THQZ^AS JLWCOLH CAvSET LIBRARY 1925 HISTOIRE NATURELLE INSECTES COLÉOPTÈRES VllI S13 L \ ^X \ HISTOIRE NATURELLE I , 1*; DES INSECTES GENERA DES COLÉOPTÈRES EXrOSE METHODIQUE ET CRITIQUE DE TOUS LES GENRES PROPOSÉS JUSQU'ICI DANS CET ORDRE D'INSECTES. PAR M. Th. LAGORDAIRE Officier de l'Ordre de Léopold, Professeur de Zoologie et d'Anatomie comparée à l'Université de Liège, Membre associé de l'Académie des sciences et belles-lettres de Belgique, Membre honoraire ou correspondant des Sociétés entomologiques de France , de Londres , de Stettin , de Berlin , de la Néerlande , de Bruxelles , de Russie, etc., etc. TOME HUITIÈME CONTENANT LES FAMILLES DES TRICTÉNOTOMIDES ET DES LONGICORNES. PARIS A LA LIBRAIRIE ENCYCLOPÉDIQUE DE RORET, nUE HAUTEFEUILLE, 12. 1869 GENERA COLÉOPTÈRES FAMILLE LXVIL TRIGTËNOTOMIDES. Tète horizontale^, en carré transversal. — Sous-menton profondé- ment et quadrangulairement échancré, logeant le menton; ses lobes latéraux dentiformes et aigus en avant. — Menton transversal. — Languette petite, cornée, assez fortement écliancrée. — Deux lobes aux mâchoires, cornés et ciliés ; l'externe très-long, droit, lancetti- forme ; l'interne très-petit, accole au précédent, — Mandibules sail- lantes, robustes, horizontales. — Antennes insérées au-devant des yeux, près de la base des mandibules, robustes, de H articles; les trois derniers dentés en scie au côté interne. — Yeux médiocres, latéraux, transversaux, sinués en avant. — Pronotum séparé des flancs du prothorax par des arêtes tranchantes et dentées. — Hanches anté- rieures et postérieures fortement transversales, les cavités cotyloïdes des premières ouvertes en arrière; tarses hétéromères, subcyhn- driques ; leurs articles, sauf le dernier, tronqués au bout et munis en dessous, à leur extrémité, d'une petite brosse de poils. — Abdo- men de cinq segments, les trois intermédiaires égaux; sa saillie inter- coxale en triangle aigu. — Episternnms métathoraciques très-larges, parallèles, fortement tronqués en arrière. — Mésosteruuni échancré en arrière et recevant une saillie du métasternum, pénétrant lui-même Coléoptères. Tome VIII. 1 2 TRICTÉNOTOMIDES. dans une échancrure du prosternum ; ces trois segments thoraciques formant, par suite, une surface continue. Petite famille composée uniquement du genre Trictenotoma de M. G. R. Gray et d'un antre (Autocrates) qui en a été récemment séparé par M. J. Thomson. Sauf le nombre des articles de leurs tarses, Torganisation de ces insectes ne présente absolument rien qui soit étranger aux Longi- cornes du groupe des Prionides (1). 11 y a aussi parmi ces derniers un assez grand nomljre d'espèces qui ont des tarses filiformes, impar- faitement spongieux en dessous, à 3^ article entier ou faiblement échancré, et même un genre (Parandra) où il s'en faut de peu que ces organes ne soient pentamères. Mais des tarses hétéromères, à la façon de ceux des Ténébrionides, me paraissent dépasser les limites de l'aberrance qu'on peut admettre chez les Prionides, insectes essen- tiellement subpentamères, et les Tricténotomides doivent, dès-lors, à ce point de vue, former une famille à part, mais immédiatement con- tiguë à celle des Longicornes. Cette opinion s'éloigne beaucoup des idées qu'on s'est fait primiti- vement de ces insectes (2) ; mais elle est très-voisine de celle des auteurs qui les ont simplement placés parmi les Longicornes (3) et identique avec celle émise, en dernier lieu, par M. J. Thomson (-4). De plus amples détails sur ces insectes ne seraient que la répétition de ceux qu'on trouvera plus loin sur les Prionides. Ils sont de grande taille, et propres aux Indes orientales. Les deux genres qu'ils consti- tuent se reconnaissent au caractère suivant : I. Ecussoa transversal, arrondi en arrière : Autocrates. II. — en triangle allongé et aigu : Trictenotoma. (1) Sans en excepter leurs antennes, qu'on a plus d'une fois comparées à celles des Lucaniiles avec lesciuell.es elles n'ont, en réalité, que des rapports éloignés. Rien n'est plus commun chez les Prionides que des antenne? flabcilées , pectinées ou dentées en scie. Que ce soit tels ou tels de leurs articles qui af- fectent cette forme, ce n'est là évidemment (ju'un caractère d'importance se- condaire et tout au plus générique. (2) Dans l'origine, on les a classés parmi tes Lucanides (G. R. Gray in Grif- filli's anim. Kingd. Ins. I, p. 534); puis dans les Cucujides (F. Smitli, Cu- cujid. of tîie B'-it. Mus. p. 18), ensuite dans les Hétéromères, près des Phre- NAPATES (Solicr, Ann. d. 1. Soc. entom. 1834, p. 88) ou des Himatismus (Ericlis. Archiv, I8i3, I, p. 213; ImhoCT, Einfiihr. in d. Stud. d. Col. p. 242). (3) Dupont, Magaz. d. Zool.; Ins. 1832, pi. 35; De Casleln. Hist. nat. d. Ins. Il, p. 387; Wcstw. The Cabin. of or. Entom. p. 47; Blanch. Hist. nat. d. Ins. II, p. 137. (4) Musée scientif. p. 27 et Syst. Cerambyc. p. 317; dans ce dernier ou- vrage ces insectes forment, avec les 'Phaumasides. Erichsoniides, Parandrides, Anoplodermides et Hypocéphaiides, ce que M. Thomson appelle les Familles limitrophes des Cérambycides ou les Subcérambycides. TRICTÉNOTOMIDES. 3 AUTOCRATES. J. Thoms. Mus. scientif., I, p, 28. Mêmes caractères que les Trictenotoma qui suivent, sauf les parti- cularités suivantes : Femelle : Mandibules plus longues, très-fortement pluridentées en dedans. — Tête déclive dans sa moitié antérieure. — Prothorax muni de chaque côté, vers son tiers basilaire, d'une épine aiguë, crénelé en avant de cette dernière, échancré aux angles postérieurs, ceux-ci brièvement épineux. — Ecusson transversal, arrondi en arrière. — Saillie métasternale, mésosternum et saillie prosternale assez larges, et formant une surface plane. — 6^ segment abdominal étroit, assez fortement échancré. Ces caractères me paraissent suffisants pour adopter ce genre, un grand nombre qui sont généralement admis parmi les Longicornes, n'en ayant pas de plus prononcés. Il ne comprend que la Trictenotoma œnea de M.Westwood (1), très- grande et superbe espèce originaire de l'Hymalaïa, remarquable par sa couleur d'un vert bronzé éclatant sur les élytres, revêtue partout d'une pubescence jaunâtre et à téguments lisses comme toutes les espèces de la famille. Le mâle n'existe, à ma connaissance, dans aucune collection. TRICTENOTOMA. G. R. Gray in Griffith's Anim. kingd.; Ins. I^ p. 534. Mâles : Menton tomenteux, concave, arrondi sur les côtés, sinué en avant, — Palpes assez longs, robustes, très-inégaux; leur dernier article en triangle allongé et arqué. — Mandibules plus longues que la tête, très-robustes, parfois difformes, droites, puis arquées et sim- ples au bout, très-fortement pluridentées au côté interne. — Labre très-fortement transversal, largement échancré en arc. — Tète apla- nie et déclive dans sa moitié antérieure ; épistome confondu avec le front, muni en avant d'une saillie transversalement quadrangulaire. — Antennes de la longueur des 3/-i du corps, à articles 1 allongé, em- piétant sur le prothorax, en massue au bout, 2 assez long, ainsi que 3-8, ceux-ci décroissant peu à peu, 9-10 plus courts et plus robustes, dentés en dedans et munis sur leurs deux faces de plusieurs facettes tomenteuses. — Prothorax peu convexe, transversal, anguleux sur les côtés (qui sont légèrement festonnés) un peu au-delà de son milieu, (1) TlieCabin. of or. Eiitoni. pi. 23, f. 3, avec dos détails; l'oxemplaire do la colleclion de M. le comte Mniszccli, que j'ai sous les yeux^ a'jusqu'd 65 mill. de longueur, non compris les maQdibulcs. 4 TRICTEN0T0MIDE3. bisinué en avant avec ses angles aigus, muni au milieu de sa base d'une courte saillie transversalement quadrangulaire. — Ecusson assez grand, en triangle rectiligne aigu. — Elytres amples, médiocre- ment convexes, graduellement rétrécies et arrondies en arrière, avec la suture épineuse, pas plus larges en avant que le prothorax et obli- quement arrondies aux épaules. — Pattes longues, surtout les posté- rieures ; cuisses comprimées, sublinéaires ; jambes subarrondies, un peu épaissies et tronquées au bout, brièvement bi-mucronées ; tarses aussi longs que les jambes, à articles i-3 décroissant graduellement, 4 plus court qu'eux réunis. — Dernier segment abdominal transversal, arrondi et profondément échancré en arrière. — Saillie métasternale saillante, comprimée, formant un angle ouvert avec le mésosternum • celui-ci déclive. — Saillie prosternale plane, assez large. — Corps allongé, elliptique, pubescont, ailé. Femelles : Mandibules plus courtes, à peine et au maximum aussi longues que la tête. — Antennes de la longueur de la moitié du corps. — Dernier segment abdominal entier ou simplement sinué. — Pygi- dium saillant, horizontal, étroit, triangulaire, tronqué au bout. La pubescence dont ces insectes sont revêtus sur toute leur surface est couchée, caduque, et varie, pour la couleur, du gris jaunâtre au jaune orangé ; elle parait être, sous ce dernier rapport, assez constante dans chaque espèce. Les mâles sont incomparablem.ent plus rares que les femelles et manquent dans la plupart des collections. Déduction faite de Y Autocrales œneus, il y a trois espèces de ce genre décrites dans les auteurs (1), mais leur synonymie est confuse et a besoin d'être élucidée. Les collections en renferment au moins un pareil nombre de nouvelles (2). (1) T. Childrenii, G. R. Gray, loc. cit pi. 5 9 ; Westw. The Cabiii. of or. Eiitoni. pi. 23, f. 1 9; Dnponl, .Mag. d. Zool. 1832, pi. 35 9; Casteln. Hist. nat. (I. Col. 11, pi. 24, f. 1 9j typo du genre; originaire de ,Tava. — Templc- tonii. WesUv. loc. cit. f. Sq"; Ceylan; M. J. Tliomsou (Mus. scientif. p. 29, et Syst. Cerambyc. p. 317) le regarde comme le m;\le du Childrenii qui est en- core inconnu; mais cette opinion est douteuse. — Grayi, F. Smitli, Cucuj. of Uie Brit. Mus. p. 18; côle de Malabar; espèce douteuse. (2) Celle de M. le comte Mniszecb on contient quatre provenant de Malacca, Born;^o, Siam et du nord de l'Hindostan. Elles ont chacune leur livrée spé- ciale et varient assez bous le rapport de la taille. Un examen approfondi pourra seul décider si ce sont réellement des espèces distinctes. FAMILLE LXVIIL LONGICORNES. Tête de forme variable, souvent prolongée en un museau. — Sous- menton muni d'un pédoncule plus ou moins distinct portant la lèvre inférieure. — Menton transversal, très-souvent largement arrondi aux angles et sinué dans son milieu en avant. — Lèvre inférieure typi- quement composée d'une partie basilaire, d'une partie fulcrale, d'une languette membraneuse, coriace ou cornée, pourvue ou non de para- glosses; toutes ces parties sujettes à se confondre ensemble. — Palpes labiaux de trois, les maxillaires de quatre articles; les supports des premiers libres ou non. — Deux ou un seul lobe aux mâchoires, dans ce dernier cas, l'interne absent. — Mandibules très-variables. — Labre tantôt (Prionides) soudé à l'épistome, tantôt libre. — Antennes plus ou moins allongées, souvent beaucoup plus longues que le corps, en général insérées dans une échancrure des yeux, de onze, parfois de douze, exceptionnellement d'un plus grand nombre d'articles. — Yeux plus ou moins grands, rarement entiers. — Ecusson distinct. — Elytres débordant presque toujours la base du prothorax. — Hanches antérieures et intermédiaires très-variables (surtout les premières), ainsi que leurs cavités cotyloïdes, les postérieures fortement transver- sales ; jambes munies de deux éperons terminaux, rarement obsolètes ; tarses subpentamôres, le plus souvent spongieux en dessous; leur 3^ article presque toujours bilobé. — Abdomen composé de cinq segments, rarement de six chez les mâles. Les cinq familles précédentes, composées d'espèces subpentamères et phytophages, se prêtent à être caractérisées d'une manière assez rigoureuse. Une définition de celle-ci, où se retrouvent des tarses et un genre de vie pareils, est à peine possible ; on peut le voir aux termes dans lesquels est conçue celle qui précède. La seule idée nette qu'elle apporte â l'esprit est celle d'une extrême variabilité de tous les organes. Telle est, en effet, la condition particulière dans la- quelle se trouvent les Longicorues et qui fait de leur arrangement systématique la tâche la plus ardue et la plus ingrate (1). (1) J'insiste, dès le début, sur ce point, parce que les ouvrages qui traitent 6 LONGICORNES. Les organes buccaux de ces insectes, déjà bien décrits par La- treille (1), l'ont été, dans ces derniers temps, d'une manière encore plus approfondie, par M. Schiœdte (2). Ce savant entomologiste les a pris pour base presque unique de sa classification de la famille, voie dans laquelle je n'ai pas pu le suivre, en raison de l'impossibilité matérielle d'étudier dans ses derniers détails la bouche d'une pareille multitude d'espèces dont beaucoup sont très-rares dans les collections. de ces insectes ne donnent pas une idée suffisante des difficultés que présente leur étude. Elles viennent de ce qu'une fois qu'on est sorti des groupes pri- maires (Prionides, Cérambycides, Lamiides) de la famille, groupes qui eux- mêmes n'ont pas de limites nettement accusées, on ne trouve plus un petit nombre de caractères d'une constance suffisante pour servir de guide assuré. Les plus important? s'altèrent, s'effacent et disparaissent avec une rapidité dé- sespérante. A défaut de cette base, on est obligé de recourir à une foule de minimes particularités empruntées à tous les organes sans exception et qui modifient peu à peu le faciès général. Auss'i le nombre des genres est-il illi- mité dans cette famille; on en a déjà établi plus de 1200, et l'on en trouvera quelques-uns de nouveaux dans cet ouvrage. Quand les espèces exotiques au- ront été étudiées avec le même soin que celles de l'Europe, ce nombre sera facilement doublé et môme triplé. Une foule d'entre eux (un tiers au moins) ne contiennent qu'une ou deux espèces. Quant aux groupes supérieurs aux genres^ il est presque inutile de dire qu'il n'est pas moins difficile de les définir et de n'y introduire que des éléments homogènes. Il existe un grand nombre de genres vagues, flottants en quelque sorte, qu'on ne sait dans lesquels d'entre eux placer. En un mot, il n'y tarait rien de trop exagéré à dire que le carac- tère le plus essentiel des Longicornes est, que ni leur ensemble ni leurs groupes secondaires ne peuvent être caractérisés. Il suit de là que la classification qui va suivre n'a pas la prétention d'être (sauf pour son point de départ) ce qu'on appelle naturelle, ni supérieure à celles qui l'ont précédée. Si elle contient quelques aperçus nouveaux qu'on jugera fondés, et surtout si elle facilite dans la pratique la détermina;tion des genres, elle aura atteint le but en vue duquel elle a été principalement faite. (1) Gêner. Crust. et Ins. III, p. 27 (Prionii) et 34 (Cerambycini). (2.) Dans un remarquable travail intitulé : « Danmarks Cerambyces» (Nalur- liist. Tidsskr. Ser. 3, II, p. 4S3) et oii l'organisation des Longicornes est envi- sagée tant au point de vue biologique que systématique. Les généralités placées en tête ont été traduites en anglais et insérées dans les Aun. a. Mag. ofnat, Hist, Ser. 3, XV, 1865, p. 182. Je cite cette traduction comme étant plus ac- cessible au lecteur sous le double rapport linguistique et bibliographique. Mal- heureusement le Recueil anglais n'a pas reproduit une admirable planche qui accompagne l'original et sur laquelle les organes buccaux sont représentés avec la plus rare perfection. M, J. Thomson a donné une analyse de ce travail dans sa « Physis, » I, p. 5. Latreille (loc. cit. p. 35) avait dit : « Oris structura gênera quatuor tanlum in bac familia deciatat : Lamia, Cerambyx, Necvdai.is, Leptura. « M. Schiœdte ne reconnaît que trois groupes primordiaux, ceux des Prionides, des Céramby- cides et des Lamiides; les Lepturides ne sont pour lui qu'un sous-type des se- conds. LONGICORNES. 7 Je me bornerai donc à exposer en peu de mots l'usage que j'ai fait de ces organes. Le menton n'a aucune valeur systématique et il n'en sera pas ques- tion. La languette (1) en a, au contraire^ beaucoup selon qu'elle est plus ou moins membraneuse et distincte des autres parties de la lèvre inférieure, ou cornée et confondue avec ces dernières. Le premier cas existe dans l'immense majorité des Cérambycides et ce sont les seuls dont la languette est pourvue de paragiosses (2) ; le second s'observe dans un certain nombre d'espèces (Asémides, QEmides, etc.) du même groupe et est constant chez les Prionides. Les Lamiides appar- tiennent à un autre type, leur languette étant en général coriace, très-développée, coi'diforme et privée de paragiosses. Quant aux sup- ports des palpes labiaux, bien qu'ils varient beaucoup, étant séparés ou contigus à leur base, fixes ou mobiles, j'ai dû. renoncer à leur emploi. Le dernier article de ces mêmes palpes, ainsi que celui des maxillaires, fournit un très-bon caractère pour distinguer les La- miides; il est toujours aciculé chez ces insectes,'forme dont je ne con- nais aucun exemple chez les Prionides et les Cérambycides. Les mâchoires se composent le plus souvent de deux lobes, parfois (Spondylis) très-réduits; presque tous les Prionides n'en ont qu'un seul, l'externe. Celui-ci, qui est dès lors l'essentiel, a la forme d'une lame quadrilatère tronquée et barbue en avant. Chez une multitude de Cérambycides, cette laihe devient très-grêle et souvent (par ex. Callicqroma) s'allonge au point de dépasser au repos les autres parties de la bouche. Entre ces deux formes, il existe de nombreux passages. Le lobe interne est arqué, triangulaire ou cultriforme et densément cilié sur son bord interne et à son extrémité. Les formes des mandibules étant déterminées à la fois par le genre de nourriture des espèces et la nature des tissus végétaux cfu'elles attaquent pour y déposer leurs œufs, ce sont de toutes les parties de la bouche celles qui varient le plus. Sous le rapport de la grandeur et de la solidité, les deux extrêmes sont représentés d'un côté par les Prionides, de l'autre par les Lepturides. Souvent chez les Céramby- cides, elles sont munies d'une frange de courts poils couchés qui longe de près leur bord interne. M. Schiœdte a signalé chez celles des Lepturides une dent molaire, basilaire et qu'accompagne une échan- (1) Cet organe étant à découvert, la dissection n'est pas toujours nécessaire pour reconnaître sa forme. Seulement, il faut prendre garde de ne pas regardsr comme en faisant partie, les lobes des mâchoires qui, au repos, sont dirigés en dedans et en contact avec lui. (2) M. Scliiœdte seul en a fait mention ; tous les antres auteurs, y compris Latreille, n'en parlent pas, et M. L. Fuirmaire (Goner. d. col. d'Eur.; Longic. p. 113) a même nié leur existence. Elles consistent en deux lignes saillantes, velues, situées à la face interne de la languette et qui, de sa base, se portent en divergeant jusque sur son bord antérieur. 8 LONGICORNES. crure occupée par une membrane frangée sur son bord libre. Je me suis abstenu d'en parler ainsi que de la frange des mandibules. Le labre, toujours corné et soudé à l'épistome des Prionides, fournit d'assez bons caractères génériques. Celui des autres espèces, mince, en partie coriace et toujours libre, n'a aucune importance systéma- tique. Il est difficile de donner en peu de mots une idée des nombreuses modifications qu'éprouve la forme de la tête. Robuste, presque carrée et parallèle chez les Prionides normaux où elle a à porter de fortes mandibules, elle s'allonge en avant, se rétrécit plus ou moins en ar- rière et devient mobile chez les Lepturides, insectes flodcoles et agiles. Cette mobilité atteint son plus haut degré lorsqu'il se forme brusque- ment un col à sa partie postérieure. Les autres Cérambycides tiennent le milieu entre ces deux formes. Celle des Lamiides, en général, très- courte en arrière, verticale et comme tronquée en avant, constitue un autre type que quelques passages relient à celui des Cérambycides. Deux particularités influent sensiblement sur la forme de cette partie du corps. L'une est la présence de saillies destinées à porter les an- tennes {tubercules ante7inifères) et qui manquent rarement (par ex. Ametrocephala) d'une manière complète. Parfois (par ex. Uracan- thides, HoLOPTERus, Aphanasium) coniques, plus ou moins saillants et nettement séparés, ces tubercules sont beaucoup plus souvent con- tigus à leur base, déprimés et forment un renflement transversal {bourrelet inlra-antennaire) plan ou concave et divisé par un sillon. Leur ouverture dans laquelle est enchâssé le conflyle des antennes est tantôt entière, tantôt échancrée et, dans ce dernier cas, laisse plus ou moins à découvert le condyle en question. La seconde particula- rité est la présence assez fréquente d'un museau formé par l'allon- gement des joues (l'intervalle entre la base des mandibules et les yeux). Les Prionides n'en ont presque jamais, tandis qu'il est com- mun chez les Cérambycides, surtout ceux dont les yeux sont fine- ment granulés. Quant aux Lamiides, ils n'en ont pas, à proprement parler (1), Le nombre normal des articles des antennes, qui est de W, s'élève quelquefois, surtout chez les mâles, à 12, ou bien le 11'' paraît impar- faitement divisé en deux par une suture superficielle, auquel cas il sera dit appendiculé. Ce n'est que dans des cas très-exceptionnels (par (1) On retrouve ici cette difliculté de délinir ce que c'est qu'un museau, dont j'di parlé précédemment à iirojios dcK Scoly fuies (tome VIL P- 350). Il ne sullit jias pour qu'il y en ;iit un cliez les Longicoines, que les joues soient allongées, sans quoi les Lamiides, dont les yeux sont en général placés loin des mandibu- les, en auraient un très-prononcé, qu'on ne leur accorde pa» et avec raison. Pour qu'il y ait un vrai museau, il faut qu'il soit plus étroit que la tète. Mais le rétrécissement est le plus souvent si faible qu'un arbitraire impossible à éviter existe dans l'emploi du terme en question. L0NGIC0RNE3. 9 ex. Prionus, Polyarthron) que le nombre en question devient très- considérable. La forme de ces organes, leur longueur et leur insertion varient au plus haut degré. La dernière a lieu ordinairement dans une échancrure des yeux, mais elle peut être préoculaire (Prionides normaux), intra-oculaire (la plupart des espèces) et même post-ocu- laire (par ex. quelques Rhinotragides). En général, les antennes jus- tifient par leurs dimensions le nom vulgaire de Longicornes qu'a reçu la famille. Elles présentent uu caractère important signalé par M. Schiœdte (1), à savoir la présence de fossettes ou de sillons pori- fères de même nature que ceux découverts par Ericlison chez les Buprestides (2). Ils sont très-répandus chez les Prionides et n'existent que çà et là dans le reste de la famille. Les yeux sont un peu plus constants que les antennes, quoique très- variables encore. On ne connaît jusqu'ici aucun Lougicorne cjui en soit privé, et leur intégrité est un cas rare dont les Sténocorides et les Ptérosténides présentent les exemples les plus frappants. Un de leurs caractères les plus importants, au point de vue systématique, est la nature de leur granulation qui est grosse ou fine avec quelques pas- sages intermédiaires (3). Les formes diverses qu'affecte le prothorax sont trop nombreuses pour être exposées brièvement. C'est sur lui qu'est basée en partie la classification de la famille, selon que son pronotum est séparé ou non de ses flancs par des arêtes ou des lignes saillantes. Le premier cas existe chez tous les Prionides sans exception et un petit nombre de Cérambycides (par ex. Cheloderus, plusieurs Paristémiides); par- tout ailleurs il n'en existe aucune trace. L'écusson ne prend des dimensions considérables que chez les Tra- chydérides et un petit nombre d'autres genres de Cérambycides. Hors de là, il est au plus médiocre et généralement en triangle curviligne. Abstraction faite des Staphylinides, Psélaphides et Nitidulides, il n'y a pas de famille de Coléoptères qui présentent un aussi grand nombre d'exemples d'élytres abrégées en arrière et, par suite, recou- vrant imparfaitement l'abdomen. Proh^que toujours en môme temps ces organes se rétrécissent isolément, au point de ne plus foriuor que de simples lanières {élytressubulées) ou des sortes d'écaillés. Dans ce cas, les ailes inférieures ayant conservé leurs dimensions ordiiînires, (1) Aun. a. Mag. of nat. Hist. loe. cit. p. 192. Les pores dont il s'agit consis- tent, d'après M. Schiœdte, en dépressions hémisphériques portant cliaciino dans leur fond un poil très-court et translucide, mais celte structure n'est visible qu'à l'aide de forts grossissements et après une préparation convenable. Ce sa- vant entuniologisle donne un tableau dans lequel est exposée la disposition des fossettes porifères dans 26 genres, la plupart de Prionides. (2) Voyez tome IV, p. 3. (3) M. J. L. Le Conte (Proceed. of Ihe Acad.of Pliilad. XIV, 1862, p. 38) est le premier qui ail fait usage de ce caractère dans la famille actuelle. 10 LONGICORNES. recouvrent, comme de coutume, l'arrière-corps et sont plus ou moins visibles. Cette atrophie partielle des élytres se voit chez les Prionides (Anacûlides); elle est fréquente chez les Céramhycides, mais, chose remarquable, seulement chez ceux dont les yeux sont finement gra- nvilésj les Lamiides en présentent à peine quelques exemples dans le groupe des Saperdides. Il ne paraît pas qu'elle ait aucune influence sur le vol des espèces. Parmi ces dernières, il en est peu (plusieurs Dorcadionides) qui soient aptères. Les organes de la locomotion terrestre, surtout les hanches anté- rieures, jouent un rôle très-important dans la classification de la famille, mais on a néghgé jusqu'ici les hanches intermédiaires qui fournissent un caractère non moins utile (1). Les premières (2) varient depuis la forme globuleuse jusqu'à la forme la plus transversale, avec tous les passages intermédiaires. Il en est de même pour la saillie qu'elles font en dehors de leurs cavités cotyloïdes. Le principal parti qu'on puisse tirer des hanches intermédiaires se trouve dans leurs ca\ités cotyloïdes qui sont ouvertes ou fermées en dehors. Dans le premier cas, les épimères mésothoraciques pénètrent dans leur inté- rieur et entrent en contact avec les hanches qu'elles renferment, ce qui, naturellement, ne peut pas avoir lieu dans le second (3). Les trochantins des quatre hanches antérieures sont en outre distincts ou non, mais j'ai trouvé ce caractère si variable que j'ai renoncé à en faire usage. Les postérieures sont toujours fortement transversales et, en outre, séparées par la saillie intercoxale de l'abdomen, sauf chez \m très-petit nombre de Cérambycid^s (par ex. Desjiocerls, Dorca- SOMUS) oiî elles sont contiguës. A part les Prionides qui ont souvent les cuisses et les jambes épineuses et quelques espèces aberrantes (par ex. Cantharocnemis, (1) M. Schiœdte iloc. cit. p. 203) est le seul auteur qui ait mentionné les re- lations qu'elles ont dans certains cas avec les épimères mésothoraciques; je les a'ïais déjà aperçues avant d'avoir connaissance de son travail. (2) Tous les auleurs qui ont fait usage de ce caractère décrivent la forme des cavités cotyloïdes de ces hanches et non ces dernières même. Je crois que l'in- verse est plus rationnel, le contenu déterminant la forme du contenant plutôt que le contenant celle du contenu. Je m'abstiendrai donc d'indiquer la forme de ces cavités en dehors. Il va de soi qu'elles sont complètement fermées quand les hanches sont arrondies et d'aal?nt plus ouvertes que ces dernières sont plus anguleuses. Quant à leur ouverture ou h leur fermeture en arrière, c'est une toute autre question et il sera tenu compte de ce caractère, dont on me paraît avoir exagéré la valeur. (3j La fermeture de chacune d'elles a lieu par suite de la rencontre de l'angle antéro-€xieme du mélastemum s-jit avec l'épisternum prolhoracique, soit avec l'angle pûstéro-e\terne du prosternum. Il faut faire attention à ne pas prendre pour un Irochanlin l'angle du mélasternum qui souvent est lisse et d'une autre couleur que le mélasternum lui-même. Le véritable trochantin, quand il eiiste, est situé à la partie antérieure de la cavué cotyloïde. LONGICORNES. H Dynamostes, Spondyiis) chez qui les secondes sont dentées en dehors, ces parties sont inermes. Les jambes sont terminées par deux éperons qui acquièrent leur maximum de développement chez les espèces floricoles, telles que les Lepturides; chez les autres, ils sont au plus médiocres et de peu d'importance. Les tarses sont ceux des Coléoptères phytophages en général et sujets, mais rarement (par ex. Kypoce- PHALL's), à perdre leur vestiture en dessous et à avoir leur 3^ article entier ou simplement échaneré. Les Parandra, genre aberrant, sont les seuls où le nodule basilaire de leur 4^ article se développe assez pour que ces insectes puissent être regardés comme pentamères. A l'exception d'un certain nombre de Saperdides, les crochets des tarses sont simples. Les exceptions au nombre normal des segments abdominaux, qui est de cinq, ne s'observent que chez quelques mâles (par ex. Dero- BRACHUS, Enoplocerus) qui en ont six, mais les derniers prennent parfois chez les femelles (par ex. Obrionides) des formes anormales. La tarière du même sexe est quelquefois, surtout chez les Lamiides, très-saiilante. La saillie intercoxale dont la forme est habituellement celle d'un triangle étroit, plus ou moins allongé et aigu, prend chez quelques femelles une grande largeur, et cette forme est, comme on le verra plus loin, l'indice d'un genre de vie particulier. Le méta- sternum est généralement ample, mais acquiert parfois (par ex. Nécy- dalides) un volume considérable qui coïncide presque toujours avec un rétrécissement de l'abdomen qui devient beaucoup plus étroit que lui et cylindrique ou cylindrico-conique. Les épisternums et les épimères métathoraciques varient beaucoup sous le rapport de la largeur et de la forme (1), mais ne nécessitent, du reste, aucune remarque particulière, non plus que les saillies mésosternale et pro- sternale. Personne n'ignore que les Longicornes produisent un bruit plus ou moins aigu en faisant mouvoir leur prothorax sur le pédoncule du mésothorax. Le mésonotum est pourvu, à cet effet, de très-fines rides transversales, visibles seulement à l'aide des plus fortes loupes, qui frottent contre des lignes correspondantes de la face interne du pronotum. Cet appareil de stridulation n'est pas aussi général qu'on le croit communément. 11 manque chez tous les Prionides et un petit nombre de Cérambycides (par ex. Vesferus, Necydalis, Molorchus). Les Lamiides, à ma connaissance, n'en sont jamais dépourvus. On sait également que plusieurs de ces insectes exhalent une odeur (1) Il n'est pas rare que les épimères métalhoraciques se prolongent en arrière au-delà des épisternums et même des hanches postérieures, en se terminant par un crochet recourbé au côté interne. J'ai cru pendant assez lon^'temps qu'il y avait là un caractère générique, mais je pense maintenant que celle pariicu- larité ne peut guère servir qu'à diviser en sections les espèces d'un même genre. 42 LONGICOnNES. pénétrante qui, chez VAromia moschala d'Europe et ses congénères, ressemble à celle de la rose. Selon M. Schiœdte (1), elle est due à un liquide sécrété par une paire de grosses glandes métasternales apla- ties et bilobées, liquide auquel donnent issue deux étroites ouvertures situées chacune près des angles postérieurs du métasternum (2). Je nommerai ces ouvertures pores odorifères. Elles paraissent n'exister que chez les Cérambycides à yeux finement granulés. De même que celle des Anthribides, la vestiture des Longicornes consiste exclusivement en poils. Cette règle est d'une constance telle que je ne connais jusqu'ici qu'un seul genre (Heterolepis) qui pos- sède de véritables écailles. Parmi ces poils, il faut surtout remarquer ceux longs et fins dont sont fréquemment hérissés les antennes, les pattes et parfois le corps entier (3). Ceux des antennes sont ea général caractérisliques do groupes supérieurs aux genres. Les mœurs des Cérambycides sont médiocrement variées. A part un certain nombre d'entre eux (Clytides, Nécydalides, Lepturides, etc.) qui fréquentent les fleurs, on les trouve ordinairement sur les feuilles, le tronc des arbres, sous les écorces, dans les chantiers; plusieurs (par ex. Dorcadionides) sont épigés. Ce sont, pour la plupart, des in- sectes peu agiles, mais les exceptions sont assez nombreuses à cet égard, surtout parmi les Cérambycides. Sous leur première forme, c'est des Buprestides que ces insectes se rapprochent le plus. Comme celles d-e ces derniers, leurs larves (-4) sont atténuées d'avant en arrière et ont la tète plus ou moins inva- ginée dans le prothorax, horizontale et cornée, tandis que les segments du corps sont mous et d'un blanc jaunâtre. La bouche se compose d'un labre cilié en avant; de mandibules courtes, robustes et en gé- néral inermes au côté interne; de mâchoires à un seul lobe cilié et portant de courts palpes cylindriques et quadriarticulés; enfin, d'unis (1) Ann. a. Mat,', of nat. Hist. loc. cit. p. 196. (2) Elles sont limitées en dcliors par les épisternums mélatlioraciqiies el leur présence est indiquée par une sorte de pli ou d'angle rentrant que présentent ces derniers dans le point où elles existent. En deliors des Gailichromides, ces pores odorifères se retrouvent chez les Tracliydérides (notamment les Tracuy- DEKEs), les DoRCACErtus^ Ceragenia, Lophokocerus, ctc, OÙ ils sont souvent assez ditlîciles à voir. Je nie souviens, en efTel, que ces insectes émettent une odeur assez forte, mais différente de celle des Callichroma. i'-i) Ce sont les poils volants {pili volatiles) de M. Scliiœdte (loc. cit. p. 196) qui regarde comme probable (ju'ils sont dans certains cas destinés à alléger le corps, en lui donnant une plus grande surface sans augmenter son poids, et par suite, à faciliter le vol. (•4) Pour une description générale, voyez principalement : Erichson, Arcliiv, 1842, I, p. 375; Cliapuis et Candèze, Mém. d. 1. Soc. r. d. Scienc. d. Liège, VllI, p. 580 ; Mulsant, CoL d. France; Longic. éd. 1, p. 7, et éd. 2, p. 6; Wcsl- wood, An lûlrod. etc. I, p. 355. LONGICORNES. 13 lèvre inférieure où se distinguent un menton cliarnu, des pièces pal- pigères souvent soudées ensemble, une languette ciliée en avant et de très-petits palpes de deux articles. Les antennes, très-courtes et presque toujours insérées sous une saillie du bord antérieur et latéral de la tête, sont rétractiles et composées de quatre articles (1) dont le dernier terminé par une soie. Les stemmates, très-petits et en appa- rence incomplètement organisés, varient de un à trois de chaque cùté, niais manquent souvent tout-à-fait. Des trois segments tbora- ciques, le prothorax est tantôt de la grandeur des deux suivants, qui sont pareils aux premiers segments abdominaux, tantôt plus volu- mineux et muni en dessous, près de son bord postérieur, d'un bour- relet charnu transversal, portant les pattes quand elles existent. Ces dernières paraissent jusqu'ici être propres aux Prionides et aux Cé- rambycides. Elles sont toujours très-réduites, impropres à la loco- motion, et insérées près des bords latéraux des segments thoraciques. Les segments abdominaux sont au nombre de neuf, nettemeut séparés et en général protégés, tant en dessus qu'en dessous, par des plaques cornées que portent des mamelons largement tronqués. Une saillie, qu'on ne peut comparer à un pseudopode et dans laquelle s'ouvre l'anus, qui affecte constamment la forme d'un Y, simule un dixième segment. Les stigmates sont au nombre de neuf paires dont la pre- mière est située sur le mésothorax, les autres sur les huit premiers segments abdominaux et plus près de la région dorsale que la région ventrale. Sauf un petit nombre qui attaquent les végétaux herbacés et même les céréales {Calan}obius gracilis), ces larves vivent de préférence dans le bois mort des troncs et des branches des végétaux ligneux, les vieilles souches dont elles hâtent la décomposition, les bois de cons- truction, ceux employés dans nos demeures (2) ; elles y pullulent quel- quefois à un degré extraordinaire. Les unes se maintiennent au-des- sous de l'écorce, sans aller plus loin ; les autres pénètrent jusqu'au cœur du végétal qu'elles rongent. Toutes, quand le moment de leur métamorphose est venu, S8 construisent une coque avec le détritus de (1) Tous les auteurs ne leur en nssiçnent que trois; M. ËJ. fcrris(Ann. J. 1. Soc. cnlom. 1856, p. 4il sq.) a relevé ceue petite erreur, duo sans aucun doute i\ la rélractilité de ces organes. (2) Ce genre de vie fait qu'à la ditrérence des Scolytides, ces insectes sont peu nuisibles aux forêts et mêmc^ sauf un petit nombre d'entre eux (par e\. Soperda carcharias), aux arbres fruitiers; mais dans les pays cliauds, il n'en est pas toujours ainsi. A Ceylan, par exemple, où il existe d'immenses planta- tions de cocotiers qui sont l'une des riciiesses de celle île, le [iriii(!ipa! ennemi de cette cuhurc est la larve d'une grande espèce do Lamiidcs {lintocem ruhus) qui pénètre dans la tige encore tendre des jeunes arbres^ perfore ces derniers dans toutes les directions et amène i>rompleinenl leur mort. Voyez J. Emerson Tennenl « Ceylon » éd. 5, 1, p. 249. 14 LONGICORNKS. leurs galeries ou se renferment dans une cellule. Les nymphes sont remarquables par les spinules dont elles sont munies au moins sur quelques-uns des segments de leur corps. Au point de vue du nombre de leurs espèces qui ne dépasse proba- blement pas 8000 dans les collections (1), les Longicornes ne figurent qu'au second rang parmi les Coléoptères phytophages, mais, pris dans leur ensemble, ils l'emportent sur eux par la grande taille^ la variété infinie des formes et la beauté de leur livrée. Leur exib-tence étant intimement liée à celle des végétaux ligneux, qui sont beaucoup plus nombreux dans les régions intertropicales que dans les pays tempérés, c'est dans les premières que ces in- sectes sont surtout multipliés. L'Amérique du Sud, l'Indo-Chine et la Malaisie ont, sous ce rapport, comme on pouvait s'y attendre, une supériorité très-prononcée sur le reste du globe (2). Mais les éléments font encore défaut pour traiter cette question avec plus de détails. L'histoire systématique de la famille est trop compliquée pour être exposée ici en détail (3). Toutefois, abstraction faite des anciens au- teurs et des Faunes locales, pour ne tenir compte que des ouvrages généraux dont elle a été l'objet, ces derniers sont peu nombreux et les plus importants se réduisent à ceux de Latreille (4), Serville (5) (1) Une des plus grandes qui existent, celle de M. J. Thomson, à Paris, pa- rait en contenir environ 6000. En admeltanl que 2000 à 2500 se trouvent en sus dans les autres collections réunies, on aurait le chiffre indiqué dans le texte. On sait que Dcjean n'en a mentionné que 1802 dans la dernière édition de son Catalogue. (2) M. Bâtes (Contrib. to an Ins. Faun. of the Amaz. Valley, p. 1) dit en avoir recueilli environ 700 espèces pendant le long séjour qu'il a fait sur les bords de l'Amazone. Selon M. Pascoe (Trans. of the entoni. Soc. Ser. 3, III, p. 1), celles rappoflées de l'archipel Malais par M. Wallace, s'élèvent h près de 1000. On manque de renseignements sur l'Afrique, mais les vastes déserts que ren- ferme ce continent suffisent pour démontrer à priori qu'il ne saurait, en fait de Longicoines, rivaliser avec les deux régions précédentes. L'égalité qui existe, sous ce rapport, entre TAuslralie^ l'Europe et l'Amérique du Nord est remar- quable. La première posséderait 407 espèces décrites d'après le Catalogue qu'en a publié M. Pascoe (Journ. of Ihc Linn. Soc; Zool. IX, p. 106), la seconde 412 (Schaum, Cat. Col. Eur. éd. 2, p. 101), la troisième 408 (Melsheim. Cal. of the Unit-Stat. p. 100). Mais ces chilfres ne sont que provisoires. (3) M. Mulsant (Col. d. France; Longic. éd. 2, p. 14) l'a fait d'une façon qui ne laisse rien à désirer ; je renvoie le lecteur à son ouvrage. (4) Hist. nal. d. Crust. et d. Ins. XI, p. 259; Considér. génér, p. 229; Règn. anim. éd. 1, III, p. 337; Fam. nat. p. 398; Règn. anim. éd. 2, V, p. 105. Dans chacun de ces ouvrages, Latreille a remanié sa classiQcation. (5) «Nouvelle classification de la Famille des Longicornes » Ann. d. î. Soc. enlom. 1832, p. 118; 1833, p. 528; 1834, p. 5 et 197. Ce travail contient 206 genres, mais les bases on sont empruntées à Latreille. LONGICORNES. IS M. J. L. Le Conte (1) et, en dernier lieu, de M. J. Thomson (2). Les entomologistes sont d'accord pour reconnaître chez ces insectes un petit nombre de groupes fondamentaux représentés par les anciens genres Prionus, Cerambyx, Lamia et Leptura, mais non sur la va- leur de ces types. La divergence d'opinions qui existe entre eux ne porte actuellement (3) que sur les Lepturides qui sont maintenues par les uns (i) comme un groupe primaire à part, tandis que les autres, parmi lesquels figurent MM. J. L. Le Conte et Schiœdte,ne les consi- dèrent que comme un sous-type des Cérambycides, opinion que je partage complètement. Cette question vidée, reste encore celle de sa- voir dans quel ordre relatif doivent être placés les trois types restants. On s'accordait généralement à assigner, avec Latreille, le premier rang aux Prionus et le dernier aux Lamia, lorsque M. J. L. Le Conte a donné la prééminence à ces dernières et rejeté les Prionus à la fin, en quoi il a été imité par M. J. Thomson. Cette mesure est basée sur certaines raisons de philosophie naturelle que ce n'est pas ici Je lieu de discuter. De son côté M. Schiœdte pense que, par l'ensemble de leur organisation, les Lamiides se rapprochent des Chrysomélides qui constituent le type inférieur des Coléoptères phytophages. De ce con- (1) « An allempt to classify tlie Longicorn Coleoptera of Ihe pari of America Norlh of Mexico » ; Journ. of the Acad. of Philad. Ser. 2, I, p. 311 el II, p. 5.— « Nule on the classification of Cerainbycidaî »; Proceed. of llie Acad. of Philad. XIV, 1862, p. 38. Du premier de ces ouvrages date une ère nouvelle pour l'ar- rangement systématique de la famille, M. i. L. Le Conte ayant abandonné les er- rements de Latreille et de ses imitateurs. (2) Essai d'une classiGcation de la Famille des Cérambycides, in-S", Paris, 1860. — Systema Cerambycidarum, ou Exposé de tous les genres compris dans la famille des Cérambycides et familles limiU'ophcs; ouvrage publié en l86iel for- mant le tome XIXdesMém. d. 1. Soc. d. scienc. d. Liège. Il est rempli d'heu- reux rapprochements de genres el de groupes dont les rapports n'avaient pas en- core été bien appréciés. Je lui dois beaucoup, et si mon travail s'en éloigne considérablement, cela vient d'une part, de ce que j'ai placé les groupes pri- maires lie la famille dans un ordre inverse de celui adopté par M. J. Thonison, d'autre part, de ce que je fais usage de quelques caractères qu'il n'a pas em- ployés, notamment de la nature de la languette et des ra[)ports des hanches in- termédiaires avec les épimères mésotlioraciques. (3) Autrefois elle portait aussi sur les Lamia que Latreille, dans ses premiers travaux, plaçait dans le môme groupe que les Ceramb-yx. Depuis longtemps, il n'est plus question de cette opinion, que Latreille a abandonnée d'assez bonne heure. Récemment, M. Mulsant (Longic. de France, éd. 2, p. 36) en a fait au- tant des PuioNus; mais il ne parait pas que cette mesure ail beaucoup de chance d'être adoptée. (i) Surtout par les auteurs de Faunes européennes ou locales, qui perdent de vue ou ignorent que, depuis les travaux de M. J. L. Le Conie, les Lepturides ne sont |ilus caractérisées que par la forme cylindrique et la saillie de leurs han- ches antérieures, ce qui a conduit à comprendre dans ce groupe une telle mul- titude de genres, qu'en ce moment ils s'élèvent à près d'une centaine. 16 LONGICORNES. Ait d'opinions entre des autorités également respectables, il faut, ce me semble, conclure que le parti le plus sage est de ne pas innover et de s'en tenir à ce qu'avait fait Latreille. Les trois groupes primaires dans lesquels se résolvent les Longi- cornes me paraissent devoir être élevés au rang de Sous-Familles. I. Dernier art. des palpes non aciculé; jambes antérieures sans sillon oblique interne. Languette cornée ; pronotum distinct des flancs du pro- tborax; hanches antér. fortement transver- sales. PRIONIDES. — en général membraneuse; pronotum tr^s-ra- rement distinct des flancs du prothorax; han- ches antér. irès-variables. Cérambycidks. 11. aciculé; jambes antér. munies d'un sillon oblique interne. Lamiides. SOUS-FAMILLE L PRIONIDES. Languette cornée, très-généralement épaisse et prismatique, — Lobe interne des mâchoires très-rarement distinct (1). — Dernier article des palpes jamais fusiforme ou aciculé. — Labre soudé à l'épistome. — Tète non tronquée en forme de disque antérieurement. — Antennes le plus souvent insérées près de la base des mandibules, au devant des yeux. — Pronotum séparé des flancs du prothorax par des arêtes tran- chantes, ou au moins par de fines lignes saillantes, souvent épineux, denté, ou crénelé sur les côtés. — Hanches antérieures très-fortement transversales; leurs cavités cotyloïdes ouvertes en arrière (2); jambes de la même paire sans sillon obUque au côté interne ; cavités coty- loïdes intermédiaires largement ouvertes en dehors. — Mesonotum sans organes do stridulation. De ces caractères, pas un seul n'est étranger aux Cérambycides (3), (1) Je ne connais que quatre genres (HYPOCKPn.\LUS, Cai-lipogon, Micropi.o- puoutîs, Pyuodes) chez lesquels ce lobe existe, et il n'est même bien développé que chez un seul d'entre eux (Gallipogon). (2) Les Anoplodermidcs, groupe abeirant, sont les seuls chez lesquels ces ca- vilOs sont fermées par un mince filet. Dans cerlains cas (par ex. les Anacolides), elles sont ouvertes au point que les hanches antérieures sont à peine maintenues en pbicc à leurs deux extrémités. (3) Un assez grand nomlire d'entre eux (Asémides, OEmidcs, Tornculides, etc.) ont la hmguftle cornée, quelques autres (Gheloderus, Tropidosoma, Tuei-getra, DELTosoMA),le pronotum pourvu d'arêtes latérales aussi i»rononcées que chez les Prioiiides les mieux partagés sous ce rapport; enfin, une multitude, des hanches antérieures très- fortement anguleuses en dehors. PRIONIDES. 17 mais il n'en est aucun parmi eux qui réunisse à la fois des arêtes la- térales au pronotum, une languette cornée, des hanches antérieures fortement transversales (1), et c'est cette réunion de caractères qui con- stitue le type des Prionides (2). Les deux derniers sont d'une constance absolue. Quant aux arêtes du pronotum, elles sont sujettes à s'affai- blir, et même beaucoup (par ex. plusieurs ^gosomides), mais non cependant sans qu'il en reste quelques vestiges. Parmi les autres caractères non-mentionnés dans la formule qui précède, un petit nombre méritent d'être signalés. Tels sont : la peti- tesse relative du labre qui est presque toujours soudé à l'épistome et très-souvent vertical ou très-oblique (3) ; le grand développement qu'acquièrent souvent les mandibules, surtout chez les mâles, et qui influe directement sur le volume de la tête; la forme généralement ovalaire ou carrée de cette dernière qui ne se prolonge jamais, comme chez tant de Cérambycides, en un museftu saillant ; la faible saillie, dans la grande majorité des cas, de ses tubercules antennifères; l'am- pleur des élytres qui, sauf chez les Anacolides, ne sont jamais abré- gées en arrière ; la présence fréquente d'aspérités, de dentelures, ou d'épines aux jambes et même aux cuisses; enfin la tendance qu'ont les tarses, surtout les postérieurs, à perdre en partie ou en totalité les brosses de poils qui les revêtent en-dessous, et à avoir leur 3'= ar- ticle plutôt échancré que bilobé. Quelle que soit leur forme générale, qui est parfois aussi svelte que celle du commun des Cérambycides, les Prionides sont des in- sectes lourds qui volent peu et mal. Partant des espèces européermes, les auteurs sont d'accord pour les représenter comme étant tous cré- pusculaires, ce qui est vrai de l'immense majorité d'entre eux. Mais parmi les espèces exotiques, il en est (par ex. Pyrodes, Mallaspis, (1) Un seul de leurs genres, nommé dans la note précédente (THËLGEtnA), possède les deux premiers de ces caractères ; mais quoique assez ibrtement an- guleuses en dehors, ses hanches antérieures ne sonl pas des hanches de Prio- nides. (2) Avant (fue leur valeur eût été reconnue, la définition des Prionides était tout-à-fait vague et reposait plutôt sur le faciès que sur rien de précis. Aussi avait-on introduit parmi eux un grand nombre de genres appartenant aux Céram- bycides. Scrvillc, pour sa part, leur en a associé cinq (Coelodon, Metopocoelus, Sternacanthus, Thïusia, Tkopidosoma (Ali.ocerus) auxquels, depuis, M. A. Whiie (Lontric. of tlie Brit. Mus. p. 3 sq.) en a ajouté huit autres (ïouneutes,. ApHANASIUM, MaI.ACOMACRUS, ChELODERUS, CtENODES, TrAGOCERUS, POECILOPE- PEUs, DoRCACERUs) Cl mùmc un genre (HoMAi.oPTERns) de Chrysoinélid>!s de la Tribu des Mégalopides. La Sous-Fainille est pure de tout alliage étranger dans le « Syslema Cerambycidarurn » de M. J. Tlioinson. (3) Dans ce cas, sa face antérieure est le plus souvent concave ni son bord in- férieur en triangle curviligne ou arrondi. Le peu qu'on aperçoit de sa base, quand on examine la tôtc d'en haut, est ce qui a fait dire ii tous les auteurs, de- puis Lalreille inclusivement, que cet organe est petit ou nul. Coléoptères. Tome Vill. 2 18 LONGICORNES. Pœcilosoma) qui sont diurnes. On les trouve dans les forêts, pendant la plus grande chaleur du jour, marchant sur les feuilles ou sur le tronc des arbres, et quelques-uns même (par ex. Pyrodes speciosus) déploient dans leurs mouvements une assez grande activité. Il est très-difficile, pour ne pas dire impossible, d'assigner à leurs larves quelques caractères généraux qui les distinguent de celles des autres Longicornes. Tout au plus peut-on dire avec MM. Chapuis et Candèze (1) que ces caractères seraient : une tête grosse et déprimée, le prothorax pourvu d'un bourrelet charnu en arrière de la plaque cornée dont il est revêtu en-dessous, des pattes constantes, enfin la situation sur le mésothorax de la première paire de stigmates. Toutes, lorsque le moment de leur métamorphose en nymphe est arrivé, pa- raissent se construire une coque avec le détritus des galeries qu'elles creusent dans le bois. On ne connaît, du reste, qu'un nombre assez restreint de ces larves (2). (1) Mém. d. 1. Soc. d. Se. d. Liège, VIII, p. 582. Erichson (Archir, 1842, 1, p. 376) n'avait pas essayé de leur assigner des caractères propres; il dit même positivement qu'elles n'en possèdent pas. (2) Ce sont, pour ce qui concerne les Prionidcs normaux, les suivantes dans l'ordre systématique que j'ai adopté. Prionus coriarius^ Rœsel, Insecktenbelust. II, class. II, p. 18, pi. 2, f. 4-6, larve, nymphe et coque. — Lalr. Hisl. nat. d. Crust. et d. Ins. XF, p. 261. — Wcstw. An Introd., etc., I, p. 360 et p. 355, f. 43, n» 5; vit dans divers arbres, mais principalement dans le chêne. Âcanthophorus serraticornis, H. Lucas, Ann. d. 1. Soc. entom.; Bull. p. XLVII; vit, aux Indes orientales, dans les racines des mûriers auxquels elle est très-nuisible. La femelle s'accouple avec le mâle dans la coque môme où elle s'est métamorphosée et y dépose ensuite ses œufs. Macrodontia cervicornis, H. Lucas, Ann, d. I. Soc. entom. 1867; Bull. p. LXXXII; détails sur la nymphe seule. Ergates faber, Muls. Col. d. Fr.ilobé, mais alors toutes les jambes très-comprimées, fortement anguleuses et den- tées en dehors. — Yeux en général fortement granulés. — Antennes au maximum aussi longues c{ue le prothorax chea la plupart. — Pro- thorax simplement rebordé et inerme latéralement (Scéléocanthides exceptés). L'aberrance de ces insectes porte, comm.e on le voit, sur les trois points suivants : la structure des tarses, la brièveté des antennes et la forme insolite des jambes, mais n'existant pas toujours réunis et se suppléant l'un l'autre. 1855, p. l/i9. — Dœbncr, Berlin, entoin. Zeilschr. VI, p. 6i, pi. 3, f. 1-2 a b; dans les lillculs cl les iieu])licrs. Trichoderes fini, CancJrzc, Môni. d. l. Soc, d. Se. d. Lioije, XVI, p. 378, pi. 5, r. 1 ; sous les ccorccs des pins dans les régions éiovées el froides du Mexique. 20 LONGICOHNES. De ces trois caractères, les deux derniers sont les plus tranchés, at- tendu qu'il n'y en a pas un seul exemple dans la légion suivante, tandis qu'elle présente tous les passages entre des tarses normaux et ceux qui existent ici (1). Quant aux yeux, sauf chez les Hypocephalus, et quelques Anoplodermides, ils sont toujours fortement granulés. Je ne comprends pas dans cette légion quelques genres que les auteurs récents ont coutume de placer dans le voisinage des Paran- DRA, c'est-à-dire les Spondylis et les Thaumasus. Ces insectes ayant le pronotura confondu avec les flancs du prothorax et des hanches antérieures non transversales, dans le sens propre du mot, sont des Cérambycides aberrants, comme les espèces dont il s'agit en ce mo- ment sont des Prionides anormaux (2). La légion correspond aux Subcérambycides (moins les Thaumasides et les Tricténotomides) et aux Cantharocnémides (moins les Notophy- sis) de M. J. Thomson, tels que ce savant entomologiste les a com- pris en dernier lieu (3). Ses espèces se répartissent dans les six grou- pes suivants : I. Tarses à article 3 entier. a Prothorax et arrière-corps de grandeur relative normale. b Antennes atteignant au maximum la base du proliiorax. Tarses à art. 4 (4) développé. Parandrides. — — très-court, nodiforme. EniciisoNUDES. bb Antennes beaucoup plus longues que le pro- thorax. Anoplodermides, aa Prothorax oviforme, aussi çrand que l'arriére- corps. Hypocéphalides. (1) Elle comprend deux genres qui les ont, à très-peu de chose pr-s, pa- reils : l'un (Hystatus) dans les deux sexes, l'autre (Acanthinodera) chez la fe- melle seulement. Chez un assez grand nombre d'autres (par ex. Cyrtogka- THVi^, ÇiuoNOMMA, Akcyloprotl's), Ics dcux OU Ics quatre postérieurs sont éffiilcmcnt filiforme? et imparfaitement spongieux en dessous, mais leur 3^ arti- cle est plus ou moins profondément échancré, et les antérieurs sont, en outre, à, l'élat normal. (2) L'aberrance suppose néccssairemenl rexisinnce d'un type préexistant au- quel elle reste subordonnée. Tous les Longicornes qui sont dans ce cas appar- tiennent, par ronst^qucnt, à l'un des trois types dans lesquels se résout celte fa- mille ; leur déviation de ces types ne peut pas constituer un caractère commun qui les place en dehors de ces derniers. Ils restent, avant tout, des Prionides, des Cérambycides, ou des Lamiidcs. (3) Syst. Cerambyc. p. 308 (Canlharocnémitcs) et 310 (Subcérambycides), (i) C'est-à-dire le nodule (jui représente !c 4" article des Pentamèrcs. PARANDRIDES. 21 II. Tarses à article 3 bilobé. Antennes atteignant au maximum la base du prothorax. Cantharocnémices. — beaucoup plus longues que le pro- thorax, SCÉLÉOCANTHIDES. TRIBU I. PARANDRIDES. Un seul lobe aux mâchoires. — Palpes courts, les maxillaires un peu plus longs que les labiaux. — Mandibules des mâles plus ou moins saillantes, horizontales, falciformes et circonscrivant un espace vide. — Tête transversale, régulièrement et assez convexe. — Anten- nes courtes, subdentées en scie. — Yeux fortement granulés, étroits, saillants, verticaux, faiblement sinués en avant. — Prothorax carré ou cordiforme, inerme latéralement. — Pattes au plus médiocres, com- primées; jambes ayant leur angle terminal externe plus ou moins dentiforme; tarses filiformes, non spongieux en dessous, à article 4 ayant le nodule de sa base assez développé, muni entre ses crochets d'un onychium terminé par deux soies. — Épisternums métathora- ciques étroits, linéaires. — Corps médiocrement ou assez allongé. La présence d'un onychium entre les crochets du ¥ article des tarses est propre à ce groupe. Il n'en est pas tout à fait 'de même du déve- loppement du nodule de sa base, car il se retrouve, presque aussi pro- noncé, chez quelques Anoplodermides. Quant au faciès de ces insec- tes, qui rappelle celui des Passandra de la famille des Cucujides, il n'est pas étranger aux Prionides normaux (1). Enfui la découverte d'une de leurs larves, celle de la Parandra brunnea, de l'Amérique du Nord, décrite par M. Osten-Sacken (2), achève do prouver qu'ils appartiennent à la Sous-Famille actuelle. En effet, cette larve, qui vit dans le bois en décomposition de divers arbres, ne diffère absolument en rien d'essentiel de celles des Prionides en général. Latreille, en créant le genre Parandra, l'avait compris dans sa fa- mille des Cucujides (3), mais bientôt (4) il le reporta parmi les Longi- cornes, place qu'il lui a conservée jusqu'à la fin de sa carrière et qui (1) M. J. Thomson (Syst. Cerambyc. p. 316) signale, avec raison, l'nnalogie qu'ils ont, sous ce rapport, avec les Mallodontides. 11 y a nolaminent parmi ces derniers, deux genres (Archetypus, Neoprion) chez lesquels elle est IVappanto. De même, il ne faudrait modifier que légèrement le Colpoderus caff'er pour lui donner le faciès d'une Parandra. (2) Proceed.of ihe entom. Soc. of Phiiad. I, p. 118, pi. 1, f. 6. (3) Celle opinion a été, dans ces dernières années, reproduite par M. Blan- chard, Hist. nal. d. Ins. II, p. 131. (4) Gcner. Crusl. et Ins. III, p. 28. 22 LONGICORNES. n'a trouvé que de rares contradicteurs parmi les entomologistes de nos jours (1). PARANDRA. Latr. Hist. nat. d. Crust. et d. Ins. XI, p. 252 (2). Mâles : Languette de forme variable (3). — Dernier article des palpes ûblongo-ovalaire. — Mandibules pluridentées au côté interne, échancrées au bout. — Labre indistinct. — Tète en général munie d'un bourrelet au-dessus de chaque œil. — Antennes au maximum de la longueur du prothorax, assez robustes, déprimées, un peu atté- nuées au bout, à articles i gros, un peu plus long que 3, celui-ci plus épais et un peu plus grand que les suivants, 4-10 subd-entés, H oblong- ovale; 3-11 munis d'une fossette porifère simple ou double. — Pro- thorax plus ou moins transversal ; ses angles postérieurs distincts ou non, — Ecnsson médiocre, en triangle curviligne. — Elytres peu convexes ou planes, parallèles, arrondies en arrière, en général un peu plus larges que le prothorax et rectilignes à leur base. — Cuisses suibUnéaires ou oblongo-ovales ; jambes antérieures munies d'un seul éperon terminal, les postérieures de deux ; tarses médiocres, à articles 1-3 peu à peu plus courts. — Dernier segment abdominal égal au 4«, subtronqué en arrière. — Saillie mésosternale étroite, inclinée en arrière, en général canaUculée, souvent bifide au bout. — Saillie prosternale assez large, dépassant un peu les hanches antérieures et médiocrement arquée en arrière. — Corps glabre, brillant. Femelles : Mandibules beaucoup plus courtes, variables sous le rapport de leurs dents internes. — Menton glabre quand celui des mâles est tomenteux. — Dernier segment abdominal plus long, ar- rondi en arrière. (1) Ce sont principalement M. J. Thomson et M. Imhofif (Einfiihr in d. Stud, d. CoL p. 169). Ce dernier fait de ces insectes la 6^ famille de ses Coleoptera bactilicornia, et les place entre les Brenlhides et les Hypocéphalides. (2) Syn. IsocERUs, lllig. Mag. l, p. 295; nom simplement indiqué; il en est de même du suivant. — Gkathophorus^ Kirby, Faun. Bor.-Amer. p. 166. — Attelabus De Geer. — Tenebrio Fab., Herbst. (3) Latreille (Règn. anim. éd. 2^ V, p. 106) la décrit comme étant cornée, en forme de segment de cercle très-court et sans échancrures ni lobes; il ajoute qu'elle diffère de celle de tous les autres Longicornes. C'est sur cette descrip- tion que A. Servilie (Ann. d. 1. Soc. entom. 1832, p. 121) s'est appuyé pour exclure ces insectes de la Famille actuelle. Je n'ai examiné les organes buccaux que chez les espèces américaines , et partout j'ai trouvé le menton et la lan- guette intimement confondus et formant une pièce concave, plus ou moins re- pliée dans l'intérieur de la cavité buccale, légèrement arrondie en avant, avec son milieu prolongé en une saillie triangulaire, enfin, creusée sur ses ciHés de deux excavations dans lesquelles sont insérés les palpes labiaux. 11 y a proba- blement sous ce rapport, plusieurs types chez ces insectes, mais au fond leur languette reste celle d'un Prionide. ERICHSONIIDES. 25 Ces insectes sont en général assez grands et leur livrée, uniforme, est presque toujours d'un fauve ferrugineux brillant, avec l'épistome, les antennes et le dernier article des tarses sujets à devenir noirs. Leur ponctuation en dessus est constamment disposée sans ordre et le plus souvent fine. Ils sont assez nombreux (1) et, pour la plupart, américains ; quelques-uns seulement habitent l'Afrique, l'Asie cen- trale, et même la Polynésie. TRIBU IL ERICHSONIIDES. Un seul lobe aux mâchoires. — Palpes très-courts, subégaux. — Mandibules très-courtes, verticales, aiguës au bout. — Tète assez petite, munie en dessus de quatre fortes carènes longitudinales, tronquée au niveau du bord postérieur des yeux. — Antennes courtes, dentées en scie. — Yeux médiocres, presque finement gra- nulés, verticaux, assez fortement échancrés. — Prothorax carré, iner- me latéralement. — Pattes courtes, comprimées; tarses filiformes, non spongieux en dessous, à article 3 entier; son nodule basilaire de forme normale. — Episternums métathoraciques étroits, linéaires- — Corps allongé. Ce groupe est voisin du précédent, et Tunique espèce qu'il contient a même assez le faciès des Parandra de forme étroite. Mais la forme singulière de la tête, la brièveté des mandibules, l'absence d'un onychium au 4" article de ses tarses et la petitesse de son nodule ba- silaire, justifient l'opinion de M. J. Thomson (2) qui l'a regardée comme le type d'un groupe à part. M. Westwood, qui a fait connaître cet insecte, n'a pas hésité à le (1) M. J. Thomson a publié deux RéYisioos du genre : la première ( Musée scientifique, p. 173) comprenant 17 espèces; dans la seconde (Pliysis, I, p. 106.), considérablement augmentée, il en mentionne 35 dans l'ordre suivant: P. bar- bota, Nouvelle-Grenade; lineolata Gory, Guadeloupe; grandis, occipifalis^ Nouvelle-Grenade; mandibularis Vcvly (glubra Scliœnh.), maxillosa Gasteln., Brésil; glabra De Geer (testacea Fab., rotundicollis Thoms. olim), Cayenne; columbica Wliite, Colombie; Cylleiihalii, Venezuela; Degeerii, Brésil; gabo- nica, Gabon; Thunbergit, capicola, Cap; caspiic«, Falderm. Russie mér.; punc- tatissirna, Ca.yenae;'^ austrocaledonica Montrouz., Nouvelle-Calédonie, îles Fidji; cylindrica, Mexique; scariiioides, Colombie; brunnea Fab. (purpurea Horbst), Sayi, quadricollis, conformis, dentala, minuta, polita Say, Amer, bor.; pas^androîdcs, Nouvelle-Calédonie ;ct{c/œco/aClievrol.,teî;2's Latr., Cuba; Fabricii, lucanoides, Luciana , punctata Wliite, Nouvelle-Grenade; cribrata, Cuba ; plus la suivante restée inconnue à l'auteur : P. beniiumsis, Murray, Trans. of tlic Linn. Soc. XXIII, p. 462, pi. 47, f. 7; Vicux-Ualabar. (2) Syst. Cerambyc. p. 313. 24 LONGICORNES. comprendre parmi les Longicornes, et son exemple a été suivi par le petit nombre d'auteurs qui en ont parlé. ERICHSONIA. Westw. Trans. of the entom. Soc. \, p. 210 (1). Mâle : Languette petite, arrondie en avant. — Dernier article des palpes oblongo-ovalaire. — Labre indistinct. — Tête pas plus large que le prothorax, déclive en avant. — Antennes à peine aussi longues que le prothorax, assez robustes, déprimées, atténuées au bout, à articles 1 un peu plus long que 3, celui-ci et -4-10 dentés en scie, égaux, occupés sur leur tranche interne par une grande fossette porifère, superficielle sur les derniers. Il plus long que 10, acuminé au bout. — Prothoras en carré long, arrondi aux angles postérieurs, oblique- ment tronqué et subexcavé en avant, pluricaréné en dessus. — Ecus- son petit, en triangle curviligne. — Elytres parallèles, allongées, pas plus larges que le prothorax et conjointement échancrées à leur base, arrondies à leur extrémité, déprimées sur le disque. — Cuisses oblon- go-ovales, les postérieures ne dépassant pas le 2*^ segment abdominal; jambes graduellement élargies, les antérieures munies au bout d'un éperon interne allongé et crochu, les autres brièvement bi-éperonnées; tarses courts, à articles 1 égal au moins à 2-3 réunis, 4 aussi long qu'eux tous. — Dernier segment abdominal subtronqué au bout. — Saillie mésosternale très-étroite, inclinée. — Saillie prosternale brus- quement arrondie en arrière. — Corps allongé, linéaire, hérissé de poils fins peu serrés. Femelle : Elle diffère du mâle en ce que son prothorax est privé de troncature en avant et que ses carènes discoïdales sont autrement disposées ; son dernier segment abdominal est également plus long et arrondi au bout. M. Westwood n'a connu que ce dernier sexe ; on doit à Schaum (2) d'avoir décrit le mâle. L'unique espèce (3) da genre est originaire du Mexique, de petite taille (9-12 millim.) et d'un jaune testacé passant plus ou moins au ferrugineux sur la tête et le prothorax. Les sillons qui séparent les carènes de ce dernier sont assez fortement et irrégulièrement ponc- tués ; les élytres le sont uniformément et présentent un petit nombre de lignes saillantes très-peu prononcées. (1) Dans quelques collections de Paris, le penre est inscrit sous le nom de Tropidonota depuis longtemps employé parKulil, avec la désinence masculine, pour un genre d'Ophidiens dont la couleuvre commune d'Europe est le type. (2) In Wiegm. Arcliiv, 1850, II, p. 192. (3) E. dentifrons, Westw. loc. cit. p. 211, pi. 22, f, 2; avec de nombreux détails. ANOPLODERMIDES. 25 TRIBU III. ANOPLODERMIDES. Un seul lobe aux mâchoires. — Mandibules subverticales, le plus souvent saillantes chez les mâles, falciformes et circonscrivant un espace vide. — Antennes au moins de la longueur de la moitié des élytres, plus ou moins dentées en scie. — Yeux fortement granulés chez les uns, médiocrement chez les autres. — Prothorax entier et finement rebordé sur les côtés. — Tarses filiformes, non spongieux en dessous, à article 3 entier ou très-faiblement échancré au bout ; son nodule basilaire plus ou moins développé. — Episternums mé- tathoraciques médiocrement larges, graduellement rétrécis en arrière. Ce groupe fondé, il y a longtemps, par M.Guérin-Méneville(l), est très-naturel et se compose de quelques espèces de 1" Amérique du Sud d'un faciès particulier. Sauf les Mysteria qui sont de forme allongée et peu robuste, ce sont des insectes assez courts, épais, mais dont la livrée varie. La longueur relative de leurs antennes suflit pour les distinguer des deux groupes précédents, sans parler de leur forme gé- nérale. Chez toutes les espèces que j'ai sous les yeux, les cavités coty- loïdes des hanches antérieures sont fermées en arrière par un mince filet, caractère étranger, à ma connaissance, à tous les genres de la légion actuelle, sans aucune exception. De tous les groupes de Prionides aberrants, celui-ci est le plus riche en genres ; il en contient quatre qui sont tous d'une grande rareté dans les collections. I. Epistome prolongé en uns épine aiguë : Mysteria. II. — triangulaire ou largement tronqué. a Article 3 des antennes beaucoup plus court que 4 : Sypilus. aa — — au moins aussi long — Epistome triangulaire, saillant : Anoploderma. — largement tronqué : Migdolus. MYSTERIA. J. Thoms. Essai, etc., p. 278 (2). Languette très-petite, entière en avant. — Palpes assez grêles, les labiaux notablement plus courts que les maxillaires; le dernier article (1) Revue zool. 1840, p. 276, (2) Syn. Cepiulophis (Dup.), Dej. Cat. éd. 3, 1834, p. 343; nom employé, depuis (18i3), parFitzinger pour des Reptiles. — PRiONlDiuM,Burmeist. Stettin. enlora. Zeit. 1865, p, 159. 26 lONGICORNES. de tous en triangle allongé. — Mandibules médiocres, assez robustes, droites, puis arquées et simples au bout, unidentées avant leur extré- mité. — Labre indistinct. — Tête médiocre, légèrement rétrécio en ar- rière, occupée en avant par une profonde excavation hexagonale ; épis- tome prolongé en une épine aiguë. — Antennes de la longueur des 2/3 du corps, assez robustes, à articles 1 gros, médiocre, subobconique, arqué, 3-10 subégaux, déprimés, anguleux à leur extrémité interne, 41 plus long, arrondi au bout; tous, à partir du 3% mats. — Yeux très-gros, saillants, fortement granulé-s, à peine sinués en avant, sub- contigus en dessous, médiocrement séparés en dessus. — Prothorax subtransversal, médiocrement convexe, cordiforme, tranchant sur les côtés, légèrement bisinué à sa base ; son bord antérieur largement saillant dans son milieu. — Ecusson assez grand, arrondi en arrière. — Elytres médiocrement convexes, allongées, parallèles, arrondies en arrière, notablement plus larges que le prothorax et rectilignes à leur base. — Pattes longues, les postérieures plus que les autres ; cuisses comprimées, linéaires; jambes peu à peu élargies, surtout les anté- rieures, les quatre premières bi-, les postérieures uni-éperonnées au bout; tarses allongés, à articles 1-3 obconiques, décroissant graduel- lement. — Saillie mésosternale étroite, subverticale. — Saillie pro- sternale convexe, brusquement arquée en arrière. — Corps allongé, glabre en dessus. Cette formule a probablement été rédigée d'après le sexe mâle ; les trois seuls exemplaires que j'aie vus de l'espèce typique étaient pa- reils, sauf pour la taille. Cet insecte, auquel M. J. Thomson a conservé le nom de cylindri- permis qu'il porte dans le catalogue de Dejean, aurait pu en rece- voir un autre, car il est plutôt déprimé en dessus. 11 est d'assez grande taille (20 à 28 mill.) et d'un testacé passant au rouge ferru- gineux sur la tête, les antennes et le prothorax, parfois presque entier de cette dernière couleur. Sa sculpture consiste uniquement en points enfoncés un peu plus gros sur l'avant-corps que sur les élytres. Il est répandu depuis le Brésil méridional jusqu'en Patagonie (1). Le genre Prionidium de M. Burmeister a été établi sur cet insecte d'après des exemplaires provenant de Montevideo. SYPILUS. Guér.-Ménev. Rev. zool, 1840, p. 277. Mâle : Languette très-courte, à peine sinuée en avant. — Palpes assez longs, médiocrement robustes, pou inégaux ; leur dernier article à peine élargi et obtus au bout. — Mandibules de la longueur des (1) J'en connais nne seconde espèce de Montevideo, plus petite, toute noire et dont les antennes, plus longues et plus grêles, sont moins fortement dentées. ANOPLODERMIDES. 27 2/3 de la tête, minces, arquées, circonscrivant un vide, aiguës au bowt, inermes en dedans. — Labre nul. — T^te penchée, un peu saillante, munie d'une carène transversale entre les yeux ; épistome saillant, triangulaire et tronqué en avant, sinué sur les côtés. — An- tennes de la longueur des 2/3 du corps, assez robustes, à articles 1 gros, court et cylindrique, 3 obconique, presque trois fois plus court que 4, 4-10 déprimés, égaux, assez fortement en scie à leur extrémité interne, 11 plus long que 10, obtus au bout. — Yeux assez fortement granulés, latéraux, entiers. — Prothorax aussi long que largo, régu- lièrement convexe, arrondi sur les côtés, largement saillant et arrondi en avant, bisinué aux extrémités de sa base. — Ecusson allongé, ar- rondi en arrière. — Elytres médiocrement allongées, assez convexes, graduellement rétrécies et arrondies en arrière, notablement plus larges en avant que le prothorax. — Pattes courtes; cuisses robustes, sublinéaires; jambes assez grêles, finement âpres, fortement évasées au bout, avec leur angle externe saillant; tarses longs, grêles, à articles 1-3 décroissant peu à peu, 4 assez long, ses crochets grêles. — Dernier segment abdominal entier. — Saillie mésosternale étroite, verticale. — Saillie prosternale fortement arquée en arrière avec un petit tubercule. — Corps oblong, glabre, ailé. Je n'ai vu de l'espèce unique (1) de ce genre que deux exemplaires complètement pareils que, d'après la structure de leurs antennes, je présume être des mâles. Les auteurs se taisent sur les caractères sexuels. Cet insecte, découvert par A. d'Orbigny, en Patagouie (baie de San Blas), est de la taille des grands individus du Spondtjlis bupres- toides, d'un noir mat en dessus, d'un rouge sanguin obscur en des- sous, avec les antennes d'un ferrugineux clair ; toute sa surface su- périeure est uniformément rugueuse, surtout sur les élytres. ANOPLODERMA. Guér.-Mènev. Rev. zool. 1840, p. 276. Mandibules aussi longues que la tète. — Celle-ci sans carène entre les yeux, légèrement excavée sur le front ; son épistome rétréci, mais médiocrement saillant en avant, avec son bord antérieur arrondi. — Antennes de la longueur de la moitié du corps, à article 3 aussi long que 4 et, comme lui, denté à son extrémité en dedans. — Yeux assez fortement échancrés. — Prothorax transversal, convexe, très-arrondi sur les côtés, fortement et brusquement rétréci à sa base, cordiforme. — Élytres parallèles. — Cuisses robustes, les quatre antérieures sub- (1) S. Orhic/nyi, Guérin-Ménev. loc. cit.; Blancli. iu d'Orb. Voy.; Eiitom. pi. 20, f. 1; une meilleure ligure a 6té donnée pur M. Weslwoocl, Tlie Journ. of Euiom. II, pi. 7, f. 2, avec des détails. 28 LONGICORNES. linéaires, les postérieures plus fortes, elliptiques; jambes très-âpres. — Saillie mésosternale verticale, puis recourbée en arrière. — Saillie prosternale sans tubercule postérieur. — Corps finement pubescent en dessous. — Le surplus comme chez les Sypilus. La longueur relative du 3<= article des antennes et la forme du pro- thorax sont les deux caractères essentiels qui distinguent ce genre du précédent. Il ne comprend également qu'une espèce (1) découverte par A. d'Orbigny dans les Andes du Pérou et de Bolivia. Elle est un peu plus grande que le Sypilus Orbigmji, plus parallèle et d'un noir brunâtre, avec les bords latéraux du prothorax et les élytres d'un jaune ferrugineux ; ces dernières sont assez fortement rugueuses, la tète l'est finement et le prothorax ponctué. L'unique exemplaire de ce rare insecte que j'aie sous les yeux est probablement une femelle. MIGDOLUS. Westw. The Journ. of Entom. II, p. 120. Je ne connais pas ce genre en nature ; mais, d'après les caractères que lui assigne M. Westwood, il est évident qu'il est également voi- sin des Sypilus et n'en diffère que par les points suivants : Mandibules falciformes, munies au côté interne d'une petite dent médiane. — Labre distinct, très-court, cilié en avant. — Tète plus courte, largement tronquée en avant. — Antennes de la longueur de la moitié du corps, à articles 3 aussi long que 4, denté à son extré- mité en dedans ainsi que ce dernier et 5-10, 11 plus court que celui- ci. — Jambes denticulées sur leur tranche externe; les trois premiers articles des tarses hérissés en dessous de longs poils. — Saillie pro- sternale non saillante et tronquée en arrière. — Corps parallèle, pu- bescent en dessous. Le type du genre (2) est originaire des environs de Rio-Janeiro, d'un tiers environ plus grand que ÏAnoploderma bicolor dont il a le faciès, d'un noir brillant, et paraît avoir une sculpture pareille à celle de ce dernier, avec quatre fossettes arrondies et disposées en carré sur le prothorax. TRIBU IV. HYPOCÉPHALIDES. Deux lobes aux mâchoires. — Palpes médiocres, robustes, subé- gaux. — Mandibules assez longues, verticales. — Antennes très-cour- (1) A. bicolor, Guérin-Ménev. loc. cit.; Blanch. in d'Orb. Voy.; Entom. pi. 20, f. 2; Westw. Tlie Journ. of Entom. II, pi. 7, t. 3, avec des détails. (2) M. FryanuSj Westw. loc. cit., pi. 7, f. 1, avec beaucoup de détails. hypociIphalides. 29 tes^ en partie moniliformes. — Yeux finement granulés, — Prothorax oviforme, plus grand que l'arrière-corps, entier et finement rebordé latéralement. — Pattes excessivement robustes, surtout les postérieu- res; tarses pentamères, filiformes, sans brosses en dessous. — Épi- sternums métathoraciques médiocrement larges, atténués et étroite- ment tronqués en arrière, — Corps aptère. Celte formule est plus que suffisante pour distinguer ce groupe des précédents, mais elle ne' donne qu'une idée imparfaite de l'aspect singulier du genre Hypocephalus qui le compose à lui seul. Aussi, plus encore que les Trictbnotoma, a-t-il divisé les entomologistes sur la question de savoir quelle place il doit occuper (i). Placé dans l'o- rigine à côté des Silpha par Desmatets, son fondateur (2) ; puis parmi les Cucujides, dans le voisinage des Passandra (3) ; constitué ensuite en une famille à part soi-disant intermédiaire entre les Lamellicornes et les Hétéromères (4), on a été jusqu'à en faire un Lamellicorne (o) et même à proposer de le laisser en dehors de toutes les familles de Coléoptères, sans en établir une à part pour lui (6). Néanmoins, en ce moment, la plupart des auteurs sont d'accord pour reconnaître les ana- logies qui le rattachent aux Longicornes (7), opinion à laquelle je me rallie complètement et dont M, J. Thomson a parfaitement' résumé les motifs en disant que Taspect extraordinaire de cet insecte provient, non d'un assemblage hétérogène de caractères, mais d'une mons- trueuse exagération de caractères qui se retrouvent parmi les Longi- cornes aberrants. (1) On trouvera dans M. i. Thonasop (Essai, etc., p. 263) r(;xposé le i)ins complet de toutes les opinions émises à cet égard, ainsi que l'examen le plus approfondi dont les analogies de ce genre aient été jusqu'ici l'objet. (2) Cette façon de voira été adoptée par M. DeCasteInau (Hist. nat. d. Col. Il, p. 3) et parHope (The Coleopt. Man. III, p. 149). (3) Wcstw, An Introd., elc, II, p. 150. (4) Gistl, Faunus, ncue Folg. I, p. 54. (o) J. Curlis, Trans. of tlie Linn. Soc. XXI, p. 229. (6) Spinold, Dei Prioniti, etc. p. 26. (7) M. Burmeister est le premier qui ait émis cette idée dans une lettre adressée à M. VVestwood, et que ce deri:icra publiée dans ses Arcan. entom. L p. 37, en déclarant se rallier à celle opinion. Voyez aussi Guér.-Ménev. Revue zool. 1841, p. 17; A. Wliite, Ann. a Mag. of nat. Hist. Ser. 2, XIV, p. 464; Gersiajck. in Wiegm. Arcliiv, XXI, 1855, II, p. 190, etJ. L. Le Conte, Journ. ofllie Acad of Pliilad. Ser. 2, II, p. 99. — M. Blanchard (Hist. nat. d. Ins. Il, p. 135) en fait une famille à part, qu'il place immédiatement à côté des Longi- cornes, façon de voir qui se rapproche de très-près de celle-ci. 30 LONGICORNES. HYPOCEPHALUS. Desmar. Mag. d. Zool; Ins. 1832, pi. 24 (1). Menton transversalement ovale^ faiblement tricuspide en avant; languette très-petite^ cachée derrière lui. — Lobe externe des mâ- choires court et large, l'interne extrêmement petit ; tous deux ciliés en avant. — Dernier article des palpes en triangle subéquilatéral. — Mandibules robustes, un peu recourbées en dessous, en cône déprimé, avec un fort tubercule au bord externe, l'interne droit. — Labre très- étroit, allongé, un peu échancré et cilié au bout. — Tête fortement fléchie au repos (2), allongée, munie de chaque côté, sous les anten- nes, d'une corne robuste, conique, dirigée en arrière et en bas et mu- nie en dehors d'un petit tubercule près de son sommet; peu convexe en dessus et divisée en deux parties par une carène transversale : l'antérieure en carré long, la postérieure élargie, a'bruptement et pro- fondément échancrée en arrière, avec ses côtés prolongés postérieu- rement en lobes arrondis. — Antennes beaucoup plus courtes que la tête, brillantes, brièvement ciliées, à articles 1 gros, ovale, 3 un peu plus long que les suivants, subcylindrique, 4-10 transversaux, perfo- liés, 11 aussi long que 3, arrondi au bout. — Yeux latéraux, insérés sous un rebord de la tète, assez i>etits,entiers et obliques. — Prothorax formant presque la moitié du corps, oviforme, plus atténué en avant qu'en arrière, avec son bord antérieur très-saillant, arrondi, et sa base légèrement sinuée dans son milieu. — Écusson cordiforme, assez grand, aigu en arrière. — Élytres soudées, à peine aussi longues que le prothorax, très-convexes, acuminées et un peu recourbées en ar- rière, un peu plus larges que la base du prothorax et munies d'un large repli en avant ; leurs épipleures verticales et subcarénées en haut. — Pattes médiocres, les trochanters des postérieures très-sail- lants, en cône aigu ; cuisses de la même paire renûées à leur base, échancrées à leur extrémité et munies en dessous et en dehors d'une dent médiane aplatie; les quatre jambes antérieures presque droites, armées en dehors d'une large dent submédiane, avec leur angle ter- minal externe très-saillant en dehors et l'interne bi-mucroné ; les pos- térieures arquées, très-fortement élargies et tronquées au bout; leur (1) Syn. Mesoclastus, Gisll, a Mesoclastus paradoxus , eine neue Familie, Sippe und Gattung ans der Ordoung der Ka;fcr » in-8, 6 p. 1 pi. n. Munclien 1836; opuscule rcpubliô l'année suivante, par l'auteur, dans son «Faunus » nue Folge, I, p. 54. (2) En dessous, quand elle est redressée, *lle présente une assez singulière structure dont J. C.urtis (loc. cit. p. 231, pi. 25, f. 1 s) a seul parlé et qu'il a figurée. Le col globuleux, à l'aide duquel elle s'articule avec le prothorax, est entamé en avant par une très-grande cavité en forme de triangle renversé, et dont les bords sont grossièrement dentés. CANTHAROCNÊMIDES. 31 angle interne saillant et inerme ; tarses assez longs^ à articles 1 allongé, 2-4 graduellement plus courts. — Abdomen très-petit, acuminé en arrière; son dernier segment entier. — Métasternum très-ample. — Saillie mésosternale assez étroite, concave, subhorizontale, échancrée en arrière. — Saillie prosternale étroite, canaliculée, un peu saillante postérieurement et terminée par une pointe obtuse. — Corps oblongo- ovalaire, presque glabre. Desmarets a donné une idée générale exacte du faciès de l'espèce unique (1) de ce genre extraordinaire, eu disant que sa forme géné- rale rappelait celle du Gnjllotalpa vulgaris. Elle est très-grande, car elle atteint jusqu'à sept centimètres de longueur et ne descend guère au-dessous de six. Sa livrée est en entier d'un brun noirâtre mat (2), la tête et le prothorax sont pointillés ; ce dernier présente six points enfoncés superficiels, dont quatre disposés en arc de cercle en avant de sa base et deux à quelque distance des angles antérieurs. Les ély- tres, légèrement rugueuses, ont chacune qnatre faibles côtes abrégées en arrière. Les exemplaires, peu nombreux, existant dans les collec- tions, présentent entre eux quelques difTérences qui sont probable- ment sexuelles, mais dont la valeur exacte n'a pas encore été déter- minée. Ce remarquable insecte est originaire du Brésil et ne paraît avoir été rencontré jusqu'ici que dans les provinces de Minas Geraes et de Bahia.On ne l'a encore observé que marchant lentement à terre, ou, dit-on, dans des carcasses desséchées d'anim,aux. Ses habitudes sont probablement souterraines. TRIBU V. CANTHAROCNÊMIDES. Un seul lobe aux mâchoires. — Palpes médiocres, robustes, les maxillaires plus longs "que les labiaux. — Mandibules des c/" saillantes, falciformes. — Antennes au maximum, aussi longues que le protho- rax.— Yeux fortement granulés, entiers. — Prothorax non crénelé ni épineux sur les côtés. — Pattes courtes ; jambes tranchantes et forte- ment anguleuses et dentées en'dehors; les quatre antérieures ayant leur angle terminal externe très-saillant; les postérieures fortement (1) //. armatus, Desmar. loc. cit. [Mesodast. paradoxus, GistI, loc. cit.): outre ces deux figures, voyez celles données par M. Westwooiiet J. Curtis, loc. cit.; ce sont les meilleures et il n'y c:i a {las d'autres, à ma connaissance. (2) Suivant une communication verbale que m'a faite M. A. de Lacerda, rési- dant;" Baliia, les individus recueillis aux environs de celle ville auraient un re- flet d'un vert olivâtre, que ne présentent {las ceux existant dans les collections d'Europe. Serait-ce une espèce distincte '/ 32 LONGICORNES. dilatées au bout; les éperons de toutes courts^ ceux des postérieures larges et arrondis au bout; tarses imparfaitement spongieux en des- sous, leur 3^ article bilobé. — Épisternums métathoraciques larges, subparallèles, fortement tronqués en arrière. — Corps court. Dans ce groupe, le S^ article des tarses â cessé d'être entier, mais, sous le rapport du faciès de ses espèces, de la brièveté des antennes et de la structure des jambes, il est aussi anormal que les précédents. 11 ne comprend que le genre suivant qui, en dehors de l'Afrique, n'a encore été rencontré que sur la côte de Malabar. Genre incertœ sedis : Cantharoctenns. CANTHAROCNEMIS. A. Serv. Ann. d. l. Soc. entom. 1832, p. 132. Uàles : Languette petite, entière en avant. — Dernier article des palpes oblongo-ovalaire, un peu arqué. — Mandibules aussi longues que la tête, robustes, fortement arquées, tronquées et échancrées au bout. — Labre vertical, concave, arrondi et cilié sur son bord infé- rieur. — Tête forte, transversale, convexe sur le vertex, déclive et finement sillonnée en avant, avec le front coupé carrément; épistome enfoncé, très-court, largement échancré antérieurement. — Antennes robustes, à articles 1 très-gros, médiocre, en massue arquée, 3-10 égaux, trans-versaux, légèrement et obtusément en scie au côté ex- terne, il plus long que 10, oblonç, arrondi au bout. — Yeux laté- raux, étroits. — Pro thorax transversal, subcylindrique, droit sur les côtés dans ses 2/3 antérieurs, fortement et obUquement tronqué de chaque côté en arrière, tronqué à sa base, avec les angles de celle-ci subépineux, les antérieurs un peu saillants et obliquement tronqués. — Écusson subtransversal, en triangle curvihgne. — Élytres mé- diocres, convexes, parallèles, arrondies et inermes en arrière, un peu plus larges en avant que la base du prothorax. — Pattes robustes, comprimées; cuisses sublinéaires; jambes armées en dehors, les !''«' de deux, les 2'^^ de trois à quatre, les 3^^ de cinq à six dents, toutes fortement élargies au bout, surtout les postérieures ; tarses assez longs, à article 1 glabre en dessous, grêle, en cône allongé, plus grand que 2-3 réunis. — Dernier segment abdominal trans- versal, entier. — Saillie mésosternale très-étroite, enfouie, in- clinée. — Saillie prosternale droite, assez saillante et acuminée en arrière. — Corps court, robuste, glabre en dessus, plus ou moins lucaniforme. Femelles : Mandibules beaucoup plus courtes^ arquées dès leur base, ne circonscrivant qu'un petit espace vide, aiguës au bout, uni- on bidcntées en dedans (1). (1) Pour le surplus, je ne leur trouve aucune diflérencc avec l'autre sexe, CANTHAROCNÉMIDES. 33 Les espèces typiques ont un peu le faciès des Spondylts près des- quels Serville les a placées^ mais elles sont beaucoup plus grandes. Dans ces derniers temps, M. Westwood en a décrit une qui s'éloigne des précédentes par sa forme générale, ainsi que par quelques autres caractères, et dont il a fait un sous-genre, de sorte que ces insectes peuvent se répartir dans deux sections. Cantharocnemis vrais. Mandibules uni- ou bidentées en dedans. — Antennes atteignant la base du prothorax. — Corps convexe (1). Cantharoplatys Westw. (2). Mandibules très-robustes, unidentées à leur base interne. — Antennes à peine plus longues que le diamè- tre transversal de la tête. — Corps plus déprimé. — Une espèce : C. Felderi; Nil blanc. La livrée de toutes les espèces varie en dessus du noir au brun- marron, en dessous elle est en général ferrugineuse. Le prothorax et les élytres sont plus ou moins rugoso-ponctués; les secondes pré- sentent deux ou trois lignes saillantes peu distinctes. Note. M. Westwood n'a fait du genre suivant qu'un sous-genre des Can- THAROCNEiiis. Il paraît, en effet, posséder les traits essentiels de l'or- ganisation de ces derniers, mais ses antennes de 18 articles, bipecti- nées et plus longues que le prothorax l'en éloignent tellement que, dans la méthode que je suis, il doit former au moins un genre à part. La formule suivante est empruntée en grande partie à la description de l'espèce publiée par M. Westwood. CANTHAROCTENUS. Westw. Trans. of ihe entom. Suc. Scr. 3, II; Proceed. 186G, p. 133. Mandibules de la longueur de la tète, falciformcs, très-obliquement tronquées au bout, avec deux dents internes : l'une aiguë, apicale, l'autre subapicale. — Antennes de 18 articles; tous, sauf 1-2, munis en dessous de deux dents, le dernier prolongé en dessous en un lobe mais comme ces insectes sont rares dans les collections, il serait possible (juc les exemplaires que je regarde comme des femelles fussent des mates à m.mdi- bules plus courtes et autrement faites que de coutume. Cependant je crois ne pas me tromper. (1) Esp. africaines : C. spondi/lnkle.'!, A. Sorv. loc. cit. Çjpour une figure de ce sexe, voyez Westw. ïlic .lourn. of Iviloni. H, pi. 7, fig. 4, avec des détails; Sénégal. — Kraaizii, .1. Tliums. Essai, etc., p. 275^ c/; Nubie; Irés-voisin du pr,écédenl dont il n'est peut-être (juc le mâle. — Esp. indienne : C. Downesii, Pascoe, Trans. ofthc eniora. Soc. Scr. 2, IV, p. 236; Bombay. (2) Tr&ns. of llic entom. Soc; l*rocccd. 18G6, p. 133. Coléoptères. Tome Vlli. 3 34 LONGICORNES. mince et large dont les bords incisés simulent deux autres dents. — Prothorax cylindrique, arrondi aux angles antérieurs, obliquement tronqué aux postérieurs, muni de chaque côté d'un petit tubercule. — Élytres beaucoup plus larges que le prothorax. — Pattes plus lon- gues que celles des Cantuargcnemis; jambes antérieures planes, mu- nies en dehors de deux épines médianes et de quelques denticules, avec leur angle externe prolongé en une large épine ; les postérieures denticulées en dehors. — Métasternum densément villeux. Le type du genre {Burchellii Westw.) a environ 20 millimètres de longuem", est d'un brun-marron brillant et^ sous le rapport de la sculp- ture des téguments, ressemble aux Ca>"Tharocnemis. Il est originaire du Damara (Afrique mér.). TRIBU VI. SGÉLÉOGANTHIDES. Un seul lobe aux mâchoires. — Palpes assez grands, surtout les maxillaires. — Mandibules médiocres, verticales. — Antennes beau- coup plus longues que le prothorax. — Yeux fortement granulés, très-échancrés. — Prothorax uni-épineux de chaque côté. — Jambes tranchantes et fortement anguleuses et dentées en dehors ; l'angle terminal externe des quatre antérieures digitiforme ; tarses impar- faitement spongieux en dessous ; leur 3« article bilobé. — Épister- nums métathoraciques larges, parallèles, fortement tronqués en ar- rière. — Corps oblong, massif. Sauf les jambes, ces insectes n'ont plus rien d'aberrant; leur faciès même se rapproche de celui des Prionus. Mais le caractère en ques- tion suffit pour qii'ils doivent être compris dans la Légion actuelle qu'ils rattachent à la suivante. L'unique genre qu'ils constituent est propre à l'Australie. SCELEOCANTHA. Newm. Ann. a. Mag. ofnat. Hist. Y, p. 14(1). Mâles : Languette faiblement et triangulairement échancrée. — Dernier article des palpes en triangle allongé. — Labre horizontal, tronqué et fortement cilié en avant. — Mandibules assez robustes, droites, puis arquées et aiguës au bout, inermes en dedans. — Tête transversale, déclive et un peu excavée en avant, avec le front large- ment échancré en arc ; épistome court, bisirmé en avant. — Anten- (1) Syn. PuioNOS Hope. PRIONIDES VRAIS. 35 nés de la longueur des 2/3 du corps, peu à peu atténuées, à articles 1 gros, médiocre, en massue arquée, les suivants déprimés, 3 un peu plus long que 4, celui-ci et 5-10 subégaux, lia peine plus long que ÎO, obtus au bout. — Yeux largement séparés en dessus. — Prothorax transversal, convexe, rétréci en avant, muni de chaque côté d'une forte épine médiane aiguë, fortement échancré en arrière de cotte épine, bisinué à sa base, — Écusson assez grand, arrondi en arrière. — Élytres convexes, peu ou médiocrement allongées, parallèles, lar- gement arrondies en arrière, pas plus larges en avant que le milieu du prothorax. — Pattes assez robustes, comprimées; cuisses linéaires, les postérieures très-larges; jambes fortement dilatées au bout, leurs dents en nombre variable, celles des antérieures toujours très-larges; tarses médiocres, à article 1 comprimé, noueux au bout, plus long que 2-3 réunis. — Dernier segment abdominal fortement transversal, subtronqué en arrière. — Saillie mésosternale très-étroite, lamelli- forme, enfouie, horizontale. — Saillie prosternale convexe, brusque- ment arquée en arrière. — Corps plus ou moins villeux en des- sous. Femelles : Outre leur taille plus forte, elles ne diffèrent des mâles que par leurs antennes un peu plus courtes et leur dernier segment abdominal arrondi en arrière. Le genre se compose de deux assez rares espèces (1) de l'Australie. L'une d'elles {pilosicollis), de forme beaucoup plus courte que l'autre, est remarquable par la villosité fine et abondante dont elle est revêtue partout, sauf sur les élytres. Chez toutes deux, ces dernières sont cri- blées de gros points enfoncés complètement pareils à ceux d'un dé à coudre. La livrée ne difl'ère pas de celle des Prionus. LEGION IL PRIONIDES VRAIS. Tarses munis de brosses en dessous, au moins aux pattes antérieu- res, très-rarement imparfaitement spongieux à toutes ; leur 3° article biiobé, au moins échancré au bout ou excavé en dessus ; le nodule basilaire du 4® constamment très-court. — Antennes toujours nota- blement plus longues que le prothorax. — Celui-ci rarement inermc sur les côtés. — Jambes souvent âpres ou épineuses, mais jamais fortement anguleuses et dentées en dehors. Ces caractères, en partie négatifs, sont les seuls ([uo j'aie pu trou- ver pour distinguer cette légion do la précédente. Elle comprend tout (1) S. glabricollis, 'Ncwm. loc. cil.; Tasmanie. —Priori, pilosicullis, Uope, Trans. of tlic Zool. Soc. 1, p. 16, pi. 2, f. 1; Auslralie nier. 36 LONGICORNES. le reste des Prionides et me paraît, comme à M. J. Thomson, ne for- mer qu'un tout naturel, susceptible d"être sous-divisé en groupes secondaires, mais non en plusieurs tribus. Ce savant entomologiste a pris pour point de départ, dans ce but, la granulation des yeux et a ainsi obtenu deux groupes fondamentaux : les Mallaspites chez lesquels cette granulation est très-fine, et les Prio- nites vrais qui l'ont, au contraire, très-forte. Cette division est très- bonne; mais plusieurs caractères, inobservés jusqu'ici, m'ont conduit à reconnaître que ces insectes appartiennent à trois types distincts, reconnaissables à des caractères sufTisamment précis et, pour autant qu'on en peut juger dans l'état actuel de la science, présentant, au moins chez l'un des sexes, des différences dans les habitudes. Les uns (par ex. Cyrtognathus, Polyartiiron), qui sont aberrants à certains égards, et auxquels le nom de Prionides souterrains convient très-bien, car ils paraissent vivre dans le sein de la terre, sont carac- térisés par la différence très-prononcée que présente la saillie inter- coxalo de l'abdomen selon le sexe. Celle des mâles est à l'état normal, c'est-à-dire en triangle aigu ou obtus, tandis que celle des femelles est excessivement large et fortement arrondie en avant. Quand ce ca- ractère fait défaut, le métasternum est très-court, ou les mandibules des mâles sont très-allongées, recourbées en dessous et croisées au repos. La granulation des yeux varie et la livrée, habituellement mo- deste, prend quelquefois des couleurs métalliques. Les autres, qu'on peut appeler Prionides sylvains (pal* ex. Prionus coriarius), vivent et subissent leur métamorphose dans l'intérieur des végétaux ligneux. Tous ont la saillie intercoxale en triangle aigu dans les deux sexes, le métasternum long, les yeux fortement granulés, les mandibules non recourbées en dessous (Stictosomus excepté), enfin une livrée constamment privée de couleurs métalliques et, à une seule exception près {Macrodontia cervicornis), d'un dessin propre- ment dit. Enfin les derniers (par ex. Anacolus, Pyrodes], que je nommerai Prionides pœcilosoines, ont probablement, pendant les premiers temps de leur existence, les mêmes mœurs que les Prionides sylvains dont ils possèdent ia plupart des caractères, mais leurs yeux sont toujours finement granulés; leur mésosternum est, en règle générale, reçu dans une échancrure du prosternum, ce qui ne se voit jamais dans les deux groupes précédents; enfin leur livi'ée est très-variée et sou- vent ornée de nuances métalliques. Les deux premières de ces sections ou cohortes correspondent aux Prionitos vrais de M. J. Thomson, la seconde à ses Mallaspites, moins les PsALiDOGNATHUS qui font partie des Prionides souterrains. PRIONIDES SOUTERRAINS. 