CR pe n. s dd" + + » we +0K97 . 56 ZE 7 Kenneth K. Mackenzie Collection SUITES FORMANT, lo ec ls ALAIN AT) PE cel due tti, NOUVELLES 4 À # Co {le chou É LA : ll Cf fl itl 2 Asie hhes Rue Hautcfeuille, N°10 vis POURRAT Frères, lue des L’etits Augastirs, 25: | AY COURS COMPLET DAS AO ARÉ NA URL | | | : ésque entièrement. Nous désirions avec une ardeur ble que le monde entier pût voir une scène si nent grande; nos cœurs battaient avec violence à je de la montrer un jour à nos compatriotes. Quelle dt notre extase, nous dûmes pourtant détruire l’en- e du tableau, afin d’en grossir les parties pour une ction scientifique. Notre plan fut immédiatement cou- e la facade de rubis du majestueux amphithéâtre , de ures gigantesques, de ses cascades et de ses cavernes sées. En mesurant, sur notre canevas, presque tous cidèns, nous vimes fréquemment de longs filets d’un jaune pendant aux crevasses , et formant comme des. es de dentelle ou de longues branches. Nous pen- que c'était de l'or vierge, et aucun de nous n’eüt pu ér le contraire. En cherchant la plaine dans laquelle avions remarqué ces bois aussi fantastiquement épar- que les nuages dansle ciel, nous eùmes encore le plaisir ir de nouveaux animaux. Les premiers que nous apercü- taient une espèce de quadrupède ayantun cou élonnam- ong ; leur tête était semblable à celle du mouton, mais ütée de deux belles cornes d'ivoire blanc, poli, en éruption; Mas notre Verre" 167 faible pour les examiner convénablement , à cause des nas ges de fumée et de cendres qui obscurcissaient notre champ de vue. Dans la baie, du côté de l’ouest, s’alonge une‘le de 55 milles, en forme de croissant. Dans toute son étendue, elle est resplendissante d’admirables beautés naturelles , tant du règne végétal que du règne minéral. Les collines de cette ile étaient couronnées par d'immenses quartz d’une couleur jaune-foncée si brillante que nous crûmes d’abord que c’é- taient des pyramides de feu. On les voyait s’élancer dans les airs du sommet de ces hauteurs, dont les flancs semblaient couverts d’un manteau de velours. Tout était enchanté dans les petites vallées de cette île sinueuse ; des aiguilles en spi- rale dépassaient de temps en temps les arbres d’une forêt verdoyante de même que les clochers des églises du val de West Moreland dominent les bouquets de bois qui les en- tourent. Ce fut là que nous aperçcûmes, pour la première fois, le palmier à barre, qui ne diffère de celui de nos lati- tudes tropiques que par une très - grosse fleur violette qui remplace le spadix. Nous ne remarquâmes de fruits sur aucun de ces arbres, s HISTOIRE NATURELLE DES VÉGÉTAUX. PHANÉROGAMES. VI. OUVRAGES DE M. SCHOENHERR ET AUTRES AUTEURS, QUI SE TROUVENT A LA LIBRAIRIE ENCYCLOPÉDIQUE DE RORET, Rue Hautefeuille, 10 bis, à Paris. Volume I‘. SYNONYMIA INSECTORUM, oder : Versuch einer Synonimie aller bisher bekannten insecten ; nach fabricii systema Eleutheratorum geordnet, von C. J. Schoenherr. Zethrus — scolytes. Stockholm. 1806. 4 vol in-8. Volli. Spercheus — Cryplocephalus. Stockholm. 1808, 4 vol. Vol. III. — Hispa — Molorchus, Upsal. 1817. 1 vol. Vol. III bis. — Appendix. Descriptiones novarum specierum insectorum. Scareis. 4817. Un petit volume. Nora. Les trois volumes et l’Appendix se vendent , ensemble, 50 francs , chez Roret. Ily a quelques volumes séparés. Vol. IV, — Curculionidum dispositio methodica, cum generum characteribus, descriptionibus atque observationibus variis, seu prodromus ad synonymiæ insectorum partem IV. Lipsiæ. 4826. 4 vol. 7 fr. Vol. V à XII. — GENERA ET SPECIES CURCULIONIDUM, cum synonymia hujus familiæ , 4 tomes en 8 gros volumes in-8°, Paris, Roret. 1853-58. 72 fr. L'auteur tiendra au courant de la science cet important ouvrage en publiant un supplément. 5 INSECTA SUECICA , descripta a Z. Gyllenhal. Scaris. 1805-15. 5 vol. 53 fr. Le quatrième volume, imprimé à Leipsig, 45 fr., chez Roret. SUITES A BUFFON, belle édition in-8&°, Paris, Roret, contenant l'histoire næ#u- relle des Poissons, par M. Desmarets; des Célucés, par M. F. Cuvie®/des Keptiles, par M. Duméril; des Mollusques , par M. de Blainville ; des Crus- lacés, par M. Milne Edwards ; des 4rachnides, par M. Walkenaër; des Zn- sectes, par MM. Boisduval, comte Dejean, Lacordaire, Macquart, de Saint- Fargeau et Serville ; des 7ers et Zoophyles, par M. Lesson; des Annelides, par M. Audouin; de la Botanique, par MM. de Candolle, Spach et de Bré- bisson; de la Géologie, par M. Huot ; de la Minéralogie, par M. Brongniart. En janvier, 1858, 25 volumes sont en vente avec 51 livraisons de planches; tous les ouvrages se vendent, séparés, 5 fr. 50 c. chaque volume, quand on souscrit à toute la collection qui se composera de 55 volumes ; et 6 fr, 50 ç. chaque volume, quand on souscrit à des ouvrages séparés. Chaque livraison de planches est de 5 fr. en noir, et de 6 fr. en couleur. IMPRIMERIE D'ÉVERAT ET COMP., à Rue du Cadran , 46. HISTOIRE NATURELLE VÉGÉTAUX. PHANÉROGAMES. Par M. Épouarp SPACE, AIDE-NATURALISTE AU MUSÉUM D'HISTOIRE NATURELLE s MEMBRE DE PLUSIEURS SOCIÉTÉS SAVANTES, TOME SIXIÈME. OUVRAGE ACCOMPAGNE DE PLANCHES, PARIS. LIBRAIRIE ENCYCLOPÉDIQUE DE RORET, RUE HAUTEFEUILLE, N° 10 BIS. JANVIER 1838. ss “>. 4 Bequest of Keuueth K. Mackenzie - 4 | hf RE) 10" LL 4 (£} \ loSOZ October 1134 | > (PCRrET lignes de large, obtuses, ou pointues, ou acérées, souvent sétifères au sommet, aussi variables, quant à la pu- bescence, que les autres organes herbacés. Grappes 5-15-flo- res, d’abord courtes et très-denses, plus tard läches et lon- gues de 2 à 5 pouces ; rachis effilé , grêle, légèrement flexueux ; bractées variant de forme et de grandeur à peu près comme les stipules, 2 à 4 fois plus courtes que les pédicelles ; pédicelles longs de 3 à 6 lignes , insérés soit un peu au-dessus ou au-dessous de la bractée , soit immédiatement à côté de la bractée, mais ja- mais à l’opposite. Calice de grandeur très-variable , tantôt tout à fait glabre et rougeâtre, ou jaunâtre , ou brunâtre, ou violet, ou panaché de l’une ou de l’autre de ces couleurs et de vert, tantôt glabre excepté aux côtes (lesquelles sont ou ciliolées , ou velues', ou hérissées de poils raides), tantôt couvert sur toute la face extérieure ( la face intérieure des grands sépales est tou- jours très-glabre } d’une pubescence aussi diversement modifiée que celle des feuilles et rameaux ; sépales extérieurs subulés, ou linéaires-subulés, ou linéaires, ou ovales, ou elliptiques, ou sub- lancéolés, souvent rétrécis à la base, obtus où pointus , longs de ‘/2 ligne à 12 lignes , ordinairement très-étroits ; sépales inté- rieurs ovales , ou ovales-elliptiques , ou elliptiques , acumunulés, ou mucronés, ou très-obtus , longs de 3 à 4 lignes, larges de 2 à 3 lignes. Corolle d’un jaune tantôt pâle, tantôt plus ou moins vif, ou d’un jaune de safran, ou d’un orange plus ou moins cui- vré, ou blanche, ou rose, ou pourpre, ou panachée de blanc et de rose, large de 6 à 12 lignes; pétales obovales, ou cunéi- formes-obovales, souvent érosés au sommet. Étamines 20-100 (le plus souvent environ 40 ), débordées par le style, d’un jaune de citron. Ovaire glabre , ou pubescent, ou cotonneux, subglobuleux ; placentaires 6-12-ovulés, ou moins souvent 4-ovulés, très - rarement 2-ovulés. { La variation du nom- bre des ovules est indépendante des variétés de l’espèce, et se rencontre souvent sur le même individu; toutefois, les plantes cultivées ont plus généralement des placentaires pluri- ovulés. } Style à peu près 3 fois plus long que l’ovaire. Cap- sule ellipsoide, ou ovale-globuleuse , plus ou moins grosse, 32 CLASSE DES CISTIFLORES. tantôt plus courte que le calice, tantôt presque aussi longue, po- lysperme, ou oligosperme. Graines petites, ovoïdes, un peu pointues au sommet , irrégulièrement anguleuses lorsque la cap- sule est polysperme , chagrinées , brunâtres , un peu plus courtes que le funicule ; cotylédons elliptiques , un peu plus courts que la radicule, Cette espèce est commune en Barbarie ainsi que dans l’Europe tant australe que centrale; c’est l’une des Cistacées qui, dans l’ancien continent, s’avancent le plus au nord, car elle croît en- core en Suède et en Écosse ; mais on ne la rencontre plus , dans les contrées septentrionales, sous cette multitude de formes qu’elle offre dans le midi, et aucune des variétés à fleurs d’une couleur autre que le jaune n’a été observée au-delà du 50° degré de latitude. Parmi les Cistacées qui résistent en plein air au climat du nord de la France, l’Æélianthème variable est l'espèce la mieux appropriée à l’ornement des jardins, parce qu’elle est très-rustique et que sa floraison dure depuis le mois de mai jusque vers la fin de l’été. On en possède de superbes variétés à fleurs doubles tant jaunes que blanches , ou roses , ou cuivrées, ou panachées ; mais, au grand chagrin des amateurs, ces produits de la culture sont d’une conservation difficile. HÉLIANTRÈME DE BroussoNET. — /elianthemum Brousso- netii Dunal , in De Cand. Prodr. — Webb et Berth. Phytogr. Canar. Ic. Stipules non-persistantes. Grappes axillaires et terminales, courtement pédonculées, rapprochées en corymbe : les fructifères peu allongées , assez denses. Arbuste s’élevant à environ un pied ou plus. Rameaux oppo- sés, cylindriques : les adultes nus, ligneux ; les primaires attei- gnant la grosseur d’un tuyau de plume. Ramules floriferes longs de 3 à G pouces, ascendants ou dressés, gréles, cotonneux, très-feuillus, ordinairement simples, obscurément tétragones ; en- trenœuds 3 à 5 fois plus courts que les feuilles. Feuilles oblongues ou oblongues-lancéolées, subobtuses, cotonneuses aux 2 faces, d’un vert cendré en dessus , incanes en dessous, longues de 6 à FAMILLE DES CISTACÉES, 25 12 lignes sur 2 à 4 lignes de large (celles des ramules-abor- tifs longues de 1 à 2 lignes, ordinairement ovales) ; côte et nervures saillantes en dessous ; pétiole cotonneux, long d’environ 1 ligne. Stipules linéaires , pointues, très-étroites, plus longues que le pétiole, non-persistantes (du moins aux feuilles inférieures). Grappes ternées à l'extrémité des ramules, ou plus souvent au nombre de 5, dont 3 terminales et 2 aux aisselles de l’avant-der- nière paire des feuilles, subfastigiées, beaucoup moins lâches après la floraison que celles du helianthemum variabile : les axillaires 3-5-flores ( quelquefois on trouve des pédoncules axil- laires 1-ou 2-flores }; les terminales 7-15-flores ; rachis coton- neux-incane de même que les pédicelles, raide, long der à 2 pouces (après la floraison) ; pédicelles longs de 5'à 6 lignes, pla- cés à l’aisselle ou moins souvent à l’opposite de la bractée, dé- fléchis ordinairement les uns à droite , les autres à gauche ; brac- tées linéaires, pointues, très-étroites , cotonneuses, beaucoup plus courtes que les pédicelles. Calice couvert à toute sa sur- face extérieure d’une pubescence étoilée comme pulvérulente ; sépales extérieurs linéaires, subobtus , étroits , longs de 1 ligne; sépales intérieurs très-inéquilatéraux, subelliptiques, ou lan- céolés-elliptiques , ou ovales , acuminés, longs de 5 lignes, sur 2 à 3 lignes de large ; côtes très-saillantes et d’un vert cendré à la face extérieure , violettes à la face antérieure. Pétales obovales, de couleur orange ( plus courts que le calice ). Étamines nombreuses, jaunes, au moins 2 fois plus courtes que le calice , longuement débordées par le style. Ovaire subglobuleux, cotonneux , rétréci en stipe court; placentaires $-12-ovulés. Style filiforme, plus long que l'ovaire. Capsule ellipsoïde ou subglobuleuse , trigone, brune, légèrement cotonneuse, recouverte par le calice; valves quelquefois de moitié plus courtes que les sépales intérieurs, Cette espèce croit à Ténériffe. B. GYrappes terminales ordinairement bifurquées. Bractées membranacées , colorées, caduques. Sépales ‘intérieurs chartacés , opaques , binervés ( avec une 3° nervure rudi- mentaire), herbacés , immarginés. — Feuilles des ramules BOFANIQUE, PHAN, T. VI. 5 94 CLASSE DES CISTIFLORES. stériles atteignant souvent presque la même longueur que les feuilles raméaires. HécranTeÈème À FEUILLES DE LAVANDE. — Helianthemum lavandulæfolium De Gand. FI. Franç. — Cistus lavandulæ- Jolius Lamk.— Barrel. Ic. tab. 285. — Cistus syriacus Jacq. lc. Rar. 1, tab, 06. — Cüistus racémosus Cavan. Ic. 2, tab. 140. Feuilles lancéolées , ou lancéolées-oblongues , ou lancéolées- obovales , ou lancéolées-linéaires , ou oblongues-linéaires , mu- cronées : les adultes planes ou presque planes ; les jeunes révo- lutées en dessous ; stipules , bractées et sépales ( du moins les extérieurs ) longuement ciliés. Grappes terminales ou axillaires et terminales , très-denses. Arbuste dressé , rameux dès la base , haut de 6 à 18 pouces, ayant le port de la Lavande. Tige atteignant la grosseur d’un doigt d’homme. Rameaux opposés, dressés , effilés : les adultes ligneux et atteignant la grosseur d’un tuyau de plume ; les flo- rifères feuillés, grèles , flexueux , pubescents, longs de 3 à 6 pouces, produisant des pédoncules aux aisselles de la dernière paire ou des deux dernières paires de feuilles, et plus bas des ra- mules stériles ordinairement raccourcis; (dans les individus vigou- reux, les ramules qui naissent aux aisselles des feuilles supérieures s’allongent plus ou moins, et deviennent à leur tour florifères. } Feuilles coriaces : Les jeunes cotonneuses ( incanes ou blanchâtres } aux deux faces ; les adultes cotonneuses senlement en dessous, en : dessus presque glabres et d’un vert foncé, ou finement pu- bérules et d’un vert soit glauque, soit cendré; celles des rameaux (plus courtes que les entrenœuds) longues de 6 à 18 lignes, lar- ges de 2 à 6 lignes , planes ou légèrement révolutées aux bords (rarement révolutées jusqu’à la côte); celles des ramules-axillai- res de moitié à 1 fois plus courtes que les autres, rarement larges de plus de 1 ligne, révolutées jusqu’à la côte de manière à paxai- tre subcylindriques ; côte fortement saillante en dessous ; nervures latérales fines , cachées par le duvet; pétiole court. Stipules de forme et de grandeurtrès-yariées, plus ou moins cotonneuses, rou- FAMILLE DES CISTACÉES. 55 geâtres ou verdâtres : celles des feuilles raméaires-inférieures ainsi que celles des feuilles ramulaires raides, presque piquantes, re- courbées , subulées, ou linéaires-subulées , très-étroites , longues d'environ 1 ligne; celles des feuilles raméaires-supérieures li- néaires-lancéolées, ou oblongues-lancéolées, ou ovales-lancéolées, subulées au sommet, non-recourbées, graduellement plus grandes; celles des feuilles florales ayant presque l’apparence de bractées et atteignant 4 à 5 lignes de long. Grappes multiflores, courte- ment pédonculées , ordinaïrement géminees ou ternées à l’ex- trémité des rameaux (l’une des deux, ou l’intermédiaire des trois presque toujours bifurquées dès la base; moins souvent l’in- termédiaire et l’une des latérales bifurquées ; parfois le ra- meau se termine par une seule grappe soit bifurquée, soit tri- furquée), et quelquefois en outre solitaires aux aisselles de l’a- vant-dernière paire de feuilles; rachis grêle, subflexueux, cotonneux-incane, finalement long de 2 à 6 pouces (lorsqu'il ÿ a.bifurcation, elle est munie de 2 bractées conformes aux stipules des feuilles florales, mais caduques); pédicelles filiformes , unilatéraux, subbisériés, pubérules ou cotonneux, à peine aussi longs que le calice, très-rapprochés même après la floraison, placés à l’aisselle de la bractée ou un peu de côté. Bractées linéaires-lancéolées ou oblongues-lancéolées, rou- geâtres, acérées, longues de 1 ‘/2 ligne, larges de :/; de ligne à */, ligne. Sépales extérieurs pubescents ou velus, ciliés de poils semblables à ceux des bractées et des stipules, subcarénés au dos , ovales ou ovales-lancéolés , longuement acuminés , acérés , de moitié à une fois plus courts que les sépales intérieurs, larges de ’/, ligne à 1 ligne ; sépales intérieurs obliquement ovales, ou ovales-elliptiques , ou ovales-oblongs , très-inéquilatéraux, acu- minés ou subacuminés , mucronés, pubérules-incanes ou glabres et rougeâtres en dessous, violets ou rouges et ordinairement glabres en dessus, souvent ciliés aux nervures ainsi qu'aux bords , finalement longs de 3 à 4 lignes, larges de 2 à 2 li- gnes et ‘/:. Pétales de moitié à peu près plus longs que le calice, jaunes, obovales, ou cunéiformes-ohovales. Étamines débordées par le style. Pistil à peu près aussi long que le calice. Style 3 à 36 CLASSE DES CISTIFLORES. 4 fois plus long que l'ovaire. Ovaire ellipsoïde ou subglobuleux, cotonneux ; placentaires 2-6-ovulés. Capsule ellipsoïde ou oblon- gue, trigone, plus ou moins cotonneuse, 3-6-sperme, petite, une fois plus courte ( toujours? ) que le calice. Graines ovales ou ovoïdes , anguleuses, petites , d’un brun tirant sur le rose; coty- lédons elliptiques-orbiculaires, subpétiolés , un peu plus courts que la radicule. Cette espèce estcommune dans la région méditerranéenne. Secriox IV. ARGYROLEPIS Spach. Style long, filiforme, ascendant , fortement géniculé, Éta- mines peu nombreuses, unisériées ; anthères elliptiques- orbiculaires, échancrées aux 2 bouts. Sous-arbrisseau à pubescence furfuracée. Feuilles toutes opposées. Grappes terminales, distiques, souvent géminées ; pédicelles allon- gés, épaissis au sommet, défléchis après l’anthèse (les uns à droite, les autres ‘à gauche). — Corolle petite. Ovaire 4-loculaire à la base, presque 5-loculaire supérieurement; placentaires 4-ou 6-ovulés, oblitérés supérieurement. Sé- pales intérieurs chartacés, tricostés, très-inéquilatéraux , immarginés. HÉLIANTHÈME SQUAMULEUX. — elianthemum squam- matum Pers. — Cistus squammatus Linn. — Cavan. Ic. tab. 130. Ramules tétragones. Grappes courtes, tres-denses même’après la floraison. Bractées membranacées, non-persistantes. Sépales intérieurs obliquement ovales ou elliptiques, très-obtus. Arbuste très-touffu, n’atteignant guère plus de 4 à 6 pouces de haut, couvert sur toutes sès parties herbacées d’une épaisse pubes- cence satnée et formée de squamules minimes, suborbiculaires, concaves, d’un bleu cendré ou tirant sur le roux. Tige ligneuse , dressce , rameuse dès la base ; rameaux dressés ou ascendants, opposés , grêles, feuillés, ordinairement très-simples, ou quel- quefois soit bifurqués, soit trifurqués supérieurement en ramules flonifères très-grêles et munis d’une seule paire de feuilles à leur FAMILLE DES CISTACÉES. BY sommet: (quelquefois il se développe aussi des ramules florifères aux aisselles inférieures ). Entrenœuds ordinairement plus longs que les feuilles. Feuilles oblongues, ou elliptiques-oblongues, ou lancéolées-oblongues, pointues ou obtuses, fermes, longues de 4à 12 lignes, larges de 1 ligne à 4 lignes. Stipules subulées ou linéaires-lancéolées, membraneuse$, brunâtres , à peu près aussi longues que le pétiole ou un peu plus longues. Grappes raides, dressées, pédonculées , ordinairement géminées, rarement ter- nées ou solitaires , finalement longues de 6 à 15 lignes; pédi- celles beaucoup plus longs que les bractées , à peu près de moi- tié plus longs que le calice. Bractées brunätres, elliptiques , ob- tuses, distiques, presque imbriquées. Sépales extérieurs li- néaires ou lancéolés-linéaires , pointus , très-petits ; sépales in- térieurs argentés en dessous, glabres et brunâtres en dessus, finalement longs de 2 à 2 :/, lignes. Pétales flabelliformes ou cu- néiformes-oblongs, obtus, un peu plus longs que le calice, jaunes, avec une grande tache brunätre à leur base. Étamines de moitié plus courtes que le calice; filets souvent soudés 1rré- gulièrement en deux ou trois faisceaux inégaux et alternes avec des filets libres. Ovaire non-stipité , subglobuleux , coton- neux; funicules défléchis, résupinés. Style 3 fois plus long que l'ovaire. Capsule cotonneuse, ellipsoïde, recouverte par le calice. Graines petites, ellipsoïdes ; cotylédons suborbiculaires, plus courts que la radicule. Cette espèce croit dans l'Espagne et la Barbarie. Genre RHODACE.— Rhodax Spach. Sépales 5 : les 2 extérieurs petits. Pétales 5. Étamines nombreuses (environ 30-70 ); filets capillaires; anthères di- dymes, réniformes-orbiculaires. Ovaire comme triloculaire ; placentaires 2-ou 4-ovulés, filiformes, basilaires, raccourcis; funicules allongés, résupinés, opposés, capillaires. Style fili- forme, ascendant, infléchiausommet. Stigmate disciforme, à 5 crêtes fimbriolées. Capsule incomplètement 3-loculaire, oligosperme, 5-valve, chartacée; endocarpe séparable, membraneux de même que les cloisons. Embryon excentri- 38 CLASSE DES CISTIFLORES. que, deux fois replié; cotylédons étroits, oblougs, subpé- tiolés. Sous-arbrisseaux peu élevés. Feuilles stipulées ou non-sti- pulées, opposées, penninervées. Inflorescence en grappes terminales, ou dichotoméaiges et terminales, ou axillaires et terminales, unilatérales, bractéolées, pédonculées ; pédicelles alternes-distiques, rabattus ayant l’anthèse, érigés pendant la floraison, divariqués ou défléchis après l’anthèse (soit vers un seul côté, soit les uns à droite, les autres à gauche), finalement résupinés, placés ordinairement en dehors de Vaisselle de la bractée (tantôt plus haut, tantôt plus bas), Calice herbacé ; sépales extérieurs ordinairement très-petits et conformes aux bractées; sépales intérieurs membraneux du côté recouvert, inégalement bidentés au sommet. Pétales d’un jaune vif. Étamines jaunes, débordant le pistil. Grai- nes ovoïdes ou ovales, subtrigones, à peu près de moitié plus courtes que les valves de la capsule, finement chagri- nées (à la loupe); test mince, crustacé, non mucilagineux par madéfaction. Radicule dorsale ou subdorsale, supère , obliquement ascendante, géniculée à la base, un ‘peu plus longue que les cotylédons ; cotyiédons ascendants jusqu’au- delà du milieu dela radicule (laquelle en est séparée par une mince couche de périsperme) , puis repliés sur eux-mêmes dans la direction opposée, de sorte que leur sommet pointe vers la chalaze. Ce genre, qui diffère du précédent par la conformation des funicules et la plicature de l’embryon, comprend la sec- tion vur (Pseudocistus) des Hélianthèmes de M. Dunal (à l'exception du helianthemum squamatum ) ; mais les seize espèces énumérées par cet auteur doivent être réduites, à notre avis, aux trois que nous allons décrire. a) Tiges et branches non-dichotomes. Rameaux florifères tres-sim- ples, ou bifurqués seulement au sommet. Grappes terminales ou axillaires et terminales : celles-ci souvent géminées, ou ternées : . ou bifurquées. RaopacE muLrirore. — Rhodax polyanthos Spach, FAMILLE DES CISTACÉES. 39 in Annales des Sciences Nat., 2° série, vol. 6 (décemb. 1836), p. 364.— Cistus polyanthos Desfont. Flor. Atlant. tab. 108. — Helianthemum polyanthos Pers. Feuilles la plupart stipulées. Grappes multiflores ( très-rare- ment simples et solitaires ). Sépales intérieurs 4-costés, oblique- menttronqués au sommet, mucronés d’un côté ; sépales extérieurs comme pétiolulés, de moitié à une fois moins larges que les intérieurs. Arbuscule multicaule, ligneux seulement à la base. Racine ligneunse, épaisse. Tiges ou branches très-courtes. Rameaux flo- rifères longs de 4 à 8 pouces, ascendants, grêles, effilés, feuillés, scabres , cotonneux et poilus, ou seulement poilus, ou presque glabres et rougeûtres, ordinairement bifurqués au som- met; entrenœuds inférieurs tres-rapprochés , plus courts que les feuilles ; entrenœuds supérieurs jusqu’à 3 fois plus longs que les feuilles. Feuilles longues de 4 à 15 lignes, larges de 1 ligne à 6 lignes , obtuses , ou pointues, ou acuminées: les plus inférieures non-stipulées, plus petites, oblongues-lancéolées, ou ovales-lancco- lées, ou ovales, ou ovales-elliptiques, vertes et poilues en dessus, cotonneuses-incanes en dessous; les autres stipulées, vertes aux deux faces, glabres, ou poilues, oblongues, ou elliptiques- oblongues, ou lancéolées-oblongues, souvent érosées-denticulées ; celles des 2 ou 3 dernières paires linéaires, ou linéaires-lan- céolées, ou linéaires-oblongues ; pétioles dilatés, longs de 1 li- gne à 4 lignes. Stipules foliacées , subpétiolulées, lancéolées, ou lancéolées-linéaires , obtuses ou pointues, glabres, ou poilues { surtout aux bords ), ordinairement érosées-denticulées : celles des feuilles inférieures à peine plus longues que le pétiole; les autres graduellement plus longues, souvent presque aussi grandes que les feuilles (surtout vers l’extrémité des rameaux). Grappes géminées ou ternées à l'extrémité des rameaux ou de leurs bi- furcations , souvent elles-mêmes bifurquées ou trifurquées ; (ra- rement le rameau florifère principal produit des ramules floriferes axiMlaires soit feuillés, soit subaphylles); rachis presque fili- forme , hispide (de même que les pédicelles, braclées, sépales extérieurs , ainsi que les bords et côtes des sépales intérieurs ), 40 CLASSE DES CISTIFLORES. finalement long de 2 à 4 pouces; pédicelles filiformes , ordinai- rement un peu plus longs que le calice et défléchis vers un seul côté, insérés à l’aisselle de la bractée ou immédiatement à côté ; bractées persistantes ou non-persistantes, linéaires, très-étroites, > à 4 fois plus courtes que le pédicelle. Calice très-fortement hérissé de courtes soies blanchätres; sépales extérieurs ovales- lancéolés, ou oblongs-lancéolés, ou ovales-rhomboïdaux, sub- acuminés, érosés-denticulés aux bords, finalement longs de x ‘/à ligne et larges de près de 1 ligne; sépales intérieurs obli- quement ovales ou ovales-oblongs , presque membraneux entre les côtes, distinctement mucronés au sommet à l’un des bords ( du côté recouvrant), quelquefois échancrés ou obscurément bi- dentés, finalement longs de 2 à 3 :/, lignes, sur 1 /, ligne de large. Pétales obovales, un peu plus longs que le calice. Ovaire coton- neux. Placeïtaires 2-ovulés. Capsule cotonneuse au sommet, petite, recouverte par le calice, ovoïde, triédre, subacuminée. Graines petites , roussâtres. Cette espece croît dans la Barbarie ; elle a été trouvée par M. Desfontaines aux environs de Mascar , et par M. Salzmann à Tanger. Raopace CnAMÉCIsTE. — Rhodar Chameæcistus Spach, 1. c. tab. 17, fig. 8 et o. Feuilles tantôt stipulées , tantôt non-stipulées. Grappes 3-12- flores ( souvent simples et solitaires). Sépales intérieurs triner- vés , bidentés ou arrondis au sommet ; sépales extérieurs subli- néaires ou subulés, très-étroits. Les variétés les plus marquantes de cette espèce, à peu près aussi polymorphe que l Æélianthème variable, peuvent être classées comme suit : — à : MurrrLore (floribundus).— Helianthemum marifo- lium De Cand. F1. Franc. — Helianthemum rotundifolium Dunal, in De Cand. Prodr. (Cistus nummularius Cavan. Ic. 2, tab. 142). — Helianthemum crassifolium Pers. (non Cistus glaucus Desfont. ) — Helianthemum paniculatum Dunal. — Æelianthemum cinereum Pers. (Cistus cinereus o FAMILLE DES CISTACÉES, 41 Cavan. Ic. 2, tab. 141.) — Helianthemum molle Pers. { Cistus mollis Cavan. Ic. 3, tab. 262, fig. 2.) — Grappes ordinairement géminées ou quelquefois ternées à l’extrémité des rameaux, ou solitaires et bifurquées, assez souvent axil- laires et terminales ; bractées très-petites, caduques. Feuilles cotonneuses- incanes ou blanchâtres soit aux deux faces , soit seulement en dessous, ovales ou elliptiques et subcordiformes à la base, pointues ou acuminées, le plus souvent (du moins les supérieures ) stipulées. — Cette variété n’habite que la région méditerranéenne. — 8 : INcANE (canescens). — Cisti® marifolius (Engl. Bot. tab. 396. — Hook. Flor. Lond. tab. 191), C. canus ( Jacq. Flor. Austr.tab. 277) et C. anglicus Linn.—ÆHelianthemum canum Dunal. — Sweet, Cist. tab. 56. — Reichenb. Ie. Crit. fig. 578. — Helianthemum vineale Pers. — Sweet, Gist. tab. 77. — Spreng. Flor. Hal. ed. 1, tab. 5. — He- lianthemum italicum Pers. (Cistus Linn.) — Cistus pi- loselloides Lapeyr. — Cistus alpestris Pourr. — Grappes solitaires ou rarement géminées, terminales, non -bifur- quées. Bractées persistantes ou subpersistantes : les inférieures souvent presque aussi grandes que les dernières feuilles, Feuilles cotonneuses-blanchâtres ou grisätres ( soit aux deux faces, soit seulement en dessous), non-stipulées, ou très-rare- ment les supérieures stipulées, elliptiques, ou elliptiques- oblongues , ou oblongues, ou lancéolées-oblongues, ou Jan- céolées-obovales , ou obovales, ou ovales, ou ovales-oblongues, ordinairement obtuses. — Cette variété croît dans les endroits arides ou pierreux des collines et des montagnes de presque toute l’Europe, jusque vers le 60° degré de latitude. — 1 : Virescenr ( virescens). — Cistus ælandicus Linn. — Jacq. Flor. Austr. tab. 3099. — Felianthemum ælandicum De Cand. F1. Franç. — Reichenb. Ie. Crit. fig. 1. — Swect, Cist. tab. 85. — Helianthemum alpestre Dunal, in De Cand. Prodr. — Reichenb. Ic. Crit. fig. 2. — Sweet, Cist. tab. 2. — Helianthemum pulchellum Sweet, Cist. tab. 1. — He- 49 CLASSE DES CISTIFLORES. lianthemum penicillatum et H. obovatum Dunal; in De Gand. Prodr. — Grappes solitaires ou rarement géminées, terminales , jamais bifurquées. Bractées persistantes : les in- férieures souvent presque aussi grandes que les dernières feuilles, Feuilles vertes ou verdätres aux deux faces, glabres, ou glabrescentes , ou pubérules, ou strigueuses , ou hérissées, de forme aussi variée que celles de la variété incane , très- rarement les supérieures stipulées. — Cette variété croît dans presque toute l’Europe, et principalement dans les ré- gions subalpines, où gl devient souvent glabre ou presque à glabre sur toutes ses parties. Arbuscule diffus et suffrutescent à la base dans les contrées septentrionales ou dans les régions élevées des montagnes, tandis que dans les expositions chaudes du Midi, ses tiges etses vieux rameaux deviennent ligneux et forment une touffe plus ou moins dressée, mais en général à peine haute de quelques pouces. Ra- cine Jigneuse , rameuse , assez épaisse, souvent plus longue que le reste de la plante, multicaule. Tiges longues de 2 à 6 pou- ces, dressées , ou ascendantes , ou diffuses , très-grêles, ou at- teignant quelquefois l'épaisseur d’un doigt , ordinairement très- rameuses, Rameaux opposés ou alternes, glabres, où velus, ou hérissés, ou cotonneux , ligneux et aphylles , ou herbacés et feuillés : les stériles courts , très-feuillus ; les floriferes longs de 3 à 6 pouces ou rarement plus, procombants, ou ascendants, ou dressés , simples, ou très-rarement bifurqués au sommet , très- feuillus à la base, plus haut médiocrement feuillés ou suba- phylles, ordinairement très-grèles. Feuilles longues de 1 ligne à 8 lignes, larges de 1 Ligne à 3 lignes, d’un vert soit gai, soit foncé lorsqu’elles sont glabres ou à peu près glabres, plus ou moins in- canes ou blanchâtres lorsqu'elles sont pubescentes ou cotonneuses, tres-entières ou subdenticulées, très-variables quant à leur forme: les inférieures ordinairement beaucoup plus longues que les en- trenœuds ; les supérieures 1 à 3 fois plus courtes que les entre- nœuds; pétiole dilaté, long de 1 à 3 lignes. Stipules (la présence où l'absence de ces organes a été employée mal à propos pour dis- tinguer spécifiquement quelques formes de cette plante; mais 0 FAMILLE DES CISTACÉES. 43 notre variété « en offre tantôt à toutes ses feuilles, tantôt seu- lement aux feuilles supérieures , et tantôt elles y manquent tout à fait ; tandis que les autres variétés , quoique plus généralement tout à fait dépourvues de stipules, en offrent néanmoins quelque- fois aux feuilles supérieures) persistantes ou caduques, subulées, ou linéaires, ou lancéolées-linéaires, ou linéaires-oblongues , obtuses ou pointues, à peine plus longues que le pétiole, ou presque aussi longues que la feuille, velues, ou pubescentes. Grappes 3-12-flores , finalement très-lâches et atteignant 2 à 4 pouces de long ; rachis coionneux, ou pubescent , ou hérissé, ou glabre (ainsi que les pédicelles, bractées et calices ), très- grêle, effilé, un peu flexueux; pédicelles filiformes : les fruc- tifères longs de 3 à 6 lignes. Bractées persistantes ou caduques : les 2 ou 3 inférieures souvent presque aussi grandes que les dernières feuilles ; les autres linéaires, ou linéaires-subulées , ou lanccolées-linéaires, souvent minimes. Sépales extérieurs li- péaires, ou linéaires-subules, ou lancéolés-linéaires , ordinai- rement très-étroits, 1 à 3 fois plus courts que les intérieurs, Sépales intérieurs finalement longs de 1 ‘/ ligne à 3 lignes, obliquement elliptiques ou ovales, inégalement bidentés au som- met ou rarement arrondis, glabres en dessus , à 6 nervures, dont 3 submédianes, beaucoup plus fortes , et 3 autres ( une du côté recouvrant, 2 du côté recouvert) très-fines. Corolle au mo- ment de l’épanouissement large de 3 à 6 lignes ( dans les. variétés alpestres les fleurs sont en général plus grandes), d’un jaune vif ; pétales à peine aussi longs que le calice ou jusqu’à 1 fois plus longs, obovales , ou obcordiformes , très-entiers, ou érosés, or- dinairement immaculés à la base. Étamines un peu plus courtes que le calice. Ovaire glabre, ou plus ou moins pubescent, subsessile ; placentaires 2- ou 4-ovulés. Style à peu près aussi long que l’ovaire, débordé par les étamines , épaissi au sommet, courbé en forme de S. Capsule ovale ou ovale-oblongue , tri- gone , brunätre , fragile , recouverte par le calice et un peu plus courte que lui, ordinairement 6-sperme. Graines ovales, tri- gones , un peu pointues, roussâtres, finement chagrinées ( à la loupe) , de moitié à peu près plus courtes que la capsule. 44 CLASSE DES CISTIFLORES. Cette espèce, qui croît dans presque toute l’Europe, ainsi qu’en Barbarie , mérite d’être cultivée comme plante d'agrément. b) Branches etrameaux dichotomes. Grappes dichotoméaires et terminales , toujours solitaires et simples. RHODACE piCnoTOME. — Ahodax dichotomus Spach, 1. c. Feuilles cordiformes ou subcordiformes ( du moins les infé- rieures ), non-stipulées. Grappes filiformes, tres-lâches; pédi- celles presque capillaires : les fructifères plus longs que le calice. Bractées minimes. Sépales intérieurs 3-nervés , tridentés au som- met , beaucoup plus grands que les extérieurs. — à : À FEUILLES VERTES (wiridis). — Cistus dichotomus Ga- van. Îc. 3 , tab. 263, fig. 1. — Æelianthemum dichotomum Willd. — Feuilles vertes aux 2 faces, glabres, ou poilues aux bords et aux nervures. Sépales et ramules hispidules et quelquefois visqueux. — 8 : À FEUILLES piscoLores ( discolor ). — Cistus origa- nifolius Lamk, Dict. — Cavan. Ic. 3, tab. 269, fig. 1. — Helianthemum origanifolium Willd.—Helianthemum ma- rifolium Salzm. exsicc. ! — De Cand. Flor Franç. — Feuil- les laineuses ou cotonneuses (blanches ou incanes ) en dessous, vertes et glabres ou verdâtres et pubérules en dessus. Ramu- les et calices ordinairement cotonneux. Arbuscule divariqué, ou diffus, ou dressé, tres-rameux dès la base, atteignant quelquefois jusqu’à un pied de haut, mais ordinairement tres-bas. Tiges ou branches atteignant rarement la grosseur d’un tuyau de plume. Rameaux divariqués ou pres- que dressés, très-grèles : les adultes aphylles, ligneux ; les jeu- nes médiocrement feuillés, floriferes , presque filiformes , plu- sieurs fois dichotomes ou quelquefois subtrichotomes ( à inter- valles plus ou moins rapprochés), cotonneux, ou pubérules , ou hérissés de très-courts poils créps ; entrenœuds ordinairement 2 à 3 fois plus longs que les feuilles. Feuilles ovales, ou ovales-ellip- tiques, ou elliptiques, ou ovales-oblongues, plus ou moins dis- tinctement cordiformes à la base (les supérieures quelquefois FAMILLE DES CISTACÉES. 45 arrondies à la base) , obtuses , ou un peu pointues , très-entières, quelquefois subrévolutées aux bords, longues de 1 ligne à 6 li- gnes, larges de 1 ligne à 3 lignes; pétiole grêle, long de :/; de ligne à 1 ligne 1/,. Grappes5-12-flores ; rachis très-court lors de l'épanouissement des premières fleurs , finalement long de 1 à 6 lignes ; pédicelles ordinairement défléchis d’un seul côté , fina- lement longs de 3 à 5 lignes. Bractées linéaires ou linéaires-su- bulées , beaucoup plus courtes que le pédicelle ; celles des fleurs supérieures presque imperceptibles. Fleurs au moment de l’épa- nouissement larges de 2 à 3 lignes. Sépales extérieurs séti- formes, 2 à 3 fois plus longs que les intérieurs ; sépales inté- rieurs glabres en dessus, en dessous hispidules, ou pubérules, ou cotonneux, ou laineux , obliquement ovales ou ovales- oblongs, submucronulés au sommet à l’un des bords (du côté recouvrant ), échancrés , ou rétus, finalement longs d’environ 3 lignes. Pétales obovales, jaunes, à peu près de moitié ou à peine plus longs que les sépales intérieurs. Étamines un peu plus courtes que le calice, plus longues que le pistil. Ovaire ordinai- rement cotonneux; placentaires 2-ou 4-ovulés. Capsule oblon- gue ou ellipsoïde, obtuse, trigone , un peu plus courte que le calice. Cette espèce croît dans la région méditerranéenne. Genre TUBÉRARIA. — Tuberaria Spach. _Sépales 5, ou 5 (dont 2 extérieurs, petits). Pétales 5. Eta- mines nombreuses (au moins 15 ); filets capillaires; anthères suborbiculaires, rétuses, Ovaire incomplètement 3-locu- laire; placentaires nerviformes, multiovulés ; funicules ni- dulants, claviformes, bouffis , résupinés. Style court ou presque nul , dressé, obconique. Stigmate hémisphérique , subtrilobé à la base. Capsule testacée, incomplètement 3-lo- culaire, 3-valve, polysperme ; endocarpe séparable, mem- braneux de même que les cloisons. Embryon subpériphéri- que, circonfléchi. Herbes vivaces ou annuelles. Feuilles triplinervées ou 46 CLASSE DES CISTIFLORES. subquintuplinervées, non-stipulées, ou seulement les supé- rieures stipulées : les radicales ou raméairesinférieures rose- lées, spathulées ; les caulinaires ou raméaires supérieurésor- dinairement alternes; les autres opposées, Inflorescence en grappes solitaires ou géminées, terminales, simples ou sub- paniculées, unilatérales, bractéolées ou presque nues, pédon- culées ; pédicelles insérés à l’aisselle de la bractée ou en de- hors, épaissis au sommet, nutants en préfloraison (ainsi que le pédoncule), érigés pendant l’anthèse, puis divariqués, ou défléchis, ou rabattus, finalement résupinés ou presque dressés. Sépales herbacés ou coriaces : les extérieurs (nuls lorsque le calice est trisépale; ou quelquefois un seul) bractéoliformes; les intérieurs finement striés, subacuminés ou acuminés, membraneux du côté recouvert. Pétales d’un jaune vif, souvent marqués à leur base d’une tache pe ou violette. Étamines ; jaunes. Stigmate gros, blanchätre, à crêtes fortement papilleuses , fimbriolées. Funicules cellu- leux, membraneux, caducs lors de la maturité. Graines minimes, ovoïdes, trigones, chagrinées; embryon grêle , courbé en triangle ou presque en fer à cheval autour de la partie centrale du périsperme; radicule ascendante, oblique, à peu près aussi longue que les cotylédons; ; cotylédons oblongs-linéaires, géniculés, ascendants. Ce genre correspond à la section établie sous le même nom, par M. Dunal, dans les Zélianthèmes ; mais les neuf espèces énumérées par cet auteur doivent être réduites aux deux suivantes : a) Plante annuelle. Grappes toujours très-simples , dépourvues de bractées, excepté à un ou deux des pédicelles inférieurs. Feuilles supérieures Le plus souvent SET Fleurs petites. Calice toujours pentasépale. TuséeARIA ANNUEL. — Tuberaria annua Spach, in Annales des Sciences Nat. , 2e sér., vol. 6 (décembre 1836), p. 365. — Cistus guttatus Linn. — Engl. Bot. tab. 544. — Flor. Græc. tab. 498. — Cistus serratus Cavan. Ie. 2, tab. 57, fig. 1. — Helianthemum guttatum Mill. — Cistus, planta- FAMILLE DES CISTACÉES. 47 gineus Willd. — Helianthemum plantagineum Pers. — He- lianthemum eriocaulon Dunal. — Sweet, Cist. tab. 30. — Hélianthemum inconspicuum Thib. — Pers. — Helianthe- mum punctatum Dun. ( Willd. sub Cisto. ) — Sweet, Cist. tab. 61. — Helianthemum præcox et H. macrosepalum Salzm. exsicc. — Helianthemum bupleurifolium Dunal. ( Cis- tus Lamk.) — Helianthemum heterodorum Dun. Fleurs longuement pédicellées. Sépales extérieurs plus courts et ordinairement plus étroits que les intérieurs. Plante haute de 4 à 12 pouces ou rarement plus, dressée, rameuse dès la base ou moins souvent simple, ordinairement hérissée sur toutes ses parties herbacées de nombreux poils ho- rizontaux. Racine simple ou peu rameuse , grêle ou filiforme. Rameaux ( et tige) pubescents-incanes , ou verts, ou rougeâtres, souvent visqueux vers leur extrémité, ascendants, ou érigés et plus ou moins divergents , effilés, subtétragones, très-rap- proches et opposés dans le bas de la plante, écartés et souvent alternes dans le haut , tantôt très-simples, tantôt paniculés, ou subdichotomes. Feuilles tantôt vertes aux deux, faces et soit presque glabres, soit plus ou moins hérissées, ou couvertes de courts poils scabres et couchés (souvent subfasciculés), tantôt couvertes d’une pubescence molle (quelquefois visqueuse) et plus où moins incane : les radicales ( de peu de durée) oblon- gues-spathulées, plus petites que celles de la base de la tige; les caulinaires et ramulaires oblongues, ou oblongues-linéai- res, ou linéaires, ou lancéolées, ou lancéolées-oblongues, obtuses ou pointues, triplinervées ouù rarement quintupli- nervées, sessiles, longues de 6 lignes à 3 pouces, larges de :/; ligne à 1 pouce ; les supérieures éloignées, plus cour- tes que les entrenœuds, presque toujours stipulées. Stipules linéaires ou lancéolées-linéaires , étroites, quelquefois adnées dans leur moitié inférieure, presque aussi longues que la feuille, ou jusqu’à 4 fois plus courtes. Grappes 5-r2-flores, ordinai- rement solitaires , toujours simples, après l’anthèse très-lâches : rachis hérissé ou poilu , ordinairement visqueux, filiforme, fi- nalement long de 1 à 3 pouces. Pédicelles glabres , ou hérissés, 48 CLASSE DES CISTIFLORES. ou pubescents, presque capillaires , après l’anthèse défléchis ho- rizontalement, ou rabattus, ou déclinés, finalement résupinés, ou érigés, où horizontaux, longs de 4 à 12 lignes. Bractées li- néaires ou linéaires-lancéolées ( quelquefois elles manquent tout- à-fait) , foliacées. Calice hérissé, ou velu , ou pubescent-incane : sépales extérieurs linéaires, ou oblongs, ou elliptiques, ou ovales , pointus ou obtus, beaucoup plus courts que les sépales intérieurs, ou presque aussi longs qu'eux, mais au moins de moi- tié moins larges ; sépales intérieurs ovales, obtus, ou pointus, ou acuminulés , finalement longs de 2 à 3 lignes, souvent par- semés de petits tubercules d’un pourpre noirâtre. Corolle au moment de l'épanouissement large de 2 à 3 lignes; pétales fla- belliformes ou obovales, courtement onguiculés , érosés-denti- culés au sommet ou très-entiers, d’un jaune plus ou moins vif, avec une tache pourpre ou violette au-dessus de leur base, ou bien immaculés. Étamines plus courtes que le calice ; filets an- guleux, épaissis au sommet. Ovaire non-stipité, cotonneux ou pubérule, globuleux. Stigmate subsessile. Capsule jaunâtre, pubérule , ou glabre, un peu plus courte que le calice , ovoïde, trigone. Graines du volume de celles du Coquelicot, d’un jaune grisètre, chagrinées; embryon courbé en fer à cheval. Cette plante , commune dans toute la région méditerranéenne, se rencontre aussi, quoique moins fréquemment , dans les con- trées plus septentrionales de l'Europe. b) Plante vicace, suffrutescente à la base. Grappes bractéolées , souvent rameuses à la base. Feuilles toutes non-stipulées. Fleurs grandes. Calice souvent réduit aux 3 sépales intérieurs, ou à 4 sépales, dont un seul (bractéoliforme) extérieur. TupéRaria vivace. — T'uberaria perennis Spach, 1. c. Rameaux floriferes simples, ou bifurqués au sommet, ou rarement subpaniculés, feuillus à la base, presque nus supé- rieurement. Feuilles subcoriaces : les inférieures longuement pé-. tiolées; les supérieures sessiles. Calice glabre, luisant, char- tacé ; sépales intérieurs acuminés. — « : À FEUILLES DE MÉLASTOME ( melastomæfolia). — Cis- FAMILLE DES CISTACÉES. 49 tus Tuberaria Linn. — Cavan. Ie. 1, tab. 67. — Helian- themum Tuberaria Wild. — Sweet, Cist. tab. 18. — He- lianthemum lignosum Sweet, 1. c. tab. 46. — Feuilles m- férieures lancéolées-spathulées , ou lancéolées-elliptiques, ou oblongues-spathulées , cotonneuses aux 2 faces, d’abord d’un blanc argenté, plus tard incanes ou d’un vert cendré , rétré- cies en pétiole rarement aussi long que la lame. — g: À FEUILLES DE GLOBULAIRE (globulariæfolia).—Cistus globularicæfolius Lamk. Dict. — Helianthemum globula- ricæfolium Pers. — Feuilles inférieures glabres ou hérissées , vertes aux 2 faces, obovales-spathulées, ou elliptiques-spa- thulées, arrondies au sommet , rétrécies en pétiole x à 2 fois plus long que la lame. Racine grosse , longue , peu rameuse , ligneuse. Plante adulte formant une souche ligneuse assez épaisse, haute de 1 à 3 pou- ces, d’où naissent chaque année plusieurs rameaux étalés en rond : les uns florifères , ascendants, flexueux , subtétragones , grêles , effilés , tantôt glabres, excepté à la base, tantôt hérissés . ou poilus dans presque toute leur longueur, hauts de 4 à 12 pouces ; les autres (fleurissant probablement l’année suivante ) courts , très-feuillus. Feuilles inférieures des rameaux florifères (ainsi que celles des rameaux non-florifères ) longues de 2 à 4 pouces (y compris le pétiole ), larges de 4 à 12 lignes, très- rapprochées ou roselées , acuminées , ou pointues, ou arrondies au sommet et soit mutiques soit mucronulées , rarement glabres; les autres (rarement plus de 2 ou 3 paires sur chaque rameau) beaucoup plus petites (longues de 2 à 12 lignes), très- éloignées , lancéolées, ou lancéolées -elliptiques, ou lancéolées- oblongues , ou ovales-lancéolées, ou rarement obovales , acumi- nées, ordinairement glabres et luisantes, quelquefois d’un vert ti- rant sur le glauque ; les 2 ou 3 supérieures éparses, presque sem- blables aux bractées. Grappes 3-7-flores, très-lâches après la floraison : rachis grêle, effilé, flexueux , glabre, finalement long de 2 à 4 pouces ; pédicelles insérés tantôt à l’aisselle de la bractée, tantôt à l’opposite, tantôt plus bas, anguleux , fili- BOTANIQUE. PHAN. T. VL 4 50 CLASSE DES CISTIFLORES. formes, épaissis au sommet, glabres , défléchis horizontalement après l’anthèse, plus tard de nouveau érigés ou ascendants, fina- lement longs de G à 12 lignes. Bractées glabres, luisantes, acu- minées, persistantes , souvent rougeätres : l’inféricure oblongue- lancéolée ou ovale-lancéolée, presque aussi longue que le pédi- celle; les autres linéaires-lancéolées ou subulées , petites. Calice d’un vert glauque ou rougeätre , après la floraison luisant, fra- gile, chartacé ; sépales extérieurs (souvent nuls ou réduits à un seul) beaucoup plus petits que les intérieurs, ovales-lancéolés, ou oblongs-lancéolés, ou linéaires-lancéolés, ou linéaires-subu- lés; sépales intérieurs cordiformes-ovales, ou ovales, ou ob- ovales , ou ovales-lancéolés , acuminés , subcarénés au dos, fine- ment striés d'environ 7 nervures parallèles, finalement longs de 5 à 7 lignes, sur 2 à 3 lignes de large. Corolle au moment de l'épanouissement large d'environ 1 pouce, d’un jaune de citron ou d’un jaune pâle; pétales cunéiformes-obovales, ou flabelliformes, ou obcordiformes, souvent érosés au sommet , immaculés , ou marqués à leur base d’une tache pourpre. Étamines jaunes ou violettes, plus courtes que le calice , débordant le pistil. Ovaire “ovoïde, substipité, très-incomplètement 3-loculaire , glabre ou cotonneux. Style très-court. Capsule glabre ou pubescente, plus courte que le calice, brunâtre, fragile, ovoïde, obtuse, brunâtre. Graines du volume de celles du Payot, ovales, tri- gones , brunâtres, finement chagrinées. Embryon courbé er forme de triangle inéquilatéral, Cette espèce, commune dans toute la région méditerranéenne de l’Europe, ainsi qu'en Barbarie, se cultive comme plante d’ornement , en orangerie. Genre HALIME. — falimium Spach. Sépales 3, ou 5 (dont 2 extérieurs, petits). Pétales 5. Eta- mines nombreuses (au moins 15); filets filiformes, épaissis au sommet; anthères elliptiques-orbiculaires ou ovales- elliptiques. Ovaire 1-loculaire, ou incomplètement 3-locu- laire (par exception comme 5-loculaire ); placentaires fili- FAMILLE DES CISTACÉES. 51 " formesou nerviformes, 4-ou pluri-ovulés ; funicules oppo- sés ou nidulants, résupinés , capillaires. Style claviforme ou cylindracé, court, rectiligne , dressé. Stigmate hémisphéri- que, lobé à la base. Capsule coriace, 1-loculaire, ou incom- plètement 5-loculaire, 5-valve (par exception comme 5-lc- culaire, 5-valve), oligosperme, ou plus souvent polysperme; endocarpe adhérent ; cloisons cartilagineuses. Embryon grêle, circinné. Arbustes ligneux ou suffrutescents. Feuilles opposées, non-stipulées, penninervées, ou trinervées. Ramules flori- fères plus ou moins feuillés (du moins inférieurement), souvent axillaires. Inflorescence générale de chaque ramule en panicule, ou quelquefois soit en ombelle, soit en co- rymbe ; inflorescences partielles ( pédoncules secondaires) des panicules opposées ou alternes, ou opposées inférieu- rement et alternes supérieurement, 2-5-flores (rarement 4-lores) , subfastigiées ou irrégulièrement paniculées , so- litaires (ou rarement géminées) à l’aisselle soit d’une bractée caduque , soit d’une feuille persistante ; pédicelles toujours dressés ou érigés, ordinairement munis à leur base d’une bractéole caduque. Sépales herbacés ou subcoriaces: les exté- rieurs bractéoliformes ou nuls; les inférieurs finement striés, membraneux d’un côté, pointus, ou acuminés. Pétales jaunes ou blancs, ordinairement marqués à leur base d’une tache pourpre ou jaune. Etamines jaunes ou d’un pourpre noirâtre. Stigmate blanchitre, ordinairement gros, à crêtes trigones, fortement papilleuses, subfimbriolées aux bords. Graines ovoïdes, anguleuses, chagrinées ; embryon roulé sur lui-même autour d'une très-petite portion du péri- sperme; radicule ascendante; cotylédons linéaires, très- étroits, un peu plus longs que la radicule : leur sommet occupant le centre de la spire. Ce genre renferme les espèces suivantes : Secriox I. CHRYSORHODION Spach. Pédoncules 1-T-flores , disposés en panicule allongée ou 52 CLASSE DES CISTIFLORES. subfastigiée : les inférieurs opposés ; les supérieurs alter- nes; ou tous terminaux. Bractées ou foliacées et subpersis- tantes, ou membranacées et caduques avant la floraison. Calice 5-5-sépale. Pétales jaunes (le plus souvent marqués d’une tache pourpre au-dessus de leur base). Ovaire pres- que 1-loculaire; placentaires multiovulés; funicules ni- dulants. Style très-court, subcylindracé. Capsule toujours trivalve. A. Panicule allongée, non-feuillée , garnie avant la floraison de bractées caduques , colorées ( quelquefois la première paire de pédoncules naît aux aisselles d'une paire de feuil- les semblables aux autres et persistantes ). ! a) Étamines d'un pourpre noirdtre : 5 ou 6 des plus intérieures beau- coup plus longues que les extérieures. Panicule très-glabre ou hé- rissée de poils capillaires, blanchätres, horizontaux. Ramules Jlorifères toujours simples ; pédoncules simples, ou 2-5-flores et pa- niculés, très-gréles. Pubescence des feuilles non furfuracée. Harime méréROPayLLE. —alimium heterophyllum Spach, in Annales des Sciences Nat., 2° sér., vol, 6 (décembre 1836), p- 366. Feuilles subcoriaces, mucronulées : celles des ramules flo- rifères et des rameaux trinervées, sessiles, vertes ( du moinsen dessus) ; celles des ramules stériles petites, pétiolées, carénées en dessous, incanes aux 2 faces, ordinairement obovales. Sé- pales glabres ou hérissés , acuminés. — x : À FEUILLES OBTUSES (obtusifolium ). — Cistus ocymoi- des Lamk. Dict. — Aelianthemum ocymoides Pers. — Sweet , Cist. tab. 15. — Cistus sampsucifolius Cavan. Ic. 1,tab. 96.— Cistus algarvensis Bot. Mag. tab. 627. — Helianthemum algarvense Dunal. — Sweet, Cist. tab. 4o. — Helianthemum microphyllum Sweet, 1. c. tab. 96. — Helianthemum rugosum Sweet, 1. c. tab. 65 (non Du- nal.)—Feuilles des ramules florifères et des rameaux oblongues FAMILLE DES CISTACÉES. 53 ou oblongues-spathulées, arrondies au sommet. Panicule ordi- nairement simple, 5-9-flore. — 8 : À FEUILLES POINTUES ( acutifolium). — Helianthemum candidum Sweet, Cist, tab. 25. — Helianthemum cheï- ranthoides Sweet, 1. c. tab. 107 (excl. syn. ) — Feuilles des ramules florifères et des rameaux lancéolées-spathulées ou lancéolées-obovales, acuminées , finalement glabres et lui- santes. Panicule pluriflore; pédoncules paniculés : la première paire accompagnée de feuilles ovales-elliptiques ou ovales- lanceolées. Arbuste haut de 1 pied à 3 pieds, très-touffu, dressé ou étalé. Rameaux ascendants ou dressés , grêles : les adultes aphyl- les, ligneux ; les jeunes feuillés , cotonneux (blanchâtres ou in- canes ), souvent en outre poilus, ordinairement garnis de ra- mules stériles axillaires plus ou moins allongés ; entrenœuds or- dinairement plus courts que les feuilles. Ramules florifères nais- sant en général sur les rameaux de l’année précédente, opposés, raccourcis , ou plus ou moins allongés , grêles, feuillus vers la base, médiocrement feuillés supérieurement, tantôt glabres, tantôt hérissés, tantôt cotonneux. Feuilles toujours de formes et de grandeur très-diverses sur le même individu : les raméaires et celles des ramules florifères ( excepté les plus inférieures, qui sont semblables à celles des ramules stériles ) longues de 6 à 15 lignes, larges de 2 à 3 lignes : les adultes vertes et gla- bres aux deux faces , ou moins souvent pubérules-incanes (soit aux deux faces, soit seulement en dessous) ; nervure médiane très-saillante en dessous ; nervures latérales fines; feuilles des ramules stériles longues de 2 à 4 lignes, larges de 1 à 2 li- gues, très-rapprochées, obovales, ou obovales-spathulées, ou rarement oblongues, ou oblongues - spathulées, souvent re- courbées au sommet et comme carénées par la forte proé- minence de leur côte, rétrécies en pétiole long de /; de ligne à 1 ligne (souvent il se développe d’autres petits ra- mules aux aisselles de ces feuilles ramulaires). Panicules 5-15-flores, très-lâches; rachis ( ainsi que ses ramifica- 54 CLASSE DES CISTIFLORES, tions ) très-glabre ou poilu (jamais cotonneux), très-grèle, un peu flexueux , vert ou rougeâtre, ordinairement non-ra- mifié dans sa moitié inférieure, finalement long de 4 à 6 pou- pédoncules presque filiformes , longs de 6 à 18 lignes, simples, ou‘irrégulierement divisés en 2 ou 3 pedicelles. Brac- tées et bractéoles oblongues, ou oblongues-lancéolées, ou ovales, acuminées-cuspidées , concaves , rougeâtres , glabres ou poilues, caduques avant l'épanouissement des fleurs qu’elles recouvrent d’abord. Sépales 3, ovales-lancéolés, ou oblongs-lancéolés, acuminés , Où acuminés-cuspidés , luisants, rougetres, ou pa- pachés de rouge et de vert , très-glabres , ou poilus (jamais co- tonneux), longs d’environ 3 lignes, sur 1 ligneet } à 2 lignes de large. Corolle au moment de l’épanouissement large de près de 1 pouce; pétales flabelliformes , marqués au-dessus de leur base d’une grande tache d’un pourpre noirâtre. Filets jaunes à la base, d’un pourpre noirâtre (ainsi que les anthères avant l’anthese) supérieurement : les majeurs de moitié plus courts que le calice. Pistil debordé par la plupart des étamines. Ovaire globuleux, subtrigone, cotonneux. Stigmate gros, blanchâtre. Capsule ovale-globuleuse, trigone , dure, glabre, polysperme. Graines brunes , finement chagrinées, Cette espèce , l’une des plus élégantes des Cistacces, croît dans l'Espagne et le Portugal ; on la cultive comme plante a agrément d’orangerie. b) Étamines jaunes : les intérieures à peu près 2 fois plus longues que les extérieures. Panicules cotonneuses-laineuses et en outre hérissées de courts poils roussdtres. Ramules florifères produisant souvent, outre la panicule terminale, de petits ramules axillaires oligophylles et pauciflores. Pédoncules 5-T-flores, assez gros; pédicelles très-courts, ordinairement en cyme ou en cymule. Feuil- Les couvertes aux deux faces d’une pubescence épaisse, très-fine , subfurfuracée. Hazime À FEUILLES D'Arrocue. — f/alimium atriplicifo- lium Spach , 1. c. — Cistus atriplicifolius Lamk. Dict. — He- lianthemum atriplicifolium Willd.—Barrel. Ic. tab. 292. FAMILLE DES CISTACÉES. 55 Rameaux anguleux : les jeunes furfuracés. Feuilles incanes, ou blanchâtres, ou subferrugineuses , arrondies au sommet, mutiques ou mucronées : celles des rameaux floriferes oblon- gues, ou ovales-oblongues, ou ovales-elliptiques , ou ovales, arrondies ou subcordiformes à la base, sessiles, 3-ou 5-nervées ; les autres ovales-rhomboïdales , ou ovales , ou ovales-oblongues, ou oblongues, ou elliptiques, ou oblongues-obovales, pétiolces, penninervées , souvent crépues ou ondulces , arrondies ou cu- néiformes à la base. Pédoncules supérieurs à peine aussi longs que les calices. Sépales et bractées cotonneux et hérissés. Arbuste touffu, s’élevant jusqu’à 6 pieds. Tige droite. Ra- meaux nombreux, opposés, redressés : les adultes ligneux; les jeunes anguleux, feuillus, blanchätres, ordinairement garnis de ramules axillaires stériles; rameaux florifères nais- sant sur les rameaux de l’année précédente, feuillés, longs de 3 à 6 pouces (la panicule non-comprise). Feuilles subco- riaces , en général beaucoup plus grandes que dans les espèces congénères : celles des rameaux florifères ordinairement plus courtes que les entrenœuds , longues de 1 pouce à » pouce ‘/:, larges de 4 à 12 lignes; celles des autres rameaux atteignant 2 à 3 pouces de long, et 10 à 15 lignes de large; pétiole long de 2 à 6 lignes ; nervures ou veines latérales fines ; côte saillante. Panicules terminales multiflores, longues de 3 à G pouces : les deux pédoncules inférieurs opposés, ordinairement axillaires, redresses , longs de 1 pouce à 2 pouces, très-éloignés des sui- vants ; les supérieurs plus rapprochés les uns des autres, longs de 6 à 12 lignes, presque toujours alternes ; panicules axillaires racémiformes, pauciflores, longuement pédonculées , débordant la feuille ou plus courtes que celle-ci, portées sur des ramules courts , nus inférieurement, diphylles au sommet. Bractées et bractéoles ovales, ou ovales-elliptiques, ou ovales-lancéolées, ou oblongues-lancéolées, pointues ou acuminées , rougeâtres, cotonneuses et velues, caduques avant l’épanouissement des fleurs. Sépales 3 (ou 5, dont 2 extérieurs petits, lancéolés-su- bulés ), rougeûtres, ovales-lancéolés, acuminés, rougeâtres, longs d’environ 7 lignes , sur 2 lignes ‘/. à 3 lignes de large. 56 CLASSE DES CISTIFLORES. Corolle au moment de l’épanouissement large de 15 à 18 lignes; pétales flabelliformes, jaunes, avec une petite tache brunâtre. Étamines 3 à 4 fois plus courtes que le calice, plus longues que le pistil. Ovaire petit, ovoide, cotonneux. Capsule... Cette espèce , très-remarquable par l’abondance et la grandeur de ses fleurs , croït dans le midi de l'Espagne ; il est à regretter qu’elle soit très-rare dans les collections d’orangerie. B. Panicule allongée ou subfastigiée , feuillée (du moins in- férieurement), plus ou moins garnie de bractées et de brac- téoles foliacées persistantes. a) Feuilles et jeunes pousses recouvertes d’une pubescence furfuracée- étoilée, très-fine, comme satinée, de couleur blanchätre ou grisätre. Panicule plus ou moins allongée, jamais fastigiée ; pédoncules (ramifications primaires) axillaires et terminaux, paniculés ou cymulifères, 2-5-flores, ou rarement 4-flores : Les inférieurs assez souvent eux-mêmes garnis d’une paire de petites feuilles. Harime ARGENTÉ, — Halimium lepidotum Spach, 1. c. — Cisius halimifolius Linn. — Helianthemum halimifolium- Mill. Ic. tab. 290. — Sweet, Caist. tab. 4. — Helianthemum multiflorum Salzm. exsicc. ( Var. calyce stellato-tomentoso. ) Feuilles incanes ou blanchâtres aux 2 faces (les adultes quel- quefois glabrescentes ), polymorphes, jamais poilues : celles des ramules florifères trinervées, sessiles, ordinairement oblongues ou spathulées-oblongues ; les autres courtement pétiolées, pen- niveinées. Arbuste formant un buisson haut de 3 à 5 pieds. Tiges dressées, rameuses dès la base. Rameaux opposés , très-nom- breux, lascendants, ou étalés, ou dressés : les adultes li- gneux, aphylles, couverts d’une écorce grisâtre ; les jeunes blanchâtres , ou incanes, ou roussâtres , non hérissés ni velus, auguleux, feuillus, produisant à toutes les aisselles des ra- mules stériles plus ou moins allongés et très-feuillus ; ramules floriferes longs de 2 à 12 pouces, grêles , flexueux , feuillés dans presque toute leur longueur , naissant ordinairement le long des FAMILLE DES CISTACÉES. 57 pousses de l’année précédente. Feuilles de forme et de dimen- sion extrêmement variables, subcoriaces , d’un blanc argenté aux deux faces (du moins les jeunes; plus tard elles finissent quelquefois par devenir presque glabres et d’un vert cendré soit seulement en dessus , soit aux deux faces), obovales, ou cunéïformes-obovales, ou spathulées-ohovales, ou oblongues- obovales, ou lancéolées-obovales, ou lancéolées-oblongues, ou lan- céolées-elliptiques, ou lancéolées , ou elliptiques, ou elliptiques- oblongues, ou oblongues, ou oblongues-spathulées , ou oblongues- linéaires, très-obtuses et soit mucronées soit mutiques, ou poin- tues , ou subacuminées , rarement arrondies à la base ( les feuilles du même individu offrent toujours plusieurs de ces variations de forme; celles des rameaux florifères sont ordinairement plus al- longées et plus étroites que les autres; celles des ramules axil- laires stériles se rapprochent le plus souvent dela forme obovale): les raméaires longues de G lignes à 2 pouces, larges de 3 à 8 lignes; les ramulaires longues de 3 à 15 lignes ou rarement plus, larges de 1 à 5 lignes; côte très-saillante en dessous; veines et nervures latérales très-fines ; pétiole nul, ou long de 1}, ligne à 2 lignes. Panicule plus ou moins rameuse, au moins 7-flore, souvent multiflore et composée de plusieurs panicules partielles, toujours très-lâche; rachis long de 2 à 6 pouces, furfuracé ( ainsi que les ramifications) comme les feuilles, quelquefois en outre poilu ; pédoncules ou ramules secondaires presque tous axillaires, tantôt irrégulièrement paniculés, tantôt 2-5-flores au sommet , ou rarement 1-flores; pédicelles 1-ou 2-bractéolés, ou non-bractéolés, grèles, plus longs que le calice (du moins les fructiferes ); bractéoles petites , lancéolées-linéaires, furfu- racées , ordinairement persistantes longtemps après la floraison. Calice pulvérulent ou moins souvent cotonneux, blanchäâtre ou incane , quelquefois glabrescent après la floraison , jamais hérissé de poils; sépales 3-5 : les extérieurs subulés, ou linéaires, ou lancéolés-linéaires, très-étroits, 1 à 3 fois plus courts que les intérieurs ; les 3 autres ovales, acuminés, longs de 3 à 4 lignes , larges de 2 lignes r/, à 3 lignes. Corolle au moment de l'épanouissement large de 12 à 16 lignes; pétales flabelliformes 58 CLASSE DÉS CISTIFLORES. ou obcordiformes, d’un jaune de citron, marqués à leur base d’une tache d’un pourpre violet, ou rarement immaculés. Étamines majeures un peu plus courtes que le calice, 2 fois plus longues que le pistil. Capsule dure, testacée, ovoïde, ou ovale-globu- leuse, obtuse, trigone, pubérule, presque aussi longue que le calice. Graines petites, anguleuses, noirâtres, finement cha- grinées. Cette espèce, que l'élégance de ses fleurs fait rechercher comme plante d’orangerie, croît dans presque toute {la région méditerranéenne; elle abonde principalement sur le littoral de la péninsule hispanique. b) Feuilles et jeunes pousses couvertes d’un duvet étoilé plus où moins abondant, scabre ou velouté, jamais furfuracé ; souvent en outre velues ou hérissées. Panicule subfastigiée : pédoncules très» souvent uniflores, subterminaux. HALIME A CALICE HÉRISSÉ. — Âalimium lasianthum Spach, 1. c. Feuilles scabres ou veloutées, polymorphes, souvent velues de même que les ramules : celles des ramules florifères sessiles ou subsessiles; les autres courtement pétiolées. Sépales très- velus ou hérissés. — &:; Faux-Azysse (alyssoides ). — Cistus alyssoides Lamk. — Helianthemum alyssoides Vent. Malm. tab. 20. — Sweet, Cist. tab. 06. — Helianthemum rugosum Dunal, ( non Sweet.) — Æelianthemum scabrosum Dun. — Sweet, Cist. tab. 81. — Cistus formosus Curt. Bot. Mag. tab. 264. — Helianthemum formosum Dunal. — Sweet, Gist. tab. 50. — Feuilles adultes vertes (du moins en dessus )et couvertes d’une pubescence étoilée, scabre. Tiges ou rameaux le plus souvent grêles, ascendants, ou diffus. — B.: Fausse-GiRorLée (cheiranthoides ). — Cistus chei- ranthoides , C. involucratus et C. lasianthus Lamk. — Helianthemum cheiranthoides Pers. ( non Sweet. ) — Xe- lianthemum involucratum et H. lasianthum Pers.— Feuilles FAMILLE DES CISTACÉES. 59 cotonneuses ou veloutées ( incanes ou blanchâtres ; les adultes quelquefois glabrescentes). Tiges dressées. Arbuste formant tantôt une touffe lâche soit étalée, soit dif- fuse , tantôt un buisson plus ou moins touffu et s’élevant jusqu’à 4 pieds. Tiges grêles et faibles , ou dressées. et atteignant l’épais- seur d’un doigt, très-rameuses dès la base. Rameaux dressés, ou ascendants , ou étalés, paniculés, opposés : les adultes ligneux, glabres ; les jeunes (ainsi que les ramules ) cotonneux , ou cou- verts d’une pubescence scabre, ordinairement en outre hérissés de poils blancs. Ramules grêles, axillaires : ceux des rameaux de l’année précédente ordinairement florifères, tantôt très-courts, tantôt plus ou moins allongés (atteignant jusqu’à 6 pouces), le plus souvent simples et médiocrement feuillés (après la flo- raison il se développe souvent à leurs aisselles inférieures de petits ramules stériles); céux des jeunes pousses ordinairement stériles, plus ou moins allongés , feuillus, produisant souvent d’autres ramules axillaires très-courts. Feuilles persistantes, subcoriaces , très-obtuses, ou pointues , ou subacuminées , très- entières , ou érosées-denticulées, penniveinées, ou subtrinervées, extrêmement variables.quant à leurs formes et dimensions ainsi que quant à leur pubescence : les raméaires longues de 12 à 18 li- gnes, larges de 3 à 8 lignes, lancéolées, ou lancéolées-oblongues, ou obovales-oblongues, ou obovales , ou subelliptiques, rétrécies en pétiole plus ou moins large et long de 1 ligne à 3 lignes; celles des ramules florifères ordinairement elliptiques, ou oblon- gues , ou ovales-elliptiques, ou oblongues-lancéolées, sessiles , ou subsessiles, en général plus petites que les raméaires, mais attei- gnant parfois 15 lignes de long, sur 6 lignes de large; celles des ramules stériles souvent obovales, ou lancéolées-obovales, et quelquefois à peine longues de 2 lignes. Ramules florifères” quelquefois 1-ou 2-flores, plus souvent 3-0-flores; pédoncules longs de 4 lignes à 2 pouces, cotonneux, ou veloutés, ou scabres , souvent en outre velus ou hérissés , 1-3-flores, presque filiformes , épaissis au sommet , tantôt terminaux (soit solitaires, soit 2-4 ), tantôt axillaires- (mais seulement vers l'extrémité des ramules ) et terminaux, tantôt nus, tantôt garnis vers leur [Om 60 CLASSE DES CISTIFLORES. milieu ou plus haut d’une ou de deux bractées soit alternes, soit opposées, foliacées, petites, lancéolées, ou lancéolées-linéaires. Sépales 3 (ou rarement 5 , dont 2 extérieurs, très-petits, su- bulés ), ovales, ou ovales-lancéolés, ou subcordiformes, acu- minés , ou pointus,.ou cuspidés, veloutés , ou cotonneux , ou scabres , en outre plus ou moins velus ou hérissés, souvent rou- geâtres , longs de 4 à 6 lignes. Corolle au moment de l’épanouis- sement large de 12 à 15 lignes ; pétales obcordiformes ou fla- belliformes , ordinairement érosés-denticulés au sommet, imma- culés ou plus souvent marqués au-dessus de leur base d’une grande tache d’un pourpre noirâtre. Étamines 4o-r00 : les ma- jeures 2 à 3 fois plus courtes que le calice; filets jaunes; an- thères jaunes ou rougeâtres. Pistil débordé par les étamines; ovaire cotonneux, subglobuleux. Capsule subglobuleuse ou ovale-globuleuse, obtuse , trigone , testacée, fragile, brunâtre, ordinairement pubérule , recouverte par le calice, polysperme. Graines anguleuses, d’un brun noirâtre. Cette espèce est commune dans.la région méditerranéenne ; elle croît aussi dans l’ouest de la France, où elle ne forme qu’un petit arbuste ordinairement diffus, tandis que dans les contrées plus méridionales elle devient plus ligneuse et s’élève à plu- sieurs pieds de haut. De mème que les autres espèces congénères , celle-ci mérite d’orner les parterres. Secrion II. LEUCORHODION Spach. Pédoncules courts : lesterminaux ordinairement 4-flores et disposés en ombelle (souvent linflorescence est réduite à cetteombelle terminale ); les autres opposés ou subver- ticillés, 1-5-flores. Bractées et bractéoles caduques ( du moins peu après la floraison). Calice ordinairement 3-sé- pale. Ovaire comme 5-ou 5-loculaire; placentaires 4-ou pluri-ovulés; funicules opposés. Style aussi long ou un peu plus long que l’ovaire. Capsule 3-ou 5-valve. À. Ovaire 3-loculaire ; placentaires 4-ovulés ; deux des fu- nicules attachés vers le milieu du placentaire , les deux FAMILLE DES CISTACÉES. 61 autres peu au-dessus de sa base. Stigmate petit, trilobe. Capsule fragile, testacée,trivalve, ordinairement 6-sperme. Pédoncules toujours uniflores. Harime À omBELLES. — Æalimium umbellatum Spach, 1. c. — Cistus umbellatus Linn. — Helianthemum umbellatum Mill. — Sweet, Cist. tab. 5. Bractées subacuminées, velues ou cotonneuses de même que le calice. Sépales ovales, subobtus\, ou pointus. Arbuste dressé ou étalé, touffu , haut de G pouces à 2 pieds. Racine grosse, ligneuse , rameuse. Tige branchue presque dès la base. Rameaux ascendants , ou dressés, ou diffus , opposés , grêles , obscurément tétragones : les adultes glabres , aphylles , ligneux , à écorce d’un brun de Châtaigne. Ramules dressés où ascendants , plus ou moins allongés, effilés, tétragones, pu- bescents, ou velus, ou cotonneux (du moins vers leur extrémité) ; les stériles feuillus dans toute leur longueur ; les florifères feuil- lus dans leur partie inférieure, aphylles ou subaphylles su- périeurement , mais garnis avant la floraison de quelques paires de bractées très-éloignées. Feuilles coriaces, sessiles, subtri- nervées en dessous ( nervures latérales presque inapparentes), le plus souvent linéaires ou oblongues-linéaires (longues de 2 à 6 lignes, larges de ‘/, ligne à 1 ligne) et fortement révolutées en dessous , ou bien (surtout les dernières des ramules flori- fères) planes et oblongues, ou lancéolées-oblongues, ou lan- céolées-spathulées , ou lancéolées-linéaires (atteignant jusqu’à x pouce de long, sur 1 ligne ‘/, à 2 lignes de large ), obtuses, ou pointues , souvent visqueuses, glabres et luisantes en dessus, ordinairement cotonneuses-blanchâtres ou incanes en dessous, rarement soit glabres soit pubescentes ou incanes aux 2 faces, souvent veluesaux bords. Inflorescence en panicule interrompue, quasi-verticillée, ou réduite à uneombelle terminale 5-9-flore; pé- doncules filiformes , épaissis au sommet , longs de 5 à 10 lignes (2 à 4 fois plus courts que les entrenœuds dela panicule) : les plus infé- rieurs solitaires aux aisselles d’une paire de feuilles ou de brac- 62 CLASSE DES CISTIFLORES. tées ordinairement persistantes; les suivants en général géminés ou ternés aux aisselles d’une paire de bractées caduques ; les ter- minaux enfin toujours en ombelle également accompagnée avant l’anthèse d’une paire de bractées caduques; très-rarement le ramule offre plus de trois verticilles de fleurs ; souvent il n’y en a qu’un seul ( pauciflore) outre le terminal. Bractées ovales, ou ovales-elliptiques, ou elliptiques, ou ovales-lancéolées , ciliolées, 3-ou 5-nervées , d’un vert tirant sur le jaune ou sur le rouge, longues de 3 à 4 lignes. Sépales 3, en dehors vis- queux et pubescents, ou velus, ou cotonneux, d’un vert tirant sur le jaune , ou quelquefois ferrugineux , longs de 3 à 4 lignes, Co- rolle au moment de l’épanouissement large d’environ 6 lignes ; pétales de moitié à une fois plus longs que les sépales , obcordi- formes , blancs, avec une tache jaune au-dessus de l'onglet. Éta- mines jaunes , un peu plus courtes que le calice, un peu plus longues que ie pistil. Ovaire pubescent ou cotonneux , avoïde, trigone , un peu plus court que le style ; funicules déclinés. Cap- sule un peu plus courte que le calice, d’un brun jaunûtre, ovale-globuleuse , trigone, acuminulce, ordinairement pubérule. Graines petites, noires , fortement chagrinées. Cette Jolie plante croît dans la région méditerranéenne, sur- tout en Espagne et au Portugal ; elle est aussi assez commune dans Vouest de la France ainsi que dans la forêt de Fontai- nebleau. Hazime À FEUILLES DE Romain. — Halimium rosmarini- Jolium Spach, 1. e. — Helianthemum libanotis Willd. Enum. — Cistus libanotis Linn. — Cistus libanotis : 8, Lamk. Dict. Cette plante, dont nous n’avons examiné que des échantillons incomplets, paraît différer du Æalimium umbéllatum par des feuilles plus longues et proportionnellement plus étroites, très-blanches en dessous, ainsi que par des bractées et des sépales très-glabres , luisants , fortement acuminés et cuspidés. Lamarck et Desfontaines l’ont confondue avec l'espèce suivante , laquelle s’en distingue facilement à son pistil 5-loculaire, à placentaires pluri-ovulés , ainsi qu’à sa capsule. FAMILLE DES CISTACÉES. 65 Dans les échantillons de Æalimium rosmarinifolium que nous avons eus sous les yeux , les ramules florifères, courts et pauci- flores , naissent aux aisselles des nouvelles pousses, et n’offrent ordinairement que des pédoncules terminaux. Dans l’espèce pré- cédente, ainsi que dans la suivante, les ramules florifères, presque toujours multiflores et allongés, sont, ou la continuation immédiate des pousses de l’année précédente , ou disposés le long des vieilles branches déjà dégarnies de feuilles ; mais nous n’o- serions affirmer que cette manière d’être du Æalimium rosmari- nifolium soit constante. Le Halimium rosmarinifolium croït en Espagne , au Por- tugal et en Barbarie. Le nom spécifique de Zibanotis semble- rait indiquer que la plante habite aussi la Syrie; mais les échan- tllons trouvés au Liban par Labillardière et d’autres botanistes, appartiennent incontestablement au Æalimium umbellatum. B. Ovaire 5-loculaire ; placentaires pluri-ovulés. Stigmate assez gros , b-lobe à la base. Capsule 5-loculaire, 5-valve, polysperme, presque ligneuse. — Pédoncules souvent 2-5-flores ; pédicelles courts , en cymules. Haume pe CLusius. — Halimium Clusii Spach, 1. c. — Cistus Clusii Dunal, in De Gand. Prodr. — Sweet, Gist. tab. 32. — Cistus Libanotis : À, Lamk. Dict. — Desfont. Flor. Atlant. (excl. syn.) Arbuste très-touffu, atteignant 2 à 3 pieds de haut. Tiges dressées ou ascendantes , rameuses dès la base. Rameaux op- posés , dressés : les adultes aphylles, ligneux , garnis dans toute leur longueur de ramules opposés soit stériles, soit florifères, pu- bescents ou cotonneux ( du moins versleur extrémité), ordinai- rement simples. Feuilles semblables de forme et de grandeur à celles du Romarin, coriaces , subsessiles , linéaires , obtuses, révolutées aux bords, glabres et souvent visqueuses en dessus, - puhérules ou cotonneuses-incanes en dessous, 3-nervées (côte médiane très-saillante en dessous ; nervures latérales peu appa- rentes ), très-rapprochées et recouvrantes sur les ramules stériles 64 CLASSE DES CISTIFLORES. et sur la partie inférieure des ramules florifères, plus courtes queles entrenœuds sur la partie supérieure des ramules floriferes. Inflorescence de chaque ramule réduite à une ombelle terminale 5-5-flore, ou bien formant une panicule subverticillée dont les pédoncules axillaires portent ordinairement une cymule 3-5- flore ; la première paire de pédoncules naît quelquefois aux ais- selles de la dernière paire de feuilles; les pédoncules suivants sont toujours accompagnés de bractées caduques, presque mem- braneuses, roussâtres, velues, ovales ou oblongues, acumi- nées ou cuspidées ; pédoncules velus (de même que le rachis, les pédicelles et la surface extérieure des sépales), longs de 3 à 6 lignes, grêles, épaissis au sommet; pédicelles très-courts. Sépales minces, ovales, courtement acuminés , longs d’environ 3 lignes , sur 2 lignes de large. Corolle au moment de l’épa- nouissement large d'environ G lignes ; pétales cunéiformes-obo- vales, tronqués et érosés au sommet , marqués d’une tache jau- nâtre au-dessus de leur base. Étamines environ 30, plus courtes que le calice. Anthères elliptiques ou ovales-elliptiques, échan- crées , pointues après l’anthèse. Ovaire subglobuleux, cotonneux, rétréci en stipe court et épais. Style débordé par les étamines. Capsule ovale ou ovale-oblongue , obtuse , pentagone, pubérule, un peu plus courte que le calice. Graines petites, roussätres. Cette espèce, ‘indigène en Espagne et en Barbarie, mérite d’être cultivée comme plante d’agrément. Genre LADANIER. — ZLadanium Spach. Sépales 3, égaux, conformes. Pétales 5. Étamines très- nombreuses ; filets filiformes, épaissis au sommet ; anthères elliptiques ou oblongues, tétragones. Ovaire comme 5-10- loculaire, 5-10-gone, subglobuleux ; placentaires nervifor- mes, développés de chaque côté en une crête membraneuse, 6-ou pluri-ovulée au bord et simulant une cloison incom- plète; funicules résupinés. Style obconique, très-court. Stigmate gros, hémisphérique. Capsule coriace, comme 5-10-loculaire, 5-10-valve, polysperme ; endocarpe adhé- FAMILLE DES CISTACÉES. 65 rent; cloisons cartilagineuses. Embryon grêle, circinné. Arbustes assez élevés, ligneux, résineux. Feuilles'opposées, non-stipulées, 3-nervées (du'moins à la base), coriaces, per- sistantes, rétrécies en pétiole dilaté àla base et soudé (dumoins sur les jeunes pousses) en gaîne avec le pétiole de la feuille opposée. Ramules florifères axillaires, solitaires, tétraèdres, pédonculiformes(c’est-à-dire feuillésseulement à la base, très- rarement feuillés dans presque toute leur longueur), brac- téolés avant la floraison, uniflores, ou terminés soit en om- belle simple, soit en corymbe, ou bien produisant outre l’in- florescence terminale une ou deux paires de pédoncules axil- laires. Bractées caduques ,'cuspidées : les supérieures mem- branacées ou submembranacées, imbriquées etrecouvrant les fleurs avant leur épanouissement. Pédoncules 4-flores, tou- jours dressés. Sépales tombant avant la maturité du fruit, coriaces ou chartacés, cuspidés, membraneux du côté recou- vert, finement striés d’un grand nombre de nervures paral- lèles (mais le plus souvent cachées par une épaisse pubes- cence étoilée et résineuse). Corolle très-grande , blanche ; pétales ordinairement maculés au-dessus de la base. Etami- nes environ 50-100; filets jaunes ou d’un pourpre noirûtre. Ovaire non-rétréci à la base : loges partagées chacune en deux compartiments incomplets, par une fausse cloison constituée par les crêtes de deux placentaires collatéraux , lesquelles se recourbent vers la circonférence et s'appliquent l’une sur l’autre, sans pourtant cohérer ; funicules courts ou allongés, 1-sériés au bord de chaque crête; ovules érigés ou obliques. Stigmate à 5-10 sillons et à autant de crêtes charnues, trigones, sinueuses, conniventes. Capsule déhiscente longtemps après la maturité des graines. Em- bryon roulé sur lui-même autour d’une très-petite portion centrale du périsperme ; radicule obliquement ascendante ; cotylédons linéaires , très-étroits : leur sommet occupant à peu près le centre de la spire. Ce genre, très-caractérisé par la conformation de ses placentaires, ne renferme que trois espèces, toutes remar- BOTANIQUE. PHAN. TOME VI. 5 66 CLASSE DES CISTIFLORES. quables par la beauté de leurs fleurs, ainsi que par la gomme- résine aromatique qui suinte spontanément de leurs jeunes pousses : substance connue sous Le nom de gomme Ladanum, et très-vantée dans la thérapeutique des anciens, mais dont l'emploi médical est depuis longtemps abandonné. A. Sépales chartacés, scabres en dehors ; nervure placentai- rienne développée seulement au-dessous du milieu en crétes 6-6-oyulées, larges, jamais adnées à la cloison. Capsule 5-loculaire, 5-valye, non-déprimée. — Ramules floriferes toujours terminés soit par une ombelle simple, soit par un corymbe , et produisant en outre très-souvent une ou deux paires de pédoncules axillaires 1-4-flores. Feuilles distinctement trinervées dans toute leur longueur. LaADANtER À FEUILLES DE Laurier. — Ladanium laurifo- lium Spach, in Annales des Sciences Nat., 2° sér., v. 6 ( dé- cemb. 1836), pag. 367; tab. 19, fig. 1 et 2. (fruct. ) — Cistus laurifolius Linn. — Clus. Hist, 1, p. 78, fig. 1. — Sweet, Gist. tab. 52. Feuilles ovales, ou ovales-lancéolées , ou oblongues-lancéo- lées, acuminées , longuement pétiolées, glabres en dessus, co- tonneuses et pubescentes en dessous. Ramules 2-r2-flores. Capsule ovale-pyramidale ou ovale-globuleuse, pentagone, coriace. Buisson haut de 3 à 5 pieds. Écorce rougeâtre ou grisätre, mince. Tige dressée, très-rameuse. Rameaux opposés, scabres, cylindriques : les adultes ligneux ; les jeunes feuillus, ramuli- fères aux aisselles, couverts de courts poils raides, couchés, blanchâtres. Feuilles d’un vert foncé et visqueuses en dessus, cotonneuses-blanchâtres ou cotonneuses-incanes en dessous ( du moins dans leur jeunesse; les adultes deviennent quelquefois presque glabres), strigueuses aux nervures de cette même face, arrondies ou subcordiformes ou pointues à la base, quel- quefois plus ou moins ondulées : les raméaires longues de pouce ‘/; à 3 pouces, larges de 6 à 12 lignes ; les ramulaires FAMILLE DES CISTACÉES. 07 1 à 3 fois plus petites; nervures assez saillantes et réticulées en dessous ; pétioles strigueux, canaliculés en dessus, carénés en dessous , ciliés, ordinairement rougeâtres, longsde 3 à 12 lignes: ceux des jeunes feuilles soudés en gaîne longue de 2 à 4 lignes. Ramules florifères naissantsur les rameaux de l’année précédente, axillaires lors de la floraison, plus tard comme latéraux ( parce que leur développement cause la chüte des anciennes feuilles }, munis à leur base de 2 ou 3 paires de feuilles très-rapprochées (rarement il se développe une autre paire de feuilles à quelque distance au-dessus des inférieures), persistantes ( du moins jus- que vers la maturité du fruit }, et plus haut de 5 à 8 paires de grandes bractées caduques , imbriquées, submembranacées , rougeâtres, ciliées, striées, concaves, longuement cuspidées , longues de 6 à 18 lignes, larges de 2 à 6 lignes : les inférieures lancéolées-obovales ( à pointe ordinairement foliacée), ou lan- céolées, connées inférieurement; les supérieures elliptiques, ou ovales-elliptiques, ou obovales ; à l’époque de la floraison les ramules sont assez courts , mais ils finissent par acquérir une longueur de 4 à G pouces. Pédoncules épaissis au sommet , rai- des , dressés, cotonneux ou pubescents (de même que le ramule, du moins étant jeunes ), finalement longs de 8 à 18 lignes. Sé- pales ovales, ou ovales-elliptiques, ou ovales-orbiculaires, cuspidés {pointe triangulaire ou triangulaire-lancéolée, subulée au sommet , herbacée , beaucoup plus courte que le sépale), larges d'environ 4 lignes, couverts d’une pubescence furfuracée scabre, et en outre de petites soies blanches couchées. Corolle au moment de l’épanouissement large d’environ 3 pouces; pé- tales flabelliformes , blancs , avec une tache jaunâtre au-dessus de leur base. Étamines majeures presque aussi longues que le ca- lice; filets blanchâtres ; anthères jaunes. Pistil déborde par les étamimes; ovaire ordinairement cotonneux. Capsule recouverte par le calice , brunâtre , légèrement cotonneuse. Graines petites, subovoïdes , anguleuses , d’un brun roux. Cet arbuste, commun dans la région méditerranéenne, se cultive fréquemment dans les collections d’orangerie. 68 CLASSE DES CISTIFLORES. B. Wervure placentairienne développée dans toute sa longueur en crêtes multi-ovulées, étroites, adnées à la cloison après la floraison. Capsule 5-10-loculaire, 5-10-valve, déprimée.—Ramules florifères uniflores , ou ombelliferes ; pédoncules toujours terminaux. Feuilles trinervées seu- lement jusque vers leur milieu, penninervées supérieu- rement. Sépales subcoriaces , verruqueux en dehors. a) Ramules floriferes 3-T-flores , très-longs et dégarnis de bractées dès le commencement de La floraison ; pédoncules en ombelle termi- nale. Bractées toutes chartacées', colorées , à peine carénées, imbri- quées sur deux rangs. Gaïne pétiolaire très-apparente. Lapanier DE Cuypre. — Ladanium cyprium Spach, 1. c. — Cistus cyprius Lamk. Dict. — Sweet, Gist. tab. 39. — Cistus ladaniferus Bot. Mag. tab. 112 (non Linn. ) Feuilles lancéolées, ou ovales-lancéolées, ou oblongues-lan- céolées , pointues aux 2 bouts, pétiolées , glabres en dessus, co- tonneuses (blanchâtres ou incanes) en dessous. Bractées supé- rieures obovales-elliptiques, longuement cuspidées. Ovaire 5- ou 6-loculaire. Buisson résineux, aromatique , haut de 3 à 4 pieds. Écorce brune, scabre. Rameaux dressés, visqueux : les adultes li- gneux, subcylindriques ; les jeunes subtétragones, ramulifères aux aisselles. Feuilles d’un vert foncé et visqueuses ( du moins les jeunes )en dessus, veineuses et réticulées en dessous (les jeunes blanchâtres , les adultes grisâtres ), planes, très-coriaces : les raméaires longues de 2 à 3 ‘/, pouces, larges de 5 à 8 li- gnes ; les ramulaires longues de 6 lignes à 2 pouces; pétioles longs de 3 à 12 lignes , nerveux , marginés : ceux des jeunes feuilles plus ou moins ciliés, soudés inférieurement en gaine jaunâtre ou rougeâtre , longue de 2 à 4 lignes. Ramules floriferes longs de 4 à 6 pouces, axillaires ( ordinairement vers l'extrémité des rameaux de l’année précédente ), grêles , visqueux , pubérules, garnis à leur base de 3 à 5 paires de feuilles très-rapprochées et dont la plus supérieure est beaucoup plus petite que les autres, FAMILLE DES CISTACÉES. 69 nus dans tout le reste de leur longueur dès le commencement de la floraison, avant cette époque couverts de 3 à 5 paires de grandes bractées chartacées , jaunâtres ou roussâtres, striées , cotonneuses aux bords , concaves , lancéolées, ou lancéolées-obo- vales , ou obovales, ou elliptiques-obovales, longues de 6 à 12 lignes, couvertes à leur surface extérieure d’une pubescence visqueuse , fine, étoilée, presque furfuracée. Pédoncules en ombelle terminale, cotonneux , épaissis au sommet. Sépales suborbiculaires ou elliptiques-orbiculaires, courtement acuminés- cuspidés, très-concaves, larges d’environ 6 lignes, couverts à leur surface extérieure (outre la pubescence squamuleuse , la- quelle est enduite de résine et ressemble à de petites verrues ) de sétules blanches couchées et plus ou moins abondantes. Co- rolle au moment de l’épanouissement large de près de 3 pou- ces; pétales flabelliformes , érosés au sommet, imbriqués par les bords, d’un blanc pur, et marqués au-dessus de l’onglet d’une grande tache triangulaire (jaune à la base , d’un pourpre noirâtre supérieurement). Étamines 2 à 3 fois plus courtes que le calice; filets et anthères jaunes. Ovaire sphéroïde, déprimé, 5-ou 6-loculaire, pentagone ou hexagone. Capsule... Gette espèce, l’une des plus belles de la famille , est indigène à l’île de Chypre, et se cultive fréquemment dans les oran geries. b) Ramules florifères toujours 4-flores, à l’époque de la floraison ou très-courts et subaphylles, ou plus ou moins allongés mais garnis dans une grande partie de leur longueur soit de feuilles , soit de bractées foliacées subpersistantes. Bractées coriaces : Les supé- rieures fortement carénées , imbriquées sur 4 rangs. Gaine pétio- laire presque nulle. LADANIER oOFFIGINAL. — Ladanium officinarum Spach , 1. c. tab. 17, fig. 3 et 4 ( fruct.). — Cistus ladaniferus Linn. — Sweet, Cist. tab. 1 (petalis maculatis ) et tab. 84 ( petalis immaculatis . — Clus. Hist, 1, p. 77, fig. 1. — Commel. Hort. 1, p. 39, tab. 20. Feuilles lancéolées ou lancéolées-ohlongues, pointues aux 2 70 CLASSE DES CISTIFLORÉS. bouts, subsessiles , ou courtement pétiolées, glabres en dessus, cotonneuses (blanchätres ou incanes) en dessous, Bractées supé- rieures suborbiculaires , courtement cuspidées. Capsule 10-locu- laire, décatdre. Buisson résineux, aromatique, s’élevant jusqu’à 5 pieds. Écorce grisâtre ou brunâtre, visqueuse sur les jeunes pousses. Rameaux grèles, ligneux, dressés : les vieux aphylles; ceux de l’année précédente feuillés (du moins jusqu’à époque de la floraison } de même que les jeunes pousses , et ramuliferes aux aisselles. Feuilles très-coriaces, planes, souvent ondulées aux bords, d’un vert foncé et le plus souvent visqueuses en dessus, en dessous plus ou moins fortement réticulées et couvertes d’un épais duvet cotonneux, persistant (excepté sur la côte) , d’abord très-blanc , plus tard d’un gris soit cendré, soit tirant sur le jaune : les raméaires longues de 2 à 4 pouces, larges de 3 à 8 lignes; les ramulaires longues de 6 lignes à 2 pouces; pétioles longs de /, ligne à 4 lignes, libres presque dès leur base. Ramules floriferes longs de 1 pouce à 5 pouces , disposés vers l'extrémité ou tout le long des rameaux de l’année précédente, très-visqueux , grêles , raides, garnis seulement à leur base de 2 ou 3 paires de feuilles très-rapprochées, ou moins souvent garnis jusque vers leur milieu de 4 ou 5 paires de feuilles un peu éloignées. Bractées au nombre de 5 à 10 paires sur chaque ramule , très-diversiformes, mais presque conformes aux sépales dans le voisinage de la fleur : les inférieures ( ou la plupart , lorsque le ramule est allongé ) fo- liacées , trinervées , glabres aux bords, plus ou moins connées, lancéolées, ou lancéolées-ohovales, ou ovales-lancéolées, quel- quefois très-longuement cuspidées, ordinairement recouvrantes ; les supérieures jaunâtres ou roussâtres, ciliées ( de courts poils satinés très-serrés) , non-connées , suborbiculaires, ou obovales- orbiculaires, innervées ( sauf la carène dorsale), toujours très- rapprochées etimbriquées ; les plus voisines du calice mucronées ou courtement cuspidées, les autres souvent terminées en longue languette foliacée. Sépales suborbiculaires , cymbiformes , très- obtus, non-carénés , ciliés du côté non-membraneux, jaunâtres, ou d’un jaune verdâtre , larges de 6 à 8 lignes. Corolle au mo- FÂMILLE DES CISTACÉES. 74 ment de l’épanouissement large d’environ 3 pouces; pétales fla- belliformes , érosés , blancs , immaculés , ou plus souvent mar- qués au-dessus de leur base d’une grande tache subtriangulaire (d’un pourpre foncé). Étamines très-nombreuses, plus courtes que le calice; filets d’un pourpre noirâtre dans presque toute leur longueur, jaunes au sommet. Ovaire glabre ou cotonneux. Capsule presque ligneuse, globuleuse, ou sphéroïde, déprimée, atteignant jusqu'a 4 lignes de diamètre; angles très-saillants. Graines petites , brunâtres. Cette espèce, commune dans la Péninsule hispanique ainsi qu’en Barbarie, croit aussi dans quelques localités du midi de la France. Elle se cultive à très-juste titre comme plante d’orne- ment. Les principes résmeux paraissent y être plus abondants que dans les deux autres espèces congénères. Genre LÉDONIA. — Ledonia Spach. Sépales 5, tous connivents après l’anthèse : les 3 inté- rieurs dissemblables (2 égaux , conformes ; le troisième plus grand , semblabie aux extérieurs); les 2 extérieurs plus grands, cordiformes, récouvrants. Pétales 5. Étamines très- nombreuses ; filets filiformes , épaissis au sommet ; anthères elliptiques ou oblongues, échancrées aux deux bouts, tétra- gones. Ovaire quasi-5-loculaire, pentagone; placentaires nerviformes, 4-40-ovulés ; funicules opposés, résupinés ; ovules érigés ou renversés. Style obconique, très-court. Stigmate gros, hémisphérique, 5-lobé à la base. Capsule chartacée où subcoriace , pentagone, tronquée au sommet, quasi 5-loculaire , 5-10-valve, oligosperme ou polysperme ; cloisons éartispinensés : ; endocarpe adhérent. Embryon grêle, circinné. Arbustestouffus, ligneux. Feuillesopposées,non-stipulées, coriaces ou subcoriaces, persistantes (excepté celles des ra- mules florifères), trinervées, ou penninervées, pétiolées; ou sessiles : pétioles connés (sur les jeunes pousses) par leur base en très-courte gaîne. {nflorescences en cymule, où en cyme, 72 CLASSE DES CISTIFLORES. ou en corymbe, ou en grappe unilatérale subcorymbiforme, ou moins souvent uniflores. Pédoncules nus'ou bractéolés, terminaux (souvent sur des ramules axillaires), ou axillaires et terminaux ; pédicelles articulés par la base, dressés ou in- clinés avant la floraison, plus tard toujours dressés. Bractées caduques, mémbranacées. Sépales persistants : les 3 majeurs presque planes, subpalmatinervés, herbacés, recouvrants; les deux autres cymbiformes, presque diaphanes, cuspidés, très- finement striés. Pétales blancs, maculés de jaune à la base, Étamines jaunes, 2 à 5 fois plus courtes que le calice, plus longues que le pistil, ordinairement au nombre de près de 100. Ovaire petit, subglobuleux, non-stipité. Stigmate sub- sessile, blanchätre, ou rougeâtre, composé de 5 crêtes trigo- nes ou condupliquées, charnues, sinueuses, conniventes. Capsule loculicide, 5-valve du sommet jusqu’à la base, dé- hiscente peu après la maturité des graines, ou seulement l’année suivante : valves peu divergentes. Graines ovoïdes ou subglobuleuses, anguleuses, presque lisses (très-finement chagrinées à la loupe). Ce genre, caractérisé surtout par la conformation de son calice, renferme les quatre espèces suivantes, toutes fré- quemment cultivées (en orangerie) comme plantes d’orne- ment. ” A. Capsule subcoriace, déhiscente longtemps après la ma- turité des graines (au printemps suivant). Placentaires 8-16-ovulés ; funicules (à l’époque de la floraison) presque aussi longs que le diamètre des loges. Pédoncules longs, immédiatement axillaires, ou terminant de courts ra- mules axillaires : les uns comme les autres naïssant tou- Jours sur les rameaux (encore feuilles) de l’année pre- cédente. Pédicelles nutanis avant l’anthèse. a) Pédoncules nus, terminant des ramules ordinairement courts et garnis de 2 ou 5 paires de petites feuilles plus ou moins rappro- chées. Feuilles très-rugueuses : celles des ramules florifères sub- FAMILLE DES CISTACÉES. 19 sessiles ou sessiles ( excepté la paire la plus inférieure), trinervées; les raméaires pétiolées , penninervées. Pubescence étoilée. — Pla- centaires 12-16-ovules. LÉDONIA À LON&S PÉDONCULES. — Ledonia peduncularis Spach, in Annales des Sciences Nat., 2° série, vol. 6, p. 369 ( décembre 1836 ). Feuilles pubérules ou cotonneuses , décurrentes sur le pétiole, ordinairement incanes en dessous ou aux deux faces : les ramu- laires inférieures spathulées ; les raméaires ovales , ou ovales- oblongues , ou ovales-lancéolées, ou ovales-elliptiques , ou ellip- tiques , ou elliptiques-oblongues , ou obovales , obtuses ou poin- tues. Pédoncules solitaires ou ternés, grêles; pédicelles soli- taires ou en cymule. Capsule ovale-globuleuse. — x: À FEUILLES DE SAUGE ( salviæfolia). — Cistus salvicæ- folius Linn. — Cavan. Ic. 2, tab. 137. — Jacq. Coll. 2, tab. 8. — Sibth. et Smith, Flor. Græc. tab. 497. — Sweet, Cist. tab. 54. — Feuilles arrondies ou cunéiformes à la base. Pédoncules 1-flores ou rarement 2-flores. Calice glabre ou cotonneux. — 8 : À FEUILLES CORDIFORMES (cordifolia). — Cistus hy- bridus Pourr. ! — Cistus corbariensis Pers. Syn. — Sweet, . Gist. tab. 8. — Cistus salviæfolius var. De Cand. Flor. Franç. — Feuilles profondément cordiformes à la base. Pé- doncules 2-5-flores , poilus de même que le calice. — (C’est certes à tort que quelques auteurs rapportent cette variété au Cistus populifolius Linn., dont elle se rapproche d’ail- leurs par la forme des feuilles. ) Arbuste touffu , très-rameux , tantôt diffus , tantôt formant un buisson haut de 1 à 3 pieds. Branches et rameaux divariqués ou divergents, ou moins souvent presque dressés, opposés : les vieux glabres ou presque glabres, ligneux, aphylles ; les jeunes pousses et celles de l’année précédente feuillues, plus ou moins cotonneuses. Écorce brune ou grisâtre. F euilles plus ou moins incanes aux 2 faces (surtout les jeunes), ou d’un vert très-fonce 74 CLASSÉ DES CISTIFLORES. en dessus ét incanes en dessous, ou moins souvent vérdätres aux deux faces, subcoriaces (du moins les adultes ), subden- ticulées aux bords, ou crépues, ou ondulées : les raméaires longues de 6 lignes à 2 pouces, larges de 3 lignes à 1 pouce, rétrécies en pétiole long de 2 à 6 lignes ; celles des ramules axil- laires stériles en général conformes aux raméaires, mais plus petites ; celles des ramules florifères longues de 3 à 6 lignes, ou rarement plus; les inférieures très-rapprochées, spathulées- oblongues , ou spathulées-obovales , ordinairement arrondies au sommet ; les deux supérieures oblongues ou oblongues-lancéolées, non-rétrécies à la base, souvent acuminées , ordinairement assez éloignées des inférieures , très-souvent rougeâtres. Ramules flo- riferes grèles , simples ; longs de 3 lignes à 1 pouce, ascendants lorsque le rameau sur lequel ils naissent a une direction horizon- tale. Pédoncules longs de 2 à 3 pouces ( y compris le pédicelle lorsque les pédoncules sont uniflores) , cotonneux et incanes, ou rougeâtres et parsemés de fascicules d’un duvet scabre, ou moins souvent poilus ; pédicelles après l’anthèse longs de 3 à 8 lignes, érigés , à peine plus grêles que le pédoncule. Sépales acuminés ou courtement cuspidés, couverts à leur face extérieure d’un duvet étoilé plus ou moins abondant , ou bien soit poilus , soit très-glabres : les majeurs ovales, ou ovales-elliptiques, ou subor- biculaires, cordiformes à la base, finalement chartacés, longs de 4 à 5 lignes, sur 3 à 4 lignes de large; les mineurs ovales- triangulaires ou ovales-lancéolés , de moitié à 1 fois moins larges que les autres. Corolle au moment de l’épanouissement large de 10 à 18 lignes, souvent un peu cyathiforme; pétales cunéi- formes-obovales , ou obcordiformes, imbriqués par les bords, d’un blanc tirant sur le jaune. Étamines jaunes : les majeures presque aussi longues que le calice. Ovaire petit , subglobuleux, longuement débordé par les étamines, ordinairement cotonneux ; funicules subhorizontaux , capillaires ; ovules (à l’époque de la floraison ) renversés. Stigmate gros, hlanchâtre, d’un diamètre presque égal à celui de l’ovaire, composé de 5 crêtes trigones. Capsule glabre ou pubérule, recouverte par le calice, plus for- tement tronquée que celle des autres espèces congénères. Graines FAMILLE DÉS CISTACÉES. 75 du volume d’un grain de Moutarde, noirâtres, ovoides, ou sub- globuleuses, peu ou point anguleuses, lisses à l’œil nu, très- finement scrobiculées à un fort grossissement. Gette espèce est commune dans toute la région méditerra- néenne. b) Pédoncules immédiatement axillaires, garnis (avant la floraison) depuis la base jusque vers le milieu (ou rarementjusque vers le sommet) de 4 à 8 paires de bractées caduques et imbriquées : les inférieures squamuiformes , chartacées (la première paire quelque- fois foliacée et subpersistante ) ; Les autres membranacées. Feuilles peu rugueuses, grandes, toutes pétiolées, penninervées ( quel- quefois subquinquénervées à la base. Pubescence nulle ou non- étoilée. — Placentaires 8-A0-ovulés. LÉDonIA À FEUILLES DE PEuPLIER. — Ledonia populifolia Spach, I. c. — Cistus populifolius Linn. Feuilles poilues aux bords et aux nervures, ou glabres , non- décurrentes sur le pétiole, souvent visqueuses ( surtout en dessous). Pédoncules solitaires, 3-0-flores ; pédicelles en cymule, ou en corymbe, ou en grappe unilatérale subcorymbiforme. Capsule conique ou conique-pyramidale. — x : À FEUILLES CORDIFORMES ( cordifolia). — Cistus popu- ” difolius Cavan. Ic. 3, tab. 215. — Sweet, Cist. tab. 23. — Cistus latifolius Sweet, Cist. tab. 15. — Cistus Cupa- nianus (Presl.) Sweet, 1. c. tab. 50. — ? Cistus acutifolius Sweet, L. c. tab. 75.—Feuilles ovales, ou ovales-lancéolées, ou ovales-orbiculaires , profondément cordiformes à la base. — f : À LONGUES FEUILLES (/ongifolia). — Cistus laxus Hort. Kew. — Sweet, Cist. tab. 12. — Feuilles lancéolées, ou ovales-lancéolées, ou oblongues-lancéolées, arrondies ou rétrécies à la base. Buisson haut de 3 à 4 pieds. Tiges dressées, rameuses. Écorce brune, lisse. Raméaux étalés ou divergents, opposés, cylindriques : les vieux ligneux, aphylles, glabres; ceux de Pannée précédente feuillés ( du moins jusqu’à l’époque de la flo- 76 CLASSE DES CISTIFLORES. raison ) de mème que les nouveaux : ceux-ci souvent poilus. Feuilles longues de 1 pouce à 4 pouces , aussi larges que longues, ou jusqu’à 3 fois moins larges , pointues, ou acuminées, cilio- lées-denticulées , ou érosées , ou ondulées aux bords, lisses ou peu rugueuses en dessus, fortement veinées et plus ou moins réticulées en dessous : les jeunes d’un vert gai et parsemées ( surtout en dessous) d’une multitude de points résineux ; les adultes d’un vert foncé en dessus, d’un vert pâle en dessous, presque toujours très-glabres; pétiole glabre, ou cilié, ou poilu, ou pubescent , grêle, immarginé, trigone, canaliculé en dessus, long de 6 à 12 lignes. Pédoncules longs de 2 à 4 pouces, glabres , ou pubescents , ou poilus ({ ainsi que les pédicelles et la surface extérieure des grands sépales )}, souvent visqueux, plus ou moins anguleux; pédicelles à peine plus grèles que le pédoncule : les fructifères érigés , ou ascendants, ou un peu di- vergents, raides, longs de 6 à 12 lignes. Bractées glabres et brunûtres en dessous, satinées ou velues en dessus et aux bords, ordinairement carénées : les basilaires courtes , suborbiculaires , ou spathulées-obovales , très-obtuses, quelquefois mucronulées ; les supérieures lancéolées-oblongues , où lancéolées-obovales, ou ovales-lancéolées, acuminées , se détachant ordinairement avant la floraison; les plus grandes atteignant jusqu’à un pouce de long. Sépales majeurs cordiformes ou cordiformes-orbiculaires, pointus , ou courtement acuminés, ordinairement ciliolés-den- ticulés , plus ou moins visqueux, tantôt glabres , tantôt pubes- cents ou légèrement poilus, tantôt très-fortement velus ou hé- rissés, finalement subchartacés et atteignant jusqu’à 8 lignes de large ; sépales mineurs ovales-orbiculaires, ou ovales-elliptiques, ou elliptiques, courtement cuspidés, subdenticulés , inéquila- téraux , glabres, ou poilus seulement le long de l’axe dorsal, un peu plus courts que les autres et à peu près de moitié moins larges. Corolle au moment de l’épanouissement large de 15 à 30 lignes; pétales obcordiformes ou cunéiformes-chovales, or- dinairement imbriqués par les bords, blancs, tantôt immaculés, tantôt marqués d’une tache jaune. Étamines jaunes : les majeures presque aussi longues que Je calice; connectif ordinairement FAMILLE DES CISTACÉES. 717 pourpre au sommet. Pistil 3 fois plus court que les étamines ma- jeures. Ovaire pyramidal, velu, ou soyeux. Stigmate gros, blanchâtre , ou rougeâtre. Capsule recouverte par le calice, un peu plus courte que les sépales intérieurs , glabre , ou pubérule. Graines noires, lisses à l'œil nu (tres-finement poncticulées à un fort grossissement ), presque toujours déformées et forte- ment anguleuses. j Cette espèce habite la région méditerranéenne; elle abonde surtout en Espagne, en Sicile et en Barbarie. B. Capsule chartacée, déhiscente peu après la maturité des graines. Placentaires 8-ovulés ; funicules très-courts. Pé- doncules courts , terminant soit les jeunes pousses, soit des ramules axillaires plus ou moins allongés ( médiocrement Jeuillés ou aphylles, excepté au sommet), lesquels naissent ou sur les jeunes pousses, ou aux aisselles des feuilles de l’année précédente. Pédicelles toujours dressés. a) Ramules florifères (garnis de feuilles de forme et de grandeur très- variables, mais toutes, ou du moins la plupart , non-conformes aux feuilles raméaires ) naissant aux aisselles et à l'extrémité des ra- meaux ( encore feuillés) de l’année précédente. Feuilles raméaires coriaces, penrinervées ( subtriplinervées inférieurement ) , rétrécies en pétiole ; feuilles des ramules florifères ordinairement trinervées ou subquinquénervées et sessiles (les inférieures souvent très-pe- tites et caduques). LÉponrA HÉTÉROPHYLLE. — Ledonia heterophylla Spach, 1. c. — Cistus longifolius Lamk. Dict. — Cistus nigricans Pourr.! — Cistus asperifolius Sweet , Cist. tab. 87. — Cistus oblongifolius Sweet, 1. c. tab. 67.—Cistus obtusifolius Sweet, L. c. tab. 42. Feuilles raméaires oblongues-lancéolées, ou ovales-lancéolées, ou oblongues , ou lancéolées-oblongues, ou lancéolées, pointues, ou obtuses , finement denticulées et scabres aux bords, ou éro- sées , vertes aux deux faces, ordinairement glabres et visqueuses, rétrécies en court pétiole. Feuilles supérieures des ramules flo- rifères acuminées , subcolorées, cordiformes à la base. Jeunes 78 CLASSE DES CISTIFLORES. pousses (ainsi que les pédoncules et pédicelles ) hérissées et pubérules-visqueuses. Arbuste haut de 2 à 4 pieds. Branches dressées ou étalées; écorce rougeâtre. Rameaux opposés, plus ou moins anguleux, ascendants, ou érigés mais plus ou moins divergents : les vieux aphylles, glabres; les jeunes et ceux de l’année précédente feuillus , plus ou moins hérissés de poils blancs , en outre sou- vent parsemés de petites aspérités résineuses (les plus jeunes pousses couvertes d’un court duvet visqueux ). Ramules axil- laires stériles ou floriferes : les stériles ordinairement plus courts que la feuille; les floriferes plus longs que la feuille, grêles, simples , visqueux , hérissés. (Le ramule florifère ter- minal produit ordinairement, après la floraison, des ramules axillaires feuillus, ce qui n’a jamais lieu dans les ramules flori- féresaxillaires, lesquels ne survivent pas à la maturité des fruits.) Feuilles raméaires longues de-1 pouce ‘/2 à 3 pouces, larges de 6 à 12 lignes, un peu rugueuses et d’un vert foncé en dessus, veineuses , légèrement réticulées et d’un vert pâle en dessous, quelquefois ondulées aux bords : les jeunes poilues ou hérissées aux bords et souvent aussi en dessous aux nervures , parsemées d’une multitude de points résineux; les adultes ordinairement glabres ; pétiole long de 2 à 4 lignes, ailé par la décurrence de la lame; feuilles des ramules stériles conformes aux feuilles raméaires, mais plus petites; feuilles des ramules floriféres très-diversiformes : les 3 ou 4 paires inférieures le plus sou- vent petites (longues de 2 à 4 lignes), plus courtes que les entrenœuds , lancéolées-spathulées, ou lancéolées-oblongues ; les suivantes ordinairement beaucoup plus grandes {quelquefois aussi grandes que les feuilles raméaires } , oblongues, ou oblon- gues-obovales, ou obovales, ou spathulées-oblongues , obtuses, ou subacuminées, persistantes jusque vers la maturité des fruits ; celles de la dernière paire ou des deux dernières paires pres- que conformes aux sépales. Pédoncules solitaires, ou ternés et subfastigiés, 1-5-flores, terminaux ou subterminaux, nus ou garnis à leur sommet de 2 bractées caduques, pubérules et hé- rissés (ainsi que les pédicelles) de poils blancs horizontaux ; FAMILLE DES CISTACÉES. 79 pédicelles en cymule, ou en corymbe, très-grèles , à peu près aussi longs que le calice. Sépales denticulés : les majeurs cor- diformes, acuminés, poilus ou glabres en dessous, ciliés, d’un vert jaunâtre ou rougeâtre , finalement larges d’environ 6 lignes, toujours très-minces, légèrement visqueux ; les mineurs presque aussi longs , mais de moitié à 1 fois moins larges queles autres, glabres , ou presque glabres, elliptiques , ou ovales-elliptiques, courtement cuspidés. Corolle au moment de l’épanouissement large de 15 à 18 lignes; pétales cunéiformes-obovales , ou ob- cordiformes, blancs avec une tache jaune à leur base. Étamines plus courtes que le calice, plus longues que le pistil. Capsule de moitié à 1 fois plus courte que le calice, chartacée, brune, glabre, ou pubérule, ovale-pyramidale, ou oblongue-pyramidale. Graines d’un brun noirâtre , de la grosseur d’un grain de Mou- tarde, ovoïdes, ou subglobuleuses, plus ou moins anguleuses, lisses à l’œil nu, finement poncticulées à un fort grossissement. Cette espèce croît en Espagne et aux environs de Narbonne. b) Ramules florifères naissant aux aisselles et à lextrémité des Jeunes pousses, garnis dans toute leur longueur de feuilles sem- blables à celles des rameaux, ou subaphylles. Feuilles toutes ses- siles ; les ramulaires trinervées ; les raméaires subtrinervées , fina- lement subcoriaces. LÉDON1A HÉRISSÉ. — Ledonia hirsuta Spach, 1. c. — Cis- tus hirsutus Lamk. Dict. — Sweet , Cist. tab. 19. — Cistus platysepalus Sweet, 1. c. tab. 47. — Cistus psilosepalus Sweet, 1. c. tab. 33. Feuilles oblongues, ou ovales-oblongues, ou elliptiques- oblongues , obtuses (les plus supérieures de celles des ramules florifères ordinairement ovales ou cordiformes, acuminées) , subdenticulées et scabres aux bords, poilues, ou pubescentes , sessiles , ordinairement vertes aux 2 faces. Jeunes pousses héris- sées et pubérules-visqueuses { de même que les pédoncules et pédicelles). Arbuste touffu , à tiges grêles tantôt diffuses , tantôt dressées st atteignant 2 à 3 pieds de haut. Rameaux ascendants, ou 80 CLASSE DES CISTIFLORES. étalés, ou dressés et plus ou moins divergents, grêles, cylin- driques, opposés : les vieux glabres, aphylles, d’un brun roux; les jeunes effilés, feuillus, ramuliferes aux aisselles, hérissés de poils blancs, en outre couverts d’un court duvet visqueux plus ou moins abondant; entrenœuds 1 à 3 fois plus courts que les feuilles; ramules axillaires feuillus ( excepté les florifères supé- rieurs , lesquels souvent ne sont garnis, soit vers leur milieu, soit plus haut, que d’une seule paire de feuilles presque brac- téiformes ), ordinairement simples : les florifères plus ou moins divergents , érigés , longs de 1 pouce à 4 pouces ( les supérieurs ordinairement plus courts que les inférieurs), tantôt très-grêles, tantôt assez gros ; les stériles (se développant après la floraison soit aux aisselles inférieures des rameaux de l’année, soit aux ais- selles des ramules florifères) souvent étalés ou diffus, effilés, attei- gnant jusqu’à 1 pied.de long. Feuilles d’un vert foncé et lisses ou presque lisses en dessus, d’un vert pâle (rarement subincanes ) et légèrement réticulées en dessous, trinervées ( du moins à la base; les supérieures souvent 5-ou 7-nervées à la base), poilues ou velues aux bords, tantôt glabres ou pubescentes ou poilues aux 2 faces, tantôt glabres en dessus et pubescentes en dessous ( du moins aux veines et nervures }, quelquefois plus ou moins visqueuses, rétrécies à la base, ou non-rétrécies, très-ob- tuses, ou rétuses, ou très-faiblement pointues ( excepté les supérieures des ramules floriferes, lesquelles sont ordinaire- ment acuminées }, quelquefois ondulées aux bords ( surtout celles des jeunes pousses stériles) ; les raméaires non-persis- tantes , longues de 1 pouce à 3 pouces, larges de 5 à 12 li- gnes ; celles des ramules stériles persistantes , quelquefois presque aussi grandes que les raméaires; celles des ramules florifères non-persistantes (elles tombent souvent avant la fin de l'été), lon- gues de 6 à 15 lignes, larges de 2 à 6 lignes. Pédoncules solitaires ou géminés ou ternés à l’extrémité des ramules et des rameaux, 1-5-flores, subfastigiés, raides, ordinairement courts , quelquefois bifurqués ; pédicelles en cymule, ou moins souvent soit en corymbe, soit en grappe unilatérale et corymbi- forme, grèles, érigés , ou un peu divergents, tantôt plus courts FAMILLE DES CISTACÉES. 81 que le calice, tahtôt jusqu'à x fois plus longs. Sépales minces, finement denticulés : les majeurs cordiformes ou cordiformes-orbiculaires, acuminés, b-ou 7-nervés, finement rcticulés, ciliés, velus, ou hérissés, ou pubescents, ou rare- ment glabres ( excepté aux bords) , d’un vert jaunâtre panaché de rouge, finalement brunâtres et atteignant 5 à 7 lignes de large; les mineurs ovales-lancéolés , ou ovales-elliptiques , acuminés -cuspidés, glabres ou pubescents, d’abord semi- diaphanes et verdâtres, lors de la maturité opaques et bru- nâtres, presque aussi longs que les autres, mais 1 à 2 fois moins larges. Corolle au moment de l’épanouissement large de 10 à 15 lignes; pétales obcordiformes ou cunéiformes-obovales, marqués d’une tache jaune au-dessus de leur base. Étamines majeures à peu près de moitié plus courtes que le calice, 2 à 3 fois plus longues que le pistil. Style court, claviforme. Stig- mate petit, blanchâtre, composé de 5 crêtes condupliquées. Ovaire ordinairement couvert d’une pubescence étoilée. Capsule ovale-pyramidale ou conique, petite, 2 fois plus courte que le calice, brunâtre, ordinairement pubérule. Graines de la grosseur. d’un grain de Moutarde, d’un brun noirâtre, ovoïdes, ou subglobuleuses , un peu anguleuses , lisses à l'œil nu, très- finement poncticulées à un fort grossissement. Cette espèce est commune en Espagne, et se retrouve dans quelques localités de l’ouest de la France. D Genre STÉPHANOCARPE. — Stephanocarpus Spach. Calice, corolle et étamines comme dans les ZLedonia. Ovaire comme -loculaire, tronqué au sommet ; placentaires nerviformes, 4-ovulés; funicules insérés un peu au-dessus du milieu des placentaires , opposés , immédiatement superpo- sés, rabattus ; ovules érigés. Capsule chartacée, polysperme, septifrage-quinquévalve au sommet, évalve inférieurement; endocarpe adhérent; cloisons chartacées , cohérentes au sommet moyennant#les placentaires. Embryon grêle, cir- cinné. | BOTANIQUE, PHANs Te Vis ô 82 CLASSE DES CISTIFLORES. Arbuste très-touffu, ligneux. Feuilles opposées , non-sti- pulées , toutes sessiles ou subsessiles , trinervées, ou subtri- plinervées, rugueuses en dessus, fortement réticulées én dessous : les adultes subcoriaces. Pédoncules terminaux ou subterminaux (sur les jeunes pousses, lesquelles sont feuil- lées, tantôt simples, tantôt paniculées), nus, grêles, multiflo- res ou moins souvent pauciflores, solitaires, ou ternés, quelquefois bifurqués au sommet ; pédicelles toujours érigés, nus, presque filiformes, épaissis au sommet, articulés par la base, disposés tantôt en Corymbe, tantôt en cyme ou en cymule , tantôt en grappe unilatérale. Sépales persistants : les 2mineurs (intérieurs) cymbiformes, cuspidés, presque dia- phanes, finement striés ; les 3 majeurs presque planes, re- couvrants, herbacés, acuminés, finement subpalmati-nervés. Corolle assez grande. Pétales blancs, maculés de jaune à la base. Étamines jusqu’à 100, jaunes, plus longues que le pistil, 2 à 5 fois plus courtes que le calice. Pistil petit. Stig- mate blanchâtre ou rougeûtre, assez gros, subsessile, com- posé de 5 crêtes charnués , sinueuses, condupliquées , con- niventes. Capsule petite, au moins 2 fois plus courte que le calice, déhiscente peu après la maturité des graines ; valves dentiformes, plus ou moins recourbées. Graines ovoïdes ou subglobuleuses, anguleuses, finement chagrinées ; embryon roulé sur lui-même autour d’une très-petite partie centrale du périsperme ; radicule obliquement ascendante ; cotylé- dons linéaires, très-étroits : leur sommet occupant à peu près le centre de la spire, Ce genre, qui ne diffère des Zédonia que par la déhis- cence de la capsule , renferme seulement l’espèce que nous allons décrire : STÉPHANOCARPE Faux-LEDONIA. — Stephanocarpus mons- peliensis Spach, in Annales des Sciences Nat. , 2° sér., vol. 6, p. 369; tab. 17, fig. 7. (fruct.) — Cistus monspeliensis Linn. — Jacq. Coll. 2, tab. 8. — Sibth. et Smith, Flor. Græc. FAMILLE DES CISTACÉES. 33 tab. 495. — Sweet, Cist. tab. 27. — Cistus florentinus Bamk. Dict. — Sweet, Cist. tab. 50. Arbuste formant un buisson très-touffu , haut de 2 à 4 pieds. Écorce brune ou noirätre. Tige dressée, très-rameuse ; rameaux plus ou moins divergents , ou dressés , opposés, paniculés : les adultes aphylles, glabres; les jeunes feuillus, visqueux, hé- rissés de courts poils blancs ordinairement horizontaux. Feuilles longues de 1 pouce à 2 pouces , larges de 2 à 6 lignes, linéaires- lancéolées, ou lanccolées - linéaires, ou lancéolées-oblongues , ou oblongues-lancéolées, ou lancéolées (les supérieures des ramules florifères souvent ovales-lancéolées , ou ovales-oblon- gues), pointues ou subobtuses, un peu connées par la base, planes ou révolutées aux bords, ou ondulées, en dessus vis- queuses , glabres, ou pubescentes, ou poilues , d’un vert foncé, en dessous soit légèrement pubescentes et d’un vert pâle, soit cotonneuses (incanes ou blanchätres ) excepté aux nervures; nervures ordinairement très-saillantes en dessous. Pédoncules longs de 1 pouce à 4 pouces, 2-20-flores (tantôt solitaires, tantôt ternés au sommet des ramules, et tantôt en outre solitaires aux aisselles de l’avant-dernière paire de feuilles), subfastigiés, ou formant une petite panicule non-fastigiée : les latéraux ordi- nairement pauciflores et quelquefois garnis vers leur milieu d’une petite paire de feuilles , dressés , visqueux et hérissés ( de même que les pédicelles et la surface extérieure des sépales) de nom- breux poils blancs horizontaux ; pédicelles tantôt plus longs que Je calice , tantôt plus courts. Sépales ovales ou ovales-lancéolés, acuminés , ou cuspidés : les 3 majeurs ordinairement cordiformes à la base, finalement longs de 4 à 5 lignes, larges de 3 à 4 li- gnes. Corolle au moment de l’épanouissement large de 8 à 12 lignes ; pétales flabelliformes ou obcordiformes , imbriqués par les bords. Anthères elliptiques ou elliptiques-oblongues. Ovaire ordinairement cotonneux ou pubescent. Capsule ellipsoïde, ou ovoïde, ou subglobuleuse, pentagone, tronquée au sommet, glabre, brunâtre, petite, fragile. Graines petites, d’un brun noirâtre. Get arbuste, commun dans presque toute la région méditer- 84 CLASSE DES CISTIFLORES, ranéenne, se cultive très-fréquemment dans les orangeries. Il fleurit pendant une grande partie de l’été, Genre CISTE. — Cistus (Tourn.) Spach. Sépales 5 (accidentellement6), tous connivents après l’an- thèse : les 5 intérieurs conformes, presque égaux, aussi larges ou plus larges que les 2 ou 3 extérieurs. Pétales 5 (roses ou pourpres). Étamines très-nombreuses ; filets filiformes, épaissis au sommet ; anthères elliptiques ou suborbiculaires, échancrées aux 2 bouts. Ovaire comme 5-loculaire ou in- complètement 5-loculaire ; placentaires nerviformes, mul- ti-ovulés ou rarement pauci-ovulés; funicules subhorizon- taux, résupinés; ovules érigés ou inclinés. Style grêle ou obconique, très-court ou allongé, dressé. Stigmate hémis- phérique ou parabolique, gros, 5-lobé à la base, ou à peine lobé. Capsule coriace ou ligneuse, 5-gone , comme 5-locu- laire, 5-valve, ordinairement polysperme ; cloisons cartila- gineuses; endocarpe adhérent, Embryon grêle, circinné. Arbustes touffus. Feuilles opposées, non-stipulées, rétré- cies en pétiole élargi à la base, ou sessiles, trinervées ou penninervées : celles des pousses non-florifères persistantes ; celles des rameaux et ramules florifères non-persistantes (elles se détachent ordinairement dès qu’il se développe des ramules à leurs aisselles); pétioles (des jeunes feuilles) soudés en gaîne plus ou moins allongée. Pédoncules terminaux (souvent sur des ramules axillaires), ou axillaires et termi- naux, 4-5-flores, solitaires ou ternés (les axillaires tou- jours solitaires), ordinairement subfastigiés, nus, ou garnis d’une paire de bractées caduques ; pédicelles nus, articulés par la base, disposés en cyme ou en cymule, toujours dres- sés. Sépales 5-nervés : les3 intérieurs cymbiformes, membra- neux du côté recouvert, cuspidés; les 2 ou 5 extérieurs pla- nes, acuminés, opaques. Pétales jaunes à la base, quelquefois marqués d’une tache d’un pourpre noirâtre. Étamines jau- nes, plurisériées, ordinairement au nombre d’environ 100. FAMILLE DES CISTACÉES. 85 Ovaire non-stipité, obscurément 5-gone, presque toujours soyeux. Style débordé par les étamines, ou débordant. Stigmate gros, blanchâtre. Capsule recouverte par le calice, loculicide, déhiscente ( longtemps après la maturité des graines) du sommet jusqu’à la base : valves peu divergentes. Graines ovoïdes ou subglobuleuses, anguleuses, presque lisses, petites ; cotylédons étroits, linéaires. Dans les limites que nous lui assignons, ce genre ne ren- ferme que les trois espèces suivantes : Section I. LEDONELLA Spach (1). Sépales extérieurs ordinairement plus étroits que les inté- rieurs. Pétales jaunes à la base. Ovaire comme 5-loculaire, tronqué au sommet; placentaires 4-10-ovulés : funicules courts, 1-sériés sur chaque bord. Style très-court, turbiné, Jonguement débordé par les étamines. Stigmate parabo- lique, 5-lobé, composé de crêtes condupliquées. CistE À PETITES FLEURS. — Cistus parviflorus Spach, im Ann. des Sciences Nat., 2° sér., vol. 6 (décemb. 1836), p. 368. Feuilles pétiolées, trinervées, fortement réticulées en dessous. Pédoncules fastigiés ou en panicule, ordinairement 3-5-flores. — x : À COURTES FEUILLES (brevifolius ). — Cistus parviflo- rus et C. complicatus Lamk. — Cistus parviflorus Sweet, Cist. tab. 14.— Feuilles cotonneuses, incanes aux 2 faces : la plupart ovales, ou elliptiques, ou suborbiculaires, acumi- nulées. — 8 : À FEUILLES SPATHULEES | spathulatus). — Cistus in- canus Sibth. et Smith, Flor. Græc. tab. 494. — Cistus (1) À cette section paraît aussi appartenir le Céstus Ledon, Lamk., si toutefois cette plante constitue une espèce distincte; suivant M. Bentham, ce serait une hybride des Cistus monspessulanus et laurifolius : opinion qui n’est peut-être pas privée de fondement. 86 CLASSE DES CISTIFLORES. cymosus (Dunal?) Sweet, Cist. tab. 90. — ? Cistus creticus Sweet, 1. c. tab. 112. — Flor, Græc, tab. 495 (non Linn.}, — Feuilles vertes en dessus, incanes en dessous, ordinai- rement spathulées-obovales ou spathulées-elliptiques. — y : À Lroncurs FEUILLES | longifolius ). — Feuilles lan- céolées-spathulées , ordinairement incanes aux 2 faces. Buisson haut de 2 à 3 pieds, Rameaux dressés ou ascendants, opposés, subcylindriques, souvent tortueux : les adultes ligneux, glabres, brunätres ; les jeunes grêles , feuillus , cotonneux , ou velus. Feuilles très-obtuses , ou courtement acuminées | ou api- culées (la pointe quelquefois recourbée), planes, ou condu- pliquées, quelquefois ondulées, ordinairement trinervées jus- qu’au sommet, subcoriaces { du moins les adultes), tantôt cou- vertes aux 2 faces d’un épais duvet étoilé (de couleur cendrée ou quelquefois presque blanchâtre), tantôt vertes ou verdäires en dessus et incanes seulement en dessous , rarement verdâtres (mais toujours plus ou moins pubescentes) aux 2 faces , longues de 6 lignes à 2 pouces, larges de 3 lignes à 1 pouce: les deux ou quatre dernieres des rameaux florifères ordinairement pres- que réduites au pétiole très-élargi, ou bien tout à fait transformées en bractées lancéolées-oblongues ou oblongues, acuminées, mem- branacées, rougeâtres , caduques peu après la floraison ; pétioles tantôt plus longs que la lame, tantôt plus courts, larges, concaves, membranacés, nerveux, cotonneux ou pubescents et en outre ve- lus (surtout aux bords). Pédoncules naissant sur les jeunes pous- ses (lesquelles sont simples à l’époque de la floraison, mais produisent plus tard des ramules axillaires plus ou moins allongés), terminaux, ou axillaires et terminaux, subfastigiés, ou en pani- cule, dressés, velus, nus, longs de 4 lignes à 2 pouces : les ter- minaux ordinairement ternés, 3-7-flores ; les inférieurs ordi- nairement courts et souvent 1-flores; pédicelles longs de 3 à 6 lignes, grêles. Sépales incanes et très-velus à la surface exté- rieure, finalement longs de 4 à 5 lignes : les extérieurs ovales, ou ovales-lancéolés, ou oblongs-lancéolées, ou lancéolés-obo- vales, acuminés, de moitié plus étroits (mais à peu près aussi FAMILLE DES CISTACÉES. 87 longs ) que les mtérieurs, ou quelquefois presque aussi larges ; les intérieurs ovales-elliptiques, ou ovales-lancéolés, ou oblongs-lan- céolés , ou elliptiques, courtement cuspidés. Corolle au moment de l’épanouissement large de 10 à 15 lignes; pétales flabelli- formes ou obovales, d’un rose soit päle , soit plus ou moins vif. Étamines 3 à 4 fois plus longues que le pistil, 2 à 3 fois plus courtes que le calice , quelquefois seulement au nombre de 30 à 4o. Ovaire petit, subglobuleux. Capsule pubérule ou glabre , brunître , coriace, ellipsoïde, ou ovoïde, obtuse aux 2 bouts. Graines d’un brun roux , finement chagrinées à la loupe. Cette espèce , qu’on cultive assez fréquemment dans les oran- geries, croit à l’île de Candie et en Grèce. Section I. EUCISTUS Spach. Sépales extérieurs presque aussi longs ou plus longs que les intérieurs'et le plus souvent à peu près aussi larges, étalés pendant l’anthèse. Pétales jaunes à la base. Ovaire ovoïde ou subglobuleux, comme 5-loculaire. Placentaires mul- ti-ovulés : funicules allongés, nidulants sur chaque bord. Style grêle, claviforme au sommet, débordant les étami- nes, ou peu débordé, subgéniculé à la base. Stigmate hé- misphérique , à peine lobé, composé de crêtes trigones. Ciste commun. — Cistus vulgaris Spach , L. c. Feuilles sessiles ou pétiolées, trinervées ou penninervées , ré- ticulées en dessous. Pédoncules solitaires ou fastigiés, 1-5- flores. — 4 : Ver (willosus ). — Cistus villosus Linn. — Dubam. Axb. 1, tab. 64.— Sweet, Cist. tab. 35. — Cistus eriose- palus Vivian. — Cistus rotundifolius Sweet, 1. c. tab. 55. — Feuilles ( de forme très-variable , mais souvent suborbicu- Jaires ou oboyales-spathulées ) pétiolées, non-crépues (du moins la plupart ), pennineryées. Jeunes pousses, pédoncules et calices très-velus. 88 CLASSE DES CISTIFLORES. — g: Onputé (undulatus). — Cistus creticus Lin. (1) — Jacq. Ic. Rar. 1, tab. 95 (non Sweet, nec ? Sibth. et Smith). — Cistus undulatus Sweet, Cist. tab. 63, — Cistus gar- ganicus Tenor. — Cette variété ne diffère de la précédente (avec laquelle elle se confond , ainsi que toutes les suivantes, par une foule de formes intermédiaires ) que par des feuilles fortement crépues ou ondulées. — y: INCANE (incanus). — Cistus incanus Linn. — Sweet, Cist. tab. 44. — Bot. Mag. tab. 43. — Feuilles cotonneuses- incanes ( de même que les ramules et calices) , penninervées, subpétiolées , ordinairement ondulées. — Ÿ : À FEUILLES sessiLes (sessilifolius). — Cistus albidus Linn. — Sweet, Cist. tab, 31. — Clus. Hist. 1, p. 68. — Cistus canescens Sweet, 1. c. tab. 45. — Clus. Hist. 7, p. 69. — Feuilles {ordinairement incanes ou blanchâtres aux 2 faces) oblongues , ou elliptiques , ou suborbiculaires, ses- siles, ou subsessiles, trinervées , planes aux bords. — € : Crépu (crispus).— Cistus crispus Linn. — Cavan. Ic. 2, tab. 1794. — Sweet, Gist. tab. 22. — Feuilles oblongues ou oblongues-lancéolées , sessiles ou subsessiles , trinervées , ou subquinquénervées , fortement crépues ou ondulées (du moins celles des ramules stériles), ordinairement vertes ou ver- dâtres. Fleurs subsessiles. — Cette variété, qui paraîtrait assez distincte pour constituer une espèce , est néanmoins loin de se reproduire constamment de graines, et se confond avec toutes les précédentes par des nuances qu’il serait aussi long qu'inutile de définir. (4) C’est sans doute par erreur, que Lamark et d’autres auteurs ont avancé, que la résine dite gomme Ladanum se récolte à Candie sur le Cistus creticus ; car la résine peu abondante que renferme cette variété , soit cultivée, soit dans son lieu natal, n'a nila saveur, ni l'odeur de la substance qui enduit les jeunes pousses des Ladanium. FAMILLE DES CISTACÉES. 89 — & : HéréropuyLiLe ( heterophyllus ). — Cistus heterophyl- lus Desfont. Flor. Atlant. tab. 124. — Sweet, Cist. tab. 6. — Feuilles (ordinairement petites ) vertes en dessus , pubes- centes-incanes ou blanchâtres en dessous : les inférieures spa- thulées ; les supérieures ovales ou ovales-lancéolées, sub- sessiles. Buisson touffu, haut de 2 à 5 pieds. Tiges dressées ou ascen- dantes. Branches et rameaux dressés, ou ascendants, ou diva- riqués , opposés , subcylindriques : les vieux ligneux , glabres , à écorce brunâtre ou roussätre; les jeunes pubescents , ou coton- neux, ou velus, ou hérissés, feuillus , grêles , produisant des ramules axillaires ( soit florifères, soit stériles), ou moins sou- vent simples et floriferes seulement au sommet. Feuilles longues de 6 lignes à 3 pouces, ordinairement 1 à 4 fois moins larges, mais dans quelques variétés presque aussi larges que longues, de formes extrêmement variées ( mais en général assez constantes sur les mêmes individus , à cela près que celles des ramules flo- rifères diffèrent plus ou moins de celles des ramules stériles , et que les inférieures de chaque ramule, soit stérile, soit florifère, sont très-souvent crépues et pétiolées , tandis que les supérieures sont planes et sessiles ou subsessiles ÿ planes , ou ondulées , ou crépues , veineuses et réticulées en dessous , lisses ou rugueuses en dessus, arrondies au sommet, ou mucronées, ou pointues, ou subacuminées , sessiles, ou rétrécies en large pétiole (quelquefois aussi long ou même plus long que la lame), tantôt pubescentes ou hérissées {mais verdâtres aux 2 faces), tantôt couvertes (soit aux 2 faces, soit seulement en dessous) d’un épais duvet étoilé de couleur grisâtre ou blanchätre; gaines pétiolaires plus ou moins allongées, nerveuses, souvent rougeâtres et hérissées de longs poils blancs. Pédoncules( naissant toujours sur de jeunes pousses soit axillaires, soit terminales, tantôt feuillues dans toute leur longueur, tantôt aphylles excepté au sommet ou dans presque toute leur longueur’) ordinairement ternés au sommet des rameaux et ramules, et souvent en outre solitaires aux aissel- les des feuilles supérieures , tantôt très-courts ( ou même réduits D: 412 CLASSE DES CISTIFLORES. au pédicelle ), tantôt atteignant jusqu’à 2 pouces de long , raides, dressés , cotonneux, ou velus, ou pubescents ( de même que les pédicelles et sépales), quelquefois visqueux : les laté- raux ordinairement dibractéolés à l'articulation du sommet ; pé- dicelles plus courts que le calice, ou un peu plus longs, raides, solitaires ou en cymule au sommet des pétioles, ou quelquefois en ombelle simple terminant immédiatement le ramule. Brac- iées herbacées, non-persistantes, semblables aux dernières feuilles des ramules florifères , mais plus petites. Sépales ovales, ou ovales-orbiculaires , ou ovales-lancéolés, ou elliptiques, 5- ou 7-nervés , finalement longs de 4 à 6 lignes, et quelquefois presque aussi larges : les extérieurs acuminés ou pointus ( ver- dâtres ou rougeâtres, lorsqu'ils ne sont pas recouverts de du- vet incane); les intérieurs prolongés en appendice linéaire-lan- céolé, ou linéaire, ou subulé, pointu, plus ou moins allongé { quelquefois presque aussi long que la lame). Corolle au mo- ment de l’épanouissement large de 1 pouce}, à 3 pouces, d’un rose soit pâle, soit plus ou moins vif; pétales imbriqués par les bords ou un peu distants, obovales, ou cunéiformes- obovales, ou flabelliformes , ou obcordiformes, souvent érosés aux bords, 1 à 3 fois plus longs que les sépales. Étamines or- dinairement au nombre d’une centaine, jaunes , tantôt débordées par le style, tantôt un peu débordantes, de moitié à 2 fois plus courtes que le calice. Ovaire ovoïde ou subglobuleux , soyeux, à peu près aussi long ou un peu plus court que le style. Style glabre, ou velu inférieurement , un peu décliné, ou dressé. Cap- sule 2 à 3 fois plus courte que le calice, ovoïde, ou ovale-py- ramidale, ou ellipsoïde, obscurément pentagone, obtuse aux 2 bouts, pubérule, ou soyeuse , ou rarement glabre, brunâtre. Graines du volume d’un grain de Moutarde, d’un brun roux. Cette espèce, qui se cultive très-fréquemment dans les collec- tions d’orangerie, est commune dans toute la région méditer- ranéenne. 1 FAMILLE DES CISTACÉES. 94 Section III. RHODOPSIS Spach. Sépales extérieurs recourbés pendant l’anthèse, étroits, presque 2 fois plus courts que les intérieurs. Pétales marqués au-dessus de l’onglet d’une grande tache d’un pourpre noirâtre. Ovaire subglobuleux, incomplétement 5-loculaire; placentaires multi-ovulés : funicules allongés, uni-sériés sur chaque bord. Style obconique, rectiligne, plus court que l’ovaire, débordé par les étamines, Stigmate épais, subquinquélobé à la base, composé de 5 crêtes trigones. Ciste À FLEURS POURPRES, — (istus purpureus Lamk. — Bot. Reg. tab. 408. — Sweet, Gist. tab. 17. Feuilles lancéolées , ou lancéolées-oblongues, ou lancéolées- spathulées , subtrinervées, subpétiolées. Pédoncules solitaires on fastigiés, courts, terminaux, 1-3-flores. Arbrisseau très-rameux, haut de 3 à 4 pieds* Rameaux dressés ou ascendants , opposés, subcylindriques : les vieux gla- bres, aphylles; les jeunes feuillus, ordinairement pubescents. Feuilles longues de 1 pouce à 3 pouces, coriaces , obtuses , ou pointues, ou acuminulées, souvent ondulées, ordinairement glabres, un peu visqueuses, d’un vert foncé et rugueuses en dessus, cotonneuses ou pubescentes ( incanes ) et réticulées en dessous : les plus supérieures des ramules floriferes oblongues, ou oblongues-lancéolées , ou ovales-lancéolées , sessiles; les autres rétrécies en courts pétioles ciliés, connés inférieurement en gaine ordinairement rougeâtre. Pédoncules ( terminant les ra- mules de l’année précédente ) courts (quelquefois réduits au pédicelle ), tantôt solitaires , tantôt ternés , ordinairement 1-flo- res. Sépales ovales, ou ovales-elliptiques, ou cordiformes, velus ou pubescents à la face extérieure, verdâtres ou rougeñtres, subquinquénervés : les extérieurs acuminés, longs d’environ 3 lignes, larges de 1 ligne ‘/, à 2 lignes; les intérieurs 2 fois plus grands, inéquilatéraux, courtement cuspidés d’un côté. Corolle au moment de l’épanonissement large de 1 pouce à 2 92 CLASSE DES CISTIFLORES. pouces 1/,; pétales 1 à 2 fois plus longs que les sépales inté- rieurs, cunéiformes-orbiculaires, ou cunéiformes-obovales, érosés, imbriqués par les bords, de couleur pourpre et marqués d’une tache presque triangulaire entourée d’un espace jaunâtre. Étami- nes ordinairement une centaine, jaunes, à peu près 2 fois pluscour- tes que le calice. Cette espèce, remarquable par la beauté de ses fleurs , n’est pas rare dans les collections d’orangerie , où elle fleurit au prin- temps. Son origine est inconnue, mais on la présume indigène en Orient. Genre RHODOCISTE. — Rhodocistus Spach. Sépales 5, non persistants jusqu’à la maturité du fruit : les 3 intérieurs grands, conformes ; les 2 extérieurs petits, re- courbés après la floraison. Pétales 5 (roses ou pourpres ). Étamines très-nombreuses ; filets filiformes, épaissis au som- met ; anthères elliptiques, tétragones, obtuses, échancrées à la base.Ovaire incomplétement 5-loculaire; placentaires nerviformes, trigones, arqués, multi-ovulés ; funicules ni- dulants sur chaque bord , allongés, vagues ; ovules érigés. Style grêle, plus long que l'ovaire, saillant, subdécliné, géniculé à la base. Stigmate disciforme. Capsule ligneuse, obscurément pentagone, polysperme, incomplétement 5-lo- culaire, 5-valve du sommet jusqu’au-delà du milieu, évalve inférieurement; cloisons cartilagineuses; endocarpe adhé- rent. Embryon grêle, circinné. Arbusteligneux. Feuillesopposées, non-stipulées, pétiolées (excepté les supérieures des rameaux et ramules florifères), trinervées ( du moins à la base) : celles des ramules stériles persistantes; celles des rameaux et des ramules florifères non-persistantes (les grandes feuilles des jeunes pousses tombent dès qu’il se développe des ramales à leurs aisselles); gaine pétiolaire ordinairement très-ample. Pédoncules ter- minaux (quelquefois sur de courts ramules axillaires) ou axillaires et terminaux (toujours sur les jeunes pousses), sub- fastigiés, ou plus souvent en panicule lâche, ordinairement FAMILLE DES CISTACÉES. 95 dibractéolés au sommet ; pédicelles en cymule ou rarement en corymbe, nus , nutants en préfloraison , subhorizontaux et un peu inclinés pendant l’anthèse ( de sorte que la fleur épanouie est verticale, et non horizontale, comme dans les vrais Cistes et autres genres voisins), plus tard érigés. Brac- tées caduques ( du moins peu après la floraison ), ordinaire- ment foliacées. Sépales herbacés : les 3 intérieurs cymbifor- mes, inéquilatéraux, striés, cuspidés , membraneux du côté recouvert ; les 2 extérieurs (quelquefois il n’y en a qu’un seul) étroits, pointus. Fleurs très-grandes. Pétales jaunâtres à la base. Étamines jaunes , ordinairement environ 400. Ovaire pentagone, non-stipité. Capsule loculicide, déhis- cente longtemps après la maturité des graines. Graines ovoï- des ou subglobuleuses , anguleuses , petites, presque lisses ; cotylédons étroits, linéaires. L'espèce que nous allons décrire constitue à elle seule ce genre : Ruonociste DE Berrnezor. — Rhodocistus Berthelotianus Spach, in Ann. des Sciences Nat., 2° série, vol. 6 (dé- cemb. 1836), pag. 367 ; tab. 17, fig. 5 et 6 ( fruct. ). — x : À FEUILLES DE Consoupe (symphitifolius ). — Cistus symphitifolius Lamk. Dict. — Cistus vaginatus Hort. Kew. — Jacq. Hort. Schœnbr. 3, tab. 382. — Bot. Reg. tab. 325. — Sweet, Cist. tab. 9. — Feuilles vertes aux 2 faces ou du moins en dessus, hérissées (ainsi que les ramules, pédoncules et sépales) de longs poils blancs. Ovaire glabre, ou cotonneux seulement aux angles. — @ : À FEUILLES BLANCHES (leucophyllus ). — Cistus can- didissimus Dunal. — Sweet, Cist. tab. 3. — Feuilles peu ou point poilues , couvertes (de même que les jeunes pousses et la face extérieure des sépales ) d’un duvet blanchâtre très- serré , surtout en dessous. Ovaire cotonneux. Arbuste haut de 3 à 5 pieds. Tige dressée, très-rameuse. Ra- meaux étalés, ou ascendants , ou dressés, subcylindriques : 94 CLASSE DES CISTIFLORES. les vieux aphylles, presque glabres ; les jeunes cotonneux ou couverts d’une pubescence visqueuse , souvent en outre poilus, ou velus, feuillus, grêles , ramuliferes aux aisselles inférieures, pédonculifères aux aisselles supérieures et au sommet. Feuilles longues de 1 pouce à 4 pouces , larges de 4 à 18 lignes, ovales, ou ovales-lancéolées, ou ovales-oblongues, ou elliptiques-oblon- gues , ou oblongues, ou oblongues-lancéolées {les supérieures et celles des ramules (florifères) axillaires lancéolées-spathulées, ou lancéolées-linéaires, ou lancéolées , ou linéaires-oblongnes) , ar- rondies au sommet, ou pointues, ou subacuminées, arrondies ou cunéiformes à la base , ou rarement subcordiformes , quelque- fois un peu ondulées, lisses ou rugueuses en dessus, réticulées et veineuses en dessous, tantôt cotonneuses-incanes aux 2 faces , tantôt glabres ou presque glabres et d’un vert foncé en dessus, la surface inférieure étant ou incane, ou verdâtre, mais plus ou moins pubescente ou poilue : les supérieures (aux aisselles des- quelles il naît des pédoncules) et celles des ramules-florifères axillaires sessiles ou subsessiles; les autres pétiolées ; pétioles ciliés et roussâtres, ou bien cotonneux, grêles et immarginés supérieurement, tres-élargis et connés dans leur partie inférieure, longs de 4 à 15 lignes. Inflorescence de chaque rameau formant tantôt une cyme terminale aphylle 5-0-flore ( rarement une sim- ple cymule terminale), tantôt ( lorsqu'il. se développe des pé- doncules ou des ramules-florifères axillaires ) une panicule lä- che feuillée inférieurement ( pendant la floraison ). Pédoncules raides , ordinairement 2-ou 3-flores , moins souvent 1-flores ou 4-7-flores : les axillaires opposés, érigés, tantôt plus courts que la feuille, tantôt aussi longs où un peu plus longs ; les termi- naux ordinairement ternés, courts, ou réduits au pédicelle. (quelquefois le rameau se termine immédiatement par un petit corymbe de pédicelles), souvent divergents ou divariqués; pé- dicelles articulés par la base, longs de 3 à 5 lignes, après la floraison raides et assez épais. Bractées ovales , ou ovales-lan- céolées , ou oblongues-lancéolées , ou linéaires-lancéolées , acu- minées , petites, rougeâtres ou verdâtres , pubescentes. Sépales extérieurs 2 à 5 fois plus étroits que les intérieurs et de moitié à ee dur FAMILLE DES CISTACÉES. 