinairement par bandeSj et au- cun d'eux ne saurait nager comme les Fortunes, etc., aucun n'ayant de pattes véritablement natatoires. Ils .marchent avec agilité sur le fond de la mer, sur le sable des rivages, ou même sur les rochers , tant en avant que de côté ou à reculons. Ces animaux, ainsi que tous les autres crustacés, changent de peau ou de test une fois chaque année : c'est au printemps qu'ils se dépouillent de leur vieille robe: on les appelle encore Crabes boursiers , et ils se tiennent cachés dans le sable jusqu'à ce qu'ils aient recouvré assez de consistance dans leur nouveau vêtement, pour se garantir contre divers dangers. Ils sont très voraces, mangent les animaux marins qu'ils peuvent saisir, et surtout les cadavres, autour desquels ils se réunissent en grand nombre. Les Crabes sont beaucoup plus.nombreux et plus variés dafts les mers des climats chauds, que dans celles des autres régions. On y eu trouve qui sont d'une taille quelquefoiis énorme. On eo mange différentes espèces , mais il y en a qui ont la chair très coriace et difficile à digérer. (i) L'abdomen est distinct du thorax et simplement reployé seus le plastrou , comme chez tous les brachyures. E. • CRABE. jf^t [Depuis la publication de cet ouvrage , le nombre d'espèces appartenant au groupe des Cancériens, a beaucoup aug- mente , et en étudiant avec pfus de soin qu'on ne l'avait fait jusque alors la conformation de ces crustacés, on a été conduit à les subdiviser beaucoup. Voici le résumé des caractères qui distinguent entre eux ces divers genres nouveaux, tels que nous avons proposé de les circonscrire dans notre Hist. nat. des Crustacés. §. Cancériens arqués. Carapace beaucoup plus large que longue, arquée en avant et tronquée en arrière ; bord frouto-orbitaire étroit; point de\)rG- longement clypéiforme au-dessous des pattes. * t Troisième article des paltes-mâchoires externes portant l'article suivant à soii angle interne, ne le dépassant pas notable- ment, et s'appliquant exactement contre le bord antérieur du cadre buccal. A. Bord inférieur de l'orbite ne se-joignant pas au front et laissant sous l'angle interne de cette cavité un hiatus rempli par la portion basilaire de l'antenne externe. B. Tige mobile des antennes externes naissant de l'angle in- terne de l'orbite dont elle n'est Séparée par rien; an- tennes internes transversales. C. Bord antérieur du 3* article des patles-mâchoires exter- nes entier. D. Premier cœticle des antennes externes grand, 2 ou 3 fois aussi long que le second et se joignant au front, E. Espace prélabial sans crêtes ni gouttières retables. F. Carapace très élevée vers le milieu ; fortement bombée dans tous les sens , très large et en génér^ presque ovoïde. G. Pinces point creusées en cuiller, H. Pattes courtes comprimées et garnies d'une crête élevée et d'uae série d'épines. Tarse U'ès court. Cancer. HH, Pattes assez longues et cylindriques , sans crête ni épines en dessus ; tarse grêle et allongé. Carpilliis. 492 HISTOIRE DES CRUSTACES. GG. Pinces creusées en cuiller ; pattes en général courtes. Zozymus, FF. Carapace peu ou point élevée au milieu , presque plane transversalement , peu bombée d'avant en arrière et fortement tronquée en arrière. f. Pinces tranchantes ou arrondies. /.' Point d'hiatus au-dessous de l'angle orbitaire externe. Xarithus, /." Un hiatus au-dessous de l'angle orbitaire ex« rne. Panopeus. ff. Pinces élargies vers le bout, arrondies et pro-^ fondement creusées en cuiller. Chlorodlus. EE. Espace prélabial divisé longitudinalement par deux crêtes tranchantes et obliques. OZLUS. DD. Premier article des antennes externes petit ou mé- diocre et ne se joignant pas au front; le second • presque aussi long que le premier et occupant presque toute son extrémité antérieure. d. Second article des antennes externes logé dans la fossette antennaire comme le premier et attei- gnant à peine le front. Pseudocarcinus, dd. Second article des antennes externes logé dans le canthus orbitaire externe et dépassant le front. Pilumriusi ce; Bord antérieur d^ 3^ article des pattes-mâchoires exter- nes profondément échancj'é. Lagostomal BB. Tige mobile des antennes externes naissant sous le front et complètement hors de l'orbite dont elle est séparée par un prolongement de l'article basilaire de ce? mêmes an- tennes, lequel se soude au front et remplit l'hiatus orbitaire interne. b. Pinces profondément creusées en cuiller, Etisus. CRABE. 493 Ih, Pinces obtuses ou pointues et jamais creusées en cuiller. Platycarcinus. kk. Bord inférieur de l'orbife se joignant au front de façon à ex- clure complètement de cette cavité l'antenne externe. Riippelîia, f t Troisième article des pattes-mâchoires externes donnant insertion à l'article suivant par son bord interne, se prolongeant beau- coup au-devant de lui et s'avançanl notablement sur Tépistome,' Perimela. §§. CAIfCÉRIENS QUADRILATÈRES. Carapace peu ou point arquée sur les côtés , à peine tronquée en arrière et médiocrement large ; bord fronto-orbitaire très large; point de prolongement clypéiforme au-dessus des pattes. a. Bord inférieur de l'orbite se joignant au front de manière à exclure de cette cavité l'antenne externe. a'. Front rabattu; bord orbitaire inférieur à-peu-près sur la même ligne que le front. Erîphîà, ^''. Front horizontal; bord orbitaire inférieur dépassant à peine le niveau de l'épistome. Trapezîa, aa. Bord inférieur de l'orbite ne se joignant pas au front et laissant un hiatus rempli par l'antenne externe. Melia. C'est aussi dans la tribu des Cancériens qui nous semblent devoir prendre place les OEthres. Ils y forment une troi- sièmc division, celle des Cancériens cryptopodes, reconnaissable aux prolongemens latéraux de la carapace au-dessus des pattes. E. ESPÈCES. I. Crabe tourteau. Cancer pagurus, C. testa lœmisculâ ^ utrinque noi'emplicatâ { manilus apice nigrls. * C, manas. Rondelet, t. 2. p. 4oo, Cancer pagîtrus. Lin. * Mus, Adol. Fréd. t. i.p.85, etc. Fab. Suppl. p. 334. Latr. Gen. i. p. îg. Herbst. Cane. tab. 9. f. 59. Pennant, Zool. Brit. 4. tab. 3. f. 7. 494 HISTOIRE DES CRUSTACES. * Cancer fimbiialus. Olivi. Zool. Adriat. pi. * C /jfl'^M/v/.î. Lcach. Malac. pi. lo. * Desmarest, Consid. sur les Crust. p. io3. pi. 8. f. i. * Platycarcinus pagurus (i). Edw. Hist. nat. des Crust. t. i.p. 4i3. Habite l'Océan d'Kurope. Le front offre cinq dents entre les yeux. Ce crabe devient quelquefois fort grand. 2. Crabe mena de. Cancer mœnas. C» testa lœv'iusculd, iitiinque quinque dentatâ ; fronte trilobâ. Cancer mœnas. lÀnn. Fab. Suppl. p. 334. Latr. Gen. i. p. 3o. Herbst. Cane. tab. 7. f. 46. 47. * Pennant. Brit. Zcol. t. 4. pi. 2. f. 3. * Latr. Encycl. pi. 278. f. i. * Carcinus mœnas. Leacb. Malac. Pod.Brit. pi. 5. (2) * Desmarest. Consid. sur les Crust, p. * Edw. op. cit. 1. 1. p. 434. "Habite l'Océan d'Europe et la Méditerranée. Il est commun , moins grand que le C. tourteau et bon à manger. 3. Crabe fronî-ëpineux. Cancer spinifrons , C. testa hcvi, utrinque qu'inqiiedentatâ : dente secundo tertîoque bi~ fidis ; fronte manihusqiiemidtlspinosîs. Cancer sp'inîfrons. Fab. Suppl. p. SSg. ' Lat.Gen. i. p. 3i. Eripbie. Lat. (i) Ce genre établi par Latreille sous le x\pm de Tourteau, puis désigné par le même auteur sous le nom de Platycargin , diffère essentiellement des Crabes proprement dits, par la dis- position des antennes. M. Bell propose d'y conserver le nom gé- nérique de Cancer, et de désigner par un autre npnîle groupe qui le porte maintenant. E. (2) Ce crustacé qui est l'unique espèce appartenant au genre Carcin, Carcinus, de M. Leach, diffère beaucoup des Crabes^ et se rapproche davantage *des Portuniens. On reconnaît cette petite division générique aux caractères suivans : tarse des pattes postérieures lamelleuse et de forme lancéolée mais étroit; carapace presque aussi longue que large, et armée de chaque coté de cinq dents; front avancé. E. CRABE. 4Sf^ Herbst. Cane. tab. 1 1. f. 65. *Savigny. Egypte. Crust. pi. 4. fig. 7. * Eriphia spinifrons. Desmarest. Consid. sur les Crust. pi. 14. fig. i, *Edv\. op. cit. p. 426. Habite l'Océan d'Europe, la Méditerranée. Ses antennes externes sont distantes des pédicules oculaires. * Cette espèce est le type du genre Eriphie qui a , par la forme.géné- rale, établi le passage entre les Crabes et les Thelphuses. 4« Crabe bronze. Cancer œneus. *C. testa utriuque qiiadrilobd, fronts obtusâ; dorso rugis inœqualibiiSf variis curcis sculpto ; manibus tuberculato-rugosis . Cancer œneus. Lin. Fab. Suppl. p. 335, Cancer floridus. Mus. n» Seba. Mus. 3. tab. 19. f. 18* * C. floridus. "Herlisl. pi. 3. fig. 3g. et pi. 21. Cg. 120. * C. amphitrite. Ejusdem. pi. 58. fîg. i. * C. œneus. Latreille. Hist. nat. des crust, t. 5, p. 375, etc. * Desmarest. op. cit. p. I04. *Quoy et Gaymard. Yoyage de VUranie. pi. 76. fig. i. * Zozymus œneus. Edw, op. cit. t. i. p. 385. Habite les mers des Indes Orienlales. Il est blanchâtre ou roussâtre, quelquefois tacheté de rouge, et a son test comme ciselé sur le dos, avec deux lobes obtus ^ front. Il a quelques variétés assez remar- quables. *5. Crabe vermoulu. • Cancer vermiculatus. C. testa pedibusque rugis variis lateribus denticulatis ; pedibus ci— liatis. Cancer 'vermiculatus. Mus. n^ • * Xanthus 'vermiculatus. Edw. op. cit. t. i. p. ogr.. Habite Comparez avec le Crabe d'Herbsî. tab. 52. f. 2, Taille médiocre. ' 6. Crabe miliaire. Cancer miliaris. C. rubro maculatus ; testa pedibusque rugis cra^sis Tariis brevibus : granulis minimis adspersis. Cancer miliaris. Mus. n° Bosc. Hist. nat. des crust. i. p. 179. Habite à rHe-de-France. M. Mathieu: Taille médiocre. 7 . Crabe denté. Cancer dentatus. C. fulvo-rubens\ testa dentibus utrinque inœqualibus subseptem ; che- larum digitis aduncis spatulatis; pedibus aliis echinulatis. .496 HISTOIRE DES CRUSTACES. Cancer dentatus. Herbst. t. i. p. i86i pi. ii. fig. 66. Mus. no * Etisus dentatus. Edwards, op. cit. 1. 1, p. 41 1> Habite à l'Ile-de-France. M. Mathieu. Quatre dents au front, dont les deux du milieu sont larges et tronquées. 8. Crabe livide. Cancer lividus, C. testa 'varïegatd f Ih'idd, uirinque quadridentatd ; dente primo seciindoqite obtusïs ; pedibits ciliatls. * Xanthus l'mdus. Edward?, op. cit. t. i. p. SgS. • Mus. n" * Habite les mers de l'Ile-de-France. M. MzfA/ew. Front presque comme dans le précédent. 9. Crabe imprimé. Cancer impressus, C, alho luteoque tarins ; testa inaquallter impressâ ; uirinque lobis quatuor obtusis; pedibus glahris. Mus. n° * Xanthus impressus. Edwards, op; cit. t. 1. p. SgS. > Habite les mers de l'Ile-de-France. M. Mathieu. Les doigts des pinces très noirs. 10. Crabe corallin. Cancer corallinus. C. testa lœvi, utrinque unidentatd ; fronte trilobd. Cancer corallinus. Fab. Suppl. 337. Herbst. tab. 5. f. 40. Seba. Mus. 3. t. 10. f. 2. 3. e * C. maculatus. Latreille. Hist. nat. des crust. t. 6. p. •Desmarest. Coosid. sur les crust. p. 104, *Carpilius corallinus, Miltie Edw. op. cit. t. 1. p.'38i. Habite l'Océan Indien. Il est jaunâtre, avec une large tache rouge et de petites taches blanches. 11. Crabe maculé. Cancer maculatus, . C. testa Icevîj utrinque unidentatd; dorso maculis sanguineis rotundii fronte trilobâ. Cancer maculatus, LIm. Fab. Suppl. 338. Rumph. Mus.'t. 19. f, i. Seba. Mus. 3. t. 19. f. 12. * Herbst, pi. 6. fig. 41. ; pi. 21. fig. iiS et pi. 60. fig. 2, * Latreille. Hist. nat. des crust." t. 5. p. *Desmaresf. Consid. sur lescrusf.*p. io4- * Carpilius maculatus. MilneEdw. t. i. p. 382, Habite l'Océan des GranJes-Indes. Ses pattes sont lisseî. I CRABE. ^gy 12, Crabe très entier. Cancer integerrimus, C. testa lcei>l ; lateribus integerrîmis ; pedihiis miiticis ; digîtis chela» mm fiiscïs. Cancer integerrimus. Péron. Mus. n° " * Edwards, op. cit. t. i. p. 374. Habite les mers Australes. Péron et Lesueur. i3. Crabe géant. Cancer gigas, Cmaximus, crassissimns, luteo-aurantius ; testa gibbosulâ, utrinque decemdentatâ : dentibiis parvis inœqualihus ; carpis brachiorunt bidentatis. Cancer gigas. Mus. n° * PseuJocarciniis gigas. Edw. op. cit. t. 1 . p. 409. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande au port Jackson. Péron et Lesueur, Le test de l'individu entier, a dix pouces de largeur; mais d'après une patte antérieure rapportée, et qui est delà grosseur des bras d'un homme, il devient d'une grandeur énorme. Le front du test a quatre petites dents. Ses côtés postérieurs ont de petits tubercules épars. Les articulations inférieures des pattes sont un peu épineuses. Etc. Ajoutez le C. imdecimdentaUis de Fabricius (i). Il est dans la col- lection du Muséum, qui en possède beaucoup d'autres espèces en- core inédites. (1) Ce crustacé appartient au genre atélécycle de Leach, division qui établit le passage entre les Eriphieset les Corystes , et qui se reconnaît à sa carapace arquée en avant comme chez les Crabes, mais beaucoup moins large, son front étroit armé de cinq dents et recouvrant des fossettes antennaires longitudi- nales, ses antennes externes disposées à-peu-près comme chez les Platycarcins, et ses pattes -mâchoires externes qui s'avancent jusque sur l'article hasilaire des antennes internes, et ont leur trois arj;icles tronqués obliquement en avant , et échancrés vers le milieu de son bord interne pour l'insertion de l'article sui~ Tant. Il est aussi à noter que la disposition des pattes se rap- proche un peu de celle des Hépates. Le type de ce genre et I'Atélécyclt: hétérodow. Cancer hippa septemdentatus. Montagu Trans. of theLin. soc. vol. 9. pl.i, fig. I. — ^^e/^c/c/wi-Z/e/d'^of/o/ï. Leach. Malacostr. Pod. Brit. pi. 2. Tome V. 32 49^ HISTOIKE Ï>)È!S ClÈlUSTACÊS. f Genre THIE. (Thia.) Le genre Thie de Leûch devait , dans la méthode de Lamarck , prendre piace à côte des Crabes dont il se rap- proche par la forme arquée de la carapace -, mais dans la réalité il a plus d'affinité avec les Corystes et les Atélé^ cycles, et il doit être corrsidéré comme établissant le pas- sage entre ces crustacés et les Cancériens. La carapace est horizontale d'avant en arrière,, mais fortement courbée transversalement et sans sillons indiquant des régions ; le front est large et lamelleux; les orbites sont très petites ; les antennes internes se replacent transversalement sous le front , et les externes insérées dans Thiatus de l'angle orbitaire interne, sont grandes et ciliées ; le troisième ar- ticle des pattes-mâchoires externes s'avance jusqu'à îa base des antennes internes, et donne insertion à l'article sui- vant par une large échancrure de son angle interne; le plastron sternal est extrêmement étroit ,• enfin , les pattes sont très courtes , celle de la première paire assez grosses et comprimées , les suivantes terminées par un article droit et très aiofu. Les Thies sont de petite taille et viveut enfoncés dans le sable; on n'en connaît avec quelque certitude qu'une espèce, la TuiE POLIE. Thia polita. Leach.' Zool, Mescel. t. 2. pi, io3. — Latreille. Encyclop. pi. 3o3. fig. 6. — Guériu. Iconogr. Crust. pi. 2. fîg. 3. — Edw. op. eit. t. 2. p. 144. — Latreille.Encyclop.pl. 3o3,fig. leta. — Atelecyclas ^epteniden- îatus. Desmarest. Consid. sur les Crust. pi. 4. fig. i. A. hétérodon, Edw. op. cit. t. 2, p. 143. M. Desmarest a fait connaître sous le nom d' Atelecycliœ ru- §osus, une espèce fossile qui se trouve dans le calcaire tertiaire de Montpellier (Crust. foss. pi m. pi. 9 %. 9). ANNELÏDES. 499 CLASSE NEUVIEME. uns AJ^NEZ.I3>£S (Ânnelides.) Animaux mollasses , allongés, vermiformes, nus ou ha- bitant clans des tubes : ayant le corps muni, soit de seg- mens, soit de rides transverses; souvent sans tête, sans yeux et sans antennes ; dépourvus de pattes articulées ; mais la plupart ayant à leur place des mamelons sétifères rélractiles , disposés par rangées latérales. Bouche subter- niinaie , soit simple, orbicuiaire ou labiée, soit en trompe souvent maxillifère. Une moelle longitudinale noueuse et des nerfs pour le sentiment et lemouvementj le sang rouge (i), circulant par des artères et des veines ; respiration par dés bran- chies, soit internes, soit externes, quelquefois incon^- nues. Animalia mollia^ elongata^ vermiforruia^ tiuda^ vel tuhos hahitantia : corpore segmentis rugis^^e trafisversis instnicto ; capite oculis antennisque sœpe destituio :, pedi- (i) L'existence de sang rouge ae paraît pas être \m. earac- tère aussi im}>ortant que l'avaient pensé Lamarck, Cuvier et plusieurs autres naturalistes. M. de Blainville a fc-it remarquer que chez l'Aphrodite, le liquide nourricier est jaune, et nous avons observé la même exception chez les Polynés, les Sigaiions et les Phyllodocés , enfui , d'autres zoologistes mtl trouvé ce li- quide transpavent et incolore chez les Clepsines et les Hoe>mo • cares. D'un autre coté, j'ai trouvé dans la Méditerranée im aai' mal très voi^io 4es Planaires, mais dont le sang était aouge. E. 32. 5oO HISTOIRE DES ANNELIDES. bus articulatis nullis^ at in plurimis pedum loco mammlllis setiferis relractilibus per séries latérales orclinatis. Os sub- terminale, vel slmplex ^ orbiculare aut labiatum, vel pro^ hoscideiini sœpemay;illiferum, Medulla lon^itudinalis nodosa neri^ïque pro sensu et mo- tu ; sanguis ruber arteriis venisque circidans , respiratio hranchiis vel internis vel externis^ interdum ignotis. Observations. — Les Annclides paraissent provenir origi- nairement des vers; mais elles en diffèrent par une organisation beaucoup plus avancée dans sa composition. En considérant leur forme générale , on sent que ces animaux ne proviennent millemenî; des crustacés, et qu'ils ont pris leur origine dans une autre source. Ils semblent même , à certains égards, plus im- parfaits que les crustacés , les arachnides et même les insectes ; puisqu'un grand nombre, parmi eux, paraît comme sans tête et sans yeux; que beaucoup d'entre eux sont dépourvus d'antennes, qu'aucun d'eux n'est muni de pattes articulées , qu'ils semblent même n'avoir point de cœur bien distinct pour effectuer la cir- culation de leurs fluides. Ils appartiennent néanmoins à la bran- ches des animaux articulés, en ont effectivement le système nerveux, et, quant à leur ordre de formation, nous les consi- dérons comme un rameau latéral provenant des vers, qu'il a fallu placer convenablement dans notre distribution générale des animaux. Pour les mettre en ligne dans la série, nous avons trouvé des motifs qui nous autorisent à les placer après les crustacés, quoi- qu'ils interrompent les rapports que ces derniers ont avec les Cirrhipèdes, parce qu'il eut été très inconvenabie de les ranger ailleurs. Sans doute les Annelides ne l'emportent pas sur les crustacés en perfectionnement d'organisation, et néanmoins elles sont réellement supérieures aux insectes sous ce point de vue, ayant une circulation pour leurs fluides, et respirant par des branchies locales. Assurément la série qui embrasse les insectes, les arach- nides et les crustacés, ne saurait être raisonnablement inter- rompue par l'intercalation des Annelides ; ne pouvant donc pla- cer ces dernières avant les insectes, il faut bien les ranger après HISTOIRE DES ANNELIDES. 5oi les crustacés. Qui ne sent ici l'inconvénient d'être obligé de for- mer une série simple, lorsque la nature n'en a pu faire une sem- blable dans l'ordre de ses productions! Voyez à la page 43i du premier volume , le Supplément à la distribution générale des animaux, concernant l'ordre réel de leur formation, (i) L'organisation des annelidcs nous paraît donc la suite du plan commencé dans les vers , plan que la cause modifiante a par- tagé en deux branches , savoir : celle des épizoaires , qui a amené les trois classes d'animaux munis de pattes articulées, et celle des annelides, que nous n'observons encore qu'après une lacune assez considérable. Ce qui a effectivement paru très singulier, ce fut de trouver que les annelides, quoique moins perfectionnées en organisation que' les mollusques, avaient cependant le sang véritablement rouge, tandis que celui des mollusques, des crustacés, etc., n'a pas encore cette couleur qui dépend de son état et de sa com- position, et qui est celle du sang de tous les animaux vertébrés. On sent bien que, parmi les animaux que nous rapportons à no- tre classe des Annelides , ceux qui se trouveraient n'avoir pas, dans leur organisation , le caractère classique, n'infirment point ce caractère, et ne sont ici placés qu'en attendant que leur or- ganisation nous soit mieux connue. C'est aux observations de M. Cuvier que l'on est redevable du principal de ce que l'on sait sur l'organisation intérieure des Annelides. Ne considérant auparavant que leur forme générale, on les confondait avec les vers, et dans mon Système des ani- maux sans vertèbres, je ne les distinguais que comme des vers externes; m cela, au moins, très différens des vers intestins. Cependant, par un ouvrage dont j'ignorais l'existence, et qui' est de M. Thomas, anatomiste distingué de Montpellier, on connaissait déjà , pour la sangsue, l'existence de trois vaisseaux (i) C'est avec beaucoup de raison que Lamarck fait observer que les Annelides ont d'étroites liaisons avec les Helminthes, et paraissent être inférieures en organisation aux crustacés et aux arachnides ; mais nous ne partageons pas son opinion, lorsqu'il considère ces animaux comme étant supérieurs aux insectes. E,. 5o2 HISTOIRE DES ANNELIDES. saBguius^ lesquels communiqiTent ensemble par des branelies latérales , savoir : un de chaque côté , et le troisième tout- à-fait dorsaL On savait, que le sang se meut, dans ces vaisseaux , par âes coutractioDS de systole et de diastole; on savait, en outre, par les observations du même savant, qu'il y a, sur les côtés de la sangsue , des espèces de sacs membraneux , renflés comme des vessies, qui ne paraissent contenir que de Tair, et qui vien- nent s'ouvrir aii-dehors par de petits trous à la peau. Ces po- ches OH vessies particulières sont, sans doute, les organes res- piratoires de l'animal, cjuoique on l'ait contesté, et paraissent analogues à celles que l'on tix)uve dans les scorpions et les arai- gnées. Aussi, sur les parois internes de ces vessies, trouve-t-on des vaisseaux capillaires sanguins qui y viennent se ramifier en quantitf* innombrable. Ces mêmes vessies, ou poches branchiales Be communiquent point entre elles, et occupent, de chaque côté, presque toute la longueur de l'animal. Enlin l'on savait , par la même voie, qu'un cordon médullaire noueux s'étend de la bouche jusqu'à l'extrémité postérieure, et que de chacun de ses nœuds ou ganglions partent des fdets nerveux qui se divisent ensuite en d'autres filets plus petits. îséanmoins, M. C^W^r rectifia et perfectionna depuis nos connaissances sur rorganisatioîàîBtérieure de la sangsue et de la plupart des autres anncUdes. Ilnous apprit que, dans la sang- sue, un système vasculaire, composé de quatre vaisseaux san- guins, et non de trois, s'étend d'une extrémité à l'autre de l'ani- mal ; que ces quatre vaisseaux sont disposés de manière que deux sont latéraux et fournissent des ramification^ latérales qui .s'anasîomoseiit; tandis que les dej,ix autres sont, l'un dorsal et l'autre ventral, et paraissent, par leur nature et leurs disposi- tions différentes, faire les fonctions de veines. Ainsi, M. Thomas Ti'avait manqué que l'observation du vaisseau ventral, (i) (i) Voyez pour plus de détails sur la circulation des Anne- iides, le Mémoire de M. Diigès, inséré dans le quinzième volume des Annales des Sciences naturelles, et des observations nou- velles que nous avons communiquées à l'Académie des Sciences, le 2s^ septembre iSSy, et qui sont mentionnées diaos les coimptes rendus. E. HISTOIRE DES ÀNNELIDE3. 5a3 M. Cuvîer nous ayant fait connaître les faits d'oi;'ganisatiou qui concernent la sangsue , les Néréides , l'animal des Ser- pules, etc., assigna à ces animaux le nom de vers a sang rouge, IM^ais, reconnaissant la nécessité de les écarter considérablement des vers, et de leur assigner un rang plus élevé qu'aux insectes (i), ^'en formai de suite une classe particulière que je présentai dans mes cours, à laquelle je donnai le nom à'annclidcs^ que je plaçai à la suite des crustacés , et dont je n'eus occasion de coi^- signer les déterminations, par l'impression, que à&nsV Extrait 4e mon Cours, qui parut en 1812. Depuis que nous avons acquis de M. Montègre des détails intéressans sur le lombric terrestre, détails qui sont. consignés dans le premier volume des Mémoires du Muséum ; et nous en trouvons d'autres , sur le même animal, exposés pai' M, Spix, daps les actes de l'xîcadémie royale àes Sciences de Munich, année i8i3. Enfm, récemment, M. Savigny^ dont l'extrême sagacité dans l'observation est bien connue , a présenf:é à rAcadémie royale des Sciences de l'Institut de France, un Mémoire plein d'intérêt sur les généralités des annelides , et particulièrement sur la di- vision de celles qu'il nomme scrpalées. Plus recerameuî; encore, ce savant vient de lui offrir un second mémoire, traitant non- seulement des généralités des annelides; mais, en outré, plus particulièrement de celles qui ont des antennes qu'il nomme annelides néréidêes. Dans ces deux ouvrages, M. Savigny ne s'est presque point occupé de l'organisation intérieure des animaux de cette classe , nos connaissances à cet égard étant déjà fort avancées; mais il a donné une attention particulière aiLX or- ganes extérieurs de ceux de ces animaux qui en offrent , or- ganes variés, compliqués même, qui, en général, servent aux mouvemens de ces annelides , indiquent leurs habitudes , et qui étaient mal connus. Il les a déterminés et caractérisés avec une précision admirable, et maintenant, la classe des Annelides (i) Les Annelides «pus paraissent au contraire djCvqir prendre pla^çe 4£^ns la partie inférieure de la ^érie des î^jiimaux articulés. 5o4 HISTOIRE DES ANNELIDÈS. n'est plus en arrière des autres, sous le rapport des vrais carac- tères des objets qu'on y rapporte. Mais, parmi les objets obser- vés et mentionnés dans les ouvrages des naturalistes, il y en a beaucoup qui exigent actuellement des observations nouvelles, non-seulement pour décider la classe à laquelle ils appartien- nent, comme les Naïades, les Thalassèmes, etc., mais encore pour fixer leur genre, leur ordre, en un mot, leur rang dans la classe. Comme les travaux de M. Savigny nous paraissent importans» qu'ils sont, à nos yeux, un modèle de la manière d'observer, et qu'ils nous offrent, sur les annelides et leurs caractères, les dé- tails désirables , nous nous empresserons de mettre à profit ses observations. Néanmoins, la nature de notre ouvrage ne nous permet d'en donner qu'un extrait très resserré ; nous nous per- mettrons même de diminuer le nombre des ordres qu'il établit parmi les Annelides, et de les ranger selon notre manière et no- tre plan, (i) Parmi les parties des Annelides, que M. Savigny a détermi- (i) Depuis la publication des beaux travaux de M. Savigny, sur la structure extérieure et la classification des Annelides , l'histoire anatomique et zoologique de ces animaux a été étu- diée par plusieurs naturalistes parmi lesquels nous devons sur- tout mentionner M. de Blainville (article Vers du Dict. des Se. nat.) Treviranus (sur l'anatomiede l'A-phrodite, Tennis. Schrif- tenfur. Physiologie. 3 Band.) Moquin-Tandon (Monog. desHiru- dinées.) Dugès, sur les Annelides abranches (Ann. des Se. nat. t. i5). Morren (de Lumbrici terrest. hist. nat.) etc. et M. Délie- ■ chiaje (mém. sur les Anim. sans vert, de Naples.) M. Audouin et moi avons également publié un travail sur la classifica- tion et l'organisation extérieure de ces animaux (Ann. des Se. nat. t. 27 à 3o) et j'ai donné dans une Encyclopédie anglaise nn résumé de nos connaissances'sur leur ahatomie et leur phy- siologie (Cyclopedia of Anatomy andPhysiology, vol. i.p. 164) 5 enfin , au moment de mettre cette feuille sous presse, je viens d'adresser à l'Académie des Sciences des observations nouvelles sur le même sujet qui paraîtront dans un des prochains cahiers des annales des Sciences naturelles. E. HISTOIRE DES ANNELIDES. 5o5 nées a^'ec sa sagacité connue, nous définirons d'abord celles qui appartiennent à la tête de l'animal, ou à sa partie antérieure, comme les antennes, les tentacules, la trompe , les mâchoires, les yeux , observant que ces parties ne sont point générales, mais particulières à certaines races. Ces parties seront indiquées dans l'exposition des genres ; ensuite nous dirons seulement un mot de celles que le corps des Annelides peut nous présenter. Le resserrement que notre plan exige ne nous permettra pas de les détailler ailleurs. La téte^ dans les espèces qui en sont pourvues, est un petit renflement antérieur qui porte les antennes et les yeux, et qui est distinct du premier segment. Les antennes sont des filets articulés , quelquefois courts et épais, insérés sur la tête, et dont le nombre n'est pas au-delà de cinq. Les yeux^ au nombre de deux ou quatre, sont aussi insérés sur la tête, et placés derrière les antennes, entre celles-ci et le premier segment. Les tentacules sont des filets inarticulés , qui s'insèrent sur la tête ou à la partie antérieure du corps, quelquefois ce sont des papilles plus ou moins allongées en filets , situées à l'orifice de la bouche. La trompe est une partie charnue, contractile, constituant la bouche de l'animal. Elle est composée, tantôt d'un seul anneau, tantôt de deux anneaux distincts , renfermant souvent des mâ- choires : elle est retirée dans l'inaction. Les mâchoires sont des parties dures, circonscrites, cornées ou calcaires, enfermées dans la trompe, au moins au nombre de deux en opposition, et quelquefois au nombre de sept ou neuf, étant alors sur deux rangs, les unes au-dessus des autres, fixées sur les deux tiges. Le corps des Annelides est tantôt nu , «'est-à-dire , sans soies quelconques, tantôt muni de soies, mais sans mamelons, et tan- tôt il offre, sur les côtés, des rangées de mamelons sétifères. Toutes les soies qui se trouvent sur un corps sans mamelons ne sont point rétractiles; mais tous les mamelons sétifères le sont généralement. Ces mamelons ne sont que des gaines charnues qui renferment chacune un paquet ou faisceau de soies subulees ^06 HISTOIRE DES ANNELIDÇS. ex sQuyent, en outre, un acicule. Ces parties traversent le ma- melon et pénètrent jusqu'aux muscles qui sont sous la peau, et auxquels elles s'unissent. M. Savigny donne le nom, de pied à chaque paire de màmç- Aons sétifères , et de là , il divise chaque pied en deux rames : une supérieure on dorsale: une inférieure ou ventrale. La rame yentrale est la plus saillante , la mieux organisée pour le mou- vemen.t progressif. On observe à chaque rame : i° le cirre ; 2° les soies. 'Les.cirres sont des filets tubuleux , sid^articulés , communé- ment rétractiies , fort analogues aux antennes : ce sont les an- tenues du corps. Les cirres des rames dorsales , ou cirres supéf rieurs , sont en gén>érai plus longs que les cirres inférieurs. \it%.soies. de chaque r^me , auxquelles on a donné le nom de soies siihulées, sont des aiguilles assez dures, raides, opaques, et qui brillent d'un éclat métallique, communément celui de l'or. Elles forment, à chaque rame, un paquet ou faisceau mo- bile, que l'animal peut émettre ou faire rentrer avec son four- reau [le mamelon] daus l'inténeur du corps. Les soies suhulées dont il s'agit doivent être elles-mêmes distinguées en soies proprement dites et en acicules. Les soies proprement dites sont toujours grêles, rîombreuses , rassem- blées par rang ou par faisceaux qui ont chacun leur gaîne, et sortent du sommet de chaque rame (i). La rame ventrale n'a. communément qu'un seul de ces rangs ou faisceaux. La rame dorsale en a souvent deux ou davantage. Les acicules sont des soies plus grosses que les autres, droites, coniques, très aiguës, contenues dans un fourreau particulier dont l'orifice se reconnaîtà sa saillie. Il n'y en a ordinairement qu'un seul à chaque rame; celui de la rame ventrale est constamment le plus fort. Dans quelques genres, les acicules manquent. Outre les soies suhulées, certaines Annelides en possèdent (i) Ces soies varient beaucoup dans leur forme et dans leur structure, et servent souvent comme désarmes offensives. (\oy. à ce sujet le Mémoire publié par M. A.udouin et moi, dans Içs A.ïWMilesdesSc, nat. t. a7,p. 367.) E. HISTOIRE DES ANNEtIDES. DOJ d'uiie autre sorte, auxquelles M. Savigny donne le nom de soies h crochets. Ce sont des soies aplaties , armées en dessous de ha- meçons très aigus. Elles sont aussi rétractiles, et restent conte- nues dans l'épaisseur de la peau, lorsque l'aniinal n*en fait })as usage j il n'y a que les Annelides sédentaires qui en soient mu- nies. Les cirres tentaculaires sont ceux de la première paire de pieds , ou même des *}eux ou trois paires suivantes qui souvent manquent de soies, et ne conservent que leurs cirres. Ces cirres alors acquièrent plus de développement, et prennent l'apparence de tentacules. Le dernière paire de pieds constitue , par une transfoi'iteation analogue, les deux filets qui terminent postérieurement le corps de certaines annelides. (i) Souvent le premier segment du corps , soit seul, soit réuni à quelques-uns dessuivans, forme un anneau pli^s grand que les autres, plus apparent que la tète , et que l'on prend communé- men'L pour elle. Enfin, le dernier segment offre un anus plissé, tourné en dessus. Telles sont les principales parties déterminées par M. Savi- gny, soit en parlant de ses annelides néréidées, soit en traitant de celles qu"il nomme serpidées , \es mêmes que nos sédentaires. D'après .ce qui vient d'être exposé, l'on voit que les annelides sont des animaux tout-à-fait particuliers; car, quoique leur système nerveux soit le même que celui des animaux articulés, quoique leur corps soit aussi divisé en articulations, segaiens ou rides transverses , ceux de ces animaux qui ont des organes (i) Les antennes , les cirres tentaculaires , les cirres propre- ment dits, et les styles ou filamens caudaux, sont des modifica- tions d'un seul et même système appendiculaire qui, dans l'état normal , se montre sur chacun des anneaux dont le corps de TAnnelide se compose; quelquefois ces organes remplissent les fonctions des branchies dont ils diffèrent très peu par leur structure, et ils constituent avec elles un ensemble d'appendices que nous avons cru devoir désigner sous un nom coilecùf tel ^le celui à'ctppsmUces dermoides ow d'appendices mous. E. 5o8 HISTOIRE DES ANNELIDES. extérieurs pour se déplacer, présentent, dans ces organes", des parties qui n'ont aucune analogie avec les pattes des insectes, des arachnides et des crustacés. Leurs mamelons séfifères, qui ne sont que des gaines rétractiles, et les soies qu'ils renferment, ne sont point comparables aux pattes des animaux que nous venons de citer, et ne sont point de véritables pattes, mais des organes d'une nouvelle sorte qui en tiennent lien. Ce sont pour nous des mamelons pédiformes ou de fausses pattes [pedes spurii\ et leur nombre n'est point borné. Ces animaux ne peuvent que ramper sur la terre ou sur les corps marins, ou que nager dans les eaux. Toutes les Annelides respirent sans doute par des branchies; car toutes doivent respirer ; aucune n'a de trachées ; et elles vi- vent habituellement, soit dans les eaux, soit dans la vase, le sa- ble ou la terre humide» A-insi, quoique dans plusieurs les bran- chies soient encore inconnues ou indéterminées, on ne doit ja- mais dire qu'elles en manquent (i). Ces branchies varient beau- coup dans leur situation , leur taille et leur forme. Lorsqu'elles sont connues, ont les voit néanmoins , tantôt distribuées dans la longueur du corps ou dans une partie de cette longueur, et tantôt situées seulement à l'une des extrémités du corps, au moins à l'antérieure. Ce qu'on nomme yeux n*est, dans certaines Aunelides, que des points oculaires qui ne leur donnent pas la faculté de voir. Je crois que l'on peut penser ainsi, tant qu'une cornée bien dis- tincte ne sera pas observé à l'égard de ces points. (2) (i) Chez un grand nombre de ces animaux, il ne paraît y avoir aucun organe particulier pour la respiration, et cette fonction paraît s'effectuer par la surface générale du corps, ou du moins par la peau de diverses parties où les vais- seaux capillaires sont le plus abondans. Les appendices que l'on désigne sous le nom de branchies ne sont souvent que de faibles auxiliaires de la peau des parties voisines. E. (2) La structure de ces organes a été étudiée depuis peu par M. Muller de Berlin, et paraît être très simple; on n'y trouve ni cristallin, ni corps vitré analogue au cône vitré des Insectes et HISTOIRE DES ANNELIDES. Sop Certaines Annelides vivent à nu, soit dans les eaux, soit dans la terre humide, soit dans le sable ou les fonds vaseux recou- verts par les eaux. Mais beaucoup d'autres se construisent des fourreaux ou des tuyaux plus ou moins solides, dans lesquels elles habitent sans y être attachées. Ces fourreaux ou tuyaux sont, les îins membraneux ou cornés, le plus souvent incrustés, à l'extérieur, de grains de sable et dé parcelles de coquillages; tandis que les autres sont solides, calcaires ou homogènes. Dans quelques l'amilles, on croit que les habitans de ces four- reaux peuvent en sortir et y rentrer ; mais il paraît que , dans d'autres familles, les habitans des fourreaux ou des tuyaux n'en sortent jamais. Enfin, il y a des Annelides qui habitent entre les pierres ou sous les pierres des rivages qui sont sous l'éau, entre les rochers ou dans leurs crevasses, et d'autres qui errent vaguement dans la mer. La plupart des Annelides sont carnassières, sucent le sang des autres animaux. Quelques-unes néanmoins paraissent vivre de différens détritus qu'elles avalent. Ces animaux sont herma- phrodites, mais ont besoin d'un accouplement réciproque. En instituant cette classe, j'entendis n'y rapporter que ceux des animaux vermiformes qui posséderaient un système de cir- culation pour leurs fluides. Je savais que l'existence de ce sys- tème dans une organisation , entraînait , pour les animaux sans vertèbres, celle d'une respiration par branchies, et celle encore d'un système pour les sensations. J'ai senti depuis que la classe. ainsi fondée était exposée aux déterminations arbitraires des fonctions attribuées aux parties de l'organisation des animaux; que, par cette cause, il y aurait peu d'accord entre les auteurs à l'égard des objets qu'on devrait y rapporter ; enfin, que je se- rais moi-même très embarrassé par l'imperfection de nos con- naissances, relativement à l'organisation de certaines races. Par exemple, M. Cuvier qui, dans son ouvrage intitulé le des Crustacés, mais seulem.ent un petit ganglion terminal du nerf optique, recouvert par un pigment ordinairement noir, et placé immédiatement sous la peau qui, dans ce point, est mince et transparente. E. 5lO HISTOIRE DES A.NNELIDES, Règne animal, etc., admet.dans rorgauisalion des Annelides, un système de circulation , rapporte à cette classe le gordius aqiia- ticiis. Or, en ayant examiné plusieurs, j'ai de la peine à m€ persuader (|iie ce naturaliste ait raison. Ce savant dit qu'on dis- tingue à l'intérieur de l'animal un système nerveux à cordon noueux. Cela ne suffit pas, les insectes en possèdent un sem- blable , et on ne leur reconnaît point de circulation pour leurs fluides. Les N aides sont peut-être dans le même cas; on prétend même qu'en les coupant en plusieurs portions, les parties sépa- rées continuent de vivre, et se rétablissent dans leur intégrité, comme il arrive aux hydres , dans les mêmes circonstances (i). J'ai donc cru pouvoir reléguer ces animaux à la fin de la classe des vers, et rapporter à la même classe les Planaires, quoiqu'il puisse se trouver, parmi les uns et les autres, des races qu'il faudra peut-être reporter aux Annelides, ou à une coupe nou- velle. jNous avons dit plus haut et ailleurs, que les annelides, 'quoi- que beaucoup plus avancées dans la composition de leur orga- nisation, tiraient leur source des vers; que ceux-ci, par une branche, avaient produit les épizoaires et tous les animaux à pattes articulées, et, par une autre branche, avaient amené les Annelides; qu'enfin, entre celle-ci et les vers, il y avait un grand hiatus. Maintenant nous soupçonnons que, parmi les ani- maux déjà observés , il s'en trouve qui appartiennent à une conpe particulière qui n'a pas été saisie, qui est moyenne pour l'état de l'organisation des animaux, entre les vers et les Anneli^ des, et qui doit remplir, au moins enjpartie, Yhiatus dont nous venons de parler. Ne serait-ce pas à cette coupe [qu'on pourrait nommer celle deshclrninthoïdes] qu'appartiendraient les Naides, notre Stylaire, (i) Ce singulier phénomène s'observe aussi lorsqu'on coupe en deux un lombric terrestre (Voyez les Observations de Réau- miir et de Bonnet, qui ont été vérifiées récemment par M. Dugès fAnn. des Se. nat. t. i5), et par M. San^iovanni de Nàples. E. HÏSTdlRï; t)ES ANÎÏELIDES. 