37 COHORTE I. PRIONIDES VRAIS SOUTERRAINS. Saillie intercoxale de l'abdomen en triangle obtus au bout chez les mâles, arrondie antérieurement en arc de cercle et, en général, excessivement large chez les femelles ; rarement en triangle aigu dans les deux sexes, mais alors le métasternum très-court, ou les mandi- bules longues et recourbées en dessous. — Yeux fortement ou fine- ment granulés. — Cuisses postérieures dépassant assez souvent le sommet des élytres (1). — Corps souvent aptère. Par suite de l'aberrance de leur saillie intercoxale ou de leur mé- tasternum, ces insectes se rattachent jusqu'à un certain point à la légion précédente et me paraissent dès lors devoir être placés en tête de celle-ci. Quant aux habitudes souterraines que je leur suppose à tous, on n'a de certitude à cet égard que pour une seule de leurs espèces, le Dorijsthenes montanus du continent indien (2). Mais il y a de fortes probabihtés qu'il en est de même pour les autres espèces, surtout pour celles qui sont aptères chez les deux sexes ou l'un d'eux seulement. Quoique peu nombreux, ces insectes ne forment pas moins de six groupes très-distincts, dont trois sont propres à l'Amérique du Sud. Les autres sont disséminés en Afrique, en Asie et dans la Polynésie. I. Saillie intercoxale triangulaire dans les deux sexes. Mandibules longues, recourbées en bas et en arrière; métasternum de longueur nor- male; corps ailé. 6. C\rtogn\tiiides. Mandibules courtes, horizontales; métaster- num très-court; corps apière. 1. PSALIDOCOPTIDES. II. Saillie intercoxale en triangle oblus chez les (f, large et arrondie en arc de cercle chez les 9. a Prothorax fortement bi- ou tri-épineux de cha- que côté. Mandibules longues, recourbées en bas. 2. Psalidognathides. — médiocres, subverticalcs. 3. Micropsalides. (1) Ce caractère e.^t étranger à tous les Prionides sylvains sans exception; leurs cuisses postérieures u'allcigiif nt que dans un seul genre (AuiACoru.s) le sommet de l'abdomen; chez les autres elles sont beaucoup i)!us courtes. (2) Voyez les détails publiés sur cet insecte, par M. Guérin-Moneviile (Rev. zool. 18iO, p. 40), d'après M. Pcrrolel. Il habile les parties montagneuses du plateau des Nilglierries et sort de terre, d'avril en juin, en si grandes (|uantités qu'il recouvre le sol en certains endroits, et (lue les ours en font leur nour- riture. 38 LONGICORNES. aa Prothorax uni- ou bidenlé; les dents courtes, souvent en forme de festons. Antennes au moins de 16 art., flabellées (çf) ou pectinées ( 9); yeux lorlement granulés. 4. Polyarthrides Antennes de 11 art., variables; yeux finement granulés. 5. Méroscélisides. Groupe I. Psalidoooptides. Mandibules courtes, horizoutales. — Antennes de 41 articles, fili- formes, plus courtes que le corps. — Yeux fortement granulés, à peine échancrés. — Prothorax fortement tridenté de chaque côté. — Cuisses postérieures dépassant longuement l'abdomen chez les mâles ; tarses subcylindriques, à article 3 simplement échancré au bout. — Saillie intercoxale de Tabdomen en triangle allongé et aigu dans les deux sexes. — Métathorax très-court ; ses épisternums médiocrement larges, graduellement rétrécis et obtusément acuminés en arrière. — Corps aptère. A part la saillie intercoxale de l'abdomen, ce groupe réunit, au plus haut degré, tous les caractères essentiels de la cohorte actuelle. Il ne comprend que ;le genre suivant, l'un des plus remarquables, à tous égards, des Prionides. PSALIDOCOPTUS. A. White, Proceed. ofthe Zool. Soc. XXIV, 1856, p. 10. Languette transversale, évasée, à peine échancrée et ciliée en avant. — Palpes courts, robustes; leur dernier article un peu élargi et tron- qué au bout. — Mandibules très-robustes, légèrement arquées et sim- ples au bout, unidentées en dedans. — Labre horizontal, légèrement arrondi et cilié en avant.— Tête forte, prolongée en arrière des yeux, parcourue par un sillon bifurqué en avant, concave entre les anten- nes; épistome grand, triangulaire, épaissi et fortement échancré en arc sur son bord antérieur. — Antennes de la longueur des 3/4 du corps, robustes, à article i très-gros, assez long, en cône renversé, de moitié plus court que 3, celui-ci aussi long que 4-6 réunis, ces derniers et les suivants subégaux et peu à peu atténués. — Yeux for- tement séparés en dessus. — Prothorax transversal, assez convexe et un peu inégal sur le disque, brièvement mais fortement tridenté sur les côtés, la dent antérieure large et obliquement tronquée, les au- tres coniques. — Écusson en triangle curviligne transversal. — Ély- tres assez convexes, régulièrement oblongo-ovales, largement rebor- dées sur les côtés, munies d'un repli épipleural horizontal, large et complet, chacune d'elles échancrée et fortement bi-épineuse en ar- rière.— Pattes très-longues, très-robustes et âpres; cuisses linéaires; PSALIDOGNATHIDES. 39 jambes peu à peu élargies, avec leur angle terminal externe échan- cré, munies de deux rangs d'épines en dedans; tarses à articles obco- niques, spongieux seulement à leur extrémité : 1 plus long que 2, 3 écliancré à moitié de sa longueur, ses lobes aigus, 4 aussi long qu'eux réunis. ■ — Dernier segment abdominal tronqué en arrière. — Saillie mésosternale assez large, parallèle, inclinée. — Saillie prosternale brusquement arrondie en arrière, canaliculée. — Corps oblongo- ovale, à téguments très-solides. Mes exemplaires et ceux que j'ai vus ailleurs (huit en tout) ne m'ont offert aucun caractère sexuel, malgré leur différence de taille (1). Selon M. A. White, la femelle aurait les taxses plus larges et plus courts que le mâle, mais du reste lui ressemblerait. L'espèce typique (2) est originaire des Nouvelles-Hébrides (Poly- nésie), d'un noir mat, finement ponctuée sur la tête, assez fortement rugueuse sur le prothorax, et couverte sur les élytres de granulations espacées et plus brillantes que le fond. Chacun de ces organes présente deux faibles côtes, partant de sa base et qui se rejoignent avant son extrémité. Le faciès de cet insecte tout à fait remarquable se rappro- che sensiblement de celui des Psalidognathus femelles. Il est souvent recouvert d'un enduit terreux, indice de mœurs souterraines (3). Groupe II. Psalidognathides. Palpes très-longs. — Mandibules très-saillantes, recourbées en bas à leur extrémité. — Antennes filiformes, de longueur variable. — Yeux assez finement granulés, profondément échancrés. — Protho- rax muni de chaque côté de quatre fortes épines aiguës. — Cuisses postérieures de la longueur des élytres, ou peu s'en faut, parfois beaucoup plus longues; jambes denticulées au côté interne; tarses étroits, le 3® article des postérieurs simplement échancré. — Saillie intercoxale de l'abdomen triangulaire chez les mâles, très-large et arrondie en avant chez les femelles. — Métasternum de longueur va- riable; ses épisternums plus ou moins larges, tronqués ou subarron- dis en arrière. — Corps aptère, au moins chez les femelles. Les espèces de ce groupe sont aussi remarquables par leur taille que par les couleurs métalliques éclatantes qui forment la livrée de quelques-unes d'entre elles. Jusqu'ici elles paraissent propres aux (1) L'un des deux que je possède a, non compris les mandibules, près de 9 cenlimèlres de longueur; l'autre n'en a que 6. (2). P. scaber, While, loc. cit. p. 12, avec une figure dans le texte, accompa- gnée de détails. (3) D'après une communication verbale que m'a faite M. Pascoe, il aurait l'habitude de grimper sur les palmiers et de couper les jeunes pousses des feuilles avec ses robustes mandibules. 40 LONGICORNES. parties occidentales et boréales de l'Amérique du Sud, ainsi qu'au Mexique. Elles rentrent dans les deux genres suivants : 1. Mélaslernum de longueur normale (cf) ou médiocre (9) : Psalidognnthus. II. — Irès-court dans les deux sexes : Prionucalus, PSALIDOGNATHUS. G. R. Graï in Griff. Anim. Kingd.; Ins. U, p. 115. Mâles : Cadre buccal limité par deux fortes saillies dentiforraes, prolongements des joues ; languette étroite, saillante, légèrement con- cave à son extrémité. — Lobe des mâchoires (1) étroit, parallèle, obli- quement tronqué au bout, finement cilié. — Palpes maxillaires un peu plus longs que les labiaux; le dernier article de tous en triangle extrêmement allongé et obtus au bout. — Mandibules aiguës au bout, arrondies en deliors, tranchantes au côté interne et pluriden- tées dans leur moitié basilaire. — Labre subhorizontai, en triangle aigu fortement transversal. — Tète forte, saillante, uni-épineuse de cha- que côté en arrière des yeux, sillonnée en dessus, en général longi- tudinalement bicarénée sur la ligne médiane, concave entre les an- tennes, avec le front échaneré en arc de cercle; épistom.e enfoncé, court, en triangle curviligne tronqué en avant. — Antennes un peu plus courtes ou plus longues que le corps, à articles 1 très-gros, en cône renversé, médiocre, 3 du double plus long que 4, celui-ci et 5-ld décroissant peu à peu, les 1«" d'entre eux, à partir de 3, biépi- neux ou non à leur extrémité; une fossette porifère allongée au som- met et en dessous de 3, une plus courte, externe, au sommet de 4; celui-ci et les suivants aplanis et porifères dans toute leur longueur en dessous. — Yeux assez fortement séparés en dessus. — Protliorax fortement transversal, convexe dans son milieu, quadriépineux de chaque côté, l'épine postérieure souvent très-petite; son bord anté- rieur et sa base plus ou moins Insinués. — Écusson en triangle cur- viligne transversal. — Élytres allongées, graduellement et fortement rétrécies en arrière, recouvrant le pygidium, notablement plus larges que le prothorax à leur base, avec les épaules épineuses. — Pattes très-longues; cuisses légèrement atténuées de leur base à leur extré- mité ; les postérieures presque aussi longues que les élytres; jambes droites, faiblement élargies et tronquées au bout ; les antérieures par- fois (par ex. Freindiï) longuement et fortement élargies dans leur mi- lieu, avec leur face interne donsément tomenteuse; tarses postérieurs notablement plus longs que les autres; tous à articles 1 plus long que 2, 3 petit, 4 très-grand ainsi que ses crochets. — Dernier segment ab- (1) Selon M. .T. Thcmson (Syst. Ceramb. p. 274ct280), il y aurait chez le P. Friendii un second lobe assez bien dcYelop|ié; mais je n'en vois aucune trace. PSAIIDOGNATHIDES. 41 dominai transversal, tronqué et cilié au bout. — Métasternum long. — Saillie mésosternale étroite, horizontale, canaliculée. — Saillie prosttTiiale convexe, droite, terminée par une saillie conique. — Corps allongé, atténué en arrière, glabre, ailé. Femelles : Palpes et mandibules moins longs. — Antennes notable- ment plus courtes que les élytres. — Écusson très-fortement transver- sal. — Élytres oblongo-ovales, laissant plus ou moins l'extrémité de l'abdomen à découvert. — Dernier segment abdominal arrondi en arrière. — Épisternums métathoraciques plus étroits; le métasternum lui-môme beaucoup plus court. — Saillie mésosternale plus large. — Corps oblongo-ovale, aptère. Les couleurs métalliques dont la plupart de ces insectes sont ornés, s'étendent jusque sur les mandibules et les antennes, mais sont su- jettes à varier et à prendre des reflets rougeâtres. Ceux qui en sont privés ont une livrée d'un noir brillant ou mat. Tous ont les tégu- ments très-rugueux en dessus et sans mélange de points enfoncés; quelques lignes saillantes sont seulement plus ou moins visibles sur les élytres. La Colombie et les parties avoisinantes du Pérou sont les seules parties de l'Amérique où l'on ait jusqu'ici découvert de ces insectes. On en connaît en ce moment six espèces (1) qui toutes, sauf une seule [Freindii], la plus anciennement décrite, sont rares dans les collections. PRIONOGALUS. A. WuiTE^ Ann. a. Mag. ofnat. Ilist., XV, 1845, p. 109. Genre extrêmement voisin des Psalidognathus et contesté (2), faute d'avoir reconnu le caractère essentiel qui l'en distingue et qui consiste en ce que dans les deux sexes le métasternum est fait comme celui des Psalidocoptus, c'est-à-dire extrêmement court (3). A cet((î particularité s'ajoutent les suivantes qui ne sont que complémentaires et à elles seules auraient à peine une valeur générique. Mules : Dernier article des palpes en fer de hache très-albmgé et (1) M. J. Thomson en a donné une Monographie dans ses Arcan. nalur. p. 37; il les classe dans l'ordre suivant : /'. erylhrocerus, Reiclie, Rev. zool. 1840, p. 358; Pérou intér. — morfes^us, Frics, Nov. Aot.Holmions, 1833, p. 327, pi. 9, f- 3 cf', 1 9; Colombie. — mygaloides Tlioms.; Colombie. — Inca Tlioms. {Limenius? Erichs. Archiv, 1847, l, p. 139); Pérou intér. — Sw/it^i Tlioms.; Venezuela. — Friendii, Gray in Grill', loc. cit. p. 116, pi. 6, f. 14; Colom- bie. (2) Voyez, à ce sujet, la notice publiée par M. Rciclie dans les Ann. d. 1. Soc. enlom. 1850, p. 263. (3) .Te ne donne cependant ce caiaclère que comme provisoire, car il serait possible qu'il exist4t chez quelques Psaudocnatuus que je n'ai pas vus. 4Z LONGICORNES. obliquement arrondi à son extrémité. — Labre arrondi en avant, ex- cavé dans sa moitié antérieure. — Joues de la tête coupées carrément et ne fournissant dès lors pas de saillies latérales au cadre buccal. — Elytres médiocrement allongées, dilatées au-dessous des épaules, for- tement rétrécies en arrière, isolément arrondies à leur extrémité. — Cuisses postérieures dépassant souvent {A lys, Iphis) et fortement les élytres en arrière. — Épisternums métathoraciques assez étroits, ar- rondis au côté interne et presque arrondis à leur extrémité postérieure. — Corps aptère. Femelles : Je n'en ai vu qu'une seule que je crois être celle du cadcus. Elle ne s'éloigne essentiellement de la formule qui précède qu'en ce que ses cuisses postérieures ne dépassent pas l'abdomen. Le genre est, à proprement parler, intermédiaire entre les Psali- DOGNATHUS et le groupe suivant. Ses espèces, au nombre de trois [i), outre la Colombie et le Pérou, habitent le Mexique. Leur livrée est celle des Psalidognathl's privés de couleurs métalliques éclatantes et leur sculpture est la même. Groupe III. Micropsaliâes. Palpes longs. — Mandibules médiocres, verticales. — Antennes filiformes, plus courtes qiie le corps. — Yeux tantôt finement, tantôt assez fortement granulés. — Prothorax tridenté de chaque côté, la dent postérieure parfois obsolète. — Cuisses postérieures beaucoup plus longues que les élytres chez les mâles ; tarses à article 3 simple- ment échancré. — Saillie intercoxale de l'abdomen en triangle obtus chez les mâles, excessivement large et arrondie en avant chez les fe- melles. — Métasternum au plus médiocrement long ; ses épisternums graduellement rétrécis et obtusément acuminés en arrière. — Corps aptère dans les deux sexes. Cette formule ne diffère de celle des Psalidognathides qu'en ce qui concerne les mandibules. Mais cà ce caractère s'ajoutent : une languette tout autrement faite; une tête inerme en arrière des yeux; des ély- tres sans épines aux épaules ; des pattes complètement lisses ; enfin une livrée à laquelle les couleurs métalliques sont complètement étrangères. Il y a dès lors ici un type particulier. Ces insectes, qui ne constituent que le genre suivant, n'ont été trouvés jusqu'à ce jour qu'au Chili et sur le revers oriental des Andes de ce pays. (1) P. cacicus, A White, loc. cit. p. 110, pi. 8, f. 1 cf. — Atys, Andes du Pérou; Iphis [cncicus 9, Wliile, Ann. of nat. Hist. loc. cit. pi. 8> f. 2; olim), Mexique; A. White, Proceed. ol'lhe Zool. Soc. XVIIl, 1850^ p. 11. MICROPSALIDES. 43 MICROPSALIS. BuRMEiST, Reis. d. La Plata Staut., \, p. 314 (1). Mâles (2) : Dernier article des palpes en fer de hache très-large et obliquement arrondi au bout. — Mandibules robustes, droites, puis brusquement arquées et simples au bout, avec leur angle un peu di- laté en dehors, unidentées en dedans à leur base. — Labre court, échancré en arc antérieurement. — Tête courte, finement sillonnée en dessus, faiblement concave et un peu déclive sur le front, celui-ci largement échancré en arc en avant ; épistome transversal, arrondi en arrière, coupé obliquement de chaque côté. — Antennes de la lon- gueur des 3/4 des élytres, à articles 1 allongé, en cône renversé, 3 aussi long que 4-5 réunis, ceux-ci et les suivants décroissant peu à peu; système porifère nul. — Yeux finement granulés, fortement sé- parés en dessus. — Prothorax fortement transversal, plan ou un peu convexe daps son miUeu, tridenté de chaque côté, la dent médiane plus forte et crochue, la postérieure petite, parfois nulle. — Écusson transversal, largem.ent arrondi en arrière. — Élytres déprimées ou peu convexes, régulièrement ovales, rebordées latéralement, isolément arrondies en arrière, plus larges que le prothorax à leur base et ar- rondies aux épaules. — Pattes très-longues, comprimées ; cuisses li- néaires; jambes faiblement élargies et tronquées à leurs extrémités; tarses postérieurs étroits, allongés, à article 4 plus grand que 2-3 réu- nis. — Dernier segment abdominal court, fortement échancré en arc. — Saillie mésosternale horizontale, assez large, tronquée et un peu échancrée en arrière. — Saillie prosternale assez large également, re- courbée postérieurement. — Corps oblongo-ovale, glabre. Femelles : Plus larges et plus ovales. — Antennes dépassant un peu le milieu des élytres. — Celles-ci laissant plus ou moins le pygidium à découvert. — Cuisses postérieures plus courtes que les élytres; tous les tarses étroits et allongés. — Dernier segment abdominal lar- gement et faiblement arrondi en arrière. M. Burmeister a fondé ce genre sur un insecte [heterogama Burm.) découvert par lui aux environs de Mendoza où il vit dans les endroits (1) Et, avec plus de détails, dans la Sletlin. entom. Zeit. 1865, p. 157. — Syn. Apterocaulhs, L. Fairm. Ann. d. 1. Soc. enlom. 1864, p. 264; nom pos- térieur de trois ans à celui publié par M. Burmeister. — AKCiSTuoTUij pars, Blanch. (2) Les organes buccaux, sauf les mandibules, manquent dans l'unique exem- plaire que j'ai sous les yeux. Ce que je dis des palpes est emprunte à MM. Bur- meister et L. Fairmaire. A en juger par l'Ancistrotus ServiUei, la languette serait divisée en deux lobes grôles, aigus au bout^ divergents et finement ci- liés. Elle serait, par consétiuent, irès-dilférente de celle des Psalidognatliides avec lesquels le genre a, pour le surplus, d'incontestables rapports. 44 LONGICORNES. sablonneux entre les racines des arbustes. Depuis, M. L. Fairmaire Fa établi de nouveau, sous le nom d'ApTERor.AULUS, sur une es- pèce (1) rapportée du Chili par M. Germain et qui est probablement la même que la précédente. Longtemps avant ces deux auteurs, M. Blanchard en avait publié une, du Chili également, et que, par suite de l'armature du prothorax, il avait placée dans le genre An- CISTROTUS (2). Ces insectes ont (surtout les mâles) la plus grande ressemblance avec les Prionocalus, mais sont plus petits. Leur livrée varie du brun noirâtre au fauve testacé uniforme, avec les nuances intermédiaires. Leur tète, leur prothorax et la base de leurs élytres sont assez forte- ment rugueux, tandis que le dessous du corps et les pattes sont très- lisses. Groupe IV. Polyarthrides. Palpes longs et grêles. — Mandibules médiocres, verticales. — An- tennes au moins de 4 G articles, flabellées (cT) ou pectinées (9). — Yeux fortement granulés, assez profondément échancrés. — Protho- rax faiblement unidenté de chaque côté. — Cuisses postérieures plus courtes que l'abdomen; tarses étroits, à article 3 échancré. — Saillie intercoxale de l'abdomen en triangle obtus chez les mâles, extrême- ment large et arrondie en avant chez les femelles. — Métasternum de longueur variable ; ses épisternums médiocrement larges, parallè- les et tronqués en arrière. — Corps ailé {(f) ou aptère (9). A ces caractères s'ajoute une dissemblance de forme entre les deux sexes dont il y a pas d'exemples dans les groupes qui précèdent, mais qui se retrouve dans le suivant. Celui-ci se compose uniquement du genre Polyarthron de Serville qu'on classe généralement à côté des Prionus et des Closterus par suite de la structure de ses antennes, mais qui possède au plus haut degré, dans le sexe femelle, l'organi- sation des Prionides souterrains. Jusqu'ici ses espèces n'ont été ob- servées qu'en Afrique. (i) A. Germainii, loc. cit. p. 268, pi. 6, f. 1 cf, et la 9; cette figure de la femelle a été laite d'après un exemplaire dout l'abdomen était monslrHeusement distendu par les œufs; elle ne représente par conséquent pas l'état normal de celte partie du corps. (2) A. Servillei, Blaneli. in Gay, Hist. d. Chilc; Zool. V, p. 452; Col. pi. 27, f. 3. Cet insecte n'est connu que par un très-petit nombre d'exemplaires morts du sexe femelle, trouvés gisant sur le soi et plus ou moins mutilés. 11 est bien distinct du Germainii par ses yeux fortement granules, son piolhorax plus convexe, ton métasternum un peu plus lonû%etc. C'est lui que M. L. Fairmaire (loc. cit. p. 270) a décrit sous le nom d'Apterocaulus marginipennis. POIYARTHRIDES. 43 POLYARTHRON. A. Sert. Ann. d. l. Soc. sntom. 1832, p. 189 (l). Mâles : Languette saillante, divisée en deux lobes assez courts, di- vergents, aigus au bout et finement ciliés. — Palpes médiocrement inégaux, leur dernier article en fer de haclie très-allongé, grêle à sa base et obliquement arrondi au bout. — Mandibules peu robustes, droites, puis arquées, se croisant au repos, aiguës au bout et inermes en dedans. — Labre en carré long, cilié en avant. — Tète courte, finement sillonnée en dessus, verticale en avant ; épistome presque confondu avec le front, faiblement échancré sur son bord antérieur. — Antennes de la longueur des 3/4 des élytres, à articles 1 gros, mé- diocre, en cône renversé, 3 aussi long que 4-5 réunis, tous, à partir de 4, uni- ou biflabellés, sauf le dernier; système porifère nul. — Yeux très-gros, médiocrement séparés, surtout en dessous. — Pro- tborax petit, fortement transversal, muni d'une courte dent médiane. ■ — Écusson en triangle curviligne allongé. — Élytres allongées, sub- déprimées, subparallèles, arrondies en arrière, avec l'angle suturai épineux, plus larges que le prothorax en avant. — Pattes longues, comprimées; cuisses linéaires; jambes peu à peu élargies, les posté- rieures plus que les autres; tarses assez longs, étroits, à article 1 aussi long que 2-3 réunis. — Métastcrnum long. — Saillie méso- sternale étroite, inclinée, concave, retrécie en arrière. — Saillie pro- sternale convexe, fortement arquée. — Corps assez allongé, parallèle, velu en dessous, sauf sur Tabdoraen, glaljre en dessus, ailé. Femelles : Beaucoup plus grandes, plus larges, et plus massives que les nicàles. — Palpes plus courts et plus robustes, leur dernier article en triangle allongé. — Labre transversal, échancré en avant. — Antennes atteignant à peine à la moitié des élytres; leurs articles brièvement pectines au-delà du 3% rarement {barbarum) simples. — Élytres plus courtes que l'abdomen, oblongo-ovales, isolément ar- rondies et légèrement déhiscentes à leur extrémité. — Abdomen al- longé, conique; son pygidium très-long, son dernier segment ventral arrondi en arrière. — Métasternum médiocrement long. — Corps épais, (>blongo-ovalc, glabre partout, aptère. Ces insectes sont d'un jaune testacé en dessous et brunâtre en des- sus, parfois presque en entier de l'une ou de l'autre de ces deux cou- leurs. Leurs élytres finement rugueuses, surtout chez les mcâlcs, pré- sentent chacune quatre fines côtes plus ou moins abrégées en arrière. De même que chez les Prionis, le nombre des articles des antennes n'est pas rigoureusement fixe dans cluu{uc espèce. (1) Syn. pRioNus Fab., Oiiv. 46 LONGICORNES. Celles publiées sont en ce moment au nombre de quatre (1). Les femelles sont plus rares que les mcàles dans les collections, ce qui s'explique par leurs habitudes plus que probablement souterraines. Groupe V. Méroscélisides. Mandibules courtes, verticales. — Antennes variables sous le rap- port de la longueur et de la forme. — Yeux assez fortement ou fine- ment granulés, plus ou moins fortement échancrés. — Prothorax uni- on bidenté de chaque côté, les dents courtes, ressemblant en général à de simples festons. — Cuisses postérieures plus courtes que l'abdo- men; 3^ article des tarses bilobé. — Saillie intercoxale de l'abdomen en triangle obtus chez les mâles, large et arrondie en avant chez les femelles. — Mélasternum long chez les premiers, plus court chez les secondes; ses épislernums larges, parallèles, tronqués en arrière. — Corps ailé {çf) ou aptère, parfois ailé dans les deux sexes. Ce groupe, très-naturel et dont le type est le genre Meroscelisus de Serville, est de la création de M. J. Thomson (2) qui y a compris, avec raison, le genre Prionaptekus de M. Guérin-Méneville. J'y ajoute un troisième genre parfaitement distinct des deux précédents et re- marquable par l'analogie qu'il a avec les Myzomorphus de la cohorte des Prionides pœcilosomes (3). De ces trois genres, il n'y a que le premier dont les deux sexes soient connus, mais comme les femelles de tous trois possèdent cette forme de l'abdomen qui est caractéristi- que de ce sexe chez les Prionides souterrains, il n'y a pas à se mé- prendre sur leurs analogies. Ces insectes, qui sont propres à l'Amérique du Sud, ne ressemblent (1) Prion. pectinicornis, Fdh.Syst. El. II, p. 265; Oliv. Entom. IV, p. 66, pi. 1, f. 5 cf; Sénégal. Antennes de 47 art. — œgyptiacum , Guériu-Ménov. Icon.; lus. lexle, p. 214 $ ; Egypte. Antennes de IG art. — unipectinatum, A. Wliite^Longic. oftheBril. Mus.p. 21; côte occ. d'Afrique. Antennes de 20 art. — barbarum, Lucas, Ann. d. I. Soc. entom, 1858; Bull. p. 179 9; Algérie (Tu- gurt). Le nombre des articles des antennes n'est pas indiqué. (2) Syst. Cerambyc. p. 279. (3) Cette analogie se retrouve également entre les Prionaptekus et les Mvzo- Moni'HUS femelles, mais elle est plus apparente que réelle. La forme seule des épisternums métatlioraciques qui sont ici parallèles et fortement trontpiés au bout, tandis que chez les Anacolides dont les JIyzomouphus font partie, ils sont en triangle renversé, snifirHit pour prouver que ces insectes appariiennent à des types très-différents. Du reste, les Prionides souterrains, comme les P. aberrants, sylvains et pœcilosomes, ne forment pas un tout compacte et homogène, mais un assemblage de formes juxtaposées entre quekiues-unes desquelles seulement il existe des rapports plus ou moins intimes. MÉROSCÉLISIDES. 47 à aucun des précédents sous le double rapport du faciès et de la li- vrée. I. Saillie mésosternale de forme normale. Tous les palpes courts : Meroscelisus . Palpes labiaux courts^ les maxillaires longs : Prionapterus. II. Saillie mésosternale tuberculeuse, saillante et verticale : Rhodocharis. MEROSCELISUS. A. Serv. Ann. d. l. Soc. entom. 1832; p. 157. Mâles : Languette courte, entière en avant. — Palpes très-courts, peu robustes, légèrement inégaux, leur dernier article faiblement ovalaire. — Mandibules robustes, larges, arquées et aiguës au bout, denticulées en dedans. — Labre indistinct. — Tète assez saillante, fine- ment sillonnée en dessus, concave entre les antennes, subverticale en avant. — Antennes notablement plus longues que le corps, filifor- mes, à articles 1 gros, médiocre, en cône renversé, 3 de 1/3 plus long que 4, celui-ci et S-10 décroissant peu à peu, légèrement anguleux à leur extrémité interne, 11 plus grand que 10; tous longitudinalement sillonnés en dessous et en dessus. — Yeux assez fortement granulés, médiocrement séparés en dessus, profondément échancrés. — Protho- rax presque plan en dessus, transversal, un peu rétréci à sa base, tri- denté de chaque côté; les dents courtes, aplaties j la médiane la plus longue, les autres parfois obsolètes. — Écusson médiocre, en triangle curviligne. — Élytres subdéprimées, allongées, parallèles, arrondies et inermes au bout, un peu plus larges en avant que la base du pro- thorax. — Pattes assez longues, peu robustes, comprimées; cuisses linéaires; jambes assez fortement élargies au bout, les antérieures un peu recourbées en dehors; tarses assez longs; les postérieurs grêles, à articles 1 filiforme, du double plus long que 2-3 réunis, 3 très-petit, ses lobes étroits, 4 médiocre. — Dernier segment abdominal trans- versal, assez fortement échancré en arc. — Métasternum long. — Saillie mésosternale étroite, concave, rétrécie en arrière, subhorizon- tale. — Saillie prosternale brusquement arquée en arrière. — Corps allongé, étroit, linéaire, glabre, ailé. Femelles : Beaucoup plus grandes et surtout plus robustes que les mâles dont elles diffèrent, en outre, par les points suivants : palpes plus gros, leur dernier article triangulaire. — Antennes plus robustes, leurs derniers articles seulement sillonnés sur leurs deux faces. — Élytres élargies à partir de leur tiers basilaire, puis rétrécies et isolé- ment arrondies en arrière. — Abdomen plus long parfois que les élytres ; son dernier segment entier ou faiblement sinué au bout. — Métasternum plus court. — Corps robuste, oblongo-ovalc, ap- tère. L'énorme différence qui existe entre les deux sexes, comme chez les 48 LONGICORNES. Polyarthrides, est restée inconnue à Serville (1) et les fait encore au- jourd'hui regarder généralement comme constituant des espèces dis- tinctes; M. J. Thomson est jusqu'ici le seul auteur qui les ait re- connus pour ce qu'ils sont (2). Ces insectes sont propres au Brésil et l'on en a déjà décrit quatre espèces (3). Les femelles sont beaucoup moins communes dans les collections que les mâles, ce qui s'explique par leur genre de vie qui très-probablement est souterrain. Les plus grandes sont de la taille des exemplaires moyens du Prionus coriarius ; les mâles sont consi- dérablement plus petils. Chez les uns et les autres la livrée est d'un bleu plus ou moins foncé ou brunâtre ; la sculpture des téguments varie selon les espèces^ mais les femelles sont généralement beaucoup plus lisses en dessus que les mâles, prionapterus. (Gcérin-Ménev.) a. Serv. Ann. d. l. Soc. entom. 1832, p. 200. Ainsi qu'il a été dit plus haut, les mâles de ce genre sont encore in- connus. Femelles : Languette tronquée en avant, — Palpes maxillaires très- allongés, les labiaux presque de moitié plus courts ; le dernier article de tous long et faiblement triangulaire. — Mandibules robustes, con- caves en dessus, arquées dès leur base, aiguës au bout, fortement uni- dentées en dedans. Labre vertical, en triangle curviligne transver- sal, — Tête assez forte, beaucoup plus étroite que le prothorax, sillonnée en dessus, un peu concave sur le front, celui-ci fortement échancré; épistome vertical, concave, triangulaire, légèrement éclian- cré en arc. — Antennes dépassant un peu le milieu des élytres, iili- formes, assez grêles, à articles 1 peu robuste, allongé, en cône ren- versé, 3 de 1/3 plus long que 4, celui-ci et 5-11 décroissant peu à peu; une fossette porifère double au sommet de 3-5, un sillon avec deux fossettes externes (l'une terminale, l'autre basilaire) sur les suivants, ces fossettes de plus en plus allongées. — Yeux médiocrement gra- (1) Il porte du mâle et de la femelle, mais, d'après ce qu'il en dit, lant dans sa formule du genre que dans la description de l'espèce typi.;iue, il me paraît certain qu'il n'a connu que le second de ces sexes. Je crois en môme temps qu'il a eu deux femelles d'espères difiérenles sous les yeux, (2) Ecsai, etc. p. 301, et Syst. Cerambyc. p. 280. (3) M. vioîacetis, Serv. loc. cil. p. 158 9; M. J. Thomson (Syst. Cer. loc.cit.) lui donne pour cf le M. cyanescens de Dejcan (Cat. éd. 3, p. 3i3), mais je crois que, dans l'origine (Essai, etc. !oc. cit ), il avait vu plus juste en regar- dant ce dernier comme le (f d'une espèce dont la 9 est encore inconnue. — apic/'lis, A. While, Longic. of tlic Brit. Mus. p. 26 9''~op«CMS, Buquet, Ann. d. 1. Soc. entotn. 1860, p. 618, (f. — ServJllei, J, Thoms. Syst. Cerambyc. p. 577. MÉROSCÉLISIDES. 49 nuléSj fortement séparés en dessus, faiblement échancrés. — Protho- rax transversal, largement échancré en avant, avec ses angles arron- dis, trisinué à sa base, dilaté et bisinué sur les côtés. — Écusson grand, rétréci à sa base, obtusément triangulaire au bout. — Élytres minces, assez convexes, recouvrant très-imparfaitement l'abdomen, ovalaires, isolément arrondies et un peu déhiscentes en arrière, pas plus larges que le prothorax en avant. — Pattes longues, surtout les postérieures, comprimées ; cuisses linéaires ; jambes peu à peu élar- gies; Tangle terminal externe des antérieures dentiforme; tarses pos- térieurs très-longs, glabres en dessous, à articles 1 plus long que 2-3 réunis et comprimé, 3 petite ses lobes aigus ; 4 médiocre. — Dernier segment abdominal largement arrondi en arrière. — Métasternum court. — Saillie mésosternale enfouie, horizontale, assez large. — Saillie prosternale fortement arquée en arrière. — Corps oblongo- ovale, glabre, aptère. D'après l'analogie évidente que ces insectes ont avec les Merosce- Lisus femelles, il est probable que, de même que dans ce genre, les mâles sont beaucoup plus petits, de forme étroite et ailés. On n'en connaît que deux espèces (1) des environs deCordoba dans le Tucuman, de taille moyenne et d'un noir mat; chez l'une d'elles (staphylinus), les élytres sont de la couleur du corps, chez Tautre [jla- vipennis] d'im fauve vif à reflets soyeux ; ces organes, chez toutes deux, sont lisses et munis chacun de deux fines côtes assez saillantes. Je croirais volontiers que ces deux espèces n'en font qu'une. RHODOCHARTS. Femelle : Languette saillante, évasée et légèrement échancrée en avant. — Palpes courts, peu robustes, leur dernier article à peine dilaté au bout. — Mandibules médiocres, assez faibles, droites, puis brusquement arquées et se croisant au bout, unidentées au côté in- terne. — Labre en triangle curviligne, fortement transversal. — Tète courte, un peu concave et sillonnée sur le front; celui-ci échancré en arc antérieurement; épistome vertical, triangulaire, légèrement échancré sur son bord inférieur. — Antennes dépassant un peu le milieu des élytres, graduellement élargies à partir du 8" article : 1 peu robuste, assez long, en cône renversé, 3 de moitié plus long que 4, celui-ci et 5-10 dentés à leur sommet interne, 41 pas plus long que 10, arrondi au bout, 5-11 sillonnés en dessus et en dessous. — Yeux finement granulés, latéraux, assez fortement échancrés. — Prothorax transversal, penché, peu convexe, muni à sa base d'un large lobe mé- dian, échancré de chaque côté dans sa moitié basilairc et rétréci en (1) P. staphylinus, /ïat;ipe«nw(Guérin-Mcnev.), Sor?. loc. cit.; toutes deux sont figurées dans le Mag. d. Zool.; Ins. 1833, pL 63. Coléoptères. Tome VIIL 4 bO LONGICORNES. avant. — Écusson grand, en triangle rectiligne aigu. — Élytres cour- tes, médiocrement convexes, graduellement rétrécies, largement tron- quées et assez longuement déhiscentes en arrière, notablement plus larges que le prothorax en avant. — Pattes assez longues; cuisses linéaires; jambes peu à peu élargies, l'angle terminal externe des antérieures dentiforme; tarses médiocres, les postérieurs à articles 1 allongé, 3 bilobé, 4 plus court qu'eux réunis (1). — Métasternum court; ses épisternums très-larges. — Saillie mésosternale tubercu- leuse, saillante, verticale. — Saillie prosternale droite, très-courte. — Corps brièvement naviculaire, glabre, ailé. — Mâle inconnu. Ce genre- est établi sur un insecte (2) du Brésil, provenant de la Nouvelle-Fribourg (province de Rio Janeiro) que j'ai trouvé sans nom dans la collection de M. A. DeyroUe. Au premier coup-d'œil, la struc- ture de ses antennes et sa livrée le feraient prendre pour un Myzo- MORPHus,maisrexamen de ses caractères montre qu'il est étranger au groupe des Anacolidcs et, en réalité, voisin des deux genres qui pré- cèdent. La femelle étant ailée, le mâle doit l'être, à plus forte raison. Groupe VI. Cyrtognathides. Palpes assez longs, les labiaux au moins aussi grands que les maxil- laires.— Mandibules allongées, dirigées en bas et en arrière, minces, inermes en dedans, aiguës et se croisant, au repos, à leur extrémité. — Tête prolongée en arrière des yeux. — Antennes de 42 articles (e le corps chez les mâles, filiformes ou très-légèrement en scie. — Yeux à peine sinués en avant. — Prothorax armé de chaque côté, aux an- gles antérieurs, d'une grande dent déprimée à sa base, bifide au (1) Cer. giganteus, Lmn. Maiitis. p. 531; la femelle est figurée dans Oliv. Entom. IV, 66, pi. 6, f. 21, et dans Drury, 111. III, p. 49, f. 1. Coléoptères. Tome VIll. (i 82 LONGICORNES. bout avec sa division postérieure crochue. — Jambes épineuses; tar- ses longs et étroits, à article 3 bilobé, parfois à peine échancré chez les femelles. Groupe très-naturel, éminemment caractérisé par l'armature par- ticulière du prothorax, sans parler du faciès général qui est différent de celui de tous les genres qui précèdent. Parmi les deux genres amé- ricains qui le composent, il en est un (Ancistrotus) dont les deux sexes ne diffèrent que dans les proportions ordinaires, tandis que chez l'autre (Acanthinodera) ils sont si dissemblables qu'ils ont été pen- dant longtemps regardés comme géuériquement distincts. I. Anteenes non dentées ni sillonnées dans les deux sexes : Ancistrotus. II. — un peu en scie et — — : Acanthinodera. ANCISTROTUS. A. Serv. Ann. d. l. Soc. entom. 1832, p. 135 (1). Mâles : Palpes médiocres ; leur dernier article en fer de hache al- longé et arqué, celui des maxillaires plus long et plus large que celui des labiaux. — Mandibules arquées et aiguës au bout, unidentées en dedans. — Labre très-court, horizontal, échancré en arc et cilié en avant. — Tête petite, fortement concave entre les antennes; épistome en triangle aigu, horizontal et entamant le front en arrière, vertical et échancré en avant. — Antennes notablement plus longues que le corps, à articles 1 gros, en cône renversé, empiétant sur le prothorax, les suivants grêles, 3 un peu moins long que 4-5 réunis, ceux-ci et G-41 décroissant graduellement; une fossette porifère allongée au sommet de 3, un sillon complet, ou peu s'en faut, sur 4-7, un fin ré- seau sur 8-H. — Yeux très-gros, médiocrement séparés en dessus et en dessous. — Prothorax transversal, médiocrement convexe; la di- vision antérieure de ses épines latérales bien distincte. — Élytres oblongo-ovales, médiocrement convexes, arrondies en arrière, avec leur angle suturai épineux, sensiblement plus larges en avant que le prothorax; leur repli épipleural élargi et concave en avant. — Pattes longues, surtout les antérieures; cuisses peu à peu atténuées à leur extrémité; jambes munies en dedans de deux rangs d'épines; leur angle terminal externe dentiforme; tarses assez longs, à article 1 plus grand que 2. — Abdomen beaucoup moins long que les élytres; son dernier segment largement sinué en arc. — Saillie mésosternale assez large, parallèle, concave, inclinée. — Saillie prosternale forte- ment recourbée en arrière. — Corps oblong, en grande partie glabre, ailé. — Femelles à moi inconnues. Les deux espèces (2) actuellement connues de ce genre sont oi'igi- (1) Syn. Prionus, Klug, Nov. Act. Acad. nat. Cur. XII, p. 454. (2) Prion. uncinatus, Klug, loc. cit. (A. hamaticoUis, Serv. loc. cit. p. 137); ANCISTROTIDES. 83 naires du Brésil et figurent parmi les Prionides de seconde grandeur. Toutes deux sont d'un noir mat passant au rougeâtre brillant sur l'abdomen, avec les élytres d'un fauve testacé ou brunâtres. Ces orga- nes sont finement granuleux, sauf à leur base qui l'est beaucoup plus fortement, ainsi que la tète et le prothorax; ce dernier, tant en dessus qu'en dessous, l'écusson et la poitrine sont villeux, mais peu densé- ment. ACANTHINODERA. HoPE, Trans. ofthe Zool. Soc. I, p. 106(1). Mâle : Menton et languette villeux. — Palpes médiocres, assez ro- bustes; leur dernier article en triangle allongé. — Mandibules des Ancistrotus. — Tète petite, villeusc (2). — Antennes un peu plus courtes que les élytres, à articles 1 plus long que 3, déprimé, gra- duellement élargi au bout, 3 à peine plus long que 4-10 et subépi- neux comme ceux-ci à son sommet externe, 11 plus long, lamelli- forme; tous, sauf 3 à sa base, couverts de sillons porifères irréguliers. — Yeux très-gros, saillants, contigus en dessous, médiocrement sépa- rés en dessus. — Prothorax densément villeux, fortement transversal, assez convexe, son épine latérale munie sur son bord antérieur de deux à trois petites dents. — Écusson grand, villeux, arrondi en ar- rière. — Élytres médiocrement convexes, assez allongées, subparal- lèles, sinuées sous les épaules, tronquées en arrière, avec l'angle sutu- rai brièvement épineux et l'externe arrondi, notablement plus larges que le prothorax à leur base. — Pattes longues, peu robustes; cuisses atténuées de leur base à leur extrémité; jambes postérieures plus élargies que les autres \ leur extrémité ; toutes ayant leur angle ter- niinal externe épineux; tarses assez longs, médiocrement larges, à article 1 plus long que 2. — Dessous du corps densément villeux en avant, moins sur l'abdomen ; dernier segment abdominal ample, ar- rondi en arrière et sinué dans son milieu. — Corps médiocrement al- longé^ ailé. Femelle : Beaucoup plus grande que le mâle et glabre partout. — Tête plus forte, concave en avant; ses tubercules ante'nnifères très- gros. — Antennes n'atteignant pas le milieu des élytres, sillonnées seulement à partir du 5« article, 3-G ayant en dessous une grande fossette porifère. — Yeux fortement séparés en dessous, beaucoup Brésil et Colombie. — A. aduncus, Buquet, Ann. d. l.Soc. eiitom. 1853, p. 41, pi. 1. f.l; Brésil. (1) Syn. Amallopodes, Lequicn in Giiériti-Mônev. Magaz. d. Zool. 1833, pi. 74. — Malloueres, Dupont, ibid. 1835, pi. 125. — Prionus, Erichs. Nov. Act. Acad. Nat. Cur. XVI, Supul. I, p. 207. (2) Sa structure, non plus que celle de toutes les paities densément vil- leuses, no peuvent s'observer dans ce sexe; on ne peut le faire que chez la fe- melle. 84 LONGICORNES. moins en dessus. — Prothorax fortement cilié en avant et à sa base, muni de deux grandes excavations en dessus ; ses épines beaucoup plus fortes que chez le mâle et très-larges à leur base. — Élytres plus convexes, laissant le pygidium à découvert, isolément arrondies et inermes à leur extrémité. — Pattes plus robustes; tarses non spon- gieux en dessous, à articles 1-3 biépineux à leur extrémité, celui-ci entier. — Dernier segment abdominal allongé, arrondi au bout. — Saillie prosternale médiocrement arquée, assez saillante en arrière des hanches antérieures. — Corps aptère. A ces nombreuses différences s'ajoutent d'autres portant sur la li- vrée et la sculpture des téguments. Tandis que le mâle est d'un tes- tacé flavescent et a les élytres assez finement rugueuses et couvertes de poils couchés peu abondants, la femelle est d'un brun noirâtre très-brillant sur l'abdomen seul, et ses élytres, parfaitement glabres, sont couvertes de rugosités confluentes très-prononcées, surtout à la base de ces organes. Le genre ne comprend qu'une grande espèce (1) du Chili dont les deux sexes, par suite des énormes dissemblances qui les séparent, ont été, dans l'origine, placés dans deux genres distincts, jusqu'à ce que leur accouplement, ayant été observé, on ait reconnu qu'ils ne con- stituaient qu'une seule espèce (2). La femelle est la première qui ait été connue. Groupe XIII. Aulacocérides. Menton et languette très-velus, celle-ci assez fortement échancrée en avant; ses palpes distants. — Lobe des mâchoires large, arqué, longuement et densément cilié. — Mandibules assez saillantes, sub- horizontales, médiocrement robustes, déprimées en dessus. — An- tennes de 11 articles, plus courtes que le corps; leurs articles quadran- gulaires, canaliculés sur toutes leurs faces, à partir du 3*. — Yeux à peine sinués. — Prothorax subcrénelé latéralement chez les c/", avec trois courtes épines équidistanles. — Jambes épineuses au côté in- terne; tarses longs et étroits, à 3« article bilobé. Par suite de la petitesse des épines dont le prothorax est muni la- téralement et des crénelures assez prononcées qu'il présente chez les mâles, l'unique genre de ce groupe est placé sur Textrême limite de ceux chez lesquels cette partie du corps est pauci-dentée. Sous le rap- port du faciès, la seule espèce qu'il contient ressemble beaucoup aux (1) Femelle : A. Cummingii, Hope, loc. cil. pi. li, f. 7 [Am. scabrosus, Lequleu; Prion. Mercurius, Ericlis. loc. cit. pi. 39, f. 5); Mâle: Mnllod. mi- crocephalus, Dnp. loc. cit. — Pour de belles figures des deux sexes, voyez aussi Blanch. in Gay. Hist. d. Chile; Zool. V, Col. pi. 27, f. 1,2. (2) Voyez L. Fairm. in J. Thoms. Archiv entom. I, p. 38 AULACOCÉRIDES. 8b Ctenoscelis femelles, ce qui m'a engagé à la placer dans le voisinage de ces derniers. Elle est propre à l'Amérique. AULACOCERUS. A. WniTE, Longic. of the Brit. Mus. p. 13. Mâle : Palpes médiocres, robustes, très-inégaux; leur dernier ar- ticle en triangle allongé aux maxillaires, plus court aux labiaux. — Mandibules droites, puis arquées et aiguës au bout, unidentées en dedans. — Labre vertical, concave, arrondi et cilié en avant. — Tète forte, aussi longue que large, finement sillonnée en dessus, déclive en avant et pourvue d'une excavation graduellement élargie; S(jn épistome subvertical, concave, assez grand, triangulaire, échancré en avant. — Antennes dépassant un peu le milieu des élytres, très-ro- bustes, à articles 1 guère plus gros que 3, en massue arquée et un peu déprimée, 4-10 quadrangulaires et canaliculés sur toutes leurs faces, 3-5 beaucoup plus robustes que les autres et âpres en dessus, celui-là plus long que 4-5 réunis, 6-10 décroissant peu à peu, 11 plus long que 10; une fossette porifère double au sommet des articles 3-5, une en sus à la base de 5; ces fossettes allongées et peu à peu con- fondues sur les articles suivants. — Yeux médiocrement séparés en dessus, davantage en dessous, faiblement sinués. — Prothorax trans- versal, convexe dans son milieu, subcrénelé, anguleux et épineux dans son milieu sur les côtés, avec ses angles spinifornies, les anté- rieurs plus fortement et redressés. — Ecusson en triangle curviligne. — Elytres médiocrement convexes, amples, allongées, obiongo-ovales, avec leur rebord latéral un peu élargi et redressé à sa base, arron- dies en arrière et subépineuses à l'angle suturai, un peu plus larges que le prothorax à leur base. — Pattes longues, robustes ; cuisses peu à peu atténuées à partir de leur base, denticulées sur leurs bords en dessous; jambes sublinéaires, épineuses sur deux rangs au côté in- terne; tarses graduellement allongés, assez étroits, à articles 1-2 ex- cavés en dessus, imparfaitement spongieux en dessous aux quatre pos- térieurs. — Dernier segment abdominal assez fortement échancré en arc. — Saillie mésosternale de largeur médiocre, horizontale, pa- rallèle, canaliculée. — Saillie prosternale subhorizontale, assez sail- lante et lanciforme en arrière. — Corps allongé, large, en grande partie glabre, ailé. Femelle : Palpes courts, très-robustes, déprimés ; leur article ter- minal oblongo-ovale. — Antennes de même longueur que chez le mâle, beaucoup m-oins robustes, à articles 3-5 de grosseur normale, tous, ainsi que G-10, quadrangulaires. — Yeux plus fortement séparés en dessus. — Dernier segment abdominal allongé et arrondi en ar- rière. 86 LONGICORNES. La seule espèce connue (1) est un grand insecte de Venezuela et de Guatimala, dont les deux sexes ont, comme je l'ai dit plus haut, le faciès des Ctenoscelis femelles. Outre les différences indiquées dans la formule du genre, il y en a une dans la vestiture, le mâle étant villeux non-seulement sur la poitrine, mais encore sur la tête, le pro- thorax et la base des élytres, tandis que ces dernières parties sont gla- bres chez la femelle. La livrée est d'un rougeâtre brillant en dessous, mat sur les élytres et passant au noir sur le reste du corps ; les ély- tres sont très-finement rugueuses et ont chacune quatre fines lignes saillantes abrégées en avant et en arrière. Groupe XIV. Gténogcélides. Languette plus ou moins échancrée. — Lobe des mâchoires de forme variable. — Mandibules assez saillantes, subhorizontales ou dé- clives, plus rarement verticales, presque planes en dessus. — Anten- nes filiformes, de longueur variable. — Yeux entiers. — Prothorax en général très-différent selon les sexes ; dans ce cas, celui des (f fine- ment rugueux ou ponctué et mat, avec des callosités luisantes et cor- rodées en dessus, celui des 9 toujours rugueux et inégal; ses côtés crénelés dans les deux sexes. — Pattes longues; jambes épineuses; 3« article des tarses bilobé. A partir de ce groupe, il n'y a plus dans la section actuelle que des genres dont le prothorax est crénelé ou denticulé latéralement, ou bien simplement rebordé et entier, ce qui est beaucoup plus rare. Dans le premier cas, il arrive fréquemment qu'une ou deux des den- telures se développent plus que les autres, mais d'une façon très-ir- régulière. Ces insectes, pris dans leur ensemble, sont les plus nombreux des Prionides de cette section, et en môme temps ceux dont l'étude est la plus difficile; leurs genres, dans la majorité des cas, sont surtout très- difficiles à caractériser. Cela vient de ce que, outre les différences sexueUes ordinaires, le prothorax est très-souvent si dissemblable dans les deux sexes, que leur faciès général est totalement changé. A quoi il faut ajouter que les femelles se ressemblent beaucoup plus entre elles que ne le font les mâles (2). Il suit de là qu'en règle générale (1) A. mundtis, A. Wiiite, loc. cit. pi. 1, f. 2, cf- (2) La ressemblance que les femelles de genres différents ont entre elles est souvent si grande, que rien n'est plus difficile que de les rapporter exacte- ment à leurs mâles respectifs. Il n'y a pas d'exagération à dire que tout genre, comme, toute espèce, qui ne repose qtie sur ce sexe, n'a pas de base réelle, à moins qu'il ne présente quelque particularité bien tranchée qui puisse le faire reconnaître. D'après cela il est presque inutile d'ajouter que les tableaux synop- tiques qu'on trouvera plus bas, ne concernent que les mâles; j'ai essayé, mais sans succès, d'en dresser d'autres pour les femelles. CTÉNOSCÉLIDES. 87 c'est sur ces derniers seuls que reposent les caractères généri- ques. Les Cténoscélides, dont il s'agit en ce moment^ sont tous de très- grands insectes propres à l'Amérique, sauf les Xixuthrus dont les Indes orientales sont la patrie. Ils constituent les quatre genres sui- vants : I. Tarses à art. 1 de longueur normale; mandibules horizontales. a Antennes à art. 1 plus court que 3. Rebord latéral des élytres très-dilaté à sa base : Ctenoscelis. — — non — : lalyssus. aa Antennes à art. 1 beaucoup plus long que 3 : Mecosarthron. II. Tarses à art. 1 très-loug et grêle; mandibules verticales : Xixuthrus, CTENOSCELIS. A. Sery. Ann. d. l. Soc. entom. 1832, p. 134 (1). Mâles : Languette médiocre, divisée en deux lobes transversaux, ar- rondis à leur extrémité ; ses palpes insérés à la base de ces lobes, subcontigus. — Lobe des mâchoires en fer de hache oblique, densé- ment cilié au bout. — Palpes médiocres, robustes, inégaux ; le der- nier des maxillaires en triangle allongé, celui des labiaux plus large et plus court. — Mandibules droites, puis arquées et aiguës au bout, bidentées en dedans. — Labre vertical, un peu concave, tronqué sur son bord libre. — Tète plus longue que large, parcourue par un sillon s'élargissant peu à peu ; épistome en triangle allongé , largement échancré en avant. — Antennes de longueur variable, filiformes, à articles 1 gros, atteignant le prothorax, en cône arqué ou droit, 3 un peu plus long que 4-5 réur.is, les suivants décroissant graduellement ; une fossette porifère au sommet des articles 3-S, une de plus à la base de 5; les suivants munis de sillons de plus en plus complets. — Yeux médiocrement séparés en dessus, largement en dessous. — Pro- thorax transversal, médiocrement convexe dans son milieu, arr(»ndi - et régulièrement crénelé sur les côtés, avec ses angles antérieurs un peu saillants et les postérieurs aigus, finement rugueux et opaque en dessus, muni sur le disque ainsi qu'en dehors de ce dernier, de cal- losités corrodées, linéaires et luisantes. — Ecusson subtransversal, arrondi en arrière. — Elytres amples, médiocrement convexes, rétré- cies en arrière, largement dilatées et rebordées sur les côtés en avant, inermes ou épineuses à l'angle suturai. — Pattes longues, robustes, subégales; jambes sublinéaires, munies en dedans de deux rangées de fortes épines espacées; leur angle terminal externe dentiforme; tarses courts, larges, à articles 1-2 subégaux, 3 variable, parfois (par (1) Syn. Prionus Oliv., Germar, Perty. — Titanus pars, Casteln. 88 LONGICORNES. ex. ater) étroit et simplement échancré aux postérieurs. — Dernier segment abdominal transversal, fortement échancré. — Saillie méso- sternale inclinée, triangulaire, échancrée au bout. — Saillie proster- nale obliquement fléchie ou (par ex. acanthopus) presque droite, assez saillante en arrière. — Corps allongé, non parallèle, glabre en dessus, ailé. Femelles : Antennes dépassant un peu, au maximum, le milieu des élytres. — Prothorax fortement rugueux sur toute sa surface, sans callosités ou n'en ayant que des vestiges, mais régulièrement crénelé sur les côtés, avec tous ses angles aigus. — Dernier segment abdo- minal allongé et arrondi ou subtronqué au bout. Insectes de très-grande taille (1), d'un aspect massif et propres à l'Amérique du Sud. On en connaît en ce moment quatre espèces (2) dont une seule [acanthopus] est commune dans les collections. Toutes sont d'un brun rougeâtre, passant au noir sur la tête et le prothorax, presque mat en dessus^ plus clair et très-brillant sur l'abdomen. Leurs élytres^ finement rugueuses, sauf en général à leur base, présentent chacune trois ou quatre faibles lignes saillantes. lALYSSUS. J. Thoms. Sijst. Ceramhyc. p. 296 (3). Genre intermédiaire entre les Ctenoscelis et les Mecosarthron qui suivent; il diffère des premiers par les caractères suivants : Mâle : Lobe des mâchoires grêle et très-allongé, linemenl cilié. — Antennes de la longueur des 2/3 des éîytres. — Prothorax arrondi aux angles antérieurs qui sont tout à fait nuls, coupé un peu obliquement et longuement de chaque côté de sa base^ avec ses angles postérieurs à peine saillants, du reste pareil. — Elytros plus régulièrement con- vexes; leur rebord latéral non dilaté en arrière des épaules. — Cuisses munies de quelques épines distantes en dessous; jambes âpres, sur- tout les antérieures, toutes épineuses sur un seul rang en dehors, sur deux rangs au coté interne. (1) Le mâle de Vafer, le plus grand de tous, atteint juscju'à 12 centimètres de longueur, abstraction faite des mandibules. (2) Yoyez la Monographie qu'en a donnée M. Buquet dans les Ann. d. I. Soc. entom. 1843, p. 23L II les divise en deux sections : A Antennes plus longues que le corps chez les mâles : Prlon. ater, Oliv. Entom. IV, 66, p. 11, pi. 7, f. 24 cf. (9 Cfen. major Dej.); Cayenne. — Dyrrachus, Cayenne; Nausiihous, Bolivia; Buquet, loc. cit. p. 235, pi. 9, f. 1-2. — B Antennes plus courtes chez les mâles : Prion. acanthopus, Germ. Ins. Spec. nov. p. 467, 9 (cf Prion. Cœus, Perty, Del. anim. art. Brasil. p. 86, pi. 17, f. 5; 9 Cten. dentipes Dej.); Brésil. (3) Syu. Mecosarthron, Buquet, Ann. d. 1. Soc. entom. 1843, p. 249. — Ctenoscelis Serv. — Prionus Oliv. CTÉNOSCÉLIDES. 89 Femelle : Antennes atteignant à peine le tiers de la base des ély- tres ; leur 3® article relativement beaucoup plus court que chez le mâle^ seulement d'un tiers environ plus long que le 4". — Prothorax inégal et fortement rugueux sur toute sa surface, avec ses côtés plus fortement crénelés et ses angles postérieurs plus saillants. Le prothorax est aussi dissemblable dans les deux sexes que celui des Ctenoscelis; les antennes des femelles se rapprochent beaucoup de celles des Mecosarthon; le faciès des deux sexes et la sculpture des élytres sont comme chez ces derniers. Son unique espèce^ le Prionus tuberculatus d'Olivier (1), ne peut par conséquent pas être réuni aux Mecosarthron, comme l'a fait M. Buquet, C'est un grand insecte de Cayenne, fort rare dans les col- lections, d'un noir brunâtre, avec les élytres fauves et plus ou moins rembrunies, surtout à leur base. RIECOSARTHRON. Bdquet, Revue Zool. 1840, p. 172. Mâle : Organes buccaux des Ctenoscelis, sauf les palpes plus grêles et la languette profondément échancrée en arc de cercle. — Tête des mêmes. — Antennes de la longueur des 2/3 des élytres, fortement at- ténuées à leur extrémité, à articles 1 gros, très-allongé, un peu flexueux, en massue déprimée et tranchante au côté interne, un peu âpre en dessous, 3-4 subégaux et plus gros que les suivants, ceux-ci décroissant peu à peu. — Prothorax transversal, inégal, fortement déclive de chaque cùtû du disque, sillonné sur la ligne médiane, avec deux dépressions transversales, paraboliquement échancré de chaque côté à sa base, arrondi aux angles antérieurs et trisinué en avant, denticulé sur les côtés dans ses deux tiers antérieurs; l'épine posté- rieure plus forte que les autres et dirigée en arrière. — Ecusson des Ctenoscelis. — Elytres relativement moins allongées et plus con- vexes que les leurs, arrondies en arrière et épineuses à l'angle sutu- rai ; leur rebord latéral non dilaté en arrière des épaules, presque d'égale largeur partout. — Pattes des Ctenoscelis, rugueuses ; cuisses munies en dessous de deux rangs de très-petites épines; jambes âpres et couvertes sur leur face interne d'épines semblables, plus prononcées aux quatre antérieures qu'aux postérieures. — Corps finement pubescent en dessus. — Le surplus comme chez les Ctenos- CELIS. Femelle : Antennes moins robustes à leur base, atteignant seule- ment le milieu des élytres. — Prothorax plus inégal, multicalleux et sans dépressions sur le disque. — Pattes plus courtes, moins robustes et beaucoup plus lisses. (1) Entom. IV, 6C, p. 20, pL 6, f. 22, Ç. 90 tONGICORNBS. L'égalité des articles 3-4 des antennes constitue le caractère essen- tiel qui sépare le genre des Ctenoscelis. Le prothorax ne présente pas non plus ces différences prononcées qui, dans les deux genres précé- dents, distinguent celui des mâles de celui des femelles. Quant aux élytres, ce sont celles des Ialyssus. Le genre ne comprend qu'une grande espèce (1) du Brésil, d'un brun rougeâtre brillant sur l'abdomen, mat sur les élytres, avec la tête et le prothorax d'un noir brunâtre sale. XIXUTHRUS. J. Thoms. Syst, Cerambyc. p. 296 (2). Mâles : Languette profondément divisée en deux lobes divergents, obtus au bout et ciliés en avant; ses palpes un peu séparés. — Pal- pes assez longs, robustes, inégaux ; leur dernier article en triangle très-allongé et arqué. — Mandibules subverticales, aussi longues que la tète, faiblement carénées en dessus, droites, puis arquées et aiguës au bout, fortement bidentées au côté interne. — Labre vertical, con- cave et tomenteux, subtronqué sur son bord libre. — Tète allongée, saillante, sillonnée en dessus, légèrement concave entre les yeux et les antennes, avec le front triangulairement échancré en avant; épis- tome transversalement rhomboïdal, fortement échancré en arc anté- rieurement.— Antennes de la longueur des 3/4 du corps, grêles, fili- formes, à articles 1 très-allongé, presque aussi grand que 3, en massue déprimée, arquée, âpre en dessous, tranchant et denticulé sur son bord interne, 3 d'un tiers plus long que -i, celui-ci et 5-11 décroissant peu à peu; une fossette porifère réticulée et allongée au sommet de 3-6, un sillon de même nature sur les- suivants. — Yeux médiocre- ment séparés en dessus, à peine sinués.— Prothorax transversal, mé- diocrement convexe, un peu inégal et imponctué en dessus, bisinuô en avant, avec ses angles antérieurs arrondis et à peine saillants, coupé presque carrément à sa base; ses côtés droits en arrière et for- tement denticulés. — Écusson arrondi en arrière. — Élytres assez convexes, très-allongées, subparallèles, arrondies au bout et épineu- ses à l'angle suturai, pas plus larges en avant que le prothorax; leur rebord latéral légèrement dilaté en arrière des épaules. — Pattes lon- gues et robustes; cuisses linéaires, les antérieures très-âpres; toutes épineuses sur deux rangs en dessous; jambes antérieures brusque- ment dilatées et biépineuses à leur sommet en dehors ; toutes sca- bres et couvertes d'épines sur la plus grande partie de leur surface ; tarses longs, surtout les antérieurs, à article 1 très-allongé et très- (1) M. buphagus, Buquet,loc. cit.; et in Guér.-Méney. Mag. d. Zool.; Ins. 1840, pi. 52, (f. (2) Syn. Macrotoma pars, A. White, Longic. of the Brit. Mus. p. 40. CALLIPOGONIDES. 91 grêle à sa base. — Dernier segment abdominal médiocrement trans- versal;, subtronqué et arrondi aux angles en arrière. — Saillie méso- sternale horizontale, assez large, peu à peu rétrécie et arrondie en arrière. — Saillie prosternale droite, saillante et arrondie postérieure- ment. — Corps allongé, massif, finement pubescent partout, ailé. — Femelles inconnues. Ce genre est très-ambigu et tient aux Macrotomides par ses tarses, aux Remphanides par ses mandibules, aux Cténoscélides par sa lan- guette. Je crois devoir le laisser parmi ces derniers où il a été classé par M. J. Thomson. M. A. White avait fait une Macrotoma de son es- pèce typique qu'il a nommée microcera (1), mais elle n'a nullement le faciès de ces dernières. C'est un très-grand insecte de la Malaisie, dont la livrée mate est d'un noir brunàti-e avec les élytres d'un rougeâtre obscur, mais voi- lée par une fine pubescence couchée et grisâtre. La tête et le pro- thorax paraissent lisses à la vue simple, mais sont en réalité très-fine- ment rugueux avec de petites granulations ; les élytres sont privées de toute sculpture et munies chacune de quatre lignes saillantes presque costiformes. M. le comte Mniszech m'en a communiqué une seconde espèce de Célèbes, un peu plus petite et très-distincte. Groupe XV. Gallipogonides. Dépression jugulaire de la tête et organes buccaux (sauf les palpes) densément tomenteux. — Languette très-épaisse et triangulairement concave en avant; ses palpes distants. — Deux lobes aux mâchoires; l'externe en triangle allongé, l'interne très-large, sécuriforme ; tous deux ciliés. — Antennes plus courtes que le corps, à article 1 beau- coup moins long que 3. — Yeux fortement échancrés. — Prothorax densément pointillé et mat chez les mâles, rugueux et brillant chez les femelles; muni de callosités luisantes dans les deux sexes, crénelé latéralement. — Pattes longues, lisses ; 3^ article des tarses bilobé. — Abdomen composé de six segments chez les mâles, avec le pygi- dium peu apparent en dessous, de cinq chez les femelles. Ce groupe se borne au genre Callipogon de Serville. On n'avait pas signalé jusqu'ici que ses mâchoires possèdent un lobe interne qui est plus développé peut-être que celui d'une foule de Cérambycides. Abstraction faite de ce caractère, de la pubescence qui revêt les orga- nes buccaux et de la longueur des mandibules chez les mâles, ces in- sectes ont des rapports assez intimes avec les Ergatides qui suivent, surtout avec les Navosoma qui ont, comme eux, les yeux fortement (1) M. Kaup (Einig. Cerambyc. d. Saraml. z. Darmst. pi, 1) a donné une belle figure du mâle. 92 LONGICORNES. échancrés et six segments abdominaux chez les mâles. Ils sont pro- pres à l'Amérique. CALLIPOGON. A. Serv. Ann. d. l. Soc. entotn. 1832, p. 140. Mâles : Palpes robustes, les maxillaires beaucoup plus longs que les labiaux ; le dernier article de tous triangulaire et un peu arqué. — Mandibules plus longues que la tête (1), robustes, triquètres, légère- ment arquées et munies sur leur tranche supérieure de deux dents, l'une submédiane, médiocre, l'autre subterminale, grande et recour- bée en dedans ; glabres en dehors, partout ailleurs finement et densé- ment tomenteuses. — Labre horizontal, en triangle renversé, échan- cré en avant, densément cilié en dessus.— Tête grande, phis longue que large, déclive et plane en avant; épistome séparé du front par un sillon transversal, court, coupé obliquement de chaque côté en avant avec une échancrure médiane logeant le labre. — Antennes un peu plus courtes que le corps, à articles 1 médiocre, très-gros, un peu déprimé, 3 presque du double plus long que 4-5 réunis, 4-10 subégaux, celui-là variole, les autres scabres, 11 lamelliforme, sillonné ainsi que 10; une fossette porifère simple, au sommet de 3, une di- visée en deux sur 4-9, celui-ci en ayant en outre une petite à sa base, 2 allongées sur 10, 11 sillonné en dessous et en dessus. — Yeux très- largement séparés en dessus. — Prothorax transversal, très-convexe dans son milieu, muni de cinq callosités luisantes disposées transver- salement sur deux lignes, presque droit et finement crénelé sur les côtés, légèrement bisinué à sa base, tronqué en avant. — Écusson largement arrondi en arrière. — Élytres allongées, convexes, gra- duellement rétrécies, subépineuses à l'angle suturai, à peine aussi larges en avant que le prothorax. — Pattes robustes, longues, sub- égales; cuisses linéaires: jambes faiblement élargies, avec leur angle externe épineux et l'interne bimucroné; tarses médiocres, lar- ges. — 5« segment abdominal échancré en arc de cercle ; le 6^ petit et sinué au bout. — Saillie mésosternale assez large, canaliculée, in- clinée en arrière. — SailUe prosternale faiblement arquée. — Corps allongé. Femelle : Tête plus petite. — Mandibules courtes, unidentées avant leur extrémité. — Antennes de la longueur des 2/3 du corps, simple- ment ponctuées. — Prothorax inégal, brillant, avec ses callosités moins bien limitées, plus fortement denticulé sur les côtés ; ses an- gles postérieurs aigus et relevés, les antérieurs tronqués obliquement, — Cinq segments abdominaux, le 5* grand, fortement arrondi en ar- rière. (1) Seulement chez les exemplaires de grande taille. Chez les petits, elles ne diffèrent pas, en général, de celles des femelles. ERGATIDES. 93 Ces caractères font distinguer sans peine ce sexe des petits exem- plaires mâles dont les mandibules sont très-courtes. Le genre a pour type une très-grande et belle espèce du Mexique décrite depuis longtemps par Fabricius et Olivier sous le nom de Prionus barbatus (1). Les grands exemplaires mâles atteignent, y compris les mandibules, jusqu'à 10 centimètres de longueur. Cet in- secte est noir, avec les élytres fauves et plus ou moins rembrunies à leur base ; le dessous du corps ainsi que les pattes sont revêtus d'une fine pubescence blanchâtre, avec un grand espace dénudé au milieu de chaque segment abdominal. Les élytres sont finement rugueuses, surtout chez la femelle. Une seconde espèce (2) de la Colombie, encore plus remarquable, a été publiée par M. Reiche. Groupe XVI. Ergatides. Languette entière ou à peine sinuée en avant. — Lobe des mâ- choires médiocre, plus ou moins cilié. — Mandibules courtes, robus- tes, verticales. — Antennes de 11 articles, filiformes, de longueur va- riable, à article 1 beaucoup plus court que 3. — Yeux variables. — Prothorax crénelé sur les côtés, très-différent selon les sexes, finement rugueux et mat chez les mâles, avec des callosités ou des enfonce- ments brillants, rugueux chez les femelles. — Pattes longues, lisses; les cuisses et les jambes des mâles parfois âpres ; 3* article des tarses bilobé. Je ne connais que deux genres qui puissent rentrer dans ce groupe : l'un (Ergates) dont l'Europe possède le type, Tautro (Navosoma) pro- pre à l'Amérique du Sud. Le second, ainsi que je l'ai dit plus haut, a des rapports sensibles avec les Callipogon par ses yeux fortement échancrés et son abdomen composé des six segments chez les mâles; l'autre se rattache de près aux Macrotoma, genre typique du groupe suivant. L Yeux échancrés; abdomen des cf de 6 segments : Navosoma. 11. — entiers ; — 5 — : Ergates. (1) Fab. Syst. El. 11, p. 265; O'.iv. Entom.IV, 60, pi. 10, f.40; cette figure, inexacte sous le rapport de la livrée, est faite d'après un çf de grandeur moyenne, ainsi que le montre la forme du protliorax. Le C. senex de M. Du- pont (in Guérin-Ménev. Mag. d. Zool.; 1ns. 1832, pi. 33) a été^ au contraire, établi sur des exemplaires du même sexe de la plus grande taille. (2) C. Lemoinei, Reiche, Rev. Zool. 1840, p. 275; figuré in Guér.-Ménev. Magaz. d. Zool.; 1ns. 1842, pi. 98. 94 LOfNGICORNES. NAVOSOMA. Blanch. Hist. nat. d. Ins. \\, p. 141 (1). Mâle: Palpes courts, robustes, assez inégaux; leur dernier article faiblement élargi au bout, celui des maxillaires un peu arqué. — Mandibules arquées et largement tronquées au bout, unidentées en dedans. — Labre vertical, en triangle arrondi à son sommet. — Tête relativement petite, sillonnée et excavée entre les yeux; son épistome concave, triangulaire, limité en arrière par un sillon arqué, tronqué en avant; sa dépression jugulaire très-fortement ridée, — Antennes de la longueur des 2/3 du corps, assez robustes à leur base, forte- ment et peu à peu atténuées au bout, à article 1 gros, de moitié plus court que 3, en massue dilatée en dehors, 3 un peu déprimé, plus long que 4-5 réunis, ceux-ci et 6-11 décroissant peu à peu; une dou- ble fossette porifère au sommet de 3-9, convertie en sillons complets sur 40-11. — Yeux assez largement séparés en dessus, fortement échancrés. — Prothorax transversal, ample, convexe, plus large que les élytres, très-légèrement arrondi et finement crénelé sur les côtés, caréné sur la ligne médiane, denséraent ponctué, avec deux fossettes sur le disque. — Ecusson transversal, arrondi en arrière. — Elytres assez convexes^ régulièrement oblongues, arrondies en arrière, avec l'angle suturai subépineux; leur rebord latéral assez large et redressé.— Pattes médiocrement robustes; jambes droites, soyeuses dans leur moitié terminale interne; tarses médiocres, assez larges, à article 1 à peine plus long que 2. — Abdomen de six segments, les deux der- niers transversaux : 5 largement et faiblement échancré, 6 sinué dans son milieu, avec ses angles arrondis. — Saillie mésosternale assez large, horizontale, subparallèle, un peu concave. — Saillie prosternale obtusément carénée, presque droite, assez saillante et obtuse en ar- rière. — Corps oblongo-ovale, glabre en dessus, ailé. Femelle : Antennes plus faibles, de la longueur de la moitié du corps. — Prothorax plus petit, pas plus large que les élytres, pres- que droit et plus fortement crénelé sur les côtés, fortement rugueux et sans fossettes sur le disque. — Abdomen de cinq segments, dont le dernier tronqué en arrière et transversal. L'espèce unique (2) du genre est voisine des Ergates, parmi les- quels Dejean l'avait comprise, mais très-distincte, au point de vue génériqr.e, par ses organes buccaux, sa tète relativement plus petite, ses antennes autrement faites, surtout chez les mâles, ses yeux échan- crés, l'ampleur et la sculpture de son prothorax dans le même sexe, {1) Syn. Ergates, Dej. Cat. éd. 3, p. 341. (2) N. triste, Blanch. in d'Orb. Voy. Entora. p. 206, pi. 20, f. 5, 9 (Erg. bi-impressus, Dej. loc. cit.). ERGATIDES. 95 enfin sa forme générale. Elle est originaire du Brésil, d'un noir mat profond en dessus, et ses élytres présentent chacune plusieurs côtes obtuses plus ou moins saillantes. Les plus grands exemplaires mâles sont de la taille des mâles de première grandeur de VErgales faber ; les femelles sont ordinairement plus petites. ERGATES. A. Serv. Ann. d. l. Soc. entom. 1832, p. 143 (1). Mâle : Palpes courts, robustes, médiocrement inégaux; le dernier article des maxillaires triangulaire, celui des labiaux à peine élargi au bout. — Mandibules brusquement arquées et aiguës au bout, for- tement bidentées en dedans. — Labre subhorizontal, arrondi en avant. — Tète carrée, convexe, déclive et concave sur le front, parcourue par un sillon élargi et très-profond en avant; épistome déprimé, trans- versalement triangulaire, tronqué antérieurement. — Antennes au moins aussi longues que le corps, grêles, filiformes, à articles d gros, trois fois plus court que 3, en massue déprimée, 3 aussi long que 4-5 réunis, ceux-ci et 6-11 décroissant peu à peu; deux petites fossettes porifères oblongues au sommet de 3, les suivants en ayant une pa- reille et une de plus à leur base ; ces fossettes de plus en plus allon- gées. — Yeux largement séparés en dessus et en dessous, à peine si- nués en avant. — Prothorax transversal, arrondi et denticulé sur les côtés (l'une des dentelures submédiaue, plus forte que les autres), obtus aux angles, très-finement ponctué en dessus, avec des callo- sités luisantes et corrodées sur le disque. — Ecusson en triangle cur- viligne transversal. — Elytres allongées, médiocrement convexes, graduellement rétrécies et brièvement épineuses à l'angle suturai, pas plus larges que le prothorax à leur base. — Pattes longues, les antérieures plus que les autres, plus robustes et scabres; cuisses li- néaires; jambes un peu élargies et tronquées au bout, avec leur an- gle interne bimucroné; tarses assez longs, à article 1 aussi grand que 2-3 réunis. — Cinq segments abdominaux; le dernier transversal, arrondi aux angles, sinué dans son milieu. — Saillie mésosternale assez large^ parallèle, concave, subhorizontale. — Saillie prosternale obliquement fléchie en arrière. — Corps allongé, glabreen dessus, ailé. FemelU : Antennes atteignant à peine le milieu des élytres. — Prothorax déprimé sur les côtés et aux angles antérieurs^ fortement rugueux en dessus; ses épines latérales plus fortes. — Pattes anté- rieures plus courtes que les autres; toutes les jambes finement 'soyeu- ses en dedans. — 5» segment abdominal allongé, sinué au bout. (1) Syn. Tmr.HOCNEMis, J. L. Le Conte, Journ. of the Acad. of Pliilad. Ser. 2, p. 110 ; olim. — Ceramb\x Liua. — Prionus Fab., Oliv., Panz. — Macrotoma pars, White. 96 LONGICORNES. Les espèces sont peu nombreuses et disséminées au loin sur le globe. Celle (1) qui forme le type du genre est originaire d'Europe et répandue dans une grande partie de ce continent, mais peu com- mune partout. Elle est fort grande, surtout la femelle. Ce sexe est le plus souvent d'un noir brunâtre, tandis que la livrée du mâle a une forte tendance à passer au ferrugineux plus ou moins rembruni; chez tous deux les élytres sont assez finement rugueuses et ne présen- tent ordinairement aucun vestige de lignes saillantes. Les autres es- pèces connues habitent le nord de l'Afrique, l'Asie occidentale et les deux Amériques (2). Le genre Trichocnemis de M. J. L. Le Conte, établi primitivement sur la femelle d'une espèce (3) de Californie, a été reconnu, plus tard, par ce savant entomologiste, comme devant rentrer dans celui-ci. Cette femelle, que j'ai sous les yeux, diffère notablement, sous le rapport du faciès, de celle da faber, et a celui d'une Macrotoma; son prothorax est multiépineux sur les côtés et les épines sont longues et irrégulières. D'après la description qu'en donne M. J. L. Le Conte, le mâle différerait également, d'une manière sensible, de celui de l'es- pèce européenne. Groupe XVII. Macrotomides. Languette petite, entière en avant. — Lobe des mâchoires mé- diocre, cilié. — Mandibules courtes, verticales ou obliques. — An- tennes de 11 articles, filiformes, presque aussi longues ou aussi lon- gues que le cor^s chez les mâles; leur 1" article beaucoup plus court que le 3*^. — Yeux à peine sinués. — Prothorax denticulé latérale- ment, peu différent chez les deux sexes, souvent lisse et brillant sur le disque, rarement muni de callosités brillantes ; ces callosités peu apparentes et mal limitées. — Pattes longues, épineuses; tarses à ar- ticle 1 très-allongé et grêle à sa base à toutes les pattes, ou aux quatre (1) E. faber Linn., Fab., Oliv. {serrarius Panz., Serv.); pour une ligure du mâle, voyez Panzer, Faun. his. germ. IX, 6, et L. Fairm. Gêner, d. Col, d'Eur.; Céramb. pi. 35, f. 159; pour celle de la femelle, Casteln. Hist. nat. d. Col. II, pi. 26, f. 1 (numérotée 2 par erreur). (2) E. opifex, Muls. Opusc. entom. XI, p. 146; Algérie. — Gaillardoti^ Cbevrol. Rev. et Mag. d. Zool. VI, 1854, p. 81; Syrie. — corticarius, Erichs. in Schomb. Guyana, III, p. 571, 9j d'après la description, les épines latérales du prolhorax seraient situées sur ses angles postérieurs; Guyane. (3) Ë. spkulatus, J. L. Le Conte, Rep. on a railr. to tlie Pacif. Oc. IX; Ap- pend. Ip p. 59, cf 9 (9 Trich. id. J. L. Le Conte, Jourc. of the Acad. of Philad. loc. cit.). Le mile est plus i^ue probablement la Macrotoma califor- nica de M. A. White (Longic. of tb.e Brit. Mus. p. 37) et la femelle, la M. spi- culigera du même auteur (p. 39). Ces noms sont postérieurs à celui imposé, en premier lieu, à l'espèce par M. J. L. Le Conte. MACROTOMIDES. 1(7 postérieures seulement^ le 3« bilobé. — Corps allongé et parallèle chez la plupart. La longueur relative des articles i et 3 des antennes se conserve en général chez les femelles, mais pas toujours. Quant au l" article des tarses, jamais il ne s'allonge dans ce sexe; il est constamment mé- diocre et souvent même court. La forme allongée du corps s'altère également chez ces insectes; il y a des Macrotoma. (Prinobius) chez lesquelles il est assez court et en même temps large. Le groupe n'en reste pas moins naturel et comprend les trois genres suivants, dont les deux premiers sont propres à l'ancien continent; le troisième est américain. l. Ecusson plan, lisse ou finement ponctué; 1^' art. des tarses allongé à toutes les pattes. Tôte et protliorax glabres en dessus •. Macrotoma. — — densémcnt villeux : Erioderus. IL Ecusson convexe, granuleux; 1" art. des tarses allongé aux 4 pattes pos- térieures seulement : Strongylaspis. MACROTOMA. A. Sbrv. Ann. d. L Soc. entom. 1832, p. 137 (1). Mâles : Palpes courts, robustes, médiocrement inégaux; leur der- nier article en triangle allongé et arqué. — Mandibules robustes, droites, puis arquées et aiguës au bout, fortement uni- ou bidentées au côté interne. — Tête forte, assez saillante, sillonnée en dessus, fortement canaliculée entre les antennes, verticale en avant; épistome enfoncé, de longueur variable. — Antennes au moins de la longueur des 3/4 du corps, en général âpres ou épineuses à leur base, parfois (par ex. serripes) dans toute leur longueur, filiformes, à articles i gros, en massue déprimée, 3 aussi long que 4-5 ou 4-G réunis, plus robuste que les suivants, ceux-ci décroissant peu à peu ; une petite fossette porifère au sommet de 3-4, s'allongeant sur 5 et rempla- cée sur les suivants par plusieurs sillons complets. — Yeux médio- crement séparés en dessus, assez fortement sinués en avant. — Pro- thorax épais, en carré transversal, un peu rétréci en avant, déprimé et brillant sur le disque, rabattu et rugueux latéralement, muni sur les côtés et souvent à sa base, près des angles postérieurs, de fines et nombreuses épines. — Ecusson plus ou moins allongé, arrondi en arrière. — Élytres peu convexes, allongées, parallèles, brièvement épineuses au bout, pas plus larges que le prothorax à leur base. — Pattes longues, les antérieures plus robustes que les autres; cuisses et (1) Syn. Prinobius, Muls. Ann. d. 1. Soc. d'agtic. d. Lyon, V, p.207. — Ce- nAMBYx Linn. — Piuonus Fab., Oliv., Latr., Klug, Gcrmar, Hopc^ etc. Coléoptères. Tome VIH. 7 98 LONGICORNES. jambes extrêmement variables sous le rapport de Tarmatm-e; les an- térieures des 4''*^ au moins âpres; jambes comprimées, les antérieures ayant leur angle terminal externe saillant; tarses longs, à article 1 -allongé à toutes les pattes. — Dernier segment abdominal de longueur variable, plus ou moins sinué et tomenteux au bout. — Saillie mé- sosternale de largeur variable, déclive, peu à peu rétrécie et entière ou échancrée en arrière. — Saillie prosternale fléchie en arrière, plus rarement (par ex. natala) droite et plane. — Corps allongé, parallèle, glabre en dessus, ailé. Femelles : Tête plus petite. — Antennes moins robustes, sans aspé- rités, au maximum dépassant un peu le milieu des élytres. — Pro- thorax plus rétréci en avant, en général rugueux sur toute sa surface en dessus. — Élytres plus convexes et moins parallèles. — Pattes plus courtes, moins épineuses; !*■' article des tarses de longueur normale. Genre assez nombreux (i), mais dont les espèces présentent d'énor- mes différences sous le rapport de la taille, de l'armature des pattes et de celle des antennes (2), mais avec un grand nombre de passages intermédiaires. D'après cela, je partage complètement l'opinion de M. J. Thomson (3) que le genre Prinobius de M. Mulsant, bien qu'a- dopté par les auteurs récents de Faunes européennes (4), ne saurait être séparé de celui-ci ; il m'est impossible de découvrir un seul ca- ractère qui puisse servir à l'en distinguer (S). (1) Esp. africaines : Prion. serripes, Fab. Syst. El. II, p. 161; Oliv. Entotn. lY, 66, p!. 10, t. 36, 9; (cf P. Hayesii, Hope, Trans. of the Zool. Soc. I, p. 104, pi. 16, f. 1; superbe figure); Guinée. — P. palmatus, Fab. Entom. syst. II, p. 249 (P. senegalensis, Oliv. loc. cit. pi. 2^ a(f,b Ç); Sôiiégal. — P. cortici- nus, Schœnli. Syn. Ins. III, p. 345 (P. cinnamomeus, Oliv. loc. cil. pi. 5, f. 18, cf?); Guinée. — P. jejunus, Klug, Ins. \. Madag. p. 116, pi. 5, f . 2, $; Ma- dagascar. — M. prionopus, humeraUs, Guinée; scabridorsis, cœlaspis, micros, Natal; A. White, Longic. of tbe Brit. Mus. p. 36. — M. nalala, J. Thoras. Es- sai, etc., p. 314; Natal. — Esp. de l'île Maurice: P. castaneus, Oliv. loc. cit. p. 23, pi. 8, f. 28, 29, çf Ç . — Esp. des îles Philippines : P. Luzonum, Fab. Syst. El. II, p. 261; Oliv. loc. cit. pi. 11, f. 44, cf. — cegro/a, o6sMrda, Newm. The Entom. p. 247. (2) Comparez, par exemple, la gigantesque M. serripes qui atteint jusqu'à 12 cent, de longueur, avec la jejuna qui descend jusqu'à 3 cent. La première a les antennes dans toute leur longueur, les cuisses et les jambes, tant en des- sus qu'en dessous, hérissées d'épines; chez la seconde, il ne reste plus que de simples aspérités à la base des antennes, quelques petites épines sous les cuisses et d'autres à peine distinctes aux bords interne et externe des jambes. (3) Syst. Cerambyc. p. 299. (4) Voyez L. Redtenb. Faun. Austr. Die Kœf. éd. 2, p. 839 et L. Fairm. Gêner, d. Col. d'Eur.; Cérarabyc. p. 118. Pas plus que M. Mulsant, ces auteurs n'ont songé à indiquer eu quoi ce genre diffère des Macrotoma. (5) Ses espèces sont encore dans la plus grande confusion. M. Chevrolat, qui a publié sur elles (Ann. d. I. Soc, entom. 1869; Bull. p. 134 et 236) deux no- MACROTOMIDES. 99 Sauf un très-petit nombre (par ex. jeju7ia) dont les élytres sont blanches, la livrée des Macrotoma est uniforme et varie du brun noirâtre au fauve plus ou moins rembruni. Toutes ont les élytres assez finement rugueuseS;, sauf parfois à leur base qui l'est plus fortement, et trois ou quatre faibles lignes saillantes se voient sur chacun de ces organes. La plupart de ces insectes habitent l'Afrique, quelques-uns l'Eu- rope ou les Indes Orientales. 11 n'y en a pas en Amérique, quoique on en ait décrit deux espèces de Californie (1). ERIODERUS. (Dej.) J. Thoms. Essai, etc. p. 311 (2). il/fli^. : Palpes des Macrotoma. — Mandibules verticales, très-courtes et très-robustes, unidentées au côté interne. — Labre subvertical, transversal, en triangle curviligne. — Tète courte, finement sillonnée en dessus, concave entre les antennes, verticale au-devant de celles-ci; épistome vertical, un peu concave, séparé du front par une fine ligne anguleuse, largement échancré en arc antérieurement. — Antennes de la longueur des élytres, filiformes, à articles 1 gros, assez long, déprimé, subparallôle, 3 aussi long que 4-5 réunis, denticulé en des- sous ainsi que 5, 6-10 plus courts que ceux-ci, égaux, II un peu plus long que 10, obtus au bout; système porifère diffus. — Yeux très- gros, faiblement séparés en dessus et en dessous, légèrement échan- tices monographiques^ admet, clans la seconde, les six qui suivent : P. scutcUa- ris, Germ. Reis. n. Dalmat. éd. 2, p. 219, pi. 1, f. 1, 9 (o^ Macrot. Germari, Dcj. Cat. éd. 3, p.312)3 Dalmatie. — Gaubilii Chevrol. {(f Macrot. scutellaris, Lucas, Explor. de TAlgér.; Entom. p. 481, pi. 81, f. 1; Prion. lethifer, L. Fairm. Ann. d. 1. Soc. eiitom, 1849; Bull. p. 138); Algérie. — Germari, Mnls. Col. d. France; Sulcic. et Sécurip. Suppl.; France mér. (Var).— Myardi, Rluls. Ann. d. 1. Soc. d'agr. loc. cit. pi. 11, f. 1, (f; Corse etFrance mér. — atropos, Chevrol. Rev. et Mag. d. Zool. 1854, p. 482, pi. 8, f. 2, cf; Syrie. — Goudotii, Chevrol. Ann. d. 1. Soc. cntom. loc. cit.; Tanger. Suivant M. Mulsant (Col. d. France; Longic. éd. 2, p. 49), le Myardi et Vatropos ne dittèrent pas du scu- tellaris Germ. dont ils seraient les mâles, et le Gaubilii serait probablement identique avec le scutellaris Dej. — On a encore décrit : P. cedri, De Marseul, Rev. et Mag. de Zool. VIII, 1856, p. 48 (atropos?) ; Syrie. — D'après les exem- plaires que j'ai vus, je crois avec M. H. Lucas (Ann. d. 1. Soc. entom. 1866, Bull. p. XLV, et Rev. et Mag. de Zool. 1866, p. 441), que toutes ces préten- dues espèces n'en forment qu'une seule. Cette opinion est aussi celle de M.Lalleuiant(ibid,1867,Bull.p.LXX),après examende plus de 500 individus. (1) Les M. californica et spiculigera de M. A. Wiiite, loc. cit. p. 37 et 39; •voyez, pour ce qui les concerne, le genre Eiigates, p. 96, note 3. (2) M. Blanchard (Hist. d. Ins. IL p. 141) avait antérieurement exposé les caractères du genre, mais très-imparlaitcmcnt. — Syn. Callidium pars, Fab. — Prionus Fab., Oliv. 100 LONGICORNES. crés. — Prothorax densément villeux, transversal, plan dans son mi- lieu, déclive sur les côtés; les carènes latérales du pronotum placées très-bas, arquées et faiblement crénelées, avec les angles postérieurs assez saillants et redressés. — Écusson aussi long que large, un peu concave, arrondi en arrière. — Élytres médiocrement convexes, très- allongées, parallèles, arrondies et épineuses à l'angle suturai en ar- rière, un peu plus larges en avant que le prothorax. — Pattes longues, les postérieures beaucoup plus que les autres; cuisses élargies à leur base en dessous, munies de deux rangs de petites épines; jambes épi- neuses sur leurs bords externe et interne; tarses des Macrotoma. — Dernier segment abdominal grand, fortement échancré en arrière. — Métasternum densément villeux, ainsi que le mésosternum et le pro- sternum ; la saillie de ce dernier ne dépassant pas les hanches anté- rieures, fortement comprimée, lamelliforme, arrondie en arrière. — Corps allongé, assez étroit, ailé. Femelle : Épistome tronqué en avant. — Antennes dépassant un peu le milieu des élytres. — Pattes subégales, moins fortement épi- neuses. Le faciès est le même que celui des Macrotoma dont le genre est distinct par de nombreux caractères parmi lesquels mérite d'être si- gnalée en première ligne la forme insolite de la saillie prosternale. Il ne comprend qu'une assez grande espèce (1) du Cap, d'un brun rou- geâtre, avec les élytres d'un fauve testacé, minces et flexibles; leur sculpture ressemble, du reste, à celle des Macrotoma. La villosité abondante qui recouvre quelques-unes des parties du corps est d'un jaune doré. STRONGYLASPIS. (CuEVROL.) .T. Thoms. Essai, etc. p. 313. Mâle : Palpes courts, robustes, inégaux; leur dernier article trian- gulaire et un peu arqué. — Mandibules verticales, courtes, robustes, arquées et simples au bout, unidentées près de leur sommet. — Labre transversal, concave, coupé carrément et densément cilié en avant. — Tète aussi longue que large, finement sillonnée en dessus, concave entre les yeux et les antennes, subverticale en avant ; son épistome limité en arrière par un sillon triangulaire, rétréci et échancré en avant. — Antennes un peu plus courtes que le corps, filiformes, at- ténuées au bout, à articles 1 gros, beaucoup plus court que 3, en massue arquée, 3 assez robuste, un peu âpre en dessous, aussi long que 4-5, ceux-ci et 6-10 décroissant peu à peu, 11 un peu plus long que 10 ; une fossette porifère peu apparente au sommet de 3 et de 4, celui-ci eu ayant une de plus à sa base ; les pores difTus sur les (1) Callid. hirtum, Fab. Syst. El. Il, p. 339 [Prion. pollens, Fab. ibid. p. 259); Oguré dans Olivier, Eritom. IV, 66, pi. 5, f. 62. AULACOPIDES. 101 suivants, 9-H finement sillonnés. — Yeux médiocrement séparés en dessus, faiblement sinués. — Protliorax transversal, aplani, avec un vestige de callosités sur le disque, tombant sur les côtés, un peu ré- tréci et tronqué en avant, légèrement et largement échancré de cha- que côté à sa base, densément crénelé sur les côtés, avec ses angles postérieurs assez saillants, carénés en dessus et un peu arqués. — Écusson aussi long que large, convexe, granuleux, arrondi en arrière, tronqué en avant. — Élytres peu convexes, allongées, parallèles, ar- rondies et épineuses à l'angle suturai en arrière, pas plus larges que le prothorax à leur base. — Pattes longues, surtout les postérieures, comprimées; cuisses et jambes brièvement épineuses sur deux rangs au côté interne ; les épines presque obsolètes aux postérieures; jambes antérieures bidentées, les autres unidentées en dehors au bout; tarses antérieurs larges, frangés sur leurs bords ; les quatre autres à article l allongé et en cône renversé. — Dernier segment abdominal transver- sal, tronqué en arrière. — Saillie mésosternale assez large, parallèle, horizontale, un peu échancrée postérieurement. — Sailhe prosternale fortement arquée en arrière. — Corps allongé, parallèle, glabre en dessus, très-finement pubescent en dessous, ailé. Femelle : Elle diffère à peine du mâle et ne s'en distingue que par les caractères suivants : Prothorax plus fortement crénelé sur les cô- tés, paraboliquement échancré de chaque côté de sa base. — Corps finement pubescent en dessus. Le caractère le plus apparent du genre réside dans la forme toute spéciale de l'écusson, à laquelle s'ajoute celle de la saillie proster- nale. Son unique espèce (1) est un assez grand insecte du Mexique et de Cuba, ayant le faciès d'une Macrotoma et d'un roux fauve uni- forme. Non-seulement son écusson, mais encore son prothorax et ses élytres sont couverts de fines aspérités granuleuses. Groupe XVIII. Aulaoopides. Languette petite^ entière en avant; ses palpes contigus. — Lobe des mâchoires petit, grêle, cilié au bout. — Mandibules très-courtes, verticales. — Antennes moins longues que le corps , à article 1 beau- coup plus court que 3. — Yeux à peine sinués. — Prothorax crénelé latéralement, finement rugueux, avec de grandes callosités lisses et brillantes chez les mâles, rugueux sur toute sa surface et brillant chez les femelles. — Pattes courtes, robustes, épineuses; cuisses posté- rieures atteignant, ou peu s'en faut, le sommet des élytres; 3'^ article des tarses bilobé. — Corps court, parallèle. (1) S. scobinatus , i . Thoms. loc. cit.; pour une description plus étendue, voyez Cheviol, Ann, d. l. Soc. entona. 1862, p. 272. 402 LONGICORNES. Le genre Aulacopus de Serville est le seul parmi tous les Prio- nides sylvains chez lequel les cuisses postérieures sont aussi longues que le corps. Ses espèces ont, en outre , le fades de Macrotoma de forme raccourcie, mais ne peuvent pas prendre place parmi les Ma- crotomides, par suite de la brièveté de leurs pattes et de celle du 1""^ article de leurs tarses chez les mâles. Elles ne seraient pas mieux placées dans le groupe des Remphanides qui suit, à cause de la brièveté de 1" article de leurs antennes relativement au3«. Ces deux groupes étant les seuls avec lesquels ces insectes ont des rapports étroits, il s'ensuit qu'ils constituent un type à part. L'Afrique est leur patrie. AULACOPUS. A. Serv. Ann. d. l. Soc. entom. 1832, p. 144. Mâles : Palpes très-courts, subégaux ; leur dernier article subcylin- drique, tronqué au bout. — Mandibules arquées et dentées près de leur sommet. — Labre transversal , rétréci , échancré en arc et cilié en avant. — Tète subtransversale, sillonnée sur le vertex, excavée entre les yeux, canaliculée entre les antennes, subverticale en avant; son épistome fortement transversal, presque plan , peu distinct du front, sinué dans son milieu en avant. — Antennes de la longueur des 4/5 ou des 3/-4 des élytres, filiformes, grêles, atténuées au bout,, à articles 1 moins long que la moitié de 3, très-gros, déprimé, presque carré, 3 plus long que 4-5 réunis, un peu âpre en dessous, les sui- vants subégaux; une fossette porifère allongée sur 3-4, les suivants sil- lonnés. — Yeux assez fortement séparés en dessus. — Prothorax presque aussi long que large, carré, tronqué et sinué dans son milieu en avant, faiblement bisinué de chaque côté de sa base, finement crénelé sur les côtés, avec les deux crénelures postérieures parfois plus saillantes que les autres ; son disque occupé par une grande callosité déprimée, pluri-impressionnée et accompagnée de chaque côté d'une petite cal- losité linéaire. — Ecusson arrondi en arrière. — Elytres médiocrement allongées, peu convexes, déclives en arrière, un peu élargies et arron- dies postérieurement, avec l'angle suturai inerme , pas plus larges que le prothorax en avant. — Pattes égales, très-robustes; cuisses li- néaires, larges, les quatre antérieures âpres; les 1"^ mimies de quel- ques courtes épines en dessous; jambes presque aussi larges que les cuisses,, parallèles, un peu âpres et munies de quelques rares épines au côté interne ; tarses à article 1 presque aussi long que 2-3 réunis. — Dernier segment abdominal transversal, un peu sinué et cilié en arrière. — Saillie mésosternale large, un peu concave, horizontale, subparallèle, tronquée en arrière. — Saillie prosternale horizontale, plane, à peine saillante et arrondie postérieurement. — Corps médio- crement allongé, glabre en dessus. Femelles : Antennes de la longueur de la moitié du corps. — Pro- REMPHANIDES. 