95 1 fois plus courts, ovales , ou ovales-elliptiques, ou ovales- lancéolés, ou oblongs-lancéolés, ou linéaires-lancéolés, acumi- nés ; sépales intérieurs longs de 5 à 7 lignes, sur 4 à 5 lignes de large , ovales-elliptiques , ou ovales-orbiculaires , ou subcordi- formes, prolongés en pointe herbacée, linéaire-lancéolée, ou subulée, 1 à 2 fois plus courte que la lame du sépale. Corolle au moment de l’épanouissement large de 1 pouce ‘/2 à 2 pou- ces ‘/,, d’un rose pâle ou plus ou moins vif; pétales obcordi- formes , ou cunéiformes-obovales , ou flabelliformes, érosés, or- dinairement imbriqués par les bords. Étamines jaunes, presque aussi longues que le calice ou même un peu plus longues (1). Ovaire petit, 3 à 5 fois plus court que le style ; funicules horizon- taux ou ascendants, capillaires , aussi longs que le diamètre ma- jeur des loges. Style subcylindrique , un peu épaissi au sommet. Stigmate blanchâtre, composé de 5 crêtes trigones, sineuses, un peu charnues. Panicule fructifère aphylle. Capsule à peu pres aussi longue ou plus courte que le calice (lequel se détache avant la déhiscence), glabre, luisante, brunâtre, ovoïde, ou ovale- globuleuse, quinquédentée au sommet avant la maturité, fina- lement fendue jusqu’au-delà du milieu en 5 valves plus ou moins divergentes ; cloisons n’atteignant point le centre de la ca- vité , excepté au sommet. Graines noirâtres , un peu plus grosses que celles du,Pavot , finement poncticulées à la loupe. Cette plante , indigène aux Canaries, se cultive très-fréquem- ment dans les orangeries, car c’est l’une des espèces les plus élé- gantes de la famille. . Genre CROCANTHÈME. — Crocséthe des Spach. Sépales 5: les 2 extérieurs très-petits. Pétales 5. Étamines nombreuses ; filets filiformes ; anthères cordiformes-ellipti- ques. Ovaire {-loculaire, ou subuniloculaire; placentaires 3, filiformes, multi-ovulés ; funicules allongés, nidulants, capil- mm (4) Dans toutes les autres Cistacées les étamines sont plus courtes que le calice, FT # 96 . CLASSE DES CISTIFLORES. laires, presque dressés ; ovules renversés. Style court, fili- forme, rectiligne, dressé. Stigmate disciforme, ou trilobé, Capsule testacée, fragile, 1-loculaire, 3-valve, polysperme ; endocarpe adhérent, Embryon grêle , circinné; cotylédons linéaires. Arbuscules suffrutescents. Feuilles sessiles ou pétiolées, alternes (les plus inférieures quelquefois opposées), non-sti- pulées, penninervées. Pédoncules 1-flores, toujours dressés, subsolitaires et terminaux, ou en courte grappe terminale très - lâche. Sépales extérieurs planes, bractéoliformes ; sépales intérieurs cymbiformes , finement striés, acuminés, membraneux du côté recouvert. Corolle jaune, assez grande. Étamines 20-20, plurisériées, jaunes, débordant le pistil, Stigmate assez gros, composé de 5 crêtes fimbriolées, tri- gones, étalées. Ovairetrigone , subglobuleux, non-stipité ; placentaires immédiatement pariétaux. Capsule loculicide , luisante, semi-diaphane. Graines petites, ovoïdes, subtri- gones, sans direction déterminée relativement au péricarpe; radicule grêle, obliquement ascendante. Ce genre, propre aux régions tempérées de l'Amérique tant septentrionale, que méridionale, renferme les deux. espèces suivantes : à Crocanruème Du Brésin. — Crocanthemum brasiliense Spach, in Ann. des Sciences Nat., 2° sér., vol. 6 [ dé- cemb. 1836), pag. 367. — Cistus brasiliensis Lamk. Dict. — Helianthemum brasiliense Pers. — Sweet, Cist. tab. 43. — Aug. Saint-Hil. Plant. Rem. p. 324. aa Feuilles oblongues, ou lancéolées-oblongues, ou oblongues= lancéolées, mucronées , ou subacuminées , sessiles. Sépales in- térieurs ovales ou ovales-elliptiques , acuminulés. ! ; 4 Tiges touffues, suffrutescentes, grêles, ascendantes , feuillues , ordinairement simples, longues de 6 à 12 pouces, velues et ens outre plus ou moins couvertes d’une pubescence étoilée. Feuilles velues , ou hérissées, quelquefois incanes en dessous , longues de 3 à 6 lignes. Pédoncules solitaires-terminaux, ou au nombre » > à 1 Êe g : + FAMILLE DES CISTACÉES. 97 de 2 ou 3 (extra-axillaires) vers l’extrémité des tiges ou des ra- meaux, filiformes , longs de 4 à 12 lignes. Corolle au moment de l'épanouissement large d’environ ‘/, pouce , d’un jaune de Citron ; pétales obcordiformes , crénelés. Cette espèce croit dans les provinces extra-tropicales du Brésil. CROCANTHÈME DE LA CAROLINE.—(rocanthemum carolinia- num Spach , 1. c. — Cistus carolinianus Vent. Hort. Cels. tab. 94. — Helianthemum carolinianum Michx. Flor. Bor. Amer.—Sweet, Gist. tab. 00. Feuilles scabres ou cotonneuses, courtement pétiolées : les inférieures suborbiculaires, ou obovales, ou spathulées-obovales ; les autres oblongues-obovales, ou lancéolées-obovales , ou oblon- gues, ou elliptiques-oblongues. Sépales intérieurs ovales ou ovales-lancéolés , longuement acuminés. Racine longue , très-rameuse , ligneuse. Tiges peu touffues, herbacées presque dès la base, grèles, simples, ou peu rameuses, flexueuses, dressées, ou ascendantes , longues de 6 à 15 pouces, rougeâtres, ou d’un pourpre violet, RAR hérissées de courts poils fasciculés; rameaux axillaires, simples, très-grêles , "presque dressés, à peine plus longs que les feuilles. Feuilles vertes aux 2 faces (mais plus ou moins parsemces d’une pubes- cence étoilée scabre } où pubescentes-incanes soit aux 2 faces, soit seulement en dessous, tres-obtuses , ou pointues, ou cour- tement acuminées, molles, souvent érosées-denticulées, for- tement penninervées : les radicales { roselées) et caulinaires lon- | "|" 0 de 1 pouce à 2 pouces ‘/,, larges de 5 à 12 lignes; les éaires et Fe ordinairement beaucoup plus petites ; pé- tiole long de 2 à 3 lignes. Fleurs solitaires-terminales, ou plus souvent disposées au nombre de 3 à 6, le long des rameaux, en + grappe unilatérale très-lâche ; pédoncules Foods ou infra-axillaires , nus, grêles, hérissés, longs de 4 à 12 lignes. . Sépales hérissés on cotonneux : les 2 extérieurs linéaires ou li- ” néaires- subulés, un peu plus courts que les intérieurs » étalés; sépales intérieurs glabres en dessus , longs de 4 à 5 lignes. BOTANIQUE. PHAN. T. VI. F 2 éd . + ‘ œŸ % & LA 98 CLASSE DES CISTIFLORES. Corolle au moment de l’épanouissement large d’environ 1 pouce + P ; pétales obcordiformes ou obovales , de moitié plus longs que le calice. Étamines plus courtes que le calice , un peu plus longues que le pistil. Ovaire glabre. Style environ 3 fois plus court que Povaire. Capsule subglobuleuse , à peu près aussi longue que le calice. Graines brunâtres. Cette espèce, indigène dans le midi des États-Unis, mérite d’être cultivée comme plante d'ornement. Genre HÉTÉROMEÉRIS. — Heteromeris Spach. Fleurs hétérogènes : les'unes(plus précoces, plus grandes, longuement pédonculées, ordinairement solitaires-termina- les dans chaque inflorescence ) pentapétales, polyandres, à ovaire multi-ovulé ; les autres ( plus tardives, plus petites, subsessiles, naissant soit sur des ramules axillaires dépourvus de fleurs corollifères, soit sur les mêmes ramules que celles- ci, mais le plus souvent en beaucoup plus grand nombre et toujours latérales ) apétales, ordinairement triandres (rare- ment 4-12-andres), à ovaire pauci-ovulé. — Sépales 5gles 2 extérieurs très-petits. Disque nul dans les fleurs apétales. Filets capillaires. Anthères obréniformes ou elliptiques. Ovaire 1-loculaire ou subuniloculaire; placentaires filifor mes, 1-12-ou pluri-ovulés; funiculesmidulants ou plus sou- vent subopposés, presque pa essés ; ovules érigés ou renver- sés. Style court, filiforme, rectiligne, dressé. Stigmate disci- forme, trilobé. Capsule testacée, 4-loculaire, trivalve, polysperme, ou oligosperme, ou monospérme ; endocarpe adhérent. Embrvyon circorfléchi ou circinné, grêle, " Arbusculessuffrutescentsouligneux. Feuilles éparses, stipulées, très-entières, penninervées, corlacés, courtement pétiolées. Pédonçules terminaux, ou axillaires etterminaux (le plus souvent sur des ramules axillaires }, ou latéraux, où dichotoméaires, 4-5-florés, souvent fasciculés : ceux dés fleurs apétales ordinairement très-courts ; pédicelles fascicu-_ dés, ow en cyme, ou en corymbe. Corolle jaune, assez” ad. Fleurs apétales très-petites, le ve souvent din % % # FAMILLE DES CISTACÉES. 99 coup ‘plus abondantes que les fleurs corollifères. Sépales extérieurs étalés, planes ; sépales intérieurs finement 5-ncr- vés, mucronés, où subacuminés, membraneux du côté recou- vert, cymbiformes. Etamines 3-40 ; Jaunes : anthères i innées : celles des fleurs apétales minimes, obréniformes ; celles des fleurs corollifères elliptiques. Ovaire petit, glabre, subglo- buleux, trigone; funicules courts ou plus ou moins allongés; placentaires quelquefois oblitérés supérieurement : ceux des fleurs apétales 1-2-ou 4-ovulés ; ceux des fleurs corollifères 6-12-ou pluri-ovulés. Stigmate composé de 3 crêtes fimbrio- lées. Capsule lisse, fragile, un peu transparente, recouverte par le calice, trigone, loculicide, souvent 1-5-sperme par avortement; valves placées devant les sépales intérieurs ; endocarpe adhérent, mais facilement séparable ; cloisons nulles ou pelliculaires et très-étroites; placentaires presque capillaires, libres après la déhiscence : graines de direction vague, petites, lisses, ou légèrement chagrinées, ovoïdes, subtrigones ; périsperme corné, un peu transparent ; cotylé- dons ascendants et géniculés à la base, ou subcircinnés ? oblongs-linéaires, étroits ; radicule obliquement ascendante, grêle, cylindrique, un peu plus courte que lescotylédons. Ce genre, propre à l'Amérique septentrionale, est fort curieux par la diversité qu’offrent les fleurs de chaque in- dividu. Les fleurs munies d’une corolle ont tous les ca- ractères des Cistées, tandis que les fleurs apétales ne dif- fèrent guère de celles des Léchidiées. : “ ke À. Placentarres immédiatement parietaux. Ovules renversés ( à l’époque de la floraison ). x , , ‘té a) Rameaux ou ramules 1-5-flores j pédoncules épars ou en cymule, 4-flores. Placentaires ordinairement A2-ou pluri-ovulés dans les fleurs corollifères, 2-ou plus souvent 4-ovulés dans les fleurs apétales. 4% HérÉrOMÉRIS pu Ganapa. — Heteromeris canadensis Spach, iñ Ann. des Sciences Nat., 2° sér., vol. 6 ( décemb. 1836), * 100 CLASSE DES CISTIFLORES. p. 368. — Cistus canadensis Hort.£ Kew. — Aelianthe- mum canadense Michx. Flor. Amer. Bor. — Sweet, Cist. tab. 21. — Helianthemum ramuliflorum Michx. 1. c. Feuilles oblongues, ou lancéolées-oblongues , ou spathulées- oblongues (les ramulaires souvent sublinéaires et révolutées ), obtuses ou pointues, ordinairement cotonneuses en dessous. Cap- sule 6-12-sperme. Tiges plus ou moins touffues, dressées, ou ascendantes, grèles, effilées , raides, ou flexueuses, feuillues , longues de 6 à 15 pouces, suffrutescentes à la base, tantôt glabres et rougeûtres, tantôt couvertes d’une pubescence étoilée plus ou moins abon- dante : les adultes garnies dans toutes les aisselles tantôt de ” courts ramules simples, tantôt de rameaux plus ou moins allon- gés et eux-mêmes ramuliféres. Feuilles planes ou à bords révo- lutés, tantôt glabres et luisantes, tantôt pubescentes en dessus et incanes ou blanchâtres en dessous : les caulinaires et raméaires longues de 6 à 15 lignes, larges de 2 à 4 lignes; les ramulaires longues de 2 à 6 lignes, larges de x à 2 lignes. Premières fleurs des jeunes tiges et des principaux rameaux toutes corollifères, longuement pédonculées, subterminales, ou en grappes très: lâches. Fleurs des ramules axillaires courtement pédonculées, ordinairement en cymule terminale, tantôt toutes , tantôt seule- ment les deux latérales apétales (rarement ces ramules produisent aussi quelques fleurs axillaires solitaires , lesquelles sont tou- jours.apétales et subsessiles ). Galice cotonneux ou velu ; sépales extérieurs linéaires ou linéaires-subulés ; sépales intérieurs ova- les ou ovales-elliptiques , acuminulés. Fleurs corollifères à peu près de la grandeur de celles du Hélianthème variable. Pé- tales flabelliformes, d’un jaune vif, immaculés , érosés. Pla- centaires 4-12-ovulés ; funicules longs , nidulants dans les ovaires des fleurs corollifères ( mais -quelquefois aussi superposés par paires comme dans les fleurs apétales). Capsule globuleuse £ » . ou ovale-globuleuse, 6-12-sperme. Graines brunâtres, fine- ‘ment poncticulées ; embryon subcircinné . # si (P à Le … Gette espèce, qui croît au Canada et dans presque toute l’é= CO ” " « 15 à ë è . - * Es FAMILLE DES CISTACÉES. 101 tendue des États-Unis, se cultive quelquefois comme plante d’agrément. b) Fleurs (la plupart apétales) en glomérules axillaires subsessiles. Placentaires 4-ovulés dans Les fleurs apétales, 4-ovulés dans les fleurs corollifères. HÉTÉROMÉRIS A FEUILLES DE POLIUM. — feteromeris poli- foiia Spach, 1. c. et in Hook. Bot. Mag. Comp. (1837 ).— He- lianthemum rosmarinifolium Pursh ? Elliot ? + Feuilles sublinéaires , ou lancéolées-oblongues, ou oblongues- linéaires , obtuses, rétrécies à la base , subsessiles, pubérules en dessus, cotonneuses-incanes en dessous. Glomérules submulti- flores. Capsule 1-3-sperme. Embryon circonfléchi. Arbuscule suffrutescent, touffu, couvert sur toutes ses parties herbacées d’une pubescence étoilée, scabre et plus ou moins abon- dante. Racine grêle, perpendiculaire, ligneuse, à peine rameuse. Tige haute de 6 à 12 pouces, unique, cylindrique, grèle, effilée, dressée, ordinairement rameuse presque dès sa base (moins souvent pe produisant que des ramules florifères raccourcis }, feuillée , glabre vers la base, plus haut pubérule-incane {de même que les, rameaux etramules). Rameaux presque filiformes, très-simples, presque dressés , snbfastigiés , feuillés dans toute leur longueur : les aisselles inférieures produisant des ramules abortifs feuillus , les supérieures de très-courts ramules floriferes. Feuilles ordi- pairement révolutées aux bords, finement penniveinées, d’un vert cendré en dessus et parsemées d’une pubescence scabre, couvertes en dessous d’un épais duvet incane : les caulinaires or- dinairement longues de 12 à 15 lignes, sur 2 lignes de large; celles des ramules abortifs (comme fasciculées aux aisselles des culinaires ) 2 à 3 fois plus petites; pétiole très-court. Ramüles florifères nus ou presque nus ; pédonculiformes, très-courts (quel- quefois presque nuls, de manière que les fleurs paraissent glo- mérulées immédiatement aux aisselles), solitaires aux aisselles des feuilles supérieures soit de la tige, soit des rameaux : les inférieurs 3-7-flores, ordinairement indivisés ; les supérieurs "| 102 CLASSE DES CISTIFLORES. multiflores, presque toujours bifurqués peu au dessus de leur base : la bifurcation produisant un long pédoncule solitaire qui déborde toutes les autres fleurs. Pédoncules non-bractéolés ou munis à leur base d’une bractéole subulée , fasciculés au som- met des ramules , ou disposés en court corymbe vers l'extrémité des bifurcations , dressés, filiformes , de longueur très-inégale : les dichotoméaires atteignant jusqu’à 4 lignes ; les autres presque nuls à l’époque de la floraison , mais s’allongeant finalement jus- qu’à à ou 2 lignes. Fleurs très-petites et apétales (excepté les dichotoméaires de chaque inflorescence). Sépales cotonneux à la face externe : les 2 extérieurs linéaires , planes; les 3 intérieurs un peu plus longs et beaucoup plus larges que les extérieurs, cymbiformes, subnaviculaires, ovales, acuminulés, finement 5-nervés ; ceux des fleurs corollifères longs d'environ 2 lignes ; ceux des fleurs apétales à peine longs de ‘/. ligne à l’époque de la floraison. Pétales cunéiformes-obovales, plus longs que les sépales intérieurs. Étamines le plus souvent au nombre de 3 dans les fleurs apétales , environ 20 dans les fleurs corolliféres ; filets plus courts que le calice, un peu plus longs que le pistil. Ovaire petit, un peu rétréci à la base; placentaires immédiate- ment pariétaux, oblitérés supérieurement , funiculifères au-des- sous du milieu ; funicules solitaires ; ou opposés. Stigmate pro- fondément divisé en 3 crêtes fimbriolées. Capsule petite (ordi- nairement du volume d’une graine de Chou , ou 2 fois plus grosse lorsqu'elle provient des fleurs corolliferes), subglobu- leuse, obtuse, trigone, brunätre, rétrécie à la base, très-sou- vent par avortement monosperme (les ovules non-fécondés per- sistant sur les placentaires). Graines petites, lisses, luisantes, d’un brun roux ; tégument mince, crustacé ; embryon ( visible par transparence ) courbé presque en triangle autour de la partie centrale du périsperme. | ‘ ” Cette plante a ététrouvée par MM. Berlandier et Drummond au Mexique, dans la province de Texas. FAMILLE DÉS CISTACÉES. 403 c) Fleurs (la plupart apétales) en cymes subtrichotomes. Placen taires 2-ou A-ovulés dans les fleurs apétales, 12-ovulés dans les fleurs corollifères. Héréromeris cymEux. — /leteromeris cymosa Spach, L c. — Helianthemum corymbosum Michx. Flor. Amer. Bor, Feuilles oblongues , ou elliptiques-cblongues, ou oblongues- spathulées, ou oblongues-linéaires, obtuses , cotonneuses-incanes en dessous, pubérules en dessus. Cymes muitiflores , denses, subfastigiées , terminales, ou oppositifoliées. Calice très-velu. Capsule G-12-sperme (quelquefois polysperme). Embryon sub- circinné. Racine ligneuse, peut-être rampante. Tige haute de 6 à 12 pouces , grêle, dressée, cylindrique, cotonneuse ct peu rameuse étant jeune, plus tard presque glabre, frutescente, très-rameuse, ordinairement d’un pourpre violet. Rameaux presque dressés, très-grêles, feuillés de même que la tige, souvent subfastigiés ou débordant linflorescence terminale , tantôt très-simples, tan- tôt bifurqués au sommet, quelquefois garnis de ramules axil- laires abortifs. Feuilles longues de 6 à 15 lignes, larges de 1 ligne à 4 lignes, planes ou quelquefois révolutées aux bords, d’un vert cendré en dessus; pubescence étoilée ; pétiole long de :/, ligne à 1 ligne. Cymes subsessiles ou pédonculées , ter- minales (quelquefois oppositifoliées par l'allongement du ra- meau ), d'autant moins rameuses qu’elles appartiennent à des rameaux plus inférieurs (tandis que la cyme qui termine la tige est très-rameuse et se compose souvent d’une centainede fleurs), composées soit de fleurs toutes apétales et courtement pédicellées, soit d’un très-grand nombre de fleurs apétales courtement pé- dicellées, et de quelques fleurs pétalifères beaucoup plus grandes , longuement pédicellées, dichotoméaires. Pédicelles aus où munis à leur base d’une bractéole subulée, velus , dis- posés en cymules dichotomes ‘ou trichotomes. Fleurs pétalifères à peu près de la grandeur de celles de l’Æélianthème commun. Sépales extérieurs linéaires-spathulés, obtus, à peu près aussi longs que les intérieurs ou mème un peu plus longs ; sépales in- 104 CLASSE DES CISTIFLORES. térieurs ovales - lancéolés ,‘ finement 3-nervés, subacuminés. Étamines 3-12 dans les fleurs apétales, 20-30 dans les fleurs pétalifères. Placentaires immédiatement pariétaux , oblitérés su- périeurement : ceux des fleurs apétales 2-ou 4-ovulés au-dessus de la base; funicules longs, opposés. Stigmate à 3 crêtes fim- briolées. Capsule ovale ou ovale-globuleuse, obtuse, trigone, brunûtre, fragile, ordinairement à peine longue de 1 ligne. Graï- nes lisses, un peu diaphanes , d’un brun tirant sur le violet ; ra- dicule très-oblique; partie supérieure des cotylédons courbée vers la chalaze. Cette plante croit dans le midi des États-Unis. B. Ovaire incompletement 3-loculaire; ovules érigés. — Fleurs fasciculées : la plupart pétaliféres et pédon- culées. HETÉROMERIS pu MExiQuE. — Aeteromeris mexicana Spach, in Ann. des Sciences Nat. k c. Feuillesoblongues, ou lancéolées-oblongues, ou lancéolées-0bo- vales, ou spathulées-oblongues, acuminulées, ou mucronées , subsessiles, incanes aux 2 faces. Pédoncules tres-inégaux , uni- flores. Capsule 6-18-sperme. Arbuste ligneux, atteignant 1 pied de haut. Tige grêle, dressée, cylindrique, rameuse dès la base, glabre et aphylle étant vieille, d’abord feuillée et couverte ( de même que toutes les autres parties herbacées de la plante ) d’un duvet étoilé plus ou moins abondant. Rameaux effilés, feuillés, dressés, ramu- liféres à toutes les aisselles; ramules feuillés : les inférieurs abortifs , stériles ; les supérieurs florifères, souvent très-rappro- chés.. Feuilles pubérules et d’un vert cendré en dessus , coton- neuses-incanes en dessous : les raméaires longues de 12 à 18 li- gnes, sur 3 à 5 lignes de large; les ramulaires longues de 1 ligne à 6 lignes, larges de 1 ligne à 3 lignes. Fleurs en fascicules terminaux ordinairement très-den$es. (Souvent les ramules pro- duisent aussi des fleurs axillaires solitaires cu subsolitaires.) Pé- doncules filiformes , épaissis au sommet, ordinairement dibrac- +" x î FAMILLE DES CISTACÉES. 105 téolés à la base, très-inégaux dans le mème fascicule : les prim- ordiaux finalement longs de 6 à 9 lignes ; les autres presque nuls , ou longs au plus de 3 lignes. Sépales pubérules-incanes à la face externe : les 2 extérieurs linéaires-subulés, longs de tr ligne ‘/, ; les 3 intérieurs ovales, acuminés , finement trinervés, longs de 2 lignes ‘/,, larges d’environ 2 lignes. Pétales plus longs que le calice. Étamines environ 30 dans les fleurs pétali- fères. Pistil plus court que les étamines. Stigmate à 3 crêtes denticulées. Capsule ovoïde , un peu pointue, fragile, brunâtre, de grosseur variable , incomplètement 3-loculaire ; cloisons pel- liculaires ; funicules assez courts, subopposés. Graines du vo- lume de celles du Chou, d’un brun rougeâtre, anguleuses; radicule obliquement ascendante, à peu près du quart plus courte que les cotylédons ; cotylédons recourbés vers la chalaze. Cette plante croît au Mexique; nous l’avons décrite d’après des échantillons de l’herbier de M. P. B. Webb, les uns trou- vés par M. Andrieux à Toluca, les autres envoyés par Pavon sous le nom de Cistus mexicanus , sans indication précise de localité. Genre TÉNIOSTÉMA. — Tæniostema Spach. Fleurs toutes apétales, oligandres. Sépales 5 : les 2 exté- rieurs très-petits. Disque nul. Etamines 5 (rarement # ou 5); filets linéaires-spathulés , aplatis; anthères minimes, subor- biculaires, adnées. Ovaire 1-loculaire; placentaires 3, fili- formes, très-courts , divisés au sommet en 2 funicules capil- laires; ovules érigés. Style filiforme, très-court, rectiligne , dressé. Stigmates 5, petits, denticulés. Capsule subtestacée, 1-loculaire, 5-valve, par avortement 1-3-sperme. Embryon subcircinné. Plante suffrutescente. Feuilles éparses, non-stipulées, courtement pétiolées, penninervées, très-entières. Pé- doncules ou pédicelles axillaires et terminaux, très- courts, ordinairement fasciculés; fleurs très-petites, glo- mérulées. Sépales extérieurs planes; sépales intérieurs 406 CLASSE DES CISTIFLORES, cymbiformes. Ovaire minime, subglobuleux , trigone ; placentaires presque basilaires, adnés à des cloisons rudi- mentaires très-minces ; funicules courts, ascendants, diver- gents. Capsule recouverte par le calice, obscurément transparente, loculicide; endocarpe adhérent, mais facile- ment séparable à la maturité; valves placées devant les 3 sépales intérieurs ; placentaires par avortement monosper- mes ou aspermes : les ovules abortifs persistants. Graines ovales-trigones, lisses, un peu transparentes; tégument mince; périsperme corné; Cotylédons étroits, linéaires- oblongs, presque planes, subcircinnés : leur partie supé- rieure recourbée vers la chalaze; radicule obliquement as- cendante, dorsale, à peu près aussi longue quel les cotylé- dons. Ce genre, dont nous ne connaissons qu’une seule espèce , diffère de toutes les autres Cistacées par ses étamines à filets aplatis et spathulés, ainsi que par ses anthères tout à fait adnées, à peine plus larges que la partie supérieure du filet. TENIOSTÉMA A PETITES FLEURS. — 7 æniostema micranthum Spach, in Ann. des Scienc. Nat. L. c. et in Hook. Comp. Bot. Mag. 1837. — Lechea mexicana Mort. Berol. — He- lianthemum glomeratum ( Lagasca. ) Sweet, Cist. tab. 1x0. Plante touffue, haute de 4 à 6 pouces, couverte sur toutes ses parties herbacées d’un duvet étoilé plus ou moins abondant. Ti- ges dressées ou ascendantes , irrégulièrement rameuses, tortueu- ses, cylindriques, feuillées. Ramules filiformes , tortueux , feuil- lus : la plupart florifères. Feuilles pubér ules ou cotonneuses (plus ou moins incanes ) aux 2 faces, oblongues- -spathulées, ou oblon- gues, cbtuses, mucronulées : les caulinair es longues d'environ 6 lignes et D de 2 lignes; les ramulaires 2 à 3 fois plus petites. Pédoncules solitaires ou fasciculés, très-courts, tantôt 1-flores, tantôt 2-5-flores et quelquefois dichotomes , ordinairement nus. Sépales cotonneux à la face externe : les 2 extérieurs très-pe- tits, linéaires ; les 3 intérieurs naviculaires, finalement longs FAMILLE DES CISTACÉES. 107 d'environ 1 ligne. Filets un peu plus courts que les sépales inté- rieurs , plus longs que le pistil. Capsule très-petite , ovale-tri- gone, obtuse, brunâtre, substipitée : valves longues d’environ : ligne. Graines brunâtres, plus courtes que les valves. Cette plante croît au Mexique. 11° TRIBU. LES LÉCHIDIÉES. — LECHIDIEÆ Spach. Sépales 5 (les 2 extérieurs toujours très-petits). Récep- taclè prolongé en thécaphore stipitiforme articulé à la base de l'ovaire. Disque nul. Pétales 5, persistants, ou subpersistants, opposés aux 3 sépales intérieurs, in- sérés à la base ou très-rarement au sommet du stipe, imbriqués mais non contournés en estivation. Étamines insérees au sommet du stipe , le plus souvent au nom- bre de 5 (opposées aux pétales), ou rarement 4-12. Placentaires 3, suborbiculaires , presque aussi larges que le diamètre de la cavité de l'ovaire et de la capsule, adnés par leur axe au bord antérieur des cloisons , bi-ovulés un peu au-dessus de la base de la face poste- rieure; ovules érigés, orthotropes , attachés (moyen- nant des funicules plus ou moins allonges) aux angles axiles. Capsule 5-valve. Embryon rectiligne ou presque rectiligne, axile. Genre LÉCHÉA. — Lechea (Linn.) Spach. Sépales 5 : les 2 extérieurs bractéoliformes ; les 5 inté- rieurs naviculaires, carénés au dos. Pétales 3, insérés à la base du stipe. Étamines 3-19 (le plus souvent 5) ; filets ca- pillaires; anthères elliptiques ou suborbiculaires, échan- crées, minimes. Ovaire minime, subglobuleux, incomplète- ment 3-loculaire; placentaires bi-ovulés ; funicules courts , 108 CLASSE DES CISTIFLORES. ascendants. Style très-court, filiforme, rectiligne, dressé. Stigmates 3, comme plumeux. Capsule 1-loculaire (par loblitération des cloisons) ou incomplètement 53-loculaire , testacée, loculicide-trivalve, par avortement 3-sperme ; placentaires fragiles, crustacés; cloisons pelliculaires ou subcartilagineuses, se détachant des placentaires. Arbuscules suffrutescents ou ligneux, produisant ordi- nairement au collet de la racine une touffe de ramules sté- riles décombants. Feuilles très-entières, non-stipulées, cour- tement pétiolées, penniveinées : les inférieures et celles des ramules décombants opposées ou verticillées; les autres éparses. Inflorescence générale rétrograde. Ramules flori- fères simples, ou paniculés, ou dichotomes ; pédicelles fas- ciculés, ou en grappe unilatérale, ou en corymbe, ou en cymule, toujours dressés. Fleurs minimes, très-abondantes. Pétales blanchâtres. Capsule petite, couverte par le calice, trigone, subcartilagineuse, luisante, un peu transparente, se détachant du stipe peu après la déhiscence; valves insérées devant les sépales intérieurs; cloisons soit très- minces et s’oblitérant peu après la floraison, soit sub- cartilagineuses et persistantes ; placentaires presque condu- pliqués, enveloppant la graine correspondante, l’ovule non-déveioppé persistant à côté de la graine. Graines petites, presque aussi longues que la capsule, ovales-trigo- nes, lisses, un peu transparentes, solitaires sur chaque pla- centaire; tégument mince, chartacé; périsperme corné ; embryon rectiligne ou subrectiligne, à peu près aussi long que le périsperme ; cotylédons elliptiques, planes, subfolia- cés, rectilignes; radicule perpendiculaire ou un peu obli- que, rectiligne, supère, obtuse, cylindrique, à peu près aussi longue que les cotylédons. Ce genre, propre à l’Amérique septentrionale; est très- voisin des Portulacées et de certaines Paronychiées. Il ren- ferme cinq ou six espèces, dont nous allons décrire celles que nous avons eu l’occasion d’examiner. FAMILLE DES CISTACÉES. 109 A. Cloisons membraneuses, s’oblitérant peu après la florai- son ; capsule comme 1-loculaire, avec trois placentaires centraux libres. — Inflorescences terminales ou axillaires et terminales ( sur de courts ramules axillaires) ; pédi- celles en cymule ou en courte grappe unilatérale , courts, unibractéolés à la base. Collet de la racine produisant des ramules procombants. LÉcHéa vezu.— Lechea villosa Elliot. Sketch. — Spach, in Ann. des Scienc. Nat., 2° sér., vol. 6, tab. 17, fig. 10 et 11 (semen). — Lechea major Mich. Flor. Amer. Bor. Tige dressée , paniculée, suffrutescente à la base. Feuilles lan- céolées, ou lancéolées-oblongues, ou oblongues, obtuses, ou poin- tues , mucronées , velues, ou ciliées. Capsule à peu près aussi longue que le calice, trivalve jusqu’à la base. Tige haute de 1 pied à 2 pieds, cylindrique , feuillée , sou- vent rougeâtre , plus ou moins velue, grèle , ou quelquefois de la grosseur d’un tuyau de plume, simple ou presque simple étant jeune, plus tard ordinairement très-rameuse ; rameaux grèles, effilés , axillaires , feuillus , le plus souvent produisant dans presque toute leur longueur de courts ramules florifères également axillaires et tantôt tres-simples, tantôt bifurqués, tantôt subpaniculés. Ramules radicaux filiformes, velus, longs « de 2 à 5 pouces. Feuilles finement 1-nervées et penniveinées : “celles des ramules radicaux (et quelquefois aussi celles des ra- meaux les plus inférieurs de la tige ) opposées ou verticillées- ternces, ordinairement elliptiques ou elliptiques-orbiculaires , longues de 2 à 4 lignes; les caulinaires longues de 6 à 12 li- gnes , larges de 2 à 4 lignes ; les raméaires 2 à 4 fois plus pe- tites; celles des ramules florifères ordinairement minimes. Ra- smules florifères ordinairement filiformes , tantôt plus longs que les feuilles raméaires , tantôt plus courts, feuillés ou aphylles. Grappes très-denses (même les fructifères) , tantôt solitaires, - tantôt géminées au sommet des ramules , tantôt axillaires et ter- ” minales , d’abord très-courtes , finalement un peu recourbées et 1410 CLASSE DES CISTIFLORES. atteignant jusqu’à 1 pouce de long, composées de 5 à environ 20 fleurs. Pédicelles très-courts, filiformes, raides , rapprochés, munis à leur base d’une très-petite bractéole subulée. Fleurs mi- nimes. Pétales lancéolés-oblongs , obtus, à peu près aussi longs que les sépales intérieurs. Étamines un peu plus longues que la corolle. Capsule subglobuleuse , de la grosseur d’un grain de Moutarde. Cette espèce croît dans le midi des États-Unis. Lécuéa DE Deummonp. — Lechea Drummondü Spach , in Hook. Bot. Mag. Comp. ( avril 1835). Tiges suffrutescentes , dressées, paniculées au sommet. Feuil- les (tant celles des ramules radicaux que les caulinaires ) ver- ticillées-ternées ou quaternées, ovales ou elliptiques, acumi- nulées, ciliolées, poncticulées. Capsule ellipsoïde , un peu plus longue que le calice, évalve au-dessous du milicu. Racine perpendiculaire , ligneuse , peu rameuse , de la gros- seur d'un tuyau de plume. Ramules radicaux filiformes, simples, . feuillus, poilus. Tiges hautes de 15 à 18 pouces , peu nom- breuses, dressées, grêles, effilées ; raïdes , très-simples dans leur moitié inférieure, Rameaux axillaires, très-grêles, rappro- chés, paniculés, pubescents. Feuilles d’un vert foncé en dessus, d’un vert pâle en dessous ; glabres mais parsemées de points ré- sineux, 1-nervées, veineuses , subréticulées , bordées de sétuless quelquefois bifurquées : celles des ramules radicaux longues de 2 à 2 1/: lignes , larges de 1 ligne ‘/2 (les caulinaires et raméaires n'existent de sur la plante fructifere que nous avons eue sous les yeux). Ramules fructiferes rapprochés vers l'extrémité de la tige et des rameaux, simples, ou bifurqués, ou paniculés , courts, raides, dressés. Pédicelles courts, tantôt fastigiés, tantôt en grappe courte 3-7- flore. Calice pubérule ; sépales extérieurs linéaires, un peu plus longs que les intérieurs; sé- pales intérieurs elliptiques, mucronés, 1-nervés, à peine longs de 1 ligne. Capsule obtuse, brunâtre, courtement stipitée. Graines d’un brun roux , un peu plus courtes que les valves. FAMILLE DES CISTACÉES. 411 Cette espèce a été trouvée par M. Drummond en Floride, près d’Apallachicola. B. Cloisons subcartilagineuses, persistantes , ne se déta- chant des placentaires que lors de la déhiscence. — Pé- dicelles extra-axillaires, disposés en grappes tres-läches. LEcnéa Faux-Taksium. — Lechea thesioides Spach, 1... — Lechea tenuifolia Michx ? Tige herbacée , paniculée , tres-rameuse. Feuilles linéaires , très-étroites , pointues, ciliées, subsessiles. Capsule subglobu- leuse, un peu plus courte que le calice. Plante annuelle ? haute de 4 à 8 pouces , courtement poilue sur toutes ses parties herbacées, et en outre plus ou moins soyeuse { surtout sur les jeunes pousses ). Racine courte, grêle, perpendiculaire, presque simple. Tige dressée, cylindrique, grêle, feuillée, rameuse presque dès la base; rameaux alternes ou opposés, axillaires, cylindriques, plus ou moins divergents, très-grêles, feuillés, rapprochés , paniculés , subfastigiés ; ra- mules paniculés ou simplement bifurques, filiformes , florifères danstouteleur longueur, plis ou moins feuillés. Feuilles opposées, ou plus souvent éparses (du moins sur les rameaux), minces, poin- tues aux 2 bouts, 1-nervées : les adultes glabres excepté aux bords; les caulinaires et raméaires longues de 3 à 6 lignes , larges de '/, de ligne à '/, ligne; les ramulaires presque filiformes, passant graduellement à l’élat de bracicoles subulées. Grappes unilaté- rales 0 , très-lâches (surtout après la floraison }, fina- . lemen igues d'environ 1 pouce. Pédicelles pubescents, su- pra-axillaires , presque capillaires : les florifères érigés; les fructifères un peu divergents, longs de ‘/, ligne à */; de ligne. Fleurs à peine longues de ‘/: ligne. Calice couvert en dehors "de poils scabres couchés; sépales extérieurs linéaires, pointus F" aux deux bouts ; sépales intérieurs elliptiques, mucroné, ir 1-nervés , atteignant finalement 1 ligne de long. Pétales oblongs, + * ‘ échancrés, de moitié plus courts que les sépales intérieurs. À Étamines ut peu plus courtes que les pétales. Pistil plus court ds "4 LT . Mar 4 112 CLASSE DES CISTIFLORES, que les étamines. Capsule du volume d’une graine de Chou, brunâtre , rétrécie à la base , obtuse, trivalve du sommet jus- qu’à la base. Graines brunâtres. Cette plante a été trouvée par M. Drummond au Mexique, dans la province de Texas. Genre LÉCHIDIUM. — Lechidium Spach. Sépales 5 : les 2 extérieurs bractéoliformes; les 3 inté- rieurs naviculaires, munis d’une carène dorsale en forme de crête. Pétales 5, insérés au sommet du stipe. Étamines 3, insérées devant les pétales ; filets capillaires; anthères mini- mes, obréniformes. Ovaire minime, subglobuleux, incom- plétement 5-loculaire ; placentaires 2-ovulés ; funicules courts, ascendants. Style très-court , filiforme , rectiligne, dressé. Stigmates 3, comme plumeux. Capsule incompléte- ment 5-loculaire, testacée, septifrage-trivalve, 6-sperme ; cloisons et placentaires cartilagineux , inséparables. Arbuscule suffrutescent. Feuilles éparses (les inférieures quelquefois opposées, ou subopposées) , non-stipulées, très- - entières, courtement pétiolées, petites. Pédicelles défléchis ou divariqués après la floraison, supra-axillaires, disposés en grappes läches subunilatérales. Fleurs minimes. Pétales blanchätres. Capsule petite, recouverte par le calice, carti- lagineuse, un peu transparente, articulée sur un stipe court dont elle se détache quelque temps après la déhiscence; en- docarpe adhérent; valves insérées devant les sépales inté- rieurs; cloisons après la déhiscence séparables en 2 lames ; placentaires connivents, épaissis aux bords, non-condupli- qués. Graines comme celles des Zéchéa. L'espèce suivante constitue à elle seule ce genre : Lécmiprum pe Drummonr. — Lechidium Drummondri Spach , in Hook. Bot. Mag. Comp. April. 1837. ” Racine grêle , ligneuse , peut-être rampante. Tiges suffrutes- centes, plus ou moins touffues, très-grêles, dressées, hautes d’en- viron ‘/2 pied , tantôt simples presque jusqu’au sommet , tantôt v FAMILLE DES CISTACÉES. 1413 rameuses presque dès la base : les jeunes pubescentes et feuillées ; les vieilles glabres, aphylles, d’un brun de Châtaigne. Rameaux très-grêles , alternes, plus ou moins divergents, médiocrement feuillés , parsemés de courts poils scabres couchés. Ramules fi- liformes. Feuilles exactement linéaires, 1-nervées, pointues, pubescentes , subincanes (surtout étant jeunes) : les caulinaires et raméaires longues de 3 à 7 lignes , larges de ‘/, à */; de li- gne; les supérieures des ramules réduites à de courtes bractéoles filiformes. Fleurs longues d'environ 1 ligne, disposées en grappe le long des ramules et de l'extrémité des tiges et rameaux. Pé- dicelles presque capillaires, 2 à 3 fois plus longs que le calice, en général beaucoup plus longs que les feuilles florales. Calice pubescent ou soyeux; sépales extérieurs très-petits , linéaires- filiformes , pointus , étalés, à peu près aussi longs ou un peu plus longs que les intérieurs ; sépales intérieurs presque cucul- liformes , obtus, munis d’une large crête denticulée. Pétales oblongs ou spathulés-oblongs, un peu plus courts que les sé- pales intérieurs. Étamines un peu plus courtes que les pétales, un peu plus longues que le pistil. Capsule du volume d’un grain de Millet, brunâtre, globuleuse, obtuse , obscurément trigoue. Graines presque aussi longues que les valves, d’un brun de Châtaigne. Cette plante, très-semblable par le port au Lechea thesioides, a été trouvée par M. Drummond , au Texas. GENRE ANOMALE. HUDSONIA. — Hudsonia Linn. Sépales 5, unisériés, égaux, presque planes, striés, im- briqués mais non-contournés en préfloraison. Pétales 5 (sans symétrie avec les sépales), subpersistants. Disque petit, cupuliforme. Étamines9-90, insérées au bord du dis- que; filets capillaires, anisomètres ; anthères suborbiculaires, échancrées, Ovaire petit, nonsstipité, très-incomplètement 5-loculaire ; cloisons étroites, pelliculaires; placentaires fi- liformes , biovulés au-dessus de la base; ovules orthotropes, BOTANIQUE. PHAN, T. VI. 8 114 CLASSE DES CISTIFLORES. érigés ; funicules longs, capillaires, résupinés, opposés. Style continu avec l'ovaire, long, filiforme, rectiligne dressé, comme tronqué au sommet, Stigmates 5, minimes , dentiformes. Capsule subtestacée, subnc11DeA RE loculi- cide-trivalve, oligosperme ou monosperme par avortement. Embryon (suivant Nuttall) « renfermé dans un périsperme corné » rectiligne ? Arbuscules suffrutescents , touffus, très-liyneux. Feuilles éparses, uon-stipulées, sessiles, très-étroites, raides , 1-ner- vées, imbriquées sur les ele florifères. Ramules flori- fères très-courts, gemmiformes, axillaires et terminaux, très-rapprochés. Pédoncules terminaux, 1-flores, solitaires, dressés. Fleurs petites. Calice rougeâtre. Corolle jaune. Ce SENTE propre à l'Amérique septentrionale , ne ren- ferme que 5 espèces, dont voici les plus notables : HupsonrA Fausse-BruyÈre. — Hudsonia ericoides Linn. — Willd. Hort. Berol. tab, 15. — Sweet, Cist. tab. 36. Pubescent. Feuilles linéaires ou filiformes, subulées, subim- briquées. Pédoncules plus longs que le calice. Tiges touffues , suffrutescentes, dressées, ou ascendantes; hautes de '/; pied à 1 pied. Feuilles longues de 2 à 3 lignes, hé- rissées de courts poils étalés. Pédoncules filiformes. Calice jau- nâtre, cylindrique; sépales oblongs-linéaires , obtus. Corolle d’un jaune vif, large de 3 à 4 lignes ; pétales oblongs-obovales. Capsule pubescente, souvent monosperme ; valves oblongues. Cette plante croit au Canada et aux États- Unis. HupsoniA CoroNNEUx. — Hudsonia tomentosa Nutt. Gen. — Sweet, Cist. tab. 57. … Cotonneux-incane. Feuilles ovales on ovales-cblongues, poin- tues , très-densement imbriquées, Pédoncules courts. Arbuscule très-touffu , suffrutescent , haut de 6 à 10 pouces. Feuilles à peine longues de 1 ligne. Fleurs petites, d'un jaune pâle. Calice subeylindracé; sépales obtus. Pétales oboyales. Étamines presque aussi longues, que la corolle. Capsule lisse, ordinairement monosperme ; valves ovales. Cette espèce croît dans le midi des États-Unis. QUATRE-VINGT-SEPTIÈME FAMILLE. LES BIXINÉES.— BIXINEÆ. (Bixineæ Kunth, Diss. Malv. — De Cand. Prodr. 4 , p. 259. — Bartl. Ord. Nat. p. 281. — Bixaceæ Lindi. Syst. Nat, ed. 2, p. 72.) Cette prétendue famille n’est autre chose qu'une réunion artificielle de genres la plupart mal connus, mais appar- tenant évidemment à plusieurs groupes naturels très-diffé- rents. Lorsqu'un examen moins superficiel aura assigné à chacun de ces genres la place qu’il devra occuper, les Bi- xinées seront sans doute à rayer de la liste des familles. Il nous semble donc inutile d'exposer les caractères qu’on attribue aux Bixinées, et nous nous bornerons à indiquer les genres qui y ont été classés à tort ou à raison. Echinocarpus Blume. — Bixa Linu. — Abatia Ruiz et Pav. — Banara Aubl. — Letia Linn. ( Thamnia R. Br.) —Prockia Linn. (Lightfootia Swartz.) (1). — On- coba Forsk. ( Lundia Thonn.) — Auhlia Kunth. — Lu- dia Lamk. — Ascra Schotit.— Trichospermum Blum. —, Azara Ruiz et Pav. — Lindackeria Presl. — Dasyan- thera Presl. — Christannia Presl. — (M. Lindley rap- porteen outre aux Bixinées le Mayna Aubl., que M. Bart- ling met dans les Magnoliacées, et le Piparea Aubl., que MM. de Candolle et Bartling considèrent comme voisin des Violariées. ) Tous ces genres appartiennent à la Flore équatoriale ; et, à l'exception du Bixa ou Rocouyer, dont nous allons traiter ci-bas, ils semblent n'offrir qu’un intérêt pure- ment scientifique. (1) Ge genre appartient incontestablement aux Capparidées. : 116 CLASSE DES CISTIFLORES. Genre BIXA. — Bixa Linn. Sépales 5, imbriqués en préfloraison , colorés, non-per- sistants. Réceptacle suborbiculaire, plane. Disque charnu, quinquangulaire, hypogyne, adné au réceptacle. Pétales 5, interpositifs, insérés sous le disque, inéquilatéraux, caducs, imbriqués en préfloraison. Étamines très-nombreuses, mul- tisériées, libres, insérées au disque; filets capillaires, très- amincis au sommet ;anthères basifixes, versatiles, dithèques, échancrées à la base : bourses linéaires, connées inférieure- ment, disjointes et un peu divergentes supérieurement , chacune repliée sur elle-même presque au milieu, et s’ou- vrant dans la plicature (laquelle forme le sommet géomé- trique, mais non le sommet organique de la bourse) par deux valvules; connectif inapparent. Ovaire inadhérent, 1-loculaire, non-stipité ; placentaires 2, opposés, nervifor- mes, adnés chacun à une cloison rudimentaire ; ovules ana- tropes, nidulants, vagues, infra-apicifixes ; funicules courts. Style indivisé, filiforme. Stigmate bilobé. Capsule ovoïde, un peu comprimée, subcartilagineuse , ordinairement séti- fère, 1-loculaire, loculicide-bivalve, polysperme ; endocarpe membraneux, se détachant finalement des valves avec les placentaires; cloisons très-étroites, veineuses, bordées anté- rieurement d’une forte nervure; placentaires nerviformes, bipartibles (noirâtres de même que les funicules). Funicules courts, nidulants , subascendants, ou subhorizontaux, ou dressés , ou résupinés, filiformes, persistants, évasés au sommet en godet cyathiforme, lequel couvre le sommet (organique) de la graine. Graines anatropes , subhorizon- tales, ou presque érigées, obpyriformes, cylindriques, sub- acuminées ou mamelonnées au sommet, très-obtuses à la base , antérieurement creusées d’un sillon longitudinal; ra- phé (iuapparent à l'extérieur) filiforme ( composé de tra- chées), logé dans le sillon ; chalaze (située à l’extrémité la plus grosse de la graine) orbiculaire, noire, bordée d’un assez gros bourrelet jaunâtre ; omphalode submammiforme ; hile / FAMILLE DES BIXINÉES. 117 adné au godet du funicule, correspondant presque directe- ment à l’extrémité de la radicule ; tégument triple : l’exté- rieur (arille? ) pulpeux , rouge ( granuleux et crustacé à l’état sec), adhérent ; l'intermédiaire corné, jaunätre ; l’in- térieur pelliculaire, adhérent au périsperme. Périsperme charnu , assez épais, ovale, terminé en mamelon conique. Embryon central , subrectiligne ; radicule assez épaisse , cylindrique, obtuse, érigée, presque une fois plus courte que les cotylédons; cotylédons presque aussi larges que je plus grand diamètre du périsperme, foliacés, aplatis, tri- nervés, finement veineux, ovales-elliptiques, subcordifor- mes à la base, un peu pointus et repliés sur eux-mêmes au sommet ; plumule imperceptible. Arbrisseaux. Rameaux alternes, cylindriques, inarticulés. Feuilles grandes, alternes, pétiolées, stipulées, palmati- nervées, ponctuées, très-entières , non-coriaces ; pétiole ar- ticulé par la base; stipules géminées, caduques. Inflores- cences terminales (sur les jeunes pousses), aphylles, panicu- lées, ou subfastigiées; pédicelles en cymule ou en grappe, articulés au pédoncule, épaissis en forme de disque au som- met et munis de à glandes correspondantes chacune à la base d’un sépale. Bractées caduques. Sépales et pétales rou- ges, assez grands. Étamines jaunâtres. Primine de l’ovule prolongée en forme de bec au-delà de l'endostome. Capsule hérissée de soies raides. Ce genre, nommé vulgairement Rocouyer, doit proba- blement être classé parmi les Tiliacées ; 1l a aussi quelques analogies avec les Cistacées, par la conformation de ses placentaires et par la membrane particulière qui revêt la paroi interne du péricarpe. On ne peut admettre avec certitude que l’espèce sui- vante : Bixa mincrortaz. — Bira Orellana Linn. — Pluk. Al- mag. tab. 200, fig. 4. — Commel. Hort. 1, tab. 33. — Sloan. Hist. Jam. tab. 18r, fig, 1. — Jacq. Hort. Schæœnbr. tab. 483. — Tussac, Flor. Antill. v. 2, tab. 20. — Bot. Mag. tab. 1456. — Turp. in Dict. des Scienc. Nat. et in Flor. Méd. Ic. 118 CLASSE DES CISTIFLORES. Arbrisseau haut de 10 à 20 pieds. Tronc droit. Branches rapprochées en cyme arrondie et touffue. Jeunes pousses légè- rement pubérules ou pulvérulentes. Feuilles ovales , ou ovales- oblongues , ou ovales-lancéolées, acuminées , cordiformes ou moins souvent arrondies à la base, 3-ou 5-nervées jusque vers leur milieu , penninervées dans leur partie supérieure , finement veineuses , minces, d’un vert gai et glabres aux 2 faces (les nais- santes couvertes d’une pubescence pulvérulente de couleur jau- nâtre ou roussätre, tres-fugace-excepté aux nervures et veines de la face inférieure ), longues de 3 à G pouces et quelquefois plus (le pétiole non-compris), larges de 2 à 4 pouces; pétiole grêle, cylindrique , long de 1 pouce à 3 pouces , ordinairement d’un pourpre violet ( de même que les nervures et veines ). Sti- pules lancéolées, ou ovales-lancéolées, subulées au som- met, membranacées. Panicules läches, 7-15-flores; pédon- cule commun raide, dressé, pulvérulent (du moins à l’é- poque de la floraison) de même que les pédoncules et pédi- celles ; pédoncules raides , peu nombreux , ordinairement courts, 2-4-flores : les inférieurs alternes; les terminaux ordinai- rement en ombelle et subfastigiés ; pédicelles plus courts que le calice, épais, ordinairement en cymule , quelquefois en courte grappe soit corymbiforme, soit subunilatérale. Fleurs larges d'environ 1 pouce. Sépales obovales ou obovales-orbiculaires, striés, pulvérulents en dehors, rougeätres. Pétales oblique- ment obovales , très-obtus, un peu plus courts que le calice, étalés, de couleur rose ou pourpre. Étamines plus courtes que la corolle , à peu près aussi longues que le pistil, non-persistantes. Ovaire hérissé de soies blanches, plus court que le style. Cap- sule cordiforme-ovale , pointue, un peu comprimée aux deux faces, brunâtre , mince, parsemée ou couverte de courtes soiïes subulées, érigées, de même couleur que le péricarpe; valves longues d’environ 1 pouce, sur autant de large vers la base, cymbiformes , peu divergentes. Graines longues de 2 lignes; té- gument extérieur (pulpe ) d’un rouge de cinabre; funicules et nervure placentairienne noirs. Get arbrisseau , connu sous les noms vulgaires de Rocowyer, Rocou, Arnotta ; etc., croit aux Antilles et dans l'Amérique FAMILLE DES BIXINÉES. 419 méridionale, où il se cultive fréquemment comme plante tincto- riale. C’est de la pulpe rouge qui enveloppe ses graines qu'on obtient le rocou du commerce : substance dont l'emploi ne se borne pas à l’usage qu’en font les peintres et les teinturiers ; les Espagnols en mettent dans le chocolat et dans les ragoûts, car ils la regardent comme stomachique et cordiale ; en Angleterre, elle sert à donner de la couleur aux fromages de Chester, et ail- leurs on en met dans le beurre, au même effet. Les Ca- raïbes ont coutume de se frotter le corps avec un mélange de rocou et d'huile de Ricin , afin de se garantir de la piqüre des mousquites. La décoction des racines de Bixa passe pour anti-hémorrha- gique. Le bois de l’arbrisseau , d’ailleurs blanc et mou , a la pro- priété de s’enflammer assez vite par le frottement ; à cet effet, les nègres prennent une cheville de bois de Bixa , et ils la frottent fortement contre un morceau d’un autre bois quelconque , mais de consistance dure ; ou bien ils enfoncent la cheville de bois de Bixa dans un trou pratiqué dans un morceau d’un bois dur , en l'y retournant avec force ; de l’une ou de l’autre manière, le feu ne tarde pas à se manifester. Nous empruntons à M. de Tussac la description de la fabrica- tion du rocou. — Lorsque les capsules du Bixa commencent à s’ouvrir, on les cueille pour en retirer les graines ; celles-ci sont mises dans un baquet rempli d’eau, où on les laisse fermenter pendant six à huit jours ; au bout de ce temps la pulpe qui en- veloppe les graines s’en est détachée ; d’ailleurs on accélère l’o- pération en agitant fortement avec des pagales l’eau du baquet. Alors on passe le tout dans un crible, pour en séparer les grai- nes, et l’on remet dans le même baquet l’eau tenant en dissolu- ton la substance rouge ; on la laisse de nouveau fermenter pen- dant une huitaine de jours, puis on la repasse dans un crible plus serré que celui dont on s’est servi précédemment, afin qu’il n’y reste aucun corps étranger à la matière colorante ; cette eau se met dans de grandes chaudières, qu’on chauffe jusqu’à une forte ébullition, pendant laquelle la matière rouge monte à la surface sous forme d’écume, qu’on enlève et qu’on met dans des 420 CLASSE DES CISTIFLORES. bassines de cuivre. Lorsqu'il ne paraît plus d’écume à la surface de l’eau bouillante, l’opération est finie; on jette l’eau et l’on remet l’écume dans la même chaudière, où on Ja fait bouillir pendant douze heures en l’agitant continuellement avec une spa- tule de bois, afin qu’elle ne s’attache pas au fond de la chaudière. Lorsque la matière rouge se détache facilement de la spatule, la cuisson est arrivée au degré requis ; alors on la retire de la chaudière et on la met dans des canots de bois bien propres; avant qu’elle ne refroidisse complétement , des nègres, ayant frotté leurs mains d’huile de Ricin , en font de petits pains d’en- viron deux à trois livres, qu’ils enveloppent de feuilles de Ba- lisier. Au commencement de la fermentation, le rocou exhale une odeur insupportable, qui incommode beaucoup les ouvriers ; mais plus tard son odeur devient très-suaye et analogue à celle de la Violette. == QUATRE-VINGT-HUITIÈME FAMILLE. LES MARCGRAVIACÉES. — MARC- GRAVIACEÆ. ( Marcgraviaceæ Juss. in Annal. du Mus. vol. XIV, p. 397. — De Cand. Prodr. 1 , p. 565. — Bartl. Ord. Nat. p. 280.— Mart. et Zuc- car, Plant. Brasil. — Cambess. in Flor. Brasil. Merid. ) Les Marcgraviacées constituent un petit groupe extré- mement voisin des Guttifères ainsi que des Ternstrémia- cées, auprès desquelles elles sont placées à juste titre par la plupart des auteurs. On ne connaît qu’une vingtaine d'espèces, indigènes (à l’exception d'une seule, de la Nouvelle-Calédonie) dans les régions équatoriales de l’A- mérique du sud. Ces végétaux, souvent parasites, sont en général remarquables par des bractées vivement colo- rées et affectant les formes les plus bizarres. CARACTÈRES DE LA FAMILLE ({). Arbres, ou plus fréquemment arbrisseaux. Tiges sou- vent grimpantes ou radicantes. Rameaux cylindriques. Feuilles alternes, simples, très-entières, penniner- vées, coriaces, non-stipulées. Fleursrégulières, hermaphrodites, disposées en grappe, ou en épi, ou en ombelle. Inflorescences terminales, aphylles. Pédicelles le plus souvent dibractéolés au som- met, et en outre garnis plus bas d’une grande bractée pétaloïde soit adnée, soit pendante , ordinairement cu- (1) Principalement (de même que lés caractères génériques ) d’après les descriptions de MM. de Martius et Cambessèdes. 1422 CLASSE DES CISTIFLORES. culliforme, ou sacciforme, ou prolongée en éperon con- cave. Calice inadhérent, persistant. Sépales 2-6 (le plus souvent 5), imbriqués par les bords. Corolle calyptriforme ou pentapétale, caduque, hy- pogyne. Disque (souvent mapparent) hypogyne, membra- neux. Étamines au nombre de 5 (alternes avec les pétales), ou en nombre indéfini, insérées soit au réceptacle ou au disque, soit à la base de la corolle. Filets libres, élargis à la base. Anthéres basifixes, immobiles , introrses, di- théques, déhiscentes longitudinalemént. Pistil : Ovaire inadhérent, complétement ou imcom- plétement 2-10-loculaire; placentaire central, multi- ovulé ; ovules ascendants. Style indivisé ou nul. Stig- mate ponctiforme, ou capitellé, ou rayonnant. Péricürpe (inconnu dans la plupart des espèces ) : Capsule 2-10-loculaire, coriace, 2-10-valve, loculicide ; cloisons complètes ou incomplètes, placentiferes ou non- placentiferes ; placentaires distincts ou soudés, ordi- nairement pulpeux, polyspermes, ou oligospermes. Graines (connues dans peu d'espèces) nidulantes, réticulées , oblongues, minimes; tégument dur; péri- sperme nul ; radicule allongée; cotylédons très-courts, incombants. Les genres des Marcgraviacées ont été classés par M. Choisy comme suit : I TRIBU. LES MARCGRAVIÉES. — MARCGRA- NOPATEZE: Pétales soudes en coëffe , laquelle se détache lors de FAMILLE DES MARCGRAVIACÉES. 123 l'épanouissement du calice. Etamines insérées au réceptacle ou à un disque hypogyne. Antholoma Labill, — Marcgravia Linn. II: TRIBU. LES NORANTÉES. — WORANTEÆ. Petales 5, libres, ou soudés seulement par la base. Eta- mines insérées à la base de la corolle. Norantea Aubl. (Ascium Vahl.) — ARuyschia Jacq. (Souroubea Aubl.) Genre MARCGRA VIA. — Marcgravia Linn. Sépales 6, ovales-orbiculaires, inépaux. Corolle calyptri- forme, très-entière, conique, coriace. Étamines en nombre indéterminé, unisériées, insérées à un disque hypogyne; filets aplatis, subulés au sommet; anthères ovales-oblon- gues. Ovaire subglobuleux , 10-loculaire , rétréci en col au sommet. Stigmate épais, capitellé. Capsule (suivant M. de Martius) globuleuse, coriace, 10-loculaire, déhiscente de bas en haut en 5 valves irrégulièrement bifides; cloisons placentifères ; placentaires charnus. Graines minimes, oblongues, réticulées, nidulantes. Arbrisseaux parasites. Tiges et rameaux radicants à la manière du Lierre. Fleurs en ombelle, ou en épi; pédi- celles nus ou garnis d’une bractée sacciforme , adnée dans toute sa longueur , ouverte à la base. Ce genre renferme quatre espèces, dont la plus notable est la suivante : MarGGRAVIA À OMBELLES. — Marcgravia umbellata Linn. — Jacq. Amer. tab. 96. — Tussac, Flor. Antill. 4, tab. 13. — Turp. in Dict. des Sciences Nat. Ic. — Hook. Exot. Flor. Ic. Arbuste atteignant 25 à 30 pieds de haut, et s’implantant comme le Lierre » Sur les arbres ou autres corps VOISIns , 124 CLASSE DES CISTIFLORES. moyennant de nombreuses fibrilles. Tronc ayant quelquefois un diamètre de 4 à 5 pouces. Rameaux nombreux , très-longs, re- tombants. Feuilles (de forme et de grandeur très-diverse , selon l’âge des individus, et suivant qu’elles appartiennent à des rameaux stériles ou floriferes) distiques, sessiles, glabres, non- veineuses , subfalciformes , ou lancéolées, ou ovales-lancéolées , ou ovales, ou elliptiques, ou suborbiculaires , pointues , ou obtuses , ou échancrées, cordiformes ou arrondies à la base: les jeunes glanduleuses aux bords. Ombelles simples, solitaires, terminales, pédonculées , pendantes. Pédicelles fastigiés ou iné- gaux , longs, tuberculeux : les latéraux nus, les centraux garnis d’une bractée allongée, cylindrique, arquée. Fleurs de gran- deur médiocre. Sépales concaves : les 2 extérieurs (bractéolés? ) plus petits. Corolle jaunâtre, longue d’environ 6 lignes. Éta- mines divergentes, étalées. Pulpe des placentaires de couleur écarlate de même que les graines. Cette plante croît aux Antilles et dans l’Amérique méri- dionale. Genre NORANTÉA. — Norantea Aubl. Calice pentasépale, coloré, dibractéolé à la base ; sépales égaux. Pétales 5, non-soudés, coriaces, concaves, convolu- tés en préfloraison, Étamines uni-ou bi-sériées, nombreuses (20-35); filets adhérents inférieurement aux pétales. Ovaire 3-5-loculaire (complétement suivant M. Cambessèdes; in- complétement suivant M. de Martius) ; placentaire central, un peu charnu, 5-5-gone; ovules ascendants , nombreux. Style court, épais. Stigmate capitellé, subsessile. Péricarpe (suivant Aublet) : baie à 4 loges dispermes. Arbres ou arbrisseaux, quelquefois parasites. Feuilles glabres, non-veinées. Inflorescence en grappe ou en épi. Pédicelles garnis au-dessus de leur base d’une bractée sac- ciforme ou cuculliforme, vivement colorée, étalée ou pen- dante, ouverte à la base, attachée moyennant un rétrécis- sement stipitiforme. Bractéoles calicinales petites, colorées, FAMILLE DES MARCGRAVIACÉES. 425 conformes aux sépales. Fleurs petites, violettes, ou d’un pourpre noirâtre, ou d’un vert tirant sur le rouge. Ce genre, propre à l'Amérique méridionale, renferme les cinq espèces suivantes : a) Tige non-grimpante. NORANTÉA DE GUIANE. — ÂWorantea guianensis Aubl. Guian. 1, tab. 220. — Vorantea violacea Poir. Enc. — 4s- cium violaceum Vahl. Feuilles obovales-oblongues, ou cunéiformes-oblongues , sub- pétiolées. Grappes longues , subunilatérales , très-lâches; fleurs subsessiles. Grandes bractées lisses, coriaces, cuculliformes, obovées - cylindracées, plus longues que le pédicelle. Anthères linéaires, mucronulées. Arbre atteignant 80 pieds de haut. Tronc de 1 pied ‘/: de diamètre. Feuilles longues d’environ 6 pouces, fermes, coriaces, luisantes en dessus, souvent échancrées au sommet. Bractée cuculliforme, longuement stipitée , longue de 1 pouce ou plus, de couleur écarlate. Sépales petits, coriaces, pointus, rouges aux bords. Pétales pointus , violets. \ Cette espèce , d’abord observée par Aublet à Cayenne, a été retrouvée par M. de Martius au Brésil, dans les forêts vierges de la province de Para. NORANTÉA MARITIME. — ÂVorantea brasiliensis Choisy, in De Cand. Prodr. — Cambess. in Flor. Brasil. Merid. Feuilles cunéiformes-obovales, obtuses, pétiolées. Grappes lâches ; pédicelles très-longs. Grandes bractées cuculliformes, ovoïdes. Pétales elliptiques , réfléchis. Anthères ovales. Arbrisssesu. Grappes longues de plus de 1 pied. Fleurs pe- tites , verdâtres. Bractées d’un pourpre foncé. Cette espèce a été trouvée par M. Auguste de Saint-Hilaire, au Brésil , sur les plages marécageuses de la province de Saint-Paul. Les bractées cuculliformes contiennent un suc mielleux. NoORANTÉA MONTICOLE, — Vorantea adamantium Cambess. in Flor. Brasil. Merid. 1, tab. 52. 22 196 CLASSE DES CISTIFLORES. Feuilles cunéiformes-obovales ou obovales-oblongues, obtuses ou échancrées , subsessiles. Grappes lâches ; pédicelles allongés. Grandes bractées cylindriques, sacciformes, obtuses, pendantes, subsessiles , 3 fois plus longues que le pédicelle. Pétales obovales, réfléchis. Anthères linéaires-lancéolées, pointues. Arbrisseau médiocrement rameux. Bractées sacciformes d’un vert rougeûtre , lisses ? (ps de ‘/, pouce sur 2 pouces de large. Pétales HA d'environ 5 lignes, verdâtres, maculés de brun. Cette espèce a été observée par M. Aug. de Saint-Hilaire, au Brésil , dans les montagnes de la province des Mines. NORANTÉA DENSIFLORE. — ÂVorantea goyazensis Cam- bess. I. c. Feuilles obovales , très-obtuses , révolutées aux bords, sub- sessiles, un peu glauques. Grappes denses ; pédicelles courts. Bractées sacciformes obtuses. Pétales elliptiques. Arbrisseau haut de 2 à 4 pieds. Rameaux étalés, tortueux. Feuilles longues de 3 à 5 pouces; larges de 1 pouce "2 à 3 pou- ces. Grappes longues de 1 pied et plus ; pédicelles longs de 4 à 5 lignes. Fleurs d’un pourpre noirâtre, larges d’environ 5 lignes. Cette espèce a été découverte par M. Aug. de Saint-Hilaire, au Brésil, dans les montagnes de la province de Goyaz. b) Tige grimpante ou radicante. .NonanTéa DE Para. — Worantea paraensis Mart. 1. c. tab. 206. Feuilles obovales , cunéiformes à la base , rétrécies en pé- tiole. Grappes longues, subunilatérales. Bractées écarlates, obovales-claviformes , pointues , 1-dentées à la base , 3 fois plus longues que le pédoncule. Anthères linéaires , mucronées. Arbuste sarmenteux, très-élevé. Feuilles longuesde 345 pou- ces, larges de 15 à 24 lignes. Grappes bre de 1 pied et rt un peu lâches. Pédicelles longs de 2 à 3 lignes, Bractées longues de 8 à 10 lignes, lisses, d’un écarlate vif : stipe gréle, FAMILLE DES MARCGRAVIACÉES. 127 aussi long que l’ampoule. Bractéoles et sépales ovales , verts, rougeâtres aux bords. Pétales-suborbiculaires, violets, presque étalés. Ne | Gette espèce a été trouvée par M. de Martius au Brésil, dans les forêts vierges de la province de Para. NorantTéa pu Japura. — Vorantea japurensis Mart. Plant. Brasil. tab. 205. Feuilles obovales ou oblongues , subobtuses , cunéiformes à la base, courtement pétiolées. Grappes longues , denses , subunila- térales. Bractées roses, obovales, obtuses, 3 fois plus longues que le pédoncule , scabres. Anthères linéaires , mucronulées. Arbrisseau parasite, grimpant à une trentaine de pieds de haut. Feuilles longues de 4 à 6 pouces, larges de 2 à 3 pouces. Grap- pes longues de 2 à 3 pieds. Pédoncules longs de 2 à 3 lignes, étalés. Bractées longues de près de 1 pouce, membranacées, étalées. Bractéoles ovales-triangulaires , pointues , d’un rose ti- rant sur le vert. Sépales ovales-orbiculaires, de même couleur que les bractéoles. Pétales longs de 1 ligne, suborbiculaires, d’un vert rougeûtre , 3 fois plus courts que les étamines. M. de Martius a observé cette espèce dans les forêts vierges arrosées par le Japura. Genre RUYSCHIA. — Ruyschia Jacq. Calice dibractéolé, 5-sépale. Pétales 5, ovales ou oblongs , obtus, un peu charnus, réfléchis, soudés par la base. Étamines 5, insérées à la base de la corolle, alternes avec les pétales; filets aplatis; anthères ovales, 4-valves; connectif large. Ovaire ovale, pentagone, 4-6-loculaire; loges multi-ovulées; placentaire central, stipité. Stigmate sessile, à 4-6 rayons canaliculés. Capsule coriace, 4-6-locu- laire, déhiscente de bas en haut en 4-6 valves septifères au milieu ; loges3-6-spermes. Graines un peu courbées, subob- longues, nidulantes dans le placentaire transformé en masse charnue 4-6-lobée ; test dur, luisant, aréolé; péri- 1938 CLASSE DES CISTIFLORES. sperme nul; radicule allongée ; cotylédons très-courts, in- combants. Arbrisseaux ou arbres, quelquefois. parasites. Rameaux sarmenteux , très-longs, émettant des racines aériennes. Épiderme des ramules se détachant souvent par lamelles. Feuilles courtement pétiolées, coriaces, luisantes, souvent inéquilatérales. Fleurs en longues grappes. Pédicelles gar- nis peu au-dessous des bractéoles d’une bractée écarlate, adnée horizontalement, simple, ou bifurquée postérieu- rement, prolongée antérieurement en éperon claviforme concave. Bractéoles conformes aux sépales. Calice et co- rolle jaunes, ou oranges , ou écarlates. Les Ruyschia croissent aux bords des fleuves et sur les plages humides de l’Amérique équatoriale. On ne connaît que les six espèces suivantes, toutes remarquables par une inflorescence aussi brillante que bizarre. RuyscarA DE L'AMAZONE — Ruyschia amazonica Mart. et Zuccar. Plant. Brasil. tab. 292. Feuilles cunéiformes-obovales ou oblongues-obovales , poin- tues, mucronulées, Bractée tripartie : lanières postérieures di- vergentes, linéaires-lancéolées , acuminées ; éperon grêle , aussi loug que les lanières. Fleurs jaunes. Arbrisseau à sarments très-longs. Rameaux étalés , ou pen- dants, ou parasites sur des troncs soit morts , soit vivants. Feuilles subdistiques, courtement pétiolces , inéquilatérales , longues de 3 à 4 pouces. Grappes 8-12-flores, lâches, subunilatérales ; pédicelles longs d'environ 1 ligne. Bractée inférieure longue d’environ 18 lignes, d’un rouge de corail. Sépales petits, ova- les-orbiculaires, jaunes. Pétales d’un jaune de Citron, longs de 1 ligne '/2. M. de Martius a découvert cette espèce au Brésil, sur les bords de l’Amazone. RuysonrA DE Spix. — Ruyschia Spixiana Mart. et Zuccar. 1. c. tab. 203. Feuilles obovales ou elliptiques-obovales, subacuminées, ou FAMILLE DES BIXINÉES. 129 échancrées. Bractées triparties : lanières postérieures diver- gentes, lancéolées , pointues, un peu plus longues que l’éperon. Fleurs de couleur orange. Cette espèce , très-semblable par le port à la précédente , croît dans les mêmes localités. Ruyscura ÉGARLATE. — Ruyschia corallina Mart. et Zuccar. L. c. tab. 294. Feuilles obovales-oblongues , courtement acuminées, cunéi- formes à la base. Bractées triparties : lanières latérales spathulées, arrondies et concaves au sommet, à peu près aussi longues que l'éperon. Fleurs écarlates. Arbuste sarmenteux. Feuilles longues de 3 à 4 pouces, larges de 1 pouce ‘/à1 à 2 pouces. Grappes longues de 4 à 8 pouces. Bractées d’un écarlate brillant , longues de 8 à 10 lignes. Calice d’un écarlate urant sur l'orange. Pétales longs de 2 lignes ‘/,, ovales-oblongs, de même couleur que les bractées. Capsule obo- vale-turbinée, verdâtre, de la grosseur d’une Cerise. M. de Martius a découvert celte espèce au Brésil , sur les bords du Japura. Ruyscura DE Baura. —Ruyschia bahiensis Mart. et Zuccar. L. c. v. 3, pag. 178. Feuilles oblongues ou elliptiques-oblongues , arrondies au sommet , mucronées, inéquilatérales , courtement pétiolées. Brac- tées triparties : lanières latérales larges, lancéolées , pointues, plus longues que l’éperon. Fleurs jaunes. Arbrisseau parasite. Feuilles longues de 3 à 4 pouces, larges de 1 pouce ‘/;. Grappes et fleurs plus grandes que dans les es- pèces précédentes. Pédicelles arqués , longs de plus de 1 pouce. Bractées d’un écarlate foncé, longues de 12 à 16 lignes. Pétales longs de 4 lignes et plus. Cette espèce croit dans Les îles du golfe de Cumana. RuyscuiA A FEUILLES DE CLusra. — Ruyschia clusiæfolia Jacq. Amer. tab. 51, fig. 2. Feuilles ovales-elliptiques , obtuses. Grappes denses, spici- formes. Bractées ovales , pointues , convolutées, BOTANIQUE. PHAN. T. VJ. 9 150 CLASSE DES CISTIFLORES. Axbuste sarmenteux, Feuilles longues de 3 à 4 pouces. Grap- pes longues de 1 pied. Sépales ova'es , réfléchis. Pétales réflé- chis, de couleur pourpre. Étamines 5 ou 3. Filets pourpres à la base. Ovaire tétragone, Cette plante croît aux Antilles et dans la Guianre, RuvsontA Dé Guiane, — Ruyschia Souroubea Willd, — Souroubea guianensis Aubl. Guian. 1, tab. 97. — Souroubed Aubletii Meyer. Esseq. Feuilles ovales ou obovales, échancrées, mücrônées. Gräppes Jâches , rarneuses. Bractées tripartiés : lanières postérieutes lai- céolées , obtuses ; éperon claviforme. Arbuste sarnientéux. Sépales suborbiculaires, concaves. Pé- tâles oblongs, jaunâtres. Filets jaünés à la base. Anthères brunés. Ovaire pentagone. Cette espèce croît dans les forêts de la Guiane. ————_———— QUATRE-VINGT-NEUVIÈME FAMILLE. LES FLACOURTIANÉES. — FLA4COUR- TIANEÆ. ( Flacourtianeæ Rich. in Mém. du Mus. 4 , p. 566. — De Cand. Prodr. A ,p. 566. — Bart]. Ord. Nat. p. 278.) Les Flacourtianées ne sont en général guère remar- quables ni par leur apparence, ni par leurs propriétés; on en connaît environ quarante espèces, la plupart mdi- gènes dans la zone équatoriale. Cette famille d’ailleurs west rien moins que naturelle : plusieurs des genres qu'on a coutume d’y rapporter ne different pas des Capparidées, tandis que la plupart des autres doivent probablement prendre place dans d'autres groupes. CARACTÈRES DE LA FAMILLE (1). Arbrisseaux où petits arbres. Rameaux cylindriques, Feuilles éparses, simples, indivisé s (Le plus souvent très-entières), penninervées, cohrlcunenit pédiolés, nou-stipulées, ordinairement coriaces. Fleurs solitaires ou fasciculé s, régulieres, lhermas phrodites, ou par avortement unisexuelles. Pédouvules axillaires. Calice persistant ou caduc, inadhérent, 4:7-parti. Pétales nuls, ou en mème nombre que les sépales et interposilifs. | Étamines hypogynes, insérées au révceptatle, én (1) Suivant C. Richard et M. de Candolle. 132 CLASSE DES CISTIFLORES. même nombre que les pétales, ou en nombre soit dou- ble soit multiple des pétales. Filets libres , quelquefois squamuliformes et dépourvus d’anthères. Anthères di- thèques. Pistil. Ovaire non-stipité ou substipité, subglobuleux, inadhérent , 1-loculaire ; placentaires 2-9, pariétaux , rameux, multi-ovulés. Style nul ou filiforme. Stigmates en même nombre que les placentaires. Péricarpe capsulaire, ou charnu et indéhiscent, 1-lo- culaire, rempli de pulpe; placentaires formant une sorte de réseau sur toute la paroi interne. Graines éparses, peu nombreuses, grosses, souvent recouvertes d’une pellicule provenant de la pulpe des- séchée. Périsperme charnu, un peu huileux. Embryon rectiligne, axile ; radicule pointant vers le hile; cotylé- dons planes, elliptiques, foliacés. M. de Candoile sous-divise la famiile comme suit : j'° TRIBU. LES PATRISIÉES. — PATRISIEÆ De Cand. Fleurs hermaphrodites ; apétales. Sépales 5, persistants, colorés en dessus. Étamines en nombre indéfini. Fruit capsulaire ou charnu (1). Ryanea De Cand. (Ryania Vahl. Patrisia Rich.) — Patrisia Kunth. ji Il‘ TRIBU. LES FLACOURTIÉES. — FLACOUR- TIEÆ De Cand. Fleurs dioiques par avortement, apétales. Étamines en nombre indéfini. Fruit charnu, indéhiscent. (1) M. De Candolle se demande si les deux genres qui composent cette tribu, ne seraient pas mieux placés parmi les Passiflorées, auprès du Smeathmannia. FAMILLE DES FLACOURTIANÉES. 433 Flacourtia L'Hérit. — Roumea Poit. (Kælera Willd. Bessera Spreng. Limacia Dietr.) — Stigmarota Lour. IIIe TRIBU. LES KIGGÉLARIÉES. — XIGGELA- RIEÆ De Cand. Fleurs par avortement dioïques. Pétales 5, alternes avec les sépales. Étamines en nombre défini. Fruit un peu charnu , finalement déhiscent. Kiggelaria Linn. — Melicytus Forst. — Hydnocarpus Gærtn. IVe TRIBU. LES ÉRYTHROSPERMÉES. — ERF- THROSPERMEZÆ De Cand. Fleurs hermaphrodites. Pétales et étamines au nombre de 5 à 7. Fruit un peu charnu. /Erythrospermum Lamk. Genre FLACOURTIA.— Ælacourtia L’'Hérit. Fleurs dioïques par avortement. Calice 5-7-sépale, caduc. Pétales nuls. Réceptacle hémisphérique. — Fleurs mâles: Étamines 50-100 , insérées au réceptacle ; filets capillaires ; anthères suborbiculaires. Pistil rudimentaire. — Æ/eurs Jemelles : Ovaire subglobuleux. Styles 4-9, persistants, ca- naliculés en dessus, divergents. Stigmates terminaux, obtus. Baie subglobuleuse, charnue, 4-14-sperme. Graines com- primées, osseuses. Arbrisseaux ordinairement épineux. Feuilles dentelées. Fleurs petites , fasciculées, ou en grappes. Ce genre renferme environ douze espèces, indigènes dans l’Asie et l'Afrique équatoriales (à l'exception d’une espèce, du cap de Bonne-Espérance). La pulpe des fruits de plusieurs espèces est mangeable. Voici les espèces les plus notables : e 4134 CLASSE DES CISTIFLORES. e Fracounria Ramonrent. — Flacourtia Ramontchi Lhérit. Sürp. tab. 30. » | Feuilles ovales-orbiculaires , ou elliptiques , crénelées, poin- tues. Pédoncules des fleurs mâles 2-flores. Fleurs femelles en grappes 5-5-flores. Buisson très-touffu , haut de 8 à 10 pieds. Rameaux alternes, diffus, tuberculeux , grisâtres : tubercules latéraux ou axillaires, solitaires ou géminés, prolongés en épine droite, subulée , plus longue que le pétiole. Feuilles longues de 1 pouce "}, à 2 pouces, d’un vert gai en dessus, pâles en dessous. Pédicelles très-courts, jaunâtres. Fleurs verdâtres. Fruit d’un volume d’une petite Prune, d’abord vert, puis rouge, enfin du violet foncé à l’époque de la maturité, Cette espèce croît à Madagascar. Ses fruits sont mangeables et d’un goût donceàtre. L’amande de la graine a une saveur analogue à celle des noyaux de Prune. L’apparence générale de l’arbrisseau ainsi que ses fruits l'ont fait appeler par les marins Prunier. Son nom du pays est Ramontchi ou Alamcton. Fracourria Des nalEs,— Flacourtia sepiaria Roxb, Corom. 1, p. 49; tab. 68. Feuilles lancéolées ou lancéolées-oblongues , pointues, den- telées, subsessiles. Pédicelles subsolitaires ( vers l'extrémité de vieux ramules axillaires). Fleurs femelles 3-ou 4-styles. Baie petite, 4-8-sperme. | Buisson irrégulièrement rameux; écorce lisse, d’un brun ferrugineux. Branches vagues ou diffuses. Épines axillaires, très-nombreuses , solitaires , fortes, subulces au sommet, presque horizontales , souvent feuillues et floriferes. Ramules courts, feuillus, tantôt inermes , tantôt spinescents. Feuilles loñgues de 4 à 12 lignes, lisses, d’un vert gai : celles des jeunes pousses éparses; celles des vieux ramules subfasciculées. Pédicelles fili- formes, ordinairement plus courts que les feuilles. Fleurs pe- tites, jaunâtres, Sépales lancéolés-oblongs, subobtus, coton- neux en dehors. Étamines plus longues que le calice, Baie glo- buleuse, brunâtre, du volume d’un gros Pois. ri at FAMILLE DES FLACOURTIANÉES,. 435 Cet arbrisseau est commun au Bengale, où ses fruits se ven- dent aux marchés et sont assez estimés par les naturels du pays. Les fortes et nombreuses épines dont la plante est armée la ren- dent très-propre à faire des haies. FLacOURTIA A FRUITS SAVOUREUX, — Flacourtia sapida Roxb. Corom. 1, p. 50; tab. 69. Feuilles ovales-elliptiques, ou elliptiques, ou ovales, ou ovales-lancéolées, pointues , ou subacuminées , dentelées, eour- tement pétiolées. Fleurs solitaires , ou en courtes grappes, ou en eymules, ou fascieulées. Fleurs femelles 4-ou 5-styles. Baie globuleuse , 6-12-sperme. Tronc irrégulièrement rameux, mais formant un petit arbre. Épines peu nombreuses (ou quelquefois nulles), fortes, con ques- subulées , atteignant un pouce de long. Feuilles longues de 1 à 2 pouces, larges de 6 à 12 lignes, non-fasciculées, d’un vert gai en dessus, päles en dessous ; pétiole souvent rougeâtre. Pé- doneules latéraux ou axillaires , beaucoup plus courts que les feuilles. Sépales ovales ou ovales-oblongs ,-acuminulés, jaunä- tres en dessus , cotonneux en dessous. Étamines plus longues que le calice , insérées à un disque membraneux. Baie du volume d’un gros Pois, d’abord jaunâtre , brunâtre à sa parfaite ma- turité. Cette espèce croît dans les montagnes du Bengale. Roxburgh assure que ses fruits ont une saveur très-agréable. Genre KIGGÉLARIA. — Kiggelaria Linn. Fleurs dioïques. Calice non-persistant : sépales 4 ou 5, valyaires en préfloraison. Réceptacle plane, orbiculaire. Disque hypogyne, annulaire, adné au réceptacle. Pétales en même nombre que les sépales, non- pepe, inongui- culés, i insérés au bord du disque, munis à leur base d’une squamule un peu charnue,—F#/eurs mâles : Étamines 8-20, insérées au bord du disque; filets courts, filiformes , li. bres; anthèrés i innées , DR CITE déhiscentes 1436 CLASSE DES CISTIFLORES, latéralement. Pistil rudimentaire. — Fleurs femelles : Étamines rudimentaires. Ovaire subglobuleux, non-sti- pité, 1- loculaire ; placentane formant un réseau peu ap- parent sur toute la paroi interne. Styles 2-5, filiformes, recourbés, soudés par la base. Stigmates pd Là obtus, échancrés. Ovules épars, subhorizontaux (anatropes?). Cap- sule 2-5-valve, subglobuleuse, coriace, oligosperme, pul- peuse en dedans avant la maturité. Graines assez grosses , subglobuleuses. | Petits arbres. Feuilles éparses, pétiolées, dentelées, penninervées, à peine coriaces , ponctuées d’une multitude de glandules transparentes à peine perceptibles. Pédoncules axillaires ou latéraux, plus courts que les feuilles, pauciflo- res sur les individus femelles, multiflores sur les mâles; pédicelles articulés par la base, non-bractéolés, filiformes, disposés en cymule, ou en corymbe, ou irrégulièrement fasciculés. Fleurs petites, verdâtres. Ce genre, propre aux contrées extra-tropicales de l’Afri- que australe, ne renferme que deux espèces, dont voici la plus notable : KiGGéLARIA D'AFRIQUE. — Kiggelaria africana Linn. — Lamk. II]. tab. 827. Tronc atteignant 5 à 6 pieds de haut ( à l’ctat cultivé ). Ra- meaux cylindriques : les jeunes anguleux ou pubescents. Feuilles longues de 1 pouce à 3 pouces, oblongues, ou lancéolées-oblongues, ou elliptiques-oblongues , ou lancéolées-elliptiques , pointues, ou acuminées, glabres et d’un vert gai en dessus, en dessous pâles et presque glabres ou couvertes d’un duvet étoilé blanchâtre et plus ou moins abondant ; côte très-saillante en dessous ; ner- vures assez fines, au nombre de 5 à o de chaque côté de la côte ; pétiole grêle , long de 3 à 6 lignes. Fleurs mâles en cymes irrégulières, multiflores , courtement pédonculées; nédicelles beaucoup plus longs que le calice, pubérules. Sépales linéaires ou oblongs-linéaires , obtus, longs de 1 ligne :/, à 2 lignes, presque cotonneux aux 2 faces. Pétales oblongs , obtus , un peu “ FAMILLE DES FLACOURTIANÉES. 437 plus longs et presque 2 fois plus larges que les sépales, pubé- rules , d’un blanc verdâtre ; squamule basilaire adnée , verdâtre, obovale, bidentée ou tridentée au sommet. Étamines 3 fois plus courtes que la corolle, ordinairement au nombre de 10 : les unes insérées devant les sépales, les autres devant les pétales ; an- thères plus longues que les filets. — Fleurs femelles en cymules pauciflores plus longuement pédonculées que les cymes des fleurs mâles. Calice et corolle comme dans les fleurs mâles , mais pres- que 2 fois plus grands. Ovaire cotonneux , débordé par le calice. Styles plus longs que l'ovaire. Capsule verdâtre, tuberculeuse, cotonneuse , de la grosseur d’une petité…Cerise. Cette plante, originaire du Cap de Bonne-Espérance, se cul- tive souvent dans les collections d’orangerie; son feuillage res- semble assez à celui de l’Alaterne. Genre ÉRYTHROSPERME. — Ærythrospermum Lamk. Fleurs hermaphrodites. Calice pétaloïde, à 4 ou 5 sépales caducs. Pétales 4-7, à peine plus longs que les sépales. Eta- mines 5-7 ; filets courts ; anthères réniformes, latéralement déhiscentes. Ovaire 3-ou 4-gone, multi-ovulé, subglobu- leux. Style court. Stigmate 3-ou 4-lobé. Capsule globuleuse, polysperme, épaisse, 3-ou 4-valve. Graines persistantes, polyèdres , recouvertes d’un arille crustacé ( pulpeux avant la maturité) de couleur pourpre. Arbrisseaux inermes, très-glabres. Feuilles coriaces, cour- tement pétiolées. Fleurs petites, blanches, en grappes sim- ples ou paniculées. Pédoncules axillaires et terminaux. Ce genre, propre aux iles de France et de Bourbon, renferme sept ou huit espèces, remarquables par leurs graines prismatiques et d’un pourpre éclatant , lesquelles restent attachées aux placentaires longtemps après la déhis- cence des capsules. Voici les espèces les plus notables : ÉRYTHROPSERME PAUCIFLORE. — Erythrospermum pauciflo- rum Pet. Thou. Hist, des Végét. d’Afr. tab. 21. Feuilles elliptiques on elliptiques-oblongues, acuminées , on- - 138 CLASSE DES CISTIFLÔORES. dulées. Grappes dressées, paniculées, très-lâches, plus courtes que les feuilles. Capsule globuleuse, raboteuse , semi-déhis- cente. Petit arbre ayant le port d’un Citronnier. Cime touffue. Feuil- les longues de 3 à 4 pouces, larges de 2 à 3 pouces. Fleurs blanches , larges d’environ 6 lignes; sépales et pétales ovales, pointus. Capsule brune , du volume d’une grosse Cerise. Cette espèce abonde dans les bois de l'ile de France. M. Au- bert du Petit-Thouars remarque que son bois n’est d'aucun usage , mais que l'arbciau mérite une place daus les jardins. ÉRYTHROSPERME À GRANDES FEUILLES. — Er) (hrespermum amplifolium Pet. Thou:]. ç. tb. 21. Feuilles oblongues, ou elliptiques-oblongues, cour'ement acuminées. Grappes simples, dressces, presque aussi longues que les feuilles. Cette espèce, remarquable par la grandeur de ses feui les, qui atteignent jusqu’à huit pouces de long, a été chscrvée par M. Aubert du Petit-Thouars dans les bois de l'ile de France. SEIZIEME CLASSE. LES PÉPONIFÈRES. PEPONIFERÆ Bartl. CARACTÈRES. Lé Arbrisseaux , où sous-arbrisseaux , où herbes (très- rarement arbres). Tigè et rameaux cylindriques ou an- guleux , souvent grimpants , ordinairement inarticulés. Sucs-propres aqueux. | Fleurs hermaphrodites ou unisexuelles , régulières , rarement apétales. Pédoncules axillaires ou terminaux, uni- ou pluri-flores. Inflorescence très-variée. Calice inadhérent, ou plus souvent adhérent et à limbe 5-parti, persistant ou non-persistant ; estiva- tion imbricative ou rarement valvaire. Disque le plus souvent sous forme d’une lame char- nue tapissant la paroi intérieure du tube calicinal. Petales insérés à la gorge ou quelquefois au tube du calice (aux bords du disque }, le plus souvent 5 (al- ternes avec les sépales ), ou rarement en nombre indé- fini et plurisériés, caducs, ou marcescents, quelque- fois soudés par la base; estivation imbricative ou quel- quefois valvaire. Étamines en nombre défini ou en nombre indéfini, souvent diversement soudées, insérées à la gorge du ca- lice, ou moins souvent à un thécaphore réceptacu- laire. Anthères versatiles ou immobiles, ordinairement à deux bourses déhiscentes chacune par uue fente lon- 140 CLASSE DES PÉPONIFÈRES. gitudinale soit latérale, soit antérieure, soit posté- rieure. Filets quelquefois nuls. Pistil : Ovaire adhérent ou inadhérent, pres- que toujours {-loculaire; placentaires 2-5 (rarement plus), pariétaux, ou adnés au bord antérieur des cloi- sons, multi-ovulés (rarement pauci-ou uni-ovulés). Sty- les en même nombre que les placentaires, ou soudés en un seul. Péricarpe ordinairement charnu ou succulent et in- déhiscent, souvent 1-loculaire, polysperme. Graines souvent arillées. Périsperme charnu ou nul. Embryon rectiligne ou cumwiligne. Cette classe se compose des Nopalées (ou Cactées), des Grossulariées , des Cucurbitacées, des Loasées, des Turnéracées, des Passiflorées, des Homalinées et des Samydées. Toutefois, le rapprochement de ces diffé- rentes familles, fondé uniquement sur le caractère des placentaires pariétaux, n’est guère naturel. QUATRE-VINGT-DIXIÈME FAMILLE. LES NOPALÉES. — NOPALEÆ. (Cactorum sectio IL, Juss. Gen. — Cactoideæ Vent. Tabl. — Nopaleæ De Cand. Théor. Élem. — Bartl. Ord. Nat. p. 276. — Opuntiaceæ Juss. in Dict. des Sciences Nat. — Cacteæ De Cand. Prodr. vol. 3, p- 457 ; et in Annal. du Mus. vol. 47.) Toutes les Vopalées ou Cactees font partie de cette classe de végétaux qu’on désigne vulgairement sous le nom de plantes grasses, et il n’en est guère de plus di- gnes d’attirer l'attention par la bizarrerie de leur port. Les tiges et les rameaux, en général charnus, sans feuilles, mais hérissés d’aiguillons fasciculés, se pré- sentent sous des formes aussi variées qu’étranges; d’ailleurs les fleurs de la plupart des espèces sont re- marquables soit par leur grandeur, soit par l'éclat de leurs couleurs; tandis que les fruits, peu savoureux mais succulents et rafraïchissants, sont très-recher- chés dans les pays chauds. Cette famille, très-voisine des Ficoïdées, n’a que des rapports artificiels avec les autres familles des Péponifères. Dans sa Revue des Cactées, M. de Can- dolle énumère enviwon cent quatre-vingts espèces, toutes indigènes dans l'Amérique; la plupart croissent dans les régions les plus chaudes de la zone équatoriale; quelques unes sont parfaitement naturalisées sur pres- que tout le littoral de la Méditerranée. 1442 CLASSE DES PÉPONIFÈRES, CARACTÈRES DE LA FAMILLE (1). Arbustes ou petits arbres. Tiges et rameaux char- nus (du moins étant jeunes ), anguleux, où profon- dément sillonnés, ou articulés et comprimés ( très- rarement cylindriques), de formes très-variées , or- dinairement aphylles,; souvent tuberculeux : tuber- cules disposés en séries longitudinales, terminés par un faisceau de poils ou d’aiguillons (d’abord axillaires lorsqu'il y a des feuilles). Feuilles nulles, ou petites, cylindriques, caduques (rarement planes, assez grandes, persistantes), char- nues, éparses, sessiles, non-stipulées. Fleurs diurnes ou nocturnes (horaires), sessiles, ré- gulières , hermaphrodites, le plus souvent solitaires et naissant du centre des fascicules de poils ou d’aiguil- lons, rarement axillaires. Calice tubuleux ou rotacé : tube charnu, adhérent inférieurement, prolongé plus ou moins au-delà de l'ovaire; sépales marcescents, ou persistants, où caducs avec la partie inadhérente du tube, ordinairement mul- üsériés et en nombre indéfini : les inférieurs (quel- quefois disposés en quinconce sur la face externe du tube } subfoliacés ; les supérieurs plus ou moins péta- loïdes. Pétales en nombre indéfini, multisériés ( les exté- rieurs plos courts), soudés inférieurement entre eux et au tube calicinal. Étamines en nombre iidéfini, multisériées , insérées à la gorge du calice (ou, si l’on préfère, de la corolle). (4) D'après M. De Candolle. FAMILLE DES NOPALÉES. 143 Filets filiformes ou capillaires, libres; anthères dithè- ques, longitudinalement déhiscentes, basifixes, versa- tiles ; conriectif inapparent. Pistil : Ovaire adhérent, 1-loculaire; placentaires pariétaux, nombreux, multi-ovulés. Style filiforme, in- divisé. Stigmates en même nombre que les placentaires, linéaires, indivisés, papilleux antérieurement. Péricarpe : Baïe 1-loculaire, ombiliquée au sommet, polysperme; souvent tuberculeuse ; placentaires ner- viformes. Graines ovales ou oblongues, nidulantes dans la pulpe. Périsperme nul. Embryon (observé dans un petit nombre d'espèces ) dicotylédoné ou acotylédoné, replié ou spiralé et à radicule aïlongée, ou bien recti- - ligne et à radicule courte; cotylédons épais ou minces, quelquefois minimes. La famille se compose des genres suivants (1): Mammillaria Waw. — Melocactus C. Bauh. — Échi- nocactus Salm-Dyck. — Cereus De Cand. (Phyllan- thus Neck. } — Opuntia Tourn. — Pereskia Plum. — Rhipsalis Gærtn. (Hariota Adans. } —? Lewisia Pursh (2). (1) Des recherches de long cours nous forcent à renvoyer aux supplé- ments de l’ouvrage, la description des espèces remarquables de cette fa- mille. (2) Ce genre est rapporté aux Cactées par M. Lindley; mais M. de Candolle n’en fait pas mention; M. Sweet { Hort. Brit. ed. 2.) lé met dans les Crassulacées , à côté du Peñithorum. ER" 7 QUATRE-VINGT-ONZIÈME FAMILLE. LES GROSSULARIEES. — GROSSU- LARIEÆ. ( Grossularieæ De Cand. Flor. Franç. — Prodr. 3, p. 477. — Bartl. Ord. Nat. p. 275. — Spach, in Annales des Sciences Nat. 2° sér. v. 4, p. 46 (1855). — Aibesieæ À. Rich. Bot. Méd. — Grossulaceæ Mirb. Élém. — Lindl. Nat. Syst. ed. 2. ) Cette famille se compose d’environ soixante espèces, toutes arbrisseaux , indigènes en grande partie dans la zone tempérée de lhémisphère septentrional, et sur- tout en Amérique, où elles abondent dans toute l’im- mense chaîne des Andes ; mais dans l’ancien continent, aucune espèce n’a été observée ni dans les montagnes de la zone torride, ni dans l’hémisphère austral. * Un nombre assez considérable de Grossulariées, re- commandables soit par l'élégance des fleurs, soit par un feuillage tres-précoce, se cultivent comme arbris- seaux d'agrément. Plusieurs offrent une utilité bien plus générale, par les fruits qu’elles produisent ; le Groseiller commun, le Groseiller à maquereaux, et le Cassis, en sont des exemples connus de tout le monde; mais les baies de la plupart des autres espèces sont ou insipides, ou extrêmement acides. Les propriétés toni- ques et diurétiques dont jouissent les feuilles de plu- sieurs Grossulariées, sont dues à une résine aromatique ( d’une odeur particulière analogue à celle du Cassis } contenue dans des vésicules ponctiformes. Quoique les Grossulariées aient un port assez parti- culier , elles méritent à peine d’être séparées des FAMILLE DES GROSSULARIÉES. 445 Saxifragées, dont elles ne diffèrent essentiellement que par leur fruit pulpeux et indéhiscent. CARACTÈRES DE LA FAMILLE. Arbrisseaux souvent armés d’aiguillons. Rameaux cylindriques ou anguleux, inarticulés. Bourgeons axil- laires, solitaires, écailleux, ordinairement coniques et pointus. Aiguillons naissant immédiatement sous les pétioles (soit solitaires, soit au nombre de 3 à 7 simu- lant une épine palmatipartie) des jeunes pousses (rare- mentà côté des pétioleset simulant des stipules), et quel- quefois en outre sans ordre régulier sur toute la surface des jeunes pousses : les infra-pétiolaires plus forts, spinescents; les autres faibles, ordinairement séti- formes. Feuilles éparses (sur les jeunes pousses non-florifères) et roselées ( à la base des ramules soit florifères, soit abortifs ), stipulées ou plus souvent non-stipulées , pé- tiolées, simples, palmatinervées, le plus souvent lobées ou anguleuses, en outre crénelées, ou incisées, ou den- tées, quelquefois parsemées de glandules ponctiformes résinifères; pétiole plane, ou canaliculé en dessus, plus ou moins élargi à la base, souvent cilié ou par- semé de poils plumeux assez caducs; vernation plica- tive. Stipules (en général développées seulement sur les feuilles roselées) membraneuses, latérales , adnées, ou rarement libres au sommet (1), presque toujours ciliolées de glandules stipitées. (1) Les espèees dont les stipules sont libres au sommet (p. ex. le Ribes orientale et les Cerophyllum ), absolument comme dans les Ro- siers , démontrent assez que les rebords membraneux qui garnissent la partie inférieure des pétioles de beaucoup d’autres Grossulariées , doivent être envisagés comme des stipules adnées dans toute leur longueur. BOTANIQUE. PHAN, T. VI. 10 146 CLASSE DES PÉPONIFÈRES. Fleurs hermaphrodites, ou par avortement dioïques, régulières, ou rarement un peu irrégulières, rouges, ou livides, ou jaunes, où blanches, ou verdatres, disposées en grappe, ou subfasciculées, ou rarement solitaires. Ramules florifères ordinairement très raccourcis et dis- posés le long des rameaux de l’année précédente. Pé- doncules solitaires (par exception fasciculés ou oppo- sés }, terminaux (souvent en apparence latéraux parce que les ramules florifères s’allongent pendant ou après la floraison ; rarement latéraux dès l’origine). Pédis celles articulés à la base et au sommet ou au-dessous du sommet, toujours garnis d’une bractée basilaire (quel= quefois de deux ou trois bractées basilaires , lorsque le pédoncule est uniflore), et quelquefois en outre de deux bractéoles apicilaires ou infra-apicilaires. Calice campanulé, ou rotacé , ou tubuleux , marces- cent , supère, souvent coloré. Sépales 5 ( par excep- tion 4), imbriqués en préfloraison ( par exception subvalvaires ), souvent réfléchis ou étalés pendant la floraison, plus tard dressés et connivents. Disque mince ou charnu, tapissant la paroi intérieure du tube calicinal, quelquefois bosselé à la gorge, ou épaissi au fond en annule épigyne. Petales en même nombre que les sépales et alternes avec ceux-ci, insérés à la gorge du calice ou rarement au tube, égaux, marcescents, onguiculés, planes (par exception involutés), souvent très-petits, ordinaire- ment distants en préfloraison. Étamines en même nombre que les pétales, persis- tantes , insérées devant les sépales soit à la gorge soit au tube du calice. Filets libres, rectilignes, isomètres , filiformes, subulés au sommet. Anthères oblongues, ou elliptiques, ou suborbiculaires, ou réniformes, supra- FAMILLE DES GROSSULARIÉES. 147 basifixes, mobiles, à 2 bourses contiguës antérieure- ment, confluentes postérieurement, bivalves, latérale- ment déhiscentes (par exception exactement introrses); connectif inapparent. Pistil : Ovaire infère (rarement semi-supère}, 1-locu- laire, ou incomplètement biloculaire; placentaires 2 (rarement 3 ou 4), pariétaux, où sepuüfixes, nervifor- mes, ou élargis en lame, multi-ovulés, ou rarement pauci-ovulés ; ovules anatropes, horizontaux, bi-ou pluri-sériés sur chaque placentaire (par exception 1-sé- riés); exostome toujours centrifuge (appliqué au pla- centaire à l'époque de la floraison, mais sans adhérer), exactement terminal; hile latéral, infra-apicilaire; fu- nicule ordinairement court. Styles en même nombre que les placentaires, rarement libres dès la base, sou- veut cohérents jusqu’au milieu, ou presque complète- ment soudés. Stigmates en même nombre que les placentaires, indivisés, distincts, subglobuleux, ou suborbiculaires, ou tronqués. Péricarpe : Baie ombiliquée, couronnée par les restes du calice, pulpeuse, incomplètemeut biloculaire, ou 1-loculaire, polysperme , ou par avortement oliso- sperme. Graines (1) nidulantes, vagues, le plus souvent dé- formées par compression mutuelle. Funicule et tégu- ment extérieur transformés en pulpe gélatineuse (2) (4) Nous avons examiné les graines des trois Chrysobotrya , des Core- osma sanguineum et floridum, des Ribes alpinum, diacantha , orientale , rubrum ; petrœum, prostratum, lacustre et nigrum , des Grossularia vulgaris et acicularis ; celles de toutes les autres Grossu- lariées sont où inconnues, ou trés-superficiellement décrites. (2) Nous nous sommes assurés que cette pulpe, qu'on envisage à tort comme un arille, se développe dans le tissu même du tégument extérieur 148 CLASSE DES PÉPONIFERES. plus ou moins épaisse. Tégument intérieur corné, adhé- rent au périsperme. Périsperme charnu. Embryon mi- nime, apicilaire (3), axile, rectiligne, subcylindrique : cotylédons elliptiques, ou oblongs, ou suborbiculaires, foliacés, presque planes , à peu près aussi longs que la radicule ; radicule cylindrique, obtuse. Cette famille se compose des genres suivants : Chrysobotrya Spach. — Cerophyllum Spach. — Coreosma Spach. (Calobotrya Spach. ) — Botryocar- pium Rich. fil.—Ribes (Linn.) Spach.—Rebis Spach.— Grossularia Tourn. — Robsonia (Berland.) Spach. Genre CHRYSOBOTRYA. — Chrysobotrya Spach. Fleurs hermaphrodites, en grappes. Tube calicinal al- longé, subcylindracé, arqué après l’anthèse; sépales 5, étalés ou révolutés, inégaux. Pétales 5 , spathulés, dressés, imbriqués par les bords, un peu plus longs que les étami- nes, insérés (ainsi que celles-ci ) à la gorge du calice. An- thères oblongues, apiculées, à peu près aussi longues que les filets. Style indivisé, décliné, débordant les étamines. Stig- mates 2, subréniformes. Ovaire subbiloculaire ; placentai- res septifixes , lamelliformes; ovules plurisériés, Baie char- nue, ordinairement polysperme. (formé probablement par la soudure des deux enveloppes externes de l’ovule }, sur lequel on peut distinguer presque jusqu’à la maturité la ci- catrice de l’exostome , ainsi que le raphé et la chalaze. (4) M. D. Don se trompe en avançant que l’embryon des Grossulariées est situé « près de la chalaze et par conséquent renversé » (Sweet, Brit. Flow. Gard. série 2, tab. 449 ) : la chalaze se trouvant précisément à l’autre bout de la graine , ainsi que c’est le cas pour toutes les graines provenant d’ovules anatropes. — D’autres auteurs ont dit que la radicule des Grossulariées est excentrique, et, en effet, la compression irrépu- lière de la graine tend quelquefois à déranger l'embryon de sa position naturelle; maïs on ne saurait trouver un caractère dans cette déviation tout à fait accidentelle. - FAMILLE DES GROSSULARIÉES. 449 Arbrisseaux inermes. Feuilles non-persistantes, luisantes aux 2 faces, colorées en rouge ou en violet aux approches de l’automne : les jeunes pulvérulentes ( de granules rési- neux); les adultes glabres ou presque glabres; celles des pousses non-florifères 5-ou 5-fides (les supérieures toujours 5-fides) ; celles des ramules florifères indivisées ou trilobées (les supérieures indivisées, ou moins Jlobées que les in- férieures et passant graduellement à l’état de bractées) ; pétiole (des jeunes feuilles) cilié de longs poils blancs. Sti- pules larges, adnées. Ramules florifères courts, quelquefois subaphylles. Grappes pendantes ou inclinées, multiflores , solitaires, subsessiles, d’abord courtes et très-denses, finale- ment lâches et allongées. Bractées plus longues que les pé- dicelles, subpersistantes , foliacées, très-entières, presque planes, recourbées après la floraison. Bractéoles nulles. Fleurs très-odorantes, irrégulières. Calice d’un jaune vif: les 2 sépales inférieurs un peu plus petits que les 3 supé- rieurs. Pétales et filets jaunes pendant l’anthèse, plus tard rougeâtres ou violets. Anthères jaunes, arquées après l’an- thèse. Baie glabre , lisse. Graines ovales-oblongues ou oblongues , un peu comprimées , ou subtrigones , ou angu- leuses, jaunâtres; cotylédons ovales-elliptiques, obtus, un peu plus longs et plus larges que la radicule ; radicule cylin- drique , obtuse. Ce genre, propre à l’Amérique septentrionale, diffère de toutes les autres Grossulariées par son style décliné et ses sépales inégaux. Il ne renferme que les trois espèces dont nous allons donner la description. On les cultive à juste titre comme arbrisseaux d’ornement : leurs fleurs, très-abon- dantes et d’une assez belle apparence, répandent une odeur de Narcisse. La floraison commence avec celle du Pêcher et dure plus d’un mois. Les fruits ont une saveur très-agréa- ble , tenant un peu de celle du Cassis. À. Sépales plus courts que le tube calicinal. Caryso8OTRYA RÉVOLUTE. — Chrysobotrya revoluta Spach , 450 CLASSE DES PÉPONIFÈRES. in Annal. des Sciences Nat., 9° scr., vol. 4, tab, x, fig. A, — Ribes palmatum Desfont. Gat., Hort. Par. — Ribes aureum Bot. Reg. tab. 125. — Ribes longiflorum Loddig. Catal. Feuilles la plupart 5-fides ou profondément 3- fides ; segments incisés ou profondément 3-dentés. Sépales révolutés, 1 à 2 fois plus courts que le tube. Buisson atteignant 6 pieds de haut. Branches et rameaux dressés ou presque dressés , touffus , lisses. Feuilles longues de I pouce à 2 pouces , ordinairement aussi larges que longues, d'un vert gai, glabres ou légèrement pubescentes , 5-ou 7-ner- vées, subcordiformes ou arrondies ou rétrécies à la base, subrhom- boïdales de contour, 3-ou 5-fides (excepté les plus inférieures des ramules non-florifères, et les dernières des ramules flo- rifères) jusqu’au milieu ou plus profondément; segments oblongs, ou oblongs-rhomboïdaux, inégalement incisés -den- tés, ou trilobés au sommet; pétiole aussi long qne la lame ou plus court. Grappes 7-15-lores, finalement longues de 1x pouce à 2 pouces ; axe pubérule. Bractées lancéolées-oblongues , pointues : les inférieures aussi longues ou plus longnes que la Îleur ; les supérieures graduellement plus petites ; les dernières à pee plus longues que le pédicelle. Pédicelles glabres, longs de 2 à 3 lignes. Ovaire glabre, lisse, verdâtre, turbiné, plus court que le pédicelle. Tube calicinal long de 5 à 6 lignes; sé- pales chovales-oblongs , obtus, larges de 1 ligne ‘/2. Pétales r fois plus courtsigue les sépales , érosés aux bords , ordinairement subtrilobes 0 Baie ellipsoïde (longue de 3 à 4 lignes ) ou globuleuse ( du volume d’une baie de Cassis ), d’abord rou- geûtre, douceâtre et d’un violet noir à la maturité. Cette espèce est originaire des montagnes dites Rocheuses. CHRYSOBOTRYA INTERMÉDIAIRE. — Chrysobotrya intermedia Spach, I. c. fig. B. — Ribes aureum £ : serotinum et 7: sanguineum Lindl. in Trans. Hort. Soc. Lond. v. 7,p. 24r. —Ribes flavum Colla ? Feuilles la plupart trilobées; lobes tridentés au sommet ou très-entiers. Sépales étalés, à peu près de moitié plus courts que le tube. FAMILLE DES GROSSULARIÉES. 451 Arbrisseau semblable au précédent par le port. Feuilles plus semblables à celles de l'espèce suivante, mais en général plus pro- fondément lobées et dentces. Fleurs plus petites que celles du Chrysobotrya revoluta, plus grandes que celles du Chrysobo- trya Lindleyana. Sépales très-étalés, mais jamais révolutes. Baie globuleuse , d’un violet noirâtre (rouge avant la maturité), du volume d’une baie de Cassis, de même saveur que celle de l'espèce précédente. Cette plante, qui paraît être une hybride de l'espèce précé- dente et de la suivante, n’est pas rare dans les jardins. B. Sépales à peu près aussi longs que le tube calicinal. CuarysogorryA DE Linpzey. — Chrysobotrya Lindleyana Spach, 1. c. fig. C. — Ribes tenuiflorum Lindl. in Trans. Hort. Soc. Lond. v. 7, p. 242; Bot. Reg. tab. 1236. — Ribes au- reum Desfont. Cat. Hort. Par. Feuilles la plupart courtement trilobées : lobes très-entiers, ou tridentés au sommet. Sépales divergents , presque dressés , à peu près aussi longs que le tube. Arbrisseau ayant le même port que ses congénères. Feuilles d’un vert gai, glabres aux 2 faces, pubérules aux bords : celles des ramules floriferes et les inférieures des ramules non-florifères longues de 5 à 12 lignes, cunéiformes, ou suborbiculares, tridentées ou courtement trilobces au sommet (quelquefois très- entières ); les supérieures des ramules non - florifères graduelle- ment plus grandes, plus profondément lobées et dentces ; lobes oblongs ou suborbiculaires , très-entiers , ou dentés au sommet ; les dernières feuilles des ramules non-florifères larges de 15 à 18 lignes, assez semblables à celles du Chrysobotrya revoluta ; 3-ou 5-fides jusqu'au-delà du milieu, tronquées ou subcordi- formes à la base ; segments incisés-dentés ou trifides, inégaux ; pétiole comme dans les congénères. Grappes 7-15-flores, pubé- rules sur l'axe, Bractées et fleurs plus petites que celles des 2 pré- cédents. Tube calicimal long de 2 lignes 1/, à 3 lignes ; sépales elliptiques-oblongs , obtus , longs de 2 lignes à 2 lignes ‘/,. Pé- tales pointus ou obtus , érosés. Baie rouge ou de couleur orange à 452 CLASSE DES PÉPONIFÈRES. la maturité, globuleuse, du volume d’un petit Pois, d’une sa- veur de Cassis mélangée d’acide. Cette espèce est indigène dans les mêmes contrées que le Chry- sobotrya revoluta. Genre CÉROPHYLLE. — Cerophyllum Spach. Fleurshermaphrodites, subfasciculées ou en courte grappe au sommet du pédoncule., Tube calicinal cylindracé, al- longé, pétaloïde; sépales 5, courts, réfléchis. Pétales 5, dressés, distants, rhomboïdaux-orbiculaires. Étamines 5, insérées au tube calicinal ; anthères cordiformes-elliptiques, mamelonnées au sommet. Ovaire adhérent, incompléte- ment biloculaire ; placentaires nerviformes, septifixes, mul- ti-ovulés; ovules nidulants, plurisériés. Style conique à la base, indivisé. Stigmates 9, capitellés. Baie globuleuse. Arbrisseaux inermes, avant le port des Grossulaires. Feuilles 3-ou 5-lobées, incisées-crénelées, non-persistantes { celles des ramules florifères subfasciculées ), parsemées d’une multitude de glandules ponctiformes. Stipules libres au sommet et pointues ( du moins celles des feuilles infé- rieures de chaque ramule), ciliolées de glandules stipitées. Ramules florifères très-raccourcis. Pédoncules pendants ou inclinés, solitaires , 3-5-flores vers leur sommet ; pédicelles très-courts. Bractées débordant l'ovaire, non-persistantes, concaves, subfoliacées , entières, ou incisées-dentées. Brac- téoles nulles. Calice et pétales d’un blanc carné : tube pen- tagone, plus pros que l’ovaire ; sépales finement 5-nervés , acuminés, 3 à 4 fois plus courts que le tube, infléchis au sommet et indupliqués aux bords avant la floraison. Pétales insérés un peu au-dessous de la gorge du calice (mais tou- jours plus haut que les étamines), petits, à peine saillants hors le tube, blanchâtres, courtement onguiculés ; onglet très-large. Anthères incluses ou à peine saillantes, jaunä- tres. Style inclus ou peu saillant, glabre. Disque inappa- rent excepté au fond du calice, " s FAMILLE DES GROSSULARIÉES. 453 Ce genre, propre à l'Amérique septentrionale, ne ren- ferme que les deux espèces suivantes : a) Feuilles couvertes aux 2 faces de glandules suintant de la cire pulvérulente. Etamines insérées peu au-dessus du milieu du tube. Cérorayzze DE DoucLas.—Cerophyllum Douglasii Spach, ined.— Ribes cereum Dougl. ex Lindl. in Bot. Reg. tab. 1263. — Hook. in Bot. Mag. tab. 3008. Feuilles visqueuses, comme vernissées, blanchâtres, subor- biculaires , 3-ou 5-lobées. Bractées incisées-dentées au sommet. Anthères un peu saillantes , 3 fois plus longues que le filet. Style saillant. Buisson touffu , atteignant 5 à 6 pieds de haut. Branches dressées ou presque dressées ; rameaux effilés, plus ou moins divergents ou divariqués; écorce brune ou blanchâtre. Jeunes pousses granuleuses. Feuilles larges de 6 à 12 lignes, glabres, cordiformes ou tronquées à la base : les adultes blanchâtres, sur- tout en dessus ; lobes courts, inégaux, incisés-crénelés, ordinai- rement arrondis; pétiole grêle, ordinairement plus long que la lame. Pédoncules à peu près aussi longs que les feuilles du ra- mule florifère, ou un peu plus courts , parsemés ( de même que les bractées , les pédicelles et les calices) de petites glandules stipitées. Pédicelles subfasciculés ou rarement en courte grappe, à peine longs de 1 ligne. Bractées cunéiformes ou cunéiformes- oblongues : les plus grandes longues d’environ 3 lignes sur pres- que autant de large. Ovaire petit, glabre, turbiné, recouvert du côté extérieur par la bractée. Tube calicinal long de 3 à 4 lignes; sépales ovales ou ovales-oblongs , 4 fois plus courts que le tube. Pétales débordés par les anthères , à peine longs de 1 ligne. Baie globuleuse, du volume d’une Groseille commune, d’un rouge tirant sur l'orange. Cette espèce assez élégante a été découverte par Douglas dans les montagnes dites Rocheuses, entre les 45° et 52e degrés de Lat. N. Elle flevrit en avril et en mai. On la cultive dans les jardins depuis quelques années. Ses fruits sont insipides, 454 CLASSE DES PÉPONIFÈRES. b) Feuilles parsemées de glandules résineuses maïs né suïntant point de cire. Etamines insérées peu au-dessous des pétales. CÉROPHYLLE ENIVRANT, — Cerophyllum inebrians Spach, ined. — Ribes inebrians Lind]. in Bot. Reg. tab, 1471. Feuilles glabrès, non-visqueuses, 3-ou 5-lobées, suborbi- culaires. Bractées entières. Anthères incluses, à peine aussi lon- gues que les filets. Style inclus. Arbrisseau haut de 2 à 3 pieds. Rameaux plus ou moins éta- lés, glabres, ou légerement g'anduleux , brunâtres. Feuilles larges de 6 à r2 lignes, finement ponctuées , cordiformes ou tronquées à la base; lobes inégaux, courts, incisés-crénelés , ordinairement arrondis ; pétiole grêle, finement pubérule , à peu près aussi long ou un peu plus long que la lame. Stipules libres au Sommet et pointues, ou adnées , ciliolées de glandules stipi- tées. Pédoncules plus longs que les feuilles des ramules floriferes, où plus courts, 3-5-flores ; filiformes , pendants, parsemés ( de même que les pédicelles , les bractées et les calices ) de glandules sessiles où substipitées ; pédicelles longs d'environ 1 ligne, dis- posés en courte grappe ou agrégés. Bractées ovales, ou ovales- oblongues , ou oblongues, pointues, subdenticulées , verdâtres, longues de 1 ligne ‘/, à 3 lignes. Ovaire petit, turbiné, gla- bre, ou parsemé de petites glandules stipitées. Tube ealicinal long de 3 à 4 lignes; sépales ovales, environ 4 fois plus courts que le tube. Pétales minimes. Évatiihés débordées par les pétales. Style à peu près aussi long que le tube calicinal. Cette espèce ; dont on ignore É origine précise ,n est pas encore commune dans les jardins. Son nom spécifique paraît indiquer qué ses fruits ont des propriétés narcotiques. Genre CORFOSMA. — Coreosma Spach. Fleurs hermaphrodites, en grappes. Tube calicinal cylin- dracé, où campanulé; sépales 5, à peu près aussi longs que le tube: Pétales 5, spathulés, dressés , imbriqués par les bords. Étamines 5, courtes, insérées à la gorge du calice. FAMILLE DES GROSSULARIÉES 455 Anthères elliptiques, échancrées à la base, mamelonnées au sommet. Ovaire adhérent, incomplétement 2-Z-locu- laire ; placentaires 2-4, larges, septifixes, multi-ovulés ; avu- les multisériés. Style conique ou filiforme, indivisé, ou 2-4-fide. Stigmates 2-4, subcapitellés. Baie polysperme, Arbrisseaux inermes. Feuilles non-persistantes, rugueu- ses, 5-ou b-lobées, ou 5-fides, dentelées, ou crénelées, ponc- tuées le plus souvent (ainsi que les autres parties herbacées) de vésicules résinifères ; pétiole ordinairement cilié de poils plumeux (caducs) et quelquefois glandulifères. Stipules lar- ges, membraneuses, ciliées, adnées. Grappes pendantes ou inclinées, multiflores, Pédicelles non-bractéolés ou dibrac- téolés soit au sommet, soit un peu au-dessous du sommet, quelquefois recourbés après la floraison. Bractées (de la base des pédicelles) herbacées ou membranacées et colorées. Ca- lice pourpre ou plus souvent jaunâtre ; tube pentagone, plus gros que l'ovaire ; sépales obtus, non-infléchis au som- met. Disque formant une lame mince, non-épaissie à la gorge du calice. Pétales roses, ou blancs, ou jaunûâtres, insé- rés entre les sépales. Étamines à peine plus longues que les pétales ; anthères jaunâtres. Baie globuleuse, ou ellipsoïde, ou turbinée, Graines oblongues ou ovoïdes, un peu com- primées ou subtrigones, petites ; cotylédons elliptiques ou elliptiques-oblongs , à peu près aussi longs et aussi larges que la radicule. Ce genre renferme environ douze espèces, dont voici les plus remarquables : À. Tube calicinal cylindracé ; sépales presque dressés, un peu plus longs que le tube. Style filiforme, indivisé. — Pédicelles fructifères non-recourbés. Fleurs d'un rose plus ou moins vif. Feuilles parsemées seulement en des- sous de glandules subsessiles presque imperceptibles. CorÉosma À FLEURS pourpres. — Coreosma sanguineum Spach. — Calobotya sanguinea Spach, in Annal. des Scienc. Nat. — Ribes sanguineum Pursh, Flor. Amer. Sept -- Dou- 456 CLASSE DES PÉPONIFÈRES. glas, in Trans. Hort. Soc. Lond. v. 7, tab. 13.— Bot. Reg. tab. 1549. — Brit. Flow. Gard. ser. 2, tab. 109. — Bot. Mag. tab. 3335. — Bot. Cab. tab. 1487. Feuilles courtement 3-ou 5-lobées, doublement crénelées, pubescentes et légèrement visqueuses en dessous. Grappes denses, inclinées , pubérulés-glanduleuses. Bractées ovales ou obovales, membranacées, colorées , débordant l'ovaire. Sépales obovales- oblongs. Baie globuleuse ou ellipsoïde , glauque , hispidule. Buisson atteignant 6 pieds de haut. Branches et rameaux dres- sés, brunâtres. Feuilles cordiformes-ovales , ou cordiformes-or- biculaires, larges de 1 pouce à 4 pouces, d’un vert gai et pres- que glabres en dessus (du moins les adultes), couvertes en des- sous (excepté aux nervures) d’un duvet mou et grisâtre, entre- mélé de glandules visqueuses substipitées ; lobes inégaux, ordi- nairement arrondis ; crénelures principales assez profondes ; cré- nelures secondaires très-rapprochées, subobtuses; nervures et veines blanchâtres, glabres; pétiole cylindrique, ferme, pu- bescent , de moitié à une fois plus court que la lame. Stipules larges, diaphanes, ciliolées de poils tres-finement plumeux et quelquefois glandulifères. Grappes longues de 1 pouce à 3 pou- ces, courtement pédonculées ; pédoncule , pédicelles , bractées et surface externe du calice couverts d’une pubescence glandu- . lifère visqueuse et ordinairement rougeâtre. Pédicelles longs de 1 ligne à 3 lignes , presque dressés , filiformes, plus courts que la bractée, tantôt non-bractéolés an sommet, tantôt garnis de 2 bractéoles subulées. Bractées ovales ou obovales, un peu conca- ves, dressées , d’un pourpre verdâtre ou violet, longues de 3 à 4 lignes. Calice long de 3 à 4 lignes. Pétales obovales-spathules, tres-entiers, obtus, 1 fois plus courts que les sépales , d’abord blancs, puis d’un rose pâle. Étamines un peu plus longues que les pétales ; filets blanchâtres, 2 à 3 fois plus longs que les an- thères. Baie de la grosseur de celle du Cassis , d’un violet noi- râtre , presque sèche , couvertes d’une poussière glauque. Grai- nes brunâtres. Cette espèce croît dans les montagnes voisines de la côte Nord- Ouest de l'Amérique, depuis le 38e jusqu’au 52e degré de lat. N. FAMILLE DES GROSSULARIÉES. 157 Son introduction en Europe, due au célèbre voyageur Dou- glas, est l’une des acquisitions les plus précieuses en arbris- seaux d’ornement. De même que la plupart des Grossulariées, le Coréosma pourpre fleurit au mois d'avril ; il se plait dans toute espèce de sol non-humide. B. Tube calicinal campanule ; sépales révolutes, à peine aussi longs que le tube. Style conique à la base, indivisé. — Pédicelles fructifères recourhés. Fleurs jaunätres. Feuilles (et autres parties Rerbacées ) ponctuées de glandules ses- siles très-apparentes, fortement odorantes. Pubescence non-glandulifere. CorÉosma MULTIFLORE. — Coreosma florida Spach, in Ann. des Sciences Nat. — Aibes floridum L'Hérit. Sürp. 1, tab. 4. — Dill. Hort. Elth. tab. 244, fig. 315. — Guimp. et Hayn. Fremd. Holz. 1, tab. 1. — Ribes recurvatum Michx. Flor. Amer. Bor. Feuilles 3-ou 5-fides, incisées-dentelées , ponctuées (surtout en dessous). Grappes pubescentes , pendantes, lâches. Bractées lancéolées-subulées ou linéaires-subulees , ciliolées , réfléchies au milieu. Sépales oblongs-spathulés, un peu plus courts que le tube. Baie subglobuleuse. : Buisson haut de 3 à 4 pieds. Tiges et branches dressées. Ra- meaux quelquefois réclinés. Jeunes pousses ponctuces de glan- dules. Feuilles larges de 2 à 4 pouces , ovales ou suborbiculaires, cordiformes ou tronquées à la base, d’un vert gai et glabres en dessus , d’un vert pâle et légèrement pubescentes en dessous, 3-ou 5-nervées, veineuses, finement réticulées ; lobes triangu- laires-oblongs ou ovales, pointus, ou rarement arrondis, iné- gaux; pétiole grêle, cylindrique , subcanaliculé en dessous , or- dinairement à peu près de moitié plus court que la lame. Stipules diaphanes, larges , ciliées de longs poils plumeux ( caducs ). Grappes longues de 1 pouce à 3 pouces ; pédoncule-commun grêle, pubescent , parsemé ( ainsi que les pédicelles , les bractées, l'ovaire et le calice) de glandales semblables à celles des feuil- 158 CLASSE DES PÉPONIFÈRES. les. Pédicelles presque aussi longs que les fleurs, filiformes , plus courts que la bractée. Bractées submembranacées, d’un jaune verdâtre, longues de 3 à 6 lignes. Bractéoles nulles. Ca. lice long de 3 à 4 lignes, d’un jaune verdâtre : tube glabre, pentagone; sépales glabres, ou pubescents, ordinairement très- obtus. Pétales obovales-spathulés, subdenticulés, d’un jaune pâle , une fois plus courts que les sépales. Étamines un peu plus courtes que les pétales , un peu dchordées parle style ; anthères 2 fois plus longues que les filets. Ovaire tirbiné, obscurément pentagone , glabre, quelquefois parsemé de glandules sessiles. Baie globuleuse , du volume, de la couleur et de la saveur de celle du Cassis. Graines petites , d’un brun tirant sur le jaune. Cette espèce , indigène aux États-Unis et au Canada, se cul- tive fréquemment comme arbrisseau d'ornement. Genre BOTRYOCARPE. — Botryocarpium À. Rich. Fleurs hermaphrodites, en grappes. Tube calicinalrenflé, campanulé; sépales 5, révolutés, à peu près aussi longs que le tube, Pétales 5, rhombiformes ou spathulés, imbriqués par les bords Mr Étamines 5 , insérées au tube du calice, presque incluses ; anthères cordiformes-oblon- gues, mamelonnées au sommet. Ovaire uniloculaire, semi-supère; placentaires 2, nerviformes, pariétaux, mul- ti-ovulés ; ovules plurisériés, Style indivisé, subcylindracé. Stigmates 2, subréniformes. Baie globuleuse, ponctuée, ordinairement oligosperme. Arbrisseaux inermes. Feuilles non-persistantes, rugueu- ses, ponctuées (surtout en dessous ) de glandules diaphanes fortement odorantes. Stipules larges, adnées. Pubescence non-glandulifère. Grappes horizontales ou inclinées, déflé- chies, lâches , sessiles, ou subsessiles. Pédicelles longs, re- courbés après la floraison, parsemés (de même que le pé- doncule commun, les bractées, l'ovaire et le calice) de glan- dules semblables à celles des feuilles. Bractées petites, con- caves. Fleurs d’un jaune ou d’un violet livide. Pétales / " Î FAMILLE DES GROSSULARIÉES. 1459 dressés, connivents pendant l’anthèse, insérés un peu au- dessous de la gorge du calice, mais moins bas que les étamines. Disque charnu, non-Losselé, tapissant le tube calicinal et la partie inadhérente de l’ovaire. Graines peti- tes, brunâtres, subovoïdes, ou oblongues, trigones, ou irré- gulièrement anguleuses. Embryon minime ; cotylédons elliptiques, à peu près aussi longs et aussi larges que la radi- cule. Nous ne pouvons rapporter avec certitude à ce genre que l'espèce suivante : Borryocarre Cassis. — Botryocarpium nigrum A. Rich. Bot. Méd. — Ribes nigrum Linn. — Blackw. Herb. tab. 285. — Flor. Dan. tab. 556. — Guimp. et Hayn. Deutsch. Holz. tab. 22. — Engl. Bot. tab. 1291. - Feuilles cordiformes, 3-ou 5-lobées, plus ou moins pubes- centes en dessous : lobes pointus, incisés-dentés ; pétiole pubes- cent de même que les grappes et calices. Bractées linéaires-su- bulées ou triangulaires-subulées, beaucoup pius courtes que les pédicelles , ciliges. Sépales ovales ou ovales-oblongs, obtus, à peu près aussi longs que le tube. Pétales oyales-rhomboïdaux , 2 fois plus courts que les sépales. Buisson haut de 3 à 5 pieds. Tiges et rameaux dressés ou presque dressés ; écorce grisâtre. Glandules jaunätres. Feuilles larges de 2 à 4 pouces, d’un vert gai en dessus, d’un vert pâle en dessous : lobestriangulaires ou triangulaires-ovales, ou quel- quefois_ ( surtout aux feuilles florales) arrondis; pétiole aussi long que la lame ou plus court, blanchätre de même que les ner- vures, plus ou moins parsemé de longs poils (caducs ) plumeux. Grappes longues de 2 à 3 pouces, tres-lâches ; pédicelles longs de 3 à 8 lignes : les inférieurs plus courts que les supérieurs. Bractées membraneuses , blanchâtres , longues de 1 ligae à 2 lignes. Brac- téoles piliformes , ou nulles. Feuilles de la grandeur et de la forme de celles du Muguet. Calice presque cotonneux : tube jau- nâtre ; segments longs de près de 2 lignes, d’un violet livide plus ou moins foncé , ou quelquefois d’un jaune livide. Pétales blan- 460 CLASSE DES PÉPONIFÈRES. châtres. Étamines un peu plus courtes que les pétales : filets 3 fois plus longs que l’anthère. Partie infère de l’ovaire subtur- binée, glabre, verte, luisante; partie supère hémisphérique, convexe. Disque jaunâtre. Baie globuleuse, noire, ponctuée de glandules jaunâtres. Cet arbrisseau , nommégvulgairement Cassis, croît dans les bois en Europe et en Sibérie. On le cultive à cause de ses fruits, dont tout le monde connait l’emploi. L’infusion des feuilles est quelquefois usitée comme diurétique. L’odeur pénétrante propre aux feuilles et aux fruits du Cassis, provient de l’huile essen- uclle contenue dans les glandules dont est parsemée la surface de ces parties. Genre GROSEILLER. — Aibes (Linn.) Spach. Fleurs hermaphrodites ou par avortement dioïques, en grappes. Calice rotacé ou rarement subcampanulé : tube très-court ; sépales 5, plus longs que le tube. Pétales 5, mi- nimes, distants, onguiculés. Etamines 5, insérées à la gorge (très-rarement au fond) du calice; anthères cordiformes ou réniformes , échancrées au sommet. Ovaire adhérent , 1-lo- culaire (rudimentaire dans les fleurs mâles); placentaires nerviformes, pariétaux, multi-ou pauci-ovulés ; ovules bi-ou pluri-sériés. Style indivisé ou 2-5-fide. Stigmates 2 ou 5, capitellés, ou subréniformes. Baie polysperme ou oligo- sperme, globuleuse. Arbrisseaux inermes, ou armés d’aiguillons pétiolaires et en outre d’aiguillons soit épars, soit disposés par séries lon- gitudinales sur les rameaux et les jeunes pousses. Feuilles lobées ou anguleuses, non-persistantes, le plus souvent dé- pourvues de glandules diaphanes ponctiformes. Stipules adnées ou presque inapparentes (rarementlibres au sommet). Grappes pendantes , ou horizontales, ou inclinées, ou dres- sées, 5-ou pluri-flores, lâches ou denses , naissant au sommet ou à la base desramules florifères (ou quelquefois debourgeons aphylles), solitaires, ou moins souvent soit géminées ou fas- FAMILLE DES GROSSULARIÉES. 461 ciculées , soit opposées. Pédicelles dibractéolés ou non-brac- téolés au sommet. Bractées herbacées ou membraneuses. Fleurs en général petites. Calice verdâtre, ou jaunâtre, ou d’un rouge livide : tube presque plane ou en forme de go- det ; limbe étalé ou réfléchi pendant la floraison. Disque égal, ou renflé en bosses à la gorge du calice, ou épaissi en bourrelet annulaire au fond du calice. Pétales insérés à la gorge du calice, dressés ou étalés, verdâtres , ou jaunâtres, ou rougeâtres , courtement onguiculés. Etamines dressées, ordinairement très-courtes. Baie acide ou douceître. Grai- nes le plus souvent déformées et irrégulièrement arguleu- ses, ou subtrigones, rarement ovoïdes ou oblongues. Em- bryon minime; cotylédons elliptiques-orbiculaires , un peu plus courts et un peu plus larges que la radicule. Voici les espèces les plus remarquables de ce genre : SECTION I. CONOSTYLIUM Spach. Fleurs hermaphrodites. Tube calicinal en forme de godet. Disque renflé en bosse soit sous chacun des pétales et des étamines, soit seulement sous chaque pétale. Placentaires multi-ovulés. Style conique à la base.—Arbrisseaux iner- mes. Grappes pendantes ou inclinées, ordinairement très- denses, terminant ieramule florifère, ou naissant de bour- geons aphylles. Pédicelles jamais recourbés. Bractées très- petites, embrassant le pédicelle. A. Disque à 10 bosses peu saillantes. Calice subcampanu- lé (d’un rouge livide): limbe étalé seulement dans sa partie supérieure. Étamines à peine plus longues que les pétales , 3 fois plus courtes que les sépales. Style bifurqué au sommet. Stigmates subréniformes. GROSEILLER DE ROCHE. — Ribes petræum Waulf. — Jacq. Ice. Rar. tab. 49. — Guimp. et Hayn. Deutsch. Holz. tab. 20. — Engl. Bot. tab. 704 (mala). — Ribes atropurpureum Ledeb. Ic. Flor. Alt. tab. 23r. BOTANIQUE. PHAN. T. VI. ; 41 162 CLASSE DES PÉPONIFÈRES. Feuilles cordiformes-orbiculaires, 5-lobées, mcisées-dentelées. Sépales cunéiformes-orbiculaires. Pétales cunéiformes, tronqués, dressés. Arbrisseau haut de 3 à 4 pieds , ayant Le port et le feuillage du Groseiller commun (Ribes rubrum ). Feuilles atteignant jus- qu’à 3 pouces de large, suborbiculaires, ou ovales-orbiculaires, tantôt pubescentes aux deux faces, tantôt glabres en dessus et pubescentes en dessous, rarement glabres aux 2 faces; nervures, pétioles et jeunes pousses souvent hérissés de poils raides, tantôt non-glanduleux, tantôt glanduliferes; lobes triangulaires ou ovales-triangulaires, ordinairement pointus, séparés par des sinus étroits ; pétiole long , parsemé de poils ( caducs ) plumeux. Stipules larges, membraneuses, Bourgeons florifères souvent aphylles et subfasciculés. Grappes longues de 1 pouce à 2 pouces ‘2, courtement pédonculées, subhorizontales ou presque dressées au commencement de la floraison, plus tard pendantes ou incli- nées , tantôt denses ct multiflores, tantôt lâches et 7-12-flores : rachis et pédicelles pubérules (rarement glabres ) et quelquefois parsemés de très-petites glandules stipitées. Pédicelles 2 à 8 fois plus courts que la fleur, ou moins souvent presque aussi longs que la fleur , tantôt nus au sommet, tantôt garnis de 2 bractéoles minimes subulées. Bractées (basilaires) très-courtes, ou rarement aussi longues que le pédicelle, glabres où pubérules, ovales, ou ovales-elliptiques, tronquées. Fleurs de la grandeur de celles du Grosciller commun. Calice d’un vert jaunâtre tantôt pur, tantôt marbré d’une multitude de veinales d’un pourpre violet ; sépales 2 fois plus longs que le tube , larges d’environ x ligne, ordinairement pubérules aux bords et quelquefois aussi en des- sus. Pétales jaunâtres ou rougeâtres, minimes. Étamines un peu débordées par le style ; anthères cordiformes-elliptiques, 1 fois plus courtes que le filet. Ovaire glabre, turbiné. Baie rouge, acide , du volume d’une Groseille , par avortement oligosperme. Graines assez grosses, subtrigones, roussätres ; embryon mi- nime. à Ce Groseiller croît dans presque toutes les montagnes de l’Eu- rope, ainsi que dans l’Altaï et dans l'Himalaya. On le cultive comme arbrisseau d'agrément. FAMILLE DES GROSSULARIÉES. 163 B. Disque à 5 bosses assez grosses (placées sous les pétales). Calice rotacé ( verdätre): limbe réfléchi. Étamines pres- que aussi longues que les sépales. Style bi-ou tri-fide au moins à partir du milieu. Stigmates subcapitellés, peu apparents. GROSEILLER A LONGUES GRAPPES. — ARibes multiflorum Kit. in Rœm. et Schult. Syst. — Bot. Mag. tab. 2368. — Ribes vitifolium Host, Flor. Austr. Feuilles cordiformes-orbiculaires, 5-lobées, incisées-dentelées. Sépales cunéiformes-orbiculaires. Pétales spathulés, cunéiformes, réfléchis , ou étalés , subtridentés au sommet. — « : À roses pornrus (acutilobum). — Feuilles légèrement pubescentes en dessous; lobes plus ou moins pointus. Pédi- celles plus longs que la bractée. ( Ribes vitifolium Host. ) — Ê : À Lores oprus ( obtusilobum). — Feuilles fortement pu- bescentes en dessous, presque incanes; lobes courts, arron- dis. Pédicelles à peine aussi longs que la bractée. (Ribes multiflorum Kit.) Buisson haut de 3 à 4 pieds, ayant le port du Groseiller commun. Feuilles larges de 2 à 4 pouces, rugueuses , d’un vert foncé et ordinairement glabres en dessus , d’un vert pale ou gri- sâtre en dessous; pubescence non-glandulifère; pétiole pubes- cent, à peu près aussi long que la lame, cilié ou parsemé de poils (caducs) tantôt non-glanduleux, tantôt couronnés d’une petite glandule noirâtre. Stipules cotonneuses ou pubescentes. Grappes longues de 2 à à pouces, pendantes ou inclinées, den- ses, multiflores, courtement pédonculées ; rachis et pédicelles pubescents ou velus. Pédicelles longs de ‘/, ligne à 1 ligne ‘/,, tantôt nus au sommet, tantôt garnis d’une paire de bractéoles squamuliformes très-petites. Bractées (basilaires ) embrassantes , un peu eoncaves, ovales ou ovales-elliptiques , tronquées, pe- tes , verdâtres, ordinairement pubérules. Fleurs d’un jaune verdâtre, plus petites que celles du Grosciller commun. Calice glabre ou pubescent; tube en godet, de moitié plus court que 164 CLASSE DES PÉPONIFÈRES. le limbe. Pétales au moins 3 fois plus courts que les sépales. Étamines dressées ; anthères minimes, cordiformes-orbiculaires, jaunâtres. Ovaire glabre, subglobuleux. Style un peu débordé par les étamines, quelquefois bi-ou tri-furqué presque dès la base. Baie rouge. Cette espèce croît dans les montagnes de la Croatie et de la Dalmatie ; elle est remarquable, du moins parmi les espèces in- digènes en Europe, par la longueur de ses grappes; mais ses fleurs n’ont rien d’élégant. Section II. CYLINDROSTYLIUM Spach. Fleurs hermaphrodites. Tube calicinal en forme de godet. Sépales étalés. Disque non-bosselé, mais épaissi au fond du calice en bourrelet annulaire entourant la base du style. Style peu ou point épaissi à la base. Placentaires multi-ovulés. — Arbrisseaux inermes ou aiguillonneux. Grappes lâches, pendantes, ou réclinées, terminant les ra- mules florifères , ou naissant de bourgeons aphylles. Pé- dicelles dressés ou recourbés après la floraison. Bractées très-petites, embrassant le pédicelle. A. Rameaux armés d’aiguillons infra-pétiolaires, en outre hérissés d’aiguillons sétiformes épars. Etamines insérées au fond du calice. GROSEILLER 21COLORE. — Ribes lacustre Poiret, Encycl. — Guimp. et Hayn. Fremd. Holz. tab. 136. — Ribes echinatum Dougl. in Trans. Hort. Soc. Lond. v. 7, p. 517. Aïguillons infra-pétiolaires quinés, ou septénés , subulés. Ra- meaux hispides, réclinés. Feuilles suborbiculaires, profondé- ment 5-lobées , incisées, ou incisées-crénelées. Grappes récli- nées , pubérules-glanduleuses. Ovaire hispide, glanduleux. Ca- lice glabre ; sépales orbiculaires-rhomboïdaux. Pétales flabelli- formes , arrondis au sommet. Buisson haut de 2 à 3 pieds. Rameaux grêles , effilés , hérissés d’une multitude d’aiguillons inégaux , subulés , horizontaux ou \ FAMILLE DES GROSSULARIÉES,. 1465 réfléchis, rougeñtres et en partie glandulifères sur les jeunes pousses. Aiguillons infra-pétiolaires courts et subulés mais plus forts que les autres, confluents à la base , dressés sur les jeunes pousses, plus tard horizontaux et divergents. Feuilles larges de 6 lignes à 2 pouces, lisses, d’un vert gai en dessus, d’un vert pâle et luisantes en dessous : les adultes glabres ou presque glabres; les jeunes légèrement pubescentes ; lobes cuncifor- mes, ou subrhomboïdaux, pointus, ou arrondis : le termi- nal souvent trifide; pétiole grêle, pubescent, ordinaire- ment aussi long ou un peu plus long que la lame, garni de quel- ques courts poils plumeux. Stipules ciliolées. Grappes 5-15-flores, courtement pédonculées, plus longues que les feuilles florales ; rachis presque filiforme , rouge de même que les pédicelles ; pé- dicelles filiformes, longs de 2 à 3 lignes ; bractées ovales ou oblongues, concaves, petites, ciliolées de glandules stipitées. Calice d’un jaune verdâtre ; tube cyathiforme; limbe large de 2 à 3 lignes. Pétales d’un pourpre violet. Anthères jaunes, un peu débordées par les pétales. Ovaire subglobuleux , couvert de sétules glandulifères de couleur pourpre. {Style profondément bifide, à peine plus long que les étamines. Stigmates petits, blanchâtres , subcapitellés. Baie du volume de celle du Gassis, d’un pourpre violet, hispidule. Cette espèce, indigène dans l’Amérique septentrionale, se cultive comme arbrisseau d'agrément. B. Rameaux inermes. EÉlamines inserces à la gorge du calice. a) Grappes réclinées : pédicelles recourbés après l’anthèse. P p GROSEILLER cOMMUN. — Ribes rubrum Linn. — Engl. Bot. tab. 1289. — Guimp. et Hayn. Dentsch. Holz. tab. 19. —Flor. Dan. tab. 067. ; Feuilles cordiformes-orbiculaires , 5-lobées, doublement den- telces. Sépales ct pétales cunéiformes-orbiculaires, non-glandu- leux (ainsi que les grappes). Ovaire glabre. Anthères réniformes. Buisson haut de 3 à G pieds. Branches et rameaux dressés. 166 CLASSE DES PÉPONIFERES. Feuilles larges de 1 pouce", à 3 pouces, d’un vert gai, ru- gueuses en dessus : les jeunes plus ou moins pubescentes aux 2 faces . les adultes ordinairement glabres où pubérules seulement aux nervures de la surface inférieure ; lobes ovales ou ovales- triangulaires, obtus ou pointus et inégaux de même que les dente- Jures ; pétiole glabre ou pubescent, tantôt plus court que la lame, tantôt plus long , parsemé ou cilié de poils (caducs) plumeux. Stipules ciliées. Grappes longues de 1 pouce à 2 pouces :}>, 5- 15-flores , longuement ou courtement pédonculées : les floriferes horizontales et plus ou moins réclinées ; les fructiferes pendantes ; rachis et pédicelles grèles, glabres, ou moins souvent pubescents ; pédicelles ordinairement plus longs que la fleur , non-bractéolés au sommet. Bractées (basilaires ) obtuses ou tronquées , subovales, ordinairement glabres , 1 à 3 fois plus courtes que les pédicelles. Ovaire subglobuleux. Fleurs d’un jauneverdâtre, larges d’environ 2 lignes. Calice glabre ; tube pelviforme. Pétales tronqués ou ar- rondis, courtement onguiculés , à peine débordés par les éta- mines, Style bifide à partir du milieu ; branches divergentes ou recourbées. Stigmates petits, blanchâtres, subcapitellés. Baie rouge (blanche ou rose dans des variétés cultivées). Graines jaunâtres, anguleuses. - Cette espèce, si fréquemment cultivée à cause de ses fruits dont personne n’ignore l’usage, croît çà et là, dans les bois humides, en Europe ainsi qu’en Sibérie. b) Grappes dressées ou ascendantes; pédicelles nutants pendant la floraison , plus tard érigés. GROSEILLER DÉcOMBANT. — Ribes prostratum L’Hérit. Surp. 1, tab, 2,— Ribes glandulosum Mort. Kew. (non Ruiz et Pav.) — Ribes trifidum et R. rigens Michx. Flor. Bor. Amer. — Ribes canadense Loddig. Cat. Branches et rameaux décombants ou ascendants. Feuilles cor- diformes-orbiculaires, 5-lobées, incisées-créneléees, ou incisées- dentelées. Pédicelles et ovaires pubérules-glanduleux. Calice glabre ; sépales'cunéiformes-orbiculaires. Pétales spathulés-cunéi- formes. FAMILLE DES GROSSULARIÉES. 1467 Branches longues de 2 à à pieds , gréles et effilées de même que les rameaux. Feuilles larges de 1 pouce à 3 pouces, d’un vert gai, un peu rugueuses et souvent luisantes en dessus, gla- bres , ou très-lésèrement pubescentes en dessous aux nervures, tres-profondément cordiformes à la base; lobes arrondis , ou triangulaires, ou ovales , ou ovales-triangulaires, pointus ou ob- tus de même que les incisions ou crénelures ; pétiole grêle, long, glabre ou pubérule-glanduleux , cilié à la base (ainsi que les stipules) de poils glandulifères. Grappes longues de 1 pouce à 3 pouces, 7-15-flores , pédonculées : rachis glabre ou pubérule- glanduleux , très-grêle. Pédicelles filiformes, non-bractéolés au sommet , ordinairement 1 à 2 fois plus longs que la fleur, cou- verts (de même que l'ovaire ) de sétules glandulifères de couleur pourpre. Bractées (basilaires ) linéaires-lancéolées ou lincaires- subulées , courtes , glanduleuses. Calice d’un jaune pâle : tube pelviforme ; limbe large de 2 à 3 lignes. Pétales d’un rose pâle, longs de ‘/, ligne. Étamines à peu près aussi longues que les pé- tales; anthères cordiformes-orbiculaires, de couleur pourpre avant l’anthèse. Ovaire hémisphérique. Disque jaune. Style bi- fide jusqu’au-delà du milieu : branches un peu recourbées au sommet , plus ou moins divergentes. Stigmates petits, blanchä- tres , subcapitellés. Baie rouge, hispidule, de la grosseur et de la saveur de celle du Groseiller commun. Cette espèce, indigène dans l'Amérique septentrionale, est cul- tivée comme arbrisseau d'agrément. Section III. BERISIA Spach. Fleurs dioïques par avortement. Tube calicinal presque plane (un peu plus concave dans les fleurs mäles que dans les fleurs femelles) ; sépales étalés ou réfléchis pendant la floraison. Disque non bosselé , ni renflé en bourrelet an- nulaire. Anthères des fleurs femelles subsessiles et dé- pourvues de pollen. Ovaife des fleurs mâles rudimen- taire et dépourvu d’ovules, mais à style et stigmates conformés absolument comme dans les fleurs femelles. Style non-épaissi à la base. Placentaires 2-6-ou pluri-ovu- 168 CLASSE DES PÉPONIFÈRES. lés ; ovules (en nombre variable) 2-ou pluri-sériés. —Ar- brisseaux inermes ou aiguillonneux. Grappes dressées, situées dès l’origine à la base du ramule florifère, quel- quefois opposées ou fasciculées. Pédicelles jamais recour- bés. Bractées membraneuses , presque planes, ordinaire- ment débordantes. A. Jeunes pousses et rameaux de l'année précédente angu- leux par la décurrence des nervures pétiolaires. Feuilles non-visqueuses , inodores. Stipules adnées, trés-étroites (souvent presque nulles méme sur les feuilles les plus infe- rieures). Grappes souvent opposées , ou géminées , ou fas- ciculées. Style bifide au sommet. Sépales et pétales ré- Jléchis. a) Jeunes pousses et rameaux de l’année précédente armés de petits aiguillons le plus souvent solitaires ou superposés des deux côtés de la base des pétioles, et en outre épars en petit nombre Le long des angles. GroseizLer DiacanTHE. — Ribes Diacantha Pallas , Flor. Ross. 2, tab. 66. Aïguillons coniques-subulés, comprimés, subhorizontaux. Feuilles cunéiformes ou cunéiformes-orbiculaires et trilobées, ou subrhomboïdales et incisées-dentées, glabres, luisantes aux 2 faces. Grappes subsessiles, courtes , 5-0-flores. Pétales spathulés- cunéiformes. Baie lisse, Buisson haut de 3 à 5 pieds. Rameaux effilés, dressés. Aiguil- lons petits, peu adhérents, nuls sur les vieilles branches. Feuilles longues 5 à 20 lignes , tantôt presque aussi larges que longues, tantôt moins larges , d’un vert gai, fermes , 3-ou 5-nervées à la base, plus ou moins profondément trilobées ou incisées-créne- lées (les inférieures des ramules floriferes souvent cunéiformes- oblongues , tridentées seulemenftau sommet, ou même tres-en- uères ); lobes entiers , ou tridentés , ou incisés-crénelés , arron- dis, ou ovales, ou subtriangulaires, ordinairement obtus ; pé- tiole grêle, plane, marginé, souvent bordé de quelques aiguil- FAMILLE DES GROSSULARIÉES. 1469 lons , tantôt à peu près aussi long que la lame ( surtout sur les ramules floriferes ), tantôt 1 à 3 fois plus court que la lame ( surtout sur les jeunes pousses terminales). Stipules nulles ou très-étroites. Grappes longues de 6 à 18 lignes, rarement 19- 15-flores ; rachis et pédicelles (ainsi que le calice) très-glabres ou parsemés de glandules diaphanes substipitées. Pédicelles 1 à 2 fois pluslongs que la fleur , nus au sommet. Bractées lancéolées ou linéaires-lancéolées, plus longues que les pédicelles , ordi- nairement ciliolées de glandules. Fleurs rougeâtres ou d’un jaune verdâtre, à peine larges de plus de 1 ligne. Sépales ovales, acu- minulés , ou obtus. Ovaire subglobuleux , glabre , luisant ; pla- centaires souvent bi-ovulés. Disque jaune. Baie rouge, douceätre, du volume d’un petit Pois , oligosperme. Graines assez grosses , jaunâtres. Gette espèce, indigène en Sibérie, se cultive comme arbrisseau d’ornement. Le Ribes saxatile Pallas (Ledebour, Ic. Flor. Alt. tab. 239) paraît être une simple variété du À. Diacantha. Il n’en diffère, suivant M. C. A. Meyer, que par ses aiguillons toujours épars, ses grappes pubérules, mais non glanduleuses , et ses bractées plus courtes que le pédicelle, b) Æigurllons nuls. GROSEILLER ALPESTRE. — Ribes alpinum Linn. — Jacq. Flor. Austr. tab. 47. — Guimp. et Hayn. Deutsch. Holz. tab. 31, — Engl. Bot. tab. 704. Feuilles 3- ou 5-lobées, ou 3-fides, glabres, ou poilues, luisantes en dessous, incisées-dentées, ou incisées-crénelées. Grappes pu- bérules-glanduleuses, pauci-ou multi-flores. Pétales spathulés- cunéiformes ou spathulés-rhomboïdaux. Baie lisse. Buisson haut de 3 à 10 pieds. Branches et rameaux touffus, dressés. Feuilles longues de */ pouce à 3 pouces , tantôt aussi larges que longues , tantôt moins larges , d’un vert foncé ( tan- tôt opaque, tantôt luisant ) en dessus, d’un vert gai et luisantes en dessous, ovales, ou ovales-orbiculaires, ou suborbicu- 1470 CLASSE DES PÉPONIFÈRES. laires, ou moins souvent cunéiformes, pointues ou arron- dies ou cordiformes à la base, glabres, ou plus ou moins parsemées de poils non-glandulifères tantôt couchés, tantôt érigés (les jeunes feuilles quelquefois parsemées de quelques poils glandulifères caducs); lobes ou segments arrondis, ou triangulaires, ou ovales, ou rhomboïdaux, obtus, où pointus, très-Inégaux , ou presque égaux ; crénelures ou dentelures sou- vent mucronulées ; pétiole plus court ou aussi long que la lame , canaliculé en dessus, cilié ou parsemé de longs poils (caducs) plumeux souvent glandulifères. Stipules nulles ou très-étroites. Grappes subsessiles ou pédonculées, longues de 6 lignes à 2 pou- ces, pauciflores ou multiflores (les grappes femelles rarement 12-15-flores, souvent 5-5-flores ; les mâles rarement à moins de 12 fleurs et en général plus'denses que les femelles ; mais c’est à tort qu'on a avancé que les grappes femelles étaient toujours 3-5-flores et les mâles toujours multiflores), lâches ou assez denses : rachis grêle; pédicelles plus longs que les fleurs ou plus courts, filiformes , nus au sommet , couverts ( de même que le rachis et les bractées) de glandules courtement stipitées. Bractées lancéolées ou linéaires-lancéolées, ou ovales , pointues, débordant les fleurs. Fleurs larges de 1 ligne à 2 lignes, d’un jaune verdâtre. Calice glabre , rotacé ; sépales ovales ou oblongs, obtus ou pointus. Filets presque nuls ou très-courts. Anthères subréniformes. Ovaire glabre ou parsemé de glandules stipitées. Disque jaune. Style court. Baie rouge, ün peu moins grosse que celle du Groseiller commun, d’une saveur douceitre désagréable. Graines assez grosses, jaunâtres. Cette espèce est commune dans les régions subalpines de presque toute l’Europe. On l’emploie dans les jardins à faire des haies, et on le plante dans les bosquets à cause de son feuil- lage qui se développe dès le commencement du printemps. B. Rameaux et jeunes pousses ni anguleux ni garnis d’ai- guillons. Feuilles (et autres parties vertes ) couvertes d’une épaisse pubescence visqueuse, odorante, glandulifere. Stipules très-larges , souvent libres au sommet. Grappes FAMILLE DES GROSSULARIÉES. 