5ll nosTubifeXjiesDragonaux même, etc. ? Peut-être aussi devrait- on y rapporter certaines Hirudinées qui n'ont pas complète- ment l'organisation des Annelides. Ayant égard aux caractères observés par M. Sa vigny, relati- vement aux Annelides , j- partage cette classe d'animaux en trois ordres de la manière suivante- DIVISION PRIMAIRE; DES ANNELIDES. Annelides apodes. Point de pieds, c'est-à-dire, point de mamelons sétifères rétractiles et pédiformes. Point de tête an tennifère. Les branchies, lorsqu'elles sont connues, disposées dans la longueur du coj-ps, à l'intérieur. ( i ) Les Hirudinées. Les Echiurées. Ordre IP. Annelides aniennées. Une tète antennifère, munie d'yeux. Une trompe protractile, souvent armée de mâchoires. Des mamelons sétifères, pédiformes et rétrac- tiles. Point de soie à crochets. Les branchies, lorsqu'elles sont con- nues, disposées dans la longueur du corps, au dehors. Les Aphrodites. Les Néréides. Les Eunices. Les Ampliinomes. Ordre IIP. Annelides sédentaires. Point de tête antennifère ; point d'yeux; jamais de mâchoires. De* mamelons sétifères, pédiformes et félractiles ; des soies à crochets, pareillement rétractiles. I^es branchies , lorsqu'elles sont connues, (i) Quelquefois à l'extérieur, comme chez Branchellions. E. 5 la HISTOIRE DES ANNELIDES. disposées le plus souvent à une des extrémités du corps ou auprès. Toutes habitent dans des tubes dont elles ne sortent jamais entiè- reoient. Les Dorsalées. Les Maldanies. Les Amphitritées. Les Serpulées. [La classe des Annelides nous paraît devoir être divisée d'une manière un peu différente de celle indiquée par notre auteur. Ces animaux semblent conformés d'après deux types principaux , et par conséquent doivent être sé- parés d'abord en deux groupes ou sous-classe qu'on peut nomi;ner les Annélides Ghétopodes (i) et les Annelides Apodes ou Suceurs. Les premiers se reconnaissent à l'exis- tence de soies servant à la locomotion et ordinairement portées sur des tubercules pédiformes , garnis de divers appendices dermoïdes; les seconds, à l'absence complète desoies et à l'existence de deux cavités préhensiles termi- nales en forme de ventouse. Les Annelides Apodes ou Suceurs comprennent les Hirudinées et les Branchellions. La division des Annelides Ghétopodes est beaucoup plus, nombreuse, et nous paraît devoir être subdivisée de la manière suivanîe. lo Les ANNELIDES GÉPHALOBRANCHES ou Tubi- coles. ïronc terminé antérieurement par la bouche et dépourvu de tête , (i) Cns noms ont été introduits dans Ui science par M. de Blainyllle, mais dans sa méthode de classification, la classe des Annelides li'existe pas, et chacun des groupes dont il est ici question, est élevé au rang de classe, et par conséquent séparé autant l'un de l'autre qu'ils le sont des Insectes ou des Arachnides; mode de distribution qui nous semble peu naturel. E. I I ANNELIDES. 5l3 d'yeux, ou de mâchoires, mais garni d'appendices dermoïdes ras- sciublcs en totalité ou en majeure partie sur l'extrémité antérieure, et portant des soies presque toujours de deux sortes (subulées et à crochets), portées sur des tubercules pédiformes dépourvus de cirres ou n'en ayant qu'un seul. - Siphostomes. Amphitrites. Hermelles. Terebelles. Sabelles. Serpules, etc. 20 Les ANNELIDES MÉSOBRANCHES. Tronc dépassant en dessus l'ouverture orale et terminé presque tou- jours par une tête distincte, garnie fréquemment d'yeux et de mâchoires. Appendices dermoïdes nuls ou répartis dans toute la longueur du tronc, soies presque toujours d'une seule espè^. FAMILLE DES TERRICOLES. Tronc dépourvu d'appendices dermoïdes , et n'ayant ni tête bien dis- tincte, ni yeux, ni antennes, ni mâchoires. TRIBU DES THALASSÉMIENS. Thalassèmes. Sternapses. TRIBU DES LOMBRICIENS. Nais. Tiibifex. Lombric. TRIBU DES CLYMÉNIENS. Glymène, FAMILLE DES ARÉNICOLIENS. Tronc pourvu d'appendices dermoïdes branchiformes , tête peu ou point distincte , point de mâchoires , ni d'antennes ^ ni ordinaire- ment de cirres lentaoïlaires. Tome V. 33 5l4 HISTOIRE DES ANNELIDES, TRIBU DES ÂRENICOLIDES. Arénicoles. Chétoptère. TRIBU DES ARIGIENS. Cirratule. Ophélie. Aricie. Aonie. FAMILLE DES CÉPHALÉES. Tronc terminé par une tète bien distincte, garnie d'antennes plus ou moins développées, d'yeux, et presque toujours d'une trompe armée de mâchoires, A, Point de cirres insérés vers la base des pieds. TRIBU DES PÉRIPATIENS. Péripates. TRIBU DES CAMPONTIENS. Camponties. B. Pieds garnis de cirres. TRIBU DES NÉRÉIDIENS. Glycère. Nephtys. Phyllodoce. Myiiane. Alciope. Hésione. Syllis. Lyndice. Néréide , etc. TRIBU DES EUNICIENS. iEnone. Agiaure, 1 ANNEUDES APODES. 5l5 Lombrinère. Lysidie. Diopâtre. Onuphis. Eunice. TRIBU DES AMPHYNOMIENS, Hiponoë. Euphrosine. Amphynome. Chloé. TRiBU DES APHRODISIENS Sigalion. Acoète. Palmyre. Polynoé. Aphrodite, etc. E. ORDKi: PREMIER. ANNELIDES APODES. Point de pieds ^ cest-à-dire^ point de mamelons seti/eres et rétracliles. Point de tête antennifere. Les branchies , lorsqiû elles sont connues^ disposées dans la longueur du corps j à V intérieur ^ou à V extérieur). Aucune Aunelide n'a de véritables pattes, pu du moins n'en a point qui soient articulées et analogues à celles des animaux des trois classes précédentes; mais la plupart des Annelides sont munies , sur les côtés du corps , de mame- lons sétifères , rétractiles, qui servent à la loconiotioi 33. 5l6 HISTOIRE DES ANNELIDES. de ces animaux, et que l'on peut consldch'cr comme des espèces de pattes. Or, les animaux dont il s'agit ici sont les seuls de la classe qui n'aient ni mamelons sétiières , ni soies retractiles : ce sont donc des Annelides Apodes, C'est parmi ces Annelides qu'on a remarqué et re- connu , pour la première fois , une circulation dans ces animaux , ainsi que le sang" rouge. Dès-lors il ne fut plus possible de les laisser parmi les vers , et il ne l'est pas de douter qu'ils ne respirent pas par des branchies. Mais ces mêmes animaux peuvent être considérés comme les plus imparfaits de leur classe , car ils sont si^ns tête , sans ten- tacules, sans antennes, sans mamelons pédiformes, sans vestiges de parties paires semblables ; aussi leurs bi*an- chies sont-elles intérieures , dans la peau ou sous la peau, et, dans certaines races, elles sont si petites que, jusqu'à présent, l'on n'a pu les distinguer ou les reconnaîire. D'après cette dernière considération , je les avais nommés Annelides CryptobrancJies , expression moins impropre que celles d' Annelides Abranches, Dans celles où l'on a cru apercevoir les branchies , on a pensé, avec raison, qu'elles se trouvaient dans de petites cavités vésiculaires et internes , qui s'ouvrent au dehors par des pores peu ap- parens et rangés longitudinalement au dessous du corps , en deux sérjes. On en connaît ailleurs d'analogues dans des animaux où la circulation , nouvellement éta- blie, les distingue de plusieurs autres qui ne la possè- dent pas, et néanmoins qui y tiennent par d'autres rap- ports. Les Annelides apodes rappellent plus que toutes autres, la source dont elles proviennent. Ces animaux vermifor- mes sont nus, ou munis au dehors de spinules ou de soies non retractiles. Ils sont vagans et vivent librement, les uns dans l'eau , les autres dans la vase ou la terre hu- mide, Les genres que l'on rapporte à cet ordre sont en- AîîNELIDES APODES. DI7 core en 1res petit nombre : je les partage en deux familles savoir : 1^ En hirndlnées ^ ou celles qui n'ont point de soies quelconques en saillie au dehors. 2o En Echiuréesy ou celles qui ont des soies non ré- tractiles, en saillie au dehors. [ Les Echiurées diffèrent trop des Hirudinées pour que Ton puisse les laisser dans le même ordre, et se rapprochent beaucoup des annelides céphalées. E. LES HIRUDINEES. Corps Ji* ayant point de soies quelconques eji saillie au dehors. Les Hirudinées , dont M. Savigny forme un ordre, dans son second mémoire sur les Annelides, ne sont con- sidérées par nous que comme une famille; encore est-elle si voisine des Echiurées ou Lombricinées par ses rap- ports, qu'elle ne s'en distingue guère que parce que ces Annelides n'ont aucune soie véritable , saillante à l'exté- rieur. Ces animaux sont en général aquatiques \ cependant on en a observé à Madagascar qui sont constamment ter- restres , attachés aux herbes , et qui se fixent aux jambes, piquant très fort et suçant le sang. C'est aux dépens du genre Hirudo de Linné , que l'on a divisé en plusieurs genres particuliers , que nous composons cette famille. M. de Blainville , ayant bien voulu nous communiquer les caractères de ces genres ^ nous avons adopté les sui- vans : I. Corps cyllndracé ou cylindrique; Sangsuesi Trochétie» Piscicole. 5l8 HISTOIBE DES ANNEtIDES. 2. Corps aplati. Phylliné. Erpobdelle. [ La division des Hirudinëes de Lamarck correspond à l'ordre des Annelides suceuses dont les caractères ont été exposés dans le tableau général p. 3 12. Suivant M. de Blainville , ces animaux devraient être complètement sé- parés des Annelides ordinaires auxquelles il donne le nom de Chétopodes et devraient êlre réunis aux Vers intesti* naux. Il existe en effet de grandes analogies entre les An- nelides suceuses et certains Helminthes; cependant les pre- miers tiennent par des liens encore plus étroits aux Anneli- des chétopodes, et ne nous paraissent pas devoir en être distraits ; mais, d'un autre côté, on ne peut dans une classification naturelle, les considérer comme une simple famille d'une division des Annelides qui comprendrait en même temps les Lombrics, les Cirratules, etc., et' nous croyons qu'il faut en former un ordre distinct ou peut- être même une sous-classe qui servirait à établir le passage entre les Annelides ordinaires et les Planariées , etc. . Quoi qu'il en soit , ce groupe naturel doit se subdiviser en deux familles , savoir : 1. Les HiRUDINIENS, dont le corps est complètement dépourvu d'appeudices, 2. Les Branchellioniens, dont le corps est garni d'appendices membraneux. La famille des Branchellioniens ne comprend encore qu'un seul genre celui des Branchellions. La famille des Hirudinées se compose de plusieurs gen- res et a été subdivisée par M. Savigny en de.ux tribus qu'on peut désigner sous le nom de: I Albionnides. Ventouse orale d'une setile pièce, séparée du corps par un fort étran- glement et roriiice sensiblement longitudinal. HIRUDINÉES. 5 19 ^ Pontob délie ou Albione. Pisicole ou Hœraocharis. 20 Les Bdelléoïdes. TeDtouse orale de plusieurs pièces, peu ou point séparée du reste du corps ; ouverture transverse comme à deux lèvres, dont l'infé- rieure retrécie. • Sangsue. Bdelles. Erpobdèlles ou Clépsines et Nephelis. Pour plus de détails sur l'anatomie el la physiologie des Hirudinées,on peut consulter la monographie des Hirudi- lîëes par M. Moquin-Tandon , in-4'' , Montpellier 1827; l'article Sangsue du Dictionnaire des sciences naturelles par M. de Blainville (t. 47) et l'article Vers du même (op. cit. t. 57) ; l'article Sangsue du Dictionnaire classique d'hist. naturelle par M. Audouin ; un mémoire de M. Du- gès sur les Annelides abranches, inséré dans le i5' vob des Annales des Sciences naturelles; un mémoire de M. Filippi sur les Sangsues, in-4°, Milan , 1837 ; etc. E. SANGSUE. (Hirudo.) Corps oblong, niutique, un peu déprimé, s'élargissant postérieurement, composé de segmens nombreux, très contractile, et ayant l'extrémité postérieure terminée par un disque large , préhensile. Bouche nue, dilatable, ar- mée à l'intérieur de trois dents ou mâchoires cornées, longitudinales. Point d'yeux. Anus supérieur, près du disque postérieur. Corpus ohlongum^ muticum^ subdepressum, posterius laticescens , segmentls numerosis compositum , valdè con- tractile: extremitate postlcâ disco lato ^ prehensili. Os nu- dum^ dilatabile i intusdcntihiis seu maxlllis tribus elonga^ lis corneis armatuîii. OcuU nulli. Anus superus^ propè extremltatem posticam, . 520 HISTOXftË DES ANNELIDiiS. Obsep.vations. — Les Sangsues , réduites dkni. espèces dont la bouche est armée de dents cartilagineuses ou cornées, sont de véritables Annelides. Elles ont le sang rouge, jouissent d'une circulation pour leurs fluides, et possèdent deux rangées de poches branchiales. Ce qu'on nomme leurs dents est plutôt des espèces de mâchoires, analogues à celles qui s'observent chez plusieurs annelides antennces. Leur corps est un peu déprimé, visqueux , très glissant et extrêmement contractile. Ayant pos- térieurement un disque propre à se fixer sur les corps, lorsque l'animal ne nage point, il se déplace en fixant alternativement chacune de ses extrémités. Ces Annelides sont libres, vagabondes, vivent dans les eaux douces, et nagent à la manière des anguilles, par un mouve- ment onduleux. On sait qu'une espèce assez commune est uti- lement emplo^/ée en médecine, pour faire des saignées locales. [Les Hirudinées que notre auteur réunit ici ont la ventouse orale peu concave et la lèvre supérieure très avancée, presque lancéolée; les mâchoires grandes; dix yeux disposés sur uuq ligne courbe, les quatre postérieurs isolés; et la ventouse anale obliquement terminale, M. Savigny en a formé deux genres qui diffèrent principalement par la conformation des mâchoires; chez les unes, auxquelles ce naturaliste conserve le nom de Sangsues, ces organes sont très comprimés et armés de deux rangs de denticules nombreux et serrés, tandis que chez les au- tres qu'il nomme Hœmopsis, les mâchoires sont ovalaires, non comprimées, et armées de deux rangs de denticules peu nombreux; dans le système de nomenclature adopté par M. de Blainville, la première deees divisions est désignée sous le nom iV latrob délie et la seconde sous celui de ////ppo^r/c/Ze. E. ESPÈCES. I. Sangsue médicinale. Hiriido medicinalls. «j //. elongata, jiigrlcans : suprà Uncis iiersicoloiihus; suhths rnaculis flans. Mull. Hirudo medicinalls. Lin. Leach. Verm. anmdosa. pi. 2*^. SANGSUE. 521 *Hirudo mcdlcinalls, Leach. Encyclop. britan. Suppl. t. i. pi. a6, fig. 2. * Caren" Monog. del gen. Hirudo. p. 282. pi. 11. fig. i-3. * Sanguisuga med'icinaUs. Savlgny. Syst. des annel. p. 114- * Sanguisuga officbialls. Moquin-Tandon. Monogr. des Hirudinées. p. 114. pi. 5. fjg. 2. *Hilzard. Journ. de pharmacie, iSaS. pi. 3. fig. 18 à 20. * latrobdelia medicinatis. De r.lainville. Dictionnaire des Se. nat. t. 47. p. 254. et. t. 57. p. 56o. pi. 35. Cg. 4. * Hirudo medidnalîs. Filippi. Memoria Sulla Fam délie Sangulsughe, p. 26. Habite en Europe, dans les marais, les étangs, les petites rivières peu courantes : c'est l'espèce employée. a. Sangsue noire. Hirudo sajiguisorba, H. elongata, ^'g>'^j suhtîis cinerco-virens : macnlis f;igris. Mull, Eirudo sanguisorba. Linn. Mull. Hist. Yerm. p, 38. * llœmopsis sanguisorba. Savigny. Syst. des annel. p. il 5. * Uirudo sanguisuga. Caréna. JMonogr. p. 286. pi, 10. fig. 8. * Hirudo vorax et H. nigra. Rawlins- Johnson. Treat. on tbe mé- dical Leech. p, i32. fig, 5. * Hirudo 'vorax. Huzard. Journ. de pharmacie, 1825. p. 121. * Hœ/nojjsis TJ07'ax. Mofinin-Tandon. Monogr. p. loS. pi. 4- fig- 5. * Hippobdella sanguisuga. De Blainville. Dict, des Se. nat. t. 47- p« aSa et r. 57. p. 56r. * Hœmopsis vorax. Filippi. op. cit. p. aS. Habite en Europe, dans les étangs, les fosses acpiatiques. Elle est plus grande que la précédente, et quelquefois dangereuse par les plaies qu'elle fait. * M. de Blainville jiense que deux espèces ont été confondues ici ; l'une serait la véritable sangsue de cheval , qu'il range dans son genre Hippobdella ; l'autre la sangsue noire des environs de Paris ( ou (i) I.c genre Pseudobdelle de M. de Blainville est caracté- risé de la manière suivante: '«Corps allongé, subcylindrique ou peu déprimé, composé d'anneaux nombreux, égaux, assez longs et bien réguliers ; tête peu distincte, à ventouse bilabiée, et por- tant cinq paires de points pseudo-oculaires, dont trois très rap- prochés sur le premier anneau, et deux latéraux plus isolés; bouche très grande, pourvue à l'entrée de l'œsophage de trois plis bifides, un supérieur et deux latéraux inférieurs ; anus fort 522 HISTOIRE DES ANNELIDES. Hœmopsîs sanguUorba, Sav; ) qui rentre dans son genre Pseudob- délia ^. ^ [Le genre Bdelle de M. Savigny, ou Limnatis de M. Moquin-Tandon, et P alœob délia àe M. de Blainville est extrêmement voisin de la division des Sangsues propre- ment dites; il est caractérisé delà manière suivante: Ven- touse anale assez concave, à lèvre supérieure demi circu- laire, creusée par dessous d'un canal en triangle j^âchoi- res grandes, ovales, sans denticules; huit yeux disposés sur une ligne courbe; les deux postérieurs un peu iso- lés; ventouse anale obliquement terminale. On ne connaît qu'une espèce la • Bdelle du Nid. Bdella nilotica, Savigny.' Syst. desannel. p. ii3, et Allas de Touvrage sur l'Egypte. Annel. pi. 5. fig. 4. . LimnatU Nilotica. Moquin. op. cit. p. 22. Palœobdella Nilotica, De Blainville. Dict. des Se. uat. t. Sg. p. 563. pl.35. fig. 3. E. I TROCHÉTIE. (Trochetia.) Corps oblong, cylindrique antérieurement, pliis large et un peu déprimé postérieurement, et terminé à l'extré- mité postérieure par un disque contractile. Un anneau circulaire, large, un peu relevé, au tiers antérieur du' corps. Bouche bilablée, à lèvre supérieure plus grande, obtuse. Points de dents ou mâchoires. Point d'yeux. Anus supérieur, près du disque postérieur du corps. grand, et semi-lunaire; orifice des organes de la génération si- tués, l'un entre le 24" et le 25« anneaux , l'autre entre le 29 et le 3o«. » M. de Blainville pense que le genre Aidastoma de M. Moquin- Tandon ne diffère pas de ceîui-ci, et eh effet, les caractères assignés à ces deux divisions sont à-peu-près les mêmes. E. THOCHETIE. 523 Corpus ohlongum^ antice cylindricum^ postice latius et suhdepressum ; disco contractili ad extremitatem posticam, Annulus circularis , latus , suhprominulus ad corporis par- teni tertiam aiiticam. Os hilabiatum: lahio superiore majore qhtuso; dentihus seii maxillis nullis* Oculi nidli. Anus su- perus propè discum posticum. Observations. — Les Trochéties avoisinent beaucoup les SangsuesJ et elles en ont extérieurement l'aspect; mais elles en sont très distinguées, puisque leur bouche estbilabiée, et qu'elle n'offre aucune trace de dents ou de mâchoires. Elles ont d'ail- leurs un anneau circulaire un peu protubérant, qui leur donne un rapport avec le lombric terrestre. Enfm, M. Dutrochct qui en a fait la découverte et qui » établi leur genre, nous apprend qu'elles périssent si on les lient dans l'eau , parce qu'elles ne peuvent respirer que l'air libre. On ne leur trouve point ces deux rangées de poches respiratoires (jui existent dans les sang- sues. [Ce genre n'est encore qu'imparfaitement connu, et n'a pas été adopté par MM. Savigny et Moquin, qui le réunissent au genre Néphélie, M. "de Blainville, au contraire, l'admet et le dé- signe sous le nom nouveau de Geobdelle, E. ESPÈCE. I. Trochétie verdâtre. Trochetia subuiridis, Trochetia 'subviridis. Diitroch. Mém. Mss. (^Bulletin de la Soc. Pbi- lomalique, 1817. p. i3o.) * Nephelis /"/-oc/ie^ia. Moquin. Monograph. p. 129.' * Geobdella Trocliet'û. De Blainville. Dict. des iSc. nat. t. 47. p. 24^* pi. 34. fig. 6. Habile en France, près de Châteaurenaud , dans les lieux humides, les canaux soûlerions, où elle poursuit les Lombrics, dont elle fait sa nourriture. Longueur buit centimètres. Elle a l'orifice de l'or- gane mâle percé dans l'anneau circulaire. 524 HISTOIRE DES ANNELIDES. PONB]>XLLE. (Pontobdella.) Corps allongé, cylindrique, garni de verrues ou de tu- bercules épineux, à anneaux très distincts, ayant ses ex- trémités dilatées par un disque préhensile. Bouche dépour- vue de derrts, ou mâchoires. Point d'yeux. Anus supérieur, près du disque postérieur. • Corpus elongatum • cylindricum , verrucis mit tuhercuUs spiniformibus înstructum : anniiUs distlnctissimis ; extremis tatibiis dtsco prehenslli dilatatis. Os dentlbus seu maxillls nidlls. Anus superus , propè discum postlcum. Observations. — Ce genre avait été d'abord établi par M. Ocken, sous le nom allemand de Gôl ; mais nous lui avons ])référé celui de Pontobdella de M. Leach, ainsi que les carac-' tères déterminés par le naturaliste anglais, dont M. de Blain- ville nous a donné communication. Les PonbdcUes ayant le corps cylindrique , verruqileux ou tuberculeux, la bouche dépourvue de dents., et n'offrant point de clitelliim ; c'est-à-dire, cet anneau circulaire protubérant des Trochéties, constituent un genre bien distinct des deux qui pré- cèdent. Ce sont d'ailleurs des Annelides marines. ESPÈCES. I. Ponbdelle verruqueuse. Pontobdella murïcata, p. tcres ; corpore verrucoso : verrucis in annulas digestis. Hirudo muricata. liin. Hirudo piscium. Bast. opusc. subs. 2. p. qS. t. 10. f. 2. Encyclop. pi. Sa. f. 5. Pontobdella terrucosa. Leacli. * Ejupd. Zool. miscel. t. 2. p. 11. pi. 64. f. i et 2, * Albione verrucaia. Savigny. Syst. des Annel. p. m. * Moquin-Tandon. Monogr. p. 137. pi. 7. f. 8. * Pontobdella verrucata. De Blainville. op. cit. t. 47* p. 242. Habite l'Océan d'Europe; PISCICOLE. oaS 2. Ponbdelle épineuse. Pontohdella spinulosa» p. corpore spinidoso ; spinuUs remûtlusculis^siibseriaUbiis. Pondohdella spinulosa. Leacli. Miscel. Zool. i3. p. 12. t. 65. Ejusd. Yerm. annul. pi. 26. * Hirudo marina. Rondelet. Hist. des Poiss. * Hirudo muricata. Linn. Syst. ua|. * Pennant. Brit. Zool. t. 4. pi- 20. f. 14. * Albione muricata. Sdisi^Vi'^.S'^ii. \i. 110. * Moquin-Tendon. op. cit. p. i36. pi. 7. f. 4. * Pontobdeîla spinulosa. De Blainviile. op. cil. t. 47. p. 242, pi. 34. fig. 2. • Habile l'Océan boréal d'Europe : elle suce le sang des raies. rîSCICQLE, (Piscicola.) Corps cylindrique, allonge, atténué antérieurement, ayaiît ses extrémités dilatées. Bouche dépourvue de dents. Quatre yeux. Corpus ter es ^ elongatwn ^ antlce attenuatum:^ extremita- tihus dilatatis. Os absque dentïbus, Oculi seu punctl ocula- res quatuor. Observations. — M. de Blainviile donne à ce genre le nom de Piscicole que nous adopton% et M. Ocken l'a établi sous le nom allemand de Ihl. h2i Piscicole nous semble tenir plus aux vérita- bles Hirudinées que les deux genres qui suivent; cependant, il n'est pas certain qu'elle soit une Annelide. Ses deux extrémités dilatées par une membrane presque arrondie, et son corps cy- lindrique la caractérisent suffisamment. ESPÈCE. I. Piscicole des poissons. Piscicola piscium, Hirudo piscium. Mull. Hist. Verm. i. 2, p. 41. Gmel, p. 8097. Hirudo geometra. Lin. * Peimant. Brit. Zool, t. 4. pi. 20. f. B. '^ 5a6 HISTOIRE DES ANNEUDES. Hlrudo piscium. Koes. las. t. 3. Sa. Encycl. pi. 5i. f. 12-19. * Hœmochdrls piscîum. Savigny. AnneK p. 112* * Piscicola geometra. Moquin-Tandon. Monogr. p. i3i. pi. 7. f. i, * Ichthiobdella geometra. De Blainville. Dict. des Se, oat. t. 47. p. 244. pl. 34. fig.^5. •Habite en Europe, dans les eaux douces ; elle se déplace comme Us Chenilles arpenteuses. PHTZ.LIKrÉ. (Pbylline.) Corps aplati, court presque ovale, gélatineux, terminé postérieurement par un disque contractile, grand et armé de crochets. Corpus complanatum^ breçe^ subovale^ gelatinosum^ disco contract^li magno uncùiis armato posticè terminatum. Observations. — -Ce genre est établi par M. Ocken, sous le nom que nous lui conservons ; et néanmoins, M. de Blainville qui l'avait déjà reconnu, lui assigna celui à' Entohdella ^ dans ses manuscrits. Il comprend des animaux parasites qui se fixent, parleur disque postérieur , sur d'autres animaux marins. Nous doutons que ce soient des Annelides, n'en ayant probablement pas les caractères classiques; et nQps les croyons voisins, par leurs rapports , du Holystome de M. de la Roche , et des Pla- naires. Ils nous confirment dans la nécessité d'établir une coupe particulière d'animaux qui soient moyens entre les vers et les Annelides. Ici nous les mentionnons , afin de ne pas les oublier, ESPÈCE. I. Phylliné de l'hippoglosse. PhylUne hippoglossi. Ph. dilatata, albîda • medio cotaorls occllo didjmo candido. I Himdo hîppoglossi. MuU. Zool. tiaa. tab. 54- fol. i-4. Encycl. pl. 52. f. 11-14. Piast. op. ^ubs. 1. tah; 8. fol. 11. ERPOBDELLE. ^2j * Epibdella hippoglossi. De Blainville. Dict, des Se. nat, t. 47. p. 269. et t. 57. p. 567. Habite sur le Pleuronecte hippogîosse. Etc. Ajoutez V Himdo grossa.MxM. Zool. dan. lab. ai.Èncycl. pi. Sa. f. 6-9. (I) EHFOBDELX.E. (Erpobdella.) Corps rampant , aplati , termine postérieurement par un disque préhensile. Bouche dépourvue de dents ou mâ- choires. Des points oculaires. Corpus repens ^ complanatum^ disco prehensili posticè terminatum. Os dentibus seu rmxillis nullis» Puncti ocu- lares. Observations. — Ce genre fut établi par M. Oeken sous le nom de Helluo , que M. Blafnville a changé en celui à'Erpob- délia. Nous doutons fort que les espèces qui en font le sujet soient des Annelides. Elles ont évidemment beaucoup de rap- ports avec les Planaires , et certaines d'entre elles en sont peut- être réellement des espèces. Parmi les £rpobdellcs ^ nous cite^ rons les suivantes. [Notre auteur réunit ici des Hirudinées qui diffèrent beaucoup entre elles, et qui, de l'avis unanime des zoologistes plus récens, doivent être séparés en deux genres. L'un de ces groupes qui, dans la méthode de M. de Blainville, conserve le nom d'Erpob- délie , correspond au genre Nephelis de M. Savigny et se distin- gue par les caractères suivans : ventouse orale peu concave, à lèvre supérieure 'avancée en demi-ellipse; mâchoires réduites à trois plis saillans; huit yeux, les quatre postérieurs rangés de chaque côté sur une ligne transverse ; ventouse anale oblique-» ment terminale. , Le second groupe constitue le genre Clepsine de M. Savigny, (i) Cette espèce, très imparfaitement connue par la figure de MuUer, constitue le typ<3 du genre Malacobdella de M. de Blain- ville (Die. des Se. nat. t. 57. p. 466.) 5a8 HISTOIRE DES ANNELIDES. OU Glossobcîella de M. de Blainville, et se distingue du précédent par les yeux au nombre de deux , quatre ou six seulement et disposés sur deux lignes longitudinales et par sa ventouse anale exactement inférieure. Il est aussi à noter que dans cette der- nière division , le sang , au lieu d'être rouge , comme chez la plupart des Annélides, est incolore. E. ESPÈCES. !♦ Erpobdelle commune. Erpobdella vulgaris, E. elongata, fla\>o-fusca ; oculis octo : série lunata. Mull. Hist. Verra, i. 2. p. 40. no 170. Hîrudo octoculata. Lin. ^ . Hirudo vulgarîs. Gmel. p^096. * Neplielu tessellata. Savigny. Syst. p. 117. * NepheUs 'vulgaris. Moquin-Tandon. Mouogr, p. 126. pi. 6. f. 4. el 8. • * * Erpobdella rulgarls. De Blainville. Dict. des Se. nat. t. 57. p. 564. pi. 36. fig. 4. Habite en Europe , sur les plantes aquatiques , dans les eaux douces. 2. Erpobdelle bioculée. Erpobdella bioculata, £. elongata, clnerea; oculis duobus. Hirudo bioculata. aiuU. Hist. Verra, i. 2. p. 4i. Birudo bioculata. Gmel. , îiirudo stagnalis. Lin. * Glossiplionia perata. R. Johusîon. Médical leech. p. 26. * Glossopora punctata.'E]nsà.V\ù\»Tv3in?,. 1817. pi. 17. f. n-i3. * Clepsine bioculata. Savigny. Syst. p. 119. * Moquin-Tandon. op. cit. p. 102. pi. 4. f. 2. * Erpobdella bioculata. De Blaiuv. Dict. des Se. nat. t. 47. p. 265. * Glossobdella bioculata. Ejusd. op. cit. t. 57. p. 565. pl.'37. fig. 3. * Clepsina bioculata. Filippi. Monogr. p. 37. Habite en Europe, dans les étangs , les fossés aquatiques. 3. Erpobdelle aplatie. Erpobdella complanata, E. dilatata, cinerea ; lined dorsi dupUci tuberculatd; margine serrato. Mull. Hist. Verra, i. 2. p. 47. Hirudo complanata. Gmel. p. 8097. Encycl. p. 5i.f. 20 et 21. * Caréna, Monogr. p, 297, f. 1% • i ERPOBDELLE. 629 * îi'ivudocrcnata. Kirby.Trans, ot the Linn. Soc. t. 2. p. 3iG. pi. ag. * Clcpsina complanata. Savigny. Syst. p. 120. * Glossopara tuherculata. Pi. JohnstOD. Phil. Trans. 1817. pi. 17. f. i-io. efc. * Clepsina complanata. Moquin. op. cit. p. ïoi. pi. 4' f- i» * Erpohdella complanata. De Blainv. Dict. des Se. nat. t. 47* P« 263. * Glossobdella complanata. Ejusd, Dict. des Se. nat. t. 5;. p. 5&5. pi. fig. I et 2. * Clepsina complanata. Filippi. op. cit. p. 27. Habite en Europe, dans les rivières. Elle a six points oculaires sur deux rangs. Etc. Ajoutez les H. tessulata^ hyalina, marginata et llneata. Voyez Sangsue pulligère et Sangsue bicolore. Daudin. Recueil de Mém. etc. p. 19. avec fig. [Le genre Branchiobdelle (BiYinchiohdella) de M, Odier se rapproche des prëcédens , et a pour caractères distinctifs : corps très contractile, un peu aplati composé de 17 anneaux; îête oblongue garnie de deux lèvres; bouche armée de i mâchoires triangulaires; point d'yeux. Il ne renferme qu'une seule espèce, le B. astaci ^ qui vit sur les branchies de Técrevisse commune. (Voy. Odier Mém. de la Soc. d'Hist. nat. de Paris, t. i.p. 6g, pi. 40 Genre BnAWCHEl.l.i03ff. Branchellion. Ce genre, établi par Rudolphi dans sa collection sous le nom de BrancheohdelUon est extrêmement remarquable, et doit constituer le type d une famille particulière dans l'ordre des Annelides suceurs ; car son corps, au lieu d'être complètement dépourvu d'appendices comme chez les Hlrudineés, porte en dessus une double rangée. d'ap- pendices branchiaux foliacés ou rameux très développés. Le corps est déprimé et formé de segmehs nombreux , dont les premiers sont très petits et sans appendices , et les suivans plus grands et garnis chacun d'une paire Tome V. H 53o HISTOIRE DES ANNBLIDES. de branchies; la ventouse orale est petite, mais parfaite- ^ ment distincte, et séparée du corps par un étranglement, la bouche est circuiaire et dépourvue de mâchoires j enfin la ventouse anale est grande et très concave. Le type de ce genre est le Branchellion de la Torpille. — Branchelîion torpedinis. Savigny. Syst. p. 109. Branchïobddla torpedinis. Deliîainv. Dict. des Se. uat. t. 57. p. 556. pi. 34. f. I. On y rapporte aussi le Hirudo branchîata de Menzies. Trans. cf. the Linn. 'Soc. t, i. p. i8n. pi. x. fig. 3. BrancJielUoji pinnatum. Savigny, Soc, cit. Branchiobdella plenziei. De Blainy. loc. cit. • ' E. LES ÉCHIURÉES. Corps ayant des soies non rètractiles , en saillie au de- hors. Les Echlurées ou Lombricine's constituent la deuxième famille de nos Annelides apodes. Elles ont à la vérité des soies saillantes à l'extérieur j mais ces soies, rarement fasci- culées, ne sont point rètractiles, n'ont point de gaine ren- trante, et aucune en effet n'offre de mamelons pédiformes, servant de gaine à des faisceaux de soies rètractiles, comme dans toutes les Annelides des deux ordres qui suivent. C'est aux dépens du genre Lumbricusàe Linné, ou d'une partie de ce genre, que nous formons nos, Echlurées »M2^\s comme l'organisation intérieure de beaucoup de ces ani- maux n'a pas encore été suffisamment examinée , notre travail est fort imparfait, et ne peut être considéré que comme provisoire. Les Echiurées vivent dans la terre humide, ou dans les vases de la mer. Leurs branchies ne sont pas connues. Voici les trois genres que nous y rapportons. IiOMBRIC. 53 1 XiOMBaSO. (Lumbricus.) Corps contractile, long, cylindrique, annelé ; à anneaux garnis de très petites épines dirigées en arrière. Bouche subterminale, nue , bilabiée; à lèvre supérieu- re plus grande, avancée. Point d'yeux. Anus à l'extrémité postérieure. Corpus contractile , îongum , cylindricum y annulatum : annulis spinulis minimis retrorsum ver sis. Os subterminale -y nudum , bilabiatum: lahio superiors majore porrecto, Oculi nulli. Anus ad extremitatem posti- cam. Observations. — Les Lombrics , dont une espèce, très com- mune, est connue de tout le monde sous le nom de ver-de-terre y sont des Annelides sans tête distincte , sans yeux , sans tentacu- les, en un mot , sans membres quelconques. Le corps de ces animaux est composé d'un grand nombre d'anneaux étroits, fort rapprochés les uns des autres, et qui semblent n'être que des rides transverses que forment les mus- cles circulaires qui sont sous la peau, en la contractant. Dans les Lombrics terrestres , on observe, vers le tiers de leur longueur, quelques anneaux serrés, plus colorés et protu- bérans, formant une ceinture qu'on a nommée le bât \clitellum'\ et qui sert à l'individu à se fixer contre un autre pendant la co- pulation. Dans l'accouplement, les individus sont disposés en sens contraire, et la ceinture de l'un ne s'applique point sur celle de l'autre. Les Lombrics sont hermaphrodites , paraissent se fé- conder eux-mêmes, et, selon les apparences, l'accouplement ne leur est nécessaire que comme excitant la fécondation. Les Lombrics sont luisans, rougeâtres, et enduits d'une hu- meur visqueuse. Ils vivent dans la terre humide, se nourrissent de débris de végétaux et d'animaux, et viennent la nuit à la sur- face du sol pour s'accoupler. On ne connaît point leurs bran- chies j mais elles existent nécessairement, et sont sans doute in- térieures et très petites. [Dans ces dernières années, M. Dugès a donné d'intéressantes 34. 532 HISTOIRE DES ANNELIDES. observations sur la circulation et la génération de ces animaux, ainsi que sur la distinction des espèces dans le quinzième vo- lume des Annales des Sciences naturelles, et M. Morren a pu- blié un traité ex professa sur leur histoire (v. De Lumbrici ter- restris Historia naturali nec non anatomia tractatus, in-4°, Bruxelles, 1829). On doit aussi à M. LéonDufour (^s* observa- tions sur les œufs de ces animaux. (Voy. Ann. des Scienc. nat. I série, t. 5. p. 17. et t. 14. p. 216.) M. Savigny a proposé la division de ce groupe en trois genres d*après le nombre des rangées de soies, et quelques autres carac- tères de peu d'importance ; il désigne ces genres nouveaux sous les noms ^Enterion^ à'HYpogeon et de CUtellio. E. ESPÈCES. j. Lombric terrestre. Lumhricus tcrrestris. L. niber, octofariam aculeatus , cUtello cînctus. Lumbricus tcrrestris. Lin. Mull. Hist. verm. p. 24. Montègre.. Mém. du Mus. i. p. 242. pi. 12. • Enterion terrestre. Say'igny.Sysl.i). io3. • Lumbricus terrestres. De Blainville. Dict. des Se. nat. t. 57. p. 495. pi. aa. f. I. • Morren. op. cit. pi. i. f. r. 2. 3. etc. Habite en Europe, dans la terre humide des jardins , etc. Très com- mun. 2. Lombric armé. LumhricuÈ armiger. L. ruber; lameîlis "ventrîs lanceoîatis ^ geminatis^ ant'icc nulles, Lumbricus armiger. Mull. Zool. dan. p. 22. lab. 22. f. 4. 5. • Encyclop. vers. pi. 84. fig. 4 et 5. • Scoiopos armiger. Blainvillie. Dict. des Se. nat. t. 57. p. ^ç^^, pi. a5. fig. I, Habite les fonds vaseux de la mer de Norwège. Il n'a point de cein- ture. (* Celte aunelide ne peut rester dans celle famille et nous paraît devoir prendre place dans le genre Ariciede M. Savigny. (r) (i) Le genre Akicie se compose d'Annelides à corps cylin- drique , dont la tête est très petite, conique et dépourvue d'an- tennes et de mâchoires, et dont les pieds sont de deux sortes, et THALASSËME. 533 3. Lombric nain. Lumbricus minutas, L. rubicundus ; cingido e levato paUldq ferè medio j ventre hifariam aculealo. Lumhricus vnnutus. Oth.Fabr. Faun. Groëul. p. 281. f. 4. * ClitelUo minutus. Savigny. op. cit. f. 104. Lumbricus tmnutus.l^\?i\xi\\ Dict. des Scienc. nat. t. 57. p. 495. Habite les côtes de la mer du Groenland, entre les pierres et les ra- cines des fucus. Etc. THAÏiASSàME. (Thalassema.]^ Corps mou , allongé , subcylindrique , annelé , obtus postérieurement 5 les derniers anneaux postérieurs garnis relevés sur le dos; ceux de la partie antérieure du corps composés de deux rames écartées, dont la supérieure, petite, et pourvue d'un tubercule sétifère et d'un cirre lameîleux, et l'inférieure très grande, comprimée et armée d'une rangée de grosses soies courtes à-peu-prèscommedans les pieds portant des soies à cro- chets ; les pieds de la partie moyenne et postérieure du corps sont composés de deux rames semblables entre elles , et analogues à la rame dorsale des pieds antérieurs ; il existe aussi sur la plu- part de ces derniers organes un ou deux petits appendices branchiaux ; enfin , il n'y a point de cirres tentaculaires : Exemple Aricia Cimei'il. A.\xàù\iin et Edwards. Ann, des Scienc. nat; t. 29. p, 397. et t. 27. pi. i5. fig. 5-i3. Le genre Aonie établit le passage entre les Aricies et les Phy- lodocés, etc., et a pour caractères principaux : tête très petite, mais distincte et surmonté d'un petit tubercule impair (qu'on peut considérer comme une antenne unique), point de cirres tentaculaires; pieds similaires, pourvus d'un seul cirre foliacé et composés de deux rames sétifères garnies chacune d'un lobe lameîleux; point de branchies proprement dites. Aonia foHacea, Audouin et Edwards. Ann. des Se. nat. t, 29. p. 402. p. 18. fjg. 9-i3, • j. 534 HISTOIRE DES ÀNNELIDES. » de splnules. Deux épines en crochet et brillantes, sous le cou. Bouche nue, charnue, en forme d'oreille ou de cuille" ron, contractile, un peu grande, terminant im petit cou. Corpus molle y elojigatum , siihcylindricinn , annulatum , postlcè ohtusum: annulls posticis idtimis spinulosis, Spinœ duœ iincinatœ^ nitidœ infra collum. Os nudum , carnosum , aurijorme vel cochlearîforme , contractile, majusculum , collum parfum terminans. OcuU nulli. Observations. -=— La bouche ides Thalassèmes , conformée en oreille d'âne ou en grand ciiilleron, est trop remarquable pour n'avoir point fait distinguer ces animaux du genre des Lombrics. D'ailleurs, la plupart des anneaux de leur corps sont nus, sans épines ou soies courtes, et il n'y en a que deux ou trois rangées à leur extrémité postérieure. On leur voit en outre deux épines en crochets sous le cou. Toutes ces épines sont courtes, et ont le brillant de l'or. L'anus termine l'extrémité postérieure. ESPÈCE. I. Thalassème échiure. Thalassema echiura. Lumbrlcus echiurus. Pall. Miscell. Zool. p. 146. t. xi. f. 1-6. Lumbiicus echiurus. Gmel. p. 3û85. Encyclop. pi. 35. fol. 3-6, Thalassema. Cuv. Règne anim, 2. p. 529. * Thalassema echinus. Bosc. Hist. des Vers. t. i. pi. 8. fig. a et 3. ♦ Thalassema aquaiica. Leach. Encyclop. brit. Suppl. t. i.p. 45r. * Thalassema "vulgaris. Savigny. Syst. des Anuelides. p. 102. ♦ Thalassima echiurus. Blainviile. Dict. des Se. nat.t. 07. p. 499. Habite l'Océan d'Europe, les côles de France, sur les fonds sablon- neux. Les pêcheurs s'en servent d'appât pour prendre le poisson. -|- Genre sterstafse. Sternapsis, Ce genre, établi par M. Otto d'après un animal déjà ob- servé par Plancus et par Ranzani , a beaucoup d'analogie CIRRATULE, 535 avec les Thalassèmes. Le corps est peu allonge, obtus et arrondi en arrière, et termine en avant par une partie étroite, subannelée et nroboscidiforme, à la base de la- quelle se trouvent en dessus deux petits tubercules semi- lunaires poreux. Au dessous de cette partie est une paire de plaques réunies en manière de bouclier ovalaire, gar- nies tout autour de soies raides. Vers le tiers postérieur, on voit également en dessous une paire de mamelons per- forés, et autour de l'extrémité postérieure se trouvent de chaque côté trois rangées de soies raides. Enfin l'anus est terminal, ainsi que la bouche. On n'en connaît qu'une seule espèce, savoir le : Sternapse Thalassémoïde {Mentuîa Ciicurbitacea Marina Plancus append. 2, chap. 20. p. iio. pi. 5. fisj. D et E. — Echinorhyn- chus scutatiis. Renieri Catal. — Thalassema scutatum Ranzan Memorie. — Sternapsis Thalassemoïdes , Mém. de l'acad. des Cu- rieux de la Nal. de Bonn. t. 10. pi. 5o. — Blainville. Dict. des Scieftc. nat. t. 07. p. 5oi. pi. 26. iig. i. — Cuvier. Règne auim. t. 3. p. 245. . E. CIB.RATU1E. (Cirratulus.) Corps allongé, cylindrique, annelé, garni, sur les côtés du dos , d'une rangée de cirres sétacés très longs , éten- dus, presque dorsaux, et de deux rangées d'épines courtes situées au-dessous. Deux faisceaux opposés de cirres aussi très longs, avancés , sont insérés au-dessous du segment antérieur. Bouche sous l'extrémité antérieure, avec un opercule arrondi (^ou plutôt tubercule céphalique) : des yeux aux extrémités d'une li^ne en croissant situé sur le segment s, . O D capitiforme. Corpus elongaium^ teres, annulatum ,* cirris adlatera se- taceis longissimis expansis suhdorsalibus ^ et subtus aculeis hrcvihus hiseriallhus, Cirrorum longissimorum fascicuU duo opjjositiy parrecti^infra segmentum anticum. 536 HISTOIRE DES ANNEUDES. Ossuh extremitate anticây cum operculo rotundato» Ocu- li ad exiremitates lineœ lunatœ supra segmentum capui rc- ferens. Observations. — Je crois devoir présenter, comme un genre particulier, l'animal singulier que je nomme Cin-atu le , et que l'on a rangé parmi les Lombrics. Ses caractères me paraissent , sinon l'éloigner des Lombrics, du moins l'en distinguer suffi- samment. Cet animal, long de deux à trois pouces, et de la grosseur d'un Lombric terrestre médiocre, est remarquable par ses cirres latéraux, sétacés, très longs, et par les deux paquets antérieurs d'autres cirres, aussi très longs, qui s'avancent comme deux faisceaux de tentacules. Au-dessus des cirres latéraux, deux rangées d'épines courtes [quatre sur chaque anneau] les dis- tinguent aussi éminemment. Les segmens des extrémités sont sans cirres et sans épines ; celui qui est postérieur est terminé par un anus. ESPÈCE. I. Cirratule boréal. Clrraiidus borealis. Lumbricus cirratus . O. Fab. Fauna Groeulaud. p. l'èi. f. 5. Encycl. pi. Stroem. Actanidr. 