403 thorax rugueux partout en dessus, brillant, un peu plus fortement crénelé sur les côtés. — Dernier segment abdominal plus long et en- tier au bout. Les trois espèces {i) décrites en ce moment sont de taille moyenne (25 à 32 millim.) pour le groupe actuel, et, en outre des caractères qui précèdent, ont une livrée et une sculpture des élytres qui les fait reconnaître aisément. Elles sont d'un noir profond et brillant; leurs élytres ont chacune quatre fines côtes très-saillantes, réticulées en ar- rière et dont les intervalles sont très-rugueux et munis de lignes moins élevées. Groupe XIX. Remphanides. Languette petite, entière en avant ; ses palpes plus ou moins conti- gus. — Lobe des mâchoires grêle, cilié. — Mandibules variables, en général médiocres et verticales. — Antennes plus courtes que le corps, à article 1 au moins aussi long que 3, souvent plus long. — Yeux entiers, ou très-faiblement sinués. — Prothorax tantôt très, tantôt peu différent dans les deux sexes, denticulé latéralement. — Pattes plus ou moins épineuses; 3^ article des tarses bilobé. Ce groupe (2) ne comprend pas moins de 14 genres et, sous ce rap- port, il est au premier rang parmi les Prionides. Si on le compare à ceux chez lesquels le prothorax est crénelé latéralement, on voit qu'il diffère des Cténoscélides par la forme de la languette, des quatre précédents par les proportions relatives du 1*'' et du 3^ articles des antennes, des Mallodontides par les pattes plus ou moins épineuses, enfin des Colpodérides, en ce que ses espèces ont les tarses à l'état normal. C'est de tous les groupes des Prionides, celui dont l'arrangement systématique présente le plus de diificulté, même en laissant de côté les femelles. Celui que j'ai adopté a pour base la sculpture du pro- thorax chez les mâles, puis les particularités que présente leur abdo- men qui est parfois mat au lieu d'être brillant, ou revêtu d'une cou- che épaisse de poils tomenteux. Les autres caractères ne viennent en rang qu'après ceux-ci. Ces insectes ont des représentants sur la grande partie du globe : iO de leurs genres sont propres aux Indes orientales, 1 habite l'Asie et (1) A. reticulatus, Serv. loc. cit. p. 145; Sénégal. — Feisthamelii, Buquet, ibk!. 1860, p. 617; Guinée (Grand Bassam). — natalensis, A. Wliite, Longic. of the Brit. Mus. p. 34, pi. 2, f. 4, cf ; Natal. (2) II correspond aux Macrotomides de M. J. Thomson (Syst. Cerambyc. p. 298), moins les genres Macrotoma, Aulacopus, Strongïlasws, et avec le genre Basitoxus en sus. Les Macrotoma n'en faisant plus partie, j'ai été obligé de changer son nom. 104 LONGICORNES. l'Europe orientale, 3 l'Amérique. Ces derniers ont un faciès de Mal- lodontides qui exige qu'ils soient placés à la fin du groupe. La plu- part de ces insectes sont fort grands. I. Prothorax finement rugueux et mat^ avec des callosités ou des excavations plus ou moins brillantes. a Les quatre l^'» segments abdominaux finement et densément granu- leux, mats (1) avec une bordure lisse et brillante sur leur bord postérieur. b Ces segments sans callosités ni impressions. c Les 4 jambes antér. épineuses en dedans : Rhésus. ce Toutes les jambes épineuses en dedans et en dehors. Cuisses âpres, sans épines en dessous : Rhaphipodus. — épineuses en dessous : Remphan. bb Les 3 segments interméd. de l'abdomen munis à leur base d'une bande luisante arquée à ses extrémités : Agrianoine. bbb Les quatre l^s segments abdominaux munis de chaque côté d'une fos- sette arrondie et luisante : Eurynassa. aa Tous les segments abdominaux lisses j jambes antér. seules épineuses en dehors : Teispes. II. Prothorax ponctué ou rugueux en dessus, sans callosités ou n'ayant que des espaces luisants, ponctués et mal limités sur le disque; abdo- men jamais mat. d Abdomen revêtu de poils d'un jaune doré formant une brosse; jam- bes antér. seules épineuses en dehors. Ces jambes glabres à leur extrémité : Cnemopliies. — villeuses — : Arimaspes. dd Abdomen glabre ou finement pubescent. e Antennes légèrement dentées en scie : DiocUdes. ee — filiformes. f Flancs du prothorax invisibles d'en haut. g Antennes de la longueur des 3/4 du corps : Olethrius 99 — dépassant à peine le milieu des élytres. Toutes les jambes dentées en dehors : Mallodonhoplus. — — dedans : Mallodonopsis. ff Flancs du prothorax renflés et plus ou moins visibles d'en haut. Arêtes latérales du pronotum non supérieures : Basitoxus. — — supérieures : Physopleurus. Genre incerfœ sedis : Xaurus. (1) Leur aspect est celui qu'on exprime chez les métaux par le motmoulu; ceux des Rhésus l'ont un peu moins que ceux des trois genres suivants. Chei les femelles il n'y en a aucune trace. REMPHANIDES. 10S RHESUS. J. Thoms. (1). Mâles : Palpes médiocres, robustes, inégaux ; leur dernier article triangulaire et un peu arqué. — Mandibules assez longues, brusque- ment arquées et aiguës au bout, fortement bidentées en dedans. — Labre vertical, transversal, concave, arrondi et cilié en avant. — Tête plus longue que large, assez saillante, sillonnée depuis l'épistome jusque sur le vertex, presque plane sur le front; épistome très-court, largement échancré en arc antérieurement. — Antennes de la lon- gueur des 3/3 des élytres (2), très-robustes à leur base, filiformes et atténuées au bout, à articles 1 aussi long que 3, très-robuste, 2 plus grand que de coutume, subturbiné, 3 robuste, aussi long que 4-S réu- nis, 6-H subégaux; une dépression porifère au sommet de 3-S, les suivants réticulés ou sillonnés. — Yeux assez fortement séparés eu dessus. — Prothorax transversal, peu convexe, finement rugueux et mat, avec quelques callosités peu saillantes, ponctuées et peu bril- lantes, sur le disque et à sa base; coupé obliquement aux angles pos- térieurs, les antérieurs non saillants, légèrement arrondi et denticulé sur les côtés; la dentelure postérieure plus saillante que les autres. — Écusson arrondi en arrière, finement rugueux, avec une bordure lisse. — Élytres médiocrement convexes, subparallèles, un peu atténuées et arrondies en arrière, avec leur angle suturai épineux, à peine plus larges que le prothorax à leur base. — Pattes longues, très-robustes, comprimées, larges ; cuisses hnéaires, les quatre antérieures scabres, toutes munies en dessous, dans leur moitié postérieure, de deux ran- gées irrégulières de petites épines; jambes canaliculées sur leur face externe ; les antérieures scabres, avec de nombreuses petites épines sur leur face postérieure; tarses médiocres, larges, surtout les an- térieurs, à article 1 plus court que 2-3 réunis. — Dernier segment abdominal transversal, tronqué et densément ciUé en arrière. — Sail- lie mésosternale assez large, horizontale, parallèle, un peu échaucrée postérieurement. — Saillie prosternale plane, assez saillante et ar- rondie en arrière. — Corps assez allongé, robuste, glabre en dessus, ailé. Femelles : Mandibules un peu plus courtes. — Antennes moins ro- bustes, atteignant à peine le milieu des élytres. — Prothorax plus ré- (1) M. J. Thomson a mentionné deux fois ce genre (Essai, etc. p. 315 et Syst. Cerambyc. \>. 299), sans en exposer les caractères et en rattribuant à M. De Motsclioulsky, dans les ouvrages de qui je ne parviens pas à le décou- vrir. Il faut cependant qu'il l'ait établi quel(iue part, car il est répandu, sous ce nom de Rhesds, dans quelques collections, principalement de l'Alicmagne. — Syn. PftioNus Motscb. — Aulacopus v. Heyden, L. Redtenb., L. Fairna. (2) Telle est la longueur normale, mais chez les miles de petite taille elles n'atteignent quelquefois qu'aux 2/3 des élytres. 106 LONGICORNES. tréci en avant et plus fortement denticulé sur les côtés, plus rugueux en dessus, sans callosités, — Pattes moins robustes, beaucoup plus lisses ; les épines des cuisses et celles des jambes antérieures presque obsolètes. — Dernier segment abdominal allongé et arrondi au bout. M. de Motschoulsky a, le premier, fait connaître l'unique espèce de ce genre, sous le nom de Prionus serricollis (1). On l'a placée, de- puis, dans le genre Aulacopus de Serville dont elle ne se rapproche un peu que par la forme robuste et la faible armature de ses pattes, mais dont, à part cela, elle ne présente aucun des caractères généri- ques essentiels. M. J. Thomson me paraît avoir eu parfaitement raison de l'en séparer. C'est un grand insecte, répandu depuis la Perse jusqu'en Dalmatie et dont la livrée, noire sur la tête et le prothorax, passe au brun rougeâtre, plus ou moins clair, sur le reste du corps ; ses élytres, finement rugueuses, sont presque dépourvues de lignes saillantes. RHAPHIPODUS. A. Serv. Ann. d. l. Soc. entom. 1832, p. 168 (2). Serville n'a eu à sa disposition que la femelle d'une espèce de ce genre; j'en connais les deux sexes, ainsi que ceux de deux autres es- pèces, ce qui me permet de formuler les caractères du genre mieux qu'il ne l'a fait. Mâles : Palpes courts, inégaux ; leur dernier article légèrement triangulaire. — Mandibules médiocres, robustes, presque planes en dessus, simples au bout, bidentées en dedans. — Labre tantôt pareil à celui des Rhésus, tantôt horizontal. — Tête plus longue que large, parcourue par un fin sillon aboutissant au sommet de l'épistome; front triangulairement échancré en avant ; épistome déprimé, plan, largement échancré antérieurement. — Antennes de la longueur des élytres, filiformes et peu à peu atténuées, à articles 1 un peu plus long que 3, 2 assez grand, turbiné, 3 plus court que 4-5 réunis, ceux- ci et 6-H subégaux; une fossette porifère réticulée au sommet de 3-6, les suivants réticulés dans toute leur longueur. — Yeux assez fortement séparés en dessus. — Prothorax transversal, peu et régu- lièrement convexe, presque droit sur les côtés, avec ses angles anté- rieurs arrondis et les postérieurs faiblement échancrés, crénelé sur les côtés, avec la crénelure postérieure dentiforme, finement rugueux et mat en dessus, avec deux callosités contiguës sur le disque et une (1) Bull. Mosc. 1838, 1, p. 187, pi. 3, f. k {Aulacopus id. L. Redtenb. Faun. Austr. éd. 2, p. 840 ;L. Fairm. Gêner, d. Col. d'Europ.; Cérambjc. p. 117, pi. 36, f. 163-164, (f 9; Aul. rohustus, von Heyd., Stettin. entom. Zeit. 1844, p. 15). (2) Syn. Mallodon Newm., Dej. REMPHANIDES. 107 le long de la base^ presque mates aussi et peu apparentes, — Écus- son plus long que large, arrondi en arrière. — Élytres médiocrement convexeSj plus ou moins allongées, subparallèles, avec leur angle su- turai brièvement épineux. — Pattes longues et robustes; cuisses li- néaires, les antérieures âpres ; toutes munies en dessous de deux rangées d'aspérités; jambes fortement comprimées; l'angle terminal externe des antérieures bi-épineux au bout ; toutes munies en dedans et en dehors d'épines parfois absentes aux postérieures ; 1" article des tarses de longueur normale. — Abdomen finement rugueux et mat, avec une bordure luisante au bord postérieur de ses quatre l*''* segments; le dernier transversal, subtronqué en arrière. — Saillie mésosternale large, parallèle, subhorizontale, fortement et triangu- lairement échancrée en arrière. — Saillie prosternale droite, assez saillante, arrondie au bout. — Corps médiocrement allongé, glabre en dessus, ailé. Femelles : Antennes atteignant à peine la moitié des élytres; leur l^ï" article de i/3 au moins plus long que 3. — Prothorax rétréci en avant, denticulé ou subépineux sur les côtés, densément et très-fine- ment pointillé, parfois lisse, sur toute sa surface en dessus. — Pattes plus courtes et armées presque de même. — Abdomen lisse ou fine- ment pointillé; son dernier segment abdominal arrondi en arrière. Une particularité propre à ces insectes est la faiblesse de leur ponc- tuation, et même son absence, surtout chez les mâles. Leur corps tout entier paraît lisse à la vue simple; celui des femelles l'est un peu moins. Ce caractère leur est propre parmi tous les Prionides de la section actuelle et les rend aisés à reconnaître. L'espèce que Serville a connue et qu'il a nommée suturalis, est un grand insecte des archipels indiens, noir ou d'un brun rougeàtre, avec les élytres fauves et ornées sur la suture d'une bande brunâtre, assez large à la base de ces organes et peu à peu rétrécie en arrière ; les bords latéraux des élytres présentent une bordure semblable. Les deux autres espèces qui me sont connues sont d'un noir profond et assez brillant (1). REMPHAN. Waterh. Trans. of the entom. Soc. I, p. 67. Mâle : Palpes des Rhaphipodus. — Mandibules allongées, robustes, (1) L'une est le Mallodon Manillœ de M. IVewman (The EntomoL p. 247) rapportée plus tard (Ibid, p. 352) par lui aux Cnemoputes, mais étraugèrc à ce genre; elle est des îles Philippines et de taille médiocre. — L'autre, s'il faut en croire les collections de Paris où elle existe, serait le Mallodon juvanum de Dejeao, Cat. éd. 3, p. 342; elle est inédite. L'insecte que M. .1. Thomson a re- gardé comme étant cette espèce de Dejean et sur lequal il a fondé son genre Hystatus, est très-différent, ainsi qu'on le verra plus loin. 108 LONGICORNES. droites, arquées et simples au bout, fortement bidentées en dedans. — Labre vertical, transversal, concave, arrondi en avant. — Tète plus longue que large, sillonnée en dessus, concave entre les yeux et les antennes; son épistome un peu concave, échancré en arc en avant. — Antennes dépassant plus ou moins le milieu des élytres, à articles I un peu plus long que 3, robuste, en massue déprimée, scahre en dessous, 3 aussi long que 4-5 réunis, muni de quelques petites épi- nes en dessous et d'une à son sommet, ainsi que 4-5, ceux-ci ainsi que 6-14 grêles, subégaux; une dépression porifère au sommet de 3-5, un sillon sur les suivants; les derniers sillonnés sur leurs deux faces. — Yeux assez fortement séparés en dessus. — Prothorax presque plan, en carré transversal, un peu rétréci et tronqué en avant, avec ses angles antérieurs très-saillants, densément et irrégulièrement den- ticulé sur les côtés, surtout aux angles, finement rugueux et mat en dessus, avec quatre callosités luisantes et transversales sur le disque ; les deux médianes plus grandes et précédées de deux fossettes to- menteuses. — Écusson un peu allongé, arrondi en arrière. — Élytres peu convexes, allongées, légèrement oblongo- ovales, arrondies en arrière, avec leur angle suturai épineux, pas plus larges que le pro- thorax à leur base ; leur rebord latéral élargi en arrière des épaules. — Pattes longues et robustes; cuisses et jambes rugueuses et âpres, surtout les quatre antérieures; les l''" épineuses en dessus et en des- sous, les 2" en dehors et en dedans ; les antérieures de celles-ci brus- quement élargies et bidentées en dehors à leur extrémité ; tarses lar- ges et déprimés, surtout les antérieurs, à article 4 presque aussi long que 2-3 réunis. — Abdomen finement granuleux et mat, opaque, avec le bord postérieur des quatre i"^ segments lisse et luisant, le dernier transversal, légèrement sinué et densément cilié au bout. — Saillie mésosternale assez large, horizontale, parallèle, écliancrée au bout. — Saillie prosternale fléchie, assez saillante. — Corps allongé, large, glabre, ailé. M. Waterhouse ne parle pas de la femelle et je ne la connais pas davantage. L'espèce (J) sur laquelle il a fondé le genre est un grand insecte des Indes-Orientales, remarquable par sa forme large et dé- primée, la sculpture de ses élytres qui consiste en granulations ex- trêmement fines, et sa livré.e d'un brun noirâtre avec les élytres d'un fauve un peu rembruni. 11 y a dans les collections un petit nombre d'espèces qui présentent les mêmes caractères génériques, avec ces deux différences que les angles antérieurs de leur prothorax sont peu saillants et leurs cuisses dépourvues d'épines en dessus. Elles sont à l'espèce typique ce que, par exemple, la plupart des Macrotoma sont à la M. serripes. (1) R. Hopei, Waterh. loc. cit. pi. 8, f. l. — Rekhei, B. Perroud^ Mélang. entom. iV, p. 144, pi. 1, f . 4, 9 5 Nouvelle-Calédonie (Anhujus Gêner.?). REMPHANIDES. i09 AGRIANOME. J. Thoms. Stjst. Cerambyc. p. 300 (1). Mêmes caractères que les Remfhan, sauf les différences suivantes : Mâle : Mandibules plus courtes, munies en dehors d'une petite dent avant leur extrémité. — Antennes presque aussi ou un peu moins longues que le corps, moins robustes à leur base, à articles 1 exacte- ment de la longueur de 3, médiocrement robuste, 3 plus grêle, sans épine à son sommet, ainsi q\ie 4-5 ; système porifère indistinct. — Prothorax convexe, à angles antérieurs nullement saillants, denticulé sur les côtés, avec la dent des angles postérieurs plus saillante que les autres, finement rugueux en dessus, avec deux callosités luisantes, corrodées, triangulaires et accolées sur le disque, une ligne de même nature le long de la base et quelques autres sur les côtés. — Élytres plus parallèles; leur rebord latéral non dilaté en arrière des épaules. — Pattes moins rugueuses ; toutes les cuisses inermes en dessus (2) ; tarses moins larges, à article 1 aussi long que 2-3 réunis. — Abdo- men granuleux également , avec le bord postérieur des quatre 1*" lisse et brillant, mais les deux 1^''' ayant de chaque côté une dépres- sion corrodée, et les deux suivants, à leur base, ime ligne transversale terminée à chaque extrémité par une dépression pareille. — Le surplus comme chez les Remphan. Femelle : Mandibules courtes. — Antennes n'atteignant que les 2/3 postérieurs des élytres. — Prothorax rugueux et sans callosités en dessus, rétréci en avant, coupé obliquement aux angles postérieurs, finement crénelé sur les côtés, avec la dentelure postérieure plus dé- veloppée que les autres et un peu redressée. — Abdomen non gra- nuleux et luisant. Le type du genre est le Mallodon Fairmairei de M. Montrouzier, grand insecte de la Nouvelle-Calédonie, d'un brun rougeâtre plus ou moins clair en dessous, passant au noir sur la tête et le prothorax, avec les élytres d'un fauve testacé et finement rugueuses. M. Pascoe en a décrit une espèce voisine, mais bien distincte, originaire de l'Aus- tralie et qu'il a placée parmi les Macrotoma (3). (1) Syn. Mallodon, Montrouz. Ann. d, 1. Soc. ciUom. 1861, p. 280. — Ma- cnoTOMA Pascoe. (2) Les épines des jambes varient comme de coutume. Dans mon exemplaire, celles (les quatre pattes postérieures sont bien développées, tandis que dans un autre que m'a communiqué M. C. A. Dolirn, elles sont presque absentes aux pattes postérieures et très-peu prononcées aux intermédiaires. (3) M. gemella, Pascoe, Truns. of Ibe entoin. Soc. Scr. 2, V, p. 15. ilO LONGICORNKS. EURYNASSA. J. TflOMs. Sysl. Cerambyc. p. 303 (1). Mâles : Palpes des précédents. — Mandibules médiocres^ robustes, arquées et aiguës au bout, uni- ou bidentées en dedans. — Labre ver- tical, concave, densément cilié, parfois indistinct. — Tête assez forte, aussi longue que large, sillonnée, déclive et plane sur le front; celui- ci subtronqué en avant ; épistome triangulaire, court. — Antennes at- teignant le milieu des élytres, filiformes, atténuées au bout, à arti- cles 1 gros, aussi long que 3, déprimé, arqué, 3 un peu plus grand que 4, les suivants décroissant peu à peu ; une fossette porifère allon- gée au sommet de 3-5; un sillon complet sur 6-H. — Yeux forte- ment séparés en dessus. — Prothorax transversal, subquadrangulaire, finement granuleux et mat en dessus, plus ou moins déprimé sur le disque, avec de nombreuses callosités luisantes et ponctuées sur sa surface, légèrement trisinué en avant, avec ses angles antérieurs à peine saillants et les postérieurs arrondis, presque droit et régulière- ment denticulé sur les côtés. — Écusson subcordiforme, rugueux, lisse sur ses bords. — Élytres presque planes, allongées, parallèles ou gra- duellement rétrécies, arrondies en arrière, avec leur angle suturai subinerme, à peine plus larges en avant que le prothorax. — Pattes médiocres, robustes; cuisses munies de deux rangs d'épines en des- sous, parfois absentes aux postérieures ; jambes scabres sur leur face postérieure, toutes épineuses sur leur bord externe seulement ; tar- ses à article 1 aussi long que 2-3 réunis. — Abdomen finement gra- nuleux, opaque, avec une bande postérieure lisse et deux fossettes latérales, Usses également sur ses quatre 1"^ segments; le 5^ trans- versal, échancré et densément cilié au bout. — Métasternum granu- leux et opaque, comme l'abdomen, sauf un grand espace médian de forme triangulaire, à sommet dirigé en arvant. — Saillie mésosternale assez large, horizontale, subparallèle, échancrée en arrière. — Saillie prosternale plane, droite, saillante et spatuliforme postérieurement. — Corps allongé, déprimé, subcunéiforme ou parallèle, glabre en des- sus. — Femelles inconnues (2). L'un des genres les plus distincts du groupe actuel, pour ce qui concerne les mâles, ne fût-ce que par la granulation et l'opacité d'une grande partie du métasternum. Mais ses espèces, dont plusieurs ont (1) Syn. Mallodon Pascoe. (2) M. J. Thomson décrit comme étant celle du Servillei, un insecte qu'il a bien voulu mellre à ma disposition, mais qui, d'après ses caractères et son faciès, ne peut pas appartenir au genre actuel. J'ai sous les yeux plusieurs au- tres femelles qui lui ressemblent, mais je ne connais aucuns mâles auxquels on puisse les rapporter avec certitude. RESWHANIDES. Hl été décrites [i], sont diflQciles à reconnaître par suite de leur grande ressemblance, surtout sous le rapport des callosités de leur prothorax qui, chez toutes, consistent en deux grandes plaques discoïdales trian- gulaires et accolées, deux autres linéaires, latérales, et une bande basilaire, transversale, envoyant dans son milieu un rameau étroit vers les callosités du disque. Ce sont, pour la plupart, de grands in- sectes, d'un brun ferrugineux assez brillant, passant au noir sur la tète et le prothorax ; leurs élytres sont plus ou moins, en général fine- ment, rugueuses. Tous sont propres à l'Australie. TEISPES. J. Thoms. Syst. Cerambyc. p. 304. Mâle : Palpes des précédents, avec leur dernier article à peine trian- gulaire. — Mandibules médiocres, robustes, arrondies dès leur base, aiguës au bout, unidentées au côté interne. — Labre vertical, con- cave, arrondi et cilié sur son bord inférieur. — Tête forte, subtrans- versale, sillonnée en dessus, presque plane entre les yeux et les an- tennes; son épistome enfoncé, plan, tronqué en avant. — Antennes un peu plus longues que la moitié du corps, filiformes, à articles 1 court, mais un* peu plus long que 3, robuste, déprimé, arqué, 3-11 subégaux, 6-11 sillonnés sur leur bord interne dans toute leur lon- gueur. — Yeux fortement séparés en dessus. — Prothorax transver- sal, graduellement rétréci en arrière et tronqué obliquement aux an- gles postérieurs, trisinué en avant, avec les angles antérieurs un peu saillants, crénelé sur les côtés, largement déprimé, luisant et subcal- leux sur le disque, finement granuleux et mat sur ses bords latéraux. — Écusson subcordiforme. — Élytres médiocrement allongées, très- peu convexes, légèrement arrondies dans leur milieu, subinermes à l'angle suturai, pas plus larges que le prothorax en avant. — Pattes assez longues, robustes ; cuisses un peu élargies à leur base, les qua- tre postérieures munies en dessous, près de leur sommet, de deux (t) La plus ancienne est très-prohablement le JV/oHorfon austrcdis de M.. Bols- duval (Faune de l'Océan. Il, p. 465), bien que plusieurs espèces appartenante des genres différents, existent sous ce nom dans les collections. — E. Servillei, J. Thoms. loc. cit. — Mallod. figuratum, Pascoe, Trans. of tlie entom. Soc. Ser. 2, V, p. 14. — Mail. Odewahni, Pascoe, The Journ. of Entom. Il, p. 242. M. Pascoe a bien voulu me commaniquer ces deux espèces ainsi qu'une autre beaucoup plus petite et inédite. Le M. jéjunum du même auteur (The Journ. of Entom. loc. cil. p. 243), que j'ai également sous les yeux, semble, au premier coup-d'œii, appartenir au genre actuel, surtout par la forme et les callosités de son prothorax ; mais son abdomen non granuleux^ l'armature de ses jambes, etc., montrent qu'il lui est étranger. Il doit former un genre à part, intermédiaire entre celui-ci et les Teispes qui suivent. 112 LONGlCOnNES. rangs de petites épines; jambes antérieures et intermédiaires épi- neuses en dehors, les épines de celles-ci peu nombreuses; les V^ ayant leur angle externe uni-épineux ; tarses médiocrement larges, à article 1 presque aussi long que 2-3 réunis. — Abdomen luisant; son dernier segment transversal, subtronqué et cilié en arrière. — Sailiie mésosternale assez large, horizontale, subparallèle, rebordée sur les côtés, tronquée et échancrée en arrière. — SaiUie prosternale droite, assez saillante et lanciforme postérieurement. — Corps assez allongé, large, déprimé, glabre en dessus. Femelle : Mandibules et tête plus petites (1). — Prothorax plus convexe, grossièrement ponctué en dessus, avec le disque plus lisse, subcalleux et luisant, un peu rétréci en avant, fortement et irrégu- lièrement denticulé sur les côtés et sur les troncatures des angles pos- térieurs. — Pattes moins robustes ; leurs cuisses un peu arrondies en dessous; les épines des quatre jambes antérieures moins nom- breuses. Le mâle a complètement le faciès d'un Mallodon, la femelle un peu moins. La brièveté du 1*'' et du 3^ articles des antennes, et l'ar- mature des pattes, réunies au faciès en question, constituent les prin- cipaux caractères du genre. Il ne comprend qu'une espèce (2) de l'Australie boréale [dorsalis Thoms.), d'assez grande taille, d'un noir brunâtre, avec l'abdomen et les élytres fauves. Ces organes, chez le mâle, sont densément ponctués et ont près de leur bord latéral un assez large sillon abrégé en avant, avec des vestiges peu apparents de trois hgnes saillantes; ceux de la femelle sont rugueux et les sillons ainsi que les lignes saillantes dont il vient d'être question, sont beau- coup plus marqués chez elle. CNEMOPLITËS. Newm. The Entomol. r» 351 (3). M Aies : Palpes médiocres, peu inégaux ; leur dernier article légè- rement triangulaire. — Mandibules subverticales, médiocres, assez robustes, droites, arquées et aiguës au bout, unidentées en dedans. — Labre vertical, concave, subarrondi et cilié sur son bord inférieur. — Tête un peu plus longue que large, finement sillonnée en dessus, (1) Les antennes manquent dans l'exemplaire de la collection de M. J. Thom- son que j'ai sous les yeux, sauf le 1" article qui est plus faible que chez le mâle, mais, du reste, pareil. (2) Il y en a, dans la collectlor. de M. le comte Mniszech, une seconde espèce, beaucoup plus grande et de forme plus allongée, mais comme elle n'est repré- sentée que par un exemplaire femelle, il serait sans utilité de la décrire. Elle est également de l'Australie. (3) Syn.HERUEBius, Newm. Tiie Zool. 1841, p. 415. REMFHANIDES. 113 plus OU moins excavée entre les yeux; son épistome enfoncé, plan, coupé carrément ou légèrement échancré en arc. — Antennes au maximum de la longueur des 2/3 des élytres, filiformes, atténuées au bout, à articles 1 au moins de la longueur de 3, de forme variable, 3 aussi long que ^-S réunis, ceux-ci et G-ll subégaux; une dépression oblongue au sommet de 3-i, plus allongée sur 5, occupant toute la longueur de G-9, 10-H sillonnés et réticulés. — Yeux assez fortement séparés en dessus. — Prothorax transversal, médiocrement convexe ou déprimé sur le disque, fortement ponctué et rugueux, sans callo- sités, trisinué en avant, avec ses angles antérieurs peu saillants, droit ou légèrement arrondi et denticulé sur les côtés dans toute leur éten- due ; ses angles postérieurs le plus souvent denliformes et un peu redressés, — Écusson subcordiforme ou arrondi en arrière. — Ély- tres peu convexes, parallèles, arrondies et rarement [edulis, cephalo- tes) inermes à l'angle suturai, un peu plus ou pas plus larges que le prothorax à leur base.— Pattes assez longues, robustes; cuisses briè- vement épineuses sur deux rangs à leur extrémité en dessous, rare- ment [cephaloles) inermes; jambes antérieures un peu concaves en dehors, dilatées et bidentées à leur extrémité externe, plus ou moins âpres sur leur face inférieure et denticulées (les dents en général peu nombreuses) sur leur tranche externe, les autres inermes; tarses à ar- ticle i presque aussi long que 2-3 réunis. — Abdomen densément revêtu d'une brosse de longs poils fins d'un jaune doré, avec une bande lisse sur le bord postérieur de ses quatre 1'"'^ segments, le S" transversal, sinué au bout. — SaiUie mésosternale assez large, sub- parallèle, horizontale, concave, un peu échancrée en arrière. — Saillie prosternale droite ou un peu fléchie, saillante et arrondie postérieu- rement. — Corps plus ou moins allongé, parallèle, glabre ou non en dessus. Femelles : Antennes dépassant à peine ou non le milieu des ély- tres. — Prothorax un peu rétréci en avant, plus inégal en dessus et plus fortement denticulé latéralement. — Pattes plus faibles et plus lisses ; les dents des jambes antérieures moins nombreuses et plus pe- tites (1). — Abdomen glabre et luisant; son dernier segment tantôt presque pareil à celui des mâles, tantôt allongé et arrondi au bout. Genre propre à l'Australie et trop brièvement défini par M. New- man qui y a, en outre, introduit des éléments étrangers (2). Plus tard, (1) Il y a dans les collections des femelles qui appartiennent manifestement au genre, et dont les jambes en question sont complètement inermes en dehors; mais entre elles et les exemplaires normaux du môme sexe, on trouve tous les passages. (2) La formule qu'il en donne se borne à ce peu de mots : « l'rotibiis ex- curvatis eitus spinosis. n L^'cspèce typique [edulis Ncwm.) a les élytres iner- mes à l'angle suturai. M. flewman lui donne pour congôuéres lus deux espèces Coléoptères. Tome VIII. 8 114 LONGICORNES. il a fondé de nouveau, sous le nom de Hermerius, d'après une es- pèce (1) parfaitement conforme, génériquement parlant, au type pri- mitif. Le caractère essentiel du genre consiste dans la présence d'épines aux jambes antérieures seulement ch-ez les deux sexes, puis, pour ce qui concerne les mâles, en l'absence de callosités sur le prothorax et la vestiture remarquable de l'abdomen. Ces insectes sont d'assez grande taille ; toutes les espèces que j'ai sous les yeux sont d'un brun mar- ron presque mat en dessus (à une seule exception près) et ont les ély- tres rugoso-vermiculées, avec de très-faibles lignes saillantes; toutes également ont la poitrine plus ou moins villeuse. ARIMASPES. J. Thojis. Syst. Cerambyc. p. 301. Je n'adopte qu'avec la plus grande hésitation ce genre établi sur un exemplaire mâle (2) ; il ne se distingue, en efTet, des Cnemoplitks que par les faillies caractères suivants : Mâle : Antennes presque de la longueur des 3/4 du corps; leur sys- tème porifère consistant en une fossette nettement limitée, simple ou ovale au sommet de leurs articles 3-4, plus allongée et double sur 5-9 suivantes : 1° Prionus spinicollis , Mac-Leay in King's Surv. of the coasts of Austral. II; Append. p. 449. Mac-Lcay n'a décrit q«e la $ de cette espèce qui ne peut appartenir au genre actuel, ses jambes étant toutes épineuses. M. Newman émet l'opinion qu'elle est identique avec le Mattodon australis, Boisduv. Faun. d. l'Océan. II, p. 405. Le type de ce dernier n'existe dans au- cune des collections de Paris, et les espèces que j'y ai trouvées iuscrites sous ce nom, appartenaient à trois genres différents très-distincts de celui-ci. Il est démontré pour moi que cet insecte est une Eurynassa mâle, comme je l'ai dit plus haut. 2» Malludon Manillœ, Newm. Tlie Entomol. p. 247. Cet insecte est tout-à-fait étranger au genre actuel et appartient, ainsi qu'on l'a vu précédem- ment, au genre Rafhipodus de Serville. (1) H. impar, Newm. loc. cit. Cet insscte est extrêmement voisin du Cne- moplites edulis, mais ses élylres sont épineuses à l'angle suturai. Jen'Lésilepas à comprendre dans le genre le Mallodon cephalotes de M. Vàscoa (The Journ. of Entoni. II, p. 242), grande esjyèce qui s'écarte des précédentes par la grosseur de la tête chez le mâle, ses mandibules plus longues, ses an- tennes plus courtes, sans système porifère, et surtout par l'absence d'épines à toutes les jambes, mais qui, pour tout le reste, est à l'état normal. A la ri- gueur ses jambes inermes le classent parmi les Mallodontides, mais l'épaisse brosse de poils dont son abdomen est revêtu le fait aisément reconnaître pour ce qu'il est réellement. (2) M. J. Thomson a cru posséder la femelle , mais l'insecte de sa collecliou qu'il a regardé comme telle et que j"ai sous les yeux, est la femelle du Cnemo- plitcs edulis, comme lui-même l'a inscrit avec doute sur l'étiquette qui l'accom- pagne. REMPHANIDES. H 5 qui en ont, de plus, une petite à leur base ; 10-11 réticulés sur toute leur surface. — Prothorax régulièrement convexe, déprimé et cana- liculé dans son milieu, grossièrement ponctué, mais non rugueux, sur toute sa surface, arrondi et crénelé sur les côtés et aux angles postérieurs. — Jambes antérieures villeuses en dessous dans leur moi- tié terminale. — Corps plus court, finement pubescent en dessus. Cette pubescence, le moindre allongement du corps, la forme et la sculpture du prothorax donnent à l'unique espèce [Hoiuei Thoms.) un faciès assez différent de celui des Cnemoplites, mais ces caractères sont plutôt spécifiques que génériques. L'abdomen est tomenteux comme dans le genre précédent et les élytres sont brièvement épi- neuses à l'angle suturai. Cet insecte est également de l'Australie. DIOCLIDES. J. Thoms. Syst. Cerambyc. p. 302. Mâle : Organes buccaux des Cnemoplites. — Tête assez petite, à peine plus longue que large, finement sillonnée en dessus, un peu excavée entre les yeux, concave entre les antennes; son épistome con- cave, largement échancré en avant. — Antennes un peu plus courtes que les élytres, déprimées, à articles 1 aussi long que 3, en massue déprimée, 3 un peu plus grand que 4, anguleux à son sommet ex- terne, ainsi que 4-10, 11 plus long que celui-ci; une double fossette porifère allongée au sommet de 3, les suivants fortement sillonnés tant en dessus qu'en dessous. — Yeux médiocrement séparés en dessus. — Prothorax transversal, finement villeux, non déprimé et sans cal- losités sur le disque, un peu rétréci en avant, avec ses angles anté- rieurs non saillants, presque droit et denticulé sur les côtés, avec ses angles postérieurs dentiformes. — Écusson arrondi en arrière. — Ély- tres peu convexes, allongées, légèrement rétrécies et arrondies en ar- rière, subépineuses à l'angle suturai, sensiblement plus larges en avant que le prothorax. — Pattes médiocres, robustes; cuisses un peu âpres en dessous à leur extrémité ; jambes inermes, comprimées, peu à peu élargies; tarses assez larges, à article 1 aussi grand que 2-3 réunis. — Dernier segment abdominal transversal, sinué et cilié au bout. — Saillie mésosternale assez large, concave, horizontale, échan- crée au bout. — Saillie prosternale assez convexe, un peu fléchie, très-saillante et lanciforme en arrière. — Corps assez allongé, glabre sur les élytres, ailé. — Femelle inconnue (1). (1) Selon M. i. Thomson ce serait, au contraire, le m;"ile qui serait inconnu, mais la longueur des antennes et la forme du dernier segment abdominal me portent à croire ([uc l'exemplaire qii'il a décrit comme une femelle et qu'il a eu l'obligeance de me communitmcr, est, au contraire, un mâle. Un autre, qu'il a bien voulu tn'envoyer comme étant la femelle, n'en dillere absolument en 116 LONGICORNES. Genre très-distinct dans le groupe actuel par la structure de ses antennes. L'unique espèce qui le compose {prionoides Tlioms.) a le faciès, la livrée et la sculpture des Prionus de forme déprimée. Elle est originaire de l'Australie. OLETHRIUS. 3. Thoms. Essaif etc., p. 316 (1). Mâles : PMpes médiocres, robustes, inégaux; leur dernier article triangulaire, un peu arqué. — Mandibules presque aussi longues que la tète, très-robustes, carénées en dessus (la carène s'arrêtant avant leur sommet et terminée par une dent), aiguës au bout, fortement bi- ou tridentées en dedans. — Labre de forme variable. — Tête pas plus longue que large, finement sillonnée sur le vertex, triangulairenient concave entre les antennes; son épistome transversal, échancré et ci- lié en avant. — Antennes de la longueur des 4/5 des élytres, filifor- mes, atténuées au bout, à articles 1 assez robuste, plus long que 3, en cône renversé, 3 de 1/3 plus long que 4, celui-ci et 5-M décrois- sant peu à peu ; une fossette porifère au sommet de 3-6, les suivants sillonnés. — Yeux assez fortement séparés en dessus. — Prothorax transversal, quadrangulaire, médiocrement convexe, fortement ponc- tué et rugueux, avec des espaces mal limités et luisants sur le disque, subtronqué aux angles postérieurs, les antérieurs peu saillants, den- sément crénelé sur les côtés. — Écusson arrondi en arrière. — Ély- tres amples, médiocrement convexes, allongées, légèrement arrondies dans leur milieu, ainsi qu'en arrière, avec l'angle suturai épineux, à peine plus larges que le prothorax en avant; leur rebord latéral assez large partout, mais surtout en avant. — Pattes longues et robustes ; cuisses et jambes plus ou moins scabres, surtout les antérieures ; les premières sublinéaires ; jambes antérieures dilatées et bidentées en dehors à leur extrémité ; tarses de la môme paire très-larges, tous à article 1 plus court que 2-3 réunis. — Segments 2-4 de l'abdomen anguleux à leur extrémité, 5 transversal, tronqué et densément cilié en arrière. — Saillie mésosternale large, horizontale, parallèle, échan- crée en arrière. — Saillie prosternale horizontale, assez convexe, sail- lante et lanciforme postérieurement. — Corps médiocrement allongé, large, massif, très-finement pubescent en dessus, ailé. Femelles : Mandibules plus courtes, faiblement carénées en dessus. — Antennes moins robustes, ne dépassant pas le milieu des élytres. — Prothorax rétréci en avant, également calleux et luisant sur le dis- que ; la postérieure de ses crénelures latérales plus forte que les au- I ion. J'ai S0U8 les yeux cloq exemplaires de l'espèce; tous sont complètement semblables. (1) Syo. Mallodon Montrouz. REMPHANIDES. H 7 très et un peu redressée. — Pattes moins robustes et beaucoup plus lisses ; leurs tarses ai^térieurs moins larges. Parmi les caractères qui précèdent^ le plus remarquable est l'angle que forment les segments intermédiaires de l'abdomen à leur extré- mité (1). Il existe dans les deux sexes, mais un peu moins prononcé chez les femelles. Le genre est propre à la Polynésie et a pour type un très-grand in- secte {tyrannus Thoms.) des Nouvelles-Hébrides. M. Montrouzier en a décrit quelques autres espèces plus petites de la Nouvelle-Calédonie et j'ai vu dans les collections plusieurs femelles qui en font partie, mais qu'on ne peut déterminer exactement en l'absence de leurs mâles. Ces insectes sont tous d'un brun noirâtre assez brillant et sujet à de- venir rougeâtre. Leurs élytres sont plus ou moins densémeut ponc- tuées et souvent en même temps rugueuses. La sculpture du pro- thorax ne diffère pas beaucoup dans les deux sexes (2). MALLODONHOPLUS. J. Thoms. Essai, etc., p. 320. Mâle : Palpes médiocres, robustes, inégaux; leur dernier article légèrement triangulaire et un peu arqué. — Mandibules assez lon- gues, subhorizontales, très-robustes, carénées en dessus, villeuses, arquées, larges, bifides et tronquées au bout. — Labre transversal, subvertical, un peu concave, arrondi en avant. — Tète forte, trans- versale, sillonnée en dessus , presque plane et un peu déclive entre les yeux; son épistome enfoncé, plan, coupé presque carrément et cilié en avant. — Antennes atteignant à peine le milieu des élytres, filiformes, à articles 4 plus long que 3, robuste, déprimé et forte- ment arqué, 3 pas plus long que 4, celui-ci et 5-10 égaux, 11 plus long que 10; une fossette porifère allongée sur 3, les suivants sillonnés dans toute leur longueur. — Yeux fortement séparés. — Prothorax (1) Suivant M. Montrouzier, ce caractère n'existerait pas chez le macro- thorax. J'ai cette espèce sous les yeux et trouve ces segments faits comme chez les autres. Il faut cependant ajouter que chez certains exemplaires de toutes les espèces ce caractère est peu prononcé. (2) Les quatre espèces décrites en ce moment peuvent se répartir dans deux sections, d'après la forme du labre. A Labre au moins aussi long que large, en triangle aigu et brusquement recourbé en dessous à son extrémité : 0. tyrannus, J. Thoms. Essai, etc., loc. cit.; Nouvelles-Hébrides. — scabripennis, J. Thoms. Syst. Cerambyc. p. 577; îles Fidji. B Labre transversal, subverlical, concave en avant, arrondi sur son bordhbre : Mallod. Edwardsii, macrothorax, Montrouz. Ann. d. 1. Soc. entom. 1861, p. 283; Nouvelle-CaiédoDie. il8 LONGICORNES. transversal, peu convexe , grossièrement ponctué, lisse et brillant,, mais sans callosités sur le disque, un peu élargi et tronqué en avant,, avec ses angles antérieurs larges et peu saillants, coupé obliquement aux postérieurs, droit et faiblement crénelé sur les côtés, avec une épine plus forte en arrière. — Ecusson arrondi postérieurement. — Elytres peu convexes, allongées, subparallèles, arrondies et épineuses à l'angle suturai en arrière, un peu plus larges en avant que la base du prothorax. — Pattes assez courtes, robustes; cuisses linéaires; jambes un peu élargies au bout, avec leur angle terminal externe den- tiforme; toutes assez fortement épineuses en dehors; tarses médio- cres, à article 1 moins long que 2-3 réunis. — Dernier segment abdominal transversal, sinué en arrière. — Saillie mésosternale sub- parallèle, horizontale, échancrée en arrière. — Saillie prosternalo droite, assez saillante, renflée et tronquée postérieurement. — Corps allongé, parallèle, large, glabre en dessus. Femelle : Mandibules subverticales, beaucoup plus courtes et moins robustes, aiguës au bout et unidentées en dedans. — Antennes un peu plus courtes. — Prothorax plus fortement crénelé latéralement. — Dernier segment abdominal beaucoup moins transversal et faible- ment arrondi en arrière. On n'en connaît qu'une espèce (1) de Colombie ayant le faciès des Mallodon femelles de forme médiocrement large. Elle est de grande taille, d'un brun rougeàtre brillant, avec la tête et le prothorax noirs. Ses élytres sont fortement ponctuées el ridées, sans lignes saillantes. MALLODONOPSIS. J. Thoms. Essai, etc., p. 317. Mâle : Palpes du genre précédent. — Mandibules subverticales, assez longues, très-robustes, fortement arquées, élargies et bifides à leur extrémité, avec une forte dent près de leur base. — Labre ver- tical, un peu concave, fortement arrondi sur son bord inférieur. — Tête forte, subtransversale, sillonnée en dessus, presque plane entre les yeux; épistome transversal, plan, tronqué et muni d'un gros bour- relet en avant. — Antennes dépassant un peu le milieu des élytres, filiformes, à articles 1 du double plus long que 3, en massue dé- primée et arquée, 3 à peine plus long que i, celui-ci et 5-10 subégaux ; une fossette porifcre allongée au sommet de 3, 4-8 sillonnés sur toute leur surface en dessous, 9-1 i en dessous et en dessus. — Yeux forte- ment séparés en dessus. — Prothorax transversal, déprimé, inégal, ponctué et assez luisant sur le disque, déclive et excessivement ru- gueux sur ses bords latéraux, tronqué en avant, avec ses angles anté- (1) M. nobûis, J. Thoms. loc. cit. {M. mexicanus, J. Thoms. Syst. Cerambyc. p. 305, par suite d'un lapsus calami). REMPHANIDES. 119 rieurs larges et assez saillants, presque droit et fortement denticulé sur les côtés, les dentelures irrégulières et inégales. — Elytres mé- diocrement convexes, allongées, légèrement arrondies sur les côtés en arrière de leur milieu, épineuses à l'angle suturai, à peine plus larges en avant que le prothorax; leur rebord latéral un peu élargi à sa base. — Pattes médiocres, robustes, surtout les antérieures qui sont très-âpres; cuisses en dessous, près de leur sommet, et jambes au côté interne, munies de petites dentelures obsolètes aux jambes postérieures; toutes les jambes ayant leur angle terminal externe fortement épineux ; tarses à article 1 aussi long que 2-3 réunis. — Dernier segment abdo- minal fortement transversal, un peu sinué au bout. — Saillie méso- sternale assez large, horizontale, subparallèle, échancrée en arrière. — Saillie prosternale convexe, saillante et fléchie postérieurement. — Corps allongé, large, glabre en dessus. Femelle : Mandibules plus courtes, moins robustes, droites et ar- quées au bout, bidentées en dedans.. — Tète plus petite. — Antennes atteignant à peine le miUeu des élytres.— Prothorax semblable, mais plus fortement épineux sur les côtés. — Pattes moins robustes, beau- coup plus lisses; cuisses et jambes inermes. — Dernier segment ab- dominal moins transversal, sinué au bout. Par suite de la faiblesse de l'armature des jambes chez les mâles et de son absence complète chez les femelles, ce genre serait peut-être mieux à sa place parmi les Mallodontides, où M. J. Thomson l'avait placé primitivement, que dans le groupe actuel où il l'a classé en der- nier Ueu(l). L'unique espèce (21 qu'il contient est un grand insecte du Mexique, noir, avec les élytres d'un brun -marron mat. Ces organes sont remar- quables par la finesse de leur ponctuation qui est telle qu'ils paraissent hsses à la vue simple. BASITOXUS. A. Serv. Ann. d. l. Soc. entom. 1832, p. 171. Serville a rapporté deux espèces à ce genre : l'une (armatus) dont il n'a connu que le mâle;, l'autre [Maillei) dont il n'avait, au contraire, que la femelle à sa disposition. Je me trouve dans les mêmes condi- tions que lui, mais ces deux insectes sont, à certains égards, si difle- rents qu'il ne m'est pas démontré qu'ils appartiennent au même genre. La formule suivante est par conséquent rédigée exclusivement sur V armatus. Mâle : Palpes courts, robustes, inégaux; leur dernier article faible- (1) Syst. Ceratnbyc. p. 305. (2) M. mexicanus, J. Thoms. loc. cit. [nobUis, i. Thoms. Syst. Ceranibyc. loc. cit., par suite d'uu lapsus calami). 420 LONGICORNES. ment triangulaire. — Mandibules subverticales ;, médiocres, robus- tes, concaves en dessus, arquées et aiguës au bout, fortement bi- dentées au côté interne. — Labre horizontal, transversal^ arrondi en avant. — Tète forte, finement sillonnée sur le vertex, plus forte- ment à la partie antérieure du front, celui-ci plan et très-déclive; épistome transversal, tronqué en avant. — Antennes dépassant un peu le milieu des élytres, filiformes, à articles 1 assez gros, médiocre, fortement déprimé et arqué, plus long que 3, celui-ci et 4-H sub- égaux; une dépression porifère peu apparente au sommet de 3-4, un sillon de même nature sur les suivants. — Yeux fortement séparés en dessus. — Prothorax presque aussi long que large, bisinué à sa base, avec un lobe médian saillant et ses angles postérieurs coupés oblique- ment; rectangulaire, non tranchant et crénelé sur les côtés, avec la crénelure postérieure dentiforme, et ses angles antérieurs un pou saillants; déprimé e.t rugueux en dessus, avec un espace luisant et ponctué sur le disque; ses flancs renflés, arrondis et un peu visibles d'en haut.— Ecusson arrondi en arrière. — Elytres peu convexes, al- longées, subparallèles, arrondies en arrière et inermes à l'angle su- turai. — Pattes médiocres, robustes; cuisses linéaires; jambes peu à peu élargies au bout, avec leur angle apical externe inerme ; les an- térieures finement épineuses en dehors; tarses courts. — Dernier seg- ment abdominal transversal, sinué et densément cilié au bout. — Saillie mésosternale horizontale, assez large, un peu rétrécie et échan- crée en arrière. — Saillie prosternale droite, médiocrement saillante et obtuse au bout. — Corps allongé, glabre en dessus, ailé. — Fe- melle inconnue. Le B. armatus est un assez grand insecte noir, avec les élytres d'un brun-marron très-clair, sujet à passer au fauve presque pur; ces or- ganes sont assez fortement rugueux à leur base et simplement cha- grinés dans le reste de leur étendue. Il est originaire du Brésil et fort rare dans les collections. PHYSOPLELRIjS. Je ne connais que le mâle de l'espèce typique de ce genre ; il ne diffère de celui du Basitoxus armatus que par les caractères sui- vants : Prothorax un peu plus large que long, déprimé en dessus, convexe en dessous, renflé et régulièrement arrondi sur les côtés, tant dans le sens antéro-postérieur que dans le sens vertical, faiblement bisinué à sa base, tronqué en avant, muni de chaque côté en dessus, à une assez grande distance de ses bords latéraux, d'une faible carène aboutissant en avant aux angles antérieurs, qui sont un peu saillants, et terminée en arrière par une épine redressée, représentant les angles postérieurs. — Toutes les jambes épineuses sur leur bord ex- HEMPHANIDES. 121 terne; les épines assez nombreuses aux antérieures, faibles et dis- tantes aux quatre postérieures. Les deux carènes supérieures du prothorax représentent évidem- ment les arêtes latérales ordinaires du pronotum, lesquelles, par suite du renflement considérable des côtés du protliorax, ont été refoulées en dessus. En dessous, il n'existe aucun vestige des sutures qui sé- parent, en règle générale, les épisternums prothoraciques du proster- nmn. Malgré tout ce qu'a d'anornial une pareille forme du prothorax, il se pourrait qu'elle ne fût qu'une exagération, en quelque sorte monstrueuse, de ce qui existe en vestige dans le genre précédent. Si l'on découvre des passages, celui-ci devra alors être supprimé. L'u- nique espèce (1) qu'il contient m'a été communiquée par M. C. A. Dûhrn ; je l'ai revue, depuis, dans la collection du Muséum d'histoire naturelle de Paris. Note. Le genre suivant appartient très-probablement aux Remphanides, mais ayant été établi sur le sexe femelle seulement, il n'est pas pos- sible de lui assigner sa place parmi ceux qui précèdent. Cette femelle difTère, du reste, de toutes celles du groupe actuel qui me sont con- nues, ce qui autorise à croire que son mâle doit former un genre très-distinct. XAURUS. Pascoe, Ann. a.Mag. of nat. Hist. Scr. 3, XIX, p. 410. Femelle : Palpes médiocres, un peu inégaux, très-robustes ; leur dernier article subcupuli forme, un peu déprimé. — Mandibules ver- ticales, médiocres, aiguës au bout, inermes et tranchantes en dedans. — Labre vertical, concave, arrondi sur son bord libre. — Tête petite, finement sillonnée ; son front fortement échancré en arc en avant ; épistome très-grand, très-concave, rhomboïdal, échancré antérieure- ment. — Antennes atteignant à peine le milieu des élytres, un peu épaissies au bout, à articles 1 égal à 3, en massue déprimée et arquée, 3 un peu plus grand que les suivants, 4-9 subégaux, ]0 plus court, 11 beaucoup plus long que lui, déprimé, arrondi au bout. — Yeux assez fortement séparés en dessus. — Prothorax fortement trans- versal, rugueux et sans callosités en dessus, convexe sur le disque, avec quatre élévations disposées transversalement et deux plus pe- tites au milieu de sa base, fortement rétréci en avant, tronqué obli- quement aux angles postérieurs; ceux-ci prolongés en une forte épine (1) P. Dorhnii. Niger, elytris obscure piceo-rufis, sat nitidus; capite fortiler punctato-rugoso ; prothorace arwa média iiicida, lateribus et sublus roiiflneiiter scrobiculato (potius reticulato); elytris subtili&siine sparsim punctulatis. Long:, (mandib. exclus,) 50 millim. Habit. Venezuela. 122 longicohnes. triangulaire, en avant de laquelle les côtés sont crénelés. — Ecusson arrondi en arrière. — Elytres médiocrement convexes, très-allongées, parallèles, tronquées en arrière, avec leur angle externe arrondi et la suture épineuse, — Pattes assez longues, inermes (1); angle terminal externe des jambes dentiforme; tarses médiocres. — Dernier segment abdominal largement arrondi en arrière. — Saillie mésosternale assez étroite, rétréci e et tronquée postérieurement. — Saillie prosternale horizontale, canaliculée, brusquement rétrécie en une pointe obtuse au bout et assez longue. — Corps très-allongé, médiocrement large, glabre, sauf sur la poitrine; celle-ci faiblement pubescente. L'unique espèce [depsarius Pasc.) du genre est originaire de la Malaisie (Morty), de grande taille «t en entier d'un fauve clair et bril- lant; ses élytres sont assez finement rugueuses et sans lignes sail- lantes. J'en dois la connaissance à l'obligeance de M. Pascoe. Groupe XX. Mallodontides. Languette courte, entière en avant; ses palpes contigus. — Lobe des mâchoires grêle, villeux. — Mandibules de longueur variable, en général plus ou moins saillantes. — Antennes de 11 articles, filiformes, dépassant très-rarement le milieu des élytres, à article 1 au moins aussi long que 3. — Yeux entiers. — Prothorax différent selon le sexe; celui des mâles plus ou moins rugueux et mat, avec des callo- sités luisantes. — Pattes courtes chez la plupart, toujours inermes; 3^ article des tarses bilobé. Il n'y a, à proprement parler, qu'un seul caractère, l'absence com- plète d'épines et même d'aspérités aux pattes, qui sépare ce groupe du précédent, et comme quelques Remphanides présentent ce carac- tère soit normalement, soit accidentellement, la séparation entre les deux groupes est, à la rigueur, nulle. Aussi n'adoptai-je celui-ci, fondé par M. J. Thomson, qu'avec hésitation. Les genres américains qui terminent les Remphanides donnent une idée exacte du faciès de la plupart de ses espèces. Il n'a pas tout à fait ici l'étendue que lui a donnée M. J. Thomson (2). Outre les Basitoxus, j'en ai retranché trois genres (Hystatus, Platygnathus, Colpoderus) qu'il y a compris et qui appartiennent à un type très-différent. Dans cet état, le groupe se compose des sept genres suivants qui sont répartis à peu près éga- lement entre le nouveau et l'ancien continent; un seul (Mallodon) est commun à tous deux. (1) Cette absence d'épines aux pattes ne prouve pas que le mâle en soit privé; il peut en être ici comme chez les Cnemophtes. (2) Syst. Cerambyc. p. 305. Depuis, M. J. Tiiomson a publié une Révision du groupe dans sa « Physis », I, p. 85. MALLODONTIDES. 123 I. Prothorax denticulé ou crénelé (parfois très-faiblement) sur ses côtés ; les callosités de sa surface divisées en plusieurs par- ties par des intervalles ponctués. a Ecusson ni granuleux ni sillonné sur la ligne médiane. b Antennes à art. 1 dépassant fortement le bord postérieur des yeux. Saillie prosternale fortement carénée : Stenodontes. — — plane : Dendroblaptus. bb Antennes à art. 1 ne dépassant pas le bord postérieur des yeux, c Episternums métathoraciques très-étroits, échancrés en arc dans toute leur longueur : Nothopleurus . ce — très-larges, rectilignes au côté interne. Elytres très-finement pointillées, parfois lisses à l'œil nu : Mallodon. — criblées de gros points enfoncés ; Ophelies. aa Ecusson granuleux et sillonné sur la ligne médiane : Chias- metes. II. Prothorax simplement rebordé sur les côtés; callosités indivi- ses occupant toute sa surface, sauf ses bords latéraux : Arehetypus. Genre incertce sedis : Cronodagus. STENODONTES. A. Serv. Ann. d. l.Soc. entom. I, p. 173 (1). Mâles : Palpes longs et peu robustes, très-inégaux; le dernier article de tous en triangle allongé et arqué. — Mandibules plus longues que la tête^ horizontales, légèrement villeuses en dedans, circonscrivant un grand espace vide, presque droites, puis arquées et aiguës au bout, bidentées au côté interne; ces dents parfois [damicornis) très- faibles. — Labre grand, en triangle aigu, transversal, sinué sur ses côtés, horizontal. — Antennes de la longueur des 2/3 du corps, par- fois (daviicornis) presque aussi longues que lui; leur 1" article mé- diocrement robuste, dépassant fortement le bord postérieur des yeux, en cône ou en massue. — Prothorax échancré aux angles postérieurs, l'échancrure limitée en avant par une épine plus ou moins saillante ; ces angles eux-mêmes aigus. — Elytres légèrement convexes, un peu arrondies sur les côtés, atténuées en arrière. — SailUe prosternale fortement carénée dans toute sa longueur, la carène assez étroite et arrondie. — Le surplus comme chez les Mallodon. Femelles : Mandibules plus courtes que la tête, crénelées et biden- tées eu dedans. — Antennes atteignant au maximum le miheu des elytres, à, article 1 moins robuste et plus court. (1) Syn. Ceramb-ïx Linn., Drury. — Prionus Fab., Oliv. 124 LONGICORNES. La longueur relative du 1" article des antennes, l'échancrure des angles postérieurs du prothorax et la convexité des élytres distin- guent, au premier coup-d'œil, ces insectes des Mallodon. Ils égalent et parfois même [damicornis] surpassent, sous le rapport de la taille, les plus grands de ces derniers. Leur livrée et leur sculpture sont les mêmes, mais ils sont bien moins nombreux et leur distribution géo- graphique est plus limitée. On n'en a encore décrit que deux espèces qui sont confinées dans les grandes Antilles (1). DENDROBLAPTUS. Chevrol. Rev. et Mag. d. Zool. 1864, p. 179. Genre voisin des Stenodoxtes qui précèdent et n'en différant que par les particularités suivantes : Mâle : Palpes plus longs et plus grêles. — Mandibules aussi lon- gues, graduellement arquées et très-aiguës au bout, inermes en dedans, longuement et finement villeuses au côté interne. — Pro- thorax semblable, avec ses angles postérieurs non échancrés, épineux et un peu redressés, muni en dessus de deux plaques triangulaires, discûïdales, antérieures, pubescentes,et de chaque côté de deux Ugnes de même nature, très-étroites et un peu obhques. — Episternums métathoraciques médiocrement larges, subparallèles. — Saillie méso- sternale tronquée et légèrement tridentée en arrière. — Saillie pro- sternale large, plane, parallèle, tronquée postérieurement. — Corps finement pubescent partout. — Femelle inconnue. La place que M. Chevrolat assigne à ce genre immédiatement à côté des Stenodontes, est manifestement celle qui lui convient. Il ne comprend qu'un grand insecte {flavibarbus Chevrol.) de l'île de Cuba, atteignant jusqu'à 72 millimètres de longueur, d'un brun noi- râtre mat, avec les élytres d'un fauve de cannelle, parfois en entier de la première de ces couleurs. La ponctuation des élytres est aussi fine que chez les Stenodontes, mais sa tête et son prothorax sont sen- siblement moins rugueux que ceux de ces derniers. (1) S. damicornis, Linn. Mantis. I, p. 532; Fab. Syst. El. II, p. 262; Driiry, III. I, pi. 38, f. 1 cf ; Jamaïque, Cuba. — mandibularis, Fab. Syst. El. Il, p. 261 (exsertus, Oliv. Entom. IV, 66, pi. 8, f. 31, çf; Palis.-Beauv. Ins. d'A- lïiq. et d'Amer. Col. pi. 1, çf var.; m'îmes pays. Dejean (Cat. éd. 3, p. 342) en mentionne deux autres espèces sous les noms de lœvigatus et caprn. Le piemier, qui est de la taille du mandibularis et noir, ne peut-être, comme il le dit, le Prion. lœvigatus de Palisot-Beauvois (loc. cit. p. 227, pi. 35, f. 5), insecte trois fois plus petit, de couleur testacée et à mandibules trop courtes pour une femelle du genre actuel. MALLODONTIDES. 12S NOTHOPLEURUS. Mâle : Organes buccaux des Mallodon. — Tête forte, subverticale, finement sillonnée en dessus, plane et déclive sur le front; épistome très-court, en arc de cercle. — Antennes des Mallodon. — Yeux for- tement séparés en dessus, entiers. — Prothorax transversal, légère- ment rétréci en arrière, tronqué en avant, avec ses angles peu sail- lants, régulièrement convexe, brillant et sans callosités sur le disque, rugueux sur ses bords latéraux, irrégulièrement denticulé sur les côtés. — Ecusson transversal, arrondi en arrière. — Elytres médio- crement convexes, allongées, subparallèles, arrondies et inermes en arrière, à peine plus larges que le prothorax à leur base. — Pattes assez longues, du reste pareilles à celles des Mallodon. — Dernier segment abdominal fortement transversal, arrondi en arrière. — Episternums métathoraciques très-étroits, échancrés en arc au côté interne dans toute leur étendue, tronqués à leurs deux extrémités. — Saillie mésosternale large, subhorizontale, échancrée en arrière. — Saillie prosternale droite, sillonnée de chaque côté, peu saillante et arrondie postérieurement. — Corps allongé, glabre en dessus. — Femelle inconnue. La forme tout à fait insolite des episternums métathoraciques ne permet pas de confondre ce genre avec aucun de ceux du groupe actuel ni même de la Sous-Famille entière. Par la sculpture du pro- thorax, il se rapproche des Stenodontes. Son unique espèce (1) est un grand et bel insecte du Yucatan dont je dois la connaissance à mon savant ami M. C. A. Dohrn. MALLODON. A. Serv. Ann. d. l. Soc. entom. 1832, p. 176 (2). Mâles : Palpes courts, épais, plus ou moins inégaux, à dernier ar- ticle triangulaire. — Mandibules de longueur variable, très-robustes, carénées en dessus, tomenteuses et pluridentées en dedans, arquées et simples au bout, circonscrivant un espace vide. — Labre subver- tical, triangulaire, concave en avant. — Tète forte, transversale, dé- clive et un peu concave sur le front; épistome très-court, plus ou moins échancré etvilleux en avant; la dépression jugulaire fortement (1) N. ebeninus. Ater, nitidus, capile grosse denscque punctato; protlioracc disi'o la,'vi, nitido sparsimque punctulato, lateribus eroso; elytris oculo u'ido Id'vibus, a medio ad apicem late vagequo sulcatis ; pectore lateribus dense ochraceo-tomentoso, medio glabro, abdomine scgmcnlis 2-4 poslice auguste auranliacis. Long, (mandib. exclus.) 45 millim. (2) Syn. Aplagiognathus, J. Thoms. Essai, etc. p. 320. — Ceramc\x Linné. — Prionus Fab., Oliv., Say, etc. — Cr"5e Haldem.); Géorgie. — Prion. da- systomus, Say, ibid. Ser, 1, III, p. 423; Amer. bor. — A. serratus, J. Thoms. Syst. Cerambys;. p. 578; Mexique. — Prion. tuherculatus , Palis.-Bcauv. Ins. d'Afr. et d'Amer, p. 216, Col. pi. 24, f. 2; Ilaity. Les deux espèces suivantes lui sont restées inconnues : Prion. dentatus, Fab. Syst. II, p. 263; ile St.-Barthélemy (Antilles). -M. gnatho, A. White^ loc. cit. p. 45; Honduras. — La suivante lui a échappé : M. gnatho, î. L. Le Conte, Proceed. loc. cit. X, 1858, p. 81; Sonera. 128 LONGICORNES. Ces caractères, comparés avec ceux des Mallodon, sont assez lé- gers, mais l'espèce typique {aiiriculatns Thoms.) a un faciès si dif- férent de ces derniers qu'elle ne peut guère leur être associée. Ce faciès est dû surtout à la plus grande convexité des élytres et à leur ponctuation qui ressemble à celle d'un dé à coudre. Cet insecte, ori- ginaire de la Nouvelle-Calédonie, est de grande taille, noir sur la tète et le prothorax, d'un beau rouge-brun brillant sur les élytres et de la même nuance en dessous, mais plus foncée et mate sur la poi- trine et les pattes. M. J. Thomson en a décrit une seconde espèce (1) des hides-Orientales, mais qu'il ne rapporte qu'avec doute au genre. CHIASMETES. Pascoe, Ann. a. Mag. of nat. Uist. Ser. 3, XIX, p."411, noie (2). - Uàle : Palpes très-courts, robustes, inégaux; leur dernier article à peine triangulaire. — Mandibules très-courtes^ verticales, robustes, fortement arquées et bifides au bout. — Labre vertical, concave, tron- qué sur son bord libre. — Tète médiocre, courte, verticale, plane sur le front; épistome transversalement linéaire. — Antennes ne dépas- sant pas le tiers antérieur des élytres, grêles, filiformes, à articles 1 gros, court, déprimé, en carré long, 3-M égaux; une fossette porifère peu apparente au sommet de 3, convertie en un sillon sur 4-8; 9-11 sillonnés. — Yeux lortement séparés en dessus ; faiblement sinués. — Prothorax transversal, avec ses angles antérieurs un peu saillants et les postérieurs tronqués obliquement, droit et crénelé sur les côtés, déprimé, granuleux et muni de callosités compliquées sur le disque. — Ecusson cordiforme, granuleux, divisé par un sillon longitudinal lisse. — Elytres médiocrement convexes, relativement peu allongées, parallèles, arrondies et inermes en arrière, pas plus larges que le prothorax en avant. — Pattes courtes, très-robustes, comprimées; cuisses linéaires; jambes larges, tronquées à leur extrémité, avec leur angle externe inerme; tarses assez longs et larges, à article 1 plus court que 2-3 réunis. — Abdomen très-finement granuleux et mat, avec le bord postérieur de ses quatre l"'* segments lisse et brillant; le 5« transversal, à peine sinué au bout. — Saillie mésosternale large, un peu rétrécie, tronquée et échancrée en arrière. — Saillie pro- sternale droite, plane, peu saillante et arrondie postérieurement. — Corps médiocrement allongé, large, glabre en dessus. Femelle : Plus allongée et relativement plus étroite. — Prothorax un peu rétréci en avant, plus convexe et inégal en dessus, brillant, (1) 0. ohesus, J. Thoms. Syst. Gerambyc. p, 578. (2) Syn. Chiasmus, J. Tlioms. Essai, etc. p. 318; nom déjà employé par M. Mulsant (Opusc. entom. VI;, p. 115) pour des Hémiptères homoptères. — Mallodon Buquet, Erichs. — Macîiotoma Blancli. JIALLODONTIDES. 129 mais sans callosités sur le disque; ses angles postérieurs un peu sail- lants et redressés. — Pattes beaucoup plus faibles. — Abdomen lisse et brillant; son dernier segment plus long et tronqué au bout. A ces caractères sexuels s'ajoute une différence très-considérable dans la sculpture du prothorax. En dehors de ses callosités, celui du mâle est finement rugueux et couvert de nombreuses petites granu- lations., tandis que celui de la femelle est extrêmement rugueux et corrodé, sauf un espace lisse au milieu du disque ; son écusson est granuleux comme celui du mâle, La seule espèce connue (1) du genre est originaire du Chili et du Pérou, de taille médiocre, noire sur la tête et le prothorax, d'un brun rougeâtre sur le reste du corps; ses élytres, ponctuées et rugueuses, surtout à leur base, ont des lignes saillantes assez distinctes. M. J. Thomson l'a retirée, avec raison, des Mallodon et des Macrotoma parmi lesquels on l'avait placée. ARCHET YPUS. J. Thoms. Essai, etc. p. 319 (2). Mâles : Palpes médiocres, robustes, inégaux, à dernier article oblongo-ovale, arqué. — Mandibules horizontales, un peu plus courtes que la tète, robustes, villeuses, un peu recourbées en bas, arquées et aiguës au bout, pluridentées en dedans. — Labre vertical, con- cave, triangulaire. — Tète forte, un peu transversale, régulièrement convexe et sillonnée en dessus ; front limité en avant par une ligne courbe; épistome sublinéaire, en arc de cercle. — Antennes attei- gnant à peine le milieu des élytres, filiformes, à articles \ gros, plus long que 3, subpyriforme, un peu arqué, 3 pas plus long que 4, ce- lui-ci eto-10 égaux, 11 un peu plus grand; une faible et courte dé- pression porifère sur 3-4, se changeant en un sillon complet sur 5-11. — Yeux fortement séparés en dessus, faiblement sinués. — Prothorax très-coiu't, largement et fortement déprimé, vaguement pointillé et luisant, avec deux vagues dépressions sur le disque, finement et très-densément ponctué et mat près de ses angles, peu à peu élargi et largement échancré en avant, faiblement bisinué à sa base, droit et rebordé sur les côtés. — Ecusson plus long que large, arrondi en ar- rière. — Elytres déprimées, ou un peu convexes, subparallèles, ar- rondies et inermes en arrière, pas plus larges que le prothorax en avant. — Pattes assez courtes, égales; cuisses légèrement oblongo- ovalcs ; jambes antérieures bi-épineuses, les autres échancrées à leur (1) Mallod. gracilicornis, IJuquct in Gii6r.-Méncv. Icon. d. Rc^^n. anim. Ins. texte, p. "215 [Mncrot. meUitœ-equcs, Blandi. iii d'Orb. Voy.; Eiifoin. p. 20G, pi. 20, f. C, cf ; Mallod. /jojulus, Ericlis. Arcliiv, t8i7, L P- l^^)- (2) Syn. MAf-LODON Pascoc. Coléoptères. Tome VIII. 0 130 LONGICORNES. angle terminal externe ; tarses médiocres, à article i plus court que 2-3 réunis, très-rétréci à sa base. — Dernier segment abdominal court, arrondi en arrière. — Saillie niésosternale large, parallèle, con- cave, sillonnée, échancrée au bout. — Saillie prosternale large, droite, saillante et tridentée en arrière. — Corps assez allongé, glabre. Femelles : Mandibules de moitié plus courtes et glabres. — An- tennes n'atteignant que le tiers des élytres. — Pattes moins robustes. — Dernier segment abdominal aussi transversal, mais subtronqué et sinué en arrière. L'espèce typique (1) est de moyenne taille pour le groupe actuel et très-déprimée en dessus, surtout le mâle. Ses téguments sont bril- lants, et sa livrée est noire sur la tête, d'un rouge sanguin sur le pro- thorax et d'un fauve testacé sur les élytres; ces dernières paraissent lisses à l'œil nu. J'en ai sous les yeux des exemplaires de la Nouvelle- Guinée, de Bourou, des îles Arrou et de Batchian. M. C. A. Dohrn m'en a communiqué une seconde espèce du premier de ces pays. Note. Le genre suivant, que je n'ai pas vu, paraît voisin des Archetypus, comme le dit M. J. Thomson. CRONODAGUS. J. Thoms. Physis, l, p. 88 (2). Mâle : Palpes maxillaires beaucoup plus longs que les labiaux. — Mandibules médiocres, sub verticales, larges, bidentées en dedans en avant de leur milieu. — Tête grande, prolongée à la base des man- dibules. — 1*"' article des antennes court, épais, les autres inconnus. — Prothorax transversal, presque carré, déprimé sur le disque, avec SCS côtés tombants, muni de deux épines aiguës de chaque côté : l'une tout à lait antérieure, l'autre médiane. — Ecusson arrondi. — Elytres médiocrement allongées, plus larges en avant que le prothorax, bi- épineuses à leur extrémité (3). — Pattes médiocres, subégales; tarses à articles 'J-3 égaux. — Abdomen à segments subégaux. — Saillies mésosternale et prosternale subtriangulaires, allongées. L'espèce (4) qui a servi à fonder le genre est de taille assez petite (1) A . parandroides i . Thoms., mais décrite aDtérieurement par M. Pascoe (Trans. of tlie ontom. Soc. Ser. 2, V, p. 15), sous le nom rie Mallodon fulvi- penne, d'après des exemplaires des lies Arron. (2) Syn. AncHETYPUs? J. Thoms. in Fauvel, Col. d. 1. Nouv.-Calédon. Bull, d. 1. Soc. Liun. d. Normand. Sér. 2, II, 1867. (.■^j La figure citée dans la note stiivante, ne présente aucun vestige de ces épines. (■i) Archet.? Deplanchei, i. Thoms. in Fauvel, loc. cit. pi. 1, f. 17. ZAHACIDES. 131 pour un Prionidc et originaire de la Nouvelle-Calédonie. Elle paraît être d'un brun-marron passant au noir sur la tète qui est ponctuée; les élytres le sont vaguement. Groupe XXI. Zaracides. Languette courte, entière en avant; ses palpes contigus — Lohe des mâchoires grêle, cilié. — Mandibules au plus médiocres, horizon- tales. — Antennes de H articles, filiformes, plus courtes que le corps, à article 1 au moins trois fois plus court que 3. — Yeux largement sinués ou échancrés. — Prothorax des mâles (femelles inconnues) sans callosités sur le disque. — Pattes courtes, inermes; 3*^ article des tarses bilobé. A ne considérer que les proportions relatives des articles 1 et 3 des antennes, ce groupe devrait être placé avant les deux précédents; mais il se rattache si évidemment aux Archetypus qui terminent les Mallodontides, qu'il ne peut être mis ailleurs qu'à leur suite. Il ne comprend jusqu'ici que les deux genres suivants, propres aux archi- pels indiens et composés chacun d'une seule espèce. I. Bord antérieur de l'épistome formant un épais bourrelet ; Neoprion. IL — — simple : Zarax. NEOPRION. Mâle : Palpes très-courts, robustes, inégaux; leur dernier article sublinéaire. — Mandibules un peu plus courtes que la tête, très-ro- bustes, carénées en dessus, fortement arquées dès leur base, aiguës au bout, bidentées au côté interne. — Labre vertical, concave, ar- rondi sur son bord libre. — Tête forte, finement sillonnée en dessus, déclive et légèrement concave entre les yeux ; épistome muni en avant d'un épais bourrelet. — Antennes de la longueur des 2/3 du corps, cylindracées, peu à peu atténuées, à articles 1 très-gros et cinq fois plus court que 3, cylindrique, 3 sensiblement plus long que 4-5 réunis, ceux-ci et 6-10 égaux, 11 plus long que 10 et acuminé au bout; une fossette porifère de plus en plus allongée sur 3-11. — Yeux fortement séparés en dessus, largement sinués. — Prothorax trans- versal, déprimé, finement ponctué et brillant, avec deux fossettes su- perficielles sur le disque, très-finement granuleux et mat sur ses bords latéraux, largement échancré en arc en avant, coupé oblique- ment aux angles postérieurs, assez fortement bisinué à sa base, droit et non crénelé sur les côtés, avec ses angles postérieurs brièvement dentiformes. — Ecusson subcordiforine. — Elytres déprimées, allon- gées, parallèles, arrondies et inermcs en arrière, pas plus larges que le prothorax en avant, avec les épaules très-obliques. — Pattes courtes. 132 LONGICORNES. robustes; cuisses oblongo-ovales; jambes parallèles; tarses courts, à article 1 moins long que 2-3 réunis. — Dernier segment abdominal transversal, arrondi en arrière. — Saillie mésosternale étroite, con- cave, atténuée et tronquée en arrière. — Saillie prosternale large, plane, peu saillante et tronquée postérieurement. — Corps allongé, assez étroit, glabre. — Femelle inconnue. J'établis ce genre sur un insecte (1) de Malaca que m'a communi- qué M. C. A. Dohrn et qui ressemble beaucoup à une Paranura de grande taille. Au premier aspect il parait congénère de V Archelypus fulvipennis, mais par les proportions relatives des articles 1 et 3 de ses antennes, il appartient à un groupe tout différent. ZARAX. Vascoe, Ann. a. Mag. ofnat. Hist. Ser. 3, XIX, p. 410. Mâle: Palpes courts, robustes, égaux; leur dernier article légère- ment triangulaire. — Mandibules courtes, arquées et aiguës au bout, inermes en dedans. — Labre horizontal, faiblement échancré. — Tète aussi longue que large, plane, déclive et sillonnée sur le front; épistome court, largement échancré en avant. — Antennes de la lon- gueur de la moitié du corps, assez robustes, peu à peu atténuées, à articles 1 trois fois moins long que 3, celui-ci égal à 4-5 réunis, ceux-ci et 6-11 décroissant peu à peu; une fossette porifère allongée sur 3, un sillon complet sur 4-11. — Yeux largement séparés en dessus, fortement échancrés. — Prothorax peu convexe, en carré transversal, largement échancré en arc en avant, bisinué à sa base, arrondi sur les côtés en arrière, ceux-ci droits en avant et finement rebordés; sans callosités en dessus. — Ecusson cordiforme, aigu en arrière. — Elytres médiocrement allongées, déprimées, parallèles, inermes à l'angle suturai. — Pattes médiocres, comprimées; cuisses linéaires; jambes peu à pou élargies; tarses médiocres, à articles 1-3 égaux. — Dernier segment abdominal largement arrondi en arrière. — Saillie méso- sternale horizontale, rétrécie et étroite postérieurement. — Saillie pro- sternale plus large, droite, dépassan^t assez fortement les hanches antérieures, arrondie au bout. — Corps médiocrement allongé, dé- primé, glabre. — Femelle inconnue. Genre établi sur une assez petite espèce {eitrypodioides Pasc.) de Sumatra paraissant, au premier coup-d'œil, très-voisine des Eurypoda, mais appartenant à la section actuelle par ses épisternums raétatho- raciques et au même groupe que les Neoprion qui précèdent par (1) N. parandrœformis. Fulvo-sanguineus, nitidus, mandibulis antennisqne atris; capite sparsim sat grosse punctato; prothorace ante basin parum pro- funde bi-foveolal.o ; dytris subtilissimc punctatis, baud procul a lateribus ob- tuso costatis. Long, (mandibul. exclus.) 40 millim. rOLPODÉRIDES. 133 l'ensemble de ses caractères. Elle est d'un brun rougeâtre assez bril- lant partout et criblée en dessus de points enfoncés médiocres, sauf sur les bords latéraux du prothorax qui sont très-flnement rugueux et mats. Son disque est limité de chaque côté par une étroite saillie longitudinale; les élytres ont chacune trois côtes obtuses assez sail- lantes et fortement abrégées en avant et en arrière. Groupe XXII. Colpodérides. Languette plus ou moins échancrée en avant; ses palpes distants à leur base. — Mandibules de la longueur de la tète chez les mâles, de forme variable. — Antennes plus courtes que le corps, à article i au moins aussi long que 3. — Yeux fortement échancrés (Oaiotagus excepté). — Prothorax sans callosités ni ponctué sur le disque; ses bords latéraux simplement rebordés ou faiblement crénelés. — Pattes en général inermes ; tarses à article 3 non bilobé ou divisé en deux lobes grêles; dans ce cas les trois I''" imparfaitement spongieux en dessous. Groupe ambigu, réunissant à un prothorax inerme ou crénelé laté- ralement des caractères empruntés à plusieurs des groupes qui pré- cèdent, à savoir la longueur des mandibules, la division plus ou moins prononcée de la languette en deux lobes, enfin la structure des tarses qui rappellent ceux des Prionides aberrants. Ses formes typi- ques (CoLPODERus, NoTOPHYSis) Ont uu /acics prouoncé do Lucanides, tandis que des deux autres genres qui le composent, l'un (Omotagus) rappelle de près les Remphanides, et le second (Hystatls) les Mallo- dontides. Ces deux derniers doivent dès lors être placés en tète. Ces insectes sont propres à l'Afrique, aux Archipels indiens et à la Nou- velle-Guinée. I. Pattes épineuses; yeux entiers : Omotagus. II. — inerines; — échancrés. a Mandibules fortement carénées en dessus, contiguësau repos: Hystaius. fia — planes en dessus^ falcU'ornaes, non — Antennes dépassant à peine le milieu des élytres : Colpoderus. — presque aussi longues que le corps : Nolophysis. Genres incertœ sedis : Dorx, Hoploscelis. OMOTAGUS. Pascoe, Ann. a. Mag. of nat. Uist. Ser. 3, XIX, p. 410. Mâle : Languette divisée en deux lobes épais et divergents ; ses palpes insérés à leur base. — Palpes assez longs, inégaux; leur der- nier article en triangle allongé et arqué, — Mandibules verticales. 134 LONGICORNES. longues, robustes, arquées et aiguës au bout, fortement unidentées en dedans. — Labre en triangle curviligne, vertical et concave. — Tête forte, aussi large que longue, convexe sur le vertex, déclive et un peu concave sur le front, finement sillonnée dans toute sa lon- gueur; épistome tronqué en avant. — Antennes de la longueur de la moitié du corps, filiformes, à articles 1 déprimé, arqué, beaucoup plus long que 3, celui-ci un peu plus grand que les suivants, 4-10 subégaux, 11 plus grand, arrondi au bout; système porifère peu distinct. — Yeux fortement séparés en dessus, entiers. • — Prothorax peu convexe, en carré transversal, avec ses angles antérieurs peu sail- lants et les postérieurs coupés obliquement, droit et finement crénelé sur les côtés. — Ecusson largement arrondi en arrière. — Elytres assez convexes, allongées, légèrement arrondies sur les côtés, briève- ment épineuses à l'angle suturai, à peine aussi larges que le pro- thorax en avant. — Pattes longues, robustes ; cuisses linéaires, mu- nies de deux rangs de petites épines en dessous; jambes ayant leur angle terminal externe dentiforme, épineuses sur un seul rang au côté interne; articles 1-3 des tarses courts, étroits, imparfaitement spongieux en dessous, 3 divisé en deux lobes grêles et parallèles, 4 du double plus grand qu'eux tous réunis. — Dernier segment ab'dominal rétréci et largement échancré en arrière. — Saillie mésosternale large, parallèle. — Saillie prosternale droite, un peu convexe, sail- lante postérieurement, arrondie au bout. — Corps allongé, massif, glabre. — Femelle inconnue. De tous les genres du groupe actuel, celui-ci est le seul qui ait les pattes épineuses, et ce caractère, ainsi que le faciès de son unique espèce [Lacordairei Pasc), le ferait prendre, de prime-abord, pour un genre de Remphanides, si la structure de sa languette, et surtout celle des tarses, ne démontrait pas que sa place est ici. Cet insecte est de très-grande taille, et sa livrée lui est propre. En effet, sauf les antennes, les élytres, les pattes et l'abdomen qui sont d'un brun-marron foncé ou noir et assez brillant, tout le reste de son corps est d'un noir profond et mat, en même temps que très- finement alutacé ; son prothorax ne présente, pour toute sculpture, que six faibles et petites élévations disposées transversalement dans son milieu et mates comme le reste de sa surface. 11 est originaire de la Nouvelle-Guinée (Doréi). HYSTATUS. J. Thoms. Essai, etc. p. 321. Mâle : Languette transversale, légèrement échancrée en arc de cercle et ciliée en avant; ses palpes insérés sur ses bords latéraux.— Palpes médiocres, robustes, inégaux; leur dernier article légèrement COLPODÉRIDES. 135 triangulaire et un peu arqué. — Mandibules horizontales, presque aussi longues que la tête, très-robustes, carénées en dessus, peu à peu arquées et aiguës au bout, unidentées au bord interne. — Labre horizontal, transversalement rhomboïdal. — ïête forte, transversale, finement sillonnée en dessus, déprimée, plane et déclive sur le front; son épistome très-grand, concave, échancré dans son milieu en avant. — Antennes dépassant un peu la base des élytres, robustes, déprimées, à articles 4 gros, très-court, en carré long, 3 un peu plus grand que 4, celui-ci et 5-10 subégaux, 11 plus grand que 10 ; une fossette porifère très-marquée et de plus en plus longue sur 3-11. — Yeux fortement séparés en dessus, profondément échancrés. — Prothorax transversal, largement déprimé, finement ponctué et brillant, avec deux fossettes sur le disque, très-finement granuleux et mat sur ses bords latéraux, tronqué en avant, avec ses angles antérieurs un peu saillants, légè- rement sinué et subarrondi à sa base, droit et faiblement crénelé sur les côtés. — Ecusson largement arrondi en arrière. — Elytres peu convexes, peu à peu rétrécies, épineuses à l'angle suturai, pas plus larges que le prothorax en avant. — Pattes assez courtes, robustes; cuisses linéaires; jambes antérieures dilatées au bout, avec leur angle terminal externe uni-épineux; cet angle bi-épineux aux intermé- diaires; tarses assez;longs, à articles 1 glabre en dessous, aussi long que 2-3 réunis, ceux-ci excavés en dessus, 3 un peu échancré au bout, 4 du double plus long qu'eux réunis. — Abdomen finement rugueux et mat, avec une bande lisse au bord postérieur de ses quatre 1"* segments, le b*^ fortement transversal, largement arrondi eu arrière. — Saillie mésosternale large , plane, un peu rétrécie et échancrée en arrière. — Saillie prosternale large, plane, droite, assez saillante et arrondie postérieurement. — Corps allongé, large, glabre. Femelle : Mandibules plus courtes et moins robustes. — Antennes plus grêles; leurs articles subarrondis. — Prothorax sans crénelures, multi-épineux sur les côtés. — Pattes moins fortes. — Abdomen lisse; son dernier segment plus allongé. Le mâle a le faciès des Mallodon dont les mandibules sont allon- gées, mais son prothorax est dépourvu de callosités. Il est très-grand, ainsi que la femelle, et originaire des archipels indiens. M. J. Thomson a cru que cet insecte était la' Malljclon javanum de Dejean (1) qui est, ainsi qu'on l'a vu plus haut, un Raphipodus. C'est par conséquent une espèce inédite (2). (1) Cat. éd. 3, p. 342. (2) H. Thomsonii. Rufns, mandibulis, capite antice antennisque basi nigris, sat iiitidns; protliorace lateribus subtilissime ac densissime granoso, disco sparsim i)unctulato ac antc basin bifoveolato; elytris tuiiuissime punctatis, singulo lineis tribus vix elevatis. Long, (maudib. exclus.) 05 inill. Hab. ins, Java, Bornéo, etc. 136 LONGICORNES. COLPODERUS. A. Serv. Ann. d. l. Soc. entom. 1832, p. 178. Mâle : Languette profondément divisée en deux lobes épais, ciliés en avant, arrondis au bout et portant les palpes labiaux à leur ex- trémité. — Palpes longs, médiocrement inégaux; leur dernier article en triangle allongé. — Mandibules aussi longues que la tête, assez ro- bustes, subarrondies^ falciformes, circonscrivant un grand espace vide, bifides au bout. — Labre nul. — Tête transversale, régulière- ment convexe, brièvement sillonnée entre les yeux., légèrement déclive en avant; épistome sur le même niveau que le front, linéaire, sinué dans son milieu en avant. — Antennes un peu plus longues que la moitié des élytres, assez robustes, déprimées, à articles 1 gros, de la longueur de 3, en cône renversé et un peu arqué, 3 un peu plus long que 4, celui-ci et 5-10 égaux, '11 un peu plus long; im faible sillon porifère sur 4-11, accompagné au côté interne, d'une dépression ovale sur 3-5, d'un sillon sur 6-11. — Yeux très-séparés en dessus, forte- ment échancrés. — Prothorax transversal, régulièrement convexe, rétréci en arrière, faiblement bisinué à sa base, tronqué en avant, tranchant et non crénelé sur les côtés, avec ses angles postérieurs subépineux. — Écusson arrondi en arrière. — Élytres médiocrement convexes, subparallèles, arrondies à leur extrémité, avec l'angle su- turai épineux (1), pas plus larges en avant que la base du prothorax. — Pattes médiocres, robustes ; cuisses linéaires ; jambes carénées sur leur face externe, élargies au bout, l'angle apical externe des antérieures bidenté, le sommet des autres trifide; tarses assez longs, à articles 1 plus grand que 2-3 réunis, très-rétrcci et glabre en dessous à sa base, 3 large, non bilobé, concave en dessus, 4 beaucoup plus court qu'eux pris ensemble. — Dernier segment abdominal transversal, assez for- tement échancré, l'échancrurc bisinuée. — Saillie mésosternale arquée, subverticale et concave en avant, horizontale et sul)parallèle en ar- rière. — Saillie prosternale droite, plane, peu saillante et lanciforme postérieurement, obtuse au bout. — Corps allongé, glabre. Femelle : Plus courte et plus massive que le mâle. — Palpes plus courts et plus robustes. — Mandibules courtes, arquées et simples au bout, bidentées en dedans. — Antennes ne dépassant pas le mi- lieu des élytres. Parmi les caractères qui précèdent, l'un des plus remarquables est la forme de la languette et surtout l'insertion de ses palpes qui est sans autre exemple chez les Prionides. L'unique espèce [cafer Klug) du genre est un bel insecte africain, à faciès de Lucanide, d'un noir (1) Serville l'iudique, à tort, comme étant inerme; l'épine est très-distiucte et oblique. COLPODÉRIDES. 437 profond assez brillant, lisse sur la tête et le prothorax, finement pointillé et alutacé sur les élytres. Son habitai paraît s'étendre des environs du Cap jusqu'à Natal et au Gabon. NOTOPHYSIS. A. Seuv. Ann. d. l. Soc. entom. 1832^ p. 158. Mâle : Languette très-courte, légèrement échancrée en avant; ses palpes distants. — Palpes assez longs, subégaux ; leur dernier article en triangle allongé. — Mandibules aussi longues que la tête, assez robustes, subarrondies, falciformes, circonscrivant un grand espace vide, aiguës au bout. — Labre indistinct. — Tète transversale, fine- ment sillonnée en dessus, bi-impressionnée sur ses tubercules anten- nifères ; épistome très-court, un peu sinué au milieu de son bord an- térieur. — Antennes un peu plus courtes que le corps, filiformes, à articles 1 gros, médiocre, subcylindrique , un peu arqué, 3 presque aussi long que -i-5 réunis, ceux-ci et 6-H égaux; un sillon porifèro complet sur 3-H. — Yeux très-largement séparés, fortement échan- crés. — Prothorax transversal, régulièrement convexe et lisse sur le disque, tronqué en avant et à sa base, échancré aux angles posté- rieurs, droit et sans crénelures sur les côtés. — Écusson subcordi- forme. — Élytres courtes, médiocrement convexes, subparallèles, ar- rondies en arrière et subépineuses à l'angle suturai, pas plus larges en avant que le protborax. — Pattes courtes; cuisses sublinéaires; jambes antérieures dilatées et uni-épineuses à leur sommet externe, celui des quatre autres échancré; toutes finement crénelées en dehors; tarses longs, à articles 1 plus grand que 2-3 réunis, grêle et glabre à sa base en dessous, 3 subbilobé, 4 plus court qu'eux pris ensemble. — Dernier segment abdominal transversal, sinué au bout. — Saillie mésosternale subverticale et concave en avant, étroite, horizontale et tronquée au bout en arrière. — Saillie prosternalc convexe, peu sail- lante et cunéiforme postérieurement. — Corps oblong, glabre. — Fe- melle inconnue. L'espèce typique [lucanoides Serv.) est d'un tiers environ plus pe- tite que le Colpoderus cafer et a un jacies tout aussi prononcé de Lu- canide. Sa livrée et sa sculpture sont les mêmes que celles de ce dernier, avec cette seule différence que chaque élytre présente quel- ques faibles côtes longitudinales, abrégées en avant et en arrière. 11 n'en existe dans les collections de Paris que l'exemplaire rapporté de l'Australie (îles des Kangourous), par Pérou, au commencement de ce siècle, et qui appartient au Muséum d'Histoire naturelle de Paris où Serville et moi en avons pris connaissance. 138 LONGICORNES. Note. Le genre suivant appartient probablement au groupe actuel (1), ce que les caractères qui lui sont assignés ne permettent pas d'affirmer avec certitude. DORX. Newm. Ann. of mt. Hist. V, 1840, p. 15. Faciès des Dorcus. — Tète saillante , longitudinalement sillonnée dans son milieu. — Mandibules robustes, arquées en dehors et en dedans, bidentées à leur extrémité, inermesau côté interne. — Palpes allongés, subégaux; leur dernier article épaissi. — Antennes plus longues que la moitié du corps, déprimées, de 11 articles : 2 très- court, les autres subégaux. — Protliorax un peu plus large que long, plus large en avant qu'à sa base, légèrement sinué sur les côtés. — Elytres linéaires, un peu plus larges que le prothorax, convexes sur le disque, arrondies en arrière. — Jambes anguleuses, graduellement épaissies, armées à leur extrémité de deux épines aiguës et de deux éperons obtus ; tarses distinctement composés de 5 articles, le i"^ court, mais assez visible. Cette formule n'indique pas la forme du 3^ article des tarses et, d'après les expressions dont se sert M. Newman, on ne voit pas bien si le 4* est plus ou moins développé que chez les Parandra, par exemple. L'espèce typique {pentamera Newm.) est originaire de l'Australie, noire avec les pattes brunes, et ponctuée sur lesélytres; ces dernières sont munies d'une très-courte épine suturale. La taille de cet in- secte est un peu supérieure à celle de la Notophysis lucanoides (2). Quant au genre suivant, le même faciès de Lucanide que lui assi- gne Serville peut seul faire supposer que c'est un genre de Colpodé- rides. HOPLOSCELIS. A. Serv. Ann. d. l. Soc. entom. 1832, p. 169. Palpes maxillaires allongés, atteignant presque l'extrémité des mandibules ; leurs articles obconiques, le dernier allongé. — Mandi- (1) M. J. Thomson (Syst. Cerambyc. p. 309) le place dans son groupe des Cantharocnémites, avec les Notophysis, Sceleocantha et Cantharocnemis. Le faciès d'un Dorcus que M. Newman assigne à son unique espèce, me paraît dé- cider la question en faveur du groupe actuel. (2) Il n'y en a de connu jusqu'ici qu'un seul exemplaire, qui de la collection de M. Childrea, où M. Newmaa en avait pris connaissance, a passé dans celle COLPODÉRIDES. 139 bules fortes, épaisses, arquées, de longueur moyenne, paraissant inermes intérieurement, creusées en dessus, larges et tronquées au bout. — Tête forte, transversale , presque aussi large que la partie antérieure du prothorax, finement sillonnée sur la ligne médiane. — Antennes courtes, de 11 articles courts, déprimés, un peu dentées en scie à partir du 3*; celui-ci un peu plus grand que le 4*. — Prothorax presque en carré transversal, plan sur le disque, légèrement dilaté de chaque côté un peu au-delà du milieu, cette dilatation uni-épi- neuse. — Ecusson court, transversal, arrondi en arrière. — Elytres peu allongées, légèrement convexes, arrondies et mutiques au bout. — Pattes assez courtes, fortes; cuisses grosses et comprimées, surtout les postérieures ; jambes inermes en dedans, sensiblement dilatées à leur extrémité, munies en dehors de trois à quatre épines longues et très-distinctes ; dernier article des tarses aussi long que les trois au- tres réunis. Le type de ce genre est originaire du Sénégal et a reçu de Serville le nom de lucanoides. Sa longueur, y compris les mandibules, est de !jo millimètres, sa livrée d'un noir brillant, avec l'abdomen et la poitrine d'un brun rougeàtre. Sa tête est fortement ponctuée, son prothorax pointillé sur le disque , rugueux sur les bords latéraux, et ses élytres sont couvertes d'une multitude de petites stries dirigées dans tous les sens et qui les font paraître coiume chagrinées. SECTION B. Épisternums métathoraciques graduellement rétrécis et plus ou moins aigus en arrière (1). — Yeux et arêtes latérales du pronotum variables. Les épisternums métathoraciques affectent ici deux formes diffé- rentes qui sont représentées chez les espèces européennes par Y/Ego- soma scabricorne et le Tragosoma depsarium. Médiocrement rétrécis et obtusément acuminés en arrière chez le premier de ces insectes, ils forment chez le second un triangle renversé, très-large en avant et aigu à son sommet; les épimères qui les accompagnent prennent en même temps une largeur inaccoutumée. De leur côté les yeux perdent, dans un assez grand nombre de gen- res, la forme normale qu'ils affectent constamment dans la section pré- cédente. Ils deviennent très-gros, contigus ou très-rapprochés en des- sus, et leur portion inférieure arrive au niveau du bord antérieur du Muséum britannique. M. Pascoe m'écrit qu'il paraît ne plus exister dans cet établissement. (1) Sauf cliez les Orthosoma et les Delociieilus qui les ont aussi fortement tronqués que dans la section précédente ; ils le sont aussi uu peu chez les Eu- iiYpoDA. Les analogies de ces insectes obligent d'admettre ces exceptions. i-iO LONGICORNES. des antennes qu'ils embrassent ainsi en dessous. Ce sont, en un mot, des yeux tels qu'il en existe chez la plupart des Cérambycides. Enfin, dans la moitié environ des genres, les arêtes latérales du pro- notum sont devenues très-fines, ont même parfois en partie disparu et, quand elles sont entières, sont placées très-bas et décrivent un arc de cercle à concavité supérieure. Il arrive quelquefois que le pronotum n'est plus limité inférieurement que par les sutures qui séparent les épisternums prothoraciques du prosternum; ses épines seules subsis- tent. Les espèces qui sont dans ce cas ont par conséquent perdu l'un des caractères les plus importants des Prionides et, sauf leur (acies, il ne reste plus que le lobe unique des mâchoires pour les distinguer rigoureusement des Cérambycides, beaucoup de ces derniers ayant la languette cornée, ou des hanches très-fortement transversales. Ces espèces sont les membres dégradés du vaste groupe des Prionides sylvains. La section est bien moins nombreuse que la précédente, mais ré- pandue sur la plus grande partie du globe. Elle se sous-divise en cinq groupes secondaires. L Arêtes latérales du pronotum à l'état normal. Yeux plus ou moins séparés eu dessus, de forme normale. Orthosomides. — très-gros, contigus en dessus; leur portion in- férieure embrassant lesantenaesen dessous. Clostérides. n. — — très-fines, souvent en partie obsolètes, pla- cées plus ou moins bas quand elles existent. a Episternums métatlioraciques médiocrement larges, en général obtusément acuminés en arrière. Yeux n'embrassant pas les antennes en dessous. iEcosoMiDES. — embrassant — — Monode^mides. aa Episternumsen triangle renversé, très-larges en avant, aigus en arrière. Tragosomides. Groupe XXV. Orthosomides. Arêtes latérales du pronotum à l'état normal. — Yeux fortement séparés en dessus, très-rarement (Orthosoma) rapprochés ; leur por- tion inférieure n'embrassant pas les antennes en dessous et plus ou moins distantes des mandibules. — Épisternums métathoraciques mé- diocrement rétrécis et obtusément acuminés en arrière, rarement (Orthosoma, Eurypoda) tronqués. Quelques-uns de ces insectes (Platygnathus, surtout Cacodacnus et ToxEUTEs) ont assez bien conservé le faciès des Mallodontides; les autres en ont un qui leur est propre. Les huit genres suivants qu'ils constituent sont répartis entre l'ancien elle nouveau continents. ORTHOSOMIDES. Hi I. Pronotum denté latéralement. a Antennes à article 2 égal à 1 : Platygnaihus. aa — — très-court. b Corps médiocrement allongé, large, déprimé. Mandibules saillantes, en pince; prothorax bidenté laté- ralement : Cacodacnus. — courtes; deux épines crochues de chaque côté du prothorax : Toxeutes. bh Corps allongé, étroit, parallèle. c Mandibules saillantes, arquées de haut en bas : Siictosomus. ce — courtes, verticales. Yeux faiblement séparés en dessus : Orthosoma. — largement — : Hephialtes. II. Pronotum simplement rebordé sur les côtés. Elytres munies de côtes très-saillantes : Anacanthus. — — faibles lignes — : Eurypoda. PLATYGNATHUS. (Dej.) a. Serv. Ann. d. l. Soc. entom. 1832, p. 150. Mâle : Languette très-petite. — Palpes médiocres, peu robustes, légèrement inégaux; leur dernier article court, subovale, tronqué au bout. — Mandibules saillantes, parfois plus longues que la tète, très- robustes, droites, avec leur pointe seule recourbée, très-larges dans le sens vertical, tranchantes en dessus, canaliculées en dessous, bi- denticulées en dedans près de leur sommet. — Labre vertical, ti-ian- gulaire. — Tète transversale, déclive, un peu concave et sillonnée sur le front; celui-ci triangulairement échancré en avant; épistome lar- gement échancré antérieurement. — Antennes presque de la longueur du corps, peu robustes, à articles i très-gros, médiocre, subobconi- que, 2 aussi long que lui, 3 d'un tiers environ plus long que -4, celui- ci et î)-ll subégaux. — Yeux fortement séparés en dessus, médiocre- ment échancrés. — Prothorax transversal, carré, rabattu sur les côtés, déprimé et inégal sur le disque, coupe obliquement aux angles pos- térieurs, brièvement quadridenticulé de chaque côté. — Écusson ar- rondi en arrière. — Elytres peu convexes, allongées, parallèles, à épipleures verticales, arrondies en arrière, avec leur angle suturai sub- épineux, pas plus larges que le prothorax à leur base. — Pattes assez courtes, comprimées ; cuisses oblongo-ovales, jambes très-brièvement mucronées au bout; tarses assez larges, à articles 1-2 subégaux. — Der- nier segment abdominal sinué au bout. — Saillie mésosternale ass(!z large, un peu concave, horizontale. — Saillie prosternale peu recour- bée en arrière. — Corps allongé, subdéprimé, Irè.s-finemenl pubesccnt. Femelle .