474 toujours solitaires. Sépales et pétales étalés. Style in- divisé. Grosenzer pu Lisan. — Ribes orientale Desfont. Cat. Hort. Par. — Poir. Enc. — Aibes resinosum Bot. Mag. tab. 1583 (non Pursh. ). — Ribes punctatum Lindl. in Bot. Reg. tab. 1978. (non Ruiz et Pavon. ) Branches réclinées. Feuilles réniformes-orbiculaires ou cor- diformes-orbiculaires, profondément 3- ou 5-lobées, incisées- crénelées, pubérules-visquenses de même que les grappes. Péta- les spathulés-rhomboïdaux. Baie hispidule-glanduleuse. Buisson haut de 3 à 4 pieds, ayant le port du Groseiller à maquereaux, couvert sur toutes ses parties herbacées d’une multi- tude de glandules diaphanes stipitées, entremélées de courts poils non-glanduliferes. Feuilles larges de 6 lignes à 2 pouces, d’un vert tirant sur le glauque , molles, un peu rugueuses en dessus : lobes arrondis ou oblongs-rhomboïdaux , égaux ou iné- gaux , obtus de même que les crénelures ; pétiole plane en des- sus, tantôt plus court tantôt plus long que la lame , parsemé de glandules stipitées et de poils blancs soit simples, soit plumeux. Grappes longues de 10 à 20 lignes , sessiles ou courtement pé- donculées , assez denses, glanduleuses et pubescentes comme les pétioles. Pédicelles longs de » à 3 lignes, tantôt nus, tantôt garnis au sommet de 2 bractéoles subulées. Bractées (basilaires ) oblongues ou oblongues-lancéolées, obtuses ou pointues, d’un jaune verdâtre ; longues de 3 à 4 lignes, ciliées de glandules stipitées. Fleurs larges d'environ 3 lignes : calice pubérule- glanduleux en dessous, jaunâtre en dessus ; sépales ovales, poin- tus, ou obtus. Pétales jaunes. Étamines plus courtes que les sé- pales , un peu plus longues (dans les fleurs mâles) que le style. Anthères petites, réniformes. Baie rouge, du volume de la Groseille commune. .Gette espèce , originaire du Liban, se cultive comme arbris- seau d’agrément. La substance résineuse de ses feuilles et autres parties vertes exhale une odeur balsamique, assez semblable à celle de la Reïnette, 172 CLASSE DES PÉPONIFERES. Genre GROSSULAIRE. — Grossularia Tourn. Fleurs hermaphrodites, solitaires ou géminées au sommet du pédoncule, ou 3-5 et à peine en grappe. Tube calicinal subcampanulé ; sépales 5 ou rarement 4, réfléchis pendant la floraison , à peu près aussi longs que le tube. Pétales 5, (rarement # ), spathulés, ou subdolabriformes, distants, ou connivents, dressés. Étamines 5 ( rarement 4 ), insérées au tube ou à la gorge du calice, plus longues que les pétales (quelquefois très-saillantes); anthères elliptiques, échancrées à la base, rétuses au sommet. Ovaire adhérent, 1-loculaire ; placentaires 2, pariétaux, nerviformes, multi-ovulés ; ovu- les nidulants. Styles 2, filiformes, libres presque dès la base, ou cohérents jusqu’au milieu ou au-delà. Stigmates mini- mes , tronqués. Baie subglobuleuse. Arbrisseaux armés d’aiguillons pétiolaires spinescents , et quelquefois en outre d’aiguillons sétiformes épars sur toute la surface des rameaux. Feuilles 3-ou 5-lobées, non- persistantes, non-ponctuées. Stipules adnées, peu apparen- tes. Pubescence rarement glandulifère. Pédoncules inclinés ou pendants, 1-5-flores, solitaires au sommet des ramules florifères (ordinairement très-raccourcis et s’allongeant après la floraison). Pédicelles uni-ou bi-bractéolés à la base, jamais bractéolés au sommet, ordinairement inégaux et allongés, rarement (lorsque le pédoncule est 4-ou 5-flore) disposés en courte grappe. Bractées petites, subconvolu- tées, embrassantes ( connées par la base lorsqu’elles sont opposées ). Fleurs assez grandes. Calice verdâtre, ou blan- châtre, ou rougeâtre : tube souvent barbu à la gorge; sépa- les à peine imbriqués en préfloraison. Pétales blanchâtres ou rougeâtres, quelquefois presque aussi longs que les sépa- les. Disque un peu charnu, égal. Styles plus ou moins baÿ- bus depuis la base jusqu’au milieu. Graines (dans les Gros- sularia vulgaris et acicularis ; celles des autres espèces nous sont inconnues ) ovoides ou déformées, anguleuses, assez FAMILLE DES GROSSULARIÉES. . 173 grosses. Embryon petit : cotylédons oblongs, à peu près aussi longs et aussi larges que la radicule. Outre les espèces que nous allons décrire, ce genre en renferme plusieurs autres, indigènes dans l'Amérique sep- tentrionale, mais en général incomplétement connues. Secrion I: DISTYLIUM Spach. Étamines insérées à la gorge du calice, laquelle est barbue dans la plupart des espèces. Styles libres presque dès leur base, ou soudés seulement jusque vers le milieu. A. Gorge du calice non-barbue. Styles glabres. GROSSULAIRE AIGUILLONNEUSE. — Grossularia acicularis Spach. — Ribes aciculare Smith, in Rees. Cyel. — Ledeb. Ic. Flor. Alt, tab. 230. Rameaux hérissés d’aiguillons stipulaires et épars. Feuilles suborbiculaires , 3-ou 5-lobées, incisées-crénelées , ou incisées- dentées , cordiformes ou tronquées à la base. Pédoncules courts, z-ou 2-flores. Tube calicinal campanulé ; sépales oblongs , obtus, de moitié plus longs que le tube ; presque 2 fois plus longs que les étamines. Pétales petits, ovales-rhomboïdaux , à peine on- guiculés. Baie hispidule ou glabre. Buisson ayant le port de la Grossulaire commune. Tiges dres- sées ou décombantes. Rameaux ordinairement réclinés , tantôt tout couverts, tantôt seulement parsemés de soies raides, subu- lées , horizontales , ou réfléchies , rougeâtres et souvent glandu- lifères sur les jeunes pousses , longues de 1 ligne à 3 lignes. Ai- guillons pétiolaires pugioniformes ou subulés, ternés, ou quinés, ou septénés, ou rarement solitaires , longs de 4 à 8 lignes. Feuilles semblables de forme et de grandeur à celles de la Gros- sulaire commune , légèrement pubescentes , d’un vert foncé et luisantes en dessus , d’un vert pâle en dessous ; lobes ordinai- rement obtus et plus ou moins arrondis ; crénelures ou dentelures souvent mucronées ; pétiole très-grêle, souvent plus long que la lame , cilié de poils glandulifères non-plumeux (caducs). Pé- 174 CLASSE DES PÉPONIFÈRES. doncules nutants, pubescents , rarement biflores ; pédicelles plus courts que la fleur. Bractées opposées ou moins souvent ternées, ou rarement solitaires, subovales , ciliolées de glandules stipitées. Ovaire subglobuleux, hispidule-glanduleux. Calice long de 4 à 5 lignes, pubérule-glanduleux en dehors , ou presque glabre : tube verdâtre ; sépales rougeâtres en dessus, Pétales blanchätres, plus courts que les étamines. Baie ellipsoïde ou globuleuse, jaune ou rouge , de la grosseur d’une Groscille à maquereaux. Cette espèce croît dans l’Altaï et dans l'Himalaya. Ses fruits ont la même saveur que les Groseilles à maquereaux. B. Gorge du calice barbue. Styles hérissés ( du moins jus- qu'au milieu) de longs poils blancs horizontaux. a) Etamines plus courtes que les sépales. GROSSULAIRE COMMUNE. — Grossularia vulgaris Spach, ined. Rameaux non-sétiferes. Aiguillons solitaires ou ternés, pugioni- formes. Feuilles suborbiculaires ou subrhomboïdales, arrondies ou cordiformes à la base, 3-ou 5-lohées, ou presque palmées, profondément crénelées , ou incisées-dentées. Pédoncules 1-3-flo- res, courts. Tube calicinal hémisphérique-campanulé. Sépales oblongs ou ovales, très-obtus, un peu plus longs que le tube. Pétales rhomboïdaux-orbiculaires, courtement onguiculés , très- entiers , de moitié plus courts que les étamines. ; — u: À BAIE HISPIDULE-GLANDULEUSE. — Ribes Grossularia Linn. — Engl. Bot. tab. 1292. — Guimp. et Hayn. Deutsch. Holz. tab. 23. — Flor. Dan. tab. 546. — À : À pare cLABRE. — Ribes Uva-crispa Linn. — Engl. Bot. tab. 2057, — Guimp. et Hayn. Deutsch. Holz. tab. 24. — Ribes reclinatum Linn. Arbrisseau très-touffu , tantôt diffus , tantôt formant un buis- son haut de 3 à 5 pieds. Vieilles branches ordinairement récli- nées. Rameaux dressés, ou divariqués, ou réclinés , rarement inermes, Aiguillons longs de 2 à 6 lignes, divariqués, confluents 1 FAMILLE DES GROSSULARIÉES. 475 par la base (lorsqu'ils ne sont pas solitaires), plus ou moins forts, subulés au sommet. Feuilles larges de 6 lignes à 2 pou- ces, assez fermes, tantôt glabres et luisantes aux 2 faces, tantôt pubescentes, ou presque cotonneuses et plus ou moins incanes ; lobes arrondis, ou subrhomboïdaux, ou oblongs, inégaux, ohbtus; crénelures arrondies ou mucronulées; pé- tiole ordinairement plus court que la lame, plane en dessus, cilié de poils (caducs) plumeux. Pédoncules glabres , ou pubé- rules, ou hérisses, pendants ou inclinés , longs de x ligne à 5 li- gnes. Pédicelles longs de ‘/: ligne à 2 lignes. Bractées cunéifor- mes , ou ovales, on obovales, obtuses, ou tronquées, inégales lorsqu'elles sont opposées, glabres, ou ciliolées de glandules stipitées. Ovaire ovoïde ou subglobuleux , glabre, ou pubérule- glanduleux. Calice long de 2 à 3 lignes, glabre, ou pubescent ; tube verdätre; sépales verdâtres, ou panachés de vert et de violet, ou moins souvent tout-à-fait rougeâtres. Pétales larges . denviron 1 ligne, blanchâtres de même que les filets, un peu connivents, Styles très-hérissés, un peu plus longs que les éta- mines. Baie rouge, ou jaune, ou blanchätre, globuleuse, ou ellipsoïde, polysperme. Graines petites, blanchätres. Cet arbrisseau , connu sous le ngm vulgaire de Groseiller à maquereaux , croît spontanément dans presque toute l’Europe ; il se plaît dans les terrains arides et pierreux. Personne n’ignore qu’il est fréquemment cultivé à cause de ses fruits , lesquels ac- quièrent, dans certaines variétés, la grosseur d’un œuf de pi- geon. GRossULAIRE FAUSSE-AURÉPINE. — Ribes oxyacanthoides Linn, — Dill. Hort. Elth. tab. 139, fig. 166. Rameaux sétiféres, Aiguillons pétiolaires solitaires où ternés, pugioniformes. Feuilles cordiformes-orbiculaires , 5-lobées, in- cisées-crénelées. Pédoncules très-courts, subbiflores. Tube cali- cinal turbinc. Sépales oblongs-spathulés, à peu près aussi longs que le tube. Pétales obovales-spathulés , subdenticulés, à peu près aussi longs que les étamines. Feuilles larges de 5 à 12 lignes, ordinairement pubérules ; lo- 176 CLASSE DES PÉPONIFÈRES. bes cunéiformes-oblongs , ou subrhomboïdaux, obtus; pétiole pubescent (glanduleux étant jeune) ; ordinairement plus court que la lame. Aiïguillons stipulaires étalés ou réfléchis, bruns, longs de 3 à 6 lignes. Aiguillons raméaires longs de x ligne à 3 lignes , la plupart sétiformes et réfléchis. Calice glabre , long de 2 lignes. Pétales blanchâtres. Style à peu près aussi long que les étamines. Baie globuleuse, glabre , violette. Cette espèce croît au Canada. b) Filets aussi longs ou plus longs que les sépales. GROSSULAIRE A PÉDONCULES TRIFLORES. — Grossularia tri- flora Spach. — Ribes triflorum Linn. — Loddig. Bot. Cab. tab. 1094. — Guimp. et Hayn. Fremd. Holz. tab. 3. Rameaux non-sétiferes. Aiguillons solitaires ou ternés (quel- quefois nuls), subulés, courts. Feuilles suborbiculaires, ou sub- rhomboïdales , ou cunéiformes , tronquées ou subcordiformes à la base, profondément trifides, ou subquinquélobées , incisées- dentées. Pédoncules 2-ou 3-flores, courts. Tube calicinal tur- biné; sépales oblongs , obtus, un peu plus longs que le tube , un peu plus courts que les étamines. Pétales spathulés-cunéiformes, divergents, ondulés , érosés au sommet. Baie glabre. Buisson haut de 3 à 5 pieds. Branches et rameaux effilés, souvent réclinés. Aiguillons longs de :/, ligne à 3 lignes , faibles, souvent solitaires , horizontaux, ou érigés. Feuilles longues de 6 lignes à 2 pouces, souvent moins larges que longues, fermes, ciliolées , d’un vert gai et luisantes aux 2 faces, glabres, ou pubescentes (surtout en dessous); lobes arrondis, ou oblongs, ou subrhomboïdaux , plus ou moins inégaux , ordinairement ob- tus; crénelures ou dentelures couronnées par une glandule orbi- culaire sessile ; pétiole aussi long que la lame ou plus court, plane en dessus , ordinairement glabre, cilié de longs poils ( ca- ducs) plumeux. Pédoncules le plus souvent plus courts que les pétioles, inclinés ou pendants , glabres ou pubescents (ainsi que les pédicelles ou calices). Pédicelles longs de x ligne à 4 lignes (ordinairement plus longs que le pédoncule). Bractées obtuses FAMILLE DES GROSSULARIÉES. 477 ou tronquées , subovales , verdâtres, ciliolées. Calice long de 3 lignes ; tube vert ou d’un violet livide de même que les sépales (toujours rougeâtres aux bords). Disque jaune. Pétales 1 fois plus courts que les sépales , blanchâtres de même que les filets. Étamines un peu débordées par les styles. Ovaire glabre, sub- globuleux, lisse, vert. Baie glabre, globuleuse, d’un rouge violet, douceître, du volume d’une petite Groseille à ma- quereaux. Cette espèce, assez commune dans les plantations d'agrément, croît au Canada et dans le nord des États-Unis. Ses fruits ont la saveur des Groseilles à maquereaux. GROSSULAIRE DIVARIQUÉE. — Ribes divaricatum Douglas, in Trans. Hort. Soc. Lond. v. 7, p. 515.—Bot. Reg. tab. 1349. Rameaux non-sétifères. Aiguillons solitaires ou ternés, pu- gioniformes, Feuilles cordiformes ou cordiformes-orbiculaires, 5-lobées , incisées-crénelées. Pédoncules 2-4-flores, ordinai- rement plus longs que les pédicelles. Tube ealicinal hémisphé- rique-campanulé; sépales oblongs, obtus, de moitié plus longs que le tube , de moitié plus courts que les étamines. Pétales spa- thulés-flabelliformes , subérosés, connivents. Buisson très-fort, atteignant 8 pieds de haut. Branches et rameaux souvent réclinés. Aiguillons assez forts, spinescents, brunâtres , ordinairement horizontaux (les latéraux divariqués), longs de 3 à 6 lignes. Feuilles larges de 6 lignes à 2 pouces, molles , lisses, d’un vert gai, un peu luisantes en dessus, légère- ment ciliolées, parsemées aux 2 faces de quelques poils très-courts soit glanduliferes, soit non-glandulifères ; pétiole plane en dessus, pubescent, grêle, souvent plus long que la lame, cilié de poils ( caducs) ordinairement simples et glandulifères ; lobes arrondis, ou subrhomboïdaux, plus ou moins triangulaires , ordinaire- ment obtus ; crénelures obtuses, ordinairement couronnées par une glandule orbiculaire sessile. Pédoncules longs de 3 à 6 li- gnes , pendants , filiformes, glabres de même que les pédicelles, les bractées , l'ovaire et le calice. Pédicelles plus courts que le pédoncule ou quelquefois presque aussi longs. Bractées ovales ou BOTANIQUE. PHAN. T, VI. 42 178 CLASSE DES PÉPONIFÈRES. süborbiculaires , verdâtres , ciliolées ; glandules courtement sti- pitées. Ovaire ovoïde, vert, lisse, glabre. Calice long d'environ 3 lignes; tube vert; sépales d’un brun tirant sur le violet. Pé- tales blanchâtres, 2 fois plus courts que les sépales , courtement onguiculés , aussi larges que longs. Étamines longues de 3 li- gnes ; filets blanchâtres ; anthères jaunes. Styles hérissés presque jusqu’au sommet, un peu plus longs que les étamines. Disque jaune. Baie sphérique , lisse, noirâtre. Cette espèce, qu'on possede en Europe depuis 1826, a été trouvée par M. Douglas au bord des fleuves de la côte nord- ouest de l'Amérique, depuis le 45° jusqu’au 52° degré de lat. N. Son fruit est mangeable. SECTION II. CYNOSBATIUM Spach. Étamines insérées peu au-dessus du milieu du tube calici- nal. Styles cohérents presque jusqu’au sommet. — Gorge _ du calice non-barbue. GrossuLAIRE GyNossar, — Ribes CynosbatiLinn. — Guimp. et Hayn. Fremd. Holz. tab. 135. — Schmidt, Arb. tab. 98. Rameaux inermes où garnis d’aiguillons pétiolaires. Feuilles suborbiculaires, 3-ou 5-lobées, incisées-crénelées, ou inégalement dentées , cordiformes ou tronquées à la base. Pédoncules 2-4-flo- res, allongés. Tube calicinal campanulé; sépales oblongs, obtus, de moitié plus courts que le tube ; plus longs que les étamines. Pétales cunéiformes , très-entiers , 5 fois plus courts que les sé- pales. Style pubescent à la base. Baie lisse ou luspidule. Buisson haut de 3 à 5 pieds. Rameaux dressés, effilés. Ai- guillons solitaires, ou ternés, subulés, subhorizontaux, longs de 2 à 5 lignes ( quelquefois nuls ). Feuilles larges de 6 lignes à 2 pouces, molles, opaques , pubérules aux 2 faces où seulement aux bords et aux nervures de la face inférieure ; lobes ovales, ou suborbiculaires , ou subtriangulaires ; dents ou crénelures cou- ronnées par uné petite glande sessile; pétiole très-grêle, souvent plus long que la lame. Pédoncules longs de 4 à 8 lignes, fih- formes, pendants, ou inclinés, ordinairement glabres de même FAMILLE DES GROSSULARIÉES. 179 que les pédicelles et calices. Pédicelles plus longs ou plus courts que le pédoncule. Bractées petites, subovales , obtuses , ciliolées de glandules courtement stipitées. Ovaire hispidule-glanduleux ou moins souvent glabre, subglobuleux. Calice verdâtre, long d’environ 3 lignes ; sépales bordés ou panachés de rouge. Pétales petits , hlanchätet] Baie globuleuse, rouge, de la Éi d’une petite Groseille à maquereaux. Cette espèce, qui se cultive comme arbrisseau d’agrément, croît dans le nord des États-Unis et au Canada ; ses fruits sont mangeables. ESPÈCES INCOMPLÉTEMENT CONNUES. GROSSULAIRE DES SOURCES. — Ribes irriguum Douglas, in Trans. Hort. Soc. Lond. v. 7, p. 516. « Aiguwullons ternés. Feuilles cordiformes , subquinquélobées , » dentées. Pédoncules triflores, poilus, glanduleux. Tube cali- » cinal campanulé ; sépales linéaires , aussi longs que le tube. Pé- » tales oblongs, de moitié plus courts que les sépales. Baie » lisse. » Arbrisseau grêle, branchu, atteignant jusqu'à 10 pieds » de haut. Écorce blanche. Feuilles longues de 1 pouce à 2 pou- » ces, ciliées , pubescentes aux 2 faces. Baie sphérique , succu- » lente, d’un demi-pouce de diamètre. » Douglas. Cette espèce croit dans les montagnes de la côte nord-ouest de PAmérique, entre les 46€ et 47e degrés de lat. N. Suivant M. Douglas, ses fruits ont une saveur excellente. GROSSULAIRE A FLEURS BLANCHES. — Grossularia (Ribes) nivea Landi. in Bot. Reg. tab. 1692. Aiguillons pugioniformes, souvent ternés. Feuilles cordiformes- orbiculaires , subtrilobées, incisées-crénelées. Pédoncules 2- ou 3-flores. Sépales oblongs. Pétales connivents, fimbriolés. Éta- mines très-saillantes, poilues à la base, plus longues que le style. | Buisson ayant le port du Grossularia vulgaris. Aiguillons des vieilles branches réfléchis. Feuilles glabres. Pédoncules 180 CLASSE DES PÉPONIFÈRES, courts, pendants. Tube calicinal verdâtre ; sépales blanchâtres de même que les pétales. Baie noirâtre , du volume d’un fruit de Cassis. Gette espèce, remarquable par ses fleurs blanches, a été trou- vée par M. Douglas dans le nord-ouest de l’Amérique, * et in- troduite par lui en Angleterre. Ses fruits ont une saveur très- agréable. GROSSULAIRE BISPIDULE. — Grossularia ( Ribes ) hirtella Michx. Flor. Bor. Amer. Ramegux hispides. Aigullons pétiolaires subulés, ’ Feuilles rhomboïdales ou cordiformes-orbiculaires, 3-ou 5-lobées, in- cisées-dentées, ou incisées-crénelées. Pédoncules subuniflores. Pétales oblongs , aussi longs que le tube. Pétales obovales-spathu- lés. Baie lisse. Feuilles larges de 5 à r9 lignes, glabres ou légèrement pu- bescentes ; lobes oblongs, ou cunéiformes, ou rhomboïdaux, ordinairement 3-dentés ou 3-crénelés au sommet , obtus ou poin- tus. Pédoncules courts , glabres ; pédicelles solitaires ou géminés, plus longs que le pédoncule. Baie subglobuleuse, rouge, du volume d’une petite baie de Cassis. Cette espèce croît au Canada. Genre ROBSONIA. — Robsonia Berland. Fleurs hermaphrodites, à peine en grappe. Tube calicinal court, cupuliforme ; sépalés 4, dressés, obtus, presque valvaires en préfloraison. Pétales 4, involutés, dressés, cu- néiformes. Étamines 4, insérées à la gorge du calice; filets très-longs , filiformes ; anthères elliptiques, échancrées à la base, très-obtuses. Ovaire adhérent, 1-loculaire ; placentai- res 2, filiformes, pariétaux, 3-ovulés; ovules unisériés. Style très-long, filiforme, bifide au sommet, épaissi à la base. Stigmates 2, tronqués, peu apparents. Arbrisseau armé de forts aiguillons pétiolaires et en outre hérissé (sur les rameaux et les jeunes pousses) de sétules subulées. Feuilles trifides ou courtement trilobées , non- FAMILLE DES GROSSULARIÉES. 181 persistantes, non-ponctuées ; pétiole parsemé de quelques poils (caducs) légèrement plumeux. Stipules nulles. Pédon- cules 2-ou 5-flores au sommet (rarement 1-flores, ou 4-7- flores), longs , réclinés, ou pendants. Pédicelles inégaux , à peine en grappe : les inférieurs naissant à l’aisselle d’une seule bractée; le terminal entre deux bractées opposées. Bractées herbacées, un peu concaves, recourbées, à peu près aussi longues que les pédicelles. Fleurs grandes. Ca- lice, pétales , filets et style d’un pourpre vif. Anthères assez grosses, déhiscentes antérieurement, d’un pourpre violet. Disque charnu, égal. L'espèce qui constitue ce genre établit une transiion évidente des Grossulariées aux #uchsia, auxquels elle res- semble absolument par la conformation de ses fleurs; mais son port, son feuillage et son inflorescence sont absolument ceux des Grossulaires ; elle diffère de toutes les autres Gros- sulariées par ses grands pétales convolutés, ainsi que par ses placentaires filiformes et à ovules unisériés. RossonrA ÉLÉGANT. — Robsonia speciosa Spach, ined. — Ribes speciosum Pursh, Flor. Amer. Sept. — Don, in Sweet, Brit. Flow. Gard. ser. 2, tab. 149. — Bot. Reg. tab. 1553. — Ribes stamineum Smith, in Rees. Gycl. — Ribes fuchsioides Berland. in Mém. de la Soc. Phys. de Genève, v. 5, tab. 3. Buisson touffu , atteignant 5 pieds de haut. Branches dressées. Rameaux flexueux , effilés, couverts d’une multitude de sétules subulées, piquantes, inégales, horizontales , ou refléchies, d’un pourpre noirâtre , et ordinairement glanduliferes sur les jeunes pousses. Aiguillons pétiolaires ternés, soudés par la base, spines- cents, pugioniformes , rectilignes, horizontaux, ou presque réflé- chis, longs d’environ 6 lignes : les 2 latéraux divariqués. Feuilles suborbiculaires, ou ovales-orbiculaires, où cunéiformes, 3-ou 5- lobées , cunéiformes ou tronquées ou cordiformes à la base, lisses, glabres , d’un vert gai et luisantes aux 2 faces . larges de 1 pouce à 2 pouces ; lobes plus ou moins profonds, inégaux, arrondis, ou quelquefois cunéiformes, crénelés, ou incisés-dentés ; pétiole grêle, 152 CLASSE DES PÉPONIFÈRES. blanchâtre, ordinairement à peu près aussi long que la lame, glabre , d’abord parsemé de quelques poils légèrement plumeux et souvent glandulifères. Pédoncules longs de 1 pouce ‘/, à 2 pouces, filiformes, légerement pubérules, ordinairement 3-flores, rarement 1-%-ou 5-7-flores. Pédicelles courts, un peu épaissis au sommet, couverts (ainsi que l’ovaire ) de glandules rougeâtres et la plupart courtement stipitées. Bractées verdâtres ou pourpres, ovales, ou ovales-lancéolées, pointues, striées , très-entières, glabres, ou légèrement pubérules. Ovaire très-petit, turbiné, Calice long de 5 à 7 lignes, parsemé en dehors de glandules poncüformes rougeûtres ; tube court, beaucoup plus gros que l'ovaire ; sépales oblongs , obtus, légèrement bombés, 5 fois plus longs que le tube. Pétales insérés entre les sépales, de moitié plus courts, tronqués au sommet, échancrés, subérosés. Disque verdâtre. Étamines environ 2 fois plus longues que les sépales, un peu débordées par le style. Baie (suivantMenzies, cité par M. Don) globuleuse, d’un pourpre noirâtre , hispidule, du vo- lume d’une Groseille à maquereaux. Cette plante croît dans la Californie, aux environs de Mon- térey; on la cultive en pleine terre en Angleterre, mais elle supporte difficilement les hivers des environs de Paris. QUATRE-VINGT-DOUZIÈME FAMILLE. LES CUCURBITACÉES. — CUCURBI- TACEÆ. ( Cucurbiaceæ Juss. Gen. — Aug. Saint-Hil. Mém. Mus. v. 5, p. 504 ; v. 9, p. 490. — De Cand. Prodr. v. 5, p. 297. — Bartl. Ord. Nat. p. 275.) Le nombre des Cucurbitacées décrites ou indiquées par les botanistes se monte à environ deux cents, dont près des trois quarts appartiennent à la zone équato- riale ; la famille manque presque entièrement dans les contrées boréales. Les propriétés des Cucurbitacées sont fort diverses : à côté des Melons, des Pastèques , des Concombres, des Potirons, et d’autres plantes à fruits comestibles, ce groupe renferme des espèces telles que les Bryones, la Coloquinte, le Concombre d’âne, etc., dont les fruits, les racines, où même toutes les parties contiennent des principes vénéneux plus ou moins prononcés. Le suc des feuilles et des tiges a ordinairement une odeur ou nauséabonde ou musquée. En général, Pamande des graines abonde en huile fixe. Les fleurs ne se font guère remarquer par leur beauté, mais tout le monde connaît les variations infinies et les formes bizarres qu’offre si fréquemment le fruit des Cucurbitacées. CARACTÈRES DE LA FAMILLE. Herbes annuelles ou à racines vivaces tubéreuses; ra- rement arbustes. Tiges décombantes ou grimpantes, an- 184 CLASSE DES PÉPONIFERES. guleuses ou cylindriques, presque toujours cirrifères. Vrilles latérales, ou oppositifoliées , ou moins souvent axillaires, solitaires, simples, ou 2-4-furquées, ordinai- rement plus ou moins tortillées en spirale, Rameaux opposiüfoliés, ou axillaires, ou naissant entre les feuil- les et les vrilles. Poils le plus souvent roides, cloison- nés, et naissant d’une petite verrue. Feuilles non-stipulées, simples, éparses, palmatiner- vées ou pédatinervées, pétiolées, très-souvent angu- leuses, ou lobées, ou palmatifides, ou pédatifides. Fleurs monoïques ou dioïques (rarement hermaphro- dites), régulières, jaunes ou verdâtres (rarement blan- ches ou violettes). Pédoncules 1-flores ou pluriflores, solitaires , ou fasciculés, inarticulés , axillaires; pédi- celles en grappe, ou en cyme, ou en corymbe, quelque- fois 1-bractéolés à la base. Calice (adhérent et plus ou moins prolongé au-delà de l’ovaire dans les fleurs femelles ou hermaphrodites) 5-fide, ou 5-denté : estivation distante, ou valvaire, ou imbricative. Disque cupuliforme, ou plane (épigyne dans les fleurs femelles ou hermaphrodites, adné au fond du calice dans les fleurs mâles), ou quelquefois peu apparent et tapissant toute la paroi intérieure du tube calicinal. Pétales 5 (en préfloraison chiffonnés et ordinaire- ment condupliqués, quelquefois involutés du sommet jusque vers leur milieu), interpositifs, insérés à la gorge du calice, ou plus souvent soudés en corolle campanulée ou rotacée, et confluente inférieurement avec le tube calicinal. Étamines (réduites , dans les fleurs femelles, à de courts filets stériles épigynes) 3-5, insérées (soit au dis- que, soit au tube dela corolle) devant les pétales, cor- FAMILLE DES CUCURBITACÉES. 485 respondantes à l’axe des placentaires. Filets libres, ou monadelphes, courts, épais, ordinairement connivents. Anthères libres ou syngénèses, immobiles, basifixes, ex- trorses, dithèques, ou monothèques et dithèques dans la même fleur (1) : bourses flexueuses ou moins souvent rectilignes, déhiscentes longitudinalement; connectif quelquefois prolongé en appendice apicilaire. Pistil : Ovaire complétement ou incomplétement 3-6 loculaire (par exception 1-loculaire ou subbilocu- laire), | , ordinairement rempli de pulpe déjà aison ; cloisons d’abord charnues et assez épaisses, plus tard ( souvent déjà lors de la floraison) avant la oblitérées ou converties en pulpe (2) ; placentairesner- (4) Les Cucurbitacées dont les anthères sont flexueuses, ont le plus souvent des fleurs triandres, offrant deux anthères dithèques et une an- thère monothèque. Moins fréquemment les Cucurbitacées à anthères flexueuses ont des fleurs pentandres, lesquelles offrent dans ce cas soit 3 anthères dithèques et 2 anthères monothèques, soit 4 anthères dithèques et une seule anthère monothèque, soit enfin 5 anthères dithèques. Au contraire dans les Cucurbitacées à anthères rectilignes , celles-ci sont constamment toutes dithèques, tant dans les fleurs triandres, que dans les fleurs pentandres. C’est donc à tort que plusieurs auteurs ont envisagé les fleurs triandres des Cucurbitées comme pentandres-triadelphes. (2) L’oblitération ou la déliquescence plus ou moins précoce des cloi- sons originaires, ont fait envisager jusqu’aujourd'hui la structure du pistil et du fruit des Cucurbitacées sous un point de vue tout à fait faux. M. Aus. de Saint-Hilaire, dans son savant mémoire sur les Cucurbita- cées , s'attache à prouver que ces plantes ont un placentaire central libre à lames rayonnantes jusque vers la circonférence : ce qui pourtant n’a ja- mais lieu dans l'ovaire jeune (ainsi que tout le monde peut s’en convaincre très-facilement , presque à Pœil nu, en examinant des sections transver- sales de très-jeunes ovaires de Melons , Courges ou Concombres ), tandis qu'après la floraison le bord des lames placentairiennes se soude très- souvent à la paroi de l'ovaire. M. Bartlins, au contraire, attribue aux Cu- curbitacées des placentaires pariétaux. L’une ou l’autre de ces deux opi- nions a été admise , sans autre examen , par la plupart des auteurs. 186 CLASSE DES PÉPONIFÈRES. viformes, attachés au bord antérieur des cloisons, dila- tés des deux côtés en lame verticale septiforme (la- quelle se replie jusqu’à la circonférence de la cavité, et s'applique contre la lame collatérale du placentaire voisin, avec laquelle elle se soude plus tard), d’abord inadhérents entre eux, après la floraison (quelquefois déjà plus tôt) soudés en axe central et en fausses cloi- sons; (souvent le bord même des lames finit par se souder à la paroi du fruit, de sorte qu’alors les placen- taires paraissent comme pariétaux ;) ovulesen nombre soit défini, soit indéfini, attachés aux bord’ des lames placentairiennes (rarement solitaires et suspendus au sommet de la loge), anairopes, horizontaux (rarement renversés), 1-2-ou pluri-sériés (très-souvent nidulants); funicules pulpeux, ordinairement allongés. Styles 3, ou plus souvent un seul style court, quelquefois 3-5-fide au sommet. Stigmates en même nombre que les pla- centaires, épais, capitellés, ou bilobés, ou fimbriés. Péricarpe polysperme ou oligosperme (par excep- tion monosperme), charnu et souvent rempli de pulpe (quelquefois spongieuse ou fibreuse ), indéhiscent (moins souvent soit élastiquement ruptile, soit déhis- cent par un opercule apicilaire), uniloculaire par Pob- litération des lames placentairiennes ( par exception, 1-loculaire dès l’origine), ou partagé en 3 à 6 loges par de fausses cloisons très-minces (lesquelles proviennent de la soudure des lames placentairiennes). Par excep- tion, le péricarpe est à 2 loges constituées par une cloi- son endocarpienne, laquelle porte à son bord anté- rieur un placentaire nerviforme. Graïînes anatropes, plus ou moins comprimées, rétré- cies au sommet, ordinairement horizontales et comme pariétales (rarement suspendues au sommet de la loge : FAMILLE DES CUCUREITACÉES. 457 ou renversées), nidulantes, ou bisériées, ou 1-sériées dans chaque loge (par exception solitaires), le plus sou- vent enveloppées dans un arille pulpeux qui finit par se convertir en pellicule diaphane ; test lisse, ou bosselé, ou réticulé, coriace, ou cartilagineux. Péri- sperme nul. Embryon rectiligne : cotylédons foliacés, palmatinervés, ou rarement penninervés ; radicule très- courte. Voici les genres qui font partie de cette famille: le TRIBU. LES NHANDIROBÉES. — WHANDIRO- BE Æ Aug. Saint-Hil. Anthères à 2 bourses rectilignes. Fleurs dioiques. Frilles le plus souvent axillaires. Fevillea Linn. (Nhandiroba Plum.) — Zanonia Linn. — Alsomitra Blum. — Âolbia Pal: Beauv. — Joliffia Bojer. (Telfairia Hook.) le TRIBU. LES CUCURBITÉES. — CUCURBITEÆ De Gand. Fleurs monoiques ou rarement hermaphrodites. Anthères monothèques ou dithèques : bourses flexueuses (par ex- ception rectilignes). V’rilles latérales ou rarement oppo- sitifolées. *. Trichosanthes Linn. (Ceratosanthes Juss.) — Lage- naria Sering. — Cucurbita (Linn.) Sering. — Benin- casa Savi. — Cucumis Linn. (Rigocarpus Neck.) — Cr- trullus Neck. ( Colocynthis Schrad. ) — Luffa Cavan.— EÉcbalium Reiehb. — Momordica Linn. — Erythropa- lum Blum. — Turia Forsk. — Elaterium Linn. — Cye- lanthera Schrad. — Schizocarpuni Schrad. — Melothria Ermn.— Bryonia Lin. (Solena Lour. _ Cucumeroides 138 CLASSE DES PÉPONIFERES. Gærtn.) — Sechium P. Brown. — Sicyos Linn. — Si- cydium Schlecht. — Gronovia Linn. GENRES MAL CONNUS. Neurosperma Rafin. — Muricia Lour. — Involucra- ria Sering. — Anguria Linn. (Psiguria Neck.) — Zucca Commers. — ÆAllasia Loureir. — Coccinia Walk. et Arn. — Hepetospermum Wall. re TRIBU. LES NHANDIROBÉES. — WAANDIRO- BEZÆ Aug. Saint-Hil. Anthères à bourses reclilignes. Fleurs dioiques. F rilles souvent axillaires. Genre FÉVILLÉA., — Fevillea Linn. Fleurs mäles:: Calice campanulé , profondément 5-fide. Corolle quinquépartie, rotacée. Étamines 5 (toutes fertiles), ou 10 (alternativement fertiles et stériles), libres; anthères didymes. — Fleurs femelles : Calice et corolle comme ceux des fleurs mâles. Cinq lamelles pétaloïdes, obcordiformes, alternes avec les pétales. Ovaire semi-infère. Styles 5, fili- formes, chacun terminé par 2 stigmates globuleux. Baie charnuë; grosse, globuleuse, comme operculée, 3-loculaire, polysperme; épicarpe dur; placentaire central, charnu, gros, trigone. Graines grandes, suborbiculaires, compri- mées, enveloppées d’un arille subéreux. Herbes, ou arbustes suffrutescents. Tiges grimpantes. Feuilles palmatinervées, cordiformes à la base, ordinaire- ment anguleuses. Vrilles axillaires, spiralées. Pédoncules 1-lores, ou pluri-flores. Fleurs petites. Graines très-amères. Ce genre, propre à l'Amérique équatoriale, ne renferme qu'un petit nombre d'espèces, dont voici la plus notable: FAMILLE DES CUCURBITACÉES. 189 FÉVILLÉA À FEUILLES CORDIFORMES. — Æevillea cordifolia Poir. Encycl. — Fevillea scandens var. Linn. — Fevillea hederacea Turp. in Dict. des Scienc. Nat. Ic. — Plum. ed. Burm. tab. 200. Tige très-longue. Feuilles de la grandeur de celles de la Vi- gne , éparses, un peu charnues, indivisées, ou subtrilobées, cor- diformes-ovales, acuminées , dentelées, non-glanduleuses , lisses et glabres aux 2 faces; pétiole long, cylindrique. Grappes des fleurs mâles longuement pédonculées, flexueuses , paniculées. Fleurs femelles solitaires, subsessiles. Corolle de couleur orange : celle des fleurs mâles d'environ 6 lignes de diamètre , celle des fleurs femelles 1 fois plus grande. Cette plante croît aux Antilles. Ses graines contiennent beau- coup d'huile, mais elles sont'd’une amertume excessive; les nè- gres en préparent, avec des liqueurs spiritueuses, une infusion stomachique à petite dose, mais qui provoque de violentes éva- cuations lorsqu'elle est prise en quantité. Genre ZANONIA. — Z'anonia Linn. Fleurs mâles : Calice trilobé. Corolle rotacée , 5-partie. Étamines 5; filets planes, monadelphes par la base. — Fleurs femelles : Tube calicinal long, turbiné; limbe 5-parti. Corolle comme celle des fleurs mâles. Ovaire adhé- rent. Styles 5, étalés, bifides au sommet. Baie charnue, 3-lo- culaire, operculée, trivalve vers le sommet; épicarpe dur, épais ; loges dispermes ou polyspermes. Graines bordées d’une large aile membraneuse. Herbes sarmenteuses. Vrilles axillaires. Feuilles très-en- tières. Inflorescence en grappes pédonculées : celles des fleurs femelles simples; celles des fleurs mâles subpaniculées à la base. Ce genre, propre à l’Asie équatoriale, ne renferme que deux espèces dont voici la plus notable : ZLaNoNIA D'INDE. — Zanonia indica Linn. — Hort. Ma- lab. v. 8, tab. 47, 48 et 49. 490 CLASSE DES PÉPONIFÈRES. Plante glabre. Tiges nombreuses , très-longues. Feuilles ova- les ou elliptiques, pointues, cordiformes à la base, grandes , co- riaces, luisantes, veineuses. Grappes solitaires, plus longues que les feuilles’, lâches, multiflores. Fleurs verdâtres. Fruit long, obconique , trigone , rouge, à loges dispermes. Cette plante croît dans l'Inde, ainsi qu’à Ceylan et à Java. Ses fruits, du volume et de la saveur des Concombres , offrent un aspect très-pittoresque à l’époque de la maturité. Les feuilles ont une saveur fort amère. Genre KOLBIA. — Kolhia Pal. Beaux. Fleurs mâles : Calice court, cupuliforme, à 5 lobes obtus. Corolle rotacée, 5-partie; pétales ciliés de glandules sti- pitées. Cinq staminodes pétaloïdes, onguiculés, oblongs, ciliés , alternes avec les pétales. Étamines 5 : filets courts, subulés, monadelphes par la base; anthères oblongues- lancéolées, conniventes. — Fleurs femelles inconnues. Tiges sarmenteuses. Vrilles oppositifoliées et axillaires. Inflorescence en corymbes simples, solitaires, axillaires et terminaux , subsessiles. Fleurs grandes, pourpres. L'espèce suivante constitue à elle seule ce genre : KozgrA ÉLÉGANT. — Kolbia elegans Pal. Beauv. Flore d’'O- ware v. 2, tab. 120. Plante glabre, grimpante. Feuilles cordiformes, pointues, quintuplinervées, ou septuplinervées, sinuolées, longues de 2 à 4 pouces, larges de 2 à 3 pouces; pétiole presque aussi long que la lame. Corymbes subquinquéflores. Pédicelles inégaux , un peu plus courts que le pétiole, Corolle large d'environ 2 pou- ces, d’un pourpre clair; pétales ovales, pointus. Staminodes bleus, de moitié plus courts que les pétales, aussi longs que les étanines, ciliés de longs poils plumeux. Cette plante a été découverte par Palisot de Beauvois , dans le pays de Bénin. FAMILLE DES CUCURBITACÉES. 191 Genre JOLIFFIA. — Joliffia Bojer. Fleurs méles : Calice campanulé, 5-fide : lobes dentelés. _Pétales 5, fimbriés. Étamines 5, libres; filets cunéiformes; anthères à bourses rectilignes. — Fleurs femelles : Calice tubuleux, urcéolé, 5-denté. Pétales comme ceux des fleurs mâles. Style court, indivisé. Stigmate 5-ou 5-lobé. Baie grosse, oblongue, sillonnée, 6-ou 40-loculaire ; loges poly- spermes. Graines grosses , suborbiculaires, fortement réti- culées. Feuilles pédalées. Vrilles axillaires ou latérales, simples. Fleurs grandes : les mâles en grappes ; les femelles soli- taires, pédonculées. Graines très-huileuses : tégument ex- térieur coriace et comme fibreux. Ce genre, assez incomplétement connu, ne renferme que l'espèce suivante : Jozrrr1a D’AFrRiQuEe. — Joliffia africana Bojer , ex Delile, in Mém. de la Soc. d'Hist. Nat. de Paris, v. 3, p. 314 (1827). — Feuillea pedata Smith, in Bot. Mag. tab. 268r ( plant. fœm.) — Telfairia pedata Hook. in Bot. Mag. tab. 2751 et 2752. Herbe vivace, sarmenteuse, grimpante. Tiges anguleuses, très-longues. Feuilles glabres, 5-foliolées ; folioles ovales-oblon- gues, dentées, rétrécies aux 2 bouts : les inférieures lobées. Fleurs larges de plus 1 pouce. Fruit charnu, long de 2 à 3 pieds, sur 8 à 10 pouces de diamètre. Graines larges d’environ 1 pouce. Ce végétal est originaire de la côte orientale de l’Afrique, d’où il a été introduit à l’île de France, il y a environ quinze ans, par le capitaine Bojer. Ses fruits contiennent une prodi- gleuse quantité de graines , lesquelles ont la saveur des amandes, et dont on retire une huile qui, à ce qu’on assure, nele cède en rien à la meilleure huile d'olives. D’ailleurs la plante mérite l'être cultivée en serre, à cause de l'élégance de ses fleurs. 192 CLASSE DES PÉPONIFÈRES, EEEE—————"——"——…—"—…—…——…—————_——_——"—…—"—"—_—_— 1° TRIBU. LES CUCURBITÉES. — CUCURBITEÆ De Cand. Fleurs monoïques ou rarement hermaphrodites. Anthères monothèques ou dithèques (lorsque les fleurs sont trian- dres elles offrent 1 anthère monothèque, et 2 anthè- res dithèques; lorsque les fleurs sont pentandres il y a ordinairement 3 ou 4 anthères dithèques , et 1 ou 2 anthères monothèques ), souvent syngénèses : bour- ses flexueuses. Vrilles oppositifoliées ou latérales. Genre TRICHOSANTEÉE, — Trichosanthes Linn. Fleurs monoïques. Calice claviforme , long, 5-denté : estivation distante. Pétales 5, subonguiculés, fimbriés, in- dupliqués en préfloraison. — fleurs mâles : Dents calici- nales triangulaires-lancéolées, réfléchies. Étamines 5, in- cluses : filets courts, cylindriques, libres ; anthères soudées en cylindre tronqué aux deux bouts : bourses à deux replis juxtaposés , presque égaux. Deux filets stériles, insérés vers le milieu du tube calicinal. — Fleurs femelles : Ovaire fusi- forme, triloculaire : loges multi-ovulées. Style cylindrique, trigone , trifide au sommet. Stigmates obcordiformes-bilo- bés. Baie charnue, 1-ou 3-loculaire. Graines oblongues, un peu comprimées , sinueuses aux bords : tégument exté- rieur subéreux, comme ciselé. Herbes. Feuilles lobées, ou anguleuses, ou palmatifides, ordinairement cordiformes à la base. Vrilles simples, ou bifurquées, ou trifurquées. Fleurs mâles en grappes longue- ment pédonculées, bractéolées. Fleurs femelles longuement pédonculées, solitaires. Corolle blanche : pétales insérés à la gorge du calice. Disque des fleurs mâles peu apparent. Étamines fertiles insérées au-dessous de la gorge du calice. Loges de l’ovaire remplies d’un parenchyme pulpeux; la- FAMILLE DES CUCURBITACÉES, 193 melles placentairiennes soudées en fausses cloisons ; ovules 1-sériés à chaque bord. Ce genre (dont les caractères ci-dessus exposés ne sont peut-être strictement applicables qu’au Trichosanthes an- guina, la seule espèce que nous ayons pu examiner) ren- ferme environ vingt espèces, la plupart fort incompléte- ment connues. Les suivantes paraissent être les plus remar- quables : TRICHOSANTHE ANGUINE. — Trichosanthes anguina Linn. — Rumph. Herb. Amb. v. 5, tab. 148.—Lamk. Il. tab. 794. — Mill. Ic. tab. 32. — Michel. Gen. 12, tab. 9. Feuilles cordiformes-orbiculaires , légèrement 3-ou 5-lobées, inégalement sinuolées. Vrilles longues, bifurquées. Grappes lon- guement pédonculées. Fruits subcylindracés, oblongs, acuminés- cuspidés , diversement repliés , ou subspiralés , ou rectilignes. Herbe annuelle. Tiges longues , pentagones. Feuilles minces, pubérules , longuement pétiolées , larges de 3 à 6 pouces ; dents arrondies ou acuminées , souvent mucronulées. Grappes 5-8- flores , lâches : pédoncule plus long que la feuille; pédicelles plus courts que le calice. Tube calicinal poilu , long d’environ 10 li- gnes ; dents courtes. Pétales oblongs, plus courts que le tube ca- licinal, découpés aux bords en longues lanières presque capillai- res et irrégulièrement rameuses. Fruit de couleur rouge à la maturité, de la grosseur d’un doigt ou plus, atteignant jusqu’à 3 pieds de long, imitant souvent , par ses replis ou ses sinuosités, la forme serpentine., Cette espèce, qu’on croit originaire de la Chine, se cultive fréquemment dans toute l’Asie équatoriale , tant comme plante alimentaire , qu’à cause des formes bizarres de son fruit. Toutes les parties de la plante ont une saveur amère et une odeur nau- séabonde; mais les jeunes fruits deviennent mangeables après avoir subi quelques cuissons. Tricnosantue Concomere. — 7richosanthes cucumerina Lion, — Hort. Malab. y. 8, tab. 15. BOTANIQUE, PHAN, T, VI. 13 19% CLASSE DES PÉPONIFÈRES. Feuilles cordiformes-ovales , anguleuses , subsinuolécs, aeumi: nées; pétiole muriqué. Vrilles bifurquées. Grappes plus courtes que les feuilles. Fruit ovoïde;, conique, acuminé. Sous-arbrisseau grimpant. Feuilles grandes , velues, à 3 an- gles peu saillants. Fleurs petites : les femelles courtement pé- donculées. Pétales fimbriés seulement au sommet. Fruit du volame d’un œuf de pigeon, lisse, d’abord d’un vert panaché de blanc, plus tard d’un jaune rougeñtre. Cette espèce croît dans l’Inde. Le suc de ses parties vertes est émétique ; celui des racines est fort purgatif, et passe pour un excellent remède tant vermifuge que fébrifuge. TRICHOSANTHE GORNU. — Trichosanthes cuspidata Lamk. Dict. — Hort. Malab. v. 8, tab. 16. Feuilles oyales-Jancéolées, pointues, dentées, cordiformes à la base. Fruits turbinés, longuement appendiculés an sommet. Tiges grimpantes. Feuilles 5-nervées à la base; pétiole court, volubile. Fleurs femelles subsessiles. Dents calicinales courtes. Fruit lisse. Cette espèce, qui croît aussi dans l’Inde, jouit des mêmes propriétés que la précédente. Genre LAGÉNARIA. — Lagenaria Sering. Fleurs monoïques. — Fleurs mâles : Calice campanulé, 5-lobé, rétréci à la base. Corolle rotacée, 5-partie. Disque épais, trilobé. Étamines 5, insérées à la base de la corolle, plus courtes que le calice ; filets cylindriques, libres; an- thères cohérentes en cylindre tronqué : bourses à 2 ou 3 plis juxtaposés, très-inégaux : le plus long lui-même flexueux. — Fleurs femelles : Limbe calicinal cupuliforme, 5-denté. Disque peu apparent. Corolle comme celle des fleurs mâles. Trois filets stériles. Ovaire étranglé vers son milieu, ou cla- viforme, comme 3-loculaire; ovules très-nombreux, nidu- lants dans chaque loge. Style très-court, turbiné. Stigmates 9, épais, obcordiformes-bilobés, connivents. Baie trilocu- FAMIÈLE DES CUCURBITACÉES. 195 laire, charnue, creuse, polgmorphe, polysperme. Graines comprimées, obovales, échancrées au sommet, épaissies aux bords. Herbes annuelles, à pubescence molle. Vrilles rameuses. Feuilles anguleuses, ou légèrement lobées, pédatinervées, sinuolées-denticulées. Pédoncules solitaires ou fasciculés, 4-flores, axillaires, dressés, non-bractéolés : les fructifères pendants. Dents ou lanières du calice distants en estivation, séparés par .des sinus arrondis. Corolle grande, blanche; pétales en préfloraison involutés aux bords et imbriqués; tube adné à celui du calice. Disque des fleurs mâles adné au fond du calice. Filets épaissis et velus. à la base. Graines grosses, blanchätres. Les fruits des Lagénaria sont connus sous les noms vul- gaires de Calébasses ou Gourdes, et en général remarqua- bles tant par la singularité que par la diversité de leurs formes; la chair de ces fruits, encore jeunes, s'emploie, dans beaucoup de pays, à des usages alimentaires; l’épi- carpe, ou écorce du fruit mur, finit par prendre une con- sistance ligneuse. Tout le monde sait que les calébasses peuvent tenir lieu de bouteille ou de toute autre sorte de vase, et que par cette raison elles sont devenues l’un des insignes des pélerins. Les graines des Lagénaria ont une saveur agréable, et elles contiennent beaucoup d’huile grasse ; assez analogue à l'huile d’Amandes douces. Toutes les parties de ces végétaux exhalent une légère odeur de musc. Outre l’espèce dont nous allons traiter, on en admet en- core trois autres, lesquelles ne sont probablement autre chose que des variétés de la même. LaGévarta commun. — Lagenaria vulgaris Sering. in De Cand. Prodr. — Cucurbita lagenaria Linn. — Cucurbita leu- cantha Duchêne. Les variétés les plus notables qu'offre cette plante, quant à la conformation de ses fruits, sont les suivantes : 196 CLASSE DES PÉPONIFÈRES. — à : La Coucourne, Gourde des pélerins, ou Courge bouteille. — « Gesdénominations, » dit Lamark, «annoncent la » figure de son fruit. Le côté du pédoncule se trouve diminué, » non pas en forme de poire, mais en forme de cou allongé ou » de goulot de bouteille. D’autres fois, cette partie voisine de » la queue se renfle, imitant en plus petit la figure du ventre.» — g : LA GourDE. — « Je réserve ,»dit l’auteur précité, « avec » le poëte La Fontaine ce nom de Gourde pour la Calébasse » à coque dure et à gros fruits renflés. C’est elle dont les na- » geurs novices font usage, sous le.nom de Calébasse propre- » ment dite, pour se soutenir plus aisément à la surface de » l’eau, en s’attachant à chaque aisselle un de ses fruits sec, » et par conséquent plein d’air. » — y: La CourGE-TROMPETTE, ou Gourde-Massue. — « Le » grand allongement des fruits dans cette race, » dit le même auteur, « dépend en grande partie de sa position; posés à » terre ils se courbent souvent en forme de faux ou de crois- » sant, ou même se renflent par les deux bouts en forme de » pilon. Il s’en trouve aussi de plus ou moins gros ; ceux qui » le sont le plus ont la coque la plus tendre et la pulpe un » peu plus charnue. » Tiges grimpantes ou décombantes ( quelquefois radicantes ), épaisses , longues, anguleuses, pubescentes comme presque tou- tes Les autres parties vertes de la plante. Vrilles longues , bifur- quées , ou trifurquées , ou quadrifurquées. Feuilles cordiformes- orbiculaires, obscurément trilobées, un peu ondulées aux bords, biglanduleuses à la base, 5-nervées, molles, un peu glauques, larges de 4à 12 pouces ; lobes et sinus arrondis; glandes dures, courtes , dentiformes, solitaires de chaque côté du sommet du pétiole ; pétioie subcylindrique, épais, raide (érigé verticalement lorsque le rameau est couché), plus court que la lame. Pédon- cules solitaires ou fasciculés : ceux des fleurs mâles plus longs que les pétioles; ceux des fleurs femelles plus courts. Galice des fleurs mâles Long de près de 1 pouce : lobes oblongs ou ovales- FAMILLE DES CUCURBITACÉES. 197 oblongs, pointus, dressés, plus courts que le tube. Calice des fleurs femelles à 5 lanières subulées , dressées , aussi longues que le tube. Corolie large d’environ 2 pouces : pétales étalés, oblongs- obovales, crépus, 5-nervés. Connectif des anthères papilleux aux bords. Ovaire velouté. Fruit glabre, d’abord verdâtre, plus tard blanchâtre, ou jaunâtre , de forme et de volume très-divers ; sarcocarpe blanc , spongieux. Graines nidulantes. Cette plante paraît être cultivée de temps immémorial dans presque toute la Zône équatoriale, ainsi que dans beaucoup d’au- tres contrées du globe; aussi sa véritable patrie est-elle in- connue. Le Genre COURGE, — Cucurbita Linn. Fleurs monoïques. — Fleurs méles : Calice campanulé, 5-fide. Corolle campanulée, 5-lobée. Disque triangulaire, concave. Étamines 53, monadelphes, syngénèses; andro- phore conique, trigone; anthères cohérentes en cylindre obtus, inappendiculé : bourses à plis subrectilignes, juxta- posés, égaux.—# leurs femelles : Calice (partie inadhérente) 5-parti : fond cupuliforme. Corolle comme celle des fleurs mâles. Disque cupuliforme. Trois filets stériles, triangu- laires, confluents par la base. Ovaire 5-ou 5-loculaire; ovules trèsnombreux, 4-sériés dans chaque loge. Style court, épais, obconique, trifide au sommet. Stigmates 3, obcordiformes, connivents. Baie 3-ou 5-loculaire, charnue, creuse, polysperme. Graines ovales, comprimées, lisses, blanches, épaissies en bourrelet aux bords. Herbes annuelles. Pubescence scabre. Feuilles anguleuses ou lobées, profondément cordiformes à la base. Vrilles (quelquefois nulles) ordinairement bifurquées. Pédoncules non-bractéolés , érigés, axillaires, 1-flores : ceux des fleurs femelles solitaires , courts; ceux des fleurs mâles plus longs, ordinairement fasciculés. Lanières calicinales subulées, dres- sées, beaucoup plus courtes que la corolle. Disque épais, recouvert par la base des filets. Étamines plus courtes que le tube calicinal, Filets stériles très-courts, épais, bidentés 198 CLASSE DES PÉPONIFÈRES. au sommet, insérés sous le disque. Ovules horizontaux, bisériés aux bords de chaque lame placentairienne. Stigmate velouté. Fruit de forme et de volume extrêmement va- riables. Personne n’ignore que les Courges sont du nombre des plantes alimentaires les plus généralement cultivées, sur- tout dans les pays chauds. La chair de leurs fruits, ferme et peu sucrée, n’est guère mangeable crue; mais Part cu- Jinaire sait en préparer des mets très-délicats. Les graines, abondantes en huile et d’une saveur agréable, participent aux propriétés adoucissantes communes aux graines de la plupart des Cucurbitacées. . Ce genre offre une foule de variétés qu’il est presque impossible de rapporter à des types spécifiques certains. Nous les exposerons ici suivant le travail de Duchèêne, CourcE MELONNÉE. — Cucurbita moschata Duch. — Cu- curbita Pepo, À : moschata Lamk. Feuilles mollement pubescentes. Tube de la corolle rétréci à la base ; limbe dressé. Gette plante, nommée vulgairement Citrouille melonnée, ou Citrouille musquée , diffère de toutes les autres Courges par sa pubescence molle, ses fleurs blanchâtres en dehors, et le goût musqué de la pulpe des fruits. Ce fruit est sphérique, ou dé- primé, ou ovale, ou cylindrique, ou claviforme, ou en forme de pilon, plus ou moins gros, et à côtes plus ou moins sail- lantes , d’un vert plus ou moins foncé en dehors, à chair va- riant du jaune soufre le plus pâle jusqu’au rouge orangé. La Courge melonnée se cultive beaucoup aux Antilles, ainsi que dans l’Europe australe ; dans le nord de la France elle exige autant de soin que la Pastèque. | Courcr Peron. — Cucurbita polymorpha Duch. — Cucur- bita Pepo, C. verrucosa, C. Melopepo, ei G. ovigera Lin, — Cucurbüa Pepo, B : polymorpha Lamk. Feuilles scabres. Tube de la corolle rétréci à la base; limbe dressé. “ FAMILLE DES CUCURBITACÉES. 199 — a : L'OrANGIN ou la CoLoQuiINELLE. — Cucurbita polymor- pha Colocintha Duch. — Feuilles peu profondément lo- bées. Fleurs mâles également distribuées sur toute la plante. Fruit sphérique, d’un diamètre seulement double de celui de la fleur , triloculaire : pulpe jaunätre, fibreuse , un peu amère, se desséchant facilement, et acquérant alors une saveur un peu musquée; épicarpe assez solide, d’abord d’un vert noir, lors de la maturité d’un jaune orangé très-vif. La Coloqui- nelleestune variation à épicarpe plus mince, souvent panac de bandes claires, ou quelquefois blanc, Graines grosses. — B: La CoucourDETTE. — Cucurbita polymorpha pyxi- daris Duch.—Cucurbita ovifera Linn.—Tiges grêles. Feuil- les plus profondément découpées que celles des Orangins. Fleurs plus petites que celles de toutes les autres variétés. Fruit pyriforme ou ovoïde; épicarpe dur, d’un vert brun, marqué de bandes et de mouchetures d’un blanc de lait ; chair fibreuse, friable , très-blanche. Graines oblongues. — y : La Barbare. — Cucurbita polymorpha verrucosa Duch. — Cucurbita verrucosa Lion. — Fruit orbiculaire, ou sphérique, ou ovale, ou oblong, bosselé, jaune, ou pa- naché de bandes vertes, ordinairement assez gros. Cette va- riété, connue sous le nom vulgaire de Barbaresque sauvage, aime à grimper. Le fruit n’est bon à manger que très-jeune. — 3: Le Peron-Tursan. — Cucurbita pileiformis Duch. — Variété très-yoisine de la précédente, mais remarquable par la forme particulière de ses fruits : leur partie inférieure , très- large, est légèrement sillonnée ; mais ses côtes s’arrêtent vers le milieu, et au-dessus de la contraction formée en cet endroit, on ne voit plus que quatre cornes correspondantes aux quatre loges du fruit; les deux moitiés sont séparées par un cordon de petites verrues grises; l’épicarpe est solide, la chair sè- che, fort colorée. Graines ovales, à bourrelet peu exprimé. — €: Les Grrrouires et Giraumons. — Cucurbita poly- morpha oblonga Duch. — Cuçurbita Pepo : 6, Lim. — 200 CLASSE DES PÉPONIFÈRES. Cette variété ou race est caractérisée par le volume de ses fruits en général très-considérable. « Les Giraumons , » dit Duchène, « pourraient se distinguer des CGitrouilles par une » pulpe ordinairement plus päle et toujours plus fine ; il pa- » raît aussi qu’ils ont les feuilles en général plus profondé- » ment découpées que celles des Citrouilles, qui ne sont sou- » vent qu'anguleuses; mais ces différences légères étant d’ail- » leurs moins sensibles que celles de la forme et de la couleur » des fruits, nous ne ferons qu’une seule énumération des va- » riétés que nous avons été à portée de reconnaître, savoir : » 1°, la Citrouille verte , à peau tendre, fort luisante, variant » quelquefois au jaune ; 2°, la Citrouille grise, d’un vert päle, » d’une forme ovale un peu en pointe; 3°, la Citrouille blan- » che , décolorée , et en même temps si molle, que son poids » lui fait perdre sa forme , qui est aussi en Poire ; 4°, la Ci- » trouille jaune , arrondie également aux deux bouts ; 5°, les » Giraumonts verts , bosselés, énormes en grosseur et égaux » par les 2 bouts comme les Citrouilles ; 6°, le Giraumon » noir, effilé du côté de la queue, peau fort lisse, pulpe » ferme ; 7°, le Giraumon rond, d’un vert noir, quelquefois » aussi gros qu'un Potiron; 8°, les Giraumons ou Citrouilles » à bandes , nommés vulgairement Concombres de Malte, » Concombres de Barbarie, ou Citrouilles iroquoises, de » forme variée, tantôt verts, tantôt jaunes , ou panachés ; 9, » les Giraumons blancs , c’est-à-dire d’un jaune pâle, appe- » lés Concombres d’hiver par plusieurs cultivateurs , peuvent » être regardés comme les plus dégénérés d’entre les précé- » dents : aussi sont-ils communément plus petits; 10°, le » Giraumon vert tendre , à bandes et mouchetures, soit en » foncé, soit en pâle. » Les Citrouilles sont assez recherchées pour les usages culinaires. Les Giraumons s’emploient en guise de Concombres. — 1: Le Pasrisson. — Cucurbita polymorpha Melopepo * Duch. — Gucurbita Melopepo Linn. — « L’état de contrac- »tion qui affecte ces plantes, se dénote dans toutes leurs , + FAMILLE DES CUCURBITACÉES. 201 » parties; et cette maladie héréditaire se perpétue depuis » plusieurs siècles plus ou moins constamment, mais se re- » produit toujours en ressemant les fruits les plus régu- » lièrement déformés. — Ces fruits ont en général la peau » fine comme les Coloquinelles, mais ordinairement plus » molle, la pulpe plus ferme, blanche et assez sèche. Les » logesty sont fréquemment au nombre de 4 ou de 5, et quant » à la forme , il s’en trouve de ronds, de turbinés , etde pyri- » formes, mais plus souvent encore , dans les races franches, » comme s'ils étaient serrés par les nervures du calice; la » pulpe se boursouffle et s'échappe dans les intervalles , for- » mant tantôt dix côtes dans toute la longueur, seulement plus » élevées vers le milieu , tantôt des proéminences dirigées » vers la tête ou vers la queue , qu’elles entourent en couronne. » D’autres fois aussi le fruit se trouve étranglé vers le milieu, » et renflé aussitôt en un large chapiteau, comme dans un » champignon qui n’est pas encore épanoui; ou même enfin, » il est entièrement aplati en bouclier, quelquefois gaudronné » inégalement, quelquefois régulièrement. Cette dernière » forme , la plus éloignée de la nature, est au reste la plus » rare de toutes, etaussi celle qui se reproduit le moins con- » stamment. — Une partie des graines contenues dans ces » fruits contractés , sont elles-mêmes bossues ; toutes sont fort » courtes, et presque de forme ronde, suivant la proportion » qui s’observe en général dans les Pepons , dont les fruits les » plus longs ont aussi les graines les plus allongées. — La » même contraction affecte la plante dès le commencement de » la végétation. Ses rameaux, plus fermes par le rapproche- » ment considérable des nœuds, au lieu de ramper mollement, » s’élancent de côté et d’autre, quelques-uns même vertica- » lement, et ne s’abattent enfin sur la terre qu’entraînés par » le poids des fruits. De là résulte fort naturellement un al- » longement au double et plus des pédoncules des fleurs mâ- » les, qui, sans cela ne trouveraient pas de place pour s’épa- » nouir , etun allongement encore plus grand des pétioles qui, » ne pouvant se soutenir dans un tel excès, se courbent en di- 202 GLASSE DES PÉPONIFERES. » verses ondulations , comme s'ils commencçaient à se tor- » tiller ; la forme totale de Ja fewllle est fort allongée , et les » angles en sont moins sensibles. Mais l’état des vrilles est ce » qui a droit de paraître le plus extraordinaire dans les Pas- » tissons. Subsistant dans les uns , quoique sans usage, ainsi » que Linné l'avait observé , elles sont pour le moins fort di- » minuées détendue; dans d’autres , elles se trouvent méta- » morphosées en de petites feuilles à pétiole tortillé, dont la » pointe recourbée se termine par un petit bout de vrille d’un, » de deux, ou de trois filets , ne faisant qu’une ou deux révo- » lutions, quelquefois moins ; dans d’autres , enfin, on ne » trouve à leur placeque de très-petits rudiments à peine sen- » sibles. » Gette race ou variété est connue sous les noms vulgaires de Bonnet d’électeur, Bonnet de prétre, Cou- ronne impériale, Artichaut de Jérusalem, Artichaut d'Es- pagne , Arbouse d’Astrakan , etc. Le Pastisson-Barbarin est une forme de fruit intermédiaire entre les Pastissons et les Barbarins; le Pastisson giraumoné tient le milieu entre le Pastisson et le Giraumon. Les Pastissons se cultivent fré- quemment , à cause de la singularité de leurs fruits , lesquels, d’ailleurs, se conservent tont l’hiver , et sont assez recher- chés pour les fritures. Cource Poriron. — Cucurbita maxima Duch. — Cucur- bita Pepo var. Linn. — Cucurbita Potiro Pers. — Pepo ma- crocarpus Rich. fil. Feuilles scabres. Tube de la corolle non-rétréci à la base ; limbe réfléchi. Baie subglobuleuse, un peu déprimée aux deux bouts. — 2% Le PoTIRON JAUNE COMMUN.—Fruit très-gros, très-creux, FU y à " 3 3 acquérant un diamètre de 2 pieds sur 1 pied de haut, et un poids de 40 à 100 livres ; chair d’un beau jaune. — 8 : Le Gros Porrron vert. —Fruit d’un vert guisâtre, quel- quefois ardoisé avec des bandes blanches ; chair variant du jaune au rouge orangé. (FAMILLE DES QUOURBITACÉES. 205 — y: Le venir Pormon verr. — Fruit fort aplati, assez plein , peu aqueux. Cette variété peut se conserver jusqu’à la fin de mars ; on la cultive aussi sous le nom de Potiron d'Es- pagne. Tiges cirrifères, trainantes , muriquées, atteignant souvent 20 à 30 pieds de Le Feuilles larges de ‘/; pied à 7 pied, cordi- formes-orbiculaires, ou cordiformes-ovales , ou réniformes-orbi- culaires, obscurément 5-lobées , ou quinquangulées, cbtuses , si- nuolées-dentelées , rugueuses , pubescentes, muriquées en des- sous aux nervures; pétiole gros, cylindrique, érigé, long d’en- viron 1 pied ; lame presque horizontale. Fleurs longues d’envi- ron 3 pouces. Le Potiron' se cultive dans toutes les contrées habitées du globe , excepté dans la Zône arctique; aussi sa véritable patrie est-elle fort incertaine. Parmi les végétaux herbacés , il n’en est probablement aucun dont les fruits atteignent un volume aussi considérable. La chair des Potirons est ferme et peu savou- reuse ; néanmoins on préfère ce fruit, comme aliment, à la plupart des variétés de la Courge Pepon. : Genre BÉNINCASA. — Benincasa Savi. Fleurs polygames-monoïques. Calice et corolle rotacés, 5-partis. Disque 3-5-angulaire, presque plane. — Fleurs mâles : Étamines 3-5, libres, divergentes ; anthères toutes dithèques , épaisses, comme trilobées : bourses irrégulière- ment flexueuses. — Fleurs hermaphrodites : Étamines comme celles des fleurs mäles. Ovaire cylindracé, 3-5-loculaire ; ovules très-nombreux, nidulants dans chaque loge. Style très-court, turbiné. Stigmates 3-5, confluents par la base, irrégulièrement sinueux. — Æleurs femelles : comme les fleurs hermaphrodites, mais à étamines sans anthères. — Baie charnue, hérissée, triloculaire, polysperme, couverte d’une poussière glauque. Graines ovales, comprimées, rétrécies au sommet, immargiuées. 204 CLASSE DES PÉPONIFÈRES. Herbe annuelle, hérissée de poils rudes, Feuilles subor- biculaires, anguleuses. Vrilles bifurquées. Fleurs grandes, solitaires : les mâles longuement pédonculées; les femelles et les hermaphrodites courtement pédonculées ; pédoncules non-bractéolés, érigés pendant la floraison. Corolle jaune. L'espèce suivante constitue à elle seule ce genre: BÉNINCASA GÉRIFÈRE. — Benincasa cerifera Savi, Mem. Cucurb. cum Ic. — Delile, in Mém,. Acad. Paris, 1824, p- 395. — Hort. Malab. v. 8, tab. 3. Tiges longues , rameuses, diffuses , ou grimpantes , fortement anguleuses , garnies { de même que les pétioles ) de tubercules pilifères. Feuilles larges de 4 à 8 pouces, molles, suborbiculaires, pointues, ou acuminées, cordiformes-bilubées à ‘la base, 5-ou 6-angulées, sinuolées-dentelées , pédatinervées, pubérules et un peu scabres en dessus, hérissées en dessous (surtout aux nervures) de courts poils raides ; angles pointus; dentelures inégales, sub- obtuses, mutiques; pétiole ordinairement aussi long ou plus long que la lame. Vrilles grèles, subhorizontales , poilues, spi- ralées au sommet, souvent plus longues que les feuilles. Pédon- cules hérissés ( de même que le calice ), bractéolés à la base, débordés par le pétiole : ceux des fleurs mâles plus longs que le calice ; ceux des fleurs femelles plus courts que l’ovaire. Calice à fond presque plane ; sépales beaucoup plus courts que les péta- les, réfléchis, subovales, trinervés, ondulés aux bords, triden- tés au sommet, Corolle large de 2 à 3 pouces, d’un jaune vif; pétales presque étalés, obovales, acuminés, multinervés. Filets très-courts, gros, anguleux, insérés au fond de la corolle, hé- rissés à la base. Ovaire hérissé de longs poils mous horizontaux. Fruit atteignant ‘/ pied à 1 pied de long, sur 2 à 4 pouces de diamètre, cylindrique , ou ovale-oblong, ou subclaviforme , rec- üligne , d’un vert foncé, marbré de blanc. Cette plante croît sur la côte de Malabar, où on la nomme Cumbulam; elle se cultive fréquemment dans toute l’Inde, ainsi que dans le midi de l’Europe. Ses fruits se mangent en guise de Concombres ; ils sont remarquables , en outre, par la poussière FAMILLE DES CUCURBITACÉES. 205 glauque qui les recouvre à la maturité, et qui se compose de cire presque pure. Genre CUCUMIS. — Cucumis Linn. Fleurs monoïques ou polygames-monoïques. — Æleurs mâles : Calice turbiné, b-fide, resserré vers son milieu. Corolle rotacée, 5-partie. Disque triangulaire ou trilobé, épais. Étamines 3; filets courts, libres ; anthères syngénèses, appendiculées au sommet : bourses à replis inégaux, juxta- posés. — Fleurs femelles : Galice urcéolé, 5-fide. Corolle comme celle des fleurs mâles. Disque cupuliforme. Ovaire subcylindracé ou globuleux, 5-loculaire; ovules très-nom- breux, nidulants, horizontaux. Style court, indivisé. Stig- mates 5, subbilobés, connivents. Baie f-loculaire ou 3- loculaire, charnue, polysperme, remplie de pulpe. Graines comprimées , lisses, amincies aux bords. Herbes annuelles. Pubescence le plus souvent formée de poils raides, articulés, tuberculeux à la base, Vrilles simples ou rameuses. Feuilles anguleuses ou lobées, dentelées, pé- datinervées. Pédoncules courts, axillaires, dressés : ceux des fleurs mâles 1-flores ou pauciflores, ordinairement fasci- culés ; ceux des fleurs femelles uniflores, solitaires (ordinaire- ment à d’autres aisselles que les fleurs mâles). Lanières cali- cinales subulées, séparées par de larges sinus arrondis. Corolle jaune. Étamines insérées au-dessus du disque. Ce genre renferme environ dix espèces, dont voici les plus intéressantes : Cucums MELon. — Cucumis Melo Linn. — Cucumis deli- ciosus Roth. | Feuilles scabres, cordiformes-orbiculaires, à 5 angles (ou quel- quefois à 5 lobes) arrondis. Fleurs polygames. Baie costée ou écostée , réticulée ou lisse. Tiges et rameaux décombants, anguleux, hérissés de poils scabres. Feuilles larges de 3 à 6 pouces , sinuolées-denticulées 906 CLASSE DES PÉPONIFÈRES: d’ün vert foncé en dessus, d’un vert pâle en dessous ; pubérules et scabres aux 2 faces, ordinairement hérissées en dessous aux nervures (les jeunes feuilles ordinairement cotonneuses en des- sous ); pétiole à peu près aussi long que la lame, ou plus court, hérissé. Vrilles simples, hérissées, grêles, spiralées vers leur sommet , tantôt plus longues que la feuille , tantôt plus courtes. Fleurs mâles fasciculées au sommet d’un pédoncule plus court que le pétiole; fleurs femelles (et hermaphrodites ) solitaires, subsessiles (souvent à la même aisselle que les fleurs mâles). Pé- doncules, pédicelles et calice très-hérissés. Fruit glabre, de forme et de volume très-variables (le plus souvent subglobuleux , ou ellipsoïde, ou oblong ). Les jardiniers divisent les nombreuses variétés de Melons en 3 races principales, savoir : 1°, les Melons communs ou bro- dés , dont l'écorce est plus ou moins réticulée; ils sont en géné- ral très-productifs, et d’une culture facile, mais leur chair est moins sucrée; 2°, les Cantaloups , caractérisés par une écorce peu ou point réticulée, et relevée de côtes plus ou moins sail- lantes; et 3°, les Melons à écorce lisse et unie.—Les variétés les plus généralement cultivées en France , sont les suivantes : . MELONs COMMUNS , OU BRODES. — Melon-Maraîcher. Fruit brodé , rond , quelquefois un peu déprimé à la base, sans côtes , et de moyenne grosseur. Chair très-épaisse et abondante en eau; saveur médiocre. — Melon-Sucrin de Tours. Rond et brodé comme le précédent, mais inconstant dans sa forme. Chair rouge, ferme et très- sucrée. / « . . .. nl ® “ . — Melon-Sucrin à petites graines. Fruit précoce , tres-plein, rond ; chair rouge. — Melon de Langeais. Fruit ovale, à côtes peu saillantes ; chair rouge, sucrée, vineuse. Li — Mélon des Carmes. Fruit petit ou de grosseur moyenne ; chair pâle , fondante, très-sucrée. FAMILLE DES CUCURBITACÉES, 207 — Melon-Sucrin à chair blanche. Variété à chair très-fon- dante. — Melon- Ananas. Fruit petit, rond, peu brodé, à côtes; chair verte, d’une saveur exquise. — Melon de Honfleur. Fruit très-gros , allongé, à larges cô- tes; chair un peu grossière , maïs très-succulente et de bonne qualité. — Melon de Coulommiers. Fruit très-gros , mais inférieur en qualité au précédent. II. MEzons CaAnTALOUPs. — Melon Orange. Fruit petit, rond , à côtes ; fond vert clair ou brun; chair rouge, un peu ferme , mais bonne. — Cette variété passe pour l’une des plus hâtives. — Melon fin hätif. Aussi précoce que le précédent, plus petit, un peu plus aplati, à côtes plus marquées, quelquefois parsemé de petites verrues; chair rouge, très-fine et très- bonne. — Melon noir des Carmes. Fruit rond, sans verrues, d’un vert noir ; côtes peu enfoncées ; chair rouge, fondante, très- bonne. — Melon petit Prescott. Fruit brunätre ou noirâtre , un peu aplati aux extrémités , couronné, mucroné , à côtes tubercu- leuses ; chair rouge, d’une excellente qualité. — Cette variété est hâtive, et recommandée comme l’une des meilleures à cultiver sous châssis. — Melon gros Prescott. Fruit noirâtre ou blanchâtre, de mêmé L4 # . L . A a È forme que le précédent , mais plus gros, presque aussi hâtif ; variété très-recherchée. — Melon Boule de Siam. Fruit très-aplati à ses deux extré- mités , noirâtre, verruqueux , à côtes larges et relevées ; chair un peu moins fine que celle des précédents. — M. Poiteau cite en outre comme d’excellentes variétés de Cantaloups ; le gros 208 CLASSE DES PÉPONIFÈRES, noir de Hollande ; le gros Portugal ; le Mogol; le Canta- loup à chair verte, celui & chair blanche, etc. III. MELONS À ÉCORCE LISSE , ET A GRANDES GRAINES. — Melon de Malte. Fruit allongé, de moyenne grosseur ; chair blanche ou rouge, fondante, très-sucrée. Cette variété est très-hâtive. — Melon-Muscade des États-Unis. Fruit petit, oblong, ver- dâtre, brodé; chair verte, fondante, d’une saveur déli- cieuse. — Melon du Pérou. Fruit ovale; écorce mince, d’un vert noi- râtre ; chair fondante , très-blanche , très-sucrée. — Melon de Morée, ou de Candie, ou Melon d'hiver de Malte. Fruit à chair verdâtre et fondante. Cette variété se conserve jusqu’au mois de février. — Melon de Perse ou d'Odessa. Fruit très-allongé, rayé de vert et de jaune; chair verte, fondante. — Cette variété, de même que la précédente, mürit en hiver, dans le fruitier. Le Melon, cultivé de temps immémorial dans la plus grande partie de l’Asie, est probablement indigène dans l’Inde ou la Perse ; mais il paraît que ce fruit était très-rare en Europe jus- qu’à l’époque de l'invasion des Arabes. Pline rapporte que Ti- bère faisait élever des Melons , avec beaucoup de soins, sous une sorte de châssis. Dans les pays chauds , et même encore dans le midi de l’Europe, la culture des Melons est très-facile; mais dans les contrées plus septentrionales, il faut les semer sur cou- che chaude et sous châssis, ou du moins sous cloche. Les diffé- rentes variétés , comme l’on sait, sont très-sujettes à dégénérer, lorsqu’elles se trouvent plantées à proximité les unes des autres, ou même dans le voisinage d’autres Cucurbit:icées , dont la flo- raison a lieu à la même époque. Personne n’ignore que la chair du Melon est un aliment aussi FAMILLE DES CUCURBITACÉES. 209 agréable que rafraichissant , mais qui ne convient point aux esto- macs faibles. Les confiseurs emploient le jus des Melons à toutes sortes de préparations. Les jeunes fruits peuvent être confits au vinaigre , en guise de Cornichons. Les graines servent à faire des émulsions adoucissantes. Cucuwis DE Perse. — Cucumis Dudaim Linn. — Dillen. Hort. Elth. tab. 197, fig. 218. — Andr. Bot. Rep. tab. 548. Cette plante, indigène en Perse , ne paraît guère différer du Melon. Son fruit , de la forme et du volume d’une Orange, est panaché de vert et de jaune; sa chair est blanchâtre, mais peu savoureuse. Cucumis DÉLIGIEUX. — Cucumis deliciosus Roth. Cette plante est probablement aussi une variété du Melon, dont elle ne parait différer que par son fruit velu. Ce fruit est ovale- globuleux , de la grosseur d’une Orange, panaché de jaune et de vert; sa chair est blanche, très-odorante et sucrée. On cultive ce Melon dans le midi de l’Europe; mais il exige plus de cha- leur que le Melon commun. Cucumis AspELaoUr. — Cucumis Chate Linn. — Alp. Ægypt. tab. 40. Feuilles cordiformes-orbiculaires, quinquangulées , molles, très-velues. Pédoncules très-courts. Baïe fusiforme, hérissée. Tiges décombantes ou radicantes, flexueuses, velues de même que toute la plante. Pubescence molle. Feuilles semblables à celles du Melon. Fleurs petites. Fruit hérissé de poils blancs. Cette espèce croît en Égypte et en Arabie. Les Égyptiens la cultivent fréquemment dans les champs ; ils en mangent le fruit, tant cru que cuit , et ils préparent avec sa pulpe une boisson ra- fraichissante. Cucumis Concomsre.— Cucumis sativus Linn. — Blackw. Herb. tab. 4. — Dod. Pempt. tab. 662. Feuilles scabres, profondément cordiformes à la base, 5-lo- bées ; lobes pointus ou acuminés , triangulaires : les 2 basilaires BOTANIQUE. PHAN, T, VIe 44 0 CLASSÉ DES PÉPONIFÈRÉS. très-courts ? le terminal très-grand. Fleurs ordinairement térnées. Baie obscurément trigone, ordinairement oblongue ou ovale- oblongue, le plus souvent verruqueuse. Tiges radicantes ou diffuses, hérissées de courts poils scabres. Feuilles longues de 4 à 8 pouces ( y compris le pétiole ), larges de 3 à 6 pouces , sinuolées-dentelées; pétiole plus long que la lame, ou plus court , hérissé de même que Les pédoncules et ca- lices. Vnilles filiformes, presque glabres , tortillées au sommet, simples , ordinairement plus longues que les feuilles. Fleurs toutes subsessiles. Lamières calicinales recourbées , plus courtes que le tube. Corolle large d’environ r pouce : pétales obovales, mucronés. Fruit de forme , de grandeur et de couleur variables ; chair molle ; aqueuse , assez insipide, blanche, ou verdâtre. Les variétés les plus notables de ce fruit sont les suivantes : — Concombre commun. Friit oblong où ovale-oblong, recti- ligne ou plus ou moins arqué, jaune , ou vert, ou blanc , ou panaché ; on en possède des sous-variétés plus ou moins hà- tives ; le Concombre tardif peut se semer jusqu’à la fin de juin. — Concombre-Cornichon. Fruit petit, oblong, ou ovale- oblong, vert : c’est cette variété qu’on choisit de préférence pour confire au vinaigre. — Concombre de Russie. Fruits fort petits, presque ronds, ordinairement fasciculés. Cette variété est plus hâtive que toutes les autres. Le Concombre paraît originaire de l’Inde ou de l’Asie cen- trale , où on le cultive de temps immémorial ; il n’est introduit en Europe ; que depuis la seconde moitié du XVI siècle. Les usages culinaires des Concombres sont connus de tout le monde. Ce fruit est très-rafraichissant, mais dépourvu de tout principe nutriuf, et, de même que la plupart des autres fruits de Cucur- bitacées, il ne convient point aux estomacs délicats. Les grainés, qu’on classait dans l’ancienne pharmaceutique parmi les quatre semences froides majeures, sont tombées dans un juste oubli ; FAMILLE DES CUCURBITACÉES. 241 toutefois, leur embryon contenant beaucoup d’huile douce, on pourrait, à défaut d'amandes, s’en servir pour les émulsions. La pommade de Concombres est, un cosmétique peu usité au- jourd’ hui. Une exposition chaude et des arrosements CobIeus sont indis- pensables à la réussite des Concombres ; ceux qu’on cultive en pleine terre se sèment de la mi-avril au commencement de mai , dans des trous remplis de fumier recouvert de terreau; les Con- combres de primeur exigent les mêmes soms que les Melons. CGucumis FLEXUEUxX. — Cucumis flexuosus Linn. — Lo- bel. Surp. p. 363, fig. 2. Feuilles scabres, cordiformes-orbiculaires , obscurément 5-lo- bées , ou anguleuses. Pédoncules fasciculés. Baie cylindracée- Mme. sillonnée , diversement repliée ou flexueuse. Plante diffuse ou radicante , ayant le purt au Melon. Pubes- cence scabre. Tiges et rameaux hérissés de courts poils blancs. Feuilles longues de 4 à 12 pouces (y compris le pétiole) , larges de 3 à 6 pouces, sinuolées-denticulées, pubérules aux 2 faces (les jeunes presque cotonneuses ), hérissées en dessous aux ner vures ; lobes arrondis, fort peu saillants. Pédoncules hérissés. Calice laineux : lanières dressées. Corolle de la grandeur de celle du Melon. Fruit long de 1 pied à 2 pieds, jaune, ou blanchâtre, diversement replié en serpentant. Cette espèce, dont on ignore l’origine, se cultive à cause de la singularité de ses fruits, lesquels d’ailleurs peuvent s’em- ployer en guise de Concombres , dont ils ont aussi la saveur. Gucumis À FRUIT SÉTIFÈRE. — Cucumis dipsaceus Ehrenb. Feuilles cordiformes , ou cordiformes-orbiculaires , obscuré- ment trilobées, scabres, très-longuement pétiolées. Baie cylindracée , din de soies très-serrées. Tiges spinelleuses (de même que les rameaux et les pétioles), ge > diffuses, un peu flexueuses, longues de 3 à 4 pieds. Feuilles larges de 3 à 5 pouces, sinuolées-denticulées, d’un vert un peu glauque, pubérules et scabres aux 2 faces , spinelleuses 912 CLASSE DES PÉPONIFÈRES. en dessous aux nervures; pétiole aussi long que la lame, ou jus- qu’à deux fois plus long. Vrilles filiformes, simples. Fleurs cour- tement pédonculées , ou subsessiles , souvent solitaires (du moins les femelles). Calices et pédoncules fortement hérissés. Lanières calicinales presque étalées , 2 fois plus courtes que les pétales. Pétales oblongs-obovales, mucronés, longs d'environ 3 lignes. Fruit du volume et de la forme d’un capitule de Dipsacus : obtus aux 2 bouts, hérissé d’une multitude de soies verdâtres. Cette espèce, remarquable par la conformation de ses fruits , est originaire des côtes de la Mer-Rouge. Cueumis DES proPHÈTES. — Cucumis prophetarum Linn.— Blackw. Herb. tab. 589.— Jacq. Hort. Vindob. tab. 9. Feuilles cordiformes-orbiculaires, 5-lobées-palmées : lobes obovales-arrondis, rétus, sinués, ou sinuolés, denticulés. Baie globuleuse , hispidule. Tiges longues de 2 à 4 pieds , grêles, diffuses , muriquées de même que les rameaux et les pétioles, Feuilles larges de 2 à 4 pouces, glauques , lisses en dessus:, scabres et pubescentes en dessous ; lobes séparés par des sinus obtus; pétiole aussi long que la lame ou plus long. Fleurs petites, courtement pédonculées. Calice hispide : lanières dentiformes, dressées , courtes. Corolle large de 4 à 5 hgnes, d’un jaune vif ; pétales oblongs, obtus, 2 fois plus longs que les dents calicinales. Fruit du volume d’une Cerise, panaché de bandes vertes alternativement très- claires et tres-foncées. Cette espèce, remarquable, parmi ses congénères, par la peti- tesse de son fruit, croît dans les déserts de l’Arabie. Genre CITRULLUS. — Citrullus Schrad. Fleurs monoïques. Calice 5-fide. Disque cupuliforme. Corolle rotacée, 5-partie. — Fleurs mâles : Étamines 3; filets courts, libres; anthères inappendiculées, subtrilobées, tantôt libres, tantôt syngénèses : bourses irrégulièrement flexueuses. — Fleurs femelles : Ovaire 5-loculaire ovules FAMILLE DES CUCURBITACÉES. 913 très-nombreux, nidulants. Style très-court. Stigmates 3, obcordiformes, épais. Trois filets stériles. — Baie 5-locu- laire, polysperme, pulpeuse en dedans. Graines ovales, comprimées, immarginées (non-tranchantes aux bords) ou épaissies en bourrelet marginal très-étroit. Herbes annuelles. Feuilles profondément palmatifides ou pédatifides. Vrilles rameuses. Pédoncules solitaires, 4-flores, érigés : les fructifères réfléchis. Fleurs jaunes, de grandeur médiocre. Ce genre ne renferme que 3 ou 4 espèces, dont voici les plus remarquables : a) Baie à pulpe finalement sèche et spongieuse. Graines immarginées. Crrruzzus Coroquivre. — Cütrullus Colocynthis Schrad. — Cucumis Colocynthis Linn. — Blackw. Herb. tab. 441. — Turp. in Flor. Méd. Ie. Tiges diffuses ou grimpantes , grêles , anguleuses , hérissées de poils raides. Feuilles longues de 2 à 4 pouces, cordifozmes , ou réniformes à la base, quinquélobées-palmées , ou profondé- ment trilobées, scabres et pubescentes aux 2 faces, un peu hérissées en dessous aux nervures : lobes obtus ou pointus, si- nués-pennatifides : le terminal beaucoup plus long que les autres ; sinus et segments obtus ; pétiole grêle, ordinairement plus long que la lame. Calice hérissé de longs poils blancs , divisé (jusque vers son milieu dans les fleurs mâles, et jusqu’au-delà du milieu de la partie inadhérente dans les fleurs femelles ) en 5 lanières subulées , recourbées au sommet. Lobes de la corolle ovales, pointus, mucronés. Ovaire obové, hérissé. Baie glabre , globu- lense, d’abord verdâtre, jaune à la maturité : épicarpe coriace , mince ; pulpe spongieuse, blanchâtre , très-amère. Graines ovales, obtuses , brunâtres , longues d’environ 5 lignes. Cette plante croît en Égypte, en Syrie et dans l’Archipel. La pulpe de son fruit est d’une amertume extrême , et l’un des plus violents drastiques.que l’on connaisse ; en grande vogue dans la thérapeutique des anciens et même jusqu'à une époque encore 214 CLASSE DES PÉPONIFÈRES. peu éloignée, ce remède s'emploie aujourd’hui bien rarement, si ce n’est dans des cas désespérés, tels que la manie ou l’apo- plexie. b) Baie très-succulente. Graines épaissies aux bords en bourrelet. CrrrurLus Pasrique. — Citrullus edulis Spach. — Cucur- bita Citrullus Linn. — Cucurbita Anguria Duch. —Cucumis Citrullus Sering. in De Cand. Prodr. — Blackw. Herb. tab. 157. — Rumph. Amb. 5, tab. 146. — %« : L'ARBOUSE Ou LE MELON D'EAU. — Fruit très-succulent. — B : LA PasrÈque. — Fruit à chair ferme, peu succulente. Tiges diffuses ou grimpantes , velues , un peu scabres, angu- leuses, cannelées , rameuses , très-longues , atteignant la grosseur d’un doigt. Feuilles larges de 3 à G pouces , à peu près aussi longues que larges (le pétiole non compris), presque verticales, assez fermes, glauques , scabres et pubérules aux 2 faces , tri- _nervées, profondément trifides , cordiformes-bilobées à la base ; segments sinués-pennatifides : érosés-denticulés, ondulés : les latéraux bilobés , plus courts; le terminal trilobé , acuminé-cus- pidé au sommet ; lobes et sinus arrondis; Dani mucroni- formes ; nervures très-saillantes en dessous et couvertes de courts poils raides ; pétiole epais, cannelé, pubescent, presque aussi long que la lame. Vrilles raides, bifurquées, poilues , à peu près aussi longues que le pétiole. Pédoncules érigés, pubescents, à peu près 2 fois plus courts que les pétioles , ordinairement so- litaires. Calice pubescent : tube turbiné dans les fleurs mâles, cupuliforme (la partie inadhérente) dans les fleurs femelles ; lanières linéaires-lancéolées, pointues , étalées. Corolle rotacée, presque plane, large de 12 à 15 lignes : pétales ovales-oblongs, obtus , 2 fois plus longs que les lanières calicinales. Étamines à peu près aussi longues que les lanières calicinales. Anthères libres, divergentes. Ovaire ellipsoide, presque cotonneux. Fruit subglobuleux ou ellipsoïde : épicarpe mince, lisse, verdâtre, moucheté de taches blanches étoilées; chair rouge ou blanche, ferme, ou très-succulente. Graines noires ou d’un rouge foncé, î FAMILLE DES CUCURBITACÉES. 5 Cette plante, connue sous les noms de Pastèque, Melon d'eau, Arbouse, ou Citrouille laciniée, est originaire de V'Asie équatoriale. On la cultive très-fréquemment dans tous les pays chauds , parce que la pulpe de son fruit, dans certaines variétés, consiste presque en totalité dans un suc très-rafraichis- sant et légèrement sucré. Le nom de Pastèque se donne plus spécialement , en Provence , aux variétés dont le fruit a la chair assez ferme, et qu’on ne mange que frits ou confits. Danse nord de la France, cette espèce exige plus de soins que le Melon, et donne rarement de bons fruits ; aussi ne la cultive-t-on guère que comme objet de curiosité. Genre ÉCBALIUM. — £cbalium Reichenb. Fleurs monoïques. — Fleurs mäles : Calice turbiné, pro- fondément 5-fide. Corolle campanulée, profondément 5- fide. Étamines 5, libres; anthères inappendiculées : bourses irrégulièrement flexueuses. — Fleurs femelles : Calice (par- tie inadhérente) campanulé, 5-parti. Corolle comme celle des fleurs mäles. Trois courts filets stériles. Ovaire ellip- soide, 5-loculaire, multi-ovulé, rétréci en col au sommet; ovules bisériés dans chaque loge. Style court, cylindrique. Stigmates 3, bicornes. — Baie tuberculeuse, hérissée , poly- sperme, triloculaire, pulpeuse, se détachant avec élasticité du pédoncule et lançant les graines avec la pulpe hors de l’ouverture. Graines lisses, ellipsoïdes, un peu comprimées, munies d’un rebord tranchant très-étroit. Herbe annuelle, hérissée de courts poils rudes. Feuilles cordiformes, légèrement anguleuses. Vrilles nulles. Fleurs jaunes, longuement pédonculées : les mâles en cymes brac- téolées ; les femelles solitaires. Pédoncules érigés : ceux des fleurs femelles inclinés au sommet après l’anthèse. Estiva- ion des sépales distante. Bourses des anthères divariquées au sommet. L'espèce que nous allons décrire constitue à elle seule ce FUIT 216 CLASSE DES PÉPONIFÈRES. ÉcRALTUM CATHARTIQUE. — Ecbalium agreste Reichenb, Flor. Germ. excurs. —Cucumis agrestis Blackw. Herb, tab. 108. — Momordica Elaterium XLainn. — Bull. Herb. tab. 81. — Schk. Handb. tab. 313. — Hayn. Arzn. VIIT, tab. 45. Racine longue, charnue, blanchätre, atteignant 2 à 3 pouces de diamètre. Tiges longues de 2 à 4 pieds, décombantes, plusoumoins muriquées ; rameaux courts, ascendants. Feuilles longues de 3 à 8 pouces, ovales , ou ovales-oblongues, ou subhastiformes, cordi- formes-bilobées ou tronquées à la base, inégalement crénelées ou sinuolées , obtuses, 3-nervées (nervures latérales pédalées ), en dessus glauques, un peu luisantes et parsemées de courts poils scabres , en dessous couvertes d’une pubescence molle et incane (excepté aux nervures, lesquelles , de même que le pétiole , sont plus ou moins muriquées); pétiole épais, tantôt plus court que la lame, tantôt plus long. Pédoncules plus courts que le pétiole, ordinairement géminés aux aisselles des feuilles raméaires, l’un portant 5 à 12 fleurs mâles, l’autre une seule fleur fe- melle. Pédicelles des fleurs mâles dressés, hérissés (de même que le calice) , fiiformes, plus longs que le calice, 1-bractéolés à la base; bractées lancéolées-spathulées, pointues. Corolle d’un jaune pâle, longue de ‘/, pouce; pétales oblongs-obovales, mu- cronés , trinervés , réticulés, 4 à 5 fois plus longs que les éta- mines. Fruit long d’environ 2 pouces, sur 7 à 8 lignes de dia- mètre, succulent, d’un vert glauque, ellipsoïde | obtus aux 2 bouts , hérissé de turbercules pointus ou pilifères. Graines bom- bées aux 2 faces, brunâtres , longues de 2 lignes. Cette plante, connue sous les noms vulgaires de Concombre sauvage, où Concombre d'âne, est commune dans la région méditerranéenne. Toutes ses parties, mais surtout le suc de ses fruits , sont fort amères , âcres et drastiques. Le suc épaissi des fruits, appelé élatérion ou elaterium , jouissait d’une très- grande vogue dans la thérapeutique des anciens , comme re- mède purgatif; on lui attribuait en outre une foule de vertus imaginaires, dont Pline a donné un long commentaire. Les médecins de nos jours n’emploient guère ce médicament , à cause des dangers qui peuvent résulter de son administration FAMILLE DES CUCURBITACÉES. 217 inconsidéree. Toutefois, le docteur Loiseleur Deslongchamps as- sure que les racines de la plante, données à la dose de 40 à 60 grains, pourraient être substituées utilement au Jalap. Genre LUFFA. — Luffa Cavan. Fleurs monoïques. — Fleurs müäles : Calice campanulé, profondément quinquéfide. Corolle rotacée , 5-partie. Éta- mines 5-5, libres; filets courts ; anthères bagpendi ES 5 bourses irrégulièrement flexueuses. — Fleurs femelles : Ca- lice (partie inadhérente) rotacé, 5-parti. Corolle comme celle des fleurs mâles. Ovaire subclaviforme, anguleux, 3-loculaire ; ovules très-nombreux, nidulants. Style trifide. Stigmates 5, profondément bilobés. Cinq courts filets sté- riles. — Baie triloculaire, operculée, polysperme : pulpe filandreuse. Graines lisses, comprimées, trauchantes aux bords, apiculées, munies de 2 bosselures ( oblongues ) au sommet des deux faces. Herbes annuelles ou suffrutescentes. Feuilles anguleuses ou lobées. Vrilles simples ou rameuses. Fleurs jaunes : les mâles en panicule racémiforme ; les femelles solitaires. Pé- doncules longs, axillaires. Pédicelles bractéolés. Disque épais, cupuliforme. Ovules bisériés aux bords de chaque lame placentairienne. Ce genre, propre à l'Asie équatoriale, renferme 6 es- pèces, dont voici les plus notables : Lurra Paponcay. — Luffa acutangula et Luffa Plucke- netiana Sering. in De Cand. Prodr. — Cucumis acutangulus Linn. — Jacq. Hort. Vindob. 3, tab. 93 et 34. — Rumph. Amb. 5, tab. 149. — Hort. Malab. 8, tab. 7. — Piuck. Alm. tab: 192, fig. 1. Feuilles cordiformes-orbiculaires, ou réniformes-orbiculaires, pointues , anguleuses, ou subquinquélobées, inégalement si- nuolées-denticulées, cordiformes-bilobées à la base, scabres. Baie oblongue-claviforme ou turbinée, mucronée, décaédre, couronnée. Graines noires , ovales-elliptiques. 215 CLASSE DES PÉPONIFÈRES. Tiges longues, grêles, pentagones, diffuses , ou grimpantes, presque glabres. Feuilles larges de 2 à 4 pouces, légèrement pubérules (surtout en dessous), d’un vert gai en dessus , pâles en dessous; angles et dentelures acuminés ou mucronulés ; pé- tiole tantôt aussi long que la-lame , tantôt plus court, Panicules des fleurs mâles ordinairement plus longues que les feuilles. Pédoncules des fleurs femelles à peu près aussi longs que les pc- tioles. Fleurs larges d’environ 1 pouce. Segments calicinaux ovales-lancéolés , subulés au sommet , plus longs que le tube, 2 à 3 fois plus courts que la corolle. Fruit long de 6 à 18 pouces , sur 1 à 2 pouces de diamètre, rétréci vers la base, d’un jaune orange ou rougeätre à la maturité , couronné par le limbe du calice et par un opercule caduc; chair d’abord pulpeuse , finalement sèche , fongueuse et remplie d’un réseau filandreux ; épicarpe finalement presque hgneux. Cette espèce, nommée par les Hindous Papongay , est culti- vée dans l'Inde , ainsi qu’en Chine et aux îles de la Sonde. Ses jeunes fruits se mangent en guisede Concombres. Suivant Rheede, la pulpe spongieuse du fruit sec est émétique , et la racine de la plante ( vivace dans l’Inde , suivant le même auteur) a des pro- priétés purgatives. Les feuilles et tiges vertes ont une odeur nauséabonde , semblable à celle de la Bryone. Lurra À FEUILLES DE ViGne. — Luffa ægyptiaca Nill. — Momordica Luffa Lion. — Alp. Plant. Ægypt. tab. 56. Feuilles suborbiculaires ou subréniformes, pointues, subquin- quélobées, ou anguleuses, sinuolées, scabres , cordiformes- bilobées à la base. Baie obovale-claviforme, ou oblongue et rétrécie aux 2 bouts, décaédre, couronnée. Graines elliptiques, blanches, Plante semblable à l'espèce précédente par le port. Feuilles larges de 3 à 6 pouces , pubérules ; lobes ou angles pointus ou arrondis; lobes basilaires souvent incombants; crénelures ou dentelures mucronulées. Pédoncules tantôt plus longs que les feuilles, tantôt plus courts. Fleurs d’un jaune pâle, larges « de 12 à 18 ne Fruit Jaunâtre ou verdâtre, long de 5 à 8 pouces , sur 12 à 18 lignes de diamètre ; ; pulpe finalement fongueuse € et FAMILLE DES CUCURBITACÉES. . 219 remplie d’un réseau'de fibres; épicarpe chartacé. Graines longues d'environ 4 lignes, sur 3 lignes de large. Cette espèce est cultivée , comme la précédente , dans l’Asie équatoriale et en Égypte; ses jeunes fruits s’emploient aussi comme aliment, mais ils ne sont guère recherchés. Lurra Pérora.— Luffa Petola Sering. in De Cand. Prodr. — Rumph. Herb. Amb. 5, tab. 147. Feuilles cordiformes , ou cordiformes-orbiculaires , 3-5-ou 7- lobées ; lobes pointus où acuminés, triangulaires - lancéolés , acuminés , dentelés : le terminal beaucoup plus grand que les autres. Fruit oblong-obovale ou claviforme , pointu , légère- ment sillonné , non-fibreux en dedans. Graines noires. Tiges grêles , longues , anguleuses. Feuilles assez semblables de forme à celles de l’Erable Plane, longues de 3 à 5 pouces. Fruit atteignant la grosseur du bras d’un homme , et une lon- gueur de 2 pieds, ordinairement rectiligne , quelquefois falci- forme , ou semi-luné , ou flexueux, d’abord vert et moucheté de blanc, puis rougeâtre, enfin grisâtre : épicarpe chartacé ; chair insipide , succulente , finalement fongueuse et lacuneuse , mais dépourvue de fibres. e Gette plante est cultivée fréquemment dans les Moluques, où, suivant Rumphius , elle a été introduite de Chine. Les Malais, qui l’appellent Pétola , font de ses jeunes fruits un de leurs mets favoris. Genre MOMORDICA. — Momordica Linn. Fleurs monoïques. — Fleurs mdles : Calice 5-fide. Dis- que cyathiforme, épais, adné au fond du calice. Pétales 5, presque étalés, courtement onguiculés. Etamines 5; filets courts, libres ou diadelphes; anthères syngénèses par la base : bourses à 2 plis inégaux, juxtaposés. — Fleurs fe- elles : Limbe calicinal 5-parti, subpersistant. Disque an- nulaire. Pétales comme ceux des fleurs mâles. Trois filets stériles. Ovaire comme triloculaire, tuberculeux, multi- ovulé, rétréci en col au sommet ; ovules 1-sériés dans cha- 220 CLASSE DES PÉPONIFÈRES, que loge. Style court, trifide au sommet. Stigmates bilobés. — Fruit 5-loculaire, charnu, non-succulent, tuberculeux, rétréci aux 2 bouts, irrégulièrement ruptile, polysperme. Graines comprimées, échancrées aux 2 bouts, crénelées, comme ciselées aux 2 faces, enveloppées dans un arille pulpeux rougeitre. Herbes annuelles, glabres , ou parsemées de poils mous. Vrilles filiformes, simples. Feuilles palmatifides ou pédati- fides. Pédoncules défléchis ou pendants, axillaires, uni- flores : ceux des fleurs femelles bractéolés au-dessus de la base; ceux des fleurs mâles bractéolés au milieu ou plus haut. Bractées solitaires, foliacées, suborbiculaires, pro- fondément cordiformes à la base. Corolle jaune; onglets des pétales adnés au disque; estivation imbricative (de même que celle des segments calicinaux). Lamelles placentai- riennes non-soudéés à l’époque de la floraison. Ce genre renferme environ dix espèces, dont voici les plus remarquables : a) Calice des fleurs mäles infondibuliforme, 5-fide jusqu’au milieu. Filets libres. Momorpica Cnaranria. — Momordica Charantia Lann. — Hort. Malab. v. 8, p. 17, tab. 9. — Bot. Mag. tab. 2455. Feuilles 5-ou 7-lobées, cordiformes à la base, poilues en dessous aux nervures : lobes suboblongs ou ovales-oblongs , ré- trécis à la base, sinués, ou sinués-dentés : dents mucronées. Pédoncules des fleurs mâles bractéolés vers leur milieu ; bractée cordiforme, ou cordiforme-orbiculaire , mucronée, très-entière. Fruit oblong , longuement pédonculé. Tiges grêles, anguleuses, très-rameuses, poilues. Feuilles larges de 3 à 6 pouces , d’un vert foncé en dessus, pâles en des- sous, quelquefois glabres (excepté aux nervures), plus souvent pubescentes aux 2 faces, lobées jusqu’au milieu ou plus pro- fondément ; dents arrondies ou ovales-triangulaires. Pédonculés aussi longs que la feuille, ou un peu plus longs, défléchis ; ceux FAMILLE DES CUCURBITACÉES. 291 des fleurs femelles pendants après l’anthèse. Segments calicinaux des fleurs femelles linéaires-lancéolés. Corolle large de 8 à 10 lignes, d’un jaune vif. Fruit long de 2 pouces, ou plus, sur 6 à 8 lignes de diamètre , obscurément trigone, de couleur orange, couvert de tubercules, les uns obtus, les autres plus grands, triangulaires , pointus. Cette espèce , indigène dans l’Inde , se cultive comme plante d'agrément, à cause de ses fruits , qui sont d’un assez bel effet, à la maturité. Toute la plante a une odeur vireuse, semblable à celle de la Stramoine. b) Calice des fleurs mâles subcampanulé, profondément 5-fide. Eta- mines ordinairement diadelphes ; anthères divariquées après l’'an- thèse. Momorprca Bazsaminwe. — Momordica Balsamina Lin. — Blackw. Herb. tab. 534. — Lamk. I. tab. 594, fig. 1. Feuilles glabres, 5-ou 7-lobées, subcordiformes à la base : lobes subrhomboïdaux, sinues-dentés ; dents mucronées. Pédon- cules des fleurs mâles bractéolés au-dessous du sommet; bractée cordiforme-orbiculaire, mucronée, dentelée. Fruit subglobu- leux, conique aux deux bouts, courtement pédonculé. Tiges grêles , anguleuses, glabres comme toute la plante, longues de 2 à 4 pieds. Feuilles larges de 2 à 4 pouces, luisantes aux 2 faces, d’un vert foncé en dessus, d’un vert gai en des- sous ; lobes séparés par des sinus très-larges et mucronés; dents triangulaires ou oblongues. Fleurs mâles portées sur des pédon- cules défléchis, presque aussi longs que la feuille. Segments ca- licinaux oblongs, cuspidés. Corolle large de 1 pouce, d’un jaune tirant sur l'orange ; pétales obovales, trinervés, réticulés, on- dulés , beaucoup plus longs que les étamines. Fleurs femelles portées sur des pédoncules plus courts que le pétiole. Segments calicinaux linéaires-lancéolés. Fruit de la grosseur d’une Pomme d’Api, d’un rouge orange, muni de 8 à 10 crêtes spi- nelleuses. Cette espèce , indigène dans l’Inde, se cultive parfois comme plante d'agrément. Autrefois ses fruits étaient fort en vogue J99 CLASSE DES PÉPONIFÈRES. comme un puissant vulnéraire (ce qui leur fit appliquer le nom de pommes de merveille), et on leur attribuait une multitude d’autres vertus médicales. Genre MURICIA. — Muricia Lour. Fleurs monoïques. Calice 5-parti, accompagné d’une rrande spathe ventrue; sépales subulés, striés, colorés, étalés. Corolle campanulée, 5-fide. — Fleurs males : Eta- mines 9; filets libres; anthères syngénèses. — Fleurs fe- melles : Ovaire.…. Style trifide. Stigmates 5, sagittiformes. — Fruit ovoïde, muriqué, uniloculaire, polysperme. Graines grandes, orbiculaires, réticulées, tuberculeuses aux bords. Ce genre, fort incomplétement connu, ne renferme que l'espèce suivante : Muricra DE COCHINCRHINE, — Muricia cochinchinensis Lou- reir. Flor. Coch, Grand arouste grimpant. Tronc épais , rameux. Feuilles gla- bres , denticulées, veineuses, 5-lobées ; lobes inégaux : les 3 terminaux acuminés , allongés; les 2 inférieurs courts, obtus. Fleurs jaunâtres, solitaires, longuement pédonculées. Spathe obtuse. Galice noirâtre. Pétales ovales-lancéolés, nerveux , éta- lés. Fruit grand, charnu, pourpre en dehors et en dedans, inodore , insipide. Graines brunätres. Cette plante croît dans les provinces méridionales de la Chine, ainsi qu'en Cochinchine. Les habitants de ces contrées se ser- vent de ses fruits pour donner une couleur rouge à certains mets. Les feuilles et les graines passent pour apéritives. Genre CYCLANTHÉRA. — Cyclanthera Schrad. Fleurs monoïques. Calice petit, cupuliforme, quinqué- denticulé. Corolle campanulée, quinquélobée. — Fleurs mäles : Une seule étamine : filet très-court, conique ; an- FAMILLE DES CUCURBITACÉES. 293 thère disciforme, orbiculaire, peltée, monothèque : bourse circulaire, marginale, poilue au bord supérieur. — Fleurs femelles : Ovaire comme 2-loculaire obliquement ovoïde, rétréci en col grêle ; un seul placentaire nerviforme, multi- ovulé, d’abord adné seulement au bord de la cloïson, plus tard adhérent aussi à la paroi du fruit ; ovules bisériés. Style très- court. Stigmate subhémisphérique, pelté. — Fruit charnu, ovoïde, rétréci aux 2 bouts, élastiquement ruptile, 2-loculaire, 8-10-sperme; placentaire gros, #erviforme, comprimé latéralement, asperme au-dessus du milieu, moins long que la cavité, inadhérent après la déhiscence, Graines bisériées, renversées, presque carrées, comprimées, tronquées à la base, appendiculées au sommet, muriquées aux bords, comme ciselées aux 2 faces; funicules persis- tants, ascendants , arqués, marginaux. Feuilles pédatiparties.. Vrilles rameuses. Fleurs petites, jaunâtres : les mâles en panicules subverticillées, multi- flores, composées de cymules dichotomes ; pédicelles non- bractéolés; pédoncule commun solitaire, axillaire, hori- zontal; fleurs femelles solitaires (aux mêmes aisselles que les mäles), dressées, subsessiles. Estivation de la corolle val- vaire. Disque confondu avec la base du calice. Ce genre est très-remarquable parmi les Cucurbitacées, par ses fleurs monandres et son pistil à un seul placentaire; on ne peut y rapporter avec certitude que l’espèce dont nous allons traiter; mais peut-être faudra-t-il y joindre quelques espèces du genre Æ/aterium. CYGLANTHÉRA A FEUILLES PÉDALÉES. — Cyclanthera pe- data Schrad. in Cat. Sem. Hort. Gætting. 1830. Herbe annuelle ( vivace dans son pays natal ). Tiges grêles, anguleuses , très-longues, très-rameuses, grimpantes , lisses, gla- bres. Feuilles larges de 3 à 6 pouces, glabres ( du moins les adultes ), lisses ;-d’un vert gai, partagées jusqu’à la base en 5 ou 7 lobes lancéolés ou lancéolés-oblongs , subobtus, mucronés, sinuolés-dentelés : les deux basilaires plus courts, mais plus 2924 CLASSE DES PÉPONIFÈRES. larges, et ordinairement bilobés ; pétiole glabre , anguleux, long de 2 à 3 pouces. Vrilles ordinairement plus longues que les feuilles, presque filiformes , à 2 ou 3 branches spiralées. Pani- cules ordinairement plus longues que les feuilles. Fleurs larges à peine de 2 lignes. Fruit lisse ou parsemé de courtes soies, courtement pédonculé, dressé, d’abord vert, puis d’un blanc jaunâtre , ovoïde , rétréci à la base , prolongé en long bec au som- met. Graines brunâtres, longues de 5 à 6 lignes, souvent mar- quées aux deux faces d’une bosselure en forme de croix ; coty- lédons aplatis, suborbiculaires, penninervés, échancrés à la base ; radicule courte, conique. Cette plante croît au Mexique; ses fruits ont la saveur des Cornichons. Genre MÉLOTHRIA. — Melothria Linn. Fleurs monoïques ou hermaphrodites. Calice (partie in- adhérente) campanulé, renflé à la base, quinquédenticulé. Disque cyathiforme. Corolle rotacée. Étamines 5-5, libres; filets très-courts; anthères suborbiculaires, toutes dithèques, latéralement déhiscentes : boursesrectilignes; connectif large. Ovaire cylindrique, comme triloculaire, rétréci en col fili- forme; ovules superposés en une seule série dans chaque loge. Style court, obconique. Stigmates 5, subtriangulaires, souvent bilobés. Baie 5-loculaire, polysperme, pulpeuse en dedans. Graines lisses, ovales, comprimées, tranchantes aux bords, 1-sériées dans chaque loge. Vrilles simples. Pédoncules solitaires. Fleurs petites, jaunes : les mâles en grappe; les femelles et hermaphrodites solitaires, pendantes. L’espèce suivante est la seule qu’on puisse rapporter avec certitude à ce genre : MécornriA A FRUITS PENDANTS. — Melothria pendula Linn. — Pluk. Alm. tab. 85, fig. 5. Herbe annuelle, plus ou moins pubérule. Tiges grimpantes, très-grèles , anguleuses, atteignant 5 à 6 pieds de long. Feuilles FAMILLE DES CUCURBITACÉES. 295 cordiformes , ou cordiformes-orbiculaires , ou subréniformes, 5- lobées, ou anguleuses , subsinuolées , scabres (surtout en dessus), larges de 1 pouce à 2 pouces; angles ou lobes pointus ou obtus, mucronulés ; pétiole grêle, ordinairement un peu plus long que la lame. Vrilles filiformes , longues de 3 à 6 pouces. Pédoncules des fleurs fertiles plus longs que les feuilles , filiformes, pen- dants. Pédoncules des grappes longs d’environ 2 pouces. Dents calicinales 'subulées. Pétales obovales, profondément échancrés. Fruit vert, glabre, ellipsoïde, long de 3 à 4 lignes. Graines minces , presque aussi larges que la cavité des loges, blan- châtres. Cette plante croît dans le midi des États-Unis. Genre BRYONIA. — Bryonia Linn. Fleurs monoïques ou dioïques. Calice cupuliforme, à 5 dents ou lanières subulées. Corolle rotacée, profondément 5-fide. — Fleurs mdles : Étamines 5-5, libres; filets courts, connivents; anthères inappendiculées, comme bifurquées étant dithèques : bourses irrégulièrement flexueuses. — Fleurs femelles : Ovaire globuleux, triloculaire, rétréci en col grêle; ovules géminés dans chaque loge. Style trifide au sommet. Stigmates 3, bifurqués. Trois à cinq filets sté- riles, insérés au fond du calice. — Baie 5-loculaire, oligo- sperme, remplie de pulpe. Graines lisses ou scabres, ovales, un peu comprimées, bordées d’un bourrelet peu épais, ou amincies en rebord tranchant (1). Herbes vivaces. Racine tubéreuse. Tiges grimpantes ou _diffuses, anguleuses, quelquefois suffrutescentes, Vrilles le plus souvent simples. Feuilles anguleuses, ou lobées, ou (4) Nous n’avons tracé ces caractères que d’après 2 espèces : le Bryo- nia alba Linn., etle Bryonia dioica Jacq. — Parmi les autres espèces rapportées à tort ou à raison à ce genre, il en est sans doute un certain nombre qui s’en écartent plus ou moins. BOTANIQUE. PHAN, #, VI]. 15 220 CLASSE DES PÉPONIFÈRES. palmées : base cordiforme, ou hastiforme, ou sagittiforme, où rarement cunéiforme. Fleurs sHneh bu ou en grappes, ou en ombelles, ou en corymbes, ou solitaires (soit tant les mäles que les femelles, soit seulement les femelles); pédon- cules axillaires, ébractéolés de même que les pédicelles : les fructifèrés pendants ou défléchis. Lanières calicinales dis- tantes en préfloraison. Corolle jaune ou yerdâtre, en géné- ral petite; estivation des pétales involutive. Disque cupuli- forme. Placentaires non-cohérents à l’époque de la floraison. Ovules horizontaux. La plupart des Bryonia ont des propriétés vénéneuses plus ou moins prononcées; leurs racines surtout contiennent très- souvent un principe âcre fort dangereux. Ce genre renferme environ soixante espèces (en grande partie indigènes dans les régions équatoriales de l’ancien continent), dont voici les plus remarquables : Brronia DIOIÏQUuE. — Bryonia dioica Jacq. Flor. Austr. tab. 199. — Engl. Bot. tab. 439. — Blackw. Herb. tab. 37. Feuilles 5-lobées-palmées , scabres aux 2 faces, sagittiformes ou profondément cordiformes à la base; lobes triangulaires ou oblongs, pointus , sinuclés-dentés : le terminal beaucoup plus al- longé. Vrilles simples. Fleurs dioïques : les mâles en grappe corymbiforme; les femelles en corymbe. Baies rouges. Grai- nes lisses, marbrées , à rebord tranchant. Racine charnue , allongée , rameuse, blanche, atteignant la grosseur du bras d’un homme. Tiges grêles, pubescentes, lisses, grimpantes , longues de 6 à 12 pieds. Vrilles filiformes, très- longues , tortillées vers leur sommet. Feuilles larges de 1 pouce à 3 pouces, pubérules aux 2 faces; lobes séparés par de larges sinus arrondis ; dentelures inégales , ordinairement très-éloignées ; pétiole pubescent , 1 à 2 fois plus court que la lame. Pédoncules solitaires, filiformes : ceux des grappes mâles ordinairement plus longs que les feuilles; ceux des corymbes femelles à peine aussi longs que les pétioles ; pédicelles longs, filformes. Grappes r0-15-flores, lâches; corymbes 5-7-flores. Corolle pubérule en+ FAMILLE DES CUCURBITACÉES. 297 dessous, d’un jaune livide, réticulée de veines vertes : celle des fleurs mâles large d'environ 8 lignes; celle des fleurs fe- melles de moitié plus petite; pétales ovales, obtus. Fruit pour- pre, ou quelquefois orange, globuleux, de la grosseur d’un Pois. Graines marbrées de brun et de jaune. Cette plante, connue sous les noms vulgaires de J’igne blanche, Couleuvrée, et Navet du diable, habite presque toute l’Europe, excepté le Nord. On la trouve communément dans les haies et les buissons, qu’elle recouvre de ses nombreux sarments. La racine du Bryonia dioica, d’une saveur à la fois âcre et amère , a une odeur très-nauséabonde ; c’est un violent purgatif, fort dangereux à forte dose : aussi son emploi est-il assez restreint aujourd’hui ; appliquée fraîche sur la peau, elle y Bree effet des sinapismes. En réduisant cette racme en pulpe, moyennant la râpe, et la soumettant ainsi à des lavages réitérés, on peut enlever tous les principes drastiques , et en obtenir une fécule propre à servir d’aliment. BryonrA BLanc. — Bryonia alba Linn. — Flor. Dan. tab. 813. — Schkubr, Handb. tab. 316. — Hayn. Arzn. 6, 23. Feuilles 5-ou 7-lobées, profondément cordiformes à la base. Fleurs monoïques. Baies noires. Graines un peu scabres, épais- sies en bourrelet aux bords. | Cette espèce, très-semblable à la précédente dans presque toutes ses parties, participe aussi aux mêmes propriétés. Elle est rare en France, mais plus commune que le Bryonia dioica dans le nord et l’est de l’Europe. Brvonia Karivi. — Bryonia Rheedii Blum. Bijdr. — Hort. Malab. 8, tab. 26. ù Tiges suffrutescentes. Feuilles oblongues-lancéolées, acumi- nées, denticulées , subsessiles , sagittiformes à la base, réticulées, glabres , ponctuées en dessus, glauques en dessous. Fleurs mâles en grappes denses. Fleurs femelles solitaires, courtement pé- donculées. Fruit oyoïde, acuminé, anguleux, de couleur orange. 298 CLASSE DES PÉPONIFÈRES,. Cette espèce croît dans l’Inde et à Java. Au Malabar, où on la nomme Xarivi, elle passe pour un excellent remède an- tisiphylitique. Le fruit, suivant Rheede, a la saveur des Con- combres. BrYONIA nÉTÉROPRYLLE. — Bryonia heterophylla Sering. in De Cand#Prodr. — Solena heterophylla Lour. Flor. Coch. Tige suffrutescente. Feuilles glabres , denticulées : les infé- rieures cordiformes ; les supérieures hastiformes. Fleurs solitaires, axillaires, pédonculées, hermaphrodites. Fruit rouge. Graines noirâtres. Cette espèce , indigène en Chine et en Cochinchine, est re- marquable par ses racines , qui servent d’aliment aux habitants de ces contrées ; ces racines sont des tubercules fasciculés , fusi- formes , blanchätres et farineux. Genre SÉCHIUM. — Sechium Linn. Fleurs monoïques. Calice campanulé, 5-denté, creusé de 10 fovéoles au sommet du tube. Corolle campanulée, 5-fide, — Fleurs mâles : Étamines 4 ou 5, monadelphes; andro- phore épais, columnaire, 4-ou 5-fide au sommet; anthères cordiformes, divergentes. — Fleurs femelles : Ovaire ovale. Style épais, indivisé. Stigmate 5-5-fide, subcapitellé. Baie obcordiforme ou turbinée, charnue, un peu comprimée , monosperme. Graine comprimée, ovale, obtuse, suspendue au sommet de la loge. L’espèce suivante est la seule qu’on puisse rapporter avec certitude à ce genre : SÉCHIUM COMESTIBLE. — Sechium edule Swartz , Flor. Ind. Occid. — Sicyos edulis Swartz, Prodr. — Jacq. Amer. tab. 163. Plante annuelle. Tiges grimpantes, cylindriques, striées, lisses. Feuilles anguleuses , acuminées , un peu scabres , rugueu- ses en dessous , cordiformes-bilobées à la base ; angles apiculés ; FAMILLE DES CUCURBITACÉES. 229 lobes basilaires incombants. Vrilles 4-ou 5-furquées. Fleurs pe- tites, jaunes : les mâles en grappe; les femelles solitaires ; les unes et les autres naissant aux mêmes aisselles. Dents calici- nales très-petites, subulées. Fruit 5-costé, gibbeux au sommet, lisse ou sétifère, d’un vert luisant ; chair blanche. Graine verte, longue d'environ 1 pouce. Cette plante est fréquemment cultivée aux Antilles, où on la connaît sous les noms de Chayote, Chayotl et Chocho. Ses fruits, accommodés de diverses manières, sont un mets favori des créoles. On distingue deux variétés principales de ce fruit : l’une, appelée Chayote francais, est lisse, et du volume d’un œuf de poule; l’autre, plus ou moins hérissée de soies molles , atteint 3 à 4 pouces de long. Genre SICYOS. — Sicyos Linn. Fleurs monoïques. — Æ/eurs méles : Calice cupuliforme, 5-denté. Disque peu apparent. Corolle subcampanulée, 5- partie. Étamines 3, monadelphes, syngénèses ; androphore court, cylindrique; anthères soudées en disque hémisphé- rique : bourses à replis contigus. — Fleurs femelles : Calice (partie inadhérente) campanulé, 5-denté, Corolle comme celle des fleurs mâles. Ovaire ovale, un peu comprimé, 1- loculaire, 1-ovulé ; ovule suspendu au sommet de la loge. Style filiforme, saillant, indivisé. Stigmates 3 ou 4, sub- globuleux, confluents par la base. Péricarpe indéhiscent, sec, chartacé, hérissé, tuberculeux, monosperme. Graine lisse, comprimée, immarginée, conforme au péricarpe. Herbes annuelles ou vivaces. Feuilles anguleuses ou lo- “bées, cordiformes à la base. Vrilles trifides ou plurifides. Fleurs blanchâtres ou jaunâtres, petites : les mâles en grappes longuement pédonculées, ébractéolées; les femelles en capi- tules courtement pédonculés ( naissant le plus souvent aux mêmes aisselles que les grappes mâles), ébractéolées. Pédon- cules solitaires ou fasciculés, axillaires; pédicelles horizon- taux pendant la floraison. Estivation de la corolle valvaire. 250 CLASSE DES PÉPONIFÈRES. Dents calicinales petites, distantes en estivation. Ovaire hérissé de soies barbellulées, Ce genre, qui se rapproche beaucoup des Xanthium, renferme environ dix espèces (toutes indigènes en Améri- que), dont voici la plus notable : SICYOS À FEUILLES ANGULEUSES. — Sicyos angulatus Linn. — Lamk. TL tab. 706, fig. 2. ( mala. ) — Dill. Hort. Elth. tab. 5r, fig. 59. Herbe vivace. Tiges grèles, faibles, anguleuses, grimpant à des hauteurs considérables, hérissées (ainsi que les pétioles et pédoncules) de poils glandulifères, inégaux, horizontaux, Feuil- les larges de 2 à 3 pouces, d’un vert gai, pubérules et un peu scabres aux 2 faces, courtement pétiolées , cordiformes-orbicu- laires , 3-lobées au sommet, ou 5-angulaires, finement denti- culées, 5-nervées; lobes ou angles obtus ou acuminés. Vrilles 3-5 -furquées , horizontales, très-longues : branches filiformes, spiralées, Pédoncules dressés : les mâles solitaires ou géminés, plus longs que le pétiole ; les femelles ordinairement solitaires { aux mêmes aisselles que les mâles ), plus courts que le pétiole, raides , défléchis ou horizontaux après la floraison. Fleurs larges d'environ 2 lignes, jaunâtres , marquées de nervures et de vei- nes vertes, Pétales oblongs ou ovales-oblongs. Pédicelles des fleurs mâles subverticillés , étalés. Capitules femelles 10-15-flo- res. Fruits longs d’environ 6 pouces, d’abord verts, puis jau- nâtres , ovales, acuminés, comprimés , poilus, parsemés de tu- bercules pointus et terminés en longue soie piquante, barbel- lulée. | Cette plante , indigène aux États-Unis, est fort incommode à cause des nombreux piquants qui hérissent ses fruits, et qui s’en- foncent dans la peau au momdre attouchement. Genre GRONOVIA. — Gronovia Linn. Fleurs hermaphrodites. Calice (partie inadhérente) mar- cescent, infondibuliforme, profondément 5-fide, coloré : FAMILLE DES CUCURBITACÉES. 251 lanières étalées pendant la floraison, Disque cyathiforme, crénelé, charnu. Pétales 5, spathulés-lancéolés, Étamines 5, libres, conniventes , insérées (sous le disque) devant les sé- pales ; filets courts, cylindriques, filiformes; anthères cor- diformes-elliptiques, obtuses, dithèques :boursesrectilignes. Ovaire turbiné, quinquécosté, 1-loculaire, 1-ovulé, rempli de pulpe ; ovule suspendu au sommet de la loge. Style fili- forme, rectiligne, dressé, triédre. Stigmate petit, capitellé, pelté, papilleux. Carcérule coriace, turbiné, pentaédre, monosperme, couronné par le limbe calicinal, Graine rem- plissant la cavité du péricarpe : tégument mince, lisse. Herbe annuelle, dépourvue de vrilles. Feuilles longue- ment pétiolées, pédatinervées , incisées-lobées. Pédoncules oppositifoliés, solitaires, multiflores, bi-ou tri-furqués, ou subtrichotomes. Fleurs assez petites, jaunâtres , ordinaire- ment dibractéolées à la base, subsessiles, ou sessiles, disposées : en grappes unilatérales ou moins souvent en cymules sub- fastigiées. Sépales valvaires avant et après la floraison. Dis- que épigyne, inadhérent, jaunâtre, crénelé au bord. Pétales dressés, insérés un peu au-dessous de la gorge du calice. Côtes de l’ovaire correspondantes aux sépales. Ce genre tient presque le milieu entre les Cucurbitacées et les Loasées, mais on ne saurait l’éloigner des Sycios. L'espèce suivante est la seule que l’on connaisse : GRONOVIA GRIMPANT. — Gronovia scandens Linn. — J acq. Ic. Rar. tab. 335. — Lamk. IL. tab. 144, fig. 2. ( mala.) Tiges très-rameuses, anguleuses , grêles, grimpantes , lon- gues de 5 à 8 pieds, pubérules, et en outre hérissées (ainsi que les rameaux , pétioles et pédoncules ) de courtes soies diaphanes etterminées par 2 ou 3 peuts crochets. Feuilles larges de 1 pouce ‘2 à 5 pouces , ordinairement moins longues que larges, réni- formes , ou cordiformes , ou ovales, très-inégalement incisées- lobées : les jeunes presque cotonneuses aux 2 faces; les adultes d’un vert foncé, scabres , pubérules ; lobes triangulaires, ou lan- céolés ; ou ovales, acuminés : les terminaux beaucoup plus longs, 232 CLASSE DES PÉPONIFÈRES. quelquefois irrégulièrement dentés ; pétiole grêle, ordinairement plus long que la lame. Pédoncules à peu près aussi longs que le pétiole. Fleurs longues de 3 lignes. Ovaire couvert de poils scabres couchés. Calice pubérule : sépales linéaires-lancéolés. Pétales et étamines plus courts que le calice. Bractées subulées, plus longues que l'ovaire. Carcérule long d’environ 2 lignes, noi- râtre à la maturité, articulé au rachis, caduc. Cette plante croît dans l'Amérique méridionale. QUATRE-VINGT-TREIZIÈME FAMILLE. LES LOASÉES. — LOASEÆ. (Loaseæ Juss. in Ann. du Mus. v. 5, p.18 ; et in Dict. des Sciences Nat. v. 27, p. 93, — De Cand. Prodr. v. 5 , p. 559. — Bartl. Ord. Nat, p. 272.) Cette famille, qui renferme environ cinquante es- pèces, est propre à l’Amérique. Les Loasées sont en général parsemées de poils ou de soies très-raides dont la piqûre produit les mêmes effets que celle des Orties. Les fleurs de la plupart des espèces sont très- élégantes. CARACTÈRES DE LA FAMILLE. Herbes annuelles ou vivaces. Tiges et rameaux an- guleux ou cylindriques, souvent diffus ou grimpants. Vrilles nulles. Pubescence scabre : poils basilés, pi- quants, oncinés, ou barbellulés dans toute leur lon- gueur. Feuilles opposées ou éparses, simples, non-stipulées, le plus souvent palmatifides, quelquefois pennatifides. Fleurs hermaphrodites, régulières, jaunes, ou blan- ches, ordinairement solitaires. Pédoncules axillaires, - Ou terminaux, ou latéraux, ou dichotoméaires. Calice adhérent inférieurement ; limbe 5-parti (par exception 4-parti) : sépales égaux, distants ou valvaires en préfloraison, étalés pendant l’anthèse, marcescents. Disque épigyne, presque plane, convexe. Pétales en même nombre que les sépales et inter- sh CLASSE DES PÉPONIFÈRES. positifs, ou en nombre double des sépales et bisériés’ (5 extérieurs, alternes avec les sépales, et 5 intérieurs, opposés aux sépales), insérés à la gorge du calice, cuculliformes, ou cymbiformes, ou planes, onguiculés, ou inonguiculés, non-persistants, quelquefois fugaces ; estivation valvaire (lorsque les pétales sont cuculi- formes ou cymbiformes), ou imbricative et contortive (lorsque les pétales sont planes). Étamines msérées à la gorge du calice, au nombre de 10 (bisériées : les unes insérées devant, les autres entre les pétales), ou plus souvent en nombre imdéfini: les 10 extérieures souvent stériles et adhérentes par paires à la base des 5 pétales intérieurs. Filets filiformes, subulés au sommet, libres, ou monadelphes par la base, ou soudés par la base en cinq phalanges insérées devant les pétales extérieurs. Anthères supra-basifixes ou médifixes, mobiles, elliptiques, ou oblongues, ou suborbiculaires, dithèques (quelquefois subdidymes), latéralement déhiscentes ; connectif mapparent. Pistl : Ovaire adhérent en tout ou en partie, 1-locu- laire, ou moins souvent incomplètement 3-5-loculaire par des placentaires sepuformes ; placentaires 3-6, ner- viformes, ou quelquefois septiformes, pauci-ovulés ; ou multi-ovulés, suturaux ; ovules suspendus ou adnés, anatropes (1), unisériés, ou bisériés, ou nidulants, ou épars. Styles en même nombre que les placentaires, le plus souvent cohérents presque jusqu’au sommet, ou complètement soudés en un seul. Stigmates distincts, souvent peu apparents. (1) Nous ne saurions affirmer que cé caractère soit général, n’ayant pas eu l’occasion d'examiner vivantes d’autres espèces que le Meutzelia hispida , le Blumenbachia insignis et le Loasa nitida. FAMILLE DES LOASÉES. 255 Péricarpe (par exception charnu et indéhiscent) : Capsule couronnée par le limbe calicinal, 3-7-valvèe au sommet (par exception jusqu’à la base), 1-loculaire, ou rarement incomplètement 3-5-loculaire (par des pla- centaires septiformes), polysperme, ou oligosperme; placentaires intervalvaires ou marginaux. Graines (inconnues pour la plupart des espèces) ana- tropes, inarillées, comprimées, ou cylindriques, ou anguleuses, quelquefois marginées : tégument extérieur formant souvent un réseau lâche et coriace ; périsperme mince ou épais, charnu, quelquefois huileux. Embryon rectiligne, axile, grêle, cylindrique; cotylédons planes. La famille des Loasées se compose des genres sui- vants : Section I. BARTONINÉES. — BARTONINEÆ Spach. Pétales planes, contournes et imbriqués en préfloraison. Etamines 10, ou en nombre indéfini; filets submo- nadelphes par la base, ou libres. Acrolasia Presl. — Bartonia Nutt. — Mentzelia Ca- van. — Petalanthera Nutt. — ? Grammatocarpus Presl. Secrion Il. LOASINÉES. — LOASINEÆ Spach. Pétales cuculliformes ou cymbiformes; estivation valvaire. Étamines en nombre indéfini; filets (des étamines fer- tiles) pentadelphes pur la base; phalanges opposées aux pétales ( dans le capuchon desquels elles sont in- cluses avant l’épanouissenient ). Caiophora Presl. — Loasa Linn. — Blumenbachia Schrad. — Scyphanthus Sweet. — Alaprothia Kunth. 236 CLASSE DES PÉPONIFÈRES. : . Secrion 1. BARTONINEES. — B ARTONINEZÆ Spach. Pétales planes, contournés et imbriques en préfloraison. Etamines 10, ou en nombre indéfini; filets libres, ou sub- monadelphes par la base. Genre ACROLASIA. — Acrolasia Pres]. Calice (partie inadhérente) 5-parti, persistant. Pétales 5, très-courtement onguiculés. Etamines 10, toutes fertiles : les 5 extérieures plus longues, à anthères suborbiculaires; filets fihformes, libres. Ovaire cylindracé. Style filiforme, trigone, trifide à la base. Stigmate obtus. Capsule cylin- dracée, trivalve au sommet, oligosperme. Graines angu- leuses , rugueuses. L'espèce suivante constitue à elle seule le genre: AcrozasrA Faux-Barronra.— Æcrolasia bartonioides Pres, Rel. Hænk. 2, p. 30 ; tab. 54. Herbe annuelle, couverte de poils scabres. Feuilles sessiles , oblongues, pennatifides. Fleurs terminales et latérales, non- bractéolées , petites, solitaires. Pétales blancs, munis à leur sommet d’un fascicule de poils. Cette plante croît au Chili. Genre BARTONIA. — Bartonia Nutt. Limbe calicinal 5-parti. Pétales 10, courtement on- guiculés, lancéolés, bisériés : les 5 intérieurs plus courts que les extérieurs. Étamines en nombre indéfini; filets libres, filiformes : les extérieurs quelquefois stériles et , pétaloïdes; anthères oblongues ou suborbiculaires. Style à 5 ou 5 ou 7 stries spiralées. Capsule cylindracée, grêle, 3-7-valve au sommet, 1-loculaire, polysperme; placentaires FAMILLE DES LOASÉES. 237 nerviformes. Graines horizontales, comprimées, bisériées sur chaque placentaire. Herbes annuelles ou vivaces, plus ou moins hérissées de poils rudes. Feuilles alternes, sessiles, pennatifides. Fleurs blanches ou jaunes, nocturnes, terminales. Ce genre renferme les trois espèces suivantes : A. Etamines 20-30, toutes fertiles ; filets linéaires-filiformes, marginés ; anthères suborbiculaires. Stigmates 3, libres. Capsule trivalve. BarToNIA À PETITES FLEURS. — Bartonia albescens D. Don, in Sweet, Brit. Flow. Gard. ser. 2, tab. 182. « Plante annuelle , haute de 1 à 3 pieds, pubérule, et en ou- tre parsemée de soies raides très-courtes. Tige dressée, rameuse, cylindrique, feuillue, glauque, atteignant la grosseur d’un pe- tit doigt. Feuilles longues de 2 à 7 pouces, oblongues, ou oblon- gues-lancéolées , sinuées-pennatifides, penninervées, subamplexi- caules : les inférieures obtuses ; les supérieures pointues; lobes oblongs , obtus. Ramules florifères terminaux, courts, 1-flores, nus , ou garnis d’une ou de deux bractées foliacées , lancéolées, entières, longues d’environ 4 lignes. Ovaire long d’environ 6 lignes , cylindracé, un peu rétréci à la base, hérissé de sétules. Sépales ovales-lancéolés, acuminés , longs de 5 à 6 lignes. Pé- tales lancéolés, d’un jaune pâle, un peu plus courts que les sépales. Étamines plus courtes que le calice. Style court, trigone. Stig- mates 3, étroits, semi-cylindriques , obtus. Capsule cylindracée, grêle , à peine longue de 1 pouce. Graines nombreuses, subor- biculaires , comprimées, avec un rebord "7 denis ; placen- taires 3, linéaires. » (D. Don, I. c.) Cette plante croît au Chili. | B. Étamines environ 200 ou plus : les extérieures quelquefois pétaloides et stériles ; anthères oblongues. Stigmate inap- parent. Capsule 3-7-valve. BarrONiA ÉLÉGANT. — Bartonia ornata Nutt, Gen. — Bar- tonia decapetala Bot. Mag. tab. 1487. 239 CLASSE DES PÉPONIFÈRES. Feuilles pétiolées, lancéolées, sinuées-pennatifides. Segments pointus. Rameaux florifères feuillés jusqu’au sommet. Étamines toutes fertiles. Capsule 5-7-valve. Graines à peine marginées. « Plante plus ou moins parsemée de poils scabres bar- bellulés. Racine bisannuelle, longue, succulente, fusiforme. Tige haute de 2 à 4 pieds, très-rameuse, irrégulièrement anguleuse. Feuilles (les supérieures ovales-lancéolées ) sessi : les, longues de 6 à 8 pouces : segments longs de 6 a 8 lignes, ordinairement 1-ou 2-dentés au bord inférieur. Fleurs solitaires , terminales , sessiles. Sépales lancéolés, acuminés, per- sistants , longs de 1 pouce. Corolle large de 4 à 5 pouces, odo- rante, d’un blanc jaunâtre : pétales lancéolés-oblongs, pointus, multinervés , longuement onguiculés, concaves, étalés : les 5 intérieurs un peu plus petits. Étamines environ 200 à 250, un peu plus courtes que la corolle ; filets filiformes ; anthères longues d'environ 1 ligne. Style filiforme , tubuleux, un peu plus long que les étamines, marqué de 5 à 7 stries spiralées ( correspon- dantes au nombre des placentaires). Capsule cylindrique-oblon- gue, 1-loculaire, couronnée par le calice; sommet plane, orbi- culaire, s’ouvrant du centre à la circonférence en 5 à 7 valves. Graines nombreuses , planes , subovales. » (Nuttall, 1. c.) _ Cette espèce, très-remarquable par la beauté de sesfleurs, croît sur les bords du Missouri ; dans les terrains argileux. Elle fleu- rit depuis la fin d’août , jusqu’au commencement de l’hiver. BaRTONIA À RAMEAUX NUS. — Bartonia nuda. Nutt. 1. c. « Feuilles sublancéolées, sinuées-pennatifides : segments poin- tus. Rameaux floriferes nus. Étamines extérieures pétaloïdes, souvent stériles. Gapsule 3-valve. Graines marginées. k Plante vivace, semblable à l’espèce précédente par le port. Feuilles scabres, incanes : pubescence courte, couchée, bar- bellulée. Fleurs plus petites que celles de l’espèce précédente. » ( Nuttall, L. ce.) Cette espèce a été observée par Nuttall sur les bords du Mis- souri. FAMILLE DES LOASÉES, 23€ Genre MENTZÉLIA. — Mentzelia Plum. Calice (par tie inadhérente) 5-parti. Pétales 5, éphémères, étalés. Ftamines en nombre indéfini, toutes fertiles : 10 extérieures plus longues, à filets ascendants, arqués, élargis et soudés à la base (dans deux espèces tous les filets sont presque isométres); les autres à filets déclinés, libres, fili- formes, recourbés au sommet. Anthères elliptiques : celles des 10 étamines extérieures 2 fois plus longues que les autres. Ovaire obconique-turbiné, trigone, presque 5-loculaire: placentaires 5, épais, charnus, septiformes, 3-6-ou 9-ovulés, atteignant presque le centre de la cavité; ovules irrégulière- ment oyoïdes, suspendus, bisériés sur chaque placentaire. Style filiforme, trisulqué, tripartible (quelquefois trifide au sommet). Stigmate minime, tronqué. QE TE 5-ou 6- sperme, trigone, trivalve au sommet. Herbes vivaces, dichotomes, hérissées de poils barbellu- lés. Feuilles alternes ou opposées , sessiles, ou subsessiles, profondément dentelées. Fleurs dichotoméaires (ou opposi- tifoliées) et terminales, solitaires, sessiles. Corolle d’un jaune orange. Disque épigyne, plane, charnu, glabre. Ovaire hérissé de sétules barbellulées. Filets épaissis vers leur som- met, puis brusquement terminés en alène. Ce genre renferme six espèces , dont voici les plus no- tables : A. Eiamines 30-100 : les 10 extérieures ( insérées par pai- res devant les pétales) presque 2 fois plus longues que les autres. Capsule 6-ou 9-sperme. Manrzéiia mispine, — Mentzelia hispida Willd. — Men- tzelia aspera Cavan. Ie. 1, tab. 70. (non Linn.) Feuilles alternes , courtement pétiolées , scabres , ovales, ou ovales-lancéolées, ou oblongues-lancéolées, pointues , très-iné- galement dentées, on anguleuses et dentelées. Sépales oblongs- 240 CLASSE DES PÉPONIFÈRES, lancéolés ou linéaires-lancéolés, acuminés. Pétales obovales, mucronés. Capsule 6-sperme. Graines ovales, comprimées. Racine tubéreuse. Tige haute d’environ 2 pieds, rameuse, striée, scabre, pubérule, parsemée de quelques poils. Feuilles longues de 1 pouce à 2 pouces ‘/>, d’un vert foncé en dessus, d’un vert pâle en dessous : les jeunes un peu veloutées. Corolle large de 12 à 15 lignes. Étamines 30-40 : les extérieures pres- que aussi longues que les pétales. Cette plante, qu’on cultive fréquemment dans les collections d’orangerie, croit au Mexique, où on la nomme Zazalé. Ses racines sont un violent purgatif, et les habitants du Mexique les regardent comme un excellent remède anti-siphilitique. B. Etamines 20-25 , presque isomètres. Capsule 3-ou G- sperme. MENTZÉLIA OLIGOSPERME. — Mentzelia oligosperma Nuit. in Bot. Mag, tab. 1760. — Mentzelia aurea Nuit. Gen. Feuilles ovales, ou ovales-lancéolées , incisées-crénelées. Sé- pales linéaires. Pétales ovales , acuminés. Capsule ordinairement trisperme. Graines linéaires-oblongues , lisses. « Plante très-scabre et tenace ; pubescence fortement barbel- lulée. Racine succulente , tubéreuse. Tiges hautes d’environ 12 pouces, dichotomes : rameaux divariqués. Feuilles longues de 10 à 12 lignes, larges de 6 à 8 lignes, sessiles : les supérieures ovales ; les inférieures rétrécies aux 2 bouts. Fleurs solitaires, dichotoméaires, sessiles. Sépales linéaires. Corolle fugace, d’un jaune vif, large d’environ 8 lignes. Étamines environ 20, à peu près aussi longues que la corolle. Style filiforme , à peu près aussi long que les étamines, marqué de 3 stries. Stigmate inapparent. Capsule cylindrique, très-petite. Graines anguleuses , presque aussi longues que la capsule. » ( Nuttall, L. c. ) Cette espèce croît dans la haute Louisiane. FAMILLE DES LOASÉES, 241 Secrion II. LOASINÉES. — LOASINEÆ Spach. Pétales cuculliformes ou cymbiformes (ordinairement 10, dont 5 extérieurs, plus grands , cuculliformes, étales, ou réfléchis, et 5 intérieurs, plus petits, cymbiformes , connivents), comprimés bilatéralement ; estivation val- vaire. Étamines en nombre indéfini; filets pentadelphes par la base : phalanges insérées devant les pétales ex- térieurs, dont le capuchon les recouvre avant l'épa- nouissement. Genre CAÏOPHORA. — Caiophora Presl. Calice (partie inhadérente) 5-parti : sépales sinués-penna- tifides, réfléchis après la floraison. Pétales 10, courtement onguiculés : les 5 intérieurs petits, échancrés ou 4-dentés au sommet, munis chacun à sa base (antérieurement) de 4 filets stériles. Étamines très-nombreuses, pentadelphes. Ovaire obconique, à côtes spiralées. Style trigone. Stigmates 3, connivents. Capsule ovale-oblongue, 1-loculaire, poly- sperme, s’ouvrant par 5 fentes suturales; côtes et sillons spiralés ; placentaires 3, finalement libres. Graines réticu- lées ou hispidules, anguleuses. Herbes rameuses, souvent volubiles, hérissées de poils piquants. Feuilles opposées, bipennatifides, ou lobées. Pé- doncules axillaires ou terminaux , uniflores, solitaires. Pé- tales jaunes. N Voici l'espèce la plus notable de ce genre: CAÏoPRORA A FRUIT CONTOURNÉ. — Caiophora contorta Presl, Rel. Hænk. — ZLoasa contorta Lamk. Dict. — Juss. in Ann, du Mus. y. 5, p. 25, tab. 3, fig. 1. Tiges grèles , cylindriques , volubiles, peu rameuses, médio- crement hispides. Feuilles pétiolées, ovales-oblongues, pointues, BOTANIQUE, PHAN, T. VI. 16 249 CLASSE DES PÉPONIFÈRES. f cordiformes à la base, profondément sinuées et lobées, hispides et pubescentes , longues de 3 à 4 pouces , larges de 2 pouces :/, à 3 pouces : lobes incisés-dentés ; pétiole long de 18 à 20 lignes. Pédoncules terminaux et dichotoméaires , plus longs que les pé- tioles. Ovaire oblong-turbiné, hispide. Sépales ovales-lancéolés , dentelés, hispides, longs d’environ 10 lignes. Pétales hispides : les extérieurs obtus, un peu plus longs que le calice. Capsule longue de 2 pouces. Cette plante croît au Pérou. Genre LOASA. — Loasa Adans. Calice (partie inadhérente) 5-parti : sépales indivisés. Pétales10 : les 3 intérieurs bi-ou tri-lobés au sommet , cha- cun muni à sa base (antérieurement) de 9 filets stériles. Éta- mines très-nombreuses, Ovaire semi-supère, 1-loculaire, trigone; placentaires nerviformes, multi-ovulés; ovules adnés, nidulants. Style trifide au sommet. Capsule turbi- née, polysperme, trivalye au sommet. Graines anguleuses, réticulées. Herbes annuelles ou vivaces, diffuses, ou grimpantes, hérissées de poils piquants et en outre parsemées d’une pu- bescence barbellulée souvent glandulifère. Feuilles alternes ou opposées, incisées, ou lobées. Pédoncules oppositifoliés, ou axillaires, ou terminaux, ou dichotoméaires, 1-flores, Pétales extérieurs jaunes ou blancs, réfléchis; pétales in- térieurs petits, cymbiformes, connivents en cône, ordi- nairemént panachés de blanc et de rouge. Filets capillaires, connivents. Anthères supra-médifixes, tétragones, 4-sul- quées. La piqûre des poils des Zoasa produit sur la peau des ampoules douloureuses, comme celles qui résultent de l’at- touchement des Orties. Les fleurs de la plupart des espèces sont très-élégantes. On en connaît environ trente, dont voici les plus intéressantes : FAMILLE DES LOASÉES. LS Ps Q1 a) Feurlles opposées. . LoasA À FEUILLES LUISANTES. — Loasa nitida Desrouss. in Lamk. Dict. — Juss. in Annal. du Mus. vol. 5, tab. 2, fig. 2. —Hook. Exot. Bot. tab. 82. — Sweet, Brit Flow. Gard. ser, 2, tab. 105. — Loasa tricolor Bot. Reg. tab. 667. — Loasa acanthifolia Bot. Reg. tab. 755 (non Lamk. ). — Loasa Pla- cei Lindl. — Bot. Mag. tab. 3218. : Tiges diffuses. Feuilles ( les inférieures pétiolées , les supé- rieures sessiles ) cordiformes , pennatifides, ou incisées, ou 3- 7-lobées ; lobes anguleux, dentés. Pédoncules dichotoméaires ou axillaires , défléchis. Sépales oblongs-lancéolés, acuminés, aussi longs que les pétales. Herbe annuelle. Tiges faibles, succulentes, médiocrement his- pides. Feuilles longues de 2 à 6 pouces, larges de 2 à 3 pouces, luisantes et poilues en dessus, pubescentes et pâles en dessous. Pédoncules longs de 2 à 3 pouces. Fleurs lärges d’environ 12 lignes. Pétales extérieurs jaunes. Cette espèce, indigène au Pérou, se cultive dans les collec- tions d’orangerie. Loasa mispipe. — Loasa hispida Linn.— Bot. Mag. tab. 3057. — Loasa urens Jacq. Obs. 2, p. 15, tab. 38. — Loasa ambrosiæfolia Juss. 1. c. p. 26, tab. 4. Feuilles bipennatifides : lobes et lobules obtus. Sépales cor- . diformes-ovales, pointus , 2 fois plus courts que les pétales. Tige, rameaux et pédoncules hérissés de poils horizontaux. Feuilles longues de 5 pouces , sur 3 pouces ‘/: de large. Fleurs penchées , odorantes , larges de 2 pouces. Cette espèce, indigène au Pérou, mérite d’être cultivée, à cause de la beauté de ses fleurs. b) Feuilles alternes. Loasa Faux-ArGÉmonE. — Loasa argemonoïides Juss. 1. c. — Humb. et Bonpl. Plant. Équat. tab. 15. Feuilles pétiolées , cordiformes, pointues, sinuées-lobées, 244 CLASSE DFS PÉPONIFÈRES. cotonneuses-incanes : lobes dentés. Pédoncules axillaires et ter- minaux. Sépales lancéolés , x fois plus courts que les pétales. Herbe vivace, rameuse , haute de 6 à 10 pieds, hérissée de nombreux piquants jaunâtres. Fleurs larges de 3 pouces. Cette espèce, remarquable par la grandeur de ses fleurs, a été observée par MM. de Hamboldt et Boupland aux environs de Santa Fé de Bogota. Loasa À FEUILLES DE RENONCULE. — Loasa ranunculifolia Humb. et Bonpl. Plant, Équat. tab. 14. Feuilles pétiolées, cordiformes-anguleuses, sinuées-lobées, cotonneuses (jaunätres ) en dessous : lobes inégalement dentelés. Pédoncules axillaires et terminaux. Sépales ovales-lancéolés, pointus , plus courts que les pétales. Herbe vivace, hérissée, haute de 2 pieds. Fleurs larges de 2 pouces. Cette espece croît au Pérou. Genre BLUMENBACHIA. — Blumenbachia Schrad. Calice (partie inadhérénte) 5-parti : sépales 3-5-fides ou entiers. Pétales 10 : les 5 extérieurs onguiculés; les 5 in- térieurs inonguiculés, cymbiformes, convolutés, 3-ou 4- carénés au dos, chacun muni à sa base (antérieurement) de 2 staminodes falciformes. Étamines en nombre indéfini : phalanges 7-20-andres; filets anisomètres, subulés; anthères cordiformes-elliptiques , échancrées , médifixes. Ovaire ovale, 10-sulqué, presque 5-loculaire; côtes et sillons un peu contournés en spirale; placentaires septiformes, épais, multi-ovulés ; ovules unisériés au bord antérieur et épars des 2 côtés des placentaires, suspendus à des funicules très- courts. Style court, cylindrique. Stigmates 5, subulés, con- nivents. Capsule polysperme, subéreuse, subglobuleuse, incomplétement 5-loculaire, 40-costée, 10-sulquée, 5-valve jusqu’à la base : les 5 côtes correspondantes aux placentaires continues avec ceux-ci et persistant avec eux , sous forme de + FAMILLE DES LOASÉES. 245 cloisons très-épaissies au bord postérieur, après la chute des valves. Graines ovoides, anguleuses, réticulées. Herbes vivaces, diffuses, hérissées de soies piquantes, en outre parsemées d’une pubescence scabre. Feuilles opposées, palmati-parties (du moins les inférieures), cordiformes à la base : Les inférieures longuement pétiolées ; les supérieures sessiles. Pédoncules uniflores , axillaires, érigés, inclinés et dibractéolés au sommet (les fructifères décombants ou pen- dants). Sépales étalés pendant la floraison, puis dressés, marcescents. Disque plane, quinquangulaire, charnu, hispi- dule. Pétales extérieurs blancs, cuculliformes, étalés ou un peu réfléchis, cuspidés, uni-carénés au dos, bi-ou tri-dentés de chaque côté à la base du capuchon. Pétales intérieurs panachés de blanc, de jaune et de pourpre, courts, conni- vents en cône, très-obtus, échancrés et ondulés au sommet : chacune des 5 carénes dorsales munie à sa base d’une soie subulée, ascendante, ou étalée, presque aussi longue que le pétale, jaune vers sa base, plus haut blanche. Staminodes ascendants, comprimés, un peu plus longs que les pétales. Étamines conniventes. Capsule à 10 côtes contigues, un peu tordues en spirale, alternativement plus larges et plus étroites : celles-ci correspondantes aux placentaires. Tégu- ment des graines double : l’extérieur crustacé, épais ; l’in- térieur pelliculaire; périsperme épais, huileux. Ce genre, très-remarquable par la structure du pistil et du fruit, se compose des trois espèces suivantes : a) Androphores 16-20-andres. Fleurs longuement pédonculées. Sépales indivisés. BLumensacuia ÉLÉGANT. -— Blumenbachiu insignis Schrad. Diss, in Gœtt. Gel. Anz. 1825, p. 1705, cum Ie. — Reichenb. Gart. Mag. tab. 121. — Loasa acerifolia Spreng. Syst. Feuilles scabres , pubérules, 3-9-lobées : lobes pennatifides ou bipennatifides, ou incisés. dentés, pointus de même que les lobules. Sépales linéaires-subulés, presque aussi longs que l’o- vaire, de moitié plus “is que les pétales extérieurs. “ > CLASSE DES PÉPONIFÈRES. 246 Tiges longues de 1 pied à 2 pieds, anguleuses , très-rameuses, faibles , cassantes, scabres, pubérules , parsemées (de même que les rameaux , les pétioles , les pédoncules et le bord des feuilles ) de soies blanches ordinairement oncinées (ainsi que les petits poils de la pubescence). Feuilles d’un vert glauque, ou incanes , longues de 1 pouce à 4 pouces (les inférieures ordinairement aussi larges que longues, les supérieures plus longues que larges ); lobes inégaux, suboblongs : les basilaires beaucoup plus courts ; le terminal très-prolongé; segments des lobes sublinéaires, ou dentiformes-triangulaires. Pétiole court, grêle. Pédoncules très- grèles , longs de 3 à 6 pouces, défléchis après la floraison. Brac- tées petites , subulées, étalées. Ovaire fortement hérissé de soies semblables à celles de la tige. Fleurs larges d'environ 1 pouce. Pétales pubérules en dehors : les intérieurs environ 4 fois plus courts que les extérieurs. Étamines majeures environ du quart Pl plus courtes que les pétales extérieurs : filets finement pubé- rules vers leur sommet. Staminodes aristés. Style hispidule, lors de l’épanouissement de la fleur plus court que les étamines, plus tard saillant. Capsule d’abord verte et succulente, enfin su- béreuse , d’un jaune pâle, du volume d’une cerise. Graines lon- gues à peine de 2 lignes : tégument extérieur noirâtre, lâche, formant un réseau irrégulièrement plissé ; amande petite, oblon- gue , subcylindrique , inadhérente. Cette espèce, indigène au Chili et au Paraguay, se cultive comme plante d'agrément. BLumensAcarA PALMÉ.— Plumenbachia palmata Cambess. in Flor. Brasil. Merid. Feuilles à 5 lobes linéaires, pennatifides, pointus. Sépales linéaires-lancéolés, 1 fois plus courts que la corolle. Tige décombante. Feuilles longues de 24 à 30 lignes, larges de 30 à 36 lignes. Pédoncules longs de 3 à 4 pouces. Fleurs larges de r pouce. Pétales intérieurs ciliés, pubérules, 5 fois plus courts que les extérieurs. Androphores sub-16-andres. Cette espèce , qui paraît très-voisine de la précédente, a été. trouvée au Paraguay , par M. 4" Saint-Hilaire. FAMILLE DES LOASÉES. 947 b) Androphores 6-ou T-andres. Fleurs courtement pédonculées. Sépales 5-ou 5-fides. F BLUMENPACHIA À LARGES FEUILLES. — Plumenbachia lati- Jolia Cambess. 