4. p. 427- t. 14. f. 7. * lîlainville. Dict. des Se. nat. vers, pi, aS. fig. 4. Habile les mers du nord, dans le sable, sous et eulrc les pierres des rivages. Si les longs cirres sont des branchies, alors le ci/va^w/c de- vra être reporté parmi les annelidesdorsibranches ou antennées(i ); mais O. Fabricius ne. nous dit point que les épines courtes soient rétraetiles. Le TereheUa ttntaculata de Montogu, Acf. de la Soc. liçnéenne, vol. 9. p. iio. t. 6. f. 2, semble avoir des rapports avec ce genre. Ajoutez Cirrhatidus Lamarkii, Audouin et Edwards. Aîin, des Se, nat. t. 39. p. 410. et t. 27. pi, i5. fig, 1-4. Etc. ■ (i) Ces appendices remplissent en effet les fonctions de bran- chies. E. ANNELIDES ANTENNEES. 537 [Le genre Cirrhinère de M. de Blainville ne paraît pas différer beaiicoup du précédent. Suivant ce naturaliste, il s'en distinguerait par l'obsence d'appendices filiformes sur le dos et n'aurait que des cirres. Yoy. le Dict. des Scienc. nat. t. 57. p. 488.] E. [Le genre Ophélie ( 6^/>/^e//a ) établi par M. Savigny, mais mal caractérisé par ce savant, doit prendre place au- près des Cirralules, dont cependant il se distingue ainsi que de tous les autres Annelides par les caractères suivans. La tête est conique , peu distincte, dépourvue d'antennes et garnie de deux points oculiformes ; les pieds sont très courts et divisés en deux rames dont la ventrale est dé- pourvue de cirre, et dont la dorsale porte dans la partie moyenne du corps un long cirre filiforme; il n'y a point de branchies proprement dites. Enfin, l'extrémité posté- rieure du corps que M. Savigny avait pris pour la tête, est entourée d'appendices tentaculiformes. ( Voyez Saviguy. Syst. des Annelides. p. 38; Blainville. Dict. des Se. nat. 1. 67. p. 479; — Audouin et Edwards. Ann. des Se. nat. t. 2g. p. 4o6. pi. 17. fig. 7-9; — Saars. Annales des Sciences naturelles. 2. série, t. 7. p. E. ORIMIE S£GOI^Î>. ANNELIDES ANTENNEES. Une tête antennifcre , munie d'yeux. Une trompe pro- tractiley souvent armée de mâchoires. Des mamelons sètl- jeres^ pédif ormes et rétractiles. Point de soies à crochet. Les branchies^ lorsqu elles sont connues , disposées dans la longueur du corps. Les annelides antennées sont fort nombreuses , et pa- ^38 HISTOIRE DES ANNELIDES. raissent les plus perfectionnées de la classe, puisqu'elles ont une tête distincte, des antennes qui man/juent rare- ment, et qu'elles sont munie d'yeux. Ce sont les néréides de M. Savigny , et il les place en tête de sa distribution. Comme nous suivons un ordre inverse dans toutes nos classes, nous eussions dû terminer celle-ci par ces anne- lides. Mais persuadé que les branchies de dos Annelides apodes sont intérieures et disposées dans la longueur du corps, quoiqu'elles ne soient encore que peu ou point connues, nous avons préféré placer après les apodes, les Annelides dont il s'agit ici, parce que leurs branchies sont disposées dans la longueur dû corps. Toutes ces Annelides ont une tête constituée par un pe- tit renflement antérieur qui porte les antennes et les yeux. Leurs antennes au nombre de cinq; mais elles n'existent pas toujours-toutes les cinq simultanément. Les pieds ou mamelons pédifères sont rétractiles, sélifères, disposés par rangées latérales. Chaque pied se divise en deux rames ; une dorsale, et l'autre ventrale. Chaque, rame est munie d'un faisceau de soies subulées et d'un cirre. Très sou- vent elle porte en outre un acicule, quelquefois plusieurs^ mais dans quelques genres les acicules manquent. Les yeux sont au nombre de deux ou de quatre. La bouche est une trompe exsertile, ordinairement retirée dans le corps quand l'animal n'en fait pas usage. Elle est assez souvent armée de mâchoires. Les annelides antennées sont fort nombreuses en races diverses, toutes marines, et la plupart ont , en quelque sorte, l'aspect, soit de Scolopendres, soit de Chenilles hé- rissés, souvent brillantes par leurs soies. M. Savigny les divise en quatre familles nommées et disposées de la ma- nière suivante. àPHRODITES. 539 DIVISION DES ANNELIDES ANTENNÉES. Branchies^ soit en petites crêtes , petites lames simples ou languettes, soit en filets pectines cVun seul côté : quelque- fois peu apparentes .^- Des acicules, (a) Brancliies et cirres supérieurs alternant, dans leur position, jus- qu'à la vingt-troisième ou la vingt-cinquième paire de mamelons pédiformes. Les Aphroclites. (b) Branchies, lorsqu'elles sont distinctes, et cirres supérieurs exis- tant sans interruptiou à toutes les paires de mamelons pédiformes. — Deux mâchoires ou aucune. Les Néréidëes. (c) Branchies, lorsqu'elles sont distinctes, et cirres supérieurs exis- tant sans interruption à toutes les paires de mamelons pédiformes. — Mâchoires nombreuses; celles du côté droit moins que celles du côté gauche. — Première paire de mamelons pédiformes nulle. Les Eunices. (d) Branchies et cirres supérieurs existant à toutes les paires de ma- melons pédiformes, — Point de mâchoires. Les Amphinomes. [Depuis la publication du travail de M. Savigny, on a découvert de nouvelles espèces dC Annelides antennées qui ont nécessité l'établissement d'un plus grand nombre de divisions. (Voy. page 5 14.) E.] LXS APHRODITES. (Aphroditœ.) Branchies et cirres supérieurs alternant^ clans leur position^ jusquà la vingt-troisième ou la vingt- cinquième paire de mamelons pédiformes.-^ Quatre mâchoires. Les Aphrodites constituent la première famille des Né- réidées de M. Savigny, la première aussi de nos Annelides 540 HISTOIRE DES ANNELIDIiS antennées. Ces Annelides sont en général le corps plus court, quelquefois plus large et plus comprimé que celui des autres animaux de cette classe. Elles sont quelquefois très hérissées de soies fines qui ont des couleurs variées et métalliques très brillantes, et leurs branchiesj quoique externes, sont ordinairement cachées sous deux rangées d'écaillés dorsales, caduques. Dans quelques espèces, ces écailles sont elles-mêmes cachées sous un feutre qui les couvrent et les contient. Mais ce qui caractérise particulièrement les animaux de cette famille , selon M. Sam'gîiy ^ cest d'avoir leurs branchies alternant dans leur position, jusqu'à la vingt- troisième ou la vingt-quatrième paire de mamelons pédi- formes. Ces branchies et cirres supérieurs sont nuls à la seconde paire, à la quatrième et à la cinquième paire de mamelons ; ensuite nuls eticore à la septième, la neuvième, la onzième et ainsi de suite jusqu'à la vingt-troisième ou la vingt-cinquième paire inclusivement. Leur trompe est ax'mée de quatre mâchoires, soit cartilagineuses , soit cor- nées. M. Savigny y rapporte les trois genres qui suivent. [Cette tribu est très naturelle, mais la découverte de nou- velles espèces qui doivent nécessairement y prendre place nous a obligé d'en modifier la définition. On peut y assi- gner, pour caractères d'avpir.une tête bien distincte et garnie d'antennes ; une trompe en général armée de 4 mâchoires réunies par paires; pieds très développés, et portant des appendices dermoïdes (tels que des élytres et des cirres dorsaux) qui paraissent et disparaissent alterna- tivement deseo[menten segment dans une certaine étendue du corps ; dos en général garni d'élytres; branchies rudi- mentaires. Dans toutes les espèces dont on a examiné le sang, on a trouvé ce liquide incolore ou légèrement jau- nâtre. Les genres dont cette division se compose sont: Les Palmyres. PALMYRE. 541 Les Àplirodites ou Halithées. Les Polynoës. • Les Acoètes. Les PolyodonteSi • et les Sigalions. E. PAIMYRE. .(Palmya.) Point de tentacules à l'orifice de la trompe. Mâchoires demi cartilagineuses. Antennes extérieures plus grandes que les trois autres. Deux yeux. Point d'ëcailles dorsales, Tentacula ad orificium proboscidis nulla, Maxillœ semU cartilagineœ, Antennœ exteriores aliis tribus majores^ Ocu^ Il duo. Squamœ dorsales nuïïœ. Observations. — Le corps des Palmyres est obîong, composé d'anneaux peu nombreux, et manque d'écaiîles, ce qui nous pa- raît le caractériser singulièrement. Les branchies sont peu vi- sibles , et cessent d'alterner après la vingt-cinquième paire de mamelons pédiformes. Leur genre est encore caractérisé par le défaut de tentacules à l'orifice de la trompe. L'antenne impaire, quoique plus courte que les extérieures , est un peu plus lon- gue que les deux mitoyennes. ESPÈCE. I. Palmyre aurifère. Palmyra aurifera, Palmyra aurifera, Sav. Mss. (*Syst. des Annel. p. i6.) * De Blaiaville. Dict. des Se. nat. t. 67. p. 4G3. * Audouin et Edwards. Ami. des Se, nat. t. 27. p. 445. pi. 10, î\2^, i, *Cuvier.Règneanim. t. 3. p. 206. * Edwards. Allas du Règne anim. de Cuvier. Annelides pi. 18. fig. 1; Habite à l'Ile-de-France, envoyée par M. Mathieu. Belle espèce, brillant de l'éclat d'or par les faisceaux supérieurs de ses rames dorsales, qui offrent des soies, s'élargissant en palmes obtuses à leur sommet, comme imbriquées, voûtées, très éclatantes. Son corps est obtus aux deux bouts, et n'a que trente segmens. Point de branchies ni de cirres supérieurs à la vingt-huitième paire de mamelons pédiformes. 542 HISTOIRE DES ANNELIDES. UALITBÈE. (Halithea.) Tentacules divisés, subrameux, couronnant l'orifice de la trompe, et en houppe. Mâchoires cartilagineuses, à peine visibles. Antenne impaire subulée, petite; les mitoyennes comme nulles; les extérieures plus grandes. Deux yeux distincts. Des écailles couehées sur le dos. Teiitacula divisa^ suhramosa^ prohoscidis orificium coro- nantia^ penicillata, Maxillœ cartilagîneœ , vixconspicuœ, Aniennâ impari parvâ^ suhulatâ ; interjnediis suhnullis ; ex- terioribus majorihus, Oculi duo distincti, Squamœ dorso incumhentes» ' Observations. — Les Halithées sont bien distinctes des Pal- myres,. puisqu'elles ont des tentacules à rorifice de la trompe, et des écailles couchées sur le dos. Leur corps est ovale ou el- liptique, formé d'anneaux peu nombreux. Il se termine anté- rieurement par une tête convexe en dessus, à front comprimé et saillant, sous forme de feuillet , entre les antennes. Celles-ci ne paraissent qu'au nombre de trois. Les branchies, facilement visibles, cessent d'alterner après la vingt-cinquième paire de mamelons pédifôrmes. ESPÈCES. Ecailles dorsales couvertes par une voûte de soies feutrées^ I. Halithée hérissée. Halithea aculeata» H. oi>ato oblonga, hirsuta, aculeata^ nitidissima • squamîs dorsalibus, fusco-punctulatis, Aphrodita aculeata. Lin. Brug. Dict. n° i. Pall. Miscell. Zool. p. 77. tab. 7. f. i-r3. Encycl. pi. 61. fig. 6.14. * P/iysalus. Swammerdam. Biblia naturae. tab. 10. fig, 8. * Histrix marina. Redi opuscula. t. 3, pi. 35. * Enica marina. Seba. t. 3. pi. 4. fîg. 7 et 8. * Jphrodita aculeata. Baster. opus. siibs. tab. ir. pi. 6. fjg, 1-4. POIiYNOE» 543 .* Pennant. Brit. zool. vol, 4. pl« aS. fig. aS. * Herbsl. Vers. t. i . pi. î i . * Cuvier. Dict. des Scienc. nat. t. II. p. 282. et Rè^e amm. t. 3. . p. 206. * Halithea aculeata. Savigny. Syst. des Anoelides. p. 19. * Aphrodita aculeata, Blainville. Dict. des Se. nat. art. Vers. pi. g. fig. I et 2. * Treviranus. Zeilschrift fur physiologie, t. 3. * Audouin et Edwards. Ann. des Se. nat. t. 27. p. 4o2. pi. 8. fig. 7. * Dellechiaje. Anim. ser^za verleb. pi. 68. fig. 10. Habile l'Océan européen. C'est la plus grande et. la plus brillante du genre. On la nomme vulg. la Chenille de mer. 2. Halitbée soyeuse. Halithea sericea» H, ovalis, suprà vivescens , nitida sericea ; squamis dorsalibiis îmma- cidatis. Halithea sericea. Sa.v. Mss. ( * Syst. des Annel. p. 19.) * Audouin et Edw. loc. cit. p. 404. Habite. . . Collect. du Mus. Celle-ci est presque de deux tiers plus petite que la précédente. Ecailles dorsales découvertes, 3. Halithëehispide. Halithea hystrix. '^ H. ohlonga\ depressa, luteo-fucescens ; squamis dorsalibus nudis ^ cinereo-ferrugineis. Halithea histrix. Sav. Mss. * Hermione hystrîx. De Blainville. loc. cit. p.' 457 ( pas la figure). * Aphrodita histrix. Audouin et Edwards, loc. cit. p. 406. pi. 75 fig. 1-9. Habite les mers d'Europe. POLTBTOE. (Polynoe.) Tentacules simples, coniques, couronnant l'orifice de la trompe. Mâchoires cornées. Cinq antennes dont l'impaire manque quelquefois. Quatre yeux. Des écailles dorsales, (ou élytres au nombre de 12 paires ou davantage fixé sur des pieds qui ne portent ni cirres- supérieurs ni bran- 544 HISTOIRE DES ANNELIDES. chies, et qui alternent régulièrement jusqu'au 23e anneau avec des pieds dépourvus d'élytres, mais garnis d'un cirre dorsal* et de branchies; les élytres suivantes lorsqu'il en existe paraissent et disparaissent dans un ordre différent. Tentacula simplicia, conica, prohoscidis orificium coro- nantia, Maxillœ corneœ. Antennœ quinqne ; interdum im- pari nullâ. Oculi quatuoJ\ Squamœ dorsales. Les Polynoés tiennent aux Halithées, surtout à la seconde di- vison de ces dernières, par beaucoup de rapports; mais leur tentacules sont simples et disposés en cercle à l'orifice de la trompe; leurs mâchoires sont cornées, facilement visibles, den- tées au côté interne , et leurs yeux au nombre de quatre. Leurs branchies, faciles à voir, cessent d'alterner après la vingt-troi- sième paire de mamelons pédiformes. Quant à leur corps, il va- rie dans sa forme générale, car il est ovale dans les uns , al- longé et presque linéaire dans les autres. La tête est déprimée, un peu convexe en dessus , carénée par dessous en avant de la bouche. ESPÈCES. Antenne impaire nulle. Points de filets ou cirres allongés près de Vanus. 1 . Polynoé épineuse. Polynoe muricata» p. omlis, depressa; squamïs dorsaîibus încujnhentlhus fuscîs^ reticu- liatîs, lineà lo7i gitud'mali nigrescente notaîis : posticè spinosîs. Polynoe murîcata. Sav. Mss. et fig. . . (*Syst. des Annelides. p. ar, et Descript. de l'Egypte, pi. 3. fig. i.) * Eumolpe muricata. De Blainville. art. Vers. Dict. des Se. nat, t. 57. p. 459. pi. XI. fig. I. Habite les mers de l'Iie-de-France. M. Mathieu. Mus. u**. Antenne impaire distincte. Deux filets près de Vanus. 2. Polynoé écailleuse. Polynoe squamaia. p. ohîongo-îinearîs, depressa^ extremitatlbus ohtusa ; squamis dorsci^ Ubus duodecirn paribiis , siibasperis, non imbricads, 'Aphrodita sqmmata, Pall. Miscell, Zool p. 91. t. 7. f. 14. #v POLYNOE. 545 * Baster Opuscul. Subsc. t. 2. lib. 11. pi. 6. fig. V. A. C. Polinoe squamnta. Sav. Mss. *• Syst. des Annelides. p. 22. * Eumolpe squamata. De Blainville. Dict. des Se. nat. t. 5;. p. 458 ïl P'- 9.%- 2. Polynoe squammata. Audouin et Edwai'ds. Ann. des Se. nat. t. 27. p. 416. pi. 7. fig. 1016. * Habite les mers d'Europe. Bruguière l'a confondue avec une autre dans son Aphrodite , n** 4. 3. Polynçé houppeuse. Polynoe fioccosa,. p. oblonga , posticè angi4Stato-acuta , cinereo-Tiolascens ; fascleulo-^ rum superiorum setis tomentosîs. Polynoe fioccosa. Sav. Mss. (* Syst. des Ann. p. 2 3.) * Eumolpe fioccosa. De Blainville. op. cit. . * Polynoe fioccosa. Aud. et Edw, loç. cit. p. 424. Habite. . . les côtes de France? 4. Polynoe feuillée. Polynoe follosa, p. oblongo-l'mearis , subdepressa; sqiiamis glabris médium dorsi non occiipantibus , . . Polynoe foliosa. Sav. Mss. (* Syst. p. 23.)] * Eumolpe imbricata. De Blainville. loc. cit. p. 45g. * Polynoe foliosa. Aud. et Edw. loc. cit. p. 425. Habite les côtes de Nice. Aurait-elle des rapports avec VJphrodita clava? Montag. Act. Soc.linn.9. p. xoS. t. 7. fol. 3. ' 5. Polynoe vésiculeuse. Polynoe impaiiens, ,. P. oblonga^ albo cœrulescens ; squamis dorsalibus mollibus,fornîca' tis, subvesieulosis, duodecim paribus. Polynoe impatiens. Sav. Mss et fig. (* Syst. p. 24. et Descript. de l'Egypte. Annél. pi. 3. fig. 2.) * Eumolpe impatiens. De Blainv. op. cit.pl. 10. fig. x» Habile le golfe de Suez. 6.. Polynoe très soyeuse. Polynoe setosissima, p. oblonga, posticè angustior; capite lateribus turgido ; setis longîs alboauratis.\ ' ' ' Polynoe setosissima. Ssl\. Mss. (*Syst. p. 2 5.)] * Eumolpe setosissima. De Blainv. op. cit. p. 45g, * Polynoe setosissima. Aud. et Edw. op. cif. p. 426. Habite ... Sa couleur générale est d'un gris fauve avec des ïeflels de cacre. Tome y, 35 546 HISTOIRE DÉS ANNELIDES. -j- Genre acoete. Acoetes, Corps très allongé , vermiforme; tête garnie de 5 antennes et 4'une grande trompe couronnée d'un cercle de tenta- cules et armée de mâchoires fortes et cornées ; pieds pourvus d'élytres, mais n'ayant pas de cirre dorsale alter- nant régulièrement avec des pieds dépourvus d'ély très mais garnis d'un cirre dorsal ; des branchies turberculeuses sur tous les segmeiisdu corps. Ces Annelides dont on ne connaît qu'une seule espèce vivent dans des tubes formes d'une matière coriace. Agoète DE Plée. Acoetes Fleei\ Audouin et Edwards. Aun. dès Se. nat. t. a;, p. 43;. pi. lo. fig. 2- 7-1 1. — Cuvier. Règoe aniaial. t. 3. p. 207. [Le genre Polyodonte de M. Renieri est très voisin du précédent, mais s'en distingue par l'existence de deux an- tennes seulement et l'absence de branchies. Le type de cette division est le : Poi.yoDONTE MAXiLLÉ. — P/ijllocIoce maxUlosa. Ranzani. Memoriedi Storiâ natural^ deçà, prima, p. i. pi. i. fig. 1-9. — Foljodontes maxillosa. Regnieri. — Eumolpe maxima. Oken. Isis. — Pkyllodoce maxïllosa. Ue Blaiuville. Dict,des Se. nat. t. 57. p. 461. pi. 12.^ fig. i.—rPoljodonte maxillosa, Aiid. et Edw. Ann. des Se. nat. t. 27. p. 420. . / f Genre sigalioN. S/galion, Corps très allongé, grêle, vermiforme; tête garnie de cinq antennes ; trompe armée de quatre mâchoires; pieds pourvus en même temps d'élytres et d'un cirre dorsal, al- ternant avec des pieds sans élytres jusqu'au 27 * anneau let se succédant ensuite sans interruption jusqu'à l'extrémité postérieure du corps. NÉRÉIDÉES. 547 ESPÈCES. SiGALioN MATHiLDE. Sigalloii Mathîldœ. S. squaminis médium dorsi tegentibus, Audouin et Edwards. Aun. des Se. nat. t. 27. p. 441 , pi. 9. fig. 1-9. Cuvier. Règne anim. t. 3. p. 207. Edwards. Atlas du Règne anim. de Cuvier. Annclides. pi. 20. fig. i . Habite dans le sable sur nos^fcôtes. SiGALioN HERMiNiE. S. HerjUlnia. Audouin et Edw. loc. citj^p. 443. pi. 8. fig. 1-6. Etc. '' ■ E. LES NEREÎDEES. (Néréides.) Branchies, lorsqu elles sont distinctes , et cirres supérieurs existant sans interruption h toutes les paires demamelons pédiformes. Deux mâchoires ou aucune, (i) Les Néréidées^ seconde famille de M. Sai^ïg7iy, ont tou- jours le corps allongé, étroit, déprimé, composé de beau- coup de segmens. Leurs branchies n'alternent point comme celles des Aphrodites; elles sont petites et consis- tent en une ou plusieurs languettes qui font partie des rames, et sont comprises entre les deux cirres , paraissant quelquefois suppléées parles cirres eux-mêmes. Leurs an- tennes sont généralement courtes , et en nombre incom- plet; les mitoyennes manquent quelquefois, et l'impaire presque toujours. Les yeux, lorsqu'ils sont distincts, sont au nombre de quatre. La trompe des Néréidées est grande, ouverte à son ex- ^ — ' (i) Ce caractère n'est pas constant, car la plupart des Gly- cères ont quatre mâchoires. Il est aussi à noter que chez ces Annelides, il existe presque toujours des cirres tentaculaires. E. 35. ^4^ HISTOIRE DES ANNELIDES. tremité, et souvent garnie de points saillans ou de petits tentacules. Dans les unes, les mâchoires sont au nombre de deux seulement, et dans les autres elles sont tout-à-fait nulles. On les divise en six genres , auxquels j'ajoute les Spios en appendice.. (a) Des mâchoires. Antennes courtes, de deux articles : l'impaire nulle. Lycoris. Nephtys. (b) Point dç mâchoires. Antennes courtes, de deux articles : l'im- paire nulle. Glycère. Hesione. Phyllodocé. (c) Point de mâchoires. Antennes longues, composées de beaucoup d'articles. Une impaire. Syllis. (d) Appendice. Il faut aussi>anger dans cette tribu les genres Lysidice, Alciope, Myriane, et Goniade. E. LirCORIS. (Licoris.) Trompe épaisse à la base, divisée en deux articles, char- gée en dehors de points saillans et durs , sans tentacules à son orifice. Deux mâchoires cornées, dentelées, arquées en faux, avancées. Antennes extérieures plus grandes , plus épaisses: l'impaire nulle. Les deux premières paires de mamelons pédiformes changées en cirres tentaculaires. Proboscis hast crassa^ articulis hinis divisa; extus punc- tis promirudis dims; orificio tentaculis nullis. Maxillœduœ I LYCORIS. 549 corneœ^ deniiculatœ , falcatœ , porrectœ, Anlennœ exte- riores majores ^ crassiores: impari miUâ, Mamillariun pccU- formium par piimuin secundumque in cirros tentacularcs mutata. Observations. — Les Zjcom, ainsi que les Neplitys, sont distinguées des autres Néréidées , parca qu'elles ont des mâ- choires; et on ne peut confondre entre eux ces deux genres, les Lycoris n'ayant point de tentacules à rorifice de la trompe, comme les Nephtys, et ayant quatre paires de cirres tentaculai- res , dont les Nephtys sont dépourvues. Les yeux des Lycoris sont très distincts, latéraux; au nombre de quatre : deux de cha- que côté. Trois languettes branchiales à chaque pied ou ma- melon (i). La queue se termine par deux filets dans presque toutes. Ce genre est nombreux en espèces. Voici la citation de telles que M. de Savigny a observées. [La plupai*t des auteurs ont conservé à ce genre le nom de Néréide. ' E.- ESPÈCES. 1. Lycoris lobiilée. Lycoris lohulatà. L. paUldè grîsea; aciculis maxiUisque nigris. Lycoris lobulata, Sav. Mss. (* Syst. des Annelides. p. 3o.) * JVereh lobulata. De Blainville. Dict. des Se. nat, t, 44, p. 43o, et t. 57. p. 469. * Audouin et Edwards. Ann. des Scieuc. nat. t. 29. p. 2i3. pi. i5, fig. 7el8. Habite les côtes de Nice. Le corps a io5-io7 segmens, selon l'âge et la taille des individus. Languettes branchiales égales en longueur. 2. Lycoris podophylle. Lycoris podophylla, L, pallldè fulva; maxiUls fuscis subdentatîs ; Ugults branchialibus inœqualibus : superiore longiore. (i) Nous pensons que c'est à tort que M. Savigny considère ces appendices comme étant des branchies , car ils ne reçoivent que fort peu de vaisseaux sanguins, et c'est un lacis vasculaire situé vers la base des pieds qui nous paraît être le siège prin- cipal de la respiration. . E. 55o HISTOIRE DES ANNELIDES. Lycotïs podophjUa. Sav. Mss. (* Système des Arinèlides. p. 3o.) * I^ereis podophylla. De Blainville. Dict. des Se. nat. t. 14. p. 43 1, et t. 07. j)l. 469. * Audouin et Edwards. Aiin. des Se. nat. t. 29. p. 2T.pI. i5. fig. i3. Habite... Nereis.. Mus. n". Corps formé de 108 anneaux. Il en manquait quelques-uns. La langiielte Inanchiale supérieure de chaque pied ou mamelon, est plus longue que les autres. La por^ tion du mamelon qui supporte ceUe languette, ainsi qne le cirre supérieur, est comprimée en forme de feuille, et plus longue que les gaines. 3. Lycoris égyptienne. Lycoris œgyptia, L.' grîseo—nibescens ; segmento a/itico majore ^ maxîMis intense ni- gris; Ugulis brancJiîalibus dh'aricatis. Ljcoris œgyptia. Sav. Mss. fjg, r. (* Système des Annclides. p. 87 , et Atlas de l'ouvr, de l'Egypte. Annelides. pi. 4. fig. i. * Nereis œgyptia, Blainville. Dict. des Se. nat. t. 57. p. 470. Habite la Mer Rouge. Son corps est formé de 116 éegmens dans les .individus adultes. 4. Lycoris nacrée. Lycoris margaritacea, L. grisea, margaritacea, nitore varia ; mamillis, ligulis branchial!- bus cirrisque breviuscidis. Nereis margaritacea. Leach. verm. annul. pi. 26. fig. (* Encycl. brit. Snpplém. V. 1. p. 45. pi. 26. Lycoris margaritacea. Sav. Mss. (* Syst. p. 33.) * Nereis margaritacea. Blainville. Dict. des Se- nat. t. 57. p. 470. * Audouin et Edwards, Ann. des Se. nat. t. 29.0. 317. Habite les oètes d'Angleterre. Le corps est formé de 9 5 segraens. Les mâchoires ont cinq dents. 5. Lycoris messagère. Lycoris nuntia, L. grisea, margaritacea, nitore varia ; lignVts branchiaîibus longis , subœquaîibus ; cirro superiore altero semper majore. Lycoris nuntia^ Sav. Mss. et f. 2 (* Système, p. 33. pi. 4. fig. 2.) * Nereis nuntia. Blainville. loc. cil. pi. 14. fig. i. *. Guérin. Iconogr. du Règne animal. Annel. pi. 7. * Audouin et Edwards. loc. cit. p. 219. Habite la Mer Rouge. Corps long, assez étroit, ayant i iS segmens et davantage. Des deux cirres de chaque mamelon , le supérieur est toujours plus long que l'autre. Etc. Ajoutez les- Lycoris foUicidata , fucata y nubila , fuh'a, ridnda NEPHTYS. 5 Si et pulsaloria du manuscrit de M. Sauigny, dont la rédaction des différences spécifiques exige la \ue des objets, et que l'espace ne me permet pas d'insérer ici. ( * El quelques espèces nouvelles décrites dans les Annales des Sciences naturelles, t. 29 ; et par M. Dellecliiaje, dans son ouvrage sur les Animaux sans vertèbres du rovaume de Naples.) f Genre iycastis. Lycastis, . Les Lycastis sont extrêmement voisins des Néréides (ou Lycoris), mais s'en distinguent par la conformation de leurs pieds qui les rapprochent des Syllis. On peut les re- connaître aux caractères suivans. Trompe armée de deux grosses mâchoires cornées ; an- tennes externes beaucoup plus grosses que les mitoyennes; cirres tentaculaires très développés , pieds uniramés ou formés de deux rames à peine distinctes et pourvu s de deux cirres filiformes; point de languettes ni de mamelons branchiaux. Le type di3ce genre est le: I.vcASTis BREVrcoRNE. Ljcastis brcvicornis. Audouin et Edwards. Ann. des Se. nat. t. 29. p. 223 pi. 14 fig. 6-12. " E. BJEPHTYS. (Nepblys.) Trompe amincie à la base, partagée en deux anneaux : l'inférieur long, claviforme, hérissé à son sommet de petits tentacules pointus; le supérieur très court, ouvert longi- tudinalement, ^ orifice garni de deux rangs de tentacules. Mâchoires renfermées , petites, cornées , courbées , très pointues. Antennes petites, à deux articles, l'impaire nulle. Les yeux peu distincts. Probo&cis basi atténuât a ^ segmentis hinis diiùsa : inferlo- re loiigo , clavJjorme , supernè tentaculis parvis acutisque echinato'y superiorc hreviss'nno^loiigUudinaliter /liante, ori- o52 HISTOIRE DES ANNEtIDES. ficio tentaculis hiordinatis inslructo. Maxillœ inclusœ\ par- vœ ^ corneœ^ cwvce^ peracutœ, Atitennœ hiariiculatœ^ par- i'œ : inîpari nul la, Oculi vix distincti. Observations, — Les Nephtys n'ont point de cin'es tentacu- laires bien saillans, comm^ les Lycoris ; ils en sont d'ailleurs bien distingués par la forme de leur trompe , et surtout parce que son orifice est muni de tentacules. N'ayant point d'antenne impaire, ils n'offrent que quatre antennes, les deux mitoyennes et les deux extérieures qui sont petites et à-peu-près égales. Les trois premières paires de pieds ou mamelons n'ont point de branchies; les autres en présentent, mais ces branchies ne con- sistent qu'en une Seule languette attachée au sommet de chaque rame dorsale. Ces Néréidées ont la tête rétuse , libre j le corps linéaire, à segmens très nombreux. ESPÈCE. I . Nephtys de Homberg. Nephtys HomberglU . NcpJujs Hombergii. Sav. Mss. (Syst. des Auuel. p. 34.) * Cuvier. Règneanim.l. 3.p. 2o3. * De Blaiaville. Dict. des Se. nat. t. 5;. p. 483. * Audouin et Edwards. Ann. des Se. nat. t. 29. p. 257. pi, 17. f.g. 1-6. Habile les côtes de France, au Havre de Grâce. Homberg. Corps trétraèdre, formé de i25-i3i segmens, sillonnés des deux côlés en dessus. Soies jaunes,, longues et fiues; acicules noirs. Une bandelette longitudinale el brillante sous le ventre. GI.irC£KE. (Glycera.) * Trompe longuej cylindrique, subclaviforme,* sans tQîi- tacules à son orifice. Point de mâchoires (i). Antenne im- (i) Dans la plupart des espèces que nous avons cru devoir ranger dans ce genre, la trompe est armée de quatre mâchoires crochues, situées à égales distances entre elles. E. GLYCÈRE, S53 paire nulle: les mitoyennes et les extérieures fort petites , divergentes, biarticulées (i). Point de cirres tenta-culaires. Pîvboscislongaycjliiidrica^ suhclavata-^ orificio îentacu- lis destituto. Maxillœ nullœ. Antenna impar niiUa: inter- medlis externisqiie miniriis , divaricatis , hiartlcLdatis. Cirri tentaculares nulli. Observations. — Les Qlycères y ainsi que les Ncréidées des trois genres qui suivent, n'ont point de mâchoires, ce qui les dis- tingue des Lycoris et des Nephtys. Ce sont les seules de ces Né- réidées sans mâchoires qui soient privées de cirres tentaculaires. Leurs yeux sont peu distincts. Leurs branchies consistent, pour chaque mamelon pcdiformc, en deux languettes charnues, fine- ment annelées, réunies par leur base (2). La trompe est d'uH seul anneau. ESPÈCE. I. Glycère unicorne. Gfycera unicornis. Glycera unicornis. Sav. Mss. ( * Syst. p. 37.) Nephtys unicornis. Cuv. coUect. • Habite.... Tête élevée en cône pointu, (^lorps cylindrique, linéaire, un peu renflé vers sa partie antérieure, à segmens très nombreux et serrés. Couleur fauve-bronzéer. * Ajoutez : Glycera MccheVd, Audouin et Edwards. Ann. des Se, nat. t. 27. pi. 14. fjg. 1-4. etc. [Le genre Goniade ressemble aux Glycères par la con- formation générale du corps, mais s'en distingue par la structure des pieds et par quelques autres caractères. La tête est conique et porte à son sommet quatre antennes (i) Rudimentaires et réunis en manière d'étoile, au sommet du cône formé par la tète ; suivant M. de Blainville, elles man- queraient quelquefois. E. (2) Ces appendices manquent quelquefois dans le Glycère de Roux, par exemple, voy. Ann. des Se. nat. t. 29. p. 264, et t. 27. pi. 14. fig. 5-10. Ê. s 54 HISTOIRE DES ANNEIIDES. riidimentaires ; la trompe est extrêmement longue et garnie près de sa base de deux plaques cornées, denti- culées à son extrémité; il existe aussi quelquefois deux petites mâchoires cornées. Il n'y a point de çirres tenta- culaires. Enfin , les pieds sont composés de deux rames bien distinctes, qui sont d'autant plus éloignées entre elles, qu'on les examine plus loin de la tête -, tandis que chez les Glycères, ces organes sont uniramés. Exemple : GoNiADE VETÉRANT. Goulada emerita. Audouin et Edwards. Ann. des Se. nat. t. îq. p. 268. pi. 18, fig. 1-4. E. • nÉSIOME. (Heslone.) Trompe grosse, subconique, à deux anneaux; ayant l'orifice* circulaire dépourvu de tentacules. Point de mâ- choires. Antenne impaire nulle : les mitoyennes et les exténieures égales. Huit paires de cirres tentaculaires. Tous les cirres longs, filiformes , rétractiles : les inférieurs néanmoins plus courts (* pieds uniramé§; point de bran- chies). Prohoscis crassa , subconica , cumuUs binis divisa ; ori- Jicio circidari tentaculis destituto, Maxillœ judlœ. Antenna impar nidla : intermediis eMernisque œqualibiis. Cirri ten- tacidares paribus octo, Cirri omnes prœtongiy filijormes ^ rétractiles : inferiorïbus tamen brevioribus. Observations. — Les Hésiones sont remarquables par leurs cirres longs, filiformes et rétractiles. Ceux qui constituent leurs cirres tentaculaires résultent des soies des quatre pj^emières paires de mamelons pédiformes converties en longs cirres. Ces mamelons ne sont point propres à la locomotion. Le corps des Hésiones est plutôt oblong que linéaire, à segmens peu nom- breux , à îéte rétuse , comme divisée par un sillon longitudi- nal. Les branchies ne sont point saillantes. ïfHYIiLODOCÉfi. 555 ESPÈCES. I. Hësione éclatante. Hesione splendida, H. çlnerco-margarîtacea y nîtore avaria; mamillarum seùs opîec la- melld cultrlformi mobilique auctis. Heslone splencUda. Sav. Mss. et fig. ( * Syst. p. 4o. Allas. Annel. pi. 3. flg. 3. ; * De Elainville. Dict. des Se. nat. t. 57. p. 482. pi. 17. fig. t. * Audouin et Edwards. Ann. des Se. nat. t. ag. p. 235. pi, i5. flg. 1-3. Habite la Mer Rouge, M. Savîgny^ et se trouve à l'Ile-de-France, M. Mathieu. Corps un peu rétréci vers son exlrémilé antérieure, à environ 18 segmens apparens. , 2» Hcsione parée. Hestone festiva. A. proboscîde conicd ; mamillarum seùs apice nudis subtruncalis, Hesione festiva. Sav. Mss. (Syst. p. 40.) Habile le golfe de Nice. M. Risso. Le corps a un peu moins de reflets que celui du précédent , et ses anneaux sont un peu plus allongés. -)- Genre AZ.CZOFI:. Alciopa, Corps cojiirt, étroit et un peu aplati; tête très large, portant de chaque coté un renflement garni d'un point oculiforme ; quatre antennes très courtes ; point de mâ- choires ; quatre paires de cirres tentaculaires insérés près de la bouche; pieds uniramés, formés d'un gros tubercule sétifère, portant, en dessus et en dessous de grands cirres foliacés, et plus en dedans, en dessous, comme en dessus un appendice branchial vésiculeux. Alctope de RKYXAtiD. Alciopu Reynaudii. Audouin et Edwards. Ann. des Se. nat. t. 29. p. 238. pi. i5. flg. 6-10. E. 7H7I.I.ODOCÉE. (Phyllodoce.) Trompe grosse, clavif orme, ayant à son orifice une rangée de petits tentacules. Point de mâchoires. Antenne 556 HISTOIIIE DES ANNELIDES. impaire nulle (i); les mitoyennes et les exte'rieures cour- tes , subbiartiçulées. Huit paires de cirres tenîaculaires allongés , subulés, inégaux. Les autres cirres comprimés, veineux, foliiformes , non rétractiles ( * pieds uniramés; point de branchies.) Prohoscis crassa, clavifoîinis; orificio tcntacnlis parvis ^ ordiîie unico, Maxillœ nullœ. Antenna ïmpar imlla : inter^ mediis externisque hrevibus ^ siihhiarticulatis , Cirri tenta" culares elongatl^ suhulati ^ inœquales : panbus octo, Cirri alii compressi , venosi , foliiformes , non rétractiles. Observations. — Les Phyllodocés sont singulières par les cirres de leur corps qui sont aplatis,, minces, veinés, sembla- bles à des feuilles, et qui paraissent branchifères. LeuBs yeux sont latéraux , mais les postérieurs sont peu apparens. Ces Né- réidées ont le corps linéaire , à segmens très nombreux. Un seul acicule à chaque mamelon pédiforme. Chez ces animaux, le sa'ng n'est pas rouge comme chez les Annelides ordinaires, mais jaunâtre. ESPÈCE. I. Phyllodocé lamelleuse. Phyllodoce laminosa, Phyllodoce laminosa. Sav. ïnss. (*Syst. p. 43.) * Nerciphjlla laminosa. De Blainville. Dicl. des Se nat. t. 5 7, p. 466; * Phyllodoce lamellosa. Audouin et Edwards. Ann. des Se. nat. t. ag. p. 244- pi. 16. fig. 1-8. * Cuvier. Règne anim. î. 3. p. 202. Habile les côtes de Nice. Corps très long, presque cylindrique, de 32 5-338 segmens , brun avec des reflets pourpres et violets. Ajoutez : * Nereiphylla Parettî. Blainville. Dict. des Se. nat. t. 57. p." 466. pi. i3. fig. I. * pJijllodoce clavigera. Audouin et Edwards. Ann. des Se. nat. t. 29. p. 248. pi. 16. fig. 9-i3. Etc. (1) Ou très petite et placée sur le sommet de k tête.. É. SYLLIS. 357 [Le genre Mtriane de M. Savigny (ou Nereimyra de M. de Blainville) paraît être très voisin des Phyllodocés, mais s^en distingue par la disposition des cirre^ qui sont filiformes à la rame ventrale et en lanières élargies vers le bout à la lame dorsale (Voyez Savigny , Système, p. ^i ; — De Biainville , Dict.' des Se. nat. t. 67, p. 468; — Audouin et Edwards, Ann. des Se. nat. t. 29, p. 238.J E. STLX.IS. (Syllis.) Trompe médiocre, divisée en deux anneaux, à orifice sans tentacules , mais qui soutient une petite corne so- lide , avancée. Point de mâchoire. Trois antennes multiar- ticulées, moniliformes : les mitoyennes nulles. Deux paires' de cirres tentaculaires et moniliformes. Les autres cirres ayant le supérieur moniliforme, plus long, et l'inférieur inarticulé, conique. Proboscis mediocris^ qnimlis hinis divisa; orificio tenta- culis privato cornicidum solidum porrectum sustinente, Maxillœ nullœ, Antennœ très , muhiarticulatœ , monilifor- mes : intermediis nullis, Cirri tentaculares moniliformes parihus duohus, Alioriim eirrorwn superiore longiore mord- liformi; inferiore inarticulato , conico. Observations. — Ce qu'il y a de bien remarquable dans les Sjrllis, c'est de voir tant de parties diverses moniliformes, puis- que les trois antennes, les cirres tentaculaires, et, parmi les autres cirres du corps, le supérieur de chaque paire offrent tous une forme semblable. Le corps de ces Néréidées est com- posé de segmens très nombreux, à mamelons simples, n'ayant qu'un seul faisceau de soies, et qu'un seul acicule. Les yeux sont apparens ,- mais les branchies ne le sont point. ESPÈCE. î, Syllis monilaire. Syllis monilans» Sjnis monilaris, Sav. Mss. et égypt. Zooj. (*Annel. pi. 4. fig. 3). 558 HISTOIRE DES ANNELIDES. * iV'(em5}7//.îmo«///rtm.DeBlaiaviUe.Dict.desSc.nat. t. 57. p. 473. pi. 17. Cg. 2. * S):liis monilaris. Cuvier. Règne animal, t. 3. p. 2o3. * Audouin et Edwards. Ami. des Se. nat. t. 29. p. 227. pi. 14. ■ fig. 1-5. Habite la Mer Rouge. Corps très long, peu déprimé, aminci insen- siblement vers la queue , que terminent deux filets grêles et moni- liformes. Il a 34 1 segmens courts. SPIO. (Spio.) Corps allongé, articulé, grêle, ayant de chaque côté une rangée de faisceaux de soies très courtes. Branchies latérales , non divisées , filiformes. Deux tentacules extrêmement longfs , filiformes ou se- tacés, imitant des bras. Bouche terminale. Deux ou quatre yeux. Corpus elongatum , articidatum , gracile ; utroque latere fasciculis setarum bre{>issimarum série unicâ digestis» Branchiœ latérales ^ indivisœ ^ filiformes, Tentacula duo , longissima , JUlformia vel setacea , brachia œmulantia. Os terminale, Oculi duo aut quatuor. Observations. — Les Spios sont de petites Néréidées qui vi- vent dans des tubes enfoncés dans le limon du fond de la mer. Elles agitent continuellement, comme deux bras, les deux longs tentacules que porte leur tête , et pèchent les petits animaux marins qu'elles peuvent saisir, pour les sucer. Je présume que ces deux tentacules sont de véritables antennes; il y en a quel- quefois quatre. [Le genre Spio est trop imparfaitement connu pour qu'on puisse en donner une définition précise, et il est évident que les auteurs ont décrit sous ce nom des Annelides appartenant à des groupes très distincts, E.] ESPÈCES. I. Spio séticorne. Spio seticornis, S, tcntacuUs tenuibiis stmtis. O, Fabr. Berl. Schr. Cl. 5. fig. 1-7.' EUNICES. 559 Nereis seticomis. Liu. Syst. nat. 2. p. io85. n. 4. Bast. opusc. subs. 2. p. i34. t. 12. fig. a. Habile l'Océan européen^ ^. Spio filicorne. Spio filicornis, s. tcntaculis crassis annulatis, O. Fabr. Berl. 6. t. 5. fig. 8-12. Gmel. p. 3iio. Habite ies côtes du Groenland» 3. Spio à queue. Spio caudatus» S. depressus j semi-hyalinus ; corpore posticè suhcaudato. Poîydora comuta. Bosc. Hist. nat, des vers. i. p. i5o. t. 5, fig. 7. Habite les côtes de la Caroline, entre les pierres et les coquillages. II se fait un fourreau membraneux couvert de vase. . 4. Spio quadricorne. Spio quadricomis» S. tentûcidis quatuor : externis fdiformibus longïsslmis ; intermediis crassis brevissimis% Dîplotis Jijalina. Montag. Act. soc, lin. xi. p. 2o3. t. 14. fig. 6-7. (* Lamarck s'en-est laissé imposer' par uue erreur d'impression, lorsqu'il cite le Diplotis hyalina comme étant un Spio; c'est évi« demmenl le S. crenatîcornis représenté sous le n° 3 dans la même planche, dont il a voulu parler.) Habite les côtes d'Angleterre , près de Devon. LES EUNICES. (Eunicœ.) Branchies^ lorsqu'elles sont distinctes ^ ejcistant à tous les pieds ou mamelons pédlf ormes sans interruption. Mâ- choires nombreuses^ toujours au-delà de deux [* de y à g)^ celles du côté droit en moindre nombre que celles du côté ' gauche {1). Première paire de pieds nulle» Les Eunices tiennent de très près aux "NA'éidées parleurs rapports , et néanmoins elles en sont bien distinctes, puis- que non-seulement elles ont toujours des mâchoires, mais qu'elles en ont constamment plus de deux et sur deux (i) Ce caractère n'est pas constant; chez les Lombrinères, il existe quatre mâchoires de chaque côti*. E. 56o HISTOIRE DES ANNELIDES. rangs , et qu'en outre le nombre de ces mâchoires est plus grand d'un côté que de l'autre. La trompe de ces anne- lides antennées est très courte, fendue longitudinaîement, très ouverte , et n'a point de tentacules à son orifice. Les mâchoires qu'elle renferme sont calcaires ou cornées, articulées les unes au-dessus des autres , et ne sont ni en nombre égal des deux côtés , ni tout-à-fait semblables entre elles. Les deux rangées de ces mâchoires se rappro- chent inférieurement, et dans chacune; les mâchoires di- minuent de taille à mesure qu'elles sont plus voisines du sommet de ^la rangée. Une lèvre inférieure calcaire ou cornée et composée de deux pièces allongées et réunies, vient se joindre au support double des deux- mâchoires les plus inférieures. Les yeux de ces animaux tantôt sont indistincts, et tantôt sont bien apparens, mais seulement au nombre de deux. Les branchies , lorsqu'elles se mon- trent, ne consistent qu'en un simple filet pectine tout au plus d'un côté, et attaché à la base supérieure des rames dorsales. M. Savignj partage les Eunicesen quatre genres, que l'on pourrait réduire à deux pour plus de simplicité. J'en vais néanmoins faire une exposition succincte, les di- visant en deux tribus distinctes. (i) Ceux qui out sept mâchoires, et la tête libre, tout-à-fail découverte. Léodice. Lysidice. (2) Ceux qui ont neuf mâchoires , et la tête cachée sous le premier seg- ment, Aglaure. iEnone. [Cette tribu est devenue plus nombreuse qu'elle ne l'était lors de la pul)li- cation de l'ouvrage de Lamarok , et a été subdivisé en un plus grand nombre de genres , qu'on peut répartir en deux groupes de la manière suivante : Eunicoldes hranchifères. Antennes généralement très développées ; des branchies pectinées. Léodice ou Eunice. LEODICE. 