-Mandibules déclives, courtes, tri(iuètrcs, arcjuées au bout, 142 LONGICORNES. tranchantes et unidentées en dedans. — Antennes de la longueur de la moitié des élytres. — Taille plus grande et forme relativement plus large. Des deux espèces de l'île Maurice que Serville a comprises dans ce genre, une seule, le Prionus octangularis d'Olivier (\) doit probable- ment y rester (2). Cet insecte, de taille moyenne, est d'un noir peu brillant sur la plus grande partie de sa surface et densément ponctué partout, avec plusieurs sillons vagues et incomplets sur les élytres. Le mâle a sur le disque du prothorax une grande callosité luisante profondément échancrée en avant et qui est moins bien limitée chez la femelle. C'est le seul genre de Prionides chez lequel le 2" article des anten- nes égale le 1" en longueur, et, par suite, l'un des mieux caracté- risés. CACODACNDS. J. Thoms. Essai, etc. p. 325. Mâle : Languette courte, faiblement échancrée en avant. — Palpes médiocres, assez robustes ; leur dernier article en triangle allongé. — Mandibules presque de la longueur de la tête, horizontales, dépri- mées, arquées et circonscrivant un espace vide, aiguës au bout, uni- dentées avant leur sommet. — Labre horizontal, en triangle curvili- gne, glabre. — Tète en carré subéquilatéral , sillonnée en dessus, déclive et concave sur le front; épistome concave, coupé obliquement de chaque côté, avec son bord antérieur saillant et échancré en arc. — Antennes de la longueur du corps, peu robustes, filiformes, à ar- ticles 4 très-gros, court, obconique, 3 aussi long que 4-5 réunis, ceux- ci et 6-10 décroissant peu à peu, 11 pas plus long que 10, acuminé au bout; une dépression porifère oblongue au sommet de 7-8, les sui- vants couverts de pores très-serrés. — Yeux fortement séparés en dessus et en dessous, largement échancrés. — Prothorax transversal, plan, finement rugueux et muni de callosités luisantes mal limitées sur le disque, rectihgne sur les côtés dans ses 2/3 antérieurs, avec une petite épine à chaque extrémité de cette partie droite, coupé très- obliquement de chaque côté dans son tiers postérieur, — Écusson en triangle curvihgne arrondi en arrière. — Élytres planes, allongées, subparallèles, très-légèrement arrondies sur les côtés, arrondies et inermes en arrière, un peu plus larges que le prothorax. — Pattes assez longues; cuisses comprimées, en elhpse très-allongée; jambes (1) Entom. IV, 66, p. 33, pi. VI, f. 19, (f; pi. 13, f. 54 a^, cf?. (2) La seconde, que Serville nomme parollelus et dont il fait une section à part, a le 2" article des antennes court et globuleux chez le mâle et les man- dibules courtes et de forme normale dans les deux sexes. Je ne connais pas cet in- secte, mais ces ditTérences me paraissent plus que spécifiques pour un Prionidc. 0RTH0S0MIDE9. 143 peu à peu élargies; tarses médiocres, à article 1 un peu plus long que 2. — Dernier segment abdominal transversal, tronqué dans sou milieu en arrière. — Saillie mésosternale horizontale, assez large, subparallèle, un peu concave, faiblement échancrée au bout. — Sail- lie prosternale presque droite, peu saillante et arrondie en arrière. — Corps allongé, déprimé, glabre, sauf sur la poitrine. Femelle : Mandibules plus courtes et relativement plus larges. — Antennes de la longueur des 2/3 du corps, grossissant un peu à leur extrémité. — Prothorax rétréci en avant; ses épines latérales posté- rieures plus longues, son disque plus fortement ponctué. — Elytres plus arrondies sur les côtés. — Dernier segment abdominal moins transversal, arrondi en arrière. Le faciès de l'unique espèce {hebridanus Thoms.) du genre est complètement le même que celui du Toxeutes arcuatus de l'Australie qui suit. Sa tête et son prothorax sont fort-ement ponctués ; ses élytres le sont plus finement et ont chacune quatre faibles lignes saillantes, abrégées en avant et subréticulées en arrière; sa livrée varie du brun noirâtre au jaune ferrugineux, et est moins foncée sur les élytres que sur le reste du corps. Cet insecte est originaire des Nouvelles-Hé- brides (Polynésie). TOXEUTES. Newm. Ann. of nat. Hist. \, 1810, p. 15 (1). Mâle : Languette très-courte, entière en avant. — Palpes courts, robustes, peu inégaux; leur dernier article en triangle subéquilatéral. — Mandibules verticales, courtes, robustes, dilatées en dehors, brus- quement arquées et simples au bout, inermes en dedans. — Labre court, horizontal, à peine échancré en arc dans son milieu. — Tète sub- transversale, presque plane et déclive sur le front, celui-ci limité par une échancrure en arc de cercle; épistome fortement déprimé^ trian- gulaire et tronqué en avant. — Antennes un peu plus longues que la moitié des élytres, médiocrement robustes, filiformes, à articles 1 gros, court, en massue arquée, 3 plus long que 4-5 réunis, ceux-ci et G-10 décroissant peu à peu, 11 aussi long que 10, obtus au bout; une dépression porifère oblongue sur G-7, convertie en un sillon complet sur 8; les suivants couverts de pores. — Yeux assez fortement séparés en dessus, échancrés. — Prothorax transversal, un peu déprimé, ca- naliculé et muni de deux faibles callosités sur le disque, fortement arrondi latéralement, avec deux épines de chaque côté très-aiguës et arquées : l'une partant des angles antérieurs, Tautrc submédianc. — Ecusson largement arrondi en arrière. — Elytres peu convexes, al- (1) Syn. 0.^cl^■OTUS , Erichs. Archiv, 18i2, 1, p. 2i'J. — PuioNus Fab., Oliv. 144 LONGICORNES. longées, comprimées sous les épaules, puis légèrement élargies et arrondies en arrière, avec l'angle suturai subépineux, un peu plus larges en avant que le prothorax. — Pattes médiocres, robustes, com- primées; cuisses sublinéaires; jambes faiblement élargies au bout; tarses courts, larges, surtout les antérieurs, à articles 1-2 fortement rétrécis à leur base, celui-là le plus long. — Abdomen longuement et densément villeux; son dernier segment abdominal fortement transversal, sinué en arrière. — Saillie mésosternale horizontale, étroite, canaliculée, un peu rétrécie et échancrée en arrière. — Saillie prosternale dépassant fortement les hanches antérieures, fléchie, ob- tuse à son extrémité. — Corps allongé, déprimé, villeux, sauf sur les élytres, ailé. — Femelle inconnue. Les exemplaires assez nombreux que j'ai vus de l'unique espèce du genre étaient tous pareils, sauf la taille, et malgré la brièveté des antennes, m'ont paru être tous des mâles, d'après la vestiture de leur abdomen. Le genre est un des plus tranchés de ce groupe et a pour type le Prionus arcuattis de Fabricius (1), insecte de taille moyenne pour un Prionide et originaire de la Tasmanie. Sa livrée est d'un noir brunâtre peu brihant, sauf sur les callosités du prothorax ; ce der- nier, ainsi que la tète, sont fortement ponctués; les élytres sont d'un jaune testacé, plus ou moins rembruni à leur base, assez densément ponctuées, et présentent chacune quatre lignes saillantes fortement abrégées en avant, réunies en arrière et dont l'externe, très-écartée des deux autres, est plus prononcée que ces dernières. Erichson a cru le genre inédit et l'a établi de nouveau, sous le nom d'ONCiN'OTus. STICTOSOMLS. A. Serv, Ann. d. l. Soc. entom. 1832, p. 153 (2). Mâle .' Languette très-courte, tronquée en avant. — Palpes assez longs, grêles, inégaux ; le dernier des labiaux plus grand que celui des maxillaires; tous en cùne très-allongé et tronqué au bout. — Mandibules allongées, obliques, un peu recourbées en dessous, arquées à leur extrémité, tranchantes et denticulées en dedans, avec une dent infra-médiane plus forte que les autres. — Labre horizontal, très-court, largement échancré en arc. — Tète forte, saillante, plane et finement sillonnée sur le front; épistomo de niveau avec celui-ci, triangulaire, tronqué en avant. — Antennes de la longueur des deux tiers du corps, médiocrement robustes, à articles 1 gros, (1) Manlis. lus. I, p. 120, cl Syst. El. II, p. 259; Oliv. Entom. IV, 66, p. 34, pi. 10, f. 38. (2) Syn. OniHosoMA pars, Casleln. Hist. iiat. d. 1ns. Il, p. 102. ORTHOSOMIDES. 14^ court, subcylindrique, 3 aussi long que 4-G réunis, ceux-ci subégaux; une fossette porifère ovale au sommet du 3% remplacée sur les sui- vants par un sillon complet. — Yeux fortement séparés en dessus, faiblement sinués. — Prothorax fortement transversal, impressionné sur le disque, tronqué aux angles et muni do trois épines médiocres, surtout la postérieure. — Ecusson transversal, arrondi en arrière. — Elytres allongées, déprimées sur le disque, parallèles, arrondies en arrière, avec l'angle suturai épineux, pas plus larges que le prothorax à leur base. — Pattes assez longues; cuisses sublinéaires, ainsi que les jambes; tarses médiocres, étroits, à article 1 plus long que 2 aux postérieurs seulement, — Dernier segment abdominal transversal, sinué au bout. — Saillie mésosternale étroite, horizontale, pluri-sil- lonnée. — Saillie prosternale obliquement recourbée en arrière. — Corps allongé, linéaire, glabre, ailé. Femelle : Mandibules plus courtes. — Tête notablement plus pe- tite. — Dernier segment abdominal entier au bout. Serville a, le premier, décrit, sous le nom de semicoslatiis, l' unique espèce du genre. C'est un assez grand insecte de Cayenne, d'un noir plus ou moins rougeâtre et peu brillant en dessus, dont la tête et le pro thorax sont fortement rugueux, surtout la première, tandis que les élytres sont alutacées et finement pointillées. Chacune de ces der- nières présente quatre lignes très-saillantes réunies à leurs extrémités, dont les deux internes sont effacées à leur base et les deux externes dans leur moitié antérieure. ORTHOSOMA. A. Serv. Ann. d. l. Soc. entom, 1832, p. 155 (1). Uàles : Languette assez saillante, légèrement échancrée en avant. — Palpes médiocres, assez robustes ; leur dernier article assez forte- ment triangulaire. — Mandibules sub verticales, peu saillaiKes, ro- bustes, arquées et simples au bout, fortement unidentées en dedans. — Labre court, horizontal, rétréci et légèrement échancré en avant. — Tête médiocre, finement sillonnée sur le vertex, concave et pro- fondément échancrée en triangle antérieurement; épistome déprimé, triangulaire, largement échancré en avant. — Antennes de la lon- gueur des 2/3 du corps, assez robustes, un peu déprimées, à articles 1 médiocre, gros, obconiiiue, 3 un peu plus long que 4, celui-ci et 5-10 subégaux, faiblement dentés en scie, H plus grand que 10, subfusi- formc, acuminé au bout; tous, à partir du sommet du 3% couverts de sillons porifères nombreux et serrés. — Yeux médiocrement sé- parés en dessus et en dessous, assez fortement échancrés. — Prothorax (1) Syn. Ceramdyx, De Gcer, Drury, Forster. — Prionus Oliv., Fab., Palis. - Beauv. • Coléoplèrcs. Tome VIII. 10 I4f6 LONGICORNES. fortement transversal, peu convexe, tri-épineux de chaque côté, Té- pine postérieure courte. — Ecusson en triangle curviligne. — Elytres allongées, peu convexes, linéaires, arrondies en arrière, avec une pe- tite épine suturale, un peu plus larges que le prothorax à leur base. — Pattes longues, assez robustes, fortement comprimées ; cuisses li- néaires; jambes un peu élargies au bout; tarses assez longs, à arti- cle 1 notablement plus grand que 2. — Dernier segment abdominal tronqué au bout. — Episternums métathoraciques parallèles, tron- qués en arrière. — Saillie mésosternale médiocrement large, profon- dément concave,, inclinée. — Saillie prosternale fortement recourbée en arrière. — Corps allongé, linéaire, glabre en dessus, ailé. Femelle : Elle se distingue faiblement du mâle par le 11* article de ses antennes non fusiforme et arrondi au bout. Autant que j'en puis juger par les nombreux exemplaires que j'en ai vus, l'épine suturale de ses élytres serait, en outre , dirigée en arrière et non en dedans comme celle du mâle. Le genre ne comprend qu'une seule espèce (1) commune dans la majeure partie des Etats-Unis et qui se trouve également à Haïty où elle parait être plus rare. Elle est assez grande, d'un brun-marron clair et peu brillant , plus ou moins rembruni sur la partie antérieure du corps. Sa tête est assez rugueuse, son prothorax irréguhèrement ponc- tué et ses élytres, qui le sont plus finement et peu densément, pré- sentent chacune deux à trois faiblesjignes saillantes. Ce genre forme une exception dans la section actuelle, par la forme de ses episternums métathoraciques; mais il est si évidemment voisin des Hephialtes qui suivent et qui ont ces pièces à l'état normal, que je n'ai pas cru devoir l'en éloigner. HEPHIALTES. J. ÏHOMS. Syst. Cerambyc. p. 285 (2). Genre voisin, mais assez distinct des Orthosoma dont il diffère, en outre des episternums métathoraciques, par les caractères suivants : Tête presque plane et légèrement déclive sur le front, le bord an- térieur de celui-ci largement et faiblement échancré en arc de cer- cle; épistome fortement transversal, concave dans son milieu en avant. — Labre horizontal, en triangle curviligne. — Antennes à ar- (1) Ccr. pensylvnnicus, De Geer, Mém. V, p, 99, pi. 13, f. 13 ( C. unicolor, Drury, III. pi. 37, f. 1; Priori, cylindricus, Fab., Oliv., Entom. IV, 66, pi. 1, f. 6; P.sulcatus, Palis.-Beauv. 1ns. d'Afr. et d'Amer. Col. pi. 35, f. 4; Ort/ws. cylindricmn Serv.; 0, unicolor Caslcln.). (2) Le nom du genre a déjà été employé avec un léger cliaugement (Ei>uial- TEs), par MM. Blasius et Keyserling, pour des Rapaces nocturnes. — Syn. Or- thosoma Dej., Serv., Wliite. — Piuokus Oliv. ORTHOSOMIDES. 147 ticle 3 aussi long que 4-5 réunis; tous leurs articles très-lisses et munis en dessous d'une dépression porifère occupant toute leur lon- gueur. — Yeux plus fortement séparés en dessus. — Prothorax muni de chaque côté de trois festons dont le médian seul assez saillant; les intervalles entre eux subcrénelés. — Saillie mésosternale horizontale, très-étroite et même parfois {sulcatus) presque nulle entre les han- ches intermédiaires. Les deux sexes ne diffèrent entre eux que par les antennes qui at- teignent les 2/3 des élytres chez les mâles et leur moitié seulement chez les femelles . Le genre se compose de deux espèces brésiliennes (1) plus petites que VOrtJwsoma pensylvanicum, mais ayant une livrée et une sculp- ture analogues. ANACANTHUS. A. Serv. Ami. d. l. Soc: entom. 1832, p. 165. ^Uile : Languette petite, faiblement échancrée en avant. — Palpes courts, robustes, inégaux; le dernier article de tous assez fortement triangulaire. — Mandibules verticales, courtes, très-robustes, brusque- ment arquées et aiguës au bout, bi- ou tridentées au côté interne. — Labre horizontal, en triangle curviligne. — Tête sillonnée en dessus, fortement déclive et un peu concave sur le front; celui-ci iriangulai- rement échancré; épistome court, tronqué en avant; dépression jugu- laire densément villeuse. — Antennes un peu plus courtes que les élytres, à articles 1 médiocre, gros, subparallèle et déprimé, 3 plus robuste et plus long que 4-5 réunis^ ceux-ci et les suivants subégaux; une fossette porifère allongée au sommet du 3^, un sillon complet sur les suivants. — Yeux fortement séparés en dessus, profondément échancrés. — Prothorax transversal, déprimé etpluri-impressionné en dessus, tranchant, rebordé et arrondi sur les côtés ainsi qu'aux angles, muni de deux renflements latéraux en avant. — Ecusson en triangle curvihgne. — Elytres déprimées , allongées, parallèles , arrondies en arrière, avec l'angle suturai parfois subépineux, à peine aussi larges que le prothorax en avant. — Pattes courtes et robustes, surtout les antérieures qui sont très-âpres, fortement comprimées; cuisses ellip- tiques; jambes tronquées carrément au bout; tarses assez longs, à article 1 plus grand que 2. — Dernier segment abdominal tronqué au bout. — Saillie mésosternale assez étroite, horizontale, parallèle, con- cave. — Saillie prosternale assez large, plane, droite, assez saillante eu arrière. — Corps allongé, parallèle, glabre, ailé. Femelles : Antennes un peu plus longues que la moitié des élytres. (1) Prion. sulcatus, Oliv. Entom. IV, 66, p. 39, \)\. 8, !'. 27; Brésil et Cayeniie (H. iricostatus, .1. ïlioins. loc. cit.). — Il.badius (Dcj.), J. Thoms. loc, cit. p. 577. 148 LONGICORNES. — Pattes moins robustes, les antérieures presque lisses. — Dernier segment abdominal arrondi en arrière. Le type du genre [costatus Serv.) est un assez grand insecte du Brésil, commun aux environs de Rio-Janeiro, et dont la livrée est d'un noir profond sujet à prendre une teinte rougeàtre, avec les tar- ses fauves. Ses élytres, qui sont finement pointillées, ont chacune trois côtes étroites et saillantes, réunies en arrière et dont l'interne seule atteint leur base. M. J. Thomson a décrit, sous le nom d'aqui- lus (1), une espèce de Colombie qui me paraît pouvoir àpeine rentrer dans le genre (2). EURYPODA. Saund. Trans. of the entom. Soc. Ser. 2^ II, p. 109 (3). Mâle : Palpes très- courts, robustes, inégaux, leur dernier article faiblement triangulaire — Mandibules médiocres, robustes, horizon- tales, droites, puis arquées et aiguës au bout, inermes en dedans, — Labre horizontal, rétréci, tronqué et cilié en avant. — Tète aussi lon- gue que large, un peu excavée et sillonnée sur le front; épistome sur le même niveau que ce dernier, largement échancré en arc antérieu- rement. — Antennes de la longueur environ des i/S des élytres, ro- bustes, k articles i très-court, gros, obconique, 3 presque aussi long que 4-6 réunis, ceux-ci et 7-10 peu à peu atténués et plus courts, 11 plus long que 10; un double sillon poril'ère au sommet de 3, complot et plus profond sur 4-Tl. — Yeux largement séparés en dessus, pro- fondément échancrés. — Prothorax fortement transversal, déprimé sur le disque, largement échancré en arc antérieurement, un peu ré- tréci en arrière, bisinué à sa base, avec ses angles postérieurs arron- dis et étroitement rebordés ainsi que les côtés; ceux-ci droits. — Écusson arrondi postérieurement. — Élytres déprimées, parallèles, arrondies en arrière, avec l'angle suturai presque inerme, à peine plus larges que le prothorax en avant. — Pattes courtes, robustes, fortement comprimées; cuisses elliptiques, de plus en plus larges d'a- vant en arrière; jambes peu à peu élargies et tronquées au bout; tar- ses courts, assez larges, à article 1 un peu plus long que 2. — Der- nier segment abdominal transversal, à peine sinué au bout. — Épi- sternums métathoraciques étroitement tronqués en arrière. — Saillie mésosternale assez étroite, concave, horizontale. — Saillie prosternale (1) Syst. Cerambyc. p. 577. (2) Elle diffère du costatus par ses palpes notablement plus longs et dont le dernier article est en for de hache oblique; son épistome fortement concave dans son milieu; sa dépression jugulaire glabre, son prothorax convexe et cré- nelé sur les cùtés^ etc. (3) Il existait déjà parmi les Crustacés un genre du nom d'EuRYPODius, établi par M. Giiérin-Méneville , de sorte qu'il est douteux (juc le nom d'EuavpoDA puisse être conserve. CLOSTÉRIDES. 149 droite^ peu saillante et arrondie au bout. — Corps allongé, déprimé, glabre en dessus, ailé. Femelles: Mandibules courtes. -Antennes moins robustes, atteignant seulement le milieu des élytres.— Cuisses et jambes moins larges, mais de très-peu, — Dernier segment abdominal plus arrondi en arrière. Par suite de la légère troncature des épisternums métathoraciques à leur extrémité, ce genre forme, dans la section actuelle, une excep- tion comme les Orthosoha, mais bien moins prononcée. L'espèce (1) sur laquelle M. Saunders l'a établi est originaire du nord de la Chine, de taille médiocre (environ 32 centimètres), d'un noir brunâtre, avec les élytres d'un brun ferrugineux brillant. Elle est fortement mais peu densément ponctuée sur toute sa surface en des- sus ; son prothorax est muni de quelques callosités faibles et brillan- tes, et chacune de ses élytres présente trois hgnes saillantes dont l'ex- terne est abrégée en avant. Groupe XXVI. Clostérides. Arêtes latérales du pronotum à l'état normal. — Yeux très-gros, contigus ou rapprochés supérieurement ; leur portion inférieure em- brassant les antennes en dessous et très-faiblement séparée des man- dibules. — Épisternums métathoraciques médiocrement rc'^récis et obtusément acuminés en arrière. Ce groupe est le dernier de la section actuelle où les arêtes laté- rales du pronotum sont à l'état normal. Il se distingue essentiellement du précédent par la forme de la portion inférieure des yeux et l'ex- trême brièveté des joues de la tête. 11 est moins homogène que ce dernier sous le rapport des antennes, deux (Closterus, Polyoza) des quatre genres qui le composent ayant ces organes flabellés chez les mâles. Dans le premier des genres en question et chez les Sarmydus, les épisternums métathoraciques se rapprochent un peupar leiir forme de ceux des Tragosomides et sont, comme chez ceux-ci, accompagnés d'épimères plus larges que de coutume. Ces insectes sont peu nombreux et disséminés dans les archipels indiens, l'Australie, l'Afrique australe et l'Amérique du Sud. I. Aiilenncs simples. Yeux rapprochés, mais non contigus en dessi;s : Elnptua. — contigus en dessus : Sarmydus. II. Antennes flabellées (çf), pcclinées ou simples (9); yeux contigus. Front déclive j mandibules horizontales : Closterus. — et mandibules verticaux : Polyoza. (1) E. antennata, Saund. loc. cit. p. 110, pi. 4, f. 5. Une autre espèce, très- voisine et (lui n'en est peut-être qu'une variété, existe dans la Malaisie. ISO LONGICORNES. ELAPTUS. Pascoe, Ann. a. Mag. ofnat. Hist. Ser. 3, XIX, p 410. Mâle : Palpes courts, inégaux ; leur dernier article à peine triangu- laire. — Mandibules courtes, larges, robustes, concaves en dessus, arquées presque dès leur base, inermes en dedans. — Labre très- court, tronqué en avant. — Tête non saillante, plane et sillonnée entre les yeux, subverticale et concave en avant. — Antennes de la longueur du corps, robustes, atténuées au bout, couvertes de cils couchés, à articles i plus court que 3, en cône arqué, 3 à peine plus long que les suivants, ceux-ci décroissant peu à peu. — Yeux médio- crement séparés en dessus. — Prothorax transversal, assez convexe sur le disque, cordiforme, faiblement denticulé sur les côtés. — Écus- son cordiforme. — Élytres médiocrement allongées, un peu convexes, parallèles, arrondies en arrière, plus larges en avant que la base du prothorax.— Pattes courtes, robustes; cuisses linéaires ; jambes assez larges, un peu sinuées en dehors, surtout les antérieures ; tarses courts, robustes, à article 1 plus court que 2-3 réunis. — Saillie mésosternale enfouie, nulle entre les hanches intermédiaires. — Saillie prosternale assez large, droite, peu saillante et tronquée en arrière. — Corps mé- diocrement allongé, revêtu partout de cils couchés, surtout en des- sous. L'espèce {simulator Pasc.) type de ce genre, est de la taille du Clos- terus flabeUicornis, mais plus étroite et a le faciès d'un Hephialtes moins allongé que de coutume. Par ses yeux séparés en dessus elle appartient aa groupe précédent, mais à celui-ci par leur, portion in- férieure embrassant les yeux en dessous. Ses hanches intermédiaires contiguës et sa vestiture l'isolent des trois genres suivants. Elle est originaire du nord de l'Australie (cap York) et m'a été communiquée par M. Pascoe. SARMYDUS. Pascoe, Ann. a. Mag. ofnat. Hist. Ser. 3, XIX., p. 410. il/â/e .s* : Palpes courts, inégaux; leur dernier article subcylindrique. — Mandibules courtes, obliques, très-larges, tronquées au bout, avec leur sommet interne assez aigu, inermes en dedans. — Labre très- court, horizontal. — Tète assez petite, enfoncée jusqu'aux yeux dans le prothorax ; front plan, sillonné entre les antennes, vertical en avant ; épistome enfoncé, transversal, étroitement échancré en avant; ses lo- bes larges et arrondis. — Antennes robustes à leur base, déprimées, atténuées au bout, de la longueur des élytres, à articles 1 court, 3-4 plus forts que les suivants, celui-là plus long, S-10 décroissant peu à peu, 3-10 finement plm^i-carénés. — Yeux très-rapprochés en dessus, fortement échancrés. — Prothorax transversalement hexagonal, ses CLOSTÉRIDES. 151 côtés formant une assez forte dent triangulaire carénée en dessus. — Écusson plus long que large, arrondi en arrière. — Élytres médiocre- ment allongées, assez convexes, parallèles, arrondies et inermes en arrière. — Pattes assez longues, très-comprimées; cuisses linéaires ; jambes peu à peu élargies; tarses médiocres, les postérieurs à article 1 plus long que 2-3 réunis. — Saillie mésosternale assez large, pa- rallèle.— Saillie prosternale de même largeur, assez saillante et tron- quée en arrière. — Corps assez court, large, glabre en dessus, fine- ment villeux en dessous. L'espèce unique {antennatns Pasc.) du genre ressemble beaucoup au Closterus flabellicornis sous le rapport de la forme générale, mais est un peu plus petite. Sa livrée en dessus est d'un noir mat passant au rougeâtre sur les élytres, avec les antennes d'un beau jaune dans plus de leur moitié terminale. Ses élytres sont densément pointillées et présentent chacune quatre fines côtes saillantes qui, en arrière, se décomposent en un réseau à larges mailles. Elle habite Bornéo (Sa- rawak). CLOSTERUS. A. Serv. Ann. d. l. Soc. entom. 1832, p. 193 (1). Mâle : Languette assez saillante, évasée et faiblement échancrée en avant. — Palpes très-courts, leur dernier article à peine dilaté et tronqué au bout. — Mandibules courtes, robustes, horizontales, ar- quées au bout, inermes en dedans. — Labre très-court, arrondi et échancré en avant. — Tête courte, sillonnée en dessus, avec le front un peu échancré antérieurement; épistome transversal, concave, tronqué en avant. — Antennes un peu plus longues que le corps, assez robustes, déprimées, à articles i médiocre, obconique, 3-10 subégaux, 3 denté à son extrémité, les suivants envoyant en dehors un rameau graduellement plus long, 1 1 lamelliforme, plus grand que 10. — Yeux subcontigus en dessus, médiocrement séparés en des- sous.— Prothorax peu convexe, en carré transversal, très-faiblement tridenté en dehors, les dents également espacées; celle du milieu sou- vent seule distincte. — Écusson arrondi en arrière. — Élytres peu convexes, médiocrement allongées, parallèles, arrondies au bout, pas plus larges que le prothorax à leur base. — Pattes courtes, assez robustes, subégales, comprimées, cuisses subelliptiques; jambes gra- duellement élargies, les antérieures ayant leur angle terminal ex- terne dentiforme; tarses médiocres, à articles 1-2 subégaux. — Dernier segment abdominal tronqué et légèrement sinué au bout. — Saillie mésosternale étroite, en triangle aigu, concave, fortement in- clinée. — Saillie prosternale brusquement recourbée en arrière. — Corps médiocrement allongé, glabre en dessus. (1) iEcopROSOpus, De). Cat. éd. 3, p. 343. — Phionus Klug, Castelo. 152 LONGICORNES. Femelle : Plus grande et plus allongée que le mâle. — Antennes environ de la longueur des 2/3 du corps, à articles 4-6 faiblement dentés en scie, 7-10 plus fortement, H à peine plus long que 10, ar- rondi au bout. — Élytres moins parallèles. — Dernier segment abdo- minal arrondi en arrière. La seule espèce (1) décrite jusqu'ici est propre à Madagascar. Le mâle a la livrée d'un brun-marron et la sculpture du Prionus coria- rius ; la femelle est ordinairement d'un fauve clair avec la tête et le prothorax brunâtres ; ses élytres sont plus finement rugueuses que celle du mâle et, par suite, leurs lignes saillantes sont plus apparentes. POLYOZA. A. Serv. Ann. d. l. Soc. entom. 1832, p. 166. Mâle : Palpes très-courts, leur dernier article à peine dilaté et tron- qué au bout. — Mandibules verticales, très-courtes, robustes, arquées, unidentées près de leur sommet. — Labre horizontal, petit, en trian- gle curvihgne. — Tête courte, finement sillonnée en dessus, un peu excavée entre les antennes, verticale et concave en avant, avec le bord antérieur de l'épistome tronqué. — Antennes de la longueur du corps, à articles 1 court, gros, en cône renversé, 3-10 égaux, dépri- més, fortement carénés en dessus, émettant chacun en dedans un long rameau linéaire, 11 lamelliforme, beaucoup plus long que 10. — Yeux subconligus en dessus, faiblement séparés en dessous, fortement échan- crés. — Proth.jrax petit, fortement transversal, déprimé, muni de chaque côté de deux assez fortes dents triangulaires, submédianes et rapprochées. — Écusson en cœur allongé, tomenteux. — Elytres dé- primées, allongées, linéaires, arrondies à leur extrémité, plus larges que le prothorax à leur base. — Pattes assez longues, surtout les pos- térieures, médiocrement robustes; cuisses linéaires; jambes graduel- lement élargies; tarses longs, à article 1 plus grand que 2-3 réunis. — Dernier segment abdominal tronqué au bout. — Saillie mésoster- nale étroite, concave, fortement inclinée. — Saillie prosiernale forte- ment arrondie en arrière. — Corps allongé, étroit, linéaire, finement pubescent. Femelle : Plus grande et plus robuste. — Antennes de même gran- deur, simples, à articles déprimés et carénés en dessus, à partir du 3", celui-ci aussi long que -i-S réunis, 41 pas plus long que 10. — Pro- thorax plus fortement denté latéralement. — Dernier segment abdo- minal subarrondi au bout. L'espèce [Lacor clair ei Serv.) typique est originaire du Brésil et de taille médiocre. Les deux sexes ont une livrée différente. Le mâle est (1) C. flabelUcornls, Serv. loc. cit. p. 194, çf; Klug, Ins. v. Madag. p. 117, yEGOSOMIDES. 153 brunâtre, avec les élytres rougeâtres et entourées d'une mince bordure noire, la femelle est en entier d'un jaune testacé, avec la tête et le prothorax plus foncés ; tous deux sont finement rugueux sur ces deux parties et ont les élytres très-finement âpres {(f) ou densément poin- tillées (9): deux faibles lignes saillantes se distinguent à peine sur chacune d'elles. Groupe XXVII. ^gosomides. Arêtes latérales du pronotum placées très-bas, décrivant en général un arc de cercle à concavité supérieure, souvent en partie obsolètes. — Yeux rapprochés en dessus ; leur portion inférieure n'embrassant pas les antennes en dessous et plus ou moins distante des mandi- bules. — Épisternums métathoraciques médiocrement larges, le plus souvent obtusément acuminés eu arrière. Toutes les espèces ont la forme allongée de V^gosoma scabricorne d'Europe, sans toutefois être constamment aussi parallèles. Toutes également ont la tète simplement déclive en avant, de sorte que les mandibules sont visibles d'efl haut. Leurs genres, qui ne sont qu'au nombre de quatre, appartiennent à l'ancien continent. I. Art. 1 des antennes épineux au bout : Baralipton. II. — — inermc — a Elytres parallèles, finement scabres et pubescentes chez la plupart. Antennes des (f scabres : Mgosoma. — — lisses : Megopis. aa Elytres atténuées en arrière, glabres, ponctuées : Nepiodes, BARALIPTON. J. Thoms. Jrchiv. entom. I, p. 341. Femelle : Palpes très-courts, robustes, inégaux ; leur dernier arti- cle subcylindrique. — Mandibules courtes, horizontales, robustes, ar- quées et aiguës au bout, inermes en dedans. — Labre plan, court, échancré dans son milieu et cilié en avant. — Tète prolongée en ar- rière des yeux, finement sillonnée sur le vevtex et le front; celui-ci échancré en arc antérieurement; joues assez longues; épistome dé- primé, horizontal, tronqué en avant. — Antennes dépassant un peu le milieu des élytres, à articles 1 allongé, en cône arqué, uniépiueux à son extrémité externe, 3 presque aussi long que tous les suivants réunis, 4 égal â S-G pris ensemble, ces derniers et 7-10 décroissant peu à peu et légèrement dentés en scie, H aussi grand que 10, ar- rondi au bout; une dépression porifère au sommet de 3-4. — Yeux largement séparés en dessus, fortement échancrés. — Protliorax court, plari-impressionné en dessus et largement canaliculé sur la ligne mé- 154 LONGICORNES. diane, quadrisinué à sa base, avec un large lobe médian, brièvement é[tineux aux quatre angles, avec une très-petite dent médiane. — Écusson en triangle curviligne allongé. — Élytres médiocrement con- vexes, allongées, oblongo-ovales, subtronquées en arrière, avec leur angle suturai à peine épineux, un peu plus larges que le prothorax à leur base. — Pattes grandes, allongées d'avant en arrière ; cuisses linéaires; jambes étroites, peu à peu élargies et tronquées au bout; tarses courts, à article -4 aussi long que 1-3 réunis. — Dernier segment abdominal assez long, arrondi et sinué dans son milieu au bout. — Saillie mésosternale assez large, subhorizontale, concave. — Saillie prosternale légèrement fléchie en arrière, arrondie au bout. — Corps allongé, pubescent partout. — Mâle inconnu. Ce genre est si tranché, surtout par la structure de ses antennes, que bien qu'établi sur le sexe femelle seul, il est aisé à reconnaître. Il ne comprend qu'une très-rare et belle espèce (1) de la taille des grands exemplaires de VJ^gosoma scabricorne revêtue partout d'une fine pubescence grise à reflets soyeux, sauf sur les élytres où elle est d'un brun carmélite foncé et mat. Sur ce fond se détachent trois ban- des maculaires d'un blanc grisâtre soyeux : l'une basilaire, la seconde médiane, la troisième terminale. Ces organes ont en outre chacun deux fines côtes saillantes qui, partant de leur base, se réunissent, au-dessous de leurmiheu, en une seule qui se prolonge jusqu'à leur extrémité. M. J. Thomson ne connaissait pas exactement la patrie de ce bel insecte ; l'exemplaire du muséum de Berlin provient, à ce que nous apprend M. Gerstœcker (2), des environs de Calcutta. ^GOSOMA. A. Serv. Ann. d. l. Soc. entom. 1832, p. 162 (3). Mâle : Languette petite, évasée et anguleuse en avant. — Palpes courts, subégaux, robustes ; leur dernier article faiblement triangu- laire.— Mandibules obliques, courtes, robustes, arquées et aiguës au bout, inermes en dedans. — Labre transversal, tronqué et densément cilié en avant. — Tête saillante, sillonnée en dessus ; front légèrement échancré en arc antérieurement; épistome oblique, concave, avec son bord antérieur mmui dans son milieu d'une courte saillie ou coupé carrément. — Antennes un peu plus longues que le corps, filiformes, plus ou moins scabres et âpres, au moins à leur base, à articles 1 médiocre, gros, subcylindrique, 3 aussi long que 4-5 réunis, 4 nota- blement plus long que les suivants, ceux-ci décroissant graduellement ; (1) B. maculosum, J. Tlioms. loc. cit. p. 342, pi. 14, f. 1. (2) Wiegm. Archiv, 1858, II, p. 323. (3) Syn. CERAMBYxScopoL, Linn, -- Prionus Fab.^ Oliv., etc. yEGOSOMIDES. 155 système porifère peu distinct. — Yeux assez largement séparés en des- sus, fortement écliancrés. — Prothorax transversal, rétréci en avant, impressionné en dessus, inerme ou uni-épineux latéralement, avec les carènes latérales du pronotum placées très-bas et arquées; ses an- gles postérieurs plus ou moins saillants, parfois épineux. — Écusson cordil'orme ou subparallèle, largement arrondi en arrière. — Élytres déprimées, très-allongées, subparallèles, arrondies et épineuses ou inermes en arrière, un peu plus larges que le prothorax à leur base. — Pattes longues, surtout les postérieures, comprimées ; cuisses pa- rallèles, jambes légèrement élargies au bout; tarses médiocres, à article 1 un peu plus long que 2. — Dernier segment abdominal transversal, sinué dans son milieu. — Saillie mésosternale étroite, canaliculée, subhorizontale. — Saillie prosternale arquée en arrière. — Corps très-allongé, étroit, finement pubescent. Femelles : Antennes plus lisses, un peu plus longues que la moitié du corps. — Dernier segment abdominal plus court et plus largement échancré [scabricorne], ou arrondi en arrière. Parmi les caractères les plus essentiels que Serville assigne à ce genre ligure l'absence d'épines latérales au prothorax. Il est, en effet, mutique dans le plus grand nombre des espèces, mais on en a décrit, depuis cet auteur, quelques-unes chez lesquelles le pronotum est muni de chaque côté d'une petite épine très-distincte. Le genre peut par conséquent se partager, sous ee rapport, en deux sections (1). 11 a pour type le Prionus scahricornis des anciens auteurs, grande espèce répandue dans la majeure partie de l'Europe tempérée et mé- ridionale. Les autres sont plus petites pour la plupart, parfois (par ex. cmgfa/ensg) notablement plus sveltes, et répandues dans les parties orientales de l'Asie et les archipels indiens. La plupart ont une livrée et une sculpture analogues à celles de l'espèce européenne. MEGOPIS. A. Serv. /4wn. d. l. Soc. entom. 1832, p. 161 (2). Les seules différences que je puisse découvrir entre ce genre et les (1) A Prothorax mutique : J?, scabricorne Scop.^Fab.,01iv. etc. — margi- nale, Fab. Syst. El. II, p. 280; de Chine et non du Cap^ ccmine le dit Fabri- cins. — sinicum, Chine; ornuHcoUe, Indes or.; sulcipenne, presqu'île malaise; A. White, Longic. of the Brit. Mus. p. 30. — lucertosum, Pascoe, Ann. a. Mag. otnat. llist. Ser. 3, XIX, p. 413; Sylliet; espèce remarquable par les c6tes très-saillantes dont ses élytres sont munies. — B Prothorax uni-épineux sur les côtés : jE. cingalense, Ceylan; tibiale, Hindostan bor.; A. White, ibid. p. 31. — Je doute que toutes ces espèces, dont je ne connais que quelques-unes, appartiennent réellement au genre. (2) Syn. Pachypleura, A. White, Longic. of the Brit. Mus. p. 27. 1S6 LONGICORNES. iEcosoMA sont les suivantes (1) ; elles sont si faibles que j'hésite à le conserver. Palpes maxillaires plus longs que les labiaux ; le dernier article de tous subcylindrique. — Tète plus courte, un peu plus verticale en avant, les noandibules restant néanmoins toujours visibles d'en haut. — Antennes lisses dans les deux sexes. De ces caractères, il n'y a même que le dernier qui soit constant. Si l'on en fait abstraction, il existe dans les collections des espèces dont on ne saurait dire auquel des deux genres elles appartiennent (2). Celle [mutica] sur laquelle Serville a fondé celui-ci est originaire de l'île Maurice, un peu plus petite et proportionnellement plus large que VJEgoso7na scabricorne; la sculpture de ses élytres est très-voi- sine de ce qui existe chez ce dernier, et sa livrée varie du fauve tes- tacé au testacé fuligineux. La petite espèce (3) de Natal sur la femelle de laquelle M. A. White a fondé son genre Pachyplel'ra me paraît, n'être qu'une forme dé- gradée de celui-ci. NEPIODES. Pascoe, Ann. a. Mag. of nat. Hist. Ser. 3, XIX, p. 410. Les caractères de ce genre sont un mélange de ceux des tEgosoma. et des Mecopis, avec un faciès particulier et quelques particularités qui lui sont propres. Mâle : Palpes des /Egosoma. — Tête (y compris les mandibules et les yeux) des Megopis. — Antennes à peine plus longues que les ély- tres, assez robustes, à articles 1 médiocre, en cône arqué, 3-H dé- primés, finement carénés sur leurs bords, très-finement rugueux et mats, 3 presque aussi long que 4-5 réunis, ceux-ci et 6-10 décrois- sant peu à peu, M plus long que 10, assez aigu au bout. — Protho- rax courte cylindrique, un peu inégal en dessus, inerme sur les côtés, avec ses angles à peine saillants et obtus. — Écusson allongé, arrondi en arrière. — Élytres assez allongées, non déprimées en dessus, gra- (1) En comparant les foimules que Serville assigne aux deux genres, on voit qu'il ne les difTérencie qu'en ce que les iflcosoMA ont le protliorax « presque trapézoïdal et rétréci en avant, » tandis que celui des Megopis est « court, transversal et arrondi latéralement. » 11 ajoute que cliez les premiers la tarière des femelles est « longue et toujours saillante,» mais ce caractère n'est évidem- ment pas générique. (2) Il n'y en a qu'une seule de décrite, la M. costipennis de M. A. White (toc. cit. p. 28, pi. 2, f. 2). — Je possède une espèce de Tîle Maurice qui, à tous les caractères des Megopis, tels que les expose Serville, réunit un protJiorax uni-épineux de chaque côté. (3) P. modesta, A. >Yhite, loc. cit. pi. 1 ; il y en a à Madagascar une espèce très-voisine. MONODESMIDES. ' 157 duellement rétrécies et chacune prolongée en une épine suturale assez longue et très-aiguë. — Le surplus comme chez les iEGOSOMA. — Femelle incounue. A ces caractères. Tunique espèce [cognatus Pascoe) du genre réunit un faciès très-voisin de celui du Pliilus antennatus cf et ses élytres ne sont pas scabres comme dans les deux genres précédents, mais denséraent pointillées et munies chacune de deux fines côtes sail- lantes, dont l'interne est fortement abrégée en arrière et Texterne en avant; à son extrémité postérieure la première se réunit à la seconde. Cet insecte, originaire de Bornéo, est petit pour un Prionide, et d'un brun rougeàtre avec la tête et le prothorax noirs; sauf ses élytres qui sont glabres, il est assez finement pubescent sur le reste du corps. Groupe XXVIII. Monodesmides. Arêtes latérales du pronotum placées plus ou moins bas, souvent incomplètes. — Yeux gros, rapprochés en dessus ; leur partie infé- rieure embrassant les antennes en dessous. — Tête verticale en avant ainsi que les mandibules; ses joues extrêmement courtes. — Épister- nums métathoraciques médiocrement larges, oblusément acuminés, rarement (Delocheilus) tronqués en arrière. Ces insectes sont aux i€]gosomides ce que les Clostérides sont aux Orthosomides, eu d'autres termes ils s'en distinguent essentiellement par la forme de leurs yeux, à quoi s'ajoutent la verticaUté constante de la tête en avant et celle des mandibules, d'où résulte l'invisibilité complète de ces dernières, quand on veut les examiner d'en haut. Tous ont la languette très-petite et, par suite de la grosseur de leurs yeux, paraissent avoir la tête un peu rétrécie en arrière. Elle est en même temps toujours assez saillante. C'est ici un des points oii le type des Prionides s'est le plus affaibli. Parmi les quatre genres qui composent le groupe il en est deux (Phi- LL's, Dœsus) qui, au moment oii j'écris, sont placés dans les Céramby- cides, quoiqu'il ne soit pas difficile de démontrer qu'ils appartiennent à la sous-famille actuelle. Les Monodesmides sont répandus fort au loin sur le globe ; il y en a aux Antilles, en Afrique et aux Indes-Orientales. L Epislernums mélalhor. largement tronqués en arrière : Delocheilus. II. — — acutninés — a Hanches postérieures séparées : Monodesmus. oa — — coiitiguës Mandibules des cf allongées : Philus. — courtes : Dœsus. Genres incerliu sedis : Cyrlonops, Crinosoma. 138 LONGICORNES. DELOCHEILUS. (Dej.) J. Thoms, Essai, etc. p. 309. Mâle : Palpes très-courts, robustes, subégaux ; leur dernier article cylindrique. — Mandibules très-courtes, très-robustes, arquées, amin- cies et bifides au bout. — Labre jjlan, tronqué et cilié en avant. — Tète courte, finement sillonnée sur le vertex, un peu concave en avant ; ses tubercules antennifères fortement séparés ; bord inférieur de l'épistome coupé carrémept. — Antennes de 42 articles, un peu plus longues que le corps, assez robustes, scabres et rugueuses, surtout à leur extrémité, à articles \ grof, court, obconique, 3 un peu plus long que 4, celui-ci ainsi que S-M décroissant peu à peu et légèrement dentés en scie, 12 plus petit que 11. — Yeux médiocrement séparés en dessus, un peu plus en dessous, fortement échancrés. — Protho- rax fortement transversal, cylindrique, tronqué en avant, légèrement bisinué à sa base; ses angles postérieurs armés d'une épine assez lon- gue et aiguë. — Écusson arrondi en arrière. — Élytres très-minces, submembraneuses, médiocrement convexes, allongées, parallèles, ar- rondies en arrière, avec leur angle suturai épineux, un peu plus lar- ges que le prothorax à leur base. — Pattes médiocres ; cuisses ellip- tiques; jambes graduellement élargies; tarses courts, à articles 1-3 décroissant peu à peu. — Dernier segment abdominal tronqué en ar- rière. — Épisternums métathoraciques larges, fortement tronqués en arrière. — Saillie mésosternale large, en triangle curvihgne, inclinée et concave. — Saillie prosternale verticale en avant, droite en ar- rière, courte, arrondie au bout. — Corps allongé, étroit. Femelle : Antennes beaucoup plus lisses, filiformes, dépassant un peu le milieu des élytres, de 12 articles également. — Yeux plus for- tement séparés en dessus. — Dernier segment abdominal plus long, arrondi en arrière. Par ses épisternums métathoraciques largement tronqués en ar- rière, ce genre appartient à la section précédente, mais au groupe ac- tuel par la forme de sa tête, de son prothorax, etc. 11 ne comprend qu'une espèce {prionoides Thoms.) du Cap, de la taille des exemplai- res moyens de YMgosoma scabricorne et dont la livrée est d'un fauve testacé très-clair, un peu rougeâtre sur la tête et le prothorax ; ses élytres, qui sont rugoso-ponctuées, ont chacune trois fines côtes réu- nies et formant un réseau en arrière ; le métasternum est longue- ment et densément viiloux chez le mâle, beaucoup moins chez la fe- melle. MONODESMUS. A. Serv. Ann. d. l. Soc. entom. 1832, p. 160. Mâles : Palpes médiocres, grêles, inégaux; leur dernier article ob- MONODESMIDES. 159 conique, un peu arqué. — Mandibules très-courtes, robustes, arquées et aiguës au bout, unidentées près de leur sommet. — Labre à peine saillant, échancré en arc. — Tète finement sillonnée en dessus; épis- tome un peu concave, avec son bord antérieur légèrement échancré. — Antennes notablement plus longues que le corps, assez robustes, finement pubescentes et mates, à articles 1 en cône renversé, assez court, 3 un peu plus long que i, 3-10 déprimés, carénés en dessus, tranchants en dedans, anguleux à leur sommet interne, il plus long que 10 ; un large sillon porifère complet et supérieur sur 3-10. — Yeux faiblement séparés en dessus et en dessous, assez fortement échancrés. — Prothorax presque aussi long que large, subcylindri- que, un peu inégal en dessus, muni de chaque côté d'une épine mé- diane et aiguë. — Écusson en triangle subrectiligne. — Élytres mé- diocrement allongées, planes en dessus, parallèles, arrondies en arrière et à peine épineuses à l'angle suturai, un peu plus larges que le prothorax à leur base. — Pattes assez longues, surtout les posté- rieures, comprimées; cuisses linéaires; jambes peu à peu élargies; tarses étroits et longs, les postérieurs plus que les autres, à article 1 plus grand que 2-3 réunis. — Dernier segment abdominal légèrement échancré au bout. — Saillie mésosternale inclinée, étroite, concave, un peu échancrée en arrière. — Saillie prosternale convexe, brusque- ment arquée en arrière. — Corps allongé, étroit, partout finement pubescent. — Femelle inconnue. L'espèce typique {callidioides Dej., Serv.) est de taille médiocre (18-22 mill.) et varie du brun noirâtre au fauve enfumé. Sa tète et son prothorax sont finement rugueux et ses élytres criblées d'assez gros points enfoncés ; sur chacune d'elles se voient trois hgnes sail- lantes peu distinctes chez le mâle. Cet insecte n'est pas rare à Cuba. M. Chevrolat a fait connaître une seconde espèce (1) du genre. PHILUS. Saund. Trans. of the entom. Soc. Ser. 2, II, p. 110 (2). Mâks : Palpes longs, peu robustes, inégaux ; le dernier article des maxillaires à peine triangulaire et allongé, celui des labiaux plus court et plus large. — Mandibules assez longues, arquées et se croisant for- tement au repos, très-aiguës au bout, inermes en dedans. — Labre plan, en carré transversal. — Tète assez sillonnée entre les yeux, assez fortement concave entre les antennes et a\i bas du front ; épistome coupé carrément en avant. — Antennes finement pubescentes et ma- tes, un peu plus longues que le corps, assez robustes, à articles 1 gros, (1) M. nothus, Chcvrol. Ann. d. 1. Soc. cntom. 18G2, p. 269; Jdmai(|itoV (2) Syn. Stejiochords Gyllcnli. 160 LONGICORNES. court, cylindrique, 3 à peine plus long que 4, celui-ci et 5-10 dé- croissant peu à peu et anguleux à leur sommet interne, 11 plus long que 10, arrondi au bout. — Yeux médiocrement séparés en dessus, largement en dessous, profondément échancrés. — Prothorax petit, subcylindrique, faiblement et peu à peu atténué en avant, tronqué à ses deux extrémités. — Écusson en triangle curviligne. — Élytres médiocrement allongées, graduellement rétrécies et subacuminées en arrière, notablement plus larges à leur base que le protborax. — Pattes médiocres, assez robustes; handies postérieures contiguës; cuisses elliptiques; jambes légèrement arquées, peu à peu élargies et tronquées au bout; tarses médiocres, à articles 1-3 décroissant gra- duellement. — Dernier segment abdominal transversal, tronqué au bout. — Saillie mésosternale presque nulle entre les hanches inter- médiaires. — Saillie prosternale convexe, brusquement arquée en'ar- rière. — Corps allongé, étroit, pubescent partout, ailé. Femelles : Plus grandes et plus massives. — Mandibules tantôt plus courtes, ne se croisant pas au repos, tantôt pareilles à celles des mâles. — Antennes atteignant à peine le milieu des élytres. — Yeux plus fortement séparés en dessus. — Élytres parallèles, plus convexes. — Dernier segment abdominal arrondi en arrière. Genre composé en ce moment de quatre espèces (1), placé dans les Prionides par M. Saunders dont je partage complètement l'opinion, et parmi les Cérambycides par Gyllenhal ainsi que par MM. J. Thomson et Pascoe (2). Ce sont des insectes de taille médiocre et dont les deux sexes ont un faciès fort différent, à en juger par l'antennatus, le seul dont j'ai vu le mâle. (1) Sten. antennntus, Gyllcnh. in Scbœnh. Syn.Ins. III, Appcnd. p. 180,0^; {P. inconspicmis, Saund. loc. cit. pi. 4, f. 3-4, çf Ç); Cliine bor. — P. globo- sicollis, i. Tlioms. Essai, etc., p. 298, o^; Indes or. — rufescens, Tascoc, Pro- cecd. of tlic Zonl. Soc. 18GG, p. 506; 9 {globosicollis 9 ?}; Malaisie (Poulo-Pi- nang) — pallescens, H. W. Bâtes, ibid. p. 350; Formose. (2) Gyllenlial n'est entré dans aucun détail h cet égard. M. J. Tbomson, après avoir primitivement (Essai, etc. loc. cit.) placé le genre dans les Prio- nides, l'a plus lard (Syst. Cerambyc. p. 146) reporté parmi les Cérambycides, immédiatement avant les Ve.sperus, mesure à laquelle M. Pascoe (loc. cit. p. 607) a donné son approbation. Elle est basée sur ce que les raâcboires se- raient pourvues de deux lobes et les hanches antérieures coniques. L'antenna- tus, le seul que j'aie disséqué, ne m'a présenté aux mâchoires qu'un seul lobe large et sécuriforme ; la même espèce et le globosicollis ont les hanches aussi transversales que les Prionides, qui les ont telles au plus haut degré. Si l'on ajoute à cela que leur languette est cornée et qu'une fine arête se voit très-dis- tinctement de chaque cùlé dans la moitié postérieure de leur prothorax, il est de toute évidence que ces insectes possèdent les trois caractères dont la réunion constitue un Prionide, et qu'il est imi-ossible de leur contester ce titre. MONODESMIDES. 161 Tous sont d'un jaune ferrugineux uniforme ou rembruni par pla- ces; leurs élytres plus ou moins rugueuses présentent quelques faibles lignes saillantes. DOESUS. Pascoe, The Journ. of Entom. l, p. 367. Mâle : Palpes assez longs, leur dernier article triangulaire. — Man- dibules assez courtes, droites, brusquement arquées au bout, — Tète des Philus. — Antennes moins robustes que chez ces derniers, du reste pareilles. — Yeux légèrement écliancrés. — Prothorax trans- versal, convexe, brusquement et brièvement rétréci en avant, arrondi aux angles postérieurs, muni de chaque côté d'une fine carène ar- quée, un peu incomplète en avant. — Écusson en triangle rectiligne allongé. — Élytres légèrement convexes, parallèles, entières, isolé- ment acuminées au bout. — Pattes médiocrement robustes ; hanches intermédiaires saillantes, coniques, contiguës ainsi que les postérieu- res; cuisses comprimées, en ellipse allongée; tarses de la même paire médiocres, à article 1 égal à 2-3 réunis. — Dernier segment abdomi- nal presque égal à 4, largement échancré. — Saillie prosternale assez large, déclive en avant, brusquement arquée en arrière. — Corps al- longé, très-finement pubescent. — Femelle inconnue. M. Pascoe a placé ce genre parmi les Cérambycides, à côté des Ves- PERUs, mais les mêmes raisons qui viennent d'être invoquées pour démontrer que les Philus sont des Prionides, lui sont complètement applicables (1). Il est même tellement voisin de ces derniers que sans sa livrée et sa sculpture toutes différentes, il mériterait à peine d'en être séparé. La première est, en effet, pareille à celle des Vesperus, c'est-à-dire d'un fauve assez vif, avec les élytres testacées^ et la se- conde est très-fine. L'unique espèce (2) du genre est de moitié plus petite que le Phi- lus antennatus çf et originaire des Indes orientales, sans désignation plus précise de patrie. Noie. Je n'ai pas vu le genre suivant (3) ; d'après la courte formule que (1) Je n'ai pas, il est vrai, examiné les organes buccaux; mais autant que je puis le ■voir sans dissection sur l'exemplaire que M. Pascoe a bien voulu me communiquer, je crois apercevoir une languette et des mâchoires pareilles à celles des Philus. L'analogie, d'ailleurs, autorise à penser qu'il doit en ôtre ainsi. (2) D. telephoroides, Pascoe, loc. cit. pî. 17, t. 4. (3) Ce que je dis de la languette et des épisternums métathoraciqucs m'a été obligeamment communiqué par M. Pascoe, avec un dessin du premier de ces organes. Coléoptères. Tome VlII. 11 162 LOXGICORNES. lui assigne M. A. White et la figure qu'il donne de l'espèce typique, il semble appartenir au groupe actuel, bien q\ie dans cette figure les arêtes latérales du pronotum soient représentées comme étant hori- zontales. CYRTONOPS. A. White, Longic. of the Brit. Mus. p. 32. Languette concave dans son milieu sur sa face externe; ses palpes assez fortement séparés. — Palpes longs ; le dernier article des maxil- laires près du double plus grand que le pénultième, obliquement tron- qué au bout et couvert de chaque côté de petits poils; le pénultième portant à son sommet interne deux articles allongés et ciliés (1). — Antennes cylindriques, finement pubescentes, à article 3 guère plus long que 4. — Yeux gros, à peine échancrés. — Prothorax un peu plus large que long, anguleux latéralement. — Elytres subparallèles. — Pattes simples ; jambes comprimées et plus ou moins revêtues de poils courts. — Episternums métathoraciques peu à peu rétrécis et obtusément acuminés en arrière. L'unique espèce (2) du genre est de taille moyenne, d'un jaune de cannelle rembruni, revêtue en dessus d'une courte pubescence re- dressée, avec trois côtes peu saillantes sur chaque élytre. Les Indes orientales sont sa patrie. M. J. Thomson ayant, en dernier lieu (3), placé le genre suivant à la suite des Delocheilus, il est probable qu'il appartient aussi au groupe actuel. Je reproduis les caractères qu'il lui assigne. CRINOSOMA. J. Thoms. Essai, etc. p. 298 (4). Palpes médiocres.— Tète saillante, avec deux élévations (tubercules antennifères) à la base des antennes. — Antennes insérées à la bise des mandibules, à articles 3-'10 subégaux, légèrement aigus à leur sommet eu dehors, piligères à leur extrémité interne, H plus long qu'eux, appendiculé. — Yeux globuleux, légèrement échancrés, sub- transversaux. — Prothorax subglobuleux, subtransversal, inerme la- (1) M. A White tait mention do cette singulière structure et la regarde comme une monstruosité. Cependant., comme elle existe chez les exemplaires que pos- sède M. Pascoe, il est possible qu'elle soit normale, au moins dans l'un des sexes, et dès lors, j'ai cru devoir la comprendre dans les caractères du genre. (2) C. punctipcnnis, A. White, loc. cit. p. 33, pi. 2, f. 3. (3) Syst. Cerambyc. p. 287. (4) Le genre^ qui paraît être de la création de M. Blanchard, a été mentionné pour la première fois, par M. A.- White (Longic. of the Brit. Mus. p. 41), mais sans accompagnement de caractères. TRAGOSOMIDES. 163 téralement. — Écusson subarrondi. — Élytres suballongées, parallè- les, pubescentes, subaiguës à leur extrémité. — Pattes médiocres, subégales ; jambes antérieures inermes ; tarses intermédiaires plus longs que les antérieurs et plus courts que les postérieurs ; !«" arti- cle des intermédiaires peu, celui des postérieurs très-allongé. — Corps suballongé^ parallèle, subdéprimé, fortement pubescent. L'espèce typique {maculalum) est petite, d'un brun ferrugineux, avec sa pubescence pâle ; ses élytres présentent quatre taches brunes mal limitées et peu apparentes. Elle est originaire de Natal. Groupe XXIX. Tragosomides. Arêtes latérales du pronotum très-fines, placées très-bas et en arc de cercle à concavité supérieure, parfois en partie effacées. — Yeux plus ou moins rapprochés en dessus; leur portion inférieure s'avan- çant au niveau du bord antérieur des antennes et faiblement séparée des mandibules (1). — Épisternums métathoraciques en triangle ren- versé, très-larges en avant, aigus en arrière ; les épimères qui les ac- compagnent larges. Le Tragosoma depsarium d'Europe est le type de ce groupe. Sa forme générale, son prothorax et sa poitrine villeux se reproduisent dans la plupart des genres qui suivent. On voit également apparaître chez lui des cuisses d'une forme particulière, c'est-à-dire dilatées à leur base, puis peu à peu amincies à leur extrémité, caractère qui se prononce encore davantage chez les Trichoderes et les Acideres, au point que chez eux ces organes rappellent ceux des Locustides (2). La tète est toujours verticale ou fortement déclive sur le front, mais cette forme n'entraîne pas toujours l'invisibililé des mandibules comme dans le groupe précédent. Il y a de ces insectes en Europe, en Chine, aux Indes orientales, dans l'Australie et la Polynésie occidentale, enfin dans les deux Amé- riques. 1. Palpes au plus médiocres. a Antennes flabellées ou dentées en scie. b Cuisses inermes à leur extrémité. (1) Chez les Acideres, dont les yeux sont moins larges que dans les autres genres, leur portion inférieure s'avance un peu moins eu avant et l'intervalle qui les sépare des mandibules est un peu plus grand. (2) Dans la section précédente, des cuisses ainsi laites n'existent que cliez les Aacistrolides, surtout chez les Acanthikodera. A ce caractère, le mâle de l'u- nique espèce de ce genre réunit une tête et des yeux presque pareils à ceux (jui existent ici, ainsi qu'une abondante villosité sur le prothorax, la poitrine et l'abdomen. Ces insectes, malgré la forme de leurs épisternums métathoraci- ques, seraient peut-être mieux a leur place ici qu'à celle que je leiir ai assignée. 164 LONGICORNES. Protliorax bi-épineux de chaque côté : Micrgplophorus. — uni- — — : Rhipidocerus. bb Cuisses bi-épineuses à leur extrémité : Prionoplus. au Antennes simples dans les deux sexes : Tragosoma. II. Palpes très-allongés, surtout les maxillaires. Saillie prosternale de forme normale : Trichoderes. — — très-comprimée, lamelliforme : Acideres. MICROPLOPHORUS. BLA^•CH. in GiY, Hist. d. Chili; Zool. V, p. 454. Mâles : Languette saillante, transversale, sinuée en avant. — Deux lobes aux mâchoires : l'interne très-petit^ Texterne grand et large, tous deux ciliés au bout. — Palpes très-courts, faiblement inégaux ; leur dernier article brièvement sécuriforme, arrondi et eilié à son extrémité. — Mandibules très-courtes, verticales, robustes à leur base, fortement arquées et bifides au bout. — Tête verticale et concave en avant, avec le bord inférieur de l'épistome tronqué. — Antennes de la longueur du corps, peu robustes, à articles 1 médiocrement gros et long, en cône renversé, 3 à peine plus grand que 4, celui-ci et 5-10 graduellement plus courts, tous munis à leur sommet interne d'un rameau long et grêle, 11 plus long que 10. — Yeux assez fai- blement séparés en dessus, plus largement en dessous, profondément échancré^. — Prothorax court, subcylindrique, bisinué à sa base, muni de chaque côté de deux épines médiocres, aiguës, un peu re- dressées : l'une à l'angle antérieur, l'autre submédiane. — Écusson en triangle arrondi en arrière. — Élytres peu convexes, allongées, parallèles, arrondies à leur extrémité, avec l'angle suturai épineux, un peu plus larges que le protliorax en avant. — Pattes assez longues, peu robustes; cuisses sublinéaires; jambes subarrondies, tronquées au bout, leur angle terminal externe très-brièvement mucroné ; tar- ses médiocres, étroits, à article 1 plus long que 2. — Dernier seg- ment abdominal allongé, sinué au bout. — Saillie mésosternale de largeur moyenne, canahculée et inclinée. — Saillie prosternale for- tement arquée en arrière. — Corps allongé, linéaire, partiellement villeux. Femelles : Antennes un peu plus longues que la moitié du corps, denticulées à partir du 4" article. On connaît de ce genre deux espèces (1) propres aux parties aus- trales de l'Amérique du Sud. Elles sont de la taille des plus grands (1) M. magellanicus, Blimch loc. cit. p. 456; et Voy. au Pôle Sud; Entom. p. 260, pi. 16, f. 1-2, (f 9; détroit de Magellan. — castaneus, Biancli. loc. cit. p. 457; Col. pi. 27, f. o" 9j ^ivcc des détails peu exacts pour ce ciui concerne les palpes; Chili mér, TRAGOSOMIDES. 165 exemplaires de la Polyoza Lacordairei à laquelle elles ressemblent d'assez près, et leur livrée se rapproche de celle de la femelle de cette espèce. Leur poitrine, la tète et le prothorax sont finement villeux; ce dernier présente quelques faibles tubercules ; les élytres, criblées de points enfoncés contigus, ont chacune trois lignes saillantes bien distinctes. RHIPIDOCERUS. Westw. Trans. of ihe entom. Soc. III, p. 70. Mâle : Languette (1) légèrement échancrée en arc antérieurement, — Palpes courts, robustes, assez inégaux; leur dernier article sub« cylindrique. — Mandibules très-courtes, verticales, très-robustes h leur base, amincies et fissiles à leur extrémité, unidentées au coté in- terne. — Labre transversal, arrondi et cilié en avant. — Tète line- ment sillonnée sur le vertex, verticale et très-plane en avant ; front et épistome carénés latéralement ; ce dernier grand, muni sur son bord inférieur d'une large et courte saillie. — Antennes un peu plus cour- tes que le corps, à articles i médiocre, gros, en cône renversé, 3-10 subégaux, longuement flabellés au côté externe, 11 très-allongé, la- melliforme. — Yeux assez fortement séparés en dessus, largement et profondt^ment échancrés. — Prothorax transversal, peu convexe, muni de chaque côté d'une épine submédiane. — Écusson allongé, arrondi en arrière. — Élytres médiocrement longues, subdéprimées, graduellement rétrécies et inernies en arrière, notablement plus lar- ges en avant que la base du prothorax. — Pattes courtes, assez ro- bustes; cuisses légèrement elliptiques; jambes faiblement élargies au bout; tarses courts, à article 1 un peu plus long que 2. — Dernier segment abdominal transversal, à peine sinué au bout. — Saillie mé- sosternale horizontale, large, rétrécie et échancrée en arrière. — Sail- lie prosternale droite, peu saillante, élargie et arrondie postérieure- ment. — Corps médiocrement allongé, glabre en dessus. Femelle : Beaucoup plus grande, plus parallèle et plus massive que le mâle. — Antennes de la longueur des 3/4 des élytres, à article 3 presque aussi long que 4-5 réunis, faiblement anguleux à son som- met interne; cet angle se changeant en une dent graduellement plus longue sur 4-40, 11 plus court que 10; 4-7 sillonnés en dessous, 8-11 en dessous et en dessus. — Élytres allongées, parallèles, laissant eu partie le pygidium à découvert. — Pattes longues, surtout les posté- rieures ; tarses allongés, à article 1 au moins aussi grand que 2-3 réunis. — Dernier segment abdominal plus long. Sous le rapport du faciès, cette femelle a une analogie assez pro- (1) M. West-wood la décrit comme étant membraneuse, c'est-.î-dire de mémo nature que celle des Cérambycides normaux; mais elle est cornée comme chez tous les Prionides. 166 LONGICORNES. noncée avec les Myzomorphus de son sexe, analogie qui disparaît pour ce qui concerne son mâle et ceux de ce dernier genre. Le seul mâle que j'aie vu était, quant à la livrée, conforme à la description de M. Westwood, c'est-à-dire d'un vert obscur avec les antennes d'un brun rougeâtre. Il paraît qu'il en est parfois de même chez la femelle, mais les deux exemplaires de ce sexe que j'ai sous les yeux sont d'un beau jaune un peu virescent sur la tête et le pro- thorax, avec le sommet des articles 3-8 étroitement brunâtre et les trois derniers en entier de la même nuance. Dans les deux sexes les téguments en dessus sont finement rugoso-ponctués et les élytres ont chacune trois faibles lignes saillantes réticulées en arrière. Le genre est propre â TAustralie. PRIONOPLUS. A. White in Dieffenb. Trav. in iVe?«-Zeal!. II, p. 276. Mâle : Languette évasée et assez fortement échancrée en avant. — Palpes médiocres, assez robustes ; leur dernier article en triangle al- longé. — Mandibules visibles d'en haut, courtes, robustes, arquées, aiguës au bout, inermes en dedans. — Labre transversal, un peu con- cave, tronqué en avant. — Tète fortement sillonnée sur le front, avec ses tubercules antennifères gros, déclive en avant. — Antennes un peu plus longues que le corps, filiformes, à articles 1 gros, court, en cône arqué, 3 un peu plus long que 4, brièvement épineux en de- dans à son sommet, ainsi que les suivants, sauf 11; tous, à partir de 3, densément porifères en dessous. — Yeux faiblement séparés en dessus et en dessous, fortement échancrés. — Prothorax villeux, trans- versal, arrondi sur les côtés, muni sur chacun d'eux de deux épines aiguës : l'antérieure submédiane, plus grande que la postérieure. — Écusson carré, légèrement arrondi en arrière, villeux. — Élytres al- longées, médiocrement convexes, arrondies en arrière, avec leur an- gle suturai brièvement épineux, plus larges que le prothorax à leur base. — Pattes assez longues, médiocrement robustes; cuisses vil- leuses, un peu rétrécies au bout, biépineuses à leur extrémité ; jam- bes un peu comprimées; leur angle terminal externe prolongé en une assez longue épine ; tarses médiocres, à article 1 aussi long que 2-3 réunis. — Dernier segment abdominal sinué à son extrémité. — Métasternum densément villeux. — Saillie mésosternale assez étroite, concave, inclinée. — Saillie prosternale fortement arquée en arrière. — Corps allongé, assez large, glabre sur les élytres seules. Femelle : Antennes un peu plus longues que la moitié du corps ; leurs articles 3-10 anguleux en dedans à leur extrémité. — Élytres inermes à l'angle suturai. — Dernier segment aMominal faiblement sinué dans son miheu au bout. TRAGOSOMIDES. 167 On n'eu connaît qu'une grande et ))elle espèce (1) de la Nouvelle- Zélande, remarquable par la couleur et la sculpture de ses élytres qui sont d'un testacé clair et couvertes dans leurs deux tiers posté- rieurs d'un réseau plus clair encore et à grandes mailles, remplacé en avant par trois lignes saillantes de même nature ; le corps est d'un noir brunâtre et mat, l'abdomen d'un brun rougeàtre brillant. TRAGOSOMA. A. Serv. Ann. d. l. Soc. entom. 1832, p. 159 (2). Mâles : Languette courte, obtuse en avant. — Palpes courts, sub- égaux, assez robustes; le dernier article des maxillaires légèrement sécuriforme, celui des labiaux plus court, subcupuliforrae. — Man- dibules verticales, très-courtes, à peine visibles d'en haut, épaisses, arquées au bout, inermes en dedans. — Labre court, légèrement échancré en avant, — Tête sillonnée en dessus ; front plan, vertical, échancré en arc antérieurement ; épistome déclive, concave, son bord antérieur légèrement échancré. — Antennes presque de la longueur du corps, fiUformes, grêles, à articles 1 assez gros, court, en massue arquée, 3 d'un tiers plus long que 4, celui-ci et b-10 décroissant peu à peu, H plus long que 10, rétréci au bout- tous, sauf la base du 3e, densément porifères et finement réticulés. — Yeux assez for- tement séparés en dessus et en dessous, très-échancrés. — Prothorax villeux, transversal, irrégulièrement arrondi de chaque côté, avec une courte épine submédiane. — Écusson largement arrondi en arrière. — Élytres médiocrement convexes, assez allongées, parallèles, arron- dies en arrière, avec l'angle suturai brièvement épineux, à peine plus larges que le prothorax à leur base. — Pattes médiocres ; cuisses et jambes fortement comprimées; celles-là atténuées à leur extrémité, celles-ci peu élargies au bout; tarses médiocres, à article 1 un peu plus long que 2. — Dernier segment abdominal légèrement sinué dans sou milieu. — Métasternum villeux. — Saillie mésosternale étroite, rétrécie et inclinée. — Saillie prosternale fortement arrondie en arrière. — Corps allongé, assez large, glabre sur les élytres seules. Femelles : Antennes atteignant à peine le milieu des élytres, à ar ticles 3 plus long, 11 pas plus grand que 10, non rétréci au bout. — Dernier segment abdominal allongé et arrondi en arrière. Genre ayant pour type le Prionus depsarius des anciens auteurs (3), (1) I\ reticularis, White, loc. cit.; figuré par le même auteur dans le Voy. of the Ereb. a. Terr.; Eotom. pi. i, f. 7, çf; M. Westwood a donné une belle figure du même sexe dans ses Arcan. entom. II, pi. 56, f. 1. (2) Syn. CERAMBYxLinn. — Prionus Fab., Oliv., Panz., etc. (3) Linn. Syst. nat. II, p. 62i; Fab. Syst. El. II, p. 258; on en a plusieurs figures dont les plus récentes sont celles données par M. Mulsant dans ses Col, d68 LONGICORNES. insecte du nord de l'Europe et des régions montagneuses des parties tempérées de ce continent. Sa livrée varie du jaune testacé plus ou moins rembruni ou brun noirâtre, mais cette dernière couleur est plus fréquente chez les femelles ; ses élytres sont assez fortement ru- gueuses, pointillées et munies chacune de quatre à cinq lignes sail- lantes assez distinctes. On en connaît deux autres espèces (1). TRICHODERES. Chevrol. in Guér.-Ménev, Mag. d. ZooL; Ins. 1843, pi. 113. Mâle : Languette assez saillante, légèrement échancrée en avant. — Palpes longs, surtout les maxillaires; le dernier article de tous en fer de hache allongé, grêle à sa base, obliquement arrondi au bout. — Mandibules verticales, invisibles d'en haut, très-courtes et très-robus- tes, comme tronquées en avant, avec leur pointe aiguë, à peine den- tées en dedans. — Labre très-court, un peu rétréci, largement échan- cré et cilié en avant. — Tête très-courte, subarrondie, verticale et concave en avant, avec ses tubercules antennifôres saillants; épistome un peu concave, échancré en arc antérieuremest. — Antennes dé- passant à peine la moitié des élytres, peu robustes, filiformes, à arti- cles 1 médiocre, en massue arquée, 3 presque aussi long que 4-5 réu- nis, ceux-ci et 6-10 décroissant graduellement, 11 plus long que 10; une fossette porifère ovale au sommet de 5, un sillon abrégé en ar- rière sur 6, complet sur les suivants. — Yeux très-gros, médiocre- ment séparés en dessus, très-fortement en dessous, faiblement sinués en avant. — Prothorax villeux, du double au moins plus large que long, rétréci à sa base, armé de chaque côté de deux épines aiguës, l'une antérieure, l'autre submédiane. — Écusson allongé, parallèle, un peu concave, tronqué au bout. — Élytres allongées, médiocrement convexes, parallèles, arrondies en arrière, avec une courte épine suturale, plus larges que le prothorax à leur base. — Pattes longues, surtout les postérieures, peu robustes ; cuisses fortement atténuées dans plus de leur moitié terminale ; jambes subarrondies, peu à peu élargies au bout; tarses allongés, à article 1 aussi grand que 2-3 réunis. — 5^ segment abdominal sinué dans son milieu, arrondi aux angles. — Saillie mésoslernale étroite, concave, très-inclinée. — Saillie prosternale canaliculée, fortement arquée en arrière. — Corps allongé, assez large, glabre sur les élytres et l'abdomen seu- lement. d. France; Longic. pi. 1, f. B, et M. L.Fairm. Gêner, d. Col. d'Eur.; Longic. pi. 36, f. 166. (1) T. subcoriaceum, Hope in Gray, Zool. Miscell. I, p. 27; Hindostan bor. — Harrisii, J. L. Le Conte, Journ. of the Acad. of Philad. Ser. 2, II, p. 107; Etats-Unis du Nord. TRAGOSOMIDES. 169 Femelle : Plus grande.— Antennes un peu plus courtes. — 5« seg- ment abdominal échancré en cœur. Au premier coup-d'œil l'espèce [pini Chevrol.) unique de ce genre a beaucoup de rapports avec le Tragosoma depsarium d'Europe, si ce n'est que sa forme générale est un peu plus allongée, mais ses caractères génériques sont, comme on le voit, très-différents. Elle est d'un brun ferrugineux plus ou moins clair, parfois d'un jaune testacé, et ces deux couleurs sont très-brillantes. La tète, le prothorax, la base des élytres, y compris l'écusson, la poitrine et les cuisses sont héris- sés de longs poils fins ; ses élytres sont fortement ponctuées et ru- gueuses ; trois à quatre lignes saillantes et peu distinctes se voient sur chacune d'elles. Cet insecte, originaire du Mexique, paraît y être assez commun dans quelques localités des terres froides, sous les écorces des pins. ACIDERES. (GcÉR.-MÉiVEv.) J. Thoms. Essai, etc. p. 310 (1). Mâle : Languette assez saillante, étroite, obtuse en avant. — Pal- pes allongés, peu robustes, les maxillaires près du double plus longs que les labiaux ; le dernier article de tous légèrement triangulaire. — Mandibules horizontales, courtes, droites, puis brusquement arquées et aiguës au bout^ inermes en dedans. — Tête un peu rétrécie en ar- rière, finement sillonnée entre les yeux et sur le vertex, avec ses tu- bercules antennifères gros et coniques, verticale en avant; épistome tronqué antérieurement. — Antennes plus longues que le corps, fili- formes, de 12 articles : 1 médiocrement robuste, assez long, graduel- lement en massue, 3 d'un tiers au moins plus long que 4, celui-ci et 5-12 décroissant graduellement. — Yeux assez fortement séparés en dessus et en dessous, largement sinués. — Prothorax transversal, sillonné le long de sa base et de son bord antérieur, muni en dessus de deux fortes crêtes triangulaires et tranchantes, arrondi sur les cô- tés, avec une épine médiase et aiguë sur chacun d'eux. — Écusson allongé, lanciforme et aigu en arrière. — Élytres peu convexes, très- allongées, parallèles, arrondies en arrière, avec l'angle suturai sub- épineux, un peu plus larges que le prothorax à leur base. — Pattes longues ; cuisses fortement atténuées dans leur moitié terminale, les antérieures très-robustes ; jambes peu à peu élargies et tronquées au bout; tarses étroits, à articles 1 aussi long que 2-3 réunis, 3 étroite- ment fendu. — Dernier segment abdominal fortement échancré et densément cilié au bout. — Saillie mésosternale très-étroite, con- cave, en triangle aigu, horizontale. — Saillie prosternale formant une lame verticale, enfouie entre les hanches antérieures et les dépassant (1) Syn. Phyllomorpha, Montrouz. Ann. d. 1. Soc. entom. 1861, p. 279; nom employé depuis longtemps (1833) par M. De Castelnau pour des Hémiptères. no LONGICORNES. assez fortement. — Corps très-allongé, revêtu d'une pubescence fine et dense. Femelle : Antennes de H articles, un peu plus courtes que le corps. — Pattes moins robustes, surtout les antérieures. — Dernier segment abdominal moins écliancré en arrière, largement et fortement im- pressionné de chaque côté à sa base. M. Guérin-Méneville (1) a simplement publié ce genre, sans en ex- poser les caractères et en se contentant de donner une courte diagnose de l'espèce qui le constitue (2). M. Montrouzier les a fait connaître, le premier, mais en imposant au genre le nom déjà employé de Phyl- lomorpha; depuis, M. J. Thomson les a exposés avec plus de détails. Tous deux ont omis le plus essentiel, la forme insolite de la saillie prosternale. Ce remarquable insecte est d'un tiers plus grand et relativement plus large que YyEgosonia scabricolh d'Europe. Sa livrée d'un brun rougeâtre est voilée par une pubescence grise, qui passe au blanchâ- tre sur les élytres où elle est très-courte et d'un aspect un peu soyeux ; chez la femelle ces organes présentent, à partir du milieu, quatre grandes taches brunâtres et mal limitées ; chacun d'eux est muni de quatre côtes fines qui, à leur extrémité, se décomposent, sur une mé- diocre étendue, en un réseau irrégulier. Le genre est propre à la Nouvelle-Calédonie et très-rare dans les collections. COHORTE III. PRION[DES VRAIS PŒCILOSOMES. Yeux finement granulés. — Mandibules courtes, verticales. — Cuis- ses postérieures dépassant rarement (quelques Anacohdes) les élytres. — SailUe intercoxale en triangle aigu dans les deux sexes. — Méta- sternum allongé. — Corps ailé; sa livrée très-variée, souvent ornée de couleurs vives ou métalliques. Un seul caractère constant, la finesse de la granulation des yeux, sépare cette cojjorle de celle des Prionides sylvains, mais il suffit pour qu'on ne puisse, dans aucun cas, confondre les espèces de l'une avec celles de l'autre. Il est, en outre, corroboré par un faciès particulier, variable, mais qui, sans exception, diffère totalement de celui de tous les Prionides qui précèdent. Ce groupe me paraît donc naturel et in- termédiaire entre les précédents et les Cérambycides dont il se rap- (1) Rev. zool. 1858, p. 82. (2) A. Rigaudii, Guérin-Ménev. loc. cit. Cet auteur écrit, à tort, ce nom : Ricaudi, l'espèce étant dédiée par M. Moutrouzier à M. Rigaudl, officier de la marine impériale. ANACOLIDES. 171 proche par la variété de la livrée. On y retrouve ces modifications des arêtes latérales du pronotum et des épisternums métathoraciques signalées plus haut chez les derniers Prionides sylvains. Je les ai pri- ses pour point de départ de son arrangement systématique. Sauf deux genres (Iotheril'M, Phaolus) qui habitent l'Australie, tous ceux qui suivent sont propres à l'Amérique et appartiennent à quatre types différents. I. Arêtes latérales du pronotum placées très-bas, en arc de cercle à concavité supérieure; épisternums métatho- raciques en triangle renversé, très-large à sa base ; élytres recouvrant imparfaitement l'abdomen ; tégu- ments plus ou moins mous. Anacolides. II. à l'état normal; épisternums métathora- ciques presque toujours parallèles et tronqués en arrière; élytres recouvrant l'abdomen; téguments solides. Mésosternum horizontal, canaliculé et recevant dans ce canal la saillie prosternale; rarement non canaliculé, mais alors celle-ci n'entrant pas en contact avec lui. Pyrodides. Mésosternum horizontal, non canaliculé, péné- trant dans une échancrure de la saillie proster- nale; rarement déclive, mais alors recouvert à sa base par cette dernière. Solénoptérides. Mésosternum variable, jamais canaliculé ni ne pé- nétrant dans la saillie prosternale ; celle-ci pres- que toujours ne dépassant pas les hanches an- térieures et tronquée en arrière. Poecilosomides. Groupe I. Anacolides. Antennes flabeUées {(f), pectinées ou dentées (9). — Prothorax très-court, unidenté latéralement; ses arêtes latérales placées très-bas, en arc de cercle à concavité supérieure. — Élytres recouvrant impar- faitement le corps, isolément arrondies et plus ou moins déhiscentes en arrière. — Pattes postérieures très-allongées; leurs jambes forte- ment comprimiées et tranchantes en dehors. — Épisternums méta- thoraciques en triangle renversé, très-larges en avant, aigus en ar- rière (1). — Saillie mésosternale large, lamelliforme, horizontale, arrondie en arrière, recouverte par la saillie prosternale. — Celle-ci large, plane, formant chez les mâles un disque nettement limité en (1) Dans tous les exemplaires qui me sont passés entre les mains, une suture obli({ue en séparait, sur une grande étendue, leurs angles antérieurs externes, qui simulaient ainsi une pièce à part. Les épimères métathoraciques sont cons- tamment très-grandes. 172 LONGICORNES. arc de cercle en avant, continue chez les femelles avec le corps du prosternum. — Téguments minces, plus ou moins mous. Ces insectes sont les plus petits et les moins robustes de tous les Pfionides. A ce titre ils devraient être placés à la fm de la cohorte, si la forme de leurs épisternums métathoraciques et les arêtes latéra- les de leur pronotum ne les rattachaient pas au dernier groupe de la cohorte précédente, les Tragosomides. Leur livrée est d'un noir ou d'un jaune d'ocre clair uniformes, mais le plus souvent présente un mélange de ces deux couleurs. Ils sont propres à l'Amérique du Sud et ne forment que les trois genres suivants (1). I. Antennes h. art. 2 rudimentaire, peu distinct. Leurs rameaux larges chez les çf : Myzomorphus. — grêles — : Udeterus, II. Antennes à art. 2 de longueur normale : Anacolus. MYZOMORPHUS. (Dej.) J. Thoms. Archiv. entom. \, p. 11 (2). Mâles : Languette transversale, tronquée en avant. — Palpes courts, inégaux, le dernier article de tous légèrement obconique. — Man- dibules très-courtes, assez robustes, arquées et bifides au bout. — Labre très-court, largement échancré. — Tète sillonnée en des- sus, fortement déclive ou subverticale en avant; épistome trans- versal, rétréci, avec son bord antérieur échancré. — Antennes un peu plus longues que le corps, à articles 1 court, gros, subcylindrique ou obconique, 2 à peine distinct (3), 3 aussi long que 4-5 réunis, muni à son sommet interne, ainsi que 4-10, d'un large rameau gra- duellement plus long et caréné sur sa face interne, il plus long que 10, lamelliforme, rétréci à son extrémité. — Yeux assez fortement séparés en dessus, profondément échancrés. — Prothorax tronqué à ses deux extrémités, un peu arrondi latéralement et muni de chaque côté d'une petite épine submédiane, parfois [necydaloides] de deux. — Écusson grand, en triangle allongé et arrondi au bout. — Élytres beaucoup plus courtes que l'abdomen, triangulaires, subrectiUgnes au côté interne, légèrement déhiscentes en arrière, plus larges en avant que le prothorax. — Les quatre pattes antérieures médiocres, (1) Voyez sur eux le travail de Ménétriés intitulé : « Essai d'une monogra- phie du genre Anacolus» Mém. d. l'Acad. d. St.-Pétersb. Sér. VI; Se. nat. m, 1838, p. 277, avec 1 pi. col. (2) Syn. Anacolus Gory, Ménétr., G. Gray, Buquet. (3) Par suite d'un lapsus calami, c'est le 3« article que M. J. Thomson indi- que comme étant ainsi rudimentaire, et le 4*^ qu'il dit être aussi long que les deux suivants réunis. ANACOLIDES. 173 les postérieures très-longues; toutes fortement comprimées; cuisses oblongo-ovales, les postérieures dépassant l'abdomen; jambes de la même paire fortement élargies au bout^ les antérieures un peu ar- quées; tarses étroits, à articles 1 plus long que 2, 3 fendu jusqu'à sa base, 4 plus court qu'eux réunis. — Dernier segment abdominal un peu transversal, échancré en arc. — Corps court, finement villeux. Femelles : Antennes de la longueur des 2/3 du corps, à articles 4-10 beaucoup moins fortement dentés et flabellés, leurs rameaux plus étroits, 11 plus long que 10, longuement pédicellé à sa base. — Élytres aussi longues que l'abdomen ou peu s'en faut. — Pattes plus longues dans toutes leurs parties. — Corps beaucoup plus allongé et taille notablement plus grande. On a décrit un assez grand nombre d'espèces de ce genre ; selon M. J. Thomson, celles qui ont été publiées se réduisent à deux aux- quelles il en ajoute une troisième inédite avant lui (1). Je n'ai vu qu'un nombre restreint des innombrables variétés que présentent ces insectes et n'ai pas d'opinion à émettre sur les titres qu'elles pour- raient avoir à une distinction spécifique. UDETERUS. J. Thoms. Syst. Ceramhyc. p. 278 (2) Genre à peine distinct, établi sur un exemplaire mâle d'un insecte qui ne difl'ère des Myzomorfhus du même sexe que par les caractè- res suivants : Antennes beaucoup plus grêles, leurs articles 4-10 émettant chacun en dehors un rameau étroit et assez long, 11 acuminé à son extré- mité (3). (1) La plus anciennement décrite des deux premières espèces est VAnac. i-maculatus, Gory, Magaz. de Zool.; Ins. 1832, pi. 31, Ç; elle devrait, par conséquent^ porter ce nom et non celui de i-notutus dû à Ménétriés (loc. citât, p. 2'J4, f. 6) qui ne l'a décrite que six ans plu? tard, et que lui conserve M. J. Thomson (Var. (f : An. pygmœus, Buquet, Ann. d. 1. Soc. entom. 1840, p. 383; 9 Ati. A-puncta(us, G. Gray in Griff. Anim. Kingd. Il, p. 116, pi. 70, f. 1); Cayeune et Brésil. — M. scutellaius, Salle, Aun. d. 1. Soc. entom. 1819, p. 429, pi. 13, f. 1, 9 (Var. unicolor, apiculis, scapularis^ plagiatus, thora- cicus, bicolor, A. White, Longic. of the Brit. Mus. p. 25; il ne les donne que comme des variétés); Venezuela. — M. necydaloides,J. Thoms. System. Ce- ramhyc. p. 279 (quudrinotatus, var. c-e, J. Thoms. Archiv. entom. I, p. 15, pi. 2, f. 5-7; olim); Brésil. — Ces espèces et la plupart de leurs variétés sont figurées dans ce dernier ouvrage, pi. 2. (2) OïDETERUs, J. Thoms. Archiv. entom. I-, p. 15, olim. (3) M. J. Thomson ajoute que le prosternum est prolongé en arrière et re- couvre le mésostcrnura, mais ce caractère existe chez toutes les espèces du groupe et n'est par conséquent pas distiuctif. 174 LONGICORNES. L'espèce en question (1) a complètement le faciès des Myzomor- PHUS et habite la Colombie. ANACOLUS. Latr. Fam. nat. p. 399. Mêmes caractères que les MyzomorphuSj sauf les particularités sui- vantes : Mâles : Mandibules plus grêles et plus saillantes, droites, puis ar- quées et aiguës au bout, dentées intérieurement. — Antennes à ar- ticle 2 de grandeur normale; les lamelles de ceux qui sont perfo- liés moins larges. — Élytres assez convexes, plus ou moins airondies au côté interne. — Tarses antérieurs et intermédiaires à articles 1-2 fortement dilatés. — Dernier segment abdominal entier. — Disque du prosternum plus court, subtriangulaire. Femelles : Mandibules plus courtes et plus arquées que celles des mâles. — Antennes simplement pectinées. — Élytres recouvrant pres- que l'abdomen, plus larges que celles des Myzomorphus 9, presque rectilignes au côté interne, faiblement déhiscentes et tronquées à leur extrémité. — Tarses antérieurs et intermédiaires non dilatés. Il y en a dans les auteurs treize espèces de décrites ; suivant M. J. Thomson elles appartiendraient toutes à une seule publiée, pour la première fois, par Lepelletier de Saint-Fargeau et A. Serville sous le nom de Prionus lugubris (2). Groupe II. Pyrodides. Antennes de longueur variable, simples, rarement flabellées ou den- tées en scie. — Prothorax transversalement hexagonal, uni-épineux sur les côtés; ceux-ci crénelés en avant; ses arêtes latérales à l'état normal. — Cuisses postérieures plus courtes que l'abdomen. — Épi- sternums métathoraciques larges, parallèles, tronqués en arrière. — Mésosternum horizontal, de niveau avec le métasternum, échancré en arrière et recevant une saillie de ce dernier, le plus souvent canaliculé longitudinalement et logeant dans ce canal l'extrémité de la saiUie (1) V. Enquêta, J. Thoms. Archiv. entom. I, p. 16, pi. 3, f. 2. (2) Encycl. môth.; Ins. X, p. 200; leur P. sanguimus (ibid.) constitue la Ife variété qui ait été publiée; les autres sont : A. bimaculotus, Ménélr. loc. cit. p. 286, f. 1. — lividus, Ménétr. loc. cit. p. 289, fig. 3. — nigricollis, Mé- nélr. loc. cit. p. 291, f. 4. — propustus, Perty, Del. anim. art. Brasil. p. 87, pi. 17, f. 8, 9- — Menetriesii, scapulnris, Buquet, Rev. zool. 1840, p. 254. — variabilis, nigrinus, melonocerus , xanlhoçcrus , A. White, Longic. of Ihe Brit. Mus. p. 23. — Ces variété? sont .épandues dans la plus grande partie de l'Amérique du Sud inlertrop'.cale. PYRODIDES. 175 prosternale; rarement non canaliculé et, dans ce cas, non contigu avec cette dernière. — Corps au plus médiocrement allongé, large. Groupe américain comme le précédent et le plus remarquable de la cohorte actuelle. Ses espèces sont, en effet, presque toutes de grande taille et, le plus souvent, leur liATée est ornée des plus riches cou- leurs métalliques. Les deux types d'après lesquels sont construits leur mésosternum et leur saillie prosternale doivent évidemment servir de point de départ pour leur arrangement systématique. I. Mésosternum canaliculé, logeant en partie la saillie prosternale. Ecusson tomenteux : Mallaspis. — glabre : P-^rodes. II. Mésosternum non canaliculé, non contigu avec la saillie prosternale. Antennes légèrement en scie dans les deux sexes : Esmcralda. — flabellées (cT) ou peclinées (9) •' Cnlocomus. MALLASPIS. A. Sert. Ann. d. î. Soc. entom. 1832, p. 188 (1). Mâles : Languette légèrement échancrée au bout. — Palpes courts, peu inégaux, robustes ; leur dernier aii'ticle subovoïde, arqué. — Man- dibules verticales, courtes, robustes, arquées et simples au bout, à peine ou non dentées au côté interne. — Labre court, un peu rétréci, faiblement échancré et cilié en avant. — Tête plus ou moins saillante, canaliculée en dessurs (le canal graduellement évasé d'arrière en avant), subvertical et concave antérieurement; épistome fortement transversal, avec son bord antérieur presque tronqué. — Antennes plus longues que le corps, robustes, déprimées, à articles 1 médiocre, gros, en massue arquée, 3 d'un tiers au moins plus long que 4, ce- lui-ci et S-H graduellement plus courts et plus grêles, plus ou moins âpres en dessous, ou tuberculeux sur leurs bords; 3-7 munis d'une petite dépression porifère à leur sommet, 4-7 en ayant de plus une pareille à leur base, 8-11 porifères sur la plus grande partie de leur surface en dessous. — Yeux médiocrement séparés en dessus. — Pro- thorax transversal, légèrement convexe, graduellement rétréci et cré- nelé latéralement dans ses 2/3 antérieurs, avec la dernière crénelurc convertie en une forte épine, paraboliquement échancré de chaque côté à sa base. — Écusson assez grand, tomenteux, cordiforme ou triangulaire, aigu en arrière. — Llytres assez et régulièrement con- vexes, parfois [Morelelii] plus déprimées, peu à peu rétrécies en ar- rière, subépineuscs à l'angle suturai, munies sur les côtés d'une pe- tite épine avant leur extrémité, beaucoup plus larges en avant que la base du prothorax. — Pattes longues, lisses; cuisses linéaires, les pos- (1) Syn. Priokus Oliv. 176 lONGICORNES. térieures aussi longues, ou peu s'en faut, que l'abdomen ; jambes fai- blement élargies et tronquées au bout; tarses assez longs et larges, surtout les antérieurs, à articles 1 à peine plus long que 2, 4 plus grand que 4-3 réunis. — Dernier segment abdominal transversal, fai- blement sinué au bout. — Mésosternum canaliculé, logeant en partie la saillie prosternale. — Celle-ci assez convexe, obtuse en arrière. — Corps médiocrement allongé, large, glabre en dessus; sa livrée de couleur métallique ou non. Femelles : Antennes un peu plus longues que la moitié du corps; leurs articles 3-3 ou 3-6 larges et plus ou moins dilatés en dedans. — Cuisses postérieures plus courtes que l'abdomen. — Tarses notable- ment plus étroits. — Dernier segment abdominal plus long, entier au bout. Insectes voisins des Pyrodes qui suivent et dont ils se distinguent aisément par leur forme générale, leurs antennes autrement faites et leur écusson couvert de poils tantôt uniformes, tantôt formant deux grandes taches. Le dessous de leur corps est revêtu de poils sembla- bles et assez abondants, mais leur livrée ainsi que la sculpture de leurs téguments varient. Ils sont peu nombreux (I) et propres à l'A- mérique intertropicale. (1) On en connaît cinq en ce moment, qui peuvent se répartir dans deux sections. A Mésosternum séparé du métasternum par une suture très-apparente; li- vrée métallique; élylres rugueuses; forme générale robuste : Prion. sculellaris, Oliv. Entom. IV, 66, p. ]4, pi. 2, f. 9 a, 6, c/* et non 9j comme le dit Ser- ville; Cayenne. — leucaspis, xanthaspis , Guérin-Ménev. Icon.; Ins. texte, p. 21'i; Cayenne et Brésil. — Moreletii, Lucas, Ann. cl. 1. Soc. entom. 1851, Bull. p. 65, 9; ibid. 1861^ p. 104, (f; la 9 est ligurée in Casteln. Voy. d. l'Amer, d. Sud; E-ntom. pi. 10, f. 7; Amer, centrale (Vera-Pai). B Mésosternum intimement confondu avec le métasternum, sans aucune trace de suture; livrée non métallique; élytres lisses à la vue simple; forme générale plus svelte : M. longiceps, A. White, Lcngic. of the Brit. Mus. p. 52, pi. 2, f. 7 ; Mexique. M. J. Thomson (Syst. Cerambyc. p. 274) rapporte, en outre, au genre les espèces suivantes, placées par M. A. White dans les Pyrodes : P. pidus, Perly, Del.anim. art. Brasil. p. 85, pi. 17, f. 3, o' ; Brésil. — heterocerus, Erichs. Archiv, 1847, I, p. 139 (nntennatus, A. White, Long, of the Brit. Mus. p. 51, pi. 2, f. 6, cf); Pérou et Amazone (Ega). — tenukornis, A. White, Proceed. of the Zool. Soc. 1850, p. 11, pi. 13, f. 5, 9 (o" marginatus A. White, Lon- gic. loc. cit. p. 49); Mexique. — Le Pyr. petalocerus, A. White (ibid. p. 50), originaire de l'Amazone (Ega), et dont M. J. Thomson ne parle pas, doit être ajouté à cette liste; peut-être n'est-ce qu'une variété de Vheterocerus . Ces insectes sont fort ambigus et ne rentrent bien ni parmi les Mallaspis, ni parmi les Pyrodes. Le pictus a le faciès du Mal. longiceps, mais s'en éloi- gne par ses élytres fortement épineuses et sa livrée; son écusson étant tomen- tcux, on peut le laisser dans le genre. Chez tous les autres cet organe est glabre et le faciès a un aspect particulier. PYRODIDES. 177 PYRODES. A, Serv. Ânn. d. l. Soc. enfom. 1832, p. 186 (1). Mâles : Languette fortement élargie et plus ou moins échancrée en avantj en général profondément. — Deux lobes aux mâchoires (2), l'interne plus petit que l'externe ; tous deux larges et fortement bar- bus en dedans. — Dernier article des palpes ovoïde, déprimé, tron- qué au bout. — Labre arrondi et cilié en avant. — Antennes à peine plus longues que le corps, filiformes, plus ou moins scabres en des- sous, à articles 1 en cône déprimé ou en massue, 3 sensiblement plus long que 4, celui-ci et S-11 décroissant peu à peu, les trois ou quatre derniers plus gros et souvent dentés à leur base ; une fossette pori- fère au sommet de 3-7 ou 3-8; les suivants couverts de sillons et, par suite, mats. — Prothorax déprimé et impressionné en dessus. — Écusson glabre. — Élytres larges, en général convexes à leur base et déprimées en arrière, sans épines sur leur bord externe avant leur extrémité. — Angle terminal externe des jambes dentiforme. — Mé- sosternum toujours séparé du métasternum par une suture. — Saillie prosternale très-convexe et subcarénéè chez la plupart. — Le surplus comme chez les Mallaspis. Femelles : Antennes de la longueur des 2/3 du corps. — A la dif- férence de celles du genre précédent, leur dernier segment abdominal est plus ou moins sinué au bout. — Pour le surplus elles présentent les mêmes caractères sexuels que ces dernières. Déduction faite des espèces qui y ont été introduites dans ces der- nières années et dont il vient d'être question, ce genre n'est guère plus nombreux que les Mallaspis, mais plus homogène. Ses espèces ont le corps, toutes proportions gardées, plus large ; leurs téguments en dessus sont plus rugueux, et leur livrée, toujours au moins en partie métallique, est sujette à passer du vert doré au bleu dans la même espèce. Le genre paraît jusqu'ici être confiné dans les parties chaudes do l'Amérique du Sud (3). (1) Syn. Ceramb\x Linn., DeGcer, Drury, etc. — Prîonus Fab., 01i\'., Perty, etc. (2) Du moins chezle speciosus, le seul que j'aie disséqué; ce caractère, étant générique, doit exister cliez les autres espèces. (3) Prion. speciosus, Oliv. Entom. IV, 66, p. 31, pi. 4, f. 13, a" (9 P. an- gulatus, Oliv. ibid. pi. 1, f. 2; Var. Prion. Pallasii, Germar^ Ins. Spec. nov. p. 469j; Brésil; type du genre. — Cer. Infasciatus, Linu. Syst. nat. II, p. 024; Oliv. loc. cit. pi. 1, f. 3; Brésil. — Prion. pulcherrimus, Perty, Del. anim, art. Brasil. p. 86, pi. 17, f. 4; Brésil. — Pyr. fastuosus, Eiictis. Archiv, 1847, 1, p. 139; Pérou. — œneus (speciosus var.?), Buquet, Ann. d. 1. Soc. entom. 