I M ere À WE VV Je Mu Ur NO ru VS SV 6 WW NUS A AN TS NUE EU ST 0 DE OST EE PATATE COLLECTION OF WILLIAM SCHAUS © PRESENTED TOME NATIONAL MUSEUM MCMV SE Mag % ME E EU 4 ne on Pret DA Nr OL HISTOIRE NATURELLE INSECTES LÉPIDOPTÈRES VI. NOCTUÉLITES LS . 4 . A it HISTOIRE NATURELLE INSECTES SPECIES GÉNÉRAL DES LÉPIDOPTÈRES Par MM. BOISDUVAL et GUENÉE. TOME SIXIÈME. NOCTUÉLITES Par M. A. GUENÉE. TOME Il. OUVRAGE ACCOMPAGNÉ DE PLANCHES PARIS LIBRAIRIE ENCYCLOPÉDIQUE DE RORET RUE HAUTEFEUILLE, 12. 1852. EUNAANOTAN).. M ANAL A Tel ni 14 S NA HISTOIRE NATURELLE INSECTES LÉPIDOPTÉRES COSMIDÆ x. Orthosides et Noctuo-Bombycides Bdv. Dup. — Fam. 7'(partim) Lar= vzcidæ Wien.-Verz, Chenilles & 16 pattes égales, allongées, de couleurs vives, plus ou moins aplaties en-dessous, à tête globuleuse, à écusson du cou luisant; vivant ren=. fermées entre les feuilles des arbres à la manière des Tortrix. — Chrysalides courtes pyriformes, aiquès à l'anus, souvent recouvertes d'une efflorescence bleuâtre, renfermées entre les feuilles ou les mousses, ou dans de petites co ques de terre ovoïdes restant à la surface du sol. — Papillons de taille pe- tite ou moyenne, à antennes ordinairement simples, pubescentes, à palpes ascendants, arqués, peu velus, très-rapprochés, et dont le dernier article est bien tranché, à tête petite, à trompe courte ou moyenne, à abdomen lisse, effilé dans les c", allongé, en cône oblong et souvent terminé par un oviducte sail- lant dans les ®; à ailes lisses, entières, aiquës à! l'apex, se recouvrant el disposées a au repos en toit très-incliné. Voici une famille de nouvelle création, mais qui m'a semblé indispensa= ble, ainsi que je l'avais déjà fait pressentir dans mon Essai. Les genres qui la composent se rattachent en effet très-mal soit à la famille des Orthosides, soit à celle des Noctuo-Bombycides, où on les a fait entrer jusqu'ici. Les chenilles des Cosmides sont aussi allongées mais généralement moins cylindriques que celles des Orthosides, ou du moins leurs incisions sont plus profondes: leurs éeussons sont bien marqués, quoique d’ailleurs leurs couleurs’soient généralement vives et leurs dessins bien arrêtés. Elles dnt une manière de vivre tout exceptionnelle, puisqu'elles lient ensemble les Lépidoptères. Tome 6. L SM IHSON JUN 0 4 2003 K NRSBRARES > COSMID Æ. feuilles aux extrémités des branches et qu’elles passent à peu prés toute leur vie dans cette retraite. Mais ce qui explique le peu d’influence que cette vie cloitrée a sur leurs couleurs et sur leur organisme, c’est que la plu- part d’entre elles attachent ces feuilles d’une manière si lâche que l'air et la lumière pénétrent abondamment dans leurs cellules, en sorte que leur but parait être plutôt de se ménager un peu d’ombrage dans la partie décou- verte de l'arbre où elles se tiennent, que d'échapper aux ichneumons ou à l'impression des agents extérieurs. Toutes ces chenilles éclosent de bonne heure et n’ont cependant qu’une génération par an. Elles se métamorpho- sent dans de petites coques ovoïdes filées à la surface du sol et entourées de grains de terre fine. Leurs chrysalides sont généralement assez courtes, à partie postérieure bien conique et aiguë, et presque toutes sont saupou- drées de la même efflorescence bleuâtre ou violâtre qu’on remarque chez les Catocala. A l’état parfait, les Cosmides sont des insectes assez élégants, ordinaire- ment au-dessous de la taille moyenne, à ailes lisses et soyeuses età dessins bien arrêtés; ils volent avec vivacité au coucher du soleil et se rencentrent partout où croissent les arbres trés-vulgaires qui les ont nourris. Les fe melles sont presques toujours pourvues d’un oviducte térébriforme, mais ne diffèrent point autrement des mâles. Les Cosmides habitent l'Europe et les Amériques. Elles ont été généra= lement bien connues des auteurs, et; leurs dessins bien précis ne permet- tant pas de confusion, leur synonymie est très-facile à établir. D'ailleurs elles sont encore peu nombreuses, Gex. TETHEA Och. Och. Syst. Gloss — Gn. Ess. p, 317 — St. — Plasienis Bdv. Dup. Herr.-Sch. = Cosmia Tr. Chenilles lisses, rases, luisantes, un peu aplatiés en dessous, atténuées pos- térieurement, sans trapézoïdaux saillants; vivant entre deux feuilles iées avec de la soie. — Chrysalides assez courtes, luisantes, sans effloréscence, — An- tennes simples, squammeuses, un peu moniliformes, à peine garnies de cils courts et isolés. Palpes ascendants, comprimés, à 2 article assez velu, Le 32 court, tronqué. Trompe assez courte. Thorax peu convexe, velu-lissé, à col- lier un peu relevé et suivi d'une carène aiquë. Abdomen déprimé et un peu velu latéralement dans les deux sexes; celui de lu Q moins long, en cône aplati, à oviducte non sallant. Ailes supér, lisses et luisantes, à apex aigu et Jfalqué, à taches et lignes très-nettes. Petit genre bien naturel et bien reconnaissable à la forme uncinée de ses ailes supérieures et à son thorax crêté. Les chenilles vivent à la manière des Noctuo-Bombycides du genre Cymatophora, entre deux feuilles liées avec de Ja soie, sur les Salix et les Poputus; elles se montrent dés le premier prin- COSMIDÆ, 3 temps et se chrysalident tantôt dans une coque molie, à la surface de la terre, tantôt entre les lichens et les broussailles. Les papillons paraissent vers le milieu de l'été, leur forme est un peu aplatie et ils portent les ailes en toit écrasé. Ces ailes sont lisses et comme soyeuses, et les lignes et taches ordinaires ÿ sont fines mais très-nettes. À la forme près de l'abdomen, les deux sexes ne diffèrent pas entre eux. On re- marquera que celui des femelles, loin d’être renflé comme à l'ordinaire, est plus déprimé que celui des mâles. Les deux espèces qui composent jusqu'ici ce genre sont européennes. Type: 668. TETHEA SUBTUSA W.-V. Fe Wien.-Verz. T-17 — Fab. 173 — Bork. 275 — Engr. (la Soumise) 102 a bc — Hb. 213 — Haw. 267 — Tr. I p. 82 — Dup. III p. 148 pl. 82 — St. IL p. 56 — Frey. I pl. 4@® — Gn. Ind. 242 — Bdv .705. Larv. Gn. infrà. 30mm. Ailes supér. entières, à bord terminal légèrement falqué , d’un gris=olivatre clair, avec l’ombre médiane et la ligne subterminale d’un gris moins luisant, et les deux lignes médianes très-distinctes, non ondu- lées, fines, d’un jaune clair liseré de gris mat, disposées un peu en tra- pèze; les trois taches très-distinctes, mates, liserées de jaune clair; l’or- biculaire un peu oblongue transversalement ; la réniforme en 8 ouvert; la claviforme assez large, en dé à coudre, Ailes infér, d’un gris uni, à frange d'un blanc-ochracé. Femelle tout-à-fait semblable. Chenille d’un vert-jaunâtre clair, avec la vasculaire et les sous-dor- Sales très-marquées, continues, d’un jaune clair; la stigmatale moins uette; le venire et les pattes d’un vert clair; la première paire tachée de noir extérieurement ; la tête d’un vert-blanc, avec deux lignes obliques et la bouche noires. Elie vit sur les peupliers, en avril et mai. ; France, Autriche, Angleterre, en juillet. Plus commune que la Retust glans les parties méridionales; plus rare dans celles du nord. CS 669. Tetmea RETusA Lin. S.N.193etF.S.19218— Wien.-Verz. T-18 — Fab. 174—Esp. pl. 178— Bork. 274 — Haw. 269 — Hb. 244 — Sepp. LI pl. 39 — Tr. I p. 80 — Dup. IT p. 445 pl. 82 — Frey. Beitr. III p. 145 — St. IT p. 56 — Gn. End. p. 242 — Bdv. 706 — Chrysoglossa Tr. phil. IT p. 5 pl. 1 — Donow. pl. 350 — J’etula Kb. Beitr. pl. 2-H — Gracilis Haw. 268 — St, II p. 57 — Ja Soumise Engr. 402 d (non a-c). Lurv. Hb. — Frey. Autriche, Allemagne, Angleterre, nord de ja France, en juillet, Goll, Div 4 COSMIDÆ. GEN. EUPERIA Gn. Gn.-Ind. 242 — Dup. Dhday. — ÆEnargia H. — Cosmia Tr. Bdv. Chenillesrases, allongées, presque cylindriques, à lignes et points distincts, vivant à découvert sur les arbres. — Chrysalides efflorescentes, renfermées dans des coques ovoïdes à la surface de la terre. — Antennes denticulées et crénelées de cils courts, verticillés dans les ',filiformes et garnis de cils fins isolés dans les ®. Palpes assez peu ascendants, à 2€ article un peu renflé, squammeux-lissé. Trompe moyenne. Thorax subcarré, velu-cotonneux, lisse. Abdomen un peu caréné, rectangulaire, déprimé et terminé par des poils coupés carrément dans les ©, long, en cône très-effilé et à oviducte long et bien saillant dans les ©. Ailes supér. très-entières, veloutées, à dessins per tranches, les deux lignes médianes presque parallèles, et taches en partie ef- facées, mais pourtant toujours visibles. Les chenilles des Æuperia forment, à ce qu’il paraît, exception dans cette famille en ce qu’elles ne lient pas les feuilles avec de la soie pour s’y abri- ter. Je dis à ce qu’il paraît, parce que je n’ai pas eu occasion de les élever, et que Treitschke ne dit rien de particulier de la seule espèce qui soit connue, ce qui suppose qu’elle vit à la manière des autres chenilles. Ilest bon cependant de le vérifier. Les papillons sont tous d’une couleur ochracée ou paillée fort pale, avec jes dessins ordinaires peu prononcés; chez plusieurs d’entre eux la tache réniforme est souillée de noirâtre inférieurement, comme chez les Orthosi- des. Les femelles ont l’oviducte prolongé en forme de tarière, ce qui, pour le dire en passant, semblerait indiquer pour les chenilles une vie renfermée, comme chez les autres genres de la famille. Elles sont ordinairement plus grandes que les mâles, mais elles n’en différent point quant aux dessins. Ce genre est jusqu'ici peu nombreux, quoique plusieurs espèces nouvei-. iement découvertes soient venues l’augmenter. Il habite le nord de l'Europe et l'Amérique, { D RETE Ege : sp 3 670. Evrsria MEranosrira En, É He Ÿ CTI 3irmni, Ailes supér. d’un jaune-paille sale, plus ou moins saupoudré de brunâtre, avec les lignes plus ou moins visibles, de la couleur du fond, comprises entre deux filets plus foncés; les deux médianes écartées, séparées par l’ombre médiane, qui est bien marquée, sinuée et angu- leuse ; le contour de Îa tache réniforme plus foncé : le tout embrouillé, Ligne subterminale plus distincte, surtout au sommet, avec les deux filets bien marqués; l’intérieur précédé, par en haut, de quelques points bruns, et par en bas, entre la sous-médiane et la 4° inférieure, d’une petite tache noire, De petits points terminaux. Ailes infér. d’un gris-paillé uni, COSMIDÆS 5 Abdomen de la © très-effilé et très-conique. Palpes très-gréles, mais assez longs, à dernier article aciculé, Brésil, (Coll. Gn. SE 6535. ÆEuprrta ConNtusa Herr.-Sch. Herr.-Sch. p. 228. Larv. ignot, ©! 28mm, Ailes supér. d’un brun-carné clair, avec l’ombre médiane, l’espace terminal et la frange, noirâtres ; les deux lignes médianes noirâ- tres, ondulées, presque parallèles; la coudée éclairée postérieurement; les deux taches claires ; l’orbiculaire très-petite et marquée d’un petit point noirâtre ; Ja réniforme étroite , salie de noirâtre inférieurement. Ligne subterminale claire, vague, ondulée. Ailes infér. noirâtres, avec la base plus claire, et marquée d’un point cellulaire ; leur dessous d’un gris- ochracé, avec un trait circonflexe bien marqué, et une ligne vague, noi- râtres. Palpes grêles et plus courts que dans les autres espèces, — Q semblable , mais ayant l’abdomen terminé en pointe trés-aiguë,. Saxe. (Goll. Pierret et Gr. Encore rare. SNL je “672. Euperia ABCLUTA Hb. nrmtereen een X EME, Area Hb, 351.—Tr. Tip. 381— Eversm. p. 280 — Dup. sup. IT p. 327 pl. 80. — Gn. Ind. 242 — Bdv. 1159. Larv, Tr. Hongrie, Autriche, Russie méridionale, en août. (Coll, Bdv. Pierret et Gn. Toujours rare. À. Glameula Bdv. Bdy. in mus. Plus foncée et entièrement saupoudrée d’atomes d’un gris-glauque ou violâtre très-clair, parfois plus foncé sur l’espace médian et dessinant net- tement les deux lignes et les deux taches médianes en blanc-ochracé, Russie méridionale. Coll. Bdy. A GS 673. Euperra Imeura Bdv. Bdv. Gen. 1160 — Gn. Ind. 242 — Herr.-Sch, 115, 116. Larv. ignot. . Taille et port d’Auta, dont elle pourrait bien n’être qu’une variété : les ailes supérieures sont d’un jaune-paille, comme chez Fulvago, avec les Type. G COSMIDÆ. dessins exactement semblables à ceux d’Æbluta , mais d’un ferrugineux très-clair. Les ailes infér. sont aussi d’un jaune-paille , nullement sali de noir, avec les traces três-faibles d’une demi-ligne , et quelques atomes subterminaux , d’un ferrugineux très-pâle. Le dessous est d’un blanc-jau- nâtre uni, avec la même ligne, mais sans lunule. La femelle est semblable; mais les dessins ferrugimeux sont toujours um peu mieux marqués. Hongrie. (Coll. Bdv. Pierret et Gn. A L'espace médian, et souvent l’espace terminal, occupés par une teinté d’un férrugineux-rosé qui dessine les deux re en clair, avec l'ombre médiane plus foncée. Mêmes Coll. et provenance. Cette variété est la correspondante de celle que nous ebservons chez Trapezina. jai EUPERIA Fuivaco W-V. Wien.-Verz. S-1 — Hb. 198, 499 — Tr. IT p. 380 De IV p. 195 pl. 109 — St. III p. 62 — Gn. Ind. 242 — Bdv. 1161 — Paleacea Esp. pl. 122 f. 3, 4 — Engr. (la Paillée) 526 b — Gilvago Bork. 295 — Views — Angulago Haw. 228. Larv. Hb.— Tr. o' 38mm, © {3mm, Aïles supér. d’un jaune-paille légérement sau= poudré de rougeâtre ou de brunâtre, avec une série de points terminaux, et les deux lignes médianes bien écrites, fines, ondées et anguleuses, d’un brun-rougeûtre ; l’ombre médiane du même ton, mais plus vague et inter- rompue au milieu; les deux taches médianes très-distinctes, concolores, mais finement cerclées de brun ; l’orbiculaire grande et ronde; la réni= forme régulière, avec un point brun très-distinct dans le bas. Ailes infér. d’un blanc-paillé, avee un liseré et une ligne médiane à peine distincts, plus foncés. Dessous presque uni. Autriche, Hongrie, Saxe, Angleterre, nord et centre de la France, en août. C’est la plus commune du genre. Chenille d’un vert-pâle ou grisâtre, avec la vasculaire et les sous-dor- ‘sales blanches, bien continues; la stigmatale blanchâtre, surmontée d’une bande noirâtre; les trapézoïdaux blanchâtres et la tête d’un fauve-roux. Elle vit sur le chêne et surtout sur le bouleau, en juin. La chrysalide est recouverte d’une efflorescence violâtre. : Le nom de cette espèce n’est pas à l’abri de toute critique, Il paraît & COSMIDÆ 4 peu près certain que la Fulvago de Linné et de Fabricius est la Xanthiæ Cerago, et celle de Clerck paraît être la Rujina. Peut-être aurait-il mieux valu prendre le nom d’Esper, qui ne laisse aucune équivoque. A. Engr. 526 a-c — Hb. 498, 190. D'un beau jaune-orangé vif, avec les dessins d’un ferrugineux foncé. La © est saupoudrée, en partie, de ferrugineux-rosé, qui absorbe le con- tour des taches. Coll. Bd. Gex. DICYCLA €n. Cymatophora Och. St — Cleoceris Bdv. — Tethea Dup.=— Cosmia Tr. Chenilles allongées, peu déprimées, rases, à tête grosse, de couleurs som= bres, avec les dessins très-iranchés, vivant renfermées dans des paquets de J'eurlles liées avec de la soie. — Chrysalides non efflorescentes, renfermées dans des coques ovoïdes placées & la surface du sol. — Antennes munies de lames épaisses et pubescentes dans les 7. Palpes ascendants, leur second arti- cle squammeux, épais, le 3e court,en pointe échancrée. Trompe courte. Fhorax peu convexe, arrondi, lisse. Abdomen déprimé, assez long, velu latéralement et carré chez les 7, en cône aiqu et terminé par un oviducte saillant chez les Q. Ailes supér. entières, veloutées, pulvérulentes, avec toutes les lignes et. lesntrois taches bien distinctes, la réniforme non salie de noir. La place de l'unique espèce de ce genre a beaucoup varié. Je l'avais mise moi-même,mais avec beaucoup d’hésitation, dansle genre Cymatophora; mais j'ai reconnu depuis qu'elle y était mal placée et qu’elle partageait tous les caractéres de la famille des Cosmides. Sa belle chenille se rapproche beaucoup de celles des Æuperia et des Cosmia. Elle vit renfermée dés sa jeunesse dans des paquets de feuilles encore tendres qu’elle rassemble à l’extrémité des branches des chênes et dont elle ne sort que pour se chry- salider. Le papillon n’est pas moins élégant que la chenille: il se distingue d’abord par ses antennes fortement ciliées. Sa femelie est pourvue d’un oviducte saillant comme les Æuperia. IL éclôt à l'automne et ne diffère point, pour les mœurs, des autres Noctuelles. 675. Dircxcza Oo Lin. 5, N. 881 — Roœs.Tpl. 62 — Wilk. pl. 14 — Wien.-Vierz. T-1 — Fab. 247 — Esp. pl. 71 — Engr. (l’Oo) 528 4 — Bork. 283 — Hb. 867 — Tr. I p. 84 — Dup. I p. 174 pl. SA f. 2 — St. II p. 59 — Frey. IT 8 COSMIDÆ. pl. 149 = Gn. Tnd. p. 9236 — Bdv. 704 — Ferruginago Hb. 195 = Haw. 295. Larv. Mb. — Gn. infra. 36mm, Ailes supér. d’un blanc-jaunâtre, avec une tache d’un gris-ver- dâtre, occupant presque tout l’espace basilaire. Les nervures, les quatre lignes ordinaires qui sont bien parallèles, les trois taches ordinaires et l’ombre médiane, sont marquées sur ce fond, en roux-ferrugineux vif et tranché. Ailes inférieures d’un blanc-jaunâtre. Corps légèrement lavé de roussâtre. La chenille vit, à Ja fin de mai, sur le chêne. Elle est cylindrique, allongée, d’un noir-brunâtre et parfois d’un brun-carmélite , avec la vasculaire , les sous-dorsales et la stigmatale , d’un blanc vif; la première rétrécie sur le milieu de chaque anneau, la dernière un peu soufrée et coupée d’un trait noir à l’endroit des stigmates, qui sont cerclés de brun. Elle se métamor- phose dans la terre, et le papillon éclôt en août et septembre. 5 Il habite le centre et le nord de la France, où il est assez commun. Coll. Div. Nota. Haworth décrit une prétendue espèce voisine de celle-ci, et qui paraît n’en différer que par des dessins mieux écrits et plus foncés. Il la nomme Aenago, et y rapporte la Renata Fab. 251, qu’ila peut-être en effet vue en nature, et qui serait alors une variété de notre Oo. L’ Oo varie un peu pour le fond de la couleur, qui est parfois d’un jaune clair, comme la fig. e d'Engramelle ou la fig, 3 de Duponchel. D’autres fois l'espace basilaire est entièrement envahi par du gris-verdâtre, qui s’étend même souvent sur l’espace subterminal; mais ces variétés ne constituent pas des races constantes. 676. Diexcra? SuzrrAVA Ev. -Evers. Bull. Mosc. 1848 no 3. _Jene lai pas vue, mais l’auteur dit qu’elle a la taille, le port et le fond de la couleur de l’Oo. Voici la phrase spécifique : Alæ anticce ochracecæ, fascia lata baseos, striga media fasciaque lata ter minali fuscis ; posticæ lutescentes. Ne serait-ce pas plutôt une Æuperia? Steppes du Volga inférieur. Gen. COSMIA och. Och. Syst. Gloss. — Tr, Bdv. Dup. Chenilles rases, un peu aplaties en dessous, assez allongées, atténuées anté= rieurement, un peu moniliformes, à trapézoïdaux petits mais saillants, à tête COSMIDE: ) peute, subalobuleuse; vivant au milieu d'un paquet de feuilles réunies avec de la soie. — Chrysalides efflorescentes, à partie postérieure très-vonique el très= aiguë, renfermées entre les feuilles ou dans une coque placée à la surface du sol. — Antennes simples, à peinepubescentes ou garnics de cils très-fins ct isolés. Palpes ascendants, rapprochés div sommet, le 2e article étroit, peu velu, le 3€ subaiqu. Trompe courte. Thorax lisse, globuleux. Abdomen mince, coni- que, celui des ® à. oviducte non saillant. ‘Ailes supérieures" denticulées, épaisses, veloutées, à lignes distinctes, les deux dernières rapprochées, l'avant dernière très-coudée vis-à-vis de la cellule. Le genre Cosmia se divise en deux groupes bien distincts. Le premier, qui a beaucoup de rapports avecle genre Æwperia, en diffère toutefois par les caractères ci-dessus spécifiés..Les chenilles sont assez voi- sines de celles des Orthosides, elles ne vivent renfermées que dans leur jeu- nesse, ou du moins elles quittent leur retraite dans Pâge adulte; elles sont carnassières et se font même entre elles une guerre à mort. Les mâles des insectes parfaits ont l'abdomen absolument comme ceux des Æuperia, mais les femelles n'ont point l'oviducte saillant. Le second groupe constitue les Cosmta proprement dites. Leurs chenil- les vivent renfermées à la manière des .Dicycla. Elles sont très-monilifor- mes et fortement amincies antérieurement. Je n° ai point remarqué qu’elles : fussent hostiles aux autres chenilles. L'abdomen des papillons est plus renflé ici que dans la premier groupe, et il est visiblement conique, même chez les mâles. Les palpes sont presque connivents et forment une sorte de bec aigu. Enfin les antennes sont pres- que complètement filiformes. Tous ces caractères et la forme des ailes don-. nent à ce groupe une ressemblance éloignée avec les Tortrix, dont les che- nilles rappellent d’ailleurs les mœurs. Les Cosmia sont de jolis insectes ornés de couleurs vives, surtout ceux du deuxième groupe. Ils volent avec vivacité au crépuscule, et, quand ils sont au repos, leurs ailes sont disposées en toit très-incliné. Les sexes différent peu.entre eux. Ils habitent l’Europe et l'Amérique du nord. On remarquera que les mâles ont une grande propension à contracter cette espèce de mé- téorisation abdominale dont j'ai parlé dans mon introduction, mais ilsme tournent point au gras comme les espèces endophytes, GROUPE I 677. Cosura TRAapeziNa Lin, S. N. 99 — Wien.-Verz. T-13 — Fab. 117 — Knock IT pl. 3 £. 1-4 — Sulz. pl. 36 f. 6 — Engr. (le Trapèze) 546 a 6 c dfg — Esp: pl. 87 f. 2,3 — Sepp. LI pl. 46 — Hb. 200 — Bork. 271 — Haw, 257 — Tr. II p. 383 — Dup. IV p.113 pl. 108 — St. IL p. 62 — Gn. Ind. 242 — Bdv. 1158, Laro. Knock — Hb. etc. Très-commune dans toute l’Europe, en juillet, 10 COSMIDÆ. A. Sepp. II pl. 46 f,. 7 — Engr. 516eh Les espaces médian et terminal teintés de rouge-brique clair, ainsi que la frange des inférieures. Les points terminaux bien marqués. 678. Cosuia OrINA Gn. 23mm, Ailes supér. un peu oblongues, et plutôt rectangulaires que tiangulaires, d’un gris-carné mêlé d’écailles noirâtres, et saupoudré d’écailles blanches sur les nervures, avec les deux lignes médianes fines, blanches, disposées en trapèze plus ouvert par le bas que chez Trapezina. Subterminale comme chez cette dernière. Taches médianes cerclées de blanc ; l’orbiculaire ponctuée de noirâtre ; la réniforme étroite, étranglée au milieu, ponctuée de noirâtre aux deux extrémités. Aïles infér. blan- châtres, salies de gris sur toute leur moitié postérieure, avec un point cel- lulaire plus visible en dessous. Abdomen du G' très-grêle et terminé par un bouquet de poils très-élargi. Amérique Septentrionale. (Coll. Gn. Un œ. GROUPE II. Je 679. Cosmia PYRALINA W.-V. Wieh.-Verz. T-19 — Engr. (la Pyraline) 545 a b — Bork. 270 — Kléem. IT pl. 7 £. 1-3 — Hb. 203 — Haw. 259 — Tr. II p. 392 et sup. X p. 106 — Dup. IV p. 422 pl. 408 f£. 6 — Frey. II pl. 129 — Steph. LIT P. 61 — Gn. Ind. 212 — Bdv. 1156 — Corusca Esp. pl. 135 f.4,5 — Bork. 269. Larv. Frey. — Bruand. France, Autriche, Hongrie, Angleterre, en juillet. Plus rare que les deux suivantes. Borkhausen l’a décrite deux fois, et à peine l’a-t-il vue une seule, THE G8o. CosmrA D{Frinis Lin: S. N. 146 — Wien.-Verz. T-10 — Fab. 257 — Esp. pl. 134 — Knock TI pl. 49 f. 4,2—Bork. 267— Hb. 209 et Beitr. pl. 4 L— Haw. 260— Tr. IE Type. COSMIDÆ, II p.386=Dup. IV p.116 pl. 408 £. 4—St. ITT p. 60—Frey. IT pl. 130—Gn, Ind. p. 242 — Bdv. 1154 = le Nacarat Geof. Il p. 164 — Engr. 543 a b. Larv. Frey. France, Allemagne, Autriche, Angleterre, etc., en juillet. Goll. Div. Cette charmante Cosmia n’est rare nulle part, quoique moins abondante que l’Affinis. Pour donner une idée de la prolixité avec laquelle certains auteurs allemands traitent l’Entomologie, il me suffira de dire que, dans le recueil de Scriba, Brahm ne consacre pas moins de sept pages in-quarto à l’histoire de cette Cosmia, si facile à décrire, et de mœurs si ordinaires! 681. Coswra Conrinis H.$. Herr.-Sch. 450. Larv, ignot. Je ne l'ai pas vue. Elle est intermédiaire entre Affinis et Diffinis, d’un gris-lilas, avec les mêmes dessins à peu près que chez Affinis, mais les taches blanches de la côte encore plus élargies et les lignes coudée et sub- terminale très-rapprochées; les ailes inférieures et le dessous plus pâles, Ne CI 682. CosmrA Arrinis Lin. S. N. 144 — Albin pl. 31 f. 49 — Wien.-Verz. T-11 — Fab. 958 — Sepp. IV pl. 3—Esp. pl. 55 1. 1— Engr. (l’Analogue) 544 a cd g—Scriba ll pl. 12 . 6,7 — Boïk. 268 — Hh.201 — Haw. 258 — Tr. IT p. 390 — Dup. IV p. 419 pl. 108 f. 5 — St. TT p.61 — Gn. Iud. 242 — Bdv. 1155 —= Palliata Fab. 97. Larv. Gn. infrà. 28mm, Aïles supér, d’un brun-cannelle clair, avec les deux lignes mé- dianes fines, blanches, plus ou moins marquées, mais toujours plus visi- bles à la côte, où elles sont suivies d’une éclaircie d’un beau blanc, plus ou moins distincte; la subterminale peu marquée, parfois aussi éclairée de blanc à la côte et suivie à l’apex de deux points noirs ; les taches ordi= naires un peu plus claires que le fond, vagues, marquées l’une d’un, Vautre de deux points noirâtres. Ailes infér. d’un noir prononcé, plus claires à la base, avec la frange jaune; dessous des quatre ailes noir, à bords jaunes. RUES noirâtre, ane de jaune.— Les deux sexes sembla= bles. Chenille très-atténuée antérieurement, un peu aplatie en dessous, à an- neaux bien séparés etun peu rhomboïdaux, d’un beau vert-bleuâtre, avec la ligne vasculaire large , continue et d’un blanc pur; les sous-dorsale et stigmatale plus étroites, également continues et blanches, la dernière {2 COSMIDÆ. surmontée des stigmates noirs cerclés de blanc. Tête ét pattes d’un vert+ pâle. Vit en mai sur l’orme (Ulmus) entre des feuilles négligemmerit liées. Chrysalide courte, saupoudrée de violâtre. Commune dans toute l’Europe, en juillet. Elle varie beaucoup, mais sans constituer des races bien distinctes. bef d’Engramelle en donnent quelques exemples. La ‘seule différence con- stante est dans la couleur, qui est tantôt d’un cannelle-rougeâtre et tantôt d’un brun de bois clair, sans distinction de sexe. Seriba a donné de la chenille une figure tout-à-fait imaginaire, Gex. ATHETMIA Hb, Hb. lens. Chenilles ….... — Antennes grêles, sélacées dans les deux sexes. Palpes ascendants-verticaux ; grêles, le 2e article arqué, à peine plus épais que le 3° qui est squammeux, aiqu au sommel. Trompe moyenne. Thorax globuleux, squammeux-lissé. Abdomen lisse, grêle, conique chez les 7, un peu déprimé et en cône arrondi chez les ©, sans oviducte saillant. Pattes glabres, à ergots prononcés, les jambes des-antérieures munies, chez le Ç, d'un faisceau de poils hérissés. Ailes entières, les supér. en triangle obtus, & bord terminal ren- flé au milieu, avec les trois lignes postérieures très-disuinctes et à peu près pa- rallèles; au repos, port des Cosmia. Ce petit genre, dont je n’ai emprunté à Hubner que le nom, puisque, dans son V’erzeichniss, il se compose principalement de més Crrrædia, a tout-à- fait l’aspect et le port de nos vrais Cosmia, quoiqu'il en diffère par les carac- {eres assez saillants que je viens d’énoncer. Il est exclusivement américain, et, à en juger par le nombre des individus qui nous arrivent, il n’est pas rare dans les lieux qu’il habite, mmmnaare 1683. ÂTHETMIA INUSTA Gn. | 25mm, Ailes supér. d’un ochracé clair saupoudré de noirâtre, princi- palement sur l’espace médian et devant les lignes, et avec la frange d’un brun luisant ; les trois lignes postérieures claires, rapprochées, à peu près parallèles, coudées sur la sous-costale seulement , la première droite, la seconde arquée en deux sens. Tache orbiculaire nulle; réniforme petite, indiquée par deux points noirâtres superposés, plus ou moins cerclés de clair. Aïles infér. d’un blanc-ochracé un peu transparent et irisé sur le disque ; dessous des quatre avec un trait noir cellulaire distinct; les in- férieures avec deux lignes ponctuées, peu sensibles. Poils du tibia anté- rieur des * teintés de noir au sommet. Les deux sexes semblables. Brésil. Coll. Gn. Cayenne. Coll. Feisthamel. cosMiDA, €5 684. ATuermia SUBUSTA Hbi Hb. Zutr. 205, 206. Je ne l'ai pas vue en nature. Elle paraît très-voisine de la précédente, dont elle diffère par la présence d’une quatrième ligne près de la base, parallèle aux trois autres, et par l’absence des deux points qui rempla- cent la réniforme, Colombie, FAM. VII. HADENID/E , Gn. Gn. Ess. p. 201 — Bdv. Dup. Herr.-Sch. — Familles F, H,0, P Wien.- Verz. — Fam. 7et 8 Haw. Chenilles à 16 pattes égales, allongées, rases, non luisantes, n'ayant point les trapézoïidaux tuberculeux, ordinairement entièrement lisses, ayant parfois le 11° unneau relevé; vivant à découvert ou simplement abritées sur les ar- bies eu les plantes basses. — Chrysalides luisantes, non efflorescentes, ren- fermées dans des coques ovoïdes et enterrées plus ou moins profondément. — Papillons à antennes de longueur moyenne, à palpes droits ou ascendants , ordinairement courts et dépassant ‘peu le front, avec le dernier article peu allongé, à toupet frontal velu mais peu saillant, à thorax plus ow moins carré et crêlé, ainsi que l'abdomen, à pattes de longueur moyenne, à ailes su- périeures épaisses, marquées des lignes et taches ordinaires, la subterminale jamais complètement droite et souvent brisée en & dans son milieu, recou- vrant les inférieures, et disposées en toit très-incliné dans le repose Voici une des plus nombreuses familles de Noctuélides, mais non pas une des plus caractérisées. La famille des Hadénides en effet se lie à celle des Orthosides, des Xylinides et des Apamides par des nuances si délicates, qu'il est souvent difficile de démêler nettement l’endroit où chacune d'elles doit s'arrêter. Ce n’est au reste que la reproduction en petil de ce qui se passe dans toute l’Entomologie et même dans la Zoologie en général. Ceci n'empêche pas la grande majorité des espéces et des genres de la famille d’avoir une allure propre dont je vais essayer de donner une idée. Les chenilles des Hadénides sont généralement de couleurs assez vives, avec les dessins bien marqués, tenant en cela le milieu entre celles des Apamides et celles des Xylinides. J’ajouterais qu’elles sont toujours bien cylindriques, glabres el sans aucune éminence, si les genres Miselia, Va- leria et Chariptera et une espèce du genre Mamestra ne démentaient ce facies trés-général. Elles vivent toutes exclusivement de feuilles et ne met- tent pas autant de soin à fuir la lumière que celles des Apamides. Celles qui vivent sur les arbres s’abritent simplement sous leurs feuilles. Celles du genre Dianthœæcia se cachent dans l’intérieur des fruits capsuleux des Caryophyilées; celies du genre Æecatera préfèrent les fleurs aux feuilles ; le genre Agriopis se tapit entre les rides des écorces, les autres s’allongent sur les tiges des plantes basses, auxquelles elles restent comme collées des heures entières. Ces chenilles serencontrent partout et même dans nos jar- dins, auxquels elles ne causent pas de dégâts bien notables.Elles vivent gé- néralement dans le cours de la belle saison ; quelques-unes pourtant pas- HADENIDÆ. 1) sent l’hiver.. Toutes s’enfonçent en terre pour se chrysalider, et rarement elles prennent la peine de construire une coque avec de la soie ; une cavité ovoïde lissée en dedans et facile à briser au moindre contact suffit pour les contenir. t _ Les papillons se rapprochent surtout des Orthosides ; ils en différent par leurs palpes toujours mieux développés et plutôt ascendants que droits ou incombants, par la tache rénilorme qui n’est plus souillée de noir et par la ligne subterminale presque toujours brisée en Æ dans son milieu. Il n'y a rien à dire de particulier sur leurs mœurs. Ils volent au crépuscule et s'accrochent pendant le jour au tronc des arbres ou aux murs de clôture. Onen trouve dans toutes les parties du globe, mais surtout dans les contrées tempérées ou froides de l'Europe et de l'Amérique. Les Hadénides ont été presque toutes bien connues des auteurs, et leur. synonymie est longue. Mais elles varient moins que les Apamides, ou plu- tôt leurs variétés constituent des races moins tranchées; aussi n’ont-elles pas donné lieu à autant d’espèces parasites que ces dernières. Gen ILARDS ea. Bdv. Ind. méth. p. 76—Gn. Dup.= £remobia St. = Xanthia Tr: —= Cleophana Herr.-Sch. Chenilles cylindriques, allongées, à tête grosse, ayant les points ordinairés plus foncés et surmontés de poils visibles ; vivant à découvert sur le som- met des graminées ou des céréales. — Chrysalides enterrées. — Antennes des ©! crénelées de dents qarnies de cils récourbés ; celles des ® moniliformes, avec deux cils par article. Palpes un peu ascendants, assez courts, velus- hérissés, à dernier article court et obtus. Trompe longue. Front arrondi, à tou- pet laineux, court et uni. Thorax convexe, velu-squammeux, carré. Abdomen crêlé dans les deux sexes, long dans les Q, où ël est terminé par un pinceau de poils et sans oviducte. Pattes. assez courtes, squainimeuses. Ailes épaisses, squammeuses, les supérieures subdentées, nébuleuses , à dessins confus, les inférieures ayant l’indépendante assez forte jusqu'à la disco-cellulaire et pa- rallèle au pli cellulaire. Ce genre, adopté maintenant par tous les entomologistes, se borne encore à une seule espèce, Sa chenille a un peu l'aspect de certaines Cosmides et est, comme elles, munie ce poils isolés assez visibles sur les points ordinaires, qui sont très-distincts. Elle se tient au sommet des céréales, dont elle ronge les graines, mais elle n’est jamais assez abondante pour causer de véritables dégâts ; d’ailleurs elle aime au moins autant les graminées ordinaires et ha- bite de préférence dans les endroits secs et garnis de longues herbes. Sa chrÿsalide n’a point d’appendice ventral, comme les Déunéhcæcia, dont l’in- secte parfait se rapproche un peu. ae ol 16 HADENIDÆ. ‘Celui-ci est fort vif et vole le plus souvent en plein jour, à la plus grandé ardeur du soleil, sur les chardons fleuris, ce qui ne l'empêche pas de buti- ner de nouveau au crépuscule comme les autres Noctuelles. Je viens de dire qu'il avait certains rapports avec les Diunthæeia, maïs, comme sa che- nillene vit point dansles capsules, il était inutile que la femelle füt pourvue d’une tarière abdominale. Aussi est-ce une de ses principales différences. 685. XrArus OCHROLEUCA W.-V. Wien.-Verz. T-4 — Esp. 196 £. 1 et 4 — Bork. 282 — Engr. (la Jolie) 488 a b — Hb. 92 —Dup. IT p. 344 pl. 92 — SE IT p. 95 — Gn. Tud. p. 245 — Bdv. 1004 — Citrina Donov. pl. 340 — Haw. 223? Larv. Gn. infrà. 30mm, ‘Ailes supér. subdentées, à frange entrecoupée sur deux rangs, d'un blanc. ochracé, avec des nuages d’un brun clair souvent confus, parmi lesquels on distingue une large bande subterminale, marquée d’un trait noir ou roux sous la première inférieure, et deux grandes taches con- tournées, l’une costale, renfermant l’orbiculaire, l’autre au bord interne. Tache réniforme à peine indiquée dans un espace clair. Aïles infér. d’un gris-noirâtre, avec une bandelette médiane vague, incomplète, et la frange claires. — © plus grande (34"m), mais semblable. France centrale et occidentale, Autriche, Angleterre, en juillet et août. Coll. Div. Pas très-commune. ; Varie passablement, tant pour la teinte de l’ochracé, que pour celle-des dessins, qui va du noir au rougeâtre, et pour leur plus ou moins d'in- tensité. Chenille d’un vert-jaunâtre, avec la stigmatale d’unjaune clair et tousles points ordinaires petits, noirs, surmontés de poils courts de même couleur. Tête et pattes écailleuses d’un roux pâle. Vit en mai et juin sur les gra= minées, dans les lieux secs. Gex. DIANTHÆCIA Büv, -Bdv. Rev. entom. — Gn. Dup. Herr.-Sch. — Miselia Tr, St. Chenilles cylindriques, rases, veloutées, attenuées aux extrémités, à tête petite, globuleuse; ordinairement ternes et marquées de traits obliquesou che- vrons sur la région dorsale; vivant sur les caryophyllées, dont elles mangeni les graines,et se tenant, au moins dans leur jeunesse, roulées dans les capsules ou les boutons de ces végétaux. — Chrysalides un peu pointillées, à anneaux terminés en cône aigu, munies d'un prolongement saillant sous le ventre et enterrées assez profondément dans des coques peu consistantes. — Antennes simples, pubescentes, avec un cil plus long par chaque anneau. Palpes courts, HADENIDÆ. 17 ascendants, leur 2€ article velu-hérissé, le 3° très-court et en bouton. Tho- rax convexe, carré, velu-hérissé. Abdomen caréné, crêté à sa base, termine en cône allongé et aïgu dans les ®, avec un oviducte plus ou moins saillant, té- rébriforme, composé d'articles emboîtés. Ailes supér. festonnées, à frange en= trecoupée, nébuleuses ou marbrées, à lignes et taches distinctes, les infér. mar. quées près de l'angle anal d'une petite tache claire. Voici un genre bien naturel, dont j'ai donné la première idée dans les Annales de la Société entomologique (4833 p. 198), et que M. Boisduval a nommé et caractérisé dans la Revue entomologique de M. Silbermann. Ii mérite à tous égards une histoire détaillée, mais je ne puis la faire plus complète qu’en transcrivant ce que j'en ai dit dans mon Essui : « Les œufs qui produisent les chenilles des Dianthæcia sont déposés par les femelles, soit dans la corolle des fleurs, soit sur l’extrémité du calice: au bout d’une huitaine de jours à peu près, les petites larves en sortent et presque aussitôt elles se mettent à percer les boutons. Une fois entrées, et sans prendre la peine de boucher l'ouverture qui leur a donné passage, elles se retirent auprès de l'ovaire : quand il est assez développé ou qu’il appar- tient à une plante d’assezgrande taille pour que son volume puisse leur suf- fire pendant longtemps, elles s’y introduisent directement ; dans le cas con- traireelles vivent aux dépens des jeunes pétales et dévorent l'ovaire lui-même sans y entrer, éfant d’ailleurs abritées suffisamment par le calice qui est en= core hermétiquement fermé. Le développement de ces chenilles est rapide, et l'époque ne tarde pas à arriver où la capsule, dont elles ont d’ailleurs rongé toutes les graines, ne pourrait plus les contenir : alors elles percent un trou plus grand ou profitent de l'ouverture que la maturité occasionne, et elles vont chercher une autre capsule. Elles préférent généralement celles qui, encore vertes, recèlent des graines plus tendres ; mais quand celles-ci ne sont pas à leur portée, elles secontentent de fruits presque desséchés et dont les semences sont arrivées à un tel état de dureté qu’on a de la peine à les broyerentre l’ongle et un corps solide. Elles ont alors acquis une assez grande taille, et il devient même tout-à-fait impossible pour celles quivivent sur des plantes dont les fruits sont fort petits, comme les Dianthus, les Silene, etc., de continuer à s'y loger : elles se retirent alors au pied de la plante et ae viennent prendre leur nourriture que la nuit. Mais celles qui se nourris- sent des grandes espèces de Caryophyllées, telles que l'Æ4gr. Dioica, trouvent à se loger dans leurs capsules jusqu’à l'époque de leur transformation ; il faut alors ouvrir. un de ces fruits pour découvrir la larve qui l’a vidé, roulée dans la partie inférieure où son renflement comporte le plus d'espace. » On voit que les chenilles de Dianthæciu, grâce à ces mœurs exception- nelles, sont faciles à découvrir. Il suffit en effet d’emporter chez soi des bou.- quets de la plante qu'elles affectionnent et de les garder un certain temps pour voir s'y développer de jeunes larves dont elles recelaient les œufs, ou encore on peut se rendre le soir dans les prairies et, à l’aide d’une lanterne, on découvre aisément les chenilles adultes grimpées au sommet des tiges Lépidoptères, Tome 6. 3 4 18 HADENIDÆ. et le corps souvent à derni-enfoncé dans les capsules. L'un de ces deux pro- cédés nous fera certainement connaître toules les chenilles de Dianthæciæ qui sont encore ignorées, comme 7ephroleuca, Magnolir, Capsophila, ete.— Au reste, il faut observer que les chenilles des espèces les plus tranchées different à peine entre elles; ainsi, l'Albimacula, la Capsincola et la Cons- persa sont fort difficiles à More June de l’autre, surtout quand on les trouve, comme cela arrive quelquefois, réunies sur la même plante. Il ne fau= drait donc pas se rebuter si une Caryophyllée particulière donnait une che- nille qui, au premier abord, paraîtrait bien connue, et it conviendrait de pousser l’expérience jusqu’au bout. Je puis donner à cet égard le résultat de deux épreuves que j'ai faites dans nos environs : la première sur la Saponaria officinalis, qui m'avait donné une chenille sur laquelle j'avais fondé bien des espérances,et qui s’est trouvée en définitive être la Capsin- cola; la seconde, sur la Nielle des blés (4grostemma githago), qui est proba- blement d’origine étrangère et qui en conséquence ne nourrit chez nous aucune chenille. Les chrysalides présentent toutes un caractère bien tranché : c’est une saillie en forme de bouton qui termine l'enveloppe des pattes et de la trompe. Elles sont du reste un peu allongées et très-coniques dans leur partie postérieure. Ces chrysalides éclosent facilement, et si la première année se passe, il ne faut pas pour cela désespérer de les voir donner leur papillon, car elles restent parfois deux, tr ois et même jusqu’à quatre ans avant d'arriver à leur état parfait. Les Dianthoœæcia sont de jolies Noctuelles à dessins aussi délicats que leurs couleurs sont vivement tranchées. Elles volent avec vivacité, au cré- puscule, sur les fleurs dans lesquelles les femelles doivent déposer leurs œufs. Celles-ci sont invariablement munies à cet effet d’un oviducte très- long, dont la forme varie suivant les espèces et qui m’a servi à distinguer entre elles certaines Dianthæcia très-voisines. Il y a dans leur synonymie une certaine confusion que j'espère être parvenu à faire disparaître com- plètement. On remarquera que leurs ailes supérieures sont plus ou moins anguleuses suivant les espèces, parfois même suivant les individus. Quant à l'habitat, les Dianthæcia se trouvent naturellement partout où croissen£ les Caryophyllées des genres Lychnis, Silene, Dianthus, Saponaria, etc., ef, bien que toutes celles qui nous sont connues jusqu'ici soient propres aux parties tempérées. des deux hémisphères, il est certain que partout où croissent des espèces particulières de ces genres, elles comportent avec elles des Dianthæcia correspondantes; ainsi, ce genre, qui a augmenté d’un tiers depuis 30 ans, est appelé à doubler ou tripler aussitôt que des recherches convenables auront été faites. 686. DrantuoecrA EcHtr Engr. Engr. 488 c d (non a 6) (la Jolie) —Bork. 67—Hb. 91—Tr. Îl p, 343 et HADENIDÆ. 1g sup. X p. 400—Dup. I p. 308 pl. 92—Frey. H pl. 428—Gn. Ind. 243— Bdv.1003=Brecciæformis Esp. pl, 198=Syngenesiæ Seriballl pl. 48.5, Larv. Frey. Allemagne, Hongrie, ouest de la France, en août. Moins répandue que beaucoup de sescongénères. Je l’ai prise communément sur les bords de la mer au Croisic et au Pou- liguen , en août, sur les fleurs du Gypsophila paniculata , dans lesquelles vit sa chenille, C’est à tort que Treitschke rapporte la JoZie d'Engramelle à la Car- pophaga, c’est bien à l’Echii qu’elle convient; mais il ne faut pas la confondre avec les fig. ab qu’Engramelle a données comme le mâle (en faisant toutefois ses réserves dans son texte p. 114) et qui représentent l'Tarus Ochroleuca. 687. DranrHorcrA CARPOPHAGA Bork. Bork. 169 — Och. Syst. Gloss. — Dup. IT p.. 305 pl. 92 — Gn. Ind. 243 — Bdv. 1001 = Perpleza Hb, 89 — Tr. I p. 306. Larv. Hb. Commune dans la plus grande partie de l’Europe, en juin. Probablement le nom adopté pour cette Noctuelle n’est pas le plus an- cien, maïs il est le plus sûr. Il est possible qu’elle soït l’Anceps du Wien.- Verz., ou encore la Perpleza du même ouvrage, ou enfin, la Lepida d’Esper ; mais aucun de tous ces noms n’est hors de contestation comme celui de Borkhausen, qui vient le premier après eux et qui décrit bien la chenille et le papillon, À Tacouleur jaune est remplacée par du gris-noirâtre: les lignes mé- dianes me paraissent plus écartées inférieurement. Les ailes infér. sont plus noïrâtres , plus unies, à couleur plus fondue , et la petite ligne mé- diane sinuée n’y existe pas. Serait-ce une espèce séparée? J'en aï vu trop peu pour pouvoir me prononcer. Allemagne. Coll, Pierret et Gn. B. ©@chracea Haw- Haw. 110 — St. Il p.186 pl. 23 = Capsophila ? Herr.-Sch. 462. Ailes supérieures d’un jaune-ochracé très-clair, avec les lignes et le con- tour des taches &un brun-jaune , et non noir, et toutes les parties claires de l’aile presque blanches, Angleterre. Coll, Dhday. et Gn. Elle nn enAngleterre.le type 20 HADENIDÆ. qui ne s’y trouve pas. C’est l’opposé de la var. A. La Capsophila H.-S., qui n’est pas la même que la nôtre, donne une idée assez exacte de cette variété, seulément les dessins y sont trop foncés. C. Nisus Germ. Germ. — Herr.-Sch. 461. Je n’ai pas vu cette. Dianthœcia, qui diffère de la Carpophaga, suivant M. Schæffer, par les caractères suivants : plus grande, plus brune; clavi- forme entourée de jaune; frange jaune entrecoupée de brun; taches or— dinaires plus claires, ainsi que l’espace terminal; dessous et abdomen plus jaunâtres. : Sicile. Je n’ose la donnér comme espèce séparée avant de l’avoir vue, d’autant plus que plusieurs de ces caractères se retrouvent daüs la var. A, dont elle n’est peut-être qu’une modification. Elle pourrait bien aussi avoir quelques rapports avec la var. À de la Capsophila. 688. DranrTuorcra CarsoPHiLA Bdv. Bdv. Gen. 1002 — Dup. sup. IV p.100 pl. 58 — Gn. Ind. 245. Lars. ignot. Plus grande que Carpophaga, dont elle diffère surtout par sa couleur noirâtre, ses lignes plus blanches, ses dessins un peu moins nets, en sorte qu’elle semble intermédiaire entre elle et Capsincola. 831mm, Ailes supér. d’un gris-noirâtre parfois légérement teinté de brun-jaunâtre, surtout sur les espaces médian et subterminal, avec les li- gnes ordinaires blanches, surtout la subterminale, qui est fortement brisée et précédée de traits sagittés, comme chez les autres Dianthæcia. Taches médianes blanches, salies de gris intérieurement; la claviforme foncée, peu distincte: au-dessus d’elle une petite tache plus claire, vague, tendant à former une double dent. Frange double et nettement entrecoupée de traits blancs. Ailes infér. d’un gris-noirâtre , à frange claire divisée par une ligne foncée, avec une bordure plus obscure, fondue, marquée d’un point clair unique sous la troisième inférieure. Femelle semblable. Alpes du Valaïs, environs de Digne, en juin. Coll. Div. Encore assez rare. Je n’ose assurer que celle de M. Herr,-Sch. soit bien la même. À. Beaucoup plus foncée et presque noire, avec les lignes très-blanches et A HADENIDÆ, 21 généralement plus fines s les nervures plus saupoudrées de blanc et le dessous plus sombre. Espagne. Coll. Bdv. et Pierret, Trois ©. Nota. La Capsophila varie comme la Carpophaga, et ce n’est guère qu'avec une certaine habitude qu’on parvient à la distinguer des variétés foncées de cette dernière. Les chenilles et leur nourriture doivent être différentes, mais malheureusement elles sont encore inconnues, et M. Lor- quin qui en a élevé quelques-unes en Espagne, n’en a pas gardé de des- cription, 68g+ DiranTaorciA CAPSINCOLA W.-v. Wien.-Verz, P-6 — Esp. pl. 173 f, 5 — Bork. 452 — Engr. (la Capsu- laire) 460 à — Scriba pl. VIF. 5 — Hb. 57 — Haw. 103 — Tr. I p. 308 — Dup. I p. 334 pl. 98 f. 6 — St. Il p. 188 — Gn. Ind.243 — Bdv. 997 — Cucubali var, Fab. 300 — Bicruris Naturf, IX 53 = Impressa Esp. pl. 152 f. 3? Larv. Hb, — DG, Très-commune dans toute l'Europe, en juin, Les auteurs varient sur l’époque d’éclosion. Cela vient de ce qu’on trouve des chenilles depuis juillet jusqu’en septembre. Les dernières vivant sur les Silene, puis sur la saponaire , on peut donc supposer que celles-ci proviennent d'individus éclos dans la même année, mais ce n’est en tous cas qu’une exception, et la Capsincola, comme ses congénères, passe l’hiver à l’état de chrysalide et éclôt en juin. Elle varie très-peu. C’est de toutes les Dianthæcia, celle dont la fe- melle a l’oviducte le plus long, le plus gros et le plus ordinairement sail- Jant, 690. DianrHorciA CUCUBALE W.-V. Wien.-Verz. P-5 — Sepp. IV pl. 32 — Engr. (la Sinuée) 463 ab ce — Esp. pl. 173 — Bork. 150 — Hb. 56 — Haw. 102 — Tr. I p. 311 — Dup. I p. 331 pl. 93 — St. II p. 187 — Curt, 308 — Gn. Ind. p, 243 — Bdv. 996 — ARivularis Fab, 300. Larv. Hb. Commune dans toute l’Europe tempérée, en juin. (Coll. Div. La chenille de cette jolie Dianthoæcia est quelquefois si abondante, qu’un seul pied de Siene inflata en recèle jusqu’à quinze ou vingt individus. KO ‘22 HADENIDE, 6or: Dranruorcra Sirenrs Hb. Hb. 653 — Tr. sup. 67 — Dup. sup. IV p. 219 pl. 69 — Gn. Jnd. 243 = Bdv. 994. Laro. ignot. . Espagne, France méridionale, en juin. Toujours rare. (Coll. Bd, Trois d. Nous n’avons point de bonne figure de cette jolie espèce. C’est encore celle de Hubner qui est la moins mauvaise. Sa chenille qui n’est pas dé- crite, vit dans les capsules du Silene viscosa, et il est.à peu près sûr que l'espèce deviendrait moins rare si on voulait se donner la peine de l’y chercher. 692. DIANTHOECIA SEJUNCTA H.-S, Herr.-Sch. 391. Larv. ignot. Turquie, environs de Constantinople. Je ne l’ai pas vue. D’après la figure elle me paraît avoir la plus grande affinité avec la Silenes. 693. DiranrHorcia CaPsuLaRIS Ga. Ëlle est extrêmement voisine de la Silenes, dont elle ne différé que par les caractères ci-après : La couleur est d’un cendré plus franc et moins jaunâtre ; la demi-ligne et l’extrabasilaire sont plus droites, la dernière nullemént précédée de blanchâtre dans le bas; l’espace médian est plus noir; la tache claviforme est entièrement comblée de noir foncé et va se rattacher à la coudée, qui s'épaissit vis-à-vis d’elle, Celle-ci est moins dentée, là tache apicale est plus cendrée et plus nette, et les traits sagittés sont moins nombreux. Floride. Coll, Dbday. Un c. 694. DranrHorciA Cæsta W.-V. Wien.-Verz. O-9 — Bork. 118 — Hb. 60—Tr. II p. 21 — Dup. I p. 415 pl. 98 f.6 et sup. pl. 25 — Gn. Ind. 243 — Bdv. 993 = Dichroma Esp. pl. 155 f. 2 — la Styrienne Engr. 355 a c. Laro. Tr. Valais, Styrie, Tyrol, Savoie, en juillet. Coll. Div. La chenille est à peine connue. A S ? HADENIDÆ, CE 695. DranTHoEcIA FiiGRAMMA Esp. Esp. text. p. 396 pl. 130 f. 4 (Félograna) — Tr. I p. 19 êt Sup. X p. 54 — Frey. Beitr. pl. 43% f. 3—Dup. IT p. 413 pl. 98? — Herr.-$ch. 465 — Polymita Wien.-Verz. H-4 ? — Fab. 188? — Hb, 48 — Ælavivibica Hb. text. — Var. Xanthofusca Gn. Ind. 243. ‘ Larv. ignot. Allemagne, Stÿrié, Tyrol, Hongrie, en juin. Il y a une grande confusion au sujet de cette espèce dans les collections. Presque toutes celles dé Paris contiennent sous ce nom l’espèce suivante. Moi-même, trompé par cette erreur si générale et par le peu de précision des figures et des descriptions, j'avais considéré comme une variété ce qui me semble maintenant, après une étudeattentive, être la Filigramma typique. On la distinguera facilement de la suivante, à sa couleur d’un brun- jaunâtre ou olivâtre, avec les linéaments nombreux d’un jaune-orangé-roux, notamment les taches sagittées qui précèdent la subterminale et le con- tour des taches médianes; l’oviducte de la © est construit autrement, et ses deux derniers articles sont plus gros et plus longs, ils égalent ceux de la Capsincola; enfin, l'abdomen lui-même est plus long et a le dernier anneau en cône plus aigu. | La chenille serait précieuse à connaître. 696. DranTHorcra XANTHOCYANEA Hb. Hp. 640 — Dup. sup. IV p. 526 pl. 26 — Filigramma Bdv. 992 — Gn, Ind. 243 — Herr.-Sch. 464. Larv. ignot. France, Italie, Espagne, Suisse, Saxe, etc., en juin. Trompés par la figure de Hubner qui est fort inexacte, nous avons cru longtemps à l’existence d’une toute autre espèce que celle-ci, qui n’est en définitive que celle que toutes nos collections renferment depuis longtemps sous le nom de Filigramma. Ulle a été abondante autour de Châteaudun et de Paris en 1835, mais je n’ai pas entendu dire qu’on l’ait prise depuis, autrement que de loin en loin. : On la distinguera facilement de Filigramma à sa couleur grise, tirant parfois sur le bleuâtre, à ses traits d’un orangé clair, jamais aussi nom- breux, surtout devant la subterminale, et très-souvent réduite à une seule tache prés de la base, à la forme de l’oviducte de là ® , etc., etc. A, Tout le disque des aïlés supér. àssombri et absorbant les lignes princi- pales. ; Pyrénées, Coll. Gn. . ‘ 24 HADENIDÆ.. À, Conspureata Hs. Fuchs. in litt, — Herr.-Sch. 463, 470. Larv. ignot. Toujours plus petite. Gouleur du fond d’un cendré-bleuâtre, avec toutes les parties claires plus nombreuses et d’un blanc également bleuâtre. Le blanc dominant davantage dans la frange. Jamais d’autre tache orangée que celle de la base. Aïles infér. un peu plus claires. Oviduete de la © encore plus court et plus grêle, Russie méridionale. Goll. Bdv.et Pierret. Sept individus. Quoiqu'il soit difficile d’assigner des caractères précis à cette Dian- thœæcia, il serait bien possible qu’elle formât une espèce à part. C’est ce que la découverte de la chenille nous apprendra. 697. DiANTHOECIA TEPHROLEUCA Bd. Bdv. Ann. Soc. ent. 1833 p. 374 pl. 14 f. 4 et Gen. 999-— Gn. ind. 245 Dup. sup. LIT p. 244 pl. 22 f. 5 — Herr.-Sch, 140, 469. Larv, ignot. Cette charmante espèce n’a été décrite jusqu'ici, que sur des individus mal conservés. En voici une description faite sur quatre exemplaires de première fraicheur, de la collection de M. Pierret. 30mm, Ailes supér. d’un cendré un peu bleuâtre, saupoudrées d’a- tomes jaunâtres sur l’espace médian, avec tous les dessins noirs, fins, mais trés-arrêtés. Base marquée de plusieurs lignes vagues, Extrabasilaire gé- minée ; coudée très-régulièrement denticulée, toutes deux éclairées exté- rieurement de cendré clair. Taches de la même couleur, très-nettes; l’or- biculaire bien ronde et fortement pupillée de cendré-jaunâtre. Ligne subterminale ne formant point l’'M, précédée de traits circonflexes peu allongés, et suivie d’une traînée noire. Frange noirâtre, bien entrecoupée de blanc et précédée de petits points internervuraux triangulaires, noirs, Ailes infér. noirâtres plus claires à la base, avec le point anal très-net s leur dessous blanchâtre très-nué de gris, avec le trait cellulaire et deux lignes épais, vagues, noirâtres. Femelle un peu plus obscure, avec l’ovi« ducte comprimé latéralement d’un roux clair ; la dernière pièce courte et obtuse. | Habite exclusivement Chamouny, et, quoiqu’elle n’y soit pas rare, est peu répandue dans les collections, sa localité étant très-circonscrite, 698. Dianrorcra Macnozis Bdv. And. méth. p. 73 et Gen. 990-— Gn. Ind. 243 — Dup. sup, III p. 241 HADENIDÆ. op pl. 22. 4 — Numosa Frey. IV pl. 354 f,5 —— Evers, Faun, p. 232 = Herr.-Sch. 71 Larvsignot. France méridionale, Sicile, Russie méridionale. , Toujours rare dans le midi de la France. Commune, suivant Eversmann; dans l’Oural ct près de Sarepta, On peut décrire cette espèce d’une seule phrase, en disant d’elle, que c’est l’Ælbimacula moins les taches blanches. Cependant elle est générale- ment plus grande et les ailes paraissent un peu plus larges, 699. DranNTHorcrA AELBIMACULA Enr. Engr. (la Parée) 334 ab — Bork. 60 — Tr. I p.391 — St. III p. 26 — Gn. Ann. Soc. ent. 1833 p. 197 et Ind. p. 213 — Bdv. 987 — Compta Esp. pl. 117 A f,7 = Concinna Hb. 51 — Dup. NII p. 359 pl, 95. Larv. Gn. — DG. France, Hongrie, Angleterre, etc., en juin. Coll. Div. N'est point rare partout où croitle SYene nutans qui nourrit sa chenille. C’est Esper qui a le premier figuré cette Noctuelle, maisil l’a prise pour la Compta du Wien.-Verz. Borkhausen qui a commis la même erreur, lui a cependant donné un nouveau nom qui a été adopté, celui d'Engramelle n'étant pas latin. 700. DranrHorcra CoNSPErsA W-V. Wien.-Verz. F-6 — Esp. pl. 419 f. 5 — Engr. (l’Arrosée) 332 de f g — Bork. 61 — Hb.52— Tr. I p. 387 — Dup. IIT p. 854 pl. 95 f. 1 — Gn. Ind. p. 243 — Bdv. 983 — Bomb. Annulata Fab. 238 — Compta Haw. 5% — St. III p. 26. Larv. DG. : Commune dans tous les près ou croît le Lychnis flos cuculi, en juin. Coll. Div. La vraie Compta nese trouve pas en Angleterre et c’est celle-ci que les auteurs anglais ont prise pour elle, 701. DranTaorcrA Compra W.-V. Wien.-Verz. E-5 — Fab, 280 — Esp. pl. 119 f. 6 — Engr. (l’Arrangée) 332 a be — Bork. 59 — Hb. 53 — Tr. I p. 389 — Dup. III p. 356 pl. 9% f. 2 — Gn. Ind.213 — Bdv. 989, Larv. DRG. Commune dans la plus grande partie de l’Europe, sur l’œillet des jar« dins, en maiet juin. Coll, Div. D he éd n DAS Ed ÿ 1 déni de Re dd die MTS r UT OR °6 HADENIDÆ. Le type de l'espèce est la variété dans laquelle l’espace médian forme une bande blanche non interrompue. Fabricius qui dit : fascia media lata alba, et le témoignage de Borkhausen, ne laissent aucun doute à cet égard. Ce type est nommé dans la coll. de M. Boisduval Caryophilli. Il est généralement de couleur plus noirâtre et moins mêlé de jaune que la variété suivante. à A. Viscariæ CGn. Ind. p. 243. La bande blanche interrompue dans le bas par dés linéaments bruns ou jaunes, et rétrécie vis-à-vis de la claviforme, au point de ne plus former qu’une tache à peu près carrée. Fond de la couleur ordinairement plus mêlé de jaune ou de brun clair. J’ai cru longtemps, avec M. Boisduval, que cette variété devait former une espèce distincte, et nous avions remarqué qu’on l’obtenait plus sou- vent de chenilles élevées sur le Dranthus viscaria, mais, ayant réuni une quantité considérable d’individus, je ne trouve pas les différences assez constantes pour motiver leur séparation, du moins, jusqu’à des renseigne- ments plus conciuanñts sur les premiers états. 702, DrANTHOECIA ARMERIÆ Bdv. Bdv. in. mus. Larv. ignot. Elle est extrémement voisiné de Compta, dont j'étais d’autant plus porté à la regarder comme une simple variété, que je n’en ai vu qu’un seul individu © assez mal conservé, et qui paraît lui-même une aberration par ses dessins effacés; mais l’oviducte a une forme très-différente. Sa dernière pièce est plus longue, plus grêle et visiblement spatulée, au lieu d’être courte, large, et comprimée dans toute sa longueur. Voici les autres dif- férences qui distinguent de Compta l'individu que j’ai sous les yeux, mais je répète que je Le considère lui-même comme une aberration et que je crois que l'espèce doit avoir les dessins mieux écrits. Le fond de l'aile est d’un cendré-jaunûtre clair uni, sans aucune ligne noire. On distingue à peine la trace des parties claires de la subterminaleet des points qui la précèdent. Au milieu de l'aile est une large bande blanche , également unie, dans laquelle viennent se fondre les taches, toutes deux entièrement blanches et sans contour. Les ailes infér. sont plus claires, et le point anal y forme une liture blanche terminale. Leur dessous est absolument uni ; Le thorax est mélé de poils blancs et de poils cendrés, sans noir. Russie méridionale. HADENIDÆ. 27 GEN. HECATERA Gn. Polia Och. Tr, Bdv. St. Herr.-Sch. Chenilles rases, lisses, allongées, à tête petite, subglobuleuse, sans chevrons dorsaux ; vivant sur les fleurs des plantes basses et surtout des composées, à découvert. — Chrysalides pyriformes, à partie postérieure aiquë, sans appen- dice ventral, renfermées dans des coques molles et enterrées. — Antennes simples , pubescentes à& cils égaux dans les Çÿ, filiformes dans les Q+Palpes courts, presque droits, velus, à dernier article très:court. Thorax assez robuste, velu-cotonrieux, subcarré, a ptérygodes courtes et obtuses. Abdomen velu, au moins latéralement, peu crêté, celui des © épais, cylindrico-conique, obtus, sans oviducte saillant. Ailes supérieures veloutées, pulvérulentes, nébuleuses, ayant les deux lignes médianes distinctes, rapprochées inférieurement, l'espace médian ordinairement plus obscur que Le fond. Malgré les mœurs et les caractères bien nets de ce genre, personne n'avait encore osé le séparer des deux autres, entre lesquels il flottait, M.Boisduval le rattachant aux Po/ia et M. Duponchel aux Dianthæciu;mais ayant vu que les caractères des deux espèces exotiques confirmaient plei- nement ceux des indigènes, je n'hésite plus à créer le genre Hecatera, qui est même, je le crois, un des plus distincts de la famille. Que si quelques personnes s’étonnaient de voir séparer Dysodea de Flavocineta, ou, pour parler le langage des vieux auteurs, la grande et la petite Favocincta, j'en appellerai à l'examen des trois états, qui démontrera qu'il n’y a qu'un rap- port de couleurs entre ces deux espèces. - Les chenilles des Æecatera Vivent tout-à-fait à découvert etse tiennent au sommet des tiges des plantes basses, dont elles dévorent les fleurs ét lés boutons ; mais, à la différence des Dianthæcia, dont elles se rapprochent beaucoup, du reste, ce sont les plantes de la famille des composées qu’elles affectionnent, et comme ces plantes n’ont point de fruits capsuleux, les che- nilles ne peuvent s’y loger et viventtout-à-fait à découvert, quoique con- fondues avec la plante par leurs couleurs qui sont analogues. L’une d'elles (Dysodea) est un véritable fléau pour nos jardins, et, quand elles envahissent un plant de laitue à graines, le jardinier risque fort de-perdre sa semence de l’année suivante s’il n’a la précaution de secouer légèrement les pieds de laitue sur un linge ou un parapluie et de détruire toutes les chenilles qui y tombent : encore doit-il pratiquer plusieurs fois cette opération, car les pontes n’éclosent pas toutes en même temps. Toutefois les espèces de lai tues tardives échappent à leurs ravages, car passé le milieu d’août elles sont presque toutes en chrysalides. Gelles-ci ne sont point munies, comme les Dianthæcia, de boutons abdo- minaux, à peine sont-elles légérement renflées en cet endroit. Quant aux papillons, ils ne différent point pour les mœurs, mais leurs couleurs sont généralemént moins vives et rappellent bien davantage les Polia ; ils habi- tent l’Europe et les deux Amériques et offrent en général peu de variétés, LU re 28 HADENIDÆ. 703. HECATERA CORSICA Ramb. Ann, Soc. ent. 1832 p. 279 pl. 9 f, 3 — Gn. Ind. 243 — Bdv. 999 — Dup. sup. IE p. 271 pl. 25. Larv. ignot. Corse, en mai. Coll. Bdv. Un c. Madrid. Coll. Fefsthamel. Une ©. Cette espèce est très-rare et n’a pas été retrouvée depuis M. Rambur. N’ayant vu qu’un seul des individus qu’il a rapportés, et encore assez mal conservé, je ne puis en donner une description, ni, ce quejeregrettele plus, dire en quoi elle diffère positivement d’une Q qui a été envoyée de Ma- drid par M. Graells, et qui constitue, sinon une espèce, du moins une va- riété bien tranchée, 704. HEcaTERA? LUTEOCINCTA Ramb. Ann. Soc. ent. 1834 p. 382 pl. 8 f, 4 — Dup, sup. ET p. 278 pl. 26 — Herr.-Sch. 384. ZLarv, ignot. France méridionale, en juin. Je n’ai pu voir cette espèce en nature, et je le regrette d'autant plus vivement, que je ne sais si elle va dans mon genre Hecatera, ou si c’est , une Dianthæcia, ce que la présence de l’oviducte de la femelle pourrait faire supposer. 705. HEcATERA DYysoDEA W.-V: Wien.-Verz. H-5 — Hb. 47 — Tr. II p. 46 — Dup. IV p. 404 pl. 98 — Steph. IIT p.32 — Gn. Ind. p. 243 — Bdv. 1006 — Flavocincta minor Esp. pl. 153 f. 6,7 — Chrysozona Bork. 113 — Ranunculina Haw. 64 — Wilk. pl. 44? = Spinaciæ View. — la Gerisière Engr. 350 az. Larv. Hb. — Engr. — DG. etc. | 32mm, Ailes supér. d’un gris-jaunâtre très-clair, fortement saupoudré d’olivâtre, avec l’espace médian de cette couleur, sur laquelle se dessinent en clair les deux taches médianes qui sont cerclées d’orangé. Ligne sub- terminale composée de taches orangées, surmontées de traits circonflexes olivâtres; quelques taches orangées à la base et sur les lignes. Frange épaisse, entrecoupée de gris et d’olivâtre: cette dernière couleur surmontée de points triangulaires noirs. Ailes infér, d’un gris-noirâtre, plus clair sur le disque, avec une ligne fimbriale festonnée et un trait clair à l'extrémité ÿ HADENIDÆ. ; 29 de la quatrième inférieure. Thorax mêlé de gris, d’olivâtre et de noir avec le collier et les ptérygodes hordés d’orangé et d’une petite ligne noire. Femelle semblable. Très-commune dans toute l’Europe, en juillet. Coll. Div. Chenille d’un vert-roussâtre ou brunâtre sale, avec toute la partie ven- trale jusqu’au dessus de la stigmatale beaucoup plus claire, avec la vascu- laire sombre, géminée, continue; la sous-dorsale moins marquée et la stigmatale surmontée de la même couleur, qui renferme les stigmates qui sont grands et d’un noir profond. Tête d’un vert-roux. Païtes de la cou- leur du ventre. Vit en juillet et août, paï petites familles, sur les fleurs et les boutons des Lactuca. “06. HecaterA Capuca H.-5. Herr.-Sch. 484. Larv. ignot, Ile de Crète, Je ne la connais que par l’ouvrage ci-dessus. Elle est ex- trémement voisine de Dysodea et intermédiaire entre elle et Serena. Elle est plus petite, plus claire, avec quelques traces de jaune, seulement la ligne et la bordure des ailes inférieures sont plus nettes. Il paraît que la chenille est différente de celle de Dysodea. Elle est, dit-on, simplement couleur de chair. Pobserve que ce n’est pas en cela que doit consister la différence, puisqu'on trouve souvent des variétés de Dysodea de cette couleur. 70%. FÎECATERA SERENA W.-V. “Wien.-Verz. P-4 — Fab. 301 — Esp. pl. 466 f.n — Bork. 116 — Hb. 54 — Haw, 66 — Tr. II p. 42 — Dup. III p. 407 pl. 98 f, 3— Frey. I pl. 87 — St. II p. 32 — Gn. Ind 243 — Bdv. 1008 — View. 107 — Hierocir Scriba pl. XIII f.1,2— Par Donov. X pl. 338 —la Joconde Engr. 352ef = Placida Esp. pl. 166 f.5, 6. Larv. Scriba — BRG. Commune dans presque toute l’Europe, en maiet août. (Coll. Div. L’espace médian est plus ou moins obscur. À. KLeuconoia Er. Ev. Bull. Mosc. 1837 no 4 — Faun. Ural. p. 235. D'un blanc plus clair, sans lunule terminale et sans aucune trace de la ligne subterminale, à la place de laquelle on ne voit qu’un très-petit point entre la première et la deuxième infér. Point de traces jaunes sur les li- gnes, dont le filet externe manque presque complètement, Deux points 30 HADÉNIDÆ. noirs à la base au lieu de la démi-ligne. Aïles infér. ayanit là fituré blanche terminale prolongée dans presque toute sa longueur. Casan, Oural, Orembourg, Sarepta, où elle remplace notre Serenc. B. La couleur du fond plus unie, plus cendrée, avec l’espace médian seule- ment un peu plus foncé et sur lequel les taches ordinaires sont plus vague- ment marquées et non cerclées de noir. Subterminale mieux marquée, presque continue, quoique maculaire, et nullement disposée en &. Frange unie. Palpes d’un gris unicolore. France centrale. . Communiquée par M. Bellier. Un . 708. Froarera QEORNCTA Gn. ® 2 4 33mm, Ailes supér. d’un blane un peu rosé, avec les denis re et mal arrêtés, savoir : Les deux lignes médianes noires, interrompues, disposées comme chez les autres espèces ; l’ombre médiane très-large, très-épaisse, droite, d’un vert de mousse, et la ligne subterminale du même vert, très-Sinueuse et irrégulière , derrière laquelle on voit deux taches noïres, vagues ; terminales au bout de la première et de la qua- trième inférieures; base plus ou moins nuancée de vert; taches ordinaires de la couleur du fond, assez peu marquées ; l’orbiculaire ronde et marquée au centre d’un petit point vert ; des points terminaux noirs précèdent la frange qui est entrecoupée d’olive et de blanc. Aïles infér. d’un blanc- jaunâtre, avec un liseré terminal et une bande noirâtres; la dernière in- terrompue en approchant de l’angle anal; leur dessous sans lunule cellu- laire. oi ae hi Col. Gn. Deux o. Da 708. Hscarena HRRQNRE Gn. 32mm, Ailes ne Aus dr dean uni, ayec opte ed , Moins ja côte et le bord interne, d’un né abat bien tranché, limité par les lignes noires, et sur lequel se dessinent les trois taches médianes de la couleur du fond, cerclées de noir ; les deux supérieures séparées par du rougeâtre. Base.et côte ponctuées de noir. Des traces seulement de la subterminale. Frange divisée par des points noirs. Aïles infér. un peu transparentes, claires au centre, noirâtres sur le bord, avec la frange blanche. Palpes noirs et gris. Amérique Septentrionale. (Coll. Dbday. Gette jolie espèce estsi tran- chée qu’une longue description serait inutile. Chenille épaisse, noirâtrè, avec tout l’espace latéral blanc, coupé de taches irrégulières rousses, liserées de noïr. Une tache rousse arrondie sur p y Co HADENIDZÆ. | 3x le dos du onzième anneau. Trapézoïdaux fins, noirs. Ventre et pattes noirâtres. Abbot la figure sur une légumineuse, mais je ne sais si e’est bien là sa nourriture. La chrysalide est à peu près semblable à celle de Dysodea. 710. Hecatera Monrticora Dup. Dup. Il p. 344 pl. 92 f. 4. — Gn. Ind. 243 — Bdv. 1009, Larv, ignot. 29mm, Ailes Supér. assez courtes, d’un blanc-jaunâtre, avec tout l’es- pace médian, moins une partie de la côte, d’un gris-brun, limité par les li- gues médianes, qui sont noires et bien accusées ; sur cet espace sé décou- pent les deux taches médianes de la couleur du fond et fortement cerclées de noir; l’orbiculaire petite et arrondie. Subterminale indiquée par des groupes d’atomes noirs isolés. Ombre médiane noire et bien marquée. Frange blanche, coupée de points noirs. Aïles infér. blanc sale, avec une ligne vague et une teinte terminale noirâtres et la frange blanche coupée de noir. Abdomen élargi et déprimé. Palpes blancs, avec quelques poils noirs, Cette description est faite sur un mauvais individu pris dans les mon- tagnes du Dauphiné en 1825, en août, par M. Boisduval, et qui a servi de type à Duponchel. Il en existe dans la même collection un autre exem-= plaire encore plus mauvais que je n’ose rapporter à la même espèce et qui me paraît se rapprocher beaucoup dela Laudabilis, dont il n’est peut- être qu’un individu passé. 711. HecaTera CappaA Hb. Bb. 44% — Tr. Il p. 7 — Dup. III p. 427 pl. 99 — Gn. Ind. 243 — Bdv. 1010. ; Larv. Dup. Dalwmatie, France méridionale, en février et mars, puis en juin. Ne paraît pas rare dans les endroits qu’elle habite, mais ces endroits sont li- mités, GEx. PHOROCERA cn. Chenilles ..….. — Antennes cylindriques, filiformes et complètement gla= bres dans les deux sexes. Palpes courts, velus-hérissés, le 2° article de niveau avec les poils du front, le 3° ovoïde, moyen, squammeux. Trompe longue et robuste. Front surmonté d'une pièce cornée en cuvette, au milieu de laquelle est une corne tronquée. Thorax arrondi, velu-squammeux, épais. Abdomen très-court, conique-obtus, velu latéralement, Pattes courtes, a éperons longs et grêles, à tarses très-minces. Ailes entières, épaisses, à frange dense et squam= de 32 HADENIDÆ. meuse, les supérieures parsemées d'écailles très-grossières, à dessins et lignes peu distincts. Les deux espèces de ce nouveau genre ont un rapport marqué avec les Hecatera, mais, en les étudiant en détail, on découvre chez elles une foule de caractères trop tranchés pour qu’on puisse les laisser dans le même genre. Les deux plus saillants sont: la conforination des antennes, qui,même chez les mâles,sont complètement dépourvues de toute ciliation, chose bien rare chez les Noctuelles de ces familles, et la forme bizarre du front qui est surmonté d’une pièce cornée un peu cordiforme, à bords relevés, du milieu de laquelle s'élève une sorte de tronçon de pyramide rugueuse. Cettecon- formation rappelle tout-à-fait le front de certains Coléoptères eoprophages des genres Ateuchus où Bolboceras. Je regrette vivement de n’avoir point vu de femelle, en sorte que j'ignore si elle est pourvue d’un oviducte sail- lant, comme les Dianthæcia, et par suite je ne puis même rien conjecturer sur ses premiers états, quinous sont encore complètement inconnus. Enfin, les insectes sont encore trop rares pour qu’on ait pu me sacrifier un indi- vidu à dénuder, et je ne puis rien dire sur la nervulation, mais ces points seront bien faciles à éclaircir et n’influeront probablement sur ce genre que pour le confirmer. Toutefois je dois observer que la conformation du front rapproche singulièrement ce genre des Xylinides des genres Omia, Cleo- æhana, etc., en sorte que, si la découverte des premiers états venait confir- mer ces rapprochements, il y aurait lieu d'étudier s’il ne devrait point être transporté dans cette famille, malgré la ressemblance qu’il présente avec les Hecatera et les Dianthæœcia. à 712. PHOROCERA CANTENERT Dup, Dup. Rev. entom. I p. 37 pl. 3 et sup. III p. 267 pl. 25 £. 3 — Hh.- Gey. 824 — Gü. Ind. p. 2435 — Bdv. 1005. Larv. ignot. 30mm, Ailes supér. un peu aiguës à l’apex, d’un gris-rougeatre, avec les deux lignes médianes géminées, ondées et dentées, noirâtres; la sub- terminale vague, bordée de noirâtre antérieurement, et un filet terminal noir, très-net et fortement denté. Tache orbiculaire arrondie, annulaire, avec un point obscur au milieu ; réniforme effacée et indiquée seulement par un trait noir du côté interne; une série bien distincte de points blancs derrière la coudée. Aïles infér. d’un gris-rosé, avec une large bande ter- minale noirâtre, surmontée d’une série d’atomes semblables, et une ligne terminale fortement dentée. Espagne, Iles d’'Hyères, en mai. Coll. Donzel, C’estencore une des plus grandes raretés. M. Herrich-Schæffer regarde cette espèce comme identique avec l’Z7= sueia Freyer pl,256 f.3, qu'il figure lui-même n° 491. J'ai eu beau comparer HADENIDÆ. 33 sur la nature les deux figures et les deux descriptions, je n’ai pu trouver de rapprochement suffisant pour partager cetie opinion. M. Herrich= Schæffer ne parle pas, d’ailleurs, dans la description de son Jnsueta, dont il fait une Poa, de la conformation particulière du front, ce qui aurait tranché la difficulté. 713. PHOROCERA FELICINA Don. Ann. Soc. ent. 1844 p. 199 pi. 6 no II — Herr.-Sch. 485. ZLarv, ignot. | 30mw, Ailes supér. arrondies, d’un rouge de brique pale teinté de lilas et marqué cà et là de groupes d’écailles larges, d’un jaune-ochracé, qui font plus ou moins ressortir, surtout par en haut, les lignes de la couleur du fond, ainsi que les taches et surtout la réniforme, qui est petite et en O: Ligne subterminale remplacée par quelques points ochracés isolés; bord terminal liseré de rouge clair, coupé par des points semblables. Frange large, squammeuse, d’un rougeatre-ochracé. Ailes infér. d’un gris-ochracé, avec la frange d’un rouge-carné ; leur dessous ochracé, avec deux lignes parallèles indécises , plus sombres. Thorax rougeätre, avec la partie antérieure du collier ochracée. Environs de Marseille, (Goll, Pierret. Huit ©: GENx POLIÀA Och. . Och. Syst. Gloss. — Tr. Bdy. Dup. St. Gn. Chenilles rases, lisses, allongées, de couleurs vives et uniformes ; à têle assez grosse, globuleuse; vivant sur les plantes herbacées, à découvert, étendues contre les tiges ou simplement abritées. — Chrysalides lisses, à partie posté- rieure un peu allongée, renfermées dans des coques molles et enterrées. — Antennes des @ à anneaux très-moniliformes et garnis chacun d'une touffe de cils courts. Palpes courts, droits, à 2° article un peu renflé, velu-hérissé, à 3e très-court, tuberculeux, mais distinct, Trompe assez courte. Toupet frontal ras, arrondi. Thorax épais, velu:cotonneux, un peu carré, lisse. Abdomen al- longé, velu, caréné, crêté sur Les premiers anneaux dans les œ, gros, cylin- drique et obtus dans les ®. Ailes supér. nébuleuses, veloutées, à lignes et ta- ches ordinairement confuses; au repos, elles sont disposées en toit un peu écrase. Ce genre se trouve ramené à une homogénéité compléte par la création de mes genres Æecatera et Aplecta ; il se distingue nettement de toutes les autres Hadénides et n’a élé contesté par personne. Les chenilles sont allongées, généralement grosses et pleines, parfaite- Lépidoptères. Tome 6. 3 5% HADENIDÆ. ment rases, presque toujours vertes, avec les lignes ordinaires blanches ou jaunes, bien continues. Elles aiment à se tenir allongées contre les tiges, mais elles se roulent en hélice au moindre attouchement et sont particu- lièrement de celles dont la peau fait éprouver à la main qui la reçoit une sensation de froid bien marquée. Elles vivent à découvert sur les plantes basses, mais non plus sur lesfieurs ou les boutons, comme les Dianthcæcix ou les Hecatera; elles mangent simplement les feuilles et en font en général une grande consommation, Car elles sont grosses et voraces. Heureuse- ment elles nes’attaquent guère aux plantes qui nous sont utiles, et les ama- teurs de fleurs sont les seuls auxquels la Flavocinceta fasse éprouver quel- ques dommages. Au reste elles sont ordinairement rares. Les chrysalides sont aussi lisses que les chenilles, sans aucune éminence, longues, arrondies antérieurement et non recouvertes d’efflorescences. Elles sont, comme les autres, contenues dans des coques de terre fort peu consis- tantes. Les papillons ont un air de famille des plus prononcés ; le gris-blanc où cendré est leur couleur ordinaire, et les lignes et taches dessinées en gris= noir et interrompues çà et là, y forment comme des nuages détachés. On y remarque souvent, en outre, des atomes jaunes ou orangés qui les relèvent agréablement. Leur abdomen est long et lourd, surtout celui des femelles ; aussi, les Polia volent-elles peu et beaucoup moins vivement que les gen- res qui précèdent. Elles varient beaucoup, et cette circonstance jointe à l’u- niformité de leurs dessins les rend difficiles à distinguer les unes des autres pour des yeux peu exercés. D’un autre.côté, leurs caractères spécifiques très-peu prononcés disposent à augmenter le nombre des espèces, et c’est ce qui explique que nos entomologistes les plus exercés soient tombés dans cet inconvénient, J’ai cru devoir, pour l’'éviter, travailler sur un nombre considérable d'individus dela plus grande fraîcheur, et j'espère être parvenu sinon à la vérité définitive, du moins à un résultat provisoirement salisfai sant. Le groupe IT contient deux espèces très-voisines, dont la première a été laissée par M. Boisduval dans les Polia, tandis qu'il place la seconde dans la famille des Orthosides; pour moi qui les ai réunies, avec raison je crois, dans mon Znder, je les avais aussi laissées dans le genre Orthosia; mais il me semble aujourd'hui qu'elles sont beaucoup mieux à leur placeici, les palpes étant tout-à-fait développés et l'abdomen crêté, quoique faiblement. Je n’oserais pas répondre, du reste, que ce groupe ne dût pas former plus tard un genre séparé : les cils de ses antennes plus fortement verticillés, ses jambes postérieures garnies de petites épines du côté interne, ses ailes su- périeures plus aiguës, son facies un peu différent, et ses chenilles plus mé- lées que celles des vraies Polia, seront peut-être regardés un jour comme des caractères suffisants. V2 EU T6 HADENIDÆ. 35 GROUPE I. 714. Porta CH Lin. S. N. 1436 — Res. I pl.13 — Wien.-Verz. H-3—Fab. 321 — Esp. pl. 135 — Bork. 114 — Hb. 49 — Haw. 65 — Tr. Il p.9et sup. p. 54— Dup.JIT p. 424 pl. 99 f. 4 — Donov. pl. 406 — St. III p. 34 — Gn. Ind. p. 243 — Bdv. 4011 = la Glouteronne Engr. 354 a-f. Larv, Res. — Hb, — DRG. etc. Assez commune dans la plus grande partie de l’Europe, en juillet et septembre. Coll. Div. Elle varie très-peu et seulement pour la nuance du gris. M. Stephens a pourtant donné sous le nom d’Olivacea (Ill. III p. 325), une variété qui serait d’un vert-olivätre, mais je ne l’ai pas vueet ne puis nullement as- surer qu’elle se rapporte bien à la Polia Chi. 715. Porta SuDA Hb. Hb.-Gey. 802 — Dup. sup. II p. 255 pl. 24 f. 3 — Gn, Ind. p. 248 — Bdv, 1013 — Herr.-Sch. 480. Larv. ignot. Valais, en août. (Coll. Div. Elle est toujours rare, n’ayant pas été re trouvée dans d’autres localités. Sa chenillle, qui vit sur les Galium , n’a pas été publiée. 716. Poria CANESCENS Bdv. Ann. Soc. Linn. VI 1827 p. 113 f. 3 — Dup. IX p. 422 pl. 99 f. 3 — Tr. sup. p. 58— Gn. Ind. p. 243 — Bdv. 1012 — Herr.-Sch. 466. Larv. Ramb. France centrale, en octobre. Toujours assez rare, Coll. Div. On a fait trois espèces aux dépens de celle-ci. La vraie Canescens est la plus pâle des trois. Les ailes supér. sont presque blanches, peunébuleuses, avec les trois lignes principales plus distinctes; la coudée toujours ré— duite à des points, du moins à partir de la cellule jusqu’au bord interne, les points terminaux bien distincts. Les ailes inférieures sont d’un beau blanc, parfois légérement saupoudrées de gris sur les nervures. At, ie 36 HADENIDÆ. À. Pumicosa Hb. Hb. #83, 788 — Tr. sup. p. 57 — Dup. sup. II p. 282 pl. 26 — Gn, Ind. 243 — Bdv. 1014 = Senilis Dahl. in litt. Plus grise et plus saupoudrée d’atomes olivâtres, dans lesquels se per= dent toutes les lignes. Teintes jaunâtres plus marquées sur le disque. Sicile. Coll. Div. Ce n’est certainement qu’une variété de Cunescens, intermédiaire entre le type et la var. B, ainsi que je m’en suis assuré sur des exemplaires en= voyés par Treitschke lui-même, B. Asphodeli Ramb. * Ann. Soc. ent. 1832 p. 282 pl. 9 f. 4 — Dup. sup. II p. 264 pl. 24 f. 5 {non 6) — Herr.-Sch. 488-490. Encore plus foncée et très-sablée d’atomes noirâtres, surtout chez les © ; et principalement sur la partie antérieure de l’espace médian. Frange bien divisée par une ligne noirâtre. Ailes infér. ayant l’extrémité des nervules bien marquée en noir chez le c. Corse. Coll. Div. Ces trois descriptions ont été faites sur une quantité considérable d’in- dividus et ne me laissent pas le moindre doute sur l’unité de l’espèce. D'ailleurs la description de la chenille de M. Rambur s'accorde parfaite- ment avec nos chenilles de Canescens. / 717. Porta PLATINEA Tr. Tr. II p. 34 — Dup. sup. IL p. 444 pl. 39 — Gn. Ind. 243 — Bdv. 1017 — Herr.-Sch. 10, AS" = Senescens Bdv. olim. Laro. ignot. Vienne, Modling, Bade, Valais, Digne, en juillet. Rare. (Coll. Bdv. Pierret et Gn. C’est la moins caractérisée de toutes les Poléa. On peut à peine déméler Îles dessins, même sur les individus les plus frais. Ceux envoyés à M. Bois- duval per Treitschke lui-même, ne diffèrent pas des exemplaires de nos Âlpes. Chez cette espèce, les antennes sont grêles et d’un roux pâle, et les ailes inférieures noirâtres dans les deux sexes. C’en est assez pour ne la confondre avec aucune autre, malgré l’incertitude de son dessin, 2 À HADENIDÆ, 37 718. PorrA NiGrocINGTA Och: Och. Syst. Gloss. — Tr, II p. 31, LI p. 397 et sup. 59 = Dup. sup. III . p.257 pl 24 £. & © (non) — Gn. Ind, 243 — Bdv. 4019 — Herr,= Sch. 482. Larv. Frey. Hongrie, Valais, duché de Bade, France méridionale, en juillet et août, Coll. Div, Cette espèce est aussi commune mais moins répandue que Flavocincta. Elle varie à l'infini et on m’en a envoyé à déterminer bien des exemplaires qui embarrassaient fort leurs possesseurs. Cependant, le dessin toujours uniforme et bien arrêté, les ailes inférieures toujours blanches dans les mâles, sans ligne médiane, avec un point cellulaire bien marqué et une série fortement accentuée de lunules terminales, celles de la femelle d’un gris presque noir , l'abdomen court dans ce dernier sexe, etc., devraient prévenir toute confusion. Le type de l’espèce consiste en des mâles d’un cendré clair on bleuâtre, n'ayant que de rares taches jaunâtres peu visibles, et chez lesquels l’espace médian, manifestement noirci, découpe les taches ordinaires en gris clair. Mais les femelles sont beaucoup plus difficiles à assortir par races. A. Xanthomista. Hb. Kb. 647 = Nigrocineta Frey. IT pl, 2/43. La teinte générale se rembrunit et s’égalise;s des atomes nombreux cou vrent toute la surface; la teinte ne tire plus sur le bleuâtre; de nombreux atomes, d’un jaune-orangé vif, suivent toutes les lignes, contournent les taches, longent le bord interne. Les femelles ont une teinte généralement plus jaunâtre et les atomes encore plus vifs et plus étendus. Indépendamment de cette variété, la Nigrocincta en présente une foule d’autres, mais sans aucune constance. 719. Porta ARGILLACEAGO Hb. Hb. 682 — Gn. Ind. 244 — l’enusta Bav. Ind, méth. addend. p. 4 et Gen. 1027 — Dup. sup. IT p. 284 pl. 26 — Herr.-Sch. 58, 59.; Larv. BRG. La figure de Hubner représente assez exactement cette espèce. Le fond des ailes est d’un jaune-d’ocre argileux assez clair , avec l’espace médian un peu noirci, ou pour mieux dire, avec les lignes médiancs doubles ou triples, ondées et dentées; l’espace subterminal un peu rougeâtre. Les ailes infér. d’un blanc pur. Thorax d’un jaune-d’ocre pâle, avec de rares 38 HADENIDÆ. points noirs. Tel est le type de l’espèce qui se trouve dans la Russie mé- ridionale et dans le midi de ja France, maïs qui varie excessivement. Je décris ci-dessous les deux races les plus tranchées; mais les passages ne mäñquent pas. A. Tout l’espace médian saupoudré de noir et dessinant les deux taches en clair: de chaque côté, une bande d’un rose-jaunâtre pâle; subterminale indiquée par des groupes d’atomes noirs, formant des traits sagittés ; ner- vures des inférieures un peu poudrées de noirâtre; ptérygodes marquées dans le bas, de groupes d’atomes noirs, formant une ligne. B. Toute la surface de l’aile presque uniformément mêlée de jaune-d’ocre et de rose foncé ; espace médian point ou à peine noirâtre; thorax rose, poudré de noir. Nota. On rematquera que, bien qu’on trouve des individus des deux sexes dans chaque race, les mâles sont plus communs dans la première, et les femelles dans la seconde. 720. Poria PorymirA Lin. S. N. 180% De Geer II p. M2 pl. 6 — Esp. pl. 170 f. 4 — Engr. (le Semi-Deuil) 439 a à — Scriba IL pl. 18 f. 5 — Bork. 116 bis — Tr. II p.24 — Dup. HI p. 417 pl. 99 — Frey. I pl. 261 — Gn. Ind. 244 — Bdv. 1025 — Aidens Hb. 20. Larv. Tr. — Frey. Hongrie, Autriche, en juillet. (Coll. Div. 721. Porta STEVENSIr. 58mm, Ailes supér, dentées et festonnées, d’un gris-blanc saupoudré de cendré, avec l’espace médian et quelques places à la base et vers la subterminale d’un gris-foncé un peu olivâtre. Toutes les lignes bien dis- tinctes, géminées : la coudée composée de lunules régulières et presque isolées; la subterminale de zigzags. Les deux taches médianes très-dis= tinctes, blanches, à bords tremblés, avec le milieu gris, et rattachées à la côte par une liture blanche ; base de l’aile ayant une tache costale carrée, blanche, traversée par deux lignes grises; des points terminaux carrés, épais, posés sur le feston. Ailes infér. d’un gris-noirâtre uni, avec des traits terminaux épais, plus foncés et une liture blanche à l’angle anal; leur dessous cendré, avee une forte lunule cellulaire liée à la côte, et une ligne médiane très-dentée suivie d’une bande vague, plus obscures. Partie antérieure du collier blanche, avec un point noir de chaque côté. Inde centrale. Coll. Gn. Un co”. Cette belle espèce se rapproche beaucoup de notre Polymita. Type: NA CS HADENIDÆ, 39 722. Porra FravocincrA Res. Res, I pl. B5% f. 1-3 — Wilk. pl. 44 — Wien.-Vierz. H-2 — Fab. 34% — Engr. (la Ceinture jaune) 349 6 de — Bork. 1442 — Hb. 46 — Haw. 63 — Don. X pl. 334 — Tr. II p.27 — Dup. IN p. 404 pl. 98 — St, III p. 32 — Gn. Ind. p. 244 — Bdv. 1023 — Dysodea Esp. pl. 158. &, 5,6 — Bork. 112. Larv. Ræs. etc. {2mm, Ailes supér. d’un blanc-jaunâtre saupoudré d’atomes gris, plus serrés dans certaines places et surtout après l’extrabasilaire jusqu’à l’om- bre médiane et avant la partie supérieure de la coudée ; ces deux lignes distinctes, fines, profondément dentées, noirâtres ; la subterminale macu- laire composée de traits sagittés plus ou moins empâtés de jaune-orangé poudré de noir: cette même couleur dessine le contour des taches, qui sont concolores, et forme à la base, sous la costale et lasous-médiane, deux traits qui se prolongent quelquefois jusqu’à la subterminale. Tache claviforme formant une sorte de B noirâtre très-peu distinct. Ailes infér. d’un blane sale poudré degris, avec une ligne médiane dentée, distincte, et une ombre subterminale, noirâtres ; leur dessous avec un arc cellulaire et la Hgne du dessus. Antennes blanchâtres en dessus. — Femelle semblable. Habite la majeure partie de l’Europe sans être nulle part très-commune. Eclôt chez nous, du commencement de septembre à la fin d'octobre. Coll. Div. Chenille grosse , longue, cylindrique, d’un vert-jaunâtre, avec la tête petite, un peu plus pâle ; la ligne vasculaire nulle etle vaisseau dorsal seu- lement plus foncé en transparence; la stigsmatale large, continue, d’un jaune- blanchâtre, liserée supérieurement de noir. Stigmates d’un blanc-rosé, cerclés de noir; toutes les pattes vertes. Vit en mai, juin et juillet, sur une foule de plantes basses et même d’arbustes. Quelques auteurs ont fait deux espèces de celle-ci : Esper entre autres, qui figure deux chenilles différentes, dont la première serait d’un vert- bleuâtre clair et chagrinée, et dont la seconde se rapporte à la nôtre. Quant au papillon, autant qu’on peut en juger d’après les figures si grossières de cet auteur, il différerait surtout de notre Flavocincta (qui est assez bien figurée, du reste, sous le nom de Dysodea), par une couleur plus sombre et sur- tout par les aïles inférieures, dont la ligne médiane serait remplacée par une ombre large et vague, et coudée en dessous, au lieu d’être dentée, Fai vu une quantité considérable de Æ/avocincta de tous les pays, êt je n'ai rien trouvé qui justifie les prétentions d’Esper et de Borkhausen qui l’a copié. | A. Meridiomalis. Bdy. Gen. 1023. Les atomes noirâtres sont si nombreux, qu’ils donnent à l’aile un fond d’un 4o HADENIDÆ. cendré foncé chéz le Cÿ! et d’un gris-noir chéz la O. La couleur orangée est aussi plus intense, ct les groupes de cette couleur de la ligne subter= minale sont enyeloppés de part et d’autre de taches noirâtres, vagues, qui perdent la forme sagittée. Les ailes infér. sont notablement plus foncées, bien liserées de noirâtre ; la lunule cellulaire y est bien marquée et touche presque à la ligne médiane en dessus, tandis qu’en dessous, où elle es£ encore plus nette, elle en est aussi éloignée que dans ie type, à Corse. Gi. Bdv. Cette variété est à la ÆFlavocineta ce que la Xanthomista est à la ZVc- grocincia. B. ŒCalvescens Bdv. Bdv. Gen. 1024 = Gn. Ind. 243 — Dup. Cat. J'avoue que je n’ose plus considérer cette Polia comme distincte, de< puis que je l’ai mieux étudiée. Elle ne diffère essentiellement du type qu’en ce que la ligne du dessous des inférieures est moins fortement sinuée, et par cela même plus rapprochée de la lunule cellulaire. Au reste, cette ligne est beaucoup plus vague. Les ailes infér., en général, sont en dessus d’un gris presque uni, avec les dessins effacés. Elles me paraissent un peu plus arrondies. Les ailes supér. ont aussi la frange moins entrecoupée et comme moins dentée: les dessins y sont moins nets que dans le type, surtout la subterminale. Quant à la couleur, elle ne diffère point de celle de Favo- cincta dans les deux 9 de M. Boisduval, et le jaune n’a disparu dans celle qu’il a, je crois, décrite comme le ©”, que parce que l'individu a beaucoup volé, Toutefois, la découverte de la chénille viendra prononcer en dernier ressort, sur la validité de cette espèce. Sicile. (Coll. Bdv. 723. Porta COERULESCENS Bdv. Bdv. Gen. 1021 — Gn. Ind. 244 — Dup. sup. IV p. 95 pl. 58 — Herr.= Sch. 38, 40%. Larv. ignot. 38mm, Ailes supér, dentées, d’un blanc-cendré, rarement jaunâtre, avec l’espace médian d’un cendré-bleuâtre , obscur, surtout par en bas, et le bord de l’aile de la même couleur, sur laquelle se détachent parfois des taches subterminales sagittées. Toutes les lignes mal déterminées, nullement liserées de jaune-orangé. Les taches de la couleur du fond, vagues : l’orbiculaire obscurément pupillée de gris; la claviforme à peine indiquée, et suivie d’une teinte légèrement jaunie. Une série terminale de points noirs arrondis, bien marqués. Ailes infér. d’un blanc sali dans le @, d’un gris clair dans la 9, avec les nervures un peu plus foncées ; HADENIDÆ, | 4x la frange blanche'et les traces d’un point cellulaire et d’une ligne mé- diane. Palpes bien noirs, à sommet blanc. Provence, en septembre. (Coll: Bdv. et Pierret. Huit beaux indivi- dus. Cette espèce est bien tranchée. Elle a quelques rapports avec Rufocincia, mais, outre les points terminaux et l'absence des taches orangées, signalées par M. Boisduval dans son Genera,'elle est constamment beaucoup plus petite, etses palpes sont très-différents. La figure de Duponchella représente passablement quant aux dessins, mais non quant aux couleurs , l’enlu- mineur l’ayant chargée de jaune et de rouge, dont il n'y a pas même de traces dans la nature. Sa Dubia pl. 26 f. 4 en donnerait une meilleure idée, mais il paraît que cette Dubia est simplement un individu avorté de Æufocincta, ce dont on ne se douterait pas d’après sa figure. A. D’un ton légérement jaunâtre saupoudré d’atomes noirs, avec l’espace médian et-deux taches costales d’un gris-noir foncé un peuolivâtre. Tous les dessins plus saillants, et les lignes et la réniforme mieux détachées en blanc ; inférieures aussi plus noircies. Madrid, Coll. Feisth. Un oœ. 724. Porra RurociNcrA Hb. AA Hb. 747 — Gn. Ind. 244 — Bdv, 1022 — Dup, sup, NI p. 259 pl. 24 f. 5 bis — Herr.-Sch, 33 Larv. ignot. Suisse, en août et septembre, Coll. Div. Assez rare. On distinguera toujours cette espèce de Flavocincla, par sa taille plus grande, ses ailes supérieures d’un gris plus ou moins bleuâtre , jamais jaunâtre, à dessins beaucoup plus vagues; l’espace médian entièrement rempli de gris-ardoisé par en bas, et traversé, vis-à-vis de la claviforme, par une tache orangée, qui tend à se réunir à un trait basilaire épais et prolongé; les aïles inférieures avec la ligne médiane très-vague chez le , et entiérement noirâtre chez la ©, etc, On remarquera que la figure de Hubner en donne une trés-fausse idée, au point qu'on dirait d’une toute autre espèce. INota. Je n’ai point vu en nature la Senex du même auteur, 749, 759, et n’ose la décrire sur une figure aussi grossière. On dit qu’elle habite la Dalmatie, ; A. Mucïida Bdv. Bdv. in mus. — Rufocincta Herr.-Sch. 483 ? D'un blanc plus pur et nuancé de gris de lin trés-clair, avec les litures 42 HADENIDÆ. jaunes, à peine marquées. Toutesles lignes éclairées de blanc; la subtermi- nale semblable aux autres, sans taches jaunes ni noires bien exprimées. Ailes infér. plus blanches de part et d'autre. Poils de la poïtrine blancs. Russie méridionale. Coll. Bdv. Pierret et Donzel. Neuf beaux exem- plaires. Jusqu'à la comparaison bien authentique des deux chenilles, il m’est impossible de regarder cette Polia comme une espèce particulière , tant elle a tous les caractères adoucis de la ARufocincta. Il est d’ailleurs à re- marquer que, dans la Russie méridionale, les teintes jaunes des Polix et genres voisins tendent à disparaître. Nous en avons vu un CAPPEUE à la Dianth. Xanthocyanea. M. Herrich-Schœffer a figuré, 483, une variété de Rufocineta, sanstaches jaunes, mais ses dessins sont trop bien arrêtés pour qu’elle puisse se rap- porter ici. 725. Porra ANIIS Dow. Bdv. 1020 — Gn. Ind. 234 — Dup. sup. IV p. 218 pl. 69 £ 49 — Herr.-Sch. 385. Larv. iguot. bumm, Ailes supér. trés-étroites et allongées , prolongées à l’apex, subdentées, d’un blanc-cendré, avec l’ombre médiane et le bord terminal noirâtres ; la demi-ligne et l’extrabasilaire géminées , à filets écartés, bri- sées en zigzag; la coudée aussi géminée, vaguement dentée, rapprochée par en bas, où l’ombre médiane occupe une partie de l’espace médian, écartée par en haut; la subterminale claire, vague, inégalement dentée. Les deux taches presque égales, concolores, finement bordées de noir du côté de l’ombre médiane ; un trait basilaire noir assez marqué. Ailes fnfér. d’un blanc sali (Q), avec une bandelette vague, subterminale plus claire ét je bord noirâtre. Alpes de Digne, en juillet. Coll. Donzel. Une femelle assez mauvaise, Très-rare. Cette espèce, bien tranchée, se distingue facilement des autres par la forme étroite et allongée de ses ailes supérieures, Il est singulier que Du- ponchel, qui a dù la voir en nature, puisqu'il en a donné une figure (dé- testable du reste), la compare à la Pol. Rufocincia, avec laquelle elle n’a pas lé mgindre rapport. 3 HADENIDÆ. 43 GROUPE II. 726. Poria VeruLa Pdv. Bdv. Gen. 1018 — Gn. Ind. 243 — Dup, sup. IV p. 93 pl. 88 f. 4 — Herr.-Sch. 108. Laro. ignot. paume Très-voisine de Cœcimacula, dont elle a le port et la taille. Aïles supér. à écailles épaisses et relevées, d’un blanc-cendré finement aspergé de noirâtre , avec des teintes légères jaunes au bord interne et derrière les taches réniforme et claviforme. Toutes les lignes à peine dis- tinctes et consistant en des traînées d’atomes un peu plus foncés que le fond. Taches concolores, indiquées de la même manière, grandes, Surtout la réniforme ; qui est détachée extérieurement par uné teinte foncée ; la claviforme plus longue, mais moins noire que chez Cæcimacula et formant un bouchon obséur et jaunâtre. Une série de points terminaux fins, roirs, bien marqués. Ailes infér. blanches, avec les nervures saupoudrées de noir, et une série terminale de lunules noïrâtres. Dessous des quatre ailes avec la même série, et en outre, une tache cellulaire noire bien mar quée. Femelle ayant les ailes infér. d’un cendré-noirâtre à frange blanche. Provence, Iles d'Hÿérés, en août. Coll. Bdv. et Pierret. Dix beaux exemplaires. À. D'un blanc presque pur, sans aueune teinte jaune, avec les lignes fines et à peine visibles, ainsi que lestaches, qui ne sont point ombrées extérieu- rement. Point de lunule cellulaire en dessous. Thorax d’un blanc de neige uni. Coll. Pdv. Un oi 727. Porta CxcimacurA W.-v. Wien.-Verz. N-14 — Fab. 204 — Bork. 239 = Hb. 49% — Esp. text. — Tr. Il p. 202 — Dup. II p. 69 pl. 77 — Gn. Ind. p. 241 — Bdv. 1128 — Millegrana Esp. pl. 150 f. À et 187 f. 1-7 = Respersa Brahm. 403 — la Constante Engr. 415 def. « Larv. Esp. — Hb. Autriche, Hongrie, Valais, centre de la France, en août et septembre. Coll. Div. | Elle n’est pas dés plus communes. Elle varie assez, mais surtout pour 44 HADENIDÆ, le ton de la couleur. La figure c d'Engramelle représenté une variété claire. INota. Ce dernier auteur a fort mal appliqué les noms de Séabilis, Ens= tabilis, Ambigua, où du moins leur traduction française. Ainsi, sa Con- stante est la Cæcimacule, son Ambiguë est la Slabilis, son Inconstante, la Gracilis, etc. : Gex. DASYPOLIA cn: Luperina BAv, = Spœlotis Dup. — Crymodes Gn. olim —= Pokia St. Herr.-Sch. Cherailles — Antennes finement pubescentes, avec deux cils plus longs par article dans les 7. Palpes assez gréles, droits, rapprochés en bec, ayant tous les articles confondus, velus-hérissés. Trompe très-courte. Tou- pet frontal laineux, s'avançant un peu en pointe. Thorax robuste, large, lisse, garni de poils laineux-fourrés. Abdomen court, lisse, épais, velu en dessus et sur les côtés. Pattes, velues, à ergots assez courts. Ailes larges, à franges longues, les supérieures nébuleuses, puluérulentes, à lignes et taches distinctes, les infér. creusées à lu côte, sinuées au bord terminal, à nervule indépendante éndistincte, _ L'espèce unique qui compose ce genre a été ballottée d’un genre à l’au- tre. Elle a en effet, à la première vue, de la ressemblance avec les Crymodes, les Luperina, les Mamestra et même avec certaines Ægrotis ; mais, aprés avoir étudié avec soin tous ses caractères, je reste convaincu que c’est des Polia qu’elle se rapproche le plus, malgré sa fourrure, qui n’est que la con- séquence de son origine boréale. On ne sait rien ni de ses premiers états ni de ses mœurs. Il'est probable que ces derniers n’ont rien d’exceptionnel. Elle est trés-anciennement connue, quoique très-rare dans toutes les col lections, surtout les exemplaires en bon état, 728. Dasvpocra TEMPIE Seb. Sebaldt. devt. Thunberg. 1702 p. 56— Hb. 373 — Tr. II p. 25 — Dup. II p. 43 pl. 75 (copie) — St. II p. 31 pl. 26 f. 1 — Gr. Ind. p. 238 — — Bdv. 888 — Herr.-Sch, 454. ÆLarv.iguot. H8mm, Ailes supér, larges, d’un cendré-jaunâtre fortement sablé d’atomes gris, ce qui les rend très-nébuleuses, avec tous les dessins adoucis. Les deux lignes médianes distinctes: la coudée fortement et régu- lièrement deniée, à dents prolongées sur les nervures; l’espace médian et le terminal plus sombres que le reste; la ligne subterminale vague, claire, irrégulière et souvent brisée. Taches médianes claires, petites, nullement HADENIDÆ. 45 bordées de foncé : l’orbiculaire petite, ronde, placée au haut de la cellule: la réniforme assez étroite; des poils jaunâtres à la base. Ailes infér. d’un gris-jaunâtre très-clair, avec un trait cellulaire et une ligne à peine mar- quée, plus sombres, et la frange ochracée précédée d’un liseré brun. Abdo- men couvert de poils ochracés. Laponie, Suède, Devonshire, en octobre. Coll. Bdv. Toujours rare dans les collections. Gex. EPUNDA Du. Dup. Cat. p. 141 — Divers. gen. omn. Chenilles allongées, rases, lisses, de couleurs vives, vivant à découvert, prin= cipalement sur les plantes basses, contre les tiges desquelles elles se tiennent appliquées. — Chrysalides enterrées. — Antennes fortement cilites de lames spatulées pubescentes dans les @?, sétacées et squammeuses dans les Q. Palpes courts, velus-hénissés, droits ou peu ascendants, à dernier article très-court et tronqué. Trompe assez courte, Thorax assez convexe, subcarré, velu-fourré. Abdomen assez robuste, velu latéralement, subcrêté, celui des © épais, renflé en dessous. Pattes assez courtes, à jambes squammeuses, non épineuses. Ailes subdeniées, les supér. puluérulentes et un peu luisantes à certains jours, à li- gnes.et taches bien marquées, à frange double et serrée. J’ai étendu ce genre créé par Duponchel dans son catalogue et qui me paraît parfaitement valable, mais il est pris dans des genres si divers des auteurs, que je n'ai pu tous les citer à la synonymie. Aïnsi, à ne considérer que ceux de MM. Treitschke et Boisduval, mes Æpunda actuelles étaient dispersées dans les genres Hadena, Polia, Cymatophora, Agrotis et Miselia. «Celles des chenilles qui nous sont connues ont les plus grands rapports avec les Pülia, et ne différent point de mœurs avec elles, Les chrySalides ont aussi une assez grande ressemblance avec celles de ce dernier genre. Mais les insectes parfaits en sont parfaitement distincts. Leurs antennes fortement pectinées, leur abdomen plutôt obtus qu’allongé dans les femelles, et la forme et les dessins tout différents de leurs ailes, ne permettent pas la confusion. Les Epunda paraissent affectionner les contrées chaudes ou du moins tempérées de l'Europe et de l'Amérique. Elles sont encore, et resteront probablement, peu nombreuses. Il en est deux que je n’ai pu parvenir à me procurer en nature, 729. EPuNDA LuNEBURGENSIS H.-5. Merr:-Sch. 428-430, Larv. ignot,. Environs de Lunébourg. AU ae 46 HADENIDÆ. Je ne l’ai pas vue en nature; mais, d’après la figure de M. Herrich- Schæffer, elle me paraît très-voisine de notre Lutulenta. 730. ErunpA LUTULENTA W.-v. Wien.-Verz. N-16 — Tr. I p. 187 — Dup. Il p. 269 pl. 24 1.4, 2 — Ga. Ind. 244 — Bdv. 911 — Herr.-Sch. 83,405 — Melaleuca Esp. pl. 64 f. 5 — Electrica Fab. 125? — Fusca Haw. 68 — St, Il p. 409 = Ortho- stigma St. II p. 110. Larv. BRG. France, Hongrie, Angleterre, en septembre et octobre. Pas très-rare. Le type de l’espèce a les ailes_ supér. d’un gris-noir foncé, sur lequel les dessins sont à peine visibles, la subterminale seule et la tache réni- forme un peu plus claires et accolées à des nuances d’un brun ur peu mordoré. Les femelies sont encore plus noires, avec les ailes infér, d’un noirâtre foncé uni. A. Consimilis St. St. IT p. 110. Ce sont des femelles dont les ailes sont d’un gris plus clair, mais dont les dessins ne sont pas mieux marqués. À. HEutuleméa Hb. Hb. 159. D'un gris de souris, avec les deux lignes médianés trés-fines, mais très- noires et très-nettes, denticulées, simples; la subterminale peu marquée. Ailes infér. blanches au centre, avec une ligne médiane un peu visible en dessus, et formant, en dessous, un sinus très-prononcé vis-à-vis de la cellule. Cette variété ©, bien tranchée, à laquelle correspond exactement la figure de Hubner, m’a été envoyée fe midi de la France. 2. Sedi. Bdv. in litt. — Dup. sup. IT p. 496 pi. 4S f. 1. D'un gris-cendré, avec l’espace médian plus foncé; toutes les lignes trés-visibles, géminées, liserées de brun mordoré. Les deux taches média- nes un peu plus claires : la réniforme salie de noirâtre inférieurement, Ailes infér. de la ® d’un gris beaucoup plus clair que dans le type, avec les traces d’une ligne médiane. France méridionale et centrale. J'ai élevé cette jolie variété de la même chenille que Lutulenta, aux environs de Châteaudun. 1e HADENIDÆ, 47 731. ÆEprunpa Nicra Haw. Haw. 89 — St. IT p. 110 pl. 20 f. 2 — Migricans Hb. 538? — Engr. : (la Noirâtre) 455 a-c (non Lin. nec alior.) — Æt##iops Och. Syst. Gloss. — Tr. I p. 184 et sup. 28 — Hb.-Gey. SGA — Frey. IL pl. 147 ét IIL PI. 221 — Gn. Ind. 244 — Bdv. 912. Larv. DG: France, Italie, Angleterre, en septembre et octobre. (Coll. Bdv. Pas plus rare que Lutulenta. J'ai dù préférer, pour cette Noctuelle, qui a été si longtemps mal con- nue, le nom de Haworth à celui de Treitschke, qui lui est bien postérieur. Le nomede Nigricans, donné par Engramelle, primerait encore celui-ci, si Linné n’ayait déjà donné une Noct. Nigricans (Voy. G. Agrotis), que Engramelle a confondue, à tort, avec celle-ci. Ce qu'il y a de curieux, c’est que plusieurs iconographes (Engramelle, Hubner, Godart) se sont accordés pour représenter une femelle (à ailes inférieures bordées de noir), avec un abdomen de mâle, et cette erreur n'a pas peu contribué à retarder la connaissance exacte de l'espèce, 732. EPunDaA CmiorEucA Herr.-Sch- Herr.-Sch. 76-78. Larv. ignot. Midi de l'Europe. Je ne l’ai pas vue. D’après la figure de M. Herrich-Schæffer, elle paraît voisine de la Lutulenta. Dans sa description, il la dit trés-proche de la Scoriacea. Ses ailes supérieures sont d’un gris-noirâtre ou violâtre mé- langé de vert-olive, avec les lignes bien visibles, et la tache réniforme en- tourée de blanc. Les infér. du @! sont blanches, avec une lunule cellulaire et une ombre subterminale foncée. 733. ÆEPuNDA SCORIACEA Res. Rœs. IL pl. 11 — Esp. Cont. Bomb. pl. 83 f. 4, 5 — Engr. (la Scorie) 469 abe — Tr. I p. 108 — Frey. Beitr. pl. 141 £. 3 — Bdy. Icon. pl. 71 et Gen. 1032 — Dup. sup. IT p. 157 pl. 4% f. 3 — Herr.-Sch. 371 — Caprecæ Mb. 19 — Trimacula Sins Bomb. 133. Larv. Rœs. — Frey. Hongrie, Italie, France méridionale, en septembre. Coll. Div. Elle a été longtemps assez rare; mais maintenant on l’élève en grande quantité à Montpellier, et elle s’est répandue dans toutes les collections, 48 HADENIDÆ. VA k 734. Epunna VimiNaLIS Res. Res. III pl. 11 — De Geer IT 339 pl. 5 — Fab. 206.— Dup. III p. 177 pl. 84 — Steph. III p. 58 — Bdv. 703 — Gn. Ind. 236 — Séricia Esp. pl. 84 f. 5 — Saliceti Bork. 266 — Treits. I p. 104 = Scripta Hb. 50— Haw. 143. Larv. Rœs. — Bork. Angleterre, Autriche, nord et centre de la France, en juin et juillet. Coll. Div, Commune. É 735. ÆEpunNpa ONYCHINA Gn. Taille de la précédente. Ailes supér. de la même couleur et offrant presque le même dessin ; mais la tache orbiculaire est beaucoup plus grande et égale au moins la réniforme; elle ést un peu carrée et neltement bordée de noir intérieurement ; la réniforme est en partie couverte par une teinte roussâtre qui contraste avec le fond de l’aile, qui est plus gris que chez Fiminalis. La subterminale n’est pas bien marquée, et, à sa place, on voit trois grosses taches carrées plus foncées, l’une à la côte, la 2e au milieu, et la 3° à l’angle interne. Les deux séxes ne différent pas. La chenille est presque de la couleur de l’insecte parfait, c’est-à-dire d'un gris marbré de rougeâtre; la vasculaire est marquée dans chaque incision par un petit V noirâtre ; la stigmatale est large, blanche et divi- sée au milieu par une ligne rougeûtre ; la tête est d’un roux luisant. Elle vit sur une espèce de Chamecerisier. Amérique du Nord. Coll. Bdv. 736. Erunpa TEePpHRA Hb. CS Hb. 797 — Bdv. 1031. Larv. ignot. Dalmatie. Je ne l’ai pas vue ni ne connais personne jci qui la possède. : 737. EpuNDA LICHENEA Hb. Type. 4 2 Hb. 562, 563 — Dup. II p. 420 pl. 99 — Tr. sup. p. 51 — Gn. Ind. 244 — Bdv, 1029. Larv. ignot, 38mm, Ailes supér. d’un vert-olive sale, mêlées de gris, de carné et de noirâtre, qui forment des nuages dans lesquels les dessins ordinaires HADENIDE. | 4a se trouvent absorbés au premier abord, mais où on distingue, avec de Vattention, les lignes ordinaires grises, liserées de noir ; la subterminale précédée de traits cunéiformes, noirs ; les deux taches eu partie plus clai- res, la claviforme courte et foncée ; l’espace subterminal ordinairement un peu plus clair. Une série terminale de traits circonflexes noirs, avant la frange, qui est mêlée comme le fond de l'aile. Aïles infér. d’un blanc sali, avec une forte tache cellulaire et un liseré lunulé, épais, noirâtres,. Femelle plus foncée, plus verte, à couleurs plus vives, à dessins plus distincts , avec les ailes infér. tantôt un peu plus salies de gris , tantôt entièrement grises, avec une ligne vague médiane dentée. Ouest et midi de la France. Littoral dé la Manche, en juillet. Répan- due maintenant dans toutes les collections. À. Viridicineta Tr, Tr. sup. X p. 55 — Frey. I pl. 24 f. 2 — Gn. Ind. 244 — Bdv. 1030 — Dup. sup. III p. 262 pl. 24 — Herr.-Sch. 415? Généralement plus pâle. Le gris-blanchâtre domine sur les ailes supé- rieures, et le vert-olive pâle forme tous les dessins, qui sont en partie effa- céss L'espace médian est plus foncé et en partie occupé par ce vert qui dessine les deux taches en gris ; la frange-est jaunûtre, et les traits qui la précèdent sont très-affaiblis. Les ailes inférieures sont plus blanches, avec le liseré et la tache cellulaire également affaiblis. La femelle est propor- tionnellement plus foncée que le mâle. Sicile. Coll. Bdv. Deux Get deux ®. Je ne puis voir, du moins jusqu’à nouveaux renseignements, dans cette prétendue espèce, qu’une variété de notre Zichenea. Les auteurs alle- mands ne connaissaient qu'imparfaitement cette dernière quand ils l’ont décrite, et c’est ce qui explique qu’ils n’aient pas fait ce rapproche- ment et qu’ils aient comparé la 7’iridicincta à la Dysodea, avec laquelle elle n’a que des rapports de couleur très-éloignés. GE. VALERIA Germ. Germ. — St. Gn. Dup. = Miselia Tr. Bdv. Chenilles atténuées postérieurement, ayant les trois premiers anneaux très= renflés et débordant la tête, qui est assez grosse; à trapézoïdaux un peu saillants, munis de poils bien visibles, ceux du 11° anneau relevés en caroncules sail- lanies et coniques; vivant à découvert sur les arbrisseaux. — Chrysalides ren- fermées dans des coques de terre et de soie irréqulières. — Antennes tantôt fi- liformes dans les deux sexes, tantôt au contraire qarnies de lames recourbées, pubescentes, très-fortes surlout dans les @. Palpes courts, velus-hérissés, à der- nier article court, mais bien distinct. Toupet frontal sallant, épais, laineux- Lépidopières, Tome 6. 4 5o HADENIDÆ. hérisse. Thorax robuste arrondi, squammoso-laineux, très-hérisse. Abdomen épais, crêté dans les deux sexes, velu-laineux et caréné dans Les ç, gros et ob= tus dans les Q. Poitrine garnie de poils excessivement fourrés. Pattes épaisses, à cuisses et jambes très-velues, à tarses garnis d’épines très-serrées. Ailes den- - tées, à frange longue, dense et squammeuse ; supérieures épaisses, squammeu- ses, à lignes et taches distinctes; or peu développées, à dessins fortement marqués en dessous. ? Composé de trois espèces seulement, ce genre forme trois sections trés= distinctes. Dans la première, les antennes sont très-fortement ciliées chez les deux sexes et les palpes assez grêles ; dans la seconde, les antennes sont cylindriques et dépourvues de toute ciliation, même chez le mâle, et les palpes commencent à devenir plus épais; dans la troisième, les palpes at- teignent le développement ordinaire, se renflent et deviennent ascendants, les antennes des femelles reprennent la fine ciliation qui échappe à l'œil nu, mais qui n’en'existe pas moins presque chez toutes les Noctuelles. Du - reste, malgré ces différences organiques, les trois espèces sont bien pa= Type. % rentes, et le premier coup-d’æil suffit pour S’en assurer. C’est au point que les deux premières ont été longtemps regardées comme une seule et même espèce. Je ne parle pas ici de l’espèce du second groupe, Orbrculosa, qui ést tellement rare que presque personne né l’a vue en nature. + Les chenilles des Z’aferia vivent sur les arbres du genre Prunus. Elles ont,ainsi que celles des genres suivants,uné forme très-différente dés autres Hadénides, ainsi qu’on le voit aux caractères génériques. Ce qui les caracté- rise principalement, c’est le renflement tout particulier des trois premiers anneaux que la chenille augmente encore dans l’état de repos en les rappro- chant, ce qui fait disparaître les incisions. La tête, quoiqu'elle soit assez grosse, parait alors comme ensevelie sous le cou qui la déborde de tous côtés. Elles sont aussi vives que celles des Hiselia et se transforment aussi dans une coque très-artistement construite, quoique d’une forme un peu dif= férente. Les papillons ont tout-à-fait l’aspect des Bombyx. Leur corps est laineux et hérissé, et leurs écailles si rudes et si relevées, que leurs ailes semblent couvertes de poils. Toutefois l'espèce exotique se rapproche davantage des autres Noctuelles, et son aspect est beaucoup moins bombyciforme. GROUPE I. 738. VaLertA OLEAGINA W.-V. Wien.-Verz. M-2 — Fab. 101 — Esp. pl. 60 £. 4 et 184 f. 5 — Bork. 131 — Engr. (l'Olive) 241 a-d — Haw. 116 — Tr. I p. 401 — Donov. XIIL pl. 439 — Dup. HI p. 370 pl, 95 f. G — Frey. I pl. 134 — St IIE p.25 — Gn. nd. 213 — Bdv. 981. Larv. Frey. A2um, Ailes supér, d’un gris-noir, ayec les nervures et l’espace termi- E> Co HADENIDÆ. RU Ne mal largement saupoudrés de vert-olive brillant; les lignes peu sensibles ; la subterminale fortement déntée et légérement éclairée de blanc par en bas; les deux tachés très-distinctes, blanches; la réniforme grande, ovale arrondie, presque pure; l'orbiculaire plus petite et comblée, en partie, de brun. Ailes infér. d’un blañc un peu jaunâtre, avec uné bordure nôirâtré , vague, divisée par une ligne élaire et surmontée d’une ligne punctifôrmeé, notre ; leur dessous marqué d’une forte tache cellulaire, noire. Thorax. mêlé de brun et de vert. Antennes fauves. Femelle semblable, aux antennes près, qui sont moins ciliées, Autriche, Allemagne, Angleterre et Ecosse, en marset avril. Coll. Div. Pas très-commune. Chenille d’un gris-cendré ou brunâtre, avec un collier orangé, marqué d’un rang de points noirs. Une large tache noirâtre, devenant blanche à son extrémité, s'étend sur les 3e et 4e anneaux; les points ordinaires sont noirs et rattachés par des traits ondés noirâtres ; quelques-uns sur les côtés sont orangés; la vasculaire est noirâtre et interrompue; la tête est d’un gris-bleuâtre, garnie de poils. Les poils des trapézoïdaux sont blan- châtres. Elle vit, en mai et juin, sur le Prunus spinosa, principalement dans les endroits ombragés ou sur la lisière des bois. [79 739. Varna JASRnE RAR cu Va Se Vi, Ent. Lin! 11 383 — Donzel Ann. Soc. ent. 1841 p. 211 — Dup. sup. IV p. 90 pl. 88 — Gn. Ind. 243 — Herr. ne 426. Lorv. Donz. France méridionale (Eyon , Besancon), en avril. Coll. Pierr. ét Gn. Toujours rare. ÿ Outre les caractères signalés dans les généralités, ‘elle se distingue d’O- leagina par la tache réniforme, qui est carrée et occupée en grande par- tie par du brun, traversé lui-même par un trait arqué de blanc, par la subterminale beaucoup plus éclairée de blanc, par la couleur plus claire et sur laquelle leslignes se détachent mieux: enfin, par les ailes inférieures plus jaunâtres, à bordure plus large, coupée seulement par quelques lunu- les claires et surmontée d’une ligne continue et beaucoup RIUS rapprochée de la tache cellulaire en dessous. Fo - ÿ 7ho. Varenta BeRxuus Gn. re, NAS PETITE h6mm, Ailes shets déntéess dun Dei Hn mêlé de violâtre, avec les lignes ordinaires bien visibles, violâtres, ou d’un vert-oiive brillant, sur- tout à la côte, hors la subterminale, qui est fine, trés-tranchée, peu sinueuse, d’un beau blanc, coupée sur les 3° supér. et 2° infér. de V, d’un carné-rougeâtre, Bord terminal vert, avec de gros points noirs ter= 52 HADENIDÆ. minaux et des traits rougeâtres sur la frange, au bout des nervures. Tache réniforme bordée de vert et de rougeâtre, très-rapprochée de l’orbiculaire, qui est en forme de V très-ouvert, d’un blanc brillant mélé de vert. Ailes infér. d’un gris-cuivré, plus claires à la base; leur dessous d’un cuivré clair, saupoudré, avec une forte tache cellulaire oblongue, et une ligne médiane dentée, noire, très-marquées. Cuisses rougeâtres, très-velues. Nouvelle-Fribourg (Brésil). Coll. Gn. Une seule ©. Gette superbe espèce paraît fort rare. Je n’ai jamais vu que l'individu décrit, dans les nombreux envois qui sont arrivés de la même localité. GROUPE Il. 741. VarertA? OrBicuLosA Esp Esp. p. 93 pl. 93 f. 8 = Tr. 1 p. 404 — Gn. Ind, p. 243 — Bdv. 982 — Herr.-Sch. 63, 64. Je n’ai point vu cette espèce en nature, mais j’en ai sous les yeux un excellent dessin, envoyé par Treitschke à M. Boisduval, et d’après lequel je puis donner une description presque aussi exacte que si elle était faite sur la nature. 50m, Ailes supér. un peu oblongues, profondément féstonnées et un peu dentées, d’un brun-noirâtre, marbrées de gris de lin, avec toutes les lignes et taches visibles ; la demi-ligne nette; l’extrabasilaire un peu arquée. et dentée ; la coudée fortement et régulièrement dentée, comme chez Oleagina ; la subterminale également dentée, mais ayant les dents infé- rieures aiguës et non arrondies. Toutes ces lignes noires et fortement éclairées de gris de lin. Tout l’apex de cette dernière couleur. Taches ordinaires grandes et nettes: l’orbiculaire pleine, noire ; la réniforme ronde, prolongée en poire inférieurement, d’un gris de lin, teintée exté- rieurement de jaune d'’ocre. Ailes infér. blanches, un peu salies sur le disque, avec un arc cellulaire, deux traînées suivant la sous-mé- diane et la médiane, le bord abdominal et une large bordure , noirâtres. Dessous des supér. noirâtre, avec une tache apicale, une à l’angle interne, arrondies, blanches, salies de brunâtre, et une autre plus large répondant à la réniforme, mais embrassant toute la courbure supérieure de la cou— dée. Dessous des infér. ne différant du dessus que par une ligne fine qui précède la bordure. Antennes pectinées comme chez Oleagina. Hongrie, près Szegedin. On ne connaît que le seul exemplaire qui a servi de type à Esper, et elle n’a point été retrouvée depuis. On sent que sur un dessin, quelque parfait qu’il soit, on ne peut préciser le genre d’une espèce aussi ambiguë. Je la laisse donc dans le genre //ale- ria, avec lequel elle ne manque pas de rapports. Cependant, il serait pos HADENIDÆ. 53 Sible qu’elle dût être reportée dans les Æadena du groupe d’'Amica, où plutôt constituer un genre séparé. Si les pattes sont dessinées exactement, elles me paraissent bien longues, bien peu velues, et leurs éperons bien prononcés pour une Z’aleria. GEN. MISELIA och, Och. Syst. Gloss. — Tr. Gn. Bdv. St. Dup. Chenilles allongées, convexes en dessus, très-aplaties et marquées de taches noires en dessous, à fausses pattes très- longues, à tête plus grosse que le cou, aplatie en devant, bifide-obtuse au sommet, à trapézoïdaux un peu saillants, ceux du 11° anneau formant quatre élévations pyramidales; vivant sur les arbres. — Chrysalides molles, à peau fine, renfermées dans des coques ovoïdes, régulières, très-épaisses et très-consistantes, formées de soie et de terre délayée, — Antennes variables, épaissies dans les @". Palpes droits, à 2° article large, velu-hérissé, à 3° très-court, squammeux, obtus. Trompe moyenne. Toupet frontal dense, sub- caréné, divisé en trois touffes superposées et formant une saillie un peu bifide entre les antennes. Thorax robuste, court, carré, velu-squammeux, à collier déprimé, à ptérygodes larges et distantes. Abdomen crêté dans les deux sexes, assez grêle dans les çÿ, très-volumineux et arrondi dans les ©. Poitrine velue, Pattes robustes. Ailes épaisses, dentées, les supérieures squammeuses, à taches ordinaires très-qrandes, inférieures puluérulentes, avec une tache noire près de l'angle anal ; au repos elles sont disposées en toit assez écrasé. Ce genre, quelque peu nombreux qu’il soit, est dans le même cas que les Valeria, c’est-à-dire qu’il forme autant de groupes que d’espèces. Le pre- mier, ou Oxryacanthæ, a les antennes garnies de lames courtes et serrées dans les ©, et de cils isolés, si fins et si courts, qu’ils sont à peine perceptibles dans les © ; la trompe grêle, le thorax plus squammeux que velu, les pat- tes assez courtes, etc. Le second (Bimaculosa) a les antennes absolument cylindriques, et à peu près complètement glabres dans les deux sexes. Il faut le secours du microscope pour y apercevoir de légers rudiments de cils, qui dans le G* ne s’observent même qu’à l'extrémité. Ses palpes sont plus robustes, sa trompe forte, son thorax moins court, et les écailles y sont plus velues que furfuracées, ses pattes longues et épaisses etc., etc. Tout cela n'empêche point que les deux espèces en question ne soient très=-voi-= sines, et ce n’est qu’un nouvel argument sur l’instabilité des caractères, quand on veut les isoler, Les chenilles des Miselia sont au moins aussi bizarres, quoique d’une autre manière, que celles des aleria. Ici les premiers anneaux ne sont plus renflés, et la tête, loin d’en être débordée, saillit au contraire au-delà du cou, elle présente elle-même une forme remarquable. Ce caractère et tous les autres contribuent à les faire ressembler avec les chenilles d’une famille bien éloignée, celle des Cutocalides, avec lesquelles on les confon- 54 HADENIDÆ. drait trés-facilement, si ce n’était l’absence des poils furfuracés qui garnis= sent les côtés. Du reste, même aplatissement sous le ventre, qui est aussi marqué d’une large tache noire sous chaque anneau, même vivacité dans les mouvements, quand on veut les toucher, même attitude quand elles sont allongées et comme collées sur les branches. Il n’y a pas jusqu'aux dessins et aux couleurs qui ne présentent une ressemblance trés-marquéé. C’est certainement une trés-curieuse particularité que cette conformité ap= parente entre des insectes si différents et si éloignés. L’accroissement de ces chenilles se fait lentement, puisque sorties de l'œuf au printemps, elles n’ont atteint leur dernière métamorphose qu'à la fin de l'automne. La seconde métamorphose, si uniforme chez la plupart des autres Noc- tuelles, est ici assez curieuse. Les coques des Aselia sont à la fois filées et maçonnées avec un grand art; car, ce ne sont plus des grains de terre . agglomérés, mais bien une matière fine intimement liée à la soie. Ces coques sont parfaitement ovoïdes et si consistantes, que les doigts seuls ne peuvent parvenir à les déchirer. A l’état parfait, les Misetia gardent bien encore un facies particulier, mais elles sont moins bombyciformes que les Valeria. Leurs habitudes sont celles de toutes les Noctuelles. Elles varient-peu, et les sexes ne différent point entre eux. Le genre se borne jusqu'ici à deux espèces européennes. GROUPE I. 742 MiserA OxYAcaNTHÆ Albin. Albin pl. XIV n° 49 — Lin. S. N. 165 — Ræs. I pl. 33 — Wilk. pl. 27 — Wien.-Vierz. F-3 — Fab. 277 — Sepp. IH pl. 13 — Esp. pl. 460 f. 1-7 — Bork. 63 — Engr. (l’Aubépinière) 328 a-f — Hb. 31 — Haw. 425 — Donov.V pl. 155 — Tr. I p. 405 — Dup. IT p. 374 pl. 96 — St, IL p.24 — Gn. Ind. p. 213 — Bdv. 983 Larv. Gn. infrà. 38mm, Ailes supér. äentées et festonnées, d’un gris-noiseite varié de brun, de noirâtre et de vert doré. Ligne basilaire noire, très-nette, s’ayan= cant au-delà de l’extrabasilaire qui est fine et tremblée; coudée invisible, hormis au bord interne, où elle est éclairée d’un trait blanc. Taches mé- dianes grandes, presque contiguës, concolores, liserées de noir; la réni- forme très-étendüe, Subterminale vague, formant des ondes claires, pré- cédées d’atomes bruns isolés. Trois traits noirs à l’angle interne, entre des nervures. Ailes infér. dentées, d’un gris clair, semblables chez les deux sexes, avec un trait blanc surmonté de noirâtre sur la 3e inférieure, et une fine ligne médiane formant un angle au-dessus. Thorax gris clair, avec le collier et l'extrémité des ptérygodes, bruns. Commune , dans toute l’Europe, en septembre, octobre et novembre. Coll. Div. HADENIDEÆ. 