56l Onuplîis. Diôpatre. Eunicoides ahranches. Point de branoJiies ; anleimes rudimentaires ou nulles. Lysidice. Lombrinère. Aglaure. • iEnone. jE.] ZiEOBICE: (Leodice.) Sept mâchoires : trois du côté droit, et quatre du coté gauche; les inférieures très simples. Cinq antennes filifor- mes, plus longues que la tête, inégales. La tête tout-à-fait découverte. Deux yeux très distincts. Maxillœ septem : très in ordine dextro , quatuor in slnis- tro; inferiorihus simplicissimis. Antennœ quinquefdijormesy inœquales , capite longiores, Caput penitus detectum, Oculi duo valde distincti. Observations. — Les Léodices (ou Eunîces proprement dites) ont la tête plus large que longue, libre, découverte, divisée par devant en deux ou quatre lobes. Leur corps est long, linéaire, presque cylindrique ; à segraens courts et nombreux. Leurs branchies sont filiformes, pectinées d'un côté. Les yeux sont grands ; l'antenne impaire est plus grande que les autres ; les deux extérieures sont les moins longues. Ce genre paraît nom- breux en espèces, et il y en a d'une longueur extraordinaire. ESPÈCES. i.Léodice gigantesque. Z,eo^/c5^i^V2/i?^<2. Z. longissioia, tereti-depressa; ci/ris tentacularîhus auolfus seg- menta primo brei>iori(>us ; capite quadrilobo: * Nereis aphroditois. Pellas. Nov. Actr9. Petrop.t, ii p. 229. pi. 5. fis. 1-7. Tome V 3fi 562 HISTOIRE DES ANNELIDES. Jn terebella apitroditois? Gmel. p. 3 11^. Euuice. Cuv. Règne auim. 2. p. 525. • Leodice gi^ahtea. Sav. Mss. ( * Sysl. p. 49-) • * Nereis gigantca. Blaiaville. Dict. des Se. nat, t. 47* P- 426. * Nereidonte aphroditois. Ejusdçm. op." cit. t. 67. p. 476. * Eunice gigantea. Cuv. Règne anim. t. 3. 199. * Edwards. Allas du Règne anim. de Guy. Aunelides. pi. 10. fig. i. Habite la n>er des Indes. Mus. n" . Corps long de quatre à six pieds et plus, formé de 448 segmens. Cinq antennes , non arti- culées, du double plus longues que la tête. Brandiies nulles aux quatre premières paires de mamelons, peclinées à toutes les autres, ayant des filets serrés et nombreux : elles se simplifient vers la queue. Couleur gris-cendré avec des reflets d opale. 2. Léodice antennée. Leodice antennata, L. cînereo-riibescens : ni tore cnpreo; corpore anticè turgidiorc; capite bilobo, Leodice antennala,Sa\. Mis. et Egypt. Zool. ( * pi. 5. fig. i.) * Kereidontn antennata. De Blainville. Dict. des Se. nat. t. 67. p. 476. pi. i5, fig, I. * Leodice antennata. Audouin. Dict. Class. d'Hist. nat, pi. 74. * Eunice antennata. Cuv. Règne anim. t, 3. p. 200. * Guérin, Iconog. Auuel. pi. 5. fig. i. ^ Habite le golfe de Suez. Ses antennes sont articulées. Le corps a jus?» qu'à 119 segmens, dont celui de la queue se termine par deux ■ . fdets articulés. Les branchies sont pectiuées d'un côté, n'ont que trois à sept filets ou dents , et se simplifient vers la queue. Elles • manquent aux cinq à six premières paires de mamelons. 3. Leodice française. Leodice gallica, L. grisea, margaritacea; antennis inarticulatis; branchas anticis sîmpUcibiis , aliis bifidis , ad segmenta posieriora nuliis. Leodice galUca, Sav. Mss. ( * Syst. p. 5o.) Habite les côîes de France. Corps formé de 71 segmens, dont les cinq premiers, ni les dix-huit derniers n'ont point de branchies. 4. Léodice norvégienne. Leodice nonvegica. L. convexa^ subliitea; antennis i/iartictdatis , branchiis pectinatis ; cirris superioribus brancliiis miiltb longioribus. JSereis pennalKi, Mull. Zool. dan, i, p. 3o. tab. 29. fig. 1-3. iVèrew «onveo-Zccf. Gmel. p. 3i 16. Encycl.pl. 56 fol. 5-;, Leodice nor<\'egica. Sav. Mss. ( * Sysl. p. 5i,) LÉODICE. 563 * Nereidonta norwegica. DeBlainville. Dict. desSc.nat.t. 57. p. 4^6. * Eunice nonvegica. Audouin et Edwards, op. cit. Habile les mers du nord. Son corps a 126 segmens, et se termine par deux filets. 5, Lëodice pinnée. Leodice pinnata, L. convexa , l'ufa; antenîùs ardculatis ; brandùis pectinatis br€i>ibus ; cirris superiorîbiis prœlongis. Nereis pinnata. MuU. Zool. Dan. 1. .p. 3i, tab. 29. fig. 4-7. Eiicycl. pi. 56. fig. 1-4. Leodice pinnata. Sav. Mss. ( * Syst. p. 5i.) * JSercidonta pinnata. De Blainville. loc. cit. * Eunice pinnata. Audouin et Edwards, loc. cit. Habite les mers du Nord. Les deux filets dé la queue sont courts et épais. 6. Leodice espagnole. Leodice hispanica, L. gracilis , griseo-ruhella ; antennis inarticulatis ; branchiis hi seu trifidis ; cirro superiore brevioribus. Leodice hispanica. Sav. Mss. (*Syst. p. 5i.) * Nereidonta Parreto? DeBlainville. Dict. des Se. nat. t. $7. p. 476. Habite les côtes d'Espague. 7, Leodice opalirie. Leodice opalina, L. cinereo-cœrulescens , nitore varia ; antennis inarticulatis ; bran- cliiis anterioribus posticisque simplicibus : aîiis bifidis , trifidis e quadrijidis. Leodice opalina. Sav. Mss. ( * Syst. p. 5i.) Habile.... celle-ci n'a point de cirres tentaculaires sur le cou, les précédentes en sont munies. Son corps un peu rende près de la tête, ajusqu'à 285 segmens, (* Cette espèce ne doit pas être dis- tinguée de la suivante.) 8. Leodice sanguine. Leodice sanguinea, L. branchiis pectinatis , versus médium corporis longioribus ; seg- mentis posticis subnudis ; caudd bisetd. Nereis sanguinea. Act. Soc. Lin. vol. xi. p. 20. t. 3. fig. i-3. * Nereidonta sanguinea. De Blainville. Dict. des Se. nat. t. 5y. p. 477. pi. i5. fig. 2. * Eunice' sanguinea. Audouin et Edwards. Ann. des Se. nat. t. 28. p. 220. Hal^e..;. 36, o64 HISTOIRE DES ANNELIDES. * Ajoutez : , Eunice Haissii. Audouin et Edwards. Aun. des Se. uat. t. 28. p. 2i5 et t. 27. pi. I. fig. 5, 6, 7, etc. JE!m«/c<î i9e//a. Audouin et Edwards, op. cit. t. 28. p. 32 3 et t. 27. pi. 10. fig. 1-4. Etc. -j- Genre onuphis. Onuphis. Corps grêle; tête petite , portant quatre antennes, dont deux mitoyennes très petites et deux externes longues et grosses ; trois cirres tentaculaires antenniformes recou- vrant la tête j mâchoires , pieds et branchies conformés de la même manière que dans le genre précèdent. Ces Annelides , qu'on croirait au premier abord pourvues de cinq grosses antennes annelées , vivent dans des tubes de consistance cornée et ont probablement été confondus avec les Spios. Onuphis HERMiTE. Onuphis eremita, Audouin et Edwards. Ann. des Se. nat. t. 28. p. 226. pi. 10. fig. 1-5. . . Etc. -[- Genre dxopatre. Diopatra, Branchies formées par une frange contournée en spirale et simulant un pinceau très touffu. Appendices antenni- formes au nombre de neuf, dont quatre assez courtes et cinq très grosses et très longues ; mâchoires comme dans les genres précédens. DxoPATRE d'amboine. Dîopati'a amboinensis. Audouin et Edwards. Ann. des Se. nat. t. 28. p. 229 et pi. 8. fig. 6-d, E. l.YSÏDïCE.:(Lysidice.) Sept mâchoires : trois du côté droit et quatre du côté gauche; les inférieures très simples. Trois antennes cour- LYSIDICE. 565 tes, inégales, inarticulées : les deux extérieures nulles. Tête tout-à-fait découverte, à front arrondi. Deux yeux distincts. Point de cirres tentàculaires. Branchies incon- nues. Maxillœ septem : très in ordine dextro; quatuor in si- nistroi inferiorihus simplicissimis. Antennœ très brèves^ inœquales , inarticulatœ : exteriorihus duabus nullis. Caput penitiis detectum ^ fronie rotundatâ, Oculi duo distincti, Cirri tentaculares semper nulli. Branchiœ ignotœ. Observations. — Ce n'est guère que par le nombre des an- tennes et par leurs branchies inconnues que les Lysidices sont distinguées des Léodices. Les unes et les autres ont le corps li- néaire, cylindracé, à segmens très nombreux, et la léte libre, plus large que longue. ESPÈCES. 1. Lysidice valentine. Lysidice valentina, L. gracilis i margaritacea ; antennis subulatis ; oculis lùgris. Lysidice DCilentina. Sav. Mss. (Syst. p. 53.) * Nereidice valentina. De Blainville. Dict. des Se. nal. t. 67. p. 475. * Lysidice 'valentina, Audou'm el Edwards, Ann. des Se. nat. t. 28. p. 236. Habite les côtes de l'Espagne. 2. Lysidice olympienne. Lysidice ofympia. L. griseo-albida ; antennis subulatis; corporis parte posticâ in cau' dam conicam et subnudam attenuald. Lysidice olympia. Sav. Mss. ( * Syst. p. 53.) Habite les côtes de France. Un petii mamelon conique, derrière l'an- tenne impaire. Les 12 derniers anneaux du corps forment une queue conique , ciliée par deux rangs de pieds presque impercep- tibles, et icjminée par deux fdets courts. Avant cette queue, l'on compte 55 segmens. 3. Lysidice gplathine. Lysidice gàlathina. L. lactea; segmentis tribus primls aureo-rufis ; antennis brewsimis ovalibus. * Ljsidite gàlathina. Sav. Mss. ( * Syst, p. 54.') 566 • HISTOIRE DES ANNELIDES. Habite les côtes de France. Corps plus épais que dans la précédente; Un large mamelon derrière l'antenne impaire. Ajoutez : * Lysîdice Ninettœ. Awdouin et Edwards, loc. cit. t. 28. p. 235, et t. 27. pi. 12, fig. 1-8. * Lysidice parthenopeia. Dellechiaje Mem. suUa sloria è notomia degli animali senza vertèbre di Napoli. t. 3. p. 175. pi. 44. fig. 2-1 1 , -}- Genre XiOMBRINÈRE. Lomhrineries, Tête à découvert et en forme de mamelon unilobé. Huit mâchoires portées sur une double tige très courte ; antennes nulles ou rudimentaires , et ayant la forme de deux petits tubercules. Pieds très petits ; cirres gros et très courts. Point de branchies. Ce genre établi par M. De Blainville,mais caractérisé par ce savant d'une manière qui ne nous paraît pas exacte, établit le passage entre les Lysidices et les Lombrics. La disposition des mâchoires est essentiellement la même que dans les genres précédens, seulement la mâchoire impaire manque. La lèvre cornée calcaire est également conformée de la même manière que chez les Lysidices. LoMBRiwÈRE D'ORBiciNT. Lombruieries Oibignji. Audouin et Edwards. Ann. des Se. nal. t. 27. pi, 12 fig. 9-12, et t. 28. p. 240. LoMBRiNKRE SCOLOPENDRE. Lomlrlneries scolopcndra. De Blainvilie. Dict. des Se. uat. t. 5. p. 48G. pi. 20 fjg. 2. Audouin et Edwards, loc. cit. p. 243. Etc.- E. AGXAURE. (Aglaura.) • Neuf mâchoires : quatre du côté droit et cinq du côté gauche; les inférieures fortement dentées. Trois antennes courtes , couverte^ : les deux extérieures nulles. Tête ca- chée sous le premier segment; à front bilobé. Les yeux peu distincts. Branchies inconnues. ÛENONE. 567 Maxillœ novem : quatuor in ordine dextro^ quinque in sinistTo , inferiorihus exquisite dentatis, Antennœ très brèves^ obtectœ : exterioribus duahus nuUis, Caput seg- menta antico occultatum : fronte bilobâ» Oculi vix dis- tincte^ Branchiœ ignotœ. Observations. — L'^§-/attr(?, ainsi que VOEnone, çst bien dis- tinguée des.annelides des deux genres préccdens, parce qu'elle a neuf mâchoires , et que sa tête est cachée sous le premier seg- ment du corps. Sauf les deux mâchoires terminales qui sont petites et en Y, toutes les autres moichoires de l'Aglaure sont fortement dentées en scie' au côté intérieur, et terminées par un crochet. Point de cirres tentaculaires. ESPÈCE. I. Aghure échiante. j4glau7'a /u/gida. Sav. Mss. et Eg. Zool. A-nnel. pi. 5 fig. 2. * De Blainville. Dict. des Se. nat. t. 57. p. 481. * Cuvier. Règne anim. t. 3. p. 201. * Aiidquin et Edwards. Ann. des Se. nat. t. ?.8 p. 245. Habile les côtes de la Mer Rouge. Corps très long, convexe, com- posé de 253 segmens , et d'une couleur cendrée bleuâtre, à reflets d'opale, éclatans. OXNOlffE. (OEuone.) Neuf mâchoires : quatre du côté droit , et cinq du côté gauche; les inférieures fortement dentées. Point d'an- tennes en saillie. Tête cachée et sous le premier segment, qui est grand et arrondi par devant. Les yeux peu dis- tincts. Les branchies inconnues. Maxillœ nouent .-quatuor iu ordine dexiioj quinque in smistro ; uijeriorib'us valdè dentatis. Antennœ proniinulœ nullœ. Caput scgmento primo maguo auticè rotundato occultatum, Oculi parum distincti. Branchiœ igîiotœ. 568 HISTOIRE DES ANNELIDES. Observations. — Ce n'est guère que par le défaut d'antennes saillantes que VOEnone se dislingue de Vjglaitre. La forme gé- nérale, l'aspect et les mâchoires de l'animal paraissent entière- ment les mêmes. Point de cirres tentaculaires, et de part et d'autre les mamelons pcdiformes courts. ESPÈCE. !♦ OEnone brillanle. OEnone lucida, Sav. Mss. et Egypt. Zool. Anriel. pi. 5. fig. 3. * De Blainville. op. cit. t. 57. p. 491. pi. 16. fig. 2." * Guerin.Iconogr.Annel.pl. . * Audouin et Edwards, op. cit. p. 247. Habite les cotes de la mer Rouge. Corps long, linéaire, uu peu ren- flé vers la tête, formé de 142 segmens, et d'un cendré bleuâtre très brillant. 5. Branchies en forme de feuilles très compliquées ^ ou de houppes , ou d' ai buscules très raineux , toujours grandes et très apparentes. Point d'acicules. LES AMPHiNOMES Amphinomœ Branchies et ciires supérieurs existant sans interruption a toutes les paires de mamelons pédiformes. Jamais de mâchoires. Les Amphinomes constituent la quatrième et dernière famille de nos Annelides antennëes , c'est-à-dire, des Ne- réidées de M. Savigny, et sont très remarquables par leurs branchies et par leur défaut d'acicules. Leurs branchies sont grandes , -compUquées , situées sur la base supérieure des rames dorsales ou derrière cette base , s'étendant quelquefois jusqu'aux rames ven- trales. Elles ressemblent à des feuilles pinnatifides, ou à CHLOÉ. 569 (les houppes, ou à des arbu seules qui, coriimunéinent , se divisent dès leur origine en plusieurs troncs, soit coa-© lescens, soit sépares, et plus ou moins éloignés les uns des autres. Ces animaux ont une trompe courte , ouverte longitu- dinalement à l'extrémité, dépourvue de papilles tentacu- laires, et de mâchoires. Leurs yeux sont au nombre de deux ou de quatre. Tous ont des antennes dont le nombre naturel est de cinq. L'impaire ne manque jamais, et s'in- sère sur le devant d'wne caroncule dont la base s'étend par derrière jusqu'au troisième et quatrième anneau du corps; mais les antennes mitoyennes et les extérieures manquent quelquefois. Pieds à rames grandes, séparées , munies chacune d'un seul faisceau de soies et privées d'acicules. Les cirres sont très apparens, subulés , et insérés à l'orifice des gaines ^ derrière le faisceau de soies. Le corps de plusieurs Amphinomes est moins allongé, et plus large que celui des Néréidées et des Eunices, ce qui semble devoir les rapprocher de certaines Aphrodites; mais leurs branchies composées les en ékiignent. M. Savi- gny partage cette famille en trois genres : dans les deux premiers, les antennes sont complètes, c'est-à-dire, au nombre de cinq, et dans le troisième, l'antenne impaire existe seule. [On connaît aujourd'hui un quatrième genre qui doit prendre place dans cette tribu , et qui n'a pas les pieds biramés comme ceux dont il vient d'être question. E.] CHLO£. (Chloeia.) Trompe... (i), cinq antennes subulées, biarticulées : les (i) Trompe terminée pur un bQ.iirrelet é[)ai5, et présentant 5^0 HISTOIRE DES ANNELIDES. mitoyennes rapprochées , insérées sous l'antenne impaire; Jes deux extrêmes écartées. Branchies en forme de feuilles tripinnatifides , écartées de la base des rames supérieures. Un cirre surnuméraire aux rames supérieures des quatre ou cinq premières paires de pieds. Deux yeux distincts. Proboscis antennœ quinque subulatœ ^ hiarticulatœ : intei^mediis infra antennam imparem insertis; exteriorihus duabus retnotis» Branchiœ jolia tripinnatifida simulantes , è basi raniorum superiorum distantes. Cirru€ uUrk numerum ad remos superiores pariorum primorum quatuor seu quin- que pedum, Oculi duo distincti. Observations. — Les CJdoës se distinguent des Pléiones par la forme et la position de leurs branchies, et parce qu'elles ont aux rames supérieures des quatre ou cinq premières paires de pieds, un cirre surnuméraire petit, inséré sur l'extrémité de chaque rame dorsale. Les deux autres cirres fort longs. Les branchies sont sur les côtés du dos, près de la base supérieure des rames dorsales. Les deux filets de la queue sont cylindri- ques, épais, courts. ESPÈCE. I. Chloe chevelue. Chloeia capillata, Aphrodita flava. Pall. Miscell. Zool. p. 98. tab. 8. fig. 7-1 1. Amphinome capillata. Brug. Dict. n° i . Encyclop. pi. fio. fig. i-5. Cuvier. Règneauim. 2. p. 527. * Terebella Jlam. C:,me\.^. 3 114. * Amphinome Jlava.C\n'\e.T. Dict. des Se. uat. t. 2. p. 71. * Cidoeîa capillata. Savigny. Syst. p. 58. * Chloeïa flava. De Blainville. Dict. des Se. nal. t. 67. p. 45a. pi. 7. fig. X. dans son intérieur une grosse masse charnue, presque foliacée, qui en occupe la moitié inférieure, et qui a été considérée par M. Savigny comme une langue ou une sorte de palais. E. PLÉIONE. 57 X * 'Àmphînomeflava. Ejusd. loc. cit. pi. 7. fig. i. * Chloeîa capillata. Audouin et Edwards. Ann. des Se. nat. t. 28. p. 194. pi. 9. fig. II et 12. * Edwards. Atlas du Règne anim. de Cuvier. Annel. pi. 9. fig. i. Habite la mer de l'Inde. Mus. n° . Belle et assez grande espèce, remarquable par ses longs faisceaux de soies d'un jaune brillant, et par ses branchies pourpres, tripinnatifides. Son corps, long d'environ quatre pouces, est aplati en dessous, un peu convexe sur le dos, d'une forme oblongue, se rétrécissant vers sa partie ■postérieure, et a 42 segmens. ' FLÉIONE. (Pleïone.) • Trompe pourvue d'un double palais saillant , ayant des plis dentelés. Cinq antennes biarticuîées, sub^lées ; les mitoyennes rapprochées et insérées sous l'impaire ; les extérieures écartées. Branchies rameuses, subfasciculées, entourant la base supérieure des rames dorsales. Point de cirres surnuméraires. Quatre yeux; les deux postérieurs peu distincts, Probosci palato duplici prominulo instructa ; pUcis ser- rulatis, Antennœ quinque hiarticulatœ ^ subiilatœ; interme- diis approximatis ^ infrà impàrem insertis ; exterioribus remotis, Branchiœ ramosce , subfasciculatœ , remorum dor- salium basim superam cingentes. Cirri ultra numerum nulli. Ocu/i quatuor ; posticîs parîim distiiictis. Obskuvatiqns. — Peut-être que , par son palais double ou bi- fide, la trompe des Pléiones est différente de celle de la Chloë; mais les Pléiones s'en distinguent au moins par la position et la forme de'leursbranchies, et parce qu'elles n'ont point de cirres surnuméraires. Leurs cirres d'ailleurs sont inégaux, tandis que ceux de la Chloé sont presque semblables. [La plupart des auteurs conservent à ce genre le nom à'Am- phinones, E.j 672 HISTOIRE DES AîftiJELIDES. ESPÈCES. I. Pléione tétraèdre. Pleïone tetraedra, PL elongata , quadratigularis , posticà atlenuaia • branchils densà fascictilatls. Jphrodila rostrata. Pall. MisceU Zool. p. io6. tab. 8. fig. i4-i8. Amphinome tetraedra, Bnig. Dict. n° 4« Encyclop. pi. 61. fig. i-5. Tereheila rostrata. Gmel. * Pleïone tetraedra. Savigny. Syst. des Annel. p. 60. * Amphinome tetraedra. De Blainville. Dict. des Se. nat.t.57.p.45o. * Audouin et Edwards. Ann. des Se. nal. t. 28. p. 197. Habite la mer des Indes. Mus. n° . Son corps a jusqu'à un pied de . • longueur j il est formé de 55 à 60 anneaux. Chaque pied a deux • faisceaux de soies très inégaux. 2. Pléione caronculée. Pleïone carunculata, Pl. depresso-quadrangularis ; pedum fasciculïs gemelUs subœquali- bus ; carunculd lamellis divisa. . * MlHepeda marina amboinensis. Seba. Thés. t. i. pl. 81. fig. 7. Aphrodita carunculata. Pali.Miscel. Zool. p. 102. lab. 8. fig.i2-i3. Amphinome carunculata. Brug. Dict. n" 2. , Encycl. pl. 60. fig. 6-7. Terebella carunculata. Gmel. pleïone carunculata. Savigny. (*Syst. p. 61.) Habite la mer des Indes. 3. Pléione éolienne. Pleïone eolides. Pl. depresso-quadrangularis; pedum fascicuUs inœqualibus ; carun- culd indivise. Pleïone eolides. Sav. Mss. ( * Syst. p. 62.) Habite.... Mus. n° . Elle est plus aplatie que la précédente. Sa • caroncule est ovale«oblongue , lisse. /j. Pléione aîcyonienne. Pléione alcyonea. PL linearis , depressa , cœruleo-violacea ; antennd impari aliis bre- viore ; carunculd ovatd. Pleïone alcyonea. Sav. Mss. et Egypte. Zool. ( * Ajon. pl. 2. fig. 3. ) * Amphinome alcyonea. De Blainville. Dict. des Se. nat. vers.pl. 7. fig. 2. Habile le golfe de Suez. Petite espèce. Corps formé de soixante-sept segmens plus larges que longs. Faisceaux de soies de chaque pied inégaux. EUPHROSINE. 573 5, Plëione aplatie. Pleione complanata, Pl. compressa , utrînque attenuata. Aphrodita complanata. Pall. Miscel. Zool.p. 109. tab. 8. fîg. 19-26. Amphinome complanata. Bi'Ug. Dict. n® 3. Encycl. pl. 60. fig. 8-1 5. Terebella complanata. Gmel. * Pleione complanata. Savigny. Syst. p. 62. Habite la mer des Anlilles. Le Nereis de Brown (Jam. Hist. p. SgS. tab. 39. fig. I.) nous paraît différent de l'espèce décrite par Pallas. * Ajoutez : Pleione 'vagans. Sav. Syst. p. 60; Amphinome vcgans. Audouin et Edwards. Ann. t. 28. p. 196. Etc. EUPHROSINE. (Euphrosine.) Trompe sans palais saillant et sans plis dentelés. An- tennes extérieures et mitoyennes nulles ; l'impaire subu- lée. Branchies divisées en sept arbuscules rameux, situés derrière les pieds et s'étendant d'une rame à l'autre. Un cirre surnuméraire à toutes les rames supérieures. Deux yeux. Prohoscis palato prominulo plicisque denticulatis orhata. Antennœ exteriores intermediœque nullœ : impart suhulalâ, Branchiœ iii arhusculas septemramosas dwisœ^ pone pedes inseriœ , spatium inter remos occupantes. Cirrus ultra Jiu^ merunt ad remos superiores, Oculi duo. Observations. — Les Eiiphrosines constituent un genre émi- nemment caractérisé par les branchies de ces animaux : elles occupent un assez grand espace , s'étendent derrière les pieds d'une rame à l'autre, et consistent en sept arbuscules rameux, séparés, et alignés depuis les rames dorsales jusqu'aux rames ventrales. Ce genre est en outre remarquable en ce que rani- mai n'a qu'une antenne, qui est l'impaire; les deux,mitoyeunes et les deux extérieures manquant tout-à-fait. La tête des Eu- phrosines est étroite, rejetée en arrière, et garnie par dessus 574 HISTOIRE DÉS ANNELIDES. d'une coronule déprimée , qui se prolonge jusqu'au quatrième ou cinquième segment. Le corps est oblong ou ovale-oblong , obtus aux deux bouts. ESPECES. . 1 . Euphrosine laurifère. Euphrosine laureata, E. l'ubro-violacea^ oçato-oblonga , depressa; branchiis setïs longio- ribus , ramosissimis , apice foliifer'is. Euphrosine laureata. Sav. Mss. et Eg. Zool. Ann. pi'. 2. fig. i. * De Blanville. Dict. des Se. nat. t. 57. p. 453. pi. 8. fig. i. * Cuvier. Règne anim. t. 3. p. 199. * Guériii. Iconogr. Annel. pi. 4 bis. fig. 2. * Audouin et Edwards. Ann. des Se. nat. t. 28. p. 201. Habite les côtes de la Mer Rouge. Le corps est formé de 4r segmens. La coronule qui est au-dessus de la têt.e est ovale, et relevée sOr son milieu d'une petite crête longitudinale. 2. Euphrosine myrtifère. Euphrosine myrtosa. E. intense 'violacea , obîonga ; branchiis setis brevioribus , parce ra- mosis , foliifens. Euphrosine myrtosa, Sav. Mss. et Eg. Zool. Ann. pi. 2. fig. 2. "Habite les côles de la Mer Rouge. Espèce plus petite et à corps plu« étroit que la précédente. Ce corps a 36 segmens, * Ajoutez : .Eiiphrosyna foliosa. Audouin et Edwards, loc. cil. t. 28. p. 200. pi. 9» fig. 1-4. -j- Genre HIFVOHOÉ. Hipponoà» Corps court; tête petite sans caroncule ; cinq antennes. Pieds uniramës et pourvus seulement d'un cirre ventral. Branchies insérées derrière les pieds , et ayant la forme de houppes rameuses. HiproNOÉ DE Gaudichaud. Hipponoa Gaudichaudii. Audouin et Edwards. Ann. des Se. nat. t. 20. p. 1G6. pi. 3. fig. i-5, et t. 28. p, 202, — Guérin. Iconogr. Annel, pi. 4 bis. fig. 3. E. PERIPATE. 575 Les Annelides dont on a formé les genres Péripate et Campontie doivent prendre place dans l'ordre que nous -venons de passer en revue j mais ne peuvent rentrer dans aucune des tribus adoptées par notre auteur. -f Genre ferifate. (Peripaies,) Corps presque cylindrique et composé d'un petit nom- bre d'anneaux, qui à leur tour sont subdivisés en plusieurs segmens. Tête bien distincte , portant deux grosses an- tennes et une petite trompe armée de deux mâchoires ; pieds très gros , coniques, armés au sommet de quelques soies et dépourvues de cirres et d'autres ttppendices der- moïdes. L'animal , d'après lequel ce genre a été établi par M. Lansdown-Guilding, a d'abord été pris pour un mol- lusque et a été considéré récemment comme appartenant à la classe des myriapodes, mais nous paraît devoir pren- dre place dans l'ordre des Annelides mésobranches. A la base de chaque pied on voit une petite ouverture qui est probablement lin orifice aquifère. Mais pour lever tous les doutes relatifs aux affinités naturelles des Péripates , il faudrait étudier anatomiquement leur structure intérieure. On ne connaît qu'une seule espèce, le : Péripate julifop.me. Perïpàtîs juliformis. Lansdo^^^l-Guildins. Zoological journal, vol. 2. pi. 14. fîg. i. et Isis. t. 2 1, pi. 2. — Audouin et Edwards. Ann. des Se. nat. t. 3o. p. 41 3. pi. 22. fig. 5. t Genre camfontie. {Campontia.) Corps cylindrique et composé d'un petit nombre d'ar- ticles. Tête bien distincte portant quatre yeux , deux an- tennes et deux mâchoires cornées. Deux gros tubercules pédiformes, rétractiles et garnis de grosses soies : crochets 5^6 HISTOIRE DES ANNELÏDES. épars, fixes sur le premier anneau postcéphalique : pénul- tième anneau , garni en dessus de deux faisceaux diver- gens de soies subulées ; dernier anneau portant deux gros tubercules pédiforraeS, garnis chacun d'un cercle de crochets. Ce singulier animal a été découvert sur les côtes de l'Angleterre, par M. Johnston, et ne serait suivant M. Mac Leay qu'une larve de quelque insecte diptère , mais ayant eu l'occasion de l'observer à l'état vivant, dans -la rade de Toulon 5 nous ne croyons pas devoir adopter cette opi- nion, et nous sommes portés à considérer ce genre comme établissant le passage entre les Néréidiens et certains Hel- minthes. L'espèce unique observé jusqu'ici a reçu le nom de Campontla emc'iformis. Johnston. Loiidon's Magasin of nalural his« tory. vol. 8. p. 179, E. ob.2>bl£ trgisîeaix:. ANNELIDES SÉDENTAIRES. V animal hahite toujours dans un tube cVou il ne sort jamais entièrement, et n a point d'yeux. Branchies toujours à lune des extrémités du corps ou près d'elle^ à moins que le>tuhe de V animal ne soit ouvert d^un coté dans toute sa longueur. Les Annelides sédentaires constituent un ordre remar- quable et qui nous paraît naturel , parce que toutes sont constamment renfermées dans des tubes ou des tuyaux dont elles ne sortent point, qu'elles n'ont jamais d'yeux, et que toutes celles dont les tubes ne sont point ouverts longitudinalement d'un côté, ont toujours leurs branchies ANNELIDES SEDENTAIRES. Sy'i] à Tune des extrémités du corps , en général à l'antériegre. Ces animaux vivant continuellement dans des fourreaux ou dans des tubes d'où ils ne sortent point, et qui sont presque toujours fermés sur les côtés, il leur eût été fort difficile de respirer, si leurs branchies eussent été dispo- sées dans la longueur de leur corps , comme dans presque toutes les Annelides va gantes, ou sur la partie moyenne de leur dos , comme dans X Arénicole, 11 a donc été néces- saire que les branchies des Annelides sédentaires fussent disposées , soit à la partie antérieure de leur corps , lorsque leur tube n'est ouvert qu'en cet endroit, ou qu'elles pus- sent l'être , au moins à leur partie postérieure lorsque leur tube est ouvert aux deux bouts. Aussi , cette néces- sité cesse , lorsque le tuyau qui contient l'animal est ouvert d'un côté dans toute sa longueur, ce dont un seul genre offre l'exemple. Ceux qui étudient la nature, concevront que c'est la nécessité même dont je parle , qui a ici donné lieu à la disposition des branchies, et non un plan pré- médité. Les tubes ou tuyaux des Annelides sédentaires ^ presque toujours fixés sur les corps marins sont, les uns membra- neux ou cornés, plus ou moins incrustés au dehors de grains de sable et de fragmens de coquilles, les autres solides, calcaires et homogènes. Leurs habitans sont des animaux allongés, vermiformes , à corps garni, sur les côtés, de faisceaux de soies subulées^ en général fort courts, qui manquent aux prenners et derniers anneaux, et en outre de soies à crochets, qui servent à ranimai pour se mouvoir dans son Hibe," auquel iî n'est point attaché. [Cette division se compose non-seulement d'x^nnelides qui n'ont entre elles que fort peu de ressemblance, mais aussi de plusieurs genres qui n'appariie.nnent pas à cette classe, et qui doivent rentrer dans l'embranchement Tome Y. 87 $yS HISTOIRE DES ANNEf^IDES. des Mollusques. Pour la distribution naturelle des Afiite- lides que notre auteur rassemble ici , voyez le tableau^ p. 5i3. E. DIVISION DES ANKELIDES SEDENTAIRES. (i) Branchies dorsales ou disposées dans la longueur du corps.. Les Dorsalees. {2) Branchies , connues ou supposées , disposées à une des extrémités dtt corps ou auprès. (a) Branchies indétefminées, supposées à la partie postérieure du corps. Le tube de l'animal ouvert aux deux bouts. Les Maldanies. (b) Branchies, en général connues, disposées à la partie antérieure du corps , ou auprès. (~i-) Branchies non séparées ni recouvertes par un opercule. Les Amphitritées. (-+-<-) Branchies séparées ou recouvertes par un opercule. Tube solide et calcaire. Les Serpulées. LES DORSALEES. Branchies dorsales ou disposées dans la longueur du corps. Il est singulier de trouver parmi les Annelides qui ha- bitent continuellement dans des tubes, des animaux à branchies dorsales ou disposées clans la longueur ducorps; disposition qui n'est point favorable à la respiration, si les tubes ne sont pas ouvei:ts latéralement; aussi les exem- ples de ceux qui sont dans ce cas, sont-ils peu nombreux. D'après cette disposition des branchies, j'ai dû. placer ARÉNICOLE. 579 cesAnnelides en tête des Sédentaires, afin de les rappro- cher de celles de l'ordre précédent qui ont une disposi- tion semblable dans leurs branchies. Les Dorsaiées ne comprennent que deux genres, savoir : celiii de X Aréni- cole et celui des Siliquaires. Par leur rapprochement, ils forment une association dont probablement personne ne se serait douté. [ Le premier de ces genres établit le passage entre les Annelides céphalobranches ou tubicoles, et les Anne- lides mésobranches j le second appartient à la classe des Mollusques. E. ABÉKICOLE. (Aiolutd ; rlmâ artlcidoSu. An Martin. Couch. i. tab. 2. fig. i3. c? * De Blainville. op. cit. t. 49. p. 2i3. * Dcsmarest. loc. cit. Habite.... Mus. n^ . Tuyau'blanchâtre. -}- <7. 3. Siliquaire australe. Siliquaria australis, s. testa recta regularîter spirali, subcjlindricd, transversim rugosâ^ longitudinaliter tenuissime sulcatdy albd postice rubente. Quoy et Gaimard. Voyage de V Astrolabe, t. 3. p. 3o2, Habite la Nouvelle-Hollande. 4. Siliquaire tire -bouchon. Siliquaria terehella, S. testa terefif lœvif spiratâ; rima subarticulatâ. * Defrance. Dict. des vSc. nat. t. 49. p. 21 5. Habite.... Fossile de Saint-Clément de la Plaie, à trois lieues d'An- gers. Ménard. 5. Siliquaire lactée. Siliquaria lactea, S. testa, contortâ, parvuld, serni-pellucidd ^ candidd , lœmsimâ; . Jissurd inarticulatd. MÀLDÀWIES. 585 Mus. Tfi Habite..., la mer de l'Inde? Voyage de Péron. 6, Siliquaire Urne. Siliquaria lima. s. testa teretii per longitudinem muîtlstriatd , laxè contortd; striis squamulis aspcratis. * Defrance. Dict. des Se. nat. t. 49. p. 2x5. * Deshayes. op. cit. p. gSa. Habite,,.. Fossile de Grignon. Mon cabinet. 7, Siliquaire épineuse. Siliquaria spinosa. S. testa teretî\ subcontortâ , echinatd; costis longitudinalibus ^ squû' mato-spinosis . Faujas. Géologie, vol. i. pi. 3. fig. 6. * Deshayes. • cit. * Jgatirse fiircelle. Denis de Monlfort. Conch. Syst. p. SggJ * Defrance. Dict. desSc. nat. t. 49- p. 2 16. Mus. vfi Habite..., Fossile de Grignon. Mon cab. Par sa fente latérale sou- vent peu apparente, on la confond avec la Serpule hérissée. Elle est plus ou moins cloisonnée à l'intérieur. * Ajoutez : * S. squammata. De Blainville.Dicl. des Se. nat. t. 49. p. 2î3 . * S.polygona^ Ejuds.loc, cit. * S. rosea. Ejusd. loc. cit. *iS'. florlna. Defrance. Dict. des Se. nat. t. 49- P- 216. Fossile du Calcaire grossier de Néhou, déparlement de la Manche. Etc. LES MALDANIES. Branchies indéterminées , supposées à la partie postéHeute du corps. Le tube de V animal ouvert aux deux bouts. M. Sauigny ne rapporte qu'un genre à sa division des Maldanies, celui de la Glyniène , et j'y en ajoute un autre, celui des Dentales, quoique l'animal en soit moins connu. Jjes Maldanies ne sont pas moins singulières que les Dor- saléesj mais elles le sont sous d'autres rapports. En effet, S8G HISTOIRE DES ANIfELIDES. comme dans la plupart des Annelides sédentaires , les branchies sont situées à la partie antérieure du corps de 'animal; on les y a cherchées en vain dans les Glymènes, et M. Savigny en a conclu qu'elley n'en avaient point. En réfléchissant à cette singularité de la Clymène , je portai aussi mon attention sur une autre, savoir : que le tube ou fourreau qui contient l'animal est ouvert aux deux bouts j et bientôt je compris que la situation des branchies devait en être la cause. Alors, quoique l'animal de la Clymène ne me soit pas directement connu , et qu'à l'égard de celui des Dentales, mes notions soient encore vagues , je ne balan- çai pas à les rapprocher sous la considération de leur tube et sous celle de la disposition supposée de leurs branchies à l'extrémité postérieure de leur corps. Ce rap- prochement paraîtra tout aussi singulier, qu'a dû le pa- raître celui des Siliquaires'et de l'Arénicole. [Ce rapprochement est en effet tout aussi peu fondé, car les Clymènes sont des Annelides qui établissent le passage entre les Arénicoles et les Lombrics , tandis que les Dentales sont des Mollusques. E. CIYMEBJE. (Climene. ) Corps tubicolaire, grêle, cylindrique , ayant de chaque côté une rangée de mamelons sétifères. Extrémité antérieure rétuse, oblique, ayant un rebord demi circulaire qui s'avance au-dessus de la bouche. Celle-ci traverse , plissée, bilabiée; à lèvre inférieure très renflée. Point de tentacules. Extrémité postérieare dilatée, formant un entonnoir, à limbe découpé formant plusieurs petites dents égales et pointues; à intérieur muni de rayons élevés (les bran- chies?) qui se prolongent jusqu'à l'anus. Celui-ci situé au fond de l'entonnoir et entouré de papilles charnues* CLTMÈNE. ♦ ^87 » Tube grêle , ouvert aux deux bouts, et incrusté au dehors de grains de sable et de fragmens de coquilles. Coijms tiibicolare^ gracile , cjlindricum ; utroque latere ■ mamillis seîiferis iiniversalibiis , Extremitas anterior retusa , obliqua ; margine semi-cir^ culari os ohumbrantc. Os transversum , plicatmn , bilahia- îum : lahio infcriore turgidissimo. Tentaculata nulla. Posterior extremitas dilatât a ^ orbicidatim eocpansa ^ injiindibulum simulans : limbo dentibus pluribus œqualibus acutisque fisso; intus radiis [branchiœ ? ) elevatis ad aniim itsque porreetis. Anus fundum infundibali occupais ^ pa- pillis carnosis circunw allât us. Tabulas graciliSy utrâqiie extremitate pervius ^ extus arenulis fragmeiitisque conch)diorum incrustatus. Observations. — En nous faisant connaître le genre singUê- lier des Clymènes , M. Savigny nous a éclairé sur un mode par- ticulier auquel on fte pensait point à l'égard des Annelides. J'a- perçois maintenant ce que peut, ce que doit être l'animal des Dentales. M. Savigny ayant cherché sans succès des branchies à l'extrémité antérieure des Clymènes, en a conclu qu'elles en manquaient, comme si cela était possible. Si nous ne connais- sions point les Doris, peut-être aurions-nous quelque peine à ci'oire que les branchies pussent être transportées autour de l'a- nus. Dans les Annelides toujours renfermées dans un tube qui n'est ouvert qu'à l'extrémité antérieure , il fallait bien qUe les branchies de l'animal fussent placées à cette extrémllé de son corps ou auprès; mais ce n'est assurément pas sans raison que le tube des Glymènes est ouvert aux deux bouts, et l'appareil de l'entonnoir qui environne l'anus, indique assez que c'est là que sont situées les branchies. Le corps des Clymènes a les segmens de sa partie moyenne plus longs que c'eux qui sont vers ses extrémités. Ses ntianieions latéraux sont transverses , portent chacun un petit faisceau de soie lées , et aprèi les troàs pairos antérieures, ils ont en ô«tre des soies à croeh^ets. 588 HISTOIRE DES ÀNNELIDES. ESPECE. I. Clyniène amphistome. Clymene amphistoma, SaT. Mém. Mss. \^ Syst. des Annel, p. 93. et Atlas del'ouv. «ur l'E- gypte. Annel.pl. i. fig. i.) * De Blainville. Dict, des se. nat. t. Sj. p. 44^. pi. 6. fig. ». • Cuv, Règne anim. t. 3, p. ai a. Habite sur les côtes de la mer Rouge, dans les crevasses des rochers. Les petits tubes qu'elle se forme sont onduleux , et ouverts aux deux bouts pour le passage de l'extrémité antérieure et pour celui de rentonnoir, ♦ Etc. SXVTAI.E. (DentaUum.) Corps tubicolaire, très confusément connu, ayant son extrémité antérieure exsertile en un bouton conique, en- touré d'une membrane en anneau. Bouche terminale. Extrémité postérieure dilatée , évasée orbiculairement : à limbe divisé en cinq lobes égaux. Tube testacé, presque régulier, légèrement arqué , at- ténué insensiblement vers. son extrémité postérieure, et ouvert aux deux bouts. Corpus tuhicolare , ohscurè notum : extremitate anticâ in gemmant conicam exsertill ^ membranâ annulari cir^ cumdatâ. Os terminale , nudum. Extremitas posterior dilatata , orhiculatim patula : limbo lobis quinque œqualibus diviso. Tubus testaceus y subregularis ^ lei^iter arcuatus ^ versus extremitatem postlcam sensïm attenuatus , utrâque extre- mitate pervius. Observations. — D'Argenville ne nous a ddnné que des no- tions très imparfaites de l'animal des Dentales , dont il figure les extrémités dans sa Zoomorphose. Selon les observations communiquées par M, Flcuriau de Belle- Fue, l'animal des DENTALE. • 58q Dentales approche beaucoup, par sa formé , des Amphitrites et des Sabellaires; il a , de chaque côté du corps, une rangée de petits faisceaux à deux soies; mais il n'a point les panaches branchiaux des Amphitrites, ni les paillettes en peigne des Sa- bellaires. Si l'on s'en rapporte à l'épanouissement en rosette de la partie postérieure de l'animal des Dentales , selon D'Argen- ville, cette rosette est un entonnoir fort analogue à celui des Clymènes de M. Savigny. Ce serait au. fond de cet entonnoir que se trouverait l'anus, et probablement les branchies l'entou- reraient. En attendant que cet animal soit mieux connu, nous continuerons de le rapporter aux Annelides; nous croyons même qu'il doit avoisiner les Clymènes par ses rapports. Les Dentales sont assez nombreuses en espèces , d'après les différens tubes de ces animaux que.l'on voit dans les collections, on en connaît aussi plusieurs dans l'état fossile. [Tant que l'on ne connaissait que le tube calcaire des Den- tales, on ne pouvait déterminer avec précision la place qu'elles doivent occuper dans une méthode naturelle, et la plupart des auteurs les rapprochaient des Serpules , tandis que quelques autres les plaçaient auprès des Patelles ; mais aujourd'hui que l'animal lui-même a été décrit avec soin, tant sous le rapport des formes extérieures que relativement à son organisation in- térieure, il ne peut rester aucun doute concernant les affinités naturelles de ces êtres, et on voit que ce ne sont pas des Anne- lides, mais bien des Mollusques gastéropodes, ainsi que l'a dé- montré M. Deshayes dans une Monographie du genre Dentale, publiée il y a quelques années dans le i^ volume des JVIémoires de la Société d'histoire naturelle de Paris, et reproduite en ma- jeure partie dans l'Encyclopédie méthodique, (vers. t. 2.) Ces animaux ont le corps allongé, conique, tronqué antérieu- rement , et enveloppé d'un manteau terminé aivtérieurement par un bourrelet sphinctéroïde, frangé ou plissé; le pied, anté- rieur, proboscidiforme, terminé par un appendice conique reçu dans une sorte de calice à bords festonnés ; la tête distincte et pédiculée ; les lèvres munies de tentacules ; point d'yeux ni de tentacules oculifères; les branchies cirreuses disposées en deux paquets cervicaux, symétriques; une paire de mâchoires laté- rales cornées, ovales, fendues; l'anus terminal, médian et logé 5pO ,, HISTOIRE DES ANNELIDJES. dans une sorte de pavillon infundibuliforme postérieur, pou- Tant sortir de la coquille. Suivant MM. Desliayes et de Blainville, les Dentales doivent prendre place auprès des Nucléobranches, et ce dernier natu- raliste a établi, pour les recevoir, nn ordre particulier dans sa sous- classe des Paracéphalophores hermaphrodites , division qu'il désigne sous le noui de Cirrhohranches. (Voy. Dict.des Se. nat. t. 32. p. 286, et Manuel de Malacologie.) E. ESPECES. (a) Tubes à côtes ou stries longitudinales. I. Dentale éléphantine. Dentalium éléphant inum, D. tesld decemangulatd, sitbarcuatâ, striatd. Liun. S)st. nat. p. i263. Gmel, p. 3736, D'Argenv. Conch. t. 3. lig. H, et Zoomorph. t. i. fig. H. Martin. Conch. i. t. i. f. 4 A. et 5 A. (b) Idem ? testa fossili, subduodecim costatâ; costis sex majordfus. Habite les mers de l'Inde et l'Europe. C'est l'une des plus grandes du genre; elle est verdâtre, nuancée de brun, blanche vers sa pointe tronquée. On îa trouve fossile en Italie. * Suivant M. Deshayes on aurait confondu ici deux espèces bien dis- tinctes, savoir : 1° Le D. elephantinum. {Testa duodecim costatàyangidata^ subrectd, albidd; costd minore iinicd in ter allas.) ■ D, elepk. Linné. Gmel. Syst. nat. p. 87 3o, et Z). rectum, ejusd. p. 3738. Lister.Synopsis.Conchyl.pl. 547. fig. i. D'Argenville, Lilhol. pi. 3. fig. h. h. et Zoomorph. lab. i. fig. //. Euuaui.Mus. Kiuker. i'"^ part. fig. 8. Gaullieri. Index, test. tab. 10. fig. h. Scilla yanaSpecul. tab. 18, fig. 6. (fossile.) r.roc. Habite !a mer de l'Inde. Mu«. n^. Elle est plus grêle, plus subuléeque l'espèce n» i. La var. JB. se trouve fossile au Piémont. * M. Deshayes considère le D. striatulum de Linné. (Syst. nat, p. 3738. n. i3; comme étant une variété de celte espèce.) 