1. c, tab. 115. Feuilles triparties ; segments pointus, incisés-dentés : les la- téraux inéquilatéraux, oblongs , subtrilobés; le terminal équila- téral , cunéiforme, 3-ou 5-lobé. Sépales 3-ou 5-fides, 3 fois plus courts que les pétales extérieurs. Tiges décombantes, débiles, longues de 2 pieds et plus. Feuilles longues de 2 à 3 pouces, ordinairement moins larges que longues. Fleurs larges de 4 à 5 lignes. Pétales intérieurs ci- liés, 1 fois plus courts que les extérieurs. Étamines plus courtes que les pétales extérieurs. Cette espèce a été observée par M. Aug. de Saint-Hilaire, au Paraguay. Genre SCYPHANTHE. — Scyphanthus Sweet. Catice (partie inadhérente) 5-parti : sépales indivisés. Pétales 10 : les 5 extérieurs cuculliformes, très-courtement onguiculés, ascendants; les 5 intérieurs sacciformes, tri- cornes, munis chacun à sa base (antérieurement) de 2 sta- minodes. Étamines très-nombreuses, pentadelphes. Ovaire grêle, prismatique, uniloculaire. Style court, rectiligne, trigone, pointu. Stigmate inapparent. Capsule prismatique, siliquiforme, uniloculaire, polysperme, trivalve au sommet. Graines ellipsoïdes, rugueuses. L’espèce suivante est la seule qu’on connaisse : ScypnaNTuE ÉLÉGANT. — Scyphanthus elegans Svweet,. * Brit. Flow. Gard. tab. 238. Herbe volubile. Tiges et rameaux grêles , dichotomes, héris- sées de sétules réfléchies. Feuilles opposées, hispides, ciliées, bipennatifides {les supérieures pennatifides ) : lanières linéaires, obtuses, courtes. Fleurs sessiles, solitaires , cyathiformes, di- Æ | «F 248 CLASSE DES PÉPONIFERES. chotoméaires et terminales, d'environ 8 lignes de diamètre. Corolle d’un jaune vif. Staminodes jaunâtres, pourpres au som- met, terminés par 3 appendices linéaires-spathulés. Étamines fertiles plus courtes que les pétales , d’abord contenues dans la cavité des pétales, puis conniventes. Lanières calicinales recour- bées, obovales-lancéolées, obtuses. Ovaire hérissé. Capsule grèle, longue de plus de 1 pouce. Graines brunâtres. (Sweet, 1. c.) Cette plante, originaire du Chili, est introduite depuis plu- sieurs années en Angleterre. QUATRE-VINGT-QUATORZIÈME FAMILLE. LES TURNÉRACÉES. — TURNERACEÆ. (Turneraceæ De Cand. Prodr. v. 3, p. 425.— Bartl. Ord. Nat. p.274. — Loasearum sectio IL, Kunth, in Humb. et Bonpl. Nov. Gen. et Spec. v. 6, p. 425.) Les Turneracées diffèrent fort peu des Loasées , avec lesquelles plusieurs auteurs les ont réunies , peut-être à juste titre; on en connaît environ soixante espèces, toutes indigènes en Amérique, et principalement dans les régions intertropicales. CARACTÈRES DE LA FAMILLE. Herbes, ou sous-arbrisseaux. Pubescence simple. Feuilles alternes, simples, non-stipulées, dentées, ou quelquefois pennatifides ; pétiole souvent biglanduleux au sommet. Fleurs hermaphrodites, régulières, jaunes, ou moins souvent bleues. Pédoncules ( quelquefois adnés au pé- tiole) axillaires, solitaires, dibractéolés, 1-flores ou ra- rement 2-flores. Calice madhérent, persistant, 5-fide, ordinairement coloré, infondibuliforme , ou campanulé ; estivation imbricative. Disque laminaire, tapissant la paroi intérieure du tube, calicinal. Pétales 5, mterpositifs, insérés au tube du calice (au- dessous de la gorge), caducs, planes, égaux , imbriqués et contournés en préfloraison. Étamines 5 , ibres , insérées au tube calicinal (plus 248 CLASSE DES PÉPONIFÈRES. chotoméaires et terminales, d'environ 8 lignes de diamètre. Corolle d’un jaune vif. Staminodes jaunâtres, pourpres au som- met, terminés par 3 appendices linéaires-spathulés. Étamines fertiles plus courtes que les pétales , d’abord contenues dans la cavité des pétales, puis conniventes. Lanières calicinales recour- bées, obovales-lancéolées, obtuses. Ovaire hérissé. Capsule grèle, longue de plus de r pouce. Graines brunâtres. (Sweet, 1. c.) Cette plante, originaire du Chili, est introduite depuis plu- sieurs années en Angleterre. 2° " QUATRE-VINGT-QUATORZIÈME FAMILLE. LES TURNÉRACÉES. — TURNERACEZÆ. (Turneraceæ De Cand. Prodr. v. 3, p. 425.— Bartl. Ord. Nat. p.271. — Loasearum sectio IL, Kunth, in Humb. et Borpl. Nov. Gen. et Spec. v. 6, p. 425.) Les Turnéracées diffèrent fort peu des Loasées, avec lesquelles plusieurs auteurs les ont réunies , peut-être à juste titre; on en connaît environ soixante espèces, toutes indigènes en Amérique, et principalement dans les régions intertropicales. CARACTÈRES DE LA FAMILLE. Herbes, ou sous-arbrisseaux. Pubescence simple. Feuilles alternes, simples, non-stipulées, dentées, ou quelquefois pennatifides ; pétiole souvent biglanduleux au sommet. Fleurs hermaphrodites, régulières, jaunes, ou moms souvent bleues. Pédoncules ( quelquefois adnés au pé- tiole) axillaires, solitaires, dibractéolés, 1-flores ou ra- rement ?-flores. Calice madhérent, persistant, 5-fide, ordinairement coloré, infondibuliforme, ou campanulé ; estivation imbricative. Disque laminaire, tapissant la paroi intérieure du tube, calicinal. : Pétales 5, mterpositifs, insérés au tube du calice (au- dessous de la gorge), caducs, planes, égaux , imbriqués et contournés en préfloraison. Étamines 5 , libres, insérées au tube calicinal ( plus LL 250 CLASSE DES PÉPONIFERES. bas que les pétales), alternes avec les pétales. Filets aplatis. Anthères oblongues, médifixes, mobiles, à 2 bourses latéralement déhiscentes ; connectif inappa- rent. L Pistil : Ovaire madhérent, 1-loculaire; placentaires 3, pariétaux, multi-ovulés. Styles ? (rarement 6), plus ou moins profondément ?-fides. Stigmates multifides. Péricarpe: Capsule 1-loculaire, 3-valve, polysperme; placentaires filiformes ou nerviformes, adnés à l’axe des valves. Graines horizontales ou suspendues, anatropes, un peu courbées ; subcylindracées, munies d’un rebord membraneux unilatéral. Tégument double : extérieur crustacé, réticulé; l’intérieur membraneux. Périsperme charnu. Embryon axile, spathulé, un peu courbé; co- tylédons courts, foliacés. La famille ne renferme que les deux genres suivants: Turnera (Plum.) Linn. — Piriqueta Aubl. (Burcar- dia Schreb. Burghartia Neck.) | Gènre TURNÉRA. — Turnera Linn. Calice infondibuliforme, 5-fide. Pétales 5, étalés. Éta- mines 5. Ovaire 1-loculaire; placentaires 3, multi-ovulés. Styles 5, simples, ou bifides. Stigmates multifides. Capsule 4-loculaire, 3-valve du sommet jusqu’au milieu, polysperme; valves placentifères au milieu. La plupart des Turnéra méritent d’être cultivés comme plantes d'agrément. Le genre renferme près de soixante” espèces, dont voici les plus notables : a) Pédoncules pétioléens. L Tunnéna À FEUILLES D'ORME. — Turnera ln fie Lion. FAMILLE DES TURNÉRACÉES. 251 Hort. Cliff. tab. 10. — Mill. Ic. tab. 268, fig. 2. — Turnera angustifolia Bot. Mag. tab. 281. Feuilles obovales, ou oblongues, ou lancéolées-oblongues , pointues , dentelées, pubescentes en dessus, cotonneuses en des- sous : dentelures acérées. Fleurs sessiles. Pétales obovales , plus longs que les sépales. Styles plus courts que les étamines. Arbuste atteignant 7 à 8 pieds de haut. Tige droite, cylin- drique, rameuse. Rameaux alternes, rougeâtres, pubescents vers leur sommet. Feuilles longues de 12 à 30 lignes, larges de 6 à 8 lignes, vertes et luisantes en dessus, päles en dessous ; nervures blanchätres ; dentelures arrondies ou pointues, larges, inégales ; pétiole court, pubescent, biglanduleux. Fleurs soli- taires aux aisselles supérieures des rameaux. Tube calicinal sub- cylindrique, strié, pubescent; sépales oblongs-lancéolés, poin- tus. Corolle large de plus de r pouce, d’un beau jaune. Éta- mines débordant le tube; anthères oblongues, pointues. Capsule ovale, pubescente, à 3 côtes peu marquées. Graines oblongues, d’un brun roussâtre , légèrement striées et chagrinées. Cette espèce, indigène aux Antilles et dans l’Amérique mé- ridionale, se cultive souvent dans les collections de serre. TurN£RA À FLEURS DE TriOnE. — Turnera trioniflora Sims, Bot. Mag. tab. 2106. — Turnera elegans Link et Otto, Ic. Sel. Feuilles pubescentes, oblongues-lancéolées, dentelées vers leur sommet , entières et cunéiformes vers la base. Fleurs sub- sessiles. Styles plus longs que les étamines. Herbe vivace. Fleurs larges de ‘/: pouce. Pétales d’un jaune pale, avec une tache brunâtre au-dessus de l'onglet. Gette espèce, indigène au Brésil, aux Antilles et au Mexi- que, se cultive dans les serres. . Furnésa soyEux. — Turnera sericea Kunth, in Humb. et Bonpl. — Turnera peruviana Wild. Feuilles molles , oblongues, pointues, dentelées, pétiolces, 191245 si ee + # à 252 CLASSE DES PÉPONIFERES. la base. Fleurs solitaires, sessiles. Calice tubuleux : sépales li- néaires-subulés. Pétales obovales-oblongs, de la longueur des sépales. Arbuste diffus. Rameaux poilus, feuillés. Feuilles longues d'environ 1 pouce, larges de 6 lignes. Bractées linéaires-subu- lées. Fleurs larges de 1 pouce. Galice soyeux, jaunâtre. Pétales jaunes, avec une tache violette à leur base. Étamines 3 fois plus courtes que les pétales. Cette espèce croît au Pérou. b) Pédoncules axillaires. TuRNÉRA A FEUILLES DE CHARME. — Turnera carpinifolia Kunth, in Humb. et Bonpl. Feuilles pétiolées, oblongues-lancéolées, pointues, double- ment dentelées, pubérules aux 2 faces. Fleurs solitaires, cour- tement pédonculées. Bractées ovales, dentelées. Sépales lancéo- lés-linéaires, aristés , trinervés, étalés. Pétales obovales, mu- cronés , plus longs que les sépales. Arbrisseau. Rameaux lisses, feuillés au sommet. Feuilles lon- gues de 3 à 4 pouces, larges de 1 pouce. Fleurs de couleur orange, larges d’environ 8 lignes. Étamines incluses. Cette espèce a été observée par MM. de Humboldt et Bon- pland , sur les bords de l’Orénoque. Turnéra Faux-GEenèr. — Turnera genistoides Cambess. in Flor. Brasil. Merid. tab. 127. Feuilles sessiles, églanduleuses, linéaires, pointues , très-en- üères , pubérules. Fleurs sessiles, subterminales, subfasciculées. Sépales lancéolés , pointus, trinervés. Pétales oblongs-obovales, très-obtus , un peu plus longs que les sépales, Styles plus longs que les étamines. Sous-arbrisseau très-rameux , haut d'environ 1 pied. Tiges cylindriques, poilues, scabres, feuillues. Feuilles longues de 3 à 6 lignes, larges à peine de :/ ligne. Fleurs petites , jaunes, nombreuses. Galice. subcampanulé, hérissé. Capsule ovoide, pointue , pubescente. FAMILLE DES TURNÉRACÉES. 253 Cette espèce a été observée par M. Aug. de Saint-Hilaire, au Brésil, dans la province des Mines. TURNÉRA À FLEURS ROSES, — 7'urnera rosea Gambess. 1. c. tab. 123. ï Feuilles subsessiles, églanduleuses , lancéolées, subobtuses, denticulées , poilues. Pédoncules 1-flores, filiformes, un peu plus courts que les feuilles. Sépales linéaires-lancéolés, pointus , un peu plus courts que les pétales. Pétales cunéiformes-obovyales. Stigmates flabelliformes , bifurqués. Tige haute d’environ 1 pied , suffrutescente, presque simple, poilue. Feuilles longues de 12 à 20 lignes, larges de 2 à 4 li- gnes. Calice campanulé, profondément 5-fide, cotonneux. Co- rolle rose, de près de 1 pouce de diamètre. Pistil + fois plus long que les étamines. Capsule ovoïde, pointue, hérissée. Cette espèce a été trouvée par M. Aug. de Saint-Hilaire, au Brésil, dans la province de Saint-Paul. Turnéra À Grappes, — Turnera racemosa Jacq. Hort. Vind. v. 3, tab. 94. Feuilles subsessiles, églanduleuses, oblongues, ou oblongues- lancéolées , pointues, denticulées , poilues en dessus, cotonneu- ses en dessous. Pédoncules longs, filiformes , 1-flores : les su- périeurs rapprochés en grappe. Sépales lancéolés, pointus, un peu plus courts que la corolle. Pétales ovales. Herbe annuelle. Tige presque simple, haute de 1 pied à 2 pieds. Rameaux effilés, poilus, aphylles vers leur sommet. Feuilles longues de 3 à 18 lignes, larges de 3 à 7 lignes. Pé- doncules longs de 8 à 12 lignes. Fleurs jaunes. Pistil plus long que les étamines. Capsule obovée, pubescente. Cette espèce, indigène aux Antilles et dans l'Amérique méri- dionale, se cultive parfois dans les serres. TuRNÉRA A FEUILLES DE Sipa. — T'urnera sidæfolia Cam- bess. 1. c. tab. 124. Feuilles oblongues ou ovales-oblongues, rétrécies aux 2 bouts, obtuses , crénelées, courtement pétiolées ,'églanduleuses , scabres 254 CLASSE DES PÉPONIFÈRES. en dessus, cotonneuses en dessous. Pédoncules axillaires, fih- formes, plus courts que les feuilles , r-ou 2-flores. Sépales lan- céolés, pointus, 1 fois plus courts que la corolle. Pétales obovales. Tiges hautes de 7 à 8 pouces , suffrutescentes , touflues , poi- lues. Feuilles longues de 10 à 20 lignes , larges de 5 à 8 lignes. Calice cotonneux. Corolle jaune, large d’environ 1 pouce. Cette plante a été observée par M. Aug. de Saint-Hilaire, au Brésil, dans la province des Mines. QUATRE-VINGT-QUINZIÈME FAMILLE. LES PASSIFLORÉES. — PASSIFLOREÆ. { Passifloreæ Juss. in Ann. du Mus. vol. 6, p- 402. — Aug. Saint- Hil. in Mém. du Mus. v. 5. — De Cand. Prodr. v. 3, p. 521. — Bartl. Ord. Nat. p. 270.) On connaît environ deux cents espèces de Passiflo- rées , la plupart indigènes dans les régions équatoriales de l'Amérique. Ces végétaux sont en général remarqua- bles tant par la structure particulière, que par la beauté de leurs fleurs; plusieurs espèces produisent des fruits dont la pulpe est rafraîchissante et d’une saveur déli- cieuse. CARACTERES DE LA FAMILLE. {Herbes ou arbustes , ordinairement sarmenteux. Ti- ges et rameaux cylindriques ou anguleux, inarticulés. Vrilles (rarement nulles) axillaires, solitaires, spiralées. Feuilles éparses, simples (par exception imparipen- nées), bi-stipulées (par exception non-stipulées), indivi- sées, ou plus souvent soit palmées, soit lobées, soit pé- datiparties, souvent glanduleuses en dessous; pétiole inarticulé (quelquefois nul), souvent bordé de glandu- les. Stipules inadhérentes. Fleurs hermaphrodites (par exception unisexuelles), régulières , axillaires, ou rarement axillaires et termi- nales. Pédoncules 1-flores ou quelquefois pluriflores, ordinairement articulés au sommet ou un peu plus bas, et garnis à cette articulation d’une collerette de trois bractées soit libres, soit soudées. 256 CLASSE DES PÉPONIFÈRES. Calice madhérent , tubuleux , ou rotacé , ou campa- nulé, souvent urcéolé , marcescent ; limbe à à sépales imbriqués en préfloraison, ordinairement colorés en dessus. Disque inapparent. Réceptacle confondu avec le fond du calice, prolongé en thécaphore stipitiforme. Pétales nuls, ou 5, insérés à la gorge du calice, al- ternes avec les sépales, imbriqués en préfloraison, mar- cescents. Parapetales en nombre indéfini, ou rarement en nombre défini, 1-2-ou pluri-sériés, filiformes, ou squa- miformes, ou piliformes, pétaloïdes, ou membraneux, quelquefois soudés en tube ou en anneau, insérés à la gorge du calice. Étamines 5, insérées au fond du calice, alternes avec les pétales. Filets monadelphes inférieurement et adnés au thécaphore, plus haut libres et ordinairement di- variqués. Anthères médifixes, introrses avant l’anthèse, versatiles , dithéques , longitudinalement déhiscentes ; bourses contiguës, parallèles; connectif inapparent. Pistil : Ovaire inadhérent, uniloculaire , ordinaire- ment saillant ; placentaires 3 (par exception 5), parié- taux, nerviformes, mulu-ovulés ; ovules horizontaux ou rarement renversés, anatyopes, ordinairement nidu- lants, quelquefois bisériés ; funicules plus ou moins al- longés. Styles en même nombre que les placentaires, filiformes, ou claviformes, quelquefois soudés par la base. Stigmates claviformes, ou capitellés, ou subbilo- bés, ordinairement gros. | Péricarpe plus ou moins charnu et indéhiscent, ou capsulaire (trivalve), 1-loculaire , ordinairement poly- sperme ; placentaires adnés à l’axe des valves. FAMILLE DES PASSIFLORÉES. 257 Graines horizontales , ou vagues , ou rarement ren- versées, le plus souvent nidulantes, anatropes, compri- mées, enveloppées d’un arille pulpeux (per exception inarillées et seulement strophiolées). Tégament aou- ble : l’extérieur crustacé, scrobiculé; l’intérieur pelli- culaire. Périsperme charnu, plus ou moins épais. Em- bryon axile, rectiligne, presque aussi long que le péri- sperme; cotylédons foliacés , ordinairement plus longs que la radicule. Les genres suivants font partie de la famille des Pas: siflorées : Malesherbia Ruiz et Pav. (Gynopleura Cavan.) — Passiflora Linn. (Cieca Med. Astephananthes, Monac- tineirma et Anthactinia Bory.) — Âisemma Labill, — Murucuia Tourn. — Tacsonia Juss. ( Distephana Juss. ) — Paschanthus Burch. — Modecca Lamk. — Deidamia Pet. Thou. — Paropsia Noron. — Thompsonia R. Br. — ? Vareca Gærtn. — ? Smeaihmannia Banks. Genre MALESHERBIA. — Malesherbia Ruiz et Pav. « Calice persistant, infondibuliforme ; limbe 5-parti, subpétaloïde. Pétales 5, insérés à la gorge du calice. Para- pétales 1-sériés, courts, membraneux, soudés en couronne multidentée ou 10-lobée. Étamines 5; filets filiformes; an. thères ovales, versatiles. Ovaire 1-loculaire; placentaires 3, multi-ovulés ; ovules bi-sériés, renversés; funicules allongés. Styles 3, capillaires, divariqués, alternes avec les valves de la capsule. Stigmates petits, subclaviformes. Capsule 1-lo- culaire, polysperme, trivalve au sommet; placentaires nerviformes , courts. Graines inarillées, obovées, striées, munies d’une strophiole fongueuse laciniée. » (D. Don.) Herbes vivaces, quelquefois suffratescentes, jamais grim- pantes ni garnies de vrilles. Feuilles simples, non-stipulées. BOTANIQUE. PHAN, TOME VI. 47 258 CLASSE DES PÉPONIFÈRES. Fleurs axillaires ou terminales, solitaires, sessiles, Pétales bleus ou jaunes. Ce genre renferme, suivant M. D. Don, sept espèces, toutes indigènes dans |’ Amérique méridionale. En voici les plus notables : À. Tube calicinal turbine. Parapétales soudés en couronne annulaire, érosée-denticulee. MALESHERBIA COURONNE. — Malesherbia coronata D. Don, in Edinb. Phil. Journ. jan. 1832; et in Sweet, Brit. Flow. Gard. ser. 2, tab. 167. — Gynopleura linearifolia Cavan. Ic. tab. 376. — Bot. Mag. tab. 3362. « Herbe couverte d’un duvet subinçane, et en outre par- semée de glandules stipitées. Tige dressée, cylindrique, haute de 2 à 3 pieds, paniculée dans sa partie supérieure. Rameaux courts, grêles, axillaires, floifères. Feuilles sessiles, pubes- centes , linéaires, subobtuses, rétrécies à la base : les cauli- naires inférieures longues de 3 à 5 pouces , sinuées-pennatifides ; les caulinaires supérieures et les raméaires denticulées , penna- tifides à la base. Fleurs axillaires et terminales, disposées en grappe lâche tout le long des rameaux. Calice presque coton- neux, poilu, d’un vert tirant sur le violet : tube long d’en- viron 6 lignes ; sépales lancéolés-elliptiques, subobtus, 3-ner- vés, veineux, de moitié plus longs que le tube. Pétales ovales, subacuminés, courtement onguiculés, veineux, d’un bleu de ciel, un peu plus courts que les sépales. Filets comprimés , à peu près aussi longs que les pétales. Couronne des parapétales blanchâtre , érosée-denticulée. Ovaire cotonneux, un peu sail- lant. Styles longs, capillaires , insérés au bord du sommet de V’o- vaire, » (D. Don, L. c.) Cette plante, qui mérite d’être cultivée à cause de l’élégance de ses fleurs, croît dans les Andes du Chili. B. Tube calicinal cylirdracé , urcéolé à la gorge. Parapé- tales soudés en couronne & 10 lanières 2-4-dentées. MALESUERBIA EN TAYRSE. Malesherbia thyrsiflora Ruiz FAMILLE DES PASSIFLORÉES. 259 et Pay. Flor. Peruv. 3, tab. 254. — Gynopleura tubulosa Cavan. Îc. 4, tab. 375. Feuilles linéaires-lancéolées , pointues, sinuées-dentées , co- tonneuses. Fleurs axillaires , rapprochées en épi thyrsiforme. Tiges hautes de 2 pieds et plus, dressées , rameuses , coton- neuses , cylindriques. Feuilles longues de 2 à 4 pouces, larges de 2 à 4 lignes, nombreuses , sessiles , visqueuses, pointues aux 2 bouts. Calice long de 1 pouce ‘/:, d’un jaune orange ; tube à 10 stries ; sépales lancéolés, ciliés. Pétales conformes aux sé- pales, mais un peu plus courts. Filets plus longs que les sé- pales. Ovaire ovale-oblong, velu, obseurément trigone. Styles presque aussi longs que les étamines. Capsule plus longue que le limbe du calice. Cette espèce croit au Pérou. Genre GRENADILLE. — Passiflora Linn. Calice rotacé, 5-sépale; tube cupuliforme. Pétales 5 ou nuls. Parapétales tri-ou pluri-sériés : ceux des rangées exté- rieures pétaloïdes, filiformes, libres, longs ; ceux des ran- gées intérieures courts, membraneux, soudés en anneau ou en couronne. Étamines 5. Thécaphore cylindrique, grêle, saillant, Ovaire inadhérent, ovoïde, 1-loculaire. Styles 3, étalés, subclaviformes. Stigmates capitellés. Baie charnue ou rarement presque sèche, Arbustes, ou rarement herbes vivaces. Tiges sarmen- teuses, cirrifères. Feuilles indivisées, ou palmées, ou di- versement lobées. Fleurs hermaphrodites, le plus souvent très-grandes. Pédoncules solitaires, ou géminés, ou rare- ment fasciculés, uniflores, ou pluriflores, ordinairement horizontaux ou défléchis : les fructifères pendants. Les Grenadilies ou Passiflores constituent l’un des genres les plus remarquables, tant par la structure que par la rare beauté des fleurs ; aussi ces végétaux font-ils la parure des forêts de l'Amérique équatoriale, et, par la même raison, les recherche-t-on pour l’ornement des serres. La pulpe qui 9260 CLASSE DES PÉPONIFÈRES. enveloppe les graines des Grenadilles est en général rafrai- chissante , et, dans plusieurs espèces, d’une saveur exquise. Le nombre des espèces décrites se monte à environ cent cinquante, toutes indigènes en Amérique, et, à l’exception de quelques-unes, propres aux contrées inter-tropicales de ce continent. Les espèces les plus curieuses sont les'sui- vantes : Secriox I. ASTROPHEA De Cand. Vrilles nulles. Fleurs dépourvues d’involucre. Sépales 5, Pétales 5. Tige arborescente (1). GRENADILLE GLAUQUE. — Passiflora glauca Humb. et Bonpl. Plant. Équat. tab. 22. Feuilles oblongues, ou oblongues-obovales, pointues, ou acu- minées , rétrécies à la base, tres-entieres, penninervées, ver- tes en dessus, glauques et glanduleuses en dessous ; pétiole non- glanduleux. Pédoncules défléchis, dichotomes, pauciflores, beau- coup plus courts que les feuilles. Pétales et sépales oblongs. Pa- rapétales extérieurs arqués, épaissis au sommet , aussi longs que les périanthes. Petit arbre, haut d'environ 25 pieds. Tronc droit, cylin- drique, haut d’une dixaine de pieds. Rameaux nombreux : les inférieurs étalés ou inclinés. Feuilles atteignant jusqu’à 2 pieds de long. Fleurs larges d'environ 18 lignes. Sépales et pétales blancs. Couronnes jaunes. Cette espèce a été trouvée par MM. de Humboldt et Bon- pland , au Pérou, à 6000 pieds au-dessus du niveau de la mer; ce serait sans doute une belle acquisition pour les collections d’orangerie. GRENADILLE A FEUILLES ÉCHANCRÉES. — Passiflora emar- ginata Humb. et Bonpl. Plant. Équat. tab. 93. (4) M. de Candolle se demande si les espèces de cette section ne se- raient pas plutôt à réunir au genre Paropsia. FAMILLE DES PASSIFLORÉES. 261 Feuilles elliptiques-oblongues , arrondies aux 2 bouts , échan- crées ou pointues , hérissées en dessous , biglanduleuses à la base. Pédoncules velus , dichotomes , 3-5-flores , plus ccurts que les feuilles. Sépales et pétales lancéolés. Parapétales extérieurs ar- qués , épaissis au sommet, aussi longs que les périanthes. Petit arbre, haut d’environ 12 pieds, ressemblant au Ca- caoyer par le port. Rameaux dressés , très-nombreux. Jeunes ramules couverts de poils roux. Fleurs de 2 pouces de diamètre, de même couleur que celles de l'espèce précédente. Gette espèce a été observée par MM. de Humboldt et Bou- pland , dans les Andes du Pérou, à environ 4800 pieds an- dessus du niveau de la mer. Secriox Il. POLYANTHEA De Cand. Pédoncules tantôt géminés, avec une vrille entre les deux tantôt solitaires, rameux et terminés en vrille. Involucre nul ou très-petit. Sépales 5. Pétales 5. Tiges grimpantes. GRENADILLE VELOUTÉE. — Passiflora holosericea Lion. — Cav. Diss. 10, tab. 291. — Bot. Reg. tab. 59. — Bot. Mag. tab. 2015. Feuilles ovales ou ovales-elliptiques , trilobées vers leur som - met, pubérules en dessus, presque cotonneuses ou veloutées en dessous , subcordiformes ou arrondies et bidentées à la base : lobes arrondis, mucronés : les 2 latéraux très-courts; pétiole biglanduleux au-dessus du milieu. Grappes pauciflores, sou- vent géminées. Sépales et pétales oblongs, obtus, à peu près isomètres. Parapétales extérieurs lancéolés-subulés, un peu plus courts que le calice. Arbuste grimpant. Tiges (longues de 10 pieds et plus) et rameaux cylindriques, grêles, veloutés étant jeunes. Feuilles longues de 2 à 4 pouces , larges de 1 pouce à 2 pouces, molles, trinervées ; dents basilaires sétiformes , réfléchies ; pétiole 2 à 3 fois plus court que la lame. Pédoncules courts, pubescents. Vril- les pubescentes, spiralées, plus courtes que les feuilles. Fleurs ébractéolées, de 12 à 18 lignes de diamètre. Calice glabre, ver- 9262 CLASSE DES PÉPONIFÈRES. dâtre en dessous. Pétales d’un blanc tirant sur le bleu. Parapé- tales d’un pourpre violet à fa base, jaunâtres vers leur sommet. Cette espèce, mdigène dans l'Amérique méridionale, se cul- tive dans les collections de serre. Secrion III. CIECA Med. — De Gand. Sépales 5. Pétales nuls. Involucre nul ou minime. Pédon- cules uniflores, ordinairement accompagnés d’une vrille. GRENADILLE A FLEURS PALES, — Passiflora pallida Linn, — Plum. Amer. p. 73, tab. 8y. — Bot. Reg. tab, 660. Feuilles ovales , très-entières , glabres, acuminées : pétiole biglanduleux au-dessus du milieu. Tiges suffrutescentes, grêles. Fleurs assez petites, d’un vert pale , solitaires. Baie ovoïde ou subglobuleuse, violette, du vo- lune d’une Groseille à maquereaux. Cette espèce croit aux Antilles et dans l'Amérique mé- ridionale. GRENADILLE À FLEURS CUIVRÉES. — Passiflora cuprea Lin. (non. Cavan,) — Dill. Hort. Elth. tab. 138, fig. 165, — Jacq. Ie. Rar. tab. 606. Feuilles ovales, très-entières , olabres, trinervées; pétiole von-glanduleux. Tige grêle, ligneuse , sarmenteuse. Feuilles raides , veineuses, assez semblables à ceiles du Câprier. Fleurs solitaires, d’un pourpre cuivré, larges d'environ 18 lignes. Sépales ublongs. Pa- rapétales plus courts que le calice, d’un jaune safrané. Baie ovoïde ou ellipsoïde , de couleur pourpre. Cette espèce, indigène aux Antilles, se cultive parfois dans les serres. GRENADILLE JAUNE. — Passiflora lutea Linn.—Cavan. Diss. 10, tab. 267. — Bot. Reg. tab. 70. P Feuilles subréniformes, trilobées , glabres, sell en des- sous : lobes presque égaux , mucronés, non-glandulifères (de FAMILLE DES PASSIFLORÉES. 263 même que le pétiole ). Pédoncules poilus, géminés, plus longs que le pétiole. Stipules petites , subulées. Sépales oblongs. Pé- talés linéaires, plus courts que lés sépales, à peu près aussi longs que les parapétales extérieurs. Racine vivace, composée d’épaisses fibres charnues. Tigés hérbacées, sarmenteuses , grèles , pubérules , longues de 5 à 16 pieds. Feuilles larges de 2 à 3 pouces, pubérules étant jeunes, assez luisantes en dessus, semblables à celles de l'Hépatique; lo- bes ovales ou arrondis ; pétiole plus court que la lame. Pedon- cules longs de 1 pouce à 2 pouces, filiformes, défléchis , nôn- bractéolés. Fleurs larges d'environ 6 lignes, d’un jaune verdâtre. Baie violette, subglobuleuse , du volume d’un gros Pois. Cette espèce croît aux Antilles , et dans le midi des États- Unis , jusqu’en Virginie. On peut la cultiver en pleine terre dans le nord de la France, mais d’ailleurs ses fleurs n’ont rien d’é- légant. Section IV. DECALOBA De Cand. Cette section ne diffère dé la précédente que par dés fleurs munies de pétalés. GRENADILLE PERFOLIÉE. — Passiflora perfoliata Linn. — Jacq. Hort. Schænbr. 3, tab. 182.—Andr. Bot. Rep. tab. 547: — Bot. Reg. tab. 78. Feuilles subamplexicaules , semi-lunées , trilobées , glabres , glauques en dessous ; lobes échancrés, mucronés : l’intermé- diairelrès-court ; pétiolé non-glanduleux. Stipules sibulées. Sé- pales linéaires-lancéolés , de moitié plus courts qué les pétles, plus longs que les parapétales. Arbuste sarmenteux. Tige cylindrique. Fleurs de couleur pourpre , larges de r ‘/> pouce. Gette espèce, indigène aux Antilles, se cultive dans les serres. GRENADILLE À rRuIT ROUGE. — Passiflora rubra Linn, — Gavan. I. tab. 194. — Cav. Diss. to, tab. 368. Feuilles semi-lunées , subtrilobées , cordiformes à la base : 264 CLASSE, DES PÉPONIFÈRES. veloutées, non-glanduleuses (de même que le pétiole); lobes mucronés : le terminal très-court. Pédoncules solitaires, plus longs que les pétioles. Sépales et pétales ovales-oblongs, obtus. Arbuste sarmenteux. Tiges rameuses , trigones, longues de 8 pieds et plus, Feuilles larges de 2 à 4 pouces : pétiole court, hérissé. Fleurs larges de /, pouce. Sépales et pétales verdâtres en dessous, jaunâtres en dessus. Parapétales rougeâtres. Péri- carpe rouge, coriace, obové, scabre, du volume d’une petite Poire. Cette espèce croît aux Antilles et dans l'Amérique méridio- vale, GRENADILLE vouRPRE. — Passiflora kermesina Link et Otto, Ic. Sel. — Bot. Reg. tab. 1633. Feuilles cordiformes-trilobées, discolores , glabres : lobes oblongs, obtus, denticulés. Pédoncules solitaires , beaucoup plus longs que les feuilles. Tiges grêles. Feuilles larges de 2 à 3 pouces, luisantes et d’un vert foncé en dessus , violettes en dessous. Pétioles cylin- driques, biglanduleux vers leur sommet. Fleurs larges de 2 à 3 pouces. Sépales linéaires-oblongs , pointus , d’un pourpre très-vif. Pétales conformes et concolores, un peu pluslongs que les sépales. Parapétales courts , étalés, d’un pourpre violet. Cette espèce, indigène au Brésil , et l’une des plus belles du genre, se cultive dans les serres. GRenaDizze CHAUVE-sourRIS. — Passiflora P'espertilio Linn. — Dill. Hort. Elth. tab, 137, fig. 164. — Cavan. Diss. 10, tab. 278. Feuilles semi-lunées, subtrilobées , glabres, cordilormes et biglanduleuses à la base ; lobes latéraux oblon:s-lancéolés, ob- tus ; lobe intermédiaire dentiforme , pointu. Pédoncules courts, solitaires. Sépales et pételes ovales-oblongs, obtus, un peu plus courts que les parapétales. Arbuste sarmenteux. Tiges cylindriques, strices, tres-longues, Feuilles larges de 2 à 3 pouces; pétiole tres-court; glandes pour- FAMILLE DES PASSIFLORÉES. 265 pres, assez grosses. Fleurs larges de 1 pouce. Sépales et pétales verdâtres en dessus , blancs en dessous. Parapétales blancs. Cette espèce , indigène dans l’Amérique méridicnale, se cul- tive dans les serres. GRENADILLE DiscOLORE. — Passiflora discolor Link et Otto, lc. Sel. tab. 5. — Lodd. Bot. Cab. tab. 565. — Passiflora Pespertilio Bot. Reg. tab. 597. Cette Grenadille , indigène au Brésil, ne paraît différer de la précédente que par ses feuilles cordiformes à la base et rouges en dessous. GRENADILLE BIFLORE. — Passiflora biflora Lamk. Dict. — Cavan. Diss. 10, tab. 288. — Passiflora lunata Smith, Ic. Pict. tab. 1. — Bot. Reg. tab. 597. — Passiflora Vesper- tilio Lawr. Pass. tab. 8. Feuilles glabres , glanduleuses en dessous , cordiformes à la base, semi-lunées, subtrilobées; lobes latéraux obtus; lobe terminal (quelquefois nul) dentiforme. Pédoncules géminés, plus longs que les pétioles. Sépales et pétales ovales , obtus. Arbuste sarmenteux. Tiges anguleuses, glabres. Feuilles lar- ges de 2 à 4 pouces, trinervées à la base ; pétiole court. Stipules subulées. Fleurs larges de ‘/: pouce, verdatres en dessous, blanchâtres en dessus. Pétales plus courts que les sépales. Para- pétales jaunes, plus courts que les pétales. Cette espèce croit dans l’Amérique méridionale, GRENADILLE A FEUILLES RONDES. — Passiflora rotundifolia Linn.— Cavan. Diss. 10, tab. 290. — Plum. Amer. ed. Burm. tab, 138, fig. 1. Feuilles glabres en dessus, cotonneuses et glanduleuses en dessous , semi-orbiculaires , trilobées au sommet : lobes égaux, arrondis , apiculés. Pédoncules geminés, presque aussi longs que les feuilles. Sépales ovales -lancéolés , subobtus, 2 fois plus longs que les pétales. Pétales ovales-oblongs. Arbuste sarmenteux. Tiges sillonnées, flexueuses. Feuilles larges de 1 pouce à 3 pouces, trinervées; pétiole long d’environ 266 CLASSE DES PÉPONIFÈRÉS. 1 pouce, non-glanduleux. Stipules dentiformes. Bractées cour- tes, subulées, Fleurs blanches , largés d'environ 15 lignes. Para- pétales à peu près aussi longs que les pétales. Baié globuleuse , atteignant 1 pouce de diamètre. Cette espèce croit aux Antilles et dans l'Amérique méridio- nale. GRENADILLE PONCGTUÉE. — Passiflora punctäta Linn. — Cavan. Diss. 10, tab. 260. Feuilles glabres, réniformes, subtrilobées, glanduleuses en dessous; lobes courts , arrondis, presque égaux. Pédoncüles s0- litaires, plus longs que le pétiole. Sépales et pétales oblongs, ob- tus , plus longs que les parapétales. Tiges cylindriques, sarmenteuses , sillonnées , très-longues ; glabres. Feuilles larges de 2 à 4 pouces; pétiole court, Fleurs larges de 1 ‘/: pouce, d’un blanc jaunâtre. Parapétales clavifor- mes, jaunes , rouges au milieu. Baie oyoïde , rouge , du volume d’un œuf de pigeon. Cette espèce, assez commune dans les collections de serre, est originaire du Pérou. Secrion V. GRANADILLA De Cand. Sépales 5. Pétales 5. Fleurs accompagnées chacune d’un involucre triphylle. Pédoncules 1-flores , accompagnés d’une vrille, a) Feuilles non-lobées. GRENADILLE A FEUILLES DENTELÉES. — Passiflora serrati- folia Linn. — Cavan. Diss. 10, tab. 27g. — Bot. Mag. tab. 651. Feuilles ovales où ovales-oblongues , acuminées, dentelées, pubescentes en dessous ; pétiole 2-ou 4-glandulifère. Stipules linéaires, velues. Pédoncules solitaires, plus longs q'üe les pé- tioles. Sépales et pétales oblongs, obtus, aussi longs que les pärapétales extérieurs. Arbuste sarmenteix , haut de 5 pieds. Rameati grêles , ver- FAMILLE DÉS PASSIFLORÉES. 267 dâtres, pubescents. Feuilles longues d'environ 3 pouces : les jeunes pubescentes en dessous; les adultes glabres ; pétiole long de 3 à 4 lignes, aussi long que les stipules. Fleurs verdûtres, de 3 pouces de diamètre. Parapétales bleus, violets vers la base. Baie ellipsoïde , du volume d’un œuf. Gette espèce croit dans la Guiane; on la cultive dans les col- lections de serre. GRENADILLE ÉCARLATE. — Passifloracoccineaæ Aubl. Guian. tab. 324. — Cavan. Diss. 10, tab, 280. Feuilles glabres, cordiformes-ovales , pointues, inégalement dentelées ; pétiole 4:glandulifère. Pédoncules solitaires , un peu plus courts que les feuilles. Bractées ovales, dentelées, un peu plus longues que le calice. Sépales oblongs-lancéolés, mucronés, Pétales elliptiques-oblongs, obtus , 2 fois plus longs que les pa- rapétales extérieurs. Arbuste sarmenteux. Tiges striées, glabres, très-longues. Feuilles longues de 2 à 4 pouces , larges de 1 pouce à 2 pouces; penninervées, glauques en dessous : les jeunes cotonneuses ; pétiole court. Stipules linéaires-lancéolées , dentelées. Bractées de couleur orange. Fleurs de 2 pouces de diamètre, brunâtres en dessus , écarlates en dessous. Parapétales de couleur orange. Baie jaune , ovoïde. Cette espèce croît dans la Guiane. Son fruit, suivant Aublet, est mangeable. GRENADILLE MUCRONÉE. — Passiflora mucronata Lamik. Dict. — Cavan. Diss. 10 , tab. 282. Feuilles cordiformes - elliptiques, obtuses, très-entières, glabres ; pétiole biglandulifère au milieu. Stipules grandes, ovales-elliptiques, apiculées. Pédoncules solitaires, flexueux, plus longs que les pétioles. Bractées ovales-lancéolées, pointues, crénelées , distantes de la fleur. Sépales et pétales lancéolés, 3 fois plus longs que les parapétales extérieurs. Arbuste sarmenteux. Tige glabre, cylindrique , légèrement striée. Feuilles coriaces, penninervées; longues de 2 à 4 pouces, larges de 1 pouce à 2 pouces; pétiole long d’environ 1 pouce. 268 CLASSE DES PÉPONIFÈRES, Stipules aussi longues que le pétiole. Fleurs blanchätres, de 2 ‘JA pouces de diamètre. Cette espèce croît au Brésil. GRENADILLE POMIFERE, — Passiflora maliformis Linn. — Bot. Reg. tab. 94. Feuilles ovales ou ovales-oblongues , pointues, cordiformes à la base, très-entières ; pétiole 2-ou 4-glandulifere. Pédoncules solitaires , défléchis , plus longs que les pétioles. Bractées ovales, pointues , plus longues que le calice. Baie globuleuse, ombi- liquée. Tiges sarmenteuses , suffrutescentes, trigones, atteignant jusqu’à 20 pieds de long. Feuilles longues d’environ 6 pouces, larges de 2 à 3 pouces, d’un beau vert ; pétiole court. Stipules ovales-lancéolées, minces , nerveuses. Bractées rougeâtres, ver- nées de pourpre. Fleurs verdâtres, de 2 à 3 pouces de diamètre. Parapétales panachés de pourpre , de blanc et de violet. Baie de la forme et du volume d’une Pomme moyenne, jaune à la ma- turité. Cette espèce est commune aux Antilles et dans l’Amérique méridionale. Son fruit, dont la pulpe a une saveur agréable, est fort estimé des créoles. La coque sèche de ce fruit sert à faire des tabatières. GRENADILLE A FEUILLES DE TILLEUL. — Passiflora tiliæ- folia Linn. — Cavan. Diss. 10 , tab. 285. — Feuill. Pér. v. 2, P- 720 , tab. r2. Feuilles glabres, suborbiculaires, acuminées, cordiformes- bilobées à la base : lobes équitants ; pétiole non-glanduleux. Stipules larges , ovales-lancéolées. Bractées ovales, acuminées. Sépales et pétales linéaires-oblongs, 2 fois plus longs que les parapétales extérieurs. | Tiges sarmenteuses, cylindriques, très-longues. Feuilles longues d’environ 3 pouces , sur 2 */, pouces de large; pétiole long de 1 pouce. Stipules plus courtes que le pétiole. Fleurs rouges , de 2 pouces de diamètre. Parapétales d’un pourpre vif, FAMILLE DES PASSIFLORÉES. 269 panachés de blanc au milieu. Baie atteignant 2 à 2 ‘/, pouces de diamètre, globuleuse, panachée de rouge et de jaune. Cette espèce croit au Pérou, où on la cultive dans les jardirs, tant à cause de la beauté de ses fleurs , que pour ses fruits dont la pulpe est d’une saveur agréable. GRENADILLE LIGULAIRE. — Passiflora ligularis Juss. in Annal. du Mus. v. 6, tab. 40. — Hook. in Bot. Mag. tab. 2067. Feuilles cordiformes , acuminées , glabres, tres-entières ; pé- tiole aplati, à 4 ou 6 glandules liguliformes. Stipules ovales- lancéolées , acuminées, dentées. Bractées ovales , entières. Pé- doncules solitaires ou géminés. Tiges sarmenteuses , suffrutescentes , tres-longues. Feuilles longues de 6 pouces et plus, d’un vert gai en dessus , glau- ques en dessous. Pédoncules longs de 1 pouce. Fleurs de 3 pouces de diamètre , verdâtres en dessus , d’un rose pâle en des- sous. Bractées aussi longues que le calice. Baie du volume d’une Orange. Parapétales aussi longs que les sépales, panachés de blanc et de pourpre. Cette espèce, indigène au Pérou, produit aussi nn fruit mangeable ; elle se cultive dans les serres. GRENADILLE QUADRANGULAIRE. — Passiflora quadrangula- ris Linn. — Jacq. Amer. tab. 143. — Cavan. Diss. 10 , tab. 283. — Bot. Reg. tab. 14. — Tussac, Flor. Antill. v. 4, tab. 10et11. Rameaux tétraptères. Feuilles glabres, cordiformes-ovales , acuminées, entières. Stipules et bractées ovales, entières ; pétiole 2-6-glandulifere. Pédoncules solitaires, plus courts que les feuilles. Sépales et pétales ovales-elliptiques , aussi longs que les parapétales extérieurs. Arbuste atteignant jusqu’à 60 pieds de haut. Feuilles penni- nervées , longues de 4 à 6 pouces, larges de 3 à 4 pouces ; pé- tiole long d'environ 1 pouce. Stipules aussilongues que le pétiole. Bractées beaucoup plus petites que le calice. Fleurs très-odo- 270 CLASSE DES PÉPONIFÈRES, rantes ; larges de 3 à 4 pouces, de couleur pourpre, Parapétales arqués, flexueux , épais , panachés de blanc, de pourpre et de violet. Baie du volume d’un œuf d’oie ou plus, oydïde, jaunâtre, luisante; pulpe aqueuse, odorante, d’une saveux douce mélangée d’acidule. Cette magnifique plante croît aux Antilles ainsi que dans l'Amérique méridionale , et, dans ces contrées, on la cultive fré- quemment dans les jardins, à cause de son fruit, dont lès créoles sont très-friands. Jacquin rapporte que ses sarments se déve- loppent avec une prodigieuse rapidité, et que dans l’espace de quelques mois 1ls couvrent de grands arbres. GRENADILLE AILÉE. — Passiflora alata Hort. Kew. — Bot. Mag. tab. 66. — Herb. de l'Amat. Ie. Rameaux tétrapteres. Feuilles glabres , entières, ovales, acu- minées , subcordiformes à la base ; pétiole 4-glandulifère. Sti- pules et bractées lancéolées, dentelées. Pédoncules solitaires, presque aussi longs que les feuilles. Plante semblable à l’espèce précédente par le port. Stipules subfalciformes , petites. Fleurs également semblables à celles du Passiflora quadrangularis, mais plus petites. Cette espèce est indigène au Pérou, et se cultive souvent dans les serres. Son fruit est mangeable. GRENADILLE A LONGS PÉDONCULES. — Passiflora longipes Juss. in Aun. du Mus. v. 6, tab. 38, fig. 1. Feuilles ovales-lancéolées , échancrées à la base, entières, acuminées ; pétiole 4-glandulifère. Stipules lancéolées, obliques à la base. Pédoncules plus longs que les feuilles, solitaires. Sé- pales et pétales pointus, plus longs que les parapétales. Arbuste sarmenteux. Feuilles subcoriaces , glabres. Vrilles à peine plus longues que les pétioles. Pédoncules longs de 6 à 8 pouces. Bractées lancéolées, entières , plus courtes que le calice. Fleurs grandes , pendantes, de couleur rose. Cette espèce croit dans la Nouvelle-Grenade. GRENADILEE À FEUILLES DE LAURIER. — Passiflora lauri- folia Linn. — Plum. Amer. tab. 80. — Bot. Reg. tab. 13. Ca FAMILLE DES PASSIFLORÉES. 271 Rameaux aptères, subcylindriques. Feuilles glabres, entières, ovales-oblongues , acuminées ; pétiole 2-glandulifere au sommet. Stipules sétacées. Bractées obovales , à dentelures glanduleuses. Pédoncules solitaires , plus longs que les pétioles. Parapétales extérieurs dressés , bifides au sommet, aussi longs que les pé- tales. Arbuste sarmenteux. Tiges fortes , tres-longues. Feuilles at- teignant 6 pouces de long et r ‘/2 pouce de large, luisantes, co- riaces , presque sans veines ; pétiole long d’environ ‘/: pouce. Stipules un peu plus courtes que le pétiole. Fleurs larges de près de 3 pouces. Sépales pourpres en dessus, verts en dessous. Pétales roses. Parapétales panachés de zones violettes , blanches, et paurpres. Baie jaune, ovoïde, du volume d’un œuf : épicarpe coriace ; pulpe sucrée , aqueuse. Cette espèce croît aux Antilles et dans l'Amérique méridio- nale, où elle se cultive aussi à cause de ses fruits. La beauté de ses fleurs la fait rechercher pour l’ornement des serres. b) Feuilles lobées , ou palmées, ou pédalées. GRENADILLE A GRAPPES. — Passiflora racemosa Brot. in Trans. Linn. Soc. v. 2, tab. 6. — Bot. Reg. tab. 285. — Pas- siflora princeps Lodd. Bot. Cab. tab. 84. Feuilles glabres, coriaces, presque peltées , cordiformes-tri- lobées ; lobes oblongs-lancéolés, pointus : les latéraux courts; pétiole glanduleux. Fleurs en grappe ( par l’avortement des feuilles supérieures ); pédicelles géminés. Calice tubuleux pres- que jusqu’au milieu : sépales beaucoup plus longs que les pa- rapétales. Arbuste sarmenteux. Rameaux glabres , cylindriques, striés. Feuilles d’un vert un peu glauque, larges de 3 à 4 pouces; den- telures glanduleuses en dessous ; pétiole long de 8 à 12 lignes, parsemé de quelques glandes sessiles. Stipules 2 à 3 fois plus courtes que le pétiole, ovales, acuminées, mucronées, inéquila- térales, dentées. Grappes lâches, pendantes , mulüflores, nues. Pédicelles longs de 8 à 12 lignes. Galice écarlate, Long de 2 pouces. Sépales oblongs-linéaires , obtus , 2 fois plus ongs que 279 CLASSE DES PÉPONIFÈRES. les pétales. Pétales oblongs-lancéolés, pointus, de couleur écar- late de même que les parapétales. Cette espèce, l’une des plus remarquables du genre , par la beauté et l’abondance de ses fleurs, est indigène au Brésil. On la cultive fréquemment dans les serres. GRENADILLE STIPULAIRE, — Passiflora stipulata Aubl. Guian. 2, tab. 325.— Passiflora glauca Jacq. Hort. Schæœnbr. tab. 284 (non Humb. et Bonpl.) — Bot. Reg. tab. 88. Feuilles glabres , glauques en dessous , trilobées, arrondies ou subcunéiformes à Ja base : lobes presque égaux , oblongs, obtus , mucronés, bordés (de mème que les bractées et stipules) de quelques dentelures glanduleuses; pétiole glanduleux. Stipu- les grandes, amplexicaules, falciformes. Pédoncules solitaires, défléchis, plus courts que les feuilles. Sépales oblongs, obtus, longuement cuspidés. Parapétales capillaires, plus courts que les pétales. Arbuste sarmenteux, glabre. Tiges striées, cylindriques. Feuilles minces , larges de 3 à 4 pouces ; pétiole grêle , long de 1 pouce, parsemé de 3 à 6 glandules sessiles. Fleurs larges d’en- viron 2 pouces , vertes en dessous, d’un bleu très-pâle en dessus. Parapétales d’un jaune tirant sur le brun. Cette plante, originaire de la Guiane, se cultive dans les serres. GRENADILLE CARNÉE. — Passiflora incarnata Linn. — Cavan. Diss. 10, tab. 293. — Jacq. Ic. Rar. 1, tab. 187. — Bot. Reg. tab. 152 et tab. 332 (var. integriloba). — Passi- flora edulis Sims, Bot. Mag. tab. 1989. — Hort. Trans. Lond. VD. 5. Feuilles trifides ou triparties , cunéiformes ou cordiformes à la base , glabres : lobes ovales ou ovales-lancéolés, acuminés , dentelés, ou entiers, presque égaux; pétiole biglanduleux au sommet. Pédoncules solitaires, plus longs que les pétioles. Sti- pules sétacées. Bractées ovales ou oblongues, courtes, bordées de dentelures glanduleuses. Sépales et pétales oblongs, quelque- fois un peu plus courts que les parapétales. FAMILLE DES PASSIFLORÉES. 275 Tiges herbacées ou suffrutescentes , sarmenteuses , atteignant 30 pieds de long ou plus. Feuilles fermes, d’un vert gai, larges de 35 à 6 pouces; dentelures ordinairement glanduleuses au som- pétiole ferme, anguleux , long de 6 à 12 lignes. Stipules beaucoup plus courtes que le pétiole. Fleurs larges de 2 à 3 pouces, vertes en dessous , d’un blanc carné ou d’un bleu pâle en dessus. Sépales courtement cuspidés, un peu plus longs que les pétales. Parapétales filiformes, de couleur bleue ou pourpre et panachés de zones blanches. Baie ellipsoïde ou ovoïde , jau- nâtre, subcoriace , du volume d’un œuf d’oie; pulpe sucrée. Cette espèce croit dans l'Amérique méridionale, aux Antilles, et dans le midi des États-Unis, jusqu’en Virginie. Elle est fré- quemment cultivée à cause de ses fruits et comme plante d’or- nement. GRENADILLE A FEUILLES GUNÉIFORMES. — Passiflora cunei- folia Gavan. Diss. 10, tab. 292. Feuilles cunéiformes et biglanduleuses à la base, glabres, triparties : lobes ovales-lancéolés, dentelés, acuminés. Pédon- cules solitaires, plus longs que les pétioles. Bractées ovales-ellip- tiques , obtuses. Parapétales 3 fois plus courts que les sépales. Rameaux striés, glabres. Feuilles larges de 3 à 4 pouces ; pé- tiole long de 1 pouce. Stipules courtes, sétacées. Fleurs larges de près de 3 pouces , de couleur pourpre. Sépales et pétales ob- tus. Parapétales rougeûtres. Cette espèce croit dans l’Amérique équatoriale. GRENADILLE FILAMENTEUSE. — Passiflora filamentosaCayan. Diss. 10, tab. 294. Feuilles subcordiformes à la base, 3-ou-5-parties, glabres ; lobes lancéolés ou ovales :ancéolés , pointus, dentelés , glandu- leux vers la base ; pétiole biglanduleux au-dessous du sommet. Bractées ovales- AE à dentelures glanduleuses. Ft tales extérieurs plus longs que le calice. Cette espèce, indigène dans l'Amérique équatoriale, se cul- tive comme plante d’ornement, en serre. BOTANIQUE. PHAN, T. VI. 43 274 CLASSE DES PÉPONIFÈRES. GRENADILLE PALMÉE. — Passiflora palmata Loddig. Bot, Cab. tab. 97. — Bot. Mag. tab. 2023. — Passiflora filamen- tosa Bot. Reg. tab. 584. Feuilles pubescentes en dessous, arrondies à la base, palmées, à 3, ou 5, ou 7 lobes ovales-lancéolés , pointus, dentelés ; pé- tiole biglanduleux au sommet. Stipules petites, subulées. Brac- tées ovales ou arrondies, dentelées, glanduleuses vers la base. Parapétales extérieurs à peu près aussi longs que les pétales. Arbuste sarmenteux. Tiges anguleuses , tres-longues. Fleurs larges de 3 pouces , verdâtres en dessous , blanchätres en dessus. Parapétales violets. Fruit globuleux , du volume d’une Pomme moyenne ; pulpe mangeable. Cette espèce, originaire du Brésil, et très-voisine de la Gre- nadille commune, se cultive comme plante d'ornement. Elle est assez rustique, et supporte en plein air les hivers des environs de Paris , lorsqu'ils ne sont pas rigoureux. GRENADILLE COMMUNE. — Passiflora cœrulea Linn. — Cavan. Diss. 10, tab. 225.— Bot. Mag. tab. 28. — Herb. de V’Amat. tab. 102. — Bot. Reg. tab. 488. — Duham,. Arb. ed. nov. vol. 2 , tab. 12. Feuilles glabres, glauques en dessous , pédatiparties, à 3, 5 ou 7 lobes oblongs, obtus, entiers, échancrés, ou apiculés ; pétiole glanduleux. Stipules larges, falciformes, cuspidées , ORDRES Pédoncules solitaires, plus longs que les pétioles. Bractées ovales ou elliptiques, apiculées, grandes, entières, cordiformes à la base. Sépales et pétales oblongs, 1 fois plus longs que les parapétales. Arbuste sarmenteux , grimpant à Go pieds de haut et plus: Rameaux cylindriques , striés. Feuilles larges de 3 à 6 pouces, fermes, luisantes en dessus; lobes parfois bordés de quelques glandules vers leur base : les basilaires ordinairement plus courts et divariqués ; pétiole long d’environ 1 pouce, parsemé de 3 à 6 glandules ordinairement stipitées et quelquefois opposées. Pédoncules fermes, défléchis, longs de 2 à 3 pouces. Fleurs de 2 à 3 pouces de diamètre, tes en dessous, d’un bleu très- L? FAMILLE DES PASSIFLORÉES. 275 pâle en dessus , odorantes. Sépales oblongs, trinervés, cuspidés, un peu plus longs que les pétales. Pétales oblongs , obtus. Brac- tées d’un vert pâle, 1 fois plus courtes mais de moitié plus larges que les sépales. Parapétales extérieurs filiformes , obtus, dres- sés, d'un pourpre violet dans leur moitié inférieure, panachés d’une zone blanche au milieu, bleu de ciel dans leur moitié su- périeure. Baie jaunâtre, ellipsoïde, du volume d’un petit’œuf. Cette espèce , connue sous le nom vulgaire de Fleur de Pas- sion , est originaire du Pérou, et se cultive depuis fort oi temps comme plante d'ornement. Elle est assez rustique , et S ac- commode très-bien du climat de la France méridionale, où elle est même presque naturalisée dans plusieurs localités ; mais aux environs de Paris, elle ne résiste que difficilement aux hivers un peu rigoureux. Ses fleurs ont une odeur très- -suaye, et se, succèdent depuis le mois de juillet jusqu’à la fn de V'au- tomne. LEE FET “1 Secrion VI. DYSOSMIA De Cand. Sépales 5. Pétales 5. Pédoncules 1 -flores, solitaires. Fleurs accompagrées d’un involucre à 3 FAIR fimbriées : : Ja- nières glandulifères au sommet. Baie pr esque LR + tb. 289. — Bot. Mag. tab. 2619, — (RE hirsuia soddig. Bot. Cab. tab. 138. — Passiflora variegate Mi. _ Feui relues aux 2 faces, 5-nervées, cordiformes , trilo- presque entiers : les à | à 3 le termi- à 3. ral A 00 CA BEETHh “cylindriques, striées, hérissées: de longs aux. Feuilles long s de aà 3 po pouces , larges de 4 lignes; Mg à petites, dentiformes. Fleurs Du 0 de 1 " pu Parapétales ‘jaunes au sommet. * LAS Cette espèce croît aux Antilles et, dans l'ange méri- dionale, | . e $ À n ré” 276 CLASSE DES PÉPONIFÈRES. GRENADILLE CILIÉE. — Passiflora ciliata Ait. Hort. Kew. — Bot, Mag. tab. 288. Feuilles glabres, subquinquénervées, cordiformes à la base, trifides ; lobes acuminés, ciliés, dentelés, oblongs; pétiole pu- bescent , non-glanduleux. Tiges herbacées, glabres. Stipules étroites, pennatifides. Folioles de l’involucre bipennatiparties. Fleurs larges de 2 à 3 pouces. Corolle carnée. Parapétales blancs au milieu, d’un vio- let foncé tant à leur base qu’à leur sommet. Cette espèce croît aux Antilles. Genre DISEMMA. — Disemma Labill. Calice rotacé : sépales 5. Pétales 5. Parapétales bisériés : la série extérieure filamenteuse ; la série intérieure formant un tube ou anneau membraneux soit entier, soit denté. Étamines, pistil et péricarpe comme ceux des Grenadilles. Les Disemma ont des fleurs très-élégantes, et se cultivent comme plantes d'agrément. On ne connaît que les quatre espèces dont nous allons parler. a) Pétiole biglanduleux au sommet. Disemma ORANGE. —Disemma aurantia Labill. Sert. Caled. tab. 79. — Passiflora aurantia Forst. Prodr. — Murucuja aurantia Pers. Feuilles glabres, arrondies à la base, trilobées; lobes diver- gents, obtus : les 2 latéraux plus courts, obscurément lobés du côté extérieur. Pédoncules tribractéolés peu au dessous du som- met. Bractées sétacées, glanduleuses au sommet. Parapétales extérieurs à peu près aussi longs que le calice. Tiges glabres, sarmenteuses, cannelées. Vrilles rougeâtres. Fleurs larges d’environ 2 pouces , de couleur orange. Sépales et pétales oblongs. Gette espèce croit dans la Nouvelle-Calédonie. Disemma DE Hergerr. — Disemma Herbertiana De Gand. Erodr, — Passiflora Herbertiana Bot. Reg. tab. 637. FAMILLE DES PASSIFLORÉES. 7 dy à Feuilles pubérules : les inférieures réniformes, courtement 5-ou 7-lobées ; les autres cordiformes ou cordiformes-orbicu- laires , profondément trilobées ; lobes obtus ou pcintus, diver- gents : le terminal ordinairement plus long. Pédoncules brac- téolés au dessus du milieu. Bractées sétacées. Pétales 1 fois plus courts que les sépales , 1 fois plus longs que les parapétales ex- térieurs. Tiges sarmenteuses , rameuses, suffrutescentes : les jeunes pubérules ou veloutées. Feuilles larges de 2 à 4 pouces , assez fermes , d’un vert foncé; lobes triangulaires , ou ovales-triangu- laires, ou oblongs-triangulaires , tantôt presque égaux, tantôt les 2 latéraux très-courts; pétiole plus court que la lame. Pédon- cules solitaires, uniflores, plus courts que les pétioles. Fleurs larges d'environ 3 pouces. Sépales verdâtres en dessous , d’un rouge pale en dessus, oblongs-lineaires , obtus. Pétales oblongs, obtus, d’un rouge de cinabre pâle. Parapétales extérieurs fili- formes , jaunes. Parapétales intérieurs soudés en tube conique, rougeätre, aussi iong que les parapétales extérieurs. Thécaphore un peu plus long que les sépales. Cette espèce, assez commune dans les collections de serre tempérée , est originaire de la Nouvelle-Hollande. Disemma ÉCARLATE. — Disemma coccinea De Cand. Prodr.. Feuilles glabres , glanduleuses en dessous , cunéiformes à la base, 3-nervées, à 3 lobes très-obtus. Bractées subulées , , éparses. Cette espèce croît dans la Nouvelle-Hollande. b) Petiole non-glanduleux. 4 DiseMMA À FEUILLES D’ADIANTHE. — Disemma adianthi- folia De Cand. Prodr. — Passiflora adianthifolia Bot. Reg. tab. 233. — Passiflora aurantia Andr. Bot. Rep. tab. 295. (non Forst. ) — Passiflora glabra Wendl. Coll. 1 , tab. 17. — Passiflora Adianthum Wild. Enum. Feuilles glauques et glanduleuses en dessous , cunéiformes ou tronquées à la base, glabres , 3-ou 5-lobées; lobes obtus, sub- + é 278 CLASSE DES PÉPONIFERES. trilobés. Bractées subulées, éparses. Pétales 2 fois plus courts queles sépales , plus longs que les parapétales. LA Arbrisseau sarmenteux. Pédoncules solitaires, uniflores A peu près aussi longs que les pétioles. Fleurs larges de pres de 3° pouces. Calice de couleur orange en dessous, rougeâtre ou cou- leur de chair en dessus. Gette espèce est indigene dans l’île de Norfolk. Genre MURUCUIA. — Murucuia Tourn. Les Murucuïa ne diffèrent des Grenadilles que par leurs parapétales unisériés, soudés en tube pétaloïde, conique, tronqué au sommet. Ce genre ne renferme que les deux espèces suivantes : a) Sépales 5. Pétales nuls. Tube des parapétales cylindracé. Murucuïia A FEUILLES ORBICULAIRES. — Murucuia orbicu- lata Pers. — Passiflora orbiculata Cavan. Diss. 10, tab. 286. Feuilles slanduleuses en dessous , suborbiculaires , trilobées au sommet; lobes très-courts, arrondis , presque égaux. Pédon- cules géminés, umiflores, plus longs que les feuilles , tribrac- téolés vers leur milieu. Tube des parapétales 2 fois plus court que le calice. . Arbuste saymenteux. Tiges cylindriques , striées. Vrilles, ca- duques. Feuilles larges de 1 pouce à 3 pouces , trinervées, gla- bres : pétiole long de 7/: pouce, tortillé , non-glanduleux. Fleurs larges de > pouces, de couleur écarlate. Sépales lancéolés-oblongs, presqué obt#ts. Tube des parapétales long de 1 pouce, sur 4 li- ones de diamètre, 2 fois plus court que le thécaphore. Geite espèce croît à Saint-Domingue. is b) Sépales 5. Pétales 5. Tube des parapétales urcéolé. MurucuïA ÉCARLATE. — Murucuia ocellata Pers. — Pas- siflora Murucuia Xann. — Bot. Reg. iab. 574. — Tussac, Flor. Antill. v. , tab. 72 Cats 20 Feuilles glabres, glanduleuses en dessous, cordiformes ou # FAMILLE DES PASSIFLORÉES. 279 tronquées à la base , trinervées, bilobées (presque sémi-lunées) : . lobes divergents, égaux, inéquilatéraux, elliptiques-oblongs , arrondis au sommet, rétus, mucronulés. Pédoncules solitaires , uniflores , plus longs que les feuilles. Pétales x fois plus courts que les sépales, un peu plus longs que le tube des parapétales. Arbuste sarmenteux. Rameaux grèles , anguleux, cannelés. Vrilles filiformes, spiralées, plus longues que les feuilles. Feuilles larges de 1 pouce à 3 pouces, subcoriaces ; nervures fines, prolongées en denticules mucroniformes; pétiole grêle, non-glanduleux , presque aussi long que la lame. Stipules et bractées sétacées. Fleurs de couleur écarlate, larges d'environ 2 pouces. Sépales lancéolés-oblongs, obtus.. Pétales linéaires- oblongs , plus étroits que les sépales. Tube des parapétales long de ‘/; pouce. Thécaphore plus long que le calice. Baie ellipsoïde, violette, du volume d’une Olive. Cette espèce, indigène en Guiane et aux Antilles , se cultive souvent pour l’ornement des serres, Genre TACSONIA. — Tacsonia Juss. Calice tubuleux : limbe 5-parti. Pétales 5, insérés à la gorge du calice. Parapétales courts, 1-sériés, Squamuli- formes et soudés par la base, ou piliformes et librés, insérés à là Borge du calice. Étamities, pistil et péricarpe comme ceux des Grenadilles. Ce genre renferme environ trente espèces, la plupart propres à l'Amérique équinoxiale, ét en général remar- quables par des fleurs magnifiques. Voici les espèces les plus notables : À. Parapétales piliformes ou sétiformes , 1-sériés. Tube calicinal long. a) Fleurs accompagnées chacune d’un involucre à 3 bractées Libres, TACsSONIA HYBRIDE. — Tacsonia adulterina Juss. in Ann. 280 CLASSE DES PÉPONIFÈRES. du Mus. v. 6, p. 393. — Passiflora adulterina Linn. — Smith, Ic. Ined. tab. 24. — (avan. Diss. 10, tab. 278. Feuilles ovales ou ovales-oblongues, obtuses, révolutées aux bords , penninervées , denticulées, glabres en dessus , cotonneu- ses en dessous. Stipules linéaires-lancéolées , dentelées. Sépales et pétales ovales , concaves , r étrécis à la base. Arbuste sarmenteux. Tiges anguleuses, Feuilles longues d’en- viron 2 pouces, sur 1 pouce de large. Stipules à peu pres aussi longues que le pétiole. Pédoncules uniflores, solitaires, plus Jongs que les pétioles. Bractées ovales-lancéolées. Tube calicinal long de 4 pouces ; limbe large de 3 à 4 pouces. Parapétales pi- liformes, courts. Péricarpe ellipsoïide, moucheté, du volume d’un œuf. Cette espèce croît dans la Nouvelle-Grenade. TacsonIA À STIPULES PECTINÉES. — Tacsonia pinnatisti- pula Juss. 1. c. — Don, in Sweet, Brit. Flow. Gard. ser. 2, tab. 156. — Bot. Reg. tab. 1536. — Passiflora pinnatistipula Cavan. Ic. 5, tab. 428. Feuilles profondément trifides, subcordiformes à la base, gla- bres en dessus, cotonneuses en dessous; segments lancéolés ou lancéolés-oblongs, pointus , dentelés ; pétiole 4-8-glandulifère. Stipules minimes, pectinces (de même que les bractées). Para- pétales filiformes , de moitié plus courts que les sépales. « Tiges très-longues. Rameaux quadrangulaires, cotonneux ( de même que les pétioles , stipules, pédoncules et bractées ). Feuilles larges de 4 lignes à 5 pouces, tantôt plus longues que larges, tantôt moins longues, luisantes en dessus : les adultes rugueuses ; pétiole long d’environ 8 lignes. Vrilles longues d’en- viron 6 pouces. Pédoncules plus ou moins tortillés, longs d’en- viron 3 pouces. Bractées ovales, pointues, brunätres, longues de 5 à 6 lignes , insérées presque au sommet du pédoncule. Tube calicinal long de 2 à 3 pouces, un peu charnu , cotonneux à la surface externe, blanchâtre à la paroi interne, muni un peu au- dessous de la gorge de 5 fovéoles auxquelles correspondent , à l'extérieur , autant de bosses. Sépales longs de 2 pouces, oblongs, FAMILLE DES PASSIFLORÉES. 281 obtus, verdâtres et cotonneux en dessous, d’un rose pâle en dessus, courtement cuspidés au-dessous de leur sommet. Pé- tales conformes aux sépales, mais un peu plus courts, de cou- leur rose, mutiques. Parapétales bleus. » D. Do. I. c. Gette plante magnifique , introduite depuis environ 10 ans en Angleterre, est indigène au Chili. b) Bractées de l’involucre soudées en calicule. TacsoNIA cOTONNEUX. — Tacsonia tomentosa Juss. L. c. — Passiflora tomentosa Linn. — Cavan. Diss. 10, tab. 275 et 276. Feuilles cordiformes-orbiculaires , cotonneuses , profondément trilobées ; lobes ovales ou ovales-oblongs , pointus , dentelés, un peu divergents. Stipules lancéolées-falciformes , semi-amplexi- caules, denticulées. Calicule trifide, campanulé. Sépales et pétales oblongs-obovales , obtus. Parapétales sétiformes, glandu- lifères. Arbuste sarmenteux. Rameaux cylindriques, cotonneux. Feuil- les larges de 3 pouces et plus; pétiole long d’environ 1 pouce, bordé de 6 glandules stipitées. Pédoncules solitaires, uniflores , un peu plus longs que les pétioles. Fleurs de couleur rose. Tube calicinal long de près de 6 pouces; sépales longs de 2 pouces, cuspidés, d’un brun roux en dessous. Baie lon- gue de 2 à 3 pouces, sur 1 pouce de diamètre , ovale-oblongue : pulpe jaune odorante. Cette plante croît au Pérou. La pulpe de ses fruits est man- geable. TAGSONIA À LONGUES FLEURS. — T'acsonia mirta Juss. 1. c. — Passiflora Tacso Cavan. Diss. 10, tab. 277. — Smith, le. Ined. tab. 25. — Passiflora longiflora Lamk. Feuilles cordiformes-orbiculaires, 5-lobées, glabres; lobes oblongs , pointus , dentelés, divergents : les 2 basilaires très- courts ; pétiole glanduleux. Stipules semi-cordiformes, acuminées, dentelées. Calicule urcéolé, renflé, tridenté. Sépales et pétales oblongs. Parapétales sétiformes, glandulifères. 289 CLASSE DES PÉPONIFERES. s Arbuste sarmenteux. Tiges glabres , anguleuses. Feuilles lar- ges de 4 à 6 pouces, longues de 3 à 4 pouces; pétiole court, bordé de 6 glandules stipitées. Fleurs semblables à celles de l'espèce précédente. Cette espèce croît au Pérou. B. Parapétales bisériés : ceux de la série extérieure libres, Jiliformes ; ceux de la serie intérieure soudés en anneau membraneux. Tube calicinal court, subcampanulé. TAcsonrA GLANDULEUX. — T'acsonia glandulosa Juss. 1. c. — Passiflora glandulosa Gavan. Diss. 10, tab. 981. Feuilles glabres , coriaces, ovales-oblongnes, courtement acu- minées, trèes-entières ; pétiole court, biglanduleux. Stipules mi- nimes. Pédoncules solitaires, uniflores, un peu plus longs que les pétioles. Involucre à 3 bractées subulées, biglanduleuses à la base. Sépales oblongs-lancéolés , mucronés au-dessous du sommet. Pétales linéaires-oblongs, obtus. Tige cylindrique, glabre. Feuilles longues de 2 à 4 pouces, larges de r pouce à 2 pouces ; pétiole long de 4 à 6 lignes, à 2 glandules sessiles. Fleurs larges de 2 pouces. Sépales d’un brun roux en dessous. Pétales rouges. Baie ovoide, du volume d’un œuf. Gette espèce habite la Guiane. . Genre MODECCA. — Modecca Lamk. Fleurs dioïques ou monoïques. Calice campanulé, per- sistant, 5-fide. Pétales 5. Parapétales (rarement nuls) 5, ou 10, squamiformes. Étamines 5; anthères immobiles. Ovaire courtement stipité. Stigmates 3, pétaloïdes. Capsule vési- culeuse, uniloculaire, trivalve, polysperme, ou quelquefois oligosperme; placentaires 5, adnés à l'axe des valves. Graines tuberculeuses. Ce genre, qui paraît avoir de très-grandes affinités avec les Cucurbitacées, renferme environ dix espèces, dont la suivante seule offre quelque intérêt. FAMILLE DES PASSIFLORÉES. 285 MoprccA À FEUILLES PALMÉES, — Modecca palmata Lamk. — Hort. Malab. v. 8, tab. 20. Feuilles cordiformes , palmées , 3-ou 5-lobées , glabres, glan- duleuses en dessous ; lobes ovales-lancéolés , acuminés , entiers. Stipules spinescentes. Pédoncules axillaires , dichotomes, cirri- fères. Fleurs en cymes lâches. Sépales acuminés. Capsule glo- buieuse. Arbuste sarmenteux , fleurissant pendant presque toute l’an- née. Racine grosse, charnue. Feuilles grandes, molles, Fleurs jaunâtres, inodores. Capsule de couleur orange, du volume d’une petite Pomme. Cette espèce est indigène dans l'Inde. Rheede lui attribue des vertus pectorales. Genre DÉIDAMIA. — Deidamia Pet. Thou. Calice pétaloïde, profondément 5-8-fide. Corolle nulle. Parapétales filamentiformes, 1-sériés, insérés au fond du calice. Étamines en même nombre que les lobes du calice ; androphore court, columnaire. Ovaire ovale. Styles 5 ou 4. Capsule stipitée, 3-ou 4-valve. Graines horizontales, uni- sériées sur chaque placentaire, comprimées , scrobiculées, recouvertes d’un arille renflé à la base, ouvert au sommet. Arbrisseaux grimpants. Vrilles axillaives. Feuilles impari- pennées : pétiole glanduleux. Pédoncules 2-7-flores. Ge genre, propre à l’île de Madagascar, renferme trois espèces , dont voicila plus remarquable: D£ipamiaA DE Noronxa. — Deidamia Noronhæ De Cand. Prodr, — Deidamia alata Pet. Thou. Hist, des Végét. des îles de l’Afr. austr, tab. 20, Tiges anguleuses, comprimées. Feuilles un peu écartées , ai- lées , 5-foliolées : pétiole commun long de 4 à 5 pouces, parsemé de glandes urcéolées; folioles pétiolulées, échancrées , fermes , articulées | longues de 3 à 4 pouces : les 4 latérales oblon- gues ; la terminale cunéiforme-oblongue. Vrilles simples. Pe- doncules courts, bifurqués , biflores : les fructifères pendants. 284 CLASSE DES PÉPONIFÈRES. Fleurs blanchätres, larges d’environ 4 lignes. Sépales ovales- oblongs, obtus. Fruit verdâtre, de la forme et du volume d’un œuf de poule. Graines superposées, longues de 5 à 6 lignes ; arille transparent. Cette espèce est nommée Vahing Viloma par les naturels de Madagascar, lesquels en mangent les graines avec leur arille, Genre PAROPSIA. — Paropsia Petit-Thou. Calice 5-parti. Pétales 5, insérés au fond du calice. Para- pétales unisériés, pentadelphes. Étamines 5, monadelphes par la base; anthères immobiles? Ovaire non-stipité. Styles 5, soudés inférieurement. Stigmates 3, gros, capitellés. Capsule vésiculeuse, profondément trisulquée, 1-loculaire, 9-valve, polysperme; placentaires 3. Graines bisériées sur chaque placentaire. Arbuste non-sarmenteux, dépourvu de vrilles. Feuilles indivisées, penninervées, non-glanduleuses, non-stipulées. Pédoncules axillaires, courts, 1-flores, non-bractéolés, fasciculés. L'espèce suivante constitue à elle seule le genre: ParopsiA comEsTiBLE. — Paropsia edulis Pet. Thou. Hist. des Vég. d’Afr. tab. 19. Arbrisseau haut de 5 à 6 pieds. Tronc dressé. Branches gréles, peu rameuses. Feuilles longues de 3 à 4 pouces, larges de 6 à 18 lignes , elliptiques-oblongues, ou oblongues , acuminées , légè- rement dentées, glabres, rétrécies en court pétiole. Pédoncules inégaux , longs de 2 à 5 lignes. Fleurs larges d’environ 6 lignes. Sépales ovales-lancéolés , pointus. Pétales conformes aux sé- pales, mais un peu plus courts. Parapétales filiformes , nom- breux, un peu plus courts que les pétales, à peu près aussi longs que les étamines. Capsule cotonneuse , subglobuleuse , du volume d’une Cerise. Graines oblongues , comprimées , horizon- tales, enveloppées d’un arille blanchâtre , charnu , transparent. Cette plante croît à Madagascar. L’arille de ses graines est mangeable. nn" —— _——_———__——……—…—…—…—— QUATRE-VINGT-SEIZIÈME FAMILLE. LES HOMALINÉES. — HOMALINEÆ. (Homalineæ R. Brown, in Tuck. Cong. p.458. — De Cand. Prodr. v. 2, p. 55. — Bartl. Ord. Nat, p. 269.) Cette petite famille, qui du reste paraît avoir peu d’affinités avec les précédentes, ne renferme qu’une vingtaine d’espèces, toutes indigènes dans la zone équi- noxiale, Ces végétaux sont d’un intérêt purement scien- tifique. CARACTÈRES DE LA FAMILLE. Arbrisseaux ou arbustes. Rameaux cylindriques. Feuilles alternes, simples, entières, penninervées, pé- tiolées, non ponctuées ni glanduleuses, bi-stipulées. Stipules caduques. Fleurs hermaphrodites , régulières, disposées en grappe, ou en épi, ou en panicule. Pédicelles non-brac- téolés. Calice adhérent inférieurement; limbe 5-15-sépale, valvaire en préfloraison, étalé pendant la floraison, per- sistant, herbacé ; 1 ou 2? glandules ou squamules insé- rées à la base (très-rarement au dessus de la base) de chaque sépale. Pétales en même nombre que les sépales et interpo- sitifs, persistants , subvalvaires en préfloraison. Étamines insérées à la base des pétales, en même nombre que ceux-ci, ou en nombre triple, ou en nom- bre sextuple. Filets libres, subulés. Anthères versatiles, didymes, longitudinalement déhiscentes. 2606 CLASSE DES PÉPONIFÈRES, Pistil: Ovaire semi-infère, 1-loculaire; placentaires 3-b, pariétaux, 1-2- ou pluri-ovulés. Styles 3-5, filifor- mes, ou subulés, rarement soudés. Stigmates indivisés, peu apparents. Pericarpe charnu et indéhiscent, ou capsulaire, 1-lo- culaire; placentaires adnés à l’axe des valves, filifor- mes, monospermes, ou pleïospermes. Graines (inconnues dans la plupart des espèces) peti- tes, ovales, ou anguleuses. Périsperme charnu. Em- bryon petit, axile. Les genres suivants sont rapportés à cette famille : Iomalium Jacq. (Acoma Adans. Racoubea Aubl].) — Napimoga Aubl. — Pineda Ruiz et Pav. — Plackwellia Commers. (Vermontea Commers. Astranthus Lour.) — Nisa Pet. Thou. — Myriantheia Pet. Thou. — Ærio- daphus Nees. — Adenobasium Presl. © QUATRE-VINGT-DIX-SEPTIÈME FAMILLE. LES SAMYDÉES. — S4MYDEÆ. (Samy deæ Gærtn. fil. Carpol. ILE, p. 258-242. — Vent. in Mém. de l’Inst. 4807, vol. 2, p. 142. — Kunth, in Humb. et Bonpl. Nov. Gen. et Spec. v. 5, p. 360. — De Cand. Prodr. v. 2, p.47. — Baril. Ord. Nat. p. 268. — Aus. Saint-Hil, in Flor. Brésil. Merid.) En général, les Samydées n’offrent rien de remar- quable ni dans leur port, ni dans leurs propriétés. On connaît environ soixante espèces, toutes indigènes dans la zône équatoriale. : CARACTÈRES DE LA FAMILLE. Arbrisseaux ou arbustes. Rameaux cylindriques. Feuilles éparses, souvent subdistiques, simples, co- riaces, indivisées, penninervées, très-entières, ou den- telées, courtement pétiolées, bistipulées, ordinairement parsemées de vésicules transparentes (les unes poneti- formes, les autres linéaires). Stipules petites, libres, caduques. \ Fleurs hermaphrodites, régulières, axillaires, soli- taires, ou fasciculées. Pédoncules articulés au-dessus de leur base. | | Calice madhérent, persistant, 5-parti (rarement 3- T-parti), ou 5-fide ; sépales herbacés en dessous, colorés en dessus, imbriqués ou rarement valvaires en pré- floraison. Disque \aminaire, tapissant le fond ou le tube du calice. Pétales nuls. 288 CLASSE DES PÉPONIFÈRES. Étamines insérées au fond ou à la gorge du calice, en nombre soit double, soit triple, soit quadruple des sépales. Filets monadelphes par la base, subulés, tantôt tous anthérifères, tantôt alternativement stériles (velus ou ciliés, et plus courts) et anthérifères. Anthères basi- fixes, innées, dithèques : bourses contiguës, longitudi- nalement déhiscentes. Pistil : Ovaire inadhérent, 1-loculaire ; placentaires 3-, pariétaux, multi-ovulés. Styles soudés en un seul soit indivisé, soit 3-5-fide au sommet. Stigmates capi- tellés, souvent soudés en un seul. Péricarpe : Capsule coriace, 1-loculaire, 3-5-valve; endocarpe souvent coloré; placentaires papilleux ou pulpeux, adnés à l’axe des valves, polyspermes. Graines (orthotropes?) ovales, nidulantes, compléte- ment ou incomplétement recouvertes d’un arille soit membraneux, soit charnu. Tégument double : l’exté- rieur crustacé ; l’intérieur pelliculaire. Hile ombiliqué. Périsperme charnu, huileux. Embryon petit, rectiligne, axile : cotylédons ovales, foliacés, plissés; radicule obtuse, dirigée en sens inverse du hile. La famille ne renferme que les deux genres suivants : Samy da Linn. (Bigelovia Spreng.) — Casearia Jacq. (Anavinga Lamk. Iroucana et Pitumba Aubl. Melistau- rum Forst. Athenæa Schreb. Lindleya Kunth. Chæto- crater Ruiz et Pav.) Genre SAMYDA. — Samyda Linn. Calice campanulé, coloré, 5-fide, décagone en préflo- raison : sépales inégaux. Pétales nuls. Étamines 10-18, in- sérées au tube calicinal; filets monadelphes, subulés au sommet, tous anthérifères; anthères petites, oblongues, dressées, Ovaire ovoïde, 1-loculaire; placentaires 3 ou 4. FAMILLE DES SAMYDÉES. 289 Style subulé, indivisé. Stigmate capitellé. Capsule coriace, 1-loculaire, 3-ou 4-sulquée, 3-ou 4-valve au sommet, poly- sperme. Graines ovoïdes, obtuses, recouvertes d’un arille pulpeux. Ce genre renferme environ quinze espèces, dont les sui- vantes se cultivent parfois comme plantes d'ornement, en serre. SAMYDA À FEUILLES LUISANTES. — Samyda nitida Linn. — Brown. Jam. tab. 23, fig. 3. — Lamk. Ill. tab. 355, fig. 3. Petit arbre. Rameaux alternes, diffus. Feuilles glabres aux 2 faces , luisantes en dessus , pétiolées , cordiformes-ovales , lé- gèrement crénelées. Pédoncules 1-flores, fasciculés. Fleurs 8- ou 10-andres. Calice profondément 5-fide : sépales ovales , ob- tus. Capsule subglobuleuse, coriace, remplie de pulpe. Cette espèce croit à la Jamaïque. SamyDa À FLEURS roses.— Samyda rosea Sims, Bot. Mag. tab. 550 — Samyda serrulata Andr. Bot. Rep. tab. 202. — Samyda pubescens Linn. Arbrisseau. Rameaux pubescents. Feuilles longues d’environ 3 pouces , pubescentes aux 2 faces, courtement pétiolées , oblon- gues , obtuses, dentelées. Pédoncules courts, uniflores, fasci- culés. Calice long d’environ 6 lignes , d’un rose vif , campanulé, 5-fide jusqu’au dessus du milieu ; sépales ovales, obtus. Éta- mines environ 20, plus courtes que le calice. Cette espèce est originaire de Saint-Domingue. SAMYDA ÉPINEUX. — Samyda spinulosa Vent. Choix des Plant. tab. 43. Arbrisseau à tiges rameuses. Feuilles longues de 4 à 6 pouces, glabres, pétiolées, ovales-oblongues, dentelées, pointues. Pé- doncules courts, géminés, ou ternés. Bractées ovales , pointues , pubescentes , plus longues que les pédoncules. Calice pourpre, pubescent, 5-fide jusque vers son milieu. Étamines 10. Capsule globuleuse, glabre, du volume d’une petite Prune, 4-ou 5- valve. Cette espèce croît aux Antilles. BOTANIQUE. PHAN,. T. Vi. 49 290 CLASSE DES PÉPONIFÈRES, Genre CASÉARIA. — Casearia Jacq. Calice profondément 4-6-fide ; estivation imbricative. Étamines 16 à 50; filets alternativement stériles (plus courts, squamiformes, poilus) et anthérifères (plus longs, subulés). Style indivisé , ou trifide au sommet, Stigmates 3, subglo- buleux, ou un seul stigmate trilobé. Capsule coriace, char- nue, polysperme, 5-valve. Graines munies d’un arille in- complet, membraneux, multifide. Arbres ou arbrisseaux. Feuilles entières ou dentées, di- stiques. Fleurs en ombelles, ou en glomérules, ou moins souvent en corymbe, ou solitaires. Calice d’un blanc ver- dâtre, ou rose. Ce genre renferme environ cinquante espèces (13 indi- gènes dans l’Asie équatoriale, les autres dans l’Amérique équatoriale), dont voici la plus remarquable : CAsÉARIA À FEUILLES D'OrmE. — Casearia ulmifolia Va]. — Saint-Hil. in Flor. Brasil. Merid. Arbrisseau à rameaux pubérules. Feuilles longues de 3 à 5 pouces, larges de 1 pouce à 2 pouces, pubérules , oblongues, acuminées , dentelées , ponctuées ; pétiole long de 3 à 4 lignes. Stipules caduques. Ombelles courtement pédonculées, mult- flores. Calice long d’environ 1 ligne, profondément 5-fide ; sépales ovales , obtus. Étamines un peu plus courtes que le calice. Filets stériles spathulés. Style indivisé. Cette espèce croît dans l’Amérique méridionale. M. Aug. de Saint-Hilaire rapporte que chez les habitants de la province des Mines, elle passe pour un remède efficace contre la morsure des serpents venimeux : à cet effet, on fait boire aux malades le suc des feuilles de la plante, et l’on applique les feuilles mêmes sur la plaie. BIX-SEPTIEME CLASSE. LES RHÉADÉES. RHOŒADEZÆ Bartl. CARACTÈRES. Herbes, ou sous-arbrisseaux, ou arbrisseaux, ou ar- bres. Sucs-propres quelquefois laiteux. Tiges et ra- meaux cylindriques ou irrégulièrement anguleux, in- articulés. Feuilles éparses (par exception opposées, on verli- cillées), simples, ou rarement composées, souvent lo- bées ou profondément incisées. Stipules le plus souvent nulles. é Sepales 2-4, ou moins souvent 5 ou 6, libres, ou soudés par la base, ou rarement soudés jusqu’au milieu ou plus haut, ordinairement caducs ; estivation valvaire, ou distante, ou plus souvent imbricative. Réceptacle confondu avec le fond du calice, ou sail- lant, ou plane, souvent prolongé en thécaphore stipiti- forme. Lo Disque inapparent, ou incomplet et irrégulier, ou constitué par un certain nombre de glandules, ou rare- ment complet et régulier. Pétales hypogynes (par exception nuls ou péri- gynes), en même nombre que les sépales et mterpo- sitifs, ou en nombre double des sépales, ou en nombre multiple et plurisériés, non-persistants, imbriqués ou condupliqués (rarement distants) en préfloraison. 299 CLASSE DES RHÉADÉES, Étamines hypogynes ( par exception périgynes), en nombre défini, ou en nombre indéfini, uni- bi- ou plu- ri-sériées. Filets libres ou diadelphes. Anthères à 2 bourses, ou rarement à une seule bourse. Pistil : Ovaire inadhérent, à 2-8 placentaires parié- taux, ordinairement nerviformes, ou filiformes, ou sep- tiformes, multi-ovulés, ou rarement uni-ovulés. Style nul, ou indivisé et persistant. Stigmates en même nom- bre que les placentaires (perpendiculaires à l’axe de ceux-ci, ouinterpositifs), quelquefoisbifides, ou bilobés, libres, ou soudés en un seul. Ovules anatropes ou cam- pylotropes. Péricarpe complétement ou incomplétement déhis- cent, ou moins souvent charnu, uniloculaire, ou 2-lo- culaire, ou quelquefois pluri-loculaire, le plus souvent polysperme; placentaires ordinairement intervalvaires. Graines campylotropes ou anatropes, quelquefois arillées ou strophiolées, périspermées, ou apérisper- mées. Embryon rectiligne ou curviligne; cotylédons foliacés en germination. Cette classe se compose des Capparidées, des Résé- dacées, des Crucifères, des Papavéracées, des Fuma- riacées, des Polygalées, et des Trémandrées. EE EE QUATRE-VINGT-DIX-HUITIÈME FAMILLE. LES CAPPARIDÉES. — CA4PPARIDEÆ. (Capparides Juss. Gen. et in Ann. du Mus. v. 48, p. 474.— Capparideæ Vent. Tabl. — De Cand. Prodr. 1, p. 257.— R. Brown, in Denh. et Clapp. — Bartl. Ord. Nat. p. 265.) La famille des Capparidées renferme environ trois cents espèces, la plupart indigènes dans la zone équa- toriale. En général, les graines ainsi que les parties herbacées de ces végétaux ont une saveur piquante, analogue à celle de la Moutarde ; aussi plusieurs espèces ont-elles été signalées comme diurétiques et anti-scor- butiques. Un certain nombre de Capparidées méri- tent d’être cultivées comme plantes d'ornement. CARACTÈRES DE LA FAMILLE. Herbes, ou arbustes, ou arbres. Sucs-propres aqueux. Tiges et rameaux ordinairement cylindriques. Feuilles simples ou digitées, éparses, pétiolées. Sti- pules nulles, ou sous forme d’aiguillons. Fleurs hermaphrodites, ou rarement par avortement unisexuelles, plus ou moins irrégulières, axillaires, ou terminales, pédonculées. Pédoncules uniflores ou plu- riflores, ordinairement solitaires, disposés en grappe, ou en corymbe, ou en panicule. Calice madhérent, non-persistant, ou rarement per- sistant ; sépales 4 (1 supérieur, ? latéraux, souvent plus petits, et 1 inférieur), libres, ou soudés jusque vers leur milieu ; estivation distante, ou valvaire, ou imbricative. Réceptacle plus ou moins saillant, ou quelquefois 294 CLASSE DES RHÉADÉES. confondu avec le fond du calice, fréquemment pro- longé en thécaphore filiforme ou cylindracé. Disque adné au réceptacle (ou quelquefois inappa- rent), ordinairement incomplet et réduit à une grosse glande insérée devant le sépale supérieur, ou à 3 glandes insérées devant les 3 sépales supérieurs, ou rarement à # glandes insérées devant les 4 sépales. Pétales À (très-rarement nuls), insérés à la base du réceptacle (entre les glandes du disque, lorsqu'il y en a), onguiculés, souvent dissemblables, ordinairement " inégaux (les 2 inférieurs fréquemment plus petits, dé- clinés, ou ascendants); estivation imbricative, ou rare- ment distante. Étamines en nombre indéfini (probablement mul- tiple des pétales), ou en nombre soit double, soit tri- ple, soit quadruple, soit quintuple des pétales, ou bien au nombre de 6 (dont 4 insérées deux à deux devant les sépales supérieur et inférieur; les 2 autres Imsérées une à une devant les ? sépales latéraux), ou par excep- tion au nombre de 4 ou de 5, insérées au réceptacle (plus haut que les pétales) ou au thécaphore. Filets fili- formes où capillaires, libres, ou monadelphes par la base, ou par exception diadelphes (une seule fertile, libre ; les À autres stériles, monadelphes), souvent anisomètres. Anthères mobiles , basifixes, échancrées aux 2 bouts, linéaires, ou oblongues, ou elliptiques, subtétragones, arquées après l’anthèse, à 2 bourses contiguës, confluentes postérieurement, chacune dé- hiscente par une fente longitudmale soit latérale, soit antérieure; connectif inapparent. Pistil : Ovaire 1-loculaire ; ou 2-8-loculaire (1) par (1) Quoique nous n’ayons observé ce caractère que sur le Capparis ? spinosa, nous ne doutons pas qu’on ne le retrouve dans beaucoup d’au- FAMILLE DES CAPPARIDÉES. 295 des expansions septiformes des placentaires, lesquelles sont soudées par leur bord antérieur en axe central rayonnant; placentaires filiformes, ou capillaires, ou nerviformes, pariétaux (1), ordinairement multi-ovulés. Ovules horizontaux ou résupinés, campylotropes, uni- sériés ou bisériés ou nidulants sur chaque placentaire; funicule denticuliforme, ou capillaire et plus ou moins allongé. Style nul , ou indivisé et cylindrique, persis- tant. Stigmate disciforme, pelté. Péricarpe charnu et indéhiscent (souvent rempli de pulpe), ou siliqueux (bivalve, à ? placentaires interval- väires, libres après la déhiscence), {-loculaire (soit originairement, soit par l’oblitération des diaphragmes placenñtairiens ; peut-être pluri-loculaire dans certaines espèces), ordinairement polysperme. Gräines horizontales, où appendantes, campylotro- pes, subglobuleuses, où presque réniformes. Tégument triple : l'extérieur mince, souvent réticulé, ou chagriné, ou muriqué ; l'intermédiaire testacé; l’intérieur pelli- culaire. Périsperme (souvent nul) charnu et plus ou moins épais. Embryon presque circulaire ou courbé en fer à cheval, subcylindracé; radicule dorsale, un peu tres Capparées, lorsqu'on les examinera avec soin et sur le vivant. D'ailleurs eette conformation du pistil est tout à fait analogue à celle qu’offrent là plupart &es Crucifères, et elle établit un lien de plus entre les deux failles, (4) Lorsque Vovaire offre seulement deux placentaires , l’un est op- posé à l'axe du sépale supérieur, l’autre à l’axe du sépale inférieur. Telle est du moins la symétrie relative des placentaires et des sépales dans les Cléomées , tout à fait analogues, en ce point , aux Crucifères. Nous n'avons jpas eu l’occasion d'étendre aux Capparées nos recherches à ce sujet. Il est inutile de faire remarquer que, dans le Capparis spinosa , dont l'ovaire offre toujours 6 ou 7 placentaires, il ne saurait y: avoir de rapport symétrique entre ces organes et les quatre sépales, 296 CLASSE DES RHÉADÉES. écartée des cotylédons et à peu près de même longueur que ceux-ci; cotylédons linéaires, obtus, entiers, semi- cylindriques. La famille des Capparidées se compose des genres suivants : je TRIBU. LES CAPPARÉES.—CA4PPAREÆ De Cand. Péricarpe charnu, indéhiscent (2), à 2-8 placentaires. Étamines jamaïs au nombre de 6, le plus souvent en nombre indéfini. Prockia Linn. — Meærua Forsk. — Thylachium Lour. — Busbeckea Endl. — Morisonia Plum. — Stephania Willd. (Steriphoma Spreng.) — Sodada Forsk. — Capparis Linn. — Atamisquea Miers. — Schepperia Neck. (Macromerum Burch.) — Cadaba Forsk. (Stræ- mia Vahl.) — Boscia Lamk. (Podoria Pers.) — /Vie- buhria De Cand. — Cratæva Linn. (Othrys Pet. Thou.) — ? Tovaria Flor. Peruy. — ? Hermupoa Lœffl. — ? Roydsia Wall. — ? Singana Aubl. (Sterbeckia Schreb.) II° TRIBU. LES CLÉOMÉES. — CLEOMEÆ De Cand. Silique bivalve. Étamines le plus souvent au nombre de 6. Corynandra Schrad. — Rorida Forsk. — Physoste- mon Mart. — Cristatella Nutt. (Jacksonia Rafin.) — Polanisia Rafin. —- Siliquaria Forsk. — Cleome Linn. — Gynandropsis De Cand. (Podogyne Hoffmannsegge.) (1) A en juger d’après les courtes descriptions de Jacquin et d’autres auteurs , les fruits de certains Capparis seraient des siliques bivalves. FAMILLE DES CAPPARIDÉES. 297 — Peritoma De Cand. — Cleomella De Cand. — Dac- tylæna Schrad. — Stanleya Nutt.— Warea Nutt. (1). Genre CAPRIER. — Capparis Linn. Sépales 4 : le supérieur et l’inférieur cuculliformes, éta- lés, recouvrants en préfloraison ; les 2 latéraux naviculaires, plus étroits, réfléchis. Réceptacle hémisphérique. Disque incomplet, formant (devant le sépale supérieur) une bosse charnue subtriangulaire. Pétales 4, étalés, inégaux, courte- ment onguiculés : les 2 supérieurs contigus, inéquilatéraux; les 2 inférieurs subéquilatéraux, divergents, un peu plus longs mais moins larges que les supérieurs. Étamines très- nombreuses, plurisériées, un peu déclinées, divergentes ; filets filiformes, subcylindriques; anthères oblongues, échan- crées aux 2 bouts. Thécaphore très-long, grêle, cylindrique. Ovaire cylindrique, 6-ou T-loculaire; cloisons très-minces, placentairiennes, soudées par leur bord antérieur en axe anguleux; placentaires 6 ou 7, nerviformes, multi-ovulés ; ovules résupinés, bisériés sur chaque placentaire ; funicules capillaires, allongés. Stigmate petit, subcapitellé, sessile. Baie polvsperme, pulpeuse, 1-loculaire par l’oblitération des cloisons. Graines nidulantes (2). Arbustes , ou rarement herbes suffrutescentes. Feuilles simples, indivisées : pétiole souvent muni de 9 aiguillons stipulaires. Fleurs grandes, éphémères. On rapporte à ce genre environ cent trente espèces, la plupart très-incomplétement connues. Caprier COMMUN. — Capparis spinosa Linn. — Blackw. (4) Le docteur Nuttall envisage ce genre et le précédent comme con- stituant un petit groupe (les S/anléyées) tenant le milieu entre les Cru- cifères et les Capparidées. ? . . . . (2) N'ayant examiné que le Capparis spinosa , nous sommes loin de croire que ces caractères s’appliquent à toutes les espèces classées à tort ou à raison dans le genre. 298 CLASSE DES RHÉADÉES. Herb. tab. 417.— Duham. Arb. ed. 2, v. 1, tab. 34.— Sibth. et Smith, Flor. Græc. tab. 486. — Bot. Mag. tab. 201. — Capparis rupestris Sibth. et Smith, Flor. Græc. tab. 487. — Capparis ovata Desfont. Flor. Atl. — Marsch. Cauc. — Cap- paris Fontanesii De Cand. Prodr. — Capparis herbacea Willd. Arbuste très-rameux , ordinairement glabresur toutes les par- uies ; souche épaisse, ligneuse. Rameaux herbacés, annuels, cylin- driques, effilés, diffus ou ascendants, feuillus, fragiles, ordinaire- ment simples. Feuilles longues de 1 pouce à 3 pouces, aussi larges ou moins larges que longues , glauques, un peu charnues, lisses, luisantes en dessus, penninervées, ovales, ou ovales-elliptiques, ou elliptiques, ou suborbiculaires, pointues, ou très-obtuses, souvent échancrées et submucronulées, arrondies ou subcordi- formes à la base ; nervures ( au nombre de 3 à 5 de chaque côté) saillantes en dessous , peu apparentes en dessus ; pétiole court, épais, charnu , tantôt inerme , tantôt muni à sa base de deux petits aiguillons stipulaires soit crochus , soit rectilignes, rou- geâtres, ou jaunâtres, réfléchis, ou divariqués. Pédoncules so- litres, uniflores, axillaires, érigés ou ascendants lorsque les rameaux sont couchés, horizontaux lorsque les rameaux sont érigés, à peu près aussi longs que la feuille ou un peu plus longs, raides, nus, cylindriques. Sépales verdâtres, très-obtus, longs de 7 à 8 lignes; bouton suborbiculaire , comprimé. Péta- les longs de 10 à 12 lignes’, larges de 6 à 8 lignes, blancs , cu- néiformes-obovales : les 2 supérieurs charnus et verdâtres du côté intérieur vers leur base, et un peu convolutés de ce même côté. Étamines à peu près aussi longues que les pétales; filets débiles , violets vers leur sommet, blancs inférieurement ; an- thères violettes. Fhécaphore grêle , violet, un peu plus long que les étamines , ascendant pendant la floraison , plus tard ordi- nairement décliné. Ovaire long de 2 lignes, cylindrique, oblong, rétréci à la base ,6-ou 7-loculaire. Stigmate petit, sessile, vio- let. Baie verte ou rougeâtre, ovoïde, ou fusiforme, ou subcla- viforme , ou oblongue-cylindracée, charnue, remplie de pulpe avant la maturité, longue de 1 pouce à 2 pouces. Graines bru- FAMILLE DES CAPPARIDÉES. 299 nes, subréniformes, lisses, larges d’environ 2 lignes ; péri- sperme inapparent. Embryon courbé en fer à cheval. Gette espèce, la seule du genre qui soit indigène en Europe, croît dans toute la région méditerranéenne, surtout aux endroits pierreux ou rocailleux et exposés au soleil. Les boutons de ses fleurs, cueillis quelque temps avant l’épanouissement, et confits au vinaigre , fournissent le condiment connu de tout le monde sous le nom de Capres; à cet effet, l’arbuste est cultivé en grand dans le midi de a France, et ailleurs , dans l’Europe aus- trale , ainsi qu'aux environs de Tunis. Les jeunes fruits se con fisent en guise de Cornichons. Toutes les parties de la plante ont une saveur piquante et des propriétés antiscorbutiques; là racine passe pour diurétique. “ La beauté de ses fleurs, qui se succèdent pendant tout l'été, fait rechercher le Câprier comme arbuste d’agrément ; mais dans le nord de la France, il ne prospère qu’au pied d’un mur ex- posé au midi. CAprter DES MARIANNES. — Capparis mariana Jacq. Hort. Schœnbr. 1 ,tab. 109. — Capparis cordifoliaLamk. Dict. Arbrisseau haut de 5 à 6 pieds. Feuilles cordiformes-ovales, obtuses, ou échancrées, glabres, glauques; pétiole court, inerme. Pédoncules solitaires , axillaires, uniflores , à peu près aussi longs que les feuilles. Fleurs très-odorantes , larges de plus de 2 pouces. Pétales obovales, 2 fois plus longs que les sé- pales. | Cette espèce , indigène aux îles Mariannes, se cultive dans les serres. CapriEr ODORANT. — Capparis odoratissima Jacq. Hort. Schœnbr. 1, tab, 110. Arbrisseau haut d’environ 7 pieds. Rameaux ferrugineux, Feuilles elliptiques-lancéolées, pointues, arrondies où échan- crées à la base , glabres en dessus, pulvérulentes en dessous ; pétiole court. Pédoncules latéraux et terminaux, pluriflores ; pédicelles courts, en grappe. Fleurs très-odorantes , larges d’en- 300 CLASSE DES RHÉADÉES. viron 1 pouce. Pétales ovales, un peu plus longs que les se- pales , passant du blanc au pourpre. Étamines 28-39, à peu près aussi longues que les pétales, Thécaphore court. Baie oblongue. Cette espèce, qu’on cultive aussi en serre, comme plante d'ornement, croît dans l’Amérique méridionale. CAPRIER MAGNIFIQUE. — Capparis pulcherrima Jacq. Amer. tab. 106. — Capparis arborescens Mill. Dict. Arbrisseau atteignant 12 pieds de haut. Feuilles glabres, co- riaces , luisantes, ovales-oblongues, obtuses, longues de 10 pouces ; pétiole tres-court, inerme. Fleurs tres-odorantes, en grappe terminale,dressée, simple , longue de 6 pouces. Pétales ovales, pointus , d’un jaune blanchâtre. Étamines plus longues que les pétales ; filets d’abord blancs , puis pourpres. Baie grosse, globuleuse , jaunâtre et molle à la maturité. Graines réniformes- globuleuses, blanches. Cette espèce a été observée par Jacquin, sur les montagnes des environs de Carthagène. CAPRIER A GROS FRUIT. — Capparis amplissima Lamk. Dict. — Plum. ed. Burm. tab. 55, fig. 2. Arbre à tronc atteignant une grosseur considérable. Écorce épaisse , noirâtre , ridée. Feuilles coriaces, glabres, veineuses, elliptiques-oblongues, assez semblables à celles du Laurier, mais plus grandes , munies à leur aisselle d’une glande ovale; pétiole court, inerme. Pédoncules courts, axillaires, subterminaux , uniflores. Fleurs larges de 3 pouces. Pétales blancs. Étamines très-nombreuses , blanches, beaucoup plus longues que les pé- tales. Thécaphore long. Baie de la forme et du volume d’un œuf d’oie, d’un vert brun; épicarpe charnu, ridé. Cette espèce croît à Saint-Domingue. Carrier TOUFFU. — Capparis frondosa Jacq. Amer. tab. 104. * Arbrisseau peu rameux, haut de 7 à 20 pieds. Rameaux re- dressés. Feuilles coriaces , nerveuses , glabres, lancéolées, acu- minées , subcordiformes à la base, atteignant jusqu’à 1 pied de FAMILLE DES CAPPARIDÉES. 001 long; pétiole court, inerme. Pédoncules uniflores , terminaux, en corymbe. Fleurs inodores , larges de 1 pouce. Sépales suborbi- culaires. Pétales pourpres. Thécaphore court. Fruit cylindrique, court, tortueux. 5 Cette espè croît à Saint-Domingue et dans la Nouvelle- Grenade. Caprier DE RuEeDE. — Capparis Rheedii De Cand. Prodr. — Hort. Malab. v. 6, tab. 57. — Capparis Baducca Lamk. Dict. Arbrisseau haut de 5 à 6 pieds ; tronc atteignant la grosseur’ d’un bras. Feuilles molles, un peu charnues, glabres, vertes, rapprochées , ovales-lancéolées, pointues. Pédoncules solitaires ou ternés , axillaires, uniflores, à peu près aussi longs que les feuilles. Pétales grands, cunéiformes , d’un blanc bleuâtre. Éta- mines de la longueur des pétales. Cette espèce croît sur la côte de Malabar, où on la nomme Badukka ; les Hindous la cultivent dans les jardins , à cause de la beauté de ses fleurs. Genre CRATZÆVA, — Cratæva Linn. Sépales 4, inégaux. Pétales 4, redressés. Réceptacle hémi- sphérique ou cylindracé. Etamines 8-98; filets filiformes, déclinés ; anthères oblongues. Thécaphore long, filiforme. Stigmate sessile, capitellé. Baie longuement stipitée, 1-ou 2-loculaire, remplie de pulpe : épicarpe mince, subcoriace. Graines nidulantes. Arbres ou arbrisseaux. Feuilles trifoliolées. Fleurs en panicule ou en corymbe, terminales, Ce genre renferme onze espèces, dont voici les plus re- marquables : Craræva Taprer. — Cratæva Tapia Linn. — Plum. Gen. tab. 21. — Pis. Brasil. tab. 69 ? Arbre très-élevé. Tronc atteignant 40 pieds de haut, et plus; 002 CLASSE DES RHÉADÉES. écorce verte; branches étalées, touffues , très-rameuses. Folioles vertes, glabres , entières , ovales, acuminées , inégales : la ter- minale longue de 5 pouces et plus, large de 2 à 3 ‘pouces; les à latérales beaucoup plus petites; pétiole-commun glabre, très-long. Fleurs en panicule lâche. Pédoncules longs, alternes, glabres. Sépales ovales , subobtus , beaucoup plus courts que les pétales. Pétales obovales , obtus. Étamines 8-16, un peu plus courtes que la corolle, insérées à un réceptacle cylindracé. Thécaphore 2 fois plus long que les étamines. Baie du volume et de la forme d’une Orange : épicarpe brun , dur ; pulpe farineuse, un peu ferme. Graines réniformes. Ce végétal, nommé vulgairement Tapier ou Tapia, croit aux Antilles et dans l’Amérique méridionale; la pulpe de son fruit a une odeur d’Ail. CraTæva oporanr. — Craiæva fragrans Sims, Bot. Mag. tab. 596. — Cratæva capparoides Andr. Bot. Rep. tab. 176. Arbuste volubile. Rameaux glabres, cylindriques. Folioles longues de 4 à 5 pouces, larges de 18 à 24 lignes, sessiles , gla- bres, vertes, elliptiques-oblongues, acuminées aux 2 bouts, très-entières; pétiole-commun long d'environ x pouce. Fleurs en corymbe terminal. Pédoncules longs de 2 pouces , glabres, cylindriques, inclinés avant la floraison. Sépales lancéolés , verts, longs d'environ 18 lignes, larges de 5 à G lignes. Pé- tales 2 fois plus longs que les sépales, tres-étroits , lancéolés- spathulés, longuement cuspidés, ondulés aux bords. Étamines 12-16, à peu près aussi longues que les sépales , insérées à un réceptacle cylindracé très-court; filets blancs; anthères bleues. Thécaphore plus long que les sépales. Ovaire court, cylindrique. Stigmate sessile. Cette espèce, originaire de Sierra-Léoné, se cultive comme plante d'ornement, en serre chaude. | FAMILLE DES CAPPARIDÉES. 505 Ie TRIBU. LES CLÉOMÉES. — CLEOMEZÆ De Cand. Étamines ordinairement au nombre de 6 : ? insérées une à une devant les 2? sépales latéraux, ou (étant insérées au thécaphore) perpendiculaires à l’un de ces sépales; les 4 autres insérées deux à deux devant le sépale su- périeur et le sépale inférieur, ou (étant insérées au the- caphore) perpendiculaires à ces sépales. Filets souvent anisomètres : les ? supérieurs plus courts, les ? infe- rieurs plus longs que les ? latéraux. Ovaire unilocu- laïre; placentaires ?, filiformes, ou nerviformes, cor- respondants l'un à l'axe du sepale supérieur, l'autre à l'axe du sépale inférieur (1). Péricarpe : silique bi- valve, 1-loculaire, ordinairement poly sperme. — Sé- _ pales en préfloraison à peine imbriqués par les bords, ou distants ( du moins dans leur partie supérieure). Genre CORYNANDRA. — Corynandra Schrad. « Sépales 4, ovales, pointus. Pétales 4, obovales, étalés. Étamines en nombre indéfini, insérées au réceptacle ; filets claviformes; anthères oblongues. Silique bivalve de bas en haut. Graines verruqueuses. » L’espèce suivante constitue à elle seule ce genre : CoryNanDRA ÉLÉGANT. — Corynandra pulchelle Schrad. Cat. Sem. Hort. Gætt. 1826. — Reichenb. Hort. 2, tab. 147. Herbe annuelle, glauque, haute d'environ 2 pieds. Tige ——————" T2: = re a he 2e EE (4) Quoi qu’en aient dit mal à propos quelques auteurs, la symétrie res- pective de tous les organes floraux des C/éomées hexandres est absolu- ment semblable (sauf la longueur relative des étamines) à celle qu'on ob- serve dans les Crucifères, 004 CLASSE DES RHÉADÉES. dressée, lisse, peu rameuse, un peu flexueuse. Feuilles 3-ou 5-foliolées ; folioles longues d’environ 1 pouce, lancéolées, pu- bescentes aux bords et en dessous aux nervures; pétiole pubes- cent. Fleurs en grappe lâche. Pédicelles longs de 1 pouce ou plus , horizontaux pendant l’anthèse. Sépales ovales, 5 à 6 fois plus courts que les pétales. Corolle large de 1 pouce :/,; pétales obo- vales-oblongs, acuminés, d’un rose vif. Filets violets, aussi longs que les pétales. Silique longue d’environ 2 pouces. Cette plante, indigène au Mexique, se cultive dans les serres. Genre POLANISIA. — Polanisia Rafin. Sépales 4, ascendants, inégaux : le supérieur et l’inférieur plus longs, mais moins larges que les latéraux. Pétales 4, dressés : les 2 inférieurs un peu plus petits. Réceptacle con- fondu avec la base du calice. Disque incomplet, à 3 glan- dules confluentes par la base, Étamines 8-52; filets libres, subulés ; anthères elliptiques, échancrées aux 2 bouts, laté- ralement déhiscentes, connectif inapparent. Thécaphore nul ou très-court, Ovaire linéaire, comprimé latéralement ; placentaires filiformes, multi-ovulés. Style filiforme. Stig- mate disciforme. Silique non-stipitée, ou substipitée, com- primée, polysperme. Graines réniformes, renversées, bi- sériées sur chaque placentaire. Herbes annuelles. Pubescence ordinairement glanduli- fère. Feuilles ponctuées; 3-7-foliolées. Aiguillons stipulaires nuls. Pédoncules axillaires, 1-flores. Organes floraux dres- sés. Pétales blancs, ou jaunes, ou roses, ou violets. Suivant M. de Candolle, ce genre renferme neuf espèces, dont voici les plus notables : PoLANISIA BITUMINEUX. — Polanisia graveolens Rafin. Journ. de Phys. 1819, p. 93. — Cleome dodecandra var. canadensis Linn. Feuilles 3-foliolées , pubérules-glanduleuses et visqueuses ( de même que les autres parties herbacées ); folioles Jancéolées-ellip- FAMILLE DES CAPPARIDÉES. 505 tiques ou lancéolées-oblongues , obtuses, très-entières. Pétales obcordiformes, de moitié plus longs que les sépales. Étamines 8 à 12, débordées par le pistil. Pédoncules fractifères divergents ou divariqués. Silique érigée, substipitée, glanduleuse, oblongue, rétrécie aux 2 bouts, apiculée par le style; valves finement 1-nervées au milieu, subréticulées. Plante haute de 6 à 18 pouces, couverte sur toutes ses parties herbacées d’une courte pubescence glandulifère et visqueuse. Tige dressée, cylindrique, striée, feuillue, ordinairement rameuse. Feuilles molles, d’un vert foncé : les florales plus petites, Souvent 1-foliolées vers l’extrémité des grappes; fo- lioles longues de 6 à 18 lignes , courtement pétiolulées; pé- tiole -commun tantôt plus long, tantôt plus court que les folioles. Grappes multiflores, d’abord courtes et très-denses : les fructiferes lâches et plus ou moins allongées. Pédoncules fi- liformes, accrescents, plus courts que la silique : les supé- rieurs beaucoup plus longs que la feuille florale; les inférieurs débordés par les feuilles. Fleurs petites. Sépales lancéolés- obovales, bembés, brunâtres , à peine longs de 2 lignes. Pé- tales blancs : onglets filiformes, plus courts que la lame. Éta- mines un peu plus longues que les pétales. Glandes du disque inégales : l'intermédiaire (insérée devant le sépale supérieur ) beaucoup plus grosse; les 2 autres (insérées devant les 2 sépales latéraux) courtes, stipitiformes. Style très-court. Stigmate petit. Silique longue de 12 à 18 lignes, chartacée , fragile , d’un jaune verdâtre ; valves larges de 3 à 4 lignes, légèrement bombées ; nervures placentairiennes filiformes. Funicules denticuliformes, persistants. Graines caduques, brunes, scrobiculées, à peine échancrées, comprimées, suborbiculaires , du volume d’un grain de Moutarde. Périsperme charnu, inégal (mince autour des coty- lédons , épais autour de la radicule ). Embryon subcirculaire : cotylédons oblongs-linéaires, obtus , semi-cylindriques ; radicule cylindrique, pointue, un peu plus courte que les cotylédons. Cette espèce croît aux États-Unis. Toutes ses parties ont une forte cdeur bitumineuse. POLANISIA VISQUEUx. — Polanisia viscosa De Cand. Prodr. BOTANIQUE PHAN. TOME YJ, 20 306 CLASSE DES RHÉADÉES. — Cleome viscosa Linn. — Hort. Malab. v. 9, tab. 23. — Cleome icosandra Linn. — Burm. Zeyl. tab. 99- Feuilles pubérules-glanduleuses (de même que les autres par- ties herbacées ), 3-ou 5-foliolées ; folioles lancéolées-obovales ou lancéolées-oblongues. Pétales ovales ou ovales-oblongs, 2 fois plus longs que les sépales. Étamines 8-24. Silique non-sti- pitée, striée, velue, rétrécie à la base , apiculée par le style. Plante haute de 2 à 4 pieds, très-visqueuse et plus où moins velue sur toutes ses parties herbacées. Tige dressée, striée, raide, anguleuse ; rameaux ascendants ou divergents. Grappes multi- flores ; plus ou moins allongées , feuillées seulement à la base, aphylles supérieurement ou garmies de petites bractées. Fleurs Jaunes. Sépales lancéolés-oblongs. Onglets des pétales courts. Étamines un peu plus courtes que les pétales. Silique longue de 12 à 18 lignes, grêle. Cette espèce croit dans presque toute l’Asie équatoriale ; sa saveur est âcre et piquante, assez semblable à celle de la Moutarde; aussi les Hindous emploient-ils les feuilles de la plante comme assaisonnement, ou en guise de salade. Genre SILIQUARIA. — Siliquaria F'orsk. Sépales 4, réfléchis : l’inférieur plus large; les 3 autres à peu près égaux. Réceptacle confondu avec le fond du calice. Disque incomplet, à 5 glandules. Pétales 4, redressés: les 2 latéraux plus grands, divariqués. Étamines 6, sub- isomètres, déclinées; filets filiformes-spathulés, arqués, divariqués après l’anthèse; anthères sagittiformes-ellipti- ques, apiculées, latéralement déhiscentes : connectif in- apparent. Thécaphore court. Ovaire arqué, décliné, ré- supiné, comprimé bilatéralement, multi-ovulé; ovules horizontaux, unisériés sur chaque placentaire. Style court, filiforme, Stigmate disciforme, papilleux. Silique chartacée, comprimée, courtement stipitée, apiculée par le style, polysperme. Graines réniformes, finement scrobiculées, quelquefois cotonneuses. FAMILLE DES CAPPARIDÉES. 307 Herbes ou sous-arbrisseaux. Pubescence ordinairement glanduleuse. Feuilles 3-5-ou 7-foliolées, ou simples. Fieurs en grappe. Pétales blancs, ou violets, ou jaunes. Pédoncules horizontaux pendant l’anthèse, plus tard défléchis ou pen- dants. Silique pendante. M. de Candolle classe dans ce genre (qu’il envisage comme section du genre C/eome) trente-quatre espèces, la plupart fort incomplétement connues. Les caractères que nous ve- nons d'exposer ne sont peut-être applicables qu'au Si4- quaria arabica Forsk., et aux deux espèces suivantes : A. Feuilles florales simples , de même forme et presque aussi grandes queles folioles des feuilles inférieures. Disque à 3 glandules subglobuleuses : l’une , insérée devant le sépale supérieur, un peu plus petite; les deux autres insérées devant les sépales latéraux. Silique non-toruleuse, ros- trée. SILIQUARIA A FLEURS VIOLETTES. — Cleome violacea Lin. — Schkubr, Handb. tab. 189, fig. 6. Pubérule-glanduleux. Feuilles inférieures trifoliolées ; folioles et feuilles florales linéaires , obtuses. Grappes très-lâches , feuil- lées. Siliques à peine stipitées, linéaires, glanduleuses, beau- coup plus longues que le pédicelle. Herbe annuelle, haute deG6 à 12 pouces , couverte sur presque toutes ses parties herbacées d’une courte pubescence glandulifère et visqueuse. Tige grêle, dressée, cylindrique, striée , ordinai- rement rameuse. Rameaux presque dressés ou ascendants , feuil- lus , floriferes presque dès la base. Folioles longues de 3 à 6 li- gues ; pétiole-commun très-glanduleux, filiforme, à peu près aussi long que les folioles. Feuilles florales courtement pétiolées, beaucoup plus longues que les pédicelles. Pédicelles filiformes , défléchis après l’anthèse. Fleurs larges de 3 à 4 lignes. Sépa- les brunâtres , pointus : le supérieur et les 2 latéraux lancéolés- oblongs; l’inférieur ovale. Pétales 1 fois plus longs que les sé- pales, onguiculés, érosés-denticulés, finement glanduleux, marbrés de jaune et de violet livide : les 2 supérieurs lancéolés- 508 CLASSE DES RHÉADÉES. elliptiques ; les 2 inférieurs suborbiculaires ; onglet plus court que la lame. Étamines un peu plus longues que les pétales, 2 fois plus courtes que le pistil. Glandes du disque jaune. Siliques longues de 18 lignes à 2 pouces, larges de ‘/; ligne, oblique- ment striées ; nervures placentairiennes presque capillaires; fu- nicules denticuliformes , persistants. Graines superposées en une seule série axile, subglobuleuses, brunes, scrobiculées, très-fine- ment pubérules , d’un brun noirâtre. Cette espèce croît au Portugal et en Espagne. B. Feuilles florales la plupart simples , bracteiformes, beau- coup plus petites que les folioles des autres feuilles. Disque subtrilobé. Silique toruleuse, très-courtement apiculée. SILIQUARIA EFFILÉ. — Cleome virgata Stev. Pubérule-glanduleux. Feuilles trifoliolées; folioles lancéo- lées ou lancéolées-oblongues , pointues. Grappes assez denses, feuillées à la base, plus haut bractéolées. Bractées ovales, poin- tues, subpétiolées, beaucoup plus courtes que les pédicelles. Si- liques à peine stipitées , linéaires , réticulées, glanduleuses, de moitié à 3 fois plus longues que le pédicelle. Herbe annuelle , haute de 6 à 12 pouces, couverte sur toutes ses parties herbacées d’une fine pubescence glandulifere et vis- queuse. Tige grêle , subdichotome , ou irrégulierement rameuse, cylindrique, striée, dressée, grêle. Folioles longues de 3 à O lignes, quelquefois glabres ; pétiole-commun grêle, ordinaire- ment plus court que les folioles. Grappes multiflores, nues vers leur extrémité. Pédicelles capillaires, 3 à 4 fois plus longs que la fleur. Fleurs à peine larges de 3 lignes. Sépales d’un violet tirant sur le brun, Pétales d’un rose päle ou blanchätre , subor- biculaires, longuement onguiculés , érosés-denticulés. Siliques longues de 10 à 15 lignes, larges de 1 ligne, déclinées; ner- vures placentairiennes presque capillaires; funicules denticuli- formes, persistants. Graines superposées en une seule série axile , comprimées, brunes, finement scrobiculées. Cette espèce croît en Géorgie et en Perse. FAMILLE DES CAPPARIDÉES. 509 Genre CLEOME. — Cleome Linn. Sépales 4, réfléchis, involutés au sommet : les 2 latéraux plus courts que les 2 autres. Réceptacle conique ou subhémi- sphérique, anguleux. Disque complet, adné au réceptacle, à 4 bosses dont une (supérieure) plus grosse. Pétales 4, égaux, redressés. Étamines 6, insérées à la base du théca- phore; filets libres, filiformes, divergents, déclinés, aniso- mètres ; anthères linéaires, rétuses, subtétragones, profon- dément échancrées à la base; connectif filiforme. Théca- phore très-long, fiiiforme. Ovaire grêle, cylindrique; pla- centaires nerviformes, multi-ovulés. Style court, filiforme. Stigmate pelté, hémisphérique.Silique longuement stipitée, grêle, subcylindrique, polysperme. Graines réniformes, nidulantes. Herbes, ou sous-arbrisseaux. Feuilles digitées (les florales la plupart simples et bractéiformes), souvent munies d’ai- guillons stipulaires. Fleurs en grappes d’abord corymbi- formes. Pédicelles dressés ou presque dressés pendant la flo- raison, puis défléchis. Fleurs blanches, ou roses, ou vertes, éphémères. Corolle comme unilatérale par la déflection des pétales inférieurs. Pétales insérés à la base du réceptacle, entre les bosses du disque. Ovules nidulants sur chaque pla- centaire, horizontaux. Silique mince, chartacée, ordinaire- ment pendante. Ce genre renferme une vingtaine d’espèces, en général remarquables par la beauté de leurs fleurs. Nous allons faire mention de celles qu’on cultive comme plantes d'agrément. A. Espèces herbacees. a) Pétiole muni de deux aiguillons stépulares. CLÉOME riQuanr. — Cleome pungens Willd. Hort. Berol. 1, tab 18. — Cleome spinosa Linn. — Bot. Mag. tab. 1640. Tige herbacée , pubérule-glanduleuse (de même que les ra- 010 CLASSE DES RHÉADÉES. meaux, les pétioles , les nervures à la face inférieure des feuilles, et les pédicelles ). Aiguillons coniques-subulés , courts , Subrec- tilignes , ou en crochet. Folioles (5 ou 7 ) lancéolées, ou lan- céolées-elliptiques , ou lancéolées-obovales , acuminées ; presque glabres en dessus. Bractées ovales ou cordiformes, pointues, subpétiolées. Sépales linéaires-lancéolés , glanduleux. Lame des pétales lancéolée-elliptique, obtuse, 3 à : fois plus longue que l'onglet. Étamines plus courtes que le thécaphore , de moitié plus longues que les pétales. Silique rectiligne ou arquée, plus longue que le stipe ou plus courte, subcylindrique , déclinée, ou ascendante, glabre , finement strice. Plante annuelle, haute de 2 à 4 pieds, plus ou moins vis- queuse sur toutes ses parties herbacées. Tige dressée , rameuse, anguleuse, striée, feuillue de même que les rameaux. Folioles longues de 6 lignes à 4 pouces (les latérales toujours 1 à 2 fois plus petites que les terminales), d’un vert foncé, courtement pétiolulées ; pétiole-commun grêle, cylindrique, long de 1 pouce à 6 pouces { celui des feuilles les plus supérieures très-court ou presque nul). Aiguillons subhorizontaux ou réfléchis. Bractées décrescentes : les inférieures presque aussi longues que les pé- dicelles ; les supérieures beaucoup plus courtes. Grappes multi- flores , atteignant finalement jusqu’à 1 pied de long. Pédicelles filiformes , longs de 6 à 15 lignes. Sépales oblongs-lancéolés , verdâtres. Pétales longs d’environ 8 lignes, d’un rose pâle. Fi- lets, thécaphore et ovaire d’un pourpre violet. Ovaire grêle, 3 à 4 fois plus court que le thécaphore. Stigmate subsessile. Si- lique longue de 1 pouce ‘/, à 3 pouces, d’un vert tirant sur le jaune, ou rougeâtre, quelquefois bosselée, plus ou moins lon- guement rétrécie à la base, terminée par un court bec conique, asperme , subapiculé par le style; valves bombées , larges d’en- viron 2 lignes; nervures placentairiennes filiformes. Graines d’un brun noirâtre , non-scrobiculées , finement striées de lignes concentriques; extrémité radiculaire très-saillante. Embryon courbé en fer à cheval. Périsperme inapparent. Gette espece est indigène aux Antilles et dans l’Amérique meé- ridionale. FAMILLE DES CAPPARIDÉES. 311 b) ÆAiguillons süpulaires nuls. CLÉOME PUBESCENT. — Cleome pubescens Sims, Bot. Mag. tab. 1857. Cette plante, qui ne nous est connue que par la figure citée ci-dessus , ne paraît guère différer du Cleome spinosa , si ce n’est par le manque des aiguillons stipulaires. C’est peut-être une variété obtenue par la culture, car on ignore son origine. CLÉOME ROSE. — Cleome rosea De Cand. Prodr. — Bot. Reg. tab. 060. Plante glabre, herbacée. Feuilles à 3 ou 5 folioles lancéolées ou lancéolées-elliptiques, acuminées-acérées, subsinuolées. Grap- pes presque nues. Bractées ovales, acuminées. Pédicelles fili- formes, beaucoup plus longs que le calice. Lame des pétales oblongue-obovale, obtuse, 2 fois plus longue que l'onglet. Éta- mines t fois plus longues que les pétales, de moitié plus longues que le thécaphore. Herbe annuelle, non-visqueuse, haute de 2 à 3 pieds. Tige anguleuse , striée, dressée, rameuse , feuillue. Folioles inégales, longues de 6 lignes à 4 pouces, courtement pétiolulées ; pétiole comprimé , dilaté au sommet , long de 6 lignes à 5 pouces (ce- lui des feuilles les plus supérieures presque nul) : grappes mul- tiflores , finalement longues de 6 à 12 pouces. Bractées ( nulles dans le haut des grappes) ordinairement plus courtes que le pédicelle. Pédicelles longs d’environ 1 pouce. Sépales petits, violets, linéaires-lancéolés, pointus. Pétales longs de 4 à 5 li- gnes , d’un rose vif. Filets et thécaphore capillaires , d’un jaune orange. Stigmate subsessile. Cette espèce est originaire du Brésil. CLÉOME ÉLÉGANT. — Cleome speciosissima Lindl. Bot. Reg. tab. 1319. Suivant M. Lindley, cette espèce, originaire du Mexique, diffère de la précédente par des feuilles poilues et toujours 5- foliolées ; par des pédicelles dont la longueur ne dépasse pas celle du calice, et par des fleurs plus grandes. 512 CLASSE DES RHÉADÉES. B. Espèces à tige ligneuse. a) Aiguillons stipulaires nuls. CLÉOME GIGANTESQUE. — Cleome gigantea Linn. — Jacq. Obs. 4, p« 1, tab. 76. — Cleome viridiflora Schreb. in Nov. Act. Nat. Cur. v. 4, tab. 3. Feuilles 7-foliolées , pubescentes ou veloutées ( de même que les autres parties herbacées ); folioles lancéolées-ohbovales ou lancéolées-oblongues , acuminées , acérées, très-entières, sessiles. Grappes nues. Sépales linéaires, ciliés. Pétales lancéolés-oblongs, ondolés, obtus , plus courts que les filets. Tige haute de 6 pieds et plus, dressée, pubescente étant jeune. Rameaux simples, étalés. Feuilles presque couronnantes ; pétiole commun long de 6 à 18 pouces, grêle, cylindrique ; fo- lioles anisomètres : la terminale longue de 5 pouces à 1 pied; les basilaires longues de 2 à 4 pouces. Grappes dressées , attei- gnant jusqu’à 2 pieds de long. Pédicelles visqueux , plus longs que les fleurs, Pétales verdätres, longs d'environ 18 lignes. Thécaphore à peu près aussi long que Les étamines. Stigmate subsessile. | Cette espèce , remarquable par son port élégant et sa corolle verdâtre , croît dans la Guiane. b) Péuole muni d'aiguillons suipulaires. CLÉoME ArBuscuLE. — Cleome dendroides Schult. Syst. — Hook. in Bot. Mag. tab. 3206. — Cleome arborea Kunth, in Humb. et Bonpl. Feuilles veloutées et visqueuses ( de même que les autres par- ües herbacées ), 7-foliolées ; folivles lancéolées, subacuminées. Grappes bractéolées. Sépales lancéolés. Pétales lancéolés-spa- thulés. Étamines très-longues de même que le thécaphore. Tige haute de 4 à 5 pieds, sur 1 pouce de diamètre, cylin- drique, peu rameuse. Feuilles presque couronnantes ; pétiole long de 4 à 6 pouces, ordinairement pourpre; folioles molles , d’un vert foncé : la terminale longue de 4 à 5 pouces, large de FAMILLE DES CAPPARIDÉES. 13 > pouces ; les latérales plus petites. Grappes finalement lon- gues de 1 pied, et plus. Bractées ovales. Pédicelles longs de 1 pouce à 2 pouces. Pétales violets , longs de 1 pouce. Filets longs de à 3 pouces, d’un pourpre noirâtre. Silique oblongue, comprimée. Graines muriquées. Cette espèce magnifique est indigène dans l'Amérique méri- dionale. Genre GYNANDROPSIS. — Gynandropsis De Cand. Les Gynandropsis ne diffèrent des C/eome que par leurs étamines insérées vers le milieu du thécaphore. Le genre, suivant M. de Candolle, renferme neuf espèces, dont voici la plus notable : GYNANDROPSIS PENTAPRYLLE. — Gynandropsis pentaphylla De Cand. Prodr. — Cleome pentaphylla Lion. — Bot. Mag. tab. 1681. — Rumph. Amb. v. 5, tab. 96, fig. 3. — Hort. Malab. v. 9, tab. 24. — Jacq. Hort. Vindob. v. 1, tab. 24. Herbe annuelle , haute de 2 à 3 pieds. Tige glabre ou pubes- cente , dressée , cannelée; rameaux divergents ou étalés. Feuilles glabres ou pubescentes : les inférieures longuement pétiolées, 5-foholées ; les florales subsessiles , 3-foliolées ; folioles obovales, ou cunéiformes-obovales, ou Jancéolées-obovales, quelquefois inéquilatérales, très-entières, ou subsinuolées, sessiles, ou snbsessiles , molles, ordinairement acuminées (les florales tou- jours très-ohtuses } : celles des feuilles inférieures longues jusqu’à 3 pouces; celles des feuilles florales longues au plus de 6 à 8 lignes, très-petites vers l'extrémité des grappes; pétiole grêle, long de 2 à 4 pouces. Grappes multiflores, atteignant jusqu'à 1 pouce de long. Pédicelles longs de 6 lignes à 1 pouce, filiformes, horizontaux pendant la floraison, plus tard déclinés ou pendants. Fleurs obliquement horizontales. Sépales linéaires, obtus, étalés, à peu près aussi longs que les onglets des pétales. Pétales longs de 4 à 5 lignes, d’un blanc lavé de violet, redressés : lame cunéiforme-obovale ou vblongue-obo- 014 CLASSE DES RHÉADÉES. vale, un peu plus longue que l'onglet ; onglet filiforme. Théca- phore filiforme , ascendant. Filets capillaires, anisomètres , di- vergents, débordant l'ovaire, violets; anthères jaunes, linéai- res-oblongues , subtétragones. Ovaire linéaire , glanduleux, com- primé bilatéralement. Style court , filiforme. Stigmate orbicu- laire. Ovules horizontaux , nidulants sur chaque placentaire, Si- lique longue de 2 à 3 pouces, pendante ou déclinée , rectiligne ou un peu arquée , mince, chartacée, glanduleuse , obliquement striée, linéaire , comprimée, rétrécie aux 9 bouts, apiculée par le style, polysperme ; valves légèrement bombées , larges d’en- viron 2 lignes; nervures placentairiennes filiformes; stipe or- dinairement plus court que la silique. Graines noirâtres , mu- riquées. Cette espèce, qu’on cultive parfois comme plante d’agrément, croît dans presque toute l’Asie équatoriale, ainsi qu’en Chine et en Égypte. Dans l'Inde, on la regarde comme un excellent sudorifique. Genre DACTYLÈNE. — Dactylæna Schrad. Sépales 4 : les 2 latéraux minimes ; le supérieur gibbeux postérieurement, de moitié plus petit que l'inférieur. Pé- tales 4, spathulés : les 2 supérieurs plus grands, réfléchis; les inférieurs redressés, divariqués. Réceptacle peu saïllant, gibbeux postérieurement. Disque presque complet, sub- trilobé. Étamines 5, diadelphes : une seule (insérée devant le sépale inférieur) anthérifère; les 4 filets stériles recti- lignes, monadelphes inférieurement, trigones, subulés, divergents au sommet; le filet anthérifère un peu plus court mais beaucoup plus gros que les autres, subcylindrique, libre, ascendant. Anthère linéaire, tétragone, échancrée à la base. Thécaphore court. Ovaire cylindrique, un peu comprimé bilatéralement; placentaires multi-ovulés. Style conique-subulé, court. Stigmate petit, capitellé. Silique courtement stipitée, cylindrique, grêle, polysperme. Graines subglobuleuses , réticulées. FAMILLE DES CAPPARIDÉES. 515 L'espèce suivante constitue à elle seule ce genre : DAcTyLÈNE A PETITES FLEURS. — Dactylæna micrantha Schrad. Ind. Sem. Hort. Gœtting. — Cleome monandra De Cand. Plant. Rar. Hort. Genev. Plante annuelle, haute de 6 à 12 pouces. Tige dressce, grêle, cylindrique, striée, rameuse, couverte (de même que les rameaux , les pétioles , les pédicelles et les ovaires ) de pe- tités glandules subsessiles visqueuses. Rameaux axillaires, mé- diocrement feuillés. Feuilles trifoliolées, longuement pétiolces ( les supérieures des rameaux quelquefois simples , subsessiles ); folioles longues de 6 à 18 lignes (la terminale ordinairement 1 fois plus longue que les latérales), molles, d’un vert foncé, presque glabres, penninervées , subsessiles, très-entières, ovales, ou ovales-lancéolées , ou elliptiques , ou subrhombvoïdales, ou lancéolées-elliptiques, ordinairement acuminées ou pointues : les latérales inéquilatérales ; pétiole-commun grêle , cylindrique, inerme, long de 8 lignes à 2 pouces. Grappes lâches, multiflores, dressées , non-bractéolées. Pédicelles filiformes , plus courts que le calice , horizontaux pendant la floraison, puis érigés. Calice obliquement horizontal ; sépales à peine longs de plus de 1 ligne, violets, subulés au sommet : le supérieur et l’inférieur sub- ovales; les latéraux liniéaires-lancéolés. Pétaies d’un rose pâle , un peu plus longs que le calice. Filets un peu plus courts que les pétales , insérés à la base du thécaphore. Ovules appendants, bisériés sur chaque placentzire. Silique longue d’environ 1 pouce, subhorizontale on érigée, linéaire, mince, chartacée, striée, glanduleuse , verdâtre, obtuse aux 2 bouts, courtement apiculée par le style; valves bombées, larges de 1 ligne ; nervures pla- centairiennes filiformes; funicules persistants, très-courts. Graïnes du volume de celles de la Moutarde, d’un brun roux, par avortement unisériées sur chaque placentaire, Périsperme très-mince. Embryon presque circulaire. Cette plante croît au Mexique. LL QUATRE-VINGT-DIX-NEU VIÈME FAMILLE. LES CRUCIFERES. — CRUCIFERÆ. {Cruciftræ, Juss. Gen. — Vent. Tabl. IF, p. 96. — De Cand. Syst. p.159; Prodr. I, p. 451. — Bartl. Ord. Nat, p. 264. — Tetrady- nameæ , Reichb. Consp.) Cette famille, dont le nom fait allusion à ce que les pétales sont étalés en forme de croix, offre des carac- ières si constants dans le nombre et la symétrie des or- ganes floraux, que même dans le système de Linné elle se trouve comprise dans une seule classe : la tétrady- namie. Les Crucifères ne sont pas moins remarquables sous le rapport de lutilité ou de l'agrément , que sous celui de leur structure. La plupart des espèces ont des propriétés diurétiques , stimulantes et surtout anuscor- butiques , dues à un principe âcre et volatil, en géné- ral répandu dans toutes leurs parties. Les graines con- tiennent beaucoup d’huile grasse , pour l’extraction de laquelle plusieurs espèces se cultivent en grand. D’au- tres espèces fournissent des denrées alimentaires d’un usage universel, telles que les Choux , les Navets, les Raves, les Cressons, etc. Beaucoup contribuent à or- ner de leurs fleurs les jardins. Enfin, quelques-unes offrent de l’intérêt comme plantes tinctoriales. La com- position chimique des Cruciferes offre cela de particu- lier , que l’azote, en général fort rare dans les végé- taux, y existe en quantité très-notable. C’est à la présence de ce principe qu’on attribue l’odeur forte et pénétrante qu’elles exhalent en fermentant. La plupart des Cruciferes habitent les régions soit 2 FAMILLE DES CRUCIFÈRES. 941 tempérées, soit boréales de l'hémisphère septentrional, et c’est surtout dans l’ancien continent qu'elles abon- dent. M. de Candolle, dans le premier volume de son Prodrome (publié en 1824), en énumère près de mille espèces , et, en y joignant celles décrites comme nou- velles dans les nombreux ouvrages publiés depuis cette époque, le nombre total des Cruciferes se monterait à plus de douze cents. Mais il-est certain que ce chiffre dépasse de beaucoup la réalité, la plupart des auteurs semblant avoir pris à tâche d'élever au rang d’espèces une foule de variétés, et souvent même des variations trop légères pour caractériser des variétés. CARACTERES DE LA FAMILLE. Herbes (annuelles, ou bisannuelles , ou vivaces), ou sous-arbrisseaux. Sucs-propres aqueux. Tiges et ra- meaux cylindriques ou irréguliérement anguleux. Feuilles éparses (par exception opposées, ou sub- verticillées), simples (par exception composées), in- divisées, ou incisées, ou sinuées, ou pennatifides, ou pennatiparties, ou bipennatiparties : les inférieures ( ou quelquefois toutes) DARDIESs ; les supérieures ordinai- rement sessiles. Fleurs (jaunes ou blanches, moins souvent pourpres ou roses, très-rarement bleues ) hermaphrodites, non- éphémères, le plus souvent régulières (eruciformes), disposées en grappes (ordinairement solitaires, d’abord términales, puis oppositifoliées par l’allongement du rameau florifère, rarement axillaires et terminales, où latérales et terminales, ou plusieurs disposées en cyme terminale }, en général corymbiformes lors de la flo- raison , puis très-allongées. Pédicelles inarticulés , so- ' 518 CLASSE DES RHÉADÉES. litaires, épars ( par exception opposés ou subverticil- lés), nus, ou moins souvent naissant à l’aisselle d’une feuille ou d’une bractée. Calice inadhérent , 4-sépale, souvent coloré, pres- que toujours caduc peu après l’anthèse. Sépales hbres, bisériés , imbriqués (par paires ) au sommet (rarement valvaires) en préfloraison : 2 extérieurs (l’un supérieur, l'autre inférieur), opposés aux placentaires; 2 inté- rieurs (latéraux, c’est-à-dire l’un à droite, l’autre à gauche ), souvent plus larges que les extérieurs et comme éperonnés à la base. Réceptacle disciforme ou un peu concave, en général petit, souvent prolongé en thécaphore columnaire (soit raccourci , Soit stipitiforme ). Disque hypogyne , à 2, ou #, ou 6, ou rarement 8 callosités ( glandules) de forme variée, distinctes, ou confluentes par leur base ( soit en un mince rebord, soit en un bourrelet annulaire ), opposées aux sépales (1), (1) Lorsque le disque n’est qu’à 2 glandules , elles sont toujours oppo- sées une à une aux sépales latéraux; lorsqu'il y en a 4, elles sont opposées ou une à une aux sépales, ou deux à deux soit aux sépales latéraux, soit aux sépales extérieurs (ce dernier cas est très-rare, et ne se rencontre que chez les Crucifères à fleurs diandres) ; lorsqu'il y en a 6, elles sont presque toujours opposées par paires aux sépales latéraux, et une à une aux sépales extérieurs ; lorsqu'il y en a 8 (cas assezrare), elles sont opposées deux à deux aux quatre sépales. Les plandules oppotées aux sépales extérieurs (c’est- à-dire au sépale supérieur ou postérieur, et au sépale inférieur ou anté- rieur) sonttoujours insérées derrière les étamines correspondantes (excepté dans le cas des Crucifères diandres ); étant solitaires, eles sont placées diagonalement à l’axe des sépales et des placentaires, ainsi qu’à l’entre- deux d’une paire d’étamines ; mais étant géminées , elles sont exactement opposées aux étamines, et par conséquent latérale: relativement aux pla- centaires ainsi qu’à l’axe des sépales. Les slandules opposées aux sépales latéraux, étant solitaires, s’insèrent exactement devant l'étamine corres- pondante (c’est-à-dire entre l’étamine et l'ovaire), ou bien elles forment # FAMILLE DES CRUCIFÈRES. 319 insérées soit devant, soit derrière, soit entre les éta- mines, ou bien (mais seulement les latérales ) soit staminigères, soit entourant plus ou moins compléte- ment la base des étamines. Pétales 4 (par exception nuls), hypogynes, alternes avec les sépales, non-persistants, onguiculés, égaux (rarement les 2? inférieurs plus grands que les supé- rieurs }; onglets ordinairement dressés ; lames bifides ou indivisées, ordinairement étalées (du moins vers leur sommet). Étamines 6 (par exception 4 ou 2 ), hypogynes, non- persistantes , insérées deux à deux devant les sépales extérieurs, et une à une devant les sépales intérieurs (latéraux) (1). Filets libres, ou rarement soudés par paires {les impairs ou latéraux restent libres ), cylin- driques, ou anguleux , ou comprimés, subulés au som- met, rectilignes, ou arqués, assez souvent soit appen- diculés , soit uni-dentés, soit ailés : les 2 impairs sou- vent plus courts que les autres (2). Anthères (celles des chacune un bourrelet soit annulaire, soit presque annulaire, entourant completement ou incomplétement la base de l’étamine ; ou enfin elles for- ment chacune une sorte de scutel.e (sonvent 5-angulaire) dans la conca- vité de laquelle s’insère le filet. Étant géminées devant les sépales latéraux, le filet correspondant au sépale s’insère toujours entre les deux glandules. (1) Ce sont toujours ces étamines impaires ou latérales qui manquent, lorsque la fleur d'une Crucifère offre moins de 6 étamines. Dans les Cru- cifères diandres il y a une étamine solitaire devant chacun des sépales extérieurs , diagonalement à l’axe de ces sépales et des placentaires. (2) Tous les auteurs s'accordent à attribuer aux Crucifères hexandres, sans exception , des étamines tétradynames. Mais nous avons observé un nombre as.ez considérable d'espèces, dontles filets ont exactement la même longueur , ou dont les deux filets impairs sont à peine plus courts que les autres; ce qui peut facilement induire en erreur à ce sujet, c'est que les filets impairs sont souvent plus fortement arqués ou plus divariqués que les autres , d’où il résulte naturellement qu'ils paraissent moins élevés sur 020 CLASSE DES RHÉADÉES. deux étamines impaires souvent plus grandes que celles des quatre autres) incombantes, supra-basifixes, à deux bourses contiguës antérieurement (plus ou moins dis- jointes vers la base ), séparées postérieurement par un connectif étroit : chaque bourse déhiscente latérale- ment par une fente iongitudinale. Pistil : Ovaire biloculaire par un diaphragme (1) ver- tical (fausse-cloison constituée par des expansions mem- braneuses des placentaires, sauf quelques exceptions confluentes au centre de la cavité, où leur réunion forme assez souvent une fine nervurc), ou rarement soit dicoque , soit 1-loculaire ( par exception incom- plétement 3-ou 4-loculaire par des diaphragmes verti- caux incomplets ), après la floraison quelquefois trans- versalement cloisonné ; placentaires 2 ( par exception 3 ou 4, ou pas de placentaires distincts), nerviformes, ou filiformes, suturaux, opposés aux sépales extérieurs, uni-bi- ou pluri-ovulés, souvent plus ou moins proémi- nents (sous forme de nervures)à la surface externe de l’o- vaire, confluents avec le style et le thécaphore. Ovules le même plan. D'un autre côté , l’inésalité souvent très-notable des an- thères (dans certaines espèces, entre autres le Moricandia arvensis , les anthères des étamines latérales sont au moins de moitié plus longues que celles des autres étamines) paraît avoir échappé complétement à tous les observateurs. Gette inégalité des anthères est, comme l’on sait, un carac- tère général à toutes les Fumariacées. (1) M.R. Browna signalé comme fait exceptionnel, que ce diaphragmeest quelquefois séparable en deux lamelles. Toutefois , ce dédoublement est loin d’être rare, surtout parmi les Cracifères Siliculeuses. On se convain- cra, sans difficulté, que le diaphragme des ZLepidium, Thlaspi, Cap- sella, Iberis et autres genres voisins, se compose (tant à l’époque de la floraison , que plus tard) de deux lamelles appliquées l’une contre l’autre, sans cohérer, et attachées chacune le long de l’un des côtés des deux pla- centaires, FAMILLE DES CRUCIFÈRES. 521 suspendus, ouappendants, ourésupinés, campylotropes, bisériés (par exception nidulants) sur chaque placentaire (excepté étant solitaires) : exostome supère. Style indi- visé, ou rarement bifide au sommet, rectiligne, quel- quefois nul ou très-court, persistant, ordinairement accrescent. Stigmate terminal ( soit capiteilé ou disci- forme , soit à 2 lobes perpendiculaires à l’axe des pla- centaires ), ou rarement bilatéral { c’est-à-dire à 2 bour- relets plus ou moins allongés, confluents au sommet, perpendiculaires à l'axe des valves), persistant. Péricarpe : Silique ( ou silicule) bivalve, ou quelque- fois soit dicoque , soit carcérulaire, soit lomentacée, 2-loculaire, ou moins souvent 1{-loculaire ( soit dès l'origine , soit par l’oblitération ou le refoulement du diaphragme ), oligosperme, ou polysperme , ou (pres- que toujours par avortement) monosperme. Graines se détachant du funicule lors de la déhis- cence ou avant, suspendues ( moins souvent horizon- tales, ou appendantes, ou vagues), campylotropes, inarillées , souvent marginées, ordinairement échan- crées entre la chalaze et l’exostome. Hile ponctiforme, situé au fondde l’échancrure (laquelleest ou terminale, ou infra-apicilaire ). Tégument subcoriace, souvent ré- ticulé , ou scrobiculé, ou chagriné, ou strié , dans beau- coup d'espèces mucilagineux (étanthumecté ou macéré). Funicule libre ou adné au diaphragme, filiforme, ou ca- pillaire, quelquefois ailé. Périsperme nul. Embryon curviligne : cotylédons accombants ( c’est-à-dire re- dressés de manière à s'appliquer sur la radicule par l’un de leurs bords), ou incombants ( c’est-à-dire re- dressés de manière à ce que l’un d'eux s'applique sur la radicule par son dos), appliqués face à face, pé- tiolés : lame rectiligne, ou diversement repliée, pres- BOTANIQUE, PHAN, T. VI. 24 329 CLASSE DES RHÉADÉES. que plane, ou semi-cylindrique, ou plus ou moins convolutée , ou indupliquée, foliacée en germination; radicule (ordinairement ascendante et supère ) colum- naire, où conique , ou subfusiforme , subcylindrique, ou comprimée, rectiligne, ou subrectiligne, ou plus ou moins arquée , à peu près aussi longue que les coty- lédons ( par exception très-courte ) ; plumule imper- ceptible. La classification la moins artificielle des genres de cette famille, nous paraît être la suivante ; d’ailleurs assez analogue à celle de M. Bartling et de plusieurs autres auteurs, Fe TRIBU. LES LOMENTEUSES. — LOMENTOSÆ. Ovaire 1 -loculaire (dès l'origine), ou 2-loculaire, étranglé vers son milieu ou plus bas. Péricarpe uni-articulé ou rarement pluri-articulé : article supérieur monosperme , où oligosperme ou polysperme , évalve , 1-loculaire (quelquefois septulétransversalement, aux interstices des graines) , se détachant finalement de l'article inférieur ; article inférieur asperme, ou monosperme, ou oligo- sperme, persistant sur le pédicelle, souvent séparable en 2 valyules, ou quelquefois spontanément bivalve. Crambe Tourn. — Rapistrum Bœrh. — Cordylocar- pus Desfont. —- Didesmus Desv. — Anchonium De Cand. — Goldbachia De Cand. — Cakile Tourn. — Chorispora De Cand.—Sterigma De Cand. ( Sterigmostemon Bieb. Arthrolobus Stev.) — Enarthrocarpus Labill. — Ra- phanus Linn. (Raphanistrum Mœnch.) | FAMILLE DES CRUCIFÈRES. 3925 1° TRIBU. LES SILIQUEUSES. — SILIQUOSÆ. Ovaire 2-loculaire , continu. Péricarpe: linéaire ou co- lumnaire (ordinairement beaucoup plus long que large), inarticulé, bi-loculaire, bi-valve, polysperme , quel- . quefois terminé en bec séminifère évalve ; placentaires persistant avec le diaphragme (et presque toujours aussi avec le style ou le bec séminifère) après la chute des valves. Morisia Gay. — Erucaria Gærtin. ( Cordylocarpus Willd. ex parte.) — Hirschfeldia Mœnch.— Sinapistrum Spach.—Zeucosinapis Spach.(Ramphospermum Andrz. — Eruca Tourr. (Euzomum Link. ) — Prassica Spach. (Brassica et Smapis Linn. Napus Spenner ). — Sinapis Spach. ( Melanosinapis Spenner. Guntheria Andrz. ) —Euzomum Spach. (non Link.) — Erucastrum Spenner. ( Smapidendron Lowe. ) — Diplotaxis De Cand. — Orychmophragmus Bunge. — Moricandia De Cand. — Streptanthus Nuit. — Schizopetalum Sims. — Hesperis Linn. — Malcolmia R. Br. — Deilosma Spach. — Matthiola R. Br. ( Triceras Andrz. ) — Cheiranthus (Linn.) R. Br. — ÆErysimum (Linn.) R. Br. ( Cheirinia Link.)—Syrenia Andrz.— Alliaria Adans. — Conringia (Heist.) Reichb.— Burbarea R. Br.—Sisymbrella Spach. — Clandestinaria Spach. — Nasturtium Spach. (R. Br. ex parte. ) — ugueninia Reichb. — Notoceras R. Br. (Diceratium Lagasca.) — Ændreoskia Reichb. (non De Cand.) — Chamwæeplium WNallr. — Sisymbrium Linn. (Leéptocarpæa De Cand.) — Redowskia Chamisso. — Dontostemon Andrz. (Andreoskia Dé Cand. non Reichb.) — Leptaleum De Cand. — PBraya Sternb. — Stevenia 394 CLASSE DES RHÉADÉES. Adams. — Orobium Reichb. (Oreas Chamisso.) — Æu- trema R. Br. — Platypetalum R. Br. — Platyspermum Hook. — T'aphrospermum C. À. Meyer. — Arabis Linu. — Arabidium Spach. — Æbasicarpon Andrz. — Turri- tis (Linn.) R. Br. — Macropodium R. Br. — Parrya R. Br. — ÂVeuroloma Andrz. — Cardamine Linn. — Pteroneuron De Cand. — Dentaria Linn. — Oudneya R. Br. — Savignya De Cand. — Chamira Thunb. — Heliophila Linn. — Ormiscus De Cand. (sub Æelio- phila. ) — Orthoselis De Cand. ( sub Æeliophila. I TRIBU. LES SILICULEUSES. — S/LICULOSÆ. Ovaire court, ?-loculaire , continu. Péricarpe plus large que long , ou orbiculaire, ou globuleux, ou peu al- longe (par exception ou par variation siliquiforme) ; 2- loculaire (par exception 1-loculuire), bivalve (rarement dicoque), monosperme, ou oligosperme, ou polysperme, jamais terminé en bec séminifère ; placentaires ( quel- quefois soudés en axe central) persistant avec le dia- phragme (souvent très-étroil) et (sauf quelques ex- ceptions ) le style après la chute des valves. Selenocarpæa De Cand. (sub Æeliophila.) — Selenia Nütt. — Lunaria Linn. — Ricotia Linn. — Farsetia Turr. (Fibigia Medik.) — Berteroa De Cand. — Au- brietia Adans. — Schivereckia Andrz. — Cistocarpium Spach. — ’esicaria (Poir.) Spach. — Ælyssum Linn. (Aurinia et Odontarrhena C. A Meyer. Adyseton Sco- pol. Meniocus Desv.) — Psilonema C. A. Meyer. — Âoniga Adans. (Lobularia Desv. Octadenia Fisch. et M. Ptilotrichum C. A. Meyer.) — Petrocallis R. Br. — Mathewsia Hook.— Draba Linn. — Erophila De Cand. MAMILLE DES CRUCIFERES. 025 — EudemaKunth.—SubulariaLinn.—Cochlearia Limn. — Kernera Medik. — Roripa Scopol. (Nasturtium R. Br. ex parte. Brachylobos Allion. Desv.) — Tetrapoma Fisch. (Tetracellion Turez.) — Ærmoracia Flor. Wette- rav. — Camelina Crantz. (Mæœnchia Roth.) — Stenope- talum R. Br. — Morettia De Cand. — Ænastatica Linn. — Vella (Linn.) Desv. — Boleum Desv. — Carrichtera De Cand. — Succowia Medik. — Psychine Desfont. — Schouwia De Cand. — Prachycarpæa De Cand. — Capsella Mœnch. (Rodschiedia Flor. Wetter.) — Hut- chinsia R. Br. (Noccæa Mœnch. Reichb. Smelowskia C. A. Meyer.) — Cardaria (Desv.) Spach. ( Cardiolepis Wallr.) — ZLepidium (Linn.) Spach. (Senkenbergia Flor. Wett. ) — Lepidinella Spach. — Lepia Desv. ( Lasioptera Andrz. ) — Thlaspidium Spach (non Mænch.)— Æthionema R. Br. — Eunomia De Cand. — Bivonæa De Cand. — Thlaspi Linn. — Pterolobium Andrz. — Teesdalia R. Br. (Guepinia Bast.) — Jberis Linn. — Piscutella Linn ( Thaspidium Mæœnch. } — Jondraba Medik. — Cremolobus De Cand. — Menon- villea De Cand. — Hexaptera Hook. IVe TRIBU. LES CARCÉRULEUSES. — CARCE- RULOSÆ. Ovaire 1-4-ovulé (ordinairement 1-loculaire dès l'origine). Péricarpe (en général court) caduc ou persistant | inde- hiscent (par exception séparable en ? coques placen- tiféres) , le plus souvent monosperme ; placentair li- térés ou adnes. Thysanocarpus Hook. —Isatis Linn. (Sameraria Desv.) — Tetrapterygium Fisch. — Dipterygium Decaisne. — Tauscheria Fisch. — Hymenophysa C. À. Meyer: 596 CLASSE DES RHÉADÉES. — Clypeola Gærtn. (Orium et Bergeretia Desv. ) — Peltaria Linn. (Bohatschia Crantz.) — Senebiera Poir. — Coronopus (Daléch.) G#ærtn. (Carara Medik.) — — Neslia Desv. — Myagrum (Linn.) De Cand. — S0- bolewskia Marsch. Bieb. — Æuclidium R. Br. — Och- todium De Cand. — Pugionium Gærtn. — Aphragmus Andrz. — Zilla Forsk. — Calepina Desv. —: Bunias (Linn.) Desv. — Laælia Desv. (non Pers.) — Muricaria Desv. l"* TRIBU. LES LOMENTEUSES. — LOMENTOSÆ | Spach. Ovaire uni-loculaire (dès l'origine) ou biloculaire, avant la floraison parfaitement continu , plus tard ( soit dès l'anthèse, soit seulement après ) étranglé vers son mi- lieu ou plus bas( quelquefois peu au-dessus de sa base). Péricarpe (par exception pluri-articulé) articulé au point correspondant a l'étranglement de l'ovaire : article supé- rieur monosperme, ou oligosperme, ou polysperme, éval- ve, 1-loculaire, quelquefois septulé transversalement ou étranglé aux interstices des graines , se détachant fina- lement de l'article inférieur ( par exception persistant, mais facilement séparable ); article inférieur ( souvent très-court, rarement aussi long que l'article supérieur ) asperme , ou monosperme, ou oligosperme , persistant sur le pédicelle, souvent séparable en 2 valvules , ou quefois spontanément bivalve. Genre CRAMBEÉ. — Crambe Tourn. Sépales 4, réfléchis, ou étalés, ou subhorizontaux, égaux, cymbiformes, Pétales 4, courtement onguiculés : lames éta- FAMILLE DES CRUCIFÈRES. 