55 Chenille d’un gris de lichen ou d’un brun-roussâtre marbré de noir, de blanc et de brun , avec la vasculaire noîre, fine, les sous-dorsales formant des chevrons ou Rte peu marqués, qui, sur les Le et 40€ anneaux, sont élargis et marqués latéralement de blanchâtre. Tous les points RPCLEESS queux, blancs ou d’un fauve-roux, et portant un petit poil; la stigmatale remplacée par deux lignes onduleuses, brunes, géminées, dont la supé- rieure porte les stigmates bruns'cerclés de noir; la tête roussâtre, marbrée de blanc, avec un arc frontal noir, éclairé de blanc; le ventre d’un gris- verdâtre, avec les taches noires confluentes. Elle vit, depuis les premiers beaux jours jusqu’en juin, sur le Prunellier et l’Aubépine, Deux auteurs anciens nous présentent, au sujet de cette Miselia , des anomalies qui n’ont pas été observées depuis. L’un est Ræsel, qui figure en rose vf tous les dessins que nous observons en vert-olive. — L’autre est Sepp, qui représente les taches ordinaires plus grandes et d’un brun clair avec du vert seulement aux bords interne et terminal. En outre, dans ce dernier auteur, la chenille est d’un gris presqueuniforme et sans au- cune marbrure. On remarque, du reste, dans les chenilles qu’on élève, une foule de variétés. GROUPE IL 743. Muiserxa Bruacurosa Lin. S. N. 184 — Wien.-Verz. F-2 — Fab. 197 — Esp. 194 f. 3, 4 — Engr. (la Bimaculée) 327 a, b — Bork. 57 — Hb. 32 — Tr. I p. 408 — Dup. III p. 378 pl. 96 — Curt. 177 — St, IT p. 24 — Gn. Ind, p. 213 — Bdv, 98% = Bimaculosa italica ESp. pl. 4513 f 5. Laro. Tr. — Dup. Italie, Autriche, France centrale et énatonau, midi de V’Angleterre, en août. (Coll. Div. Jamais très-abondante. M. Herrich-Schæffer ôte cette espèce du genre #zselia, pour la trans- porter dans le genre Xylophasia de la tribu des Apamides! GEN. CHARIPTERA Gn. Gn. Ess, p.124 — Dup. Dhday. — Maiselia Tr. Bdv. Chenilles épaisses, renflées en dessus, aplaties en dessous, un peu atténuées aux deux extrémités, ayant les trapézoïdaux subuerruqueux, et ceux des der- niers anneaux relevés en pyramide, à tête assez grosse, subcarrée et aplatie ; vivant à découvert sur les arbres. — Chrysalides renfermées dans des coques de terre solides. — Antennes épaisses, munies d'une touffe de poils à leur base, les premiers anneaux couveris de zônes d'écailles blanches, les autres filiformes, veloutés ou pubescents, Le tout dans les deux sexes. Palpes courts, plus ou moins velus, bicolores, à dernier article court, arrondi. Tro mpe grêle et assez courte. Type. 56 HADENIDÆ. Toupet frontal aplati. Thorax robuste, subcarré, squammeux. Abdomen r6: buste, fortement crêié dans les deux sexes. Pattes annelées de blanc, fortes, à Jambes squammeuses, à éperons peu prononcés. Ailes supér, épaisses, subden-= tées, agréablement variées de blanc, à lignes très-distinctes, à frange entre- - coupée, Comme les deux précédents, ce genre, même restreint comme je le pré- sente ici, pourrait encore être divisé en autant de groupes à peu prés que d'espèces. Pour abréger autant que possible ce morcellement, je dirai en quoi chacune diffère essentiellement de ses congénères et je n'établirai pas même de groupes, ceux-ci devant étre, encore une fois, aussi nombreux que les espèces. La Culta a les antennes absolument simples dans les deux sexes, le tho- rax complètement recouvert d'écailles larges et furfuracées, les crêtes de l'abdomen sont squammeuses en dessus et très-prononcées. La Festa a le thorax également squammeux, mais ses antennes sont min- ces, pubescentes, ses palpes gréles, ascendants, à dernier article un peu confondu avec le précédent; ses pattes sont minces, Je ne puis rien dire de son abdomen qui manque. Enfin, la Gemmea a le thorax mêlé d’écailles et de poils, les antennes moniliformes et pubescentes dans toute Leur longueur, le 2e article des pal- pes court, velu-hérissé. Ce n’est peut-être pas une vraie Chariptera. La chenille de Culta seule est connue, elle a beaucoup de rapports, pour les mœurs, avec celles des Miselia, mais elle en diffère pour la forme, ainsi qu'on l'a vu ci-dessus. Elle préfère généralement les arbres ou les branches couvertes de mousses ou de lichens, sous lesquels elle s'abrite soigneusement pendant le jour. Elle est douée de la même agilité que celles des Miselia, mais dans le jeune âge surtout, car plus tard elle devient au contraire, dit-on, trés-paresseuse et comme endormie. Ces belles espèces sont généralement rares. Elles habitent l’Europe et l'Amérique. 7h44. CHaArRtPTERA CULTA W.-V. Wien.-Verz. F-4 — Fab. 279 — Schæfïer I pl. 66 — Esp. pl. 120 — Bork. 58 — Engr. (la Soignée) 327 abc — Hb. 34 et Beitr, pl. 3 R — — Tr. Ip. 395 — Dup. II p. 361 pl. 35 £. 4 — Frey. I pl. 93 — Gn. End, p. 243 — Bdv. 985 — Viridana Naturf, 1779 pl. 8 f. 5. Larv. Frey. 40®m. Ailes supér. d’un brun-cannelle clair, avec les nervures saupou- drées de vert-pistache, et la côte, la frange, le liseré des lignes et une large bordure autour des trois taches, d’un blanc de neige. Toutes les lignes noires, ainsi que les taches, dont les deux premières sont petites et évidées, et la claviforme linéaire; celle-ci et l’orbiculaire renfermées dans la HADENIDÆ, 57 même tache blanche. Ligne subterminale interrompue, éclairée d’atomes d’un blanc-bleuâtre placés sur les nervures: Des plages noires sur l’espace médian. Ailes infér. d’un blanc pur un peu nacré, dVec un liseré terminal et deux litures anales noirs. Thorax varié de blanc. Femelle semblable, mais les ailes infér. sont salies de noirâtre au bord, avec l’extrémité des nervures et une ligne submédiane , noirâtres. Hongrie, Allemagne, France centrale, en mai. (Coll. Div. Jamais abondante. Chenille d’un gris-verdâtre, avec le dos carné ou ardoisé; la vasculaire d'un vert plus obscur ou bleuâtre et une série de losanges dorsales lise- rées de noir ou de vert foncé. Stigmatale géminée, très-ondulée, conco- lore, bordée du même vert. Tête concolore, avec deux points roux sur le sommet. Trapézoïdaux petits, blanchâtres : les derniers formant quatre pyramides charnues dirigées en arrière. Pattes d’un gris-carné. Elle vit, en août et septembre, sur les Prunus et le Cratægus oryacan- tha. Cette belle espèce varie peu et est tellement reconnaissable, que toutes les figures qu’on en a données sont ressemblantes. Borkhausen a pour- tant créé, à ses dépens, sa 7Zridactyhion; maïs il est fort difficile de dire , d’après sa description, en quoi elle diffère du type. Au reste, il a reconnu son erreur dans l’Ærratum. 745. CHARIPTERA FEsTA Gn. 34mm, Ailes supér. d’un beau brun-bronzé, avec l’espace terminal et la base du bord interne tirant un peu sur le gris à reflet, et l’espace mé- dian large, blanc, traversé par les lignes trés-distinctes, d’un beau noir, nettement géminées, flexueuses et ondées, presque parallèles : ombre mé- diane formant elle-même une ligne tout-à-fait semblable, séparant les deux taches, qui sont trés-nettes, évidées, cerclées de noir vif; l’orbicu- laire petite, ronde, au milieu d’un large espace blanc ; la réniforme un peu salie de brun et traversée par un trait noir au milieu. Demi-ligne éga- lement noire, géminée et comprenant, entre elle et la base, un espace blanc. Subterminale noire sans trace de blanc. Frange coupée de blanc et de brun et précédée de taches en fer-à-cheval, blanches, bordées de noir. Ailes infér. noirâtres, à frange blanche entrecoupée. Crêtes du thorax lé- gèrement roussâtres à l'extrémité. Tête petite, blanche et noire, Caroline. (Coll. Guérin. Cette charmante espèce rappelle, pour les couleurs, notre Dranth. Albimacula. 58 HADENIDÆ. 7468, CHARIPTERA GEMMEA Tr, W œ Tr. Ip. 393 et sup. p. 52 — Gn. Ind. 244 — Bdv. 986 — Dup. sup. III p. 269 pl. 4 f.1 — Herr.-Sch. 70. Larv. ignot. Basse Autriche, Bavière, Valais, Laponie, en septembre. Coll. Bdy. et Pierret. Toujours fort rare. . GEN. AGRIOPIS Bdv. Bdv. Gen. p. 123 — Dup. Cat. — Miselia Tr. Steph. Chenilles lisses, rases, épaisses, un peu moniliformes, très-cylindriques, à tête globuleuse, à dessins très-marqués ; vivant sur les arbres, entre les écorces desquels elles se retirent pendant le jour. — Chrysalides arrondies antérieure ment, très-coniques postérieurement, à peau épaisse, renfermées dans une coque de terre pure et très-fragile et enterrée profondément.— Antennes pubescentes, ayant les premiers anneaux denticulés, les autres filiformes dans les deux sexes, avec une forte touffe de poils à leur base. Palpes droits, leur 2° article large, comprimé, velu, bicolore, le 3° assez long, fusiforme. Trompe grêle. Thorax épais, carré, à coller et ptérygodes un peu échancrés, recouvert de poils aigrettés ou bifides. Abdomen robuste, à crêtes peu sallantes. Pattes ro= bustes, Les antérieures ayant les tibias d'une énorme épaisseur dans les «7, tous les tarses garnis en dessous d'épines très-serrées. Ailes épaisses, les supér. en- tières, à lignes et taches très-distinctes. Nous rentrons ici dans la forme générale des chenilles des Hadénides. Celle de ce genre n’a plus ni éminences tuberculeuses sur les derniers anneaux, ni forme aplatie en dessous, ni tête anguleuse, ni pattes démesurées. Elle vit sur les plus gros chênes et se retire pendant le jour entre les larges fis- sures de l'écorce , où elle est si fortement engagée qu’il est impossible de l’en arracher de vive force, sans la déchirer. Cette habitude a fat croire à certains entomologistes, et notamment à Treitschke, qu’elle se nourrissait de lichens, mais la vérité est qu’elle vit de feuilles, comme toutes celles de la famille. Elle se chrysalide au pied de l'arbre et, dans les endroits où la terre est argileuse, elle trouve le moyen de faire sa coque dans la partie la plus dure ; on est donc fort étonné de voir s'échapper des chrysalides, en cassant des mottes, aussi dures que le caillou. Cette coque n’est plus, comme dans les Miselia,une œuvre d’art, c’est simplement une cavité où il n’entre que de la terre sans mélange de soie. Le papillon est une de nos plus belles Noctuelles. Il est bien connu des auteurs et a les mœurs des autres Hadénides. HADENIDÆ. 59 747. AGrIoPiS APRILINA Lin: S. N. 138, F. S. 1178 — Ræœs. III pl. 39 f. 4 et 68 f. 5— Esp. pl. 118 — Haw. 1412 — Tr. I p. 411 et sup. 53 — Steph. III p. 25 — Gn. Ind. p. 243 — Bdv. 980 — ÆRunica Wien.-Verz. F-1 — Fab. 305 — Sulz. pl. 22 — Bork. 56 — Sepp. Il pl. 20 et 2A — Engr. (la Runique) 326 a-k — Hb. 71, 721 — Donov. pl. 854 £. 14 — Dup. IT p. 365 pl. 95. © Laro. Hb. — Gn, infrà. 60mm, Ailes supér. d’un beau vert-pomme, avec toutes les lignes den tées, interrompues, épaisses, d’un noir vif, éclairées de blanc; les deux taches grandes, bien marquées, concolores, cerclées de noir ; la claviforme visible, mais ouverte par en haut ; l'ombre médiane très-marquée en noir foncé. Une série de traits sagittés terminaux. Ailes infér. noirâtres , avec le bord blanc teinté de vert, et des lunules terminales noires; leur dessous d’un blanc-perlé, avec les mêmes lunules, une ligne ondée et dentée et une large tache cellulaire, noires. — Les deux sexes semblables. — Ne varie pas. Commune dans l’Europe septentrionale, en septembre et octobre, Coll. Div. ] Chenille épaisse, d’un gris teinté de carné et finement strié de noir, avec l’espace dorsal noirâtre, coupé par des losanges de la couleur du fond que traverse la vasculaire, blanche, bien arrêtée, mais submaculaire, Tra- pézoïdaux blancs, grands, très-distincts, les antérieurs isolés, les posté- rieurs accolés à la sous-dorsale. Stigmatale concolore, surmontée d’une bande obscure un peu festonnée. Une tache nojre en T sur l’écusson du cou. Tête concolore, luisante, avec un X noir. Stigmates noirs. Pattes con- colores, Vit en avril sur le chêne, Ilya Me extrême confusion entre cette espèce etla Diphthera Orion, et dans le fait, la description de Linné convient aux deux. Aussi les au- teurs se sont partagés en deux camps à peu près égaux; mais l’insecte, qui existe encore dans le cabinet Linnéen, tranche toute difficulté. Les figures de Sepp sont de véritables chefs-d’'œuvre de gravure et de colo- riage, 5 GEN. JASPIDIA Bdv. Bdv. Gen. p, 128 — Gn. Dup. — Polia Och. — 4brostola Tr. Chenilles — Antennes deniées et pubescentes, avec un cil plus long par article chez les ©; mances, filiformes et à cils isolés chez les Q. Palpes peu ascendants, comprimés, rapprochés, assez longs, Leur 2 article velu-hé- rissé, Le 3° très-court, en bouton. Trompe grêle. Thoraz comme dans le genre précédent. Abdomen long, caréné, avec deux fortes crêtes sur les 3° et 4° an 60 YADENIDÆ. neaux dans les deux sexes. Pattes longues, fortes, à tibias grêles. Ailes super. dentées, très-aiquës à l'apex, lissées, à dessins tranchés. _ La place de ce genre est toujours incertaine. Il paraît qu’il faut désespé- rer d’avoir des renseignements concluants sur la chenille, et le papillon n’a rien d’assez caractérisé pour accuser nettement sa place. Quelques entomo- logistes ont cru lui trouver une ressemblance avecles Plusia. Si cette res- semblance existait, l’espèce exotique que j'ai nommée Basilodes, Pepita, la présenterait sans contredit plus qu'aucune autre Pluside. Cependant, en rapprochant ces deux insectes, on aperçoit des différences très-impor- tantes, que la comparaison des caractères génériques des Jaspidia avec ceux des Basilodes fera ressortir. Je ne puis nier, toutefois, qu'il n’y ait aussi quelques rapports, mais si je devais rapprocher ces deux genres, je se- rais plutôt tenté de rapporter ici le genre Basilodes, que de transporter ce- lui-ci dans les Plusides. Au reste, la question sera facilement résolue dès qu’on connaitra les deux chenilles ; ce qui, il est vrai, menace de se faire attendre à cause de la rareté de l’une et de l’origine exotique de l'autre. £ © 748. Jasprra CELsiA Lin. S. N.77 — Fab. 105 — Esp. pl. 69 f. 2,3 — Engr. 262 bis a d (sans nom) — Hb. 82, 43 — Tr. II p.147 — Dup. IV p. 58 pl. 103 — Evers. 315 — Gn. Ind. 237 — Bdv. 1035° Larv. ignot. H0mm, Aïles supér. d’un beau vert-pomme, avec le bord terminal, la frange et une bande médiane, d’un brun de bois. Celle-ci étroite, tou- chant les deux bords, profondément découpée de manière à former de chaque côté, dans son milieu, une forte dent, qui n’est que le contour in- férieur des deux taches ordinaires, qui manquent complètement. Un point brun isolé suit la place de la réniforme ; le bord brun terminal forme deux saillies, alternant avec la dent de la bande médiane. Ailes infér. noirâtres, à frange claire, dans les deux sexes. Thorax vert, avec le collier et les ptérygodes bordés de brun. Femelle semblable, Suède, Hongrie, Styrie, Autriche, Russie méridionale, en juillet, août et septembre. (Coll. Div. Cette superbe Noctuélide est toujours très-rare dans les collections, quoiqu’elle soit, d’après Eversmann, commune près de Casan et d’Orem- bourg. Les individus bien conservés sont surtout très-peu abondants. GEN. CHARIDEA Gn. Chenilles ....... — Antennes à articles serrés, munis chacun d'un fasci- cule de cils très-courts dans les q',encore plus courts chez les ®. Palpes un HADENIDÆ; Gx; peu ascendants, courts, le 29 article velu-squammeux, portant au sommet une petite collerette de poils écailleux, au milieu de laquelle est le 3°, qui est assez court et pyriforme. Trompe lonque. Thorax large, velu antérieurement, rétréci postérieurement, zôné, couvert d'écailles aigrettées, très-serrées. Abdomen long dans les @', assez court, cylindrico-conique et velu dans les ©. Pattes assez courtes, à éperons grêles. Ailes supér. subdentées, un peu aiguës à l'apex, à dessins très-distincts; les deux lignes médianes disposées en N, tombant en toit très-déclive dans le repos. Ce genre, composé de deux espèces seulement, dont la première, la plus jolie peut-être des Noctuélides de cette phalange, a quelques rapports avec les Jaspidia et les Agriopis, par la vestiture du thorax,et avec les Phlogo- phora, pour les dessins des ailes. Mais ses autres caractères l’en distin= guent facilement, comme on pourra en juger en les comparant. On ne sait rien deses mœurs, ni de ses premiers états. La deuxième espèce, beaucoup plus simple quant aux dessins, et moins brillante quant aux couleurs, diffère aussi de la première par quelques caractères et notamment par son abdomen un peu crêté, et la nature toute particulière de ses yeux, qui, au lieu d’être simplement parsemés de ta- ches noires, inégales et irrégulières, comme chez toutes les Noctuelles (et qui sont notamment très-petites chez l'Ælegantissima), sont traversés par des bandes parallèles d’un beau noir. Il y à aussi quelque différence dans Ja conformation des palpes. 749. CHARiDEA ÉLEGANTISSIMA CGn. 32mm, Aïles supér. d’un carné-rosé nuancé de brun-porphyre, avec deux larges taches basilaires superposées, surmontées de deux autres beaucoup plus petites, séparées, et une large tache médiane formant exté- rieurement un V ouvert, échancrée intérieurement par les taches ordi- naires, qui sont concolores, liées par en bas et s’ayançant en pointe dans la branche intérieure du V, tandis qu’elles dessinent l’autre branche en spatule et laissent, entre elles deux, une place en trapèze, le tout d’un vert- pistache finement liseré de blanc-rosé. Ligne subterminale interrompue, d’un blanc-jaunâtre brillant, bordée intérieurement par de petits sourcils noirs dans le haut, verts dans le bas. Espace terminal étroit, ferrugineux. Ailes infér. d’un blanc-ochracé, avec une bordure noirâtre, rosée sur ses bords. Dessous d’un rouge-porphyre ; les supérieures avec une série sub- terminale de taches jaunâtres. Taches de l'abdomen de cette couleur. Thorax d’un gris-carné, zôné de brun. — Femelle absolument semblable. Cap de Bonne Espérance. M. N. et Coll. Bdv. Quatre individus. On a envoyé cette jolie espèce à M. Boisduval comme de Sicile, mais il est probable que c’est une erreur. Les individus du Muséum ont été pris au Cap, 62 HADENIDÆ. 750. CHariDEA V-BRUNNEUM Cn, 36mm, Ailes supér. d’un gris-rosé luisant, lavées de brun-mordoré, fondu à l’extrémité, avec une large tache subtriangulaire de ce même brun, occupant tout l’espace médian, nettement limitée par les deux lignes médianes, qui sont claires et bordées d’un filet brun et largementéchancré par en haut pour recevoir les deux taches ordinaires, qui sont confluentes par en bas, liserées de clair et divisées seulement par une très-petite tache triangulaire, d’un brun foncé liseré de clair. La ligne coudée est presque droite et parallèle au bord terminal ; la subterminale est peu marquée et indiquée seulement par quelques atomes foncés, fondus. Ailes infér. d’un gris clair, avec le bord un peu rembruni et la frange divisée par une ligne jaune. Thorax d’un gris-rosé, avec une ligne brune sur les ptérygodes. Pondichéry. Coll. Feisth. Une © assez mal conservée. Voir aux généralités pour la conformation des yeux. GEx. PHLOGOPHORA oc. Och. Syst. Gloss. — Tr. Bdv. Steph. — id. et Solenoptera Dup. Cat. — Herr.-Sch. Chenilles cylindriques, rases, veloutées et piqueiées, à tête globuleuse, mar- quées sur lu réqion dorsale de chevrons ou losanges nébuleux, à sous-dorsales peu distinctes ; vivant presque polyphages sur les plantes basses et se cachant sous les feuilles pendant le jour. — Chrysalides dans des coques enterrées peu profondément. — Antennes moniliformes ou subdentées, pubescentes, à cils égaux dans les 7, filiformes, à culs isolés dans les ©. Palpes plus ou moins ascendants, de formes variées. Thorax robuste, carré, velu-serré, à ptéryqodes écartées, à collier caréné, avec deux crêtes divergentes à sa base. Abdomen long, caréné, velu latéralement, à crêtes moyennement développées dans les deux sexes, terminé dans les G' par un bouquet de poils élargi. Pattes longues & jambes un peu velues. Ailes supér. dentées, oblongues, parfois échancrées au bord terminal, lisses, avec les deux lignes médianes disposées en trapèze très-rétréci du bas ; au repos, elles sont en toit fort incliné et parfois même plissées, et donnant à l'insecte une forme très-allongée. Les chenilles de ce genre sont parfaitement cylindriques et toujours bien veloutées, leurs dessins sont peu marqués et consistent surtout en che- vrons dorsaux assez vagues. Elles vivent, dès les premiers beaux jours du printemps, sur une foule de plantes basses et ne paraissent point avoir de - préférence bien marquée, croissent lentement et se retirent sous les feuilles le plus près du sol. A Les papillons sont à la fois des plus beaux et des plus curieux de la fa- A HADENIDÆ. 63 mille. Tous les auteurs ont été frappés de la forme tout exceptionnelle des - ailes supérieures de la Meticulosa et de l'attitude singulière qu’elle pré- sente au repos, les deux ailes supérieures étant plissées ec appliquées con= tre le corps, ce qui donne à l’insecte une forme très-allongée. Plusieurs d’entre eux ont considéré ces particularités comme suffisantes pour consti- tuer un genre séparé, auquel Duponchel à imposé, dans ces derniers temps, le nom de SoZenoptera. Moi-même j'avais enlevé au genre Phlogophora d'O- chsenheimer, l'ÆEmpyrea, Qui me semblait s'éloigner par trop des carac- téres de sa congénère. Mon opinion a dû se modifier en étudiant les espè- ces exotiques, dont plusieurs forment le passage lrés-naturel de l’une à l’autre, ainsi que la Scita, espèce ambiguë qui est loin de présenter des ca: ractères aussi tranchés que Meticulosa. Quant aux ailes dentées et laci- niées, on verra qu'il ne faut pas y attacher d'importance dans ce genre, puisqu'’une espèce américaine (Anodonta), fort semblable du reste aux au- tres Phlogophora, les a tout-à-fait entières. Les Phlogophora sont trés-sujettes à varier quant aux couleurs. Il ne faut donc pas demander aux descriptions une exactitude mathématique à cet égard. Dans ces variations, la plus habituelle et celle qui dérive, d’ailleurs, d’une loi générale chez les Lépidoptères, c'est le passage du vert au rouge ferrugineux. Nous l’observons chez la Meticulosa, comme chez le Smerin- thus Talic, la Metrocampa Prasinaria et plusieurs autres Lépidoptères des tribus les plus éloignées. Elle ne répond point à l’une des deux varié- tés habituelles de la chenille. Les dessins sont beaucoup plus constants, et surtout les deux lignes médianes des ailes supérieures, qui vont jusqu’à nous fournir un caractère générique. On remarquera aussi la propension qu’ont les deux taches ordinaires à se réunir par leur partie inférieure. Les Phlogophora habitent l'Europe et l'Amérique Septentrionale. Ces derniéres étaient toutes inédites. GROUPE I. 751. Parocopñora Scra db. Hb. 68, 435% — Tr. {p. 374 et sup. 50 — Dup. IT p. 837 pl. 94 — Frey. II pl. 105 — Gn. Ind. p. 245 — Bdv. 965. Larv. Frey. Prusse, Allemagne, Hongrie, Dauphiné, en juin et juillet. Coll. Div. Belle espèce qui est toujours restée rare. Elle varie peu. Elle doit cepen- dant avoir, comme la Meticulosa, sa variété ferrugineuse. 752. PHLoGoPHoRA ANODONTA Gn. 32mm, Ailes entieres, liserées de noir, les supérieures à apex arrondi et non sinuées au bord terminal, d’un gris-carné nuancé de vert-olivâtre, surtout à la côte et à la marge, avec la subterminale vague, ombrée de 64 HADENIDÆ. cette couleur, et l’espace médian d’un’ brun-olive foncé, tirant sur le rou- geâtre par en bas, formant à l’aide des deux lignes un V trés-ouvert, dont la pointe descend à peine au-dessous de la sous-médiane, ct dont les branches sont droites, mais l’externe arrondie par en haut. Ce V ren- ferme les deux taches ordinaires, qui sont de la couleur du fond et séparées par un espace brun-noir , arrondi par en bas en forme d’U. Demi-ligne droite, suivie d’un point. Traits virgulaires très-marqués. Ailes infér. car- nées, avec deux lignes vagues, ombrées, non dentées, parallèles; le des- sous des quatre avec ces deux mêmes lignes plus marquées. Palpes as- cendants, velus-hérissés, à dernier article très-court et à peine distinct du second. Abdomen court. Etat de New-Yorck. Coll. Dbday. Un Cette curieuse espèce, qui forme exception dans le genre, par ses ailes trèés-entières et son abdomen court, est peut-être mal décrite quant aux nuances, l'individu étant vieux de conservation. fr 753. PHroGcopHorA Ris Gn. ÉCRIS AS A AR SAT AIERES äômm, Ailes supér. dentées et légèrement échancrées au-dessous de la deuxième infér., d’un jaune-d’ocre pâle mêlé de carné, de rose et de vert- olive, ces diverses nuances disposées en bandelettes parallèles entre elles, . et au bord de l'aile, des deux côtés de la subterminale, qui est ombrée d'olive, précédée d’une demi-ligne rose et suivie de l’espace terminal rose bordé au bord par du brun. Espace médian en V arrondi, à branches sub- sinuées, d’un olive foncé, avec les taches roses bordées de clair, et, au-des- sous, une ligne fine, oblique , brune, à trois dents arrondies. Une tache olive triangulaire au bord interne, séparée du V par une nuance rose. Ailes infér. ochracées, avec le bord et une ligne très-rapprochée, vague, d’un carné-violâtre, et une fine demi-ligne médiane peu marquée. Dessous d’un jaune-d’ocre, avec les dessins d’un brun-ferrugineux. Palpes ascen- dants, grêles, velus-squammeux, hérissés, à dernier article aigu, confondu avec les poils. Etat de New-Yorck. Coli. Dbday. Une 9. Cette Phlogophora, plus jolie encore pour les couleurs que notre ÂMeti- culosa, commence déjà à avoir la même forme d’ailes, mais le sinus est plus adouci, Type. à : 1 754. Parocophora Mericurosa Lin. S. N. 132 — Albin pl. 30 n° 47 — Ræs. IV pl. 9 — De Geer I pl. V — Geoff. II p. 151 — Scop. 512 — Wilk. pl. 3— Wien.-Verz. P-1 — Sepp.I pl. 24 f. 7 — Fab. 242 — Esp. pl. 112 — Engr. (la Craintive) 487 abc ef — Bork. 159 — Donov. IIT pl. 139 — Hb, 67 — Haw, 251 — Tr. I p. 373 HADENID#, 65 — Dup. I p. 340 pl. 94 — Steph, II p. 85 — Curt. 619 — Gn. Ind.p. 215 —= Bdy. 966. . Larv. Rœs. — Hb. etc. H6mm, Ailes supér. droîtes à la côte et au bord interne, très-dentées et fortement échancrées où rentrantes dans la seconde moitié du bord ter- minal, d’un ochracé pâle nuancé de carné et de vert-olive, avec l’espace médian occupé presque en entier par une tache olive foncée en forme de V, à bords un peu sinués, qui renferme dans le haut les taches ordinaires, lesquelles sont en partie concolores au fond, la couleur olive s’arrêtant brus- quement derrière la réniforme et laissant clair un coude aigu de la coudée. Subterminale vague, olivâtre, marquée d’un trait noir entre les deux pre- mières supérieures. Base mi-partie d’olive et de carné, avec la demi-ligne géminée, droite et un petit point noir. Ailes infér. ochracées, teintées de carné à la marge, avec la partie abdominale, un trait cellulaire et deux lignes parallèles.obscurs. Thorax à collier très-caréné, marqué de petites ligues obscures. Palpes robustes, épais, non hérissés, plaqués contre le front, avec le deuxième article tronqué et entourant le troisième qui est extrêmement court. Femelle absolument semblable. Très-commune dans toute l’Europe et pendant presque toute l’année, Coll. Div. Chenille veloutée, d’un beau vert-pistache ou d’un brun-cannelle clair, piquée de petits points plus clairs, avec la vasculaire très-fine, blanche, interrompue et comme punctiforme, et des traits sous-dorsaux obliques, chevronnés , plus foncés que le fond, mais vagues; la stigmatale claire, renfermant les stigmates, qui sont blanchâtres et très-finement bordés de noir ; la tête concolore, à réseaux plus foncés; toutes les pattes concolores, Vit sur toutes les plantes basses, pendant presque toute la belle saison. À. Fond de l’aile tirant sur le rougeâtre, et où le vert-olive est remplacé par du brun-rouge, Albin figure, à côté de la chenille, un autre n° 46 qui pourrait bien être celle de la Zucipara. Éa55. ParocopnorA Pericurosa. Ham Humm, Ailes supér. très-dentées, mais nullement échancrées au bord terminal, d’un carné-jaunâtre nuancé de vert-olive-brunâtre, avec l’espace médian comme chez Meticulosa, le V un peu plus allongé et plus foncé. Subterminale vague, dentée, bordée d'olive antérieurement et de violâtre postérieurement, avec un trait nojirâtre vague, vis-à-vis de la cellule. Un sourcil noir très-net près de la frange entre les deuxième et troisième su- Lépidopières. Tome 6. Ù Les DS QU Aa 66 HADENIDÆ. périeures. Base comme chez Meticulosa, avec le point plus gros. Ailes infér. d’un carné-rougeâtre, à côte ochracée, avec une fine ligne médiane denticulée et le bord noirâtres. Dessous des quatre ailes d’un ochracé vif, avec une tache cellulaire vague et une ligne subterminale très-nette, coudée aux supérieures, dentée aux inférieures, ferrugineuses. Palpes ascendants- obliques, dépassant le front, à dernier article conique et assez long. Amérique Septentrionale, Etat de New-Yorck. Coll. Dbday. A. Ton des ailes généralement plus chaud et plus rosé, avec le V médian d’un brun-noir velouté et le violet du bord terminal noirâtre. Cette espèce, qui paraît être la Meticulosa de l'Amérique, a avec lanôtre un tel air de famille, qu’on ne s’aperçoit qu’au second ou d'œil des différences considérables qui l’en séparent. GROUPE IT 756. PuiocornorA EMPYREA Hb. Hb. 63, 616 — Tr. I p. 363 — Dup. ill p. 345 pl. 94 f. & — Gn. Ind. 245 — Bdv. 964 — Flommea Esp. Bomb. pl. 53 — Bork. 183 — Engre (la Flamme) 426 a 6. Lars. BRG. Italie, France centrale et occidentale, en septembre. Jamais abondante. Esper est incontestablement le premier qui ait fait connaître cette belle .Noctuelle, et si le nom qu’il lui a donné n’a pas été conservé, c’est qu’il prête beaucoup à la confusion. Il y a en effet une autre Flammea dans le Wien.-Verz., que Esper lui- même a changée en Piniperda, etles auteurs qui ont suivi se sont tellement partagés sur l’application du nom de Flammea, qu’il est aujourd’hui généralement évité. M. Boisduval a signalé cette espèce comme paraissant en juin; nu moi qui l’ai élevée bien des années, elle m’est toujours éclose dans la dernière quinzaine de septembre et les premiers jours d’octobre. 757. PurocopHora ÎoDEA Ga. Gn, Ess. p. 220 — Ind. 245 — Herr.-Sch. 457 — ÆEmpyrea var. Bdy. Laro. ignot. J'avais envoyé en 4837 un dessin et une description de cette.espèce à , la Société entomologique de France, qui refusa de l’insérer dans ses An- nales, en la considérant comme une variété d'ÆEmpyrea, maïs j'ai acquis depuis Ja presque certitude qu’elle forme une espèce bien distincte, puis- HADENIDÆ. 67 que, sur plus de cent Æmpyrea élevées par moi, je n’en ai pas ja une seule, jandis qu’à l’état parfait je la prenais au moins aussi fréq ment Que sa congénère. Enfin, dans ces derniers temps, je crois que M. de Graslin l’a élevée d’une chenille différente de celle d'Empyrea. {3mm. Ailes supér. dentées, d'un carné-violâtre, aveclé bord interne concolore et l’espace médian occupé en partie par du brun-noirâtre qui découpe les deux taches ordinaires, qui sont seulement un peu plus claires que le fond; l’orbiculaire grande et tranchée; la réniforme oblongue et un peu étranglée, Tache claviforme grande, en coin arrondi, noirâtre, se liant parfois avec une tache bilobée qui lui fait face. Ligne coudée bien dentée et formant un angle aigu sur la première inférieure ; subterminale vague, concolore, mal marquée et suivie de noirâtre vague. Un gros trait noirâtre à la base de l’aile sous la sous-médiane. Aïles infér. d’un blanc- rosé, avec les traces vagues d’une lunule cellulaire et de deux lignes noi- ratres. Des lunules terminales bien marquées. | Femelle semblable, mais avec les ailes infér. bien plus salies de noi- râtre. Mêmes localités. Elle paraît généralement un peu plus tôt. En résumé, l’ÆEmpyrea diffère constamment de cette Noctuelle, par une taille plus grande, les ailes plus allongées et plus étroites, le bord interne qui est d’un blanc-jaunâtre , la couleur beaucoup plus foncée, les taches, dont l’orbiculaire est concolore au fond, tandis que la réniforme est blan- châtre et aiguë à ses extrémités, la ligne coudée toujours moins dentée ; enfin , les ailes inférieures se sun constamment d’un gris-noir uni dans les deux sexes, Gen. EUPLEXIA st. Steph. II p. 3 — Phlogophora Tr. Dup. Bdv. — Hadena Gn. Ind. Chenilles rases, veloutées, renflées postérieurement, à lignes peu marquées, à tête petite; vivant sur les plantes ligneuses ou herbacées. — Antennes pubéscentes, à cils très-serrés dans Les ©, filiformes et à cils isolés chez les ©. Palpes dé- passant notablement le front, ascendants-obliques, le 2° article velu, tronqué au sommet, le 3° court et en bouton. Toupet frontal serré, aplati. Thorux convexe, court, subarrondi, très-squammeux, crêté à la base. Abdomen velu latéralement , crêté et portant surtout une épaisse crête squammeuse très-sail- lante sur le 3° anneau dans les deux sexes, un peu déprimé dans les Œ, et ter- miné par des poils divergents et disposés au milieu sur une plaque relevée, Ai- les dentées, mais non échancrées, larges, épaisses, les supér. veloutées, à lignes et taches distinctes, Les infér. ayant la 4° nervule de la médiane fortement noircie dans son milieu. Quelques rapports qu'il y ait entre les premiers états de ce genre et ceux des Phlogophora, et quelque ressemblance de dessin qui existe entre les insectes parfaits, je n'ai pu trouver entre eux beaucoup de AIRES > % 63 s HADENIDÆ communs, et cornme d’une autre part ils différent tout autant des Hadeno, parmi lesquelles je les avais placés dans mon Essai, je n'ai pas eu d'autre ressource que d’en faire un genre séparé, à ue de M. Stephens. Le thorax fortement squammeux, les crêtes de l'abdomen, laciliation des antennes, le feront immédiatement distinguer des Phlogophores. Quant aux Hadena du groupe If, qui est celui dont ilse rapproche le plus, et notam- ment les Æ7. Fovea et Occlusa, ses premiers états, ses antennes, la disposi- tion des crêtes du thorax, les dessins, la forme et la dentelure de ses ailes, les caractères tirés de l’extrémité ER etc., l’en distinguent suffi- samment. La chenille de l'ÆEwplexia est trés-voisine de celles des Phlogophora, mais pourtant d’une forme différente, en ce qu'elle est beaucoup plus ren- flée postérieurement, et que la tête est proportionnellement plus petite. Elle est à peu près polyphage comme elle. Pourtant on la trouve aussi sur les plantes ligneuses (Æubus, Rosa) etc., dont la Meticulosa ne se nourrit pas. Le papillon a un aspect sui generis. Au repos ses ailes supérieures sont très-légèrement plissées et fortement inclinées sur le plan de position. Il butine activement le soir sur les fleurs. De ÿ 758. _Euprexra Lucipara,, Lin. DS 2 S, N. 187 — Yien. -Verz. P-3 — Fab. 294 — - Knock IL pl, À £ 4-7 — Sepp. IV pl. 49 — Esp. pl. 174 — Engr. (la Brillante) 491 ab e d — Bork. 153 — Hb. 55 — Haw. 138 — Don. VII pl. 230 — Tr. I p. 377 et sup. p.50 — Dup. IT p. 348 pl. 94 — Frey. I pl. 82 — Steph. IT p. 1 — Gn. Ind. p. 244 — Bdv. 963 — Bomb. Flavomacula Fab. mant. Larv. Knock. — Hb. 3imm, Aïles supér. d’un brun-violet, avec des reflets lilas, et nuancé de jaune-rougeâtre, principalement sur l’espace subterminal, qui est plus clair dans le haut et traversé par une ligne fine parallèle à la coudée, avec l’espace médian plus foncé, découpant la tache réniforme, qui est oblon- gue , d’un jaune clair, traversée par un trait brun clair; l’orbiculaire con- colore , assez grande , ouverte aux deux bouts. Base variée de taches et linéaments noirs. Subterminale fine, tremblée, formant un M vague dans son milieu, et liserée de noir dans le haut. Ailes infér. jaunâtres, avec les nervures, une lunule cellulaire et le bord largement noirâtres. Ce dernier coupé par une ligne sinuée de la couleur du fond. Trait noir de la 4e inférieure finissant en crochet, et bordé de jaunâtre dans le bas. Femelle semblable, Habite la majeure partie de l’Europe et de l'Amérique du Nord, en juin et juillet, mais est plus rare que la Meticulosa. Coll. Div. La chenille est presque entièrement semblable à cette dernière, sauf les caractères indiqués ci-dessus; elle a en outre les stigmates plus noirs, et est généralement d’un vert moins jaunâtre, HADENIDEÆ. 69 Je ne vois presque point de différence entre les individus européens et les exotiques. L’extrabasilaire est peut-être plus arrondie chez ces der- niers. Je ne serais pourtant point surpris quand une étude, faite sur un plus grand nombre d'individus et mieux conservés, révélerait des diffé- rences spécifiques, et quand la chenille serait très-différente. Gex. HETEROCHROMA cn. I Chenilles ss — Antennes cylindriques, épaisses, dépourvues de toute es- pèce de cils dans les deux sexes. Palpes ascendants, longs et dépassant nota- blement le front, le 2 article un peu renflé, velu-squammeux-lissé, le 39 mince, linéaire, ayant toujours au moins le tiers de la longueur du précédent. Trompe moyenne. Thorax velu-squammeux, un peu hérissé, doublement crête. Abdomen allongé, crêté. Pattes courtes mais fortes, à jambes garnies de poils serrés, à éperons épais et distincts. Ailes épaisses | le dessous des inférieures marqué d'une lunule entre deux lignes, dont la postérieure très-dentée ou si- nuce, le tout épars et très-marqué. J'avoue que chacune des espèces renfermées dans ce genre à un aspect particulier, et que plus tard elles pourront se diviser en plusieurs genres très-distincts. Mais on voit qu’elles ont, en altendant, assez de caractères communs pour en constituer un bien facile à définir. Je renvoie aux des- criptions pour indiquer en quoi chaque espèce diffère de ses congénères, et j'avertis seulement de ne s’attacher ni aux dessins ni à la coupe d'ailes pour les rapporter ici. Ce genre parait exclusivement américain. Toutes les espèces sont iné- dites. PRES RS ON dr | 759. Hererocuroma Ertorroibrs Cn. | | REP eo TR PAS RC APE ns mb 32mm, Ailes supér. dentées, arrondies au bord terminal, droites à la côte , avec l’apex terminé par une dent rentrante et aiguë, d’un brun- noirâtre très-varié de gris-violàtre et de brun foncé. Une bandelette claire, subhasilaire, terminée, au bord interne, par un point écaïlleux très-blanc. Au bas de l’espace médian, une Jarge tache très-nette , d’un rouge fon- dant, traversée par la sous-médiane : au-dessus, deux signes noirs, dont l’un est la tache claviforme, puis les deux taches peu distinctes, à peu près égales, dont la réniforme ne se tranche que par un accent extérieur blanc, puis enfin, au sommet, une liture oblique, large, d’un jaune-d’ocre fondant en orangé dans une tache tout-à-fait apicale, de la même couleur. Ailes infér. noirâtres, ochracées à la base; leur dessous ochracé, avec une ligne, une lunule, puis deux autres lignes, confuses. Abdomen très-long, celui du G' terminé par une brosse relevée, noire en dessous, blanche au milieu, rouge en dessus. Dernier article des palpes presque aussi long que le second. 70 HADENIDÆ. Femelle plus grande, à ailes infér. plus obscures. Nouvelle-Fribourg (Brésil). Coll. Gn. Cette jolie espèce rappelle, pour les dessins, certaines Eriopus. # 760. HETEROCRROMS HaDenOmES Gn. has 3kmm, Ailes supér. dntéée ; squanmeuses , d’un brun-carmélite un peu violâtre, sans lignes ni taches distinctes, excepté une sorte de bande (ombre médiane) plus noire et veloutée, qui part en arc dela côte, pro- jette une. pointe au-dessus de la sous- -médiane et s'éteint avant le bord interne. Bord terminal , qui est plus foncé, mêlé de gris par: places, bordé d’une série de points, terminaux et précédé de traits sagittés, en- tassés conf fusément dans le bas. Au bord interne ,, près de la base, une liture composée d'écailles d’un vert-pistache vif. . Quelques atomes sem- blables au bas de la subterminale et à la bordure extérieure de la réni- forme, ou plutôt des places ordinair ement occupées par ces ligne et tache. Côte coupée obliquement de brun. Ailes infér. d’un brun uni, à frange . jaunâtre souillée de brun ; leur dessous d’un gris-jaunâtre, avec une ligne oblique ; une lunule cellulaire , une ligne dentée, puis une ombre large subterminale, noirâtres. Thorax épais, convexe, très-fourré et squam- meux. Abdomen assez court, avec trois fortes crêtes sur les premiers anneaux, un peu rosé en dessous, avec deux lignes latérales brunes. _ J'ignore la patrié de cette Noctuelle, Elle à un peu l'aspect de notre Hadena Saportæ. Une seule et belle © de la Coll. Bdv, si AT Ÿ 7ôr. HPREOCRRQU ACHATIOIDES Gn: Lande hr V EEE LS BRU Ailes supér. Fe ‘un peu prolongées à Paper, un peu lui- Santes, d’un rose clair mêlé de ne à la base, sur l’ espace mÉ- dian et derrière la coudée , avec les deux lignes médianes noires , sinuées, interrompues, plus épaisses à la côte, surtout la coudée, qui part d’une véritable tache costale, et est Bones. par en bas, d’une tache semblable ; subterminale entièrement nulle. Taches ordinaires contigués , irrégulièr es, noires, mêlées de rose foncé. Des points terminaux noirâtres. Frange d’un rose jaunâtre foncé. Ailes infér. presque noires, unies, avec la frange d’un rose-jaunâtre; leur dessous jaunâtre clair, teinté de rose à la côte , avec une lunule et une ligne sinuée noirâtres. Palpes ayant le De ar ticle ar. qué, tandis que le 3e est droit et filiforme. Nouvelle-Fribourg (Brésil). Coll. Gn. Un seul . ÿ Je doute que cette espèce soit une véritable Æeterochroma ; il me sem- ble que le seul tronçon d’antennes qui reste à mon exemplaire est pubes- cent; en outre, les palpes, les pattes, etc., différent assez pour faire ; je crois, un genre séparé. HADENIDÆ. 7i GEN. POLYPHÆNIS iv. B@v. Gen. 128 — Gn. Dup. — Cerigo Gn. olim. — 'Polia Och. — Mithymna Tr. Chenülles lonques, molles, rases, cylindriques, un peu atténuées postérietré- ment; vivant sur les arbrisseaux et se cachant wu pied pendant le jour. — Chrysalides enterrées. — Antennes moyennes, pubescentes ou qarnies de lames courtes et pubéscenles dans lès ©, filifôrmes dans les Q. Palpes assez grèles, tendant à se rapprocher au sommet, à dernier article grêle, squammeux, dique Trompe courte et grêle. Front bombé, peu garni de poils. Thorux subcarré, court, très-squammeüx, muni à sa base de deux touffes d'écailles aigrettées. Abdomen crêté dans les deux sexes. Ailes supérieures dentées, épaisses, Squam- meuses, pulvérulentes; à lignes distinctes , inférieures fauves ou cuivrées, bor- dées de noir ou de brun. Ce genre n’est pas parfaitement homogène, et j'avoue que je n'ai pu l’é- tudier suffisamment faute de matériaux. Réduit à la seule Sericina, il serait facile à caractériser. Mais les exotiques et la Xanthochloris n'offrent pas les mêmes caractères. Je ne considère donc pas le dernier mot comme dit à son égard. Notre Sericina elle-même offre bien peu de caractères sail- lants, aussi a-t-elle été rangée jusqu'ici dans bien des genres différents, sans trop les troubler. Comme la chenille de cette dernière est la seule connue; je n'ai rien à en dire ici de plus qu’à son article. Les papillons sont de beaux insectes, de taille moyenne, dont les ailes supérieures sont d’un vert d'herbe, au moins dans les espèces connues jusqu'ici, tandis que les inférieures, au lieu d’être d’une couleur noirâtre uniforme, comme dans la presque totalité des Noc- tuelles, sont plus ou moins variées de fauve cuivré. US habitent l'Europe et l'Amérique du nord. Type. % Lo 762. PoLyPHÆNIS SERICINA Lang. $ Lang. Verz. 973 — Esp. p. 183 pl. 108 f. 4 — Bork. 47 — Linogrisea Hb. Beitr. pl. 4 X — Prospicua : Tr. Il p. 60 — Dup. III p. 398 pl. 97 f, 4 — Gn. Ind. 245 — Bdv. 1033 — F’iridis De Vill. III. Larv. Gn. infrà. fo0mm, Aïles Sapér. d’un vert d'herbe gai, nuancé de vert olive, avec l’éspacé médian, ou du moins sa partié SMEUre, d’un vert plus clair et saupoudré de blanchâtre , et les deux lignes médianes trés-distinctes , blanches, liserées de noir; l’extrabasilaire en zigzags très-profonds par en bas; la coudée à dents bien marquées et prolongées en pointes noires. Taches ordinaires plus ou moins perdues dans le vert-blanchâtre. Ligne 72 HADENIDÆ,. subterminale vague et à peu près réduite à des points blancs sur les ner« vules noires. Ailes infér. d’un fauve-roux , avec les nervures et un trait cellulaire plus foncés et une large bande terminale noire, surmontée d’une ligne à peine marquée; ces dessins plus marqués en dessous, Celui des supérieures avec une grosse tache cellulaire noire. Antennes du Ç garnies de lames grêles, pubescentes sur les côtés et verticillées au sommet. Abdo- men crêté sur les 5 premiers anneaux, mais plus fortement sur les 3° et 4°. Femelle semblable, parfois d’un vert plus clair. Italie , France centrale et occidentale, Dalmatie, fin juin et courant de juillet. Jamais abondante. Chenille d’un gris-carné ou violâtre, semé de linéaments brunâtres , avec la région dorsale plus claire et en forme de bande; la vasculaire -très-distincte , d’un noir-brun velouté , avec un trait blanc oblong en approchant de l’incision postérieure; la sous-dorsale presque nulle, sur- montant un point jaune placé vers les 2/3 de l’anneau , etrqui devient noir sur les.10€ et 412; la stigmatale peu visible, concolore. Un empâte- ment noir sur le 12e anneau, se prolongeant sur la paire de pattes anales: la tête brune, avec deux traits frontaux noirs. Vit, en avril, sur les Loni- cera, qu’elle ne mange que la nuit, se tenant toujours sur les tiges et attaquant les feuilles en dessous. À. BProspieua Bork. Bork. 49 — Hb. 108 — Frey. III pl. 218 — la Couverte Engr. 431 a bc— Var. Nebulifera Gn. Ind. 245. Larv. Frey. D'un vert-olive sale, obscur et plus mélangé de gris que de blanc, Ligne coudée n’étant d’un blanc pur que dans le bas. Tache claviforme, bien visible, grande et d’un olive-noirâtre, toujours placée sur un espace foncé. Hongrie, Autriche, Allemagne. Coll. Div. La chenille figurée par M. Freyer est très-différente de la nôtre ; elle est beaucoup plus courte, d’un blanc d’os, avec la vasculaire large, gémi- née, brunâtre, plus foncée à l’incision antérieure, et une très-large bande latérale, d’un gris foncé et strié de brun, ainsi que le ventre; les trapé- zoïdaux très-fins, bruns ; la tête d’un roux luisant. Elle est représentée sur l’4/sine media; mais M. Freyer n’affirme pas que oe soit là sa nourri- ture réelle, puisqu'on l’a trouvée sur des feuilles sèches et prête à subir sa métamorphose. Si l'observation confirmait ces différences, cette variété, malgré sa res- semblance avec la Sericina, devrait être érigée en espèce. HADENIDÆ,. | 73 763. PoryrHæNis? ALLIACEA Germ. Germar Fn. — Herr.-Sch. p. 257 — Xanthochloris Rdv. Gen. 1034 — Gn, Ind. p. 245 — Herr.-Sch. 74, 75. Larv., ignot. 50mm, Ailes supér. mêlées de gris-blanchâtre et de vert-olive , cette dernière couleur plus foncée à la base, au sommet et sur l’ombre médiane, qui est en outre sablée de gros atomes noirs; avec les deux lignes médianes fines, noires, denticulées, et les deux taches très-distinctes, cerclées de noir; l’orbiculaire verte, la réniforme trois fois plus grande, blanche, à centre vert, sinuée des deux côtés ; subterminale peu marquée. Des ato- mes noirs sur les nervules. Frange mêlée, précédée de lunules noires. Ailes infér. d’un fauve-cuivré, sans lunule cellulaire, avec une bordure très-nette, noirâtre, et la frange d’un gris-blanc : leur dessous luisant, d’un roux-pâle , avec la côte, l’angle interne jusqu’à la cellule, et le bord ter- minal, d’un gris-blanc saupoudré de noirâtre, avec une bande subterminale vague. Une tache claire, cellulaire, vague, sous les supérieures. Palpes courts, à dernier article en bouton, et presque caché dans les poils du pré- cédent. Sicile, Coll. Bdv. Une seule ©. C'est une des plus grandes ra- retés. Je n’ose affirmer que cette espèce soit une vraie Polyphœænis: les palpes comme on voit, sont différents; de plus, l’abdomen, très-volumineux, est : dénué de crêtes, ce qui peut, à la rigueur, tenir à sa mauvaise conserva- tion. Il paraît que M. Germar l’a publiée sous le nom d’Alliacea; maïs je p’ai pu me procurer la partie de la Fauna, où elle est décrite. 764. PorvPHæÆnis HERBACEA Gn. Un peu plus grande que Sericina. Ailes supér. d’un beau vert pistache, ayec des dessins noirs; les lignes médianes tremblées, géminées; la subter- minale visible seulément au sommet, et se liant à un trait noir tremblé, plus intérieur, qui semble la continuer, et qui expire aux 2/3 de l’aile. L'espace médian comblé en partie par du noir fondu, sur lequel les taches se dessinent aussi en noir. Ailes infér. d’un rouge-brun cuivré, avec une bande subterminale surmontée d’une ligne, noires; leur dessous d’un jaune- roussâtre sale, avec une large lunule cellulaire et les deux lignes du dessus. Femelle semblable. : Amérique Septentrionale. Coll. Marchand. Je possède une troisième espèce, de Cayenne ; mais elle est en si mau- vais état que je n’ose la décrire. = 74 HADENIDE. GEN. APLECTA Gn. Gn. Ess. p. 217 — Bdv. Dup. — Polia Och. Tr. St, Chenilles cylindriques, lonques, épaisses, rases, à tête subglobuleuse, de couleurs sombres, généralement marquées de chevrons ou losanges dorsaux; vivant sur les plantes basses, sous lesquelles elles se cachent pendant le jour: — Chrysalides enterrées. — Antennes simples ou monihiformes, pubescentes, à cils inégaux dans les G'. Palpes peu ascendants, le 2° article velu-hérissé, large Surtout au sommet, le 3° squammeux et court. Thorax carré, velu-serré , dou= blement crêté, à collier sinué. Abdomen long, velu, un peu déprimé, surtout dans les Q, où il est presque rectangulaire, jusqu'au dernier anneau, qui est terminé en pointe obtuse. Ailes subdentées , les supér. épaisses, oblongues , pul- vérulentes, plus où moins nébuleuses, avec les taches grandes et distinctes, et les lignés assez nettes, dentées; les inférieures bien développées; pe au repos en toil peu incliné. Ce genre n’est guère composé que d'espèces de grande taille. Confondu avec les Polia, jusqu’à l’époque où je publiai mon Essai, il s'en distingue par une foule de caractères que je n’ai plus besoin de faire ressortir, Sur- tout aujourd’hui que je l'ai épuré et rendü aussi homogèlie que Dossibis Les chenilles sont toutes longues et épaisses, même proportionnellement, Sans aucune éminence et sans aucuns poils. Elles éclosent à l'automne et passent tout l’hiver à demi-engourdies. Au premier printemps, elles n’ont encore guère que le quart ou la moitié de leur taille. Mais elles.se réveil- lent alors et croissent rapidement. Aussi mangent-elles beaucoup, et les feuilles dévorées trahissent leur présence : mais, ce n’est qu’en cherchant sous les feuilles sèches ou les broussailles, qu’on parvient à les découvrir, car elles se cachent soigneusement pendant le jour. C’est vers la fin du printemps au plus tard, qu’elles s’enfoncent dans la terre pour s'y changer en chrysalides oblongues, ct à partie postérieure ordinairement arrondie. Les papillons éclosent en été. Ils sont remarquables par Ja grandeur de leurs taches médianes et par la forme généralement oblongue de leurs aïles. La plupart ont l'abdomen crêté, mais ce caractére, ordinairement fort bon comme générique, n’a ici aucune valeur, car les espèces les plus voisines en sont alternativement pourvues ou dépourvues. Is ont les mœurs ordi- naires des Hadénides et présentent peu de variétés. Les Aplecta Sont surtout des espèces des pays froids. Le nord de lEu- rope et de Amérique nous en fournit la plus grande quantilé. Fabiana Cr. 397 H. pourrait bien appartenir à ce genre, du moins elle à quelques rapports de dessins avec le groupe I. Maïs l'abdomen paraît d’une longueur exagérée. Il est possible, du reste, que ses caractères soient complètement différents. — Zullia du même auteur 400 E, paraît bien être une Aylecta, peut-être voisine de notre Herbida. 4 HADENIDÆ. 95 GROUPE I. 765; Arccra Herpipa WV. Wien.-Verz. O-10, 11 — Hb. 76 — Tr. IT p. 56 — Dup. III p. 395 pl. 97 — Curtis 248 — Steph. nl p. 30 pl. 27 — Gn. Ind. 245 — Bdv. 979 — Egregia Esp. pl: 119 f: 7 et 188 —.View.116 — Lang. 918 — Prasina Wien.-Verz. O-11 — Bork. 175 — Fab. 281 — Engr. (la Verte) 465 a b = Mizxta Haw. 74. Larv. Esp. — Hb. toute Autriche, Angleterre, nord et centre de la France, en juin, Coll. Div. On élève maintenant communément à Paris, d’aulant plus.que sa che- nille n’est point délicate et s’accommode irès-bien des plantes domes= tiques, ‘ T1 ne m’est pas encore expliqué comment les Thérésiens ont fait deux espèces de cette Aplecta, qui he varie pas assez pour que de bons obser- vateurs puissent s’y tromper. M. Boisduval indique la Prasina de Bork- hausen comme variété , mais je ne puis voir en quoi elle difière. son Egregia n’est pas plus A ee unten ilinsiste sur sa validité. Elle différerait, surtout d’après lui, en ce qu’elle a quatre places blanches sur les ailes supérieures, au lieu d’une seule qui se voit dans le, type derrière les taches ordinaires, Cette Egregia n ‘est. -pas, dit-il à celle d’Esper, et elle s'accorde très-bien ayec la figure 24 pl. 6 tom. Il de De Geer. Pour moi, je ne vois dans cette prétendue espèce, qu’ une variété accidentelle. Mixta de Haworth n’est qu’un exemplaire vieilli et passé au jaune. "A. Jaspiden dbrk. Bork. 176 (non un — Herbida Hb. 505. Ne difière du type que par l'absence de la place blanche derrière la coudée et par ses taches plus sombres. Les traits noirs qui lient les taches ordinaires sont aussi plus marqués. — On lobtient de la même chenille, et elle ne valait guère mieux l'honneur d’un nom séparé que l'Egregia. À. La tache orbiculaire arrondie et non ovale-oblique; la claviforme bien nette; le bord interne largement blanc, surtout dans l’espace médian ; la tache blanche qui suit la réniforme très-blanche ; la ligre subterminale trèes-profondément dentée entre les 3% et /€ inférieures. Amérique Septentrionale. Coll. Dbday. Une Q. _ Ces caractères me paraissent trop légers pour former une espèce , et “6 HADENIDÆ, d’ailleurs j'ignore s'ils sont constants ; cependant , il se pourrait que la chenille fût différente. Nora. Tullia Cr. 400 E, qui habite Surinam, n’est-elle également qu’une variété de l'Æerbida ou constitue-t-elle une espèce différente ? On sent qu’il est impossible de se prononcer sur sa figure seule. GROUPE II. 766. APLECTA OccuLTA Lin. S. N. 147 — Clerck pl. 1 f. 6 — Rossi. mant. 4100 — Engr. (l’Occulte) 336 a-c — Hb. "9 — Haw. 71 — Tr. II p. 52 — Dup. II p. 386 pl. 97 — Steph. III p. 29 — Curt. 248 — Gn. Ind. p. 245 — Bdv. 977 = 7ri- maculosa Esp. pl. 181 £. 5. Larv. Hb. Bavière, Hongrie, Styrie, Autriche, Suède, Russie méridionale, Angle- terre, en août. (Coll. Div. 767. APLECTA IMPLICATA Lef. Lefebvre Ann. Soc. ent. 1835 p. 394 pl. 40 f. 4 et Ærrata p. 1 — Gn. Ind. p. 245 — Bdv. 978 — Dup. sup. III p. 592 pl. 49. Larv, ignot. 52mm, Aïles supér. entières, arrondies, d’un gris un peu violâtre, avec les lignes, les taches et quelques places vagues d’un cendré-blanchâtre. Extrabasilaire ondée; coudée lunulée ; subterminale tremblée, d’abord fortement brisée en angle sur la 17e supérieure, puis s’avançant en à très- émoussé au milieu : toutes bordées de brun clair. Taches bien marquées : l’orbiculaire en U, ouverte par en hautet continuée jusqu’à la côte ; la réniforme très-régulière, fortement creusée et assez étroite: la claviforme petite, mais visible. Traits terminaux petits, grêles, non lunulés. Ailes : infér, d’un gris uni, avec la frange blanche; leur dessous d’un cendré un peu lilas, avec la côte, le-bord et une ligne médiane vague, d’un gris un peu plus foncé. Palpes grêles. Groenland. Coll. Lefebv. et Bdv. Très-rare. Elle se distingue de l'Occulta par sa taille, sa couleur plus unie, plus pâle, plus violâtre, moins nébuleuse; ses ailes supérieures moins oblon- gues, les lignes moins anguleuses, la tache réniforme plus étroite, la cla- viforme moins allongée, les traits terminaux moins épais; le thorax plus uni, etc. 768. APLECTA IMBRIFERA Gn. Elle ressemble beaucoup à la Nebulosa ; mais ses ailes sont plus courtes Type. Co HADENIDÆ: sh et le fond est si fortement aspergé de noirâtre, qu’elles paraissent de cette dernière couleur ; en outre, la teinte jaunâtre est ici plus forte et tire sur l’ochracé. Les dessins sont les mêmes, mais plus foncés; les points qui suivent la coudée se détachent mieux; la subterminale est moins den- tée, et les taches cunéiformes qui la surmontent sont plus grosses et plus nombreuses. Les lunules terminales sont plus épaisses et paraissent moins séparées de la frange. Les ailes infér. sont plus foncées , avec la bordure , la ligne, la lunule cellulaire et les terminales mieux marquées de part et d’autre. La tête, le collier et les palpes sont bruns. Etat de New-Yorck. (Coll. Dhday. Un ©. 769. AprecrA Nimsosa CGn. Elle est encore plus voisine de la ÆVebulosa que la précédente, mais elle a une coupe différente : les ailes sont plus arrondies; l'abdomen moins long; la poitrine plus velue, avec les pattes plus robustes, le collier plus étroit. Les ailes supér.sont d’un blanc-cendré moins jaunâtre, saupoudrées d’atomes noirs plus nombreux, surtout à la côte, et les dessins sont d’un noir plus décidé. La tache orbiculaire est tout-à-fait ronde et plus forte- ment cerclée de noir. La frange est notablement plus longue, plus fournie. Les ailes infér. sont plus obscures, avec la frange d’un blanc pur; la ligne médiane et la lunule sont plus visibles, et en dessous, cette ligne, plus épaisse d’ailleurs, est notablement plus rapprochée de la lunule cellulaire, qui est plus grosse. Les ptérygodes sont bordées extérieurement de noir; mais la bordure intérieure, si elle existe, ne forme pas un coude prononcé derrière le collier, comme chez la Nebulosa, Amérique Septentrionale. (Coll. Dbday. 770. APLECTA NEBULOSA Hufn, Hufn. Berl. Mag. IIL p. 418 — Frey. Beitr. pl. 52 — Tr. II p. 48 — Gn. Ind.245 — Bdv. 976 — Polyodon Wien.-Verz. H-1? — Fab. 343? — Plebeja Hb. 78 — Sepp. IL pl. 27 — Dup. II p. 382 pl. 9% f. 1 (non Lin.) — Zhapsi Brahm. II p. 135 — Bork. 234 — Bimaculosa Esp. pl: 132 f. 1,2 — Steph. II p. 28 — Grandis Donov. X pl. 34 — Haw. 70 — Polynita (la Brodée) Engr. 470 abc. Larv. Frey. — BRG. 55mm, Ailes supér. subdentées, oblongues, d’un blanc-cendré saupou- dré d’atomes gris ou jaunâtres, principalement à la côte, avec les lignes médianes larges, géminées, dentées, maïs plus ou moins effacées; les taches très-sgrandes, bien écrites, cerclées de noir; l’orbiculaire irrégulière etun peu oblique ; la réniforme régulière, avec un anneau gris concentrique 3 a claviforme grosse et courte. L’ombre médiane fine, mais bien écrite, serpente entre les taches supérieures qu’elle joint par un cheyron. Ligne 78 HADENIDÆ. subterminale un peu vague , dentée, bordée de chevrons noirs. De gros points ou arcs terminaux noirs, isolés, précèdent Ia frange. Ailes infér. d’un gris sale un peu plus obseur au bord, ayec les nervures visibles ; leur dessous elair, avec une tache cellulaire, une ligne fine denticulée et une bordure subterminale vague, grises. Toupet frontal et collier mar- qués d’une ligne noire. Ptérygodes entourées de tous côtés d’une ligne noire subterminale. Abdomen avec 4 crêtes, noirés à l'extrémité. Femelle tout-à-fait semblable. Commune dans presque toute l’Europe, en juin. Coll. Div. Chenille allongée, d’un gris-cannelle clair, avec la vasculaire trés-fine , blanche, un peu interrompue, divisant une série de losanges noires, mais dont la moitié antérièure est moins foncée. La stigmatale est peu distincte, mais toute la partie latérale est sablée de noir, et l'on y voit une série de traits noirs arqués, partant de l’incision postérieure et se dirigeant vers les stigmates. Ceux-ci sont d’un fauye sale, cerclés de noir. Tête d’un blond luisant, avec un réseau et deux taches bruns. Plaque de la nuque brune , assez marquée. Vit, au printemps, sur plusieurs plantes Jess mais surtout sur Rumex. 771 APLECTA LATEX Gn. og 35mm, © 2mm, Aïles supér. subdentées, un peu en amande, d’un blanc-grisâtre , avec des écailles d’un gris légérement roussâtre sur les espaces basilaire , terminal et la partie inférieure du médian; en sorte que l’espace subterminal et surtout la partie du médian où est l’orbicu- laire, sont d’un blanc presque pur. Cette tache est grande et entièrement vide : la réniforme est régulière , cerclée de noir, surtout par en bas et traversée par une teinte d’un brun chamoïs ; la claviforme est courte, mais nette, annulaire. Les lignes sont à peine distinctes, sauf la subtermi- nale, qui porte, vis-à-vis de la cellule, deux traits, et sous la 4e infér., une tache noire, cunéiformes, qui en accusent le parcours. Des:traits ter- minaux minces. Ailes infér. d’un gris clair, avec dés traits terminaux assez épais, mais sans aulre dessin ; leur dessous avec une grosse tache cellu- laire arrondie, une ligne vague et deux points terminaux rapprochés de chaque côté de l’indépendante. Poitrine et abdomen du male teintés de chamois-rosé. Ce dernier assez court, avec de petites crêtes très-fines. Amérique Septentrionale. _Goll. Bdv. et Dhday. Cette petite espèce a encore des rapports avec Nebulosa, mais la res= semblance commence à s'éloigner. 772. APLECTA CONDITA Gn. Q 35m, Cest la plus petite du genre. Ailes peu allongées, les > HADENIDÆ. ‘ 70 supér, presque entières, assez larges, d'un blanc-cendré, fortement sau- poudrées de noirâtre, qui les rend grises, excepté sur le bord des lignes et sur les deux taches ordinaires , qui restent blanches et vides : celles-ci trés-régulières; l’orbiculaire en ovale longitudinal. Les trois 1res lignes bien distinctes , dentées, noires; la coudée envoyant une dent plus aiguë dans le sinus de la réniforme; la subterminale très-nébuleuse , claire , bordée antérieurement d’un teinte vague d’un ferrugineux-pâle; le trait supérieur de la claviforme seul visible ; les deux taches médianes séparées par une nuance foncée et entourée de noir. Un trait noir basilaire croisant la demi-ligne. Ailes infér. d’un blanc-jaunâtre sale , avec les traces d’une tache cellulaire , d’une ligne médiane très-contournée et d’une tache subanale noirâtre, et des traits terminaux épais, contigus, plus marqués. Leur dessous avec la tache et la ligne très-marquées, noirâtres, épaisses, la seconde se continuant sous les supérieures. Abdomen court, avec des crêtes trés-fines. Palpes ascendants, plus grêles et moins larges que chez les autres espèces. État de New-Yorck. Coll. Dhday. Une ©. x 773. APLECTA SCHOENNHERRI Bdv. Bdv. in mus. N Elle a beaucoup de ressemblance avec la Speciosa , mais elle est plus petite et plus foncée. | 38mm, Ailes supér, d’un gris-noir légèrement ochracé, avec les deux lignes médianes'etles deux taches supérieures découpées en blanc; la coudée très-dentée et formée d’une série de lunules bordées intérieurement de noir. Les taches presque égales, cerclées de noir; la réniforme empâtée, dans le milieu, de noirâtre, qui entre par le sinus; claviforme petite et annu- laire, noire. Subterminale très-vague et indiquée seulement par des ato- mes blancs et noirs alternés. Un trait basilaire noir croisant la demi-ligne. Frange précédée de points noirs. Ailes infér. d’un blanc-ochracé très-sali de gris dans les deux sexes, avec une grosse lunule cellulaire, une Jigne médiane sinuée et dentée, et une ombre subterminale vague, noirâtres, et des traits terminaux mieux marqués. Leur dessous blanc poudré de noir, avec la lunule et la ligne plus distinctes. Abdomen moins long que chez INebulosa, sans crêtes sensibles. Antennes du un peu moniliformes, à fascicules courts et égaux. Les deux sexes semblables, Laponie, pôle nord, Coll, de M. Boisduval, qui l’a dédiée à M. Schœn- nher, D 0) 20) 80 HADENIDÆ. “74. APLECTA SPECIOSA Hb. Hb. 494 — Gun. Ind. 245 — Bdv. 973. Larv. ignot. &2mm, Ailes presque entières, d’un gris-blanc un peu ochracé, sur- tout sur le disque , avec des dessins noirs très-tranchés ; la demi-ligne croisée par un trait basilaire épais ; la coudée régulièrement dentée; la subterniinale vague et accusée seulement par des taches noires, anguleu- ses, qui la précèdent et qui sont géminées et plus épaisses en trois en- droits. Taches médianes presque égales, concolores, séparées et précédées par des linéaments noirs, épais, formant des x : la réniforme traversée ho- rizontalement par du noir dans son milieu et bordée de blanc par en bas. Claviforme petite, mais allongée, noire, pupillée de clair. Une série de points noirs, forts, mais isolés, précédant la frange, qui est faiblement entrecoupée. Ailes infér. d’un blanc-jaunâtre, avec une grosse lunule, une ligne et une ombre subterminale, noirâtres. Leur dessous avec la lunule plus marquée, précédée d’un trait cellulaire noir, et la ligne à dents aiguës et très-rapprochée de la lunule. Antennes d’un blanc-ochracé en dessus. Thorax ochracé, mêlé de noir. Abdomen non crêté. Palpes noirs, avec l'extrémité du 2€ article et le 3e, ochracés. Vosges, en juillet. Coll. Bdv. Une 9. ‘Très-rare, À. Speciosa Dup. Dup. sup. IL p. 594 pl. 49. D'un blänc-cendré un peu soufré, à dessins moins arrêtés. Taehe clavi- forme plus grande, moins étroite et annulaire. Réniforme moins salie de noir; les linéaments noirs qui séparent et précèdent les taches, plus vagues. Frange fortement entrecoupée, avec les points terminaux liés par les parties noires, Ailes infér. à dessins plus vagues, sauf les traits termi- naux ; leur dessous avec la ligne beaucoup plus écartée de la lunule et sans trait cellulaire. Une teinte rosée à l’apex des quatre. Thorax plus mêlé. Abdomen plus gris. Antennes grises. Chamouny. Coll. Pierret. Trois individus. Très-rare. Je n’ose faire deux espèces de ces races, et pourtant, si les caractères indiqués étaient constants, il y aurait peut-être lieu, GROUPE lil. 775. APLECTA TINCTA Brabm. Brahm. 274 et in Scriba III p. 255 pi. 18 f. 2 — Bork. 219 — Tr. Ii p.43 — Dup. III p. 389 pl. 96 — Frey. IV pl. 293 — Steph, III p, 29 — HADENIDÆ, Of Gn. Ind. 245 — Bdv. 975 — Occulta Fab..263 — Bork. 218 — Trima- eulosa Esp: pl. 151 f. 5 — Hepatica Hb.''3 — Engr. (la Cachée) 467 abc —= Argentina Haw. 72. ü Larv. Tr. — Frey. Allemagne, Autriche, Stvrie, France centrale et boréale, Alpes, Angile- terre, en juin. Coll. Div. Jamais très-commune. À + Brahm et Borkhausen paraissent avoir publié cette espèce presque en même temps, car ils se citent mutuellement. Le dernier l’a donnée une seconde fois sous le nom d'Occulta, — La figure d’Æepatica de Clerck est si outrée pour les couleurs et si chargée de rouge et de bleu, qu’elle présente beaucoup de ressemblance avec notre Téncta ; c'est ce qui fait que plusieurs auteurs s’y sont trompés, et Hubner tout le premier. 776. APLECTA ADVENA W.-v. Wien.-Verz. L-11? — Fab. 375 ? — Esp. pl. 178 f. 4, 5 — Bork. 258? — Hb. SA — Haw. 76 — Tr. Il p. 39 — Dup. I p.392 pl. 96 — Steph. III p. 28 — Gn. Ind. 245 — Bdv. 974 — (la Carnée) Engr. 468abc = Nitens Haw. 77 — Steph. I p. 28. Larv. BRG. France, Allemagne, Autriche, Angleterre, en juin. Coll. Div. Jamais très-commune, Il ne m'est pas prouvé que cette espèce soit bien l’Advena des anciens auteurs, et surtout du Wien.-Verz., qui la place dans sa Fam. L, laquelle correspond à notre genre Orthosia ct qui fait vivre sa chenille:sur le bou- leau, Haworth donne, sous le n° 77, une N. Mitens, qu’on rapporte ici comme variétés mais comme il lui donne pour caractères une taille plus petite et les antennes sétacées, nues, je crains qu’il n’ait vu quel- qu’une des espèces exotiques. GE, HADENA och, Och. Syst. Gloss. — Tr. Bdv. Dup. St. — Hadena, Mamestra, Phiogo- æhora Tr. Chenilles rases, allongées, non aplaties, cylindriques, à tête globuleuse, moyenne, de couleurs assez vives ; vivant sur les arbres ou les plantes basses. — Chrysalides enterrées. — Antennes pubescentes, rarement pectènées dans les c'. Palpes subascendants, le 29 article recourbé, assez épais, velu-hérissé , le 8° très-court, tronqué au sommet. Toupet frontal peu saillant, canaliculé du milieu. Thorax carré, convexe, velu-serré, avec le collier court, ‘un PEU re= levé et suivi d'une crête bifide. Abdomen souvent crêté, terminé carrément dans Lépidopières. Tome 6. < G 82 HADENIDÆ, ls œ, AE cylindrico-conique et terminé en pointe obtuse dans: les ©. Ailes Supérieures épaisses, dentées ou subdentées, un peu élroiles, ayant Les deux et souvent les trois taches bien distinctes, et offrant souvent sous La réforme une tache Lbidentée plus claire que le fond ; ligne subterminale distincte, brisée dans son milieu en & couché ; au repos elles sont disposées en Loit incliné. Voici le genre qui a donné son nom à la famille, ét c'est aussi le plus #ombreux et le plus caractéristique. Toutes ses chenilles sont bien cylin- driques, sans aucune éminence et avec les lignes ordinaires, ou du moins la vasculaire et la stigmatale, bien marquées. Elles vivent à peu près toutes à découvert sur les plantes basses et plus souvent sur les arbres. La seule Æ, Dentina fait exception (voir pag. 95). Elles s’enferment toutes enterre pour se chrysalider. Les papillons différent, comme on peut bien le penser, dans un genre si nombreux. La plupart d’entre eux sont reconnaissables au premier abord à la ligne sublerminale brisée en W ou M couché et à une tache plus claire que le fond placée sous la réniforme et qui est divisée inférieurement en deux dents aiguës. Au reste, comme les groupes sont nombreux, je vais les passer en revue brièvement et achever ainsi l’histoire du genre. Il yena six principaux : Le premier comprend des espèces de grande taille, dont les antennes sont tantôt garnies de lames bien distinctes, tantôt dentées ou moniliformes jusqu'à moitié. Les papillons sont privés de la tache bidentée. Le deuxième contient des espèces de taille généralement petite, dont les antennes sont simplement pubescentes; les lignes et les taches sont parfaite- ment distinctes, mais la tache bidentée y est encore accidentelle. Leurs chenilles vivent toutes sur différentes espèces de Quercus. Les chenilles du 3? groupe vivent sur les plantes basses. Les papillons sont de taille ordinairement moyenne, et c’est chez eux que la tache bi- dentée est la plus saillante. Le 4° groupe composait autrefois la plus grande partie du genre Mames- #ra d'Ochsenhcimer. Les chenilles allongées, molles, vivent principalement sur les plantes potag ères : leurs lignes sont bien Bnaes et parfois leurs trapézuïdaux bien marqués, quoique non saillants. Les papillons se font re- marquer par la vivacité de la ligne subterminale, qui est fortement brisée en =, ct leurs taches se découpent ordinairement en clair sur un fond brun ou rougeûtre. Les chenilles du 5° groupe vivent à la fois sur les plantes ligncuses et herbacées, quoiqu’elles préférent généralement ces dernières. Les papillons éclosent de bonne heure. Ils ont les lignes et les taches également bien marquées, et la sublerminale aussi brisée en M bien distinct. Enfin, chez le 6° groupe, les antennes reprennent une ciliation plus marquée. Les papillons , qui sont cependant encore de véritables Hudena, ont déja l'aspect dé Xylinides et les dessins rayonnés en longueur. Foutes ces Noctuelles ont indifféremment les mémes mœurs, Ce sont HADENIDÆ. 83 elles qu'on trouve le plus fréquemment accrochées aux arbres dans les bois ou sur les chemins. Leurs chenilles habitent nos jardins, mais il est bien ve are qu” ’elles soient assez mullipliées pour y causer des ravages bien consi- rables. L'Oleracea elle-même, malgré son nom, n'y est pas habituelle- ment fort abondante, et la Dentina, la plus Sos aprés elle, ne s’atta- que < or inairement qu'aux plantes inutiles. On trouve des Hadena dans toutes les contrées de l'Europe et des deux Amériques, ainsi qu’à la Nouvelle-Hollande. Je n’en ai point encore vu d'Afrique ni d'Asie, quoiqu'il soit bien probable qu’elles n’y sont pas étran- gères. GROUPE I. T #77. MADENA APLECTOIDES Gun. h5r%, Ailes subdentées, d’un blanc sablé de gris clair, avec l'espace fnédian dun brun-noir tranché. Lignes médianes disposées comme dang Amica, mais à dents prononcées et aïguës, éclairées de blanc. Les deux taches supér. rapprochées, blanches à centre brun, cerclées de noir; l’or- biculaire ovale-oblique ; la réniforme régulière ; la claviforme noire, oblon- $gue. Ligne subterminale assez yague, ombrée de noir en arriére, et pré- cédée de petites taches sagittées. Ailes infér. ncirâtres, avec les tracés dè deux lignes éclairées inférieurement ; leur dessous clair, sablé de noir, avéc une tache cellulaire et une ligne dentée, noires. Antennes du € à laes assez longues, aigrettées au sommet. Nouvelle-Hollande, M.N. Uno. 776. HADENA Amica Tr, Tr. Î p. 332 — Frey. III p. 279 f. 4 — Eversm. p. 224 — Gn. Ind. 244 — Bdv. 941 — Dup. sup. p. 224 pl. 21 — Herr.-Sch. 56. Larv. ignot. Lithuanie, Finlande, Lapoñie, Russie méridionale , en août ét séptemi- bre. Coll. Bdv. et Pierret. Un ©, une 9. . Cette belle espèce, la plus grande de toutes les Hadena, manque dans presque toutes les collections. \ 770. HADENA STIGMATICA. Friw. Leuconota Herr.-Sch. 389 (non Eversm.) Larv. ignot. LOmm, Ailes supér, dentées, un peu oblongues, d’un brun-bistre, 84 HADENIDE. avec l’espace terminal d’un brun-noir-violâtre, séparé en deux taches par un Ætrès-prononcé que forme la subterminale, qui est fine, claire et pré- cédée de taches sagittées, allongées, d’un brun-bistre un peu plus foncé que le fond. Les deux lignes médianes très-fines ; la coudée à dents aiguës, suivie de points clairs; l’espace médian un peu plus foncé, surtout vis-à-vis de la clayiforme, où il est traversé par une sorte de trait vague, noirâtre. Taches ordinaires bien visibles : l’orbiculaire ovale, presque horizontale ; ja réniforme irrégulière, occupée, dans sa moitié extérieure, par une large tache blanche. Un trait foncé, épais à la base, sous la sous-médiane. Ailes infér. d’un blanc-carné sale, avec les nervures, une large bandé subterminale et un liseré terminal, bruns; leur dessous presque uni, avec une forte lunule cellulaire brune. Antennes très-aiguës au sommet et gar- nies de lames minces, longues et pubescentes. Femelle plus foncée, avec des teintes un peu bleuâires, les dessins plus confus , la tache blanche plus salie au milieu; les ailes infér. d’un brun-noirâtre presque uni, ayec les nervures brunes piquées de clair, et la ligne du dessous assez marquée. Antennes moniliformes, à cils isolés à peine visibles. Ile de Crète. Coll. Pierret. Deux ©, deux ®. Cette belle et rare espèce se rapproche beaucoup de notre Soléerr et de notre Adusta, dont ses antennes pectinées la font facilement distinguer. Elle n’existe encore que dans très-peu de collections. M. Herrich-Schæf- fer l’a donnée sous le nom de Leuconota Ev.; maïs elle n’a aucun rap- port avec cette Noctuelle , qui n’est qu’une variété de l’Aecatera serena {voy. celle-ci). C’est à tort aussi qu’il la dit d’Orenbourg. TE 780. HAnEna SATURA W.-v. Wien.-Verz. P-2 — Hb. 95 — Tr. Ï p. 338 — Dup. IT p. 319 pl. 92 et sup. III p. 236 pl. 22 — Frey. II pl. 244 — Evers. Faun. p. 225 — Gn. Ind. p. 245 — Bdv. 944 — Porphyrea Esp. pl. 145 f. 5 — Bork. 188. Laro. Frey. Suisse, Italie, Allemagne, Saxe, Autriche, est de ia France, en mai et août. Coll. Div. Est répandue maintenant dans les collections, mais sans y être abondante. Tréitschke a cité à tort ici la Porphyre d'Engrameélle, qui représente évidemment notre Saportæ. HADENIDÆ, - 85 781. VMAneNA Assimits Dbday- Dbday. Cat. p. 40, Lurv. ignot. Elle est intermédiaire entre Sazura et Adusta, mais elle se rapproche surtout de la variété foncée de la seconde. Voici en quoi elle en diffère : Les ailes supér. sont aussi entières; {es deux lignes médianes sont nota- blement plus distantes, surtout par. en haut, et leur partie claire plus large, plus continue, est d’un carné-rougeitre ; l’extrabasilaire est moins profondément sinuée, surtout inférieurement; la subterminale est à peine distincte et accusée seulement par les taches noires, sagittées, qui la pré- cèdent selle ne forme point l’=. Les taches sont cerclées du même carné- rougeâtre, sauf le bas de la réniforme ; les ailes infér. sont d’un noirâtre presque uni, même chez le mâle, avec la frange plus claire. L’abdomen de celui-ci est noirâtre, plus velu, mais moins crêté, et ses antennes sont simples au lieu d’être moniliformes et presque dentées, avec les fascicules des cils notablement plus courts. La femelle est semblable, mais plus obscure. Ecosse, en juin. Coll, Dbday. Elle est encore à peine connue. 782. HADENa ADusra Esp. Esp. pl. 149 f. 4,2 — Tr. I p. 339 et sup. 46 — Dup. IX p. 316 pl. 92 et sup. III p. 238 pl. 22 — Evers. p. 225 — Gn. Ind. p. 244 — Bdv. 945 — Aquilina Bork. 156 — Valida Hb. 606, 60%, 6O0S — Duples Haw. 83 — Porphyrea Scriba p. 145 pl. X f. 4 — Anceps (l'Equivoque) Engr. 457 a bd. Larv. Bork. — Scriba. Autriche, Suisse, Allemagne, Russie, France orientale, en mai et juin. Coll. Div. N'est pas des plus communes, ; À. Satura St. St. II p. 181. ; Généralement plus sombre. La partie supérieure de la coudée plus rapprochée de la tache réniforme que dans le type; la liture qui unit les deux lignes médianes mieux marquée et la dent claire qui la surmonte tout-à-fait indistincte ; les traits sagittés de la subterminale plus pro- noncés; les ailes inférieures plus sombres; l’abdomen moins fortement crêté. Angleterre, en juin. 86 HADENIDÆ. B. Vulturina Frey. Frey. I pl. 63 f. 1 — Herr.-Sch. 403. D’un gris pâle mêlé de rougeâtre; point de traits cunéiformes noirs sur la subterminale ; réniforme concolore. Ailes infér. avec la lunule cellulaire plus marquée et une double bande nuageuse foncée. Nord de l’Allemagne. Décrite d’après MM. Schæffer et Freyer. Nota. Ici doit probablement se placer la Chardinyr Dup. sup. pl. 21 f. h, ou Pavida Herr.-Sch. 497, mais qui doit recevoir un nom nouyeau, les deux qu’on lui a donnés étant appliqués à d’autres Noctuelles. (Voy- Chardinyi et Suasa.) Mais je ne l’ai pas vue en nature, Accipitrina Esp. ne me paraît pas autre chose qu’une Adusta à cou- leurs un peu vives, mais la figure est si mauvaise et la description si peu concluante, que je n’ose la citer comme synonyme. 783. HAapEnA Sociert Bdv. Bdv. Ind. errat. p. 4, Gen. 946 — Gn. Ind. 244 — Dup. sup. JT p. 238 pl. 22 f.3 — Herr.-Sch. 452 = Pulturina Dahl. = Adusta var. Fr. Bdv. ? à Larv. ignot. Provence, Sicile, en mai. Enyoyée abondamment dans ces derniers temps. Treistchke la regarde comme une simple variété d’Adusta, et M. Bois- duval est près (dans son Genera) de partager son avis. Pour moi, elle me paraît bien distincte, et voici en quoi : Elle est plus petite; les ailes supér. sont moins aiguës à l’apex; leur couleur est invariablement le brun testacé presque uni ; les deux lignes médianes sont plus rapprochées par en bas: la subterminale ne forme pas l'E, elle est à peine distincte, si ce n’est qu’elle interrompt les traits noirs: l’espace terminal est toujours foncé ; les ailes infér. Sont plus blan- ches et plus mates, à bordure pompe et à frange plus longue et plus divisée. GROUPE I. F 784. HADENA FovEA Tr. she I p. 380 et sup. 50 — Dup. IV p.49 pl. 408 f. 4,5 — Hb.-Gey, 753-756 — Frey. Beitr. pl. 46 — Gn. Ind. p. 244 — Bdv. 962. Larv. Frey. Hongrie, en août. Coll. Div. Est restée rare, HADENIDÆ. 87 La poche vésiculeuse des ailes inférieures, qui rend cette espèce si re= marquable, pourrait faire croire à la nécessité d’un genre séparé, mais tous: les autres caractères sont bien ceux de cette section du genre Hadena: d’ailleurs, la chenille ressemble extrêmement à celle de la Convergens eta la même manière de viyre. nb 785. Hanena Occrusa Esp. Hb. 7329 — Tr. sup. X p. 635 — Gn. Ind. 244 — Bdv. 961 = Didymoïdes Dup. IV p. 106 pl. 40% f,3 — Furvu Esp. pl. 1458 f. 1,2. Larv. ignot,. Provence, ouest de la France, en septembre, octobre et même novembre. Coll. Div. Répandue maintenant dans toutes les collections. Je l'ai trouvée dans l'ile de Noirmouticrs, sur le Quercus ilez. Le type de l’espèce a la tache réniforme d’un fauve chamoïs. Il est surprenant que personne m’ait reconnu cette espèce dans Esper, qui l’a pourtant bien figurée, mais sous un nom que nous ne pouvons lui conserver, puisqu'il était déjà employé pour une Noctuelle du genre A7g- mesira. A. La partie claire de la réniforme d’un blanc pur. Mêmes localités. & 786. HapenasIÏnpisraxs Gn. 32mm, Ailes supér. subdentées, d’un brun-d’écorce un peu vineux, comme chez Saportæ ou Adusta, avec les lignes ct taches confuses plus foncées. Une tache noirâtre presque carrée, touchant à l’extrabasilaire, reposant au-dessus de la sous-médiane et ne s’ayancant que jusqu’à moilié de l’espace médian, fondue par en haut; au-dessus, une petite tache annulaire de même couleur. Ligne subterminale composée de petits chevrons d’un ochracé pâle bordés de noirâtre, ceux du milieu surmontés de traits cunéiformes, fins, aigus. Tout l’espace terminal plus foncé. Tache réniforme indistincte, quoiqu’elle porte exlérieurement quelques atomes d'un cendré clair. Ailes infér. d’un gris-brun, plus clair à la base, avec la frange rosée ; leur dessous blanchâtre, avec la côte largement rosée, une lunule et une fine ligne médiane dentée, brunes. — Femelle à lignes plus marquées, à tache foncée moins distincte, à ailes inférieures plus obscures, à ligne du dessous mieux marquée. Inde centrale. (Coll. Gn. Il est probable que cette petite espèce varie, comme chez nous la Mo- aochroma, Elle à une ressemblance assez marquée avec notre Occlusa. 88 HADENIDÆ. Hu “87. Hanena RoëBoris Hb. Hb. 847 — Gn. Ind. 244 — Bdv. 960 — Dup. sup. III p. 189 pl. 15 — Frey. III pl. 292 f. 2 — Herr.-Sch. 52. Larv. ignot. France centrale et occidentale, en octobre. Je l'ai trouvée assez abon< damment autour de Châteaudun, et l’ai répandue dans toutes les collec- tions. Depuis je l’ai également prise à Pornic (Loire-Inférieure). À. Cerris. Bdv. Gen. 960 — Herr.-Sch. 153. Un peu plus petite. La couleur verte remplacée par du gris-cendré, qui fait ressortir la teinte ferrugineuse pâle qui lave les taches réniforme et claviforme. ï France méridionale. Coll. Div. Aussi répandue maintenant que le type. 788. Hanena MonocHroma Esp. Esp. pl. 155 f. 3-6 — La Grisaille Engr. 353 ab — Distans Hb. 522, 823 — Tr. I p, 359 et sup. 49 — Dup. IT p. 262 pl. 89 — Frey. I pl. 124 — Gn. Ind. 244 — Bdv. 987 = Suberis Bdv. Ind. méth. p. 72 — Dup. IV p. 263 pl. 117 f. 4,2. Larv. Tr. Autriche, Provence, en août et septembre. Coll. Div. Commune dans nos contrées méridionales. M. Boisduval a donné à cette Hadena le nom de Suberis, et M. Du- ponchel l’a imité; depuis, ils ent reconnu qu’elle n’était autre que la Distans de Hubner et de Treitschke; mais ce n’est pas tout, il fallait re- monter plus haut et aller jusqu’au nom d’Esper, qui est évidemment le plus ancien et qui s'applique tout-à-fait à cette espèce, quoi qu’en dise Treit- schke dans une note (p. 359). 789. HADENA SAPORTÆ Esp. Esp. p. 451 pl 442 f. 2 (Tenebrosa) — Saportæ Dup. II p. 410 pl. 98 — Hb.-Gey. 836, 837 — Gn. Ind. 244 — Bdv. 958 — Herr.-Sch. 53 — Porphyrea Engr. (la Porphyre) 475 a be — Ilicis par err. Frey. I pl. 292. Larv. ignot. jtalie, Provence, ouest de la France, en octobre et novembre. Coll. CS HADENIDÆ, 89 Div. Trés-répandue maintenant. Je l’ai trouvée dans l’île de Noirmou= tiers. Ceite Hadena est très-anciennement connue, quoique nos auteurs mo= dernes l’aient donnée comme nouvelle, mais on ne peut lui restituer aucun de ses anciens noms qui reposent tous deux sur des erreurs de synonymie. Elle varie peu. 790. HADENA PROTEA W.-v. Wien.-Verz. P-7 — Esp. pl. 150 f. 6 — Scriba p. 199 pl. 43 (T'halas- sina err.) — Brahm. 292 — Bork. 158 — Hb. 406 — Tr. IL p. 362 — Dup. LE p. 259 pl. 89 — Gn. Ind p. 244 — Bdv. 959 —SeZadonia T'ab. 308? — Haw. 111 — Steph. III p. 33 — le Jaspe Vert Engr. 292 abce. Larv. Hb. — Tr. Commune dans toute l’Europe, en août et septembre. Coll. Div. Quoique cette espèce varie souvent pour la nuance du vert, et pour l’expression plus ou moins vive des dessins, elle ne mérite pas le nom qu’on lui a donné. Aussi n’a-t-elle donné lieu à la création d'aucune es- pèce surnuméraire ; par la même raison, je ne puis la classer par races distinctes, 701. HADENA MisELIoIDES Gn. 33mm, Ailes supér. assez larges, subdentées, arrondies, nébuleuses, d’un vert de mousse foncé, mêlé de noirâtre, surtout sur l’espace médian, avec les lignes fines noires, denticulées, un peu perdues dans l'intensité du fond ; la demi-ligne se prolongeant jusqu’au bord in- terne, où elle est terminée par une petite tache écailleuse blanche. Tache réniforme grande, arrondie, d’un blanc sale, teintée de carné au milieu, précédée intérieurement d’un trait noir et portant parfois un anneau con- centrique, gris; orbiculaire perdue dans le fend. De petits points moirs terminaux. Ailes ‘infér. noirâtres, avec une ligne plus claire; leur des- sous d’un gris clair saupoudré de noirâtre, avec une lunule, une ligne au- dessus et une autre au-dessous dentée et souvent interrompue. Abdomen crêté sur les trois premiers anneaux dans les deux sexes, qui sont sembla- bles. Palpes minces et élancés. Caroline, Floride, Etat de New-Yorck. Coll, Bdv. Dbday. Gn, etc. #æ ù EI go HADENIDÆ. 702. HADENA ÆRUGINEA Hb. Hb. 374 — Tr.1p. 355 — Dup. Ill p. 304 pl. LE f. 6 — Frey, ou pl. 237 — Gn. Ind. p. 244 — Bdv. 954. Larv. Hb.— Frey. Hongrie, Autriche, Alpes du Dauphiné, en septembre. Pas trés-com- mune. A. Mioleuca Hb. Hb. 745, 746 (non Tr.) — Herr.-Sch. p. 281 — Chioleuca Krey, ll pl. 219 f.2,32 — Tr. sup. p. 46. D'un gris-cendré uni, sans aucune trace de vert. Taches Hier d'un gris seulement plus clair. Point de tache blanche ni roussâtre entre la cla- viforme et la subterminale. Italie, Bavière. Coll. Pieniet! Est bien pour moi une simple variété d’Æruginea. M. Herrich-Schæffer se fonde sur les ailes du G”, blanches, mais elles le sont également dans toutes mes Æruginea. Freyer la figure marquée de vert, ce que je nai jamais vu. Ses dessins sont d’ailleurs inexacts. Voyez pour la synonymie l’article suivant. 793. HAaDeNA Mioreuta Tr. Tr. sup. p. 43 (non alior.). Larv. ignot. Je n’ai pu me procurer un seul exemplaire de cette Æadena, que Dahl a découverte en Sicile ct qu’on n’a pas reçue depuis son-voyage. Tout ce qui nous en reste, est donc la description de Treitschke. Quant à la figure que Hubner donne sous ce nom (745, 746), elle se rapporte complètement à là variété Mroleuca de V'Æruginea, et je ne concois pas que Treitschke l’ait citée, à moins qu'il ne l’ait fait de confiance et sans avoir vu cette figure, qui n’était peut-être pas parue quand il a fait sa description. 704. HADENA CONVERGENS. W.-V. Wien.-Verz. P-8 — Fab. 297 (Leucomelus, err.)— Bork.148 (non larv.) — Hb. 84 —$Tr. I p. 357 — Dup. IL p. 298 pl. 91 — Gn. Ind. p. 244 — Bdv. 956 — Spicula Esp. pl. 66 f. 2. Autriche, nord et centre de la France, en août et septembre. Coll. Div, moins répandue que la Protea. Elie est commune autour du Mans. HADENIDEÆ. gù 795. Hamexa DisriNerA, Hb. Hb. Exot. Schm. 35mm, Ailes supér. d’un gris-cendré, à base claire et unie, avec les espaces qui suivent teintés de noirôtre au milieu; les deux lignes MÉ— dianes géminées, écariées supérieurement et liées par la claviforme et un trait noir, au-dessous duquel l’espace redevient clair. Taches ordinaires bien marquées, concolores, régulières; l’orbiculaire précédée et suivie de noirâtre ; la réniforme suivie de clair, qui estlayé, ainsi qu’elle-même, d’o- chracé très-pâle. Subterminale vague et indiquée surtout par du noirâtre qui la précède et la suit et forme des traits entre les neryvules inférieures. Frange dentelée de noirâtre surmonté de petits points noirs. Ailes infér, blanchâtres, avec les nervures et une bordure fondue, noirâtres ; leur des- sous blanc, avec un petit point cellulaire et une ligne faible et HAÉRÉALRUE ñoirâtres. Abdomen à peine crêlé. Amérique Septentrionale, Coll. Dbday. Une ©. ETF 796. Hanexa Proxma Hb. Hp. 409, 810 — Tr. I p. 324 et sup. p. #4 — Dup. II p. 264 pl. ë — Frey. IT pl, 104 = Gn. nd. 244 — Bdy. 929. Larv. ignot, Styrie, Valais, Alpes, en juin. Coll. Div. Assez rare. Il n’existe pas encore de bonne figure de cette Hadena. Elle diffère de la suivante en ce qu’elle est plus robuste, plus noirâtre ; la tache orbicu- laire plus ovale et très-oblique; la claviforme se prolongeant souvent jusqu’à la coudée ; les taches sont plus obscurcies ; l’abdomen de la Q est plus épais, son extrémité plus brusquement conique, avec l’oviducte deux où trois fois moins long. 797: HMapena Caxa Fv. Bull. Mosc. 1841 pl. 6,7 — Faun. p. 230 — Herr.-Sch. 82. Larv. ignot. 32mm, Ailes supér. oblongues, à franges entrecoupées , d’un cendré- bleuâtre , nuagées de gris plus foncé , avec l’espace médian plus obscur : les ja médianes rapprochées par en bas, oblitérées en partie ; la sub= terminale vague ; l’espace médian plus foncé. Taches ordinaires claires, bien détachées; l’orbiculaire arrondie ou un peu ovale, oblique ; la clavi- K KA 93 . HADENIDÆ. forme plus ou moins marquée: ombre médiane bien marquée à la côte. Un rang de traits terminaux noirs. Ailes inférieures d’un gris presque uni, avec un liseré mince et la frange claire. Dessous des infér. blanc, à peine saupoudré de gris, avec un arc cellulaire et une ligne fine, foncés. Corps grêle et un peu conique. Abdomen de la © très-allongé, avec les deux derniers anneaux très-effilés et l’oviducte long et saillant. Orembourg, dans les bois, en juin et juillet. Coll. Div. Voyez pour les différences d’avec Prozima, l’article de cette dernière, A. ©@chrostigma Ev, Evers. Z.c. — Herr.=Sch. 165, 166, 425. Deux petites nuances rougeâtres après la réniforme et la claviforme. Même contrée. C’est à peine une variété. Les autres caräctéres invo- qués par M. Herrich-Schæffer se retrouvent également chez Cana. M. Eversmann donne une autre variété sous le nom d'Æxtensu, elle consiste dans les individus chez lesquels l’espace médian est le plus foncé et où la couleur envahit même les taches médianes. Nora. Imperila Hb. Zütr. 447, 448, que je ne connais pas en Date paraît avoir quelques rapports avec les Æadena précédentes. ttttt 798. Hanena MrissoNiErr Gn. Larv. ignot. Elle est voisine de la précédente ainsi que de Proxima, dont elle diffère principalement par ses ailes infér. blanches. 32mm, Ailes supérieures subdentées, d’un gris-cendré, avec un double feston noir bien net et la frange plus courte que chez Proxima ; l’espace médian un peu plus foncé, avec les lignes médianes comme chez Prozima, mais moins distantes supérieurement; subterminale oblitérée et indiquée seulement par l’espace terminal, qui est un peu plus foncé, formant deux saillies marquées, traversées par des traits noirs; un trait noir basilaire comme chez les autres espèces. Taches ordinaires concolores, obscurcies au centre ; l’orbiculaire subpyriforme et horizontale, au lieu d’être oblique comme dans Prorima ; la réniforme plus large et plus arrondie ; la clavi- forme n’atteignant que la moitié de l’espace entre les deux lignes. Aïles infér. d’un blanc pur, avec les nervures et une petite bordure bien nette, noirâtres ; leur dessous avec la côte largement poudrée de gris, et une tache cellulaire divisée par la disco-cellulaire. Thorax robuste, avec le col- lier coupé par une ligne noire distincte. Antennes moniliformes et pubes- centes, > NN “ ® HADENIDÆ. : 93 à Obtenue d’une chrysalide, à Marseille, par M. Meissonnier, auquel M. Pierret m’a prié de la dédier. Un seul c. 709. HADENA ALPIGENA Edv. Icon. pl. 84 et Gen. 953 — Gn. Ind. p. 24%, Larv. ignot, 39mm, Ailes supér. subdentées, à double feston noir, un peu aiguës à l’apex, d’un gris-testacé mêlé de blanchâtre, plus foncé sur l’espace mé- dian, qui est étroit et comprend les deux taches médianes, concolores, presque égales, rapprochées, cerclées de noir, à centre sombre et ouvertes par en haut; lorbiculaire ovale-oblique; la réniforme régulière, peu creusée et touchant à la ligne coudée qui forme derrière elle un petit triangle foncé, à angle extérieur très-aigu. Tache claviforme un peu aiguë, incombante. Ligne subterminale peu visible et croisée par de forts traits noirs qui vont jusqu’au bord terminal, les plus marqués vis-à-vis de la cellule et sous la quatrième inférieure. Un trait basilaire noir, un peu épaïissi, en accolade, et un autre plus menu tout près du bord interne. Ailes infér. d’un blanc-jaunâtre, avec les nervures épaissies et un liseré terminal d’un brun clair; leur dessous uni. Abdomen testacé, peu crêté. Palpes grêles, - mais dépassant le front. : Alpes du Dauphiné. (Coll. Bdv. Une © assez mauvaise, la seule qu’on connaisse de cette espèce. On voit qu’elle se distingue de la Meissonierz par la taille plus grande, la forme plus oblongue des aïles supérieures, la couleur testacée, les des- sins de l’espace terminal et une foule d’autres petites différences. Néan— moins, il est à désirer qu’on prenne l’une et l’autre en certaine quantité pour pouvoir les différencier plus positivement. < THRTIT 800. HADENA EXxPULSA Gn. 38mm, Ailes supér. subdentées, d’un gris-cendré, avec tout l’espace médian d’un gris-noirâtre sur lequel tranchent les deux taches médianes, qui sont concolores, régulières, rapprochées, cerclées de noir; la réni- forme un peu noircie inférieurement ; la claviforme contiguë à l’orbicu- laire qu’elle semble continuer obliquement. Ligne subterminale vague et qu’on ne découvre que parce qu’elle traverse des traits noirs, interner- yuraux, et qui s’épaississent de manière à former une liture noire entre les deuxième et quatrième inférieures. Frange noirâtre coupée de traits triangulaires cendrés. Ailes infér. noirâtres, avec la frange blanche, salie de noirâtre par places; leur dessous cendré, avec un petit trait cellulaire ! 94 HADENIDÆ. et uné très-large tache terminale noirâtre qui occupe la moitié de l’aile, Abdomen velu et crêté. Nouvelle-Hollande. Une Q. M. N. GROUPE Iil. 8o1. Hanna GLauca Kléem. . Kléem. Tpl. 48 f. 1-7 — Hb. 410 — Tr. Ep. 322 — Dup. Ip. 822 pl. 92. — Frey. IT pl. 404 — Steph. II p. 185 — Gn. Ind. 244 — Bdv. 931 = Aperta Hb.-Gey. 800. Laro. Kléem. — Hb. Suisse, Styrie, Autriche, Alpes de la France, Angleterre, en juin. Elle n’est pas rare en Angleterre. Elle varie peu; mais, quoiqu’elle fût fort anciennement connue et bien figurée dans Kléemann, les figures qu’en ont données depuis les iconogra- phes étaient si infidèles, que chacun a cru posséder des variétés, ou même des espèces nouvelles. De là vient, par exemple, la différence apparente qui existe entre la Glauca de Hubner, qu’il a représentée toute bleue, sans doute pour justifier son nom, et l’Æperta de son continuateur , qu’il a f- gurée toute noire, mais qui ne sont, au fond, que deux exagérations du même iype. A. Eappo Dup. Dub. IV p. 255 pl. 116 — Gn. Ind. 244 — Bdv. 930. Un peu plus petite, plus claire, plus cendrée et à dessins bien marqués, les taches ordinaires plus petites, surtout l’orbiculaire ; la claviforme bien nette et bien pupillée. Ligne subterminale teintée de jaune. Laponie. Coll. Bdv. Une ©. Cette variété, décrite sur l’individu même qui a servi de modéle à Du- ponchel, n’est bien certainement qu’une Glaucu. 802. HADENA LurRA. £ômm, Port de Glauca. Ailes supér. d’un gris-noirâtre nébuleux, ayec quelques taches isolées d’un blanc-rosé, surtout au bas de l'espace sub= terminal. Ligne subterminale assez tranchée, bordée antérieurement de rouge-ferrugineux, marquée de quelques traits cunéiformes, noirätres, tandis que l’espace terminal est foncé; les autres lignes ne dans la couleur du fond. Taches médianes bien visibles, écartées; l’orbiculaire ronde et pupillée de noirâtre ; la réniforme subrectangulaire, d’un blanc- ochracé ou ferrugineux; la claviforme petite, concolore, cerclée de noir, Ü À % HADENIDE. 95 Une teinte ferrugineuse entre la demi-ligne et l’extrabasilaire, au-dessus de fa sous-médiane. Ailes infér. d'un gris-jaunâtre, liserées de noirâtre , avec une Junule, une ligne et une bordure noirâtres, à peine distinctes; leur dessous saupoudré de rouge-briqueté. Abdomen long, bien crélé. An- £ennes simples, püubeéscentes. Nouvelle-Hollande. M.N. Deux Elle a quelques rapports, pour la couleur, avec notre ÿ. Contigua, mais elle appartient tout-à-fait à ce groupe. 803. HaDEeNA DENTINA W.-V. » Wien.-Verz. O-8 — Fab. 196 — Esp. pl. 197 — Bork. 166 — Hb. 40$ — Pr. Ip. 328 — Dup. IV p. 269 pl. 89 — Gn. Ind. p. 244 — Bdv. 928 æ Plebeja Haw. 107. — Steph. II p. 185 — la Vagabonde Engr. 356 à d = Leucostigma Haw. 109 — Steph. IL p. 186. Larv. Kb. Très-commune dans toute l’Europe, en mai et juin. Gette espèce varie peu et jamais de matière à ce que ses variétés soient méconnues par ün œil un peu exercé. Il est donc trés-surprenant qu’on aît créé, à ses dépens, jusqu’à quatre espèces, queje ne saurais même considérer comme des types bien distincts. Ainsi, Lateñar Pierre n’esl qu’un individu un peu noirci par le froid des montagnes; Dentina Haw. est un .exem- plaire où la ligne subterminale et la base sont accompagnées d’atomes jaunes, ce qu’on observe très-souvent sur les individus frais. Leucostigma du même auteur est légèrement teinté de fauve (ce que je n’ai jamais, du reste, observé sur la nature). Enfin, je ne sais ce que peut être Ongspur- geri, dont on ne cite point l'inventeur, et sur laquelle je n’ai pu obtenir aucun renseignement concluant. . Ba chenille de la Dentina présente une exception bien rare dans les Hadena, tant par ses couleurs sombres que par ses habitudes presque souterraines. Elle préfère toujours les parties les plus basses des plantes et attaque même souvenLles racines ; c’est ce qui explique pourquoi on la trouve si rarement quand le papillon est si commun. Pour moi, j’ai été ôbligé de l’élever d'œuf pour la connaître. Je ne sais par Suite de quelle erreur on voit huit exemplaires de cette Noctuelle dans le cabinet Linnéen, sousle nom de Plebeja, tandis que les descriptions du Systema Naturcæ et de la Fauna Suecica ne lui conviennent nullement, 804. Hanena Nana Esp. Esp. pl. 149 f. 4,5— Engr. (la Bistrée) 318 a b— Marmorosa Bork. 170? — Tr. Ï p. 326 ét sup. p. 45 — Frey. L pl, 4 — Gn, Ind, 244 — Bdv. 927 y: 96 HADENIDÆ. — Dup. sup. II p. 193 pl. 18 — Herr.-Sch. 65 — Odontites Bdv. Ind. p. 71. Larv. Tr. — Frey. Suisse, Croatie, Alpes, en juillet. Coil. Div. Les beaux exemplaires sont assez rares. Cette Noctuelle, anciennement connue, n’a été retrouvée que dans ces derniers temps. Sa chenille est fort jolie. À. Microdon. Bdv. in mus. Plus sombre et plus unie, plus roussâtre et tirant sur la couleur de Suasa. Les lignes plus effacées, mais les taches aussi neltes, surtout la claviforme, qui est d’un noir mat et placée au-dessus d’un espace interne noirâtre. Espace subterminal moins clair. Ailes infér. également plus brouil- lées; leur dessous avec les lunule et lignes plus écartées, la dernière pas raissant tout-à-fait terminale. Laponie. Goll. Bdv. Un G!. Il est possible que cette Hadena constitue une espèce sépare, mais je “’ose prendre de parti sur un seul individu fort mal conservé. 805. HADENA LEucoDoN Er. Buil. mosc. 1837 n0 1 — Faun. p. 219 — Frey. IV pl. 359 f.1 — Gn. Ind. 244 — Bdv. 939 — Dup. sup. HI p. 325 pl. 30 — Herr.-Sch. 54. Larv. ignot. Iles du Volga, environs de Sarepta et d’Astrakan , à la fin de mai. Coll. Div. Elle est commune dans les localités qu’elle habite, et elle vole en plein soleil sur les chardons en fleur, comme les Æeliothis. Tous les individus que j’ai vus sont parfaitement semblables. 806. HADENA PEREGRINA Tr, Tr. I. p. 330 et sup. p. 45 — Frey. Beitr. pl. 70 et 101 — Evers. p. 228 = Gn. Ind. p.244 — Bdv. 922 — Salsolæ Ramb. Ann. Soc. obs. p. 258 pl. 6 f. 1— 7rimenda Hb.-Gey. 789, 700, 791 — Contribulis Bdv. Ind. p. 77 — Dup. IV p. 357 pl. 122. Larv. Frey. — Ramb. Littoral de la Méditerranée, en mai. Coll. Div. Commune. Blenna Hb.-Gey. 706, que je n’ai pas vue en nature, ne me paraît qu’une figure grossière de Peregrina, vive en couleur, à dessins mieux marqués et à bordure des ailes inférieures plus prononcée, ” Ye Ne Le XX HADENIDÆ, s) si 807. Hanexa CHENOPODIT Albin. Albin pl. 29 n° 44. — Roœs. I pl. 48 — Wien.-Verz. O-6 — Fab; 191 — Esp. pl. 181 — Bork. 167 — Hb. 86 — Haw. 90 — Tr. II p. 144 — Dup. IV p. 31 pl. 402 f. 3 — Steph. II p. 195 — Gn. Ind. p. 244 — Bdv. 924 — Verna Esp. pl. 117 Af. 5,6 — Saucia Esp. pl. 152 f. 5 — la Triste Engr. 485 a bc. Larv. Alb. —Rœs. — BRG. Europe et Amérique Septentrionale, en juin. Très-commune., Esper a figuré cette espèce trois fois sans raison apparente. La dernière figure qu’il a donnée sous son vrai nom est bien plus mauvaise que les deux autres, 808. Hanewa FaRkASIr Tr. Tr. sup. p. 74 — Herr.-Sch, 390. Larv. ignot. Syrmie. Je n’ai point vu cette nouvelle espèce, qui, suivant M. Herrich-Schæffer, est très-voisine de Chenopodrir, dont il la regarde même comme une va- riété. D’après sa figure, les deux médianes seraïent bien plus rapprochées par en bas, l’espace médian plus foncé ainsi que la frange, qui serait plus fortement entrecoupée. Treitschke la rapproche de l’Orthosia Ypsilon. Il est indispensable de la voir pour se prononcer à son égard. 809. Hanexa TReirscHKkir Bdv. Bdv. Ann. Soc. Lin. 1827 p. 111 pl. 6 f. 2 — Dup. IV p. 40 pl. 40% f, 1 — Hb.-Gey. 850 — Tr. sup. p. 69 — Gn. Ind. 244 — Bdv. 926 — Herr.-Sch. 68, 69. Larv. Bdy. Provence, en mai et août. Coll. Div. Toujours assez rare, quoique déjà anciennement connue. 8r0. Hapewa ConsAnGuIS Gn. 32m, Ailes presque entières, d’un jaune-d’ocre très-pâlé nuagé de gris, puis teintées de rougeâtre à partir du milieu jusqu’au bord. Toutes les lignes confondues avec les atomes, hors la subterminale, qui est ac- cusée par une série presque terminale de taches ferrugineuses qui des- sinent un peu l’Æ du milieu. Espace médian un peu plus obscur. Taches médianes très-rapprochées:; l’orbiculaire arrondie, claire; la réniforma Lépidopières. Tome 6. 7 té x 98 HADENIDÆ. assez étroite, suivie d’une large nuance d’un gris=noir; la claviforme petite mais bien marquée en anneau brun. Ailes infér, d’un blanc un peu irisé à la base, puis largement noirâtres, avec les nervures foncées ; leur des sous saupoudré de gris-rougeâtre à la côte et au bord, avec les nervures Ægoncolores:; un trait cellulaire et une série médiane de points noirâtres. Golliér bordé-de gris-vineux. Ptérygodes de cette même couleur, bordées antérieurement d’ochracé : moitié inférieure du toupet frontal vineuse. Inde centrale. (Coll. Gn. Cette petite espèce a une parenté marquée avec nos Had. Sodæ, Treit- schhit, etc. ; Srr. ADENA SoDÆ Ramb. Annal. des Scienc. d’observ. mai 1829 p. 260 pl. 6 f. 7 =— Bdv. Ind, méth. addenda et Gen. 923 — Frey. II pl. 448 — Tr. sup. p. 58 — Hb.- Gey. 850 — Gn. Ind. p. 244 — Dup. sup. III p. 274 pl. 25 — Herr.- Sch. 60,66, 6". Larv. Dup. Littoral de la Méditerranée, en mai. Coli. Div. Très-répandue main= tenant dans les collections. Elle différe de la Chenopodii par l’apex moins aigu, la ligne subter- mile à W plus obtus, les taches médianes plus écartées , l’orbiculaire plus petite, la réniforme obscurcie de brun, et la côte plus fortement tachée de la même couleur, surtout à la naissance de la subterminale. 812. HADENA SoctABizis Grasl, Grasi. Ann. Soc. ent, fr. 1850. 28mm, Ailes supér. subdentées, d'un gris-testacé mêié d’ochracé Sur le disque et nuancé de cendré et de gris-noirâtre, de manière à produire un fond uniformément mélangé et dans lequel se perdent les lignes ordi naires; la subterminale un peu plus visible, brisée en M au milieu: l’es- pace terminal foncé de chaque côté de l’M. Les trois taches médianes dis- tinctes, régulières, cerclées de noir ; l’orbiculaire et la claviforme petites, concolores ; la réniforme légèrement souillée de gris-noir. De petits points ‘ terminaux noirs bien isolés. Aïles infér. blanches dans les deux sexes, avec les nervures, un trait cellulaire et une bordure interrompue à l’angle anal, noirâtres, et une série terminale de traits contigus plus foncés. Ouest de la France, en août. Coll. Bdv. et Pierret, En résumé, cette espèce différe bien peu de Sodæ. Elle est un peu plus ptite, sa couleur est plus foncée, plus unie, les taches moins saillantes; ges ailes inférieures mieux lunulées et plus semblables dans les deux sexes, mais la chenille est, à ce qu'il paraît, différente, VA SE CS | HADENIDE. 99 813. Hapewa ATrIpLiciS Lin: S. N. 173 F. S. 1196 — Rs, I pl. 31 — Schæf, TI pl. 225 — Wilk. pl. 2— Sepp. IV pl. 27 — Wien.-Verz, 0-10 — Fab. 282 — Esp. pl. 168 — Engr. (Par rochière) 64 a be — Bork. 174 — Douow. VIIT pl, 262 — Hb. 83 — Haw. 104 — Tr. II p. 66 — Dup. IIL p. 432 pl. 400 f.1 — Curt. 431 — Steph. IT p. 22 — Gn. Ind. p. 244 — Bdy. 940. Larv. Res. — Hb, — BRG. Assez commune dans toute l’Europe, en juin et septembre. Coll. Div. Cette belle Noctuelle n’est plus si commune qu’autrefois. Elle varie peu. ii ” Treitschke a commis une erreur en citant ici le Z’olant doré de Geoffroy, et Duponchel a encore enchéri sur cette erreur en la développant dans une note. Le Volant doré de Geoffroy ne se rapporte en aucune manière à L'4- triplicis , et c’est bien positivement la Plusia chrysitis qu'il a décrite, Seulement il a eu le tort de citer la pl. 31 de Ræsel et de décrire Ja che- fille en traduisant la phrase de lAtriplicis de Linné. GROUPE IV. 814. IaADENA Suasa W.-V. Wien.-Verz, O-18 — Bork. 182 — Hb. 426 — Tr. II p. 136 — Dup. IV p. 23 pl..101 £7 — Steph. IT p. 193 — Gn. Ind.-244 — Bdv. M6= Dis. similis Knock pl. 4 f. 1-4 — View. 98 = l’Enfumée Engr. 478a be = Dens canis Haw. 85 — Leucographa Esp. pl. 150 f. 3. Larv. Knock. France, Allemagne, Autriche, Angieterre , etc. , en juin et jee Moins commune qu’Oleracea Elle varie à l’infini pour la taille, la couleur, les dessins. Nous consi- _dérerons comme type, les individus les plus ordinaires qui sont d’une couleur enfumée, tantôt uniforme, avec les taches concolores, tantôt un peu nnancées de rougeâtre sur le disque, avec les tachés plus claires, Chez tous, la subterminale est très-distincte, quoique plus où moins épaisse, et l’2 qu’elle forme a les branches très-aiguës et prolongées jusqu’à la frange. Ge caractère empêche de la confondre avec l’Oleracea, qui a d’ailleurs les aïles constamment d’un brun-rouge briqueté , avec la réniforme plus où moins nuancée de roux scie et les inférieures plus jaunâtres et à bordure plus tranchée, À ous les dessins trés-marqués, les taches ordinaires grandes et rappra- chées. Ligne subterminale épaisse et très-nettement tranchée, d Ouest delaFrance, Angleterre. (Coll. Gn, #00 HADENIDÆ. ÂÀ.. Alienà Dup. Dup. sup. TIT p. 323 pl. 30 (Swasa var. errata.). Ordinairement un peu plus grande, d’un gris-testacé-jaunâtre, plus foncé sur le disque et au bord terminal, avec les mêmes dessins que le type, mais la subterminale, quoique très-bien écrite, ressort moins et est tou= jours précédée de traits sagittés au milieu et d’un sourcil roussâtre dans le bas. Ailes infér. plus claires et laissant mieux voir les dessins. Cette variété porte dans la collection de M. Boisduval le nom d’4- diena Tr. et lui a été envoyée par Treitschke lui-même, sous ce nom. Cependant sa description me laisse bien des doutes. Duponchel l’a donnée de confiance, et ce n’est que sur mes observations réitérées que ces deux entomologistes sont revenus de l’opinion où ils étaient, qu’elle formait une espèce séparée. 9 Il ne faut pas confondre avec cette variété, l’Aliena de Hubner, que Duponchel a citée à tort dans sa synonymie, et qui est bien l’espèce ci- après, non plus que la première Æ/iena de Duponchel, qui est la Mamestra AnCeps. B. NY Latinum Esp. PI. 136 f. 3 ( non 1, 2). Le cendré domine sur les ailes supér. et est varié cà et là de rouge-fer rugineux; cette dernière couleur entoure les taches, borde la subtérminale et forme quelquefois des marbrures sur l’espace médian. Il n’y a point de traits sagittés devant la subterminale. Les ailes infér. sont plus claires, surtout dans les ©. Coll. Pierret et Gn. Une ® assez remarquable de cette sous-variété est d’un rouge-ferrugineux foncé, presque comme l’Oeracea; c’est à elle, surtout, que convient la figure d’Esper. > 815. HADENA ALIENA Hb. Hb. 444 — Tr. JEp. 139? — Gn.Ind. 238 — = Permirta Hb.-Gey. 803 ? — Bdv. in mus. Larv. ignot. Cette espèce, bien tranchée et parfaitement figurée par Hubner, a été, depuis, fort mal rendue par son continuateur, et figure dans les collections de Paris sous le dernier nom qu’il lui a donné, comme variété de Suasa, dont elle est bien distincte. Elle est plus grande (40mm. Certaines © atteignent jusqu’à 45m), Les ailes supér. sont plus dentées et moins coudées au bordterminal, d’un gris-cendré un peu rougedtre; les deux lignes médianes sont mieux mar- quées, fines, mais noires; les points blancs qui suivent la coudée sont HADENIDÆ: JOI plus distincts ; la ligne subterminale est moins claire, à & moins prolongé, et elle est liserée intérieurement dans toute sa longueur de rouge-ferrugi- neux ; l’espace médian est ordinairement teinté dece même rouge. Les ailes infér. sont d’un gris foncé, uni dansles deux sexes; en dessous la lunule cellu- laire est plus rapprochée de la ligne médiane que chez Suesa : l'abdomen est généralement plus long chez les G' et plus volumineux chez les ©. Autriche, Coll. Bdv. et Pierret. Encore rare. À. Pavida Bdv. Bdv. Gen, 943 — Dup. Cat. = Chardinyi Dup. sup. II p. 231 pl. 20 # Larv. ignot. Cette Hadena paraît tout-à-fait intermédiaire entre Suasu et Aliena, mais elle a beaucoup plus de rapports avec la seconde, dont, jusqu’à plus amples renseignements, je ne puis la regarder que comme une variété. Elle n’excède pas la taille de Suasa. Ses ailes sont plus aiguës au som- met que chez Aliena, la couleur et les dessins sont les mêmes; la ligne subterminale est un peu plus claire, avec l’espace terminal un peu noi- râtre. Les deux taches médianes sont plus claires, mieux détachées, surtout la réniforme qui est lavée d’ochracé extérieurement, encore ce caractère se trouve-t-il souvent chez A/iena. Russie méridionale. Coll. Bdv. Un g', une ©. Nota. Je doute fort que la Chardinyz de Duponchel que M. Herrich- Schæffer vient de figurer sous le nom de Pavida, soit la même que celle-ci, Ëlle me paraît plutôt devoir se placer dans le premier groupe, auprès d’Adusta, à laquelle il la compare lui-même dans sa description ; mais je ne l’ai pas vue en nature. Quoi du’il en soit, celle-ci est bien Ja Pavida de M. Boisduval. 816. Hapena OLERACEA Lin. S. N. 174—Albin pl. 27 n° 40 — Rœs. I pl. 32— De Geer II p. 429 pl. 7- ({arva) — Sepp. IT pl. 44 f. 7 — Wien.-Verz. O-19 — Fab. 295 — Esp. pl. 165 f. 4-8 — Engr. (la Potagère) 479 a-e — Bork. 180 — Hb. 87 — Haw. 93 — Tr. II p. 132 — Dup. IV p. 20 pl. 101 — St. NH pe 493 — Gn. Ind. p. 244 — Bdv. 917 — Spinaciæ Bork. 181 Larv. Alb. — Res. etc. Très-commune dans toute l’Europe, de mai à août. Coll. Div. 817. MAaDENA Pisr Lin. S. N. 172 — Albin pl. XXXII f. 51 — Rœs. I pl. 52 — De Geer IT p. #41 — Sepp. IV pl. 46 — Wien.-Verz. O-14 — Fab. 275 — Esp. pl. 167 1062 HADENIDÆ: — Bôk: 179 = Hb, 429 — Haw. 493 — Donov. IX pl. 51 — Engr. (la Pisivore) 477 abcde — Tr. Il p. 428 — Duüp. IV p. 47 pl. 101 — Gn. And. 244 — Bdv. 918, Loro. Hb. — Sepp. etc. ‘ Commune dans tout le nord de l’Europe et de l'Amérique ; en mai ét juin. (Coll. Div. A Esp. f. 4 — Haw. var. 8 — Ilig. p. 277. Difière du type par l’oblitération plus ou moins complète des taches et des lignes claires ; cependant , la subterminale persiste le plus ordinaire- ment. J'en aï devant les yeux un individu venant de l'Amérique Septentrio= nale. le B, 477 fg Engr. Tous les dessins persistant, mais très-pâles, et le fond lui-même, devenu ochracé- -blanchâtre, avec la ligne subterminale blanche. Ailes inférieures aussi très-pâles, J’en ai aussi un individu venant de New-Yorck. c. Spléndens St. St. Ill. p. 409. D'un brun- -rouge foncé, ayec les lignes plus sombres: Ja subterminale en partie effacée et.ne persistant qu’à l’angle anal. Angleterre, / 818. Hapena Mouus. -Gn. fimm, Aïles supér. subdentées , d’un brun- rouge à peu près comme Oleracea, avec la ligne subterminale d’un blanc-jaunâtre , composée d’une Série de points isolés, oblongs, dont l’anal trois ou quatré fois plus gros; cette Série, à peu prés parallèle au bord terminal. Tache réniforme très- ñetté, aussi d’un blänc-jaunâtre, longue , étranglée au milieu des deux côtés , souillée de brun, avec un trait blanc au milieu. Cinq points cos- taux blancs. De légères traces de l’orbiculaire, ainsi que de la démi-ligne, et un petit point blanc entre elles. Lignes médianes nulles. Ailes infér. d’un gris sale, un peu plus claires à la base, avec les nervures et un trait cellulaire foncés, et la frange claire. Nouvelle-Fribourg (Brésil). Coll. Gn. Cette curieuse espèce, qui a d’asséz grands rapports avec notre Oleracea, a des dessins bien tranchés. A 7 HADENIDÆ. 103 819: HADENA SPLENDENS Hb. Hb. 400 — Tr, II p. 131 — Gn, Ind. 244— Bdv. 919 — Herr. Sch. 396. Larv. ignot, 35mm, Ailes supér. presque entières, d’un rouge-porphyre clair, avec le haut de l’espace médian, la tache claviforme, l’ombre médiane et une ombre devant la subterminale, d’un rouge-brun foncé. Lignes ordinaires du même ton, mais fines, plus ou moins nettes, dentées, non éclairées ; la subterminale blanche, mais excessivement menue, très-brisée au sommet, mais formant à peine | Æ dans son milieu. Dents de la coudée aiguës et se prolongeant jusqu'aux points qui la suivent. Taches ordinaires d’un gris-blane ou jaunâtre très-sali au milieu; la réniforme noirâtre inférieu- rement. Nervures saupoudrées de blanchâtre et de noirâtre. Ailes infér. d’un gris-ochracé, avec les nervures et une bordure vague, noirâtres, et la frange carnée. _ Silésie, Autriche, Prusse, nord de l’Allemagne, en juin. Coll. Bdv. et Gn. Toujours rare. La figure de Hubner est trop brillante , et celle de M. Herrich-Schæf= fer trop terne : la vérité se trouve entre les deux. GROUPE VW. 850. HADENA THALASSINA Naturf. Natürf. IX p. 119 — Berl. Mag. IIT p. 298 — Bork. 457 — Tr. 1 p. 342 = Dup. Il p. 292 pl. 91 £. 3 — Frey. I pl. 27 — Steph. Il p. 182 — Gn. Ind. 244 — Bdv. 949 — Achates Hb, 498, 610 — (le Double W) Engr. A9A ab — Humérhlis Haw, 84? ÿ Larv. Frey. Commune en France, en Allemagne, en Angleterre, en Autriche, -etc., en mai et juin. Elle ne varie guère, et il ne m’est pas prouvé que Gemina Hb. 483, que Treitschke cite ici, soit une T'halassina. 821. Hapena ConNTIeuaA W.-V. Wien.-Verz. O-7 — Fab. 104? — Kléem. I pl. 42 — Hb. 85, 609 — Tr. I p.352 — Dup. IT p. 289 pl. SA [.2 — Frey. I pl. 16 — Steph. I p. 184 — Gn, Ind. 244 — Bdv. 952 = Spariii Brahm. 209 — Bork. 147 104 HADENIDÆ. — Rufimacula (la Tache rousse) Engr. 472 a-f— Ariæ Esp. pl. 160 f. 8 — Dives Haw. 82. Larv, Frey. — BRG, Allemagne, Autriche, France, Angleterre, en mai et juin. Commune. Varie peu. * La Contiqua du Wien.-Verz. et de Fabricius est-elle bien réellement celle-ci ? x 822. Hapena W LarTinun Hufn. Hufn., in Berl., Mag. ILT p. 204 — Rottenb. in Naturf. IX 39 — Esp. pl. 136 £. 2— Bork. 155 — Genistæ Pezold. in Scriba p. 241 pl. 15 f. 13 et 44 — Bork. 447 — Hb. 644, GAZ — Tr. TI p. 349 — Dup. Ill p. 285 pl. SA f. 4 — Frey. I pl. 22 — Steph. I p. 183 — Gn. Ind. 244 — Bdv. 951 — Rectilinea Haw. 81 — Rufimedia Engr. (la Dryade) 473 ab æ Dives Donov. pl. 352. Laro. Scriba — Frey. H0mm, Ailes supér. presque entières, d’un cendré-rougeâtre, avec une partie de l’espace médian d’un brun-rouge, et l’espace terminal d’un gris foncé. Lignes médianes assez rapprochées , dentées, réunies, vis-à-vis de la claviforme, par un trait noir ; subterminale un peu vague, bordée anté- rieurement de brun-rouge, formant un : très-distinct, dont les branches très-aiguës sont surmontées de deux traits noirs sagittés, tandis que des traits semblables divisent l’espace terminal. Taches cerclées de noir, grandes, rapprochées, arrondies : la réniforme teintée de jaunâtre au milieu et par derrière. Un trait basilaire noir. Ailes infér. d’un gris sombre dans les deux sexes, avec les nervures plus foncées. Abdomen bien crêté dans les deux sexes, long et robuste, teinté de rougeâtre. Thorax aussi, avec une ligne noire sur le collier et le bord extérieur des ptérygodes. : Chenille d’un gris-carné-jaunâtre strié de brun, avec la vasculaire mal arrêtée , bordée de deux liserés foncés ; des chevrons dorsaux peu sensi= bles; la stigmatale bien arrêtée supérieurement , fondue inférieurement, plus claire que le fond; les trapézoïdaux très-petits, noirs; les antérieurs seuls bien visibles, éclairés de jaunâtre en arrière ; stigmates blancs, cer. clés de noir; tête concolore, avec deux traits bruns. Vit, en août et sep_ tembre, sur diversesplantes, mais surtout sur les Lotus et les Genista. Elle est verte dans le jeune âge. . Commune dans toute l’Europe, en mai et juin. Je regrette d’être obligé d’enlever à cette Hadena le nom sous lequel elle est connue dans toutes les collections modernes: mais celui de W Latinum , d’ailleurs fort expressif, a pour elle une si incontestable priorité, qu’il ne m’est pas permis d’hésiter. 04 Sail: 7 1 HADENIDÆ. +: 10 À. Un peu plus petite et paraissant intermédiaire entre letype et Contigua, d’un gris plutôt varié de noirâtre que de rougeâtre; l’espace de la base compris entre le trait basilaire et la demi-ligne, et la nuance qui com- prend et suit la réniforme, d’un gris-carné ; le trait noir qui sépare les lignes, plus isolé; point ou peu de rouge devant la subterminale ; Ado men plus grêle, etc. Amérique Septentrionale. Coll. Gn. et Bdv. Uno”, une Q. Quoiqu'il soit assez difficile de préciser les différences qui existent en- tre cette Æadena et le type, je ne serais pas surpris qu’elle formât une espèce à part; mais il faudrait en voir plusieurs individus et bien conser- vÉs. 823. Hapenwa GRANDIS Bdv, Bdv, Gen. 950 — Gn. Ind. 244. Larv. ignot. d'h2mm, © G8mm. Très-voisine de 7 Latinum, à laquelle elle res- semble beaucoup. Ailes supér. subdentées, avec des traits terminaux trian- gulaires et l’extrémité de la frange, noirs ; espace médian et taches comme chez 7 Latinum. Ligne subterminale mieux marquée, claire, bien continue entre une bordure antérieure d’un rouge clair, qui comble entièrement les branches de l’= et l’espace terminal, qui est plus adouci et sans traits sagittés ; les deux qui surmontent l’Æ plus vagues et moins aigus; côte plus teintée de rougeâtre. Aiïles infér. semblables dans les deux sexes, avec une ombre subterminale plus distincte. Dessous des quatre ailes plus obscur, avec une forte lunule cellulaire et une ligne médiane, bien dis- tinctes. : Etat de New-Yorck. Coll. Dbday. Laponie et Groenland. Coll. Bdv. Cette belle espèce est comptée au nombre des Européennes par M. Boisduval, qui l’a reçue de M. Schœnnher comme venant du pôle nord : il est possible, ‘en effet, qu’elle s’étende jusqu'aux régions polaires, mais sa véritable patrie est l'Amérique Septentrionale, GROUPE VI. (Gen. Hyppa Dap. H.-Sch.) 824. Hapena RECTILINEA Esp. Esp. p. 379 pl 127 £ 1 — Hb. 248 — Tr. II p. 61 et sup. 118 — — Dup. IV p. 231 pl. 114— Frey. Beitr. pl, 4 e (larva)— Steph. II pl. 1479 — Eversm. p. 294 — Gn. Ind. p. 24h — Bdv. 918 — la Saxonne Engr,. 385 ab. Larv. Frey. 106 HADENIDÆ, Souabe, Saxe, Gallicie, Bavière, nord de l'Angleterre, en juin et juillet. Cette belle et curieuse espèce n’est pas rare dans le nord de l’Angle- terre. Ea Rectilineae de Haw. n’est pas celle-ci, mais bien l’'H, 79 Latinum. A. L'espace médian entièrement occupé par du brun-maïron qui tiré Sur le noir par en bas. Traits de la base épaissis et contigus, de manière à né laisser en clair que la moitié supérieure de l’espace basilaire, Taches pres- que absorbées par le brun. Ecosse. Coll. Dbday. et Gn. 825. HADENxA XYLINOIDES Gn. Elle ressemble extrêmement à la Æectilinea, dont elle ne parait différer, au premier abord , que par ses antennes, qui sont bien plus fortement pectinées. Cependant, en l’examinant bien, on voit que ses ailes supér. sont plus oblongues ; la ligne extrabasilaire formant des dents'plus aiguës; la coudée, au contraire, plus droite et ne formant point de dent vis-4-vis du trait noir; les taches médianes moins détachéés ét plus finement cerclées de noir; les ailes infér. plus unies et plus claires ; l'abdomen moins rosé à l'extrémité, etc. | Amérique Septentrionale, Goll. Bdv. et Dhday. Trois g’, une 9. PRE (Fe y L%A FAM. IX. XVLIENIDÆ «x. Gn. Ess, p. 500 — Bdv. Düp. — Fam. I et K (J’uriegatæ et Albosparsæ) W.-V. — Cucullatæ et Lignicolores Bôrk. — Lanceolait et Lignicolores Haw. Chenilles à 16 pattes égales, cylindriques, allongées, rases, souvent monili= formes, de couleurs généralement brillantes : vivant à découvert sur les plantes basses ou les arbres dont elles mangent les fleurs ou les feuilles. — Chrysalides souvent pourvues d'un appendice ventral saillant, renfermées dans des coques de consistance variable, enterrées ou hors de terre. — Papillons à antennes presque toujours simples, à palpes bien développés, à trompe longue, à thorax robuste, avec le coller presque toujours relevé ou sinué, à ailes oblongues, à dessins longitudinaux,, les lignes ordinaires rarement bien nettes, ces ailes res pliées uu repos en toit aplati, et donnant à l'insecte une forme allongée. C’est à partir de cette famille que commence la série des chenilles qui vivent tout-à-fait à découvert ; et celles qui se cachent , même pendant le jour, ne formeront plus qué de rares exceptions ; aussi leurs couleurs sont- elles pour la plupart bien vives et leurs dessins très-tranchés. Beaucoup préférent les fleurs aux feuilles et ont reçu de la nature des couleurs assor- ties à celles de ces fleurs, afin d'échapper à la vue de leurs ennemis par cette ressemblance. Les autres se tiennent simplement appliquées contre les tiges, ou étendues sur les feuilles, et n’ont plus dès-lors que des cou- leurs ordinaires, quoique leurs dessins, et surtout leur stigmatale, soient fort nets. | Le mode de transformation est ici assez varié : tantôt les chenilles s’en- foncent en terre et s’y métamorphosent dans une cavité ovoïde, sans former de coque proprement dite ; tantôt, au contraire elles se tissent un cocon trés-résistant, quoique très-mince, de consistance papyracée, dont elles entremélent seulement la surface extérieure de quelques débris de plantes clairsemés; tantôt enfin, elles se filent à la surface de la terre une grosse coque fort épaisse, dans la confection de laquelle elles mêlent la terre à la ’ soie , et qui se trouve encore recouverte de grains de terre adhérents à son contour. Les chrysalides contenues dans ces coques sont généralement d’une consistance qui est en raison inverse de celle de leur enveloppe, comme dans beaucoup d’autres familles. Mais ici, nous trouvons chez la plupart d’entre elles une particularité fort remarquable : je veux parler d’un prolongement de leur enveloppe testacée, qui renferme l'extrémité de la trompe et parfois celle de la dernière paire de pattes, et qui saillit sur l'abdomen, tantôt en forine de bouton arrondi, tantôt en filet linéaire aussi 108 XYLINIDÆ. long que l'abdomen lui-même. Les Sphingides seuls nous ont offert jus- qu'ici une construction analogue. Mais chez eux c'est sur la poitrine que saillit la gaine de la trompe, qui se recourbesouvent plusieurs fois sur elle- même. Quoi qu’il en soit, cet appendice paraît destiné, dans les deux cas, à protéger un organe plus développé ou plus délicatement construit que chez les autres Noctuélides ; mais il ne s’explique pas ici comme chez les sphinx, par l'habitude de plonger la trompe au plus profond du calice des fleurs sans cesser leur vol; les Xylinides n’ayant point, sous ce rapport, d'autre manière de se nourrir que les autres Noctuelles. Peut-être les anatomistes pourraient-ils nous donner là-dessus quelque lumière. Les insectes parfaits sont en général beaucoup moins nai que leurs chenilles. Comme. j'entre à chaque genre dans des détails sur leurs formes et leurs dessins, je n’ai pas besoin de les répéter ici. Je dirai seule ment que les sexes ne différent entre eux que par la forme des antennes et de l’abdomen, et que les variétés sont généralement moins nombreuses que dans les familles précédentes. Les Xylinides habitent surtout l'Europe et les contrées tempérées de l'Amérique. Parmi elles, les Cucullia sont surtout propres aux parties bo- réales ou centrales, tandis que les parties méridionales nourrissent de pré- férence les Cachan ÆEpimecra, et les parties montagneuses les Omnia, Lithocampa, etc. GEN. LITHOCAMPA Gun. Xylocumpa Bdv. Dup.