1860, p. 617; Brésil. — angusticollis, Brésil intér; rubrozonalus, Pérou (Sa- rayacu); Lucas in Casteln. Voy. d. l'Amer, d. Sud; Entom. p. 179, pi. 11, Coléoptères. Tomo VIIL 12 178 - LONGICORNES. ESMERALDA. J. Thoms. Essai, etc. p. 303 (1). Genre voisin des Pyrodes, mais très- distinct; il en diffère essentiel- lement par les caractères qui suivent : Mâles : Tète plus courte. — Antennes de la longueur du corps ou peu s'en faut, déprimées, légèrement dentées en scie à partir du 3"= article ; celui-ci et tous les suivants couverts sur leurs deux faces de sillons très-serrés ou de pores réticulés. — Écusson très-grand, trian- gulaire, rétréci dans sa moitié postérieure et très-aigu en arrière. — Élytres parallèles. — Jambes très-comprimées, lamelliformes, inermes à leur extrémité en dehors. — Mésosternum large, très-court^ non canaliculé et tronqué en avant. — Saillie prosternale plane, graduel- lement élargie et largement arrondie au bout, n'atteignant pas le mésosternum. — Corps parallèle, déprimé. — Femelles inconnues. M. J. Thomson a séparé, avec raison, ce genre des Pyrodes. Il lui donne pour type une petite, très-jolie et nouvelle espèce de Cayenne; mais Linné en a décrit, depuis longtemps, une qui doit en faire par- tie, et une troisième me paraît l'avoir été par M. A. White (2). Ces insectes sont plus petits que les Pyrodes; leurs élytres sont très- finement rugueuses et présentent quelques faibles lignes saillantes dont il n'y a pas de trace dans les deux genres précédents. Les espèces connues sont propres à la Guyane. CALOCOMUS. A. Serv. Ann. d. l. Soc. entom. 1832, p. 194 (3). Mâles : Languette profondément j étroitement et triangulairemetit échancrée. — Palpes robustes, courts; le dernier article des maxillai- res brièvement ovale (4), celui des labiaux plus triangulaire, tous deux f. 1-2. — nigricornis, Guérin-Ménev. Verhandl. d. Zooi.-Bot. Ver. in Wieu, V, p. 598; Amazone (Rio Napo). Olivier a figuré (loc. cit. pi. 3, f. 10), sans la décrire, une espèce que Schœn- lierr (Syn. Ins. III, p. 346) a nommée cœruleus et dont la patrie est inconnue; elle appartient sans aucun doute au genre. (1) Syn. Cerambvx Linné. — Pïrodes Guérin-Ménev., A. White. (2) On peut les répartir dans deux sections : A Prothorax crénelé sur les côtés en avant : Cer. aurotus, Linn. Syst. nat. Il, p. 635 (Var. Pyr. colmn- binus, Guérin-Ménev. Icon.; Ins. texte, p. 214); Cayenne; il varie du bronzé doré au bleu foncé. — P. Smilhianus, A. White, Proceed. of the Zool. Soc. 1850, p. i'I; Para. — B Prothorax inerme sur les côtés en avant : E. suavis, J. Thoms. loc. cit. p. 304; Cayenne. (3) Syn. PuiONUS Guér.-Ménev. (4) Chez le Desmarestii, il est muni sur s>a face 8U[iérieure d'une grande fos- sette peu profonde : j'ignore ce qui en est chei les autres espèces. PYRODIDES. 179 tronqués au bout. — MandiJjules et tête des Prionus. — Antennes au maximiHn de la longueur des 2/3 du corps, robustes, de 11 à 22 articles : ' 1 gros, assez long, en cône renversé, 3 sensiblement plus long que -4, muni à son sommet externe d'une dent qui se change peu à peu sur les suivants en un rameau assez long, le dernier lamelliforme, un peu écliancré au bout; tous ces articles, sauf le dernier, carénés et angu- leux sur leur face externe, et couvert (sauf 3 à sa base) de pores très- fins et très-serrés. — Yeux médiocrement séparés en dessus. — Protho- rax un peu plus large cj[uo long, plan en dessus ou peu convexe, muni de chaque côté d'une forte épine submédiane, fortement rétréci et cré- nelé en avant de cette dernière^ paraboliquement échancré de chaque côté à sa base. — Écusson grand, en triangle rectiligne aigu. — Ély- tres médiocrement ou peu convexes, graduellement rétrécies en arrière, à peine épineuses à l'angle suturai, beaucoup plus larges en avant que la base du prothorax. — Pattes longues et robustes; cuisses et jam- bes très-comprimées, celles-ci peu à peu et fortement élargies au bout, surtout les postérieures, avec leur angle terminal externe épineux; tarses antérieurs très-larges, les autres moins; tous à articles 1-2 sub- égaux, 3 profondément bilobé, 4 aussi long qu'eux réunis, renflé au bout. — Dernier segment abdominal assez fortement échancré. — Mé- sosternum non canaliculé, obtus en avant, ne logeant pas la sailUe prosternale.— Celle-ci plane, large, peu saillante et arrondie en arrière. — Corps médiocrement allongé, glabre en dessus. Femelles : D'après la seule {Desmareslii) qui soit connue, elles ne paraissent différer des mâles que par leurs antennes un peu plus courtes, beaucoup plus grêles et simplement dentées à partir du 3^ article, leurs tarses moins larges et leur dernier segment abdominal arrondi en arrière. J'ai, le premier, rapporté du Tucuman l'espèce typique ( 1 ) de ce genre remarquable. Depuis, on en a découvert six autres (2) dans di- verses parties de l'Amérique du Sud; toutes, sauf la première, sont très-rares dans les collections. Ces insectes sont de grande taille, et leur livrée, constamment privée de couleurs métaUiques, offre ceci de particulier, que les articles terminaux des antennes sont toujours d'un rouge ferrugineux vif. Le nombre total des articles de ces organes va- rie dans chaque espèce. (1) Prion. Desmnreslii, Guérin-Ménev. Icon. Ins. pi. 42, f. 8, cf; sans des- cription ; pour une autre figure du même sexe, voyez Casteln. Hist. nat. d. Ins. II, pi. 40, f. 1 {Cal. hamntiferus, Scrv. loc. cit.); 9 d'Orb. Dict. univ. d'Hist. nat. Ins. pi. 12, f. 2. (Var. C. Bravardi, Burmeisl. Rois. d. Lii Plata Staat. 1, p. 314); répandu dans lapins grande partie des provinces Argentines; voyer Burmeist. Stettin. enlom. Zeit. 1865, p. 160. (2) C. Kreuchelyi, Lycius, Buqnet, Rev. zool. 1840, p. 142, et Magaz. d. Zool.; Ins. 1840, pi. 50 et 51; Colombie. — morosu'3, A. Wbilc, Proceed. of the Zool. Soc. 18Ô0, p. 11, pi. 13, f. 3; Bolivia. — curiacem, L. Fairm. Ann. 180 LONGICORNES. GROOPE III. Solénoptérides. Languette courte, entière en avant; ses palpes terminaux et conti- gus. — Antennes mécliocves, robustes, déprimées, atténuées à leur extrémité. — Protliorax de forme variable , le plus souvent crénelé sur les côtés et échancré aux angles postérieurs; ses arêtes latérales à l'état normal. — Pattes subégales ou les antérieures un peu plus lon- gues que les autres; cuisses postérieures plus courtes que l'abdomen. — Épisternmiis métathoraciques plus ou moins larges, tronqués en arrière. — Mésosternum échancré en arrière et recevant une saillie du métasternum, presque toujours horizontal, de niveau avec ce der- nier, et pénétrant dans une échaucure de la saillie prosternale ; rare- ment un peu incliné et recouvert, à sa base, par cette dernière. — Corps médiocrement allongé, souvent cunéiforme. La structure de la languette ainsi que celle du mésosternmîi et du prosternum suffisent pour montrer que les Solen optera et les espèces qui leur ressemblent appartiennent à un type spécial. Ces deux carac- tères sont corroborés par un faciès à part, une livrée privée, à une seule exception près [Solen. metallescens) , de couleurs métalUques, et même par un habitat particulier. La plus grande partie de ces insec- tes est, en effet, conflnée dans les grandes Antilles; un très-petit nom- bre d'entre eux habitent le Mexique ou les États-Unis, et pas un seul, jusqu'ici, n'a été rencontré dans l'Amérique du Sud. Ils constituent les six genres suivants : I. Mésosternum incliné, recouvert à sa base par la saillie pro- sternale; celle-ci entière à son extrémité : Pro- sternodes. IL — horizontal, pénétrant dans une échancrure de la saillie prosternale. a Protliorax beaucoup plus étroit à sa base que les élytres, échancré aux angles postérieurs. 6 Ecusson court, en triangle curvihgne. Prolhorax des 9 (1) fortement bidenté de chaque côté : Derancistrus. Protliorax des Ç faiblement unidenté de chaque côté : Solenoplera. Ib Ecusson en triangle rectiligne allongé et très-aigu : Elaie-^ ropsis. d. i. Soc. cntom. 18G4; Mendoza. — coriaceus (nec L. Fairm.), Burmcist. Steltin. entom. Zeit. 1865, p. 160; Andes du Haut-Pérou. — rugosipennis , Lucas in Casteln. Voy. d. l'Ainér. d. Sud; Entom. p. 181, pi. 11, f. 3; Brésil intér. (I) Les màlcs sont inconnus. SOLÉNOPTÉRIDES. 181 aa Prothorax aussi large, ou peu s'en faut, à sa base que les élytres , uon ou faiblement échancré aux angles pos- térieurs. Ecusson en triangle allongé et très-aigu : Sphenostethus. — large, arrondi en arrière : llolonotus. PROSTERNODES. J. Thoms. Essai, etc. p. 307. Genre essentiellement caractérisé dans le groupe actuel par la struc- ture du prosternum et du mésosternimi, ainsi que par les différences très-prononcées que présente le prothorax selon le sexe. Mâle : Prothorax transversalement quadrangulaire, crénelé sur les côtés, brièvement échancré aux angles postérieurs, finement rugueux et mat sur ses bords latéraux, brillant sur le disque, avec deux forts bourrelets longitudinaux et parallèles, d'oii part, de chaque côté, une carène également lisse, traversant obliquement la partie mate. — Méso- sternum incliné^ plan, échancré en arrière et recevant mie saillie du métasternmn. — Saillie prosternale prolongée, élargie et tronquée en arrière, recouvrant en partie le mésosternmn. — Complètement sem- blable pom' tout le reste à la Solenoptera Thonue. Femelle : Outre ses antennes plus courtes, elle thffère du mâle par le caractère suivant : Prothorax plus petit, fortement rugueux sur ses bords latéraux, avec deux bourrelets luisants sur le disque, muni, de chaque côté, de deux robustes épines aplaties à leur base, aiguës et crochues au bout. La seule espèce connue est la Solenoptera cmnamipennis de M. Che- vrolat (1), belle espèce de Cuba, ayant le faciès, la sculpture et pres- que la Uvrée de la S. Thomœ, mais un peu plus grande que cette der- nière. Elle est d'un noir assez brillant, avec les élytres d'un roux de cannelle vif, sauf à leur base qui est de la couleur du fond sur une plus ou moins grande étendue. DERANCISTRUS. A. Serv. Atm. d. l. Soc. entom. 1832, p. 181. On ne connaît que des exemplaires femelles de ce genre qui ne se compose également que d'une espèce. Femelle : Protborax absolument pareil à celui des femelles du genre précéchnit. — Élytres tronquées et pluridenticulécs à leur extrémité. — Mésosternum normal, c'est-à-cUre pénétrant dans une échancrure du prosternum, et recevant, en arrière, une saillie du métasternum. (1) Rev. zool. 1838, p. 281. 182 lONGICORNES. Selon toutes les probabilités, le mâle, à part le mésosternmn et le métasternum, ne doit pas difTérer des Prostehnodes du même sexe. Le genre est dès lors intermédiaire entre ces derniers et les Solenoptera. L'espèce typique (1) est un très-rare insecte découvert à Haïty par Palisot de Beauvois, à la lin du siècle dernier. 11 est de la taille de la Solenoptera Thomœ, d'un jaune ferrugineux, avec les élytres brunâtres et parcourues chacune par une large bande jaune voisine de la suture et entière ; leur bord latéral est de la même couleur sur une faible étendue. SOLENOPTERA. A. Serv. Ann. d. l. Soc. entom. 1832, p. 183 (2). Mâles : Palpes médiocres, robustes, inégaux j le dernier article des maxillaires sécuriforme, celui des labiaux triangulaire. — Mandibules courtes, larges, fortement arquées et aiguës au bout, dentées près de leur sommet. — Labre transversal, arrondi et cilié en avant. — Tète allongée, largement et profondément canaliculée, subverticale en avant des antennes; épistome déprimé, très -court et faiblement échaneré en arc. — Antennes un peu plus longues que la moitié du corps, ro- bustes, déprimées, peu à peu atténuées, à articles 1 médiocre, en massue, 3 de 1/3 environ plus long que 4, celui-ci et les suivants gra- duellement plus courts, 11 obtus au bout; une petite fossette porifère arrondie au sommet de 3-7, une rangée de fossettes oblongues ou ovales sur tous les suivants. — Yeux fortement séparés en dessus. — Prothorax en carré un peu plus large que long, peu convexe et canali- culé ou sillonné sur le disque, droit et crénelé sur les côtés, avec ses angles antérieurs arrondis ou non, brièvement échaneré de chac^ue côté en arrière, bisinué à sa base. — Ecusson au maximum aussi long que large, subcordiforme ou arrondi en arrière. — Élytres presque planes, peu à peu rétrécies en arrière, subtronquées et inermes à leur extré- mité, de la môme largeur à leur base que le niilieu du prothorax. -^ Pattes médiocres, robustes ; jambes asse? élargies au bout, avec leur angle- terminal externe dentiforme, les antérieures au moins garnies sur leur face inférieure et au côté interne, dans leur moitié terminale, de longs poils fins; tarses courts et très-larges, à articles 1-2 fortement triangulaires et subégaux. — Dernier segment abdominal transversal, assez fortement échaneré au liout. — Mésosternmn assez long, péné- trant dans une échancrure du prosternum. — Celui-ci fortement com- primé et caréné en avant, élargi et aplani en arrière. — Corps assez large, déprimé, en grande partie glabre. (1) Prion. elegans, Palis.-Beauv. Ins. d'Afriq. et d'Amer, p. 217; Col. pi. 34, f. 5. (2) Sjn. Selenopteraj .1. Tlioms. Essai, etc. p. 306. — Cerambyx Liiin., Herbst. — Prionus Fab., Oliv. * SOLÉNOPTÉRIOKS. i83 Femelle ; Tète plus petite. — Antennes atteignant à peine le mi- lieu des élytres. -^ Jambes moins villeuses à leuv extrémité. — Der- nier segment abdominal aussi long que large, moins échancré au bout, Tel qu'il est restreint ici, ce genre ne comprend plus que les deux premières des espèces (1) que Serville y a introduites, et celles qui leur ressenfiblent, Toutes celles qui me sont connues sont complète- ment privées de sillons et de bandes blanches sur les élytres ; ces or- ganes sont régulièrement rugueux ou lisses, et leur pubescence, quand il y en a une (par ex. Thomœ], consiste en petites écailles dont elles gont saupoudrées; la livrée du protUorax est également caractérisée par l'absence de bandes longitudinales. Chez les grandes espèces, les cuisses sont plus ou moins âpres, mais ce caractère disparaît chez les petites. Le genre paraît être exclusivement propre aux Antilles. ELATEROPSIS. CpvttOL. Ânn, d. l. Soc. entotn. 1862, p. 269 (2). Mâles : Palpes grêles, les maxillaires deux fois au moins plus longs que les labiaux; leur dernier article sécuriforme, celui des labiaux oblongo-ûvale et tronqué au bout. — 3* article des anlennes à peine ou pas beaucoup plus long que le 3®t ^^ Prothorax en général aussi long que large, épineux sur les côtés vers ses 2/3 postérieurs, graduel- lement rétréci et crénelé sur les côtés en avant de cette épine, échan- cré en arrière d'elle, muni à sa base d'un lobe médian large et arrondi, canahculé ou excavé sur le disque. — Écusson étroit, en tvmi- gle très -allongé et très- aigu au bout. — Élytres fortement et peu h peu rétrécies en arrière, épineuses au sommet 4e leur rebord latéral, ainsi qu'à l'angle suturai, souvent denticulées entre ces deux épines, sensiblemept plus larges que le pro thorax en avant, avec la base de chacune d'elles saillante et largement arrondie. — Jambes et parfois les cuisses finement villeuses au côté inteTne. — Prosternum formant un disque aplani et en triangle allongé, s'arrêtant brusquement à une (1) S. Thomœ, Linn.; Fab. Syst. El. II, p. 262; Oliv. Entom. IV, 66, pi. 13, f. 50. TTT- Prion. canaliculatus, Fab. loc. cit. p. 264; Oliv. loc. cit. pi. 9, f . 3i, a h. Le Prion. quadrilineatus d'Olivier (loc. cit. p. 40, pi. 3, f. 11) peut, à la rigueur, rentrer dans le genre en y formant une section à part, caractérisée par le prothorax rétréci en avant, les élytres plus convexes et longitudinale- ment sillonnées, enfin par ses jambes glabres. Ce dernier caractère et ses palpes grêles le rapprochent, d'un autre côté, des Elateropsis d'où l'exclut absolu- ITient son écusspn large, court et subcordiforqae, — La Solen. metallescens de AL J. Thomson (Essai, etc. p. 306) donne lieu juï mêmes observations. (2) Syn. SoLENOPTEKA Scrv., Dej., Chevrol. (olim). Salle, etc. — Cebambtk Lina. — Prionus Fab., Oliv. ■184 LONGICORNES. certaine distance de son bord antérieur, et souvent terminé en avant par une saillie obtuse. — Le sui'plus comme chez les Solenoptera. Femelles : Elles difTèrent de leurs mâles par les mêmes caractères que celles de Solenoptera le font des leurs; seulement, les articles 3-6 ou 3-7 de leurs antennes ont une plus forte tendance à s'élargir au côté interne que chez ces dernières. Il est évident, d'après ces caractères, que le gei^e est bien distinct des Solenoptera, et que M. Chevrotât a eu raison de l'établir; il a seulement passé sous silence l'un des plus importants, à savoir la forme spéciale de l'écusson. Ses espèces sont de forme plus svehe que celles du genre précédent, et, dans le nombre, plusieurs ont le prothorax et les élytres ornées de bandes blanches longitudinales; chez les autres, la hvrée est le plus souvent d'un noir ou d'un brun uniforme, avec les pattes ferrugineuses. Elles habitent également les Antilles (1). SPHENOSTETHUS. Haldem. Proceed. ofthe Acad. of Philad. III, p. 126 (2). Mâles : Palpes courts, roliustes, inégaux ; le dernier article des maxil- laires fortement sécuriforme, celui des labiaux légèrement triangu- laire.— Mandibules, tête, antennes et yeux des Solenoptera. — Protho- rax apphqué exactement contre les élytres, transversal, réguUèrement convexe et finement rugueux en dessus, à peine crénelé et légèrement arrundi sur les côtés, un peu échancré aux angles postérieurs, tronqué en avant, très -faiblement bisinué à sa base. — Écusson en triangle rectiligne allongé et très-aigu. — Élytres médiocrement convexes, gra- duellement rétrécies, tronquées et denticulées en arrière, mi peu plus larges que le prothorax en avant. — Pattes médiocrement robustes; jambes glabres, peu à peu élargies et tronquées au bout; tarses moins larges que ceux des Solenoptera, du reste pareils. — Dernier segment abdominal fortement transversal, un peu sinué en arrière. — Méso- (1) Cer. Unealus Linné {Prion. tVi. Fab. Syst. El. II, p. 257; Oliv. Entom. IV, 66, pL 11, f. 30 6, et pi. 8, f. 30; Jacquel.-Duval in Ramon d. 1. Sagra, Hist. fisic. etc. de Cuba; Entom. pi. 10, f. 2); type du genre. — Prion. fuligino- sus, Fab. loc. cit. p. 257; Oliv. loc. cit. pi. 10, f. 39. — Sol. fulvipes, Chevrol. Rev. looL 1838, p. 282. — Sol. femorata, Salie, Ann. d. 1. Soc. entom. 1855, p. 270, pi. 14, f. 5 cf. — E. venustus, fimbriatus, sericeiventris, subpuncta- tus, ebeninus, b-notatus , Chevrol. ibid. 1862, p. 269. — Sol. sulcicollis^ J. Ttioms. Essai, etc. p. 306; Guadeloîipe. Ces espèces soat de Cuba ou de la Ja- maïque, souvent de ces deux, pays à la fois; la patrie de quelques-unes n'est pas exactement connue. (2) Syn. HoPLOPTERïx, Westw. Arcan. entom. I, p. 40; nom mentionné en passant et sans que rien indique à quel insecte il s'applique; mais on sait par la tradition que c'est au type du genre actuel. — Solenoptera, Ruquet, Ann. d. 1. Soc. entom. 1841, Ruil. p. XXXIX. PŒCILOSOMIDES. 185 Sternum allongé, pénétrant à peine dans la saillie prosternale. — Celle- ci large, convexe, dépassant à peine les hanches antérieures et fai- blement écliancrée au bouk— Corps suhcunéiforme, glabre en dessus. Femelle : Tète plus courte. — Antennes un peu moins longues. — Pattes plus grêles dans toutes leurs parties. — Dernier segment abdo- minal moins transversal. Genre intéressant par Vhabitat de son unique espèce (1) qui est pro- pre aux États-Unis atlantiques oii elle est répandue depuis la Nouvelle- Jersey jusque dans la Louisiane, mais très-rare partout. Elle est de taille moyenne pour le groupe actuel, et en entier d'un brun noirâtre assez brillant, surtout en dessous. HOLONOTUS. J. Thoms. Essai, etc., p. 304 (2). Mâles : Organes buccaux, tète et yeux des Solenoptera. — Anten- nes pas plus longues que la moitié du corps, du reste, pareilles à cel- les de ces dernières. — Prothorax transversal, exactement appliqué à sa base contre les élytres, peu convexe, non crénelé sur les côtés, droit en arrière, puis fortement arrondi et rétréci en avant; finement rugueux et mat sur ses bords latéraux, avec un espace discoïdal as- sez brillant et ponctué ; coupé presque carrément à sa base, et muni d'tm lobe médian médiocrement large et arrondi. — Écusson médio- cre, cordiforme et aigu en arrière. — Élytres assez convexes à leur base, graduellement rétrécies, subtronquées et finement denticulées postérieurement, de la largeur du prothorax à leur base. — Le sur- plus comme chez les Solenoptera, avec l'angle terminal externe des jambes non dentiforme. — Femelles inconnues. La forme du prothorax donne à ces insectes un aspect particulier qui les fait distinguer de suite de tous les précédents. Ils sont propres au Mexique, et ne constituent que deux belles espèces (3) de grande taille, noires, avec les élytres passant graduellement, à partir de leur base, de cette couleur au rouge-brun foncé. Groupe IV. Pœcilosomides. Languette courte, entière au bout ; ses palpes terminaux et con- tigus. — Antennes médiocres, pectinées ou grossissant mi peu à leur (1) S. serripennis, Haldem. loc. cit.j mais décrit six ans auparavant, par M. Buquet (loc. cit.), sous le nom spécifique de Taslei qu'il doit^ dès lors, con- server. (2) Syn. SoLKNOPTERA pars, A. White. (3) Sol. lœvithorax, A. White, Longic. of the Brit. Mus. p. 54; Guatimala. — A. latithorax, J. Thoms. loc. cit. p. 305; Mexique. 186 LOXGICORNES. extrémité. « Prothorax unidenté latéralement ; ses arêtes latérales à l'état normal. -^ Pattes subégales; cuisses postérieures plus courtes que les élytres. — - Episternums métathoraciques variables. — Méso- sternum jamais canaliculé, ni ne pénétrant dans une échancrure de la saillie prosternale. — Celle-ci ne dépassant pas le niveau du bord postérieur des hanches antérieures (Chariea excepté). Ce dernier groupe de la Cohorte actuelle est le seul dont toutes les espèces ne soient pas exclusivement américaines ; deux d'entre elles sont, en effet, propres à l'Australie. C'est également, sauf les Anaco- lides, celui qui contient les Prionides les plus petits et dans lequel la livrée offre le plus de variété. Ses genres sont au nombre de six. I. Episternums métathoraciques parallèles, tronqués en arrière. a Presternum tronqué en arrière, ne dépassant pas les han- ches antérieures. b Prothorax profondément bisinué à sa base. Mésosternum horizontal, contigu au prosternum : Ce- roctenus. — incUné, recouvert à sa base par le pro- sternum : Pœcilosoma. bb Prothorax coupé carrément^ ou peu s'en faut, h sa base : Nictas. aa Prosternum saillant en arrière des hanches antérieures : Chariea. II. Episternums métathoraciques rétrécis et acuminés en arrière. Antennes de IJ articles : lotherium. — 12 — : Phaolus Genre incertœ sedis ; Calloctenus. CEROCTENUS. A. 3erv, 4m. d. l. Soc. enton}. 1832, p. 196. Mâles : Palpes courts, robustes, inégaux j leur dernier article assez fortement sécuriforme, un peu arqué. — Mandibules courtes, brus- quement arquées et aiguës au bout, dentées intérieurement. — Labre à peine distinct. — Tête médiocrement saillante, un peu concave sur le front, subverticale et excavée en avant ; épistome court, son bord antérieur à peine écliancré. — Antennes robustes, presque aussi lon- gues que la moitié du corps, à articles 1 gros, court, en carré long un peu arqné, 3 moins long que 4-5 réunis ; son augle terminal interne prolongé en une grosse dent qui se change peu à peu sur les suivants en un épais rameau, 11 entier; tous ces articles, sauf 1-2, mats. — Yeux largement séparés en dessus, fortement échancrés. — Prothorax subtrausversal, médiocrement convexe, brièvement épineux latérale- ment vers son tiers postérieur, rétréci en avant de cette épine, échan- PŒCILOSOMIDES. 487 cré en an'ière, fortemônt bisiimé à sa base, avec ses angles posté- rieurs assez saillants en arrière, — Ecusson grand, allongé, cordiforme ou triangulaire. — Elytres en toit, canaliculées sur la suture, surtout à sa base, graduellement rétrécies en arriè).'e, nîunies d'une petite épine suturale et d'une autre au sommet de leiu' rebord latéfal, nota- blon^ent plus larges en avant que la bafse du prothorax. — Pattes courtes, robustes, très-comprimées ; cuisses sublinéaires; jambes assez fortement élargies et tronquées au bout; tavses assez courts et assez étroits, à articles 1 un peu plus long que 2, 4 aussi long que 1-3 réu'- nis, r— Dernier segment abdominal transversal, assez fortement échancré. — Episternums métathoraciques parallèles, larges, tronqués en arrière. — Mésosternum horizontal, plus élevé que le niveau du métasterumn, recevant une courte saillie de celui-ci, comprimé en avant et en contact avec la sailUe prosternale.— Celle-ci assez large, horizontale, ne dépassant pas les hanches antérieures, ^- Corps assez court et assez large, glabre, luisant, Femelles : Antennes plus courtes, simplement pectinées. ^ Dernier segment abdominal plus fortement échancré. Insectes de taille moyenne ou assez petite, très-distincts de tous les genres suivants par leurs antennes et leur faciès. Leur livrée est d'un noir briUant, sujet à devenir rougeâtre, et assez souvent relevée par des taches ou des bandes rouges; elle offre parfois un mélange mal arrêté de ces deux couleurs. Les espèces, par suite des variétés qui en résultent, sont assez difficiles à limiter exactement. Toutes sont propres élu Brésil (1). POECILOSOMA, A. Sfrv, Ann. d. l. Soc. entom. 1832, p. 184 (2), Mâles : Palpes courts, inégaux ; leur dernier article brièvement ova- laire, tronqué au bout, — Mandibules très-courtes, robustes, arquées et échancrées à leur sommet, — Labre très-court, rétréci et faible- ment échancré en avant, — Tète médiocrement saillante, finement sillonnée sur le vertex, déclive et un peu concave en avant ; épistome transversalement rhomboïdal, — Antennes un peu plus courtes que la moitié du corps,*assez robustes, à articles 1 très-gros, court, déprimé et arqué, 3-5 subcylindriques, celui-là aussi long que les deux suivants réunis, 6-10 légèrement dentés à leur sommet interne et graduellement plus courts et plus gros, 11 arrondi au bout; quelques fossettes porifères (1) C. af)dominalis, Serv. loc. cit. p. 197. — flaviventris, unicolor, eques- tris, Biiquet in Guér.-Ménev. Icon,; his. texte, p. 215; M. A. Wliite (Longic. of tlie Uiit. Mus. p. 58) rapporte, à tort, au second, qui est Yunicolor de De- jean, le Lissonotus gagatinus de Geripar (fns. Spec. nov. p. 504); ce dernier est nu Cérambycide du genre IUchidion. — raixtus, latifascia, Wliite, loc. cit. (2) Serville écrit, à tort, Poek(losoma. — Syp. P|i|06ius Daim., Perty. 488 LOXGICORNES. arrondies sur les deux ou trois derniers. — Yeux largement séparés en dessus, fortement échancrés. — Prothorax transversal, légèrement convexe, muni de chaque côté d'mie petite épine suhmédiane, rétréci et arrondi en avant de cette dernière, rectiligne et oblique en arrière, angulairement bi-échancré à sa base, avec ses angles postérieurs sail- lants. — Ecusson grand, en triangle curviligne très-allongé. — Elytres médiocrement convexes et de longueur moyenne, parallèles, arrondies et inermes en arrière, sensiblement plus larges en avant que la base du prothorax. — Pattes médiocres, peu robustes, fortement comprimées; cuisses Unéaires ; jambes médiocrement élargies au bout, avec leur angle externe subdentiforme ; tarses médiocres, à articles i un peu plus long que 2, 4 plus court que d-3 réunis. — Dernier segment ab- dominal tronqué au bout. — Episternums métathoraciques parallèles, larges, tronqués en arrière. — Mésosternum en carré long, subhori- zontal, échancré en arrière et recevant mie sailUe du métasternum. — SaiUie prosternale assez large, très-peu saillante et arrondie posté- rieurement, recouvrant un peu le mésosternum. — Corps médiocre- ment allongé, assez large, glabre, ailé. Femelles : Complètement pareilles aux mâles, seulement plus grandes. Ce genre comprend quelques belles espèces du Brésil, plus voi- sines, par leur faciès, des Ceroctenus que de tout autre genre, mais très-différentes de ces insectes par lem's antennes simples. Elles sont de taille moyenne et leur livrée, toujours plus ou moins mate on des- sus, est d'un vert foncé avec un petit nombre de taches rouges sur les élytres, ou avec celles-ci en entier de cette dernière couleur. Ces organes sont légèrement rugueux avec quelques faibles lignes sail- lantes; le prothorax et la tète sont finement ponctués. On en connaît en ce moment quatre espèces (1). NICIAS. J. Thoms. Archiv. entom. 1, p. 136 (2). Palpes courts, robustes, peu inégaux; le dernier article des maxil- laires triangulaire, celui des labiaux en cône renversé. — Mandibules robustes, courtes, arquées et échancrées au bout. — Labre très-court, un peu arrouih en avant. — Tête courte, non sillonnée en dessus, fortement déclive en avant; épistome transversalement rhomboïdal, (1) Prion. ornatus, Daim. Anal, entom. p. 62 {Prion. flammiger, Perty, Del. ariim. art. Brasil. p. 87, pi. 17, f. 7; Pœcil. quadripustulafum Dej.). — Pœc. rufipenne, Guér.-Ménev. Icon.; Ins., texte, p. 213 {ornatum var.?). — hœmop- tera, Brésil (Goyaz); Fontanieri, Colombie (Ste-Marthe); Lucas in Casteln. Voy. d. l'Amer, d. Sud; Entom. p. 178, pi. 11, f. 5-6. (2) Syn. Ham&uryades, J. Thoms. ibid. p. 22; olim. PŒCILOSOMIDES. J89 avec son bord antérieur échancré en arc. — Antennes atteignant le milieu des élytres, peu robustes, à articles 1 assez gros, en cône ren- versé et arqué, 3 presque aussi long que 4-5 réunis, 6-10 grossissant peu à peu, mais très-ftiiblement, légèrement en scie à leur extrémité, 11 aussi long que 10; un sillon porifère complet sur 3-10. — Yeux assez fortement séparés en dessus, profondément échancrés. — Pro- thorax transversal, déclive, graduellement rétréci en avant, coupé presque carrément à sa base, avec im large et faible lobe médian; ses angles postérieurs un peu saillants, obtus et relevés. — Ecusson assez grand, largement arrondi en arrière. — Elytres peu allongées, assez convexes en avant, subparallèles, tronquées et inermes en arrière, notablement plus larges que le prothorax à leur base, — Pattes mé- diocres; cuisses sublinéaires; jambes légèrement élargies au bout; tarses médiocres, parallèles, à articles 1-3 subégaux. — Dernier seg- ment abdominal largement tron({ué en arrière. — Métasternum en- voyant jusqu'au niveau du bord antériem- des hanches intermédiaires, une grosse saillie comprimée ; ses épisternmns larges, parallèles. — Saillie mésosternale accolée à la saiUie du métasternmii, trôs-obUque. — Saillie prosternale ne dépassant pas les hanches antérieures, tron- quée en arrière. — Corps oblong, glabre. Je ne suis pas certain du sexe de l'unique exemplaire que j'ai sous les yeux, du très-rare insecte (1) qui compose à lui seul ce genre, mais je crois que c'est mie femelle. Il est originaire de la Guyane hollan- daise, et, de tous les Prionides, le plus remarquable par sa livrée. Sa couleur générale est d'un noir luisant, avec l'abdomen d'un jaune ferrugineux et les élytres d'un blanc d'ivoire; leur quart postérieur environ est d'un beau violet très-brillant, et chacmie d'elles est ornée, un peu avant son milieu, d'une grande tache ovale et obh(|ue de la même nuance ; ces organes, ainsi que la tête, sont densément et peu profondément ponctués, le pro thorax est presque hsse. La saillie que le métasternum envoie en avant forme un des prin- cipaux caractères du genre. CHARIEA. A. Serv, Ann. d. l. Soc. entom. 1832, p. 197. Mâles : Palpes très-courts, robustes, subégaux, leur dernier article en cône renversé. — Mandibules très-courtes, droites, puis arquées et bifides au bout. — Labre mi peu concave, tronqué en avant. — Tète peu saillante, impressionnée entre les antennes, déchve en avant de celles-ci; épistome transversal, linéaire. — Antennes un peu plus lon- gues que le })rothorax, à articles 1 peu robuste, en massue, 3 un peu plus long que i-^i réunis, 5-10 de plus en plus épais et dentés au côté (1) N. alurnoides, i. Thoms. loc. cit. pi. 9, f. 3. 490 LONGICORNES. interne^ 11 transversal, brièvement appendiculé. — Yeux largement séparés, fortement échancrés. — Prothorax transversal, brièvement uni-épineux de chaque côté , coupé obliquement en avant et en ar- rière de cette épine, presque tronqué à sa base.— ^Écusson assez grand, en triangle curviUgne. — Élytres courtes, convexes, subparallèles, canaliculées le long de leui's bords latéraux, subtronquées et inermes en arrière, notablement plus larges en avant que le prothorax. — Pat- tes médiocres, robustes, comprimées; cuisses sublinéaires; jambes as- sez fortement élargies au bout ; tarses courts, assez larges, parallèles, à articles 1-3 subégaux. — Abdomen composé de six segments (1), les deux derniers très-grands, le 0" tronqué en arrière. — Épistemmns métathoraciques larges, parallèles, tronqués en arrière. — Mésoster- num vertical, transversal. — Saillie prosternale large, plane, dépassant assez fortement les hanches antérieures, acuminée en arrière, attei- gnant le mésosternimi sans le couvrir. — Corps court, large, glabre. — Femelle inconnue. Le type de ce genre n'est pas moins rare dans les collections que celui du genre précédent, et le seul exemplaire que j'en aie vu et que je dois à la bienveillance de M. le comte Mniszech, à qui il ap- partient, est, à ce que je crois, le même que Serville a eu à sa dispo- sition. 11 l'a regardé comme étant du sexe femelle, mais son abdomen composé de six segments, prouve que c'est, au contraire, un mâle. Cet insecte, originaire de Cayenne, est de petite taille et en entier d'un beau bleu foncé assez brillant partout, d'où le nom de C. cyanea que lui a imposé Serville. En dessus, il est partout finement rugoso- ponctué, et ses élytres présentent chacune, à leur base, trois faibles côtes qui disparaissent promptement. lOTHERIUM. Pascoe, Tram, of the entom. Soc. Ser. 3, 1, p. 569(2). Femelle : Palpes courts, assez grêles, très-inégaux ; leur dernier ar- ticle légèrement triangulaire. — Mandibules très-courtes, bifides au bout. — Labre très-court, rétréci et à peine échancré en avant. — — Tète courte, canaliculée dans toute sa longueur, verticale en avant; épistome transversalement linéaire et faiblement échancré. — An- tennes un peu plus longues que la moitié du corps, fihformes, à articles 1 gros, court, en cône arqué, 3 d'un tiers plus long que i, ce- lui-ci et 5-8 subégaux, 9-11 plus courts et plus gros; un sillon pori- fère complet sur 3-9, 10-11 réticulés. — Yeux fortement séparés en dessus et en dessous, largement sinués en avant. — Prothorax court, (1) Je crois même eu Toir distinclemenl sept, mais ce nombre est trop insolite pour être admissible. (2) Syn. PoEciLosoMA, Newm. Tlio cntom. Magaz. V, p. 493. PŒCILOSOMIDES. 191 mimi d'une dent triangulaire médiane sur les côtés, obliquement tron- qué en avant et en arrière de cette dent. — Écusson transversal, ar- rondi en arrière.— ÉlytreBoblongues, médiocrement convexes, paral- lèles, arrondies et inermes en arrière, notablement plus larges en avant que la base du prothorax. — Pattes médiocres, comprimées; cuisses sublinéaires; jambes un peu élargies au bout; tarses médiocres, à ar- ticle 1 presque aussi long que 2-3 réunis. — Dernier segment abdo- ininal tronqué au bout. — Épisternums métathoraciques assez larges, peu à peu rétrécis en arrière. — Saillie mésosternale assez large, inclinée. — Saillie prosternale tronquée au niveau des hanches anté- rieures. — Corps glabre. 11 n'y a dans les collections que des femelles de l'unique espèce {melallicum Newm.) du genre. Elle est à peine de la taille des plus petits exemplaires du Tragosoma depsarium, plus étroite que ce der- nier, d'un beau bleu en dessous, et d'mi vert métaUique bleuâtre ou bronzé en dessus. Ses élytres, qui sont assez finement rugueuses, présentent chacune quelques fuies lignes saillantes. Découverte primi- tivement dans la Tasmanie, on l'a retrouvée, depuis, sur divers points de l'Australie. PHAOLUS. PasCob, Trans. ofiheentom. Soc. Ser. 3, I, p. 569. On ne connaît que le mâle de l'espèce unique (1) de ce genre qui ne diffère du précédent que par les particularités qui suivent : Mâles : Antennes d'un quart environ plus longues que le corps, as- sez robustes et très-fmement villeuses à leur base, atténuées à leur extrémité, de 12 articles: i gros, court, en cône renversé, 3 d'un quart environ plus long que les suivants, 4-H subégaux, carénés en dessus, légèrement anguleux à leur sommet interne, 42 de moitié plus court que 11 , obtus au bout. — Prothorax moins fortement épineux sur les côtés, ceux-ci droits en avant de l'épine. — Élytres relative- ment plus courtes et moins convexes. — Corps moins allongé et plus déprimé. Sauf quelques Anacolus, cet insecte est le plus petit Prionide que l'on connaisse. L'exemplaire que M. Pascoe â bien voulu me commu- niquer n'a que 12 millim. de longueur; sa livrée est d'un beau bleu brillant avec des reflets violets sur le prothorax et les' élytres d'un cuivreux éclatant; la sculpture de ces dernières est de même nature que chez Vlotherium melallicum, mais plus fine (2). Il est, comme ce dernier, propre à l'Australie. (1) P. Mac-Leayi, Pascoe, loc. cit. pi. 23, f. 3. (2) Dans une communication par écrit qu'il a bien voulu me faire, M. Pascoe exprimait l'opinion que ces deux insectes pourraient bien ne former qu'une seule 192 lONGICORNES. Note. Le genre suivant, que je n'ai pas vu, appartient probablement au groupe actuel. CALLOCTENUS. A, White, Proceed. of the Zool. Soc. XVIII, 1850, p. 12. Mâle : Tête très-excavée en avant. — Antennes à articles 1 aussi long que 4, moins l'appendice de celui-ci, 3 très-allongé, noueux au bout, 4-8 munis à leur extrémité d'une lamelle étroite à sa base, di- latée et obtuse à son extrémité (1). — Yeux grands et proéminents. — Élytres épineuses à l'angle suturai et au sommet de leur bord latéral, munies chacune de trois côtes saillantes entre lesquelles sont des côtes plus faibles. — Prothorax armé , de chaque côté, d'une petite épine au-delà de son miUeu, — Pattes médiocres, simples, sans crénelures. Femelle : Articles terminaux des antennes déprimés, obliques et, par suite, légèrement en scie. Selon M. A. White, ce genre serait intermédiaire entre les Anacolus et les Pœcilosoma; c'est de ces derniers qu'il me paraît se rapprocher davantage. Il ne comprend qu'une petite espèce (2) de Venezuela, d'un vert cuivreux obscur, avec les élytres d'un jaune rembruni, chez le mâle, tandis que chez la femelle, ces organes sont d'un jaune d'ocre clair, mais sujets à passer au vert ohve foncé. SOUS-FAMILLE IL GÉRAMBYGIDES. Languette membraneuse, beaucoup moins souvent cornée. — Deux lobes aux mâchoires. — Dernier article des palpes jamais aciculé. — Labre non soudé à l'épistome, jamais vertical relativement à ce der- nier.— Pronotum très-rarement pourvu d'arêtes latérales le séparant des flancs du prothorax. — Jambes antérieures sans sillon oblique in- terne.— Mésonotum prescjne toujours pourvu d'un appareil de stridu- lation. On a vu précédemment de quelle nature sont les caractères qui dis- tinguent cette sous-famille de la précédente. La Ugne de démarcation espèce, dont celui-ci serait le mâle et VIotherium metallicum la femelle. Si l'on ne parvient pas à découvrir la femelle du premier et le mâle du second, cette question devra être tranchée par l'affirmative , les différences entre ces insectes ne dépassant pas celles (jue peuvent présenter les deux sexes chez les Prionidcs. (1) Les articles suivants manquaient chez l'exemplaire examiné. (2) C. pukher, A. White, loc. cit. pi. 13, f. 6. CÉUAMBYCIDES. 193 est un peu plus tranchée entre elle et les Lamiides. En effets indépen- damment de la forme de la tête , il n'existe ici aucune espèce qui ait le dernier article des palpes aciculé ni le moindre vestige d'un sillon oblique à la face interne des jambes antérieures. En outre des caractères signalés plus haut, ces insectes se distin- guent des Prionides par plusieurs particularités secondaires. Ainsi, il est très-rare (par ex. Gnatholea, Prodontia) que leurs mâles possè- dent des mandibules allongées et horizontales. Leur tête est fréquem- ment sujette à se prolonger en un museau parfois (par ex. Rhinoph- talmus) très-long, et à se rétrécir en arrière, soit peu à peu, soit brusquement. Leur prothorax est souvent uni-tuberculé , mais dans aucun cas, ni crénelé, ni pluri-épineux latéralement. L'atrophie par- tielle des élytres, qui chez les Prionides ne s'observe que chez les Ana- cohdes, existe ici dans des groupes entiers (Rhinotragides, Nécydali- des,Macronides, etc.). Sauf chez un petit nombre d'espèces aberrantes (Dynamostes, Spondylis) dont les jambes sont dentées en dehors, les pattes sont constamment inermes. Enfin, dans les groupes à élytres plus ou moins incomplètes , et même dans quelques genres oii eUes sont à l'état normal, l'abdomen des mâles prend souvent une forme cyUndrique ou conique, et le métastermmi un développement dont il n'y a pas d'exemples dans la sous-famille précédente. Sous leurs premiers états, ces insectes se rapprochent également plus des Prionides que des Lamiides. Comme celles des premiers, leurs larves (1) sont pourvues de pattes, mais, à part leur tète, relati- vement plus petite et parfois (Lepturides) moins envaginée dans le prothorax, il est difficile de leur assigner quelques caractères généraux qui leur soient propres. Les espèces de Cérambycides existant dans les collections ne peu- vent guère s'estimer à moins de 4500. Quant aux genres dans lesquels on les a réparties, leur nombre est immense et menace de s'accroî- tre indéfiniment; ceux dont l'exposition va suivre s'élèvent à plus de 500. Parmi eux, il en existe quelques-mis qui dévient assez du type général pour devoir être considérés comme anormaux. La sous-famille se divise, dès lors, comme les Prionides, en deux légions. L Jambes comprimées et dentées en dehors ou, à défaut, tête surplombée par le prothorax et peu visible d'en haut. C. ABERRANTS. IL — inermes en dehors; tête à l'état normal C, vuais. (1) Celles qui sont connues seront mentionnées plus bas dans chacun des groupes auxquels elles appartiennent. Coléoptères. Tome VIII. 13 194 lONGlCORNES. LÉGION I. CÉRAMBYCIDES ABERRANTS. Jambes tantôt comprimées et dentées sm' lem-s bords, avec l'angle terminal externe des antérieures dentiforme; tantôt normales, mais alors la tête surplombée par le prothorax et peu visible d'en haut; tarses ciUés, non spongieux en dessous. — Languette cornée. — Tu- bercules antennifères nuls, ou médiocres, et non échancrés. — An- tennes courtes. — Yeux fortement granulés. — Sailhe intercoxale de l'abdomen triangulaire dans les deux sexes. De ces caractères, les seuls qui rendent ces insectes anormaux por- tent, comme on le voit, sur les pattes, et, à un moindre degré, sur la tète et le prothorax. Tous les autres se retrouvent chez les Céramby- cides vrais, et ne figurent dans la formule qui précède que parce qu'ils sont constants et doivent dès lors entrer en ligne de compte. Elle ne dit rien du faciès qpi, non seulement s'éloigne de celui de tous les Cérambycides vrais, mais est si différent dans les trois grou- pes dont se compose cette Légion que, sous ce rapport, ils n'ont abso- lument rien de commun entre eux. L'ordre relatif dans lequel ils doi- vent être placés est rendu par là difficile à déterminer, et même incUlTérent. De ces trois groupes, un seul, celui des Spondylides, est connu de- puis longtemps des entomologistes; les deux autres sont établis sur des insectes d'une grande rareté dans les collections, l. Jambes normales; tarses anormaux; tête surplombée par le prothorax. Thaumasides. IL — comprimées et dentées; tarses normaux; tête libre. Tête allongée, rétrécie en arrière. Dynamostibes. — courte, non — Spondïlides. TRIBU I. THAUMASIDES. Palpes courts, égaux. — Mandibules courtes. — Tête petite, penchée^ surplombée par le prothorax, pou visible d'en haut, sans tubercules antennifères; ses joues très-courtes. — Antennes très-courtes , de 12 articles, pourvues d'un système porifère. — Yeux étroits, sub verticaux, largement échancrés au côté interne. — Prothorax et élytres cylindri- ques, de la même largeur à leur base. — Pattes courtes, robustes; hanches antérieures brièvement ovalaires, grosses, saillantes et con- THAUMASIDES. 195 tiguës; leurs cavités cotyloïdes ouvertes en arrière; celles des hanches intermédiaires ouvertes en dehors ; tarses imparfaitement spongieux en dessous, leur 3* article simplement échancré. — Épisternmns mé- tathoraciques assez larges, peu à peu rétrécis en arrière. — Corps très- allongé, cylindrique. On prendrait , au premier coup - d'œil, pour un Bostrichus ou un ScoLYTUS de taille gigantesque. Tunique espèce qui rentre jusqu'ici dans ce groupe ; aussi, Olivier, qui l'a décrite le premier, l'avait-il placée parmi les Ips, genre dans lequel il comprenait les Bgstuichus. Elle était, en quelque sorte, perdue et oubliée lorsque M. Reiche l'a remise en lumière, et a établi sur elle le genre suivant. THAUMASUS. Reiche, Ann. d. l. Soc. entom. 1853, p. 420 (1). Languette très-petite, obtuse en avant. — Palpes filiformes, robus- tes, à articles égaux, le dernier arrondi au bout. — Mandibules ro- bustes, arquées et simples au bout. — Tète subovalaire, mi peu ré- trécie et transversalement convexe en arrière, plane sur le front. — Antennes notablement plus courtes que le prothorax, assez robustes, peu à peu atténuées, déprimées, à articles \ gros, médiocre, subcylin- drique, 3-10 subégaux, plus longs que larges, 11-12 transversaux, celui-ci arrondi au bout ; une petite fossette porifère sur 4-11. — Pro- thorax presque du douille plus long que large, cylindrique, tronqué à ses deux extrémités, épais en avant, avec son ouverture petite, ar- rondi aux angles postérieurs. — Écusson assez grand, en triangle cur- viligne. — Élytres trois fois 1/2 aussi longues que le prothorax, tron- quées en arrière. — Hanches interméthaires subcontiguës ; cuisses comprimées, larges, un peu arquées en dessus ; jaixdDes courtes, peu à peu élargies et munies d'un seul éperon interne à leur sommet ; tarses robustes, à articles 1-3 subégaux (2). — Pygidium convexe, largement arrondi en arrière, ainsi que le dernier segment abdomi- nal; celui-ci transversal. — Saillie mésosternale enfouie, en triangle allongé et très-aigu. — Corps glabre. L'espèce unique (3) du genre atteint jusqu'à GO millimètres de lon- gueur. Sa livrée est d'un noir assez brillant, avec les élytres luisantes, et d'un fauve rougeâtre plus ou moins vif. Ces organes sont finement ponctués, mais d'une manière peu serrée. Le prothorax est criblé de points enfoncés et mat, avec le tiers de sa base en dessus très-poli; cette (1) Syu. Ips, Oliv. Journ. d'Hist. nat. I, p. 267. (2) M. Reiche ne parle pas de récliancrurc du 3'', qui est très-apparcute. (3) T. gigasj Oliv. loc. cit. pi. 14, f. G; Reiclie, loc. cil. pi. 13, n» IV, f. 1-1 a. 196 LONGICORNES. base envoie en avant quatre longues et étroites languettes de même nature ; tous les segments abdominaux, sauf le dernier, sont munis de chaque côté d'une grande fossette. M. Reiche penchait à regar- der comme du sexe femelle l'exemplaire qu'il a décrit; celui que j'ai à ma cUsposition et qui est parfaitement conforme à sa description, me parait, au contraire, être un mâle. Cet insecte n'est pas africain, conmie l'a dit Olivier, mais propre à l'Amérique ; il se trouve en Colombie et à Costa-Rica. TRIBU II. DYNAMOSTIDES. Palpes maxillaires beaucoup plus longs que les labiaux. — Mandi- bules méthocres, verticales, tronquées et entières au bout. — Tête fortement prolongée et peu à peu rétrécie en arrière; ses tubercules antennifères méfUocres; ses joues assez longues. — Antennes insérées au-devant et assez loin des yeux. — Ceux-ci médiocres, verticaux, faiblement échancrés. — Prothorax assez long, subcylindrique. — Élytres allongées. — Pattes robustes ; hanches antérieures globuleuses ; leurs cavités cotyloïdes largement fermées en arrière ; celles des han- ches intermécRaires fermées en dehors ; jambes comprimées, denticu- lées en dedans, les postérieures profondément échancrées à leur extré- mité interne ; l'angle terminal externe des antérieures dentiforme ; tarses normaux. — Épisternmiis métathoraciques très-étroits, atténués et très-aigus en arrière. — Corps allongé. A ces caractères, très-différents de ceux des Thaumasides et des Spondylides, s'ajoute un faciès qui rappelle celui des Brenthides des genres Zebuoses et Sebasius. Comme le précédent, ce groupe ne con- tient qu'une seule espèce ; elle est originaire des hides - Orientales, sans que la locaUté oîi elle a été découverte soit exactement connue. DYNAMOSTES. Pascoe, Trans. of ihe entom. Soc. Ser. 2, IV, p. 90. Languette en carré transversal. — Palpes robustes ; le dernier arti- cle de tous légèrement élargi au bout. — Mandibules fortement ar- quées, munies d'une dent médiane interne. — Tète assez convexe, finement sillonnée entre les yeux, munie d'un bourrelet intra-anten- naire un peu concave; front court, vertical, concave. — Antennes ro- bustes, peu à peu atténuées, ciliées, dépassant médiocrement la base du pro thorax, à articles i assez long, en cône arqué, 3 plus court que 4, noueux au bout, 4-10 subégaux, obconiques, 11 plus long que 10. — Prothorax plus long que large, cyUndrique, un peu déprimé sur le disque, tronqué en avant et à sa base. — Écusson carré. — Ély- SPO\DYI.IDES. 497 très allongées, assez convexes, planes sur le disque, parallMes, obtu- sément acuiTiinées à leur extrémité. — Pattes médiocres, comprimées; cuisses peu à peu élargies, arquées en dessus; jambes postérieures plus larges que les autres, sinuées en dehors, canaliculées sur leurs deux faces; tarses assez longs, à articles 1-2 rétrécis à leur base, ce- lui-là le plus long, i très-grand. — Dernier segment abdominal tron- qué en arrière. — Saillie mésosternale subhorizontale, large, parallèle. — SaiUie prosternale plus étroite, fléchie en arrière. — Corps cilié par- tout, surtout inférieurement. Le sexe de l'exemplaire que M. Pascoe a bien voulu me communiquer, est douteux pour moi; il est assez probable que c'est une femelle. L'espèce (1) remarquable sur laquelle il a fondé ce genre est d'assez grande taille (30 mill.). Sa livrée, d'un brun noirâtre en dessus, d'un rouge ferrugineux en dessous, est assez brillante; son prothorax, for- tement ponctué sur les côtés, présente quelques rides longitudinales flexueuses sur le disque ; ses élytres, ponctuées en stries sur les côtés, sont munies chacune de trois côtes dont les intervalles sont également striés-ponctués ; en arrière, ces organes sont presque lisses. TRIBU III. SPONDYLIDES. Palpes médiocres, subégaux. — Mandibules verticales, saillantes, arquées dès leur base, circonscrivant un espace vide, simples au bout. — Tète courte, penchée, largement aplanie et déclive à partir du vertex, tronquée en avant ; ses joues très-courtes. — Antennes robus- tes, courtes, insérées près de la base des mandibules, pourvues d'un système porifère. — Yeux étroits, verticaux, assez fortement échan- crés. — Prothorax plus ou moins convexe, arrondi sur les côtés. — Élytres courtes. — Pattes courtes, robustes ; hanches antérieures peu saillantes, fortement anguleuses en dehors; leurs cavités cotyloïdes fermées en arrière ; celles des hanches intermédiaires ouvertes en de- hors ; jambes comprimées, âpres, denticulées en dehors ; l'angle ter- minal externe des antérieures dentiforme ; tarses imparfaitement spongieux en dessous, leur 4' article ayant à sa base un nodule assez développé. — Épisternums métathoraciques assez larges, subparallèles, acuminés en arrière. — Mésosternum sans appareil de stridulation. — Corps ojjlong. Groupe propre à l'hémisphère boréal, et composé de deux genres : l'un (Spondylis) répandu à la fois dans l'ancien et le nouveau conti- nents, l'autre (Scapiiinus) confiné dans l'Amérique du Nord. Les au- (1) D. uudax, Pascoe, loc. cit. pi. 22, f. 1, avec des détails. 198 LONGICORNES. teurs, môme les plus récents, sont en général d'accord pour regarder le premier comme ayant une valeur systématique égale à celle des Prionides et des Cérambycides ('1). La structure de leurs pattes donne à ces insectes quelques rapports avec les Dynamostes. Ils ont,, en commun avec les Vesperus, l'absence d'un appareil de stridulation, et le développement du nodule situé à la base du A^ article de leurs tarses est un caractère de Parandra. Ils sont crépusculaires, habitent les pays froids ou tempérés, et se rencontrent principalement dans les forêts de conifères. La larve de l'espèce européenne est connue (2). I. Tarses à article 3 bilobé ; Spondylis. IL — — faiblement écliancré : .9c«p/imus. SPONDYLIS. Fab. Entom. Syst. II, p. 621 (3). Languette saillante, évasée et divisée en deux lobes divergents et aigus. — Lobes des mâchoires petits et grêles. — Dernier article des palpes allongé, légèrement triangulaire. — Antennes de la longueur du prothorax, à articles 1 com't, en cône renversé, ainsi que 3, un peu plus long que celui-ci, 4-10 en carré subtransversal, 11 subovale; tous, à partir de 3, ayant leur bord interne occupé par une fossette porifère. — Prothorax transversal, médiocrement convexe, fortement arrondi sur les côtés, étroitement rétréci à sa base ; celle-ci coupée carrément, ainsi que le bord antérieur. — Écusson en triangle curviligne. — Ély- tres subcyhndriques, un peu déprimées en dessus, arrondies et inermes en arrière, un peu plus larges en avant que la base du prothorax. — Cuisses comprimées, les quatre antérieures linéaires, les postérieures plus robustes, oblongo-ovales ; jambes de la même paire assez forte- ment évasées au bout, les autres moins; toutes âpres, ciliées, denti- (!) Voyez J. L. Le Conte, Journ. of Uie Acad. of Pbilad. Ser. 2, II, p. 99; M. Le Conte comprend dans ses Spondylides les Cantharocnemis et les Hypoce- PHALUS. — Mulsant, Longic. d. France, éd. 2, p. 36. — L. Fairm. Gêner, d. Col. d'Enr.; Longic. p. 115. — J. Thoms. Syst. Cerambyc. p. 271. — Quelques auteurs s'écartent de l'opinion commune. Ainsi, M. L. Redtenbacher (Faun. Austr. éd. 2^ p. 839), qui ne fait de tous les Longicornes qu'un seul groupe, place en tête le genre Spondyms, et M. G. Tbomson (Skandin. Col. \, p. 149) le met dans son groupe desCallidiides. Enfin, pour M. Schiœdte(Ann. a. Mag. of nat. Hist. Ser. 3, XV, p. 202) ces insectes ne constituent qu'un genre de Prionides. (2) Ratzeb. Die Forstins. I, p. 233, pi. 17, f. 12 B; WestM-. An Introd. etc. I, p. 355, f. 43, n»s 12-13; Ed. Perris, Ann. d. 1. Soc. entom. 1856, p. 440, pi. 5, f. 351-358; et Ins. d. Pin raarit. p. 354; seule description détaillée qui existe. Cette larve vit dans les souches des vieux pins. (3) Syn. Attelabus Linn. — Gerambyx De Geer. SPONDYLIDES. 199 culées en dehors, avec leur angle terminal externe dentiforme, et l'interne fortement bi-mucroné ; tarses médiocrement larges, à arti- cles 1 plus long que 2, 3 bilobé jusqu'à sa base. — Dernier segment abdominal transversal, en triangle curviligne. — Saillie mésosternale en triangle rectiligne, inclinée. — Saillie prosternale étroite, fortement arquée en arrière. — Corps glabre en dessus. Je ne puis découvrir aucune différence entre les deux sexes; les fe- melles sont seulement un peu plus fortes que les mâles, et ont les li- gnes saillantes de leurs élytres moins apparentes que chez ces derniers, parfois même effacées. L'espèce typique (1) est répandue dans toute l'Europe, assez locale, et se trouve principalement dans les forêts de pins, soit enfoncée dans le sol, soi,t dans le bois vermoulu de ces arbres. Elle est de taille moyenne, d'un noir mat en dessus, plus brillant en dessous, et criblée sur le prothorax et les élytres de points enfoncés contigus ; deux li- gnes saillantes, abrégées en arrière, se Voient plus ou moins distinc- tement sur chacmie de ces dernières. Il y en a, dans l'Amérique du Nord, deux autres espèces (2) qui présentent une livrée et une sculp- ture senililables. SCAPHINUS. J. L. Le Conte, Journ. of the Acad. of Philad. Ser. 2, II, p. 100 (3). Genre établi sur un insecte qui a complètement le faciès des Spon- nYLis, mais qui en diffère par les caractères essentiels que voici : Languette transversale, légèrement arrondie et étroitement échan- crée dans son milieu en avant. — Dernier article des palpes assez court, ovalaire et tronqué au bout. — Mandibules bidentées en deçà de leur milieu. — Antennes atteignant à peine le miUeu du prothorax, à articles 2 aussi long que 3, mais plus étroit, 3-10 transversaux, 14 brièvement ovalaire. — Pattes plus courtes et plus robustes, surtout les postérieures; cuisses oblongo-ovales ; jamljes âpres, fortement évasées à leur extrémité, avec leur angle externe plus saillant ; tarses ciliés et canaliculés dans leur milieu en dessous, à articles 1-3 triangulaires, très-rétrécis à leur base, 3 pareil à 2, faiblement échancré au bout. L'espèce {sphœncollis Lee.) en question est de la taille des exem- (1) S. buprestoides ,L\nn. Syst. nat. II, ]>. 621 et auctor. On en a plusieurs figures dont la plus récente est celle publiée par M. Mulsarit, Col. d. France; Longic. pi. I, f. A. (2) S. upiformis, Manuerh. Bull. Moscou^ 1843, p. 304; Sitkha. — laticeps, J. L. Le Conte in Ajjass. Lake Super, p. 233; Lac Supérieur. — Une quatrième espèce existe au Mexique; elle m'a été communiquée par M. C. A. Dohrn, sous le nom d'upiformis, mais je la crois distincte de celle ainsi nommée par Man- nerheim. (3) Syn. SpoNDYLis, J. L. Le Conte, idid. Ser. 2, 1, p. 93; oiim, 200 LONGICORNES. plaires moyens du Spondylis buprestoides, et varie du ferrugineux obscur au brun noirâtre ; en dessus, elle est rugueuse et alutacée, mais non ponctuée. Elle habite les parties moyennes des États-Unis, et paraît ne pas être rare dans les localités oià il existe des forêts de pins. LÉGION IL CÉRAMBYGIDES VRAIS. Jambes jamais dentées ni échancrées sur leurs bords; tarses plus ou moins spongieux en dessous. — Tête toujours découverte et en entier visible d'en haut. Les jambes peuvent être parfois (par ex. quelques Mallocer.v) munies d'aspérités, ou, connne on le voit dans un seul genre (Artelida), les postérieures avoir leur angle terminal interne prolongé chez les mâles en une longue saillie, mais cela ne ressemble en rien à ce qui existe chez les Dynamostes et les SpondyUdes. Les femelles de quelques-uns de ces insectes présentent cette exces- sive largeur de la sailhe intercoxale de l'abdomen qui est, chez les Longicornes, l'indice d'habitudes hypogées. Ces espèces sont évidem- ment ici les représentants des Prionides souterrains, et ont le même titre qu'eux à former un groupe à part. Toutes les autres espèces ont la saillie intercoxale à l'état normal, c'est-à-dire en triangle plus ou moins allongé et aigu ; toutes celles également dont les habitudes ont été observées, passent les premiers temps de leur vie dans l'intérieur des végétaux et continuent de les fréquenter sous leur dernière forme. Le nom de Cérambycides sylvains leur est parfaitement applicable. La Légion se divise dès lors en deux groupes secondaires ou cohor- t'>s. Bien qu'il y ait quelques motifs sérieux pour placer en tète les espèces souterraines (1), je crois devoir commencer par les autres. COHORTE I. CÉRAMBYCIDES VRAIS SYLVAINS. Saillie intercoxale de l'abdomen en triangle allongé et plus ou moins aigu, très-rarement courte (2). (1) Le principal est la ressemblance singulière ([ue quelques-uns de ces in- sectes ont avec les Prionides des genres Doesus et Polyarthron; mais d'un autre côté ils ont des caractères importants en commun avec les Lepturidcs qui figurent parmi les Cérambycides sylvains. (2) Cette dernière forme n'existe que dans un nombre excessivement res- treint de genres (par ex. Uorcasomus, Desmocerus) qui ont en même temps les hanches postérieures contiguès. CÉRAMBYCIDE3 VRAIS SYLVAINS. 201 En dehors de ce caractère et des habitudes, il n'existe absolument rien qui distingue ces insectes des Cérambycides souterrains. Abstraction faite de ceux-ci, ils comprennent tous les Cérambycides proprement dits et les Lepturides des autevu^s. L'examen le plus pro- longé et le plus minutieux ne m'a fait découvrir aucun caractère qui autorisât à regarder ces dernières comme constituant un groupe à part. Je n'en ai trouvé non plus qu mi seul dont on pourrait, à la ri- gueur, se servir pour diviser la cohorte actuelle en deux Tribus. 11 réside dans le mode d'insertion des antennes qui a lieu tantôt sur le front, à une plus ou moins grande distance des mandibules, tantôt inunédiatement au-dessus de la base de ces organes , en avant des yeux. Mais comme ce dernier cas n'existe que chez les Disténiides et les Hysterarthrides (1), petits groupes composés seulement de six genres, il ne m'a pas paru, tout bien considéré, suffisant pour l'éta- bhssement d'mi groupe de la valeur d'une Tribu. De même que les Prionides sylvains, ces insectes ne forment, par conséquent, qu'un tout miique. C'est à eux que s'apphque principa- lement ce que j'ai dit des difficultés insurmontables que présente l'arrangement systématique des Longicornes. Après avoir mûrement pesé les caractères qui peuven-t servir à mettre en ordre la multitude de leurs genres, j'ai trouvé que, malgré son peu d'importance appa- rente, c'est encore la granulation des yeux qui souiFre le moins d'ex- ceptions, conserve le mieux les analogies, et surtout conduit aux ré- sultats les plus pratiques (2). Les deux sections auxquelles on arrive ainsi, ne doivent pas être considérées comme faisant suite l'une à l'autre, ni comme exactement parallèles. Elles se touchent sur une foule de points et forment un ré- seau compliqué dont la pensée a peine à saisir l'ensemble. Cepen- dant, c'est dans la seconde que se trouvent la plupart des formes isolées. I. Yeux fortement granulés. A n. — finement — B (1) Il n'est pas dû, comme on poîirrait le croire, à l'extrême brièveté des joues de ces insectes; une foule d'autres Cérambycides les ont aussi courtes sans que pour cela l'insertion de leurs antennes cesse d'être frontale et, en gé- néral, très-éloignée des mandibules. C'est un mode réellement particulier. (2) On a vu dans les généralités placées en tête de la Famille, que c'est pres- que uniquement chez les espèces à yeux finement granulés que se trouvent fré- quemment un lobe externe des mâchoires très-grèle, une tète rétrécie en ar- rière et prolongée en un museau, des antennes non entourées à leur base par les yeux, des élytrcs partiellement atrophiées et des pores odorifères. La coexis- tence de ces caractères ((|u'on l'explique ou non) avec une fine granulation des yeux, indique que celte dernière a plus d'importance fju'on ne lui en a attribué jusqu'ici. 202 LONGICORNES. SECTION A. Yeux presque toujours fortement granulés, — Languette membra- neuse, parfois cornée. — Lobe externe des mâchoires constanmient invisible uu repos. — Tête rarement et alors peu à peu rétrécie en arrière des yeux; ses joues en général courtes. — Antennes insérées sur le front. — Élytres jamais abrégées, laissant tout au plus à décou- vert le pygidium. Les exceptions à la forte granulation des yeux sont si peu nombreu- ses que sur les 183 genres qui composent cette section, elles n'exis- tent que chez neuf (1), qui, pour la plupart, ne comptent qu'une espèce. 11 est très-rare que ces organes ne soient pas fortement échancrés, et que leurs lobes inférieurs ne débordent pas en avant les tubercules an- teimifères. L'invisibihté du lobe externe des mâchoires est constante, mais non sa forme. Autant que j'en puis juger sans l'avoir, à beau- coup près, examiné partout, de large qu'il est habituellement, il de- vient peu à peu grêle et pénicillé au bout; la plupart des Cérambyci- des vrais en offrent un exemple, La nature cornée de la languette est inconnue dans la Phalange suivante, sauf chez les Disténiides. A peine y a-t-il ici quelques exemples (par ex. quelques Phlycténodides, PsiLOMORPHA, Tesseromma) d'un rétrécissement léger et graduel de la tète en arrière. Enfin, ce n'est guère que chez les Neostenus, les Ho- LOPTERUS et quelques Uracanthides que les élytres sont un peu incom- plètes, en ce sens que leurs épipleures sont absentes dans la majeure partie de leur étendue. Cette Phalange comprend tous les Céramby cites de M. J. Thomson dont les yeux sont fortement granulés, un petit nombre de ses Calli- chromites et quelques-mis de ses Lepturites. Les deux caractères nou- veaux dont je fais usage, à savoir la manière dont se comportent les cavités cotyloïdes intermédiaires et la nature de la languette ont servi de points de départ pour son arrangement systématique. Quant à la forme des hanches antérieures, elle ne joue ici qu'un rôle secon- daire (2). Les groupes ainsi obtenus ne s'élèvent pas à moins de 25, dont six (1) Ce sont, dans l'ordre systématique: Asemcm, Notorhina, des Asémides ; Opsimus des Saphanides ; Metopocœlus, Ukagus, des Métopocœlides ; Lachnop- TEnus et quelques Gerambyx, des Cérambycides vrais; Adrium des Callidiopsides; enfin, Agapanthida, des Phlycténodides; et encore chez la plupart d'entre eux les yeux sont plutôt subfiuement que finement granulés. (2) On verra plus bas que la plupart des OEmides, des Achrysonides, des Eligmodermides et même plusieurs Ibidionides (surtout Sydax), insectes univer- sellement regardés comme appartenant aux Cérambycides vrais, ont ces han- ches aussi et même plus saillantes que plusieurs des Lepturides actuels (par ex. Tesseromma, Psilomorpha, Rhagiomorpha, etc., etc.). CÉRAMBYCIDïlS VHAIS SYL VAINS. 203 seulement (Asémides, Saphanides, Cérambycides vrais, Hespéropha- nides, Graciliides, Obiiouides) ont quelques représentants en Europe. Je me suis eiTorcé de les rendre reconnaissables dans la pratique en ne les composant que d'éléments aussi homogènes que possible, mais je ne puis me flatter d'y être parvenu ; sauf quelques exceptions, ils n'ont pas de limites réelles. A plus forte raison puis-je à peine espé- rer que le tableau synoptique suivant contribuera beaucoup à faciliter leur étude. aa bb ce I. Cavités cotyloïdes intermédiaires ouvertes en de- hors (1). A Languette cornée, rarement en partie coriace. a Prothorax fortement échancré aux angles postérieurs. — non échancré aux angles posté- rieurs. Dernier segment abdominal très-largement tron(iué en arrière. Dernier segment abdominal de forme nor- male. Antennes plus courtes que le corps dans les deux sexes. Antennes plus longues que le corps chez les (f. Hanches antér. foitement anguleuses en dehors. — — non ou à peine anguleu- ses en dehors. B Languette membraneuse, en général bilobée. d Hanches antér. de grosseur normale, non ou médiocrement saillantes^ anguleuses ou non en dehors. e Jambes sans carènes longitudinales. f Palpes au plus médiocres, subégaux, ou les max. un peu plus longs. g Les quatre l^^s segments de Tabdomen iné- gaux. Saillie prostcrnale presque toujours tron- quée en arrière. Saillie prosternale presque toujours arquée en arrière. Les quatre l<"s segments de l'abdomen égaux; le 5* et le pygidium grands. Palpes max. longs, beaucoup plus grands que les labiaux. 99 iï 6 métopocoemdes. 5 torneutides. 1 Asémides. 3 OEmides. 4 achrysonides. 7 Cérambycides vrais. 8 Hespéropuanides. 18 Néostéhides. (1) Excepté Xestia, quelques Criodion et plusieurs Sphérionides. 204 LONGICORXES. Corps médiocrement allongé, plus ou moins robuste. 2 Saphanides. Corps allongé, svelte. 16 Gractludes. ee Jambes carénées longitudinalement; anten- nes épineuses. 11 Sphérionides. dd Hanches antér. saillantes, très-souvent con- tiguës. h Ces hanches non ou à peine anguleuses en dehors. Tête sans aucun vestige de museau. 21 Tessérommides. — prolongée en un — 24 Psilomorphides. hh Ces hanches anguleuses en dehors. t Palpes courts, subégaux. 19 Aphanasudes. ii — max. beaucoup plus longs que les la- biaux. Pattes iuterm. et poster, de longueur nor- male. 20 Phlycténodides. Pattes interm. et poster, extrêmement longues. 25 Holoptérides. II. Cavités cotyloides intermédiaires fermées eu de- hors; hanches antér. non anguleuses (1). C 1^'' segment abdominal de grandeur normale. k Tête non ou à peine prolongée en un museau. I Antennes épineuses. 10 Phoracanthides. II — inermes (2). m .Tambes sans carènes longitudinales. 71 Ely très munies de callosités éburnées (3). 9 Eburiides. nn — sans — — Tubercules antennifères séparés, saillants, en général épineux. 14 Eligmodermides. Tubercules antennifères contigus, dépri- més, souvent presque nuls. 15 CALLimepsiDES. mm Jambes carénées longitudinalement (4). Antennes sétacées, plus ou moins longues. 13 Ibidionides. — en scie, médiocres. 12 Piézocêrides. kk Tête munie d'un inuseau; en son absence antennes flabellées ou en scie. (1) Elles le sont très-légèrement chez les Heterolepis (Strongylurides) et les Uracanthides. (2) Une très-line épine existe au sommet du 3^ article chez les Acyrosa (Cal- Ijdiopsides). (3) Excepté chez Styliceps. (4) Un assez grand nombre d'Ibidionides , principalement les Compsa, font exception à cet égard. ASÉMIDES. 205 Tubercules antennil'ères déprimés, plus ou moins contigus. 22 STRoncYLURiDES. Tubercules anlennifèresconiques, séparés, tronqués au bout. 23 Uracanthides. D l«r segment abdominal très-grand, les autres anor- maux chez les 9 . 17 Obrionides. Groupe I. Asémides. Languette cornée. — Palpes courts. — Mandibules courtes, vertica- les. — Tête peu saillante, pas plus large que le prothorax ; ses tuber- cules antennifères presque nuls, entiers; ses joues très-courtes. — Anten- nes plus courtes que le corps. — Yeux fortement ou finement granulés, médiocres chez presque tous, allongés, verticaux, diversement échan- crés. — Prothorax inerme latéralement. — Pattes médiocres; hanches antérieures subglobuleuses, fortement anguleuses en dehors, leurs ca- vités cotyloïdes ouvertes en arrière ; celles des intermédiaires ouvertes en dehors; éperons des jambes très-courts. — Épisternmns métatho- raciques médiocrement larges, peu à peu atténués et aigus en arrière. — Corps en général assez court. Sauf les Criocephalus, qui sont assez grands, les Asémides sont de {tetits insectes cj;ui paraissent, au premier aspect, voisins des Calh- DiLM, parmi lesquels les anciens auteurs les avaient placés, mais qui appartiennent en réalité à un groupe tout à fait différent. Ils seraient très-homogènes sans la différence que présente la granulation de leurs yeux. De même c[ue les Spondylides, avec lesquels un de leurs genres (Asemum) a des rapports de faciès assez sensibles, tous sont crépus- culaires, paraissent habiter exclusivement les forêts de conifères), et sont propres à l'hémisphère boréal dans les deux continents. On con- naît les larves de deux de leurs espèces (1). I. Palpes très-courts, subégaux. a Le dernier art. des max. non subulé. Bord antéro-inférieur du prothorax faiblement éclmncré: Asemum. — — — fortement — : Nothorhina. aa Le dernier art. des max. subulé : Cyamophthalmus . IL Palpes inégaux. Les labiaux plus longs que les maxillaires : Tetropium. — — courts — : Criocephalus. (1) Asemum striatum, Chapuis et Candèzc, Mém. d. 1. Soc. d. Se. d. Liège, V11I, p. 584. — Criocephalus rusticus. Ed. Pcrris, Ann, d. 1. Soc. enlom. 1856, p. 450, pi. 5, f. 359-361. 206 LONGICORNES. ASEMUM. EscHSCH. Bull. Mosc. 1830, p. 66 (1). Mâles : Languette assez saillante, large, tronquée et ciliée en avant, — Palpes courts, robustes, suljégaux ; leur dernier article faiblement élargi, surtout aux labiaux. — Mandibules très-courtes, robustes, ar- quées et simples au bout. — Tête plus ou moins sillonnée en dessus; front médiocre, déclive. — Antennes filiformes, finement velues, plus courtes que la moitié du corps, à articles 1 médiocre, en cône renversé, 2 assez long, 3-10 décroissant peu à peu, II plus long que 10, légère- ment appendiculé et acuminé au bout. — Yeux finement granulés, largement sinués en avant. — Prothorax transversal, médiocrement convexe, fortement et parfois subangulairement dilaté sur les côtés, brièvement et longitudinalement impressionné sur le disque. — Ècus- son arrondi en arrière. — Élytres médiocrement convexes, assez cour- tes, parallèles, arrondies et inermes en arrière. — Pattes courtes, sub- égales ; cuisses robustes, surtout les quatre antérieures , fusiformes, comprimées ; les postérieures beaucoup plus courtes que l'abdomen ; tarses étroits, à article 1 égal à 2-3 réunis aux quatre postérieures. — Dernier segment abdominal transversal, arrondi en arrière. — Saillie mésosternale inclinée, en triangle aigu. — SailUe prosternale très- étroite, fortement arrondie en arrière. — Corps oblong, finement pu- bescent en dessous. Femelles : Elles ne se distinguent des mâles que par leur taille plus grande, leurs antennes un tant soit peu plus courtes, et leur dernier segment abdominal moins arrondi en arrière. Les espèces (2) sont peu nombreuses et de petite taille. Leur livrée, d'un noir mat, est sujette à devenir plus ou moins brunâtre et même fauve sur les élytres où elle a un aspect soyeux. Ces organes sont fine- ment alutacés, en même temps qu'un peu rugueux, et présentent quelques lignes élevées dont deux plus saillantes que les autres, costi- formes et obtuses; le prothorax est finement rugueux. L'espèce euro- péenne, type du genre, est répandue très au loin et se trouve dans les forêts de pins. Les autres sont propres h l'Amérique du Nord. (1) Syn. Cerambyx Linné. — CALUDioMpab., Oliv., Panz., etc. (2) Esp. européenne : Cer. sfriatus, Linn. Syst. nat. II, p. 635 (Var. Callid. agreste, Fab. Syst. El. II, p. 338). — Esp. de l'Amer, du Nord : A. ntrum, Eschscli. loc. cit. p. 66; Californie. — A. mœstum (Dej.)^ Haldem. Trans. of tiie Araer. phil. Soc. X, p. 35 (Var. substriatum, fuscum, Haldem. ibid.; stria- tum Kirby); très-répandu aux Etats-Unis. — ausiralCji, L. Le Conte, Journ. of the Acad. of Phil. Ser. 2^ II, p. 35; Géorgie. ASÉMIDES. 207 NOTHORHINA. L. Redtenb. Die Gatt. d. deutsch. Kœferfaun. p. 109 (1). Languette courte, tronquée en avant. — Palpes très-courts, sub- égaux; leur dernier article en cône renversé. — Mandibules très-cour- tes, robustes, légèrement arquées, simples au bout. — Tête médiocre- ment et régulièrement convexe; front court, déclive, arrondi en avant, — Antennes filiformes, peu robustes, atteignant le milieu des élytres, de 12 articles : 1 médiocre, subovalaire, 2 égal à la moitié de 3, celui-ci plus court que 4, 5 plus long que ce dernier, les suivants décroissant peu à peu. — Yeux finement granulés, petits, faiblement échancrés. — Prothorax en carré long, peu convexe, faiblement ré- tréci en arrière, profondément échancré sur son boKl antéro-inférieur. — Écusson carré. — Élytres peu convexes, à peine plus larges que la partie antérieure du prothorax, assez allongées, parallèles, arrondies en arrière. — Pattes courtes ; cuisses comprimées, elliptiques, les pos- térieures ne dépassant pas le 2^ segment abdominal ; tarses de la même paire à article 1 égal à 2-3 réunis. — 5^ segment abdominal aussi long que 4, ogival. — Sailhe mésosternale inclinée, en triangle obtus au bout. — Sailhe prosternale étroite, subcarénée, brusquement arquée en arrière. — Corps assez allongé, linéaire, finement pubescent. L'unique espèce (2) qui compose ce genre est d'im tiers moins lon- gue que VAsemum striatum, et de moitié plus étroite. Sa livrée est d'un brun noirâtre plus ou moins rufescent; ses élytres sont finement rugueuses,- et son prothorax couvert sur ses bords latéraux d'aspérités transversales avec son (hsque finement rugueux et lisse dans son cen- tre. On l'a rencontrée sur des points de l'Europe très-éloignés les uns des autres, et même en France, mais elle est rare partout (3). J'ignore le sexe de Tunique exemplaire que j'en ai sous les yeux. CYAMOPHTHALMUS. Kraitz, Berlin, entom. Zeitschr. VII, 1863, p. 99 (4). Mâle : Languette tronquée en avant, — Palpes courts, subégaux ; (1) Syn. Callidium Daim., Gyllenh., W. Redtenb. (2) Callid.? muricatum, Daim, in Schœnli. Syn. Ins. III; Append. p. 93 (Callid. scabricolle, W. Redtenb. Qnaed. gen. et Spec. Archid. Austr. p. 24); pour une bonne figure, voyez L. Falrro. Gêner, d. Col. d'Enr.; Longic. pi. 37, f. 169. (3) Aux environs de Derlin, selon M. Kraatz (Berlin, cnlom. Zeitschr. Vil, p. 108), on la trouve voltigeant çà et là sur les plantes licrbacées. (4) Syn. Alocerus, Muls. Col. d. France; Longic. éd. 2, p. 127. — Crioce- PHALUM Dej. 208 LONGICORNES. le dernier article des maxillaires subule, celui des labiaux subcylin- drique. — Mandibules très-courtes, fortement arquées dès leur base, aiguës au bout. — Tète un peu concave et sillonnée entre les anten- nes et sur le front, celui-ci court, vertical. — Antennes assez robustes, ciliées, subsétacées, atteignant les 3/4 des élytres, à articles 1 médio- cre, en massue arquée, 2 égal au moins à la moitié de 3, celui-ci et 4 égaux, plus courts que S, subcylindriques, 5-10 légèrement en scie, décroissant faiblement, 1 1 obtus au bout. — Yeux fortement granulés, très-saillants, très-gros inférieurement, fortement échancrés. — Pro- thorax transversal, médiocrement convexe, avec une dépression longi- tudinale sur le disque, subanguleusement dilaté sur ses côtés antérieurs, rétréci à sa base, avec ses angles aigus et un peu saillants. — Écus- son carré, arrondi en arrière. — Élytres peu convexes, médiocrement allongées, débordant assez fortement le prothorax, parallèles, arrondies en arrière. — Pattes courtes, robustes, subégales ; cuisses comprimées, peu à peu et fortement en massue, les postérieures beaucoup plus courtes que l'abdomen; tarses de la même paire courts, à article 1 moins long que 2-3 réimis. — 5* segment abdominal court, largen>3nt sinué au bout. — Saillie mésosternale assez étroite, parallèle, inclinée. — Saillie prosternale très-étroite, arquée postérieurement. — Corps allongé, fmement pubescent. Je n'ai pas vu de femelle de l'espèce (1) typique de ce genre distinct de tous ceux du groupe actuel par la structure de ses palpes. Elle est de la taille du Telropium lucidum, et d'un fauve ferrugineux plus ou moins rembruni sur la tète et le prothorax ; la fine pulDOscence qui la revêt est de la même couleur; les deux parties en cjuestion sont assez vaguement ponctuées; les élytres le sont beaucoup plus densément et présentent chacmie deux faibles lignes saillantes. Cet insecte, trouvé dans différentes parties de l'Espagne, existerait aussi en Grèce, selon M; Kraatz. Une seconde espèce a été décrite par M. L. Fairmaire (2). TETROPIUM. KiRBY, Fauna Bor.-Amer. p. 174 (3). Mâles : Languette assez fortement sinuée en avant, avec ses angles aigus. — Palpes labiaux plus longs que les maxillaires; le dernier ar- (1) C. ferrugineus, Kraatz, loc. cit. p. 100, pi. 4, f. 6 {Aloc. fulvus, Muls. loc. cit. p. 128; Crioc. fulvum Dej.). (2) C. nitidus, L. Fairm. Rev. et Mag. d. Zool. 1864, p. 340; Grèce, Al- gérie. (3) Syn. CuiOMORPiius, Muls. Col. d. France; Longic. éd. 1, p. 58; le genre du même nom établi par Dcjean (Cal. éd. 3, p. 363) appartient aux Lamiides. — IsARTHRON, (Dcj.) L. Redtcub. Faun. austr. éd. 1, p. 485. — Callidium Fab., Oliv., Panz.,Payk., etc. — Ceuambvx Linn. ASÉMIDES. 209 ticle des i"* triangulaire, celui des seconds sécuriforme. — Mandi- bules courtes, robustes, fortement arquées et simples au bout, sub- dentées au côté interne près de leur sommet. — Tête finement sillonnée en dessus, mi peu concave entre les antennes; front court, sulDvertical. — Antennes assez robustes, filiformes, atténuées au bout, hérissées de poils fins, dépassant à peine le milieu des élytres, à articles 1 très- gros, obconique, dépassant un peu les yeux en arrière, 2 de moitié moins grand que 3, celui-ci et 4-11 noueux au bout, décroissant peu à peu, '11 plus long (fue 10, appendiculé. — Yeux fortement granulés, largement et fortement écbancrés. — Prothorax aussi long que large, fortement rétréci, avec un sillon transversal et sinueux, à sa base, arroufli sur les côtés en avant, déprimé et canaliculé sur le disque. — Écusson un peu allongé, arrondi en arrière. — Élytres peu convexes, médiocrement allongées, pai^allèles, débordant assez fortement le pro thorax, arrondies et inermes en arrière. — Pattes assez courtes; cuisses comprimées, brièvement pédonculées h leur base, puis forte- ment élargies et ovales ; tarses longs, les postérieurs à article 1 égal à 2-3 réunis. — Dernier segment abdominal court, subtronqué en arrière. — Saillie mésosternale très -étroite, parallèle. — Saillie prosternale lamelliforme et fortement arrondie postérieurement. — Corps oblong, très-finement p-ubescent. Femelles : Antennes atteignant à peine le milieu des élytres. — Cuisses un peu moins en massue. — Dernier segment abdominal un peu plus large seulement que long, subtronqué en arrière. Insectes de la taille des Asemum, se distinguant de tous ceux du groupe actuel par leurs yeux fortement écbancrés, mais qui, du reste, ont conservé leur forme normale, et par les proportions relatives de leurs palpes. On n'en connaît que trois espèces, dont deux de l'ancien continent, et la dernière propre à l'Amérique du Mord(l). La livrée de l'espèce européenne, très-sujette à varier, passe par toutes sortes de transitions du noir profond au fauve plus ou moins clair, ce qui a donné lieu à l'établissement de beaucoup de fausses espèces. Cette li- vrée est assez brillante, sauf sur les élytres où elle est mate avec un aspect soyeux. Ces organes sont très-finement alutacés et présentent chacun deux hgnes saillantes. (1) Esp. européenne : Callid. aulicwn, Fab. Syst. El. Il, p. 336 (Var. Cer. lii- ridus Linn.; pour les motifs qui militent en faveur du nom de Fabricius, voyez Mulsant, loc. cit.; Cal. fidcralum, fuscum Fab.; Cal. cnriak, urvense, triste Panz.; CaL impj-esswmPayk., etc.). — /s. fémorale, fllénétr. C;i:. rai.s. p. 22S; Russie mér. — Esp. de l'Améi'. du Nord ; T. cinnamopterum, Kiiby, loc. cit.; Canada et Etats-Unis du Nord. Coiéoptère&. Tome YlII. 14 210 lONGICORNES. CRIOCEPHALUS. MuLS. Col, d. France; Longic. éd. i, p. 63 (1). Mâle : Languette saillante, légèrement bilobée; ses lobes terminés par un petit appendice coriace. -— Palpes maxillaires du douille plus longs que les labiaux ; leur dernier article plus dilaté que celui de ces derniers. — Mandibules un peu saillantes, arquées et simples au bout, miidentées en deçà de leur milieu. — Tète finement sillon- née en dessus, déprimée entre les antennes; front très-court, vertical, séparé de i'épistome par un sillon en demi-cercle très-marqué. — An- tennes de la longueur des 3/3^^ des élytres, peu robustes, sétacées, finement velues, à articles 1 en massue arquée , n'atteignant pas le bord postérieur des yeux, 2 assez long, 3 plus court que 4-5 réunis, 3eux-ci et les suivants décroissant peu à peu. — Yeux fortement gra- nulés, grands, saillants, légèrement sinués en avant. — Prothorax transversal, fortement arrondi sur les côtés, fléprimé et le plus souvent pluri-impressionné ou sillonné sur le disque. — Écusson subcordiforme, arrondi en arrière. — Élytres peu convexes, allongées, peu à peu mais légèrement rétrécies et arrondies en arrière. — Pattes médiocres ; cuisses sublinéaires ; tarses assez longs et étroits, à article 1 égal à 2-3 réunis aux postérieurs. — Dernier segment abdominal transversal, arrondi en arrière. — Saillie mésosternale assez large, parallèle, échancrée au bout. — Saillie prosternale lamelliforme et brusquement recourbée. — Corps allongé, finement pubescent partout. Femelles : Antennes atteignant à peine le milieu des élytres. — Dernier segment abdominal plus long que large, arrondi en arrière. Eschscholtz, en créant le genre Asemum, y avait compris les espèces de celui-ci, bien cju'clles s'en distinguent par mi faciès très-différent et d'assez nombreux caractères dont les plus importants sont les propor- tions relatives des palpes et la granulation plus forte ainsi que la grosseur des yeux. Elles sont aussi plus grandes et plus allongées; lem" livrée varie du brun clair au noir profond, et leurs élytres fine- ment ponctuées présentent de faibles lignes saillantes parfois peu dis- tinctes. Elles habitent, du reste, les mêmes régions du globe, et ont les mêmes hal)itudes (2). (1) Syo. Arhopalus pars, A Serv, Anu. d. 1. Soc. entom. 1834, p. 78. — Asemum pars, Escliscli. — Callidium Fab., Panz., Kirby^ Raudall, etc. (2) Esp. européennes: Cer. rusticus, Linné, Syst. nat. II, p. 6-34 (Var. Callid. iristelàh.; polonicus, Motsch. Bull. Mosc. 1845, I, p. 88); il y en a aussi une variété à cuisses plus fortes, (pii a été signalée par M. Mulsant sous le nom de pachymerus ; de toute l'Europe. — C. férus, (Dej.) Kraatz, Berlin, enloai. Zeit- schr. VII, p. 107 (C. rusticus var. D, Muls. Col. d. France; Longic. éd. 1, p. 64); voyez aussi sur cet insecte une note de M. H. Michow, Berlin, entora. SAPHANIDES. 211 Groupe II. Saphanîdes. Languette membraneuse (1). — Palpes maxillaires plus longs (en générai de beaucoup) que les labiaux; le dernier article de tous sécu- riforme ou triangulaire. — Mandibules courtes, verticales, arc[uées et aiguës au bout. — Tête assez petite, visiblement rétrécie en arrière ; ses tubercules antennifères très -courts, entiers au bout; joues très- courtes. — Antennes sétacées ou subfiliformes, plus ou moins villeu- ses, plus courtes que le corps dans les deux sexes. — Yeux fortement granulés (Opsiiius excepté) et échancrés, verticaux; leurs lobes infé- riem's débordant en avant les tul:)ercules antennifères. — Prothorax dilaté et épineux latéralement (Zamium excepté). — Élytres médiocre- ment allongées, notablement plus larges en avant que la base du prothorax. — Pattes médiocres, subégales; hanches antérieures de grosseur variable, à peine ou assez fortement (Saphanus) anguleuses en dehors ; leurs cavités cotyloïdes fermées en arrière ; celles des in- termédiaires ouvertes en dehors. — Sailhes mésosternale et prosternale de largeur variable, la première inclinée en arrière. — Corps médio- crement allongé. Ces insectes touchent de près les Asémides qui précèdent, mais ne peuvent leur être associés par suite de la nature de leur languette et de leurs hanches antérieures non anguleuses en dehors, caractère qui souffre une demi-exception chez les Saphanus, comme les Opsimus en font un autre sous le rapport de leurs yeux qui sont finement granulés. A part ces deux cas, leur faciès serait très-homogène sans un genre (Zamium) c|ui a celui d'un Calhdiide du genre Hylotrupes, mais dont la place me paraît ne pouvoir être nulle part ailleurs qu'ici. Us sont au plus de taille moyenne et, sauf un de leurs genres (Za- mium), habitent l'hémisphère boréal. Sur les quatre genres que cons- tituent ces derniers , deux (Saphanus , Oxypleurus) sont propres à Zeitschr. VIII, p. 395; Europe mér. — coriaceus, Motsch. loc.cit. p. 89; Russie. — epïbata, Schiœdte. Ann. a. Mag. of nat, Hist. Ser. 3, XV, p. 203; Danemark; probablement importé et identii[ue à quelqu'une des espèces américaines. — Esp. des îles Canaries : C. pineforum, WoUast. The Joui n. of Entom. II, p. 103. — Esp. de l'Amer, du Nord : Caliid. agreste, Kirby, Pauna Bor.-Amer. p. 170 (C. foveicolle'ùt].). — Caliid. ohsoktum, Randall. Boston Journ. of nat. Hist. II, p. 27 [C. obscurus J. L. Le Conte, olim; C. paganum Dej.). (1) Je ne connais bien que celle des Opsimcs cl des Saphanus. Elle est biiobéc et les lobes sont cornés à leur base et membraneux dans le reste de leur éten- due. Celle des Blabinotus^ d'après la figure (pi'en a donnée M. Wollaston (Ins. Mdderens. pi. 9, f. le), a une forme analogue, mais il n'est rien dit de la nature de son tissu. Enfin, celle des Zamium, autant que je puis le voir sans dissection, ressemble de près à celle des Opsiuus. 212 LONGICORNES. l'Europe centrale, le troisième (Blabinotus) à l'île de Madère, le der- nier (Opsimus) à la côte occidentale de l'Amérique du Nord (1). I. Prothorax assez convexe, épineux latéralement. a Yeux finement granulés : Opsimus. aa — fortement — b Cuisses poster, atteignant presque le sommet des ély- tres : Saphanus. bb ne dépassant pas le 2<= segment abdominal. Dernier art. des palpes max. sécuriforme , celui des la- biaux légèrement triangulaire : Oxypleurus. Dernier art. de tous les palpes fortement sécuriforme : Blabinotus. II. Prothorax déprimé, inerme latéralement : Zamium. OPSIMUS. EscHscii. Mâle : Palpes maxillaires très-allongés, leur dernier article trian- gulaire, obliquement tronqué au bout ; les labiaux très-courts, à arti- cle 3 en triangle allongé et régulier. — Tète presque plane entre les antennes, sillonnée de là jusqu'au bas du front; celui-ci vertical, court. — Antennes hérissées de poils fins, presque aussi longues que le corps, à articles 1 robuste, en massue au bout, 2 de la longueur des 2/3 de 3, 4 plus court que celui-ci et que 5, les suivants décroissant peu à peu. — Yeux finement granulés, linéaires, largement échancrés. — Protliorax transversal, médiocrement convexe, dilaté et brièvement épineux dans son milieu sur les côtés. — Écusson en triangle curvi- ligne. — Élytres assez courtes, médiocrement convexes, parallèles, rétrécies et arrondies en arrière. — Pattes médiocres; hanches anté- rieures grosses, saillantes, subcontiguës ; cuisses robustes, comprimées, en ellipse allongée, les postérieures un peu plus courtes que l'abdo- men ; tarses de la même paire assez longs, h article 1 égal à 2-3 réu- nis.— Saillie mésosternale très-étroite, linéaire, horizontale. — Sailhe prosternale presque nulle. — Corps médiocrement allongé, finement pubescent. Femelle : Antennes plus grêles, dépassant mi peu le milieu des ély- tres. — Cuisses postérieures sensiblement plus courtes. Les caractères de ce genre, fondé par Eschscholtz et connu depuis longtemps par le catalogue de Dejean (2), n'ont jamais été pubhés. Mannerheim a seulement assez brièvement décrit res»èce (3) sur la- quelle il a été établi. C'est un petit insecte de l'île Sitkha, à livrée (1) La larve de VOxypleurus Nodieri a été décrite par M. Mulsant, Ann. d. I. Soc. Linn. d. Lyon, II, 1855, p. 191, et Opusc. entom. VI, p. 109. (2) Cat. éd. 3, p. 354. (3) 0. quadrilineatus, Mmaicrh. Bull. Mosc. 1843, p. 305. SAPHANIDES. 213 uniforme et variant du testacé fuligineux au brun noirâtre, très-fine- ment alutacé en dessus, avec quatre faibles lignes saillantes sur cha- que élytre. Son faciès est très-voisin de celui des Saphanus. SAPHANUS. A. Serv. Ann. d. l. Soc. entom. 1834, p. 81 (1). Mâles : Palpes robustes, les maxillaires du double plus longs que les labiaux ; leur dernier article sécuriforme, celui des labiaux trian- gulaire.— Tète assez concave entre les antennes; front grand, verti- cal. — Antennes assez robustes, de la longueur des 3/4 des élytres, à articles 1 médiocre, en cône renversé, 3--4 subégaux, un peu plus courts que les suivants, ceux-ci un peu angiûeux au bout, décroissant peu à peu. — Yeux grands, médiocrement séparés en dessus. — Prothorax aussi long que large, assez convexe, angulairement dilaté et plus ou moins épineux sur les côtés. — Écusson largement arrondi en arrière. — Elytres médiocrement ou assez convexes, parallèles, rétrécies et arrondies à leur extrémité. — Pattes assez longues, robustes; hanches antérieures grosses, séparées, assez fortement anguleuses en dehors ; cuisses graduellement en massue, les postérieures un peu plus courtes que l'abdomen; tarses longs, les postérieurs à article i égal à 2-3 réunis. — Saillie mésosternale assez large. — Saillie prosternale étroite, fortement arquée en arrière. — Corps glabre à l'œil nu chez la plu- part. Femelles : Plus massives et plus convexes. — Antennes atteignant aux 2/3 ou aux 3/o des élytres. — Celles-ci moins parallèles, légère- ment arrondies sur les côtés. Insectes propres aux régions alpines de c|uelques parties de l'Europe méridionale, et rappelant assez, par leur faciès et leur taille, les Upis de la famille des Ténébrionides auxquels ils ressemblent, en outre, par leur Uvrée uniforme d'un noir assez brillant. En dessus tous sont criblés de petits points enfoncés en partie confluents, et sur chacune de leurs élytres se voient quelques très- faibles lignes saillantes; un seul [cylindraceus) est revêtu d'une pubescence jaunâtre assez abon- dante. La forme de leur prothorax et les épines latérales dont il est armé, varient un peu selon les espèces, et c'est sur l'une d'elles chez qui elles sont très-faibles que M. Mulsant a fondé son genre Drymochakf.s que M. L. Fairmaire (2) a refusé, avec raison, d'admettre. Le genre se compose en ce moment de trois espèces (3). (1) Syu. DrymochareSj Muls. Ann. d. 1. Soc. d'agr. d. Lyon, X, 1847, p. 518. — Callidium Laicliart., Fab., Germ. (2) (iener, d. Col. d'Eur.; Longic. p. 129. (3) Callid. piceum, Laicliart. Tyrol. Ins. II, p. 50; Tyrol, nord de l'Italie, 2U lONGICORNES. OXYPLEURUS. Muts. Col. d. France; Longic. éd. 1, p. 57. Femelle : Palpes des Saphanus avec le dernier article des maxil- laires en fer de hache un peu obUque. — Tête presque plane entre les antennes; front court, hniité par un fin sillon arqué. — Antennes assez robustes, subflhformes, dépassant un peu le miheu des élytres, à articles 1 médiocre, en massue arquée, 3 plus court que 4, celui-ci que S, les suivants un peu déprimés et décroissant graduellement. — Yeux très-gros, fortement échancrés. — Prothorax transversal, mé- diocrement convexe, hexagonal, brièvement épineux de chaque côté. — Écusson arrondi en arrière. — Élytres peu convexes, allongées, parallèles, arrondies à leur extrémité. — Pattes médiocres, robustes; hanches antérieures de grosseur normale, non saillantes; cuisses graduellement en massue, les postérieures ne dépassant pas le 2^ segment abdominal ; tarses de la même paire longs, à article 1 égal à 2-3 réunis. — Saillie mésosternale assez large, horizontale, paral- lèle. — SaiUie prosternale étroite, arquée postérieurement. — Corps allongé, pubescent. Les deux seuls exemplaires que j'aie vus du rare insecte (1) qui con- stitue ce genre, étaient pareils, et probablement des femelles. Chez le mâle, selon M. Mulsant, les antennes sont presque aussi longues que les élytres et le dernier segment abdominal sinué au bout. Cet insecte, qui n'a encore été rencontré qu'en France, sur les bords de la Méditerranée , et, dit-on, en Grèce, est de la taille du Saphanus piceus, d'un ferrugineux clair uniforme et revêtu d'une fine pubescence couchée ; ses élytres présentent une multitude de petites callosités dénudées, sculpture c[iii rappelle celle de plusieurs Hespe- ROPEANES. M. WoUaston en a décrit une seconde espèce des îles Ca- naries (2). BLABINOTUS. WoLLAST. Ins. Maderens. p. 425. Je ne connais pas ce genre en nature ; il paraît être voisin des OxY- PLEURUs et devoir être placé à côté, coimne l'a fait M. J. Thomson (3). Alpes françaises. — S. cylindraceus, L. Fairm. Ann. d. 1. Soc. entom. 1849, p. 426; Espagne bor. — Drym. Truquii, Muls. loc. cit. p. 519, pi. 7, f. 1 a-c; France (Alpes maritimes). (1) 0. Nodieri, Muls. loc. cit. pi. 4, f. 2; pour une seconde figure, voyez L, Fairm. Geper. d. Col. d'Eur.; Longic. pi. 38, f. 174. (2) 0. pinicola, Wollast. The Journ. of Entom. II, p. 102. (3) Syst. Cerambyc. p. 267. SAPHANIDES. 