327 lées. Glandules z (opposées aux 4 sépales). Étamines 6 ; filets filiformes , anguleux : les 2 impairs un peu plus courts, ascendants, convergents, arqués , inappendiculés, immar- ginés : les Z autres dressés, divergents au sommet, bimar- ginés jusqu’au-dessus du milieu : rebord du côté intérieur (quelquefois aussi celui du côté extérieur) souvent prolongé en appendice dentiforme ou filiforme ; anthères sagittifor- mes-elliptiques, subisomètres. Ovaire non-stipité , 1-locu- laire (par le refoulement du diaphragme), biovulé, étran- glé vers son milieu ou plus bas ; ovulessuperposés, suspendus, solitaires sur chaque placentaire; funicules opposés, atta- chés un peu au-dessus de l’étranglement : celui de l’ovule inférieur pendant; celui de l’ovule supérieur ascendant. Style court et filiforme , ou nul. Stigmate disciforme, pelté. Péricarpebi-articulé : article inférieur court ou stipitiforme, (quelquefois peu apparent ou oblitéré), subcoriace, ou her- bacé , asperme (par avortement) ; article supérieur formant un carcérule coriace ou chartacé, ou un nucule à endo- carpe osseux, monosperme. Graine subglobuleuse, lisse, suspendue à long funicule capillaire ascendant du fond de la cavité et plus ou moins tortillé; cotylédons condupli- qués , subréniformes, incombants. Herbes vivaces multicaules, ou annuelles, ou sous-ar- brisseaux. Feuilles (très-grandes dans les espèces vivaces) le plus souvent lyrées ou pennatifides : les radicales et les inférieures longuement pétiolées ; les supérieures subsessiles ou sessiles. Rameaux aphylles ou presque nus, paniculés ; ramules aphylles. Grappes terminales et latérales, nues, multiflores : les fructifères très-allongées. Pédicelles filifor- mes ou grêles : les fructifères dressés. Fleurs petites ou de grandeur médiocre, ordinairement subfastigiées jusqu’à la défloraison. Calice d’un blanc jaunâtre. Glandules vertes : les deux latérales petites, insérées devant les étamines im- paires; les deux autres plus grosses, insérées derrière les étamines paires. Pétales blancs, isomètres ; onglets linéaires- cunéiformes, plus ou moins divergents. Filets libres, blan- 228 CLASSE DES RHÉADÉES, châtres. Anthères jaunes, subéquidistantes, mamelonnées au sommet. Pistil court ou allongé; ovaire très-jeune non- étranglé, biloculaire dans toute sa longueur ; article infé- rieur de l’ovaire inaccrescent, dans la plupart des espèces plus court que le supérieur ; placentaires peu apparents. Carcé- rule ou nucule ellipsoïde, ou ovoïde, ou globuleux, obscu- rément tétragone et quadricosté, ou parfaitement cylin- dracé et sans aucune trace de côtes ni de nervures, caduc à la maturité. Graines assez grosses, solitaires ; cotylédons épais : l’extérieur convexe postérieurement, concave anté- rieurement ; l’intérieur caréné antérieurement, concave postérieurement, à bords recouvrant la radicule de ma- nière à n’en laisser à nu que la surface externe ; radicule as- cendante, supère. Ce genre renferme quatorze espèces (dont plusieurs sont fort douteuses) ; en voici la plus remarquable : CRAMBÉ MARITIME. — Crambe maritima Linn. — Flor. Dan. tab. 316. — Engl. Bot. tab. 024. Feuilles glabres , glauques , charnues, ondulées : les radicales sinuées-pennatifides ou lyrées , ordinairement allongées; les au- tes suborbiculaires ou ovales, sinuées, ou subsinuées. Fleurs épanouies subfastigices. Sépales presque étalés. Filets majeurs bifurqués au sommet. Stigmate sessile. Péricarpe à article infé- rieur très-court ; nucule ellipsoïde ou subglobuleux , mutique, ecosté , rugueux ; presque osseux. Herbe vivace, très-glabre , couverte sur toutes ses parties herbacées d’une poussière tres-glauque. Racine vivace, grosse , charnue , ou quelquefois presque ligneuse, rameuse, stoloni- fère dans sa partie inférieure. Tiges hautes de 1 pied à 3 pieds, de la grosseur d’un doigt, dressées , cylindriques , striées , rameuses dès la base, feuillées. Rameaux ascendants, ou plus ou moins divergents, paniculés, subfastigiés ; ramules florifères aphylles, ou presque aphylles, subfastigiés pendant la floraison. Feuilles assez semblables à celles du Chou : les radicales touffucs, érigées, longues de 1 pied à 2 pieds ( y FAMILLE: DES CRUCIFERES. 229 compris le petiole ), larges de 5 à 12 pouces, trés-irréguliè- rement incisées ou lobées, plus ou moins ondulées ; pétiole gros, anguleux , tantôt aussi long que la lame, tantôt plus court, souvent ailé au sommet par la décurrence de la lame ; lobes ou segments plus ou moins profonds, de forme très- variée ( souvent sur la même feuille ), inégalement dentés, ou sinués-dentés, ou denticules, ou sinuolés : le terminal as- sez souvent beaueoup plus grand que les inférieurs , et ovale ou arrondi; côte très-grosse ; nervures latérales grosses, alternes; feuilles caulinaires graduellement plus petites et plus courtement pétiolées, ordinairement sinuées-lobées et irré- gulièrement dentées ou denticulées ; feuilles raméaires ordinaire- ment petites et indivisées, très-entières , ou dentées : les supeé- rieures subsessiles , lancéolées , ou lancéolées-linéaires , longues de 3 à 6 lignes. Pédicelles longs de 6 à 12 lignes, presque dressés , divergents , grêles , rapprochés en corymbe pendant la floraison. Fleurs épanouies larges de 4 à 5 lignes. Pétales plus longs que les sépales : lame suborbiculaire, de moitié plus lon: gue que l'onglet ; onglets verdâtres de même que les filets. Éta- mines majeures un peu plus longues que le calice. Nucules du volüme d’un gros Pois, brunâtres, obscurément 4-sulqués ; épi- carpe subéreux, assez épais; endocarpe osseux. Graines d’un brun roux , remplissant presque la cavité. Cette espèce, nommée vulgairement Chou-marin, croît dans presque toute l’Europe, sur les plages sablosneuses de l'Océan et de la Méditerranée. On la cultive depuis longtemps en Angle- terre, comme plante potagère, mais cet usage n’est pas encore très-répandu sur le continent. La partie mangeable de la plante consiste dans les jeunes pousses , étiolées (ou, comme disent les jardiniers , blanchies ) au moment de leur premier développe- ment. Ce légume , dont la saveur participe à la fois de celle de l’Asperge et du Broccoli, est plus précoce que tout autre, car c’est en mars ou avril que commence la végétation du Cram- bé; on peut même facilement se le procurer au milieu de l’hi- ver ; en buttant les plantes en novembre, décembre, ou janvier, ct les recouvrant de fumier frais, dont la chaleur ne tarde pas 350 CLASSE DES RHÉADÉES, à faire croître les jeunes pousses. L'opération de l’étiolement du Chou-marin , à l’époque naturelle de ses premiers développe- ments, se borne à placer sur chaque plante un pot de jardin ren- versé, exactement bouché, et pressé fortement contre terre, de manière que ni l'air , ni la lumière ne puissent y pénétrer. Au besoin, 1l suffit même de former au-dessus de chaque plante, avec du terreau, ou avec de la terre ordinaire, une butte en forme de taupinière. Les habitants des côtes de l'Angleterre, où le Chou-marin est très-abondant dans certaines localités, ont coutume, de temps immémorial , de déterrer dans les sables, au commencement du printemps, les jeunes pousses de la plante, et de les employer aux usages de la table. Lorsque les pousses sont trop avancées, elles prennent une saveur âcre et amère, d’ailleurs facile à enlever par quelques cuissons. Les vieilles feuilles du Chou-marin ont la saveur de celles du Chou commun. Les fleurs exhalent une odeur de miel très-prononcée. Le Chou-marin aime un sol profond et frais; et, comme il croît dans les terrains salins , les engrais de ceite nature lui se- raient sans doute très-favorables; on le multiplie facilement tant de graines , que par les nombreux drageons de ses racines. Les individus doivent être plantés à 18 pouces de distance les uns des autres ; âgés de deux ans, ils ont déjà acquis assez de force pour servir aux usages culinaires. Une autre espèce , le Crambe Tataria Jacq., commune en Hongrie et dans la Russie méridionale , sert aussi d’aliment aux habitants de ces contrées. On en mange tant les pousses que les racines , soit bouillies, soit en guise de salade ; aussi les Hongrois donnent-ils à cette plante le nom de Pain de Tatare. Genre CAKILE. — Cakile Tourn. Sépales 4, naviculaires, dressés, connivents : le supé- rieur et l’inférieur cuculliformes au sommet ; les 2 latéraux plus larges, gibbeux à la base. Pétales 4; longuement onguiculés : lames réfléchies. Glandules 4 ( opposées aux 4 sépales). Étamines 6 ; filets filiformes , anguleux , inappen- FAMILLE DES CRUCIFÈRES. 991 diculés : les deux impairs ascendants, de moitié plus courts; les 4 autres rectilignes, dressés; anthères sagittiformes- oblongues, isomètres. Ovaire biloculaire, non-stipité, subarticulé au milieu ou plus bas, 2-4-ovulé ; ovules suspen- dusou renversés. Style conique, tétraèdre-ancipité. Stigmate pelté, hémisphérique. Péricarpe subéreux, ou coriace, ou osseux , non étranglé , tantôt bi-articulé, tantôt inarticulé (par l’oblitératiou de l'article inférieur) ; articles égaux ou inégaux , clos, 1-loculaires , non-lomentacés, tétraèdres ou tétraèdres-ancipités: le supérieur monospermeou disperme, évalve, caduc ; l’inférieur monosperme ou disperme , per- sistant, ordinairement bipartible. Graines solitaires ou su- perposées (renversées dans l’article supérieur, suspendues dans l’article inférieur), oblongues, plus ou moins compri- mées ; cotylédons planes, rectilignes, tantôt accombants, tantôt incombants. Herbe annuelle, glabre. Feuilles pennatiparties, ou pennatifides, ou dentées, glauques, succulentes, char- nues, pétiolées. Grappes oppositifoliées et terminales, nues, multiflores, läches après la floraison. Pédicelles courts : les florifères rapprochés, subfastigiés; les fructifères épaissis, ascendants, ou plus ou moins divergents. Pétales de couleur lilas, ou blancs, ou pourpres. Glandules peti- tes, inégales : les 2 latérales plus grosses , presque carrées , insérées devant les étamines impaires; les 2 autres denti- formes, insérées derrière les étamines paires. Filets libres. Ovaire cylindracé, tétraèdre, à peu près aussi long que le style; ovulés 1-sériés dans chaque loge; funicules courts; placentaires filiformes, plus tard inapparents. Péricarpe de forme et de consistance très-variables, lisse ou strié, ordi- nairement dressé; diaphragme et placentaires oblitérés en tout ou en partie; article supérieur courtement rostré , or- dinairement plus long que l’inférieur ; article inférieur tan- tôt aussi gros où plus gros que le supérieur, tantôt moins gros et quelquefois presque stipitiforme inférieurement , ou tout à fait oblitéré, Graines assez grosses, presque lisses , 359 CLASSE DES RHÉADÉES, d’un brun roux : celle de l’article inférieur attachée vers le sommet de la cavité; celle de l’article supérieur (ou, lorsque l’article supérieur contient 2 graines, seulement l'inférieure de celles-ci) attachée un peu au-dessus de la base de la cavité; cotylédons oblongs; radicule claviforme , un peu plus longue que les cotylédons , supère dans l’article inférieur, infère dans l’article supérieur. Ce genre ne renferme que l’espèce dont nous allons faire mention. CakizE mMariTImE. — Cakile maritima Scopol. — Svensk Bot. tab. 407. — Hook. Flor. Lond. tab. 160. — Cakile Se- rapionis Gærtn. Fruct. 2, tab, 141, fig. 12. — Bunias Cakile Lion. — Engl. Bot. tab. 231.— Flor. Dan. tab. 1168.—Bunias littoralis Salisb. Prodr. — Cakile ægyptiaca Wild. Spec. (1). — Cakile americana Nutt. Gen. (2). — Cakile ægyptiaca Tuss. Antill. 1, tab. 17. — Cakile cubensis KRunth, m Humb. et Bonpl. — Cakile æqualis (L’hérit.) De Cand. Syst. et Prodr. — Deless. Ic. Sel. 2, tab. 57. Racine grêle, subfusiforme , uni-ou pluri-caule. Tiges ascen- dantes , ou diffuses , ou dressées , grêles, flexueuses, anguleuses, paniculées, feuillées , longues de :}, pied à 2 pieds ; rameaux ascendants ou diffus, simples ou paniculés, feuillés. Feuilles longues de 1 pouce à 3 pouces, tantôt oblongues, ou lancéolées- oblongues, ou cunéiformes-oblongues, obtuses, ou pointues, in- également dentées, ou incisées-dentées, ou sinuolées, ou très-en- tières ; tantôt pennatiparties ou pennatifides, à lanières oblongues, ou linéaires-oblongues, ou linéaires , obtuses , de longueur égale, ou décrescentes de bas en haut, très-entières, ou dentées, ou in- cisées-dentées. Grappes flexueuses , finalement longues de 4 à 12 pouces. Pédicelles raides, anguleux, longs d'environ 2 lignes. (1) Variété à feuilles non-pennatifides. (2) Les caractères par lesquels on a cru devoir distinguer spécifique - ment la plante américaine, se rencontrent aussi très-fréquemment sur celle d'Europe. , dy dd FAMILLE DES CRUCIFÈRES. 209 Fleurs Jarges de 4 à 5 lignes. Sépales oblongs, obtus , membra- veux aux bords. Pétales 1 fois plus longs que les sépales : onglet peu saillant; lame obovale. Péricarpe long de 5 à 10 lignes , sur 2 à 4 lignes de diamètre; article inférieur ( assez souvent com- plétement oblitéré, ou réduit à un court stipe) tantôt évalve, tantôt facilement bipartible , ou même spontanément bivalve au sommet , tantôt presque aussi long que l’article supérieur, tantôt jusqu’à 4 fois plus court, turbiné, ou obové, ou claviforme, ou obhastiforme , ou subdeltoïde , ou subrhomboïdal , ou subeylin- dracé , tétraèdre, ou tétraèdre-ancipité , lisse, ou plus ou moins fortement trinervé sur chaque face , tronqué ou pointu au som- met; article supérieur tétraèdre, ou téraèdre-ancipité ; ensi- forme, ou conique, ou ovoïde, ou sagittiforme, ou hastiforme, lisse, ou strié, ou subréticulé, terminé en bec asperme (court ou plus ou moins allongé , obtus ou pointu , ancipité, ou tétraë- dre-ancipité). Graines longues de 1 ligne ‘/, à 2 lignes ‘/:, lisses à œil nu , finement poncticulées à un fort grossissement. Cette plante, nommée vulgairement Caquille, est commune sur les bords de l'Océan, dans presque toute l'Europe, ainsi qu'aux États-Unis et aux Antilles; elle croît également sur le littoral de la Méditerranée. Ses jeunes pousses peuvent être mangées en salade , et on les confit aussi en guise de Câpres. Genre RAPHANUS. — Raphanus Linn. Sépales 4, ascendants, connivents, naviculaires : les 2 latéraux plus larges, sacciformes à la base. Pétales 4, longuement onguiculés. Glandules 4, ou 2. Étamines 6; filets inappendiculés, grêles, comprimés : les deux laté- raux plus courts, ascendants, linéaires-tétragones; les 4 autres dressés, ancipités, anguleux, élargis inférieurement ; anthères sagittiformes-oblongues , isomètres. Ovaire grêle, columnaire, obscurément tétragone, articulé peu au-dessus desa base (1); article inférieur ordinairement inovulé, plein, (1) C'est par erreur que quelques auteurs ont prétendu caractériser le Faphanus sativus par un fruit inarticulé , et le Raphanus Rapha- 534 CLASSE DES RIÉADÉES. peu accrescent ; article supérieur pluri-ovulé ; ovules appen- dants,1-sériés danschaqueloge. Style grêle, 4-gone. Stigmate obscurément 2-ou 4-lobé, pelté, subcapitellé. Silique substi- pitée ou non-stipitée, ordinairement articulée peu au-dessus de sa base : article inférieur court, asperme (moins souvent 4-ou 2-sperme), séparable en deux valvules (quelquefois confondu avec le stipe, ou oblitéré); article supérieur po- lysperme(accidentellement 1-3-sperme), lomentacé ou con- tinu, plus ou moins allongé, rostré, tantôt se détachant (encore vert) d’une seule pièce de l’article inférieur et se séparant finalement en nucules monospermes (à endocarpe soit osseux, soit coriace), tantôt persistant, non-ruptile, subéreux, biloculaire, à endocarpe membraneux, finalement détaché du mésocarpe (excepté le long des placentaires ) et formant une sorte de coque interne dans laquelle sont ren- fermées les graines. Graines solitaires dans chaque nucule et appendantes , ou vagues et soit unisériées, soit irréguliè- rement bisériées dans chaque loge de la coque membra- neuse, subglobuleuses, ou ellipsoïdes, finement scrobicu- lées ; cotylédons incombants, condupliqués, cordiformes à la base, bilobés au sommet. Herbes annuelles ou bisannuelles. Poils ( quelquefois nistrum par un fruit constamment muni d’un article basilaire asper- me ; car , dans l’une comme dans l’autre de ces plantes , l'articulation su- pra-basilaire ( qu’il ne faut pas confondre avec les étranglements de l’arti- cle supérieur du fruit du Raphanus Ruphanistrum, étranglements qui ne se forment que quelque temps après la floraison, et qui ne deviennent jamais de véritables articulations, l’épicarpe et le mésocarpe n’y offrant pas solution de continuité) existe toujours (ou du moins très-générale- ment) dans l'ovaire, à l’époque de la floraison , ainsi que dans le jeune fruit; mais l’article inférieur s'oblitère assez fréquemment dans le Rapha- nus sativus (du moins dans ses variétés cultivées en Europe} , tandis que dans lé Raphanus Raphanistrum, cette oblitération est beaucoup plus rare. D'ailleurs dans le Aaphanus sativus , de même que dans le Rapha- nus Raphanistrum, l'article inférieur est quelquefois très-or0s et sémini- fère. FAMILLE DES CRUCIFÈRES. 935 nuls) épars, simples, courts , raides, basilés. Feuilles ordi- nairement lyrées ou pennatifides : les inférieures pétiolées ; les supérieures sessiles ou subsessiles, Grappes terminales et oppositifoliées , nues, très-allongées après la floraison. Pé- dicelles grêles, subhorizontaux pendantel’anthèse, plus tard ordinairement ascendants ou plus où moins redressés, peu ou point épaissis. Sépales jaunâtres ou verdâtres, légè- rement carénés au dos, cuculliformes au sommet. Pétales jaunes, ou blancs, ou roses , ou violets, réticulés de veines violettes ou livides; onglet linéaire-spathulé, caréné anté- rieurement. Glandules ordinairement 4 : 2 latérales (insé- rées devant les étamines impaires), plus grosses, carrées ; les 2 autres (quelquefois nulles) , insérées derrière les éta- mines géminées, liguliformes , ou subulées, minces. Filets libres. Ovaire stipité, ou substipité. Silique cylindracée ou obscurément tétragone, de forme et de volume très-varia- bles (souvent sur le même individu); diaphragme pellicu- laire, diaphane, persistant dans toute la longueur de l’article supérieur (mais quelquefois refoulé de côté par les graines) lorsque celui-ci est continu à l’intérieur, oblitéré dans les nucules lorsque l’article est lomentacé , mais persistant dans les interstices non séminifères ainsi que dans le bec; ner- vures placentairiennes inapparentes, excepté sur l’article inférieur lorsque celui-ci ne se confond pas avec le stipe : article inférieur (souvent oblitéré dans les variétés cultivées, ou confondu avec le stipe) subéreux ou subcoriace, plein ou uni-loculaire, toujours beaucoup plus court que l’article supérieur, sans côtes ni sillons apparents ; article supérieur lisse et légèrement sillonné (étant non-lomentacé), ou bien (étant lomentacé) relevé de côtes plus ou moins saillantes ; bec terminal plus ou moins allongé, obscurément tétra- gone, continu, innervé, creux et biloculaire, mais toujours asperme, Graines assez grosses , brunâtres ; funicule finale: ment presque oblitéré; cotylédons courtement pétiolés, charnus, amincis aux bords : l'extérieur (relativement à la radicule) convexe au dos, concave antérieurement; l’inté- 536 CLASSE DES RHÉADÉES, rieur plié en carène, concave au dos, non recouvert aux bords, lesquels sont appliqués sur la radicule de manière à n’en laisser à nu que la surface extérieure ; radicule ascen- dante , un peu arquée , cylindrique, épaissie vers son som- met, presque aussi longue que les cotylédons. On ne peut rapporter avec certitude à ce genre, que les deux espèces suivantes : A. Article inférieur de la silique rarement oblitéré (ordi- nairement grêle et plus ou moins confondu par sa base avec le stipe ); article supérieur transversalement septulé (immédiatement au-dessus et au-dessous de chaque graine), se détachant (encore vert) d’une seule pièce de l’article inférieur et se séparant finalement en nucules monospermes à endocarpe soit osseux, soit coriace. Graines solitaires , suspendues. Rapnanus RAVENELLE. — Raphanus Raphanistrum Lion. — Flor. Dan. tab. 698. — Engl. Bot. tab. 856. — Schk. Handb. tab. 188. — Weinm. Phyt. tab. 862, fig. «& et b. — Webb et Berth. Phyt. Ganar. tab. 8, A. ( Anal. opt. ) — ARa- phanus sylvestris Lamk."— Rapistrum arvense Allion. Ped. — Raphanistrum Lampsana Gærtn. Fruct. — Raphanistrum innocuum Medik. — Moœnch. — Raphanistrum segetum Baumg. Flor. Transylv.—Raphanistrum arvense Wallr. Sched. ‘Crit. — Raphanus rostratus De Cand. Syst. et Prodr. (1). — Raphanus Landra Morett. (2). — Deless. Ic. Sel. 2, tab. 94. — Raphanus maritimus Smith , Engl. Bot. tab. 1643. (3). (4) Variation à silique longuement rostrée. ; (2) Variation très-commune , à fruit moins grêle, et à feuilles inter- rupté-pennatifides. (5) Variété plus robuste dans toutes ses parties , ordinairement bisan- nuelle ; fruit n’offrant souvent que 2 ou 5 renflements séminifères , ce qui d’ailleurs n’est guère rare sur la plante agreste, laquelle est épale- ment tantôt annuelle , tantôt bisannuelle. FAMILLE DES CRUCIFÈRES. 331 Feuilles ordinairement hispidules : les radicales et les infé- rieures lyrées, ou interrupté-lyrées, ou roncinées ; les supérieures tantôt conformes aux inférieures, tantôt ovales, ou lancéolées, ou lancéolées-oblongues, très-entières, ou dentelées, ou incisées- dentées , ou sinuées-dentées. Pétales blancs, ou jaunes, ou d’un rose très-pâle. Siliques rectilignes ou arquées, moniliformes, ou continues , grèles : nucules 8-16-costés ou quelquefois lisses. Herbe tantôt annuelle, tantôt bisannuelle, unicaule, ou pluri- caule, parsemée plus ou moins abondamment (surtout aux tiges, rameaux et feuilles ) de sétules horizontales ou refléchies. Ra- cine subfusiforme ou rameuse, ordinairement grêle. Tiges hau- tes de 1 pied à 3 pieds, dressées, ou ascendantes, ou décom- bantes, glauques, ou rougeätres , cylindriques, striées, ordi- nairement rameuses dès la base; rameaux simples ou paniculés , dressés, ou ascendants , ou plus ou moins divergents (les infé- rieurs souvent décombants ), feuillés, ou nus. Feuilles d’un vert gai, ou un peu glauques, scabres, flasques : les radicales et les inférieures longues de 4 à 8 pouces ; les supérieures gra- duellement plus petites ; les dernières souvent à peine longues de 6 lignes ; lobes alternes ou opposés, décurrents sur la côte ou non-décurrents, très-entiers, ou sinuolés, ou dentés, ou den- telés, ou incisés-dentés, obtus, ou pointus, de forme et de grandeur extrêmement variables : les plus inférieurs ordinaire- ment petits (souvent dentiformes); le terminal grand , souvent arrondi. Grappes finalement longues de */: pied à r pied ; rachis glabre ou hispidule , peu ou point flexueux, grêle. Pédicelles glabres ou poilus, presque filiformes , à peu près aussi longs ou un peu plus longs que le calice. Sépales glabres ou hispidules, jaunâtres , ou rougeâtres , ou d’un vert tirant sur le violet, lan- céolés-oblongs, subobtus, trinervés, longs de 4 à 5 lignes. Glandules supérieure et inférieure tantôt nulles , tantôt subulées, tantôt liguliformes ou subovales. Onglets des pétales de moitié plus longs que le calice ; lame cunéiforme-obovale, très-obtuse, ou échancrée, à peu près aussi longue que l’onglet, réticulée de veines livides ou violettes, étalée. Étamines géminées un peu saillantes ; étamines impaires à peine plus courtes que le calice. BOTANIQUE. PHAN. T. VI- 22 998 CLASSE DES RHÉADÉES. Silique longue de 1 pouce à 3 pouces (y compris le bec termi- nal }, dressée, ou ascendante , ou plus où moins divergénte, ou un peu déclinée, glabre, ou parsemée de sétules, Article in- férieur (rarement tout à fait oblitéré ainsi que le stipe ) en général obconique ou cylindracé , asperme , plein et foñgueux à l’intérieur ; court et infiniment moins gros qué les nuculés de l’article supérieur : dans cet état, il se confond ordinairement avec le stipe et les nervures placentairiennes, lésquelles sont tou- jours distincts dans l’ovaire et le jeune fruit ; mais quelquefois il renferme une graine, et alors il forme un renflement &oit turbiné, soit subglobuleux, 1-loculaire, aussi gros où mêiie, plus gros que les nucules de l’article supérieur : après la chute de celui-ci , il se sépare en deux valvules tronquéés at sommet , presque osseuses, distinctes des nervures placentairiennes , les- quelles sont superficielles et élargies à la base, mais plus haut fi- liformes et incluses avant la déhiscence; quelquefois enfin, Par- ticle inférieur est assez gros et bipartible, sans renfermer de graine, Article supérieur plus ou moins allongé, tantôt monili- forme , tantôt parfaitement continu à l'extérieur , ou à étrangle- ments peu marqués, rostré soit aux 2 bouts , soit seulemeut au sommet : bec terminal conique, ou conique-subulé, ou subco- lumnaire et plus où moins gros, obscurément tétragone, innervé, tantôtaussi long ou plus long que la partie séminifère de l’article, tantôt plus court; nucules (renflements séminifères ) 8-16-costés (côtes plus où moins saillantes, tantôt égales , tantôt inégales, caré- nées, peu apparentes avant la maturité, mais devenant très-sail- lantes par la dessiccation , même sur des fruits non-mürs), où moins souvent soit légèrement sillonnés , soit tout à fait lisses , subglo- buleux, ou ellipsoïdes, ou cylindriques, ou ovoïdes, de 1 ligñe à 4 ligues de diamètre (mais en général assez égales sur le même fruit), longs de 1 ligne à 3 lignes, tantôt presque immédiate- ment superposés ,‘ tantôt séparés par des rétrécissements non- séminiferes Po ou. moins allongés; le nombre des nucules de l’article supérieur varie de 2 à 15, mais le plus fréquemient il est de 5 à 10; accidentellement le fruit est monospermé, et par conséquent à un seul nucule, lequel , dans ce cas, atteint jus- FAMILLE DES CRUCIFÈRES. 539 qu’à 4 lignes de diamètre. Graines ellipsoïdes , on ovoïdes, ou oblongues, ou subglobuleuses, cylindriques, ou un peu compri- mées , brunes, remplissant la cavité des nucales ; cotylédons à lobes elliptiques, ou ovales-elliptiques ; ou suborbiculaires ; ra- dicule supère. | Cette plante, connue sous lenom de Ravenelle, croît dans les champs cultivés, surtout dans les terrains sablonneux ou légè- rement argileux; elle devient dans beaucoup de localités une mauvaise herbe très-ncommode, car sa propagation , lorsque le cultivateur ne $’y oppose, se fait avec une étonnante rapidité; aussi a-t-on coutume de l’arracher avec soin, avant que ses fruits ne commencent à mürir. En Italie et en Espagne, le peuple en mange les jeunes feuilles en salade; elle peut aussi servir de four- rage, mais les bestiaux n’en sont pas très-friands. Elle fleurit pendant tout l’été, et les racines qui restent en terre, après la moisson, repoussent ordinairement de nouvelles tiges , lesquelles continuent à fleurir jusqu’au commencement de l’hiver. Les jeunes fruits ont la saveur des petits Radis. B. Silique subéreuse : article inférieur souvent oblitéré (mais dans le cas contraire ordinairement gros et turbine); ar- ticle supérieur continu à l'intérieur, fragile, persistant (mais très-facilement séparable dé l’article inférieur, lors- que celui-ci reste distinct), non-ruptile : endocarpe fina- lement pelliculaire , diaphane , détaché du mesocarpe ( ex- -cepté le long des placentaires) et formant un autre dia- Phragme vertical, de chaque côté du diaphragme placen- tairien, de manière que les graines sont contenues dans une sorte de coque interne tantôt biloculaire (lorsque le dia- phragme placentairien n’est pas refoulé par les graines ), tantôt uniloculaire ( lorsque les graines réfoulent le dia- phragme placentairien d'un côté ou de l’autre ). Graines vagues (souvent horizontales) , unisériées , ou irrégulière- ment bisériées dans chaque loge de la coque épicarpienne , ou bien ( lorsque le diaphragme placentaïrien est refoulé ) 340 €LASSE DES RHÉADÉES. soit unisériées , soit irréqulièrement bisériées au centre de la coque épicarpienne. RaPHANUS CULTIVÉ. — Raphanus sativus Linn. — Lamk. JL. tab. 566 (mala).— Webb et Berth. Phyt. Canar. tab. 8. A (Anal. opt.) —Raphanus rotundus, R. sativus, R. chinensis, et À. orbicularis Mill. Dict. — Raphanus Radicula Pers. Syn. —. Raphanus niger Lobel. Feuilles glabres ou hispidules : les radicales et les inférieures lyrées , ou interrupté-lyrées, ou roncinées ; les supérieures la plu- part ovales, ou ovales-lancéolées , ou lancéolées , ou lancéolées- oblongues, incisées-dentées , ou inégalement dentelées, ou sinuo- lées, ou très-entières. Pétales blancs , ou roses, ou pourpres. Si- liques rectilignes ou un peu arquées, ovoïdes, ou ellipsoïdes , ou columnaires (rarement moniliformes ), obscurément tétragones , écostées , légèrement sillonnées. Les variétés qu’offre la racine de cette plante sont divisées vul- gairement en deux races principales, savoir : L. Les Rapisou Perrres-Raves.—Racine de grosseur médiocre, d’une saveur légèrement piquante. Les variétés les plus notables de cette race sontle Radis rond ou Radis proprement dit(Ra- phanus Radicula Pers. — Raphanus rotundus Mill.), dont on cultive des sous-variétés plus ou moins hâtives, et de couleur soit blanche, soit rose, soit violette, soit jaunâtre; le Radis al- longé, ou Petite-Rave (Raphanus sativus Mill. ), offrant les mêmes variations de couleur que le Radis rond. IT. Les Raves proprement dites, ou Rarrorrs. — Racine plus ou moins grosse, à chair dure etd’une saveur très-piquante. Les variétés les plus notables de cette race sont : La Rave noire ou le Raïifort noir (Raphanus niger Lobel.), à racine noirâtre à l’extérieur , tantôt oblongue, tantôt ronde et plus ou moins déprimée; la Rave blanche, ou gros Raifort blanc ( Ra- phanus rotundus Mill. }, à racine ordinairement globuleuse ; enfin le petit Raifort gris, le gros violet d’hiver , etc. Herbe ordinairement annuelle (du moins dans les jardins), très- FAMILLE DES CRUCIFERES. 674 | semblable au Raphanus Raphanistrum quant au port, au feuil- lage et aux fleurs ( si ce n’est que celles-ci ne sont jamais jaunes dans le Raphanus sativus), mais en général plus robuste dans toutes ses parties. Racine tantôt grêle dans toute sa longueur, tan- tôt plus ou moins renflée et charnue dans sa partie supérieure, blanche à l’intérieur, en dehors jaunâtre, ou blanche, ou rose, ou violette, ou grisätre, ou noirâtre, terminée inférieurement en longue queue très-grêle et plus ou moins fibreuse. Tige dressée, ordinairement rameuse dès la base, feuillée ; rameaux paniculés, médiocrement feuillés, divariqués, ou plus ou moins divergents, ou ascendants; ramules ordinairement nus. Feuilles glauques ou d’un vert foncé , offrant les mêmes variations que celles du ÆRa- phanus Raphanistrum. Pédicelles aussi longs que le calice ou jusqu’à 1 fois plus longs. Fleurs semblables dans toutes leurs par- ties , tant par la forme que par la grandeur , à celles du Rapha- nus Raphanistrum. Pédicelles fructifères longs de 5 à 8 lignes {le plus souvent au moins de moitié plus courts que la silique). Siliques longues de 1 pouce à 3 pouces ( y compris le bec ter- minal }) , sur 3 à 6 lignes de diamètre, glabres, lisses, vertes et charnues avant la maturité, couleur de feuille merte et de consis- tance subéreuse à l’état sec, rectilignes , ou légèrement arquées, tantôt érigées , tantôt plus ou moins horizontales, ou rarement un peu déclinées ; article inférieur (souvent tout à fait oblitéré ainsi que le thécaphore , surtout dans les variétés cultivées ) asperme ou monosperme ({ très-rarement disperme ), hémisphé- rique, ou turbiné, ou obconique , ou stipitiforme, ou annuli- forme , ou presque plane et plus ou moins confondu avec la base de l’article supérieur ; tantôt d’un diamètre égal ou presque égal à celui de la partie inférieure de l’article supérieur , tantôt beau- coup plus grêle, toujours beaucoup plus court que l’article su- périeur ( le plus grand volume que nous ayons observé sur l’ar- ticle inférieur , parmi une multitude de fruits visiblement articu- lés, a été de 3 à 4 lignes de haut, sur 4 lignes de diamètre } (1); (1) On rencontre toutes ces variations indistinctement sur toutes les variétés , et très-souvent sur le même individu. à 549 CLASSE DES RHÉADÉES. valvules tronquées , ou tridentées, ou tricuspidées au sommet, facilement séparables des nervures placentairiennes , lesquelles sont très-élargies vers leur base; article supérieur polysperme ou oligosperme, rostré, ordinairement non-rétréci à la base, tantôt irrégulièrement bosselé, tantôt offrant 1 à 6 étranglements plus ou moins forts (mais sans jamais interrompre la continuité des loges du fruit), tantôt enfin sans aucun étranglement ni bosselure ; bec terminal conique, ou conique-subulé, ou columnaire, pointu, ésulqué, obscurément tétragone, plus dur que la peus sémini- fère de l’article, et tantôt aussi long, tantôt jusqu'a 6 fois plus court que cette partie. Grainés RU , Ou subglobuleuses, ou ellipsoïdes, souvent un peu comprimées , en général plus grosses que celles du Raphanus Raphanistrum ; He à lobes ordinairement suborbiculaires ou orbiculaires. | ' Cette espèce, dont la patrie n’est pas connue avec certitude, mais qu’on présume originaire de Chine, se cultive de temps immémorial, comme plante potagère, dans presque toute l’Asie ainsi qu’en Europe. Personne n’ignore l’emploi alimentaire des Radis et des Raves ou Raïforts ; ces racines ont des vertus anti- scorbutiques, mais on n’en fait pas usage enthérapeutique. Dans beaucoup de contrées, on mange aussi les jeunes feuilles de la plante, soit cuites, soit en salade. En Chine et au Japon, on exprime des graines du Radis une huile qui s'emploie aux usages culinaires. La plante qu’on cul- tive à cet effet ne diffère des Radis ordinaires que par sa racine, laquelle est grêle et peu charnue dans toute sa longueur. Gette varieté (Raphanus sativus chinensis Mill.) a été depuis assez longtemps introduite en Italie, mais 1l ne paraît pas que sa cul- ture soit devenue extensive. M. Vilmorin recommande aux agro- nomes d’en faire des essais GAME avec, nos autres plantes oléagineuses. Les Radis ainsi que les Raves exigent un sol profond , frais et très-meuble; on assure toutefois que pour obtenir des Radis bien arrondis, il faut pictiner la terre avant de répandre les graines. Dans un sol aride, cu faute d’arrosements convenables, la chaîïr de ces racines es dure et filandreuse, ou cotonneuse. æ FAMILLE DES CRUCIFÈRES. 545 Les graines conservent leur faculté germinative pendant cinq ou siX ans. Êl 1° TRIBU. LES SILIQUEUSES. — SILIQUOSÆ Spach. Ovaire biloculaire, continu. Péricarpe linéaire ou co- luminaire (ordinairement beaucoup plus long que large , très-rarement à peine plus long que large), inarti- culé, 2-loculaire , 2-valve, polysperme (par excep- tion oligosperme ), quelquefois terminé en bec sémini- Îère évalve (mais jamais articulé complètement à la portion valvaire de la silique ); placentaires persistant avec le diaphragme ( et presque toujours aussi avec le style ou le bec séminifère) après la chute des valves. Genre SINAPISTRE. — Sinapistrum Spach. Sépales 4, subnaviculaires , étalés, non-sacciformes à la base, cuculliformes au sommet. Pétales 4, onguiculés. Glandules 4 (opposées aux 4 sépales), Étamines 6. Filets anisomêtres : les 2 impairs'filiformes, anguleux ; ascen- dants, plus courts ; les 4 autres dressés, ancipités, Anthères sagittiformes-obiongues, obtuses : les 2 latérales un peu plus grandes. Ovaire tétragone, 2-loculaire ; loges pluri-ovu- lées. Style grêle, tétraèdre, plus long que l’ovaire. Stigmate disciforme, pelté, 4-lobé. Silique tétragone ou octogoue , rostrée, 2-loculaire, polysperme (rarement 6-12-spermo) : bec caduc avec les valves, tétraèdre, ancipité , Conique, ou conique-subulé ; valves immarginées ou bordées d’une neryure, tricostées (plus ou moins distinctement); nervu- res placentairiennes filiformes, incluses, très-amincies au sommet. Graines suspendues, 1-sériées dans chaque loge, globuleuses; cotylédons incombants, condupliqués, réni- formes , bilobés au sommet ; radicule non-proéminente, 044 CLASSE DES RHÉADÉES. Herbes annuelles , tantôt glabres, tantôt parsemées de sé- tules (ordinairement horizontales ou réfléchies) simples. Feuilles lyrées, ou pennatifides, ou pennatiparties, ou indi- visées : les inférieures pétiolées ; les supérieures sessiles, ou subsessiles. Grappes terminales et oppositifoliées, nues, mul- tiflores, lâches après la floraison. Pédicellescourts, anguleux : ceux des fleurs épanouiesrapprochés en corymbe; les fructi- fères divariqués, ou plus ou moins divergents , ou ascen- dants, ou presque dressés, ordinairement très-épaissis. Sépa- les presque égaux (les 2 latéraux un peu plus larges et plus bombésque les 2 autres), d’un jaune verdâtre. Pétales égaux : ongletslinéaires, dressés ; lame étalée, d’un jaune de citron. Glandules inégales : les 2 latérales plus grosses, presque carrées, insérées devant les étamines impaires ; les 2 autres oblongues, comprimées , obtuses, insérées derrière les éta- mines paires. Filets inappendiculés : ceux des étamines paires un peu plus larges que les deux autres, contigus in- férieurement, divergents vers leur sommet. Ovaire non- stipité ou porté sur un gros thécaphore très-court; ovules suspendus, unisériés dans chaque loge; funicules courts. Style ordinairement plus long que l’ovaire, comprimé parallèlement au diaphragme. Stigmate à 4 lobes alternative- ment plus grands etplus petits : ceux-cialternes avec les pla- centaires. Silique cartilagineuse ouchartacée, plus ou moins longuement rostrée, tantôt bosselée, tantôt non-bosselée, non-stipitée, ou courtement stipitée, déhiscente longtemps après la maturité des graines; bec tombant avec l’une ou l'autre des valves (par suite de la rupture du sommet des nervures placentairiennes), plus long ou aussi long ou plus court que les valves, ordinairement gros à sa base, plus ou moins effilé supérieurement, un peu comprimé pa- rallèlement au diaphragme , tantôt monosperme à la base, tantôt asperme (mais toujours creux à sa base), subéreux et plein supérieurement, à 4 ou 8 nervures plus ou moins sail- lantes, alternes avec les 4 angles ; nervures placentairiennes filiformes, très-amincies et presque oblitérées versleur som- FAMILLE DES CRUCIFÈRES. 345 met (d’où résulte, lors de la déhiscence, leur rupture qui en- traine la chute du bec), avant la déhiscence complétement recouvertes par les valves (excepté à la base, laqnelle est sen- siblement élargie}; diaphragme fovéolé , diaphane, inner- vé; valves rectilignes, naviculaires, obtuses aux 2 bouts, épaissies et subéreuses (en dedans) au sommet, non-réticu- lées, ou plus ou moins fortement réticulées : côtes rectilignes ou flexueuses, plus ou moins saillantes (quelquefois presque oblitérées), tantôt égales, tantôt les 2 latérales moins fortes que la médiane. Graines assez grosses (à peu près du même diamètre que la largeur du diaphragme), finement poncti- culées (lisses à l’œil nu), superposées en une seule série dans chaque loge ; funicule plus ou moins décliné, court, ailé, inadhérent ; cotylédons un peu charnus : l'extérieur (rela- tivement à la radicule } bombé au dos, concave antérieu- rement; l’intérieur plié en carène, concave postérieure- ment, non recouvert aux bords et recouvrant la radicule de manière à n’en laisser à nu que la surface externe ; ra- dicule ascendante, arquée, subclaviforme, un peu plus courte que les cotylédons. Ce genre ne diffère guère du Hirschfeldia que par ses graines globuleuses, mais des autres genres voisins par sa si- lique à bec caduc. Outre la plante que nous allons décrire, il faudra peut-être y rapporter quelques autres espèces classées parmi les Sinapis des auteurs. Sinapisrre SÉNEVÉ. — Sinapistrum arvense Spach. Cette plante offre une multitude de variations, en général trop inconstantes, sur les mêmes individus, pour constituer des variétés ; toutefois, les modifications les plus marquantes du fruit peuvent se définir comme suit : — a: LE SÉNEVÉcOMmmUN (vulgare). — Sinapis arvensis Linn. — Flor. Dan. tab. 753. — Engl. Bot. tab. 348. — Curt. Lond. tab. 32:.—Hayn. Arzn. Gew. Il, 14. — Schk. Handb. tab. 156. — Sinapis orientalis Schk. 1. c.; et auctor. 346 CLASSE DES RHÉADÉES. pler. (x) — Sinapis retrohirsuta Bess. — Napus Agria- sinapis Spenn. Flor. Friburg. — Silique grêle (longue de 12 à 18 lignes), à bec 1 à 3 fois plus court que les valves. — B: Le SÉNEVÉ À LONG 8Ec (longirostre). — Sinapis orien- - talis Linn. — De Cand, Syst. et Prodr. — Sinapis Allionii Jacq. (2) Hort. Vindob. 2, tab. 168. —Silique assez grosse, ou grêle (longue de 10 à 18 lignes), à bec aussi long où un peu plus long que les valves. — 7 : Le SÉKEVÉ À cour 8Ec (brevirostre). — Sinapis Kaber De Cand. Syst. et Prodr. — Silique ellipsoïde ou oblongue (longue de 6 à 9 lignes), assez grosse, à bec/r ou 2 fois plus court que les valves. —Ô: Le SÉNEVÉ rurGDE (turgidum). — Sinapis turgida Delile, Flor. Ægypt. — Silique ellipsoïide, ou ovoïde , ou subglobuleuse (longue de 4 à 6 lignes), grosse, à bec aussi long ou plus long que les valyes. Feuilles ordinairement si- nuées-pennatifides. | Racine fusiforme ou rameuse > garnie de beaucoup de fibrilles. Tige haute de 1 pied à 3 pieds , dressée, ordinairement hispide dus sa partie inférieure et glabre supérieurement (quelquefois tout à fait glabre de même que toutes les autres parties de Ja plante), cannelée , anguleuse , rameuse tantôt dès sa base, tantôt seulement vers le koi (quelquefois presque simple, dans les loca- lités arides). Rameaux ascendants , ou plus où moins divergents, ou dressés, paniculés , ou dichotomes , ou bifurqués seulement au sommet, où simples , médiocrement feuillés , striés ou lisses. Feuilles flasques, d’un vert gai, souvent PR (de petites sétu- les) : les radicales et les caulinaires inférieures longues de 3 à 6 pouces, inégalement deniées ou denticulées dans tout leur con- tour, tantôt indivisées (ordinairement ovales, ou ovales-chlon- gues, ou oyales-arrondies), ou pandurifarmes, ou seulement soit uni-soit bi-auriculées à la base, tantôt lyrées (à lobe terminal 1 (4) (2): Variations à silique hispidule ou pubérule. FAMILLE DES CRUCIFÈRES. 047 très-grand, de forme variable), ou pennatifides, ou sinnées- pennatifides, ou sinuées-lobées, ou incisées-lobées (lobes ou segments de forme très-variable , tantôt obtus , tantôt pointus) ; feuilles caulinaires supérieures et feuilles raméaires graduel- lement plus petites, en général indivisées, ou seulement uni- ou bi-auriculées à la base, lanccolées , ou lancéolées-oblongues, ou oblongues, pointues, ou obtuses, inégalement dentées, ou denticulées, ou sinuées-dentées. Pédicelles florifères fili- formes, à peu près aussi longs que le calice, plus tard très- épaissis , tantôt presque aussi gros que la base de la silique, tantôt beaucoup moins gros, toujours beaucoup plus courts que la silique, de direction très-variable. Sépales longs de 2 172 à 3 lignes , larges de 374 de ligne à 1 ligne, linéaires-oblongs , éta- lés horizontalement. Pétales presque 2 fois plus longs que le ca- lice : onglets un peu plus courts que les sépales ; lame cunéiforme- obovale , souvent échancrée, plus longue que l'onglet. Étamines impaires de moitié plus courtes que les 4 autres, lesquelles sont plus longues que les onglets des pétales. Siliques érigées, ou plus ou moins divergentes , ou horizontales , ou un peu dé- clinées, rectilignes, ou rarement un peu arquées, cylindriques , ou un peu comprimées en sens contraire du diaphragme , longues de 4 à 18 lignes, sur r à 2 lignes de diamètre; valves longues de 2 à 12 lignes , cartilagineuses, ou chartacées , tantôt plus ou moins fortement bosselées, tantôt non-bosselées. Graines d’un brun roux, ou noirâtres. Cette AP nommée MTS Sénevé ,est très-commune dans toute l'Europe, ainsi qu’en Orient et dans (Je nord de l’Afri- que. Elle se plaît dans les terres labources, où elle abonde souvent de manière à devenir une mauvaise-herbe fort nuisible, surtout aux Céréales. Sa floraison dure depuis le mois de mai jus- qu’en août , et l’on en rencontre fréquemment des individus fleu- rissant en automne, lesquèls proviennent de graines de la même année. ‘ _Les graines de Sénevé ont la saveur et les propriétés de celles de la Moutarde noire ; on les emploie quelquefois en place de celle-ci. Dans plusieurs contrées, on mange les jeunes feuilles de 548 CLASSE DES RHÉADÉES. la plante, tant cuites qu’en salade : ces feuilles ne sont guère goûtées du bétail ; et l’on assure même qu’elles nuisent aux che- vaux. Genre LEUCOSINAPIS, — £eucosinapis ( De Cand. ) Spach. Sépales 4, dressés ou étalés, subnaviculaires, cuculli- formes au sommet. Pétales 4, onguiculés. Glandules 4 (opposées aux 4 sépales). Étamines 6. Filets anisomètres : les deux impaits filiformes, anguleux, ascendants, plus courts; les 4 autres dressés, ancipités. Anthères sagit- tiformes-oblongues, obtuses : les 2 latérales un peu plus grandes. Ovaire tétragone , 2-loculaire; loges 5-6-ovulées. Style ensiforme, plus long quelovaire. Stigmatedisciforme, 4-lobé. Silique tétragone ou subcylindracée, biloculaire, longuement rostrée, 4-12-sperme : bec persistant, large ; ensiforme (aplati parallèlement au diaphragme ); valves immarginées , tricostées; nervures placentairiennes filifor- mes , incluses. Graines suspendues, 1-sériées dans chaque loge, globuleuses; cotylédons condupliqués, incombants, réniformes, bilobés au sommet; radicule non-proéminente. Herbes annuelles, ordinairement parsemées de sétules simples. Feuilles pennatifides ou lyrées, pétiolées. Grap- pes terminales et oppositifoliées, multiflores, nues, là- ches après la floraison, peu flexueuses. Pédicelles angu- leux : ceux des fleurs épanouies rapprochés en corymbe convexe; les fructifères divariqués ou ascendants. Sépales d’un jaune verdâtre. Pétales égaux , d’un jaune de citron ; lames étalées; onglets dressés. Glandules verdâtres, in- égales : les 2 latérales plus grosses, presque carrées, insérée devant les étamines impaires ; les 2 autres ovales, compri- mées, obtuses, insérées derrière les étamines paires. Filets inappendiculés : ceux des étamines paires un peu plus lar- ges, contigus inférieurement, divergents au sommet. Ovaire non-stipité, court, un peu comprimé parallèlement au dia- FAMILLE DES CRUCIFÈRES. 349 phragme; ovules suspendus, unisériés dans chaque loge ; funicules courts. Style large, tétraèdre-ancipité, comprimé parallèlement au diaphragme. Stigmate à 4 lobes alterna- tivement plus grands et plus petits : ceux-ci alternes avec les placentaires. Silique cartilagineuse, longuement rostrée, non-stipitée, plus ou moins fortement bosselée ; bec aussi large ou plus large que les valves , tantôt asperme, tantôt mono-sperme (ou très-rarement disperme), 3-ou 5-costé sur chäque face, obtus, ou pointu; nervures placentairiennes minces , aplaties , avant la déhiscence complétement recou- vertes par le bord des valves (excepté à la base, laquelle est élargie); diaphragme diaphane, fovéolé, innervé ; fu- nicules déclinés ou subhorizontaux, courts, dentiformes- triangulaires; valves à peine aussi longues que le bec, ou plus courtes, rectilignes, naviculaires, non-subéreuses au sommet, tombant longtemps après la maturité des graines, subréticulées ou uni-nervées entre les côtes : côtes saillantes, convergentes au sommet : la médiane plus forte, rectili- gne; les latérales flexueuses. Graines assez grosses, fine- ment chagrinées , superposées en une seule série dans chaque loge ; cotylédons un peu charnus: l’extérieur bombé au dos, concavé antérieurement: l’intérieur plié en carène, con- cave au dos, non recouvert aux bords et recouvrant la radicule de manière à n’en laisser à nu que la surface ex- terne; radicule ascendante, arquée, subclaviforme, un peu plus courte que les cotylédons. On ne peut rapporter avec certitude à ce genre, que les deux espèces dont nous allons parler. ; A. Sépales étalés pendant l’anthèse, plus courts que le pé- dicelle. Silique 4-8-sperme , subcylindracée , un peu com- Primée en sens contraire au diaphragme : bec plus long ou aussi long que les valves, oblong-lancéolé, ou ovale- lancéolé, décurrent (sous forme d’un large rebord) sur la partie supérieure des nervures placentairiennes. 550 CLASSE DES RHÉADÉES. Leucosinarits MOUTARDE-BLANCHE. — Leucosinapis alba Spach. — 2 : À FEUILLES LYRÉES (/yrata). — Sinapis alba Lion. — Engl. Bot. tab. 1657.— Hayn. Arzn. 8, tab 39.—Nees, Off. PA, tab 402.—Flor. Dan. tab. 1393. — Blackw, Herb. tab. 29: — Turp, in Flor. Méd. Ic. — Wapus Leucosinapis Spenn. Flor. Frib. — Sinapis foliosa Wild. Enum. — f: À FEUILLES PENNATIPARTIES (pinnata): — Sinapis dis- secta Lag. Hort. Madrit. — Sinapis apula Tenor. Plante annuelle, haute de 1 pied à 3 pieds, tantôt glabre, tantôt plus ou moins parsemée de sétules soit horizontales, soit réfléchies. Racine grêle, subfusiforme, garnie de fibres filiformes. Tige dressée, assez grêle, feuillée, rameuse su- périeurement, ou quelquefois des sa base, cannelée ; rameaux effilés, nus, ou médiocrement feuillés, dressés, ou peu diver- gents, simples, ou presque simples. Feuilles molles, d’un vert gai : les radicales et les caulinaires inférieures longues de 3 à 5 pouces , 7-ou 9-ou 11-lobées; les supérieures plus petites , 3:ou 5-lobées ; les raméaires ordinairement trilobées ou. incisées-den- tées ; lobes ou segments alternes ou subopposés , sinuolés, ou iné- galement dentés, ou incisés-dentés, ou pennatifides, tantôt presque linéaires ou oblongs, tantôt larges et ovales ou arron- dis , les basilaires ordinairement petits et dentiformes, le termi- nal tantôt beaucoup plus grand que les autres , tantôt à peu près de même grandeur. Grappes finalement longues de 5 à 12 pouces. Pédicelles x à 2 fois plus longs que le calice : les floriferes fili- formes , très-rapprochés, subfastigiés ; les fructiferes peu épaissis, plus ou moins éloignés , divariqués, ou plus ou moins ascen- dants, où presque dressés. Fleurs légèrement odorantes. Sépales oblongs, subcorniculés au-dessous du sommet , longs de 2 lignes à > 172 lignes. Pétales de moitié plus longs que le calice : on- gletsS de moitié plus courts que les sépales; lame cunéifofme- obovale , penniveinée, Filets des étamines paires aussi longs que le calice, 1 fois plus longs que les impairs. Pistil un peu plus court que le calice : ovaire à loges 2-4-ovulées. Silique grosse, FAMILLE DES CRUCIFÈRES. 351 longue de 10 à 15 lignes, horizontale, ou plus ou moins érigée ou ascendante , RE bosselee , (nee n rostrée , ne ; ou hérissée (surtout aux valves) de sétules soit horizontales , soit dressées , soit un peu réfléchies ; valves minces, longues de 4 à 7 lignes , larges d'environ 2 tiafes, fortement habitées, cblongues, obtuses aüx 2 bouts , tantôt un peu élargies , tantôt un pe rétré- cies vers leur sommet, subréticulées ou finement uni-nervées entre les côtes ; bec tantôt asperme, tantôt monosperie à Sa base, rectiligne, ou subfalciforme, échancré, long de 5 à 9 lignes, plus large à sa base que le sommet des valéèt) strié à chacune des à faces de 5 nervures (dont 3 médianes, plus fines , égales, très-rapprochées ; confluentes au sommet, per Dante aux côtes valvaires; et 2 latérales alt nulles, un peu plus fortes, perpendiculaires aux nervures placentairiennes) ; dia- phragme large d’environ 2 lignes, ordinairement un peu ue supérieurement. Graines jaunes ou d’un brun roux. Cette plante, connue sous le nom de Woutarde-blanche, croit dans les champs de presque toutes les contrées tempérées de l’Europe, et surtout dans la région méditerranéenne ; elle se cul- tive fréquemment en grand, tant comme fhbttE vert, que pour les usages économiques de ses graines , lesquelles ont les mêmes propriétés que les graines de la Moutarde-noire (Sinapis nigra Linn.), mais à un degré moins prononcé ; aussi s’en sert-on moins souvent tant en thérapeutique, que pour la confection de la moutarde proprement dite. La Moutarde-blanche destinée à la récolte des graines , se sème au printemps ; elle exige un sol frais et profond. Comme fourrage, on a coutume d’en ensemencer les champs de Cé- réales, immédiatement après la moisson; elle croît très-vite, et fournit une excellente nourriture pour les vaches. En Angleterre, on la cultive en serre, comme salade d’hiver. Les jeunes feuilles ont la saveur du Cresson. B. Sépales dressés, aussi longs que les pédicelles. Silique 8-12-sperme, tétragone , un peu comprimée parallèlement au diaphragme; bec souvent plus court que les valves, oblong, trés-obtus, non-décurrent. 359 CLASSE DES RHÉADÉES. LeucosiNaPis mispipE. — Leucosinapis hispida Spach. — Sinapis hispida Schousb. Plant. Marocc. tab. 4. — Sinapis flexuosa Lamck. Plante ayant le port de l'espèce précédente, mais ordinaire- ment plus grande. Feuilles pennatifides ou lyrées, scabres. Grappes fructifères un peu flexueuses, longues de ‘/: pied à x pied : rachis et pédicelles ordinairement couverts d’un duvet in- cane. Pétales à peine plus longs que les sépales : onglets aussi longs que la lame. Pédicelles fructifères raides, presque aussi gros que les siliques, divariqués, ou subhorizontaux (souvent redressés au sommet), ou ascendants. Silique longue de 12 à 30 lignes, ordinairement hispidule et incane, érigée, ou plus ou moins divergente, ou horizontale, ou un peu déclinée, raide, rectiligne ; valves longues de 5 à 10 lignes, larges de 1 172 li- gne à 2 lignes, subcoriaces, naviculaires, oblongues-linéaires, arrondies aux 2 bouts, fortement tricosiées, beaucoup moins fortement bosselées que celles de l’espèce précédente ; bec long de 6 à 12 lignes, de même largeur ou à peine plus large que les valves, peu ou point rétréci au sommet, tantôt asperme , tantôt monosperme à la base , r-ou 3-nervé sur chaque face; la nervure médiane très-saillante , carénée; les 2 latérales fines, souvent oblitérées (lorsque le bec est séminifère, la bosselure, produite à l'extérieur par la graine, est fortement tricostée , et les 3 côtes confluent dans la carène de la partie asperme); diaphragme large d'environ 2 lignes ; nervures placentairiennes à peine mar- ginées au sommet. Graines d’un brun roux, un peu moins grosses que celles de l'espèce précédente. Cette espèce croît dans la Barbarie et à Ténériffe. Sesgraines ont les mêmes propriétés que celles de la Moutarde-blanche. Genre ÉRUCA. — Eruca Tourn. Sépales 4, dressés, naviculaires, corniculés au sommet, non-sacciformes à la base. Pétales 4 , réticulés , longuement onguiculés. Glandules 4 (opposées aux sépales). Étamines 6 : Filets anisomètres, rectilignes, dressés, comprimés, sublinéaires : les 2 latéraux un peu plus courts. Anthères FAMILLE DES CRUCIFÈRES. 353 sagittiformes-oblongues, obtuses. Ovaire tétraédre, 2-lo- culaire ; loges multi-ovulées. Style tétragone-ancipité, en- siforme, plus long et plus large que l'ovaire. Stigmate court, semi-circulaire, bilatéral. Silique tétraédre, 2-locu- laire, polysperme, longuement rostrée; bec ensiforme, aplati, un peu décurrent, persistant, asperme ; valves fi- nement trinervées, marginées : les 2 nervures latérales mar- ginales ; nervures placentairiennes filiformes, incluses. Graines suspendues, bisériées (1) dans chaque loge, ellip- soïdes, comprimées ; cotylédons condupliqués, incombants, réniformes, profondément échancrés au sommet ; radicule très-proéminente. Herbe annuelle, tantôt glabre, tantôt parsemée de sé- tules simples (soit horizontales, soit réfléchies) et de poils crépus. Feuilles lyrées, ou pennatiparties, ou penna- tifides : les inférieures pétiolées ; les supérieures sub- sessiles (quelquefois indivisées ). Grappes terminales et op- positifoliées, nues, multiflores, lâches et un peu flexueu- ses après la floraison. Pédicelles fructifères ascendants ou presque dressés, courts, épais. Sépales d’un jaune ver- dâtre, connivents, subascendants à la base, un peu imbri- qués par les bords, légèrement carénés, équilarges : les 2 latéraux un peu plus courts que les 2 autres. Pétales égaux : onglets dressés, linéaires-spathulés ; lame jaunâtre, ou blanchôtre, ou carnée (souvent jaunâtre au moment de l'épanouissement, et plus tard blanchâtre), réticulée de veines livides ou violettes. Glandulesinégales : les 2 latérales grosses, presque parallélipipédiques, tridenticulées au bord supérieur, insérées devant les étamines impaires; les 2 autres minimes, subulées, insérées derrière les étamines paires. Ovaire un peu comprimé en sens contraire du dia- phragme; ovules bisériés dans chaque loge, marginaux, (1) C’est sans doute par erreur typographique , que dans le Prodrome de M. de Candolle , le caractère du genre Æruca porte « graines unisé- riées, » 87 BOTANIQUE. PHAN. T. VI. 23 554 CLASSÉ DES RHÉADÉES. immédiatement superposés, suspendus ; fanicules courts, déclinés. Style comprimé parallèlement au diaphragme. Stigmate formant un court bourrelet canaliculé , décurrent sur les deux cotés du style, ét perpendiculaire ä l'axe des valves. Silique chartacée, plus oumoins longuëment rostrée, non-stipitée, réctiligne , déhiscente longtemps après la ma- turité des graines; bec aussi long ou plus court qué les valves, mince, jamais séminifere, aplati parallèlement au diaphragme, oblong-lancéolé, un peu plus large à sa base que les valves, tronqué , trincrvé de chaque côté, marginé, décurrent sur les nervures placentairiennes ; nervures pla- centairiennes filiformes , complétement recouvertes par les valves avant la déhiscence (excepté à la base, laquellé est élargie), munies d’un léger rebord membraneux (prove- nant de la décurrence des bords du bec}; diaphragme oblong, ou linéaire-oblong, ou elliptique-oblong, peu où point rétréci aux 2 bouts, diaphane, pelliculaire, mnérvé, non-fovéolé, presque complétement recouvert par les graines; valves un peu comprimées en sens contraire au diaphragme, fragiles, naviculaires, non-bosselées, peu où point réticulées, très-obtuses aux 2 bouts, non-subéreuses au sommet, à 5 nervures filiformes et très-distinctement marginées (le rebord de la nervure médiane est moins large que celui des nervures marginales), Graines 1 fois moins larges que le diaphragme, marginales, un pet imbri- quées , finement chagrinées (lisses à œil nu), immargi- nées, arrondies aux 2 bouts, convexes aux % faces; fu- nicules subhorizontaux, où un peu déclinés, courts, filiformes, anguleux , inadhérents ; cotylédons assez min- -ces, réniformes , subpétiolés, échancrés au sommet : l’ex- térieur bombé au dos, concave antérieurement ; l’intérieur plié en carène, concave postérieurement, non recouvert aux bords, laissant à nu presque toute l’épaisseur de la radicule; radicule ascendante, subclaviforme ärquée, saillante de manière à se mouler très-distinctement à la surface de la graine. FAMILLE DES CRUCIFÈRES. 3555 Ce genre, très-caractérisé tant par la forme du stigmate et de la silique , que par la disposition des graines, ne ren- ferme que l’espèce dont nous allons traiter. Éruca Roquerre. — Éruca Ruchetta Spach. — « À caALIGE canuc, — Brassica Eruca Lin. — Blackw, Herb, tab, 242. — Bull, Herb, tab. 313, — Schk. Handb, tab. 186. — Sibth. et Smith, Flor. Græc. tab, 646 et 647. — Brassica turgidu Pers. — Brassica erucoides Horn: — Eruca sativa Lawk. FA, Fr, — Eruca sativa et Eruca his- pida De Cand. Syst. et Prodr, — Æuzomum sativum Link. —Calice (or dinäirement glabre) tombant immédiatement après Ja floraison. — LB : À CALICE SUBPERSISTANT. — Prassica vesicaria Lainn. = Asso, Syn. Arrag. tab. Syst. et Prodr. = Calice cébdinétdtbhe ispide ) persistant quelque temps apres l’anthèse. Racine subfusiforme ou rameuse , garnie de fibrilles: Tige haute de 1 pied à 3 pieds, tantôt AN tantôt plus on moins hispide , dressée, rameuse ordinairement des la base, cylindrique, lisse, ou légèrement cannelée. Rameaux simples ou paniculés, dressés , ou ascendants, grêles; effilés, un peu flexueux, médio- crement feuillés, ou presque nus. Feuilles flasques, d’un vert foncé, glabres, ou hispidules : les radicales et les canlinaires in- férieures longues de 3 à 6 pouces ; les supérieures graduellement plus petites, souvent lancéolées et très entières, ou seulement incisées-dentées à la base; lobes ou segmeñits sinués-dentés , ou incisés-dentés , ou inégalement dentés, ou sinuolés, ou très-en- tiers, pointus , ou obtus, de forme et dé grandeur très-variables. Grappes effilées, finalement longues jusqu’à 15 pouces. Pédicelles glabres où poilus, aussi longs que lecalice, ou jusqu’à 2 fois plus éoûrts : les florifères fiiformes, subhorizontaux lors de V’anthèse ( ceux des fleurs épanouies "tabbréchée mais déjà en grappe plus où moins allongée , débordée par les boutons 3 les fructiferes téträgones, assez gros (mais 3 à 4 fois moins que la silique) , longs de 2 à 4 lignes. Fleurs de la grandeur de celles 556 CLASSE DES RHÉADÉES. de la Ravenelle. Sépales oblongs , ou oblongs-linéaires, glabres , ou hispides , ou poilus, longs d’environ 4 lignes, sur ‘/s à »/, li- gne de large. Pétales longs de 8 à 9 lignes ; onglets peusaillants; lame cunéiforme-obovale. Étamines impaires incluses ; les autres saillantes, Siliques longues de 9 à 15 lignes, dressées et très- souvent appliquées contre le rachis, ou plus ou moins divergentes (rarement horizontales ); valves d’environ 2 lignes de diamètre, tantôt à peine aussi longues que le bec, tantôt jusqu’à 3 fois plus longues ( très-souvent à peu près de moitié plus longues que le bec ) ; bec long de 3 à 5 lignes; diaphragme large de x ‘/; ligne à 3 lignes; nervures placentairiennes aplaties, minces. Graines longues d'environ 1 ligne, sur '/, ligne de large, jaunes, ou d’un brun jaunâtre , marquées de 4 lignes (correspondantes aux bords des cotylédons ) longitudinales noirâtres. Cette plante, nommée vulgairement Roquette, est commune dans tout le midi de l’Europe, ainsi qu’en Orient , en Barbarie, etaux Canaries ; elle croît dans les champs et autres localités dé- couvertes. Toutes ses parties ont une odeur forte, et une saveur très-piquante ; elles sont diurétiques , antiscorbutiques, et stimu- lantes; aussi les anciens attribuaient-ils à l’Éruca des vertus éminemment aphrodisiaques. Dans le midi de l’Europe, sur- tout en Italie (où on l’appelle Ruca, Rucola, et Ruchetta), ses jeunes feuilles sont très-recherchées comme salade, et la plante est même assez fréquemment cultivée à cet usage. Les grai- nes peuvent servir en guise de celles des Moutardes, car leur saveur est encore plus âcre que la Moutarde-noire. Genre BRASSICA. — Brassica (Linn.) Spach. Sépales 4, étalés, ou presque dressés, naviculaires, non- sacciformes à la base. Pétales 4, onguiculés. Glandules 4 (opposées aux 4 sépales). Étamines 6. Filets anisomètres : les 2 impairs ascendants, plus courts, filiformes; les 4 au- tres comprimés , anguleux , dressés. Anthères sagittiformes- oblongues , subisomètres. Ovaire grêle, tétragone , 2-locu- laire; loges multi-ovulées. Style conique ou columnaire, = FAMILLE DES CRUCIFÈRES. 597 obscurément tétragone. Stigmate pelté, subhémisphérique. Silique tétraèdre-ancipitée, biloculaire , polysperme, ros- trée : bec conique ou columnaire, cylindrique, ou un peu comprimé , ou tétragone-ancipité, persistant; valves 1-ner- vées ou nerveuses, submarginées ; nervures placentairiennes fiiformes , incluses. Graines globuleuses, suspendues, uni- sériées dans chaque loge; cotylédons condupliqués, incom- bants, réniformes, bilobés au sommet; radicule non- proéminente. Herbes (quelquefois suffrutescentes à la base) annuelles, ou bisannuelles , ou vivaces, glabres , ou parsemées de sétules simples. Racine ou collet souvent très-gros et charnu. Feuilles indivisées , ou lyrées, ou roncinées, ou pennati- fides : les inférieures pétiolées; les supérieures sessiles et souvent amplexicaules. Grappes terminales et oppositifo- liées, nues, multiflores, peu ou point flexueuses, lâches après la floraison. Pédicelles grêles : les fructifères peu ou point épaissis, horizontaux, ou plus ou moins divergents, ou subascendants. Sépales jaunâtres ou verdätres, presque égaux , obtus, un peu gibbeux au sommet : le supérieur et Pinférieur 1-nervés; les 2 latéraux 3-nervés, un peu plus larges. Pétales jaunes , égaux : onglets dressés ; lames étalées. Glandules inégales : les 2 latérales plus grosses, presque carrées, insérées devant les étamines impaires; les 2 autres linguiformesou subulées, subhorizontales , insérées derrière les étamines paires. Filets libres, inappendiculés : les 2 im- pairs subcylindriques, plus ou moins divergents, plus grêles que les autres. Anthères obtuses : celles des 2 éta- mines impaires un peu plus longues que les autres. Ovaire stipité ou substipité, allongé, plus ou moins comprimé en sens contraire au diaphragme ; ovules suspendus, immé- diatement superposés dans chaque loge en une seule série axile. Style plus court que l’ovaire. Stigmate à 2 lobes peu marqués , connivents, perpendiculaires aux placentaires. Silique rectiligne, ou un peu arquée, ou flexueuse, com- primée soit en sens contraire, soit parallèlement au dia- 358 CLASSE DES RHÉADÉES, phragme, déhiscente peu après la maturité des graines , plus ou moins longuement rostrée , tantôt à peine stipitée, tantôt portée sur un thécaphore columnaire plus ou moins allongé; valves 1-costées ou 2-5-costées, veineuses, minces, subcartilagineuses, naviculaires, ordinairement bosselées : endocarpe prolongé au-delà du sommet en une petite lan- guette subéreuse obtuse ; bec tantôt asperme, tantôt mono- ou di-sperme inférieurement , nerveux, non-çomprimé , OU plus où moins comprimé parallèlement au diaphragme (mais jamais aplati comme dans les Leucosinapis et V'Eru- ca), uniloculaire, ou bileculaire, ou plein et subéreux à l'intérieur, au moins de moitié plus court que les valves; uervures placentairiennies minces, aplaties, avant la dé- hiscence complétement recouvertes par le bord des valves (excepté à la base, laquelle est plus ou moins élargie); dia- phragme fovéolé où plus habituellement nou-fovéolé ; dia- phane, pelliculaire, innervé, Graines scrobiculées , immé- diatement superposées dans chaque loge en une seule série axile; funicule aplati, ou anguleux, ou ailé, fongueux, in- adhérent, plus ou moins décliné, de longueur à peu près égale à la largeur du diaphragme; tégument mince, non-muci- lagineux par la madéfaction ; cotylédons condupliqués, in- combants, un peu charnus : l'extérieur bombé au dos , con- cave antérieurement; l’intérieur plié en carène, conçave au dos, non recouvert aux bords, recouvrant la radicule excepté à la surface ex terne ; radicule ascendante, arquée, subclaviforme. On doit comprendre dans ce geure la plupart des Sinapis des auteurs ; les espèces les plus remarquables sont les sui- vantes : = : € A. Feuilles supérieures subpétiolées ou sessiles , quelquefois plus ou moins amplexicaules, maïs peu ou point cordifor- mes à leur base. Sépales dressés , un peu divergents au sommet , connivents inferieurement. Étamines impaires FAMILLE DES CRUCIFÈRES. 359 presque aussi longues que les autres. Glandules supé= rieure et inferieure subulées. Bnassrca Caou, — Brassica oleracea Lam. — : À TIGE RERBACÉE ( kerbacea ). — Brassicu oleracea Linn. — Smith, Engl. Bot. tab. 637. — Gærtn. Fruct. tab. 143.— Napus oleracea Spenn. Flor. Friburg.—Bras- sica pinnatifida Desfont. Flor, Atlant, tab. 165 (1). — Plante bisannuelle ou rarement ( dans certaines variétés de culture) annuelle. Tige non-frutescente, mais souvent 1rès- grosse et charnue vers sa base. — B : À mice FRUTESCENTE ( frutescens ). — Brdssica ba- learica Pers. — Deless. le. Sel. 2, tab. 86. — Cambess. Enum. Balear, tab. 1. — Plante subperenne. Tige grosse, haute de 2 à 3 pieds, finalement plus ou moins ligneuse. Cette variété , due à l’effet d’un climat plus chaud joint à celui d’un sol aride , ne se trouve que dans les contrées les plus méridio- nales de l'Europe. Feuilles glauques (pulvérulentes), un peu charnues. Grappes dés la floraison lâches et allongées. Sépales aussi longs que les onglets des pétales, à peine plus courts que les étamines. Valves de la silique r-costées, veineuses, 6 à 12 fois plus longues que le bec , ordinairement rétrécies à la base. Plantebisanpuelle , ou quelquefois suffrutescente et subperenne, en général glabre sur toutes ses parties. Racine subfusiforme, plus où moins grosse. Tige haute de 2 à 6 pieds (quelquefois jusqu’à 10 y dans certaines variétés eultivées), tantôt rameuse dès sa base (surtout dans la plante à l’état spontané), tantôt simple inférieure- ment et paniculée vers son sommet , dressée , cylindrique, de la grosseur d’un doigt à celle du bras d’un homme , ordinairement très-feuillue dans sa partie inférieure. Rameaux médiocrement (1} Sous-variété à feuilles hispidules , la plupart (même les caulinaires supérieures ) pétiolées et pennatifides. L 260 CLASSE DES RHÉADÉES. feuillés , ordinairement paniculés. Feuilles de forme et de gran- deur très-variées : les radicales et les caulinaires inférieures ro- selées (imbriquées en tête dans certaines variétés cultivées ), érigées, pétiolées , lyrées, ou pennatiparties , ou pennatifides, ou irrégulièrement laciniées , ou indivisées ( soit ovales, ou ovales- oblongues, ou oblongues , denticulées, ou sinuolées , ou très-en- tières) , longues de ’/, pied jusqu’à 3 pieds; les caulinaires et les raméaires graduellement plus petites, oblongues , ou oblon- gues-spathulées, ou oblongues-obovales , ou obovales, obtuses, sinuolées, ou sinuolées-denticulées , ou sinuées-dentées, ou si- nuées-pennatifides , obtuses ; côte et nervures très-saillantes en dessous. Grappes finalement longues de 3 pouces à 2 pieds. Pé- dicelles longs de 5 à 15 lignes : ceux des fleurs épanouies ainsi que ceux des boutons voisins de l’épanouissement déjà disposés en grappe läche plus ou moins allongée; les fructifères ascen- dants, ou plus ou moins divergents, ou horizontaux , ou décli- nés. Fleurs légèrement odorantes : les épanouies débordées par les boutons. Sépales longs de 4 à 5 lignes, d’un jaune verdätre, oblongs-naviculaires. Pétales longs de 8 à 9 lignes : lame oblon- gue-obovale, de moitié plus longue que l'onglet, d’un jaune pâle, ou quelquefois blanche ; onglets linéaires-cunéiformes, dressés. Filets des étamines impaires ascendants à la base, peu ou point divergents. Pistil ( pendant l’anthèse ) à peu près aussi long que le calice. Ovaire porté sur un stipe tantôt court mais très-visible, tantôt à peine apparent. Siliques longues de 3 à 4 (moins souvent de 2 à 3 ) pouces, plus ou moins grêles, érigées , ou plus ou moins divergentes, ou horizontales, ou déclinées , rectilignes, ou arquées, ou flexueuses, courtement rostrées, stipitées, ou à peine stipitées ; stipe atteignant jusqu’à 3 lignes de long, columnaire, à peu près aussi grêle que le pédicelle; valves sublinéaires , ob- tuses aux 2 bouts , souvent rétrécies soit à la base, soit au som- met , soit aux 2 bouts, submarginées , fortement veineuses, mu- : nies d’unenervure médiane rectiligne assez saillante ; diaphragme large de ”, de ligne à 1 :/, ligne, ordinairement fovéolé, quelquefois fongueux entre les graines ; bec long de 3 à 4 lignes, subéreux en dedans , tantôt asperme, tantôt mono-ou di-sperme, FAMILLE DES CRUCIFÈRES. 264 es tantôt gros et conique, tantôt grêle et subcolumnaire ou conique- subulé, subcylindrique , ou obscurément tétragone, ou ancipité et plus ou moins comprimé parallèlement au diaphragme. Grai- nes d’un brun roux. Cette plante , tant connue sous le nom de Chou, croit spon- tanément sur les côtes de l’Océan en France et en Angleterre, ainsi que sur le littoral de la Méditerranée. De mème que la plupart des végétaux soumis à la.culture de temps immémorial , elle a produit une foule de races et de variétés assez constantes, dont les plus notables sont les suivantes : I. Les Cnoux-verts ( où Choux non-pommes , Choux sans téte ).—Tige cylindrique, avant la floraison plus où moins al- longée. Feuilles inférieures indivisées ou lyrées, ou plus ou moins laciniées, ou sinueuses , jamais imbriquées en tête. — Gette race est celle qui se rapproche le plus de la plante à l’é- tat spontané , où , pour mieux dire, qui n’en diffère que par des caractères peu tranchés. En général les Choux-verts sont moins recherchés que ceux des races suivantes, pour les usages culinaires ; mais ils offrent l’avantage d’être d’une cul- ture très facile , et de fournir des légumes verts au milieu de Phiver : ce n’est même qu'après avoir essuyé des gelées , que leurs feuilles deviennent tendres et bonnes à manger. Du reste, ces Choux sont aussi d’une grande utilité comme fourrage. Les sous-variétés les plus notables sont les suivantes : — Le Chou-vert commun. — Tige assez grosse, haute de 3 à 4 pieds. Feuilles amples , lyrées (lobe terminal très-ample ; plus ou moins arrondi ), ondulées, crépues, sinueuses, à côte très-saillante, et à pétiole long de 3 à 6 pouces. Ce Chou est fréquemment cultivé pour la nourriture des bestiaux : on en cueïlle les feuilles, pendant l’été, à mesure qu’elles acquiè- rent leur développement ; en hiver, après avoir été attendries par les gelées, elles servent de légume. — Le Chou-cavalier, Grand Chou-vert, ou Chou en arbre, ainsi nommé parce que sa tige, dure etrameuse, mais d’ail- leurs non-frutescente, s'élève jusqu'à huit pieds, ou même 362 a DES RAÉADÉES, plus. On le désigne aussi par les noms de Chou à vache ,et Chou de Laponie; Ve Chou-Palmier Wen est également qu'une légère modification à feuilles plus allongées et plus étroites. Il ne fleurit habituellement que la troisième année, Ses feuilles sont d’un vert gai, planes, où pen crépues, et portées sur des pétioles longs de 5 à 6 pouces. On cultive ce Chou aux mêmes usages que le précédent, Le Chou-caulet de Flandre en est une variation à feuilles rougeâtres. — Le Chou-wert branchu du Poitou tient le milieu entre les deux précédents : moins élancé que le Chou-cavalier, forme une touffe tres-rameuse et tres-productive, — Le Chou vivace de Doubenton se distingue du Chou-vert commun par de longs rameaux réclinés , et s’enracinant quel- quefois spontanément, lorsqu'ils atteignent le sol. — Le Chou frangé, Chou frisé d Allemagne, Chou frisé d'É- cosse , ou Grand Chou frisé du nord , offrant des variations à feuilles violettes, ou panachées de vert et de violet, on de jaune , on de blanc , on de plusieurs de ces couleurs, La tige de cette sous-variété n’atteint que 1 à 2 pieds de haut ; les feuilles , de grandeur médiocre, sont pennatiparties ou penna- tifides , à lobes laciniés et fortement crépus. On cultive fré- quermment ce Chou comme légume d’hiver ; il résiste parfaite- ment aux froids les plus rigoureux de notre climat, Ses feuil- les élégamment frisées et pavachées en font d’ailleurs une vé- ritable plante d'ornement. Le Chou de Naples ne parait guère différer du Chou frangé, si ce n’est par une tige plus basse et plus grosse, ainsi que par des feuilles der seulement aux bords. | — Le Chou à grosse côte diffère des précédents par sa tige basse, et ses feuilles épaisses, planes, subsinuées , de forme ovale ou ovale-arrondie; les côtes de ces feuilles sont grosses et moellenses. I} êst cultivé fréquemment comme légume d’hi- ver, et, à cetitre, plus estimé que les autres Choux de la même race. Suivant la couleur de ses feuilles, on le distingne en vert FAMILLE DES CRUCIFBRES. 263 . et en blond ( c’est-a-dire d’un jaune pale ) : celui-ci est plus tendre et moins robuste, tandis que l’autre n’acquiert toutes ses qualités qu'après de fortes gelées, Il. Les Cuoux De Mas (ou Choux-pommes frisés). — Tige non-renflée à la base, plus ou moins allongée avant la floraison. Feuilles bosselées, erépues, d’un vert plus ou moins foncé , ordinairement indivisées : les supérieures {ayant la flo- raison) très-rapprochées, bombées , imbriquces en rosette ça- pitellée et plus ou moins serrée, Fleurs blanches, ou blan- châtres. Ces Choux sont en général plus tendres et d’une sa- veur plus fine que les Choux non-pommés ; aussi se cultivent- ils plus fréquemment pour les usages de la table ; mais ils ne prospèrent point dans les terrains médiocres. Les sous-variétés les plus répandues sont les suivantes : — Le gros Chou-Milan, où Milan ordinaire. — Tige élancée. Feuilles d’un vert foncé, grossierement frisées : tête assez grosse, ferme. Ce Chou est un peu dur avant d’avoir essuyé des gelées. — Le Chou de Milan pointu, ou à tête longue. — Tête ovoïde , pointue , de grosseur médiocre, mais très-tendre. — Le Milan doré. — Tète peu serrée , tendre, devenant jaune en hiver. , — Le Milan des vertus , ou gros Chou-pommé frisé à Alle- magne. — Feuilles peu bosselées , quelquefois un peu glau- ques : tête très-grosse et serrée. — Le Milan-court , ou Milan-nain.— Tige tres-basse. Feuil- les d’un vert tres-foncé. Ce Chou est tendre et très-hätif. —Chou Pancalier, ou Milan de Savoie, Chou de Hollande, Chou d'Espagne. — Tige haute de 1 pied à 2 pieds, Feuil- les vertes ou jaunâtres , fortement crépues aux bords ; pétioles gros, courts, moelleux, comestibles ; tête petite, très-läche. Le Milan d'Ulm très-hétif parait n'en ètre qu’une légère 364 CLASSE DES RHÉADÉES, — Chou de Bruxelles , ou Chou rosette. — Tige haute de 2 à à 3 pieds, produisant à l’aisselle des feuilles de petites têtes crépues , fort tendres, et d’une excellente saveur. II]. Les Caoux-rommés, où Choux-Cabus.—Gette race ne dif- fère de la précédente que par ses feuilles ni crépues ni bosse- lées, ordinairement d’un vert pâle ou glauque, et imbriquées en tête tres-compacte. Les fleurs sont jaunes.— Gite race, en général moins rustique que les deux précédentes, exige un sol frais et substantiel ; mais elle renferme une foule de variétés ex- cellentes pour les usages culinaires. Plusieurs de ces variétés produisent des têtes d’un poids et d’un volume très-considé- rables : ce sont celles qui s’emploient à faire la Choucroute. Les variétés les plus généralement cultivées sont : — Le Chou-pommeé blanc, ou gros Chou-Cabus blanc, ou simplement Chou-pommé.—"Tige (avant la floraison ) grosse, courte. Feuilles d’un vert glauque ou jaunâtre, très-amples , ovales, ou ovales-ellintiques , ou ovales-arrondies : tête très- grosse, très-compacte, sphérique, souvent déprimée au som- met. Gette variété, la plus productive de toutes, est aussi celle qui se cultive le plus fréquemment , du moins dans les campagnes et pour la confection de la Choucroute. On en dis- tingue comme sous-variétés : le Chou de Saint-Denis, ou Chou-blanc de Bonneuil; — le Chou-Cabus d'Alsace, ou de Strasbourg ; —le gros Chou d’ Allemagne , ou Chou- quintal; — Ve Chou de Hollande à pied court; — le gros Chou-Cabus de Hollande ou Chou-Cauve , etc. — Le Chou-pommé rouge diffère du précédent par la couleur violette de ses feuilles , et par une saveur particulière beaucoup plus recherchée. Cette variété est tres-estimée en Allemagne ainsi qu’en Hollande ; ses feuilles , coupées en lanières étroites, sont fréquemment mangées en salade, ou confites en guise de cornichons. — Chou d’Fork. — Tige très-courte. Feuilles d’un vert char, finement denticulées, un peu crépues aux bords : tête petite , FAMILLE DES CRUCIFÈRES. 365 blanche , ferme, allongée. — Cette variété, la plus précoce de la race, est aussi l’une des plus estimées comme légume vert. On en distingue plusieurs sous-variétés, telles que : le superfin hätif, le nain hdtif, le gros Chou d’Fork, etc. — Chou Chicou, Chou en pain de sucre. — Feuilles oblon- gues-obovales , allongées, cuculliformes : tête ellipsoïde, ou obconique , de volume médiocre , peu ferme, blanche ou jau- nâtre. Cette variété, moins précoce que la précédente, est aussi très-tendre et d’une saveur excellente. — Chou Cœur de bœuf. — Cette variété ne diffère de la pré- cédente que par la forme obovée de son capitule. IV. Les Cnoux-rLeurs. — « La surabondance de nourriture » dans cette race, » dit Lamark, « au lieu de se porter comme » dans les autres, soit dans les feuilles , soit dans la souche, » se porte dans les branches naissantes, et y produit un gonfle- » ment si singulier, qu’il les transforme en une masse épaisse, » ou une tête mamelonnée, granulée, charnue, blanche, » tendre, en cime dense, qui ressemble en quelque sorte à un » bouquet, et qui estfort bonne à manger. Sion laisse pousser » cette tête jusqu’à la hauteur convenable, elle se divise, se » ramifie, s’allonge, et porte des fleurs et des fruits comme » les autres Choux. Les feuilles des Choux-fleurs sont plus » allongées que celles des Choux-Cabus , et leur têteest, dans » certaines variétés, d’un blanc éclatant. » — Les Choux- fleurs, ainsi que personne ne l’ignore, constituent un mets très-délicat. Cette race ne peut se cultiver que dans un sol onctueux, bien fumé, et surtout, qu’à l’aide d’arrosements co- pieux ; sans être rustique, elle s’:ccommode beaucoup mieux d’une température douce que d’une forte chaleur : aussi n’est- ce qu’à force de soins qu’on parvient à en avoir au milieu de l'été it en hiver. Les variétés principales sont les suivantes : — Chou-fleur dur commun. — Tige peu élevée. Fewulles en- tières , très-rapprochées , d’un vert lavé de bleu, -avec les 566 CLASSÉ DES RAÉADÉES. nervures blanches. Tête grosse, compacte , devenait séuvent verdâtre par la cuisson. Le Chou-fleur d'Angleterre en est une légère modification , de couleur plus blanche. — Chou-fleur tendre. — Cette variété ne diffère de la précé- dente qu'en ce qu’elle est plus tendre, et plus petite dans toutes ses parties ; elle monte beaucoup plus facilement en graine, mais prospère en terre forte , et s’accommodé mieux de la chaleur. — Les Choux-fleurs de Malte, de Chypre, d'Italie, de Hollande, ét autres, ne sont que de légères varjations quant à la couleur et la précocité, soit du Chou- Jleur dur, soit du Chou-fleur tendre. V. Les Cuoux Brocorts. — Cette race ne diffère des Choux- Jleurs qu’en ce que ses feuilles sont ondulées , lesramules de sa tête plus allongés, plus charnus et moins serrés, ses boutons verts, ou violets, ou blancs. Les Brocolis exigent les mêmes soins de culture que les Choux-fleurs. VI. Les Croux-Raves. (1) ( Brassica oleracea gongyloides Lion.) — Tige avant la floraison épaissie en une souche plus où moins grosse, charnue, déprimée , sphéroïde, feuillue, recouverte d’une écorce épaisse et fort dure. Feuilles infé- rieures lyrées, érigées , non-imbriquées en tête. Lorsque la plante monte en graine, il s’élève, du centre de la souche, une panicule feuillée, en tout semblable à celle des autres Choux. — Les Choux-Raves résistent à des gelées assez fortes. Leur souche charnue, qui acquiert quelquefois le volume d’un …. gros Navet, est comestible, et d’une saveur particulière par- ticipant à la fois de celle du Chou et du Navet. Pour devenir de bonne qualité, ce légume exige un sol substantiel et de (1) Il faut se garder de confondre cette race avec le Chou-Vavet, lequel , maloré son nom impropre , est une variété du PBrassica Napus, ef non du Brassica oleracea. FAMILLE DES GRUCIFÈRES. 567 copieux arrosements. On en possède deux variétés principales : l’une à chair violette , l'autre à chair blanche. Le Chou est cultivé de temps immémorial , comme plante po- tagère , dans presque toutes les contrées tempérées de l’ancien continent. Les anciens Romains le regardaient en outre comme un remède à peu près universel; mais aujourd’hui l'emploi mé- dical de cette plante est hors d'usage, quoique d’ailleurs elle par- ticipe aux propriétés stimulantes et anti-scorbutiques communes à beancoup d’autres Cruciferes ; la choucroute surtout est un aliment très-salubre sous ce rapport , et par conséquent précieux pour les marins. Les graines du Chou renferment beaucoup d'huile grasse , mais on n’en tire point parti, la culture du Col- za etdela Navette, à iitre de plantes oléagineuses , étant beau- coup plus avantageuse, B. Feuilles (excepté les radicales) sessiles, amplexicaules, profondément cordiformes ou bi-auriculées à la base. Se- pales très-étalés, ou divergents dès la base. Étamines im- paires de moitié a 3 fois plus courtes que les autres. Glan- dules supérieure et inférieure ovales ou linguiformes. a) Sépales plus ou moins divergents , mais jamais étalés horizônta- lement. Etamines impairés a peu près de moitié plus courtes que Les autres, Glandules supérieure èt inférieure linguiformes. Brassica Faux-Naver. — Brassica Napus Koch, in Ræbl. Deutschl. Flor. ed. nov. — 4: À RACINE GRÈLE (leptorhiza).—Brassica Napus Linn.(1) = Blackw. Herb. tab. 224. — Napus oleifera Spenn. Flor. Friburg.— Brassica Napus oleifera, et Brassica campestris pabulariaæ De Gand. Syst. et Prodr. — Brassica præcox Waldst. et Kit. in Schult. Obs. — De Cand. 1. c. — Pras- (4) Plasienrs auteurs sont tombés dans ane erreur bien grave en ap- pliquant ce nom aù Navet ( Brassica Rapa Linn. } 368 CLASSE DES RHÉADÉES. sica incana Tenor. Cat. Sem. Hort. Neap. (1) — Brassica villosa Bivon. Manip. Sic. (2) — Plante ordinairement an- nuelle à l’état spontané, tantôt annuelle, tantôt bisannuelle à l’état cultivé. Racine grêle , non-tubéreuse. — P : À RACINE TUBÉREUSE (sarcorhiza). — Brassica oleracea Napo-brassica Linn. — Brassica Napus esculenta et Bras- sica campestris Napo-brassica Ve Cand. Syst. et Prodr. — Napus campestris Napo-brassica Spenn. Flor. Friburg.— Race produite par la culture, toujours bisannuelle. Racine ren- flée dans sa partie supérieure en un gros tubercule charnu. Feuilles glauques (même les radicales) : les inférieures 1y- rées, ou roncinées, ou sinuées-pennatifides ; les supérieures oblongues, ou ovales-oblongues. Fleurs épanouies disposées en grappe lâche débordée par les boutons. Onglets des pétales pres- que aussi longs que les sépales. Valves de la silique 1-costées, veineuses, 3 à 8 fois plus longues que le bec (3). Plante haute de 2 à 4 pieds. Tige dressée, rameuse or- dinairement des la base, glabre, ou hispidule dans sa partie inférieure, feuillée. Rameaux plus ou moins divergents, ou ascendants, feuillés, ordinairement paniculés. Ramules flo- riferes nus, ou presque nus, grêles. Feuilles vertes, ou pu- bérules-incanes, un peu charnues, couvertes d’une poussière glauque : les radicales et les caulinaires inférieures longues de 6 pouces à 3 pieds, pétiolées, tantôt très-glabres, tantôt plus ou moins hispidules (surtout à la côte et aux nervures), tantôt forte- ment pubescentes : lobes ou segments de forme variable , sinués- denticulés , ou sinuolés-denticulés, ou inégalement crénelés ; le lobe terminal ordinairement très-ample, obtus , tantôt suborbi- culaire, tantôt plus ou moins allongé; les feuilles supérieures (1) (2) Sous-variétés plus ou moins pubescentes. (5) La direction dessiliques, par laquelle on a voulu distinguer cette es- pèce de la suivante!, est également variable dans l’une comme dans l’au- tre , et par conséquent d'aucune valeur caractéristique. FAMILLE DES CRUCIFERES. 369 profondément cordiformes ou subhastiformes à la base, glabres, sinuées , ou sinuées-dentées , ou sinuolées , ou crenelées , ou den- ticulées (les ramulaires souvent très-entières, très-élargies à la base), obtuses. Grappes (du moins celles qui terminent la tige et les rameaux) atteignant finalement 1 pied à 2 pieds de long. Pédicelles plus longs que le calice : les floriferes filiformes ; les fructifères longs d’environ r pouce, grêles, horizontaux, ou plus ou moins divergents, ou presque érigés. Fleurs odorantes, un peu plus petites que celles du Chou, mais notablement plus grandes que celles du Wavet (Brassica Rapa Linn). Sépales longs d’environ 3 lignes, d’un jaune verdâtre, oblongs-navicu- laires. Pétales d’un jaune de citron, ou plus pâles : onglets presque aussi longs que les sépales ; lames obovales ou suborbi- culaires, à peine plus longues que l’onglet. Filets des étamines paires un peu plus longs que les sépales. Ovaire très-courtement stipité ou non-stipité. Siliques longues de 1 172 pouce à 3 pouces, sur 1172 ligne à 3 lignes de diamètre, rectilignes, ou un peu ar- quées, érigées, ou plus ou moins divergentes, ou horizontales, non-stipitées , ou courtement stipitées, tétragones , où tétragones- ancipitées , ou subcylindriques, comprimées en sens contraire au diaphragme; valves bosselées, ou non-bosselées, fortement navicu- laires , sublinéaires, obtuses aux 2 bouts, un peu subéreuses au sommet, plus ou moins fortement veineuses, à peine marginées : nervure médiane filforme; diaphragme large de r ligne à 2 lignes, non-bosselé, ou plus ou moins bosselé, quelquefois un pen fongueux entre les graines, linéaire; bec long de 3 à 6 li- gnes, rectiligne, conique, ou conique-cylindracé, ou presque columnaire , tétragone, ou tétragone-ancipité, ou ancipité, ou subcylindrique, plus ou moins comprimé parallèlement au dia- phragme. Graines du volume de celles du Chou , d’un brun roux ou noirâtre; funicule marginé, ou ailé, grêle, court, fon- gueux. Dans son état de culture, cette plante offre deux races et plu- sieurs variétés, savoir : | BOTANIQUE, PHAN, T, VI. 24 970 CLASSE DES RHÉADÉES, 1. Le Couzar (1). — Racine grêle, non-épaissie en tubercule charnu. — Cette race, qu’on doit considérer comme le type de l'espèce , se cultive fréquemment dans les départements orien- taux de la France, ainsi qu'en Belgique et en Allemagne, tant comme plante oléagineuse, que comme légume et comme fourrage. Elle offre deux sous-variétés : l’une annuelle, nom- mée Colzat de mars où d’été, V'autre bisannuelle, désignée sous le nom de Colzat d'hiver ; cette dernière étant plus pro- ductive en graines, on lui donne en général la préférence sur l’autre, à titre de plante oléagineuse; mais sa culture n’est avantageuse que dans un terrain frais et substantiel. Il. Le Cuou-Nayer. — Plante bisannuelle. Racine épaissie dans sa partie supérieure en un gros tubercule fusiforme, ou ovoïde, ou conique, ou oblong, charnu. — Cette race, qu’on désigne aussi sous les noms de Chou-Turneps, Chou-Rutabaga , Rutabaga, et Navei de Suède , est peu cultivée comme plante oléagineuse (quoique d’ailleurs ses graines rempliraient le même but que celles du Colzat), mais très-communément tant comme léoume, que comme fourrage d’hiver. On en mange les jeunes feuilles et surtout la racine, dont la sayeur se rap- proche beaucoup de celle des Choux-Rayes. Suivant la nature du terrain, cette racine varie beaucoup quant à son volume , et elle acquiert quelquefois celui d’une grosse Bette- Rave; quant à sa couleur, il y en a de blanchâtres , de jaunes et de violettes. Le Chou-Wavet est très-rustique, et s’accom- mode mieux que le Chou proprement dit (Brassica oleracea Lino.) des terrains légers ou médiocres, mais il réussit aussi de préférence dans les sols argileux. | Le Brassica Napus croit spontanément en Europe, tant sur (1) Quelques auteurs'ont confondu le Colzat avec la variété du Bras- sica Rapa , nommée vulgairement Vavette ou Ravette ; Lamark et d'au- tres en font à tort une variété du Brassica oleracea. FAMILLE DES CRUCIFÈRES. 571 les côtes de l'Océan, que sur celles de la Méditerranée. On le cultive en grand dans presque toute l'Europe, ainsi que dans l'Asie tempérée. L'huile de Colzat, comme l’on sait, est un ar- ticle de commerce très-important pour plusieurs départements dela France, ainsi que pour la Belgiqueet l'Allemagne. Le Chou Navet, à cause de sa faculté de résister à des froids très-rigou- reux, est précicux, pour le Nord, comme légume et comme fourrage. { b) Sépales pendant l’'anthèse étalés horizontalement. Etamines im- paires 2 à 5 fois plus courtes que les autres. Glandules supérieure et inférieure ovales-orbiculaires. | Brassica Naver.—Brassica Rapa Koch, in Rœbl. Deutschl, Flor. ed. nov. — Vapus Rapa Spenn. Flor. Friburg: — « : À RAGINE GRÈLE (Lleptorkiza.} — BPrassica campestris Lion. — Smith, Engl. Bot. tab. 2224. — Brassica campes- tris oleifera De Cand.! in Herb. Desfont. — Plante tantôt annuelle, tantôt bisannuelle. Racine grêle , rameuse. — g: À RACINE TUBÉREUSE ( sarcorhiza.) — Brassica Rapa Linn. — De Cand. Syst. et Prodr.—Blackw. Herb. tab. 231. — Plante bisannuelle. Racine épaissie à sa partie supérieure en un gros tubercule charnu. Feuilles ( excepté les radicales ) glauques : les inférieures ly- rées , ou roncinées ; ou panduriformes ; les supérieures oblongues, ou oblongues-lancéolées , ou ovales-oblongues , ou oblongues, ou ovales , cordiformes-bilobées à la base. Fleurs épanouies subfas- tigiées , débordant les boutons. Onglets des pétales de moitié plus courts que les sépales. Valves de la silique uni-costées, fine- ment vemeuses , de moitié à 3 fois plus longues que le bec. Tige haute de 2 à.4 pieds , dressée, cylindrique, peu ou point cannelée , glauque, feuillée , rameuse tantôt dès sa base , tantôt seulement dans sa partie supérieure, tantôt très-simple, très- glabre, ou moins souvent hispidule dans sa partie inférieure. Rameaux dressés ou presque dressés, ou ascendants, effilés, feuil- lés, lisses, glabres , le plus souvent paniculés. Ramules flori- 012 CLASSE DES NHÉADÉES, fères presque nus ou médiocrement feuillés. Feuilles minces, un peu flasques : les radicales longues de 6 à 18 pouces, d’un vert gai, courtement pétiolées, plus où moins scabres et hispidules (surtout en dessous }, ou moins souvent glabres ( lobes ou seg- ments subopposés où alternes , rapprochés, ou éloignés , sinués, ou sinués-dentés, ou sinuolés , ou denticulés , ou crénelés, obtus, ou pointus, arrondis , ou plus ou moins allongés); les caulinaires {toutes sessiles et glauques) inférieures plus ou moins conformes aux radicales (mais munies de deux orciilettes amplexicaules ), tantôt glabres, tantôt bispidules ; les supérieures toujours gla- bres et glauques, pointues, ou obtuses , très-entières, ou subsi- nuolées , tantôt très-élargies à leur base, tantôt linguiformes : lobes basilaires ordinairement équitants. Grappes très-lâches après la floraison : celles des rameanx principaux atteignant fina- lement jusqu’à 2 pieds de long : rachis glauque, grêle, cffilé. Pédicelles plus longs que le calice : les florifères filiformes, très- rapprochés ; les fructiferes longs de 6 à 12 lignes, divariqués, ou plus ou moins divergents, ou ascendants. Fleurs odorantes, nota- blement plus petites que celles des deux espèces précédentes. Sépa- les oblongs-naviculaires, d’un jaune verdâtre , longs de 2 lignes à 2 lignes :/.. Pétales longs de 4 lignes, d’un jaune pâle : onglets dressés , connivents au sommet, lincaires-spathulés ; lames ellip- üques ou elliptiques-obovales, étalées, presque 2 fois plus lon- gues que longlet. Filets des étamines majeures de moitié plus longs que les sépales. Étamines impaires très-divergentes. Pis- til (lors de l’anthèse ) un peu plus court que les étamines ma- jeures. Ovaire grêle, substipité. Siliques longues de 1 pouce / à 2 pouces ‘2, sur 1 ligne /: à 2 lignes de diamètre, rectilignes, où un peu arquées, érigées , ou plus ou moins divergentes, ou subhorizontales , ou un peu déclinées , non-stipitées, ou courte- ment slipitées, tétragones , ou tétragones-ancipitées, ou subey- lindriques , comprimées en sens contraire au diaphragme; val- ves bosselées ou non-bosselées, plus ou moins fortement nayicu- laires, sublinéaires, obtuses aux 2 bouts, immarginées , ordi- nairement un peu rétrécies à la base : endocarpe prolongé au- delà du sommet en nne petite languette obtuse et subéreuse ; ner- FAMILLE DES CRUCIFERES. ND vure médiane filiforme, peu saillante ; diaphragme large de 1 li- gne */, à 2 lignes , non-bosselé , ou plus ou moins bosselé, linéaire; bec long de 5 à r2 lignes (ordinairement de 7 à 9), rectiligne ou subfalciforme, conique, ou conique-cylindrique, ou colum- naire , tontôt dès sa base d’un diamètre moindre que la largeur du diaphragme, tantôt d’un diamètre égal à la largeur du dia- phragme, cylindrique, ou obscurément tétragone, ou tétragone- ancipité, ou subancipité (comprimé parallement au diaphragme), tantôt asperme , tantôt mono-ou di-sperme à sa base. Graines plus petites que celles des deux espèces précédentes , d’un brun roux ou noirâtre; funicule marginé ou ailé, grêle, court, fon- gueux. De même que le Brassica Napus, cette espèce offre anssi deux races cultivées , lesquelles ne différent l’une de l’autre que par leur racine , soit tubéreuse , soit non-tubéreuse. L La Naverre ou Raverre. — Plante tantôt annuelle , tantôt bisannuelle. Racine grêle, non tubéreuse. — Cette race, en tout semblable au type de l’espèce , se cultive fréquemment en grand, pour la récolte de ses graines, dont on obtient, par expression, l'huile de Navette. La Naveite d’eté ou Wa- vette- Quarantiaine, et la Navette d'hiver où Navette ordi- naire ne diffèrent point l’une de l’autre; mais la première est semée au printemps, et se récolte dans le courant de l'été, tandis que l’autre se sème vers la fin de l’été, pour être rc- coltée l’année suivante. La Wavette d'hiver est plus produc- tive que la Vavette d'été , et, par cette raison , celle-ci n’est guère cultivée que pour remplacer l’autre, qui souffre quelque- fois des rigueurs de l’hiver. La Navette, semée sur les chaumes après la moisson , s'emploie aussi comme fourrage vert. Cette plante oléagineuse offre lavantage de prospérer dans les ter- rains sablonneux , peu favorables à la culture du Colzat. II. Le Naver. — Plante bisannuelle. Racine épaissie supérieu- rement en tubercule fusiforme , ou conique, ou cylindrique, ou subglobuleux et déprime, charnu, à écorce blanche, ou 374 CLASSE DES RHÉADÉES. jaune, ou noirâtre, mince ou peu épaisse. — Cette race, si fréquemment ce tant pour les usages de Ja table, que pour la nourriture des bestiaux , perd bientôt son caractère distinctif, étant abandonnée à elle-même ; et, même à l’état cultivé, elle monte souvent en graines sans former de racine tubéreuse , lorsqu’elle est semée au printemps ou au commen- cement de l’été. Pour devenir de. bonne qualité , les Navets exigent un terrain sablonneux et de copieux arrosements. On en possède un grand nombre de variétés, d’ailleurs peu con- stantes , si ce n’est dans certaines localités. Les cultivateurs les classent en 3 catégories , savoir : — 1° ÂVavels secs, caractérisés par une chair fine, et qui ne se délaie point en cuisant : ces Navets sont les plus estimés pour les usages de la table, mais ils exigent absolument un sol d’un sable pur. Les variétés les plus notables sont : la Freneuse, petitet de forme cylindrique; le Vavet de Meaux, très-allongé , de forme cylindrique-conique; le Petit Berlin ou Teltau, v’atteignant que la grosseur d’un Radis.. — 2° Les Vavets tendres, d’une saveur moins recherchée que les Vavets $ecs, mais en général précoces, et s’accommodant mieux des terrains non-sablonneux; les variétés lesplus notables sont : le Vavet des Vertus , cylindrique, très-blanc et hâtif; le Vavet rose du Palatinat, très-tendre et doux; le gros Navet long d'Alsace, remarquable par son volume, mais plus recommandable pour la nourriture des bestiaux que pour Vusage culinaire ; le Vavet blanc hätif et le rouge hätif, Vun et l’autre de forme déprimée, et recherchés à cause de leur précocité; la Rave du Limousin, ou Rabioule, ou Tur- neps , cultivé fréquemment pour les bestiaux. — 3° Les Naveis demi-tendres, qui participent à la fois aux qualités des Navets secs et des Navets tendres. Les variétés les plus estimés sont : le Vavet jaune de Hollande , de forme globuleuse , à écorce et à chair jaunes ; le Vavet jaune d’ É- cosse, le Navet j jaune de Malte , le Navet noir d'Alsace, et le Navet gris de Morigny. FAMILLE DES CRUCIFÈRES. 375 Cette espèce croît çà et là dans les champs, dans presque toute l’Europe; mais il n’est pas certain qu’elle soit véritablement in- digène. Elle est cultivée de temps immémorial, surtout comme plante potägère , dans presque toutes les contrées tempérées de l’ancien continent. Les Navets ont des propriétés diurétiques, et autrefois on en préparait un sirop pectoral très-renommé. L'huile de Navette, de même que celle de Colzat, est d’un em- ploi très-général pour l'éclairage, mais elle ne sert guère aux usages alimentaires, si ce n’est parmi les classes les moins aisées. Genre SINAPIS. — Sinapis (Linn.) Spach. Sépales 2, subnaviculaires, étalés, Pétales 4, onguicu- lés. Glandules Z (opposées aux sépales). Étamines 6 ; filets anisomètres, filiformes : les 2 impairs ascendants, un peu plus courts; les Z autres dressés ; anthères sagittiformes- oblongues, obtuses. Ovaire grêle, tétraèdre, biloculaire ; loges pluri-ovulées. Style filiforme, obscurément tétragone. Stigmate pelté, disciforme, obscurément 4-lobé. Silique tétraèdre-ancipitée, 2-loculaire, 6-12-sperme, ou poly- sperme, rostrée : bec asperme, persistant, tétragone, grêle ; valves uni-nervées, marginées ; nervures placentairiennes filiformes, incluses. Graines globuleuses, suspendues, uni- sériées dans chaque loge; cotylédons condupliqués, incom- bants , réniformes , bilobés au sommet ; radicule non-proé- minente. Herbes annuelles, glabres, ou parsemées de sétules sim- ples (soit horizontales, soit réfléchies). Feuilles pétiolées : les inférieures pennatifides, ou pennatiparties, ou lyrées; les supérieures indivisées. Grappes terminales et oppositifo- liées, multiflores , nues, non-flexueuses. Pédicelles grêles, horizontaux pendant l’anthèse : les fructifères dressés ou ascendants , ou divergents. Sépales presque égaux, d’un jaune verdâtre. Pétales égaux, d’un jaune de Citron : lame étalée. Glandules inégales : les 2 latérales plus grosses, 276 CLASSE DES RHÉADÉES. presque carrées , insérées devant les étamines impaires; les 9 autres dentiformes, subtrigones , insérées derrière les éta- mines paires. Filets libres, inappendiculés : ceux des éta- mines paires un peu plus larges que les autres. Ovaire stipité où non-stipité, court, un peu comprimé en sens contraire au diaphragme; loges 3-6- ou pluri-ovulées; ovules suspendus, unisériés dans chaque loge, immédiate- ment superposés. Style à peu près aussi long que l’ovaire. Stigmate subrhomboïdal. Silique cartilagineuse, rectili- gne, ou arquée, bosselée, ou non-bosselée, non-stipitée, ou stipitée, comprimée en sens contraire au diaphragme; bec au moins 4 fois plus court que les valves, conique à la base (mais beaucoup moins large que les valves), filiforme supérieurement, jamais séminifère; nervures placentai- riennes minces, planes, avant la déhiscence complétement recouvertes par les valves (excepté à la base, laquelle est sensiblement élargie); diaphragme diaphane, légèrement bosselé, innervé; valves caduques peu après la maturité des graines , non-subéreuses au sommet, fortement navicu- laires, innervées et finement réticulées entre les bords et la nervure médiane. Graines scrobiculées, superposées en une seule série axile dans chaque loge; funicules déclinés ou sub- horizontaux, fongueux, marginés, ou ailés, inadhérents ; cotylédons un peu charnus : l’extérieur bombé au dos, con- cave antérieurement ; l’intérieur plié en carène, concave postérieurement, non recouvert aux bords et recouvrant la radicule exceptéà la surface externe; radicule ascen- dante, arquée, subclaviforme, un peu plus courte que les cotylédons. Ce genre est très-voisin des Brassica, dont il ne diffère essentiellement que par sa silique à bec très-grêle; ainsi ca- ractérisé, il renferme probablement fort peu d’espèces; la plupart des Sznapis des auteurs étant à classer parmi les Brassica, ou constituant les genres Leucosinapis, Sinapis- trum et Hirschfeldia. Nous ne pouvons y rapporter avec certitude que les deux espèces suivantes : FAMILLE DES CRUCIFERES. ATt A. Siliques non-stipitées ou très-courtement stipitées, 6-12- spermes , toujours érigées , ordinairement appliquées contre le rachis, et plus ou moins imbriquées ; nervure médiane des valves carenée , saillante. Sivaris MourarDE-NoiRE. — Sinapis nigra Linn. — Engl. Bot. tab. 969. —Flor. Dan. tab. 1582.—Svensk Bot. tab. 83. — Turp. in Flor. Méd. Ic. — Hayn. Arzn. Gew. 8, tab. 46.— Nees, Offic. PfL. tab. 403. — Sinapis torulosa et Sinapis tur- gida Pers. — Sinapis villosa Mérat, Flor. Paris. — Sinapis lævigata Burm. Gap. (ex De Cand.) — Brassica sinapoides Roth. — Brassica nigra Koch, Flor. Germ. — Melanosinapis communis Spenner, Flor. Friburg. Feuilles la plupart indivisées : les inférieures ordinairement lyrées, ou panduriformes, ou sinuées-pennatifides. Pédicelles à peu près aussi longs que le calice : les fructifères dressés ou presque dressés. Sépales très-étalés (lors de l'épanouissement) , 1 fois plus courts que les pétales. Graines scrobiculées. Racine rameuse ou subfusiforme, garnie de fibres. Tige haute de 1 pied à 4 pieds, dressée, grêle, cylindrique, nor-angu- leuse, peu ou point striée, feuillée, en général rameuse seulement dans sa partie supérieure. Rameaux dressés, ou ascendants, ou plus ou moins divergents, presque nus, ou aphylles, panicules, ou bifurqués, tres-grêles, lisses, un peu flexueux. Feuilles flasques , d’un vert gai, lisses et glabres, ou scabres et pubé- rules : les radicales et les caulinaires inférieures longues de 4 à 8 pouces, tantôt lyrées (à lobe terminal très-grand et arrondi, ou ovale, ou ovale-oblong, ordinairement sinué-lobe, ou sinué- pennatifide ; segments latéraux petits, peu nombreux, sou- vent triangulaires ou oblongs), tantôt panduriformes, tantôt soit ovales, soit ovales-oblongues, soit plus ou moins arrondies, sinuées-pennatifides , ou sinuées-lobées, ou anguleuses, souvent bi-auriculées (quelquefois cordiformes ou tronquées) à la base (oreillettes petites, ordinairement réfléchies), inégalement denticulées ou dentées ou incisées-dentées daus tout leur con- 378 CLASSE DES RHÉADÉES. tour, tres-obtuses (de même que les lobes ou segments) ou rare- ment pointues; feuilles caulinaires supérieures hastiformes, ou lancéolées , ou lancéolées-rhomboïdales , ou lancéolées-oblongues, ordinairement pointues, souvent pendantes , tantôt très-entières , tantot subdenticulées, ou sinuolées, ou rarement soit sinuées-den- tées, soit incisées-dentées; feuilles raméaires presque toujours très-petites, très-entières, lancéolées-linéaires. Pédicelles fili- formes, à peu près aussi longs que le calice, assez rapprochés même après la floraison. Boutons obtus. Sépales longs d’environ 2 lignes, oblongs-linéaires , non-carénés. Pétales une fois plus longs que les sépales : ongleis linéaires, aussi longs que le ca- lice ; lame cunéiforme-obovale , arrondie, ou échancrée, un peu plus longue que longlet. Filets des étamines paires un peu plus longs que le calice, les autres un peu plus courts. Pistil de la longueur du calice. Grappes fructifères longues de 3 à 15 pouces. Siliques longues de 6 à 12 lignes, glabres, ou moins souvent pubescentes , presque imbriquées (très-rarement un peu diver- gentes |; valves longues de 5 à 1o lignes, minces; diaphragme à peine large de 1 ligne; bec long de 1 ligne à 2 lignes, recti- ligne , quelquefois à peine élargi à la base. Graines petites , d’un brun roux. Cette plante, connue sous le nom vulgaire de Moutarde-noire, habite presque toute l’Europe, mais elle est beaucoup moins commune dans le nord que dans le midi. Il s’en fait une cul- ture très-étendue dans certaines contrées , car ce sont ses graines qui s’emploient le plus généralement aux usages de la médecine et de la table, de préférence à celles de quelques autres Cruci- fères (1) douées des mêmes propriétés. La saveur des graines de la Moutarde-noire est âcre et pi- quante; elles ont des propriétés toniques et antiscorbutiques très- prononcées ; appliquées pendant quelque temps sur la peau , sous forme de cataplasme, elles en déterminent la rubéfaction et — (1) Notamment le Leucosinapis alba, ou Moutarde-blanche, et le Sinapistrum arvense, ou Sénevé. FAMILLE DES CRUCIFERES. 579 même la vésication, surtout lorsque la pâte a été faite avec du vi- naïgre : tout le monde connaît l’emploi médical de ces cataplasmes stimulants , dits sinapismes , ainsi que celui des bains de pieds à la farime de Moutarde, lesquels produisent des effets ana- logues. Il serait superflu de parler des usages de la moutarde comme assaisonnement. De même que la Moutarde-blanche, lespèce dont nous trai- tons ici se sème aussi comme fourrage vert, et ses jeunes feuilles se mangent également dans beaucoup de contrées, tant cuites qu’en salade. B. Siliques ordinairement polyspermes, de direction variée (jamais appliquées contre le rachis , ni imbriquees), portées sur un stipe columnaire très-apparent ; nervure médiane des valves filiforme. MourarDE ÉLANCÉE.— Sinapis elongata Spach.— Brassica elongata Ehrh. — Waldst. et Kit. Plant. Hung. Rar. tab. 28. — Eruca elongata Baumg. — Guntheria elongata Andrz. — Erucastrum elongatum Reichenb. Flor. Germ. Excurs. Feuilles la plupart pennatifides, ou pennatiparties, ou in- terrupté-pennatifides , ou sinuées-pennatifides (les ramulaires ordinairement indivisées). Pédicelles plus longs que le calice : les fructifères divariqués , ou divergents, ou Albndihls. Sépales (pendant l’épanouissement) presque É 2 fois plus courts que les pétales. Graines presque lisses. Plante bisannuelle, très-rameuse , haute de 2 à 4 pieds. Tige dressée, anguleuse , rameuse ordinairement dès la base, glabre, ou légèrement pubérule. Rameaux ascendants ou étalés, pani- culés, feuillés inférieurement; ramules grêles, presque nus. Feuilles un peu charnues, d’un vert gai, glabres , ou pubescentes (surtout aux bords et aux nervures) : les radicales et les cauli- paires inférieures atteignant 6 à 12 pouces delong, sur 3 à 8 pouces de large; les supérieures graduellement plus petites ; celles des ramules florifères sublinéaires, longues de 6 à r2 lignes ; lobes ou segments de forme et de grandeur très-variables 1 580 CLASSE DES RHÉADÉES. (mais assez souvent oblongs, ou triangulaires-lancéolés), sub- opposés , ou alternes , inégalement sinués-dentés, ou sinuolés, ou sinnés-lobés, ou très-entiers , obtus ; ou pointus. Grappes fi- nalement longues de 6 à 15 pouces : rachis peu ou point flexueux, grêle. Pédicelles longs de 3 à 6 lignes : ceux des fleurs épanouies subfastigiés , débordant les boutons ; les fructifères ascendants, ou plus ou moins divergents, ou horizontaux mais redressés au sommet. Sépales longs d'environ 2 lignes , oblongs-linéaires. Pé- tales presque 2 fois plus longs que les sépales : onglets linéaires- cunéiformes ; lames obovales. Siliques longues de 5 à 11 lignes, dressées, ou ascendantes, ou plus ou moins divergentes, ou horizontales, rectilignes, ou un peu arquées , glabres , bosselées ; stipe grêle, obscurément tétragone, au moins 4 fois plus court que les valves; valves pointues tantôt aux 2 bouts, tantôt seule- ment à la base, beaucoup plus longues que le bec; bectrès-gréle, à peine épaissi à sa base , long de 1 ligne à 2 lignes ; diaphragme large d'environ 374 de ligne , ordinairement fovéolé. Graines de moitié moins grosses que celles dela Moutarde-noire, noirätres, ou d’un brun roux , finement scrobiculées (lisses à l’œil nu). Cette espèce croît en Hongrie et dans la Russie méridionale. On la cultive en grand, comme plante oléagineuse, dans quel- ques districts de la Hongrie. Genre EUZOMUM. — Æ£uzomum Spach. Sépales 4, presque dressés, subnaviculaires, non-sacci- formes à la base. Pétales 4, onguiculés. Glandules 4 (op- posées aux 4 sépales). Etamines 6 : filets anisomètres, filiformes, anguleux : les 2 latéraux de moitié plus courts, ascendants; les 4 autres rectilignes, dressés, un peu plus gros. Anthères subisomètres, sagittiformes-oblongues, ob- tuses. Ovaire tétragone, 2-loculaire, substipité ; loges mul- ti-ovulées. Style court, gros, tétragone-ancipité. Stigmate disciforme, pelté, inégalement 4-lobé. Silique tétragone- ancipitée (comprimée parallèlement au diaphragme) , poly- sperme, rostrée : bec tétragone-ancipité, columnaire, per- FAMILLE DES CRUCIFÉRES. 051 sistant; valves finement 1-nervées, submarginées ; nervures placentairiennes filiformes, incluses. Graines uni-sériées ou sub-bisériées, suspendues, ellipsoïdes, un peu comprimées; cotylédons elliptiques, incombants, condupliqués ; radicule proéminente. Herbe annuelle, tantôt glabre, tantôt parsemée de poils simples (ordinairement horizontaux ou réfléchis). Feuilles indivisées, ou lyrées, ou roncinées, ou pennatiparties, ou plus ou moins profondément pennatifides : les inférieures pétiolées; les supérieures sessiles ou subsessiles. Grappes ter- minales et oppositifoliées, multiflores, nues, très-lâches après la floraison. Pédicelles filiformes : les florifères dres- sés ; les fructifères horizontaux ou plus ou moins diver- gents. Sépales verts, presque égaux : le supérieur et l’infé- rieur cuculliformes au sommet. Pétales égaux, blancs lors de lanthèse, plus tard rougeâtres; lames étalées. Glandules inégales : les 2 latérales grosses, presque carrées, insérées devant les étamines impaires ; les 2 autres subulées, dressées, insérées derrière les étamines paires. Ovaire porté sur un court thécaphore; ovules suspendus, tantôt 1-sériés, tantôt bisériés dans chaque loge. Style obconique ou columnaire, presque aussi gros mais plus court que l’ovaire, après l’an- thèse ordinairement bifurqué ou échancré au sommet. Stig- mate à 4 lobes alternativement plus petits et plus grands : ceux-ci perpendiculaires aux placentaires. Silique charta - cée, rectiligne, ou légèrement arquée , courtement stipitée, sublinéaire, courtement rostrée, déhiscente dès la maturité des graines ; bec tronqué, ou échancré, ou bifurqué au sommet, ordinairement asperme, sublinéaire, comprimé parallèlement au diaphragme, non-décurrent, presque aussi large que les valves; diaphragme pelliculaire , diaphane, peu ou point fovéolé, innervé; nervures placentairiennes très-minces, complétement recouvertes par les valves avant la déhiscence; valves bosselées ou non-bosselées, subnavicu- laires, comprimées parallèlement au diaphragme, finement réticulées , sublinéaires , obtuses aux 2 bouts, munies d’une 3582 CLASSE DES RHÉADÉES. nervure médiane filiforme et d’un rebord mince très-étroit. Graines petites, échancrées au sommet, finement scrobicu- lées à un fort grossissement (lisses à l’œil nu), immédiate- ment superposées (tantôt en une seule série axile, tantôt en 2 séries marginales plus ou moins irrégulières); fuuicule dé- cliné où subhorizontal, filiforme, inadhérent, court; tégu- ment très-mucilagineux par la madéfaction, Cotylédons as- sez minces, légèrement échancrés à la base, à peine échan- crés ou arrondis au sommet : l'extérieur bombé au dos, concave antérieurement; l’intérieur plié en carène, con- cave postérieurement , non-recouvert ‘aux bords. Radicule subclaviforme, ascendante, légèrement arquée, un peu plus courte que les cotylédons, proéminente dans toute sa lon- gueur de manière à se mouler très-distinctement à la surface de la graine. L'espèce suivante constitue peut-être à elle seule ce gen- re, lequel diffère des Diplotaxis par les graines irrégulière- ment bisériées ou très-souvent unisériées, et des Ærucas- trum par lasilique comprimée parallèlement au diaphragme, ainsi que par la forme du bec de la silique. Euzomum A FEUILLES DE ROQUETTE. — ÆEuzomum eru- coides Spach. — Sinapis erucoides Linn. —"Jacq. Hort. Vin- dob. tab, 190. — Barr. Ic. tab. 132. — Diplotaxis erucoides De Cand. Syst. et Prodr. — Eruca erucoides Reichenb. Flor. Germ. excurs. Tige haute de 1 pied à 3 pieds , dressée , feuillue, cylindrique, ou obscurément anguleuse, tantôt glabre , tantôt pubescente ou hispidule (de même que les autres parties vertes de la plante), rameuse ordinairement dès sa base. Rameaux ascendants ou presque dressés, feuillés, ordinairement paniculés. Feuilles flasques , d’un vert gai, ordinairement pubérules (parsemées , surtout en-dessus et aux nervures de la face inférieure, de sé- tules couchées), tantôt indivisées (lancéolées, ou lancéolées- vblongues , ou ‘lancéolées-spathulées | ou oblongues-spathulées, ou cblongues-obovales, ou oblongues, inégalement dentées, ou FAMILLE DES CRUCIFÈRES. 583 dentelées, ou crénelées, ou sinuolées, ou sinuées-dentées, obtuses, ou pointues , les supérieures hastiformes à la base), tantôt plus ou moins profondément incisées (à lobes ou segments de formeet de grandeur très-variables, tantôt entiers, tantôt dentelés, ou dentés, ou incisés-dentés), longues de 1 pouce à 6 pouces (les su- périeures souvent à peine longues de 3 lignes). Grappes atteignant finalement jusqu'a 1 pied de long , et quelquefois plus. Pédicelles de moitié à 2 fois plus longs que le calice : ceux des fleurs épa- nouies subfastigiés, rapprochés, débordant les boutons; les fructifères plus ou moins éloignés , grêles, longs de 3 à 9 lignes. Fleurs de la grandeur de celles du Navet. Sépales oblongs , sub- obtus, membraneux aux bords, un peu divergents. Pétales presque 2 fois plus longs que le calice : onglets linéaires-cunéi- formes, peu saillants , dressés ; lames obovales , ou cunéiformes- obovales, très-obtuses, étalées. Étamines majeures saillantes , de moitié plus courtes que les pétales; étamines mineures un peu plus courtes que les sépales. Siliques longues de 6 à 18 lignes (tantôt plus courtes ou à peine aussi longues que leur pédicelle, tantôt jusqu’à 3 fois plus longues), horizontales, ou plus ou moins divergentes, ou redressées; valves (toujours beaucoup plus longues que le bec) larges de 1 ligne à r ‘/2 ligne; bec long de x ligne à 5 lignes, asperme , chartacé, à 4 angles dont les 2 latéraux moins saillants. Graines petites, jaunâtres. : Gette plante est commune dans toute la région méditerranéenne. Ses feuilles et ses jeunes pouces ont une saveur piquante assez agréable , analogue à celle du Cresson Alénois (Lepidium sati- vurn). Genre MORICANDIA. — Moricandia De Cand. Sépales Z, dressés, connivents, naviculaires : les 2 laté- raux plus ui: sacciformes à la base. Pétales 4, longue- ment onguiculés. Glandules 2 (opposées aux sépales laté- raux). Étamines 6 : filets inéquilarges : les 2 latéraux plus courts, filiformes, subtrigones, ascendants; les 4 autres plus larges, linéaires, comprimés, ancipités, dressés. Anthères 584 CLASSE DES RHÉADÉES. sagittiformes-oblongues, obtuses : les 2 impaires presque 2 fois plus longues que les autres. Ovaire linéaire-tétragone, biloculaire ; loges multi-ovulées. Style grêle, columnaire. Stigmate à 2 lobes connivents. Silique linéaire , ancipitée- tétragone, biloculaire , polysperme, rostrée; bec linéaire, ancipité, asperme; valves 1-nervées, submarginées; ner- vures placentairiennes filiformes, aplaties, incluses. Graines ellipsoïdes ou ovoïdes, comprimées, suspendues, irréguliè- rement bisériées dans chaque loge; cotylédors elliptiques- orbiculaires, entiers, condupliqués, incombants; radicule très-proéminente. Herbes annuelles, très-glabres. Feuilles indivisées, ou si- nuées, ou pennatifides, un peu charnues : les caulinaires sessiles (quelquefois amplexicaules). Grappes terminales et oppositifoliées, nues, multiflores, lâches. Pédicelles fructi- fères dressés, ou divergents, ou ascendants, plus ou moins épaissis. Fleurs grandes, semblables à celles des Æesperis. Sépales d’un vert tirant sur le violet : les 2 latéraux subcor- niculés au sommet; les 2 autres cuculliformes au sommet. Pétales égaux : onglets dressés, linéaires-spathulés, carénés antérieurement ; lames étalées, réticuléés, violettes. Glandu- les assez grosses, disciformes, triangulaires, insérées devant les étamines impaires. Filets impairs un peu divergents; les autresrectilignes, parallèles. Ovaireporté sur un stipe court mais gros. Ovules suspendus, immédiatement superposés (dans chaque loge) en 2 séries marginales ; funicules courts, déclinés. Style obscurément 4-gone, un peu comprimé pa- rallèlement au diaphragme. Stigmate à 2 lobes confluents nférieurement de chaque côté du style en un bourrelet al- terne avec les placentaires. Silique dressée, ou divergente, ou déclinée, ou ascendante, rectiligne, ou arquée, grêle, chartacée, déhiscente peu après la maturité des graines, plus ou moins comprimée parallèlement au diaphragme; valves linéaires, naviculaires, peu ou point bosselées, à peine veinées , légèrement marginées : endocarpe mince, prolongé au sommet en un très-court appendice dentifor- ni FAMILLE DES CRUCIFÈRES. 08) me; diaphuggme linéaire, étroit, pelliculaire, diaphane, innervé, de non-bosselé; nervures placentairien- nes avant la déhiscence complètement recouvertes par le bord des valves, excepté à la base, laquelle est sensiblement élargie; bec strié, obtus, beaucoup plus court que les val- ves, à peu près aussi large que le diaphragme. Graines pe- tites, submarginées et échancrées au sommet : tégument un peu mucilagineux par la madéfaction ; cotylédons minces : l'extérieur bombé au dos, concave antérieurement; l’inté- rieur plié en carène, concave postérieurement , très-sail- lant par les bords; radicule ascendante, légèrement arquée, subclaviforme, pointue, à peu près aussi longue que les co- tylédons, distinctement moulée à la surface de la graine; funicules courts, filiformes, déclinés, inadhérents. Ce’genre, très-voisin des Æesperis, renferme 3 espèces, dont voici la plus notable : Moricanpra DES cHAMPs. — Moricandia arvensis De Cand. Syst. et Prodr. — Bocc. Sic. tab. 25, fig. 3 et 4. — Sweet, Brit. Flow. Gard. tab. 258. — Brassica arvensis Linn. — Turritis arvensis Hort. Kew. — Brassica suffruticosa Des- font. Flor. Atl. Feuilles glauques , indivisées , peu ou point dentées : les radi- cales et les caulinaires inférieures obovales-spathulées, ou oblongues-spathulées, très-obtuses ; les supérieures ovales , ou ovales-oblongues , ou oblongues, ou oblongues-ohovales , ordi- nairement amplexicaules et cordiformes-bilobées à la base. Sili- ques longues , linéaires, tétragones-ancipitées, courtement sti- pitées. | Plante haute de 6 pouces à 2 pieds, très-glabre et lisse sur toutes ses parties. Tige dressée , cylindrique, légèrement striée, feuillée, rameuse ordinairement dès la base, ou quelquefois très-simple. Rameaux dressés, ou ascendants , ou divergents , ou quelquefois diffus, souvent paniculés. Feuilles un peu charnues, très-glauques, longues de 1 pouce à 4 pouces, très-entières, ou subsinuolées, ou légèrement dentées vers leur sommet : les in- BOTANIQUE, PHAN; T, VI. 25 , 586 CLASSE DES RHÉADÉES. férieures rétrécies en pétiole plus ou moins allon@ les supé- rieures sessiles , tantôt arrondies à la base et non-amplexicaules , tantôt prolongées au-delà de leur base en deux oreillettes plus ou moins apparentes, ou en lobes arrondis très-apparents et sou- vent équitants. Grappes grêles, finalement longues de 6 à 15 pouces. Pédicelles longs de x ligne à 5 lignes : ceux des fleurs épanouies déjà disposés en grappe plus ou moins allongée ; fili- formes, presque dressés; les fructifèrés dressés, ou ascendants, ou plusou moins divergents, plus ou moins épaissis (tantôt assez grêles, tantot subclaviformes et d’un diamètre plus considérable que celui de la silique). Fleurs de la grandeur de celles du Chou. Sépales longs de 4 à 5 lignes : les 2 latéraux fortement sacciformes à la base. Onglets des pétales aussi longs que le ca- lice, blanchâtres ; lames aussi longues que l’onglet, obovales, ou cunéiformes-obovales, d’un beau violet pourpre. Étamines ma- jeures saillantes par les anthères, lesquelles sont presque 4 fois plus courtes que leurs filets; étimines impaires à peu près aussi longues que les sépales : anthères 2 fois plus courtes que leurs filets. Siliques longues de 2 à 4 pouces, dressées, où plus ou moins divergentes , ou déclinées , ou ascendantes, rectilignes, ou arquées , très-courtement stipitées ; stipe gros ; valves peu ou point bosselées , linéaires , obtuses ; diaphragme large d’environ ligne; bec long de 2 à 3 lignes. Graines lisses, d’un brun roux, marginées au sommet, du volume de celles du Payot. Cetre espèce croît dans la région méditerranéenne. On la cul- tive quelquefois comme plante d'agrément. Genre SCHIZOPÉTALE. — Schizopetalum Sims. Sépales 4, égaux, ascendants, connivents, presque planes. | Pétales 2, longuement onguiculés : lame pectinée, discolore. Clandulès #- latérales, dentiformes. Étamines6, subisomètres ; filets tous filiformes, anguleux , réctilignes, dressés ; anthères nn nets, isomètres. Ovaire grêle, dues Style court, columnaire, accrescent. Stigmate bilatéral, très-obtus, en forme de fer à cheval, FAMILLE DES CRUCIFÈRES. 387 Silique grêle, columnaire, subeylindrique, rostrée, bi- valve, polysperme. Graines bisériées, subglobuleuses, finement chagrinées ; cotylédons (au nombre de 4!) linéai- res, entrelacés, subspiralés ; radicule ascendante , courbée presque en fer à cheval. Herbe annuelle. Pubescence rameuse. Feuilles régulière- ment sinuées-pennatifides : les radicales et les caulinaires inférieures rétrécies en court péliole; les autres subsessiles. Grappes terminales, lâches, bractéolées. Pédicelles fructi- fères grêles , déclinés. Glandules (une de chaque côté des deux étamines impaires ) petites, pointues, comprimées. Fleurs odorantes. Lame des pétales réfléchie, blanche en dessus, livide en dessous. Sépales d’un rouge verdätre. Bourrelets stigmatiques fortement papilleux, latéraux (c’est- à-dire perpendiculaires à V’axe des valves, et par conne alternes avec les placentaires), confluents au sommet, à l'époque de l’anthèse presque aussi longs que le style. Site non-stipitée , chartacée , déclinée, rectiligne ; valves nâvi- culaires ; bec court, columnaire, obtus, asperme. Ce genre, très-caractérisé par la conformation des pé- tales , du stigmate et de l'embryon, ne renferme que l’es- pèce dont nous allons fairé mention. Senrzopéraze DE Wazker. — Schizopetalum Walkeri Sims, Bot. Mag. tab. 2379. — Bot. Reg. tab. 75. Racine grêle, pivotante , rameuse inférieurement. Tige haute de 5 à 8 pouces, simple ou peu rameuse, médiocrement feuillée, ou presque nue, flexueuse, glabre , ou pubérule, ow presque cotonneuse. Feuilles glabres, ou cotonneuses, ou pubérules, oblongues , ou spathulées-oblongues , obtuses : les radicales et les caulinaires inférieures longues de 2 à 4 pouces, sinuées- penvatifides (lobes oblongs, obtus, égaux, opposés, subhori- zontaux); les autres petites, sublinéaires, sinuées-dentées. Grappes pauciflores ; rachis grêle, flexueux, pubérule-glandu- leux, finalement long de 1 pouce à 3 pouces. Pédicelles uni- bractéolé à à leur base, pubérules, grêles : les florifères 1 à 3 588 CLASSE DES RHÉADÉES. fois plus courts que le calice, subhorizontaux ; les fructifères beaucoup plus courts que la silique,, défléchis, rectilignes. Bractées étroites, linéaires, obtuses, à peu près aussi longues que les pédicelles. Sépales longs d'environ 3 lignes, oblongs- linéaires, obtus, subeucullés au sommet, membrareux aux bords, pubérules extéricurement. Onglets des pétales ascendants, connivents, linéaires, plus longs que les sépales, à peu près aussi longs que la lame: lames cunéiformes-oblongues , obtuses, involutées au sommet, profondément divisées dans tout leur contour en lanières très-rapprochées, linéaires, obtuses. Éta- mines à peu près aussi longues que les onglets des pétales. Ovaire pubescent, beaucoup plus long que le style. Silique lon- gue d'environ 2 pouces, de ‘"/à ee de diamètre, ordinaire- ment pubérule. Cette espèce, indigène au Chili, mérite d’être cultivée comme plante d'agrément. Ses fleurs ont une odeur de Vanille. Genre HESPÉRIS. — Aesperis (Linn..) Spach. Sépales 4, dressés, connivents ; les 2 latéraux plus larges, sacciformes à la base, Pétales 4, onguiculés. Glandules 2, latérales, scutelliformes. Étamines 6; les filets des deux impaires courts, filiformes ; les 4 autres subtrigones, anci- pités ; anthères isomètres , sagittiformes-oblongues, obtuses. Ovaire 2-loculaire, multi-ovulé, tétragone. Stigmate sub- sessile, à 2 lamelles oblongues, obtuses, conniventes. Si- lique subrostrée, grêle, columnaire, obscurément tétra- gone, 2-loculaire, polysperme, bivalve ; nervures placen- tairiennes filiformes, superficielies, presque planes. Graines 1-sériées, oblongues, subtrigones, immarginées ; cotylédons rectilignes, un peu condupliqués, incombants. Herbes bisannuelles, plus ou moins hérissées de poils raides (horizontaux ou réfléchis, simples ou rameux). Feuilles denticulées, ou sinuolées, ou sinuées-dentelées, ou sinuées-pennatifides : les radicales et les inférieures longue- mentpétiolées; les autres courtem ent pétiolées ou subsessiles. FAMILLE DES CRUCIFÈRES. 289 Grappes nues, multiflores, assez denses pendant la florai- sOn ; Pédicelles fructifères plus où moins divergents, grêles ou peu épaissis; rachis peu ‘ou point flexueux. Fleurs odorantes (surtout la nuit). Sépales de couleur lilas, ou d’un violet verdâtre : les deux latéraux fortement saccifor- mes à la base ; les 2 autres cuculliformes au sommet. Pétales égaux, longuement onguiculés ; lames étalées, de couleur jaune, ou lilas, ou pourpre, ou blanche ; onglet large, li- néaire, comprimé, caréné postérieurement. Filets des éta- mines impaires un peu divergents, 4 à 2 fois plus courts que les autres. Ovules appendants. Lamelles du stigmate compriméés en sens inverse du diaphragme. Silique poly- sperme, terminée en très-court bec conique et pointu; valves minces, chartacées, linéaires, naviculaires, 4-ner- vées , irrégulièrement striées ; diaphragme étroit, innervé, fovéolé , diaphane, plus ou moins fongueux aux interstices des graines ; nervures placentairiennes un peu saillantes, à peine élargies à la base. Funicules horizontaux ou déclinés, inadhérents, filiformes, anguleux, épaissis au sommet. Graines solitaires dans les fovéoles du diaphragme, appen- dantes, subtrigones, très-finement chagrinées à un fort grossissement, obtuses aux 2 bouts; tégument prolongé au-delà de l'extrémité inférieure en un petit appendice opa- que ; cotylédons elliptiques-oblongs, charnus , subpétiolés ; radicule ascendante, trigone, pointue, un peu plus courte que les cotylédons. Nous ne pouvons rapporter avec certitude à ce genre, que les deux espèces dont nous allons faire mention. A. Corolle de couleur blanchätre ou lilas.’ Pédicelles aussi longs que le calice , ou plus longs. Hespéris JULIENNE. — Hesperis matronalis Yamk. Dict. — : Écranpureux (eglandulosa). — Hesperis matronalis Linn. — Hesperis inodora Linn. — Jacq. Flor. Austr. tab. 347. — Engl. Bot. tab. 731. — Hesperis sibirica Linn. — 290 CLASSE DÉS RHÉADÉES. * Hesperis nivea Baumg.—Hesperis heterophylla et Hesperis penduüla Tenor. — Hesperis sylvestris Crantz. — Hesperis Steveniana De Gand. Syst. et Prodr. — 8 : GLanDuLEUx (glandulosa). — Hesperis runcinata = Waldst. et Kit. Plant, Hung. tab: 200. — Hesperis sibirica Ledeb. lc. Flor. Alt. tab. 394. — Hesperis elata Horn. — Deilosma suaveolens Andrz. Feuilles sinuées-dentées , ou incisées-dentées, ou sinuolées- denticulées , ou sinuolées : les radicales et les inférieures lancéo- lées, ou lancéolées-oblongues, ou Jancéolées-elliptiques ; les au- tres oblongues-lancéolées, ou ovales-lancéolées , ou ovales; acu- minées {les supérieures souvent cordiformes ou subhastiformes à la base et amplexicaules). Lame des pétales obovale, souvent échancrée ; mucyonée, Plante presque glabre , ou couverte d’une pubescence plus ou moins abondante tantôt scabre et non-glandulifère (simple, ou (étoilée, ou bifurquée), tantôt molle et glandulifere. Racine fusi- forme , rameuse, atteignant la grosseur d’un doigt, unicaule, ou pluricaule. Tiges hautes de 1 pied à 3 pieds, dressées, cylin- .driques , striées , grêles , simples , ou plus souvent ( du moins à l'état cultivé) rameuses vers le haut, souvent hérissées dans leur partie inférieure de courts poils blancs soit horizontaux, soit ré- fléchis. Rameaux ordinairement simples, disposés en panicule pyramidale. Feuilles d’un vert foncé ou subincanes, molles ou scabres : les radicales atteignant jusqu’à 8 pouces de long (y compris le pétiole) ; les Guliriaires inférieures longues de 3 à 6 poucés, courtement pétiolées; les supérieures graduellement plus petites, souvent sessiles; les raméaires souvent linéaires lancéolées, longues de 5 à 12 lignes; dents de forme et de gran- deur eat, couronnées par une petite glandule. Pédi- celles longs de 4 à 12 lignes, souvent garnis d’un duvet glandu- lifèré, horizontaux pendant l’anthèse : les fructifères horizontaux, ou quelquefois soit ascendants, soit un peu déclinés , grêles. Sépales longs de 4 à Glignes, panachés de vert et de lilas, glabres, ou pubescents, oblongs, obtus, souvent hérissés au FAMILLE DES CRUCIFÈRES. 294 sommet. Glandules réceptaculaires presque carrées. Onglets des pétales saillants (quelquefois de moitié plus longs que le calice), larges , linéaires, carénés au dos ; lame à peu près aussi longue que l’onglet. Anthères des étamines majeures un peu saillantes. Grappes fructifères longues de ‘/. pied à 1 pied, et plus. Sili- ques longues de 2 à 4 pouces, grêles , bosselées, apiculées, ou courtement rostrées , rectilignes, ou légèrement arquées, ou un peu flexueuses, dressées, ou ascendantes, ou plus ou moins di- vergentes (accidentellement déclinées ou horizontales ); valves larges d'environ 1 ligne, non-épaissies aux bords , glabres, ou hispides, ou pubérules-glanduleuses, Graines brunes, lisses à l'œil nu , longues de 1 ligne ‘/. à 2 lignes. Cetle espèce , nommée vulgairement Julienne , croît dans les bois et les prairies humides de presque toute l'Europe. Tont le monde sait que c’est une plante d’agrémeni très-commune , dont on recherche surtout les variétés à fleurs doubles , soit blanches, soit de couleur lilas : ces variétés offrent l’avantage d’être viva- ces, mais elles ne prospèrent qu’en terre-franche. B. Corolle variant ( souvent dans la méme grappe ) du jaune au pourpre violet. Pédicelles de moitié à 3 fois plus courts que le calice , souvent réfléchis après l'anthèse. Hesperis LAGINIÉ. — Âesperis laciniata Allion. Flor. Pe- dem.tab. 82, fig. 1 (mala). — Cheiranthus laciniatus Poir. —Hesperis hieracifolia Vill. — Hesperis glutinosa Visiani. — Hesperis laciniata et Hesperis villosa De Cand. Syst, et Prodr. " Feuilles sinuées-dentées , ou sinuées-pennatifides : les infé- rieures lancéolées, ou lancéolées-oblongues ; les autres oblongues- lancéolées, ou ovales-lancéolées, acuminées (les supérieures souvent denticulées). Lame des pétales oblongue-obovale ou linéaire-oblongue. Plante ayant le port de la Julienne. Tiges simples ; ou ra- meuses vers le haut, dressées , ou ascendantes, anguleuses, hau- tes de 1 pied à 3 pieds ; plus ou moins hérissées de longs poils blancs horizontaux, et en outre couvertes d’une courte pubes- % 292 CLASSE DES RHÉADÉES,. cence glandulifère. Rameaux divergents ou ascendants, courts, médiocrement feuillés. Feuiiles (les radicales et les inférieures longues de 3 à 6 pouces, rétrécies en long pétiole ; les supé- rieures graduellement plus petites, courtement pétiolées, ou subsessiles } d’un vert pâle, molles, plus ou moins hérissées de poils semblables à ceux de la tige, ou quelquefois ( surtout au pétiole et à la côte ) courts et rameux , en outre couvertes d’une fine pubescence glandulifère, ou parfois presque glabres ; côte forte, blanchâtre; veines fines, peu nombreuses, réticulées ; dents ou lanières plus ou moins profondes, triangulaires, ou triangulaires-lancéolées, ou oblongues-linéaires, quelquefois denticulées, pointues. Grappes multiflores , lâches, longues de 4 à 15 pouces : rachis peu ou point flexueux , pubérule-glandu- leux, plus ou moins poilu; pédicelles longs de »/, ligne à 2 li- gnes , pubérules-glanduleux , ou comme veloutés, ordinairement poilus, souvent réfléchis après l’anthèse, plus tard dressés , ou presque dressés , ou subhorizontaux. Fleurs de la grandeur de celles de la Julienne. Sépales pubérules-glanduleux et plus ou moins poilus , ou presque glabres , de couleur lilas, ou d’un vert soit jaunâtre , soit rougeätre , oblongs , subobtus, membraneux aux bords. Glandules scutelliformes, quinquangulaires. Pétales 2 fois plus longs que les sépales : onglets linéaires-cunéiformes , très-saillants ; lame obtuse , ou acuminée. Filets majeurs un peu plus longs que le calice; étamines latérales incluses. Pistil con- formé comme celui de l’espèce précédente. Silique {longue d’en- viron 3 pouces) couverte ( toujours?) d’une épaisse pubescence veloutée, ferrugineuse, glandulifére. Cette espèce , indigène dans l’Europe australe , mérite d’être cultivée comme plante d’agrément. Genre MALCOLMIA. — Malcolmia KR Br. Sépales 4, dressés, connivents : les deux latéraux plus larges, sacciformes à Ja base. Pétales 4 , onguiculés. Glan- dules 2 (opposées aux sépales latéraux ). Étamines 6 ; filets dissemblables, rectilignes, dressés: les 2 impairs courts, fili- FAMILLE DES CRUCIFERES. 093 formes; les 4 autres larges, comprimés, ancipités ; anthères sagittiformes- linéaires , isomètres. Ovaire cylindrique , 2-loculaire, multi-ovulé. Style subulé, plus ou moins ac- crescent (inappendiculé après la floraison). Stigmate à 2 bourrelets latéraux, étroits, confluents au sommet. Silique apiculée ou rostrée, cylindrique ou tétragone, grêle, co- lumnaire, 2-loculaire, 2-valve, polysperme ; valves im- marginées, uninervées, naviculaires ; nervures placentai- riennes superficielles, planes au dos, étroites. Graines uni-sériées, suspendues , oblongues, immarginées ; cotylé- dons un peu condupliqués, rectilignes, incombants. Herbes annuelles, ou bisannuelles, ou vivaces , souvent pubérules -incanes cu hérissées. Pubescence rameuse ou étoilée. Feuilles très-entières, ou dentées, ou sinuées, ou subpennatifides : les inférieures spathulées, rétrécies en pé- tiole; les supérieures subsessiles ou courtement pétiolées. Grappes terminales, ou terminales et oppositifoliées, pau- ciflores ou multiflores, lâches dès la floraison. Pédicelles fructifères grêles ou épaissis, dressés, ou ascendants, ou di- vergents. Fleurs inodores, petites ou de grandeur médiocre. Sépales herbacés, non-carénés : le supérieur et l’inférieur presque planes. Pétales roses, ou blancs , ou violets, quel- quefois livides après l’anthèse; onglets longs, linéaires- spathulés ; lames étalées. Glandules minimes, presque car- rées , solitaires devant les étamines impaires. Filets libres, inappendiculés : ceux des étamines impaires un peu diver- gents. Bourses des anthères mucronulées à leur base. Ovaire très-grêle, columnaire, non-stipité ; ovules réni- formes, résupinés, immédiatement superposés ( dans chaque loge) en une série axile. Style plus ou moins allongé, subf- liforme, comprimé à la base, Bourrelets stigmatiques papil- leux, étroits , à l’époque de la floraison presque aussi longs que le style, perpendiculaires à l'axe des valves et par con- séquent alternes avec les placentaires. Silique rectiligre, ou flexueuse, ou arquée, érigée, ou ascendante, ou diver- gente, ou déclinée, très-grêle, non-stipitée , apiculée ou 394 CLASSE DES RHÉADÉES. rostrée par le style; valves minces, subcoriaces, bosselées ; subcarénées , uni-nervées, obliquement striées, rectilignes ou flexueuses aux bords, souvent rétrécies au sommet, persistantes assez longtemps après la maturité; nervures placentairiennes linéaires, plus ou moins élargies à leur base ; bec tantôt très-court, tantôt allongé, subulé, asperme; diaphragme membraneux ou chartacé, innérvé, fovéolé. Funicules plus ou moins déclinés, courts, capillaires, in- adhérents. Graines immédiatement superposées (en une seule série dans chaque loge), petites, échancrées, fine- ment chagrinées (à un fort grossissement ), quelquefois ap- pendiculées à leur extrémité inférieure; cotylédonsoblongs, courtement pétiolés, charnus ; radicule subfusiforme, poin- tue, subtrigone, à peu près aussi longue que les cotylédons. Ce genre renferme environ dix espèces, dont voici les plus remarquables : a) Diaphragme membraneux ; diaphane. Graines rétrécieset appen- diculées au bout inférieur. MarcozmiA MARITIME. — Malcolmia maritima KR. Br. — Cheiranthus maritimus Linn. — Bot. Mag. tab. 166. — Mal- colmia incrassata De Gand. Syst. et Prodr. — Deless. Ie. Sel. 2, tab. 50. Feuilles obovales , ou elliptiques, ou oblongues, obtuses, cu- néiformes a la base, très-entières, ou subdenticulées, scabres ( de même que toutes les autres parties vertes ). Pédicelles plus courts que le calice. Siliques rostrées , tétragones. Herbe annuelle , unicaule, ou pluricaule, ordinairement pubé- rule; poils 2-4-furqués, scabres. Tiges dressées, ou ascendantes, ou diffuses , rameuses (ou simples), médiocrement feuillées, gré- les, flexueuses. Rameaux ascendants ou divergents. Feuilles longues de 3 à 18 lignes, minces, d’un vert cendré. Grappes 5- 15-ou rarement pluri-flores, finalement très-lâches et s’allon- geant jusqu’à 1 pied. Pédicelles longs de 1 ligne à 3 lignes (tan- tôt presque aussi longs que le calice, tantôt jusqu'a 2 fois'plus FAMILLE DES CRUCIFÈRES. 