— Cleophana Tr. Chenilles atténuées antérieurement, un peu aplaties en dessous, munies sur le 11° anneau d'une pointe bifide, à trapézoïdaux surmontés de poils fins isolés, à tête petite, lenticulaire; vivant à découvert sur les chèvrefeuilles. — Chrysalides lisses, pyriformes , renfermées dans des coques solides , mêlées de mousses ou de débris. — Antennes munies à leur base d’une touffe de poils : celles des ©" assez grèles, mais qürnies de lames longues et très-serrées. Front étroit, bombé. Palpes peu ascendants, obliques ; le 2° article subsécurifonme, velu-hé- rissé, le 3° fortement incombant. Thorax assez étroit, velu-lissé, à collier squammeux, non relevé, avec une touffe squammeuse, épaisse , à sa jonctior. avec l'abdomen. Celui-ci caréné, crêté, assez grêle dans les (. Pattes assez lon- gues, à poils soyeux et peu fournis. Ailes entières, les supér. lisses, luisantes, coudées au bord terminal, creusées au bord interne, à dessins longitudinaux, à taches peu marquées, à subterminale brisée en & ; les infér. minces, larges, non dentées ni entrecoupées. L'espèce unique qui compose ce genre a été rangée par les naturalistes modernes, dans mon genre Xylocampa, et en effet sa chenille a, autant que j'en puis juger par les figures et descriptions des auteurs, la plus grande analogie avec celle de la X. Lithorkiza, mais les insectes parfaits sont si différents, que l’hésitation que j'avais annoncée dans mon Æssai, à aug- XYLINIDÆ. 100 menté en les étudiant, au point que je ne crois pas pouvoir les réunir ; la comparaison des caractères ci-dessus se chargera de justifier cette conclu- sion. On remarquera en outre la différence des époques d'apparition. Ce qu'il y a d’étrange, c’est que Duponchel, qui a annoncé tant de fois la prétention de classer exclusivement d’après les insectes parfaits, ait mis dans le même genre ces deux espèces qui se ressemblent surtout par les chenilles. Le genre Lithocampa à au moins autant d’affinité avec les Ha- dena du dernier groupe ou Hyppa Dup. qu'avec mon genre Xylocampa; mais, outre qu’il s’en distingue nettement par les premiers états, le facies est bien différent et bien rapproché ici des Clecphana, tandis que chez Rectilinea il accuse franchement une Hadénide. Quant aux antennes, la pectination qui se retrouve chez Xylinoides est trés-différente de celle de Ramosa.'Au reste, je conviens que la transition est trés-bien ménagée entre ces deux familles par ces espèces si voisines én apparence, mais il ne manque pas dans la nature d’exemples de cette dégradation insensible. Mendosa Hb. Zütr. 293, 294 de Java pourrait bien appartenir à ce genre. 826. Lirmocampa RaMosa Esp. Esp. p. 391 pl. 88 f 3 — Engr. (la Rameuse) 384 ab c — Hb. 247 —— Tr. II p. 64 et sup. p. 119— Dup. IV p. 218 pl. LS II pl. 245 — Gn. Ind. p. 246 — Bdv. 1208. Larv. Hb. — Frey. 3omm. Ailes supér. d’un cendré-rosé, avec une large place longitudi- nale d’un brun-noir partant de la base, échancrée nettement et largement dans l’espace médian, et coupée, près de l’angle interne, par le bas de la subterminale, qui y forme un arc blanchâtre très-net. Bord interne cen< dré, avec de fines lignes noires. Plusieurs traits semblables au bord ter- minal, ont le plus long entre les 1re et 2€ inférieures. Taches et lignes ordinaires presque complètement oblitérées. Frange noirâtre, coupée de traits gris fins. Ailes infér. d’un blanc nacré, avec un petit point cellu- luaire et le bord lavé de noirâtre. Collier cendré. Ptérygodes brunes. Femelle à ailes inférieures plus obscurcies. Allemagne , Suisse, Alpes de Digne, fin de mai. Coll. Div. Toujours assez Tare. Chenille d’un gris-brunâtre, marbré ou strié, avec la ligne vasculaire plus claire, large, interrompue, marquée de noir dans les incisions : la sous-dorsale aussi très-interrompue, brune, et la stigmatale fine, foncée, ondulée, portant les stigmates, qui sont noirâtres. Tous les pointsordinaires plus clairs, fins, cerclés de brun et portant chacun un petit poil. Pattes et tête concoiores : la dernière avec deux traits obscurs. Vit, en juillet et août, sur les Lonicera, dans les montagnes, 7 Le 110 XYLINIDÆ, Gex. XYLOCAMPA Ga. Gn, Ann. Soc. ent. 1837 p. 227 — Bdv. Dup. — — Xylina Och. = — Cleo= phana Tr. — Hadena Steph. Chenilles très-allongées, très-atténuées aux extrémités, renflées au milieu, munies d'une éminence sur le 11° anneau, à tête petite et aplatie, à fausses paltes très-lonques, à palpes maxillaires très-développés ; vivant sur les are brisseaux, à découvert. — Chrysalides à anneaux saillants et à partie poste- rieure terminée carrément, renfermées dans des coques papyracées, recouvertes de débris et placées à la surface du sol. — Antennes munies à leur base d'une touffe de poils, cylindriques, veloutées et sans aucune ciliation dans les deux sexes, seulement épaissies duns les çÿ. Front déprimé au milieu. Palpes courts, le 2° article très-velu-hérissé, Le 3° très-court et tronqué. Thorax velu-sublai- neux, carré, avec le collier fortement relevé en capuchon Abdomen long, épais, très-velu, caréné, crêté sur les premiers anneaux dans les deux sexes. Poitrine et jambes très-velues-laineuses. Pattes assez courtes. Ailes supér. un peu ob- longues, à frange longue, qaufrée el entrecoupée, épaisses, squammeuses, à taches distinctes, les deux médianes contiquës inférieurement, à lignes mé- dianes bien visibles, la subierminale presque nulle. Ailes infér. épaisses, à frange entrecoupée. Voici une espèce qui, sous tous ses étais, ne peut manquer de former un genre séparé. La chenille est une des plus bizarres, par la forme, de la fa mille des Xylinides, On dirait d'une Ophiusa ; elle est marquée sous le ventre, comme les Catocalides, de taches noïres qui paraissent être, je ne sais pourquoi, l’attribut de toutes les chenilles dont le ventre est aplati, les pattes mémbraneuses, longues, et les allures vives et frétillantes. Celle-ci ne le cède pas sous ce rapport aux Catocala ni aux Miselia, Surtout dans sa jeunesse. On la confondrait volontiers alors avec une autre chenille qui vit aussi sur le chèvrefeuille, celle de l'Aarpipteryx Fuicella, qui a une forme analogue et la même vivacité. La chrysalide a aussi ses singularités : chacun de ses anneaux porte un dessin arqué qui paraît sculpté avec art, etson extrémité anale est rugüueuse et coupée carrément. Elle n’a aucune trace d’appendice ventral. Le papillon paraît dès les premiers jours du printemps, et c’est peut-être la première Noctuelle qu’on puisse rencontrer. Aussi est-il revêtu d’une fourrure beaucoup plus épaisse que les autres genres, comme pour le ga- rantir du froid, qui sévit encore à l’époque de l’année où il éclôt. 827. XxiocamPa LrrmonHiza Bork. Bork. 140 — Tr. TI p. 66 et sup. p. 118 — Dup. IV p. 191 pl. 112 — Frey. Beitr. pl. 70 — Steph. II p. 187 — Gn, Ind. p. 246 — Bdv. 1207 XYLINIDÆ. TI1Y — Aréola Esp, pl 444 = Operosa Hb. 398 — (la Brunâtre) Engr. 290 ab. Larv. Gn. infrà. 36mm, Ailes supér. subdentées, d’un gris-cendré légèrement rosé et saupoudré de noirâtre, avec la basilaire , les deux médianes, le contour des taches jordinairesiet une rangée nee de points, te de lraitsisagittés, noirs. Taches ordinaires presque égales, irrégulières : l’or- biculaire descendant au-dessous de la nervure médiane et liée inférieure- ment à la réniforme. Frange coupée d’abord de traits clairs, puis, à l’ex- trémité, de points noirs. Ailes infér. d’un gris clair, avec les nervures ; une lunule cellulaire, une ligne médiane subdentée et un filet terminal , hoirâtres. Frange avec des traits clairs, liserés de foncé. Femelle semblable. Nord de l’Allemagne, France, Italie, Angleterre, en mars et avril. Coll. Div. Commune, Chénille allongée, d’un gris-ochracé, avec des dessins peu marqués, consistant principalement en une ligne vasculaire plus claire, renflée par places, divisée par un filet plus foncé, trés-interrompue, et bien visible seulement dans les incisions et sur les 142 et 12° anneaux, renfermée dans une large bande brunâtre, plus ou moins effacée, presque droite sur les premiers anneaux, et formant sur les suivants des espèces de losangesttrès= contiguës ; sur. le 7€ anneau, elle forme toujours une grande tache obs- cure. Trapézoïdaux et latéraux blancs cerclés de noir : ceux du 11° anneau portés sur une éminence bifide. Ligne stigmatale peu apparente, ‘un peu plus claire , surmontée d’une autre plus foncée. Stigmates noirs, à centre blanchâtre. Pattes et tête concolores : cette dernière avec deux petits traits noirs. Ventre d’un gris-blanc, avec de grandes taches noires, Vit, en juillet et août, sur les Lonicera. Gex. CLOANTHA Br. BRG. Icon. Chen. — Gn. = Xylina et Cleophana Tr. = Egira et Ciountha Dup. Chenilles rases, cylindriques, épaisses, à tête moyenne, arrondie, ayant la ligne stigmatale très-distincte; vivant sur les plantes basses, principalement sur les Hypericum et se cachant pendant le jour.— Chrysalides enterrées, suns appendice ventral, — Antennes simples ou dentées, pubescentes dans les 7, pubescentes ou garnies delcils isolés dans les ©. Palpes un peu ascendants, leur second article velu-serré, le 3° court et tronqué. Trompe assez longue, Toupet frontal peu.saillant, un peu caréné. Thorax carré, court, velu-lissé, à poils serrés, bicrêté, à collier non relevé en capuchon. Abdomen non déprime, légèrement crêlé, caréné et velu latéralement dans les @, épais et obtus dans 12 XYLINIDÆ. les ®. Ailes supérieures médiocrement allongées, à frange subdentéé ou forte= ment entrecoupée, lisses, un peu luisantes, à dessins rayÿonnés, mais à tache reniforme distincte. Si peu nombreux que soit ce genre, il se divise pourtant en trois groupes distincts. Le premier est remarquable par ses ailes inférieures, qui le font un peu ressembler aux Heliothis, tandis que ses ailes supérieures ne différent en rien des autres groupes. Il vole en plein jour à l’ardeur du soleil. Le second constitue le genre proprement dit. Enfin, le troisième, dont plusieurs auteurs ont voulu faire un genre sé= paré, se distingue par sa taille, sa forme allongée, la longueur de son abdo- men et ses palpes un peu plus courts. Il forme une excellente transition au genre Calocampa. Toutes les chenilles de ce genre sont bien uniformes, assez jolies, quoi- que de couleurs sombres, parce qu’elles sont relevées par la stigmatale, qui tranche agréablement sur le fond. Elles participent encore des habitudes des Hadénides ou des Orthosides, puisqu'elles se cachent pendant le jour au pied des plantes qui leur servent de nourriture. Ce sont presque tou- jours des plantes basses du genre Hypericum. On a dit que la Solidaginis se nourrissait de feuilles d'arbres, mais il paraît que ce n’est qu'accidentel- lement et qu’elle ne différe point des autres sous ce rapport. Les Cloantha sont de jolis insectes dont les ailes supérieures sont ornées de dessins rayonnés très-marqués et souvent de couleurs vives. Ils va- rient peu et n’ont donnélieu à aucune création surnuméraire. GROUPE I. 828. CLoanrHa Ravrosa Esp. Esp. pl. 405 f. 3 — ‘Tr. IT p. 73 ei sup. p. 119 — Dup. IV p. 234 pl. 415 — Frey IT pl. 238 — Gn. Ind. 246 — Bdv. 1211— Zyncea Hb. 434. — Larv. Frey. Turquie , Suisse, Hongrie, France méridionale, Alpes, Haute-Loire, Doubs, en juin. Coll. Div. Cette jolie espèce n’est pas três-répandue; nous n’en avons encore au= cune figure bien exacte, quelque bien caractérisée qu’elle soit. Elle butine en pléin jour sur les fleurs de la Jasione montana et de la Scabiosa colum- baria. Type. 3e XYLINIDÆ, 112 : GROUPE II. 829. CLoanTHA HvPrricr W.-V. Wien.-Verz. K-10 — Fab. 272 — Bork. 146 — Hb. 250 — Tr. III p. 67 — Dup. IV p. 194 pl. 112 f. 5 — Frey. II pl. 1454 — Gn. Ind. p. 246 — Bdv. 1209 — la Joueuse Engr. 357 a. Larv. BRG. — Frey. Hongrie, midi de l’Allemagne, Suisse, centre et montagnes de la France, en maiet juin. (Coll. Div. Toujours assez rare. e 830. CLoANtTHA PERSPICILLARIS Lin. 5. N. 148 — Wien.-Verz. K-11 — Fab, 273 — Esp. pl. 134 — Brahm. 452 — Bork. 139 — Hb. 249 et Beitr. pl. 3 N — Tr. III p. 69 et sup. p.119 — Dup. IV p. 149 pl. AAQ f. 2 — Frey. Beitr. pl. 5 — Gn. Ind. P. 246 — Bdv. 1210 = Polyodon CI. pl. 2 f. 3 (non plu) — la Camo- millière Engr. 345 a d. Larv. Hb. — Tr. 3lmm, Ailes supér. aiguës à l’apex, légérement anguleusés et subden- tées au bord terminal, variées d’ochracé pâle , de brun-verdâtre et de rose-lilas. Toutes les lignes nulles. La tache réniforme seule apparente, grande, descendant au-dessous de la 5° infér., ouverte par en haut, placée au milieu d’un espace très-foncé , jaune, à milieu brun. Le bord termi- nal précédé de taches cunéiformes, aiguës, noires. Le trait basilaire très— long, très-fin et surmonté de clair. Un rang de petits points à la place de la coudée, visible surtout au bord interne. Ailes infér. d’un gris-roussâtre, à disque ochracé: leur dessous ayant la côte et la bordure d’un rouge-fer— rugineux., Antennes simples et pubescentes. Aucune différence entre les deux sexes. Chenille d’un brun-rougeâtre , pointillé de foncé , avec la vasculaire étroite, continue, jaune ; une série dorsale de chevrons vagues, brunä- tres; la stigmatale large, nette, continue, d’un jaune clair, liserée de foncé; tête et pattes concolores. Vit, en juillet et août, sur les kypericum. Hongrie, Autriche, Suède, France, Angleterre, en mai. Coll. Div. Jamais trés-abondante. ! Engramelle a figuré (346 ab) sous le nom de : Z4 Püle, une Noctuelle qui n’est point du tout la Leucania Pallens , et qui me paraît être une variété accidentelle de notre Perspicillaris. Lépidoptères. Tome 6, & ar4 XYLINIDÆ. * 831. CLoANTHA RAMOSULA Gn: Gn. Ind. p. 246. . 83mm, Aïles supér. presque entières, d’un cendré clair, teinté çà et là de carné, avec des dessins rayonnés, d’un brun-noir. Tache réniforme à peu près comme chez Perspicillaris, dont la moitié supérieure est pla- cée dans une teinte claire et carnée , tandis que l’inférieure est plongée dans une nuance noirâtre, tranchée par en haut et fondue par en bas : orbiculaire remplacée par un petit anneau noir, très-allongé, à peine dis= tinct. De petites dents fines, souvent réduites à des points, indiquent la ligne coudée , et des traits fulgurés fins, mais rarement bien visibles, marquent l’extrabasilaire. Traits terminaux à peu près comme chez Perspicillaris. Ailes infér. d’un gris sombre, à base plus claire, avec une lunule et les nervures obscures ; leur dessous blanc, avec une lunule et une large bordure d’un gris nuancé de rose-carné, Une seule ligne noire , fine, sur le collier. Palpes courts. Les deux sexes semblables. Amérique Septentrionale. (Coll. Div. On m'avait donné cette espèce comme ayant été prise dans les Pyrénées: mais j’en ai devant les yeux un grand nombre d’individus provenant de l'Amérique du Nord, et je suis conyaincu que le premier renseignement était le résultat d’une erreur. 832. CioantTHA CoMpPosirA Gn. homm, Aïles supér. oblongues, d’un cendré clair, avec de légères nuances ochracées et des places d’un brun-noir à la base , sur le disque et au bord terminal. Taches ordinaires contiguës : l’orbiculaire formant un anneau longitudinal, ochracé, terminé par la réniforme qui est pe- tite, comblée de brun et seulement trahie par un petit & blanc inférieurs le tout détaché sur une nuance sombre, Traïits terminaux comme dans les autres espèces; le basilaire un peu vague et placé sur une nuance ochra= cée. Ligne coudée composée, quand elle est visible, de traits fins fulgurés. Ailes infér. noirâtres, à base un peu plus claire, avec la frange blanche: leur dessous blanc, avec une lunule et une bordure très-noire, large, mais fondue, à chaque bout, dans du gris-cendré. Poitrine et dessous de l’ab- domen un peu rosés. Antennes du @ dentées et très-pubescentes, Tasmanie, Australie. M. N. et Coll, Saunders, XYLINIDE, 115 GROUPE IL (Lithomis Curt.) 833. CLOANTHA SOLIDAGINIS Hb. Hb. 256 — Tr. Il p. is et VI p.411 — Dup. IV p. 179 pi. 112 — Gn, nd. p. 216 — Bdv. 1199 — Curt. 683. Laro. Hb. Hongrie, Allémägne, ouest de la France, Norwège, Angleterre, en août. Coll, Div. Est toujours assez recherchée. GEN. CALOCAMPA st. Steph. IT p. 175 — Gn. Dup. — Xylina Tr. Bdv. Chenilles rases, très-longues, cylindriques, atténuées aux extrémités, à tête petite et globuleuse, vivant de plantes basses. — Chrysalides enterrées profon- ‘dément. — Antennes longues, épaisses et garnies de cils courts, mais pressés dans le œ, isolés, mais rapprochés dans la ©. Palpes courts, velus-squdm- meux, comprimés, leur dernier article tronaué, à peine distinct du second et aussi _ que lui. Trompe robuste. Thorax très-carré, peu convexe, velu-lissé; à collier sinué et caréné. Abdomen tr ès-déprime, lisse, velu latéralement, nulle- ment aigu, et semblable dans les deux sexes. Pattes robustes, à erqots courts, Ailes supérieures dentées, épaisses, très-oblonques, à bords presque parallèles, & dessins rayonnés et à taches distinctes ; au repos elles se plissent ; se croisent fortement et donnent à l'insecte une forme très-allongée. Le nom de ce genre dit assez que les chenilles sont remarquables par leur taille et leurs couleurs. Ce sont en effet des plus belles qu’on puisse voir dans les Noctuélides, et on s'aperçoit qu'on approche du genre Cucul- Ua, le plus beau de tous sous le premier état, C’est au sommet des plantes basses que celles des Ca/ocampa passent leur vie. Elles sont presque poly= phages et mettent un asséz long temps à acquérir tout leur développement. Pour se chrysalider, elles s’enfoncent profondément dans la terre, et, sans construire d'autré. coque qu’une simple cavité trés-légérement maçonnée, elles s’y métamorphosent en une chrysalide à peau fine, un peu déprimée sur le dos et sans gaine ventrale, Les papillons ont un aspect particulier, ils plissent leurs ailes supérieures dans le sens de la longueuret se donnent ainsi une forme aussi allongée que les Lithosia. Ts n’éclosent qu’assez avant dans l'automne et volent fort peu. Ils sont tous deux européens. 834. CarocamPa VErusTA Hb. Hb, 459 — Tr, II p. 4 et sup. p. 109 — Dup. IV p. 459 pl. 111 — 126 XYLINIDÆ. Steph. IT p. 174 — Gn. Ind. p. 245 — Bdv. 4197 — Æroleta Res. I pl. 24 f. 2 (larv.) — Wilk. p.18 — Engr. (l’Antique) 370 b-de, Larv. Rœs. — BRG. — Hb. 56mm, Ailes supér. d’un gris clair un peu teinté de brun, avec la moi- tié du bord interne et les 2/3 du bord terminal d’un brun-ferrugineux, ce dernier traversé par la subterminale, qui est fulgurée, bien plus nette dans le haut, jusqu’à un trait noir aigu, qu’elle envoie sur la réniforme ; cel- le-ci étranglée des deux côtés, suivie d’un empâtement noirâtres l’orbicu- laire oblitérée et remplacée par 2 ou 3 points obliques. Aïles infér. d’un gris uni, avec la frange claire ; leur dessous d’un blanc-carné , avec une forte lunule noire et une ligne médiane sinneuse , noirâtre. Thorax d’un brun-brüûlé luisant, avec le collier très-sinué, testacé et relevé, pour rece- voir, dans son milieu, une carène prononcée. Europe, en septembre et octobre. Coll, Div. Plus ou moins rare que la suivante, suivant la nature des localités. Chenille d’un vert foncé, avec la ligne stigmatale jaune, fine, liserée de noir et portant les stigmates, qui sont fauves, et les trapézoïdaux blancs, cerclés de noir. Tête roussâtre et pattes vertes. Vit, en mai et juin, sur les plantes aquatiques ou celles des prés. Rœsel, Wilke et Engramelle Pont confondue avec l’Æxoleta. A. Ün peu plus petite : prés des 2/3 des ailes infér. d’un noir-brûlé intense, ainsi que toute la frange et le thorax. Le reste d’un gris plus obscur que chez le type. Ecosse. Coll. Bdv. et Gn. 835. CaLocaMrA ExoiETA Lin. 5. F. 451 — Res. Ï pl. 24 — De Geer II p. 401 pl. 7 — Wien.-Verz. K-1 — Naturf. 29 p. 220 — Wilk. pl. 18 — Fab. 361 — Esp. pl. 138 — Engr. (l’Antique) 370 a c f 9 h — Haw. 24 — Donov. V pi. 187 — Bork. 134 — Hb. 244 — Tr. IT p. 7 — Dup. IV p. 163 pl. 114 — Curt. 256 — St. Il p. 173 — Gn. Ind. p. 245 — Bdv. 1198. Larv. Res. — Hb. — BRG. On la distingue de la précédente aux caractères suivants: Elle est plus grande, d’un gris plus cendré, à bord interne et abdominal, concolores ; la subterminale n’a que deux dents surmontées de noir, mais qui ne pous- sent pas une pointe jusqu’à la réniforme ; celle-ci est plus grande, et l’or— biculaire est aussi marquée , de la même forme et seulement un peu plus petite. La ligne du dessous des inférieures est fortement dentée, Le tho- XYLINIDÆ, TI 7 rax est plus clair et moins carné ; les palpes un peu plus longs: l’abdomen teinté de noir en dessus. Elle habite les mêmes localités, mais plutôt les champs que les prés. Sa chenille est toujours plus grosse, d’un vert plus gai, avec les sous-dorsales bien marquées ; la stigmatale traversée par une ligne d’un rouge minium vif; les trapézoïdaux plus grands, plus noirs, appuyés sur la FQné: -dor- sale. GEN: XYLINA och. Och. Syst. Gloss. — Tr. Dup. Gn. Bdy. Steph. Chenilles assez courtes, molles, cylindriques, à tête assez grosse, ayant toutes les lignes distinctes et les poils des trapézoïdaux assez visibles ; vivant sur les arbres à découvert. — Chrysalides enterrées. — Antennes moyennes, à cils très- courts, maïs serrés dans les Çj'. Palpes droits, le 2° article velu-laineux, hé= rissé, le 3° droit, long, velu, linéaire, tronqué. Trompe médiocre. Toupet fron- tal saillant, quadrifide. Thorax court, très-carré, peu convexe, velu-lissé et muni, derrièrewle collier, qui est peu sinué, d'une crête bifide, saillante. Abdo- men déprimé, subrectangulaire, ‘souvent crêté dans les deux sexes, qui diffèrent peu ou point par cet organe. Poitrine velue. Ailes supér. étroites, allongées, à bords presque parallèles, croisées et presque pRraIÈles au plan de position dans de repos. Tout le monde s’est trouvé d’accord pour adopter. ce genre, mais il faut dire que je l'ai beaucoup réduit, aussi est-il maintenant très-homogène. Ses chenilles viventsur les grands arbres : Qvercus, Betula, Alnus, Popu- lus, etc. Elles sont en général assez rares. On les trouve au printemps et elles ne donnent leurs papillons que fort avant dans l'automne ; aussi les premiers froids les saisissent souvem avant qu'ils aient trouvé à s’accou- pler,. alors ils passent l'hiver entier et on les retrouve encore au prin- temps. C’est ce qui fait que les auteurs ont annoncé deux époques d'appa- rition, quoiqu'il n’y en ait qu'une seule en réalité. Les Xyina se reconnaissent facilement à leur forme allongée, à leurs ailes presque rectangulaires, à leur thorax très-carré, etc. Je n’en ai jamais vu voler. Elles sont partagées entre les contrées méridionales et les par- ” ties les plus froides de l'Europe. 836. Xvyrnwa MERCKIr Ramb. Ann. Soc. ent. 1832 p. 293 pl. 9 f, 6 — Gn. Ind. p. 245 — Bdv. 1200 — Dup. sup. I p. 423 pl. 3" f. 4 — Ripagina Hb.-Gey. 840 — Simplez Frey. II pl. 255 f. 1. Larv. BRG. Corse, France méridionale, Hongrie, en octobre. (Coll. Div. Encore rare. SL Re ne Le TB ps ;& j ) Az PQ 118 XYLINIDEÆ. 837. XyziNA CoNrormiIs W.-V. Wien.-Verz. K-7 — Fab. 374 — Bork. 145 — Hb. 243 — Tr. III p.12 Dup. IV p. 182 pl. 112—Gn. Ind. 245 —Bdv. 1901—Evèrs. D. 287— An- gulata De Geer I p. 436 pl. 8 — Furcifera Naturf. IX, 77 = Bifurca Esp. pl. 131 — Candelisequa (la Chandelière) Engr. 343 a b c. Larv. Hb. —— Frey. Commune en Autriche et en Allemagne, en septembre et octobre. Coll. Bdv. Le type de cette XyZina ne se trouve pas en France ni dans les con- trées méridionales. Il est d’un ton ardoisé en dessus et d’un EHPROES ou légèrement vineux en dessous, J\e D'un gris-violâtre foncé en dessus et d’un gris-ferrugineux en dessous. Commune dans le centre et le nord de la France, en septembre et oc- tobre. 838. Xyrinwa CINEROSA Gn. Larv. ignot. Elle ressemble beaucoup à la Conformis, dont elle diffère par les carac- tères suivants : Un peu ps petite ; ailes supérieures proportionnellement un peu plus larges, d’un Cendré-blanchâtre, avec des nuances noirâtres trés-nettes, en sorte que l'aile est très-distinctement nuagée ou marbrée de deux couleurs, avec toutes les lignes et les taches très-marquées. À la base on voit un espace tout-à-fait rlanc qui occupe la moitié supérieure de l’aile et qui s'étend sur le côté externe des ptérygodes. Les lignes noires du thorax sont aussi beaucoup »lus visibles. Les ailes inférieures et l’abdomen sont d’une nuance beaucoup plus pâle. Le dessous des ailes inférieures est d’un blanc-jaunâtre, légèrement carné à la côte, avec la lunule et la ligne trés-affaiblies, Alpes du Dauphiné et de la Suisse. Coll. Gn. Il est possible que cette jolie Xylina qui paraît au premier abord très= distincte de la Conformis, n’en soit qu’une variété locale. C’est ce que nous apprendra la chenille quand elle sera connue. 839. XYLINA INGRICA H.-s. Herr.-Sch. 507. Larv.ïgnot. Russie, environs de Saint-Pétershourg. dé rats FE XYLINIDÆ. 119 Jé ne l’ai pas vue. Elle ressemble beaucoup à la Conformis, et encore plus, à ce qu’il me paraît, à ma Cinerosa. Je crains même qu’elle ne lui Soit identique. Cependant, M. Herrich-Schæffer dit qu’elle a les ailes plus étroites que Conformis, ce qui est le contraire chez la Cnerosa ; les ailes inférieure sont plus claires, avec une ligne médiane distincte ; enfin, les pays sont bien différents. Toutela suffit pour inspirer des doutes. S4o. XYLINA ZINCRENN Tr. Tr. IT p. 16 etsup. p.109—Frey. I pl, 63—Gn. Ind p. 245—Bdv. 1202 — Dup. sup. III p. 367 pl. 34 — Herr.-Sch. 135 — Lamda Fab. 317? Larv. ignot. Suède, nord de l’Allemagne, en septembre. (Coll. Div. Commence maintenant à être répandue dans les collections. Ÿ La description de Fabricius lui convient assez, mais comment COnCe= voir qu’il donne à cette Noctuelle la taille etle port de Psi, à quelque abus des comparaisons qu’on soit habitué chez cet auteur! et puis il est peu probable que Fabricius ait connu une espèce qui devait être si rare de son temps. Je n’ose donc lui restituer son nom. A. Sommiculosa. Fond d’un gris-violet uni, avec les dessins en partie oblitérés, surtout à l'extrémité; l’ombre médiane seule persiste, et les traits longitudi- naux noirs paraissent plus tranchés et sont les seuls qui soient liserés de blanc. Prusse, 841. Xvyrina RiZzoLITHA W.-V. Wien.-Verz. K-6 — Fab. 373 — Esp. pl. 121 f. 6 — Bork.4lk — Brahm, 62 — Hb. 242 — Tr. I p. 21 — Dup. IV p. 187 pl. 118 — Steph. II p. 170: — Gn. Ind. p. 245 — Bdv. 1204 — la Nébuleuse Engr. 284 a-d — Lambda Haw. 61. Larv, Hb. Commune dans toute l’Europe boréale, en septembre et octobre. Coil. Div. 842. XvyzINA LAPIDEA Hb. Hb. 382 — Tr. III p. 49 — Dup. sup. I p. 381 pl. 34 £. 1 — En. Ind. D. 245 — Bdv. 1203. Larv. BRG. » Dalmatie, Hongrie, Autriche, en septembre, Coll, Pierret, ‘120 XYLINIDÆ. C’est la figure de Duponchel qui représente le mieux le type, bien qu’il la donne comme la variété Sabinœæ. Ce type a un ton jaunâtre et rosé à la fois: les taches y sont plus distinctes que dans les deux variétés Suivantes ; la réniforme est assez fortement lavée’de rouge clair ; les des- sins y sont plutôt bruns que noirs ; les ailes supérieures ‘sont un peu plus larges dans leur seconde moitié et moins aiguës au sommet; les poils de l’abdomen, surtout en dessous, sont très-lavés de rose. Tout cela ne s’ob- serve bien que sur les individus bien frais. À. Leautieri Bdv. Bdv. Ind. méth. sup. pe 6— Tr, sup. p. 410. Larv. BRG. Ailes supér. plus étroites et un peu plus aiguës à l’apex, d’un cendré- blanchâtre, avec les dessins noirs, formant de petites lignes bien tranchées ; les deux taches peu visibles; la réniforme légèrement teintée de roussâtre pâle ; l'ombre médiane bien marquée et en forme de V ouvert. Ailes infér. avec la lunule cellulaire visible en dessus. Abdomen gris, moins déprimé. Marseille, Montpellier, en septembre. B. Sahinæ. Hb.-Gey. 66, "26", 794, 795 — Tr. sup. p. 109. Très-voisine d'A, dont elle n'est certainement qu’une modification lo- cale. Couleur d’un gris-bleuâtre ; traits plus vagues, plus nébuleux et en partie oblitérés. Taches absolument indistinctes ; la nuance rousse de la réniforme nulle ou très-circonscrite, Valais. Coll. Div. La chenille vit sur le J. Sabina. Nota. La synonymie de cette espèce et de ses variétés n’est pas des plus faciles. La figure de Hubner prête beaucoup à la confusion. Sa La- pidea, en effet, ne diffère de notre Leautiert, que par les taches médianes plus distinctes, car, pour la bordure des ailes inférieures, elle n’existe chez aucune des troisraces. D’un autre côté, Treitschke qui persiste à faire trois espèces, de la première desquelles il fait une Cucullia (!), donne des différences pour la plupart imaginaires, parce qu’il n’a pas vu assez d’in- dividus. Dans ces circonstances, j’ai établi les races suivant leur prove- nance, considérant les individus hongrois et autrichiens comme la vraie Lapidea ; ceux de Provence comme Leautieri, et ceux du Valais comme Sabinæ. Les deux dernières sont évidemment des modifications du même type. Quant à la première, je n’ose me prononcer aussi absolument ; sa coupe d’ailes est assez différente pour qu’on puisse dire qu’elle est à la Leautieri, ce que la Petrificata est à la Semibrunnea. La comparaison rigoureuse des chenilles peut seule trancher la question. EL £ 5 2 XYLINIDÆ. ET: Ma 843: XvyLiNa SEMIBRUNNEA Haw. _Haw. 30 — Steph: Il p. 170 pl. 21 f. 3— Oculata Gérm. Faun. ins. IX "pl. 18 — Tr. sup. 112 — Gn. Ess. p. 504, Ind. 246— Bdy. 1206 — Dup. * sup. III p. 373 pl. 34 f. 4 — Herr.-Sch. 460 —Wetrificata Dup. IV p213 pl. 113 et sup, IX p. 370 5 34 = la Tachée Ener. 371 a b. Larv. ignot. Autriche, Angleterre, France centrale et boréale, en septembre et oc- tobre. (Coll. Div. : Elle diffère de Petrificata par les. ailes supér. plus étroites, occupées au bord interne et jusqu’à moitié, par une nuance plus sombre, sur la- quelle se prononce un trait noir velouté, à reflet bleu, coupé par une ligne claire (la coudée); par les ailes'infér. plus claires, à nervures et bord plus foncés , “et dont le dessous ne porte que la lunule et point, ou du moins à peine, de ligne médiane, plus foncée ; par l’abdomen qui est plus . long, avec des crêtes d’un noir-bleu sur tous les anneaux. ‘ 844. XYLINA PETRIFICATA W.-V. Wien.-Verz. K-3 — Fab. 372 — Bork. 135 — Tr. III p. 23 — Wiew. n° 128 pl.3 f. 4 —‘Dup: sup. III p. 370 pl. 34 — Gn. Ess. p. 504, Ind. p. 245 — Steph. Il p. 171 pl. 23 f. 1 — Bdv. 1205 — la Tachée Engr. ne —= Petrificosa Hb. 239. Larv. Tr. — Bork. Allemagne, Autriche, nord de la France , Angleterre, en septembre. Coll. Div. N'est pas des plus communes. Se distingue de la suivante par ses ailes supér. plus larges à l'extrémité; la teinte sombre longitudinale qui est répandue au milieu et non au bord interne; ses ailes inférieures plus unies, et marquées en dessous d’une ligne médiane épaisse et très-rapprochée de la lunule cellulaire; enfin, par les crêtes abdominales qui ne se voient que sur les troisième et qua- trième anneaux. À. D’un brun plus pâle et plus gris, uniforme, et sur lequel ne se voit qu’une petite tache d’un gris-noir, bordée d’un arc clair, entre la qua- trième inférieure et la sous-médiane et les taches sagittées rousses qui précèdent la subterminale. Dessous des infér. plus pâle et presque sans ligne. Amérique du Nord. Coll. Dbday. Elle ne diffère pas assez de certaines variétés de la Petrificata , pour mériter de faire une espèce à part. : 122 " XYLINIDÆ° Gex. NYSTALEA 6n: Chenilles …..... — Antennes lonques, très-décroissantes de la base au soms met, fortement ciliées de poils verticillés épais dans les ç', absolument glabres dans les ©. Palpes droits, le 26 article large, rectangulaire, velu-serré, le 38 très-distinct filiforme. Tête surmontée de deux larges fascicules de poils épa- nouis, contigus, à la base des antennes. Thorax oblong , velu-serré, à collier arrondi. Abdomen long, robuste, cylindrique, lisse, terminé par des poils en faisceaux obtis. Pattes courtes : les jambes garnies de poils très-denses, très- nombreux et bicolores ; les tarses et les éperons des deux dernières paires, velus eux-mêmes. Ailes oblonques, les supérieures étroites, dentées, a dessins longi- tudinaux, les inférieures peu développées ; A'° neruule supérieure des premières ailes suivant le pli cellulaire et s'unissant à l'aréole, qui est longue et étroite, par un rameau long, perpendiculaire, et aussi épais qu'elle. Ailes inférieures netlement trifides. C’est un des genres les plus curieux de la famille. Les deux collerettes de poils qui entourent la base des antennes ne sont plus ici, comme dans tant d’espèces, de simples fascicules, imitant de petites écailles : elles sont telle ment grandes, qu'elles se touchent et occupent toute la- partie supérieure de la tête. On voit, dans l’espace triangulaire qu’elles laissent entre elles, deux petites crêtes supplémentaires. La forme du front n’est pas pour cela modifiée. Les yeux nous offrent encore une autre singularité chez l’une des espèces : ils sont abrités, au moins à moitié, par des sortes de cils qui par- tent des côtés de la poitrine et viennent se ranger sur leur globe, comme pour amortir Ja lumière qui pénètre par la partie postérieure de la cornée. Enfin, les pattes ont aussi leur structure particulière et sont garnies, jus- que sur les tarses et même sur les éperons, de poils cotonneux, trés- fourrés, qui leur donnent une forme aplatie, comme chez les Rémigides. Ce singulier genre me paraît devoir se placer auprès des Cucullia, qu’il rap- pelle par la forme des ailes et la nature des poils qui garnissent les jambes, et cependant c’est la connaissance de la chenille qui décidera. REA Ed f 845. NysTALEA CoNCHYFERA.- oafse ( DRE CREER A ARE NE H{8mm, Ailes supér. étroites, dentées, à côte arrondie, d’un gris-testacé nuancé de brun de bois. Cette dernière couleur disposée en rayons au bord terminal, et épaissie vers la seconde moîtié de la côte, où elle est bornée à l’apex par une large tache claire et au milieu par une tache semblable, mais plus vague. De la partie antérieure de cette tache, part une petite ligne fine, géminée, tremblée, arquée, qui décrit sous la cellule un Zigzag vis-à-vis duquel est un gros point noir, puis rentre fortement en dedans. Les traces de l’autre ligne {la coudée ) sont beaucoup plus va= gues et ne se voient guère que derrière le point noir. Une série de petits XYLINIDÆ. 193 points fins, à peine visibles, remplace la subterminale, Ailes infér. d’un ochracé clair un peu irisé, ayec une bordure nette, brune, saillant en pointe entre les nervures, qui sont plus foncées, maïs sans lunule cellu- laire de part ni d’autres; leur dessous encore plus nacré. Abdomen gris en dessus, ochracé clair en dessous. Les deux sexes semblables, aux antennes près, aux pattes qui sont moins fourrées dans la ©, qui a, en outre, la bordure des ailes inférieures un peu plus large. Ile D Antilles. Coll. Bdv. et Gn, HE Î 84 6. NysTALEA SuPERGILIOSA _ Gn. PE PPT FN M rt 55mm, Aïles supér. lancéolées, presque entières, à angle interne tout- à-fait nul et’ fondu dans les deux bords, d’un brun de boïs clair, nuaneé de violâtre et de ferrugineux, Ligne subterminale très-nette, très-fine, noire et ondulée. Toutes les autres lignes indistinctes, ainsi que les ta- ches : on distingue seulement, après la cellule, une ligne vague, bientôt suivie de deux traits bruns parallèles, suivis eux-mêmes d’une place ferru- gineuse striée de brun, et, avant le milieu, une autre ligne géminée obli- que, tremblée, qui se perd avant d’arriver à la sous-médiane. Quelques écailles élevées au contour de‘la place de la réniforme. Aïles infér. d’un ochracé clair, avec une large bordure brunâtre; leur dessous un peu fer- rugineux à la côte. Antennes moins ciliées que chez Conchyfera. Palpes ayant le dernier article plus long. Abdomen plus effilé. Collerette de poils de la base des antennes d’une autre forme, se prolongeant beaucoup en ‘avrière et formant un pinceau serré qui atteint presque l'extrémité du collier, celui-ci d’un ochracé vif, — © Plus grande, plus foncée et ayant deux lignes fines, noires, subterminales. : Cayenne. M.-N. et Coll. Feisth. f ATEN Nysrares Epargs Cr. De SU LE nee Ps AE RTE Cr. 310 C. Surinam. Je ne l’aï pas vue. Elle paraît trés-voisine de la Conchyfera, mais la figure est si grossière, que ce serait peine perdue que d'indiquer les différences, L’insecte ne peut tarder à être connu en nature, GEN. CUCULLIA Och. Och. Syst. Gloss. — Tr. Bdv. Dup. St. Chenilles longues, épaisses, moniliformes, fermes, à peau épaisse et luisante, à tête un peu aplatie, et en partie rétractile ; vivant à découvert sur les plan- ‘es basses, dont elles préfèrent les fleurs. — Chrysalides molles, munies d'une . gaine ventrale ‘proéminente, et renfermées duns de grosses coques ovoïdes, __. "7 _ déies mont ed nb eds SE en LE TR Ep ge ï 24 XYLINIDÆ. solides et enterrés. — Anlennes moyennes, cylindriques et complètement glas bres, dans les deux sexes. Palpes ascendants, courts, rapprochés, velus-hérissés, leur 2 article très-lar. ge et presque arrondi, le 3° très-court, en bouton, mais bien visible. Trompe longue et robuste. Toupet frontal aplati, canalicule. Tho= rax convexe, velu-serré, subcarré, oblong, à ptérygodes larges, et à collier très-développé et relevé en forme de capuchon. Abdomen conique , non aplati, long, et dépassant beaucoup les ailes infér., presque semblable dans les deux sexes. Pattes robustes, longues, à jambes garnies de longs poils aplatis. Ailes .supér. longues, étroites, lancéolées, recouvrant au repos les inférieures, qui sont beaucoup plus courtes et disposées en toit très-déclive. C’est le plus nombreux et le plus curieux de la famille. Ses caractères sont.si positifs, qu’il est inutile d’en signaler aucun ici. L'histoire de ses mœurs n'est pas moins tranchée. La voici en abrégé : É Les chenilles des Cucultia sont les plus belles de toutesles Noctuélides. Destinées par la nature à vivre parmi les fleurs, elles en ont les couleurs et la variété, afin d'échapper par cette ressemblance aux ennemis nombreux qui les trouveraient sans défense. C'est sur les plantes de la famille des com- posées qu’on les rencontre presque toutes. Elles se tiennent au sommet de leurs tiges, repliées ou contournées parmi leurs fleurs et leurs boutons. Quand on les saisit, elles se roulent en cercle, et, si on continue à les tenir, elles se défendent violemment et exécutent des sauts, qui les font bien vite gagner le bord de la main et tomber à terre, où elles se perdent dans les herbes. Quand on les presse un peu fortement, elles dégorgent par la bouche une liqueur verdâtre, abondante, qui tache fortement les corps sur lesquels elle est déposée. Ces chenilles ont la peau extrêmement épaisse et vernissée comme certaines MVotodonta. Leurs dessins, qui sont fortement exprimés, consistent en des lignes ou points noirs, sur un fond ordinaire- ment bleuâtre, mais varié de jaune, de rouge ou de vert. Quelques-unes seulement présentent les lignes ordinaires. Elles, passent toute leur vie ab- solument à découvert et ne descendent à terre qu’à l’époque de leur trans- : formation : elles s’y enfoncent alors peu profondément, et se composent avec de la soie et de la terre une grosse coque ovoïde, formée d'une sorte de carton si épais, que les doigts ne peuvent parvenir à le diviser. La chry- salide qui est renfermée dans cette coque, est aussi molle que la coque est dure, proportionnellement courte, eu égard à l'abdomen du papillon qu’elle produira, à anneaux bien détachés, et l'enveloppe de la trompe se prolonge comme chez certains Sphinx en un bouton qui saillit sur l'abdomen. Les papillons ne manquent pas plus queles chenilles de caractères tran- chés, mais, par une loi bizarre de la nature, ils sont aussi uniformes. et aussi peu brillants, que leurs chenilles sont belles et variées. Cette ab- sence de couleurs et de dessins les rapproche beaucoup les uns des autres, el il arrive fréquemment que les chenilles les plus différentes, on pourrait presque dire les plus opposées, donnent naissance à des papillons telle- ment voisins, qu’on ne parvient qu’à grande peine à les distinguer (Lac- tucce et Lucifuga, Blattariæ et V'erbasci, etc.). Ce qu’il y a de plus remar- ee Ÿ 7 RME te XYLINIDÆ, : 125 quable chez ces espèces, c’est le développement considérable du collier, qui leur a valu leur nom. L’insecte peut, à sa volonté, augmenter ou diminuer son extension, soit en en redressant ou couchant les lobes, soit en épanouis- sant ou rapprochant les poils qui les garnissent. Les individus que nous conservons dans nos collections ont donc cette espèce de capuchon plus ou moins saillant, suivant que l’animal est mort dans une contraction spas- modique qui l’a étendu et dirigé en ayant, ou au contraire quand la force musculaire l’abandonnant peu à peu, le collier s’est déprimé, et a presque repris la position ordinaire. Mais dans tous les cas, les proportions de ces deux pièces restent toujours supérieures à celles des autres Noctuelles. Quant aux habitudes, ces Lépidoptères bourdonnent le soir avec une extrême ac- tivité autour des fleurs, comme les Sphinx, qu'ils rappellent à tant d’égards. La patrie par excellence des Cucullies, est la Russie méridionale, d’où nous viennent à la fois les plus belles et les plus nombreuses espèces. Le Nord de l’Europe nous en fournit aussi une certaine quantité, ainsi que l’Amé- rique Septentrionale, et enfin, les contrées méridionales sont beaucoup plus pauvres. Les auteurs ayant connu plusieurs espèces et les ayant con- fondues, la synonymie est fort difficile, et, pour éviter à l'avenir cette con- fusion, il serait à souhaiter qu'on ne figurät point de Cucullie nouvelle sans représenter la chenille à côté du papillon ; de cette manière on éviterait fa- cilement toutes les erreurs. | Le genre Cucuilie se divise naturellement en trois groupes. Les che- nilles du premier vivent toutes exclusivement sur les plantes des genres Verbascum et Scrophularia. Ces papillons ont les aïles supérieures cou- leur de bois, à taches nulles ou à peine indiquées par quelques points, . ies lignes n’en sont pas plus distinctes, seulement la coudée y laisse par en bas deux lunules superposées. Le second groupe vit à l’état de chenille sur les Chicoracées, les Astérées et les Carduacées, Les papillons sont généralement cendrés, avec quelques linéaments noirs ; les taches y sont quelquefois visibles. Enfin, le troisième groupe, qui provient du reste de chenilles analogues à certaines espèces du second et vivant sur les mêmes plantes renferme des espèces à fond ou taches métalliques et qui le disputent aux Plusies pour la richesse et l'éclat. Tantôt ce sont de larges plaques d'argent appliquées sur un fond gris ou verdâtre (Argentina, Argyrina, Artemisiæ) ; tantôt des dessins délicats, coupant l'aile argentée (Magnifica) ; tantôt enfin, l’aile consiste en une seule lame d’argent bleui d'un éclat éblouissant. (Splendida). J'ai cru rendre service à la science, en donnant indistinctement des des- criptions, aussi précises que possible, de toutes les espèces de ce genre dif- ficile. J’ai pu le faire d’une manière assez concise pour les deux derniers groupes, mais pour le premier, où les espèces sont très-semblables, il faut d'abord que je donne une description générale, afin de ne pas allonger dé- mesurément les descriptions individuelles : c’est ce que je vais faire ici. Les ailes supér. sont d’abord droites, puis fortement renflées à la côte, Type. AA 0 126 XYLINIDÆ. avec l’apex très-aigu et un peu faiqué; le bord terminal est légérement fes- tonné par une ligne claire, très-fine, coupée par les nervures, et la frange est longue, squammeuse et fortement dentée, Leur couleur varie du testacé plus ou moins jaunâtre, au cendré teinté de noirâtre. La côte et le bord in- terne sont toujours plus foncés : la première plus ou moins saupoudrée de gris, avec les traits virgulaires assez distincts; sur le second, la partie fon- cée forme une sorte de triangle trés-allongé, dont la partie la plus aiguë commence au coude de l’attache de l'aile, est toujours plus intense en cou- leur, et traversée par une ou deux lignes encore plus foncées; la base de ce triangle s’étend de l'angle interne à la 3° ou même à la 2e inférieure, et la partie qui est au-dessous de la sous-médiane est coupée par des traits clairs. Ce triangle est interrompu par deux arcs contigus, clairs, qui ne sont autres que les dernières dents de la ligne coudée, laquelle est presque insensible dans le reste de son parcours, aussi bien que l'extrabasilaire, qui est fortement en zigzag, quand elle est visible. Deux traits foncés se voient sous la côte, entre les 4re et 3e supérieures, puis d’autres, maïs plus vagues, au bord terminal un peu plus bas. Quelques petits points très-fins remplacent les taches ordinaires. Les ailes infér. sont aussi festonnées et dentées, avec le bord abdominal bien velu, et la frange claire, coupées de dents noirâtres, traversées elle-mêmes d’un trait clair. La lunule cellulaire n’est bien visible qu’en dessous, où elle constitue à peu prés le seul dessin. Lethorax est robuste, avec le collier épais, fortement bordé de foncé, et traversé par de petites lignes fines ; les ptérygodes marquées de petits points isolés, etle milieu du thorax brun ou noïrâtre. L’abdomen n’est pas des plus longs ; il est très-conique, bien caréné, distinctement crêté, et porte sur le sommet de la carêne une ligne foncée, qui fait la suite du brun thoracique. Je fais observer en finissant,qu’il serait inutile de chercher des caractères solides dans les crêtes abdominales, les espèces en étant alternativement pourvues et dépourvues. La forme des palpes ne peut non plus être consi= dérée comme caractère spécifique. GROUPE E. F 848. Cücurria VErRBAsCr Lin. S-N. 153 — Res. I pl. 23 — Geof. Il p. 158 — Scop. 521 — Wiéni.- Verz. 1-4 — Fab. 363 — Esp. pl. 139 — Bork. 127 — Donov. VII pl. 257 — Hb.266 — Haw. 20 — Tr. HI p.197 — Dup. IV p. 392 pl. 194 — Frey. Beitr. pl 82 — Steph. Ill p.85 — Ramb. Soc. ent. 1832 p. 9 pl. 4 f.. 6 — Gn. Ind. p. 245 — Bdv. 1255 — la Brèche Engr. 363 ak, Larv. Hb. — Donov. — DG. — Ramb. L8mm, Ailes supér. trés-dentées, ayec la dent de l’angle interne for- tement rentrante ; d’un testacé-jaunâtre lavé de roussâtre, avec la côte et XYLINIDÆ. 127 le bord intérne d’un brun trés-ferrugineux, surmonté chez ce dernier d’une nuance blanthâtre étendue et fondue. Les deux croissants de là coudée bien marqués ; la teinte ferrugineuse qui les suit remontant d’une manière bien netie au bord terminal jusqu’à la 2e inférieure. Les deux traits sous-costaux bien prononcés, d’un ferrugineux vif. Les points du disque très-rares, Les secondes ailes sont d’un ochracé clair, à bord noi- râtre bien fondu, avec les nervures foncées. La partie antérieure de la poi- trine est ferrugineuse. L’abdomentest assez long, quoique robuste en même temps. Les individus du midi de la France sont plus grands, plus foncés, avec la nuance claire plus cendrée. Commune dans toute l’Europe, en mars et avril. Coli. Div. Chenille épaisse, d’un blanc-verdâtre, avec les trapézoïdaux noirs : les antérieurs arrondis; les postérieurs prolongés en deux crochets presque contigus ; l'intervalle rempli de jaune-serin, Destaches latérales du même jaune, renfermées entre les deux points latéraux arrondis ; trois traits per- pendiculaires parallèles, dont le premier plus épais et le troisième remontant sur le dos, et enfin les stigmates également noirs. Les deux points ventraux noirs et arrondis. Tête jaune, avec une foule de points noirs, dont deux plus gros sur le sommet. Vit en mai, juin et juillet, sur les 7’erbascum, particulièrement sur le 77. éhapsus, dont elle mange de préférence les feuilles, différant en cela de toutes ses congénères, qui ne se nourrissent que des fleurs. Parfois, tous les linéaments noirs sont considérablement amincis, mais leur trace subsisté toujours, ainsi que les points ordinaires. ' Nota. Il pourrait bien y avoir des Scrophularic parmi toutes les figures d’Engramelle. En général, les figures des anciens auteurs, et même celles des auteurs modernes, sont trop peu précises pour qu’on puisse les citer avec une entière certitude. 849. Cucurcra ScROPHULARIÆ W.-V, Wien.-Verz. Ann. p. 312 — Hb. 267 — Esp. pl. 154 f. 1 — Sepp. III pl. 45 — Naturf. 1789 p.91 pl. 3 £. 14 — Bork, 128 — Tr. HI p. 131 — Ramb. Ann. 1832 p. 44 pl. 4 f.1 — Gn. Ind. p. 245 — Bdv. 1254 — Dup. sup. I p. 412 pl. 37? — Steph. Hp. 85 — Ferbasci Wilk. pl. 15 — Scop. 521 — Sulz.-Rœm. pl.22f. 7. Larv. Hb. — Ramb. mm, Les ailes supérieures sont moins fortement dentées que chez Verbasci, proportionnellement plus larges et moins aiguës au sommet. Leur couleur est plus jaune, avec les parties foncées d’un brun plutôt noi- râtre que ferrugineux ; la côte plus cendrée ; le côté terminal du triangle foncé moins net, et n’atteignant pas la 2€ inférieure; les points ciscoïdaux plus marqués et plus nombreux, surtout dans les ®. Les deux traits sub- 28 XYŸLINIDÆ. costaux plus noirs et moins isolés. Les ailes infér. sont plus claires, avec la bordure moins fondue. L’abdomen est plus court et plus conique ; la partie antérieure de la poitrine seulement un peu noirâtre. Presque aussi commune que la précédente, aux mêmes époques. : Coll. Div. F La chenille vit exclusivement sur les Scrophulaires. Elie est plus moni- liforme que celle de F’erbasci. Les trapézoïdaux sont liés touslesiquatre ensemble, plus épais ; les latéraux sont plus gros; iln’y a de taches jaunes que sur le dos, celles des côtés étant presque constamment DES à Toutes les pattes sont jaunes. 850. Cucurria Lÿcuniris Engr. Engr. 365 a 0 (la Brechette)— Ramb.Ann. Soc. ent. 48382 p.17 pl. 4 f. 3— Bdv. Rb. Gr. Chen. pl. 45 f. 3,4 — Dup. sup. II p. 402 pl. 36 f. 3 —Gn. Ind. p. 245 — Bdv. 1253 — Herr.-Sch. 204? — Scrophulariæ Esp. pl. 480 f. 4, (non 154) — Tr. sup. p. 129 — Dup IV pe 396 pl. 124 f. 3. — Frey. Beitr. pl. 83. Larv. BRG. — DG. 39mm, Ailes supér. très-étroites, médiocrement dentées, avec la moitié inférieure de la frange plus foncée, d’un jaune-ochracé très-clair et nulle- ment teinté de roussâtre ni de gris ; la partie claire qui surmonte le trian- gle interne réduite à une seule tache blanche vague, avant les croissants ce triangle peu intense et réduit en partie à une seule ligne noire, ombrée de brun des deux côtés. Partie obscure de la côte très-délayée, cendrée, claire. Taches ordinaires plus claires que le fond et assez visiblement en- tourées de points. Ailes infér. très-pâles, à nervures peu foncées et sans lunule cellulaire ; leur dessous presque entièrement blanchâtre chez le Abdomen de celui-ci long, mais grêle ; son collier bordé de brun clair. Très-abondante dans la France centrale et méridionale, en juin et juillet. Coll. Div. La chenille vit sur les J’erbascum très-rameux, toujours au sommet, èt parmi les fleurs, et en groupes nombreux. On la trouve beaucoup plus tard, c’est-à-dire en août et septembre. Elle est allongée et très-moniliforme la couleur jaune domine chez elle, et s'étend souvent sur toute la surface du corps. Les taches noires sont alors très-réduites. Il y a dans les inci- sions un point noirâtre à la place de la vasculaire. Les trapézoïdaux pos- térieurs sont liés à la tache qui est au-dessous; les deux latéraux supérieurs sont souvent liés. Les taches jaunes forment une bande continue. Pattes concolores. Il n’y a aucun doute pour moi sur la validité de cetteespèce. Ses époques d'apparition suffisent pour confirmer tous les caractères qui la constituent. M. Herrich-Schælffer, qui l’a assez mal figurée, la confond dans son texte XŸLINIDÆ. 129 avec Scrophulariphaga et Thapsiphaga, qu'il donne toutes comme syno= nymes. Il est évident qu’il n’a pas vu toutes les espèces en nature. À. Rivulorum Cn. Gn. Ess. p.509 Ind. p. 245 — Lychnitis BRG. pl. 15 fig. 1-2 (larv.). Un peu plus grande. Ailes supér. un peu plus dentées, d'un ochracé plus chaud, avec la côte plus foncée, très-nette, d’un cendré-noirâtre. Les taches mieux entourées de points. Les ailes infér. plus foncées, à tache cellulaire pius visible. Dernier article des palpes plus GR et plus tron- qué au sommet. La chenille vit exclusiveinent sur les scrophulaires, en juillet. Elle est plus allongée que celle de Lychnitis ; sa couleur est plus verdûâtre, elle ne présente jamais de variété jaune; les taches noires sont encore plus liées que chez Lychnitis, et tendent à former une seule bande; les incisions sont concolores. MM. Boisduval, Rambur et Graslin l’ont très-exactement _figurée. Elle ne vit que dans les endroits humides; tandis que la Lych- aitis recherche les terrains pierreux, arides et élevés. Il serait bon de ré- péter les expériences que j’ai faites sur cette variété, qui doit peut-être constituer une espèce à part, 851. Cucurria BLATTARIÆ Esp. Pi. 454 £ 4 — Bork. 131 — ‘Tr. III p.125 — Frey. Beitr. pl. 84 ? Caninæ Ramb. Ann. Soc. ent. 1832 p. 19 pl. 4 f. 5 — Dup. sup. Hp. B15 pl. 3% f. 2 (non Bdv). — Thapsiphaga Dup. IV p. 398 pl. 124 f. 4. Larv, Rawnb. — Frey. — Hb. — BRG. 37mm, (C’est la plus petite du groupe. Elle est très-voisine de Lyck- mitis, mais sa couleur tire davantage sur le cendré. L’éclaircie blanche qui surmonte le triangle interne est plus sensible, divisée en deux taches. Les taches ordinaires sont moins apparentes. La côte est d’un gris-vio- lâtre, assez délayée ; le collier est bordé de gris-violâtre, Italie, France méridionale, Dalmatie, en mai et juin. Coll. Bdv. et Gn. N'est probablement pas plus rare que les autres, mais elle existe dans . bien peu de collections à Paris, parce qu’on néglige de l’élever dans le midi. Les auteurs ne sont pas tout-à-fait d'accord sur la chenille. Les Alle mands la disent d’un jaune clair, sans ligne vasculaire, avec les taches dor- sales réunies en forme d’X, et les points latéraux assez petits ; la tête d’un roux clair. Elle est plus petite et plus effilée que les autres de la même section. M. Rambur lui donne pour principal caractère, d’avoir la vasculaire jaune, séparant les taches noires dorsales entre lesquelles elle ne s'engage jamais. Tous sont d'accord sur sa nourriture principale, qui est la Scro= phularia canina. Je crois que la Caninæ de M. Rambur est bien cette espèce, quoique Lépidoptères. Tome 6. 9 130 XYLINIDÆ. là figure qu’il en donne dans les Annales ressemble plutôt à la Scrophula= rivora. Mais sa description ét la figure de Duponchel, faité sur uñ indi- vidu prêté par iui-même, se rapportent parfaitement à la Blattariæe. Au reste, la vraie Blattariæ d’Esper, qui est une espèce méridionale, est à peine connue en Allemagne, et sous ce nom on recoit fréquemment des Thapsiphaga et des Scrophularivora. 852. Cucurzra THAPSIPHAGA Tr. Tr. IT p. 120 — Ramb. Ann. Soc. ent. 1832 p. 22 pl. 4 f. 2 — Frey: Beitr..pl. 80 — Bdv. 1254 — Gn: Ind. p: 245 — Blattariæ Merr.-Sch. 202,203 ? Larv. Frey. — Ramb. HOmm, Ailes supér. étroites, à dents assez aiguës et déchiquetées ; mêlées de cendré et de testacé jaunâtre, mais davantage de cette der= nière couleur, à côte cendrée peu tranchée, à taches testacées bien indi- quées par les points noïrs, surtout chez les ©. L’éclaircie blanche réduite à une, rarement à deux taches. Les lignes point ou à peïne visibles; les traits subcostaux pâles et confus. Aïles infér. à bordure assez large, fon- due, à lunule cellulaire rarement visible, même en dessous. Sicile, Mecklembourg, Provence, Dauphiné, Corse, Autriche, Hongrie, en août et septembre. Coll. Div. Chenille d’un blanc-jaunâtre, avec une large bande dorsale d’un jaune pâle, renfermée entre deux bandes vagues grises, puis une stigmatale con- colore, également renfermée entre deux bandes semblables, et les points noirs très-petits, isolés, bleuâtres, réduits à de faibles linéaments et parfois tout-à-fait nuls, Tête, ventre et pattes d’un blanc-verdâtre, Stigmates rous- sâtres cerclés de noir. Elle vit en juin et août sur le 7’erbascum Lychnitis, et d’autres Z’erbascum rameux, dont elle mange également les feuilles et les fleurs. Ses excréments sont de couleur rouge. 853. Cucurzra SCROPHULARIVORA Ramb. Gn. ind. p. 245 — Bdv. Gen. 1252 (Blattaric var.) — Thapsiphaga Dup. sup. II p. p. 405 pl. 36 f. #. Earv, ignot. Limm, Aïles supér. pas très-étroites, à côte trés-arquée au sommet, dun cendré très-légérement teinté de brunâtre dans le haut, avec la côte d’un gris de fer, et le triangle interne d’un brun-noir. L’éclaircie blanche mêlée avec le fond. Les taches indistinctes, indiquées par des points peu nombreux. La ligne extrabasilaire parfois visible , géminée. Ailes infér. jaunâtres, avec la lunule cellulaire toujours plus ou moins visible en des- XYLINIDÉ, 131 sus, Partie antérieure de la poitrine et des jambes d’un RES Abdomen très-conique et pas très-allongé, Femelle plus foncée, mais encore moins jaunâtre que le ©. Dernier ar- ticle des palpes très-court et en bouton arrondi au sommet. Espagne méridionale, France centrale, Hongrie, en maïetjuin, Coll Div. Cette espèce tient le milieu entre Thapsiphaga et Scrophulariphaga, auxquelles elle ressemble beaucoup. Je ne vois aucune différence entre celles d'Espagne, que M, Rambur à nommées Scropnularivora et celles que M. Abicot élève sur la Seroph. canëna dans le val de la Loire. La chenille, m'écrit-il, est souvent piquée d’ichneumons, et ne saurait être confondue avec aucunñe de nos espèces du centre de la France. M. Rambur m'a assuré également que la chenille était très-différente de toutes les au- tres. Malheureusement ni l’un ni l’autre ne m’en ont envoyé la descrip- tion. Je ne puis adopter pour cette espèce ni le nom de Bartarite, comme l’a fait M. Boisduval, puisque la Blaïtaric d'Ésper est, comme il l’a reconnu lui-même depuis, uneespèce toute différente, ni celui de Caninæ, car la vé= ritable Caninre estcelle de M. Rambur, et, comme je l’ai dit à l’article BZaz- darice, c'est à cette dernière espèce qu'elle me paraît se rapporter. Du- ponchel me paraît avoir décrit et figuré cette espèce plutôt que la vraie Thapsiphage. . 854. CucurziA SCROPHULARIPHAGA Ramb. Ann. Soc.ent. 1832 p. 20 pl. À £. H — Gn, Ind. 245 — Bdv. 1250 — Dup. sup. III p. 409 pl 36 f. 5. Lorv. Ramb. Elle est facile à distinguer de toutes les autres par ja teinte foncée de ses ailes inférieures, qui chez le G' égale en intensité les © des autres espèces, et chez la © est d’un gris-noir uniforme. En outre, les ailes sont plus oblongues que celles de Caninæ et même de Thapsiphaga, d’une teinte cendrée très-pronontée, avec la côte très-fondue; le triangle in- terne plutôt noir que brun ; etla ligne extrabasilaire presque toujours bien marquée; la première crête abdominale très-large; le capuchon sans houppe jaune au sommet ; les palpes entièrement d’un gris-noir. Corse, en mars, avril et mai. Coll. Bdv. Pierret et Gn. Pas très-ré- pandue dans les collections. Chenille petite, d’un blanc-verdätre, avec les sous-dorsales nes et les trapézoïdaux petits, arrondis et souvent réunisen X, et uns série de: taches jaunes datérales portant les stigmates et quatre points noirs. Tête d’un jaune-roussâtre, finement ponctuée de noir, Vit en mai et juin sur la Scrophularia ramosissimae 132 XYLINIDÆ. 855. CucurzirA PRENANTHIS Edv. Bdv. 4249 — Gn. Ind. 245 — Blattariæ Dup. IV pl. 401 p. 194 — Ce- samanthæ Frey. V pl. 432. — Herr.-Sch. 185-186. Larv. ignot. H0mm, Ailes supér. très-peu dentées, d’un cendré mélé de brunâtre, avec la côte et le triangle interne d’un brun-carmélite foncé : la première n’étant bien foncée que sur le bord même, et surtout à la partie convexe de l’aile, et se fondant insensiblement en brun-roussâtre ou violâtre clair; le second bien foncé et surmonté d’une large teinte d’un cendré-blanchä- tre qui se fond avec le brun ci-dessus. Place de la réniforme vaguement jaunâire, mais sans points noirs. Point de traces des lignes. Traits sous- costaux nuls ou à peine sensibles ; les petits traits terminaux qui sont au- dessous réduits à un seul peu marqué. Frange précédée de petits festons bien marqués, et interrompus par des traits blancs. Ailes infér. d’un gris- foncé uni dans les deux sexes, avec la frange concolore, mais à extrémité blanche et séparée du bord par un filet clair. Abdomen médiocrement long, avec une crête bien épanouie, d’un brun-carmélite sur le deuxième anneau, et deux autres plus petites sur les suivants, mais sans ligne noire. Collier cendré, avec une forte bordure carmélite. Ptérygodes non ponctuées. La chenille est connue sans doute, mais non encore publiée. La Ceramanthæ Freyer, qui nous vient de l'Ukraine, est bien identique avec l’individu qui a servi de modèle à Duponchel pour sa Bluttarwe, et que M. Boisduval a nommé Prenanthis. Gette espèce semble faire le pas sage du premier groupe au second, mais ce sont surtout les couleurs qui font cette illusion, et elle appartient bien encore à celui-ci. AR 856. CucuzzrA CELsIÆ H.-S. Herr.-Sch. 489. Larv. ignot. Macédoine, environs de Saloniqué. Je ne l’ai pas vue. D’après la figure de M. Herrich-Schæffer, elle a un aspect tout particulier, et je l’aurais placée dans le genre Xylomiges, à côté de Conspiciluris; elle ressemble un peu à la Dypterygia Pinastri, XYLINIDÆ, 133 GROUPE HN. T 857. Cucuizra Asreris .W.-V. Wien.-Verz. I 3,4 — Fab. 364 — Esp. pl. 154 f. 2,3 — Engr. (l’Astrée) 364 abc — Bork. 429 — Hb. 260, 506 — Haw. 22 — Tr. III p. 118 — Dup. IV p. 404 pl. 425 — Curt. 45 — Steph, III p. 86 — Gn, Ind. p. 245 — Bdv, 1248. th Lars. Hb, Angleterre, nord et centre de l’Allemagne et de la France, en mai, juin et août. Assez commune. Sa chenille, non moins belle que toutes celles des autres Cucullies, mais tout-ä-fait distincte par sa forme allongée et fusiforme, présente deux variétés qui ont été très-bien figurées par Hubner. 858. CucuczrA ASTEROIDES Gn. Elle est trés-voisine de. l’Asteris, mais plus grande {49mm). La partie cendrée de l’aile supérieure est plus étendue, et, à sa jonction avec le fer- rugineux de la côte, elle devient un peu plus jaunâtre. Les traits ferrugi- neux de l’apex et du bord terminal sont plus marqués, et le croissant du bord interne a une forme un peu différente. Les ailes infér, sont d’un blanc pur, un peu hyalin, avec les nervures et une bordure gris-clair très- prononcée dans la ®. En dessous, celles du sont complètement d’un blanc-nacré. Le collier est cendré, sans nuance ferrugineuse, avec les li= gnes plus distinctes. Les palpes sont noirâtres et un peu plus longs. Amérique Septentrionale. (Coll. Dbday. Bdv. et Gn. Six exemplaires. Cette espèce, dont j’ai vu plusieurs exemplaires venant bien authenti- quement de l’Amérique du Nord, m’a été envoyée dans ces dernierstemps , d’Angleterre, par M. Doubleday, comme ayant été prise à Liverpool. Mais il n’en faut pas conclure pour cela qu’elle est européenne. Elle aura été évidemment apportée sur les côtes d'Angleterre par un bâtiment venant des Etats-Unis. 859. CucuLciA POoSTERA Ga. hamm, Ailes supér. entières, un peu plus courtes et plus larges que celles d’Asteris, d’un cendré-soyeux, ayec la côte largement maislégèrement tein- tée de gris-ferrugineux, sur lequel se découpent très-visiblement les deux taches ordinaires, qui sont concolores, mais souillées de gris-ferrugineux A 134 XYLINIDÆe dans leur centre, presque égales, contournées ét étranglées au milieu. Le croissant du bord interne constitue une tache presque semblable, précédée et suivie de ferrugineux ; le reste du bord interne est longé par une petite ligne noire très-mince. L’extrabasilaire est assez visible, et forme trois ou quatre coudes arrondis. Ailes infér. d’un gris-enfumé, avec les nervures et une large bordure noirâtres. Amérique Septentrionale, (Coll, Dbday. Une 9. 860. (CucuzzrA FLoRFA Gn. homm, Aïles supér. de la forme des précédentes, d’un gris-cendré- bleuâtre foncé uniforme, sans teinte claire ni ferrugineuse, avéc la côte et le bord interne noirâtres. Les deux taches médianes très-vagues, mais cependant possibles à distinguer, concolores, entourées et remplies de groupes noirâtres. Dent du bord interne unique, également concolore, suivie d’une seule liture interne, surmontée elle-méme d’un trait droit noirâtre. Ligne extrabasilaire un peu visible, à coudes arrondis. Ailes infér. un peu nacrées, à bord largement noirâtre, et à nervures fon- cées. Etat de New-Yorck. (Coll, Doubleday, Une © assez mauvaise. 861. CucuzciA GNAPHALN Hb. Le Hb. 582 — Tr. II p.87, VI p. 412 et sup, p. 124 — Dup. IV p. 10 pl. 25 — FreyIpl. 5 — Gn. Ind. p. 246 — Evers. p. 809 — Bdv. 4227 — Herr.-Sch. 200, 2OA = T'hapsiphaga Steph. II p. 87? Larv. BRG. 39mm, Ailes supér. comme Æbrotant, d’un gris-cendré, plus ou moins lavé de jaunâtre, hormis à l’exirémité, avec le disque rembruni, sur lequel se découpent assez nettement les deux taches ordinaires, rapprochées, presque égales, irrégulières, grises à centre brun. Ligne extrabasilaire visible, noirâtre, à coudes arrondis, mais marqués ; coudée visible seule- ment dans le bas, où elle forme un petit arc bien marqué, suivi d’un trait parallèle brun, puis d’un trait noir épais terminal sous la 4e infér. Un autre trait semblable, mais plus mince, entre les 1re et 2e infér, Bord in= terne finement liseré de noir foncé. Ailes infér. noirâtres, un peu plus claires à la base, surtout dans les G?, avec les nervures plus foncées et la frange blanche salie de brun. Abdomen noirâtre et anus gris, avec de fortes crêtes relevées, noires, sur les trois premiers anneaux. Russie méridionale, Angleterre, nord et centre de la France, en juin, Coll, Div. Sa chenille est une des plus délicates que je connaisse. On l'élève dif- ficilement de l'œuf, Celles qu’on rencontre dans les bois réussissent mieux, XYLINIDE, 135 862. Cucurzia XERANTHEMT Bdr. à Bdv. 1228 — Gn, Ind, p. 246 — Herr.-Sch. 495%, 481. Laro. ignot,. M. Boisduval Va fort bien désignée en disant qu’elle tient le milieu entre Abrotani et Gnaphaliÿ, mais elle a des dessins plus confus que ces deux espèces, À ; 39mm, . Ailes supér. comme Æ4brotanr, d’un cendré-bleuâtre, confusé- ment nuagé de noirâtre, avec les deux taches assez peu visibles, toujours un peu layées de roussâtre-clair, et à centre noirâtre, géminé. Les lignes peu distinctes de la teinte noirâire qui occupe le disque: l’extrabasilaire à angles arrondis; une place cendrée un peu plus claire entre elles au-des- sus de la sous-médiane, De petits traits noirs terminaux. Ligne subter- minale remplacée par des traits ombrés, longitudinaux, vagues. Ailes infér. comme Abrotani, mais moins jaunâtres et à frange divisée par une ligne interrompue noirâtre. Une faible lunule cellulaire en dessous, Trois crêtes noires sur l’abdomen. Syrmie, environs de Montpellier, en juin. Goll. Bdv. et Pierret, Trois og, trois ®. Elle se répandra dans les collections quand on la distinguera bien de ses congénères; mais elle y est rare maintenant. La chenille doit être très- distincte. À 863. Cucuirzia ABROTANT Rœs. Res. IT pl. 51 (Zarv.) — Wien.-Verz. 1-2 — Fab. 262 — Bork. 121 (err. pour 420) — Hb. 257 — Tr. III p. 88 — Dup. IV p.415 pl. 125 — Frey. IV pl.320 — Gn. Ind. p.246 — Bdv. 1232 — Ariemisiæ Knock p.47 pl. 2 f 10 — Fuessl. 6 — Esp. pl. 128 — l’Epineuse Engr. 862 a f. Loro. Rœs. — Frey. — Bork. 38mm, Ailes supér. légèrement festonnées, étroites, lancéolées, à côte peu courbée au sommet, d’un cendré mêlé et nuagé de noirâtre, avec les deux taches ordinaires bien marquées, rapprochées, presque égales, irré- gulières, claires, à centre brun et cerclées de noir. Les lignes médianes confuses, mais écrites, perdues en partie dans des nuages noirâtres, sur- tout la coudée, qui est finement dentée; l’extrabasilaire épaisse, surtout à la côte, fulgurée ; la subterminale accuséeseulement par une traînée noi- râtre. Des points terminaux noirs três-marqués et accolés à de petites ta- ches noirâtres. Ailes infér. d’un blanc-jaunâtre, avec une bordure large noirâtre, sans lunule cellulaire, et la frange blanche, immaculée, Abdomen un peu aplati chez le G, robuste chez la @, médiocrement long, point ou à peine crêté, | Commune en Allemagne et en Hongrie, en avril et août, Coll. Dix. ME ne AVS 4 136 XYLINIDÆ. 864. CocurriA ABSYNTHI Lin. S. N. 133— Res. I pl. 64 — Geoff. 95 — Wien.-Verz. 1-2 — Fab. 261 — Esp. pl. 116 — Bork. 119 — Hb. 258 — Haw. 28 — Tr. IT p. 92 — Donov. IX p. 304 — Dup. IV p. 418 pl. 125 — Steph. Ip. 91 — Frey. IV pl. 321 — Gn. Ind. p. 246 — Bdv. 1233 — Punctigera Berl. Mag. III, 100 — Engr. (la Pointillée) 361 ue, Larv. Frey. — Don, 43mm, Ailes supér. élargies au sommet, à côte assez arrondie, entières, d’un cendré-violâtre, avec les nervules et de petits linéaments plus foncés, et les deux lignes fortement bordées des deux côtés de noir-bleu très< tranché. Les deux taches concolores, mais bien visibles, séparées par ce même noir : l’orbiculaire avec deux points intérieurs ; la réniforme avec cinq, noirs, bien séparés. Une série terminale de fortes lunules noires. Ailes infér. d’un blanc-jaunâtre, avec le bord sali de gris et une lunule cellulaire visible en transparence. Epaulettes liserées de brun, avec des points noirs. Abdomen avec de petites crêtes courtes, mais noires.et bien marquées. ï Les deux sexes semblables. Commune dans toute l’Europe septentrionale, en juillet, Coll. Di. La chenille est facile à élever, mais il paraît qu’il est difficile d’en donner une bonne figure, car toutes celles que nous avons sont mé- diocres, 865. Cucurzia ProPINQUA Ev. Evers. Bull. Mosc. 1842 pl. 5 f. 7 et Faun. p. 309 — Herr.-Sch. 18% = Scythica Bdv. in mus. Larv. ignot. 31m, Ailes supér. comme celles d’4brotani, d'un gris-cendré, avec les deux taches visibles, surtout l’orbiculaire qui est blanche, arrondie, à centre noirâtre géminé, et placée entre deux tachespresque noires; laréniformesalie de brunâtre. Une tache blanche, large, arrondie, vague sous l’orbiculaire. Lignes ordinaires visibles: l’extrabasilaire en totalité et fortement bordée de noir fondu de chaque côté; la coudée dans le bas, où elle est sinueuse; subterminale blanchâtre très-vague. Des points terminaux épais et pres- que contigus. Ailes infér. d’un blanc-jaunâtre, à bordure grise, large, et fortement teintées d’ochracé au bord abdominal. Abdomen d’un jaune d’ocre presque fauve, en dessus, Oural, en juin et juillet. Coll. Bdv. Un @. C’est une des plus rares. XYLINIDÆ, 13% 866, CucurzrA SPECTABILIS Hb. Hb. 557 — Tr. III p. 86 — Dup. IV p. 413 pl. 125 — Evers, p. 310 — Gn. Ind. p. 246 — Bdv. 1226 — Herr.-Sch, 493. Larv. ignot. 35mm, Ailes supér.entières, courtes, à peine arquées à la côte, d’un brun clair, avec l’espace subterminal et une large tache au milieu du bord in- terne, d’un cendré teinté en partie de gris-de-fer bleuâtre. Les deux lignes médianes très-distinctes, trés-continues, simplement tremblées, parallèles, claires, bordées de noirâtre des deux côtés ; la subterminale figurée par le blanc-cendré. Taches ordinaires très-visibles , cerclées de clair : la réni- forme remplie de noir. Frange trilignée. Aiïles infér. d’un blanc très-en- fumé, avec le bord noirâtre. Thorax mêlé de brun et de cendré. Abdomen gris, avec de fortes crêtes concolores. Russie méridionale, Oural et environs de Sarepta, en juin et juillet. Coll. Pierret et Bdv. Superbe espèce qui est toujours rare, 867. Cucuzzra FucnsrANA Er. Buil. Mosc. 1839 pl. 5 f. 6 et Faun. p. 306— Dup. sup. IV ,p. 229 pl. 70 f. 2 — Herr.-Sch. 19%. Larv. ignot. 31mm, Ailes supér. comme dans la Fraudatrir, blanches, nuancées de noirâtre, avec les deux taches ordinaires très-bien écrites, presque égales, arrondies, blanches, à centre brun et cerclées de noir. Les lignes mé- dianes, épaisses, noirâtres, de la même forme à peu près que chez Frau- datrix : la coudée visible jusqu’à la tache réniforme, qu’elle touche par une tache noire, qui la borde inférieurement et extérieurement ; la sub= terminale large, détachée en blanc sur un fond noirâtre et ne formant qu’une seule brisure vis-à-vis de la cellule. Un gros point noir à la base de l'aile. Aïes inférieures comme chez Fraudatrir: Abdomen ochracé en dessus, blanc en dessous, avec une petite crête courte à la base, Oural, fin juin et courant de juillet. Coll. Bdv. Trois æ. Rare. 868. (CucuriiA FRAUDATRIX Ev. Evers. Bull. Mosc. 1837 n° 1et Faun. p. 306 — Frey. V pl. 388 — Pontica Bdv. 1234 — Gn. Ind. 246 — Pyrethri Herr.-Sch. 183. Larv. ignot. 36mm, Ailes supér. entières, subtriangulaires, à cote peu courbée à à KO 138 XYLINIDÆ. l’apex, d’un brun-noirâtre mêlé et nuagé de gris-cendré qui y forme, entre autres, une grande tache oblique, médiane, descendant de la côte jusqu’au-dessous de la quatrième infér., et une ligne subterminale large, vague, tremblée et interrompue en trois endroits par autant de traits noirs, courts et épais, Ligne extrabasilaire épaisse, noire d’abord, droite et oblique, puis formant un angle au-dessus de la sous-médiane, puis un plus petit au-dessous. Bas de la coudée formant un trait sinué. Taches ordinaires cendrées, non arrêtées, mais séparées par un espace noirâtre bien marqué. Ailes infér. d’un gris-noirâtre, avec la base et le bord abdo- minal d’un blanc-ochracé, sans lunule cellulaire de part ni d'autre. Abdo- men n’ayant qu’une crête à la base. Les deux sexes semblables. Rare autour de Casan, mais commune dans l’Oural, en juin, juillet et août. Coll, Bdv. Pierret et Gn. Les individus frais sont trés-rares. 869. Cucurria CINERAGEA Frey. Frey. IV pl. 352 f, 2 — Gn. Ind. 246 — Herr.-Sch. 196. Larov. ignot. 39mm, Ailes supér. subdentées, un peu élargies au sommet, d’un cendré uniforme, à écailles relevées et arrondies, ce qui les fait paraître uniformément sablées, ayec les nervures et des traits yagues noirâtres qui se remarquent surtout à la place des lignes ordinaires ; ceux de la subter- minale formant comme des dents très-indécises, et ceux de l’extrabasilaire bien visibles dans la moitié supérieure de l’aile, et formant trois dents assez peu profondes. Les atomes foncés s'accumulent aussi à la côte, sur- tout entre les taches ordinaires, qui sont bien visibles, nettement liserées de noir, presque contiguës et presque semblables de forme et de gran- deur. Ailes infér. d’un gris très-pâle, avec la base encore plus claire et un peu hyaline, les nervures foncées et la frange blanche, sans lunule cellu- laire de part ni d’autre. Thorax uni, à capuchon peu saillant. —- Les deux sexes semblables , la © ayant seulement le dessous des infér. bordé de gris à la côte et au bord, et le bouquet de poils qui retient le frein sous les supérieures, d’un jaune plus foncé que le mâle. e Russie méridionale, en juin. (Goll. Bdv. et Pierret. Rare. La chenille vit sur l’Absynthe, mais on n’en a pas la description. 870. Cucuzrra SANTONICI Hb, Hb. 584, 585 — Frey. IV pl. 357 — Dup. IV p. 407 pl. 125 £. 2 et sup. III p. 398 pl. 36 — Evers. p. 306 — Gn. fad. 246 — Bdy. 1229. Larv. Frey. 49m. Ailes supér. entières, un peu élargies au sommet, à bord droit, TA XX XYLINIDÆ, 139 d’un blanc-cendré légèrement jaunâtre, avec des dessins noïirâtres, savoir : la tache réniforme très-bien écrite, ramassée, cerclée de noir, avec un an- neau concentrique brun, et une teinte légèrement jaunâtre, placée entre deux litures costales noirâtres ; l’orbiculaire petite, peu visible, annulaire, perdue en partie dans une ombre costale obiique, origine de l’extrabasi- laire. Un trait basilaire noir, épaissi près de son origine, qui se perd, rede- vient plus noir après la coudée, qui forme une dent arrondie à l'endroit, où il la traverse et remonte au-dessus du pli, presque jusqu’à la quatrième inférieure, en allant gagner le bord terminal. Quelques litures aux bords interne et terminal. Ailes infér. blanches, avec les nervures et une bordure _ fondue, d’un gris-enfumé; leur dessous avec une lunule cellulaire. Ca— puchon relevé et largement bordé de gris-noir. Ptérygodes doublement bordées de la même couleur. Une ligne de crêtes noires sur l’abdomen. — ® semblable, mais à bordure des inférieures plus large et envahissant les deux tiers de l'aile, AURA Bords du Volga et de l’Oural, à la fin de mai. - Coll. Bdv. et Pierret. Deux g'et deux ©. Un peu moins rare que les précédentes. La chenille est très-belle, luisante comme de la porcelaine, d’un vert tendre, avec la vasculaire blanche, marquée au milieu d’un point rose pâle, et se liant avec des chevrons semblables, qui sont eux-mêmes bordés d’une ligne blanche en zigzag. Stigmatale semblable. A fins, noirs. Pattes blanches, On ne connaît pas sa nourriture: 871. Cuauizra ODporaTa Gn. Larv. ignot. Elle trés-voisine de la Santonict, mais comme tous lessexemplaires que j'ai vus en diffèrent de la même manière, et que des différences plus lé- gères que celles-ei suffisent pour constituer des espèces distinctes dans le genre Cucullia, je suis convaincu qu’elle est dans ce cas. Toujours plus grande (46m). Ailes supér. plus larges, moins lancéolées, à côte plus arquée au sommet, d’un gris plus bleuâtre, surtout dans la Q. Tache orbiculaire plus grande; réniforme de la même taille, placée sur un fond moins nébuleux. Trait basilaire moins épaissi à sa naissance. Dernier article des palpes plus caché dans les poils du second. Ptérygodes moins nettement bordées. Valais. Coll. Pierret, Bdv. et Gn. Elle a été envoyée en assez grande quantité par M. Anderregg, de Gamsen. 872. Oucurria ACHILLEÆ Edv, Bdv. in mus. Larv. ignot. 31à 95m, Ailes supér. entières, un peu élargies vers l'extrémité, où CA 140 XYLINIDÆ. la côte est trés-courbe, sans tachés ni lignes, d’un blanc-cendré un peu luisant, légèrement teintées d’ochracé clair dans la cellule et au coude du bord interne, qui est divisé par une fine ligne noire, avec les nervureset des groupes d’atomes noirs formant à la côte deux traits géminés répondant à la naissance des lignes, et au bord terminal quatre traits internervuraux : les trois premiers appuyéssur le bord, vis-à-vis de la cellule, et le quatrième en avant et figurant un trait fin, sagitté, dans la première bifurcation de la médiane. Un long trait basilaire noir vient se lier avec un trait terminal semblable plus épais. Ailes infér. d’un blanc-hyalin pur dans le G7, avec des points terminaux; un peu salies de noirâtres dans la Q, avec les mêmes points plus foncés ; leur dessous d’un blanc nacré , sans taches dans les deux sexes. Espagne méridionale. (Coll. Bdv. Un ©, trois Q®. Cette jolie petite espèce se rapproche un peu de la Boryphora, maïs elle est bien tranchée. 873. Cucurcra ANTHEMIDIS Bdv. Bdv. in mus. Lorv. igfôt. 38mm, Aïles supér. entières, élargies au sommet et coupées carrément au bord terminal, d’un cendré-blanchâtre chez le G”, grisâtre chez la ©, avec la base et l’intérieur de la cellule teintés de roussâtre pâle. Les ta- ches indistinctes et à peine indiquées par de rares points noirs. La ligne extrabasilaire assez visible, fortement fulgurée, croïsée par un trait basi- laire, long, mince et noir, qui s’avance jusqu’au fond de la dent du mi- lieu, celle du bas empâtée de noir à son sommet au bord interne ; le bas de la coudée également visible, géminé, formant deux dents; dans le sinus de la seconde, un trait noir fin qui va joindre le bord terminal. Quelques traits semblables au sommet de l’aile. Ailes infér. d’un gris- noirâtre, à base blanche un peu nacrée chez les deux sexes, avec les nervures plus foncées. Thorax gris, uni, avec une ligne noire sur le collier. Palpes bien ascendants, cendrés. — Femelle à parties roussätres plus prononcées et à traits foncés plus distincts. $ Bordeaux. Coll. Bdv. Un, une Q. 874. Cucurua BonypHora Fisch. Fisch. Bull. Mose. 1840 p. 85 pl. 3 f. 3 — Eversm. Faun. p. 305 — Dup. Cat. — Herr.-Sch. 508 — Lignata Kind. — Gn. Ind. 246 — Rimula Frey. IV pl. 352. Laro. ignot. gum, Ailes supér, étroites, lancéolées, entières, à apex prolongé, XXLINIDÆ 141 d’un blanc un peu jaunâtre saupoudré de gris, avec une teinte oblique, cendrée, s'étendant au milieu du bord interne, sous la cellule, et gagnant le bordterminal, où elle forme trois traits épais, qui occupent trois espaces internervuraux: Gette teinte est interrompue par un trait blanc placé sur la quatrième inférieure au bout d’une longue ligne basilaire noire. Cette nervule redevient noire en approchant du bord et y est surmontée d’un trait noir parallèle. Quelques traits gris se voient encore au bord terminal et à la côte, où deux d’entre eux sont placés obliquement comme nais- sance de l’extrabasilaire et de l’ombre médiane. Point de taches ordinaires. Ailes infér. blanches, un peu hyalines à la base, puis salies de gris, avec les nervures foncées et la frange blanche. Point de lunule. Thorax blanc, avec des lignes grises, dont deux bordent parallèlement les ptérygodes. Abdomen blanc, avec trois petites crêtes grises, extrêmement fines. Des- sous de son sixième anneau bordé circulairement d’écailles épaisses, d’un fauve ochracé. Environs de Sarepta, en mai. Coll. Bdv. Un ©. 875. Cucurria TANAGETr W.-V. Wien.-Verz. 1-5 — Geolf. 95 — Fab. 366 — Knock II p. 29 pl. £. 1-9 — Bork. 1296 — Hb. 265 — Tr, III p. 100 — Dup. IV p. 429 pl. 126 — Evers. p. 302 — Gn. Ind. p. 245 — Bdv. 1210 — la Cendrée Engr. 366 a-c. Larv. Knock — Hb. 5m, Ailes supér. entières, lancéolées, avec le sommet de la côte ar- rondi, d’un blanc-cendré, sans lignes ni taches, et à côte concolore, avec une foule de linéaments gris et trois traits noirs principaux qui se suivent, savoir : la ligne basilaire mince, longue et surmontée à son extrémité d’un petit trait fin recourbé; une autre ligne un peu plus épaisse, courbe, allant de la dernière bifurcation de‘la médiane à la deuxième inférieure, et un autre trait plus court entre la premiére et la deuxième inférieure. Ailes infér. d’un blanc-nacré, avec les nervures et une bordure fondue, noir4- tres. — © d’un gris un peu plus foncé, avec la bordure des ailes infér, plus noire et plus tranchée. Assez commune dans toute l’Europe septentrionale, en juin et juiliet. Coll. Div. La chenille, bien connue du reste, de cette Cucullie, rappelle, pour les dessins, celles du premier groupe, mais cette ressemblance n’est que su- perficielle, etelle vit comme toutes ses analogues. Le papillon, quoique assez difficile à distinguer des espèces voisines, n’a donné lieu presque à aucune erreur. Esper seul en a commis une fort grossière, puisqu'il a pris pour Jui la Xyloph. Petrorhiza ; aussi Borkhausen le cite-t-il avec doute, 142 XYLINIDÆ, 876. CucuLiia CHAMOMILLE W.-V. Wieñ.-Verz. 13 — Fab. 365 = Sepp. M pl. 25 £. 6— Esp. pl. 193 — Bork. 492 — Tr. HI p. 111 — Haw, 15 — Steph. HI p. 80 æ Gn. Ind. p. 246 — Bdv. 1244 = Lucifuga Dup. IV p. 432 pk 42/4 f, 1 (non alior.) = Fissina Haw. 19 — Steph. HI p, 90. Larv, Hb. = BRG: Après avoir examiné une quantité considérable d'individus de cette espèce, de provenances différentes, j’avoue que je ne puis trouver aucun caractère valable pour séparer la Chamomillæ de la Chrysanthemi, et je crois, comme Treïitschke, qu’elles doivent être réunies, d'autant que les différences qu’on avait cru observer dans les chenilles, ne sont pas plus concluantes, à ce qu’il paraît, que celles qu’on trouve dans les insectes parfaits. &5mm, Ailes supér. subdentées, étroites, assez lancéolées et peu cour- bées à la côte, velues sur le disque, sans taches ordinaires, d’un gris-rous- sâtre, avec les nervures «et de petits linéaments foncés, plus ou moins nombreux, parmi lesquels les deux lignes médianes sont les plus visibles, surtout par en bas; l’extrabasilaire fulgurée; la coudée n’ayant de bien distinct qu’un angle au-dessus de la sous-médiane, opposé, du côté inté- rieur, à un angle pareil de l’extrabasilaire, dont il est séparé par une petite tache claire vague, et suivi, du côté extérieur, d’une nuance roussè traversée par un trait brun terminal. Côte un peu plus roussâtre que le fond. Place des taches ordinaires, indiquée par quelques points, souvent nuls ou à peine perceptibles. Ailes infér. d’un gris-roussâtre presque uni, à peine plus claïr à Ta base, avec les nervures plus foncées; leur dessous très-saupoudré , ‘avec une tache cellulaire peu visible. Collier varié de Hi- gnes de plusieurs nuances et fortement bordé de noirâtre. Abdomen bifide à l’anus, avec quelques crêtes courtes et noïrâtres. Femelle semblable. Autriche, Hongrie, France, Allemagne, Angleterre, etc., en juin et juillet. Coll. Div. Moins conne que l’Umbratica. La Chamomillæ de Hubner 261, citée par Treitschke, ne se rapporte pas ici. J’ignore quelle espèce elle représente. La description de Fabricius est mal sonnante. À la place de : punctis duobus hirsutissimis, qui n’ont aucun sens, je crois que c’est : minutissimis qu il faut lire, À. Chrysanthemi Hb. Hb. 686 — Tr. III p. 414. Plus obscure, surtout sur le disque, et d’un ton un peuolivâtre, à traits noirs plus épais et plus multipliés. Espace subterminal paraissant quel- quefois un peu plus clair, parce que le milieu de l’aile est d’un ton plus als KT XYLINIDÆ. 143 foncé et plus noirâtre, ce qui fait qu’on saisit mieux les contours de la coudée , quoiqué ÎEs lignes soient plus perdues dans l'intensité du fond. Taches souvent mieux indiquées et quelquefois entourées de tous côtés. Je ne décris iei que les individus les plus tranchés et qui se rapprochent le plus de la figure de Hubner, qui est, dans tous les cas, exagérée. Quant à celle de Duponchel, je crois que c’est une copie dont on a adouci les couleurs, d’après le conseil de Treitschke. C’est donc un être de raison que je n'ai pas même dû citer, 877. Cucuzria CALENDULE. Dahl. inlitt, = Chamomillæ var. Tr. sup. p. 127 — Bdv. 1244 — Gn. Ind. 246. Larv. Tr. Elle est voisine de Chamomillæ, maïs je la crois bien distincte. Les ailes sûpér. sont un peu moins lancéolées, d’un cendré uni à peine roussâtre, avec la côte seule de cette dernière couleur, qui tranche sur le céndré du fond ; leur disque et leur base sont plus squammeux que velus. Les taches ordinaires y sont toujours entourées, surtout par en haut, de linéaments noirs. La ligne coudée est plus distincte et forme des dents arrondies ; l’extrabasilaire, plus difficile à retrouver, à aussi les angles émoussés. Il ÿ à bien moins de traits, et il sont plutôt roux que noirâtres. Enfin, le disque est tout-à-fait concolore avec le reste. Les ailes infér, sont plus claires, plus irisées, à frange plus blanche. Les deux sexes sont semblables, Sicile. Coll. Bdv. Räré. La chenille, d’après ce qu’en dit Treitschke, serait entiérement d’un jaune-paille uni, mais on verrait la trace de dessins semblables à ceux de notre Chamomillæ. Je crois pourtant qu’une comparaison sur nature ferait trouver des différences. Treitschke ne dit pas sur quelle plante elle vit. 878. Cucurria WREDOWII Costa, Costa p. 23 pl XIV. Larv. Costa. Royaume de Naples. Je ñe lai pas vue en hature, iaïis, s’il faut ên juger par la description et la figure de M. Costa, c’est ‘une espèce Voisine de la Chamomillæ. La chenille a, comme celles de cette section, deux va= riétés, l’une verte et l’autre rouge. Elle me paraît voisine de la Santolinte. Je n’ose décrire ni l’une ni l’autre, sur une figure aussi peu achevée que celle de M. Costa. “À D 144 XYLINIDÆ. 879. CucuLriA SANTOLINÆ Ramb. Ramb. Ann. Soc. ent. 1834 p. 387 pl. S f. 4 — Gn. Ind. p. 246 — Bdv. 1230 — Dup. sup. IT p. 418 pl. 37 — Herr.-Sch. 198. Larv. Ramb. — BRG. L2mm, Ailes supér. assez dentées, élargies au sommet, coupées un peu carrément au bord terminal, d’un gris-cendré soyeux, non mélangé de roussâtre, avec le disque et la base couverts de petites écailles oblongues, et les nervures et des linéaments noirs assez tranchés. Les deux lignes médianes assez distinctes, noires, fulgurées, à angles aigus, sauf la dent de la coudée, quise trouve au-dessus de la sous-médiane et qui est tronquée au sommet, obscurcie de noirâtre et suivie d’un trait noir épais, qui va toucher la quatrième inférieure au bord terminal. Trait interner- vural placé entre la première et la deuxième, bien marqué. Taches tout-à- fait nulles. Ailes infér. d’un gris clair enfumé, avec une large bordure noirâtre fondue et un peu plus large dans la ©. Collier largement bordé : de noirâtre. Abdomen muni de crêtes courtes, mais bien noires. France méridionale, Corse, en avril et mai. (Coll. Div. Est répandue maintenant dans les collections. Chenille d’un vert-jaunâtre ou d’un rouge briqueté clair, avec trois séries dorsales de taches en forme de flammes d’un jaune-paille, finement bordées de noir, et quelquefois assez contiguës pour former des lignes, Stigmatale de même couleur, profondément festonnée, teintée de rougeâtre au milieu des anneaux, surmontée d’une bande foncée, puis de taches claires. Stigmates noirs. Pattes et tête concolores, avec une goutte jaune sur le mamelon des trois paires écailleuses. Vit en juin sur l’Artemisia arborea. 880. CucucziA Luciruci Res. Rés. Ï pl. 25 f, 4,2, 4, 5 et III pl. SA f. 10 — Wien.=Verz. 1-11 — Hb. 262 — Ramb. Ann. Soc. ent 1837 p. 179 — Gn. Ind. p. 246 — Bdv. 1246. Larv. Res. — BRG. Elle est extrêmement voisine de Lactuccæ, pour laquelle bien des ento- mologistes la prennent, et réciproquement; mais les ailes supérieures sont plus lancéolées, d’un gris plus foncé et plus violâtre; leurs traits noirs sont plus délicats : ceux qui reposent sur le bord terminal sont bien plus marqués et cunéiformes, celui qui s’avance entre la premiére et la deuxième inférieure est plus long. Les aïles inférieures sont d’un ton plus uni et encore plus foncé, avec ia lunule cellulaire plus absorbée. Les crêtes de l’abdomen sont un peu plus touffues, etc. Elle est commune dans les Alpes, en mai et août. AU 7e XYLINIDÆ. 145 La Lucifuga de Tréitschke me paraît une Lactuecæ. : celle de Dupon- chel est une Chamomaillcæ ; celle de Borkhausen me semble une Umbratica, ainsi que celles de Stephens et d’Esper. Quant à celle de Hubner, je ne partage point l’avis de M. Rambur qui la rapporte aussi à l’Umbratica, puisqu'il a figuré un mdle à ailes inférieures brunes (elles seraient blan- ches si c'était une Umbratica). Les supérieures sont d’ailleurs bien moins Tancéolées, et tous les traits noirs sont très-bien placés. Ainsi donc, à Pexagération près de la teinte rousse de la côte, cette figure de Hubner me paraît non-seulement être la vraie Lucifuga, mais encore la meilleure figure que nous er ayons. 881. CucurzrA LACTUCÆ * Res. Res. I pl. 42f.1-5—Wien.-Verz.I-7— Fab. 367? — Esp. pl. 137. 4-6 — Engr. (l'Hermite) 368 a d--Bork. 126 ?—Tr.IIl p.109—Dup. IV p. 424 pl.126 f, 2— Ramb. Ann. Soc. ent.1837 p. 179 — Gn.Ind. p. 246 — Bdv. 1245. Larv. Hb. — Rœs. — DG. à hgmm, Ailes supér. très-légèrement dentées, assez larges, peu lan- céolées et plutôt arrondies au sommet, d’un cendré foncé un peu violâtre, pulvérulent, partout concolore, mais avec des marbrures plus foncées, à taches ordinaires nulles, mais avec les deux lignes médianes distinctes, noires : l’extrabasilaire épaissie à la côte, fortement fulgurée; la coudée moins nette, surtoutvau milieu, aussi fulgurée, mais à angles plus ar- rondis. L’ombre médiane visible à la côte. Nervules plus foncées, aboutis- sant dans de petits sinus clairs, entre lesquels sont des traits noirs, le tout paraissant festonné. Ailes infér. noirâtres, plus claires, mais enfumées à la base, avec les nervures et une lunule cellulaire bien marquées, plus foncées, et l’extrémité seule de la frange, blanche. Abdomen foncé, à peine crêté. Thorax unicolore. — © tout-à-fait semblable. . Assez commune dans une grande partie de l’Europe, en mai et juin. Coll. Div. . Cette Cucullie, tout anciennement connue qu’elle soit, est encore tés- mal nommée dans certaines collections, et a donné lieu à une foule d’er- reurs dans les auteurs. Les Lactucæ de Treitschke , de Hubner et de Stephens, sont des Umbratica; celle de Borkhausen en est aussi probable- ment une, àl’exception,de la chenille, qui est bien la vraie. Enfin, celle de. Fabricius ne me paraît pas être bien clairement celle-ci, puisqu'il dit & alis primoribus lanceolatis, et : posterioribus dusco albo. 882. CucurcrA PusTULATA Ev. Bull. Mosc. 1842 n° 3 et Faun, p. 302 — Herr.-Sch. 18% Laro. ignot. Oural, Casan, Orenbourg, en juillet, Lépidoptères, Tome 6, 10 5 4 146 XYLINIDÆ. Je ne l’ai pas vue. Elle est très-voisine de Lucifuga et de sa variété Campanulco 883. CucuLuia CAMPANULÆ Frey. Frey. I p. 6h pl. 55 — Evers. p. 301 ? — Herr.-Sch. 188 ? Larv. Frey. Bavière, Ural, Casan, Orenbourg, en juin et juillet. Je ne l’ai pas vue. D’après M. Herrich-Schæffer, elle serait tellement voisine de la Lucifuga, qu’on pourrait l’en considérer comme une simple variété. D’après M. Freyer, elle se rapprocherait de la T'anaceti. La che- nille que ce dernier auteur a figurée sur la Campanula rotundifotia (fait extraordinaire pour une Cucullie), ressemblerait beaucoup à celle de Tanaceti, en sorte que si réellement le papillon est voisin de Lucifuga, .il n’y a pas de doute qu’il constitue une espèce séparée. Reste à savoir si la Campanulæ de Bavière et celle de l’Oural sont bien identiques, et s’il n’y a point eu d’erreur pour la chenille. Tout cela mérite vérification. È 884. Cucurua PRÆCANA Er. Evers. Bull. Mosc. 1843 no 3 et Faun, p. 304 — Herr.-Sch. 509 Larv. ignot. : Ural. Je ne l’ai pas vue. Il parait qu’elle est voisine de Pusiulata, mais beaucoup plus pâle. D’après la figure, elle paraîtrait presque du groupe d’Absynthir. s 885. Cucurcia UÜUMBRATICA Lin. mo S. N° 150 et F.S. 1184 — Schœff. IT ‘pl. 212 — Rœs. I pl, 25 £. 3,6 — Sepp: I pl. 25 f.7 — Wien.-Verz. 1-8 — Fab. 368 — Esp. pl. 137 f. 1-3 — Engr. (l'Ombrageuse) 369 cde — Hb. 263 (le @') — Bork. 124 ? — Haw. 14— Tr. UT p. 105 ? — Donov. 262 f. 2 — Dup. IV p. 421 pl. 126 — Ramb. Ann. Soc. ent. 1837 p. 179 — Steph, TI p. 87 — Gn. Ind. p. 246 — Bdv. 1243 — Lactucæ Hb. 264 (la Q ) — Tr. INT p. 110 — Haw. 172 — Fab. 367 ? — Steph. IT p. 88 — Lucifuga Esp. pl. 178 f. 6 — Bork. p. 296 (Zarv.) — Tanaceti Steph. EI p. 88. Larv. Donov. — Hb. — Roœs. 50mm, Aïles supér. entières, trés-lancéolées, cendrées, avec des linéa- ments terminaux plus clairs, le bord interne et le sommet de la côte va- guement plus obscurs, et une teinte roussâtre très-claire au bout de la cellule. Taches ordinaires indiquées par quelques points ou traits noirs, Éd A 0 XYLINIDÆ. 147 surtout inférieurement. Ligne extrabasilaire toujours un peu distincte, fulgurée ; coudée indiquée aussi par des traits vagues, mais formant he jours une dent arrondie, claire sur la sous-médiane, surmontée d’un trait noir fin. Trait basilaire fin, long, noir. Des points allongés terminaux. Ailes infér. d’un blanc-jaunâtre, avec les nervures et une bordure étroite fondue, noïirâtres, prononcées dans le &, entièrement noirâtres avec la ‘ base claire dans la ©. Capuchon très-relevé. Abdomen à crêtes grises peu distinctes. Commune dans toute ’ Due et FAmérique Septentrionale, en juin, Coll. Div. Il y a encore eu à propos de cette espèce, une foule d’erreurs, mais la place me manque pour les relever, comme je l’ai fait sur mes notes par- ticulières, 886. Cucurzia BIORNATA Frey. Frey. IV pl. 352 £. 4 — Evers. p. 300 — Gn Ind. 216 — Herr.= Sch. 197, Larv. ignot. 50mm, Ailes supér. entiéres, lancéolées , sans taches ordinaires, d’un cendré-violâtre très-clair, à nervules plus foncées, entre lesquelles sont de nombreux traits longitudinaux blancs, et avec deux larges places d’un jaune d’ocre clair, l’une occupant toute la cellule et se prolongeant pres- que jusqu’au bord ; l’autre au-dessus de la sous-médiane, traversée par un trait basilaire noir très-tranché, et se prolongeant ensuite jusqu’au bord en perdant un peu.de son intensité, Quelques traces de l’extrabasilaire fuigurée. Ailes infér. d’un blanc à peine jaunâtre, sans taches dans le G, avec une bordure grise assez large dans la ©, qui est en outre d’un gris un peu plus foncé. Environs de Sarepia, en maiet août, Coll. Bdv. et Pierret. Deux g, une Q. Une longue description de cette belle espèce serait inutile. Elle ne peut être confondue avec aucune autre. 897. CucurziA BalsAmiTÆ Frey. Frey. IV pl. 258 — Bdy. 1942 — Gn. Ind. 246 — Evers. p. 305 — Dup. sup. IV p. 77 pl. 57 — Herr.-Sch. 199. Larv. Frey. L3mm, Aïles supér. entières, lancéolées, à côte peu courbée au sommet, d’un blanc un peu cendré, avec une teinte légère d’un jaune-roussâtre à 148 XYLINIDÆ. la base, sous la cellule oblongue et traversée par une ligne basilaire très- fine, et une teinte semblable au bout de la cellule, à la placeides taches, qui sont nulles ou seulement indiquées parfois par un léger trait sous la réniforme et un point sous l’orbiculaire. Une foule de petits linéaments gris entre les nervures, qui sont eïles-mêmes foncées, mais aucune ligne ni dessin saillant. Point de lunules terminales. Frange coupée au milieu par une ligne grise. Ailes infér. d’un blanc-ochracé à la base, avec une bor- dure grise assez large; leur dessous blanc, avec une lunule cellulaire peu marquée. Thorax et abdomen presque concolores, ce dernier sans crêtes sensibles. -— Femelle d’un gris plus foncé, avec les ailes infér. plus tte ment bordées de gris plus foncé. Environs de Sarepta, en août. Coll. Bdv. et Pierret. Deux a, qua- tre ©. Elle tient à la fois de la Dracuncuti et de l Umbratica. La chenille est d’un blanc luisant, avec la vasculaire d’un jaune-roux, bordée de 10 points noirs sur chaque anneau; les côtés sont d’un jaune pâle, sans stigmatale déterminée, avec une foule de points noirs. La téte est d’un blanc-bleuâtre, rayée et ponctuée de noir. Elle vit, en mai, sur UD hieracium. 888. CucuziA VIRGAUREÆ Bdv. Bdv. 1247 — Gn. ind. 246 — Dup. Cat. = Dee Ev. p. 304 (non Hb.) — Herr.-Sch. 494. é Larv. ignot. hiwm, Ailes supér. étroites, lancéolées, moins courbées au sommet de la côte et à apex plus prolongé qu’Asteris, d'un gris très-mêlé de jaune- roussâtre, surtout dans la cellule et sous la 4e inférieure, avec les ner- vures et de petits traits fins plus foncés ; la côte roussâtre à la base, et d’un gris sombre au sommet ; le bord interne de cette dernière couleur, avec le croissant ? peine sensible et indiqué par une petite tache blan- .châtre. Taches ordinaires situées dans la partie rousse, et entourées de points obscurs intérrompus. Extrabasilaire un peu visible. Ailes infér. d’un gris-enfumé, plus claires à la base, avec les nervures et une lunule cellulaire vague, plus obscures; le tout plus visible en dessous. Frange blanche. Thorax plus cendré et à dessins plus marqués qu’ Asteris. Abdo- men ochracé, à anus cendré. — Femelle un peu plus courte et. plus sombre. Russie méridionale. Coll. Pierret et Bdv. Très-rare dans les collec- tions. M. Eversmann l’a prise à tort pour la Dracunculi de Hubner, et M. Kin- dermann, induit en erreur par cette opinion, l’a enyoyée sous ce dernier nom à plusieurs entomologistes. XYLINIDÆ, x4g 889. Cucurrra DRAGUNCULI Hb: Hb. 586 — Tr. LIT p. 104 — Dup. IV p. 409 pl. 125 — Bdvo 1941 = Gn. Ind. 246 — Incana Evers. Bull, Mosc, 1812, Larv, ignot,. hOmm, Ailes supér. entières, lancéolées, d’un gris-cendré,. avec une légère teinte d’un jaune-roussâtre très-pâle, et circonscrite dans la cellule, à l’endroit des deux taches ordinaires, qui sont cernées par des points noirs peu marqués, La base a aussi quelque chose de roussâtre, et la côte est légèrement rembrunie ; les nervures en sont plus foncées. Des stries vagues terminales, presque imperceptibles; quelques traces indistinctes de l’extrabasilaire et une ligne basilaire noire très-fine sous la cellule, complètent le dessin , qui paraît uni au premier abord, On äpercoit, avec de l’attention, le croissant du bord interne, qui est concolore et renfermé $ : AU Ë entre deux traits vagues, plus foncés. Ailes infér. d’un gris-blanc un peu : sali, subhyalin, avec les nervures'et le bord gris foncé, fondu.— Femelle un peu plus courte et plus sombre, à taches mieux écrites, avec les ailes infér. plus noirâtres, ce qui fait paraître leur base plus blanche. Abdomen teinté d’ochracé, à anus cendré un peu rosé et bifide, avec deux ou trois petites crêtes noirâtres, à peine sensibles. Dernier article des palpes, mince et distinct. Thorax presque unicolore, à capuchon bien saillant, Bords de l’Oural et du Volga, en juillet. Coll. Pierret et Bdv. Cinq exemplaires, parmi lesquels celui qui provient de la collection de Franck, et qui a servi de modèle à la figure de Hubner, ce qui fait que ma Dra- cunculi est bien authentique. GROUPE III. fe 890. . Cucurria LacrEA Fab. Fab. 369 — Esp. pl. 190 f. 1 — Hb. 448 — Tr. II p. 99 — Gn. Ind. p. 216 — Bdv. 1239 — Dup. sup. II p. 400 pl. 36 — Eversm. p. 299. Larv. ignot. &Omm, ‘Ailes supér. entières, sublancéolées, d’un blanc mêlé d’écailles cendrées non brillantes, sans aucune tache, avec la frange blanche. Infér. d’un blanc trés-sali de gris sur le bord. Thorax mélé de blanc et de cendré. Russie méridionale, environs de Casan , Orenbourg et Sarepta, en juil- let, Coll. Div. Rare, L . W ri SUR 150 KYLINIDÆ: & dr 891. CucurriA SPLENDIDA Cr. Cr. 100 F. — Bdv. corrig. — Gn. Ind. p. 246 — Dub. sup. IT p. 428 pl 38 — Herr.-Sch. 190 — Argyrea Kind. — Gn. Ess. — Bdv. 1237 — Frey. IV pl. 304 f. 2. ï Larv. ignot. 3kmm, Ailes entières, sublancéolées, d’un blanc-bléuâtre, à reflet d’ar- gent des plus brillants, avec le bord interne ochracé et la frange blanche. Aïles infér. blanches, largement salies de gris sur le bord. Thorax blanc mêlé de verdâtre. Russie méridionale. Goll. Div. Magnifique espèce qui reste toujours rare, } 892. CuCULLIA ARGYRINA Gn. 8omm, Ailes supér. étroites, lancéolées, entières, d’un brun-cannelle, avec une large bande longitudinale occupant la moitié supérieure de l’aile, moins une petite partie de la côte, et finissant en pointe à l’apex, un liseré subterminal très-fin et une large bande au bord interne, d’un blanc d’ar- gent brillant; la dernière en partie saupoudrée de gris, Frange grise, pré- cédée de deux lignes très-fines, d’un gris plus foncé. Ailes infér. d’un blanc-nacré, avec une bordure noirâtre bien tranchée, sans lunule cellu- laire de part et d’autre. Corps blanc; le thorax saupoudré de gris: lahdo- men lisse. é Montevideo. Coll. Feisth. Une ©. Cette jolie petite espèce rivalise avec les plus belles de ce groupe. 893. CucurciA ARGENTINA Fab. Fab, mant. 185, E. S. 232 — Bork. 365 — Hb. 553 — Tr. III p. 98 et sup. p. 195 — Dup. IV p. 442 pl. 127 — Frey. IV pl. 898 — Gn. Ind. p. 246 — Bdv. 1238 — Eversm. p. 298, Larv. Frey. à Ailes supér. étroites, très-lancéolées, d’un jaune-d’ocre pâle , avec une teinte oblique grise et une large tache occupant la moitié Supérieure de la base et du disque, d’un blanc argenté luisant, Les infér. blanches, sans taches. Russie méridionale, en mai et juin. Coll. Div. Assez commune autour de Sarepta et d’Astrakan, plus rare à Odessa. Chenille d'un vert de mer, avec sept lignes continues, d’un blanc- #. XYLINIDÆ. 151 bleuâtre , renflées au milieu de chaque anneau et ponctuées de noir dans les incisions. Tête d’un blanc-bleuâtre. Vit sur une espèce d’Absinthe, dans les steppes. 804. Cucuriia Macmrica Frey. Frey. IV pl. 304 — Eversm, p. 297 — Gn. Ind. p. 246 — Bdv. 1236 — Dup. sup. Il p.430 pl. 38 — Herr.-Sch. 492 — Scopula Fisch. Bull. Mosc, 1839 p. 115. Larv. ignot. 4omm, Ailes supér. d’un blanc argenté brillant, avec la côte, le bord interne et deux bandes écartées, parallèles, ondées, d’un vert-olive tra- versé par des lignes foncées. Aïles infér. blanches, avec des points noi- râtres terminaux. Thorax blanc, avec deux crêtes et la partie antérieure du collier, olivâtres. Russie méridionale, collines de l'Oural, Orenbourg, Sarepta, étc., en juillet. Coll. Bdv. et Pierr. Gette espèce, qui mérite bien son nom, est rare partout, et, comime la chenille n’a point été découverte, les beaux SAR E sont d’une très- grande valeur. 805. CucuriiA ARTEMISIÆ W.-V. Wieñ.=Vérz, 1-1 — Fab. 227 — Bork. 421 — Engr. (l’Artémise) 360 à-k = Hb. 259 — Tr. III p. 95 et sup. 125 — Dup. IV p. 439 pl. 127 — Frey. IV pl. 322 — St. III p. 91 — Gn. Ind. p. 246 — Bdv. 19235 — Argentea Cr. 400-G — Knock p. 45 pl. 8 f.2 — Fuessl. Arch. pl. 5 — View. p. 78 — Esp. pl. 109. Larvo. Eñgr. — Esp, — Frey. Ailes supér. entières, lancéolées, d’un vert-pistache, avec 7 taches et le bord terminal d’un blanc argenté DUAL Les infér. blanches, à bord sali de noirâtre. Commune dans toute l’Allemagne septentrionale, en mai et août, (Coll. Div. M. Stéphens dit qu’elle a été au en Angleterre, mais ce fait mérite confirmation. Peut-êtré aurait-il fallu restituer à cette éspèce le nom d’Argentea, sous lequel elle a été connue de tous les anciens auteurs; mais il est à craindre qu’il ne fasse confusion avec l’ Argentina, qui est une Cucullie du même groupe. — Ce qu’il y à d’original, c’est qu'Engramelle , dans son entre- prise de franciser tous les noms entomologiques, a changé en un nom propre celui de la plante qui sert de nourriture à la chenille. 159 XYLINIDÆ, A, - Fond des aïles supérieures d’un vert-bleu, Russie méridionale, GEN. (CRAMBODES 6n. LA , Chenilles.... — Antennes crénelées chez les de lames courtes, portant des cils verticillés. Palpes assez longs, dinigés en avant, squammeux, à 99 ar- ticle presque droit, le 3° presque aussi gros, tronqué. Trompe moyenne. Yeux gros. Front arrondi, mais traversévau dessus de la trompe, par une petite ca= rêne horizontale. Corps très-grêle, le «thorax globuleux, squammeux, l'abdomen long, effilé, cylindrique, mura d'une seule petite crête, sur son premier anneau. Ailes supér. très-oblonques, arrondies au bord terminal, à frange entrecoupée, à dessins longitudinaux, à tache réniforme distincte, munies d'une aréole; les inférieures larges et très-développées, ayant la 1'® inférieure faible, ainsi que la disco-cellulaire. Voici un genre três-singulier et dont la place est tout-à-fait incertaine. Si l'on considére les dessins des ailes, la frange, la forme du front et la ner< vulation des ailes inférieures, on est disposé à le placer comme je l'ai fait auprès des Æpimecia et des Cucullia. Si l'on se déterminait par l’exiguité du corps et l'aspect général, on serait tenté de le placer dans les Erastrides. Quant aux antennes, elles trouvent des analogues dans les deux tribus : dans la dernière le genre Ææmérosia ; dans celle-ci les genres Nystalea et Li- thocampa. La découverte des premiers élats peut seule nous tirer de cette incertitude, puisque les chenilles de ces deux tribus n'ont pes entre elles le moindre rapport. Je ne sais rien des mœurs des Crambodes, que j'ai ainsi nommées, parce que leur tournure rappelle certains Crambus ou Phycis,et particulières ment mon genre Z'alis. Je n’en connais qu'une seule espéce que est améri- caine. ['806. 806 -CRAMBODES TALIDIFORMIS Gn. encre lens ren DO er PRES VRP EP 28mmeNsAÎeS ee. oblongues , à bords presque A arrondies au bord terminal, d’un cchracé clair, nuancées çà et là de brun de bois. Ligne extrabasilaire noirâtre, très-longüe, extrêmement sinueuse, en zigzags aigus et très-allongés, surtout ceux du bas : subterminale égale- ment brisée en zigzags, d’un brun clair avec deux traits d’un brun foncé vis-à-vis de la cellule; coudée presque droite, composée de deux rangs de points noirs parallèles, assez peu distincts. Tache orbicula re nulle : réni- forme consistant en un trait blanchâtre étroit, bordé de brun et ouvert par en haut. Un rang devpetits points noirs réelle Ja frange, qui est jongue et nettement entrecoupée de noirâtre. Ailes infér. d’un blanc sale, XYLINIDÆ, 153 avec une série de points terminaux effacés ; leur déssous avec une lunule cellulaire et le commencement d’une ligne, brunâtres. Amérique Septentrionale. (Coll. Bdv. et Dbday. Deux og Brésil. Coil. Gn. Un. Nota. Je remarque quelques légères différences entre les trois individus de celte espèce que j’ai sous les yeux. Celui du Brésil, surtout, est plus petit et un peu modifié quant aux dessins; enfin, celui de M. Boisduval est peut-être un peu plus court, avec les zigzags de la ligne extrabasilaire plus arrondis, et la tache réniforme moins droïîte; mais je n’ai pas osé, comme on le pense bien, établir plusieurs espèces sur un si petit nombre d'individus. Celui que j'ai décrit plus spécialement vient de New-Yorck, GENx. EPIMECIA c6Gn. Gn. Essai 1839 p. 514 — Dup. Cat. — Cleophana Bdv. — Caradrina Tr. A Clenilles vives, très-lonques, effilées, fusiformes, à anneaux renflés, à tête petite, globuleuse, à lignes très-distinctes ; vivant à découvert sur les Scabiosa. —. Chrysalides pourvues d'une gaine ventrale longue et linéaire, à anneaux munis, en dessus, chacun d'une petite touffe de poils, renfermées dans des co- ques de soie et de débris, placées à la surface de la terre — Antennes longues, minces, garnies dans les deux sexes de cils rares, isolés, extrémement courts et & peine perceptbles. Palpes rapprochés, droits, subcultriformes, squammeux , leur dernier article incombant, extrémement grêle et complètement indistinct, s’il n'est dénudé, Trompe courte. Toupet frontal sans saillie. Corps oblong et grêle. Le thorax arrondi, squammieux-lissé, lisse, à collier relévé. L'abdomen grêle, long, lisse, presque qlabre. Pattes lonques, gréles, presque glabres, à épe- rons fins et longs. Ailes supér. entières /oblonques, minces, à frange non entre- coupée, à lignes et taches effacées, les inférieures larges et sinuées. Ce genre et les quatre suivants sont réunis dans beaucoup de collec- tions, et par M. Boisduval, dans son Genera, sous le nom de Cleophana. Cependant, si on veut prendre et étudier en détail toutes les espèces, on verra qu’il ne pourrait pas y avoir un seul caractère commun à l’état par- fait: aussi tous ceux qw’indique M. Boisduval, sont-ils conditionnels. Comme on pourra voir, en lisant ceux que je donne ici, l'extrême différence de ces genres, je ne veux point insister davantage sur leur nécessité. C’est le lec= teur qui décidera. J'ai du reste exposé dans les annales de la société Ento- mologique , 4849, les différences qui séparent les cinq genres que je me suis vu forcé de créer aux dépens de l’ancien genre Cleophana, surtout en ce qui concerne le tuberceule du front. Les chenilles des Æpimecia, quoique d'une forme toute spéciale, ont ce- pendant, à ce qu’il paraît, beaucoup de rapports avec celles de certaines QD 154 KYLINIDÆ. Cleophana méridionales. Elles sont aussi vives que celles des Xylocampes et vivent à découvert, comme toutes les Xylinides qui vont suivre. Quant aux papillons, qui n'ont du reste rien de saillant pour les mœurs, on peut voir en lisant leurs caractères, combien ils sont différents de tous les autres genres, et je n’ai pas besoin d’insister plus longtemps à ce sujet. Ils habitent exclusivement les contrées méridionales de l’Europe. Treitschke avait fait une Carudrina de cette espèce, erreur qui se justi- fait fort bien par l'ignorance où on était alors de ses premiers états ; mais ce qui est surprenant, c’est que M. Herrich-Schæffer persiste, maintenant qu'ils sont connus, à la placer auprès des Leucania et des Nonagria. 897. ÆEpimecraA USTULATA Bdv. Bdv. Rb. Gr. Chenilles pl. 22 — Gen. 1212 — Gn. Ind. 246 — Hbh.- Gev. 857 — Frey. II pl. 148 f. 1 — Dup. sup. EI p. 895 pl. 35 — Lurida Tr. sup. X p. 81 — Herr.-Sch. 442. Lars. BRG. 28mm, Ailes supér. entières, étroites, arrondies à l’apex, d’un cendré- soyeux, traversées longitudinalement par une nuance vague, plus noirâtre sous la cellule et rayées de brun pâle à la place de la subterminale. Aucune ligne visible. On peut seulement quelquefois soupconner les deux média- nes à cause de quelques points noirs. Deux petits points blanchâtres dans la partie grise, à la place des taches ordinaires. Ailes infér. d’un blanc un peu sali, avec les nervures, un liseré terminal et quelques atomes au bord, d’un gris-noirâtrez leur dessous blanchâtre, sans dessin. Hongrié, Frañce méridionale, en juin, (Coll. Div. Répandue mainté- nant dans les collections. Chenille d’un vert foncé, avec de petites stries noires, une large bande dorsale très-nette, d’un blanc-jaunâtre , rétrécie aux extrémités, et une stigmatale semblable, mais plus vague et plus salie de vert. Ventre, pattes et tête verts. Vit, en mai et août, sur la Scabiosa leucantha. GEN. OMIA Hp. Hb. Verz. — Cleophana Tr. Bdv. — id et Heliodes Gn. Ess. — Dup. Cat. | Chenilles ….… — Aniennes courtes, squammeuses, moniliformes, sans au- cune ciliation dans les deux Sexes. Palpes courts, vélus-hérissés, à ärticles indis- tincts. Toupet frontal, formant une touffe subbifide entre les antennes. Front muni d'une cuvette circulaire, portant au milieu un tubercule rudimentaire ou tronqué. Thorax subylobuleux, velu-soyeux, hérissé, à ptérÿgodes petites et Écurtéés, à Collier un peu redressé, mais dont lés deux lobes ne tendent point à se ; XYLINIDÆ, {55 joindre en capuchon. Abdomen très-court, à anneaux indistincts, très-conique dans les et ovoïde dans les ©; Pattes courtes, velues-soyeuses, à poils longs et écartés. Ailes entières, les supér. puluérulentes, nébuleuses, un peu creusées à la côte, aiguës à l'apex, à frange entrecoupée, les infér. petites, unies, noires en dessus. Je compose ce genre, dont j'emprunte le nom seul à Hubner, de trois pe- tites espèces très-curieuses, et qui rappellent les 4narta par leur taille et la nature de leurs poils. L'une d'elles a même été placée jusqu'ici par tout 1e monde, dans ce dernier genre ; mais elle ne paraît présenter tous les ca- ractères des Omta, et je la regarde ici comme définitivement à sa place. C’est pour ne l'avoir pas suffisamment étudiée, que je l'avais mise avec l’47- buti dans le genre Heliodes, faute que Duponchel a imitée de confiance. Oh ne connait pas les chenilles des Omnia, mais il y à lieu de croire qu’elles vivent comme celles des Cfeophana, et qu’elles ont beaucoup de ressemblance avec elles. Peut-être se nourrissent-elles comme elles de Pédiculariées: du moins, c’est sur ces plantes qu'il faudrait d’abord les chercher. Quant aux papillons, ils sont tous de trés-petite taille, et ressém- blent à certaines Pyralides, Is volent en plein jour avec une extrême viva- cité, sur les fleurs, à la plus grande ardeur du soleil et viennent se rouler dans leur corolle, emportant, attachés aux longs poils de leur thorax, des grains de pollen, qu'on y retrouve encore Souvent quand on les prépare pour les collections. Les Omia habitent exclusivement les contrées montagneuses et méri- dionales. Je n’en connais pas d’exotiques. 898. Omra RuprcoLaA W.-V. Wien.-Verz. W-9 — Esp. pl.492 f. 1 — Hb. Beïtr. pl. 2 f— Tr. I p. 210 — Dup. IV p. 295 pl. 418 — Frey. IV pl. 330 — Gn. Ind. p. 247 — Bdv. 1290 — Herr.-Sch. 243, AA — FHeliophila Hb. 317 = Pal- Lium Bork. 36. Larv. ignot. & 18mm, Ailes supér. triangulaires, à apex trés-aigu et même subfalqué, d’un brun-marron, avec les lignes ordinaires un peu plus foncées et éclairées par des écailles espacées, d’un gris de lin, sur lesquelles se dé- coupe, à la place de la réniforme, un petit croissant foncé. Frange bian-— che, entrecoupée de points bruns, arrondis. Ailes infér. noires de part et d’autre , avec la frange comme aux supérieures. Dessous des supér. noir, avec quelques litures orangées au haut de la côte. Têle et moitié antérieure du thorax d’un orangé-roux très-vif. Les deux sexes semblables. Hongrie, en juin. Coll. Div. Toujours rare, surtout les beaux exem- plaires. 156 KYLINIDÆ. Type. : ” 809. Omra CYMBALARIÆ Hb. De US ÿ Hb. 432 — Tr. II p. 272 et sup. p. 119 — Dup, IV p. 267 pl. 116 — Gn. Ind. p. 246 — Bd. 121%, 4 Larv. ignot. 90mm, Ailes supéf: triangulaires , noirâtres , avec une large bande médiane transverse, un peu coudée, d’un cendré-blanchâtre fugace, sui- vie d’une série de petits traits noirs placés sur les nervures et précédée de quelques traits semblables, avec la frange fortement entrecoupée de blanc. Ailes infér. noires, à frange blanche un peu dentelée de noir; leur dessous moitié noir, moitié blanc, avec un trait cellulaire et une ligne noire, à demi-noyés dans la partie foncée. — Femelle semblable. Alpes de la France*et de la Suisse, Pyrénées, en avril et mai. Coll. Div. Pas très-rare. Cette petite espèce a tout-à-fait l’aspect des Héliothides du genre Anarta. 2 AS 000. Omra CYCLOPÆA Grasl. Grasl. Ann. Soc. ent. 1836 p. 570 pl. 4 f. 7 — Gn. Ind. p. 246 — Bdv. 1213 — Dup. sup. III p. 376 pl. 34 Î. 5 Larv. ignot. i8gmm, Ailes supér. subtriangulaires, à apex relevé et à côte concave, d’un brun-noir, avec un espace blanc, vague, vers le milieu. La tache réniforme irès-grosse, arrondie, d’un noir foncé, cerclée de blanc : l’orbi= culaire nulle. Les deux lignes médianes visibles, quoique fines et inter- rompues, rapprochées : la coudée liserée de blanc, surtout à la côte, où elle est plus noire et plus épaisse, sinuée et présentant un petit angle sur la 2e supérieure. De petits traits noirâtres à la place de la subterminale. Frange fortement coupée de blanc. Ailes infér. noires, veloutées, à frange blanche un peu dentelée de noir ; leur dessous noir, avec deux larges taches blanches costales, laissant entre elles une ligne noire. Articles des antennes du mâle rhomboïdaux et dentés, Corse, Espagne méridionale. Coll, Pierret. Un C’est encore une des plus grandes raretés entomologiques. w# XŸLINIDE, ** 157 4 7 eo Ë # Gew. CÉEOPHANA Br. Bdv. Icon. des Chen. et Gen. p. 151— Tr. Gn. Dup. Chenilles allongées, effilées, un peu moniliformes, atténuées aux extrémités, à tête petite et globuleuse ; vivant à découvert-sur les Plantes basses. "— Chry- salides munies d'une gaine ventrale, renfermées dans des coques solides, Papy- racées, filées contre les tiges. — Antennes assez courtes, dentées ou peclinées dans les ©". Palpes subascendants, à 2° article velu-hérissé, comprimé, à poils écartés, le 3° assez long, mince, velu-squammeux. Toupet frontal saillant et formant une iouffe profondément bifide, entre les antennes. Thorax carré, velu-hérissé, fortement crêté, à ptérygodes écartées à l'extrémité. Abdomen velu, crêté. Pattes courtes, à jambes munies de poils laineux, hérissés. Ailes en- € ADIRE Ji NOTE pi ’ 4 SE ! : pee x üéres, les Supérieures à frange epanorue, profondément entrecoupec, for mant a. l'angle interne une dent plus ou moins sensible, à lignes médianes, très-en- tières. Parmi les genres que j'ai créés aux dépens des Cleophana de M. Boisdu val, c’est celui-ci qui reste encore le plus mélangé. Il présente à peu près autant de groupes que d'espèces ; mais, comme jai à les décrire presque toutes, j'indiquerai à chacune d'elles, les différences qui les caractérisent. Parmi ces différences, je dois signaler de suite une curieuse particularité, que présente à peu près tout le genre, él dont j’ai déjà donné un exemple dans le genre Phorocera de la famille dés Hadénides. Je veux parler de fa conformation exceptionnelle du front, qui porte dans ces espèces une pièce appendiculaire arrondie, en forme de cuvette, à bords chagrinés, ebau mi- lieu de laquelle s’élève une sorte de corne rugueuse et tronquée. Mais celte pièce varie suivant les espèces : chez l'Foanxr, la cuvette est tout-à- fait circulaire, avec la corne placée exactement au milieu et déprimée ou canaliculée à son sommet; chez la Dejeanrii, la cuvette est un peu cordi- forme et la corne est courte et tuberculeuse ; &hez l'Anarrhint, il n'ya point de corne, et c’est la partie antérieure de la cuvette qui est avancée en forme de languette, ou cuilleron ; chez la Penicillata, la cuvette est comme chez Yvanti, mais la corne atteint pres d’un millimètre, longueur énorme pour une si petite espèce. Enfin, chez Serraia, Aretata et Antir- rhini, tout disparaît. Ilest donc trés-difficile de former quelque conjec- ture raisonnable sür l'usage de cette pièce appendiculaire, car, si on pense qu’elle est destinée à fendre la coque dure et papyracée de ces espèces, et à faciliter ainsi la sortie du papillon, pourquoi les deux dernières C/eophana et toutes les Culophasra, dont lescoques ne sont pas moins dures, ne sont- elles pas armées du même instrument ? Les Cleophana ont les mêmes mœurs que les Calophasta à l’état parfait, Quant à leurs chenilles, elles sont peu connues ; mais, s’il faut en juger par celle de l'Antirrhint, la seule qui ait été publiée, elles se rapprochent Ve À 198 XYLINIDÆ. beaucoup plus des Æpimecia, que de celles des Calophasies, tant pour la forme que pour la nourriture. Ce serait alors une nouvelle preuve de la va- lidité du genre, qui, d’après les caractères seuls des papillons, me paraît déjà suffisamment séparé. La plupart des Cleophana sont nn At découvertes. Elles sont tou- tes propres aux contrées méridionales, et il est probable qu’on en trouvera encore de nouvelles, surtout dans les parties de l’ftalie qui n'ont pas été jusqu'ici suffisamment explorées. GROUPE I. 961.! CLeoPHANA YVAN Dup. Ann. Soc. ent. 4833 p. 257 pl. IX — Sup. HI p. 389 pl. 8% {. 3 — Bdv. 1215 — Gn. Ind. 246 — Hb.-Gey. 838. Larv. ignot. 22mm, Ailes supér. squammeuses, à côte presque droite, à apex aigu et à bord terminal un peu coudé, festonné, avec la frange à peine entrecou- pée, d’un cendré mêlé de brun clair, surtout sur les espaces médian et subterminal. Ce dernier divisé nettement en deux par les lignes: médianes noires, qui se joignent au-dessous de la 4° inférieure, et forment ainsi deux anneaux irréguliers opposés par le sommet; le supérieur plus grand, ayant une dent au-dessus de la 3° supérieure, et renfermant un point blanchâtre adossé à un espace obscur; l’inférieur plus petit, en U ren- versé. Quelques points blancs derrière le plus grand. Ligne subterminale nulle. Point de rayons au bord terminal ni d’entrecoupé sensible sur la frange. Aïles infér. grises, plus foncées au bord terminal : leur dessous avec un point et une ligne. Antennes du G' munies de dents très-saillantes. Piérygodes courtes et non redressées à:leur extrémité, Abdomen presque, complètement lisse. Les deux sexes semblables, Environs de Digne, en mai. Coll. Div. Les beaux exemplaires sont rares, et les premiers états paraissent tout-à-fait inconnus. 902. CLEOPHANA ÂNARRHINE Bdv: Bdv. 1217 — Gn. ind 246 — Dup..sup. IE p. 387 pl. 35 f, 2 — Herr. ch. 4157. Larv. ignot, 23mm,_ Ailes supér, creusées à la côte, à bord terminal très-large, d’un jaune d’ocre pâle, à nervures brunes et rayées entre elles, bordé en dehors des lignes médianes de brun-roux ; celles-ci rapprochées, presque paral- NA AN XYLINIDÆ. 159 lèles, très-dentées, noires, éclairées de jaune d’ocre ; l’espace entre elles obscur, mêlé de noirâtre et plus squammeux que le reste de l’aile. La ré- niforme n°y figurant qu'un petit trait clair étroit, à peine sensible. Frange entrecoupée de noirâtre. Ailes infér. noirâtres, un peu plus claires à la base, surtout chez le G', avec la frange ochracée, entrecoupée ; leur des- sous, avec deux lignes indistinctes, coupées par les nervures, Antennes filiformes dans les deux sexes. Abdomen portant une crête bifide longue, mais fugace, sur le 32 anneau.— Les deux sexes semblables. Provence, environs de Lyon, en mai. Coll. Div. Encore rare. 903. CrEoPHANA DEJEANIT Dup. Dup. IV p. 238 pl. 415 f. 9 et sup. III p. 386 pl. 35 £. 4 —Gn. ind. 246 — Bdv. 1216 — Herr.-Sch. 156. ° Larv. ignot, 22mm, Ailes supér. creusées à la côte, et à bord terminal très-largé, d’un gris-cendré, avec les deux lignes médianes très-distinctes, rappro- chées et largement bordées extérieurement de brun-mordoré fondu; l’extrabasilaire sinuée et formant un angle saillant sous la 4e inférieure; la coudée bidentée jusqu’au-dessous de la cellule, puis rentrant fortement et creusée en arc. Ces lignes trés-fines, noires, bordées de blanc et réu- nies par un trait noir sous la 4° inférieure. Orbiculaire nulle ; réniforme triangulaire, brune, liserée de blanc, surtout par en bas, rapprochée de la: coudée et presque parallèle. Espace terminal rayonné de traits noirs en- tourés de blanc. Frange fortement entrecoupée et comme déchiquetée. Aïles infér. d’un gris-noirâtre, à base plus claire, surtout dans le GO”, avec les nervures plus foncées; leur dessous avec une lunule et deux lignes faibles coupant les nervures. Antennes filiformes dans les deux sexes. Ab- domen peu crêté. Palpes longs, ascendants-obliques, à dernier article ef- filé, long et presque égal au second. — Les deux sexes semblables. Provence, Andalousie, Pyrénées Orientales, midi de la France, en mai. Coll. Div. Toujours assez rare. GROUPE I. 904- CrropHAnA PENICILLATA Bd. Bdv. 1218 — Gn, ind. 246 = Chœænorrhini? Dup. sup. II p. 379 pl. 34. f, 6. Larv. ignot. 