21 S La formule suivante est extraite de celle de M. WoUaston et de sa des- cription des deux espèces du genre. Palpes très-longs, robustes ; le dernier article de tous fortement sé- curiforme. — Mandibules arquées dès leur base, aiguës au bout (1). — Antennes un peu plus courtes que le corps, assez robustes, sétacées, hérissées de poils tins, à articles 1 robuste, médiocre, en massue, 3-11 décroissant légèrement et peu à peu, 3 parfois {Bewickii) sensible- ment plus court que 4. — Yeux médiocres, très-saillants, faiblement échancrés. — Prothorax aussi long que large, arrondi latéralement et armé de chaque côté d'une forte épine médiane, muni de deux callo- sités sur le cUsque. — Élytres assez convexes, allongées, parallèles, arrondies en arrière. — Pattes assez allongées, robustes; cuisses gra- duellement en massue, les postérieures beaucoup plus courtes que l'abdomen. — Corps allongé, subcylindrique, densément revêtu d'une pubescence sublanugineuse. La forme du dernier article de tous les palpes, la présence de cal- losités sur le prothorax, une légère différence dans la structure des anteimes, et la pubescence plus abondante semblent constituer les seules différences qui séparent ce genre des Oxypleurus. Les deux es- pèces (2) découvertes par M. Wollaston dans l'île de Madère, sont un peu plus grandes que \'0. Nodieri, d'un brun rougeâtre, et grossière- ment ponctuées sur les élytres; la pubescence dont elles sont revêtues forme des mouchetures sur ces organes, comme chez plusieurs Hes- PEROPHANES. ZAMIUM. Pascoe, The Joiirn. of entom. II, p. 288. femelles? : Palpes courts, les m-axillaires plus longs que les labiaux; le dernier article de tous en triangle allongé. — Tête enfoncée pres- que jusqu'aux yeux dans le prothorax, courte, un peu concave entre les antennes, avec ses tubercules antennifères très-peu saillants; front vertical, transversal. — Antennes assez robustes, sétacées, densément cihées, notablement plus courtes que les élytres, k articles 1 médiocre, en massue arquée, 3-11 décroissant peu à peu. — Yeux fortement séparés en dessus. — Prothorax transversal, corchforme, déprimé et muni [incuUum) ou non [succineum, prociduwm) de callosités sur le dis(iue. — Élytres assez courtes, déprimées sur le disque, parallèles, arrondies en arrière. — Pattes médiocres; cuisses robustes, fusiformes, comprimées ; les postérieures beaucoup plus courtes que l'abdomen ; tarses de la même paire à articles 1 aussi long que 2-3 réunis, 3 pe- (1) La tête n'est pas décrite, mais, d'après la figure de l'espèce typique, elle ne parait pas diflérer de celle des Oxypledrus. (2) B. spinicollis, Wollast. loc. cit. p. 42G, pi. 9, f. 1. —Bewickii, Wollast. Cat. of Madeir. Col. p. 126 (an potius Oxyi-leurus?). 216 LONGICORNES. tit. — Saillie mésosternale assez large, horizontale. — Saillie proster- nale très -étroite, arquée en arrière. —Corps peu allongé, large, pu- bescent. Le faciès est absolument celui des Callicliides de forme large et courte, mais la forte granulation des yeux et la forme des hanches antérieures font voir immédiatement que le genre est étranger au groupe en question. M. Pascoe en décrit trois espèces de Natal, d'un brun-noir assez brillant, avec les élytres tantôt {incultum) sans taches, tantôt en ayant chacune soit deux [succineum], soit une {prociduum), de couleur fauve. La plus grande d'entre elles est de la taille de VHy- lotrupes bajulus. Groupe III. Œmides. LangLiette cornée (1). — Palpes de longueur variable. — Mandibules très-courtes, entières et aiguës au bout (2). — Tête peu saillante, ver- ticale en avant; ses tubercules antennifères presque toujours très-fai- bles et contigus, entiers au bout, très-rarement (XystroceraI échancrés. — Antennes sétacées, très-souvent villeuses, beaucoup plus longues que le corps chez les mâles connus. — Yeux fortement granulés, grands, fortement échancrés (3) ; leur lobe inférieur débordant en avant les tubercules antennifères. — Prothorax variable, très-rarement tuljer- culé sur les côtés. — Élytres débordant le prothorax à leur base. — Hanches antérieures et intermédiaires grosses, plus ou moins saillantes, les premières fortement anguleuses en dehors et contiguës ou faible- ment séparées; leurs cavités cotyloïdes ouvertes en arrière (Hypoma- RES excepté) ; celles des intermédiaires ouvertes en dehors. — Saillie mésosternale de largeur variable, parfois nulle, horizontale quand elle existe. — Corps .allongé. Groupe très-naturel, dont M. J. Thomson (4) a réuni les éléments, mais qui ne me paraît pas pouvoir être associé aux Hesperophanes et genres voisins, comme il l'a fait. La grosseur des quatre hanches an- térieures, leur saillie et surtout la nature de la languette prouvent que ces insectes appartiennent à un groupe tout différent. Aux caractères (1) Elle est presque toujours tronquée ou faiblement échancrée en a'vanl; celle des Comusia seule est divisée en deux lobes étroits, assez longs et diver- gents; parfois son bord .'intérieur est cilié. Je n'ai pas pu examiner celle des Tetraommatus et ne la suppose cornée que par analogie. (2) Celles des Xystrocera seules sont un peu allongées et, au lieu d'être ar- quées à la façon ordinaire, ont une forme spéciale décrite en son lieu. (3) Chez les Ciopera, leur lobe supérieur manque, d"oîi suit nécessairement que l'inférieur est à peine échancré; ceux des Temnopis et des Tetraommatus sont divisés en deux. (4) Syst, Cerambyc. p. 248. ŒMIDES. 217 qui précèdent, il faut encore ajouter la forme de l'abdomen des mâles qui, presque toujours, est plus petit que celui des femelles, plus étroit que les élytres, et parfois, en même temps, assez peu solide pour se déformer après la mort. Ces insectes sont presque tous de taille moyenne. Sauf la plupart des Xystrocera, leur livrée n'a rien de remarquable ; ses couleurs se bornent au brunâtre, au fauve ou au testacé, tantôt uniforme, tantôt associé ensemble. Il est rare (Comusia, Ochrus, Phrynocris) qu'il existe un dessin sur les élytres (1). Les 14 genres suivants sont disséminés en Amérique, en Afrique, aux Indes-Orientales, et la plupart d'entre eux ne comptent qu'une espèce. I. Hanches interméd. et antér. contiguës; celles-là très-grosses, ovalaires et longitudinales, rt Yeux normaux. b Prothorax muni d'un lobe médian à sa base : Hypœschrus. bb — sans — — Antennes à art. 3 et suivants cylindriques : Noserius. — quadrangulaire, sillonné en dessus : Prosype. aa Yeux divisés. Tarses à art. 3 normalement échancré : Temnopis. non ou à peine — : Tetraommatiis. II. Hanches interméd. non contiguës. c Saillie prostcrnale (rès-étroite, lamelliforme, parfois nulle. d Art. 4 des antennes plus court que 3 et que 5. e Yeux sans lobe supérieur^ par suite médiocres : dopera, ee — normaux. f Saillie prosternale dépassant en arrière les hanches antér. : Œme. ff — — ne dépassant les hanches antéi-. Saillie mésosternale assez large, parallèle : Hypomares. étroite, triangulaire : Comusia. dd Art. 4 des antennes égal à 3 et à 5. g Prothorax inerme latéralement. Saillie mésosternale étroite, triangulaire; élytres épi- neuses au bout : Ochrus. Saillie mésosternale assez large, parallèle; élytres iner- mes au bout : Hyphus. gg Prothorax épineux latéralement : Phrynocris. (1) M. Coqncrel (Ann. d. I. Soc. entom. 1848, p. 180) a dit quelques mots de la larve d'une espèce de ce groupe, la Xystrocera globosu de Madagascar, et donné une figure de la nymphe^ pi. 7, u» IV, f. 2 b. 218 LONGICORNES. ce Saillie prosternale étroite, mais non lamelliforme; antennes âpres. 1« art. des antennes inerme au bout : Malacopterus. — — épineux — :Xystrocera. Genres incertse sedis : Zathecus, Oplatoeera. HYPOESCHRUS. J. Thoms. Syst. Cerambyc. p. 249 (1). Mâle : Palpes très-courts, égaux ; leur dernier article à peine trian- gulaire.— Tête sillonnée jusqu'au bas du front, un peu concave entre ses tubercules antennifères ; front vertical, transversal. — Antennes médiocrement robustes, hérissées de longs poils fins, un peu plus lon- gues que le corps, à articles 1 médiocre, en cône renversé, 3 nota- blement plus long que les suivants ; ceux-ci décroissant peu à peu. — Yeux médiocrement séparés en dessus. — Prothorax transversal, un peu inégal en dessus et subdéprimé sur le disque, droit sur les côtés, brièvement et fortement rétréci à sa base ; celle-ci pourvue d'un lobe médian large, saillant et tronqué en arrière. — Écusson en triangle curviligne. — Élytres peu convexes, allongées, parallèles, arrondies en arrière, avec la suture brièvement épineuse. — Pattes assez lon- gues; hanches antérieures et intermédiaires' contiguës, celles-ci oblongo-ovalaires ; cuisses et jambes comprimées ; celles-là en ellipse allongée , larges ; les postérieures sensiblement plus courtes que les élytres; tarses de la même paire assez longs, à article i beaucoup plus grand que 2-3 réunis. — Les quatre l*^" segments abdominaux revêtus d'une large bande de cils couchés, le S" allongé, cylindrique, largement arrondi en arrière. — Épisternums métathoraciques assez larges. — Corps allongé, déprimé, faiblement pubescent. Femelle : Antennes un peu plus courtes que le corps. — Pattes moins robustes; jambes postérieures un peu tlexueuses. — L'abdomen man- que chez l'unique exemplaire que j'ai à ma disposition; il est proba- ble qu'il est encore plus fortement cilié que celui des mâles. Le genre ne contient c[u'une espèce , le Stenochorus strigosus de Gyllenhall , insecte de la Sénégambie ressemJDlant beaucoup au Crio- cephalus férus du midi de l'Europe. Sa livrée est d'un brun mat, sauf les cuisses qui sont d'un fauve clair; son prothorax est finement ru- gueux, ses élytres criblées de petits points enfoncés extrêmement serrés, et chacune d'elles présente quelques lignes saillantes, fines et bien distinctes. (1) Syn. Stenochorus, Gyllenh. in Schœnli. Syn. Ins. III; Append. p. 179. ŒMIDES. 219 NOSERIUS. Pascoe, Trans. of the entom. Soc. Ser. 2, IV^ p. 495. Mâle : Palpes grêles, les maxillaires plus longs que les labiaux ; le dernier article de tous à peine triangulaire. — Tète finement sillonnés jusqu'au bas du front; ses tubercules antennifères déprimés, conti- gus; front assez grand, déclive. — Antemies des Hypœschrus, mais d'un tiers environ plus longues que le corps. — Yeux médiocrement séparés en dessus. — Prothorax transversal, sub cylindrique, légère- ment dilaté et faiblement tubercule latéralement. — Écusson en trian- gle curviligne. — Élytres allongées, un peu déprimées sur le disque, parallèles, obliquement rétrécies à leur extrémité, avec la suture sub- épineuse. — Pattes des Hypœschrus. — 5" segment abdominal un peu plus long que 4, arrondi en arrière. — Épisterniuns métathoraciques médiocrement larges. — Corps allongé, finement pubescent. Femelle : Antennes plus courtes, mais dépassant toujours le soimnet des élj^res. — Cuisses moins elliptiques, sublinéaires. Le type du genre (1) est originaire de la Malaisie continentale et de Bornéo, de taille moyenne, d'un fauve rougeâtre peu brillant et uni- forme, avec les antennes (sauf le 1" article) et les jambes brunâtres ; ses élytres sont densément pointillées, le surplus de ses téguments lisse. PROSYPE. J. Thoms. Syst. Cerambyc. p. 248 (2). Mâle : Palpes très-courts, égaux; leur dernier article sulîcylindrique. — Tète des Hypœschrus. — Antennes assez robustes, âpres, hérissées, surtout en dessous, de longs poils fins, d'un quart environ plus lon- gues que les élytres, à articles 1 médiocre, en cône renversé, 3 d'un tiers au moins plus long que 4, tous deux canaliculés en dessus, les suivants décroissant un peu. — Yeux assez largement séparés eu des- sus. — Prothorax assez allongé, cylindricjue, légèrement arrondi sur les côtés, finement caréné sur le disque, avec une callosité linéaire de chaque côté de ce dernier. — Écusson grand, en triangle curviligne, densément tomenteux. — Élytres allongées, déprimées sur le disc^ue, parallèles, isolément arronches à leur extrémité. — Pattes longues et robustes ; hanches antérieures et intermédiaires contiguës ; ces der- nières très-grosses, ovalaires; les quatre cuisses postérieures pédon- (1) N. tibialis, Pascoe, loc. cit. pi. 23, f. 4, Ç. M. J. Thomson m'a com- muniqué un exemplaire du môme sexe, dont la taille est à peine le liers de celle des individus normaux et dont la livrée, sauf les points indiqués dans le texte, est devenue d'un testacé blanchâtre. (2) Syu. OEme, Buquet, Ann. d. 1. Soc. entom. 1859, p. 628. 220 LONGICORîfES. culées à leur base, puis fortement en massue allongée et comprimée ; les postérieures aussi longues que les élytres; jambes comprimées; tarses longs, les postérieurs à article 1 plus grand que 2-3 réunis. — Abdomen subcylindrique, à segment 5 égal à A, arrondi en arrière. — Épisternums métathoraciques assez "larges. — Corps allongé, étroit, hérissé partout de poils fins redressés. — Femelle inconnue. M. Buquet a placé parmi les (Eme, en le nommant filiformis, l'in- secte du Sénégal qui forme le type de ce genre. Mais on peut voir qu'il en diffère, au point de vue générique, par plusieurs points es- sentiels, notamment par la contiguïté des quatre hanches antérieures. Cet insecte est d'un fauve ferrugineux brillant, avec la tète et le pro- thorax plus foncés et mats; celui-ci est assez fortement rugueux; les élytres sont densément ponctuées et sans lignes saillantes. TEMNOPIS. A. Sbrv. Ann, d. l. Soc. entom. 1834, p. 90. Mâle : Palpes des Prosype. — Tête assez saillante ; ses tulDercules antennifères assez gros et assez saillants , séparés par un sillon mé- diocrement large et assez profond ; front vertical, limité inférieure- ment par un sillon subrectiUgne très-marqué. — Antennes assez ro- bustes, hérissées de longs poils fins en dessous, âpres à leur base, plus longues que le corps, à articles 1 méchocre, en cône arqué, 3-4 très-allongés, égaux, 5 un peu plus court et plus long que les suivants, ceux-ci sulDégaux. — Yeux médiocrement cUstants en dessus, large- ment divisés en deux parties séparées par les antennes ; l'inférieure très-grande, la supérieure médiocre. — Prothorax aussi long que large, cyhndrique, brusquement rétréci à sa base, peu à peu atténué en avant. — Écusson très-petit, carré. — Élytres très-allongées, pla- nes sur le disque, subparallèles, rétrécies et subtronquées en arrière. — Pattes graduellement et fortement allongées; les quatre hanches antérieures contiguës, les intermédiaires grosses, olilongo-ovalaires; cuisses comprimées, en ellipse de plus en plus allongée; tarses médio- cres, grêles, les postérieurs à article 1 beaucoup plus grand que 2-3 réunis. — Abdomen cylindrique, son 5* segment égal au 4*, arrondi au bout. — Corps très-allongé, à peine pubescent. — Femelle in- connue. La forte division des yeux en deux parties suffit pour reconnaître immédiatement ce genre. Il ne comprend qu'une espèce du Brésil, de taille moyenne, d'un fauve rougeâtre, avec les pattes brunâtres, sauf à leur base ; une bande testacée qui part sur chaque élytre de l'angle humerai et s'étend jusqu'à son extrémité, lui a fait donner par Dejean et Serville le nom de tœnialus (1). Le prothorax est finement rugueux (1) Dejeaa (Cat. éd. 3, p. 353) ec mentionne, sous le nom de fuscipes, une OEMIDES. 221 avec un étroit sillon longitudinal sur le disque ; les élytres sont ru- goso - ponctuées et munies chacune d'une ligne saillante assez pro- noncée. TETRAOMMATUS. B. Perrodd, Mélang. entom. III, p. 70 (1). Mâle : Palpes maxillaires très-courts, assez grêles; leur dernier ar- ticle h peine triangulaire. — Tête plus ou moins saillante, plane entre les antennes; front vertical. — Antennes très-grêles, subfiLiformes, hérissées de quelques poils fins, presque du double plus longues que le corps, à article 1 médiocre, en cône renversé, les suivants sub- égaux. — Yeux rapprochés en dessus, divisés en deux parties très- séparées et arrondies, la supérieure beaucoup plus petite que l'infé- rieure. — Prothorax allongé, oblongo-ovalaire, déprimé en dessus, présentant à sa base un court rétrécissement anguleux, et de chaque côté, un très-petit tubercule. — Écusson petit, en triangle curviligne. — Élytres de 4/3 plus longues que la tête et le prothorax réunis, dé- primées sur le disque, parallèles, arroncUes en arrière. — Pattes assez longues; les quatre hanches antérieures grosses, contiguës (2) ; cuisses comprimées, en ellipse allongée, larges, pédonculées et arquées à leur base ; les quatre tarses postérieurs très-grêles, à articles 1 beau- coup plus grand que 2-3 réunis, 3 très-petit, entier [leslacea], ou étroitement bilobé {callidioides)', crochets très-grêles. — Corps allongé, svelte, finement pubescent. La structure des quatre tarses postérieurs est encore plus remar- quable que la division des yeux dont il y a d'assez nombreux exem- ples dans la famille, et rend le genre réellement anormal. Ses espèces, du reste, sont de petite taille et, sauf la callidioides , d'un testacé clair miiforme ou rembruni par places. Elles sont propres aux Indes orientales (3). Ce genre est le dernier du groupe actuel qui possède des hanches intermédiaires contiguës. seroude espèce privée do bande sur les élytres et qui me paraît, sans en èlrc parfaitement certain, n'être qu^iue variété de l'espèce typique. (1) Syn. Deuteromma, Pascoe, Trans. of the entom. Soc. Ser. 2, IV, p. 98; nom postérieur d'environ un an à celui publié par M. Pcrroud. (2) M. Pascoe indique à tort les intermédiaires comme étant si fortement sé- parées, que l'insertion des cuisses qu'elles supportent se voit presque d'en haut; la fifjure qu'il donne de celles du callidioides les représente, au contraire, commetrès-médiocrement distantes, en quoi elle n'est pas complètement exacte; elles sont tout à fait contiguës. (.'>) T. fîliformis, Perroud, loc. cit.; Pondichéry. — J)eul. callidwides, Pascoe, loc. cit. pi. 23, f. G, avec des détails; Bornéo; iatacea, ibid. p. 111; mulica, ibid. Ser. 2, V, p. 25; Ccylan. 222 LONGICORNES. CIOPERA. Pascoe, Proceed. of the Zool. Soc. 1866^ p. 510. Femelle : Palpes courts, les maxillaires plus longs que les labiaux; le dernier article de tous légèrement triangulaire. — Tête assez sail- lante, plane et sillonnée entre les antennes, avec ses tubercules an- tennifères très-faibles; front presque nul; épistome assez grand. — An- tennes grêles, finement pubescentes, légèrement villeuses en dessous, un peu plus longues que les élytres, à articles 1 médiocre, en cône renversé, 3 un peu plus court que 3 et que 5, ceux-ci et 6-11 subégaux. — Yeux médiocres, longitudinaux, légèrement échancrés au côté in- terne (1). — Prothorax plus long que large, cylindrique, légèrement resserré en avant et à sa base. — Écusson petit, subquadrangulaire. — Élytres allongées, planes, sans épipleures, sauf à leur base, paral- lèles, isolément acuminées et aiguës en arrière. — Pattes antérieures beaucoup plus courtes que les autres; hanches antérieures contiguës; cuisses de la même paire en massue fusiforme, celles des autres pé- donculées à leur base, les postérieures atteignant le sommet des ély- tres ; tarses postérieurs assez longs et grêles, à article 1 plus grand que 2-3 réunis. — Abdomen à segments 1 aussi long que 2-4 réunis, 3-4 très-courts, garnis de cils rigides sur lem' bord postérieur, 5 assez long; tarière saillante, parallèle, arrondie à son extrémité. — Sailhe méso- sternale assez large, horizontale, parallèle. — Corps allongé, revêtu partout d'une très-courte et très-fine pubescence. — Mâle inconnu. Parmi ces caractères, le plus remarquable est la forme des yeux qui fait du genre un des plus rUstincts du groupe actuel. Il ne comprend qu'une espèce (2) de la Malaisie (Poulo-Pinang), de taille moyenne et d'un fauve pâle uniforme et mat, avec les cuisses brunâtres; son pro- thorax ne présente aucun vestige de sculpture, et ses élytres sont cri- blées de petits points enfoncés ayant un aspect poreux. OEME. Newm. The EntomoL p. 8 (3). Femelle : Palpes très-courts, subégaux ; leur dernier article subcy- lindrique. — Tête finement sillonnée jusqu'au bas du front, mi peu concave entre les antennes ; front vertical, transversal. — Antennes (1) Ou, si l'on veut, leur lobe supérieur a été supprimée! l'inférieur est mé- diocre et dirigé dans l'axe longitudinal de la tète. (2) C. decolurata, Pascoe, loc. cit. p. 511, pi. 41, f. 10. (3) Syn. ScLEROCERUs, Dej. Cat. éd. 3, p. 353; J. L. Le Conte, Journ. of the Acad. of Pliilad. Ser. 2, 11^ p. 20; M. Le Conte (ibid. p. 177) cite le genre OEwE parmi ceux qu'il n'avait pas vus. — Stbnocorus? W. Harris. OEMIDES. 223 grêles, hérissées de longs poils fins peu abondants et un peu Apres en dessous, presque de la longueur du corps, à articles 1 médiocre, en cône arqué, 3 un peu plus long que les suivants, ceux-ci décroissant graduel- lement. — Prothorax subtransversal, subcylindrique, brusquement et fortement rétréci à sa base, arroncU sur les côtés, puis un peu atténué en avant — Écusson en triangle curvihgne. — Élytres presque planes, allongées, parallèles, isolément et obtusément acuminées au bout. — Pattes assez longues, médiocrement robustes; hanches antérieures très-faiblement séparées; cuisses comprimées, graduellement élargies, les postérieures beaucoup plus courtes que les élytres; tarses de la même paire assez longs, à article 1 plus grand que 2-3 réunis. — Saillie mésosternale étroite, subparallèle, enfouie. — Saillie proster- nale lamelUforme, très-mince, non enfouie, tronquée obliquement et prolongée en arrière des hanches antérieures. — Corps allongé, fine- ment pubescent. — Mâle inconnu. Je n'ai vu qu'un exemplaire, privé de son abdomen, du rare insecte (1) des États-Unis , sur lequel M. Newman a fondé ce genre caractérisé surtout par la forme de la saiUie prosternale. Il est d'un fauve clair, mat et finement rugueux sur le prothorax et les élytres; ces dernières présentent quelques faibles hgnes saillantes. HYPOMARES. J. Thoms. Syst. Cerambyc. p. 250 (2). Mâle : Palpes très-courts, grêles, subégaux ; leur dernier article fai- blement triangulaire. — Tête renflée sur le vertex, finement siUonnée jusqu'au bas du front, plane entre les antennes; front court, oblique. — Antennes peu robustes, sétacées, hérissées en dessous de quelques poils fins, à articles 1 en cône arqué, 4 notablement plus court que 3 et que 5, ceux-ci et les suivants subégaux. — Prothorax transversal, plan et multi-excavé en dessus ainsi que sur les côtés, obtusément an- guleux sur ces derniers, tubuleux en avant, plus brièvement en ar- rière, avec ses angles postérieurs et le miheu de sa base arroncUs. — Écusson carré, arrondi en arrière. — Élytres planes, assez aUongées, parabohquement arrondies en arrière, avec la suture aiguë. — Pattes assez longues ; hanches antérieures faiblement séparées, leurs cavités cotyloïdes fermées en arrière ; cuisses subpédonculées à leur base, puis (1) Œ. indecora, New'm. loc. cit. {Slen.?Unearis, Harris, Trans. of Ihe nat. liist. Soc. of Ilartf. p. 85; Scier, linearis Lee; Scier. muticusDei.) Il y a dans les auteurs plusieurs espèces rapportées au genre actuel, mais qui lui sont probablement étrangères : (JE. decorata, paliida, annidicorne, Buquet, Ann. d. 1. Soc. entom. IS.'/J, l, p. C25; Brésil. — Scier, priapicus, Chalirillucii, cylindricus, J. Thoms. Arcliiv. entom. I, p 121; même pays. — Œ. nigrita, Clievrol. Rev. et Mag. d. Zool. 1855, p. 183; Vieux-Calabar. (2) Syn. CouETHUOGASTEK, J. Thoms. Archiv. entom. li, p. 161; olim. 224 LONGICORNES. (surtout les antérieures qui sont beaucoup plus coui'tes que les autres) renflées en une forte massue comprimée; les postérieures un peu plus courtes que les élytres ; jambes comprimées, assez larges ; tarses postérieurs à article 1 un peu plus grand que 2-3 réunis. — Dernier segment abdominal plus long que 4, largement arrondi en arrière. — Saillie mésosternale assez large, subparallèle, horizontale. — Saillie prosternale lamelliforme, arquée postérieurement, enfouie. — Corps allongé, revêtu d'un enduit très-fin à reflets soyeux. Femelle : Antennes de la longueur des élytres. — Abdomen mou, plus ou moins déformé; son 2*^ segment largement échancré, garni d'mie frange épaisse de poils, et cachant le 3^ qui est aussi large que lui, les deux derniers beaucoup plus étroits que les précédents, allon- gés et cyUndriques. La seule espèce connue est originaire du Gabon et a été décrite, dans l'origine, par M. J. Thomson, sous le nom de Corethrogaster brunneus. Elle est, en effet, dun brun rougeàtre mat et uniforme, mais ses tégmnents ont partout un reflet d'un gris soyeux analogue à celui qui existe chez les exemplaires bien conservés de VAsemum strialum ; ses élytres sont couvertes de points enfoncés médiocrement serrés et ayant l'aspect de pores; le prothorax est à peine visiblement alutacé. Cet insecte, coimne la plupart des espèces de ce groupe, est de taille moyenne. Par ses cavités cotyloïdes antérieures fermées en arrière, il fait exception dans le groupe actuel. L'abdomen de la femelle a beaucoup d'analogie avec celui des Obrium du même sexe. COMUSIA. J. Thoms. Syst. Cerambyc. p. 249. Mâle : Palpes des Hypomares. — Tète très-finement sillonnée jus- qu'au bas du front, faiblement concave entre les antennes; front transversal, vertical. — Antennes peu robustes, revêtues partout d'un fin duvet redressé, notablement plus longues que le corps, à articles 4 assez long, en cône renversé, 4 beaucoup plus court que 3 et que S, ceux-ci et les suivants subégaux. — Prothorax subtransversal, pluri- noueux en dessus et sur les côtés, tubuleux dans son quart antérieur, puis peu à peu et assez fortement atténué en arrière, avec sa base brièvement rétrécie. — Écusson méchocre , en triangle rectiligne. — Élytres allongées, planes, avec leurs épipleures assez larges en avant, nijdles en arrière, un peu rétrécies et aiguës à leur extrémité. — Pat- tes assez longues, robustes; hanches antérieures contiguës, les inter- médiaires grosses, ovalaires; cuisses pédonculées à leur base, puis très-fortement en massue ; les postérieures aussi longues que les ély- tres; tarses longs, les postérieurs à article 1 du double plus grand que 2-3 réunis. — 5^ segment abdominal égal au 4*=, subtronqué en ar- OEMIDES. 225 l'ière; les quatre 1*''^ ayant de chaque côté une grande dépression su- ]ierlicielle. — Saillie mésosternale horizontale, concave, en triangle étroit et aigu postérieurement. — Corps allongé, à peine pubescent. — Femelle inconnue. M. J. Thomson n'en mentionne qu'une espèce [obrmioides) assez grande des Célèbes, d'un testacé pâle et livide, avec les bords latéraux des élytres et une bande commune en chevron située vers le miheu de ces organes, d'un brun noirâtre clair; les téguments sont imponc- tués, sauf les élytres qui sont densément pointillées. Le faciès de cet insecte ne justifie pas le nom spécilîque qu'il a reçu; il est aussi dif- férent que possible de celui des Obrium. OCHRUS. Mâle : Palpes assez longs, les maxillaires beaucoup plus que les la- biaux; le dernier article de tous en triangle allongé. — Tête un peu saillante, à peine concave entre les antennes, finement sillonnée jusqu'au bas du front; celui-ci vertical, transversal. — Antennes grê- les, beaucoup plus longues que le corps, ciliées partout, surtout infé- rieurement, à articles 2 relativement assez long, 3 un peu plus grand que les suivants, ceux-ci subégaux. — Prothorax aussi long que large, cylindricfue, nmni sur le disque de trois petits tubercules disposés en triangle. — Écusson en triangle sul^rectiligne. — Élytres légèrement convexes, parallèles, tronquées et bi-épineuses au bout. — Pattes lon- gues; hanches antérieures faiblement séparées; cuisses pédonculées à leur base, puis renflées en une forte massue fusiforme ; les postérieu- res dépassant un peu les élytres ; tarses de la même paire à article 1 plus grand que 2-3 réunis. — Dernier segment abdominal transversal, rétréci, tronqué et sinué en arrière. — Épistemmns métathoraciques étroits, subparallèles. — Saillie mésosternale étroite, en triangle aigu. — Saillie prosternale très-mince, lamelliforme. — Corps allongé, pres- (pie glabre, avec les élytres revêtues de poils fins couchés. — Femelle inconnue. L'espèce typicjue (1) est originaire de Cayenne et de la taille de VOEme indecora. Il est probable qu'une partie au moins des (Eme du Brésil, dont il a été question plus haut (2), lui sont congénères. Cet insecte, sous le rapport du faciès et même des caractères géné- (1) 0. grammoderus. Testaceo-fiiscoquo variegatiis, subopacns; prothoracc laevi, fusco, lineis septem lonL,'ituc]irialil)us siibcalloeis (média intégra, interme- diisanticeabbreviatis, externis brevibns) albidis; e!ylii.s siibliiiter ac densissimo punclulatis, pallide fuscis, regioiic scuteilari fasciis(]iic duabiis Iransvcrsis (al- téra ante, altéra ponc médium ; illa valde undulata, Htleram M ferc mcntieiitc, hac simplici arcuata), tcslaccis. Long. 15 mlll. Hab. Cayeiin.\. (2) P. 223, note. Coléoptères. Tome VIIL 15 226 LONGICORNES.' riqueSj ressemble tellement à quelques grandes espèces de Ceresium (groupe des Callidiopsides) inédits de la Polynésie occidentale, qu'on le croirait leur congénère, si l'on ne faisait pas attention à sa lan- guette cornée, tronquée en avant, et à ses hanches antérieures angu- leuses en dehors. Chez les Ceresium, la première est membraneuse, bilobée, et les secondes sont globuleuses. HYPHUS. Mâle : Palpes assez courts, robustes ; les maxillaires plus longs que les labiaux; le dernier article de tous en triangle allongé. — Tête peu saillante, assez fortement renflée et concave entre les antennes ; front finement sillonné, vertical. — Antennes peu robustes, villeuses en des- sous, beaucoup plus longues que le corps, cà article 3 sensiblement plus long que les suivants, ceux-ci égaux. — Prothorax transversal, convexe, arrondi sur les côtés, un peu inégal et muni de deux petits tubercules sur le disque. — Écusson en triangle curviligne. — Élytres planes sur le disque, avec leurs épipleures verticales, légèrement at- ténuées jusqu'à peu de chstance de leur extrémité , puis cUlatées et fortement arrondies en arrière. — Pattes longues ; hanches antérieu- res faiblement séparées ; cuisses comprimées , peu à peu élargies en une massue elliptique allongée, les postérieures prescfue aussi lon- gues que les élytres; tarses de la même paire à article i plus long que 2-3 réunis. — Abdomen cyhndrique ; ses segments peu à peu et légèrement plus courts, le 5^ largement arroncU en arrière. — Salhie mésosternale déclive, large, parallèle. — Sailhe prosternale très-mince, lamelliforme. — Corps assez robuste, allongé, finement pubescent partout. — Femelle inconnue. Le type de ce genre est une belle espèce (1) de Célèbes cpie la forme particulière de ses élytres suffirait pour faire reconnaître parmi toutes celles du groupe actuel. PHRYN@CRÏS. H. W. Bâtes, The Entom. Monthl. Mag. IV, p. 26. Mâle : Palpes courts, subégaux ; leur dernier article à peine triangu- laire.— Tète finement sillonnée depuis le vertex jusqu'au bas du front, un peu concave entre les antennes ; front vertical, en carré transver- sal. — Antennes peu robustes, finement villeuses, beaucoup plus lon- gues que le corps , à articles 1 en cône renversé , muni en dessous d'un tubercule subapical, 3 plus long que 4, celui-ci et les suivants (1) H . aurantiacus . Lœte fulvo-aïuantiacus, subtiis subnltidus, supra opacus, anterinis nigris, articulo 1""> sanguiiieo; prothorace inodice rugoso; elytris dense punclulatis, singulo lineis tribus elevatis subcostiforinibus, interna pos- tice valde abbreviata. Long. 22 mill. Coll. de M. le comte Maiszech. ŒMIDES. 227 décroissant peu à peu. — Yeux assez fortement séparés en dessus. — Prothorax transversal, su])cylindrique, arrondi et brièvement épineux sur les côtés, un peu déprimé et muni de quelques nodosités sur le disque. — Écusson en triangle curviligne. — Élytres médiocrement convexes, très-allongées, parallèles, rétrécies en arrière, avec la suture prolongée en une courte épine. — Pattes longues; hanches antérieu- res faiblement séparées, grosses, globoso-coniques, ainsi que les inter- médiaires; cuisses pédonculées à leur base, puis renflées en une massue arquée en dessus ; les postérieures beaucoup plus courtes que les ély- tres ; tarses postérieurs à article 1 beaucoup plus grand que 2-3 réunis. — 5^ segment abdominal égal à 4, peu à peu rétréci et tronqué au bout, — Saillie mésosternale enfouie, large, horizontale, en carré allongé. — Saillie prosternale très - étroite , lamelliforme et troncpée en arrière. — Corps allongé, finement pubescent en dessous, revêtu de cils couchés en dessus. Femelle : Antennes dépassant faiblement le sommet des élytres ; leur l'"'' article sans tubercule en dessous. — Dernier segment abdo- minal plus allongé. L'unique espèce [notabilis Bâtes) du genre est un assez grand insecte d'un fauve ferrugineux mat, passant au fauve clair et brillant sur l'abdomen et les pattes, avec des taches sur le prothorax, trois bandes transversales en zigzag sur les élytres, leur sommet sur une faible étendue, et une tache basilaire sur chacmie d'elles, noires. Elles sont densément ponctuées et en même temps couvertes d'aspérités et de rides transversales. M. Bâtes l'a rencontrée dans le haut^de l'Amazone (Ega), mais elle habite également Cayenne (1). MALACOPTERUS. A. Serv. Ann. d. l. Soc. entom. 1833, p. 565 (2). Mâles : Palpes maxillaires prescjue du double plus longs cjue les la- biaux; leur dernier article en fer de hache oblique, celui des labiaux en triangle réguher. — Tête finement sillonnée jusqu'au bas du front, largement et faiblement concave entre ses tubercules antennifères ; front grand, transversal, vertical. — Antennes robustes, dépassant de 1/4 à 1/3 de leur longueur les élytres, leurs articles basilaires couverts d'aspérités : 1 médiocre, gros, en cône renversé, largement échancré en dessous à sa base, 3 notal)lement plus long que les suivants, ceux- ci subégaux, plus ou moins sillonnés en dessus. — Yeux assez fortement (1) Elle existe depuis longtemps dans la collection de feu A. Deyrolle, à Paris, sous le nom de Fama Leprieuri que lui a imposé M. Buipiet et qui est resté inédit. (2) Syn. Malacomacrus, A. Whito, Longic. of the Brit. l\Ius. p. il. — Ste- NOcoRus Germar, 228 LONGICORNES. séparés en dessus. — Prothorax sulîtransversal, cylindrique, muni d'un lobe basilaire plus ou moins saillant. — Élytres minces, flexibles, pres- que planes en dessus, allongées, parallèles, arrondies à leur extrémité. — Pattes longues, comprimées ; les quatre hanches antérieures gros- ses, saillantes, siAglobuleuses ; cuisses en elUpse très-allongée, les postérieures notablement plus courtes que les élytres; jambes assez larges; 4" article des tarses postérieurs beaucoup plus long que 2-3 réunis. — Abdomen conique, plus étroit que les élytres; valve infé- rieure de l'appareil génital visible, largement échancrée, simulant un 6* segment. — Épisternmns métathoraciques larges, très-aigus en ar- rière.— Saillie mésosternale enfouie, assez large. — Saillie prosternale étroite, mais non lamelliforme. — Corps allongé, finement villeux en dessous. Femelles : Antennes moins robustes, finement rugueuses, au maxi- nmm dépassant à peine les élytres. — Les quatre hanches antérieures moins fortes; les cuisses et les jambes plus étroites. — Tarière sail- lante, déprimée, en carré long. Ces insectes sont de grande taille, d'un testacé pâle, avec les anten- nes plus ou moins rougeàtres; leurs élytres, assez densément mais fi- nement ponctuées , présentent chacune deux lignes saillantes entre lesquelles existent parfois deux bandes longitudinales et entières d'une couleur de rouille pâle. Chez les mâles, quelques faibles lignes sul)- calleuses se voient sur le prothorax; les femelles n'en ont que des vestiges. Les collections ne contiennent, à ma connaissance, que trois espè- ces du genre, dont deux seulement sont décrites (1). Le genre Malacojiacri:s de M. A. Withc a été évidenmient établi sur une femelle de ce genre et, ce qui est assez singulier, ce savant entomologiste l'a placé parmi les Prionides. (1) Quoique très-voisines à tous égards, elles forment en réalité deux sections très-distinctes. L Lobe basilaire du protliorax très-court. — Saillie mésosternale concave, parallèle, tronquée en arrière. — Saillie prosternale prolongée en une pointe postérieurement : Stenoc. pavidus, Germar, 1ns. Spec. nov. p. 506 (9 Mula- com. pullescens, A. White, loc. cit. pi. 2, f. 5); Brésil. II. Lobe basilaire du prothorax très-prononcé. — Saillie mésosternale plane, ogivale. — Saillie prosternale fortement arquée postérieurement : M. lineatus, Guér.-Ménev. Icon. Ins.; texte^ p. 222; Colombie. La troisième espèce,, encore inédite, est le M. mexicanus de Dej. Cat. éd. 3, p, 351; mais je crois qu'il est identique avec le lineatus. OEMIDES, 229 XYSTROCERA. A. Sery. Ann. d. l. Soc. entom. 1834, p. 69 (1). Mâles : Palpes robustes ; leur dernier article faiblement triangulaire. — Mandibules horizontales, droites, puis brusquement arquées et ai- guës au bout. — Tête courte, finement sillonnée en dessus, munie, entre les antennes, d'un fort bourrelet plus ou moins concave ; tuber- cules antennifères subépineux à leur sommet interne, assez échancrés en avant ; front vertical. — Antennes assez robustes, d'un tiers envi- ron plus longues que les élytres, presque glabres, leurs l^""^ articles âpres : 1 très-gros, en cône renversé ou sulDcylindrique, épineux à son sonmiet externe, 3-o plus longs que les suivants, égaux, 6-10 égaux, 11 plus long que 10, aigu au bout. — Yeux rapprochés en dessus. — Prothorax transversal, arrondi sur les côtés, déprimé sur le disque, brusquement et étroitement rétréci en avant et à sa base; celle-ci munie d'un large lobe médian. — Écusson assez grand, en triangle rectihgne ou curvihgne allongé. — Élytres longues, peu convexes, en général légèrement et peu à peu atténuées en arriére, avec leur ex- tréiïuté arrondie. — Pattes longues et robustes; hanches antérieures très-fortement transversales, séparées; cuisses un peu arquées et pé- donculées à leur base, puis rentlées en une forte massue comprimée; les postérieures atteignant le sommet des élytres; jambes très-com- prhnées, assez larges et un peu arquées; l*^"" article des tarses posté- rieurs plus long que 2-3 réunis. — Abdomen conique, petit, beaucoup plus court et plus étroit que les élytres; pygidium allongé, sinué dans son milieu, arrondi aux angles; 5*^ arceau ventral tronqué au bout. — Épisternums métathoraciques larges , rétrécis et tronqués en arrière. — Saillie mésosternale assez large, horizontale, concave, un peu ré- trécie et tronquée au bout. — Saillie prosternale étroite , fortement arrondie postérieurement. — Corps allongé, glabre en dessus, à peine pubescent en dessous. Femelles : Antennes dépassant légèrement le sommet des élytres, beaucoup moins âpres à leur base. — Élytres parallèles. — Pattes un peu moins robustes. — Abdomen de longueur et largeur normales. Ce genre s'éloigne à cpelques égards de tous ceux qui précèdent, mais par tous ses caractères essentiels, il appartient de toute évidence au groupe actuel. Ses espèces sont, pour la plupart, de grande taille, et, sauf une seule [nigrila] qui est d'un noir unifornle, leur livrée est d'un fauve ferrugineux avec les côtés du prothorax et des bandes longitudhiales sur les élytres, d'un vert métallique ; cette dernière couleur (uivahit parfois tout le dessus du corps. Rarement [nigrila] le prothorax pré- Ci) Syn, Cerambyx Oliv. — Callidium Goldfuss. 230 LONGICORNES. sente en dessus des lignes saillantes calleuses ; il est le plus souvent finement rugueux ou couvert de petites aspérités très-serrées ; les élytres sont plus ou moins fortement rugoso-ponctuées, avec deux lignes saillantes sur chacune d'elles. Ces insectes sont assez nombreux et répandus depuis l'Afrique jus- qu'aux iles Philippines et en Australie (1). Note. Le genre suivant serait, selon M. Bâtes, allié aux Achryson; en supposant que sa languette soit cornée, il me semble plus probable qu'il appartient au groupe actuel. ZATHECUS. H. W. Bâtes, The Entomol. Monthl. Mag. IV, p. 26. Mâle : Corps allongé, parallélogrammique, déprimé. — Museau court; tubercules antennifères saillants, obliques. — Palpes subsécu- riformes. — Antennes allongées, filiformes, finement soyeuses en dessous, inermes. — Yeux saillants, très-fortement granulés. — Pro- thorax presque carré, inerme sur les côtés, subconvexe et inégal en dessus. — Elytres chacune bidenté-es à leur extrémité ; leur surface tuberculée. — Pattes allongées; cuisses brusquement et fortement en massue; tarses très-grêles, de longueur médiocre. — Saillie mésoster- nale rétrécie en arrière. L'espèce typique {graphites) recueillie à Ega (Haut-Amazone) est de taille moyenne (8 lignes) et a la livrée propre aux (Emides en gé- néral. Elle est testacée, avec la tùte et le prothorax noirs et revêtus d'un fin duvet ; le second est traversé en avant par une bande testa- cée en forme d'arc ; quelques taches noires se voient sur les élytres. Le genre doit probablement être placé dans le voisinage des Ocimus. Il est également possible, d'après la description de son unique es- pèce, que le genre suivant doive être compris parmi ceux qui pré- cèdent. (1) Esp. africaines : Callid. marginale, Goldf, Enum. ins. Afric. p. 44, f. 8; Afrique mér. — A', nigrita, Serv. loc. cil. p. 70; Sénégal. — senegalensis, Klug in Erm. Naturliist. Atlas, p. 44. — femorata, cyanella, Chevrol. Rev. et Mag. d. Zooi. 1855, p. 282 et 545; Yieux-Calabar. — Buquetii, asperata, ful- vipes, frontalis, nigripes, J. Thoms. Archiv. entom. II, p. 155; Gabon. — erosajuvenca, Tascoe, Tlie Joîirn. of Entom. IL p. 287; Natal. — Esp. indien- nes : Cer. glebosus, OHv. Entom. IV, 67, p. 27, pi. 12, f. 81 ; île de la Réunion, Madagascar, Java, Philippines. — alcyonea, Pàscoc, Proceed. of the Zool. Soc. 18G6, p. 534; Malaisie (Pouîo-Pinang). — Esp. de l'Australie : A', virescens, Newm. Ann. of nat. Hist. V, p. 19. — Australasicç, Hope, Proceed. of the en- tom. Soc. 1841, p. 49. ACHRYSONIDES. 231 OPLATOCERA. A. White, Longic. of the Brit. Mus. p. 121, Mandibules courtes, robustes, inermes en dedans ; leur base élevée et revêtue de poils. — Antennes à articles 1 gros, 3 beaucoup plus long que 4, les suivants décroissant peu à peu, 3-7 munis sur leur bord externe de quelques épines formant un angle droit avec ces ar- ticles. — Prothorax plus large que long, un peu déprimé en dessus, renflé sur les côtés. — Pattes simples, cuisses un peu comprimées. L'espèce eu question (1) est de la taille des Malacopterus de l'Amé- rique, mais plus large et plus robuste, d'un jaune de cannelle rem- bruni, villeuse sur le prothorax et ornée sur chaque élytre de quatre taches brunâtres : deux avant le milieu, arrondies et placées très-obU- quement, deux après, plus grandes et lacérées sur leur bord. Elle est originaire du nord de l'Hindostan. Groupe IV. Achrysonides. Languette cornée, parfois en partie coriace (2), — Palpes courts, les maxillaires un peu plus longs que les labiaux ; le dernier article de tous assez fortement triangulaire. — Tête peu ou médiocrement sail- lante ; ses tubercules antennifères courts, plus ou moins contigus à leur base, assez échancrés au bout ; joues très-courtes. — Antennes sétacées, villeuses, dépassant plus ou moins (en général beaucoup) les élytres chez les mâles. — Yeux fortement granulés et échancrés, grands; leurs lobes inférieurs débordant en avant les tubercules an- tennifères. — Prothorax de forme variable, en général inerme latéra- lement. — Elytres plus larges que le prothorax à leur base. — Pattes plus ou moins longues ; hanches antérieures tantôt grosses, globu- leuses ou globoso-coniques ; tantôt de grosseur normale, parfois (Icosium) légèrement anguleuses en dehors, mais alors les cavités co- tyloïdes intermédiaires fermées en dehors ; les cavités cotyloïdes an- térieures ouvertes en arrière, les intermédiaires en dehors. — Saillie mésosternale distincte, horizontale ou déclive. — Saillie prosternale de largeur variable. — Corps allongé. Les cinq genres qui composent ce groupe seraient des (Emides sans la forme différente des hanches antérieures qui ne permet pas de les (1) 0. cal'idioides, A. White, loc. cit. pi. 3, f. 7. (2) Elle est eulièrement cornée chez IcsNortia; cornée et munie «l'un très- étroit liseré membraneux chez les Allogaster et les Icosium; petite, cornée sur ses bords, subcoriace dans son centre et finement ciliée en avant chez les EiiR"ïMERus ; enfin cornée et bilobée avec le sommet des lobes peu à peu co- riace ou membraneux chez les Achryson. 232 LONGICORNES. associer à ces derniers. Chez trois d'entre eux (Nortia, Eurymerus, Achryson), ces hanches ne présentent aucun vestige d'angulosité en dehors et sont grosses et saillantes ; chez un autre (Allogaster)^ une légère trace de saillie se voit sur leur bord externe, mais la saillie prosternale qui les sépare est convexe et arrive au niveau de leur ex- trémité inférieure. Enfin, chez le dernier (Icosium), elles sont de gros- seur ordinaire et distinctement anguleuses en dehors, mais les cavités cotyloïdes intermédiaires au lieu d'être ouvertes sont fermées. D'un autre côté, la livrée de ces insectes est la même que chez les Œmides. Cette particularité, réunie à la nature de leur languette, m'a déter- miné à les associer ensemble, malgré le peu d'homogénéité de leur faciès. Leurs genres sont disséminés en Afrique (Allogaster, Icosium), aux Indes orientales (Nortia) et dans l'Amérique du Sud(AcHRYS0N, Eury- merus). J'ai placé en tête ceux qui se rapprochent le plus des Œmides par la saillie de leurs hanches antérieures. I. Hanches antér. saillantes, contiguës : Âchryson. ]I. — — séparées, de grosseur variable. a Elytres épineuses au bout, munies de taches éburnées : Eurymerus. aa — inermes — sans — — h Prolhorax déprimé, cordiforme, caréné en dessus : Nortia. tb — cylindrique, un peu inégal — Ses côtés munis d'un petit tubercule : Allogaster. — iaermes : Icosium. ACHRYSON. A. Sérv. Jnn. d. l. Soc. eniom. 1833, p. 572 (1). Mâles : Tête assez fortement concave entre ses tubercules antenni- fères; ceux-ci anguleux au bout; front assez grand, vertical. — An- tennes assez densément villeuses, beaucoup plus longues que le corps, à arlicles 1 assez long, en cône renversé ou subcylindrique, 3 notable- ment plus grand que les suivants, ceux-ci subégaux. — Prothorax transversal ou [surinamum) un peu plus long que large, cylindrique, plus ou moins arrondi sur les côtés , muni en dessus de quelques faibles callosités linéaires et longitudinales. — Ecusson en triangle curviligne. — Elytres au plus médiocrement convexes, parallèles ou un peu atténuées en arrière avec leur extrémité uni-épineuse ou inerme. — Faites longues; les quatre hanches antérieures très-grosses, les antérieures saillantes, contiguës ; cuisses graduellement en massue comprimée ou fusiforme, les postérieures atteignant ou non le som- (t) Syn. MoNACANTHA, Hope, Trans. of the Zool. Soc. III,p.l89. — Cerambyx Linné, De Goer, Oliv. — Stenocorus Fab. ACHRYS0NIDE5. 233 met des élytres ; tarses de la même paire à article 1 au moins égal à 2-3 réunis. — Dernier segment abdominal variable. — Saillie méso- sternale large, parallèle.— Saillie prosternale très-mince, lamelliforme. — Corps allongé, revêtu de poils fins, couchés, assez abondants en dessous, moins en dessus. Femelles : Antennes plus courtes, mais dépassant toujours plus ou moins le sommet des élytres. Il y a dans les collections, à ma connaissance, une huitaine d'es- pèces de ce genre dont trois seulement sont décrites en ce moment (1). La plus anciennement connue [surinamum) est un assez grand insecte, commun au Brésil et d'un fauve testacé avec quelques taches noires variables, parfois obsolètes, sur les élytres. Mais cette livrée lui est presque propre et les autres espèces offrent un dessin fauve et noir beaucoup plus compliqué. Une petite du Chili, inédhe, est même en entier d'un noir profond. EURYMERUS. A. Serv. Ann. d. l. Soc. entoni. 1833, p. 566 (2). Mâles : Tète légèrement saillante, finement sillonnée en dessus, munie entre les antennes d'un faible bourrelet largement et légère- ment concave; front oblique, assez grand. — Antennes densément vil- leuses en dessous, dépassant le sommet des élytres presque de la moitié de leur longueur, à articles 1 médiocre, en cône renversé, 3-5 un peu plus longs que les suivants, subégaux, H plus grand que 10, mais de peu. — Proiiiorax plus long que large, déprimé sur le disque, atténué en avant, brusquement resserré à sa base, inerme latérale- ment. — Ecusson arrondi en arrière. — Elytres très-allongées, peu convexes, peu à peu atténuées, tronquées et bi-épineuses à leur extré- mité.— Pattes antérieures beaucoup plus courtes que les autres; leurs hanches grosses et saillantes ainsi que les intermédiaires, non contiguës; cuisses antérieures pédonculées à leur base, puis dilatées en une forte massue comprimée, anguleuses ou arquées en dessus; les autres formant peu à peu une massue fusiforme, également com- primée, les postérieures un peu plus courtes que les élytres; jambes comprimées, larges, fortement carénées sur leurs deux faces; 1'^'' article des tarses postérieurs plus long que 3-4 réunis. — Dernier segment (1) Cer. surinamus, Linné ^ Syst. nat. II, p. 63'2 (Cer. surinanicnsis Oliv.; Cer. longicoUis De Geer; Stenoc. pallens Fab.; Var. Sten. circumflexus Fab.); Guyane, Brésil. — A. lineolatum, Erichs. Aichiv, 1847, I, p. Ii2; Pérou — ornalipenne , Perroud, Mélang. cntorn. III, p. 63; Guadeloupe. Parmi ies espèces inédites, il est singulier que VA . undntum de Dejean (Cat. éd. 3, p. 354), insecte commun à Montevideo et Buenos-Ayres, n'ait pas encore été décrit. (2) Syn. Maucopterus (pars), A. White, Longic. of tlie Brit. Mus. p. 115. 234 lONGICORNES. abdominal plus long que large^ subtronqué au bout. — Saillie méso- sternale large, horizontale, échancrée au bout. — Saillie prosternale étroite, canaliculée, fortement arrondie en arrière. — Corps très- allongé, faiblement pubescent en dessous, glabre en dessus. Femelles : Antennes d'un quart environ plus longues que les élytres. — Prothorax plus court. — Elytres plus parallèles. — Cuisses moins en massue; jambes étroites, linéaires, non carénées. — Dernier segment abdominal beaucoup plus allongé, fortement arrondi au bout. Serville et Dejean (1) ont placé ce genre immédiatement à côté des Malacopterus, et M. A. White l'a même réuni à ces derniers. C'est en effet la place qui lui conviendrait si ses hanches antérieures étaient anguleuses en dehors. Son prothorax déprimé et les taches éburnées qui ornent ses élytres lui donnent un faciès très-différent de celui des Achryson. 11 est remarquable que les carènes des jambes si prononcées chez le mâle de l'espèce typique, soient complètement absentes chez la femelle. Cette espèce (2), la seule que je connaisse, est d'un jaune testacé uniforme, avec deux points noirs sur le prothorax, l'un antérieur, l'autre postérieur, et trois taches allongées d'un blanc dHvoire sur chaque élytre, dont les deux antérieures sont placées l'une à côté de l'autre ; ces organes sont densément pointillés ; le prothorax l'est beaucoup moins, mais présente sur son disque deux grandes et faibles dépressions allongées et longitudinales. Cet insecte, de grande taille, est répandu depuis le Brésil central jusqu'à Buenos-Ayres. NOKTIA. J. Thoms. Syst. Ceramhyc. p. 252. Mâle : Mandibules subhorizontales, hérissées de longs poils en de- hors. — Tète assez petite, à peine concave entre les antennes ; front très-court, déclive. — Antennes assez robustes, hérissées de poils fins, de 1/4 environ plus longues que le corps, à articles 1 médiocre, en cône arqué, 3 sensiblement plus long que les suivants, ceux-ci dé- croissant peu à peu. — Prothorax un peu plus long que large, dé- primé et un peu concave au milieu du disque, avec trois carènes ob- (1) Cat. éd. 3, p. 351. (2) E. eburioides, A. Serv. loc. cit. {Mal. flavosignatus, A. White, loc. cit. pi. 3, f. 6). M. Burmeister (Stettiu. entoin. Zeit. 1865, p. 168) a mentionné l'es- pèce sous les deux mêmes noms générique et spécifique que M. A. White, et a décrit, eu outre, un Malacoiilerus quadriguttatus du Tucuinan qui est peut- être identi(|ue avec ['Eurym. guttiger de M. U. Lucas in Castelu. Voy. d. l'A- mér. d. Sud ; Entom. p. 183, pi. 12, f. 15; Brésil intér. J'ignore si ces deux in- sectes appartieanent réclleineut au genre actuel. ACHRYSONTDES. 233 tuses abrégées (la médiane en arrière, les latérales en avant), régu- lièrement arrondi sur les côtés, rétréci en arrière. — Ecusson en triangle subrectiligne. — Elytres légèrement convexes, allongées, pa- rallèles, arrondies en arrière. — Pattes assez longues, robustes; han- ches antériem-es un peu plus grosses qu'à l'état normal, séparées; cuisses et jambes comprimées, les 4"'" larges, en ellipse allongée; tarses longs, les postérieurs à article 1 plus court que 2-3 réunis. — 5^ segment abdominal égal à 4, largement arrondi au bout. — Saillie mésosternale large, horizontale, parallèle. — Saillie prosternale de moitié plus étroite, arquée postérieurement. — Corps allongé, très- finement pubescent. Femelle : Antennes dépassant légèrement le sommet des élytres. — Celles-ci relativement plus allongées. — Dernier segment abdominal plus long, ogival. L'unique espèce {cavicollis J. Thoms.) du genre a le faciès des Hypœschrus et des Hypomares du groupe des Œmides. Elle est de moyenne grandeur et d'un brun noirâtre avec les pattes et l'abdomen fauves. Ses élytres sont criblées d'assez gros points enfoncés, son prothorax et sa tête très-finement rugueux, surtout le premier. Cet insecte habite les Moluqu es et les îles Philippines; un mâle provenant de Mindanao m'a été communiqué par M. J. Thomson ; une femelle, originaire de Manille, par M. le comte Mniszech. ALLO G ASTER. J. Thoms. Syst. Ceramhyc. p. 251 (1). Mâle : Palpes robustes, subégaux ; leur dernier article médiocre- ment triangulaire. — Tête légèrement concave entre les antennes; front court, limité inférieurement par un sillon arqué très-prononcé, — Antennes grêles, hérissées de poils fins en dessous, d'un tiers au moins plus longues que le corps, à articles 1 court, en cône arqué, 3 un peu plus long que les suivants, ceux-ci égaux. — Prothorax transversal, cylindrique, muni d'une dépression anguleuse à sa base, un peu arrondi et obtusément tuberculeux sur les côtés, faiblement plurituberculé sur le disque. — Ecusson arrondi en arrière. — Elytres peu convexes, médiocrement allongées, parallèles, rétrécies dans leur tiers postérieur et obtusément arrondies en arrière. — Pattes assez longues; hanches antérieures assez grosses, à peine anguleuses en dehors, séparées, ne dépassant pas inférieurement le niveau de la saillie prosternale ; cuisses et jambes comprimées; les premières assez larges, en ellipse allongée, les postérieures aussi longues que les élytres; tarses médiocres, les postérieurs à article 1 égal à 3-4 réunis. — Tous les segments abdominaux munis d'une grande plaque trans- (1) Syn. CoRETHROGASTER, Dcj. Cat. éd. 3, p. 354;Chevrol. 236 lONGICORNES. versale et arrondie en avant de poils tomenteux. — Saillie mésoster- nale assez large, inclinée, étroitement échancrée au bout. — Saillie prosternale plus étroite, fortement arquée postérieurement. — Corps assez large, finement pubescent. — Femelle inconnue. L'espèce typique {geniculatus Dej., J. Thoms.) est plus courte et plus massive que celles du groupe actuel en général, de taille moyenne et d'un fauve rougeâtre avec les antennes et le sommet des cuisses noirs ; elle est partout en dessus assez finement rugoso- ponctuée. Cet insecte habite la Sénégambie (1). ICOSIUM. H. Lucàs, Ann. d. l Soc. entom. 1854; Bull. p. VIII (2). Mâle : Palpes médiocres, les maxillaires plus longs que les labiaux ; le dernier article des premiers subsécuriforme, celui des seconds triangulaire. — Tète peu saillante, légèrement concave entre ses tu- bercules antennif ères ; ceux-ci courts, tronqués au bout; front trans- versal, vertical. — Antennes peu robustes, finement pubescentes et villeuses, beaucoup plus longues que le corps, à articles 1 médiocre, en cône arqué, 4 plus court que 3 et que 5, ceux-ci égaux, 6-M dé- croissant peu à peu. — Yeux fortement séparés en dessus. — Pro- thorax un peu plus long que large, cylindrique, muni en dessus de trois faibles callosités longitudinales. — Ecusson petit, en triangle curviligne. — Elytres peu convexes, subparallèles, arrondies en ar- rière. — Pattes assez longues; hanches antérieures de grosseur ordi- naire, distinctement anguleuses en dehors; leurs cavités cotyloïdes à peine ouvertes en arrière, les intermédiaires closes en dehors ; cuisses robustes, subpédonculées à leur base, les postérieures de la longueur des élytres; tarses de la même paire longs, à article 1 plus grand que 2-3 réunis. — Saihie mésosternale assez large. — Saillie prosternale étroite, fortement arquée postérieurement. — Corps al- longé, revêtu partout d'une fine et courte pubescence à reflets soyeux. Femelle : Antennes n'atteignant pas le sommet des élytres. — Cuisses moins robustes, un peu plus courtes que ces dernières. — Pygidium en partie découvert. — Corps plus massif. L'unique espèce (3) du genre est la plus petite du groupe actuel, (1) M. Chevrotât (Rev. et Mag. d. Zool. 1855, p. 183) a décrit, sous le nom de Corethrogaster annuUpes, la 9 d'une seconde espèce du Vieux-Calabar qui paraît appartenir réellement au genre. Son abdomen est glabre et il en est plus que probablement de môme chez celle du geniculatus; ses antennes sont beau- coup plus courtes que le corps. (2) Et, avec plus de détails, ibid. 1857, p. 611. — Syn. Cluvia, Sta;l, Bull, d. l'Acad. d. Slockh. XIV, 1857, p. 63. (3) /. toiacntosum, Lucas, loc. cit. et Ann. d. 1. Soc. entom. 1857, p. 613, pi. 13, no 2, f. 1 o", 2 9 [Cluv. Chevrolati, Stœl, loc. cit.). TORNEUTIDES. 237 d'un testacé pcàle plus ou moins rufescent et très-finement pointillée sur les élytres ; les faibles callosités du disque de son prothorax sont entières et parallèles. Découverte primitivement en Algérie, elle a été retrouvée, depuis, à Turin et en Corse. Le genre Cll'via de M. Staël a été évidemment établi sur cet insecte, ainsi que l'a déjà reconnu M. L. Fairmaire (1). GE-OUPE V. Torneutides. Languette cornée. — Palpes médiocres. — Mandibules robustes, parfois allongées chez les mâles. — Tête peu saillante, pas plus large que le prothorax ; ses tubercules antennifères distincts, échancrés ; ses joues courtes, leur angle inférieur fortement dentiforme. — Antennes de 12 articles, sétacées, de longueur variable. — Yeux fortement gra- nulés, très -échancrés, tronqués en arrière; leur lobe inférieur très- gros. — Prothorax rarement tubercule sur les côtés. — Pattes médio- cres, subégales; hanches antérieures ovalaires, fortement anguleuses en dehors; leurs cavités cotyloïdes ouvertes en arrière; celles des in- termédiaires largement ouvertes en dehors. — Pygidium et dernier segment abdominal très-largement tronqués en arrière et arrondis aux angles. — Épisternums métathoraciques médiocrement lai'ges, peu à peu l'étrécis et aigus en arrière. — Corps allongé, plus ou moins cy- lindrique. Parmi les plus remarquables de ces caractères figure la forme du pygidium et du dernier segment abdominal. Non seulement tous deux sont largement tronqués dans les deux sexes, mais le pénis des mâles et la tarière des femelles affectent la même forme et, quand ils sont rétractés, arrivent exactement au niveau du bord postérieur des seg- ments en question. L'extrémité de ces derniers est constamment garnie d'une frange plus ou moins épaisse de cils courts. Dans les deux sexes l'abdomen dépasse parfois les élytres, mais cela paraît être accidentel. Ces insectes sont tous de grande taille, exclusivement propres à l'Amérique du Sud, et rares dans les collections. Ils forment les six genres suivants. A en juger par le faciès, les espèces des deux pre- miers sont probablement crépusculaires, celles des antres diurnes. I. Saillie prosternale arquée en arrière. a Cuisses interméd. et poster, inennes au bout. b Palpes subégaux. c Antennes à peine plus longues que le protliorax : Torneules. ce — beaucoup — — Front presque plan : Spalhopygus. — fortement concave : Z)!j)iosc/iema. (1) Gencr. d. Col. d'Eur.; Longic. p. 146. 238 LONGICORXES. bh Palpes max. beaucoup plus longs que les labiaux : Praxythea. aa Cuisses interméd. et poster, épineuses au bout : Psygmatocenis. II. Saillie prosternale tronqu(^e en arrière : Coccoderus, TORNEUTES. G. C. Reîch, Tram, of Ihe entom. Soc. II, p. 9. Mâle : Languette petite, légèrement échancrée. — Palpes sub- égaux j leur dernier article en cône renversé. — Mandibules aussi longues que la tête, droites, déprimées, faiblement arquées au bout, arrondies en dehors, pluridentées en dedans. — Tête forte, impression- née en dessus; front vertical. — Antennes à peine plus longues que le prothorax, robustes, déprimées, peu à peu atténuées, à articles 1 en cône renversé et arqué, assez long, 3 un peu plus grand que les suivants, 4.-41 égaux, 12 un peu plus court; un faible sillon porifère allongé sur S-12. — Prothorax plus long que large, subcylindrique, tronqué h. ses deux extrémités et arrondi aux angles. — Écusson trans- versalement circulaire, sinué en arrière. — Élytres très-allongées, pa- rallèles, un peu déprimées, à peine plus larges que le prothorax, et tronquées en avant, isolément arrondies en arrière. — Pattes courtes, robustes ; cuisses comprimées, larges, en ovale allongé ; les postérieu- res ne dépassant pas le S*^ segment abdominal; tarses courts, à article 1 aussi long que 2-3 réunis. — Pygidium en partie découvert, sinué au bout, ainsi que le dernier segment abdominal. — Mésosternum horizontal en arrière, assez large, un peu rétréci et arrondi à son ex- trémité. — Saillie prosternale étroite, inclinée. — Corps très-allongé, linéaire. Femelle : Beaucoup plus petite que le mâle. — Mandibules courtes, unidentées en dedans. — Tête petite, transversale, méthocrement convexe. — Antennes plus grêles, à articles 3-11 légèrement dentés en scie. — Prothorax transversal, autrement sculpté. — Pattes, no- tamment les cuisses, moins robustes. L'espèce typique (1 ) du genre est un grand insecte trouvé à chverses reprises dans les provinces de Buenos-Ayres, Montevideo et Entre-Rios, mais qui y est fort rare. Le mâle atteint, non compris les mandibules, jusqu'à sept centimètres 1/2 de longueur, la femelle est d'un tiers au moins plus petite. Tous deux sont d'un rougeâtre assez clair, avec les élytres très-minces, testacées et plus ou moins rembrunies à leur base et sur les côtés. Le mâle a le prothorax criblé de petits points enfon- cés qui le rendent mat, avec trois hgnes longitudinales, calleuses et lisses sur le disque du prothorax, dont la médiane entière et les (1) T. palUdipennis, Reicli, loc. cit. p. 12, pi. 2, f. 1, (f; Rlanch, in d'Orb. Voy.; Enlom. pi. 20, f. 3-4, cf 9; pour une description très-détaillée et très- exacte de ce dernier sexe, voyez Buquet, Rev. zool. 1843, p. 299. TORNEUTIDES. 239 latérales abrégées en avant et en arrière; trois fossettes, ilis|iosées en triangle, s« voient sur chacun de ses côtés ; celui de la femelle, plus fortement rugueux, n'a qu'une ligne calleuse et médiane; les élytres chez l'un et l'autre sont finement pointillées. Cet insecte vit dans le bois en décomposition des vieux arbres. On a décrit deux autres es- pèces (1) du genre. SPATHOPYGUS. Mâle : Mandibules médiocres, verticales, robustes, planes, arquées et aiguës au bout, unidentées dans leur milieu au côté interne. — Tète concave entre ses tubercules antennifères , verticale et légère- ment concave en avant. — Antennes de la longueur des 3/4 du corps, grêles, à articles 1 gros, méchocre, en cône arqué, 3 plus long que 4-5 réunis, ceux-ci et 6-H subégaux, tous, à partir de 3, légèrement den- tés à leur extrémité; un sillon porifère abrégé au sommet interne de 3, complet sur les suivants. — Prothorax plus long que large, cylin- drique, muni de deux petits points calleux en avant. — Élytres cha- cune obliquement troncfuée au bout, avec l'angle suturai épineux. — Pattes médiocrement robustes; cuisses hnéaires. — Saillie pro- sternale médiocrement large, brusquement recourbée et verticale en avant. — Corps finement pubescent en dessus, plus densément en des- sous. — Le surplus comme chez les Torneutes. Femelle : Antennes dépassant à peine le milieu des élytres. — Pro- tliorax un peu transversal, légèrement arrondi sur les côtés. Genre étabU sur un insecte de Patagonie , découvert par A. d'Or- bigny et décrit par M. Blanchard, sous le nom de Criodion eburioi- des (2j, d'après la femeUe seulement; mais il est évident que c'est un Torneutide, Sa taille varie de 30 à 3S milhmètres. Les deux sexes sont d'un noir brunâtre mat, avec les antennes et les pattes d'un ferrugineux obscur, l'abdomen d'un ferrugineux clair, et les élytres d'un testacé Uvide, plus ou moins enfumé, à leur base. Elles sont densément ponctuées, avec trois Ugnes saillantes sur chacune d'elles, et autant de petites callosités éburnées, dont une h la base, la seconde mécUane et la dernière aux 3/i de leur longueur. Le prothorax est as- sez fortement rugueux, mais n'a pas d'autres callosités que les deux [loints signalés dans le texte, et qui sont propres au mâle. La pubes- cencc qui revêt tout le corps est d'un gris blanchâtre, couchée et assez caduque (3). (1) T. Bouchantii, Buqnel, loc. cil. Ç; Buonos-Ayres. Cet insecte m'est inconnu; d'après 1;» description, il i>araît appartenir réellement au genre. — Lanifbergei, J. Thoms. Syst. Ceranibyc. p. 576; Surinam. (2) In d'Orb. Voy.; Entom. p. 209, pi. 22, f. 2. (3) Le Torneutes obscurus de M. Gdcrin-Ménevillc (Rev. zool. 1843, p. 300 et 352), décrit d'après un seul exemplaire femelle ((uc j'ai sous les yeux, me 240 LOXGICORNES. DIPLOSCHEMA. J. Thoms. Archiv. eniom. l, p. 404. Mâle : Languette et palpes des Torneutes. — Mandibules déclives, pubescentes, très-robustes, courtes, fortement concaves en dessus, simples et arquées au bout, unidentées en dedans près de leur som- met. — Tête sillonnée entre ses tubercules antennifères, ceux-ci re- dressés; front vertical, transversal et fortement concave. — Antennes de la longueur des 2/3 des élytres, peu robustes, filiformes, peu à peu atténuées, finement pubescentes, à articles i médiocre, subcylindri- que, 3 aussi long que 4-5 réunis, ceux-ci et 6-11 égaux, 12 pas plus grand que 11. — Protliorax plus long que large, cyUndrique, avec une ligne calleuse , médiane et entière , et deux autres incomplètes de chaque côté de celle-ci. — Élytres épineuses à l'angle suturai, leur angle terminal externe arrondi. — Pattes robustes; les quatre cuisses antérieures fortement arquées en dessus, les postérieures courtes. — Pygidium recouvert, coupé carrément; 5" segment abdominal légère- ment sinué. — Saillie mésosternale large, rétrécié en arrière, éclian- crée à son extrémité. — Saillie prosternale étroite, fortement arquée en arrière. — Corps pubescent, sauf sur les élytres. Femelle : Mandibules plus courtes, moins robustes, presque incrmes en dedans. — Tête plus petite, avec le front moins excavé. — Pro- thorax transversalement globuleux, plus inégal, n'ayant que quelques vestiges de callosités. — Pattes beaucoup moins robustes, leurs cuisses sublinéaires. — SaiUie prosternale très-étroite, lamelUforme. M. J. Thomson a fondé ce genre sur une grande et belle espèce du Brésil qu'il nomme fulvipennis (1). Ses élytres sont, en effet, d'un testacé fulvescent, assez brillant dans les deux sexes, mais surtout chez le mâle; elles sont assez dcnsément ponctuées, avec trois iines ligues saillantes bien distinctes seulement chez la femelle. La tête et le prothorax sont noirs, mais sujets à devenir ferrugineux; le reste du corps est de cette dernière couleur. Les antennes de la femelle sont à peine plus courtes que celles des mâles et habituellement simples comme chez ce dernier, mais parfois leurs articles 3-5 deviennent lé- gèrement épineux à leur extrémité interne. paraît être une seconde espèce du genre. Il présente tous les caractères de la femelle de Velmrioides et, comme ce dernier, provient de la Patagonie. Mais SCS élytres sont d'un noir brunâtre assez brillant et sans callosités éburnées. (1) Cet insecte n'était très-probablement pas inédit; voyez plus bus la note annexée au genre Psygmatocerus. TOKNELTIDES, 241 PRAXITHEA. J. Thoms. Sysf. Ceramhjc. p. 254(1). Mâles : Languette des Torneutes, — Palpes allongés, les maxillai- res sensiblement plus longs que les labiaux; le dernier article de tous en triangle allongé et un peu arqué. — Mandibules obliques, assez longues, très-robustes, triquètres, droites puis arquées et simples au bout, inermes en dedans. — Tête sillonnée entre les yeux et ses tu- bercules antennifères ; ceux-ci déprimés; front vertical, un peu con- cave.— Antennes notablement plus longues que le corps, peu robus- tes, finement villeuses à leur base, à articles 1 assez long, en cône renversé, 3 plus court que 4-5 réunis, ceux-ci plus longs que les sui- vants et quadr angulaires comme eux, 12 égal à 11; deux fossettes porifères oblongues au sommet de 3, 4-11 sillonnés sur trois de leurs faces. — Prothorax transversal, subglobuleux, fortement arrondi sur les côtés, brièvement et fortement rétréci en avant et à sa base. — Écusson subcordiforme. — Élytres isolément échancrées et bi-épineuses à leur extrémité. — Pattes très-robustes; cuisses sublinéaires; jambes brièvement mucronées au bout. — Pygidium recouvert. — Prosternum renflé au-devant des hanches antérieures en une sorte de disque trian- gulaire, plan et déclive; sa sailhe étroite à sa base, brusquement ar- quée et un peu élargie à son extrémité. — Corps finement pubescent. — Le surplus comme chez les Torneutes. Je n'ai vu aucune femelle de ce genre composé de trois grandes et belles espèces (2) du Brésil décrites par M. Chabrillac qui les a placées parmi les Xestia, d'où M. J. Thomson les a retirées pour les mettre à leur véritable place. La sculpture de ces insectes n'est pas la même que celle des genres précédents. Leur prothorax et leurs élytres sont comme corrodés, surtout le premier, et la pubescence qui revêt tout le corps, y compris les mandibules, forme sur les secondes des mou- chetures. PSYGMATOCERUS. Perty, Isis, 1828, p. 739 (3). Mâle : Languette assez saillante, large, tronquée en avant, carénée sur la ligne médiane. — Palpes courts, épais, subégaux; leur dernier (1) Syn. Xestia Chabril, (2) Xest. Tliomaonii, Javetii, De Jlourei, Chabril. in J. Thoms. Archiv. en- toni. 1, p. 195. (3) PHOENicocEnus, Lalr. Fam. iiat. (1825) \). ■101; nom antéricir i\ celui proposé par M. Perly, mais sans exposilion de caractères: ceux-ci n'ont été publics qu'en 1834 par A. Servjllc dans les Ann. d. 1. Soc. ontoni. \k 28. Coléoptères. Tome VllI. 10 242 lONGICORNES. article assez fortement triangulaire. — Mandibules courtes, verticales, robustes, un peu concaves en dessus, brusquement arquées et simples au bout, inermes en dedans. — Tête un peu concave entre ses tuber- cules antfinnifères ; front vertical, presque plan. — Antennes pubes- centes, un peu plus longues que la moitié des élytres, assez robustes, peu à peu atténuées, à articles 1 médiocre, en cône renversé, 3 à peine plus long que 4, 12 très-allongé, 3-11 émettant au côté interne un très-long rameau grêle et linéaire. — Yeux très-gros, saillants, un peu rapprochés en dessus. — Prothorax transversal, cylindrique, à peine arrondi sur les côtés. — Ecusson plus long que large, sulwvale. — Elytres médiocrement convexes, allongées, isolément échancrées et fortement bi-épineuses en arrière. — Pattes assez longues pour le groupe actuel, surtout les postérieures ; cuisses sublinéaires; les quatre postérieures bi-épineuses à leur extrémité. — Pygidimu légèrement sinué, recouvert. — SailUe mésosternale assez large, parallèle, un peu concave. — Saillie prosternale médiocrement large, canaliculée, brus- quement recourbée en arrière. — Corps finement pubescent en dessus, densément en dessous. Femelle : Mandibules plus courtes. — Antennes dépassant à peine le milieu des élytres, à articles 1 plus allongé, 3 aussi long que 4-S réunis, coupé obliquement et denté en scie à son sommet, ainsi que 4-11, 12 un peu plus long que celui-ci. — Prothorax plus convexe, fortement arrondi sur les côtés. — Elytres brièvement épineuses à l'angle suturai, l'angle terminal externe arrondi. De tous les genres des Torneutides, celui-ci est le premier qui ait été connu. Il ne comprend qu'une belle et rare espèce (1) du Brésil, d'un noir mat sur la tête et le prothorax, rufescente en dessous et sur les pattes, avec les élytres testacées. Ces dernières sont lisses, mates et revêtues, ainsi que les antennes, d'une fine pubescence jaimâtre; le prothorax est fortement rugueux, surtout chez la femelle, et présente à peine quelques vestiges de callosités chez le mâle. (1) P. Wagleri, Perty,loc.cit. etDel. anim. art. Brasil. p. 87, pi. 17, f. 9,(f (Phœn. Dejeanii, Serv. Ann. d. 1. Soc. entoni. 1834, p. 29, cf 9)- A la suite de celte description , Serville mentionne trois autres espèces existant dans les collections de Paris et représentées uniquement, à ce qu'il dit, par des exem- plaires femelles. La première, qu'il décrit sous le nom de P. rotundicollis, est très-probablement la 9 du Diploschema fulvipcnnis Tlioms. La. seconde (costicotlis) me paraît être le mâle de la précédente. Enfin, h troisième, le Phœn. Fubricii de Dejean (C;it. éd. 2, p. 321) pourrait bien n'être qu'une va- riété de couleur de la rotundicolUs. M. A. White (Longic. of the Brit. Mus. p. 123) cite cette dernière comme la 9 flu Wagleri, sans faire attention que Serville a connu les deux, sexes de celui-ci. TORNEUTIDES, 243 COCCODERUS. (Dej.) Buûuet, Rev. zool. 1840, p. 293 (1). Mâles : Languette courte, échancrée en avant. — Palpes médiocres, subégaux ; leur dernier article légèrement triangulaire. — Mandibules verticales, assez saillantes, droites, puis arquées et aiguës au bout, munies en dedans d'une petite dent submédiane. — Tête sillonnée et fortement concave entre ses tubercules antennifères ; ceux-ci subépi- neux au bout; front vertical, transversal. — Antennes presque do moitié plus longues que le corps, hérissées de poils fins, surtout en dessous, à articles 1 médiocre, peu robuste, en massue arquée, 3 pres- que aussi long que 4-6 réunis, ceux-ci carénés en dessus, 3-5 ou 3-6 dentés en scie et subépineux à leur sommet interne, 12 beaucoup plus grand que. 14. — Prothorax transversal, convexe, resserré à ses deux extrémités, peu rugueux, muni de deux à trois tuljercules de chaque côté et de deux à quatre sur le disque. — Ecusson arrondi en arrière. — Elytres assez convexes, très-allongées, parallèles, tronquées et, chacune, bi-épineuses au bout. — Pattes assez longues ; cuisses hnéaires; les intermédiaires parfois {bisignatus) uni-épineuses au bout; les postérieures atteignant le bord postérieur du 3« segment abdominal; l^' article dos tarses un peu plus long que 2. — SaiUie mésosternale large et un peu concave en avant, plus étroite, parallèle et horizontale en arrière. — SaiUie prosternale coupée verticalement et mi peu concave en arrière ; son angle inférieur un peu tubercu- leux. — Corps allongé, glabre en dessus, finement pubescent en des- sous. Femelles : Mandibules plus courtes. — Antennes n'atteignant pas le sommet des élytres; leur 12* article pas plus long que le 11". Ce genre comprend quelques belles et rares espèces (2) dont la hvrée est en général d'un fauve rougeàtre brillant avec des taches éburnées sur les élytres, taches qui les ont fait placer dans le voisi- nage des Eburia par la plupart des auteurs (3). Leurs tégmnents pa- raissent hsses à la vue simple et comme vernissés; les tubercules du prothorax sont, en partie du moins, noirs. (1) Syn. Stekocorus Germar. (2) Sten. 9-fmctaius, Germ. 1ns. Spcc. nov. p. 505 (C. tuberculatus, Buq. loc. cil. p. 285;Blanch. in d'Orb. Voy.; Kntom. pi. 21, f. 3); Brésil, M:nl(> video. — C. bisignalus, Caycnnc; sexmaculatus, Brésil; Bufiuet, ibid. p. 294. — tristis, Bltncli. loc. cit. p. 208, pi. 21, f. 4; Bolivia. (3) M. A. White a mùmc ot6 plus loin et a plac6 (Longic. of the Brit. Mus. p. 95) le 0-macuUitus parmi les Eburodachïs. 2ii LONGICORNES. Groupe VI. Métopooœlides. Languette cornée. — Palpes au plus médiocres^ subégaux. — Man- dibules courtes. — Tête peu saillante^ pas plus large que le prothorax; Ses tubercules antennifères distincts, écliancrés ; ses joues un peu al- longées, avec leur angle inférieur fortement dentiforme. — Antennes de 12 articles, ouïe 11^ appendiculé, au maximmu de la longueur du corps. — Yeux finement granulés, étroits, verticaux, profondément échancrés; leur lobe inférieur médiocre. — Prothorax échancré aux angles postérieurs ; l'échancrure limitée en avant par une courte dent. — Pattes courtes, subégales j hanches antérieures subglobuleuses, à peine anguleuses en dehors; leurs cavités cotyloïdes ouvertes en ar- rière; celles des intermédiaires largement ouvertes en dehors. — Dernier segment' abdominal un peu rétréci et largement subtronqué en arrière. — Sailhe prosternale prolongée en arrière des hanches antérieures. — Corps plus ou moins allongé. Ces insectes possèdent plusieurs caractères importants en commun avec les Torneutides. Mais la fine granulation de leurs yeux, la forme particuhère de leur prothorax, celle de la sailUe prosternale et, sur- tout, celle toute différente de leurs hanches antérieures, autorisent à les regarder comme formant un type à part. Ils ne constituent que deux genres propres à l'Amérique du Sud, dont M. J. Thomson (1) a, le premier, reconnu les analogies en les classant à côté l'un de l'autre immédiatement à la suite des Torneutides. I. Front exea\é; antennes de 12 art. : Metopocœlus. II. — plan; — 11 — , le ll^ appendiculé : C/ra^'us. METOPOCOELUS. A. Serv. Ann. d. l. Soc. entom. 1832^ p. 170 (2). Mâles : Languette plus ou moins échancrée et ciliée en avant. — Dernier article des palpes faiblement triangulaire et arqué. — Man- cUbules très-robustes, fortement et obtusément carénées en dessus, brusquement rétrécies, arquées et suJjtronquées au bout. — Front grand, oblique, occupé presque en entier par une assez profonde ex- cavation demi-circulaire en arrière et ouverte en avant. — Antennes peu robustes, glabres, sétacées, un peu déprimées, pas plus longues que le corps, de 12 articles : 1 médiocre, gros, en cône renversé, 3 no- (1) Syst. Cerambyc. p. 256. (2) Servillea écrit Metopocoilcs, forme incorrecte et reclifice avec raison par Dejean, Cat. édit. 3, p. 344. — Syn. Coptocephalus, G. R. Gray in Grifïilli's Anini. Kingd.; Ins. II, p. 113, MÉTOPOCOELinES. 245 tablement plus long que les suivants, ceux-ci sul)égaux, 3-11 noueux au bout; deux fossettes porifères oblongues au sommet de 3-4, rem- placées sur 5-11 par des sillons entiers. — Yeux presque divisés en deux. — Prothorax plus long que large, convexe, un peu déprimé sur le disque, subrectiUgne sur les côtés dans ses 3/4 antérieurs. — Ecus- son en triangle rectiligne, très-aigu en arrière. — Elytres allongées, subcylindriques, conjointement échancrées et pas plus larges en avant que le prothorax, étroitement tronquées ou échancrées au bout. — Pattes courtes, robustes, égales; cuisses comprimées, en elUpse al- longée ; les postérieures n'atteignant pas le sommet du 3* segment abdominal; tarses assez larges, à articles 1 beaucoup plus court que 2-3 réunis, 4 très-grand. — 5* segment abdominal sinué dans son iTiilieu en arrière. — Episternums métathoraciques assez larges, peu à peu rétrécis et tronqués en arrière. — Mésosternum vertical, plan, tronqué et concave en avant [maculicollis], ou [Rojasi) plan et tulier- culeux à son extrémité. — Saillie prosternale assez large, lanciforme. — Corps allongé, sul:) cylindrique, brillant, glabre en dessus. Femelles : Excavation frontale un peu moins profonde. — Antennes pas plus longues ou un peu plus longues seulement que la moitié des élytres, plus robustes, à articles 4-10 assez fortement dentés en scie, 5-11 carénés en dessus, plans et tomenteux dans toute leur longueur au côté interne. — Dernier segment abdominal plus grand, plus lar- gement tronqué et tomenteux en arrière. L'un des plus beaux genres de la famille, composé de deux grandes espèces (1) de l'Amérique du Sud, offrant en dessous un mélange de rouge ferrugineux et de noir, d'mi beau jaune de terre de Sienne en dessus. Chez la plus anciennement connue {maculicollis), le prothorax seul est orné de trois taches noires; chez l'autre (Rojasi), ces taches sont remplacées par deux bandes longitudinales, et les élytres en pré- sentent trois autres : une, commune, occupant la moitié postérieure de la suture, une basilaire sur chacune d'elles ; mais ce dessin varie beaucoup. Les mâles de toutes deux ont les élytres lisses, celles des femelles sont finement rugueuses. La première de ces espèces est rare dans les collections, la seconde beaucoup moins. Par suite de la forme de leur prothorax et de leur saiUie proster- nale, ces insectes ont une analogie très-prononcée avec les Uragus qui suivent. URAGUS. Guérin-Ménbv. Icoîi.; Ins. p. 230. Langi]ette tronquée et ciliée eu avant. — Dernier article des palpes labiaux assez, celui des maxillaires moins élargi au bout. — Mandi- (1) M. maculicollis, Serv. loc. cil. p. 171 {Coptoc. brasiliensis, G^-ay, loc.cit. pi. 65, f. 2 et pi. 73, f. 1); Brûsil — Rojasi, Saliô, Ann. d. 1. Soc. eritom. 1853, p. G50, pi. 20, n" 3, f. 1-2, o^ 9; Venezuela. 246 LONGICORTTES. bules verticales, arquées et peu aiguës à leur extrémité. — Tête fine- ment sillonnée en dessus, largement et faiblement concave entre les yeux et les tubercules antennifères; front vertical, assez grand, un peu concave. — Antennes atteignant à peine le milieu des élytres, assez robustes, presque glabres, de 11 articles : 1 assez long, en massue au bout, 3 un peu plus long que 4, 5-11 déprimés, un peu anguleux au bout, égaux et peu à peu épaissis, 11 égal à 10 et appendiculé. — Prothorax un peu plus long que large, assez convexe et muni en des- sus de quatre tubercules lisses disposés en carré, droit sur les côtés, fortement échancré aux angles postérieurs. — Ecusson en triangle allongé, aigu en arrière. — Elytres peu convexes, légèrement rétrécies et arrondies en arrière, avec l'angle suturai épineux, pas plus larges à leur base que le milieu du prothorax, avec les épaules un peu sail- lantes en avant. — Pattes médiocres; les postérieures un peu plus longues que les autres; cuisses suljUnéaires ; tarses courts, cihés sur leurs bords, à article 1 plus court que 2-3 réunis. — 5*= segment ab- dominal non sinué, ainsi que le pygidium. — Episternmns métatho- raciques des Metopocœlus. — Saillie mésosternale médiocrement large, lamelliforme, déclive. — Saillie prosternale assez étroite, com- primée, obtuse au bout. — Corps pubescent partout. J'ignore le sexe des deux exemplaires que j'ai sous les yeux, mais je suis porté à croire que ce sont des femelles. M. Guérin-MéneviUe se tait sur les caractères sexuels. Le genre ne comprend qu'mie très-rare espèce {hamalicollis G. M.) de Patagonie, de la taille des grands exemplaires du Criocephalus rusticus d'Europe, mais de forme plus robuste. Elle est noire sur l'ab- domen ainsi que les élytres, d'mi brmi ferrugineux et revêtue d'une pubescence couchée d'un gris verdâtre, assez dense sur le prothorax, légère sur les autres parties. Les élytres sont assez finement rugoso- ponctuées, avec deux lignes saillantes sur chacmie d'elles. Groupe VII. Gérambycîdes vrais. Languette membraneuse, fortement bilobée (1). — Palpes médio- cres, les maxillaires im peu. plus longs que les labiaux ; le dernier article de tous en triangle allongé. — Mandibules robustes, de lon- gueur variable. — Tête plus ou moins saillante; ses tubercules anten- nifères profondément échancrés. — Antennes en général robustes, du reste très-variables. — Yeux grands, fortement granulés (2), large- (1) Le lobe externe des mâchoires est conslaramenl étroit et pénicillé au bout, comme celui des Callichromides, mais jamais allongé, comme celui des Callichroma. (2) Les exceptions à cet égard sont très-rares ; elles n'existent que chez les Lachnoptkrus et plusieurs Cerambyx, par exemple le C. Scopoiu d'Europe. Ces riîRAMBYCIDES TRAIS. 247 ment et profondément échancrés en arc, plus ou moins rapprochés en dessus ; leur lobe inférieur très-grand. — Prothorax inerme ou non sur les côtés, très-fortement ridé ou transversalement phssé en dessus. — Ecusson au plus mécUocre. — Hanches antérieures subglobuleuses, plus ou moins, parfois non anguleuses en dehors, leurs cavités coty- loïdes variables {i); celles des intermécUaires ouvertes en dehors (2). — Saillie mésosternale recourbée en arrière, échancrée au bout. — Sailhe prosternale presque toujours coupée verticalement en arrière. — Corps généralement allongé et robuste. L'un des groupes les plus intéressants des Cérambycides, mais des plus rebelles à la classilîcation , par suite des modifications que su- bissent les organes les plus importants, notamment les hanches anté- rieures et leurs cavités cotyloïdes. Les exceptions qui en résultent elfacent toute hgne de démarcation entre lui et les groupes des Hespérophanides et des Éburiides. Le faciès seul de ses espèces les cUstingue des leurs et les nombreux gem'es dans lesquels on l'a divisé sont, pour la plupart, à peine séparés par des caractères appréciables. Sauf les mandibules, les organes buccaux de ces insectes ne sont d'aucun secours au point de vue systématique. Leur tète est ordinai- rement fortement sillonnée entre les antennes et munie entre le front et l'épistome d'une sorte de plaque nettement limitée de toutes parts, qui sera désignée sous le nom de plaque frontale. Il ne sera pas ques- tion dans les formules génériques des épisternums du métathorax qui varient à peine; ils sont au plus de largeur moyenne et toujours peu à peu atténués en arrière. Les Cérambycides sont nombreux et, pour la plupart, de grande taille. Il y en a partout, mais nulle part autant que dans la Malaisie. L'Amérique, si riche en Longicornes, n'en possède que quatre genres (Ploc.ederus, Hammaticherus, Criodion, Xestia), mais qui lui sont organes ne sont même pas, à proprement parler, finement, mais subfinement granulés. (1) La règle générale est que ces hanches soient très-faiblement anguleuses en dehors. Dans un certain nombre de genres (par ex. Neocerambyx, Prosphilus, Teraschema) elles le sont, au contraire, fortement. Il y en a (par ex. Hammati- ciiERus) où ces deux formes coexistent. Il est plus rare (par ex. Lachnopterus) que tout vesitigc d'angulosnté disparaisse. Quant aux cavités colyloides, elles sont naturellement d'autant plus baillantes en dehors que les hanclies en qwes- lion sont plus anguleuses. En arrière, elles sont aussi souvent fermées qu'ou- vertes et cela parfois (par ex. Hammaticherus) dans les espèces d'un môme genre naturel. (2) Ce caractère est plus constant que les précédents. Il ne disparaît que chez les Xestia qai ont ces cavités complètement fermées en dehors. Elles sont bien près de l'être clicz un assez grand nombre d'espèces réunies jusqu'ici aux Crio- dion. 248 LONGICORNES. propres, et deux seulement (Cerambyx, Pachydissus) ont des représen- tants en Europe (I). Afin d'éviter d'inutiles répétitions, je diviserai ces genres en deux sections, d'après la forme des hanches antérieures, tantôt (A) forte- ment, tantôt (B) faiblement ou non anguleuses en dehors. Hanches antérieures fortement anguleuses, parfois (la plupart des Hammaticherus) faiblement, mais alors les antennes épineuses. I. Lobe inférieur des yeux ne dépassant pas en avant les tubercu- les anleunifères (2), mais parfois les condyles des an- tennes. a Saillie prosternale tronquée eu arrière : Taurotagus. aa arquée — Point de plaque frontale; mandib. des cf saillantes, ho- rizontales : Cœloàon. Une plaque frontale; mandib. deso^médiocres, subver- ticales : Neocerambyx. II. Lobe inférieur des yeiix dépassant en avant les tubercules an- tennifères. b Prothorax inerme sur les côtés; antennes desc/flabellées: Cyriopalus. bb — épineux sur les côtés; antennes des cf en scie ou simples, c Cuisses postérieures très-fortement pédonculées à leur base : Utopia. ce iion — d Antennes à art. 3-5 subégaux : Prosphilus. dd — — 3 beaucoup plus long que 4. e Protliorax rugoso-ridé, parfois simplement rugueux ou ponctué. Elytres granuleuses à leur base : Teraschema. — lisses — : Plocœderus. ee Prothorax couvert de rides transversales régulières : Hammaticherus. Genres incertœ sedis : Trirachys, Afylostagma. (1) Trois larves de ce groupe, appartenant au genre Cerambyx, ont été ob- servées : C. héros, Friscli, Beschreib. allerl. Insckl. Deutschi. Heft 5, p. 1, pi. 3; Ratzeb. Dio Forstins. I, p. 238, pi. IG, f. 3 ; Westw. An introd., etc. I, p. 36i, f. 44, nos 5_io. — Scopolii Uerdo), Chapuis ctCandèze, Mém. d. 1. Soc. d. Se. d. Liège, VIll, p. l\%'i . — Mirheckii , Lucas, Explor. d. l'Alger.; Entom. p. 386. Toutes ces descriptions se bornent à quelques mots. (2) En d'aulres termes, la crôte ([ue forme la lèvre inférieure de l'échan- crure des tubercules antennifères dopasse les y3ux en avant et surplombe les joues. CÉRAMBYCIDKS VRAIS. 249 TAUROTAGUS. Je ne connais que le mâle de l'espèce typique; il diffère des Cœlo- DON du même sexe par les caractères suivants : Mandibules de longueur et de forme normales, verticales. — Tète munie d'une plaque frontale. — Antennes plus robustes, moins pu- bescentes, dépassant un peu plus le sommet des élytres, à articles 3-3 très-noueux au bout, les suivants un peu déprimés et obtusément ca- rénés en dessus; une fossette (porifère ?) au sonunet de 5, un sillon abrégé en arrière sur 6-7. — Prothorax moins convexe, irrégulièrement ridé en travers. — Élytres plus courtes, moins convexes, peu à peu atténuées en arrière. — Pattes plus courtes et plus robustes, du reste pareilles, sauf les hanches un peu moins anguleuses en dehors. — Saillie prosternale verticale en arrière. La vestiture des téguments est absolument pareille à celle des Cœ- LODON. Il ne peut y avoir de doutes sur la place du genre, par suite de la brièveté en avant du lobe inférieur des yeux. Son miique espèce pourrait se définir : un Cœlodon à mandibules courtes chez le mâle et à saillie prosternale tronquée en arrière. Elle est africaine, et m'a été communiquée par M. C. A. Dohrn comme ayant été nommée Ham- malicherus Klugii par Erichson (1). COELODON. A. Serv. Ann. d. l. Soc. entom. 1832, p. 1G4. Mâles : Mandibules horizontales, presque aussi longues que la tète, très-robustes, fortement carénées en dessus, planes et pubescentes au côté externe, chlatées et munies d'une dent à leur base en dessous. — Tête assez saillante, finement sillonnée en dessus, un peu concave entre ses tul^ercules antennifères, ceux-ci sillonnés à leur base; front déclive; épistome concave, sans plaque à sa base; joues médiocres, surmontées d'une forte crête. — Antennes un peu plus longues que le corps, assez robustes, pubescentes, à articles 1 médiocre, en cône ren- versé, 3 un peu plus coUrt que 4-5 réunis, noueux au bout , les sui- vants égaux, 6-10 très-légèrement en scie au côté interne, M appen- diculé. — Yeux assez fortement séparés en dessus, presque divisés en deux, ne dépassant pas en avant le condyle des antennes. — Protho- rax transversal, rétréci en avant et à sa base, légèrement ari-ondi sur les côtés, inégal, mais non plissé en dessus. — Écusson en triangle cur- viligne. — Élytres allongées, assez et réguUèremement convexes, pa- (1) T. Klugii. Rufo-hrunncus, subtus curn pcdibiis grisco-pubcsccns, supra lanuginc concolori holosericeaobtectus; prolborace sat forlitcr transvorsim pli- cato; elytris subtilissime alutaceis, sparsim minute punclulatis, singulo lineis tril)us elevatis, postice vaWe abbreviatis. Long. 4imillim. llab. Natal. 250 LONGICOR\ES. rallèles, arrondies en arrière, avec l'angle suturai à peine saillant. — Pattes assez longues, robustes ; cuisses linéaires, les postérieures plus courtes que l'abdomen; l'^"' article des tarses de la même paire à ar- ticle 1 égal à 2-3 réunis. — Épimères métathoraciques légèrement prolongées en arrière. — Saillie mésosternale large, échancrée posté- rieurement.— Saillie prosternale fortement arquée en arrière. — Corps massif, subcylindrique, partout revêtu d'une épaisse pubescence soyeuse à reflets moi^'és. Femelles : Mandibules plus courtes, subverticales, moins robustes, <\ peine élargies à leur base en dessous, tranchantes au côté interne. — Antennes dépassant à peine le milieu des élj^res. Olivier, le seul des anciens auteurs qui ait connu l'espèce unique du genre, l'a comprise parmi les Prionus (1), et son exemple a été suiA'i par A. Serville ; mais c'est incontestablement un Cérambycide du groupe actuel, comme l'a reconnu M. J. Thomson (2). Cet insecte est fort grand et revêtu partout d'une assez épaisse pu- bescence d'un gris argenté, sublanugineuse et à reflets moirés ; ses éljires, qui sont presque lisses, présentent chacune trois faibles li- gnes élevées, lesquelles postérieurement se décomposent en un réseau irrégulier; chez quelques exemplaires, ces Ugnes sont peu visibles. Il est rare dans les collections et paraît être répandu depuis la Séné- gambie jusqu'à Natal; j'en ai même sous les yeux un exemplaire provenant de Madagascar, que m'a communiqué A. Deyrolle. NEOCERAMBYX. J. Thoms. Essai, etc., p. 19i (3). Mâle : Mandibules verticales, assez longues, obtusément carénées en dessus, inermes en dedans. — Tète saillante, brièvement et forte- ment sillonnée entre les yeux ; ses tubercules antennifères déprimés et très-rapprochés ; front vertical, muni d'une plaque ; joues assez longues, surmontées d'une forte crête. — Antennes presque du double plus longues que le corps, à articles 1 médiocre, en massue arquée, 3 presque aussi long que 4-5 réunis, 4 moins long que 5, celui-ci et G-10 subégaux, subanguleux à leur sommet interne, 11 beaucoup plus long que 10, acuminé au bout, — Yeux médio- crement séparés en dessus, ne dépassant pas en avant le condyle des antennes. — Prothorax transversal, convexe, brusquement rétréci et muni d'un sillon transversal en avant, pourvu d'un sillon pareil, mais plus profond, près de sa base, légèrement arrondi sur les côtés (1) P. cinereus, Oliv. Entom. IV, 66, p. 35, pi. 13, f. 55, 9; Serville n'a connu que le iikIIg. (2) Syst. Cerambyc. p. 232. (3) Syn, Ckrambvx Wiedem., Newm. — IIammaticherus Dej. r.t^RAMBYCTDES VRATS. 251 en arrière, couvert de fortes rides onduleuses et irrégulières. — Elytres très-amples, allongées, convexes, peu à peu rétrécies, arron- dies et inermes en arrière. — Pattes longues; cuisses linéaires, les postérieures notablement plus courtes que les élytres ; i*"" article des tarses postérieurs plus court que 2-3 réunis. — Saillie mcsosternale large, fortement échancrée au bout. — Saillie prosternale brusque- ment arrondie postérieurement. — Corps allongé, massif, revêtu d'une fine pubescence soyeuse à reflets moirés. Femelle : Mandibules plus courtes. — Antennes dépassant à peine les 2/3 des élytres, leur dernier article pas plus long que le 10% ar- rondi au bout. Après avoir compris dans ce genre quelques éléments peu homo- gènes, notamment des Tapinolachnus, M. J. Thomson a fini (1) par le réduire au Cer. Paris de Wiedemann (2), gigantesque espèce du Bengale, revêtue d'une pubescence d'un brun verdàtre à reflets soyeux. On en a une seconde de la Malaisie. CYRIOPALUS. Pascoe, Proceed. of ihe Zool. Soc. 1866, p. 530. Mule : Mandibules assez courtes, pareilles, du reste, à celles des Neocerambyx. — Tète finement sillonnée dans toute sa longueur, un peu concave entre ses tubercules antennifères, oblique en avant, avec une plaque frontale très-fortement accusée ; joues très-courtes. — Antennes dépassant un peu le sommet des élytres, à articles 1 assez lon^^', en cône arqué, 3 plus long que les suivants, émettant à son ex- trémité interne un rameau médiocre, s'allongeant graduellement sur 4-10, 11 en portant deux très-longs et égaux; ces rameaux grêles et hérissés de poils fins. — Yeux médiocrement séparés en dessus. — Prothorax presque aussi long que large, cylindrique, faiblement ar- rondi et inerme sur les côtés, muni d'un sillon transversal en avant et à sa base, couvert de rides onduleuses. — Ecusson en triangle cur- viligne. — Elytres médiocrement convexes, graduellement rétrécies, tronquées et bi-épineuses en arrière. — Pattes des Neocerambyx. — (1) Syst. Cerambyc. p. 231. (2) In Germ. Magaz. IV, p. 167 (Cer. «rama, Newm. The entom.Magaz.V, p. 493). — Aj. : JV. Lambii, Pascoe, Proceed. of ihe Zool. Soc. 1866, p. 567; Poulo-Pinang; cette espèce a les élytres munies d'une courte épine h leur ex- trémilé. Immédiatement à sa suite, M. Pascoe place, avec doule, dans le genre une autre espèce du môme pays, qu'il nomme intricaius et qui présente le môme caractère. Le Cer. Cantori de Hopc (Trans. of the entom. Soc. Scr. 1, IV, p. 11), trôs- grande espèce de Chine (Chusan), pourrait bien^ quoique son prothorax soit indiqué comme tuberculeux latéralement, constituer une troisième espèce du genre. 