395 courts) : les florifères filiformes, dressés ; les fructiferes presque dressés ou un peu divergents, er à peu près aussi gros que la silique. Sépales longs de 3 D. linéaires-oblongs , un peu pointus. Pétales de moitié plus longs que le calice : onglets un peu saillants , linéaires, jnubRes lame de moitié plus courte que P onglet, dus de 2 à 3 lignes, cunéiforme-ohovale , pro- fondément échancrée, d’un rose vif. Étamines paires un peu plus longues que le calice; étamines impaires de moitié plus courtes que les autres. Pisul (à l’époque de la floraison ) un peu plus court que le calice. Siliques longues de 1 pouce à 2 pouces 4}, ordinairement scabres et pubérules , érigées, ou plus ou moins divergentes , ou ascendantes , ou quelquefois soit horizontales soit déclinées, rectilignes, où plus ou moins arquées, bosselées , ou non-bosselées , terminées en bec plus ou moins allongé et ordi- nairement pointu ; valves minces, chartacées , larges de :/, ligne à 1 ligne; nervures placentairiennes linéaires-filiformes , à peine élargies à la base. Graines longues de près de 1 ligne, d’un brun roux, oblongues, ou oblongues-obovées, subtrigones, profondément échancrées au bout supérieur ; test prolongé au- delà de l’autre bout sous forme d’une petite languette obtuse ( non diaphane ); radicule très-oblique. Cette espèce, commune dans la région méditerranéenne, se cultive très-fréquemment comme plante d’agrément; elle res- semble assez , pour le port, aux variétés annuelles de la Qua- rantaine, mais ses fleurs sont inodores et près de deux fois plus petites. b) Diaphragme plus où moins fongueux , opaque. Graines inappen- diculées , obtuses aux deux bouts. Mazcozmia D'AFRIQUE. — Malcolmia africana R. Br. in Hort. Kew. — ZZesperis africana Linn. — Waldst. et Kit. Plant. Hung. tab. 297. — Cheiranthus taraxacifolius Balb. Cat. Hort. Taur: — Malcolmia taraxaci # De Cand. Syst. et Prodr. (var. fol. profundè dentatis ). — Malcolmia laxa De Cand. 1. e. (var. siliquis glabris ). Feuilles lancéolées, ou lancéolées-oblongues, locales, ou 3596 CLASSE DES RHÉADÉES. pointues , dentées , ou sinuées-dentées, ou incisées-dentées , ou presque entières , pétiolées, ordinairement scabres et pubérules. Fleurs subsessiles. Siliques peu ou point bosselées, tétragones, apiculées. Graines oblongues , subtétragones, jaunâtres. Herbe annuelle, haute de 6 à 15 pouces, uni-ou pluri-caule, ordinairement plus ou moins parsemée sur toutes ses parties ver- tes de poils courts, scabres, bi-ou tri-furqués. Tiges dressées, ou ascendantes , ou diffuses, grêles, flexueuses, feuillées , ordi- nairement rameuses. Feuilles longues de 6 lignes à 4 pouces, minces, d’un vert un peu glauque ou cendré. Grappes 5-20-flo- res, très-lâches après la floraison : les fructifères longues de 4 à 12 pouces. Pédiceiles fructifères épais, plus ou moins diver- gents, longs de :/, ligne à 1 ligne. Sépales longs d’environ 2 li- gnes, linéaires, ordinairement hérissés de courts poils raïdes. Pétales de couleur lilas ou pourpre, 1 fois plus longs que les sé- pales : onglets saillants; lame obovale. Siliques longues de 1 pouce :/ à 3 pouces, glabres, ou pubérules , ou herissées de courts poils raides (tantôt réfléchis , tantôt horizontaux), érigées, ou plus ou moins divergentes, ou horizontales, ou déclinées, rectilignes , ou plus ou moins arquées , comme tronquées , api- culées par un court bec conique-subulé; nervures placentai- riennes presque aussi larges que le diaphragme, linéaires , ordi- nairement très-élargies aux 2 bouts; valves minces, naviculai- res, larges de */ ligne à */, de ligne. Graines à peine longues de plus de 1}, ligne. Cette espèce croît dans la région méditerranéenne. MALCOLMIA L1TTORAL. — Malcolmia littorea R. Br. 1. c. — Sweet, Brit. Flow. Gard. tab. 54. Feuilles lincaires-spathulées, ou linéaires-oblongues, ou li- néaires, ou lancéolées-linéaires, obtuses, sinuolées-denticu- lées, où sinuées-dentées, ou à peine denticulées, sessiles, co- tonneuses-incanes ( de même que les autres parties herbacées ). Pédicelles presque aussi longs que le calice. Siliques ‘très-gré- les, incanes , subeylindriques, longuement rostrées , bosselées. Graines subellipsoïdes , subeylindriques , brunâtres. FAMILLE DES CRUCIFÈRES. 097 Plante bisannuelle, multicaule, haute de 6 à 18 pouces, couverte sur toutes ses parties herbacées d’un duvet étoilé très- serré et velouté. Tiges dressées, ou ascendantes, flexueuses, grêles, feuillées , ordinairement paniculées. Feuilles longues de 1/, pouce à 3 pouces, un peu charnues. Grappes multiflores : les fructiferes flexueuses, beaucoup moins lâches que celles des es- pèces précédentes. Fleurs assez rapprochées. Pédicelles longs de 2 à 3 lignes : les fructifères ascendants ou plus onu moins diver- gents, raides , épais. Galice long de 3 à 4 lignes : sépales oblongs- linéaires , pointus. Pétales de couleur pourpre pendant l’anthèse, plus tard souvent jaunâtres; onglets saillants; lame obovale, plus courte que l’onglet. Glandules subcirculaires. Étamines maieures un peu saillantes. Ovaire grêle, cotonneux. Style à peu près aussi long que l'ovaire. Siliques longues de 20 à 30 li- gnes, érigées, on ascendantes, ou plus ou moins divergentes, ou divariquées , ou déclinées, rectilignes, ou arquées, termi- nées par un long bec conique-subulé; valves naviculaires, min- ces, à peine larges de ‘/: ligne; nervures placentairiennes linéai- res-filiformes, un peu élargies à la base. Graines petites, d’un brun roux. | Cette espèce , indigène dans la région méditerranéenne , mé- rite d’être cultivée comme plante d’ornement. - Genre DÉILOSMA ,— Deilosma Spach. Sépales 4, dressés , connivents : les 2 latéraux plus lar- ges, sacciformes à la base. Pétales 4. Glandules 9, latérales, scutelliformes. Étamines 6; les filets des deux impaires courts, filiformes ; ceux des 4 autres ancipités, subtrigones; anthères isomètres, sagittiformes-oblongues, obtuses. Ovaire tétragone-ancipité, 2-loculaire, multi-ovulé. Stigmate sub- sessile, à 2 lamelles ovales, obtuses, un peu divergentes. Silique non-rostrée ,, obtuse , large , ancipitée, comprimée (parallèlement au diaphragme), biloculaire , bivalve; ner- vures placentairiennes très- grosses, très-saillantes, carénées, 398 CLASSE DES RHÉADÉES. fongueuses. Graines presque carrées, immarginées; cotylé- dons rectilignes, un peu condupliqués, incombants. Herbe bisannuelle, plus ou moins hérissée, Poils simples ou rameux, souvent glandulifères. Feuilles très-entières ou denticulées : les radicales longuement pétiolées, subspathu- lées; les caulinaires courtement pétiolées ou sessiles. Grap- pes nues, multiflores, très-allongées après la floraison. Pédi- celles fructifères divariqués, ancipités, très-gros. Fleurs odorantes (surtout la nuit). Sépales jaunâtres, carénés : les 2 latéraux fortement sacciformes à la base. Pétales longue- ment onguiculés : lame réfléchie, d’ur jaune verdâtre, ré- ticulée de veinules violettes; onglet comprimé, linéaire, convoluté. Filets des étamines impaires un peu divergents, de moitié plus courts que les autres. Ovules résupinés. La- melles du stigmate comprimées contrairement au diaphrag- me. Funicules courts, assez épais, déclinés, inadhérents. Silique polysperme, terminée en très-court bec obtus ; val- ves chartacées, minces, linéaires, subnaviculaires, uni-ner- vées ; diaphragme étroit, innervé, fovéolé, diaphane, plus ou moins fongueux aux interstices des graines; neryures placentairiennes grosses, dilatées en large carène dorsale, Graines assez grosses, suspendues, immédiatement superpo- sées ; obtuses ou trorniquées aux 2 bouts, inappendiculées, immarginées, échancrées; cotylédons elliptiques, charnus, subpétiolés, un peu plus longs que la radicule. DÉiLOsMA A FLEURS TRISTES. — Deilosma tristis Spach. — Hesperis tristis Linn. — Jacq. Fior. Austr. tab. 102.— — Clus. Hist. 1, p. 206, Ic. — Schkubr, Handb, tab. 184.— Bot. Mag. tab. 930. — Cheiranthus lanceolatus Wild. Feuilles très-entières ou sinuolées-denticulées, pubérules : les inférieures lancéolées , ou lancéolées-spathulées, ou lancéo- lées-oblongues ; les supérieures ovales-lancéolées ou oblongues- lancéolées, acuminées. Pédicelles aussi longs que le calice ou jusqu’à 3 fois plus longs : les fructiferes divariqués ou diver- gents. Siliques subhorizontales ou déclinées, glabres, très-lon- gues, ensiformes. FAMILLE DES CRUCIFÈRES. 399 Racine rameuse, charnue. Tige haute de 1 pied à 2 pieds, dressée , anguleuse , hérissée de nombreux poils blencs horizon- taux (simples) , en outre couverte de courts poils mous glandu- liféres , tantôt très-simple , tantôt rameuse soit dès la base , soit seulement vers le haut. Rameaux étalés. Feuilles (les Fadiités et les inférieures longues de 2 à 4 pouces, longuement pétiolées ; les supérieures graduellement plus petites, courtement pétiolées, ou subsessiles ) d’un vert pâle, molles, couvertes de courts poils scabres ordinairement rameux , et une outre d’une fine pubes- cence glandulifère ; côte forte , blanchâtre; nervures fines, réti- culées. Grappes lâches, multiflores; rachis poilu et pubérule, anguleux , très-flexueux après la floraison et s’allongeant jusqu’à 18 pouces ; pédicelles longs de 6 à 15 lignes , anguleux, glabres, ou pubescents : les floriferes grèles; les fructifères à peu près aussi larges que les valves de la silique. Fleurs de la grandeur de celles de la Julienne. Sépales pubérules-glanduleux et plus ou moins poilus , d’un jaune verdâtre, oblongs , obtus, membra- veux aux bords. Glandules scutelliformes. Pétales 1 fois plus longs que le calice ; onglet linéaire-cunéiforme, un peu saillant ; lame oblongue-linéaire ou oblongue-obovale, obtuse. Filets des étamines majeures un peu saillants; étamines latérales un peu plus courtes que le calice, à peu près aussi longues que le pis- til. Siliques longues de 3 à 5 pouces , larges de 2 lignes à 2 1}, lignes (y compris les carènes dorsales), rectilignes, ou un peu arquées, bosselées, obtuses ; valves larges de 1 ligne, obliquement striées : nervure Hathé saillante ; nervures placentairiennes pentagones, larges de ‘/; ligne à 7 de ligne. Graines lisses, oblongues , brunes , longues de près de 2 lignes. Cette plante est commune dans la Russie méridionale , et se retrouve en Hongrie, en Autriche, ainsi qu’en Italie. Elle mé- rite d’être cultivée à cause du parfum qu’exhalentses fleurs, sur- tout vers le soir et pendant la nuit; les pétales se font remarquer par leur couleur d'un j jaune verdâtre, réticulée de veines vio- lettes. 400 CLASSE DES RHÉADÉES. * Genre MATTHIOLA. — Matthiola R. Br. Sépales 4, dressés, connivents: les 2 latéraux plus larges, sacciformes à leur base. Pétales #, longuement onguiculés. Glandules 2 ou 4 (opposées aux sépales latéraux). Étamines 6 : filets dissemblables , rectilignes, dressés : les 2 impairs courts, filiformes ; les 4 autres larges, comprimés, ancipités; anthères sagittiformes-linéaires, isomètres. Ovaire cylindri- que où comprimé, 2-loculaire, multi-ovulé. Style court, gros, conique, échancré, très-accrescent (après la floraison diversement appendiculé). Stigmate à 2 bourrelets latéraux, divergents au sommet. Silique bi-ou tri-corne, ou tricuspi- dée au sommet, linéaire et aplatie (parallèlement au dia- phragme), ou bien columnaire et obscurément tétragone, biloculaire, bivalve; nervures placentairiennes superficiel- les, étroites, planes au dos. Graines marginées ou immar- ginées, suspendues, uni-sériées, lisses, plus ou moins comprimées; cotylédons presque planes, rectilignes, ac- combants. Herbes annuelles ou bisannuelles, ordinairement pubes- centes-incanes. Pubescence étoilée ou irrégulièrement ra- meuse, couchée. Feuilles souvent sinuées ou pennatifides : les inférieures rétrécies en pétiole ; les supérieures sessiles ou subsessiles. Grappes terminales, ou terminales et oppo- sitifoliées, nues, multiflores, lâches dès la floraison. Pédi- celles fructifères érigés, ou ascendants, ou divergents, quel- quefois gros et très-courts. Fleurs odorantes (grandes dans quelques espèces, très-petites dans d’autres). Sépales herba- cés, non-carénés, ascendants à leur base. Pétales livides, ou roses, ou violets, ou pourpres, ou blancs : onglets dressés, connivents, larges, linéaires-cunéiformes ; lame réfléchie ou étalée. Glandules petites, dentiformes, solitaires devant les étamines impaires, ou solitaires de chaque côté des éta- mines impaires. Filets libres, inappendiculés : ceux des éta- mines imoaires un peu divergents, 2 à 3 fois plus courts FAMILLE DES CRUCIFÈRES. 401 que les autres. Ovaire cylindrique, ou comprimé parallè- lement au diaphragme, grêle, colamnaire, non-stipité; ovules rériformes , résupinés, immédiatement superposés (dans chaque loge) en une série axile ; diaphragme un peu charnu, presque aussi épais que les nervures placentairien- nes. Style beaucoup plus court que l’ovaire, plus ou moins comprimé en sens contraire au diaphragme. Bourrelets stigmatiques assez gros, fortement papilleux, perpendicu- laires à l’axe des valves et par conséquent alternes avec les placentaires. Silique rectiligne ou flexueuse, érigée, ou dé- clinée, ou ascendante, ou divergente, non-stipitée, rostrée par le style amplifié ; bec tantôt très-court, tantôt allongé, asperme, couronné, par 2 excroissances dorsales du style (perpendiculaires à l’axe des placentaires, et tantôt ob- tuses , tantôt pointues, tantôt divariquées, tantôt conver- gentes), et souvent en outre par une excroissance intermé- diaire (provenant de l’accroissement de la portion stigma- tifère du style) tantôt entière, tantôt bilobée et presque tou- jours plus courte que les 2 autres (1); valves ordinairement caduques longtemps après la maturité, chartacées, ou sub- coriaces, bosselées, naviculaires, ou presque planes, recti- lignes ou flexueuses aux bords, souvent rétrécies au som- met, relevées d’une nervure médiane filiforme, et en outre striées d’une multitude de nervules obliques ; nervures pla- centairiennes plus ou moins élargies à leur base; dia- phragme chartacé, presque opaque, plus ou moins subé- reux aux bords, fovéolé, quelquefois muni d’une nervure médiane (assez forte) rectiligne et de 2 nervures latérales flexueuses (très-fines); funicules courts, déclinés, filiformes, inadhérents. Graines immédiatement superposées (en une (1) Ces diverses variations dans la direction , la forme et la longueur relative des excroissances du style, se rencontrent indistinctement sur le mème individu ; quelquefois aussi ces excroissances sont réduites, sur un nombre plus ou moins considérable de siliques, à des bosses peu sail- lantes : accident dû à un développement imparfait. BOTANIQUE, PHAN, T, Yi. 26 402 CLASSE DES RHÉADÉES. seule série dans chaque loge), à peu près aussi larges que le diaphragme, échancrées, le plus souvent entourées d’un re- bord membraneux ; cotylédons subfoliacés ou un peu char- nus, planes antérieurement, convexes postérieurement , courtement pétiolés, elliptiques, obtus; radicule ascen- dante, subrectiligne, ordinairement un peu plus courte que les cotylédons. À. Pétales de couleur livide : lame linéaire ou oblongue, ré- fléchie. Silique aplatie , bicorne , ou à 5 cornes dont l'inter- médiaire est beaucoup moins prolongée que les 2 autres. Graines oblongues, entourées d’un rebord très-étroit. MATTHIOLA À FLEURS TRISTES. — Matthiola tristis R. Br. in Hort. Kew. — Cheiranthus tristis Linn. — Barrel. Ic. tab. 803. — Bot. Mag. tab. 729. — Matthiola varia De Cand. Syst. et Prodr. — Cheiranthus varius Sibth. et Smith, Flor. Græc. tab. 636. Feuilles tres-entières ou pennatifides, linéaires, ordinairement incanes. Fleurs subsessiles. Lame des pétales linéaire ou oblon- gue. Herbe vivace, touffue, souvent suffrutescente à la base, ordinairement très-rameuse, haute de 6 à 12 pouces. Tiges ascendantes ou dressées , plus ou moins incanes. Feuilles longues de 1 pouce à 3 pouces, larges de ‘/: ligne à 2 lignes : les infé- rieures ordinairement pennatifides ; les supérieures tantôt très- entières, tantôt pennatfides, tantôt profondément dentées. Grappes longuement pédonculées , lâches, dressées , ordinaire- ment multiflores, moins souvent 5-5-flores. Pédicelles à peine longs de 1 ligne : les fructifères aussi gros que la base de la si- lique. Calice long d’environ 4 lignes, incane. Pétales d’un brun verdâtre, ou rougeâtre, ou tirant sur le violet; onglets à peu près aussi longs que les sépales ; lames un peu plus courtes que l'onglet. Silique longue de 2 à 3 pouces, très-grêle, aplatie ( non cylindrique ainsi que l’ont faussement avancé plusieurs auteurs), bosselée , non-glandulifère, dressée, ou ascendante, plus ou FAMILLE DES CRUCIFERES. 405 moins incane, ou finalement glabre. Graines d’un brun roux ou jaunâtre. Cette espèce , qu’on cultive parfois comme plante d’agrément, croît dans la région méditerranéenne. MAaTTmiOLA ODORANT. — Matthiola odoratissima R. Br. in Hort. Kew.— Bot. Mag. tab, 1711. — Hesperis odoratissima Poir. Enc. Feuilles sinuées-pennatifides , ou simuées-dentées, oblongues, ou spathulées, cotonneuses. Fleurs courtement pédonculées. Pé- tales linéaires-oblongs. Herbe vivace (ou bisannuelle? ), touffue, haute de ‘/; pied à tr pied, plus ou moins cotonneuse { blanche ou incane) sur toutes ses parties herbacées , mais sans glandules. Tiges dressées , ra- meuses. Feuilles longues de 1 pouce à 4 pouces (les supérieures graduellement plus petites ), larges de 2 à 15 lignes ; lanières ou dents obtuses , ou pointues. Grappes lâches, ordinairement mul- tiflores. Pédicelles assez grêles , longs d’environ 2 lignes. Sépales oblongs, obtus, longs de 4 à 5 lignes, laineux. Pétales d’un brun verdâtre ou tirant sur le violet : onglets un peu saillants ; lames un peu plus longues que les sépales. Étamines majeures un peu saillantes. Pistil inclus. Silique longue de 2 à 3 pouces, large d'environ 2 lignes. | Gette espèce, indigène au Caucase, mérite d’être cultivée comme plante d'agrément ; ses fleurs exhalent une odeur analogue à celle de la Quarantaine. B. Pétales de couleur rose , ou pourpre , ou blanche, ou vio- lette ; lame obovale, étalée. Silique aplatie, bicorne, ou à 3 cornes dont l'intermédiaire beaucoup moins prolongée que les 2 autres. Graines suborbiculaires, à rebord large. Märrmona QuaranTaxe. — Matthiola vulgaris Spach. — 2: VERDATRE. — Plante glabre ou presque glabre, non-glan- dulifère , d’un vert gai. — Matthiola græca Sweet. — De Cand. Sst. et PH: Cheiranthus græcus Pers. — Mat- thiola glabrata De Cand. Syst. et Prodr. 404 CLASSE DES RHÉADÉES. — 3 : Incane.—Plante cotonneuse, ou pubérule (incane ou d’un vert glauque), non-glandulifère. — Matthiola incana R. Br. in Hort. Kew. — Matthiola annua Sweet. — Cheiranthus incanus et Cheiranthus annuus Linn. — Matthiola fenestra- lis R.Br. 1. c. — Cheiranthus fenestralis Linn. fil. — Mat- thiola crucigeru De Cand. Syst. et Prodr. — 7: À SILIQUES GLANDULEUSES. — Plante plus ou moins pu- bérule ou cotonneuse , incane. Siliques , pédicelles, et rachis parsemés de glandules stipitées ou sessiles. — Cheiranthus sinuatus Linn. — Engl. Bot, tab. 462. — Matthiola sinuata R. Br. 1. c. — Matthiola arborescens Schrad. Cat. Sem. Hort. Goett. — Matthiola saxatilis Bernh. Cat. Sem. Hort. Erfurt 1836 (olim M. rupestris).— Matthiola patens Pres]. — Bernh. 1. c. — Matthiola sicula Hortor. Feuilles lancéolées, ou lancéolées-oblongues, ou oblongues, ou oblongues-spathulées , obtuses : les inférieures tres-entières, ou sinuées-dentées , ou sinuées-pennatifides ; les supérieures tou- jours très-entières (quelquefois linéaires). Pédicelles presque aussi longs que les sépales. Siliques divergentes ou érigées, raides , rectilignes , linéaires , souvent rétrécies en bec conique; diaphragme 2-ou 3-nervé. Herbe annuelle ou bisannuelle (souvent suffrutescente à la base, lorsqu’elle croît dans des localités arides), haute de ‘/, pied à 2 pieds , tantôt très-simple, tantôt plus ou moins touffue. Tiges simples ou rameuses, dressées , ou ascendantes, plus ou moins grosses , ou grêles , feuillues. Feuilles un peu charnues : les radi- cales atteignant quelquefois jusqu’à o pouces de long, sur ‘/: pouce à 2 pouces de large (tantôt entières et tantôt sinuées dans les 3 variétés que nous venons de signaler, mais plus habituelle- ment entières dans les variétés £ et 7); les autres longues de 1 pouce à 4 pouces. Grappes multiflores, plus ou moins lâches. Pédicelles longs de 3 à 6 lignes : les fructiferes dressés ou un peu divergents, gros. Sépales longs de 5 à 6 lignes, oblongs, obtus. Glandules 2, latérales , assez grosses, concaves, presque carrées , profondément échancrées au bord supérieur et au bord FAMILLE DES CRUCIFERES. 405 inférieur. Pétales 1 fois plus longs que les sépales ; onglets un peu saillants ; lame arrondie au sommet , quelquefois échancrée. Étamines majeures à peu près aussi longues que le calice, un peu plus longues que le pistil. Silique longue de 2 à 6 pouces, ordi- nairement glabre à la maturité, bosselée , non-glandulifère, ou parsemée de glandules visqueuses brunâtres; valves presque planes, larges de 1 1/, ligne à 2 lignes. Graines d’un brun noi- râtre , bordées d’une assez large membrane diaphane. Cette espèce , connue sous le nom vulgaire de Quarantaine , croit dans presque toute la région méditerranéenne. C’est une plante d’agrément très-recherchce, tant à cause du parfum que de l’élégance de ses fleurs. On en possède des variétés à corolle blanche , rose, carnée, pourpre , violette, ou panachée. C. Pétales de couleur lilas, ou pourpre, ou blanche ; lame obovale, étalée. Silique subcy lindrique, à 3 cornes dont la terminale aussi longue ou plus longue que les 2 latérales. Graines elliptiques, légèrement marginées à l'extrémité inférieure. MArTTRIOLA TRICUSPIDE. — Matthiola tricuspidata R. Br. in Hort. Kew. — Cheiranthus tricuspidatus Linn. — Sweet, Brit. Flow. Gard. tab. 46. Feuilles oblongues , ou spathulées-oblongues , obtuses, sinuées- dentées , ou profondément sinuées , ou pennatifides. Pédicelles 3 à 4 fois plus courts que le calice. Grappes fructifères très- läches, fortement flexueuses. Siliques érigées ou plus ou moins divergentes , courtement pédicellées , non-rétrécies au sommet. Herbe annuelle, haute de 3 à 15 pouces, tantôt très simple, tantôt plus ou moins touffue, ordinairement veloutée , ou coton- neuse, ou plus ou moins pubérule sur toutes ses parties herba- cées. Racine grêle, pivotante, rameuse. Tiges dressées , ou ascendants , ou diffuses , ordinairement rameuses , cylindriques , feuillues, flexueuses. Rameaux plus ou moins divergents, flexueux, axillaires, feuillés , ordinairement ramulifères aux aisselles. Feuilles longues de 1 pouce à 4 pouces (les ramulaires 406 CLASSE DES RHÉADÉES. et les raméaires supérieures longues de 3 à 6 lignes), larges de 6 à 12 lignes , un peu charnues, d’un vert glauque , ordinaire- ment recouvertes d’un duvet incane plus ou moins serré; lanières oblongues , ou oblongues-linéaires , ou triangulaires, ou arron- dies , ordinairement très-obtuses. Grappes courtes et très-denses au commencement de la floraison, finalement longues de 5 à 8 pouces. Pédicelles à peine longs de plus de 1 ligne, raides, dressés : les fructifères très-gros , plus ou moins divergents. Sé- pales longs de 4 à 5 lignes, oblongs-linéaires , obtus, marginés, laineux. Glandules 2, petites, concaves, bifides. Pétales de moitié plus longs que le calice : onglets naviculaires, un peu saillants. Étamines incluses : les majeures un peu plus courtes que les sépales, 2 fois plus longues que le pistil (à l’époque de l’anthèse); filets impairs 3 fois plus courts que les autres, les- quels sont largement marginés. Siliques longues de 2 à 3 pouces, raides, coriaces, ordinairement rectilignes , quelquefois toru- leuses ou submoniliformes, tantôt presque glabres, tantôt lai- neuses, ou cotonneuses, ou pubérules, souvent parsemées de glandules stipitées ; valves striées , naviculaires , larges de x li- gne à 1 ‘/, ligne; nervures placentairiennes un peu saillantes, filiformes , très-élargies à la base ; appendices apicilaires (cornes) coniques-subulés , ordinairement pointus, un peu comprimés , longs de 2 à 3 lignes : les 2 latéraux ordinairement divariqués, ou accidentellement réduits à des bosses. Graines d’un bran jau- nâtre , du volume de celles de la Quarantaine. ù Cette espèce , commune dans la région méditerranéenne , mé- rite d’être cultivée comme plante de parterre. Genre GIROFLÉE. — Cheiranthus (Linn.) R. Br. Sépales 4, dressés, connivents : les 2 latéraux plus larges, naviculaires, sacciformes à la base; les 2 autres cuculli- formes au sommet, presque planes inférieurement. Pétales 4, longuement onguiculés. Glandules 6 (une seule devant chacun des sépales latéraux ; deux devant chacun des autres sépales), ou seulement 2 (latérales) : les latérales scutelli- FAMILLE DES CRUCIFÈRES. 407 formes. Étamines 6; filets subtétragones : les 2 impairs fili- formes , ascendants à la base, un peu divergents; les 4 au- tres larges, linéaires - lancéolés, ancipités, rectilignes, dressés ; anthères sagittiformes-oblongues. Ovaire tétraèdre, Mlane. multi-ovulé. Style conique, ou columnaire , ou filiforme. Stigmate biparti ou bilobé. Silique AE ancipitée (comprimée parallèlement au diaphragme), rostrée, ou apiculée, ou cuspidée, biloculaire, polysperme ; valves immarginées, 1-nervées; nervures placentairiennes planes au dos, superficielles, Graines unisériées, compri- mées, suspendues, marginées : cotylédons présque planes, rectilignes, accombants. Herbes vivaces ou sous-arbrisseaux ; parties herbacées or- dinairement couvertes soit de sétules (simples ou bifurquées) très-courtes et couchées, soit d’une fine pubescence ra- meuse (souvent incane). Feuilles très-entières, ou denticu- lées, ou dentelées, rétrécies en court pétiole. Grappes terminales , ou terminales et oppositifoliées, nues (accider- tellement feuillées à la base), multiflores, lâches après la floraison. Pédicelles fructifères dressés, ou divergents, ou ascendants, anguleux, peu ou point épaissis. Fleurs grandes, odorantes. Sépales plus ou moins colorés, uninervés : les 2 latéraux à peu près de moitié plus larges que les 2 autres, lesquels sont munis vers leur sommet d’une large carène dorsale. Pétales brunäâtres, ou de couleur orange, ou jaunes, ou blancs, ou roses, ou pourpres, ou violets, ou livides, égaux : ongletslinéaires-cunéiformes, dressés ; lames étalées, arrondies. Glandules latérales grosses, staminigères à leur base , échancrées ou crénelées au bord supérieur ; les 4 au- tres glandules (nulles dans l’une des espèces) minimes, denticuliformes, insérées chacune derrière un des filets gé- minés. Filets des étamines impaires presque aussi longs que les autres, Anthères isomètres ou subisomètres (les latérales quelquefois un peu plus grandes), obtuses, ou échancrées, jaunes. Ovaire columnaire, grêle, plus ou moins comprimé parallèlement au diaphragme, ou exactement tétragone ; dif 406 LLASSE DES RIHÉADÉES. ovules suspendus, immédiatement superposés (dans chaque loge ) en,une seule série axile ; funicules capillaires, un peu déclinés. Style court ou allongé, plus ou moins accrescent. Stigmate à peine échancré ou bien à deux lobes soit allongés (obtus , convexes antérieurement), soit courts et subglobu- leux, divariqués, ou plus ou moins divergents, perpen- diculaires aux placentaires. Silique dressée ou divergente, rectiligne, non-stipitée ou très-courtement stipitée, non- bosselée, cartilagineuse, mince, plus ou moins fortement comprimée parallèlement au diaphragme, déhiscente long- temps après la maturité des graines ; valves subnaviculaires , linéaires, peu ou point veinées, munies d’une nervure mé- diane plus ou moins saillante ; diaphragme chartacé, semi- diaphane ou presque opaque, mince, peu ou point fovéolé, muni d’une nervure médiane très-fine (le long de laquelle il se fend quelquefois spontanément , lors de la déhiscence ); bec (style plus ou moins amplifié) court ou plus ou moins allongé, filiforme, ou columnaire, ou conique, obscuré- ment tétragone, ou tétragone-ancipité (comprimé dans le même sens que les valves), toujours asperme, couronné par le stigmate (soit bifurqué , soit bilobé , soit capitellé); ner- vures placentairiennes minces, subcylindriques , peu ou point saillantes, mais non-recouvertes par le bord des val- ves, quelquefois garnies d’un rebord dorsal mince et très- étroit (provenant de la décurrence du style). Funicules libres, ou adnés au diaphragme par leur partie inférieure, capillaires, plus ou moins déclinés. Graines suborbicu- laires , ou elliptiques, ou oblongues, assez minces, lisses, marginées (rebord membraneux, plus ou moins élargi ou aliforme vers l’extrémité inférieure), superposées immé- diatement (dans chaque loge) en une seule série axile, échancrées ; tégument mince, chartacé, non-mucilagineux par la madéfaction. Cotylédons elliptiques, ou oblongs, ou ovales-elliptiques, très-entiers, obtus, minces, courtement pétiolés. Radicule ascendante, plus ou moins arquée, rimale, subcylindrique, un peu plus courte que les cotylédons. FAMILLE DES CRUCIFERES. 409 Les deux espèces dont nous allons traiter sont les seules qu’on puisse rapporter avec certitude à ce genre (1). Secriox I. HOMOCHROANTHUS Spach. Glandules 2, latérales, presque en forme de croissant de cha- que côté. Style conique ou columnaire, beaucoup plus court que l’ovaire , maïs presque aussi gros. Stigmate tou- jours bifurqué dès sa base. —Pétales non-changeants (or- dinairement jaunes ). GiROFLÉE ODORANTE.—Cheiranthus Cheiri Lino. — Webb et Berth. Phytogr. Canar. tab. 8, À ( Anal. opt.) — Blackw. Herb. tab. 179. — Bull. Herb. tab. 349. — Schk. Handb. tab. 184. — Hook. Flor. Lond. tab. 147. — Cheiranthus fruticulosus Linn. — Eng]. Bot. tab. 1334. Racine vivace, pivotante, rameuse, finalement ligneuse, ne produisant la première année qu’une touffe de feuilles radicales. Tige basse, dressée, d’abord très-feuillue et simple, puis nue, cicatriqueuse, ligneuse ( dans la région méditerranéenne } , ou suffrutescente ( dans les contrées plus septentrionales ), ou quel- quefois annuelle et herbacée (dans des variétés de culture), simple inférieurement , très-rameuse vers son sommet. Rameaux frutescents ou annuels ; simples, ou paniculés, feuillus, angu- leux , ou cylindriques , ascendants , ou dressés, souvent subfas- tigiés, ordinairement incanes, atteignant jusqu’à 2 pieds de long. Feuilles verdätres , ou plus ou moins incanes (surtout en dessous ), un peu charnues, lancéolées, ou lancéolées-li- (1) Parmi les espèces énumérées par M. de Candolle dans ce genre , le Cheiranthus ochroleucus Hall. fil., le Cherranthus alpinus Länn. , et le Cheiranthus linifolius Pers., ont l'embryon notorhizé, et doivent par conséquent être rapportés aux Ærysimum. Quant au Cherranthus sem- perflorens Schousb., nous n’avons pas eu l’occasion d'en examiner des graines müres. D'ailleurs la plupart des Erysimum , nonobstant leur ra- dicule dorsale, figureraient à tout aussi juste titre dans le genre Chei- ranthus. 410 CLASSE DES RHÉADÉES. néaires, ou lancéolées-oblongues, ou lancéolées-elliptiques , ou lancéolées-spathulces , arrondies au sommet ou pointues, mu- cronées ( à pointe ordinairement récourbée ) , quelquefois ondu- lées : les radicales et celles de la base des jeunes pousses roselées, très-touffues, souvent uni-ou bi-denticulées de chaque côté, longues de 3 à 6 pouces ; les supérieures graduellement plus petites , très-entières. Grappes raides, un peu flexueuses : les fructifères atteignant jusqu’à 18 pouces de long. Pédicelles longs de 3 à 6 lignes : ceux des fleurs épanouies (à peu près de moitié plus courts que le calice ) disposés en corymbe assez dense. Sé- pales longs de 4 à 6 lignes, oblongs, obtus, uni-costés. Corolle d'environ 9 lignes de diamètre (ou jusqu’à 30 lignes dans des variétés de culture ); onglets un peu plus courts que les sépales; lame cunéiforme-obovale, ou cunéiforme-orbiculaire , un peu plus longue que l’onglet. Étamines majeures à peu près aussi longues que le calice. Silique longue de 2 à 4 pouces ( ordinai- rement d’environ 3 pouces , rarement de 12 à 18 lignes seule- ment }, large de 1 ligne :/, à 2 lignes, ordinairement pubérule et plus ou moins incane , ou bien d’un brun jaunâtre lors de sa parfaite maturité ; bec (style ) long de 1 ligne à 2 lignes, cartila- gineux , rectiligne, à base tantôt presque aussi large que les val- ves, tantôt jusqu’à 2 fois plus étroite. Graines d’un brun roux, ou jaunâtres, moins larges que le diaphragme , garnies d’un re- bord membraneux étroit ou presque nul autour de leur moïtié supérieure , plus large autour de leur moitié inférieure et pres- que aliforme à l’extrémité. Cette espèce, nommée vulgairement Giroflée, Giroflée jaune, Violier jaune , et Ravenelle , vient dans presque toute l’Eu- rope, jusque vers le 5o° degré de latitude ; elle croît de préfé- rence sur les vieux murs et les rochers. Sés belles fleurs odo- rantes et de très-longue durée l’ont fait cultiver depuis bien des siècles comme plante d'agrément. Les amateurs d’horticulture es- timent surtout les variétés connues sous le nom de Bäton d’or, lesquelles se font remarquer par des fleurs doubles et beaucoup plus grandes que celles de la plante sauvage. Les fleurs et les feuilles de la Giroflée , aujourd’hui hors d’u- FAMILLE DES CRUCIFERES. 411 sage en médecine, étaient préconisées autrefois comme apéri- tives, diurétiques, emménagogues, céphaliques , antispasmo- diques et anodynes. Secrion LI. DICHROANTHUS Webb. Glandules 6 : 2 latérales, subquinquangulaires ; les 4 autres minimes, denticuliformes, insérées derrière les élamines géminées. Style tantôt très-court, tantôt plus ou moins allonge(souvent très-long), filiforme, ou subulé, ou colum- naire , ou conique, cylindrique, ou tétragone , ou tétra- gone-ancipite. Stigmate tantôt bifurqué, tantôt bilobé, tan- tôt capitelle (x). Pétales ordinairement changeants \Z'a- bord blanchätres, ou d’un rose päle, ou jaunätres, ou d’un rouge cuivré, plus tard d’un pourpre violet, ou d’un rose vif, ou d'un violet livide, ou d'un jaune orange). GIROFLÉE À FLEURS CHANGEANTES.—Cheiranthus mutabilis Spach. — « : À FEUILLES DENTELEES ( serratifolius ). — Cheiranthus mutabilis L’hérit. —Bot. Mag. tab. 195. — Webb. et Berth. Phyt. Canar. tab. 8 ( fruct. ). — Cheiranthus longifolius Vent. Malm. tab. 83. — Feuilles lancéolées, ou lancéolées- linéaires, plus ou moins fortement dentelées. — À : À FEUILLES NON-DENTELÉES {integrifolius ). — Cheiran- thus scoparius Willd. — Webb et Berth. Phyt. Canar. tab. 6. — Cheiranthus Cheiri Chamæleon Bot. Reg. tab. 219. — Cheiranthus cinereus Webb et Berth. I. c. tab. 5 (2) — Cheiranthus tenuifolius L’hérit. Sert. (3). — (1) Ces diverses modifications du style et du stigmate, quoique parfois assez constantes sur des individus donnés , sont néanmoins si variables en général, qu'on ne saurait les employer à caractériser des variétés. Il en est de même des-nombreuses variations qu’offrent la longueur et la largeur de la silique. (2) Sous-variété à feuilles très-étroites , très-allongées et incanes, (5) Sous-variété naine , à feuilles sublinéaires et incanes. 412 CLASSE DES RHÉADÉES. Feuilles lancéolées-oblongues, ou oblongues ou lancéolées, ou lancéolées-linéaires, ou sublinéaires, tres-entières, ou à peine denticulées. Sous-arbrisseau en général haut de 2 à 3 pieds (quelque- fois seulement de 3 à 4 pouces), d’un port très-variable, couvert ou parsemé sur toutes ses parties herbacées d’une pubescence couchée , ordinairement rameuse, tantôt molle et comme satinée, tantôt un peu scabre. Tige dressée ou tortueuse , plus ou moins allongée, ou très-basse , feuillue étant jeune, plus tard aphylle et ligneuse , tantôt paniculée , tantôt simple inférieurement et terminée par une touffe de rameaux disposés en corymbe. Ra- meaux tantôt très-courts , tantôt effilés et plus ou moins allongés, simples, ou paniculés , dressés , ou divergents, ou ascendants, cylindriques, ou anguleux : les jeunes plus ou moins feuillus ; les adultes nus, ligneux. Feuilles tantôt vertes et légerement pubérules ou presque glabres, tantôt couvertes d’un duvet 1n- cane plus ou moins serré ( soit scabre , soit soyeux), flasques , ou plus ou moins fermes , le plus souvent très-rapprochées ou recouvrantes , de forme tres-variable ( en général assez constante sur le même individu), longues de 6 lignes à 8 pouces , larges de :/, ligne à 8 lignes (ordinairement beaucoup plus grandes sur la plante jeune: et encore herbacée que sur les individus adultes ), acérées , ou rarement subobtuses, très-entières, ou à peine denticulées, ou plus ou moins profondément dente- lées ( dentelures égales ou inégales, ordinairement mucronées ou acérées ). Grappes atteignant finalement jusqu’à 1 pied de long, et quelquefois plus; rachis effilé, raide, non-flexueux, anguleux , nu dans sa partie inférieure. Pédicelles longs de 2 à 6 lignes : les floriferes filiformes , presque dressés, tantôt aussi longs ou un peu plus longs que le calice , tantôt plus courts; les fructiferes beaucoup plus courts que la silique, grêles, assez rapprochés, presque dressés, ou ascendants, ou divergents. Fleurs légèrement odorantes , disposées soit en corymbe, soit en courte grappe (tantôt assez dense, tantôt lâche). Sépales longs de 3 à 4 lignes, panachés de vert et de lilas ou de pourpre, 3-ner- FAMILLE DES CRUCIFÈRES. 413 vés (les nervures latérales très-fines ), obtus : le supérieur et l'inférieur oblongs; les 2 latéraux ovales-oblonys (étant dé- ployés). Corolle de 6 à 8 lignes de diamètre : onglets à peu près aussi longs que les sépales ; lame obovale ou obovale-orbiculaire, un peu plus courte que l’onglet. Filets des étamines majeures un peu plus longs que le calice; filets des étamines mineures un peu plus courts. Anthères 3 fois plus courtes que les filets. Ovaire grêle, columnaire, pubérule-incane , débordé par les étamines. Style 1 à 2 fois plus long que lovaire, ou jusqu’à 5 fois plus court, tantôt presque aussi gros que lovaire , tantôt bearcoup plus grêle. Siliques érigées (quelquefois imbriquées ) ou divergentes , rectilignes , ou rarement un peu arquées, non- stipitées , ou très-courtement stipitées, apiculées, ou cuspidées, ou rostrées, pubérules ( ordinairement incanes avant la maturité), longues de 6 lignes à 4 pouces ( de longueur en général très-va- riable sur le mème individu), tétraëdres-ancipitées (plus ou moins comprimées ou presque aplaties parallèlement au diaphragme ) ; valves larges de 1 ligne à 2 lignes, arrondies ou pointues aux 2 bouts, peu ou point bosselées ; diaphragme plus ou moins dia- phane ; bec (style) long de ’/, ligne à 4 lignes, filiforme, ou plus ou moins gros, couronné par le stigmate (tantôt bifurqué , tantôt plus ou moins distinctement bilobé, tantôt capitellé ou disci- forme). Funicules courts, capillaires , tantôt libres, tantôt adnés au diaphragme par leur partie inférieure. Graines suborbicu- laires , ou elliptiques , ou oblongues, d’un brun roux, un peu moins larges que le diaphragme , garnies d’un rebord membra- neux plus ou moins large ( aliforme vers l’extrémité inférieure ). Cette espèce, remarquable par les couleurs changeantes de sa corolle, est indigène à Madère et aux Canaries ; on la cultive fréquemment dans les collections d’orangerie ; elle fleurit pendant une grande partie de l’année , et même en hiver dans les serres. Genre ALLIARIA. — Alliaria Adans. Sépales 4, très-caducs, subnaviculaires : les deux latéraux plus larges. Pétales 4, onguiculés. Glandules 4 (opposées 414 CLASSE DES RHÉADÉES. aux 4 sépales). Étamines 6; filets filiformes , anguleux , rec- tilignes, un peu divergents ; anthères sagittiformes-ob- longues. Ovaire grêle, tétragone , biloculaire, multi-ovulé. Style très-court, columnaire. Stigmate pelté, orbiculaire. Silique columnaire, apiculée , tétraèdre, 2-loculaire, 2- valve, polysperme ; valves 1-nervées ou subtrinervées , im- marginées; nervures placentairiennes subcarénées , très- saillantes, Graines suspendues , 1-sériées dans chaque loge, cylindriques, gibbéuses antérieurement , striées longitudi- . nalement, immarginées ; cotylédons rectilignes ou pliés transversalement en carène, semi-cylindriques , ou con- caves ; radicale flexueuse ou géniculée, obliquement dor-- sale. Herbe bisannuelle. Pubescence nulle ou simple. Feuilles crénelées ou profondément dentées, pétiolées. Grappes terminales, feuillées à la base, nues supérieurement, multi- flores, lâches après la floraison. Pédicelles fructifères hori- zontaux , ou très-divergents, cylindriques, courts , très- gros. Fleurs blanches, assez petites. Sépales pétaloïdes, caducs dès l'épanouissement : le supérieur et l’inférieur finement 3-nervés; les deux latéraux finement 5-nervés, de moitié plus larges. Pétales persistants plus longtemps que les sépales : onglets dressés ; lames étalées. Glandules in- égales : les 2 latérales plus grosses, en forme de fer à cheval, adnées, entourant la base des filets impairs ; les 2 autres petites, dentiformes, obtuses, insérées une à une derrière chaque paire de filets. Filets impairs da tiers plus courts que les autres. Anthères jaunes, mamelonnées au sommet. Siliques érigées, ou ascendantes, ou plus ou moins divergentes, rectilignes, ou légèrement arquées, raides, non-stipitées, courtement apiculées par un bec asperme (le style peu amplifié) tronqué au sommet, tantôt columnaire ou subfiliforme, tantôt conique ou conique-subulé ; valves minces, cartilagineuses, bosselées ou non-bosselées, navi- culaires, arrondies à la base, ordinairement rétrécies au sommet, munies d’une nervure médiane assez saïllanté et FAMILLE DES CRUCIFÈRES. 415 de deux nervures presque marginales très-fines (souvent oblitérées ou anastomosantes); nervures placentairiennes triédres, saillantes dans toute leur longueur, élargies à la base , ordinairement beaucoup plus grosses que la nervure médiane des valves; diaphragme pelliculaire, diaphane , innervé, plus ou moins refoulé de côté et d’autre par les graines. Funicules horizontaux ou plus ou moins déclinés, courts, inadhérents, marginés. Graines tantôt un peu im- briquées, tantôt immédiatement superposées, tantôt plus ou moins distantes, assez grosses, oblongues, ou ellip- soïdes , ou subovoïdes, tronquées ou arrondies ou un peu pointues à leur extrémité inférieure, ou tronquées aux deux bouts, échancrées, relevées de stries longitudinales presque contiguës et plus ou moins obliques; tégument épais, subcoriace, non-mucilagineux par la madéfaction ; cotylédons oblongs, ou elliptiques, ou subovales, ob- tus, courtement pétiolés : l'extérieur ordinairement rec- tiligne et semi-cylindrique (convexe postérieurement, plane antérieurement , ou quelquefois plus ou moins concave an- térieurement) ; l’intérieur tantôt rectiligne, ou subrectiligne, tantôt plié transversalement en carène {rarement le cotylé- don extérieur offre aussi cette plicature , maïs toujours à un degré moins prononcé), ou plus ou moins arqué, ou irré- gulièrement flexueux, creusé d’un profond sillon longi- tudinal dans lequel est nichée la radicule ; radicule ascen- dante, cylindrique, pointue, plus ou moins flexueuse ou géniculée (souvent courbée en forme de S), un peu débor- dante, peu ou point moulée à la surface de la graine; lar- geur des cotylédons parallèle au diaphragme, L'espèce suivante constitue à elle seule le genre : ALLIARIA OFFICINAL,— Alliaria officinalis Andrz. ex Marsch. Bicb. Flor. Taur. Cauc. — Erysimum Alliaria Linn.— Flor. Dan. tab. 935, — Engl. Bot. tab. 996. — Blackw. Herb. tab. 372. — Bull. Herb, tab. 338. — Schk. Handb. tab. 183. — Hayn. Arzn. Gew. V, 34, — Svensk Bot. tab. 208; — Sisym- brium Alliaria Scopol.— Hesperis Alliaria Lamk. 416 CLASSE DES RHÉADÉES. Racine pivotante , subfusiforme, rameuse vers l’extrémité. Tige haute de 1 pied à 3 pieds, plus ou moins anguleuse, ou subcylindrique, cannelée, grêle, dressée , feuillée, tantôt sim- ple, tantôt rameuse, souvent violette, glabre, ou pubescente (surtout vers sa base ), Rameaux dressés, ou ascendants, ou un peu divergents , mnédiocrement feuillés , ordinairement simples. Feuilles glabres ou légèrement pubescentes, molles, flasques, d’un vert pâle en dessus, un peu glauques en dessous , pédati-nervées , veineuses : les radicales rémformes, ou réniformes-ovales, ou cordiformes-orbiculaires, très-obtuses, inégalement crénelées, très-longuement pétiolées, larges de 1 pouce à 2 pouces ; les cau- linaires inférieures conformes aux radicales, mais plus grandes (atteignant jusqu’à 5 pouces de large ) et moins longuement pé- tiolées ; les supérieures et les raméaires graduellement plus petites et plus courtement pétiolées, cordiformes, ou cordiformes-trian- gulaires, ou ovales-triangulaires, ou subrhomboïdales, pointues, ou longuement acuminées, irrégulièrement sinuées-dentées ou in- cisées-dentées (dents pointues ou obtuses , ordinairement trian- gulaires ); pétioles grêles, anguleux, ceux des feuilles radicales atteignant jnsqu’à 72 pied de long , souvent poilus. Grappes at- teignant finalement jusqu’à 1 pied de long, et quelquefois plus; rachis anguleux, raide, plus ou moins flexueux. Pédicelles longs de 2 à 4 lignes : les floriferes (à peu près aussi longs que le calice ou un peu plus longs) filiformes , très-rapprochés ; les fructiferes très-éloignés, presque aussi gros que la silique, quel- quefois épaissis au milieu ou vers le sommet. Sépales longs de 1 ligne ’/2 à 2 lignes, blanchâtres, oblongs , obtus. Pétales longs de 3 à 4 lignes, blancs, spathulés-obovales ; onglets un peu plus courts que les sépales, à peu près aussi longs que la lame. Éta- mines majeures de moitié plus courtes que les pétales, un peu plus longues que le pistil. Silique (ordinairement violette avant la maturité) longue de 1 pouce à 2 pouces ‘/>, de 1 à 74 ligne de diamètre , ordinairement glabre. Graines aussi larges que le diaphragme , longues d’environ 1 ligne, d’un brun noirâtre. Cette plante , commune dans toute l’Europe, croît dans les bois et autres lieux ombragés; elle fleurit en avril et en mai. FAMILLE DES CRUCIFÈRES. 417 Jontes ses parties vertes ont une forte odeur d’ail : c’est à cette circonstance qu’elle doit son nom vulgaire d’ Alliaire. Sa saveur est amère et piquante. Ses feuilles ont des propriétés dépura- tives et diurétiques. Les graines peuvent, an besoin, servir en guise de Moutarde. Genre BARBARÉA. — Barbarea R. Br. Sépales 4, naviculaires, dressés : le supérieur et l’infé- rieur plus étroits ; les 2 autres subsacciformes à la base. Pé- tales 4, onguiculés. Glandules 6 (2 devant chacun des sé- pales latéraux ; une seule devant chacun des autres sépales). Étamines 6; filets filiformes, auguleux : les 2 latéraux as- cendants ; les 4 autres rectiligues, dressés; anthères sagitti- formes-oblongues, obtuses. Ovaire tétragone, 2-loculaire, multi-ovulé. Style conique, ou filiforme, ou nul. Stigmate pelté, subhémisphérique. Silique tronquée, ou cuspidée, ou subrostrée , ou apiculée, columnaire, tétraèdre (un peu comprimée en sens contraire au diaphragme), 2-loculaire, 2-valve, polysperme ; valves submarginées , 1-nervées ; ner- vures placentairiennes filiformes , superficielles. Graines suspendues, Î-sériées, un peu comprimées, immarginées, scrobiculées ; cotylédons subsemi-cylindriques, incombants. Herbes bisannuelles, glabres, ou quelquefois parsemées de sétules simples. Feuilles Iyrées (excepté les supérieures et les primordiales) : les radicales et les caulinaires infé- rieures longuement pétiolées ; les supérieures sessiles, am- plexicaules. Grappes terminales, ou terminales et opposi- tifoliées, nues, multiflores, assez denses même après la floraison. Pédicelles fructifères plus on moins épaissis, ani- guleux , dressés, ou ascendants , ou divergents, ou horizon- taux. Fleurs petites ou de grandeur médiocre, jaunes, odorantes, disposées en corymbe serré. Sépales colorés, subcarénés, cuculliformes au sommet (surtout le supérieur et l’inférieur). Pétales égaux, obtus : onglets dressés, linéai- res; lames étalées. Glandules dissemblables : les latérales BOTANIOTF., PHAN, LE à , 27 418 GLASSE DES RHÉADÉES. ovales-triangulaires, comprimées, solitaires de chaque côté des étamines impaires; les 2 autres très-petites , linéai- res, obtuses, solitaires derrière chaque paire d’étamines. Filets inappendiculés : les impairs un peu plus grêles et à peu près du tiers plus courts que les autres. Anthères obtuses, anisomètres; celles des 2 étamines impaires un peu plus grandes. Ovaire grêle, columnaire. Ovules suspendus, superposés en une seule série dans chaque loge. Style pres- que nul, ou plus ou moins allongé, obscurément tétragone, tantôt très-grêle, tantôt presque aussi gros que l'ovaire. Stigmate très-entier ou à peine échancré. Silique érigée, ou ascendante, ou plus ou moins divergente, rectiligne, ou arquée , non-stipitée , ou courtement stipitée, raide, grêle, déhiscente peu après la maturité, terminée par le style (conique, ou columnaire , ou filiforme) tantôt très-court, tantôt plus ou moins allongé, couronné par le stigmate (peu apparent); valves subcartilagineuses, naviculaires, linéaires, amincies aux bords, bosselées, ou non-bosselées, finement réticulées-veinées, munies d’une nervure médiane filiforme et plus ou moins saillante; diaphragme membraneux, dia- phane, innervé, bosselé : nervures placentairiennes min- ces, planes au dos, élargies à la base, superficielles mais non-saillantes. Graines elliptiques, ou oblongues, ou sub- ovoïdes , un peu comprimées, souvent irrégulièrement an- guleuses (par compression mutuelle), arrondies ou tronquées aux deux bouts, légèrement échancrées, immédiatement su- perposées (danschaqueloge) en une seule série axile; funicule plus ou moins décliné, inadhérent, court, capillaire ; té- gument épais, finement scrobiculé et comme furfuracé à sa surface externe, fortement reticulé à sa surface interne, non-mucilagineux par la madéfaction ; cotylédons ellipti- ques , ou ovales elliptiques, ou oblongs , obtus, courtement pétiolés, rectilignes, planes antérieurement, convexes posté- rieurement ; radicule subrectiligne, ascendante, cylindrique, pointue , un peu plus courte que les cotylédons. Ce genre ne renferme que les deux espèces dont nous allons parler. FAMILLE DES CRUCIFÈRES. 419 À. Segments latéraux des feuilles inférieures 1-5-jugues. Feuilles supérieures la plupart indivisees ou incisées-den- tées. Pédicelles fructifères gréles, 2 à 8 fois plus courts que la silique. Bargaréa commun. — Barbarea vulgaris R. Br. in Hort. Kew. — % : À SILIQUES DRESSÉES (séricta).—Barbarea stricta Andrz. in Bess. Enum. Volhyn. — Barbarea vulgaris De Cand. Prodr. et Syst. — Barbarea parviflora Fries. Nov. ed. 2,— Erysimum Barbarea; 8, Linn. Flor. Suec. — Barbarea si- cula Presl. — Barbarea rupestris Moris. Flor. Sard. tab. — Barbarea prostrata Gay, Enum. Plant, Hisp. — Pédi- celles fructifères dressés ou ascendants. Siliques érigées, souvent presque imbriquées , ordinairement rectilignes. — R: À SILIQUES DIVERGENTES (divergens). — Erysimum Barbarea : +, Linn. Flor. Suec. — Engl. Bot. tab. 443. — Flor. Dan. tab. 985. — Svensk Bot. tab, 194. — Barbarea arcuata Andrz. in Bess. Enum. — PBarbarea taurica , Bar- barea iberica et Barvarea plantaginea (Deless. Ic. 2, tab. 19) De Cand. Syst. et Prodr..— Barbarea altaica Andrz. in hortis. — Barbarea hirsuta Weïhe. — Barbarea vulga- ris et Barbarea arcuata Reichenb. Flor, Germ. Excurs. — Cheiranthus lævigatus et Cheiranthus ibericus Wild. (ex C. A. Mey. in Flor. Alt.) — Siliques plus ou moins diver- gentes (ainsi que les pédicelles) ou presque horizontales , tantôt rectilignes , tantôt arquées. Plante glabre, ou moins souvent soit pubérule, soit légèrement poilue, Racine pivotante, longue, garnie d’une multitude de fi- brilles. Tige haute de 1 pied à 3 pieds, dressée, anguleuse, sillonnée, feuillée, souvent rougeâtre , rameuse tantôt dès sa base, tantôt seulement vers son sommet. Rameaux dressés, ou ascen- dants, ou plus ou moins divergents, ou presque divariqués, feuillés , tantôt simples, tantôt bifurqués ou paniculés vers leur sommet; ranules ordinairement nus, ou presque nus, Feuilles 420 CLASSE DES RHÉADÉES, un peu charnues , assez fermes , d’un vert soit clair , soit plus ou moins foncé , soit jaunâtre ou rougeâtre (surtout lorsque la plante croît dans une localité aride) , un peu luisantes , veineuses , ordi- nairement glabres : les radicales longues de 4 à 15 pouces (y compris le pétiole), lyrées , ou roncinées-lyrées (segments très- obtus , tantôt sessiles, tantôt comme pétiolulés, tres-entiers, ou subsinuolés, ou sinuolés-denticulés , ou crénelés : les latéraux subréniformes , ou suborbiculaires , ou ovales , ou ovales-oblongs, ou oblongs, ou dentiformes-triangulaires , ou subrhomboïdaux, tantôt presque égaux ou régulièrement accrescents de bas en haut, tantôt par paires alternativement grandes et dentiformes ; segment terminal beaucoup plus grand , atteignant quelquefois jusqu’à 5 pouces de long , subréniforme , ou cordiforme-orbicu- laire, ou cordiforme, ou ovale, ou ovale-oblong ) ; les caulinaires inférieures en général conformes aux radicales ; les suivantes graduellement plus petites, amplexicaules ( par 2 oreillettes plus ou moins allongées , tantôt obtuses, tantôt pointues), tantôt lyrées, tantôt pennatiparties { segments 2-5-jugués, souvent incisés-den- tés ou sinués-dentés, tout aussi variables de forme et de grandeur que ceux des feuilles inférieures, mais très -rarement cordiformes à la base ) ; les caulinaires supérieures et les raméaires obovales, ou oblongues-obovales, ou ovales, ou ovales-oblongues, ou oblongues-lancéolées, obtuses, ou pointues, très-enticres, ou subsinuolées , ou crénelées, ou dentées, ou sinuées-dentées, ou incisées-dentées , ou rarement pennatifides. Grappes finalement longues de 2 à 12 pouces; rachis dressé ou ascendant, raide, anguleux , peu ou point flexueux. Pédicelles florifères filiformes, très-rapprochés, à peu près aussi longs que les sépales ; les fruc- tifères horizontaux , ou plus ou moins divergents , ou ascendants, ou presque dressés, un peu épaissis au sommet , beaucoup moins gros que la silique, longs de 2 à 4 lignes. Sépales longs de x ligne à 1 */, ligne, jaunes, ou d’un jaune verdûtre, linéaires, obtus. Pétales du tiers à 2 fois plus longs que les sépales, d’un jaune tantôt pâle, tantôt plus ou moins vif : lame obovale, ou cunéiforme-obovale, ou cunéiforme-oblongue , arrondie au som- “met ou échanerée. Étamines majeures nn peu plus longues que le FAMILLE DES CRUCIFÈRES. 421 calice. Silique longue de 5 à 15 lignes, plus ou moins grêle, souvent violette avant la maturité, glabre , ou quelquefois pubé- rule, non-stipitée, ou très-courtement stipitée, terminée par un bec filiforme ou conique (tantôt très-court , tantôt atteignant jus- qu’à x 172 ligne de long); valves larges de 172 ligne à 1 ligne, tantôt exactement linéaires et arrondies aux 2 bouts, tantôt poin- tues soit aux 2 bouts, soit seulement au sommet. Diaphragme diaphane ou subopaque. Graines longues de 172 ligne à 1 ligne, à peu près aussi larges que le diaphragme, brunûtres. Cette espèce, connue sous les noms vulgaires d’Herbe de Sainte-Barbe, Herbe aux charpentiers, Julienne jaune, Barbarée, et Rondotte, est commune dans toute l’Europe, ainsi qu’en Sibérie, en Orient , et dans les contrées boréales de l’Amé- rique. Elle croît de préférence dans les terrains sablonnenx ou pierreux , surtout au voisinage des eaux courantes ; on la trouve en fleurs depuis le mois de mai jusqu’au milieu de l'été. Toutes les parties vertes de la plante ont une saveur piquante, analogue à celle du Cresson. Les feuilles et la racine sont très- usitées, dans la médecine populaire, comme détersives, vulné- raires, et dépuratives. Les jeunes feuilles peuvent être mangées en salade. On cultive fréquemment dans les parterres, le Barbarea commun a fleurs doubles: cette variété, ne fructifiant jamais, est vivace et se multiplie d’éclats de racine; elle est assez déli- cate et ne prospère que dans un sol frais. B. Segments latéraux des feuilles inférieures ordinairement 5-9-jugués. Feuilles supérieures toutes ou La plupart pen- natiparties. Pédicelles fructiféres aussi gros et beaucoup plus courts que la silique. BarBaRéa PRÉCOCE. — Barbarea præcox R. Br. in Hort. Kew. — Erysimum præcox Smith, Flor. Brit. — Engl. Bot. tab. 1129. Plante semblable à l'espèce précédente tant par le port que par les fleurs , et aussi par le feuillage ; mais les feuilles radicales 429 CLASSE DES RHÉADÉES. et les feuilles caulinaires inférieures offrent en général un plus grand nombre de segments latéraux (d’ailleurs de forme et de grandeur tout aussi variables que ceux du Barbarea vulgaris); les feuilles supérieures sont allongées et pennatiparties, ou pro- fondément pennatifides (rarement trifides ou indivisées), à seg- ments oblongs ou oblongs-linéaires. Pédicelles fructifères longs de 1 ligne à 2 lignes, beaucoup plus gros que ceux du Barbarea vulgaris, subhorizontaux , ou ascendants, ou plus ou moins divergents. Silique longue de 15 à 30 lignes, érigée, ou redressée , ou ascendante, ou plus ou moins divergente, rectiligne , ou arquée, tantôt comme tronquée au sommet , tantôt apiculée ou très-courtement rostrée par le style (soit columnaire, soit conique) ; valves larges d’environ 1 ligne, ordinairement un peu rétrécies au sommet; diaphragme dia- phane ou subopaque. Graines semblables à celles de lespèce précédente. Cette espèce croît en France, en Angleterre, et dans plusieurs autres contrées de l’Europe ; mais elle est beaucoup moins com- mune que la précédente. Elle fleurit en avril et en mai. La sa- veur de ses jeunes feuilles est agréable et semblable à celle du Cresson ; aussi la cultive-t-on quelquefois comme herbe à salade, sous le nom de Roquette des jardins. Genre SISYMBRELLA. — Srsymbrella Spach. Sépales 4, divergents, ou étalés, naviculaires, égaux, ou presque égaux. Pétales 4, courtement onguiculés. Glandu- les 6, confluentes par la base, alternes avec les étamines. Étamines 6; filets filiformes, divergents : les 2 impairs ascendants, arqués ; les 4 autres subrectilignes, dressés; an- thères sagittiformes-oblongues, obtuses. Ovaire cylindri- que, 2-loculaire, multi-ovulé. Style columnaire ou fili- forme. Stigmate pelté, disciforme, suborbiculaire, souvent bilobé après la floraison. Silique columnaire (soit tétra- gone, soit cylindrique), ou linéaire-ancipitée, courte, api- culée , ou cuspidée, biloculaire, polysperme ; valves fine- FAMILLE DES CRUCIFÈRES. 493 ment uni-nervées , immarginées ; nervures placentairiennes filiformes, superficielles. Graines bisériées dans chaque loge, subhorizontales, cylindriques, ou un peu compri- mées, scrobiculées, submarginées; cotylédons tantôt ac- combants,tantôt incombants, rectilignes, subsemi-cylindri- ques. Herbes vivaces, glabres, ou parsemées soit de sétules simples , soit de papilles scabres. Feuilles (du moins la plu- part) pennatiparties ou profondément pennatifides , pétio- lées (les supérieures des ramules quelquefois indivisées et sessiles); pétiole souvent amplexicaule (soit bi-auriculé, soit très élargi à sa base). Grappes terminales ou terminales et oppositifoliées, nues, ou feuillées à leur base, multiflores, assez denses même après la floraison. Fleurs petites, en co- rymbe pendant l'épanouissement. Pédicelles fructifères soit longs et filiformes, soit courts et gros , déclinés, ou ascen- dants, ou horizontaux , ou plus ou moins divergents, ou presque dressés. Sépales jaunâtres : le supérieur et l’infé- rieur cuculliformes au sommet, les 2 latéraux subcorniculés, Pétales d’un jaune soit pâle, soit vif, égaux, peu à peu ré- trécis en onglet, étalés vers leur sommet. Glandules denti- formes , inégales, confluentes par leur base en disque annu- laire : les 4 latérales plus grosses , solitaires de chaque côté des 2 étamines impaires; les 2 autres (solitaires derrière chaque paire d’étamines) minimes. Filets libres, inappendi- culés, grêles, obscurément tétragones , subéquidistants au sommet : les impairs un peu plus courts. Ovaire grêle, columnaire, un peu comprimé en sens contraire au dia- phragme; ovules tantôt suspendus, tantôt subhorizontaux, immédiatement superposés ( dans chaque loge ) en 2 séries marginales contiguës. Style tantôt court, tantôt plus ou moins allongé, aussi gros que l'ovaire, ou beaucoup plus grêle. Stigmate tantôt très-entier, tantôt plus ou moins dis- tinctement bilobé (surtout après la floraison). Silique ( quel- quefois presque réduite à une silicule) rectiligne ou arquée, érigée, ou ascendante, ou horizontale, ou plus ou moins À24 CLASSE: DES- RHÉADÉES. divergente, ou déclinée, très-courtement stipitée , ou non- stipitée, tantôt parfaitement cylindrique ou obscurément tétragone, tantôt distinctement tétragone, tantôt tétragone- ancipitée (comprimée parallèlement au diaphragme), tan- tôt presque aplatie parallèlement au diaphragme, plus ou moins longuement apiculée (par le style peu amplifié, tantôt filiforme, tantôt assez gros, columuaire, ou subclavi- forme, couronné par le stigmate tantôt disciforme , tantôt bifurque ou plus où moins distinctement bilobhé) ; valves persistant quelque temps après la maturité, minces, charta- cées, naviculaires (carénées ou non-carénées), ordinaire- ment rétrécies au sommet , munies d’une nervure médiane filiforme (quelquefois évanescente vers le sommet) et de veinules subréticulées très-fines; diaphragme linéaire ou sublinéaire, rétréci au sommet, pelliculaire, diaphane, innervé; nervures placentairiennes fines, cylindriques, un peu élargies à leur base, non-recouvertes, mais peu ou point proéminentes à la surface. Funicules courts, capillaires, inadhérents, subhorizontaux, ou déclinés. Graines petites, ovoides, ou ellipsoïdes , ou subglobuleuses , anguleuses, ou un peu comprimées , ou subcylindriques , échancrées, irré- gulièrement bisériées ( dans chaque loge }, recouvrant le diaphragme; tégument mince, subcoriace, mucilagineux par la madéfaction ; cotylédons ovales ou elliptiques , ob- tus, courtement pétiolés, planes antérieurement, convexes ou subcarénés postérieurement, souvent un peu inégaux ; radicule subcylindrique ou conique, subrectiligne, dressée, ou vbliquement horizontale, tantôt commissurale, tantôt latéralement dorsale, ordinairement de moitié plus courte que les cotylédons. Outre les deux espèces que nous allons décrire, ce genre en renferme probablement plusieurs autres, considérées à tort comme faisant partie des genres Sisymbrium ou Nas- urliun. FAMILLE DES CRUCIFERES. 425 A. Plante glabre ou parsemée de sétules. Fleurs d'un jaune vif. Sépales égaux, étales, presque 2 fois plus courts que les pétales. Pedicelles fructifères filiformes, souvent aussi longs ou plus longs que la silique. Silique (quelquefois raccourcie presque en silicule) lisse, glabre , tantôt té- tragone-ancipitée, tantôt (mais moins souvent) soit parfai- tement cylindrique , soit obscurement tétragone, soit pres- que aplatie parallèlement au diaphragme. SISYMBRELLA COMMUN. — Sisymbrella sylvestris Spach. — Sisymbrium sylvestre Linn. — Engl. Bot. tab. 2324. — Flor. Dan. tab. 931. — Schk. Handb. tab. 187. — Curt. Flor. Lond. tab. 26. Reichenb. in Sturm, Deutschl. Flor. fase. 43. —Sisymbrium vulgare Pers.—Brackylobos sylvestris Alhon. Flor. Pedem. tab. 56, fig. 2.— Radicula pinnata Mœnch. — Nasturtium sylvestre R. Brown, in Hort. Kew.—Wasturtium rivulare Reichb. Ic. Plant. Crit. v. 6, fig. grrr. Racine rampante , rameuse , surculifère. Tiges décombantes, ou ascendantes, ou quelquefois dressées, touffues, grêèles, flexueuses , cylindriques , peu ou point cannelées , feuillées , ra- meuses ordinairement dès leur base, longues de 12 pied à 2 pieds. Rameaux dressés , ou ascendants , ou plus ou moins diver- gents , feuillés ou presque nus, simples ou paniculés , quelquefois subfastigiés. Feuilles pennatiparties ou profondément pennati- fides (les supérieures et les ramulaires quelquefois très-entières, ou dentelées , ou incisées-dentées )* minces , d’un vert foncé : les inférieures longues de 2 à 4 pouces (y compris le pétiole ); les supérieures graduellement plus petites ; segments linéaires, ou lHinéaires-oblongs, ou oblongs, ou lancéoles-oblongs, ou lancéolés - linéaires, ou oblongs-obovales , ou subeunéiformes , obtus, ou pointus, très-entiers, ou dentelés, ou dentés , ou incisés-dentés, ou pennatifides , ou pennatipartis, ou irrégulièrement laciniés, tantôl presque égaux, tantôt accrescents de bas en haut (les ba- silaires assez souvent dentiformes) ; pétiole plus ou moins élarei à la base, souvent ailé, tantôt imauriculé , tantôt garni de 426 CLASSE DES RHÉADÉES. deux petites oreillettes amplexicaules. Grappes sessiles ou pé- donculées , finalement longues de 1 pouce à 6 pouces; rachis grêle ou presque filiforme, peu ou point flexueux, dressé, ou ascendant, ou divergent. Pédicelles longs de 2 à 6 lignes : les floriferes subhorizontaux , à peu près 2 fois plus longs que le ca- lice ; les fructiféres déclinés, ou résupinés , ou horizontaux, ou ascendants , ou presque dressés, ou plus ou moins divergents, tantôt à peu près aussi longs que la silique, tantôt soit jusqu’à x fois plus courts, soit jusqu’à 2 fois plus longs. Sépales longs de 1 ligne ou un peu plus, oblongs-linéaires. Pétales à peine plus longs que les étamines, oblongs-spathulés, étalés par leur partie saillante. Stigmate plus large que le style, souvent profondément bilobé. Silique longue de 2 à 10 lignes, grêle , non-stipitée , ou très-courtement stipitée , souvent arquée, de direction très-va- riable (en général sur le même individu), apiculée par un style long de 174 de ligne à près de « ligne (tantôt filiforme, tantôt à peine plus grêle que la silique, quelquefois épaissi au sommet ); valves larges de 173 de ligne à 273 de ligne , carénées , ou non- carénées , ordinairement rétrécies au sommet. Graines d’un brun roux, du volume de celles du Coquelicot. Cette plante est commune dans toute l’Europe , ainsi que dans le nord de l’Asie et de l'Amérique; elle se plaît dans les locali- tés humides ou aqueuses, mais d’ailleurs on la trouve également dans les terrains secs. Elle fleurit pendant tout l’été et souvent jusqu’à la fin de l’automne. Ses feuilles ont la saveur du Gresson, et dans beaucoup de contrées on les mange en guise de salade. B. Plante parsemee (surtout aux siliques) de papilles scabres. Fleurs d'un jaune päle. Sépales dressés, un peu divergents au sommet , presque aussi longs que les pétales. Pédicelles fructifères courts, presque aussigros que la silique. Silique scabre (papilleuse), parfaitement cylindrique. SISYMBRELLA SsCABREe. — Sisymbrella aspera Spach. — Sisymbrium asperum Lion. , Tiges hautes de ‘/: pied à 1 ‘/: pied, dressées, ou ascendantes, FAMILLE DES CRUCIFÈRES, 427 un peu anguleuses , fermes, légèrement flexueuses , feuillées, rameuses ordinairement dès la base, le plus souvent touffues. Rameaux médiocrement feuillés , dressés , ou divergents, souvent paniculés. Feuilles d’un vert foncé, un peu charnues, pennati- parties : les inférieures longues de 2 à 4 pouces, pétiolées; les supérieures sessiles on subsessiles, graduellement plus petites ; segments linéaires , ou oblongs , ou lancéolés-oblongs , pointus, ou obtus, ou mucronés , très-entiers, ou dentés, ou incisés- dentés : les basilaires souvent très-petits. Grappes finalement longues de 1 pouce à 3 pouces : rachis raide, un peu flexueux. Pédicelles longs de 1 ligne à 2 lignes : Les floriferes ordinaire- ment plus courts que le calice; les fructifères 3 à 8 fois plus courts que la silique, presque dressés , ou plus ou moins diver- gents, ou horizontaux, ou un peu déclinés. Sépales oblongs- linéaires, à peine longs de 1 ligne. Pétales spathulés-oblongs, obtus, à peine étalés au sommet. Filets subisomètres, presque aussi longs que les pétales. Ovaire fortement papilleux , très- courtement stipité, cylindrique, un peu comprimé en sens con- traire au diaphragme. Style court, cylindrique, presque aussi gros que l'ovaire. Stigmate petit, très-entier, ou légerement échancreé. Silique longue de 5 à 10 lignes, sur 172 ligne à 374 de ligne de diamètre, de direction très-variable, substipitée, ou non-stipitée , rectiligne , ou arquée, apiculée par un style grêle {tantôt conique-subulé, tantôt subclaviforme, tantôt columnaire), long de 174 de ligne à 1 ligne ; valves non-carénées, obtuses, ordinairement rétrécies vers leur sommet. Graines d’un brun de Châtaigne, du volume de celles du Pavot. Cette espèce croît en France et en Espagne. Genre CLANDESTINARIA. — C/andestinaria Spach. Sépales 4, subnaviculaires, égaux, dressés, un peu di- vergents. Pétales 4 (quelquefois 4 à 3, ou nuls), courtement onguiculés. Glandules 4 (opposées deux à deux aux sépales latéraux), minimes. Étamines 6 : filets filiformes, subrec- tilignes : les 2 impairs ascendants; les 4 autres dressés ; an- 426 CLASSE DES RHÉADÉES, thères sagittiformes-oblongues. Ovaire cylindrique, 2-lo- culaire , multi-ovulé. Style court, columnaire. Stigmate disciforme, suborbiculaire. Silique grêle, columnaire, pointue, cylindrique, apiculée, 2-loculaire, polysperme ; valves innervées, immarginées ; nervures placentairiennes filiformes, superficielles. Graines bisériées dans chaque loge, suspendues, peu ou point comprimées, immarginées, scrobiculées; cotylédons tantôt accombants, tantôt incom- bants , rectilignes, subsemi-cylindriques. Herbe annuelle. Feuilles tantôt indivisées, tantôt sinuées- pennatifides ou lvrées : les inférieures longuement pétiolées; les supérieures sessiles ou subsessiles (jamais amplexicaules). Grappes terminales ou terminales et oppositifohiées, nues, lâches après la floraison. Pédicelles fructifères subhorizon- taux, ou ascendants, ou plus ou moins divergents, ou presque dressés , filiformes. Fleurs petites, en corymbe pendant l’é- panouissement. Sépales d’un vert violetou jaunâtre. Pétales égaux , spathulés-oblongs , à peine étalés au sommet. Glan- dules égales, dentiformes, obtuses, solitaires de chaque côté des deux étamines impaires, confluentes en rebord par la base. Étamines non-divergentes : les impaires un peu plus courtes queles paires. Anthères jaunâtres, rétuses. Ovules suspendus, immédiatement superposés (dans chaque loge) en deux séries marginales. Style plus court et moins gros que l’ovaire , quelquefois un peu épaissi vers son som- met. Stigmate petit, tantôt très-entier, tantôt échancré. Silique érigée, ou ascendante, ou plus ou moins diver- gente, ou subhorizontale, ou rarement déclinée, recti- ligne, ou plus ou moins arquée, courtement stipitée, ou non-stipitée, parfaitement cylindrique, apiculée par le style (ordinairement court et tantôtfiliforme, tantôt épaissi vers son sommet); valves minces, chartacées, caduques dès la maturité, naviculaires, non-carénées, rétrécies au sommet , sans nervures ni veines, ou réticulées de quel- ques veinules très-fines ; diaphragme pelliculaire, diaphane, linéaire , innervé, rétréci au sommet; nervures placentai- FAMILLE DES CRUCIFÈRES. 42Q riennes fines, cylindriques, non-recouvertes mais peu ou point proéminentes à la surface. Funicules courts, capil- laires, inadhérents , déclinés. Graines petites, ovoïdes, ou ellipsoiïdes, ou subglobuleuses, anguleuses, ou trigones, ou un peu comprimées, ou subcylindriques , échancrées, tantôt alternes-distiques , tantôt irrégulièrement bisériées, recouvrant le diaphragme, souvent un peu imbriquées ; té- gument mince, subcoriace, non-mucilagineux par la madé- faction; cotylédons ovales ou elliptiques, obtus, courtement pétiolés, planes antérieurement, convexes ou subcarénés postérieurement, souvent un peu inégaux ; radicule un peu conique, plus courte que les cotylédons, dressée, ou plus ou moins oblique, subrectiligne , tantôt commissurale, tan- tôt soit exactement soit latéralement dorsale. Ce genre , auquel nous ne pouvons rapporter avec cer- titude que l’espèce décrite ci-après, ne correspond point à la section établie sous le même nom, par M. de Candolle, dans les Nasturtium, laquelle paraît renfermer des espèces très-hétérogènes. CLanDEsriNARIA D'INDE. — Clandestinaria indica Spach.— Sisymbrium indicum Linn. — Nasturtium indicum De Cand. Syst. et Prodr. — Sisymbrium Sinapis Burm. Flor. Ind. ( ex De Cand.) — Sisymbrium apetalum Desf. Cat. Hort. Par. ed. 2. — Sisymbrium dubium Pers. — Sisymbrium atrovi- rens Horn. Hort. Hafn. — Vasturtium atrovirens De Cand. Syst. et Prodr. — Sisymbrium ( Nasturtium De Cand. 1, c. ) apetalum Loureir. Flor. Cochinch. ( var. tomentosa. ) Plante tantôt très-glabre , tantôt plus ou moins fortement pu- bérule , haute d'environ 1 pied. Racine longue, grêle, pivotante, ordinairement rameuse. Tige anguleuse , feuillée, dressée, ra- meuse ordinairement dès sa base. Rameaux dressés, ou ascen- dants, ou plus ou moins divergents, ou presque divariqués, feuillés , ordinairement paniculés. Feuilles d’un vert foncé, un peu charnues : les inférieures longues de 2 à 5 pouces ( y com- pris le pétiole ) , tantôt indivisées et conformes aux supérieures 430 CLASSE DES RHÉADÉES. ( mais munies d’un pétiole ordinairement plus long que la lame ), tantôt lyrées, ou sinuées-pennatifides, ou subhastiformes, ou panduriformes , ou courtement bi-auriculées à la base ( lobes ou segments obtus ou pointus, inégalement dentés , ou sinués-den- tés, ou sinuolés , ou incisés-dentés) ; les supérieures ordinaire- ment indivisées ( rarement en partie lobées , ou pennatifides , ou hastiformes ), lancéolées, ou lancéolées-oblongues, ou ovales- lancéolées , ou ovales, ou elliptiques, très-obtuses, ou pointues, décurrentes sur le pétiole (lequel est assez souvent 1-ou 2-denté de chaque côté ) , inégalement dentées , ou dentelées, ou sinuées- dentées, ou crénelées , ou sinuolées ; les ramulaires ordinaire- ment petites , lancéolées, ou lancéolées-linéaires, dentées, sub- sessiles. Grappes subsessiles ou courtement pédonculées , finale- ment longues de 2 à 6 pouces : rachis raide , anguleux, grêle, effilé, non-flexueux , souvent divergent. Pédicelles longs de 1 ligne à 4 lignes : ceux des fleurs épanouies rapprochés, subfasti- giés, ordinairement un peu plus longs que le calice ; les fructi- fères assez éloignés, 2 à 4 fois plus courts que la silique, Sé- pales longs de 1 ligne ou un peu plus, linéaires, obtus. Pétales à peine plus longs que le calice , souvent nuls ou réduits à un seul. Étamines un peu plus longues que le calice, à peu près aussi longues que le pistil (au moment de l’épanouissement ). Silique longue de 6 à 12 lignes , sur ‘/2 ligne à 4 de ligne de diamètre, souvent violette avant la parfaite maturité ; style long au plus de 1 ligne. Graines d’un brun roux , du volume de celles du Pavot. Cette espèce croit dans les deux presqu’iles de l'Inde, en Chine , et dans les archipels voisins, ainsi qu'aux îles de la Sorde. La plante a une faible saveur de Cresson, ce qui la fait rechercher comme herbe potagère dans les contrées où elle est indigène. Genre NASTURTIUM. — Nasturtium C. Bauh, Sépales 4, naviculaires, presque égaux , dressés. Pétales 4, onguiculés. Glandules 4 (opposées aux sépales latéraux), égales. Etamines 6 ; filets filiformes : les 2 impairs ascen- FAMILLE DES CRUCIFÈRES. 451 dants , arqués ; les 4 autres dressés, divariqués au sommet. Anthères sagittiformes-elliptiques. Ovaire cylindrique, bi- loculaire, multi-ovulé. Style court, un peu comprimé. Stigmate pelté, subhémisphérique. Silique courte, colum- naire, cylindrique, apiculée, polysperme ; valves innervées, immarginées ; nervures placentairiennes filiformes, super- ficielles. Graines subhorizontales ou résupinées , bisériées , comprimées, réticulées, immarginées; cotylédons presque planes , rectilignes , tantôt accombants, tantôt obliquement incombants. Herbe vivace, multicaule, ordinairement très-glabre. Feuilles imparipennées (excepté les primordiales, lesquelles sont longuement pétiolées et indivisées). Grappes termi- nales , ou terminales et oppositifoliées , nues { ou quelque- fois feuillées à la base), multiflores , lâches et très-allongées après la floraison. Pédicelles fructifères horizontaux, ou défléchis , ou déclinés, ou ascendants, ou rarement dressés, longs , filiformes. Fleurs petites. Sépales verdâtres, mem- braneux aux bords : les 2 latéraux un peu plus larges, sub- ascendants. Pétales blancs : onglets dressés ; lames étalées. Glandules verdâtres, petites, subovoïdes, solitaires de cha- que côté des 2 étamines impaires. Filets subcylindriques, libres , inappendiculés : les 2 impairs un peu plus courts, Anthères jaunes : les 2 impaires un peu pius longues. Ovaire non-stipité ou substipité, grêle. Ovules résupinés, immé- diatement superposés ( dans chaque loge) en deux séries marginales contigues. Style tantôt presque aussi gros que lovaire, tantôt plus grêle, columnaire , un peu comprimé parallèlement au diaphragme. Stigmate petit, ordinaire- ment échancré après la floraison. Silique rectiligne ou ar- quée, érigée, ou ascendante, ou moins souvent soit hori- zontale, soit déclinée, non-stipitée, ou très-courtement stipitée , apiculée ( par un style court, grêle, ou filiforme, columnaire, tronqué ); valves naviculaires , non-carénées, minces , chartacées , bosselées , finement striées de veinules longitudinales anastomosantes ; nervures placentairiennes 454 CLASSE DES RHÉADÉES. très-fines, un peu enfoncées à la surface; diaphragme mem. braneux, innervé, non-fovéolé. Funicules courts, capil- laires, déclinés, imadhérents. Graines très-petites, immé- diatement superposées , recouvrant le diaphragme , subor- biculaires, ou elliptiques, échancrées ; tégument mince, subcoriace, non-mucilagineux par la madéfaction. Coty- lédons elliptiques, obtus, planes antérieurement , légère- ment convexes postérieurement , courtement pétiolés; ra- dicule ascendante, subrectiligne, cylindrique, pointue, un peu plus courte que les cotylédons. Nous ne comprenons dans ce genre que l’espèce sui- vante : Nasrurrium CREsson. — ÂVasturtium officinale KR. Browr, in Hort. Kew. ed, 2. — Sisymbrium Nasturtium Linn. — Blackw. Herb. tab. 268.— Flor. Dan. tab. 6yo. — Engl. Bot, tab. 855. — Reichenb. in Sturm, Deatschl. Flor. fasc. 43.— Bull. Herb. tab. 302. — Schkubr , Handb. tab. 187. — Car- damine fontana Lamk. — Cardaminum Nasturtium Mœnch, Meth.— Bœumerta Nasturiium Flor. Wetter. — Nasturtium microphyllum Reichb. Flor. Germ. Excurs. (var. imicrophylla.) — Nasturtium süfolium Reichb. 1. ce. et Plant. Crit. v, o, fig. 1132 (var. elata, macrophylla. ) Plante le plus souvent aquatique. Racine fibreuse. Tiges décom- bantes et radicantes inféricurement étant submergées, dressées ou ascendantes étant terrestres, longues de ‘/; pied à 3 pieds (quelque- fois jusqu’à 12 à 18 pieds, suivant M. Reichenbach, dans la va-- riété dite Vasturtium süfolium ), anguleuses, fistuleuses, faibles, feuillues , plus ou moins rameuses ( surtout vers leur sommet Feuilles longues de 1 pouce à */, pied, ou quelquefois plus, 3- 15-foliolées : les inférieures longuement pétiolées ; les supérieures. subsessiles ; pétiole anguleux, quelquefois pubescent, ordinai- rement sagittiforme à sa base (par deux oreillettes pointues ) ;, fotioles opposées ou subopposées , d’un vert foncé, minces, um peu charnues , lisses, glabres , subtrinervées , ovales , ou ellip- tiques , ou oblongues, ou ovales-lancéolées , ou subrhomboïdales, FAMILLE DES CRUCIFÈRES. 435 ou quelquefois sublinéaires, ordinairement obtuses, sinuolées, ou régulièrement crénelées , quelquefois cordiformes à la base, souvent inéquilatérales (surtout à leur base ) : la terminale lon- guement pétiolée, ordinairement plus grande; les latérales subsessiles ou courtement pétiolulées, accrescentes de bas en baut; les plus inférieures ordinairement très-petites , les! au- tres longues de 4 lignes à 3 pouces. Grappes sessiles ou cour- tement pédonculces , finalement atteignant jusqu'a 7, pied de long. Fleurs épanouies ordinairement disposées en corymbe tantôt lâche, tantôt dense. Pédicelles glabres ou pubérules, longs de 2 lignes à 1 pouce : les florifères plus longs que le ca- lice; Les fructifères tantôt aussi longs ou plus longs que la si- lique, tantôt jusqu’à 2 fois plus courts. Sépales longs d’environ 1 ligne, oblongs, obtus. Pétales longs de 2 lignes :/, à 3 lignes: onglets linéaires, un peu plus courts que les sépales ; lame obo- vale, arrondie au sommet. Étamines majeures presque aussi longues que les pétales. Silique longue de 5 à 10 lignes, sur 4 ligne à 1 ligne de diamètre. Graines d’un brun jaunätre, du vo- lume de celles du Pavot. Cette plante, si connue sous les noms de Cresson, ou Cresson de fontaine , est commune dans presque toute l’Europe, ainsi que dans le nord de l’Asie et de l'Amérique. Elle croît en géné- ral dans les eaux peu profondes , et dans les prairies ou autres localités submergées pendant une partie de l’année. Sa floraison dure pendant tout l’été. Le Cresson est fréquemment employé en médecine comme dé- puratif, diurétique, et antiscorbutique. En outre, sa saveur agréable et légèrement piquante le fait préférer en général, pour les usages de la table, à d’autres Cruciferes douées de qualités analogues: c’est surtout à Paris, comme l’on sait, qu’il s’en con- somme une quantité tres-considérable. Aux environs de la capi- tale, on obtient cette herbe en toute saison , en la semant sur de grosses toiles, étendues à la surface de baquets remplis d’eau. Genre CHAMÆPLIUM. — Chamæplium Wallr. Sépales 4, égaux, presque dressés. Pétales 4, spathu- BOTANIQUE. PHAN, T. VI. 28 434 CLASSE DES RHÉADÉES. lés. Glandules 4, insérées par paires devant les 2 sépales latéraux, Étamines G; filets filiformes, subtétragones, dressés, rectilignes; anthères sagittiformes-oblongues , ob- tuses. Ovaire conique-subulé, tétraèdre , biloculaire , multi- ovulé. Style court, filiforme, tétraèdre. Stigmate disci- forme, pelté, indivisé. Silique conique-subulée, grêle, hexaèdre , apiculée, 2-loculaire, polysperme; valves tri- nervées ; nervures placentairiennes incluses. Graines unisé- riées, suspendues , subovoïdes , anguleuses, immarginées, inappendiculées; cotylédons trièdres ; radicule obliquement dorsale , géniculée. Herbe annuelle. Pubescence non-rameuse. Feuilles ron- cinées ou hastiformes , pétiolées. Grappes terminales et la- térales, nues, multiflores, raides , lâches après la florai- son. Pédicelles courts : les fructifères assez rapprochés, très-courts, gros, turbinés, érigés. Fleurs petites, d’un jaune pâle. Glandules petites, dentiformes , insérées une à une de chaque côté des deux étamines impaires. Ovaire non-stipité, comprimé en sens contraire au dia- phragme; ovules suspendus , immédiatement superposés en une seule série axile dans chaque loge. Siliques rai- des, rectilignes, appliquées contre le rachis et un peu imbriquées, beaucoup plus longues que leur pédicelle, déhiscentes longtemps après la maturité des graines ; dia- phragme membraneux , subdiaphane, innervé, fovéo- lé, étroit, linéaire-lancéolé, courtement apiculé par le style, légèrement, marginé par les nervures placentai- riennes , lesquelles , avant la déhiscence, sont recouvertes par les bords des valves (excepté à la base laquelle est très- élargie ); valves cartilagineuses, minces, naviculaires , ca- rénées, immarpginées , linéaires-lancéolées , pointues. Funi- cules courts , capillaires , un peu déclinés. Graines petites, brunâtres, très-finement chagrinées, échancrées, souvent pointues à l’extrémité inférieure ; técument mince, char- tacé, un peu mucilagineux par la madéfaction ; cotylédons un peu charnus, courtement pétiolés, elliptiques, iné- FAMILLE DES CRUCIFÈRES. 435 quilatéraux, obtus : l'extérieur convexe au dos, caréné an- térieurement; l’intérieur un peu concave antérieurement, caréné postérieurement ; radicule ascendante, subclavi- forme, fortement géniculée au-dessus de sa base, plus ou moins arquée supérieurement et unilatérale relativement au cotylédon sous-jacent, moulée à la surface de la graine. L'espèce suivante constitue à elle seule ce genre : CnamæpLiuM oFFIGINAL.— Chamæplium officinale Walir. Sched. Crit. — Ærysimum officinale Linn. — Engl. Bot, tab. 735.— Flor. Dan. tab. 560. — Bull. Herb. tab. 259.— Schk. Hand. tab. 183. — Chaum. Flore Méd. Ic. — Sisym- brium officinale Scopol. Carn. — Alukia officinalis Andrz. Plante haute de 1 pied à 2 pieds , finement pubérule ( plus où moins incane ) sur toutes ses parties herbacées. Racine grêle, pivotante , flexueuse , peu rameuse. Tige dressée, raide, cylin- drique , souvent rougeâtre , rameuse soit presque dès sa base, soit seulement dans sa partie supérieure, feuillue inférieurement, médiocrement feuillée ou presque nue vers son sommet. Ra- meaux médiocrement feuillés ou presque nus, grêles, effilés, divariqués, tantôt simples, tantôt paniculés : pubescence ( de même que celle de la tige ) réfléchie. Feuilles molles : les radi- cales et les caulinaires inférieures longues de 3 à 6 pouces, ron- cinées-pennatiparties (segments 2-4-Jugués, opposés ou alter- nes , très-inégaux, accrescents de bas en haut , inégalement den- tés , ou sinués-dentés, ou crénelés, ou denticulés, obtus , ou pointus : des latéraux oblongs, ou oblongs-linéaires, ou trian- gulaires; le terminal hastiforme ou profondément trilobé:, plus grand ) ; les caulinaires supérieures et les raméaires ordinaire- ment hastiformes (quelquefois lancéolées-linéaires , très-entières), à lobes tantôt très-entiers , tantôt denticulés, ou dentelés, ou in- cisés-dentés , le plus souvent pointus. Grappes “effilées, finale: ment longues de 6 à 15 pouces : les raméaires divariquées où plus ou moïns ascendantes. Pédicelles à peu près aussi longs que le calice : ceux des fleurs épanouies tres-rapprochés, subfastigiés ; les fructiféres beaucoup plus courts que la silique , mais aussi 436 CLASSE DES RHÉADÉES. gros que la base de la silique. Sépales longs d’environ 1 ligne, d’un vert tirant sur le violet, linéaires, un peu divergents. Pé- tales de moitié plus longs que les sépales : onglets non-saillants ; lames obovales, tronquées. Silique longue de 5 à 8 lignes, or- dinairement pubescente, souvent violette avant sa parfaite ma- turité ; diaphragme large de ”/: de ligne, peu à peu rétréci en pointe terminée par le style. Graines d’un brun roux , longues de ’/, de ligne. Cette plante, connue sous les noms vulgaires de Vélar, Tor- telle et Herbe au chantre, croît dans toute l’Europe ; 6n la trouve communément dans les haies, les décombres , les champs incultes, et au bord des chemins ; elle fleurit pendant tout l'été. Le Vélar participe aux propriétés antiscorbutiques et légère- ment stimulantes communes à beaucoup d’autres Crucifères. La thérapeutique d’aujourd’hui ne fait guère usage de cette plante, qui jouit toujours d’une grande vogue dans la médecine popu- laire, à titre de remède pectoral. Genre ARABIDE. — Arabidium Spach. Sépales 4, dressés , naviculaires : les 2 latéraux plus lar- ges , sacciformes à la base. Pétales 4, onguiculés. Glandules 4 (opposées aux 4 sépales ) : les 2 latérales scutelliformes, bi-appendiculées à la base. Étamines 6; les filets des 2 im- paires filiformes, ascendants; les 4 autres plus gros, anci- pités , élargis à la base, rectilignes , dressés; anthères sagit- tiformes-oblongues. Ovaire linéaire, comprimé, 2-locu- laire, multi-ovulé. Style court, columnaire. Stigmate pelté, hémisphérique. Silique linéaire, apiculée, aplatie pa- rallèlement au diaphragme, 2-loculaire, polysperme; val- ves immarginées, planes, finement 1-nervées; nervures placentairiennes filiformes, superficielles. Graines suspen- dues , uni-sériées dans chaque loge, comprimées, margi- nées ; cotylédons planes, rectilignes , accombants. Herbe vivace, stolonifère, couverte ou parsemée d’une pubescence ordinairement étoilée. Stolons touffus, feuillus, FAMILLE DES CRUCIFÈRES. 437 ascendants au sommet, suffrutescents, finalement allongés en tiges florifères. Feuilles dentées : les radicales et celles des stolons spathulées ; les caulinaires la plupart amplexi- caules, bi-auriculées à leur base. Grappes terminales, ou axillaires et terminales, nues, multiflores , longuement pé- donculées , très-lâches après la floraison. Pédicelles fructi- fères ascendants, ou divergents , ou horizontaux, ou dé- clinés, filiformes. Fleurs assez grandes. Sépales obtus, non-corniculés : le supérieur et l’inférieur étroits, subca- rénés. Pétales blancs : onglets dressés ; lames étalées. Glan- äules dissemblables : les 2 latérales grosses, staminigères ; tridenticuiées au sommet, prolongées inférieurement en 2 appendices subulés , lesquels sont plongés dans la poche du sépale correspondant ; les? autres subulées, insérées der- rière les étamines paires. Filets libres, inappendiculés : les 2 impairs plus courts. Anthères obtuses , isomètres, jaunes. Ovaire comprimé parallèlement au diaphragme. Ovules suspendus , immédiatement superposés en une seule série dans chaque loge. Style très-court, cylindrique , presque aussi gros que l’ovaire. Silique rectiligne ou un peu arquée, dressée , ou ascendante , ou divergente , ou horizontale, ou quelquefois déclinée, stipitée, ou non-stipitée, courte- ment apiculée par le style (tantôt conique, tantôt colum- naire , tantôt filiforme ), ou couronnée par lestigmate sub- sessile ; valves minces, chartacées , bosselées | peu ou point veinées, ordinairement rétrécies aux 2 bouts : nervure médiane filiforme , souvent oblitérée supérieurement ; ner- vures placentairiennes fines, non-carénées, planes au dos; diaphragme membraneux, diaphane, innervé, non-fovéolé. Funicules déclinés, courts, capillaires, inadhérents. Grai- nes disposées dans chaque loge en une seule série (tantôt continue , tantôt plus ou moins interrompue), minces, fi- nement chagrinées, échancrées entrela chalaze et l’exostome, entourées d’un étroit rebord membraneux; tégument mince, chartacé, non-mucilagineux par la madéfaction; cotylé- dons elliptiques ou suborbiculaires, trés-entiers, obtus, 438 CLASSE DES RHÉADÉES. courtement pétiolés, minces; radicule commissurale , ascen- dante , arquée, grêle, cylindrique, pointue, tantôt un peu plus courte que les cotylédons , tantôt un peu plus longue. L’espècesuivante est la seule que nous puissions rapporter avec certitude à ce genre : ARABIDE ALPESTRE. — Ærabidium alpestre Spach. — #: À FEUILLES PUBESCENTES (pubescens ). — Arabis al- pina Lion. — Flor. Dan. tab. 62. — Reichenb. in Sturm, Deutsch]. Flor. fase. ur, fig. 12. — Bot. Mag. tab. 226. — Arabis Clusiana Schrank. — Arabis crispata et À. undu- lata Wild. —/rabis leptocarpea Fisch. — Arabis canes- cens Mœnch, Meth. — Turritis verra Lamk. Flore Franç, — Arabis viscosa De Cand. Syst. et Prodr. — Feuilles ver- dâtres ou légerement incanes , plus ou moins fortement pu- bérules. — Rp : À FEUILLES COTONNEUSES ({omentosum). — Arabis albida Steven. — Jacq. Fil. Eclog. 1, tab. 91. — #rabis caucasica Wild. :— Bot. Mag. tab. 2046. — Schrank, Hort. Monac. tab. 24.— 4rabis Billardieri De Cand. Syst. ét Prodr. — Deless. Ic. Sel. 2, tab. 24. — {rabis brevifo- lia De Cand. Syst. et Prodr. — Arabis longifolia De Cand. 1. c. — Deless. Ice. Sel. 2, tab. 25. — ? Arabis thyrsoidea Sibth. et Smith, Flor. Græc. — Feuilles très-incanes ou blanchâtres , couvertes d’un épais duvet cotonneux ou ve- louté. Plante formant ( du moins dans son état adulte ) des touffes très-serrées. Racine longue, fibreuse. Tiges florifères longues de 3 pouces à 1 pied, grêles, dressées, ou ascendantes, cylindri- ques , feuillues, simples, ou rameuses, pubescentes , ou coton- neuses. Ramules florifères nus ou presque nus, filiformes. Sto- lons simples ou rameux, courts, décombants, ou radicants, ordinairement stériles la première année. Feuilles longues de ’/, pouce à 3 pouces, un peu charnues, penniveinées , incanes, ou blanchâtres, ou verdâtres, molles, ou un peu scabres , ‘plus ou moins profondément dentées , ou es ou RMS FAMILLE DES CRUCIFÈRES. 439 ( dents ou dentelures plus ou moins rapprochces ou éloignées), quelquefois crépues ou ondulées : les radicales, les caulinaires inférieures ainsi que celles des stolons spathulées-obovales , ou spathulées-oblongues, ou lancéolces-spathulées , ou oblongues- obovales, ordinairement obtuses; les caulinaires supérieures ovales, ou ovales-oblongues , ou ovales-lancéolées, ou lancéolées, ou oblongues-lancéolées, ou oblongues, obtuses, ou pointues, plus où moins profondément cordiformes ou sagittiformes à leur base. Grappes (du moins les terminales) multiflores, finalement longues de 3 à 12 pouces : rachis grêle ou filiforme , souvent flexueux. Pédicelles longs de 2 à 8 lignes : les florifères subfastigiés, 1 à 3 fois plus longs quele calice, ou quelquefois à peine aussi longs que le calice ; les fructifères éloignés , tantôt presque aussi longs que la silique , tantôt plus courts. Sépales longs de 2 à 3 lignes, pubérules, ou cotonneux, souvent en outre poilus, d’un blanc Jjaunâtre. Onglets des pétales un peu plus longs que les sépales; lames aussi longues ou plus longues que les onglets, obovales, très-obtuses, quelquefois échancrées. Étamines saillantes : les ma- jeures à peu près de moitié plus courtes que les pétales , un peu plus longues que le pistil. Silique longue de 6 lignes à 2 pou- ces, large de :/: ligne à 1 ligne, glabre, ou rarement pubérule ; valves linéaires, souvent rétrécies aux 2 bouts ; nervures placen- tairiennes quelquefois flexueuses. Graines petites, brunes, un peu moins larges que le diaphragme. Cette plante croît dans les régions alpines et subalpines des montagnes de l’Europe presque entière, ainsi que dans celles de Madère, de Ténériffe, du Caucase, de l’Asie mineure etde Syrie. Elle est très-fréquemment cultivée dans les parterres, et connue des amateurs d’horticulture sous les noms de Tourette où Ara- bette printanière, Arabette du Caucase, et Arabette des Al- pes. Sa floraison commence dès la fin de mars et se prolonge jus- qu’en mai. | Genre CARDAMINE,. — Cardamine Linn. Sépales 4, dressés, ou divergents, naviculaires, nou- 440 CLASSE DES RHÉADÉES. sacciformes à la base : les 2 latéraux plus larges. Pétales 4, onguiculés. Glandules 4 (opposées soit aux 4 sépales , soit seulement aux sépales latéraux ) , ou 6 ( opposées aux 4 sé- pales). Étamines 6, ou 4 ( par manque des 2 impaires ); fi- lets filiformes, dressés, ou un peu divergents; anthères li- néaires, ou oblongues, ou suborbiculaires, sagittiformes ou cordiformes à la base. Ovaire linéaire, comprimé, bilo- culaire , multi-ovulé. Style filiforme, ou columnaire , ou nul. Stigmate disciforme ou ponctiforme, pelté. Silique tronquée ou apiculée, linéaire, aplatie parallèlement au diaphragme, élastiquement bivalve, polysperme ; valves innervées, se roulant en crosse ( de bas en haut) lors de la déhiscence ; nervures placentairiennes lar- ges ou filiformes, proéminentes. Graines suspendues, unisé- riées dans chaque loge , comprimées, immarginées, ou sub- marginées; cotylédons presque planes, rectilignes, accom- bants. Herbes (quelquefois acaules ou subacaules) annuelles, ou bisannuelles, ou vivaces, glabres, ou parsemées de sétules (soit simples, soit bifurquées). Racine fibreuse, ou tubéreuse, ou tuberculeuse. Feuilles indivisées, ou pennati-parties ( 5-ou pluri-foliolées), pétiolées ( du moins la plupart) : pétiole quelquefois bi-auriculé à sa base. Grappes termi- nales ou terminales et oppositifoliées ( quelquefois radicales et pauciflores; rarement hampes uniflores), multiflores, nues , lâches après la floraison. Pédicelles fructifères plus ou moins allongés , grêles, dressés, ou ascendants, ou plus ou moins divergents , ou horizontaux. Fleurs blanches , ou roses, ou d’un pourpre violet, le plus souvent petites ou de grandeur médiocre. Sépales finement striés, subcucul- lés au sommet. Pétales entiers : lames étalées; onglets dressés. Glandules dissemblables : les latérales soit au nom- bre de 4 ( denticuliformes, une de chaque côté des 2 éta- mines impaires ), soit au nombre de 2 ( denticuliformes et insérées devant les 2 étamines impaires, ou bien en forme de fer à cheval et entourant la base des 2 étamines impaires); FAMILLE DES CRUCIFÈRES. 44A les 2 autres (quelquefois nulles) petites, ordinairement lin- guiformes, insérées derrière les étaminespaires. Filets libres, inappendiculés. Anthères jaunes ou rouges. Ovaire non-sti- pité ou courtement stipité, grêle, columnaire, comprimé pa- rallèlement au diaphragme. Ovules suspendus, immédiate- ment superposés en une seule série dans chaque loge. Sili- que érigée, ou plus ou moins divergente, ou horizontale, ou ascendante, rectiligne, ou subrectiligne, courtement stipitée, ou non-stipitée, comme tronquée au sommet, ou surmontée du style plus ou moins allongé ( soit filiforme , soit colum- naire, soit conique-subulé, soit subclaviforme ); valves pla- nes , minces, chartacées , légèrement bosselées, ou non- bosselées, immarginées, sans veines ni nervures apparentes; diaphragme membraneux, diaphane, innervé. Funicules filiformes ou capillaires, inadhérents, courts, plus ou moins déclinés. Graines elliptiques, ou oblongues , ou suborbi- culaires , petites, lisses (rarement un peu rugueuses ); té- gument subcoriace , mince ; cotylédons courtement pétio- lés, entiers, minces , planes antérieurement, légèrement convexes postérieurement; radicule commissurale, grêle, subcylindrique, pointue, ascendante, subrectiligne, un peu plus courte que les cotylédons. Ce genre renferme environ trente espèces, dont voici la plus remarquable : CAaRDAMINE DES PRES. — Cardamine pratensis Linn. — Flor. Dan. tab. 1039. — Engl. Bot. tab. 976. — Curt. Flor. Lond. 3, tab. 40. — Schk. Hand. tab. 187. — Hayn. Arzn. v, 30. — Svensk Bot. tab. 150. — Cardamine dentata Schult. Obs. — Cardamine uliginosa Marsch. Bieb. Flor. Taur. Cauc. Suppl. — Cardamine scaturiginosa Wahlenb. — Cardamine granulata Allion. Pedem. Plante vivace, ordinairement multicaule, souvent stolonifere. Rhizome oblique, tronqué, tuberculeux, de la grosseur d’un düigt, garni d’une multitude de fibrilles filiformes. Tiges hautes de 7: pied à 2 pieds, dressées, ou ascendantes, cylindriques , 442 CLASSE DES RHÉADÉES, finement striées, un peu flexueuses, glauques, ou rougeätres, simples , ou ramuliferes aux aisselles des feuilles supérieures, glabres , ou parsemées (surtout vers leur base) de sétules, Ra- mules dressés ou presque dressés , grèles , ordinairement nus. Feuilles glabres ou pubérules, lisses, d’un vert gai ou un peu glauque, imparipennées ( les radicales quelquefois indivisées ); les radicales longues de 2 à 6 pouces, pétiolées, 3-19-foliolées ( folioles opposées ou alternes, pétiolulées , réniformes, ou sub- orbiculaires, ou cordiformes-orbiculaires , ou ovales, ou ellip- tiques , mucronulées-denticulées , ou sinuées-dentées , ou sinuo- lées, ou quelquefois trilobées, équilatérales, ou inéquilatérales , tantôt presque égales, tantôt les inférieures beaucoup plus pe- tites ; la foliole terminale ordinairement 2 à 3 fois plus grande que celles de la dernière paire); feuilles caulinaires sessiles ou subsessiles, non-amplexicaules, distantes, 5-25-foliolées (les infé- rieures pluri-foliolées , les supérieures pauci-foliolées } : folioles elliptiques ou ovales-oblongues ( surtout celles des feuilles infé- rieures }, ou oblongues , ou oblongues-linéaires, ou lancéolées- oblongues, ou linéaires, mucronulées , très-entières ou moins souvent dentées ( la foliole terminale des feuilles inférieures est ordinairement 3-dentée au sommet et subeunéiforme ) , sessiles, ou subpétiolées. Grappes longuement pédonculées. Pédicelles comprimés, filiformes, 2 à 3 fois plus longs que le calice : ceux des fleurs épanouies rapprochés en corymbe assez dense ; les fructifères ordinairement plus courts que la silique. Sépales longs de 2 à 3 lignes, d’un vert clair ou tirant sur le violet, dressés , un peu divergents, oblongs-cymbiformes, obtus , mem- braneux aux bords : les 2 latéraux de moitié plus larges. Pétales 3 fois plus longs que les sépales ; onglets verdâtres , ailés, 1-den- tés de chaque côté, à peu pres aussi longs que les sépales ; lames obovales , arrondies au sommet, ou quelquefois échancrées, d’un lilas pâle , ou moins souvent soit blanchätres , soit d’un pourpre violet. Étamines subisomètres, presque 2 fois plus longues que le calice. Anthères sagittiformes-oblongues , jaunes, 4 fois plus courtes que les filets. Glandules 4, opposées aux 4 sépales : les 2 latérales grosses, en forme de fer à cheval; les 2 autres pe- FAMILLE DES CRUCIFÈRES. 445 tites, linguiformes, obtuses. Pistil (lors de l’anthèse ) à peu près aussi long que les étamines. Style court, columnaire. Stigmate pelté, subhémisphérique. Silique longue d’enviton + pouce, érigée, ou plus ou moins divergente , on presque horizontale, rectiligne, ou subrectiligne, stipitée , ou non-stipitée, glabre, courtement rostrée (par le style tantôt columnaire , tantôt coni- que, long au plus de 1 ligne ) ; valves larges de :/, ligne; ner- vures placentairiennes tricarénées, comprimées bilatéralement, larges, très-proéminentes. Graines elliptiques-oblongues, lisses, jaunâtres. Cette espèce, nommée vulgairement Cresson des pres, est commune dans toute l’Europe ainsi qu’en Sibérie et dans les con- trées boréales de l'Amérique ; elle croït de préférence dans les prairies humides et au voisinage des eaux. Sa floraison com- mence avec le printemps et se continue pendant plus d’un mois. La saveur de la Cardamine des pres est très-analogue à celle du véritable Cresson (Wasturtium officinale) : aussi possède- t-elle, comme celui-ci , des propriétés antiscorbutiques, diuré- tiques et dépuratives. Dans le nord de l’Europe, ses feuilles sont très-recherchées comme salade. La variété à fleurs doubles de la Cardamine des prés est une fort jolie plante d’ornement , qu’on cultive assez souvent dans les parterres; mais elle exige un sol humide et substantiel, Cette variété se produit parfois spontanément dans les prairies très- fertiles. Les folioles des feuilles radicales de cette plante (ainsi que celles de plusieurs autres Cardamine vivaces), produisent assez souvent des racines aux nervures de leur face inférieure, et des rosettes de folioles ou des ramules soit à leur aisselle , soit aux nervures de leur face supérieure. Cette végétation particulière, signalée d’abord par Goldbach (Mém. des Nat. de Moscou, v.5,p. 131), a depuis étéobservée de nouveau par MM. Spen- ner et C. A. Meyer. Genre DENTARIA. — Dentaria Linn, Sépales 4, dressés : les 2 latéraux naviculaires ; les 9 au- 444 CLASSE DES RHÉADÉES. tres presque planes. Pétales 4, onguiculés. Glandules 4 ou 6 (opposées aux 4 sépales) : À 2 latérales grosses, en forme de fer à cheval. Étamines 6 ; filets filiformes, rectilignes : les 2 impairs un peu dre les 4 autres dressés; an- thères sagittiformes-oblongues. Ovaire obscurément tétra- gone , 2-loculaire, multi-ovulé. Style filiforme ou colum- naire , allongé. Stigmate pelté, subhémisphérique. Silique aplatie parallèlement au diaphragme, sublancéolée, rostrée par le style, 2-loculaire, oligosperme, ou polysperme ; nervures placentairiennes larges, superficielles, planes au dos; valves planes, innervées , immarginées, se roulant ( de bas en haut ) avec élasticité en forme de crosse lors de la déhiscence. Graines suspendues , unisériées dans chaque loge, un peu comprimées, immarginées; cotylédons con- caves antérieurement ou indupliqués , tantôt accombants, tantôt incombants. Herbes vivaces, à rhizome rameux, fibrilleux , charnu, horizontal, comme denté ( par des écailles charnues. plus ou moins rapprochées ), unicaule à l'extrémité des ramifi- cations. Feuilles ( quelquefois opposées ou verticillées ) imparipennées , ou digitées , ou triternées , ou palmatipar- ties, pétiolées ( les supérieures quelquefois indivisées et ses- siles) : pétiole inauriculé; folioles minces, penninervées. Tige (souvent nue dans presque toute sa longueur ) très- simple, dressée, terminée en grappe nue et souvent pauci- flore. Pédicelles longs : les florifères filiformes, rapprochés en corymbe lâche et convexe; les fructifères dressés ou presque dressés, peu ou point épaissis. Fleurs assez grandes, blanches , ou roses, ou d’un pourpre violet, ou jaunätres. Sépales colorés, membraneux aux bords, presque équi- larges, non-sacciformes à la base, Lame des pétales indi- visée, étalée, Glandules dissemblables : les 2 latérales gros- ses, entourant la base des étamines impaires; les 2 ou # autres petites, denticuliformes, insérées derrière les éta- mines paires. Filets libres, inappendiculés : les 2 impairs plus courts. Anthères obtuses. Ovaire stipité ounon-stipité, FAMILLE DES CRUCIFÈRES. 445 grêle, columnaire, comprimé parallèlement au diaphragme; diaphragme un peu charnu ; ovules suspendus , superposés en une seule série dans chaque loge; funicules gros, décli- nés. Silique stipitée ou non-stipitée , rectiligne, dressée, plus ou moins longuement rostrée ou cuspidée (par le style tantôt filiforme , tantôt columnaire et un peu comprimé ) ; valves lancéolées ou lancéolées-linéaires , peu ou point bos- selées, minces, chartacées , sans veines n1 nervures appa- rentes ; diaphragme fongueux, épaissi aux bords, innervé, fovéolé. Graines subglobuleuses ou ellipsoïdes, souvent an- guleuses ( par compression mutuelle ), échancrées entre la chalaze et la radicule, lisses, immarginées, inappendiculées; tégument mince, chartacé, non-mucilagineux par la madé- faction; cotylédons charnus , longuement pétiolés, convexes postérieurement, concaves antérieurement ou diversement indupliqués ; radicule courte, rectiligne, supère, tantôt plus ou moins oblique et dorsale , tantôt rectiligne et com- missurale. Funicules larges , aplatis, inadhérents, ou adhé- rents au diaphragme par leur partie inférieure. Ce genre se compose d’environ douze espèces (indigènes en Europe et dans l'Amérique septentrionale), en général ornées de grandes fleurs. Les suivantes se cultivent quel- quefois dans les parterres : À, Feuilles digitees : a) Feurlles verticillées-ternées , trifoliolées. En DenTarta GLANDULEUx. — Dentaria glandulosa Waldst. et Kit. Plant. Hung. Rar. tab. 2792. — Reichenb. in Sturm, Deutschl. Flor. fasc. 45. Tige triphylle. Folioles lancéolées, ou oblongues-lancéolées, acuminées, incisées-dentées , courtement pétiolulées , glanduli- fères aux aisselles. Grappes 2-7-flores. Étamines majeures à peu près aussi longues que le calice. Plante glabre , haute de 5 pouces à 1 pied. Rhizome grêle, 446 CLASSE DES RHÉADÉES. blanchâtre, médiocrement écailleux. Tige grêle, subcylindrique, nue excepté à son sommet, Feuilles lisses, d’un vert gai : les caulinaires courtement pétiolées ; folioles longues de x pouce à 3 pouces : la terminale équilatérale ; les latérales à base inéquila- térale; dents inégales, triangulaires, pointues, mucronulées. Grappe longuement pédonculée. Pédicelles longs de 3 à 6 lignes, subfastigiés lors de la floraison. Sépales longs d’environ 4 lignes, jaunâtres , ou d’un vert tirant sur le violet. Pétales x fois plus longs que le calice , oblongs-obovales , d’un rose vif. Sili- que longue d’environ 15 lignes, lancéolée-linéaire, cuspidée : style long, subulé ; valves longues de 1 ligne à x 192 ligne, lisses, jaunâtres à la maturité. Graines (suivant M. Koch) ellip- soïdes, verdâtres ; cotylédons indupliqués seulement d’un côté. Cette espèce croit dans les bois des montagnes en Dalmatie, en Hongrie, en Transylvanie, en Silésie, et dans la Russie mé- ridionale. Denraria ENNÉAPuYLLE, — Dentaria enneaphyllos Linn. —Jacq. Flor. Austr. tab. 316.—Reichenb. in Sturm, Deutsch]. Flor. fase. 48.—Cardamine enneaphylla R. Br. in Hort. Kew. Tige triphylle. Folioles Jancéolées, on ovales-lancéolées, acuminées, incisées-dentées, sessiles, ou subsessiles, quelquefois glandulifères aux aisselles. Grappes 3-20-flores. Étamines ma- jeures aussi longues que la corolle. Plante très-semblable à l’espèce précédente, mais en général plus forte dans toutes ses parties. Rhizome grêle. Tige haute de *j, pied à 1 ‘/2 pied, subanguleuse, glabre, nue excepté à son sommet. Folioles de mème forme que celles de l’espèce précé- dente , ordinairement pubérules aux bords. Grappe longuement pédonculée. Pédicelles longs de 3 à 6 lignes. Sépales longs d’en- viron 4 lignes, blanchâtres. Pétales obovales, blanchâtres, x à 2 fois plus longs que les sépales. Silique longue d’environ 2 pou- ces, lancéolée-linéaire , cuspidée : style long, subulé. Graines (d’après M, Koch) ellipsoïdes, brunâtres : cotylédons indupli- qués aux 2 bords. Cette espèce croît dans les bois des montagnes subalpines de l'Europe. FAMILLE DES CRUCIFÈRES. 447 b) Feuilles éparses, 5-7 (ordinairement 5-) foliolées. . DentariA picité. — Dentaria digitata Lamk. — Clus. Hist. 2, p. 122, fig. 1.—Tabernæm. p. 323, Ie. — Reichenb. in Sturm , Deutsch]. Flor. fase. 48. — Dentaria pentaphyllos var. get y Linn. — Dentaria pentaphylla Scop. Carn. — Bot. Mag. tab. 2202.— Cardamine pentaphylla R. Brown, in Hort. Kew. ed. 2. — Dentaria Clusiana Reichenb. Flor. Germ. Excurs. Tige 2-4-phylle. Folioles lancéolées ; ou ovales-lancéolées, ou lancéolées-oblongues , acuminées , subsessiles , inégalement dentelées. Grappe 5-20-flore. Étamines un peu plus longues que le calice. Silique longuement rostrée , lancéolée-linéaire. Rhizome de la grosseur d’un doigt , couvert de larges écailles dentiformes. Tige haute de 112 pied à 2 pieds, rectiligne, ou plus ou moins flexueuse, subcylindrique, glabre, nue jusqu’au- delà du milieu. Feuilles toutes pétiolées, ordinairement 5-fo- liolées (quelquefois les inférieures sont 7-foliolées, et les supé- rieures 3-foliolées) ; pétiole des feuilles caulinaires long de 6 lignes à 2 pouces , souvént biglanduleux à sa base ; folioles gla- bres ou légèrement pubérules, d’un vert gai, longues de r pouce à 4 pouces (tantôt presque égales , tantôt les 2 basilaires plus pe- tites que lés autres), équilatérales, ou méquilatérales ; dentelu- res plus ou moins imégales, pointues, mucronulées. Grappe longuement pédonculée. Fleurs épanouies disposées en corymbe plus ou moins lâche. Pédicelles Tongs de 3 lignes à 1 pouce. Sépales longs de 4 à 5 lignes, glabres, panachés de vert ou de jaune et de violet. Pétales longs de 8 à r2 lignes , d’un lilas plus ou moins vif : lame obovale, quelquefois échancrée. Filets d’un violet pâle : les majeurs un peu plus longs que le calice; anthères avant V’anthèse d’un jaune livide. Style columnaire , aussi long ou plus long que l’ovaire. Silique longue d’environ 2 pouces. Cette espèce croît dans les bois humides des montagnes, en France , en Suisse et en Allemagne. 448 CLASSE DES RHÉADÉES, B. Feuilles imparipennées. DenrarlA PENNÉ. — Dentaria pinnata Lamk. Encycl. — Boiss. Flor. Europ. tab. 449.— Reiïchenb. in Sturm, Deutsch]. Flor. fasc. 48.— Clus. Hist. 2, p. 123, Ic. — Spenner, Flor. Friburg. fig. 5-7 (sem. anal.) — Dentaria pentaphyllos var, «, Linn. — Dentaria heptaphyllos Vill. Dauph. — Car- damine pinnata KR. Brown , in Hort. Kew. ed. 2. Tige 2-5-phylle. Feuilles éparses, 3-9-(ordinairement 7-) foliolées ; folioles lancéolées, ou lancéolées-oblongues , ou oblon- gues-lancéolées , ou oblongues , acuminées , ou pointues, dente- lées, ou crénelées , sessiles (souvent décurrentes), glauques en dessous. Grappe 7-20-flore. Étamines majeures un peu plus longues que le calice. Silique lancéolée , longuement rostrée. Rhizome de la grosseur d’un doigt, blanchâtre, couvert de larges écailles charnues. Tige haute de */: pied à 2 pieds , dressée, cylindrique, glauque , glabre, nue inférieurement. Feuilles cau- linaires plus ou moins rapprochées, glabres , ou légèrement pu- bérules ; pétiole commun long de 1 pouce à 4 pouces, ordinai- rement biglanduleux à sa base, plus ou moins largement ailé entre les folioles, submarginé ou immarginé inférieurement ; folioles longues de 1 pouce à 4 pouces (les latérales ordinaire- ment presque égales ; la terminale tantôt plus grande , tantôt plus petite que les latérales), luisantes et d’un vert foncé en dessus, glauques en dessous, très-rapprochées (la terminale souvent con- fluente par sa base avec la dernière paire), alternes, ou plus sou- vent opposées , ordinairement biglanduleuses aux aisselles , équi- latérales, ou inéquilatérales : dentelures ou crénelures tantôt égales , tantôt plus ou moins inégales, mucronulées. Grappe courtement pédonculée (du moins lors de la floraison), atteignant finalement jusqu’à 192 pied de long. Pédicelles longs de 3 à 18 lignes : ceux des fleurs épanouies disposés en corymbe convexe et plus ou moins lâche. Sépales longs de 3 à 4 lignes, panachés de vert et de violet ou de lilas. Pétales longs de 7 à 10 lignes, d’un blanc carné, ou d’un lilas pâle : lame obovale, plus longue FAMILLE DES CRUCIFÈRES. 449 que l'onglet. Étamines impaires aussi longues que le calice, du tiers à peu près plus courtes que les 4 autres. Pistil un peu plus long que le calice , un peu plus court que les étamines majeures. Style grêle, columnaire, plus long que l’ovaire. Silique longue de 1 pouce à 2 112 pouces, courtement stipitée ; valves larges de 1 12 ligne à 2 172 lignes, plus ou moins rétrécies aux 2 bouts, lisses , jaunâtres à la maturité ; nervures placentairiennes larges de près de 1 ligne, confluentes par leur base en un gros théca- phore subcylindrique, et à leur sommet en un bec (le style am- plifié) subcolumnaire , grêle ,tronqué (couronné par le stigmate), long de 3 à 6 lignes ; loges 3-6-spermes. Graines ovoïdes ou sub- globuleuses , de la grosseur de ceiles dela Moutarde-blanche , plus ou moins comprimées , jaunâtres; cotyleédons tantôt tous deux pliés en dedans soit par les deux bords et dans toute leur longueur, soit seulement par l’un des bords, soit obliquement de haut en bas ou de bas en haut, soit à la fois tant en long (ou par les deux bords, ou seulement par l’un des bords) que de haut en bas ou de bas en haut, tantôt l’un d’eux diversement plié en dedans et l’autre seulement très-concave antérieurement ; radi- cule courte (souvent à peine aussi longue que les pétioles des co- tylédons), grosse, conique, rectiligne, tantôt dressée et com- missurale , tantôt plus ou moins oblique et dorsale, Cette espèce croît dans les bois humides des montagnes de presque toute l’Europe. C. Feuilles caulinaires bulbilliféres aux aisselles : les infé- rieures imparipennées ; les Supérieures indivisées. Denraria BuLeILLIFÈRE. — Dentaria bulbifera Lin. — Engl. Bot. tab. 309. — Klor. Dan. tab. 361. — Schkubr, Handb. tab. 183. — Svensk Bot. tab. 356. — Reichenb. in Sturm, Deutschl. Flor. fasc. 48. — Besl. Hort. Eyst. ord. 7, tab. 12, fig. 2. — Dentaria baccifera Clus. Hist. p. 121. — Cardamine bulbifera R. Brown, in Hort. Kew. ed. 2. Tige très-gréle, polyphylle. Feuilles éparses : Les radicales et les caulinaires inférieures 5-ou 7-foliolées; les suivantes 3- BOTANIQUE, PHAN, T. Vi. 29 450 CLASSE DES RHÉADÉES, foliolées ou trifides; les supérieures simples, indivisées, sou- vent très-entières ; folioles sessiles ou subsessiles, dentelées, ou denticulées, ou crénelées, lancéolées, ou lancéolées-oblongues, ou oblongues , ou ovales-lancéolées, pointues, ou acuminées. Grappe 5-12-flore. Étamines majeures un peu plus longues que le calice. Silique lancéolée-linéaire , cuspidée. Rhizome grêle, blanchâtre, garni de distance en distance de petites écailles dentiformes. Tige cylindrique, glabre, un peu flexueuse , subcylindrique, d’un vert pâle , ou rougeûtre, nue inférieurement. Feuilles d’un vert gai, glabres, ou légèrement pubérules (surtout aux bords); pétiole très-grèle, ordinairement ailé ou marginé entre les folioles : celui des feuilles radicales long de 3 à 6 pouces; celui des feuilles caulinaires inférieures long de 1 pouce à 2 pouces; celui des feuilles simples long de quelques lignes; folioles longues de 112 pouce à 2 pouces, presque égales, ou plus ou moins inégales, équilatérales, ou inéquilatérales , opposées, ou alternes, plus ou moins rappro- chées : la terminale ordinairement un peu plus grande que les latérales , tantôt pétiolulée, tantôt confluente avec la dernière paire; les feuilles supérieures graduellement plus petites, lon- gues de 6 lignes à 2 192 pouces (y compris le pétiole), tantôt très-entières (surtout les dernières), tantôt plus ou moins profon- dément dentelées ou crénelées, raremerïit trifides , ou bi-auricu- lées au-dessus de leur base; dentelures et crénelures égales ou inégales , mucronulées. Bulbilles axillaires de la grosseur d’un petit pois, finalement caducs (et reproduisant de nouvelles plantes), subglobuleux, ou ovoïdes, composés de squamules charnues. Grappe lâche , en général courtement pédonculée lors de la floraison. Pédicelles longs de 4 lignes à 1 pouce : ceux des fleurs épanouies disposés en corymbe. Sépales longs de 2 lignes, d’un jaune verdâtre. Pétales longs de 5 à 6 lignes, blanchâtres, ou d’un lilas pâle : lame oblongue-ohovale, 2 fois plus longue que l'onglet. Style plus court que l’ovaire, mais à peine moins gros. Cotylédons (suivant M. Koch) l’un plane, l’autre indupliqué seulement au sommet. Cette espèce, remarquable par les bulbilles proliferes qui se FAMILLE DES CRUCIFÈRES. 451 développent à l’aisselle de presque toutes ses feuilles, croît dans les bois des montagnes d’une grande partie de l’Europe. Genre ORMISCUS. — Ormiscus De Cand. Sépales 4, subnaviculaires, égaux, cuculliformes au som- met. Pétales 4, courtement onguiculés. Glandules 4 (une sous chacune des deux étamines latérales, et une entre cha- que paire ), ou seulement 2 (latérales ), petites , dentifor- mes. Étamines 6, subisomètres; filets inappendiculés, recti- lignes, filiformes, papilleux à la base ; anthères sagittiformes- elliptiques, obtuses. Ovaire tétragone ou subcylindrique, grêle. Style court ou presque nul, cylindrique. Stigmate disciforme, pelté, orbiculaire, hérissé de papilles clavifor- nes. Silique aplatie, linéaire, moniliforme, bicarénée aux bords, non-stipitée , apiculée, ou subrostrée. Graines 1-sé- riées , suspendues, suborbiculaires, comprimées , immargi- nées, ou entourées d’un rebord membraneux ; cotylédons linéaires , 2 fois repliés , incombants. Herbes annuelles. Feuilles très-entières ou pennatifides , sessiles où amplexicaules, quelquefois opposées. Grappes terminales et oppositifoliées, nues, multiflores, très-lâches après la floraison. Fleurs petites, épanouies ausoleil, fermées à l'ombre et à l'obscurité. Sépales, pétales etétamines presque étalés pendant l’épanouissement. Corolle blanche ou rose. Pédicelles filiformes : les fractifères ordinairement pendants ou défléchis. Ovules suspendus, immédiatement superposés en une seule série dans chaque loge ; fanicules courts, sub- horizontaux. Silique comprimée parallèlement au dia- Phragme , plus où moins longuement apiculée par le style ; valves chartacées , minces , linéaires, ordinairement rétré- cies aux 2 bouts, bosselées , presque planes, sinueuses et épaïssies aux bords, munies d’une nervure médiane fili- forme assez saillante, et de 4 ou 6 nervules latéraux peu apparents; nervure placentairienne filiforme, incluse, flexueuse comme les bords des valves ; diaphragme mem- 452 CLASSE DES RHÉADÉES. braneux , innervé , subdiaphane, un peu bosselé, monili- forme : élargissements suborbiculaires comme ceux des val- ves ; funicules capillaires, inadhérents, horizontaux, un peu déclinés, de longueur presque égale à la largeur du dia- phragme. Graines assez minces, brunâtres, finement ponc- ticulées (à un fort grossissement), presque aussi larges que le diaphragme; hile situé dans une petite échancrure api- cilaire; cotylédons plano-convexes, linéaires, étroits, plus longs que la radicule ; radicule ascendante. M. de Candolle énumère huit espèces de ce genre , dont voici les plus notables : A. Glandules 2, latérales, semi-lunées. Style filiforme. Graines immarginées. — Feuilles très-entières , amplexi- caules , opposées (excepté les supérieures). ORMISGUS AMPLEXICGAULE. — Ormiscus amplexicaulis De Cand. Syst. et Prodr. (sub Heliophila). —- Heliophila am- plexicaulis Lion. fil. — Jacq. Fragm. 49, tab. 64 , fig. 2. Très-glabre , un peu glauque. Feuilles oblongues, ou oblon- gues-lancéolées , ou linéaires-lancéolées, pointues , cordiformes ou arrondies à la base, subtrinervées. Pédicelles 2 à 4 fois plus longs que le calice. Pétales oblongs-obovales , de moitié plus longs que les sépales. Siliques pendantes ou déclinées, longuement apiculées, 1 à 2 fois plus longues que leur pédicelle. Plante haute de 6 pouces à 1 pied, tantôt très-simple , tantôt paniculée. Tige grêle, dressée; rameaux ascendants, médiocre- ment feuillés, ordinairement simples. Feuilles caulinaires lon- gues de 1 pouce à 3 pouces. Sépales verdâtres , linéaires, obtus, membraneux aux bords, à peine longs de plus de r ligne. Pé- tales longs d'environ 2 lignes , d’abord blancs , puis roses. Éta- mines un peu plus longues que le calice. Pistil un peu plus court que le calice. Siliques longues de 8 à 15 lignes, à peine larges de 1 ligne, souvent violettes avant la maturité, rectilignes, ou un peu arquées, apiculées par un style filiforme long d’envi- ron 1 ligne, FAMILLE DES CRUCIFÈRES. 4535 Cette espèce , originaire du Cap de Bonne-Espérance , se cul- tive quelquefois comme plante d'agrément. B. Glandules 4, dentiformes : les 2 latérales un peu plus grandes , échancrées ; les 2 autres entières. Style presque nul. Graines entourées d'un étroit rebord membraneux. — Feuilles alternes, pennatifides , non-amplexicaules. Orwiscus PENNÉ. — Ormiscus pendulus De Cand. Syst. et Prodr. (sub Æeliophila). — Heliophila pendula Wild. — Heliophila pinnata Vent. Malm. tab. 115. (non Lin.) Glabre, un peu glauque. Feuilles découpées en lanières linéaires-filiformes et presque égales. Pédicelles capillaires, 1 à 2 fois plus longs que le calice. Pétales obovales , un peu plus longs que les sépales. Siliques pendantes ou déclinées, plus longues que leur pédicelle , ordinairement rostrées, quelquefois seulement apiculées par un style très-court et assez gros. Plante haute de 6 à 18 pouces, ordinairement unicaule et très-rameuse. Tige rameuse dès la base, dressée, cylindrique, gréle et médiocrement feuillée de même que les rameaux; ra- meaux dressés ou ascendants , souvent paniculés. Feuilles longues de 1 pouce à 3 pouces. Pédicelles longs d’environ 2 lignes à l’é- poque de la floraison. Sépales à peine longs de 1 ligne, oblongs, membraneux aux words, d’un vert tirant sur le rouge. Pétales d’abord blancs, puis carnés : onglet jaune. Étamines un peu plus longues que le calice. Pistil un peu plus court que les éta- mines. Silique longue de 8 à 18 lignes, large de 1 à 1 '/2 ligne, subrectiligne , rétrécie au sommet en bec plus ou moins allongé, comprimé, terminé par un très-court style à peine moins large que le sommet du bec. Cette espèce croit au Cap de Bonne-Espérance. Genre ORTHOSÉLIS. — Orthoselis De Cand. Sépales 4, subnaviculaires, égaux. Pétales 4, courtement onguiculés. Glanduies 2 (une sous chacune des 2 étamines impaires ), petites, échancrées. Etamines 6, subisomètres ; 454 CLASSE DES RHÉADÉES, filets filiformes , rectilignes , appendiculés postérieurement au-dessus de leur base; anthères sagittiformes-oblongues, rétuses. Ovaire grêle, subcylindrique. Style filiforme. Stig- mate disciforme, pelté, orbiculaire, hérissé de papilles claviformes. Silique linéaire, comprimée, écarénée, non-stipitée, subrostrée. Graines 1-sériées, suspendues, oblongues, plus ou moins comprimées, marginées ; cotylé- dons incombants , linéaires, 2 fois repliés. Herbe annuelle, Feuilles indivisée, ou lobées, ou penna- tifides. Grappesterminales, ou terminales et oppositifoliées, nues, lâches. Fleurs épanouies au soleil, fermées à l'ombre etpendant la nuit : sépales, pétales et étamines presque éta- lés lors de l'épanouissement. Pédicelles fructifères dressés, grêles. Ovules suspendus, immédiatement superposés en une seule série dans chaque loge, Pétales bleus. Silique com- primée parallèlement au diaphragme; valves chartacées , minces, linéaires, obtuses, presque planes, fortement tri- nervées, rectilignes et un peu épaissies aux bords ; nervures placentairiennes filiformes, planes, superficielles , rectili- gnes; diaphragme fovéolé , innervé, un peu fongueux ; fu- nicules courts, capillaires, subhorizontaux ou déciinés, inadhérents. Graines brunes, finement scrobiculées, con- vexes aux 2 faces, arrondies ou tronquées aux 2 bouts, bor- dées d'une étroite aile membraneuse. L'espèce suivante est la seule que nous puissions rappor- ter avec certitude à ce genre : OrruoséLcis PoILU. — Orthoselis pilosa De Cand. Syst. et Prodr. (sub /Zeliophila). — Heliophila pilosa Lamk. Dict. — Heliophila integrifolia Linn. — Reichenb. Mort. Bot. tab. 55.—Jacq. Ie. Rar. v. 3, tab. 506.—//eliophila arabidioides Bot. Mag.tab. 496.— Heliophila stricta Bot. Mag. tab. 2526. Glauque, poilu. Feuilles tantôt cunéiformes et trifides , tantôt lancéolées, ou lancéolées-linéaires soit très-entières, soit incisées- dentées. Pédicelles plus longs que le calice, filiformes : les fruc- FAMILLE DES CRUCIFÈRES. 455 tiferes dressés ou presque dressés. Siliques érigées ou déclinées, rectilignes , ou falciformes. Herbe annuelle, ordinairement multicaule. Tiges longues de 1, pied à 4 pied, ascendantes, ou diffuses, ou dressées, feuillues, ordinairement rameuses, parsemées (ainsi que les rameaux, les feuilles , les pédicelles , et le calice) de courts poils blancs hori- zontaux ou réfléchis. Rameaux érigés ou ascendants. Feuilles un peu charnues, d’un vert glauque : les caulinaires longues de 1 pouce à 2 pouces; lobes ou dents obtus, ou pointus , ou quelque- fois arrondis. Pédicelles longs de 3 à 4 lignes. Sépales longs d’environ 2 lignes, presque étalés, un peu divergents, oblongs, très-obtus, membraneux aux bords. Pétales longs de 4 lignes, larges de près de 3 lignes, obovales , très-courtement onguiculés , d’un bleu vif. Étamines plus longues que le calice, plus courtes que la corolle ; appendice basilaire des filets court , ligu- liforme, papilleux. Siliques longues de 2 à 2 ‘/, pouces, conrte- ment rostrées par le style épaissi (surtout à sa base) ; valves larges de 1 ligne ou un peu plus, quelquefois un peu bosselées. Graines longues de 1 ligne, larges de '/, ligne. Cette espèce , originaire du Cap de Bonne-Espérance, se cul- tive comme plante d’agrément; elle est remarquable , parmi les Crucifères , à cause de ses fleurs d’un bleu pur. II: TRIBU. LES SILICULEUSES. — S/LICULOSÆ. Ovaire court , inarticulé, ?-loculaire. Péricarpe plus large que long, ou orbiculaire , ou globuleux , ou du moins peu allongé (par exception, ou quelquefois par variation, siliquiforme), 2-loculaire, 2-valve (par exception dicoque , ou 1-loculaire et indéhiscent mais sans oblitération des nervures placentairiennes), mo- nosperme ; ou polysperme , jamais terminé en bec sé- minifére; diaphragme persistant avec les nervures # … # 450 CLASSE DES RHÉADÉES. placentairiennes (et, sauf quelques cxceplions ; aussi avec le style) après la chute des valves. Genre LUNARIA. — Lunaria Linn. Sépales 4, subnaviculaires, ascendants, connivents : les latéraux plus larges, sacciformes à la base. Pétales 4, lon- guement onguiculés. Glandules 2 ( opposées aux sépales la- téraux ), grosses, scutelliformes, staminigères. Étamines 6; filets inappendiculés, anguleux, connivents : les impairs ascendants, filiformes, plus courts ; les 4 autres plus gros, ancipités, rectilignes, dressés; anthères sagittiformes- oblongues , apiculées. Ovaire stipité, comprimé ( parallè- lement au diaphragme), ancipité, pauci-ovulé. Style fili- forme ou columnaire. Stigmate capitellé, ou bilobé. Sili- cule ( ou silique) saborbiculaire , ou elliptique, ou lancéo- lée-elliptique, grande, longuement stipitée, cuspidée par le style, aplatie parallèlement au diaphragme , 2-loculaire , 2- valve, 4-10-sperme ; valves planes , innervées, subréticu- lées , épaissies en rebord; nervures placentairiennes étroi- tes, comprimées , incluses. Graines appendantes, bisériées, distantes, intra-marginales , aplaties, largement marginées, subréniformes ; cotylédons rectilignes, presque planes , ac- combants, 4 à 2 fois plus longs que la radicule. Funicules capillaires, adnés au diaphragme. Herbes vivaces ou bisannuelles, ordinairement pubes- centes : poils simples. Feuilles indivisées, pétiolées (excepté quelquefois les supérieures), 5-ou 7-nervées à la base, tantôt alternes , tantôt opposées. Grappes terminales , ou axillaires et terminales, nues, pauciflores, ou multiflores , très-lâches après la floraison. Pédicelles grêles ou filiformes : les fructife- res dressés ou divergents. Fleurs odorantesou inodores, assez grandes. Sépales verdâtres ou lilas, corniculés ou gibbeux au sommet : le supérieur et l'inférieur carénés, peu concaves, 2 fois plus étroits que les latéraux ; les latéraux très-convexes au dos, comme éperonnés à leur base, Pétales lilas, où d’un FAMILLE DES CRUCIFERES. 4ST pourpre violet, ou blancs, égaux : onglets dressés , linéai- res , carénés ; lames étalées, indivisées. Glandules triangu- laires outricornes, presque planes. Filets libres, non-den- tés : les impairs insérés au-dessus du milieu des glandules. Anthères d'un jaune verditre : celles des étamines impaires presque de moitié plus longues que les autres. Ovaire li- néaire ou lancéolé-linéaire, épaissi en nervure aux 2 bords: stipe columnaire ou filiforme, 4-gone, plus ou moins al- longé ; loges 2-5-ovulées. Ovules réniformes , appendants, marginaux. Style obscurément tétragone , court, ou aussi iong que l'ovaire. Stigmate assez gros. Silique ou silicule inclinée, ou pendante, où dressée, rectiligne, plus ou moins longuement cuspidée (par un style grêle, colum- naire , subtétragone); stipe (tantôt plus court que les val- vées , tantôt presque aussi long ) dressé, ou oblique, ou dé- cliné, grêle , à peu près aussi gros que le pédicelle; valves (souvent plus longues que larges) minces, chartacées, fine- ment réticulées, légèrement bosselées par les graines, épaissies en rebord étroit (lequel recouvre les placentaires, avant la déhiscence) ; diaphragme chartacé (comme satiné), mince, semi-diaphane , innervé, très-lisse. Graines subré- niformes (elliptiques, ou suborbiculaires, profondément échancrées latéralement ) , superposées à distances plus ou moins considérables en 2 séries (dans chaque loge) ; tégu- ment lisse, mince , chartacé, non-mucilagineux par la ma- défaction , aminci en rebord aliforme, membraneux , sub- opaque ; cotylédons elliptiques ou ovales-elliptiques, ob- tus, courtement pétiolés, souvent inéquilatéraux ; radicule ascendante, subrectiligne, cylindracée, commissurale, 1 à 2 fois plus courte que les cotylédons. Funicules horizontaux, presque aussi longs que les graines, adnés dans toute leur longueur. Ce genre, très-cagactérisé parmi les Crucifères, par le vo- lume et le long stipe de son fruit (lequel peut d'ailleurs être considéré, à tout aussi juste titre, comme silique, que comme silicule), ne se compose que des deux espèces suivantes : 453 CLASSE DES RHÉADÉES. A. Plante bisannuelle (moins souvent trisannuelle, c’est-à- dire ne fleurissant que la 3° année; ou annuelle). Fleurs inodores. Sépales un peu gibbeux au-dessous du sommet. Pétales blancs ou d’un pourpre violet. Glandules à 5 appen- dices liguliformes (trés-étroits) : l’un terminal, dressé, opposé antérieurement au filet ; les deux autres basilaires, descendants , plus étroits. Style aussi long ou plus long que l'ovaire , gréle, presque filif…rme. Stipe gréle, ordi- nairement plus court que l'ovaire. Stigmate distinctement bilobé. Silicule suborbiculaire ou elliptique (au plus de moilié plus longue que large). Lunaria INODORE. — Lunaria inodora Lamk. F1. Franc. — Lunaria biennis Moœnch, Meth. — Reichenb. in Sturm, Deutsch]. Flor. fasc. 48, — Lunaria annua Linn. — Lamk. DL. tab. 561, fig. 2. — Schk. Handb. tab. 182, Rameaux la plupart paniculés , feuillés. Feuilles supérieures sessiles on subsessiles. Lame des pétales cunéiforme-obovale , à peu près aussi longue que l’onglet. Silicule à valves arrondies au sommet, acuminulées à la base, de moitié à 4 fois plus longues que le style (accrü). Racine longue, pivotante, rameuse, fibrilleuse, mono-ou oligo-céphale. Tige haute de 1 ‘/, pied à 4 pieds , dressée, plus ou moins anguleuse, striée, cannelée, feuillée, rameuse ordi- nairement presque dès sa base , légèrement poilue et pubérule (de même que les rameaux) : poils horizontaux ou réfléchis, mous, blancs, plus ou moins longs. Rameaux dressés ou pres- que dressés, grêles : les inférieurs feuillés, paniculés ; les supé- rieurs simples ou presque simples , nus ou presque nus, souvent subfastigiés. Feuilles minces, pubérules (du moins étant jeunes), un peu scabres, d’un vert foncé, inégalement dentelées ou den- tées, ou sinuolées-denticulées, ou simuées-dentées (dents ou dentelures pointues, ou acuminées, ow subobtuses et mucronu- lées), courtement ou (plus souvent) longuement acuminées (pointé très-entière), ovales, ou ovales-triangulaires, cordiformes-bilobées FAMILLE DES CRUCIFÈRES. 459 ou légèrement cordiformes à la base (les supérieures quelquefois tronquées ou arrondies ou eunéiformes à la base) : les caulinaires et les radicales longues de 2 à 4 pouces (le pétiole non compris); les raméaires ei ramulaires petites; pétiole grêle, poilu : celui des feuilles radicales aussi long ou plus long que la lame; celui des feuilles caulinaires graduellement plus court, enfin presque nul ou nul. Grappes simples, Jâches dès la floraison (mais corymbiformes) : les axillaires 3-7-flores, longuement pédon- culées ; la terminale (de la tige et des rameaux principaux) mul- tiflore, atteignant finalement jusqu’à 1 pied de long; rachis grêle, un peu anguleux , rectiligne , pubérule (de mème que les pédicelles). Pédicelles longs de 2 lignes à 1 pouce: les florifères tantôt plus courts que le calice, tantôt plus longs ; les fructifères tantôt à peine aussi longs que le stipe de la silicule, tantôt jus- qu’à 2 fois plus longs. Fleurs de la grandeur de celles de la Ju- lienne. Sépales longs de 3 à 4 lignes , d’un pourpre ou d’un rose verdâtre, membraneux aux bords : les latéraux oblongs; le supérieur et l’inférieur oblongs-linéaires. Onglets des pétales un peu plus longs que les sépales : lame à peu près aussi longue que l’onglet , souvent échancrée. Étamines majeures un peu plus lon- gues que les onglets ; étamines mineures un peu plus courtes que les sépales. Pistil un peu plus court que les étamines : ovaire et stipe ciliolés. Silicule (peu après la floraison ordinairement lancéolée ou lancéolée-elliptique) lisse, glabre, très-finement réticulée , ar- rondie au sommet et cuspidée par un style long de 2 à 3 lignes; valves longues de 1 pouce à 2 pouces , larges de 9 à 18 lignes (tantôt aussi larges ou un peu plus larges que longues, tantôt jusqu’à de moitié plus longues que larges), assez souvent (surtout étant suborbiculaires) plus ou moins inéquilatérales ; stipe long de 3 lignes à 1 pouce, souvent incliné au sommet ou décliné. Graines longues d’environ 4 lignes, larges de 3 à 4 lignes (y compris le rebord), d’un brun nowätre : rebord d’un brun roux , large de près de x ligne. Cette espèce, à laquelle la forme orbiculaire et la couleur nacre de perle du diaphragme de sa silicule ont fait donner les noms vulgaires de Lunaire ou Monnoyére, croît dans presque 460 CLASSÉ DES RHÉADÉES. toute l'Europe, mais sans être commune; elle se plaît dans les endroits ombragés des montagnes. Sa floraison a lieu en mai et juin. On la cultive fréqueminent comme plante de parterre ; une terre-franche légère est celle qui lui convient le mieux. Semée dès le commencement du printemps, elle fleurit souvent la même année. Outre les deux variétés à fleurs soit blanches , soit rouges, il y en a une autre à fleurs panachées de ces deux couleurs. B. Plante vivace. Fleurs odorantes. Sépales corniculés au- dessous du sommet. Pétales de couleur lilas. Glandules triangulaires, verticales. Style gros, très-court. Stipe columnaire , aussi long et presque aussi gros que l'ovaire. Stigmate subglobuleux , déprime, très-entier, ou obscuré- ment 4-lobé. Silique lancéolee-oblongue ou lancéolée- elliptique (2 à 4 fois plus longue que large). Lunaria ODORANT. — Lunaria odoraia Lamk. FI. Franc.— Lunaria rediviva Linn. — Lamk. Ill. tab. 561. — Reichenb. in Sturm, Deutschl. Flor. fasc. 48.— Lunaria Ricotia Gærtn. Fruct. 2, tab. 142, fig. 1. Rameaux la plupart simples, nus , pédonculiformes. Feuilles toutes pétiolées. Lame des pétales elliptique ou obovale, 2 fois plus longue que l’onglet. Silique à valves pointues aux 2 bouts, 2 à 3 fois plus longues que le stipe, beaucoup plus longues que le style. Racine rameuse , fibreuse, ordinairement multicaule. Tiges hautes de 1 172 pied à 4 pieds, dressées, obscurément angu- leuses , feuillues , rameuses dans leur moitié supérieure ou seule- ment vers leur sommet, plus ou moins poilues (de même que les rameaux , pétioles et pédoncules) : poils courts, blancs , mous, horizontaux, ou réfléchis. Rameaux grêles, dressés : les inférieurs multiflores, nus, ou monophylles au sommet, tantôt plus courts que les feuilles , tantôt plus longs ; les supérieurs courts, aphylles, rapprochés en cyme subfastigiée (du moins pendant la floraison), pluri-flores , ou multiflores. Feuilles d’un vert foncé en dessus, päles en dessous, pubérules (surtout étant jeunes), minces, un FAMILLE DES CRUCIFÈRES. 461 peu scabres , cordiformes , ou cordiformes-triangulaires (les supé- rieures quelquefois ovales , on ovales-lancéolées , ou sublancéo- lées), courtement ou longuement acuminées {pointe tres-entière), acérées , sinuolées-denticulées, ou sinuées-denticulées, ou sinuées- dentées (dentelures acuminées ou mucronées) : les radicales et les inférieures longues de 4 à 6 pouces (non compris le pétiole, à peu près aussi long ou plus long que la lame}; les supérieures longues de 1 à 3 pouces, à pétiole 2 à 4 fois plus court que la lame ; les raméaires petites. Grappes subsessiles ou longuement pédonculées , lâches, corymbiformes pendant la floraison : les terminales atteignant finalement jusqu’à 192 pied de long ; rachis grêle , pubérule (de même que les pédicelles , du moins pendant la floraison), un peu flexueux. Pédicelles longs de 2 lignes à r pouce : ceux des fleurs épanouies tantôt plus longs que le calice, tantôt plus courts, souvent opposés , très-rapprochés ; les fructi- fères éloignés , ordinairement à peu près aussi longs que le stipe. Sépales longs de 2 à 3 lignes, glabres, ou pubérules, d’un lilas pale : les latéraux elliptiques ; le supérieur et l’inférieur lancéolés- oblongs. Pétales marbrés de veines pourpres : onglets un peu plus longs que les sépales; lames à peu près aussi longues que les onglets, échancrées ou arrondies au sommet. Étamines majeures un peu plus longues que les onglets ; étamines mineures à peine aussi longues que les sépales. Pistil glabre , à peu près aussi long que le calice. Stipe filiforme, presque aussi long que l’ovaire. Silique 3-8-sperme, glabre, luisante, finement réticulée, ordi- nairement pendante , cuspidée par un style long de 1 à 2 lignes; valves longues de 2 à 3 pouces, larges de 6 à 12 lignes ; stipe long de 10 à 15 lignes, ordinairement décliné. Graines longues d'environ 4 lignes , larges de 3 à 4 lignes, brunes. Gette espèce croit dans les endroits ombragés des montagnes de presque toute l’Europe. Elle fleurit en mai et en juin. On la cultive comme plante d’agrément. Ses fleurs ont l'odeur et l’aspect de celles de la Julienne. Genre BERTÉROA. — Berteroa De Cand. Sépales 4, subnaviculaires!, égaux, dressés : les 2 laté- 462 CLASSE DES RHÉADÉES. raux un peu divergents. Pétales #, onguiculés : lame pro- fondément bifide. Glandules 4 (opposées ‘aux sépales laté- raux ), dentiformes. Étamines 6 ; filets filiformes, anguleux : les deux impairs ascendants, arqués en convergeant , uni- dentés à la base ; les 4 autres presque dressés , aïlés à la base, arquésau-dessous du sommet en divergeant ; anthères sagit- tiformes-oblongues. Ovaire comprimé, ancipité , 2-locu- laire, multi-ovulé. Style filiforme. Stigmate pelté, subhé- misphérique. Silicule comprimée ou aplatie (parallèlement au diaphragme), ancipitée, courte ou plus ou moins allon- gée, 2-loculaire, 2-valve, polysperme (accidentellement oligosperme ), cuspidée par le style; valves planes ou con- vexes, non-carénées, innervées, ou très-finement uni-ner- vées , immarginées ; nervures placentairiennes filiformes, incluses. Graines suspendues, bisériées , imbriquées , apla- ties , ou sublenticulaires, marginées ; cotylédons rectilignes, presque planes, accombants. Herbes bisannuelles, très-rameuses, couvertes d’un duvet étoilé. Feuilles indivisées : les radicales et les caulinaires inférieures sinuées-dentées, ou subsinuées, ou sinuolées, spa- thulées , rétrécies en long pétiole; les autres sessiles , très- entières. Grappes terminales, ou terminales et oppositifo- liées, nues, multiflores, très-allongées après la floraison. Pé- dicelles filiformes : les florifères subfastigiés ; les fructifères érigés ou plus ou moins divergents, ordinairement plus longs que la silicule, assez rapprochés, ou plus ou moins éloignés. Fleurs de grandeur médiocre, inodores. Sépales herbacés, pubérules-incanes. Pétales blancs ou carnés, égaux : onglets dressés; lames étalées. Glandules petites, égales, anguleuses, solitaires de chaque côté des 2 étami- nes impaires. Étamines anisomètres , subéquidistantes au sommet ; filets latéraux un peu plus courts, dentés anté- rieurement ; les 4 autres ailés antérieurement de la base jusque vers leur milieu. Anthères petites, jaunes : les 2 latérales un peu plus grandes. Ovaire plus ou moins com- primé parallèlement au diaphragme: loges 6-12-ovulées. oder FAMILLE DES CRUCIFÈRES. 463 Ovules suspendus, immédiatement superposés ( dans chaque loge) en 2 séries marginales. Style tantôt plus court que l'ovaire, tantôt aussi long ou plus long. Stigmate petit, très-entier. Silicule érigée ou plus ou moins divergente, rec- tiligne , noe-stipitée , ou très-courtement stipitée, de forme très-variable ( dans les mêmes espèces}, cuspidée par un style filiforme (tantôt à peu près aussi long que les valves, tantôt plus court ); valves chartacées , très minces (presque membraneuses) , non-bosselées, très-finement veinées, tan- tôt aussi larges que longues , tantôt plus longues que lar- ges ; diaphragme suborbiculaire , ou elliptique , ou oblong, ou obovale , ou lancéolé-eiliptique, diaphane, membra- neux , innervé, bilamellaire, souvent inéquilatéral ; ner- vures placentairiennes très-étroites, planes au dos, un peu élargies à leur base, complétement recouvertes (avant la déhiscence) par le bord des valves. Funicules subhorizon- taux ou déclinés, courts, capillaires , inadhérents. Grai- nes elliptiques, ou suborbiculaires, échancrées, assez lar- ges (recouvrant le diaphragme et plus où moins imbri- quées), entourées d’un rebord membraneux soit étroit, soit aliforme; tégument mince, lisse, non-mucilagineux par la madéfaction ; cotylédons elliptiques, ou suborbicu- laires, obtus, courtement pétiolés, planes antérieurement, plus ou moins convexes postérieurement ; radicule ascen- dante , subrectiligne, ou un peu arquée, grêle, cylindri- que , pointue, exactement commissurale, à peu près aussi longue que les cotylédons. Ce genre se compose des deux espèces suivantes : A. Corolle non-changeante (toujours blanche). Silicule à valves plus ou moins convexes. Graines à rebord très- étroit. — Pédicelles fructifères dressés (ordinairement appliqués contre le rachis), très-rapproches (de sorte que les silicules sont disposées en grappe assez dense). BERTÉROA INCANE. — Berteroa incana De Gand. Syst. et Prodr, — Reichenb. in Sturm, Deutsch]. Flor. fase, 48.