29mm, Ailes supér, creusées à la côte, avec l’apex aigu, et le bord LA 2 ms 71 560 XYLINIDÆ. terminal très- “large, à france épanouie et entrecoupée, d un céndré clair, avec es deux lignes médianes écartées, très-marquées, blanches : l’extra- basilaire bordée des deux côtés de Dane foncé, brisée én angle aigu dans la cellule, puis en angles plus obtus ; la coudée sinuée, formant un an- gle sur la costale, puis une dent bifide sur les 2€ et 3€ inférieures, large- ment bordée ieurement de brun délayé. Un croissant blanc à la place de la réniforme, et un faisceau d’écailles, à sommet blanc, à la place de l'orbiculaire et de la claviforme. Quelques rayons blancs subterminaux. Ailes inférieures grises, à base plus claire, à nervures obscures et traver- sées par une ligne maculaire visible, surtout en dessous. Antennes,du œ garnies de longues et fortes lames. Palpes droits, à dernier article long et très-distinct. Thorax large, ayant le collier garni de quatre pointes ou crêtes redressées ; une crête quadrifide à sa jonction avec l’abdomen, et les ptérygodes redressées en pointe : en tout dix crêtes redressées. Abdomen court, avec une seule crête épaisse sur le premier anneau. Poitrine et jambes très-velues. — Femelle un peu plus foncée, à ailes inférieures bien plus obscures. Sardaigne, Andalousie. Coll, Pierret et Feisihamel. Deux o', une D. Encore très-rare. Cette espèce est évidemment celle à laquelle M. Rambur se proposait de donner dans sa Faune de l’Andalousie le nom de Penicillata, puisque c’est de lui-même que M. Pierret tient son exemplaire; maïs je ne puis concevoir pourquoi la description de Duponchel, faite également d’après un individu communiqué par M. Rambur, s’applique si mal à l'individu que j’ai sous les yeux, et en particulier pourquoi’il dit et représente les antennes du simples, tandis qu’elles sont très-fortement pectinées. L’o- viducte est très-saillant dans la femelle que j'ai sous les yeux ; je ne sais si c’est la pression du thorax qui l’a fait sortir, ou s’il est ainsi habituel- lement. Wÿ05. CLEOPHANA SERRATA Tr. Tr. sup. X p. 121 — Frey. II pl. 256 f. 1 — (non alior.). Larv. ignot. Sicile. Je ne l'ai pas vue, mais il paraît qu’elle n’est pas la même que celle que nous connaissons en France sous ce nom (Voy. 4rctata). J’observe tou- tefois que les descriptions de Treitschke, Freyer et Herrich-Schæffer s’ap- pliquent fort bien à nos individus. Il n’en est pas de même de la figure de Freyer, mais il est évident qu’elle est fort grossière. Quoi qu'il en soit, j'ai dû laisser la question entière. Elle sera décidée par ceux qui pourront comparer les individus de Sicile rapportés par Dahl, sur lesquels Treitschke a fait sa description, avec ceux d'Espagne, Type. CO XYLINIDÆ. 107 906. CLEOPHANA ARCTATA Gn. Serrata Hb.-Gey. 871 — Gn. Ind. 246 — Bdv. 1221 — Feisth. Ann. soc. ent. 1837 p. 299 pl. 42 f. 2 — Dup. sup. JL p. 426 pl. 37 — (non Tr.) Larv. ignot. 27mm, Ailes supér. à côte presque droite, un peu aiguës à l’apex, d’un cendré-noirâtre, avec l’espace basilaire, des rayons terminaux et l’entre- coupé de la frange, blanchâtres. Les deux lignes médiañes fines , blanches, presque parallèles, bordées de noirâtre fondu, denticulées jusqu’àla nervure médiane, presque droites et extrêmement rapprochées au-dessous et cou- pées par la sous-médiane, qui est blanche, et au-dessus par un trait inter= uervural, vague, qui va de l’espace basilaire à l’angle interne. Taches or- dinaires bien écrites, presque égales, régulières, grises, à centre brun, occupant tout l’espace médian, et liées au milieu par un trait blanc. L’es- pace médian généralement noirâtre. Deux traits fins noirs sur la baSilaire, Ailes infér. d’un gris-blanc sale, avec un point cellulaire etunelargebordure noirâtres dans le @, presque entièrement noirâtres dans la ®. Antennes du ©! dentées de lames courtes. Palpes ascendants, à dernier article court et grêle. Abdomen muni dans le G* de deux, dans la © de trois longues crêtes aiguës, relevées, mais fuüugaces, noires. Espagne méridionale, en mai, (Coll. Bdv. Feisthamel et Pierret. Trois Ex. C’est encore une des plus grandes raretés. 007. CLEOPHANA ANTIRRHINI Hb. Hb. 253 — Tr. IL p. 75 et sup. p. 120 — Dup. IV p. 264 pl. 116 — Frey. II pl. 172 — Gn. Ind. 246 — Bdv. 1219 — Ja Linarictte, variété, Engr. 347 ef. Larv. Frey. 9mm, Ailes supér. à côte légérement creusée, à bord terminal ar- rondi, large, à frange longue, épanouie, fortement entrecoupée de blanc et de gris, mélangée de gris-brun et de cendré blanchâtre, avec les deux lignes médianes très-nettes, noires, géminées, tremblées, assez distantes par en bas, où elles sont parallèles : la coudée s’écartant par en haut pour recevoir la tache réniforme, qui est régulière, petite, noire, cerclée de blanc; l’orbiculaire très-apparente, arrondie, noire, fortement cerclée de blanc. Quelques rayons noirs sur les espaces terminal et subterminal: Ailes infér. d’un blanc-enfumé, avec une large bordure et les nervures, surtout la médiane, noires ; leur dessous irrégulièrement panaché de noi- râtre et de blanc. Antennes du G' garnies de lames courtes, en forme de Lépidopières, Tome 6. 11 162 XYLIVIDÆ. dents. Dernier article des palpes assez court. Abdomen portant trois crêtes longues et fugaces sur les trois premiers anneaux. Hongrie, Autriche, France méridionale, en juin. Goll. Div. C’est la plus commune du genre. | Chenille effilée, fusiforme, d’un vert foncé, finement rayée latéralement, gvèé la vasculaire très-large, continue, d’un blanc-jaunâtre, et la stigma- tale également large et renfermant les stigmates, qui sont bruns. Tête d’un brun-roux , avec un À blanc et des stries foncées. Ventre ét pattes d’un blanc-jaunâtre. Vit en juillet sur la Scabiosa ochroleuca. Gex. CALOPHASIA st. Steph. p. 64 = Cleophane Bdv. Gn. Dup. Chenilles moyennement allongées, atténuées aux deux extrémités, jaunes, for: tement variées de taches noires, à tête petite, globuleuse; vivant à découvert sur les Pédiculariées. — Chrysalides courtes, ridées, munies d'une longue gaîne ventrale, filiforme, et renfermées dans des coques pyriformes, papyracées, filées aux tiges et mélées de débris. — Antennes cylindriques, filiformes, el sans au= cune ciliation dans les deux sexes. Pualpes presque droits, le 9 article épais, velu-serré, le 3° extrêmement court et tuberculeux. Toupet frontal aplati, ou . à peine saillant. Thorax velu-squammeux, arrondi, à collier plus ow moins relevé, à ptérygodes non divergentes. Abdomen velu, un peu déprimé, caréné, non crêté. Pattes moyennes, à jambes velues-lissées. Ailes entières, les supé= rieures à frange un peu entrecoupée, à lignes en partie oblitérées et visibles seulement par en bas, où elles sont très-rapprochées. Ce joli genre présente une curieuse particularité. Toutes les chenilles sont tellement semblables, qu'il est littéralement impossible de les distin- guer, tandis que tous les papillons diffèrent excessivement les uns des au- tres. C’est le contrepied des Cucullies. Ces chenilles vivent en- plein air, sur les plantes de la famille des Pédiculariées et surtout sur les Linaria. Elles quittent rarement une tige avant de l'avoir dépouillée de toutes ses feuilles, dont elles laissent seulement la base, en sorte qu’elle ressemble alors à ces mâts qu’on garnit de distance en distance de petites marches pour y poser le pied. Elles s'attaquent surtout aux tiges qui ne portent pas de fleurs, ou si elles se trouvent sur ces dernières, elles en épargnent tou jours le sommet. On trouve ces chenilles pendant une partie de la belle saison. À l’époque de leur métamorphose, elles se filent de petites coques en forme de poire allongée, consistant en une matière gommeuse, qui se durcit à l'air et dont elles entremélent l'extérieur de petites parties de feuilles hachées. Elles s’y changent en une chrysalide granifurme, terne, un peu déprimée par places, à anneaux abdominaux saillants dans les incisions, et dont l'enveloppe de la trompe est prolongée sur le ventre en une petite gaine eflilée, filiforme et presque aussi longue que l'abdomen. XYLINIDÆ. 163 Je suis entré, au sujet du deuxième état de ces insectes, dans des détails qué mon peu d'espace m'’interdit de répéter ici, et qu’on trouvera dans mon Essai, p. b18 et Suiv. Les papillons éclosent deux fois : les plus hâtifs se développent en au- tomne, et la plus grande partie de la ponte passe l’hiver, et ne sort de la chrysalide qu’au printemps suivant. Ce sont de jolis insectes de pétité taille, qui voltigent avéc vivacité sur les fleurs, mais seulement âu crépus- eule, car, le jour, ils se tiennent engourdis sur les troncs ou les heïbés. Je prie le lecteur de se reporter aux caractères génériques pour apprécier les différences bien réelles qui les séparent des Qeophana et des Omia avec lesquels ils ont été confondus jusqu’ici. Je me borne à signaler ici l’ab- sence complète de la cuvette et de la corne frontales; absence bien propre à dérouter ceux qui voudraient expliquer l’usage de cette pièce additionnelle, en disant qu’elle est destinée à fendre la coque papyracée que se filent les Cleophana. Cette coque, en effet, est ici absolument de la même consis- tance, et le même instrument aurait été nécessaire aux Calophasta, Si c'eut été là sa destination. Toutes les Calophasia connues jusqu'ici sont européennes. Elles habi- tent de préférence les contrées méridionales, cependant l’une d'elles parait être répandue à peu prés partout. Type. se 908. CaroPHasiA Tanariæ Réaum. Réaum. 1 p. 356 pl. 37 — De Geer II p. 430 pi. 8 — Wien.-Verz. 1-6 — Fab. 274 — Esp. pl. 121 f. 4-5 — Engr. (la Linariette) 347 a-d — Bork. 132 — Hb, 252 — Tr. I p. 77 — Dup, IV p. 156 pl. 410 — Frey. IL p.171 — Steph. Il p. 94 — Gn,. Ind. p. 246 — Bdv. 4220. Lorv. Hp. —DG. 97mm, Ailes supér. droites à la côte, arrondies au bord términal, avec la frange longue et fortement entrecoupée, d’un cenüré-blanchätre, nuancé sur tout le milieu d’une teinte brun-clair, qui se trouve brusqué- ment et obliquement coupée à la place de la subterminale, qui est nulle. Lignes médianes très-nettes et noires par en bas, où elles sont rappro- chées jusqu’à se toucher, écartées, vagues et blanchâtres par en haut : l'extrabasilaire coupée par une tache basilaire très-oblongue, blanche, bordée de noir. Taches médianes très-nettes, petites : l’orbiculaire for= mant un petit anneau noir ovale; la réniforme un croissant blanc. Des rayons noirs épais sur les espaces terminal et subterminal. Ailes infér. d’un blanc-sale, avec une bordure noirâtre tranchée daæs le ©, grises, avec la même bordure peu distincte dans la ®. Elle varie irès-peu. Commune dans presque toute l'Europe, en mai et septembre. Coll. Div. Chenille d’un gris-bleuâtre clair, avec la vasculaire, les sous-dorsales NC AÙ 164 XYLINIDÆ. et la stigmatale continues, larges, d’un jaunc-serin vif, nullement liserées, et une multitude de points et de taches d’un noir de velours ; les sous- dorsales plus larges et oblongues; les latérales petites et arrondies. Stig- mates fortement cerclés de noir. Tête pelite, concolore, ponctuée de noir. Pattes concolores. Vit en juin et juillet sur la Linaria vulgaris. On devine facilement sa présence à l’aspect des tiges entièrement dépouillées de leurs feuilles, surtout dans leur milieu. 909. CaLopHastA? ORONTI HS. Herr.-Sch. 180, 181. Je ne l’ai pas vue, et comime le texte qui la concerne n’est pas publié, je ne sais ri quel pays elle habite, ni si elle appartient bien à mon genre Calophasia, ce que son aspect me fait supposer. Le nom qu’elle porte in- dique probablement que sa chenille vit sur l’Antirrhinum. orontium, ce qui me confirme encore dans ma supposition. g10. CaropHasiA PLATYPTERA Esp. Esp. p. 396 pl. 480 f. 5 — Bork.133 — Tr. Ill p. 71 — Dup. IV p. 337 pl. 120 — Gn. Ind. p. 246 — Bdv 1222 — Herr.-Sch. 158 — Can- terius Nill. pl. V f. IL— Zenera Hb. 254 — la Ténébreuse Engr. 490. Larv. Dup. Contrées centrales et méridicnales de l’Europe, en mai et août. Coll. Div. Moins commune que la Linarice. J'ai élevé plusieurs fois la chenille, et j'avoue que je ne puis dire en quoi elle diffère de celle de Linariæ. Elle m’a paru avoir les taches pro- portionnellement moins grandes et les lignes jaunes plus interrompues - dans les incisions; mais n’en ayant pas eu à la fois de vivantes des deux es- pèces, je n’ose donner ces différences comme caractéristiques. Les coques ne différent pas. La figure d’Esper, toute grossière qu’elle est, est encore celle qui re- produit le mieux l’aspect général de cette Noctuelle. 911. CALOPHASIA OLBIENA Dup. Dup. sup. IV p. 230 pl. 70 £ 3 — Herr.-Sch. 386 Larv. ignot. Taille de Platyptera, mais les ailes supériéures notablement plus étroites, d’un gris-noirâtre très-foncé, avec des rayons longitudinaux d’un noir décidé, dont deux à la base et les autres au bord terminal entre les nervures. Le supérieur de ceux de la base plus loug et se liant avec # XYLINIDÆ. 165 un autre pour se prolonger jusqu’au bord terminal; l’inférieur Jui est parallèle, mais expire au milieu de l'aile. Les rayons terminaux sont élar- gis au bord et viennent finir en pointe aiguë ayant le milieu de l’aile. Au- cune ligne transverse, si ce n’est l’ombre médiane, qui est coudée et peu nette, Frange entrecoupée de petits traits blancs. Ailes infér. d’un blanc sali un peu nacré, avec les nervures et une large bande terminale noirâtre , aussi tranchée que chez la ZLinariæ; leur dessous marqué, au-dessus de cette bande, d’une série de points posés sur les nervures. Ptérygodes con- tolores, avec le milieu du thorax noir, Collier frangé de noir et traversé par une ligne noire. Hyères, en avril. Coll. Donzel. Un ©, le seul connu de cette es- pèce. Serait-ce une simple modification de la P/atyptera, malgré sa coupe toute différente ? Elle n’a pas été retrouvée depuis M. Donzel. 912. (CaLorHasiA OPALINA Esp. Esp. p. 14 pl. 182. 3 — Hb. 376, 808, 809— Tr. IIT p. 80 et sup. p. 492 — Dup. IV p. 246 pl. 445 f. 3 — Frey. Beitr. pl. 79 — Gn. Ind. p. 246 — Bdv. 1223 — Casta Scriba p. 212 pl. 17. Larv. Dup. — BRG. France méridionale, Languedoc, en mai et août. Coll. Div. Estré- pandue maintenant dans les moindres collections. Nous n’en avons pasen- core une figure irréprochable, FAM. X. HELIOTHID/Æ Br. Bav. Ind. 1829 — Dup. Gn. — Fam. W (Curvilineatæ) Wien.-Verz, = Fam. 5 (Æquivocæ) Bork. — Phythometræ solares (partim) Haw. Chenilles à 16 pattes égales, cylindriques, un peu moniliformes, non atté- nuées ; vivant à découvert sur les plantes basses, dont elles préfèrent souvent les fleurs. —— Chrysalides à pariie abdominale conique, renfermées dans des - coques peu solides. — Papillons de taille petite ou moyenne, à antennes non pectinées, à palpes épais, à thorax robuste, souvent velu, à abdomen lisse, sub= conique, à jambes presque toujours munies d'épines ou d'ongles, à ailes presque toujours tachées de noir bien tranché, du moins en dessous, volant fréquemment en plein jour. M. Boisduval en créant cette famille, y avait compris le genre Acontiæ, que j'en ai retranché dans mon Essai, et dont il a fait depuis lui-même unê tribu séparée. Les chenilles des Héliothides ont plusieurs rapports avec celles des Xy- linides, Comme elles, elles vivent à découvert, au sommet des plantes, dont elles mangent souvent les fleurs ou les graines. Leurs lignés sont aussi net= tement marquées et elles sont en général de couleurs vives. Les insectes parfaits sont presque tous très-faciles à reconnaitre à leurs ailes fortement tachées de noir, sur un fond clair. Leurs jambes sont gar- nies d’épines comme chez les Agrotides. Ils aiment beaucoup voler en plein jour, et on les rencontre bien plus souvent ainsi qu’accrochés le long des troncs. Les Héliothides sont généralement bien connues, et comme elles varient assez peu, elles n’ont pas donné lieu à la création de beaucoup d'espèces surnuméraires, On en trouve dans toutes les parties du globe. Certains genres (4narta), préférent les contrées froides ou montagneuses, les autres Jap les par= ties tempérées. GE. ORIA cGn. Chenilles ….. — Antennes simples, qarnies de cils isolés, fins et courts, dans les deux sexes, mêlés d'un duvet fin dans les «ÿ'. Palpes subascendants, rappro- chés, velus-serrés, à dernier article semblable, court et tronqué. Front bombé, arrondi. Trompe moyenne, assez grêle. Thorax arrondi, squammeux, peu con= vexe, lisse. Abdomen conique dans les deux sexes, lisse, aiçu dans la ©, où il est terminé par un oviducle saillant, Pattes grêles, les jambes des antérieures HELIOTHIDÆ. ï 67 É j 3 0 es "pe “rméés en avant de plusieurs épines ou ongles, dont un plus long. Ailes en- tièrés, arrondies, épaisses ; les supér. un peu rayonnées, sans lignes ni taches bien distinctes. La présence de l’oviducte, la forme du front, la vestiture du thorax, etc. et un facics particulier, ne m'ont pas permis de réunir ce genre aux Chari- clea, qui est celui qui s’en rapproche le plus. Il ne contient qu'une jolie es- pèce de l’Amérique du nord, dont la chenille et les mœurs ne me sont pas connues. 913. OkRIA SANGUINEA Hb, Hb, Zülr, 613, 614. 28mm, Ailes supér. d’un rose-vineux foncé, avec l’espace médian d’un gris-testacé plus ou moins lavé de rose, et quelques litures rayonnées, d’un blanc-rosé, vagues, au bord terminal. Lignes médianes nulles, mafs indi- quées par des traits blancs, irréguliers, placés sur les nervures. Point de taches ordinaires, où à peine une trace plus obscure à la place de la réni- forme. Frange testacée, un peu entrecoupée. Ailes infér. noirâtres, avec la base plus claire et dessinant comme une bordure chez le G’; leur dessous blanchâtre , avec une tache cellulaire noire et une vague bordure, rose antérieurement, noirâtre postérieurement ; les supérieures noires, à SOM- met rose. Amérique Septentrionale. Coll. Bdv. et Dbday. Elle ne paraît pas très-rare. A. D'un gris-violet clair, avec les espaces médian et terminal blancs, salis de violâtre, et les traits blancs plus étendus. Dessous plus mêlé de blanc et à peine lavé de violet clair aux angles apical et externe. Mêmes localité et collections. GE. CHARICLEA st. “Steph, III p. 92 — Gn. Dup. Bdv. — Heliothis Tr. — Xylina Och. Chenilles rases, pleines, cylindriques, un peu moniliformes, de couleurs vives ; vivant à découvert au sommet des tiges des Delphinium, dont elles man- gent les graines. = Chrysalides un peu alténuées antérieurement, renfermées duns des coques légères et enterrées. — Antennes simples, légèrement pubes- centes ou moniliformes dans les ©. Palpes droits, velus-serrés, à 3° article dis= tinct, mais aussi velu et aussi épais que le second. Trompe lonque et robuste. Front proéminent, chagriné, S'avancant en une sorte de cône très- tronque et sillonné par des suillies ou replis. Thorax sulcarré, velu-cotonneux, très- fourre, crèlé, & collier ur peu relevé, Abdomen muni d'une crête à lu base, ca» b2 WI 168 HELIOTHIDÆ. réné, velu latéralement. Pattes fortes, àjambes velues, les antérieures sans épines ou avec un ou deux ongles, seulement à leur articulation. Ailes supérieures épaisses, à écailles fines et veloutées, aiquës et subfalquées à l'apex, à lignes et taches visibles; les infér. à bord terminal coupé de rose ; les quatre sans dessins noirs en dessous, Voici un genre qui a oscillé longtemps des Xy/ina aux Heliothis. C’est Treitschke qui, le premier, l’a définitivement fait passer dans les derniéres, et je me range aujourd’hui à son opinion. La seule chenille connue rap- pelle celle des Cucullia, lant pour les couleurs que pour la manière de vivre. Elle se tient au sommet des Delphinium, dont elle mange les graines et les capsules encore vertes. Mais la chrysalide n’a plus aucune affinité avec celles des Cucullies, elle n’est point pourvue de la gaine ventrale, et sa co- que, loin d’être dure et épaisse, a à peine la consistance nécessaire pour protéger la chrysalide contre les éboulements du sol. Les deux espèces qui composent le genre Chariclea, ont ensemble une affinité bien marquée. Cependant elles diffèrent, par deux caracteres bien positifs : les antennes ct les pattes antérieures. Chez la Delphinii, ces der- _niéres sont munies de deux ongles inégaux, dont un très-fort et recourbé à leur articulation, et les antennes sont légèrement pubescentes. La Praza- noffzkyi, au contraire, est dépourvue d’épines aux jambes antérieures, et les antennes des mâles sont glabres et composées d'articles rhomboïdaux, dont l’angle antérieur déborde l’incision. Mais les deux insectes ont, en gé- néral, tant de rapports, qu’il ne me semble pas nécessaire, quant à présent, de les séparer, surtout sans connaitre les premiers états du second. GROUPE J. o14. CHARICLEA DELPHINI Res. Rœs. I p. 81 pl. 12 f. 1 — Lin. 188 — Geoff. IT p. 165 — Wilk. pl. 4 Wien.-Verz. T-8 — Fab. 267 — Esp. pl. 175 — Engr. (l’Incarnat) 528 a-9 — Bork. 279 — Donov. X pl. 331 — Hh. 204 — Haw. 261 — Tr. III p. 82 et sup. p. 445 — Dup. £V p. 142 pl, 110 — Steph. II p. 92 — Curt. 86& — Gn. Ind. p. 246 — Bdv. 1225. Larv. DG. — BRG. 3imm, Ailes d'un rose tendre, varié de rose-vineux foncé. Les deux lignes médianes trés-distinctes, liserées de foncé, sinuées, à dents arron- dies. La tache réniforme concolore, mais facile à découvrir : l’orbiculaire presque nulle. Espaces basilaire et subterminal teintés de vineux foncé, surtout auprès des lignes. Espace terminal clair, arrêté, maïs sans ligne subterminale distincte. Frange jaunâtre. Ailes infér. blanches, avec les nervures plus foncées et une bordure noirâtre, interrompue par du rose au bord terminal. Thorax ochracé-verdâtre, varié de brun. Dessous des qua- tre ailes blanc teinté de rose, Les supérieures avec une tache cellulaire et HELIOTHIDE, 169 une bande subterminale noïrâtres et rosées ; les infér. avec la bordure rose. — Femelle avec les ailes inférieures plus foncées. Assez commune dans une partie de l’Europe centrale, en mai et juin. Coll. Div. Chenille d’un blanc-rosé ou bleuâtre, avec la vasculaire très-épaisse , interrompue, noire, et tous les points très-développés, larges et arrondis, d’un noir-bleuâtre un peu brillant; la sous-dorsale large, continue, d’un jaune-citron, et la stigmatale parfois semblable, parfois blanche, ou nulle. Sligmates noirs. Ventre blanc, marqué de points noirs sous les anneaux dépourvus de pattes ; celles-ci concolores, ayec un point noir; les écail- leuses noires. Tête concolore, avec 7 points noirs. Vit, en juillet et par groupes dans la jeunesse, sur le Delphinium agacis, qui croît dans les blés, ou les pieds simples qui sont cultivés dans les jar- dins. Les deux variétés, rose et bleue, sont bien distinctes et semblent avoir été assorties aux fleurs de la plante qui présentent également ces deux couleurs. Quant au papillon, il ne varie pas. GROUPE IT. 915. CHARICLEA PRAZANOFFZKYI. Larv. ignot. ; 31mm, Ailes supér, d’un jaune-soufre, avec deux lignes subterminales parallèles, roses, confluentes à l’angle interne ; la dernière n’atteignant pas le sommet, et l’ombre médiane, rose ou brunâtre , traversant la tache réniforme, qui est pleine, mais mal arrêtée, de la même couleur, ainsi que toute la partie moyenne des nervures. Ailes infér. à fond blanc, mais souillées , presque partout, de noirâtre, surtout. sur les nervures, et au bord qui est lavé de rose. Dessous des quatre ailes d’un blanc-soufré , avec une vague teinte rose subterminale ; les supérieures ayant, en outre, tout le disque noirâtre. Turquie d’Asie, environs d’Amasieh. Coll. Bdv. Pierret et Donzel. Cette jolie espèce paraît se trouver assez abondamment à Amasieh, s’il faut en juger par le nombre des individus envoyés par M. Kindermann, mais elle a été vendue, en France, à un prix si élevé, qu’elle n’a pu se répandre dans les collections, 916. CnaricrEA? TAURICA H.-s. Herr.-Sch. 263, 264. Je nel’ai pas vue, et je ne sais si elle appartient bien à ce genre. Les 170 HELIOTHIDÆ. ailes supérieures $ont d’un jaune-paille, avec la base ét l’éspace terminal roses ; la frange rose, coupée de rouge, et une large tache rouge au mi- lieu de la côte, d’où partent les lignes ordinaires très-rapprochées , d’un jaune-olivâtre foncé; un trait rouge oblique joint la première à la côte. Les ailes infér. sont d’un cendré uni, avec la frange rose ét le thorax d’un rouge vif. Son nom indique qu’elle se trouve en Crimée ,; mais j’ignore à quelle époque, le texte qui la concerne n’ayant pas encore paru. Gex. RHODOPHORA Gn. Chenilles allongées, effilées, rases, rayées transversalement, vivant à décou- vert sur les plantes basses. — Antennes assez courtes, très-brièvement pubes= centes dans les C7. Palpes courts, droits, velus-squammeux, à articles peu dis- tincts. Trompe très-grêle. Front arrondi. Thorax peu robuste, velu-squammeux, subarrondi. Abdomen lisse, presque glabre, conique dans les çÿ, à valves profon= dément fendues et comprimées. Pattes courtes, les antérieures, avec les jambes munies au moins d'un ongle allongé. Ailes entières : les supér. veloutées, sans dessins arrêtés et à taches ordinaires nulles ; les infér. presque concolores. Ce petit genre ne comprend jusqu'ici que deux espèces. Leurs che- nilles ont à la fois de la ressemblance avec nos C{eophana et nos Chariclea: elles vivent comme elles sur les plantes basses, et se tiennent collées aux tiges qu’elles ont dépouillées. Les insectes parfaits sont fort élégants et agréablement variés de blanc et de rose. Ils se posent en plein jour sur les fleurs, avec lesquelles leurs couleurs les font confondre trés-facilement. 917. Raopopora GAURÆ Abb. Ahbb. Ip. 197 pl. 99 — Matutina Hb, Züir. 557, 558, 26mm, Ailes supér, un peu aiguës à l’apex, d’une blanc légèrément jaunâtre, avec la moitié de la base, la frange, le bord terminal et une bande subterminale , d’un pourpre-vineux fondu; cette dernière expirant à la 4e inférieure et plus nette extérieurement. Ailes infér. blanches, avec une bordure légère et fondue du même pourpre. Dessous des supérieures teinté en partie de la même couleur. Tête et thorax d’un jaune soufré. Floride, Géorgie, enaoût. Coll. Bdv. et Dbday. Chenille d’un jaune clair, avec les incisions noirâtres et une bande noire transversale sur le milieu de chaque anneau. Ventre blanc, avec les pattes concolores, Un point noir sur les membraneuses, Tête d’un brun-roux, Vit, en août, sur le Gaura biennis, Cette nue espèce ne paraît pas très-rare dans l'Amérique Septen- HELIOTHIDÆ. 171 trionale: on a même voulu la faire passer pour européenne, et elle a figuré longtemps dans la collection de M. Boisduval, sous le nom de Coccinea et comme venant de la Turquie. Comme plusieurs entomologistes peuvent l’y avoir vue, je crois utile d'expliquer ici pourquoi on ne la trouve pas au genre Anthophila, dans lequel M. Boisduval l’avait provisoirement placée. 913. RHopoPnorA FLoRIDA Gn. 32mm, Ailes supér. ayant la côte et les deux premiers tiers de leur surface d’un rose vif, et le dernier tiers, ainsi que la frange, d’un jaune- ochraçé uni : le tout sans taches ni lignes. Aïles infér, blanches teintées d’ochracé. Dessous des quatre ailes ochracé, ayec la côte rose, sans autre dessin. Corps ochracé en dessus et rose en dessous. Etat de New-Yorck. Coll. Dbday. Une 9, Elle diffère un peu, pour la coupe d’ailes, de la Gauræ. En outre, Îles jambes antérieures ne sont armées que d’un seul ongle qui existe bien aussi chez Gauræ , mais avec d’autres épines qui garnissent le tibia presque entier. Enfin, je n’ai vu qu’une femelle, et la chenille ne nest pas con- ue, \ Gex. EUTERPIA Gn. Gn, Ann, Soc, ent. 1850 = Cleophana Bdv. Dup. Chenille .….… — Aniennes minces, filiformes, munies dans les deux séxès de cils isolés, très-fins et très-courts, et en outre très-brièvement pubescentes dans les ÿ. Palpes courts, grêles, écartés, le 2° article presque arrondi, velu- hérissé, le 3° velu, obtus, dépassant à peine les poils du second. Thorax ro- buste, arrondi, lisse, velu=cotonneux, fourré, unicoloré, a collier très-resireint et nan relevé. Abdomen robuste, court, velu, lisse, à apex aigu et muni d'un oviducte court chez la ®, Pattes courtes, grêles, non, épineuses. Ailes entières, arrondies, veloutées, à taches et lignes distinctes. Les caractères ne manquent pas, comme on voit pour ce petit genre, qui présente du reste, une certaine analogie avec ses voisins, quoiqu'il ait été placé jusqu'ici dans les Cleophana, par MM. Boisduval et Duponchel; nous ne Saurons du reste le dernier mot à son égard que quand nous connaî- trons $es premiers états. M. Anderregs de Gamsen, qui élève la chenille en certaine quantité, fait encore un secret de sa découverte. Tout ce que j'en sais, c’est qu’elle vit sur des plantes du genre Æypericum, et qu’elle est difficile à découvrir parmi les fleurs entre lesquelles elle se tient cachée. Nous ne savons rien non plus sur les mœurs de l’insecte parfait, qui est une des plus jolies et une des plus curieuses Noctuelles de l'Europe, et il faut bien nous résigner à ne pouvoir donner son histoire complèle, que mL NN 172 HELIOTHIDÆ. quand les intérêts commerciaux. ne seront plus en jeu, si toutefois M. Anderregg n’emporte pas avec lui le secret, qu’il a si bien gardé jus- qu'ici, } 919. EuTERPIA LAUDETI Bdv. Bdv. Gen, 1224 — Gn. Ess. p. 520 et Ind. p. 246 — Dup. sup. IV p. 391 pl. S2 — Herr.-Sch. 228, 220, Larv. ignot. 3imm. D'un blanc de lait pur. Ailes supér. avec deux larges bandes dentelées, mêlées de rose, de brun, de blanc et de noir : la première à la base, entre la demi-ligne et l’extrabasilaire , et s’arrêtant à la nervure sous-médiane ; Ja seconde entre l’ombre médiane et la subterminale, entière, traversée par la coudée et renfermant la tache réniforme, qui est régulière et comblée de brun ; orbiculaire entre les deux, formant un anneau très-mince. Ailes infér. avec un accent cellulaire et une ligne sub- terminale épaisse , dentée et anguleuse , noirâtres. Dessous des quatre, avec ce même dessin mieux marqué. Corps entièrement blanc, immaculé. — Les deux sexes absolument semblables. Russie méridionale , Alpes du Valais, en juin. Coll. Pierret, Bdy. et Gn. Cette charmante espèce est toujours très-rare, et M. Anderregg est le seul en Suisse qui l’envoie, On a recu, dans ces derniers temps, de la Russie méridionale, des individus qui ne différent point de ceux du Valais. GEx. STEPHANIA cu. Gn. Ant. Soc. ent. 1850 — Xanthia Bdv. Dup. Chenilles — Antennes simples et glabres, dans les deux sexes. Palpes droits, grêles, courts, le 2° article arrondi, velu-hérissé, le 3° aussi velu, pres- que aussi large et à peine distinct. Trompe moyenne, mais très-grêle. Front formant au dessus de la trompe, une lame demi-circulaire, puis très-bombé et muni au centre d'une large couronne saillante, bombée et rugueuse. Thorax ar- rondi, velu:cotonneux. Abdomen assez long, lisse, glabre, conique dans les œ'. Pattes assez longues, les antérieures ayant les jambes munies en dedans de quatre ongles robustes. Ailes supér. un peu prolongées à l'apex, veloutées, à dessins peu nombreux ; inférieures unicolores et blanches dans les deux sexes. M. Boisduval, en plaçant parmi les Xanthia l'unique espèce sur la- quelle j'ai fondé ce genre, ne l’a pas fait sans hésitation. Species singula- ris, inceriæ sedis, dit-il, dans sa courte description. En eflet, ce n’est guère que par la couleur jaunâtre de ses ailes supérieures, qu’elle pourrait appartenir au genre Xanthia: on voit que tous ses autres caractères la LA A HELIOTHIDÆ. Ï 73 placent bien nettement dans les Héliothides. J'ai dèjà appelé l’aitention, dans les Annales de la société entomologique, sur la conformation du front, et sur la saillie circulaire qui le couronne, et d’où j'ai tiré le nom du genre. On verra, en lisant les caractères ci-dessus, quels sont les autres motifs qui m'ont déterminé à la placer ici. 920. STEPHANIA PuNicEAGO Bd. Bdv. 1185 — Gn. Ind. 212 — Dur. sup, IV p. 234 pl. 70 . — Herr.- Sch. 48. Laro. ignot. * 30m, Ailes supér. d’un ochracé-roussâtre pâle, avec l’ombre médiane d’un fauve-roux, bien marquée intérieurement, fondue. extérieurement , formant un angle très-prononcé sur la nervure médiane, et la ligne subterminale à peine visible, un peu ondée, ombrée d’atomesroussätres, Un point noir au-delà de la cellule, et un autre près de la base, sous la nervure médiane. Ailes infér. d’un blanc pur brillant dans les deux sexes, gui ne différent pas. peus des quatre ailes d’un blanc-jaunâtre imma- culé, Russie méridionale. (Coll. Bdv. Diem oies Gn. Cette rare espèce vole probablement au soleil, coïnme les Helrothis, et aucun des exemplaires que j'ai vus n’a été élevé de la chenille. GEN. LEPIPOLYS €». Chenilles …… . — Antennes nunces et très-brièvement pubescentes dans les ©: Palpes courts, larges, rapprochés, un peu hérissés, à 3° article très-court et obtus. Trompe moyenne. Front en cône très-évasé à la base et terminé par une pointe sensible. Toupet frontal court et squammeux. Thorax, très-large, à collier et ptérygodes un peu hérissés, entièrement recouvert de larges écailles rudes. Abdomen lisse, grêle, a valves velues et assez saillantes. Poitrine très- velue. Pattes moyennes, velues, les antérieures ayant le tibia armé d'un ongle très-robuste. Ailes supérieures très-squammeuses, à lignes et taches très-dis= tincies ; inférieures franchement trifides. Ce genre si tranché serait difficile à placer, si on n’étudiait pas ses caractères. Les ailes, en effet, n’accusent point une Héliothide, mais l’en- semble de l’organisation, et surtout la forme du front et les tibias armés d'ongles, indiquent que c’est ici qu'il doit se ranger. J’appelle l’atten- tion sur le front, qui représente un entonnoir très-évasé, ou plutôt un couvercle conique, et sur le thorax, qui est plus squammeux que dans aucun autre genre à Moi Connu, 174 HELIOTHIDEÆ. 921. LePiroiys PERSCRIPTA Gn. 39mm, Ailes supér. un peu oblongues, d’un gris de perle fortement saupoudré d’atomes noirs, surtoutsur l’espace basilaire, avec les deux lignes médianes fines, mais très-marquées, d’un noir profond, presque régulière- ment dentées, un peu géminées; l’extrabasilaire perpendiculaire; la coudée écartée, de forme ordinaire, mais peu sinuée. Les trois taches bien écrites, concolores , finement bordées de noir, toutes arrondies : l’orbiculaire et Ja claviforme contiguës; la réniforme presque ronde. Ligne subterminale peu marquée, composée de petits traits clairs. Aïles infér. blanches, un peu irisées, avec les nervures, une lunule cellulaire et une bordure, noi- râtres ; leur dessous presque uni et semé de larges écailles noires, ainsi que le thorax. Floride, Coll. Dhday. Deux ©”. Gen. ASPILA Gn. Chenilies moniliformes, cylindriques, rases, peu allongées, un peu atténuées antérieurement ; vivant à découvert sur les plantes basses, dont elles préfèrent les fleurs. — Chrysalides enterrées. — Antennes assez longues, minces, simples et à peine pubescentes. Palpes droîts, rapprochés au sommet, squammeux, com= primés, le 2 article un peu sinué extérieurement, le 3° très-distinct, long, aigu, formant un bec. Trompe longue et robuste. Front lisse, aplati. Thorax velu- squammeux, subcarré. Abdomen court, conique, lisse, aiqu à l'extrémité dans les deux sexes. Pattes royennes, les jambes des antérieures garnies dans toute leur longueur de petites épines menues, sans ongle à leur sommet. Ailes supér. | trianqulaires, aiguës au sommet, droites au bord terminal, avec des lignes obli- ques parallèles. ; Genre fondé sur trois espèces américaines, três-voisines les unes des au- tres, et qui ont un rapport assez marqué avec certaines He/iothis, dont les caractères qui précédent les feront distinguer sans peine. Les chenilles en diffèrent d’ailleurs par une forme beaucoup moins allongée, la tête plus pe- tite, les poils des trapézoïdaux moins visibles, etc. Elles se tiennent à découvert au sommet des plantes basses, dont elles dévorent les fleurs et les boutons. L’une d'elles, et peut-être toutes, vivent sur le tabac et font un assez grand ravage dans les plantations. Cependant le papillon n’est ja= mais bien commun, ainsi que le dit Abbot, et en effet, les envois de l’Amé- rique du Nord n’en contiennent jamais que quelques individus. Ceci s’ex- plique très-bien, par la manière de vivre de la chenille, qui s'expose à être facilement piquée par les ichneumons et dévorée par les oiseaux. Il parait qu’elle ne reste guère plus de huit jours en chrysalide, HELIOTHIDÆ. 175 952. Asprra RHEXIÆ Abb. Abbüt I p. 499 pl. 460. 28mm, Ailes supér. d’un vert-olive trés-clair, avec trois lignes obli- ques à peu près parallèles, plus claires, liserées extérieurement, mais va- guement, de foncé, atteignant les deux bords; la. dernière trés-droite et non sinuée, un peu plus inclinée que les deux autres; celle du milieu lais- sant deviner, à côté d’elle, la tache réniforme. Bord terminal légèrement éclairé, avec de petits points noirs trés-fins. Ailes infér. d’un blane un peu hyalin, mais sali de gris, avec les nervures plus foncées, et une bor- dure noirâtre délayée;, assez étendue. Dessous des supér. blanchâtre, lui- sant, avec une tache cellulaire et une bande subterminale, noirâtres. An- iennes fauves en dessous. Amérique Septentrionale, en août en septembre. Coll. Dbday. Un o. È V Chenille verte, rayée de brun, avec la stigmatale large, d’un gris-blanc, sur laquelle sont les stigmates, qui sont bruns. Ventre et pattes d’un vert plus foncé que le reste. Mange les fleurs des Æhexia et celles du tabac, 923. Agpira Vimescens Fab. Ent, Syst. 72 — Enc, p. 269. Elle est très-voisine de la Rhexiæ, dont elle diffère par les caractères Suivants; la couleur des ailes supér. est plus claire et uniforme; la 3* ligne est absolument parallèle aux deux autres ; la côte est finement liserée de rougeûtre ; la Subterminale est remplacée par une série de points verts, vagues. Les ailes infér. sont d’un blanc plus pur, un peu nacré, légère- ment verdâtres à la côte, avec une bordure très-nette, noirâtre, teintée de rouge de brique au bord terminal ; le dessous des ailes inférieures est ab- solument blanc, sans aucune tache, sauf quelques atomes ferrugineux à l’angle anal. Ile Saint-Thomas, Guadeloupe. Coll. Gn. Deux ©, une 9. LA Cette espècé varie légèrement. Les bandes foncées des premières ailes sont quelquefois teintées de fer- rugineux; la bordure des ailes inférieures est quelquefois lavée de vert. 924. AspiLa SUBFLEXA Gn. Elle diffère des deux précédentes par les caractères ci-après : Les ailes supér. sont un peu plus prolongées à l’apex, avec le bord ter= minal trés-droit et même un peu creux; elles sont d’un vert-jaunâtre très-= pâle, avec les trois bandes fortement ombrées de vert-olive ; là troisième > 176 HELIOTHIDÆ. infléchie au milieu et suivie d’une série de taches subterminales foncées, très-vagues. La frange est entrecoupée de vert-olive. Les ailes infér. du mâle sont d’un beau blanc-nacré, absolument sans aucune tache ni bor- dure de part et d’autre. T ' Amérique Septentrionale. Coll. Bdv. Un Y. Gen. TAMILA Gn. Chenilles — Antennes courles, minces, très-brièvement pubescentes dans les deux sexes. Palpes courts, droits, grêles, squammeux, à articles indis- üncts. Trompe grêle, mais assez longue. Front bombé. Thorax étroit, grêle, squammeux, lisse. Abdomen lisse, peu velu, cylindrico-conique, non caréné. Pattes courtes, les antérieures ayant les jambes armées en avant de plusieurs épines ou ongles robustes. Ailes entières, les supér. squammeuses-veloutées, à bandes et taches distinctes; les infér. avec une bordure. Une seule espèce compose ce genre, qui est voisin du genre Rhodoptera, dont il se distingue surtout par les épines des jambes antérieures ct l'exi- guité du thorax. Comme elle n’est point rare aux États-Unis d'Amérique, et qu’elle se trouve dans toutes les collections d’exotiques, elle a déjà reçu plusieurs noms. M. Boisduval me l'avait envoyée sous celui d’Heliothis Staphysagriæ. D'autres l’appellent Jovialis. Enfin, MM. Haworth et Ste- phens, qui l’ont rangée, un peu légérement, parmi lés espèces européennes, J’ont mise dans le genre Acontia et nommée Migrirena. Personne n'avait pris la peine de remonter jusqu’à Drury, ou elle est passablement figurée et trés-reconnaissable. Nous ne savons rien des mœurs de cette jolie espèce. Je présume qu’elle vole au soleil comme les autres Héliothides, et sa chenille qui vit, dit-on, sur le Delphinium staphysagria, doit avoir quelques rapports de mœurs avec notre Delphintt. 929. TamiLA NUNDINA Dr. Drur. Ip. 86 pl. 18 £ 5 — Nigrirena Haw. p. 266 — Steph. III p.414. _Larv. ignot. 27%m, Ailes supér. d’un blanc-jaunâtre, avec des bandes et des lignes d’un olive pâle, dont trois principales plus larges ; celle du milieu coupée par la tache réniforme, qui est grande, noire, saupoudrée de gris et for- tement étrangiée au milieu; celle de la base suivie d’une ligne semblable, sur laquelle est un point noir qui remplace l’orbiculaire. Ailes infér. blanches, avec une faible lunule cellulaire et une bordure interrompue, mieux marquée à la côte, d’un gris-noirâtre. Dessous des supér. avec la tache réniforme et une bande à la suite, noires. Les deux sexes semblables, HELIOTHIDÆ» 17% Amérique Septentrionale. Coll. Bdv. Dbday et Gn. Ne parait pas rare. Sur la foi de Haworth, qui dit: Habitat rarissime in Anglia, M. Ste= phens l’a donnée dans ses Lépidoptères de la Grande-Bretagne. GEN. HELIOTHIS och. Och. Syst. Gloss. — Tr. Bdv. Dup. Gn. Chenilles allongées, non atiénuées, moniliformes, un peu luisantes, à trapé- zoïidaux garnis de poils isolés, mais bien visibles, à tête grosse, un peu aplatie, à lignes très-disünctes ; vivant à découvert sur les plantes basses, dont elles pré= . fèrent les fleurs. — Chrysalides coniques, enterrées. — Antennes des G' sim-= ples, pubescentes, à cils très-courts et serrés. Palpes subascendants, tendant à se rapprocher par le sommet, moyennement velus, à dernier article distinct. Trompe robuste. Front bombé, uni. Thorax court, subarrondi, velu-serré, lisse. Abdomen un peu déprimé, non caréné, lisse, velu-latéralement, obtus à l'extré- mité dans les deux sexes, sans oviducte saillant dans les ©. Pattes longues, les antérieures et les postérieures avec les jambes munies de petites épines fines dans toute leur longueur. Ailes supér. entières, lissées, subaiguës à l'apex, à tache réniforme plus ou moins noircie, le dessous des inférieures, avec les ta= ches ordinaires, et une bande, d'un noir tranché. Voici encore un genre sur lequel tout le monde est d’accord, quoiqu'il ait fallu l'épurer successivement. Les chenilles, très-reconnaissables, ont les anneaux visiblement renflés au milieu, et leurs trapézoïdaux sont tou- jours surmontés d’un cil fin, mais distinct. Dans le repos, leur tête est presque toujours retirée sous le premier anneau, et la partie antérieure de leur corps, légèrementcontournée, se trouve un peu éloignée du plan de position. Elles se tiennent ainsi à l'extrémité des tiges des plantes basses, sur lesquelles elles vivent, et le moindre froissement les fait tomber à terre, où elles se roulent en hélice. Ces chenilles sont presque polyphages, | et on les rencontre sur les plantes des familles les plus variées ; elles sont propres aux herbacées, et cependant, j'ai rencontré une année celle de VIH. Marginata en très-grande abondance sur les feuilles du noïsetier {Corylus avellana). Mais je considere ce fait comme exceptionnel]. La plu= part d’entre elles attaquent surtout les fleurs, sans pourtant en faire leur nourriture exclusive. Elles sont fréquemment piquées par les ichneumons, et généralement difficiles à amener à bien. : Les papillons sont non moins faciles à reconnaître à leurs ailes inférieu res distinctement variées de noir et de couleur claire, surtout en dessous. Ils volent avec vivacité, soit au crépuscule, soit même en plein soleil. Ils varient peu, et les sexes ne présentent que les différencesordinaires, Ils ha- bitent à peu près tout le globe, quoiqu'’ils se plaisent plus particulièrement dans les contrées chaudes. Un d’eux (4rmigera) se trouve, sans variation Lépidoptères, Tome 6. 12 E 6 .. WEËIOTHIDÆ. sensible, en Europe, dans les deux Amériques, aux Tndes orientales, à la Nouvelle-Hollande, et j'en ai vu une grande quantité de toutes ces prové- hances. Les auteurs ont en général bien connu les Heliothis, et il y a peu d’er- *eurs à relever dans leur synonymie. On remarque seulement avec étonne= ment, combien de noms différents a reçus la Marginata, la pue reconnais sable de toutes. 926. Herortuis PurPuRITES Engr. Engr. (l’Indécise) 481 a 6 (non c) — Hb. 459 à 63 — Tr. Ip. 234 et sup. p. 144 — Dup. IV p. 361 pl. 422 — Frey. Beitr. KE pl. 136 — Gn. Ind. p.247 — Bdv. 1310 — Purpurina Esp. pl. 195 f. 2 (uon alior.) = Rutilago Hb. 519 — Marginata Donov. V pl. 150. Larv. Hb. — Tr. Hongrie, en mai. (Coll, Div. Répandue maintenant dans toutes les collections. Cette espèce est bien voisine de la Murginata et, à la couleur près, à peine présente-t-elle un caractère propre. Cependant, la chenille, fort différente de celle de cette dernière et observée à plusieurs reprises, ne permet pas de les réunir. Le papillon ne varie pas. 927. Heuornis MARGINATA Kléem. Kléem. 11 pl. 3 f. 6-8 — Fab, 260 — Schw. Beitr. pl. VII — Tr. TIE p.232 et VI-1 p. 415 — Dup. IV'p. 319 pl. 119 — Steph. III p. 108 — Gn. Ind. p. 247 — Bdv. 1309 — ARutilugo Wien.-Verz. S-4 — Fuessl. Mag. D. 219 — Schr. F. B. 1579 — Hb, 185 — Umbrago Esp. pl. 185 f. 6, 7—= Conspicua Bork. 50 = Chr ua {la Chrysographe) Engr. 480 abe = Marginago Haw. 217, Larv. Hb. — BRG, Allemagne, France, Angleterre, Autriche, etc., dans les premiers jours de juin. Coll. Div. N'est pas rare, quoique assez délicate à élever. Elle ne varie presque pas. La Marginata de Donovan me semble se rapporter tout-ä-fait à la Purpurites, quoique cette dernière n’habite pas l’Angleterre. 928. Heriormis AssuzTA Gn. 84mm, Aïles supér. un peu dentées, d’un fauve vif, avec les espaces terminal et subterminal plus obscurs, et toutes les lignes bien visibles, pa= Fallèles, fines, ondées, noirâtres ; les deux médianes écartées, géminées; HELIOTHIDÆ. 179 l’extrabasilaire en zigzags la coudée dentée, à deux filets bien distincts, assombrie par une teinte violâtre; l’ombre médiane fine et simple. Ligne Subterminale vague, sombre, noirâtre, formant un & assez distinct au Milieu. Frange noirâtre à l'extrémité. Taches ordinaires en anneaux peu visibles et seulement un peu plus foncés que le fond,, avec un point au milieu, Ailes infér. concolores aux supérieures, avec une large bordure noire très-nette, non interrompue en dessus et devenant en dessous une bande subterminale noirâtre, mélée d’une ligne d’un ferrugineux obscur. Dessous des supér. avec les taches et une bande noirâtres, Taïti. Coll. Guérin et M. N. Elle a, comme la Ciisca, un faux air de Xanthie. ARR : / 929. _Henorms Cicisca Gn. es * D ere ee are DE 12 A a Va Ni Pa à Fes Elle est assez voisine de Marginata pour que je la décrive en l’y com= parant. : g1mm, [Les ailes supér. sont d’un ton encore plus vif et plus fortement saupoudrées de rouge. Les lignes sont aussi plus franchement rouges, ainsi que le contour des taches, dont la réniforme est plutôt souillée de rouge que de brun. La bande brun-pourpre subterminale est plus nette- ment limitée par les lunules de la subterminale, et l’espace terminal rede- vient de la couleur du fond; la bande des ailes inférieures n’est pas noi- râtre, mais d’un rouge-vineux, et tous les dessins du dessous sont dans le même cas. Brésil. Coll. Gn. Uno, une 9. # de Cette belle espèce, quoique très-voisine de la Warginata, a, au premier abord, un aspect trés-différent. On la prendrait pour une Xanthia. 930. HELIOTHIS ENCARNATA Frey. Frey. II pl. 256 f 4 et IV pl, 383 — Eversm. p. 329 — Gn. Ind. bp. 247 — Bdv. 1311 — Herr.-Sch. 262. Larv. Gn. infrà. 32m, Ailes supér. un peu prolongées à l’apex, d’un vert-pistache, avec la côte , la frange et le bord interne, d’un rose foncé. Tache réni< forme étroite, en S, d’un rose-obscur, liée à une liture de la côte et tra- versée par l’ombre médiane, qui est olivâtre. Un petit point à la place de Forbiculaire , et une série remplaçant la coudée. Ailes infér. noirâtres, avec la base d’un blanc sale et la frange rose. Dessous des quatre large- ment bordé de rose vif; celui des supér. avec une tache et une bande noires: celui des infér. blanc, immaculé. Thorax rose, Steppes des environs de Sarepta, en mai. Coll, Bdv. et Pierret. VA 2% 180 HELIOTHIDÆ. Chenille d’un jaune-paille, avec les espaces dorsal et subdorsal fouettés de noirâtre ; la vasculaire noirâtre, continue, bordée de jaune-paille ; les trapézoïdaux larges, noirs, appuyés sur une tache d’un fauve-rouge, Stig= matale large, pure, avec les latéraux et les stigmätes noirs. Tête d’un noir vif, à front blancs écusson paille, avec six taches noires, Pattes con- colores. Elle vit, ‘en juin, sur le Silene armeria, sur une espèce de centau- rée et probablement sur d’autres plantes. Je la DE sur un individu soufflé, mais très-bien conservé. À. Boisduvalii. Dup. Sup. TT p. 436 pl. 38 — Gn. Ind. p. 247 — Bdv. 1311. Fond des ailes supérieures d’un ochracé-olivâtre ou même tout-4-fait jaune, avec les nuances roses moins vives, Andalousie. Coll. Bdv. 931. HErtoTuis PELTIGERA W.-v. Wien.-Verz. W-2 — Engr. (la Peltigère) 555 & (non bc) — Hb. 310 — Tr. III p. 227 et VI p. 414 — Dup. IV p. 313 pl. 119 — Frey. Il pl. 46% — Steph. IT p. 109-— Gn. Ind. p. 247 — Bdv. 1307 — Barbara Fab. 334% — Coqb. pl. 17 f. 3 — A/phea Cr. 250-F — Florentina Esp. pl. 135 £ 2 = Scutigera Bork. 37 — Straminea Donov. Il pl. 61. Larv. BRG. France centrale et méridionale, Italie , Espagne , Indes orientales, en juin et août. Coll. Div. N'est guère plus rare que l’Armigera. Varie très-peu. La phrase du Wien.-Verz. s’y applique parfaitement. Les individus de l’Inde ne différent en aucune sorte de ceux d’ AT C’est donc à tort que Cramer leur a donné un autre nom. 932. HEnoTus SCUTULIGERA Gn. 25m, Aïles supér. de même couleur que chez Peéltigera, avec ja frange longue, squammeuse et précédée d’un étroit liseré noirâtre. Tache réniforme grande, noirâtre, mais sans liaison avec la côte : orbiculaire nulle. Une bande subterminale vague, noirâtre, plus saillante vis-à-vis de la cellule et coupée par un cordon de points clairs. Ailes infér. du même ion que les supérieures, avec une large bande terminale noirâtre , inter- rompue au milieu par une tache arrondie, de la couleur du fond, et aussi large qu’elle-même. Dessous des supér. avec une grosse tache cellulaire, arrondie, trés-noire, et une bande subterminale suivie d’une tache délayée, terminale, noirâtres, vis-à-vis de la cellule. Cap de Bonne-Espérance. Coll, Bdv. Un ©”. HELIOTHIDÆ, 187 _933. Heuorms ARMIGERA Hb. Hb. 370 — Tr. II p. 230 — Dup. IV p. 316 pl.449 f. 5, 6 — Frey. IE pl. 203 — Gn. Ind. 247 — Bdy. 1308. Larv. Frey. — Dup. Europe méridionale, Amérique du Nord et du Sud, Indes orientales , Nouvelle-Hollande , et probablement encore d’autres contrées du globe, en juin et août. (Coll. Div. Commune. Elle varie assez notablement pour la couleur, surtout les femelles; mais les variétés ne sont pas assez constantes pour former des races. , 934. Herrormis DipsAcrA Lin. S. N. 485 — Schæff. IT pl. 173 — Wien.-Verz. W-3 — Fab. 83 — Esp. pl. 172 — Engr. (la Dipsacée) 553 a c — Schr. 1587 — Scriba pl. 12 f. 3-5 — Brahm. 399 — Bork. 35 — Donov. X pl. 327 — Hb. 344 — Tr. IT p. 220 et sup. p. 144 — Dup. IV p. 804 pl. 419 — Steph. III p. 109 — Gn. Ind. 247 — Bdv. 1305. Larv. Scriba — Gn. 30mm, Ailes supér. entières, d’un testacé-olivâtre , avec deux bandes parallèles, vagues, réunies inférieurement, d’un brun-roussâtre : la pre- mière foncée dans toute sa longueur, contenant la tache réniforme, qui est grande et arrondie ; la seconde plus claire et quelquefois nulle dans son milieu. Lignes ordinaires fines, isolées, souvent punctiformes : la coudée et la subterminale perdues dans la 2e bande qu’elles limitent. Orbiculaire nulle ou punctiforme. Ailes infér. d’un blanc-verdâtre, avec la base, une grande tache occupant la cellule, et une large bordure, noires; cette dernière coupée, entre les 2 et 4° infér., d’une tache de la couleur du fond ; leur dessous d’un gris sale, avec la tache cellulaire et une bande subterminale, d’un gris plus foncé; les supér. avec les deux taches ordinaires et une bande, d’un noir décidé. Commune dans toute l’Europe, en juillet. Coll, Div. Chenille d’un jaune-paille , fortement strié de brun-rougeâtre, avec la vasculaire large, continue, d’un brun-violâtre; la sous-dorsale concolore, bordée inférieurement par une large bande sinuée, de même couleur que la vasculaire ; la stigmatale concolore, bordée aussi inférieurement de brun. Sur chaque anneau est une large tache transverse, rougeâtre, qui s'étend d’une stigmatale à l’autre. Trapézoïdaux petits, noirs, un peu sail- lants, ainsi que les latéraux. Stigmates noirs. Tête d’un blond pâle, avec la partie supérieure couverte de points noirs. Vit, en août et septembre, sur une foule de plantes basses, et surtout sur les Zinaria, que Treitschke a eu tort dene pas citer. A 182 HELIOTHIDÆ. Le papillon varie peu, si ce n’est pour la couleur, qui est d’un vert- olive plus ou moins vif, mais qui passe vite chez les individus qui on£ VOIÉe 935. Herotais Ononinis W.-Y. Wien.-Verz. W-n — Fab. 84 — Esp. pl. 172 — Engr. (l’Onone) 554 ab de — Bork. 34 — Hb. 312 et Beitr. pl. 4-W — Tr. I p. 217 — Dup. IV p. 308 pl. 419 — Gn. Ind, p. 247 — Bdv. 1304 — Eversm, p. 326. Larv. Hp. Hongrie, Autriche, est dela France, en mai et juillet, Coll.Div, Tou- jours assez rare, surtout les individus élevés de chenilles. e d’Engramelle se rapporte-t-elle bien ici? 936. Hezrorxis ScuTosA W.-V. Wien.-Verz W-1 — Fab. 81 — Esp. pl. 108 — Engr. (la Noble) 552 a6 — Bork. 33 — Hb. 309 — Tr. IL p. 224 et sup. p. 144 — Dup. ÎV p. 301 pl. 119 — Frey. IT pl. 191 — Curt. 595 — Gn. Ind. p. 247 — Bdv. 1306. Larv. Hb. — Frey. Autriche, Hongrie, France méridionale , Angleterre, en juillet et août. Coll. Div. N'est pas rare. : Elle varie pour la taille et un peu aussi pour les couleurs. La figure de M. Curtis représente une variété trés-foncée. 937. Herioris SPINOSÆ Gn. D0mm, Ailes supér. d’un brun-olivâtre, avec l’espace médian d’un gris= blanc saupoudré d'olive et nettement limité par les lignes médianes, qui sont blanches, élargies à leur sommet, flexueuses et rapprochées dans lé milieu par leur convexité. La demi-ligne et la subterminale sont aussi blanches, bien visibles, et le fend devient plus clair derrière la dernière. La tache réniforme est très-grosse, foncée, contiguë par en bas à la cou- dée, rattachée par en haut à la côte, par unie tache foncée. Ailes infér. blanches, avec la base, une très-grosse tache occupant la cellule, une large bordure, et le bord abdominal, noirâtres; dessous semblable, sauf la bordure, qui est en partie blanche et roussâtre. Dessous des supér. avec une grande tache basilaire; une tache cellulaire et une bande flexueuse ; noires. Canada. Coll. Feisthamel. Un œ:. Cette jolie espèce est la plus petite du genre. HELIOTHIDÆ. 193 GEN. ANTHOECIA für. Gen. p.162 — Dup. Gn. Id, — 7rypana Gn. Ess. — Heliothis Och. Tr. Chenilles cylindriques, à trapéroïdaux un peu saillants, à tête petite, globu- leuse; vivant dans les fleurs des chicoracées. — Chrysalides enterrées ou conte- nues dans.le calice des fleurs. — Antennes légèrement pubescentes dans les F, minces, sétacées et squammeuses dans les ®. Palpes subascendants, assez épais, velus, à dernier article velu et obtus. Trompe longue et forte. Front bombé, uni. Thorax arrondi, velu-hérissé, à poils peu fournis et presque tou= jours relevés. Abdomen assez court, lisse, velu, souvent zôné : celui des ç'coni: que; celui des Q renflé et terminé par un oviducte plus ou moins. saillant. Pattes velues, à jambes qarnies de petites épines, les antérieures en ayant de plus fortes à leur sommet. Ailes entières : les supér. à apex aigu, veloutées, & lignes disunctes; les infér. ordinairement discolores et bicolores. J'ai créé ce petit genre, qui me paraissait bien distinct des Heliothis, sous le nom de Zrypana. M. Boisduval le nommait de son côté, en même temps, Anthæcia, et j'ai mieux aimé renoncer à mon nom générique, que de compliquer inutilement la nomenclature déjà bien assez embrouillée. Les chenilles des Anthcæcia ressemblent presque à des Tortrix, elles vivent au milieu des fleurs des chicoracées et s’y changent souvent en chrysalides. Les papillons sont tous de très-petite taille et facilement reconnaissables à l’oviducte térébriforme qui garnit l'abdomen fort conique de leurs fe- melles. On voit assez, d’après la manière de vivre de leurs chenilles, de quel usage est cet oviducte. Ils ont les mêmes mœurs à l’état parfait que les He- liothis. Ce genre s’est singulièrement augmenté dans ces derniers temps, puisque les anciens auteurs n’en connaissaient qu’une seule espèce. On voit en ou- ire que les espèces exotiques l’ont encore doublé: I se divise naturellement en trois groupes, qui ne différent que pour la couleur des ailes. Le premier a les ailes inférieutes unies et foncées, et les dessins des supérieures consistent surtout dans les deux lignes médianes, irès-nettes, blanches, arquées et qui se rapprochent beaucoup au milieu. Le second a les ailes infér. jaunes ou fauves, avec une tache cellulaire et une large bordure noire, qui absorbent souvent presque toute la surface, et le dessin des supérieures se rapproche tantôt du preinier, tantôt du se- cond. Les taches du dessous sont constarnment bien écrites. Enfin, le troisième a les ailes inférieures noires, avec une bande blanche, bien marquée, quoique parfois interrompue. Le dessin des ailes Supérieu- res consisie aussi en une bande médiane plus claire que le fond, étroite 154 HELIOTHIDEÆ. et interrompue par la tache réniforme. Le dessous est fortement alterné de noir et de blanc. L'oviducte des femelles est encore plus saillant que dans les deux premiers groupes. Les Anthæcia habitent l'Europe et l'Amérique Septentrionale. GROUPE I. 938. ANTHOECIA RIVULOSA Ga. 30mm, Ailes supér._ d’un gris-verdâtre pulvérulent, avec les espaces basilaire et subterminal d’un noirâtre-olive, et les lignes trés-distinctes, surtout les deux médianes blanches, nettes, fines, continues. L’extrabasilaire fortement arquée; la coudée sinueuse en S$ ; les deux parties bombées se regardant sous la cellule; la subterminale plus vague et presque droite. Une liture obscure vague à la place de la tache réniforme. Aïles infér. d’un gris foncé uni ; leur dessous blanchôtre, saupoudré, avec une lunule et une bordure interrompue un peu plus foncées, très-vagues. Amérique Septentrionale. Coll. Guérin et Gn. ‘Trois œ. 939. ANTHOECIA ARCIGERA Gn. 25®m, Ailes supér. entières, à frange longue, d’un gris-carné, avec les espaces basilaire et subterminal d’un brun-ferrugineux fondu, et la moîtié du médian noirâtre. Lignes médianes fines, nettes, claires, continues, blanches, mais salies par les couleurs qui les avoisinent : l’extrabasilaire régulièrement arquée ; la coudée légèrement sinuée et assez rapprochée. De fins traits noirs terminaux. Ailes infér. noirâtres, unies, à frange plus claire. Dessous des quatre noirâtre, avec l’angle externe rougeâtre. Corps brun. Amérique Septentrionale. Coll. Bdv. Une 9. GROUPE IL 94o. ANTHOECIA JAGuARINA Gn. 33mm, Aïles supér. roussâtres, avec les deux lignes médianes bien mar- quées, un peu plus claires, largement ombrées d’olivâtre extérieurement : l’extrabasilaire très-arquée ; la coudée anguleuse au bout de la cellule, arquée en dedans au-dessous. L'ombre médiane olivâtre, fine, tremblée et traversant la réniforme, qui est de la même couleur. Subterminale nulle ou à peine plus claire, précédée d’une liture foncée à la côte. Ailes infér. d’un jaune fauve, avec une large tache cellulaire liée à la base par un rayon et une bordure large, noires: cette dernière vaguement tachée de fauve vers le milieu, Dessous fauve ; les supér. avec un trait basilaire, une HELIOTHIDÆ. 185 tache et une bande, noirs; les infér. avec la tache cellulaire et la bande presque oblitérées, — Femelle semblable. Amérique Septentrionale. (Coll. Bdv. Cette espèce est presque un géant pour ce genre, puisqu'elle égale la taille des plus grandes Heliothis. 941. AnTHorcrA Cora Erv. Eversm. Bull. Mosc. 1837 n° 4 et Faun. Ural. p. 324 — Dup. sup. IV p. 227 pl. 70 — Herr.-Sch. 246, 243. Larv. ignot. Russie méridionale, en juin et juillet, (Goll, Div. Rare à Casan, mais commune dans l’Oural. d Je crois n’avoir pas besoin de décrire cette jolie Anthæcia, toute nou- velle qu’elle est, puisqu'elle a déjà été figurée deux fois, Toutes les grandes collections la possèdent maintenant. : 942. ANTHoEcIA LyYNx Gn. 29mm, Ailes supér. d’un gris-ochracé, avec les espaces basilaire et sub- terminal, et même une partie du médian, d’un olive mêlé de ferrugineux. Les deux lignes un peu plus claires, mais peu distinctes : la subterminale nulle et seulement indiquée par la différence des deux couleurs. Tache réniforme large, vague, foncée. Ailes infér. d’un beau jaune, avec une grosse lunule cellulaire et une bordure très-nette, noires, la première liée parfois à la seconde par l’angle inférieur. Dessous jaune, avec la côte et l'angle externe nuancés de ferrugineux : les supér. avec deux fortes taches dans la cellule et une bande subterminale; les infér. avec les dessins du dessus, moins la moitié antérieure de la bande, noirs. Abdomen jaune. Femelle généralement plus obscure et plus ferrugineuse que le œ. Amérique Septentrionale. Coll. Bdv. Un «7, une 9. 943. AxTaorcra TuBencuLuM Hb. Hb. Zutr. 517, 518. 21m», Ailes supér. d’un ochracé-clair mêlé de roux olivatre à ka base, sur l’espace médian et surtout derrière la coudée, où il forme une bande qui occupe tout l’espace subterminal, le reste nuagé. Tache réniforme paraissant plus ou moins, en couleur foncée. Ailes infér. noires, ayec la base jaune, sur laquelle saillit une tache cellulaire rectangulaire perdue inférieurement dans le noir. Dessous varié de jaune-ochracé et de noir se A+ 186 ; HELIOTRIDÆE. trés-tranchés : les supér. à disque noir, avec une bande élargie inférieu= rement et un point jaune; les infér. jauñes avec un trait à la basé de la cellule, une lunule carrée à son extrémité, jointe à uné large tache où demi-bande interne, noires. Abdomen distinctement zôné de jaune et de noir. Femelle plus obscure, et à dessins des supér. à peine distincts ; les infér. encore plus noires que celles du œ. Demi-bahde du dessous des infér, liée à la côte par une traînée vague d’atomes noirâtres, Amérique Septentrionale. Goll. Bdv. 044. AnTuoeciA BINA Gne Elle est très-voisine de la précédente, mais encore plus sombre, un peu plus grande, et les ailes inférieures sont entiérement noires, avec la cou- leur jaune réduite à deux petites taches. 93mm, Ailes supér. mêlées de brun-rougeâtre et de jaune-olivâtre sombre ; cette dernière couleur se voyant principalement sur l’espace ter= minal, la première à la base et sur le milieu. Deux points blancs costaux indiquant, principalement chez la , la base des lignes médianes, qui sont fort indistinctes. Ailes inférieures noires, avec l’origine de la côte légère- ment jaune, et deux taches de cette couleur placées à la suite l’une de l’autre sur le disque, avec la frange jaune. Dessous varié de noir, de jaune clair et de rouge-brun : la bande subterminale des inférieures bien en- tiére, et mi-partie de noir et de rouge, aihsi que la base. Abdomen forte- ment zôné. Palpes notablement plus longs que chez Tuberculum. Femelle plus sombre, plus rougeûtre que le {’, et sur laquelle, du resté, là présente description est faite de préférence, le g' étant en fort mauvais état. ER Amérique Septentrionale. Coll. Bdv. L'aspect de cette petite espèce et de la précédente rappellent un peu certaines Pyralides du genre Pyrausta. 945: ANTHOECIA PuLcaRA Er. Eversm. Bull. Mosc. 1842, n° 3 et Faun. Ural, p. 326 — Dup. sup. III p. 524 pl. 90. — Herr.-Sch. 24‘, 248, Larv. ignot. Montagnes de l’Oural, en juin et juillet. Vole sur le sommet des mon- tagnes nues et pierreuses. Coll. Div. Elie est dans lé même cas que la Cora. HELIOTHIDÆ. 187 946. AnTorcra Dos Frey. Frey. IT p. 98 pl. 263 f. & — Herr.-Sch. 274, 275. S Larv. ignot, ) Environs de Constantinople, en juin, dans les prés. C’est encore uné dés plus grandes raretés, M. Kindérmahh n’en ayant trouvé que deux individus. dé ne l’ai pas vue en nature. 947. Anrmorcra CocnaTa Hb. Hb.-Géy 828 — Frévy. II. pl. 110 et Beïtr. LIT pl. 135 — Tr. Sup. p. 142 — Düp. sup. XI p. 434 pl. 38 f. 4 — Gn. Ind. p.247 — Bdv. 1301. Loro. Frey. Hongrie, en juin et juillet. Coll. Div. Un peu moins répandue que Cardui. La chenille, qui vit sur le Prenanthes purpurea, est d’un gris-brun, ayec la vasculaire géminée, fine, noire, et la stigmatale large, noirâtre, coupée par des taches d’un gris-blanc; les trapézoïdaux sont fins et noirs. La tête est rousse. 948. ANTHoEGIA CARDUI Esp. Esp. p. & pl. 191 f.2,3 — Hb. 343 — Tr. III p. 216 et sup. p. 142 — Dup. IV p. 311 pl. 149 — Frey. IL pl. 410 — Gn. Ind. p. 247 — Bdv. 41302 — Eversm. p. 325. Lard. Frey. 21mm, Ailes supér. étroites, à côte creusée, à apex prolongé, d’un brun-olivâtre, avec l’espace médian formant bande, et l’espace terminal d’un ochracé clair, le premier coupé dans le haut par la tache réniforme, qui esttrès-grande, brune, comme le fond de l’aile, rectangulaire et occu- pant toute la cellule. Ailes infér. noires, avec une bande médiane étroite, irrégulière, et la frange d’un blanc-sale ; leur dessous ayant la côte large- ment jaunâtre. Dessous des supér. avec le bord interne et les déssins du déssus, blanchâtres, le reste noir. Abdomen finement zôné; celui de la ® terminé par un oyiducte bien saillant. Hongrie, Autriche, ouest de la France, Piémont, en juillet. Assez commune. Chenille d’un gris-olivâtre, avéc de petits points blañchâtres formant des séries transversales , les pattes concolores et la tèté fauve. Vit en août, sur plusieurs chicoracées, et surtout sur la Picres hieracioides, VA ù :88 | HELIOTHIDÆ, Gex. JANTHINEA cn. Heliothis Bdv. — Anthæœcia Dup. Chenilles -— Antennes simples, glabres, squammeuses dans les deux sexes. Palpes droits, très-velus, hérissés, dépassant notablement le front, à der- nier article ovoïde, aussi large et aussi velu que le précédent. Tête grosse, sail- lante, à yeux petits et renfoncés, à front très-velu, prolongé en avant en une ‘large languette tridentée, sous laquelle est, à la base de la trompe, une touffe de poils divergents en étoile. Corps épais. Le thorax large, globuleux, à poils laineux, hérissés. L’abdomen très-velu, lisse, obtus dans les deux sexes. Pattes courtes, à jambes très-renflées, velues-squammeuses, luisantes, sans ongles ni épines; les tarses des antérieures très-courts, épais et fortement chargés d'écailles. Ailes épaisses, les supérieures étroites, recouvertes de larges écailles brillantes, les guatre traversées par une bande blanche. Il y a trop de caractères organiques pour qu’on puisse laisser cette es- pèce dans le genre Anarta, où je l’avais placée, et dont elle est bien plus voisine, du reste, que du genre Heliothis, dans lequel tous les entomolo- gistes modernes se sont obstinés à la ranger. Peu de Noctuélides euro- péennes sont aussi jolies et de couleurs aussi éblouissantes qu’elle. 949. JANTHINEA FRIWALDJZKYI Dup. Dup. Ann. Soc. ent. 1835 p. 633 pl. 48 — Gn. Ind. p. 247 — Bdv. 4303 — Herr.-Sch. 215, 216 — J’iola Frey. TITI pl. 201 f. 4. Larv. ignot. 292mm, Ailes supér. entières, oblongues, d’un violet brillant, avec une bande médiane d’un blanc-jaunâtre, dilalée au milieu et aiguë aux deux bouts, et quelques nuances d’un violet plus rouge et plus mat. Ailes infér. noires, traversées par une large bande d’un blanc pur, avec la frange blanche teintée de lilas vers l’angle anal. Dessous des quatre ailes noir, avec les bandes blanches élargies, surtout celle des supérieures, dont les bords sont parallèles, et l’extrémité de la côte d’un rose vif. Les deux sexes semblables. Monts Balkans. Coll. Div. A été envoyée en assez grande quantité, quoique les beaux exemplaires soient rares. À. Les bandes blanches très-rétrécies; celle des supérieures non renflée, mais brusquement rétrécie sous la 4e inférieure. Rose du dessous plus étendu. Environs d'Amasieh. Coll. Bdy. HÉLIOTHIDÆ. 189 Je GEN. ANARTA och. Och. Syst. Gloss. — Tr. Bdv. Gn. Dup. Chenilles assez courtes, rases, cylindriques, vivant à découvert sur les plantes ligneuses, repliant la partie antérieure dans le repos. — Chrysalides contenues dans des coques de soie mêlées de terre ou de débris. — Antennes minces, ve- loutées ou brièvement pubescentes dans les deux sexes. Palpes droits, courts, velus-hérissés, à 3° article distinct, mais également velu. Tête petite, enfoncée dans le thorax, à front étroit, bombé. Thorax globuleux, court, garni de poils écailleux hérissés, à ptérygodes un peu écartées. Abdomen court, très-velu dans les deux sexes : celui de la ® assez volumineux. Pattes courtes, à jambes velues, sans ongles ni épines. Ailes épaisses, veloutées, les supér. entières, pulvérulentes, et comme velues, à dessins mélés, à frange eHrecou peer les infér. a bordure noire, le dessous différant peu du dessus. Voici encore un de ces genres incontestés, et qui est presque resté tel qu'il était quand Ochsenheimer le créa. Les chenilles sont fort jolies et vivent sur les Ærica, les V’accinium, etc. à l'extrémité des tiges, et sans autre défense que leur couleur assortie à celle de ces plantes ; aussi sont-elles fréquemment piquées. Leur attitude au repos est la même que celle des Helrothis. Les papillons sont tous de petite taille et fort élégants. Tous e ceux du premier groupe n’habitent que les régions polaires, ou du moins le som- met des montagnes. C’est pourquoi ils sont pourvus d’une épaisse four— rure. Ils sont noirs ou noirâtres, plus où moins variés de blanc ou de gris. Ceux du second groupe ont le corps moins fourré, ils se rencontrent aussi dans les plaines, quoique en général les bois un peu montueux leur con- viennent davantage. Ils se reconnaissent d’abord à leurs ailes inférieures, qui sont d’un beau jaune, avec une bordure noire, en sorte que tous les an- ciens auteurs les avaient rangés dans la même famille que les Zr2phœna. Tous volent en plein jour et souvent à la plus grande ardeur du soleil. Ceux du second groupe sont fort connus et ne prêtent pas à la confusion ; mais il n’en est pas de même de ceux du premier, dont la synonymie n’a- vait pas été démélée d’une manière satisfaisante. Il y a plusieurs genres de Lépidoptères et principalement de Pyralides, qu’on pourrait être tenté de prendre pour des Anarta, et qui ont d’ail- leurs les mêmes habitudes et volent dans les mêmes lieux (Ænnychia, Noctuomorpha, etc.) M. Boisduval en avait même classé une par erreur dans ce genre, sous le nom de Perpusilla. Vs 190 … HELIOTHIDEÆ, GROUPE I. 950. ANARTA MErANoPA Beck, Beck. devt Thunberg, 4791 p. 42 — Bdv. 1996 — Jidua Tr. III p. 207 = Frey. IV pl. 311 f. 3 — Gn. Ind. 247 — Tristis Hb, 446 — Dup. IV p. 297 pl. 118 — Rupestris Hb. 644 (le d). Larv. ignot. 95mm. Ailes supér. un peu prolongées au sommet, à frange distincte= ment entrecoupée, d’un gris cendré un peu verdâtre, légèrement teinté de jaune sur le disque dans les individus bien frais, et obscurci de noirâtre dans les exemplaires déflorés, Les deux lignes médianes très-distinctes, noires, écartées: la coudée nettement deñtée et rapprochée de la subter- minale, qui est incertaine et surmontée de traits cunéiformes, dont deux plus distincts vis-à-vis de la cellule. Taches ordinaires inégales : Porbicu- laire petite, arrondie, le plus souvent évidée ; la réniforme au moins dou- ble et presque toujours empâtée de noir. Demi-ligne bien distincte. Aïles infér. noirâtres, avec la frange blanche, et une large bordure et un trait cellulaire un peu plus foncés, mais toujours confus. Dessous des quatre ailes d’un gris de perle saupoudré de noir, avec une large tache cellulaire et une bordure arrondie, noirâtre, remplie de gris aux supérieures. An- tennes pubescentes, à cils serrés dans les @’, sétacées dans les ©, Gelles-ci plus grandes et ordinairement plus obscures. Laponie, Alpes de la Suisse, en juin. Coll. Div. C’est la plus commune de ce groupe et elle est abondamment répandue dans les collections. Les autres espèces étant toutes rares, ont été confon- dues avec elle, parce que les auteurs ne les ont généralement pas vues en nature. Il ne faut pas prendre la Lugubrina Esp. pl. 489 f. 4 pour une Anärta, c’est une espèce du genre Æercyna, qui vole avec elles sur les hautes montagnes, et qui s’en rapproche par les couleurs et les dessins. La Tristis de Hubner n’est que la femelle de sa Aupestris. Je crois que la 7’idua Frey. IV pl. 311 f. 38, n’en est qu’une variété ac= cidentelle. Les ailes supér. sont toutes noires, avec l’espace terminal et une tache costale au-dessus de la réniforme, d'un gris-clair ; les ailes infér. sont entièrement noires de part et d'autre. 951. ANARTA ViIDUA Hb. Hb. 403 (non alior.) = Melanopa Herr.-Sch. 183, 434. Larv. ignot. L’unique exemplaire que j’ai sous les yeux de cette espèce me paraît de- voir constituer une espèce distincte de la Aelanopa et s'accorde parfaite- HELIOTHIDÆ. Or ment avec la figure de Hubnèr, qui a eu raison de les distinguer, 11 sera bon toutefois de vérifier, sur d’autres individus plus frais, les différences dont Je vais signaler ici les plus importantes. _ Le gris des ailes supér. est plus noïrâtre, moins verdâtre et plus souillé de noir ; les lignes médianes sont plus rapprochées, surtout dans le bas, la coudée étant plus sinueuse ; la subterminale est plus claire, plus écartée de la coudée, avec les traits qui la surmontent plus noirs. Les ailes infér, sont d’un blanc un peu jaunâtre, mais pur, avec la bordure noire très- tranchée et la lunule cellulaire aussi, quoique placée sur la limite du noi- Yâtre, qu'on voit à la base et au bord abdominal, Le dessous des ailes est plus blanc. Les supér. ont, à la place de l'orbiculaire, un point qui man- que dans toutes les Melanopa que j'ai vues; les inférieures ont la lunule trés-étroite et très-nette, et la bordure n’est pas arrondie, mais forme deux sinus, dont le plus marqué est vis-à-vis de la cellule. Un mâle que j’ai recu sans savoir au juste de quelle localité. La figure que M. Herr.-Schæffer vient de donner s’y rapporte bien, 952. ANARTA FuNEBRIS Hb. Hb. 433 — Tr. NI p. 209 — Dup. IV p. 289 pl, 118 — Bdv. 1297 — Herr.-Sch. 209, 210 = Nigrita Bdv. 1298. Larv. ignot. Cette espèce est bien distincte de la Melanopa, et je ne puis partager à ce sujet l’opinion émise par M. Boisduval dans son Genera : elle diffère non-seulement par les couleurs et les dessins, mais encore par la forme des ailes, et surtout par la longueur et la ciliation des antennes, et le nombre et la force des épines qui sont rangées sur les tarses postérieurs. Je dé cris l'individu ® que j’ai sous les yeux. 27mm, Aïles supér. entières, arrondies, à frange concolore, d’un gris- noir soyeux et brillant, avec les deux lignes médianes très-noires, sinuées, mais non dentées, presque parallèles, épaisses, et tout l’espace qui les sé- pare rempli de noir inférieurement ; ligne subterminale écartée, à peine marquée. Taches ordinaires concolores, peu visibles ; le milieu de la réni- forme un peu sali de noir. Aïles infér, d’un noir décidé, avec la base à peine plus claire, sans bordure ni lunule, et la frange blanche ; leür des- sous noir, ayec une tache cellulaire blanchâtre très-vague. Antennes lon- gues, grêles, munies de quelques cils isolés trés-courts, Pattes postérieures ayant le 1er article du tarse garni en dedans de deux rangs d’épines rousses assez fortes, Chamouny, Trés-rare, - 192 HELIOTHIDÆ. 993. ANARTA AMISSA Lef. Ann. Soc. ent. 1835 p. 397 pl. 40 f. 6 — Dup. sup. III p. 598 pl. 49 f. 7 — Gn. Ind. 247 — Bdv. 4295 — Herr.-Sch. 211, 212. Larv. ignot. 26m, Ailes supér. un peu oblongues, alternativement coupées de bandes d’un noir vif et d’un blanc un peu cendré; ce dernier disposé par groupes d’écailles et dessinant plutôt que le noir les lignes et taches ordi- naires (c’est le contraire chez Melunopa). Orbiculaire et réniforme pres- que égales, petites, blanches, pupillées de noir, au moins la derniére. Ligne coudée blanche, bien continue, très-dentée et sinuée, formant un angle très-rentrant au-dessus de la costale ; subterminale vague et confon- due, dans les ©, avec l’espace terminal, qui est entièrement saupoudré de blanc. Aïles infér. noirâtres, avec la frange blanche, salie à sa base, la côte blanche envoyant une sorte de ligne claire qui fait soupconner une bordure ; leur dessous entièrement noirâtre, avec une bande blanche mé- diane bien marquée, un peu renflée au milieu. Dessous des supérieures à peu près semblable. Femelle semblable, avec les ailes infér. encore plus noires, à dessins plus tranchés en dessous. Laponie, Dalécarlie, régions polaires. Trés-rare dans les collections. Coll. Bdv. Deux ©, deux 9. Nous n’avons pas encore de bonne figure de cette petite espèce, qui est parfaitement distincte de la Melanopa, comme on en pourra juger par les caractères ci-dessus. La © représentée par M. Lefebvre doit être une variété, les deux que j’ai vues ne présentant nullement les différences qu’il signale, 054. AnarTA ArGina Lef, Lef. Ann. Soc. ent. 1835 p. 395 pl. 10 f. 5 — Gn. Ind. 247 — Bdv. 4204 — Dup. sup. IT p. 596 pl. 49 — Herr.-Sch. 400. Larv. ignot. 34mm, Ailes supér. épaisses, pulvérulentes, d’un cendré-blanchôtre, avec la base et l’espace médian noirâtres, et les lignes ordinaires noires, Les deux médianes largement dentées ; la subterminale peu visible, pré- cédée de traits sagittés, parfois égaux, d’autres fois oblitérés, à l’exception de ceux qui sont au-dessous des 4re, 2e et Ac inférieures. Taches ordinaires dessinées en blanc, séparées par du noir : la claviforme bien distincte, à centre un peu ochracé, cerclé de noir. Ailes infér. d’un blanc-sale, avec la côte, un arc cellulaire mince, et une large bordure surmontée des traces d’une ligne fine, noirâtres. Abdomen couvert de poils blanchâtres. An= tennes subdentées dans les deux sexes. 5% HELIOTHIDÆ. 193 Femelle un peu plus sombre, avec les ailes infér. d’un blanc-pchracé, à côte concolore, avec la lunule et la ligne encore plus restreintes que chez le ©. Laponie, Scandinavie, Groenland. Coll. Bdv. et Gn. Très-rare. La taille de cette Anarta et la formé de ses antennes empécheront tou= * jours de la confondre avec les variétés de la Melanopa. Nota. Jen’ai pas Vu en nature la Richardson de M. Curtis, mais je suis porté à la croire une simple variété de la Melanopae 995. ANARTA QUIETA Hb. Hb, 485 (non alior.). Euro. ignot Hubner a seul figuré cette espèce, et sa figure est parfaitement exacte, mais comme on ne l’avait pas retrouvée depuis lui, Treitschke a voulu la découvrir dans notre Æriopus Latreillii, Qui n’a pas avec elle le moindre rapport. La Quieta est bien évidemment une Anarta, et l'individu que j'ai devant les yeux, en tout semblable au n° 485 de l'icongraphe alle= mand, ne peut laisser aucun doute à cet égard. 30mm, Ailes supér. pulvérulentes, d’un gris-blanc fortement lavé d’o- chracé, avec les deux lignes médianes noires, ondées et dentées: l’extra- basilaire épaisse ; la coudée fortement sinuée, à dents aiguës rentrantes dans la cellule, très-saillantes au contraire sur les deuxième et troisième inférieures, où elles forment des zigzags; la subterminale vaguement bordée de noïrâtre. Taches ordinaires, ochracées, régulières ; inégales , pupiliées et fortement séparées par du noir; claviforme bien visible, un peu déclive, ochracée, liserée de noir. Ailes infér. d’un blanc-ochracé, avec un arc cellulaire, une ligne dentée et une bordure divisée dans le milieu, d’un gris-noirâtre. Dessous des quatre ailes d’un gris-ochracé, ävec un arc cel- lulaire, une ligne et une bordure effacées, grises. Abdomen, front et col- lier, d’un blanc-ochracé. Antennes sétacces. Laponie méridionale. Coll. Lefebvre. Une ©. C'est une dés plus grandes variétés entomologiques, : 056. .….ANARTA cannes Beck, Beck. deve Thunb, 4701 p. 42 f. 42 — Hh. Exot. Schm. — Tr. III p. 205 — Gn. Ind. p. 247 — Bdv. 1293 — Leucoptera Esp. pl. 189 f. 3 — Msta Hb. 354 — Dup. IV p. 291 pl. 118 — Myrälli Lin. S. N. 167? (non F.$.). Larv. ignot. Laponie, en août. (Coll. Div. Toujours rare, comme toutes les espèces boréales. Lépidoptères, Tome 6. 15 Type. 194 HELIOTHIDÆ. Voyez à l’article Myrtilli, ce qui me porte à supposer que cette Anaria est la Myrtilli du Systema Naturcæ. GROUPE JT. e ki: 957- ANARTA CORDIGERA Seb. Sebaldt devi Thunb. 1702 p. 57 — Esp. pl. 189 f. 2 — Hb, 674, 675 — Dup. 1V p. 289 pl. 118 — Gn. Ind. p. 247 — Bdv. 1292 = Albirena Hb. 99 et larv. Lars. Hb. Laponie, Suisse, en avril et mai, Coll Div. N'est plus rare depuis qu’elle a été trouvée en Suisse. 958. ANARTA MYRTILLI Res. Roœs. IV p.85 pl. 11 f. abc — Lin.F. S. 1168 — Sepp. II pl. 29 — Wien.-Verz. M-93 — Fab. 379 — Esp. pl. 165 — Engr. (la Myrtille) 437 ab cd — Rossi 1145 — Bork. 38 — Donov. VII pl. 221 — Hb. 98 bis — Haw. 9 — Tr. IL p. 201 — Dup. IV p. 286 pl. 118 — Steph. III p. 111 — Curt. 145 — Gn. Ind. p. 247 — Bdv. 1291. Larv. Hb. — Rœs. — Don. 22mm, Aïles supér. entières, à frange entrecoupée, un peu creusées à la côte, d’un rouge-porphyre mêlé de jaunâtre , avec les lignes très-dis- tinctes, ondées et subdentées, les médianes foncées bordées de jaunâtre; la subterminale blanchâtre. Une large tache blanche formant parfois une bande entière entre les taches ordinaires, qui sont très-petites et conco- lores. Ailes infér. d’un jaune clair, avec la côte, une large bordure et un trait abdominal, noirs ; leur dessous avec la côte lavée de rouge. Abdo- men noir, zôné de jaune, à anus rougeâtre. Antennes du @' pubescentes, à fascicules séparés. Femelle d’un ton plus sombre. Commune dans toute l’Europe boréale et centrale, en mai et août. Coll. Div. Chenille d’un beau vert velouté, avec les lignes ordinaires plus foncées et marquées de séries de taches guttiformes d’un blanc-jaunâtre, placées près des articulations; quelques-unes de ces taches disposées oblique- ment, surtout sur la stigmatale, Stigmates blancs cerclés de noir. Tête et pattes concolores, la première piquée de petits points noirs. Plaque de la nuque, d’un vert velouté uni. Vit en septembre et octobre sur la bruyère, Erica vulgaris. Croirait-on que cette chenille, si commune dans nos bruyères et si bien figurée par Rœsel et Hubner, a été travestie par Esper, Treitschke et Du- HELIOTHIDÆ. 199 ponchel, qui lui donnent, l’un, des anneaux anguleux comme la Batis, les autres des épines saillantes et quadrangulaires! Une particularité non moins curieuse, c’est que le papillon, bien connu de tous sous le nom de Myrtilli, et qui est en effet la Myrtlli de la Fauna Suecica, n’est pas celle du Systema Naturæ. Cette dernière, dont il existe encore en nature dans le cabinet Linnéen trois individus, est, à ce que me mande M. Dou- bleday, une espèce voisine de Solaris. Ne serait-ce pas plutôt la Melaleuca qui se trouve en Suède comme en Laponie? La description de Linné n’a rien qui contrarie cette supposition. 959. ANARTA ViOLACEA Herr.-Sch, Herr.-Sch. 276, 277. F Je n’ai pas vu en nature cette espèce, qui paraît fort jolie, mais elle est si tranchée, que sa description n’est pas difficile. Les ailes supérieures sont d’un pourpre-violet, avec trois bandes plus foncées et la frange blanche ; les inférieures sont d’un jaune-fauve, avec la base et une bordure noire ondulée, et présentant un sinus profond au milieu ; en dessous, leur côte est d’un rouge-pourpre, ainsi que le sommet des supérieures, L’abdomen est noir en dessus, avec l’anus pourpre et rose en dessous. Je pense qu’elle vient de la Turquie. GEN. CYREBIA €n. Chenilles ….….— Antennes crénelées dans les q' de cils courts, presque disposés deux par deux. Palpes grêles, un peu ascendants, le 99 article hérissé de poils longs, mais clairs, le 3° à peine visible, velu, subovoïde. Front arrondi, sans saillies. Thorax velu-laineux, hérissé, subarrondi.’ Abdomen grêle, nulle. ment déprimé, caréné, lisse, terminé dans les Çÿ° par des poils hérissés, sur les valves, qui sont écartées. Pattes assez longues, hispides, avec tous les tibias garnis d'épines, mais sans ongles, à éperons grêles, assez longs. Ailes très-entières: les supér. non festonnées, à franges longues, non entrecoupées, à lignes dis- tinctes, mais à taches peu visibles; les infér. médiocrement développées, jaunes, à bordure 2e sans lunule, presque unicolores en dessous. Les deux espèces qui forment ce nouveau genre, son{ très-rares et à peine connues. La première a un aspèct sut generis, et rappelle au 5re- mier abord les Luperina, pour le dessin des ailes supérieures, et, pour ce= lui des ailes inférieures, les Zriphœna ou les Anarta indistinctement. Les épines qui garnissent ses tibias antérieurs, sont fortes et un peu recour- bées. La seconde rappelle davantage les Anarta, dont elle diffère surtout par les tibias épineux ; mais toutes ces épines sont grêles , droites et cou- chées sur Ja jambe, et on ne les distingue qu’à l’aide d’un assez fort gros= LES A DS 196 HELIOTHIDÆ. sissement. Enfin, elle différe de la première par les antennes, qui, bien que ciliées de la même manière, sont notablement plus courtes. Je n'ai vu que des males des deux espèces, qui sont propres à la Russie méridionale, GROUPE Ï. 960. CYREBIA LUPERINOIDES En: Chardinyi Herr,-Sch. 474 (non 149). Larv. ignot. 28mm, Ailes supér. d’un testacé-jaunâtre, avec toutes les lignes plus foncées et un peu olivâtres; la coudée et la subterminale rapprochées , pa- rallèles, denticulées, bien continues. Taches médianes concolores, presque égales, séparées par un éspace olivâtre. Point de claviforme. Nervures un peu plus foncées. Ailes infér. d’un jaune d’or, avec une bordure noire très-tranchée, égale dans sa largeur, mais sans lunule ni base noires; leur dessous d’un jaune uni, avec la côte étroitement liserée de rougeâtre, sans bordure, ou seulement avec de légères traces. Abdomen jaune. Russie méridionale, (Coll. Pierret et Feisthamel. Quatre œ. Très- rare. M. Herrich-Schæffer vient de la figurer sous le nom de Chardinyt, mais elle est toute différente de la vraie, qu’il a bien donnée sous les nos 149, 150. GROUPE il. 961. CYREBIA ANACHORETA Herr.-Sch. Herr.-Sch, 167-169. Larv., ignot. 23mm, Ailes supérieures d’un gris-noisette clair uni, avec les deux li- gnes médianes noires, parallèles, incertaines, non dentées, et point de sub- terminale. Taches concolores : les deux médianes n’étant accusées que par du noir qui les précède et les sépare, et par le haut dé la coudée qui forme le contour extérieur de la réniforme ; claviforme oblongue, cerclée de noir, mais incertäine. Ailes infér. d’un jaune pâle, avec un liseré noi- râtre, étroit, fondu commié dans les Hesperia. Dessous des quatre jaune uni, sans aucune tache. Abdomen noir. Russie méridionale. Coll. Gn. Uno. Trés-rare, Type. 2 HELIOTHIBÆ, . 497 GEN. HELIODES €Gn, Gn. Ess. Noct, p. 61 — Dup. Cat. — Anarta Och. Tr, Bdv. Chenilles courtes, cylindriques, épaisses, à tête petite; se tenant au sommet des plantes, dont elles mangent les fleurs et les fruits. — Chrÿsalides courtes, épaisses , enterrées. — Antennes courtes, sélacées, squammeuses dans les deux sexes. Palpes dépassant à peine le front, ou plaqués contre lui, à articles peu distincts. Trompe robuste. Tête petite, mais saillante, à front ordinaire, peu bombé. Corps très-grêle, le thorax globuleux, velu-hérissé, à piérygodes écar- tées, l'abdomen atieignant à peine les ailes inférieures, lisse, point ou peu velu. Pattes courtes, à jambes velues-squammeuses, sans ongles ni épines. Ailes larges, minces : les supér. à apex aiqu, à frange irrégulièrement entrecoupée ; les inférieures largement développées, jaunes, à bordure noire. Au repos, elles sont disposées en toit élargi et à peine penté. Ce petit genre se distingue des Anarta, outre les caractères ci-dessus, par son aspect tortriciforme, le port de ses ailes au repos, son corps beau- coup plus grêle et moins velu et ses habitudes. Il vole principalement le jour, et, au rebours de toutes les Noctuelles, il s'accroche aux graminées, aussitôt que la nuit approche et y reste immobile. La chenille vit à l'extrémité des plantes basses, dont elle mange de pré- férence les fleurs et les capsules séminales encore vertes. Elle s’enterre pour se changer en chrysalide. On ne connaït jusqu'ici que trois espèces d’Æeliodes, propres à l'Europe et à la Nouvelle-Hollande. GROUPE I. 062. Henonrs ARBUTI Fab. Fab. Sp. ins. 150 — E. S. 380 — Sebaldt-Thunb. 1792 p. 54 — Donov. pl. 343 f. 3 — Esp. text, — Brahim. 192 — Gn. Ind. p. 247 — Bdv. 1300 — Heliaca Wien.-Verz. Aa-7 — Hb. 316 — Tr. II p. 212 — Dup. IV p. 293 pl A4S £. 4 — Steph. II p. 112 — Frey. Beitr. pl. 119 — Fas= ciola Esp. pl. 163 f. 1 — Domestica Naturf. III pl. 1 f. 8= Policula Lang. 1134 — la Polynome Engr. 606 a6. Larv. Frey. 19mm, Ailes supér. entières, triangulaires, d’un brun-marron sau- poudré sur le disque d’écailles blanchätres, sur lesquelles se dessinent assez peu nettement les lignes médianes et l’ombre terminale de la cou- leur du fond, sans aucune trace de noir; la dernière formant au milieu un zigzag très large et aigu. Espace terminal teinté de noir, avec des écailles blanches. Frange d’un jaune-ochracé clair, avec les deux extrémités et ro8 HELIOTHIDÆ, une liture au milieu, noirâtres. Ailes infér. d’un jaune-orangé, avec la basé et une large bordure noires. Dessous olivâtre : celui des supérieures , avec une large tache médiave jaune, un peu réniforme. Abdomen finement zôné de jaune. Les deux sexes semblables. Commune dans les prairies sylvatiques, en maï, Coll. Div. Chenille d’un vert pâle ou d’un gris-verdâtre, avec la stigmatale plus foncée, liserée de blanc de chaque côté; la sous-dorsale claire, et la stig- matale blanche, bordée supérieurement de vert ou de gris foncé. Tête et pattes concolores. Vit en juin sur le Cerastium arvense. Cette petite Noctuelle varie peu. La figure c d'Engramelle représente Pourtant un individu à ailes inférieures blanches, ce qui est tout-à-fait accidentel. 963. Heriones Jocosa Hs. Herr.-Sch. 444, 445. Je ne l’ai pas vue en nature, maïs, s’il faut en juger par sa figure, elle se rapproche beaucoup de lArbuti, dont elle paraît différer principalement par la couleur jaune des ailes inférieurès, qui s’étend jusqu’à la côte, le noir de la base qui est moins étendu, et le dessous des supérieures, qui est entièrement fauve, avec une bordure olivâtre et un trait cellulaire noir, lié à une liture de même couleur. J'ignore sa patrie, GROUPE Ïl 964. Heciones ToRTRICIFORMIS Gn. 20®m, Aïlessupér. larges, un peu festonnées, quoique entières, variées de brun, de blanchâtre et de fauve terne, avec une grande place d’un blanc- jaunâtre à la côte près de l’apex. La partie foncée de l'aile forme deux bandes transverses, liserées extérieurement d’écailles métalliques très- brillantes, changeantes, d’un violet d’acier bleui. La frange est de cette même couleur, ainsi qu’un anneau oblong qui entoure une tache ou trait noirâtre placée sur le milieu de l’aile. La partie claire de l’aile forme aussi une bande médiane couverte de petites stries ondulées, blanchâtres, dis posées comme un tissu; d’autres stries pareilles se voient sur l’espace ter- minal, Ailes infér. d’un jaune-orangé, avec une large bordure noire de part et d’autre. Dessous des supér. entièrement noir, avec la tache subapicale et quelques rayons terminaux, jaunes. Les deux sexés semblables. Nouvelle-Hollande. M. N. et Coll. Gn. Cette charmante petite espèce, qui a un peu l’aspect d’une Tortriz, ne paraît pas rare à la Nouvelle-Hol- lande. TRIBU IN. MINORES. Chenilles ayant depuis 10 jusqu'à 16 pattes, arpenteuses ou tortriciformes, glabres, sans éminences, solitaires. — Papillons de taille très-petite, rarement moyenne, à antennes et palpes variables, à Fou moyenne, à corps grêle, plus Squamimeux que velu. Abdomen rarement crêté, à paites longues, fines et gla- bres, non épineuses, à ailes larges, peu épaisses: les supérieures triangulaires, Pas toujours munies d'une aréole; les inférieures bien développées, participant souvent des dessins et des couleurs des supérieures, pas toujours recouvertes dans le repos, où elles sont disposées en toit aplati. Toutes les petites espèces, qui ont au premier abord l'aspect de Géomé- tres de Pyrales ou de Tortrix, sont comprises dans cette tribu. Cet aspect n’est pas démenti d’ailleurs par les premiers états qui se rapprochent en effet de ces diverses divisions des Lépidoptères ; aussi faut-il une certaine habitude pour y reconnaitre des Noctuelles. Cette tribu est encore trés-mélée. Les Acontides et les Phalénoïdes sur- tout semblent s’en éloigner par certains côtés, tout en s’y rattachant par la majeure partie des caractères. Je la divise comme il suit. $ Corps épais. A. (Chenilles à seize pattes. — Papillons à trompe très-courte, à ailes supérieures aréolées, épaisses . . Hæœmerosideæ. B. Chenilles à dix, douze ou quatorze pattes. — Papil- lons squammeux, à ailes inférieures sans dessins communs, à supérieures aréolées, « « « + o + + + - Aconfidæ. 6$ Corps grêle. €. Papillons phaléniformes, à ailes supérieures aréolées, à abdomen souvent crêté . . « « . + « « + » + « «+ Ærastridæ. D. Papillons pyraliformes ou tortriciformes, à abdomen lisse, à ailes supérieures sans aréole . . . . . . . . Anthophilidæ. E. Papillons phaléniformes, à corps velu, à palpes, ptérygodes et collier avortés, à antennes dentées ou DeCHINeS Ve ie ee Te Lee UNE APNNED ET TE TiQLe FAM. L HÆMEROSIDÆ Gx. Heliothidæ Bdv. = Noctuo-phalænidæ Gn. olim, Dup. Chenilles à 16 pattes complètes et égales, cylindriques, à tête petite ; vivant au sommet des plantes basses. — Chrysalides renfermées dans des coques de terre ovoïdes. — Papillons de petite taille, à antennes courtes, pubescentes ou crénelées, à palpes rapprochés à la base, droits ; à trompe très-courte et pres= que nulle; à thorax court, à abdomen court, épais, un peu velu, lisse, obtus & l'extrémité ; à pattes assez épaisses, squammeuses ; à ailes courtes, épaisses, à frange très-dense : les supérieures munies d'une aréole, à dessins très-nets; les inférieures ayant la A"° nervule inférieure aussi forte que les autres, parti= cipant aux couleurs, mais non aux dessins des supérieures. : Quelque répugnance que j'aie à multiplier les familles, il est évident que les deux petits genres qui composent celle-ci, ne peuvent rentrer ni dans l’une ni dans l’autre de leurs voisines. Leurs chenilles qui ont seize pattes bien développées, leur trompe courte, leur aspect presque bombyciforme, leur aréole bien formée, etc., me mettent dans la nécessité de les isoler, comme je l’avais fait pressentir dans mon Essai. Je renvoie du reste aux deux genres pour les généralités. Gex. HÆMEROSIA Bdv. Bdv. Gen. p. 163 — Gn. Dup. Chenilles à 16 pattes égales, mais courtes, cylindriques, atténuées anté- rieurement, à tête très-petite, à plaque du cou bien distincte; vivant au sommet des plantes basses, dont elles mangent les boutons et les fleurs. — Chrysalides renfermées dans de petites coques ovoïdes, assez solides et enterrées, — Az tennes courtes, épaisses, garnies de lames Spatulées, pubescentes, assez lonques dans les , plus courtes dans les ®. Palpes saillants, très-rapprochés à la base, à 2° article long, droit, squammeux, à dernier article court, aussi squam- meux. Trompe très-courte. Thorax court, globuleux, squammeux. Abdomen un peu velu, court, assez large, obtus à l'extrémité. Pattes courtes, épaisses; velues-squammeuses, Ailes entières, épaisses, mates, à frange longue, dense, squammeuse : les supérieures à tache réniforme très-distincte, l'aréole assez grande, rhomboïdale; l'indépendante des inférieures bien développée et insérée au milieu de la disco-cellulaire. M. Boisduval a fondé ce genre, dans lequel il a renfermé des espèces bien HÆMEROSIDÆ. 2017 disparâtes : V’Albicans,qui est une Ænthophila, là Scituld, qui est une véri- table Ærastria , et enfin l’'Oratocelis Communimacula, qui n’est pas uné Noctuelle. Je crois donc devoir la réduire à la seule Renalis, qui présente des caractères bien tranchés. — On remarquera surtout ses antennes, qui, pectinées dans les deux sexes, sont composées de petites branches en forme de spatules courtes et garnies partout d’un duvet égal en longueur, et la briéveté de la trompe, qui se trouve fortement serrée entre les palpes, dont la base est extrêmement rapprochée. Je ne connais la ehenille de la Renalis, que d’après des individus soufflés. On l’élève dans le midi en grande quantité, sur le Chondrylla juncea et même sur les Jaitues des jardins, au sommet desquelles elle se lient à la manière de notre Polia Dysodea. 965. HæmerosIA RENAIIS Hb. Hb. Pyr. 457 et Noct. S64, 865 — Gn. Ess. p. 231, Ind. p, 250 — Renifera Bdv. 1313 — Renigera Dup. sup. IIL p. 570 pl. 47 f. 7. Larv. Gn. infrà. 24mm, Ailes supér. d’un carné sombre, avec l’espace médian et la frange plus foncés ; le premier circonscrit par deux lignes presque paral-= lèles, dentées, dont la seconde plus visible et éclairée de blanc. Tache réniforme presque contiguë à cette ligne, d’un blanc pur, très-saillante, en forme de croissant ou de virgule; l’orbiculaire nulle ou réduite à un point foncé. Ailes infér. concolores, avec un filet terminal plus foncé; dessous concolore, sans dessins. Femelle semblable. France méridionale, en mai. Coll. Div. Commune maintenant. Chenille d’un gris-jaunâtre, avec la vasculaire et les sous-dorsales con- colores , mais séparées par des taches d’un brun-rouge, disposées, sur le dos, quatre par quatre, en fer-à=cheval, et sur les côtés, en festons, pres- que liées et séparées par des traits de la couleur du fond. Dans ces taches sont les stigmates, qui sont noirs. Au-dessous de la stigmatale, qui est large et concolore, on voit une double ligne maculaire rougeâtre. La tête est d’un brun-rouge, ainsi que la plaque du cou. Les pattes sont conco- lores et tachées de brun, Elle vit sur la Lactuca sativa et le Chondrylla juncea. GENn. LEPIDOMYS cn. Chenilles ...…. — Antennes simples et pubescentes dans les çÿ. Palpes longs, sécuriformes, très-rapprochés à la, base, le 2° article droit, dirigé en avant, le 3° coudé et incombant. Trompe presque nulle. Thorax court, glo- buleux, squammeux, lisse, Abdomen assez épais, lisse, un peurvelu, obtus à 202 HÆMEROSIDÆ. l'extrémité. Pattes assez longues, squammeuses. Ailes entières: les super. aiqués à l'apex, lisses, un peu luisantes, garnies à la base d'une forte touffe d'écailles saillantes; les infér. ayant la 1° nervule inférieure très-distincte et insérée au même point que les deux suivantes. Autant que j'en puis juger par un seul éndividu, ce petit genre me pa- raît voisin des Aæmerosia, dont il différe surtout par la forme des palpes, des pattes et la nervulation des ailes inférieures. Les ailes supérieures, qui sont complètement dépourvues des taches ordinaires, se font remarquer par la touffe d’écailles grossières et relevées qui garnit la base entre les deux nervures principales et qui ressemble à celles qu’on observe chez certaines Tortricides du genre Teras. En dessous, une légère excavation lui corres- pond et est remplie en partie par une sorte d’épine velue, raide, qui s'étend sous la côte. . Comme l’insecte que je décris n’est pas très-bien conservé, et qu’il n’a que les premiers articles des antennes, je ne place ici ce genre qu’avec une certaine défiance, et j'engage les naturalistes à vérifier et à étendre mes observations. 966. Lepipomys IRRENOSA Gn. 2imm, Ailes supér. d’un carné-roussâtre un peu teinté de verdâtre dans leur dernière moitié , avec quelques points noirs très-fins , clair-se- més. Ligne coudée noirâtre, fine, droite, un peu vague, et commencant à la côte par un petit trait blanc en croissant, trés-net. Un petit trait semblable à l’origne de l’extrabasilaire, à la place de laquelle sont deux grandes taches contiguës, formées par de larges écailles d’un blanc de neige , recouvertes par les écailles basilaires. Frange étroite, d’un rouge- vineux. Ailes infér. d’un rose-vineux, avec la base plus claire et jaunâtre. Dessous des quatre ailes du même rose. Etat de New-Yorck. Coll. Dbday. Un ©. enorme FAM. IT. ACONTID/Æ Boy. Bdv. Gen. 1840 — Gn. Dup. — Fam. W Curvilineatæ partim Wien.- Verz. — Fam. 4 Luctiferæ Bork. — Phytometræ solares, partim Haw. Chenilles effilées un peu renflées postérieurement, à 10, 12 ou 14 pattes. — Chrysalides enterrées. — Antennes moyennes, minces, filiformes dans les deux sexes, ou à peine pubescentes dans les mâles. Palpes assez courts, rapprochés, non hérissés, à dernier article peu distinct du précédent. Trompe moyenne. Corps lisse : le thorax assez lurge, globuleux, très-squammeux, à collier court, arrondi, tendant à se séparer ; l'abdomen peu vel, non déprimé, dépassant peu les ailes inférieures, subconique dans les (, cylindrico-conique dans les Q. Paties moyennes, assez fortes, maïs peu velues. Ailes entières : les su- périeures épaisses, squammeuses, un peu luisantes; les infér. souvent un peu hyalines, discolores, sans dessins communs, la 1'° nervule jamais réunie aux suivantes, plus faible qu'elles et insérée sur la disco-cellulaire, non loin du pli cellulaire. Au repos, les supérieures couvrant entièrement les inférieures et disposées en toit très-incliné. Si l’on n’envisageait que nos espèces européennes, on comprendrait dif ficilement que les 4grophila et les Acontia fussent renfermées dans la - même famille. On verra cependant qu’elles s’enchaînent étroitement, et que la succession des genres Agrophilu, Anthophila, Eugraphia et Xanthodes, est obligée. Or, ce dernier genre a été jusqu'ici confondu avec les vraies Acontia. Du reste, les caractères de la famille sont, comme on le voit, nom- breux et tranchés. On connait peu de chenilles d’Acontides. Elles sont toujours minces, ef- filées et demi-Géomètres, mais le nombre de leurs pattes ventrales varie depuis une jusqu’à trois paires. Elles vivent à l'air libre et à découvert sur les plantes basses qui croissent dans les champs et au bord des che- mins, principalement sur les Convolvulus. Elles entrent en terre pour se chrysalider. Les papillons ont tous les mêmes mœurs, ils sont à la fois diurnes et cré- pusculaires, c’est-à-dire, qu'ils voltigent avec la même vivacité, sur les fleurs basses, les chardons, etc., à la plus grande ardeur du soleil, et à la chute du jour. Ils ont généralement chez nous deux générations par an. On les reconnaît d’abord à leur aspect squammeux et luisant. Ils habitent un peu partout, mais ils préfèrent généralement les pays chauds. DE 204 ACONTIDEÆ. Gex. AGROPHILA Bar. Bdv. Gen. p.175 (partim) — Gn. Dup. = Ærastria Tr. Steph. Curt. = Phytometra Haw. Chenilles rases, effilées, ayant les deux trapézoïdaux du 11° anneau un peu saillants, à tête petite, globuleuse, n'ayant que deux paires de pattes ventrales: vivant dans les lieux secs sur les plantes basses. — Chrysalides dans de pe- tites coques de terre. — Antennes assez courtes, minces, presque entièrement sétacées. Palpes courts, presque droits, minces, rapprochés, le dernier article conique, épais, squammeux, peu distinct du précédent. Veux gros. Thorax globuleux, squammeux, lisse, à collier assez large. Abdomen assez long, lisse, subconique dans les (j',caréné, ordinairement zôné. Pattes assez fortes, gla- bres. Ailes entières, à franges longues : les supérieures oblongues, lisses, soyeuses, à frange bicolore, Les infér. unicolores en dessus. M. Boisduval qui a créé ce genre, y a renfermé quatre espèces, dont trois, à mon avis, y sont tout-à-fait déplacées. Je l’ai réduit dans mon Æssai à la seule Sulphurea, à laquelle viennent s'ajouter aujourd’hui cinq autres es- pèces américaines encore plus petites et généralement de couleurs variées. Nul doute qu’il n’en comprenne encore beaucoup d’autres, que leur exi- guité a empêché de récolter jusqu'ici. J’en possède même deux, indépen- damment de celles que je donne ici, mais qui sont en trop mauvais état pour que je puisse les décrire exactement. La chenille de la Sulphurea, la seule connue, est géomèêtriforme, elle n’a que douze paties, et vit dans les lieux secs et sur les Convoloulus qui croissent au bord des chemins. Au repos, elle tient ses anneaux intermé- diaires très-relevés, et les antérieurs recourbés en col de cygne. Les papil- lons voltigent avec vivacité autour des fleurs dans le milieu du jour, ce qui ne les empêche pas, comme tous ceux de la tribu,de voler encore au crépus- cule. M. Boisduval les compare à des Zortrix ; pour moi ils me paraissent avoir plutôt du rapport avec certaines Pyralides. Les Agrophila américaines sont sujettes à varier : souvent les bandes ou taches plombées qui divisent leurs ailes, se réunissent et changent alors complètement l’apect de Pinsecte. Je regrette de n’en avoir à ma disposition qu'un trop petit nombre pour être bien assuré contre toutes les erreurs. SASHA 967. Acroprira LEpus Gn. 18mm, Ailes supér. d’un brun clair, nuagées de jauñe clair qui forme deux taches costales, vagues, l'une à la base, l’autre au milieu, et la moi- té supérieure de Ja frange du même jaune, marquée d’une tache noirâtre vis-à-vis de la cellule, l’autre moitié salie de brun. Ailes infér. d’un gris= noirâtre un peu plus clair et plus transparent sur le disque ; leur dessous 128 # ACONTIDÆ. 205 | plus clair, avec un trait cellulaire distinct, Tête et thorax mélés de brun ét dé jaune. Femelle un peu plus grande, aveë les taches plutôt blanchätres que jaunes et dés places noires, également vagues, formant une $orte de bandë médiane, et une autre subterminale. Infér. plus foncées. Brésil. Coll. Gn. 968. AGrôPriLA LEO Ga. Akmm, Ailes supér. d’un fauve-orangé, avec la côte et la basé d’un jaune-soufre, et quatre taches d’un gris-noir plombé : l’une oblongue, partant de la base et se terminant én spatule vers le milieu de l’aile; l’au< tre trés-grande, en Ÿ plein, reposant sui lé bord interne, mais né mon- tant päs jusqu’à la côte; la troisième plus petité, au bord interne, vis-à-vis de la partie spatulée de la première ; la quatrième à l’attache de l’äile. Frange entièrement du même gris, à l’excepüion de l’angle interne, qui est fauve. Quatre petits points gris à la côte. Aïles inférieures d’ün gris= noirâtre uni. Thorax d’un gris-plombé, avec le collier et les ptérygodes fauves. Dessous de l'abdomen d’un jaune-soufre, avec l'anus fauve. Amérique Septentrionale. Coll. Gn. 969. AcroPaiLa DamA Gn. Am, - Aïles supér. moins oblongues que chez l’Onagrus, du même fauve, avec trois taches inégales, d’un blanc-jaunâtre, partant:de la côte, et trois taches ou bandes élargies, d’un gris-noir plombé; la première à la base et.au bord interne , et les deux autres, transversales, liées entre elles par les deux taches ordinaires, qui sont punctiformes. Bord termi- val et frange entièrément fauves ; ceite dernière avec un point gris vis-à- vis de la cellule. Aïles infér. d’un gris-noir uni, Thorax fauve, avec les ptérygodes tachées de gris. A. Les dessins gris réduits aux deux taches ordinaires , la première dou- ble, à une bande transverse subterminale , à la tache de la base et au point de la frange. Amérique Septentrionale. Coll. Bdv. et Lefebvre. 970. AGROPHILA ONAGRUS Cu. Agmm, Ailes supér. d’un fauve-orangé , avec la côte et la base large- ment d’un blanc-jaunâtre et des dessins tranchés et assez épais, d’un gris dé plomb , savoir : deux lignés longitudinales un peu convexes à la basé, surmontées d’un trait costal presque parallèle ; une bande épaisse, Type. NA Te 206 ACONTIDÆ. coudée, qui n’atteint pas la côte. Deux gros points arrondis à la place des taches ordinaires, et trois petits points costaux. Frange du même gris, à l'exception de l'angle interne. Ailes infér. d’un gris-noir uni. Thorax fauve. Amérique Septentrionale. Coll. Bdy. 971. ÂAGROPHILA SULPHURALIS Lin. S.N. 333 — Schæff. [ pl. IX f. 44, 15 — Fuessi. 812— Steph. IT p.117 = Sulphurea Wien.-Verz. Z-6 — Bork. 372 — Esp. pl. 64 f. 6 — Hb. 920$ — Treits. IT p. 251 — Dup. IV p. 459 pl. 428 — Gn. Ess. 229 Ind. 249 — Bdv. 1400 — Haw. p. 262 — Lugubris Fab. 188 — Donov. X pl. 339 — 7Zrabealis Scop. 610 — Vill. 807 — Trabeata Scriba pl. X f. 8 — Arabica Berl. Mag. II p. 412 — Bork. 373 — (l’Arlequinette jaune) Geoff. II p. 184 — Engr. 598 ab. Larv. Hb. 20m, Ailes supér. d’un jaune-citron, avec une bandelette transverse ondée, d’un noir plombé, et deux lignes internes, longitudinales, aboutis- sant à cette bande, surmontées de cinq points, puis enfin, une série de taches inégales , subterminales , plus ou moins contiguës , d'un noir vif. Frange noire, à sommet jaune. Ailes infér. noirâtres, à frange jaune; leur. dessous jaune, ayec une grosse lunule discoïdale, et deux lignes, dont une terminale, noires. Abdomen jaune, zôné de noir. Var. A. Le noir domine sur l’aile supérieure et ne laisse que quelques taches jaunes. (Engr. 598 e.) Chenille d’un vert d’herbe uni ou d’un brun-carmélite pointillé de noi- râtre, avec une stigmatale large, un peu sinuée, d’un jaune pâle, souvent salie supérieurement de vert ou de roux. Pattes concolores. Tête petite, d’un vert sale ou brunâtre, avec un réseau ou deux traits foncés. Trapé- zoïdaux concolores. Ceux du 11° anneau un peu saillants. Elle vit, en juillet, sur les Convolvulus arvensis et sepium. Toute l’Europe, au printemps et en automne. Goll. Div. c d n° 598 d’Engramelle est une variété très-petite, trés-curieuse , et qui semble presque une espèce à part. Je ne l’ai jamais vue en nature. GEN. METOPONIA up, Dup. Cat. — Anthophila Tr. Bdv. Gn. Chenille à 14 pattes, rase, lisse, un peu vermiforme, à tête fauve ; vivant sur les plantes basses à découvert. — Chrysalide courte, avec la tête en bouton saillant et une gaïne ventrale détachée. — Antennes courtes, filiformes, à 0 ri ACONTIDÆ. 207 ul peine pubescentes dans les G". Palpes grêles, courts, droits, squammeux. Front très-proéminent, atteignant le sommet des palpes, corné, aplati, coupé carré= ment et légèrement échancré à l'extrémité. Abdomen glabre. Ailes entières, lisses, luisantes, à frange lonque, double, squammeuse : les supérieures aiguës au sommet, et droites à la côte; les inférieures arrondies, non transparentes. Pattes courtes, presque glabres, a cuisses aplaties. J'ai restreint dans mon Æssai sur les Noctuélides, le genre Anthophila des auteurs, à cette seule espèce, en y joignant provisoirement la J’espertina et la Pannonica (Kindermannii Bdv.), que je n’avais pu alors étudier sur la nature, mais que j’ai reconnu depuis lui être étrangères. M. Duponchel, en le réduisant à la seule Flavida, comme je le fais aujourd’hui, lui a im posé un nouveau nom que j'adopte pour laisser celui d’Anthophila dans la tribu suivante. Le caractère saillant de l’unique espèce qui le compose est la forme du front qui est prolongé jusqu’au niveau des palpes, et qui forme une sorte de chaperon aplali et dont le sommet est coupé carrément ou même un peu échancré. Les ailes, aiguës à l’apex, rappellent un peu, quand on les re- garde en dessous, certains Botys ou Scopula, et Hubner est allé jusqu’à ranger la Flavida dans les Zortriz. Les premiers états, inconnus quand j'ai créé le genre, sont venus confir- mer les autres caractères.La chenille, par ses quatre paires de pattes mem- braneuses, la chrysalide, par son appendice ventral, isolent aussi nettement le genre Metoponia de tous les autres, que la forme du front et celle des ailes. 972. METoponiA Fravipa W.-v, Hb. 453 — Tr. III p. 279 — Dup. sup. TI p. 537 pl. 45 — Frey. III pl. 22% — Eversm. p. 338 — Gn. Ess. p. 223 Ind. p. 249 — Bdv. 1401 = Tort. Kæœkeritsiana Hb. 163. Larv. Frey. 25mm, Ailes supér. d'un jaune-paille clair uni, avec un point noirâtre dans la cellule, et la moitié supérieure de la frange liserée intérieurement de brun-roux. Aïles infér. d’un gris-noirâtre , avec la frange jaune. Des- sous des supér. gris, avec une tache apicale jaune. Dessous des infér. jaune, avec la moitié de la frange, une tache à l’angle externe et quelques atomes, bruns. — Femelle semblable. La chenille est presque vermiforme, d’un gris-blanchâtre, avec le dos. et les côtés vaguement ombrés de noirâtre, ce qui dessine une large stig= matale de la couleur du fond; les stigmates noirs; l‘écusson d’un brun luisant; la tête petite, arrondie, fauve. Elle vit, en juillet et août, sur les Deiphinium, dans les lieux secs. Russie méridionale, Hongrie, Dalmatie, en juin. Coll. Gn. Toujours assez rare, GA PSS 208 ACONTIDÆ. 973. Meroroma? VESPERTINA Hb. … Hb. Pyral. 159 (7'espertalis) — Tr, UT p. 280 — Gn. Ind. p. 249 — Bdv. 4388 — Dup. sup. IV p. 235 pl. 70 — Herr.-Sch. 260, Larv. ignot. Dalmatie, Espagne. Je n’ai pu me procurer cette petite espèce, qui n’existe dans aucune dés collections auxquellés j'ai fait appel. En conséquence, et comme je n’ai pu étudier ses caractères, je ne la place ici que provisoirement ét sûr Pautorité de Treïtschke, qui la dit extrêmement voisine de [a Flavida. GEN. EUGRAPHIA cn. Chénallés …... — Antennes moyennes, cylindriques, complètement fili- formes dans les deux sexes. Palpes très-courts et ne dépassant pas le front, grêles, presque drotts, à articles indisuncts. Thorax globuleux, squammeux, lisse. Abdomen court, lisse, grêle. Pattes ässez fortes, glabres, bicolores. Ailes - entières : les supérieures trianqulaires, à dessins tranchés, tachées de noir en dessous ; les inférieures ltisantés, très-différentes, suivant Les sexes. Une seule espèce compose ce joli genre qui relie d’une manière marquée le genre Xanthodes au genre Agrophila, et qui participe à la fois de l’un et de l’autre. Elle est trop facilement reconnaissable, pour que j'insiste beaucoup sur ses caractères. Les deux sexes différent beaucoup, comme on le verra par la description, mais les ailes inférieures qui constituent leur principale dissemblance sont un peu dans le même cas que celles 'du seure Xañthodes. ERA { 974. EUGRAPHIA IRRETITA Hb. D RETRAIT PERRET Hb. Zutt. 305, 306. og 22m, Ailes supér. d’un jaune-pailie clair, avec une bandelette fauve, subterminale, enfermée entre deux bandes d’un gris-noir : l’externe comprenant la frange, l’interne interrompue dans le bas par du fauve- rouge marqué de deux points noirs. Trois lignes noires très-tranchées, partant de la côte, se rejoignent dansle bas et forment un petit V au bord interne. Ailes infér. d’un blanc hyalin, avec la côte et le bord teintés de fauve, Abdomen fauve. Tête et thorax jaune-paille. Antennes noires. Des- sous dés ailes supér. fauve, avec un point apical; la frange et deux com- meñcerments de bandes noires. Femelle plus grande (26mm), avec les ailes supér. d’un jaune moins pur, et les inférieures entièrement fauves, avec une large bordure noire, ACONTIDÆ. 209 Dessous des supérieures ayant, au lieu du point apical, une large bande noire subterminale n’atteignant pas le bord interne. Dessous des infé- rieures avec un gros point à l’angle interne et une bande subterminale bien plus étroite qu’en dessus, surtout antérieurement, noirs. Brésil. Coll. Gn. ct Dhay. GEN. XANTHODES 6n. Acontia Tr. Dup. Bdv. Hb. Chenilles ……. — Antennes subprismatiques, veloutées, pubescentes ou même crénelces de poils courts et verticillés, dans les mâles. Palpes assez longs, ascendants-obliques, peu arqués, le 2° article velu-lissé, le 3° long, comprimé, pyramidal, aussi velu, coupé carrément au sommet. Toupet frontal saillant er angle aiqu. Thorax assez robuste, lisse, squammeux. Abdomen zôné de roussälre. Pattes fortes, à jambes épaisses et un peu velues, à tarses épais, épi= neux, à articles indistincts. Ailes supér. entières, épaisses, jaunes, à dessins roux, à franges longues, serrées, doubles, concolores ; infér. ainsi que le des= sous des quatre jamais tachés de noir. On a laissé jusqu'ici les espèces européennes de ce genre confondues avec le genre Acontia, ce qui ne peut s'expliquer que par le pelit nombre d'espèces et même d'individus que fournit l’Europe, et qui n'avait permis ni de les bien étudier, ni de se faire une idée de leur ensemble. Il me. pa- rait superflu d'expliquer des différences qui parlent d'elles-mêmes. Le genre Xathodes habite les contrées chaudes de l'Europe, de l’Afri- que et de l’Asie. On ne connait pas ses premiers états. Les insectes par- faits se reconnaisent au premier coup-d’œil. Les ailes supérieures sont entières, le plus souvent arrondies, parfois sinuées au bord terminal, Elles sont d’un jaune pâle mais décidé, avec des dessins roux ou bruns-violâtres, souvent réduits à une ombre qui traverse la partie postérieure de l'aile et s'appuie sur le bord. La frange est toujours foncée. Les taches ordinaires n'y sont jamais bien distinctes. . Les deux sexes différent par la forme de l'abdomen, et surtout par les * ailes infér., qui sont presque toujours d’un jaune uni chez la ©, tandis qu'elles sont blanches ct vaguement bordées de jaune chez le G. L'une d'elles offre en ouire ectte particularité, qu’elle a les aïles supérieures par- faitement arrondies, tandis que le mâle les a sinuées et comme échancrées au bord terminal. | Les auteurs ont connu quelques Xanthodes. La Noct. Flava de Fabri- cius parait bien en être une, mais il est difficile de la rapporter avec pré- cision à l’une plutôt qu’à l'autre des cspéces indicnnes. Il est même possible, vu le vague de sa description, qu'elle appartienne à un genre très-éloigné. La Servula Drury IL, pl. 44, £. 4, pourrait bien aussi être une Xaxthodes voisine de notre Graellsis Q@. Lépidoptères. Tome 6. 14 Types % 210 ACONTIDÆ. HS < ÉTAT 975* XANTHODES, MALvz Esp. Esp. p. 63 pl. 195 f. 4. — Hb. 358 — Tr. II p. 238 et sup. p. 143— Gn. Ind. 2419 — Bdv. 1316 — Dup. sup. II p.533 pl. 45 f. 2.—Herr.-Sch. 221 ? Larv. Esp. 81mm, Ailes supér, arrondies, à frange un peu gaufrée, d’un jaune= “paille ou soufré très-clair, avec la côte plus blanche, et une large teinte roussâtre, terminale, s’avançant au milieu jusque dans la cellüle. Trois lignes rousses peu marquées, sinuées, parallèles, touchant les deux bords, là dernière suivie d’une ombre subterminale, suivie elle-même de cbr points noirs vagues, “entre les 2e et 4° inféri ieures, et vis-à-vis desquels la frange devient grise. Tache orbiculaire nulle; réniforme très-distincte, Ovale- -oblique, un peu évidée., Un tr ès-petit point noir près de l’apex. Ailes infér, d’un blanc un peu natré uni, avec une très- “légère teinte jau- nâtre au bord terminal. Dessous des quatre ailes sans taches. Sicile, Italie, Hongrie méridionale. Coll. Bdv. Toujours très-rare. Je n’ai vu que le G’. Hubner figure la Q, qui serait fort différente, si elle n’est pas exagérée pour les couleurs. * Esper est le seul auteur qui parle de la chenille, mais ilse borne à dire que ‘elle vit sur la mauve. 976. XANTHODES STRAMEN Gn. Malvcæ Merr.-Sch. 221 ? Elle est très-voisine de la Aalvæ, dont elle ne diffère que par Îles carac- tèrcs suivants : : le jaune des äiles supér. est plus foncé, plus ochracé, la teinte rousse plus accusée ; il n’y a point de tache réniforme. La ligne in- termédiaire, én passant dans la cellule, y acquiert une teinte plus foncée et comme brülée. Les deux points subterminaux sont moins marqués, et le gris de la fr ange est moins tranché et plus fondu. Les ailes infér. sont d’un ochracé sale, un peu obscurcies au bord; leur dessous est saupou- dré d’atomes noirs, clair-semés à la côte, où on voit souvent un commen- cement de ligne transverse roussâtre. Thibet. Coll. Bdv. et Saunders. Deux Q. Nota. I faut tenir compte dans ces différences, de celle des sexes, no= tamment pour les ailes infér. Ainsi, il est probable que la © de Malve se rapproche encore davantage de la Sramen. La figure de M. Herrich= Schæffer, quoique représentant un @', me paraît se rapporter ici plutôt qu’à la yérilable Malvæ, si toutefois ces deux espèces sont distinctes, ACONTIDÆ, a1x 977 XANTHODES GRAELLSIT Feisth. Ann. Soc. ent. 1837 p. 209 pl. 42 f. 3 — Hb. 879 — Dup,. sup. II p. 555 pl. 45 — Gn, Ess. 220 et Ind. 249 — Bdv. 4317, Larv. ignot. KOmm, Ailes supér. oblongues, arrondies, d’un jaune-paille vif, avec quelques écailles noires très- -clair-semées, et une liture d’un br un-violätre, longue, incertaine, ‘allant du bout de la cellule au bord terminal. Frange d’un gris-violacé foncé, précédée d’un liseré roux. Quelques traits bruns indistincts à la côte, Ailes infér. d’un blanc- “hyalin, teintées de brun-roux vers le bord terminal; leur dessous sablé à la côte d’atomes noirs irès- espacés, sur un fond roux. Partie antérieure du thorax, dessus du toupet frontal, et moitié interne des palpes, blancs : leur der nière moitié et côtés ‘du toupet frontal d’un brun clair. “s La femelle (ou du moins un individu appartenant au Mus. nat. sans in< dication de patrie, et que je considère comme tel jusqu’à nouvel ordre) est notablement plus grande (45m), avec les ailes infér., Fabdomen et le dessous des quatre ailes, entiérement d’un jaune d’ocre vif, uni. Indes orientales. Coll. Saunders.. Ile Maurice. go Guérin. Nu- bie. M.N. 5 ‘il paraît qu a a été trouv ée aussi dans 1e environs s de puces e en août. ar ; À. La liture des ailes supérieures beaucoup plus étendue, tant en largeur qu’en longueur. Un point noir bien marqué à la place de la tache orbi= culaire dans le mâle: fond de la couleur plus ochracé, surtout dans la femelle: avec la côte in claire, Madagascar, M.N. Inde centrale. Coll. Saunders. 978. _ Xanrnopes TRANSVERSA Ga. Noct. Flava Fab. 139 9? HoOmm, Aïles supér. festonnées et ayant la moitié infér. du bord termi- nal rentrante et comme échancrée, d’un. jaune-paille vif, avec quelques atomes noirs ; une plaque terminale convexe au milieu, d’un brun-roux, et trois lignes transverses du même brun : la première coudée en angle obtus, la seconde en angle très-aigu, qui va rejoindre la troisième près de l’äpex et y prend un ton noir. Un petit point noir apical. Ailes infér. d’un blanc-jaunâtre un peu enfumé sur les bords. Pattes assez velues, d’un jaune-roussâtre, ainsi que les palpes. Femelle plus petite, sans échancrure aux ailes supér, Java, Silhet, Inde centrale, Coll, Div, 212 ACONTIDÆ. 979: XANTHODES ÎNTERSEPTA Gn. Je ne connais que la femelle, qui est très-voisine de la précédente. Voici en quoi elle diffère : Les ailes supérieures n’ont pas de feston terminal, et la ue n’est nullement séparée de la plaque brun-violâtre, qui s’avance davantage au milieu de l'aile, et dont les bords sont comme déchirés. Les lignes, au lieu d’être régulières, sont capricieusement jetées, irrégulières, interrom- pues : la première est plus oblique et s’arrête sur ün trait basilaire qui va rejoindre horizontalement la plaque terminale; on ne voit que la partie supérieure de la seconde, et, dans le bas de l’aile, elle et la seconde sont remplacées par deux traits obliques dans le sens opposé, parallèles, es- pacés, et qui se perdent en majeure partie dans la plaque foncée. Les ailes inférieures et l’abdomen sont d’un jaune d’ocre vif uni. Les palpes sont œmi-partie de blanc et de brun. Indes orientales. Coll. Saunders. GEN. LEOCYMA cn. Chenilles .…...…. — Antennes minces, fil'formes et à peine pubescentes. Pal- pes ascendants-verticaux, plaquès contre le front, tendant à se rapprocher au sommet, arqués, grêles, le 2€ article mince et cylindrique, à peine plus gros que le 3°, qui est conique. Trompe moyenne, robuste. Thorax robuste, squammeux, subarrondi, luisant, unicolore. Abdomen conique, lisse, un peu velu. Paites moyennes. Ailes épaisses, squammeuses, les “per oblonques, arrondies, lui= santes, sans lignes distinctes. Trois espèces propres à l'Afrique et à l'Océanie composent ce genre et cffrent une grande simplicité de dessin. Elles différent un peu d'aspect avec les autres Acontides, quoiqu’elles aient les mêmes caractères et la même aervulalion, el se rapprochent davantage, pour la forme, des Noctuelles des tribus supérieures. On serait tenté, au premier abord, de les meltre dans les Leucanides. Je ne sais rien de leurs mœurs. M. Herrich-Schæffer a figuré sous le nom de Melanura, 137-13$, une très-singulière Noctuelle européenne, que je n'ai pu voir en nature, mais que, d’après l'aspect de sa figure, on serait tenté de rapporter à ce genre. On sent que je ne puis faire à ce sujet que des conjectures très-hasar- dées, 980. LEocYMA ÂFPPOLLINIS Gn. 36mm, Elle est entièrement d’un jaune d’ocre luisant. Les ailes supé- rieures ont seulement deux points noirs, l’un dans la cellule, l’autre prés de la base, sous la nervure médiane. Le corps est d’un jaune plus vif que \ ACONTIDEÆ. 