3. Dentale sillonnée. Dentalium sulcatum^ D. testa costis longitudinalibus subœquallbus duodccim ad quindecim sulcatd. * Deshayes. op. cit. p. 354. ph 18. fig. i5. Mus. n". Habite. . . Fossile de GrignonJ 4. Dentale fasclée. Dentalium fasciatum, D. testa grised seu fusco-cœrulescente, obscurùis fc^cialù ■ anticà parte lœviusculd , posticd ^ costatd. Dentalium fasciatum. Gmel. n" 10. Martin. Conch. i. t. r. f. 3. K. Habite la mer de Sicile. Mus. n". ( * M. Deshayes a constaté que cette Dentale ne diffère pas spécificpje.v.ent de la Z>. nov^mcosla' tum, décrite ci-dessous Ho 7.) 5. Dentale octogone. Detitalium octogonwn, J). testd alhidd subarcuatâ octogond : costis octonis. * Deshayes. op. cit. p. 352. pi. i6. fig. 5 et6. 592 HISTOIRE DES INNEUDES. Mus. n°. Habite la merde la Chine. Elle rarie à interstices des côtes sHloo- nées. Mon cabinet. j- 5, a. Dentale raccourcie. DentaUwn ahhreviatum, D. testa minuta , abbreviatày subrectd ^ extremîtate recurvâ, septem angulatd, crassd ; apertiirâ rotundd , rectd , incrassatd, Deshayes. op. cit. p. SSa. pi. 18. fig. ai et 22. Fossile des sables des environs de Soissons. f 5. ^. Dentale variable. Dentalium variabile, D. testa teretî, subarcuatdf albida^ luteoldve; quinine ad novem COS' tatd ; stiiis exîguis interpositis. Deshayes. op. cit. p. 352. pi. 16. fig. 3o, Habite les mers de l'Inde ? 6. Dentale difforme. Dentalium déforme. D. iestœ truncis inœqualibus, subcurvatis; costîs septem iubobliquîs. Mon cabinet. Habite. . . Fossile des environs de la Sartlie. M. Ménard. * M. Des- hayes pense que ce fossile appartient au genre Serpule. 7. Dentale à neuf côtes. Dentalium novem,costatum D, tesîd parvuîd , albido-viriduîd , novem costatd , striis fransversis subdeeussatd. * Deshayes. op. cit. p. 356. pi. 16. fig. II et 12. Mon cabinet. Habite aux erfvirons de la Rochelle. M. Fîeuriau de Belle-Vue. L'a- nimal a, de chaque côté , une rangée de faisceaux à deux soies courtes. ( * Si celte observation est exacte , l'animal en question n'est pas une Dentale, mais une Annelide.) 8. Dentale sexangulaire. Dentalium sexangulare, D. testa duodecim costatd : costîs sex emîncntionbus : striis trans- versîs minlmis. An jy^ntalium sexangidum? Gmel. p. 37^9. Broc. foss. 2. p. 262 ? * Knorr. Pétrif. t. 1.2^ part, pi . J.'a. fig. 5 F. * Dentalium elephantliim. Sowerby. Gênera, n. i5. fig.2. * Deshayes. op. cit. p. 35o. pi. 17. fig. 4. 5. 6. Habite Fossile d'Italie, du Plaisantin. Ménard. f 8. «. Dentale fossile. Dentalium fossile. D. testd 1HX arciictd, longitudinditer slrlatd; crebris itrîis regulari- bus, ohtusis œqualibus. DENTALE. 593 Lin. Gm. p. 5738. Brocchi. Conchil. Subap. p. 261. Deshayes. op. cit. p. 355. pi. i7.fig. 12. An D. costatum. Sowerby. Miuer. Conchil, pi. 70. fig. 8. Fossile des terrains subapennins des euvirons de Sienne. f 8. b. Dentale de Boue. Dentalium Bouei, D. testa iereti subarcuatd longïtudlnalitev tenuissimè stiiatâ, sliiis transversalibus decussatâ. Deshayes. op. cit. p. 355, pi. 18. fig. 8. An D. interruptum ? Lin. Gmel. p. 3739. An D. decussatum ? Sowerby. Min. Conch. pi. 7 a. fig. 5. Fossile des argiles bleues de Bade, près Vienne, en Autriche. i" 8. c. Dentale de Lesson, Dentalium LessonL D. testa suhrecîd, tereti, alhido-grise.â •, octo ad decem costatâ , costis ohtusis, depressis, ad aperturam evunescentibics . Deshayes. op. cit. p. 357. pi. 16. fig. i3. Habile les mers de la Nouvelle-Guinée. ^ 8. «/. Dentale à côtes aiguës. Dentalium acuticosta. D, testa terelî, siiharciiatâ, suhidatâ, duodecim ad sexdecim costatâ; costis tenuibus angustis, acntis, ad aperturam evancscentibus. Deshayes. op. cit. p. 357. pi. 18. fig. 3. D. striatum. Sowerby. Min. Conch. pi. 70. fig. 4- Fossile de l'argile de Londres. •}- 8. e. Dentale pseudo - sexagone. Dentalium pseudo- texagonum, D. testa tereti, siibulatà, subarcuaCti , grisea , tenue striatâ, extrewi- tateposticd sex angidatâ. Deshayes. op. cit. p. 358. pi. 16. fig. 14, i5et 16. Patrie.^ -]- 8./i Dentale à stries nombreuses. Dentalium niultis- triatum. D, testa tereti, subrectâ, albidd, mtdtistriatd ; striis tenuibus ^ confcr- tissimis, aliquantisper seriatim submaculatis. Deshayes. op. cit. p. 358. pi. 18. fig. 1 1. KnD.fasciatumPlÀn. Gm. p. 8737. Habite les mers de l'Inde.' Tome V. 3» 5j94 histoire des annelides. ■\- 8. g. Dentale à fils. Dentalium fîlosutn. D. testa gracili, teniti, albâ , fdis octo lofigiludinalibiis , strîis tranS' 'versh creberrimis ; long. 2 of 10 poil. lat. 2 0/ 10 poil. Broderip et Sowerby. Zoological journal, vol. 5. p. 48. Hab. la côte de Tennasserim. 9. Dentale striée. Dentalium striatum. •Z>. testa longitud'm aliter striatd : •striis crebis obtiisîs œqualibiis- {^ Extremïtate postlcâ profundè fissâ). An dentalium fossile ? CxtoiqX. * Deshayes. op. cil. p. 364. pi. 18. fig. 4, 5. Habite.... Fossile d'Italie, des environs de Sienne en Toscane. M. Ménard. On la trouve vivante dans le golfe de Tarente, mais plus grande et à stries plus grosses. {* Lamarck confond ici le D. striatum avec l'espèce suivante.) f 9. «.Dentale grande taille. Dentalium grande, D. testa magnd, tereti subàrcuatâ, striatd ; striis mtmerosissimis coU' fertis tenuihus ; fissura posticali projundd, angustd. Deshayes. op. cit. p. 365. pi. 17. fig. i, 2, 3. Fossile de Grignon, confondue par Lamarck avec le D. striatum, 9. b. Dentale courte fente. Dentalium breçifissum, D, testa tereti, subrecld y posticè costatd , anticè lœvigatd; costis tre-% decim ad sexJecim , obtusis , extremitate eminentioribus : rimuld angustd abbreviatd. Deshayes. op. cit. p. 360. pi. 17. fig. i3, 14. Fossile des environs d'Angers et des Faluns de la Touraine. -j- 9. c. Dentale substriée. Dentalium suhstriatum, D. testa tereti subrecid, anticè lœvigatd , postiçè Iceviter striatd ; striis minutissimis ; rimd abbreviatd subangustd. Deshayes. op. cit. p. 366. pi. 18. fig. i et 2. Dentalium fissura. Sowerby. Gênera, n. i5. fig. 3, 4. Fos^e des environs de Paris. i" 9. c?. Dentale demi- triée. Dentalium semi-stratum, D. testa tereti, subarcuatd, extremitate posticè recurçd Mr-iald ; parle anticd lœvigatd; fissurd subprofunda^ angustd, Deshayes. op. cit. p. 367.pl. 17. fig. i5, 16. Fossile aux environs de Paris. DENTALE. 695 f 9. e» Dentale coupée. Dentalium sectum, D. testa tereti, angustd, subrectd, albidd , s ub translucide, postl ce te» nuissimè striatd, obliqué sectd, rimd angustd in sectione. Deshayes. op. cit. p. 367. pi. i8. fig. 12, i3, ï4. Paraît habiter les mers d'Asie. 10. Dentale à petites côtes. Dentalium dentcdis. D. testa tereti, suharcuatd, costellatd; costelUs octodenis aiit vigenti î alternis minoribus. Dentalium dentalis. Linn. Born. Mus. t. 18. f. i3. * Olivi Zoologia adriatica. p. 192. n. 3. * Von Born. Mus. Cœs. Viud. tab. 18. fig. i3. * Deshayes. op. cit. p. 353. pi. 16. fig. 9 et 10. (E) IdP costis majoribus planulatis, * Dent, attenuatum. Say. Journ. of the Acad. of se. of Philadelphîa t. 4. p. i54. pi. 8. fig. 3. Habite la Méditerranée. Mus. no.La variété B. est fossile, et se trouve en Piémont, près d'Anuone. (* Et dans le Maryland, aux Etats- Unis d'Amérique.) 11. Dentale fausse-antale. Dentalium pseudo-antaUs, D. testa tereti subarcuald ; antiçè- lœvi ; posticà costellis sulcald. * Deshayes. op. cit. p. 358. pi. 17, fig. 21. Mus. n''. . Habite. . . Fossile de Grignon *des Fâluns de la Touraihe et de Bor- deaux . 12. Dentale radicule. Dentalium, radicula. D, testa tereti, undatd, subarcuald; striis loiigitutUnaUbus , crebris granulatis. An dentalium radula? Gmel. n° 18. 'Habite. .. Fossile de Grignon. Mon cabinet. *(Suivant M. Deshayes ce fossile appartiendrait au genre Serpule. Voy. Mém. de la Soc. d'hist. nat. t. 2. p. 338.) (b) Tubes n'ayant ni côtés ^ ni stries longitudinales. i3. Dentale lisse. Dantalium entalis, D. testa tereti^ subarcuatd, continud, lœvi. Dentalium entalis. Lin. Syst. nat. p. i263. Bonan". rec. i . f. 9. D'Argenv. Couch. t. 3. fig. KK. Gualt. Conch. t. 10. fig. E. 38. 5g6 HISTOIRE DES ANNELIDES. * Olivi. Zool. Adriaf. p. 192. * Pennant^ Brif. Zool. t. 5. pi, g. fig. i54. '- * Martini. ConchiJ. Cab. tab.. i. fig. i. "• Brocchî. Conchil. Subap. p. 263. * Scilia Yana Specul. tab. i5. et pi, 18. fig. 7-8. * Sowerby. Miner. Conch, tab. 70. fig. 3 ? * Burlin. Oryctol. des env. de Bruxelles, ph 8. fig. T. fig. 5, et pi. 17. fig. o? * Deshayes. op. cit p. Sog. pK i5. fig. 7, et pi. 16. fig. 2. (b) Id. ? testa fossiliy maximâ. Mus. n°. Habite l'Océan d'Europe et celui de l'Inde. La variété fossile se trouve à Dax et à Grignou, mais moins grande. 14. Dentale de Tarente. Dentalium tarentinum* D. testa teretiy subarcuatd, lœvl; basi rubescente. (B) Id. testa basi subtilissimè striatâ. * D. tarenlinum. Sowerby. Zool. joiirn. n. 4. p. 197. Habile le golfe de Tarente. Mon cabinet. * M. Desbayes a constaté que cette Dentale est une variété de l'es- pèce précédente. i5. Dentale cornée. Dentalium corneum, D, testa tereti, subarcu'atd, cinerea, interruptd, opacd; aperturâ CO" arctatd : tubi margine antico inflexo. Dentalium corneum. Lin. Gmel. n° 6. Schroet. Eiul. in Concb, 2, p. 5a3. t. 6. f. 6. * D. incrassatum. Sowerby. Min, Concb. pi. 79. fig. 3. 4, * D. strangidatum. Desbayes, op. cit. p. 37a. pi. 16. fig. 28. Habite les mers d'Afrique. Mus. n°. . , . 7 i5. a. Dentale épaisse. Dentalium crassum. D. testa arcuatd j abbreviatd, crassd^ septem costatd ; aperturâ^ co- arctatd. Deshayes. op. cit. p. 873. pi. 18, fig. 20, Fossile de la craie des environs de Mons. 16. Dei^^tale noire. Dentalium nigrum. D. testa teretiy subulatd , regulariter arcuatd , opacd, nigricànte ; aperturd patidd ; tubi margine antico recto. Mus. n°. Habite.... Du voyage de Péron. Très disîinctè de la précédente. * M. Deshayes pense que ce tube est un étui de quelque larve de Frigane. DENTALE. 697 17. Dentale polie. DentaUum politum. D. testa teretl, suburciiotd, continua; siriis annularivus coïifertlssl' mis, tenuissimis. DentaUum politum. Lin. Gualt. tab. 10. fig.F. Martiui. Conch. i. t. x, f. 3. A. * Olivi. Zool. adriat. p. 192. * Rumph. Mus. pi. 4î.fig. 5. * Deshayes. op. cit. p. 36i. pi. 16. fig. 17; Habite la mer de l'Inde. Mus. Dq. Yoyage de Péron. -[- 17. a. Dentale deDufresne. Dentaîiuin Dufresnii. D. testa tereti, arcuatâ, lan'ioatâ, continua, acuminatâ, Deshayes. op. cit. p. 36i. pi. 17. fig. 18. ^ Fossile de Marcigny en Bourgogne. ■\ 17. b\ Dentale translucide. DentaUum translucidum, D. testa tereti subrecid, translucidd, kyalindj^labc?rimà, nitidd^suh" viriduld. Deshayes. op. cit. p. 362. pi. iG. fig. 26.. Patrie inconnue. ■\- ly. c. Dentale lactée. DentaUum lacteum. D. testa tereti, suharcuatd, lœvigatissimd, nilidissimd, albidd, lacîeây subtranslucidâ. Deshayes. op. cit. p. 062. pi. 16. fig. a 8. Habite l'Inde. -]- 17. d. Dentale incertaine. DentaUum incertum, D. testd tereti, angustd, suharcuatd; apice acutissimâ , lœvigatâ nîtidà. Deshayes. op. cit. p. 362. pi. 17. fig. 17. An D. nitensP Sowerby.Min. Conch. pi. 70. fig. 1, a. ' Fossile des environs de Bordeaux et de Paris. -j- 17. e. Dentale rougeâtre. DentaUum rubescejis, D, testd tereti; suharcuatd, translucidd , rubescmte \, îa['igatâ,.acii-^ mincftd • extremitate intus sulco dorsali,, Deshayes. op. cit. p. 363. pi. 16, fig. aS et -24. Paraît habiter la Méditerranée, Jr^^ HISTOIRE DBS ÀNNELIDES. '^ i7»y^ Dentale double. Dentalium duplex. D. testa tereti, arif^ustissimà , subcylindricd, eztremitate duplicatas Defrance. Dict. des Se. nat. t. i3. p. 71. Deshayes. op. cit. p. 363. pi. i8.fig. 9. 10. Fossile des environs de Paris. rf 17' §' Dentale bicarénëe. Dentalium bicarinatum, D . testa tereti y angustîssimâ , subnctd , ovato-subcylindrîcâ ^ ïntus duabus carinis oppositis instructâ. . Deshayes. op. cit. p. 364. pi. iB. fig. x6. 17. Fossile des environs de Paris.^ j8. Dentale ivoire. Dentalium ehuméum. D. testa tereti, siibarcuatd, nitîdd : striis annularîbus remoiis,_ (^Apicé Jissurd tenuissimd prœlongd). Dentalium eburneum. Lin. j4n Schroet. Einl. Conch. 2. t. 6. f. 17 ? * Sowerby. Gênera of Schels. n. i5. fig. 16. * Defrance. Dict. des Se. nat. t. i3. p. 72. * Deshayes. op. cit. p. 368. pi. 17. fig. 8, 9, 10, ii. * Yar. a testd angustiore^ striis annularibus creberrimurf Jusura lofi" giore. Deshayes. loc. cit. * D.ciicinatitm. Sowerby. loc. cif. fig. 5. Habite dans l'Inde, et se trouve fossile à Grignon. jQ. Dentale massue. Dentalium clai^a, D. testa tereti, clavatd ^ siibarciiatd; striis trami^rsis> imequalibus ; aperturd anticd stiictiore. .Mon cabinet. * Deshayes. op. cit.p. 374. pi. 18. fig. 19. Habite... Fossile de Cypli, aux environs de Mons. M. Ménard. Elle ressemble à une petite corne de bœuf. iio. Dentale entaille. Dentalium. fissura, D. testa tereti, lœvi , subarciiatd • Jissurd laterali "versîis extremiîatem posticam. * Deshayes. op. cit.p. 368. pi. 18. fig. 6. 7. Mon cabinet. Habile ( * les mers deTinde et) .... Fossile de GrignoD. LongçeDPv 1 5 lignes. M. Ménard en possède une variété à tube annelé. -J- 20. a. Dentale acuminée, Dentalium acumin^tum, Z>; testd tereti, minuid^ iubrectd , acutiisimâ., Itevigatâ ^ Jksurd çapiU lariy profundd. * DENTALE. 699 Deshayes. op. cit. p. 369. pi. i7.fig, 19. ao. Fossile des environs de Paris. .-jr 20.^. Dentale nébuleuse. Dentallum nehulosum. D. testa albidà^ lœvissimà subarcuatâ, extremitate postîcd maculatd , viriduld ySubtiUsslme striatd; macules albidis, opacioribus ; fissura posticd laterali. Linné. Gm. p. 3738. n° 11 ? Deshayes. op. cit. p. 369. pt. 16. fîg. 20. Habite les mers de l'Inde." • -j- 20. c. Dentale inverse. DentàUum i?içersum, D. iestd tereti, subarcuatd, subidatd , angustd, lijalind , postice. tenuissimè striaid, rubescente, anticè lœvigatd, ^îbtdd ; fissura an— gustissimd, projundd, 'vçntrali, Deshayes. op. cit. p. 370. pi. 16. fi^. 21. 22. Patrie ignorée. "i" 20. d. Dentale opaque. Dentalium opacum, D. tesldsubrectd, dttenuatâ, rapide majoriy 17 vel 1% costatd,£ssitrd posticd brevi^ dorsali. Sowerby. Zool. journ, T. 4. p. 198, Habile les mers du Sud. -}- 20. e. Dentale annulaire. Dèntaliuin annulare, D.. testa tenui, elongata^ lœvi, striis annidarlhns tenuissbnis, confeT'^ tissimis anmdis subprominentibus, distantïbus. Sofwerby. op. cit. p. 199. Habite les mers de rindertes par un opercule^ et disposées a la partie antérieure du corps ou auprès. Tube membraneux eu corné ^ plus ou moins arénacé. Parmi les Annelides sédentaires, les Amphiùritées con- stituent une fiimille déjà assez nombreuse en objets ob- servés qui s'y rapportent. Linné n'en connut que quel- ques espèces dont il fit des Sabe lia , et Gmelin réunit celles dont il eut connaissance, dans son genre Amphi- t rite ^ en reproduisant quelques-unes des mêmes parmi ses Sahella, Ces Annelides virent toutes dans des tubes non solideSj membraneux ou coriaces, plus ou moins incrustés à l'ex- tériour, de grains de sable et de fragmens de coquilles, et qui ne sont ouverts qu'à l'extrémité antérieure. Elles n'en sortent point entièrement, quoiqu'elles n'y soient pas attachées ; leur extrémité postérieure étant très atténuée, il leur serait difficile d'y rentrer si elles en sortaient. Les Amphitritées ont les branchies disposées à leur ex- trémité antérieure ou après , tantôt grandes et fort en saillie au-dessus de la bouche, tantôt courtes, dans le voi- sinage de la bouche, ou sur les côtés et plus bas qu'elle. Plusieurs ont des tentacules ; aucune n'a d'yeux, ni de trompe, ni de mâchoires. Toutes les races sont munies sur les côtés de mamelons pédiformes, rétractiles, qui offrent des faisceaux de soies subulées ; en outre elles ont des soies à crochets, qui sont aussi rétractiles : nous les divisons de la manière suivante : (i) Branchies courles, jamais avancées. Les tentacules, sait courts, soit nuls. Pectinaire. Sabellaire, PECTINAIRE. 60 1 (i) Des branchies ou des tentacules d'une assez grande taille, s'avan- cant antérieurement, soit en aigrette, soit en panache flabelliforine. Téfébelle. Amphitrite. [Les Amphitritées et les'Serpulées de Lamarck consti- tuent la'presque totalité de l'ordre des Tiibicoles ou An- nelides céphalobranches, dont les caractères sont indiqués page 5 12. E. PECTIKfAïRS. (Pcctinaria.) Corps tubîcolaire, subcylindrique, atténué postérieu- rement, ayant de chaque côté une rangée de mamelons se- tifèrés : les soies courtes, fasciculees. Partie antérieure large, rétuse, obliqua;, offrant deux peignes de paillettes dorées , très brillantes, transverses. Bouche allongée , bilabiée, entourée de tentacules courts et nombreux. Quatre branchies en peigne, situées en de- hors ftur le second et le troisième segment du corps. Le tube en cône renversé , membraneux ou papyrace , arénacé, non fixé. Corpus tubieolare^ subcylindricum , postice attenuatum ; papïllis setiferis série unicâ utrlnque dispositis : setis /as- cicùlatis brevibus. Extremitas anterlor lata^ retiisa^ obliqua; pectinibus duobus paleaceis auratis ^ nitidissimis ^ transi>e7'sis. Os elon- gatum ^ bilabiatum^ tentacuUs brevibus numéro sis obvalla- ium, Branchiœ quatuor pectinatœ , ad corporis segmentum secundîim tertiumque çxtani, Tubus ob verse conicus membranaceus aut chartaceus ^ àrenosus^ non affixus. Observations. — Sous ce nom , j'ai établi dans mes leçons et cité dans Vextrait de mon Cours [p. 96] un genre particulier avec des animaux dont Pallas faisait des Néréides, Gmelin des 602 HISTOIRfi DlÈ'S AT?NELIDES. Sabelles, et Muiler des Aniphitrites; ces animaux offrent des caraclères tout-a-fait singuliers, qui les séparent des genres que je viens de citer, (i) Les Pecdnaires ne sont sédentaires que parce que, comme les autres annelides de cet ordre , elles ne sortent point de leur fourreau; mais ce fourreau n'est point fixé, et si l'animal ne le déplace pas lui-même, il peut être déplacé par le mouvement des eaux. Il est incrusté de petits cailloux ou de grains de sable et quelquefois comme papyracé , mince et transparent. Le corps des Pecùnaires est allongé en cône inverse, et régu- lier comme le tube qu'il habite. Il est extrêmement remarqua- ble par les deux peignes raides à paillettes dorées et très bril- lantes qui terminent son extrémité antérieure; une membrane demi circulaire, et en denii-voùte, s'avance au-dessus de la bouche. Plus bas, et en dehors, sont deux filets, un de chaque côté. Au-dessous, deux paires de branchies petites, pectinées, et un peu pendantes, sont attachées aux segmens antérieurs du corps. Outre les faisceaux de soies subulées qui sont sur les côtés du corps, il y a aussi des soies à crochets, disposées sur <îes lames transversales. (2) ESPECES. . . I. Pectinaire d'Europe. Pectinaria helgica, p. tubo inversé -conico, memhranaceo^ ex arenulis cojitextOj suàtriiui" cîalî. Nereis cyl. Belgica, Pall. Miscell. 9. p. 122. tab. 9. f. 3-5. * Ver à tuyau conique. Diquemare. Journ. de phys. 1779. pi- 2, fig. 1-12. Sabella granulata. Linn. Syst. nat. éd. 12. t. i. p. 262. p. 1268* Amphitrite auricoma. Mull. Zool. dan. p. 26. tab. 26. (1) Ce genre a été nommé plus tard Chrysodon par M. Qken, Cistena par Leach, Amphictène par M. Savigny, et AmpHitrittj par Cuvier, qui le réunit à tort au genr« suivant. (2) La rame ventrale de tou& leS' pieds est garnie de: ces soies à crochets*. K,^ SABELIâA>^IRB. 6o2li Amphitrite Do 4. Brug. Dict» encycl. pi 4 58. f. ioti5. * Othôn Fabricius. Faima Grœnl. p. 289. * Cuvier. Dict. des Se. nat. t. 2. p. Sa r, et Règne animal, t. 3, p. iqS. * Cistena PaHasii.LesLch, Encyc. brit. Sup. i. p. 45a. pi, 26. fig. 6, * ydmphictena auricoma.Sa^i^ny. Sysl.j). S g, * Pectinnria auricoma. De Blainv, Dict. des Se. nat. t. 57. p. 436. * Amphitrite auricoma. D'elle Chiaje. op. cit. t. 3. p. 88. fig. 5-7, Habite les mers d'Europe. 2. Pectinaire de l'Inde. Pectinaria capensis, p. tubo subcylindrico f tenuij dîaphanoj quincunciali. Nereis cyl. Capensîs. Pall. Miscell. 9. p. 118. tab. 9. f. i. 2. Amphitrile n° 5. Brug. Dict. eneyel. pi. 58. f. 1-9. * Amphitrite capenis. Cuvier. Dict. des Se. nat. t. 2. p. 78, et Règ. auim. t. 3. p. igS. * Amphictene capensis. Savigny. Syst. p. 91. * Pectinaria capensis. De Blainville. Dict. des Se. nat. t. 57. p. 437. pi. 342. Habite les mers des grandes Indes. Etc. M. Savigny en a observé une autre espèce dans la mer Rouge. {* Amphictene œgyptiaca. Sav. Syst. p. 90. Atlas de l'Egypte. Ati- nel.pl. I. fig. 4.) SABEI.I.AIRE. (Sabellaria.) Corps tubicolaire, siibcylindrique, atténué postérieu- rement, ayant de chaque côté des faisceaux de soies su- bulées, sur un seul rang, et en outre dés soies spatulées-, et des lames transverses bordées de soies à crochets. Extrémité antérieure tronquée ob'iq^uement, elliptique, couronnée par six rangées de paillettes très brillantes , trois de chaque côté; les extérieures très ouvertes; les intérieures relevées, presque conniventes. Bouche en fente allongée, bilabiée, située sur les paillettes intérieures. Branchies très petites, composées de plusieurs rangées de lanières, dans le voisinage delà bouche. Tubes nombreux, réunis en une masse commune, al- véolaire en dessus, et composée de grains de sable et de fragmens de coquilles: à orifices des tubes évasés en godets. 6o4 HISTOIRE DES ANNELIDES. Corpus tuhicolare^ suhcylindricum , posticè attemiatum . utroque latere setis suhulatis fasciculatis, série unicâ ; prœ^ tereà setis spatniatis lamelliscpie transversis^ setis hamatis margine armatis. Extremitas anterior oblique tîuncata, elliptica, palea- rum nitidlsslmaruni seriehus senis coronata ; utrinquc tri- bus ; ext émis patentissimiSf internis erectis subconniçen- tibus, Osin fissurant elongatum^ hilahiatwn, in/rà paleas interiores, Branchiœ minimœ pjvpe osy lacimilarum serie- hus plurihus compositœ. Tentacula uuUa, Tubuli numéro si in massant comniuncni supcrne favosam aggregati^ ex arenulis conchyliorumquefra g mentis agglu- tinatis composhi: orificiis cyathiformibus. OBSERVATIO^"S. ■ — Trouvant ici des caractères très particu- liers, non-seulement dans les masses sablonneuses qui résultent de la réunion des tubes de ces annelides, mais encore dans la couronne singulière de paillettes brillâmes qui termine l'extré- mité antérieure de ces animaux, j'en ai formé un genre parti- culier, sous le nom de Sabellaire, l'exposant chaque année dans mes leçons [Extrait du Cours , page 96). Dans un de ses Mé- moires sur les Annelides, M. Savigny vient de présenter ce même genre, sous le nom d'Jmjmona, avec des détails intéres- sans snr l'animal. (1) Les Sahdlaires tiennent d'assez près aux pectinaires ; mais elles en sont bien distinguées par leur défaut de tentacules, par la forme et la position de leurs branchies ^ par leur couronne terminale plus composée et qui brille aussi de l'éclat de l'or, et parce que ces Annelides vivent en troupe, logée et fixée dans une masse de table et de fragmens de coquilles agglutinés, le dessus de cette masse offrant presque l'apparence d'un gâteau d'abeilles. Par les exemplaires différens que je possède de ces tubes réunis, je vois qu'il en existe plUsiçurs espèces dont je ne citerai cependant que les deux suivantes. (ï) M, Savigny a substitué à ce nom celui de Hermelle, ' ■ ■ E. SABELLAIRE, 6q5 ESPECES. 1. Sabeliaire alvéolée. Sabellaria alçeolata, s, tubis angustis in massam depressam varié immersis remotiuscuUs ; orlficiis cyathiformihus. Tuhularia arenosa angUca. Elli?. cor. '90. lab.' 36. Sabella alveolala. Lin. Syst. nat. 2. p. 1268. Vers à tuyau. Réaum. Mcm. de l'Acad., année 171 1. p. i65. Psamatote. Guettard. Mém. vol. 3. p. 69. pi. 69. f. 2. * Amphitrite alveolata. Cuvier. Dict. des Se. nat. t. 2. p. Sai, fil Règne anim. t. 3. p. 195. * Hermella alveolata. Savigny. Syst, p. 82. * Sabellaria alveolata. De Rlainvilie. Dict. des Se. nat. t. 57. p. 435. pi. 4. fîg. X. Habite l'Océan d'Euiope. Mon cabinet. 2, Sabeliaire grands tubes. Sabellaria crassissima. S. tubis longis crassis subparallelis coittiguis : orificiis obsolète pa- fulis. Pennant. Zool. Brit. 4. pi, 92. f. 162. Habite près de la Rochelle. Fleuriau de Belle-Vue. Mon cabinef. Elle forme des masses plus épaisses et moins aplaties en dessus que la précédente. Etc. [Le geiire SiPHONOSTOMEde M. Otto, [Siphostoma Cuv. Blaihv. etc.) se rapproche un peu des Sabellaires ou Her- meîles, et paraît établir un passage entre ces Annelides et les Terricules. Le corps est garni de quatre rangées de testicules pédiformes, peu saillans et ornés de soies sim- ples, ou bien d'une seule soie à crochet,- autrement il se termine par deux lames garnies de soies, et par un pr.quet de borbiilons tentaculaires. Enfin de chaque côté de la bouche se trouve un gros appendice qui paraît devoir être considéré comme une branchie. Le type de ce genre est le : Sipbonostorue diplochaise, Siphonostom adiplocliaitus. Olto. MéÀi. de 606 HISTOIRE DES ANNELIDES. l'Acad. des Curieux de la nature de Bonn. t. lo pl.5i. — Blainville. Dict. des Se. nat.t.57.p. 494- pï- 2. fig. 3i. — Cuvier. Règne animal, t. 3. p. 196. E. Le genre Phéruse (i) dé M. De Blainville ng paraît pas différer essentiellement du précédent, et a été établi après un Annelide décrite par Muller sous le nom de: Jmphitrïte plumosa. Muller. Zool. Dan. t. 3. pi. 90. fig. i et 2. — ■ Pherusa Mulleri. De Blainville. Dict. des Se. nat. t. 67. p. 440. E. TÉRXBZI.LI:. (Terebella.) Corps tubicolaire , allongé, cylindrique-déprimé, atté- nué postérieurement, à peine annelé par ses segmens transverses , ayant de chaque côté une rangée de mame- lons noduleux et sétifères. D^s tentacules nombreux, filiformes , tortillés, avancés, entourent la bouche, et terminent sa partie antérieure. Deux rangées de branchies rameuses, et en forme d'ar- busoules, sont disposées d'un côté au-dessous des tenta- cules. Tube allongé cylindracé, atténué et pointu à la base , membraneux, agglutinant des grains de sable et des frag- mens de coquilles. Corpus tuhicolare elongatum , cylindraceo-depressum , postice attenuatum , segmentis trans{>ersis suhannulatum , mamillis nodidosis setiferisque , . utrinque série imicâ. Tentacula numéro sa fillformia contortiliaque , porrecta j partem anticam terminant et os circumu allant. Branchice duplici ordine ^ ramosœ ^ arbuscidœ formes ^ infra tentacula hinc dispositœ, (i) Le nom de Phéruse avait déjà été employé par Leach , pour un genre de crustacées amphipodes. E. T£R£B£LL£. 6o^ Tubus elongatus^ cylindraceus ^ hasi attenuato acutus j memhranaceus ^ areniilas fr agmentaque conciiyliorum ag- glulinans , apice taiitum par\>ius. Observations. — M. Cuvier a fixé le genre Téréhelle ^ en lui assignant pour caractères, ceux de l'espèce décrite par Pallas. Maintenant, ce genre est très distinct des précédens, etne sau- rait se confondre avec nos amphitrites, les tentacules étant plus avancés et plus saillans en avant que les branchies. Ces tenta- cules diffèrent en longueur, les uns plus longs, les autres gra- duellement plus courts. La bouche est labiée, imparfaitement terminale. Les branchies sont d'un beau rouj^e. ESPECES. ^ 1. Térébelle coquillière. Terehella conchilega, T. tiibis è testacearum fragment'is comp'datis ; branchiis utrinque tribus, Nereis co«c4i/e^a. Pal I. Miscell. Zool. 9. p. i3i.t. 9. f. i4 — 22. Encycl. p. 07. f. 3-12. Amphitrile, n° 1. Erug. Dict. * Terebella Conchiliga. Lin. Gmel. Syst. uat.t. i. part. 6. p. Sii3. * Terebella pntdens ? Cuvier. Dict. des Se. nat. t. 2. p. 8r, * Tereklla Conchiliga. Savigny. Syst. p. 85. * De Blainville. Dict. des Se, nat. t. 57. p. 438. pi. 4, fig. 2. Habite les côtes de la Hollande. 2. Térébelle papilleuse. Terebella cristata, T. tubo fragili , flexuoso, è limo testarumque fragmentis 'Composite ; bra/ichiis binis. Amphitrite cristata. Muil. Zool. dan. tab. 70. f. 1-4. Encycl. pi. 57 f. 1-4. Brug. Dict.no i. Terebella cristata. Savigny. Syst. p. 87. * De Blainv. loc. cit. Habite les côtes de la Norwège. 3. Térébelle ventrue. Terebella ventricosa. T. corpore anticè crasso , iubventrieoso ; brancliiis majuseulis. Amphitrite ventricosa. Bosc. Hist. nat. des vers. tab. 6. f. 4 — 5. * Terebella ventricosa, Savigny. loc. cit. 6o8 HISTOIRE DES ANNELIDES. Habite les côtes de la Caroline . * Ajoutez Terebella médusa. Savigny. Sysf. p. 85. Allas, pi. i, fig. 3 , et plusieurs espèces décrites par Montagu , dans Je volume des Trausactionsde la Société Linnéenne de Londres. [ Le genre Téiiébellide de M. Sars , se compose d'Aii- nelides qili, avec l'organisation ge'ne'raîe de Tërébelles ordinaires, ont quatre brancliies pectinées. Il a pour type le Térébellides sfroemii. Sars Beskrivelser og iagttagelser. p. 48. pi. i3. fig. Si. L'Annelide décrite par le même naturaliste sous le nom de Sahella octocirrala (^op. cit. p. 5i. pi. i3. fig. 82), me paraît devoir constituer un genre particulier intermédiaire ^ntre les Térébelles et les Sabelles, qu'on pourrait appe- ler SaheWdey de même que chez les Sabelles, l'extrémité antérieure du corps est couronnée d'appendices garnis de barbillons; et un peu plus en arrière, il existe aussi quatre paires de branchies tentaculiformes. E. AKPBITRZTE. (Amphitrite.) Corps tubicolaire, allongé, cylindracé, atténué posté- xieurementjà segmens nombreux , ayant une rangée de mamelons sétifères : des soies subulées en faisceaux, et des soies à crochets sur le bord d'une lame. Deux branchies terminales, fort remarquables, parta- gées en digitations très grêles, disposées en éventail , for- mant quelquefois l'entonnoir ou s'étalant en disque. Deux filets courts, subulés , insérés à la base interne des bran- chies. Bouche subterminale , entre les branchies. Tube allongé, cylindracé, s'amincissant vers sa base, membraneux ou coriace, nu en dehors dans la plupart. AMPHITRITE. 609 Corpus tuhicolare^ elongatum^ cylindraceum, postlcè attenuatum^ segmentis midtis annulât um'^ utrinqiie ma. millarum sectiferarwn série unicâ : sctls suhulatis in fas- ciculos digestisy allis uncinatis ad margineni lamelîœ. Branchiœ duœ terminales^ valde spectabiles , digita- tlonibus gracilisslmus partitŒy flahellatœ^ interdum in- fundihuli formes^ aut in disciim expansée. Filamenta duo . brena^ ad basim internam branchiarum afjîxa» Os sub- ternùîiale^ intra branchias. Tubus elongatus y cylindvaceus, posticè attenuatus membranaceus vel coriaceus, ejolîis'in pluiimis nudus. Observations.— Il s'agit ici de véritables Amphitrites^ de ces Annelides qui avoisinent les Serpiiles par leurs rapports, et qui sont si remarquables parles beaux panaches que leurs branchies, colorées et souvent plumeuses, forment à la partie antérieure de l'animal. Ces branchies sont amples, forment un double pana- che, dont les deux parties sont tantôt tr^s distinctes et tantôt partiellement réunies ou connées. Elles servent à-la-fois pour la respiration et pour saisir les alimens. Les Jmphitrites, quoique non attachées dans leur tube , y sont sédentaires, s'y déplacent facilement, replient la partie postérieure de leur corps vers l'orifice du tube pour évacuer leurs excrémenSjCtilest probable qu'elles n'en sortent pas entiè- rement, car il leur serait difficile d'y rentrer. Leur genre paraît nombreux en espèces, et même la plupart sont grandes et fort remarquables. On a donné récemment à ce beau genre, un nom qui me paraît inconvenable, celui de Sabella. Ces animaux n'ont rien de commun avec les caractères que Linné donne de son genre Sabella. Outre la nature de leur tube , ils diffèrent des Serpules en ce c^u'ils n'ont point d'opercule entre les branchies. [Dans les genres précédens les rames ventrales sont d'une seule sorte, et portent toutes des soies à crochets, tandis que chez ces Annelides, de même que chez les Serpules , ces rames sont de deux sortes; cdles de la partie antérieure du corps sont garnies de soies à crochets, tandis que les suivantes ont des soies subu- iées, et que la rame dorsale de ces mêmes pieds (qui suivent la Tome V. 89 ÔIO HISTOIRE DES ANNELIDES. huitième ou neuvième paire) ont des soies à crochets à la rame ^dorsale. MM. Cuvier, Savigny, désignent ce genre sous le nom de Sa- BFLLE. E. ESPÈCES. I, Anipbitrite éventail. Amphitrite ventilahrum. A. stylls hranchiarum tennis slmis ; hranchiis plumosis flabellatis • corpore subdepresso. Corallina tiihularia melitensis. Ellis. Corail. 92. tab. 34. Bast. op. subs. 2. p. 77. tab. 9. fig. i. A. B. Sabella penicillus. Lin. Syst. nat. p. 126g. Amphitrite pinceau. Brug, Dict. et Encycl. pi. 59. * Sabella veniilabrum. Savigny. Svst, p. 81. * Amphitrite Ventilahrum. De Blainville. Dict. des Se. nat. vers, pi. 2. fig. 2. Habile la Méditerranée. â. Amphitrite pinceau.' Amphitrite penicillus, A . stylis hranchiarum setaceis ; branchiis peciinaûs flahelldùm radia lis; corpore teretiusculo, Tubularia penicillus. Mull. Zooh dan. 3. p. i3. tab. 89. f. i — 2. Oth. Fabr. Faun. Groenl. p. 438. Ampliitrite l'éniforme. Brug. Dict. no 7. * Sabella pavonia. Savigny. Syst. p. 79. Habite les mers du nord de l'Europe Ses branchies s'épanouissent en queues de paon et paraissent panachées de blanc et de rouge. '3t Amphitrite splendide. Amphitrite magnifica. A, stylis branchiarum brenhus crassis ; branchiis ,orbiculatim ex— pansis : cirris numerosissimis nudis albo rubroque variis. Tubularia magnifica. Transact. Soc. Lin. 5. p. 228. tab.-g. f. i. ,Shaw. Miscell. vol. 12. tab. 45>o. . * Sabella magnifica. Savigny. Syst, p. 78, Habite les iles de l'Amérique sur les côtes , dans les creux des ro- chers, à la Jamaïque. Très belle espèce, à corps presque nu, à lube cylindrique, onduleux, glabre. ^, Aisxphitrite vésiculeiise. Amphitrite vesiculosa. A. branehiis pectinatis, crispis, subpatentibus ; tuba squarroso. Amphitrite 'vesiculosa. Transact. Soc. linn. XI. p. 19. lab. 5. f. i. Habite les côtes de l'Angleterre. Des débris de coquilles rendent le tube très raboteux. SERPULÉES. 6ll 5. Aniphitrite spiribranche, Amphitrite volutacornis. A. hraneh'ds in rachide singuld splraliter convolutU, fimhiiatis. Amphitrite Dolutacornis. ( * Montagu. ) Act. Soc, lin. 7. p. 80. tab. 7. f. ro. Habite l'Océan d'Europe, les côtes d'Angleterre; 6, Amphitrite entonnoir. Amphitrite infiindihulum, A. hranchiis infundihulum margine radiatum formantibus ; singulis in membranam semi-circularem limbo fimbriatam coœdunalis ; cor- pore tereti, snbnudo. Amphitrite infundibulum. Montag, Act- Soc. linn. ÎX. p. log/ tab. 8. Habite les mers d'Angleterre. * Ajoutez plusieurs espèces ^décrites par M. Savigny dans son Sys- tème des Annelides. [ M. De Blainville a établi , sous le nom de Fabricie {Fahririd) , une nouvelle division générique pour un pe- tit Annelide imparfaitement connu par la description et la figure qu'en a donné Othon Fabricius. Cet animal a le corps composé d'une douzaine d'anneaux garnis de fais- ceaux de soies rétractiles, et sa tête, assez distincte, porte six appendices pinnés, disposés comme ceux des Amphi- trites, et paraissent constituer les branchies. Esp. Fabricie steli^ire. Tubidaria fabricia. Othon Fabricius, Faana Groenlandica. p. 440. — Fnbri^ia stellaria. Blainvijle. Dict; des Se. nat. t. 37. p. 439. E. LES SERPULEES. Branchies séparées ou recouvertes par un opercule. Tube solide et calcaire, • Les Serpulées2cvo\sm€ï\i&2ii\s doute les Amphitritées par leurs rapports; néanmoins, elles constituent une famille particulière très distincte. Elles ont aussi les branchies disposées à la partie antérieure de leur corps, formant le plus souvent de beaux panaches en avant et saillans au- 39. 6l2 HISTOIRE DES ANNELIDES. dessus (le la bouche; mais ces panaches, divisés en deux corps, sont séparés par un opercule pédicule, membra- neux, se terminant en massue ou en entonnoir; ou /dans un genre particulier dont les animaux paraissent avoir des branchies plus courtes, la partie antérieure du corps est recouverte par un opercule solide qui cache ses parties, lorsque l'animal est retiré dans son tube. Ces Annelides n'ont point de tentacules, point d'yeux, point de mâchoires-, leur corps est garni sur les côtés de mamelons pédiformes, sétifères, et de soies à crochets ré- tractiles, comme toutes celles qui sont sédentaires. Le îube qu elles habitent est toujours solide, calcaire, ouvert à son extrémité antérieure, et fixé sur les corps marins. Il est ordinairement irrégulièrement contourné, plus atté- nué vers sa base, et offre souvent quelques cloisons qui divisent postérieurement sa cavité intérieure, en quelques loges inégales. Nous rapportons à cette famille les genres Spirorhe^ Serpule^ Kermilie, Galéolaire et Magile. [Les Magiles sont des Mollusques, et quant aux divi- sions qu'il convient d'établir parmi les véritables Serpu- lées, on ne sait presque rien de positif; car la structure de ces Annelides a été peu étudiée, et les caractères tirés de la forme de leur tube sont tout-à-fait insuffisans pour la distinction des genres. Dans bien des cas, il est même difficile de distinguer les espèces d'après ces derniers ca- ractères, et il est probable que dans le nombre de celles décrites par les auteurs , il existe un grand nombre de doubles emplois. E. SPIROHBE (Spiroibis.) Corps tubicolaire, subcylindrique, atténué postérieure- ment.. Six branchies pinnées , rétractiles, disposées en rayons à l'extrémité antérieure. Un opercule pédicellé, en plateau à son sommet, situé entre les branchies. SPIRORBE. 6l3 Tube testacé, contourné en spirale orbiculaire, dis- coïde, aplati et fixé en dessous. Corpus tuhicôlare^ subcylindricum ^ postice atténuât lun, Branchiœ sex pinnatœ , retractiles , radiatun expansée ad extremitatem anticam, Operculum pedicellatam^ apice pel- îatum^ intra birmchias. Tubus testaceus , in spirani orbicularein discoideani cojiuolutus : injernâ superficie planulatâ et affixâ. Observations. — Les Spirorhes sont sans doute très voisines des Serpules par leurs rapports ; mais , outre que les branchies de ces animaux présentent quelques particularités distinctives, leur tube formant constamment une spirale orbiculaire, dis- coïde comme celle des Pianorbes, nous avons cru devoir les distinguer comme constituant un genre particufier. Presque toutes \q% Spirorbes ^oxxx. des Annelides extrêmement petites, que l'on trouve fixées sur les fucus, les coquillages et autres» corps marins , souvent en grand nombre sur le même corps, mais toujours isolées. L'ouverture de leur tube est ter- minale, arrondie, quelquefois trigone. L'animal qui les habite est d'un rouge de sang. [Les zoologistes s'accordent assez généralement à ne pas sépa- rer génériquement ces Annelides des Serpules. Elles nous pa- raissent cependant devoir en être distinguées, car à en juger parle S. nautiloïde, la disposition et le nombre de leurs ap- pendices tentaculiformes seraient très différentes de ce qui se Yoil chez les Serpules proprement dites. E, ESPÈCES. I. Spirorbe nautiloïde. Spirorbis nautiloides» s. tesld discoidtâ, subumbiUcatd ; anp'actibus suprà roturidalis, Itc vibus, subrugosis. Serpula spirorbïs. Lin. Syst. nat. p. I265. MuU. ZooU dan. 3.»p. 8. tab. 86. f, i-6. List. Conch. p. 553. f. 5. * Serpula spirorbis . Savigny. Syst. p. 74. * Spirorbis borealls. De Blainviile. Dict. des Se. nat. t. 5o. p. 3oi. pi. 2. fig. 2. Habite l'Océan, sur les. fucus, etc. Mon cabinet. 6l4 HISTOIRE DES ANNELIDES. 2. Spirorbe transparente. Spirorbis spùillum. s. testa dlscoîdeâ , pellucidâ; arifractibiis teretibus nitidis Iceçius- cuUs. Serpula spirillum. Lin. Syst. nat. p. 1264. * Blainv. loc. cit. Mus. n". Habite l'Océan , sur des serlulaires^ etc. 3. Spirorbe carénée. Spirorbis carinata, s. testa discoideâ; centra cojtcavo ; anfractibus carinatîs. Mus. no. * Blainv. loc. cit. Habile les mers de la Nouv. Hollande, à l'île King. Péron. 