—4/ys- + 464 CLASSE DES RHÉADÉES. sum incanum Linn.—Flor. Dan. tab. 1461. — Schk. Handb. tab. 181. — Moœnchia incana Roth, Flor. Germ. — Vesi- caria incana Desv. Journ. — Draba cheiranthifolia Lamk. Enc. — Camelina incana Presl, Flor. Cech. — Farsetia in- cana R. Brown, in Hort. Kew. ed. 2. — Berteroa incana et Berteroa viridis Reichb. Flor. Germ. Exec. Feuilles lanceolées-oblongues, ou oblongues , ou lancéolées (les inférieures spathulées , sinuées, ou subsinuolées). Silicule ellipsoiïde , ou ovoïde, ou columnaire, ou subfusiforme, ou obovée : style presque aussi long que les valves , ou jusqu'à 6 fois plus court. Plante ordinairement pluri-caule. Racine pivotante, rameuse. Tiges hautes de 1 pied à 3 pieds, dressées , ou ascendantes , grêles, cylindriques , pubérules, feuillues, rameuses tantôt dès la base, tantôt seulement vers leur sommet. Rameaux plus ou moins divergents , effilés, feuillés, tantôt simples , tantôt pani- culés. Feuilles assez fermes, incanes, ou subincanes (slabrescentes par la culture), souvent en outre poilues aux bords : les radi- cales et les caulinaires inférieures spathulées-oblongues , obtuses, longues de 2 à 4 pouces ; les autres graduellement plus petites, obtuses , ou moins souvent pointues. Grappes courtement pédon- culées : les principales atteignant finalement jusqu’à 1 pied de long ; rachis dresse ou ascendant , effilé, rectiligne. Pédicelles longs de 2 à G lignes, velus : ceux des fleurs épanouies subfas- tigiés, très-rapprochés , ordinairement plus longs que le calice ; les fructiferes aussi longs ou plus longs que les valves de la sili- cule. Sépales longs d'environ 1 ligne , oblongs, obtus , membra- neux aux bords. Pétales longs de 2 lignes : lame cunéiforme- obovale, fendue jusque vers le milieu en 2 lanières obtuses. Étamines presque aussi longues que les pétales. Ovaire coton- neux-incane, tantôt plus court que le style, tantôt plus long. Silicule 8-16-sperme, pubérule-incane avant la maturité, finale- ment glabre ou presque glabre : valves longues de 1 192 ligne à 4 lignes; style long de 192 ligne à 2 lignes ; diaphragme large de 314 de ligne à 172 ligne. Graines d’un brun de MU de larges de ? ligne. FAMILLE DES CRUCIFÈRES. 465 Cetteespèce croît dans presque toute l’Europe, sur les pelouses, aux bords des chemins, etc, Elle fleurit depuis le commencement de l'été jusqu’à la fin de l'automne. B. Corolle ordinairement changeante (blanche au moment de l'épanouissement , puis carnée où d’un rose pâle). Silicule à valves planes, ou très-légèrement convexes au centre. Graines entourées d'une aile assez large. — Pédicelles fructifères plus ou moins éloignés, plus ou moins divergents, ou ascendants maïs jamais appliqués contre le rachis. BERTÉROA A FLEURS CHANGEANTES. — Perteroa mutabilis Spach. — Æiyssum mutabile Vent. Hort. Gels. tab. 85. — Alyssum obliquum Sibth. et Smith, Flor. Græc. tab. 643 (ex Smith, Prodr.) — Berteroa mutabilis , Berteroa obliqua et Berteroa orbiculata De Cand. Syst. et Prodr. — Berteroa pro- cumbens Portensch. Enum. Plant. Dalmat. tab. 9. — Berteroa mutabilis Reichb. Plant. Crit. X. (ex ejusd. Flor. Germ. Exc.) Feuilles radicales et caulinaires inférieures lancéolées-spathu- lées , ou oblongues-spathulées, sinuolées, ou subsinuées, ou sinuées-dentées ; les autres lancéolées, ou lancéolées-oblongues , ou linéaires-oblongues. Silicule elliptique, ou lancéolée-elliptique, ou ovale-elliptique, ou elliptique-obovale , ou obovale , ou obo- vale-orbiculaire , ou susorbiculaire; valves souvent inéquilaté- rales , 1 à 6 fois plus longues que le style. Plante ordinairement plwi-caule. Racine longue, pivotante, rameuse. Tiges hautes de 1 pied à 3 pieds, dressées, ou ascen- dantes, ou quelquefois procombantes , feuillues , cylindriques , pubérules, rameuses ordinairement dès la base. Rameaux dressés, ou ascendants, ou divergents, ou quelquefois diffus, feullés , tantôt paniculés , tantôt simples et effilés. Feuilles plus ou moins incanes (glabrescentes par la culture), assez fermes : les radicales et les caulinaires inférieures longues de 3 à 6 pouces, obtuses , ou pointues; les autres graduellement plus petites, or- dinairement pointues; les ramulaires étroites, sublinéaires. Grappes sessiles ou pédonenlées : les principales atteignant fina- BOTANIQUE. PHAN. T. VI- 30 466 CLASSE DES RIHÉADÉES. Tement jusqu’à 1 pied de long ; rachis dressé ou ascendant , recti- ligne, effilé, pubérule. Pédicelles longs de 2 à'6 lignes, finement pubérules ou velus : ceux des fleurs épanouies à peu près 2 fois plus longs que les sépales , subfastigiés, tres-rapprochés ; les fructiferes tantôt un peu plus longs que les valves, tantôt aussi longs ou plus courts. Sépales longs de 1 ligne à 1 112 ligne, in- canes, elliptiques-oblongs, obtus. Pétales longs de 2 à 3 lignes: lame cunéiforme-obovale, divisée jusque vers le milieu en deux lanières obtuses; onglets plus longs que les sépales. Étamines à peu près aussi longues que les onglets. Ovaire presque coton- neux, ordinairement plus court que le style. Silieule 8-20- sperme , finalement glabre ou presque glabre, érigée, owunpeu divergente, cuspidée par un style filiforme et long de 172: ligne à 2 lignes; valves longues de 2 à 6 lignes, larges de 1 172 ligne à 3 lignes , ordinairement obtuses aux 2 bouts. Graines d’un brun roux , larges de 34 de ligne à r' ligne. Cette espèce, qui se cultive quelquefois comme plante d’a- grément, croit dans l’Europe australe et en Orient. Elle fleurit depuis le commencement de l’été jusqu’en automne. Genre AUBRIETIA. — Aubrietia Adans. Sépales 4, dressés, connivents : les 2 latéraux plus lar- ges , concaves, sacciformes à la base. Pétales 4, longuement onguiculés. Glandules 2 (opposées aux sépales latéraux ), staminigères, disciformes, bicornes au sommet. Étamines 6 ; filets dressés, rectilignes, filiformes, ailés : les 2 impairs uni-dentés ; les 4 autres gibbeux au-dessous du sommet ; anthères sagittiformes-elliptiques, obtuses. Ovaire colum- naire, un peu comprimé, 2-loculaire, multi-ovulé. Style long, filiforme, Stigmate hémisphérique ou bilobé. Silicule ellipsoïde, ou columnaire, subeylindrique, ou un peu com- primée, ou tétragone-ancipitée, cuspidée par le style, 2- loculaire , 2-valve, polysperme; valves naviculaires, caré- nées, ou non-carénées, innervées , immarginées ; nervures placentairiennes filiformes, incluses. Graines subeylindri- FAMILLE DES CRUCIFÈRES. 467 ques Où un peu comprimées, immarginées , bisériées, sus- péndueés ; cotylédons rectilignes, subsemi-cylindriques ; ac- combants. Herbes vivaces , suffratescentes à la base , très-rameuses, tüuffues , plus où moins couvértes d’un duvet étoilé, et en oütré hérissées de sétules soit simples, soit rameuses. Feuil: les (quelquefois opposées) très-entières, ou dentées, ou tri fides, rétrécies en pétiole, ou subsessiles, très-rapprochées et roselées à l'extrémité des ramules destiniés à fleurir l’an- née suivante. Grappes terminales et 6ppositifoliées, lâches, paüciflores, nues. Pédicelles filiformes : les fructifères dres+ sés , Ou ascendants, ou divergents. Fleurs assez grandes; inôdores. Sépales verdâtres, obtus, membraneux aux bords: le supérieur et l’inférieur un peu carénés au dos, presque planes antérieurement, presque 2 fois plus étroits que les latéraux. Pétales égaux, d’un pourpre violet : onglets li- néaires , ailés, dressés ; lame étalée, indivisée. Glandules petites, un peu concaves. Filets grêles , libres : les 2 im- pairs plus courts, ailés antérieurement : aile libre vers le sommet ét y formant un appendice dentiforme; les 4 autres ailés du côté extérieur : aile adnée dans toute sa longueur. Anthères petites, jaunes : celles des 2 étamines impaires un peu plus longues que les autres. Ovaire tantôt obscurément tétragone , tantôt subcylindrique, tantôt un peu comprimé parallèlement au diaphragme, non-stipité, ou très-courté- ment stipité. Ovules suspendus, marginaux, immédiate: mént superposés. Style aussi long ou plus long que l'ovaire. Stigmate assez gros, tantôt trèés-entier, tantôt à à lobes arrondis, plus ou moins divergents, perpendiculaires aux Placéntaires. Silicule érigée ou ün peu divergente, récti- ligne, où rarement subfalciformé, non-stipitéc, où trës- Courtément stipitée , assez gratide, cuspidée par un style fi: liforme ordinairement aussi long ou plus long que les val- ves : valves chartacéés, minces, raides, non-bosseléés, ré- ticulées, plus longues que larges, dbtüses aux 2 bouts, cou- vértes ( à la surface externe } d’un duvet étoilé ; néryüres À468 CLASSE DES RHÉADÉES. placentairiennes très-étroites, planes au dos, un peu élar- gies à leur base , complétement recouvertes par les valves ; diaphragme membraneux , diaphane, innervé, subréticulé, oblong , ou elliptique , ou lancéolé-elliptique , ou lancéolé- oblong. Funicules courts, capillaires, inadhérents, subho- rizontaux , ou déclinés. Graines petites, ovoides, ou ellip- soides, ou cylindracées, subcylindriques, ou plusou moins comprimées, bi-apiculées et échancrées au sommet, ob- tuses au bout inférieur ; tégument mince, chartacé, lisse, non-mucilagineux par la madéfaction ; cotylédons ellipti- ques , obtus, minces, courtement pétiolés , planes antérieu- rement, plus ou moins convexes postérieurement ; radicule columnaire, grêle, pointue, cylindrique , ascendante , sub- rectiligne, exactement commissurale, à peu près aussi lon- gue que les cotylédons. Ce genre ne renferme que les deux espèces dont nous al- lons traiter. A. Feuilles plus ou moins profondément dentées, longuement pétiolées (excepté les supérieures des ramules floriferes ), ciliolées de courts poils mous( soit simples, soit rameux). AUBRIÉTIA MULTIFLORE. — ÆAubrietia floribunda Spach. — Alyssum deltoideum Xinn. — Bot. Mag. tab. 126. — Farsetia delioidea Hort. Kew.— Æubrietia deltoidea et Aubrietia purpurea De Cand. Syst. et Prodr. Feuilles pubérules ou presque cotonneuses : les inférieures (et celles des rosettes) spathulées-cunéiformes, profondément tridentées au sommet ; les supérieures spathulées-obovales, ou spathulées-lancéolées , ou obovales, ou rhomboïdales, pointues ou obtuses , uni-ou pauci-dentées de chaque côté. Style à peu près aussi long que l’ovaire. Silicule ellipsoïde, ou columnaire ( ra- rement ovoïide) : valves 2 à 4 fois plus courtes que le style, Plante formant des gazons très-serrés. Racine grêle, rameuse, fibreuse, multicaule. Tiges grêles, décombantes , touffues , très- rameuses, atteignant jusqu’à 1 pied de long : les jeunes feuil- FAMILLE DES CRUCIFÈRES. 409 lues , velues ; les adultes aphylles, suffrutescentes. Rameaux as- cendants ou diffus, très-grêles ou subfiliformes : les uns ( desti- nés à fleurir l’année suivante) courts , simples, très-feuillus; les autres ( floriferes ) plus ou moins allongés, ordirairement pani- culés. Feuilles incanes ou d’un vert glauque , fermes, pennivei- nées , plus ou moins fortement pubescentes aux 2 faces : celles des rameaux floriferes et celles des rosettes longues de 6 lignes à 1 pouce (les supérieures souvent plus larges que les inférieures ); celles des ramules axillaires plus petites, quelquefois tres-entiè- res ; dents triangulaires, ou arrondies, pointues ou obtuses, souvent mucronées, tantôt égales, tantôt inégales {surtout les terminales); pétioles foliacés, velus : ceux des feuilles inférieures plus longs que la lame ; ceux des supérieures graduellement plus courts. Grappes 5-1 2-flores, pédonculées : les principales attei- gnant finalement jusqu’à 6 pouces de long ; rachis grêle, coton- neux (de même que les pédicelles et le pistil), ascendant, ou dressé , flexueux après la floraison. Pédicelles longs de 1 Egneà 6 lignes : ceux des fleurs épanouies subfastigiés, tantôt plus longs que le calice, tantôt plus courts (les inférieurs ordinaire- ment plus longs, les supérieurs graduellement plus courts, quel- quefois tous à peu près équilongs) ; les fructiferes plus ou moins éloignés , tantôt plus longs que les valves de la silieule, tantôt aussi longs ou plus courts , le plus souvent ascendants ou pres- que dressés. Sépales longs de 3 à 4 lignes , pubérules, ou presque cotonneux : les latéraux oblongs; le supérieur et l’inférieur oblongs-linéaires. Pétales longs de 6 à 8 lignes : onglets un peu plus lorgs que les sépales ; lame cunéiforme-obovale , arrondie ou tronquée ou échancrée au sommet. Étamines majeures à peu près aussi longues que les onglets; étamines mineures un peu plus courtes que le calice. Anthères environ 4 fois plus courtes que les filets. Pistil à peu près aussi long que le calice. Silicule un peu comprimée parallèlement au diaphragme, ou cylindrique, ou obscurément tétragone, ou tétragone-ancipitée et plus ou moins comprimée en sens contraire au diaphragme , cotonneuse avant la parfaite maturité, finalement glabre ou presque glabre , cuspidee par un style long de 1 ligne à 2 lignes ; valves longues 470 CLASSE DES RHÉADÉES. de 2 à 5 lignes, caduques peu après la maturité, ordinairement arrondies et obtuses aux 2 bouts, moins souvent rétrécies ; dia- phragme elliptique, ou elliptique-oblong , ou oblong, ou ovale- oblong, ou lancéolé-elliptique, large de */, de ligne à 1 ligne 7. Graines d’un brun roux , un peu plus grosses que celles du Pa- vot, ordinairement peu ou pôint comprimées. Cette espèce croît dans les montagnes de la Grèce, de l'Asie mineure et de la Syrie. Elle fleurit depuis le commencement du printemps jusques vers la fin de mai, Elle mérite d’être cultivée comme plante d'ornement , son feuillage glauque et touffu ainsi que ses fleurs produisant un fort bel effet; elle est tres-robuste, peu délicate quant au terrain , et se prête surtout à garnir des glacis ou des rocailles. B, Feuilles sessiles ou courtement pétiolées , trés-entières, ci- liées de longs poils raides (ordinairement bi-ou tri-furqués au sommet ). AUBRIÉTIA DE COLUMNA. — Aubrietia Columnæ Guss. Feuilles strigueuses , verdâtres : les inférieures et celles des rosettes (ordinairement tres-petites) obovales, ou oblongues-obo- rales, ou spathulées-obovales, très-obtuses ; les supérieures lan- céolées-oblongues , ou spathulées-lancéolées , ou obovales-oblon- gues, subobtuses. Style 2 fois plus long que l'ovaire. Silicule ellpsoïde, ou oyoïde, ou columnaire ; valves à peine plus longues que le style. Plante ayant le même port que l’espèce précédente. Feuilles en général plus petites (longues de 2 à 6 lignes), parsemées aux 2 faces de courts poils étoilés et scabres , en outre hérissées aux bords de longues sétules blanches. Inflorescence, calice, co- rolle et étamines comme ceux de l'espèce précédente. Pédicelles pubérules de même que le rachis et les sépales, tantôt plus courts que le calice, tantôt aussi longs ou plus longs : les fructi- fères ordinairement à peu près aussi longs ou plus longs que les valves de la silicule. Pistil pubérule-incane , presque aussi long que les pétales. Silicule tétragone, ou tétragone-ancipitée (un FAMILLE DES CRUCIFÉÈRES. A7A peu comprimée en sens contraire au diaphragme), ou un peu com- primée parallelement au diaphragme, cuspidée par un style long de 2 à 3 lignes ; valves longues de 3 à 4 lignes, tantôt arrondies et obtuses aux 2 bouts , tantôt un peu rétrécies, quelquefois sub- falciformes ; diaphragme long de :/; de ligne à 1 ligne :, ellip- tique, ou elliptique-oblong, ou ovale-oblong, ou lancéolé-ellipti- que. Graines d’un brun de Châtaigne, un peu plus grandes que celles de l’espèce précédente. Cette espèce croit dans les montagnes de la Calabre. Elle mé- rite également d’être cultivée comme plante d’agrément. Genre CISTOCARPE. — Cistocarpium Spach. Sépales 4, dressés, connivents, inégaux : les 2 latéraux plus larges, sacciformes à la base. Pétales 4, longuement onguiculés : lames très-entières. Glandules 2 (opposées aux sépales latéraux }), grosses, presque semi-lunées, concaves etstaminigères au centre. Etamines 6; filets sublinéaires, comprimés , connivents, inappendiculés : les 2 impairs ar- qués , ascendants ; les 4 autres rectilignes , dressés; anthè- res sagittiformes-elliptiques. Ovaire ellipsoïde, 2-loculaire, multi-ovulé. Style long, filiforme. Stigmate capitellé. Si- licule globuleuse ou subglobuleuse, bouffe, cuspidée par le style, 2-loculaire, 2-valve, polysperme; valves cymbi- formes , non-carénées, immarginées , subuninervées ; ner- vures placentairiennes filiformes, superficielles. Graines suspendues, bisériées, imbriquées, comprimées, ailées, scrobiculées; cotylédons rectilignes, presque planes, ac- combants. Herbe vivace, parsemée de poils étoilés, ou glabre, Feuilles très-entières : les inférieures rétrécies en pétiole, spathulées; les autres sessiles. Grappes terminales ( solitai- res ), sessiles , multiflores, nues, finalement très-allongées, Pédicelles filiformes : les fructifères dressés ou presque dressés. Fleurs grandes. Sépales pétaloïdes, finement striés, membraneux aux bords, subcucullés au sommet : le supé- 479 CLASSE DES RHÉADÉES. rieur et l’inférieur presque planes; les latéraux convexes, non-carénés. Pétales égaux, d’un jaune vif : onglets dres- sés, linéaires-spathulés ; lames étalées. Filets libres : les 2 impairs (insérés chacun sur une glandule ) plus étroits et un peu plus courts. Ovaire court; ovules réniformes, sus- pendus , bisériés (au nombre de 6 à 12) dans chaque loge. Silicule grosse, érigée, courtement stipitée, souvent mu- cronée seulement par les restes du style (lequel est très- fragile ); valves subpersistantes, minces, chartacées , non- bosselées, finement réticulées, munies d’une nervure mé- diaue filiforme oblitérée vers le haut ; diaphragme subor- biculaire ou elliptique, membraneux , diaphane , innervé; nervures placentairiennes élargies à leur base. Graines min- ces, échancrées, entourées d’un large rebord membra- neux. L’espèce suivante paraît constituer à elle seule ce genre : CiSTOGARPE UTRICULEUX. — Cistocarpium utriculatum Spach. — FPesicaria utriculata Lamk. Enc. — Lamk. III. tab. 559 (mala). — Reichenb. in Sturm, Deutsch]. Flor. fasc. 48. — Alyssum utriculatum Bet. Mag. tab. 130. Racine pivotante , longue, assez grosse , finalement ligneuse et multicaule. Tiges ascendantes ou dressées, grêles, anguleuses, feuillues , tres-simples , suffrutescentes à la base, hautes de ’/, pied à 1 pied, glabres, ou légèrement pubérules. Feuilles d’un vert gai, un peu charnues, ordinairement glabres : les inférieures spathulées-oblongues ou lancéolées-spathulées, ciliées, obtuses, roselées , longues d’environ 6 lignes ; les autres oblongues , ou lancéolées-oblongues , ohtuses, ou pointues , où mucronées, Icn- gues d'environ 1 pouce (les supérieures aussi grandes ou plus grandes que les inférieures). Grappe finalement longue de 6 pouces à 1 pied : rachis glabre, effilé, dressé , rectiligne. Pédi- celles longs de 3 à 6 lignes : ceux des fleurs épanouies à peine aussi Jongs que le calice ou plus courts, ordinairement subfas- ügiés; les fructiferes plus ou moins éloignés , plus longs ou à peu près aussi longs que la silicule. Fleurs de la grandeur de celles FAMILLE DES CRUCIFÈRES. 4TS de la Giroflée commune. Sépales longs de 4 à 5 lignes, d’un jaune verdâtre, oblongs. Pétales longs de à 8 lignes : onglets un peu plus longs que les sépales ; lame obovale. Étamimes ma- jeures à peu près aussi longues que les onglets des pétales. Pistil de la longueur des étamines. Style > à 3 fois plus long que l’o- vaire. Silicule globuleuse , ou ellipsoïde , ou obovée, du volume d’un fruit de Prunellier ; valves longues de 4 à 6 lignes; style (rarement persistant jusqu'à la maturité ) long de 3 à 6 lignes. Cette espèce, qui se cultive comme plante d'agrément, croit sur les rochers des montagnes , dans l’Europe méridionale et en Orient. Genre VESICARIA. — J’esicaria (Poir.) Spach. Sépales 4, presque étalés, égaux, subcymbiformes. Pé- tales 4, onguiculés ; lame obcordiforme-bilobée. Glandules 4 (opposées aux 2 sépales latéraux ), petites, dentiformes, trigones. Étamines 6; filets filiformes, ascendants, arqués , subdivariqués, calleux antérieurement un peu au-dessus de leur base ; anthères sagittiformes-elliptiques, mamelon- nées au sommet. Ovaire ellipsoïde, à peine comprimé, 2- loculaire, multi-ovulé. Style filiforme. Stigmate pelté, subbilobé. Silicule globuleuse ou subglobuleuse ; bouffe, polysperme, bi-loculaire, 2-valve, cuspidée par le style; valves hémisphériques-cymbiformes, non-carénées, sub- uni-nervées, immarginées; nervures placentairiennes fi- liformes, incluses. Graines suspendues, bisériées, imbri- quées, comprimées, ailées ; cotylédons rectilignes , presque planes , accombants, Plante subperenne , formant une courte souche suffrutes- cente; parties herbacées couvertes d’une pubescence étoi- lée molle et plus ou moins serrée. Feuilles la plupart très- entières ou subdenticulées , sessiles, ou subsessiles : les ra- dicales de la jeune plante et celles desrameaux non-florifères pétiolées, s‘uvent sinuées-dentées { surtout vers leur base). Grappes terminales ou terminales et oppositifoliées, nues, 474 CLASSE DES RHÉADÉES. multiflores, très-allongées après la floraison, Pédicelles fructifères dressés, ou ascendants, ou divergents, filiformes. Sépales jaunûtres , obtus, membraneux aux bords, à peine gibbeux à leur base. Pétales égaux, d’un jaune vif : on- glets cunéiformes. Filets libres, subéquidistants au som- met, subtrigones : les 2 impairs de moitié plus courts, plus fortement arqués; callosité dentiforme , obtuse. Anthères jaunes, petites : les 2 impaires un peu plus longues que les autres. Ovaire court, Ovules (6 à 12 dans chaque loge ) suspendus, bisériés, marginaux , réniformes. Style cylin- drique , plus long que l’ovaire. Stigmate petit, à 2 lobes plus ou moins distincts, perpendiculaires aux placentaires. Silicule érigée ou moins souvent divergente , non-stipitée ou à peine stipitée, rectiligne , assez grosse, cuspidée par un style filiforme ordinairement plus court que les valves; valves minces, chartacées, fragiles, caduques peu après la maturité, non-bosselées , très-finement réticulées, munies d’une nervure médiane filiforme oblitérée vers le haut ; dia- phragme orbiculaire, ou obovale, ou elliptique , membra- neux, diaphane, innervé, après la floraison séparable en 2 lamelles; nervures placentairiennes minces, convexes au dos. Funicules courts, capillaires, inadhérents, un peu dé- clinés. Graines assez larges, suborbiculaires, échancrées (tan- tôt à l'extrémité supérieure , tantôt un peu latéralement ), entourées d’un large rebord membraneux et diaphane ; té- gument lisse, mince, mucilagineux par la madéfaction ; cotylédons elliptiques ou ovales-elliptiques, obtus , courte- ment pétiolés, planes antérieurement, convexes postérieu- rement ; radicule grêle, cylindrique, ascendante, subrecti- ligne, ou plus ou moins arquée, exactement commissurale, tantôt un peu plus courte que les cotylédons, tantôt aussi longue. Ce genre ne diffère essentiellement des Æ4/yssum, que par sa silicule nullement comprimée. Nous ne pouvons y rapporter avec certitude que l'espèce suivante : VésicariA sINUÉ. — Vesicaria sinuata Poir. in Lamk. Enc. FAMILLE DES CRUCIFERES. 475 — Reichenb. in Sturm, Deutschl. Flor. fasc. 48. — Ælyssum sinuatum Linn. — Schk. Handb, tab. 181. — Farsetia si- nuata Roth , Man. Feuilles incanes ou blanchätres, veloutées : les radicales et les caulinaires les plus inférieures lancéolées , ou obovales , ou oblon- gues-obovales, spathulées, très-obtuses, souvent sinuées-dentées ; les autres oblongues, ou lancéolées-oblongues, ou linéaires- oblongues, obtuses , ou pointues. Silicule globuleuse, ou ellip- soïde, ou obovée, cuspidée, glabre, aussi longue ou presque aussi longue que le pédicelle. Plante touffue , fleurissant ordinairement dès la première an- née et périssant au bout de la seconde ou de la troisième (du moins à l’état cultivé). Racine longue, pivotante, rameuse , fina- lement presque ligneuse, poussant une ou plusieurs courtes sou- ches suffrutescentes (d’abord feuillues, plus tard nues). Tiges hautes de !}, pied à 2 pieds, dressées, ou ascendantes, grêles, cylindriques, légèrement cannelées, cotonneuses ou veloutées (de même que les rameaux , les pédoncules et pédicelles), rameuses soit dès leur base, soit seulement plus haut. Rameaux plus ou moins divergents, simples , ou paniculés, feuillés; ramules or- dinairement simples et presque nus. Feuilles radicales ( ou des souches stériles) longues de 3 à 6 pouces; feuilles caulinaires longues de 1 pouce à 2 pouces, larges de 1 ligne à 6 lignes, gra- duellement plus petites, très-entières, ou sinuolées-denticulées, ou subsinuolées. Grappes pédonculées : les principales attei- gnant finalement jusqu’à 1 pied de long; rachis dressé ou as- cendant, gréle, eflilé, non-flexueux. Pédicelles longs de 2 à 6 lignes : les florifères très-rapprochés, subfastigiés, 1 à 2 fois plus longs que le calice ; les fructifères plus ou moins éloignés. Sépales longs de 1 Wfené /,, pubescents, ovales-elliptiques , in- nervés. Pétales longs de 3 lignes : onglets connivents, un peu plus longs que les sépales ; lames fendues presque jusqu’au mi- lieu en deux lobes obtus. Étamines majeures un peu plus longues que le calice. Pistil glabre , à peu près aussi long que l'ovaire. Style de moitié plus long que l'ovaire. Silicule de 2 à 4 lignes de diamètre , cuspidée par un style long de ‘/: ligne à 2 lignes ; val- 476 CLASSE DES RHÉADÉES. ves longues de 2 à 5 lignes, ordinairement arrondies aux 2 bouts, quelquefois un peu rétrécies, assezsouvent inéquilatérales. Graines d’un brun roux , larges de 1 ligne ‘/: à 9 lignes. Cette espèce , indigène dans l’Europe méridionale , se cultive comme plante de parterre. Elle croît dans les localités arides , et fleurit pendant les mois de mai et de juin. Genre ALYSSUM. — ÆA/yssum (Linn.) Spach. Sépales 4, égaux , subnaviculaires, ascendants , ou dres- sés. Pétales 4, onguiculés : lame indivisée ou bifide. Glan- dules 4 (opposées aux 2 sépales latéraux), dentiformes, ou sétiformes. Étamines 6; filets anisomètres , ascendants, plus ou moins arqués, filiformes, appendiculés (du moins les im- pairs ; par exception tous inappendiculés mais marginés), ou uni-dentés à leur base; anthères suborbiculaires ou el- liptiques , profondément cordiformes à leur base, mame- lonnées au sommet. Ovaire comprimé, 2-loculaire; loges 1-Jou rarement 4-6-ovulées. Style filiforme ou subulé. Stigmate pelté, subhémisphérique. Silicule plus ou moins comprimée , ou aplatie (parallèlement au diaphragme), courte, 2-loculaire , 2-valve, apiculée ou cuspidée par le style ; loges 1-2-ou rarement 4-6-spermes; valves planes ou convexes, non-carénées, immarginées, innervées; nervures placentairiennes filiformes, incluses. Graines ailées ou mar- ginées, lenticulaires, suspendues, solitaires, ou collatérales, ou rarement bisériées, lisses; cotylédons rectilignes , pres- que planes , accombants. Plantes annuelles, ou bisannuelles, ou suffrutescentes à la base, plus où moins abondamment couvertes d’un duvet étoilé subfurfuracé , quelquefois en outre parsemées ou hé- rissées de poils simples. Feuilles petites ou de grandeur mé- diocre , sessiles, ou rétrécies en pétiole, très-entières, ou quelquefois (les inférieures) sinuées-dentées. Grappes ter- minales { soit solitaires, soit en cyme), ou terminales et op- positifoliées , nues, multiflores, Pédicelles filiformes : ceux FAMILLE DES CRUCIFÈRES. 77 des fleurs épanouies ordinairement subfastigiés, très-rappro- chés; les fructifères dressés, ou ascendants, ou plus ou moins divergents, ou horizontaux, assez rapprochés. Fleurs pe- tites ou de grandeur médiocre , subinodores. Sépales jau- nâtres, ou verdâtres, ou pubérules-incanes, peu ou point sacciformes à la base, érigés, ou un peu divergents, peu ou point carénés, obtus, membraneux aux bords. Pétales égaux, d’un jaune soit vif, soit pâle : onglets cunéiformes ; lames étalées ( du moins vers leur sommet ), très-entières , ou échancrées, ou bilobées, ou profondément bifides. Glandules solitaires de chaque côté des filets impairs, peti- tes, égales , ordinairement subtriangulaires et obtuses, ra- rement sétacées. Filets libres , plus ou moins divergents, subéquidistants au sommet, appendiculés (à l'exception de lAÆlyssum calycinum , dont les filets sont seulement un peu marginés ) soit d’une callosité dentiforme, soit d’une ligule pétaloïde (libre dans presque toute sa longueur, ou bien adnée en tout ou en grande partie, quelquefois nulle sur les filets pairs) : les 2 impairs un peu plus courts que les autres. Anthères minimes, jaunes, subisomètres. Ovaire non-stipité ou à peine stipité, plus ou moins comprimé paral- lèlement au diaphragme , ordinairement lenticulaire ; ovu- les (dans 2 ou 3 espèces, à loges 4-ou 6-ovulées, superposés en deux séries marginales | suspendus au sommet des pla- centaires, solitaires ou collatéraux dans chaque Joge. Style tantôt plus court, tantôt plus long que l'ovaire, quelquefois un peu épaissi soit dans sa partie inférieure , soit vers son sommet. Stigmate très-entier ou très-légèrement bilobé. Silicule petite, érigée, ou subhorizontale, rectiligne, ar- rondie ou tronquée ou échancrée au sommet, orbiculaire, ou suborbiculaire, ou elliptique, ou obovale, non-stipitée, ou très-courtement stipitée, souvent pubérule-incane ou presque cotonneuse , surmontée d’un style filiforme ou fi- liforme-subulé (soit court, soit plus ou moins allongé) ; val- ves minces , chartacées, peu ou point veinées, ordinaire- ment planes vers leur circonférence et plus ou moins bom- 478 CLASSE DES RHÉADÉES. bées vers leur centre, où (par variation} tout à fait planes (par exception constamment planés ); diaphragme mémibra- néux , disphane , innervé, de même forme que lé contour de la silicule ; nervures placentairiennes arrondies aû dos, quelquefois submarginées, un peu élargies à leur base, avant la déhiscence complétément recouvertes par lé bord des valves. Funicules filiformes, courts, plus où moins dé- clinés, libres, où adnés au diaphragme. Graines suborbi- culaires ou elliptiques, échancrées (tantôt à l'extrémité su- périeure, tantôt latéralement }, plus ou moins imibriquéés étant bisériées ou collatérales, entourées d’un rebord memi- braneux soit très-étroit, soit plus ou moins large ; tégüment mince, ordinairement mucilagineux par là madéfaction; côtylédons oblongs, ou elliptiques, ôu suborbiculai- res, ou ovales, obtus, courtement pétiolés, planes anté- rieurement, plus ou moins convexes postérieurenent ; radicule exactement commissurale, ascendante, subrecti< ligne, où plus où moins arquée, gréle, cylindrique, tantôt aussi longue que les cotylédons, tantôt un peu plus courte. En excluant de ce genre les espèces qui constituent lé genre Xoniga (caractérisé par des fleurs blanches , et dés étamines À filets ni calleux , ni appendiculés, ni margiriés), il n’en renferme plus que dix à douze ({), dont voici lés plus remarquables : Secrion I. AURINIA GC. A. Meyer. Pétales d’un jaune vif : lame bilobée ou bifide. Glandules dentiformes , trigones, obtuses. Filets tous calleux an- térieurement, un peu au-dessus de leur base : callosités dentiformes , obtuses, horizontales, appliquées sur lo- vaire. Ovaire à loges 2-ou 2-6-ovulées. Valves de la sili- ——- — _ d— + (4) Abstraction faite des doubles, triples ou multiples emplois de chaque espèce, lesquels, grâces à plusieurs auteurs , abondènt singulière mnêt dans ce genre. FAMILEE DES CRUCIFÈRES. 479 cule plus où moins bombées. — Plantes bisannuellés, ou vivaces et suffrutescentes à la base. Pubescence molle, ja- mais furfuracée. A. Plante bisannuelle. Lame des pétales profondément bi- fide. Callosités des filets impairs plus grosses que celles des autres filets. Silicule à valves fortement bombées (presque cymbiformes) ; loges 1-6-spermes. — Rameaux et ramules floriféres terminés par une ou deux grappes. Aryssum Faux-VEsicarra.—4{lyssum vesicarioides Andrz. — Alyssum edentulum Waldst. et Kit. Plant. Rar. Hung. tab. 92. — Reichenb. in Sturm, Deutsch]. Flor. fasc. 48. Feuilles cotonneuses ou pubérules-incanes : les radicales et les caulinaires inférieures spathulées-oblongues', ou spathulées-obo- vales, pétiolées, sinuées-dentées (surtout au-dessous du milieu), ou sinuolées , ou sinuolées-denticulées ; les autres oblongues, ou lancéolées-oblongues , très-entières , ou denticulées , sessiles, ou subsessiles. Pédicelles 2 fois plus longs que le calice. Style de moitié plus long que l’ovaire. Graines largement marginées. Si- licule ovale, ou elliptique, ou suborbiculaire, non-échancrée, cuspidée, glabre. Plante pubescente ou presque cotonneuse sur toutes ses parties herbacées (excepté le pistil). Racine longue, pivotante, grêle, rameuse inférieurement, pluricaule. Tiges hautes de ‘/2 pied à 2 pieds , dressées, ou ascendantes , cylindriques , grêles, feuil- lues , rameuses soit dès leur base , soit seulement plus haut. Ra- meaux dressés ou plus ou moins divergents , très-grêles , feuil- lés, tantôt simples ou presque simples, tantôt paniculés ; ra- mules ordinairement très-simples et presque aphylles. Feuilles minces : les radicales obtuses , longues de 3 à 6 pouces; les cau- linaires longues de 2 à 4 pouces , obtuses, ou pointues. Inflores- cence générale ( de chaque tige ou rameau } formant une panicule lâche. Grappes pédonculées , plus on moins lâches après la flo- raison : les principales finalement longues de /: pied et plus; ra- chis dressé ou ascendant , non-flexueux, très-gréle , pubérule 480 CLASSE DES RHÉADÉES. de même que les pédicelles. Pédicelles longs de 2 à 4 lignes : les florifères presque capillaires ; les fructifères dressés, ou as- cendants , ou plus ou moins divergents, ou subhorizontaux. Sé- pales longs de 1 ligne, jaunâtres, ascendants, divergents : les 2 latéraux gibbeux à la base. Pétales longs de 5 lignes : onglets jinéaires-cunéiformes , presque aussi longs que Les sépales ; lame fendue jusqu’au milieu en deux lanières obtuses un peu divergen- tes. Étamines majeures un peu plus longues que les sépales; étamines impaires un peu plus courtes. Pistil glabre, un peu plus long que le calice. Silicule érigée ou subhorizontale , très- courtement stipitée , cuspidée par un style filiforme tantôt pres- que aussi long que les valves, tantôt jusqu’à 1 fois plus court ; valves très-lisses, à peine veinées , arrondies à la base, subacu- minulées au sommet, longues de 1 ligne à 4 lignes , larges de x ligne à 3 lignes ( tantôt aussi larges tantôt moins larges que lon- gues ). Graines d’un brun roux , suborbiculaires , larges de > ligne à 1 ligne. Cette espèce, indigène dans l’Europe orientale, mérite d’être cultivée comme plante de parterre. Elle se plaît dans les ter- rains arides , et fleurit en mai et juin. B. Plante vivace , à souches suffrutescentes. Lame es pé- tales obcordiforme. Callosités de tous les filets (je même grosseur. Silicule à valves légèrement bombées au centre ; loges 1-ou 2-spermes. — Rameaux et ramules florifères ordinairement terminés par plusieurs grappes disposées en cyme. Azvssum CORBEILLE-D’'OR. — Ælyssum saxatile Linn. — Bot. Mag. tab. 159. — Reïchb, Plant. Crit. v. 3, fig. 284.— Abrssum petræum Ard. Spec. 2, tab. 14. — Alyssum gemo- nense Linn. (non Wulff. ) ex Reichb. For. Germ. Excurs. Feuilles cotonneuses ou veloutées, incanes : les inférieures spathulées-lancéolées , sinuces-dentées ( surtout vers leur base ),. ou sinuolées-denticulées, ou sinuolées; les autres lancéolées, ou lancéolées-ohlongues , ou oblongues, sessiles , ordinairement FAMILLE DES CRUCIFÈRES. 481 entières. Pédicelles 2 à 3 fois plus longs que le calice. Siyle plus court que l'ovaire. Silicule orbiculaire, où transver- salement elliptique, ou ovale-elliptique, ou obovaïe, ou obovale- - “orbiculaire , non-échancrée , courtement pr » glabre. Grai- nes largement marginées. : au Plante couverte sur toutes ses parties herbacées (excepté le pistl ) d’un duvet plus ou moins serré, quelquefois en outre par- semée de poils mous. Racine assez grosse, ligueuse, longue, ra- meuse, pivotante, polycéphale. Souches atteignant jusqu'à 1 pied de long et la grosseur d’un tuyau de plume d’oie, perennes, suffrutescentes, procombantes, simples ou rameuses, feuillues et ramuliferes aux extrémités, nues inférieurement. Rameaux subfasciculés, dressés, ou ascendants : les uns stériles , courts, très-feuillus, très-simples , subperemnes; les autres florifères, grêles, annuels, feuillés, flexueux , paniculés (en général seu- lement vers leur sommet), longs de 6 pouces à 1 pied; ramules filiformes. Feuilles minces, molles, obtuses, ou un peu pointues : “celles des rameaux non-florifères (ainsi que les radicales de la jeune plante et celles des extrémités des souches) longues de 3 à 6 pouces ; celles des rameaux florifères en général beaucoup plus petites. Inflorescence générale de chaque rameau formant une panicule assez dense et souvent subfastigiée. Grappes pédon- culées, denses même après la floraison : les principales attei- gnant guère plus de 3 pouces de long ; rachis très-court , un peu flexueux , dressé , ou ascendant , pubescent de même que les pé- _dicelles. Pédicelles longs de 2 à 5 lignes, presque capillaires : Ë les fructifères ordinairement ascendants ou presque dressés. Sé- pales longs de 1 ligne, ascendants, divergents, obtus, d’un jaune verdâtre. Pétales longs de 2 lignes : onglets cunéiformes , un plus courts que les pétales. Étamines r majeures ün peu plus longues que les sépales, du quaït plus longues que les i irapAiEes Pistil un-peu plus court que le calice. Silicule érigée, à à peine stipitée, te fre style filiforme ae à 6 ne moins one BOTANIQUE, PHAN, T. VI, JA 482 CLASSE DES RHÉADÉES. base, subacuminulées au sommet. Graines suborbiculaires ou elliptiques, d’un brun roux, larges d’environ 1 ligne; rebord étroit mais distinct, blanchâtre, disphane. Cette espèce, connue des amateurs d’horticulture sous le nom vulgaire de Corbeille d’or , croît dans l’Europe orientale. Elle fleurit en avril et mai. On la cultive très-fréquemment comme plante de parterre. Secriox II. ODONTHARRENA (C. A. Meyer.) Spach. Pétales d’un jaune vif : lame très-entière ou échancrée, obovale. Glandules dentiformes, trigones , obtuses. Fi- lets tous garnis antérieurement d’un appendice pétaloïde liguliforme : celui des filets impairs très-entier, adné seulement par sa base ; celui des autres filets adné latéra- lement depuis la base jusqu’au-delà du milieu, échancré au sommet. Ovaire à loges 1-ou 2-ovulées. Valves de la silicule plus ou moins bombées. — Plantes vivaces, suf- frutescentes à la base, plus ou moins couvertes d’un du- vet incane, étoilé, furfuracé et scabre; quelquefois en outre poilues ou hérissées de sétules. se Loges de l'ovaire 2-ovulées. Filets peu arqués. Funi- cules libres. — Grappes terminales et oppositifoliées , ou solitaires au sommet des ramules (jamais disposées en 6y- mes terminales ). (Genre Ælyssum G. À. Meyer.) ALYSSUM DES MONTAGNES. — Alyssum montanum Linn. — « : Incane (incanum). — Alyssum montanum (auctor. plerr.) Jacq. Austr. tab. 37. — Reichb. Ic. Plant. Crit. x fig. 15. — Bot. Mag. tab. 419. — Zlyssum diffusum Tenor. —Clypeola montana Allion.—Adyseton montanum Scopol. — Alyssum campestre Pollich, Palat. (non Linn. ) — Alyssum arénarium Loisd.,— Alyssum Fischerianum. De Cand. Syst, et Prodr. (ex descript. ) — Æiyssum atlanticum Desfont. Flor, Atlant, tab, 140. — Plante peu FAMILLE DES CRUCIFÈRES. 485 où point poilue, couverte d’un davet étoilé plus où moins serré. — 8 : VerDarre (airidescens). — Aiyssum rostratum Stev. Mém. Acad. Pétersb. ur, tab. 15, fig. 1. — Æ/yssum ver- nale Kit. — Schrank, Hort. Monac. tab. 96. — Æ/yssum alpestre Wulf. (non Linn.) in Jacq. Collect, 1v, tab. 4, fig. 1. — Reichenb. in Sturm, Deutsch. Flor. fasc. 48. — 4lys- sum Wulfenianum Bernh. — Reichb. Ic. Plant. Crit. v. 1, fig. 12. — Alyssum cuneifolium Tenor. — A/yssum al- taicum C. À. Meyer, in Flor. Alt. — Ledeb. Ic. Flor. Alt. tab. 255. — Plante plus ou moins poilue; pubescence-étoilée plus ou moins éparse; feuilles vertes ou verdâtres, Feuilles scabres , très-entieres : les inférieures ( petites) spa: thulées-obovales, ou spathulées-elliptiques, ou spathulées-oblon- gues ; les autres obovales-oblongues, ou lancéolées-oblongues, ou linéaires-oblongues , où linéaires-spathulées, ou oblongues, sessiles, ou subsessiles. Grappes très-allongées après la florai- son. Pédicelles 2 à 6 fois plus longs que les sépales. Pétales 1 à 2 fois plus longs que le calice. Silicule orbiculaïre, ou obovale- orbiculaire , ou elliptique-orbiculaire, ou elliptique, ou ovale, longuement cuspidée (glabre , ou plus ou moins pubérule). Grai- nes légèrement marginées. Racine longue , grêle, rameuse, pivotante, pluri-ou multi- caule, finalement ligneuse. Tiges touffues , longues de quelques pouces à 1 pied, procombantes, ou diffuses , ou ascendantes, grèles , cylindriques, feuillées , rameuses dès leur base, souvent rougeâtres. Rameau dressés , ou ascendants, ou diffus, très-grê- les, effilés, feuillus (surtout avant la floraison ), tantôt très- simples, tantôt paniculés (soit dès leur base, soit seulement plus haut ou vers leur extrémité ), produisant souvent (surtout aux aisselles des feuilles inférieures ) des ramules axillaires sté- riles. Ramules florifères presque nus ou feuillés , ordinairement très-simples. Feuilles longues de 2 à 18 lignes (les inférieures et les radicales ordinairement plus petites que les supérieures), lar- ges de 1 ligne à 4 lignes, pointues, ou obtuses , tantôt incanes 484 : CLASSE DES RHÉADÉES, ou verdâtres aux deux faces, tantôt plus ou moins vertes en dessus et incanes en dessous. Grappes sessiles ou pé- donculées, dressées, ou ascendantes, les principales attei- gnant finalement 5 à 10 pouces de long : rachis très-grêle, effilé, rectiligne, souvent velu de même que les pédicel- les. Pédicelles longs de 2 à G lignes, filiformes : ceux des fleurs épanouies très-rapprochés; les fructiferes assez rapprochés, horizontaux , ou subhorizontaux, ou moins souvent soit ascen- dants soit obliquement dressés. Sépales longs de x ligne à 1 li- gne ?/,, verdâtres , ou incanes , souvent poilus, presque dressés, oblongs : les latéraux subgibbeux àla base. Pétales longs de 2 à 4 lignes : onglets spathulés, un peu plus longs que les sépa- les; lame obovale ou cunéiforme-obovale, tantôt très-entière, tantôt plus ou moins profondément échancrée. Étamines majeu- res à peu près aussi longues que les onglets ; appendices des fi- lets à peu près de moitié plus courts que ceux-ci. Ovaire incane ou moins souvent glabre, 1 à 2 fois plus court que le style. Si- licule érigée ou subhorizontale, 4-sperme, ou par avortement r- 3-sperme, cuspidée par un style filiforme long de :/, ligne à 2 lignes (le plus souvent presque aussi long que les valves ; celui des silicules supérieures ordinairement plus court que celui des inférieures ); valves longues de 1 ligne '/, à 3 lignes, larges de 1 ligne à 2 lignes, plus ou moins convexes, ou quelquefois (surtout lorsque les graines de la loge avortent) planes, raides, à peine veinées , arrondies aux 2 bouts, plus ou moins profon- dément échancrées au sommet; nervures placentairiennes munies d’un très-étroit rebord (dorsal) membraneux. Graines d’un brun roux, orbiculaires, ou ovales , ou elliptiques, longues d'environ 1 ligne : rebord membraneux , diaphane, étroit. Cette espèce , qui mérite d’être cultivée comme plante d’agré- ment , croit dans presque toute l'Europe (excepté les contrées boréales ) , ainsi qu’en Orient , en Barbarie , et dans la Sibérie méridionale. Elle préfère les localités pierreuses ou sablonneu- ses, et arides. Sa floraison a lieu au printemps. FAMILLE DES CRUCIFÈRES. 485 B. Loges de l'ovaire 1-ovulées (très-rarement 2-ovulces). Filets fortement arqués. Funicules adnés par leur base. — Grappes terminales ( accidentellement solitaires) ou axillaires et terminales , disposées en cyme vers l’extré- mité des rameaux et des ramules. Feuilles très-entières, rétrécies en court pétiole. —( Genre Odontarrhena G. A. Meyer.) a) Grappes fructifères denses, courtes. Graines largement margi- nées, suborbiculaires , arrondies de chaque côté de l’échancrure. ALyssum ARGENTÉ. — Alyssum argenteum Vitm. Summ. — Bertolon. Amœn. — Lunaria argentea Allion. Pedem. tab. 54, fig. 3. — Ælyssum murale Waldst. et Kit. Piant. Hung. Rar. tab. 6 (et Marsch. Bieb!) — Reichenb. in Sturm, Deutschl. Flor. fase. 48. — 4{lyssum BPertolonit Desv. — Deless. Ie. Sel. 2, tab, 39.—4lyssum obtusifolium De Cand. Syst. et Prodr.— Deless. Ic. Sel. 2, tab. 38. — {lyssum sibi- ricum De Gand. Syst, et Prodr. — Odontarrhena obtusifolia C. À. Meyer, Enum. Plant. Caucas. Feuilles pubérules ( incanes ou verdâtres ) en dessus , coton- neuses (incanes ou blanchâtres ) en dessous, ou rarement ver- dâtres aux 2 faces , scabres : les caulinaires inférieures ( et or- dinairement toutes celles des ramules stériles inférieurs) petites, spathulées-obovales, ou spathulées-oblongues, ou lancéolées-obo- vales, ou obovales, ou elliptiques-obovales ; les autres lancéo- lées-oblongues, ou lancéolées-linéaires, ou lancéolées, ou oblon- gues. Pédicelles 1 à 3 fois plus longs que les sépales. Pétales de moitié à 1 fois plus longs que les sépales. Silicule (verte ou incane ) orbiculaire , ou suborbiculaire, ou elliptique; ou ovale, apiculée , quelquefois rétuse. Racine pivotante, presque ligneuse, longue, rameuse, ordinai- rement pluri-ou multi-caule. Tiges longues de/; pied à 2 pieds, dressées, ou ascendantes , ou diffuses, cylindriques, grêles, ef- filées, scabres, rougeâtres, ou plus ou moins incanes, jusque vers l’époque de la floraison rameuses seulement dans leur par- 486 CLASSE DES RHÉADÉES. tie supérieure, plus tard produisant inférieurement des rameaux ou ramules stériles. Rameaux floriferes trèes-rapprochés, sub- fastigiés, très-grêles, feuillés, plus ou moins divergents, ou pres- que dressés, terminés soit par une cyme de grappes , soit par un corymbe de ramules floriferes filiformes ; pendant ou après la floraison, il se développe aussi des ramules stériles aux ais- selles inférieures des principaux rameaux floriféres. Ramules stériles grêles ou filiformes , feuillus : les inférieurs ordinaire- ment décombants ou réclinés et atteignant jusqu’à ‘/, pied de long; les supérieurs en général courts. Feuilles obtuses ou poin- tues, fermes : les caulinaires longues d’environ 1 pouce; les raméaires et les ramulaires longues de 2 à 6 lignes, souvent à peine larges de ‘ligne. Inflorescence générale de la tige for- mant un corymbe très-dense et attéignant jusqu’à */, pied de diamètre. Grappes sessiles ou pédonculées : les principales at- teignant finalement 2 à 3 pouces de long ; rachis dressé ou as- cendant, non-flexueux, presque filiforme. Pédicelles longs de : ligne à 2 lignes, presque capillaires, pubérules, toujours très-rapprochés : les fructiferes dressés, ou ascendants, ou sub- horizontaux. Sépales jaunâtres , longs de 7, ligne, pubérules- incanes. Pétales longs de 1 ligne : onglets spathulés, un peu plus longs que le calice; lames obovales ou cunéiformes-obovales, très-entières, ou échancrées. Étamines majeures un peu plus lon- gues que le calice. Silicule érigée ou subhorizontale, non-stipi- ice , ou tres-courtement stipitée , disperme, ou par avortement 1-sperme , apiculée par un style presque capillaire et long au plus de ‘/ ligne; valves longues de 1 ligne :/, à 2 lignes ,, souvent un peu plus larges que longues, pubérules, ou glabres, plus ou moins bombées au centre, arrondies ou tronquées au sommet , quelquefois rétuses. Graines d’un brun roux, larges d'environ 1 ligne : rebord diaphane , blanchâtre. Cette espèce, indigène dans une grande partie de l'Europe ainsi qu’en Orient et en Sibérie, se cultive comme plante d’or- nement. Elle aime les terrains secs, et fleurit pendant presque tout l’été. FAMILLE DES CRUCIFÈRES. 48T b) Grappes fructifères ldches , plus ou moins allongées. Graines bi- apiculées ( c’est-à-dire pointues de chaque côté de l’échancrure ) , ovales ou elliptiques , à peine marginées. ALvssuM ALPESTRE. — Ælyssum alpestre Linn. — Allion. Flor. Pedem. tab. 18, fig. 2. — Æ/yssum torluosum Waldst. et Kit. Plant. Hung. Rar. tab. or. — Reichb. Plant. Crit. 1, fig. 192. — Zizia tortuosa Roth, Man. — 4/yssum minutu- lum Schleich. — Æ/ÿssum serpyllifolium Desfont. Flor. At- lant. (et Marsch. Bieb.!) — A/yssum repens Baumg. Flor. Transylv. — Ælyssum nebrodense Tineo. — Æ/yssum Mar- schallianum Andrz. — Ælyssum savranicum Bess. — Odon- tarrhena tortuosa, Odontarrhena microphylla ( Ledeb. Ic. Plant. Alt. tab. 143.) et Odontarrhena obovata ( Ledeb. 1. c. tab. 257.) G. A. Meyer, in Flor. Alt. — O©dontarrhena Mar- schalliana CG. A. Mey. Enum. Plant. Caucas. Feuilles pubérules (soit verdâtres ou incanes ou blanchâtres aux 2 faces , soit discolores ), scabres , spathulées-obovales, ou spathulées-oblongues, ou spathulées-cunéiformes , ou cunéifor- mes-obovyales , ou obovales-orbiculaires, ou obovales , ou oblon- gues-obovales , ou linéaires-spathalées , ou elliptiques-obovales, ou obovales-orbiculaires (1) : les caulinaires supérieures et les ramulaires assez souvent lancéolées-spathulées , ou lancéolées- - oblongues , ou oblongues, ou linéaires-oblongues. Pédicelles r à 4 fois plus longs que les sépales, Pétales 1 fois plus longs que les sépales. Silicule (glabre, ou pubérule, ou cotonneuse- incane ) orbiculaire , ou suborbiculaire , ou elliptique, ou lan- céolée-elliptique, ou ovale, ou obovale, ou lancéolée-obovale, tronquée , ou rétuse, ou échancrée, cuspidée. Plante extrêmement variable dans ‘son port, ainsi que dans la forme ou la grandeur de ses feuilles , de ses fleurs et de ses silicules, en général plus grêle et plus paniculée que l’espèce précédente. Racine longue, tantôt très-grêle, tantôt atteignant (4} L'une ou l'autre de ces diverses formes prédomine en général sur le méme individu. 458 CLASSE DES RHÉADÉES. la grosseur d’un tuyau de plume d’oie , rameuse, finalement li- gneuse et multicaule. Tiges longues de quelques pouces à pied , procombantes , ou diffuses , ou ascendantes, ou dressées , feuillées, cylindriques, ordinairement tres-rameuses et tortueuses, accidentellement simples (sur des individus rabougris), quelque- fois filiformes , après la floraison en général garnies dans leur partie inférieure de rameaux ou ramules stériles décombants. Ra- meaux dressés, ou ascendants, ou divergents, ou diffus ; ou dé- combants, feuillés, ou feuillus, tantôt simples ou presque simples, tantôt paniculés dès la base. Ramules florifères presque nus ou feuillés , disposés tantôt en panicule, tantôt en corymbe subfas- tigié. Feuilles pointues ou obtuses , fermes, longues de 2 lignes ( celles des ramules stériles souvent encore plus petites )à x pouce, larges de 1 ligne à 5 lignes. Grappes sessiles ou pédon- culées , dressées ou ascendantes , finalement longues de 1 pouce à /2 pied : rachis scabre, presque filiforme, non-flexueux, quelquefois poilu de même que les pédicelles. Pédicelles longs de 1 ligne à 4 lignes, filiformes , ou presque capillaires : ceux des fleurs épanouies tantôt subfastigiés et plus ou moins rappro- chés , tantôt déjà disposés en grappe lâche; les fructifères plus ou moins éloignés , dressés, ou ascendants, ou plus ou moins di- vergents , ou horizontaux mais en général redressés au sommet. Sépales longs de :/, ligne à r ligne, jaunâtres , ou incanes , pres- que dressés , oblongs, ou elliptiques, obtus. Pétales longs de 1 ligne à 2 lignes, d’un jaune soit pâle , soit plus ou moins vif; onglets cunéiformes-spathulés, à peu près aussi longs que les sé- pales ; lames obovales, ou obovales-orbiculaires , ou cunéiformes- obovales, ou oblongues-obovales, très-entières , ou échancrées. Étamines majeures un peu plus longues que les sépales. Silicule érigée ou rarement subhorizontale, non-stipitée, ou courtement stipitée, cuspidée par an style presque capillaire et 1 à 3 fois plus court que les valves (long de :/, ligne à 1 ligne); valves longues de r ligne à 2 lignes }, larges de 1 ligne à 2 lignes, plus ou moins bombées , ou presque planes, submembranacées, fragiles. Graines petites, d'un brun roux, larges au plus de 17, ligne. FAMILLE DES CRUCIFÈRES. 459 Cette espèce croit sur les collines arides et les rochers des montagnes , dans presque toute l’Europe , ainsi qu’en Barbarie, en Orient , eten Sibérie. Elle mérite d’être cultivée comme plante d'agrément. Sa floraison commence au printemps et dure pendant plusieurs mois. Genre KONIGA. — Koniga Adanson. SépalesÆ, ascendants, ou dressés, subnaviculaires, égaux. Pétales 4, ongaiculés : lame indivisée. Glandules 4 {oppo- sées aux sépales latéraux), ou 8 (opposées aux 4 sépales ), subdentiformes. Étamines 6; filets filiformes, ou subulés, inappendiculés, subisométres , ascendants et arqués (du moins les impairs), plus ou moins divariqués; anthères elliptiques ou suborbiculaires, cordiformes à la base. Ovaire comprimé, biloculaire, 2-16-ovulé. Style filiforme. Stig- mate pelté, subhémisphérique. Silicule lenticulaire (com- primée parallèlement au diaphragme) ou aplatie, courte, apiculée ou cuspidée par le style, 2-loculaire, 2-valve, 1- 16-sperme; valves planes ou convexes , non-carénées , im- marginées, innervées ; nervures placentairiennes filiformes, incluses. Graines ailées, ou marginées, ou immarginées, suspendues , ou subhorizontales, lisses, comprimées , soli- taires, ou collatérales, ou bisériées ; cotylédons rectilignes, planes , accombants. Plantes soit annuelles, soit bisannuelles, soit perennes et plus ou moins ligneuses; parties herbacées couvertes ou _parsemées soit de sétules simples couchées, soit d’un duvet étoilé ( quelquefois très-fin et furfuracé ). Feuilles petites ou de grandeur médiocre, très-entières, sessiles, ou rétré- cies en court pétiole. Grappes terminales (solitaires), ou terminales et oppositifoliées, nues, ou feuillées à la base, multiflores, lâches et allongées après la floraison. Pédicelles filiformes : ceux des fleurs épanouies subfastigiés ; les fruc- tifères dressés, ou ascendants , ou plus ou moins divergents, ou horizontaux. Fleurs petites ou de grandeur médiocre. 490 CLASSE DES RHÉADÉES Sépales verdâtres ou pubérules-incanes, non-carénés, Ob- tus, membraneux aux bords, non-sacciformes à la base, Pétales égaux, blancs : lames étalées. Filets libres, subéqui- distants au sommet, souvent rougeätres. Ovaire non-stipité ou courtement stipité, plus ou moins comprimé parallèle- ment au diaphragme. Ovules suspendus (vers le sommet des placentaires, étant solitaires ou collatéraux). Style cy- lindrique, ordinairement plus long que l’ovaire. Stigmate assez gros, très-entier. Silicule érigée ou subhorizontale, petite, rectiligne, non-stipitée, ou courtement stipitée, arrondie au sommet, orbiculaire, ou suborbiculaire, ou el- liptique, ou ovale, ou sublenticulaire, souvent strigueuse, ou pubéruie-incane , ou cotonneuse, surmontée d’un style filiforme soit court, soit plus ou moins allongé ; valves cym- biformes, ou planes à la circonférence et plus ou moins bombées vers le centre , ou parfaitement planes, chartacées, ou submembranacées, caduques dès la maturité, ou subper- sistantes , très-finement veinées, ou sans veines apparentes ; diaphragme innervé ou finement uni-nervé, membraneux, diaphane , conforme au contour de la silicule; nervures placentairiennes arrondies au dos, un peu élargies à la base, avant la déhiscence complétement recouvertes par le bord des valves. Funicules libres ou plus ou moins adnés au dia- phragme, courts, filiformes, plus ou moins déclinés. Grai- nes suborbiculaires, ou elliptiques, ou ovales, échancrées (tantôt à l’extrémité supérieure , tantôt latéralement), im- marginées, ou entourées d’un rebord membraneux plus ou moins large; tégument mince; cotylédons elliptiques, ou suborbiculaires, ou ovales, obtus, courtement pétiolés, pla- nes antérieurement, plus ou moins convexes postérieure- ment ; radicule exactement commissurale, ascendante, sub- rectiligne , ou plus ou moins arquée, grêle, cylindrique, tantôt aussi longue que les cotylédons, tantôt un peu plus courte. Ce genre ne diffère essentiellement des 4/yssum, que par la couleur de sa corolle, et par ses filets ni ailés , ni appen- FAMILLE DES CRUCIFÈRES, 49 diculés, ni dentés. Il renferme sept ou huit espèces, dont voici les plus remarquables : Secrion I. OCTADENIA Fisch, et Mey. Glandules au nombre de 8, érigées, subcylindracées, ob- tuses : 4 plus petites , solitaires de chaque côté des 2 fi- lets impairs; 4 plus grosses, solitaires derrière les Z filets pairs, — Plantes annuelles, ou suffrutescentes à la base; parties herbacées couvertes ou parsemées de sétules sim- ples (très-fines et courtes) couchées. Grappes feuillées à la base. Silicule à valves submembranacées, caduques dès la maturité; diaphragme finement uni-nervé ou in- nervé. Funicules plus ou moins adhérents. — (Genre Koniga BR. Br. — Genre Lobularia Webb. — Genre Glyce Lindl.— Genre Octardenia Fisch. et Meyer. ) Konica martrime. — Xoniga maritima R. Br. in Clappert. — Alyssum maritimum Lamk. Enc. — Reichenb. in Sturm, Deutschl. Flor. fasc. 48. — Thlaspi montanum Barr. Ie. 844. — Alyssum halimifolium Linà. Spec. — Bot. Mag. tab. 1or. —Clypeola maritima Linn. Mant. — Draba maritima Lamk. FI. Franç. — Lepidium fragrans Willd. in Ust. Ann. 11, p. 37. — Lobularia maritima Desv.—Glyce maritima Lindl. — Alyssum rupestre Tenor. Flor. Napol. tab. 60. Tige suffrutescente à la base. Feuilles pubérules ( incanes ou verdâtres ) ou satinées-argentées , rétrécies à la base, lancéolées- linéaires, ou lancéolées, ou lancéolées-oblongues : les supé- rieures souvent linéaires ou linéaires-lancéolées. Sépales ascen- dants , presque étalés. Silicule ovale , ou obovale , ou elliptique, apiculée, 1-4-sperme; valves plus ou moins bombées; dia- phragme innervé. Graines immarginées. Racine longue, pivotante, rameuse, finalement presque li- gnense. Tige très-rameuse , plus ou moins allongée dans les jeunes plantes , réduite dans les plantes adultes à une courte sou- che suffrutescente, Rameaux décombants, ou ascendants, ou presque dressés, touffus, feuilles, obscurément anguleux, un peu 492 CLASSE DES RIYÉADÉES. cannelés, grêles , paniculés , longs de quelques pouces à 1 pied. Feuilles un peu charnues, d’un vert glauque, ou incanes, ou ar- gentées, pointues ou obtuses, longues de quelques lignes à 2 pou- ces (les inférieures plus grandes que les supérieures ), larges de , ligne à 6 lignes. Grappes sessiles : les principales atteignant finalement jusqu’à 3 à G pouces de long ; rachis dressé ou as- cendant, non-flexueux, strié, à peine moins gros que le rameau, glabre , ou pubérule , ou satiné. Pédicelles longs de 2 à 3 lignes : ceux des fleurs épanouies plus longs que le calice, subfastigiés , très-rapprochés; les fructiferes ascendants, ou divergents, ou horizontaux {mais le plus souvent redressés au sommet). Sépales longs d’environ 1 ligne, verdâtres, ou d’un vert tirantssur le violet, elliptiques. Pétales longs de 2 à 3 lignes : onglets plus courts que les sépales, linéaires, souvent rougeûtres; lame elliptique ou obovale, échancrée, ou très-entière. Étamines un peu plus longues que les sépales. Silicule glabre ou pubérule, crigée, ou un peu divergente, ou subhorizontale, à peine stipi- tée, souvent rougeûtre avant la maturité, apiculée par un style environ 4 fois plus court que les valves ; valves longues de */; de ligne à 1 ‘/: ligne, caduques dès la maturité, subacuminulées , ordinairement bombées presque dès leurs bords. Graines longues de :/, ligne , de moitié moins larges que le diaphragme, ellipti- ques, ou ovales-elliptiques ; tégument d’un brun de Châtaigne à la surface des cotylédons, jaune à la surface de la radicule (de sorte que les graines paraissent munies d’un rebord jaune, du côté de la radicule. ) | Cette espèce croît dans les lieux arides de presque toute larégion méditerranéenne, ainsi qu'aux Canaries. Ses fleurs sont odorantes et se succèdent depuis le commencement de l’été jus- qu’à la fin de automne; aussi la plante mérite-t-elle d’être cul- tivée dans les jardins. - Secrion LI, TETRADENIA Spach. Glandules au nombre de 4, égales , dentiformes , trigones, subhorizontales, solitaires de chaque côté des 2 filets im- pairs. —Sous-arbrisseaux, quelquefois épineux; parties FAMILLE -DES CRUCIFÈRES. 495 herbacées couvertes d’une pubescence étoilée. Grappes nues. Diaphragme innervé. Funicules libres. — (Genre Puülotrichum C. À. Meyer.) A. Tige et rameaux adultes ligneux. Pubescence très-fine, furfuracée, comme satinée. Sépales ascendants , presque étalés. Loges de l'ovaire 2-G-ovulées. Silicule 1-5-sperme : valves raides, subpersistantes. a) Ramules florifères paniculés-divariqués, très-flexueux : ramules non-florifères et sommet des rachis spinescents. Graines immargi- nées ou à peine marginées. — Feuilles des rameaux stériles non conformes à celles des rameaux floriftres. Konica ÉpiNeux. — Xoniga spinosa Spach. — Alyssum spinosum Linn. — Barrel. Ic. tab. 808. Feuilles incanes ou argentées, très-obtuses : celles des rameaux- stériles oblongues-spathulées, pétiolées ; les autres oblongues, ou oblongues-obovales, ou obovales, ou obovales-orbiculaires, ou cunéiformes-oblongues, subsessiles, la plupart très-petites. Silicule (glabre) orbiculaire, ou elliptique, ou obovale, ou ovale, cuspidée, ou apiculée, 1-ou 2-sperme, souvent cymbi- forme. Sous-arbrisseau très-touffu , haut de quelques pouces à 1 pied. Tige tortueuse , basse , très-rameuse , atteignant la grosseur d’un doigt. Rameaux diffus, ou ascendants, touffus, tortueux : les vieux nus et ligneux; les jeunes les uns florifères , paniculés, très- flexueux, médiocrement feuillés, annuels , les autres stériles, sim- ples , feuillus , finalement frutescents ; ramules nus ou médiocre- ment feuillés , grêles ou filiformes , divariqués , raides , souvent bifurqués au sommet : les inférieurs ordinairement terminés en épine subulée; les supérieurs terminés en grappe à rachis spines- cent. Fewilles subcoriaces, un peu charnues, persistantes (plus ou moins longtemps , suivant la durée des rameaux) : celles des ra- meaux stériles longues de 6 lignes à 1 pouce; les autres longues de !/, ligne à 6 lignes. Grappes sessiles ou courtement pédoncu- lées , finalement longues de 2 à 4 pouces; rachis ascendant ou 494 CLASSE DES RHÉADÉES. dressé, grêle, effilé, non-flexucux. Pédicelles longs de 2 à 4 lignes : ceux des fleurs épanouies très-rapprochés, x à 2 fois plus longs que le calice; les fructifères divariqués, où un peu déclinés, ou divergents , souvent redressés au sommet , tantôt à peine aussi longs que la silicule, tantôt jusqu'a 5 fois plus longs. Sépales longs d'environ 1 ligne, pubérules-incanes. Pétales longs de 2 lignes; onglets linéaires, de moitié plus courts que les sépales ; lame cunéiforme-orbiculaire. Étamines presque aussi longues que les pétales. Pistil glabre, un peu plus court que les étamines. Ovaire suborbiculaire , à peu près aussi long que le style. Sili- cule érigée, ou subhorizontale , ou un peu déclinée, peu ou point stipitée, souvent rougeâtre avant la maturité, surmontée d’un style long de ‘/; de ligne à 1 ligne; valves longues de 1 ‘/: ligne à 2 !/, lignes, larges d’environ 2 lignes, très-lisses , arrondies au sommet ou subacuminulées, tantôt planes à la circonférence et plus ou moins bombées vers le centre , tantôt presque planes, tantôt convexes , tantôt l’une convexe et l’autre concave. Graines suborbiculaires , d’un brun roux, larges de ‘/: ligne à 1 ligne. Cette espèce croît sur les collines arides de l’Europe méridio- pale. Son port touffu et son feuillage argenté en font un petit arbuste assez élégant pour l’ornement des jardins. Elle fleurit en mai et Juin. b) Rameaux florifères très-simples ou presque simples , subrectilignes; non-spinescents. Graines largement marginées. — Feuilles des ra- meaux florifères plus petites que celles des rameaux stériles ; mais conformes. Konica A FEUILLES D'HALIME. — ÆÂoniga halimifolia Reichb. Flor. Germ. Excurs. — Zunaria halimifolia Allion. Flor. Pedem. tab. 54, fig. #, et tab. 86, fig. 1. — Ælyssum halimifolium (Willd.), Alyssum macrocarpum (Deless, Ie. Sel. 2, tab. 41.) et Alyssum pyrenaicum (Lapeyr. Abr.) De Cand. Syst. et Prodr. Feuilles incanes ou argentées, très-obtuses, où acuminulées : les inférieures (plus petites) obovales, ou oblongues-obovales 4 ou obovales-orbiculaires, ou elliptiques-oboyales, sessiles; les FAMILLE DES CRUCIFÈRES. 495 supérieures spathulées-oblongues, ou spathulées-obovales, ou linéaires-spathulées. Silicule ( glabre ou pubérule) orbiculaire, ou elliptique , ou obovale , 2-8-sperme, cuspidée. Sous-arbrisseau très-touffu , atteignant ‘/: pied à r pied de haut. Tige basse, tortueuse, ordinairement très-rameuse dès sa base. Rameaux diffus , ou divariqués, ou ascendants, ou dressés, grèles : les adultes nus, ligneux , souvent tortueux ; les jeunes incanes, ordinairement fasciculés vers l'extrémité des anciens : les uns florifères, annuels, feuillus inférieurement ; les autres stériles , perennes , feuillus dans toute leur longueur. Feuilles un peu charnues, subcoriaces (celles des rameaux non-floniferes persistantes), carénées en dessous , longues de 2 lignes à r pouce, larges de ’/, ligne à 5 lignes : celles de la base des rameaux or- dinairement recourbées, presque imbriquées; les supérieures plus éloignées (surtout sur les rameaux florifères). Grappes pé- donculées ou sessiles , finalement longues de 2 à 6 pouces : ra- chis grêle, dressé , rectiligne , pubérule-incane de même que les pédicelles. Pédicelles longs de 2 à 8 lignes : ceux des fleurs épa- nouies très-rapprochés, 1 à 3 fois plus longs que le calice; les fructifères presque dressés , ou ascendants , ou divergents , ou ho- rizontaux , ou défléchis, souvent redressés au sommet , 1 à 4 fois plus longs que la silicule. Sépales longs d’environ 1 ligne, elliptiques, incanes. Pétales longs de 2 lignes ; onglets plus courts que le calice; lame elliptique ou elliptique-obovale, souvent échancrée. Étamines presque aussi longues que les pétales. Pistil à peu près aussi long que les étamines. Ovaire glabre ou pubérule, 1 à 2 fois plus court que le style; loges 2-G-ovulées. Silicule courtement stipitée , ordinairement érigée , cuspidée par un style long de ‘/2 ligne à 2 lignes ; valves assez raides, subpersistantes , peu ou point veinées , tantôt presque planes, tantôt plus ou moins convexes , tantôt planes vers leur circonférence et plus ou moins bombées vers leur centre , assez souvent inéquilatérales, longues de 1 ‘/; ligne à 4 lignes, larges de 1 ‘/2 ligne à 2 ‘/ lignes. Graines brunes, larges d'environ 1 ligne, bordées d’une aile presque aussi large que le diamètre de l’amande,. Cette espèce croit dans les localités arides des collines et des 496 CLASSE DES RHÉADÉES, montagnes de l’Europe méridionale. Elle mérite d’être cultivée comme plante d'ornement. C. Plante suffrutescente seulement à sa base. Pubescence plumeuse , non-furfuracée. Sépales dressés. Loges de l'o- vaire 1-ovulées. Silicule à valves submembranacées. Funicules inadhérents. Konica DE Sisérie. — Koniga sibirica Spach. — 4 : À FEUILLES OBTUSES (obtusifolia). — Pulotrichum ca- nescens (Ledeb. Ic. Flor. Alt. tab. 253.) et Pulotrichum elongatum (Ledeb. 1. c. tab. 275.) G. A. Meyer, in Flor. Alt. — Alyssum canescens De Cand. Syst. et Prodr. — p : À FEUILLES POINTUES (acutifolia). — Ptilotrichum te- nuifolium C. À. Meyer, L. c.—4lyssum tenuifolium Steph. in Willd. Spec. Feuilles cotonneuses (incanes ou blanchâtres) ou pubérules (incanes ou verdâtres), linéaires, ou linéaires-oblongues, ou oblongues , obtuses, ou pointues. Silicule (cotonneuse ou pubé- rule) elliptique, ou elliptique-oblongue, ou ovale, apiculée, ou cuspidée; valves convexes. Graines immarginées. Plante basse, touffue, couverte ou parsemée sur toutes ses parties herbacées d’une pubescence étoilée (chaque poil composé de 2 ou 4 rayons plumeux). Tiges dressées , ou ascendantes, ou diffuses, suffrutescentes à la base, grêles, feuillues, longues de 2 à 6 pouces. Rameaux ordinairement disposés en corymbe vers l'extrémité des tiges. Feuilles longues de 3 lignes à 1 pouce, larges de 1 ligne à 2 lignes, subcoriaces, scabres, souvent in- volutées aux bords. Grappes plus ou moins allongées. Fleurs larges de 2 à 3 lignes. Onglets des pétales linéaires; lames suborbiculaires , tres-entières. Filets rougeätres après l’anthèse. Silicule longue de x */: ligne à 2 lignes, large de ?/, de ligne à 1 ligne, cuspidée par un style long de ‘/: ligne à°/4 de ligne. Graines subelliptiques , un peu comprimées , noirâtres. FAMILLE DES CRUCIFERES, 497 Cette espece croit dans les steppes arides de la Sibérie, de la Daourie et du Kamtchatka. Elle mérite d’être cultivée comme plante d’agrément. Genre PÉTROCALLIS. — Petrocallis R. Br. Sépales 4, presque étalés, cymbiformes, égaux. Pé- tales 4, courtement onguiculés. Étamines 6; filets fi- liformes, anguleux , inappendiculés , ascendants , arqués ; anthères sagittiformes-oblongues. Ovaire ellipsoïde, un peu comprimé, 2-loculaire; loges bi-ovulées. Style court, filiforme. Stigmate pelté, disciforme, suborbiculaire. Sili- cule ancipitée ou obscurément tétragone, apiculée, com- primée parallèlement au diaphragme, 2-loculaire, 2-valve, 4-4-sperme ; valves peu ou point carénées, cymbiformes, uni-nervées, immarginées ; nervures placentairiennes fili- formes , superficielles. Funicules adnés au diaphragme. Graines suspendues, subcylindriques , immarginées, ros- trées (par la radicule); cotylédons subsemi-cylindriques, rectilignes , tantôt accombants, tantôt incombants. Herbe vivace, basse, très-touffue. Vieilles tiges suffru- tescentes. Feuilles imbriquées (roselées au sommet des ra- mules et des jeunes tiges), subcoriaces, persistantes, spathu- lées-cunéiformes, palmatifides , ciliées (de sétules simples divariquées ou réfléchies ), glabres aux 2 faces ainsi que toutes les autres parties de la plante. Grappes solitaires (d’abord terminales , plus tard latérales par l’allongement du ramule ), pédonculées , pauciflores (assez souvent le ra- mule florifère se termine par un pédoncule 1-5-flore). Pé- dicelles dressés où un peu divergents, filiformes, assez rapprochés. Sépales presque membraneux, finement 5-ou 5 nervés, obtus, non-sacciformes à la base. Corolle assez grande, rose, presque étalée : pétales égaux, très-entiers, rétrécis en onglet court. Filets libres ; anisométres, subé- quidistants au sommet : les 2 impairs un peu plus courts, plus fortement arqués, convergents; les 4 autres diver- gents par paires. Anthères petites, jaunes, Ovaire petit, com- BOTANIQUE. PHAN, TOME VI. 52 498 CLASSE DES RHÉADÉES. primé parallèlement au diaphragme; ovules suspendus, collatéraux ; funicules adnés presque jusqu’à leur extrémité, déclinés, attachés au-dessus du milieu des placentaires. Si- licule dressée, rectiligne , ovoïde, ou ellipsoïde, ou sub- globuleuse , plus ou moins comprimée, non-stipitée, apicu- lée par un style plus court que les valves; valves chartacées, très-minces, subdiaphanes, non-bosselées, ordinairement obtuses aux 2 bouts, plus ou moins convexes, munies d’une nervure médiane très-fine, subpenniveinée, oblitérée su- périeurement ; diaphragme membraneux, diaphane, in- neryvé. Graines collatérales dans chaque loge ou par avor- tement solitaires (assez souvent les ovules de l’une des lo- ges avortent tous deux), ellipsoïdes, ou oblongues, ou ovoïdes, subcylindriques, assez grosses , échancrées au-des- sous du sommet, rostrées par la partie supérieure de la ra- dicule, obtuses à l’extrémité inférieure; tégument mince, lisse, non-mucilagineux par la madéfaction; cotylédons el- liptiques ou elliptiques-oblongs , obtus, pétiolés, planes an- térieurement, convexes postérieurement; radicule grêle, pointue, cylindrique, ascendante, subrectiligne, ou plus ou moins arquée, un peu plus longue que les cotylédons, tantôt exactement ou latéralement dorsale, tantôt latérale, tantôt exactement commissurale. L'espèce suivante paraït constituer à elle seule le genre : Pérrocarzis DES PYRÉNÉES. — Petrocallis pyrenaica R. Brown, in Hort. Kew. ed. 2. — Loddig. Bot. Cab. tab. 635. — Draba pyrenaica Linn. — Jacq. Flor. Austr. tab. 229. — Bot. Mag. tab. 713. — Allion. Pedem. tab. 8, fig. 1. — Draba rubra Crantz. — Zizia pyrenaica Roth , Man. Plante semblable par le port à certains Saxifraga et Andro- sace des hautes régions alpines , formant des touffes très-serrées. Racine longue, grêle, rampante, rameuse, multicaule. Tiges longues de 2 à 4 pouces, procombantes , très-rameuses, grêles : les jeunes feuillues ; les adultes nues ou recouvertes par les restes des anciennes feuilles. Rameaux longs de 2 à 3 pouces, ascen- FAMILLE DES CRUCIFÈRES. 499 dants ou dressés , feuillus : les jeunes simples; les adultes ter- münés par une touffe très-serrée de ramules raccourcis (réduits à la rosette de feuilles, du moins avant la floraison). Feuilles lon- gues de 2 à 4 lignes, d’un vert gai, profondément 3-ou rare- ment 5-fides, rétrécies en pétiole foliacé (tantôt plus long, tantôt plus court que la lame); lanières pointues ou obtuses , étroites, linéaires , un peu divergentes. Pédoncule commun long de 2 li- gnes à 1 pouce, 1-12-flore, dressé , grêle, naissant ou immédia- tement du centre de la rosette de feuilles, ou terminant un allon- gement pauci-folié du ramule. Pédicelles longs de 1 ligne à 2 lignes. Fleurs subfastigiées. Sépales longs de 1 ligne, d’un rose pâle rayé de vert, elliptiques. Pétales longs de 2 lignes : onglets 2 à 3 fois plus courts que les sépales ; be spathulée-obovale. Étamines un peu plus longues que le calice. Silicule petite, api- culée par un style long au plus de ‘/: de ligne; diaphragme long de © J1 de ligne à 1 ’/, ligne, large de ’Z, ligne à x ligne, el- liptique , ou ovale-elliptique, ou lancéolé- Étaue ; quelque- fois inéquilatéral. Graines presque aussi longues que le dia- phragme , brunes. Cette jolie plante croît sur les rochers les plus élevés et aux bords des glaciers dans les Pyrénées , ainsi que dans les Alpes. Genre COCHLÉARIA. — Cochlearia (Linn.) Koch. Sépales 4, presque cuculliformes, égaux, étalés, Pétales À, courtement onguiculés. Glandüiles Æ (opposées aux sépa- les latéraux ) , égales, dentiformes. Étamines 6; filets subi. somètres, filiformes, ascendants, arqués, réa ndietents au sommet; anthères cordiformes-elliptiques, échancrées, égales. Ovaire subdidyme, comprimé, 2-loculaire : loges 2-6- (ordinairement 4-) ovulées. Style court, filiforme. Stig- mate pelté, disciforme, orbiculaire. Silicule 2-loculaire, 9- valve, tétragone ou subtétragone, ancipitée, comprimée en sens contraire au diaphragme, subglobuleuse, ou oYoïde, ou ellipsoïde , ou obovée, apiculée par lestyle; valves cym- biformes, carénées, uni-nervées, réticulées, marginées ; 500 CLASSE DES RHÉADÉES. nervures placentairiennes filiformes, incluses; loges 9-6- spermes. Graines suspendues, bisériées dans chaque loge, subcylindriques , immarginées , chagrinées ; cotylédons rec- tilignes , subsemi-cylindriques, tantôt accombants, tantôt incombants, Herbe bisannuelle, ordinairement multicaule, très-gla- bre. Feuilles un peu charnues, tantôt très-entières , tantôt dentées, tantôt lobées ou anguleuses : les radicales (rose- lées) et les caulinaires inférieures longuement pétiolées, souvent cordiformes ou réniformes ; les autres tantôt pétio- lées, tantôt sessiles et souvent amplexicaules. Grappes ter- minales ou terminales et oppositifoliées, nues, multiflores, lâches après la floraison. Pédicelles filiformes, après la flo- raison souvent défléchis ou résupinés : ceux des fleurs épa- nouies très-rapprochés; les fructifères (tantôt à peine aussi longs que la silicule, tantôt plus longs) obliquement dres- sés, ou ascendants, ou divergents, ou horizontaux , ou ra- rement déclinés. Sépales verdâtres, membraneux aux bords: le supérieur et l’inférieur bombés ; les latéraux carénés. Pé- tales blancs, presque divergents; lame étalée, indivisée. Glan- dules trigones, non-confluentes, solitaires de chaque côté des deux étamines impaires. Filets libres, inappendiculés, subcylindriques : les impairs à peine plus courts que les autres. Anthères jaunes. Ovaire non-stipité , plus ou moins comprimé en sens contraire au diaphragme; ovules résu- pinés, bisériés, marginaux. Style cylindrique, tantôt très- court, tantôt presque aussi long que l’ovaire, peu ou point accrescent. Silicule érigée, ou obliquement dressée, ou ho- rizontale, ou déclinée , rectiligne , non-stipitée , ou rare- ment substipitée, de forme et de volume très-variables (souvent sur le même individu), apiculée par un style filiforme et plus court que les valves; valves caduques peu après la maturité, minces, chartacées, non-bosselées, amincies en rebord étroit et relevé, munies d’une ner- vure médiane filiforme et saillante de même que les veiaules ; diaphragme suborbiculaire , ou elliptique, ou FAMILLE DES CRUCIFERES. 501 lancéolé-elliptique, ou lancéolé, ou obovale, ou ovale, ou rhomboïdal, membraneux, diaphane, innervé ; non-fo- véolé, quelquefois fénestré; nervures placentairiennes très- minces, comprimées, à peine élargies à leur base, compléte- ment recouvertes par le rebord des valves. Funicules courts, capillaires, inadhérents, déclinés. Graines ellip- soïdes , ou ovoïdes, ou obovées, échancrées , subcylindri- ques, assez grosses, non-recouvrantes ; tégument épais, sub- coriace , non-mucilagineux par la madéfaction ; cotylédons elliptiques, ou ovales-elliptiques, ou elliptiques-oblongs, obtus, courtement pétiolés, subsemi-cylindriques ( planes antérieurement, convexes postérieurement ); radicule tan- tôt commissurale, tantôt dorsale (soit obliquement, soit perpendiculairement), ascendante, subrectiligne , ou un peu arquée, cylindrique, grêle, or dinair< ement un peu plus longue que les cotylédons. L'espèce suivante paraît constituer à elle seule Île genre (1) : CocaLÉARTA OFFIGINAL. — Cochlearia officinalis Spach. — a: Commun (vulgaris). — Cochlearia officinalis Linn. — Engl. Bot. tab. 551. — Fior. Dan. tab. 135. — Hayn. Arzn. Gew. 5, tab. 18.—Necs, Off. PAL. tab. 399.—Turp. in Chaum. Flor. Méd. Ie. — Hook. Flor. Lond. tab. 14. — Svensk Bot. tab. 87. — Cochlearia minor et Cochlearia rotundifolia Smith, Flor. Brit. — Cochlearia pyrenaica De Gand. Syst. et Prodr. — Deless. Ie. Sel. 2, tab. 48. — — Cochlearia grænlandica Linn. — Loddig. Bot. Cab. tab. 45.—Engl. Bot. tab. 2403. — Cochlearia lenensis , Coch- (1) La plupart des prétendues espèces que nous réunissons ici sont fondées sur des caractères même trop peu constants pour constituer (les variétés ; la forme et le velume des silicules surtout ne sauraient être pris en considération à cet égard. — Plusieurs autres Cochlearia des ant urs appartiennent aux genres 4rmoracta , Cardaria , Kernera et PRINT dium. 502 CLASSE DES RHÉADÉES. learia arctica et Cochlearia grandiflora De Cand. Syst. et Prodr. — Cochlearia fenestrata R. Brown, in Ross. Voyag. — Feuilles très-entières ou dentées : les inférieures cordiformes, ou réniformes, ou ovales; les supérieures ses- siles ou amplexicaules. — B: À FEUILLES OBLONGUES (oblongifoliu). — Cochlearia anglica Linn. — Flor. Dan. tab. 329. — Engl. Bot. tab. 552. — Cochlearia oblongifolia De Cand. Syst. et Prodr. — Plante ordinairement plus forte, dans toutes ses parties, que la variété commune. Feuilles très-entières ou dentées : les infé- rieures spathulées, ou oblongres, ou ovales-oblongues, ou elliptiques ; les supérieures amplexicaules. — y: À FEUILLES LOBEES (lobata). — Cochlearia danica Linn. — Flor. Dan. tab. 100. — Engl. Bot. tab. 696. — Coch- learia hastata Mœnch, Meth. — Cochlearia tridactylites De Cand. Prodr. et Syst. — Plante souvent petite dans toutes ses parties. Feuilles toutes ou la plupart pétiolées, 3-ou 5-lo- bées, ou anguleuses : les inférieures cordiformes ou réniformes; les supérieures hastées ou subrhomboïdales. ( Gette variété, quoique fort distircte dans ses extrêmes, offre néanmoins de nombreuses transitions aux précédentes.) Racine pivotante, longue, fibrilleuse, rameuse inférieurement, tantôt très-grêle , tantôt plus ou moins grosse. Tiges longues de quelques pouces à 1 ‘/: pied, ordinairement touffues , rameuses soit dès leur base, soit seulement vers leur sommet, ou moins souvent simples, anguleuses, cannelées, tantôt filiformes et pres- que nues, tantôt plus ou moins fortes et feuillées : la principale (centrale) ordinairement dressée et plus forte; les autres (déve- loppées plus tard à la circonférence du collet) décombantes , ou ascendantes , plus grêles , moins rameuses. Rameaux dressés , ou ascendants , ou divergents , souvent presque nus, grèles, ou fili- formes, tantôt simples, ou presque simples , tantôt paniculés. Feuilles d’un vert gai, de forme et de grandeur tres-variées : les radicales et Ics caulinaires inférieures réniformes , ou cordifor- mes, ou cordiformes-orbiculaires (larges de 2 lignes à 2 pouces), FAMILLE DES CRUCIFÈRES. 503 ou ovales, ou ovales-oblongues, ou elliptiques-oblongues, ou oblongues , ou spathulées (longues de quelques lignes à 2 pouces, le pétiole non-compris), obtuses , très-entières , ou subsinuolées, ou dentées, ou anguleuses (moins souvent 3-ou 5-lobées ) ; pétiole grêle, anguleux, long de :/, pouce à 4 pouces ; feuilles caulinaires supérieures graduellement plus petites, ovales, ou ovales-oblongues, ou obovales, ou oblongues , ou oblongues- lancéolées , ou rhomboïdales, ou hastiformes , ou subdeltoïdes , ou rarement soit réniformes, soit cordiformes-orbiculaires, ob- tuses , ou pointues, très-entières, ou sinuolées, ou crénelées, ou pauci-dentées , ou sinuées-dentées , ou sinuées-lobées, ou an- guleuses, tantôt la plupart pétiolées , tantôt sessiles ( à base soit arrondie , soit courtement bi-auriculée , soit cordiforme-bilobée, soit sagittiforme ); dents obtuses ou pointues, égales ou 1né- gales. Grappes sessiles ou pédonculées, finalement longues de ‘la pouce à 5 pouces; rachis grêle ou filiforme, dressé, ou ascendant, ou divergent, non-flexueux. Pédicelles longs de 1 ligne à 6 lignes : les florifères aussi longs que le calice ou jus- qu’à 2 fois plus longs; les fructifères à peine plus longs que la silicule, ou jusqu’à 6 fois plus longs. Sépales ovales-elliptiques , très-obtus. Pétales obovales ou oblongs-obovales, 1 à 3 fois plus longs que les sépales. Étamines à peu près aussi longues que le calice. Silicule longue de 1 ligne à 5 lignes, large de t ligne à 3 lignes (tantôt plus large que longue, tantôt plus longue que large) ; valves assez souvent pointues ou rétrécies soit aux 2 bouts, soit seulement à l’un des bouts; diaphragme large de /, ligne à 2 lignes ; style long au plus de 1 ligne ,souventtrès-court. Graines d’un brun roux ou noirûtre , longues de !/: ligne à 1 li- gne , de grosseur variable. Cette plante , connue sous les noms vulgaires de Cochléaire, Cranson et Herbe aux cuillers (1), croit sur les plages ma- ritimes, dans toute la zone arctique, ainsi que sur les côtes océa- niques d’une grande partie de l’Europe; on la retrouve au bord (1) Ce nom est dû à la forme des feuilles radicales. 504 CLASSE DES RHÉADÉES des ruisseaux des Pyrénées, et, çà et là, dans les terrains salins de l’intérieur de l’Europe. Le Cochléaria est lun des antiscorbutiques les plus énergi- ques que l’on connaisse; sa saveur, un peu âcre et amère, se perd par la dessiccation ; aussi doit-il être employé soit frais, soit sous forme d’extrait. Les feuilles entrent dans la préparation du vin et du sirop antiscorbutiques; dans le Nord, on les mange fré- quemment en salade. Genre RORIPA, — Roripa Besser. Sépales 4, égaux , cymbiformes, ascendants, presque éta- lés. Pétales 4, courtement onguiculés. Glandules 6, denti- formes, alternes avec les étamines. Étamines 6; filets inap- pendiculés, filiformes, ascendants, équidistants au som- met : les 2 impairs arqués; les 4 autres géniculés au-dessus de leur milieu ; anthères sagittiformes-elliptiques, rétuses. Ovaire cylindrique ou un peu comprimé, bi-loculaire, multi-ovulé. Style columnaire ou filiforme. Stigmate pelté, disciforme, suborbiculaire. Silicule globuleuse, ou ellip- soïde, ou ovoide, ou subfusiforme, ou columnaire , cylin- drique, ou un peu comprimée (soit parallèlement, soit contrairement au diaphragme ), apiculée, ou cuspidée, bi- valve, 2-loculaire, polysperme; valves cymbiformes, non- carénées, marginées, innervées; nervures placentairiennes filiformes , incluses. Graines horizontales ou vagues, nidu- lantes, ou bisériées , peu ou point comprimées, submargi- nées, réticulées, scrobiculées; cotylédons rectilignes , sub- semi-cylindriques, tantôt accombants, tantôt un peu in- combants. Herbes vivaces, ou bisannuelles, ou annuelles, tantôt slabres, tantôt parsemées de sétules simples. Feuilles am- plexicaules : les inférieures (ou quelquefois toutes) lyrées, ou pennatiparties , ou pennatifides, ou sinuées; les supérieu- res (ou quelquefoistoutes) ordinairement indivisées. Grappes terminales , ou terminales et oppositifoliées , nues , multi- FAMILLE DES CRUCIFÈRES. 505 flores, lâches après la floraison ; pédicelles fructifères hori- zontaux , ou défléchis, ou déclinés, ou résupinés , ou plus ou moins divergents , ou ascendants, ou presque dressés , toujours filiformes , ordinairement plus longs que la sili- cule, Fleurs jaunes , très-rapprochées et subfastigiées pen- dant l'épanouissement. Sépales colorés, membraneux aux bords, finement trinervés, obtus. Pétales égaux, distants, dressés inférieurement, étalés vers leur sommet, Glandules inégales , confluentes par leur base en disque annulaire, in- sérées par paires devant les sépales latéraux, et solitaires devant les 2 autres sépales : les Z latérales plus grosses, solitaires de chaque côté des deux étamines impaires ; les 2 autres plus petites, insérées une à une derrière les éta- mines paires. Filets libres, obscurément tétragones : Les 2 impairs un peu plus courts et plus fortement arqués que les autres. Anthères jaunes, isomètres. Ovaire subglobuleux, ou ellipsoïide, ou columnaire, parfaitement cylindrique, ou un peu comprimé (soit parallèlement, soit contrairement au diaphragme), courtement stipité. Ovules nidulants (ir- régulièrement 4-sériés dans chaque loge), ou bisériés, sub- horizontaux , ou suspendus , réniformes. Style tantôt plus - long tantôt plus court que l’ovaire, filiforme, ou assez gros, obscurément tétragone. Stigmate petit, caualiculé trans- versalement, souvent obscurément bilobé après la flo- raison. Silicule érigée, ou redressée, ou ascendante, ou horizontale, ou déclinée, rectiligne, ou légèrement arquée, plus ou moins distinctement stipitée, de forme variable ( dans les mêmes espèces), apiculée ou cuspi- dée par un style tantôt court et assez gros, tantôt fi- liforme et plus ou moins allongé; valves caduques dès la maturité, chartacées, non-bosselées, amincies et re- levées aux bords, réticulées de veinules très fines; dia- phragme suborbiculaire ou plus ou moins allongé, mem- braneux, diaphane , innervé, quelquefois féncstré; ner- vures placentairiennes minces, planes au dos, plus ou moins élargies à leur base, complétement ou presque compléte- A 506 CLASSE DES RHÉADÉES. ment recouvertes (avant la déhiscence ) par le rebord des valves. Graines petites, de forme variable (ovoïdes, ou el- lipsoïdes, ou subglobuleuses , souvent irrégulièrement an- guleusés par compression mutuelle), échancrées, tantôt ho- rizontales ou subhorizontales, tantôt suspendues, nidulantes et recouvrant le diaphragme, ou régulièrement superposées en 2 séries marginales; tégument mince, subcoriace, non mucilagineux par la madéfaction ; cotylédons ovales, ou el- liptiques, obtus, ou subobtus, courtement pétiolés; radi- cule érigée ou oblique, subrectiligne, cylindrique, obtuse, ordinairement à peu près de moitié plus courte que les co- tylédons. Ce genre doit probablement comprendre la plupart des Nasturtium des auteurs ; nous ne pouvons y rapporter avec certitude que les espèces suivantes : À. Plante tantôt annuelle , tantôt bisannuelle. Racine subfu- siforme , pivotante. Silicule columnaire , ou ellipsoïde, ou subovoïde , courtement apiculee, rectiligne, ou un peu ar- quée, un peu comprimée parallèlement au diaphragme £ * souvent aussi longue ou plus longue que le pédicelle. Graines nombreuses, nidulantes , finement scrobiculées. — Feuilles le plus souvent toutes pennatiparties ou lyrées. Fleurs très-petites : pétales d’un jaune pâle, à peine aussi longs que le calice. Roripa Faux-Cresson. — Roripa nasturtioides Spach. — Sisymbrium palustre Leyss. — Schk. Handb. 2, tab. 187. — — Sisymbrium terrestre With. — Engl. Bot. tab. 1747. — Curt. Flor. Lond. 5, tab. 49. — Sisymbrium islandicum Flor. Dan. tab. 409. — Myagrum palustre et Myagrum pu- milum Lamk. Dict. — Radicula palustris Mœnch, Meth. — Brachylobos sylvestris Allion. Flor. Pedem. — Wasturtium terrestre R. Brown, in Hort. Kew. ed. 2. — Wasturtium pa- lustre De Cand. Syst. et Prodr.—Sisymbrium barbaréæfolium Delile, Flor. Ægypt. — Brachylobus barbareæfclius Desv. Journ. de Bot. — Sisymbrium Walteri Elliot. FAMILLE DES CRUCIFÈRES. 507 Plante très-glabre ou parsemée (surtout aux bords des feuilles) de sétules très-courtes. Racine simple ou rameuse, garnie de fi- brilles filiformes. Tige dressée, ou moins souvent soit décombante soit ascendante, anguleuse, fistuleuse, haute de t pied à 2 pieds (dans des localités arides seulement de quelques pouces), feuillée, rameuse ordinairement presque dès sa base. Rameaux divergents, ou horizontaux, ou ascendants, ou diffus, tantôt simples et presque nus, tantôt paniculés et feuillés. Feuilles flasques, lisses, d’un vert foncé, ordinairement (du moins la plupart) lyrées, ou sinuées-pennatiparties, ou sinuées-pennati- fides , rarement la plupart indivisées (lancéolées, ou lancéolées- spathulées, soit incisées-dentées, soit sinuées-dentées, soit créne- lées ou dentelées) : les inférieures longues de 3 à 6 pouces ; les supérieures graduellement plus petites ; lobes ou segments al- ternes , ou opposés, tantôt graduellement accrescents de bas en haut, tantôt par paires alternativement plus grandes et plus petites , inégalement crénelés, ou dentés, ou sinués-dentés , ou très-entiers , ou incisés-dentés : les latéraux oblongs, ou oblongs- lancéolés , ou triangulaires, ou oblongs-obovales, ou linéaires- oblongs, obtus, ou pointus, souvent inéquilatéraux ; le lobe terminal ordinairement plus grand , ovale, ou ovale-lancéolé , ou ovale-oblong , ou oblong-lancéolé, ou subrhomboïdal , ou sub- orbiculaire , trifide ; oreillettes basilaires arrondies ou pointues, amplexicaules , un peu divergentes, ou descendantes. Grappes sessiles ou pédonculées : les fructiferes très-lâches, longues de r pouce à 8 pouces ; rachis très-gréle ou presque filiforme, peu ou point flexueux , dressé, ou ascendant, ou divergent, ou subho- rizontal. Pédicelles longs de 1 ligne à 4 lignes, résupinés, ou déclinés , ou ascendants , où horizontaux, ou plus ou moins obli- quement dressés , tantôt plus courts tantôt plus longs que la sili- cule. Sépales longs à peine de : ligne, d’un jaune verdâtre, oblongs , obtus. Pétales un peu peu plus courts quelles sépales ou à peu près aussi longs, spathulés-obovales, quelquefois échan- crés. Étamines un peu plus longues que les sépales; anthères minimes, 3 fois plus courtes que les filets. Silicule érigée, ou re- dressée, ou ascendante, ou horizontale , ou déclinée, longue de 508 CLASSE DES RHÉADÉES. 1 ligne à 6 lignes, de ‘/: ligne à 1 ligne de diamètre, apiculée par un style filiforme long au plus de 1 ligne ; valves très-minces, presque membraneuses. Graines d’un brun jaunâtre, du volume de celles du Coquelicot. Cette espèce, trèes-commune en Europe, se retrouve dans presque toutes les autres parties de l’hémisphère septentrional. Elle croît dans les localités découvertes et incultes , surtout dans celles dont le sol est humide, ou inondé pendant l’hiver. Sa flo- raison commence en mai ou en juin et se continue jusqu’à la fin de l’automne. Les feuilles ont une saveur piquante, et peuvent servir en guise de Cresson. B. Plante vivace. Racine rampante. Silicule columnaire , ou ellipsoïde, ou ovoïde, rectiligne, longuement ou courtement apiculée, un peu comprimée contrairement au diaphragme, quelquefois aussi longue que le pédicelle. Graines (environ 6 à 12 dans chaque loge) distinctement bisériees , non-re- courantes , fortement scrobiculées et réticulées.—Feuilles pennatiparties ou lyrées. Fleurs d’un jaune vif. Pétales plus longs que le calice. Roripa Des PYRÉNÉES. — Roripa pyrenaica Spach. — Si- syrmbrium pyrenaicum Linn. — Rochel, Plant. Rar. Bannat. fig. 28. — Brachylobos pyrenaicus Allion. Flor. Pedem. tab. 16, fig. 1. — Myagrum pyrenaicum Lamk. — Alyssum py- renaicum Clairv. — Lepidium stylosum Pers. — Nasturtium pyrenaicum (R. Br.) et Vasturtium lippizense De Cand. Syst. et Prodr. — Reichb. Flor. Germ. Exc. — Mert. et Koch, Deutschl. Flor. — Sisymbrium lippizense Wulf. — Jacq. Ie. Rar. tab. 505. — MWasturtium Wulfenianum Host, Flor. Austr. Racine assez grosse, stolonifére, couverte de fibrilles. Tiges touffues', hautes de ‘/2 pied à 2 pieds , ascendantes , ou dressées, cylindriques , grêles, un peu flexueuses , feuillées , finement pu- bérules (surtout dans leur partie inférieure), ou glabres, ra- meuses vers leur sommet, ou presque simples. Rameaux très- FAMILLE DES CRUCIFÈRES, 509 grêles , souvent subfastigiés , ordinairement nus ou presque nus, tantôt simples, tantôt subpaniculés au sommet. Feuilles assez fermes , d’un vert gai, ordinairement pubérules aux bords : les radicales (du moins les plus inféricures) longuement pétiolées, spathulées , très-entières , ou quelquefois bi-auriculées à la base, longues de 1 pouce à 3 pouces; les caulinaires les plus infc- rieures (et souvent aussi quelques-unes des feuilles radicales lyrées (segments 2-10-jugués , oblongs , ou lancéolés-oblongs, ou oblongs-obovales , ou obovales, pointus, ou chtus, très-entiers, ou dentés; le lobe terminal ovale, ou obovale , ou oblong-vhovale, ou suborbiculaire , souvent trifide) , longues de 2 à 4 pouces ; les autres graduellement plus petites, pennatiparties (segments étroits , lincaires, ou lancéolés-linéaires , ordinairement très-en- tiers) ; les ramulaires ordinairement filiformes soit indivisces, soit trifides ou triparties; oreillettes basilaires filiformes ou lincaires- falciformes, descendantes, ordinairement courtes. Grappes sessiles ou courtement pédonculées : les fructifères lâches ou assez denses , longues de r pouce à 4 pouces ; rachis dressé, ou ascendant, ou peu divergent , très-grèêle, peu ou point flexueux. - Pédicelles longs de 1 ligne à 3 lignes (les florifères ordinaire- ment 2 à 3 fois plus longs que le calice) : les fructifères résupi- nés, ou déclinés, ou ascendants, ou horizontaux, ou obliquement dressés , tantôt jusqu’à à fois plus longs que la silicule , tantôt à peu près de même longueur que la silicule. Sépales longs d’enyi- ron 1 ligne, oblongs, jaunâtres , divergents. Pétales obovales, 1 à 2 fois plus longs que les sépales. Étamines à peu près aussi longues que les pétales. Silicule longue de 1 ligne à 3 lignes, de 1/2 ligne à : ligne de diamètre, redressée , ou ascendante, ou éri- gée, ou rarement soit horizontale, soit déclinée, substipitée, apiculée par un style filiforme tantôt presque aussi long que les valves , tantôt jusqu’à 4 fois plus couit; valves raides, charta- cées , arrondies aux 2 bouts. Graines d’un brun roux, du vo- Jume de celles du Pavot. Cette espèce assez rare croît en France, en Suisse , en Alle- magne et dans plusieurs autres contrées plus méridionales de l'Europe ; on la trouve dans les prairies sèches et autres localités écouvertes , surtout sur les montagnes et les collines. 510 CLASSE DES RHÉADÉES. CG. Plantes vivaces. Racine rampante. Silicule globuleuse, ou ellipsoide, ou obovée, rectiligne, longuement ou courtement apiculée , quelquefois un peu comprimée parallèlement au diaphragme, toujours plus courte que le pédicelle. Graines nombreuses, nidulantes, finement scrobiculées. — Feuilles indivisées, ou sinuées, ou pennatifides, ou lyrées. Fleurs d'un jaune vif. Pétales plus longs que le calice. / a) Tiges radicantes, ascendantes , stolonifères à la base. Feuilles inauriculées ou courtement auriculées à la base. Silicule ellipsoïde, ou subglobuleuse , ou obovée, ou sulfusiforme : style aussi long ou jusquà 4 fois plus court que les valves. Rortpa AMPHIBIE, — Roripa amphibia Bess. Enum. Plant. Volhyn. — Sisymbrium amphibium Linn. — Flor. Dan. tab. 984. — Engl. Bot. tab. 1840. — Sisymbrium aquaticum Poll. Palat. — Sisymbrium aquaticum et Sisymbrium riparium Wallroth. — Sisymbrium Roripa Scopol. — Myagrum aqua- ticum Lamk. Dict. — Brachylobus amphibius Allion, Pedem. — Radicula lancifolia Mœnch, Meth. — Camelina aquatica Prot. Flor. Lusit. — Nasturtium amphibium KR. Br. in Hort. Kew. ed. 2. — Nasturtium amphibium, Nasturtium anceps et Nasturtium natans (Deless. Ie. Sel. 2, tab. 15.) De Cand. Syst. et Prodr. — Cochlearia aquatica et Cochlearia natans C. A. Meyer, in Flor. Alt. — 4 : HÉTÉROPRYLLE (heterophylla). — Plante aquatique. Feuilles submergées pectinées-pennatifides , ou pectinées-pen- patiparties ; feuilles non-submergées indivisées, ou incisées- dentées , ou sinuées-dentées, ou lyrées, ou roncinées , ou si- nuées-pennatifides. — Ê : À FEUILLES INDIVISÉES (ndivisa ). — Plante croissant dans des localités inondées pendant une partie de l’année, mais à’sec pendant l’été. Feuilles toutes inégalement dentées, ou dentelées , ou sinuées-dentées , ou incisées-dentées. — 7: À FEUILLES PENNATICISÉES (pinnatisecta). — Nastur- " FAMILLE DES CRUCIFÈRES. 511 tium anceps auctor. plerr. — Sisymbrium amphibium 7 : terrestre Linn. — Plante terrestre, croissant dans des localités sèches ou peu humides. Feuilles caulinaires pennati- parties, ou sinuées-pennatiparties, ou profondément sinuées- penvatifides (les inférieures lyrées). Racine fibrilleuse , oblique , atteignant la grosseur d’un doigt. Tiges solitaires ou touffues , hautes de 2 à 4 pieds (dans les Joca- lités aqueuses), ou (dans les localités sèches ou peu humides } seulement de :}, pied à 1 pied, cylindriques , cannelées , fistu- leuses (excepté dans les localités sèches), feuillées, tantôt grêles, tantôt de la grosseur d’un doigt, glabres , ou légèrement hispi- des, rameuses ( du moins vers leur sommet ) , décombantes à la base et s’enracinant aux aisselles moyennant des touffes de lon- gues fibrilles ( ces touffes de fibrilles naissent en outre aux aisselles de toutes les feuilles submergées). Stolons décombants, radi- cants , feuillus au sommet , stériles la première année. Rameaux simples ou paniculés, feuillés ou presque nus : les inférieurs courts, stériles; les autres floriferes , effilés. Feuilles d’un wert gai, molles, minces, lisses , tantôt glabres , tantôt pubérules ou légèrement hispides (surtout à leurs bords) , de forme et de gran- deur très-variables : les radicales (n’existant que sur les jeunes pousses non-florifères) atteignant {dans les localités aquatiques ou très-humides) jusqu’à 2 pieds de long et 3 à 4 pouces de large, plus ou moins longuement pétiolées, tantôt lyrées (segments la- téraux 2-4-jugués, opposés, ou alternes, ovales, ou ovales- oblongs, ou oblongs, ou subtriangulaires, ou falciformes- oblongs, ou lancéolés-linéaires , obtus , ou pointus , crénelés, ou dentés, ou dentelés , ou incisés-dentés, ordinairement accrescents de bas en haut; lobe terminal lancéolé, ou ovale-lancéolé, ou oblong-lancéolé, ou lancéolé-oblong, sinué, ou sinuolé, ou si- nué-denté, ou incisé-denté , souvent très-grand), tantôt pennati- parties ou profondément pennatifides, tantôt lancéolées-spathulées et soit indivisées, soit sinuces-pennatifides ou sinuées-dentées (surtout au-dessous de leur milieu), soit hastiformes peu’au- dessus de leur base; pétiole des feuilles radicales large ; aplati, marginé ; feuilles caulinaires inférieures en général (excepté 549 CLASSE DES RIHÉADÉES, lorsqu'elles sont submergées ) assez conformes aux feuilles radi- cales, mais plus petites et rétrécies en pétiole aïlé ; feuilles cau- linaires supérieures et feuilles raméaires tantôt peu ou point amplexicaules , sessiles, inauriculées à leur base, et tantôt amplexicaules (à base soit cordiforme, soit cordiforme-subbilobée, soit subsagittiforme), ordinairement (dans les variétés indivisées) lancéolces-oblongues , ou oblongues, ou oblongucs-linéaires, ou lancéolées-linéaires, dentelces, ou dentées (soit également, soit inégalement), ou incisées-dentées : dents obtuses , ou mucronées, ou pointues ; feuilles des ramules stériles touffues, tantôt plus grandes, tantôt plus petites que les feuilles caulinaires , ordinai- rement Tétrécies en pétiole aïlé ou marginé. Grappes sessiles ou pédonculées, finalement longues de 1 pouce à 1 pied : rachis dressé, ou ascendant, ou divergent, gréle, effilé, peu ou point flexueux, cannelé. Pédicelles longs de 2 à 7 lignes : ceux des fleurs épanouies 1 à 3 fois plus longs que les sépales , très-rap- prochés ; les fructifères 1 à 6 fois plus longs que la silicule, plus ou moins éloignés , résupinés, ou déclinés, ou horizontaux, ou ascendants, ou plus ou moins divergents, ou obliquement dressés. Sépales longs d'environ 1 ligne, jaunes, membraneux aux bords, finement trinervés, cymbiformes, subobtus , ascen- dants, presque étalés. Pétales d’un jaune vif, 1 à 2 fois plus longs que les sépales, courtement onguiculés, divergents, étalés au sommet ; lame elliptique-obovale , trè$-obtuse. Étamines jaunes, un peu plus courtes que les pétales. Pistil (à l’époque de l’épa- nouissement) un peu plus couri que les étamines. Ovaire courte- ment stipité, cylindrique, columnaire. Style filiforme, cylin- drique, tantôt plus court que l'ovaire, tantôt aussi long ou plus long. Stigmate disciforme, convexe , quelquefois bilobé après la floraison. Silicule redressée, ou érigée, ou horizontale, ou dé- clinée, courtement stipitée, d'environ 1 ligne de diamètre , api- culée par un style filiforme tantôt aussi long queles valves, tantôt jusqu’à 4 fois plus court ; valves chartacées , longues de x ligne à 2 lignes , tres-obtuses aux 2 bouts, ordinairement rétrécies à leur base (quelquefois aux 2 bouts); diaphragme suborbiculaire, ou elliptique , ou elliptique-oblong, ou obovale , ou lancéolé-ellip- FAMILLE DES CRUCIFÈRES. 513 tique. Graines d’un brun roux, du volume de celles du Coque- licot. Cette espèce est commune dans toute l’Europe ainsi que dans le nord de l'Asie et de l'Amérique; elle croit dans les eaux tant stagnantes que coulantes , et au voisinage de ces localités, mais on ne la rencontre que rarement dans des endroits non-submergés pendant la majeure partie de l’année. Elle fleurit tout l'été et quelquefois encore en automne. Ses feuilles ont la saveur du Cresson. b) Tige non-radicante. Feuilles caulinaires (du moins la plupart) à base cordiforme-bilobée ou distinctement sagittiforme. Silicule glo- buleuse ou ellipsoide : style ordinairement aussi long que les valves. Rorrpa D'Aurricue. — Roripa austriaca Spach. — Mya- grum austriacum Jacq.Flor. Austr. v. 2, tab. 111. — Nastur- tium austriacum Crantz, Austr. 1, tab. 2. — Camelina austriaca Pers. — Myagrum Crantzit Viim. — Leiolobia austriaca Reichb. Flor. Germ. Excurs. ( sub Camelina ). Racine assez grosse, rampante. Tiges hautes de 1 pied à 3 pieds, dressées, ou ascendantes, touffues, anguleuses, cannelées, un peu flexneuses, tantôt glabres, tantôt hispidules (surtout dans leur moitié inférieure), rameuses (surtout vers leur sommet), feuillues. Rameaux plus où moins divergents , tantôt simples et presque nus , tantôt paniculés et feuillés (les inférieurs souvent réduits à de courts ramules stériles). Feuilles glabres ou pubé- rules , d’un vert gai : les inférieures longues de 3 à 6 pouces, lancéolées , ou lancéolées-oblongues, obtuses, inégalement den- telées (quelquefois pennatifides), rétrécies en pétiole; les âutres graduellement plus petites, sessiles , amplexicaules , oblongues, ou liguliformes, ou lancéolées, ou lancéolées-oblongues, finc- ment dentelées, pointues, ou obtuses; celles des ramules florifères ordinairement petites , linéaires, très-entières. Fleurs semblables à celles de l’espèce précédente, mais ordinairement plus petites. Pedicelles fructifères horizontaux, ou déclinés, ou résupinés, ou ascendants, assez rapprochés, longs de 3 BOTANIQUE. PHAN,. T. VI. 35 514 CLASSE DES RHÉADÉES. à 5 lignes. Silicule d'environ 1 ligne de diamètre , courtement stipitée, ordinairement globuleuse; valves longues de x ligne à 1 ‘/, ligne. Cette espèce croît en Autriche, ainsi que dans les contrées plus orientales de l’Europe. D. Plante annuelle ou bisannuelle. Racine pivotante. Silicule globuleuse ou courtement ellipsoïde , courtement apiculée, un peu comprimée contrairement au diaphragme , tou- jours plus courte que le pédicelle. Graines nombreuses, nidulantes, finement scrobiculées. — Feuilles indivisées ou sinuées-pennatifides. Fleurs d'un jaune pâle. Pétales à peine aussi longs que les sépales. Roripa Faux-Camécina. — Roripa Camelinæ Spach. — Nasturtium globosum et Nasturtium Camelinæ Fisch. et Meyer, Ind. Sem. Hort. Petrop. 1835 , p. 34 et 35, — Tetra- cellion globosum Turcez. (ex Fisch. et M.) — Camelina aus- triaca Bunge, Enum. Plant. Ghin. ( ex auct. c.) Plante tantôt annuelle, tantôt bisannuelle. Racine longue , ra- meuse, fibrilleuse. Tige haute de */1 pied à 2 pieds, dressée, ou ascendante , peu ou point flexueuse, cylindrique , ou un peu an- guleuse, cannelée, fistuleuse, tantôt glabre, tantôt hispidule, rameuse soit presque des sa base, soit seulementdans sa partie su- périeure. Rameaux presque dressés, ou plus ou moins divergents, tantôt paniculés et feullés, tantôt simples et presque nus : les inférieurs quelquefois stériles. Feuilles glabres ou pubescentes, d’an vert gai, minces, lisses, inégalement dentées, ou den- telées, ou sinuolées , ou sinuolées - denticulées, obtuses, ou pointues, la plupart (ou du moins les caulinaires-inférieures ) sinuées - pennatifides au-dessous de leur milieu, ou roncinées- lyrées (lobe terminal oblong , ou elliptique-oblong, ou elliptique, ou lancéolé-elliptique , ou lancéolé ; segments latéraux 1-4-ju- gués, triangulaires , ou ovales-triangulaires, obtus, ou pointus).: les inférieures longues de 3 à G pouces , rétrécies en pétiole am- plexicaule ; les supérieures lancéolées , ou lancéolées-oblongues, FAMILLE DES CRUCIFÈRES. 515 ou oblongues , ou oblongues-lancéolées, sessiles , amplexicaules, (à base cordiforme-bilobee ou sagittiforme). Grappes sessiles ou pédonculées, finalement longues de 1 pouce à 6 pouces; rachis grêle où presque filiforme, subrectiligne. Pédicelles longs de 1’ ligne à 6 lignes : les florifères très-rapprochés , presque ca- pillaires, 1 à 2 fois plus longs que le calice; les fructiferes assez rapprochés , filiformes , 2 à 6 fois plus longs que la silicule, ho- rizontaux , ou plus ou moins déclinés, où moins souvent soit ré- supinés, soit ascendants, soit obliquement dressés. Sépales longs d’environ r ligne. Pétales oblongs-obovales, ou cunéiformes- obovales, quelquefois échancrés , divergents , souvent recourbés au sommet. Étamines à peu près aussi longues que les pétales. Ovaire courtement stipité, ellipsoïde, un peu comprimé en sens contraire au diaphragme. Style columnaire , subtétragone , tan- tôt très-court, tantôt presque aussi long que l'ovaire. Stigmate transyersalement elliptique, quelquefois subbilobé après la florai- son. Silicule de x ligne à 1 ’/, ligne de diamètre , courtement stipitée, ou non-stipitée, horizontale, ou déclinée, ou moins souvent érigée , ou redressée sur son stipe, apiculée par un style tantôt très-court, tantôt atteignant jusqu'à la moitié de la lon- gueur des valves; valves longues de */; de ligne à 1 */2 ligne. Graines brunes, du volume de celles du Pavot. Cette espèce croit dans la Daourie et dans la Mongolie chi- noise. Genre TÉTRAPOMA. — Tetrapoma Fisch. et Mey. Sépales 4, égaux, cymbiformes, étalés, Pétales Z, courte- ment onguiculés. Glandules 6, dentiformes, alternes avec les étamines. Étamines 6; filets filiformes, inappendiculés, ascendants, subéquidistants au sommet : les 2 impairs ar- qués; les 4 autres géniculés au-dessus de leur milieu ; anthè- res cordiformes-elliptiques, obtuses. Ovaire cylindrique, quadrisulqué , incomplétement 4-loculaire; placentaires 4, multi-ovulés. Style columnaire ou presque nul. Stigmate pelté, suborbiculaire, obscurément quadrilobé. Silicule 516 CLASSE DES RHÉADÉES. subglobuleuse, ou ellipsoïde, ou obovée, apiculée; ou subapiculée, cylindrique, incomplétement, 4-loculaire , 4- valve, polysperme; valves cymbiformes, non-carénées, marginées ,innervées; nervures placentairiennes filiformes, incluses. Graines horizontales ou vagues, nidulantes , peu ou point comprimées, submarpginées, finement scrobiculées ; cotylédons rectilignes, subsemi-cylindriques, accombants. Herbe tantôt annuelle, tantôt bisannuelle, ordinairement hérissée de poils simples. Feuilles (du moins la plupart ) roncinées ou pennatifides : les caulinaires amplexicaules. Inflorescence, sépales, pétales, glandules et étamines ab- solument comme ceux des Roripa. Pédicelles fructifères ascendants , ou plusou moins divergents, ou presque dres- sés, ou horizontaux , ou rarement un peu déclinés, filifor- mes. Ovaire courtement stipité, ellipsoïde ; placentaires op- posés à l’axe des 4 sépales ; diaphragmes incomplets ( c’est- à-dire n’atteignant point le centre de la cavité); ovules subhorizontaux, nidulants (irrégulièrement G-sériés) sur chaque placentaire, immédiatement superposés. Style plus court que l'ovaire ou presque nul , assez gros, souvent ob- conique, obscurément tétragone. Silicule érigée, ou rare- ment subhorizontale, rectiligne , courtement stipitée , uni- loculaire au centre , apiculée par un style assez gros et or- dinairement beaucoup plus court que les valves; valves et nervures placentairiennes conformées comme celles des Ro- ripa, mais presque toujours au nombre de 4 (accidentel- lement au nombre de 3, mais jamais constamment sur le même individu) ; diaphragmes (en même nombre que les valves) membraneux, diaphanes, innervés, subfalciformes, étroits , incomplets (à peu près de moitié moins larges que le demi-diamètre de la cavité), confluents aux 2 bouts. Graines minimes, conformées comme celles des Roripa. Ce genre nediffère essentiellement des Roripa (1), que par (1) Le Roripa Camelinæ ressemble tellement au T'etrapoma , tant par son port que par ses fleurs et la forme de ses silicules ( et souvent aussi par FAMILLE DES CRUCIFERES. 517 sa silicule habituellement 3-ou 4-valve; caractère consti- tuant en effet une anomalie curieuse parmi les Crucifères, mais d’ailleurs fréquent dans les Papavéracées et les Cap- paridées. L'espèce dont nous allons faire mention est la seule qu'on connaisse. TÉTRAPOMA À FEUILLES DE BarparEA — Tetrapoma barba- reæfolium Vich et Mey. — Camelina barbareæfolia De Cand. Syst. etProdr. — Deless. Ic. Sel. v. 2, tab. 70. (falsa quoad fructum). — Tetrapoma Kruhsianum Fisch. ct Mey. Ind. I. Sem. Hort. Petrop. 1835, p. 39. — Tetracellion el- lipsoideum Hortorum (ex auct. c.) Racine pivotante, rameuse, fibrilleuse. Tiges solitaires ou moins souvent touffues, hautes de ‘/; pied à 2 pieds, dressées, ou ascendantes, cylindriques, cannelées, assez fermes, fistu- leuses, feuillées , le plus souvent poilues ou hispidules (surtout dans leur moitié inférieure), rameuses ordinairement presque dès leur base. Rameaux dressés, ou ascendants , ou plus ou moins divergents , effilés , tantôt simples et presque nus, tantôt panicu- lés et feuillés, souvent hispidules, ou poilus, ou pubérules. Feuilles glabres, ou pubérules (surtout aux bords), d’un vert gai , la plupart (du moins des caulinaires ) roncinées, ou ronci- nées-lyrées, ou lancéolées et soit pennatifides, soit sinuées- pennatifides , soit incisées-dentées ou sinuces-dentées, ordinai- rement pointues (lobes ou segments latéraux ordinairement triangulaires , ou ovales-triangulaires, ou oblongs-triangulaires , dentelés , ou dentés, ou sinuolés, ou incisés-dentés ; lobe terminal tantôt court et subovale ou triangulaire, tantôt plus ou moins son feuillage) qu'il faut avoir garde pour ne pas confondre les deux plantes : la première offre même parfois des silicules trivalves ; mais cette variation, observée aussi par M. C. A. Meyer sur le Roripa amphibia, n’affecte jamais qu'un fort petit nombre des fruits d’un individu. Le Tetrapoma diffère en outre du Roripa Camelinæ, par ses pédicelles en général plus courts, et jamais résupinés, ainsi que par son fruit à diaphragmes con- slamment incomplets, 518 CLASSE DES RHÉADÉES, allongé ct soit lancéolé, soit lancéolé-oblong , soit oblong-lancéolé , souvent sinué-pennatifide, ou sinné-denté, ou incisé-denté), rétrécies en pétiole bi-auriculé et amplexicaule à sa base ; feuilles inférieures longues de 3 à 5 pouces; feuilles caulinaires supé- rieures et feuilles raméaires graduellement plus petites, sessiles, bi-auriculées ou cordiformes-bilobées à leur base, tantôt con- formes aux inférieures , tantôt indivisées ; les ramulaires ordinaï- rement linéaires ou linéaires-lancéolées, très-entières, ou denticulées. Grappes sessiles ou pédonculées, terminales, ou axillaires et terminales, ou terminales et oppositifoliées, assez denses même après la floraison, finalement longues de 1 pouce à 1 pied : rachis glabre, ou moins souvent hispidule, grêle, cffilé , ascendant, ou dressé, ou divergent, rectiligne. Pédicelles longs de 2 à 6 lignes : les floriferes subfastigiés, très-rappro- chés, presque capillaires, glabres , ou rarement hispidules , en général environ 2 fois plus longs que le calice; les fructifères fili- formes, assez rapprochés, 1 à 5 fois plus longs que la silicule , ou moins souvent à peine aussi longs que la silicule. Fleurs de la grandeur et de l’aspect de celles du Roripa (Nasturtium) palus- tris. Sépales longs d’environ x ligne, larges de ‘/: de ligne, ellip- tiques-oblongs, obtus , finement 3-nervés, d’un jaune verdâtre. Pétales à peine plus longs que le calice, presque étalés, d’un jaune pâle , courtement onguiculés, cunéiformes-obovales , arrondis ou échancrés au sommet. Étamines subisomètres , un peu plus lon- gues que les pétales. Pistil à peu près aussi long que les étamines. Silicules de 1 ligne à x 1/, ligne de diamètre , quelquefois presque imbriquées, glabres; style long au plus de ?/, ligne , souvent presque nul ; valves longues de x !, ligne à 2 */, lignes, brunà- tres , chartacées, finement subréticulées, assez fermes, caduques dès la maturité (se détachant tantôt de haut en bas, tantôt de bas en haut , restant souvent cohérentes par leurs bords) , arron- dices à leur sommet, ordinairement rétrécies à leur base, souvent alternativement plus larges et plus étroites. Graines du volume de celles du Coquelicot, d’un brun roux, ellipsoïdes , ou oblon- gues , ou subovoïdes , ou obovées, subeylindriques , ou un peu comprimées, ou irrégulièrement anguleuses (par compression FAMILLE DES CRUCIFÈRES. 519 mutuelle) , plus ou moins profondément échancrées ; tégument mince, subcoriace , non-mucilagineux par la madéfaction. Coty- lédons elliptiques, ou oblongs, ou ovales, obtus, convexes postérieurement, planes antérieurement, courtement pétiolés ; radicule érigée, ou plus ou moins divergente, subrectiligne, cylindrique, ordinairement un peu plus courte que les cotylé- dons, exactement commissurale, ou très-rarement latéralement dorsale. Cette plante est indigène dans la Sibérie orientale et la Daourie. Genre ARMORACIA., — Æ{rmoracia Flor. Wett. Sépales 4, cymbiformes, égaux, divergents , presque étalés. Pétales 4, onguiculés. Glandules 6, alternes avec les étamines, denticuliformes, confluentes par la base. Etamines 6; filets filiformes, subisomètres, subrectili- gnes, divergents; anthères sagittiformes-elliptiques , ob- tuses. Ovaire ellipsoïde, un peu comprimé, 2-loculaire, multi-ovulé. Style filiforme, très-court. Stigmate pelté, hémisphérique. Silicule ellipsoïde ou subglobuleuse , non- comprimée , biloculaire, courtement apiculée : loges 4-20- spermes; valves cymbiformes, non-carénées, innervées, submarginées ; nervures placentairiennes filiformes, inclu- ses. Graines suspendues, bisériées, immarginées, subcylin- driques ; cotylédons rectilignes, subsemi-cylindriques , ac- combants (toujours ? ). Herbe vivace. Feuilles indivisées ou pennatifides : les radicales et les caulinaires inférieures pétiolées ; les autres sessiles. Grappes terminales ou terminales et oppositifoliées, nues , multiflores. Pédicelles filiformes , plus ou moins di- vergents après la floraison. Fleurs de grandeur médiocre. Sépales obtus, d’un jaune verdâtre, membraneux aux bords. Pétales blancs. Filets libres, subtétragones : les impairs presque divariqués. Anthères jaunes : les impaires un peu plus grandes que les autres, Ovaire un peu comprimé en 590 CLASSE DES RHÉADÉES. sens contraire au diaphragme; ovules marginaux, subréni- formes , résupinés , au nombre de 8 à 20 dans chaque loge (ordinairement la plupart avortants). Silicule rectiligne, érigée ; valves finement réticulées, minces, cartilagineuses ; diaphragme membraneux , diaphane, innervé, Graines pe- tites , finement chagrinées. L'espèce suivante est la seule que nous puissions rappor- ter avec certitude à ce genre : ARMORACIA OFFICINAL. — Ærmoracia Rusticana Baumg. Flor. Transylv. — Koch, in Rœbl. Deutschl. Flor. — Cochlearia Armoracia Linn.—Eng]. Bot. tab. 2323.—Nees, Off. PL. tab. 400. — Hayn. Arzn. Gew. 5, tab. 29. — Schk. Handb. tab, 181. — Ærmoracia Rivini Rupp. — Cochlearia Rusticana TLamk. Enc. — Ærmoracia lapathifolia Gilib. — Raphanis magna Mœnch. — Cochlearia macrocarpa Wald. et Kit. Plant. Hung. tab. 184. — Raphanus sylvestris Blackw. Herb. tab. 415. Plante multicaule , très-glabre. Racine grosse, longue , char- nue , blanchâtre , subcylindracée , pivotante , polycéphale, stolo- nifére sous terre. Tiges hautes de 2.à 5 pieds, dressées, cylindriques , cannelées , fistuleuses , feuillées , rugueuses supé- rieurement. Rameaux subfastigiés, paniculés, grêles, effilés, nus, ou médiocrement feuillés. Feuilles fermes, un peu charnues, forte- ment penninervées, d’un vert gai, bosselées, ou rugueuses, souvent ondulées ou crépues, subobtuses : les radicales atteignant jusqu’à 3 pieds de long (y compris le pétiole), oblongues, ou ovales- oblongues , ou ovales, souvent cordiformes (plus ou moins pro- fondément ) à leur base, tantôt crénelées , tantôt incisées-dentées ou sinuées-pennatifides; les caulinaires inférieures beaucoup plus petites, courtement pétiolées, lancéolées, ou lancéolées- oblongues , ou ovales-oblongues , ou ovales, tantôt pennatipar- es ou pennatifides (à segments linéaires, obtus, entiers, ou dentés, on incisés-dentés), tantôt indivisées et plus ou moins profondément dentelées ou dentées ; les catlinaires supérieures et les raméaires petites, sessiles, ou subsessiles, oblongues- FAMILLE DES CRUCIFÈRES. 5214 lineaires, ou lancéolées-linéaires, pauci-dentées, ou denticu- lées, ou très-entières; dentelures souvent cartilagineuses au sommet ; côte des feuilles inférieures grosse, blanche de même que les nervures et les pétioles. Grappes pédonculées ou sessiles, finalement très-allongées ; rachis grêle, effilé, peu ou point flexueux. Pédicelles longs de 3 à 6 lignes : ceux des fleurs épa- nouies ( presque capillaires) tantôt très-rapprochés et subfasti- giés , tantôt déja disposés en grappe plus ou moins allongée , plus longs que les sépales ; les fructifères obliquement dressés ou plus ou moins divergents, plus longs que la silicule. Sépales longs de x ligne à 2 lignes, ovales-elliptiques , ou elliptiques-oblongs, très-obtus. Pétales longs de 2 :/, lignes à 4 lignes; onglets cu- néiformes, presque aussi longs que les sépales ; lames elliptiques ou obovales, obtuses, Glandules petites, confluentes par leur base en annule complet. Étamines un peu plus longues que le calice. Silicule longue de 3 à 4 lignes, courtement apiculée, substipitée, ou non-stipitée, très-semblable à celle du Roripa amphibia. Cette plante, connue sous les noms vulgaires de Cranson de Bretagne , Cranson rustique , Cran de Bretagne, Cram des Anglais, Raifort sauvage, Grand Raifort, Moutardelle , Moutarde des Allemands, Moutarde des Capucins, etc., croît aux bords des ruisseaux et dans les prairies humides , dans une grande partie de l’Europe, mais sans être commune. Elle fleurit en mai et juin. On la cultive fréquemment tant comme plante officinale , qu'aux usages alimentaires. La racine fraîche du Raïfort-sauvage a une odeur très-péné- trante , et une saveur extrèmement piquante , analogue à celle de la graine de Moutarde, mais plus forte; elle a des propriétés diurétiques, vermifuges, stimulantes, et éminemment antiscor- butiques. Appliquée fraîche sur la peau, elle y produit l'effet d’un vésicatoire ou d’un sinapisme. En Angleterre , en Allemagne, et dans quelques départements de la France, on fait fréquemment usage de la racine de Raïfort soit comme assaisonnement, en guise de Moutarde, soit comme légume. Pour devenir de bonne qualité, elle exige un sol frais et profond. 599 CLASSE DES RHÉADÉES, Genre CAMÉLINA. — Camelina Crantz. Sépales #, subnaviculaires, dressés, égaux. Pétales 4, courtement onguiculés. Glandules 4 (opposées aux 2 sépa- les latéraux), égales, dentiformes. Etamines 6; filets fili- formes, inappendiculés : les 2 impairs ascendants, arqués ; les 4 autres rectilignes, presque dressés ; anthères cordifor- mes , acuminulées, Ovaire ellipsoïde, un peu comprimé, 2- loculaire, multi-ovulé. Style filiforme, subtétragone. Stig- mate petit, pelté, subhémisphérique. Silicule turbinée, ou obovée, ou ellipsoïde , un peu comprimée (tantôt parallè- lement tantôt contrairement au diaphragme ), cuspidée par le style, rétrécie à la base, carénée aux bords (par le rebord des valves ), biloculaire, 2-valve : loges 2-10-spermes ; val- ves cymbiformes, non-carénées, finement uni-nervées et réticulées , marginées, confluentes avec le style et en em- portant chacune la moitié lors de la déhiscence; nervu- res placentairiennes filiformes, incluses. Graines suspen- dues , bisériées , subcylindriques , immarginées ; cotylédons rectilignes, subsemi-cylindriques , incombants. Herbes annuelles, tantôt glabres, tantôt parsemées de sétules soit simples soit 2-ou 5-furquées. Feuilles très-en- tières, ou denticulées, ou dentées, ou sinuées-pennatifides : les radicales et les caulinaires les plus inférieures rétrécies, en pétiole , les autres sessiles ou amplexicaules. Grappes terminales, ou terminales et oppositifoliées ( ou latérales), nues, multiflores , lâches après la floraison. Pédicelles fli- formes : ceux des fleurs épanouies subfastigiés ; les fructi- fères obliquement dressés, ou ascendants, ou subhorizon- taux, plus longs que la silicule, Fleurs petites ou de gran- deur médiocre, Sépales jaunâtres ou verdâtres, obtus, membraneux aux bords : les deux latéraux un peu sacci- formes à la base. Pétales égaux, d’un jaune soit vif, soit päle, étalés par leur partie saillante. Glandules petites, obtuses , solitaires de chaque côté des deux étamines im- FAMILLE DES CRUCIFÈRES. 523 paires. Filets libres, subcylindriques : les impairs un peu plus courts que les pairs. Anthères jaunes , profondément cordiformes à la base : celles des étamines impaires de moi- tié plus grandes que les autres. Ovaire obscurément hexa- gone, un peu comprimé en sens contraire au diaphragme, rétréci à la base; ovules subhorizontaux, immédiatement superposés (dans chaque loge) en 2 séries marginales. Style tantôt aussi long que l'ovaire, tantôt plus court. Silicule érigée ou redressée , rectiligne, de forme et de volume variables (dans les mêmes espèces ), quelque- fois stipitiforme à sa base; valves persistantes quelque temps après la maturité , non-bosselées, minces, cartila- gineuses , plus ou moins fortement bombées, arrondies au sommet (et cuspidées ou apiculées, après la déhis- cence, par la portion du style qu’elles emportent ), ré- trécies (quelquefois en forme de stipe assez long) à leur base, amincies en leur contour en rebord assez large et un peu relevé : nervure médiane fine, peu saillante, quel- quefois oblitérée soit peu au-dessus de sa base, soit seule- ment vers le milieu ; diaphragme obovale, ou cunéiforme- obovale, ou cunéiforme-orbiculaire , ou oblong-obovale, ou ellipsoïde , rétréci à la base, membraneux, diaphane, innervé. Funicules plus ou moins déclinés, capillaires, courts, inadhérents. Nervures placentairiennes presque capillaires, à peine élargies à leur base, complétement re- couvertes avant la déhiscence par le rebord des valves. Graines ellipsoïdes ou cylindracées, peu ou point compri- mées, légèrement échancrées , assez grosses, finement cha- grinées (à la loupe), irrégulièrement bisériées dans chaque loge (subimbriquées lorsqu'elles sont à plus de quatre ), tantôt suspendues, tantôt plus ou moins obliques ou hori- zontales; tégument mince, subcoriace, mucilagineux par la madéfaction; cotylédons elliptiques ou oblongs, obtus, non-pétiolés , charnus, planes antérieurement, convexés postérieurement (l’intérieur en outre canaliculé derrière la radicule); radicule perpendiculaire ou un peu oblique, 524 CLASSE DES RHÉADÉES. exactement dorsale , très-proéminente , subclaviforme, or- dinairement un peu plus longue que les cotylédons. Ce genre, très-caractérisé par la déhiscence anomale de la silicule , ne renferme que les deux espèces dont nous al- lons faire mention. A. Fleurs petites. Pétales 1 fois plus longs que les sépales. Silicule courtement rétrécie. — Plante glabre, ou parse- mée de courtes sétules rameuses. CaAMÉLINA cuLTIvÉ. — Camelina sativa Crantz. — Hook. Flor. Lond. tab. 50.— Myagrum sativum Linn. — Flor. Dan. tab. 1038. — Schk. Handb. tab, 1798. — Ælyssum sativum Smith, Engl. Bot. tab. 1254. — Camelina sagittata Mœnch, Meth. — Mænchia sativa Roth, Flor. Germ. — Camelina linicola et Camelina campestris Spenn. Flor. Friburg. — Camelina microcarpa Andrz. — Deless. Ic. Sel. 2, tab. 609. — Camelina sativa et Camelina sylvestris Wallr.—Camelina ambigua Bess. Hort. Crem. — p: À FEUILLES siNUÉES. — Camelina dentata Pers. Ench. — Myagrum dentatum Wild. Phyt. — Myagrum pinna- tifidum Ehrh. Decad. — Myagrum Bauhini Gmel. Flor. Bad. — Camelina pinnatifida Horn. Hort. Hafn. Plante tantôt très-glabre (surtout à l’état cultivé) ou parsemée de quelques sétules aux bords des feuilles et sur la partie infé- rieure de la tige , tantôt plus ou moins fortement pubescente , ou poilue. Racine pivotante, longue, grêle , rameuse , fibrilleuse. Tige haute de :/: pied à 3 pieds , dressée , légèrement cannelée, cylindrique, grêle, effilée, feuillue (surtout inférieurement) , indivisée inférieurement , plus ou moins rameuse vers son som- met ( quelquefois très-simple). Rameaux obliquement dressés ou un peu divergents, simples ou subpaniculés, presque nus ou feuillés, quelquefois subfastigiés. Feuilles tantôt d’un vert gai et lisses { étant glabres ou presque glabres), tantôt un peu glau- ques ou subigcanes (étant pubescentes ou pubérules), minces FAMILLE DES CRUCIFÈRES. 525 tantôt très-entières ou à peine denticulées, tantôt plus ou moins fortement sinuolées-denticulées ou sinuées-denticulées, tantôt sinuées-dentées, ou sinuées-pennatifides ; les radicales (ordinai- rement dépéries avant la floraison) longues de 2 à 6 pouces, lancéolées-spathulées, ou spathulés-oblongues , ou spathulées- obovales, obtuses , ou subobtuses {ordinairement sinuées-dentées); les caulinaires (excepté les plus inférieures , lesquelles sont sem- blables aux radicales, mais plus courtement pétiolées) lancéolées, ou lancéolées-oblongues, ou oblongues-lancéolées, ou oblongues, ou liguliformes , obtuses, ou pointues, amplexicaules (à base soit sagittiforme, soit cordiforme-bilobée) , ou moins souvent non-amplexicaules (à base inauriculée ou à peine auriculée) ; les raméaires souvent sagittiformes-linéaires et très-entières. Grappes sessiles ou courtement pédonculées, dressées, ou presque dressées : les principales atteignant finalement 1 pied à 1 ‘/, pied de long ; rachis très-grêle, effilé, peu ou point flexueux, ordi- nairement glabre. Pédicelles longs de 2 à 9 lignes : les florifères très-rapprochés, 1 à 3 fois plus longs que le calice; les fruc- tiféres plus ou moins éloignés, 1 à 2 fois plus longs que la silicule. Sépales longs d'environ 1 ligne, elliptiques-oblongs, glabres, ou parsemés de quelques poils. Pétales oblongs- spathulés, d’un jaune soit pâle soit plus ou moins vif, blanchä- tres après l’anthèse. Étamines un peu plus longues que le calice ; anthères 3 à 4 fois plus courtes que les filets. Silicule.obovée , ou turbinée , ou presque ellipsoïde , cuspidée par un style filiforme tantôt court , tantôt plus ou moins allongé ; valves longues de 3 à 5 lignes, larges de 1 :/, ligne à 3 lignes, tantôt hémisphériques, tantôt légèrement bombées. Graines longues de ‘/, ligne à 1 ligne, de grosseur variable , jaunâtres , ou roussâtres. Cetteplante, nommée vulgairement Caméline, vient spontané- ment dans toute l’Europe (les contrées les plus boréales exceptées) ainsi qu'en Orient et en Sibérie. Elle se plaît dans les terrains secs et découverts. On la cultive comme plante oléagineuse dans l’est de la France, en Allemagne et dans d’autres contrées de l’Europe; mais l’huile qu’elle fournit ne sert guère qu’àl'éclai- rage. La plante étant annuelle et pouvant être semée jusqu’au 526 CLASSE DES RHÉADÉES. mois de juin, on en tire souvent un parti avantageux pour rem- placer d’autres cultures, détruites par des hivers désastreux. B. Fleurs assez grandes. Pétales environ 3 fois plus longs que les sépales. Silicule rétrécie en forme de stipe allongé. — Plante hérissée sur ses parties inférieures de poils sim- ples. CAMÉLINA PANICULÉ. — Camelina laxa CG. À, Meyer, Enum. Plant. Caucas. p. 103. Plante poilue inférieurement , glabre à ses parties supérieures. Racine pivotante, rameuse, fibrilleuse. Tige haute de 2 à 3 pieds , dressée, cylindrique , peu ou point cannelée , médiocre- ment feuillée , rameuse presque dès sa base. Rameaux médiocre- ment feuillés, divergents , ou divariqués, ou diffus , paniculés ; ramules très-grèles , effilés, ordinairement nus. Feuilles cauli- naires oblongues, ou oblongues-lancéolées, ou liguliformes , si- nuolées, plus ou moins profondément dentées, ordinairement sagittiformes à la base : les inférieures pétiolées, atteignant jusqu’à G pouces de long; les ramulaires très-étroites , linéaires , ou li- néaires-lancéolées , très-entières, sagittiformes à la base. Pétales d’un jaune vif, longs d’environ 3 lignes ; lame oblongue-obovale. Grappes fructifères très-lâches, flexueuses : les principales atteignant jusqu’à r pied de long. Pédicelles fructifères longs d'environ 6 lignes. Silicule obovée ou turbinée, stipitiforme et asperme dans sa moitié inférieure, plus où moins longuement cuspidée; valves longues de 2 à 3 lignes. Cetie espèce a été trouvée par le docteur C.-A. Meyer, au Caucase. Genre ANASTATICA,— Anastatica Linn.’ Sépales 4, égaux, cymbiformes, ascendants, divergents. Pétales 4, courtement onguiculés. Glandules Æ (opposées par paires aux 2 sépales latéraux). Etamines 6; subisomè- tres; filets filiformes, trigones, ascendants , arqués; anthè- FAMILLE DES CRUCIFÈRES. 527 res sagittiformes-elliptiques, rétuses. Ovaire biloculaire ; loges 2-ovulées. Style filiforme, accrescent. Stigmate pelté, disciforme. Silicule rostrée, subglobuleuse, comprimée en sens contraire au diaphragme, diptère au sommet, bilo- culaire , bivalve, 2-4-sperme ; valves cymbiformes, inner- vées, marginées, appendiculées postérieurement au-dessous de leur sommet; diaphragme suborbiculaire , épais, sub- coriace; nervures placentairiennes planes, très-larges , su- perficielles ; bec conique-subulé , persistant. Graines tantôt solitaires (dans chaque loge) et suspendues, tantôt géminées et subhorizontales, suborbiculaires, comprimées , immar- ginées ; cotylédons rectilignes, planes , tantôt accombants, tantôt obliquement incombants. Herbe annuelle , très-rameuse, couverte d’une pubes- cence tri-ou pluri-furquée. Rameaux dichotomes. Feuilles pétiolées , peu ou point dentées. Grappes dichotoméaires (ou quelquefois latérales) et terminales , nues, pauciflores, sessiles. Pédicelles très-courts, toujours érigés : les fructi- fères très-épaissis. Fleurs subsessiles, très-petites. Sépales obtus, membraneux aux bords. Lame des pétales étalée; onglets dressés. Glandules petites, dentiformes, trigones, insérées une à une de chaque côté des 2 étamines impaires. Filets équidistants, un peu épaissis à leur base : les 2 im- pairs à peine plus courts que les autres. Ovaire court, cy- lindrique, comprimé en sens contraire au diaphragme ; ovules suspendus, superposés. Style court, cylindrique. Silicules rectilignes, dressées, déhiscentes longtemps après la maturité des graines ; valves dures (endocarpe testacé, ordinairement développé au-dessus de son milieu en une lamelle horizontale partageant la loge en deux comparti- ments incomplets ), subhémisphériques , prolongées posté- rieurement (un peu au-dessous de leur sommet) en un large appendice chartacé, subhorizontal, suborbiculaire, bombé (concave antérieurement ); nervures placentairien- nes ligneuses , très-élargies inférieurement et confluentes en un court thécaphore uni-denté de chaque côté; dia- 598 CLASSE DES RHÉADÉES. phragme innervé, non-fovéolé, presque opaque; bec rec- tiligne, ligneux , plus long que les valves, un peu com- primé parallèlement au diaphragme. Funicules suboppo- sés, courts, dentiformes, adnés. Graines assez grosses, finement chagrinées, échancrées au sommet, suspendues lorsqu'elles sont solitaires, ou (lorsqu'elles sont géminées dans les loges } subhorizontales et séparées l’une de l’autre par la lamelle endocarpienne ; tégument mucilagineux par la madéfaction; cotylédons elliptiques ou ovales-elliptiques, très-obtus , subpétiolés, échancrés du côté de la radicule au-dessous de leur milieu; radicule arquée, subfusiforme, pointue, un peu plus courte que les cotylédons, moulée à la surface de la graine. L'espèce suivante constitue à elle seule le genre : ANASTATICA HYGROMÉTRIQUE. — Anastatica hierochuntina Linn. — Jacq. Hort. Vindob. 1, tab. 58, — Schk. Handb. tab. 199. — Gærtn. Fruct. 2, tab. 141. Plante haute de 3 à 6 pouces, pubescente ou presque coton- neuse sur toutes ses parties herbacées. Racine courte, presque simple, pivotante. Tige dressée, finalement presque ligneuse, bifurquée ou trifurquée ordinairement peu au-dessus de sa base. Rameaux dressés ou presque dressés , dichotomes , ou subtricho- tomes, feuillus : ramules plus ou moins divergents. Feuilles longues de 6 à 18 lignes, d’un vert blanchâtre, ou incanes, spathulées-oblongues, ou spathulées-obovales, ou obovales, ou subovales , obtuses , inégalement dentées à tout leur contour, ou dentées seulement à leur sommet (souvent 3-dentées), ou très- entières, obtuses, ou pointues, rétrécies en pétiole souvent presque aussi long que la lame. Grappes (minimes lors du com- mencement de la floraison) finalement longues de 3 à 15 lignes. Pédicelles fructiferes longs de ‘/2 ligne à 1 ligne, subturbinés, presque aussi gros à leur sommet que la base de la silicule. Sé- pales longs de :/, ligne. Pétales un peu plus longs que le calice, obovales. Silicules d’environ 2 lignes de diamètre, rapprochées (ordinairement 3 à 7 par grappe), quelquefois presque imbri- FAMILLE DES CRUCIFÈRES, 529 quées, pubescentes , ou cotonneuses; valves longues de 1 ligne à x 7 ligne : äppendice large de 1 2 ligne à 2 lignes, un peu moins long que large ; diaphragme large de 1 ligne à 1 ‘ ligne; bec ordinairement de moitié plus long que les valves. Graines jaunâtres, presque aussi larges que le diaphragme. à Cette plante, connue sous le nom vulgaire de Rose de Jéri- cho (x), croît dans les sables de l'Égypte, de la Syrie et de l’Ara- bie. Lorsque sa végétation est accomplie, ses branches et leurs nombreuses ramifications se contractent par l’effet de la siccité, en formant une sorte de pelotte presque globuleuse , tandis qu’elles se rouvrent dès que ce squelette végétal vient à être humecté. Genre VELLA. — F’ella ( Linn.) De Cand. Sépales 4, dressés, connivents , subuaviculaires, presque égaux, non-sacciformes à la base. Pétales 4, très-longue- ment onguiculés , veineux. Glandules 2, opposées aux sé- pales latéraux. Étamines 6, presque isomètres ; filets assez gros, trigones , subclaviformes : les 2 impairs ascendants, divergents, libres, à peine plus courts; les 4 autres dres- sés, rectilignes : ceux de chaque paire soudés presque jus- qu’au sommet ; anthères sagittiformes-elliptiques, obtuses. Ovaire court, octogone, biloculaire ; ovules suspendus, solitaires dans chaque loge. Style large , linguiforme , plus long que l'ovaire. Stigmate petit, pelté, disciforme, ob- scurément 4-lobé. Silicule ovoïde, stipitée, comprimée en sens contraire au diaphragme, longuement rostrée, bi-locu- laire, 2-sperme; valves cymbiformes, marginées, 3-costées; bec large, ovale, aplati parallèlement au diaphragme, caduc lors de la déhiscence ; nervures placentairiennes as- sez larges, aplaties, incluses. Graines ovoïdes, solitaires, suspendues : cotylédons condupliqués ; radicule très-proé- minente. (1) Ce nom est probablement dû au phénomène hygrométrique qu'offre la plante, laquelle d’ailleurs n’est rien moins que semblable aux Roses. BOTANIQUE. PHAN. T, VI. 34 530 CLASSE DES RHÉADÉES. Sous-arbrisseau. Rameaux-floriféres simples, feuillus. Feuilles subsessiles, très-entières , épaisses, couvertes de sétules simples ou rameuses, Grappés multiflores , termi= nales, nues , ou bractéolées seulement à la base, assez den- ses. Pédicelles courts, gros, toujours dressés : ceux des fleurs épanouies non-fastigiés. Fleurs assez grandes , odo- rantes. Sépales d’un jaune verdätre, membraneux aux bords, trinervés, réticulés, subacuminés, cuculliformes au sommet. Pétales jaunes ; onglets très-longs, linéaires; dressés; lames courtes, étalées, penniveinées. Glandules presque carrées , insérées une à une devant les 2 étamines impaires. Filets aptères, innappendiculés. Anthères 1so- mètres. Ovaire courtement stipité, à 8 angles alternative- ment plus et moins saillants : ceux-ci alternes avec les sé- pales. Ovules attachés un peu au-dessous du sommet des loges. Style aplati parallèlement au diaphragme. Silicule dressée, rectiligne , assez grosse : stipe columnaire, un peu moins gros. que le pédicelle, 2 à 3 fois plus court que les valves; valves dures (endocarpe testacé, prolongé au-delà du sommet de l’épicarpe en un petit appendice pointu }, non-bosselées, réticulées, elliptiques, ou obovales-ellipti- ques , munies d’un rebord cartilagineux assez étroitiet de 3 côtes saillantes ; nervures placentairiennes avant la déhis- cence complétement recouvertes par le rebord des valves; diaphragme pelliculaire, diaphane, innervé , non-fovéolé, elliptique ; bec plus long et plus large que les valves, carti- lagineux , nerveux, jamais séminifère, non-décurrent, tom- bant lors de la déhiscence avec une portion du diaphragme. Graines lisses, assez grosses : test très-mucilagineux par la madéfaction ; funicule court, filiforme, inadhérent, décliné; cotylédons subpétiolés, réniformes , profondément bilobés au sommet : l'extérieur charnu, bombé au dos; l’intérieur plus mince, plié en carène, un peu saillant aux bords; ra- dicule ascendante, arquée, subcylindrique, non-recou- verte par le bord des cotylédons, moulée à la surface de la grainge ‘ : 4 El e FAMILLE DES CRUCIFÈRES. 13501 : L'espèce suivante constitue a elle seule ce genre : VezLa Faux-Cyrise. — V’ella Pseudo-Cytisus Linn.— Ca- van. Îc, v. 1, tab. 42 (mala). — Lamk. IL. tab. 555, fig. 2 (mala). — Bot. Reg. tab. 203. Sous-arbrisseau haut de 2 à 4 pieds. Tige ligneuse , dressée. Rameaux ascendants ou divergents, cyhndriques : les adultes nus, ligneux, glabres; les jeunes feuillus, pubérules, scabres, un peu flexueux, la plupart florifères et ordinairement garnis de courts ra- mules stériles axillaires. Feuilles obovases, ou oblongues-obovales, ou spathulées, arrondies au sommet, rétrécies en très-court pé- tiole, d’un vert jaunâtre, subcoriaces, 1-nervées, scabres, hispidu- les : les raméaires longues d’environ 6l ignes ; les ramulaires 2 à3 fois plus petites. Grappes finalement longues de 3 à 6 pouces. Pédicelles longs d’environ 1 ligne , assez rapprochés même après | la floraison : ceux des fleurs épanouies déjà disposés en grappe plus ou moins allongée.