213 jes aîles. Les pattes antérieures sont garnies, dans les ©, de poils grisâtres très-touffus. Je l'ai recue sans indication de patrie, je la crois africaine. Coll. Gn. 081. Lrocyma VESTÆ Gn. 36m, Cette espèce n’est ni longue ni difficile à décrire : elle est en- tièérement d’un blanc de neige, luisant dans toutes ses parties. Les an- tennes, le front, l'extrémité des palpes et les jambes antérieures, sont seuls nuancés de couleur d’ocre; les tarses sont ponctués de noir. Il est rare de voir un Lépidoptère si uniformément blanc. Sénégal. (Coll. Bdv. 982. LEocyma DIavÆ Gn. Elle est très-voisine de la 7/estæ, et la même description peut lui être appliquée, seulement elle est un tiers plus grande; les ailes supérieures sont plus aiguës à l’apex, et ont en outre une série de petits points noirs terminaux extrêmement fins. Les tarses sont d’un jante Danse décidé et marqués de forts points noirs. Nouvelle-Hollande. M.N Malgré la différence de patrie, cette espèce serait-elle la même que la précédente ? N'ayant vu qu’un individu de chacune, je n’ose me prononcer définilivement,. GEN. EUPHASIA st. Steph. III p. 115. Chenilles ....... — Antennes cylindriques, qlabres dans les deux sexes. Palpesgrêles, courts, connivents au sommet, subascendants, lissés, squam- meux, les 2° et.3° articles non distincts. Trompe grêle. Tête large, à yeux gros. Front bombé. Thorax robuste, globuleux, squammeux. Abdomen assez épais, lisse, subsquammeux, caréné. Poitrine velue. Faites unicolores, les in- termediares à cuisses longues et à tibias velus, Ailes entières, soyeuses, arron- dies, à frange squammeuse, simple, Ce genre se rapproche extrêmement des Acontia, dont il ne diffère pas par des caractères bien importants : il figure dans les divers ouvrages an- glais, parce que l'espèce qui le compose à elle seule, a été trouvée, dit-on, en Angleterre, dans le comté de Surrey, où celle avait probablement été ap portée par un bâtiment venant de l'éuanger. PS RSS QU ee OC % 214 ACONTIDEÆ. 083. ŒEupPHasrA CATENA Sow. Sowerby Brit. Misc. p.29 pl. 14,— Haw. p. 18% — Curt. p. 276 — Steph. Iil p. 116. — Desmophora Elegans Steph. Cat. 6308. 3Amm, Ailes soyeuses, luisantes : les supér, d’un blanc de lait, avec une tache costo-basilaire oblique, Une autre tache au milieu de la côte etune bande courbe , continue , subterminale , parallèle au bord'et touchant les deux autres bords, d’un brun-mordoré mêlé de gris de plomb. Une série terminale de petites taches de cette dernière couleur sur un fond blanc dentelé, grossissant à mesure qu’elles s’'approchent de celle de l'angle in= terne, qui est noire, avec un sourcil mordoré. Ailes inférieures d’un blanc irisé pur de part et d’autre, avec la côte plus épaisse, plus brillante et marquée de mordoré au bord terminal. Corps entièrement blanc. Un seul 4. Coll. Saunders. : M. Saunders l'a recue des Indes ; je l'aurais crue américaine, ainsi que mon collaborateur (Gen. p. 165). ü paraît qu’elle a été prise à Brixtoñ, en septembre, et on la regarde en ‘Angleterre comme indigène, ce que son aspect dément tout-à-fait. GEN. ACONTIA Och. Och. Syst. Gloss. — Tr. Bdv. Steph. Dup. Gn. — Tarache Hb. Vérz, Chenilles n'ayant que deux paires de pattes membraneuses, très-lonçues, très-effilées, un peu renflées postérieurement, rases, à têle un peu anguleuse, ayant parfois les trapézoïdaux saillants et surmontés d'un poil visible; vivant sur les plantes basses. — Chrysalides dans de petites coques de terre. — ‘An tennes assez courtes, cylindri iques, glabres, ou avec des poils isolés, à peine percéplibles. Palpes courts, rapprochés, connivents au sommet, subascendants, le 2e article renflé, très- -squammeux, Le 3° distinct, très-court, conique. Trempe moyenne. Tête petite, avec les yeux petits et rapprochés. Front bombe. Thorax globuleux, lisse, couvert de larges écailles serrées et unics. Abdomen grêle, lisse, cylindri ique, caréné. Ailes entières, à frange longue, double, bicolore : Les Supérieures épaisses, squammeuses, marbrées de blancetde noir; les inférieures à bord flexueux. Ce genre ést nettement tranché et adopté depuis longtemps. Seulement on avait eu le tort d'y comprendre les Xanthodes, qui en différent beaucoup, comme on lé verra, et Hubner avait donné à cet égard le bon exemple, en réduisant ses Acontia à la Malvæ, et en groupant à part les autres espèces, sous le nom de Tarache, qui n’a pas été adopté par ses successeurs. Les chenilles des Acontia sont aussi tranchées que leurs papillons, elles * A CU NE + Æùs te. ee | ACONTIDE. 215 sont tout-à-fait Géomêtres, tant par le nombre de leurs pattes que par leur forme longue, eflilée ; aussi ne différent-elles point, pour la marche, des vraies Géomêtres (1). Elles vivent chez nous, sur les plantes basses et sur- tout sur les Convolvulus. Les papillons sont généralement de couleur blanche, plus ou moins va- riée de noir et mêlée parfois de légères teintes fauves ou verdâtres. Les deux lignes coudée et subterminale tendent généralement à se réunir infé- rieurement par un empâtement foncé, et laissent au contraire entre elles, supérieurement, un espace clair, souvent disposé. en taches tranchées. Les taches ordinaires, toutes deux arrondies, s'y dessinent faiblement : l'aile est toujours bordée dune série de points noirs, bien tranchés et ‘parfois conti- Bus, enfin, la frange est salie de noirätre par places. Les ailes inférieures Sont presque toujours blanches. Chez nos espèces européennes, elles sont bordées nettément de noir, mais il n’en est pas de même chez toutes les exoliques. Les deux sexes ne différent entre eux que par la forme de l’abdomen, où les'inférieures plus obscurcies chez la Q. S Les Acontia Sont à la fois diurnes et crépusculaires, C 'est-à-dire, qu'elles volent vivement en plein soleil, sur les fleurs, puis recommencent au déclin du jour. Mais ce vol n’est pas de longue durée. Elles habitent Surtout les champs, les bords des chemins, où vivent leurs chenilles. Elles varient peu, et presque toutes les espèces européennes ont été con- nues des auteurs. Une certaine quantité des espèces exotiques à été aussi décrite ou figurée. Je ne sais s’il faut compter dans le nombre la Marça- rita Drur, I, pl. 21, f. 6, qui parait avoir beaucoup de rapports avec cér- taines ÆAcontia, quoique l’auteur dise qu'elle n’a pas l'apparence d’une trompe : la figure est bien mauvaise et d’une taille peu ordinaire aux vraies Acontine (1) Il se présente ici une exception bien curieuse, et Je puis dire unique dans l’histoire des Noctuélides. La N. Luctuosa Wien. provient d’une chenille tout-à-fait différente des autres Acontia, à 16 pattes égales et tout-à-fait ana- logue à celles des Anophia Leucomelas et Ramburii, tandis que l'insecte par- fait s'éloigne complètement de ces derniers et présente tous les caractères des Acontia, dans lesquelles, il peut tout au plus, quant à présent, cons- tituer ua groupe sépité. Si j'étais aussi exclusif qu'on l'a prétendu, dans la subordination des,caractères tirés de l’insecte parfait à ceux empruntés aux premiers états, je ne devrais pas hésiter à rejeter dans la famille des Catephides cette De si visib, ment exceptionnelle. Je ne le ferai point toutefois, parce que l'abdoinen zôné et sans crêtes, la forme des palpes, les pattes, la nervulation et les mœurs me semblent des oir l'emporter ici sur la forme et la nourriture de la chenille, Toutefois on me permettra d’ob= server que l'exception est si étrange et si prononcée, que je crois que nous devons atteudre de nouveaux éclaircissements du temps et de la découverte des premiers états des espèces voisines dans les deux familles. Il est vraisem- blable, dans tous les cas, que sila Luctuosa doit rester définitivement dans celles des Acontides, elle y formera par la suite le noyau d'un genre dis- tinct. 216 ACONTIDÆ. 984. AconTiA CANDEFACTA Hb. Hb. Zutr. 587, 588. 20mm, Aïles supér. oblongues, étroites, d’un blanc plus ou moins jaunâtre , avec leur moitié extéricure d’un gris de plomb, à l’exception d’un espace costal vague et de la ligne subterminale ondulée, qui sont de la couleur du fond. Une teinte roussâtre forme une bandeïette médiane, souvent interrompue, qui sépare les taches ordinaires, dont la première est un trés-petit point noir, et la seconde une tache arrondie assez grande, cerclée de blanc. La teinte rousse s’étend sur toute la partie supérieure de l’empâtement et y devient olivâlre à son contact. Une tache foncée à l’a- pex, et des traces vagues, plombées, entre la base et le milieu. Frange plombée, éclairée de blanc dans deux endroits. Ailes infér. blanches, - avec le bord terminal largement d’un gris fondu; leur dessous d’un blanc pur. Femelle à dessins plus chargés, avec les traces plombées plus distinctes entre la base et le milieu. à Chenille très-effilée, rase, lisse, et sans aucune éminence, d’un beau vert, avec la stigmatale vague, d’un jaune-verdâtre; la vasculaire et quatre taches disposées autour de l’anneau, d’un rose foncé vif. Tête et pattes concolores. J’ignore sur quelle plante elle vit. Commune dans l'Amérique Septentrionale. Coll. Div. A Les ailes inférieures presque toutes grises, même dans le c'. 985. AconTiIA ARDORIS Hb. Hb. Zutr. 551, 552 — Crucis Fab. 92? Taille et port de la Candefucta, dont elle est très-voisine. Ailes supér. d’un blanc-jaunâtre, avec un point basilaire, une déhi-ligne subterminale et le milieu, sous la cellule, d’un gris-plombé ; ce dernier espace traversé par des lignes ondées plus foncées et surmonté d’une teinte jaune ou olive qui forme une bandelette oblique antérieurement, circonscrit un espace costal semi-circulaire, de la couleur du fond, sur lequel sont les deux ta= ches noirâtres et punctiformes, la première souvent seule visible, et re- monte à l’apex, où il est teinté de brun-rouge. Frange blanche par èn haut, plombée par en bas. Ailes infér. d’un blanc-jaunâtre uni de part et d’autre et dans les deux sexes. Dessous des supér. teinté de roux, avec les dessins en transparence. Montevideo. Coll. Feisthamel. Un œ, une Q. ACONTINÆ, 21 7 Nota. Je nai pas vu d'individus de Géorgie, pays que lui assigne Hub- ner, mais je ne suppose pas qu'ils différent de celui-ci, Ceci sera pourtant à vérifier; dans ce cas, la présente espèce serait nouvelle. La Noct. Crucis de Fabricius pourrait, à la rigueur, se rapporterici, mais les espèces sont si voisines dans ce genre et la description si vague, qu'il est impossible de rien affirmer. « 986. ACONTIA OLIVEA .Gn. Taille et port des précédentes. Ailes supér. nettement divisées en deux couleurs, le blanc et l’olive-jaunâtre unis et presque sans aucun dessin. La première couleur occupe la base et la moitié supér. de l’aile, et elle est divisée par une bandelette d’un jaune-olivâtre clair. On remarque un point gris basilaire et la tache réniforme figurant aussi un gros point et placée à l'extrémité d’une saillie olive. De petits points terminaux et frange en- tièérement d’un blanc-ochracé, celle-ci à peine salie de rofssâtre au som- met. Ailes infér. d’un gris uni, à frange plus claire. Dessous des quatre du même gris, luisant. Andes orientales. Coll. Saunders. Une seule ©. 987. Aconrtia NaTanis Gn. Taille et port des précédentes. Aïles supér. blanches, avec la base salie de gris, qui se perd par en haut dans une teinte jaunâtre, et toute la par- tie qui suit la ligne coudée, d’un gris obscur mêlé de roussâtre et parsemé de taches larges, d’un gris-cendré. Les deux taches ordinaires trés-dis- tinctes, arrondies, presque égales, d’un gris foncé, cerclées de blanchâtre, séparées par une tache grise : l’orbiculaire soulignée de gris; la réni- forme suivie, dans la partie foncée, d’un sourcil ferrugineux. Frange blan- che, avec l’angle interne seul teinté de gris. Ailes infér. d’un gris foncé uni, à frange blanche. Dessous des quatre gris, bordé vaguement de rous- sâtre. Un trait cellulaire et la trace d’une ligne médiane sous les infé- rieures. Port-Natal. (Coll. Bdv. Une seule ©. 988. AconTrA Trorica Gn. Taille et port des précédentes. Ailes supérieures d’un blanc-jaunâtre chez le mâle, d’un blanc pur chez la femelle, avec quatre traits à la côte, des traits à la base et au bord interne , les deux taches ordinaires arron= dies et un peu évidées au milieu, et un large espace partant de l'apex et aboutissant au bord interne, où il s’élargit encore, d’un gris pâle un peu olivâtre chez le mâle, cendré chez la femelle. Fran$e de la couleur du fond, avec une tache carrée grise vis-à-vis de la cellule, précédée de deux 218 ACONTIDÆ. points noirs terminaux, et l'angle interne, teinté de gris et précédé d'un Seul point. Ailes infér. blanches chez le mâle, teintées de gris, surtout au bord terminal, chez la femelle; leur dessous nuancé d’ochracé dans les deux sexes, avec un point cellulaire et le liseré terminal plus obscurs. Indes orientales. Coll. Cie. des Indes et Gn. 989. AconNTiA CROCATA . Gn. _17mR. Ailes supér. d’un blanc-jaunâtre presque entiérement teinté, ide jaune- -fauve, ayec toute, la partie postérieure brune et variée de gris-vio= lâtre, s ’élargissant. au bord interne, où elle est marquée notamment d’une tache brune liserée de noir. Au- dessus et un peu en arrière, se voit la. ré niforme. .qui. fi igure un petit anneau br un. Bord terminal et frange fauves, avec une large bordure noire, et la fr ange jaunâtre divisée p par du noir. Corps entièrement fauve. Inde centrale, Pondichéry. Coll. Feisth. et Gn. Elle ne peut être confondue avec aucune autre, grâce à la couleur d ses ailes inférieures. Je n’ai vu que des mâles. 990. AconrTIA ERASTRIOIDES Gn. - 21mm.. Ailes supér. d’un blanc .un peu jaunâtre, avec cinq traits cos- taux commencant des lignes d’un gris-brun pâle, et une large tache rhom- boïdale irrégulière postérieure, reposant sur le bord interne et n’atteignant pas la côte, d’un brun-noir foncé, ayec le milieu mélangé de gris-plombé. Un petit point noir à la place de la tache orbiculaire.. Frange blanche à peine salie de gris. Ailes infér. blanches à la base, avec le bord largement teinté de gris fondu ; leur dessous tout blanc, ayec un commencement de ligne à la côte. Corps blanc. Amérique Septentrionale. Coll. Div. 991. ACONTIA BiPLAGA Gun. 25mm, Ailes supér. d’un gris-noir, mêlées de gris-bleuêtre et de très- peu de blanc et traversées par des lignes plus noires, irrégulières, qui se confondent avec le fond, avec deux taches blanches larges, costales, la première portant un point noir (l’orbiculaire), la seconde cunéiforme, sans tache. Frange d’un gris-plombé, avec une seule tache blanche au milieu. Ailes inférieures d’un blanc pur de part et d’autre, avec une tache cos- tale en dessous chez le mâle, largement ombrées au bord terminal, avec un trait droit cellulaire, et en dessous üne liture très-contournée, chez la femelle. Amérique Septentrionale. Coll, Div. AE 4e L na 24 MARS à SUR ACONTIDÆ. 219 002. AcoNTIA APRICA äE. Hb, 371 — Tr, III p. 238 — Gn. ind. 249 = Bdv. 1318 — Herr. Sch. 993, 4 seu .. 26mm, Ailes supér. d'un ane de lait, avec Buts la Feniers moitié d'un brun foncé, recouvert en partie de brun-plombé luisant et traversé par deux lignes flexueuses maculaires noires ; la subterminale éclairée d'atomes blancs, surtout par en bas. Une grande tache costale carrée, blanche, di- vise cette partie foncée et détache en avant un autre carré noir qui n’est que le commencement de la coudée. La tache réniforme figure un petit anneau ovale, contigu à la partie noire; Forbiculaire est remplacée par un point trés-avancé dans la partie blanche, qui est marquée d’une tache noire costale, carrée, à la naissance de l’extrabasilaire. Ailes infér. blanches, avec la côte et le bord terminal régulièrement saupoudrés de noirâtré; leur dessous blanc uni, ayec un trait, costal el un autre cellulaire, noirs. co Septentrionale. Coll. Gn. Trois @- -I est incontes(able que cette espèce américaine est bien l’Aprica des auteurs; seulement il paraîtrait qu’elle aurait été trouvée aussi dans le midi de lItalie, ce qui aurait peut-être besoin d’être confirmé: Elle est très-voisine de la Biplaga, mais cependant distincte. 993. ACONTIA OPALINOIDES Gn. 2fmm, Ailes d’un blaric de neige : les Supérieures avec la demi-ligne ei V'extrabasilaire | géminées, ondées, à filets écartés, et deux taches costales d’un gris trés-pâle. Deux taches larges, vagues, mêlées de brun, de noir et de gris-bleu luisant, l’unc à lapex, l'autre à l’angle interne; ces taches liées par la coudée, qui est aussi grise et géminée, peu apparente, Tache réniforme arrondie, très-finement indiquée en noir interrompu, Ailes infé- rieures avec une ombre au bord terminal, plus lar ge en remontant vers Ja côte chez le mâle, et dans toute son étendue chez la femelle. Dessous des mêmes ailes d’un blanc pur. Côte de Coromandel. Coll. Feisthamel et M. N. Cette charmante espèce Tele un peu la C/eophana Opalina, ou l’Eu- terpia Laudeti. 094. AconTtià ViribisQuamA. Gn. ©. ignot, f LRO E TH _20mm. . Ailes supér. din FRE avec Les. espaces basilaire et mé- dian couverts d’écailles longues et espacées d’un vert clair : le basilaire un ts : X XÉsc A ON à 220 ACONTIDÆ. peu plus jaunâtre, mais sans lignes distinctes, dont on voit seulement la naissance, qui forme trois traits blancs à la côte. Tache réniforme vague, un peu plus pâle, avec un trait noir au centre. Ligne subterminale vague, composée des mêmes écailles vertes. Frange concolore, avec deux larges places d’un blanc-verdâtre, devant lesquelles on voit des écailles vertes au bord terminal. Ailes infér. arrondies, d’un noir uni, avec la frange d’un blanc-verdâtre; leur dessous ayant la moitié antérieure blanche, avec une lunule cellulaire, une ligne et une bordure noires, l’autre moitié noire, avec une tache blanche entre la 4e inférieure et la sous-médiane. ‘ Environs de Madrid. Coll. Gn. et Bellier. Deux exemplaires. Cette jolie Acontia a un aspect un peu différent de ses congénères, mais comme elle a la tête et l’abdomen recollés et peut-être postiches, je ne puis rien dire sur les caractères autres que ceux des ailes. 995. ACONTIA ALPBICOLLIS Fab. Spec. Ins. 48 — Engr. 559 a b (le Collier-Blanc) — Rossi Faun. Etr. 4107 — Gn. Ind. 249 — Æupicola Bork. p. 82 n°31 — Solaris Esp. pl. 88f. 2,3 — Tr. II p. 246 — Dup. pl. 191 f. 2 — Steph. 414 pl. 29 f. 3 — Bdv. 13922. Larv. ignot. Italie, France centrale et méridionale, midi de l’Autriche, etc., en mai et août. (Coll. Div. Cette Acontia constitue, à mon avis, une espèce parfaitement distincte de la Solaris, dont elle à été considérée comme variété par tous les au- teurs modernes, et je ne doute point que sa chenille, qui est malheureu- sement encore inconnue, ne vienne confirmer sa validité. Elle habite sans doute les mêmes localités que Solaris. Cependant, on remarque qu’elle de- vient plus commune à mesure qu’on avance vers le midi, tandis que c’est l'inverse chez sa congénère. M. Boisduval, qui pense maintenant comme moi à cet égard, l’a nommée dans sa collection Æelinsis, mais ce nouveau nom estinulile, car c’est bien positivement l’Albicollis du Species insectorum, et celle d’Engramelle, qui a nommé la vraie Solaris, Rupicola. A. HInsolatrix Hb. Hb. 684, 685. Les taches noires ont disparu en grande partie du disque des supé- ricures et ont laissé seulement les traces ochracées qu’elles recouvrent d'ordinaire; le noirâtre a persisté à l’apex, où il forme une grande tache qui s'étend sur la frange et à l’angle interne en avant de la subtermi- nale. Le reste ne consiste qu’en de petites taches plus ou moins nom- Type. DA ACONTIDÆ. 221 breuses, dont deux à la côte indiquent l’origine des lignes. La bordure des ailes inférieures est plus.étroiles, quoique je ne l’aie jamais vue si ré- duite que sur la figure de Hubner, et il n’y a aucune trace de noir sur la disque. C’est surtout dans les contrées méridionales qu’on trouve cette variété, qui présente tous les caractères essentiels du type et qui ne peut point constituer une espèce à part. 996. ACONTIA SOLARIS W-V. Wien.-Verz. W-8 — Bork. p. 79 — Hb. Beitr. pl. 4 W. et Saml. 307, 308 — Geoff. Il p. 163 — Tr. II p. 246 — Frey. IV pl. 345 — Bdv. 1322 — Gn. Ess. 220 et Ind. 249 — Albicolles Dup. IV p. 346 pl. 491 f. 1 — ARupicola Engr. 560 cd. Larv. Trey. 27m, Ailes supér. ayant la base blanche marquée d’un point basilaire noir, la demi-ligne et quelques nuages plombés, et le reste de l'aile d’un brun sombre mêlé de gris, avec une grande lache costale quadran- gulaire; la moitié inférieure du bord terminal et celle de la frange blanches. Une série terminale de taches irrégulières d’un gris-plombé. Réniforme très-fine, blanchâtre, en forme de 8. Ailes infér. ayant la base blanche, avec trois à quatre rayons noiratres, et une bordure large, égale, noire. Frange blanche, avec la première moilié tachée de noir à la base. Thorax gris de plomb, un peu mélé de blanc. Abdomen plombé, zôné de blanc. Tête d’un gris foncé. Commune dans l’Eûrope centrale et boréale, en mai et août. Coll. Div. Chenille effilée antérieurement, renflée postérieurement, avec les tra- pézoïdaux saillants, surtout ceux des 4€, 5€ el 6€ anneaux, d’un gris-rou- geätre tirant sur le brun, avec le dos varié de blanchâtre et de noir, et une ligne stigmatale blanche. Elle vit sur les Convolvulus. 997. ACONTIA SECTA Gn. 20mm, Ailes supér. blanches, avec la base ondée de lignes d’un gris pâle ; la côte teintée jusqu’à moilié du même gris, qui s’interrompt subite- ment, puis est suivi d’une liture oblique d’un gris-verdâtre, qui va rejoin- dre la partie foncée de l’aile et découpe un triangle très-net de la couleur du fond. Une bande d’un gris-violâtre luisant, teintée d’olivâtre sur ses bords, termine l’aile qu’elle coupe nettement en deux couleurs, puis s’avance au-dessous de la cellule jusqu’à la moitié ; elle est divisée avant la frange par un double rang de petites taches blanches qui s’éteignent avant l’apex, BS SR 222 ACONTIDÆ, et l’aile est bordée de traïté noirs. La tache réniforme figure un ahheau noir ouvert par:en bas. Ailes infér. d’un blanc un peu irisé, avec tous les bords Javés de noirâtre. Thorax Don Tête el HE noiraires. Abyssinie. M. N. Un ©. En 998. AcontTiA CAFFRARIA Cr. Cr. 1h7F. — Caloris Hb. 382 — Tr. Il p. 241 — Gn. Ind. 249 — Bdv. 1320 — Dup. Sup II p. ne pl. le — Steph. p. 414 — Herr.- Sch. 226. Larv. ignot. 84m, Ailes blanches : les supérieures avec la base sillonnée de lignes parallèles plombées et ayant leur dernière moitié d’un brun-olivâtre antéri iéu- rement, rougeâtre postérieurement, et ondée de foncé ét de noir, avec uné grande tache rectangulaire, costale, blanche, marquée à la côte d’un trait court et épais, gris. Tache réniforme ovale, presque confondue avec la partie olivâtre, Moitiés inférieures du bord terminal et de la frange, blanches. Une série de points terminaux noirs cblongs. Ailes infér. un peu opalinés, avec une bordure noire qui se rélrécit et expire vers le milieu de l’aile. Dessous des mêmes ailes ayant en outre un point brun costäl. Cor ps ÊRE tiérement blanc, avec la tête d’un gris-noir. Femelle un peu plus grande, avec les lignes plombées &e la base plus marquées, et la bordure des inférieures plus large et surmontée dune ligué anguleuse noirâtre. Cap de Bonne-Espérance. Coll. Saunders et M. N. — Italie, Grèce, PAPEEUEE en mai. Coll. Bdv. >. Il n’existe absolument aucune différence entre la Caffraria du Cap et nos Caloris européennes; je les réunis donc et leur restitue I nom de Cramer, qui est le plus ancien. 999. ACONTIA TirANIA Esp. Esp. p.36 pl. 190 £. 2 — Tr. HE p. 243 — Evers. p. 830 — Dup. sup. II p. 438 a 38 — Bdv. 1321 — Gn. Ess. 220 et Ind. 249 — Herr.-SCh. 230,2 Commune dans l’Oural, à Astrackan, Saratof, etc., en ne. juin et juillet. À. La base des infér. toute noire, et le blanc y formant une bande médiane, % ACONTIDÆ, 223 1000. AconTrA? URANIA H.-5. Herr,-Sch. 227, J'ai vu un seul individu de cette charmante espèce, mais trop rapide- ment pour pouvoir le décrire. Autant que je puis me le rappeler, il m’a semblé qu'il différait des véritables Acontia. En voici une description abrégée, d’après la figure de M. Schæffer, qui me paraît exacte. 29mm, : Aïles supér, d’un blanc teinté de ‘jaunâtre, aÿec le tiers posté- rieur d'un rose vif ondé de brun-rouge et marqué cà et là de taches d’un bleu métallique : la base ondée de lignes faibles, rougeâtres ; la tache or- biculaire figurant un anneau arrondi. Ailes infér. blanches, avec une tache cellulaire et une bordure noirâtres. Corps blanchâtre. Tête noire. Environs d'Amasieh, 1001. AconTiA LucTuosA Geoff. Geof. I p. 262 — Wien.-Verz. W-7 — Esp. pl. 88 f. & — Engr. 558 a b (la Funèbre) — Bork. 29 — Hb. 305, 306 — Haw. Phyt. 29 — Treits, XX p. 247 — Dup. IV 350 pl. 121 — Steph. IT p. 113 — Frey. IV pl. 346 — Gn, Ess. 220 et Ind. 249 — Bdv, 1323 — Ltalica Fab. 95 — Rossi. puise *'Laro. Gn. infrà. Toute l’Europe, en mai, juin, août et septembre. La bande blanche des ailes inférieures est tantôt continue et tantôt ma- culaire ; la tiche des supérieures est blanche ou rosée, maïs ces différences ne $e trouvent pas réunies de manière à former une variété constantes La chenille vit sur les Liserons qui éroissent au bord des champs elle est cylindrique, atténuée aux extrémités, d’un gris-carné finement rayé et marbré de brun, avec la région ventrale nettement tranchée, plus claire, mais également rayée; les 4e, 5e, 6° et 7° anneaux sont marqués entre les pattes d’une tache noire liée aux autres par une ligne noïrâtre. La tête est pétite, concolore et fortement rayée. Toutes les pattes sont concolores. Les Stigmates sont petits et noirs, 27 RESTE Re je es FAM. Ill. ERASTRIDÆ 6. Koctuo-Phalénides Bdv. Gn. olim. Dup. — Phytometra Haw. Chenilles demi-arpenteuses, ayant trois paires de pattes ventrales, dont la pre- mière est plus ou moins atrophiée, effilées, un peu renflées postérieurement, rayées longitudinalement ; vivant à découvert sur les plantes basses ou les arbris- seaux. — Chrysalides à peau mince, contenues dans de petites coques à la surface de la terre. — Papillons de petite taille, à antennes courtes, simples ou à peine pubescentes, à palpes squammeux, ascendants, à trompe courte on moyenne, à corps grêle, l'abdomen le plus souvent crêté, à ailes larges, les supérieures toujours munies d'une aréole, à lignes et taches distinctes, les inférieures larges, ne participant jamais des dessins des supérieures, ayant la première nervule inférieure aussi épaisse que les suivantes et insérée sur la disco-cellulaire, les quatre disposées en toit écrasé dans le repos. On voit par quels caractères cette petite familles se distingue des Antho- philides, avec lesquelies elle avait été confondue jusqu'ici. Le plus palpable de ces caractères, est la présence de l’aréole suscellulaire. Les chenilles des Erastrides ressemblent presque à celles des Géomètres. Elles se tiennent comme elles fixées seulement par leurs pattes postérieures, et les pattes écailleuses ramnassées sous leurs premiers anneaux repliés. Quand elles marchent, elles replient aussi leurs anneaux intermédiaires, pour que leurs dhrntèies pattes viennent se placer à côté des premières, puis elles se détendent de nouveau. Elles parcourent ainsi à chaque e»- jambée un espace égal à la moitié de leur longueur. C’est ce mode de progression, qui a fait donner, comme on sait, le nom d’Arpenteuses ou Géomètres, aux chenilles d’une grande division des Nocturnes. On est con- venu d'appeler celles-ci demi-arpenteuses, parce que, le nombre de leurs pattes ventrales étant plus considérable (il est presque toujours d'une seule paire chez les vraies Geometra), elles ne parcourent pas en une seule fois une aussi grande étendue de terrain, et ne recourbent pas le milieu de leur corps en boucle, dont les deux extrémités se touchent, mais seule- ment en cintre plus ou moins arqué. Les Erastrides à l'état parfait, sont de petits ae qui rappellent aussi beaucoup les Géométres, mais qui n’en ont pas moins le facies géné- ral et tous les caractéres des Noctuelles. Les taches et les lignes ordinaires sont généralement trés-bien marquées, l'abdomen porte presque toujours des crêtes très-développées. Enfin, le port des ailes au repos, est celui de toutes les Noctuelles, excepté que les supérieures, tout en recouvrant les ERASTRIDÆ. 225 ÿnférieures, ne forment qu'un toit fort écrasé. Ces petits Lépidoptéres se tiennent accrochés aux troncs des arbres ou posés sous les feuilles, d'où on les fait partir en frappant les buissons. Ils sont répandus presque partout le globe, et la plus grande partie des espèces européennes est bien connue. GEN. CHAMYRIS Gn. Acontia Tr. Bdv. Chenilles ….. — Antennes courtes, cylindriques, brièvement pubescentes chez les deux sexes. Palpes écartés, ascendants, arqués, grêles, squammeux, à dernier article long et aigu. Trompe longue et forte. Thorax court, squam- . meux, à ptéryÿgodes écartées. Abdomen très-long, prismatique et crêté sur les quatres premiers anneaux dans les deux sexes. Pattes longues, la dernière paire ayant la jambe garnie à l'extrémité de poils squammeux aplatis, avec les éperons fins, courts et presque égaux. Ailes supérieures oblonques, soyeu= ses, à lignes et taches distinctes, avec l'aréole oblongue, en navette ; inférieures presque arrondies, à L'© inférieure distincte et insérée presqu'au milieu de La disco-cellulaire. Ce genre nouveau est fondé sur une espèce unique de l'Amérique du Nord, que Treitschke a décrite comme venant d’Espagne, et que M. Boisdu- val à indiquée dans son Genera comme ayant élé trouvée en Andalousie et dans la Russie méridionale. Je n'ai recueilli aucun renseignement qui justifie ces deux habitat, et j'avoue qu’il me semble bien extraordinaire qu’une Noctuelle qui est assez commune aux Etats-Unis, se retrouve à Ma- laga et dans l'Oural. Enfin, aucune collection ne possède à Paris la Cerin- tha, pas même celle de M. Boisduval, tandis qu’il y en avait deux exem- plaires dans la collection d’exotiques de ce dernier, qu'il avait nommés Elegans, ce qui me fait penser qu ’il aura Ses là Cerintha avec quelque Acontia espagnole. Je ne connais pas les premiers états de cette espèce, qui ne peut rester dans les Acontides, et qui présente tous les caractères des Erastrides et no- tamment l'abdomen crêté, 1002. CHAMYRIS CERINTHA Tr. Tr. III p. 240 — Gn. Ind. p. 249 — Bdv.1319 — Herr.-Sch. 446 {non 222). 28mm, Ailes supér. blanches, ayant l’espace médian très-large, traversé au milieu par des lignes ondées, bleuâtres, parallèles, qui absorbent entpar- tie les taches ordinaires, dont le contour seul est visible en noir très-fin. Espaces basilaire, puis terminal et subterminal, nettement coupés, variés de brun-olivâtre, de brun-pourpré et de gris-bleu ; cette dernière couleur formant sur le premier, entre la nervure médiane et la sous-médiane, un Lépidoptères. Tome 6. 15 256 ERASTRIDÆ. trlangle brillant bordé dé noir. Ligne subterminale trés-voisine du bord, blanche, fine, dentelée, coupant à l’apex unetache cunéiforme noire. Frange brune entrecoupée de blanc. Ailes infér. d’un blanc pur chez la ®, avec une lunule cellulaire et un filet terminal interrompu, noirâtres, largement salies de noirâtre à la côte et à l’angle externe chez le Œ. Amérique Septentrionale. Coll. Bdv, et Gn. Un ©”, deux 9. Cette charmante espèce ne paraît pas très-rare. GEN. PSEUDINA €6n. Chenilles .… — Antennes irès-courtes, unies extérieurement, & articles séparés intérieurement el à peine pubescents, semblables dans les deux sexes. Palpes dépassant peu la iête, grêles, courbes, squammeux-hérissés, à articles indistincts. Corps grêle, le thorax alobuleux, muni d'une forte crête à sa jonction avec l'abdomen, à piérygodes écurtées, cotonneuses à Pextrémité. Abdomen lisse, obtus. Ailes entières, larges : les supérieures à dignes et taches distinctes; les infér, un peu sinuées. Nervule indépendante, suivant le pli cellulaire. Aréole longue, étroite, trapézoïdale. Par la coupe et les dessins des ailes, ce genre paraît d’abord faire partie des Erastria. Mais il s'en éloigne beaucoup par les autres caractères. Il ne repose jusqu’ici que sur une espèce brésilienne. a 4 1003. PseupiNA VELLEREA. Cn. Vngrnemennere pions -o 2m, O 30mm, Aïles supér. mates, trés-arrondies à l’apex, d’un blanc de laine, avec les deux lignes médianes écartées, ondées et denti- culées, la coudée géminée, et les deux taches grandes, presque égales, cerclées de noir, remplies de gris et enveloppées dans une large tache ou bande costale noirâtre qui s'étend depuis l’orbiculaire (qui est ici plutôt réniforme) jusqu’au-delà de la ligne coudée et qui redescend derrière celle-ci jusqu’au bord interne, mais en prenant une teinte cendrée, Quel= ques traits avant la frange. Aïles inférieures blanches, avec une bordure grise, très-légère dans le mâle, large dans la femelle, et la frange coupée de points noirâtres; leur dessous avec une lunule cellulaire et une ligne médiane, mieux marquée chez la femelle, Thorax blanc. Tête grise. Nouvelle-Fribourg (Brésil). Coll. Gn. Deux &, deux 9. GEN. ÉERASTRIA och. Och. Syst. Gloss. — Tr. Steph. Gn. Bdy, Dup. = Phythometra Haw. Cheralles rases, lisses, effilées, un peu venflées postérieurement, rayées 5 longitudinalement, à tête petite, n'ayant que trois paires de pattes ventra- ERASTRIDÆ. 227 les, dont la première beaucoup plus courte, marchant comme les Géomètres. — Chrysalides renfermécs dans des coques placées entre les feuilles ou les mousses, — Antennes sélacées (ne portant que de petits cils courts, isolés, à peine perceptibles), dans les deux sexes. Palpes dépassant notablement la tête, le 2 article courbe, velu-squammeux, hérissé, élargi et coupé carré- ment au sommet, le 3° subovoïde, squammeux, droit. Corps grêle, le thorax arrondi, squammeux, l'abdomen muni de fortes crêtes dans les deux sexes. Pattes longues, glabres. Ailes entières, larges : les supérieures à lignes et ta- ches distinctes; les infér. un peu sinuées. Aréole petite, triangulaire. Ner- vule indépendante, bien visible, insérée, presque au même niveau, et à un point peu éloigné des deux suivantes. Au repos elles sont disposées en loit sole à écrasé, Ge geure, corposé d'espèces très-disparates dans les ouvrages de MM. Treitschke et Stephens, a été réduit par moi dans mon Æssaz et adopté de- puis, tel que je Pavais donné, par MM. Boisduvalet Duponchel. Il est ainsi trés-naturel et très-homogène, et les espèces exotiques partagent et con- frment les caractères des indigènes. Les chenilles vivent chez nous à découvert, sur les arbrisseaux ou les plantes basses. Les papillons s’accrochent aux arbres pendant le. jour, comme toutes les Noctuelles, mais ils nevolent point au soleil, comme beau- coup de genres des familles voisines. Leurs dessins sont bien tranchés, Deux lignes médianes ondées et denticulées, la tache réniforme trés-grande et bien écrite, tandis que l’orbieulaire est souvent absorbée par le fond, de petits traits terminaux bien isolés, mais bien marqués, et la digne subter- minale claire, sérpentant sur un fond presque toujours moins foncé que le reste de l'aile; tels sont ceux que présentent toutes les espèces, qu’il est inutile de diviseren groupes, vu leur parfaite affinité, Les femelles ne différent des mâles que par Fabdomen plus gros, mais il est également muni d’une forte crête sur le 4° anneau. Toutes les Ærastria indigènes sont bien connues, toutes les exotiques sont médites. 1004. ERasTRIA VENUSTULA Hb. Hb, 204 — Tr. IT p. 26% et sup. p. 447 — Steph. II p. 118 — Curt. 356 — Gn. Ind. p. 250 — Bdy. 1108 — Eversm. p. 854 — Dup. sup. II p. 565 pl. 4% £. 5. Lorv, Tr, — Steph, Prusse, Autriche, Mecklembow:g, Russie méridionale, midi de la France, Angleterre, en juillet. Rare partout. (Coll. Div. M. Stephens donne une description abrégée de la chenille, qui ne s’ac- corde guère avec celle de Treitschke. Nous n’ayons pas de bonne figure du papillon. Ye 226 ERASTRIDÆ. 1005. ERASTRIA SCITULA Ramb. Ramb, Ann. Soc. ent. II p. 26 pl. 2 f. 16 — Gn. Ind. p.250 — Bdv. 1315 — Dup. sup. III p. 567 pl. 4" f. 4 — Herr.-Sch. 251 ? Larv. ignot. L amm, Aïles supér. trés-arrondies, d’un gris-de-fer, avec l’espace ba- -silaire et des lignes blancs, et l’espace médian envahi en partie par une nuance noirâtre. Ligne coudée blanche, arrondie et sinuée; subterminale semblable, élargie un peu au-dessous de l’apex en une place blanche, der- rière laquelle on voit une large tache apico-terminale marron, marquée d’un zigzag gris-blanc et de gros points noirs. Quelques traces brunes, étroites, au bas de l’espace terminal. Frange salie de brun dans sa moitié su- périeure. Des écailles noires, relevées, à la place des taches ordinaires. Ailes infér. grises , à base plus claire et à frange blanchâtre; leur dessous avec une lunule et les traces d’une bande subterminale, noirâtres, vagues. Corse, Provence. (Coll. Bdv. Très-rare. C’est à tort que j'avais placé, d’après M. Boisduval, cette espèce dans le genre Hæmerosia, elle à tous les caractères des Ærastria. 1006. ÆERASTRIA ÂTRATULA W.-V. Wien.-Verz. V-7—Bork. 88—Hb. 296—Treits. III p. 261—Gn. Es. 227 fnd. 250—Bdv. 1405—Dup. sup. II p. 563 pl. 47—Rivulata Fab. Geom. 219 (non sup.)—Bork. 285=—Tineodes Naturf. IX p. 138—Berl. Mag. II p. 412—Scriba III pl. 48 f. ©—View. pl. 1 f, 7—Deceptoria Scop. 527. Larv. Hb. Allemagne, Hongrie, nord de la France, etc., en maiet juin. Coll. Div, Commune dans certaines parties de l’Allemagne. 1007. FRASTRIA CANDIDULA W.-V. Wien.-Verz. V-8 = Bork. 89 — Hb. 295 — Tr. III p. 263 — Gn. Ind. p. 250 — Bdve 1406 Ta sup. IV p. 78 pl. 57 f, 2. Lorv. ignot. Autriche, Hongrie, Allemagné, France centrale, en juin. Coll. Div. Rare partout. Je l’ai prise une seule fois aux environs de Chartres (Eure- et-Loir). 1008... ERASTRIA CARNEOLA €n. 24mm.. Ailes supér. d’un gris-carné, avec deux larges espaces basilaire Type. ÉRASTRIDE. 230 êt costal noïrâtres, variés de gris et séparés par une bandelette oblique, d’un blanc-carné clair, partant de la côte.et se perdant au milieu de la coudée. Tache orbiculaire nulle ; réniforme assez grande, très-nette, claire, avec le centre d’un gris-bleu. Coudée fine et denticulée; subterminale blanche, ondée, séparant l’espace subterminal , qui est d’un blanc-bru- âtre, du terminal qui est cendré. Un petit trait noir basilaire. Ailes infér. d’un gris clair sali, mais sans dessiné dans les deux sexes; leur dessous avec un point et les traces d’une ligne interrompue, Thorax carné, avec le collier, l’extrémité des ptérygodes et la crête, noirâtres. Abdomen ayant des crêtes noirâtres. Celle du quatrième anneau beaucoup plus forte, Amérique Septentrionale, New-Yorck. Paraît assez commune. (Coll, Dbday. et Gn. Quatre exemplaires. La figure de Candidula Hb. ressemble presque à cette jolie Erastrie , qui se rapproche en effet de notre espèce européenne. 1009. ErasrriA NiGRiTULA Gn. 2hmm, Ailes supér. d’un gris-noirâtre, avec les espaces terminal et subterminal, d’un carné clair traversé par la subterminale d’un brun-mor- doré, dont l'extrémité se confond à la côte dans la partie noirâtre de l'aile. Bord terminal précédé de quelques ombres plus distinctes vis- -a-vis la cellule et au-dessus de la sous-médiane. Ligne coudée fine, noire, den- ticulée par en haut et coupant l’aile très-durement en deux couleurs par en has; dans la partie foncée on voit l'extrabasilaire noire et les deux taches ordinaires écartées: l’orbiculaire petite: la réniforme grande, très- oblique , presque ovale, carnée, avec un anneau concentrique mordoré. Frange entrecoupée. Ailes infér, d’un gris-blanc, avec un trait cellulaire, une ligne et une ombre terminale, noiratres, et un liseré terminal noir, in- terrompu et formant des traits, dont un plus saillant sur la quatrième inférieure; leur dessous rosé sur les bords, avec un trait foncé sur le pli cellulaire. Abdomen noirâtre, avec un petit point clair sur chaque anneau. Amérique Septentrionale, Floride. Coll. Dbday. et Bdv. Trois ©. 1010. ErastTRiA luscuzaA W.-W. Wien.-Verz. V-6 — Bork. 87 — Hb. 297 — Tr. III p. 257 — Dup. IV p. 370 pl. 123 — Steph. I p. 119 —Curt. 356 — Gn. Ind. p. 250 — Bdv. 1404 = Polygramma Esp. p. 146 — Bork. 86 — Sérigilis Schæff. Îl pl. 179 f. 4,5 = Préæduncula Bork. 173 = l’Albule Engr. 319 & b c. Larv. Hp. 24m, Ailes supér. d’un brun-noirâtre, avec toute la partie inférieure des espaces terminal et subterminal blanchâtre, et la ligne subterminale semblable, visible seulement par en haut, sur un fond obscur, avec deux 230 ERASTRIDÆ. ou trois traits noirs vis-à-vis de la cellule. Partié foncée de l'aile occupée par les lignes ordinaires, qui sont noirâtres, étartées, flexueuses, géminées, à filets écartés, et par les deux taches dont le tour est blanchäâtre, cerclé dé noir, et qui sont séparées par un trait noir, Frange entrecoupée, pré= cédée de petits traits noirs, dont un plus gros et punctiforme , entre les 9e et 3° inférieures. Ailes infér. noirâtres , unies dans les deux sexes ; leur dessous gris, sablé de brun, avec un trait cellulaire et uné ligne dentée , noirâtres. Coïnmune dans. toute l'Europe, en mai et juin. Coll. Div. Chenille d’un gris-jaunâtre , avec la vasculaire large, brune, continue ; la sous-dorsalé fine, noirâtre, interrompue, et la stigmatale de la couleur du fond, entre deux ombres d’un rouge briqueté. Tête concolore, avec deux traits noïrs. Pattes rougeâtres. Elle vit en août et Seplembre sur diverses espèces de Rubus. 1011. ÆErastRia Muscosuza Gn. Elle a beaucoup de rapports.avec notre Fuscula, mais elle est plus pe< tite (22mm), Les ailes supérieures sontplus courtes et plus larges, à côte plus arquée, à bord terminal plus coudé ; les dessins sont à peu près Îles mêmes, mais la couleur du fond est très-mélée de vert-olive chez les indi= vidus frais, La place blanche qui suit le bas de la coudée est à peine sen< sible et remplacée par une simple bandelette claire que divise par la moitié le bas de la coudée. Une teinte noire vient encore foncer la couleur verte sur l’ombre médiane et vers l’apex. Le reste diffère peu de la Fuseula, Amérique Septentrionale. (Coll. Gn. Trois 9. 1012. ERASTRIA ALBIDULA Gn. 2ymm, Ailes supér. couleur d’os, avec des lignes et taches à peine dis- tinctes , de la couleur du fond et accusées seulement par des ombres légères qui les bordent de chaque côté. La coudée sinuée et'ondée, la subterminale dentée. Taches ordinaires semblables et à peine distinctes. Frange entrecoupée. Ailes infér. encore plus pâles, sans dessins en des- sus, avec un point et une ligne dentée interrompue en dessous. Celui des supérieures noirâtre sur le disque; 2€ article des palpes plus large et plus sécuriforme que dans les autres espèces. Cette espèce, si pâle et si peu caractérisée, a le port de la Fuscula. Je n’en ai vu qu’un seul individu assez frais, mais sans antennes ni ab- domen. Amérique Septentrionale. Coll. Dhday. Type. D 13 ERASTRIDÆ, 231 GEN. BANKIA Gun. Hydrelia Gn, olim, Dup. = £rastria Tr, Steph. = Anihophila Bdv. Chenilles rases, alone lee, rayées longitudinalement, ayant, deux paires de pattes ventrales et seulement les rudiments d'une troisième ; vivant sur les pluntes basses. — Chrysalides courtes, renfermées duns de petites coques ovoïdes à la surface de la terre. — Antennes, à peine pubescentes et semblables dans les deux sexes Palpes un peu ascendants, très-squam meux, le dernier article aussi recouvert que le précédent. Trompe très= courte. Corps grêle, le thorax squammeux, globuleux, zôné, l'abdomen lisse, assez long, caréné, effilé dans les cd", assez gros et obtus dans les ®. Pattes grêles, presque nues, à ergots assez longs. Ailes entières, les supérieures lisses, un peu prolongées à l'apex, nôh coudées au bord terminal, dépour- vues des taches ordinaires, mais marquées de bandes très-distinctes, ayant l'aréole rhomboïdale, la 2e supér. deux fois bifide. Ailes inférieures larges, arrondies, à indépendante aussi forte que les trois autres et insérée au-dessus d'elles, sur la disco-cellulaire, qui est, jusqu'à elle, aussi vigoureuse que les nervules. On n’a pas de renseignements bien détaillés sur les premiers états de ce genre, qui parait peu différer sous ce rapport des Zrastria. Quant aux in- sectes parfaits, j'ai eu, dans mon Æssas, le tort de les réunir aux Æydrelia, dont ils différent à plusieurs égards et notamment par la présence de l’a réole suscellulaire. Ils volent en plein jour, dans les lieux remplis de hau- tes herbes, 1013. BankiA OLIvuLA Gn. 2umwm, Ailes supér. assez larges, arquées à la côte, luisantes, blan- ches, avec une large bande médiane et trois taches d’un vert-olive; la première trés-nette, touchant les deux bords'et s’élargissant en entonnoir au bord interne. Deux des taches à la côte, l’une à la base, l’autre près du sommet en demi-lune ; la dernière au bord terminal, mince d’abord, puis s’ayançant au-dessous de la cellule, en sorte que la partie blanche de l’aîle dessine un grand Y. Un point noir sur la médiane, derrière la grande bande qui formeren cet endroit une petite dent. Ailes infér. d’un blanc- jaune uni. Dessous blanc, sablé de jaune roux. Amérique Septentrionale, Coll. Bdv. Une ©. 1Q14. BanxiA ARGENTULA Esp. Esp, pl. 163 f. 3 — Bork, 367 — Hb. Beitr. pl. 2F — Lang. 1128 — di 239 ERASTRIDÆ. Tr I p. 255 — Dup. IV p. 373 pl. 123 — Gn. Ind, p. 250 — Bdv. 1399 = Pyralis Bankiana Fab. 1 = Olivea Hb: 292, Lorv. Hb. 22mm, Ailes supér. d’un vert-olive uni, avec deux bandelettes obli- ques d’un blanc mat, touchant les deux bordget liserées de noir ; la pre- mière un peu tremblée, liée avec une liture costo-basilaire de même cou- leur ; la seconde élargie à l'endroit où est d'ordinaire la tache réniforme. . Un petit trait subapical et un autre subterminal blancs. Frange précédée d’une double ligne grise. Ailes infér. grises, saupoudrées, avec une partie du disque et une petite ligne arquée à l’angle anal, blanchâtres, et l’extré- mité des nervures plus foncée. Thorax traversé d’une ligne blanche. — femelle avec le gris des ailes inférieures un peu peu plus étendu. Allemagne, France centrale et boréale, en juin. Pas trés répandue, Mais assez commune autour de Paris. Chenille verte, un peu plus foncée sur le dos et dans les incisions, avec deux lignes latérales d’un blanc-jaunâtre, superposées et liserées de vert foncé. Tête et pattes vertes. Vit sur les graminées, dans les endroits herbus. PAM LV L * Dup. Cat. p. 184 — Noctuophalcænidæ Bay: Gn. ANTHOPHILIDÆ bo, Chenilles glabres, effilées, n'ayant que deux paires de pattes ventrules, ou une troisième impropre à la marche (12 ou 14); vivant sur les plantes bas= ses à découvert. — Chrysalides dans des coques légères entre des mousses. — Papillons de petite laille, a antennes courtes, simples. .ou pubescentes, à palpes assez courts, squammeux, dont le 2e article est arqué, peu large, le 3° aussi couvert d'écailles, mais toujours distinct; à thorax court, globuleux, squammeux ; à abdomen lisse, presque complètement glabre; à pattes muti- ques, non velues; à ailes épaisses, entières, garnies de franges denses et com- posées d'écailles oblonques et spatulées. : les supérieures le plus souvent privées d'arole suscellulaire; les inférieures ayant la le nervule inférieure aussi distincte que les autres, quoiqu'un peu plus faible, et insérée,du quart au milieu de la disco-cellulaire ; volant en plein jour dans les endroits herbus, - Composée comme la précédente, d’espéces de très-petile taille, cette fa mille s’en distinguerait bien facilement, si son caractère principal (absence de l’aréole) était bien constant : malheureusement il est dans le même cas que les crêtes de l'abdomen chez les Erastrides, quoique plus général en- core, C'est-à-dire que sur onze genres, un seul ne le partage pas, et ce genre (Xanthoptera) ne peut pourtant être distrait de la famille, parce qu'il a les plus grands rapports avec les autres. Quant aux caractères fournis par les palpes, les antennes, le thorax, les pattes, etc., s'ils pèchent par quelque chose, c'est par trop d’uniformité. Aussi, les genres sont-ils établis sur des différences en général peu marquées, comme dans les Orthosides ou les Hadénides. On m'a déja fait le reproche de les avoir trop multipliés dans la famille qui nous occupe. Mais je prie de réfléchir que là, comme dans bien d’autres familles, je n’avais guêre de choix entre cette multiplicité ou une confusion complète. C’est, je l'ai déjà dit, le tort et la difficulté de la grande division des Noctuelles. Les chenilles des Anthophilides sont demi-arpenteuses, c’est-à-dire qu’elles n’ont qué 12 pattes propres à la marche, quelques-unes enont une septième paire, mais incomplète et avortée. Elles vivent toutes à decouvert sur les plantes herbacées et se chrysalident entre les mousses ou les dé- bris. Les papillons sont tous de la plus petite taille, et dans cette famille la grandeur moyenne des Noctuelles de nos contrées, est une stature gigan- tesque. Leur corps est généralement grêle en proportion de leurs ailes, 234 ANTHOPHILIDÆ. aussi les anciens auteurs les ont-ils prises pour des Pyrales ou des Géomé- tres. Mais le nombre et la forme de leurs palpes, l'épaisseur de leurs ailes, leursdessins et leur port, la force et la brièveté de leurs pattes, etc., tout accuse de véritables Noctuelles. Chez eux tout est plus squammeux que velu. Ils volent tous en plein jour, parmi les herbes, soit dans les endroits marécageux, soit, et plus habituellement, sur les collines sèches et réchaut- fées par le soleil. Au lieu d'étendre leurs ailes à la manière des espèces qui ont, comme eux, le corps délié, ils les portent au contraire en toit : incliné. d Les anciens auteurs n’ont connu qu'un petit nombre d’Anthophilides, cépendant, il peut se faire qu'il s’en trouve encore quelques-unes dans leurs Phalènes ou leurs Zortrix, où nous en avons retrouvé plusieurs. Là majeure partie est de découverte récente. Elles habitent à peu prés toutes les contrées du globe, et leur nombre doit nécessairement s’'augmenter pro= digieusement, eu égard à leur exiguité qui les a fait négliger jusqu’ici. Gex. HYDRELIA &n. Gù. Essai p. 227 Ind. p.250 — Dup. — ÆAgrophila Bdv. = Erastria Tr. Steph. — Phythometra Haw. = Geometra Lin. — Pyruis Fab. \ Chénilles effilées, vivant sur les plantes qui croissent dans les marais. — Chrysalides contenues dans un léger tissu entre les mousses ou les herbes. — Antennes courtes, à peine pubescentes dans les deux sexes. Palpes courts, ar= gués, sqjuammeux, écartés; à dernier article court et tronqué. Trompe courte, Thorax très-court, globuleux, squaimmeux: Abdomen obtus, curéné, épais et: arrondi dans les ®. Pattes assez épaisses, à ergots longs. Ailes entières, ar- rondies, à frange lonque et Serrée : les supér. à taches très-distinctes, sans aréole, et à 2° supér. deux fois bifide ; inférieures larges, un peu sinuées, unie . colorés, ne participant pas du dessin des supérieures, à 1!° nervule infér. assez forte, insérée au tiers de la disco-cellulaire. Au repos, les ailes sont très-rappro- chées et en toit très-inchiné. Je ne connais pas les premiers états de l'espèce typique de ce genre et n’en puis parler que d’après les courts renseignements que je trouve dans Treitschke, seul auteur qui en ait parlé. Quant au papillon, je reconnais que c’est à {ort que je l'ai placé dans le même genre que l’Argentulu ; plu- sieurs caractères, mais surtout l’absence de l’aréole, l’en éloignent com- plètement. Au reste , je ne suis pas le premier qui ait hésité sur la place qu'il doit occuper, car les anciens auteurs onteu beaucoup de peine à lad- mettre même dans les Noctuelles, Linné en a fait une Geometra, puis une Tortriz, el Fabricius une Pyralis. Il vole en plein jour dans les lieux ma- récageux et ne paraît qu’une fois l’année. Pour lPespèce qui compose le premier groupe, ce n’est que provisoire- Type. * ANTHOPHILIDE. 5 235 CRE: ment qué je la place dans ce genre. Elle diffère de PUnea par Vabdomen * plus allongé et plus épais chez la O, les franges plus longues et fortement entrecoupées et le dessin des ailes tout différent. Si on ne consultait que ces dernières, on la prendrait peur une Erastria ; mais les palpes, l'abdo= men lisse, etc., ne permettent pas de la placer dans ce.genre. Je ne dis rien de la nervulation, car je ne puis dépouiller d’écailles les individus de celte rare espêcé qui ne m'appartiennent pas. | LÉ GROUPE I. ro15. HvpreziA NUMERICA Bdv. Bdv, Gen. 1403 — Gn. Ind. p. 250. Larv. ignot. 28gmm, Ailes supér. d’un gris-olivatre uni, avec quatre lignes conti= nues, très-sinueuses, presque parallèles, et un feston terminal très-denté, d’un blanc-d’argent trés-vif. Les deux taches ordinaires très-visibles, noi- râtres, pleines, fortement cerclées de blanc : l’orbiculaire assez grande et très-arrondie ; la réniforme en 8, contiguë à la coudée. Frange fortement entrecoupée de blanc à l’extrémité des dents du feston, et divisée par une fine ligne blanche, Aïles infér. d’un gris très-pâle us les deux sexes, avec des lunules terminales plus foncées et la frange blanche à l'extrémité: leur dessous d’un gris-blanc, avec une lunule cellulaire et deux lignes pa- ralleles épaisses, noirâtres. Les deux sexes semblables. Corse, Espagne méridionale. Coll. Bdv. Un o, une ©. Cette charmante espèce est une des plus grandes raretés. Le mâle a été pris en Corse par M. Cantener, et la femelle rapportée d’Andalousie par M: Lorquin. Elle fait le passage aux Erastrides. GROUPE If. 1016. Hyprerra UNca Lin. Lin. S. N. 284 — Wien.-Verz. Y-4 — Fab. Pyr. 13 — Esp. pl. 464 f. 7 — Engr. (l’Ancre) 58% à d c— Bork. 366— Hb.292 et Beitr. pl. 4 Z — Scriba pl. X E 7— Schranck. 1596 — Haw. Phyt, 23 — Tr. III p. 254 et Sup, p. 447 — Dup. IV: p. 379 pl. 493 f. 4 — Steph. II p.117 — Gn, Ind, p. 250 — Bdv. 1402. Larv: Tr. 24mm, Ailes supér. d’un brun de bois foncé, avec la côte largement jaunâtre, liserée de blanc intérieurement et liée avec une tache réniforme très-nette, jaune, bordée de blanc qui s’avance dans la partie brune. Ligne coudée presque droite, éclairée de blanc, et suivie de deux lignes foncées D wi #90. ANTE OPHIUDE. indistinctés, et d’uri filet terminal brun. Ailes infér, d’un gtis- LR un{, avec la frange plus claire divisée en deux; leur, dessous pulvérulent, avec un point cellulaire et une ligne peu visibles. — Femelle semblable. Commune dans les prés marécageux de toute l’Europe centrale et boréale, en juin. Coll. Div. La chenille, d’après Treitschke, est trés-voisine de celles d'Argentulaet d’Atratula, effilée, verte, avec une ligne latérale blanche. ae vit sur les Carez. ” Je n’ai pas distingué entre les noms d’Unca et Uncana, que les auteurs ont donne à cette espèce, suivant qu’ils l’ont considérée comme une Noc- tuelle ou comme une Zortrix. GEN. LEPTOSIA cGn. Gn. Ess. p.225 — Dup. Cat. — Bryophila Bdv. — Anthophilu Tr. Chenilles ...... — Antennes courtes, minces, garnies. de cils égaux, très= fins, assez longs dans les ç, extrémement courts dans les ©. Palpes as= cendants , comprimés, arqués, squammeux, non hérissés, le dernier article trés-distinct. Corps très-grêle, le thorax très-peu convexe, arrondi, squam= meux- lisse, l'abdomen! un peu déprimé, nullement caréné, glabre, lisse, cylindrico-conique et presque semblable dans les deux sexes. Pattes moyennes, glabres, squammeuses. Ailes larges, minces, entières, finement squammeuses, à frange longue, dense et très-squammeuse : les supér. avec les lignes et les taches ordinaires assez distinctes, Lest infér. presque concolores et participant des mêmes dessins. Pas d'aréole; la 3° supérieure simplement bifurquée. L’indépendante des inférieures bien marquée el insérée au tiers de la diseo- cellulaire. La Velox, qui est le type de ce genre,offre une certaine analogie pour les : dessins avec la Bryophila Perla, et, auprès de quelques entomologistes, cette légère ressemblance a suffi pour justifier un rapprochement entre elles et même pour les placer dans le même genre. Mais si l’on examine at tentivement les deux insectes, on comprendra difficilement comment on a pu y persister. Les pattes, l'abdomen, l'aspect général de la /’eloz, en éloi- gnent toute idée, et enfin la Uférence capitale de la nervulaton vient ÿ mettre le Ana obstacle. Les Leptosia ne sont pas connues à l’état de chenille. Sous celui d'insec- tes parfaits, ce sont de petits papillons gréles, ayant l’aspect de Géomèlres ou de Pyrales, et se plaisant surtout dans le voisinage des ponts, “contre les murs desquels ils s'appliquent pour se reposer. Ils sontsi petits et si peu séduisants pour les couleurs, que plusieurs espèces auront proba- blement été négligées, tant en Europe qu’à l'étranger, en sorte que nous n'en Connaissons encore que Cinq. Types x ANTHOPHILIDÆ, 237 1017. Leprosta VELox Hb. Hb, 507-515 — Gn. Ind. p. 249 — Bdv. 728 — Tr, sup. p. 150 — Ano- male Ramb. Ann. sc. obs. 1829 p. 257 — Bdv. Icon. pl. 74 £ 4. Larv. ignot. 4Omm, Ailes d’un gris clair mêlé de jaunâtre et de bleuâtre; les su- périeures assez obtuses à l’apex, avec quatre lignes fines, ondulées, pa- rallèles , noires et partant d’autant de taches triangulaires à la côte, puis la subterminale encore plus fine, dentée, précédée de quelqueswplaces roussâtres et suivie de gris-ardoisé. Taches ordinaires noirâtres , rappro- chées : l’orbiculaire punctiforme; la réniforme irrégulière, à peine évidée, traversée par l’ombre médiane. Aïles infér. avec une bordure un peu ar- doisée, dentée et surmontée de places roussâtres et quelques atomes noirs au bord abdominal. — Femelle semblable. Commune à Montpellier et dans toute la France méridionale, sur les murs, les ponts, les clôtures, etc., en juillet et août. Coll. Div. Elle ne varie que pour l’expression plus ou moins nette des dessins, 1018. LerrosrA MenDvacuraurs Tr. Tr. Pyral. VIT p. 185, IX p. 134 et sup. Noct. X p. 151 —Gn, Ind. p. 250 — Dup. sup. IV p. 388 pl. 81. Larv. ignot. Dalmatie. — Je n’ai point vu d'individus authentiquement originaires de Dalmatie, et je le regrette, car je pense que notre Dardouint n’est autre chose que cette Leptosie. Cependant, comme la description de Treitschke ne s’y rapporte pas complètement, et qu'il parle notamment de nuances ferrugineuses que je n’ai observées chez aucune Dardouini, je laisse la question entière, en répétant, toutefois, qu'il y aura probablement lieu à réunir ces deux espèces et à effacer alors le nom de Dardouini, qui est le plus nouyeau. totg. Leprosra Darpouini Édv. Bdv. 727 — Gn. Ind. 250 — Herr.-Sch. 258. Larv: ignots Taille et port de Ÿ’eloz dont elle est assez voisine. Ailes d’un gris-cen- dré-violâtre foncé, finement saupoudrées, avec beaucoup de ligneset d’om- bres nébuleuses, ondulées, et une série terminale de points oblongs ; les 238 ANTHOPHILIDÆ, supér. ayant la coudéé et l’ombre médiane assez rapprothéés, formant toutes deux un angle ou un Coude vis-à-vis de la cellule, et dans le premier desquels se loge la tache réniforme, qui est à peu près comme chez 7’eloz, ainsi que l’orbiculaire. Subterminale moins sinueuse, un peu plus claire que le fond. Aïles infér. concolores, avec une bordure comme chez Feloz, mais moins visible à cause de lPobscurité du fond, et trois lignes vagues, in- complètes, noirâtres, partant du bord abdominal. Palpes un peu plus courts que chez ’elox. — Femelle semblable. Île d'Hyères, en mai. Coll. Bdv. et Donz. Uno, deux ©, Toujours irès-rare. 1026. LEPTOSIA POLYGRAMMA Bdv. Bav. 1392 — Gn, Ind. 250 — Dup. sup. HI p. 519 pl. 4 f. 8 — Herr.- Sch. 2513. Larv. ignot, 18mm, Ailes supér, aiguës à l’apex, d’un gris-cendré ou roussâtre, avec une ligne médiane foncée, éclairée de jaunâtre, très-marquée, droite, mais brisée en angle prononcé dans la cellule, lequel angle renferme un point obscur (la tache réniforme), entre deux autres lignes moins mar- quées et formant des points ou des taches. Bord terminal finement liseré de blanc et un peu teinté de roussâtre. Apex marqué d’un trait ferru- gineux précédé d’un petit point noir, et des traits virgulaires blancs, qui sont aussi entourés de roussâtre. Frange concolore et comme zônée de blanchâtre. Ailes infér. concolores, avec deux demi-lignes claires partant du bord abdominal, et un liseré comme aux supérieures, Dessous sans des- sins, Palpes courts, connivents, Tête et collier roussàtres. Thorax et ab- domen concolores. Valais, Alpes de la Provence, en juillet. Coll. Bdv. Une 9. Trés- rare. L'individu que je décris vient du Valais. Il paraît beaucoup moins marqué que ceux des environs de Digne, qui ont servi à Duponchel, et que ie n’ai point vus en nature. 5021. LerProsia CONCINNIMACUrA En. 23m, _Aïles supér. d’un gris-verdâtre clair, saupoudré d’atomes noirs à la côte, surtout à l’apex et au-dessus de l’orbiculaire, avec les lignes coudée et subterminale très-rapprochées, dentées, blanches, liserées d’a- tomes noirs. Taches ordinaires très-nettes, toutes deux arrondies, cerclées de blanc : l’orbiculaire noires la réniforme plus grande, roussâtre. Une autre tache roussâtre cerclée de blanc au-dessous de l’orbiculaire, Un rang lanrnormrme, 239 de lunules terminales notres. Ailes infér. d’un gris Salé, avee une lunule cellulaire et une ligne noirâtres peu visibles, surtout en dessus. Amérique Septentrionale. Coll. Dhday. Une ©. Il est possible que les couleurs de cette jolie espèce soient altérées par le temps, et le fond est peut-être d’un beau vert, quand l’insecte est frais. GEN. GALGULA 6€. Chenilles ss — Antennes glabres dans les deux sexes, mais un peu époissies dans les @'. Palpes assez courts, ascendants, comprimés, à dernier article distinct et aiqu. Thorax assez long, squammeux. Abdomen court, sjuammeux, aigu à l'extrémité dans les ®. Pattes grêles, non velues. Ailes supér. entières, aiquës, lisses, soyeuses, à frange assez courte ; à lignes et taches très-peu distinctes, ces dernières séparées par un espace sombre. Pas d'a- réole ; la sous-costale formant deux bifurcations vis-à=vis l'une de l'autre. Ce petit genre ne contient jusqu'ici que deux espèces exotiques, qui dif- férent assez des autres pour ne pouvoir être réunies à aucun autre. On les reconnait à leurs ailes plus soyeuses que veloutées, unicolores avec toutes les lignes apparentes, et les taches à peine indiquées par leur contour, enfin à la ligne de points qui suit la coudée, tout ceci sans préjudice des autres caractères ci-dessus. Ils habitent l'Amérique du Nord. DAME ET NS À 2092. (GALGULA PARTITA Gn. PERTE NE ANT rom EE SR TNT ANS Shwm, Aïles Supér. d’un gris-testacé, avec tous les bords liserés de rougeâtre et les deux lignes médianes un peu visibles, claires, bordées in- térieurement de brunâtre, simplement arquées : la première précédée de petits points noirs épars; la seconde suivie d’une série bien nette de ces points. Taches ordinaires presque égales, peu visibles, à peine plus fon- cées que le fond, cerclées de clair et séparées par une grande tache noire carrée qui se prolonge jusqu’à la côte. Ailes infér. d’un gris clair, avec les bords et les nervures vaguement noirâtres, et la frange claire. Dessous teinté de briqueté pâle. Amérique Septentrionale. Coll. Dbday. Deux”, { ro28. CR HEpara Gn. ALAN EM NTM AA LED NE mm, Aïles supér. d’un bo Dénataie foncé, un peu glacé de vio= lâtre , avec la côte et le bord interne liserés de rouge plus clair ; les trois lignes visibles, quoique peu marquées, un peu plus claires; les deux pre= mières légèrement sinueusess la coudée élargie au‘hord interne en un 240 ANTHOPHIUIDÆ. trait blañc: la subterminale composée d’atomes blancs isolés, plus ou moins visibles. Taches ordinaires cerclées de IAE à peine visibles, pres- que égales et séparées par une tache noire en partie éteinte par l ‘intensité du fond. Frange blanchâtre à l’extrémité. Ailes infér. d’un noirâtre foncé uni, avec la frange blanche àl’extrémité. Dessous noirâtre uni, sans dessins. Amérique Septentrionale. Coll. Bdv. et Gn. Deux ©. GEx. XANTHOPTERA €n. Chenilles à 12 pattes effilées, glabres, ayant les points ordinaires relevés en tubercules pyramidaux, plus hauts sur les anneaux intermédiaires, ‘à tête petite et un peu aplalie ; vivant à découvert sur les plantes basses. — Chrysalides longues, pâles, à partie postérieure lrès=conique. — Antennes fi- liformes dans les deux sexes. Palpes courts, ascendants, arqués, squammeux, à dernier article conique ou tronqué. Trompe moyenne. Thorax asses robuste, squammeux, globuleux. Abdomen effilé et subconique dans les Œ, assez épais dans les ®. Ailes supér. aiguës à l'apex, squammeuses, luisantes, à ta- ches nulles ou punctiformes, ayant une aréole étroite ; les infér. un peu si- nuées, ne participant pas aux dessins des supérieures. +08 Ce petit genre qui se distingue nettement des Anhophila et des Micra, par la présence de l’aréole subcellulaire, est composé exclusivement jus- qu'ici d'espèces américaines. Elles ont quelques rapports, pour les couleurs et le brillant des ailes, avec certaines Acontides. Je ne connais qu'une seule de leurs chenilles, qui est très-curieuse par sa forme et le développe- ment de ses trapézoïdaux. Les insectes parfaits doivent avoir les mêmes mœurs que n0S Anthophila. tie ane wi } 1024. | Xavrnoprena Borsoes En: L ” 2 Log AE PNR EE ER SORTE SGEN EE NE iguw, Aïles supér. très-luisantes , d’un jaune-serin, avec la frange d’un gris-plombé, et une bordure d’un brun-mordoré, nettement coupée et finissant en pointe aux deux extrémités avant d’atteindre les deux angles de l'aile. Trois petits points noirs à la place des trois taches ordinaires celui de la réniforme suivi d’une nuance grise, puis mordorée, et de quelques traces de la coudée, de cette dernière couleur. Ailes infér. blan- châtres, avec le bord gris-fondu. Palpes assez longs, avec le dernier ar- ticle jaune, interrompu par du brun au milieu. — Femelle semblable. Brésil. Coll. Gn. Deux &7, deux 9. On serait tenté, au premier coup d'œil, de ranger cette petite espèce dans les Botys, mais les palpes et la nervulation font bien voir que c’est âci qu’elle doit se placer. L] ANTHOPHILIDÆ. oÂt Je /1025. XANTHOPTERA NIGROFIMBRIA. Cn. 21mm, Ailes supér. d’un jaune-paille uni, avec la frange d’un noir- plombé, et le bord terminal finement liseré de noir, entrecoupé de la couleur du fond. Deux petits points noirs à la place des taches claviforme et réniforme. Ailes infér. d’un gris-blanchâtre, avec le bord plus obscur. Dessous des quatre sablé de noirâtre, sans dessous. Amérique Septentrionale. Coll. Lefebvre. Une 9. f 1026. XANTHOPTERA SEMIFLAVA Gn. 22mm, Ailes supér. ayant la première moitié d’un jaune-serin, et la seconde d’un gris-brun-violâtre soyeux ; ces deux couleurs coupées trés- durement par une ligne noire, oblique, droite’, et qui touche les deux bords. Ailes infér. d’un gris clair en dessus, blanchâtre en dessous, sans dessins de part et d'autre. Tête, thorax et base des palpes, jaunes. Femelle d’un jaune plus vif, safrané, avec les ailes inférieures d’un gris foncé. Amérique Septentrionale. M.N. Coll. Lefebvre et Bdv. Deux &, deux ©. 1027. XANTHOPTERA SEMICROCEA Gn, Je ne connais cette Xanthoptère qué par un dessin d’Abbot, d’après lequel elle différerait de la Semiflava : 1° En ce que la tête et le collier sont bruns ; 2° en ce que la ligne qui sépare les deux couleurs est perpen= diculaire au lieu d’être oblique. La chenille est représentée sur la Sarracenia vartolaris, dont elle dé- coupe l’épiderme par petites places. Elle est d’un rouge foncé; les points ordinaires de ses trois premiers anneaux sont relevés en petites pyra- mides courtes, noirâtres ; ceux des quatre suivants forment des pyramides plus élevées, et les derniers sont simplement releyés en arête à l’incision postérieure ; la tête est rousse, avec quatre points noirs. La chrysalide a l’abdomen jaunâtre, avec l'enveloppe des ailes brune. Cent INICRAN Ga. Gn. Ess. Noct. p. 224. Ind. 249 — Dup. Cat. = Anihophila Bdv. — Erastria Tr. Och. Ramb. Chenilles à 12 pattes, épaisses, atténuées aux extrémutes, a tête petite, avec les trapézoïdaux un peu saillants et visiblement pilifères ; vivant sur les plantes basses, à l'extrémité des tiges. — Chrysalides courtes, à anneaux saillants, renfermées dans des coques molles, ovoïdes, filées entre les feuilles Lépidoptères. Tome 6. 16 242 ANTHOPHILIDÆ, ou les mousses. — Antennes courtes, finement pubescentes dans les çÿ. Pal- pes assez courts, ascendants, arqués, Squammeux, à dernier article distinct. Trompe longue. Yeux gros et saillants. Thorax globuleux, squammeux. Abdo- men cylindrico-conique, lissé, presque glabre. Pattes moyennes, gréles. Ailes supérieures aiguës à l'apex, à lignes distinctes, l’une d’ellés presque toujours droite et très-oblique, à" taches ordinaires nulles. Point d'aréole, Les deux res supérieures simples et parallèles. Ailes infér. peu développées, ne participant point des dessins des supérieures, ayant la 1° inférieure bien développée et soudée au premier tiers de la disco-celluluire. Les quatre disposées en toit érès-incliné dans le repos. Ce genre est très-voisin des 4néhophile, et n’en différe que par des ca= ractéres assez légers. Il parait cependant très-naturel. Les chenilles sont trés-raccourcies, et leurs trapézoïdaux sont garnis de poils assez longs; elles vivent à découvert sur les plantes basses, et se tiennent à l'extrémité des tiges. Les papillons sont tous de la taille la plus exiguë. Ils volent en plein jour parmi les herbes, surtout dans les lieux secs et élevés. Les espèces sont assez nombreuses et généralement trés-voisines les unes des autres. On les pren- drait facilement au premier abord pour de petites Pyralides, et la seule connue des anciens auteurs a été classée dans les Zortrix. Elles habitent l'Europe méridionale, l'Amérique, la Nouvelle-Hollande et l'ile Bourbon, il est probable qu'il en existe encore dans d’autres contrées et que leur taille seule a empêché de les recueillir. Les Micra ont été connues en partie par les auteurs. Leur petite taille a été cause que les anciens les ont prises pour des Pyrales ou des Tordeuses. Un des plus récents, M. Costa, est tombé dans la même erreur. Sa planche III représente trois espèces de ce genre. Mais les dessins sont si grossiers, qu’il est impossible d'établir leur synonymie. Sa fis.1 qu’il appelle Nyme phula Tripunctalis, me paraît une variété de l Ostrina ou dela Parva. GROUPE I. (Zrothisa Hb. Verz.) 1028. Micra CanDiDaNA Fab. Fab. Pyrai, 41 — Coquebert pl. VIII f. 8— Tortriæ Perluna Hb. 346 — Minuta Hb. 451 — Tr. III p. 266 — Gn. Ind. 249 — Bdv. 1397 — = Parva Dup. sup. IL p. 525 pl. 44 £. 6. Lars.i guot. 45m, Aïles supér. d’un blanc de lait, sans taches à la base, avec une bande oblique, entière, droite et bien arrêtée des deux côtés, d’un brun mêlé de ferrugineux, et toute l’extrémité de l’aile du même brun, mêlé de blanc au bord terminal, et sur lequel on apercoit la trace de la subtermi- nale précédée, à la côte, d’une petite tache blanche, puis d’un espace vague, ferrugineux, marqué, au sommet, d’un point noir irrégulier. Dent ANTHOPHILIDÆ. 243 blanche bien arrêtée jusqu’au fond , avec son sinus inférieur lavé de fer- rugineux en dessous, et parfois précédée, sur la partie blanche, de quel- ques atomes gris. Miles infér. grises, à base blanchâtre, plus large dans le , avec la frange salie de gris, Dernier article des Dane échancré au sommet. Dalmatie, France mér dionale, en juin. (Coll. Div. Elle n'est Bee rare autour de Montpellier. SAS Nota. Cette espèce est bien évidemment la Pyralis Candidana de Fa- bricius, et, outre sa description qui s’y rapporte exactement, la figure. de Coquebert € en fait pleine foi. Il faut donc lui restituer ce nom, 1029. Micra SKaArloTA Herr.-Sch. Herr-Seh. 262. Je n’ai point vu en nature cette Miera, qui me paraît, d’après la figure, ne différer en rien de la Candidana. Comme sa description n’a pas en- core paru, j'ignore si elle signalera des différences vraiment spécifiques. 1030. MicrA ELvcHRysr Pamb. Ann. Soc. ent. 1832 p. 24 pl. ® £ 15 — Gn, Ind. 249 — Bdv. 1395 — Dup. sup. III p. 529 pl 44. Larv. Ramb. Très-voisine de la Minuta. Les dessins de l’aile supérieure sont d’un gris-olivâtre, rarement nuancé de roux; la base est occupée par une large tache grise qui réduit la partie blanché à une ligne. La première bande transverse est sinuée extérieurement et fondue intérieurement ; la partie blanche qui la suit est plus étroite. À l’apex, on voit le commencement d’une bande oblique un peu plus foncée, placée entre deux espaces blancs. La frange est ne distinctément entrecoupée dans sa der- nière moitié. Les deux sexes sont semblables. Corse, en mai et août. Coll. Büv. et Gn, Elle est peu répandue dans les collections, personne ne UE rappor< ‘tée, depuis M. Rambur. Chenille d’un vert-brusâtre, avec la vasculaire plus sais la sous dorsale blanchâtre, rétrécie aux extrémités et longée par une bande som- bre, traversée elle-même par un liseré blanchâtre peu visible. Stigmatale remplacée par une teinte blanchâtre. Stigmates obscurs, avec le bord épais et noirâtre. Trapézoïdaux noirs, à poils blanchâtres. Tête noire, avec le devant d’un vert-roussâtre. Pattes vertes. Vit, en avril, juin et juillet, sur l’Ælychrysum angustifolium, 44 ANTHOPHILIDÆ. 1031. Micra ViRIDULA Gn: Gn. Ess. p. 225 — Ind. p. 249 — Elychrysi? Herr.-Sch. 250. Larv. ignot. Elle diffère de Candidana et d'Elychrysi par les caractères suivants: La couleur dominante de l’aile est le vert-olive pâle. La base est seule- ment un peu salie de gris dans la cellule ; la première bande est fondue du côtéexterne, comme chez Ælychrysi et presque imperceptiblementinflé- chie au milieu du côté interne; la dent blanche de la bande du milieu est bordée de noir fondu des deux côtés. Tout le reste de l’aile est beaucoup plus pâle et moins mêlé; le trait apical oblique seul a une nuance rou- geâtre; la frange n’est jamais entrecoupée; le dernier article des palpes est point ou à peine échancré au sommet ; le thorax est un peu sali de jau- nâtre. Les deux sexes semblables. Autriche, Hongrie, en juillet. Coll. Pierretet Gn. Elle n’est probablement pas plus rare en Hongrie que notre Candidanc dans le midi. 1032. Micra WaGNeri. Kind. ini miss. Un peu plus grande que Paula et intermédiaire entre elle et la Candi- dana. Aïles supér. d’un gris-verdâtre mélangé de roussâtre pâle, lavé et fondu avec la base, une bande médiane oblique et un fin liseré terminal blanc : la première rétrécie et fondue avec le roussâtre , qui y est très- étendu; la seconde à bords parallèles et n’ayant point ou à peine de dent extérieure, comme chez les autres espèces. Dernière moîtié de l’aile moins roussâtre ; avec les traces de la subterminale sur laquelle on aperçoit quelques poinis noirs irrégulièrement espacés. Ailes infér. d’un gris presque uni, à base à peine plus claire, avec la frange blanche marquée d’une double ligne grise; leur dessous saupoudré d’atomes gris. Troisième article des palpes fortement échancré. Turquie d’Asie, environs d’Amasieh , rapportée par M. Kindermann. Coll. Pierret. Deux exemplaires. Les amateurs regardent cette espèce comme européenne , ainsi que les Plusia Circumflexa, Chariclea, Prazanoffzhyt, etc., de la même prove- nance. 1033. Micra PAuULA Hb. Hb. 452 — Tr. JU p. 268, VI p. 415 et sup, p, 147 — Gn, End. p. 249 ANTHOPHILIDÆ, 245 à ca 1394 — Eversm, p. 335 — Dup, sup, EI p. 527 pl, 44 £, 7 et pl. 47 Larv. Tr. Italie, Dalmatie, France méridionate, Mecklembourg, bords de l’Oural et du Volga, en juin. Coll. Div. Cest la plus commune du genre. Les figures de Duponchel, surtout la première, ne sont pas reconnaissables, 1034. Mucra RecrA Gn. 20mm, Aïles supér. d’un ochracé pâle, presque entiérement saupoudré de roux clair, sauf à la côte, qui est pâle, avec une ligne oblique très- droite, allant de l’apex à la moitié du bord interne, ochracée et fortement ombrée de brunâtre intérieurement. Une autre ligne également droite, mais à peine visible, part aussi de l’apex, où elle est confondue avec la première , et va aussi au bord interne, laissant entre les deux un angle très-aigu, dont le sommet est indiqué par un point foncé. Le bord termi- nal est marqué d’une ligne d’un roux vif fondue avec la frange, qui est d’abord brunâtre , puis blanche à l'extrémité. Ailes infér. d’un blanc- ochracé, avec le bord d’un roux-pâle fondu et la frange claire. Sierra-Leone? Coll. Gn. Un &. 1035. Micra CocHYLIOIDES Gn. 17mm, Ailes étroites, les supér. d’un jaune-paille très-pâle, avec une ligne médiane oblique, droite, brunâtre, n’atteignant pas la côte, suivie d’une autre semblable encore plus oblique, qui, au contraire, n’atteint pas le bord interne et remonte jusqu’à l’apex. Entre ces deux lignes, le fond est légèrement rosé , surtout au sommet. On voit, près de l’angle interne, un trait court, brunâtre, marqué de quelques atomes noirs, et deux petits points près de l’apex. Ailes infér. blanchâtres, avec le bord légèrement liseré de brun, d’un blanc sans mélange en dessous, avec une série de petits points terminaux noirs. Les deux sexes semblables. Ile Bourbon. Coll. Guérin. Ile de France. M. N. Quatre exem- plaires. Cette petite espèce rappelle les Zortriæ du genre Cochylis. 1036. Micra RosirA Gn. Très-voisine de la précédente, mais un peu plus grande. Le fond d’un 2) 246 ANTHOPHILIDÆ. jâune un peu plus vif, etl’espace médian d’un rose décidé et égal partout. Trait de l’angle interne éclairé de jaune clair antérieurement. Nouvelle-Hollande. Coll. Lefebvre. Un c. GROUPE II (Gen. Porphyrinia et Eromene Hb, Verz.) 1037. Micra Parva Hb. Hb, 356 — Tr. III p. 269 — Gn. Ind. p. 249 — Bdv. 1394 — Minuta Dup. sup. TI p. 557 pl. 4% f. 1. Larv. ignot. Italie, France méridionale, Dalmatie, en juin. Coll. Div. Ellen est pas : rare, Mais Son exiguité la fait négliger. Nous ” en ayons pas encore de bonne hone À. La bande médiane rousse tout-à-fait droite, au lieu d’être ondulée, Couleurs généralement plus claires, et ailes inférieures plus blanches. Iles d'Hyères. Coll, Gn. Un œ. 1038. Mrcra Minima Gn. Ajmm, Aïles supér. un peu arrondies, d’un carné clair sablé de rous- sâtre, avec la ligne coudée ondée et brisée, claire, finement liserée de brun intérieurement, et limitée extérieurement par l’espace terminal, qui est entièrement d’un brun-roux , sans autre trace de subterminale que quelques écailles noires. Frange large , concolore. Ombre médiane très- marquée , large, d’un brun-café, ondée et parallèle à la coudée. Ailes infér. blanches, avec un fin liseré et l'extrémité des nervures br uns. Des=. sous des quatre ailes avec une série terminale de points noirâtres presque contigus. p 2 Île Saint-Thomas. Coll. Bdv. Un &. Quoique cette espèce soit la plus petité du genre, les écailles de seS ailes sont très-grandes et lui donnent un aspect un peu rude. 1039. Micra OsTRINA Hb;: Hb. 309,648 — Tr. III p. 270 — Gn. Ind. p. 219 — Bdv. 138% — Eversm. p. 335 — Dup. sup. HT p, 514 pl, 44 — Curt, 4 40 — Steph, IT p. 119, Larv. ignot. Dalmatie, Italie, Espagne, France méridionale , Angleterre, en juin, Goll, Div. Assez commune, ANTHOPHILIDE. 347 Cette jolie espèce, qui est généralement méridionale, se rencontre aussi dans le Devonshire et dans certains endroits de la France centrale, À. Æstivalis Ramb. Ramb, in litt. Un peu plus petite. La couleur rose a entièrémént disparu et est rempla- cée par du jaune paillé ou roussâtre. Tous les dessins sont en partie oblitérés , et le noir ne persisté qu’à l’apex et sur le point orbiculaire. Les ailes infer) sont blanches, avec le bord à peine jauni. Andalousie, Sierra-Nevada, Goll. Div.* B: Herr.-Sch. 2814 Plus grande (22m), Espace basilaire concolore au reste de l’aile, qui est d’un blanc-rosé ou jaunâtre; une bande médiane droite, brune égale- ment, et assez mal arrêtée des deux côtés, interrompue aux nervures médiane et sous-médiane et contiguë au petit point cellulaire. Rameaux costaux et nervures apicales non dessinés en rose. : Russie méridionale. Coll. Gn, et Pierr. Gette grande variété paraît, au premier aHor dE toute différente du type. too: Micra PurPurina W.2v. . Wien.-Verz. T-9 — Fab, 268— Esp. pl. 163 f. 4 — Engr. (la Purpurine) 529 a b c — Hb. 298 et Beïtr. pl. 2.G — Bork. 279 bis — Tr. III p. 276 — Düp. IV p, 385 pl. 123 — Eversm, p. 336 — Gn. Ind. p. 249 — Bdv. 1383. Larv. ignot. î Provence, Italie, Hongrie, Russie méridionale, en juin et août. (Coll, Div. Toujours rare. Fabricius la compare à la Delphinü, avec laquelle elle n’a aucun autre rapport que la couleur. — Il est très-fâcheux qu’on ne puisse avoir aucun renseignement sur la chenille de cette espèce, qui semble, pour ainsi diré, intermédiaire entre les genres Micra et Anthophila. Gex. ANTHOPHILA och. Och. Syst. Gloss. — Tr, Bdv. = Anthophila et Glaphyra Gn. — Dup. Cat, — ÆErastria Steph. Chenilles .…….. — Antennes grêles, rarement pubescentes dans les @, gla« bres dans les ©; souvent même dans les deux sexes. Palpes assez courts, as- cendants, arqués, squammeux, à dernier article distinct, Trompe moyenne, 248 ANTHOPHIHDÆ. Ü Thorax globuleux, squammeux. Abdomen non caréné, presque glabre. Pat- ts grêles, non velues, à ergots longs. Ailes supérieures entières, veloutées- soyeuses, arrondies, à franges très-longues, à lignes distinctes, même la sub- terminale, plus ou moins arquées ou flexueuses, à tache orbiculaire remplacée Par un point noir, sans aréole, ayant les deux nervules supérieures simples et parallèles. Ailes inférieures bien développées, arrondies, blanches en des- sous, à L'€ nervule infér. bien développée et insérée vers le milieu de la discos cellulaire. Ayant adopté, pour la Favida, le nom générique de Duponchel, il ne res- tait plus dans mon genre Anthophila, tel que je l'ai donné dans mon Æssuï, que la Pannonica (Kindermannü), qui ne différe point des espèces de mon ancien genre Glaphyra. J'ai donc conservé ce dernier en lui rendant l’ancienne dénomination d’Ochsenheimer, et Jai réservé le nom de Gla- Dhyra pour le petit genre ci-après. Les Anthophiles dont on ne connaît point les premiers états, sont de très-jolis insectes, d’une taille généralement supérieure à celle des Micra et d’un facies différent, Mais ils leur ressemblent pour les mœurs. Ils ha- bitent les contrées chaudes et préfèrent les endroits herbus et exposés au soleil. Presque toutes les espèces sont assez rares, et la Russie nous four- nit les plus jolies, parmi celles d'Europe. Mais dans les exotiques, celles de l'Inde ne leur cèdent pas en élégance; les couleurs, même des plus simples, sont généralement douces et harmonieuses, et leurs dessins consistent en lignes fauves ou brunes sur un fond blanc ou cendré. Les taches ordinaires sont ou complètement absentes ou réduites à de petits points noirs presque imperceptibles. Les Anthophila ont été peu connues des auteurs anciens, toutefois il pourrait bien y en avoir quelques-unes de mêlées parmi les Geometra ou les Pyralis de Fabricius. qd 1041. ANTHoPHiLa VIRGINEA Gn. A9m®, Ailes supér. entièrement d’un rose tendre, avec la côte un peu blanchôtre et deux lignes claires, fines, obliques, droites, partant du bord interne et aboutissant, en se rapprochant, à l’apex, dans une petite tache virgulaire blanche, surmontée d’une tache triangulaire, d’un rose foncé, dont la base est chargée de deux points noirs. Trois petits traits bruns, obliques, sont au milieu de la côte, et le dernier donne naissance à la coudée, qui forme un détour très-prononcé ; le bord terminal est bordé d’un liseré fin blanchâtre, et la frange est semée de grosses écailles irrégulières d’un brun-violet , ainsi que le bord interne. Ailes infér. d’un blanc sale, avec un fin liseré brun ; leur dessous lavé de rose à la côte et au bord terminal. Collier et palpes d’un brun-roussâtre très-clair. Java. Coll. Civ de Indes. Une 9. ANTHOPHILIDÆ. 249 Cette charmante pétite espèce a les ailes supérieures couvertes d’écail- les fines et symétriquement rangées , ce qui fait paraître leur extrémité striée, quand on la regarde à la loupe. 1042. ANTHOPHILA SECTA Gn. 22mm, Ailes supér. larges, bien triangulaires , ayant le premier tiers … d’un blanc-jaune, teinté de jaune vif au milieu, jusqu’à une ligne droite, oblique, d’un rose vif qui se perd dans la côte en laissant un étroit liseré blanc, puis d'un brun-jaunâtre clair, avec tous les bords d’un rose terne, et une large bande de ce même rose, limitée par la ligne ci-dessus et la coudée, qui est claire, droite et arrondie seulement au sommet. Frange blanche. Ailes infér. d’un blanc sali, avec le bord largement brunâtre et layé de rose-vineux près de la frange, qui est blanche; leur dessous blanc, saupoudré de rougeâtre, surtout à la côte. Thorax d’un jaune vif, Palpes et pattes roses extérieurement. Java, Coll, Cie des Indes. Une 9. AA 7 1043. ANTHOPHILA PANNONICA Frey. Frey. IV pl. 330 £. 3, 4— Kindermannii Bdv. 1387— Gn. Ind. p. 249 — Herr.-Sch. 253, 254 — Lenris Eversm. p. 338. Larv. ignot. 24m, Ailes supér. d’un gris-roussâtre teinté de violâtre et saupoudré de blanc, avec la première moitié d’un jaune-safrané, nettement coupée par un liseré blanc oblique et coudé au-dessus de la cellule, et marquée, dans cette dernière , de deux petits points noirs espacés. Ligne subtermi- nale blanche, fine et vague. Ailes infér. d’un gris un peu rougeâtre, avec l'extrémité de la frange blanche. Thorax clair, lavé de jaune et de gris. Femelle un peu plus petite, à ailes supérieures plus arrondies, mais semblables. Basse-Hongrie, Russie méridionale, environs de Sarepta, en juin. (Goll. Bdv. Encore rare. Cette Jolie petite espèce vole dans les prés chauds où croissent de fines herbes. Comme il existe déjà une Orthoside du nom de Kindermannt, j'ai dû adopter celui de M. Freyer. 1044. ANTHOPHILA AMASINA Herr.-Sch. Herr.-Sch. 280. Larv. ignot. Je n’ai pas vu er nature cette petite 4nthophila, qui paraît fort peu dif- AUT Type. C0 250 ANTHOPHILIDÆ, férer de Æosina. Tous les individus qui se trouvent dans les collections de Paris, appartiennent à cette dernière espèce. Environs d’'Amasieh. 1045. ANTHOPHILA RosINA Hb. Hb. 299 — Gn, Ind. p. 249 — Eversm. p. 837 — Dup. sup. IV p. 237 pl. 70 — Purpurina var.? Bdv. 1383, Larv. ignot. Orenbourg , Saratow, Casan, en mai, juin et juillet, Coll. Div. Tou- jours très-recherchée, . Je n’ai pas besoin de décrire cette charmante petite espèce, dont il n’a point été, du reste, donné de très-bonne figure, Celle de Hubner, qui est la moins-mauvaise, est trop dure; les ailes supér. sont trop aiguës à l’apex, et la bande du milieu est trop nettement limitée intérieurement et d’un ton trop brun. ï FT 1046. ANTHOPHILA AMÆNA Hb. Hb. 300 — Tr. III p. 283 — Eversm. p. 310 — Gn. Ind. p. 250 — Bd. 1390 — Dup. sup. II p. 584 pl. AS f. 6 — Respersa Hb. Beitr. P.2H — Bork. 265. Larv. ignot. _26mm, Ailes arrondies , les supér. d’un gris clair velouté, avec les lignes ordinaires parallèles, très-ondées, blanches, sauf l’extrabasilaire, qui est nulle ; l’ombre médiane, au. contraire, largement ombrée de brun fondu intérieurement et très-net nes la coudée à peine visible et très- appr ochée de la subterminale, dont le sommet traverse un espace brun apical et qui est suivie d’une ce de points noirs plus ou moins visibles. Taches ordinaires remplacées chacune par un très-petit point noir. Ailes infér. d’un blanc sali, avec une ligné obscure, à peine distincte dans le G, d’un gris-cendré, avec trois lignes ondées, vagues dans Ja ©. Franges blanches, ondées de gris et précédées, en-dessous, de petits points noirâtres, Hongrie, Dalmatie, France méridionale, en juin et août. Coll. Dive N’est plus rare maintenant. 1047. ANTHOPHILA ALPBIDA Dup. Dup. sup. IV p. 382 pl. 81 f. 1, 28mm, Ailes supér. blanches , nuancées de gris vers le bord, où l’on 02 TA ANTHOPHILIDÆ. 251 distingue les déux lignées coudée ét subterminalé trés-rapprochées , pa= rallèles et traversées par une ligne médiane d’un roux clair, presque droite, touchant les deux bords; et sur laquelle est-un petit point noir à la place des taches ordinaires. Un trait apical également roux et aussi marqué d’un point noir, qui n est que le commencement d’une série fort peu distincte ; enfin, un autre petit point semblable : se voit près de la base, dans la on des nervur es sous- -costale et médiane. La frange est salie de roussâtre à l'extrémité. Ailes infér. blanches, avec une bordure . subterminale grise, vague, et Ja frange concolore. Algérie. Coll. Gn. Une 9. M. Duponchel, qui n’a vu qu'un ©, parle d’une ligne rousse formant sur les ailes inférieures, la continuation de celle des supérieures; mais elle manque complètement dans la () que j’ai sous les yeux. Le même auteur dit que cette Anthophila se trouve dans le midi de l'Espagne, ce qui est trés-possible; mais je n’ai là-dessus aucun renseignement personnel. 1048. AnrHoptita GRATA Pdv. Bdv. iñ mus. us ignot. mn, Ailes supér, épaisses, veloutées ,; blanches, avec des ligriés à peine marquées en brunâtre:clair: la coudée.et Ron nes médiane arron- dies, subparallèles:; la subterminale claire, «sur un fond légèrement bru- nâtre, rapprochée ét parallèle-:au bord terminal, et marquée, au sommet, d’un petit point noir: Un groupe d’écailles brunes à la place de la tache réniforme, et un petit point noir à la place de Porbiculaire. Des traits d’un brun clair précèdent la frange, qui est un peusalie; Ailes infér, blanches, salies de gris, surtout près du bord, avec la frange d’un blanc pur; leur dessous blanc , avec des écailles espacées, brunes, et quelques points terminaux. Celui. des supérieures noirâtre, à bord interne blanc, sans dessins. Palpes assez longs, avec le Honnièr article bien distinct. Antennes fortement pubescentes et presque ciliées. Femelle semblable, mais un peu plus petite. Espagne méridionale. Coll, Bdy. Un @, une 9. 1049. ANTHOPHILA ALBICANS Bdv. Bdv. 1314 — Gn. Ind, p. 250, Laro. ignot, 20mm, Ailes supér. un peu creusées à la côte, prolongées à l’apex, avec le bord terminal arrondi et très-rentré à V’angle interne, d’un blanc légèrement sali de roussâtre, principalement à la côte et à l’apex, avec ün 2 552 ANTHOPHILIDÆ. très-petit point brun dans la cellule pour tout dessin. Aïles infér. du même blanc, un peu sali au bord. Dessous des quatre plus sali de roux antérieurement, Corps blanc, avec les palpes un peu roussätres. Andalousie. (Coll. Bdv. Un œ. Très-rare. M. Boisduval place cette espèce dans son genre Hæwmerosia, maïs elle ne me paraît présenter aucun de ses caractères. Il paraît, d’après le même auteur, qu’elle devait figurer dans la Faune de l’ Andalousie de M. Rambur, qui, comme on sait, n’a pas été au-delà de la 1re livraison, 1050. ANTHOPHILA PARALLELA Ev. Eversm. Faun. p. 339 — Gn, Ind. 249 — Dup. sup. IV p. 86 pl. 54 f.6 Herr.-Sch. 200. Larv. ignot, 20mm, Ailes supér. blanches, avec des dessins ondés d’un vert d'herbe assez foncé, et notamment une Jigne médiane (l’ombre médiane) coudée dans la cellule et ondée, nettement détachée intérieurement, fondue exté- rieurement, et sur la limite de laquelle sont deux petits points noirs cel- lulaires contigus, et une autre ligne droite descendant de l’apex au bord interne, fondue surtout dans le bas, plus foncée et marquée d’un point noir subapical, au-dessous d’une faible liture costale blanche. Les deux li- gnes médianes ordinaires parfois distinctes, mais alors extrêmement fines. Une autre ligne subterminale n’atteignant pas l’apex et souvent marquée de points noirs. lrange double, moitié verte et moitié blanche. Ailes infér. grises, avec une liture anale plus claire, et la frange blanche à moitié cendrée. Dessous des mêmes aïles d’un blanc-jaunâtre, avec quelques atomes noirs clair-semés. Les deux sexes semblables. . Russie méridionale, Oural, en juin. Coll. Bdv. Pierretet Gn. - C’est probablement par antiphrase que cette Noctuelle a été nommée Parallela, puisque ses deux lignes les plus marquées ne sont point pa- rallèles. A. Elle est bien yoisine de la précédente, mais les individus que j'ai vus me paraissent en différer assez notablement. Toutefois, comme elle vient des mêmes localités qu’elle, il sera bon d’en comparer un plus grand nombre d'individus des deux espèces. Notablement plus grande, 23 et 25mm, Ailes supér. beaucoup plus fon- cées, &’un gris-olivâtre, fortement sablées d’atomes fins, noirs, avec les dessins d’un olive foncé. Bande claire , qui suit la ligne foncée du milieu, un peu lavée de gris-lilas, au moins chez la Q. Ligne coudée miéux marquée; subterminale claire, moins droite, sinuée à moilié; la U DA « tops, 253 partie foncée qui la borde antérieurement, interrompue sous l’apex et formant une tache apicale, au bas de.laquelle est le point noir. Ailes infér. plus, obscures et plus noirâtres; leur dessous d’un gris-olivêtre fortement saupoudré de noir. Coll. Gn. Un g”, une ©. 1051. ANTHOPHILA PUSILLA Ev. Eversm. Bull. Mosc. 1837 n° 1 et Faun, p. 339 — Prozima Fisch. Bull. Mosc. 1840 p. 88 —= = Concinnula Bdv. 1393 — Gn. Ind. 249 — Herr. Sch. 252. Larv. ignot. i8mm, Ailes supér. uñ peu prolongées à l’apex, blanches, avec des lignes ondées, d’un gris légèrement verdàtre : la première (ombre médiane) plus foncée, sinuée, formant un coude dans la cellule, et figurant une large bande fondue extérieurement ; la deuxième (coudée) parallèle, fine, mais bien marquée et continue, ayant derrière elle une ombre grise dont elle est séparée par un filet blanc; la troisième terminale interrompue à la première supérieure, puis ensuite marquée intérieurement d’atomes noirs plus agglomérés dans le bas. Un petit point noir cellulaire non loin de la base, et deux autres contigus sur le coude du milieu. Aïles infér. blanches, avec des bandes incertaines d’un gris pâle. Dessous des supér. également blanches, avec des bandes grises répondant à celles du dessus. Bords de l'Oural et du Volga, en juin. Coll. Bdv. et Gn. Deux indi- vidus © assez mauvais. Eversmann dit qu’elle n’est pas’ rare. Il paraît avoir décrit des individus très-petits, puisqu'il la dit moitié plus petite que la Parallela, et plus loin : plus petite encore que Paula. Les deux exem- plaires que j’ai vus sont presque de la taille des Parallela. ftt (Echtetis Hb. Verz) 1052. ANTHOPHILA PuRA Hb. Hb. 579 — Gn. ind. p. 250 — Bdv. 1398 — Dup. sup. EI p. 559 pl. 43 f. 6. Larv. ignot, Le 19mm, Ailes supér. blanches, avec une bande médiane arquée et le bord terminal d’un roux-jaunâtre vague. Frange particulièrement longue, teintée à l’extrémité de la même couleur. Un trés-petit point noir rempla- çant les taches. Ailes infér. blanches, à peine teintées de roussâtre au bord terminal. Les deux sexes semblables. Commune autour de Montpellier. (Coll. Div. DRE 294 ANTHOPLDE." 1053. ANTHOPHILA FOEDOSA Gn. Elle à ja taille et le port de la Pura. Les ailes supér, sont d’un blanc _sale, semées cà et là d’écailles brunes, avec une teinte terminale fondue, d’un brun-roux pâle qui s’arrête à l’apex, où elle est nettement terminée par un petit trait oblique foncé. A la place des taches ordinaires se voient deux petits points noirs espacés, et, du dernier, part un trait longitudinal brun, épais, mais vague, droit, qui va rejoindre le bord terminal. Celui-ci est borde de traits fins, bruns, interrrompus par les nervures ; la frange, qui est aussi longue que chez Pura, est salie de brun; les ailes infér. sont d’un blanc-jaunâtre sans taches. Cap de Bonne-Espérance. Coll. Bdv. Un œ. GEN. PHYELOPHILÀA €n. Chenilles de couleurs vives, à lignes blanches, vivant sur les absynthes. — Antennes finement pubescentes dans les deux sexes et surtout dans les Q. Palpes courts, peu ascendants, squammeux, à articles semblables, assez peu distincts, le dernier épais, en cône obius. Trompe courie. Toupet frontal aplati. Thorax court, globuleux, squammeux, à collier et ptérygodes courts. Abdomen des çj' caréné, terminé carrément, celui des ® court et ne dépassant pas les ailes inférieures, irrégulier, épaissi et velu à l'extrémité. Pattes assez fortes, à jambes assez élargies, glabres, Ailes entières, à franges moyennes : les supér. oblonques, pulvérulentes, à dessins confus; les infér. larges avec un si- nus assez profond, vis-à-vis de la cellule. Ce genre qui ne renferme qu’une espèce, diffère des Anthophiles pro- pres par des caractères assez nombreux quoique peu tranchés. Le sinus des ailes inférieures, le thorax ramassé à pièces raecourcies, la forme de lab- domen, sont les plus faciles à saisir au premier coup-d'œil. On ne connait qu’imparfaitement la chenille, on sait seulement qu’elle est de couleurs vives, avec les lignes ordinaires blanches, bien tranchées, et qu'elle vit sur PArtemisia Absynthium. 1054. Puayciopsina Waoumerun Tr. Cr. sup. X p. 148 — Frey IT pl. 162 f. 4-5 — Dup. sup. UT p. 516 pl. 44 F, 2 — Bdv. 13901 —-- Herr.-Sch. 255. Larv. Tr. 23mm, Ailes supér. un peu obiongues, entières, d’un gris-cendré-rou- geâtre pulvérulent, avec la ligne subterminale presque droite, oblique, à peine plus claire, mais largement omhrée antérieurement de foncé; la ANTHOPHILIDE. 255 coudée semblable, maïs moins distincte, et, devant elle, dans la cellule, un point noirâtre au bas d’une place claire, le tout assez confus. Avec de Fat- tention, on aperçoit des traces de l’extrabasilaire. Frange concolore un peu gaufrée. Ailes infér. d’un blanc sale poudré de gris-rougeâtre de part et d'autre. Dessous des quatre sans aucun dessin. Femelle semblable. Hongrie, Saxe, en juin. (Coll. Bdv. et Feiïsth. À. Obliterata Ramb. Ann. Soc, ent. IT p. 27 pl. 2 f. 17 — Gn. Ind. p, 250. D'un gris-blanchâtre fortement sablé de brun, avec tous les dessins plus distincts, et notamment l'ombre médiane, les lignes de la base et les points terminaux. Frange nettement entrecoupée de part et autre. Ailes infér. plus blanches, avec une bandelette subterminale d’atomes gris. Les deux sexes semblables. Mêmes localités, et en outre Corse, en juin, Mêmes collections. Gex. GLAPHYRA Cn. Gn. Ess, Noct. p. 232 Ind,. p. 250 — Dup. — Anthophila Tr. Bdv. Chenilles vivant à la manière des Tortrix, dans des paquets de feuilles liées avec de la soie. — Antennes courtes, grêles, pubescentes dans les 7, simples dans les Q, Palpes légèrement arqués, subascendants, squammeux, à dernier article court, mais très-distinct, tronqué au sommet, Trompe assez longue. Corps très-grêle, le thorax globuleux, squammeux, l'abdomen conique, assez long, glabre. Pattes squammeuses, assez longues. Ailes larges, veloutées, à frange longue: les supér. traversées par des lignes nombreuses, mais peu dis- tinctes, parallèles, sans aréole; les inférieures arrondies, bien développées, par- ticipant aux dessins des supérieures, à indépendante bien développée et insérée vers le tiers de la disco-cellulaire. J'avoue que ce genre est très-voisin des Anthophila, et ne s’en distingue bien que par les mœurs des chenilles, la différence de port des insectes parfaits et la nature de leurs dessins. L'avenir, en nous faisant connaître de nouvelles espèces qui viendraient s’y rattacher complètement, ou d’autres au contraire qui seraient intermédiaires entre lui et les Anthophila, dira s'il est bien l'expression d’un groupe naturel, ou s’il doit être supprimé comme r’étant qu’une simple division. Je n’ai pas de renseignements complets sur les chenilles. Je sais seule- ment qu'elles vivent enfermées dans des paquets de feuilles comme les Tortrix. Mais cette vie exceptionnelle doit leur communiquer des carac= 256 ANTHOPHILIDÆ. tères propres, et jengage les naturalistes du Midi à nous les faire connaitre en détail. Les insectes parfaits ressemblent à des Géomètres. Leur corps est plus grêle que chez aucune autre Anthophilide, et leurs aïles proportionnelle- ment plus larges. On n’en connait que deux espèces que les DATURAECE al- Jemands confondent en une seule. 1055.» GLAPHYRA GLAREA Tr. Tr. Il p. 282 et sup. p. 148 — Frey. Beitr. p. 135 f. 2 — Herr.-Sch. 259. Je n’ai pu avoir qu’un seul exemplaire de cette rare espèce, et voici les caractères qui le distinguent de notre Cretula, dont elle me paraît bien séparée : Les ailes supérieures sont plus courtes, moins aiguës à l’apex, plus ar- rondies au bord terminal; leur bord interne est surtout fortement con- vexe ; la couleur générale des ailes, est le jaune-soufre trés-clair, et les dessins y sont d’un vert-olive très-pâle ; ceux de la base sont plus dis- tincts, aussi les lignes paräissent-elles plus nombreuses. La bande subter- minale est moins continue et divisée en trois taches plus arrondies, dont la supérieure et l’inférieure, plus petites, sont nettement séparées de l’in- termédiaire. Les ailes inférieures sont à peu près du même ton que les supérieures, et non pas noirâtres; il en est de même du dessous des supé- rieures. Enfin les palpes sont d’un jaune soufré. Dalmatie. (Coll. Gn. Toutes les Glarea qui existent dans les collections de Paris se rapportent à l'espèce suivante, que les auteurs ont aussi généralement figurée sous ce nom. Quant à la figure de Hubner, je n’ose la citer, car elle ne repro- duit aucune des deux espèces. 106, GLapHyrA CRETULA Frey. Frey. III pi. 360 f. 3,4 = Glarea Gn. Ind. 250 — Bdv. 1389 — Dup. sup. III p. 561 pl. 47 — Herr.-Sch. 2458. Laro. ignot. 22mm, Ailes supér. un peu aiguës à l’apex, droites au bord interne, d’un jaune-verdâtre très-clair, fortement saupoudré de gris-olivâtre, avec une série de petites bandes parallèles de cette dernière couleur, qui lais- sent entre elles des lignes de la couleur du fond. Trace des deux taches ordinaires formant aussi deux points vagues foncés, rapprochés. Une série de points arrondis terminaux. Côte blanchâtre saupoudrée de gris-cendré. Ailes infér. blanches à la base, puis d’un gris-noirâtre, avec trois lignes blanches et une série de points terminaux découpés sur du blanc. Frange ANTHOPHILIDÆ. où longue, blanche. Dessous des ailes supérieures noirâtres, des inférieures d’ün blanc-jaunâtre, avec des raies vagues. Les deux sexes semblables. Très-commune dans le midi de la France, en juillet. Coll. Div. * La chenille est bien connue à Montpellier, et on l'élève en grande quan tité, mais je n’ai pu en obtenir ni Le dessin ni la description. Je sais seule- ment qu’elle vit sur les Phiomis, dont elle lie les feuilles à la manière des Toririx: | A. Phlomidis. Bdv. in mus. — Glarea Herr.-Sch. 279. Les ailes supér. sont d’un gris-olivâtre, sans mélange de jaune, avec les bandes d’un gris plus foncé : aussi l’aspect général de l’insecte est-il beaucoup plus gris et plus obscur. Les ailes inférieures sont aussi plus foncées, et leur frange est partagée, au moins dans les ®, par une petite ligne noirâtre ondulée. Gette variété paraît, au premier abord, devoir former une espéce à part, mais M. Guinard, de Montpellier; m’a assuré qu’il Pélevait de la même chenille que la Cretula. C’est une expérience que les naturalistes du midi feront bien de répéter avec soin. GEN. MICROPHYSA dv. Bdv. Gen. p. 170 — Gn. — Dup. = Ophiusa Treits, Chenilles x — Antennes moyennes, longuement pubescentes dans les ©, sétacées dans les Q: Palpes dirigés en avant, dépassant le front, conni- vents au sommet, squammeux, le 2 article un peu renflé, le 3° très-court: Frompe courte. Corps grêle : le thorax globuleux, squammeux, l'abdomen co- nique et un peu aplati dans les @7, renflé et brusquement terminé en pointe dans la ©, qui est toujours plus petite que le Œ'. Pattes longues, surtout dans ce dernier sexe. Ailes entières, larges, squammeuses, à frange longue et épaisse : les supérieutes un peu concaves à la côte, à lignes distinctes; les infé- rieures aussi chargées de dessins que les supérieures. Point d’aréole, Au repos elles sont presque étendues et leur toitest très-peu incliné. Je me demande en vertu de quels caractères MM. Boisduval et Dupon- chel ont placé ce genre dans leur tribu des Ophiusides, tandis qu’il partage à un si haut point ceux de li famille des Anthophilides, et particulièrement la construction des nervures et aspect général des genres Anthophilu et Glaphyra. On ne connait encore aucune chenille de Microphysa, et il faut le re- gretter, car elles doivent avoir des mœurs toutes particulières, si on en juge par la forme de l’abdomen" des © et par la facilité qu’il à à tourner au gras. Les papillons ont un aspect sué geñeris, qu'il serait fort difficile de Lépidoptères. Tome 6. 17 258 ANTHOPHILIDÆ. décrire, mais qu’il est impossible de confondre avec celui des autres An- thophilides. Les Microphyses volent en plein jour parmi les herbes sèches. Elles ha- bitent les contrées chaudes de l’Europe et de l’Afrique. Elles sont fort su- jettes à varier, surtout pour la taille et la couleur. Je les ai divisées en deux groupes. Dans le premier, les deux sexes sont à peu près semblables, et les ailes supérieures sont bien arrondies. Dans le second, les femelles sont extrêmement différentes des mâles, plus petites, plus foncées, à dessins plus tranchés. Chez quelques-unes des espèces elles sont tout-à-fait noires , avec des dessins blancs , et ressemblent à des Pyralides du genre ÆEnnychia, parmi lesquelles Treitschke et Freyer ont placé la © de la Jucunda. GROUPE i. JP 1057. Micropaysa ARVORUM Gn. 96m%, Ailes supér. arrondies, d'un gris-brun-chocolat clair, avec toute la moitié postérieure d’un brun plus foncé, séparée de la première par la ligne coudée, qui est noire, fine, liserée intérieurement de roussâtre et ex- trêmement sinueuse, formant d’abord un arc jusqu’au-dessous de la cellule, puis rentrant brusquement, pour former une anfractuosité, puis enfin re- montantjusqu’à la cellule, pour redescendre ensuite presque droite au bord interne, en sorte qu’on voit sur la même ligne deux anfractuosités, l’une claire et l’autre foncée. Au-dessus de cette dernière est une tache noire en croissant, bien nette. Toutes les autres lignes nulles ou à peine soupcon- nables. Ailes infér. d’un gris uni, à frange concolore ; leur dessous avec une lunule cellulaire et une ligne rapprochée, plus foncées. Cap de Bonne-Espérance. Coll. Bdv. Un &. On voit que cette espèce bien caractérisée se distingue de toutes les autres par ses ailes inférieures sans dessins, dat 1058. Micropaysa NAMACENSIS Gn. 27m. Aïles arrondies : les supér. d’un gris-cendré soyeux, foncé, avec les lignes parallèles ondées, savoir : l’extrabasilaire, la coudée et l’ombre médiane noirâtres, les deux dernières très-rapprochées ; la der- nière interrompue par une petite tachesoblongue (la réniforme), d’un jaune clair, cerclée de noir. La subterminale sur un fond un peu plus sombre , large, d’un brun-clair, liserée de noirâtre des deux côtés et % ANTHOPHILIDÆ. 250 éclairée en dedans par une ligne cendrée. Aïles infér. d’un cendré plus clair, avec une large bordure noirâtre et deux lignes noirâtres superposées. Dessous des quatre d’un cendré clair, avec l'angle externe noirâtre, Palpes noirs, à base blanche. Pays des Namaquois. Coll. Bdv. Une 9. L’abdomen est terminé chez cette espèce par une petite tarière extré- mement fine, 1059. MicroPnysa REGuLARIS Hb. Hb. 588 — Tr. II p. 315 — Gn, Ind, p. 250 — Bdv. 4370 — Eversm. p. 344 — Dup. sup. III p. 521 pl. 44. Laro. ignot. 26mm, Aïles arrondies, d’un cendré-violâtre ou brunâtre, avec tout le troisième tiers d’un brun luisant, séparé par une ligne d’un jaune d’ocre, fine, légèrement arquée, et liserée extérieurement de noir aux premières ailes, large, droite et expirant vers la 2e supérieure aux secondes. En de- dans de cette ligne se voit une bande noire assez vague, droite aux ailes inférieures, se contournant et s’éteignant aux ailes supérieures, pour éviter la tache réniforme, qui consiste en un petit trait noir étroit. Dessous des quatre d’un cendré-jaunâtre, avec le bord plus obscur et fondu. Russie Méridionale, bords de l’Oural, de l’Ic et du Sacmara. Très-rare. Coll, Bdv. GROUPE Ii, 1060. MicroPHysa INAMÆNA Engr, Engr. (la Chassée) 537 a-c — Hb. 301, 302 — Tr. IT p. 285 et sup. p. 457 — Frey.IV pl. 865 f. 1,2 — Gn. Ind. p. 250 — Bdv. 1367 — Eversm. p. 343 — Dup. sup. IIL p. 504 pl. 43. Larov. ignot. Autriche, Hongrie, en juillet, parmi les herbes sèches. Coll. Div. Pas irès-commune dans les collections. 1061. . MrcroPHysA INGRATA Bdv, Bdv. in mus. — Znamœna var. Frey. pl. 363% f.3 — Herr.-Sch. 278, 279, Larv. ignot. MM. Freyer et Herrich-Schæffer ne la considèrent que comme variété de l’Inamcæna, N’en ayant vu qu’un seul exemplaire, je ne puis repousser CS 260 ANTHOPHILIDÆ. cette opinion d’une maniére absolue. Je me borne à signaler les différences qui l’en séparent. hd Elle est plus grande (36m). Les ailes supér, sont un peu moins ar= rondies, plus profondément festonnées. Le fond de la couleur est la cou leur de chair claire. La ligne médiane noire est notablement plus éloignée de la base, plus épaisse et plus noire ; là subterminale est aussi plus noire et plus interrompue, et la petite ligne qui la précède (coudée), tout en restant aussi écartée par en haut, la touche presque par en bas, La bande médiane de l’aile inférieure est plus marquée, plus creusée, et l’es- pace clair subtérminal est tout-à-fait blanc. En dessous, les deux bandes des quatre ailes sont bien plus distinctes, noires sur un fond blané, et la première des secondes ailes est, comme en dessus, très-eontournée, Espagne méridionale, Coll. Bdv. Un d. 1062. MicrorarsaA Suava Hb. Hb. 548 — Tr. sup. p.157 — Gun. Ind. p. 250 — Bdv. 1368 — Frey, IV pl 365 £ 4,5. Larv. ignot. Hongrie, Espagne, Alpes de Digne, en juillet, Coll. Div. Moins rare que la précédente. Elle varie beaucoup, tant pour la taille que pour la couleur. J’en ai des individus depuis 22 jusqu’à 32 mill., et depuis le gris-cendré jusqu’au brun-rougeûtre très-foncé. 1003. MicrornysA JucuNvDA Hb. Hb. 486, 492 — Tr. II p. 314 et sup. p. 459 — Dup. IV p. 280 pi 117 et sup. ET p. 510 pl. 43 — Gn. Ind. p. 250 — Büv. 1369 — Ænny- chia Sepulchralis Tr. VIL p. 199 — Frey. Beitr. pl. 84 £. 4 (la O). Larv. ignot, Dalmatie, Hongrie, France méridionale, en mai et juillet. Coll. Div Assez commune. Elle ne varie pas moins que la Swava pour la taille et pour les cou- leurs. La femelle est toujours beaucoup plus noire, avec les bandes blan- ches bien nettes, mais on rencontre de temps en temps des mâles presque aussi foncés. En général, les trois espèces de ce groupe sont fort sujettes à varier, et on pourrait confondre entre elles certaines variétés, Pour pouvoir les dis= tinguer sûrement, on se reportera à la ligne médiane, qui est arquée et ondée chez Znamœæna, brisée en angle obtus au milieu chez Suava, et droite chez Jucunda. ANTHOPHILIDÆ. 261 Gex. MEGALODES en. ; Chenilles .... — Antennes assez courtes, épaisses, à dents obtuses et pu- bescentes chez les çÿ', moniliformes et brièvement pubescentes chez les Q. Palpes droits, ne dépassant pas le front, grêles, peu velus, à dernier article presque aussi long que le 29, en cône tronqué. Front fortement saillant en une languette cornée, tridentée, nue, puis muni d'une seconde saillie à la base de 1] 2 , Ê la trompe, qui est assez courte, Thorax court, velu cotonneux, formant une pe; q ; ) multitude de crêtes hérissées. Abdomen long, glabre, lisse, conique. Pattes courtes et peu velues. Ailes larges, épaisses, pulvérulentes, à frange lonque et dense ; les supérieures triangulaires, aiguës à l'apex, à lignes distinctes. Composé jusqu'ici d'une seule espèce propre à l’Asie-Mineure et gigan- tesque pour cette famille, ce genre est encore un peu incertain quant à la place qu’il doit occuper. de lai placé provisoirement à côté du genre Ze- toptria, avec lequel il a de l’affinité, non-seulement pour la conformation du front, mais encore pour plusieurs autres caractères, La publication de la chenille qui est connue, puisque les individus qui sont dans nos collec- tions ont été obtenus d’éclosion, dira si j'ai eu tort ou raison. 1064. Mrcaiones ExiMiA Herr.-Sch. Herr.-Sch. 399. 36mm, Ailes supérieures entières, d’un vert d'herbe dans le G!, un peu olivâtre dans la ®, avec les nervures, la côte, le liseré terminal, le tour des taches ordinaires et trois lignes, d’un blanc-ochracé : ces der- nières fines, continues, touchant les deux bords : les deux premières rap- prochées et réduisant beancoup l’espace médian, qui est un peu plus foncé, flexueuses, mais non dentées ; la seconde formant en haut un coude irès-arrondi; la troisième aussientière, parallèle au bord terminal, dont elle est très rapprochée. Les deux taches assez visibles. Frange entrecou- pée. Ailes infér. unies, d’un ochracé saupoudré dans le &, d’un gris- plombé dans la ®, avec la frange claire. Environs d’Amasieh. Rapportée par M. Kindermann et envoyée par lui comme européenne. (Coll. Gn. et Pierret. GEN. METOPTRIA cn. à Gn, Ess, p. 223 — Dup. Cat. = ÆEuclidia Och, Tr. Bdy. Chenilles …... — Antennes simples, veloutées dans les (ÿ, sétacées dans les Q. Palpes écartés, droits, courts, n’atteignant pas le front, velus-hé- rissés, à dernier article peu distinct, Trompe moyenne. Front très-avancé, 62 ANTHOPHILIDÆ, formant une saillie aplatie, fortement trifide, et dont les pointes dépassent le toupet frontal. Thorax globuleux, court, peu couvert de poils, hérissé, à col« lier et ptérygodes peu développés. Abdomen court, lisse, velu, terminé dans des ® par un oviducte saillant. Ailes entières, épaisses, farineuses : les supé= rieures aiguës au sommet, à rameaux costaux également écartés, à aréole distincte; inférieures bicolores, arrondies, à nervule indépendante plus faible que les autres, mais visible et insérée au milieu de la disco-cellulaire. Ailes disposées au repos en toit très-incliné, Trompé par une ressemblance de couleurs et d’habitudes, nous avons tous placé jusqu'ici l'unique espèce de ce genre parmi les Æuclidia. Mais la vérité est que ces ressemblances ne sont qu’apparentes et ne doivent point tirer à conséquence. La Monogramma forme un type à part, qui me paraît faire une bonne transition des Anthophilides aux Phalénoïdes. Elle se rapproche de ces dernières, non pas seulement pour les couleurs, ce qui n'aurait rien de plus concluant que pour sa première place, mais par une demi-oblitération des palpes, des ptérygodes, du collier, qui sont garnis de poils hérissés, par les écailles rudes de ses ailes, etc. Ses premiers élats, qui sont malheureusement inconnus, achèveront de décider la question. La Metoptria Monogramma vole en plein jour et avec une certaine vi- vacité, mais ce vol n’est jamais de longue durée et elle se repose fréquem- ment parmi les herbes, d’où on la fait partir de nouveau en marchant. La 1065. Meroptrra MoNoGRAMMA Hb. Hb. 853 — Tr. IIT p. 389 — God. IT p. 92 pl. 51 — Gn. Ind. p. 249 — Bdv. 1378. Larv. ignot. 31mm, Aïles supér. entières, aiguës à l’apex, coupées un peu carrément au bord terminal, d’un jaune-olivâtre sale, avec les deux lignes médianes plus foncées, peu distinctes, l’ombre médiane plus prononcée, large, in- terrompue au milieu par un trait clair qui va rejoindre la réniforme, qui est claire, blanchâtre et étranglée, et la ligne subterminale bien distincte, continue, claire, à peine tremblée. Ailes infér. d’un jaune fauve, avec une bordure noirâtre assez large , mais pulvérulente et comme déchirée sur ses bords, surtout au milieu. Dessous des quatre ailes d’un jaune-fauve saupoudré de noir. Femelle plus rembrunie, avec les lignes foncées plus perdues dans la couleur du fond. Commune dans toute la France méridionate, en mai. Coll. Div. FAM. V. PHAL/ÆNOIDÆ 6x. :Ess. p. 217 — Dup. Cat. — Noctuo-Phalænide Bay. Chenilles rases, lisses, allongées, à 16 pattes, mais dont les deux premières paires plus courtes et impropres à la marche ; vivant sur Les arbres. — Chry- salides renfermées dans des coques légères, entre les mousses ou les écorces. — Antennes à articles formant d'épaisses dents veloutées, ou des lames spatulees, pubescentes dans les ', minces, mais sensiblement dentées et ne se rétrécissant pas à l'extrémité dans les ©. Palpes indistincts et remplacés par un bouquet de poils. Trompe courte. Corps grêle, entièrement velu-hérissé : Le thorax court, à collier et ptérygodes avortés: l'abdomen linéaire dans les ç, épais et obtus dans les Q. Pattes grêles, mais velues, à ergots très-courts et comme avortés. “iles supérieures épaisses, squammeuses, à aréole triangulaire, les 2° et 3° su- périeures, ainsi que le 3° rameau costal, qui est très-court, ayant la même origine; inférieures de couleurs vives, à nervure coslale renflée, donnant naissance à la sous-costale, avec laquelle elle chemine quelque temps, et quine se bifurque que près de l'angle externe; la disco-cellulaire férmant bien la cellule: l’indépendante faible et suivant le pli cellulaire. Tout est anormal dans cette famille, qui ne se compose que d’un seul genre. Ce ne sont pas toutefois les chenilles qui sont les plus singulières, et elles rentrent assez bien dans la tribu. Elles vivent sur les grands arbres, d’où elles se laissent tomber en se suspendant par un fil, comme beaucoup de Géomètres. Elles se trouvent à l'automne, surtout dans les bois d’une certaine étendue, et leurs papillons volent dès les premiers jours du prin- temps, ou pour mieux dire à la fin de l'hiver, autour des bouleaux dépour- vus de feuilles. Leur vol est vif, saccadé et rapide, mais le soleil est indis- pensable pour les faire sortir de leur engourdissement; à peine ses rayons se voilent-ils, même pour un instant, les Brephos suspendent immédiatement leur vol pour le reprendre aussitôt qu’il recommence à briller. Il y a dans ces mœurs, comme on le voit, beaucoup de ressemblance avec les Phalé- nides, qui volent comme elles au premier printemps, et confirmation des habitudes et des formes de la chenille. Mais si l’on étudiait seulement les organes de l’insecte, on se trouverait entièrement dérouté. Ces palpes à peine dignes de ce nom, où tous les ar- ticles sont réduits à un moignon et que décélent seuls les poils qui y sont implantés, les ptérygodes, le collier, qui sont à peu près dans le même cas, les éperons des pattes qui sont avortés et qu’on voit à peine, tout semble annoncer une créature à peine ébauchée ; et pourtant les antennes, les ailes sont parfaitement développées, quoique portant aussi, comme on Type. # 264 PHALÆNOIDÆ. pourra le voir en lisant les caractères, des traces d’une nature anormale. On remarquera également les valves anales des ©’ et la disposition des poils terminaux qui ont, comme le reste, leur part d'originalité, Les Phalénoïdes habitent exclusivement l’Europe et sont toutes bien connues. GEN. BREPHOS och. Och. Syst. Gloss. — Bdv. Dup. Gn. Steph. Voir, pour les caractères et les généralités, ceux de ja famille. 1066. BrEPHOoS PARTHENIAS Lin. S. N. 98 — De Geer I p. 119 pl. 21 — Kléem. 1 pl. 40 — Wien.-Verz. X-9 — Bork. 18 — Esp. pl. 85 f£. 5-8 — Knock. IT pl. & f. 8 — Hb. 341, 842 — Tr. II p. 379 — God. II p. 89 pl. 51 f. 2 — Gn. Ind. p. 249 — Bdv. 1379 — Notha Haw. Hemig. 8 — Steph. II p. 137 — Vidue Fab. Bomb. 190 — l’Intruse Engr. 577ef h. ro D Larv. Engr. — BRG. 35mm, Aïles supér. étroites, d’un gris-fauve mêlé d’écailles cendrées aux bords interne et terminal, avec la ligne coudée très-contournée, suivie, à la côte, d’une éclaircie blanche interrompue par la subterminale, qui est presque parallèle à la coudée, maïs moins marquée. Tache réniforme arrondie, noirâtre, saupoudrée d’écailles grises. Frange un peu entrecou- pée. Ailes infér. d’un jaune-fauve, avec une bordure étroite, une tache cellulaire placée au milieu d’une bandelette peu distincte, et tout l’espace compris depuis la base jusqu’à cette bande, entre les neryures médiane et sous-médiane, noirs. Femelle plus grande (40m»), plus saupoudrée de blanc, à ombre mé- diane et lignes plus distinctes, à frange plus entrecoupée; les inférieures lavées cà et là Ge jaune plus clair. Commune dans toute l’Europe, en mars, dans les bois de bouleaux. Coll. Div. Chenille d’un vert-jaunâtre vif, avec la vasculaire et les sous-dorsales fines, géminées, continues, blanches ou jaunâtres, et les trapézoïdaux de même couleur. Stigmatale plus large, surmontée des stigmates qui sont noirs. Tête et pattes concolores. Vit, en juin et juillet, sur le bouleau et quelquefois sur le chêne et le hêtre. ne A + PHALÆNOIDÆ, 265 1067. Brepnos NoTHA Hb. Hb, 343, 344 — Tr, II p. 383 et sup. p. 467 — Gn. Ind. p. 249 — Bdv. 1379 — Parihenias Esp. pl: 85 f. 4 — God. pl. 51 f. 1 — Donov. VII pl. 246 f. 4, 2— Haw. Bomb. 98 — Steph. III p. 136 — Curt., 124 = l’Intruse Engr, 577 cdgk. Larv. Tr, — Hb. — BRG. Commune dans tout le nord de l’Europe, en marset avril. (Coll. Div. On sait que cette espèce se distingue. facilement de la précédente, outre sa taille et d’autres caractères, par les antennes du G”, qui sont garnies de lames spatulées, pubescentes, tandis qu’elles sont à articles simplement épaissis et veloutés dans la Parthenias. 1068. BREPHOS PUELLA Lang. Lang. Verz. 1101 — Esp. pl. 106 f. 2, 3 — Bork. 19 — Engr. (la Pu- celle) 376 a-d — Tr. II p. 385 — Steph. II p. 137 — Gn. Ind. p. 249 — Bdv. 1381 — Spuria Hb. 345 = Cœlebs Hb. Beitr. pl. 3 Q — Parthe- nias God. pl. 51 f. 3, Larv. Hb.