4. Spirorbe lamelleuse. Spirorbis lamellosa^ s. testa discoideâ, subiimbilicatâ ^ anfractibus costis longitudinallbus lamellosis denticulatis^ ad interstitia striatis. Mus. n». Habite les mers de la Nouv. Hollande, à l'ile King. Péron. 5. Spirorbe tricostale. Spirorbis tricostalis, s. testa anfractibus subdiscoideis ; costis tribus rotundatis • aperturd subrotundâ. * Blainv. op. cit. p, 3o2. Mus. no. Habite la Nouvelle-Hollande, au port du roi Georges. On en trouve une presque semblable, dans la Manche, près du Croisie. M. Mé- nard. 6. Spirorbe conoïde. Spirorbis conoidea. s. testa in discum conoideum contortâ; anfractibus contiguls : uîtimo anticè disjuncto. * Defrance. Dict. des Sç, nat. t. 5o. p. 3o3. Habile... Fossile de Griguon. Mus. n^. Elc. Voyez le Spirorbis (ransversus. Daud. rec. p. 4^. f. 26. 27. ^ n,' Spirorbe cornicule. Spirorba corfiiculum, s. testa exiguâ, in discum umbilicatum cotivolutâ^ anfractibus tribus subrugosis, Serpuld corniculum, Goldfus?. op. cit. p. 242. pi. 71. f. i4« Spirorbis spiriîliformis. Munster, ap. Goldfuss. loc. cit. SPIRORBE. 6l5 Fossile du calcaire grossier des environs de Paris et des environs de Cassel. Il me paraît assez probable que celte espèce n'est pas distincte de ia • précédente. -]- 8. Spirorbe umbiliciforme. Spirorba umbillcijorviis. S. testa sinistrorsum in discum umbilicatum regularem convolutâ, affucà carinatâ; carind acutâ, orificio orbiciilari, Spiriîlum umbiliciforme. Munster, ap. Goldfuss. Serpuîa umbiliciformis . Goldfuss. op. cit. p, 240. pi. 71. f. 7. Fossile du Calcaire tertiaire de la Westphalie. -J- 9. Spirorbe sinueux. Splrorbis anfracta. S. testa compressa Ictu-'i^ in spiram planam convolutd , anfraciibus quinque uel sex. Setpuln anfracta. Gùldïuss. op. cit. p. 242. pî. 71. fig. i3. Fossile du grès vert de la Bavière orientale. *f xo. Sp'worhe iphnorhKorme. Spirorbis planorbi/or/nis. S._ testa tetragoiiâ lœmtsculd, in discum planum convolutâ^ anfracu' bus co?itiguis, ultimo basi valde expansé , orificio disjuncto erecto. Serpula planorbiformis. Goldfuss. op. cil. p. 23 1, pi. 68. fig. 12. Fossile du caicaire jurassique.de Streilberg. -j- II. Spirorbe aplatie. Spirorbis complanaia, s. testa tenui^simd Içevi in discum planum contorid, anfraciibus cre- bris omnibus contiguis. Serpula complanata. Gold. loc. cit. p. 227. pi. 67. fig, 10. Spirorbis complanata. Muusler. ap. Goldf. loc. cit. Fossile du Lias des montagnes de iïaireuîl)» 12. Spirorbe rotuie, Spirorbis rotula, s. testa compressd, postice sessi'i at in discum regidarem planar-i corf volutd, anfraciibus carinatis basi contiguis in latere sulcatis. Serpula rotula. Goldfuss. op. cit. p. 2^7. pî. 70. fig. 7. Fossile du sable vert des environs de Ratisboune. 3 3. Spirorbe subcarinée. Spirorbis siibcàrinata. S. testa subcompressd lœri convexd subcarlnatd, in discum régula: tm umbilicatum coni'olutd, anfraciibus quinis. Serpula subcarinata. Goldfuss., op. cil. p. 241. pi. 71. f. 9, Fossile du terrain terliaire de laBavièi'c orientale. 6l6 HISTOIRE DES ANNELIDES. f 14. Spirorbe ammonie. Spirorhls amonia, s. testa teve.tl spîratd , anfractlbus ii'ibiis contîguis sensîm incrassatls; costis crassis d'stantïbus. «9 Serpula ammonia. Goldf. op. cit. p. 225. pi. 67. fig. 2. Fossile du calcaire de transition de l'Eifel. •}* i5. Spirorbe omphalode. Spirorl?is omphalodes, S. testa subcompressd ^ spiratd lœvl ^ anfractibas tribus repente incras- satls , orificlo recto ovall. Serpula omphalodes. Goldfuss. loc. cit. pi. 67. fig. 3. Même gisement. "i" 16, Spirorbe valvulée. Spirorhis valvata, s. testa teretl spiratd lœvl ; finfractibus blnls repente incassatts , ori- ficlo obliquo. Serpula vahata. Goldfuss. op. cit. t. i. p. 226. pi. 67. fig. 4- Splrorb 'valvata. Munster, op. Goldfuss. loc. cit. Fossile du calcaire conchylien des environs de Baireulh. * M. Defrance a décrit aussi d'une manière succincte plusieurs es- pèces fossiles, apparlenant aux terrains tertiaires des environs de Paris ; mais il n'en a pas donné de figures (Yoyez le Dict. des Se, nat. t. 5o. p. 3o3). SEB.PUÏ.E. (Serpula.) Corps tubicolaire, allonge', un peu 'de'primë, atténué postérieurement 5 à segmens nombreux et étroits. De petits faisceaux de soies subulées sur un seul rang de chaque côté, et des soies à crochets. Deux branchies terminales , en éventail , fendues pro- fondément chacune en digitatioiis très menues, pennacées ou plumeuses. (i). Bouche terminale, située entre les bran- (i) Les barbules de ces filamens branchiaux sont garnis de cils vibratiles. E. SERPULE. 617 chies, et surmontée d'un opercule pédicellé, infundibuli- forme ou en massue. Tubes solides, calcaires, irrëgulièi ement contournés, groupés ou solitaires, fixés; à ouverture terminale, ar- rondie, très simple. ^orpiis tuhicolare , ehngatum , depressiiisculmn , posUce attemiatum : segmentls ?iumerosis angiâtis. Setarum subu- latarum fasciculi perpaivi série anicâ utrinque prœstant s et is que unclnatis. Branchlœ duœ terminales , flabellatœ digltationibus tenuissimis pennaceis aut plumosis profundè fissœ. Osintra hranchias terminale^ opercido pedicellato infundibulijormi aut clavato superatum, Tubali solidi ^ calcarii^ irregulariter contorti , aggregati T^el solitarii ^ affixi ; aperturâ terminali rotundatây simpli- cissunâ. Observations. — Linné et presque tous les naturalistes T^Xsi- Qd\ei\i\es Serpules parmi les Mollusques testacés, parce que alors on attachait moins d'importance à l'organisation des animaux que nous ne le faisons aclucllement, et que le véritable carac- tère des Mollusques n'était pas encore complètement déterminé. Maintenant que l'animal des Serpules est bien connu , nous savons que c'est une véritable Annelide; que cette Annelide est même très voisine des Amphitrites par ses rapports , et qu'elle n'en diffère guère que parce que l'un des deux filets qui s'insè- rent à la base interne des branchies se trouve ici transformé en un opercule, que l'animal emploie à fermer son tube lorsqu'il y fait rentrer toutes ses parties antérieures. Cet opercule, par con- séquent, n'est ])oin!; calcaire. Les Serpules. constituent un genre très nombreux et varié en espèces, dont la plupart sont abondantes dans les mers, même celles de l'Europe- Les tuyaux ou tubes de ces Annelides sont toujours solides , homogènes, calcaires, fixés sur les corps ma- rins, tantôt seulement par leur extrémité postérieure, et tantôt semblent ramper sur ces corps , y étant attachés plus ou moins complètement par un de leurs côtés. Ces tuyaux , ondes ou tor- 6i8 HISTOIRE DES ANNELIDES. tueux , sont toujours irrégulièrement contournés, ne forment jamais une spirale partout régulière, et on en voit souvent qiy sont groupés,, diversement mélangés ou entortillés ensemble j ils ne sont ouverts qu'à leur extrémité antérieure , et leur ouver- ture est toujours simple. L'animal des Serpules est très coijtractile, a le sang rouge^el se nourrit d'animalcules aquatiques, qu'il saisit à l'aide de ses branchies- Son corps a une espèce de cqrselet , et des segmens fort nombreux. Comme il se déplace dans son tube, sans en sortir entièrement, il y forme quelquefois des cloisons peu nombreuses et inégalement espacées; Les espèces sont difficiles à indiquer, parce qu'on n'a que très peu de figures passables. Outre cet em- • barras, n'observant que des tubes dans les collections, on est exposé à rapporter aux Serpules des animaux qui appartiennent à d'autres genres : les races à tube rampant, qui ont un opercule calcaire, sont dans ce cas. [On ne sait presque rien. sur la coïncidence qui existe proba- blement entre la forme des tubes construits par les Serpules et les différences spécifiques que ces animaux présentent; aussi plusieurs des espèces vivantes mentionnées ci-dessous et toutes les espèces fossiles décrites par les auteurs sont-elles caracté- risées d'une manière très douteuse, et on trouvera certaine- ment parmi elles un grand nombre de doubles emplois.- E. ESPÈCES. 1. Serpule vermiculaire. Serpida vennicularls . s. testa repente, tereti-suhidald, curmtà, non spirall, interdîtm siib- carinatd. Serpida rermicidarls. Lin. Syst. nat. p. 1267. Tubusvermicidaris. Eli. Corail, tab. 38. f. 2. (b) Serpula veimicidaris. :\îull. Zool. dan. tab. 86. f. 7-9. • * Savigny. Syst. des Aunelides. p. 73. * Blainville. Dict. des Se. nat. t. 48. p. 553. pi. r. fig. i. Habite fOcéan d'Europe. Mus, n». Mon cabinet. 2. Serpule fasciculaire. Serpida fascicularis, S. tesiis teretihus, iindato-erectis , in massam cœspltosam /ascictda- tim aggregatis , transversè rugosis. * De Blainville. op. cit. p. 554. SERPULE. 6)9 Mus. n". Habite... Les tubes sont assez longs, blancs, un peu teints de rose. 3. Serpule intestin. Serpula intestinum, s. testa tereti, longâ , undato-tortd , lœmisculd^ modo serpente, modo ascendente. * De Blainville. loc. cit. Mus. u°. Habite les mers d'Europe. Mon cabinet. 4. Serpule boyau-de-mer. Serpula contortuplicata. s. testls teretibus , transversîm rugoso^striatis, rcpando-înflexis et. contortupiicatis ; carinis obsoletis. Serpula contortuplicata. Lin. Argenv, t. 4. fig. D. Martin, Conch. i. tab. 3. fig. 24. A. * EUis. Corail p. 117. pi. 38. fig. 2.. * Savigny. Syst. p. 73. * De Blainville. Dict. des Se. nat. t. 43. p. 553. Habite la Méditerranée et l'Océan d'Europe. Mon cabintf . 5. Serpule plicaire. Serpula plicaria, S. testis teretibus, varié contortis , implicite aggregatis ; plicis trans-" versis inœqualibus. * De Blainville. op. cit. p. 554. Mus. n°. Habile l'Océan Indien. Sur le 'Mytilus margaritiferus. Lin. La Pin- tadine. 6. Serpule glomérulée. Serpula gloiner cita. s. testis teretibus, decussato rugosis, contortis, glomeratis anticè Ice- viusculis Serpula glomerat a. Lin. Sygt. nat. p. 1266. Gualt. Concb. tab. 10. fig. T. , Favann. Conch. pi. 6. fig. F. i. Martin^ Conch. i. tab. 3. fig. ai. Bonan. recr. i. tab. i. fig. E. * De Blainville. loc. cit. (b) Eadem testis subsoUtariis, basi in spiram attenuatam desinentibus, anticè elongato-porrectis. Habite l'Océan Asiatique, à l'Ile de France. Mus. no. Elle offre beau- coup de variétés. La Serpule B doit peut-être constituer une es- pèce. Mon cab. (*Suivant M. de Blainville ou confondrait sous ce nom deux espèces, et la \ariété b serait un iube de Vermet. 620 HISTOIRE DES ANNELIDES. j. Serpule treillissée. Serpula decussata, S.testddecussatim-stiiatd longitudinal'iter suhrugosâ ^ contortâ^ cir- cuUs pluribus obliqué incumberdibus ; latere infcro plamilato. Gualt. Couch. tab; \o. fig. Z. Serpula decussata. Gmel. List. Conch. t. 547. fig. ^. * De Blainville. op. cit. p. 555. Habite l'Océan des Antilles. Mus. u°. Elle est d'un rouge-brun. * M. de Blainville pense que cette espèce pourrait bien ne pas diffé- rer du Fermetus goreensis d'Â-danson. 8. Serpule étendue. Serpula protensa, S. testa tereti, solitarid, recta aut subflexuosà , rugis transversis sub- pUcatâ, versiis finem parîtm aitenuatd. Ruraph. Mus. t. 4r. f. 3. Martin. Conch. i. t. 2. f. 12. A. * De Blainv, loc. cit. * Defrance. Dict. des Se. nat, t. 28. p. 56'^. Habite les mers de l'Inde, de l'Amérique et dans la Méditerranée. On .la 41'ouve fossile en Italie. (* Plusieurs espèces paraissent avoir été confondues sous ce nom, et M. de Blainville s'est assuré que la figure de Rumph appartient à un Verraeî.) g. Serpule entonnoir. Serpula infundihulum. S^ testd tercti, trans^ersïm striatd , subcarinatd , undatO'i'epente vel hi gyros coatortd, ex infundibulis pluribus sese recipientibus con- fiatâ. Serpula in fundibulum. Gmel. p. 8745. (b) Eadem? Minor ; carinis subquinis exiguis interniptïs. * De Blainville. loc. cit. Habite la mer de l'Inde. Mon cab. La variété (b) vient del'ileKing. Pérou. ^ 10. Serpvle annelée. Serpula annulata, s. testis tei'ètibus, gracilibus, annulatim plicatis, porrecto flexuosîs , glomcratis. * De Blainville. op. cit. p. 556. Mus. n". Habite... Elle est blanche , et sa masse ressen^ble à un paquet de pe- tits intestins allongés. n. Serpule pain-de bougie. Serpula cereolus. S, testa tereti, mulloties contortd, gracilUmd ; striis transversis mini- mis, punctato-asperuîis. SERPULE. 621 Serpula cereohis. Gmel. Davila cala), r. t. 4- ^^- F. Favan. Conch. tab. 6. fig. D. * De Blainville. loc. cit. Habile les côies de l'Aniénque. Mus. u°. Mon cab. \ II. a. Serpu]e toixvnoyaut. Ser'pula circinnalis. s. testa tevcti lœViusculà, antice dlsjunctd Jlexuosâ, postice in splram vlanam discoideam contortà, anfracûbus multls. Goldf. op. cit. p. 227. pi. 67.fig. g. Fossile du Lias des montagnes de Bamberg. \ II. ^. Serpule spirolinite. Serpula spiroUiiites. s. testa lœvi^ antice in arcnmflexd , postice in spiram planam conti" guam convolutâ, lateribus planis, carinà œquali continua. Goldfuss. op. cit. p. 229. pi. 68. fig. 5. Fossile du calcaire jurassique de Baireiitb. ■\ II. c. SeYpu\e spivo^v^'^he. Serpula spirographis. S. testa îœvi, postice in spiram discoideam convolutâ, antice clongatâ capitatd. Goldfuss. op. cit. p. 289. pi. 70. f. 17. Fossile du sable-vert de la Westphalie. ^ -4- II. d. SieTi^v\eT2Lmp^nt. Serpula humulus, S. testa subtetragonâ , transversim rugose suhstriatâ , postice in dis • cum planum convolutâ anfractibus contiguis , antice disjunctd Jlexuosâ, Goldfuss. op. cit. p. 24r.pl. 71. f. 10. Fossile^u terrain tertiaire de la Westphalie. 12, SeYi^\i\Q Çi\ooT2ine, Serpula filograna, s. teslis capillaribusy /asciculatis : fasciculis glomeratis ^ cancellato- ramosis. Serpula Jtlograna. Lin. Sysl. lïAt. li. 1265. Plane. Conch. app. t. 19. fig. A. B. Seba mus. 3. tab. 100. f. 8. (b) Glomi cœspitiformes; fasciculis tujiuibus, apice divaricatis. * De Blainville. loc. cit. Habite la Méditerranée. Mus. n°. La variété (b) vient des mers de la Nouv. Hollande, port du roi Georges. Pcron. * M. Berkley a formé avec cette espèce un genre particulier, qu'il désigne sous le nom de F/Yo^fl/ia, et qu'il caractérise principale- 622 HISTOIRE DES ANNELIDES. ment d'après la forme du tube et le nombre des appendices tenta- culairesqui est de huit, dont deux garnis d'un opercule infundibu- liforme. f 12, a, Ser^nle socisile. Serpulasocialis. S. testa fdiformi elongald lœn laxâ; pluribus in fasciculum aggre- gatis. Goldfuss. op. cit. p. 235.pl. 69. fig. 12. Fossile du calcaire de transition de l'Eifel, du calcaire jurassique de Wurlemberg et de la Bourgogne, et du sable vert des environs de !R.alisbonne. 16. Serpule vermicelle. Serpula vermicella, s. testls fil'iformïbus,teretihus y transverslmrugosls^flexuosïs, in mas- sam crassam congestis. Lipse. Adans Seneg. p. 164. t. 11. f. 2. Fav. t. 6. fig. B. * Fetmetas vei-micella. De Blainville, Dict. des Se. nat. t. 57. p. 3a4. (b) Eadem ? Testis brevlorilms , laxioribus^ ^ariè contortis. De Blainville, loc. cit. Habile l'Océan Af^cain, à l'île de Gorée. Mus. n''. Peut-être faudra- t-il distinguer la serpule (b). 14. Serpule filaire. Serpula Jilaria. s. testis tenulssimis , jilifurmibus , serpentibiis numéro s iissimis ; rugis transpersis distantibus. * De Blaiovflle. Dict. des S«. nat. t. 48. p. 5 57. Mus. no. 4 Habite les mers de la Nouv. Hollande, à l'ile King , sur les pierres qu'elle couvre. Péron et Lesueur. * Goldfuss a décrit sous le même nom une espèce fossile provenant de l'oolite de Grâfenberg , qui ne paraît pas avoir de rapport avec celle dont il vient d'être question. Il la caractérise de la manière suivante : S. testa filiformi lœvi, postice in spiram discoideam convolutâj antice fiexuosâ elon^atâ sensim incrassatâ. ( Goldfuss. op. cit. p. 235. pi. 69. fig. II.) • t i/\, a, Serpule plexifovme. Serpula plexus. s. testis cjUndraciis, levibus , contortis, in massamdensam aggregatis Sowerby. Minerai Conchology. vol. 6. p. 201. pi. 598. fig. i. Fossile de la craie du Sussex. SERPULE. 62,3 13. Serjiule tn^usiiareuie. Serpulapeilucida. s. testa tereii , rugosd , pellticidà • in spiram irregitlarem conforta; anticè extremitaie sursîim porrectd. Mus. 11". (b) Eadem testa lœnore; anjractïhus irregidariter glomcrath . An serpula v'UreaP Fabr. Faun. Groenl. p. 382. * De Blainv. loc. cit. Habité . du voyage de Pérou. La var. b. vient des mers de la Chine. L'ouverture est ronde, à bord non épaissi. 16. Serpule entortillée. Serpula intoria, S, testa teretî-angulatâ^ subcostatâ, in spiram deformem contortây subglomeratd ; pUcis transi-ersis crebris. Mus.no. Habite.... Fossile des environs de Plaisance. M. Cuvier , et se trouve en France, près de Dax. (* Paraît appartenir au genre Vermet.) 22. Serpule à crête. Serpula cristata, s. testa tereti; aosteliis plurlmis dentic/ilatis j extremitate anticâ siib^ porrectd ; posticd in spiram discoideam contortd. (b) Tar. CosteUis rarioribus^ muticis. * Defrance. Dict. des Se. nat, t. 48. p. 564. Habite... Fossile de Grignon. Mon cabinet. 2 3, Serpule spirulée. Serpula spirulœa. s. testa compressa , lœviuscu/d, subînœquaU, in spiram discoideam. marg^ne acutam contortd ■ anticâ extremitate disjun*t. • * Fermitus dentiferus. Quoy et Gaim.To\age de YJitr, t. 3. \\ ^91* pi. 67. fig. 27 et 28. Tome Y, 40 626 HISTOIRE DEà ANNELIDES. (b) Ead^m testistàhfoHbûS iubsolUaiiis.Mns. u^. (c) Eadem fossîlis, testis obsolète cancellatis. An serpula polythalamia ? Broch. (d) Eadem? testis subangulatis, glomeratis. Mon cabinet. Habite les mers de l'Asie australe. La variété (c) se trouve en Italie» Cette espèce devient grande (*et appartient au genre Magile.) 25. Serpule siphon. iSerpula sipho, s. testa teretî^ longâ ^ iindato-ciirvâ ^ versus basîm obsolète cancel- latà- spîrâ baseos congestd, siibtus planulatà. An Gualt. Conch. t. 10. fig. L. ? . Dargenv. Conch. t. 4. fig- H. Masier.Adans.Seneg.pl. 11. f. 5. Habite l'Océan des Indes, à Timor. Mus. n^,. Elle varie beaucoup, et néanmoins je la crois distincte de la suivante. 26. Serpule grand-tube. Serpula arenarla, S. testa anticè tereti^ rectiusculd ; posticè subangulatd , contorto-spl"' rata, s iibths planulatà. Serpula arenarla. Lin. Syst. nat. p. 1266. Gualt. Conch. t. 10. fig. N? Bonan. Recr. i. t. 20. fig. C. Martin. Conch. i. t. 3. fig. 19. B.C. * Vermetus arenarius. Quoy et Gaimard. Voyage de Y Astral, t. 3. p. 28g. pi. 67. fig. 8-10. Habite la mer des Indes. Mus. n°. Elle offre aussi différentes variétés. Etc. Voy. le Terebella madroperarum . Shaw. Miscell. 8. pi. iSg, etle Serpula g'igantea de Pallas, qui est peut-être un Magile. (* Cette dernière espèce observée par M. Savigny (Syst. p. 74) est une Serpule de la division des Cymospires, groupe que M. de Blainville élève au rang de genre. (Voyez Dict. des Se. nat. t. 57. p. 'i3i.) -j- 27. Serpule flasque. Serpula flacclda. Serpula testa elongatâ fdîfonnl lœvï flaccidà jlexuosâ . Goldfuss. Petrefacta. p. 234. pi. Cg. fig. 6. Fossile du calcaire jurassique de l'Alsace, de la Suisse, etc. -j- 28. Serpule lisse. Serpula lœvis. s. testa subtereti reflexd, cristd caudali angustisslmd. Goldfuss. op. cit. p. 2 36. pi. 70. fig. 3. . Fossile du sable vert de la Westphalie. -}- 29. Serpule amphisbène. Serpula ainphisbœna, S. testd lœvï elongatd ampld undato-serpeniind^ varlcihus obsoletls annulatâ. SERPULE. 627 Goldfuss. op. cit. p. 289. pi 70. f. 16. Fossile du sable vert de la Westphalie, etc., et de la marne crayeuse de Maeslricht. 4- 3o. Serpule fouet. Serpula flagellum. S. testa postîcè attenuatà flexuosà lœviuscula, anilca subndsceiidente, varicibus lamellosis perfoliatis. Goldfuss. op. cit. p. 2j3. pi.' ^g. fig. 5. Fossile du calcaire jurassique des euvirons de Streilberg. 3i. Serpule substriée. Serpula substriata. S. testa serpentinâ^ sulcis tribus longitudinalibus striisque tratuversa- libus subtiUssimis confertis insculpta. Goldfuss. op. cit. p. 234. pi. 69. fig. 6 Même gisement. . •j- 32. Serpule de Noggerat^. Serpula Noggerathii. S. testa transversim subtilissimè striatâ^ postice in spiram affixam convolulây antice disjunctâ elougatâ subrectd cingulatà, cingulis elatis œqualibus. Goldfuss. op. cit. p. 238. p. 70. fig. 14. Fossile de la craie des environs de Munster. LaSerpula ampulacea deSov/erhy (minerai Conchyology. t. 6. p. 194. pi. 597. fig. 1-5.) ne paraît pas devoir être séparée spécificjue- ment de la précédente. -j- 33. Serpule dracouocéphale. Serpula draconocephala. S. testa lœvi subcarinatâ, in spiram simplicem ajftxam convolutà, an- tice adscendente costisque arcuatis supra apcrturam notatd. Goldfuss. op. cit. p. 236. p. 70. fig. 5. Fossile de la craie de Maestricht. -j- 34. Serpule de Deshayes. Serpula DeshajesiL S. testa subtereti ru gosd suhrecta; postice affixd cun'atd , sulcis tribus vel quinque et crista plicata evanescente, Goldfuss. op. cit. p. 232. pi. 6S. fig. 18. Fossile du calcaire jurassique de Streilberg. ^ 35. ^^v\i\AQ,gv^\\àQ, Serpula grandis. S. testd arcuatimflexuosdyanticè rotundatd adscendente. postice bast effusd, cris^ do/sali obtusd vel plicata, latenbus cohvexis sulco no- ta tis. Goldfuss. op. cit. p. 227. pi. 67. fig. II. Fossile du calcaire jurassique de Wurtenbourg el de !a Haute- '^aon^. -j- 36. Serpule limace. Serpula Umax» 40. 6a8 HISTOIRE DES AN^JELIDES. S, testé serpeni'ni-d ^ antlce tercti transvevsim slrluid ^ postlcc trionc' trd, carinâ rectdy lateribm suhconvcxis. Goldf. loc. cit. pi. 67. fig. 12, Fossile du calcaire jurassique de Baireulh. + ^7. Serpule conforme. Serpula conformis. S. testa serpentind -velflexû conformi, carind continud œquuli, late' ribus subangulatis, Goldfuss. op. cit. p. 228. pi. 67. fig. i3. Fossile du calcaire jurassique de l'Alsace. 38. Serpule à trois crêtes. Serpula tricristata, s. subpentagcnd, antice subrectây postice flexd^ cost'is cciitis remotis, cristis tribus Jorsalibus medid rectd latcralibus plicatis. Ooldluss. op. cit. p. a26. pi. 67. fig. 6. Fossile du lias des monlagûes^e Bamberg. 4- 39. Serpule en arc. Serpula arcuata, S. testd pentagond arcuatâ, postice offixd^ transvcrshn riigoso-strlatà^ carïnis lateral'dus obtiisis^ dorsali acutiore. Goldfuss. op. cit. p. 237. pi. 70. fig. 10. Fossile du sable vert de Ratisbonne. i" 4o. Serpule anguleuse. Serpula angulata, s. testd reflexd basï exponsd lateribus plarid, cristd dorsali elatd pli' cutd utrinque sulco exiguo circumscripto. Goldfuss. op. cit. p. 240. pi. 71. f. 5. Fossile du terrain tertiaire de la Westphalie. -|- 4i* Serpule bicanaliculëe. Serpula bicanaliculata. S. testa reflexâ, lateribus convexiuscitlis, crisid dorsali œqiiali utrin- que canaliculo antice evanescente circumscriptd. Goldfuss. op. cit. p. 240. pi. 71. f. 6. Fossile du calcaire tertiaire de la Westphalie. -J- 4^- Serpule limëe. Serpula liniata, S. testd serpentind^ striis transversalibus undulatis subtilissime scC" brttj lateribus convexis , costis arcuatis remotis acutis , carina coa- ti nuo te nui. Goldfuss. op. cit. p. 229. pi. 68. fig. i. Fossile du calcaire jurassique des euviroiis Es Sreltberg. j- 45. Serpule pliable. Serpula piicatilis. S. testa laxd tel curvatd, lateribu* subconvexis IceviuscuVs, costis ar- cuatis per paria approximatis, carind continud rectd. SERPULE. 629 Goldfuss, op. cit. p. 229. pi. 68. fig. 2. Fossile Je l'oolite de (3rufenberg et de Streitberg. Cette serpule ne diffère que fort peu de la précédente et pourrait bien ne pas en être distincte spécifiquement. -}- 44' Serpule noduleuse. Serpula nodulosa. S. testa laxâ lœvi subcompressâ^ lateribus planis , costls obliquis no~ dulosis, carînâ intégra acutâ. Goldfuss. op. cit. p. 229. pi. 68. fig. 4. Fossile du calcaire jurassique de Streitberg. Ne diffère que fort peu des deux espèces précédentes. *}• 45. Serpule lopliiode. Serpula lophioda, S. testa substriatâ convexâ postice uncinatd, carinâ dorsaîi œquali tenuissima. Goldfuss. op. cit. p. 236. pi. 70. fig. 1. Fossile du sable vert de Westphalie. f 46. Sevi^uXehossue. Serpula gibbosa* s. testa uncinatà, lateribus subcanaUculatîs, costis gibbosis reguîari- bus, crîstâ continua acutâ. Goldfuss. op. cit. p. 229. pi. 68. fig. 3. Fossile du calcaire jurassique de Muggendorf. f 47* Serpule quinquangulaire. Serpula quinquangularis, S. feslâ lœn quinquangulari uncinatd repente incrassatd transversim sulcatd "vel lamcllosd , carinis lateralibus obtusis , crist adorsaU plicata. Goldfuss. op. cit. p, 23o. pi. 68. fig. 8. y Fossile du Kimmeiidge clay deLangres, etc. f 48. Serpule à quatre lignes. Serpula quadrilatera, S. testd acute qua/rangubiri, subtiiissime transversim striatd, postice ■suhjlcxd carinaque dorsali tenui instructd. Goldfuss. op. cit. p. 23o. pi. 68. fig. 10. Fossile de l'oolitëlde Baireuth. t 49* Serpule triangulaire. Serpula triangidaris. s. testd serpentind convcsâ^ lateribus sulco longitudinaîi obsohio striisque transversalibus undulati s notatis ^ cristd dorsaU plicata. Goldfuss. op. cit. p. 236, pi. 76. fig. 4. f 5o. Serpule tricarénée. Serpula tricarinata, S. testd serpentind IcPiù quinquetrd, carinis approximatis cequalibuS acutis. ^ 63x> HISTOIRE DES ANNELIDES. Goldfuss. op. cit. p. 23o. pi. 68. fig. 6. Fossile de l'oolite de l'Alsace, etc. f 5r.Serpule quadncanaViciûée.Serpulaquadricanaliculata, s. testa reflexd quadiicarinatd, canalîculïs lateralîkus nodutosîs , la" tenbus basi concinne plicatîs, orijicio lœvï ascendenie. Goldfiîss. op. cit. p. 241. pi. 71. f. II, Fossile du calcaire tertiaire de la Westphalie. -J- 52. Sev^^uXe i^eni?L^ona\e, Serpula pentagona, s. testa jiexâ vel iincinatd pentagond lœvl , carinis remotis, média aciitdy lateralibus obtusis. Goldfuss. op. cit. p. aSo, pi. fiS. fig. 7. Calcaire jurassique de Streitberg. -]■ 53. Serpule froncée. Serpula corrugata, s, testa suhtereti rugosd siibcarînatâ elongatâ serpentinâ vel in spi- ras convoltitd. carind obsoletd nodulosd rugis lateralibus con" fertis. Goldfuss. op. cit. p. 2 4 r. pi. 7 I. fig. 12. Fossile du terrain tertiaire de la Westphalie. -j- ^/\, Seri^u\e lYnchÀne, Serpula trachinus, s. testa lœi>i,postice uncinatd lateribus, convexâ , cristâ altd crispa, antice in sulcum dorsalem desinente, Goldfuss. op. cit. p. 235. pi. 70. fig. i. Fossile du sable vert de la Westphalie. "1-55. Serpule déprimée. Serpula depressa, S. testa depressd lœvi convexd, postiee in discum irregularem convO' lutd , antice serpentind , ore porrecto contortd , carind dorsali œqnali, Goldfuss. op. cit. p. 236. pi. 70. fig. 6. Fossile du terrain tertiaire de la Westphalie. \ 56. Serpule gordiale. Serpula gordiali s. s. testd elongatd lœvi fdiformi serpentind vefin glomerulum seit spi" ram convolutd. Goldfuss. op. cit. p. a3/i. pi. 69. fig. 8. Fossile du calcaije jurassique du Wurlenbourg, de l'Alsace, etc. Var. serpentinâ : testd serpentind, gyris nwnerosi-s condupUcatis. Goldfuss. op. cit. p. 240. pi. 71. fig. 4« Fossile deMa formation crétacée de la Westphalie, de la Bavière et de- là Saxe. SERPULE. 63 I Je doute beaucoup que celte espèce, ainsi que les quatre suivantes , appartiennent bien réellement au genre Serpule ; elles ont beau- coup d'analogie avec des coquilles tubuleuses provenant de mol- lusques d'un genre nouveau, que M. Deshayes distingue des Ver- mets et se propose de décrire dans la suite de cet ouvrage. -|- 57. Serpule interrompue. Serpula intercepta, s. testa lœvi tenui monilîformi- intercepta in glomerulnm convoluta, Goldfuss. op. cit. p. 234. pi. 69. fig. 9. Fossile du calcaire jurassique de Streitberg, -j- 58. Serpule Ilion. Serpula Jlium. s. testa fiUformi gracili lœvi, In splram irregularem eîongatam înteV' ruptam vel in glomerulnm convolutd. Goldfuss. op. cit. p. 234. pi- 69. fig. 10. Calcaire jurassique de Streitberg; -J- 59. SdTi^uXe -çdLvynXQ. Serpula par uula, s. testa exiguàj in spiram conico- eîongatam dejormemconfoliitâ, an^ fractibus irregularibus contiguîs creberrimis, Goldfuss. op. cit. p. 289. pi. 71. f. 18. Fossile du sable vert de la Westphalie. -}- 60. Serpule flagellée. Serpula 'vibricata, Serpula testa glomeratd varie eonvolutâi rugis transversis annularibus divisisve. Goldfuss. op. cit. p. 24o. pi. 71. fig. 3. Même gisemest. Fossile de la formation crayeuse de la Westphalie. * Ajoutez le Serpula carinella deSowerby (Min, Conch. t.6. p. 201. pi. 598. fig. a.j, espèce fossile des Sablevçil ; le Serpula antiquata duméme(loc. cit. p. 202. pi. 598. fig. 4.) ; quelques espèces dé- crites par M. Defrance, dans le Dictionnaire des Sciences natu- relles, t. 6. p. 564, etc. Les fossiles décrits par M. Goldfuss sous les noms de : Serpula litui- formis {PelrefâclaL pi. 67 fig. i5); Serpula delphinula (op. cit. pi. 67. fig. 16); Serpula convoluta (pi. 67. fig. 14); Serpula tro- chleata (pi. 68. fig. i3); Serpula macrocephala (pi. 68. fig. 14}; Ser- pula heliceformis (pi. 68. fig. i5); Serpula canaliculata (pi. 6g. fig. i) ; Serpula volubilis (pi. 69. fig. 2); Serpula spiralis {p\. 6g. fig* 3); Serpula subrugosa (pi._7i. fig. i); Serpula cretatostriata 632 HISTOIRE DES A.1VNELIDES. (pi. 71. fig. 2); Serpula tortrix (pi. 70.fig. 16) , paraissent devoir être considérés comme des Vermets plutôt que desSerpules; il en es? de même du Serpula granifera de Say. (jour, of the Acad. ol Philad. vol. 4. p. ^54- pi. S. fig. 4). Je doute aussi beaucoup que \e Serpula c'ingulata (Goldfuss op. cit. pi. 69. fig. 4) , et le Serpula erecta\i\. 70. fig. i5) du même auteur, appartiennent à ce genre; son Serpula epiihonia est probablement le tube de quelques An- nelides de la famille des antennées. Enfin, le fossile décrit par M. Goldfuss sous le nom àe Serpula colu- • brina (Petref. t. i. p. 226. pi. 77. fig. 5) n'est certainement pas un tube de Serpule, et me paraît être une agglomération d'œufs de Mollusques, semblable à celles qu'on trouve souvent sur nos côtes. E. VSRMILZE. (Vermilia. Corps tubicolaire, allongé , atténué vers sa partie pos- térieure, muni extérieurement d'un opercule testacé, orbiculaire, très simple. Tube testaré, cylindracé j insensiblement atténué vers sa partie postérieure, plus ou moins contourné, et fixé par le côté sur les corps marins. Ouverture ronde, à bord souvent muni d'une à trois dents. Corpus tiibicolare, elojigatum, posticè sensïm atténua- tnm^ operculo testaceo, orbiculato sUnplicique anticè in^ structum. Tubus testaceus^ cfUndraceus ^ postice sensïm attenuatus ^ plus minusve contortus^ repens ^ corporihus marinis latere affixus. ApiVtura rotunda ; margine dento unico vel denti- lus duobus tribusi>e sœpè armato. Observations. — -Les Serpulées, auxquelles nous donnons main- tenant le nom àe Vermilies jtidiienl confondues parmi les serpuies. Ce fut Daudin qui, le premier, s'aperçut que ces Annelides, toujours rampantes, étaient munies d'un opercule calcaire. Il les sépara des Serpuies et en fit des Vermets, ne considérant pas que le Fermât d'Adanson est réellement un mollusque et non une An- VERMILIE. 633 nelide. Ayanr vu moi-même, dans quelques espèces, l'opercuje calcaire de ces Sei pulées, je les ai réunies d'abord avec la Galéo- laire, qui est pareillement operculée ; mais depuis, considérant que ces animaux n'ont ni le port, ni l'opercule de la Galéolaire, j'ai cru devoir les en séparer pour en former un genre particu- lier. L'opercule des Vermilies est orbiculaire à sa base , à dos convexe, le plus souvent conique. [Ce genre n'est encore qu'imparfaitement connu et n'a pas été adopté par M. Savigny, mais a été admis par 31. de Blainville, qui le caractérise de la manière suivante : « Corps , tète, thorax, bouche et anus comme dans les Ser- pules. Branchies flabelliformes, composées de cirrhes garnies d'un seul rang de barbes. Deux tentacules, dont un seul se dé- veloppe eo une masse proboscidiforme , recouverte à sa partie supérieure par une pièce calcaire conoïde et simple. Tube cal- caire , solide, épais, triquètre, adhérant par toute l'étendue d'une de ses faces aplaties à des corps marins. » Si par la suite ce genre vient à être définitivement adopté, il faudra probablement y rapporter plus des fossiles rangés ci-des- sus parmi les Serpules. E. ESPÈCES. 1. Y ermiWe -dhec. P'ermilia rostr^atri. p. testa tereti, Icevîgatà, madreuoiibus iiicri/statd ; apevturd dentti aciito rostriformi. * Blainville. Dict. des Se. nat. t. 67. p. 329. Mus. n.° Habite les mers de la Nouvelie-IIollande, dans l'épaisseur d'uue Po- riie. Sou fuhe est assez gros , rciige, et paraissait vide. 2. Vermilie triquètre. VenyiiUa triquetra. T^ testa repente, Jlexuosâ ^ triqueirâ ; dovso carinâ simpUci. Serpida triquetra. Lin Gmel. p. 3740. Born. Mus. p. 436 tabl. 18. f. 14. * Blainville. Dict. des Se. nat. t. 57. p. 329 et p. 43o. pi. x. fig. 3. (b) Var, testa lineâ ruhrd iitroqiie lalere carinœ. Habite l'Océan Européen et la Méditerranée. Mus. n.° Elle ranipo. et serpente sur les coriis marins, yétaiit fixée dans tonte ou pres- que toute sa longueur. Son opercule est conique. La variété b se trouve sur un Peigne des mers ausiraîes. 634 HISTOIRE DES ANNELIDES. 3. Vermilie bicarinëe. Vermilla hicaTinaia, V. testa repente f fiexuosd^ suètriquetrâ, riibrd; dorso hicarinato ; aperturâ lobo bicorni. Mus. n.o * De Blainville. op. cit. t. $7. p. 829. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande, sur les fucus. Elle est d'assez pelite taille, à carènes ondées, subdeatées. 4. Vermilie chenille. Vermilia eriica. V, testa repente, teretî-sululatâ^ transversà rugosd, albidâ ; îineis hinîs riijîs dorsalibus. * De Blainville. loc. cit. Mus. Uo. Habite les mers australes. Elle n'est lisse sur aucun point de son tube; ses rides transverses sont les termes de ses divers accrois— semeus. 5. Vermilie subcrénelée. Vermilia suhcrenata, V. testa repente, flexuasâ, albidâ ; carinà dorsalis carinisque late-» raliDus am^tato-crenatis ; operculo brevissimè conico, * De Blainville. loc. cit. Mon cabinet. Habite l'Océan Indien, sur le Spondyle mutique. Elle se creuse un lit sur la coquille. 6. Vermilie plicifère. Fermiîia plicifera, V. testa repente^ flexuosà^ cylindrlcâ; carinâ dorsall minimâ; late" ribiis plicis creberrimis tenuissimis arcuatis. * De Blainville. loc. cit. Mon cabinet. Habite la Méditerranée, sur un Peigne; tube d'un blanc rougeâtre. 7. Vermilie scabre. Vermilia scabra, V. testa repente , tereti, gracili, jlexuosà; dorso carïnis subquinlSf minlmis, denticulatis, * De Blainville. loc. oit. Mon cabinet. Habite dans la Manche, près la Rochelle, sur un Peigne, Elle est différente du Vermetus 5-costatus de Daudin. 8. Vermilie rubanée. Vermilia tœniata. V. testa repente^ contortdj subriquetrd, albâ ,• fasciis dtiabus dorsa^» libus rubro-violacêis. QALÉOLAIRE. 635 * De Blainville. loc. cit. Mus. n." Habite sur une Monodonle des mers australes, à la terre de Diémen. Etc. Voyez les Vermets de Daudin, recueil de Mém. p. 44. * Vermilia? obtorta. Defrance. Dict. des Se. nat. t. S;, p. 33o. Fossile des Vaches-Noires, près de Honfleur, * Vermilia? punctata. ejusd. loc. cit. Fossile de la même localité. •■ Vermilia? murena. ejusd. loc. cit. Fossil« du calcaire apoly peux des environs de Caen. [Le genre Spiramelle de M. de Blainville correspond à la division desSerpules spiramelliensdeM. Savigny, et se compose d'une espèce dont les branchies conformes en peigne à un seul rang, se contournent en vis à plusieurs tours de spire; dont la division imberbe de ces organes est également courte et pointue de chaque côté, et dont l'écusson membraneux duthoraxest peu rétréci en arrière et présente les sept premières paires de pieds, disposées sur deux lignes parallèles. Spiramelle bispirale. Urtica marina singularis sebathes. t. i. p. 45. pi. 29. Gg. i et 2. — Serpula bispiralis. Savigny. Syst. p. 75. — Splramilla bispira- lis. De Blainville. Dicf . des Se. nat. t. 5y. pi. 82. E. GALXOLAIRE (Galeolaria.) Corps tubicolaire.... muni antérieurement d'un opercule testacé, composé» Tubes testacés, très nombreux, cylindracés, subangu- leux, droits, ondes, serrés en touffes, fixés par leur base ;» ouverts à leur sommet. Ouverture orbiculaire, à bord se terminant d'un côté par une languette spatulée. Opercule 636 HISTOIRE DES ANNELIDES. orbiculaire, galélforme, armé en dessus de pièce<î testacees diverses, au nombre de cinq à neuf, dont une au milieu est linéaire tronquée, et toutes attachées à son bord à un seul côté. Corpus tubicolare,.,» antice operculo testaceo composito înstructum, Tubuli tesiacel , nujnerosissimi ^ cylindraceo-angulati ^ erectO'undati, conferti^ cœspitosi, basi afjîxi^ extremitate superiore pervîi, Apertura orbicularis ; margine in lingulam spatulatam Iiinc tenninato, Operculum orbiculare, galei- forme., vahis testaceis variis superne armatum, Kalvœ quinque ad novem, operculi margine hinc affixœ : unicâ medianâ lineaii-truncatâ aliis majore. Observations. — La Galéolaire tient sans doute de très près aux Vermilies; aussi d'abord je les réunissais toutes dans le même genre. Cependant la considération de leur port tout-à- fait particulier, celle de la languette de leur ouverture , et sur- tout celle de leur singulier opercule, m'ont décidé à les distin- guer comme genre , étant persuadé que l'animal doit offrir dans ses caractères des particularités qui autoriseront cette distinc- tion. La pièce orbiculaire de leur opercule n'est pomt conique, mais squamiforme; elle supporte neuf petites pièces testacees, quatre de chaque côté et une au milieu. Celle-ci est dentelée à la troncature de son sommet j les autres le sont un peu sur leur bord interne. ESPÈCES. I. Galéolaire en touffe. Galeolaria cœspitosa, G. testls angulosls, hveviusculls ^ in cœspitem latam confertls ; aver^ turœ liguld posticè canaliculatâ. * De Blainville. Dict. des Se. nat. l. $7. p. 43i. pi. i. %. 4- Mus. n.'' Habite les mers de la Nouvelle-Hollande. Péron et Lesueur. Mon cabinet. Les touffes sont un peu diffuses. MAGILE. 63^ 'À. Galéolaire allongée. Galeolaria elongata, G. testes elongatis, tereti-angulatis, in massam crassam coalilis ; aperturd Uguld postici planulatd. Mus. ho.'' § Habite les mers de la NouvcUe-Holiaude ? C« n'est peut-être qu'une variété de la précédente ; mais elle est très remarquable. Ses tubes sont trois fois plus longs que ceux de l'autre. \ 3. G2i\éo\A\Ye\i\o\'\{èYe, Galeolaria proliféra, G. testa obtuse quadrangulari, posticè ciiird affixâ, antice recta li- béra, ore et siiiitris tri^vtl quadridentalls, Serpula proliféra. Goldfuss. op. cit. p. 23 1. pi. 68. fig. 2. Fossile du calcaire jurassique du Baireulh. Ajoutez Galeolaria dtcumbens. Sowerby. Gênera. I Le £;enre Ditrupa de M. Berkeley ne paraît pas différer essentiellement des Serpules par la structure des animaux, mais s'en distingue par la conformation des tubes, qui est libre, conique , un peu arquée, ouverte aux deux extrémi- tés et toutefois semblable à celle de quelques Onuphis. Le type de ce genre a été pendant long-temps confondu avec les Dentales, sous le nom de Z). suhulatum (Desh. Mém. de la Se. d'Hist. nat. t. 2. p. SjS. pi. 16. fig. 29. — Ditrupa subulata, Berk. Zool. journ. vol. 5. p. l^i\. pi. 19. fig. 2.). Le Serpula libéra de M. Sars (op. cit. p, 32. pi. 12. fi^. 33) présente les mêmes caractères. E. MAGII.E (Magilus.) Test ayant sa base contournée en une spirale courte, ovale, héliciforme; à quatre tours contigus, convexes, dont le dernier est plus grand et se prolonge en tube di- rigé en ligne droite ondée. Le tube convexe en dessus , cariné en dessous, un peu déprimé et plissé sur les côtés: à plis lamelleux, serrés, ondes, verticaux, plus épais d'un coté que de l'autre. Animal inconnu. 638 HISTOIRE DES ANNELIDES. Testa hasi in spiram breuem os^atam heliciformem convo- luta; anfractihus quatuor contiguis con^fexis : ultimo ma- jore^ in tubum elongatum undato rectum potrigente, Tubus supra coiwexus , inferiie carinatus , ad latera subdepressus plicatus; plicis lamellosis confertis undatis verticàlibus ^ in altero tubi latere crassioribus, Animal ignotum. Observations. — Le singulier test àxxmagile offre, à sa base, une spirale héliciforme, ordinairement enchâssée dans l'épais- seur d'un corps madréporique. Le dernier tour de cette spirale s'allonge progressivement en un tube de la forme ci- dessus in- diquée, et qui acquiert quelquefois une longueur considérable. Il paraît que l'animal est contourné en spirale dans ses premiers développemens, et qu'ensuite il s'allonge en ligne droite ondée, s'enveloppant d'un tube, s'y déplaçant successivement , et rem- plissant de matière testacée l'espace qu'il abandonne à mesure qu'il se déplace. Il en résulte qu'au lieu de former derrière lui quelques cloisons séparées, comme dans plusieurs serpules, cet animal remplit d'abord la spirale qu'il a quittée, remplit après la portion du tube qu'il n'occupe plus, et se trouve toujours contenu dans la cavité restante de son tube. Cette cavité est ar- rondie , très lisse en ses parois , et offre inférieure ment une gouttière qui correspond à la carène du tube. Au.rapport de M, Mathieu, on observe assez souvent ce corps testacé à l'Ile- de-France , et quelquefois son tube a jusqu'à trois pieds de longueur. En considérant la description que Pallas donne de son Serjmla gîgaTitca (Miscell. Zool. p. iSg. t. lo. f. 2-10.), il me paraît hors de doute que cette Sei-pule est une espèce du ^enre Magile. S'il en est ainsi, l'animal des Magiles serait connu dans ses carac- tères principaux, celui de Pallas étant déjà distinct des Serpules, par ses branchies spirales resserrées en massue, et par les pe- tites cornes de son opercule. ,,. [On connaît aujourd'hui l'animal du Magile qui, de même que le Vermet, est un mollusque gastéropode. M. Carus vient d'en donner une description anatomique dans lé second volume du Muséum Scnckenbergiamun. E. HISTOIRE DES CIRRHIPÈDES. 