* Sépales longs de 2 à 3 lignes, ordinai- rement parsemés de petites sétules horizontales. Onglets des pé- tales 2 à 3 fois plus longs que le calice, filiformes, d’un pourpre brunâtre; lame obovale-orbiculaire, ou obcordiforme, beau- coup plus courte que l’onglet , veinée de violet. Étamines un peu plus longues que le calice. Silicule glabre, longue d’environ 4 lignes (y compris le bec et le stipe), du volume d’un gros pois dans sa partie séminifère ; valves longues de 1 /2 ligne à 2 lignes, ordinairement un peu rétrécies à la base; diaphragme large de 1 ligne à 1 ‘/: ligne; bec long de 2 à 4 lignes , large d’environ 2 lignes, ovale , ou ovale-oblong , trinervé de chaque côté. Graines d’un brun roux , presque aussi longues que le diaphragme. Cette plante, indigène en Espagne, se cultive dans les collec- üons d'Orangeric. Gênre CARRICHTERA. — Carrichtera De Cand. Sépales 4, dressés, conniyents, non-sacciformes à la base: les 2 latéraux naviculaires, 2 fois plus larges; es 2 autres linéaires, presque planes. Pétales #, longuement" onguicu- 539 CLASSE DES RHÉADÉES, lés, veineux. Glandules 4 (opposées deux à deux aux 2 "es latéraux). Étamines 6; filets libres , filiformes, an- guleux : les 2 impairs Huet à la base, plus courts ; les 4 autres rectilignes , dressés ; anthères sagittiformes-ovales, appendiculées au sommet. Ovaire court , octogone, 2-locu- laire : loges 5-ou 4-ovulées. Style large, ensiforme, plus long que l'ovaire, Stigmate linguiforme , échancré. Silicule subglobuleuse, comprimée en sens contraire au diaphragme, longuement rostrée, biloculaire, 4-8-sperme; valves cym- biformes , marginées, 5-costées ; bec large, ovale, aplati, caduc lors de la déhiscence ; nervures placentairiennes fili- formes, incluses. Graines lenticulaires, bisériées, suspen- dues : cotylédons condu pliqués; radicule un peu proé- minente. Herbe annuelle, plus ou moins hérissée de sétules sim- ples (soit réfléchies, soit horizontales). Feuilles pennati- parties ou bipennatiparties , pétiolées. Grappes terminales et oppositifoliées , nues, lâches. Pédicelles courts : ceux des fleurs épanouies déjà disposés en grappe lâche; les fructi- fères un peu épaissis, réfléchis (souvent d’un seul côté ). Fleurs petites. Sépales d’un jaune verdâtre ou tirant sur le violet. Pétales penniveinés, jaunâtres au moment de l’épa- nouissement, plus tard blanchâtres : veines violettes. Glandules tronquées, presque semi-lunées, insérées une à une de chaque côté des deux étamines impaires. Anthères petites : celles des 2 étamines impaires un peu plus longues que les autres. Ovaire non-stipité, ellipsoïde, un peu com- primé parallèlement au diaphragme; loges 3-ou 4-ovulées ; .ovules suspendus, immédiatement superposés dans chaque loge en deux séries marginales ; funicules allongés. Style aplati parallèlement au diaphragme, un peu gibbeux de chaque côté de sa base. Stigmate court, comprimés. beau- coup plus étroit que le style. Silicule réfléchie ou déclinée, petite, rectiligne, nonstipitée, déhiscente quelque temps après la maturité des graines; valves dures ( endocarpe tes- tacé ) , non-bosselées, réticulées, elliptiques, ou suborbicu- FAMILLE DES CRUCIFÈRES. 533 laires, cymbiformes , arrondies aux 2 bouts, munies d’un rebord chartacé assez étroit et de 5 nervures saillantes or- dinairement hispides (de sétules très-raides ); nervures pla- centairiennes filiformes, avant la déhiscence complétement recouvertes par le rebord des valves ; diaphragme pellicu- laire, diaphane, innervé, non-fovéolé , elliptique, ou sub- orbiculaire ; bec plus long et plus large que les valves, chartacé , aplati parallèlement au diaphragme, jamais sé- minifère, non-décurrent , tombant lors de la déhiscence avec une portion du diaphragme. Graines petites, non-re- couvrantes, lisses, marginales : test très-mucilagineux par la madéfaction ; funicules courts, capillaires, inadhérents, dé- clinés ; cotylédons subpétiolés , réniformes , profonäaément bilobés au sommet : l'extérieur charnu, bombé au dos; l’in- térieur plus mince, plié en carène, non recouvert aux bords, lesquels s'appliquent sur la radicule de manière à n'en laisser à nu que la surface externe; radicule ascen- dante , subcylindrique, pointue, courbée en demi-cercle. Ce genre, très-voisin de l'Éruca, ne renferme que l’es- pèce suivante : *. Carnicuréra Faux-VeLa.— Carrichtera Vellæ De Gand. Syst. et Prodr. — Gærtn. Fruct. IT, tab. 141. — Engl. Bot. tab. 1441. Plante haute de 6 à 18 pouces. Racine grêle, rameuse. Tige dressée, grêle, hispidule , paniculée, ou simple , feuillée. Ra- meaux ascendants , ou dressés , feuillés , ordinairement paniculés. Feuilles minces , d’un vert gai, hispidules, scabres , la plupart longues de 2 à 3 pouces : les inférieures bipennatiparties; les supérieures simplement pennatiparties ; segments linéaires , ob- tus , accrescents de la base jusque vers le milieu de la feuille, dé- crescents depuis le milieu jusqu’au sommet. Grappes grêles , dressées, ordinairement florifères dès la base : les fructifères sub- unilatérales, atteignant jusqu’à un pied de long. Pédicelles assez rapprochés : les florifères à peine longs de 1 ligne; les fructifères à peu près aussi longs que les valves de la silicule, 534 CLASSE DES RHÉADÉES. défléchis (souvent vers un seul côté), plus ou moins déclinés et arqués. Sépales longs de 1 '/, ligne à 2 lignes, subpétaloïdes, réticulés, pointus. Pétales de moitié plus longs que les sépales : onglets filiformes, dressés , un peu plus courts que les sépales ; ue étalée, dhpyilée ciblée: Étamines majeures à peu près aussi Jongues que le calice, du tiers plus longues que les mi- neures. Anthères couronnées par un petit appendice liguliforme blanchätre. Silicules longues de 4 à 4 :/, lignes (y compris le bec), de la grosseur d’un Pois dans leur partie séminifère ; valves longues d’environ 2 lignes, ordinairement un peu rétré- cies à la base ; côtes garnies de sétules très-raides , horizontales, comprimées, acérées, élargies à leur base; diaphragme large d'environ 1 :/, ligne; bec long de 2 à 2 :/, lignes, large de x ‘à hgne à 2 lignes, mince, obtus, 3-ou 5-nervé aux 2 faces, ordinairement concave à la face supérieure. Graines du volume de celles de la Moutarde-noire , d’un brun roux ou noirâtre. Cette plante croît dans la région méditerranéenne et aux Ca- naries; elle a une odeur analogue à celle de la Roquette, mais beaucoup plus pénétrante. Genre SUCCOWIA ME Succowia Medik. Sépales 4, dressés, un peu divergents, navic Dar non- A: à la base : les déux latéraux 2 fois plus larges. Pétales #, "spathulés-cunéiformes. Cia 4 (op- posées aux 4 sépales). Étamines 6: filets filiformes , subcy- lindriques, ascendants, arqués : les deux impairs plus courts. Ovaire didyme, biloculaire ; ovules suspendus , so- litaires dans chaque loge. Style long , conique-subulé. Stig- mate capitellé, fortement papilleux. Silicule didyme , com- primée en sens contraire au diaphragme, longuement ros- trée, 2-loculaire, 2-sperme; valves subhémisphériques, séteuses, innervées, immarpginées ; bec grêle, pugioniforme, comprimé parallèlement au diaphragme, persistant, dé- current; nervures placentairiennes filiformes, marginées, incluses, Graines plobuleuses, solitaires, suspendues; coty- FAMILLE DES CRUCIFÈRES. 535 lédons condupliqués; radicule recouverte, excepté au, sommet. Herbe annuelle, glabre, ou parsemée de très-courts poils simples. Feuilles pétiolées, pennatiparties. Grappes terminales et ‘oppositifoliées, nues, multiflores, très-là- ches après la floraison. Pédicelles filiformes, toujours dres- sés ou presque dressés. Fleurs petites. Sépales verdätres, cuculliformes au sommet. Pétales jaunes, peu à peu rétré- cis en onglet : lame étalée. Glandules inègales : les 2 laté- rales plus grandes , scutelliformes , presque carrées, stami- nigères ; les 2 autres petites, dentiformes, subtrigones, obtuses, insérées derrière les étamines paires. Ovaire courtement stipité, comprimé en sens contraire au dia- “phragme , couvert à toute sa surface de sétules simples bulbifères à la base. Ovules attachés un peu au-dessous du sommet des loges : funicules courts. Style comprimé dans sa partie inférieure (parallèlement au diaphragme). Sili- cule dressée, très-courtement stipitée, déhiscente peu après la maturité des graines; valves minces, cartilagineuses, plus courtes quele bec, non bosselées ni réticulées, mais hé- rissées d’une multitude de sétules subulées assez raides; nervures placentairiennes avant la déhiscence compléte- ment recouvertes par le bord des valves, munies dans toute leur longueur d’un étroit rebord chartacé provenant de la décurrence du bec; diaphragme peiliculaire, diaphane, innervé , non-fovéolé, suborbiculaire , épaissi de chaque côté en rebord filiforme ; bec cartilagineux, rectiligne, plus étroit que le diaphragme, 1-costé de chaque côté, jamais sé- minifère. Graines assez grosses, chagrinées, exactement glo- buleuses, marbrées de brun clair et de noir : tégument non- muücilagineux par la madéfaction ; cotylédons réniformes, subpétiolés , profondément bilobés au sommet : l'extérieur charnu , bombé au dos; l’intérieur plus mince, plié en ca- rène , peu saillant par les bords; radicule subcylindrique, pointue, courbée en demi-cercle, presque complétement recouverte par les cotylédons. : 536 CLASSE DES RHÉADÉES, L'espèce suivante constitue à elle seule ce genre : Succowra DES BALÉARES. — Succowia balearica Medik. in Ust. Neu. Ann.1, p. 41. — Bunias balearica Linn. Plante glabre ou presque glabre , haute de '/2 pied à 1 /, pied. Tige dressée , grêle, anguleuse, rameuse ordinairement dès la base. Rameaux ascendants ou décombants, feuillés , ordinaire- ment paniculés. Feuilles longues de 1 pouce à 3 pouces, lisses, d’un vert gai : segments alternes ou subopposés, égaux, ou plus ou moins inégaux (accrescents debas en haut), subovales, ou oblongs , ou oblongs-linéaires, très-obtus, ou pointus : ceux des feuilles inférieures sinués-pennatifides , ou sinués-lobés, ou incisés-dentés ; ceux des feuilles supérieures peu profondément dentés ou tres-entiers. Grappes grêles , un peu flexueuses , très- lâches après la floraison, finalement longues de 4 à 12 pouces. Pédicelles longs de 1 ’/, ligne à 3 lignes : ceux des fleurs épa- nouies subfastigiés, à peu près aussi longs que le calice. Sépales longs d’environ 2 lignes, obtus : les 2 latéraux ovales-oblongs ; les 2 autres oblongs. Pétales longs de 3 lignes , jaunes, spathu- lés-cunéiformes, obtus. Étamines majeures un peu plus lon- gues que le calice, du quart plus longues que les impaires. Pistil (à l’époque de l’anthèse) à peu près aussi long que les éta- mines majeures. Silicule longue de 4 à 5 lignes (y compris le bec), large d'environ 3 lignes dans sa partie séminifere ; valves longues de 1 */, ligne à 2 lignes ; diaphragme large de 1 ligne à 1 /, ligne; bec long de 3 à 4 lignes, large de :/, ligne à ?/, de ligne à sa base. Graines (très-rarement géminées dans chaque loge) du volume de celles du Chou. Cette plante croît dans la région méditerranéenne et aux Cana- ries. Genre CAPSELLA. — Capsella Mœnch. Sépales 4, subcymbiformes, égaux, dressés, un peu di- vergents. Pétales 4, dressés, courtement onguiculés. Glan- dules 4 ( opposées aux sépales latéraux ), dentiformes. Eta- FAMILLE DES CRUCIFÈRES. 557 mines 6, subisomètres ; filets filiformes, inappendiculés, subtétragones , ascendants, arqués; anthères cordiformes- elliptiques , obtuses. Ovaire elliptique, comprimé, multi- ovulé. Style cylindrique’, très-court. Stigmate pelté, sub- orbiculaire. Silicule comprimée en sens contraire au dia- phragme, presque plane, biloculaire, bivalve, polysperme, apiculée par le style; valves naviculaires, carénées , aptè- res, marginées, finement uni-nervées ; nervures placentai- riennes filiformes , incluses. Graines suspendues, bisériées, subcylindriques, immarpinées ; cotylédons rectilignes , in- combants, planes antérieurement : l'extérieur convexe au dos; l’intérieur concave ou plane. Herbes annuelles ou bisannuelles, trèsglabres, ou cou- vertes d’une pubescence rameuse et en outre parsemées de sétules simples. Feuilles tantôt indivisées, tantôt pennati- fides ou pennatiparties : les radicales rétrécies en pétiole; les autres sessiles ou amplexicaules. Grappes terminales, ou terminales et oppositifoliées, nues , multiflores , très-allon- gées après la floraison. Pédicelles filiformes : les fructifères ascendants, ou obliquement dressés, ou plus ou moins di- vergents, Ou horizontaux. Fleurs petites. Sépales verdä- tres, obtus, membraneux aux bords, non-carénés. Pétales blancs , égaux : lame très-entière. Glandules petites, égales, solitaires de chaque côté des étamines impäires, Ovaire courtement stipité ou non-stipité, comprimé contrairement au diaphragme. Ovules suspendus, bisériés dans chaque loge. Silicule érigée, ou obliquement dressée, ou horizon- tale, rectiligne, courtement stipitée, ou non-stipitée , tron- quée, ou échancrée , ou bilobée au sommet, apiculée par un style filiforme très-court ; valves minces, presque mem- branacées, finement réticulées, arrondies au sommet, équilatérales, ou inéquilatérales, amincies et un peu rele- vées aux bords, caduques dès la maturité ; diaphragme double, membraneux, diaphane, tantôt innervé, tantôt très-finement uni-nervé, lancéolé-oblong, ou lancéolé-el- liptique, ou elliptique, ou elliptique-oblong , moins large 538 CLASSE DES RHÉADÉES, que la silicule ; nervures placentairiennes très-fines, à peine élargies à leur base , avant la déhiscence complétement re- couvertes par le bord des valves, Funicules plus ou moïns déclinés, capillaires, inadhérents. Graines ovoïdes, ou ellip- soïdes, ou oblongues, échancrées , finement poncticulées (à la loupe); tégument mince, très-mucilagineux par la ma- défaction ; cotylédons elliptiques-oblongs, obtus , courte- ment pétiolés ; radicule exactement dorsale, un peu com- primée, grêle, ascendante, subrectiligne , à peu près aussi longue et aussi large que les cotylédons. 3 Outre l’espèce que nous allons décrire, il faut encore rapporter à ce genre (ainsi que l’a déjà reconnu M: G: A. Meyer ) le Lepidium procumbens Linn, " Carsezza Bourserre. — Capsella Bursa pastoris Mœnch, Meth. — Thlaspi Bursa pastoris Linn. — Lamk. Ill. tab. 557, fig. 2. — Flor. Dan. tab. 729. — Engl. Bot. tab. 1485. — Curt. Flor. Lond. 1, tab. 50. — Bull. Herb. tab, 223. — Svensk Bot. tab. 253. — Schk. Handb. tab. 180. — Iberis Bursa pastoris Crantz. — Nasturtium Bursa pastoris Roth. — Rodschiedia Bursa pastoris Flor. Wetteray. — Thlaspi Bursa Spreng. Syst. Feuilles indivisées, ou incisées-dentées, ou pennatifides, ou pennatiparties, ou lyrées, ou roncinées, ou sinuées, ou sinuées- pennatifides : les caulinaires amplexicaules , sagittiformes à la base. Silicule triangulaire-obcordiforme, ou triangulaire-cunéi- forme , courtement apiculée. Plante tantôt annuelle, tantôt bisannuelle , haute de quelques pouces jusqu'a 3 pieds , plus ou moins fortement pubérule (sur- tout sur ses parties inférieures) et en outre souvent parsemée de sétules horizontales, Racine grêle, pivotante, plus ou moins ra- meuse , fibrilleuse, ordinairement pluri-caule. Tiges (quelque- fois tres-courtes ) dressées ou ascendantes, grêles , cylindriques, striées, médiocrement feuillées, tantôt simples, tantôt plus ou moins rameuses. Rameaux simples ou paniculés. Feuilles d’un vert gai : les radicales longues de 1 pouce à :/, pied, sinuées, ou FAMILLE DES CRUCIFÈRES. 539 * pennatifides , ou pennatiparties , ou Iyrées , ou roncinées (lobes ou segments triangulaires , ou oblongs , ou sublinéaires , ou sub- oyales , pointus, ou obtus, très-entiers , ou denticulés, ou inéga- lement dentés, ou incisés-dentés), ou incisées-deniées (spathu- lées-lancéolées ou spathulées-oblongues), ou quelquefois peu profondément dentées ; les caulinaires inférieures en général incisées ou sinuées comme les radicales; les supérieures (ou quelquefois toutes) indivisées ( soit très-entières , soit denticu- lées ou légèrement dentées), lancéolées, ou lancéolées-oblongues, ou oblongues-lancéolées, ou linéaires-lancéolées, ou linéaires, ordinairement pointues, à oreillettes basilaires plus où moins divergentes. Grappes sessiles ou pédonculées : les principales atteignant finalement jusqu’à 1 pied de long : rachis rectiligné ou subrectiligne , dressé, grêle, effilé, ordinairement glabre de même que les pédicelles. Pédicelles longs de 3 à 6 lignes : ceux des fleurs épanouies très-rapprochés , subfastigiés ; les fructifères ordinairement assez éloignés, en général horizontaux ou subho- rizontaux, mais un peu redressés vers leur sommet, quelquefois dé- clinés, ou plus ou moins obliquement dressés, 1 à 3 fois pluslongs que la silicule. Sépales à peine longs de r ligne, glabres , ellipti- ques. Pétales ( accidentellement nuls) cunéiformes-obovales , du tiers ou de moitié plus longs que les sépales. Étamines à peine plus longues que le calice. Silicule longue de 2 à 5 lignes, large de x ?/, ligne à 3 lignes, courtement stipitée, ou non-stipitée, glabre, érigée, ou horizontale, ou rarement déclinée, tronquée, ou arrondie , où échancrée, ou bilobée au sommet (à sinus ordi- nairement obtus); valves obtuses; diaphragme lancéolé , ou lan- céolé-oblong , ou lancéolé-elliptique , large de :/, à */; de ligne. . Graines petites, d’un brun jaunätre ou roussâtre , au nombre de 10 à 15 dans chaque loge. Cette plante, l’une des plus communes de toute la famille, habite toute l’Europe et la majeure partie de l'Asie, ainsi que l'Amérique septentrionale. Elle croît de préférence dans les champs, les jardins, et au voisinage des habitations. On la ren- contre en fleurs et en fruits pendant presque toute l’année ; aussi se multiplie-t-elle souvent au point de devenir une mauvaise 540 CLASSE DES RHÉADÉES. herbe tres-incommode dans les endroits cultivés. On la connaît sous les noms vulgaires de Boursette , Bourse à berger, Bourse à pasteur, Mallette à berger, Tabouret , etc. Elle participe aux propriétés antiscorbutiques et diurétiques communes à beau- coup d’autres Crucifères. Genre CARDARIA. — Cardaria (Desv.) Spach. Sépales 4, cymbiformes, presque étalés, non-gibbeux à leur base : les 2 latéraux plus étroits. Pétales 4, étalés, ou réfléchis, onguiculés : lames très-entières. Glandules 6, dentiformes , égales , alternes avec les étamines. Étamines 6, subisomètres; filets filiformes, épaissis à leur base, as- cendants, arqués, distants dès la base ; anthères cordifor- mes-elliptiques. Ovaire ovale ou didyme, comprimé, bi- ovulé. Style long ou très-court, filiforme. Stigmate pelté, suborbiculaire. Silicule comprimée en sens contraire au diaphragme, rétuse, ou très-entière , courte, 2-loculaire, 9-valve, 2-sperme, apiculée ou cuspidée par le style; val- ves naviculaires, carénées, aptères, réticulées , submarpi- nées ; nervures placentairiennes filiformes, incluses. Graines suspendues, un peu comprimées, immarginées ; cotylédons ascendants , subsemi-cylindriques, incombants. Herbes vivaces. Racine ordinairement traçante. Feuilles grandes ( du moins les inférieures) : les radicales longue ment pétiolées, quelquefois incisées ; les caulinaires sessiles, amplexicaules, dentelées. Grappes terminales et oppositi- foliées, ou axillaires et terminales, ou latérales et termi- nales, nues, multiflores , quelquefois peu ou point accres- centes. Pédicelles filiformes : ceux des fleurs épanouies sub- fastigiés, très-rapprochés ; les fructifères dressés, ou ascen- dants, ou divergents, ou horizontaux, ou déclinés, plus ou moins éloignés , ou quelquefois (surtout ceux des grap- pes latérales et axillaires ) en corymbe comme lors de la floraison. Fleurs petites, légèrement odorantes. Sépales d’un blanc verdâtre, membraneux aux bords, très-obtus, FAMILLE DES CRUCIFÈRES. 544 non-carénés : le supérieur et l’inférieur ascendants; les la- téraux subhorizontaux. Pétales blancs, égaux : onglets très-étroits, linéaires-spathulés. Glandules petites, con- fluentes par leur base, insérées deux à deux devant les sé- pales latéraux ( une de chaque côté des filets impairs }, et une à une devant les sépales extérieurs ( derrière les éta- mines géminées ). Filets libres , subtétragones , subulés au sommet, non dentés ni appendiculés : les impairs à peine plus courts. Anthères minimes , jaunâtres, échancrées, ou obtuses. Ovaire ovale , ou elliptique, ou subcordiforme, non-stipité , ou substipité, comprimé en sens contraire au diaphragme. Style très-court ou au moins aussi long que l'ovaire, cylindrique. Stigmate assez gros, fortement pa- pilleux. Silicule érigée, ou subhorizontale, ou rarement dé- clinée, petite, rectiligne , non-stipitée, ou substipitée, de forme très-variable (dans les mêmes espèces tantôt cordi- forme, tantôt ovale , tantôt ovale-elliptique, tantôt el- liptique, tantôt suborbiculaire, plus ou moins bombée aux 2 faces ), courtement apiculée ou plus ou moins longue- ment cuspidée par un style filiforme; valves subpersistan- tes, minces, chartacées , assez raides, plus ou moins forte- ment réticulées , amincies et un peu relevées aux bords, munies d’une carène dorsale plus ou moins saillante mais non élargie supérieurement; nervures placentairiennes fi- nes, à peine élargies à leur base, avant la déhiscence com- plétement ou presque complétement recouvertes par les valves ; diaphragme oblong , ou lancéolé, ou linéaire-spa- thulé , membraneux , subdiaphane , tantôt innervé, tantôt finement uni-ou bi-nervé, double, beaucoup plus étroit que la largeur de la silicule. Graines ovoïdes ou ellipsoïdes, lisses, échancrées ; tégument mucilagineux par la madéfac- tion ; cotylédons oblongs ou linéaires, obtus, pétiolés, as- sez épais , planes antérieurement : l’extérieur (relativement à la radicule ) convexe au dos; l’intérieur plane ou un peu concave au dos ; radicule conique ou columnaire , un peu comprimée , pointue, à peu près aussi longue et aussi large 542 CLASSE DES RHÉADÉES. que les cotylédons, rectiligne , dressée, exactement dorsale, Funicules courts, denticuliformes, pendants, adnés infé- rieurement au diaphragme. Outre les espèces dont nous allons faire mention , il fau- dra sans doute en rapporter à ce genre quelques autres classées à tort parmi les Lepidium. A. Pétales longuement onguiculés. Style aussi long ou plus long que ovaire. Silicule plus oumoins longuement cuspi- dée ; valves bombées de chaque côté. — Grappes termi- nales et oppositifoliées, non-fasciculées : les fructifères läches , plus ou moins allongées. : Carparra Faux - Cocncéarra. — Cardaria Cochlearia Spach. — 4 : À snicures sunninvmes (didymocarpa ). — Cochlea- ria Draba Linn. Spec. ed. 2. — Jacq. Austr. tab, 315. — Lepidium Draba Yinn. Spec. ed. 1.—Cardaria Draba Desy. Journ. de Bot, — Cardiolepis dentata Wallr. Sched. — Draba ruderalis Baumg. Flor. Transylv. — Silicules la plu- part {quelquefois toutes) cordiformes, ou cordiformes-orbi- culaires, où réniformes-orbiculaires , ou réniformes-ovales. — Ê: À siricuzes Non-pinymes ( holocarpa). — Lepidium chalepense Linn. — Lepidium chalepense et Lepidium oxyotum De Gand. Syst. et Prodr.—Siliculesla plupart (quel- quefois toutes) elliptiques , ou ovales-elliptiques, ou ovales, ou suborbiculaires. Racine traçante. Feuilles (glabres ou pubérules, souvent in- canes) acuminées, ou pointues, ou mucronées, inégalement dentées, ou sinuées-dentées, ou sinuolées-denticulées : les ra- dicales spathulées ; les caulinaires oblongues , ou ovales-oblon- gues, ou ovales (les inférieures quelquefois ebovales, ou oblongues-obovales), sessiles, amplexicaules, sagittiformes ou hastiformes ou cordiformes à la base. Pétales étalés, de moitié à une fois plus longs que les’ sépales. Silicule réticulée, 5 à 4 fois plus Jongue que le pédicelle. FAMILLE DES CRUCIFÈRES. 543 Tiges hautes de ‘/, pied à 2 pieds, dressées, ou ascendantes, ou difluses, cylindriques , striées , feuillues , glabres, ou pubérules, rameuses tantôt dès la base, tantôt seulement vers ieur sommet, souvent touffies. Rameaux grêles , feuillés, dressés, souvent subfastigiés, tantôt simples, tantôt paniculés vers leur sommet. Feuilles subincanes ou d’un vert pâle, un peu charnues, non- coriaces : les radicales longues de 3 à 5 pouces; les caulinaires graduellement plus petites, à oreillettes basilaires pointues ou obtuses, plus ou moins allongées, entières ou dentées ; côte et nervures saillantes en dessous. Grappes pédonculées ou sessiles : les principales atteignant finalement jusqu’à */, pied de long ; rachis grêle ou presque filiforme , non-flexueux, dressé, ou ascendant , ordinairement glabre de même que les pédicelles. Pé- dicelles longs de 2 à 8 lignes : les florifères capillaires; les fructi- fères filiformes , de direction variable. Sépales longs au plus de 1 ligne : les extérieurs elliptiques-orbiculaires ; les latéraux ovales- elliptiques , de moitié moins larges. Pétales longs de :/, ligne à 2 lignes, étalés, divariqués ; onglets aussi longs que les sépales ; lame cunéiforme , ou cunéiforme-obovale. Étamines presque aussi longues que les pétales, du tiers plus longues que le pistil. Ovaire glabre , ou pubérule, ou cilié. Silicule large de 1 *, li- gne à 3 lignes, ordinairement moins longue que large, arrondie ou tronquée au sommet, ou quelquefois légèrement échancrée ou acuminulée, non-stipitée , ou substipitée, fortement réticulée, glabre, ou pubérule; style aussi long ou presque aussi long que le diaphragme; diaphragme large de /; de ligne à */ ligne, oblong, ou linéaire-oblong , ou lancéolé-oblong. Graines longues d'environ 1 ligne, ovoïdes, ou ellipsoïdes, d’un brun roux. Cette espèce est commune dans toute la région méditerra- néenne, ainsi que dans l’Europe plus septentrionale et en Sibérie. Elle croît dans les localités soit arides , soit humides, et indiffé- remment dans toute espèce de sol. Sa floraison commence au prin- temps et se prolonge pendant plusieurs mois. Toute la plante a une sayeur très-piquante, et, dans quelques contrées, on en mange les jeunes feuilles en guise de salade. 544 CLASSE DES RHÉADÉES. B. Pétales courtement onguiculés. Style très-court ou presque nul. Silicule courtement apiculée; valves presque planes de chaque côté. — Grappes axillaires et terminales, ou latérales et terminales , ou fasciculées vers l'extrémité des ramules : les fructifères assez denses , souvent (surtout les latérales et les axillaires) corymbiformes comme lors de la floraison. a) Feuilles caulinaires ( du moins la plupart) sessiles, plus ou moins complétement amplexicaules. CARDARIA AMPLEXICAULE. — Üardaria amplexicaulis Spach. — Lepidium amplexicaule Wild. Spec. — £Lepidium cordatum Wild. Herb. — Ledeb. Ic. Plant. Alt. tab. 154. Racine traçante. Feuilles subcoriaces , ordinairement glauques et glabres : les radicales obovales, ou ovales, ou ovales-oblon- gues, dentées, ou incisées , obtuses ; les caulinaires oblongues, ou ovales-oblongues, ou ovales, ou obovales-oblongues, très- entières, ou pauci-dentées , obtuses, ou pointues, sagittiformes ou cordiformes à la base. Pédicelles à peine aussi longs que la silicule, onu jusqu’à deux fois plus longs. Pétales réfléchis, x fois plus longs que les sépales. Silicule peu ou point réticulée. Racine grêle, jaunâtre. Plante tres-glabre , ou légèrement pu- bérule dans ses parties inférieures. Tiges hautes de ‘/2 pied à 3 pieds, solitaires, ou subsolitaires, dressées, ou ascendantes , grêles, feuillues, rameuses ordinairement dès leur base. Rameaux paniculés, feuillés : les inférieurs diffus, ou étalés, ou ascen- dants , presque aussi longs que la tige ; les supérieurs graduelle- ment plus courts, presque dressés, ou étalés, Ramules grêles ou subfiliformes , presque nus, tous florifères. Feuilles glauques ou moins souvent d’un vert foncé, fermes, un peu charnues : les radicales longues de 2 à 4 pouces, souvent subpennatifides vers leur base (lobes oblongs, quelquefois denticulés ); les caulinaires inférieures longues de 1 pouce à 2 pouces, sub- trinervées ; les supérieures et les ramulaires petites , ordinaire- ment très-entières ; oreillettes basilaires plus ou moins allongées FAMILLE DES CRUCIFÈRES. 545 et divergentes , obtuses, ou pointues, tres-entières ; nervures et veines fines. Grappes très-denses lors de la floraison : les termi- pales des rameaux principaux atteignant finalement 2 à 3 pouces de long ; les autres courtes, souvent subsessiles et corymbiformes ; rachis filiforme ou très-grêle, non-flexueux , glabre de même que les pédicelles. Pédicelles longs de 2 à 4 lignes , capillaires : les fructifères dressés ou plus ou moins étalés, le plus souvent très-rapprochés. Sépales longs de ‘/ ligne : le supérieur et l’infé- rieur suborbiculaires ; les latéraux elliptiques. Pétales longs d’en- viron 1 ligne : onglets plus courts que les sépales ; lame suborbi- culaire. Étamines presque aussi longues que les pétales. Pistil glabre, plus court que les étamines. Silicule longue de ?/; de ligne à r ‘/: ligne, large de ‘/1 de ligne à 1 ligne (rarement plus large que longue), ordinairement dressée , glabre, plus ou moins fortement réticulée, à peine apiculée, suborbiculaire , ou ellipti- que , ou ovale, ou ovale-elliptique, ou subcordiforme , arrondie ou tronquée ou rétuse au sommet; diaphragme linéaire ou li- néaire-spathulé, large d’environ ‘4 de ligne. Graines petites, d’un brun roux, ellipsoïdes , ou ovoïdes. Cette espèce croît dans les steppes salines de la Sibérie. Elle fleurit en été. Sa saveur est la même que celle du Cardaria la- tifolia. CARDARIA A FEUILLES ÉPAISSES. — Cardaria crassifolia Spach. — Zepidium crassifolium Waldst. et Kit. Plant. Hung. Rar. tab. 4. * Racine non-traçante, polycéphale. Feuilles subcoriaces , un peu charnues , très-glauques : les radicales ovales, ou ellipti- ques, ou ovales-oblongues , ou spathulées-elliptiques , obtuses, submucronulées , très-entières ou à peine dentées; les caulinaires oblongues , ou oblongues-lancéolées, ou ovales-lancéolées , ou obovales-oblongues, pointues, sagittiformes ou cordiformes à la base; les ramulaires souvent linéaires et inauriculées. Pétales très-étalés, 1 à 4 fois plus longs que les sépales. Silicule réti- culée. Plante tantôt très-glabre, tantôt finement pubérule. Racine BOTANIQUE PHAN. TOME VI. 35 546 CLASSE DES RHÉADÉES. grosse, pivotante. Tiges hautes de ‘/> pied à 2 pieds, dressées, ou ascendantes, cylindriques, feuillues, rameuses tantôt dès leur base, tantôt seulement vers leur sommet, Feuilles radicales longues de 3 à 6 pouces (y compris le pétiole), 3-ou 5-nervées à la base. Feuilles caulinaires longues de 1 à 2 pouces ; feuilles ramulaires ordinairement très-petites. Pédicelles longs de 2 à 4 lignes. Sépales longs de 1 ligne, ordinairement pubescents : les latéraux elliptiques ; les extérieurs obovales-orbiculaires. Onglets des pétales plus courts que le calice ; lame rétuse ou très-entière, obovale-orbiculaire. Étamines presque aussi longues que les pé- tales. Silicule ovale, ou elliptique, ou subcordiforme. Cette espèce croît dans les steppes salines de la Sibérie et de la Russie méridionale; elle se retrouve dans quelques localités analogues , en Hongrie. La planté participe aux propriétés anti- scorbutiques de ses congénères. b) Feuilles caulinaires jamais amplexicaules : les inférieures courte- ment pétiolées ; les autres sessiles. CARDARIA A LARGES FEUILLES. — Cardaria latifolia Spach. — Lepidium latifolium Linn. — Engl. Bot. tab 182. —F lor. Dan, tab. 557. — Lepidium affine Ledeb. Ind. Sem. Hort. Dorpat. — Lepidium sibiricum Hortor. (non Pallas.) Racine traçante. Feuilles (glabres ou pubérules) subcoriaces, vertes, ou glauques, obtuses, ou pointues, ou acuminées, denti- culées , ou crénelées , ou dentées, ou dentelées , ou incisées-den- tées (les supérieures très-entières , du moins vers leur base) : les radicales et les caulinaires inférieures (grandes) ovales, ou oyales-oblongues, ou ovales-elliptiques, ou elliptiques, ou elliptiques-oblongues , ou oblongues-lancéolées ; les autres ovales- lancéolées, ou ovales-oblongues, ou oblongues, ou oblongues- lancéolées , ou ovales, ou lancéolées-obovales , ou lancéolées- oblongues, ou lancéolées-elliptiques, ou lancéolées ; les ramulaires en général linéaires ou lancéolées-lingaires. Pétales de moitié à x fois plus longs que les sépales. Silicule (souvent pubérule) peu ou point reticulée , de moitié à 3 fois plus courte que le pédicelle. Plante tantôt très-glabre (suriont à l’état cultivé), tantôt plus FAMILLE DES CRUCIFÈRES. 547 ou moins pubérule (quelquefois subincane) sur toutes ses parties herbacées. Racine longue , rameuse , de la grosseur d’un doigt, stolonifère sous terre. Tiges hautes de 1 pied à 3 pieds, soli- taires , ou peu touffues, dressées , ou ascendantes, cylindri- ques , cannelées , grêles , feuillues, rameuses dans leur partie supérieure, ou moins souvent presque dès leur base. Rameaux ascendants , ou dressés , ou divergents : les inférieurs ordinaire- ment paniculés dans leur moitié supérieure , feuillus inférieure- ment; les supérieurs simples ou presque simples , corymbifères presque dès leur base. Feuilles tantôt un peu glauques, tantôt d’un vert foncé, ordinairement glabres en dessus et pubescentes (les jeunes presque cotonneuses) en dessous : les radicales attei- gpant jusqu’à 1 ‘/:pied de long (y compris le pétiole, lequel est en général à peu près aussi long que la lame) , souvent subcordi- formes à leur base, peu ou point décurrentes sur le pétiole ; les caulnaires graduellement plus peutes, longues de 1 pouce à 1 pied ; côte blanchätre , tantôt large et très-saillante dans toute sa longueur, tantôt divisée presque dès sa base en 3 ou 5 nervures fines et divergentes; dents ou crénelures égales ou inégales, ob- tuses, ou pointues, ou mucronées ; horizontales , ou plus ou moins inclinées. Grappes subsessiles , ou courtement pédonculées, plus ou moins rapprochées le long ou vers l'extrémité des ramules floriferes , très-denses et raccourcies pendant la floraison : les fructiferes en général à peine allongées. Pédicelles capillaires, longs de 1 ligne à 3 lignes, presque en ombelle, ou fasciculés : les fructifères dressés, ou ascendants, ou peu divergents, sub: fastigiés. Sépales longs d’environ ‘/: ligne , d’un jaune verdätre, obovales, ou elliptiques. Pétales presque réfléchis : onglets plus courts que les sépales; lames obovales-orbiculaires. Étamines presque aussi longues que les pétales. Ovaire ordinairement pu- bescent. Silicule longue de /4 de ligne à 1 ligne, érigée, non- stipitée, ou à peine stipitée, ovale, ou ovale-elliptique, ou elliptique, ou suborbiculaire, arrondie au sommet, ou tron- quée, ou rétuse, glabre, ou pubescente, ou pubérule; dia- phragme large d'environ /, de ligne. Graines petites, d’un brun roux, ellipsoïdes , ou ovoïdes, 548 CLASSE DES RHÉADÉES. Cette espèce , connue sous le nom vulgaire de Grande Passe- rage, habite toute l’Europe ainsi que la Sibérie. Elle vient in- distinctement dans toute espèce de sol , soit humide, soit aride, et se multiplie avec rapidité moyennant les longs drageons de ses racines. Sa floraison a lieu en été ou dès la fin du printemps. Les racines, de même que les parties vertes de la plante, ont une saveur très-piquante, mais non-désagréable, et des proprié- tés antiscorbutiques tres-prononcées. Dans beaucoup de contrées les jeunes feuilles se mangent en guise de Cresson. Genre LÉPIDIUM. — Lepidium (Linn.) Spach. Sépales 4, subcymbiformes, presque dressés : les laté- raux plus étroits. Pétales 4, ou nuls. Glandules 4 (opposées aux sépales extérieurs ), ou 6 (alternes avec les étamines ), dentiformes, égales. Étamines 6 (subisomètres ), ou 2 ( op- posées aux placentaires ); filets filiformes, inappendiculés, ascendants , arqués, plus ou moins distants; anthères cor- diformes-orbiculaires, rétuses. Ovaire comprimé, bilocu- laire, 2-ovulé. Style très-court, filiforme. Stigmate pelté, subhémisphérique. Silicule comprimée en sens contraire au diaphragme, courte, échancrée , apiculée, 2-loculaire, 2-valve , 2-sperme ; valves naviculaires, submarginées, lis- ses, munies d’une carène dorsale marginée ou ailée; ner- vures placentairiennes incluses ou subincluses, filiformes, très-élargies à leur base. Graines subcylindriques ou plus ou moins comprimées , immarginées, Ou submarginées , sus- pendues; cotylédons non-sensiblement rétrécis en pétiole, linéaires , pointus, subsemi-cylindriques, redressés et géni- culés au-dessous du milieu , incombants. Herbes”tantôt annuelles , tantôt bisannuelles , le plus sou- vent pubescentes , quelquefois en outre couvertes ou parse- mées de glandules stipitées; poils mous, simples. Feuilles bipennatiparties, ou pennatiparties, ou pennatifides , ou irrégulièrement laciniées, ou indivisées : les inférieures pé- tiolées; les supérieures sessiles (rarement amplexicaules ). FAMILLE DES CRUCIFÈRES. 549 Grappes terminales et oppositifoliées, nues, multiflores, très-allongées après la floraison. Pédicelles capillaires ou f- liformes : ceux des fleurs épanouies subfastigiés , ou déjà disposés en grappe lâche; les fructifères déclinés, ou ré- supinés , ou dressés, ou ascendants, ou divergents, ou ho- rizontaux, plus ou moins éloignés. Floraison très-prolon- gée : la même grappe offrant souvent à sa base des fruits mürs, et à son sommet des fleurs et des boutons. Fleurs souvent minimes et apétales. Sépales verdätres, membra- neux aux bords, obtus, ou mucronulés, plus ou moins di- vergents, un peu carénés, quelquefois subpersistants. Pé- tales blancs ou d’un jaune très-pâle, égaux, dressés, ou étalés et divariqués : lame indivisée. Glandules petites , au nombre de 4 (lorsque les fleurs sont diandres) et opposées aux sépales extérieurs (une de chaque côté de l’étamine ), ou bien (lorsque les fleurs sont tétradynames ) au nombre de 6, opposées une à une aux sépales extérieurs , et deux à deux aux sépales latéraux. Filets ni dentés ni appendicu- lés, libres, épaissis à leur base , subulés vers leur sommet, subtétragones. Anthères minimes. Ovaire rétus ou échan- cré, comprimé en sens contraire au diaphragme. Ovules solitaires, suspendus au sommet des loges. Style cylin- drique, quelquefois à peine saillant hors de l’échancrure. Stigmate fortement papilleux. Silicule érigée ou rarement subhorizontale, rectiligne , non-stipitée , ou à peine stipi- tée , petite, de forme variée (ordinairement dans les mé- mes espèces , tantôt orbiculaire ou suborbiculaire, tantôt ovale ou elliptique), presque plane aux 2 faces, rétuse, ou plus ou moins profondément échancrée, très-courtement apiculée par un style filiforme (souvent non-saillant hors de l’échancrure) ; valves caduques dès la maturité, minces, presque membranacées, peu ou point veinées, fortement comprimées bilatéralement, amincies et un peu relevées aux bords; carène mince, élargie supérieurement en re- bord non-diaphane soit étroit, soit plus ou moins large ; nervures placentairiennes minces, planes au dos, très-élar- 550 CLASSE DES RHÉADÉES. gies vers leur base (comme uni-dentées de chaque côté) laquelle est superficielle, tandis que la partie supérieure est complétement ou presque recouverte (avant la déhiscence) par le bord des valves ; diaphragme double, membraneux, diaphane, tantôt innervé, tantôt très-finement 1-ou 2- nervé, beaucoup plus étroit que la largeur de la silicule, ordinairement rétréci vers les deux bouts. Funicules courts, pendants, dentiformes, adnés inférieurement au dia- phragme. Graines plus courtes que la loge, ovoïdes, ou el- lipsoïdes, ou oblongues, échancrées au sommet ; tégument mince, lisse, très-mucilagineux par la madéfaction ; coty- lédons étroits, planes antérieurement, convexes postérieure- ment: l’intérieur (relativement àla radicule, maisextérieur relativement à la circonférence de la loge) un peu plus court, gibbeux au-dessus du milieu; radicule courte, co- nique , pointue , dressée , rectiligne, un peu comprimée, aussi large que les cotylédons. L'espèce la plus remarquable de ce genre est la sui- vante (1): Lépipium pes DÉcomBrEs. — Lepidium ruderale Linn. — Flor. Dan. tab. 184. — Shckubr, Handb. tab. 180. — Engl. (1) Le caractère générique, tel que nous venons de l’exposer ci-dessus, s'applique en outre aux espèces suivantes (et probablement à plusieurs autres , que nous n’avons pas eu l’occasion d'examiner ) : Leproivm cramINIFOLIUM Linn. ( Lepidium Iberis Pollich.— De Cand, Syst. et Prodr. — Lepidium suffruticosum Lion.) Lepmium vesicarium Linn. ( Lepidium angulosum d'Urville.)} Lepiiom micrAnrauM Ledebour. (Lepidium incisum Marsch. Bieb. non Roth. — ZLepidium densiflorum Schrad. — Lepidium decumbens et Lepidium divaricatum Hortor. ) Lepinrum sugDENTATUM Burchell. Leprpium Cumineranum Fisch. et Mey. Lerinium PerFoztatTum Linn. Lermivum Ecxroni Schrad. Lerinium cmxense Hort, Par. FAMILLE DES CRUCIFÈRES. 554 Bot. tab. 1595. — Syensk Bot. tab. 321. — Wasturtium rude- rale Scopol. — Iberis ruderalis Crantz.— Thlaspi tenuifolium Lamk. Flor. Franc. — Thlaspi ruderale Alon. — Senken- bergia ruderalis Flor. Wetteray. — Lepidium ibericum Schrad. Ind. Sem. Hort. Gœtting. Feuilles linéaires ou à segments sublinéaires : les radicales bipennatiparties; les caulinaires pennatiparties ou indivisées, Fleurs diandres , apétales. Calice caduc. Silicule elliptique, ou elliptique-orbiculaire, ou ovale-orbiculaire, ou orbiculaire, échancrée , à peine apiculée, plus courte que le pédicelle ; valves marginées au sommet. Graines un peu comprimées, immargi- nées. Plante tantôt annuelle, tantôt bisannuelle, glabre, ou très- finement pubérule. Racine simple ou rameuse, fibrilleuse , lon- gue, grèle, pivotante. Tige haute de :/, pied à 2 pieds, grêle, feuillue, cylindrique , rameuse tantôt dès sa base, tantôt seule- ment dans sa moitié supérieure, ou rarement presque simple. Rameaux diffus, ou ascendants, ou plus ou moins divergents, ou divariqués , feuillés, paniculés (du moins la plupart). Feuilles d’un vert gai, ou d’un vert terne, minces, flasques : les radi- cales longues de 3 à 6 pouces , découpées en lanières filiformes , assez courtes, nombreuses, ordinairement entières au bord infe- rieur et pennatiparties au bord supérieur ; les lanières secondaires souvent elles-mêmes pennatifides; côte également presque fili- forme. Feuilles caulinaires inférieures (et souvent aussi la plu- part des supérieures et des raméaires) pennatiparties : segments beaucoup plus larges que ceux des feuilles radicales, et obtus ou pointus , très-entiers , Ou moins souvent incisés-dentés , linéaires, ou lancéolés-linéaires, ou linéaires -spathulés, ou linéaires- oblongs ; feuilles caulinaires supérieures et feuilles raméaires en général linéaires et très-entières. Aux aisselles des feuilles cau- linaires inférieures, ou de celles des principaux rameaux, il se développe assez souvent, au lieu de rameaux ou de ramules, des rosettes de feuilles semblables aux feuilles radicales. Grappes sessiles ou pédonculées , en général lâches après la floraison : les principales atteignant finalement 3 à 6 pouces de long; rachis 552 CLASSE DES RHÉADÉES, dressé, ou ascendant, ou divergent , non-flexueux, presque fili- forme, souvent pubérule de même que les pédicelles. Pédicelles longs de /, ligne à 2 lignes : ceux des fleurs épanouies très-rap- prochés, subfastigiés, dressés , ou un peu divergents; les fructi- fères ordinairement subhorizontaux ou très-divergents, quelque- fois presque dressés ou déclinés , plus ou moins éloignés. Fleurs minimes, toujours apétales et diandres. Sépales à peine longs de ‘l2 ligne, d’un jaune verdâtre, souvent pubérules, subovales. Étamines à peu près aussi longues que les sépales. Pistil glabre. Ovaire très-petit, échancré. Style presque nul. Silicule longue de -/, de ligne à 1 ligne, ordinairement un peu moins large que longue, glabre, non-stipitée, ou à peine stipitée, érigée, ou moins souvent horizontale, plus ou moins profondément échan- crée; sinus assez large , en général obtus ; valves obtuses, àcarène peu élargie ;. diaphragme lancéolé ou lancéolé-elliptique , large d'environ ‘/; de ligne. Graines petites, d’un brun roussâtre, “ellipsoïdes, ou oblongues, ou ovoïdes. \ Cette espèce, nommée vulgairement Cresson des ruines , ou Passerage fétide, ou Cresson fétide , est commune dans presque toute l’Europe , ainsi qu’en Orient et en Sibérie. Elle se plaît dans les décombres et au voisinage des habitations; on la trouve en fleurs et en fruits pendant tout l'été. Toutes ses parties, à l’état frais, exhalent une odeur désagréable et pénétrante. En Russie, le peuple emploie l’infusion théiforme de la plante contre les fièvres intermittentes, et l’efficacité de ce remède a été confirmée par plusieurs médecins célèbres. Le docteur Hahne- mann pense que cette espèce est l’Zbéris des anciens. Genre CYNOCARDAMUM.— Cynocardamum (1) Webb. Sépales 4, subcymbiformes, presque dressés : les laté- raux plus étroits. Pétales 4, onguiculés. Glandules 2 ou 4 (1) Ge nom est à substituer à celui de Lepidinella , conservé par inad- verlance , p. 525, dans l'exposition des genres de cette famille. 12 12 en FAMILLE DES CRUCIFERES. 299 (opposées aux sépales extérieurs), égales, dentiformes. Etamines 2 ou 4 (opposées aux sépales extérieurs }, isomè- tres ; filets inappendiculés, filiformes, ascendants , arqués ; anthères cordiformes-orbiculaires, rétuses. Ovaire com- primé, profondément échancré, 2-loculaire, 2-ovulé. Style très-court, filiforme. Stigmate pelté, subhémisphé- rique. Silicule comprimée en sens inverse du diaphragme, suborbiculaire, profondément échancrée , apiculée, bilo- culaire, bivalye, disperme; valves naviculaires, submar- ginées , lisses, munies d’une carène dorsale ailée vers son sommet ; nervures placentairiennes subincluses, filiformes, très-élargies à leur base. Graines comprimées , marginées , suspendues ; cotylédons planes, elliptiques, obtus, lon- guement pétiolés, accombants. Herbe tantôt annuelle, tantôt bisannuelle, glabre, ou légèrement pubérule. Feuilles inférieures pennatifides ou Iyrées , pétiolées ; feuilles supérieures incisées ou indivisées, sessiles, ou subsessiles. Grappes terminales et oppositifo- liées, nues, multiflores, très-allongées après la floraison. Pédicelles capillaires : ceux des fleurs épanouies courts, très-rapprochés , subfastigiés ; les fructifères dressés, ou as- cendants, ou divergents, ou horizontaux, ou déclinés, allongés , plus ou moinséloignés. Floraison très-prolongée : : la même grappe offrant souvent des fruits mürs à sa base, et des boutons ou des fleurs à son sommet. Fleurs minimes. Sépales verdâtres, membraneux aux bords, obtus, un peu divergents , subcarénés. Pétales égaux, blanchâtres, divari- qués ; lames très-entières ou échancrées. Glandules petites, au nombre de 4 (lorsque les fleurs sont diandres) solitai- res de chaque côté des étamines, ou au nombre de 2 (lors- que les fleurs sont tétrandres ) solitaires derrière chaque paire d’étamines. Étamines tantôt solitaires, tantôt géminées devant les sépales extérieurs. Filets ni dentés ni appendi- culés, épaissis à leur base, subulés vers leur sommet. An- thères minimes. Ovaire suborbiculaire , comprimé en sens contraire au diaphragme. Ovules solitaires, suspendus au - 554 CLASSE DES RHÉADÉES. sommet des loges. Style cylindrique, non-saillant hors de l’échancrure. Stigmate assez gros , fortement papilleux. Si- licule érigée, ou moins souvent soit subhorizontale, soit déclinée , rectiligne, non-stipitée, ou à peine stipitée, assez petite, ordinairement orbiculaire ou suborbiculaire, pres- que plane aux 2 faces, très-courtement apiculée par un style filiforme ( non-saillant hors de l’échancrure ) ; valves caduques dès la maturité, minces, presque membranacées, peu ou point veinées , fortement comprimées bilatérale- ment, amincies et un peu relevées aux bords : carène mince, élargie supérieurement en rebord aliforme opaque; ner- vures placentairiennes minces, planes au dos, très-élargies vers leur base (comme uni-dentées de chaque côté) la- quelle est superficielle, tandis que la partie supérieure est complétement ou presque recouverte (avant la déhiscence) par le bord des valves ; diaphragme double, membraneux, diaphane, innervé, beaucoup plus étroit que la largeur de la silicule, ordinairement rétréci vers les deux bouts. Fu- nicules courts, pendants, dentiformes , adnés inférieure- ment au diaphragme. Graines plus courtes que la loge, ovales, ou ovales-elliptiques, ou suborbiculaires , échan- crées au sommet, entourées d’un étroit rebord subdia- phane; tégument mince, lisse, très-mucilagineux par la madéfaction ; cotylédons larges, minces, planes antérieu- rement , légèrement convexes postérieurement, égaux, à peine plus longs que leur pétiole, radicule courte, coni- que, pointue, dressée, rectiligne, un peu comprimée, moins large que les cotylédons, tantôt exactement commis. surale, tantôt un peu latérale. Ce genre, suffisamment distinct des ZLepidium par toute la conformation de l'embryon, n’est constitué que par l’espèce suivante : Crnocarpamum DE Virginie. —= Cynocardamum virgini- cum Webb et Berth. Phytogr. Canar. — Lepidium virginicum Linn. — Lepidium Iberis Roth, Neu, Beitr. ( non Pollich. ) FAMILLE DES CRUCIFÈRES. 555 — Schkuhr, Handb. tab. 180. — Zepidium incisum Roth, Nov. Catal. (ex Fisch. et C. A. Mey.; nec. Marsch. Bieb.) Racine grêle, pivotante, peu rameuse, fibrilleuse. Tige haute de /: pied à 1 ‘/: pied, dressée, grêle , cylindrique, feuillée, rameuse dans sa moitié supérieure, ou quelquefois très-simple, ordinairement glabre. Rameaux plus ou moins divergents, ou subdivariqués, très-grêles , feuillés : les inférieurs paniculés ou subpaniculés ; les supérieurs simples ou presque simples. Feuilles minces, d'un vert foncé, glabres, ou pubérules aux bords, ou moins souvent pubérules aux 2 faces : les radicales et les cauli- paires inférieures longues de 2 à 4 pouces (y compris le pétiole, lequel est en général à peu près aussi long que la lame), tantôt obovales, ou obovales-spathulées, ou crénelées, ou incisées- dentées, tantôt pennatifides ou lyrées (lobe terminal oblong on Jlancéolé-oblong , ordinairement incisé-denté; segments latéraux 2-Ou 3-jugués , éloignés , petits, dentés , ou très-entiers, ou in- cisés-dentés) ; les supérieures graduellement plus petites, lan- céolées-oblongues, ou lancéolées-linéaires , ou linéaires-spathu- lées , ou linéaires-oblongues, ou linéaires, plus ou moins profondément dentées ou dentelées (rarement incisées-dentées), ou très-entières (surtout les raméaires et les ramulaires), ou pauci-dentées, ordinairement pointues. Grappes sessiles ou courtement pédonoulées , assez denses même après la floraison : les principales atteignant finalement jusqu’à 4 pouces de long ; rachis érigé ou divergent, rectiligne, presque filiforme. Pédi- celles longs de 1 ligne à 3 lignes : les fructifères (en général subhorizontaux) de moitié à 2 fois plus longs que la silicule. Sépäes à peine longs de ‘/- ligne. Pétales à peine plus longs que les sépales : onglets linéaires ; lames cunéiformes-oblongues. Étamines presque aussi longues que les pétales, Silicule large de 1 à 2 lignes, orbiculaire, ou moins souvent soit elliptique-orbi- culaire , soit ovale-orbiculaire : échancrure plus ou moins large. formée par un sinus tantôt pointu, taniôt obtus; valves obtuses, quelquefois rétrécies à leur base. Graines minces, d’un brun roux , larges de :/, ligne. Gette plante, commune dans l'Amérique tant septentrionale 556 CLASSE DES RHÉADÉES. que méridionale , se retrouve aux Canaries et çà et là en Eu- rope. Genre THLASPIDIUM. — Thlaspidium Spach. Sépales 4, presque étalés : les extérieurs presque planes, de moitié plus larges ; les latéraux naviculaires. Pétales 4, longuement onguiculés. Glandules 6, égales, dentiformes , alternes avec les étamines. Étamines 6, subisomètres ; filets filiformes, inappendiculés, ascendants, arqués. Ovaire comprimé, échancré, biloculaire, biovulé. Style très- court, filiforme. Stigmate pelté, subhémisphérique. Sili- cule comprimée en sens contraire au diaphragme, pro- fondément échancrée, apiculée, biloculaire, bivalve, di- sperme ; valves naviculaires, submarginées , lisses , munies d’une carène dorsale largement ailée ; nervures placentai- riennes filiformes, incluses , élargies à leur base. Graines suspendues, oblongues , subtrigones, immarginées ; coty- lédons longuement pétiolés, trifoliolés , accombants, pres- que planes. Plante annuelle, glauque, ordinairement très-glabre. Feuilles radicales et caulinaires inférieures pennées, ou bi- pennées, ou bipennatiparties, ou lyrées, ou irrégulièrement laciniées; feuilles supérieures indivisées ou incisées, ses- siles, Grappes oppositifoliées et terminales, nues, multi- flores , très-allongées après la floraison. Pédicelles courts, filiformes , dressés : les florifères déjà disposés en grappe allongée ; les fructifères ordinairement appliqués conte le rachis. Floraison très-prolongée : la même grappe offrant souvent à sa base des fruits murs, et à son sommet des fleurs ou des boutons. Fleurs petites. Sépales verdâtres, membra- neux aux bords, très-obtus, non-carénés. Pétales égaux, blancs : lames étalées, divariquées, indivisées. Glandules petites, opposées deux à deux (une de chaque côté des éta- mines impaires) aux sépales latéraux, et une à une (der- rière les étamines géminées) aux sépales extérieurs. Filets 2722 FAMILLE DES CRUCIFÈRES. Ô 55% ni dentés, ni appendiculés, libres, distants dès leur base, sub- tétragones, épaissis à la base, subulés au sommet. Anthères petites, violettes. Ovaire suborbiculaire, comprimé en sens contraire au diaphragme. Ovules solitaires, suspen- dus au sommet des loges. Silicule érigée, rectiligne, non- stipitée , ou à peine stipitée, ordinairement elliptique-or- biculaire , presque plane aux 2 faces, très-courtement api- culée par un style filiforme (non-saillant au-delà de l’échan- crure) ; valves subpersistantes, minces, chartacées, peu ou point veinées,'fortement comprimées bilatéralement, amin- cies et un peu relevées aux bords : carène mince, élargie dans presque toute sa longueur en aile opaque assez large; nervures placentairiennes minces, planes au dos, très-élar- gies vers leur base (comme uni-dentées de chaque côté ) la- quelle est superficielle , tandis que la partie supérieure est complétement recouverte (avant la déhiscence) par le bord des valves; diaphragme double , membraneux, dia- phane, innervé, beaucoup plus étroit que la largeur de la silicule, ordinairement rétréci vers les deux bouts. Funi- cules courts, pendants, dentiformes , adnés inférieurement au diaphragme. Graines presque aussi longues que les lo- ges, ellipsoïdes, ou oblongues, échancrées; tégument mince, lisse, très-mucilagineux par la madéfaction ; coty- lédons minces : folioles elliptiques, obtuses , pétiolulées, les deux latérales de moitié plus petites que la terminale et appliquées au dos de cette dernière ; radicule courte, coni- que, pointue, dressée, rectiligne, un peu comprimée. Outre l’espèce que nous allons décrire, il faut rapporter à ce genre le Lepidium spinescens De Cand. Tacaspipium euxrivÉé. — Thlaspidium sativum Spach. — Lepidium sativum Linn. — Schk. Handb. tab. 180. — Gærtn. Fruct. 2 , tab. 141, fig. 5. — Hayn. Arzn. Gew. Ic. — Turp. in Flor, Médic. Ie. — Thlaspi sativum Crantz.— Wasturtium sativum Mœnch. — Lepia sativa Desv. — %: Penn. — Feuilles inférieures pennées ou bipennées ; 558 CLASSE DES RHÉADÉES. folioles (souvent dissemblables sur la même feuille) pétiolulées ou sessiles , tantôt linéaires ou lancéolées-linéaires et très-en- tières, tantôt ovales, ou cunéiformes , ou subrhomboïdales, incisées-dentées , ou incisées-lobées. — Ê: Crépu. — Vasturtium crispum J. Bauh. Hist. 2, p. 013, fig. 1. — Lepidium sativum & : crispum Linn. — Lepidium sativum Sturm, Deutschl. Flor. fasc. 9. — Feuilles inférieures irrégulièrement laciniées , plus ou moins ondulées ou crépues. (Variété de culture.) \ — ) : À LARGES FEUILLES. — Lepidium sativum 7 : latifolium De Cand. Syst. et Prodr. — Moris. Oxon. 2, p. 300, ser. 3, tab. 19, fig. 2. — Lepidium lyratum Mortor. — Feuilles inférieures obovales, ou cunéiformes-obovales, incisées-lo- bées , ou sinuées, ou incisées-dentées, non-crépues. (Variété de culture.) Racine grêle, pivotante, rameuse, fibrilleuse. Tige haute de là pied à 2 pieds , dressée, feuillue, cylindrique, lisse, grêle, plus ou moins rameuse, couverte d’une poussière glauque. Ra- meaux simples ou paniculés, non-fasiigiés, grèles, effilés, feuillés. Feuilles un peu charnues, d’un vert plus ou moins glauque (quelquefois, surtout les inférieures , d’un vert gai) ‘les radicales et les caulinaires inférieures longues de 3 à 6 pouces ; les autres graduellement plus petites; les supérieures et les ra- méaires soit triparties (à lanières linéaires), soit indivisées (li- néaires , ou lincaires-spathulées, ou lancéolées-linéaires, ordi- nairement très-étroites), ordinairement pointues. Grappes sessiles ou courtement pédonculées : les principales atteignant finalement */2 pied de long , ou plus; rachis grêle, effilé, raide, dressé. Pédicelles longs de 1 ligne à 3 lignes : les florifères ordinairement un peu plus longs que les sépales ; les fructifères en général un peu plus courts que la silicule. Sépales longs de ?/: de ligne à r ligne, ovales, ou ovales-elliptiques. Pétales 1 fois plus longs que les sépales ; onglets filiformes, aussi longs que la lame; lames elliptiques ou elliptiques-obovales. Étamines presque aussi lon- gues que les pétales. Silicule longue de 2 à 3 lignes, ordinaire- FAMILLE DES CRUCIFÈRES. 559 ment aussi large que longue, suborbiculaire , ou elliptique-orbi- culaire, ou ovale-elliptique, ou elliptique; valves arrondies aux 2 bouts; diaphragme linéaire-spathulé. Graines d’un brun roux. Cette plante, connue sous les noms vulgaires de Cresson ale- nois, Cresson des jardins, Nasitort, Passerage des jardins, etc., est originaire de Perse, et se cultive fréquemment comme herbe tant condimentaire qu’officinale. Les propriétés diurétiques, antiscorbutiques et dépuratives, communes à tant d’autres Crucifères, sont aussi fort prononcées dans le Cresson alenois. Toutes les parties vertes de la plante ont une saveur très-piquante, mais assez agréable; {aussi les emploie- t-on souvent à l’assaisonnement des viandes ou des salades. Les graines, dont la saveur approche de celle de la Moutarde, ont été recommandées comme un excellent remède contre toutes les maladies de la peau. Ces graines sont remarquables par la promptitude avec laquelle elles entrent en germination : étant convenablement humectées et exposées à une température douce, il suffit de quelques heures pour que le commencement du phé- nomène se manifeste par la rupture du tégument et l’allongement de la radicule. Genres IBÉRIS. — Jberis Linn. Sépales 4, étalés, ou dressés, inégaux, carénés : le supé- rieur et l’inférieur presque planes; les latéraux plus larges, très-concaves , subsacciformes à la base. Pétales 4, ongui- culés , inégaux : les 2 inférieurs plus grands. Glandules Z (opposées aux sépales latéraux), égales. Étamines 6, ani- somètres ; filets subclaviformes , inappendiculés : les 2 im- pairs ascendants, arqués; les autres dressés, géniculés vers leur sommet; anthères cordiformes : les latérales plus gran- des. Ovaire comprimé, échancré, 2-loculaire, 2-ovulé. Style filiforme, obscurément tétragone. Stigmate hémi- sphérique ou disciforme , indivisé, ou bilobé. Silicule apla- tie en sens contraire au diaphragme, tronquée, ou profon- 560 CLASSE DES RHÉADÉES. dément échancrée, ou bilobée au sommet, 2-loculaire, 2- sperme, apiculée ou cuspidée par le style; valves naviculai- res, carénées, ailées au sommet, immarginées; nervures placentairiennes superficielles ; larges, planes ou concaves au dos. Graines suspendues, solitaires, plus ou moins com- primées, ou aplaties, submarginées, ou immarginées ; co- tylédons rectilignes , presque planes, tantôt accombants , tantôt latéralement incombants. Herbes (soit annuelles, soit bisannuelles), ou sous-arbris- seaux. Feuilles plus ou moins charnues, très-entières, ou dentées, ou pennatifides, ou pennatiparties : les inférieures pétiolées et spathulées ; les supérieures ordinairement ses- siles ou subsessiles. Grappes terminales ou terminales et oppositifoliées, nues, multiflores, très-denses pendant la flo- raison , plus tard soit plus ou moins allongées, soit restant corymbiformes. Pédicelles grêles, allongés, subhorizontaux pendant lafloraison, puis déclinés, enfin résupinés, ou ascen- dants, ousubhorizontaux , ou presque dressés. Fleurs assez grandes. Sépales verdâtres, membraneux aux bords, plusou moins carénés au dos : les latéraux naviculaires ou cymbi- formes. Pétales blancs, ou lilas : les 2 inférieurs considéra- blement plus longs et plus larges que les supérieurs ; onglets dressés, plus ou moins divergents, sublinéaires ; lames éta- lées, divariquées, indivisées. Glandules semi-lunées ou dentiformes , assez grosses, solitaires de chaque côté des étamines impaires. Filets trigones ou subcylindriques, sub- équidistants supérieurement , épaissis vers leur sommet, puis brusquement rétrécis en pointe subulée : les impairs fortement arqués en convergeantausommet; ceux de chaque paire divariqués au-dessus dumilieu et parallèles inférieu- rement. Anthères jaunes, plus courts que les filets : celles des étamines latérales à peu près de moitié plus longues que les autres. Ovaire non-stipité , fortement comprimé en sens contraire au diaphragme, lequel est très-étroit ( quel- quefois tellement que les deux placentaires semblent appli- qués l’un contre l’autre ) à l’époque de la floraison. Ovules FAMILLE DES CRUCIFÈRES. 561 solitaires , suspendus au sommet de l’angle interne; funi- cules pendants , quelquefois aussi longs que l’ovule. Style plus ou moins allongé. Stigmate distinctement bilobé ( sur- tout après la floraison), ou obscurément 4-lobé, ou très- entier. Silicule assez grande, non-stipitée, érigée, recti- ligne, plus ou moins longuement appendiculée par les ailes des valves , et apiculée ou cuspidée par un style filiforme (tantôt débordé par les ailes, tantôt débordant); valves tombant peu après la maturité, chartacées, très-minces : carène prolongée en aile chartacée, de forme variée, or- dinairement cuspidée , souvent plus ample que la portion naviculaire de la valve; nervures placentairiennes (ou, pour mieux dire, carpophore ) minces, mais aussi larges que le diaphragme, un peu relevées aux bords, plus ou moins élargies aux 2 bouts; diaphragme double , membra- neux, diaphane, innervé , sublinéaire. Funicules courts, dentiformes , membraneux , pendants, adnés par leur base. Graines assez grandes, mais en général minces, ovales, ou elliptiques, ou suborbiculaires, légèrement échancrées, ordinairement très-amincies au bord postérieur (corres- pondant au dos de la radicule), aplaties et tricarénées au bord antérieur; tégument mince, lisse, ordinairement non- mucilagineux par la madéfaction ; cotylédons ovales ou el- liptiques, obtus, minces, courtement pétiolés, planes anté- rieurement , légèrement convexes postérieurement ; radi- cule grêle, comprimée bilatéralement, pointue, ascen- dante, plus ou moins arquée, à peu près aussi longue que les cotylédons, tantôt exactement commissurale, tantôt la- téralement dorsale ou faciale. Voici les espèces Les plus remarquables du genre: Secriox I. IBERIDENDRON Spach. Sous-arbrisseaux touffus. Tiges et rameaux adultes ligneux, aphylles. Ramulesflorifères (souvent disposés en corymbe vers l’extrémité des tiges ou des rameaux plus anciens ), bisannuels, très-feuillus inférieurement, terminés par une BOTANIQUE, PHANe T, VI. 36 562 CLASSE DES RHÉADÉES. seule grappe. Feuilles coriaces, un peu charnues , très- entières ( les inférieures quelquefois pauci-dentées). À. Ramules florifères trés-simples. Feuilles sessiles ou sub- sessiles. IzÉris ArBuscuLE. — Iberis arbuscula Spath. — 4 : À LARGES FEUILLES (latifolia Spach.) — Iberis semper- virens Linn. — Sibth. et Smith, Flor. Græc. tab. 620. — Barrel. Ic. tab. 734. — Iberis Garrexiana Allion. Flor. Pedem. tab. 40, fig. 3, ettab. 54, fig. 2, (malæ.)—Feuilles planes ou presque planes , ordinairement glabres, oblongues , ou linéaires-oblongues, ou spathulées-oblongues;, ouoblongues- obovales, obtuses, ou subobtuses. — £ : À FEUILLES ÉrROITES (angustifolia Spach.) — Iberis sa- zatilis Linn. — Clus. Hist. 2, p. 152, Ic. — Bot. Mag. tab. 1642. — Moris. Oxon. 2, p. 208, s. 3, tab. 18, fig. 32.— Iberis conferta Lagasc. — Deless. Îc. Sel. 2, tab. 54. — Îberis vermiculata et Iberis pubescens Wild. — Jberis subvelutina De Cand. Syst. et Prodr. — Feuilles souvent révolutées aux bords, glabres, ou ciliées, ou pubérules, li- néaires, ou linéaires-spathulées, ou lancéolées-linéaires, ordi- nairement mucrohees. Grappes allongées après la floraison. Sépales presque étalés, elliptiques-obovales , très-obtus. Pétales courtement onguiculés : les supérieurs oblongs, ou linéaires-oblongs ; les inférieurs obo- vales , ou oblongs-obovales , beaucoup plus longs que les sépales. Stigmate indivisé. Silicule suborbiculaire , ou elliptique, ou obovale , profondément échancrée, ou subbilobée, apiculée ou cuspidée par le style : ailes arrondies ou subtriangulaires, non- cuspidées. Graines aplaties , immarginées. Racine vivace, pivotante, rameuse, multicaule, finalement ligneuse. Tiges tantôt très-courtes, tantôt atteignant jusqu’à 1 pied de long et plus , décombantes , ou ascendantes , ou rarement presque dressées, grêles, anguleuses, ordinairement très-ra- FAMILLE DES CRUCIFÈRES. 563 meuses. Rameaux ascendants, ou diffus, ou dressés, plus ou moins allongés, effilés, ramulifères vers leur sommet. Ramules dressés ou ascendants, plus ou moins allongés : les uns (nou- veaux ) stériles, feuillus dans toute leur étendue, ordinairement courts; les autres (de l’année précédente) plus ou moins allon- gés, feuillus dans leur partie inférieure, médiocrement feuillés ou aphylles supérieurement , souvent subfastigiés, terminés par une grappe. Feuilles longues de quelques lignes à 1 pouce (les inférieures plus petites que les supérieures), larges de */4 de ligne à 1 pouce, d’un vert foncé ou quelquefois subincane, de forme très-variée (souvent variable: sur le même individu). Grappes finalement longues de 1 pouce à 5 pouces; rachis ascendant ou dressé, anguleux, effilé, non-flexueux, glabre, ou pubérule. Pédicelles longs de 2 à 4 lignes : ceux des fleurs épanouies rap- prochés en corymbe très-serré ; les fructifères dressés, ou ascen- dants , ou subhorizontaux , ou un peu déclinés, assez rapprochés. Sépales verdâtres, ou rougeâtres, ou violets , longs au plus de 1 ligne , tantôt glabres, tantôt pubérules ou ciliolés. Pétales blancs ou moins souvent violets : les ‘inférieurs longs de 4 à 5 lignes ; les supérieurs à peine longs de 2 lignes ; vers le sommet des grappes les fleurs ont en général des pétales beaucoup moins iné- gaux , ou quelquefois même presque égaux. Étamines majeures un peu plus longues que le calice ; étamines impaires un peu plus courtes. Filets ordinairement violets vers leur sommet. Pistil (à l’époque de la floraison) à peu près aussi long que le calice. Style un peu plus court que l’ovaire. Glandules assez grosses , trigones , tronquées. Silicule longue de 3 à 4 lignes, tantôt aussi large que longue, tantôt un peu moins large, ordinairement érigée, apiculée par un style long de ‘/: ligne à 1 ligne ( tantôt débordant l’échancrure, tantôt non-débordant), plus ou moins largement marginée par la carène des valves; valves assez raides : aile de la carène plus ou moins obliquement tronqnée au bord antérieur, ou arrondie, très-obtuse, ou pointue (d’où résulte que la silicu?, avant la déhiscence, offre à son sommet un si- nus plus ou moins ouvert ), toujours beaucoup moins ample que la partie naviculaire de la valve; diaphragme large de 4 ligne 564 CLASSE DES RHÉADÉES. à */1 de ligne, linéaire , ou sublancéolé , obtus ou subobtus aux 2 bouts, très-concave de chaque côté; nervures placentairiennes larges de :/s de ligne à :/; de ligne. Graines larges de ?/, de ligne à 1 ligne, d’un brun roux, ovales, ou ovales-elliptiques , ou elliptiques , ou suborbiculaires. Cette espèce, indigène dans l’Europe méridionale, se cultive très-fréquemment comme plante de parterre. Elle fleurit au prin- temps. Son port touffu et son feuillage toujours vert la font sur- tout rechercher pour les bordures. B. Ramules floriféres souvent paniculés. Feuilles rétrécies en long pétiole. Igéris TOUJOURS-FLEURI. — Îberis semperflorens Linn. — Moris. Oxon. 2, tab. 20, fig. 1. — Weinm. Phyt. tab. 973, fig. c. Feuilles spathuiées-oblongues , ou spathulées-obovales, ou spathulées-cunéiformes , très-obtuses, très-entières, submargi- nées, glabres. Sépales presque étalés, elliptiques-obovales, très-obtus. Pétales longuement onguiculés : lames obovales ou suborbiculaires. Silicule tronquée , légèrement échancrée. Tiges dressces ou ascendantes , souvent tortueuses, atteignant jusqu’à 2 pieds de haut. Feuilles longues de ‘/: pouce à 2 pouces, très-rapprochées sur les ramules non-floriferes, amincies en bord cartilagimeux. Pédicelles longs de 2 à 5 lignes. Sépales longs d'environ 1 ligne. Pétales supérieurs longs d’environ 4 lignes; onglets filiformes, saillants. Étamines majeures à peu près aussi longues que les onglets. Cette espèce, nommée vulgairement Thlaspi vivace et Ibé- ride de Perse, croit en Sicile. Elle fleurit depuis l'automne jusqu’au printemps, et, par cette raison, elle est très-recher- chée comme plante d’orangerie. Secriox II. IBERION Spach. Plantes annuelles ou bisannuelles, quelquefois suffrutes- centes à la base, Tige et rameaux feuillés. Feuilles non- FAMILLE DES CRUCIFÈRES. 565 coriaces, un peu charnues, souvent pennatifides ou pennatiparties. Grappes ordinairement terminales et op- positifoliées. A. Pédicelles fructifères connivents, rapprochés en corymbe comme lors de la floraison. Silicules imbriquées en capi- tule très-dense. | IsÉRIS OMBELLIFÈRE. — Jberis umbellata Linn. — Bot. Mag. tab. 106. — Gærtn. Fruct. IT, tab. 14r, fig. 2. — Schkubr, Handb. tab. 1799. — Barrel. Ic. tab. 103, fig. 1. — 1beris co- rymbosa Mœnch.—1beris pulchra Salisb.— Thlaspi umbella- tum Crantz. Feuilles sessiles ou subsessiles, lancéolées, ou lanccolées- linéaires, pointues : les inférieures dentées ; les supéricures très- entières. Sépales dressés, un peu divergents : les extérieurs obovales , très-obtus ; les latéraux oblongs-naviculaires , subacu- minulés. Lame des pétales elliptique ou oblongue, obtuse. Stig- mate profondément bilobé. Silicule ovale , longuement bi-appen- diculée, cuspidée par le style : appendices ovales ou ovales- triangulaires , acuminés-subulés , plus longs que le diaphragme. Graines aplaties , immarginées. Herbe annuelle, haute de ’/: pied à 1 pied, ordinairement glabre. Racine pivotante, grêle , rameuse, ou simple, uni-caule, ou pluri-caule. Tiges dressées ou ascendantes, anguleuses, grêles, tantôt presque simples , tantôt plus ou moins rameuses. Rameaux paniculés ou simples, ordinairement disposés en co- rymbe vers l'extrémité de la tige. Feuilles longues de 1 pouce à 2 pouces, d’un vert foncé. Corymbes fleuris très-denses , convexes, pédonculés, larges de ‘/: pouce à 2 pouces; rachis anguleux, court. Pédicelles longs de 1 ligne à 4 lignes. Sépales longs d’en- viron 1 ligne. Pétales longs de 2 à 4 lignes, d’un lilas plus ou moins vif, ou quelquefois blancs : onglets filiformes, un peu plus longs que les sépales, 1 à 2 fois plus courts que la lame. Glandules assez grosses, jaunes, anguleuses , tronquées. Éta- mines majeures à peu près aussi longues que les onglets. Ovaire 566 CLASSE DES RHÉADÉES. bicuspidé. Style très-long, saillant. Silicules longues de 5 à 4 lignes (y compris les ailes), larges de 2 ‘/2 à 3 lignes, imbri- quées, cuspidées par un style filiforme long d’environ 2 lignes (ordinairement un peu débordé par les ailes); ailes érigées ou un peu divergentes , plus amples que la partie naviculaire de la valve. Graines longues d'environ 1 ligne , elliptiques, ou ovales, minces, d’un brun roux. Gette espèce, connue sous les noms vulgaires de Zéraspic, où Thlaspi des jardins , croit dans l'Europe méridionale. On la cultive fréquemment comme plante d’agrément. B. Pédicelles fructifères disposés en grappe courte ou plusou moins allongée. Silicules non-imbriquées. Iséris AmMER. — Jberis amära Linn. — Engl. Bot. tab. 52. — Tberis linifolia Schkuhr, Handb. tab. 179. (non Lin.) — Iberis intermedia Guers. Bull. Philom. n° 82, tab. 21. — Iberis bicolor Reichb. Flor. Germ. Excurs. (ex descript.) Feuilles plus ou moins profondément crénelées , ou dentelées, ou dentées, ou pennatifides, ou trifides au sommet , ou triden- tées au sommet, très-entières dans leur moitié inférieure, obtuses : les inférieures spathulées-obovales, ou spathulées- oblongues , longuement pétiolées ; les supérieures cunéiformes- oblongues , ou lancéolées-oblongues, ou oblongues , sessiles, ou subsessiles. Sépales divergents, obtus. Lame des pétales oblon- gue-obovale. Stigmate subbilobé. Silicule ovale ou suborbicu- laire, échancrée ou courtement bilobée, apiculée par le style : lobules arrondis ou triangulaires, pointus, ou mucronés, ou acuminés. Graines aplaties, submarginées. Herbe annuelle, haute de quelques pouces à 1 ‘/2 pied, en gé- néral finement pubérule sur presque toutes ses parties vertes (rarement glabre , ou presque glabre), quelquefois.en outre plus ou moins poilue. Racine pivotante, grêle, plus ou moins ra- mense. Tige grêle, dressée, anguleuse, feuillée , rameuse tan- tôt dès sa base, tantôt seulement vers son sommet. Rameaux dressés , ou ascendants , ou divariqués (les basilaires quelquefois FAMILLE DES CRUCIFÈRES. 567 presque diffus), feuillés , en général subfastigiés , tantôt simples, tantôt paniculés ou à ramules disposés en corymbe terminal. Feuilles finement 1-nervées, peu ou point veinées, d’un vert gai : les caulinaires longues de 6 lignes à 2 pouces; dents ou segments au nombre de 1 à 3 paires : les segments en général lincaires ou linéaires-oblongs, obtus; les dents le plus souvent triangulaires et pointues. Grappes sessiles ou pédonculées, finalement longues de ‘/; pouce à 3 pouces, toujours assez denses, Pédicelles longs de 2 à 6 lignes : les fructifères divari- qués , ou résupinés, ou ascendants , ou divergents , ou dressés. Fleurs pendant l’épanouissement disposées en corymbe plane et large de ‘/: pouce à 2 pouces. Sépales longs à peine de r ligne, verdâtres, ou presque violets : les extérieurs presque 2 fois plus étroits que les autres. Pétales blancs (après l’anthèse quel- quefois rougeñtres) ou rarement d’un lilas pâle : les supérieurs 4 fois plus longs que le calice; les inférieurs 4 fois plus longs que les sépales; onglets à peu près aussi longs que les sépales, linéaires, verdâtres. Étamines majeures un peu plus longues que le calice, du tiers plus longues que les impaires, Style à peu près aussi long que Vovaire. Silicule longue de 2 à 3 lignes, à peu près aussi large que longue, érigée, ou subhorizontale, glabre, plus ou moins largement échancrée (suivant que le bord antérieur des ailes est plus ou moins arrondi ou tronqué), apicu- lée par un style long d’environ 1 ligne (ordinairement débordant de beaucoup l’échancrure) ; ailes convergentes , ou divergentes, ou presque parallèles, en général beaucoup plus petites que la partie naviculaire de la valve; diaphragme sublinéaire, large d'environ ‘/; de ligne, concave de chaque côté. Graines larges de °/1 de ligne à I ligne , d’un brun roux, minces, ovales, ou ellipti- ques , ou ovales-elliptiques, bordées inférieurement d’un rebord membraneux plus ou moins apparent. Cette espèce, commune dans presque toute l’Europe, se cultive assez fréquemment en bordures, comme plante d’orne- ment. 5685 CLASSE DES RHÉADÉES. Genre BISCUTELLA., — Biscutella Linn. Sépales 4, subcymbiformes, dressés, plus ou moins di- vergents, presque égaux : les latéraux gibbeux à leur base. Pétales 4, courtement onguiculés. Glandules Z (opposées aux # sépales), dissemblables. Étamines 6. Filets filiformes, inappendiculés , anguleux, un peu divergents : les latéraux ascendants, arqués ; les autres rectilignes, dressés. Anthè- res sagittiformes-elliptiques , obtuses. Ovaire didyme, cour- tement stipité, à deux coques lenticulaires, uni-ovulées, accolées à un axe central filiforme ; diaphragme nul. Style long, filiforme. Stigmate pelté; subhémisphérique. Sili- cule ( pour mieux dire : crémocarpe ) didyme , longuement cuspidée ( par le style ), stipitée, à 2 coques lentiformes, monospermes, chartacées, indéhiscentes, mais se détachant de l’axe (qui persiste avec le style ). Graines appendantes, immarginées , comprimées ; cotylédons rectilignes, presque planes, à peine pétiolés, renversés, accombants ;, radicule courte, déclinée , courbée sur le bord antérieur des coty- lédons. Herbes annuelles ou vivaces, glabres, ou pubérules , ou plus ou moins hérissées de sétules simples. Feuilles très- entières, ou dentées, ou pennatifides : les radicales rétré- cies en pétiole; les caulinaires sessiles, souvent amplexi- caules. Grappes terminales ou terminales et oppositifoliées, nues, multiflores :,les fructifères soit courtes et denses, soit lâches et plus ou moins allongées. Pédicelles filiformes : ceux des fleurs épanouies ordinairement rapprochés et subfastigiés ; les fructifères dressés ou plus ou moins diver- gents. Fleurs odorantes, petites, ou de grandeur médiocre. Sépales subpétaloïdes, jaunâtres , obtus, non-carénés. Pé- tales jaunes, égaux, presque dressés, divergents : lames étalées vers leur sommet. Glandules assez grosses : les unes (opposées aux sépales extérieurs, et insérées der- rière les étamines"géminées ) claviformes ou dentiformes, . les autres (opposées aux sépales latéraux et insérées soit FAMILLE DES CRUCIFÈRES. 569 devant , soit derrière les étamines impaires } soit plus gran- des, soit plus petites, obcordiformes, ou cunéiformes, ou subdisciformes. Filets libres, ni dentés, ni appendiculés : les impairs un peu plus courts et plus étroits que lesautres. Anthères rétuses ou mamelonnées, petites, jaunes, subiso- mètres. Ovaire plus ou moins profondément bilobé aux 2 bouts ; axe central comprimé bilatéralement , continu avec le stipe et le style; coques aplaties en sens contraire à l'axe, un peu bombées vers leur centre, lisses, ou couver- tes de courtes papilles claviformes. Ovules solitaires, ap- pendants, submédifixes , presque renversés, attachés vers le milieu de l’angle central; funicule capillaire, horizon- tal. Style immarginé, plus long que l’ovaire. Sitgmate for- tement papilleux. Silicule érigée ou moins souvent sub- horizontale, courtement stipitée, subréniforme, plus ou moins profondément bilobée aux 2 bouts , cuspidée par un style filiforme plus ou moins allongé; axe superficiel, étroit, plane aux 2 faces, légèrement concave des deux côtés; coques minces, chartacées, innervées , à peine vei- nées, suborbiculaires, aplaties bilatéralement, légère- ment marginées au dos, tronquées au bord antérieur (c’est-à-dire la surface étroite par laquelle elles s’attachent à axe), plus ou moins bosselées vers leur centre (par la graine), se détachant finalement de l’axe ( de bas en haut) en emportant avec elles un fragment capillaire du style (fragment par lequel elles restent en général plus ou moins longtemps suspendues, vers le sommet du style, après leur séparation de l’axe). Graines solitaires, lentiformes, plus ou moins fortement comprimées , amincies aux bords , légère- ment échancrées au bord antérieur au-dessus du milieu; té- gument mince, lisse , non-mucilagineux par la madéfaction ; cotylédons elliptiques ou ovales-elliptiques, minces, obtus, planes antérieurement, légèrement convexes postérieure- ment : leur sommet placé au bout inférieur de la graine ; radicule exactement commissurale, grêle, subfusiforme, obtuse, subtrigone , un peu arquée (vers en bas), de moi- L 570 CLASSE DES RHÉADÉES. tié à 1 fois plus courte que les cotylédons. Funicule court ou allongé, horizontal, capillaire, madhérent. | Ce genre, très-caractérisé parmi les Crucifères tant par la structure du péricarpe, que par le renversement de l’em- bryon, renferme quatre ou cinq espèces (mal à propos mul- tipliées jusqu’à une vingtaine parles auteurs), dont voici la plus remarquable : BiscuTeLLa vivace. — Biscutella perennis Spach. — Clypeola didyma Crantz. — 4: À FEUILLES DENTICULÉES (denticulata). — Biscutella spathulata Lamk. Dict. — Biscutella lucida : £, De Gand. Diss. Syst. et Prodr. — Barrel. Ie. tab. 254. — Biscutella longifolia Vill. Delph. — Biscutella saxatilis : $, De Cand. 1. c. — Biscutella variabilis Lois. — Feuilles très-entières (même les radicales), ou subsinuolées, ou sinuolées-denticu- lées , vertes ou verdâtres, souvent luisantes. — B : À FEUILLES DENTÉES (dentosa). — Biscutella lævigata Linn. — Jacq. Flor. Austr. tab. 339. — De Cand. Plant. Rar. Gall. tab. 38.— Reichb. Plant. Crit. v. 7, fig. 837.— Schrank, Hort. Monac. 1, tab. 248. — Biscutella alpestris Waldst. et Kit. Plant. Rar. Hungar. 3, tab. 228. — Biscu- tella saxatilis : det Biscutella lucida : y, De Cand. 1. c. — Biscutella mollis Lois. Not. — Biscutella intermedia Gouan. — Biscutella ambigua Wallr. Sched. — Biscutella obcordata Reichb. Plant. Cnit.-v. 7, fig. 836. — Biscutella glabra |\Clairv. — Biscutella didyma Scopol. — Feuilles radicales profondément dentelées, ou incisées-dentées, ou incisées-crénelées , vertes, ou verdâtres. — y: À FEUILLES SUBPENNATIFIDES (sinuato-pinnatifida.) — Biscutella coronopifolia Allion. — De Cand. Diss. tab. 8. — Reichb. Plant. Crit. v. 7, fig. 838. (Biscutella lima Reichb. Flor. Germ. Excurs.) — Biscutella ambigua Ve Cand. Diss. tab. 11, fig. 1. — Biscutella coronopifolia et Sisymbrium valentinum Linn. (ex De Cand.) — Biscutella FAMILLE DES CRUCIFÈRES. 571 stenophylla Dufour. — Feuilles (vertes ou verdâtres) radi- cales (quelquefois aussi les caulinaires) sinuées-pennatifides ou profondément sinuées-dentées. — à : Coronneux ({omentosa). — Biscutella montana Cayan. Ic. 2, tab. 177.—Piscutella tomentosa Lagasca. — Feuilles cotonneuses-incanes , dentées. — © : À reuILLES ÉrROITES (angustifolia). — Biscutella sem- pervirens Linn. — Boccon. Mus. 2, p. 167, tab. 129. — Feuilles lancéolées-linéaires ou linéaires-lancéolées, coton- neuses-incanes, à peine dentées. Racine vivace , polycéphale. Souchessuffrutescentes. Feuilles glabres, ou hispides, ou veloutées, pointues, ou obtuses : les radicales (touffues) lancéolées, ou lancéolées-spathulées, ou lancéolées-linéaires , ou spathulées-obovales, ou spathulées- cunéiformes ; les caulinaires oblongues , ou oblongues-lancéolées, ou linéaires-oblongues, ou linéaires-lancéolées, ou linéaires (très-éloignées , le plus souvent très-entières) , sessiles, ou am- plexicaules. Grappes fructiferes plus ou moins allongées, lâches. Pétales de moitié à 5 fois plus longs que les sépales : onglets très-courts ; lame oblongue-obovale, bi-auriculée à la base. Glandules latérales obcordiformes ou cunciformes , horizon- tales, insérées derrière les étamines impaires ; les deux autres glandules plus petites, denticuliformes. Silicule glabre ou pu- bérule, lisse ou chagrinée. Racine pivotante, longue, rameuse, finalement. presque ligneuse. Tiges hautes de quelques pouces à 2 te dressées, ouascendantes, ou moins souvent subdiffuses, grèles, cylindriques, médiocrement feuillées , ou presque nues , tantôt paniculées , tantôt simples ou peu rameuses , en général glabres vers leur sommet et plus ou moins poilues inférieurement. Rameaux ascendants ou plus ou moins divergents, tantôt disposés en panicule très-lâche , tantôt rapprochés en corymbe vers l’extrémité de la tige : les inférieurs en général feuillés et plus ou moins paniculés ; les supérieurs nus ou presque nus, très-simples ou peu divisés. Feuilles fermes, tan- tôt glabres ou presque glabres et lisses, tantôt scabres, poilues ou #79 CLASSE DES RIHÉADÉES. hérissées de soies raides, tantôt couvertes d’un duvet velouté (in- cane) plus ou moins serré : les radicales longues de 2 pouces à 1, pied (ÿ compris Le pétiole , lequel est tantôt plus court que la lame , tantôt aussi long ou plus long), larges de quelques lignes à 1 pouce; les caulinaires graduellement plus petites (les plus inférieures quelquefois aussi grandes que les radicales, et cour- tement pétiolées), arrondies ou subcordiformes à leur base, tan- tôt plus ou moins amplexicaules , tantôt non-amplexicaules ; les supérieures et les ramulaires ordinairement petites et linéaires ; côte large, blanchâtre, proéminente en dessous; veines fines, peu nombreuses ; dents ou lanières oblongues , ou triangulaires, ou arrondies, obtuses, ou pointues, ou acuminées, égales, ou inégales. Grappes principales atteignant finalement 2 à 6 pouces de long; rachis filiforme, plus ou moins flexueux, dressé, ou ascendant, ou divergent. Pédicelles longs de 3 à 6 lignes, presque capillaires : ceux des fleurs épanouies en général très- rapprochés et subfastigiés; les fructiferes plus ou moins éloignés (quelquefois subfastigiés sur les grappes ramulaires), oblique- ment dressés, ou ascendants, ou plus ou moins divergents , ou rarement soit déclinés, soit résupinés. Fleurs odorantes. Sépales oblongs-cymbiformes, longs d’environ 1 ligne. Pétales d’un jaune de Citron, longs de 1 ‘/2 ligne à 2 lignes. Étamines presque aussi longues que les pétales. Ovaire glabre ou fine- ment pubescent, lisse, ou couvert de courtes papilles clavi- formes. Style 2 à 3 fois plus long que l'ovaire. Silicule large de 3 à 7 lignes, ordinairement dressée, cuspidée par un style long de 1 ligne à 2 lignes ; stipe filiforme, long de ‘/; de ligne à 1 ligne; coques longues de 2 à 3 lignes, perpendiculaires, ou plus ou moins obliques ( relativement à l'axe), arrondies aux 2 bouts, elliptiques, ou suborbiculaires, ou elliptiques-obovales ; bord postérieur muni d’un étroit rebord mince mais opaque, non- prolongé sur le style. Graines longues de 1 ‘/: ligne à 2 lignes, subelliptiques, arrondies aux 2 bouts, lisses, d’un brun de Châtaigne. Cette espèce, qui mérite d’être cultivée comme plante d’agré- ment, est très-commune dans toute l’Europe méridionale , et FAMILLE DES CRUCIFÈRES. K73 encore assez fréquente dans l’Europe moyenne. Elle croît de préférence sur les pelouses sèches , ainsi que sur les rochers; on la rencontre dans les Alpes, jusqu'aux limites des neiges per- sistantes. Sa floraison, en plaine, a lieu à la fin du printemps et au commencement de l’été. ————….….…”"”….…”"…_.-._.…._.—_.—.—.——.—._—.—.—.—.——__—…—……—…—……—…—…—“—…—…—…—…—…—…—…—…—R en 1° TRIBU. LES CARCÉRULEUSES. — C4RCÉRU- LOSZÆ Spach. Opaire 1-4-ovulé ( ordinairement 1-loculaire dès l'ori- gine). Péricarpe (en général court ) caduc ou persis- tant, indéhiscent (par exception séparable en 2 coques placentifères), le plus souvent monosperme ; placen- taires oblitérés ou adnés. Genre ISATIS. — Zsatis (C. Bauh.) Spach. Sépales 4, subnaviculaires, égaux , presque étalés. Péta- les 4, courtement onguiculés , presque étalés. Glandules 6, denticuliformes, confluentes par la base. Étamines 6. Filets filiformes, trigones : les 2 impairs ascendants, presque éta- lés, plus courts ; les 4 autres dressés, divergents. Anthères sagittiformes. Ovaire tétragone-ancipité, 1-loculaire, bi- ovulé. Style nul ou très-court. Stigmate disciforme, sub- rhomboïdal. Carcérule spathulé, ou oblong , ou elliptique , ou suborbiculaire , ou ovale, aplati, subéreux, aminci aux bords , 1-sperme, ou quelquefois 2-sperme , séparable en 2 valves naviculaires, Graines suspendues, subcylindriques; cotylédons un peu convolutés ; radicule dorsale { quelque- fois obliquement latérale ). Herbes annuelles , ou bisannueiles , dressées, rameuses, plus ou moins glauques, tantôt glabres, tantôt parsemées ou couvertes d’ure pubescence molle et simple. Tige feuillue, ordinairement simple dans sa partie inférieure. Rameaux ct ramules nus Qu presque nus, subfastigiés, ou disposés en panicule pyramidale. Feuilles indivisées (souvent très- entières) ou rarement subpennatifides : les radicales et les 574 CLASSE DES RHÉADÉES. caulinaires inférieures rétrécies en pétiole ; les autres sessiles, la plupart amplexicaules, Grappes terminales, nues, mul- tiflores, assez denses. Pédicelles filiformes, rapprochés (même les fructifères) : les florifères presque dressés, sub- fastigiés ; les fructifères défléchis et pendants, claviformes au sommet. Fleurs petites, jaunes, odorantes. Sépales pé- taloïdes, colorés , finement trinervés. Pétales égaux , cunéi- formes-spathulés , ou oblongs-spathulés , très-entiers. Glan- dules petites , alternes avec les 6 étamines, confluentes par la base en disque annulaire. Étamines subéquidistantes ; filets libres , inappendiculés : les pairs subrectilignes; les impairs arqués Ovaire non-stipité, court, comprimé dor- salement ; placentaires 2, filiformes, confluents au sommet, uni-ovulés ; ovules suspendus, subopposés, attachés vers le milieu des placentaires : le supérieur ordinairement abortif; funicules très-courts. Carcérule non-stipité, pendant, de forme et de grandeur très-variables (dans les mêmes es- pèces , et fort souvent sur chaque individu), tantôt 1-costé, tantôt 3-costé sur chaque face (côte médiane toujours très- saillante , carénée , souvent 1-3-sulquée; côtes latérales peu ou point carénées , oblitérées vers les deux bouts du carcé- rule ), point veineux , à peine déhiscent au sommet, mais facilement séparable en deux coques naviculaires à carène subéreuse au moins aussi large que le diamètre de la cavité séminifère (laquelle est située tantôt à peu près vers le mi- licu du carcérule, tantôt soit au-dessous, soit au-dessus de ce milieu , tantôt presque au sommet du carcérule ) ; nervu- res placentairiennes inséparables des côtes péricarpiennes et ordinairement oblitérées; endocarpe cartilagineux ; mé- socarpe subéreux, beaucoup plus ample que l’endocarpe ; épicarpe chartacé. Funicules presque imperceptibles. Grai- nes (ordinairement solitaires ) assez grosses (remplissant la loge), jaunâtres, lisses, oblongues, ou oblongues-clavifor- mes, ou oblongues-obovées, obtuses aux 2 bouts, un peu échancrées latéralement à l'extrémité supérieure, immargi- nées, inappendiculées; tégument mince, chartacé, non- mucilagineux par la madéfaction; cotylédons oblongs ou . FAMILLE DES CRUCIFÈRES. 575 elliptiques-oblongs, obtus , subpétiolés, rectilignes : l’exté- "rieur charnu , bombé au dos; l’intérieur plus mince, plié en carène ; radicule supère, rectiligne, fusiforme , un peu plus longue que les cotylédons. Ce genre renferme quatre à cinq espèces, dont voici la plus remarquable : | [sais TINcTORIAL. — Jsatis tinctoria Linn. — 2 : Commun (1). — Isatis tinctoria Smith , Engl. Bot. tab. 97. — Schkubr, Handb. tab. 188. — Gærtn. Fruct. IT, tab. 142, fig. 6. — Syensk Bot. tab. 35. — Jsatis sativa Fuchs. Hist, — Jsatis bannatica Link, Enum. — Jsatis præcox Kit. in Tratt. Arch. tab. 68. — Jsatis littoralis De Cand. Syst. — Deless. Ic. 2, tab. 78.— Isatis hebecarpa De Cand. Le. — Deless, Ic. 2, tab. 79. — Jsatis campestris , Isatis moæotica , Isatis taurica et Isatis oblongata De Cand. Syst. et Prodr. — Isatis costata C. À. Meyer, in Flor. Alt. — Ledeb. Ic. Flor. Alt. tab. 339. — Zsatis alpina Vill. Delph. (/satis Villarsii Gaud. Flor. Hel.) (2). — Jsatis canescens De Cand. F1. Franc. (Jsatis dasycarpa Ledeb.) (3). — Car- cérule long de 3 à 7 lignes, large de 1 :/, ligne à 3 lignes. — B : À GRAND FRuIT. — /satis alpina Allion. Pedem, tab. 86, fig. 2. — Isatis sabulosa Stev. — Carcérule long de 6 à 15 lignes, large de 3 à 5 lignes. Plante bisannuelle , haute de 2 à 5 pieds, tantôt très-glabre, tantôt plus ou moins pubescente (quelquefois subincane) sur toutes ses parties herbacées. Racine pivotante, subfusiforme, rameuse. Tige cylindrique, cannelée, feuillue, non-rameuse dans sa partie inférieure. Rameaux dressés, ou plus ou moins di- vergents , ou presque étalés , effilés , terminés par un corymbe ou (4) Les prétendues espèces que nous réunissons ici ne sont fondées que sur des modifications de la forme du péricarpe, si peu constantes sur chaque individu , ou si légères qu'elles ne suffisent pas même pour carac- tériser des variétés. (2) Sous-variété à feuilles et tige plus ou moins pubescentes, ou pres- que cotonneuses, (3) Sous-variétés à péricarpe pubescent. 576 CLASSE DES RHÉADÉES. par une panicule de ramules florifères ordinairement très-grêles . et nus. Feuilles un peu charnues , minces, lisses, d’un vert plus ou moins glauque : les radicales longues de 4 à 12 pouces, oblongues , ou lanccolées-oblongues, ou lancéolées , ou spathu- lées-oblongues, ou spathulées-obovales, obtuses, ou pointues , sinuolées, ou sinuolées-denticulées ; les caulinaires inférieures à peu près conformes aux radicales (mais moins longuement pétio- lées, ou sessiles); les autres lancéolées, ou oblongues, ou oblongues- lancéolces, ou ovales-lancéolées, sagittiformes ou hastiformes à la base, amplexicaules, très-entières, ordinairement pointues ; les raméaires et les ramulaires le plus souvent linéaires-lancéo- lées, ou linéaires-subulées ; côte large mais peu saillante ; ner- vures latérales très-fines. Grappes finalement longues de 1 pouce à 6 pouces; ramules florifères ascendants ou divergents, grêles, ou filiformes , souvent ternés et subfastigiés. Pédicelles longs de 2 à 6 lignes : les florifères capillaires (ceux des fleurs épanouies déjà disposés en grappe plus ou moins allongée), plus longs que le calice ; les fructifères épaissis au sommet, ordinairement plus courts que le carcérule. Sépales oblongs, obtus , longs de 1 ligne à 2 lignes. Pétales à peu près de moitié plus longs que le calice. Carcérule glabre, ou pubescent, luisant (quelquefois incane), rectiligne , quelquefois un peu convoluté, elliptique, ou cblong, ou oblong-linéaire, ou cunéiforme-oblong , ou obovale, ou spa- thulé, uni-costé , ou plus ou moins distinctement tri-costé , tantôt arrondi au sommet, tantôt échancré, tantôt acuminulé, jaune, ou brun, ou violet, ou d’un violet noirâtre, ou panaché, relevé autour de la graine en bosse plus ou moins saillante. Graines oblongues, ou oblongues-claviformes, longues de 1 ligne à 2 lignes. Cette espèce, cornue sous le nom vulgaire de Pastel, croît dans presque toute l’Europe, ainsi qu’en Sibérie et en Orient; elle se plaît dans les terrains secs et découverts; sa floraison a lieu vers la fin du printemps. Les feuilles du Pastel, macérées dans de l’eau, ou réduitesen pâte fine, fournissent, après avoir subi un certain degré de fer- mentation , une fécule bleuâtre , très-analogue à l’indigo, mais ne donnant que des couleurs moins vives et peu durables ; aussi FAMILLE DES CRUCIFÈRES. 577 cette matière ne s’emploie-t-elle que pour les teintures communes, Mais avant que l’usage de l’indigo ne fût connu en Europe , le Pastel, cultivé en grand, surtout en France et en Allemagne, était un article de commerce d’une haute importance. L'emploi tinctorial du Pastel remonte d’ailleurs à une époque très-reculée, car les anciens Bretons avaient coutume de se peindre en bleu avec une préparation de cette plante. Plusieurs agronomes distingués ont préconisé le Pastel comme fourrage. En effet, c’est l’une des plantes les plus précoces , et dont la végétation n’est arrêtée que par des froids rigoureux ; mais les bestiaux, en général , en sont peu friands, et les che- vaux se refusent à cette nourriture. Le Pastel prospère dans les terrains les plus médiocres, pourvu qu’ils ne soient pas trop humides. Genre CORONOPUS. — Coronopus (Daléch.) Gærtn. Sépales 4, cymbiformes, étalés, égaux, subpersistants. Pétales 4, onguiculés. Glandules 4 (opposées aux sépales latéraux ), égales, oblongues. Étamines 6, subisomètres ; filets filiformes, ascendants, arqués, distants, épaissis à leur base ; anthères cordiformes-orbiculaires. Ovaire cer- diforme-ovale , comprimé, didyme , 2-loculaire, bi-ovulé ; diaphragme nul ; axe central filiforme. Style court, subté- tragone. Stigmate pelté, subhémisphérique. Péricarpe di- coque, persistant, coriace, comprimé, réniforme, non- échancré, mucroné (par le style) ; coques monospermes, naviculaires, subcarénées , aptères, fovéolées, spinelleuses, accolées face à face, finalement séparables, mais presque closes, et emportant chacune à ses bords la moitié corres- pondante de l’axe et du style. Graines suspendues, ovoïdes, subcylindriques, immarginées ; cotylédons linéaires, poin- tus, inégaux , non-sensiblement rétrécies en pétiole, incom- bants, redressés , bi-géniculés. Herbe annuelle, décombante, très-rameuse, glabre, Feuil- les pétiolées, pennatiparties. Grappes oppositifoliées et ter- minales, nues, courtes, denses, pauciflores. Pédicelles courts, BOTANIQUE. PHAN. Ts Vie 37 578 CLASSE DES RHÉADÉES. grèles : les fructifères horizontaux, ou divergents, ou dres- sés. Fleurspetitès, comme fasciculées. Sépales presque mem- braneux, acuminulés, subcuculliformes au sommet, inner- vés. Pétales blancs, égaux : onglets très-courts; lames éta- lées, divariquées, très-entières. Glandules petites, compri- mées, obtuses, solitaires de chaque côté des étamines im- paires. Filets libres , ni dentés ni appendiculés : les impairs à peine plus courts. Anthères petites, jaunes. Ovaire non- stipité, non-échancré, comprimé en sens contraire de l’axe central, Ovules solitaires, suspendus au sommet de l’axe central. Style court, pyramidal après la floraison. Stigmate fortement papilleux. Péricarpe petit, non-stipité, adné au pédicelle, courtement mucroné par le style ; diaphragme nul. Coques continues avec le style, marginées par les ner- vures placentairiennes (lesquelles, avant la séparation des 2 coques, sont soudées en axe central), comprimées bila- téralement , plus ou moins convexes au dos et des deux côtés, d’abord closes par le rapprochement des 2 bords, après la séparation un peu hiantes antérieurement (mais pas assez pour que la graine tombe hors de la coque), mu- cronées par la moitié correspondante du style; épicarpe coriace, relevé de rides obliquement horizontales , dont le prolongement forme au dos de la coque une sorte de crête à 2 ou 5 séries de spinelles dentiformes; endocarpe cartila- gineux. Graines solitaires dans chaque coque et en remplis- sant la cavité, ponitues à leur extrémité supérieure (par la partie saillante de la radicule ), suspendues au sommet de Vangle interne ; tégument mince, lisse, non-mucilagineux par la madéfaction. Cotylédons presque 5 fois plus longs que la radicule, géniculés au-dessous de leur milieu et re- pliés sur eux-mêmes ainsi que sur la partie inférieure de la radicule , une seconde fois géniculés et un peu défléchis au-dessus de leur milieu : le cotylédon extérieur (relative- ment à la radicule, mais intérieur relativement à sa posi- tion envers l’axe) semi-cylindrique ( convexe au dos, plane antérieurement), plus gros et un peu plus large que linté- rieur, lequel est plane tant postérieurement qu’antérieu- FAMILLE DES CRUCIFÈRES® 579 rement; radicule supère, obliquement dressée, courte, pointue, subcylindrique. L'espèce suivante constitue à elle seule le genre : Coronopus commun. — Coronopus vulgaris Desfont. Cat, Hort. Par. — Cochlearia Coronopus Linn. — Flor. Dan. tab. 202. — Schk. Handb. tab. 181. — Coronopus Ruellii Daléch, Hist.—Blackw. Herb. tab. 120.—Gærtn. Fruct. II, tab, 142, — Engl. Bot. tab. 1660. — Senebiera Coronopus Poir. — Carara Coronopus Medik. — Coronopus depressus Flor. Wetteray. Racine pivotante , rameuse, pluricaule. Tiges longues de 3 à 6 pouces , décombantes , cylindriques, feuillées, plus ou moins rameuses. Rameaux diffus, feuillés, paniculés, plus ou moins divariqués , en général racémifères à toutes les aisselles, Feuilles d’un vert gai, ou un peu glauques, lisses, un peu charnues : les radicales et les caulinaires inférieures longues de 3 à 6 pouces; les autres longues de 1 pouce à 3 pouces; segments 3- 6-jugués, linéaires , ou linéaires-spathulés , ou linéaires-oblongs, ou quelquefois soit cunéiformes, soit cunéiformes-oblongs, obtus, ou pointus , tantôt très-entiers, tantôt uni-ou pauci-dentés au bord supérieur, ou rarement trifides; pétiole ailé ou marginé, étroit, aplati. Grappes sessiles ou courtement pédoneulées, d’abord gloméruliformes et très-courtes, finalement longues de 4 à 18 lignes; rachis érigé ou ascendant, effilé, non-flexueux. Pédicelles très-rapprochés , longs de ‘/; de ligne à 1 ligne : les florifères plus courts que les sépales ; les fructiferes à peu près aussi longs que les coques. Pétales un peu plus longs que les sé- pales; lames oblongues, obtuses. Étamines à peu près aussi longues que les pétales. Péricarpe large de 1 ‘> ligne à 2 lignes, moins long que large. Graines d’un brun roussâtre, Cette plante , connue sous les noms vulgaires d’ {mbrosie des Anciens , Ambrosie sauvage, Pied de Corneille, Cresson sauvage, Corne de cerf, etc., est commune dans presque toute l'Europe. On la trouve au bord des chemins et des fossés, dans les décombres, les pâturages humides , etc. Elle fleurit pendant tout l’été. Ses feuilles ont une saveur et des propriétés analogues 580 CLASSE DES RHÉADÉES. à celles du Cresson. On ne s’en sert guère en thérapeutique; mais dans plusieurs contrées on les mange soit cuites, soit en guise de salade. Genre NÉSLIA. — Neslia Desv. Sépales 4, cymbiformes, presque égaux, dressés, un peu divergents. Pétales 4, onguiculés. Glandules 4 (opposées aux sépales latéraux), dentiformes. Étamines 6; filets fili- formes, inappendiculés, ascendants, arqués, subéquidis- tants au sommet; anthères cordiformes-orbiculaires : les latérales 2 fois plus grandes. Ovaire subglobuleux , un peu comprimé , 2-loculaire : loges 2-ovulées. Style filiforme, tronqué, finalement fragile. Stigmate petit, adné, subhé- misphérique. Carcérule caduc à la maturité, osseux, sub- globuleux , ou sublentiforme, fortement réticulé ou scro- biculé, 1-loculaire (par l’oblitération du diaphragme), monosperme (par avortement) ; placentaires presque obli- térés , inclus. Graine ellipsoïde ou ovoïde, subcylindrique, immarginée; cotylédons rectilignes, semi-cylindriques, in- combants. Herbe tantôt annuelle, tantôt bisannuelle, plus ou moins abondamment couverte de poils raides tantôt très-courts et étoilés, tantôt plus allongés-et bi-tri-ou pluri-furqués. Feuilles minces : les radicales et les caulinaires les plus infé- rieures sinuées-dentées , ou sinuolées-denticulées ; les au- tres subdenticulées, ou très-entières , sessiles, amplexicau- les , sagittiformes à leur base. Grappes terminales ou ter- minales et oppositifoliées, nues, multiflores, très-allongées après la floraison. Pédicelles longs , filiformes : ceux des fleurs épanouies en général très-rapprochés et subfastigiés ; les fructifères subhorizontaux, ou plus ou moins divergents, ou presque dressés. Fleurs petites. Sépales d’un jaune ver- dâtre, membraneux aux bords, non-sacciformes à la base, non-carénés, obtus. Pétales d'un jaune vif, égaux : onglets dressés, un peu divergents; lames étalées. Filets libres, ni dentés, ni marginés, presque capillaires, anguleux : les impairs un peu plus courts, arqués en convergeant supé- \ FAMILLE DES CRUCIFÈRES. 551 rieurement ; les 4 autres parallèles inférieurement, diver- gents par leur moitié supérieure. Anthères minimes, jau- nâtres, submamelonnées, bifides de la base jusqu'au-delà du milieu. Glandules assez apparentes, confluentes par leur base, ovales-triangulaires, obtuses, solitaires de chaque côté des étamines impaires. Ovaire minime, courtement stipité, un peu comprimé parallèlement au diaphragme, ou quelquefois obscurément tétragone ; placentaires capil- laires, inclus. Ovules appendants, collatéraux, attachés vers le milieu des placentaires; funicules courts, sub- horizontaux. Style aussi large ou plus long que l'ovaire, columnaire, obscurément tétragone, persistant jusque vers la maturité, mais finalement cassant à sa base ou peu au- dessus. Stigmate à peine aussi long que le sommet du style. Carcérule (avant la parfaite maturité en général sublenti- forme , obscurément tétragone , ou subancipité, très-forte- ment réticulé, et plus ou moins longuement cuspidé par un style filiforme ) très-obtus, ou acuminulé (par la base du style), courtement stipité, à la maturité se détachant du stipe (lequel persiste avec le pédicelle) ; endocarpe mince, testacé ; mésocarpe assez épais, presque osseux ; épicarpe mince, herbacé ; placentaires presque oblitérés. Graine rem- plissant la cavité du carcérule, à peine échancrée, obtuse aux 2 bouts ; tégument mince , lisse, non-mucilagineux par la madéfaction ; chalaze terminale, assez grande, orbiculaire, noirâtre ; cotylédons assez gros , à peine pétiolés, ovales, ou elliptiques , obtus, planes antérieurement, convexes pos- térieurement : l’intérieur (relativement à la radicule) pro- fondémentcanaliculé postérieurement; radicule ascendante, supère, un peu arquée, subcylindrique, pointue, à peu près aussi longue que les cotylédons, perpendiculaire, très-proé- minente à la surface de la graine. L'espèce suivante constitue à elle seule ce genre, d’ail- leurs très-voisin des Camelina. NésLiA PANICULÉ. — MWeslia paniculata Desv. Journ. — Myagrum paniculatum Linn. — Flor. Dan. tab. 204. — 51 582 CLASSE DES RHÉADÉES. Schk. Handb. tab. 198. — Rapistrum paniculatum Gærtn. Fruct. Il, tab. 141. — Alyssum paniculatum Willd. Enum — Vogelia sagittata Medik. — Cochlearia sagittata Crantz, Crucif. — Crambe paniculata Allion. — Chamuælinum pani- culatum Host. — Bunias paniculata L’hérit, — Raphanistrum paniculatum Roth, Man. — Nasturtium paniculatum Crantz, Austr. Racine pivotante, fibrilleuse, grêle, peu ou point rameuse. Tige haute de 1}, pied à 3 pieds, dressée, grêle, anguleuse, feuillue, scabre, pubérule ( plus fortement à sa partie inférieure que plus haut ) ,rameuse à partir de sa moitié supérieure ou seu- lement plus haut, simple inférieurement, rarement tres-simple ou presque simple. Rameaux plus ou moins divergents, ou ascendants, disposés en panicule lâche, tantôt tres-simples, tan- tôt paniculés vers leur extrémité, médiocrement feuillés, ou presque nus. Feuilles plus ou moins pubérules soit aux 2 faces, soit seulement en dessous, ordinairement vertes ou verdâtres, rarement subincanes : les radicales et les caulinaires les plus inférieures longues de 2 à 5 pouces (y compris le pétiole tantôt plus court , tantôt plus long que la lame), lancéolées-spathulées, ou lancéolées-oblongues , ou lancéolées , ordinairement obtuses ou subobtuses ; les suivantes graduellement plus petites, sagitti- formes-oblongues, ou sagittiformes-lancéolées, pointues; les supérieures et les raméaires très-petites, sagittiformes-subli- néaires , acérées , toujours très-entières, Grappes ascendantes ou plus ou moins divergentes : Îes principales atteignant finalement jusqu’à 1 pied de long; rachis très-grèle, peu ou point flexueux, ordinairement glabre de même que les pédicelles. Pédicelles longs de 2 à G lignes. Sépales longs de :/; de ligne à 1 ligne, oblongs, finement 3-nervés (les latéraux un peu plus larges), souvent parsemés de poils simples. Pétales de moitié à 1 fois plus longs que les sépales : onglets linéaires-spathulés, de moitié plus courts que les sépales; lames obovales où cu- néiformes-obovales. Étamines impaires aussi longues que les sépales; les autres presque aussi longues que les pétales. Pistil glabre, à l’époque de l’anthèse plus court que les étamines. FAMILLE DES CRUCIFÈRES. 583 Carcérule du volume d’une graine de Chou. Graine d’un brun jaunâtre. Cette plante croît dans presque toute l’Europe, parmi les moissons , et dans des champs incultes. Genre MYAGRE, — Myagrum (Linn.) De Cand, Sépales 4, cymbiformes, égaux, presque étalés. Pétales 4, lancéolés-spathulés. Glandules 4 (opposées aux # sépa- les), confluentes par là base. Étamines 6 : Filets filiformes, subtrigones, rectilignes : les 2 impairs divergents, un peu plus courts; les 4 autres dressés. Anthères cordiformes. Ovaire claviforme, comprimé, 1-loculaire, 2-ovulé. Style court, conique, tétragone-ancipité. Stigmate adné, étroit, subrhomboïdal. Carcérule persistant, coriace, sillonné , tur- biné , courtement rostré (par le style), comme 5-loculaire : l’une des loges basilaire , monosperme (par avortement ); les 2 autres apicilaires, collatérales, aspermes. Graine oblongue, subcylindrique, suspendue ; cotylédons pres- que condupliqués , incombants; radicule proéminente. Herbe tantôt annuelle, tantôt bisannuelle, très-glabre, Feuilles minces : les radicales rétrécies en pétiole; les cau- linaires sessiles, amplexicaules , indivisées ( excepté les in- férieures). Grappes nues , multiflores, terminales, lâches après la floraison. Pédicelles fructiféres raides, dres- sés, claviformes, très-épaissis, finalement se désarticu- lant par leur base. Fleurs d’un jaune pâle, petites. Sépa- les colorés. Pétales recourbés au sommet, peu à peu rétré- cis en onglet. Glandules inégales : les 2 latérales plus gros- ses, scutelliformes, staminigères ; les deux autres petites, dentiformes-triangulaires, insérées une à une derrière cha- que paire de filets. Ovaire court, comprimé en sens con- traire à l'axe, légèrement caréné aux 2 faces ; placentai- res 2, correspondants aux carènes, chacun uni-ovulé ; ovu- les superposés, suspendus : le supérieur attaché vers le sommet de l’un des placentaires , l’inférieur (toujours abor- tif) vers le milieu de l’autre placentaire, Style accrescent, comprimé en sens contraire à l'ovaire (c’est-à-dire paral- 584 CLASSE DES RHÉADÉES. lèlement au diaphragme, en supposant que celui-ci existât). Carcérule court, épais, presque osseux, dressé , appliqué (de même que le pédicelle) contre le rachis, cylindrique et uni-loculaire dans sa moitié inférieure , un peu comprimé dans sa moitié supérieure et épaissi de chaque côté en une gibbosité (d’abord pleine et charnue ) creuse à l'intérieur et simulant une loge asperme; endocarpe testacé; méso- carpe subéreux , plus ou moins distinctement multisulqué (les 2 sillons correspondants aux placentaires plus profonds que les autres), ou quelquefois uni, beaucoup moins épais autour de la loge séminifère qu'autour des cavitésaspermes ; nervures placentairiennes soudées au péricarpe, minces, incluses, ou formant des carènes plus ou moins proémi- nentes; bec ( style amplifié) court, pyramidal-subulé, té- traèdre, couronné par le stigmate. Graine assez grosse, immarginée, apiculée par la radicule; tégument mince, chartacé, lisse, non-mucilagineux par la madéfaction ; cha- laze grande, orbiculaire ; cotylédons elliptiques-oblongs , obtus, subpétiolés : l'extérieur bombé au dos; l’intérieur plus mince , plié en carène ; radicule supère, un peu ar- quée, subclaviforme, un peu plus longue que les cotylé- dons. L'espèce suivante constitue à elle seule le genre : Myacre PERFOLIÉ. — Myagrum perfoliatum Linn. — Gærtn. Fruct. If, tab. 141.—Schk. Handb. tab. 178.—Mya- grum littorale Scop. Carn. tab. 56.— Myagrum amplexicaule Mœnch. Racine grêle, pivotante, garnie de fibres filiformes. Tige haute de 1 pied à 2 pieds, dressée, cylindrique, ou légèrement anguleuse, un peu cannelée, glauque (de même que toutes les autres parties herbacées de la plante), feuillue, ordinairement rameuse dans sa moitié supérieure. Rameaux presque horizon- taux, feuillés, le plus souvent paniculés vers leur sommet Feuilles très-glauques, finement veinées, à côte blanchâtre, très-saillante en dessous : les radicales longues de 3 à 6 pouces, étalées , oblongues, ou oblongues-spathulées , obtuses , sinuées , FAMILLE DES CRUCIFÈRES. 53) ou sinuées-pennatifides (quelquefois très-entières inférieurement ; lobes triangulaires ou arrondis : les inférieurs berucoup plus petits et ordinairement très-entiers; les supérieurs inégalement denticulés); feuilles caulinaires et raméaires sagittiformes ou cordiformes-bilobées à la base : les inférieures sinuées-pennati- fides ou profondément sinuées-dentées, assez conformes aux feuilles radicales mais moins rétrécies vers leur base ; les autres denticulées , ou sinuolées-denticulées , oblongues , ou oblongues- lancéolées, subobtuses, ou pointues (les supérieures souvent élargies à leur base ; les ramulaires presque linéaires). Grappes plus ou moins ascendantes : celles desrameaux principaux attei- guant finalement jusqu’à un pied de long. Pédicelles longs de 1 ligne à 2 lignes : les florifères filiformes (ceux des fleurs épanouies dispo- sés en corymbe dense); les fructifères assez rapprochés, ordinaire- ment plus gros que la base du carcérule. Sépales longs de 1 ligne, d’un jaune verdâtre, oblongs, obtus. Pétales longs d’environ 2 lignes, lancéolés-spathulés, pointus, d’un jaune pâle. Filets des étamines majeures à peu près aussi longs que les pétales, un peu plus longs que les impaires. Carcérule long de 2 à 3 lignes, et à peu près de la même largeur à son sommet , d’un brun jau- nâtre à la maturité; bec long à peine de ‘/2 ligne, filiforme au sommet , tres-élargi à la base ; loge séminifère plus petite que les cavités apicilaires. Graine brune , moins grosse que la loge mais presque aussi longue. Cette plante, remarquable par la structure de son péricarpe, est commune dans les champs de l’Europe méridionale. Genré LÉLIA. — Lælia Desv. Sépales 4, subcymbiformes, égaux, presque étalés. Péta- les 4, courtement onguiculés., Glandules 4 ( opposées aux 4 sépales), confluentes par la base. Étamines 6 : Filets fili- formes, subcylindriques, rectilignes : les 2 impairs diver- gents, de moitié plus courts; les 4 autres dressés, à peine divergents; anthères sagittiformes-elliptiques, mamelon- nées au sommet. Ovaire tétragone, biloculaire; loges uni- ovulées. Style subcylindrique. Stigmate pelté, disciforme, 586 CLASSE DES RHÉADÉES. suborbiculaire. Carcérule non-persistant , ligneux, ovoide, acuminé, tuberculeux, subtétragone , tantôt 1-loculaire et par avortement monosperme, tantôt disperme et 2-locu- laire (soit horizontalement , soit verticalement), Graines suspendues, subglobuleuses, rostrées ( par la partie supé- rieure de la radicule); embryon circinné : cotylédons oblongs ; radicule dorsale, saillante. Yerbe vivace. Pubescence simple. Feuilles roncinées, ou pennatifides , ou indivisées : les radicales et les caulinaires- inférieures grandes, pétiolées; les supérieures sessiles. Grappes terminales et oppositifoliées, nues, multiflores , très-lâches après la floraison. Pédicelles filiformes : les fruc- tifères dressés, ou ascendants , ou divergents, peu ou point épaissis. Fleurs jaunes. Sépales colorés, finement 3-nervés, non-sacciformes à la base. Lame des pétales étalée. Glan- dules très-inégales : les 2 latérales grosses, disciformes, quinquangulaires, staminigères ; les 2 autres petites, min- ces, dentiformes-triangulaires, insérées derrière les éta- mines paires. Ovaire court, glanduleux , verticalement bi- loculaire ; ovules suspendus au sommet des loges ; funicu- les courts, finalement oblitérés. Style assez gros, colum- naire, presque aussi long que l’ovaire. Stigmate creusé d’un sillon central perpendiculaire au diaphragme. Carcérule dressé , caduc à sa maturité, plus ou moins oblique, non- stipité, quelquefois (lorsqu’il est transversalement 2-locu- laire) étranglé vers son milieu, innervé , rugueux, ou tu- berculeux , ou verruqueux, terminé par un court bec co- nique (lequel est couronné par le stigmate) ; endocarpe tes- tacé, quelquefois développé en diaphragme horizontal (dans ce cas la cloison originaire verticale s’oblitère); cloison verticale (très-souvent oblitérée ) osseuse. Graines grosses, immarginées, un peu comprimées latéralement; tégument mince, lisse, chartacé, non-mucilagineux par la madé- faction ; chalaze grande, orbiculaire, noirâtre; cotylédons minces, obtus, non-pétiolés, plus longs que la radicule : l'extérieur concave au dos; l’intérieur plane; radicule co- nique-oblongue, pointue, trigone , très-proéminente (mou- FAMILLE DES CRUCIFÈRES. b87 lée à la surface de la graine, ainsi que les bords des coty- lédons), supère, obliquement érigée dans sa partie supé- rieure. L'espèce suivante constitue à elle seule le genre: Lécra D'Orrenr, — Lælia orientalis Desy. Journ, de Bot. 3, p. 160. — Bunias orientalis Linn. — Gmel. Sibir. v. 3, tab. 57 (mala). — Schkuhr, Handb. tab. 189. — Bunias verrucosa Mœnch. — Myagrum taraxacifolium Lamk. Racine pivotante , charnue , subfusiforme , de la grosseur du pouce et atteignant un pied de long. Tige haute de 2 à 4 pieds, dressée, anguleuse, paniculée dans sa partie supérieure , plus ou moins abondamment parsemée de sétules ou de poils soit : horizontaux, soit réfléchis, et en outre de glandules jaunätres soit sessiles, soit courtement stipitées (lesquelles se retrouvent aussi sur les rameaux, les pédicelles, les sépales , ainsi que sur la côte des feuilles). Rameaux dressés ou plus ou moins di- vergents, médiocrement feuillés (les supérieurs presque nus), souvent paniculés. Feuilles minces, d’un vert gai, tantôt glabres, tantôt plus ou moins pubescentes (surtout aux bords et sur la côte) : les radicales longues de 10 à 20 pouces , ordinaire- ment indivisées (lancéolées-spathulées , ou lancéolées-oblongues, ou lancéolées , subobtuses), denticulées, ou sinuolées-denticu- lées (quelquefois sinuées-dentées , ou sinuées-pennatifides à leur base), rétrécies en pétiole ordinairement beaucoup plus court que la lame ; les caulinaires inférieures (et quelquefois aussi une par- tic des radicales) roncinées-pennatifides (segments pointus ou moins souvent obtus, de forme et de grandeur très-variables : les latéraux alternes ou subopposés, ordinairement éloignés , lancéolés , ou linéaires-lancéolés , ou oblongs-lancéolés , outrian- gulaires-lancéolés , ou dentiformes-triangulaires, souvent inéqui- latéraux , inégalement dentés ou denticulés , ou sinues-dentés , ou quelquefois très-entiers ; le lobe terminal très-grand , hastiforme, ou sagittiforme, ou triangulaire, ou lancéolé, souvent inégale- ment sinué-denté, ou quelquefois à peine denticulé ou subsi- nuolé), pétiolées, à peu près aussi grandes que les radicales. Feuilles caulinaires supérieures graduellement plus petites et plus PE 588 CLASSE DES RHÉADÉES. courtement pétiolées , lancéolées , ou triangulaires-lancéolées , ou deltoïdes, ou hastiformes, ou sagittiformes, ou subrhomboïdales, tantôt indivisées et seulement sinuolées ou denticulées , tantôt pennatiparties, ou pennatifides , ou sinuées, ou incisées-dentées (soit à presque tout leur contour, soit seulement dans leur partie inférieure) ; feuilles raméaires ordinairement petites, sessiles, lancéolées , ou lancéolées-linéaires, pointues, très-entières , où subdenticulées , ou pauci-dentées. Grappes des rameaux princi- paux atteignant finalement jusqu’à 18 pouces de long : rachis grêle , peu ou point flexueux. Pédicelles longs de 4 à 10 lignes : ceux des fleurs épanouies subfastigiés ou en corymbe convexe, très-rapprochés ; les fructifères assez rapprochés, grêles, à peine épaissis au sommet. Sépales longs d’environ 2 lignes, sur ‘/1 de ligne de large, oblongs, obtus, d’un jaune verdätre, glabres, ou légèrement poilus. Pétales longs de 3 lignes, d’un jaune vif; onglets de moitié plus courts que les sépales ; lames flabelliformes, échancrées. Étamines majeures un peu plus longues que les sé- pales; anthères jaunes. Carcérule long de 2 à 3 lignes, sur 1 77, ligne à 2 lignes de diamètre, d’un brun pâle, tantôt pointu aux 2 bouts, tantôt arrondi et souvent élargi à sa base, tuberculeux tantôt seulement aux angles (lesquelssont plus ou moins saillants), tantôt plus ou moins également à toute sa surface, parsemé de glandnles poncuformes (scutelliformes à la loupe) sessiles. Graines larges de 1 ligne à 1 ‘/ligne, d’un brun jaunâtre. Cette plante, nommée vulgairement Bunias d'Orient, rare dans l’Europe occidentale, est commune dans la Russie et la: Sibérie méridionales , ainsi qu’en Orient. Plusieurs agronomes Ja recommandent comme fourrage très-avantageux dans les terrains arides , et offrant en outre l'avantage d’être fort précoce; dès le commencement d'avril ses feuilles ont en général acquis un pied de long. FIN DU TOME SIXIÈME DES PHANÉROGAMES. PARIS, A LA LIBRAIRIE ENCYCLOPEDIQUE DE ROREL, RUE HAUTEFEUILLE, AU COIN DE C&LLE DU BATTOIR. LIBRAIRIC'DE MAISON DE COMMISSION C O U R S COMP L E T E T SI M PL IFI É Ph 7 EN LIBRAIRIE. É à f : | D'RGRIQULNUTRE Tanoans, ER D'ÉUONOMIE RURALE ER DOMESMIOUS, SECONDE ÉDITION, REVUE, CORNIGEL E1) AUGMENDÉE DE PLUS D'UN LICRS; Par M. Louis DU BOI S, Membre de plusieurs Sociétés" savantes , Sous-Prefez de Vitré (Ille-et-Vilaine). " ; ; uit Molumeshin-12}, chacun.de 3504400 pages, imprimés sur beau papier avec des caractères ñeufs, et ornés d'un grand nombre de planches en taille-douce, pour senvir à l'intelligence du texte. € ‘ PRIX. : 48 FRANCS.. Depuis un. siècle l’Agriculturesa fait de grands progrès, qui,.de nos jours surtout, sont.deyenus de pts ci Le Mportans-Les expériences exécutées par des propriétaires éclairés;tainsi que les découvertes utiles Re tées “ysnétrangers, ont,en (ce genre ,introduit dans la France des améliorations considérables et nombreuses. LA “ience agronomique’s’est donc, commettoutes les sciences , agrandie et perfectiontiée: : ; | ; On a recueillitces découvertes et ces résultats avantageux dans plusieurs publications récentes, soit en Fr ance, soit " Anpletérre et ailleurs. Aux routines surannées, aux bévues évidentes, consignées dans ee MaRUZs RÉÉAREMAnS Es Agronomes, et danstant d’autres traités plus répandus'que judicieux;-ont succédé d’excellens Cours d’A gr iculture héorique,et pratique, par l'abbé Rozier, par,des:membres de l'Institut et par quelquesautres agronomesinstr uitse ais ces ouvrages, faits pour les riches propriétairestet les savans, ont le triple inconvénientd êtrepeu élémentair Li) fe d'un prix font élevé; et dé présenter des préceptes avec peurde liaison, puisqu'ils'sont morcelés etidispersés par “ffet du classement alphabétique. Onpeut ajouter aussi que, tout excellens qu'ils sont réellement , ils deviennent u propres aux personnes qui n’ont que quelques momensà donner x la lecture etpéud'argent à employeren livres; uils ne sont nullement portatifs, et qu'il est presque impossible au plus grand nombre)des agriculteurs, à ceux pr'é- isément qui ont le plus grand besoin d’être éclairés, de consulter ces ouvragesavecfruit, en liant entr’elles une foule émotions éparses dans les vingt-ci zq lettres de l'alphabet, qui forcent de passensans cesse d'un volumeàunautre. Nous avons,cru céder au Nœu général, et servir un besoin depuis long-temps éprouvé, . en composant un corps Ha-fois:complet , élémentaire et simplifié, tout-à-fait pratiquestet réduit acerquiest véritablementrutile, précis Lcl de tout ce qui peut'intéresser les cultivateurs et les habitans des campagnes.Ils t'ouveront dans notre Recueil, pe une grande économie de temps et d'argent, tout ce qui peut leur être nécessaire pour exécuter, diriger et pprécienavec succèsitoute espèce d'exploitations Turales, dans quelque contrée della France qu'ils habitent, quel e Soit le sol qu'ils Cultivent, et de quelque genre quessoit la culture qu'ils y désirent entre rendre. nélaguantles théories quine sont pas indispensables, en donnant à notre style la plus grande précision et la plus ande clarté, nous sommes parvenus à réduire à huit velumes portatifs uncorpspourtant complet d Agriculture et économie rurale. Ce travail est lefruit de plusieursannées d'expériences, de voyages, d’études et d'occupations f'onomiques, entrepris par un collaborateur du Cours complet d'Agriculture; védigé d'après Rozier, ct qui parut n 1909: Ce collaborateur, déjälconnu "par les Mraités pratiquestet spéciaux sur/le Pommier, le Poirier ét les idres; sui les Melons, sur l’économie des subsistances, ét récemment par une Pratiqué simplifiée du Jardinage , Ont la cinquième édition vient de paraître, habite la campagne, et n’a cessé de s’y livrer à des expériences, à des bservations et à des études qui ont perfectionné les connaissances que, plus jeune, il avait acquises... #0. La distribution des principales matières dece nouveau Cours d’Agriculturerfera connaître et apprécienle méiite lun travail qui ; dans Pétat actuel de nos connaïssances',nestilen quelque sorte devenu iudispensal}de pouriles pandre de) plus’ en plus, à mettre touteslles, classes agricoles à portée de profiter des saines notions dont le lemier des arts s’est enrichi ( LA . Voici dé quellestmatières sont composés les huit volumes que nous offfons au Public : : Dre Ir, Principes généraux d'Agriculture. = Des Terres; Jeur analyse, — Des Fermes. — Assolemens trotition de Cultures = Labourage. | D Énprais. — Cultures diverses, — Céréales. Tu a TE o46i lo à MB su AT 9h sons PME, Ile, Praivies artificielles, — Culture duPastel, dela Betterave à sucre, dela Garance et du Tabac. —Prés. — Besliaux,=— Lajteric,;, É , Peurres; Fromages. Ele diner Ts 65 £ KE. ga: > MOBIQAT A sÙ lle. Basse-cour; Abeilles; Vers à soie, — Pépinière; Plantation; Bois. . . 181 Ë 1Vé. Suite des Bois. — Marais. — Etangs. — Vignes et Vins. Pommier et Gidres/; Poirier et Poirts. — Houblon et Bières — Boissons, | diverses, — Eaux-de-Vic, — Vinaigres. :., je : lomr Ve. . Pressoirs, — Oliviers ‘ct Huiles’ — Considération sur.lés Boissons et les alimens, —Econontie domestique. —Subsistance. — | Meunericet boulangerie; succédanées du pain. —Récolte et Conservalion des Fruils; leugemploi, — Cuisine: Office. — Secrets , 4.6 Recclies. — Chasse. F9 ru 1 isno)l' no: gA 9 Lai TOME VIE, Pêche.—Jardins : Potagcr; Verger; Parterre etFleurs.—Jardins paysagers;; ctci—Espalier ; Maille: Conservation des Graines. * — Destruclion des animaux nuisibles au jardinage. — Année du Jardinier. Tome Vile. Maladies des Végétaux, — Destruction des'animaux nuisibles. — Météorologie. Médecine domestique. = Année dulaboureur. : — Médecine vétérinaire. à | - “sragt 23 1404 D" Lui LIT 09... 0 OME Ville, Suite de la Médecine vétérinaire: — Appendice, — Lois sur là Propriété. =— Code wural,, — Code forestier. — Table générale des Matières contenues dans l'Ouvrage. FAN + Ouvrages sur l'Agriculture, le Jardinage, l'Économie rurale et domestique, l'Art vétérinaire] et les Arts et Métiers. æ À + ASTRONOMIE DES DEMOISELIES ou Entretiens, entre un frère etsa sœur, sur la Mécanique céleste, démontrée et rendue sen- sible sans le secours des mathématiques; augmentéesdhidées, puisées dans les découvertes-les, plus nouvellestet diaprès,les meilleursiastro= nomes; suivie de problemes dont/la solution estaisée ; etr enrichie/de plusieurs figures ingénieuses Servant à rendre les démonstrations plus claires; par James Fercusson, professeur d'astronomie,et membreyde la Société royale de Londres; traduite/de l'anglais, revue et augmen- téepar M. Quéren, professeur et auteur de divers ouvrages sur l'as= tronomieet la géographie. Prix, broché, 3 fr. 5oic:, et/f fr. franc de ort: ; ; ABREGÉ DE L'ART VETÉRINAINRE, ou Description raisonnée des Maladies du Cheval et de leur traitement; suivis de l'anatomie.et dela physiologie du piedet des principes de ferrure, ayecides obsér= vations sur le régimeet l'exercice du cheval, et sur les moyens d’en- treténirten bonétat les’chevaux depoñteret de course; par Wnireb) traduit de l'anglais et annoté par M:V. DELAGUETTE» vétérinaire, “chevalier de latLépion-d'Honneur. Deuxième édition, revue et aug- mentée. 1 Vol. in-12, 3 fr. So c., et 4 fr. 25 c.parla poste. AMATEUR DES FRUITS (12), ou l'Art de les choisir, desles conserver et deles employer, principalement pour faire les compotes, gelées, marmelades, confitures, pâles, raisinés, conserves, glaces, sorbets liqueurs de tout genre, ralafias, sinops;wvins secondaires étc:; parM Louis Du Boris’ Vols in-r2, 2frM60 c., ét 5)fratpar la poste, ART (1) DE FAIRE LES MINS DE FRUITS; précédé d'une Esquisse historique de l'Art de faire leVinsde Raisin, de/la*manière de soigner une cave; suivi de l'Art defaire le Cidre, le Poiré, les Aromes, le Sirop.et.le Sucre.de Pommes-de-terre; d'un Tableau.de Ja quantité d'esprit contenue dans diverses qualités delvins; de consi- dérations diététiques sur l'usage du win, et d'un Vocabulaire des térmes scientifiques employés dans l'ouvrage; traduit de l'anglais de æ Accuw, auteur dé l'Art de faire la Bière; parMM: G*Or***. Vol: in-r2%01fr 80 c:, et 2 fr. 25 c. parlaiposte. CHASSEUR-TAUPIER (LE), oud'Art deprendre les Taupes par des moyens sûrs, elfaciles , précédé déleur histoire naturelle; par Me Répänès, auteur de plusieurs traités surles animaux domestiques. 1 Vol. in-19, orné, de planches, 1 fr, 25 c., et 1 fr. oc. parla poste. COURS D'AGRIGULTURE (PETIT), où Manuel du Fermicr, contenant un traité sur lt physique agricole, la culture des champs, les animaux domestiques, lesilaiteries, l'art vétérinaire, les! différens modesde Jocalions et larcomptabilitétd'une ferme } etc:; par Me ne LÉrino1s- 4 Vol. in:80,3)fr50 c., et # fr. 25 c. parlarposte. ECOLE DU JARDIN POTAGER , suiyie du Traité de la Culture des Péchers, pan M: De Comazes;) sixième édition, revue par M.Louis Du Bois. 3 Vol.in-12,4 fr. Bo c. JOURNAT DE MEDECINE VETERINAIRE théorique et pra- | tique ; et'Analyse raisonnée de tous les Ouvrages français etélrangers Aui,ont du rapport avec la médecine des inimaux domestiques; recueil publie panMMeBrAcy-Cranx, CRÉPIN, CRUZEL, DELAGUETTE DUPUY, Gopinenjeune; LEsranc, Prince, Roper, médecins-vélérinaires: 5 Vol.an-8v, prix 5ofr. MINERALOGIE INDUSTRIELLE, ou Exposition dela Nature, des Propriétés, du Gisement, du Modé.d'extraction et l'application des Substances minérales les plusimportantes-aux Aris.et aux Manu- lucturés;par Me PÉLOUZE , employé dansilesforges etfonderies, uu- teur de l'Art du Maitre de Forges. 1 Vol. in-12 de près de 600 pages; prixtôfr,, etgfr. par la poste. PATHOLOGIE CANINE, ou Traité des Maladies des Chiens, contenant aussi une dissertation très-détaillée sur la rage; la manière d'élever et desoigner les chiens; des recherches critiques et histo- niques sur leur origme, leurs variétés et leurs qualitéshintellectuelles etmorales, fruit de vingtannées/d'uneipratiquevétérinaire forbléten- due; par M: Derasère-BrAne; traduit de l'anglais etannoté par M: V. DeracuerTe, vétérinaire, chevalier dela Légion-d'Honneur: Ouvrage orné de deux planches, représentant dix-huit” espécés de chiens: 1 Vol. in-80, Gfr., et 7 fr. par la poste. PHARMACOPÉE VETERINAIRE, ou Nouvelle Pharmaëie hip= piatrique, «contenant une.classification des -médicamens, les moyens delés préparer, etl'indication de leuremploi précédée d'unéésquissé nosolosique-et d'unktraité des substances) propres à Ja nourriture du \gerie, un parterre; suivie d'unTraité sur lasrécolte des graines,.« chevalet de celles. qui lui sontnuisibles ; parM: Bnacy-Crark, mem! bre dé la Société linnéenne ondres, de l'Académie des Science de Paris, des Sociétés(d'His nalurellelde/Bertlin, delGépenhague deNew-Yorck, et dela Société royale d'Agriculture de Stuttgar(| 1 Vol. in-12, orné de planches, aÿfr:, et 2ifr. 5o'c: parla poste. Le titres etle nom de l'auteur font assez l'éloge de sonlivre, PRATIQUE SIMPLIFIÉE DU JARDINAGE, à l'usage des per, sonnes qui cultivent elles-mêmes un petit. domaine contenant un po: tagcr, une pépinière, un verger, des espaliers, des serres, une oran sur la manière de détruire les animaux et les insectes nuisibles au jar dinagé; cinquième édition, revuerdans sa totalité, et'augmentéc d détails sur les fleurs, lesarbres et les arbustes d'agrément; par M. Loui Du Bois, membre de plusieurs académies: 1 Vol: in-12, ornéd planches, 3/fr. 5o c., et 4 fr. 25 c. franc de port. SECRETS DE LA CHASSE AUX OISEAUX, contenant la ma nière’de fabriquertles filets, les\diversipiéges, appeaux/etc-;1/histoirés naturelle des oiseaux quise trouventten France; art delestélever, à les soigner, de les guérir, et la meilleure méthode delles empaillen Ouvrage orné de huit planches, renfermant plus, desquatre-vingl figures; par M. G***, amateur. 1 Vol. in-12,, 3fr. 5olc:, et 4ifr. 25€ par laposte. … es TRAUTÉ DE LA CULTURE DES PECHERS/,$par ne COMBLES belédition, revue par M: Louis DulBoïs® 1Vol-iniz, nfre Soc, cle rfr. 80 c.parlarposte: » TRAITÉ RAISONNE SUR L’'EDUCATION DU, CHAT: DO: MESTIQUE, et du Traitement desés Maladies; par M4R"**, 1 Vol} in-12, 1 fr. So c., et1 fr. Soc. pardaposte. j - TRAITÉ DES MALADIES DES. BESTIAUX,. ou. Descriptiol raisonnée deleurs Maladies etdeleur Traitement; précédé d'un préci d'histoire naturelle et d'un traité d'hygiène, et suivi d'un apérçusu les moyens'de tirendesbestiauxlesiproduils les plus avantageux. Ot vrage utile aux propriétaires, fermiérs,séleveursietnourrisseurs; pa M. V. DerAcuerTe, Vétérinaire, chevaliemde la Légion-d'Honneir Prix 3 fr. 5o.c., et4 fr..25 c. par lal poste: TRAITÉ DE CHIMIE APPLIQUÉE AUX ARTSET METIENS et.principalement.atlasfabrication des acides sulfurique,.nitrique muriatique ou hydro-chlorique, dela soude, .de l'ammoniaque,.d cinabre, minium, céruse, alun, couperose, vitriol, verdet, bleu cobalt, bleu de Prusse,-jaune de'chrôme, jaune de.Naples,-stéarinel autres produitschimiques; déscaux minérales, deliéther, du sublimt durkermès, delamorphine, délarquinine'etautres préparations phà maceutiques; dusel, de l'acier, du fer-blanc, "de lapoudre fulminan de l'argent et du mercure fulmimant,.du,salpêtreet dellapoudre; la porcelaine ; des pierres précieuses; du papiers du sucre de bett râves, de la bière, de l'eau-de-vie, du vinaigre, de la gélatine; àl'a du fondeur en fer et en cuivre, de l'artificier, du verrier, dupotie dütéinturier, du lithographe, dwblanchisseur, du tanneur, du co roÿeur,etc.; à l'extraction des métaux, Peclairage aupaz, etes, et( parM:9}-J. Guirrouv, professeuride matliématiquesiet de physiqu avec lés planches nécessairessà l'intelligence) dutextes2 Forts in=12, 10fr., et 12) fr. par la poste: ; TRAITÉ DE PHYSIQUE APPLIQUÉE AUX ARTS ET M). TIERS, et principalement à Ja construction des fourneaux, calürifères aair et àvapeur, desmachines.à Vapeur, des pompess l'art du fumiste, de l'opircren, dudistillateur; auxsécheries,,.an. lérié à vapeur, éclairage, bélier (et présses hydrauliques, aréomètre lampes à niveau constant, éte.; par M: J.-J Guisroup, prolesseur Mathématiques Ouvrage orné de 160 figures; broché, 5fr..5c et6fr. Soc. parila poste, HISTOIRE CIVILE, religieusé et littéraire dé l'Abbaye de | Mrappe, par M: L: D: B, membrede plusieurs sociétés savantes. ibFort vol. in-85; prix Glfr:, et fr parlà poste: POSTES (DES) EN GENERAB, ef particulièlement en France : par Chorles Bennène. r Vol. im-80, pris 3fr. 50.c., et 4 fr: par la oste. P 1 "1 IMPRINERIE DE RAYNAL >; À RAMBOUILLET. FLORE DE RIO-DE-JANETRO, (ELORA FLUMINENSIS). Prospectus. Nul pays n'offre peut-être de plus grandes richesses végétales que le territoire brésilien, nul n'offre une plus vaste source d'instruction et d'intérêt sous ce rapport. Ce fut donc une pensée digne de l'esprit élevé de Don Pédro, que le projet de faire imprimer, à Paris, un ouvrage sur la botanique de cette région, sous le titre de #lora Flu- minensts. Le luxe de l'exécution devait ainsi répondre à la richesse de la matière et aux longs et savants travaux qui avaient préparé l'ouvrage. En effet le Père Vellozo, de la compagnie de Jésus, y avait consacré vingt-cinq ans d’études non interrompues. C'était à la fois une œuvre de savoir et de goût , une œuvre accomplie avec amour et passion par son auteur, a PAT exécutée avec magnificence par le gouvernement qui l’a- vait ordonnée. Déjà seize cent cinquante dessins d’après nature, rassemblés dans onze volumes in-folio, accompa- gnés d’un énorme volume de texte, étaient déposés à la bibliothèque impériale , et excitaient l'admiration des sa- vants voyageurs qui avaient occasion de voir ces dessins, et qui y puisaient toujours des connaissances précieuses. Le bibliothécaire d'alors, monseigneur l’Évêque d’Ani- muria, qui consulta les botanistes les plus distingués de Paris , en reçut les réponses les plus encourageantes. M. du Petit-Thouars, entre autres, lui écrivait : « C’est la » manière large de Plumier pour les dessins. La grâce de » la pose en général, l'exactitude et la finesse des détails, » offrent un charme particulier dans chaque feuille et prou - » vent du sentiment profond de l’auteur. Cet ouvrage ne » peut manquer d’exciter le plus haut intérêt. » L’impression des dessins, gravés en fac simile, fut con- liée aux soins de M. E. Kaecht, successeur de Senefelder. Le texte devait également s’imprimer à Rio-de-Janeiro , mais les événements qui, en 1830, troublèrent l'empire du Brésil , en interrompirent l’exécution. Aujourd’hui cet ouvrage forme onze volumes, chacun de cent quatante à cent quatre-vingts planches, auxquels on a ajouté un texte composé de deux tables des espèces figurées, l’une alphabé- tique, et l’autre méthodique, avec des indications propres à jeter quelque jour sur leur détermination botanique, et la mettre en rapport avec les travaux les plus récents. Le système de Linné a été suivi pour la classification® On nous a proposé de le changer, mais nous avons pré- UC Le féré livrer cet ouvrage tel que l’auteur l’a concu, et tel $ [ cu , que le gouvernement du Brésil l'avait ordonné. Le prix de la souscription est fixé à 15 fr. par volume en grand vélin ; 12 fr. en petit vélin. On souscrit à Paris, CHEZ PARENT-DESBARRES, LIBRAIRE-ÉDITEUR , RUE DE SEINE-SAINT-GERMAIN, 48; ET A LA LIBRAIRIE ENCYCLOPÉDIQUE DE RORET, RUE HAUTEFEUILLE, 10 bis, PARIS. — IMPRIMERIE DE BOURGOGNE ET MARTINET, rue Jacob, 30. Fe DORA; Abe HOT | L'HEURE ‘ } À pen! 4 dir: 1 07 Pi Là Li wii 1 un R,9fipu Hal LULU {os au RU ee F:. HE 10 TPS Hit hi arriere x DAS 1 x «7, -. # TT VAT nt CT M RD for 12N 0% il Fat vip J5. CIN, TANSEE Le e nat GR NUASSSSS A He ad LT Eur Fa MED JAN a GA ef EX A4 , Lana. 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MM. AUDINET-SERVILLE, ery7# fidenl de la SocétéÆEntomologique, Membre de plarte UTS Werétés savantes, nalionales el éW'ary 714 ef. (ORTHOPTÈRES NÉVROPTÈRES Et DÉMT ÊRES » AUDOUIN, /0/esseur -Adnunértraleur du Buséum, Wembre de plusieurs Jbciètes savantes redionales et étrangeres. (ANNELIDES). BIBRON, Aéde -Natyraliste au Museut , collaborateur de M Duméril pourles Repules. BOISDUVAL, Yembre de péssieurs Si octetes savantes nationales et étrangères, auteur de L'Entomologie de l'Astrolabe, 4 l'Icones des Lépidoptères d'Europe, de 4 Faune de Mada- rascar, ele, ele, (LÉPIDOPTÈRES). t DE-BLAINVILLE, Yenbre de llnstiut, Z'rofesseur- ldneristrateur du Muséuri d'Histoire Naturelle, 27 "of Esseur & la Taculle des Setences, ele. UMOLEUSQUES), DE BREBISSON, Yenbre de plusieurs Sociétés savantes auteur des Mousses el de la Flore de Normandie.(PLANTES :CRYPTOGAMES ) - ADE CANDOLLE, de Genève. (BOTANIQUE). CUVIER Ur), Wembre de L'Inshitul, (CETACÉS). DE J EAN (le comte). /reut* general L'air de France, (COLÉOPTÈRES). DESMAREST, Po 2 oo perdait de l'Institut, 170 gférsenr de Loologie à Cheole vétérinaire d° rt. (ro1ssox Sy. CONDITIONS DE LA SOUSCRIPFION: Les Suites à Buffon Jornet'ont à ô5 volih y r-Eenvdr'oit, cnpr'unés uvec plus grand soin el sur Leau papir; ce nomdre parait suffisant pour donner 4 . cet ensemble loute l'étendue convenable, Chaque auteur s'occupent dépurs mue lens de lx parle que dut ert cor tee; d'étiteur verx à mème de publiren PO la totalité des lraites dont se composera celles collection . 4 Partir de J'anvier 4854, 774 paraitra a peu pes tous & MOLS ur D E. accompagné de lvraswsons d'envivn 10 planches noires ou color. L2eS d Sbyir Lu lerte, chaque volume. (),...... REC TOrT L Prés de-chague livraison a 0 “ à . “ » . "3 é si N°Les personnes qui sous criront pour fers séparées paicront chaque volume 6 2 petit nombre d PEN CAR D émprimé sur grand papier vélin, de Pré sera double. : ON SOUSCRIT, SANS RIEN PAYER D’ AVANCE , A LA LIBRAIRIE E AC CLOPÉDIQUE DE RORE FE; RUE HAUTEFEE LLE, N210 ms, = 4 AU Coin DK CELLE DU BATYOIR . Ci Er aN. ont pas été compris dans la première vou plion les o \0 Ve: Ronan. DELAFOSSE , HUOT . É rétident dela: Sobiété Æntomologique, PS a (G) L Editeur ayant à payer pour celle cobeclion des honoraires aux à _ | | volumes ne peut étre comparé à celui des k pressions d'ouvrages PPAT p à | domaige, 22088 el'exempés Ke droits d'auteur MM. DUMÉRIL, dénére de LTnstituds y Adminestraleur du Hi uséum d'Hisloi + relle, 17 o/esseur a l'Ecole de. ; etc. ele. (REPTITES). LACORDAIRE, Vatera bals Mari A la Me Aorre Lo HU OT, GÉOLOGIE . # BRONGNIART “ (DELAFOSSE à L ESSON, Menñbre RD Professeur & Hochefort, ele (1O0PUYTES Ex VERS). | MACQUART, Pérecleure du Muséum à Lille, auteur des Vipières du Nord de la Érance, éd. ele. (DIPTÈRES). MILNE-EDWARS, Zo/ésseur d'histire Naurelle, Membre de diverses Se vavarudes, ele: ele, (CRU STACÉS ). 4 . LE PELETIER DE SAIND FARGEAU, NÉRALOGIÉ . Æ À 4e la Monographie des Tenthrédines, . (HYMÉNOPTÈ RES). di IL /éde-Natur ralèsle au Muséum! ANTES PHANÉROGAMES). fALCKENAER, Yembre de L'nstitit lrivaux Sur les Arachnides, ete. ete. | (AHACHNIDES LT INSECTES APTÈRES). ; ele ÿ œ OL ESA à: NU colorée... :..... 6. A PARIS, AS ls que Buffon ; Foltare. cle 22e New York Botanical Garden Library LUN ) ! * , 4 : z “ Av a = e ù = e- É Are - tte e-t= PR Er perd rs EE Re ee PRE 18 -0 A ST TP- R