252 LONGICORNES. Saillie mésosternale large, fortement échancrée postérieurement. — Saillie prosternale coupée verticalement en arrière. — Corps densé- ment pubescent partout. — Femelle inconnue. Genre établi sur une belle espèce (1) originaire de la presqu'île de Malaca. Sa livrée, d'un noir mat, passe au rougeâtre à la partie postérieure des élytres, sur l'abdomen et les pattes ; la pubescence qui le revêt est d'un jaune plus ou moins verdâtre ou fauve. La structure remar- quable de ses antennes, du moins chez le mâle, lui est propre dans le groupe actuel. UTOPIA. J. Thoms. Syst. Cerambyc. p. 233. Mâle : Mandibules médiocres, verticales, non carénées en dessus, inermes en dedans. — Tête finement carénée entre les yeux, avec ses tubercules antennifères séparés par un étroit sillon; front vertical muni d'une plaque; joues courtes. — Antennes presque de moitié plus longues que le corps, à articles 1 assez allongé, en cône arqué, 4 beau- coup plus court que 5 et surtout que 3, noueux au bout comme eux, 4-10 anguleux à leur sommet interne, 11 plus long que 10, aigu au bout. — Yeux très-rapprochés en dessus, débordant en avant le condyle des antennes. — Prothorax transversal, tubercule sur les côtés, couvert de fortes rides transversales et onduleuses. — Ecusson petit, en triangle subrectiligne. — Elytres médiocrement allongées, assez convexes, ter- minées par une dépression en arc de cercle remontant sur leurs bords latéraux, rétrécies et obliquement tronquées eu arrière. — Pattes assez longues; les quatre cuisses antérieures légèrement en massue; les postérieures dépassant un peu les élytres, pédonculées à leur base, terminées par une très-forte massue comprimée, tranchante et arron- die en dessous, surmontée en dessus d'une forte crête denliculée ; jambes de la même paire arquées, épaissies à leur extrémité ; i" ar- ticle des tarses postérieurs plus court que 2-3 réunis. — Saillie mé- sosternale assez large, rétrécie et échancrée postérieurement, légère- ment bituberculée en avant. — Saillie prosternale verticale en arrière. — Corps revêtu d'une très-fine pubescence à reflets soyeux. — Fe- melle inconnue. Genre tout à fait remarquable par la forme presque monstrueuse des pattes postérieures. 11 ne comprend qu'une très-rare espèce [Cas- telnaudi) rapportée de la Malaisie continentale par M. de Castelnau, et de taille moyenne. Sa livrée est d'un brun rougeâtre plus clair à l'extrémité des élytres, avec la base et deux larges bandes transver- sales, fortement arquées, d'un gris velouté se détachant faiblement (1) C. Wallacci, Pascoe, loc. cit. pi. 42, f. 3. CÉRAMBYCIDES VRAIS. 253 sur la couleur du fond; ces organes sont très-finement est densément rugueux dans environ leur moitié antérieure. PROSPHILUS. J. Thoms. Syst. Cerambyc. p. 229. Ce genre ne diffère absolument des Teraschema qui suivent que par les trois particularités que voici : Mâle : Antennes à peine plus longues que le corps^ plus robustes, déprimées, à articles 3-10 subégaux, 3-7 fortement pectines au côté interne, 8-10 plus faiblement, 11 pas plus grand que 10, appendi- culé. — Elytres sans granulations à leur base. — Saillie prosternale inerme. Femelle : Antennes dépassant un peu le milieu des élytres, moins fortement pectinées. Son espèce unique (1), à part ses antennes, ressemble complète- ment au Plocœderus de7iticor7iis, si ce n'est que sa tète, son prothorax et sa poitrine sont revêtus de poils fauves, fins, redressés et assez abondants. Elle est de Natal. TERASCHEMA. J. Thoms. Essai, etc. p. 198. Mâle : Mandibules médiocres, verticales, obtusément carénées en dessus, inermes en dedans. — Tête concave et carénée entre ses tuber- cules antennifères; front vertical; joues courtes. — Antennes dépassant très-fortement les élytres, âpres, à articles 1 assez long, en cône arqué, 3 de 1/3 plus long que 4, celui-ci un peu plus court que 5, 5-10 égaux, carénés au bord interne, M très-allongé, aigu au bout; 3-10 épineux à leur sommet interne. — Yeux faiblement séparés en dessus, débordant en avant le condyle des antennes. — Prothorax transversal, convexe, transversalement et flexueusement ridé en des- sus, arrondi et uni-épineux de chaque côté. — Ecusson largement arrondi en arrière. — Elytres assez convexes, médiocrement allongées, rétrécies, tronquées et bi-épineuscs en arrière. — Pattes longues, comprimées; cuisses sublinéaires; 1" article des tarses plus court que 2-3 réunis. — Saillie mésosternale assez large, dilatée et échan- crée en arrière. — Saillie prosternale tronquée postérieurement et (1) M. J. Thomson la nomme piloskollis, et la regarde comme identique ivec V Hammaticherus pilosicollis àeUf)i>e (Ann. a. Mag. of nat. Hisl. XI, 1843, p. 367). Mais, outre que ce dernier est de la côte de Guinée, Hope le décrit comme étant de couleur verte en dessus, liérissé de poils fauves sur la lêle el le protîiorax, avec deux taches noires sur le prothorax. Cet iuscctc est proba- blement un PloC/EDeuds voisin des P. cyanipennis et viridipennis. 2S4 LONGICORNES. munie de deux petites épines verticales entre les hanches antérieures. — Corps massif, médiocrement allongé, pubescent. Femelle : Mandibules un peu plus courtes. — Antennes lisses, dé- passant un peu les élytres en arrière. Genre aisément reconnaissable aux deux petites épines dont sa saillie prosternale est munie. Il a pour type une grande espèce exis- tant depuis longtemps dans les collections, mais décrite pour la pre- mière fois par M. J. Thomson sous le nom de Merialcas. Il y a quel- que incertitude sur sa véritable patrie (1). Cet insecte, d'un rouge ferrugineux, sauf sur la tète et le prothorax qui sont noirs, est den- sément pubescent tant sur cette dernière partie du corps que sur la poitrine, tandis que l'abdomen et les élytres le sont très- finement. Celles-ci présentent à leur base un grand nombre de petites granula- tions arrondies et glabres, seul cas de ce genre qui existe dans le groupe actuel. PLOC^DERUS. J. Thoms. Essai, etc. p. 197 (2). Mâle : Mandibules médiocres, verticales, faiblement carénées en dessus, inermes en dedans. — Tète carénée entre les yeux, pareille, du reste, à celle des Teraschema. — Antennes des- mêmes. — YeiLX au plus médiocrement, en général faiblement séparés en dessus. — Prothorax transversal, épineux ou tuberculeux latéralement ; sa sculp- ture en dessus variable. — Elytres médiocrement allongées, assez convexes, parallèles, tronquées et subinermes ou brièvement bi-épi- neuses au bout. — Pattes des Teraschema. — Saillie mésosternale large, triangulairement échancrée en arrière, rarement (par ex. cya- nipennis) canaliculée. — Saillie prosternale verticale en arrière j son angle inférieur parfois [denticornis) un peu saillant, ou même [fuca- tus) légèrement bifide (3). — Corps médiocrement allongé, plus ou moins massif, pubescent ou non. Femelle : Antennes un peu plus courtes que le corps, dentées seu- lement à partir du 5^ article. Le genre Ploc^derus de Dejean correspondant, comme on le verra plus bas, aux Hammaticherus de Serville, M. J. Thomson a pris son (1) Mon exemplaire provient' de Madagascar, d'où il a été rapporté autrefois par J. Goudot. M. J. Thomson, après avoir, dans l'origine (Essai, loc. cit.), as- signé cet habitat à l'espèce, a dit plus tard (Syst. Cerambyc. p. 229), sur l'au- lorité de M. De Casielnaii, nue la Cocliinchine est sa patrie. Quelque confusion d'espèces doit avoir eu lieu ici. (2) Syn. Hammaticherus Dej., Hope, White, etc. — Cerambyx Fab. (3) Cliez une espèce du Sylhet, qui a complètement le faciès du denticornis, mais qui est plus grande et que je crois inédite, il est muni d'une petite saillie verticale entre les hanches antérieures. CÉRAMBYCIDES VRAIS. 255 nonij devenu disponible, pour l'appliquer à une partie des Hammati- CHERUS du premier de ces auteurs. Ces insectes sont assez nombreux et, pour la plupart, propres à la côte occidentale d'Afrique ; il y en a aussi aux Indes orientales et dans le nord de l'Asie. Leur faciès, leur pubescence et leur livrée varient dans des limites étendues ; quelques-uns même se font re- marquer par les couleurs métalliques de leurs élytres, fait unique dans le groupe actuel; mais comme, en définitive, tous présentent les caractères exposés plus haut, le genre peut rester tel que l'a conçu M. J. Thomson (1). HAMMATICHERUS. A. Serv. Ann. d. l. Soc. entom. 1834, p. 15 (2). Mâles : Mandibules verticales, médiocres, faiblement carénées en dessus. — Tète peu saillante, carénée ou non entre les yeux, sillonnée ou concave entre ses tubercules antennifères, verticale en avant, avec une plaque frontale; joues courtes. — Antennes tantôt un peu plus (par ex. plicalus), tantôt du double (par ex. Batus) plus longues que le corps, à articles 1 en cône renversé ou en massue au bout, 3 beau- coup plus long que 4,, celui-ci notablement plus court que 5, 3-6 ou (1) Celles de ses espèces qui me sont connues peuvent se répartir de la ma- nière suivante : A Elytres d'un vert métallique éclatant, sujet à passer au bleuâtre, glabres ou peu s'en faut. Prothorax lisse sur le disque, inégal et obtusément tubercule sur les côtés : P. cyanipennis, i. Tiioms. loc, cit. p. 198 ( glabricollis var.?) , Sénégambie; type du genre pour M. Tiiomson. — Ham. glabricollis, Hope, Ann. a Mag. of nat. Hist. Xl^ 1843; p. 367; cap Palmas. Protliorax transversalement ridé, brièvement épineux sur les côtés : Ham. viridipennis, Hope, loc. cit.; Sierra-Leone. — //. chloropte- rus, Clievrol. Rev. et Mag. d. Zool. 1856, p. 566; Vieux-Calabar. B Livrée des élylres variant, comme celle du corps, du noir au jdune ferrugi- neux, leur pubescence plus ou moins distincte; prothorax rugueux en dessus, rarement ridé, épineux latéralement : Cer. denticornis, Fab. Syst.El. II, p. 271. — fataricus Gebler; décrit par cet auteur selon M. de Motschoulsky (Bull. Mosc. 1815, I, p. 87), mais je ne parviens pas h découvrir dans quel ouvrage. Cet insecte, que j'ai sous les yeux, appartient manifestement au genre. Ici viennent proliahlement : Cer. ftdvicornis , Guérin-Ménev. Icon.; Ins. |). 227 {Ham. ruficornis, Newm. The Entom. p. 245; corpidenius Dcj.); Phi- lippines. — //.pMi/yjcnni.v, Sénégambie; pedestris, humeralis, Hindoslan bor.; A. White, Long, of Ihc Brit. Mus. p. 126. — L'Hain. fucatus Dej. (Cat. éd. 3, p. 347) fait également partie du genre; il est du Sénégal. (2) Syn. PtoCiEDERUS, Dej. Cat. cd. 3, p. 317.— Cerambïx Linn., Oliv., Gory. 236 LONGICORNES. 4-6 muilis à leur sommet interne, d'mie épine ou dîme dent perpen- diculaire à leur axe, les suivants, sauf 11, plus ou moins dentés en scie, il aussi long que 10; une fossette porifère oblongue au sommet de 3, un sillon complet sur 4-10. — Yeux suljcontigus ou [bellalor] assez fortement séparés en dessus, dépassant en avant le bord anté- rieur des condyles des antennes. — Prothorax au moins aussi long que large, subovalaire, tul)erculé de chaque côté, couvert de plis transversaux nombreux et réguliers. — Ecusson variable. — Elytres assez convexes, parallèles, tronquées et bi-épineuses en arrière. — Pattes graduellement plus longues; cuisses hnéaires; 1^'' article des tarses plus court que 2-3 réunis. — SailUe mésosternale assez large, échancrée postérieurement. — Saillie prosternale coupée verticale- ment en arrière; son angle inférieur parfois légèrement saillant. — Corps allongé, finement pubescent. Femelles : Mandibules plus courtes. — Antennes n'atteignant pas tout à fait le sonmiet des élytres. A. Serville n'a compris aucun élément étranger dans ce genre. Dejean n'avait par conséquent aucun prétexte pour changer son nom en celui de Ploc.ederus, et appeler Ha.aijiaticheuus les Ceuambyx de Serville. A l'exemple de M. J. Thomson (1), je crois devoir rétablir les choses dans leur état primitif. Par suite de la faible sailUe que présentent en dehors les hanches antérieures de quelques-uns (par ex. batus) de ces insectes, ils sont placés sur l'extrême limite de la section actuelle ; mais ce caractère se prononce davantage chez d'autres (par ex. bcllator), ce qui m'a engagé à les placer ici. Ils habitent l'Amérique où ils représentent les Cerambyx qui y font complètement défaut. Leurs espèces, médiocrement nombreuses (2), sont au moins de taille moyenne, et leur livrée est ordinairement brmràtre avec les élytres d'un fauve testacé. Note. Le genre suivant de Ilope appartient probablement à la section actuelle. Si cela n'est pas, il doit prendre place dans la suivante, après les Cerambyx, par suite de l'armature latérale du prothorax, ou, peut- être, malgré cela, immédiatement à côté des Hoplocerambyx auxquels il se rattache par ses antennes épineuses. (1) Essai, etc. p. 197, cl Sysl. Cerambyc. p. 228. (2) H. bdlato7\ Serv. loc. cit.; espèce gigantesque de Caycnnc, différant à quelques égards des suivantes. — Cer. batus, Linné, Syst. nat, II, p. 625 (P. militaris Dcj.); Brésil. — Cer. plicaius, Oliv. Entom. IV, 70, p. 10, pi. 5, f. 32 {rufipennis Gory); Brésil. — P. fiipariikis, Buquet, Ann.d. l. Soc. entoin. 1860, p. 624; Caycnnc. —H. mexicanus, J. Thoms. Essai, etc. p. 196; Mexi- que. CliRAMBYClDES VUAIS. 257 TRIRACHYS. HoPE, Trans. ofthe entom. Soc. IV, p. 11. Tète saillante, rugueuse sur le front. — Antennes de '11 articles : 1 épais, très-rugueux, 3-5 munis d'une épine, 6-10 graduellement plus longs et inermes, il extrêmement allongé sans égaler les trois précédents réunis. — Prothorax épineux latéralement, transversale- ment ridé en dessus. — Elytres bi-épineuses à leur extrémité, rebor- dées sur les côtés. — Cuisses et jambes comprimées; tarses cà articles cordiformes, les deux 1^''* simples, le suivant subbilobé, garni de poils dorés en dessous. Hope n'indique aucun sexe en particulier. L'espèce typique, qu'il nomme orientalis, est de grande taiUe (21 lignes), revêtue d'une pu- bescence à reflets soyeux, et originaire de la Chine. Quant au genre suivant, qui a été évidenmient établi sur le sexe femelle, ses caractères et son habitat rendent probable qu'il est voisin des Hajijiaticherus. ATYLOSTAGMA. A. White, Longic. of the Brit. Mus. p. 97. Antennes cà articles 3-10 un peu triangulaires à leur extrémité, 3-7 épineux en dehors et dilatés au côté interne, de façon à paraître dentés en scie. — Prothorax légèrement anguleux et inerme latérale- ment, faiblement bismué à sa base. — Elytres allongées, bi-épineuses à leur extrémité. — Pattes médiocres, assez robustes ; cuisses inter- médiaires et postérieures terminées par deux courtes épines; toutes de forme pareille, un peu en massue. La figure et la description que donne M. A. White de l'unique es- pèce (1) du genre rappellent complètement les Hammaticheuus, sauf les antennes et les pattes qui sont plus robustes que chez ces derniers. Elle est d'assez grande taille et originaire du Honduras. B Hanches antérieures non ou très-faiblement anguleuses en dehors. I. Lobe inférieur des yeux ne dépassant pas en avant les tubercules antenuifères. a Prothorax épineux latéralement : Cerambyx. aa — inerme — h Tubercules antennifèrcs saillants, subépincux au bout [çf] : Massicus. hb — — l'ius ou moins déprimés. (1) A. polita, A. White, loc, cit. pi. 3, f. 5. Coléoptères. Tome VIlI. 17 258 LONCICORNES. c Antennes épineuses sur leur bord externe: Hoplocerambyx. ce — inermes. d — des çf >Jn peu plus longues que lo corps, non frangées en dessous. e Yeux fortement granulés. f — simplement échancrés. Elylres imponctuées : Dymasius, — ponctuées : Calpazia. f Yeux divisés : Dialeges. ee Yeux subfinement granulés : Lachnopteriis. dd Antennes des (f très-longues, densément frangées en des- sous : Tapmolachnus. II. Lobe inférieur des yeux dépassant plus ou moins en avant les tubercules antennifères. g Cavités cotyloïdes intermédiaires ouvertes en dehors. h Cuisses postérieures inermes au bout. i Point de carènes latérales au sommet des élytres; cuisses non carénées. k Saillie prosternale tronquée en arrière. Antennes médiocrement robustes, peu pubescentes : Pu- chydissus. Antennes robustes, densément pubescentes : Zatrephus. kk Saillie prosternale déclive en arrière : Rhylidodera. ii Une carène latérale au sommet des élytresj cuisses carénées en dehors : Xoanodera. hh Cuisses postérieures bidentées au beat : Crlodion. gg Cavitéscotyloïdes intermédiaires fermées en dehors : Xestia. Genres incertae sedis : Sebasmia, Diorus. CERAMBYX. Linné, Syst. nat. éd. 10, I, p. 388 (1). Mâles : Mandibules verticales, assez saillantes, inermes en dedans. — Tète assez allongée, fortement sillonnée entre ses tuljercules anten- nifères, verticale ou subverticale en avant; ses joues allongées, sur- montées d'une forte crête. — Antennes de moitié au moins plus lon- gues que le corps, à articles \ médiocre,' en cône renversé, 3-5 très- noueux à leur extrémité, subégaux ou peu inégaux, plus courts que les suivants, 5-10 sul^égaux, 11 très-long, acuminé au bout. — Yeux parfois (par ex. miles, Scopolii) assez finement granulés, médiocrement séparés en dessus, n'atteignant pas le bord antérieur des tubercules antennifères. — Prothortix aussi long que large, convexe, brusque- ment rétréci en avant, arrondi et épineux latéralement, couvert de (1) Syn. Hammaticherus Dcj., Hope, Newm., A. While, L. Redtenb.^ etc. CÉRAMBYCIDES VRAIS. 259 rides transversales plus ou moins onduleuses, ou rugoso-ridû. — Ecusson en triangle curviligne. — Elytres allongées, peu à peu et en général fortement rétrécies en arrière, avec leur extrémité tronquée ou arrondie et la suture épineuse ou non. — Pattes longues, compri- mées; cuisses linéaires; les postérieures un peu plus courtes que les élytres; l*' article des tarses postérieurs égal à 2-3 réunis. — Saillie mésosternale large, plus ou moins échancrée postérieurement. — Saillie prosternale coupée verticalement en arrière. — Corps allongé, très- finement pubescent en dessous, en général glabre en dessus. Femelles : Antennes n'atteignant pas tout à fait l'extrémité des élytres ou la dépassant un peu. Les auteurs les plus récents sont d'accord, du moins en France, pour conserver, avec Serville (1), le nom de Cerambyx, en lui donnant pour types les C. cerdo et Scopolii d'Europe. Ainsi conçu, le genre est très-naturel et se reconnaît sans peine, à ce que c'est le seul parmi tous les Cérambycides vrais de la section actuelle, dont les espèces aient le prothorax épineux latéralement et les élytres chagrinées. La plupart sont de grande taille, d'un noir brunâtre plus ou moins foncé avec le sommet des élytres d'un rouge sanguin ; la pubescence qui revêt parfois ces dernières est toujours très-fine, couchée et peu abondante. Ces insectes sont confinés dans l'hémisphère boréal, et exclusivement dans l'ancien continent (2). il est possible que parmi ceux cités en note il se trouve quelques Pa- CHYDISSUS. (1) Ann. d. 1. Soc. eutom. 1834, p. 13. (2) Esp. européennes : C- cerdo, Linné, loc. cit. [héros Scop.;, Fab., Oliv., Panz., etc.); de presque toule TEurope; pour le rétal^lissement du nom de Linné elle rejet dans k synonymie de celui ôe héros, sous lequel cet insecte est généralement connu, voyez Mulsant, Col. d. France; Longic. éd. 2, p. 61; (Yar. C.paludivagus Lucas). — mî7e.v,Bonelli^Mem. de!. Soc. d. Agric. d. Torin. IX, p. 178, pi. 5, f. 26 (Var. C. nodulosus Germ., nodkornis Kiister); Eur. mér. — velutinus , Brullé , Expéd. d. Morée; Entom. p. 252; Grèce. — H. cari- natus, Kûster, Die K«f. Europ. II, 4G; Dalmalic. — //. intricatiis, L. Fairtn. Ann. d.l. Soc. entom. 1848, p. 167 {miles var.?); France mér. or. — C. Man- derstjernœ, Muls. et God. Ann. d. 1. Soc. Linn. d. Lyon. Ser. 2, II, p. 280 (syriacus Reich. et Saule); Crimée, Syrie. — Scopolii, Laichart. Tyroi. Ins. H, p. 8 {cerdo Scop., Fab., Oliv., Panz., L. Redtenb., etc.); de toute l'Europe. — H. Pfisteri, Stierl. Berlin, entom. Zeitschr. VIII, p. 152; Sicile. — Esp. asia- tiques : U. dux, Falderm. Fauu. entom. Transcaucas. II, p. 261, pi. 1, f. 5-6, çf $ ; Transcaucasie, Perse. — //. orientalis, Thirkii, Kiister, Die K;cfer Europ. II, 45-46; Asie min. (Brousse). — C. ocuminalus, Motscli. Etud. en- tom. V, p. 79; Géorgie russe. — C. multiplicalus, Motsch. ibid. VIII, p. Ii2; Russie mér. (Lcnkoran). — Esp. d'Algérie : H. Mirbeckii, Lucas, Explor. de PAlgér.; Entom. p. 484, pl. 41, f. 3. 260 LONGICORNES. MASSICUS. Pascoe, Ann. a. Mag. ofnat. îlist. Ser. 3, XIX, p. 319 (1). Mâle : Mandibules médiocres, très-robustes, carénées, brusquement arquées au bout. — Tète très-saillante, finement sillonnée en dessus, fortement concave entre ses tubercules antennifères, ceux-ci saillants et sulîépineux au bout; front vertical, avec une plaque frontale; joues allongées, surmontées d'une forte crête. — Antennes beaucoup plus longues cpe le corps, sétacées, à articles 1 gros, en cône un peu arqué, les suivants, sauf 11, noueux au bout, 3 plus long que 5 et surtout cpe 4, 5-10 subégaux, 11 du double plus long que celui-ci, très-aigu au bout. — Yeux assez faiblement séparés en dessus ; leur lobe infé- rieur ne dépassant pas en avant les tubercules antennifères. — Pro- thorax pas plus long cpe large, brusquement rétréci et resserré en avant, arrondi sur les côtés, fortement rugoso-ridé en dessus. — Elytres allongées, assez convexes, un peu et graduellement rétrécies et tronquées en arrière, avec la suture épineuse, fortement impres- sionnées en dedans des épaules. — Pattes longues, comprimées; cuisses linéaires, les postérieures un peu plus courtes que les élytres ; tarses assez longs, les postérieurs étroits, à article 1 plus long que 2-3 réunis. — Saillie mésosternale large, échancrée en arc postérieurement. — Saillie prosternale tronquée en arrière. — Corps très-allongé, robuste, densément pubescent partout. Femelle : Tête et mandibules plus courtes. — Antennes dépassant un peu le sommet des élytres; leur dernier article beaucoup moins long. Le seul genre du groupe actuel dont les tubercules antennifères soient aussi saillants et séparés par une large et profonde concavité. Il ne comprend qu'une très-grande et superbe espèce (2) de la Ma- laisie, entièrement revêtue, sauf sur les antennes, d'une pubescence d'un jaune clair et légèrement verdâtre, avec le prothorax orné de trois larges bandes longitudinales d'un noir profond et mat. HOPLOCERAMBYX. J. Thoms. Sijst. Ceramhyc. p. 229 (3). Màlc& : Mandibules assez longues, obliques, obtusément carénées (1) Syn. CoNOTHORAx, J. Thoms. Sysl. Cerambyc. p. 230 ; nom déjà employé par M. H. Jekel pour un genre de Curculionides démembré des Hypsonotcs; voyez tome VI, p. 277. (2) Con. Pascoei, J. Thoms. loc. cit. et Archiv. entom. 1, p. 122, pi. U, f. 6, cf. (3) Syn. Hammaticherus Ncwm. — Cerambyx Pascoe. CÉRAMBYCIDES VRAIS. 2G1 en dessus. — Tête très-saillante, canaliculée depuis le bord postérieur des yeux jusqu'au bas du front; celui-ci oblique, avec deux bourre- lets à la base des tubercules antennifères ; joues longues. — Antennes de iji ou 1/3 plus longues que le corps, robustes, âpres, sauf à leur extrémité, à articles 1 médiocre, eu cône renversé, 3 presque aussi long que 4-5 réunis, 4 notablement plus court que 5, 5-10 égaux, 11 très-allongé, aigu au bout, 3-10 noueux, épineux en dehors (1) à leur extrémité, 3-9 canaliculés en dessus. — Yeux médiocrement sé- parés en dessus, leur lobe inférieur ne dépassant pas les tubercules antennifères. — Prothorax plus long que large, rétréci dans son tiers antérieur, arrondi sur les côtés eu arrière, fortement ridé en travers, avec une callosité ou un espace lisse sur le disque. — Elytres médio- crement allongées, assez convexes, peu à peu rétréci es et obliqLuement tronquées en arrière, avec la suture et Tangle de la troncature subé- pineux, fortement impressionnées en dedans des épaules. — Pattes longues; cuisses comprimées, les intermédiaires arquées en dessus, les autres sublinéaires, les postérieures parfois aussi longues que les élytres. — Corps très- finement pubescent ou glabre. — Le surplus comme chez les Massicl's. Femelles : Moins robustes dans toutes leurs parties et en général beaucoup plus petites que leurs mâles. — Tète et mandibules beau- coup plus courtes. — Antennes sans aspérités, épineuses sur les mêmes articles, avec 5-11 en outre ayant leur sommet interne formant un angle très-aigu, 11 pas plus long que 10. La plupart de ces insectes égalent, sous le rapport de la taille, le Massicus Pascoei ; mais aucun d'entre eux n'est pubescent comme ce dernier; leurs téguments sont glabres ou revêtus de poils extrême- ment fins et courts. Ils habitent la Malaisie tant continentale qu'insu- laire et les îles Philippines (2), DYMASIUS. J. Thoms. Syst. Cernmbyc. p. 234 (3). Mâle : Mandibules médiocres, carénées en dessus, unidentées au côté interne. — Tête saillante, concave et sillonnée entre ses tuber- cules antennifères; front vertical, muni d'une plaque; joues un peu (t) M. J. Thomsou les indique, par mégarde, comme épiueux au côté iu- terne. (2) Ham. spinicornis, Newm. The Entomol. p. 245 {Ham. longicollis Dej.); îles Philippines; type du genre. — Cer. morosus, Pascoe^Tnins. of the entom. Soc. Ser. 2, IV, p. 92; Bornéo. — IIopl. Aramis, Moluques; nitidus, Boiirou, J. Thcms. Syst. Cerambyc. p. [)75. — //. reliclus, Pascoe, Procecd. of llie Zool. Soc. 18G6, p. 528; Poulo-Piiiang. (3) Syn. Imbrios, Pascoe, Proceed. of tlic Zool. Soc. 1806, p. 528. 262 LONGICORNES. allongées. — Antennes un peu plus longues que le corps, finement pubescentes, à articles i médiocre, en cône arqué, 3 égal à 4-5 réunis (4 beaucoup plus court que 5), tous trois noueux au bout, G-IO égaux, légèrement anguleux à leur sommet interne, 14 pas plus grand que 10. — Yeux faiblement séparés en dessus; leur lobe inférieur ne dé- passant pas les tubercules antennifères. — Prothorax plus long que large, cylindrico-ovalaire, brièvement rétréci en avant, couvert de rides transversales. — Elytres allongées, déprimées sur la suture, fai- blement rétrécies, tronquées et bi-épineuses en arrière. — Pattes peu robustes, comprimées ; cuisses peu à peu élargies, les postérieures no- tablement plus courtes que l'abdomen ; tarses allongés, les postérieurs à article i plus long que 2-3 réunis. — Saillie mésosternale large, échancrée au bout. — Saillie prosternale tronquée postérieurement. — Corps très-allongé, étroit, revêtu d'une fine pubescence à reflets soyeux. Femelle : Plus courte que le mâle. — Antennes dépassant à peine le sommet des élytres. — L'épine terminale externe de celles-ci presque obsolète. — Pygidium recouvert, tandis que celui du mâle est en par- tie libre , caractère peut-être accidentel chez l'exemplaire unique de ce dernier que j'ai à ma disposition. Ce genre a pour type un assez grand insecte de Ceylaii que M. J. Thomson nomme strigosus , ses élytres présentant chez le mâle quel- ques larges sillons longitudinaux et superficiels , disposition dont la femelle présente à peine quelques vestiges. La pubescence qui le revêt est d'un gris verdâtre. Entre cet insecte et ceux, également des Indes orientales, sur les- quels M. Pascoe a fondé son genre Imbrius (1), je ne vois aucune dif- férence essentielle; les élytres seulement sont chez ces derniers tron- quées et inermes au bout. CALPAZIA. Pascoe, Trans. offhe eniom. Soc. Ser. 2, IV, p. 93. Genre à peine distinct des Dymasius et n'en différant que par les caractères qui suivent : Mâle : Antennes dépassant les élytres du tiers environ de leur lon- gueur, leur H'' article subappendiculé. — Prothorax pareil, mais un peu déprimé sur le disque. — Elytres largement aplanies le long de (1) /. ephebus,lineatus, strigosus, VaLiCoe^loc. cit.; Malaisie (Poulo-Pinang). Les deux derniers ont le prothorax et la pubescence de l'espèce typique ; l'ep/ie- bus s'en éloigne par son piothorax fortement rugoso-ridé, comme celui des XoANODERA et sa pubescence sans reflets soyeux, diiférences analogues à celles qu'on observe chez les Pachydissus et purement spécifiques. J'ai sous les yeux plusieurs petites espèces de Ceylan^ Bornéo, etc., qui ne sont que des formes dégradées du genre. CÉRAMBYCIDES VRAIS. 263 la suture, tronquées au bout, avec l'angle suturai brièvement épineux, assez fortement ponctuées. — Femelle inconnue. Par suite de la dépression des élytres, le faciès de l'unique espèce (4) du genre diffère assez de celui des Dymasius, à quoi contribue encore sa livrée des élytres qui consiste en nombreuses mouchetures blan- ches sur un fond noir, mais qui laisse sur chacun de ces organes un grand espace dénudé et de forme triangulaire. En outre, tandis que chez les Dymasius ces organes ne présentent aucun vestige de ponc- tuation, ici ils en ont une assez forte dans les 2/3 de leur longueur et disposée sans ordre. Cet insecte, originaire de Bornéo, est de la taille des Dymasius de seconde grandeur. DIALEGES. Pascoe, Trans. of the entom. Soc. Ser. 2, IV, p. 47. Mâle : Mandibules médiocres, déclives, carénées en dessus. — Tête saillante, finement sillonnée dans toute sa longueur; ses tubercules antennifères déprimés, séparés par le sillon en question; front obli- que; joues courtes. — Antennes d'un tiers plus longues que le corps, peu robustes^ leurs articles 4-7 longuement villeux en dessous : 1 assez long, subcylindrique, 3 plus long que 4-5 réunis, arqué, tous un peu noueux au bout, 5-11 égaux. — Yeux médiocrement séparés en des- sus, largement divisés; leur lobe inférieur ne dépassant pas les tuber- cules antennifères. — Prothorax un peu plus long que large, peu con- vexe , brusquement rétréci eu avant et à sa base, fortement arrondi sur les côtés, muni en dessus de côtes longitudinales, avec leurs inter- valles transversalement ridés. — Ecusson en triangle curviligne. — Elytres allongées, peu convexes, graduellement rétrécies en arrière, tronquées et biépineuses à leur extrémité, — Pattes longues ; cuisses et jambes comprimées, les postérieures dépassant un peu les élytres; l*'' article des quatre tarses postérieurs beaucoup plus long que 2-3 réunis. — Saillie mésosternale assez large, à peine échancrée au bout. — Saillie prosternale verticale en arrière. — Corps très-allongé, revêtu d'une pubescence soyeuse. Femelle : Tête plus courte. — Antennes dépassant faiblement le sommet des élytres, non villeuses en dessous, leur 3^ article droit. — Elytres parallèles, rétrécies seulement dans leur quart postérieur. — Cuisses postérieures un peu plus courtes que les élytres. — Corps moins svelto. Cet ensemble de caractères, notamment la division des yeux, la structure des antennes et la sculpture du prothorax, font de ce genre, voisin, du reste, des Dymasius, un des plus distincts du groupe actuel. Il ne comprend qu'une assez grande espèce (pauper) de la Malaisie, (1) C. vermicularis, Pascoe, ibid. pi. 23, f. 2. 2G4 LONGICORNES. dont la pubescence des élytres forme, comme chez le Dym. striyosus, des bandes longitudinales ; il existe, en outre, sur chacun de ces or- ganes, un peu en arrière du milieu, une grande tache brunâtre, mal limitée, et précédée en avant de quelques taches semblables plus pe^ tites et peu apparentes. LACHNOPTERUS. J. Thoms. Syst. Cerambyc. p. 231 (1). Mâles : Mandibules médiocres, verticales, légèrement carénées en dessus. — Tête assez saillante, brièvement sillonnée entre les yeux ; ses tubercules antennifères très-courts, aplatis, subcontigus; front vertical, muni d'une plaque; joues assez longues. — Antennes un peu plus longues que le corps, très-finement veloutées, à articles 1 mé- diocre, en cône renversé, 3 plus grand que 4, celui-ci et les suivants égaux, 3-5 légèrement noueux au bout, 7-10 faiblement en scie à leur sommet interne. — Yeux assez finement granulés, fortement séparés en dessus, ne dépassant pas en avant les tubercules antennifères. — Prothorax plus long que large, peu convexe, ovalaire, fortement ré- tréci, avec un sillon transversal, en avant et à sa base, inerme sur les côtés, vaguement ridé et couvert en dessus de nodosités peu saillan- tes. — Elytres assez courtes, planes en dessus, parallèles, arrondies et inermes en arrière. — Pattes assez courtes ; cuisses subpédonculées à leur base , puis peu à peu et fortement renflées ; les postérieures à peine plus courtes que les élytres; 1" article des tarses postérieurs plus court que 2-3 réunis. — Saillie mésosternale large, échancrée au bout. — Saillie prosternale tronquée en arrière. — Corps médiocre- ment allongé, revêtu d'une pubescence très-fine sur le corps, dense et à reflets soyeux sur les élytres. Femelles : Antennes de longueur variable, atteignant au maximum le sommet des élytres. La livrée de ces insectes sufiirait, à elle seule, pour les faire recon- naître, la pubescence qui revêt leurs élytres étant d'un jaune doré, tandis que tout le reste de leur corps est d'un noir profond médiocre- ment brillant. La couleur jaune est néanmoins sujette à perdre ses reflets soyeux et même à devenir d'un brun jaunâtre sale. Us sont de taille médiocre, propres aux Archipels indiens, et l'on en a décrit deux es- pèces sous des noms presque identiques (2). (1) Syn. Hammaticherus Newm. — Cerambtx Pascoe. (2) Ham.auripenniSy^evim. The Entomol. p. 245; îles Philippines. — Cer. mireipennis, Pascoe, Proceed. of the entom. Soc. 1859, p. 84; Batchian. Dans la plupart des colleclions de Paris, celte espèce est inscrite sous le nom de ve- lutinus Pascoe. Ces deux insectes sont excessivement voisins et, autant que j'en puis juger par les exemplaires assez nombreux que j'en ai vus, ne peuvent guère se distinguer (jue par la longueur relative des antennes. CÉRAMBYCIDES VRAIS. 265 Par suite de la fine granulation des yeux^ ce genre forme une ex- ception dans le groupe actuel; mais comme plusieurs Cerambyx sont dans le même cas, ainsi qu'on l'a vu plus haut, il n'y a pas là de motif suffisant pour le retirer des Cérambycides vrais auxquels il appartient de toute évidence. TAPINOLACHNUS. J. Thoms. Syst. Ceramhyc. p. 445 (1). Mâle : Mandibules médiocres, carénées en dessus, verticales. — Tête assez saillante, finement sillonnée entre ses tubercules antennifères ; ceux-ci déprimés, subconligus; joues courtes. — Antennes médio- crement robustes, beaucoup plus longues que les élytres, faiblement pubescentes, densément villeuses en dessous dans les 2/3 de leur lon- gueur, à articles 1 médiocre, en cône renversé, 3 très-long, 4 de moitié plus court que lui, 5 d'un tiers plus grand que ce dernier, subégal à 6-10, 11 du double plus grand que 10, aigu au bout. — Yeux faiblement séparés en dessus, ne dépassant pas en avant les tubercules antennifères. — Prothorax sub transversal, déprimé sur le disque, brusquement rétréci en avant, arrondi sur les côtés, flexueu- sement ridé, sauf dans son milieu. — Ecusson petit, en triangle rec- tiligne. — Elytres médiocrement allongées, presque planes, parallèles, tronquées et subbiépineuses au bout. — Pattes longues ; cuisses li- néaires, les postérieures de la longueur des élytres; tarses de la même paire à article 1 plus court que 2-3 réunis. — SaiUie mésosternale large, échancrée au bout. — SaiUie prosternale canaliculée, tronquée en arrière. — Corps médiocrement allongé, très-finement pubescent. Femelle : Plus petite. — Antennes de la longueur des élytres, à ar- ticles décroissant peu à peu et anguleux au bout, à partir du 7^. — Prothorax rugoso-ridé sur toute sa surface en dessus. — Cuisses pos- térieures plus courtes que les élytres. M. J. Thomson ne cite à l'appui de ce genre qu'une espèce [Lacor- dairei) de la Malaisie qu'il a bien voulu me dédier et me communi- quer. Elle est assez grande et a un faciès particulier dû surtout à la forme déprimée de ses élytres ; la fine pubescence qui la levêt est d'un gris cendré à reflets légèrement soyeux. PACHYDISSUS. Newm. The entom. Mag. V, p. 491 (2). Mâle : Mandibules médiocres, verticales, faiblement carénées en (1) Syn. Neocerambyx, .T. Tlioms. Essai, etc. p. 19i; olim. — HAMMATiCHEuns Newm., Germar, A. Wliite. (2) Syn. Cerambyx ou IIammaticherus auctor. 266 LONGICORNES. dessus. — Tête assez saillante, sillonnée entre les yeux et les tuber- cules antennifères ; ceu,x-ci plus ou moins déprimés ; front vertical, muni d'une plaque parfois peu distincte; joues très-courtes. — An- tennes très-finement pubescentes, beaucoup plus longues que le corps, à articles 1 médiocre, en cône arqué, 4 beaucoup plus court que 3 et que 5, ceux-ci de longueur variable, mais 5 toujours le moins grand, 3-5 noueux au bout, les suivants subégaux. — Yeux faiblement sépa- rés en dessus, dépassant plus ou moins en avant les tubercules anten- nifères. — Prothorax transversal ou non, arrondi sur les côtés; sa sculpture variable. — Ecusson en triangle curviligne. — Elytres mé- diocrement allongées, assez convexes, un peu aplanies sur le disque, parallèles, arrondies ou subtronquées, rarement bi-épineuses en ar- rière. — Pattes longues; cuisses linéaires, les postérieures de la lon- gueur des élytres ; tarses de la même paire à article 1 un peu plus court que 2-3 réunis. — Saillie mésosternale large, échancrée au bout. — Saillie prosternale verticale et souvent tuberculeuse en arrière. — Corps plus ou moins allongé ; sa vestiture variable. Femelles : Antennes de la longueur du corps ou un peu plus gran- des, à articles 5-10 ou 6-10 plus ou moins déprimés et anguleux à leur sommet interne. — Cuisses postérieures plus courtes que l'abdomen. M. Newman a fondé ce genre sur la femelle d'un insecte (1) de l'Australie que j'ai sous les yeux. Il a ici la même étendue que lui a donné en dernier lieu M. J. Thomson (2). Dans cet état il comprend des formes assez variées sous le rapport de la taille, du faciès, de la vestiture des téguments et de la sculpture du prothorax , mais pour la séparation desquelles les caractères génériques font absolument défaut. Le caractère essentiel qui le distingue de tous les précédents réside dans le lobe inférieur des yeux qui s'avance plus ou moins (parfois peu) au-delà des tubercules antennifères. Ces insectes sont les plus nombreux (3) de tous les Cérambycides du groupe actuel, et habitent principalement les Archipels indiens, puis l'Australie et l'Afrique. Parmi les espèces de cette dernière par- tie du globe, une {Nerii} étend son habitat jusque dans le midi de la France. La plupart sont d'assez grande taille, et dans le nombre il en est plusieurs (par ex. holosericeus , i7idutus, aurifaber, etc.) dont la pubescence présente des reflets moirés très-prononcés qui manquent chez les autres. Quelques-unes de celles-ci, sous le rapport de la taille, sont inférieures au Cer. Scopolii d'Europe. (1) P. sericus, Newm. loc. cit. {Hammat. turbinaticornis, Germ. Linn. en- tom. III, p. 224); Ircs-répandu dans l'Australie. (2) Syst. Cerambyc, p. 231; j'en rotranche seulement son Neocer. JEneas (Essai, etc. p. 195) dont les antennes sont épineuses et qui me paraît être un H0PL0CERAMB\X. (3) Outre le sericus cité plus haut, les espèces suivantes, dont je n'ai vu CÉRAMBYCIDES VRAIS. 267 ZATREPHUS. Pascoe, Trans. of the entom. Soc. Ser. 2, IV, p. 94. Femelle : Mandibules assez courtes, faiblement carénées en dessus. — Tète peu saillante, profondément sillonnée sur le vertex, finement entre ses tubercules antennifères, ceux-ci un peu concaves ; front sub- vertical, mmii d'une plaque; joues courtes. — Antennes atteignant le milieu des élytres, densément pubescentes, robustes, à articles 1 gros, médiocre, en cône renversé, 3-S obconiques, très-noueux au bout, ce- lui-là voa peu plus long, 6-10 déprimés, égaux, anguleux à leur som- met interne, 11 égal à 10. — Yeux médiocrement séparés en dessus, leur lobe inférieur dépassant un peu le bord antérieur des condyles antennaires. — Prothorax à peine plus long que large, subcybndrique, un peu rétréci en avant, resserré avant ses deux extrémités, très-for- tement et irrégulièrement ridé. — Ecusson en triangle curviligne. — Elytres assez convexes, parallèles, obliquement rétrécies et tronquées à leur extrémité. — Pattes courtes, robustes ; cuisses peu à peu en mas- sue, les postérieures ne dépassant pas le 2« segment abdominal; i" article des tarses postérieurs un peu plus long que 2. — Saillie mésosternale large, peu à peu rétrécie et fendue au bout, en arrière. — Saillie prosternale tronc|uée postérieurement, avec son angle infé- rieur tuberculeux. — Corps robuste, densément pubescent, surtout en dessous. — Mâle inconnu. qu'une partie, appartiennent probablement au genre. Esp. indiennes et de Chine : Cer. holosericeus , Fab. Syst. El. IF, p. 281 3 Oliv. Entom. IV, 67, pi. 17; f. 127; Archipels indiens, Chine. — Hnm. indutus^Ke\im. TheEnlom. p. 245; Philippines. — Hani. aurifaber, A. While, Longic. of Ihe Brit. Mus. p. 128; Bornéo. — Pach. Achilles, Bornéo; velutinus, inclemens, Malaisie; J. Thoms. Syst. Cerambyc. p. 576. — Cer. egenus, fulvidus, Chine bor.; mica- ceus, Bornéo ; Pascoe, Trans. of the entom. Soc. Ser. 2, IV, p. 236. — Cer. venustus, vernicosus, versutus, consocius, macilentus, Cey\an;demissus,\{\n- dostan; Pascoe, ibid. Ser. 2, V, p. 19. — Cer. 'pruinosus, Pascoe, Proceed. of the Zool. Soc. 1866, p. 526; Poulo-Pinang. — Esp. de l'Australie : Cer. nu- bilus, Pascoe, ibid. Ser. 3, I, p. 558. — Eam. picipennis, Germar, Linn. en- tom. III, p. 225. — Esp. de la Nouvelle-Calédonie : Cer. Mulsanti, Montrouz. FauD. d. l'île Woodl. p. 61. — Esp. africaines : Ilani. signaticollis, Hope, Ann. a. Mag. of nat. Hist. XI, 18i3, p. 367; cap Palmas. — Ham. natalensis, A. White, Longic. of the Brit. Mus. p. 128. — Pach. femorelluSj Chevrol. Rev.et Mag. d. Zool. 1856, p. 340; dilaiatus, ibid. p. 567; Vieux-Calabar. — Cer. incultus, Gerstaeck. Monatsber. d. Berlin. Acad. 1855, p. 265, et in Petcrs, Reis. n. Mozamb.; Entom. p. 319, pi. 19, f. 1; Mozambique. — Cer. Nerii, Erichs. in Wagner, Reis. in Alger. III, p. 188, pi. 8, f. 11 {Cer. mauritanicus, Buquet, Ann. d. 1. Soc. entom. 1810, p. 395); Algérie; trouvé aussi aux environs de Nice. Il va de soi que si parmi ces espèces il s'en trouve qui n'ont pas les yeux faits comme il a été dit plus haut, elles doivent être retranchées du genre, sans qae je puisse dire dans lequel elles doivent rentrer. 268 lOXGI CORNES. Une des formes les plus massives du groupe actuel, ayant pour type un assez grand insecte (1) de Bornéo revêtu partout, sauf sur le pro- thorax, d'une pubescence finement nuageuse d'un gris blanchâtre mélangé de gris vineux ; le prothorax est simplement moucheté de cette dernière couleur. Chez l'exemplaire qui a servi à M. Pascoe et que j'ai sous les yeux, il y a sur chaque élytre, non loin de son extré- mité, un espace dénudé, médiocre et arrondi, qui est probablement accidentel, RHYTIDODERA. A. White, Longic. ofthe Brit. Mus. p. 132 (2). Mâle : Mandibules subverticales, médiocres, carénées en dessus. — Tète saillante, finement sillonnée en dessus; ses tubercules antenni- fères déprimés, subcontigus; front vertical ; joues très-courtes. — An- tennes un peu plus longues que le corps, robustes, à articles 1 court, en cône arqué, 3 égal à 5, plus long que 4, les suivants subégaux, dé- primés, 3-10 fortement pectines au côté interne. — Yeux très-rapprochés en dessus, entourés d'une frange de poils serrés, leur lobe inférieur débordant à peine les tubercules antennifères.— Prothorax à peine plus long que large, ovalaire, rétréci en avant et à sa base, couvert de côtes longitudinales saillantes. — Ecusson en triangle curvihgne. — Elytres allongées, assez convexes, parallèles, isolément et obliquement tron- quées au côté interne en arrière. — Pattes métUocres; cavités coty- loïdes antérieures largement fermées en arrière ; cuisses comprimées, graduellement élargies ; les postérieures notablement plus courtes que l'abdomen; i" article des quatre tarses postérieurs plus court que 2-3 réunis. — Saillie mésosternale médiocrement large, un peu rétrécie et échancrée au bout. — Saillie prosternale simplement décUve en arrière. — Corps allongé, étroit, pubescent. Femelle : Antennes dépassant à peine le milieu des élytres, à ar- ticles 5-10 légèrement anguleux à leur sommet interne. M. A. White n'a connu que ce dernier sexe. L'espèce (3) qu'il a dé- crite est un assez grand insecte de la Chine (Hong-Kong), revêtu d'une pubescence couchée grise ou d'un fauve clair qui, en se con- densant, forme sur les élytres des petites taches ou des Unéoles qua- drangulaires disposées en rangées transversales, livrée sans autre exemple dans tous les genres qui précèdent, mais qui se reproduit chez quelques espèces des Indes orientales qui ne diffèrent de celle- (1) Z. pannosus, Pascoe, loc. cil. pi. 23, f. 3. (2) Il sera bon de changer le nom du genre déjà employé sous la forme in- correcte de Rhytiderus, par M. De Chaudoir, pour des Carabiques (voyez 1. 1, p. 124), et de Rhytideres, par Schœnherr, pour des Curculionides; j'ai con- servé ce dernier (tome VI, p. 421) en le changeant en Rhytidodëres. (3) R. Bowringii, A. Wliile, loc. cit. p. 133, pi. i, f. 1. CÉRAME YCIDES VRAIS. 269 ci que par leur prothorax rugoso-ridé et leurs élytres parfois bi-épi- neuses à leur extrémité. M. Pascoe me parait en avoir décrit une de Bornéo, sous le nom de Xoanodera magister (1), et il en existe dans les collections une autre très-voisine, originaire des Moluques et du Laos. XOANODERA. Pascoe, Trans. of the entom. Soc. Ser. 2, IV, p. 92. Mâle : Mandibules déclives, courtes, à peine carénées en dessus. — Tête peu saillante, sillonnée ; ses tubercules antennifères déprimés, très-rapprochés ; front vertical; joues courtes. — Antennes un peu plus longues que les élytres, à articles 1 médiocrement robuste, arqué, les suivants à peine noueux au bout; 4 beaucoup plus court que 3 et que 5, celui-ci et 6-10 mi peu anguleux à leur sommet interne. Il pas plus long que 10, subappendiculé. — Yeux peu distants en dessus, débordant un peu en avant les condyles des antennes. — Prothorax plus long que large, subovalaire, brièvement rétréci, avec un sillon transversal, en avant et à sa base, couvert de rides longitudinales sail- lantes, plus ou moins irrégulières. — Ecusson en triangle curviligne. — Elytres allongées et déprimées sur la suture, parallèles, munies près de leur sommet d'une carène transversale formée par un prolon- gement de leur bord postérieur et remontant un peu sur les côtés ; le sommet lui-même tronqué obhquement et bi-épineux. — Pattes assez longues ; cuisses graduellement en massue, carénées le long de leur face externe ; les postérieures notablement plus courtes que les élytres ; 1^' article des tarses postérieurs plus court que 2-3 réunis. — Saillie mésosternale assez large, un peu rétrécie et échancrée postérieure- ment. — Saillie prosternale coupée verticalement en arrière, avec son angle inférieur un peu saillant. — Corps allongé, rovêtu d'une pubescence assez dense. Femelle : Antennes dépassant à peine le sommet des élytres. — Semblable au mâle pour le surplus. En outre de la carène caractéristique du genre, dont les élytres sont munies avant leur sommet, carène dont M. Pascoe ne parle pas, non plus que de ceUe des cuisses, l'espèce typique (2) du genre a les élytres criblées de gros points enfoncés sur la majeure partie de leur surface et une livrée qui lui est propre. La pul^escence fauve dont les élytres sont revêtues n'envahit pas en entier les bords latéraux et y laisse un grand espace triangulaire dénudé et ponctué comme un dé à coudre ; en avant et en arrière, surtout dans cette dernière direc- tion, se voient un plus ou moins grand nombre de hnéoles longitudi- nales également dénudées. Cet insecte est originaire de la Malaisie et d'assez grande taille. (1) Trans. of Ihe enlom. Soc. Ser. 2, IV, p. 93. (2) X. trigona, Pascoe, loc. cit. pi. 23, f. 1. 270 LONGICORNES. Il existe aux Indes orientales des espèces, évidemment congénères de celles-ci, mais dont les élytres ne sont pas du tout ou autrement ponctuées, et dont la pubescence uniforme ne présente parfois aucun vestige de dessin (i). CRIODION. A. Serv. Jnn. d. l. Soc. sntom. 1833, p. 571. Dans son état actuel ce genre est un assemblage de formes dispa- rates dont il est impossible de donner une formule exempte de nom- breuses exceptions. Il ne comprend ici que les espèces c|ui possèdent l'organisation de celle [tomentosum] c[ue Serville a placée en tète. Mâles : Mandil)ules verticales, fortement carénées en dessus. — Tête assez saillante, carénée ou bisillounée entre les yeux, mi peu concave entre ses tubercules antennifères ; ceux-ci transversalement canaliculés ; front grand, vertical, limité en bas par un sillon flexueux très-marqué; point de plaque frontale; joues de longueur variable. — Antennes mi peu plus longues c^ue le corps, pubescentes et plus ou moins villeuses, médiocrement robustes, à articles 1 assez long, en cône renversé, 4 de moitié au moins plus court que 3, 5 plus long que lui, les suivants subégaux ou décroissant un peu, 3-10 légère- ment noueux au bout. — Yeux fortement séparés en dessus, leur lobe inférieur dépassant en avant le bord antérieur des condyles anten- naires. — Prothorax transversal ou subtransversal, plus ou moins convexe, en général rectiligne sur les côtés, inégal, mais jamais trans- versalement ridé en dessus. — Elytres assez ou peu convexes, très-al- longées, parallèles, tantôt sulmrrondies au bout, avec la suture épineuse (par ex. tomentosum), tantôt (esp. inédites) tronquées et bi-épineuses. — Pattes médiocres ; cuisses sublinéaires ou peu à peu élargies ; les quatre postérieures uni-épineuses au bout ; les postérieures ne dépas- sant pas le 2^ segment abdominal; angle terminal externe des jambes épineux ou dentiforme, plus ou moins saillant ; tarses larges, à ar- ticle 1 plus court que 2-3 réunis. — Saillie mésosternale assez large, faiblement échancrée au bout. — Saillie prosternale tronquée en ar- rière. — Corps très-allongé, puljescent partout. Femelles : Antennes de longueur variable, ne dépassant jamais les élytres, en général notablement plus courtes que ces dernières. (1) M. Pascoe (Trans. of tlie entom. Soc. Ser. 2, IV, p. 94) en a placé, avec hésitation, une de Bornéo dans son genre Zatrephhs, sous le nom de Z. insci- tus; ses élytres sont lisses et uniforoiément revêtues d'une pubescence d'un jaune doré presque n;at. Chez une autre, inédite, de Ceylan, que m'a commu- niquée M. C. A. Dohrn, cette pubescence, d'un gris uniforme, laisse de chaque côté un grand espace dénudé, comme chez la X. trîgonn, espace qui seul est ponctué. Cette espèce fait, par conséquent, le passage entre la précédente et celle qui constitue le type du genre. CÉRAMBYCIDES VRAIS. 271 Conçu'en ces termes, le genre ne comprend plus qu'mi petit nombre d'espèces du Brésil dont une seule, à ma connaissance, est décrite en ce moment (1). Elle est de très-grande taille, ainsi que quelques- mies de celles c[ui sont inédites. XESTIA. A. Serv. Ami. d. l. Soc. entom. 1834, p. 16. Mâles : Mandibules et tète des Criodion. — Antennes médiocrement robustes, à peine pubescentes, souvent hérissées de quelques poils fins à leur base, atteignant ou dépassant un peu le sommet des élytres, à articles 1 de grandeur et grosseur variable, 3 du double au moins plus long que 4, celui-ci plus petit que 5, ce dernier et 6-10 médiocres, subégaux, il plus long que 10, S-10 ou 6-10 plus ou moins carénés en dessus, tantôt non, tantôt anguleux à leur sommet interne (2). — (1) C. tomentosum, Ser-v. loc. cit. Parmi les espè(;cs inédites figurent le C. flavopilosiim de Dejean (Cat. éd. 3, p. 349), peut-être ses C. placidum et holo- sericeum que je ne connais pas, et une connue dans les collections de Paris sous le nom de luberculatum. La suivante leur est peut-être congénère : C. pilosum, Lucas in Casteln. Voy. d. l'Amer, d. Sud; Entom. p. 188, pi. 11, f. 8; Brésil. Chez ceux de ces insectes qui rne sont connus, les cavités cotyîoides inter- médiaires sont ouvertes en dehors, comme dans tous les genres qui précèdent. Chez les suivantes, elles ont une forte tendance à se fermer et parfois le sont presque, mais jamais, à ma connaissance, tout-à-fait. Ces espèces sont, en outre, à peine pubescentes en dessous, glabres en dessus {setosus excepté), au moins sur les élytres, et constammment privées d'épines au sommet des cuisses. Elles ne pourront même guère rester associées, plusieurs d'entre elles (parex. setosus, erythropus) ayant l'angle terminal externe d'une paire de leurs jambes, ou de toutes, dentiforme. Elles doivent, à mon sens , former un ou plusieurs genres intermédiaires entre les Criodion et les Xestia. Les suivantes sont décrites en ce moment. Cer. setosus, corvinus, Germ. Ins. Spec. nov. p. 507; Brésil. — Hammat. snfuralis, Gory, Mag. de Zool.; Ins. 1832, pi. 1, çf; Cayenne. — Criod. pictipes, Newm. The entom.. Mag. V, p. 396; Brésil. — Criod. sexmaculotum, annulipes, BuquetinGuérinMénev.Icon.;Ins.; texte, p. 228; Brésil.— Criod. Feisthamelii, Cayenne; scwipWe, Colombie; bivittcdum, modestmn, angustatum, Buq. Ann. d. 1. Soc. entom. 1852, p. 356. — Criod. castanopterum^ Erichs. in Schomb. Guyana, III, p. 571; Guyane anglaise. — Criod. erythropus (Dej.), Lucas in Casteln. Voy. d.. l'Amer, d. Sud: Entom. p. 187, pi. 11, f. 7; Brésil. — Xest. lateralis , Erichs. Archiv, 1847, I, p. 140; Pérou. — Xest. Chahrillacii, J. Tlioms. Archiv. entom. I, p. 123; Brésil. — Xest. fuUjurata, Chabrill. ibid. p. 196 ; même pays. La majeure partie de ces espèces ont les élytres, et parfois en môme temps les pattes, d'un beau jaune de terre de Sienne, avec des taches ou des bandes d'un brun pourpré. (2) Ce caractère est à son maximum chez la A', confusa de Dejean (Cat. éd. 3, p. 347), espèce inédite (lui a, en outre, 12 articles très-disUncts aux aalennes. 272 LONGICORNES. Yeux gros, dépassant en avant les tubercules antennifères. — Protliorax transversal ou non, cylindrique ou cylindrico-ovalaire, couvert de rugosités et de rides flexueuses transversales. — Elytres médiocrement convexes, parallèles, parfois un peu atténuées en arrière, tronquées et en général bi-épineuses au bout. — Pattes courtes, robustes ; cavités cotyloïdes intermédiaires complètement fermées; cuisses atténuées à leur base, puis en massue fusiforme, inermes au bout; les postérieures ne dépassant pas ou que peu le 2*= segment abdominal; angle ter- minal externe des jambes non dentiforme; tarses des Criodion. — Saillies mésosternale etprosternale des mômes. — Corps allongé, glal)re, sauf sur les côtés de la poitrine, parfois hérissé de quelques poils fins sur le prothorax. Femelles : Pareilles aux mâles, avec les antennes de la longueur de la moitié ou des 2/3 des élytres. Par suite de la fermeture des cavités cotyloïdes intermédiaires, ce genre est étranger au groupe actuel, mais on vient de voir que, sous ce rapport, il existe des espèces qui font le passage entre lui et les Criodion dont il est voisin. Le faciès des siennes est, en outre, celui des Cerambyx et de quelques Pachydissus. Ces deux raisons m'ont engagé à le laisser ici. Ces insectes, propres à l'Amérique, comme les Criodion, sont très- homogènes sous le rapport de la livrée. Tous sont d'un rouge sanguin ou d'mi brun-marron plus ou moins foncé et sujet à passer au noir; dans ce cas, il existe sur chaque élytre une bande longitudinale très- régulière et plus claire que le fond; ces organes ne présentent jamais aucun vestige de ponctuation. Les espèces que j'ai vues s'élèvent à une dizaine dont deux seulement sont décrites (1). Note. Le genre suivant est, selon M. Pascoe, allié de près aux Cerambyx dont il diffère principalement par le faciès, l'ampleur plus grande des élytres et la brièveté des pattes, surtout des jambes. Je ne vois pas bien la place qu'il doit occuper dans la section actuelle à laquelle il appartient très-probablement. SEBASMIA. Pascoe, Trans. of the entom. Soc. Ser. 2, V, p. 18. Tète saillante, petite. — Yeux grands, réniformes. — Antennes de longueur médiocre; leurs articles basilaires noueux au bout, le i" le Les autres^ que j'ai sous les yeux, u'en ont que 11, dont le dernier est ordinai- remenl muni d'une petite dent interne. (1) A', spinipennis, Serv. loc. cit. — viltata, J. Tlioms. Essai, etc. p. 192; du Brésil ainsi que la précédente. HESPÉROPHANIDES. 273 plus court de tous (sauf le 2^), le dernier (jchancré. — Prothorax rugueux, allongé, rétréci en avant. — Elytres assez amples. — Pattes courtes. Il ne comprend qu'une belle espèce {Templetoni) de Ceylan, d'un brun-marron et revêtue en dessus de poils d'un jaune fauve à reilets soyeux. Peut-être est-ce un Pachydissus. Quant au genre qui suit, M. A. White le dit voisin des CRioDiON(i). La forme des antennes rend cette analogie peu probable, quoique la livrée de son unique espèce paraisse se rapprocher de celle des Crio- DiON que j'ai dit plus haut pouvoir constituer un genre distinct. DIORUS. A. White, Longic. ofthe Brit. Mus. p. 135. Face de la tête très-courte. — Antennes assez courtes; leurs articles un peu dilatés et cupuliformes au côté interne, chacun d'eux reçu dans celui qui le précède; le 3* à peine plus grand que les autres. — Yeux très-gros. — Prothorax aussi large que long, presque parallèle sur les côtés, muni en dessus de deux grands tubercules transversaux. — Elytres un peu plus larges que le prothorax à leur base, leur sonamet muni d'une épine. — Cuisses et jambes fortement compri- mées. L'espèce typiques (2) est originaire du Brésil, de taille moyenne, de forme robuste, légèrement pubescente et brune, avec des taches et des bandes jaunes sur le prothorax et les elytres. Groupe VIII. Hespérophanides. Languette membraneuse (3), bilobée ou échancrée. — Palpes mé- diocres, les maxillaires en général un peu plus longs que les labiaux; le dernier article de tous triangulaire. — Mandibules courtes (Gna- TiioLEA çf excepté), arquées et aiguës au bout. — Tête le plus souvent peu saillante ; ses tubercules antennifères faiblement échancrés chez la plupart; joues extrêmement courtes (quelques Zoodes exceptés). — Antennes plus ou moins hérissées de poils fins, sétacées, rarement épineuses, plus longues que le corps, au moins chez les mâles. — Yeux fortement granulés, volumineux, rapprochés en dessus, profon- (1) M. J. Thomson (Syst. Cerambyc. p. 246) le classe entre les Eurysthea et les Eligmoderma, deux genres qu'on trouvera pins loin, le premier dans le groupe des Sphérionides, le second dans celui des Éligmodermides. (2) D. biapiculatus, A. White, loc. cit. pi. 4, f. 3. (3) J'ai queirjues doutes h cet éjzard pour celle des Gnatholea que je n'ai pas pu examiner. Autant que je puis le voir sans dissection, sa pariic membraneuse parait extrêmement réduite. Coléoptères. Tome VIIL 18 274 LONGICORNES. dément échancrés ; leur lobe inférieur très-grand, dépassant fortement les tubercules antennifères en avant. — Prothorax inerme ou non sur les côtés^ souvent tubercule en dessus. — Ecusson médiocre. — Ely- tres débordant le prothorax à leur base, plus ou moins allongées. — Pattes de longueur variable; hanches antérieures transversalement ovalaires ou subglobuleuses, plus ou moins anguleuses en dehors (4); leurs cavités cotyloïdes ouvertes en arrière, celles des intermédiaires ouvertes en dehors. — Saillie raésosternale recourbée en arrière, échancrée au bout, — Saillie prosternale rarement très-étroite. — Corps généralement allongé. Les genres Hesferophanes et Stromatium , dont l'Europe possède des représentants, peuvent donner une idée de la physionomie de la plupart de ces insectes. Les autres en ont une qui leur est propre ou ressemblent à des Eburia , par suite des callosités éburnées dont leurs élytres sont pourvues. Mais le groupe actuel diffère essentielle- ment des Éburiides par la forme des hanches antérieures et l'ouver- ture des cavités cotyloïdes intermédiaires. Ces mêmes caractères em- pêchent de confondre avec les Phoracanthides deux autres genres (Phacodes, Gnaphalodes) qui ont les antennes épineuses comme ces derniers. Quelques Sphérionides ont les hanches et les cavités coty- loïdes en question faites comme elles le sont ici; leurs jambes longi- tudinalement carénées, sans parler de leur faciès, les font distinguer immédiatement du gfoupe actuel dans lequel il n'y a jamais aucune trace de carènes tibiales. Les Hespérophanides sont en général de grande taille. Leur livrée est assez variée sans avoir, sauf chez les Chlorida, rien de bien re- marquable. Les espèces européennes sont crépusculaires, habitude que ne partagent pas la majeure partie des exotiques (2). Sur les 15 genres suivants dans lesquels se répartissent ces insectes, l'Amérique en possède 8 qui lui sont exclusivement propres; les au- tres sont disséminés dans toutes les parties de l'ancien continent et en Australie. L Prothorax inerme latéralement (3). a Antennes épineuses. Leurs épines externes : 2 Phacodes. internes : 3 Gnaphalodes. (1) Il y a parfois (par ex. Hesperophanes) de grandes différences à cet égard entre les espèces d'un même genre ; mais ce n'est que chez quelques Chlorida de petite taille que ces hanches sont lout-à-fiiit subglobuleuses, sans aucune trace de saillie au côté externe. Quant aux cavités cotyloïdes intermédiaires, leur ouverture mi dehors est parfois (jEsiotyche) faible. (2) La larve de V Hesperophanes nebulosus a été décrite par M. Mulsant, Ann. d. 1. Soc. Linn d. Lyon, II, 1855, p. 258 et Opusc. entom. VI, p. 158. (3) Un léger vestige de dents latérales existe chez les G^APBALODEs. HESPÉROPHANIDES. 27b aa Antennes inerroes. b Cuisses pédonculées h leur base; des callosités éburnées sur les élytres : 4 Anoplomerus. bb — peu à peu épaissies ou linéaires. c Palpes max. uq peu plus ou à peine plus longs que les la- biaux. d Elytres sans callosités éburnées. e Tubercules antennifères non épineux au bout. Corps pubescent : 1 Hesperophnnes. — glabre à l'œil nu : 5 Grammicosum. ee Tubercules épineux au bout. Ces tubercules saillants et coniques : 7 Zoodes. déprimés : 8 Stromaiiurn. dd Elytres munies de callosités éburnées : 9 Gnatholea. ce Palpes max. du double plus longs que les labiaux : 6 jEsîo- tyche. II. Prothorax épineux latéralement. f Point de tubercules sur son disque. Cuisses interméd. et poster, inermes au bout : 10 Ceras- phorus. — — dentées au bout : 11 Chion. ff Deux ou plusieurs tubercules sur son disque. g Cuisses poster, inermes au bout. Elytres munies de callosités éburnées : 12 Pantomallus. — sans : 13 Phymafioderus. gg Cuisses poster, dentées ou épineuses au bout. Corps pubescent; élytres uni-épineuses au bout: 14 Opades. — glabre ; élytres bi-épineuses au bout : 15 Chlorida. Genre incerlae sedis : Brothylus. HESPEROPHANES. (Dej.) Mols. Col. d. France; Longic. éd. î, p. 66 (1). Mâles : Palpes courts^ égaux ou subcgaux. — Tête finement sil- lonnée jusqu'au bas du front ; ses tubercules antennifères déprimés, contigus ; front assez grand, transversal, vertical. — Antennes pubes- centes, médiocrement villeuses, un peu plus ou un peu moins lon- gues que le corps, à articles 1 assez long, en cône renversé, 3-5 de (1) Syn. TuiCHOFEnus, Wollast. Ins. Maderens, p. 427; M. WoUaston aplus lard (Cat. of llie Col. of Mad. p. 127) réuni ce genre à celui-ci. — Aruopalus pars, A. Serv. Ann. d. 1. Soc. enlom. 1834, p. 78. — Caludium Fab,, Oliv., MoDlrouz.,ctc. — CERAUBYxDe Villers. 276 LONGICORNES. longueur relative variable (1), 5-10 décroissant graduellement ou sub- égaux. — Prothorax transversal, plus ou moins convexe, arrondi sur les côtés , en général subglobuleux, brièvement resserré et assez for- tement bisinué à sa base. — Ecusson en triangle curviligne. — Ely- tres assez convexes (par ex. sericeus) ou déprimées sur le disque (par ex. griseus), parallèles, arrondies et inermes en arrière. — Pattes mé- diocres; cuisses comprimées, en général linéaires, parfois (par ex. mixtus) assez fortement en massue; les postérieures rarement aussi longues que l'abdomen ; i'^^ article des tarses postérieurs à peine égal à 2-3 réunis. — 5* Segment abdominal de forme variable. — Saillie mésosternale large, à peine échancrée au bout. — Saillie proslernale étroite, fortement arrondie en arrière. — Corps médiocrement allongé, pubescent partout. Femelles : Antennes en général de la longueur des 2/3 ou des 3/4 des élytres, rarement de leur longueur. Genre peu homogène tel qu'il existe en ce moment dans les collec- tions et les auteurs (2), Les espèces européennes et méditerranéennes elles-mêmes varient sensiblement sous le rapport de la taille, de la sculpture des téguments et de la livrée. Les plus grandes (par ex. ne- bulosus, sericeus) ont le prothorax globuleux, sans callosités, les ély- tres convexes, parsemées de petites callosités pustuleuses qui se dé- tachent sur la livrée qui est uniforme, tandis que les petites (par ex. mixtus, griseus) sont plus déprimées, parfois {mixtus) pourvues de petites callosités sur le prothorax, et privées de pustules sur les ély- tres; leur livrée est variable. Si l'on conserve le genre avec sa composition actuelle, sa distribu- tion géographique est très-étendue, ses espèces étant disséminées dans la plupart des régions chaudes et tempérées du globe (3). (1) Dans la plupart des cas {griseus, mixtus), l'article 3 est à peine plus giand que 4; ailleurs (par ex. nebulosus) il est presque du double plus long; constamment 4 est plus court que 5, qui est en général égal à 3. (2) 11 me parait surtout difficile d'y laisser, comme on le fait dans les col- lections où elles existent, quelques espèces inédites de la côte de Guinée, de la taille du griseus, doul les mâles ont les tubercules antennifères saillants et épineux au bout, le prothorax déprimé et pluri-tuberculeux, les antennes beau- coup plus longues que le corps, enfin, les cuisses postérieures atteignant le sommet des élytres. L'inspergatus du Cliili, que j'ai sous les yeux, avec son protborax cylindrique et ses élytres allongées et déprimées, ne peut guère non plus rester dans le genre. Ce dernier est impossible à définir, si l'on y laisse toutes ces espèces et probablement la plupart de celles mentionnées dans la noie suivante. (3) Esp. européennes et algériennes : Callid. nebulosum, Oliv. Entom. IV, 70, p. 45, pi. 1, f. 6 {Callid. holosericeum Rossi). — Callid. griseum, Fab. Syst. El. il, p. 340. — C. pulverulentum, Erichs. in Wagners Rcise,lll, p. 188 (C. j/n'sewm, Fdb. Syst. Entom. Il, p. 325; H. affinis, Lucas, Explor. d. l'Alger., Entom. p. 491, pi. 41, f. 10; U.fasciculatus., Falderm. Faun. entom. Transe. II, HESPÉROPHANIDES. 277 PHACODES. Newm. The Eniomol. p. 7 (1). Mâles : Palpes courts, subégaux; le dernier article de tous assez for- tement triangulaire. — Tête médiocrement concave et sillonnée entre ses tubercules antennifères; front vertical, limité inférieurement par un sillon arqué ou flexueux. — Antennes pubescentes et longuement villeuses, surtout en dessous, un peu plus longues que le corps, à ar- ticles i médiocre, en cône arqué, 3 beaucoup plus grand que chacun des suivants, 4 plus court que 5, les suivants subégaux, 3-5 ou 3-6 épineux en dehors à leur sommet. — Prothorax transversal ou non, subglobuleux, muni en dessus de quelques petites callosités dépri- mées et luisantes. — Ecusson en triangle curviligne allongé. — Ely- tres peu convexes, allongées, parallèles, chacune obliquement tron- quée et brièvement uni-épineuse en arrière, à peine aussi larges à leur base que le milieu du prothorax. — Pattes assez robustes ; cuisses comprimées, graduellement en massue, un peu arquées en dessus, les postérieures plus courtes que l'abdomen ; 1" article des tarses pos- térieurs égal à 2-3 réunis. — Saillie mésosternale large, subéchancrée en arrière. — Saillie prosternale beaucoup plus étroite, fortement ar- rondie postérieurement. — Corps allongé, subdéprimé, assez large, pubescent partout. Femelles : Pareilles aux mâles, avec les antennes notablement plus courtes que les élytres. Malgré leurs antennes épineuses, ces insectes ne peuvent être éloi- gnés des Hesperophanes dont ils ont les hanches antérieures et les cavités cotyloïdes intermédiaires. Comme chez quelques-uns de ces p. 266, pi. 8, f. i); pour cette espèce, voyez Kraatz, Berlin, enloni. Zeitgchr. VII, p. 108. — Callid sericeum, Fab. Syst. El. II, p. 337 (Var. C. Latreillei, Brullô, Exp. d. Morée; Entom. p. 256, pi. 43, f. 8). — Callid. mixtum, Fab. ibid. II, p. 430 (C. pallidum Oliv.). — Esp. africaines : H. roridus, BruUé in Webb. et Berthel. Canar.; Eatom. p. 62, pi. 1, f. 6; Canaries. — Trichof. senex, Woilast. Ins. Madercns. p. 428, pi. 9, f. 3; Madère et Canaries. — Callid, bi- maculatum, Fab. Sysl. El. II, p. 344; Afrique mér. — H. amicus, A. White, Longic. of llie Brit. Mus. p. 304; Caffrerie. — Esp. asiatiques://. /ascicMia^ws, Faldcrm. Faun. enlom. Transe. II, p. 266, pi. 8, f. 1; Russie mér. — Esp. in- dienne : H. basalis, A. Wbitc, loc. cit. p. 304, pi. 7, f, 6; Himalaya.— Esp. de la Nouvelle-Calédonie : Callid. Lifuanum , Monlrouz. Ann. d. I. Soc. entom. 1861, p. 276. -^ Esp. du Chili : //. cinereus , Blanch. in Gay, Hist. d. Chile; Zool. V, p. 493, pi. 28, f. 9. — inspergatus, L. Fairm. et Germ. Ann. d. 1. Sec. entom. 1859, p. 509. M. Chcvrolat (Rev. et Mag. d. Zool. 1855, p. 284) a placé, avec doute, dans le genre une espèce [puberulus] du Vieux-Calabar qui doit certainement former un genre nouveau, d'après la description. (1) Syn Callidium Fab., Oliv., Hope, Blauch. — Hesperophanes Blanch. 278 LONGICORNES. derniers, leurs élytres sont ordinairement munies, surtout en arrière, de petites callosités pustuleuses luisantes, et la livrée des Hesper. ne- bulosua et griseus du midi de l'Europe peut donner une idée de la leur qui, chez toutes les espèces à moi connues, se compose de mouchetu- res blanches ou grisâtres sur un fond d'un noir brillant ou ferrugi- neux. Ils sont, pour la plupart, d'assez grande taille et tous propres à l'Australie (-1). GNAPHALODES. (Chevrol.) J, Thoms. Essai, etc. p- 235 (2). Mâles : Palpes courts, égaux; leur dernier article assez fortement triangulaire. — Tête des Hesperophanes. — Antennes assez robustes, presque du double plus longues que le corps, à articles i assez long, en cône renversé, 3 plus long que les suivants, ceux-ci décroissant peu à peu, 5-40 carénés en dessus et épineux à leur sommet interne, 11 appendiculé. — ^ Prothorax transversal, assez convexe, échancré de chaque côté en arrière, l'échancrure limitée en avant par un très-pe- tit tubercule; muni sur le disque, près de sa base, de trois tubercules obtus disposés transversalement en arc de cercle. — Ecusson assez grand, tomenteux, en triangle curviligne allongé. — Elytres médio- crement allongées, peu convexes, parallèles, tronquées et uni-épi- neuses en dehors au bout.' — Pattes assez courtes, robustes; cuisses sublinéaires, les postérieures plus courtes que les élytres; 1" article des tarses de la même paire égal à 2-3 réunis. —5^ segment abdomi- nal plus loi'.g que 4, tronqué au bout. — Saillies métasternale et pro- sternale des deux genres précédents. — Corps médiocrement allongé, densément revêtu partout d'une pubescence sublanugineuse et cou- chée. Femelle : Antennes dépassant un peu le sommet des élytres. — Der- nier segment abdominal plus long. Le genre a pour type un insecte (3) du Mexique de taille médiocre. (1) Callid. obscurum, Fab. Syst. El. II, p. 333 (Phac. lengitinosus, Ncwm. loc. cit. p. 7 ; Hesper. Gbsciirus,Bhnch. Voy.au pôle sud; Entom.p. 271, pi. 17, f. 13); type du genre; commun dans la Tasmanie. — P. personatus, Erichs. Archjv, 1842, 1, p. 221 (Callid. fluvomaculatum, Blanch. loc. cit. p. 273, pi. 16, f, 8); même pays. — CalUd. Essingtoni, Hope, Proceed. of tJie entom. Soc. 1841, p. 49; Port Essington. — P.Mosmanni, Newm. The Zool. 1850; Append. p. CXXIV; Australie inér. — P. ferrugineus , Pascoe, The Journ.of Entom. II, p. 238; elusus, fuscus, distinctus, p. 373; Australie mér. (2) Syn. Enaphalodes (probablement par suite d'une faute d'impression), Dej. Cat. éd. 3, p. 352. (3) G. trachyderioides, J. Thoms. Syst. Cerambyc. p. 235 (E. acuticornis Dej.). — Je ne connais pas la seconde espèce [Lecontei) que Dejean comprend dans le genre. Selon M. Chevrolat (The Journ.of Entom. I, p. 248) cet insecte serait identique avec VElaphidion pulverukntum de MM. Haldemaa et J. L. Le HESPÉROPHANIDES. 279 Sa couleur est d'un fauve rougeâtre et sa pubescence d'un gris jau- nâtre plus ou moins foncé et à reflets soyeux. Les mêmes raisons qui obligent de comprendre les Phacodes dans le groupe actuel sont va- lables en ce qui le concerne. ANOPLOMERUS. (Dej.) J. Thoms. Essai, etc., p. 249. Mâles : Palpes courts, les labiaux moins grands que les maxillaires. — Tête finement sillonnée à partir du niveau des yeux , faiblement concave entre les antennes; front court, vertical. — Antennes dépas- sant de la moitié de leur longueur le sommet des élytres , à articles 1 médiocre , en cône renversé, 3 beaucoup plus long que 4, celui-ci et les suivants s'allongeant graduellement, mais peu, H pas plus long que 10. — Prothorax transversal ou non, plus ou moins arrondi et inerme sur les côtés, diversement, mais en général bituberculé ou pluricaréné en dessus. — Elytres allongées, subcylindriques, ou apla- nies le long de la suture, brièvement bi-épineuses à leur extrémité, l'épine externe parfois la plus forte. — Cuisses antérieures briève- ment, les autres longuement pédonculées à leur base, puis renflées en une massue fusiforme assez forte, les postérieures aussi longues que les élytres; 1" article des quatre tarses postérieurs plus long que 2-3 réunis. — Saillie mésosternale étroite, rétrécie en arrière et en- tière au bout. — Saillie prosternale encore moins large, fortement ar- rondie en arrière. — Corps allongé, presque glabre en dessus, très- faiblement pubescent en dessous. Femelles : Elles ne diffèrent des mâles que par leurs antennes dé- passant légèrement l'extrémité des élytres. Des callosités éburnées apparaissent ici pour la première fois dans le groupe actuel; on en verra plus loin encore plusieurs exemples. A part cela, les Anoplomerus présentent tous les caractères essentiels des Hespérophanides et doivent prendre place dans leurs rangs. Ce sont des insectes de l'Amérique du Sud, de taille un peu plus que moyenne, et dont la livrée est constamment d'un fauve plus ou moins clair, fond sur lequel se détachent sur chaque élytre deux ou trois taches éburnées oblongues. Chez toutes les espèces que j'ai vues, ces taches sont divisées par une ou deux côtes longitudinales plus ou moins saillantes ; les élytres sont densément et assez fortement ponc- tuées, surtout à leur base (1). Conte, lequel, à son tour, serait le môme que le Cerambyx spinicornis de Linné; mais Linné n'a décrit, que je sache, aucun Longicorne de ce nom. (1) J. roiundicollis (Dej.), Guérin-Ménev. Iron.; Ins. texte, p. 224; Brésil.— globulicollis , Brésil; spinipennis , quadrigultatus , Cayenue; angusticollis, Brésil; Buquel, Ann. d. 1. Soc. entom. 1860, p. 625. 280 lONGICORNES. ^SSi GRAMMICOSUM. Blanch. in Gay, Hist. d. Chile; Zool. V, p. 489 (1). Mâles : Palpes courts, les maxillaires un peu plus longs que les la- biaux. — Tète sillonnée depuis les yeux jusqu'au bas du front; ses tubercules antennifères déprimés et contigus; front vertical, trans- versal. — Antennes hérissées de longs poils fins, sétacées, un peu plus longues que le corps, à articles 1 médiocre, en cône renversé, 3 beau- coup plus long que 4, celui-ci et les suivants croissant peu à pea. — Yeux assez largement séparés en dessus. — Prothorax transversal, presque droit sur les côtés en avant, arrondi en arrière, avec sa base brièvement rétrécie, déprimé et pluri-calleux en dessus. — Ecusson largement en triangle curviligne. — Elytres allongées, planes sur le disque, parallèles, arrondies en arrière. — Pattes médiocres, assez robustes; cuisses peu à peu en massue, les postérieures un peu plus courtes que l'abdomen ; tarses de la même paire assez longs, à article 1 plus grand que 2-3 réunis. — SaiUie mésosternale large, parallèle. — Saillie prosternale étroite, arquée postérieurement. — Corps al- longé, finement pubescent. Femelles : Antennes de la longueur des élytres. — Cuisses posté- rieures beaucoup plus courtes que ces dernières. Je ne connais que l'espèce typique (2) de ce genre propre au Chili. Elle a beaucoup d'analogie avec certains Stromatium (3) par la sculp- ture de ses téguments et sa livrée, mais est plus petite et plus svelte. Sa couleur générale est d'un noir brunâtre en dessus, rougeâtre en dessous , avec deux taches d'un fauve testacé sur les élytres : l'une antérieure, allongée et un peu obhque, l'autre subterminale et ovale. Ces organes sont densément ponctués et ont chacun une côte basilaire fortement abrégée en arrière ; le prothorax est sunplement alutacé. Les autres espèces ont une livrée et une sculpture analogues. (1) Le genre a été mentionné pour la première fois, mais non caractérisé, par M. Blancliard, in d'Orb. Voy.; Entom. p. 209. (2) G. flavofasciatum, Blanch. in d'Orb. loc cit. pi. 22, f. 3. — Aj. G. si- gnaticoUe, Blanch. in Gay, loc. cit. p. 491; Col. pi. 29, f. 7. — bifasciatum, Philippi, Stetlin. entom. Zeit. 1860, p. 251. MM. L. Fairmaire et Germain (Ann. d. 1. Soc. entom. 1859, p. 256) ont com- pris dans le genre deux^ espèces (flavonitidum, semipolitum) dont les cuisses sont fortement pèdonculées, et une troisième (wmw/um) très-petite (2 lignes), que M. Blanchard (in Gay, loc. cit. p. 492) n'y avait admis qu'en hésitant. II est très-douteux que ces Insectes soient congénères des précédents. (3) Notamment avec une espèce inédite du Kordofan qui existe dans la col- lection de M. le comte Mniszech et dont les élytres sont un peu déprimées et tachetées de fauve. HESPÉROPHANIDES. 281 /ESIOTYCHE. Pascoe, The Journ. of Entom. 11^ p. 370. Mâle : Palpes peu robustes, les maxillaires du double plus longs que les labiaux; le dernier article de tous assez fortement triangu- laire. — Tète assez saillante, sillonnée des yeux au bas du front, dé- primée et faiblement concave entre les antennes; joues un peu allon- gées. — Antennes grêles, villeuses, beaucoup plus longues que le corps, à articles 1 assez allongé, en cône arqué, 4 beaucoup plus court que 3 et que 5, celui-ci et les suivants subégaux. — Yeux médiocre- ment séparés en dessus. — Prothorax plus long que large, cylindrico- ovalaire, brièvement resserré à sa base, un peu déprimé sur le disque. — Elytres allongées, parallèles, planes en dessus, arrondies en arrière avec la suture épineuse. — Pattes longues; cuisses graduellement en massue, les postérieures presque aussi longues que les élytres; jambes grêles ainsi que les tarses, ceux-ci courts, à article l plus grand que 2-3 réunis. — Saillie mésosternale médiocrement large, échancrée en arrière. — Saillie prosternale étroite, arquée postérieurement. — Corps allongé, déprimé, villeux en dessous, très-inégal et hérissé de longs poils fins en dessus. — Femelle inconnue. L'analogie entre ce genre et les Grammicosum est très-prononcée. Son unique espèce (1) est un peu plus grande que le G. flavofascia- tum, de forme plus allongée, mais a une livrée analogue, sa couleur générale étant d'un brun noirâtre assez brillant, avec une bande jaune irrégulière, transversale et post-médiane sur 1^ élytres. Ces organes sont très-fortement ponctués, rugueux et ridés, avec une côte longitu- dinale très-apparente sur chacun d'eux ; le prothorax est un peu moins inégal et présente sur son disque deux renflements longitudinaux entre lesquels est un tubercule de la couleur du fond. Cet insecte habite l'Australie méridionale. ZOODES. Pascoe, Ann. a. Mag. ofnat. Ilisi. Ser. 3, XIX, p. ,119 (2). Genre voisin des Stromatium qui suivent, et n'en différant que par les caractères que voici : Mâle : Tète munie d'mi bourrelet intra-antennaire très-saillant , concave ; ses tubercules antennii'ères en cône aigu à leur sommet in- terne ; front occupé en partie par une dépression triangulaire subdé- nudée; joues plus allongées. — Antennes un peu moins longues; leur i" article très-robuste. — Prothorax pourvu en dessus de nodosités (1) JE. favosa, Pascoe, loc. cit. pi. 16, f. 3. (2) Syn. Stromatium ? A. White, Longic. of the Brit, Mus. p. 301. 282 lONGICORNES. plus ou moins prononcées. — Elytres inermes à leur extrémité. — Corps finement pubescent partout. Femelles : Les caractères des mâles se sont affaiblis chez elles; leurs bourrelets intra-antennaires sont beaucoup moins saillants et moins fortement épineux, mais plus que chez les Stromatium de leur sexe, et le 1^' article de leurs antennes est de grosseur normale; ces organes sont sensiblement plus longs que le corps et très-finement alutacés. La dépression frontale subsiste. A cette formule il faut ajouter que ces insectes présentent constam- ment sur les élytres un dessin étranger aux Stromatium, et qui leur donne une physionomie différente. J'en connais trois espèces (1 ), dont une propre à la Malaisie, et deux de Ceylan. Le mâle de la première exagère à un degré presque mons- trueux le caractère emprunté à la carène intra-antennaire. M. A. Wliite a connu l'une des deux autres et l'a placée, avec doute, dans les Stromatium, sous le nom de maculatum. C'est sur elle que M. Pascoe a fondé le genre. STROMATIUM. A. Serv. An7i. d. l. Soc. enlom. 1834, p. 80 (2). Mâle: Palpes courts, égaux; leur dernier article faiblement trian- gulaire. — Tète sillonnée en dessus, munie d'un large bourrelet intra- antennaire déprimé et un peu concave; ses tubercules antennifères brièvement épineux à leur extrémité interne ; front vertical, présen- tant parfois une dépression triangulaire. — Antennes finement pu- bescentes et hérissées de longs poils fins, de 1/3 au moins plus longues (1) Z. cornutus. Obscure ferrugineus, sericeo-pubescens, capite prothorace- que nigris; hoc lateribus vix tuberculato, disco nodis tribus carinulisque dua- bus prœdilo; elytris minus convexis, testaceis purpureo indulis, singulo fasciis duabus magnis obliquis (altéra anle, altéra pone médium), fuseis. — Mas : Capite majori tuberculis antennifeiis validissimis, antcnnis arliculo 1° crassis- simo, elytris postice gradatim altenuatis. Long. 20-28 mill. Hab. Malasiâ. Z. maculatus, White, loc. cit. pi. 8, f; 4. Luteo-testaceus, Ihorace disco verrucis duabus parvis aigris; elytris parallelis, margine laterali auguste singu- loque maculis tribus nigris. Long. 16-18 mil!. Hab. ins. Taprobanà. Z. eburioides. Luteo- vel fusco-teslaceus, prolhorace disco 5-nodoso; elytris parallelis, singulo maculis duabus (altéra baseos postice bifida, altéra pone mé- dium irregulari, interdum nigro-pupillatà) albidis nigroque limbatis. Long. 20-25 mill. Hab. ins. Taprobanâ. (2) Syn. SoLENOPHORus, Muls. Col. d. France; Longic. p. 65; dans la se- conde édition de cet ouvrage, M. Mulsant n'a plus fait mention de ce genre fondé sur le S. unicolor et séparé des Stromatium, parce qu'il n'avait pas pu, dit-il, découvrir chez cet in^^ecte les plaques tomenteuses du prothorax, ce qui prouve qu'il n'avait, à cette, époque, vu que des femelles. — Arhopalus pars, Newin, — Callidium Fab., Oliv., Falderm., Méuétr., etc. HESPÉROPHANIDES. 283 que les élytres, à articles 1 médiocre, en cône arqué, 3 notablement plus long que 4, celui-ci et les suivants égaux. — Prothorax transver- sal, convexe, subrectiligne sur les côtés, brièvement rétréci en avant et à sa base, parfois [barbatum, unicolor) muni sur chacun de ses flancs d'une grande dépression plane et tomenteuse. — Ecusson en triangle curviligne. — Elytres assez convexes, allongées, parallèles, arrondies en arrière avec la suture brièvement épineuse. — Pattes longues ; cuisses sublinéaires, les postérieures un peu plus courtes que l'abdomen ; tarses de la môme paire à article 4 égal à 2-3 réunis. — Saillie mésosternale assez large, horizontale, échancrée en arrière. — SailUe prosternale de largeur variable, tronquée {barbatum) ou ar- rondie [unicolor] en arrière, parfois {unicolor) munie de deux tuber- cules à sa base. — Corps allongé, iînement pubescent partout. Femelles : Antennes dépassant à peine ou n'atteignant pas tout à fait le sommet des élytres. — Prothorax sans dépressions latérales tomenteuses. A. Serville n'a connu que le mâle d'une seule espèce {barbatum) de ce genre, et il a mis au premier rang des caractères de ce dernier les dépressions tomenteuses du prothorax qui existent chez le mâle en question. Elles se retrouvent chez celui d'une autre espèce {unico- lor) de la Faune méditerranéenne, mais elles paraissent manquer chez quelques autres des Indes orientales qui ont été publiées, de sorte que sous ce rapport le genre peut, du moins provisoirement, se diviser en deux sections (1). Sauf une d'entre elles qid habite le pourtour de la Méditerranée et une autre le Brésil, ses espèces sont propres aux Indes orientales. (1) A Prothorax des mâles muni de dépressions tomenteuses : Callid. bar- batum, Fab. Syst. El. II, p. 339 (C. compressum, Fab. ibid. p. 340); îles de la Réunion et Maurice, Java;, Moluques. — C. unicolor, Oliv. Entom. IV, 70^ p. 58, pi. 7, f. 4 (C. slrepens, Fab. loc. cit. II, p. 343; Var. C. pnllidum, Zoubk. Bull. Mosc. 1836, p. 336); Euro'pe mér., Algérie. Ces deux insectes dif- fèrent beaucoup sous le rapport de la livrée et de la sculpture des téguments. Le premier est d'un brun noirâtre mat et fortement rugoso-ponctué avec des lignes saillantes sur les élytres, tandis que le second est d'un fauve clair uni- forme, finement rugueux en dessus, avec des lignes saillantes peu distinctes sur les élytres. B Prothorax des mâles sans dépressions tomenteuses: Arhopal. longicornis, Newm. The Entom. p. 246; îles Philippines. M. Newman décrit les deux sexes et ne parle pas des dépressions en question chez le mâle. — S. asperulum, A. White, Longic. of the Brit. Mus. p. 300; Chine (Hong-Kong). — hirfum, L. Fairm. Rev. et Mag. d. Zool. 1850, p. 60; Taity. — aiienum, Pascoe, Trans. of the entom. Soc. Sei. 2, IV, p. 95; Brésil (Espiritu Sanlo). Il serait possible que ces espèces, que je ue connais pas, dussent constituer un genre à part. 284 lONGICORNES, GNATHOLEA. J. Thoms. Essai, etc. p. 375 (1). Mâles : Palpes assez longs, les maxillaires plus que les labiaux ; le dernier article de tous oblongo-ovalaire, légèrement déprimé. — Mandibules aussi longues que la tête, horizontales, très-robustes, cir- conscrivant un grand espace vide, planes en dessous, prolongées supé- rieurement en une forte crête s'arrêtant brusquement avant leur extrémité; celle-ci assez aiguë. — Tête peu saillante, grosse, finement sillonnée en dessus, un peu concave entre les antennes; front vertical, court, concave. — Antennes beaucoup plus longues que le corps, légè- rement villeuses" en dessous, à articles 1 médiocre, en cône renversé, 3 notablement plus long que 4, celui-ci et les suivants subégaux. — Prothorax transversal, cylindrique, arrondi sur les côtés, un peu ré- tréci en arrière. — Ecusson en triangle curviligne. — Elytres assez convexes, parallèles, arrondies en arrière, avec la suture brièvement épineuse, ou tronquée et bi-épineuse; munies de callosités éburnées. — Pattes longues, comprimées; cuisses antérieures en elhpse allon- gée, les autres peu à peu élargies, un peu arquées en dessus ; les postérieures de la longueur des élytres ; 1'^'' article des tarses plus court que 2-3 réunis.- — Saillie mésosternale large, échancrée en arrière. — Saillie prosternale étroite, très-fortement arquée posté- rieurement. — Corps pubescent ou non. Femelles : Mandibules courtes, prolongées supérieurement en une crête beaucoup moins saillante que chez le mâle. — Tête plus petite ; front oblique, non concave. — Antennes dépassant un peu moins le sonmiet des élytres. M. A. White a, le premier, décrit, sous le nom de Hesperophanes stigmatipennis,m\e espèce de ce genre provenant des îles Plùlippines. Celle du Camboge {eburifera) sur laquelle M. J. Thomson a fondé le genre, en est extrêmement voisine et n'en diffère peut-être pas. Ces deux insectes sont de la taille du Slromatium unicolor, d'un noir brunâtre et revêtus d'une pubescence grise couchée ; leurs élytres arrondies en arrière, avec une petite épine suturale parfois obsolète, sont ornées chacune dans leur miUeu de deux linéoles éburnées, courtes et accouplées ; chez Veburifera, il s'y ajoute une linéole basi- laire de même nature. Une troisième espèce (2), très-distincte des (1) Syn. Hesperophanes (pars), A. White, Longic. of the Brit. Mus. p. 303. (2) G, subnuda. Rufo-brunnea, antennis , elytris pedibusque fulvis, subtus siibtiliter supra vix pubescens; prothurace nonnihil inaequali dense rugoso; ely- tris Ijasi creberrime punctalis postice tenuiler scabris, apice truncatis ac bispi- nosis, singulo maculis duabus gemellatis (allera basées, altéra média), ebur- neis. Long. 20-25 mill. llab. Malasià. Ex tnusseocel. comit. Mniszech. HESPÉROPHANIDES. 28S deux précédentes et provenant de la Malaisie continentale, existe dans les collectious. Avec ce genre finissent les Hespérophanides dont le protliorax est ineraie latéralement. CERASPHORUS. A. Serv. Ann. d. l. Soc. entom. 1834, p. 10 (1). Mâle : Palpes et tête des Stromatium qui précèdent. — Antennes sétacées, beaucoup plus longues que le corps, longuement et densc- ment villeuses, surtout en dessous, dans leurs deux tiers basilaires, à articles i assez long, en cône renversé, 3 plus long que les suivants, ceux-ci subégaux, un peu déprimés, 8-10 obtusément carénés en des- sus. — Prothorax transversal, subglobuleux, muni de quelques faibles nodosités sur le disque, anguleusement arrondi et brièvement tuber- cule sur les côtés. — Elytres médiocrement convexes, parallèles, tron- quées et inermes au bout. — Pattes des Stromatium, seulement plus robustes et avec les cuisses peu à peu en massue. — Saillie mésoster- nale très-large, parallèle, tronquée en arrière. — Corps robuste, fine- ment et densément pubescent partout. — Le surplus comme chez les Stromatium. Femelle : Tubercules antennifères non épineux. — Antennes un peu plus longues que le corps. Serville avait divisé ce genre en deux sections, dont la première, composée d'une seule espèce (2), doit naturellement conserver le nom qu'il avait imposé au genre, et que Dejean a changé en celui de Ceropogon, en réservant le nom de Cerasphorus au genre suivant. L'espèce en question est de la taille du Stromatium unicolor, de forme plus robuste et lui ressemble complètement sous le rapport de la hvrée qui est d'un fauve clair uniforme sur toutes les parties du corps. Elle est de la côte occidentale d'Afrique et répandue du Sénégal au Gabon. J'en connais deux autres espèces du même pays, dont une a été décrite par M. Chevrolat (3). CHION. Newm. The Entomol. p. 23 (4). Mâle : Palpes et tète des Stromatium. — Antennes du double au (1) Syn. Ceropogon, Dej. Cat. éd. 3, p. 253. — Corethrogaster, J. Tlioms. Essai, etc. p. 234; olim. (2) C.hirticornis, K.ScrvAQC. cil. p. 11 (Cor. gabonicus, J. Tlioms. lue. cit. et Arclliv. eiitom. II, p. 160). (3) Cerop. murinum, Chcvrol. Rev. et Mag. cl. Zool. 1856, p. 568. (4) Syn. Cerasphorus (pars), A. Serv. Ann. d.l. Soc. entom. 1834, p. 11.— Cerambyx Oliv., Drury, etc. — Stenocorcs Fab. 286 LONGICORNES. moins plus longues que le corps, pubescentes et brièvement villeuses, à articles 1 médiocre, en cône arqué, 3 notablement plus long que 4, celui-ci et 5-10 égaux, H un peu plus long que iO; tous légèrement noueux au bout. — Prothorax subtransversal, convexe, fortement ar- rondi et muni d'une fine épine de chaque côté, sans tubercules en dessus. — Ecusson en triangle allongé. — Elytres peu convexes, al- longées, parallèles, tronquées et bi-épineuses au bout. — Pattes lon- gues; cuisses subhnéaires, les quatre postérieures brièvement bi-épi- neuses à leur extrémité; 1*"' article des tarses postérieurs un peu allongé. — Saillie mésosternale large, déclive en avant, horizontale en arrière, tronquée au bout, avec ses angles un peu saillants. — Saillie prosternale assez étroite, tronquée en arrière, avec son angle inférieur saillant. — Corps allongé, revêtu partout d'une fine pubes- cence couchée. Femelle : Antennes à peine plus longues que le corps, à articles 3-10 légèrement et de moins en moins anguleux à leur sommet in- terne. L'unique espèce (1) du genre est originaire des Etats-Unis, de grande taille, d'un brun rougeâtre, et tantôt sans taches sm* les ely- tres, tantôt ayant sur chacune de ces dernières et avant leur miUeu, une bande oblique testacée; souvent les deux bandes se réunissent et, parfois même envahissent la base de ces organes qui sont densé- ment et très-finement ponctués ainsi que le prothorax. Serville avait fait du genre la seconde section de ses Cerasphorus ; il diffère de ces derniers par de nombreux caractères, comme on peut le voir. PANTOMALLUS. Mâles : Palpes courts, les labiaux un peu plus longs que les maxil- laires; le dernier article de tous assez fortement triangulaire. — Tête peu saillante; ses tubercules antennifères déprimés, contigus, formant mi bourrelet intra-antennaire très-réguMer. — Antermes peu robustes, sétacées, longuement villeuses, surtout en dessous, à articles 1 robuste, subcylindrique, 3 égal à 4 ou un peu plus court, les suivants sub- égaux. — Yeux médiocrement séparés en dessus. — Prothorax trans- versal ou non, cyUndrique, plus ou moins arrondi et bi-tuberculé sur les côtés, numi de deux petits tubercules sur le disque. — Ecusson en triangle curviligne. — Elytres allongées, obhquement tronquées et uni-épineuses au bout, munies de callosités éburnées.— Pattes longues, robustes; cuisses comprimées, sublinéaires ou en eUipse très-allongée, les postérieures aussi longues que les elytres; tarses de la même paire (1) Fobricius l'a décrite deux fois: d'abord (Syst. El. II, p. 305) sous le nom d(i Sienocorus garganicits, d'après des exemplaires munis de taches sur les elytres, puis (ibid. p. 311) sous celui de rusiicus, d'après des individus sans taches. Le premier de ces noms a, par conséquent, la priorité. HESPÉROPHANIDES. 287 à article i égal à 2-3 réunis. — Saillie mésosternale des Ciiiox. — Saillie prosternale fortement arrondie en arrière. — Corps allongé, revêtu partout d'une fine et dense pubescence couchée. Femelles : Antennes dépassant le sommet des élytres du quart en- viron de leur longueur. Dans toutes les collections oii elles existent, les espèces de ce genre sont placées parmi les Eburia dont elles ont complètement le faciès. Mais il est impossible de laisser dans les Éburiides, sous peine d'en rendre la définition illusoire, des insectes qui ont les hanches anté- rieures fortement anguleuses, les cavités cotyloïdes intermédiaires ouvertes en dehors, et toutes les cuisses sans aucune trace d'épines à leur extrémité. Je regarde comme le type du genre une espèce assez commune dans les collections, connue dans celles de Paris sous le nom à'Eburia villosicornis Chevrolat, que je ne parviens pas à reconnaître dans les auteurs et que je crois inédite (1). J'en ai sous les yeux plusieurs autres qui sont dans le même cas. Toutes sont du Brésil ou du Mexi- que. PHYMATIODERUS. Blakch. in Gaï, Hist. d. Chile; Zool. V, p. 495 (2). Mâle : Palpes subégaux; leur dernier article assez fortement trian- gulaire. — Tête non saillante, munie entre les antennes d'une faible élévation légèrement concave ou divisée par un sillon; front court, déclive. — Antennes finement pubescentes, hérissées de longs poils fins, surtout en dessous, dépassant presque de la moitié de leur lon- gueur le sommet des élytres, à articles 1 médiocre, en massue arquée, 4 notablement plus court que 3 et que S, ceux-ci et 6-10 égaux, 11 plus court que 10, déprimé et obtus au bout. — Yeux assez fortement sé- parés en dessus. — Prothorax un peu plus long que large, cylindrique, uni-tuberculeux de chaque côté, muni en dessus de deux à cinq tu- bercules plus ou moins calleux. — Ecusson en triangle curviligne. — Elytres peu convexes, subdéprimées sur la suture, allongées, paral- lèles, arrondies et inermes en arrière. — Pattes longues ; cuisses at- ténuées à leur base, puis peu à peu en massue, les postérieures atteignant le sommet des élytres ; tarses de la même paire à article (1) P. «îWosecorms. Rufescenti-brunncus, capite, antennis prothoraceque ob- scurioribus, griseo-pubescens, inipunctatus;elytro singulo maculis quatuor par- vis (duabus baseos ovalibus, discrctis, cxteriore majori; totideni mediis, gemel- latis, interna p'inctifonni, externa lineari) eburneis. Long. 28, 30 millim. Ilab. Brasilia (insu). Sancta-Catharina). (2) M. Blanchard avait anléricurcmcut (in d'Orb. Voy.; Entom. p. 209) mcn- tionué le genre sans en exposer les caractùres. — Syn. Stekopeplus, Dcj. Cat. éd. 3, p. 352. 