63cf ESPÈCE. I. Magile antique. Magilus antiquus» Campulote. Guell. Mém. vol. 3. p. 540 pi. 71. f. 6. Magilus antiquus. Montfort. Conch. 2. p. ti"^. figura mala. * Ruppell. Mém. delà Soc. d'Hist. nat. de Strasbourg, t. i. n° 2 5. pK * Deshayes. Atlas du Règne anim. de Cuvier. Mollus. pi. 62. fig. 4. * Carus. Muséum Seuckenbergianum. t. 2. pi. Mus. n.° Mon cabiuet. Habite, ... Je crois que c'est celle de rHe-Je-France. Les exem- plaires du Muséum ne sont point fossiles. Nota. MM. Persil et Lesueur ont rapporté la spirale seulement d'un Magile jeune, renfermé dans l'épaisseur d'une Astrée. Cette spirale est à test mince, finement lamelleux, et n'a pas encore de tube. Je crois qu'elle appartient à une espèce particulière que je nommerai provisoirement, Magile de Pérou, Magilus Peronii. CLASSE DIXIEME. ■LES CZRRHZPEDXS (Cirrliipeda.) Animaux mollasses, sans têle et sans yeux , testaces , fixés. Le corps comme renverse , inarticulé, muni d'un manteau , ayant en dessus des bras tentaculaires, cirreux, multiarticuîés. Bouche presque inférieure, non saillante; à mâchoires transversales, dentées, disposées par paires. Les h; as en nombre variable , inégaux , disposés sur deux rangs , et composés chacun de deux cirres sétacés, multiarticuîés, ciliés, à.peau cornée, portés sur un pédicule commun. L'anus terminant un tube en forme de trompe. Une moelle longitudinale noueuse ; des branchies ex- ternes , quelquefois cachées^ circulation par un cœur et des vaisseaux. (yi*^ HISTOIRE DES CIRRHIPEDES, Coquille soit sessile , soit élevée sur un pédicule tendi- ueux 5 flexible; composée de plusieurs valves inégales, tantôt mobiles , tantôt soudées , tapissées intérieurement par le manteau. Animalla mollia , capite ocidisque carentia , tesiacea , Jixa. Corpus subresuplnatum , inarticulatwn^ tegunienti ap- pendice ùwolutum , desuper hrachiis tentacidaribus ^ cirra- tisj multiarticulatis instructum. Os suhinferum , non prominulum : jnajcUlis transversa- iihiis dtntatis per paria dlsposilis, Brachia numéro varia^ inœqualia^ hlordinata : singula cirris geminatls ^ cetaceis ^ multiaitlculatis , cUiatis , tegmento corneo indutis , pedi" rnilo impositis. jînus tuhum prohoscideum terminans, Medulla longitudinalis nodosa ; hî^anchice externœ , in- tdt\lum abscondiiœ ; circulatio corde vasculisque conjecta. Testa vel sessilis vel pediculo flexili tendineo cleuata / vahis pluribus modo mobilibus , modo ferruminatis ^ tegu- nienti appendice intus vestitis. Observations. — Des animaux qui ont une moelle longitudinale noueuse, des bras ou cirres articulés, à peau cornée, et plusieurs paires de mâchoires qui se meuvent transversalement , ne sont asëurément pas des Mollusques ; des animaux dont le corps est, il l'extérieur, enveloppé d'un manteau en forme de tunique, sans offrir d'anneaux transverses , ni de faisceaux de soies, ne sau- raient être des Annelides; enfin des animaux qui n'ont point de tcte, point d'yeux , et dont le corps, muni d'un manteau, se trouve enfermé dans une véritable coquille, ne peuvent être non plîts des Crustacés. Les animaux dont il s'agit appartiennent dooc à une classe particulière, puisqu'on ne peut les rapporter convenablement à aucune decelles déjà établies : or, c'est le cas des cirrhipèdes dont j'ai effectivement formé une coupe classi- que, qui me paraît devoir être conservée. A la vérité, en éta- blissant la classe des Crustacés, j'en formais alors le premier ordre de cette classe, sous le nom de Crustacés aveugles ; mais peu d'années après, je les en séparai et les rapportai à la fm des Mollusques, ce qui ne valait pas mieux. HISTOIRE DES CIRRHIPÈDES. 64 1 Sans doute ces mêmes animaux ont des rapports avec ceux des mollusques que nous appelons Conchifères , puisque leur corps est pareillement muni d'un manteau, quoique différent j)ar sa forme et son usage; et on les a crus voisins des Brachiopo- des. Mais ils ont des rapports fort remarquables avec des ani- maux d'autres classes; et dans ce cas, il nous semble qu'on doit peseï' la valeur de ces rapports. Si, par exemple, l'on considère ceux de leurs caractères que fournissent les plus imporlans de leurs organes, on trouvera sans contredit que c'est des crustacés que Xes.Cirrhipècles sera pprochent le plus; car ils en ont le sys- tème nerveux; ils ont même des mâchoires analogues à celle des crustacés, et leurs bras tentaculaires semblent tenir des antennes des astaciens : ce sont aussi des filets sélacés, à peau cornée, partagés ea une multitude d'articulations. 'LesCirrhipèdes complètent et terminent l'énorme branche des animaux articulés (i). Si leur corps n'offre plus d'articulations ni de peau solide, leurs bras en présentent encore; or, c'est uni- quement parmi les animaux articulés que l'on trouve une moelle longitudinale noueuse ou ganglionnée dans toute sa longueur. Ils ne se lient donc pas réellement avec les animaux de la classe suivante. (i) Notre auteur avait des vues très justes relatives aux affinités naturelles des Cirrhipèdesetles découvertes récentes sont venues confirmer le rapprochement qu'il fait entre ces animaux et les crustacés. Dans la classification de M. Cuvier les Cùrhopndes (nom que Lamarck a changé en Cirrhipèdes] sont rangés dans Tembranchement des mollusques comme y formant une classe distincte à la suite des Brachiopodes. M. de Blainville les dési- gne sous le nom de Nematopodes et les réunit aux Oscabrions pour en former un sous-type particulier Qç\\\iAG%Malentozoa'Lïcs ou des Molluscarticidés qui établirait le passage entre les mollus- ques proprement dit et les animaux articulés. Mais aujourd'hui il ne peut guère y avoir de doute que ce ne soit dans la série des animaux articulés comme le voulait Lamarck et entre les Anneli des et les Crustacés qi-e les Cirrhipèdes trouvent leur place natu- relle. M. Burmiester voudrait même les réunir aux crustacés ; mais cette marche ne nous paraît pas devoir être adoptée. E. Tome y. 4 c 64a HISTOIRE DES CIRRHIPÈDES. Après eux, le système nerveux change de mode, la moelle longitudinale noueuse ne reparaît plus , et, dans les conchifères et les mollusques qui suivent, la moelle épinière ne se montre pas encore. Ce fut pendant la production de ces derniers que la nature prépara le nouveau plan d'organisation des animaux vertébrés qui devait amener l'existence des animaux les plus parfaits. Le corps des Cirrhipèdcs est toujours fort racccftirci ; mais tantôt presque immobile et enfermé dans un test immédiatement fixé, il n'offre aucun prolongement inférieur , et tantôt il est élevé sur un prolongement inférieur , tubuleux et mobile , qui est fixé par sa base , lui permet divers mouvemens, et doit être distin* gué du corps qui contient les viscères. Ainsi, tous les Cirrhipèdes sont adhérenset fixés parleur bas« sur des corps étrangers et marins. Mais dans les uns, la coquille adhère immédiatement aux corps marins sur lesquels elle est fixée ; tandis que, dans les autres, la coquille, dont les valves sont toujours distinctes, mobiles, entourant complètement ou incom- plètement le corps, se trouve portée, avec ce corps, par un pédi- cule tubuleux, tendineux, souple, mobile, plus ou moins contrac- tile, et qui est fixé par sa base. Il ne paraît pas que l'animal ait la faculté de changer son attache, pour se déplacer et aller se fixer ailleurs, (i) (i) Cela est très vrai pour les adultes; mais il paraît bien cer- tain que, dans le jeune âge, les Cirrhipèdes sont libres et jouis- sent de la faculté de la locomotion; ils diffèrent alors beaucoup de ce qu'ils deviennent plus tard, et ressemblent extrêmement à certains crustacés. La découverte de ce fait curieux est due à M. Thompson, naturaliste irlandais. Ce savant fit ses premières observations sur des Balanes , et pense que lors de leur sortie de l'oeuf, ces animaux ont le corps renfermé dans un test bi- valve comme celui des Nébalies , des yeux et des pattes séti- fères; car ayant placé un certain nombre d'êtres conformés de la sorte dans un verre avec de l'eau dans laquelle ils nageaient librement, il fut surpris, au bout de quelque temps, de ne plus [es trouver et de voir à leurs places de très jeunes Balanes. C'est par le dos que le jeune animal paraît se fixer, et le point HISTOIDE DES GIRRHIPÈDES. 643 Dans les uns, la tuniqne qui constitue le manteau de ces Cirrhipèdes n'enveloppe qu'une grande portion du corps, et iournit le tégument externe du pédicule de ceux qui ne sont pas sessiles ; dans les autres, comme dans les Otions et les Cinéras, la tunique enveloppe tout le corps et ne laisse qu'une ouverture antérieure pour la sortie des bras; dans aucun, cette luni(jue d'adhérence s'élargit d'abord , puis s'élève en un cône tronqué qui se revêt de six lames calcaires et qui laisse voir à son som- met tronqué les deux valves tégumentaires primitives. Enfin suivant M. Thompson la petite Balane n'aurait encore à cette période de son existence que deux articulations à chacune de ses six paires de bras bifides; mais par les mues successives le nombre des articles dont ces appendices se composent s'aug- menterait peu-à-peu. Depuis la publication de ces premières observations le même naturaliste a étudié le développement des Anaîiies, des Cinéras et des Otions, et a confirmé ainsi ses premiers résultats, car il a vu que les œuf'î pondus par ces animaux donnaient naissance à des êtres ayant la plus grande ressemblance avec certains crustacés inférieurs. Enfm des re- cherches faites à Paris par M. Audouin , et en Allemagne par M. Wagner, et par M. Burmeister viennent encore à l'appui des opinions de M. Thompson, et prouvent jusqu'à l'évi dence quf\ dans le jeune Age, les Cirrhipèdes éprouvent des métamorphoses. Les recherches de M. Burmeister sont les plus complètes bien qu'elles paraissent avoir été faites principalement sur des Ana- tifes conservés dans l'alcool. Il distingue dans le développement de ces animaux cinq périodes. 'L?^ première période est ceiîefpen- dant laquelle ils sont à l'état d'œuf. La deuxième période est celle pendant laquelle le jeune nouvellement né jouit de la faculté lo- comotrice. Par sa conformation extérieure, lé jeune Anatife res- semble alors beaucoup aux Uft-ves des Cyclopes, desDapImi-es et des Lernées ; il est pourvu de deux longues antennes et de trois paires de pattes sétifères, dont les deux paires postérieures sont biramées ; enfin son corps se termine par un abdomen bilobé et sélifère à son extrémité; M. Burmeister n'a pu distinguer {les y«ux ; mais il croit cependant que ces organes existent. La troi- sième période est celle pendant laquelle l'animal se fixeet s'ea- 4i. 644 HISTOIRE DES CiRFwKlPiiDtS. iVest purtagée en deux lobes, comme dans beaucoup de conchl- feres et de mollusques. Les Cirrhipèdes ont un cœur que Poli a vu battre très dis- tinctement, un foie, des branchies hors de l'abdomen, attachées ^ousle manteau j et renlermées dans la coquille, au moins pour les races dont le corps n'est pas élevé sur un pédicule. Leurs bras varient en nombre et vont jusqu'à vingt-quatre; c'est-à-dire, douze paires, six de chaque côté : ils sont grêles, toure d'une coquille, mais il nous paraît bien probable que l'a- nimal subit d'autres changemens avant que de passer de sa pre- mière forme à celle que M. Burmeister décrit ici. Quoi qu'il en soit, à cette époque de son développement le jeune animal porte sur le dos un test composé d'une seule pièce et ayant la consistance du cuir; une protubérance charnue sert de pédon- cule, et se sont les antennes qui fixent l'animal au corps sur lequel il adhère. En arrière de ces appendices se trouvent deux yeux très volumineux ; puis viennent les trois paires de pattes (ou bras) qui sont moins longs proportionnellement que dans la première période, et laissent voir deux articulations distinctes; enfin l'abdomen est également plus court qu'auparavant et se trouve renfermé comme les membres dans l'intérieur du test. Pendant la quatrième période les jeunes prennent la forme qu'ils doivent conserver. Peu après s'être fixés ils éprouvent une mue, et en changeant de peau ils perdent complètement leurs yeux et leurs antennes ; et une substance pultacée qui remplit une grande partie de l'intérieur du test, s'introduit dans l'espèce de poche cœcale du manteau, laquelle constitue le pé- doncule. Il existe à celte époque six paires de pattes sétifères à trois articles, et l'abdomen se montre sous la forme d'un petit appendice bi-articùlé. Enfin le dépôt de matière calcaire destiné à constituer la coquille, commence à s'effectuer. Pendant la cinquième période^ l'animal augmente de volume; ses membres s'allongent et acquièrent un plus grand nombre d'articles ; enfin il prend la forme qu'il doit toujours conserver. ( Voyez à ce sujet, Thompson, Zoological Researches in-8°, Cork, i83o; et Philosophical transactions i835 , et Burmeister Bertràge zur Nuturgeschisle der Rankeufùsser. Berlin i834) E. HISTOIRE DES CIRRHIPÈDES. 64^) longs, inégaux, arricuk's, ciliés ;à peau cornée et disposés par paires. Les plus longs se trouvent au sommet du corps. Ils di- minuent ensuite graduellement de longueur, de manière que les plus courts sont près de la bouche. Les uns et les autres se roulent en spirale, lorsque l'animal cesse de les étendre et n'en fait point usage. Ces bras n'ont aucune analogie avec les tenta- cules des mollusques, ni même avec ceux des céphalopodes, dont le propre est d'être sans articulation. Ils seraient plutôt des espèces d'antennes , étant analogues à celles des crustacés macroures ; mais l'animal n'ayant point de tête, je les considère comme des bras, (i) Le propre de la coquille des Cirrhipèdes est d'être plurivalve. Néanmoins, dans le plus grand nombre de celles qui sont fixées immédiatement, la coquille paraît univalve, parce que ses pièces, qui nous semblent au nombre de quatre à six, sont ordi- nairement soudées ensemble par les côtés. Cette coquille est co- nique ou tubuleuse, fixée par sa base, tronquée et ouverte à son sommet. Dans l'ouverture, qui est terminale, on aperçoit deux ou quatre valves mobiles que l'animal écarte et ouvre à son gré, lorsqu'il veut étendre ses bras, qu'il resserre et referme dans le cas contraire , et qui constituent ce qu'on nomme Xopcr- ciile de la coquille. Mais dans les Cirrhipèdes qui ne sont fixés que par l'intermède d'un pédicule lubuleux qui soutient le corps et sa coquille, alors celte coquille est constamment plurivalve. Son caractère est toujours fort différent de celui de la coquille immédiatement fixée. En effet, cette coquille plurivalve consiste, dans le plus grand nombre , en un assemblage de cinq pièces testacées, inégales et qui forment, lorsque la coquille n'est pas ouverte, un cône comprimé sur les cotés. Dans certaines espèces, (i) Les bras des Cirrhipèdes sont évidemment les analogues des pattes des crustacés; ils sont au nombre de six paires, e!: sont composés chacun de deux appendices multi-articulés. Pendant la vie de l'animal ils sortent et rentrent continuellement , et servent ainsi à amener vers la bouche les animalcules dont les Cirrhipèdes se nourrissent et à diriger vers les branchies Teau nécessaire à la respiration. E. 64^ HISTOIRE DES CIRRHIPÈDES. dont on a formé un genre particulier , on voit, outre les cinq pièces principales, beaucoup d'autres plus petites, inégales, situées au-dessous des premières , et que l'on peut considérer comme des pièces accessoires. Dans quelques Cirrhipèdes à corps pédicule , les pièces de la coquille sont isolées ou très séparées, ne couvrent point entièrement le corps » et ne font qu'y adhérer. Quelquefois même, il n'y en a que deux en tout. Quelque grande que soit la différence entre la coquille des Cirrhipèdes sessiles et celle de ceux qui sont pédicules, on re- marque néanmoins que les animaux des uns et des autres ont entre eux beaucoup de rapports, et qu'ils sont liés classiquement par une organisation analogue. Dans aucun de ces coquillages, on ne voit jamais deux val- ves, soit principales, soit uniques, réunies d'un côté, s'articu- lant en charnière; et on ne connaît point de ligament propre pour contenir les valves dans ce point de réunion, et pour les ouvrir. Ces valves sont uniquement maintenues dans leur situa- lion, les unes par leur adhérence à la membrane qui les tapisse à l'intérieur, les autres par celle qui les fixe autour de l'extré- mité supérieure du pédicule du corps. Cette disposition des valves, qui jamais ne s'articulent en charnière, montre une grande différence entre la coquille plurivalve des Cirrhipèdes et celle essentiellement bivalve des Conchifères. Ceux qui ont un tube qui soutient la coquille reçoivent, dans ce tube, les œufs qui se séparent de leur double ovaire. Ils s'y perfectionnent; et comme ce tube n'est point simple et qu'il a des parties musculeuses a l'intérieur, les œufs remon- tent ensuite dans la coquille et sont rejetés au dehors, (i) On ne connaît encore qu'un petit nombre de genres appar- tenant à cette classe d'animaux, quoiqu'on les ait multipliés en (i; Pour plus de détails sur l'anatomie des Cirrhipèdes voy. Cuvier, Mémoire pour servir à l'hiitoire des Mollusques.— Martin St.-Ange, Mémoire sur l'organisation des Cirrhipèdes, in^4°, Paris 1824. — Burmeister , Beitrsege zur Naturgeschichte der Rankenfiisser, Berlin i834. — Wagner, îiber die Zeugungs- organe der Girrhipèden , Archiv fiir Anat., von MùUer. HISTOIRE DES CIRRHIPÈDES. 647 considérant mieux les caractères de races déjà observées. Cependant, comme ces animaux sont marins, il est à présumer qu'il en existe un grand nombre que .nous n'avons pu encore recueillir, parce que les circonstances dans lesquelles ils se trouvent, les ont fait échapper à nos recherches. Je partage les Cirrhipèdes en deux ordres qui sont extrêmement distincts l'un de l'autre ; en voici le tableau : DIVISION DES CIRRHIPEDES. OHBRE PREMIER. CIRRHIPEDES SESSILES. Leur corps ri a point de pédoncule , et se trom>e enfermé dans une coquille fixée sur les corps marins, La houchf est a la partie supérieure et antérieure du corps. (i) Opercule quadrivalve. Tubicinelle. Coronule. Balane. Acaste. (2) Opercule bivalve. Pyrgonie. Creusie. ORDRE SECOND. CIRRHIPÈDES PÉDONCULES. Leur corps est soutenu par un pédoncule tuhuleux, mobile . 648 HISTOIRE DES CIRRHIPEDES. dont la base est fixée sur les corps marins. La bouche est presque inférieure, (i) Corps incomplètement enveloppé par sa tunique. Sa coquille, composée de pièces contiguës , laisse à l'animal une issue libre , lorsqu'elle s^ouvre. Anatife. Pouce-pied. (2) Corps tout-à-fait enveloppé par sa tunique , mais qui offre une ouverture antérieure. Sa coquille, formée de pièces séparées, n'a pas besoin de s'ouvrir pour la sortie des bras de l'animal. Cinéras. Otion. [Ces deux divisions, sont généralement adoptées; seule- ment on les désigne par des noms variés. Ainsi les Cirrhi- pedes sessiles de Lamarck prennent le nom de Acamplomo- sata , dans les écrits de Leacli , et sont appelés Glands de mer^ par Cuvier, eiBalanides., par M. deBlainville. Tandis que les Ciirhipedes pédoncules de notre auteur, sont les Anaiifes de Cuvier , les .Camplosomata de Leach et les Lêpadiens de M. de Blainville. Les noms de Balanides et de Lépadiens nous paraissent mériter la préférence. E. ORBRE PREMIER. CIRRHIPEDES SESSILES. Leur corps n'a point de pédoncule , et se trouve enfermée dans une coquille fixée immédiatement sur les corps ma- rins. La bouche est à la partie supérieure et antérieure du corps. Si Ton ne savait, par l'observation, que l'organisation TUBICINELLE. 6 ig des animaux de cet ordre est fort analogue à celle des Ciirhipèdes pédoncules, à peine oserait-on les ranger tous dans la même classe, tant, à l'extérieur, les deux sortes de coquillages qu'ils présentent sont différentes. En effet, la coquille des Cirrhipèdes sessiles n'est jamais comprimée sur les côtés, paraît en général d'une seule pièce, ressemble à un cône ou à un tube tronqué au soîîî- met, et offre constamment à l'intérieur un opercule formé de deux ou quatre pièces mobiles que l'animal écarte lorsqu'il veut faire sortir ses bras tentaculaires. Cette coquille, solide et calcaire, ainsi que les pièces de son opercule , est toujours fixée sans intermède sur les corps, et ne saurait se déplacer. Par ces différens carac- tères, elle diffère considérablement de celle des Cirrhipèdes pédoncules. Néanmoins les rapports entre les Cirrhipèdes, sessiles et pédoncules , sont si grands , que Linné les réunissait tous dans un seul genre celui de Lepas. Mais Bruguteres^ sentant la nécessité de diviser le genre Lepas^ au moins en deux genres particuliers, établit à ses dépens ses Balanus et ses Antifa , qui forment actuellement nos deux ordres. Nous rapportons, au premier de ces ordres ^ les six genres qui suivent. TUBICI1JEX.I.E. (Tubiuicella.) Corps renfermé dans une coquille, et faisant saillir su- périeurement des bras petits, sétaces, cirreux, inégaux. Coquille univalve, operculée, tubuleuse, droite un peu atténuée vers sa base , entourée de bourrelets en an- neaux , tronquée aux deux bouts , ouverte au sommet, et fermée à la base par une membrane. Opercule à quatr*'^ valves obtuses. Corpus in testa inclusum , super ne brjcJiia^ paiva. seS-î- cea , cirrata inœquaUaqne exerens. 65o HISTOIRE DES CIRRHIPEDES. Testa unwahis^ operculata , cylindraceo-tubidosa , recta , "versus hasim subattenuato^ eostis transi^ersis annulatim cincta , utrinque truncatâ^ apice penda^ membrana postice clausa» Operculum quadrwahcj vahulis obtiisis. Observations. — En attendant que les particularités de rani- mai de la Tabicinclle soient plus connues, nous savons que sa coquille est fort différente de toutes celles des autres cirrhi- pèdes; qu'elle présente un tube droit, testacé, cylindracé, un peu atténué vers sa base, tronqué aux deux bouts, et muni de bourrelets f ransvei"ses , en anneaux , qui sont les indices de ses divers accroissemens, chaque bourrelet ayant été d'abord le bord même de l'ouverture de la coquille. Cette coquille semble ouverte aux deux bouts; mais sa troncature inférieure est, pendant la vie de l'animal , ferPxiée par une membrane dont on aperçoit les restes. Cette même coquille est fixée sur le corps des baleines, s'y enfonce partiellement à mesure qu'elle grandit, pénétrant à travers la peau , jusque dans l'épaisseur de la graisse de ces cétacés. Son ouverture est orbiculaire. Les valves de son opercule sont trapézoïdes, obtuses, mobiles, et insérées dans la partiesupérieure de la paroi interne de la coquille. La Tiibicineîle Si évidemment de grands rapports avec les Coronules, et néanmoins sa coquille est très différente de la leur. ESPÈCE. I. Tubicinelle des baleines. Tubicinella balœnarum. Annales du Mus. vol. r. p. 461. tab. 3o. f. i. Mus. 'vormianum. p. a8r. Tublcinella Lamarckii, Leach. Cirrhip. acampt. f. i.i * Tuhicihella anulata. Ranzani. Méra. di Slor. nat. p. 54. * Tubicinella trachéales, Gray, Ann. of Philosophy, vol. ro. p. 10 5. * Coronule tubicinella. De Blainvil'.e. Dict. des Se. nat. t. Sa. p. 38o. et t. 56. p. i5. Atlas, pi. 1 17. Cg. 5. * Tubicinella balœnarum. Sowerby. Gênera, pi. * Guérin. Iconographie du Règne anim. Mollas. pi. 38. fig. 14. Habite sur les baleines des mers de l'Amérique méridionale. CORONULE. CORONUÏ.I:. (Coronula.) 65i Corps sessile, enveloppé dans une coquille, faisant sail- lir supérieurement des bras petits, sétacés et cirreux. Coquille sessile, paraissant univalve, suborbiculaire , conoïde ou en cône rétus, tronquée aux extrémités, à pa- rois très épaisses, intérieurement creusées en cellules rayonnantes. Opercule de quatre valves oljtuses. Corpus sessile^ testa operculatâ imolutum, super iiè bra- chla parça^ setacea cirrataque exerens. Testa sessilis^ suborbicularîsy valvam indwisam simu- lans conoiden, aut conico-retusa, extremitatibus trimcata; parietîbus crassissimis , intlis cellulis radiantibus excavatis. Operculum quadrwalve : valvis ohtusis. Observations. — Ici, le bord de l'ouverture n'étant jamais renflé en bourrelet, la coquille n'est point cerclée transversale- ment par des bourrelets en anneaux, comme dans la Tubicinelle. Son ouverture est toujours régulière, arrondie-elliptique , légè- rement hexagone, et les valves de l'opercule, qui tiennent plutôt à l'animal qu'à sa coquille, ont leur insertion voisine delà base de la paroi interne. La lame testacée qui tapisse la paroi interne delà coquille, s'étend jusqu'en bas dans les Coromdes, et ne s'ar- rête pas à moitié, comme dans les Balanes. L'épaisseur de la coquille va eu s'agrandissant inférieurement, et se trouve di- visée dans son intérieur en quantité de cellules rayonnantes, grandes ou petites, qui montrent que cette coquille a une struc- ture très particulière. Sa troncature inférieure n'a point de lame calcaire pour clorre cette extrémité; mais une membrane que fournit l'animal y supplée. Les Coronules vivent sur le corps de certains animaux marins, comme les baleines, les cachalots, les tortues de mer, s'enfonçant en partie par leur base dans l'épais- seur de ces corps, lorsque leur tégument n'a pas trop de dureté. On en trouve néanmoins qui vivent sur des corps durs, comme des coquilles, etc. , [M. de Blainville réunit les Tubicinelles et les Coronules dans un même genre auquel il conserve ce dernier nom ; mais d'au- 6d2 histoire des cirrhipèdes. très naturalistes ont cru devoir suivre une marche contraire et ont porté les divisions même plus loin que ne l'avait fait Lamarck. Ainsi M. Ranzani forme un genre Diadema des espèces dont la partie lubuleuse de la coquille est presque globuleuse, à aires presque égales, à parois très épaisses inférieurement et à orifice très grand, subcirculaire, ou plutôt hexagonal, et à lames in- ternes rayonnantes, enfin dont l'opercule est bivale. Ce genre, qui correspond aux Coronules proprement dites de M. Leach, a été adopté p:û? Cuvier, mais il n'en est pas de même du genre Cetopirus de Ranzani, division qui comprend les espèces dont la coquille est conique, déprimée, à aires proéminentes, sub- égales, à ouverture presque circulaire et dont l'opercule est garni de quatre valves à sommets obtus. M. Ranzani réserve le nom de Coronuîe aux espèces dont l'ouverture est ovaiaire et l'opercule à quatre valves. M. Leach a donné le nom générique de Che- lonohia aux espèces dont la coquille est déprimée et conique et dont l'opercule est garni de quatre grandes valves égales. Enfin IVI. Gray a proposé le nom de Plalylcpas pour la plupart des Chélonobies de Leach et pour les autres Coronules dont le corps est déprimé,, la bouche ovale , les valves bilobées extérieure- ment, et médio-carénées à l'intérieur, et l'opercule garni de valves subégales. Ces subdivisions nous paraissent peu im- portantes. Quant à la structure intérieure des Coronules, elle vient d'être étudiée avec beaucoup de soin par M. Burmeister, qui a donné dans le mémoire sur les Cirrhipèdes déjà cité, une description ana- tomique de la Coronuîe diadème. E. ESPÈCES. I. Coronuîe diadème. Coronula diadema, C. testa ventricosO'Cylindraced , truncatd; anguUs sex, quadiicosLC' fis : costis longitudinalibus transversè striaùs. Lepas diadema. Liu. Born. Mus. p. lo. t. i. f.5. 6. Chemn. Conch. 8. p. 3 19. t. 99. f. 843. 844. Baîanus diadema. Brug. Dict. n" 18, Encycl. pi. i65. f. i3. 14. * Coronula diadema. Leach. Encyclop. Britannica. Supplém. t. 3. p. ï-r. * Deshayes.Dict. class. d'hist. nat. t. 4. p. 507. CORONULE. 653 * DeBîûinville.Dlct. des Se. naî. t. lo. p. 4yg. et t. Sa. p. 38o. pi. ii7-fig. 4. ■ * Sowcrby. Gênera, pi. fig. i. * Cuvier. IVèunc anim. t. 3. p. 179. * Burmeisler. Beilr.ij^e zur Naturgeschichte der Rankenfiisse. p. 34. pi. 2. fig. i-i4. * Polylepas diadema. Gray. Ann. Oif*liil. 10. io5. * Diadema œidgar'is. Schumacher. Nouv. sysf. de tors. p. 91. * ftenre Diadema. llanzaui. Memorie di Storia naîuralc. p. 52. * Cuvier. P>.èi;ne anim. t, 3. p. 179. Habite sur les baleines, etc. 2. Coronule rayonnée. Coronula halœnaris, C. testa orbiculato-cotivexa ; rad'ûs sex angustis transversè striatls; inlerstiliis sulcatls : sulcis radlantibus. Lepas balanaris. Grnel. Pedlcuhis halœnaris. Chcmn. Conch. 8. t. 99. f. 845. 84G. Annales du Mus. vol. i. p. 4^8. tab. 3o. f. 2. 3. 4- * Cetopirus balœnaris. Ranzani. op. ci', p. 52. * Polylepas vidgaris, Gray. op. cit. p. 10 5. * Coronula balœnaris. Deshayes. Dict. cîass. d'hisî. naî. t. 4. p. 607. * De Blainville. loc. cit. pi. 117. Cg. 3. * Sowerby. loc. cit. fig. 2. * Guérin. IcoDogr. Mollus. pi. 38. fig. i3. Habite sur les baleines. En cycl. pi. 1 65. f. 17. 18. 3. Coronule des tortues. Coronula testuclinaria. C. testa eUlptlco-coxvexa; radlls sex angustis transversè striatis ; in" terstitiis lœvlbus. Lepas iestudlnarius. Lin. Gualt. Conch. t. ic6. fig. m", n. o. Chemn. Conch. 8. t. 99. f. 84 7. 848. Ralanile destorîues. Brug. Dict. n" 19. Encycl. pi. 165. f. i5. 16. * Poli. t. I. p. 26.pl. 5. fig. S. * Tilesius Jahrbuch. p. 343. * Ranzani. op. cit. p. 5o. * Deshayes. Dicl. class. d'iiist. nat. t. 4. p. 5o8. * De Blainville. Dict. des Se. nat. t. 02. p. 38o. pi. 117. ûj. 2. * Sowerby. loc. cit. fig. 3. * Asti'olepas testiidinarla. Gray. op. cit. p. io5. (i) (i) Le genre Astrolepas dj M, Gray est caractérisé de ia ma- S54 HISTOIRE DES CIRRHIPÈDES. Habite la Méditerranée, l'Océan, sur les lortnes de mer, etc. Elle est très distincte de la précédente. Les cellulosités de sou épaisseur sont très fines. ( * Suivant M. Gray on aurait confondu sous ce nom deux espèces distinctes. -{- 4. Goroiiule touffue. Coronula patida. C. tuho con'ico cylindri^o^ breviusculo ^ basi ovali , apertura suprema inogna • arcis prominentlbus in longiim et transvevsim siibtilissïme striatisy striis wx conspicuis ; creis depressis transversim strïatis ■, striis exilissimis. Operculo grandiiisculo, vah'îs anterioribus trian- gularibus, marginibus vix sumatis, 'valvls posteriorlhtis mîtrcefor' mlbus ; utrlsqtie externe convcxiuscuUs , nec non transversim striatls (Ranzani). Ellis. Phil. Trans. t. 5o. fig. i3. Gaultieri. Ind. Test. tab. 106. fig. P. Rauzani. Mém. de Stor. nat. p. 5i. pi. 3. fig. 2 5-28. Habite les mers d'Amérique. [ Le genre Chthamale (Clithamalus) établi par Ranzani et adopté par MM. de Blainville et Rang, se compose des Balanides, dont la base est membraneuse comme cliez les Goronuïes et les Tubicinelles, dont le tube offre ci l'exté- rieur des aires saillantes presque égales , et a son ouver- ture tétragonale, dont la lame interne est très courte, et dont l'opercule composé de quatre valves, est à peine pyramidal et fixé par une membrane. ËSP. I. Chthamale Étoile. [Lepas steîlata. Poli. op. cit. t. i. pi. 5. fig. 1 S-20. — Clithamalus stellatus. Ranzani. op. cit. p. 49. pi. 5. fig. 18-20. — De Blainville. Dict. des Se. nat. t. 32. p. 379.) 2. Chthamale nipRiMi.. {Lepas depi-essa. Poli. op. cit. t. i. p. 27. pi. 5. fig. 12-17. — Clithamalus glaber. Ranzani. op. cit. p. 48. BAIABÎE. (Balanus.) Corps sessile, enfermé dans une coquille operculée. lîière suivante. Corps déprime; bouche hexagonale j valves épaisses subsolides, à base dentelée, rugueuses; opercule à val- ves égaies Ce naturaliste y rapporte aussi la Coronula denticu- lata deSoy (Jour, of the acad. of Philad.) BALANE. 655 Bras nombreux , sur deux rangs, inégaux, articulés, ciliés, composés chacun de deux cirres soutenus par un pédi- cule, et exsertiles hors de l'opercule. Bouche sans saillie, ayant quatre mâchoires transverses, dentées, et en outre quatre appendices velus, ressemblant à des palpes. Coquille sessile, fixée, univalve, conique, tronquée au sommet, fermée au fond par une lametestacée adhérente. Ouverture subtrigone ou elliptique. Opercule intérieur, quadrivalve: les valves mobiles , insérées près de la base interne de la coquille. Corpus sessile^ testa operculatâ inclusitm. BracMa nu- merosa , hiordinata , inœqualia , artîculata ^ ciliata, cirris gemellis ped'uncuio impositis composita^ extra operculum exsertilla. Os non prominuïum : ?naooillis quatuor transver- sis dentatis ; prœtereà appendicihus quatuor hirsutis palpos simulantibus , Testa sessiiis, af/i.za, unimluis, conica, apice truncata : fundo lamellâ testaceâ adhœrente clauso. Apertura subtri- gona aut elllptica. Operculnui internwn^ quadrivaWe : val- VIS mohilibus^ propè basim internam testœ insertis. Observations. — Ce n'est point de toutes les Balanites de Srnguières dont il s'agit ici, mais seulement de celles dont la co- quille est tout-à-fait univalve par la soudure de ses pièces, fer- mée inférieurement par une lame testacée, et qui a un opercule quadrivalve. Nos BaJancs embrassent une grande partie de ces coquillages marins que l'on trouve fixés sur les rochers, les co- raux, les coquilles diverses, et qu'on nomme vulgairement glands de mer. Comme ceux-ci sont très nombreux et fort diver- sifiés dans les mers, il nous a paru qu'ils constituaient plutôt un ordre qu'un seul genre; et en effet, nous avons déjà distingué parmi eux plusieurs genres particuliers qui facilitent leur étude. La coquille des Balanes est immobile dans toutes ses parties externes; c'est un cône en général court, quelquefois allongé, fixé sans intermède sur les corps marins, et qui paraît univalve, les pièces qui le compoient étant bien soudées ensemble. Ce cône 656 HISTOIRE I>ES CIRRHIPEDES. est tronqué et ouvert à son sommet, et son ouverture, souvent un jjeu irrégulière. est trigone ou elliptique. Comme les parois ile ce cône sont immobiles, l'animal serait à découvert et exposé clans sa partie supérieure, si la nature ne l'avait pourvu d'un opercule dont les pièces mobiles pussent s'ouvrir à son gré, pour le passage de ses bras cirreux et des alimens qu'il veut saisir. Les pièces de cet opercule, ici au nombre de quatre, s'articulent tantôt près de la base interne des parois de la coquille, et tantôt vers le milieu de ces parois. Elles forment, en se réunissant, un cône intérieur souvent pointu, qui cache alors la partie supé- rieure de l'animal. Une lame testacée , en grande partie libre, tapisse la partie supérieure et interne de la coquille, et ne des- cend point jusqu'en bas. Dans les Cirrhipèdes du second ordre, la coquille proprement dite n'existe plus, selon nous, mais seulement l'opercule qui en tient lieu et que la nature a varié dans le nombre et la disposi- tion des pièces, suivant les genres. Le test des Balancs est médiocrement poreux dans l'épaisseur de ses parois, et comme la paroi interne de ce test est iisse, il n'est pas probable qu'aucune des parties du manteau de l'ani- iiial pénètre dans ces pores. Il n'en est pas de même des Coro- miles, dont le fond dé la coquille n'est point fermé par une lame testacée, et dont les chambres nombreuses des parois du test sont ouvertes inférieurement. On aperçoit sur le cône des Balanes, les indices de ses accrois- .^emens en hauteur, et Sur la lame de son fond, ceux de ses ac- croissemens en largeur. Probablement à chaque station d'accrois- seniens, l'animal désunit les pièces de sa coquille, et ensuite les soude entre elles de nouveau. Les pièces du cône nous paraissent au nombre de six (i), à quoi ajoutant celle du fond, la coquille en offre sept. Les valves réunies se recouvrent les unes les autres par leurs bords latéraux, s'enchâssent même quelquefois, et offrent sou- (i) Les auteurs les plus recens s'accordent à exclure du genre Balane les espèces dont le cône n'est pas formé comme d'ordi- naire par six valves. E. BALANE. * 657 vent entre elles, sur leurs côtés, des espaces allongés, verticaux, plus enfoncés que le test, et qi?i s'élargissent supérieurement; c'est à ces espaces particulieis que Bruguières a donné le- nom de rayons. ESPÈCES. i^uiuuic. i3alaiuis cing D. testa atbidd, conicd, longlUiduiaUlrr costatà ; costîs subacutls ina- - qualibus ; racHis transvtrsè sirinr-s. Mus. 11°. Habite les mers dEiirope, sur le Cancer pagurus. Elle est mulfaDgu- laire elïc iaj)j)ioche de la s'.iivaute. 2. ^di\diXïe s\\\oi\i\èë»-BalaniLS sulcatus, ■ • B. testa albidà, conicd^ loiig't'.ucUnalhcr sulcald , suîcls obtusis ^ va- diis transversè striatis. Lepcs balanr/s? Lin. Syst. na!. p, 1107. Poli. Test. I. t.- 4. f. 5. Lepas balanus. Born. Mus. p; 8. 1. 1. f. 4. Cherr.n. Conch S. p. 3or. t. 97. f. S20. Balanus sulcatus. P.nig. Dict.'no r. Encycl. pi. 164. f. i. * Duveiuoy. Dicl. des Se. nat. t. 3. [>, 410. * Ranzani. Meniorie di Sîoria nalnrale. p. 38. (B) f-'ar. foss. ex Itaiul. Habite les raeis d'Europe. Mus. 11°. Elle lient à la Balane-lulipe , et conserve quehpiefois une teinte .roiigeâlre. La base de la coquille est comme pi issue. La variété fossile se trouve ea Piémont et dans le Plaisantin. M. ^dénard, 3. ^^Sah^wiXï^q. Balanus tiniinnabulum, • B. testa purpurascente, conica ^ subventricosâ ^ /ongitudinaliler U-» neatd ; radi'is transversè strialis ; opercuîo postïce rostrato. Lepas tlntinnahulum. Lin. S. nat. p. 11 08. (a) Testa conicd, bnsi latd. Gualt. Conch. t. 106. fig. H. Cliemn. Concli. 8. l. 97. f. 83o. (b) testd conicd, vcntricosd, obliquntd. Rumph. Mus. t. .', r. /i.-j. A. Cheuin. Conch. 8. f. 97. f. 829. (* Ranzani pense que celte figiu'c se rappoi te plutôt an 1i. gigas.) (c) testa elongoto- conicd ^*rtt rentricosa. Tome V. 42 658 HISTOIRE DES CIRRHIPEDES. D'Argenv, Couch. t. 3o. f]g. A. Knorr. Vergn. 5. t. 3o.f. i. Chemn. Conch. 8. t. 97. t. 828. 'Encycl.pl. 164. f. 5. * Tilesius. Jahrbuch dèr naturgeschichte. p. 334. * Schumacker. Essai d'un nouveau système des Vers testacés. p. 90. * Ranzani. op. cit. p. 33. pi. 2. fig. 2, 3, 4. * Gray. Aun. of Philos. \. 10. p. 104. * Sowerby. Gênera, pi. fig. i. Habite l'Océan d'Europe, d'Amérique et de l'Inde. Mus. n^. Espèce commune dans les collections, assez grande et qui varie beaucoup. On la trouve fossile en Italie. f 3\ Balane tulipoïde. Balanus tulipa. B. lubo conîco parum obliqua, areis promincJitibus sœpius lœvluscu- lis, interdum in longum striatis, transverse striatis. Operculo flavo externe trànsverse striato, valvarum posteriorum opicibus ad anti- cam recurvatis non ungulcidatis, plus minusve exertis. Ranzani. op. cit. p. 35. Var. a. Lepas Balanus. Poli. Test. Sicil. t. i. pi. 4. fig. 5, Ellis. Phil. Trans, t. 5o. pi. 37. fig. 20. Var. b. Lepas tulipa. Poli. op. cit. pi, 5. fig.i. Ellis. loc. cit. pi. 37. fig. 10-17. Var c. Lepas Jistulosa. Poli. op. cit. pi. 6. fig. 1. Var. d. Lepas spongites. Poli. op. cit. pi. 6. fig, 3-6. Lepas perjorata. Renier. Tavola alfabetica délie conchiglie adria- tiche. n'* 10. Habite la Méditerranée. f S**. Balane géante. Balanus gigas, B. tuba conico, obliqua , ad latera compressa, aperturâ mediocri; areis prominentibus in longum sulcatis, sulcis conferfis, pro/undis ; areis depressis transversim profunde striatis. OpercuU Talvis om^ mbus transversijn lamellatis ^ lamelles undulatis j spatiis interme~ diis iœvibus, posterioribus tantum, apice unguicidatis , unguibus ad anticam recurvatis, ? Chemnitz. t. 8. pi. 97. fig. 829. Ranzani. op. cit. p. 3i. pi. 2. fig. 5, 6, 7, Habite la Nouvelle-Hollande. 4. Balane noirâtre. Balanus nigrescens. B. testa 'violaceo-nigrâ f subconicfif elongata ; sulcis profiindis Ion- BALÀNE. 659 gitudinalibits ; radiis transversè striatls ; opercido postice roS" trato. Mus. no. ■ Habite les mers de la Nouvelle-Hollande . Voyage de Pcron. 5. Balane cylindracée. Balanus cylindraceus, Bf^esld basl angustiore^ elongatâ, sub{>entricosa, albldd 'veî piirpu- rascenle radiis transversè striatls. List. Gonch. tab. 448. f. 285. Knorr. Yergn. 2. t. 2. f. 6. (b) Var. testa cylindraceâ, longisslmâ. Gualt. Conch. tab. 106. fig. E. (c) Var.foss. testis aggregatis. Habite l'Océan d'Europe et dr'Amérique. Mus. n^. Quoique voisine de la Balane-tulipe, sa coquille n'est point conique ; sa base est moins large qu'ailleurs.La variété (b) a quelquefois jusqu'à quatre pouces de longueur. La variété (c) se trouve près de Turin. -|- 5. Balane cylind rique. alanus cylindricus, ■ B. tiibo conico-cyîindrico , obliqua incwyato ; apertura laterali magna, angulo posteriore non admodum acuto ■ areis prominen- tibus irregidariter et raro in lougum striatls ; areis depressis vix transverse striatls ;■ opercidi Talvis anterioribus externe transver^ sim lamellatis, spatils Intermedlls lœvlbus ; valm posterîoribus ex- terne transversim striatls. In aplce ungulcidatls ^ungulbus subula— tîs ad antlcam recurvatls. Lepus cylindrica. Lin. Gm. Ellis. Phil. Tr. 5o. pi. 84. %. 