— Tr. j Allemagne, Hongrie, Autriche, en février et mars. Coll. Div. 2° PHALANGE. QUADRIFIDEÆ. , Chenilles roses, à pattes membraneuses rarement complètes et arquant pres< que toujours leurs premiers anneaux pendant la marche ; vivant sur des ar- bres ou des plantes basses, jamais souterraines ni endophytes. — Chrysalides contenues le plus souvent dans des coques filées hors de terre, fréquemment recouvertes d'une efflorescence bleuâtre ou violâtre. — Papillons à palpes tou jours bien développés, ascendants, longs, jamais incombants, à dernier arti- cle ordinairement long et filiforme, parfois spatulé, à ailes ordinairement larges, les inférieures bien développées, souvent concolores et même à dessins communs, ayant presque toujours la nervure médiane ramifiée en quatre ner- vules bien distinctes, de force égale et rapprochées à leur insertion. Au repos, les ailes disposées en toit très-écrasé, souvent même étendues et en partie dé- couvertes, Nous abordons ici une classe de Noctuelles notablement différente de celle que nous venons de passer en revue; mais, avant d'exposer en quoi consistent ces différences, j’avertis, comme je l’ai fait pour les Trifides, qu'il ne faut pas prendre l'expression de Quadrifides dans un sens absolu. On trouvera en effet dans cette classe, des genres et même des familles entières chez lesquelles la nervule indépendante n’est pas plus prononcée que dans la première, quoiqu'elles constituent, sans doute, l'exception. Les Quadrifides sont généralement des espèces de grande taille, et la presque totalité est étrangère à l’Europe. Les deux Amériques, les côtes et les iles de Afrique, les continents et archipels Indiens, en produisent une immense quantité. Ce sont là, à proprement parler, les Noctuelles de ces chaudes contrées, qui ne renferment qu'un nombre assez borné de celles de la première phalange. Par contre, notre pays, dans lequel ces dernières abondent, ne donne naissance qu'à quelques rares Quadrifides, et encore les contrées qui les nourrissent, sont celles qui sont les plus voisines des autres parties du monde, en sorte qu’on peut dire qu’elles ne sont pas dans leur véritable patrie et qu’elles ne s’y sont multipliées que par extension. Il faut toutefois en excepter certaines espèces d’Amphipyrides, de Torocam- pides, de Catocalides, d'Euclidides, qui paraissent être bien réellement d’origine européenne. Nous avons vu jusqu'ici les différents organes des Noctuélides varier médiocrement, à tel point qu’il nous a fallu nous contenter souvent des modifications les plus légères pour établir nos divisions : ici nous trouvons un peu plus de ressources, et les familles surtout deviennent plus tran- 268 QUADRIFIDÆ. chées ; mais ce que nous allons rencontrer pour ainsi dire à chaque pas, ce sont ces anomalies aussi brusques que profondes, qui vont affecter les or= ganes de certains genres et même parfois de certaines espèces. Tantôt ce seront les antennes qui formeront des nodosités capricieuses, ou dont la tige se garnira de bouquets de poils; tantôt les pattes se revêtiront d’une masse de duvetgous lequel disparaïîtront jusqu'aux tarses, ou présenteront des pinceaux géniculaires qui égaleront la jambe en longueur; tantôt l’a- nus se couvrira d’une bourre soyeuse comme dans certains Bombyx : mais ce sont surtout les ailes qui nous offriront les plus curieuses aberrations. Des replis remplis de poils allongés ou de duvet cotonneux, des dépres- sions garnies de cils frisés, des taches velues ou vitrées, des nervures gar- nies de poils dans toute leur longueur, ou brusquement déviées de leur cours ordinaire, des espaces entiers couverts de poils tondus comme du velours etc., etc., toutes ces anomalies nous avertissent que nous arrivons aux Pyralides, la division des Lépidoptéres où il s’en rencontre le plus. T1 ne serait certainement pas indigne d’un bon observateur, de recher- cher le but que la nature s'est proposé, en enfreignant si subitement et si profondément les lois qu'elle-même s'était tracées, et si ces modifications organiques n’ont pas pour objet de concourir indirectement à la conserva= tion ou à la reproduction des espèces. J'avoue que la plupart de ces ques- tions sont restées des énigmes pour moi. Peut-être que les entomologis- tes qui peuvent observer les animaux vivants, et les suivre en détail dans leurs mœurs et leurs habitudes, se rendraient plus facilement compte de ces déviations et de ces appendices bizarres qu’il nous répugnera toujours de regarder comme de simples caprices de la création : mais laissons là ces ano- malies qui feront longtemps, je le crains, le désespoir de ceux qui espérent tout expliquer, et disons comment nos lecteurs distingueront la phalange des Quadrifides, de celle que nous venons de terminer. Attaquons d’abord Ja différence la plus palpable, celle qui m'a décidé à choisir le nom de cette phalange. La simple inspection de l’aile inférieure suffira, dans l'immense majorité des cas, pour reconnaître une Quadrifide. Comme je l'ai dit en commençant ce volume, la nervule indépendante n’est plus là à l’état rudimentaire, elle existe tout aussi fortement charpentée que les autres et se dirige presque toujours vers le point d’intersection des 2e et,3e nervules. Mais il ne faut pas croire pour cela qu’elle soit, comme elles, une simple ramification de la médiane. Elle naît, comme toujours, de la disco-cellulaire, mais au lieu de s’embrancher sur son milieu, elle part de son extrémité la plus rapprochée de la médiane, à peu près comme à luile supérieure. Toutefois ce point d'attache varie, tant pour la distance que pour la hauteur, et j'ai tâché d’en tirer parti comme caractère générique. Les antennes ne nous offrent pas de différences sensibles d’avec celles des Trifides. Celles qui sont bien distinctement ciliées à l'œil nu, sont, comme chez ces dernières, en minorité. Les autres sont filiformes à la vue gimple; mais on verra qu’en réalité, elles sont garnies de cils isolés ou QUADRIFIDÆ, 269 groupés différemment, suivant les familles et les genres. Toutefois, les cas où elles sont complètement glabres sont bien plus multipliés que dans les Trifides, ù Les palpes de la presque totalité des Quadrifides se reconnaissent, au pre- mier abord, à leur 3 article infiniment plus long que chez la phalange précédente. Cet article est toujours dressé et filiforme. Son extrémité est rarement aiguisée en pointe, et elle est même parfois un peu renflée en massue ou en spatule. Il paraît nu à la vüe simple, quoiqu’en réalité il soit recouvert d’écailles ou de poils courts ; il contraste par son exiguité avec le précédent, dont la tranche est toujours garnie de rangs de poils où d’écailles denses, allongés, lisses et régulièrement disposés, jamais [dineux ni hérissés, comme dans beaucoup de Noctuelles Trifides. La trompe ne présente rien de particulier. Le toupet frontal est parfois Saillant, surtout dans les dernières familles qui avoisinent les Pyralides, il s'avance alors en pointe aiguë jusqu’à l'extrémité du front. Les yeux sont comme dans les Trifides. Nous remarquerons seulement ici plusieurs genres, dont les mâles ont ces organes infiniment plus gros et plus développés que les femelles, au point qu'il est facile de reconnaitre du premier coup-d’æil leur tête, même privée de ses antennes. Les stemmates sont ordinairement mieux développés, surtout dans les grandes espèces, où ils s'aperçoivent parfois sans qu’on soit obligé de dé- nuder le front. Le corps est en général plus grêle, relativement aux ailes, que dans là première phalange. Le thorax est rarement bien convexe, squammeux ou velu, mais jamais laïineux ni cotonneux. L’abdomen affecte généralement [a forme conique chez les mâles, il est très-rarement déprimé ou caréné, Les crêtes y forment l’exception. Les pattes sont presque toujours longues, à éperons bien prononcés; leur vestiture varie à l'infini. Les antérieures sont en général les plus velues, leurs jambes sont souvent garnies de poils si serrés, qu’elles acquièrent une forme presque ovoïde. Les intermédiaires ont. fréquemment, à la jonction de la cuisse et de la jambe, des fascicules de poils peu épais, mais allongés et soyeux, qui ne s’épanouissent qu’à la volonté de l’insecte et qui sont le reste du temps complètement dissimulés , qu’ils soient couchés dans une rainure pratiquée exprès pour les recevoir, où qu'ils soient simplement appliqués le long de la jambe. Enfin, les pattes postérieures ne sont pas les moins variables. Ge sont elles qui portent les poils les plus longs, sinon les plus denses. Ces poils s'étendent parfois jusque sur les tarses, mais seule- ment sur leurs côtés, en sorte qu’ils leur donnent une forme large et aplatié comme celle d’un aviron. C'est pourquoi on les nomme pattes en rame. Les ailes des Quadrifides n’offrent pas moins de caractères spéciaux. J’ai dit qu’elles étaient généralement plus larges, relativement au corps, que celles des Trifides. Les inférieures surtout, indépendamment de la diffé- rence de nervulation que j'ai signalée, sont proportionnellement beaucoup plus développées. Elles jouént d’ailleurs un rôle plus important, soif pour 270 QUADRIFIDÆ. les dessins, soit pour le port. Tantôt elles ressemblent absolument aux su- périeures (Homoptérides, Erebides, Ommatophorides, etc.}, et alors l’in- secte, en se reposant, les lient étendues, sans les recouvrir par les supé- rieures, comme dans nos Géomètres : tantôt elies sont de couleurs plus vives encore et avec des bandes tranchées (Catocalides,Ophiderides, Catephides, etc.), et alors, quoique recouvertes en entier, elles ne sont pas plissées le long du corps, de manière à donner à l’animal une forme allongée, mais appliquées contre le plan de position et forment, comme les supérieures, un toit à peine déclive. Rarement sont-elles insignifiantes, comme dans la pha- lange précédente, et encore elles s’en distinguent alors non-seulement par leur largeur relative et leur nervulation, mais encore par une conformité de couleurs et par quelques dessins inachevés qui les relient à ceux des supé- rieures. Les chenilles des Quadrifides ne sont malheureusement pas aussi con- nues que celles des Trifides. Cependant on en a élevé un assez grand nom= bre. Elles varient extrêmement pour la forme et les proportions, mais en général, elles sont aussi faciles à reconnaître que les insectes parfaits, pour un entomologiste un peu exercé. Quelques-unes se rapprochent pourtant de celles des Trifides, surtout dans les Amphipyrides et Erebides. La plupart des autres sont beaucoup plus allongées, moins exactement cylindriques, à tête plus aplatie, avec les pattes anales très-longues, les pattes écailleuses ou vraies paites ne s’écartant pas des types ordinaires. Quant aux fausses ou membraneuses, elles varient depuis deux jusqu'à huit, et encore, dans ce dernier cas, la première ou les deux premières paraissent-elles fré- quemment plus courtes, et tout-a-fait ou en partie impropres à la pro- gression, en sorte que les chenilles courbent en marchant les anneaux qui en sont pourvus. Ce sont celles auxquelles on a donné le nom de demi-arpenteuses. Leur nourriture est aussi variée que leurs formes, et on les rencontre tantôt sur les plantes basses, tantôt sur les arbres ou arbrisseaux. Au repos, elles se tiennent généralement allongées et étroite- ment collées sur les tiges ou les troncs des plantes ou des arbres. Au moiïn- dre contact elles quittent cette attitude rigide pour se rouler en hélice, ou bien elles se bornent à exécuter de brusques sautillements, après quoi elles reviennent à leur état d’immobilité, jusqu’à ce qu’elles soient inquiétées de nouveau. On en rencontre dans quelques tribus qui sont munies latérale- ment de franges ou poils furfuracés, et qui sont au reste des Quadrifides ce que les Lasiocampes sont aux Bombyx. Je ne connais dans cette phalange aucune chenille vivant dans l’intérieur des tiges, aucune non plus qui ronge les racires et qui se retire habituellement dans la terre. Elles n’ont pas même recours à cette ressource pour se métamorphoser, et elles cons- truisent ordinairement des coques à découvert, soit contre les branches, ou entre les feuilles, soit dans les broussailles à la surface du sol: mais elles ne sont point mêlées de grains de terre, ni encore moins maçonnées dans l'intérieur, au moyen d’une substance agglutinative. Cependant je ne vou- drais pas affirmer que par la suite, il ne se rencontrera pas quelques ex- QUADRIFIDÆ. 271 céptions à cette règle. Les chrysalides sont quelquefois lisses et luisantes, comme celles des Trifides, mais bien plus souvent ternes, ou rugueuses, ou recouvertes d’une poussière pruineuse d’un blanc bleuâtre ou violacé. La disposition des Quadrifides en une série continue, est plus difficile encore que celle des Trifides, et je ne me flatte pas le moins du monde de l'avoir trouvée. Je me suis borné à les grouper par familles, le pius naturel- lement qu'il m'a été possible, et j'ai fait suivre ces familles, en évitant de mon mieux les transitions trop brusques ou les disparates trop choquantes. Mais il est facile de remarquer des affinités assez prononcées de certaines d’entre eïles, avec celles de la premiere phalange, et, pour ne citer que quelques exemples, des Ophiderides avec les Calpides, des Bolinides avec les Acontides, des Eurhipides avec certaines Hadénides, des Polydesmides avec quelques Noctuides, etc. Enfin, plusieurs familles ont des caractères tout-à-fait tranchés et paraissent destinées à devenir, par la suite, les cen- tres de divisions particulières, comme les Catocalides, les Erébides, les Ophidérides, les Homoptérides, les Plusides, etc,, etc. Cette grande phalange se divise en huit tribus, ainsi qu’il suit : (4) 6 Nervule indépendante variable. Aïles déclives. Papillons à ailes soyeuses, concolores ou ocellées, In- dépendante toujours égale aux suivantes. . . . . Sericeæ. Papillons de taille petite, à ailes anguleuses, dentées ou métalliques ; les inférieures discolores, à indé- pendante ordinairement plus faible que les sui- VARIE Ne ER COL fanequire. Papillons à abdomen déprimé, à ailes nébuleuses; les inférieures discolores, à indépendante toujours plus fable et/écantée ee CM nus SS Nervule indépendante aussi forte que les autres et insérée près d'elles ; ailes en toit plat ou étendues, Papillons de taille moyenne , à ailes concolores et à dessins communs, ou très-marqués en dessous . . ÆZzriensæ. Papillons grands ou moyens, à aïles inférieures dis- colores ebi\hicoluresi. 1.1.1. 000. ZE Timbatæ. Papillons de grande taille, à dernier article des palpes (1) Est-il nécessaire de répéter ici encore, qu’ on ne saurait apprécier les caractères des tribus sur ce tableau, qui n’est destine qu’ à présenter une division sommaire de la phalange. 272 QUADRIFIDÆ. long et linéaire, à ailes larges, concolores et à des- sins COMMUNS 2: LUS br A EN Papillons à dernier article dés palpes médiocrement long et non spatülé, à abdomien lisse . : . . - . Papillons pyraliformes, à palpes très-longs, à pattes longues, à ailes minces; concolores, bien marquées s'en dessOUS 1 301 QUI CPAM RL CODAGE Patuice. e Serpentine. Pseudo=Deltoidie. ue TRIBU L SERICEX. Chenilles ....... — Papillons de taille petite ou moyenne, à antennes à peine pubescentes, à palpes courts, arqués, plaqués contre le front, à articles peu distincts, n'ayant point le toupet frontal saillant; à ailes soyeuses lui- santes, entières, concolores, les supérieures à lignes distinctes, les inférieures ornées de taches ocellées, ou marquées de taches, lignes ou groupes d'écailles métalliques plus ou moins brillants, à nervule indépendante aussi forie que les suivantes, mais insérée un peu au-dessus ; les nervures cosiale et sous-cos= tale ayant la même origine et ramifiées non loin de l’attache de l'aile. Tribu entièrement formée He et composée dé deux petites familles bien tranchées. À. Corps grêle. Ailes larges, satinées, à dessins tranchés, mais sans yeux, presque toujours anguleuses , : . . . Palindideæ. B. Corps assez épais, Ailes arrondies, épaisses, ornées détachées tocelées "020. EU CE RS 7 M Dyopsiate. ie ane nr Lépidoptèress Tome 6. 18 FAM. I. PALINDIDÆ Gx. Chenilles ….. — Papillons de taille petite ou moyenne, à antennes séta- cées à la vue simple et à peine pubescentes à la loupe, à palpes minces, courts, redressés, arqués, plaqués contre le front, à articles ordinairement peu dis- tincts, à trompe moyenne, à corps grêle, à ailes épaisses, soyeuses, concolores, entières : les supérieures à lignés distinctes; les inférieures marquées de traits blancs ét de taches, lignes où groupés d'écailles métalliques plus ou moins bril- lants; la nervule indépendante bien marquée, mais insérée au-déssus des deux Suivantes, htré la 2 inférieure et le ph cellulaire. Nervures costale et sous- costale ayant la même origine ét ramifiées non loin de l’attache de l'aile. # Cette famille, composée entièrement d’exotiques, comprend de jolis in sectes qui pourraient être pris, soit pour des Phalénides, soit pour des Py- rales, mais tous leurs caractères accusent suffisamment des Noctuelles proprement dites. L’aréole est bien distincte, seulement elle est très-étran- glée, et la 3° supérieure est très-rapprochée du 2° rameau costal, du moins chez tous les individus qu’il m’a été permis de dénuder. On ne sait rien des habitudes des Palindides ni de leurs premiers états, les unes et les autres doivent pourtant, suivant toute apparence, présenter de l'intérêt. Gen. PALINDIA Gu. Chenilles ..... —— Antennes assez lonques, très-minces, sétacées à la vue, garnies à la loupe de cils à peine perceptibles. Palpes très-minces, ascendants- verticaux, plaqués contre le front, arqués, très-grèles, à articles semblables, à peine velus, lissés, rapprochés au sommiet. Trompe grêle, assez courte. Tête petite. Thorax globuleux, peu robuste, squammeux, lisse. Abdomen lisse, glabre, très-conique et aigu dans les mâles, cylindrico-conique dans les femelles. Pattes assez lonques, fortes, glabres, les jambes des intermédiaires un peu ren- flées, celles des postérieures élargies, un peu velues, à éperons prononcés. Ailes entières, concolores, soyeuses, à dessins tranchés : les supérieures ayant l'aréole oblonque, étroite, étranglée, et les trois nervules insérées à son sommet; les infe- rieures païticipant aux dessins et aux couleurs des supérieures, le plus souvent prolongées en angle à l'extrémité de la 2 nervule inférieure; la 1" bien nette, isolée des deux suivantes et insérée un peu au-dessus. Ce joli genre est bien reconnaissable, la forme seule des ailes suffirait presque pour qu’on ne püût s’y tromper. Maisil a en outre une foule de ca- ractères propres, En voyant les insectes qui le composent, on serait tenté de les placer, tantôt dans le voisinage des Acontia, tantôt auprès de cer- PALINDIDÆ. 275 taines Pyralides. Leurs ailes. sont soyeuses et luisantes, avec des dessins presque toujours tr ès-tranchés et consistant en lignes ordinaireïnéht droités et bordées des deux côtés par des filets noirs. L’ar éole est d’uné forme très-allongée, plutôt rectangulaire que rhomboïdale, et c’est sur Son éxtré- mité que viennent s’insérer, de la manière la plus régulière, les 2e et 3° su- périeures et le 3° rameau costal. Les Palindia paraissent propres aux deux Amériques. Il 2n existe toute- fois plusieurs dont je ne connais pas la patrie. Elles ne sont pas rarés ddñs les envois qu’on reçoit du Brésil, des Guyanes ou de la Colombie. Les aï- ciens auteurs en ont connu un certdin nombre. PET. Y 1069. Pauwbra HEMILEUCA Gn. PA TPM arreemse mt NE qu 32mm, Ailes uñ peu arrondies: les supérieures arrondies au bord ter- iminal, ayant toute la base d’un blanc-argenté, avec une tache costale et ün point bruns, et le reste nettement tranché par l’extrabasilaire, qui est en zigzag, d’un brun-noir un peu violâtre, travérsé par plusieurs lignes pndées, nuageuses, plus noires, Ailes infér. d’un blanc-argenté, avec la côte ét une partie du bord terminal, bruns. Une ligne Sinuée, nette, plus large et mieux marquée au milieu, au-dessous duquel sont des atomes noirs. Dans l’angle de l’aile , deux points terminaux arrondis, séparés par un trait blanc trés-fin. Frange blanche en-decà , brune au-delà. Des- Sous d’un brun-noir uni, avec une ligne centrale foncée, et le bord termi- nal clair. Corps blaïñc, à collier et tête bruns. Brésil. Coll. Div. Parait commune dans certaines parties de ce vaste gerritoire, 1070. HEAR VINCENTIATA Stoll. een marne mursre et er ER Em stoll pl. VIII f. 3. fe ne l'ai pas vue en nalure et je la décris sommairement sur là figure de Stoll. Un peu plus grande que | Hemileuca. Ailes supér. ayant la basé blai— che, une bande médiane large, déchiquétée, brune , liseréé de noir dés deux côtés, et le reste de l’aile d’un violet sombre. inférieures violâtrés, avec la base jaunâtre, fondue, et trois taches noires, dont deux inégales, non loin de la base, et une autre terminale vers le premiér tiers de l'aile. Surinam, 1071. PALINDIA ÂLABASTRARIA Hb, 1e Hb. Zutr, 311, 312. D on OS SPA IE PR AUS Shmwm, Ailes d’un blanc-argenté, soyeux, à frange d’un bruh clair ; les 270 PALINDIDÆ. supérieures avec un feston terminal et deux lignes médianes parallèles, tremblées, d’un jaune-brun, plus nettes à la côte, où elles forment deux taches cunéiformes, liserées de noir. Un petit point noir à la base. Ailes inférieures ayant des teintes un peu jaunâtres, avec un liseré terminal non festonné, composé de petites Stries, marqué d’un point blanc entre les 2e et 3° inférieures et surmonté d’un groupe d’atomes noirs limité par un trait brun, vague; dessous d’un blanc-jaunâtre , sans dessins. Corps blanc, avec la tête et le collier d’un brun-roux. Brésil. Coll. Gn. N'est pas commune. PR a älem. Aïles d’un blanc-argenté soyeux : supérieures avec tout le der- nier tiers d’un gris-brun limité par une ligne arquée dont le milieu est roussâtre inférieurement, et traversées obliquement par une bande du même brun, qui découpe aïnsi un espace blanc, cunéiforme, aigu. Ailes infér. teintées de jaunâtre, avec une grande tache brune à l’angle externe: le bord terminal teinté de brun au-dessus d’un liseré blanc, interrompu par un gros point noir précédé d’un trait blanc, et surmonté par des atomes noirs placés sur un fond d’un jaune un peu fauve et limités par un trait brun, court, droit et oblique. Dessous d’un jaune d’ocre, avec les principaux dessins du dessus marqués en brun-noir. Corps blanc en dessus, jaune en dessous, avec la tête et le collier bruns. Brésil. Coll. Guérin. C’est une des plus belles, mais non des plus rares, # 1073. FAIRE PERSIMILIS Gn. 1: 12 cs ee eY HAE To (A 4 À A LA Elle ressemble Hart à ; ne dont elle diffère, toutefois, par les caractères suivants : Plus petite (30m"), Bande oblique des supérieures plus étroite et plus nette ; partie blanche tant de la base que de la tache cunéiforme plus étendue. Ailes infér. dépourvues de la grande tache de l’angle externe ét n’ayant de brun qu’au-dessus du point noir. Atomes noirs plus circonscrits et surmontés d’un tache carrée, roussâtre, liserée de foncé ; leur dessous d'un jaune uni ; celui des supérieures ayant la bande oblique plus éteinte. Brésil. Coll. Gn. Un seul G. ao PAHNDE RecrIMaRGo Gu. Elle ressemble encore En aux Pdentes voici ce qui l’en dis= tingue : Les ailes supérieures sont plus aiguës à l’apex, droites au bord termi- pal, avec la frange blanche au lieu d’être brune; la bande oblique est plus PALINDIDÆ, 277 droite et s’élargit un peu en remontant. Les ailes infér. sont d’un blanc pur, un peu hyalin, avec une bordure vague d’un jaune qui brunit au-des- sus des taches de l’angle de l'aile, et les atomes sont surmontés d’un petit trait roux à peine distinct. Les palpes sont mi-partis de blancet de brun, et le second article est un peu plus large, Montevideo. (Coll. Feisthamel. 14 a PaAriNDIA JULIANATA Stoll, 4 Ve Stoll pl. VIII f. 4, Je ne la connais que par la figure de Stoll. Elle ressemble encore beau- coup aux précédentes, dont elle se distingue principalement en ce qu'elle offre à la côte une seconde tache cunéiforme blanche, située au-delà de la première, derrière une ligne double, qui est arquée en sens contraire, c’est-à-dire parallèlement au bord terminal. Surinam, x ptet à À 21076. Pazipra Juncipa Gu. CE CES DATENT RUE MA 25mm, Aïles d’un jaune-paille ; les supérieures avec tout l’espace ter- minal, sauf la côte, d’un brun clair un peu violâtre, et deux bandelettes obliques, fines, parallèles, très-nettes, touchant les deux bords, d’un brun clair liseré de noir, surtout à la côte. Ailes infér. avec le bord terminal vaguement brun et deux taches terminales séparées par un trait blanc, comme chez les précédentes; la frange blanche en decà, brune au-delà , divisée par un trait noir, d’un liseré terminal blanc, et un groupe d’atomes noirs sur un espace d’un lilas vif, surmonté d’un sourcil brunâtre. Des- sous jaune-paille, avec les dessins bruns mal exprimés, Colombie. M.N. Coll. Saunders. { 1077. PALNDIA Mass, Ge 20mm, Ailes dun brun de ne clair, un peu ne de violâtre : les su- périeures avec deux lignes médianes transyerses, obliques, nettes, paral- lèles, touchant les deux bords, d’un brun-isabelle liseré de noir des deux côtés ; la dernière suivie d’un filet plombé, luisant; inférieures anguleuses, mêlées de gris, de brun et de goirâtre, avec une place de cette dernière couleur à l’angle externe. Un point noir et brun, après l’angle , suivi d’une tache triangulaire , blanche, et surmonté d’un groupe d’atomes noirs, placés sur une tache d’un lilas luisant, surmontée elle-même d’une petite tache semi-lunaire brune. Dessous d’un gris uni, plus clair sur le disque, avec une tache vague près de la côte des supérieures. Brésil? (Coll. Gn. Une seule 9. “+ 278 PALINDIDÆ. re pe Re Émis LA f ee é Peut-être est-ce une espèce distincte, Elle est plus petite (25%) d'un brun plus gai; les ailes supérieures ont, avant la 17° bande, une ligne noire transverse, bien distincte ; les inférieures n’ont pas de tache trian- gulaire blanche , après le point de l’angle, mais la tache lilas porte un petit trait blanc dans sa pertie inférieure, et la tache qui la surmonte est ovale et non semi-lunaire. Le dessous des quatre ailes est d’un brun-cjair et non gris, avec une sorte d'ombre médiane vague. M.N. Sansindication de patrie. Une seule 9. 1078. PALINDIA STRIATIA Cr. Cr. 355 F. Je ne l’ai pas vue, et je la décris sommairement sur la figure de Cramer. 39mm, Ailes d’un brun-noir : les supérieures avec trois lignes blan< ches liserées de noir: les deux dernières réunies en V au bord internes les inférieures avec plusieurs lignes semblables, dont la première oblique, partant de l’angle anal. Surinam. LL alrar y Î 1079. PALINDIA SUPERIOR pu FD ann, 38mm, Ailes d’un brun-bistre, à reflet ardoïsé ; les supérieures avec une ligne noirâtre transverse près de la base, et deux autres lignes éga- lement transverses, obliques, touchant les deux bords, d’un brun-isabelle, liserées de foncé, la dernière suivie d’un filet d’un bleu d'acier luisant. Ailes infér. anguleuses , avec un espace d’un brun de bois plus clair vis= à-vis de l’angle, limité, d’une part, par une tache noirâtre, vague, de l’angle externe , d’autre part, par un trait brun, isabelle, oblique et renfermant une tache d’un bleu luisant, sous laquelle sont des atomes noirs et un f- let blanc subterminal, interrompu par du brun, et un point à centre noir que précède un trait blanc. Dessous d’un brun-bistre , avec deux ombres transverses vagues. M. N. Plusieurs individus mal conservés et sans indication de localité, f 1080. PauxDra IcYRIAS Cr. FR AUS RIA TRES RCE DONS Cr. 10 E = Phel. Hire Fab. 33. 38mm, Ailes d'un beau vert clair, avec la frange d’un brun-roussâtre eu violâtre : les supérieures ayec trois lignes obliques , paralièles, d’un jaune-fauve, élargies et liserées de brun à la côte; la dernière parfois suivie de points bruns; les inférieures anguleuses, avec la côte et partie de l’angle anal d’un jaune-fauve. Trois petits points blancs et un point PALINDIDEÆ. 279 brun, terminaux, et une tache grise soyeuse, un peu en relief sur la &e nervule inférieure. Dessous d’un vert-blanc teinté de brun, sans dessins, Corps vert, avec l’anus jaune. A. Une grande tache d’un gris-violet, occupant près de la moitié de l’aile supérieure dans la partie comprise entre les trois lignes. Guyane. Goll, Gn. Cette charmante Palindia paraît varier beaucoup; malheureusement, elle nous arrive rarement, comme toutes les espèces de la Guyane. fe | 1081. ParinorA CORINNA cr. ER Cram. 29 H. 27mm, Ailes arrondies, sans aucun angle, fauves:les supérieures avec trois lignes transverses, d’un bleu d’acier luisant, et une 4° subterminale d’un gris de plomb, les 2e et 3e précédées d’un filet noir; l’espace com= pris entre la 4re et le filet noir de la 2e, teinté de gris-violet; les inférieures avec une tache ovale d’un bleu d’acier, entre les 3e et 4° nervules infér., et quatre points terminaux noirs, couverts en partie de gris-plombé. Dessous jaune, avec un commencement de bande à Ja côte, et les supér. avec une large bordure, brunes, Guyane, Para. M.N. C’est une des plus riches du genre. SR rsrm mme, \, 1082. Parinpra PERLATA Ga. À Rues dl 2Kwm, Ailes arrondies, non anguleuses, d’un gris-brun uni : les supé= rieures avec une ligne basilaire fine, marquée d’un point bleu à la côtes une bande médiane assez large, très-irrégulière, de petites taches ter- minales réunies par un filet d’un blanc-d’argent luisant , et une tache costo-apicale d’un fauve vif; les inférieures ayec une tache terminale blanche , vis-à-vis de laquelle la frange est jaune et finement liserée de noir ; une liture vague, d’un violet luisant, et quelques traits blancs et noirs. Dessous des supér. brun, ayec une tache médiane d’un blanc-. jaunâtre; celui des infér. de cette dernière couleur, avec une ombre cos= tale. Abdomen brun, avec une tache argentée à la base. Premier article des palpes blanc. Cayenne. Coll. Gn.. Un seul . Elle n’est pas moins remarquable que la précédente; elle a, au premier abord, l'aspect d’une Torérir, 280 PALINDIDÆ. Gex. HOMODES Ga: Chenilles …....: — Antennes moyennes, pubescentes, un peu moniiformes. Palpes courts, ascendants, très-arqués, squammeux, le 3° article tout-à-fait semblable au 2° et complètement confondu avec lui. Trompe courte. Thorax subarrondi, velu-squammeux, & ptérygodes larges, un peu relevées. Abdomen dépassant un peu les ailes infér., subconique, muni sur les premiers anneaux de poils imitant des crêtes, terminé par un bouquet de poils dans les mâles. Pattes assez courtes. Ailes entières, concolores et à dessins communs : les supér. en amande, ayant la côte très-arquée au sommet: les infér. un peu prolongées à l'angle anal. Ce genre, composé de deux espèces extrêmement voisines et presque iden- tiques, est facile à distinguer des autres de la même famille, par les palpes dont les articles sont complétement indistinets et tous un peu hérissés, l'ab- domen qui tend à se crêter, la forme des ailes et leurs dessins, qui sont égalemen! répartis sur les quatre, etc. 11 habite les Indes Orientales, et est inédit. 1083. Homopes CROCEA. Gn. .30mw, Ailes d’un fauve-safrané nuancé de jaune vif, avec une ligne médiane commune, droite, un peu tremblée, d’un gris-terne ; une autre ligne subterminale parallèle au bord, d’un gris-plombé métallique très- clair, liserée antérieurement de fauve-rouge vif: des traces d’autres lignes semblables, mais peu marquées, hormis à la côte, où elles forment deux points métalliques brillants; celles du disque tendant à former des points. Une série subterminale de petits traits noirs extrêmement déliés. Tache or- biculaire remplacée par un, réniforme par deux points, petits, mais épais et saillants, noirs et métalliques. Dessous d’un jaune plus pâle et ochracé, sans aucun dessin. Palpes et antennes concolores. Java. (Goll. Cie des Indes. Un seul œ. 1084. Homones Vivipa Gn. Elle est extrêmement voisine de la précédente, dont elle n’est peut-être qu’une variété. Plus petite (28mm), plus vive en couleur. Les trois points élevés qui remplacent les taches manquent complètement; en revanche, il y a une série bien marquée de points semblables (c’est-à-dire noirs et marqués d’écailles métalliques brillantes) entre les deux lignes grises ; la seconde de ces lignes est plus marquée, et la ligne rouge qui la précède est plus vive et denticulée. La série de petits linéaments noirs qui borde Paile est géminée. Les palpes sont brunâtres, tandis que le toupet frontal et le thorax sont d’un fauve-rouge vif. Bombay. M.N. FAM. I. DYOPSIDÆ Gx. Chenilles ……... — Papillons de taille au-dessus de la moyenne, a tête pe- lite, à antennes filiformes ou pubescentes, à palpes ascendants, à corps assez robuste, le thorax et l'äbdomen lisses, ce dernier conique dans les (çÿ, à ailes larges, épaisses, entières, arrondies , concolores et à dessins communs, ornées de taches ocellees. Cette famille est jusqu'ici peu nombreuse, mais composée d'insectes aussi élégants que la précédente, quoique d’un facies tout-à-fait différent. Ils ne rappellent plus en rien les Géomètres ni les Pyrales, et on y reconnait facilement de véritables Noctuelles. Leurs ailes ne sont jamais anguleuses, et les supérieures ne sont point traversées par des bandes tranchées comme chez les Palindia. Je ne connais pas plus leurs mœurs et leurs chenilles que celles des Pa- lindides, GEx. DYOMYX cn. Chenilles ..….... — Antennes minces, pubescentes dans les ©: Palpes as- cendants, dépassant la tête, comprimés, le dernier article aussi long que le précédent. Tête petite. Thorax lisse, subcarré, velu. Abdomen allongé, renflé, cylindrico-conique, terminé par un bouquet de poils.allongé dans les G”. Pattes moyennes, les antérieures à cuisses velues, les autres à cuisses moins lonques que la jambe. Ailes larges, entières, arrondies, sans aucun angle, concolores, à frange dense, écailleuse : les supérieures épaisses, veloutées, à lignes assez dis- tinctes, sinueuses, ornées d'un œil bien dessiné près du bord interne; les infér. épaisses, ponctuées au bord terminal, avec des atomes métalliques au-dessus. Je n'ai pu étudier que bien imparfaitement les caractères de ce genre, et sur un bien petit nombre d'individus assez mal conservés. Il ne faut donc pas les prendre à la rigueur. Quoi qu'il en soit, le genre Dyomyr, facile à reconnaitre à l'œil du bord interne, d’où j'ai tiré son nom (mais qui, bien entendu, pourrait manquer chez d’autres espèces qu'on découvrira par la suite sans que le genre pour cela cessât d'exister), diffère notablement de ses voisins par ses palpes, ses pattes antérieures velues, etc., etc. Les Dyomyzx sont de beaux insectes d’assez grande taille et de couleurs variées. Ils habitent les diverses contrées de l'Amérique, et une seule a été connue des anciens auteurs, 282 DYOPSIiDÆ. Îro85.. Dyomvx Cimoria Cn. Elle me paraît voisine de l’Ancea, mais je n’ai pas vu cette dernière en nature, et d’après la figure de Cramer, elle offre des différences impor- tantes. {9mm, Ailes supér. d’un brun-mêlé de rougeâtre et glacé de lilas, avec les deux lignes médianes un peu plus foncées, ondées et coudées, presque parallèles, écartées, et un trait semblable, mais très-droit et oblique, qui part de la côte et vient tomber sur l’œil du bord interne. Une tache blanche arrondie, cernée de fauve, au bas de l’extrabasilaire. Tache réni- forme consistant en un anneau semblable, très-grand, ouvert par en haut. Une série de points vagues à la place de la subterminale. OEil petit, orangé, à prunelle noire pupillée de blanc. Derrière lui un sourcil plombé suivi d’atomes jaunâtres. Ailes infér. avec une seule ligne fortement cou- dée; trois points noirs surmontés d’une traînée plombée ; le tout en ap- prochant de l’angle anal. Dessous d’un brun uni, avec une ligne médiane courbe et tremblée, plus obscure. Brésil ? Coll. Gn. Un seul œ. 1086, Dyomvx ANCEA Cr. À Cr. 324 G. Taille de la précédente, mais ayant l’apex plus aigu et subfalqué. Supé= rieures glacées de violet vif foncé, avec une grande tache rectangulaire au bord interne, près de la base, et tout le bord terminal découpé en scie, d’un fauve-orangé. OEil d’un bleu clair, à pupille blanche et à iris d’un jaune-paille. Aïles inférieures d’un brun-noir uni, avec un liseré terminal fauve surmonté d’une ligne d’un ferrugineux obscur. Suriname Décrite sur la figure de Cramer. Les lignes des ailes supér. sont noires, mais trop mal rendues dans cette figure pour qu’on puisse décrire leur forme. Toutefois, celle qui aboutit sur l'œil ne paraît pas droite comme chez la précédente. 2, 1087. Dyomvx Mecarors Gn. / / y LS Un peu plus petite que les précédentes. Ailés d’un brun-violet-velouté, avec un reflet bleu-cendré sur le disque, et la frange d’un brun-mat, pré- cédée d’un filet foncé, bordé supérieurement d’une ligne jaune très-fine : supérieures avec quatre lignes foncées, un peu ferrugineuses, vagues, et une autre subterminale qndulée, incertaine, d’un violet-lilas. Tache ré- niforme en anneau allongé, mais très-étroit. OEil grand, d’un noir velouté, DYOPSIDXÆ. 283 changeant en bleu d’azur très-vif, à pupille blanche et iris fauve. Quel- ques atomes plombhés derrière lui. Aïles infér. ayec une ligne bordée de fauve des deux côtés, ‘et à l’angle anal deux points noirs inégaux, bordés de jaune-fauve, surmontés d’un sourcil très-blanc, puis d’un groupe d’atomes plombés. Pattes un peu annelées de fauve. Para. Un beau mâle rapporté par M. Ghiliani. Pernambuco. Coll, Gn. C'est peut-être la plus belle des trois. css GEx. DYOPS Gn. Chenilles .…... — Antennes assez courtes, épaisses, veloutées, mais complè- tement filiformes. Palpes courts, ascendants-arqués, plaques contre le front, cylindriques, lissés, à 3° article court, conique, confondu avec le précédent. Trompe très-robuste et large. Thorax lisse, velu-lissé, convexe, subarrondi. Abdomen lisse, renflé, dépassant un peu les ailes inférieures. Ailes entières, épaisses, soyeuses, luisantes, à nervures saillantes en-dessous : les supérieures oblongues, arrondies au bord terminal ; les inférieures coupées carrément ou même un peu concaves en approchant de l'angle anal, marquées'de taches ocel= lées, appuyées sur des traits métalliques. Peut-être faudra-t-il faire deux genres des trois espèces qui composent celui-ci; mais ces deux genres seront voisins, et en attendant, on voit qu "ils ont bien des caractères communs. Tous deux sont décrits et fig igurés, mais sans qu’on nous ait rien fait connaitre de leurs premiers états ou de leurs habitudes. Ce genre est Américain comme le précédent. GROUPE I. j/ 1088. Drvops OGELLATA Cr. ï ie ' AS A OX Cr. 276 DE. 38mm, Ailes supér, d’un gris-verdâtre, avec les lignes médianes gémi- nées, fines, ondées et denticulées. Une grande tache foncée, subcarrée, Saupoudrée et entourée de clair dans la cellule, et, au bord terminal entre les 2€ et 3€ inférieures, un petit œil noir à pupille blanche, double. Partie de la ligne subterminale qui le précède, d’un vert-doré. Quelques points blancs près de l’apex. Coudée marquée de blane au milieu. Ailes infér. d’un gris-noirâtre luisant, avec un double trait blanchâtre à l’angle anal, et deux petites taches ocellées, dont l’extérieure bipupillée et surmontée de vert-doré, entre les 2e et 4° inférieures. Derrière toutes les taches ocel- lées, on voit, à certains jours, une bandelette cuivrée. Dessous des quatre ailes d'un gris-jaunâtre, avec les nervures plus claires, une forte tache cel- 284 DYOPSIDÆ. % lulaire, une ligné médiane et une ombre postérieuré noirâtres, trés-mar= quées. Dessous de l’abdomen avec une bandelette noire. Femelle semblable. v Brésil.. Coll. Lefebvre, Saunderset Gn.. On l’a envoyée en abondance des environs de Pernambuco. Nota. Cramer la dit de Cayenne, et ses figures D et E paraïssent pré- senter quelques différences, mais elles sont si grossières, qu’il ne faut pas s’y arrêter. Il sera bon de vérifier toutefois par la suite si l’espèce de la Guyane est complètement identique avec celle du Brésil, que je décris ici. 1089. Dvors OcuriGEra Gr. 38mm, Ailes d’un gris-testacé, avec la ligne coudée commune, dentée- lunulée ; l’ombre médiane également commune et l’extrabasilaire plus foncées. Un liseré d’un jaune-fauve précède la frange. Subterminale com- mune, très-rapprochée du bord, suivie de places blanches plus visibles au bord interne des quatre ailes et formant au sommet des supérieures deux taches très-nettes, très-blanches, triangulaires, entre lesquelles est un œil noir à pupille blanche et à iris supérieur jaunâtre; la tache supérieure est en outre traversée par un trait noir qui porte des écailles d’un gris métallique à certains jours. Un petit trait semblable à l’apex. Tache réniforme vague, noirâtre. Dessous des quatre ailes gris, fortement strié de noir : les supé- rieures avec les dessins du dessus ; les inférieures avec un æil à l’angle externe, semblable à celui des supérieures et surmonté d’un trait pareil. Cayenne. Coll. Feisth. Une ©. GROUPE I. (090. Dvors Haruer Poey.. Poey Cent. Cub. 58mm, Ailes supér. oblongues, d’un gris-blond, avec les deux lignes médianes mal marquées, un peu interrompues, brunes : la coudée gémi- née; une série d’atomes noirätres qu’interrompt la subterminale, de la couleur du fond, etles deux taches ordinaires mal écrites, parfois absentes, annulaires. Quelques molécules d’un bleu-métallique à l’angle interne. Ailes infér. à bord plus foncé, ayant une bande jaunâtre, qui devient den- tée après la 4° intérieure, où le bord est également jaunâtre, et marquées, entre les 2 et A2 inférieures, d’une large tache noire terminale, pupillée de deux traits blancs, appuyée sur une bandelette d’un bleu métallique luisant, et surmontée d’une bandelette semblable, séparée d’elle par un sourcil jaunâtre; leur dessous ochracé, avec une grosse tache cellulaire DYOPSIDÆ, 285. #” ! et deux larges lignes ondées, brunes. Pattes assez longues, les antérieures garnies de poils épais. | Cuba, baie de Honduràs. Coll. Guérin et Saunders. Rare. M. Poey ne l’a prise qu’une fois à Laguillas, près du port de Matanzas. Nota. Dans la figure de M. Poey, le sourcil qui surmonte l'œil des infé- rieures est d’un beau rouge, et les molécules d’un bleu métallique de l'angle interne des supérieures sont plus étendues et bordent une tache jaunâtre. Est-ce une exagération dans les couleurs, ou les individus que J'ai sous les yeux sont-ils passés ? TRIBU IL. VARIEGATÆ. Chenilles à 12, 14 ou 16 pattes, munies de cils isolés, de couleurs vives, vi- vant à découvert. — Papillons de taille petite ou moyenne, à palpes bien dé= veloppés, souvent très-épais, à dernier article linéaire, à trompe lonque ov moyenne, à ailes anguleuses ou munies de dents au bord interne, ou soyeuses, luisantes.ou ornées de signes ou plaques métalliques ; les inférieures unies, ou jaunes à bordure noire. Cette tribu, la pius nombreuse en families de la seconde phalange, pour- Fait sans doute être partagée en plusieurs autres. Je vais indiquer les prin- cipales divisions dont elle me paraît susceptible, mais je ne crois pas qu'il soit nécessaire de les ériger en tribus, au moins quant à présent. Elle com- prend des insectes dont une partie paraitrait au premier abord pouvoir se ranger dans la première phalange. Cependant tous, soit par leurs premiers états, soit par la nervulation, soit par d’autres caractères, me semblent mieux placés dans la seconde. A. Abdomen crêté ou muni, à l’extrémité, de pin ceaux divergents. Ailes anguleuses ou coudées, à lignes et taches régulières. æ Abdomen crété. Ailes inférieures sans dessins, échan- crées, dentées ou polygonées. Antennes simples . . . Æriopidæ. à Abdomen muni, à l'extrémité, de deux pinceaux diver- gents. Ailes inférieures à indépendante très-marquée. Antennes des ' ciliées jusqu’à moitié. . . « « « + - ÆEurhipid®: c Abdomen faiblement crêté. Aïles à peine coudées, lui- santes ; les inférieures trifides « . . . . .. + .« « .« « Plucodidæ, B. Abdomen renflé, conique. Ailes ordinairement munies d’une ou plusieurs dents velues au bord interne. æ Chenilles ayant les premières paires de pattes nulles ou plus courtes, et les trapézoïdaux saillants. Palpes redressés, mais gréles, Ailes souvent marquées de taches d’or ou d'argent. . . . . . . . . » .", « « Plusidæ, VARIEGATÆ. & Chenilles à 16 pattes. Ailes toujours dépourvues de signes métalliques, Palpes très-épais - . . . . . . : e Chenilles notadontiformes. Ailes soyeuses, non métal- liques. Antennes longues, pectinées jusqu’à moitié, Cheziles males RM MMM EN ee Te ete G Ailes entières, épaisses; corps robuste. Abdomen conique, zôné. Palpes droits, en forme de bec. . Chenilles de 12 à 16 pattes. Abdomen déprimé dans les males. Ailes anguleuses, à tache orbiculaire puncti- LOU Se nee OU el MEN 287 ._ Calpidæ. Hemicerideæ. Hyblurde. Gonopteridu. ÉAM. Le du ü ERIOPIDÆ x. Chenilles à 16 pattes égales, rases, cylindriques, sans éminences, à tête glo- buleuse ; vivant sur les plantes basses. — Chrysalides lisses, luisantes, enter- rées. — Papillons à antennes moyennes, minces, pubescentes dans les Ç, à palpes peu arqués, souvent velus, à trompe courte, gréle, à toupet frontal velu- hérissé, à corps peu robuste, Le thorax velu-hérissé, crêté, à collier court, l'ab- domen conique, crêté; à ailes discolores, les supérieures souvent anguleuses, à lignes distinctes, les inférieures échancrées, dentées ou polygonées, assez larges, sans dessins; l'indépendante variable. Cette famille n’est composée que d’insectes fort élégants. Elle se lie na- turellement avec celle des Eurhipides, surtout par les chenilles; mais il est impossible de les laisser ensemble, ainsi qu’on en jugera par les carac- tères ci-dessus. Rangée comme elle, par les auteurs sur les Lépidoptères d'Europe, dans la tribu des Hadénides, elle y était aussi déplacée qu’elle. Quelque peu nombreuse qu’elle soit, les anomalies n’y manquent pas. On remarquera, je ne dis pas les poils laineux qui garnissent les jambes antérieures de certains mâles (car ce caractère quia attiré si fort l'attention des auteurs dans les espêces Européennes, où il est généralement rare, se reproduit trop souvent, quand on étudie les espèces exotiques, pour nous paraître bien curieux); mais ces nodusités velues qui semblent faire dévier les antennes de plusieurs £réopus de leur direction normale, et aussi les variations réellement surprenantes que subit la direction de la nervule in- dépendante, aux ailes inférieures. Insérée près des suivantes, comme dans toutes les Quadrifides, dans les genres Lineopalpa et Cozina, elle remonte presque jusqu'au milieu de la cellule dans les Æriopus, et disparaît com- plètement, au moins sur l'aile non dénudée, dans les genres Cosmodes et Emarginea. Cette différence si marquée dans la nervulation de genres si voisins les uns des autres, est digne de méditation. Les Eriopides paraissent, malgré le petit nombre aujourd'hui connu, être répandues sur presque toute la surface du globe. Aussi il n’est pas douteux que cette tribu s’augmentera beaucoup par la suite, quand les voyageurs se seront mis à la recherche de leurs chenilles, Je renvoie pour les renseignements que nous possédons sur celles d'Europe, au genre Erw- pus, où je les décris toutes deux. GEN. EMARGINEA Gn Chenilles..…. = Antennes minces, cylindriques, décroissant de la base a sommet, glabres jusqu'aux deux tiers et pubescentes à l'extrémité, à 1% article ÉRIOPIDÆ, 289 squammeux et élargi. Palpes très-courts, atteignant à peine le front, grêles, cylindriques, non-velus, à dernier article distinct, mais très-court. Trompe courte mais robuste. Toupet frontal squammeux, lissé, arrondi, crêté. Thorax court, squammeux, hérissé, à ptérygodes étroites. Abdomen velu latéralement, carëné, squammeux en dessus. Pattes très-courtes, squammeuses, les antérieures ordinaires, les jambes des deux autres paires garnies de poils squammeux. Epe- rons minces, tarses courts et squammeux. Ailes supérieures courtes, lrianqu= laires, échancrées près de l'apex, sans dent au bord interne ; inférieures courtes, sans dessins, la 1°° nervule inférieure à peine sensible et confondue dans le pli cellulaire. Voici un genre fort anormal : la seule espèce qu’il renferme a un aspect tout-à-fait particulier et ressemble au premier abord à une Tortricide ou à un Limacodes. Examen fait de ses caractères, c’est dans cette famille qu’elle m'a paru se placer le mieux, surtout à cause de ses pattes, de son thorax et de ses ailes : néanmoins l'abdomen n’est pas crêté, ou du moins la crête a . disparu dans mes exemplaires, le toupet frontal est d’une brièveté insolite et dessine la forme du front qu’il recouvre très-légèrement, les pattes sont aussi d’une briéveté peu commune. Ce n'est donc que la découverte des premiers états qui pourra nous éclairer sur sa véritable place. Ep 1091. EMARGINEA GAMMOPHORA Gn. 3imm, Aïles supér. blanches, avec la base , l’angle interne et le som- imet sous l’apex, près de l’échancrure, teintés de jaune-ochracé, et un large espace occupant la moitié postérieure de l’aile, d’un noir de velours mat pour les deux premiers tiers et luisant pour le dernier. A la base se voit une tache noire en crochet, suivie de deux traits costaux noirs, dont le second se prolonge parfois en ligne extrabasilaire très-fine. Sur la par- tie noire, se dessine une tache costale triangulaire, dont le bas se termine * par une queue, ou y blanc; le bord terminal est liscré de noir, et la frange entrecoupée de la même couleur, seulement au-dessus et au-des-- sous de l’échancrure. Aïles infér. blanches , avec le bord teinté de gris. Thorax noir. Front blanc. Abdomen noir en dessus et blanc en dessous, Montevideo. Coll. Feisth. Deux c. . GEN. COSMODES €». Chenilles..:s. — Antennes des cj crénelées de ploils verticillés, très-courts et serrés. Palpes droits, grêles : le 2° article velu-hérissé ; subcylindrique, le 3° très-court et en bouton. Toupet frontal velu-squammeux. Corps assez grêle : le thorax carré, velu-squammeux, à ptérygodes courtes, écartées, huppées; l'abdo- men tonique, dépassant les ailes inférieures, caréné, fortement crêté sur le 3e anneau. Pattes moyennes, peu velues, sans poils laineux. Ailes entières : les su= Lépidoptères, Tome 6, 19 290 ERIOPIDÆ. périeures trés:anguleuses, avec l'angle interne formant une saillie œiqué ; les änférieures assez lærges, à bord non arrondi, à neruule pen dane parais= sant nulle ou confondue dans le pli cellulaire. ‘Composé jusqu'ici d’une seule espèce, ce joli genre diffère au premier ‘abord des Æriopus par les pattes non velues et les ailes inférieures qui, bien que notablement anguleuses, n’ont pas de sinus marqué vis-à-vis de la cellule, et surtout dont la nervule indépendante parait complétement ‘avortée. * est du reste connu depuis longtemps par la figure de Donovan. OR PPT EEE ÎTog2. _Cosuoes ELEGans Don. Donov. ins. New-Holl. " 30m, Ailes supér. avec un angle prononcé à l'extrémité dela 3 .ner- vule de la médiane, et le bord terminal très-rentrant et comme échancré, mêlées de ne et de brun-ferrugineux , avec trois larges taches d’un vert-pistache, liserées de blanc argenté : la première plus grande et recourbée en C. Ligne subterminale du même blanc, lunulée, bordée de noir, et précédée, vis-à-vis de la cellule, d’une ligne semblable, mais courte. Ailes infér. blanches, avec le bord largement teinté de rouge-brique clair. Dessous sans dessins. Crête du 3° anneau d’un rouge-brique.# La femelle que je ne connais que par la figure de Donovan , paraît ne différer du mâle qu’en ce que ses ailes infér. sont entièrement rougeatres. Nouvelle-Hollande, Australie, M. N. Cette jolie espèce est rare, ou ne se trouve que sur quelques points par- ticuliers de l'Océanie : car les nombreux envois de la Nouvelle-Hollande et de la Tasmanie qui nous sont parvenus dans ces derniers, temps, n’en contiennent pas un seul exemplaire. “Gex. LINEOPALPA Gn. Chenilles.…... = Antennes cylindriques et presque glabres dans les femelles. Palpes droits: le 2° article subulé, le 3° presque double en longueur, cylindri= que, filiforme,un peu renflé au sommet. Trompe grêle, moyenne. Toupet fron- tal velu-hérissé. Thorax velu, subcarré. Abdomen conique, assez épais et crêté sur le premier anneau dans les femelles. Pattes assez longues, très-peu velues dans le même sexe. Ailes dentées : les supér. anguleuses, squammeuses; les in= -férieures assez larges, avec la L'€ nervule inférieure insérée au même point que les deux suivantes. Je ne puis caractériser définitivement ce genre, puisque je n’en ai vu que la femelle, mais on peut voir.qu’il se: distingue nettement du genre ERIOPIDE 293 Æriopus, par la forme des palpes et la nervulation des ailes inférieures. Le mâle ) offrir des différences éncore plus sensibles. 1093. LiINEOPArPA HorsrieLDi Cn. hOmm, Ailes supér. dentées et assez fortement anguleuses, miêlées de jaune d’ocre, de rougeûtre et de brun ; tout l'éspace basilaire Squatimeux- velu, d’un brun mêlé; les deux lignes médianes brisées en plusieurs en- droits, brunes et bordées de jaune d’ocre des deux côtés ; l’espace mé- dian br un, coupé par la le nervule ochracée. La tache réniforme linéaire, étranglée au milieu, noïre, avec un liseré étroit du côté interne et une large place du côté externe, d’un jaune d’ocre. Ligne coudée suivie, à quel- que distance, d’une autre tremblée; espace entre elles un peu roux; ubte. minale vague, maculaire, noirâtre; bord terminal lunulé de brun et précédé, ‘au sommet, d’un espace triangulaire brun. Ailes infér. d’un gris uni, avec la frange plus claire, mais entrecoupée ; leur dessous blanchiâtre, très-sau- poudré dé brun, avec une fine ligne dentée, sans lunule cellulaire. Java, Coll. Cie des Indes. Une seule ©. Je l’ai dédiée à M. le docteur Horsfeld, naturaliste bien connu et qui a is la plus grande obligeance à me communiquer les espèces du beau musée qu'il dirige, malgré la rigueur de son règlement. Gex. ERIOPUS och. Och. Syst. Gloss. — Tr. Bdv. Gn. Dup. Steph. Chenilles à 1G pattes égales, rases, cylindriques, un peu aplaties en dessous, sans éminences, à dessins dorsaux larges; vivant sur les plantes basses. — Chrysalides lisses, luisantes, enterrées. — Antennes minces, pubescentes dans les 1, souvent garnies, vers le tiers de leur longueur, d'une nodosité qui nble les faire dévier. Palpes droits, le 2° article large, velu-hérissé, le 3° court, mince, velu. Trompe grêle et courte. Toupet frontal velu-squammeux, hérissé. Corps assez grêle : le thorax squammeux, subcarré, à piérygodes courtes, un peu écartées, à crête bifide entre elles ; l'abdomen conique, effilé, caréné, crêté sur les premiers anneaux et terminé en pointe allongée dans les Gj". Pattes ve- lues, les jambes antérieures et postérieures garnies de poils plus où moins épais et souvent laineux ou squammeux. Ailes supérieures subdentées, munies au bord interne de poils squammeux qui forment une petite dent; les inférieures assez larges, avec un sinus plus ou moins marqué vis-à-vis de la cellule. Nervule indépendante insérée sur la disco-cellulaire, très- loin de la 29 infé= rieure et tout près du pli cellulaire. On voit que les caractères ne manquent pas pour ce joli genre ; il ne faut pourtant, pas croire que les espèces exotiques (dont plusieurs sont du reste 292 ERIOPIDÆ. très-voisines des nôtres) reproduisent complétement les mêmes particula= rités. Ainsi, pour ne parler que des pieds laineux d’où on a tiré le nom du genre, il existe une espèce qui, bien que partageant tous les autres carac- téres des Zriopus, a simplement les jambes et le premier article des tarses recouverts de poils, mais nullement longs ni laineux et plutôt aplatis. La nodosité des antennes varie aussi avec les espèces. Elle est plus marquée que dans toute autre chez celle que je viens de citer, au point que les an= tennes paraissent comme branchues. En revanche, elle disparaît complète ment dans notre Latreillii, qui diffère d'ailleurs assez notablement de la Pteridis par la forme non anguleuse des ailes supérieures, le 3e article des palpes, qui est court et tronqué, et plusieurs autres particularités. Au reste, il ne faut nullement s'attacher non plus à cette forme anguleuse des ailes ‘supérieures, car plusieurs des espèces, tout en ayantl’apex un peu prolongé, ont l'angle du milieu à peine sensible; le sinus ou échancrure que présen- tent les inférieures vis-à-vis de la cellule, est plus constant, quoique très-peu marqué dans certaines espèces. * Mais ce qu'il faut surtout observer dans ce genre, c’est la nervulation des ailes inférieures. La 1e nervule (indépendante) est si éloignée des trois au tres, qu'on serait tenté de ranger le genre Æriopus dans les Trifides, si le génre Lineopalpa qui lui est intimement lié, ne reproduisait avec évidence la nervulation des Quadrifides, et si le genre Cosmodes ne nous avait déjà offert une exception encore plus marquée. Les chenilles des Æriopus n'offrent rien de bien curieux, quoiqu’elles aient un aspect sut generis. Elles paraissent généralement paresseuses et sont fort délicates à élever. Si l’on joint à cela la difficulté de les rencontrer, on verra que les papillons doivent être rares, et c’est ce qui arrive en effet. Aucun genre de Noctuélides n’est plus varié que celui-ci et ne se com- pose d'espèces plus gracieuses. Elles sont presque toutes très-faciles à re- connaitre, et plusieurs tranchent nettement sur les autres. Aïnsi, la Choriza, est verte, la Monetifera parsemée de larges taches d’argent, etc. Cependant quelques autres sont voisines, comme la Ganga etla Floridensis, V Exotica, la Mollissima et la Pteridis, auxquelles il faut probablement ajouter la Ju- sentina de Cramer que nos auteurs ont citée à tort comme synonyme de la Pieridis, et qui parait en différer notablement. Les sexes sont en général trés-faciles à constater dans le genre Æriopus, grâce aux pattes, aux antennes et à l’abdomen. Les espèces varient très-peu. Elles paraissent répandues sur tout le globe. 1094. Errorus FLoriDensis ün. g2mm, Ailes supér. anguleuses et comme échancrées au-dessus de l'angle, d’un brun clair mêlé de gris-lilas, avec la demi-ligne blanche ; l’extrabasilaire semblable, divisée par un filet brun formant un angle aigu sous la cellulé, püis rejointe à cet angle par une ligne semblable qui re- monte vers la côte et s’y lie, en s’arrondissant, avec la coudée, qui est fine, mes ERIOPIDÆ, 293 géminée et brune. Entre les deux branches de l’Y formé par l’extrabasi= : laire, une large tache costale d’un brun-r ouge foncé. Une seconde tache semblable, près de l’apex, précède la subterminale, qui laisse entre elle et une bordure terminale du même brun, un espace pédiforme d’un gris- lilas qui se termine en pointe à la Are nervule supérieure. Ailes infér.-d’un rouge-brun, avec la base et la frange blanchâtres: leur dessous blanc, avec l’angle externe teinté de rougeâtre et marqué de trois points noirs terminaux. Une ligne et un point cellulaire peu marqués. Nodosité des antennes bien sensible. Pattes intermédiaires fortement velues et munies, à leur jonction avec le tarse, d’une pièce appendiculaire qui porte un long bouquet de poils cotonneux jaunâtres. Jambes et tarses postérieurs gar- nis de poils aplatis, assez longs. Jambes antérieures ayec des poils plus courts, aplatis. Floride. Coll. Dbday. Un 1095. ÆEriopus GANGA Gn. Elle est extrêmement voisine de la précédente , dont elle diffère seule- ment par les caractères suivants, autant que j’en puis juger par un assez : mauvais individu : Elle est beaucoup plus foncée, d’un brun-violâtre. Après la demi-ligne vient un petit linéament blanc. La tache costale est elle-même divisée par un second linéament blanc en forme de 8, qui n’est autre que la tache orbiculaire, et derrière’elle ést encore un trait du même brun. La coudée : est beaucoup plus flexueuse.et suivie à distance d’une bande foncée, paral- 1èle, qui descend jusqu’au bord interne. Le dessin pédiforme a le fond brun et est bordé de blanc plus épais et plus, ondé. L’aile infér. est d’un brun-violâtre foncé, uni. En dessous, elle est d’un gris obscur, et les lignes et tache cellulaire ysont bien plus distinctes. Les palpes sont plus ascen- dants; les jambes intermédiaires sont variées de rouge et de noir, velues et munies d’un fascicule de poils; mais la pièce appendiculaire est plus courte et se réduit presque à un pinceau de poils. J’ignore sa patrie. Coll, Guérin. ? ÿ 1096, Emorus Prerinis Fab. Fab. 259 — Hb. 65 — Tr. I p. 366 — Dup. I p. 324 pl, 398 — Gn. And. p. 245 — Bdv. 1039 — Frey. I pl. 76 et IV pl. 305 — Bruand Soc, ent. 4845 p. 37 — Lagopus Esp. pl. 125 f. 7 — Manicata Rossi 386 — Vill. p. 349 pl. V f. 22 — Formosa Bork. 149 — Formosissimalis Hb. Pyral. — la Juventine Engr. 334. Larv. Hb, — Frey. — Soc. ent. 28mm, Ailes supér. anguleuses, subdentées, variées de rose clair, de 294 ERIOPIDÆ,. roussâtre, dé brun ét dé blanc , avéc les deux lighé$ médianiés finés, brua #és, écartée dé rose, et la subterimalé blanchâtre en igzag, cmbrée de roux. Une aütré ligné blanche ét noire parallèle au bord , dont élle ést séparée par du roux. Tache réniformé grande, recneren blañche , à centre brunâtre. Frange coupée dé noirâtre. Ailes infér. céndrées, avec l! frange blänéhe coupéë ét précédée dé roux. Jambes antérièures et posté rièures garnies dé poils hérissés, laineux. Chenille verte ou rougeâtre, avec une fine Stigmätale d’un blanc-jau< fâtre, et, sur 1e ts unè € BÉTIE de larges tiches € en fèr-à- cheval, one fon= concolore. Elle vit, en août, sur la fougère (Pieris aquiliha), mais seule ment Sur lés biède mâles, arrive promptement à sa taille et se chrysälidé dans une coque de terre où elle passe l’hiver à l’état de chenille; Italie, France méridicnale et centrale, Hongrie, Bohême, Valais, etc., en juin. Coll. Div. Toujours rare. Nota. Tous les auteurs ont cité comme synonyme de cette Noctuelle, la Juventina Cr. 400 N; mais il est facile de voir malgré la grossièreté du trie (Surinam) prouve d'ailleurs surabondamment. Je n’ai pt ne la pro- curer. 1097. ErioPüs ExoticaA Gn. Très-Voisine de là Péeridäs, dont elle diffère par les caractères suivants: Elle est plus petite. Lé rose dés ailes supér. est-remplacé par du gris- Mas les partiés blanches sont plus nettes, plus saillantes, plus nettement bordées de brun plus foncé : la couleur rousse est plus brune. Ea tache réniforme est plus longue, plus oblique, plus aiguë et presqué de lamêmé forme que chez Empyred. Le trait blanc aigu de l’angle de l’ailé se pro: longe jusque sur la frange. Les ailés infér! sont plus unies. Le desseus des Supérieures est plus obscur, avec des taches subterminales blanchâtres. Java. Coll. de la Cis des Indes, ( 1098. Erropus MOLLISSINA Gn. 25mm, Ailes supér. d'un. Duras car avec toutes les lignes bien visibles : la demi-ligne éclairée de blanchâtre: l’extrabasilaire de blanchâtre par en haut et de rose tendre par en bas; la coudée suivie d’une large bande d’un rose tendre; la subterminale composée de petits chevrons d’un blanc-roussâtre, isolés, et dont la base repose sur le bord terminal. Les deux taches ordinaires grandes : l’orbiculaire assez foncée , la réni- forme liserée intérieurement de blanc argenté vif. Dent du bord interne bien saillante. Ailes infér. d’un gris-brun, avec le disque plus clair et marqué d’une tache cellulaire grande , mais vague ; leur dessous blan- châtre, avec cêtte mêmé tache placée entré deux lignes vagués, sinueuses, ERIOPIDÆ. 2095 d’un brun clair. Abdomen muni d’une crête trés-longue et très-épanouie sur le 4€ anneau. Antennes sans nodosité. Pattes antérieures munies de poils squammeux, un peu moins longs que chez notre Péeridis. Floride. Coll. Dbday. Ün o” bien conservé. Cette charmante petite espèce a les couleurs aussi vives, mais les; des- sins en général plus adoucis que notre Pteridis, dont elle se rapproche assez. 1099. HÆErropus MONETIFERA Gn. 25mm, Aïles.supér. peu anguleuses, d’un brun-carmélite mêlé, par places, de blanc-ochracé, avec beaucoup de taches inégales ; argentéés |, métalliques ; brillantes, dessinant les lignes ordinaires : l’extrabasilaire composée de trois taches, dont l'intermédiaire très-grande, triangulaire, à angles émoussés (remplacant la tache claviforme); la coudée composée de taches étroites, lunulées, très-contiguës, au nombre de 7 à 8, l’avant-der- nière seule un peu plus grande, plus rentrante et plus lunulée. Tache orbiculaire nulle; réniforme entourée dé petites taches argentées et repo- sant sur une autre beaucoup plus grande ét presque égale à celle de l’ex- trabasilaire. Un rang subterminal de petits traits clairs. Ailes infér, d’un gris-brun un peu plus clair à la base; leur dessous blanc, avec une lunule cellulaire et une ligne fortement dentée, brunes, Je ñe parle point des antennes ni des pattes, ne possédant que la femelle. Coll. Saunders. Sans indication de patrie; maïs je la crois américaine. Les taches d’argent empêchent de la confondre avec aucune autre. 1100. Eriopus GRANITOSA Gn. 28mm, Ailes supér. à peine anguleuses et presque entières, d’un rouges brun clair, mêlé de tons rosés, avec tous les dessins trés-nets, d’un brun- ferrugineux. Les trois premières lignes ondées, géminées, séparées par un filet d’un blanchâtre brillant; la subterminale plus vague, composée de chevrons clairs comblés et surmontés de ferrugineux. Les trois taches ordi- naires très-distinctes, cerclées de brun: la claviforme grande et arrondie; lorbiculaire au-dessus, joignant l’extrabasilaire, et la réniforme grande, étranglée, liserée intérieurement de blanchâtre luisant; quelques traits et points foncés eñtre la demi-ligne et l’extrabasilaire. Aïles infér. (dela ©) d’un gris-rougeâtre uni, avec la frange claire; leur dessous jaunâtre sablé de ferrugineux , avec une lunüle et uné ligne suivie d’une bande vague, ferrugineuses. Même observation pour les pattes et les antennes que pour la Monetifera. Amérique Septentrionale. Coll. Bdv. Deux ©. Quoique moins variée pour les couleurs, cette espèce n’est pas moins olié que ses congénères, grâce à la netteté et au brillant de ses dessins, 296 à M ERIOPIDÆ. 5101. ERIOPUS PLACODOIDES Gn. 30%, Ailes supér. anguleuses, d’un gris-lilas alterné de brun, avec les deux lignes médianes géminées, coudées, mais non dentées, et le bord terminal prolongé par une ligne fine, blanchâtre , liserée de brun, et, à quelque distance, la ligne subterminale également blanchâtre, exactement parallèle, ombrée intérieurement par une large bande brune, maïs s’étei- gnant, ainsi que cette bande, avant d'arriver au bord interne. Les deux taches ordinaires très-nettes, toutes deux oblongues et subrectangulaires, liserées de blanchâtre. Ailes infér. cendrées, avec la base et la frange plus claires ; leur dessous blanchâtre , avec la côte nuancée de brun, et deux lignes Datalliles et un trait cellulaire, foncés. Antennes ayant la nodosité très-prononcée, Dernier article des palpes très-court et presque confondu avec le précédent, qui l'entoure. Pattes antérieures munies de poils aplatis, non Jaineux, courts, s'étendant sur le premier article des tarses. Java, Coll. de la Cie des Indes, Un seul ©”. Nota. Cette espèce rappelle un peu, surtout pour les couleurs, notre Placodes Amethystina. 1102. Eriopus CHroriza Gn. 27mm, Ailes supér. subanguleuses, d’un vert-jaunâtre varié de noir, avec les quatre lignes ordinaires blanches, interrompues, lunulées et lise- rées de noir : l’extrabasilaire formant, avec la demi-ligne, des dessins annu- laires dont le centre est comblé d’atomes noirs. Taches ordinaires dessi- nées sur du noir; l’orbiculaire en V: la réniforme pleine , émettant deux filets inférieurs, dont l’un la lie à l’orbiculaire , et l’autre va trouver la ligne coudée. Une grande tache noire costale, traversée par les nervures avant la subterminale, et deux traits derrière la même ligne : l’un dans l’angle du bord terminal, l’autre à l’angle interne. Des points noirs termi- naux inégaux, éclairés de blanc. Ailes infér. cendrées. Dernier article des palpes mince et linéaire. Jambes et tarses antérieurs laineux, gris-verdâtres; postérieurs avec un bouquet de poils noirs. Java. Coll. Cie des Jndes. Un seul œ. C'est la seule Æriopus de couleur verte qui existe, à ma connaissance. 103. Errorus LATREILU Dup. D LEE Dup. IV p. 327 pl. 420 f.2 — Hb.-Gey. 818-820 — Gn. Ind. p. 245 — Bdv. 1040 — Quieta Tr. IT p. 259 et sup. p. 49 (non Hb. bu Larv. Dup. — Gn. infrà. Dalmatie, Italie, France mérid., en septembre et octobre, Coll. Div. Commune maintenant. ERIOPIDÆ, 297 La chenille est d’un roux-ferrugineux où couleur de porphyre, avec une foule de lignes longitudinales, claires, tremblées, peu apparentes, et la stigmatale large, très-nette, d’un jaune clair. Chaque anneau porte sur le dos un dessin brun subtriangulaire , dont la pointe divise deux larges taches jaunes, et une bandelette transverse brune qui coupe la stigmatale, et sous laquelle est un point jaune. Les pattes sont concolores, et la tête rousse, avec quatre traits noirs. Treitschke a voulu reconnaître dans cette espèce, la Quieta de Hubner. On verra, au genre Anarta, combien sa prétention était peu fondée. GEN. COXINA 6n. Chenilles..….… — Antennes moyennes, fortement pubescentes chez les . Palpes très-longs, ascendants-verticaux, le 2e article ensiforme, le 3° au moins aussi long, linéaire, aplati et aigu à l'extrémité. Trompe grêle, moyenne. Tho- rax subcarré, bien convexe, épais, velu-squammeux , crêté. Abdomen long, conique, caréné, muni de 4ou 5 crêtes fortes et velues, terminé en pointe pro- longée. Poitrine très-velue. Pattes longues, fortes, à jambes larges, velues-lai- neuses, à ergots forts. Ailes subdentées : les supérieures arrondies au bord terminal, sans dents à l'angle interne, à lignes festonnées distinctes; Les infé- rieures peu développées, arrondies, sans sinus, marquées à l'angle anal de li- gnes claires brisées, la 1 nervule inférieure aussi forte que les autres, les quatre très-rapprochées. J'ai longtemps hésité avant de placer ce genre dans la famille des Ério- pides, et j'avoue que la connaissance des chenilles pourra décider autre- ment de sa place. Cependant les espèces qui le composent ont beaucoup de points de contact avec lesautres genres de la famille et un facies qui rap- pelle les Ærzopus. Au premier abord, toutefois, on serait tenté de les placer dans les Hadénides auprès du genre Dianthœæcia, mais leurs palpes, leurs pattes et la nervulation de leurs ailes inférieures font bien vite voir que celte place serait mal choisie. Les Cozina ont les ailes supérieures assez larges, aiguës à l’apex et ar- vondies au bord terminal, d'un gris plus ou moins brunâtre qui rappelle notre Dianth. Capsincolu, traversées par une multitude de lignes fines noi- râtres, festonnées et parallèles. L’extrabasilaire limite d’ordinaire un es- pace un peu plus foncé, que suit une bande claire plus ou moins vague. La coudée se confond avec les autres lignes du milieu de l'aile, mais la sub- terminale est bien plus distincte, presque droite, mais coudée vers sa première nervule supérieure. La tache orbiculaire est indistincte, et la réni- forme, qui se confond un peu elle-même avec les autres dessins, est conti- nuée à sa partie inférieure par un lobe qui lui donne une grande étendue, . La frange est concolore et précédée par un feston bien marqué, dont la den- ture se marie avec de petits points noirs internervuraux. Les ailes infér. sont d’un gris presque semblable aux supérieures, également festonnées, 298 ERIOPIDÆ. mais sans que leurs dessins s’y continuent. On voit seulement à Pangle anal des commencements de lignes qui se brisent sur la 4 nervule inférieure, mais qui.s’éteignent avant d'atteindre le milieu de laile. Le dessous des quatre ailes est semblable et traversé par les lignes du dessus; seulement ces lignes sont plus nettes et plus continues aux inférieures. On a vu dans les caractères génériques, que l’abdomen est long, bien conique et fortement crêté. Je ne parle pas non plus des palpes, ni des pattes, qui sont remarqua- bles à plus d’un titre, mais que j'ai décrits également aux caractères géné riques. J'ajoute que les antennes ont une tendance manifeste à se contour ner à l’extrémité après la mort de l’insecte. Cette description générale était nécessaire pour pouvoir réduire celles qui vont suivre, à une longueur raisonnable, les trois espèces de ce genre étant à la fois très-semblables entre elles et d’un dessin trés-compliqué. Elles Sont toutes américaines et paraissent rares. À 1104. Coxina Ensrpacris Gn. hOmm, Ailes supér. renflées au milieu du bord interne, d’un gris= brun mêlé cà et là d’ochracé. La ligne extrabasilaire limitant un espace foncé; très-tranché, formant une saillie arrondie sous là nervure sous= médiane et suivie d’une large bande très-neite, d’un carné-lilas, renflée au milieu. Tache réniforme bien visible, concolore, mais mélée de teintes lilas, liserée extérieurement de noir et prolongée inférieurement en pointe obtuse, qui descend presque jusqu ’à la le DENUIE inférieure : elle est tra- versée, au- dessus de cette même nervule, par une petite liture guttiforme, ae qui rappelle le signe de notre Plusia Gamma. La ligne sub- iérninale est très-nette, d’un blanc sale, teinté de roussatre au-dessous du coude, et les places claires du bord terminal sont bien marquées. Ailes infér. un gris foncé, avec deux lignes anales brisées ; l'inférieure blan= che, là supérieure formant à l'angle une petite liture blanche, Surmontée d’un trait noir. Dessous des quatre ailes d’un blanc-testacé, avec une large bande commune , d’un gris-noir, surmontée de deux lignes dentées parallèles et d’un trait cellulaire triangulaire, Cetie bande est nettement dentée extérieurement, surtout aux inférieures, où elle tranche fortement sur le fond. Mexique. Coll: Bdv. Un Ye Ÿ 1109. CoxixA Minax Gn. Elle a Lente de ROUE avec l'Ensipalpis, mais je la crois bien dif- férente. 3omm, Les ailes supér. sont, droites au bord interne, d’un gris- noirâtre. La ligne extr abasilaire est un peu arquée, saus aucune saillie sous la ner- ERIOPIDÆ. 299 vure sous-médiane ; la bande claire qui la suit est d’un blanchôtre à peine carné, saupoudré de gris, d’égale largeur, et bornée par une ligne noirâtre bien nette , parallèle à la subterminale et qui forme deux arcs bien des- sinés au-dessous de la cellule. La tache réniforme est d’un blanc carné, nettement découpée, liserée extérieurément de noir, avec deux points in- térieurs d’un blanc-jaunâtre, mais dont l’inférieur ne forme. point le ;. La ligne subterminale est bien moins distincte, surtout par en haut, et elle est ombrée de roussâtre dans toute sa longueur. En dessous, les äiles inférieures sont plus sombres et ont le dessin moins net. Les deux lignes dentées qui surmontent la baride foricée, sont plus régulières, plus ärron- dies et beaucoup plus écartées, en sorte que la supérieure touche presque au trait cellulaire. Je n'insiste pas sur les aulrés différéncés. Yukatan, Coll. Bdv. Un x l 1106: Coxrwa HAney enr Gun. és NÉE PAR Len 32mm, Aïles supér: ee au | bord iesne, d’un gris-cendré uni, marqué cà et là de légères teintes rosées, mais qui ne forment nulle part de bande ni de taches, pas même de réniforme. Espace basilaire un peu plus foncé, limité un peu au-delà de la ligne extrabasilaire, par une autre ligne un pêu tremblée, mais presque droite. L'espace médian occupé par dé petites libfies éritéus fines, qui ne se distinguent pas de ld coudée! Subierriinale dë 14 forme bfafiiaiies mais peu sensible. Ailes infér. grises, ün peu plus clairés à la base, âvec des commeéñcements de lignes ariales, blañches, très-rapprochées. Dessous dés quatre ailes blanc, un peu cendré, avet là bande grise peu distincte ; les inférieures ayant les lignes qui la surméntent écdriéés comme chez la Minax, mais moins nettes; surtout la supérieure qui n’aitéint que lé milieu de l'aile, tout le bord abdominäl su lrgemient blanc. Pattes moins velues que dans lès ds autres éspéces. Mexique. Coll, Bdv. Un @. se es ten; FAM. II. EURHIPIDÆ Gen. Hadénides Bdv. — Dup. s L] Chenilles à 16 pattes égales, glabres, lisses, atténuées postérieurement, sans éminences, à tête globuleuse ; vivant sur les arbres. — Chrysalides courtes, obtuses, renfermées dans des coques légères et enterrées. — Papillons à antennes assez courtes, épaisses et ciliées jusqu'à moitié dans les cÿ, à palpes ascendants, rapprochés, à dernier article plus ow moins long, à trompe assez courte, à tête enfoncée, à thorax convexe, à collier prononcé, à abdomen co- nique, pourvu à l'extrémité de petits pinceaux de poils plus ou moins diver- gents, à ailes souvent anguleuses, presque toujours denticulées, à lignes bien marquées, les inférieures peu développées, ayant la 1° nervule inférieure (indépendante) très-marquée, quadrifide, insérée sur la disco-cellulaire, nota= blément au-dessus et plus ou moins en dehors des deux suivantes. Cette petite famille est bien caractérisée. Par la forme et l’exiguité de la taille des espèces qui la composent, elle paraitrait au premier abord de= voir se ranger dans les Trifides, et le seul genre européen qui y rentre a été placé jusqu'ici dans la famille des Hadénides, mais l'étude des espèces exo- tiques nous démontre qu'elle se place ici, ce que la forme des palpes et la nervulation des ailes inférieures aurait pu nous faire soupçonner plus tôt Les chenilles des Eurhipides nous sont connues principalement par celle d’une de nos espèces européennes. S'il faut juger d’après elle de toutes les autres, elles ont une parenté évidente avec les Eriopides; mais elles vivent sur les arbres, et leur forme est un peu différente, ainsi qu’on en pourra juger en comparant les caractères génériques des unes et des autres. Les papillons se font facilement reconnaître par la coupe de leurs ailes et leur abdomen coupé obtusément et presque toujours garni à l'extrémité de petits pinceaux de poils divergents. En outre, les poils qui recouvrent les membranes latérales de la partie postérieure du thorax, sont ici plus visi- bles que dans aucune autre famille et ils forment une sorte d’écaille, pres- que toujours de couleur blanche; l'abdomen lui-même est souvent varié de poiis discolores disposés par plaques ou taches. Il est toujours garni en dessus de poils agglomérés ; mais ces poils ne forment que dans certains genres des crêtes distinctes, dont une seule à la base et les autres sur les derniers anneaux, ce qui constitue une anomalie assez curieuse. Enfin, un caractère facile à apprécier, quoique moins sür, résulte des nervures et nervules des secondes ailes, qui sont presque toujours marquées en dessous de petits points espacés. Les Eurhipides habitent les parties méridionales de l’Europe, l'Afrique EURHIPIDÆ. Soi et quelques contrées de l'Asie, Aucune de celles qui sont étrangères à l’Eu- rope n’avait été décrite, et le nom seul de la seconde espèce européenne était connu des entomologistes. On peut donc considérer cette jolie famille comme de création toute nouvelle. GEN. PHLEGETONIA 6n. Chenilles.....7, — Antennes, épaisses, qarnies dans les @ de deux rangs recourbés de‘cils verticillés, allant en diminuant jusqu'à la moitié de la tige, où celle-ci devient glabre, moniliforme et cylindrique ; celles des Q étont entièrement de cette dernière forme. Palpes rapprochés, ascendants-obliques, le second article épais, sub-ovoïde, le troisième moitié moins long, ensiforme, velu. Trompe courte. Corps très-robuste. Thorax très:convexe, arrondi, garni de poils squammeux, très-touffus, à collier un peu relevé. Abdomen très-épais dans les deux sexes, sub-ovoïde, crêté sun le premier anneau, à extremile très- obtuse, coupée carrément etgarnie de poils squammeux et serrés. Pattes courtes, velues. Ailes denticulées : les supérieures épaisses, veloutées, à franges squam- ineuses ; les inférieures discolores, à disque blanc. Le genre Phlegetonia diffère des G. Æurhipia et Penicillariu, par ses palpes, son thorax, son abdomen extrémement robuste, ses ailes plus épaisses, etc. Il a pour type une espèce dont l'aspect rappelle un peu la Catephia Alchymista, et qui offre en effet plus d’une ressemblance avec elle, quoiqu'’elle appartienne bien à la présente famille. Les deux sexes sont, . comme dans les genres suivants, fort difficiles à distinguer, quand ils sont dépourvus d’antennes, à cause de l’épaisseur excessive de l'abdomen. Ce genre, composé de deux espèces complètement inédites, habite princi- palement l'Afrique. ñ 1107. PHLEGETONIA CATEPHIOIDES Gn. F 85mwm, Ailes supér. mélées de gris, de noirâtre et de brun-brülé, avec la côte et une partie du bord terminal largement noirs, et une grande tache apicale cendrée. Ligne extrabasilaire fine, ondée, très-noire, et précédée d’autres lignes parallèles brunes, plus vagues ; ligne coudée très-marquée, trés-fine, trés-noire, bidentée vis-à-vis de la cellule, puis formant un grand arc bien entier : elle est accompagnée de plusieurs autres lignes fines, pa- rallèles, rapprochées, peu nettes. Frange mêlée de gris et de noir. Tache réniforme indiquée en blanc de part et d’autre. Ailes infér. blanches, avec une large bordure noire; en dessous, un point cellulaire divisé au centre, et le commencement de deux lignes anales , noirs. Thorax très-noir. Ab- domen noir mêlé au milieu de brun-roussâtre. Palpes et pattes d’un gris- noir. Femelle semblable, mais un peu plus sombre. : Port-Natal, M, N, Cap de Bonne-Espérance. (Coll, Bdv. Paraît rare, 02 EURHIPIDÆ Co 1108. ParecrrontA CARBO Gn. 30mm, Ailes supér. à peine denticulées, d’un noir décidé, avec les lignes fines, géminées, à peu près parallèles, un peu tremblées, d’un noir plus intense; la coudée suivie d’une autre ligne également géminée et parallèle, dont le milieu et le bas sont précédés de quelques écailles blanchätres. Tache réniforme simplement indiquée. Ailes infér. d’un blanc d’opale, avec une bordure et l’extrémité des nérvules noires : quelques écailles grises à l’angle externe. Leur dessous gris, avec un point cellulaire assez gros, arrondi, noir. Nouvelle-Hollande. M.N. Décrite sur un seul individu, sans palpes, sans antennes et sans abdo- men, en sorte que je ne puis aflirmer qu’il partage bien tous les carac- tères du genre. J’observe aussi que | les pattes sont beaucoup moins velues que dans la Catephioides, et eufin, que son habitat est bien différent. GEX. PENICILLARIA Gn. Chenilles.…..… — Antennes du genre précédent. Palpes ascendants, épars, leur second peu arqué, lissé, non hérissé, peu élargi, le troisième de longueur variable, uni, non spatule, presque aussi épais que le second. Trompe assez courte. Toupet frontal triangulaire, aplati. Thorax convexe, lisse, très- uni et non écailleux, à collier très-large, bombé. Abdomen long, conique, uni, n'ayant qu'une crête à la base. Anus carré et muni en dessous de deux pin- ceaux de poils latéraux et divergents. Pattes fortes et longues, à ergots très- prononcés. Ailes anguleuses et subdentées : les inférieures ayant la 4e nervule marquée de points ou traits plus ou moins visibles. Ce genre entièrement composé d'espèces indiennes se rapproche extréme- ment de nos Æurhipia d'Europe, maïs il en différe assez par la forme des an- tennes, des palpes, du prothorax, de l'abdomen, etc., pour ne pouvoir lui être réuni. Ce qui attire d’abord l'attention chez les Poor c'est le dévelop- pement du‘prothorax ou collier, qui, chez la majeure partie des espèces, est au moins double en largeur de celui des Æurhipia, et qui, quoique tout-à- fait appliqué sur les ptérygodes, est fortement élevé au-dessus de la tête. On remarquera aussi que le thorax entier, au licu d’être garni d’écailles imbri- quées comme chez nos Æurhipia, est au contraire revêtu de poils très-fins et très -lissés : les pinceaux de poils abdominaux sont au nombre de deux seulement et situés latéralement au-dessous de l'extrémité abdominale ; les quatre autres qui terminent en dessus celte extrémité, et dont deux sont si saillants chez les Æwurhipia, manquent complètement ici. Quant aux an- ’ EURHIPIDE, | 303 tennes, elles sont élargies à la base chez les mâles, et chaque article est for- tement évasé dans sa partie supérieure. En outre, chaque branche de cet évasement est garnie d’un bouquet de poils fins, serrés et notablement re- courbés en dedans : en un mot, c’est la structure exagérée des antennes de nos Æurhipia; aussi paraissenLelles à l'œil nu bien autrement pectinées. Les sexes des Penicillaria sont tellement Semblabies, quani à la forme de l’abdomen, qu'il est absolument impossible de reconnaitreles mâles, qui sont dépourvus d'antennes, et qu'on prend très-facilement des femelles pour ce sexe. Les auteurs n’ont figuré ni décrit aucune Penicillaria. RATS h 109. PENICILLARIA ABLATRIX . Gn. ss ren eronie eq ne or SEE 95mm, Ailes supér. un peu oblongues, anguleuses, dentées à l’apex et rentrant très-obliquement, mais sans se creuser ni se denter, à partir de VPangle de la 3 inférieure, d’un brun-rouge élair, avec une large tache d’un blanc-nacré, saupoudré de brun, occupant toute la moitié inférieure de Vaile, entre l’extrabasilaire et la sibéidinale: et traversée au milieu par la coudée, qui y est géminée et flexueuse. Toutes les lignes très-fines, blan- ches, peu marquées. L’extrabasilaire coudée dans la cellule, teintée de noirâtre et précédée d’une ligne para!lèle; le haut de la coudée perdu dans la partie rougeâtre de l’aile ; la subterminale irès-rapprochée du bord, découpant à l’apex une tache blanche souillée de brun, marquée de deux lunules terminales noires, cerclées de blane, et précédée à la côte d’un trait blanc très-oblique. Tache réniforme d’un blanc nacré, avec deux : points bruns superposés. Un petit point noir à la base, sur la sous-médiane. Ailes infér. d’un blanc-irisé pur, avec une bordure assez étroite, rougeâtre, surmontée d’une ligne noirâtre, qui est en partie absorbée par elle, et qui se termine à l'angle anal par des points très-noirs , superposés. Leur dessous avec un point cellulaire ovale. Poitrine blanche, Pattes annelées. Corps entièr ement de la couleur des ailes supérieures. Coll. Gn. Un g'dont j'ignore la patrie. 1110. PEnicuzaARiA NucaTrix Gn, 23mm, Ailes supérieures anguleuses, d’un brun-violâtre dans la femelle (seul sexe que j'aie yu) > avec quatre lignes tr ès-brisées, très-fines, jau- nâtres ; la demi-ligne brisée en angle sous la côte, el venant joindre obli- quement la base de l’aile vers la naissance de la nervure médiane ; l'exira- basilaire arquée et comme coudée au milieu; la coudée très-irrégulière ; la subterminale largement ombrée intérieurement de rouge-brun velouté, surtout dans le haut, et formant un angle très-saillant sur le pli cellulaire. Tache réniforme bien visible, étranglée, brune et liserée très-finement de jaunâtre. Ailes infér. blanches, avec une très-large bordure de la couleur des supérieures ; un rang de traits terminaux et une tache anale rougeâtre, 304 EURHIPIDÆ. En dessous la bordure est d’un rouge brique, diviséé par plusieurs fines lignes plus foncées, celle du milieu très-dentée. Un gros point brun, cerclé de blanc, se voit dans la celluie. Un point d’un blanc-jaunâtre vif sous le premier anneau de l’abdomen., Inde centrale. (Coll. Saunders et Bdv. puit. Penorrarta Jocosarrix Gn. Taille de la précédente, dont elle est très-voisine. — Aïles supérieures anguleuses, d’un brun-violacé clair, teinté de rougeâtre chez le mâle, d’un gris-violet un peu ardoisé chez la femelle. Un trait longitudinal d’un blanc- jaunâtre sous la nervure sous-costale, commençant au tiers de l'aile et n’atteignant pas le bord. Un autre trait transversal plus fin vers l’apex, formant un angle prononcé avec une ligne oblique (la coudée), et large- ment ombré intérieurement de roux luisant dans le mâle, de brun foncé dans la femelle. Trace des autres lignes plus ou moins visible. Ailes infér. d’un blanc pur, avec une large bande terminale, de la couleur des ailes supérieures, et un point cellulaire noir. En dessous, une petite ligne blanche, bordée de points, sépare les deux nuances, et on voit dans la cellule un gros point noir, ovale, cerné de blanc. L’angle anal est un peu échancré. Java. (Coll. Div. 1ir2. PENIcILLARIA DELATRIKX Gn, Ün peu plus grande que la précédente. Ailes supér. n’ayant qu'un seul angle, mais denticulées, d’un brun clair, avec une ligne transversale très- droite au milieu de l’aile, ombrée intérieurement de noirûtre, et limitant toute la partie de la base, qui est plus foncée. La tache réniforme, extrême- ment étroite, finement bordée de blanc, est contiguë d’un côté à cette ligne, et de l’autre à une grande tache noirâtre, qui projette une pointe extérieurement; près du sommet est une autre tache semblable, et au bord interne, peu après la ligne droite, un point noir. Ailes infér. brunâtres , avec une faible ligne partant de l’angle anal, et la nervure ab- dominale plus saillante que les autres, et coupée de brun et d’incarnat. Dessous d’un blanc-jaunâtre teinté d’incarnat, avec un point cellulaire et plusieurs lignes parallèles vagues, brunâtres. : Java. Coll. Ci° des Indes. À. i Point de grande tache brune après la réniforme, mi de poift noir au bord interne; un très-petit point blanc à la place de l’orbiculaire, mais qui manque parfois, EURHIPIDÆ; 302 urr3. PENICILLARIA PALLIATRIX Gn. Taille des précédentes ou un peu plus grande. Ailes supér. d’un gris-carné pâle. On voit aussi une lignée transverse droite , qui limite une partie de l’aile un peu plus foncée : elle est suivie de la tache réniforme étroite, blanche, à centre roux, et au-dessous, d’une teinte d’un blanc-violätre, en forme de bande peu marquée. La réniforme est suivie elle-même de fines. lignes ondées, noires, plus ou moins distinctes, dont un trait persiste tou- jours au bord interne, et qui forment parfois, au bout de la cellule, une sorte de tache obscure. Au sommet de laile se voit aussi une tache comme chez l'espèce précédente, mais d’un brun feuille moïte très-clair. Les ailes infér. sont cendrées, avec la frange incarnate et un point brun à l’extrémité de la nervure abdominale. Leur dessous est d’un blanc-jau- nâtre carné, avec quatre lignes et un point brunâtres peu marqués. L’ab- domen est d’un jauhâtre-carné, avec une ombre noirâtre sur les anneaux intermédiaires. Mèmes patrie et provenance. Gen. EURHIPIA Edv. Bdv. ind. méth. p. 73 — Gn. Dup. — Phlogophora Tr. Chenilles atténuées aux extrémités, cylindriques, courtes, rases, à tête: grosse; vivant sur les arbres. — Chrysalides courtes, à tête tronquée, avec les yeux saillants et la partie postérieure obtuse; renfermées dans de légères coques dans la terre. — Antennes des çÿ! dentées et fortement pubescentes jusqu'à moi- tié, puis nues jusqu'au sommet, munies à leur base d'une large crête de poils. Palpes ascendants, le 2 article large et velu, le 3° long, nu, aplati, subspatulé. Trompe assez courte. Thorax squammeux, subcarré, zôné, crête, à collier large, arrondi et relevé. Abdomen épais, conique, obtus, dépassant beaucoup les ailes inférieures, de couleurs variées, muni dans les deux sexes de petites crêtes sur les derniers anneaux et d'une brosse cotonneuse élargie sur le 3°. Anus ter- mine, aussi dans les deux sexes, par six pinceaux de poils, dont deux latéraux plus longs et divergents. Ailes subanguleuses, un peu dentées, à taches et lignes très-visibles. Au repos l’insecte les tient plissées et son abdomen relevé. Ce charmant petit genre’a beaucoup de rapports avec le genre Penicilln- ia, et on serait facilement tenté de les confondre. Il suffira toutefois d'a- nalyser les caractères ci-dessus exprimés, pour se convaincre que je ne pouvais les laisser ensemble. Le genre Æurhipia a aussi quelque ressem= blance avec le genre PAlogophora de la famille des Hadénides, et c’est au point que Treitschke les avait réunis, et que tous les auteurs qui l'ont suivi, sans aller aussi loin, les ont du moins fait suivre l’un l’autre, Toutefois, si Lépidoptères, Tome 6. 20 Type. 306 " EURHIPIDÆ. À l’on veut se donner la peine de les examiner attentivement, on verra que cette ressemblance n’est que superficielle. La forme des palpes, si caracté- risée dans les ÆZuwrhipia, et la nervulation des ailes inférieures suffiraient seules pour montrer combien ces genres sont éloignés. L'étude des genres exotiques qui composent la famille des Eurhipides achevera de porter con- viction. Les Æurhipia habitent nos départements les plus méridionaux. Leurs chenilles n’ont rien d’extraordinaire pour la forme, au moins quand elles sont parvenues à l’âge adulte, car il paraît que dans leur jeunesse elles ont la tête tellement large et la partie postérieure si atténuée, que leur forme est presque triangulaire. Elles vivent exclusivement sur les lentisques et sont fort délicates. On les trouve depuis le commencement de l'été, jusque fort avant dans l'automne, en sorte que leurs papillons éclosent jusqu’au commencement de novembre, puis ensuite dés les premiers jours du prin- temps. Le méconium qu’ils rendent à la sortie de leur chrysalide est d’une extrême noirceur. Cette dernière a une forme propre, que j'ai décrite aux caractères génériques. Les papillons ont une pose toute particulière quand ils sont au repos. Leurs ailes supérieures sont pendanies et un peu plissées, ce qui les fait pa- raître (rés-étroiles, et l'abdomen est fortement arqué en dehors, et relevé presque à angle droit avec le thorax : on a comparé leur attitude à celle du Smerinthus Tiliæ. Ils se tiennent appliqués pendant le jour contre le tronc des arbres, mais leur vol est fort vif quand arrive le soir. 1114. ÆEurHipia ADUrLATRIX Hb. Hb. 517, 649,650 — Tr. I p. 370 et VI p. 395 — Dup. IT p. 352 pl. 9% et IV p. 331 pl. 420 f. 3, 4 — Frey. UI pl. 195 — Soc. ent. p. 187 — Gn. Ind, p. 245 — Bdv. 967. Larv. Soc. ent. 1.c. — Frey. 3omm, Aiïles d’un blanc sali de brunâtre, avec l’espace basilaire et une large bande derrière la réniforme, d’un brun plus décidé et traversés par de fines lignes blanchâtres, brunes et noires. La coudée, située au milieu de la bande brune, est très-ondée etirrégulière, marquée en haut et au milieu de traits intérieurs purpurins, et appuyée au bord interne sur une tache d’un vert métallique bordée de noir. L’espace terminal est sali de brun au centre. Ailes inférieures d’un blanc nacré, avec une large bande terminale brune divisée, à partir de l’angie anal, par une ligne claire et deux petites - taches anales noires. En dessous clles ont une lunule géminée, trois fines lignes parallèles rapprochées, et une autre moins distincte au-dessus. Le collier est bordé de brun-rouge. Abdomen varié de gris, de rougeâtre et de noir, avec une tache composée de poils blancs sur le 4e anneau. France méridionale, Dalmatie, en mars, septembre et octobre. (Coll, Div. Répandue maintenant dans toutes les collections, EURHIPIDÆ. %: 507 Chenille d’un beau vert clair, avec la vasculaire fine, plus foncée ; les sous-dorsales fines, jaunes; la stigmatale semblable, ou d’un rouge-carmin vif, plus large et portant au-dessus les stigmates, qui sont noirs et en= tourés de jaune. Tête et pattes vertes. Vit de juin à octobre sur les Pistacia lentiscus et terebinthus. 5115. ÆEuripiA BLaNDiIATRIX Pdv. Bdv. 968 — Gn. Ind. p. 245. Il n’existe à ma connaissance qu’un seul individu de cette espèce, le- quel se trouve dans la collection de M. Boisduval et est en fort mauvais * état. Il ressemble beaucoup à l’Adulatriz, dont il diffère essentiellement par les caractères suivants : Un peu plus grand (33m), © Les ailes supérieures peut-être moins dentées, de couleurs plus unies, où le blanc domine moins, et avec tous les dessins notablement moins dentés. La ligne coudée surtout, après avoir décrit deux angles à peu près égaux vis-à-vis de la cellule, descend jusqu’au bord interxe en ne formant qu’un seul arc d’un brun foncé, qui devient bifide à partir de la sous-médiane ; la branche interne continuant &’être brune, tandis que l’externe est d’un bleu d’acier qui remplace la tache si caractérisée de l’Adulotrir. Toutes les petites lignes qui, chez cette dernière, suivent et compliquent la coudée, sont ici en partie dispa- rues et dans tous les cas redressées comme elle. L’extrabasilaire elle-même. et les lignes qui l’accompagnent, sont plus droites. L’espace terminal est plus nettement brun, et offre d’ailleurs, ainsi que les autres dessins, des différences trop longues à décrire. Les ailes inférieures sont obscurcies à la base, et leur bordure est fondue. En dessous, les trois lignes ferrugi- neuses sont plus continues et forment une bordure plus entière. Le corps doit présenter des différences que l’état de l’insecte ne me permet pas d'apprécier. La patrie de cette jolie Æurhipia n’est pas bien connue. M. Boïisduval l’a donnée dans son Genera comme espagnole, et cependant il m’afirme aujourd’hui qu’elle a été prise en Sicile. Gex. ANUGA cün. Chenilles..……. — Antennes très-longues, épaisses, moniliformes, garnies de petiles épines simples dans lés çÿ, assez épaisses et simples dans les ®. Palpes discolores, épais, très-uscendants, le second article rectangulaire, large, garni de poils denses, squammeux, le troisième court, sécuriforme dans les Ts ovale dans les ®, garni des mêmes poils. Trompe courte. Thorax subarrondi, squummeux, lisse. Abdomen très-long, grêle, subconique et terminé par un bouquet de poils squammeux dans les œ', cylindrico-conique, squammeux, varié et terminé en pointe dans la ©, avec l'anneau anal garni en dessous de 308 EURHIPIDEÆ. deux brosses latérales tres-courtes, et deux crêtes écailleuses peu saillantes sur les 5° e1.6° anneaux. Pattes très-velues, mais courtes. Ailes longues, étroites, lancéolées, épaisses, dentées, à taches distinctes, les quatre concolores et à des- sins communs ; les inférieures ayant l'indépendante insérée au même point que Les suivantes. Une parenté évidente lie l’unique espèce de ce genre avec les Penicilla- ia et les Eurhipia, quoiqu’elle paraisse en différer beaucoup au premier abord. Elle est très-remarquable par la longueur inaccoutumée de toutes ses parties : ailes, antennes et abdomen. On remarquera en outre la différence très-curieuse de la forme du 3 article des palpes, qui, chez le ©, figure un petit bouquet triangulaire de poils squammeux, tout-à-fait bizarre, tandis que chez la © ilest ovale, comme dans beaucoup d’autres espèces. Cette anomalie est des plus remarquables. Au reste, les singularités abondent dans ce petit genre, les pattes des mâles sont tellement velues que les éperons se trouvent entiérement cachés sous les poils. Celles des femelles le sont beaucoup aussi, quoique dans une moindre proportion. 1116. AnuGA CoNSTRICTA Gn. shm®, Ailes subdentées, d’un gris-violâtre : les supérieures très-0b- longues et étroites, avec les lignes ordinaires à peine visibles, un peu plus sombres : la coudée très-denticulée ; la subterminale marquée, de dis- tance en distance, de groupes d’atomes d’un blanc-ochracé. Quelques atomes semblables dans le bas de la coudée. Une série de points terminaux, très-fins, éclairés de ce même blanc. Tache réniforme un peu plus claire que le fond, à centre roussâtre, et ‘cer clée, surtout antérieurement, d’é- cailles un peu en relief, d’un noir vif. Orbiculaire réduite à un petit point du même noir. Ailes inférieures de même couleur que les supérieures, quoique un peu plus claires à la base, ayant, à l’angle anal, un commen- &ément de ligne ou bande composée en partie d’atomes d’un blanc-ochracé, placée entre deux séries de petits points, et une série de points terminaux comme aux supérieures; dessous des mêmes ailes gris, avec des lignes on= dées, peu marquées; des atomes blanchâtres sur un fond noir à l’angle anal, et un trés-gros point ovale, très-noir, cerclé de blanchätre. Abdomen mar- qué en dessous de deux lignes longitudinales plus foncées. Une petite ligne noire sur le front — Femelle plus claire, avec les atomes blanchâtres plus étendus; les palpes du même blanc; l’abdomen varié de gris et d’ochracé, et portant deux petites crêtes squammeuses traversées d’une ligne noire sur les 5° et 6° anneaux. Un petit point noir à la base de chaque ptérygode, Inde centrale, Coll, Gn. et Cie des Indes, EURHIPIDÆ. 309 GEN. INGURA Gn. | Chenilles courtes, épaisses, très-atténuées postérieurement, un peu renflées sur le dos, sans éminences, à tête globuleuse; vivant à découvert sur les arbris= seaux. — Chrysalides enterrées. — Antennes des (j'qarnies jusqu'à moitié de lonques lames pubescentes, puis brusquement filiformes ; celles des © entière= ment filiformes. Palpes très-saillants, ascendants-obliques, squammeux, à 2 article comprimé, subsécuriforme, à 8° long, linémre et tronqué. Yeux gros» Toupet frontal squammeux. Thorax globuleux, squammeux, à collier large et convexe, muni d’une crête entre les ptérygodes. Abdomen des G°' long, effilé, en cône allongé; celui des © plus court, épais, élargi, obtus, l'extrémité ter« minée très-carrément dans les deux sexes. Ailes entières ou subdentées, non an- guleuses: les supérieures oblonques, à ligne coudée très-distincte et formant un arc qui va gagner l'apex ; les infér. courtes, à bord abdominal taché de noir, à nervures revêtues d'écailles épaisses, l'indépendante très-prononcée et insérée au même point que la 3° inférieure. On voit que les caractères ne manquent pas pour ce genre, qui à, au premier abord, une certaine ressemblance avec les Xylinides de la section des Cleophana, ou encore avec les 4brostola ; mais, en létudiant de près, on s'aperçoit bien vite que cette ressemblance est superficielle et que sa véritable place est dans cette famille. On le distinguera facilement des Eu=. rhipia et des Penicillaria, par ses ailes nullement anguleuses, ses antennes pectinées jusqu'à moitié seulement, puis brusquement et complètement fili= formes, comme celles des Zeuzérides, et son abdomen non crêté et dont les pinceaux latéraux, quand ils existent, ne sont pas divergents. Mais cet abdo- men n’en participe pas moins de tous ceux de cette famille, {ant par les des- Sins ou nuances dont ilest varié soit en dessus, soit en dessous, que par la forme particulière de l'extrémité anale. Celle-ci est toujours coupée brus- quement, mais ce n’est pas, comme dans tant d’autres Noctuelles, une brosse de poils qui lui donne cette forme, puisqu'elle est simplement garnie d’écailles comme tout l'abdomen, c’est l'ouverture anale qui est large, béante et à contours très-accusés; seulement, dans les mâles du premier groupe qui ont les derniers anneaux effilés, on ne juge bien de cette brus- que section qu’en les regardant de profil. Il est à propos de signaler encore dans certaines espèces du second groupe la singulière saillie formée par le rebord postérieur des 4e, 5e et 6e anneaux de l'abdomen en dessous. Cette saillie est disposée en trois arêtes transversales très-aiguës, et la der niére surtout déborde de plus d’un millimètre sur l'anneau suivant. N'ayant vu qu’un seul mâle dans ce groupe, j'ignore si celte conformation est gé- nérale, ni si les jambes, qui sont garnies chez lui de poils beaucoup plus fourrés que dans les autres {ngura, et dont les antérieures portent un faisceau extensible comme certaines Thermesides ou Bolinides, doivent 310 EURHIPIDÆ, ’ tre considérées comme un caractère suffisant pour former un genre sé- paré. On voit, d'après ce que je viens de dire, sur quoi je fonde principalement la séparation de ce genre en deux groupes, les autres différences résultent, dans le 2e, de la conformation de l'abdomen des ”, qui se rapproche beau- coup de celle des 9, et enfin des dessins des ailes, qui sont beaucoup plus variés et dont les couleurs sont beaucoup plus vives. Aussi les papillons sont-ils des plus jolis, même dans cette famille. Quant à ceux du premier groupe, on les prendrait au premier abord pour des Æbrostola, dont ils imi- tent un peu les dessins. Les Ingura sont toutes américaines et inédites. Je ne connais leurs che- nilles que par un dessin d’Abbot que j'ai sous les yeux. C’est dire assez que je ne sais rien de leurs habitudes. GROUPE I. À 1117. ÏNGURA LuNODES. Gn. 30mm, Aïles supér. subdentées, un peu prolongées à l’apex, d’un gris cendré clair sur l’espace médian et noirâtre à la base et derrière la coudée. Lignes ordinaires très-noires : l’extrabasilaire formant un V très-aigu au- dessus de la nervure sous-médiane , en sorte que sa partie supérieure dessine une tache basilaire subpyriforme, d’un gris clair, à contour exté— rieur géminé, puis s’éteignant avant la côtes la coudée n’atteignant pas non plus la côte et joignant , par une petite liture noire qui la prolonge, une tache apicale très-ronde, d’un blanc-bleuâtre, marquée de deux petits points noirs. Des traces de la tache réniforme, qui est traversée par un trait brun fin, et au-dessous de laquelle on voit l’ombre médiane formant une ligne fine, et brisée en angle sous la cellule. De petits festons subterminaux noirs. Ailes infér. d’un gris-noirâtre, à base plus claire, avec les ner- vures foncées ; la frange blanchâtre , entrecoupée de noirâtre, et le bord abdominal blanchâtre, coupé de petits traits noirs. Dessous des supérieures ayant la coudée distincte, surtout à la côte, où elle forme une bandelette blanche, suivie d’une nuance rougeâtre, puis de la tache apicale. Dessous des inférieures d’un gris-blanc, avec le bord plus obscur, surmonté de trois lignes punctiformes et d’un point cellulaire, noirâtres. Thorax gris. Base du collier marquée d’une petite ligne noire. Base des ptérygodes largement noire et suivie de brun. Dessous de l’abdomen vaguement rayé de rougeûtre, Cayenne. Coll. Feisth. Rio-Janeiro. Coll. Bdv. Honduras. (Coll. Saunders. Trois J'ai donné une description bien détaillée de cette espèce, afin que ceux qui posséderont le mâle de la Delineata en nature, puissent la lui compa- rer et reconnaître ainsi si cette dernière forme bien une espèce distincte, EURHIPIDÆ. 3:11 x118. INGURA DELINEATA Gn. Je ne connais cette espèce que par un dessin d’Abbot, en sorte que la description sommaire que j’en vais donner ne sera pas très-exacte, ces dessins rendant difficilement des BHO aussi délicates que celles des Inoura. 30mm, Aïles supér. aiguës à l’apex, cendrées, avec la ligne basilaire géminée, formant plutôt l’are que le V, et joignant presque la côte; l’arc postérieur également géminé, un peu brisé au milieu, et suivi, sous l’apex, de deux traits foncés. Ailes infér. ayant la frange d’un blanc-jau- nâtre entrecoupée de gris. Le Gest, en outre, représenté avec les antennes notablement pectinées et aiguës au sommet, et l’abdomen plus long, plus conique et plus aigu que les deux autres Ingura que j'ai vues en nature. Amérique Septentrionale. La chenille est d’un vert-jaunâtre, avec la stigmatale fine, continue, d’un jaune-citron et huit autres lignes du même jaune, ondées, parallèles et inter- rompues. La tête et toutes les pattes sont vertes. Elle.est représentée sur une jasminée, mais j'ignore si c’est bien la plante dont elle se nourrit. La chrysalide est d’un rouge clair, avec l’enveloppe des ailes encore moins foncée, et une dépression assez sensible sur le dos. ATP. Y 1119. INGurA cn ENS DEA On Me nn Due Le pese Jerrs k 30mm, Ailes Anéc. Snbdentées , ‘d'un centre un peu rougeatre muancé de gris plus foncé, avec les deux lignes médianes écartées, géminées; l’extrabasilaire composée de trois arcs, dont l'intermédiaire beaucoup plus grand, l’inférieur très-noir, le supérieur presque effacé; la coudée en arc un peu ondé, brisée, vis-à-vis de la cellule ,.en un angle aigu suivi d’un point noir vague et mourant avant la côte. Une liture flexueuse d’atomes rougeâtres partant du même angle et venant gagner l’angle interne, en occupant la place de la subterminale. Un petit feston terminal noir, plus épais à l’apex. Place de la réniforme indiquée par deux points rougeûtres superposés et cerclés de gris clair. Aïles infér. d’un gris-noirâtre, plus claires à la base, avec la frange claire et légèrement entrecoupée. Dessous des mêmes ailes gris, avec une large bordure rougeâtre, surmontée de deux lignes punctiformes et d’un trait cellulaire oblong et lié à la côte par une tache. Abdomen nuancé de cendré clair et de gris-rougeâlre ; le premier anneau avec deux taches latérales arrondies, noirâtres ; les 2° et 3e avec le bord postérieur d’un noir de velours recouvert par les écailles grises. Amérique Septentrionale. (Coll. Bdv. Une 9: Elle a un faux air des Æbrost. Urticæ et Triplasias ds, PF. . HE 312 EURHIPIDÆe Vx120. INGURA ARCIGERA Cn. nan 0 28mm, Aïles supér. d’un gris de lin clair, avec une tache trés-épaisse en V, d’un noir vif, près de la base, traversée par la nervure sous-médiane, et l’arc du sommet également noir, épais et envoyant quelques traits noirs dans le haut, géminé dans le bas et interrompu au milieu. Deux petites lignes fines, en zigzag, parallèles et rapprochées, se voient entre ces deux dessins et surtout dans le bas de l’aile, mais elles sont très-légèrement marquées en gris à peine plus foncé que le fond. Quelques nuages se voient aussi derrière l’arc subterminal, et enfin une série de petits points noirs écartés, avant la frange, qui est légèrement entrecoupée. Les ailes infér. sont claires à la base, noirâtres à la marge, et leur bord abdominai est marqué de plusieurs traits noirs, dont un plus épais. Le thorax porte une fine ligne noire derrière le collier, dont le milieu est vaguement brunâtre, et l’abdomen a tout le dernier anneau et le bord du précédent couverts d’é- cailles noires, dont quelques-unes sont encore parsemées sur le dos. En dessous, on voit confusément une ligne longitudinale, de chaque côté de laquelle est un petit point noirâtre à l’extrémité de chaque incision, et les deux pinceaux latéraux du 12° anneau sont assez sensibles. Le 2e article des palpes est large et sécuriforme, Les yeux sont d’un gris-verdâtre clair. Île Saint-Thomas. (Coll. Guérin, Une © en mauvais état, De \1127. IxGqurA OBROTUNDA Gn. TT as Be ..26mm.. Ailes supér. arrondies, d’un cendré mêlé de jaunâtre, comme chez l’Abrostola Urticæ, avec le V extrabasilaire, l’arc postérieur et une petite ligne, médiane dentée finissant avant la cellule, noirs, fins et peu marqués, L’arc postérieur est suivi de nuages grisâtres, parmi lesquels on distingue avec peine la subterminale, qui est très-tortueuse et géminée. A l’apex se voit une tache semi-lunaire, d’un blanc sale, traversée entre les dre et 2e supér. par un petit trait noir horizontal. Un rang de petits crois- sants noirs, terminaux, bien marqués, précède la frange, dont le 2e rang est visiblement entrecoupé de gris-blanc et de noirâtre, et qui, en dessous, est entrecoupée en entier, divisée par unfilet noir et précédée d’un feston plus marqué qu’en dessus. L’abdomen est cendré, saupoudré de quelques . écailles noires en dessus, etentièrement noirâtre en dessous. Les ailes infér sont comme dans l’Arcigera, et en dessous, leur bord est festonné de noir comme celui des supérieures. Le 2e article des palpes est moins large que chez l’Arcigera. e Brésil. Coll. Gn, Une © assez mal conservée. EURHIPIDÆ, 313 GROUPE IL 11992. Incura Crisrarrix éd. 30mm, Ailes supér. entières, longues, très-étroites et à bords absolu- ment parallèles, d’un gris clair, avec la côte, une ombre suivant l’extraba- silaire, et une large tache semi-lunaire, suivant la coudée, d’un brun- noirâtre. Ligne extrabasilaire , visible seulement par en bas, droite et très-oblique , noire, limitant un espace basilaire d’un blanc-carné. Ligne coudée, également noire, formant un arc très-incliné, puis remontant dans la cellule en une sorte de crosse d’un rouge-rosé. Cette teinte rosée s’ob- serve sous la côte dans toute sa longueur et y forme de légers linéaments sur un fond carné, et le bas de l’espace médian qui est très-élroit, est d’un gris de lin, sur lequel se voient deux petites lignes arquées, parallèles, d’un gris plus foncé. Une double série de traits précède la frange qui forme elle-même une double ligne. Ailes infér. d’un gris-noir, plus claires à la base, avec un liseré terminal cendré, coupé par un double rang de traits; leur dessous varié de gris et de rouge, avec deux lignes tremblées, surmontées de points placés sur les nervures. Côtés de l’abdomen garnis d’écailles d’un blanc-bleuâtre nacré; le dessous avec les trois arêtes dé- crites dans les généralités. Pattes antérieures brunes, ponctuées de blanc, avec les pinceaux géniculaires d’un jaune d’ocre. Lames des antennes lon- gues, écartées et non couchées l’une sur l’autre. : Amérique-Septentrionale?_ Coll. Cie des Indes, Un o. Cette charmante espèce paraît rare. 1123. INGurA Ocuratrix Gn. eee mp pense Elle ressemble, au premier abord, à la précédentes mais, pour peu qu’on l’examine, on s’apercoit qu’elle en diffère essentiellement, tant pour ja forme que pour les dessins. 30mm, Ailes supér. de forme ordinaire , d’un gris-violâtre, avec la base, la partie qui contourne la coudée et une tache dans l’espace arrondi qui la suit, d’un blanc carné lavé de rose. Ligne extrabasilaire noire, oblique, une peu courbe et brisée en V sur la nervure sous-médiane. Ligne coudée noire, formant un arc régulier, beaucoup moins couché que chez la Cristatrix, suivie d’un filet parallèle brun, s’arrêtant au mi- lieu de la cellule, et continuée jusqu’au bord par un trait internervural, noir, qui s’aligne avec deux ou trois autres semblables, dont le supérieur très-apparent , parce qu’il coupe la partie blanche de l’aile qu’il rend bifide. Apex d’un gris-cendré. Un double liseré de traits bruns, presque contigus, précédant la frange. Ailes infér. grises, blanchâtres sur le disque, avec un double liseré terminal et des traits abdominaux; leur dessous 314 EURHIPIDEÆ. blanchätre, avec une bordure et des lignes vagues, et un gros point cellu- laire noir. Dessous de l’âäbdomen marqué d’une double série de points noirs. Amérique Septentrionale? Coll. Saunders. Une © qui paraît décolo- rée, en sorte que ma description laisse probablement à désirer pour les couleurs, Nota. Je ne suis pas certain de la patrie de cette espèce et de la pré- cédente. Seraient-elles des Indes Orientales ? FAM III. PLACODIDÆ. Gr. Chenilles à 16 pattes égales, rases, sans éminences, vivant à découvert sur l'ex trémité des plantes. — Chrysalides enterrées. — Papillons de petite taille, à an- tennes grêles et simples, à palpes moyens, mais bien développés et. à articles distincts, à front arrondi, couvert de poils ras, à corps grêle, le thorax court et à ptérygodes peu développées, l'abdomen peu velu, à pattes assez courtes, peu velues, à ailes lisses, luisantes, assez larges ; les inférieures ayant l'indépen- dante assez marquée, quoique plus faible que les suivantes. Placé jusqu'ici dans les Hadénides, le genre Placodes, qui est le type de cette famille, ne pouvait s’y maintenir, et, comme il ne peut se rattacher à aucune autre famille, il est indispensable d'en faire une séparée, malgré ses caraclères peu saillants. Je renvoie à ses généralités pour l’histoire de la seule chenille qui nous soit connue. Lesinsectes parfaits, qui habitent l'Eu- rope et l'Amérique boréale, se reconnaissent facilement à leurs ailes soyeu- ses ef luisantes, sans aucune dent, etc. Ils sont encore en petit nombre. Gex. PLACODES dv. Bdv. Gen. p. 129 — Gn. Dup. — Hadena Och. — Plusia, puis Abros= tola Tr. : Chenilles glabres, renflées postérieurement, atiénuées antérieurement, à tête grosse, à lignes distinctes ; vivant à découvert à l'extrémité des ombellifères, dont elles préfèrent les graines et les fleurs. — Chrysalides enterrées. — An- tennes courtes, cylindriques, presque qglabres dans les deux sexes. Palpes dé- passant le front, grêles, rapprochés, le 2 article squammeux, le 3° distinct, assez long. Trompe grêle, moyenne. Thorax convexe, subcarré, court, velu- squammeux, muni d'une crête saillante derrière le collier. Abdomen portant de petites crêtes courtes dans les deux sexes, conique dans les ®. Ailes larges, lui- santes : les supér. entières, un peu obtuses au sommet; les infér. à indépendante plus faible que les suivantes, mais disuncte et insérée un peu au-dessus d'elles. Sur trois espèces qui composent ce petit genre, je n’en ai vu que deux, et on ne connait que la chenille de l’Amethystina : elle vit à l'extrémité des plantes ombellifères et aime à se tenir étendue contre les tiges. Elle a 46 pattes égales et bien complètes. Le papillon a quelques rapports pour les dessins avec les Æriopus. On l’a successivement placé dans les Fadena, les Plusia et les Abrostola. Quant à la Cinereola, ses premiers états ne sont pas connus, et elle diffère beaucoup de lAmethystina pour les dessins des _ ailes, quoique les autres caractères lui soient communs avec elle. Type. x 316 PLACODIDÆ. 1124. PLACODES AMETHYSTINA Hb. Hb. 69, 597, 508 — Tr. III p. 136 — Dup. III p.398 pl. 93 f. 3— Gn. Ind. p. 245 — Bdv. 1036. Larv. Tr. 28mm,. Ailes supér. d’un rose-carné, avec les espaces basilaire, ter- minal et les deux tiers antérieurs de cree médian, d’un brun-mordoré. Sur cette dernière par tie, on voit une grande tache réniforme à anneau concentrique, traversée par une large tache cunéiforme : le tout de la couleur du fond. Les lignes ordinaires sont de la même couleur; la coudée perdue dans l’espace clair qui suit le brun-mordoré:; il en est de même de la tache réniforme. La ligne subterminale est brisée en trois parties éche- lonnées. La frange est coupée de rose et de noirâtre , et précédée d’un liseré rose. Ailes infér. d’un gris clair, liserées de rose, avec les nervures, uñe lunule et le bord, plus foncés; ce dernier traversé par une trace rosée. Thorax rosé, avec la crête et la partie antérieure des ptérygodes, brunes, — Q semblable. Hongrie, Savoie, en juin. Coll. Div. Toujours assez rare. Chenille d’un beau vert, avec quatre lignes claires, dorsales, et la stig- matale nettement détachée, blanche ou jaunâtre, nuancée de rouge-carmin autour des stigmates et sur les derniers anneaux. Vit, en juillet et août, sur le Peucedanum officinale. 1125. PLacones SPENCEI Bdv. Bdy. 1038. Je n’ai pas vu cette espèce, qui n’est connue que par la description abrégée qu’en donne M. Boisduval dans son Genera, et que je traduis ici comme l’unique renseignement qu’on possède sur elle. Taille de la Plus. Consona et voisine d’Amethystina au premier aspect. Ailes supér. luisantes , d’un cendré-brunâtre lavé de rose, avec deux taches costales brunes, séparées par du rose, et une ligne contournée d’un blanc-rosé. Ailes infér. d’un brun-cendré, plus claires à la base. Lombardie, en juin. 1126. Pracoprs CINEREOLA Gn. 28mm, Ailes supér, entières, d’un gris légèrement olivâtre, saupoudré d’écailles blanches, avec l’espace subterminal d’un blanchâtre un peu carné, se fondant peu à peu dans le terminal qui redevient de la couleur du fond. Ligne subterminale à peu près nulle. Frange concolore, précédée d’un feston, fin et délicat, d’écaïlles blanches. Sur la partie foncée de l’aile PLACODIDÆ, 317 se voient les deux lignes médianes assez rapprochées, surtout par en bas, trés-peu marquées, formées par des écailles blanches, ainsi que le contour des deux taches ; l’orbiculaire petites la réniforme plus que double, très- étr anglée au milieu, en 8 irrégulier. Ailes infér. d’un gris plus FE que les supérieure Ss, unies et semphbles dans les deux sexes; le dessous sans dessins. Amérique Septentrionale. État de New-Yorck. Coll. Bdv. et Dbday- Un ©”, une ©. GEN. DIASTEMA Gn. Piacodes Bdv. — Plusia Dup. Chenilles...… s — Antennes moyennes, veloulées intérieurement et légère ment pubescentes. Palpes dépassant le front, à 2° article un peu épars, à 3? court et presque en bouton. Trompe grêle, assez courte. Thorax peu convexe, globuleux, squammeux. Abdomen lisse, glabre, un peu caréné, obtus à l’extré- milé dans les ÿ'. Ailes supér. minces, luisantes, soyeuses, à franges entières. On voit que ce genre diffère surtout du G. Placodes par l'abdomen non crêté, la forme des palpes et la consistance des ailes. L'espèce euro- péenne a quelques ressemblances de dessin avec les Plusies non métalliques, et M. Duponchel en a pris l’occasion de la placer parmi elles, mais ses au- tres caractères l’en éloignent beaucoup. fon 127. DiastTemA Ticris Gn: 25m, Ailes Supér. obtuses à l'apex, So au borA terminal, d'un ochracé sale, luisant, traversé par beaucoup de lignes vagues Hamas brunâtres, parmi lesquelles on distingue la subterminale, qui a, près de l’apex, un sinus profond, rempli de brun-mordoré. À la place de la demi- ligne sont deux taches brunes carrées, superposées : à la place de l’extra- basilaire, on en voit 4 autres, un peu liserées de blanc; enfin, sur le dis- que, on en trouve deux autres plus grandes, dont la mieux formée est dans la cellule: au-delà est une nuance violâtre, nacrée. Le bord terminal est marqué de petits points roux espacés, éclairés de blanc. Ailes infér. d’un blanc-paillé uni. Dessous des quatre paillé, sans aucune tache, Colombie. Coll. Gn. et Saunders. 1128. DaiastTemA Virco Tr. Tr. sup. p. 130 — Eversm. p. 313 — Dup. sup. IV p. 521 pl. 90 — Gn. Ind. p. 245 — Herr.-Sch. 248, 249. Larv, ignot. 30mm, Ailes supér, aiguës à l’apex, légèrement coudées au bord termi- 318 PLACODIDÆ. nal, d’un gris-blanc un peu rosé luisant, avec des nuances mordorées, suivant les lignes et le bord terminal. Lignes médianes très-écartées par en haut, presque réunies par en bas, non dentées, obliques, un peu flé- chies, blanches, liserées faiblement de foncé. Entre elles, à la côte, une tache brune coupée brusquement entre les deux taches ordinaires, dont le sommet seul est visible, et qui sont liées par un trait blanc et liseré comme leur contour. Une petite tache triangulaire brune avant l’orbicu- laire. Ligne subterminale blanche et vague. Ailes infér. blanches, lui- santes, saupoudrées d’atomes gris qui y forment de légères bandes. Bords de l’Oural et du Sacmara, en juin. (Coll. Bdv. Quatre exem- plaires. j Les beaux individus sont très-rares. 2e 5 FAM, IV. PLUSIDÆ Br. Bav. Ind. p. 91 — Gn. Dup. — Ham. Z Wien.-Verz. — Metallicæ Bork. — Phyhometræ Haw., Fam. I Metalliccæ. Chenilles allongées, à premiers anneaux très-atiénués, à lête petite, un peu aplatie, à points ordinaires surmontés d'un cil, arquant leurs anneaux anté- rieurs dans la marche, à pattes écailleuses portées sur des mamelons bien saillants; vivant à découvert sur les plantes ligneuses ow herbacées. — Chry- salides molles, contenues dans des coques de soie hors de terre. — Papillons à antennes presque toujours grêles et filiformes dans les deux sexes, à palpes as- cendants, bien développés, Le 3° article souvent long, à trompe lonque, à thorax muni de huppes relevées, à abdomen crêté, à ailes supér ieures aiguës, lisses, luisantes, souvent ornées de signes ow de taches métalliques, à ailes inférieures peu développées, ne participant pas aux dessins des supérieures, à nervure indépendante bien marquée. Cette famille est des plus naturelles, et un œil un peu exercé reconnaît, . au premier coup-d’œil, les insectes qui en font partie: Je dois observer tou- tefois que les derniers genres se rapprochent insensiblement de la famille des Calpides, à laquelle ils forment une transition plus adoucie que ne le voudrait une méthode rigoureuse. Toutes les chenilles des Plusides sont demi-arpenteuses, quoique toutes n’aient pas, si je puis m’exprimer ainsi, Les mêmes raisons de l’être. En effet, ce mode de progression, indispensable pour celles qui n'ont que deux paires de pattes ventrales, ou même pour celles qui en ont trois, se conçoit peu chez celles qui ont seize pattes bien complètes, comme les 4brostola, Quoi qu’il en soit, on les reconnaitra facilement, non-seulement à leur mar- che, mais aussi à leurs premiers anneaux, qui sont particulièrement effilés et dont les mamelons qui portent les pattes écailleuses et surtout la 3e paire, sont généralement très-saillants. Elles vivent toutes en plein air et sont par cela même très-sujettes à être piquées. Aussi les espèces les plus communes sont-elles très-difficiles à amener à bien. Les papillons se reconnaissent aussi vite que leurs chenilles à leurs ailes supérieures luisantes, aiguës et toujours pourvues dans quelque en- droit de places satinées, brillantes, métalliques, ou de signes d’or ou d’ar- gent, souvent aussi éclatants que le métal le mieux poli. Ils n’ont rien de particulier pour les mœurs et volent au crépuscule avec la plus grande vivacité; mais j'ai signalé dans mon Essai la Singuliére consistance de leur abdomen, qui est plus sonore et plus creux, pour ainsi dire, que celui des 320 PLUSIDÆ. autres Noctuelles. Je ne sais si les anatomistes expliqueront un jour, par une différence sérieuse dans les tissus, cette organisation exceptionnelle; ou s’il nous faudra la ranger au nombre des illusions. On trouve des Plusides dans toutes les parties du monde, et leur ne attiré l’attention des auteurs, en sorte qu’il y en a une certaine quantité de connues, même parmi les exotiques. GEN. ABROSTOLA oOch. Och. Syst. Gloss. — Gn. Bdv. Dup. Steph. — Phytometra Haw. Chenilles allongées, moniliformes, ayant quatre paires de pattes ventrales complètes, la première seulement un peu plus faible, les trapézoïdaux saillants, êt lé 11° anneau renflé ou relevé; vivant à découvert sur les Urticées ou les Apocynées. — Chrysalides molles, ayant l'enveloppe des ailes déprimée et celle de la trompe prolongée en un appendice court, renfermées dans des coques de soie mélées de mousse ou même de terre. — Antennes assez longues, glabres et simplement veloutées antérieurement. Palpes ascendants-obliques, non ar- qués, le 2 article comme creusé sur sa tranche et longé par une ligne foncée, le 3° long, filiforme, comprime. Thorax subglobuleux, velu-squammeux, à collier arrondi et un peu relevé, muni entre les piérygodes d'une forte touffe bifide, redressée. Abdomen long, déprimé, velu latéralement, crêté dans les deux sexes. Ailes supérieures aïquës au sommet, luisanties, dépourvues de ta- ches métalliques et de dent au bord interne, ayant les taches ordinaires bor- dées par des'écailles redressées. Ailes infér. peu développees, & 17° nervule in J'érieure plus faible que les suivantes, insérée un peu au-dessus. Le genre Abrostola forme une exception dans la famille des Plusides, par le nombre des pattes des chenilles, qui ne diffère point de celui de la plu part des Noctuelles. Malgré cela,:et quoique leurs deux premières paires de pattes ventrales soient aussi bien pourvués de crochets que les autres, elles ne laissent pas d’arquer leurs anneaux en marchant, comme les Plusies, et ne se servent pas de la première paire, qui est, ilest vrai, un peu moins longue et un peu plus faible que les suivantes. Elles vivent du reste comme elles en plein air, et sont tout aussi sujettes à être piquées par les mouches ou les ichneumons. Ce n’est donc que l'extrême abondance des plantes qui les nourrissent qui explique celle des papillons qu’on rencontre le soir:volant en quantité autour des fleurs. Les insectes parfaits forment aussi une exception dans cette na. en. ce que leurs ailes sont tout-à-fait dépourvues de taches ou.lignes métalliques; en revanche, leurs taches ordinaires sont bien marquées et cernées par de pe- tites écailles redressées, qui les font ressortir encore davantage. Ils varient peu ou point, bien que leurs. chenilles aient chacune deux variétés bien tranchées, mais qui n’influent point sur la couleur des insectes parfaits, Type: ES PLUSIDÆ. 32% Le genre Abrostola a été créé par Ochsenheimer, mais cet auteur y ren- fermait, indépendamment des trois espèces connues, toutes les Plusies dé- pourvues de signes métalliques. Son continuateur a évité cette faute, mais pouren commettre une nouvelle, en accouplant aux vraies Abrostola, les N. Amethystina et Virgo et même la Jaspidia Ceisia. Ce genre habite l’Europe et l'Amérique. Je l'ai divisé en deux groupes : le premier composé d'espèces très-semblables entre elles et même fort diffi- eiles à distinguer quand on ne les élève pas de chenilles, toutefois cha- cune d’elles a ses caractères et sa couleur propres. Le second groupe ne compte encore qu’une espèce, plus grande, à aîles plus oblongues et plus dentées, à abdomen encore plus long et à palpes vi- siblement canaliculés sur leur tranche. GROUPE 1, 1129. ÂABROSTOLA URTICÆ Hb. Hb. 625 — Tr. I p. 445 — Dup. IV pl. 132 f, 2 — Steph. III p. 97— Frey. HI pl. 287 — Gn. Ind, p. 247 — Bdv. 1258 — Triplasia Hb, 269 — Asclepiadis Esp. pl. 169 f. 4, 5 — Bork. 344 (larva excepla) — Engr. {l'Asclépiade) 579 a-e — Haw. 256 — Dup. IV p. 490 pl. 132 f. 3 — Steph. III p. 97. Larv. Tr. — Frey. 3imm, Aïles supér. subdentées, d’un cendré-testacé luisant, avec une : tache basilaire peu étendue, d’un seul lobe, et le bas de la subterminale délayé et élargi, d’un blanc-verdâtre ; cette dernière tachée de noir à l’apex. Les deux lignes médianes fines , noires et doublées d’un filet ferru- gineux ; l’extrabasilaire régulièrement arquée. Taches ordinaires séparées par une ombre noire, finement cerclées de noir, presque égales : l’orbicu- laire liée à la claviforme et formant avec elle un rein allongé. Ailes infér. d’un noirâtre luisant, avec la base blanchâtre; leur dessous avec une fore lunule cellulaire, et une ligne dentée limitant la bordure. Poitrine et us vineux en dessous. — Femelle semblable. Abdomen du G'terminéPar un , pinceau élargi. Europe boréale et centrale, en juin et août, (Coll. Div. Mmmune. Chenille d’un vert-blanc ou d’un gris-brun, avec les ** et 4° anneaux renflés sur le dos et marqués d’une tache semi-lurire vert foncé ou noire, bordée d’un trait bifide blanc; la même taç#® Sur tous les autres anneaux, mais plus effacée. Vasculaire traversant leur dessous d’un ochracé-fauve, avec un croissantcellulaire et des traces de bandes noir âtr es, dont la subterminale plus marquée. Dessous du corps d’un rose-vineux. Amérique boréale, État de New-Yorck. Coll. Dhday. Cette grande espèce a déjà beaucoup de rapports avec notre Lota.— La PI. Bimaculata de M. Stephens, dont il n'indique point l’habitat, et qui est probablement, comme beaucoup d’autres espèces qui figurent dans ses insectes d'Angleterre, une Noctuelle américaine, est peut-être la même . que celle-ci; mais sa description n’est pas assez concordante pour que je puisse l’afirmer. GROUPE -V: ne | "164. Prusra Bora ln Rd SPECTRE SPEARS PRET er Steph. ILE p. 104. 36mm, Ailes supér. très-légèrement festonnées, mélées de brun, de mordoré, de fauve et de ferrugineux, avec la demi-ligne, l’extrabasilaire et le bas de la coudée dorés ; Ja subterminale peu visible, consistant sur- tout en une tache subapicale, coudée, brune, suivie d’une autre presque terminaie , ferrugineuse, séparée en deux litures. Sur l’espace médian, qui est un peu plus foncé, est une très-large tache d’argent pur, Fénent étranglée au milieu, ou, si on l’aime mieux, divisée en deux lobes ou gouttes, mais non séparés. A la place de la tache réniforme , se voit un autre signe argenté, figurant par en bas un ©, comme chez la Vanessa Gamma, et par en haut, une sorte degoutte très-fine, dont l'extrémité 342 PLUSIDÆ. est noire. Ailes infér. grises , avec la base plus claire. Dessous des supé- rieures gris, avec la tache argentée, visible en transparence. Floride. Coll. Dhday. et Bdv. Quatre exemplaires. M. Stephens a mis cette belle Plusie au nombre des Lépidoptères de la Grande-Bretagne,.en se fondant uniquement sur ce qu’elle faisait partie de la collection de M. Swainson, sans indication de Jocalité. — - On ne peut la confondre avec aucune autre, à cause de la largeur et de la forme du signe argenté. 1165. pe Verruca Fab. % Ë Ê PRÉ TROT TRES k At Fab. 938 - _— re p. 315 = De Eau 311 EF, (non E.) = ot Hp. Zutr. 373,374 — Quiestionis Tr. sup. p.132 — Pdv. 1668 — Gn. Ind , p. 247 — Hb. 827? | 32mm, Ailes supér. d’un gris-violâtre mêlé d’or foncé, avec deux bandes d’or sablées de brun : la première très-large, partant du bord interne et finissant sous la cellule, droite intérieurément, présentant eX= térieurement un sinus aigu vers la 4° nervule inférieure; la seconde occu- pant tout l’espace terminal, découpée intérieurement en grandes dents aiguës. Sur la première ôn voit, immédiatement au-dessous de la cellule, une ou deux petites taches, guttiformes et comme élevées, d’argent brillant, avec le centre doré. L’espace basilaire et la place de la tache réniforme Sont fortement mélés d’or. Ailes infér. d’un gris sale, avec Ja base plus claire et jaunâtre; leur dessous clair, avec une large bande subterminale et ün commencement très-court de ligne costale, noirâtres. Tête ct base du collier d’un roux-safrané. — Femelle semblable. Brésil. Coll. Gn. (Cayenne. Coll. Feïsth. Ile Saint-Thomas, Coll. Guérin. Amérique Septentrionale. Coll. Dhbday. et Gn. Cette jolie espèce, qui est répandue, comme on le voit, dans les deux Amériques, varie un peu pour la taille, l’étendue de l’or et les signes argentés; mais il est impossible d’y voir plusieurs espèces distinctes; aussi les Noctuelles de Cramer et de Hubner lui sont-elles tout-à-faitidentiques, malgré Aa diversité des provenances. C’est elle également qu’on possède dans les collections d’Européens, sous le nom de Quæstionis, nom don- blement mauvais, puisque, outre qu’il désigne une espèce déjà appelée autrement par Fabricius, il fait double emploi avec la Quæstionis de cet auteur, qui est une Plusria toute différente (V. Chalcites). Quant à la provenance éuropéenne, Treitschke prétend que cette Plusie a été prise en Andalousie, et M. Boisduval la désigne dans sa collection comme ve- nant del Oural: mais elle ne figure ni dansla Faune de M. Eversmann, ni dans les nombreux envois du midi de l'Espagne que nous avons recus dans ces derniers temps, tandis que son origine exotique est incontestable. Pour l'Oo 311 E, de Cramer, je n’ose la citer ici, car elle me paraît 2 PS PLUSIDÆ. 343 représenter une espèce différente, plus voisine de Chalcites; maïs la figure est si grossière, que je ne puis rien affirmer. 1166. PLusrA CiRcUMSsCRIPTA Tr. Frey. I p. 42 pl. 93 f. 2— Tr. sup. p. 137 — Hb.-Géy. 855 — Gn. Ind. P. 247 — Bdv. 1277 —*Dup. sup. Il p. 489 pl. 42 f, 2. Larv. ignot. Sicile. Coll. Bdv. Pierret et Gn. Elle est devenue moins rare, quoiqu’elle soit toujours recherchée. 1167. Prusra CHarcrres Esp. Esp. p. 447 pl. 141 f.3 — Bork. 352 — Engr. (la Chalcite) 586 ab — Chalsytis Hb. 276 — Tr. TI p. 163 — Dup. V p. 35 pl. 136 — Gn. Ind. p. 247 — Bdv. 1967 — Bengalensis Rossi mant. IL, pl. 3 — Quæstionis Fab. 235 — Enc. 315. Larv: Tr, Comme plusieurs espèces exotiques se rapprochent beaucoup de cette Plusie, il est nécessaire d’en donner une description pour bien établir les différences. è 6 37m, Ailes supér. festonnées, à dent anale assez marquée; d’un carné- rosé-satiné un peu strié, mêlé de doré foncé métallique sur lPespace mé dian, à l'angle interne, au haut du bord terminal et à la base. Les deux lignes médianes bien marquées, géminées : la première oblique, presque droite, un peu dorée et expirant sous la cellule; la seconde très-tor- tueuse, touchant les deux bords. Signes sous-cellulaires d’un argent un peu jaunâtre très-brillant, presque contigus, presque égaux : le premier figurant un ? couché; le second plein et ovale. Un point noir sur la frange entre les 2e et 3e inférieures, Ailes inférieures jaunâtres, avec les nervures et une large bande terminale fondue, noirâtres. Dessous des quatre ochracé, avec une large bande commune. Subterminale tortueuse, noirâtre, plus ou moins évidée. Collier, crêtes du thorax et de l’abdomen d’un jaune-roux. Abdomen du G' muni latéralement de deux aigrettes de poils couchés, jaunâtres ; toute son extrémité très-velue et très-obtuse; les poils du dessous noirs. Un bouquet de poils noirâtres sous la poitrine. Italie, Dalmatie, France méridionale, Madagascar, Bengale, île Bourbon, en juin etaoût. Coll. Div. N'est plus rare. Nul doute que cette espèce ne soit la ZVz Queæstionis de Fabricius, et peui-être devrait-on lui rendre ce nom. Toutefois, comme il ne l’a donné que dans son dernier ouvrage, l'Entomologia systematica, qui est posté- rieurà celui d'Esper, j'ai conservé le nom de ce dernier, qui est générale- ment adopté. 344 PLUSIDÆ. 1168. PLusrA VERTICILLATA Gn. Extrémement voisine de la précédente et de la Æogationis, mais.ellé est un peu plus petite, généralement plus pâle, d’un gris à peine mélangé de roussâtre, avec les parties métalliques d’un gris#erdâtre, au lieu d’être. dorées ; l’extrabasilaire visiblement formée de trois lunules ; les signes d’un argent plus pur; la subterminale plus nette et rentrant en un trait noir sur la première nervule inférieure. Ailes inférieures unies, même en dessous, ou du moins sans dessins appréciables. Abdomen du mâle garni, sur chaque côté du 3° anneau, d’une très-longue aïgrette de poils gris, qui vient, en se recourbant, se joindre à l’aigrette opposée, surle dos, au niveau du dernier anneau. Brosse anale élargie et touffue, mais de forme ordi- haire et sans poils noirs en dessous. Java. Coll. Cie des Indes. Pondichéry. Coll. Feisthamel. Î 60. Prusia RocarTionis Gn. f/4usec Las . ER y 4 \ A AR ? Elle est trés-voisine aussi de le he et. encore plus de la J’ertz- cillata, dont elle diffère surtout par l'absence des pinceaux abdominaux. Elle diffère de la Chalcites par sa couleur, qui est d’un gris-cendré ur peu violâtre, avec les parties métalliques d’un gris-verdâtre ou à peine mordoré ; la demi-ligne est plus droite, fine, dorée, et suivie d’une tache noirâtre. Les ailes inférieures sont d’un gris uni. L’abdomen est d’une forme ordinaire, sans pinceaux latéraux, sans bouquet de poils noirs en dessous ni à la poitrine. Nouvelle-Hollande, Amérique Séptentrionale, Colombie. Coll. Div. Elle varie légèrement, suivant les localités. Les individus de la Nouvelle- Hollande sont un peu plus pâles, avec les signes métalliques plus grands et presque contigus; ceux de Colombie sont beaucoup plus petits, mais je ne crois pas qu'il y ait lieu à en faire plusieurs espèces. { ‘1170. Prusra PRECATIONIS Cn. Elle est extrêmement voisine de Ja Rogationis, mais le fond est toujours plus foncé et d’un violet-noirâtre, et les parties métalliques plus fauyes. L'’extrabasilaire est toujours arquée. Le premier signe d’or forme plutôt un crochet qu’un ?, ou si l’on veut, la partie élargie du ? est plus resserrée et plus anguleuse. La. coudée est beaucoup plus droite et seulement un peu tremblée jusqu’à la 4€ inférieure; elle est d’ailleurs à peine visible et se perd dans le fond ; la nuance rosée ou violâtre qui la suit est étroite et eu forme de bande; la frange est précédée et entrecoupée de trails noirs. Le dessous des ailes inférieures est marqué de trois lignes ou bandes fon- PLUSIDÆ. 345 cées; dont la prémière souvent incomplète. Le bord antérieur du collier est d’un rouge foncé. L’abdomen n’a ni touffes latérales ni bouquet anal, comme chez Rogationis. — Femelle semblable, Amérique Septentricnale. Six exemplaires, : Coll. Div. ‘Quelque légers que soient les caractères de cette espèce, ils sont con- Stants et ne permettent pas de la réunir à la Aogationis. A. Les deux signes réunis et formant un » bien marqué. Mêmes localités, siyr. PEusIA SIGNATA Fab. Fab. 23 — Enc, p.314, 28mm, Ailes supér. subdentées, assez larges, d’abord droites, puis uñ peu coudées au bord terminal, avec la dent anale bien marquée; d’un gris soyeux brunâtre mêlé de carné et un peu lavé d’or, avec une tache basi- laire noire en U, divisée en trois par les nervures, et les lignes médianes fines, un peu dorées : l’extrabasilaire presque droite au bord interne, puis coudée dans la cellule; la coudée tremblée, avec un angle rentrant sur la ä° inférieure ; l’espace entre elles jusqu’à la cellule plus foncé et marqué de deux signes d'argent, brillants, rapprochés, le premier en ? couché et très- évidé, l’autre ovale. Quelques points noirs à la place de la tache réniforme. Ligne subterminale vague, et traversant, dans le haut, une teinte plus foncée, qui laisse derrière elle un filet droit de la couleur du fond. Ailes inférieures noirâtres, plus claires à la base ; leur dessous blanchâtre, avec un commencement de ligne à la côte et une large bande terminale grise, nettement tranchée et divisée en deux teintes, dont la terminale plus claire. Thorax entièrement gris. Java. Indes orientales. (Coll. Cie des Indes. Elle est encore très-voisine des précédentes, mais sa taille est bien in- férieure, même à celle de la Y’erticillata : la forme des ailes, leur dent enale, la tache noire de la base, le signe ? qui est bien évidé, l’en feront d’ailleurs distinguer. A. Un peu plus grande, plus foncée, sans aucune nuance dorée; les lignes ordinaires claires. Tache orbiculaire bien visible, marquée en anneaü clair, allongé, obliquement placé au-dessus du signe ?. Ile Bourbon. (Coll. Guérin, Un G. Quoïque cette Plusie paraisse un peu différente de la Signata, je n’ose en faire une espèce sans en ayoir vu plusieurs individus. 346 ._ PLUSIDÆ. 11992. Prusra INTERSCALARIS Hs. Herr.-Sch, 510. 35mm, Ailes supér. presque entières, à dent anale peu sensible; d’un gris un peu rosé, strié, marqué par places de brun-noirâtre et de gris- métallique, avec les lignes bien distinctes, fines, dorées, au moïns par en bas: la demi-ligne droite ; l’extrabasilaire un peu flexueuse ; la coudée ondée. Signe métallique unique , d’un or pâle, brillant, en forme de couché, assez épais, plein, contigu à l’extrabasilaire par sa bifureation in- terne et surmonté à la.côte d’un anneau ovale doré, très-mince: Tache ré- niforme bien visible, formant un anneau doré, très-étranglé au milieu. Bord terminal liseré de brun et précédé d’une fine ligne claire, quelquefois un peu doréc. Ailes inférieures d’un gris clair, avec les nervures et le bord plus foncés ; leur dessous saupoudré, avec trois lignes et une lunule noï- râtres. Thorax et crêtes de l’abdomen d’un brun finement zôné de gris. Russie Méridionale. Coll. Bdv. Trois exemplaires. TT 11793. Prusia GUTTA Gn. Circumfleza Wien.-Verz. Z-4? — Fab. 2269? — Esp. pl. 111 f. 5-6 — Bork. 364 — Engr. (l’Accent circonflexe) 591 ab — Hb. 285 et Beitr. pl. & NV — Tr. II p. 179 — Dup. V p. 51 pl. 136 — Gn. Ind. p. 247 — Bdv. 1278 — (non Lin. nec Anglorum). Larv. Frey. Hongrie, Styrie, Autriche, France méridionale, en juin, juillet et août. Coll. Div. Pas des plus communes. : J’ai le regret d’être obligé d'enlever à cette Plusie le nom sous lequel elle est connue depuis très-longtemps dans les collections ; mais la Cr- cumfleza de Linné se trouvant dans le même genre et dans le même groupe, la confusion deviendrait inévitable. Je ne sais par quelle erreur ces deux espèces si différentes ont été confondues ; le catalogue de Vienne ne l’autorisait pourtant guëre, puisqu’il se borne à lui donner le nom de Noctuelle de la Millefeuille. Quant à Fabricius, qui a répété la phrase de Linné, il est encore plus douteux que ce soit elle qu’il ait eu en vue. Esper est donc le premier auteur de cette confusion. 1174. PrusiA SIMPLEX CG. Tota Cr. 165 C (non Lin.) 38mm, Ailes supér. entières, à dent anale prononcée et précédée d'un sinus marqué; d’un gris-carné, un peu strié, mêlé de ferrugineux, surtout PLUSIDÆ. 347 sur l’espace médian, avec la ligne extrabasilaire coupant nettement ces nuances, droite, oblique, argentée, se joignant sous la cellule avec un signe unique en y couché, assez étroit, du même argenté un peu jaunâtre, très-brillant. Au-dessous de ce signe sont quelques traces de rouge-ferru- gineux. Les lignes coudée et subterminale sont très-peu marquées, sauf le sommet de la dernière, qui forme une liture oblique, apicale, d’un brun- ferrugineux. Ailes infér. d’un gris-ochracé, enfumé, avec une large bor- dure, une ligne médiane très-distincte et les nervures, noirâtres. Frange presque blanche, coupée antérieurement de points uoirâtres. Tête très- petite. | Canada. Coll. Feisthamel._ Etat de New-Yorck. Coll, Dhday. A D'un gris-cendré nullement carné ni ferrugineux, avec les parties qi sont brunes dans le type, d’un gris-noirâtre. + Mêmes localités. Coll. Feisth. et Gn. Nota. On sent que je n’ai pu laisser à cette espèce le nom de Cramer, qui est depuis longtemps appliqué par Linné à une Plusie européenne bien connue, ton / 1175. Prusra Nu Gn. verront. ER PO RO ETES 35mm, Ailes supér. subdentées, à dent anale moyenne; d’un gris- cendré soyeux, avec les espaces médian et subterminal plus foncés et plus luisants, séparés par une bandelette oblique, d’un gris-tendre. Lignes mé- dianes tremblées, géminées, assez confuses, presque parallèles et sem- blables : subterminale aussi tremblée, mais plus nette, noirâtre, traversant la partie foncée et visible dans toute son étendue. Signe métallique menu, d’un argent jaunâtre peu brillant, en à renversé, trés-ouvert, rempli de gris elair et se prolongeant dans la cellule en un anneau gris. Un petit trait noir en L à K base de l’aile. Aïles infér. d’un ochracé enfumé, avec une bordure et une ligne médiane vague, noirâtres, et la frange claire fortement coupée de traits noirâtres. Dessous des quatre ailes teinté de jauve-ochracé clair. Abdomen assez court. — Femelle semblable. Monte-Video. Coll, Feisth. Cette Plusie est la première qui commence à avoir beaucoup de rapports avec notre Gamma. La nuance des ailes inférieures et la forme du signe empêchent toute confusion. Type. 348 PLUSIDÆ, 1176. Puusia Ou Gn. 37mm, Ailes supér. triangulaires, subdentées et festonnéés, à dent anale peu prononcée; d’un gris-cendré soyeux, très-mêlées et variées de gris-noirâtre luisant sur toute leur surface. Lignes médianes bien visibles, assez jarges, géminées, presque parallèles, obliques, mais très-ondées, en dents arrondies : la coudée visible dans toute sa longueur, droite et ne formant aucune saillie principale; la subterminale obscure, marquée d’un trait noir au-dessus de la première nervule inférieure. Signe d’un or très- pâle, composé d’une petite tache ronde accolée à un Y ou ? évidé, et sur- montée d’une nuance gris clair oblique, qui gagne la côte, et dans laquelie on distingue avec peine un anneau oblong (lorbiculaire). Réniforme assez distincte, quoique concolore. Ailes infér. d’un brun-enfumé, avec une large bafdure et une ligne médiane très-vague, noirâtres, et la frange blanchâtre, jiserée de noirâtre. Dessous des quatre ailes légèrement teinté de rous- sâtre enfumé. — Femelle semblable. Amérique boréale. Coll. Bdv. ei Dhday. Quatre exemplaires. Elle est très-voisine de la précédente et aussi de la Gamma. À. Tenaculums Bdv. Bdv. in Mus. Est à peine une variélé. La tache réniforme est un peu mieux écrite, et les deux signes tellement confluents, qu’ils n’en forment qu’un, mais ces différences méritent à peine d’être mentionnées. .M. Boisduval me dit l’avoir recue de la Dalécarlie, en sorte qu’ on pêut considérer cette Plusie comme européenne. On concoit du reste que les espèces de l'Amérique du Nord s’avancent parfois jusque dans les contrées les plus boréales de notre Europe, et c’est ce qui passie être arrivé pour celle-ci. 1197. Prusta Gamma Lin S-N.197 — Albin. pl. 79.eh — Réaum. Il. pl. 26 — Reæs. I pl. V— Scop. 523 — Schæff. I pl. 84 — Sepp. I pl. 4 f. 1-6 — Wilk. pl. 69 — Wien.-Verz. 2-5 — Fab. 228 — Esp. pl. 141 f. 1 — Rossi 1126 — Brahm. 109 — Bork. 358 — Donov. pl. 265 — Hhb. 283 — Haw. 6 — Tr: lil p. 185 — Dup. V p. 41 pl. 136 — Steph. II p. 103 — Gn. Ind. p. 247 — Bdv. 1282 — le Lambda Geoff, I p. 156 — Engr. 594 f 9. Larv. Hb. — DG. &Omm, Ailes supér. déntées, à dent anale assez marquée et précédée d’un léger sinus; d'un gris un peu rosé, strié et nuancé de gris plus foncé, de noirâtre et de gris-verdâtre métallique, avec les trois premières lignes bien marquées, fines, dorées en partie, ondulées; la coudée rentrant for- PLUSIDÆ. 349 tement vers la 4e inférieure, Signe unique d’un or pâle, assez mince, en couché, fortement bifide par en haut, placé sur un espace noirâtre, et surmonté d’un anneau ovale, doré, peu distinct. Tache réniforme égale- ment peu distincte, à bords finement dorés, trés-étranglée et suivie d’un point noir au milieu. Aïles infér. d’un gris-jaunâtre, avec une forte bor- dure noire bien détachée, et la frange jaunâtre ponctuée de noir. Crêtes abdominales noirâtres. — © semblable, Extrêémement commune dans toute Europe et en Algérie, depuis juin jusqu’en septembre. Chenille d’un vert-blanchâtre sale, ayec le 11° anneau un peu relevé : la vasculaire plus foncée, irrégulière, continue, finement liserée de blan- châtre. Sous-dorsale double, formée de marbrures blanchâtres, irrégulières: stigmatale jaunâtre, mieux marquée, irrégulière, souvent bordée supé- rieurement de vert foncé. Trapézoïdaux saillants, blanchâtres, entourés d’un cercle blanchâtre. Tête verte, unie, ou avecun trait noir latéral. Vit sur presque toutes les plantes basses, en avril, juillet et août, Le papillon figuré par Sepp est un véritable chef-d'œuvre. Il est impos- sible de voir une figure qui réunisse au même point tous les mérites. Dans la seconde édition de Schæfïer, cette espèce est enluminée ex rose, de sorte qu’on la prendrait pour la Plusia Lota. A. Esp. pl. 111 £. 2. D'un gris-blanchâtre très-pâle. \ On l’obtient parfois de la chenille, mais assez rarement. Engramelle figure une autre variété (594 cd), qui est d’un ton rou- geatre., Je ne l’ai jamais vue. 1178. PrusiA Nr Engr. Engr. (Ajoutée) 595 abc — Hb. 284 — Tr. INT p. 189 et sup. p. 141 — Dup. V p. 44 pl. 1437 — Frey. I pl. 23 £. 14 — Gn. Ind. p. 247 — Bdv. 1283. Larv. ignot. Italie, Sicile, France méridionale et Amérique boréale, en juin et août, Coll. Div. Toujours assez rare. Aurosignata Donov. (pl. 453 f. 4) lui ressemble presque; cependant c’est, dit-on, l’Znterrogationis. Les individus de l'Amérique Septentrionale sont un peu plus foncés, et à dessins plus mêlés dans la couleur du fond; mais ils ne paraissent pas différer assez pour constituer une espèce à part. J'ai vu aussi les débris d’un individu pris au Sénégal, qui ne paraît pas différer des autres. On obseryera que chez cette espèce l'abdomen des mâles est terminé 350 PLUSIDÆ. £ par une touffe de poils fauves sur laquelle viennent se réunir déux fase cicules latéraux de la même couleur qui naissent sur le 5e anneau. 1170. PLüsIA LIMBIRENA Gn. 36mm, Ailes supér. subdentées, assez étroites, avec la dent analepro- noncée; d’un brun de bois finement mêlé de rougeâtre et de mordoré, avec la demi-ligne et l’extrabasilaire fines, un peu dorées, la coudée. tremblée, rougeâtre, peu visible, et la subterminale remplacée par unesérie de très-petits points blancs ou dorés, ombrés de noir. Une tache- terminale très-nette, réniforme, d'un rose sombre, entre les 17e et 82 nervules infé- rieures, et quelques petits points internervuraux au-dessus jusqu’à l’apex. Signe subcellulaire d’un or pâle, composé d’un ? bien évidé, suivi d’un point ovale, souvent confluents. Ailes infér. d’un gris-brunâtre, avec l« base plus claire. Abdomen ayant les crêtes assez larges. Cap de Bonne-Espérance. Coll. Bdv. Madagascar. Coll. Feisth. Abys- sinie. M.N. Le vrai caractère de cette espèce, est sa tache réniforme terminale ,.qui empéchera de la confondre avec quelque autre Plusie que ce soit, 1180. PLUusIA ANGULUM Gn. 35wmm, Ailes supér. subdentées, à dent anale trés-courte, ét placée presque sur la même ligne que la dernière dent du bord terminal; d’un gris-rosé obscur, sablé et lavé de gris-jaunâtre satiné, surtout au bord interne et au bord terminal, où ce dernier est coupétrès-net, et laisse dans presque toute la longueur de l’aile un liseré terminal clair, marqué de petits points ronds, internervuraux, et suivi d’un feston obscur. Toutes les lignes indistinctes. Signe d’un or pâle, en forme de y, dont la queue est coudée presque à angle droit. Taches ordinaires finement dessinées par de petits filets clairs, ainsi que l’extrémité des nervures. Ailes infér. d’un gris clair, un peu plus blanchâtres à la base. Leur dessous presque uni. Cap de Bonne-Espérance. Coll. Bdv. Une 9. PTior. PrusrA OxYGRAMMA Hb. TEA DAÉROAET Kio. Zutr. 769, 770. 3gmm, Ailes supér. subdentées, larges à l'extrémité avec la dent anale irés-prononcée et précédée d’un sinus marqué; d’un gris-cendré satiné, nuancé de rosé et nuagé de gris plus foncé, avec les lignes peu visibles : les deux médianes tremblées, rosées et liserées de foncé, et la subterminale noirâtre, fine, dentée, à dents aiguës et suivie d’une autre ligne parallèle au bord, sur laquelle on voit, à certains jours, de petits chevrons noirs, ginsi que sur la subterminale elle-même, Signe non métallique, long, nav. PLUSIDÆ, 355 : clair, finement liseré de jaunâtre. Tache réniforme étroite, petite, conco- lore, mais visible. Aïles inférieures d’un gris-noirâtre, à base plus claire. Grètes de l’abdomen épaisses, surtout celle du premier anneau. Anus des mâles garni de poils noirâtres, soyeux, auxquels se mêlent deux faisceaux latéraux de même couleur partant du 5° anneau. Amérique boréale. ‘ Coll. Gn. On observera que dans cette espèce les antennes sont notablement plus longues que chez les autres Plusies. La collection de la Cie des Indes possède une femelle qui diffère un peu des individus ordinaires ; elle est d’un ton plus uni, et le signe est beau- coup plus long et presque linéaire. Je ne puis croire qu’elle vienne de Java. 118%. PLusiA ACCENTIFERA Lef. Lefebvre Ann. Soc. Linn. VI p. 96 pl. 5 f. 2 — Dup. V p. 49 pl. 137 f. 8 — Tr. sup. p. 154 — L. Aureum Frey. I pl. 23 — Mieroglyphica Frey. p. 176 — L, Album Hb,. Gey. 856. à Lars. ignot. Sicile, Portugal, Espagne, Corse, en juin et septembre. Coll. Bdv. et Pierret. Toujours rare. ë 1183.. PLUSsIA AÂNARGYRA Gn. 3lmm, Aïles supér. festonnées, à côte un peu creusée; d’un gris-vio= lâtre assez foncé, avec une large teinte bronzée-satinée au milieu du bord terminal, et une foule de petits linéaments très-fins, composés d’écailles d’un blanc-jaunâtre et dessinant le feston terminal, les lignes ordinaires et le signe subcellulaire, qui n’a rien de métallique. et forme simplement un anneau oblong, qui se continue dans la cellule en un autre anneau semblable (l’orbiculaire). Ailes infér. d’un gris-noirâtre, plus claires à la base ; leur dessous d’un gris-blanchâtre saupoudré de noirâtre, avec un trait cellulaire et une bande subterminale noirâtres. Madagascar. (Coll. Feisthamel. Un exemplaire. I} est impossible de confondre cette espèce avec aucune autre, à causé de la ténuité et de l’uniformité de ses dessins et de l'absence complète de signes métalliques. 1184, PLusra DauBer Bdv. Bdv 1281— Gn. End. p.247 — Dup. sup. III p. 486 pl. A2 f. 1—Herr.= Sch. 206. Larv. ignot: Espagne, France, méridionale, Sénégal, Indes orientales. Coll, Div. Encore rare. | 35% PLUS1IDÆ. On élève sa cheuille dans le midi de la Frânce, maïs elle n’a pas étépu- bliée, et je n’ai rien pu apprendre en ce qui la concerne. x: Les individus de l’Inde et du Sénégal sont complétement identiques aux nôtres. ant 2 ÿ 64 #18. PLrusia CiRCUMFLEXA Lin. S-N. 128 — Haw. 8 — (non alior.)— Daubez Frey. II pl. 256 f.2:(non alior.) 37mm,. Ailes supér. subdentées, à bord interne droit et dépourvu de dent anale; d’un gris-cendré clair, avec les espaces médian et subterminal d’un bronzé-noirâtre satiné, strié, et les quatre lignes distinctes ; les deux médianes géminées, parallèies ; la coudée droite, oblique, mais ondée et plus visible inférieurement ; la subterminale très-nette, brisée en angles et précédée dans le haut de traits noirs, sagittés. Signe subcellulaire d’un or très-pâle, unique, en forme d’Y oblong, trés-ouvert et rempli de gris claifs sa branche antérieure seule liée à l’exirabasilaire. Au-dessus de lui la tache orbiculaire, en anneau oblong. Réniforme visible, en anneau mêlé de clair et de noir, et parfois un peu doré extérieurement. Deux lignes fines, pa- ralléles, subterminales, sur un fond gris clair, avant le feston terminal. Ailes infér. noirâtres, plus claires à la base, surtout dans les G'; leur des- sous un peu jaunâtre, avec les nervures, un trait cellulaire et deux lignes plus foncés, mais vagues. Crêtes abdominales bien saillantes. Gafrerie. Coll. Feisth. et Gn. Cap de Bonne-Espérance. Coll. Bdv. Amasieh. Coll. Gn. C’est bien, sans aucun doute, la véritable Cwrcumfleza de Linné. Elle existe encore dans son cabinet avec une étiquette de sa main, et c’est à tort qu’on s’est emparé de ce nom pour baptiser une espèce européenne très-différente. La description de M. Stephens ne se rapporte, du reste, ni à THE ni à l’autre. Nota. M. Kindermann fils a pris, aux environs de Constantinople , puis d'Amasieh, dans la Turquie d’Asie, une Plusia qu’il a répandue dans les collections sous le nom de Graphica, et qui n’est autre que la présente Noctuelle. C’est la même aussi que M. Freyer a figurée, en la considérant (avec doute il est vrai) comme notre Daubeï. 1106. PLusIA ARGENTIFERA Gn. 3kum, Ailes supér. subdentées, à dent anale prononcée; mélées de ceri= dré clair, de bronzé-satiné clair, et de ferrugineux-moxdoré, qui absor= bent, en partie, les dessins ordinaires, à l’exception de à demi-ligne et de PLUSIDÆ. 353 l’extrabasilaire, qui sont argentées, Signe subcellulaire d’un argent pur et éblouissant, composé de deux grandes taches contiguës, égales : la pre- mière en Ü mal évidé; la seconde en larme ou virgule élargie. Tache réni- forme non visible, mais marquée d’un petit Z d’argent. Ailes infér. d’un gris-noirâtre , blanchâtres à la base, avec la frange blanche, coupée de petits points noirâtres. Nouvelle-Hollande. Coll. Feisth. et Gn. Cette superbe espèce est facile à distinguer par l'éclat, la pureté et la grandeur de ses taches métalliques, Elle ne paraît pas très-rare à la Nou- velle-Hollande, GROUPKH VE Ÿ 1787. PrusiA MorTuorum Gn. 3imm, Aïles supér. entières, à frange entrecoupée, à dent anale pro- noncée, mais non précédée de sinus; d’un noir-gris, avec les espaces basilaire et terminal, les lignes et les signes, d’un blanc-jaunâtre satiné et un peu métallique : l’extrabasilaire confondue dans la partie claire de la base; la coudée lar ge, nette et suivie d’une bandelette d’un gris de lin; la subterminale plus nette encore, irrégulière, ondée et dentée en zigzag, ombrée de noir intérieurement : derrière elle, l’apex et une petite tache vers la 2e inférieure sont noirâtres. Le signe est composé de deux taches : la première épaisse, figurant, par en bas, un os de fémur et remontant dans la cellule; la seconde, un petit point rond bien isolé. Ailes infér. d’un gris-roux enfumé, avec une large bordure et les traces d’une ligne médiane, noirâtres; la derrière plus visible et presque droite en dessous. Etat New-Yorck. (Coll. Dbday. Un © Cette belle Plusie est évidemment voisine de notre Interrogationts, quoique ses dessins soient beaucoup plus tranchés. 1188. PrLusrA INTERROGATIONIS Lin. 5. N. 129 — Clerck pl. 6 f. 7 — Wien.-Verz. Z-3 — Fab. 233? — Esp. pl. 118 f.1 (non 2) — Engr. (l’Interrogation) 593 a dc d — Hb. 281 — Tr. II p. 190 — Dup. V p. 47 pl. 489 f. 2 — St. II p. 102 — Gn. Ind. p. 247 — Bdv. 1984 — Æmula Fab. 230 — Bork. 361 — Aurosignata Don. pl. 153 f 1 Loarv. Tr. Angleterre, Ecosse, Styrie, Suède, Suisse, en juin et juillet. Coll, Div. Elle n’est pas très-rare dans toute l’Europe septentrionale; mais, comme Lépidopières. Tome 6. 23 354 PLUSIDÆ. la chenille est à peine connue, les beaux individus ne sont pas trés-com- muns, | è Je n’ose citer ici Haworth, qui dit qu’elle est très-mêlée de rose, Quant à Borkhausen, c’est l’Zota qu’il a décrite sous ce nom. Nota Ici doit peut-être se placer la N. Gluuca Cr. 311-G, de FR que je n’ai pas vue en nature, et qui devra, dans tous les cas, recevoir un autre nom, puisqu'il existe déjà une Hadena Glauca. 1189. PrusiA U AUREUM Edv, Bdv. in mus. Très-voisine d’Anterrogationis. 2Gmm, Aïles supér. presque entiéres, à frange fortement entrecoupée, à dent anale assez forte, maïs sans sinus; d’un gris-noir, avec la base , l’espace terminal et une place à la côte, derrière la coudée, d’un gris-cendré clair saupoudré de noir. Les lignes médianes peu distinctes, parallèles, ondées : la coudée finement et pres- que régulièrement denticulée; la subterminale très-nette par l’opposition des deux couleurs, brisée en zigzags aigus, dont le premier plus grand, les deux suivants plus petits et en M. Signe subcellulaire mince, composé de deux taches d’un argent peu vif, ou d’un or très-pâle : la première en 5, dont la partie inférieure serait pleine ; la seconde formant uu petit point isolé. Les deux taches ordinaires visibles : l’orbiculaire presque rhomboïdale, cerclée de gris-cendré; la réniforme entrecoupée de points noirs. Ailes infér. d’un gris un peu fumeux, avec une bordure et la base noirâtres , et la frange blanche, coupée de noirâtre. 2) Dalécarlie. Coll. Bdv. Quatre exemplaires. 1190. PLusia AIN Schr, Schr. Berl. Mag. VI p. 337 pl. 7— Esp. pl. 179 f, 4— Bork. 359 — Hb, 2930 — Tr. II p. 193 — Dup. V p. 53 pl. 138 — Gn. Ind. p. 247-— Bdv. 1288 — la Montagnarde Engr. 596 abc d. Larv. ignot. Styrie, Carinthie, Tyrol, Suisse, en juillet et août, Coli. Div. Les beaux exemplaires ne sont pas communs. Malgré ses ailes inférieures jaunes, cette Plusie appartient bien encore à cette section. Cette couleur jaune n’est d’ailleurs pas franche, ni la bot= dure noire tranchée, comme dans celles de la section suivante. PLUSIDÆ, 355 [FF (Gen. Syngrapha = Verz. } Yro7... PrusiA Dives Herr.-Sch: -Herr.e6chs 511 Larv. ignot, : 31%, Ailes supér. entiéres, à bord terminal d’abord d'oit, puis coudé au milieu; d’un brun foncé, avec des traits terminaux cunéiformes et une partie de l’espace ei noirs, et trois sighes discoïdaux: extré- mement brillants, d’un or vert-pâle ou d'un argent-nacré vif, suivant l'incidence de la lumière : le premier traversé par la nervure médiane, en triangle émoussé ; le second au bout de la cellule, composé d’un chevron et d’un trait isolé, et le troisième au-dessous, en ovale plein. Bas de la coudée et partie de l’extrabasilaire nuancés de le même teinte. Ailes infér. larges, d’un jaune-orangé vif, avec la base et une bordure assez étroite, mais très-nette, d’un noir velouté. Dessous des supér. avec une tache jaune oblongue au bout de la cellule, Russie méridionale. Coll. Bdv. Un @. Cette magnifique espèce, la plus brillante peut-être de toutes les Plu= sies,.est encore d’une extrême rareté. 1192, Prusra Diasema Bdv, Bdv. Ind. p. 95 et Gen. 1286 — Gn, Ind p. 247. Laro. ignot. LKomm, Ailes supér. subdentées, assez larges, d’un gris sombre, avec l’espace médian, surtout au-dessous de la cellule, d’un noir-brun foncé, sur iequel se dessine le signe subcellulaire, qui est très-fin, en forme d'U contourné, d’un or pâle et parfois suivi d’un tres-pelit point doré. Lignes médianes assez nettes : l’extrabasilaire arquée, un peu dorée; la coudée seulement un peu fléchie au milieu ; subterminale presque nulle et indi- quée seulement par quelques traces sur un fond un peu rembruni. Ailes infér. d’un jaune-enfumé, avec une large bordure noire, et la base salie de la même couleur, ainsi que les nervures. Palpes peu ascendants. Laponie, en août. Coll. Bdv. C’est encore une des plus grandes ra= retés. 11093. PLusiA Paris Hb. Tib. 422 — Gn. End. p. 247 == Bdv. 1285 — Dup. sup. IV p. 597 pl. 90 £, 6. Larv, ignot. 27mm, Ailes supér, entières, sans dent anale; d’un gris de Jin clair, avec CS 7e 356 PLUSIDÆ. les deux lignes médianes visibles sous la cellule seulement, et circons- crivant une grande tache carrée, d’un noir-brun velouté, sur laquelle estle signe ordinaire blanc, non métallique et en forme de y couché. Tache ré- niforme indiquée par quelques petits points noirs. Subterminale bru- nâtre, assez vague. Ailes infér. blanches, avec la base et la bordure noï- râtres : cette dernière, un peu fondue dans les nervures , et la frange blanche. — © un peu plus sombre, Laponie. (Coll. Bdy. Trés-rare. Cette jolie petite espèce, malgré la différence de ses couleurs, est-bien du même groupe que la Divergens. Elle est, comme elle, très-velue dans toutes ses parties. 1194. Prusra MicrocrammA Hb, Hb. 608, 609 — Tr. II p. 198 — Dup. Vp. 55pl. 138 £. 2 — Gn. nd. p. 247 — Bdv. 1287. Larov. ignot. Nord de l'Allemagne, en juillet, Coll. Div. Toujours beaucoup plus rare que les deux suivantes. ré prod 1105. Prusra DEVERGENS Hb. ° Ab. 500, SO — Tr. II p. 197 — Gn. Ind. p. 247 — Bdv. 1289 — Dup. sup. III p. 492 pl. 42 f. 5. Larv. ignot. Alpes de Suisse, en août. (Coll. Div. Il est bien reconnu maintenant que cette espèce est distincte Ge la sui- vante, et on a fait suffisamment ressortir les différences pour que je n’aie pas besoin de la décrire. Elle n’est pas beaucoup plus rare que la D5< vergens. 1190. PrusiA DIvERGENS Fab. Fab. 231 — Engr. (la Divergente) 597 ab — Beckl. in Thunb. p. 41 — Bork. 360 — Hb. 286, 499 — "Tr. III p. 194 — Dup. V p. 56 pl. 138 f, 3 — Gn. Ind. p. 247 — Bdv. 1290 — Hoñenwarthi Berl. Mag. VI dk 7 = Esp. pl. 479 f, 3. Laro. ignot. Suisse, Tyrol, Laponie, Suède, Styrie, en juillet et août. Coll. Div. N’est pas rare, PLUSIDÆ, 35% Gen. THYRIA : Gn. -Chenilles..s — Antennes assez courtes; garnies de cils fasciculés dans les. ':Palpes plaqués contrede front, écartés, squammeux à 3° article court et-conique. Front aplati. Yeux gros-Trompe robuste. Thorax squammeux. Ab- domen dépassant les ailes inférieures; un'peu déprimé, velu latéralement. Pat- tes squammeuses, assez fortes. Ailes supérieures dentées et échancrées aw bord terminal, sans dent au bord interne, peu luisantes, à lignes bien marquées, à taches, mais sans signes dorés ; inférieures peu HIS trifides, jaunes, à LE noire. - £ ; one a déjà Fr à une espèce de ce genre, à Luelles je viens en join- dre une nouvelle. Sans en connaître les chenilles, il est difficile d'affirmer qu’elles appartiennent bien à cette famille : la consistance de l'abdomen, qui est assez velu, et la tournure générale des insectes, pourraient peut-être les faire reporter dans les Apamides. 11097. Tuyria BELLINITA Gn. - 3omm, Ailes supér. dentées, avec une échancrure bien marquée au bord terminal, vis-à-vis de la celiule, d’un brun-violâtre saupoudré cà et là d’écailles grises, avec leslignes médianes écartées, composées de lunules noires : la subterminale rapprochée de la coudée, parallèle, formée de lunules grises, dont celle qui est entre les 2e et 3e nervules inférieures : plus creuse et plus saillante en dehors. Taches ordinaires d’un or pâle luisant : l’orbiculaire réunie par un trait à la partie interne de la réni- forme, qui est plus large, l’externe consistant en petits linéaments décou- sus. Des lunules noires terminales. Ailes inférieures d’un jaune d’ocre, avec une bordure d’un brun-violâtre; leur dessous saupoudré de gris- violâtre à la côte. Brésil, environs de Pernambuco. Coll. Gn. Un ©. 1198. THYRIA AMOENITA Cr. Cr, 312 D. ‘Je n’ai point vu cette espèce, qui me paraît différer surtout de ma Bel- Ünita, par les ailes supérieures non échancrées, marquées d’une tache apicale et de points subterminaux dorés, par les “ee infér. prolongées à l’angle anal, puis fortement sinuées, etc. Suriname 358 PLUSIDÆ, GEN. BASILODES c€Gn. Chenilles..….s. — Antennes courtes, épaisses, cylindriques, sans, aucune ciliation. Palpes courts, droits, épais, le 2° article obtus, le 3 extrémement court, caché dans les poils du second. Front surmonté d'une petite cuvette cornée, arrondie, noire;-distinctement saillante. Trompe courte. Thoraxiépais, carré, velu=fourré, à ptérygodes courtes, avec une forte touffe de poils entre elles. Abdomen lisse, caréné, ayant dans le «' les valves anales développées et garnies de poils fourrés. Pattes de moyenne longueur, à jambes. épaisses. Ailes épaisses : les supérieures dentées, aiguës à l'apex, métalliques luisañites, squammeuses, avec les taches ordinaires bien distinctes; les inférieures unies, à nervule indépendante bien marquée, mais isolée et suivant de près le pli cellulaire. Les caractères ne manquent pas pour ce beau genre : on voit que le plus curieux de tous, est cette petite pièce en cuvette ou couronne qui sur monte le front comme chez certains genres de X ylinides, mais elle n’a point de corne au milieu. Les ailes sont d’une richesse qui dépasse nos plus belles Plusies européennes, et c’est autant à cause d'elles, qu’à cause de la petite couronne dont j'ai parlé, que j'ai donné au genre un nom roÿal. L'espéce unique qui le compose est américaine. Je prie de se reporter au sente Jaspidia de la famille des Hadénides, où j'en ai déjà parlé sommai= rement sous le rapport de la classification: ÿ 1109. Basiropes Pepira Gn. 40m. . Ailes supér. entiérement couvertes de grosses écailles d’un or pâle, à l'exception du bord interne, qui est plus grisâtre, quoique luisant. Les deux lignes médianes écartées, bien distinctes, quoique fines, brunes : l’extrabasilaire fortement sinuée; la coudée oblique, formant un angle très-aigu entre les 1'° et 2 nervules supérieures, puis droite jusqu’au- dessous de la 4° inférieure, où elle fléchit légèrement avant de gagner le bord interne. Une teinte grise, surmontée de poils noirâtres, va de la base à l’extrabasilaire, sous la nervure sous-médiane. Les deux taches ordi- naires sont presque égales, concolores, finement cerclées de brun : la ré- niforme est presque aussi arrondie que l’orbiculaire, et porte un point noir excentrique. La ligne subterminale est vague, dentée, et sa partie su- périeure semble être la continuation de la coudée. Ailes infér. d’un gris uni en dessus, d’un jaune-paille, avec une ligne médiane anguleuse et obscure, et les nervures plus foncées en dessous. Thorax d’un jaune-paille, avec la crête et les ptérygodes bordées de brun clair. Floride. Coll, Bdy. Un beau o PLUSIDÆ, 359 Gex. PLUSIODONTA Gn. Chenilles..…. — Antennes courtes, pectinées de lames longues et pubes- centes dans les ç, épaisses-et presque glabres dans lés © : Palpes longs, as- cendants, à 2 article comprimé, velu, à 3° très-long, linéaire, aplati. Trompe courte: Toupet frontal long et squammeux. Thorax court, étroit, crété. Abdo- men long, étroit, point ou à peine crêté, terminé en pointe brusque dans les deux sexes, Pattes lonques, à ergots prononcés. Ailes supérieures entières, ai quës à l’apex et coudées au bord terminal, munies au milieu du bord interne d'une forte dentvelué-squammeuse, puis échancrées derrière cette dent, ornées de places dorées ; inférieures très-arrondies, ayant l'indépendante aussi forte que = suivantes. ; Ce joli genre semble faire le passage des Calpides aux Plusides. On voit par les caractères ci-dessus qu’il est impossible de le confondre avec aucun - autre de cette famille. Je n’en connais que trois espèces qui offrent quel- ques différences et dont je forme deux groupes. Le premier a les palpes démesurément longs et extrêmement aplatis, leur 3e article est presque aussi long que le second; et s'élève bien au dessus et au-delà du toupet frontal, Ce dernier est divisé en deux touffes écaiïlleuses, saillantes et dressées comme des crêtes ; la 1re nervule inférieure des se- condes ailes.est placée loin des,autres, près du pli cellulaire. Le second a le toupet frontal épais, mais prolongé en une seule. pointe à plutôt incombante que redressée ; les palpes ont le second article élargi, subsécuriforme, avec le 3e aciculé. et droit; la nervure médiane des ailes inférieures est franchement quadrifide, la nervule indépendante étant in- sérée presque au même point que les deux suivantes. Il existe peut-être aussi une différence sensible dans les antennes du Ç, que je ne connais pas. On voit qu’on pourrait lrès-facilement faire deux genres avec ces deux groupes, d'autant plus qu'ils habitent peut-être des contrées fort diffé rentes ; mais je recule, comme toujours, devant ce fractionnement qui n’au- rait bientôt plus de limites. GROUPE 1. este # 1900. Prustononra CompPhessiPacris… Gn:. E Are pres Se 34m, Ailes supér, d’un ochracé pâle, avec l’espace médian teinté de brunâtre et de carné, et la dent au bord interne, à laquelle aboutissent les deux lignes, trés-marquée et bordée d’écailles noires. Ligne extraba- silaire précédée d’un filet d’or pâle, très-sinué et formant deux grands ares principaux: elle-même coudée dans la cellule, puis droite, brune et suivie d’un filet violâtre. Ligne coudée très-distante, supérieurement gé- minée, brune, extrêmement sinueuse, et formant deux coudes-principaux arrondis, au-dessous desquels elle rentre brusquement, laissant en Achors 360 PLUSIDÆ. des traces d’or pâle divisées par deux filets bruns au bord interne. Tache réniforme seule visible , concolore et indiquée seulement par quelques atomes dorés et bruns. Ligne subterminale claire, vague et visible seule- ment au milieu, où elle est précédée de gris pâle. Ailes infér. d’un jaune- paille clair, saupoudrées de gris en dessus..(Voir, pour les caractères des palpes et autres, les généralités du genre.) Coll. Bdv. Un seul exemplaire, dont j'ignore la patrie. GROUPE il. 1201. PrusiononTA CHALSYTOIDES Gn: 28mm, Ailes supér. d’un brun nuancé de violâtre et de mordoré, avec l’espace basilaire et l’espace subterminal d’un or métallique brillant, mais un peu sali de brun. Les deux lignes médianes peu visibles, géminées, noirâtres, obliques, tremblées, maïs non contournées; la coudée formant une pointe aiguë et prolongée sur la 2° nervule supérieure. La tache réni- forme mordorée , peu nette. Or de l’espace subterminal divisé en trois ta= ches principales : la supérieure longue, en forme de bande arquée, à bords bien parallèles et obscurcie de mordoré; l’inférieure large, occupant toutle bord interne, plus claire et traversée par un linéament noir très-fin des- sinant grossièrement une tête de profil; l'intermédiaire petite, arrondie, vague, derrière la première. Dent peu saillante et formée seulement par le sinus qui échancre l’aile, du milieu à l’angle interne. Ailes infér. d’un gris foncé uni. Les quatre grises en dessous, sans dessins, avec les ner- vures concolores , mais bien saillantes. Toupet frontal FbiGe caréné de brun brûlé. Java? Coll. de la Cie des Indes. Une seule ©. Quoique cette espèce m’ait été communiquée par M. Horsfñeld, j’hésite à la croire javanaise. Elle a trop de rapports avec la suivante, pour n'être pas américaine. |: ASE arr Me Ion 4 }. 1902. PLUSIODONTA THoMxÆ Gn. RE ren pa AR en on L’unique aan Que | j'aie vu de cette espèce est dépourvu de tête et d’abdomen, et les ailes sont si usées, que je ne le décrirai ici que sommai- rement. j Tailie et port de la précédente. Ailes supér. mêlées de brun, de violâtre et de ferrugineux. Deux taches guttiformes d’un or pâle à la base et une ligne oblique (la coudée) fine, presque droite, du même or, s’évasant et se dentant aux deux extrémités. Espace terminal d’un brun foncé, coupé au milieu par une large place d’un cendré-lilas qui se prolonge jusqu’à la frange. Celle-ci précédée, dans le haut , d’une bandelette ferrugineuse renfermée entre deux filets fins d’écailles d’un blanc-lilas. Dént et angle interne ferrugineux. Ailes infér. d’un gris foncé uni. Ile Saint-Thomas, (Coll. Guérin. RUES RÈO LA FAM. V. CALPIDÆ 6x Gn, Ess. Ind, et p. 247 = Bd. Dup. Chenilles à 16 pattes, glabres, lisses, cylindriques, un peu moniliformes, à tête grosse; vivant à découvert. — Chrysalides renfermées dans des coques l&- ches,rentre les feuilles ou les mousses. — Papillons à antennes aiquës à l'extre- mèté, souvent pectinées, à palpes très-développés, formant une sorte de bec, leur 2-article large, épais, garni de poils longs et denses, le 3° ordinairement très- court, souvent même indistinct: à trompe robuste, moyenne; à thorax lisse, presque toujours court el peu carré; à abdomen parfois velu à la base, mais non crêlé, long et plus ou moins conique; à pattes glabres, squammeuses, or- dinairement épaisses, mais courtes; à ailes supérieures entières, aiguës a l'apex, souvent sinuées ou munies de dents au bord interne, à angle interne toujours très-rentrant, n'ayant que deux lignes bien marquées; à ailes inférieures tan- tôt trifides, tantôt quadrifides, toujours discolores et à dessins, quand elles en ont, différents des supérieures ; le dessous des quatre sans lignes ni taches, disposées en toit incliné duns le repos. - M. Boisduval dans son Genera et moi dans mon Æssar, avons créé si- multanément cette famille, mais nous avons commis tous deux la faute de la caractériser presque uniquement sur notre espèce européenne, qui est loin d’en résumer tous les caractères et qui en donne une idée à la fois fausse et trop absolue. Il existe en effet deux caractères ordinairement très-importants, mais qui n’ont ici aucune signification : le premier consiste dans la forme des antennes, qui sont tantôt notablement pectinées et tantôt dépourvues de toute ciliation; el, ce qui montre combien peu ce caractère a d'importance dans cette famille, c’est que, dans le genre Calpe, tandis que notre espèce européenne les a pectinées dans les deux sexes, celle dés Indes qui lui ressemble tellement, qu’on peut facilement les confondre, a les antennes à peine crénelées, même dans les mâles. L'autre caractère, beaucoup plus variable encore, selon les genres, dans celte bizarre famille, c'est la nervulation des ailes inférieures; et ici ce n'est plus seulement le point d'insertion de indépendante qui varie, mais il n'ya pour ainsi dire point de milieu ; elle est ou complètement absente ou aussi prononcée au moins que les suivantes, et c’est dans les genres les plus voisins que ces différences si tranchées se font remarquer. Si nous prenons par exemple les genres Gonodonta et Culpe, qui sont les plus rap- prochés, nous trouverons que la nervure médiane chez l’un est nettement quadrifide, tandis que l’indépendante manque tout-à-fait chez l’autre, 362 CALPIDÆ. Nous ne connaissons guère malheureusement les premiers états des Cal- pides, et leur découverte nous réserve peut-être autant de surprise que l’é- tude des autres caractéres. La Calpe Thalictre et la Gonodonta Nutrir sont les seules sur lesquelles nous puissions jusqu'ici baser quelques ob- servations, on les trouvera à leurs généralités respectives. A l'étar parfait, les Calpides sont de jolis insectes, presque tous de taille moyenne, dont les ailes supérieures sont toujours aiguës au sommet et três-fréquemment munies,au bord interne, de dents ou de saillies qui lais- sent entre elles des échancrures où sinus plus ou moins profonds. Leur dessin consiste principalement dans la ligne coudée, qui iei ne justifie guère son nom, car elle est presque toujours complétement droite, et qui est toujours repoussée vers le sommet de l'aile qu’elle atteint même quelque- fois tout-à-fait, et dans l’extrabasilaire, qui forme un arc assez régulier. La demi-ligne et la subterminale disparaissent à peu près complètement. ILen est de même des taches ordinaires, et s’il en reste parfois des traces, ce nest en tout cas que de la réniforme, qui perd aussi sa fisure accouturmée et devient grossièrement ovale, Les ailes inférieures, quelquefois sans aucun dessin, sont plus souvent d’un beau jaune, avec une bordure noire, comme les Tr iphœna, mais quelquefois tellement large qu'elle ne laisse qu’une ta= che discoïdale de la couleur du fond. ; Les Calpides paraissent être nombreuses en espèces et assez communes dans les pays qu’elles habitent. Ces pays sont : l'Inde, l’Europe méridionale, les îles de la mer du Sud, mais principalement les continents et les archi- pels Américains, où elles se varient à l'infini, avec de légères modifications de formes et de dessins. Les anciens auteurs en ont figuré un assez grand nombre. GE. ORÆSIA 6Gn. Chenilles ....... — Antennes courtes, garnies jusqu'aux deux tiers dans les de cils filiformes et pubescents, longs, droits, très-serrés et couchés oblique- ment, puis devenant brusquement filiformes jusqu'au sommet ; celles des Q munies de cils raides, isolés et à peine perceptibles, tant ils sont courts. Palpés très-longs, étendus, en bec, le 28 article large, renflé, très-squammeux, sécuri- forme et même falqué à l'angle supérieur, le 3° très-court, conique. Tiompe robuste. Toupet frontal, large, squammeux, Subcaréné. Yeux gros. Thorax court, squammeux, lisse, Abdomen conique et aigu dans les deux sexes, avec quelques poils à lu base. Ailes supérieures formant deux angles prononcés, et munies d'une dent au bord interne, lisses, luisantes et un peu métalliques; in- férieures unies, sombres, avec les trois premières inférieures insérées au même point et loin de la 49. 0 À ne juger ce genre qu'au premier coup-d’œil, on dirait qu’il appartient encore aux Plusides, mais ce sont seulement les dessins de ses ailes qui cau- sent cette illusion : Jes palpes, les antennes, l'abdomen, la nervulation, eic., CALPIDÆ. 363 sontbien ceux des Calpides. Il ne se compose que de trois espèces qui ap- partiennent probablement toutesaux Indes Orientales. FES 1203. ORÆSIA ENARGINATA Fab. Ent, Syst. 240 — Enc. p. 315. 38mm, Ailes supér. d’un carné luisant mélangé de violâtre et de brun mordoré , avec Ja ligne extrabasilaire visible seulement au-dessous de la cellule, où elle est précédée d’une large place mordorée, et la ligne sub- terminale entière, fine, noire, partant au-dessous de l’apex, presque droite jusqu’à la 2e inférieure, puis un peu en zigzag: elle est précédée d'une autre ligne semblable, mais moins visible, et qui se confond ayec elle au sommet; toutes deux aboutissent sur un petit trapèze plus sombre et verdâtre, compris entre les 3e et 4e inférieures. Derrière elles, tout le bas de l’espace terminal est mordoré, traversé par une très-fine ligne dentée et gagnant aussi en pointe l’apex. Une tache mordorée, isolée, terminale, se voit vis-à-vis de la cellule. La côte est marquée de traits où ‘commencements de lignes, et la tache réniforme est légèrement esquis- sée. Les ailes infér. sont d’un gris sale en dessus, ochracées en dessous, avec une légère nuance terminale noirâtre. Les palpes, la tête et le col- lier sont mélangés de roux vif et de jauñe , avec une ligne frontale plus foncée. — Les deux Sexes semblables. Côte dé Coromandel. Coll. Bav. et Feisth. Cinq exemplaires assez mauvais, parmi lesquels i] n°y a qu’un seul 1204. ORzÆsIA RECTISTRIA Gn. Elle est très-voisine de la précédente, dont elle diffère surtout par la taille, la sSubterminale droite, l'absence de la tache terminale, la couleur des ailes inférieures, etc. L’apex des ailes supérieures me paraît aussi plus aigu et plus prolongé. AG6mm, Ailes supér. d’un gris-lilas, mêlé de fauve et de mordoré, ayec la ligne subterminale fine, noire, très-droite , oblique, commencant au- dessous de l’apex, suivie d’un triangle d’un jaune-doré luisant, dont la partie large repose sur le bord interne, et précédée d’une autre ligne fine, rougeâtre, divergente dans le bas, mais confuente dans le haut, au milieu d’une teinte d’un gris-verdâtre. D’autres lignes roussâtres se voient au milieu et à la base de l'aile; mais elles s'arrêtent sous la nervure médiane qui se détache en noir sur le fond. On soupçonne à peine la tache réniforme. Ailes infér. d’un ochracé très-clair, avec une ombre subterminale légère. Dessous des quatre avec la côte rougeâtre, Front et palpes comme dans l'Emarginata. Inde centrale, : Coll. Gn,: Quatre 4 364 CALPIDÆ. Gn: , Pal 1205. ORÆsta METALLESCENS Lara #7 Taille et port de l'Emarginata. Ailes supér. d’un gris-violâtré luisant, avec deux nuances d’un brun-mordoré : l’une limitée par l'ombre mé- diane , et prolongée sur la dent du bord interne, qui est très-saillante ; l’autre suivant la subterminale. Toutes les lignes sont visibles, finés, noi- râtres : l’extrabasilaire ondée inférieurement; la coudée un peu tremblée, irés-anguleuse au sommet, puis à peine sinuée, suivie d’une autre ligne absolument parallèle et semblable, quoique plus fine; la subterminale est la plus marquée, surtout dans le haut, et prend naïssance sous l’apex, en pointe. La tache réniforme est absorbée dans le mordoré du milieu. Aïles infér. d’un gris clair uni en dessus, blanchâtre, à bordure grise, vague en dessous. Tête et thorax concolores. Coll. Gn. Deux mauvais individus, dont j'ignore la patrie. GEN. GONODONTA nb. Chenilles assez courtes, rases, atlénuées postérieurement, à tête très-grosse, à pattes très-lonques, surtout les anales. — Chrysalides à partie postérieure obtuse, renfermées dans des coques entre les feuilles ou les mousses. — An- tennes assez longues, épaisses, cylindriques, glabres dans les deux sexes, ow ayant à peine quelques cils très-courts et isolés, seulement au sommet. Palpes très-ascendants, connivents, le 2e article très. large et très-épais, très-saillant, subulé, coxiforme, garni de poils squammeux, lisses et très-serrés, le 32 pres- que imperceptible. Trompe robuste, Toupet frontal subtrianqulaire, uni. Tho- rax Court, robuste, sjuammeux, à plérygodes courles, mais écartées el un peu saillantes. Abdomen épais, caréné, velu, aiqu dans les deux sexes. Pattes assez courtes, à jambes lonques el épaisses. Ailes supér. veloutées, entières, sécuri- formes, aiguës au sommet, courtes au bord interne, où elles portent deux dents plus ou moins prononcées, à taches ordinaires nulles ; les infér. arrondies, or- dinairement jaunes et noires, avec l'indépendante insérée tout près des deux autres. Au repos, les ailes sont disposées en toit très-déclive. Les espèces de ce genre paraissent nombreuses, et leur beauté a attiré l'attention des iconographes, qui en ont figuré une grande quantité. Stoll nous a donné l’histoire très-sommaire de la chenille de l’une d'elles, qui vit sur le cotonnier. S'il faut en croire sa figure, la tête serait démesurément grosse, mais je crains qu’il n’ait copié un individu qui venait de muer, et l’on sait*qu'alors fa tête est très-disproportionnée, le corps ne s'étant pas encore distendu par la nutrition et la respiration. Quant aux papillons, ils sont reconnaissables au premier coup-d’œil, ne fût-ce qu'à leurs ailes supérieures, dont l'angle interne est prolongé en une pointe ou dent recourbée, qui est relevée en l'air quand le papillon a les CALPIDÆ, 305 ailes pliées. Indépendamment de cette dent, on en voit ordinairement une autre vers le premier tiers du bord interne, et entre les deux un sinus ou échancrure plus ou moins profonde; mais il existe quelques espèces chez lesquelles cette dent est presque nulle, ou réduite à un renflement insigni- fiant. On reconnaîtra.encore facilement les Gonodonta à leurs palpes épais et en forme decuisse ou de genou, remontant fortement vers le front, et dont le dernier article est au contraire très-court et souvent impossible à distinguer. Ce genre participe, à bien des égards, des Plusides, tant par la nature soyeuse et luisante des ailes supérieures, que par les ptérygodes redressées et le peu de consistance et la sonorité de l'abdomen; mais il. en ‘différe essentiellement par le nombre des paties des chenilles.et par les ailes in férieures, qui sont complètement quadrifides. IL paraît aussi avoir des rapports assez grands avec les Ophiderides, mais peut-être les couleurs . contribuent-elles beaucoup à cette ressemblance. 11 faudrait en tous cas connaître exactement les premiers états de ces deux genres avant d’o- pérer entre eux un rapprochement tant soit peu justifiable. Cramer en a figuré une assez grande quantité, et, comme dans ce genre les dessins sont bien tranchés et fort simples, et que la forme des ailes fournit des caractères sur lesquels on ne saurait se tromper, j'ai décrit d’a- près ses figures celles que je ne possède point en nature. Toutefois, il en est deux que je n’ai osé rapporter bien affirmativement à ce genre, parce qu'il existe dans les Agaristides un genre dont l'aspect prête à la confusion avec celui-ci pour les couleurs, quoiqu'on ne puisse se méprendre sur les caractères quand on possède les insectes. Ces deux espèces sont : Severa, 398 L, et Proserpina, 399 I, toutes deux de Surinam. Enfin, le même auteur a donné sous le nom de Siol/iana, 310 AB, une três-belle Noctuelle, qui paraît aussi se rapprocher des Gonodonta, mais qui forme probablement un genre séparé. Je n’en puis rien dire sans l'avoir vue en nature. Hubner qui ne l’a pas plus connue que moi, en a fait, sans hésiter, un genre qu'ilnomme Coronis, el qui est ainsi doublement mauvais, puisqu'il existe déjà un genre Coronis dans la famille des Castnides. Stoll, de son côté, a figuré sous le nom d’Archadia, pl. XII, f. 3, une Noctuelle qui me paraît bien appartenir aux Gonodonta. Cependant, je n'o= serais l’affirmer. 111206. GoNODONTA ImmacuLa Gr. | 5 MSN + ar ephi her peimmeeniatimenanele ns 36mm, Aïles supér. avec le sinus du bord interne court et trés-creusé en arc; d’un brun-olivâtre luisant, teintées de violâtre aux bords interne et terminal, avec les lignes ordinaires peu visibles; l’extrabasilaire et la cou- déc presque parallèles, tremblées, mais point coudées, olivâtres; la subter- minale unique, presque droîte, fine, noirâtre , suivie de quelques atomes d’un paillé-verdâtre. Bord terminal précédé d’une fine ligne foncée, en zigzas, Tache réniforme un peu visible en clair, avec un très-petit point 366 CALPIDE. noir au tiliéu de Son bord intérieur. Aïles infér, d’un bfuh-hoiïr uni, sans taches en dessus, avec la côte et la frange jaunâtres en dessous. Tête et sommet des palpes blanchätres, leu côté externe olivêtre. ne En rement olivâtre. un oe d éige, Cayenne, Brésil. Coll. Feisth. Deux exemplaires, F nx - 22 ; f 1207. GONODONTA CHONINEA ‘Cr a ME PE D A REA Lt Pr lag joué mn racad rhqemi ment Cr. 0 + Elle paraît très-v visine de la précédente. Z3mm, Ailes supér. ayant, au bord interne, deux dents assez YappFo= chées et séparées par un sinus court, mais assez profond, d’un brun mêle et strié dé ferrugineux, avec les deux lignes tremblées, parallèles, arquées, peu visibles ; la Coudée naissant à la côte dans une tache claire, et suivie d’une lar ge bande rougeâtre ombrée sur ses bords: la subtermiriale fine, moniliforme, Taches ordinaires visibles, ovales, égales, rougeätres. Une tache rougeâtre claire à l’endroit de chaque dent du bord interne, Côte finement liserée de blanc à sa naissance. Ailes infér. d’un gris-noirâtre uni, ainsi que le corps. Surinam. Décrite sur la figure de Cramer. 1908. (GONODONTA PARENS Gun: hT have gämm, Aïles supér. ayant, au bord interne, deux fortes dents séparées bar un sinus profond ; mêlées de gris-rougeâtre et de brun-jaunâtre, avec la coudée seule bien visible, ondée, fine, d’un blanc-bleuâtre, surtout à la tôte, suivie d’atomes d’un gris-verdâtre, et précédée, sur le disque, d’une large ombre d’un brun foncé. Extrabasilaire indiquée seulement danslebas par une ombre semblable. Point-de subterminale ni de taches ordinaires: uñe légère trace jaunâtre seulement à Ja place de la réniforme. Frange large, d’un cendré-violôtre, précédée de traits épais contigus, terminaux, d’un rouge-brun. Ailes infér. d’un noirätre uni, sans taches, Dessous des supérieures du même ton, avec la côte finement fauve, jusqu'aux deux tiers. Tête et palpes d’un jaune clair. Abdomen noirätre. nee de la couleur des aïles supérieures. Guadeloupe. M. Becker. Un ©’. ’ 4 s J. 1209. GONODONTA LiNCUS €r. rm Cr, 50 H — Fab. Bomb. 154. 43m, Ailes supér. arrondies à l’apex, avec la dent de l'angle interne très-aigué et précédée d’un sinus marqué; d’un brun-noir jusqu'à la cou= CALPIDEÆ. | 367 dée, puis d'un jaune d’ocre jusqu'au bord. Une ligne brunätre, vague, précédée de deux traits bruns et suivie d’une ombre jaunâtre : le tout parallèle à la coudée. Ailes infér d’un jaune vif , surtout à la base, avec une bordure noire, régulière, de largeur égale, et la frange j jaune. Surinam. Décrite sur la figure de Cramer, Péanmemeneese U Î } 1210. RE Fouvanousa Hb, mm mn spi a a me A AE SZ Hp. Zutr. 737, 738. 39mm, Ailes supér. n’ayant que la dent de l’angle interne, ei lé bord interne seulement sinué; d’un brun-rougeâtre clair, avec la ligne subter- minale très- -marquée, denticulée, et terminée, sur la dent interne, par une large place fauve. Une fine ligne d’un ;carné clair longeant la nervure médiane et s’arrétant à la subterminale. Quelques taches de même couleur sur le disque et à la côte, qui est fauve. Ailes infér. d’un noir-velouté, avec une tache fauve très-étroite, mais très-nette et réunie à la côte, qui est de la même couleur; leur ee jaune ; avec une bordure noirâtre for- mant une saillie entre les 2e et 4° inférieures, mais qui n’atteint pas même la cellule. : Montevideo. Décrite d’après la figure de Hubner. fr 21 1 I ° GONRoNTs TERETIMACULA Gn, 38m, Ales! HER avec Eten due de du or Re à peu prés égales ;: d’un jaune de miel un peu doré, velouté, avec une large place vague au-dessus de la 1re dent, et l’espace terminal d’un brun-roux mêlé de lilas : la première est traversée par une ligne en zigzags très-aigus; le sécond est limité par la subterminale presque droite et perpendiculaire qui part de la côte et aboutit au bord terminal, avant l’angle interne, On voit quelques traits roux sur le milieu de l’aile. Les inférieures sont noi- rires, ayec une tache discoïdale fauve, très-restreinte et fondue intérieu- tement; leur dessous est d’un jaune d’or, avec une bordure noirâtre; le front est blanc, le collier fauve; le thorax brun et l’abdomen noir, avec l’anus et le dessous d’un blanc-jaunâtre. Les deux sexes sont semblables. Mexique, Colombie, Guyane, Guadeloupe, Coll. Div. Six exem- plaires, re 2:12. GonNononra LATIMACULA Cn. |'ondasedeone-tht i ‘ ps tn SE aid ER RUE A TES LS Elle à la taille et le port de la précédente, à laquelle elle ressemble : beaucoup ; imais les ailes supérieures ont le disque d’un jaune plus clair et presque blanchâtre, sur lequel se voit un très-petit point noir à la place de la tache réniforme, La ligne subterminale est accompagnée de 6 568 10.1 CALPIDÆ, |: TARA | : autres lignes, aussi marquées qu’elle et un peu trembléés , et précédée d’un filet roux très-ondé. La dent de l’angle interne est 1 fauve-roux. Les ailes inférieures ont tout le disque d’un jaune-orangé bien pur, avec une bordure noire bien tranchée. Colombie. Coll. Gn. et Bdv. L 1213. GonoponrA NiITIDIMACULA Gn. PAR RE SAME RE. _ Elle ressemble encore aux deux précédentes, dont elle a le port et La faille. Les ailes supérieures sont un peu plus courtes, avec le sinus du bord interne plus court et plus profond; le carné-lilas y domine. La ligne extrabasilaire est bien marquée dans toute sa longueur et précédée inté- rieuremeut d’un espace d’un jaune d’or; la subterminale est composée de deux filets roux, tremblés et suivis d’une bandelette d’un jaune-paille luisant. Les ailes infér. sont noires, avec une tache discoïdale d’un jaune- orangé vif, nettement découpée de tous côtés, moins large que chez Fui- svangula, mais plus large et plus nette que chez Teretimacula. Tout le thorax est brun-mêlé, y compris le collier. — Les deux sexes sont sembla- bles, Ile Saint-Thomas. Coll. Bdv.etGn. Trois exemplaires. 1214. Gonoronra UxoriA &r. Cr. 276 A. h8mm, Ailes supér. arrondies, sans denis ni sinus au bord interne: nuancées de brun, de jaune, de bleuâtre et de carné, qui y forment une multitude de lignes tremblées, parallèles. Un point. jaune à la place de la réniforme. Frange distinctement entrecoupée. Ailes infér. noires, avec une tache discoïdale, oblongue, partant de la côte et suivie d’un petit trait d’un orangé vif. Corps entièrement brun. Surinam. Décrite sur la figure de Cramer. f915. GonononTa SOROR Cr. 2 Sr nr ee ee Arme pe Cr. 276 B. 36mm, Ailes supér. oblongues, à sinus profond et formant un arc au milieu duquel est une très-petite dent; d’un brun-noirâtre foncé , varié de ferrugineux dans le voisinage du bord internè, avec tout l’espaçe basi- laire plus clair et d’un brun de noix, marqué d’une tache claire à la côte et de deux fines lignes interrompues d’écailles d’un blanc-bleu mat. Ligne coudée parallèle à l’extrabasilaire, dentée, un peu arquée, maïs sans coude distinct, et suivie d’autres lignes confuses, ferrugineuses, lunulées, sur un fond d’un carné-rougeâtre qui occupe la moitié inférieure de l’espace ter- CALPIDE. 369 winal. Quelques écailles d’un blanc-Hilas, semées en ligne sur divers en- droits. Ailes infér. un peu coudées, d’un ve noir, avec une tache oran- gée discoïdale , rétrécie et très-néètte. Tête Hi 0 Côté extérieur des pälpes d’un jaune-olivâtre. Dent de l’angle interne rousse et marquée d’un point noir en dessous. Guadeloupe. Coll. Gn. Un ES ” À, Plus grande (40mm). Ailes supér. moins oblongues et plus arquées au bord terminal. Point de tache claire à la côte. Lignes un peu plus dis- tinctes. Tache j jaune des inférieures plus étendue, surtout en dessous, où elle se prolonge manifestement jusqu’à l’attache de l’aile, et où le bord abdominal est jaune, ainsi que le dessous de l’abdomen. Brésil. Coll. Bdv. Uno. Je n’ose en faire une espèce à part, tant elle est voisine de la Soror, et d’ailleurs sur un seul individu. (ré. GonononTA BIDENS Hb. Pc Re sn A Remi msdinarien ornée etai res Hb, Zutr. 695, 696. Je ne l’ai pas vue. D’aprés la figure, elle diffère de Soror en ce que les lignes médianes Sont bien marquées en blanc, ainsi que l'extrémité des. nervures, en ce que le fauve de la tache des secondes ailes s'étend toutile # long de leur côte, et qu’en dessous, la bordure noire est séparée du bord términal par une bande jaune; enfin, en ce que les mémes'ailes en dessus ont la frange entrecoupée de jaune. Cuba. Je n’ose dire si c’est une, espèce sépar ée ou une simple variété de la Soror. fa217. GonoponTA CLomitpa Stoll. Stoll pl. XXXIV f. 4. Aïles supér. d’un brun de bois, avec une extrabasilaire oblique noire, et une multitude de lignes parallèles violâtres et rougeâtres, depuis lx coudée jusqu’au bord terminal. Une tache linéaire d’un rouge vif, dans le sinus du bord interne. Ailes infér. noires, avec une tache d’un jaune- fauve vif, assez étroite et un peu anguleuse. Tête et palpes blancs. Surinam et Berbices. Décrite sommairement sur la figure de Stoll. frais. Goxononra Maria Gn. man Sgwt#, Aïles supér. d’un Dr de Gos foncé, limité par une lighe per Lépidoptères. Tome 6. 2% 370 CALPIDÆ, péndiculaire qui aboutit dans la dent même de l’angle intérne, puis d’un brun beaucoup plus clair, traversé par deux lignes plus obscures, dont la dérnièré festonnée. La partie foncée ést un peu variée de ferrugineux , surtout au bord interne, et aspergéé cà et là d’écailles d’un blanc-bleu, qui forment même un filet divisant la ligne perpendiculaire. On y voit aussi la trace des taches ordinaires, avec un petit point noir sur la réniforme. Ailes infér. un peu anguleuses , noires, avec une tache discoïdale oblon- gue, très-nette, d’une jaune d’or qui se prolonge jusqu’à la côte et qui est pareille de part et dautre. Tête et sommet des palpes d’un blanc pur. Thorax et abdomen entièrement d’un brun-noir. — Les deux sexes seln= blables, Brésil. Coll, Bdv. et Gn. 1219. Gonoponra SERIX CGn. ? 45mn, Ailes supér. très-sécuriformes, avec le sinus du bord interne court et profond ; d’un brun-marron foncé, soyeux, à reflet violätre, avec une bandelette costale d’un blanc-ochracé, très-nettement détachée et de 2 millimètres de largeur environ. Une-ligne obscure, oblique, droite, se voit à la place ordinaire; elle est précédée d’un filet denté brun, et suivie dune autre semblable qui renferme, dans le bas, des groupes arrondis d’atomes jaunâtres, dont on voit aussi quelques-uns près de la dent du bord interne. Une série de points bruns remplace la subterminale : tout sela est peu apparent. Ailes infér. un peu sinuées, noires, avec la frange et une tache discoïdale étroite, reliée à la côte, d’un jaune d’or. Dessous des mêmes ailes jaune, avec une bordure noirâtre assez vague. Tête et sommet des palpes jaunes. Abdomen noir, avec l’anus et le dessous jaunes. Brésil, Colombie. Coll. Saunders et Gn, 1220. GonopontTA Nurrix Cr. Cr. 812 B — Stoll p. 92 pl. XVIII f. 8 — Enc. p. 296. a3mm, Ailes supér. à sinus peu profond et à prémiére dent réduite à une légère saillie; d’un brun-noir un peu ondé, jusqu’à une ligne perpen- diculaire un peu dentée et suivie d’atomes jaunâtres, puis devenant d’un ton lilas, surtout dans le bas, avec quelques lignes festonnées peu appa réntes, et une bande costale d’un jaune clair, très-tranchée, large d’abord de 3mm, puis se rétrécissant jusqu’à l’apex, et salie, à la base, d’une teinte brune costale qui finit aussi en pointe. Aïles infér. d’un jaune d’or, avec une bordure noire un peu dentée, de part et d’autre, à sa jonction avec la frange. Tête et poitrine blanches. Abdomen mêlé de brun et de jaune. Cayenne, Surinam, Haïti. (Coll. Bdv. et Gn. Chenille d’un vert pâle, avec deux lignes dorsales et la stigmatale … CALPIDÆ, 3x blanches * celle-ci surmontée de traits obliqués de la mème couleur. Süg- mates trés-apparents. Tête verte, avec deux traits noirs. Vit sur le Coton- aeret reste seulement Sept jours en chrysalide, Mai 391. GononoNra Pyrco Cr. 2 Ê ea tt & th htm ht D Do e Cr. 139 D. 50mm, Ailes supér, oblongues, à sinus peu marqué et à première dent arrondie et obtuse; d'un brun-violâtre très-foncé , avec une bande sub- terminale plus claire, et la côte bordée par une bandelette d’un blanc carné, assez large, et égale dans toute sa longueur. Aïles infér, d’un gris-brun , avéc une tache discoïdale, étroite, d’un jaune très-pâle. Tho- rax brun, à collier blanc. Surinam. Décrite sur la figure de Cramer, Prenant {r222. Goxoponra HorosenicEA LG 7mw, Ailes supér, 2 sécuriformes, à bord terminal arrondi, à sinus moyen , à dent antérieure bien marquée, quoique très-petite; d’un brun-noir velouté très-vif, uniforme, devenant lilas seulement au bord terminal et sur la frange, où il est marqué de fines lignes tremblées, noires, et d’une série de points jaunâtres et ferrugineux , avec une bandelette costale d’un blanc-jaunâtre, large d’un millimètre environ, égale dans sa largeur, liserée d’ochracé à la côte et perdue dans un espace basilaire étroit, ferrugineux, semé d’écailles lilas. Bord'interne un peu ferrugineux, avec deux petits traits lilas sur le sinus, Aïles infér. d’un jaune d’or, avec une bordure noirâtre, bien entière, comprenant la frange, et plus large à la côte. Tête d’un blanc-gris, avec deux traits-bruns, Faines bruns. Abdomen d’un jaune d’or de part et d’autre. Colombie, Coll, Saunders et Gn. Î 1593. -GoNononra SYRNA Gu. nr rt RSA rem gn - Afmm, Ailes supér. très-aigués à lai et peu arrondies au bord terminal, n'ayant point de dent antérieure au bord interne qui, est seule- ment arrondi, en sorte que le sinus «est presque nul ; d’un brun foncé soyeux , avec une ligne subterminale droite, bien coupée , après laquelle le fond devient d’un gris-lilas, avec une série de points plus clairs, et un fin liseré costal, blane, d’un demi-millimètre, qui vient border, en se re- courbant, un espace basilaire d’un brun-olivâtre. Ailes infér. d’un jaune- orangé, à frange un peu salie, avec une large tache terminale triangulaire, noire , trés-large à la côte, et finissant en pointe bien avant l’angle anal, Abdomen dun jaune-orangé vif. Thorax d’un gris-olivâtre, Cayenne, Coll, Gn, Un ©. 352 CALFIDÉ, /1224. GoxononTa HEsionE Dr. Drur. II p. 29 pl. 22 f. 2— Uncina Hb. Zutr. 35, 36. œ'3èmm, O l6mm, Ailes supér. arrondies, w’ayant point de dent antérieure au bord interne; d’un brun soyeux un peu mélangé de verdâtre, avec une tache au bout de la cellule, une ligne arquée et tremblée, d’un brun-marron, puis deux autres plus faibles, renfermées entre deux-séries de traits noirs très-rétrécis : le tout parallèle, et la côte finement liserée de carné qui vient limiter, en se fléchissant et en devenant plus blanc, un espace basilaire, étroit, de la couleur du fond et bordé de ferrugineux. Aïles fnfér. d’un jaune-orangé, avec une large bordure noire, interrompue avant l’angle anal. Tête et thorax d’un gris-olivâtre. Abdomen d’un orangé vif. Brésil, Para, Colombie. Coll. Gn. et Bdv. Hubner n’a pas reconnu, ou plutôt n’a probablement pas vu, cette espèce dans Drury, où elle est figurée d’une manière trés-reconnaissable. 1225, GONODONTA SICHEAS Cr. LOTS 150 Ë. 3m, Ailes supér. à bord terminal arrondi, avec la dent dé l’angle interne très-saillante, précédée d’un sinus assez marqué, mais sans pre- mière dent; d’un brun-chocolat luisant , avec quatre lignes parallèles, presque également espacées, un peu arquées, rougeâtres, entre lesquelles sont des ombres noirâtres. Ailes infér. d’un jaune d’or, avec une bordure noire très-nette et d’égale largeur. Corps entièrement brun. ; Surinam. Décrite sur la figure de Cramer. fx 226. GONODONTA SINALDUS. Gn. ' 3hme. © 4omm. Aïles supér. ayant la dent antérieuré très-pétite, et le sinus à peine sensible; d’un gris-cendré, avec une large tache d’un noir-brun velouté , occupant les 2/3 de l'aile, échancrée au milieu du bord interne, sinuée du côté terminal, où elle est suivie d’une fine ligne grise dentée et géminée, et bordée du côté de la côte par un très-mince filet blanc, qui se fléchit pour laisser un espace basilaire, olivâtre, précédé de deux points sur la côte. Ailes infér. d’un jaune d’or, avec une large bordure noire qui n’atteint pas l’angle anal et qui est presque entièrement effacée en dessous. Tête, palpes et thorax cendrés. Abdomen d’un jaune d’or. — © semblable. Colombie. Coll. Saunders et Gn, CALPIDÆ, 375 Pique $ 1227. GononontA_ BIARMATA. Gn.. DUR here de a ciel Omm. Ailes supér. à sinus large et profond et à dent antérieure aussi aiguë que la postérieure; d’un vert-olive soyeux, avec l’espace terminal un- peu plus clair, limité par une ligne droite, fine, placée entre deux autres, dentées, peu visibles: Une bandelette costale d’un blanc-jau- nâtre, d’un millimètre au moins, qui se recourbe à la base. Un arc et un point gris au-dessus du sinus et deux points noirâtres à la place de ja réniforme. Ailes infér. d'un jaune d’or, avec une bordure noire qui ne s'étend pas sur la frange : leur dessous d’un jaune pâle, uni, sans bordure. Tête et thorax olivâtres. Abdomen d’un jaune-orangé, avec les poils . des premiers anneaux un peu gris. Nouvelle-Fribourg (Brésil). Coll. Gn. Quatre exemplaires. GEN. CALPE Treits, Tr. II p. 168 — Bdv. Gn. Dup.-cat. — Calyptra Och. Dup. Lair. — Bombyx Esp. Bork. Chenilles à 16 pattes égales, rases, cylindriques, allongées, un peu monili- formes, de couleurs vives, se tenant à découvert sur les plantes basses. — Chry- salides renfermées dans une coque légère, entre les feuilles ou les mousses. — Antennes assez courtes, garnies dans les deux sexes de lames pubescentes plus ou moins longues. Palpes larges, velus-squammeux, serrés : leur 2° article garni er dessous de poils coupés carrément, le 3° velu, à peine perceptible. Toupet frontal subiriangulaire, z6né. Thorax globuleux, lisse, velu-squammeux, strié. Abdomen hsse, conique duns les ç', très-velu sur les premiers segments. Pattes & jambes épaisses et velues. Ailes supér. velues-squammeuses, striées et comme canaliculées, très-aiquës et falquées à l'apex, munies d'une forte dent au bord änterne ; les infér. larges, unicolores, avec l'indépendante insérée un peu au- dessus des deux suivantes. ‘Cest le seul genre de la famille où figure une espèce européenne, qui est comme fourvoyée parmi les autres ; aussi avait-on été fort embarrassé de la placer convenablement , lorsque j’en ai fait le premier une famille dis- tincte. Les chenilles ont quelques rapports avec les Cucullies, pour la forme et les couleurs. Elles vivent, aussi à découvert, sur les Phubéiran et filent comme elles, entre les feuilles ou les mousses, une coque de soie pour se métamorphoser. | Les Calpe, sans étre rares, sont limitées à de petites localités, ce qui les empêche d’être très-communes dans les collections. Elles habitent le midi de l'Europe et les îles de la Sonde. 11 n’y a que l'espèce européenne qui ait 374 CALPIDÆ. été connue des auteurs, On remarque sur leurs ailes de petites Stries creua sées et irrégulières, à bords relevés, qui sont dues à des rangs d’écailles un peu plus épanouies et qui semblent, pour ainsi dire, hacher le tissu de l'aile. Sur le thorax on retrouve ces mêmes stries, qui ne sont autres que l’extré- mité plus chire des poils écailleux. 1298. Carre OPHIDEROIDES Gn. 66mm, Ailes supér. d’un gris-olivâtre , soyeux, strié çà et là de fer« rugineux, avec une ligne oblique, ferrugineuse, éclairée de blane, allant de l’apex au milieu du sinus du bord interne, et deux taches noirâtres, vagues, indiquant les deux extrémités de la réniforme. Aïles infér. d’un jaune d’or uni, sans taches de part et d'autre. Thorax olivâtre. Abdomen jaune, Antennes du g garnies de lames distinctes, mais médiocrement longues, Indes Orientales. Coll. Saunders. Un Cette belle et grande Cafpe ressemble, au premier coup-d’œil, à une Ophideres ; mais sa taille et la couleur de ses ailes inférieures causent seules cette illusion, car elle ne diffère en rien, pour les caracteres du genre Calpe proprement dit. 1229. CALPE THAICTRI Bork. Bork. 459 — Engr. 258 a-c (sans nom) — Hb. Bomb. 25 — Tr. ü p. 469 — Dup, IV p. 483 pl. 131 — Frey. IT pl. 165 — Gn. End. ARE 7 Bdv. 1256 — Capucina Esp. pl. 81: H5mm, Ailes supér. très-aiguës à l’apex, avéc la dent du bord interne grande et saillante, d’un gris-carné mélangé d’olivâtre, avec des stries fines d’un carné clair, et la ligne subterminale très-distincte, continue, allant de l’apex au sinus du bord interne, éclairée de fauve et précédant une nuance claire ; les autres dessins oblitérés. Aïles infér. d’un gris- ochracé, sans lunule, Palpes longs et coupés carrément, à 3e article pres= que invisible. Thorax strié comme les ailes. Antendés du 7 avec les lames -très-longues; celles de la © encore très-pectinées. Pyrénées, Hongrie, Autriche, en juin. Chenille d’un vert-jaunâtre, avec une vasculaire irrégulière et maculaire, manquant souvent, et la sous-dorsale interrompue dans le milieu de chaque anneau par un gros point noir. Tête d’un jaune clair, avec deux taches noires, Stigmates noirs. Vit, en mai, sur le Zhalictrum flavum. 1230. CAzLPE Minuticornis Gn.. Elle est très-voisine de la Thaticéri et n’en diffère que par les caragtères ci-après : les antennes sont garnies de lames excessivement courtes, même CALPIDÆ, 375 dans lecÿ' set paraissent Simplément créneléés. Les palpes Sont un peu moins carrés, ayec le 3e article un peu plus visible, Les pattes sont plus épaisses etplus velues. Les ailes supérieures ont la dent bien moins saillante, Du reste, elles sont presque complètement semblables. La ligne est peut-être un peu plus droite, et on voit plus distinctement une série subterminale de petits points noirs. Les inférieures sont dun gris plus obscur et nulle- ment ochracé, Java. Coll, Cie des Indes. Un beau ©. Gen: HAPIGIA 6Gn. Chenilles «sis —: Antennes épaisses, crénelées de poils fasciculés et dont les premières articulations présentent, dans les d, une large nodosité, évidée èt garnie de poils; ayant simplement dans les © les Lers articles légèrement garnis de poils squammeux. Palpes ascendants, plaqués lun contre l'autre, leur 2 article large} épais, garni de poils très-denses, Le 8e petitiet en bouton. Trompe robuste. Thorax court, velu-lissé, à collier prolongé entre les ptérygodes. Abdo- men très-long,r lisse, conique, effilé dans les deux sexes. Jambes très-velues dans les ç', surtout les antérieures. Ailes très-lonques, a frange courte : les supérieures en amande, aiguës à l'apex, sans dents au bord interne ; les infér rétrécies, unicolores, à indépendante nulle ou peu visible, ayant le dessous garnt de poils drapés , dans les mâles. Voici un genre bien singulier, et qui a, au premier abord, l'aspect d’une Hepiale ou d’une Notodontide ; mais le développement des palpes et de ja trompe ne permet pas de s’y tromper longtemps. 11 fait le passage de la famille des Calpides, à celle des Hémicérides. Ses premiers états seraient des plus intéressants à connaître. La principale anomalie qu’il présente, ride dans les antennes des &, dont les premiers articles offrent une sorte d’extravasion considérable, comme celles de certaines Deltoïdes. Ce renflement est creusé et comme rongé dans sa plus grande partie, et rempli de poils squammeux et serrés. Chez la ©, comme il arrive toujours, cette organisation exceptionnelle disparaît ; seulement, il en reste pour ainsi dire quelques traces sur les pre- miers articles, qui sont munis en dessus de poils serrés qui vont en dé- croissant et se suppriment bien vite, et dans une touffe de poils squammeux qui leur sert de réceptacle à leur insertion sur la tête. Je ne connais qu’une espèce dans ce genre. J’ignore jusqu’à quel point celle que Cramer à fisurée sous le nom de Licormas peut partager ses ca- ractéres. Je n'ai point vu non plus sa Juturna, que Hubner, sur la foi de sa figure, réunit à la première dans un genre séparé qu’il a nommé Anéæa. J’observe seulement que cette Juturna a le bord interne bidenté comme les Calpe, etne paraît pas se rapporter complètement ici, quoique très-proba- blement sa place soit aussi dans la famille des Calpides. 376 CALPIDÆ. STRNREUETE Î 1231. Hapicra Nonicornis… Cn. men MST 3 oo! 85m, © 95mm, Ailes supérieures un peu festonnées , taillées en amande, d'un rouge-lilas ou vineux clair, luisant, avec une foule de lignes obliques, ombrées intérieurement de brun-vineux plus foncé, dans les- quelles se perdent les lignes ordinaires qu’on retrouve pourtant avec de l'attention. Tache réniforme couchée sur la ligne du milieu , oblon- gue, interrompue au milieu, annulaire, d’un jaunâtre métallique bril- Jant (or vert). Une petite strie subapicale de la même couleur. Une série de taches vagues, noirâtres, subterminales, dont les plus apparentes sont sur l’ombre de la ligne la plus oblique. Ailes infér. d’un gris-noirätre uni , avec l’extrémité de la frange blanchâtre. Dessous des quatre sans tache. Abdomen gris en dessus, blanchâtre et nuancé de vineux en des- sous. — © ne différant du © que par la taille et les antennes. Cayenne, Coll, Bdv. et Feisth. FAM. VI. HEMICERIDÆ &x. . Chenilles épaisses, notodontiformes, à 16 pattes complètes et égales, à tête grosse; munies d'éminences sur certains anneaux ; vivant sur les plantes bas- ses. — Chrysalides enterrées. — Antennes longues, presque toujours ciliées: Palpes dépassant peu le front. Trompe moyenne. Thorax court, lisse, à pté- rygodes non écartées. Abdomen lisse, obtus dans les Q. Ailes entières : les su= périeures Soyeuses, prolongées à l'apex, le plus souvent échancrées au bord'in- terne et munies d'une dent à l'angle du même nom ; les inférieures peu épaisses, sans lignes de part ni d'autre. #3 Par la forme et l’aspect des insectes parfaits, cette famille se lie intime- ment avec celle des Calpides, dont plusieurs genres semblent pour ainsi dire suspendus entre elles deux et devront peut-être même être reportés dans celle-ci, quand on connaîtra les premiers états. Quoi qu’il en soit, les chenilles de celle-ci, qui ne sont du reste connues que par une seule fi- gure de Stoll, ont une forme toute particulière, elles ressemblent au premier abord à celles des Dicranura de la famille des Notodontides. J'en parlerai plus longuement au genre Femiceras. Les Hemicerides sont dans le même cas que les Calpides, quant aux an- tennes et à la nervulation, c’est-à-dire qu’elles présentent, sous ces deux rapports, les caractères les plus opposés. Ainsi, les premières sont tantôt fili- formes et simplement veloutées (Plusiodes), tantôt entiérement garnies de lames pubescentes (Canodia) , tantôt enfin, pectinées jusqu’à moitié seule- ment, puis filiformes jusqu’au sommet (Æemicerus). Quant à la nervulation, l’indépendante est tantôt aussi faible que dans les Trifides, tantôt aussi forte et aussi accusée que les nervules qui la suivent. — Les papillons ont du reste un air dé famille bien marqué. On ne trouve des Hemiceras proprement dites, es Amérique, mais deux des autres genres de la famille habitent les Indes et l'Afrique. Deux espèces seulement ont été connues des auteurs. Gex. CANODIA. €. Chenilles .::::,— Antennes moyennes, garnies dans les deux sexes de lames pubescentes écartées. Palpes très-courts et n'alteignant pas le front, droits, connivents, velus-serrés, à dernier article très-court et peu distinct. Trompe robuste. Tête petite et enfoncée dans le thorax, qui est robuste, élargi anté- rieurement, velu-serré, à colher relevé en collerette, à ptérygodes non écartées. Abdomen lisse, cylindrico-conique, assez épais. Pattes courtes. Ailes entières : 378 HEMICERIDÆ. les supérieures oblonques, à écailles fines et veloutées, à apex très-aiqu et sub« falqué, à angle interne rentrant et arrondi, a bord interne sans dents, à tache réniforme distincte; les infér. peu développées, velues à la base, à nervure mé- diane nettement trifide. Ce genre forme, avec le genre Hapigia, la transition entre cette famille et la précédente. Il se distingue par les antennes pectinées jusqu’au som- met, dans les deux sexes, et par quelques autres caracteres. Il rest CRE posé que d’une espèce américaine. 1232. CANODIA CARMELITOIDES Gn. Kmm, Ailes supér. étroites, allongées, droites à la côte, sans échan= crüure au bord interne, légèrement coudées au bord terminal; d’un brun chatoyant en carné inférieurement, en mordoré supériewrement, ayec.le bas de l’espace terminal teinté de jaune et une bandelette costale d'un violet-noirâtre. Trois lignes fines, sinueuses, irrégulières, presque parai- lèles, d’un violet-noirâtre, se voient sur le disque, et, entre les deux dernières, la tache réniforme ovale, foncée, cerclée de violet-noirâtre, ayvee un petit point arrondi, orangé sur son côté extérieur. Ailes infér. ñoirâtres, à frange et bords un peu ochracés. Dessous des quatre d’un ochracé clair, sans tache ni ligne. Collier large, écarté, d’un brun- bisire. Palpes n’atteignant pas le front, petits et ramassés. Nouvelle-Fribourg (Brésil). Coll. Gn. Un. Paraît trés-rare. GE. ARCYOPHORA Gn: Chenilles ……..: = ‘Antennes simplement pubescentes dans les deux sexes Palpes Dr oi ascendants, dépassant à peine le front, squammeux, isolés, le 2€ article fusiforme, le dernier aussi gros que lui et presque aussi long. Trompe moyenne. Toupet frontal aplati. Thorax peu co nvexe, court, arrondr, à collier large, discolore. Abdomen long, subcaréné, cylindrique, ayant les val- ves des terminées par une pointe velue, coupé carrément dans les ®, avec Le vulve très-ouverte. Pattes grêles et peu velues. Ailes entières : les supér. assez minces, veloutées, semées de stries subcanaliculées, à bord interne légèrement échancré au milieu; les infér. minces, subhyalines, avec lu nervure médiane neltement. quadrifide, les trois premières nervules étant insérées à la même hauteur sur la disco-celluluire, qui ferme exactement la cellule. Ce n’est qu'en étudiant ce genre de près, qu’on s'aperçoit des différen- ces considérables qu’il présente avec le suivant: la forme des antennes et Ja nervulation des ailes inférieures, sont les plus saillantes. Mais ici l'intérêt réside principalement dans la conformation des parties de la génération, Les vaives du O* ont en effet une structure particulière. Elles sont longues, HENICERIDE, 379 derfi-coniques et garhies de petits bouquets, comme Spongieux, de poils étailleux . La pièce qui les recouvre en dessus est également garnie de ces poils, mais leur extrémité la déborde notablement et donne ainsi à l'anus une forme bifide; on distingue facilement, en dessous, le pénis, dont l’ex- irémité est arrondie. Tout l'appareil saillit hors du dernier anneau abdo- min], qui, pour le contenir sans doute, a une longueur beaucoup plus grande que chez les autres espèces. Les organes de la @ sont moins remar- quables, et on ne peut constater chez elle, du moins extérieurement, que l'ouverture considérable de la vulve. Je ne connais qu’une espèce d’Arcyophora. Elle habite l'Afrique, 1233. ArcyoPHORA LoONGIVALvIS Gn. fomm, Ailes supér: entières, subsécuriformes, à bord terminal arrondi, à angle interne rentrant, à bord interne légèrement échancré au milieu: d’un jaune-isabelle clair, à reflet verdâtre, parsemées d’une multitude de siries transversales, irrégulières, d’un vert-olive, et traversées obliquement par deux lignes fines, presque parallèles, droites, très-nettes, du même vert, dont l’extérieure va de l’apex à l’échancrure du bord interne. Un petif trait arqué part du sommet de la première et vient rejoindre la seconde. Aïles infér. d’un blanc hyalin teinté légèrement, mais surtout sur les bords, de rouge-carné, un peu plus intense chez la ©, sans lignes ni taches de part ni d’autre. Tête et collier d’un brun-marron. Thorax concolore aux supérieures, Abdomen teinté de carné à l’exirémité. Port Natal. Coll. Bdv. Cette espèce, quoique d’un dessin fort simple, est remarauable par sa netteté et la délicatesse de ses ailes. Gex. HEMICERAS Gn. Chenilles épaisses, rases, a tête très-grosse; munies sur les 5e et 112 anneaux de tubercules bifides, et à sous-dorsales très-sinueuses et formant une sorte de manteau, comme chez les Dicranura: — Chrysalides atiénuées antérieurement, enterrées, — Antennes longues, portant une touffe de poils écariés à la base: celles des çj* garnies jusqu'a moitié de lames pubescentes, fines, longues et couchées l'une sur l'autre er avant; celles des © munies de verticilles de cils courts. Palpes dépassant peu le front, velus-serrés, presque droîts, écartés, le 2e article très-distinct du premier, court, renflé, le 32. court et en bouton. Trompe moyenne. Thorax court, subcarré, velu-lissé,, lisse. Abdomen presque semblable dans les deux sexes, lisse, velu, terminé par des poils et obtus Por- trine et paties velues-cotonneuses. Ailes entières : les supér. prolongées à l'apex, uñ peu coudées uu bord terminal, à lignes distinctes; les infer. peu développées, 380 HEMICERIDÆ, à nervure médiane nettement trifide, sans lignes de part ni d'autre, Au 1ep0E, le toit des ailes est assez incline, Dans ce genre, qui paraît être fort nombreux, les espèces sont souvent très-voisines. Elles peuvent toutes se décrire sommairement comme il suit: Les ailes supérieures sont droites à la côte, à apex plutôt coupé carrément Gu’aigu, à bord terminal entier, le plus souvent un peu coudé vers le pre- “mier tiers, et très-rentrant vers l'angle interne. Le bord interne ainsi ré- duit, est tantôt entier, tantôt un peu sinué, tantôt enfin, muni positivement d'une ou deux dents disposées alors comme chez les Gonodonta. Deux li- gnes forment tout le dessin de l'aile : la première (extrabasilaire) est tout-a- fait transverse, droite ou légèrement arquée ; la seconde est plus ou moins oblique, suivant les espèces ; elle est toujours mieux marquée et s'étend Souvent jusqu’à l’apex. Ces lignes sont de la nuance la plus foncée de l'aile et presque toujours éclairées d’un filet de sa nuance la plus claire. La tache dite réniforme, seule visible, est vague, sombre, pleine et de forme ovale ou oblongue, quand cette forme est déterminée. Les ailes inférieures sont toujours plus claires que les supérieures, et même un peu transpa- rentes; elles sont teintées, en approchant du bord terminal, d’une nuance analogue à celle des premières ailes et souvent plus rougeâtre. On remarque chez la plupart des espèces une tache pyriforme plus mate, placée à l’ex- trémité de la 4° inférieure et recouverte de poils ou d’écailles. Cette tache est ordinairement plus foncée que l'aile, mais elle est, dans tous lescas, plus. épaisse, et il suffit pour l'apercevoir d’'interposer linsecte entre l'œil et la. lumière. Je la désigne, dans les descriptions, sous le nom de tache opaque. Elle ne se trouve que chez les , et, même dans ce sexe, il y a des espèces qui en sont entièrement privées. Le dessous des quatre ailes est dépourvu de toutes lignes et taches: celui des inférieures est blanc ou d’un jaune clair; celui des supérieures est teinté vers la côte et la cellule d’une nuance rougeâtre fondue. C’est pourquoi je n’en parle point dans les descriptions. Les antennes des Hemiceras sont pectinées tout au.plus jusqu’à moitié, puis longues, effilées et garnies à peine de quelques cils qu’on n'aperçoit qu’à l’aide de la loupe. Ceiïles des © sont dans ce dernier cas dans toute jeur longueur, à l'exception d’une espèce qui a les articles réellement cré- velés. Dans les deux sexes on remarque à la base une crête ou collerette de poils trés-longs, qui entoure le premier article et qui s’avance en pointe entre les yeux au-dessus du toupet frontal. Les Hemiceras habitent exclusivement les deux Amériques et principale- ment le continent austral : il est probable qu'elles y sont trés-nombreuses, puisqu'une contrée très-limitée du Brésil nous en fournit huit espèces. Elles portent leurs ailes disposées en toit triangulaire et incliné, mais non pas autant que les Gonodonta. Plusieurs d’entre elles rappellent, pour les dessins des ailes, de certaines Adelocephala qui vivent dans les mêmes pays. Nous ne connaissons les chenilles que par une figure assez grossière de Stoll. Elles ont une forme trés-remarquable : leur tête est très-grosse et ar- HEMICERIDÆ. 38: rondie, leur 52 anneau est relevé en bosse ainsi que le 11e, et le dos est comme déprimé entre la tête et ces deux élévations, sur lesquelles deux des trapézoïdaux sont portés sur des tubercules coniques. On voit que cette forme rapproche ces chenilles de nos Dicranura ou de notre, Harpyic Milhauseri. La ressemblance est encore augmentée par une sorte de man- teau discolore, formé par les sous-dorsales, qui remontent d’abord jusqu’à l’éminence du 5° anneau, puis descendent deux fois en gouttes blanches, presque jusqu’au niveau-des pattes. La stigmatale paraît complètement ab- sente, comme chez les Notodontides précitées; mais les pattes anales ne sont point transformées en filets rétractiles et ne différent en rien des autres pattes membraneuses. Enfin, elles ne vivent point. sur les arbres, et leurs chrysalides ont l'extrémité anale très-aiguê et nullement obtuse, comme chez les Notodontes. Quoi qu’il en soit, ce rapport avec une famille de Bombyz est iout-à-fait digne d’attention, et je n’ose affirmer, malgré l'appa- rence toute Noctuéliforme de l’insecte parfait, que l’avenir ne garde pas au genre Hemiceras une place toute différente. . (234. Hencemas Paromura Gn 36mm, Aïles supér. coupées très-obliquement après le coude du bord terminal, ayant deux foftes dents au bord interne , dont la: première plus épaisse, et la seconde très-aiguê; d’un jaune-paille, qui prend une teinte plus vive aux 273 du bord terminal et sur le bourrelet costal, avec les deux lignes assez peu marquées, d’un gris-violet clair; la première den- tée, la deuxième presque punctiforme et-suivie d’une série de taches vagues d’un gris-violet. Trois points blancs en triangle à la place de la tache réniforme, et deux autres sur l’extrabasilaire: Ailes infér. d’un ochracé clair, lavé de carné aux bords terminal et abdominal, sans tache opaque. Thorax lavé de gris-violet, avec le bord du collier et des ptéry= godes plus foncé. Abdomen jaune-paille. — Femelle à ailes infér. un peu plus sombres, à antennes fines et à peine pubescentes. Nouvelle-Fribourg (Brésil). Coll. Gn. Cinq exemplaires. Cette jolie espèce se distingue de toutes les autres par sa couleur. ù E 1235. ÜMemiceras LINEA Gn. “hsam, Ailes supér. sans dents au bord interne, d’un isabelle uni, un peu glacé de lilas, avec une seule ligne droite, oblique, très-marquée, allant de l’apex même au milieu du bord interne, d’un brun fondu éclairé, extérieurement, de fauve ; quelques points indiquent la place de Vextrabasilaire, et une teinte à peine visible, celle de la tache réniforme. Aïles infér. ochracées, très-fortement teintées de rouge-ferrugineux qui s’étend sur presque toute leur surface, la côte exceptée, sans tache opaque, = 382 HEMICERIDÆ; Abdomen, disque des ailes supérieures en dessous, et toupét fomaL Cou: vérts de la même teinte. "AN se Brésil. Coll, Gn. Un ©. RE - de à {1236 Tenicenas TRINUBILA En. NU nr ppp pre En SA a h5ümm, O AOmm, Ailes supér. légèrement sinuées au bord im- terne, d’un jaune-isabelle fortement nuagé de noirâtre, avec les deux. lignes bien visibles , marquées de points noirâtres sur és nervures @t éclairées de la couleur du fond pure; la seconde droite d’abord, puis fléchie sous la 4° inférieure. Atomes noirâtres, dessinant dans le haut, une subterminale dentée: Tache réniforme noirâtre, accompagnée , .de. chaque côté, d’une tache presque égale. Ailes infér. blanchâtres, lavées de roux clair et fondu, au bord terminal et sur les nervures, surtout chez la ©, qui est plus grande que le G”, Tache opaque de celui-ci de même couleur que le fond et ne se distinguant qu’en transparence. Collier et ptérygodes bordés dé noir-violâtre. — Antennes de la Q® ayant les arti= cles trapéziformes et crénelés. Nous ose (Brésil), Coll. Gn. Deux o?, une oO. EIRE EP FA ha Heurceras LOTULA Gn loool DR oo himm, O 9mm, Ailes supér. ayec une dent très-obtuse au bord interne, d’un isabelle-carné uni, un peu plus coloré vers le milieu du bord terminal, avec les deux lignes peu marquées et plutôt indiquées par de très-petits points blancs entourés de noirâtre , la seconde très-légère- ment flexueuse, et la tache réniforme un peu noirâtre, vague et à peine marquée. Ailes infér. claires , avec les nervures et le bord teintés de la couleur des supérieures. Tache opaque bien marquée, d’un brun-carmé- lite terne. Thorax et dessus de l’abdomen d’un isabelle foncé, Nouvelle-Fribourg (Brésil). Coll. Gn, Un o?, une ©. 1238. (enicEras Roi eur GR A TN ej jomim, © H5mm, Ailes supér. ayant, : au D oel interne, deux dents divisées par un sinus peu profond; d’un gris-testacé soyeux, saupoudré d’atomes bruns et d’atomes blanchâtres, surtout sur les nervures, avec les deux lignes assez marquées, très-écartées à la côte et très-rapprochées au bord interne : la première presque droite, la seconde à peine arquée, éclairées d’ochracé très-clair, et, à la place de la réniforme , trois taches noirâtres, très-vagues, disposées en triangle, et dont les deux premières souvent seules visibles, Un commencement de ligne subterminale dentée. Ailes infér. claires, avec les nervures et le bord nuancés de brun fondu, et la tache opaque de la même couleur, mais peu distincte, parce qu’elle HEMICERIDEÆ, 383 ést.saupoudrée d’atomes pris. Tout le corps de la couleur des ailes, — ® ayant les ailes infér. plus uniformément grises. Nouvelle-Fribourg (Brésil). Coll. Gn. Un ©, une Q. Pres ù EU (1239. HenicerAs Ixnisrans Pen Donne TEE ECTS RER TETE TES | | 0 LG 36%m, Ailes supér. sans aucune dent ni sinus au bord interne, d’un gris-blanc très-légèrement rosé, sablé d’atomes brun-noirâtres, surtout vers lé milieu du bord terminal, avec les deux lignes rapprochées, à peine plus distantes à la côte qu’au bord interne : la première un peu flexueusé, la seconde légérement arquée , éclairées de gris-blanc. Une vague tache noirâtre à la place de la réniforme. Quelques traces interrompues de sub- terminale, Surtout au bord interne, où elles forment un groupe noirätre. Aïles infér, d’un blanc-jaunâtre à la base, puis d’un gris clair, avec les ñérvures et le bord bruns. Tache opaque brune et visible èn dessous, ainsi qu’un liséré terminal, sur un fond paille clair. Brésil? Coll. Gn. Un seul o. ÿ 1240. Henrceras Cavmia Gn. D DURE are Ps ue 37m, Aïles supér. sans aucune dent au bord interne, d’un gris-carné clair, finement sablé de brun-carmélite, avec les nervures plus foncées et deux lignes brunes, très-écartées à la côte et très-rapprochées au bord : interne : la première plus fine, transverse et un peu arquée, la seconde presque droite, très-oblique, partant de l’apex même, pour aboutir au milieu du bord interne. A la place de la réniforme, ou voit seulement un petit chevron brun, qui n’est autre que la disco-cellulaire, Aïles infér. blanches, avec les nervures et une légère nuance d’un brun-rougeûtre, surtout vers le bord abdominal. Point de tache opaque. Leur dessous blanc, sans taches. Collier et ptérygodes d’un gris-rosé, bordés de noi- râtre. Amérique Septentrionale. Coll. Bdv. Un ©’. Cette espèce ressemble, plus que toutes les autres, à certaines Bombys du genre Adelocephala. PRE : ; or re Barina Ga. osm, Ailes super: sans aucune et au bord intérne , d’un gris- garné ou rosé luisant, nuagé, surtout dans le Yoisinage a lignes ; de brun-mordoré, avec les deux lignes ordinaires fines et divisées par un filet d’un blanc-jaunâtre : la première oblique (contre l'ordinaire) et très- droite, suivie de deux petits points noirs sur les nervures médiane et sous-médianc; la seconde partant des 374 de la côte, droite d’abord, puis 584 HEMICERIDÆ. coudée et rentrante sous la cellule. Demi-ligne également visible, surtout à la côte. Quelques points blancs sur les nervures, à la place de la subter=- minale. Une vague tache foncée remplacant la réniforme. Frange fôncée. Ailes infér. presque entièrement envahies par du gris-violâtre foncé, dans lequel se perd, à certains jours, la tache opaque, avec la frange d’un jaunûtre clair. Antennes plus fortement plumeuses que dans toute autre, Abdomen nuancé de noirâtre. Nouvelle-Fribourg (Brésil). Coll. Gn. Trois œ. Je ne connais pas la 9. Fute * 1242. Hemiceras SIGULA Gn. RS à A2mm, Ailes supér. ayant, au bord interne, deux dents bien marquées, séparées par un sinus court et profond; d’un gris-violâtre foncé, luisant, nuancé de brun-olivâtre , surtout au-dessus du sinus, au bord terminal, entre les 2° et 4€ infér., et enfin, au sommet, où il forme un commence- ment de subterminale dentée. Les deux lignes extrêmement fines, non éclairées, peu visibles : la première presque droite et tombant dans le milieu de la dent intérieure, la seconde oblique, profondément dentée ou en zigzag, mais souvent interrompue. Une tache noirâtre, vague, à la place de la stigmatale. Le tout peu sensible. Ailes infér. d’un brun-car- mélite, plus clair à la base, avec la tache opaque plus foncée et la frange blanchâtre. — © semblable. Nouvelle-Fribourg (Brésil). Coll. Gn. Un ©, une ©. GORE RP PETER AE, \ | 1243 Elle est extrémement voisine de la précédente, dont elle diffère, ainsi auw’il suit : Un peu plus grande (46mm), Ailes supér. ayant la dent anté- rieure un peu plus aiguë, la postérieure plus fine, et le sinus un peu plus grand et moins profond; d’une couleur plus foncée, avec les dessins en- core plus absorbés ; l’extrabasilaire plus dentée. Ailes infér. d’un blanc- jaunâtre, avec les nervures et seulement l’extrême bord brunâtres, et la tache opaque, grande, d’un brun foncé et très-apparente. Nouvelle-Fribourg (Brésil). Coll. Gn. Un &. HemicerAs Viocascens. Gun. CHR TS DEN SAIS CE PE Ie rer 1244. HMennceras VinicosraA Gn. 87mm, Ailes supér. arrondies et sans dents au bord interne; d’un gris soyeux, avec les bords interne et terminal largement teintés de brun- olivâtre-mordoré : le premier très-garni de poils épais; le second sur- monté, en approchant de l’apex, de petits traits nuageux, doubles, de même couleur. Côte d’un gris-jaunâtre, liserée de rouge-vineux pulvéru- lent. Nervure médiane noire, ainsi que la disco-cellulaire. Deuxième ligne remplacée par de petits points noirs, visibles seulement sur la partie HEMICERIDÆ, 385 claire de l’aile. Première ligne nulle. Ailes infér. blanchâtres, un peu hyalines, avec les nervures et le bord d’un brun-mordoré, et la tache opaque bien visible, dela même couleur. Sommet des palpes et toupet frontal d’un A nt ml noirâtre en dessus, blan- châtre en dessous. Cayenne, Coll, Feisth. Un © assez mauvais. j ts Hemiceras SaBis Gn. h2mm, Ailes Éiper avec le bord interne sinué et formant deux denis, mais très-obtuses et séparées par un sinus {rès-peu profond, et le bord terminal également sinué, saillant supérieurement et un peu creusé infé- rieurement; d’un gris-cendré soyeux, avec une teinte d’un brun-mordoré qui s'étend de l’apex au bord interne, entre le bord terminal, qui reste elair, et la seconde ligne. Lignes fines, non éclairées, noires, dentées, et presque réduites à des points noirs. Une tache vague sur la disco-cellu- laire. Ailes infér. blanches, un peu hyalines, avec les nervures et l’ex- trême bord brun-mordoré et la tache opaque très-visible ,.de la même couleur, Un ' mal conservé, de la Coll. Bdv., et dont j'ignore la patrie. Î 1246. Hemiceras MEoNa Cr. / Mnineroneenar à Cr. 358 B — Stoll pl. 98 f 7 Somm, Aïles supér. ayant le bord interne simplement flexuéux ; d’uñ brun-ochracé clair, avec ’espace médian d’un gris-violàtre, limité par les deux lignes bien marquées en noirâtre: l’extrabasilaire très-arquée, la coudée tremblée, et un peu sinueuse. Une tache noirâtre à la place de la réniforme. Une autre semblable au bord interne touchant la coudée, et enfin deux autres sur l’espace subterminal : l’une à la côte et l’autre au bord interne. Aïles infér. d’un gris clair un peu hyalin, avec une bordure vague jaunâtre, et la tache opaque bien marquée. Surinam. Décrite sur la figure de Cramer. Chenille verte, avec le manteau d’un gris-lilas, descendant en grosses gouttes blanches sur les 6° et 9° anneaux. Stigmates cerclés de brun. Tête blanchâtre bordée de noir. Pattes d’un brun-jaune. Vit sur lé melon d’eau. Chrysalide de la forme ordinaire aux Noctuelles, un peu atténuée en avant et renfermée dans la terre. Gen. PLUSIODES €. Chenilles..…… — Antennes longues, nainces, effilées du boul, cylindriques etsimplement pubescentes dans les ©". Palpes ascendants-verticaux, plaqués Lépidopières. ‘Tome 6. 25 386 HEMICERIDÆ. étroitement contre le front, écartés à la base et laissant à découvert lu trompe, qui est robuste, connivents au sommet, le 2€ article grêle, arqué, le 3e droit, f- liforme. Thorax un peu allongé, velu-squammeux, serré. Abdomen long, épais, cylindrique, à anus obtus. Ailes entières, urrondies : les supérieures en amande, luisantes, à écailles fines ; les infér. un peu prolongées à l'angle anal, nettement quadrifides, à indépendante insérée un peu au-dessus des deux sui- vantes. C'est surtout par les palpes ei les antennes que le genre Plusiodes se fait remarquer, aucun autre dans la famille n’a les premiers aussi grêles, aussi arqués et aussi rapprachés du front. La tête en parait dépourvue au pre- mier abord, tant elle est courte. à Le genre ne contient qu'une espèce des Indes, qui a été publiée par Hub- per, sous le nom de /#estermannia Superba. Comme les noms de genre de cet auteur n’engagent pas, et qu’il n’est pas d'usage en Entomologie d'y employer des noms propres, j'ai conservé celui-ci seulement comme nom spécifique. 1247. Prusiopes WESTERMANNII Hb. Hb. Zutr. 324, 395. f2mm, Ailes supér. à apex assez aigu, à bord terminal très-arrondi, à bord interne un peu sinué; d’un gris clair très-luisant et comme métal- lique, avec deux larges taches pyriformes cbliquement superposées, d’un gris-mordoré, finement liserées de blanc, et tout l’espace terminal large- ment du même gris, borné antérieurement par une fine ligne blanche et tendant à former deux taches dans le bas, et une autre: plus petite vis- a-vis de la cellule. Bord interne largement jaunâtre jusqu'aux deux tiers, Ailes infér. d’un blanc un peu irisé, avec les nervures et une teinte termi- male grisâtres ; leur dessous plus pur, sans tache, mais avec la même teinte plus nette et seulement au milieu. Thorax du même jaune-ochracé que le bord interne des supérieures. Palpes et dessous du corps blancs. Java. Coll. Bdv, et Marchand. Gex. ACHANTODES en. Chenilles..... — Antennes des ® courtes, cylindriques et filiformes. Pal- pes ascendants, dépassant un peu le front, grêles, écartés, à articles dis= dincts, le 2€ arqué, squammeux-lissé, le 3€ moëtié moins long, mais presque aussi gros et obtus. Trompe robuste. Tête courte, à toupet frontal déprimé, peu velu. Thorax squammeux. Abdomen (des ©) gros, court, squammeux, obtus. Pattes longues, luisantes, non velues, les antérieures au moins aussi longues tue les autres, qui ont les éperons longs, mais fins. Ailes oblonques : les supé= HEMICERIDÆ. 387 rieures à apex très-aiqu, & bord terminal fortement échancré au sommet et très- renflé au milieu ; les inférieures ramassées, nettement quadrifides ; l'indépen- dante insérée au même point que la suivante sur la disco-cellulaire, à cellule courte et bien fermée. À ne juger ce genre que par l'aspect, on croirait avoir devant les yeux une grande espèce de Tinéide du genre Chilo; encore n’ai-je vu que la 9, qui doit être, selon l'habitude, moins bizarrement conformée que le 7, et celui-ci offre peut-être quelque caractère beaucoup plus excentrique. Quoi qu'il en soit, la forme seule des ailes suffira pour le faire distinguer de tous jes autres de la même famille. 1248. ACHANTODES CERUSICOSTA Cn. 38mm, Ailes supér. droites à la côte, sans dents au bord interne, à bord terminal très-sinué, à apex aigu, précédé d’un sinus-profonds d’un gris de poussière soyeux, très-luisant, avec une fine bandelette costale d’un blanc d'argent, Les deux lignes médianes fines, très-fortement dentées, presque parallèles, non anguleuses, êt un trait arqué sur la disco-cellulaire, d’un gris-noirâtre. Point de subterminale. Aïles infér. blanches, fortement salies de gris de poussière antérieurement et sur les nervures, ayant, en dessous, une série médiane de petits points noirs sur les nervures. Poi- triné, pattes et bord des anneaux de l'abdomen, blancs. Colombie. Coll, Saunders, Une ©. A ct mé FAM. VII. HYBLÆIDÆ 6x, Chenilles.%.. — Papillons squammeux sur toutes leurs parties, à anten- nes peu allongées, grêles, non pectinées, à palpes très:saillants, contiqus, for- mant une sorte de bec plus ou moins allongé, à trompe grêle, assez courte, à thorax robuste, très-arrondi, à abdomen plus ou moins déprimé, lisse, zôné, à pattes robustes, squammeuses, mais peu allongées, à ailes épaisses, lisses, lui- santes, entières : les supérieures un peu aiguës à l'apex, à taches nulles ou in- distinctes ; les inférieures très-développées au bord abdominal, discolores, va- riées de jaune-fauve ou rouge et de noir, à nervure médiane trifide, placée presque au milieu de l'aile. Fabricius est le premier qui ait séparé des Noctuelles proprement dites, quelques-unes des espèces qui composent cette famille. On comprend, en effet, que dans un système qui prend tous ses caractères dans les organes buccaux, la forme toute particulière des palpes des Hyblæides soit d’un grand poids, quoique l’on ne se rende pas bien compte de la préférence que l’entomologiste de Kiel leur a accordée sur une foule d’autres Noc- tuélides dont les palpes sont au moins aussi curieux (les Calpides, les Ophi- dérides, les Gonoptérides, etc.). Le genre Æyblæa de Fabricius est, du reste, bien qu’il ne se compose que de six Noctuelles, un mélange d'espèces fort éloignées, puisqu'on y voit figurer au n° 4 une Ophniside, au n° 5 une Py- ralide, et au n° 6 une espèce non retrouvée, mais qui paraît tout-à-fait étrangère à la famille qui nous occupe. Espera donné dans le Naturforscher, 29e cahier, p.194, pl. IV, une mo- nographie du genre Hyblæa, dans laquelle il fait figurer quatre des espèces de Fabricius et, en plus, une cinquième que je ne connais point, mais qui me paraît plutôt une Pyrale qu’une Noctuelle. Il répète l'erreur du natu- raliste Danois en décrivant la Sagitia comme une Noctuelle. Au reste, Cramer l'avait déjà commise en figurant celte espèce sous le nom d’Orosia 275 D., et Hubner, dans son Beztraege (pl. 2EF.), l’a redonnée de nouveau comme Noctuélide et y a ajouté l'inconvénient d’un troisième nom (Macu- laris). Les Hyblæides ne sont pas connues sous leurs premiers éfats. Comme insectes parfaits, elles n’ont de rappôrts bien marqués avec aucune autre fa- mille. M. Boisduval a fait une Helsothis de la seule espèce qu’il ait publiée. Ce n’est guère que par leurs ailes inférieures qu’elles ont une ressemblance des plus vagues avec les espèces de Ja famille des Héliothides, ou encore avec les derniers genres des Xylinides, et je ne serais point surpris d’ap- prendre que leurs chenilles s’en éloignent prodigieusement. La forme de HYBLÆIDÆ. 389 leurs palpes les rapproche un peu des Calpides; mais, encore une fois, au- eunes de ces parentés ne sont bien concluantes, et la famille des Hyblæides reste à peu prés partout intercalaire dans l’état actuel de la science. Le continent et les archipels indiens, les iles de l'océan Africain et l’ex- trémité boréale de ce dernier continent, semblent être la patrie des Hyblæi- des. Cependant, j'en ai reçu qui ont été prises en Amérique. Gen, PHYCODES 6, Chenilles.…. — Tête petite. Antennes couries, glabres, comprimées et élargies au milieu dans les çj'. Palpes courts, squammeux, les deux premiers articles larges, réunis, triangulaires, le 32 grêle, filiforme, ascendant, à sommet tronqué. Trompe courte et grêle. Thorax tès-lisse, déprimé, arrondi, squam- meux, à collier et ptérygodes plaqués. Abdomen déprimé, assez large, caréné sur les côtés, zôné, squammeux. Pattes moyennes, squammeuses, les postérieu= res assez longues. Ailes supérieures très-étroites et allongées, épaisses, squam- meuses, luisantes, entières; les inférieures très-développées, plissées, discolores et bicolores. À voir le seul insecte qui compose ce petit genre, on dirait d’une Phy- cide ou d’une Zortrix voisine des ÆEndopisa. Ce qu’il a de plus remarqua- ble, c’est la structure des antennes qui sont composées d'articles squam- meux, un peu métalliques, nombreux, aplatis et dont tous les intermédiaires . plus larges que ceux des extrémités, de telle sorte que l’antenne représente pour ainsi dire une sangsue. Elle est aussi complétement glabre. Les palpes différent notablement de ceux des deux genres qui vont suivre, ils sont courts et ne forment point le bec. Tous les autres caractères s'accordent bien avec ceux de la famille à laquelle ce genre me parait appartenir. , 1249. Payconrs HrrupinicoRnis Gn. 29mm, Ailes supér. étroites, oblongues, rectangulaires, entières, d’un gris-nébuleux et formé par une multitude d’écailles blanchâtres sur un fond noirâtre, ce dernier en étant plus ou moins couvert et paraissant par places à la côte, qui est coupée de petits traits clairs à la place de la ligne subterminale ; etc., mais formant surtout une bande bien distincte, presque droite, touchant les deux bords, d’égale largeur partout, placée vers le premier tiers de l’aile. Frange d’un noirâtre luisant, irisé. Ailes infér. noires, avec la frange, la côte et deux rayons basilaires, jaunes : ceux-ci paraissent plus largement en dessous. Thorax gris. Abdomen nojirâtre, zôné de jaune. Poitrine, dessous de l’abdomen et palpes, blancs. Le dernier article seul noir. Indes Orientales, Coll, Saunders, Un seul &. 390 HYBLÆIDÆ. Gex. HYBLÆA Fab, Ent. Syst. n° 105 — Esp. in Naturf, Chenilles..…… — Antennes courtes, très-minces, cylindriques, sélacées dans les deux sexes. Palpes allongés, squammeux, incombants, contiqus, s'avancant en forme de bec aigu, à articles indistncts, le dernier filiforme, conique. Tête très-petite, avec les yeux petits et rapprochés. Trompe moyenne. Thorax large, très-globuleux, squammeux-lissé, à collier très-réduit, à ptérygodes longues et larges, le tout exactement appliqué au thorax. Abdomen conique, zoné, dé- primé, surlout en dessous. Pattes courtes, à jambes robustes, élargies et squamgmeuses. Aîles entières, épaisses, luisantes, lisses, squammeuses, dispo= sées en toit incliné : les supérieures ayant la côte légèrement échancrée et velue à l'apex ; les inférieures ayant la nervule indépendante assez écartée des trois autres. Le genre Hyblca est facile à reconnaître à son large thorax globuleux, à ses palpes qui forment un bec aigu et incliné vers la terre, à ses antennes “très-courtes, très-grêles et dépourvues de cils, à sa tête remarquablement petite, à ses ailes aiguës à l’apex, et dont la côte est, dans cet endroit, mais un peu avant la pointe même, légèrement échancrée et garnie d’une frange courte et squammeuse. Les espèces sont fort difficiles à distinguer, etilest possible que j'en confonde plusieurs en une seule ; mais il faudrait en avoir une quantité considérablé et surtout connaître les premiers états pour être autorisé à les séparer. Nous avons chez nous une petite espèce qui bite une idée assez exacte du facies et du port d'ailes des Hyblæa; c'est la Cosmia Affinis, mais jene pense pas qu’elles doivent être rapprochées sur une conformité de facies aussi peu justifiée par les autres caractères. J’ai dit que M. Boisduval en à figuré une sous le nom générique d’Æe- liothis. J'ajoute que Hubner l’avait donnée dans ses espèces d'Europe, je ne sais sur quel fondement. Les Hyblwa sont généralement des espèces de l’Inde. Cependant une d'elles se trouve indifféremment dans ce pays et dans toute l'Amérique. 15350. HysLÆa Pura Gr. Cr. 103 DE — Enc. 160 — Saga Fab, 4 — Naturf. p. 201 pl. IV Ê. 10, M1 = Unie H 513— Apricans Bay. Faun. mad, p. 98 pl. 15 f 7. 35m, Ailes supér. d’un brun clair, plus ou moins saupoudré de; gris- cendré et piqueté de brun, tantôt sans tache, tantôt avec deux litures triangulaires brunes à la côte, tantôt enfin ayec un point oblong, noirâtre, à la place de la tache réniforme. Le iaxhes cosfales, quand elles existent, HYBLÆIDÆE:. 391 ne sont que le commencement de bandes qui se prolongent sur l’aile d’une manière affaiblie. Ailes infér. noires, avec une bande médiane arquée , tendant à se diviser en trois taches, et une tache terminale, près de l’an- gle anal, d’un fauve-orangé, teinté de rouge sur ses bords. Dessous des supérieures avec la côte et deux taches orangées, Dessous des inférieures gris ou rougeâtre, piqueté de brun, avec deux taches subanales noires. Poitrine d’un jaune-paille, Abdomen noir, avec les anneaux finement bor- dés de fauve. Pondichéry, Java, Madagascar, Maurice, Para, Brésil, Guadeloupe, Cayenne. Coll. Div. Dix-huit exemplaires. Elle’ varie à l’infini, tant pour la taille que pour les ailes supérieures, qui portent des traces de dessins plus ou moins distincts, et enfin pour les inférieures, dont les bandes sont d’un fauve plus ou moins vif. Quatre individus de l’île Maurice les ont même d’un rouge cinabre très-éclatant et à peine teinté de jaune au milieu. Le dessous des mêmes ailes et celui de l’abdomen ne varient pas moins, VE251. KHyBLæa CONSTELLATA Cn. 38mu, Ailes Supér. un peu falquées à l’apex, noirâtres, avec une trace de bande subterminale un peu cendrée et limitée intérieurement par la couleur du fond, qui s’avance vers le milieu en forme de dent, Frange concolore, ayec une tache blanche sous l’apex, Aïles infér. d’un noir de velours, avec quatre petites taches fauves, égales, placées en losange. Des- sous des supér. noir, avec deux taches fauves liées à la côte, qui est rou- geâtre. Dessous des inférieures ferrugineux, piqué de noirâtre, ayec une - liture anale surmontée d’une tache, noires. Poïtrine paille. Dessous de l’abdomen rouge. Jambes postérieures du ' ayant, à la place des ergots, un renflement formant deux valves en forme de balles de blé, entre les- quelles est un faisceau de poils cotonneux, Silhet. Coll, Div. A. Trois taches d’un blanc-jaunâtre, formées par de longues écailles sur les ailes supérieures, savoir : deux à la côte et une plus grande au bord interne, Mêmes localités. 1952. HyrræaA ToRTRICOIDES Gn. 36mwm, ‘Ailes supér. oblongues, en amande, à côte arrondie, avec l’apex complètement échancré, d’un brun foncé, avec une place oblique partant du bord interne, et une bande qui la croise, allant de Ja côte au bord 392 HYBLEÆIDEÆ. terminal, d’un brun-sépia velouté ; la partie intérné de l'aile qui est en dehors et en dessous de ces bandes, d’un brun plus clair, un peu olivâtre, et marquée d’une liture sépia. Frange de l’échancrure de l’apex avec l'extrémité blanche. Ailes infér. noires, avec une large tache costale et la frange d’un fauve-orangé vif. Dessous des supér. avec deux taches cos- tales du même orangé. Thorax brun, avec quelques poils jaunâtres der- rière le collier et une large huppe de poils bruns, redressés, à sa jonction avec l’abdomen. Milieu de la poitrine orangé. Java. Coll. Cie des indes. Un seul œ. Cette curieuse espèce et la suivante pourront sans doute plus tard former un genre séparé; mais elles m'ont paru pouvoir rester, quant à présent, dans le genre Æyblæa dont elles partagent tous les caractères. f 1253. Hyecæa FIRMAMENTUM Gn. 4omm, Ailes supér. oblongues, à côte creusée au sommet, à bord interne arrondi, avec une petite échancrure très-profonde au bord termi- nal, sous l’apex; d’un brun-violet velouté, avec l’extrabasilaire seule visi- ble, formant un angle sur le pli cellulaire, et divisant la partie inférieure de l’aile en deux couleurs; celle de la base d’un brun-noir vif, et la suivante large, d’un brun-vert-olivâtre mêlé de violâtre et tiqueté de brun. Partie . supérieure de l’extrabasilaire suivie d’une bandelette d’un brun-ferrugi- neux vif. Echancrure bordée d’une frange d’un blanc-jaune. Ailes infér. noires, avec une petite tache arrondie, discoïdale, jaune; quelques atomes semblables près du bord abdominal et sur la frange. Dessous des quatre ailes d’un noir-bleu : les supérieures avec le bord interne et deux taches costales, les inférieures avec beaucoup de petites taches d’un jaune clair. Tête extrêmement petite, à palpes blancs. Poitrine fauve, Pattes et dessous de l’abdomen annelés de jaune et de noir. Silhet. Coll. Gn. Un g.. Cette Hyblæa est encore pius bizarre que la précédente : sa tête est d’une exiguité réellement étonnante, et que font paraître encore plus considérable la largeur et la rotondité du thorax. FAM. VIIL. GONOPTERIDÆ Gx. Orthosides Dup. Gn. olim, — Amphipyrides Bdv. = Arctostmaic W.