14. B. cyllndrlcus. Ranzani. op. cit. p. 42^ Habile la côte d'Afrique. 6. Balane caliculaire. Balanus calycularis. B. testa ovatâ^ventrlcosâ, basl coarctatâ; radiis lœvibus • ^alvls sw pernc distinclls, subdlsjunctls. Mon cabinet. Habile les mers d'Amérique , sur des racines. Opercule obliquement pyramidal, à peiné rostre, à valves antérieures longues, très sil- lonnées. g, Balane rose. Balanus roseus, B. testa obliqué conlcà, ventricosâ, roseopurpurascénte ; radiis non striatls.. 42.. 66o HISTOIRE DES CIRRHIPÈUES. * Mus. no. . Habile l'Ocôan de la Nouvelle-Hollatiilo, à l'île Saiut-rierre, Saint- François. Voyage de Pcioi». (S. Balane œuvée. Balanus ovularis, D. testa gvegalï, cyllndraceo-rcntricosâ^ tnmcatà, alla , Icevi; aper- turâ ditatald; lodiis la'vlbiis ; opcrcuU vali-is suùaculm. An lepas ùnla/wides ? ^[fi.Syst. ual. p. 1108. (a) Testa bteviuscula; oltitudine aperturœ latitudinem pauhdhm su- per ante. (b) Testa ohlonga ; altltiidine aperturœ ^ latitudinem dilplo supe- rante. ' Guérin. Iconographie du Règne anim. Mollusques.pl. 38. fig. r. Bonan. Recr. s. f. 14. pesslma. Chemn. Conch. 8. t. 97. f. 824. (c) Testa majuscula, suhventrîcosa. Habite les mers d'Europe, sur !es corps marins. Les individus nom- breux et serrés les uns à côlé des autres , ont l'aspect d'œufs ras- semblés et très blancs. Les valves de l'opercule ne sont point sil- lonnées. Mus, n°. 9. Balane chëîive. Balajius miser. B. testa gtegali, hrevi , truncatâ ^ valv'is redis ^ Vorsa lœvibusaiit longitudiiialiter divisis ; aperturd dilatatd ; opercuU Toh-is acutis. Chemn. Conch. 8. t. 97. f. 821. Eiicyd. pi. 64. f. /. (b) Eadem paulo longior^ cjlindrica, dorso in/ernè 2. seu o sul- cato. Habite les mers de l'Europe. Mus. n°. On l'a confondue avec le Lepas balanoides^ dont elle diffère beaucoup. Lavar, b. habite dans la Manche, ei se trouve fossile en Italie, 10. \W.AX\G ,\niT^\iïtnoTi^h.e, Balanus aniphimorphus, B. testa gregali, pwpurascentej ovatd, subventricosd ; radiis parvis ; aperturd sitbdilatatd. Mus. n". Habite... Celle-ci n'est peut-être qu'une variété de la B. talipej mai> elle tient de très près à la suivante, sauf son cuverlure pen resser- rée. Elle varie à la couleur blanche; les individus ne viennent point les uns sur les autres. On la trouve fossile en Italie. 1 1. Balane perfore'e. Balanus perfoiatus. Ji , iestd grega/if.purpuro'violacedy ova'.oconicd ; radiis alhis angus- lis • aperturd coarctatd. . BALANE. 66 1 (c) Testa coiùca snhslnala. Mon cabinet. Chemn. Concli. 8. t. 97. f. 822, Encycl. pi. i64.*f. 2. (b) Testa venfricosa-co/iica. Mus. n^. Eonan. Recr. i. f. ih.. Chemn. Conch. 8. t. 98. f. 84o. Encycl. pi. 164. f. 12. in-f. Bajanus perforatus. Brng. Dict. n^ 9. Habite. la Méditerranée, les côtes de Barbarie, celles du Séné- gal, eic. 12, B'à\^ne\\sse. Balanus lœi>is. B. testa conicd, lœvi ; aperturd coarctatd • radiis angustls insculptis. * Ranzani. op. cit. p. 44- * Creusia lœi'is. De Blainville. Dict. des Se. nat. t. 82. p. 878. * Guérin. Iconographie dn Règne anini. MoUusq. pi. 38. fig. 5. Balanus lavis. Briig. Dict. n» 2. (b) Var. testd tenui^striis loiigitudinalibus crebrïs mlnimis. Habite l'Océan atlântiqne ausiral, les côtes du Brésil. Taille petite ou médiocre. Coiquille mince , blanche, en. cône oblique. i3. Balanc épineuse. Balanus spinosus. B. testd albo-rubcscente, ovato-conicd , spinis tubidosis eclùnalâ ; ra- dits trartsy'ersc striatis. Lepas spinosa. Gmel. p. 32i3. Chemn. Conch. 8. p. 317. tab. 98, f. 84oett. 99. f. 841. Balanus spinosus. Brug. no 8. lincycl. pi. i64. f. 10. * Ranzani. op.'cit. p. 40» * Sowerby, Gênera, pi. fig. 2. * De Blainville. Dict. des Se. nat. t. Sa. p. 876. pi. 1 16. fig. t. Habite l'Océan atlantique austral. Mus. n°. Et mon cabitiet. 14. Balane radiée, Balanus radiatus. B. testd conicd, lineis violaceis pictâ • radiis lœf>ibus. Chemn. Conch. 8. p. Sig. £. 99. f. 842. Encycl. pi. 164. f. i5. Bala/uis radiatus. Bru^.Uf, 12. * Ranzani. op. cit. p. 3g. * Tetraclita radiaia. Gray. Ann. of Philos, vol. 10. p. îu4. * Conia radiata. De Blainville. Dict. des Se. nat. t. 82. p. 3; 8. Allas- pi 116. Ag. 7.(0 Habile les mers des grandes Indes. Mon cabinet. (i) Lei^enre Conia, établi par Leach se rapproche des Creusics 662 HISTOIRE DES CIRRHIPEDES. i5. Bahne calmée, Balanas palmat US, B. testa depresso-conicd ,lœn ; vahis infernè fissis , dîgltato-pal- matîs. An halanus striatus ? Brug. Dict. n» 5. Lepas palmipes ? Gmel. Habite les mers d'Europe, sur des moules. Mon cabinet. Coquille pe- tite , blanche. J'en possède une variété à côtes , dont la* circonfé- rence inférieure est à peine divisée. i6. ^^aue sl2\diCÙîèvei Balanus stalactiferus. B. (esta conoideâ, obliqua^ infernè crassiore, cel/ulosâ ; extùs sulcis ■ filiformïbus creherrimis , adpressis ; radils nullis » aperturâ co- arctatd. et se compose de Balanides, dont la base se moûlesur le corps auquel elle adhère et dont le cône est quadripartite, à valves égales et l'opercule bipartite. M. de Blain ville y fait entrer le genre Asemus de Ranzani, et y assigne les caractères suivans. «Animal comme dans les Balanes ordinaires. Coquille conique, déprimée; la partie coronaire. formée de quatre pièces seule- ment plus ou moins distinctes, presque égales et ordinairement situées delà base au sommet, avec ou sans aires distinctes; sup- port plat, fort niince ou membraneux; opercule articulé,pyra- niidal, composé comme dans les Balanes de deux pièces de chaque côté, mobiles ou soudées l'une à l'autre. » Ce groupe ainsi étendu correspond au- genre Tetraclita de Schumacker et de M. Gray.. Les. Asemes de M. Ranzani n'ont pas les valves distinctes à l'extérieur et n'offrent pas d'aires déprimées comme les Conies de Leacli. * • Enfin le genre Elmijiius de Leach se rapproche aussi beau- coup des précédens ; de même que chez les Conies la portion pariétale de l'enveloppe testacée se compose de quatre valves seulement, mais celles-ci au lieu d'être épaisses et poreuses sont jiiinces et compactes ; enfin il n'existe pas de lame basilaire et l'opercule est quadrivalvulaire (Voy. VElminius Lcachii. King. Zool. journ. vol. 5. p. 334 ; Sowerby. Gênera, pi.). Du reste, ces distinctions ne paraissent reposer que sur des caractères d'une importance très secondaires. E. BALA]^]£. 663 Balanus squamosus. Brug. n° 17. Encycl. pi. i65. f. 9-10. An balanus cranchii? Leacb. Cirrip. pi. * Asemus porosus. Ranzaui. op. cit. p. 29. pi. 2. fig. 32. 33. * Conia pcrosa. Sowerby. Gênera, pi. fig. 42 el 43. * TetraclUa stalactifera. Grdi^.o^. c\\..-ç. 104. * Conia stalacdfera. De Blainville. Dict. des Se. nat. t. 32. p. 376. (b) ^ar. siilcis granulosis. Habile les mers de Saint-Domingue. Pages. Elle vit aussi dans les mers des grandes Indes. Elle tient à la suivante et à la B. crépue par ses rapports. Sa coquille est d'un gris bleuâtre; ses sillons res- semblent à des stalactites filiformes, inégales, serrées. ly. Balane plissée. Balanus plicatus, B. testa depresso-conicd, pUcîs inœqitaîibus longitudinalibusque ra- diatâ; aperturâ tetragonâ ^ radiis quatuor iransversè ntgosîs. [a] Testa "valdè depressa, steUiformis. [b] Testa conica. [c] Testa conica scaberrima ; pUcîs tuberculatO'granosis. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande. Péron et Lesueur. Mus. n°. Son test est épais et très poreux dans Tépaisseur de sa base. Le fond de la coquille paraît dépourvu de lame testacée. Les valves de l'opercule ont leur bord supérieur onde, sublobé. 18. ^ûdine AouhXe-coïiQ. Balanus duploconus. B. testœ parte supremd univalvi, indivisâ, convexâ : infcrlore ticrhi' natd, non clausd ; aperturâ ellipticâ. Balanus duploconus. Pérou, Habite les mers de la Nouvelle-Hollande, port de ï'Oiiest, sur un madrépore. L'exemplaire est sans opercule et incomplet. 19. Bûd.ne T^^l^W^Àve, Balanus patellari S. B, testa depresso-conicd, rudi , cinereo-violascente • plicis inœqua- libus radianfibus ; aperturâ ellipticâ. Cabinet de M. Jlenard. Lepns stellata ? Poli. Test. i. t. 5. f. 18. Habite la rade de Villefranche, près de Nice, sous les rochers sub- mergés. Petite espèce qui lient delà B. plissée. Son bord inférieur est festonné, mince, sans cellulosité distincte. 20. Balane demi-plissée. Balanus semiplicatus, B. testa ovato-conicd ; xalvis supernè sulcato-pUcatis ; radiis iram-^ versé striatis. 664 HISTOIRE DES CIFxÎIHIPÈDES. Habite l'Océan atiautique méridional. Taille petite ou médiocre; in- dividus groupés, nombreux. Mor; cabinet. Ei!e varie à plis pro- longés jusqu'au bas. 21. Bsi\a.ne des gorgones. Balamis galeaiiis. B. testa ovato-obîlquatd, suhconicd; aperturd obliqua, trigonâ. Le- pas galeata. L. Mant. 2. p. 544. Gniel. p. 8209. Schroeî. Einl. in die Conch. 3. p. 5i8. t. 9. f, 20, Balanus galeatiis» Brug. Dict. u° 16. Eucycl. pi. i65, f. 7. 8. * Sowerby. Gênera, pi. . fig. 6, 7 et 8. * Co fiolepa elongala. Say.(i) * Groy. Ann. ofPhil. t. 10. p. io3. Habite l'Océan asiatique, sur des Gorgones qui rencroûtent. Son ou- verture n'est point latérale; mais la position de la coquille sur la Gorgone lui donne celle apparence. 22. Balane subimbriquée. Balanus siihlmbricatus. B. testa couoided ; costis crassls carinato-imbricatis ; opercule 'val- vis sinuatO'lobatis, • Mus. n<». Habite les mers de la Nouvelle-Hollande , baie des Chiens marins. Pérou et Le sueur. 23. Balane ridée. Balanus rugosus, . B. testa albo-rubescente , conoicled , longitudlnaliter rugosâ ^ aper- turd minimd. Mus. n". Habite. ... Du voyage de Pérou, sur une pointe d'Oursin. Ce n'est point le Lepas rugosa. Mont. Act. soc. lin. S. p, 25. t. i. f. 5, qui ne m'est pas connu. 24. Balane plancienne. Balanus plauclanus. B. testd albd , coiîicd, brevi , îœvigntd; aperturd dilatatd ; operculo compressa : 'vahis obtusissimis , Plancus. Conch. p. 29. tal). 5. f. 12. * Lepas balanoïdes. Poli. op. cit. t. i. p. 23. pi. 5. fig. 2. * Balanus balanoïdes. Ranzani. op. cit. p. 43. • (i) Le genre Conoplea de Say diffùre principalement des Balanes par l'existence d'une portion basilaire, allongée et ca- rénée. E. BÀLANE. 665 Habile la. mer Adriatique. Collecl. de M. Ménard. Celte espèce nous paraît différente de notre Ba'.ane œuvce, Ho 8. ♦ M. Défiance meulionne sous le nom de Balanus rirgaliis une es« pèce fossile du terrain tertiaire de Docée, qui , dit-il, a la plus grande analogie avec le B. Balanoïde: (Dict. des Se. nat. t. 3. Sup. p. i66,) 20. Balane pustulaire. Balanus pust ni ari s. B. testa breviy subconicâ ; %'atvis lœvibus ; radiis sex : duohus soli' tarlis ; aliis per parla remota gemlnatis. Habile. . . . Fossile d'Audona en Piémout, Cabinet M. Ménard, 26. Balane crépue. Balanus crispatus. B. testa conicà, trimcatd ; radiis quinque • vah'idis apice niidis, in- fernè muricatà-crispatis,. Lepas crispata. Schroet, Einl. in Concb. 3, p. 534. t. 9. f. 21. Balanus empalas. Brug. Dict. n" 7. Encycl. pi. 164. f. 11. * Ranzani. op. cit. p. 40. Habite... On la trouve fossile en Italie (* Voy. Defrance. Dict. de Se. nat. t. 3. p. 169). Cette espèce a l'aspect du B. conoidem, n° 16 ; mais elle a des rayons bien apparerss. 27. Balane ponctuée. Balanus punctatus . B. tectâ conicâ , tran,sversè striatâ , albo punclacd ; radiis lavibus ; operculo posticc bicorni. Br. Balantis punctatus. Brw^.n' ti.Encycl.pl. i64. f. 14. • Ranzani. op. cil. p. 40. Chemn. Concb. 8. tab. 97. f. 827. Habite l'Océan des Iodes. 28. Balane fistuleuse. Balanus Jîstulosus, B. testa tubulosâ, elorgatà, striatâ ; vabulis^ siipernè dehiscentibus ; aperlurâ patuld. Lepas elongata. Chemn, Concb. 8. tab. 98. f. 838. Balanus fistulosus. Brug. n" 6. Eucycl. pi. 16:4. f. 7. 8. Habite l'Océan boréal. i^i Balane large. Balanus latus, B. testa brevi, conicd, truncatd ; iasi latd, lobatâ • vah'ls sub tabula externd decidua sulcatissimis. Balanus major, latus. List. Concb. tab. 442. f. 284. Habite l'Océan des Antilles. Mon cabinet. Etc. Ajoutez le Balanus patelUformis de Bruguières. n« 14. et d'autres en- core. 666 HISTOIRE DES CIRRHIPÈDES. f 3o. Balane discordant. Balanus discors. . B. tuho conlco , superne coarctato ; "valva prominente anteriora in longum, îateralibus et posteriore oblique sulcatis, omnibus squa- mosis ; vah-is depressis angustis , lix transverse striatis , omnibus squamosis ; opercuU vah'is anterioribiis externe bifoveolatis ^ pcs- terioribus in apice acutis , non ungiàculatis , utrisque transverse strlatis. Ranzani. op. cit. p. 41. pi. 3. fig. 9-1 3. -J* 3i. ^^{sluq àxxjy^iu^hmé. Balanus Del phi mis, B. testa longitudinaliter substriata, radiis transverse striatis. ' KnoiT. Vol. 2. tab. K. Defrauce. Dict. des Se. nat. t. 3. Supplém, p. 166. Fossile de Saint-Paul-Trois-Cliàteaux en Dauphiné. i" 32. Balane écailleux. Balanus squamosu». B. striis transversalibus squamosis diversls. Defrance. îcc. cit. Fossile du terrain subappennin de l'Italie. "h 33. ^ÛMi^exï àenl. Balanus dentiformis, B. testa gregali; aperturd ovali; basi dentiformi longitudinaliter striatâ, . ' Defrance. loc. cit. Knorr. t. 2. pi. K. i. fig.^ 4- . Fossile des environs de Marseille 1 i" 34- Balane cannelé. ^a/a/2M^ ^^r/«fM.y. B. testa longitudinaliter striatd ; aperturd dentata-^ opercull valvis duobus subtriangularibus, et aliis striis undulatis. Defrance. op. cit. p. 167. Fossile des environs de Plaisance. -]- 35. Balane cerclé. Balanus circinatus, B, testa a summo ad imum lineis griseis cincta , radiis longitudina- liter striatis. Defrance. loc. cit. t • Sowerby. Gênera, pi. fig. 3'. Fossile des Falunières de Hauleville, département de la Manche. -j" 36. Balane commune. Balanus *communis. B. testa ad hasim sulcatâ • 9pcrtura magna.; operculi 'valvis sub- . slriaùs. ACASTE. 667 Defrance. loc. cit. Possile des terrains tertiaires de Paris. ■f 87. Balane pustule. Balanus pustula. B. testa parvâ j levi extrinsecus, intus ad baslm longkudinaUter striatâ. Defrance. op. cit. p. i68. Fossile -f 38. Balatie marqueté. Balanus tesselatus. B. testa obliqué conicd, teniii, valm levibus subcostatis ; rad'ùs tes- selatis; aperturà ovaîL Sowerby. Minerai Conch. vol. i. pi. 84. fig. i. Fossile du Crag de NoriPolk. ^ 39. Balane épais. Balanus crassus, B. testa crassd, obliqué conicd; vahis subcostatis ; aperturà triangU' larl. Sowerby. op. cif. pi. 84. iig. i. Fossile des environs d'Ipswich. t Ajoutez plusieurs espèces fossiles décrites par Schlotheim sous le nom de Zeyjo<^/Ve^ (Pelrifactenkimde. p. 170, etc.) ACASTE. (Acasta.) Animal Coquille sessile, ovale, subconique, composée de pièces séparables. Cône formé de six valves latérales, inégales, réunies; ayant pour fond une lame orbiculaire, concave au côté interne, et ressemblant à une patelle ou à un go- belet. Opercule quadrivalve. Animal. .... Testa sessilis^ ouata, subconica , partions separabilibus composita» Conus ex valais senis lateraUbus coadunatis^ fundo lamellâ seu vaha orbiculatâ^ laîere interno concaua^ patellam vel pocillum simulante. Operculum quadrivalve. Observations. — \^ts Acastes \\^ sont point fixées sur des corps solides ou durs, et paraissent vivre toutes dans des Éponges. 668 HISTOIRE DES C[RRHIPEDES. Dans une espèce que j'avais observée, j'apercevais des motifs de distinction poiu' un genre particulier, et j'attendais la confirma- tion de ce genre dans l'observation de quelque autre espèce offrant les mêmes caractères. M. Leacli vient d'établir ce genre sous le nom iX Acasta, que je m'empresse d'adopter. Les valves àç^^Acasies ont peu d'adhérence entre elles, surtout celles du fond j et comme elles sont inégales, l'ouverture de la coquille est irrégidière. Cette coquille posée ne peut se tenir debout, la valve de sa base étant convexe en dehors, quelque- fois eonoïde. \ [M. Sowerby et M. de Blaiuville n'admettent pas ce groupe comme genre, mais ce dernier auteur en fait une subdivision des Balanes. En effet la conformation delà base de l'enveloppe té- gumentaire de ces animaux varie extrêmement, suivant les circonstances dans lesquelles ils se sont développés, et les diffé- rences de cette nature ne sont pas assez important pour moti- ver des distinctions génériques. E. ESPÈCES. I. Acaste de Moiitaga. Acasta Montagui. . A. testa "xialvis acutls , trànsvcrsè strlatis, extus sp'uiuùs ascendenti- bus vmiicatis. Acasta montagui. Leach. Cirrip, Acanipt. pi. f. (-* Encyclop. britan. Suppl. t. 3. p. 171, pi. 5;.) *' Balamis Montagui. Sowerby. Gênera, pi. fig. 4 et 5. * Guériii. Icoaogr. Mollus. pi. 38. fig. 4. * Habite.... Valve inférieure patelliforme. 2.^ Acaste gland. Acasta gians. A, ovalis ; testa supernè spinulosâ , trarisversiin substriatd ■ raha ba- seos'cjathiformi, margi/ie sex-^entaid. Mus. ne. Habile à la Nouvelle-Hollande, à file King, dans des Eponges. Péron. Elle est jougeâire, peu épineuse, et leS si.\ dents de sa valvç infé- rieure sont inégalement espacées : quatre sont par paires écartées j les deux autres sont solitaires. 3. Acaste sillonnée. Acasta sulcata. . A. testa oblongd y longitudinaliter sulcatd ; sulcis scabrlusciiUs ; tah'd base os pocillatd, margine crenulatd. eRET3siE. ' 66g Mus. mo. . Habite la baie des Cliiens marins, à la NouvcIloHullauJe, ilans les Éponges. Pérou. Petite, blanche, presque transparente. Etc. Ajoutez le Ivpas spoh^'Ucs, {A. spon^ites). Poli. Test, i, p. 2.5. tab. 6. f. 5. * . ïcasta spit/u!csa. Dcsh. Guérin. Iconographie du Fiègne animal. Mollusques, pi. 58. fig. 4. [M. Sowerby a établi sous ienom crOcxo.vÈRE (octomeris) un genre nouveau pour une Balanide, dont la portion tir- bulaire se compose de huit valves inégales, et dont l'oper- cule offre comme chez les Balanes 2 pièces de chaque côté. Esp. O. a/?o-M/o5 Sowerby. Gênera, pi. . fig. i-jr. O. Stuchburii. Gray. Ann. of Phiios, V. lo. p. io4. Le genre Catophragmus du même auteur se rapproche beaucoup du précédent , tant par la forme générale que parle nombre des pièces testacées princip-des, car l'oper- cule présente quatre valves et le cône huit; mais en dehors de ces derniers se trouvent un grand nonibre de petites pièces testacées, disposées par rangées transversales, dont le nouibre paraît augmenter avec l'âge. L'espèce remar- quable qui a servi à l'établissement de ce genre , a reçu le nom de Catophragmus imbricatns, Sowerby (loc. cit. pi. fig. 1-6.) CREUSIS. (Creusia.) Corps sessile, subglobuleux, enfermé dans une coquille operculée, l'rois ou quatre paires de bras tentaculiformes. Bouche sans saillie, à la partie antérieure et supérieure du corps. Coquille sessile, fixée, orbiculaire, convexe-conique, composée de quatre valves : les valves inégales , léumes , distinctes parleurs sutures. Opercule intérieur. bivalve.(i) (i) M. Gray a constaté que dans les échantillons, décrits par Leach, il existe deux valves de chaque côté de l'opercule. E. SjO HISTOIRE DES CERRHIPEDES. Corpus sessLÎe^ subglobosum, testa operculatâ inclusum. BracMorum tentaculiformium paria tria vel quatuor. Os non prominulum, in anticâ et supremâ corporis parte» Testa sessilis, fixa, orhiculata, convexo-conica, quadri^ i^aluis : valvis inœqualibus ^ coadunatis ; suturis distinctis, Operculum intermim, hivahe, Observatio]vs. — Parmi le petit nombre de Glands de mer dont l'opercule est bivalve, on ne connaît encore que deux gen- res, les Creasics elles Pyj'gomes; ce sont, en général, des coquil- les fort petites, fixées sur des madrépores ou sur d'autres corps marins. Le genre des Crcusics a été établi par M. Leach; il se distingue des Pyrgomes , par la coquille composée de quatre valves bien distinctes par leurs sutures. [M. Gray a proposé de restreindre le genre Creusie 2i\\% es- pèces dont les pièces du cône sont au nombre de quatre et distinctes, dont la gaine de l'opercule est presque aussi longue que ses valves , enfin dont l'opercule est conique et garni de quatre valves triangulaires; il donne le nom générique de Me- gatlirema à celles dont les quatre pièces du cône sont soudées entre elles , dont la gaine de l'opercule est presque aussi long que les valves, et dont l'opercule est conique et garni de quatre valv;es subtriangulaires; enfin il a établi sous le nom àe Daracia un genre particulier pour les espèces, qui diffèrent des Mega- thrèmes par l'absence d'une gaine de l'opercule et par la confor- mation de celui-ci, le nombre de ses valves n'étant que de deux. E. ESPÈCES. I. Creusie de Strome. Creusia Stromia. C. testa conicocomexâ; ralm sulcis radiatis; suturis duabus ser- rât Is. Lepas stromia. MuU. Zool, dan. 3. p. 21. tab. 94. f. 1-4. * VerrucaStroërrà, Schumacher, op. cit. p. 91. * OcAMo^ia «yfrofiTwii. Ranzani. op. cit. p. 3o. (i) (i; Le genre Ochthosie de Ranzani se compose des Balani- dcs qui ont l'opercule articulé et plus ou moins vertical comme PYRGOME. 6y I * De Blaînville. Dict. des Se. nat. t. 82. p. 377, * Guérin. Iconogr. MoUus. pi. 38» fig. 12. * Ajoutez à l'espèce mentionnée ci-dessus le Clitia lœvigata. Sowerby.- Gênera, pi. . fig. i et 3. Habite les mers du Nord. Ouverture trigone. 2. Creusie spinuleuse. Creusia spinulosa, Ç. testa turbinatà, convexâ, suturis quatuor signatd ; sulcîs minimis , radiantibus^ spinulosis. Creusia spinulosa. Leach. Cirrip. acampt. pi. f. ( * Encyclop. brit. Sup. p. 170. pi. 57.) * De Blaiaville. Dict. des Se. nat. pi. 116. fig. 6. * Guérin. Icoqogr. MoUus. jfil. 38. fig. 9. Habite les mers de l'Inde, sur un madrépore. L'opercule est oblique- ment pyramidal. Ses valves , plus larges qu'élevées , sont sillonnées transversalement en dehors. Ouverture ronde. 3. Creusie verrue. Creusia verruca, C. testa depressd^ obliqué lamelloso-striatâ ; aperturâ subquadratâ. Lepas striata. Pennant. Zool. brit. 4. pi. 38. f. 7. Lepas terruca. Cheran. Conch. 8. t. 98. f. 834. Balanus œerruca. Erug. no i3. Encycl. pi. 164. f. 16. 17. * Clisia striata, Leach. Encyclop. britan. Supplém. t. 3. p. 171 . (i) * Clisia "verruca. Sowerby. Gênera, pi. . fig. 2. * Verruca striata. Gray. op. cit. p. io5. Habite les mers du Nord. * Ajoutez Creusia gregaria. Sowerby. Gênera, pi. fig. 1-6. ■ Pif KGOSÎS (Pyrgoma.) Animal. . . . Coquille sessile, univalve, subglobuleuse, ventrue, con chez les Balanes proprement dites, et le tube formé de trois val- ves" seulement avec l'ouverture trigone. (i) Le genre Clisie, établi par M. Savigny dans ses manu- scrits et adopté par Leach, comprend les Balanides, dont la base est diversiforme comme chez les Balanes, dont la coquille est composée de quatre valves comm.e chez les Conies, et dont les valves de l'opercule ne ?ont pas divisées. E. 6y2 HISTOIRE DES CIRRHIPÈDES. vexeendessus,.percee au sommet. Ouverture petite, ellip- tique. Opercule bivalve. Animal. ... Testa sessilis , univahls , glahoso-ventricosa , superne conçexa^ apice forata, Apertura pan^a^ eWptica, Opercii- htm bivalve. Observations. — M. Savigny est le premier qui ait reconnu, distingué et nomme ce genre, et probablement il rions éclairera sur l'animal, lorsqu'il en publiera la description, ïuG Pyrgomc diffère fortement des Creusies y au moins par sa coquille qui paraît entièrement univalve, subglobuleuse, et dont le paroi intérieure est sillonnée longitudinaleraent. Le dos con- vexe de cette coquille offre un es(3ace elliptique, circonscrit par un bord crénelé, et c'est presque au milieu de cet espace que se trouve l'ouverture. La coquille est enchâssée dans l'épaissenr d'un polypier pierreux, de notre genre Astrea. ESPÈCE. I, Pyrgome rayonnante. Pyrgoma cancellata, * P. testa longltudinaliler coslatd. Pyrgoma cancellata. Leach. Cirrhip. * Encyclop. brit. Siipplém. t. 3, p. ir I. pi. 57. * Gray. Ann. of Pliilos. t. 10. p. 102. Pyrgoma. Sav. Mss. Habite... la tr.er Rouge? De rouvertuie au bord de l'espace dorsal, partent des sillons convexes et en rayons. C'est la substance du polypier qui les rend écbinés. i" 2. Pyrgome lobe. Pj rgoma lohaia, ■ p. testa Ivansverse slriatà. Gray. loc. cit. Habite. * Ajoutez [Pyrgoma crenatiim. Sowerby. Gênera, pi. fjg. t-6; et Pyrgoma angUcnm. rjusd. loc. cit. flg. 7. CIRRHIPÈDES PÉDONCULES. 678 ORDRi: SECOND. CIRRHIPÈDES PEDONCULES. Leur cojj)s est soutenu par un pédoncule tubuleux. coriace^ mobile, dont la hase est fixée sur les corps marins, La bouche est prescpie inférieure. Sauf ce qiîi conslilue l'essentiel de rorganisation inté- rieure, \es Cirrhipèdes pédoncules sont si différens de ceux de notre prenûer ordre, qu'il est étonnant que Linné les *ait réunis les uns et les autres dans le même genre. Malgré son autorité, Bruguieres a distingué ceux dont il s.'agitici , et en a formé son genre Anatife. Il semble d'abord que ce soit surtout par la coquille que les Cirrhipèdes de cet ordre sont si différens des Cii- rhipèdes sessiles; mais si l'on considère que le tube qui soutient cette coquille est réellement une partie même de l'animal, on sentira que les différences entre les animaux des deux ordres, embrassent différens rapports. Dans ma manière déjuger les choses, la coquille, analogue ou cor- respondante à celle des Cirrhipèdes sessiles , n'existe plus ici ; son opercule seul subsiste après avoir changé de forme et de composition. C'est donc lui seul qui protège uiain- îenant les parties essentielles de l'animal ; et comme il est composé de plusieurs pièces inégales, mobiles, suscep- tibles de s ouvrir pour les besoins de l'animal qu'il re- couvre, nous ie verrons lui-même s'atténuer peu-à-peu et presque disparaître, en parcourant les genres qu'il a paru récessaire d'établir. Les Cirrhipèdes pédoncules vivent tous dans la mer. Tome V. 43 674 HISTOIRE DES CIRRHIPEDES. Leurs bras sont cirreux , inégaux , articulés, à peau cor- née ou coriace. Leur support tubuleux est organisé, vi- rant, musculeux intérieurement, reçoit les œufs qui s'y développent et que l'animal fait ensuite remonter pour leur évacuation. Quoiqu'ils n'offrent point de véritable transition aux conchifères , c'est de ces animaux inarti- culés qu'il faut les rapprocher , et particulièrement des Conchifères brachiopodes. Us ne tiennent nullement aux Pholada'ires : voici les quatre genres qui divisent cet ordre. [Voyez pour plus de détails sur l'organisation de ces animaux, le mémoire de G. Guvier et celui de M. Martin St.-Ange. E. ^ ANATIPE; (Analifa.) * Corp's recouvert d'une coquille, et soutenu par un pé- doncule tubuleux et tendineux. Bras lentaculaires nom-, breux, longs, inégaux, articulés, ciliés, sortant d'un côté sous le sommet du corps. Coquille comprimée sur les côtés , à cinq valves : les valves contiguës, inégales; les inférieures des côtés étant les plus grandes. Corpus testa obtectum , pedunculo tubuloso tendineoque impositum, Brachia tentacularia niimei^osa^ longa , inœ- qualia , articulata , ciliata , sub corporis apice kinc exsertilia. Testa laterihus compressa , quinquevalvis : valvis contigids, iîiœqualibus ; laterum inferiorihus majoribus, Observatio>'S. — Quoique cela ne soit pas très nécessaire, je réduis ici le genre Anatife de Brugtdèrcs, aux espèces dont la coquille n'a que cinq valves; et, en cela, , 'imite M. Lcach , qui distingue aussi ces Cirrhipèdes. Linné, qui n'a pu faire qu'un dégrossissement , et qui l'a fait partout en homme de génie, rassemblait dans un seul genre tous ANATIFE. 6^5 nos Cirrhipèdes. Ce fut Rnignières qui, le premier, commença les nouvelles distinctions que les progrès de la science rendaient indispensables (i). Il distingua tous les Glands de mer sous le nom de Balamis^ et donna à tous les Cirrhipèdes qui ont un pédoncule tubuleux, le nom à'Ananfû. C'est d'une partie de ces Anatifes dont il s'agit ici. La coquille de nos Anatifes est composée de cinq valves, deux de chaque côté, et la cinquième sm- le bord dorsal. Celle-ci est plus longue et plus étroite que les autres. Ces valves sont réunies les unes aux autres par une membrane qui les borde et les maintient dans leur situation. Dans la coquille fermée , ces mêmes valves sont rapprochées en un cône aplati, qui est sou- tenu sur un pédicule tubuleux, tendineux, flexible, susceptible de s'allonger et de se contracter pendant la vie de *f animal et dont la base est fixée sur quelques corps marins. Les mouve- mens divers que l'animal fait exécuter au tube qui le soutient, le mettent à portée de se procurer plus aisément les aliraensqui lui conviennent. L'animal de l'Anatife lisse (Lepas nnatifera ^ Linn.) est décrit et figuré dans l'histoire des testacés de Poli; il a douze paires de bras, et sa bouche est armée de deux paires de mâchoires den- telées et transverses, ainsi que de deux autres paires mutiques , molles et velues, que Poli considère comme des palpes. Les branchies des Anatifes, selon G. Ciivier, sont des appen- dices en pyramides allongées, adhérentes à la base extérieure des cirres, auxquels nous donnons le nom de bras. Ce caractère des branchies fournit un nouveau rapport entre ces Cirrhipèdes et les Crustacés brachyures. ESPÈCE. . Anaîife lisse. Anatifa lœvis, A. testa compressa, îœ^i ; tubo psduncuUformi îongo^ transversè ru- goso. Lepas anatifera. Liu. Syst. p. 1109, CJieuiu. Concb. S. p. 34o. t. xoo.f. 853. (i) Lister avait déjà employé cette division. 43. 6y6 HISTOIRE DES CIRRIIIPÈDES. Penuaiit. Zool. brit. 4. pi. 38. f. 9. Seba. Mus. 3. lab. 16. f. i. Analife. n"* 2. Brug. Dict. Encycl. pi. 166. f. i. * Lepas anatifera. Tilesius. Jahrbuch. p. 298. * Anatifa îœvis. Schumacher. Essai d'un nouv. syst. des habita- tions des Vers teslacés. p. 97. * Anatifa rul^aris. Gray. Annal, of Philosophy. vol. 10. p. 100. * Pentalasm'is onatifera, Leach. Encyciop. brit. Suppl. t. 3. p. 170. (i) * Sowerby. Gênera, pi. fig. i et 2. * Pentalepas îœvis. De Blainville. Dict. des Se. nat. t. Sa. p. 3^4 pi. II 5. fig. 3. * Lepas anatifera. Cuvier. Règne anim. t. 3. p. 176. * JjjplUcipes îtTvis. Guérin. Iconogr. Moll. pi. 37. fig. i. Habite les mers d'Europe et ailleurs. Espèce commune, vulgairement appelée Conque anatifère ou Bernache. Son pédicule a jusqu'à 9 pouces de longueur. a, Aiiatife velue. Aîiatifa villosa. A. testa compressa, lœ^'i ; tiibo peduncuUformi villoso. Anatifa vîllosa. Brug. Dict. no r. * Pollicipes 'villosus. Sowerby. Gênera, fig. 3. Habile la Méditerranée. 3. Anatife dentelée. Anatifa dentata, A. testa compressa, lœfi; valvuld dorsaîi carinato-dentatâ. Concha anatifera margine muricata. List. Conch. t. /iSp. f. a8», Anatifa dentata. Brug. Dict. u° 3. Habite la Méditerranée. Voyez Sloan. Jara. hist. i. tab. X. 4. Anatife Striée. Anatifa striaia, A. testa parvd triangulari subconrpressâ; rahis argute strîatis. (i) Le genre Pentalasmis de Leach correspond à-peu-prèsau genre Anatifa de Lamarck et a pour caractère : «Polypédiens ayant 1a partie supérieure du corps garnie de cinq écailles dont l'infé- rieure très grande, la supérieure allongée, et acuminée en ar- rière ; les postérieures linéaires et courbes ; pédoncule nu. » M. de Blainville n'adopte ni ce genre ni celui des Anatifes, et réunit les Pentalasmes de Leach avec certains Pouce-pieds de Lamarck sous le nom générique de Pentalepes (^Pentalepas), E. ANATIFE. 677 Gualt. Conch. tab. 106. f. 2. 3. List. Conch. tab. 44o- 1- 2^3. Anaùfa striala. Brug. Dict. no 4. Encycl. [)!. 166. f. î. Lepas anserifera. Lin. Syst. naî. p. 1109. Pentalasmis striata. Leach. Cirrhip. campyl. pi. f. Habite l'océan Atlantique et Américain. 5. Anatife vitrée. Anatija vitrea, A. testa suèi'entricosâ, lœvi tenitissimd, peliucidd ; ralvâ dovsali medio angulatà, basi iattore, rotundatd. Mon cabinet. Habile les côtes de la Manche, près de Noirmoutiers. Communiquée par M. Lalreille. Celte espèce est très différente de l'Anatife lisse. Sa coquille est courte, enflée , trigone comme celle de l'Anatife striée, mince," transparente , à valve dorsale coudée et anguleuse dans son milieu, dilatée et arrondie à son extrémité inférieure. Le Lepas fascicidaris de Montagu, communiqué par M. Leach , ne me paraît qu'une variété de cette espèce, ■]- 6. Anatife sillonnée. Anatlfa sulcata, A. crassa, siibtriangularîs , profunde sulcata , aîbido-cœrulescens / basi tribus sericbus granosis ; pedunculo lœvi^ brenssimo. Quoy et Gaimard. Toy. de VAstrol. p. 53iJ. pî. 98. fig. 18-20. Habite la Méditerranée. -j- 7. Anatife tricolore. Anatlfa tricolor, A. testa maxime compressa, ovali^ lœvi, cœrulescente, nigro et rubro variegatâ ; pedunculo nigro. Quoy et Gaimard. Annales des S. nat. i^ série, t. 10. pi. 7. fig. 7. et Voyage de VAstrol. t. 3. p. 63 1. pi. 93. fig. 4. Habite la Méditerianée. -j- 8. hudiû^e diWoïï^ée, A natif a elon gala. A. testa compressa, elongato-ovali, postice subtruncatà, cinereo-cœ- îulesccntc, margine lutea ; pedunculo mediocri, tuberculato. Quoy et Gaimard. op. cit. p. 635. pi, 93. fig. 6. Habite les côtes de la Nouvelle-Zélande. -[- 9. Anatife sessile. Anatifa sessilis. A. testa triangulari vel mitratd subacutd ; tenuissime radiatd albido- cœrulescente ; dcrso rubro ; pedunculo brevissimo, rubente. Quoy et Gaimard. Voy. de VAstrol. t. 3. p. 632. pi. 93. ûg. 11. Habite les parages dé la Nouvelle-Guinée. 678 HISTOIRE DES CIRRHIPÈDES. + 10. Anatife pélagienne. Anatifa pelagica, A. sîibcartilaginea griseo-ccerulea , crassuy subtriangularls ; valvis undulatisy radial im striatis, dorsali valde incuri>ata bas'i patula, pedicuîo brève et levï simili suo juncto. Quoy et Gaimard. Voy. de YAstrol. t. 3. p. 633. pi. 93. fig. 21. Trouvée en pleine mer entre les îles Mariaunes el Sandwich. POUCE-PIED. (Pollicipes.) Corps recouvert d'une coquille, et soutenu par un pé- doncule tubuleux et tendineux. Plusieurs bras lentacu- laireSj comme dans les Anatifes. Coquille comprimée sur les côtés et multivalve : les valves presque contiguës, inégales, au nombre de treize ou davantage; les inférieures des côtés étant les plus petites. CoT'pus testa obtectum^ pedunculo tuhuloso tendineoque imposiium. Brachia plura tentacularia, ut in Anatifis, Testa laterihus compressa, multwahis : vahis subconti- guis^ inœqualibus , tredecim aut ultra ; laterum inferiorlbus minorlbus. Observations, — Les Pouce-pieds ont un aspect assez parti- culier, qui les rend facilement reconnaissables. Les pièces in- férieures des côtés aplatis de leur coquille , sont toujours plus petites que les supérieures et quelquefois sont très nombreuses. Le pédicule qui soutient le corps et sa coquille est le plus sou- vent fort court et en général chagriné, écailleux même, ridé, assez raîde. M. Leach a le premier établi ce genre, dont néan- moins il distingue le Lepas scalpellam. ESPÈCES. I. Pouce-pied groupé. Po//iCf)755 cornucopia. P, contesta; pedunculo brevi, cariaceo^ squamoso; tcstœ valvis nume- rosis, lœvibus, iaœqualibus. Lepas pollicipes. Gmeï. p. 32i3. D'Argenv. Conch. t..a6, fig. D. POUCE-PIED. 679 List. Conch. t. 439. f. 281. Chemn. Conch. 8. tab. 100. f. 8 5 1. 852. * Tilesius. op. cit» p. 284. Anatifa, polUcipes. Brug. Dict. n» 6. Ejusd. Eacyclop. pi. i66j f. 10, 11. * Romphidione 'vulgarls. Schumacher, op. cit. p. 97. PolUcipes cornucopia. Leach. Cirrlùp. pi. f. campyl. * Ejusd. Encyclop. brit. SuppI? t. 3. * Pentaîepas polUcipes. DeBlainvilleî Dict. des Se. nat. t. Z2I pi 374' pi. Il 5. Gg. 3. * Gray. Ann. of Philos. Vol, ro. p. 161. • * Sowerby. Gênera, pi. fîg. 1. * * PolUcipes cornucopia. Guérin. Iconog. Mollus. pi. 37. fig. 2, Habite les côtes de la Mauche, !a Méditerranée. Mus. n**. 2. Pouce-pied couronne. PolUcipes mitella, p. pedunculo squamoso ; testa multiyaivi compressa : valvis ^trans<' 'versè striatis. Lepas mîtella.lÀVi. Syst. nat. p. M08. Rumph. Mus. tab. 47- ûg* M. ; Chemn. Conch. 8. tab.]ioo. f. 849. 85o. Anatifa mitella. Brug. Dict. n** 7. Encyclop.pl. 166. f. 9. * Polylepas mitella. De Blainville. Dict. des Se. nat. t. 32. p. 3;5. * Capitulum mitella. Gray. «7W5i?a. Jnatife univalve. Quoy et Gaimard. Annales des Sciences naturelles. t. 10. pi. 7. fig, 8. — Alepas paraiita. Rang. Manuel de l'Hist. nat. des Mollusques, p. 364- pi. 8. fig. 5. — Jnatifa parasita. Quoy et Gaimard. Voyage de l' Astrolabe, t. 3. p. 641.pl. 93. ûg. 1-3. Trouvée sur une Méduse, près du détroit de Gibraltar. 2. A\è\^e \.\\hu\é. Alepatuhulosa. JnatIJh tiihulosa. Quoy et Gaimard, Voy. de l'Astr. t. 3. p. 643, pi. 93. fig. 5. ^ Trouvée sur les côtes de la Nouvelle-Zélande. E, FIN DU CINQUIEME VOLUME. 688 TABLE DES MATIÈRES. TABLE DES MATIERES CONTENUES DANS CE VOLUME, ARACHNIDES. * i Arachnides antewnées-trachéales. i6 Aracb:vides ceustacéekites. 17 Thtsanoures. i^ Smyuthure. 19 Podure. 20 Orcheselle. a a Âchorute. ihid, Machile. ^ ihid. Pterobiùs, • 24 Forbicine. 2 5 IVWRIArODES. 26 ScOLOPEîJnRACÉES. 2 8 Scutigère. . 29 Lithobie. 3i Scolopendre. 32 Cryptops. 35 Géophilc. ihid. ICLACÉES. 36 Polyxène. 37 Iule. . 38 Olomeris. 44 ARACHÎJIDES ACARIDItWWES. 48 TABLE DES MATIÈRES. 689 Pou. 49 Ricin. 5i ARACHl»lDi;S EXA:^Tt>->-É£S-TRACHÉALE3, ^ 5^ ACARIDES. 5g Astome. . 6 1 Leple. 62 Caris. 63 Ixode. 64 Argas. 66 Ptéropte. ' 6^ Uropode. ibul^ Smaris. 68 BdeUe. ^o Mite. 51 Hypope. 74 Chélyète. îhid. Gamase. ,^5 Dermonysse. • ,. g Oribate. /^/^^ Erythrée. . -o ThrombidioD. 1? 3j Raphignatlie. - 33 Mègamèie. 3/ Pachygnathe. ' m^^ Anostomes. Limnocharis. Alace. D'iplodonte. Arrénure. Phalargides. Trogule. Cœcule. Ciron. Faucheur, Gonolepte. Goniosome. Cosmètc, Discosome. Ostracide. Eusarce. Ta.ME V. 85 Hydrachne. /^/^ Elais. 87 88 90 91 îbid. 92 93 94 ihîd. 95 96 98 ibid. 99 !hid, ih'id, 44 5qO TAM^E. D£S MATIERES. Stfgne. . ibid,' PyCHNOGONIDKS. 100 Nymphou. lor Pboxichile, ' io5 Pycnogonou. . 104 FAtJX-ScoRPioirs. io5 Galéode. iind. Pince. 107 Arachnides EXAKTtKKtES-BRAWcaràLES. tio PÉBir ALPES. lit ScOTpion. ira Cyelophthalmu. li 5 Thélyphone. it6 Phrync. 117 Aranéides. 119 Araignée. 12 5 Atype. 1 47 Filistate. 149 Mygale. i5o Aviculaire. . i5a Splwdvos. ' i54 CRUSTACÉS . Ibid, GaUSTACÉS BRANCHiOPODBS. 169 BaAKCHIOPGDEî FRANGÉS. 173 Cypris. I75 Cythérine. 1 7 7 Cypridines. ^7^ Daphnie. I79 Lyncée. i8 3 ^fWa. i84 Latone. dfid. Limnadïe. tSS Cyzique. i86 Cyclope. î^id, Cérapode. ibid. Ericthonïe. ibid. Stomapodes. 3iS Squille. 32 1 Ezchthe. 32 4. SqiiUlerichthes^ 3 26 Alime. 'dnd. Phyllosome. ibid. Caridioides. 33a CaUSTACÉES BOMOERANCHESê 33 I HOMOBRANCHES MACROURES» 337 FISSIPES. 343 Nébalie. 344 M)SJs. .. 34- Cynthia. 347 Thysanopode. 347 Podopsis. 343 Leucijer. ibid, Salicoques. ibid. Crangon. 349 Atye. ' 35t Kika. 352 Pandale. 353 Alphée. 354 Pontonie. 356 Automnée. «» 357 Caridine. ibid. Hymeiiocère. 85S Guatophylle. ibid, Penée. ':' 349 Slcyonie. 36o 6^4 TA*lflË BÏS MAtîÈBlES. Sténope. 36 1 Pasipliée. 36a Serge s te. *^^^' 'Acète. 364 Oplopkore. 364 Ephyre. i^ùl» Euphème, 366 Palémon. »^*<''* 'Zysmaîe. 36 7 Jtkanase. 368 ASTACIENS. Langouste. 369 Glfphea. 373 Pcmphix. ï***^- Scyliare. 374 J?r)-o/^. 376 Galalhée. 3^7 Grimothee. 3^9 Ecrevisse. 3fto Thaiassine. 383 Ge'^/e. 384 Axle, 3«5 Callianasse, 386 Glaucothoë. 387 CaUianide. 388 ■/jœrt. 389 Paguriens. '^^'^. Hermile. Sgo Cancelle. 394 Hippe. 895 Kemipède. 3^6 Albunce^ 3'97 Hanine. 899 JlanîUc. 401 Ho5iobra:îcues bracbyures. »^^'^. Orbiculks. 4o5 Porcellane. * i^/i^. Hymenosome. 408 Elamcne. ïhld, Myctire, ibid. Doto. 409 rinnollière. TABLE ms MATIÈRES. Sq^ leucosie. . ^^ Oréophorc. ^^^ Coryste. ^^^ Pseudocorjste, , « Ocidia. Polydecte. Trigonés. Doclée. Libinle, Latreillie. Inachus Eurynome, Eumedon. Lithode. Maïa. Herbstie. Thoé. Khodïe, PUe. Pelée. Lissa. Hyade. JVaxie. Chorine. Mithrax. Paramithrax, Mlc'ippe. Criocarcin. thid. 41^ leptope. .^.^^ 4%^ Sterorhynque. ^^^^^^ Camposcie. ^^^g. ihid. ibid' £unpode. ^^3 Parlhenope. ^.^.^^ 43i ibid. 433 437 Ibid. •438 /^/< 439 ;^/^. 440 ibid, ihid. «•» 1 ioid. otenocinops. „ . , 3>c/^e. ' ' • Pencere. ^ Me'nœt/tie. Halime. ; "' 696 TABLE DES MATIERES. Acanthonyx. ibid. Epialte, ibid. Leucippe. 4i3 Plaquettes. ibid. Doripe. 445 Cjmopolie. 44" Caphyre. 4^0 Plagusie. ibid. Grapse. 4^2 Nanti togropse, 455 Ses arme. 4^6 Cyclograpse. 'bid. V^ariine, 45 7 Tourlourou. ^"^'"^• Ocypode. 4^2 Rhombille. 464 Macrophthalme. 466 Cleistotome. 468 Pseudorhombille, 'bid, Nageurs. 469 Podophthaîme. 47° Porlune. 47 '^ Orithye. 477 Mainte. 4:8 Cancérides. " 479 Dromie. ' 4 80 DromiUte. ' 48 a Dynamène. ibid. Ogydromite. 'bid. ^thre. . i^'d- Calappe. 4^4 3Iursie. 486 Platymère. "'^id. Hepate. 488 Crabe. . 489 Thie. 49S AlîICELIDES. 499 ÀNKElilDES APODES. 5l5 HiRUDINÉES. 5^7 Sangsues. ^19 Bdelle. Sa 2 Trochetie. 'bid. TABLE DES MATIÈRES, 697 Ponlobdelle. 52-i Pisicole. . 52 5 PhyHine. ' 626 Erpobdeli'c. 527 BrancJiiohdellt. 5 29 BranchUiioii. il>ul. EcHiunÉES. 53o Lombric. 53 1 Thalasseme. 53 J Sternapse. 534 Girratule. 53 7 Ophélie. 537 ASÎNÉLIDES ANïtNNÉES. îiul. APHRODITtS. 539 Palmyre. 5 4 1 Halihhée. 542 Polynoé. 543 Acoète. 545 Sigalon. \h\d. Néréidées. 54; Lycoris. 548 Ljrcastis. 55 1 Neplityp. ibid. Glycère. 55 Goniade. '^5^ Hésione. - 55 + Alciope. ■ 55 j PhylIo(lo«é. ;bid. My riant. 555 Syllis. ihîd. Spîo. 558 EuNicES. 55q Léodice. 55 j OnupUis. ^ 56, Diopatre. m^i^ Lysidice. ' m^^ Lombrintre, 5ES rEBOXCUi.ES. . , ■* 678 Pouce-Pie J. TA BLE DES MATIERES. 6yg ma. 68 1 Concliotrya. , 682 Ërhneus. ibld. Ocvjîasmis. ibid. Lithotrie. ibid. Cinéras. ^83 Otion. ^84 Mèpe. ^^^ FIN DE LA. fASLE. i-A)l A yr^ :m ^um 'iT'i