-V, = Ornatæ Haw. Chenilles lisses, rases, allongées, veloutées, de couleurs vives, à tête petite, globuleuse, ayant la première paire de pattes ventrales tantôt égale aux au- tres, tantôt plus courte, tantôt absolument nulle; vivant à découvert sur les ar- bres ou arbrisseaux. — Chrysalides ternes, pointillées, à partie anale coupée carrément, renfermées dans des coques de soie entre les feuilles. — Antennes courtes, souvent ciliées. Palpes longs, bien développés, à 3e article toujours très- long et très*distinct. Toupet frontal triangulaire, très-velu. Thorax carré, à ptérygodes détachées, Abdomen plus ou moins déprimé dans les mâles, avec une petite crête à la base, caréné et un peu velu sur les côtés. Ailes supérieures anguleuses à l'apex, avec un angle ou du moins un coude au bout de la 2° in- férieure; à aréole rhomboïdale, à rameaux costaux très-rapprochés, à 3° supé- rieure bifide, seulement près du sommet; à tache orbiculaire consistant en un très-petit point blanc ; inférieures sinuées : nervure sous-costale distincte de la costale, avec laquelle elle est seulement soudée par approche, non loin de lattes che de l'aile. À l'exception d’une seule espèce et d’un seul genre, cette famille est en- tièrement composée d’exotiques. On les reconnaïitra facilement aux carac- ières ci-dessus. On voit qu'il ne faut se préoccuper ni du nombre des pattes des chenilles, ni de la garniture des antennes, caractères excellents ailleurs, mais non concluants ici. Les Gonoptérides à l’état de chenilles vivent toutes à découvert au som- met des plantes : celles qu’on connait sont de couleur verte, presque unies ou avec les lignes ordinaires peu marquées. Les papillons, qui se reconnaissent facilement à leurs ailes anguleuses, ont, au contraire, tous les dessins ordinaires bien écrits. J'ai peu de rensei- gnements sur leurs mœurs, si ce n’est sur celles du genre Gonoptera, aux généralités duquel je renvoie. Quant à la nervulation que je décris, aux Ca- ractéres, elle est semblable dans tous les individus que j'ai pu dénuder. GEx. RHVNCHODES 6n. Chenilles.…... — Antennes assez courtes, garnies chez les o de dents sur= montées de 1 nt un plus long. Palpes au moins de la longueur du thorax, 394 GONOPTERIDE. droits, réunis en forme de bec, Squammeux, à articles peu distincts, le 3° aussi large que le précédent et terminé en spatule. Toupet frontal squammeux, ap- pliqué sur les palpes. Corps grêle : le thorax court, lisse, squammeux ; l'abdo= men lisse, cylindrico-conique, ne dépassant pas les ailes. Pattes longues, grêles, plus squammeuses que velues. Ailes larges, concolores : les supérieures angu- leuses, échancrées au bout de la cellule, à lignes et taches assez distinctes; les inférieures ayant l'indépendante presque nulle et les deux premières supérieures bifurquées très-loin dela base. Ce genre est fondé sur une seule espèce africaine, dont l'aspect est beaucoup plus grêle que chez toutes les autres Noctuelles de la famille, et qui ressemble presque à une Géomètre du genre Æypione ou à une Deltoïde. Ce qu’elle a de plus remarquable, ce sont ses palpes qui forment un bec extrêmement saillant et très-obtus. Elle ressemble du reste pour les dessins à certaines Anomis ou Cosmophila, et la nervuatien des ailes supérieures est la même. Je ne sais rien de ses habitudes. 1294. Ruyncnones PHALÆNIFORMIS Gn. 28mm, Ailes supér. un peu creusées à la côte, avec le bord terminal échancré en deux endroits, au bout de Ja cellule et près de l’angle anal, ce qui laisse deux saillies à l’apex et au milieu : le tout obtus; d’un jaune d’ocre vif, avec deux lignes un peu plus claires, à peine visibles, écartées, parallèles, coudées à la côte, puis droites, jusqu’au bord interne, et, entré les deux, une tache brunâtre à la place de la réniforme. Extrémité de [a frange teintée de noirâtre très-luisant et paraissant. comme brülée. Ailes infér, d’un jaune d’ocre plus pâle, uni : leur dessous avec un très-petit point cellulaire et quelques points terminaux bruns. Corps et pattes d’un jaune uni. Palpes d’un jaune brûlé, avec l’extrémité plus noirâtre. Pays des Namaquois, Coll. Feisth, Deux c. GEN. COSMOPHILA Par. Bdv. Faun, mad. p. 94. k Chenilles rases, lisses, cylindriques, à tête assez grosse, globuleuse, n'ayant que troës paires de pattes ventrales. — Chrysalides un peu oblongues, ternes et comme chagrinées , à anus coupé carrément, canaliculé, sans crochels sail- lants. — Antennes courtes, minces, tantôt filiformes et à peine pubescentes, tantôt très-visiblement garnies de cils épais, serrés et. pubescents. Palpes as- cendants-verticaux, le 2° article ensiforme, le 3° presque égal en longueur, li- néaire, aiqu, coupé en sifflet à l'extrémité. Toupet frontal épais, caréné au mi- lieu. Thorax subcarré, peu convexe, lisse. Abdomen cylindrico=conique, caréné, GONOPTERIDÆ. 395 peu velu, pourvu dans les deux sexes d'une petite crête sur le premier anneau, terminé en pointe aiguë dans les @. Ailes assez épaisses, pulvérulentes, mates : les supérieures subdentées, avec deux angles aiqus, l'un à l'apex, l'autre au bout de la 2€ inférieure, à lignes continues, à tache orbiculaire punctiforme- annelée. Les espèces sont si voisines dans ce genre, qu’on serait tenté, malgré la diversité de patrie, de n’en faire qu’une seule, et, quoique j'en aïe un grand nombre d'individus devant les yeux, je n’ose affirmer que je les aie bien partagées et bien décrites. Je ne connais que la chenille d’une seule espèce, d’après un dessin d’Ab- bot, Elle n’a que quatorze pailes, mais à cela prés elle ressemble assez à nos chenilles de Gonoptera. Quant aux insectes parfaits, un observateur Super- ficiel les rapprocherait des X@nthia, quoiqu'’ils n’aient réellement de com- mun avec elles que la couleur jaune ou safranée de leurs ailes supérieures. Je décrirai assez longuement une des espêces, et les descriptions des autres v’auront lieu que par comparaison. — Les deux sexes ne diffèrent entre eux que par la forme de l'abdomen. Les Cosmophila habitent à la fois l'Inde, les îles de l'Afrique et les deux Amériques, et leur ex{rême ressemblance, à des distances si éloignées, n’est pas un mince sujet d’étonnement. Je ne sais rien de leurs mœurs : leurs chenilles paraissent être faciles à rencontrer, si j'en juge par le nombre d'individus qui, parmi ceux qui me sont communiqués, sont accompagnés de leurs chrysalides, LPS, Y1255. Cosuornira ErosA. Hb, 3 ‘ RS A ANEEREUEE Hb. Zutr. 287, 288. + 32m, Ailes supér. notablement anguleuses, d’un jaune-orangé saupou-< dré de rougeâtre sur la première moitié, de brun sur la seconde, avec la frange entrecoupée de blanc. Les deux lignes médianes trés-distinctes , très-fines, d’un brun-rougeâtre : Pextrabasilaire formant un angle aigu, mais peu prolongé sous la cellule; la coudée très-éloignée dans sa partie supérieure, formant deux angles sur les 2€ et 3€ nervules inférieures, puis rentrant considérablement pour venir s’aligner avec le côté interne de la tache réniforme et gagnant alors, sans former d'angle, le bord interne. Réniforme grande et indiquée seulement par le filet extérieur; orbiculaire formant un très-petit point blanc largement entouré de brun, Une nuance d’un blanc-violacé au sommet de l’aile, entre la coudée et la subterminale, qui est très-vague et comme dentée. Ailes infér. d’un jaune-paille à la base et largement teintées de fauve-rougeâtre au bord terminal. Dessous d’un jaune-paille : les supér. avec le disque d’un fauve-rouge, les infér. poudrées de rougeâtre sur leur moitié externe, avec une ligne fine mé- diane, rougeâtre, qui ne dépasse pas cette moitié, Antennes filiformes. 396 GONOPTERIDE. Chenille d’un vert-pomme, avec la stigmatale et les sous-dorsales blan- ches, et l’espace qui les sépare pointillé de vert plus foncé, Tête d’un vert-jaunâtre très-clair, sans taches. Toutes les pattes vertes. Vit sur les Habiscus. Amériques Méridionale et Septentrionale. Coll. Div. Paraît com- mune. à Les individus de l'Amérique Septentrionale sont généralement plus pâles, plus uniformément jaunes, avec les dessins moins marqués et les franges peu coupées de blanc. Ceux du Brésil sont de couleurs plus vives et plus opposées, parfois même , chez certains mâles , elles se rappro- chent de la Xanthyndima, dont on les distinguera toujours par la ligne coudée, la tache réniforme qui est liée avec elle, et surtout par les anten- nes et les ailes inférieures. 1256. CosmorHiLA INDICA Gn, Elle est un peu plus petite, plus pâle. Les ailes supérieures ont les an— gles moins prononcés, le point orbiculaire un peu plus oblong, moins pur, moins fortement cerné de brun; les ailes infér. sont grisâtres, faiblement mélées de jaune ou de rouge. Les palpes sont aussi plus gris, et leur der- nier article est plus grêle, proportionnellement un peu plus long et plus aigu à l’extrémité. Inde centrale. Coll. Saunders. Ile Maurice. Coll. Guérin. Serait-ce une variété locale de la précédente ? 1207. CosMopmica XANTHYNDIMA Bdv. Bdv. Faun. Mad. p. 94 pl. 13 f. 7. 29mm, Les ailes supérieures sont de deux couleurs très-tranchées : la première, d’un jaune vif fortement pointillé de ferrugineux ; la seconde, d’un brun teinté de violâtre dans son milieu. Les lignes extrabasilaire et coudée se rejoignent constamment par le bas pour former un V arrondi, et la seconde se continue très-nettement à la limite de la partie jaune, tandis que son coude supérieur se perd dans la partie foncée, en sorte qu’elle n’a point l’air de faire partie de la même ligne. La tache réniforme est tout-à-fait indépendante de cette ligne, plus étranglée, plus arrondie, plus fondue. Les ailes infér. sont grises, à base un peu jaunâtre. Les antennes du mâle sont nettement et fortement ciliées. Madagascar, Maurice, Jaya, Goil. Dir. GONOPTERID/Æ.. 907 1258. CosMoPuiLA AURAGOIDES CGn. Elle tient le milieu entre l’Ærose et la Xanthyndima, mais elle se rap- proche davantage des variétés à couleurs tranchées de la premiére. Elle est d’un ton très-vif et très-doré, et la seconde moitié de l’aile est plutôt vio- lette que brune. La réniforme est liée avec la coudée, comme chez l'Ærosa, mais elle est plus fortement bilobée extérieurement; l’extrabasilaire forme un angle moins net. Les ailes inférieures sont plus blanches et à peine teintées de violâtre au bord terminal. Je n’ose pousser plus loin la compa- raison ni même appuyer beaucoup sur les points ci-dessus, n’ayant vu que deux individus assez mauvais, mais qui me paraissent pourtant bien former une espèce à part. Port Natal. M,N. Madagascar. Coll. Guérin. GEN. ANOMIS ph. Hb. Verz. 2165. Chenalles rases, cylindriques, épaisses, momliformes, à tête petite, ayant quatre paires de paltes ventrales, mais dont la première très-courte est impropre à la marche. — Chrysalides allongées, de forme ordinaire, aiguës, à l'extrémité anale.— Antennes courtes, fihformes, à peine garnies de cils très- rares, extré- mement courts et isolés. Palpes ascendanis-verticaux, récourbés, le 3° article long, aciculaire. Thorax lisse, peu convexe, à ptérygodes allongées. Abdomen subconique, presque glabre, un peu déprimé, à plis latéraux un peu saillants, muni à sa base d'une petite touffe de poils a peine visibles. Ailes lisses : les su- périeures toujours anguleuses à féne parfois au milieu, à lignes brisées ou peu distinctes. Ce genre se distingue des Cosmophila par les chenilles, qui ont 16 pattes, dont une paire plus courte, par les antennes toujours simples, la forme de l'abdomen, celle des ptérygodes, qui sont en triangle allongé et aigu, etc., etc. Il est composé d'espèces pour la plupart de couleur brune ou rougeà- tre, et dont une moitié seulement a.les ailes supérieures anguleuses au mi- lieu du bord terminal. La ligne coudée décrit bien le même sinus sous la réniforme, mais, au lieu d’être bien nette et continue, elle se compose sou- vent de lunulesisolées, parfois même à peine sensibles. Les ailes inférieures sont invariablement noirâtres, mates et à peine plus claires à la base, Toutes les espèces que je connais sont américaines. 1299. ÀNoOMIS FuLvina Gn. C’est la seule espèce du genre qui soit fauve, Elle rappelle, pour les 398 GONOPTERIDÆ, couleurs, notre Xanthiu Ferruginea , et elle tient déjà un peu au genre Cosmophila. &3mm, Ailes supér. anguleuses , entiéres, d’un fauve-ochracé-rou- geàtre, avec la demi-ligne et l’extrabasilaire d’un ferrugineux effacé, on- dulées, obliques ; la coudée, d’un rouge plus décidé, continue jusqu’à la tache réniforme, dont elle forme le côté interne, mais remontant, après le sinus, en lunules détachées ; subterminale vague, subdentée , brunâtre intérieurement. Tache orbiculaire consistant en un très-petit point blanc cerclé d’obscur; réniforme incomplète, interrompue au milieu et noirâtre dans le bas. Frange blanchâtre à l'extrémité, mais non interrompue. Ailes infér. d'un gris uni, avec la frange un peu rosée à la base. Dessous à peu près comme dans la Cosmophila Indica. . Amérique Septentrionale, Coll. Bdv. et de la Gi des Indes. ({ 1260. ÀAnomis FORNAX Gu. 36mm, Ailes supér. à apex aigu, à angle bien marqué au milieu du bord terminal, à frange blanchâtre à l’extrémité, mais non entrecoupée, d’un brun-vineux, teinté cà et là de rouge-brique, maïs surtout au-dessus de la nervure sous-médiane, où il est presque pur, avec les lignes ordi- naires plus obscures, mais peu visibles, et un gros point d’un blanc-jau- nâtre vif à la place de la réniforme , à l’angle du sinus. Crhiculaire for= ant un petit point blanc à peine perceptible. Ailes infér. d’un gris uni. Dessous comme dans l’Ævaggerata, mais plus pale. Base des quatre ailes velue. Côté de l’abomen blanchâtre. Cayenne. Goll, Feisth. f f 1260r. Anomrs ExAccEnara Gr. 50mm,' Aïles supér. à côte droite et non recourbée au sommet, à apex très-aigu et formant , au bout de la 2e inférieure, un angle trés-saillant, mais émoussé; d’un rouge-ferrugineux vif, sablé d’atomes gris, avec les lignes médianes un peu ondées, formées de ces mêmes atomes réunis sur des ombres : l’extrabasilaire presque perpendiculaire ; la coudée parallèle dans le bas et non prolongée sur la tache réniforme, qui n’est indiquée que par deux points blancs superposés. L’orbiculaire réduite également à un point blanc. Frange entrecoupée de blanchâtre à l'extrémité. Ailes infér. épaisses, d’un gris-noirâtre uni, avec la frange plus claire, mais vineuse à la base : leur dessous d’un gris-vineux, avec une ligne médiane sombre, denticulée, et un point cellulaire clair. Palpes ascendants-obliques, à 2e article presque droit. Nouvelle-Fribourg (Brésil), Coll. Gn, Une seule femelle très-bien conservée, Paraïit rare, GONOPTERIDÆ, 399 { 1262. Anoms Exacra ‘Hb, Hb. Ect. Schhu 27m, Ailes supér. aiguës à l’apex, avec un angle émoussé au milieu du bord terminal ; à frange unicolore et concolore , d’un brun-violacé, nuancé, par places, de ferrugineux et de fauve sur le disque et la partie interne, avec les deux lignes médianes continues, ondées, d’un gris-blan- châtre ombré de brun: la coudée se continuant en droite ligne par un trait pareil qui remplace la tache réniforme. Orbiculaire réduite à un très- petit point blanc. Ailes infér. d’un gris-noir uni, à frange concolore : leur dessous d’un gris-blanc, saupoudré intérieurement de violâtre, avec un trait cellulaire clair, une ligne fine centrale et une ombre subterminale parallèles, foncées. Une tache claire à l’apex des supérieures, Cette description ne s’applique qu’à une femelle qui s’accorde avec la figure de Hubner; mais j’ai un autre exemplaire que je considère, au moins jusqu’à nouvel ordre, comme le mâle de cette espèce. Voici en quoi il diffère : Ilest plus foncé, La teinte fauve est moins étendue. Les lignes sont moins marquées de gris; enfin, à la place du trait pareil qui remplace la tache réniforme, on voit ici un grand point d’un blanc-jaunâtre très-vif ; Pabdomen a les côtés et l’anus blanchâtres. Serait-ce une autre espèce? Brésil, (Coll. Gn. À 1263. Anonus OEnsua Cn. À À 30“%, Ailes supér. ayant l’angle de l’apex et du milieu peu prononcés, obtus, avec le bourrelet costal formant à la base un renflerment æderna- teux, dont la cavité est coupée en dessous par des poils serrés; d’un gris- fauve saupoudré de rougeâtre, avee les deux lignes médianes très- sinueuses, peu saillantes, fines, noirâtres, éclairées de gris-blanc, et les deux taches ordinaires remplacées par un point et un trait de la même couleur et cerclées de rougeâtre. Frange un peu plus foncée, avec l’extré- mité blanche, non entrecoupée. Aïles infér. grises, un peu plus claires à la base, avec la frange plus claire, entrecoupée de gris-violâtre. Abdomen long, à côtés blanchâtres à l'extrémité. Cayenne. (Coll. Feisth. Je ne connais pas la femelle, qui doit être dépourvue du renflement de la côte. Le mâle rappelle un peu, par l'aspect , nos Vonagria Paludicola, Canne, ete, 400 GONOPTERIDÆ, Sea re crier te {:264. Anoms Impasra Gn. 30mm,., Ailes suüpér. assez aiguës à l’apex, avec un angle sensiblé au milieu du bord terminal; d’un gris-noisette pâle , avec les lignes ordinaires à peine marquées en gris plus foncé; la coudée étant moins indistincte, surtout sur le disque, très-sinuée, éclairée extérieurement d’atomes gris: jaunâtres. Les taches ordinaires formant trois petits points blanchâtres, entourés de gris, à peine distincts. Frange unicolore, d’un brun-violâtre. Ailes infér. d’un gris uni : leur dessous blanchâtre, avec quelques atomes el une ligne subdentée d’un gris-rougeâtre, suivie d’une ombre semblable. Une tache noirâtre au sommet de la côte des supérieures dans le mâle. Cayenne. Coll. Feisth. Deux mauvais individus, 1265. ANoOMIS ILLITA Gn. 28mm, Ailes supér. trés-aigués à l’apex, maïs sans angle.et seulement très-légérement arrondies au bord terminal; d’un brun-rougeâtre clair ou isabelle, un peu plus foncées au bord terminal, un peu glacées de violâtre sur le disque, un peu luisantes, avec les deux lignes médianés trèés-fines, continues , noires, liserées de blanchâtre, et les deux taches remplacées par un point et un trait à peine perceptibles. Frange concolore, blanche à l'extrémité, non entrecoupée. Ailes infér. d’un gris-uni, avec la frange plus claire et un peu teintée de rougeâtre près de la côte. Brésil. M. N. et Coll. Gn. 1266. ANomIs GRANDIPUNCTA Gn. Argillacea Hb. Zutr. 399, 400 ? 35%w, Ailes supér. de la forme de celles d’Ijita ; mais, avec le borà terminal légèrement coudé au milieu; d’un brun-rougeûtre clair, un peu carné sur le disque, un peu enfumé sur le bord, avec les deux lignes mé- dianes fines, très-interrompues, noires, et la tache réniforme remplacée par un gros point noir dont le milieu est sablé d’atomes gris-blancs. Frange carnée, un peu ponctuée de noirâtre à l’extrémité. Ailes infér. noirâtres, avec la frange teintée de vineux. Abdomen gris , avec le dessous et les côtés blanchâtres, et l’anus vineux. Brésil. Coll. Saunders et Gn. Je nose la rapporter à l'Argillacea de Hubner, qui est beaucoup plus jaunâtre, plus marquée, dont la tache réniforme est concolore et marquée d’un point blanc et très-visible en dessous, et qui est probablement une espèce distincte, quoique très-yoisine, GONOPTERIDEÆ. hot J 1 1207. sn ue BIPUNCTINA Gun. Je ne la nu que par un dessin d’Abbot. Elle paraît être extrême- ment voisine de la précédente (qu’Abbot a également dessinée) et n’en différer que par l’absence complète des lignes, et parce que les points de la tache réniforme sont remplacés par deux points ou taches arrondis, assez grands, isolés, égaux et tous deux bruns. La chenille est d’un vert-pistache, avec tout l’espace dorsal d’un Diva vineux foncé, coupé par la vasculaire, qui est blanche et continue, et deux lignes fines, latérales, vineuses; tous les points visibles noirâtres: la tête roussâtre, ponctuée de brun; les pattes concolores. Elle vit, en août, sur le cotonnier, et est quelquefois si commune, qu’elle détruit les plantations dans l’espace de dix à douze jours, ce qui est arrivé notamment en 1804. Amérique Septentrionale. fa 268. Anomis LURIDULA Gn. S3um, Ailes supér. de la forme de celles d’J//zta, d’un gris-ochracé irés-pâle, avec quelques traces à peine distinctes des deux lignes médianes interrompues, et, à la place de la tache réniforme, un: gros point gris- blanc accolé à un petit point blanchâtre intérieur. Orbiculaire semblable à ce dernier. Frange un peu ponctuée de noirâtre à l'extrémité et séparée du bord par un filet brunâtre. Ailes infér. presque concolores avec les supérieures. À Abdomenet anus blanchâtres. Amérique Septentrionale, Coll. Bdv. et Feisth. Gev. ÉRIOCERA Gn. Chenilles….… — Antennes moyennes, assez fortés, pubescentes et mélées de cils plus longs. Palpes ascendants-verticaux, très-longs, le 2€ article recourbé, comprimé, large et dépassant la tête, le 3° très-long, s'élevant beaucoup au- dessus du thorax, et garni d’une énorme touffe de poils laineux, frisés, qui quadruplent sa largeur. Trompe grêle, assez lonque Thorax allongé, avec les piérygodes très-longues, aiguës. Abdomen long, un peu déprimé, avec une pe- tite crête à la base. Ailes allongées, soyeuses : les supérieures anguleuses, ävec lx côte velue à sa base. Jambes antérieures velues, dilatées et formant en dessous une coque ou cavité tapissée de poils soyeux. Les caractères se pressent pour séparer ce genre, l’un des plus féconds en anomalies de toutes les Noctuélides. Ils suffisent pour appeler l'attention sur tous les organes qui sont si bizarrement modifiés. Les palpes surtout sont des plus curieux à observer : leur touffe laineuse se recourbe sur le Lépidopières. ‘Tome 6. 26 4o2 - GONOPTERIDÆ. thorax et recouvre presque entièrement le collier. Les ptérygodes, déjà longues dans le genre Anomis, s’allongent ici hors de toute proportion et dépassent non-seulement le thorax, mais mêne les deux premiers anneaux de l’abdomen. Nous trouverons un second exemple de la conformation des jambes antérieures, dans certaines espèces du genre Ophisma- Enfin, les ailes supérieures, outre les poils assez peu saillants, du reste, qu’elles nous offrent à la côte et qui recouvrent une dilatation du potreRt costl, que nous trouvons déjà et même plus marquée chez l’Anomis Œdema, ont en core des groupes d’écailles saillantes qui dessinent une partie des lignes or2 dinaires. La femelle doit être dépourvue de quelques-uns, sinon de tous ces ca= yactéres si saillants ; je regrette de ne pas là connaïtre. Malgré ces anonialies si tranchées, le genre Ær1ocera Se lie d'une ma- nière évidente avec les Anomis, d’une part, et les Genitis de He Sa placé est donc incontestablement dans cétte famille. L'espèce est inédite comme le genre lui-même. 1269. Eriocera Mirrura Gn. HOmv, Aïles supér. renflées d’abord à la côte, puis droites, avec l’apex coupé carrément, et le bord terminal anguleux au bout de la 2e nervule inférieure, puis droit et oblique jusqu’à l’angle interne ; d’un gris-brun luisant teinté de rouge-vineux jusqu'au milieu, avec les deux lignes mé- diänes très-fines, denticulées , noires : l’extrabasilaire longue et disposée présqué en échelons; la coudée formée, dans le haut, par de petits groupes d’écailles relevées, traversant , dans le bäs, un tache vague d’un rouge- sineux: deux places vineusés , vagues, à la place des taches ordinaires. Ailes infér. coupées droit inférieurement, épaisses, noirâtres, unies, avec la frange coupée de blanc-rougeûtre : leur dessous saupoudré de violet clair, avec une ligne médiane très-fine, Coll. Guérin. Sans indication de patrie; mais je la crois américaine, GEN. MONOGONA 6n. Chénilles épaisses, cylindriques, alténuées aux extrémités, & tête petite et à cou étranglé, à 16 pattes égales ; vivant à découvert sur les plantes basses. — Chrysalides à peau fine, à enveloppe des ailes un peu renflée, à tête prolongée en bouton, à extrémité anale obtuse. — Antennes courtes, à articles momik- formes. où légèrement dentés et pubescents. Palpes longs, dépassant la tête, as- cendants-obliques, presque droits, le dernier article presque aussi long et aussi squammeux que le précédent, aplati et tronqué au sommet. Trompe moyenne. Thorax court, squammeux. Abdomen large, un peu déprimé latéralement, ter- gniné en pointe très-obtuse, crêlé sur le 2° anneau, Pattes mutiques, à jambes GONOPTERIDÆ,. ; 403 plus squammeuses que velues. Ailes supér. veloutees, distinctement coudées, & lignes et taches indistinctes ; les inférieures larges, entières, à indépendante aussiforte que les suivantes et insérée un peu au-dessus de la 2° inférieure. On ne connaît qu’une seule espèce de ce genre, pour lequel les carac- tères ne manquent pas. Si je m’en rapporte au dessin que j'ai sous les yeux, sa chenille a le cou rétréci et la tête bilobée, presque comme les Hespéri- des. Je n’ai rien à dire du papillon, les caractères ci-dessus et sa descrip- tion qui va suivre complètent son histoire, 1270. Monocona Hormos Hb, Hb, Zutr, 27, 28, 32mm, Ailes supér. d’un gris-cendré à la côte et sur le disque, d’un brun-roussâtre aux bords interne et terminal, avec un reflet gorge de pigeon dans les individus frais, et saupoudré de stries et d’atomes noi- râtres. Les deux médianes sont seulement indiquées par des traînées obscures, parallèles, La subterminale aussi indiquée par des atomes noi- râtres, est plus marquée, et sa partie inférieure est terminée par quatre petites taches blanches très-nettes, arrondies et cerclées de brun; derrière êlles il: y a une légère éclaircie jaunätre, et tout l’espace terminal est plus fortement strié. Ailes infér. d’un gris presque uni. Dessous des quatre ailes d'un gris clair piqueté d’atomes noirs, avec une grosse tache cellu- Jaire noirâtre, et les traces d’une ligne comraune , obscure. k Amérique Septentrionale, Géorgie, Pensylvanie, Coll. Gn. et M.N. Chenille rose, avec la vasculaire, la sous-dorsale, le bord des anneaux, le ventre et une partie des côtés, d’un vert-d’herbe. Tête verte, avec deux taches roses. Pattes écailleuses, roses, membraneuses vertes, avec unetache rose extérieure, Elle vit, en juin et juillet, sur le Dyospyros Virginianv. GEN. GONITIS 6Gn. _ Chenilles.…... — Antennes courtes, crénelées de cils isolés dans les çÿ'. Pal- pes ascendants, le 2 article lissé, un peu renflé, le 3° droit, linéaire, subaigu. Toupet frontal épais, subcaréné. Corps peu robuste: le thorax plus squainmeux que velu, lisse, à ptérygodes larges et courtes; l’abdomen effilé, non conique, le- gérement déprimé, lisse, terminé carrément dans les @. Pattes assez lonques, glabres, toutes semblables. Ailes minces : les supérieures assez élroiles, aiguës à l'apex et à l’angle de la 2 inférieure, échancrées dans l'intervalle ; inférieures assez développées, légèrement polygonées. Au premier abord, ce genre rappelle un peu notre genre Gonopiera, mais il a en réalité beaucoup plus d’affinité avec les Cosmophilæ et les Anomis, 4ok GONOPTERIDÆS dont il ne différé que par des caractères assez peu importants. Je ne sais rien de ses habitudes. L'une des espèces est américaine; l’autre, que je ne rapporte à ce genre qu’avec une certaine hésitation, puisqu'elle n’a plus ni palpes, ni antennes, ni pattes, habite l'Afrique. f 1271. Gonms Enrreux (Cn N- 33mm, Ailes de d’un Phare glacé de vineux très-clair et finement saupoudré de stries brunes ou noires, avec la ligne coudée, fine, claire, anguleuse, mais non ondée , et partageant l’aile en deux nuances, dont la première un peu plus foncée. Ligne subterminale composée d’om- bres vagues, avec un angle un peu saillant, vis-à-vis celui de l’aile. Taches ordinaires formées par une ombre vague, au milieu desquelles sont un point presque imperceptible, blanc, pour l’orbiculaire, et deux points noirs pour la réniforme. Un petit point blanc à l’attache de l’aile. Frange ponctuée de noir à l’extrémité. Ailes’ infér. d’un noirâtre uni, avec la frange plus claire : leur dessous teinté et saupoudré de vineux, surtout à la côte, avec le commencement d’une série de points blancs. Côtés de Rd blanchâtres. Haïti. Coll Gn. Je possède un individu © de Colombie, un peu plus petit et dont les ailes sont sensiblement plus étroites; les stries plus grossières; les dessins moins marqués; les nervures détachées en blanc, etc. Enfin, j’ai devant les yeux un autre mâle appartenant à la compagnie des Indes, qui est plus clair, strié de blanchätre; l’angle de la ligne coudée est beaucoup moins brusque, et la ligne extrabasilaire est aussi marquée et forme deux coudes très-prononcés dans la cellule. Je ne puis considérer ces deux individus que comme de simples variétés, jusqu’à ce qu’un plus grand nombre d'exemplaires soit venu m'éclairer. 1272. GoniTis SABULIFERA Gu, L0mm, Ailes supér. d’un gris-rougeâtre, plus foncé à la côte et dans la cellule, saupoudrées cà et là d’atomes noirâtres, avec une large bande occupant tout l’espace entre la coudée et la subterminalé, et compo- sée de stries noires accumulées. La coudée est un peu plus noire, trois fois brisée vis-à-vis de la cellule, où elle dessine une tache de la couleur du fond, presque comme chez les Bolina, qui empiète sur la bande noire et qui est elle-même fermée par un arc cellulaire, incertain, noirâtre. La ligne extrabasilaire est droite et oblique sous la cellule, et se perd, au bord interne, dans des stries accumulées. Ailes infér. d’un noirâtre pres- que uni, avec la frange de la couleur des supérieures : leur dessous sablé sur la première moitié, mais sans dessins distincts. Abyssinie. M, N. Une © en mauvais état, Type. # 4 GONOPTERIDÆ, 405 GEN. GONOPTERA rat. Latr. — Bdv. Gn. Dup. — Calpe Tr. — Colyptra Steph. — ÆEuphe- mias Hb. Verz. Chenilles à 16 pattes égales, rases, lisses, effilées, cylindriques, allongées, atténuées aux extrémités, à tête petite, globuleuse ; vivant à découvert sur les arbres à l'extrémité des branches. — Chrysalides mates, ternes, à partie anté- rieure carénée, à pornie anale chagrinée et garnie de forts crochets recourbés: renfermées dans des coques de soie oblongues, filées entre les feuilles à l'extré- mité des branches. — Antennes courtes, fortement ciliées, à barbules pubes= centes dans les ou crénelées dans Les Q de lames triangulaires surmontées d'un poil. Palpes dirigés en avant, obliques, presque droits, épais, velus-squam- meux-lissés, le 3e article velu, droit, arrondi au sommet. Toupet frontal sail- lant. Thorax velu-fourré, carré, à collier relevé, caréné. Abdomen non conique, très-aplati et coupé carrément à l'extrémité dans les deux sexes. Pattes courtes, fortes, annelées et ponctuées de blanc. Ailes supér. larges, anguleuses et pro- fondément deniées, à nervures saillantes ; un point blanc écailleux à leur base. Ce genre reste borné à une seule espèce, car les Libatrix de l'Amérique du Nord ne différent pas assez de nos individus d'Europe, pour constituer une espèce séparée. On a été jusqu'ici fort embarrassé de le placer dans le système de nos espèces indigènes, où elle n’a point en effet d’analogue. Sa chenille se distingue nettement des autres genres de la famille par le nom- bre de ses pattes, qui sont toutes égales ; elle vit sur les arbrisseaux et se trouve toujours à l'extrémité des branches. C’est là’aussi qu'elle file sa co- que, composée de soie bien pure et contenue entre des feuilles légèrement courbées. La chrysalide est également remarquable par sa couleur opaque, terne, et par la petite carène qui se voit au milieu du collier et qui se re- produira plus tard dans le papillon. Celui-ci, parfaitement reconnaissable par tous les caractères que je viens d’énumérer, est répandu dans toute l'Europe ; il éclôt pour ainsi dire sans époque fixe et passe l'hiver à l’état parfait. On le rencontre fréquemment, dans cette saison, dans l’intérieur des habitations. Le Set la © ne différent que par la forme des antennes, car l'abdomen, qui est encore plus déprimé que dans tous les autres genres de cette famille et au moins autant que dans les Cerastis, est presque entièrement semblable dans les deux sexes. Tous les auteurs ont connu la Zibatrux. 1273. GONOPTERA LiBaTrix. Lin. S. N. 78 — Rœs. IV pl. 20 — Wien.-Verz. Q-1 — De Geer. II p. 322 pl. 5 — Fab. 181 — Alb. f. 50 — Schæff. II pl. 124 — Bork. 160 — Esp. pl. 69 f, 4 — Scop. 516 — Sulz. 75 pl, 21 — MHaw, 252 — Donow. VI pl. 406 GONOPTERIDÆ. 216— Sepp. I pl. 15 — Hb. 436 — Treits. IT p, 172 — Steph, III p. 50— Dup. IV p. 478 pl. 131 — Bdv. 739 — Gn, Ind, p. 118 — {4 Découpure Geoff. II p. 421 — Engr. 258 cde. {Smm, Ailes supér. anguleuses et dentées, à côte un peu creuse; d’un gris-carné mélé de blane vers la côte, et de ferrugineux à la marge, avec un espace basilaire et discoïdal, d’un jaune-rougeâtre, sur lequel se dé- coupent le point blanc de l’orbiculaire et l’écaille blanche de l’attache des ailes. Les deux lignes médianes distinctes, sinueuses, blanchâtres; la der- fière géminée. Deux points noirs à la place de la réniforme. Aïles infér. grises en dessus, mélées, en dessous, d'ochracé et de vineux-pâle, avec une ligne médiane dentée, et des stries brunes. Chenille effilée, d’un beau vert-velouté un peu transparent, avec les incisions jaunâtres; la vasculaire continue, foncée; la sous-dorsale j jaune, iserée inférieurement de noir: la stigmatale nulle ou seulement indiquée. Stigmates d’un jaune-roux. Tête et pattes concolores. Elle vit sur les Salix , et lie les feuilles à l'extrémité des branches pour sé chrysalider dans une coque de soie blanche. T oute l'Europe, et presque toute l’année. ne nr UE pe TRIBU TI. INTRUSE. Chenilles cylindriques, à 16 pattes parfois inégales, à tête petite et globu= leuse ; vivant surtout sur les plantes basses, au pied desquelles elles se cachent ae Le jour. — Papillons de taille moyenne et au-dessus, à antennes pur bescentes ou crénelées, à ä.abdomen plus ou moins déprimé supérieurement ou. latéralement, à ailes, larges, épaisses, nébuleuses ; les inférieures insignifiantes et ne participant point aux dessins des supérieures, à nervule indépendante toujours plus faible que les suivantes et insérée, quand elle est visible, sur le milieu de la disco-cellulaire. Cette tribu paraîtrait, au premier abord, devoir être placée dans la première phalange, et quelques-unes des Noctuelles qu’elle contient, ont des in marqués avec certaines 4grotis ; la nervulation d’une des familles est, peu de chose près, celle des Trifides. Cependant si l’on tient bien compte . ious les caractères, si l’on examine de près certains genres de la famille des Amphipyrides, comme Mania, Amphipyra, Barydia, si l’on se reporte en- suite à la famille des Toxocampides, que le genre Spintherops lie si mani- festement avec les Amphipyrides, on pensera peut-être avec moi que la tribu qui nous occupe est plus à sa place dans la seconde phalange. Elie se divise ainsi qu'il suit : À, Chenilles à 11€ anneau plus ou moins saillant, vertes, à lignes distinctes, ou bien de couleurs terreuses et peu variées, marchant sans arquer leurs anneaux. Papillons à abdomen aplati en dessus dans les deux sexes, à ailes épaisses et luisantes, , , . . , , . .. + . ÆAmphipyridæ, B. Chenilles fusiformes, de couleurs variées, un peu ar- penteuses, Papillons à abdomen souvent renflé dans les femelles, à ailes infér. très-développées, jamais concolores ni de decouleurs VIVES, se « o » =» + « - + ZO0Z0CUMpPITE. €. Chenilles nues épaisses, orthosiformes, à 16 pattes égales. Papillons phaléniformes, à corps grêle, à palpes très-courts, à ailes minces, soyeuses : les inférieures plissées, très-développées, unies. . . Stilbidæ, LR FAM. I. AMPHIPVRIDÆ Gx. Gn. Ess. 1838 p. 107 — Bdv. Dup. _ Fam. G. Wien.-Verz, = familia- res (partim) Bork. — Lucidæ Haw. Chenilles à 16 pattes égales, allongées, cylindriques, atténuées antérieure= ment, charnues, rases, à tête pelite, à lignes très-distinctes. — Chrysalides contenues dans des coques filées entre les broussailles ou les feuilles. — Insectes de taille grande ou moyenne, à antennes crénelées, dans les 7, de cils la plu- part du lemps presque indistincts, à palpes ascendants, bien développés, le 2e article épais, très-fourni de poils hérissés, arrondi, le 3e variable, a trompe moyenne, à abdomen très-déprimé, et terminé, dans les Çÿ, par un bouquet de poils élargi, à ailes épaisses, luisantes ou soyeuses, les inférieures ne participant point du dessin des supérieures. Nervure sous-costale des supérieures occupant ordinairement un grand espace et fiqurant la côte élargies Il y a certainement un grande différence entre les premiers et les der- niers genres de cette famille, mais ils s’enchaînent entre eux de manière à ne pouvoir être séparés, et d’ailleurs, les caractères ci-dessus leur sont par- faitement communs et applicables. Celui qui résulte de la nervulation des inférieures serait presque suffisant pour les réunir, eu égard à sa rareté, dans cette phalange. à Les chenilles des Amphipyrides présentent deux types assez distincts. Les premières sont vertes, avec les lignes claires ; elles vivent à découvert sur les plantes ou les arbres; leur 44° anneau est souvent relevé en une émi- pence très-sensible, qui va même jusqu’à affecter une forme complètement pyramidale. Les secondes vont également en augmentant de Ja tête au 4e anneau, mais ce dernier ne porte plus qu’une arête, ou pour mieux dire un trait transversal clair. Elles sont de couleurs obscures, et elles se cachent soigneusement au pied des plantes qui croissent au bord des ruisseaux. Les insectes parfaits répondent à ces deux divisions : les premiers ont les ailes supérieures oblongues, souvent luisantes, toujours pliées pendant le repos, de manière à se recouvrir en partie et presque parallèlement au plan de position. De cette forme aplatie, résulte pour l'animal la faculté de se glisser dans les fentes les plus étroites, dans les trous les mieux dissimulés. Aussi, tous les premiers genres européens de la famille offrent-ils ces habi- tudes, que j'ai décrites plus longuement dans mon Æssai sur les Noctué- lides. Ajoutons que les ailes inférieures, toujours parfaitement unies, sont souvent luisantes et comme métalliques. Les seconds ont un aspect sui generis. Leurs ailes sont plus larges, dentées : les supérieures ne se recouvrent point dans le repos, et sont dis- posées en toit, peu incliné il est vrai. Ils recherchent aussi les endroits 4 MN ee AMPHIPYRIDÆ. 4og ombragés, mais ils n’affectionnent pas particulièrement les fentes ou les trous, et se contentent de s’appliquer contre les murs à la manière des C&- zocala. Quant aux lumières ou foyers, ni l’un ni l’autre de ces groupes ne sont plus spécialement attirés par eux que toutes les autres Noctuelles. On voit donc que le nom d’Amphipyrides, qui leur a été particulièrement imposé, ne doit point être pris dans une acception rigoureuse. Les Amphipyrides paraissent répandues sur tout le globe, puisque le peu d'espèces exoliques connues appartiennent à l'Amérique, à l'Océanie el aux Indes, : GEN. BARYDIA c€Gn. Chenilles .….. — Antennes courtes, crénelées de cils multiples très-courts et munies à leur base d'une collerette de poils. Palpes ascendants-verticaux, leur ‘second article large, très-velu, le 3e moitié moins long, linéaire, mais épais. Squammeux, tronqué au sommet. Trompe forte, assez longue. Corps très-épais: ‘le thorax laincux-squammeux, très-fourré ; l'abdomen gros, un peu déprimé, ovoïde, oblus, muni d'une crête squammeuse & la base. Pattes courtes, fortes, velues, ainsi que la poitrine. Ailes dentées : Les supérieures très=épaisses, oblon= gues, subrectangulaires, à côte, échanerée à l'apex, avec des dessins formés par des écailles relevées : les inférieures munies à La côte. de poils redressés, squammeux ou aigrettés & l'extrémité; nervure costale distincte de la sous=cos- tale ; toutes deux arquées en sens contraire el se rapprochant seulement par leur convexité. Nervule indépendante beaucoup plus faible que les autres, placée au milieu de la cellule et insérée au milieu de la disco-cellulaire, qui est seule- ‘ment un peu arquée, mais non en chevron. Genre dont je ne connais qu’un seul individu, dont je n'ose même pré- Giser le sexe, tant ses caractères sont anormaux. Il me paraît toutefois se rattacher à cette famille par ses ailes inférieures unicolores, son abdomen un peu déprimé, et surtout par la nervulation. Ce qu’on remarque chez lui au premier abord, c’est l'épaisseur de sa vestiture, soit en écailles, soit en poils. Le thorax, la base des ailes supérieures, la crête de l’abdomen, les pattes, la poitrine en sont abondamment fournis. On observe en outre un bouquet cotonneux sous la côte des supérieures; mais ce qui attire sur- tout l'attention, ce sont ceux de la côte des inférieures qui sont terminés par une petite aigrette ou une écaille trifide ou quadrifide, qui rappelle les pinceaux que portent les chenilles des Orgyza. Une autre particularité non moins curieuse, résulte des lignes ordinaires, qui sont dessinées en relief par des groupes d’écailles rebroussées comme dans certaines Zorérix. Si nous exarninons maintenant la nervulation, nous trouvons aussi de nombreux sujets de réflexion. Observons d'abord que toute la charpente costale et sous-costale des supérieures est trés-élargie, et que l’indépen- dante des inférieures est faible et isolée, deux titres pour cel insecte à fi- gurer dans cette famille. Mais si nous examinons la nervure costale des hio AMPHIPYRIDÆ. inférieures, nous y trouverons une exception bien remarquable : elle est en effet complètement isolée comme celle des Noctuo-bombycides, mais en ouire très-écartée de la côte et fortement arquée en sens inverse, Elle ren- contre, en se courbant, la sous-costale, qui est aussi un peu arquée, mais elles se rapprochent sans se toucher. Je n'ai vu que cet exemple d’une semblable nervulation dans toutes les Noctuelles que j'ai observées. 1274. BarypiA Buro Gn. 65"mm, Aïles supér. très-déntées, oblongues, épaisses, d’un gris sale mêlé de blanchâtre et de roussâtre. Toute la base plus foncée jusqu’à la ligne extrabasilaire, qui est presque perpendiculaire, géminée, formée d’écailles relevées, noirâtres. Ligue coudée semblable, peu éloignée, den- ticulée, formant avec la précédente un trapèze rétréci. Tache réniforme ayant le contour visible et relevé, précédée d’un point à sa partie supé- rieure, et bien plus rapprochée qu’à l’ordinaire de la ligne extrabasilaire. Une tache apicale irrégulière, d’un brun-ferrugineux, liserée de noir, au droit de laquelle ia côte est un peu échancrée. Ailes infér. unies, d’un gris-brun, avec la frange d’un blanc-ochracé. Dessous sans taches ni des- sins, Prothorax mêlé de blanc. Cayenne, Coll. Gn. Un seul exemplaire. GE. SYNTOMOPUS en. Gn. Ann. Soc. 1837 p. 297 et Ess. Noc. 33 — Dup. — Ampaipyra Oct, Tr. Bdv. Chenilles à 16 pattes égales, cylindriques, rases, allongées, sans éminences; vivant sur les arbres. — Chrysalides dans des coques de soie, entre les feuilles ou les branches. — Antennes à peine crénelées de cils simples presque imperceplbles dans les '. Palpes courts, épais, velus, arrondis, le 3e article très-court et en bouton, Thorax lisse, grossièrement velu. Abdomen très- -déprimé, rectangulaire, velu latéralement, unicolore. Pattes courtes, velues, à ergots à peine distincts. Ailes supér. oblonques, épaisses, dentées, luisantes, & dessins confus et comme longitudinaux; inférieures dentées, discolores, lui- santes; les 2€ et 3° nervules insérées au-delà de la moitié de l'aile, l'indépen- dante placée au 4 mnélieu de la cellule et s'insérant au milieu de la disco-cellu= laire. Ce genre, qui a été accepté par M. Duponchel ,mais non par M. Boisduval, offre une extrême abondance de caractères fort tranchés. On verra, en les lisant, qu’à ceux que j'ai indiqués, viennent encore se joindre ceux que fournit la charpente alaire. Je n'hésite pas à le signaler comme un exemple remarquable (même parmi ceux que nous allons observer dans les familles qui vont suivre et où les formes varieront si prodigieusement) de diffé AMPHIPYRIDÆ, A) rences organiques considérables, entre des êtres qui paraissent d'abord fort rapprochés. Je n’ai rien à dire de ses mœurs, qui ne paraissent pas différer beaucoup de celles de nos Æmphipyra. Fo SYNTOMOPUS CINNAMOMEA Kléem. Kiéem. pl. XVIII f. 1-6 — Wien.-Verz. in not. — Bork. 91 — Brahm. 352 - Tr. Ip. 289 — Gn. Ind. p. 248 — Bdv. 74h = Conica Esp. pl 171 4-6 — Engr, (la Conique) 339 de — God. Il p. 439 pl. 56 — Perfusa 52 3". _ Larv, Kléem. — Hb. — Brabm. “ {5mm, Ailes supérieures d’un gris-cannelle-violâtre, saupoudrées d’é- cailles blanchâtrés, avec les nervures noires et les traces des lignes ordi= naires bien distinctes à la côle et perdues sur le disque dans une sorte de ‘dessin longitudinal. L’extrabasilaire formant trois grands angles tr ès-aigus et très-profonds. Une nuance foncée sous la cellule, sur laquelle sont marquées les traces des taches ordinaires, comme des points vagues, clairs. Ailes infér. d’un rouge-cuivré très-clair, sans dessins. Dessous des mêmes ailes d’un gris-rougeâtre clair, avec un gros point cellulaire et une ligne Subterminale rougeàtres, Allemagne, nord et est de la France, Alpes, en août, (Coll, Div. Plus rare que Pyramidea. Chenille d’un vert-jaunâtre strié de blanchâtre, avec la vasculaire fine, blanche ou citron, continue, et la stigmatale semblable, maïs d’un jaune vif. Un trait oblique latéral entre ces deux lignes, sur lès derniers an- neaux. Tête et pattes vertes. Elle vit principalement sur l’orme (Umus campestris). Elle se chrysalide en juillet, dans une coque de soie blanche fixée entre les feuilles ou les écorces. Cette Noctuelle varie peu. Cependant Engramelle figure deux variétés : e est plus petite, plus courie, à dessins plus nets et plus opposés; f=g au contraire est extrêmement pâle. Elles sont tout-à-fait accidentelles, GEN, AMPHIPYRA oOcb. Och, Syst, Gloss. — ‘Tr. Bdv. (Index) Steph. — Philopyra Gn. = Py- rophila Hb, Verz. Steph. — Amphipyra et Scotophila Bdv. (Gen.) Dup. Chenilles épaisses, rases, de couleur verte, ayant le dos du 11e anneau sou- vent relevé en pyramide, et Les lignes bien distinctes; vivant à découvert sur les arbres ou les plantes basses. — Chrysalides contenues dans des coques de soie ou de débris à la surface de la terre. — Antennes comme dans le ‘genre pré cédent. Palpes dépassant le front, très-ascendants, recourbés, presque conni- ne 4s P, AMPHIPYRIDÆs vents au sommeil, leur dernier article aiqu, de moyenne longueur av moins i Thorax lisse, arrondi. Abdomen lisse, aplati, finissant.en pointe. Pattes fortes, & ergots prononcés. Ailes luisantes, entières ou subdentées : les supér. subrec- fangulaires, à lignes et taches plus ou moins effacées. Nervule indépendante insérée sur la disco-cellulaire, au milieu de la cellule. Les auteurs ont essayé de partager cet ancien genre en deux ; mais, en les étudiant, on ne trouve pas assez de caractères pour justifier celte sépara- tion, il existe d’ailleurs des espèces intermédiaires qui ne se rapporte- raient bien ni à l’un ni à l’autre; mais on peut du moins établir quatre groupes bien distincts, ainsi que je le fais ci-après. Les chenilles des Æmphipyra sont rases, proportionnellement très- grosses, toujours vertes et vivent à découvert, bien qu’elles préférent le soir pour prendre leur nourriture. Plusieurs d’entre elles ont le dos du 41° anneau relevé en pyramide charnue, mais ceci est loin d’être la loi gé- nérale, et les espèces les plus voisines en sont alternativement pourvues et dépourvues. Les papillons se reconnaissent facilement à leur re aplatie. Ils por- tent dans le repos leurs ailes parallèlement au plan de position, et croisées sur leur dos, en sorte qu’elles se recouvrent en partie. Cette forme déprimée leur permet de se glisser dans les trous les plus étroits, et entre deux corps en apparence très-rapprochés. C’est ainsi qu'on trouve souvent des Amph. T'ragopogonis, dans les feuillures des portes et des volets, où elles semble- raient au premier abord devoir être inévitablement écrasées. La Pyramides, dont la chenille vit surtout sur le chêne, se glisse souvent, aprés son éclo- sion, dans les galeries pratiquées dans leurs troncs par les larves des Cossus et des Hamat: Heros. J'en ai plusieurs fois observé dans ces retraites, la tête tournée vers l'entrée et plongées dans une obscurité complète, sur laquelle tranchait la lueur phosphorescente et rougeâtre de leurs yeux. (Æssai p. 418.) Les Amphipyra habitent le nord et le centre de l'Europe, la Nouvelle- Hollande et les Indes Orientales. GROUPE I. 1276. AMPHIPYRA SANGUINIPUNCTA Gn. a7mm, Ailes supérieures épaisses, à franges longues et denses, d’un gris-brun foncé, avec la demi-ligne et les deux médianes très-marquées, blanches, bordées de taches noires, et la subterminale réduite à des taches noires finement ponctuées intérieurement de rouge. Les deux taches or- dinaires bien marquées, presque égales, noires, fortement ponctuées de rouge-sanguin. Quelques points du même rouge à la base et au bout d’une tache noire bordant l’extrabasilaire. Ailes infér. d’un gris-brunâtre clair, luisant, uni, avec la frange concolore à l’angle externe, blanchâtre sur le Type. AMPHIPYRIDÆ à 413 reste, Dessous des mêmes ailes blanchätre, luisant, avec un point cellu- laire et une large bordure, noirs. Thorax mêlé de brun, de noir et de blanchâtre. Palpes noirs, avec toute la tranche et le dernier article, blancs, Pattes bien velues. Abdomen moins comprimé que dans les autres 4m- phipyra. Australie. M, N. Un seul mâle rapporté par M. Verreaux. Cette belle espèce a le thorax plus velu, plus fourni, plus carré, et les pattes plus velues que nos Amphipyra proprement dites. Elle peut être considérée comme faisant le passage au genre Syntomopus, dont elle ne pariage pas du reste les caractères. GROUPE I. 1277. ÀAMPHIPYRA PYRAMIDEA Lin. Lin. 5. N. 184 — Rœs. I pl. 14. — Wien.-Verz, G-1 — Fab. 290 — Geoff. II p. 160 — Bork. 90 — Esp. pl. 171 f£. 1, 3 — Donov. VI pl. 19% — Hb. 36 — Engr. 337 a f (la Pyramide) — Haw. 11 — Treits. I p. 286 — God. IT p. 436 pl. 56 — Steph. I p.164 — Gn. Ind. p.248 — Bdv. 7h5. » Larv. Rœs. — Hb., eic. &6um, Ailes supér. oblongues, dentées, d’un brun d’écorce pulvéru- lent, avec la ligne extrabasilaire en zigzag; la coudée ondée et denti- culée; la subterminale maculaire, et une série de points terminaux d’un gris-brunâtre clair, liseré de noirâtre. Tache orbiculaire très-nette, du même gris, ovale, pupillée de noir. Une ombre noire longitudinale dans la cellule, et un trait semblable au-dessus de la sous-médiane. Quelques traits sagittés en avant de la subterminale. Aïles inférieures d’un brun- rouge-cuivré luisant, avec la côte noirâtre, jusqu’à la 3€ supérieure. Des- sous d’un gris clair, avec une forte lunule cellulaire et une ligne épaisse moitié noïre et moitié rousse. Côtés de l'abdomen enirecoupés de noir et de blanc. — Les deux sexes semblables. Chenille rase, très-atténuée antérieurement , avec le dos du 11€ anneau relevé en pyramide aiguë, d’un vert clair, avec la vasculaire, la stigma- tale bien continues, et la sous-dorsale brisée, mais très-nette et continue sur la pyramide qu’elle parcourt jusqu’au sommet, blanches ou jaunâtres. Stigmates blancs, cerclés de noir. Tête petite et concolore, comme les pattes. Vit en mai sur plusieurs arbres : Quercus, Salit, Ulmnus, etc. Commune dans toute l’Europe, en juillet. Coll. Div. 1970. AMPHIPYRA PYRAMIDOIDES Gn. Elle est extrêmement voisine de notre Pyramidea, dont elle difière par les caractères très-légers, mais constants, qui vont suivre : La ligne coudée, au lieu de faire au sommet une saillie que fait ressortir. 14 AMPHIPYRIDÆ. un sinus dans la cellule, y est coupée presque droit et obliquements éllé limite un espace médian, qui est presque uniformément plus foncé et dans lequel s’absorbe l’ombre noire du milieu. Les lignes claires sont générale- ment plus étroites, et la subterminale, plus continue au sommet, y dé- coupe un espace clair extérieur. Le 3° article des palpes est plus long et plus aigu. La chenille a la pyramide notablement moins élevée, ét la pointé n’en est pas rouge. Les côtés sont marbrés de vert foncé et de blanc. Les pattes Sont jaunes. Elle vit, en maï, sur les Quercus. Amérique Septentrionale, en juin. (Coll. Div. Paraït aussi commune aux Etais-Unis que notre Pyramidea en Europe. 1279. AmpmiryrA MonotrTHA Gn. Elle est aussi assez voisine de la Pyramaidea, mais bien plus distincte que la précédente. 5o5mm, Ailes supér. peu dentées, d’un brun-violâtre foncé, velouté, uni et nullement nuancé comme il l’est ehez la Pyramidea, avec les mêmes lignes détachées en gris luisant, et ombrées aussi intérieurement. Tache orbiculaire formant un point gris très-distinct, mais non pupillé, Ligne subterminale à peine distincte, avec les taches foncées qui la précèdent perdues en partie dans la couleur du fond. Frange concolore, unie. Ailes infér. d’un rouge-cuivré, plus pâle et plus terne, avec la frange d’un gris uni, comme la côte. Dessous des quatre ailes également plus uni. Thorax d’un brun non mélangé. Tranche des palpes trés-finement grise; leur 3e article est encore plus long et plus aigu que chez Pyramadordes, Silhet. Coll. Gn. Un œ. Elle doit remplacer notre Pyramidea aux Indes Grientales, 1280. AMPHIPYRA PERFLUA Fab. Fab. Mant. 280, E. S. 347 — Fisch. Ent. Russ. p. 198 pl. VF. 5 — Bork. 238 — Hb. 35 — Treits. I p. 289 — God. Il. p. 134 pl. 56 — Gn. Ind. p. 248 — Bdv. 746 — Pyramaidina Esp. pl. 192 — Pyramidea var. Hb. Beitr. pl. 2 M. — Ulmea Schr. F. B. IT 1522. Larv. Hb. — Tr. Autriche, Allemagne, nord de la France, en août, Coll, Div. Toujours rare, GROUPE fi, 12817. AmupnipyrA EFrUSsA. Bdv. Bdy. Ind. p, 68 et Gen. 748 — Hb.-Gey, 820, 821 == Frey, IE pl. Do AZ FIN AMPHIPYRIDÆ. 415 448 1.3 — Tr. sup. p, 31 — Gn. Ind. p. 248 = Dup. sup. UE p, 201 pl. 19, Larv, Dup. France méridionale, Corse, Sicile, en juin. Coll. Div. Est mainte- niäht assez répandue dans les collections, La chenillé n’a point encore été figurée, et, quoïqu elle soit bien connue i dans le midi, Duponchel est le seul auteur qui lait décrite, d’après un dessin dé M. Chavannes, qui devait paraître dans notre Iconographie des chenilles. Û GROUPE IV. 2282. AmMpHipyrA LiviDA W.-V. Wien.-Verz. Q 13 — Fab. 42 — Rossi Mant. 389 — Bork. 324 — Hh. 38 — Tr. Ip. 281 — God. IE p. 141 pl. 57 — Gn. Id. p. 248 —- Bdv. 747 — Scotophila Esp. pl. 40 f. 3 — Hb, Beitr. D 4, 2 = la Pyramide variété Engr. 337 9h. Larv. Hb. — Tr. — Engr. Autriche, Hongrie, Italie, Francé méridionale, en juillet et août. Coll. Div. Rare dans les collections, surtout en beaux exemplaires. On s'explique difficilement comment Engramelle a pris cette Noctuelle pour une variété de la Pyramidea. 1283. AMpHiPyrA TETRA Fab. Fab, Mant. 131, E. S, 41 — Bork, 325 — Hb. 39 — Tr.Ï p. 279 — God. IT. p. 443 pl. 57 — Gn, Ind, p. 248 — Bdv. 748 — Evers. p. 208. Larv, Bork:? — Tr. Russie et Autriche méridionales, Hongrie, midi de la France, en août. Goll..Bdv. et Pierret. C’est une des plus rares, probablement parce que les chasseurs la confondent avec la Tragopogonis. La chenille n’a pas encore été figurée et est trés-incomplétement dé- crite, 1284. AmpxipyRA TRAGOPOGONIS Lin. S. N. 177 —- De Geer II p. 418 pl. 7 — Clerck. pl. 1 £ 5 — Wien.-Verz. Q 14 — Fab. 336 — Esp. pl. 170 f. 1, 2 — Rossi 407 — Bork. 326 — Don. VIT pl. 223 — Hb. 40 — Haw. 13 — Tr. I p. 277 — God. I p. 145 pl. 57 — Steph. IL p. 165 — Gn. Ind. p. 248 — Bdv. 749 — Luciola Berl, Mage Il p. 294 = la Triponctuée Engr. 338 abc — Tetra Haw. 12 — Steph. IT p. 165. Larv, Tr. — Gn. infrà. Très-commune dans toute l’Europe, en juillet et août, Coll. Div, 416 AMPHIPYRIDÆ. Hubner a trés-mal figuré la chenille, et personne n’a songé depuis à en donner une meilleure figure, quoiqu’elle soit fort commune. Elle vit, comme on sait, sur une infinité de plantes basses, et n’en affectionne aucune particulièrement. Elle est atténuée antérieurement d’un beau vert- pomme, avec les cinq lignes ordinaires très-continues, d’un blanc pur. Les sous-dorsales sont brisées en angle sur le 11€ anneau, qui n’a, du reste, aucune élévation. La stigmatale n’est pas plus large que les autres, et est bordée supérieurement de vert foncé. Les stigmates sont blancs, à peine cerclés de noir. Les trapézoïdaux sont invisibles, mais surmontés chacun d’un poil fin. Les pattes et la tête, qui est remarquablement petite, sont vertes. On la trouve principalement en juin. La Tetra de MM. Haworth et Stephens n’est qu’une variété insignifiante dont les ailes inférieures ont un aspect très-légèremént cuivré. 1285. AMPHIPYRA STYxX H.-5. Herr.-Sch. 473. 3imm, Aïles supér. assez larges, d’un noir-brun, ayant tout l’espace terminal d’un gris-jaunâtre, avec des points noirs terminaux contigus. et la ligne subterminale claire, ondée-dentée. Point d’autres lignes. Tache orbiculaire formant un point, réniforme un trait allongé, noirs, Ailes inférieures d’un gris-noir un peu cuivré, à base plus claire, avec une série terminale de lunules et un liseré précédant la frange, d’un gris-clair. Bords de la mer de Marmara. Décrite sur l’ouvrage précité. GEN. MANIA ‘Tr. Treits. { p. 204 — Bdv. Gn. Dup. — Mormo Och. — Hemigeometra Haw. — Noct. Fam. X Wien.-V:— Zerrificæ Bork. Chenilles cylindriques, épaisses, veloutées, à 16 pattes égales, rases, allant en grossissant du V®* au 11° anneau, qui est marqué d’une arête, à tête petite, globuleuse ; vivant sur les plantes basses, cachées pendant le jour. — Chrysa= lides enterrées. — Antennes des genres précédents. Palpes peu ascendants, le 2€ article large, un peu aplati, le 3° moyen, sublinéaire, assez épais, velu. Thorax large, carré, convexe, velu, fortement crêté. Abdomen un peu déprimé et caréné dans les ç', et terminé dans ce sexe par un bouquet de poils large et coupé carrément. Ailes au moins subdentées, coudées, un peu luisantes, à li- gnes et taches distinctes. Nervule indépendante insérée au milieu de la disco- cellulaire. Nervulation costale des supérieures très-élargie ; tous les rameaux cosiaux bien séparés et distants. 3° nervule de la sous-costale insérée quelques millimètres au plus après l'aréole. Ce singulier genre forme une anomalie remarquable dans la série Euro- péenne et n’a pourtant aucun analogue dans celle des exotiques. C'est en Û AMPHIPYRIDÆ, 4x7 vain qu'on voudrait le placer dans les Érébides , dont il paraît très-voisin au premier abord ; l'étude de ses caractères en démontre l'impossibilité. Pour comble de difficulté , il se compose dé deux espèces, qui ont entre elles, on peut dire!, autant de points de dissemblance que d’affinité. Les chenilles sont, il est vrai, bien semblables. Elles vivent toutes deux sous les plantes basses, au premier printemps, et se cachent avec soin sous les feuilles environnantes. Toutes deux sont épaisses, avec la partie antérieure atténuée, la tête plus petite que le cou, globuleuse, et les stigmates grands et de couleur orangée. À leur métamor- phose la différence commence : celle du premier groupe se change en une chrysalide luisante et dépourvue de toute efflorescence ; l’autre en est aussi recouverte que les Cutocalu et une foule d'Ophzusides. A l’état parfait, la divergence augmente encore. Le premier groupe est de taille moyenne : ses ailes sont à peine subdentées et ornées en dessous d’une ligne obscure, son abdomen n’est pas crêté, le 2° article dé ses palpes est trés-aplati, ER du ,; Composé de poils raides, le 3° est au moins du tiers de la longueur du précédent, obtus au sommet. Le second groupe est de grande taille : ses ailes sont profondément den- tées et traversées en dessous par une ligne claire, son abdomen a trois crêtes bien marquées, ses palpes sont d’une forme plus normale, et leur dernier article est à peine du quart du précédent et grossièrement conique. J’ai résumé les points de contact dans mes caractères, comme je viens de résumer les points de dissemblance. Les sexes ne différent que par la forme de l'abdomen. Les Mania ont à peu près les mœurs des Catocala, elles se cachenisous les toits, les couvertures, etc. Elles affectionnent, dit-on, le voisinage des ponts , ce qu’explique la nourriture de leurs chenilles, qui consiste en plantes des terreins humides. Tous les auteurs ont connu les Aania, qui sont répandues dans toute l’Europe, quoiqu’elles soient plus abondantes dans les contrées septentrio= nales de cette partie du monde, GROUPE I, (Gen, Menia St) 1286, Mania Typica Lin. S. N. 186 — Res. I pl. 56 — De Geer IT p. 4m pl. 7 — Wien.-Verz. O-4 — Fab. 293 — Esp. pl. 173 — Engr. (la Typique) 461 abcde — Brahm. 18, 74 — Bork. 162 — Haw. 99 — Tr, I p. 298 — Dup. IT p. 269 pl. 90 — Steph. IT p, 166 — Gn, Ind. p. 247 — Bdy. 791 — Venosa Hb. 61. Larv, Rœs. — DG. Assez commune dans le centre et le nord de l’Europe, enjuin. Coll. Div. La chenille se rencontre souvent par petits groupes dans le jeune âge, Lépidopières, Tome 6. 27 Fype. # xs AMPHIPYRIDÆ. au premier printemps. C’est toujours dans les lieux humides qu’elle doit être cherchée, et les Æumex sont, du moins chez nous, sa nourriture fa- vorite. GROUPE II 1287. Mania MauRA Lin. S. N. 124 — Schœff. I pl. 1 — Wien.-Verz. X 1 — Fab. 177 — Esp. pl 40% f.1 — Engr. (la Maure) 561 a-f. — Rossi 393 — Bork. 4 — Donov. VII pl. 230 — Hb. 326 — Tr. 1 p. 295 — God. II p. 108 pl. 54 — Steph. p. 129 — Gn. Ind. p. 247 — Bdve 750 = Lemur. Naturf. VI pl. 5. Larv. Hb. — DG. 7omm, Ailes dentées, concolores, d’un gris-noir terne : supérieures avec tout l’espace médian plus noir, sur lequel les taches ordinaires et la nervure médiane se dessinent en gris clair. : subterminale irrégu- liére, largement ombrée de noirâtre. Plusieurs traits costaux. Taches ba- silaires et un feston terminal de la même couleur. Ailes infér. avec une ligne discoïdale droite et la frange, plus claires. Dessous des quatre avec celte même ligne et une bordure, plus claires. — Les deux sexes semblables. Assez commune dans toute l’Europe, en juillet et août. À. Une teinte rosée ou violette sur toutes les parties claires. On obtient toujours quelques exemplaires de cette variété en élevant une certaine quantité de chenilies. Celle-ci est d’un gris-brun-vineux velouté, avec l’espace latéral plus obscur. Une ligne vasculaire jaunâtre, visible seulement sur les premiers anneaux, et des losanges vagues sur les suivants. La sous-dorsale peu mar- quée, croisée par des traits blanchâtres, obliques, bordés de noir. La stig- matale fine, sinuée, fondue inférieurement. Les stigmates au-dessus, d’un orangé vif, bordés de noir. La saillie du 11° anneau bordée d’une ligne noire éclairée de blanc. La tête et les pattes grises. Elle vit en avril et mai dans les ravins, leslieux humides, etc., Sur les plantes basses, et accidentel- lement sur les arbres. CL FAM. LL. TOXOCAMPIDÆ 6. Amphipyridi et Ophiusidi Bdv. — Dup. — Gn. olim. _ Chenilles rases, allongées, atténuées aux deux extrémités, à 16 pattes, mas dont les premières paires ventrales plus courtes, à tête petite, globuleuse; vi- vant sur les plantes basses. — Chrysalides renfermées dans des coques filées entre les broussailles. — Papillons de taille moyenne, à antennes moyennes, crenelées de cils multiples «lans les @', à palpes comprimés, à dernier article très-court, a trompe courte, à thorax lisse, dont le collier ordinairement disco- - lore, & abdomen un peu déprimé, lisse, à pattes longues, à ailes entières : Les supérieures lisses, pulvérulentes ; les inférieures discolores, sans dessins, à 1'€ ncrvule complètement indépendante et insérée au milieu de lu disco-cellu- laire. à ; 5 Il y a encore une grande parenté entre la précédente famille et celle-ci, qui se divise aussi en deux sections. Dans la première, les chenilles sont rayées d’une multitude de bande- lettes longitudinales; elles vivent sur les plantes légumineuses et se roulent en hélice au moindre contact; elles arquent légèrement leur corps en mar- chant, car leurs premières paires de pattes ventrales sont un peù plus courtes que les suivantes. Elles sont moins connues dans la seconde, et je renvoie au genre Æxophila pour tout ce que j'en sais. Les insectes parfaits ne sont pas moins variés, et ce serait me répéter inutilement que d’en faire ici une histoire abrégée, tandis qu’on pourra en prendre une idée beaucoup plus nette et plus complète, en lisant les géné- ralités de chacun des genres. Les Toxocampides habitent l’Europe, l'Inde, le nord de l'Afrique et V'A- mérique Méridionale. Gex. EXOPHILA Gn. Gn. Ind. 248 = Torocampa Dup. — Ophiusa Tr. Bdv. Chenilles rases, allongées, atténuées antérieurement, à tête pelité, aÿant la première paire de fausses pattes avortée et impropre & la marche, — Chrysa- bdes..….…… — Antennes des ç@ crénelées de cils courts, multiples, disposés par verticilles rapprochées. Palpes courts, le 29. article droit, lissé en dessus, hé- rissé en dessous, le 3° court, ovale-aplati, très-squammeux. Toupet frontal grès-dense , saillant en pointe. Front aplati, muni en dessous de poils longs 420 TOXOCAMPIDÆ. qui viennent converger en pointe avec ceux du toupet frontal. Trompe courte. Veux petits. Thorax peu convexe, très-lisse, velu-squammeux. Abdomen lisse, déprimé, surtout en dessous. Pattes robustes , squammeuses, à jambes com- primées et assez velues. Ailes supérieures épaisses, subrectangulaires, oblon- gues, à bord terminal coupé carrément, squammeuses, à stries pleines, sans taches distinctes, à frange large, épaisse, simple, squammeuse ; inférieures larges, arrondies. Nervulalion des Toxocampa. Voici un singulier genre, qui semble se rattacher à plusieurs autres tout- à-fait opposés. La chenille tient à la fois des Plwsia, des Catocalu, des Bre- ghos. Sa première paire de pattes ventrales est franchement avortée et elle se tient appliquée aux tiges seulement par ses anneaux postérieurs, tandis que les antérieurs, légérement réfléchis, sont très-éloïgnés du plan de posi« tion. | L’insecte parfait a le port et la coupe des Amphipyra, du groupe de Tragopogonis; mais par les palpes, les antennes, etc., il se rapproche davan- iage des Spintherops où des T'oxocumpa. Ses ailes supérieures sont aussi marquées de stries verticales, mais ces stries ne sont pas creusées en sillon êt ne sont produites que par des écailles d’une coloration différente. Il faut encore remarquer ici le développement du toupet frontal, qui est beaucoup plus saillant que dans les autres genres européens de ces familles, et qui ne se retrouve aussi allongé que dans le genre Herminodes. Enfin, l'abdomen aplati achève de donner à ce petit genre sa physionomie particulière. fl est Européen et ne se compose que d’une espèce assez nouvellement découverte. Hubner a figuré dans ses espèces d'Europe (510), une N. Procaz qu'il à depuis nommée Proclivis, dans son J’erzeichniss, et qui paraît avoir beaucoup de rapports avec la Rectangularis, mais qui peut bien aussi appartenir au genre Toxocampa., Elle compose à elle seule son genre Asticta : je ne l'ai point vue en nature. 1288. Exopaica RECTANGuLARIS Hb. Hb. 443, 244 — Tr. sup. p.156 — Dup. sup. II p, 602 pl. 50 — Gn. Ind. p. 248 — Bdv. 1359. Larv. Hb. 38mm, Ailes supér. à côte droite, presque parallèle au bord interne, à bord terminal coupé carrément et visiblement festonné en clair, d’un gris= blond mêlé de blanchâtre, avec de fines stries transversales plus claires et plus jaunâtres, et de petites écailles noires clair-seméés, Point de dessins, si ce n’est la trace de la coudée, quelquefois visible en gris-noirâtre. Ailes infér. d’un gris-blond, avec la frange plus claire et précédée d’un filet jaunâtre ; leur dessous très-clair, sans dessins, avec quelques atomes noirs clair-semés à la côte, — Femelle semblable. Dalmatie, Italie, Coll, Diy, Toujours rare. TOXOCAMPIDÆ 4ox “Ghenille d’un vert-jaunêtre, avec les, sous-dorsales et une série.de 10- Me. remplaçant la vasculaire, d’un jaune-clair, Stigmatale à peine vi= sible et indiquée seulement par la région ventrale, Pattes vertes, Stigmates noirs et épais. Tête brune, avec un 9 noir. On ne connaît pas la nourri- ture de cette chenille, qui a été envoyée soufllée à Hubner. GEN. SPINTHEROPS rdv. Bdv. Gen. p. 98 — Dup. — Amphipyra Och. Tr. Gn, Steph. Chenilles rases, cylindriques, veloutées, très-allongees, atténuées aux extre- mités, sans éminences, à tête globuleuse, saillante, à lignes noires neltement tranchées; vivant à découvert sur les légumineuses, — Chrysalides dans des coques de soie filées contre les branches. — Antennes très-minces, légèrement pubescentes dans les ©, sélacées dans les Q. Palpes très-ascendants, à 2e ar ticle comprimé, garni de poils très-longs, serrés et disposés en demi-cercle. Tho- rax étroit, peu convexe, velu-squammeux. ‘Abdomen long, lisse, très-déprimé, glabre, presque semblable dans les deux sexes. Pattes très-lonques, peu velues, toutes égales, a ergots très-prononcés. Ailes supérieures épaisses, squammeuses, luisantes, un peu oblonques, arrondies au bord terminal, à franges longues et velues, à lignes distinctes, mais à taches réduites ; les infér. larges, concolores, mais sans dessins. Charpente costale très-élargie, à rameaux costaux écartés: Nervuule indépendante placée au milieu de la cellule et insérée vers le milieu de la disco-celluluire. Comme j'ai restitué, à l'exemple de M. Boisduval, le nom d’Amphipyre, au genre dont la Pyramidea est le type, j'ai dû adopter le nom de Spvz- therops pour celui-ci, qui ne se trouve plus d’ailleurs, comme autrefois, dans la famille des Amphipyrides. Les Spintherops tranchent nettement avec les autres genres de la même famille : on les croirait, à la première vue, ‘des Agrotides. Cependant, si l’on veut tenir bon compte de tous les caractères et surtout de la disposition des nervures, on verra que ce n’est pas seule ment par les chenilles qu’elles appartiennent aux Toxocampides. Ces che- nilles sont fort belles et facilement reconnaissables à leurs lignes fortement marquées en noir sur un fond jaune ou vert. Elles vivent sur les plantes lésumineuses (Genista, Medicago, Onobrychis, etc.), à l'extrémité des tiges desquelles elles se tiennent, et dont elles préfèrent les fleurs aux feuilles. Les insectes parfaits sont d’un gris-blond, avec les lignés ordinaires on- dées et tremblées, bien distinctes, mais adoucies, et la trace seulement des taches ordinaires. Les mœurs de ces insectes sont les mêmes que celles des Mania, avec lesquelles ils ont des rapports marqués pour la nervulation. Tous sont propres aux contrées méridionales de l'Europe, mais il est à croire que des recherches bien dirigées en feraient découvrir dans nos possessions du nord de l'Afrique, et viendraient augmenter le genre, qui se réduit à trois espèces, toutes plus où moins anciennement connues et dé- crites. Type. * CE) TOKOCAMPIDÆ. Au resté, il faut diviser ce genre en autant de groupes qu’il contient d'és< pèces, à cause de la forme du 3e article des palpes. Le premier comprend un Lépidoptère de grande taille, ayant le 3 article ensiforme et presque aussi long que le second. Chez le deuxième groupe, cet article est plus court et subsécuriforme, et enfin, chez le troisième il est obtus et si court, qu'on ne l'aperçoit qu'avec beaucoup d'attention. Mais du reste, tous les. autres caractères sont bien communs à nos trois groupes, nas Ja difé- rence de cet organe. à GROUPE I. 1289. SpiNTHEROPS SPECTRUM Esp. Esp. p. 131 pl. 400 f. 34 — Fab. 451 — Engr. (le Spectre) 562 abcd. Bork. 2 — Hb. 395 — Tr. I p. 291 — God. IT p. 105 pl. 54 — Gn. ind. p. 248 — Bdv. 740 — Socrus Giorna Cal. ent. 142 — Genistæ Vill. 829 — Bork. 323. Larv. De Vill. — DG. 70mm, Ailes subdentées, d’un gris-blond soyeux : les supérieures oblongues, avec les deux lignes médianes parallèles, ondées et tremblées, noires, et l’ombre médiane entre elles, divisant les taches ordinaires, dont la première est très-petite, punctiforme, et la seconde indistincte, d’un blanc-jaunâtre. Ligne subterminale composée de taches contiguës du même blanc, ombrées intérieurement de noirâtre. Une série de traits noirs ter. minaux. Ailes infér. d’un gris- -blond uni. Une ligne médiane foncée sous les quatre ailes. Italie, France méridionale, en septembre et octobre. Coll. Div. Chenilie allongée, d’un jaune-serin, avec le dos verdâtre ; deux larges. lignes sous-dorsales noires, continues; une autre au-dessous, bleuâtre, piquée de noir. Stigmatale concolore, avec deux points (dont le stig- mate) noirs. Un espace sous la stigmatale également bleuâtre, orné de taches oculées noires (les ventraux). Tête et pattes bleuâtres, ponctuées de noir. Elle vit en mai sur.les Gexista et surtout sur le juncea. Elle se transforme dans une coque molle et oblongue de soie blanche, filée entre les feuilles. 1200. SPINTHEROPS PHANTASMA Kind. Elle est trés-voisine de Spectrum, dont elle diffère par les caractères - suivants, autant que j’en puis juger.sur un dessin-envoyé par M. Kinders- mann à mon Collaborateur, et qui paraît fort.exact, Les ailes supér. sont d’ur gris-cendré, sans aucun mélange de na Les lignes médianes sont notablement plus rapprochées inférieurement : Ja coudée rentrant fortement au-dessous de Ja cellule et formant un angle très- aigu sur la sous-médiane. Les éclaircies de la subterminale paraissent. TOXOCAMPIDÆ. 423 rangées « en ligne moins flexueuse, et sont précédées, « en approchant du bord terminal, de deux taches cunéiformes, noires, bien marquées. Des points remplacent les lunules terminales. Ta tache réniforme est plus petite et nettement isolée de la coudée. L'ombre médiane est plus étendue, au moins par en haut. Les ailes infér. sont aussi plus cendrées. Le collier est d’un br un-noir, presque aussi tranché que chez les Torocampa. Monts Altaï. GROUPE I. 1291. SPINTHEROPS CATAPHANES Hb. : Hb. 559 — God.IT p. 39 pl. 74 — Tr. VI p. 385 — Gn. Ind. p. 248 — Bdv. 741 — Dup. sup. IT p. 199 pl. 19. Larv, ignot. Espagne, Dalmatie, environs de Digne, en août. Coll. Gn. et Pierret, Toujours rare. GROUPE III. 1292. SPINTHEROPS Davucina Hb. -Hb. 383, 558 — Tr. Ip. 198 et VI p. 384 — Dup. IV p. 37 pl. 74 — Bdv. Icon. pl. SO et Gen. 742 — Gn. Ind. p. 248 — Herr.-Sch. 14. Espagne, France méridionale, en juillet. Coll. Div. M. Rambur a découvert en Andalousie la chenille de cette Noctuelle, alors fort rare. Je l’ai vue chez lui, mais c’est à lui qu’il appartient de la décrire le premier. Tout ce que je puis dire, c’est qu’elle a encore plus de rapports que la Spectrum avec celles des Tozocampa. Depuis, le papil- lon a été pris dans le midi de la France, et surtout aux environs de Digne, par M. Donzel, qui l’a répandu dans les collections, où il n’est plus rare maintenant. Gex. TOXOCAMPA €n. Gn. Ess. p. 75 — Dup. — Ophiusa Tr, Bdv. Chenilles rases, lisses, allongées, très-atténuées aux extrémités, velouiées, à 16 pattes, mais dont les deux premières paires un peu plus courtes ; vivunt sur les légumineuses herbacées. — Chrysalides très-coniques, renfermées dans des coques filées entre les broussailles. — Antennes assez courtes, visiblement créne- lées de cils courts, isolés, entre lesquels sont de petits poils très-fins et beaucoup plus courts. Palpes peu ascendants, comprimés ; le second article large, ar- rondi ; le 39 très-court et en bouton: Trompe grêle, Corps mince, relativement aux ailes, Thorax lisse, à collier caréné, presque toujours noir ou brun. 4bdo- 42% TOXOCAMPIDÆ 4 men long, lisse, squamtmeux, plus ou moins déprimé, celui des © à côtès pas rallèles et finissant brusquement en pointe velue. Pattes assez lonques, à ergots forts. Ailes entières, à frange squammeuse, double : les supérieures, un peu ai- guës, veloutées, à stries sillonnées, à tache réniforme distincte, noïre, plus ou moins rongée; les infér. larges, sans dessins ; l'indépendante placée à peu près au milieu de la’ cellule. 1] serait difficile de dire pourquoi les auteurs modernes ont confondu avec les Ophiusa ce genre si tranché sous tous les rapports, si on ne se l’expliquait par la réserve que la plupart d’entre eux ont apportée à ladivi- sion des Ophiuses, parce qu'ils sentaient qu’ils ne pouvaient l’opérer vak- blement sans l'étude des exotiques. Par ses chenilles il se lie intimement au genre Spintherops, c’est en effet le même port, la même nourriture, presque le même dessin. Celles-ci vivent sur les plantes légumineuses des genres J’icia, Astragalus, etc. Elles sont fort jolies, très-lisses, d’une forme élégante : leurs lignes longitudinales sont trés-distinctes. Au moindre contact, elles se roulent en hélice et restent dans une immobilité complète. Pendant le jour elles se retirent au pied des plantes, mais les tiges qu’elles ont dépouillées de leurs feuilles et de leurs fleurs, trahissent leur présence. Chaque espèce vit presque exclusivement d’une espèce particulière de légumineuse: c’est ainsi que chez nous la Pas- éinum vit sur la Vicia cracca ; la Craccæ sur la Vicia multiflora ; la Wi- cie sur la V. dumetorum; la Lusoria sur V'Astragalus gltyciphyllos, et rarement on les rencontre sur d’autres espèces de la même famille. Les papillons sont reconnaissables, au premier abord, à leur collier et à la partie supérieure du toupet frontal, qui tranchent en brun ou en noir sur le fond gris du thorax, et à la tache réniforme de cette même couleur et qui est en partie oblitérée, mais dont il reste toujours quelques linéaments. Quant à l’orbiculaire, elle est réduite à un simple point, souvent mémetout- à-fait nulle. Les lignes ordinaires sont habituellement mal exprimées et ré- duites à des ombres vagues. Toute la surface de l’aile, dont le fond est gris et soyeux, est semée de petites stries verticales, qui, au premier abord, pa= raissent formées d’atomes plus foncés, mais qui, en réalité, ne sont que de petits sillons résultant de la solution de continuité des écailles en certains endroits. Rien de pareil ne se remarque sur les ailes inférieures, qui sont généralement d’un gris uni ou avec le bord terminal plus noirâtre. Les mâles se distinguent des femelles par la forme des antennes et de l'abdomen. Chez plusieurs de ces dernières, cet organe porte, sur l’avant- dernier et l’antepénultième anneaux, deux petites saillies latérales, formées par des poils couchés, de couleur plus jaunâtre, et dont la présence n’est pas plus explicable, dans l’état actuel de nos connaissances, que toutes les autres anomalies. Les Zozocampa sont propres à l’Europe, à l'Inde et au nord de l'Afrique, Je n’en connais point d’une autre contrée. Les auteurs ont connu la ma- jeure partie des espèces indigènes; mais, en dépit, ou peut-être au contraire Se PS TOKOCAMPIDÆ. 425 à cause de leurs travaux, la confusion dans leur synonytmie était encore très-grande, J’ai cherché à y remédier de mon mieux. 1203. Toxocampa CRraAccæÆ W.-V, Wien.-Verz. Aa3 — Fab. 180 — Bork. 370 — Hb. 320, 669, 670 et Beitr. pl. 4 W — Tr. IT p. 295 — Frey. IE pl. 107 — God. II p.132 pl. 55°— Gn. Ind. p. 248 — Bdv. 1358 — Herr.-Sch. 290 — Migricoi- dis. Nil. pl V£. 142 = la Multiflore Engr, 601 a. Larv. Hb. — Frey. Commune en Autriche, en Allemagne, en France, en juillet et août. Coll. Div. _kimm, Ailes supér. un peu sinuées au bord terminal, d’un gris à la fois jaunâtre et violâtre, finement sablé de brun; avec les nervules forte- ment détachées en jaune d’ocre. Ombre subterminale comme chez les autres espèces. Tache réniforme brune, avec toute la partie interne et les deux extrémités marquées de taches noires. Quatre taches noires bien marquées à la côte. Ailes infér. d’un gris clair, avec une bordure noirâtre fondue; leur dessous presque blanc, largement sablé de brun à la côte et au bord terminal, avec un petit point cellulaire arrondi. Tête et collier d’un noir velouté. — Femelle semblable. Chenille d’un gris-brun, avec la région dorsale plus foncée, traversée par une vasculaire blanche, moniliforme, et divisée par un filet noix, Trois lignes latérales ondulées et parallèles. Tête concolore, avec deux traits noirs, Vit, en juin, sur la Jicia multiflora. . 1294. Toxocampa Vicræ Engr. Hb. 64, 692, 623 — Tr. Ill p. 293 et sup. p. 152 — Frey. Il pl. 106 — Gn. Ind. p. 248 — Bdv. 1357 — Dup. sup. II p. 501 pl. 43 f, 2 — ja Multiflore Engr, 602 6. Larv. Frey. Elle diffère de Craccæ par les caractères suivants : Les aïles supér. sont plus larges et plus courtes, à fond entièrement marbré et strié de brun- roux, même sur le disque. L’espace terminal est aussi foncé que le subter- minal, et la ligne subterminale s’y découpe nettement en blanchâtre. La tache réniforme est pluslarge, et les points noirs plus interrompus au mi- lieu. Les taches de la côte sont brunes et non noires. Les ailes infér, sont un peu plus sinuées, d’un gris-brun presque uni, ayec une ou deux traces de lignes plus foncées. Leur dessous est saupoudré partout, avec ces deux mêmes lignes et une lunule cellulaire allongée et bien marquée. La tête et le collier sont d’un brun-velouté foncé. Hongrie, Allemagne, Russie méridionale, France centrale, en juillet et août. Coll. Div. Un peu moins répandue que la Craccæ, se 426 TOXOCAMPIDÆ. La chenille est d’un gris clair, avec toute la région dorsale plus foncée, La vasculaire y forme une série de losanges traversées par ün trait noir. La sous-dorsale est noire et ondulée, La stigmatale est remplacée par des traits noirs dentés. Les trapézoïdaux sont petits, noirs. La tête et les pattes, écailleuses, sont noires. Elle vit, en mai, juin et septembre, sur ja Vicia dumetorum. M. Herrich-Schœlffer a figuré (271, 272) une variété de cette espèce sous le nom de Coronillæ, maïs je ne puis la décrire, ne J’ayant pas vue en na- ture. , 1299. Toxocampa PASTINUN Tr. Tr III p. 297 et sup. p. 153 — Frey. Beiïtr. II pl. 95 — Evers. p. 342 Gn, Ind. p. 248 — Bdv. 1352 — Evers. p. 342 — Herr.-Sch. 242, 243 — Lusoria Haw. 11 — Hb. 318 — Donov. pl. 354 f. 2 — God. II p. 130 Pl. 56 — Curt. 745 — Steph. IT p. 126 — la Tricheuse Engr. 600 abc. Larv. Gn. infrà. HOmm, Ailes supér. très-aiguës à l’apex et un peu falquées au bord terminal; d’un gris tirant sur le lilas, finement striées de noir, avec l’ex- trémité, la côte, l'ombre médiane et une ombre à la place de l’extrabasi- laire, vagues et brunâtres. Tache orbiculaire formant un point noir assez gros ; réniforme entière, longue, étroite, en forme de G redressé ou d’'I recourbé, suivie par en bas de deux petits points isolés. Aïles infér. d’un gris clair, avec une nuance médiane plus claire encore ; leur dessous avec une lunule cellulaire à peine distincte, et deux traînées vagues d’atomes obscurs. — Femelle semblable. Hongrie, Allemagne, Russie méridionale, environs de Paris, en juin. Coll. Div. N'est pas rare autour de Paris. Chenille d’un gris de lin, plus foncé sur la région dorsale, et pointillé irrégulièrement de noir-velouté, avec toutes les lignes marquées en clair, mais assez vaguement, et entrecoupées ou surmontées de points d’un jaune- orangé, dont les plus gros sont placés au-dessus de la sous-dorsale. Trapé- zoîdaux confondus avec les mouchetures noires. Région ventrale d’un brun-bistré, découpant nettement la stigmatale. Une ligne fine et inter- rompue, brune, sur le milieu du ventre. Tête et pattes concolores. Vit, en mai, sur la Vicia cracca. 1296. Toxocampa Lusorra Lin. S.N. 74 — Wien.-Verz. Aa-2 — Fab. 179 — Esp. pl. 68 f. 4 — Bork. 3699 — Tr. Il p. 289 et sup. p. 151 — Frey. IIT pl. 197 — Gn. Ind, p. 248 — Bdv. 1353 — Orobr Herr.-Sch. 240. Lorv. Hb. — Frey. On la distinguera de Pastinum aux caractères suivants : Elle esi plus TOXOCAMPIDÆ, 425 grande (45m), d’un gris plutôt jaunâtre ou brunâtre que violâtre. La bande brune qui précède la subterminale, ordinairement mieux marquée que chez Pastinum, Se recourbe et se prolonge moins sur la côte du côté de l’apex, et les sinus qu’elle forme dans son parcours'sont plus profonds. Les deux taches sont plus inégales : la réniformeest plus élargie par en bas et triangulaire ou lacrymiforme; elle n’est presque jamais suivie de points. Les aïlesinfér, sont plus sombres, et la lunule cellulaire du dessous est plus épaisse et bien marquée. Autriche, Hongrie, en juin. Coll. Gn. La chenille est d’un gris-jaunâtre, tiquetée de points noirs, parmi les- quels les ordinaires sont les plus gros, avec une large vasculaire d’un gris- noir, de chaque côté de laquelle est une ligne d’un rouge de brique. Une ligne semblable remplace la stigmatale, puis, au-dessous, le ventre de- vient d’un gris-noir foncé. Elle vit en mai sur l’Astragallus glyciphyltos. Je n’ai pas vu l’Orobi de M. Boisduval. Quant à celle de M. Herrich- Schæffer, sa figure représente exactement la femelle de la -Lusoria. 1207. TOXOCAMPA ASTRAGALI Bdv. Bdv. Gen.1354 — Gn. Ind. pe 248 — Herr.-Sch. 269, | Larv. ignot. Je n’ai pas vu en nature cette Zozocampa, qui, d’après la figure de. M. Herrich-Schæffer, ressemblerait beaucoup à la Pastinum. Les ailes seraient encore plus falquées, plus striées, le brun y occuperait moins d'espace, et les deux points de la réniforme seraient confluents avec sa partie inférieure, 1298. Toxocampa LupicrA Hb. Hb. 349 = Tr, IL p. 202 — God. Il p. 128 pl. 56 — Gn. Ind. p. 48 — Bdv. 1355 — Herr.-Sch, 241, Larv. Frey? Autriche et Hongrie, en juin. Goll. Div. Toujours assez rare. La Ludicra de MM. Haworth et Stephens me paraît n’être qu’une va- riété de la Pastinum; en tous cas , la vraie Ludicra ne se trouve pas en Angleterre. e Comme on ne peut guère confondre cette espèce avec aucune autre, je crois qu’il n’est pas à propos que je la décrive de nouveau. AL % 428 FOXOCAMPIDÆS 1299. Toxocampa Limosa Engr: Tr. III p. 298 — Frey. IT pl. 233 et Beitr, pl, 98 — Gn. Ind, p. 248 — Bdv. 1351 — Herr.#Sch, 244? — la Multiflore Engr. 602 a. _ Larv. Frey. 36mm, Ailes supér. à apex aigu, mais peu falqué; d’un gris-brunâtre très-aspergé de brun, avec toute l’extrémité et la côte largement brunes: la couleur claire remonte toutefois jusqu’à la côte, à l’endroit occupé or- dinairement par la coudée, mais on ne distingue ni lignes ni taches, Aïles infér. d’un gris sombre, avec la base et la frange un peu plus claires. Dessous des quatre plus clair, avec une bande vague foncée. L’extrémité de ja cellule des supérieures plus claire que le reste. Palpes larges, denses, presque droits, d’un brun-noir, à dernier article court et tronqué. . Hongrie, en juillet et août. Encorerare. Coll. Bdv. La chenille est grise, avec une multitude de lignes fines longitudinales, savoir : la vasculaire rougeâtre, bordée de chaque côté de deux lignes d’un bleuâtre clairs; la stigmatale également rougeâtre, surmontée de deux lignes du même bleuâtre, mais plus effacées. La tête et les pattes sont grises. Elle vit, en avril, mai et septembre, sur la Vrcia eracca et la Coronilla varia. Cette espèce est si tranchée qu’elle ne peut guère être confondue avec, aucune autre européenne, mais je l’ai décrite, tant pour la différencier d’avec la Sataz que parce que celle de M. Herrich-Schæffer me semble toute diffé- rente. La mienne est bien, en tous cas, celle de Treitschke, qui l’a envoyée lui-même à M. Boisduval, 1300. ToxOCAMPA SALAX Gn. 36mm,. Aïles supér. non falquées, oblongues, arrondies et festonnées au bord terminal; d’un gris-brun fortement aspergé de stries plus fon- cées, avec la base et le disque un peu plus clairs, cette couleur remontant à la côte, à la place ordinairement occupée par la coudée. Point de lignes distinctes. Tache réniforme composée de deux ou trois points noirâtres superposés et un peu confondue avec les stries. Ailes infér. d’un gris-som- bre, avec la base et la frange plus claires; leur dessous clair, sablé de brun, avec un point cellulaire et une fine ligne peu distincts, plus foncés. Pattes très-velues, surtout les antérieures. Palpes comme chez Limose, mais avec le dernier article un peu plus long. Cap de Bonne-Espérance. Coll. Bdv. Uno Cette espèce exotique se rapproche extrêmement de notre Limosa d’Eu- rope. TOXOCAMPIDÆS 429 # ü 2 & [ 1301. ToxocAmpA TROBERTII Gn. 26m», Aïles supér. entières, non falquées, arrondies au bord terminal; d’un gris-testacé clair, un peu plus foncé au bord terminal, avec quelques striès légères, surtout dans ce dernier endroit. Point de lignes. Tache ré- niforme consistant en un petit trait noir qui recouvre la disco-cellulaire, Deux taches triangulaires noires à la côte. Ailes infér. d’un gris-noirâtre, avec la base plus claire. Dessous des quatre ailes clair et jaunâtre, avec une large bordure terminale noirâtre. Antennes proportionnellement lon- gues. Tête et collier concolores. — Femelle paraissant très-différente, ayant toutes les ailes supérieures fortement striées de noir, avec deux lignes fines, vagues, partant des deux taches triangulaires de la côte. Îles du Cap-Vert. Coll. Feisthamel. Cette petite espèce diffère, comme on voit, de toutes les autres Tozc—= campu par sa tête et son collier qui ne sont point noirs. Elle tire déjà vers le genre Hermainodess 1302. ToxocamPa CosriMacuLa Gn. 3mm, Ailes supér. aiguës et un peu falquées à l’apex; d’un gris-jau nâtre sale, saupoudré d’atomes bruns, avec quelques lignes à peine dis- tinctes, formées par l'accumulation des mêmes atomes, et trois taches costales très-nettes, d’un brun-noïr velouté , à l’origine des lignes ordi- naires : la première petite, la seconde triangulaire et liée à la réniforme, qui figure une sorte de C. dont les extrémités seraient empâtées, la troi= sième plus large et carrée. De très-petits points terminaux. Ailes infér. aiguës au bout de la 4° inférieure, concolores, avec une large bande sub- terminale noirâtre, échancrée à l’angle anal par la couleur du fond et sur- montée d’une ligne fine, Frange salie de noirâtre à l’angle externe. Des- sous des quatre avec cette même bordure bien plus prononcée, un arc cellulaire noir et la frange claire. Téteet collier d’un brun-noir. Jambes très-velues, les antérieures d’un brun-noir, les autres jaunâtres, avec des fascicules de poils s’épanouissant à volonté. — Femelle tout-à-fait sem- blable pour les dessins, mais avec les jambes beaucoup moins velues et toutes d’un brun-marron. Silhet, (Coll. Gn. Uno”, deux ©. GEN. PLECOPTERA cz. ‘Chenilles...… — Antennes fortement pubescentes, avec deux cils raides et très-longs par article, Palpes grêles, arqués, non comprimés, le 28 article mince, 430 FOXOCAMPIDEÆ, le 3° …… Trompe moyenne. Thorax court, velu-squammeux. Abdomen long, lisse, subconique, terminé par un bouquet de poils coupés carrément en dessus, squammeux en dessous, et débordant de chaque côté ceux qui recouvrent les valves anales , qui sont arrondies. Pattes moyennes, & cuisses intermédiaires velues-laineuses ; à jambes postérieures épaisses, velues:lissées ; à tarses épais, squammeux, hérissés, à articles peu distincts. Ailes épaisses, entières, à frange dense : les supérieures trianqulaires, convexes au bord interne; les inférieures rétrécies en dessus, avec le bord abdominal droit, mais repliées en dessous jus- qu'à moilié. Il est inutile d'appuyer sur les caractères si marqués de ce genre singu- lier, mais l'attention doit être appelée sur la bizarre anomalie que présen- tent les ailes inférieures. Au premier abord elles ne différent pas de celles des autres espèces et paraissent seulement un peu rétrécies ; le bord abdo— minal est coupé droit depuis la base jusqu’à l'extrémité, mais il n’en est pas moins garni des poils ordinaires. Ce n’est donc qu’en regardant en-des- sous, qu’on découvre qu’il est replié si largement, que la partie arrondie de ce repli s'avance jusqu’au milieu de l’aile contre laquelle il est exacte- ment appliqué, en sorte qu’on peut dire qu’il y a au moins un tiers de l'aile inférieure employé à cet usage. En soulevant ce repli, on s’attend à trouver la cavité qu’il protège abondamment remplie de poils cotonneux, comme dans les Argiva, ou comme dans les Papilio, Agavus, Proneus, etc., et cela d’autant plus qu'il est légèrement bembé prés du bord abdominal. On est donc fort étonné de ne trouver dans cette cavité qu’un petit faisceau de poils squammeux assez court, qui part de la base de l'aile et s’avance tout au plus jusqu’à la cellule, tandis que tout ie reste est absolument vide : toutefois il s'échappe de ces poils une poussière écailleuse, noire, fort gros- sière, mais peu abondante. Il est aussi impossible de deviner l’usage de ce repli que de ceux ci-dessus mentionnés ; ce qu’il y a de certain, c’est que l’insecte ne le défait jamais, car l’intérieur est pâle et décoloré, tandis que tout l'extérieur est d’une couleur analogue au reste de l’aile. El est du reste uni d'une frange de la même nature, quoique plus courte. Quant à la nervulation, elle ne me paraît pas sensiblement modiliée, autant que j'en puis juger sans dénuder l'aile : toutes les nervures ordinaires se retrouvent sur la païtie supérieure, et celle qui est repliée en est absolument dé- pourvue. Bien que je ne connaisse point la femelle, je suis persuadé que cette or- zanisalion est tout-à-fait particulière à l’autre sexe. Ce genre est indien et inédit. 1303. Precorrena REFLExA Gn. 3bum, Ailes supér. triangulaires, à côte un peu creusée, à bord in- terne convexe et assez velu, d’un brun de terre d’ombre, un peu rougeäâtre sur l’espace médian, Lignes très-peu distinctes, si ce n’est la subtermi- TOKOCAMPIDA, 431 hale, qui est la plus visible, marquée par quelques écailles blanchâtres, et bordée intérieurement de brun fondu un peu plus foncé. Elle est trés-si- nueuse, et a notamment un sinus marqué’sur le pli cellulaire. Les deux autres lignes sont aussi très-sinueuses, et leur origine forme à la côte des points triangulaires noirs bien marqués; l'extérieur se trouve placé au- dessus de la réniforme, dont le tour est indiqué par quelques écailles blan- châtres. De très-petits points terminaux internervuraux, sans feston. Ailes infér..d’un brun-enfumé, à frange un peu plus claire: leur dessous un peu plus obscur et chatoyant en bleuâtre, par un jour vif. Dessous des supérieures jaunâtre jusqu'aux deux tiers, avec la côte, une ligne et une lunule cellulaire, vagues, brunâtres. Tête, collier et pattes antérieures d’un brun-roux. À Inde centrale. Coll. Saunders. Un ©. Gen. HERMINODES Gn. Chenilles.….. = Antennes distinctement crénelées, dans Les ©; de cils assez longs, courbes, entre lesquels sont des poils fins et courts. Palpes ascen- dents, comprimés : leur second article très-large, sinué, à poils raides, le 3e ex- trémement court, obtus, velu, presque perdu dans les poils du précédent. Trompe grêle et courte. Toupet frontal assez saillant. Corps mince: le tho- rax arrondi, à collier ordinairement discolore; l'abdomen lisse, un peu dé- primé, à côtés parallèles. Pattes longues, à jambes aplaties, qarnies de pouls. Ailes entières, larges, à franges simples, subsquammeuses : les supérieures min- ces, lisses, sans silons, à lignes distinctes et à taches nulles ou indécises; les inférieures larges, unies, foncées, sans dessins. Nervulation des Toxocampa. Ce genre paraît toucher aux Z'oxocampa, dont on le distinguera en com- paraït les caractères ci-dessus. Il est composé jusqu'ici de trois espèces américaines très-voisines pour les caractères organiques , mais très-diffé- rentes pour les dessins des ailes. Je ne puis donc donner une’idée générale de ces dessins, et je suis obligé de renvoyer aux descriptions. On remar= quera l'aspect singulier et comine phaléniforme de ces Noctuelles, dont quelques-unes ressemblent presque à des Phasiune. 1304. Hermnones Nicripatpis Gn. äse®, Aïles supér. d’un gris-ochracé ou couleur d'argile, finement et làchement saupoudré de roussâtre, avec la tache réniforme petite, mais bien écrite, et une ligne transverse (la coudée) vague, presque droite et nullement ondée ni dentée, d’un brun-ferrugineux, Une série terminale de points bruns, triangulaires, bien marqués, avant la frange, qui est con- colore. Ailes infér. d’un brun-noir uni, avec la frange plus claire, Dessous des quatre ailes d’un jaunâtre très-sali de brun, avec une lunule cellulaire 433 TOXOCAMPIDEÆ. et une ligne vague, plus foncées. Abdomen tirant sur le fauve à sa bases Palpes très-larges, d’un brun-noir, avec la tranche supérieure jaunâtre. Cayénne. Coll. Gn. Une seule 9. } TNT é à ii 1805. is. Dunes Gn. > Va o9mm, Le dessin des ailes de’ Étie petite espèce rene cértainés Phasiane d'Europe, ou encore la Madopa Sulicalis. Ailes supér. d’un gris de lin clair, avec quelques écailles brunes clair semées, et deux lignes transverses fines, continues, parallèles, droités, touchant les deux bords, composées d’un filet brun et d’un filet d’un jaune clair. Deux petits points superposés au bout de la cellulé ; une série d’au- tres terminaux semblables. Ailes infér. d’un gris uni, avec un poiïnt cellu- laire et une série terminale en dessous. Collier et partie antérieure de - la tête d’un brun-noir tranché. -# Cayenne. Coll. Feisthamel, Î FRE HERMINODES Murruza Gn. 29m, Ailes supér. d'u un gris un peu teinté de lilas jusqu’à la ligné coudéé, puis d’un brun un peu violâtre, semé d’atomes bruns, avec uné série de traits terminaux presque contigus, bruns. Tache orbiculaire ré- duïte à un petit point cerclé de clair, et placée entre deux taches d’un brun foncé, l’une costale, plus petite, l’autre très-large, très-tranchée, descen- dant jusqu’au bord interne. Ligne coudée fine, très-contournée, englobant la tache réniforme, qui est peu distincte. Subterminale moins nette, aussi très-contournée et formant supérieurement deux lobes arrondis. Ailes infér. d’un brun uni. Dessous des quatre d’un gris-brun clair, sans dessins, Tête et collier d’un roux-jaunâtre, à Cayenne, Coll. Feisthamel, Une seule 9, " FAM. IL. STILBIDÆ. Cette famille n'étant composée jusqu'ici que d’un seul genre, j'y renvoie pour les caractères génériques. Elle est tout-à-fait anormale dans la série des Noctuelles et ne peut se rattacher à aucune autre, GE. STILBIA St. Steph. Lip. 424 — Bdv. Dup. — Ophéuse Büv. Ind. Chenilles cylindriques, rases, épaisses, un peu atténuées antérieurement, marquées de lignes disüncies; vivant sur les graminées, — Chrysalides en éerrées, — Antennes assez lonques, minces, finement pubescentes dans les 7. Palpes courts, atteignant à peine le niveau du front, écartés, squammeux, & articles & peine distincts. Trompe grêle et assez courte. Thorax court, globu= leux, squammeux-lissé, avec une touffe épaisse de poils squammeux à sa base. Abdomen long, lisse et glabre, grêle dans les ©, gros et fusiforme duns les ®. Pattes longues, minces, glabres, à jambes lonques et menues. Ailes supérieures étroites, prolongées à l'apex, luisantes, à taches Lien distinctes, se recouvrant. en partie dans le repos et disposées en toit très-incliné ; les inférieures très-déve- doppées, à indépendante très-mince et presque invisible, la L'® supérieure naisa sant de la seconde aux deux tiers au moïns de sa longueur, Voici certainement un genre des plus anormaux, et sur lequel l’histoire des premiers étais, maintenant bien connus, grâce à une notice de M. de Graslin, insérée dans les Annales de la société entomologique, n’a pas jeté le jour qu’on en pouvait attendre. La chenille, en effet, est pour ainsi dire orthosiforme, ce qui s'accorde sans doute assez avec celles de cette tribu, mais elle n’a rien d’extraordinaire ni pour la forme, ni pour les habitudes. x Elle habite les clairières des bois, dit M. de Graslin, se tient sur les » feuilles des Graminées, à ras de terre et tombe à la moindre secousse. Au » repos ellé élève la partie antérieure de son corps en l’arrondissant, et, au » lieu de plier sa tête sous le ventre, elle la soulève en avant. » C’est as- sez dire qu’elle a à peu près l'attitude des 4grophila, à la longueur prés dela courbure, ce qu’expliquesuffisamment le nombre de pattes, qui est ici de 16 bien complètes. Le papillon est beaucoup plus curieux : ses palpes et son thorax courts, ses pattes longues et grêles, ses ailes inférieures larges, qui se plissent et sont recouvertes par! les supérieures, qui s'appliquent presque contre le corps, enfin, la nervulation des ailes inférieures, justifient ce que j'ai dit Lépidoptères, _Tome 6, 28 434 STILBIDÆ. plus haut, c’est-à-dire qu’il n’a, en réalité, d’affinité avec aucune famille, et que loutes celles où on essaie de le placer se trouvent troublées par son ad- dition. Je puis citer les Leucanides, les Caradrinides, les Orthosides, les Erastrides, ave c lesquelles il semble d’abord avoir des ressemblances assez marquées, mais dont on est bientôt obligé de le retrancher, quand on étudie tous ses caractères, Il n’est peut-être guère mieux placé ici, et constitue, je le répète, comme les Brephos, un de ces types absolument isolés, qu’on ne peut introduire nulle part, dans la série des espèces, d’une manière satisfai= sante pour l'esprit. 1307. STILBIA HyBRIDATA Kb. Hb. Geom. 49", 498 — Sragnicola Tr. Il p. 258 et Sup. p. 85 — Bdv. 4409 — Dup. sup. II p. 580 pl. 48 — Grasl. Ann. Soc. ent. 1842 bp. 303 pl. 143 — Anomalata Gurt. Brit. ent. 631 — Steph. IT p.125 = Lathyri Bay. Ind. p. 99. Larv. Grasi. 32mm, Ailes supér. d’un cendré foncé soyeux, avec toute la partie supérieure plus foncée et toutes les lignes bien distinctes, subparallèles, wndées, denticulées et géminées : la subterminale précédée de petits traits *oncés, surtout au sommet. Taches médianes très-bien écrites, écartées, presque égales, d’un gris-blanc, à centre foncé, et cerclées de noirâtre : . lorbiculaire très-oblique, oblongue; la réniforme normale. Ombre mé- diane plus ou moins marquée. Frange concolore précédée d’un liseré fin. Aïles infér. d’un blanc sale uni de part et d'autre. — Femelle plus courte, à ailes supér. plus étroites, plus foncées, presque noirâtres, absorbant en partie les lignes, et même la réniforme. Orbiculaire plus étroite et comme linéaire. France centrale et méridionale, Angleterre, duché de Bade, en séptem- bre. Coll. Div. Chenille épaisse, d’un vert-jaunâtre, avec les vasculaire et sous-dor= sales fines, continues, d’un blanc-jaunâtre; la stigmatale large, d’un blanc- bleuâtre, atténuée aux extrémités, surmontée d’une teinte plus foncées les stigmates au-dessus, noirs, fins; les pattes concolores; la tête d’un vert-roussâtre pâle. — Elle varie beaucoup, en ce que le vert est remplacé par du gris-rosé ou du brun-cannelle, et les lignes par du jaune-paille ou ochracé. Elle vit exclusivement de Graminées, dans les clairières des bois, en hiver. La chrys2lide est courte, d’un jaune d’ocre, avec une ligne plus foncée sur le dos. TRIBU IV. EXTENSÆ,. Chenilles catocaliformes, allongées, aplaties en dessous, demi-arpenteuses ; vivant à découvert: — Chrysalides efflorescentes, non enterrées. — Papillons à antennes crénelées de cils courts, multiples dans les ©", simples dans les 9, à palpes ascendants, grêles, dont le 3° article est très-visible, linéaire, mais non spatulé, à abdomen ordinairement crêté, à ailes larges, épaisses, dentées ou fes- tonnées : les inférieures presque toujours concolores et à dessins communs, à nervule indépendante très-robuste et insérée non loin des suivantes. Cette tribu se rattache un peu à toutes les familles de la seconde classe, elle avoisine surtout les Catocalides par la forme de ses chenilles, et les Erebides par les ailes de ses papillons. Sa dernière famille, surtout, offre une foule d’analogies qu’il serait trop long d’énumérer ici. * On peut la diviser comme il suit : À. Abdomen du ç' conique, lisse, ou à crêtes très: fines. Pattes longues et fortes . : . . . . . « . : . Polydesmidee. B, Abdomen des deux sexes large. aplati, et fortement crêté. Les quatre ailes toujours parfaitement sem- blables, ©. 4,4... «se + 40e... Homopieride, €, Abdomen non aplati, velu ou crêté. Aïles infér. toujours plus ou moins différentes des supérieures, souvent marquées de lignes très-nettes en dessous, Æypogrammidæ. s Be mremes FAM. L. POLYDESMIDÆ cr. Chenilles demi-arpenteuses. — Papillons de taille petite ou moyenne, à an- iennes crénelées de cils multiples duns les «ÿ}, à palpes ascendants-verticoux, dont le 2° article est grêle, courbe en S, très-peu velu, et le 3° linéaire, dressé à à thorax lisse, velu; à abdomen lisse, ou à crêtes ordinairement très-fines, assez long, conique dans les @, un peu déprimé, cylindrique eten pointe courte dans les ®; à pattes longues, fortes, velues; à ailes festonnées, squammeuses, nébü= leuses, quadrifides : les inférieures ayant la 1'® nervule insérée irès-près dela jonction des suivantes. Cette famille a encore, par le plus nombreux de ses genres, une affinité inarquée avec certains genres de la tribu précédente; on la distinguera Surtout par la nervulation, cependant les autres caractères ne manquent pas non plus, et ceux tirés des palpes et des antennes sont très-précis. On pourrait partager les Polydesmides, quelque peu nombreuses qu’elles soient, en deux sections. Dans la premiére, qui se rapproche un peu des Amphipyrides, les ailes inférieures sont discolores; dans la seconde, qui in- cline vers les Homoptérides, les quatre ailes sont tout-à-fait concolores et participent exactement aux mêmes dessins. Cependant cette dernière sec- tion elle-même a des rapports assez marqués avec les Amphipyrides, aussi la famille qui nous occupe forme-t-elle un passage très-naturel entre celles: ci et les Homoptérides. Les Polydesmides habitent les continent et archipels Indiens, l'Océanie et les îles de la mer du Sud. Les Polydesma paraissent être assez nom- breuses en espèces et répandues sur une grande étendue de pays, les autres genres sont jusqu'ici trés-restreints, quant au nombre et à l'habitat, Presque toutes sont inédites. GEN. PANTYDIA Gn: Chenälles 4 —= Antennes pubescentes et crénelées en outre de cils courts, raideset isolés dans les çÿ', presque complètement filiformes dans les ®. Palpes as- cendants-verticaux, le 2 article arqué-arrondi, velu, squammeux, bicolore, le 3% moilié moins long, très-grêle, filiforme, droit, uni. Feux petits. Trompe grêle et courte. Thorax velu, subcarré. Abdomen lisse, un peu déprimé, d'égale lar- geur, jusqu'au dernier anneau qui finit carrément dans les , en pointe très= POLYDESMIDÆ. 437 brusque dans les O. Pattes antérieures très-velues, cotonneuses. Jambes des intermédiaires garnies de faisceaux de poils épais et cotonneux. Ailes presque entières, mais à bord un peu festonné : les supér. à côte un peu fléchie au mi= lieu, mates, avec une seule ligne bien visible (la subterminale) ; les infér. disco- lores, presque unfes, garnies de poils drapés sur le disque, les quatre bordées de brun en dessous. Les trois premières nervules de la médiane insérées au même point. Les Pantydia sont bien vite décrites : elles ne dépassent pas la taille de nos Agrotis ordinaires. Leurs ailes supérieures ont la trace des taches or- dinaires faiblement indiquée par des traits obscurs, et la ligne subterminale fine, droite et bordée de chaque côté de dents ou coins noirâtres. Les ailes inférieures sont presque unies, avec une bordure plus foncée. Celles des sont garnies en dessous, comme les Polydesma, de poils drapés, couchés sur le disque. Le collier est ordinairement discolore, ce qui leur donne une certaineaffinité avec les Toxocampides, Elles sont toutes deux inédites et je ne sais rien de leurs mœurs, 1308. PanryprA SPARSA Gn: 35mw, Ailes supér. d’un gris de poussière, légérement teinté de ver- dâtre et aspergées de Stries noires assez écartées, avec la ligne subtermi- nale fine, presque droîte, d’un jaune clair un peu bordé de roussâtre, pré- cédée à chaque nervure de petits traits cunéiformes, noirs, et suivie d’autres taches de même forme, mais plus grandes, marquées de rougeâtre à la base et interrompues au milieu de l'aile. Tache réniforme et ligne extra- basilaire indiquées par quelques atomes bruns extérieurs. Un petit point brun terminal entre chaque nervure. Ailes infér. grises, avec une bordure vague surmontée d’une ligne également vague, noirâtre ; leur dessous gris, avec des points terminaux et une bande subtérminale trés-nette, noirs, 2% article des palpes brun, avec la tranche blanche. Une seule ®, dont j'ignore la patrie. Coll. Gn. J’ai vu depuis un ©? qui ne diffère que par les taches moins cunéiformes et le collier, qui est noir. M.N. * 1309. PanTypiA DIEMENr Cn. Homm, Très-voisine de la précédente pour les dessins, mais bien plus noireet n'ayant d’atomes qu’à la côte. Ailes supér. d’un gris-noir un peu luisant, avec la subterminale trés- fine, d’un gris clair, et les dents qui la suivent, d’un brun-carmélite. Ligne extrabasilaire ombrée extéricureurement de brun dans toute son étendue, et envoyant un trait noir arqué sous la sous-médiane, Tache réniforme in- diquée par une ombre noire qui l’entoure supérieurement. Ailes infér, et 438 POLYDESMIDÆ: dessous Comme dans la Sparse, mais nôirâtres. Extrémité du collier et - contour des yeux noirs. Terre de Van-Diemen. Coll, Saunders, Gex. PANDESMA cn. Chenilles.:..…. — Antennes des © assez épaisses et qarnies de cils courts, mais multiples et presque contiqus. Palpes ascendants-verticaux, le 2 article grêle, squammeux-lissé, arqué et échancré intérieurement pour recevoir les yeux, le 3° du quart de La longueur du second, mince, droit, subspatulé. Feux gros. Thorax velu-lissé, à collier irès-large. Abdomen robuste, lisse, presque glabre, subconique, à anus velu surtout en dessous. Pattes fortes, velues, assez courtes, à tarses très-épineux, les antérieures garnies de poils fasciculés chez les G'. Ailes subdentées: les supéricures avec touies les lignes distinctes; les in- férieures bicolores. Nervulation des Polydesma. Genre tout-à-fait intermédiaire entre le précédent et le suivant. Ses an- tennes garnies de cils tellement rapprochés, qu’on ne découvre pas d’inter- ruption entre les divers articles qui leur donnent naissance; ses palpes dont le dérnier article figure un bouton semblable à celui qui termine les an- tennes des Diurnes ; son collier si développé qu’on en prendrait ies deux pièces pour des ptérygodes, etc., ete., l’ont bien vite fait reconnaître. de si- gnalerai en outre deux particularités qu’il présente : la première est dans les tarses, qui sont garnis d’épines plus serrées et plus saillantes que dans ses analogues; la seconde dans les anneaux de l'abdomen, qui sont munis en dessus, près de l’incision postérieure, d’un rang paralléle de poils raides, courts et fauves, et dans les deux faisceaux de poils qui s’épanouissent à la volonté de l’insecte, de chaque côté du pénis. Dans l’état ordinaire, ces poils sont rentrés dans la cavité anale qui est protégée, comme dans la plupart des Noctuelles, par un bouquet de poils qui la recouvre, et qui est tout-à- fait distinct des faisceaux dont je viens de parler. Les Pandesma habitent les Indes. Elles sont très-voisines les unes des autres et très-difficiles à distinguer. Je ne connais que des @?, et je nesais en quoi les © peuvent en différer. x 1310. PANDESMA QUENAVADI. Gn. 5lyum, Ailes supérieures subdentées, un peu oblongues, d’un gris-cen- dré pur, saupoudré de fins atomes noirâtres, avec le bord terminal d’un gris-bleu, précédé d’une ombre large, noirâtre. Cinq lignes fines noires, ondées et sinuées , se voient confusément sur la partie cendrée ; une seule ligne claire sur la partie noirâtre. Un très-léger feston surmonté d’un petit POLYDESMID/4 43ù 1 point noir, écarté, entre les nervules, sur la partie bleuâtre, La seconde ligne, en partant de la base (extrabasilaire), est marquée dans son milieu d’un gros point triangulaire noir. La tache;réniforme est ovale, irrégulière, sombre, contiguë à la 3 ligne (ombre médiane). Aïles infér. d’un blanc— nacré, avec une large bordure noirâtre, le bord terminal et la frange blancs, cette dernière surmontée d’un feston assez profond. Dessous des quatre ailes blanc, avec une large bordure noirâtre, teintée au bord terminal de gris-bleuâtre aux supérieures, de blanc aux inférieures, et les petits points noirs terminaux très-marqués. Palpes d’un gris-blanc, avec un trait noir au contour des yeux. Pattes antérieures grises, avec un faisceau géniculaire de poils blonds, cotonneux, longs et recourbés. … Silhet, Coll, Gn, Deux 1311. PANDESMA ANysa Gn. Elle ressemble extrêmement à la précédente, dont elle ne diffère que par les caractères suivants : Plus petite (46m), Ailes supér. plus profondément dentées, avec le feston terminal plus distinct; d’un gris-jaunâtre, comme chez notre 70z. Craccæ, avec les lignes encore plus fines, mais plus noires, L'ombre sub- terminale beaucoup moins large, et l’espace terminal nullement bleuâtré et seulement un peu plus foncé que le fond. Ailes infér. avec la bordure bien moins nette, mêlée de gris-jaunâtre à l’angle externe el coupée par une ligne claire. Frange salie de gris sur les dents qui correspondent aux- trois dernières nervules inférieures. Dessous d’un blanc-jaunâtre, avec une simple trace de bande subterminale étroite, qui, aux supérieures, n’at- teint pas le bord interne, et qui se réduit, aux inférieures, à une traînée d’atomes à peine sensible, Dessous du corps revêtu de poils d’un blanc- ochracé. Pattes antérieures très-garnies de poils cotonneux, mais sans faisceaux géniculaires. Inde centrale. Coll, Gn. Un GEN. POLYDESMA 8dv. Bdv. Faun. Mad. p. 108. Chenilles demi-arpenteuses, sans éminences; vivant sur les arbres. — Chry- salides placées sous les écorces. — Antennes longues, garnies de cils multiples “ét courts du côté interne, simples et plus longs du côté externe ; celles des © complètement fiiformes. Palpes ascendants-verticaux, le 2€ article arqué, lissé, renflé et non comprimé, le 3° n'en excédant pas le tiers, assez épais, squam- meux, subconique. Thorax oblong, squammeux, lisse, à collier large. Abdo- men très-lisse, très-conique dans les @', renflé et obconique dans les ©. Pattes A4o POLYDESMIDÆ: fortes, à jambes très-velues, et même cotonneuses dans les €, les antérieures munies d'épars fascicules de poils. Ailes concolores, à dessins communs, sub= deniées, Sjuammeuses, à lignes nombreuses : les inférieures garnies plus ou moins largement, en dessous, d'un duvet cotonneux. Indépendante insérée ur peu au-dessus des deux suivantes. Ce genre est un de ceux où les caractères abondent et dont le premier coup-d’œil démontre la validité. Aussi, mon collaborateur l’a=t-il institué isolément dans sa Faune de Madagascar. Les Polydesma ont les quatre ailes absolument semblables quant aux couleurs et aux dessins. Toutes les espèces sont trés-voisines et exigent une certaine attention pour être distinguées les unes des autres : le fond de leur couleur est le gris jaunâtre ou blond semé d’écailles plus foncées, avec les lignes ordinaires fines, tremblées, ondées, naissant de taches triangulaires, costales, noirâtres. La subterminale seule est plus claire que le fond, pres- que régulièrement dentée, placée sur un fond obscur et presque compléte- ment parallèle au bord terminal. Les taches ordinaires se confondent avec les lignes, la réniforme seule est parfois accusée par de petits points. Enfin, une série de traits noirs, plus ou moins isolés, précède un liseré clair, fes- tonné, qui borde les quatre ailes. Les femelles sont faciles à distinguer des mâles par leurs pattes non ve- lues, leurs antennes filiformes et l'absence de poilscotonneux ou drapés sous les ailes inférieures. Je n'insiste donc pas à cet égard. Toutes les Polydesma habitent l'Inde et les îles africaines qui avoisinent l'Océan indien. M. Boisduval qui en a décrit deux espèces, n’a rien fait connaître de leurs habitudes. On sait seulement que leurs chenilles sont lisses, demi-arpenteuses, et qu’elles se métamorphosent sous l'écorce des Mimosa, dont elles se nourrissent. Quant aux insectes parfaits, je suis obligé d’ajouter que les figures qu’il en a données, ne sont pas assez exactes pour qu’on se fasse une idée du genre, ni, à plus forte raison, pour qu’on reconnaisse bien les espèces. L’une d’elles (Nycterina) m'est inconnue en na- ture. Enfin, Hubner a donné dans son Zutraege (8853-86), sous le nom de Collutriz, une espèce du midi de l'Afrique, qui appartient évidemment au genre Polydesma, mais que je ne puis reconnaitre avec certitude dans celles que j’ai sous les yeux. 13:12. PorypesmA UmpriCoLA Bdv. Pav. Faun, Mad. p. 108 pl. 13 f, 5. H5mm, Ailes un peu dentées, d’un blond-brunâtre, fortement saupou- drées de brun-noirâtre. Quatre fortes taches noires, costales, donnant naissance à l’ombre médiane et aux trois premières lignes. Celles-ci noires, sinueuses, irrégulières, anguleuses, parfois interrompues, mais bien mar- quées. Tache réniforme indiquée seulement et terminée, à chaque extré- POLYDESMIDÆ+ 4h mité, paï un trés-petit point blanc isolé. Espaces subtérminal et terminal un peu plus foncés que le fond et traversés par la ligne subterminale, qui est plus claire, dentée, mais presque droite. Ailes infér, offrant la conti- nuation de cette même ligne, et en outre, deux autres lignes noirâtres sur le disque. Une série de traits circonflexes, terminaux, noirs, éclairés exté- rieurement, sur les quatre ailes, Dessous des infér. d’un blond-brunâtre lui sant, avec le bord terminal mat : leur base largement velue, et un bou- quet de poils naïssant de la nervure sous-costale aux ailes supérieures dans les mâles. — Femelle semblable, mais un peu plus petite et sans poils en dessous. Ile Maurice, Madagascar, Bourbon, Coll. Div. Cette espèce varie pour la taille. J’en ai vu des mâles très-grands et des femelles trés-petites. C’est la plus commune du genre dans les collections. La chenille vit sur le Mimosa lebbek, Elle est grisâtre, avec des points noirs. 1313. PorynesMA LANDULA Gn. À peu prés de la même taille que l'Umbricola , à laquelle elle ressem- blé beaucoups les ailes sont plus dentées : les supérieures un peu plus prolongées: le fond de la couleur un peu plus clair, avec les lignes moins bien écrites, Les deux points blancs de la réniforme sont nuls 0 ou à peiné distincts, Madagascar. M.N. Coil. Guérin et Feisth. 1314. PorxpEsMA BoARMoiDEs Gn. Au moins aussi grande que l’ Ümbricola. Ailes d’un gris-brunâtre sau< poudré de brun, avec le centre plus clair. Les deux lignes et l’ombre mé- dianes d’un brun foncé, sinueuses, Mais plus épaisses et moinsnettes que dans les autres espèces, et les taches costales qui leur donnent naissance, bien moins distinctes. Une tache vague à l’endroit de la réniforme. Ligne subterminale claire, deniée, ei précédée de brun, surtout au sommet. Ellese continue sur les ailes inférieures et y est précédée de trois ou quaire lignes vagues, foncées : leur dessous velu, jaunâtre à la base, d’un gris obscur au milieu, mat et blanchâtre au bord terminal. Pattes jaunes, très-velues : les antérieures avec un fort bouquet du poils bruns. Ecailles de la base des ailes antérieures três-épaisses. Un petit faisceau de poils sous la nervure sous-costale, — Femelle plus sombre, à pattes et ailes infér. slahres, mais offrant le même faisceau sous les supérieures, Inde centrale, Java. Coll. Saunders et de la G® des Indes, L: Je 44s FOLYDESMIDÆ, 1315. PoLyDEsMA SCRIPTILIS Gn: Un pewplus petite que l’Umbricola. Couleur un peu plus claire. Dessins a peu près semblables, mais mieux marqués. Espaces subterminal et ter- minal concolores. Ligne subterminale comme chez Umbricola. Eclaircies des traits circonflexes, terminaux, très-sensibles. Ligne noire centrale des ailes inférieures non dentée et à peine sinueuse : leur dessous avec une faible lunule discoïdale , une ligne médiane ondée, s’éteignant vers le milieu , et une ombre terminale coupée d’une trace plus claire. Palpes très-longs, très-ascendants ‘et se récourbant au-dessus de Ja tête, que dépasse même leur second article. Indes orientales. Silhet. Coll. Gn: Je n'ai vu qu’un seul individu femelle, dont les pattes me paraissent plus velues que celles du sexe correspondant dans les autres espèces. 1316. PorypesMa Orrosa Gn. 33mm, Un peu plus claire que l’Umbricola. Aïles un peu plus arron- dies; tous les dessins assez distincts, et les taches costales bien noires. Ligne subterminale à peu près comme chez l’Umbricola , maïs précédée d’une autre ligne également dentée , plus vague, et qui se perd à moitié de Paile. Ailes infér. ayant également, au-dessus de la ligne claire, une autre ligne semblable, mais moins marquée : leur dessous d’un jaune d’ocre très-clair, soyeux , uniforme , avec un feston terminal, brun, très- marqué. Indes orientales. Coll. Guérin. GEx. DIATENES cn. Chenlles..…. — Antennes longues, pubescentes dans les À fihjormes dans les ®. Palpes ascendants-verticaux, recourbés, grêles, le 22 article ensi= forme, étroit, le 3€ mince, subaigqu. Trompe courte. Thorax velu-squammeux, lisse, luisant, ‘à collier moyen. Abdomen garni dans les deux sexes de quatre crêtes fines et linéaires, conique et velu latéralement dans les ç, cylindrico- conique-allongé dans les ©. Paties velues-cotonneuses : les antérieures munies de fascicules de poils. Ailes subdentees, concolores, un peu luisantes ; les infé- rieures lisses ou à peine pubescentes à la côte, en dessous. Ce genre extrêmement voisin des Polydesma, en diffère principalement par labdomenñ, qui est visiblement crêté, et les ailes inférieures dont le dessous n’est point garni de poils drapés. Il ne se compose jusqu'ici que de # # POLYDESMIDÆ. 443 trois espéces propres à la Nouvelle-Hollande, où il parait remplacer les vraies Polydesma. Il est complètement inédit, etses premiers états absolu ment inconnus. 1917. DrATENEs GERULA Gn. S8m», Ailes subdentées, d’un gris-opalin, avec l’espace tertninal moins luisant. Une série de points ou traits terminaux, une tache noire entre les 2e et 3e nervules inférieures, et la ligne subterminale épaisse, conti- nue, irrégulière , noire, liserée de clair et précédée d’une ombre vague. Supérieures ayant à la côte cinq grosses taches noires, cunéiformes : les première, troisième et cinquième donnant naissance aux lignes ordinaires, qui sont noires, fines, sinueuses et bien marquées. Tache réniforme for- mant un anneau presque rectangulaire. Ailes infér. avec une lunule et deux lignes discoïdales faisant suite à celles des supérieures. Dessous des mêmes ailes d’un gris-ochracé, pubescentes près de la côte, avec deux lignes subterminales fines et parallèles; celui des supérieures presque uni. : _ Australie. MN, Un seul o. 4 1318. DiATENES AGLOSSOIDES Gn. ©" 3kmm,. Aïles de la même couleur que notre Aglossa pingurnalis, avec des points ou traits terminaux , une tache noirâtre à peine distincte æntre les 2° et 3° nervules inférieures, et la ligne subterminale claire, fine, denticulée, vaguement ombrée intérieurement. Supérieures avec cing grosses taches noires d’où naissent les lignes ordinaires de même forme, mais moins distinctes que dans l’espèce précédente, Dessous des infé- rieures d’un gris luisant, avec une lunule et deux lignes parallèles, trem- biées, noirâtres. Dessous des supérieures avec une lunule aussi forte et le commencement des mêmes lignes, Femelle plus grande (40m), avec les dessins plus distincts et se rap- prochant ainsi de la Gerula, dont on la reconnaîtra toujours facilement par les dessins du dessous. Nouvelle-Hollande, M, N, 1319. DIATENES CHALYBESCENS Cn, &owm, Ailes supér, d’un brun-violâtre, parsemées de nuances couleur d'acier bleui luisant, avec trois lignes noires, flexueuses, éclairées de brun- fauve, et tout le milieu de la côte, entre elles, de cette dernière couleur. La ligne intermédiaire est géminée, contiguë à une Junule cellulaire ++, # Li 444 POLYDESMIDÆ. égaleméht #éminée, noire, à centre d’un brun-fauve ; et, au-dessous dé cette lunule , la ligne décrit un sinus profond pour aller regagner la troi« sième qui n’atteint que le milieu de l'aile, Subterminale accusée par une teinte noirâtre qui la précède. et par l’espace terminal qui devient plus clair dans le haut. Feston terminal précédé de petits traits noirs, isolés, légérement éclairés de fauve. Ailes infér. moins variées, avec un feston et desiraits semblables, et deux lignes sombres se perdant avant la côte. Dessous des quatre d’un gris clair, avec de petits chevrons terminaux, éclairés de blanchâtre, et une ligne médiane peu marquée. Abdomen teinté de bleu d’acier. Dernier article des palpes trés-mince ; très-long €ë presque spatulé. Nouvelle-Hollande? Coll. Gn. Une 9. Je ne suis pas sûr de la patrie de cette belle espèce, et je regrette de n’en avoir qu’un seul sexe, FIN DU SIXIEME VOLUME. ns BAR=SUR"SEINE. =— 1MP° DE SAILLARD, TRE prime PAM le NET AUS o Re AN ERIAE FT 7 £ na Be nes Fo ee RULES LE | IT | —— LE l—— ——— — —— — — — E—= OS (4 O o) oe) © O (Qp