288 lONGICORNES. 1 un peu plus long que 2-3 réunis. — Saillie mésosternale assez large, horizontale en arrière, tronquée au bout. — Saillie prosternale étroite, fortement arquée postérieurement. — Corps allongé, finement pubes- cent, parfois presque glabre sur les élytres. Femelles : Antennes un peu plus longues que les élytres. — Cuisses beaucoup plus faibles que celles des mâles. L'espèce typique (1) est originaire du Chili, mais paraît exister éga- lement dans quelques parties du Brésil. C'est un insecte de taille assez grande, d'un brun noirâtre plus ou moins varié de fauve, avec les an- tennes, les pattes et les élytres de cette dernière couleur. Ces dernières sont assez brillantes, criblées, sauf à leur extrémité, de gros points enfoncés contigus et transversées par deux bandes brunâtres, com- munes, très-flexueuses et situées : l'une aune assez grande distance de leur base, l'autre immédiatement après leur milieu; le pro thorax est muni de deux tubercules sur le disque. OPADES (2). Mâle : Palpes courts, subégaux, leur dernier article légèrement triangulaire. — Tète finement sillonnée depuis le vertex jusqu'au bas du front; ses tubercules antennifèrcs contigus, formant un bourrelet régulier; front vertical, muni d'une dépression transversale glabre. — Antennes longuement villeuses, sétacées, d'un tiers de leur longueur plus grandes que le corps, à articles 3-10 subégaux, 14 acuminé au bout. — Yeux assez largement séparés en dessus. — Prothorax aussi long que large, muni d'un petit tubercule de chaque côté et de deux en dessus. — Ecusson subquadrangulaire, arrondi aux angles. — Ely- tres allongées, déprimées le long de la suture, subparallèles, oblique- ment tronquées et uni-épineuses au bout. — Pattes longues; cuisses comprimées, les quatre postérieures sublinéaires, terminées par une assez longue épine ; tarses postérieurs des précédents. — Saillie mé- sosternale large, échancrée au bout. — Saillie prosternale étroite, tronquée en arrière. — Corps allongé, partout densément pubescent. Femelle : Antennes un peu plus courtes que celles du mâle , avec leur 11« article non atténué et obtus au bout Elytres plus convexes, à peine déprimées sur la suture. Genre établi sur la Chlorida costipennis de M. Buquet, insecte de Cayenne auquel l'épaisse pubescence dont il est revêtu, sa forme gé- nérale, sa livrée et ses élytres uni-épineuses à leur extrémité donnent un faciès qui n'a absolument rien de commun avec celui des Chlo- riDA. La pubescence en question est d'un gris verdâtre avec des raies (1) P. bizonalus, Blancli. loc. cit. p. 496; Col. pi. 28, f. 11 (Sten. filiformis Dej.). (2) Syn. Chlorida (pars), Buquet in Guér.-Ménev. Icon.; Ins. texte, p. 221. HESPtROPHAMDES. 289 longitudinales plus foncées et entières sur les élytres. Comme chez les Chlouida, ces organes sont munis de côtes, mais moins apparentes et abrégées en arrière. CHLORIDA. A. Serv. Ann. d. l. Soc. enlom. 1834, p. 31 (1). Mâles : Palpes courts, robustes, subégaux ,• leur dernier article assez fortement triangulaire. — Tête assez fortement concave et finement sillonnée entre ses tubercules antennifères ; ceux-ci subépineux au bout ; front vertical, limité en bas par une dépression transversale. — Antennes hérissées de quelques longs poils fins, beaucoup plus longues que le corps, à articles i assez long, en cône renversé, 3 notablement plus long que 4, muni à son sommet d'une dépression porifère oblon- gue, 4-iO subégaux, parcourus par deux sillons complets de même nature, légèrement anguleux à leur sommet externe, \ 1 pas plus long que 10. — Prothorax transversal, cylindrique, bi-tuberculé de chaque côté (le tubei'cule antérieur petit) et le plus souvent en dessus. — Ecus- son arrondi en arrière. — Elytres peu convexes, allongées, parallèles, tronquées et bi-épineuses au bout, munies chacune de deux à quatre cotes saillantes.— Pattes longues; cuisses subUnéaires, les postérieures un peu plus courtes que l'abdomen; toutes ou les quatre postérieures bidentées au bout; jambes comprimées; 1*^'' article des tarses posté- rieurs égal à 2-3 réunis. — Saillie mésosternale large, verticale et concave en avant, horizontale en arrière et divisée en deux lobes di- vergents.— Saillie prosternale assez étroite, plane, souvent bifide au bout, tronquée en arrière. — Corps allongé, glabre, avec la poitrine faiblement pubescente. Femelles : Pareilles aux mâles, si ce n'est que leurs antennes sont un peu plus courtes. Genre très-distinct et remarquable par la livrée de ses espèces (2), Toutes ont les élytres d'un vert mat tantôt pur, tantôt plus pâle, et cette couleur est limitée latéralement ou de tous côtés par une bande d'un jaune plus ou moins vif, mate également et qui n'envahit pas tout à fait le bord latéral. Ces organes sont finement alutacés et leurs côtes se réunissent à leur extrémité en arrière. La sculpture et la li- (1) Syn. Tetracantha, Hope, Trans. of the Zool. Soc. I, p. 107. — Cerambyx Linné, Oliv, — SiENOCORUsFab. (2) Cer. festivus, Linné, Syst. nat. Il, p. 623 [Sien. id. Fab.; Cer. sulcalus Oliv.); Brésil; type du genre et commun dans les collections. — C. costcta, Serv. loc. cit. p. 32; Brésil. —t7-ansver salis, Colombie; Buquel inGuér.-Méncv. Icon.; Ins. texte, p. 221. — cincla, Guér.-MùDov. Rev. Zool. 1841, p. 259: Mexique. — denticidata, Buciiiet, Ann. d. 1. Soc. enlom. 1860, p.6'2.'î; Cayenne. — curta, i. Thoms. Archiv. cntom. I, p. 288; Cayenne. — yarvuki, J. Tlioms. Essai, etc. p. 243; Guyane inlér. Coléopléres. Tome VIII. i9 290 LONGICORNES. vrée du prothorax varient. Le dessous du corps, la tête et les anten- nes en partie sont d'un fauve rougeâtrc ou d'un beau jaune. Le genre est propre à l'Amérique et répandu depuis le Brésil méridional jus- qu'au Mexique. Note. Suivant M. J. L. Le Conte, le genre suivant appartient au même groupe que les Eburia et les Elaphidion. Dans la méthode que je suis, l'absence de callosités éburnées et celles d'épines aux antennes ren- dent peu probable qu'il doive rentrer dans les Éburiides ou les Éla- phidionides. Sa place dès lors serait plutôt dans le groupe actuel. BROTHYLUS. J. L. Le Conte, Proceed. ofthe Acad. of Phiîad. XI, p. 80. Palpes courts, comprimés. — Mandibules aiguës au bout. — Yeux fortement granulés. — Antennes simples, à article 4 presque du double plus long que les suivants. — Prothorax arrondi et muni sur les côtés d'une épine aiguë, bi-calleux sur le disque. — Elytres conjointement arrondies à leur extrémité. — Pattes médiocres; cuisses non en mas- sue; 1" article des tarses postérieurs égal à 2-3 réunis. L'espèce typique {gemmulalus) est originaire de la Californie, de grande taille et paraît avoir la livrée de VHesperophanes nehulosus, avec des callosités pustuleuses sur les élytres encore plas prononcées. Depuis, M. J. L. Le Conte en a décrit une sec-onde plus grande de l'Orégon (1). Groupe IX. Éburiides. Languette membraneuse, bilobée ou échancrée. -^ Palpes courts, les maxillaires en général plus longs que les labiaux; le dernier article de tous en triangle allongé. — Mandibules courtes, arquées et aiguës au bout. — Tête médiocrement saillante; ses tubercules antennifères fortement échancrés; joues courtes. — Antennes plus ou moins hé- rissées'de poils fins, sétacées, inermes, plus longues que le corps dans les deux sexes, très-allongées chez les mâles. — Yeux grands, forte- ment granulés , très-échancrés ; leur lobe inférieur dépassant les tu- bercules antennifères en avant. — Prolhorax le plus souvent épineux sur les côtés et bituberculé en dessus. — Ecusson médiocre. — Elytres allongées, débordant le prothorax à leur base, épineuses à leur extré- mité, munies (Styliceps excepté) de callosités éburnées. — Pattes lon- gues; hanches antérieures globuleuses, leurs cavités cotyloïdes ou- vertes en arrière; celles des intermédiaires fermées en dehors. — (1) B. conspersus, J. L. Le Conte, ibid. p. 285; dans cette espèce, les épines latérales du protborax sont presque obsolètes. ÉBURIIDES. 291 Saillie mésosternale recourbée en arrière^ rarement verticale en avant, très-souvent échancrée au bout. — Saillie prosternale jamais très- étroite. — Corps allongé. Ce groupe ne diffère essentiellement des Hespérophanides que par la l'orme globuleuse des hanches antérieures et la fermeture en dehors des cavités cotyloïdes intermédiaires^ à quoi s'ajoutent, comme carac- tères secondaires, la présence presque constante d'épines au sommet des élytres et des cuisses, et celle de callosités éburnées sur les élytrcs. La plupart de ces insectes sont de grande taille et aucun d'entre eux n'est petit. Les sept genres suivants qu'ils constituent sont exclusive- ment propres à l'Amérique. 1. Elytres sans callosités éburnées : Styîiceps. IL — munies de — a Art. 3-4 des antennes non sillonnés en dessus. 6 Antennes à art. 3 plus long que 4. c Tubercules antennifères subépineux au bout : Drymo. ce '- — inermes — Antennes des 0" deux fois au moins plus longues que le corps : Eburia. — des c/" de moitié au maximum plus longues que le corps : Dissacanihus. bb Antennes à art. 3-10 subégaux : Erosida. aa Art. 3-4 des antennes sillonnés en dessus. Callosités des élytres géminées : Eburodacrys. simples : Oncoptera. STYLIGEPS. Mâle : Tête munie entre les yeux d'un tubercule subcylindrique, en dessous de deux forts bourrelets transversaux, assez concave entre ses tubercules antennifères; ceux-ci subépineux au bout; front dé- clive. — Antennes plus de deux fois aussi longues que le corps, den- sément villeuses en dessous, à articles 1 en cône renversé, médiocre, 4 plus court que 3 et que b, ceux-ci et 6-10 subégaux, 11 du double plus long que 10, aigu au bout. — Prothorax subtransversal, subcy- lindrique, muni d'un double bourrelet en avant, d'un sillon flexucux en avant de sa base, et de deux courtes épines latéralement, couvert en dessus et sur les côtés de fortes nodosités confluentes, avec deux tubercules discoïdaux. — Ecusson arrondi en arrière. — Elytres allon- gées, assez convexes, déprimées sur la suture, peu à peu réirécies en arrière, avec le sommet de chacune rétréci et fortement uni-épineux, sans callosités éburnées. — Pattes des Eburia, avec les quatre cuisses postérieures teriTiinées par une longue épine. — Saillie mésosternale large, verticale en avant, horizontale on arrière, bilobée à son extré- 292 LONGICORNES. mité. — Saillie prostcrnalc plus étroite , tronquée et tuberculeuse postérieurement. — Corps revêtu d'une fine pubescence à reflets soyeux. — P'emelle inconnue. Genre ayant pour type un bel insecte (1) paraissant, au premier coup-d'œi!, congénère de YOpades costipennis du groupe précédent, mais qui appartient à celui-ci par la forme de ses hanches antérieures et celle des cavités cotyloïdes intermédiaires. C'est de tous les Ébu- riides le seul dont les élytres soient dépourvues de callosités éburnées. 11 fait évidemment le passage entre eux et les Hespérophanides. DRYMO. J. Thoms. Syst. Cerainbyc. p. 242 (2). Mêmes caractères que les Eblria qui suivent, sauf les différences suivantes : Mâle : Tête assez fortement concave entre ses tubercules antenni- fères; ceux-ci subépineux au bout. — Antennes plus longues, leur 1" article très-gros, scabre, le 41" deux fois au moins plus grand que le 40^ — Prothorax subtransversal, fortement arrondi et inerme sur les côtés. — Elytres aplanies sur le disque. — Pattes grêles; cuisses li- néaires, cylindriques; les quatre postérieures longuement bi-épineuses au bout. Femelle : M. J. Thomson ne l'a pas connue. Son caractère le plus singulier réside dans le prothorax qui est plus allongé, cylindrique et épineux latéralement. Pour le surplus, elle diffère de son mâle comme les Eburia femelles des leurs. L'espèce (3) typique du genre est de Cuba, de grande taille, et ornée sur chaque élytre de deux petites taches éburnées, ovales et géminées, l'une basilaire, l'autre médiane. La pubescence qui la revêt en entier est grise et dense; le prothorax est muni sur son disque de deux petits tubercules noirs et sa sculpture, assez singu- lière, consiste en une sorte de réseau superficiel. Le genre Elel'THo de M. J. Thomson, fondé sur une autre espèce de Cuba (4), ne me paraît pas suffisamment distinct de celui-ci. Il n'en diffère essenticilement qu'en ce que les antennes sont encore plus (1) S. sericnns. Lœte fulvo-rufus, vix nilidiis, prothoracis tuberculis disci, elytrorum apice summo femorumqne spinis apicatibus nigris; pectore, abdo- minc clylroque siiigulo vitlis iluabiis longitudinalibus, aureo-scriceis. Long. 25 millim. Hab. Cayennâ (Maroni). Coll. de M. A. Dcyrolle. (2) Syn. Eleutho, J. Tboms. ibid. p. 242. — Eburia Jacquel.-Duv. — CoE- LEBORiA Cbevrol. (3) Cœl. pulverea, Cbevrol. Ann. d. 1. Soc. cntoin. 1862, p. 266. (4) S. consobrina, Jaciî.-Diiv. in Ramon de la Sagra, Hist. Asie. etc. d. Cuba; Enlom. p. 265, pi. 10, f. 6. ÉBURIIDES. 293 longues avec leur!" article excavé en dessus à sa base, et que les épines internes des quatre cuisses postérieures sont presque nulles. M. J. Thomson signale en outre la plus grande longueur des palpes et la tête plus acurainée en avant, mais ce double caractère est peu prononcé. EBURIA. A. Serv. Ann. d. l. Soc. entom. 1834, p. 8 (1). Uàle : Tète peu saillante, sillonnée en dessus, munie entre les an- tennes d'un bourrelet faible, plan ou un peu concave; front vertical, court, limité en bas par un sillon arqué en général bien distinct. — Antennes finement pubescentes et villeuses, au moins du double plus longues que le corps, à articles 1 robuste, parallèle ou en cône arqué, 3 plus long que 4, celui-ci et 5-10 subégaux, 11 de grandeur variable, aiga au bout. — Yeux médiocrement séparés en dessus. — Prothorax transversal ou non, convexe, épineux latéralement, diversement sculpté en dessus, mais jamais transversalement rugueux, muni en général de deux tubercules sur le disque. — Ecusson en triangle cur- viligne, tomenteux. — Elytres plus ou moins, en général peu con- vexes, allongées, parallèles, tronquées et bi-épineuses à leur extré- mité. — Pattes graduellement allongées, plus ou moins robustes ; cuisses sublinéaires, comprimées, les postérieures atteignant au moins le sommet des élytr-es, le dépassant souvent, épineuses à leur extrémité ainsi que les intermédiaires, les épines parfois obsolètes; i^"' article des tarses postérieurs à peine égal à 2-3 réunis. — Saillie mésoster- nale assez large, horizontale en arrière, échancrée au bout. — Saillie prosternale fortement arquée, souvent verticale en arrière. — Corps allongé, pubescent partout. Femelles : Antennes dépassant les élytres du quart au moins de leur longueur, à articles 1 plus faible, 11 pas plus long que 10. Ces insectes sont, avec les Drymo, les seuls de l'ancien genre Eburia qui soient plus ou moins pubescents sur le corps entier, et ce carac- tère, réuni à la sculpture du prothorax, les distingue immédiate- ment des trois genres suivants. Los taches éburnées de leurs élytres sont constamment linéaires, mais diversement allongées. Les espèces sur lesquelles M. J. Thomson a fondé son genre Cof.le- BURiA, me paraissent former sinqjlement une section particulière dans celui-ci qui en compterait par conséquent deux : Les Eburia proprement dites, dont les antennes ont le l^"" article non sillonné en dessus, le 11^ pas beaucoup ou même pas plus long (l) Syn. CoELEBDUiA, .1. Tlioins. p:ssai, etc. p. 237.— Tylostarmus, Kirby, An hitrod. to Entom. IV, p. 2GG. — Ceham1!\x Liiinc, Drury, Oliv., Latr. — Si'EiNOcoKus Fab., Sclioeiih., S.iy. 294 loyGir.oBNEs. que le 40% et les cuisses postérieures atteignant au plus le sommet des élytres (1). Les CoELEBURiA Ont, au contraire, le 1" article des antennes plus ou moins canaliculé en dessus, le l'J^ notablement plus long que le 10% et, chez leurs mâles, les cuisses postérieures dépassen-t un peu îe sommet des élytres (2). Le genre est répandu dans toutes les parties chaudes et tempérées de l'Amérique; outre les espèces décrites, il en existe un grand nombre de nouvelles dans les collections. La plupart sont grandes, les autres au moins de taille moyenne (3). (1) N'ayant vu qu'une partie des Eburia décrites dans les auteurs, et la sy- nonymie de plusieurs étant assez embrouillée, je me borne, pour cette section et la suivante, à citer les espèces indiquées par M. J. Thomson, comme devant y rentrer. I! partage celle-ci en deux divisions. A Cuisses intermédiaires et postérieures bi-épiaeusesàleur extrémité : Cer. quadrimaculatus , Linné, Syst. nat. Il, p. 627 (Ê. pedex^n's? A. White, Longic. of the Brit. Mus. p. 88); Antilles. — Sien, quadrigeminatus, Say, Jouin. of the Acad. of Philad. V, p. 275; Etats-Unis. B Cuisses intermédiaires et postérieures inermes ousubinermes à leur extré- mité : E. morosa, Servit, loc. cil. p. 10; Brésil. (2) Cer. quadrinotatus, Latr. in Humb. Observ. d. Zool. I, p. 165, pi. 16, f. 9 {E. speciosa, Blanoli. in d'Orb. Voy.; Entom. pi. 22, f. 5); Pérou, Bolivie. — E. stigmntica, Chevrol. Col. d. Mexiq. cent. I: Mexique. — E.proleiaria, Erichs. Archiv, 1847, I, p. 140; Pérou. — Ccel. semipubescens, J. Thoms. Essai, etc. p. 238; Venezuela. Toutes ces espèces ont, à ma connaissance, les quatre cuisses postérieures bi-épineuses au bout. (3) Aux espèces citées dans les deux notes précédentes, aj. Esp. de l'Amer. du Sud et des Antilles : Sien. 6-maculatus, Fab. Syst. El. II, p. 307; Brésil. — Cer. didymus, Brésil; stigma, Cuba, Mexique; Oliv. Entom. IV, 67, p. 125 et 126. — E. virgo, puella, Newm. iuCharlesw. Mag. of nat. Hist. IV, p. 196; Brésil. — Sien, pilosus, Erichs. Nov. Act. Acad. nat. Curios. XVI, Supl. I, p. 267, pi. 39, f. 7; Pérou. — E. vitlata , Blanch. in d'Orb. Voy.; Entom. p. 128, pi. 21, f. 6; Bolivia. — E. perspicillaris , Erichs. in Schomb. Guyana, III, p. 576; Guyane anglaise. — E. postica, A.' Wliite, Longic. of the Brit. Mus. p. 89; Jamaïque. — E. trtocellata, Staël, Bullet. d. l'Acad. de Stockh. XIV, p. 63; Venezuela. — E. serkea. Salle, Aun. d. 1. Soc. entom. 1855, p. 271; Haïty. — E. amabilis. Bohem. Voy. de l'Eugén.; Col. p. 150; îles Gal- lapagos. — Esp. de l'Amer, du Nord : E. distincta, Haldem. Proceed. of the Acad. of Philad. III, p. 150; Etats-Unis. — inutica, J. L. Le Conte, ibid. VI, p. 233; Mexique. — Haldemanni, J. L. Le Conte, Journ. of the Acad. of Phi- lad. Ser. 2, II, p. 102; Texas. — manca, J, L. Le Conte, ibid. IV, p. 23; même pays. — sexnoluta, Bohem. loc. cit. p. 150; CaUrornie. — rufobrunneu , B. Perroud, Mélang. entom. III, p. 4-7; Guatimala. Il est très-probable que parmi ces espèces, plusieurs sont des Eburod.^^crys, ou que quelques-unes doivent former des genres nouveaux. Les deux espèces suivantes sont rapportées avec doute, par les auteurs qui les ont publiées^ aux Eburia prises dans leur acception primitive: E. thoracia, ÉBUMIDES. 29S DISSACANTHUS. HoPE, Trans. of the Zool. Soc. l, p. 107 (1). J'hésite à adopter ce genre très-voisin des Eburia dont il ne se distingue que par les faibles caractères que voici : Antennes des mâles dépassant le sommet des élytres seulement du tiers ou de la moitié de leur longueur, celles des femelles ne le fai- sant que peu ; leur 1*"' article relativement grêle, en cône un peu arqué, non canaliculé en dessus, la H^ pas plus long que le IQe dans les deux sexes. — Yeux plus rapprochés en dessus. — 1^'' article des tarses postérie-urs plus allongé. — Corps presque glabre en dessus. Les espèces typiques (2) ont le prothorax légèrement ridé transver- salement, peu ou non épineux sur les côtés, muni sur le disque de deux tubercules presque obsolètes, et orné de taches formées par des poils couchés d'un blanc soyeux. Il en existe quelquefois {\0-macu- lata) de pareilles sur les élytres qui sont assez fortement ponctuées dans les deux tiers de leur longueur et munies des taches éburnées ordinaires. Le sommet des quatre cuisses postérieures est constam- ment bi-épineux. Le genre paraît être plus particulièrement propre aux Antilles. EROSIDA. J. Thoms. Essai, etc. p. 242. Mâles : Tête non sillonnée en dessus, presque plane entre les an- tennes. — Celles-ci au moins du double plus longues que le corps (3), A. White, loc. cit. p. 92; Brésil. — Ulkei, Blaud, Proceed. of the entom. Soc. of Philad. I, p. 270; Californie. (1) M. J. Thomson (Syst. Gerambyc. p. 240) écrit Dissacantha, mais Hope a constamment donné la désinence masculine à ce nom. Il est probable que pour lui le genre était l'équivalent des Eburia telles que les compreuait Ser- ■ville. Sa synonymie est la même que celle du genre précédent. (2) Sten. quadrimaculatus, ¥'ih. Syst. El. II, p. SOS {Ebur. octomaculata, Chevrol. Ann. d. 1. Soc. entom. 1862, p. 265); Guadeloupe, Cuba, Jamaïque, etc. — Sien, decemmaculatus, Fab. ibid. p. 310 {S. quinquemaculatus, F-db.ibid. p. 308); mêmes pays. Les espèces suivantes citées par M. J. Thomson (loc. cit.) comme congénères des deux précédentes, s'en éloignent par leurs téguments plus ou moins pu- bescents en dessus, et leur faciès; leur habitat est le même : Ebur. tetrastalacta, A. Whitc, Longic. of the Brit. Mus. p. 89; Jamaïque. — E. Duvalii, Chevrol. Ann. d. 1. Soc. entom. 1862, p. 266 {E. stigma, Jacciuel.-Duval in Ranion de la Sagra, Hist. fis. etc. d. Cuba ; Entom. p. 265) . Ces insectes me paraissent mieux à leur place parmi les Ebuhia. (3) Chez une espèce inédite, de Colombie, qui fait partie de ma collection, elles ont près de trois fois et demie la longueur du corps. 296 LONGICORNES, très-grèles, capillaires à leur extrémité, à articles 1 court, assez ro- buste, en cône renversé, légèrement excavé à sa base en dessous, 3-10 subégaux, Jl plus long que ce dernier, mais pas beaucoup. — Yeux assez fortesieni séparés en dessus. — Prothorax allongé, rétréci à ses deux extrémités, arrondi dans son milieu et épineux latérale- ment, finement rugueux et transversalement ridé en dessus. — Ély- tres allongées, déprimées, tronquées et faiblement ou à peine bi-épi- neuses au bout,— Cuisses antérieures brièvement pédonculées à leur base, puis renflées en une massue ovoïde, les autres graduellement épaissies; les postérieures dépassant l'abdomen, fortement uni-épi- neuses au bout ainsi que les intermédiaires. — Corps glabre, à peine visiblement pubescent sur la poitrine. Femelles : Antennes dépassant du tiers de leur longueur le sommet des élytres. — Cuisses postérieures pas plus longues que ces der- nières. Ces insectes sont voisins, par leur faciès, des Eburodaciiys qui suivent ; ils en ont les téguments glabres, le prothorax, les pattes an- térieures, la forte épine des quatre cuisses postérieures, mais s'en distinguent par l'absence de bourrelet iutra-antennaire, la longueur ainsi que Textrême gracilité des antennes et l'absence de sillon sur leurs 3'^ et 4® articles. M. J. Thomson donne pour type au genre, une espèce (1) du Brésil décrite par M. Blanchard. Elle est de taille médiocre pour le groupe actuel, d'un jaune ferrugineux brillant et chacune de ses élytres est ornée de deux longues lignes éburnées séparées par une bande noire plus large qu'elles. J'en connais deux autres espèces de Colombie qui ont une livrée analogue. EBURODACRYS. (Blanch.) J. Thoms. Essai, elc. p. 288 (2). Mâles : Tète munie entre les antennes d'un bourrelet plus ou moins saillant et divisé par un sillon longitudinal. — Antennes de moitié au moins plus longues que le corps, à articles 1 médiocre, sillonné en dessus ou plus ou moins impressionné à sa base, 2 notablement plus long que 4, tous deux sillonnés en dessus, celui-ci et S-10 gra- duellement plus longs, 11 heaucou]! plus grand que 10. — Prothorax au moins aussi long que large, resserré à ses deux extrémités, bislnué à sa base, arrondi dans son milieu et épineux latéralement, rugueux (1) Ebur. gratiosa, Blanch. in d'Orb. Voy.; Entom. p. 208, pi. 20, f. 8. — Le SIenocorus lineola de Fabricius (Syst. El. Il, p. 310), si c'esl bien lui que j'ai sous les yenx, appartient égaleinenl au genre; M. A. Whitc (Longic. of the Brit. Mus. p. 91) l'anrait alors placé ;i tort parmi les Eburu. (2) Syn.EBUHU Blanch., Chevrul. ÉBURIIDES. 297 et onduleusement ridé en dessus, avec deux tubercules sur le disque. — Elytres peu convexes ou déprimées, allongées, parallèles, tron- quées et bi-épineuses au bout ; l'épine externe très-forte, la suturale parfois obsolète. — Cuisses antérieures brièvement pédonciilées à leur base, puis fortement renflées, les quatre autres graduellement en massue; les postérieures un peu plus longues que les élytres, munies, ainsi que les intermédiaires, d'une seule épine (l'interne) très-longue. — Saillie prosternale assez souvent un peu tuberculeuse. — Corps allongé, très-souvent étroit et svelte, glabre en dessus, finement pu- bescent sur la poitrine et parfois sur l'abdomen. Femelles : Antennes dépassant d'un quart ou d'un tiers de leur longueur le sommet des élytres, à article il pas plus long que 40. — Cuisses postérieures plus courtes que les élytres ou dépassant légè- rement leur extrémité. M. A. Wbite (1) a, le premier, mentionné ce genre créé par M. Blanchard, mais nulle part cité par lui; les caractères en ont été exposés par M. J. Thomson. 11 est au moins, d'après les collections, aussi riche que les Eburia, mais ses espèces (2) sont généralement plus petites que ces dernières et s'en distinguent aisément, ne fut-ce que par le sillon qui parcourt les articles 3-4 de leurs antennes et la forme de leurs cuisses antérieures. Toutes ont sur les élytres des ta- ches ou des lignes éburnées se détachant sur un fond d'un fauve clair ou testacé plus ou moins brillant. ONGOPTERA. Femelle : Tète sillonnée entre ses tubercules antennifères ; ceux-ci déprimés, contigus, presque nuls ; front très-court. — Antennes héris- sées de quelques longs poils fins en dessous, un peu moins longues que les élytres, à articles 1 en cône arqué, 3 notablement plus long que les suivants, sillonné en dessus ainsi que 4-0, ceux-ci et 7 sub- égaux, 8-11 plus courts. — Yeux fortement séparés en dessus. — Pro- thorax aussi long que large, subcyliiidrique, brièvement épineux sur les côtés, bituberculé sur le disque. — Écusson en triangle curviligne. — Elytres médiocrement et régulièrement convexes, parallèles, tron- quées et munies d'une épine exterue à leur extrémhé. — Pattes des Eburia, avec les quatre cuisses postérieures uni-épineuses à leur ex- trénùté. — Saillie mésosternale large, déclive, tronquée et entière au bout. — Saillie prosternale de moitié plus étroite, très-plane, tron- (1) Longic. of the Brit. Mus. p. 93. (2) M. A. 'NTliite (loc. cil.) en ineiitioiine 7 esi)., dont il faut retrancher l;i G-mnculata fini est un Goccodekus; ce sont: E. longilinenta, mmicAilu, puncli- pennis, dubitata , subriffims, mec/aspilola^ toutes de l'Amérique du Sud. — Aj. Ebur. formosa, Blancli. in d'Ort). Voy.; Enlom. p. 208, pi. 21, f. 7; Bo- livia. — E. havunensis, Chevrol. Ann. d. 1. Soc. cntom. 1862, p. 2G7; Cuba. 298 lONGICORNES. quée postérieurement. — Corps très-finement pubescent en dessous, glabre en dessus. L'espèce (1) sur laquelle ce genre est établi ne ressemble à aucune des Éburiides connues jusqu'ici. C'est à la fois la plus petite de toutes et la seule dont les callosités éburnées des élytres ne soient pas gé- minées, sans parler de sa livrée qui lui est propre. Groupe X. Phoracanthides. Languette membraneuse, échancrée ou bilobée. — Palpes de lon- gueur relative variable ; leur dernier article triangulaire (Cordylo- MERA excepté). — Mandibules courtes, arquées et aiguës au bout. — Tête en général peu saillante; ses tubercules antennifères déprimés et échancrés; ses joues très-courtes. — Antennes plus ou moins vil- leuses en dessous, sétacées, beaucoup plus longues que le corps chez les mâles (2); quelques-uns de leurs articles épineux en dehors. — Yeux grands, fortement échancrés ; leur lobe inférieur débordant en avant les tubercules antennifères. — Prothorax très-souvent muni en dessus de nodosités, de callosités ou de tubercules. — Elytres débor- dant en avant la base du prothorax. — Pattes longues ; hanches an- térieures globuleuses; leurs cavités cotyloïdes médiocrement ouvertes, très-rarement (Nyphasia, Cordylomera) fermées en arrière ; celles des intermédiaires closes en dehors. — Saillie mésosternale plus ou moins large, rarement verticale en avant. — Saillie prosternale jamais très- étroite. — Corps plus ou moins allongé. On a déjà vu précédemment quelques genres (par ex. Hammati- CHERUS, Phacodes, Gnaphalodes) dont les antennes sont épineuses, mais qui appartiennent à des groupes où les cavités cotyloïdes inter- médiaires soiat ouvertes en dehors et qui, dès-lors, ne peuvent prendre place dans celui-ci oii ces cavités sont fermées. Les épines en ques- tion ne font ici jamais complètement défaut. On les retrouvera dans le groupe suivant des Sphérionides, mais associées à d'autres carac- tères étrangers aux Phoracanthides. Ces insectes varient beaucoup sous le rapport de la taille et de la livi'ée. Sauf un seul (Nyphasia) qui est propre aux Indes orientales, et un autre (Cordylomera) de la côte occidentale d'Afrique, les treize (1) 0. vidua. Alra, opaca, capite parlim femonmique basi sanguineis; pro- thoiace siibtililer rugoso; elytris minute coriaceis, singulo maculis tribus parvis simplicibus (1^ baseos, 3* longe anle apicem oblougis, 2» média ovali) eburneis. Long. Hmiilim. Hab. Montevideo. (2) Sauf cliez les Orion où elles sont beaucoup plus courtes que lui dans les deux sexes. Le mèine genre fait une exception à un autre point de vue; le lol^e inférieur de ses yeux ne déborde {las en avant les tubercules antennifères, mais arrive seulement au niveau de leur bord autérJeur. PHORACANTHIDES. 299 genres qu'ils constituent sont répartis entre l'Australie et l'Amé- rique. I. Cuisses linéaires ou peu à peu en massue. a Elytres uniformément ponctuées ou rugueuses. h Lobe inférieur des yeux ne débordant pas en avant les tu- bercules antennifères : Orion. hb — — débordant fortement les tubercules antennifères. c Saillie prosternale tronquée en arrière, la mésosternale ver- ticale en avant. Les quatre cuisses poster, et les élytres épineuses au bout : Elaphidion. — — — inernies au bout : Centrocerum. ce Saillie prosternale arquée en arrière, la mésosternale dé- clive en avant (1) : Hypertnallus. aa Elytres criblées de gros points à leur base, lisses ou fine- ment ponctuées en arrière. d Prolhorax épineux latéralement. Pattes de longueur relative normale : Phoracantha. — antér. courtes, les autres très-longues : Xypeta, dd Prothorax inerme ou obtusément noueux sur les côtés. Jambes antérieures arcjuées : Epithora. — — droites : Atesta. IL Cuisses fortement pédonculées à leur base. e Ecusson au plus médiocre. f Elytres munies de callosités éburnées. Elytres fortement ponctuées à leur base ^ lisses en ar- rière : Coptocercus. — finement rugoso-ponctuées partout : Thoris. ff Elytres sans callosités éburnées. Yeux non divisés : Nyphasia. — divisés : Skeletodes. es Ecusson grand, en triangle rectiligne très-aigu au bout: Cordyhmera. ORION. Guér.-Ménev. Icon.; Ins. p. 229. Mâles : Palpes courts, subégau.\, robustes; leur dernier article assez (I) CIioz une grande espèce inédile des Antilles, VElaphidion confusiim d& Dejean (Cat. éd. 3, p. 352), la sailHo prosternale est tronquée en arrière avec son angle inférieur saillant, et la saillie mésosternale déclive. C'est 'ine Iroisiônio combinaison de ces deux saillies qui autoriserait à faire do cet insecte un genre à part. Il est possible qu'elle existe chez quelques autres Euphidion des auteurs. 300 LONGICORNES. fortement triangulaire, surtout aux labiaux. — Tête peu saillante, assez concave entre ses tubercules untennifères; ceux-ci transversale- ment sillonnés, subacuminés au bout; front subvertical, limité infé- rieurement par un sillon arqué. — Antennes dépassant un peu le milieu des élytres, assez robustes, à articles 1 en cône arqué, 3-10 obconiques, celui-là un peu plus court que 4-5 réunis, épineux, ainsi que 4-7. — Yeux assez fortement séparés en dessus; leur lobe infé- rieur ne dépassant pas le condyle des antennes. — Prothorax trans- versal, subglobuleux, rugueux et muni en dessus de callosités lisses, et la plupart linéaires, ainsi que d'une petite épine aiguë de chaque côté. — Ecusson en triangle curviligne, terminé en pointe aiguë. — Elytres médiocrement allongées, très-convexes, parallèles, rétrécies, tronquées et brièvement bi-épineuses en arrière. — Pattes longues; cuisses sublinéaires, plus courtes que l'abdomen, inernies au bout; jambes subarrondies ; tarses médiocres, à article 1 un peu allongé. — Saillie mésosternale assez large, parallèle, échancrée à son extrémité. — Saillie prosternale droite, fortement arquée en arrière. — Corps robuste, médiocrement pubescent en dessous, glabre en dessus. Femelles : Antennes dépassant à peine le milieu des élyfres. — Prothorax plus fortement rugueux; ses callosités moins nombreuses et peu apparentes. — Corps plus pubescent en dessous. Ce genre comprend les formes les plus massives du groupe actuel et se compose en ce moment de deux rares espèces (1) répandues depuis la Bolivie dans le nord de la Patagonie. Leur livrée varie du jaune ferrugineux au noir profond et mat; cette dernière couleur, d'après le petit nombre d'exemplaires que j'ai vus, semble être plus particulièrement propre aux femelles. Ces insectes sont de grande taille, et leurs élytres, un peu rugueuses, sont criblées de points en- foncés qui, de la base de ces organes, s'étendent plus ou moins loin en arrière. ELAPHIDION. A. Serv. Ann. d. l. Soc. entom. 1834, p. 66 (2). Mâles : Palpes maxillaires un peu plus longs que les labiaux; le dernier article de tous triangulaire. — Tête peu saillante, plane entre les antennes; front déclive, tronqué, parfois arrondi inférieurement. (1) 0. patagonus , Guér.-Ménev. loc. cit. (0. Lachosis , Blanch. in d'Orb. Voy.; Entom. pi. 22, f. 1; Atropos, Oej. Cal. éd. 3, p. 352); falagonic, Tueu- man, Bolivia. — brunneus, Guér.-Ménev. loc. cit.; Patagonie; paraît distinct du précédent, dont M. Guérin-Méneviiie était disposé à le regarder comme une variété. (2) Syn. Cycliopleurcs, Hope, Trans. of llie Zool. Soc. I, p. 107; genre mcntlotiné dans un simple tableau synoptique et ayant pour type le Slenocorus irroralus Fab. — Ceuambyx Linné, Oliv. — Stenocorus Fab., Say. FHORACANTHIUES. 301 — Antennes beaucoup plus longaes que le corps^ peu robustes, pu- bescentes, en général peu villeuses, à articles 1 en cône renversé, les suivants noueux au bout, 3 plus long que 4, celui-ci et les suivants subégaux, 3-5 ou 3-7 uni- ou [spinicornë] bi-épineux au bout. — Yeux assez fortement séparés en dessus. — Prothorax transversal ou non, arrondi et inermc latéralement, sans sillon transversal ni rétré- cissement à sa base et en avant, un peu déprimé et muni en dessus de plusieurs callosités luisantes, dont une médiane longitudinale. — Ecusson assez petit, en triangle curviligne. — Elytres médiocrement allongées, peu convexes et plus ou moins déprimées sur le disque, parallèles, un peu rétrécies, tronquées et bi-épineuses à leur extré- mité, l'épine externe la plus longue. — Pattes en général médiocres; cuisses en massue fusiforme ou peu à peu épaissies ; les postérieures de la longueur, ou peu s'en faut, des élytres, uni- ou bi-épineuses à leur extrémité, ainsi que les intermédiaires; tarses postérieurs à ar- ticle 1 au plus égal à 2-3 réunis. — Saillie mésosternale assez large, plus ou moins verticale en avant, horizontale et parallèle en arrière, échancrée en arc cà son extrémité. — Saillie prosternale plus étroite, tronquée postérieurement. — Corps pubescent. Femelles : Pareilles aux mâles, sauf leurs antennes plus courtes, mais dépassant toujours le sommet des élytres. Serville, en créant ce genre, lui a donné pour types deux espèces des Antilles, anciennement connues {\), et il n'a pas même signalé que leurs quatre cuisses postérieures étaient épineuses à leur extré- mité. Depuis, on n'a pas remarqué qu'elles présentent dans la forme de leurs saillies mésosternale et prosternale deux autres caractères qui sont étrangers aux nombreuses espèces qu'on Iciu" a associées et qui, dès lors, ne leur sont pas congénères. Il en résulte que la presque totalité des Elaphidion des auteurs et des collections n'appartiennent pas au genre actuel et doivent en constituer un nouveau. Du moins, je ne connais que deux autres espèces (2) qui puissent, outre les deux mentionnées par Serville, rentrer dans celui-ci. Ces insectes sont de taille moyenne, et leur livrée varie. Ils sont propres à l'Amérique du Nord et aux Antilles. (1) Cer.irroratus, Linné, Syst. n.il. II, p. 633; Oliv. Enlom. IV, 67, p. 45, ])1. 21^ f. 163;Drury,Ill.I,pl.41, f. 3 {El. tessellatum, ordinatum, Newm. Tlie Etitomol. p 26; indiqués i'i tort romme du Brésil). — Sten, spinicornis, Fiib. Syst. El. II, p. 306; Oliv. loc. cit. pi. 17, f. 130; Drury, loc. cit. ni. 41, f. 4. Tous deux des grandes Antilles et parfois importés iui\ Etals-Unis. (2) Sieti. bidens, F;ib. Syst. El. JI, p. 300, Oliv. loc. cil. pi. 17, f. 12.". ; des grandes Antilles. — Sten. tnucronotus, Say, Journ. of the Acad. of Pliilad. III, p. 427 [EL muricalumWi^niz-y nebulosxim Uej,, Guér.-Ménev.); Etats-Unis. 302 LONGICORNES. CENTROCERUM. (Dej.) Chevrol. Ann. d. l. Soc. enlom. 1861, p. 189 (1). Genre voisin des Elaphidion dont il ne diffère que par les carac- tères suivants : Palpes grêles; leur dernier article subcylindrique, tronqué au bout. — Antennes à articles 3 longuement, 4-5 brièvement épineux. — Prothorax cylindrique. — Elytres allongées, parallèles, arrondies et inermes en arrière. — Cuisses inermes à leur extrémité. — Saillie mésosternale prolongée en une pointe mousse. — Corps plus allongé, étroit, assez convexe, pubesceat. Il ne comprend qu'une espèce [exornatum Newm.) de Buenos- Ayres, d'un noir brunâtre, avec la base des élytres plus claire ; ces organes sont ornés d'une bande transversale, submédiane, blanche, et leur extrémité est de la même coulear. Cette livrée, réunie à la forme générale, donne à cet insecte la plus grande ressemblance avec V Hypermallus elegans Chevrol. du même pays. HYPERMALLUS (2). Ce genre comprend tous les Elaphidion des auteurs et des collec- tions qui ont les quatre cuisses postérieures inermes au bout, mais, surtout, la saillie mésosternale non verticale en avant, et la saillie prosternale simplement arquée en arrière. ils sont nombreux, et l'on ne retrouve pas rigoureusement chez eux la forme générale, et les callosités du prothorax mentionnées dans la formule générique des Elaphidion, mais à pa«rt cela, ils sont c*on- f ormes à cette formule. Leurs antennes notamment sont corislruites d'après le même type, si ce n'est que leurs articles ne sont jamais, à ma connaissance, bi-épineux au bout; leurs élytres le sont toujours plus ou moins à leur extrémité. Tous sont également américains, mais, pour la plupart, confinés dans l'Amérique du Nord et aux An- tilles (3). Serville n'a mentionné aucun d'entre eux. (1) Syn. Elaphidion, Newm. The Eiitomol. p. 111 j A. Wliite, Longic. ofllie Brit. Mcis. p. 103. (2) Syn. Elaphidion aiict. rccentior. — Ceiumbyx De Geer, Drury. — T.heu- SALUS, Pascoe, The Joiiin. ofEntom. II, p.372.— STENocouusFab., Say, Hariis. — Callidkjm Oîiv. — Enaph.vlodes flaldero. — Il est probable, comme le pense M. J. Thomson (Syst. Ctrambyc. p. 235) que le genre Romalelm c, Trans. ofthe Zool. Soc. III, p. 193, pi. 12, f. 7; Sien. rhomOi fer, Hope, ibid. p. 194; Mallocera elongata, Casteln. Hist. nat. d. Ins. II, p. 424; Sien, angustatus? Boisduv. Faun. d. l'Océan. II, p. 475). Le Sten. rubripes de Hope (Tians. of the Zool. Soc. III, p. 494, pi. 12, f.4) espèce que ne cite pas M. Pascoe, me paraît appartenir à ce genre. Ses jambes antérieures sont manifestement épaissies et légèrement arquées à leur extré- mité, ses élytres bi- épineuses au bout comme celles du dorsalis. (3) Syn. Ai-LOTisis, Pascoe, ibid. — Goptocercs Hope. PHORACANTHIDES. 307 entre eux aucune différence essentielle ; d'ailleurs les caractères qui leur sont assignés ne sont pas rigoureusement exacts (1). Ces insectes sont extrêmement voisins des Coptocercus qui suivent et n'en diffèrent que par leurs antennes dont les articles 3-4 sont seuls épineux, leurs élytres tronquées au bout, sans saillie externe, et leurs cuisses graduellement en massue. Ainsi conçus, ils peuvent former deux sections correspondant au deux genres ci-dessous de M. Pascoe. Atesta. Article 3 des antennes fortement épineux, 4 très-briève- ment; troncature postérieure des élytres arrondie en dehors (2). Allotisis. Articles 3-4 des antennes finement épineux j troncature des élytres rectangulaire (3). COPTOCERCUS. HoPE, Trans. of the Zool. Soc. III, p. 194 (4). Tête assez saillante en arrière des yeux. — Antennes im peu plus longues que le corps, leurs articles 3-6 épineux. — Prothorax très- allongé, subcylindrique, tuberculeux en dessus et sur les côtés. — Elytres médiocrement allongées, peu convexes, parallèles, tronquées au bout avec leur angle externe un peu saillant. — Cuisses longue- ment pédonculées à leur base, fortement en massue au bout. — Corps allongé, svelte, très-brillant, hérissé de poils fins. Hope, en publiant les caractères de ce genre, lui a donné expressé- ment pour type le Stenocorus biguttalus de Donovan (5). Au moins un an auparavant, M. Newman avait proposé le nom générique de Callirhoe pour le même insecte, mais sans le caractériser. Le nom de Hope, malgré sa postériorité, doit par conséquent être maintenu, ainsi que l'a fait, en dernier lieu, M. J. Thomson (6). Cet insecte est de petite taille pour le groupe actuel, d'un fauve (1) li ne Test pas que les élytres soient, comme le dit M. Pascoe, arrondies au bout chez les Atesta; du moins chez deux espèces que j'ai sous les yeux et dont l'une me parait être la balteuta, elles sont manifestement tronquées. Il comprend parmi les Allotisis auxquels il assigne des antennes à articles 3-4 brièvpmenl épineux, le Coptocercus unifasciaius de Hope (Trans. of the Zool. Soc. III, p. 195, pi. 12, f. 6). Or, si la figure qu'en donne Hope est exacte, cet insecte a les articles 3-9 pourvus d'une petite épine. (2) Phor. bifasciata, Pascoe, Trans. ofthe entom.Soc. Ser. 3,1, p. 552. — P. Angasii, Pascoe, The Journ. of Entorn. II, p. 233. (3) En outre du Coptocercus unifasciatus, M. Pascoe comprend dans ce genre les deux espèces suivantes : Phor. scitula, discreta^ Pascoe, Trans. of the en- toni. Soc. Ser. 3, I, p. 551. (4) Syn. Callikhoe, Newm. The Entomol. p. 3; Pascoe, Perroud. — Mallocera Dcj. (5) Ins. of New-Holl. (6) Syst. Cerambyc. p. 238. 308 LONGICORNES. brillant et orné sur les élytres de taches calleuses d'un blanc pur ou jaunâtre; la sculpture de ces organes est la même que chez les Pho- BACANTHA Ics plus lypiques. Il n'a de congénère authentique qu'une autre espèce publiée par M. Perroud (1). THORIS. Pascoe, Ann. a. Mag.of nat.Hist. Ser. 3, XIX^ p. 317. Pas plus que M. Pascoe je ne trouve de caractères sérieux pour dif- férencier ce genre des Coptocercus. Son unique espèce [eburifera] a seulement un (acies un peu autre (2) par suite des particularités que voici. Mâle : Antennes à articles 3-5 très-brièvement épineux. — Pro- thorax plus court, ayant, outre ses tubercules discoïdaux, une nodo- sité arrondie de chaque côté. — Elytres finement et densément rugo- so-ponctuées à leur base, graduellement'plus lisses en arrière. La femelle, que je n'ai pas vue, a, selon M. Pascoe, les antennes plus courtes que le corps, avec leurs articles, à partir du 4", d'une brièveté inaccoutumée, tandis que sous ces deux rapports celles des mâles ne diffèrent pas de celles du genre précédent. C'est surtout la ponctuation des élytres qui change la physionomie de cet insecte, mais qai autorise à peine à l'isoler des Coptocercus. Comme celle de ces derniers, sa livrée est d'un fauve brillant; cha- cune de ses élytres est ornée de cinq taches éburnées, lisses et dispo- sées longitudinalement. NYPHASIA. Pascoe, Ann. a. Mag. of nat. Hist. Ser. 3, XIX, p. 313. Femelles : Palpes très-courts, subégaux ; leur dernier -article faible- ment triangulaire. — Tète peu saillante, munie d'un bourrelet intra- antennaire assez prononcé, plan ou légèrement concave ; front déclive, limité en bas par un sillon rectiligne bien marqué. — Antennes peu robustes, un peu plus longues que le corps, non villeuses, à articles i gros, en massue, 3 plus long que A, mais plus court que 5, celui-ci (1) CaUir. décora, Perroud, Mélang. enlom. III, p. 51. — Le Coytoc. 6-ma- culatus de Hope (loc. cil.), sur lequel M. Pascoe se tait, est peut-être une troisième espèce du genre. — M. Pascoe (Journ. of the Linn. Soc; Zool. IX, p. 130) a compris dans celui-ci les suivantes: Phor. «//apsa, Newm. Tlie Enlo- mol. p. 4 (Sien. Roei., Hope, Trans. of ihe Zool. Soc. III, p. 194; Sten. rubripes, Boisduv.) — P. uherraiis, Newm. loc. cit. p. 4. — P. polita, pubescens, Pascoe, Trans. of Ihe enlom. Soc. Ser. 3, 1, p. 550. — pedator., Pascoe, The Journ. of Enlom. JI, p. 232. (2) M. Pascoe exagère en disant qu'il n'y a qu'une très-légère ressemblance entre les deux genres. PHORACANTHIDES. 309 et les suivants décroissant peu à peu, 3-5 brièvement épineux. — Yeux fortement sépa,rés en dessus, médiocrement saillants. — Pro- thorax aussi long que large, subcylindrique ou déprimé en dessus, muni d'un sillon transversal en avant et à sa base, obtusément plu- rituberculé en dessus. — Ecusson assez grand, de forme variable. — Elytres allongées, planes en dessus, subparallèles, brièvement uni- épineuses ou inermes au bout. — Pattes longues, peu robustes; ca- vités cotyloïdes antérieures fermées en arrière; cuisses fortement et longuement pédonculées, puis brusquement renflées en une grosse massue ovalaire ; les postérieures dépassant un peu ou non le sommet des élytres ; tarses médiocres, étroits ; les postérieurs à article 1 égal à 2-3 réunis. — Saillie intercoxale plus ou moins large et arrondie en avant. — Saillie mésosternale large, parallèle, échancrée postérieu- rement. — Saillie prosternale plus étroite, arquée en arrière. — Corps allongé, assez svelte, glabre. — Mâles inconnus. Genre intéressant comme étant jusqu'ici le seul représentant connu du groupe actuel aux Indes orientales. L'un de ses caractères les plus remarquables réside dans la forme de la saillie intercoxale de l'ab- domen qui n'est cependant pas toujours aussi prononcée que dans l'espèce typique décrite par M. Pascoe ; cette saillie est presque à l'é- tat normal chez une autre que j'ai à ma disposition (1). Ces insectes sont de moyenne grandeur et ont le faciès des Sph.erion plutôt que des Phoracanthides qui précèdent. L'un d'eux {Pascoei), par sa livrée, ses cuisses fortement pétioles et son faciès général, a la plus grande ressemblance avec le Sphœrion cyanipenne du Brésil. Sans ses jambes non carénées, on ne pourrait presque pas l'en distinguer au point de vue générique. (1) Ces deux espèces, qui sont évidemment congénères, peuvent constituer deux sections. I Protliorax subcylindrique; écusson en triangle curviligne allongé; élytres uni-épineuses au bout; cuisses postérieures un peu plus courtes que les élytres; saillie intercoxale courte, assez largement arrondie en avant. N. torrida Pasc. Rufo-fulvescens, antennarum arliculis3-ll vel omnino vel partim nigris, sculello genubusque fuscis; elytris dense subtiliter punctatis. Uab. ins. Taprobanà. II Protliorax arrondi sur les côtés, déprimé sur le disque; écusson cordifortne, aigu en arrière; élytres obtusémeat arrondies et inermes à leur extrémité; cuisses postérieures dépassant un peu les élytres; jambes de la même paire assez fortement arquées; saillie intercoxale de longueur normale, obtusément arrondie au bout. N. Pascoei. Rufo-fulvescens, anlennis pedibusque (fomorum petiolo prœter- misso) nigris; elytris salurale prasinis, opacis, subliiius ac densius punctatis. Hab. Siam. Le Sphœrion (?) orientale de M. A. Wliite (Longic. of IbeBrit. Mus. p. 110), insecte originaire du Sylliet, est probablement congénère des deux précé- dents. 310 LONGICORTfES. SKELETODES. Newm. The Zool. 1850, p. CXIII, (1). Mâle : Palpes grêles, les maxillaires plus longs que les labiaux ; le dernier article de tous en triangle allongé. — Tête peu prolongée en arrière des yeux, presque plane et sillonnée entre les yeux, avec ses tubercules antennifères tronqués ; front oblique, très-court. — An- tennes faiblement pubescentes, villeuses en dessous, beaucoup plus longTies que le corps, à articles 1 médiocre, en cône arqué, 3 muni à son sommet interne d'un long et grêle stylet, un peu plus court que les suivants, ceux-ci égaux. — Yeux rapprochés en dessus, divisés en deux. — Prothorax très-allongé, régulièrement cyUndrique, muni en dessus et sur les côtés de faibles nodosités peu apparentes. — Elytres du double plus longues que le prothorax, planes, rétrécies en arrière et chacune obliquement tronquée à son extrémité. — Pattes longues, surtout les postérieures; cuisses longuensent pédonculées, puis ren- flées en une forte massue, les postérieures beaucoup plus longues que les élytres; jambes et tarses très-grêles; ceux-ci assez longs, à arti- cle 1 égal à 2-3 réunis. — Saillie mésosternale large, déclive, rétrécie en arrière. — Saillie prosternale très-étroite, fortement arquée pos- térieurement. — Corps très-allongé, svelte, très- finement pubescent en dessous, presque glabre en dessus. Femelle : Antennes plus courtes, mais dépassant assez fortement le sommet des élytres; leur 3^ article sans stylet terminal. — Elytres plus allongées relativement au prothorax. — Cuisses postérieures at- teignant seulement le sommet des élytres. M. Newman n'a connu que le mâle de l'unique espèce de ce genre à laquelle il a imposé le nom de tetrops; la femelle est sans aucun doute ÏElete inscripta (2) de M. Pascoe, comme ce savant entomolo- giste me l'a suggéré lui-même. La structure identique des yeux suffi- rait pour lever toute incertitude à cet égard. Cet insecte, originaire de l'Australie, est de grandeur médiocre; sa livrée est brunâtre, variée de testacé et la première de ces cou- leurs forme sur les élytres, qui sont de la seconde, des lignes longi- tudinales qui se rejoignent de façon à former des mailles très-allon- gées; plusieurs lignes longitudinales rougeâtres ornent le prothorax; la ponctuation de ce dernier est presque nulle; celle des élytres "est fine et très-serrée. (1) Syn. Elete, Pascoe, Trans. of theeatom.Soc. Ser. 3, 1, p. 553. (2) Loc. cit. p. 554, pi. 22, f. 2. PHORACANTHIDES. 311 CORDYLOMERA. A. Serv. Ann. d. l. Soc. entom. 1834^ p. 23 (1). Mâles : Palpes faibles, courts, égaux ; leur dernier article subcylin- drique et un peu déprimé. — Tête peu saillante, munie entre les antennes d'un bourrelet médiocre assez fortement concave; front sub- vertical, assez grand, limité en bas par un sillon rectiligne bien mar- qué. — Antennes dépassant d'un tiers de leur longueur les élytres, à peine villeuses en dessous, à articles 1 médiocre, en massue arquée, 2 assez long, 3 un peu plus grand que 4, celui-ci et les suivants sub- égaux, 3-7 noueux au bout et munis à leur sommet externe d'une épine très-aiguë, subépineux à leur sommet interne ainsi que 8-10, 11 muni d'une petite dent interne à quelque distance de son sommet. — Yeux fortement séparés en dessus. — Protborax au moins aussi long que large, resserré à sa base, muni d'un sillon très-Ilexueux avant son bord antérieur, inégal en dessus, avec un tubercule obtus de chaque côté. — Ecusson assez grand, en triangle rectiligne allongé et très-aigu au bout. — Elytres allongées, peu convexes, graduelle- ment rétrécies et uni-épineuses en arrière, un peu saillantes en avant près de l'écusson. — Cavités cotyloïdes antérieures fermées en arrière; cuisses longuement pédonculées, brusquement et fortement en mas- sue au bout, les postérieures atteignant le sommet des élytres; 1*^ ar- ticle des tarses postérieurs égal à 2-3 réunis. — Saillie mésosternale large, horizontale, tronquée en arrière. — Saillie prosternale plus étroite, fortement arquée au bout. — Corps allongé, glabre en dessus, très-linement soyeux en dessous. Femelle: Antennes à peine plus longues que les élytres. — Celles-ci plus parallèles. — Cuisses postérieures sensiblement plus courtes que l'abdomen. Genre composé de quelques belles espèces de la côte occidentale d'Afrique, ayant des rapports réels et assez nombreux avec les Calli- chromides (2), mais appartenant au groupe actuel par l'ensemble de leurs caractères, à l'exception d'un seul emprunté à leurs cavités co- tyloïdes antérieures qui sont complètement closes en arrière. Néan- moins elles sont si médiocrement ouvertes dans la plupart des genres qui précèdent, que cette exception n'a qu'une faible importance. Ces insectes sont d'assez grande taille et ont tous les élytres tantôt en entier d'un vert ou d'un bleu brillant, tantôt fauves avec des reflets (1) Syn. Cerambïx Oliv. (2) Elles en oui le lobe externe des mâchoires grêle et pénicillé au bout, l'é- cusson assez grand et en triangle très-aigu, la livrée, le faciès général, et même les pores odorifèrcs. Mais loui le reste appartient aux Phoracanlliides, et il n'y a là, des lors, qu'une simple analogie. 312 LOXGICORNES. OU des bandes longitudinales vertes; le reste du corps est en général fauve. La tête et le prothorax sont imponctués et lisses, les élytres densément et assez fortement pointillées. Le nombre des espèces pu- bliées est en ce moment de sept (1). Groupe XI. Sphérionides. Languette membraneuse, échancrée ou bilobée. — Palpes de lon- gueur relative variable, leur dernier article triangulaire. — Mandi- bules courtes, arquées et aiguës au bout. — Tête en général peu sail- lante; ses tubercules antennifères déprimés, contigus, faiblement échancrés ; ses joues très-courtes (Castiale excepté). — Antennes plus ou moins villeuses en dessous, beaucoup plus longues que le corps chez les mâles, sillonnées ou carénées en dessus; quelques-uns de leurs articles intermédiaires épineux en dehors (2). — Yeux grands, très-échancrés ; leurs lobes inférieurs débordant en avant les tuber- cules antennifères. — Prothorax très-souvent muni en dessus de cal- losités, de nodosités ou de tubercules. — Elytres plus larges en avant que la base du prothorax. — Pattes longues; hanches antérieures en général subglobuleuses et légèrement anguleuses en dehors, leurs ca- vités cotyloïdes étroitement ouvertes en arrière ; celles des intermé- diaires le phis souvent ouvertes en dehors (3) ; jambes carénées lon- gitudinalement sur une de leurs faces, souvent sur toutes deux (4). — Saillie mésosternale plus ou moins large, inchnée en arrière. — Sail- Jie prosternale jamais très-étroite. — Corps plus ou moins allongé. A l'exception des Trichophorus et desMALLOCERA, les genres de ce groupe ne sont que des démembrements des Sph.erion de Dejean (3) qui, ainsi que l'a dit M. Pascoe (6), diffèrent trop les uns des autres . pour qu'on puisse les comprendre dans une définition commune. (1) Cer. torridus, Oliv. Entoni. IV, 67, p. 31 , pi. 14, f. 95. — C. nitidipen- nis, Serv. loc. cil. p. 24. — testacea, genkuluta , Buqiiot in Guér.-Ménev. Icon.; Ins. texte, p. 233. — rufîcornis, Clievrol. Rev. el Mag. d. Zool. 1855, p. 283. — suturalis, apicalis, i. Thoms. Ardiiv. enlom. II, p. 159. (2) Ces organes sont quelquefois inermes chez les femelles (quelques Peri- BOKUM, Eurysthea), mais cc cas est très-rare. (3) La règle générale est que les hanches antérieures soient un peu angu- leuses et les cavités colyloides intermédiaires plus ou moins (souvent fort peu) baillantes en dehors. Mais ces modifications ne peuvent pas servir, comme pour l8s Cérambycides vrais, à diviser le groupe en deux sections; elles seront indi- diquées dans la formule des genres. (4) Ces carènes sont le plus souvent très-distinctes, mais n'existent pas tou- jours à toutes les jambes. Cliez plusieurs Peuiboeum et Mallocera, notamment, elles ne se voient ((u'aux jambes antérieures. (5) Cat. éd.3,p. 352. (6) Voyez son travail intitulé : « Notes on Sph^rion and Mallocera » Ann. SPHÉniONIDES. 313 Les caractères de ces insectes sont très-voisins de ceux des Phora- canthides et leurs jambes carénées ne suffiraient pas pour les en sé- parer (1) s'il ne s'y ajoutait pas des antennes également carénées, ou sillonnées en dessus, et, dans le plus grand nombre des cas, des han- ches antérieures anguleuses et des cavités cotyloïdes intermédiaires ouvertes en dehors. La réunion de ces particularités m'a engagé à isoler ces insectes des Phoracanthides, afin de rendre ces derniers plus homogènes. Leur habitat même justifie jusqu'à un certain point cette mesure; tous, sans exception, sont exclusivement propres à l'A- mérique. Peu d'entre eux sont de taille au-dessus ou notablement au-dessous de la moyenne. L Prothorax au maximum un peu plus long que large, calleuix ou tubercule en dessus et souvent sur les côtés. a Antennes épineuses. b Cuisses poster, fortement en massue, rétrécies ou pédon- culées à leur base. c Elylres munies de callosités éburnées : Nyssicus. ce — sans — — d Massue des 4 cuisses poster, brusquement formée^ sub- globuleuse : Sphœrion. dd — — peu à peu formée, fusiforme ou ovalaire. e Des taches pubescentes sur le corps et les élytres : Tri- chopliorus. ee Point de taches nulle part. f Palpes max. du double plus longs que les labiaux : Mephritus. ff — un peu — — Epipleures des élytres dilatées à leur base ; Miopteryx. — — non : Peribœuin. Ih Cuisses poster, peu à peu épaissies ou sublinéaircs. g Elytres graduellement rélrécies en arrière. Joues très-courtes : Nephalius. — assez allongées : Castiule. gg Elytres parallèles, très-planes : Mallocera. • aa Antennes inermes : Euryslhea. a of nat. Hist. Ser. 3, XVIII, 1866, p. 477. -M. B. Perroud (Mélang. entom. III, p. 60) a publié également quelques remarques intéressantes sur le premier de GPS genres. (1) Ce caractère n'est pas absolument étranger aux Phoracanthides, mais il est très-rare parmi eux. .le n'en trouve quelques vestiges que chez la plupart des Elaphidion et un petit nombre d'HypERMALLUs. 314 L0N6IC0RNES. II. Prothorax très-allongé, cylindrique, inerme ou subinerme par- tout. Les 4 cuisses poster, épineuses au bout : Appula. — — inermes — : Psyrassa. Genres incertae sedis : Atharsus, Terpnissa. NYSSICUS. Pascoe, Trans. of the entom. Soc. Ser. 2, V, p. 17 (1). Mâle : Palpes maxillaires beaucoup plus lonçs que les labiaux, leur dernier article notablement plus large que celui de ces derniers. — Tête assez saillante, sillonnée et assez concave entre ses tubercules an- tennifères; front court, vertical, limité en bas par un sillon très-mar- qué. — Antennes de-nsément villeuses en dessous, du double au moins plus longues que le corps, à articles 1 médiocre, en massue arquée, 3 plus long que les suivants, caréné en dessus et épineux au bout, ainsi que 4-7, — Yeux un peu rapprochés en dessus. — Prothorax aussi long que large, ovalaire, brièvement épineux sur les côtés, bi- tuberculé sur le disque, bisinué à sa base, avec son lobe médian for- mant un disque lisse. — Ecusson carré, arrondi en arrière. — Elytres peu convexes, allongées, parallèles, atténuées et longuement ani-épi- neuses en arrière, ayant en outre une épine suturale très-grêle et assez longue, munies de callosités éburnées. — Pattes grandes ; hanches an- térieures anguleuses; cavités cotyloïdes des intermédiaires ouvertes; cuisses longuement et fortement pédonculées, puis brusquement ren- flées en une massue ovalaire; les postérieures bidentées au bout, dé- passant fortement les élytres. — Saillies mésosternale et prosternale des SpHyERioN. — Corps allongé, revêtu en dessous d'une très-fine pu- bescence soyeuse, en dessus de rares poils fins redressés. Femelle : Antennes dépassant d'un tiers de leur longueur le som- met des élytres. — Cuisses postérieures plus courtes , mais toujours débordant l'abdomen en arrière. L'unique espèce (2) du genre a complètement le faciès et la livrée d'un Eburodacrys. Elle est d'un fauve ferrugineux ou testacé, avec les deux tubercules discoïdaux du prothorax, les épines terminales des élytres et le sommet des cuisses noirs. Chacune des secondes présente deux cahosités éburnées : l'une basilaire, cordiforme, l'autre, plus grande, médiane, oblique et subbilobée. Ces organes sont densément (1) Syn. HoLACANTHCs (Blanch.), A. White, Longic. of the Brlt. Mus. p. 96; nom déjà employé par G Cuvier pour des Poissons acanthoplérygiens de la fa- mille des Sqnammipennes. — Lampracantha, J. Tboms. Essai, elc. p. 244; olim. — Cesambyx Sweder. — Stekocorus Oliv. — Spii^rion Dej. (2). Cer. quadriguttatus , Sweder, Act.*Hohniens. 1787, p. 196, pi. 8, f. 7 (Sienoc. id. Oliv.; Sphœr. quadrisignatumDe'}.). SPHÉRÎONIDES. 315 pointillés , sauf dans leur tiers postérieur qui est couvert de petites aspérités. Cet insecte habite Cayenne et le Brésil. SPH^RION. A. Serv. Ann. d. l. Soc. entom. 1834, p. 68. Màh : Palpes des Nvssicus. — Tête des mêmes, seulement presque plane entre les antennes. — Antennes peu robustes, villeuses en des- sous, presque du double plus longues que le corps, à articles 1 mé- diocre, en massue arquée, 3 plus long que les suivants, sillonné en dessus, épineux au bout ainsi que 4-7. — Yeux peu rapprochés en dessus. — Prothorax aussi long que large, arrondi et inerme latéra- lement, un peu déprimé et obtusément plurituberculé sur le disque. — Elytres peu convexes, assez allongées, légèrement rétrécies et uni- épineuses en arrière. — Pattes assez longues; hanches antérieures globuleuses; cavités cotyloïdes des intermédiaires fermées en dehors; cuisses fortement pédonculées à leur base, brusquement terminées par-une massue subglobuleuse, toutes inermes au bout; les posté- rieures de la longueur des élytres; tarses de la môme paire à article 1 égal à 2-3 réunis. — Saillie mésosternale fortement inclinée en ar- rière, assez large, parallèle, échancrée au bout. — Saillie prosternaie beaucoup plus étroite, arquée postérieurement. — Corps allongé, fine- ment pubescent en dessous, presque glabre en dessus. — Femelle in- connue. Serville n'avait fait de ce genre qu'une section des Elaphidion, et il n'en a connu qu'une seule et jolie espèce du Brésil qui jusqu'à pré- sent est restée sans congénère. Cet insecte, qu'il a nommé cyani- penne, est de moyenne taille et d'un ferrugineux brillant, av»ec les ély- tres d'un gris ardoisé à reflets soyeux. Les six genres suivants, sauf les Trichophorus, ne sont que des démembrements des Sph^erion de Dejean et des collections. Il suffira dès lors d'indiquer les caractères qui les distinguent de celui-ci. TRICHOPHORUS. A. Serv. Ann. d. l. Soc. entom. 1834, p. 17 (i). Ce genre, universellement admis et en même temps regardé comme très-distinct des Sph.erion, tels qu'ils sont composés en ce moment (2), (1) M. Pascoe (Ann. a. Mag. of nat. Hist. Ser. 3, XIX, p. 319) a changé le nom du genre en celui de Crocidastus, attendu, dit-il, qu'il existait déjà un genre Trichophorus parmi les Oiseaux; mais ce genre, établi par Temminck, en 1838, est de quatre ans postérieur à celui-ci. — Syn. Cerambyx Gc-rmar. (2) Serville n'a pas intercalé moins de trente genres entre lui et les Spii.e- RioN ; Dejean (Cat. éd. 3, p. 352) seulement cinq. M. J. Thomson (Sysl. Ceram- 316 LONGICORNES, n'est en réalité qu'une de leurs formes difficile à caractériser nette- ment. En dehors de la livrée, je ne trouve, pour le différencier du genre précédent, que les caractères suivants : Tête moins saillante, enfoncée dans le prothorax jusqu'à peu de dis- tance des yeux. — Antennes à articles 3-7 [lippus], 3-6 [interrogalio- nis), ou 3-4 [distinclus] épineux. — Prothorax un peu plus long que large , régulièrement arrondi sur les côtés , plus ou moins resserré à ses deux extrémités, déprimé et un peu inégal sur le disque. — Ely- tres déprimées le long de la suture, plus ou moins rétrécies, tronquées et bidentées à leur extrémité ; l'épine suturale plus petite que l'ex- terne, parfois obsolète. — Cuisses rétrécies à leur base, formant gra- duellement leur massue; celle-ci oblongo-ovalaire. — Corps partiel- lement pubescent, la pubescence formant des taches en dessous et en dessus. C'est ce dernier caractère qui a , sans aucun doute, le plus contri- bué à faire regarder ces insectes comme très-différents des autres Sphé- rionides en général dont la pubescence ne forme jamais aucun dessin. Elle consiste ici en taches ponctiformes ou allongées, qui varient du blanc pur au jaune soufre, sur im fond noir ou ferrugineux, et qui existent sur la tête, les côtés du prothorax, les élytres et la poitrine. La ponctuation est également plus forte que chez les Sph/Erion, sur- tout sur le prothorax oh elle est serrée au point d'être confluente, et les élytres sont vaguement canaliculées le long de la suture, depuis leur base jusqu'au-delà de leur milieu. Ces insectes sont d'assez grande taille et propres à l'Amérique du Sud (1). MEPHRITUS. Pascoe, Ann. a, Mag. ofnat. Hisf. Ser. 3, XVIII, p. 479 (2). Palpes maxillaires du double plus longs que les labiaux. — Tête assez saillante, munie d'un faible bourrelet intra-antennaire plan et sillonné sur la ligne médiane. — Antennes à articles 3-5, 3-6, ou 3-7 épineux. — Prothorax médiocrement convexe, subtransversal, briè- byc. p. 244) a placé les deux genres côte à côte, et, antérieurement, M. New- man (The Enloniol, p. 93), en établissant celui de Nephalius mentionné plus bas, re le considérait, à proprement parler, que comme un démembrement de celui-ci, (1) M. J. Tliomson les a épures en en retranchant, avec raison, le Ohevrolatii {sulphureosignatus Dej.) sur lequel il a établi son genre Ornitbia, qu'on trou- vera plus loin. Leurs espèces se réduisent aux quatre suivantes : Cer. lippus, Germar, Ins. Spec. nov. p. 508; Brésil; type du genre. — T. distinclus, va- rialus, Newm. The Entomol. p. 6 et 94; même pays. — interrogafionis, Blanch. in d'Orb., Voy.; Enlom. p. 208, pi. 21, f. 9 {albomaculatus Dej.); Brésil mér., Buenos-Ayres, Chili. (2) Syn. NEPHAUuspars, Newm. SPHÉRIONIDES. 317 vement épineux sur les côtés, muni en dessus de quatre ou cinq fai- bles nodosités. — Elytres planes, peu à peu rétrécies et uni-épineuses en arrière. — Pattes robustes, médiocres; hanches antérieures faible- ment anguleuses; les cavités cotyloïdes des intermédiaires un peu ou- vertes en dehors. — Corps déprimé, cunéiforme, partout pubescent (1). La forme générale est la même que chez les Miopteryx qui suivent, sauf une légère différence en ce qui concerne le prothorax, et la pu- bescence qui revêt le corps entier est plus forte sur les élytres et par- fois (par ex. amiclus) aussi épaisse en dessus qu'en dessous. Dans ce cas, elle est à peine mélangée de poils redressés, tandis que ces poils sont très-apparents chez d'autres espèces (par ex. serius). Le type du genre est le Sphœr. cinerascens de Dejean (2). Trois des Nephalius de M. Newman (3) eu font également partie. Tous sont du Brésil. MIOPTERYX. Blanch. in d'ÛRB. Voy.; Entom. p. 209. Palpes courts, subégaux. — Antennes à articles 3-5 très-brièvement épineux, surtout le dernier. — Prothorax subtransversal, rétréci en avant, fortement arrondi sur les côtés, déprimé et muni sur le disque de trois callosités allongées (la médiane droite, les latérales arquées). — Elytres très-planes, graduellement rétrécies et uni-épineuses à leur extrémité; leurs épipleures dilatées à leur base, nulles dans le reste de leur étendue. — Pattes robustes ; hanches antérieure's et cavités cotyloïdes intermédiaires des Mephritus; cuisses subpédonculées à leur base, puis renflées en une forte massue ovalaire et comprimée ; jambes assez larges. — Corps déprimé, cunéiforme, pubescent par- tout. M. Blanchard n'a pas caractérisé ce genre qui appartient à un type (1) M. Pascoe ajoute à ces caractères la présence d'un fort bourrelet intra- antcnnaire et l'absence d'épines terminales aux jambes, épines qui seraient remplacées par une saillie quadrangulaire dirigée dans l'axe de ces organes. Chez le cinerascens, auquel ces particularités sont empruntées, la tête est, en effet, un peu plus renflée que de coutume entre les antennes, mais c'est Irès- pcu de chose. Quant aux épines des jambes, leur extrême brièveté me paraît simplement spécifique, et la saillie sur laquelle elles sont implantées est à peine distincte. (2) Cat. éd. 3, p. 352; M. Pascoe, le croyant inédit, en a donné une descrip- tion (loc. cil. p. 480); mais i) avait déjà été i)ublié par M. Lucas in Casteln. Voy. d. l'Amer, d. Sud; Entom. p. 186, pi. 12, f. 1. (3) N. amictus, serius, exutus, Nowm. The Entomol. p. 93. C'est à ces in- sectes, ainsi qu'au Miopteryx cassus, que M. Pascoe, ainsi qu'on le verra plus loin, a proposé de conserver le nom génériipie de Nephalius. Je n'ai jias adopté celte mesure afin de pouvoir conserver au genre actuel le nom de Mephiutus qui, dans ce cas, aurait dû cire supprimé. 318 LONGICORNES. particulier, voisin des Mephritus qui précèdent, mais différent par l'égalité des palpes, la forme du prothorax et celle des épipleures des élytres; ce dernier caractère lui est propre dans le groupe actuel. Son unique espèce (1) est noire, avec les élytres d'un testacé livide et finement marginées de la couleur du fond; la suture est de la même nuance sur une très-faible largeur. Ces organes sont à peine pointillés et finement pubescents, tandis que le reste du corps est revêtu d'une couche assez épaisse de poils grisâtres. Cet insecte ha- bite le Brésil méridional, une partie des provinces argentines et la Bolivie. PERIBOEUM. J. Thoms. Syst. Cerambyc. p. 245 (2). Palpes maxillaires à peine ou de très-peu plus longs que les la- biaux. -— Antennes à articles 3-6 à 3-8 épineux et parfois (par ex. acuniinatum) aussi bien en dedans qu'en dehors. — Prothorax de forme variable, épineux ou inerme sur les côtés, très-généralement déprimé et obtusément tuberculeux en dessus. — Elytres plus ou moins fortement rétrécies en arrière. — Pattes robustes; hanches an- térieures légèrement anguleuses; cavités cotyloïdes des intermé- diaires ouvertes en dehors; cuisses pédonculées à leur base, leur massue oblongo-ovalaire. — Corps glabre chez la plupart et hérissé de longs poils fins distants. La livrée de ces insectes est différente de celle des genres qui pré- cèdent. Toutes les espèces à moi connues sont d'un fauve plus ou moins vif et brillant, rarement opaque, ordinairement plus clair sur les élytres. Chez celles qu'on peut regarder comme typiques, le pro- thorax est muni en dessus de quatre tubercules disposés en carré et auxquels s'ajoute très-souvent un tubercule oblong médian. Les deux sillons transversaux, voisins de son bord antérieur et de sa base, sont en général bien marqués ; mais ses tubercules latéraux varient et n'ont qu'une valeur spécifique. Le genre, outre celles qui sont dé- crites (3), compte un assez grand nombre d'espèces inédites dans les collections. (1) M. spiniger, Blanch. loc. oit. pi. 22, f. i. — Le Nephalius cassus de M. Newman (The Entomol. p. 94) lui est probablement congénère, quoique ses antennes soient indiquées comme ayant leurs articles 3-7 épineux; il habile le Brésil. (2) Syn. Nephauus, J. Thoms. Essaie etc. p. 245, olim. Dans la pensée de M. J. Tliomfon, ce genre, dont il a changé plus lard le nom en celui adopté danslete^ete, comprend évidemment tous les Sph/Euion des auteurs, autres que le cyaniprnne de Serville. Mais les espèces qu'il cite à l'appui no sont pas toutes d'accord avec la formule qu'ii lui assigne. — SpH^RiONErichs., A. White,Pcr- roud, Pascoe. — Cerambyx Oliv. — Stenocorus Germ. (3) Les suivantes peuvent être regardées comme typiques : Sphœr. melanu- S?HÉRI0N1DES. 3ift NEPHALIUS(l). Ce genre ne diffère absolument des Peribœum que par les quatre cuisses postérieures non pédonculées à leur base, graduellement épaissies dès leur naissance, et termi?nées par deux épines aiguës dont l'externe manque parfois aux intermédiaires. Ses espèces typiques ressemblent complètement sous tous les autres rapports aux Peribœum typiques (2) ; les autres (3) s'en éloignent soit par la forme et la sculpture de leur prothorax, soit par leur livrée. rum, procerum, Erichs. in Schomb. Guyana, III, p. 572; Guyane anglaise. — terminatum, vicinum, Perroud, Mél. entom. Ill^ p. 54; Brésil. — Neph. acu- mimituS; J. Thoms. loc. cit.; Mexique. Celles qui suivent ont également les cuisses inermes à leur extrémité, mais les unes paraissent être des membres dégradés du genre, les autres s'écartent des précédentes par quelques particularités qui les rendent douteuses généri- quement parlant : Cer. pubescens, Oliv. Entom. IV, 67, p. 33, pi. 18^, f. 13; Cayenuc. — Sten. plicicollis, Germ. Ins. Spec. nov. p. 506; Brésil; ses cuisses postérieures sont armées d'une dent en dessous. — Nephal. blandus, Newm. The Eutemol. p. 112; Brésil; a des callosités éburnées sur les élytres (an Nïs- sices?). — Sphœr. subpiceum, Honduras; insulare , Jamaïque; A. White, LoDgic. of the Brit. Mus. p. 109. — Sphœr. geniculaium, Pascoe, Ann. a. Mag. ofnat. Hist. Ser. 3, XVIII, p. 479; Brésil. J'hésite encore davantage à placer dans le genre les deux suivantes que j'ai sous les yeux : Sphœr. inerme, A. White, loc. cit. p. 108; Brésil; pareil aux espèces typiques, mais revêtu partout d'une fine pubescence, avec les an- tennes sans aucune trace d'épines. — Sp/iœr. rusticum, Burm. Stettin. entom. Zcit. 1865, p. 167; Buenos-Ayres; relativement court, large, pubesceiit, avec les art. 3-5 seuls très-brièvement épineux chez le çf, inermes chez la $, et les cuisses postérieures dépassant à peine le 3^ segment abdominal. (1) Ce nom est de la création de M. Newman (The Entomol. p. 93) qui n'y a ajouté aucuns caractères sérieux. M. Pascoe (Ann. a. Mag. ofnat. Hist. Ser. 3, XVIII, p. 477) a propssé de l'appliquer à quelques-unes des espèces décrites par M. Newman, mais ces espèces sont des Miopteuyx ou des Mephp.itus. Le nom, en tout cas, est disponible et, pour le sauver de l'oubli, ja crois devoir le donner au genre actuel. — Syn. Sph^erion Guériu-Mcnev., Pascoe. (2) 11 y en a dans les collections plusieurs très-voisines les unes des autres, mais dont une seule, à ma connaissance, est publiée, le Sphœr. suturale de M. Pascoe (loc. cit. p. 479) ; du Bré.sil et de la Colombie. (3) Sphœr. rugicolle, Guér.-Ménev. Icon. Ins.-, texte p. 233; Colombie; le S. triste, décrit à sasuLte ctqui est de Bolivie, lui est probablement congénère. Ces deux int^ectes ont le prolliorax cylindrique et finement âpre (rw/^ico^/el ou fortement ponctué {triste). Je connais plusieurs espèces inédites chez lesquelles il aiJ'ecte la môme forme. 320 LONGICORNES. CASTIALE. Pascoe, Ann. a. Mag. ofnat. Hist. Scr. 3, XVIII, p. 480. Mêmes caractères que les Nephalius, avec les joues assez allongées et faisant paraître la tête comme terminée par un court museau. La seule espèce connue [viridipennis Pasc.) est un élégant insecte de Colombie, assez répandu dans les collections et dont la livrée rap- pelle celle du Sphœrion cyanipenne. Elle est, en effet, d'un rouge sanguin ou ferrugineux, avec les antennes, ainsi que les pattes (sauf la base des cuisses) noires, et les élytres d'un beau vert soyeux. Ces organes sont très-iinement pointillés; le prothorax est cylindrico-ova- laire, faiblement inégal, et les quatre cuisses postérieures sont bi-épi- neuses à leur extrémité ; leur gracilité est plus grande que chez la plupart des Nephalius. MALLOCERA. A. Serv. Ann. d. l. Soc. entom. 1833^ p. 567. Mâles : Palpes maxillaires un peu plus longs que les labiaux, leur dernier article assez fortement triangulaire. — Tête assez saillante, finement sillonnée entre les yeux et les antennes, presque plane entre ces dernières ; front assez grand, déclive. — Antennes pubes- centes et villeuses, d'un tiers au maximum plus longues que les élytres, à article 3 à peine sillonné ou [glauca] caréné en dessus, épi- neux ainsi que 4, ou 4-6, ou 4-7. — Prothorax au moins aussi long que large, cylindrique, muni d'un tubercule de chaque côté et de quatre ou cinq en dessus. — Elytres allongées, parallèles, déprimées et très-planes en dessus, bi-épineuses à leur extrémité. — Pattes assez longues; hanches antérieures brièvement anguleuses; cavités coty- loïdes des intermédiaires plus ou moins ouvertes en dehors ; cuisses peu robustes, graduellement épaissies à partir de leur base ; les pos- térieures plus courtes que les élytres, bidentées au bout ainsi que les intermédiaires ; jambes étroites. — Corps allongé, à vestiture va- riable . Femelles : Serville dit ne pas les connaître ; si les exemplaires que je regarde comme tels, appartiennent réellement à ce sexe, il ne dif- fère de l'autre que par les antennes plus courtes, mais dépassant tou- jours le sommet des élytres. Genre peu homogène, dans sa composition actuelle, et divisible eu deux sections. L'espèce (1) unique qui constitue la première et qui est la seule qu'ait connue Serville, est un insecte de forme svelte, d'un rouge fer- (1) M. glauca, Serv. loc. cit. (sericata, Newm. The Entomol. p. 5); Brésil. SPHÉRIOXIDES. 321 rugineux obscur et densément revêtu partout d'une pubescence d'un gris verdâtre, à reflets moirés très-prononcés et presque sans mélange 'de poils redressés ; les articles 3-5 de ses antennes sont seuls épineux, ses téguments en dessus presque dépourvus de ponctuation, et ses cuisses à peine dentées au bout. Les espèces de la seconde sont plus larges, revêtues de poils lanu- gineux couchés, médiocrement abondants et accompagnés de cils re- dressés ; leur livrée est d'un bronzé obscur, avec les élytres habituel- lement ornées d'une bande irrégulière d'un blanc jaunâtre à laquelle s'ajoute le plus souvent une tache subapicale de même couleur ; ces taches et ces bandes non formées par des poils, mais inhérentes aux téguments ; leurs cuisses sont dentées à leur extrémité ; enfin leurs téguments en dessus sont plus ou moins ponctués (d). EURISTHEA. J. Thoms. Essai, etc., p. 247 (2). Mêmes caractères, faciès et livrée que les Mallocera de la seconde section, avec les différences suivantes : Antennes sans aucun vestige d'épines (3). — Prothorax inerme sur les côtés. — Elytres uni-épineuses à leur extrémité. — Cuisses termi- nées peu à peu par une très-forte massue fusiforme. Le genre a pour type la Mallocera obliqua de Dejean. M. J. Thom- son l'a crue inédite et en a donné une description ; mais Serville l'avait déjà publiée sous le nom de Trichophorus ohliquus. Elle est du Brésil et de la taille des Mallocera de seconde grandeur. (1) La M. Lacordairei de Dejean (Cat. éd. 3, p. 352), grande espèce du Brésil, encore inédite, mais répandue dans les collections, peut être citée comme le type de cette section. Les espèces décrites s'écartent presque toutes par quelque particularité de la formule que je donne du genre : M. conspicil- lata, filifera, Erichs. Arcliiv, 1847, I, p. 141; Pérou; toutes deux n'ont qu'une seule épine terminale aux élytres et la seconde a les cuisses fortement eu massue. — simplex, A. White, Longic. of Ihe Brit. Mus. p. 113; Brésil. — opulenta, Newm. The Eutomol. p. 94; Brésil; a, ainsi que la suivante, les ély- tres inermesàleur extrémité. — sordida, Erichs. loc. cit. p. 140; Pérou. — Quant à la suivante, dont les élytres sont pourvues de lignes saillantes ébur- nées, elle est probablement étrangère au genre : M. eburioides, A. White, loc. cit. p. 114; patrie inconnue. Toutes ces espèces ont un faciès si dill'érent de celui de la M. glauca qu'il serait peut-être convenable d'en faire un genre à part. (2) Syn. TniciiornoRus pars, A. Serv. Ann. d. 1. Soc. entom. 1834, p. 18. — Mallocsra, Dej. Cat. éd. 3, p. 352. (3) Je n'ai vu que des femelles; il est possible que les antennes des mâles soient épineuses. Cela est même très-probable d'après re qui existe chez quel- ques Periboeum, dont les deux sexes diffèrent sous ce rapport. Dans l'affirmative le genre ne serait plus suQisammcnt distinct du précédent. Coléoptères. Tome VllL 21 322 LOKGICORNES. APPULA. J. Thoms. Syst. Cerambyc. p. 245 (1). Genre également voisin des Mallocera et^ en particulier, de la M. glauca. Ses caractères différentiels se bornent aux suivants : Palpes maxillaires beaucoup plus longs que les labiaux; le dernier article de tous en triangle allongé. — Tète plus courte et plus verti- cale en avant. — Antennes de même grandeur relative dans les deux sexes, avec les articles 3-C épineux. — Prothorax plus long, cylin- drique, muni d'un sillon transversal très-marqué à quelque distance de son bord et de sa base, inerme sur les côtés, faiblement et obtusé- ment plurituberculé en dessus. — Élytres tronquées et uni-épineuses à leur extrémité. — Pattes très-longues et très-grêles ; cuisses peu à peu en massue très-allongée ; les postérieures un peu plus longues que les élytres, terminées par une longue épine ainsi que les inter- médiaires. — Corps linéaire, revêtu d'une pubescence à* reflets moirés. L'espèce typique^, la Mallocera lateralis de M. A. White (2), est un peu plus petite et encore plus svelte que la M. glauca. Sa livrée est d'un noir mat, avec les deux tiers antérieurs des élytres, les cuisses et la poitrine d'un fauve sanguin j la fine et courte pubescence qui la revêt est argentée avec des reflets moirés très-vifs, surtout sur les élytres qui sont à peine visiblement pointillées à leur base. Le Brésil est sa patrie. Le genre, ainsi que le suivant, se rapprochent manifestement des Ibidionides par la forme générale de leurs espèces, ce qui m'a en- gagé à terminer par eux le groupe actuel. PSYRASSA. Pascoe, 4nn. a. Mag. ofnat. Hist. Ser. 3, XVIII, p. 481. Femelle : Palpes courts, les maxillaires un peu plus longs que les labiaux; le dernier article de tous médiocrement triangulaire. — Tête des Appula. — Antennes un peu plus courtes que le corps, à ar- (1) Syn. Ibidion, Dej. Cat. éd. 3, p. 358. — Màllockra, A. While, Longic. of Ihe Brit. Mus. p. 113. —M. Pascoe (Ann. a. Mag. otcat. Hist. Ser. 3, XVIII, p. 478) pense qiie le genre Stizocera de Serville (Aun. d. 1. Soc. entom. 1834, p. 107) est le mêine que celui-ci. C'est assez vraisemblable, mais, dans une Famille comme celle-ci, aussi longtemps qu'on n'a pas vu les types des genres, on ne saurait rien affirmer. (2) Loc. cit. (Ibid. aculeatiim, Dej. loc. cit.). M. J. Thomson lui donne pour congénère la Malloc. undulans de M. A. White (loc. cit. p. 114), insecte du Brésil, qui m'est inconnu, mais qui paraît, en effet, présenter les mômes carac- tères géuériques. SPHÉRIONIDES. 323 ticles 3-5 épineux^ 3 longuement, les deux autres beaucoup moins. — Prothorax très-allongé, cylindrique, sans sillon transversal en avant, en ayant un très-marqué à sa base, inerrae partout. — Elytres médio- crement allongées relativement au prothorax, cylindriques et légère- ment déprimées, chacune d'elles obliquement tronquée et inerme à son extrémité. — Pattes grêles ; cuisses graduellement en massue, les postérieures plus courtes que les élytres. — Saillie mésosternale dé- clive, triangulaire, entière à son extrémité. — Corps allongé, svelte, hérissé partout de poils fins redressés et médiocrement abondants. — Mâle inconnu. De nombreux caractères, notanmient la grandeur relative des palpes, la structure des pattes, la nature de la pubescence, etc., séparent ce genre des Appula. Il a pour type (1) une assez petite espèce [basicornis Pascoe) du Yucatan, d'un rouge sanguin obscur et brillant, avec les antennes (sauf le 1*'' article), environ la moitié postérieure des élytres, les jambes, les tarses et l'abdomen noirs. Son prothorax et ses élytres sont densément ponctués, surtout les secondes. Note. Les deux genres suivants sont très-probablement des Sphérionides, comme le pense M. Bâtes, mais je ne vois pas bien leur place dans la série de ceux qui précèdent. ATHARSUS. H. W. Bâtes, The Entom. Monthl. Mag. IV, p. 25. Mâle : Corps assez court, sublinéaire, déprimé, glabre. — Museau très-court. — Palpes subsécurif ormes. — Yeux saillants, fortement granulés. — Antennes revêtues de longs poils fins, allongées; leurs articles 3 et 5 brièvement épineux ; tubercules antennifères obsolètes. — Prothorax saillant, mais inerme dans son milieu. — Elytres arron- dies à leur extrémité, brièvement tronquées près de la suture, inermes. — Mésosternum large, plan. — Pattes courtes, ciliées ; cuisses en massue, sans épine à leur sommet j tarses courts, leurs articles basi- laires en triangle allongé. L'espèce typique {^ligricauda) est petite (5 lignes), d'un rouge tes- tacé plus vif sur le cou et le prothorax, avec la tête, les antennes, le sommet des élytres et les pattes noirs ; la première est densémcut ponctuée, le prothorax très-finement rugueux et subopaque, tandis (1) H Pascoe y comprend aussi le Sienocorus unicolor do Randall, Boston Jouin. of nat. Hist. III, p. 42 {Slizocerauniculor, Haldcm. Trans. ol'lhe Amer. Phil. Soc. X, p. 44; Elaphidion id. J. L. Le Conlc, Jouru. of the Acad. of Philad. Ser. 2, II, p. 15); des Etats-Unis. 324 LONGICORNES. que les élytres sont finement pointillées et brillantes. Des bords du Tapajos, l'un des affluents de l'Amazone. Cet insecte est peut-être voisin du Sphœrion rusticum Burmeist., l'une de ces formes aberrantes que j'ai dit rentrer difficilement parmi les Periboeum. TERPNISSA. H. W. Bâtes, Loc. cit. p. 26. Mâle : Corps allongé, sublinéaire, revêtu de longs poils fins épars. — Museau très-court. — Yeux saillants et fortement granulés. — Palpes subsécuriformes. — Antennes longues et grêles, leurs articles 3-5 épi- neux. — Prothorax subovale, convexe, inerme. — Elytres arrondies avant leur extrémité; cette dernière munie d'une épine à quelque dis- tance de la suture. — Pattes allongées; cuisses en massue; jambes longues, linéaires ; tarses courts et grêles. — Prosternum extrême- ment étroit. — Mésosternum plan. M. Bâtes nomme Listropterina l'espèce unique sur laquelle il a fondé le genre, par suite de sa ressemblance avec certaines Listroptera. Elle est de la taille de la précédente et originaire du même pays. Sa livrée est d'un noir grisâtre, avec les antennes (sauf leurs 4 articles basilaires) jaunes, et la partie postérieure de la tête, ainsi que le pro- thorax rouges. Elle est presque partout revêtue d'une très-fine pubes- cence d'un blanchâtre soyeux, formant une sorte de dessin sur les élytres. Le genre donne lieu aux mêmes observations que le précé- dent. GRO0PE XII. Piézocérides. Languette coriace ou membraneuse, bilobée. — Palpes courts, sub- égaux, leur dernier article triangulaire ou sécuriforme. — Mandibu- les courtes^ arquées et aiguës au bout. — Tète peu saillante ; ses tubercules antennifères déprimés et contigus (Hemilissa excepté), fai- blement échancrés ; front vertical ; joues presque nulles. — Antennes faiblement ou non villeuses en dessous, déprimées, carénées en des- sus, dentées eà scie au côté interne, pas beaucoup plus longues que le corps chez les mâles, plus courtes que lui chez les femelles. — Yeux volumineux, échancrés ; leur lobe inférieur très-gros, débordant en avant les tubercules antennifères. — Prothorax inerme sur les côtés, plus ou moins rugiteux en dessus. — Elytres en général médiocre- ment allongées, plus larges que le prothorax en avant. — Pattes de longueur variable ; hanches antérieures globuleuses, leurs cavités co- tyloïdes fermées en arrière; celles des intermédiaires closes en dehors ; jambes uni- ou bicarénées longitudiiialement; tarses courts. — Saillie mésosternale inclinée en arrière ou horizontale. — Saillie prosternale de largeur variable. — Corps médiocrement allongé chez la plupart. PIÉZOCÉRIDES. 325 La forme totalement différente des antennes sépare ces insectes des Sphérionides. Sauf \m genre (Gorybia) de transition qui a conservé le faciès de ces derniers, ils en ont un qui leur est propre et leurs jambes sont encore plus fortement carénées. Tous sont de taille mé- diocre ou petite, originaires du Brésil, et se répartissent dans les qua- tre genres suivants : I. Tubercules antennifères déprimés, contigus. a Jambes non tranchantes en dehors. Pattes longues; jambes grêles : Gorybia. — courtes; — robustes : Haruspex. aa Jambes très-comprimées, tranchantes en dehors : Piezocera. II. Tubercules antennifères saillants, séparés, épineux au bout : Hemilissa. GORYBIA. Pascoe, Ann. a. Mag, of nat. Hist. Ser. 3, XVIIT, p. 481. Femelle : Dernier article des palpes légèrement triangulaire. — Tête normale. — Antennes médiocrement robustes, hérissées en des- sous de quelques longs poils, un peu plus longues que les élytres, à articles 1 gros, médiocre, subcylindrique, 3 à peine plus long que les suivants, cylindrique, 4-11 égaux, déprimés et unicarénés en dessus, 4-10 légèrement en scie à leur sommet interne. — Yeux fortement échancrés. — Prothorax assez allongé, cylindrique, avec un sillon transversal très-marqué près de sa base. — Ecusson arrondi en ar- rière. — Elytres médiocrement convexes, déprimées sur le disque, subparallèles, tronquées et biépineuses au bout, l'épine externe la plus longue. — Pattes longues; cuisses pédonculées à leur base, puis en massue ovalaire, les postérieures aussi longues que les élytres; jambes grêles, unicarénées sur leurs deux faces; tarses postérieurs à article 1 moins grand que 2-3 réunis. — Saillie mésosternale médio- crement large, déclive, parallèle. — Saillie prosternale très-étroite, arquée postérieurement. — Corps svelte, glabre en dessous, revêtu de poils fins redressés en dessus. — Mâle inconnu. L'assez petit insecte (martes) du Brésil qui constitue ce genre a complètement le faciès d'un Sphérionide et, en particulier, sous le rapport de la livrée, la plus intime ressemblance avec le Sphœr. rugi- colle Guér.-Ménev. Il est d'un rouge ferrugineux brillant, avec la tête, le prothorax, les antennes d'un brun foncé rufescent, le sommet des élytres et les tarses d'un noir brillant. Son prothorax paraît finement réticulé à la loupe et ses élytres sont densément et fortement ponc- tuées, sauf à leur extrémité. Le genre formant ainsi le passage entre les Sphérionides et le groupe actuel, doit naturellement être placé en tête de ce dernier. 326 LONGICORXES. HARUSPEX. J. Thoms. Syst. Cerambyc. p. 221 (1). Uàles : Palpes et tête des Gorybia. — Antennes des mêmes, avec leur 3* article sillonné en dessus comme les suivants, un peu plus long qu'eux, et 4-iO plus faiblement en scie à leur extrémité. — Yeux médiocrement échancrés, leur lobe supérieur très-court. — Prothorax transversal ou subtransversal, plus ou moins arrondi sur les côtés, brièvement resserré à sa base, un peu déprimé sur le disque — Ely- tres médiocrement allongées, assez convexes et déprimées dans leur milieu, parallèles, tronquées et faiblement biépineuses au bout. — Pattes courtes, assez robustes, pédonculées ou subpédonculées à leur base, puis en massue fusiforme, les postérieures un peu plus courtes que l'abdomen; jambes comprimées, médiocrement larges, unicaré- nées; tarses courts, à article 1 rétréci à sa base, moins long que 2-3 réunis. — Saillies mésosternale et prosternale des Gorybia. — Corps médiocrement allongé, revêtu de cils courts peu abondants et couchés. Femelles : Antennes n'atteignant pas tout à fait ou ne dépassant pas le sommet des élytres. — Cuisses postérieures encore plus courtes. Le type du genre est VOzodes brevipes de M. A. White, insecte de la tailledelaGorj/fcutmar/es(8àl2 mill.),mais déforme plus parallèle et plus robuste. Sa livrée est d'un brun ferrugineux assez brillant en des- sous, mat en dessus, avec une large bande noire longitudinale et abré- gée en arrière sur chaque élytre. Cette bande plus ou moins distincte porte en avant une ligne longitudinale jaune suivie d'une assez grande tache de même couleur, toutes deux subcalleuses et accompagnées d'une ligne saillante bien distincte. Les élytres sont criblées de gros points enfoncés confluents en partie, la tête et le prothorax linement rugueux. Il y a dans les collections un petit nombre d'espèces très- voisines de cet insecte et, comme lui, originaires du Brésil. PIEZOCERA. A. Serv. Ann. d. l. Soc. entom. 1834, p. 92 (2). Femelles : Palpes et tête des précédents. — Antennes hérissées de quelques longs poils fins, robustes, dépassant un peu le milieu des élytres, à articles 3-10 décroissant peu à peu, déprimés, larges, den- tés en scie au côté interne, fortement bicarénés en dessus, ainsi que il, celui-ci ovalaire. — Yeux des Haruspex(3). — Prothorax du dou- (1) Syn, OzoDES pars, A. White, Longic. of the Brit. Mus. p. 218. (2) Syn. Pyrgotes, H. W. Bâtes, The Entomol. Monthl. Mag. IV, p. 27. (3) Serville les indique à tort comme entiers ; leur lobe supérieur est seule- ment très-court, ce qui a réduit d'autant leur échancrure; ce sont les yeux des Haruspex. PIÉZOCÉRIDES. 327 ble plus long que large, subcylindrique, un peu arrondi et muni d'un petit tubercule de chaque côté, resserré à ses deux extrémités, sur- tout à sa base, avec son bord antérieur largement saillant et arrondi. — Elytres des Haruspex, avec leur sommet tronqué obliquement; l'angle externe de la troncature subépineux. — Pattes des mêmes, avec les jambes beaucoup plus larges et plus comprimées, tranchan- tes en dehors et bicarénées. — Saillies mésosternale et prosternale des précédents. — Corps assez allongé, svelte, presque glabre en dessous, revêtu de cils redressés peu abondants en dessus. — Mâle inconnu. La livrée est, comme chez les Haruspex, d'un brun rougeâtre foncé, mais qui prend une teinte testacée et devient très-brillant sur les ely- tres ; chacune d'elles est ornée d'une bande d'un vert bronzé très- brillant aussi, naissant de la base et abrégée en arrière ; une côte assez saillante l'accompagne dans toute sa longueur. Le prothorax est finement rugueux et présente quelques petites aspérités sur le dis- que ; la ponctuation des élytres est plus forte sur les côtés que dans le voisinage de la suture. L'espèce [bivittata) typique est, avec VHemi- lissa i7iœqualis, la plus grande du groupe actuel (12 à IGmillim.) et rare dans les collections. M. Bâtes a fondé son genre Pyrgotes sur une autre, découverte par Iv.i dans le haut de l'Amazone (Ega), beaucoup plus petite, plus svelte, mais présentant, du reste, les mêmes caractères génériques et la même livrée. Je doute même qu'elle soit spécifiquement distincte de la précédente. J'en ai sous les yeux un exemplaire femelle (1). HEMILISSA. Pascoe, Trans. ofthe entom. Soc. Ser. 2, IV, p. 238 (2). Mâle : Tête un peu renflée sur le vertex : son bourrelet intra-an- tennaire fortement concave, ses tubercules antennifères séparés, sub- épineux au bout. — Antennes un peu plus longues que le corps, ro- bustes, à articles 3-11 décroissant peu à peu, déprimés, bicarénés en dessus, dentés en scie à leur som_met interne, 11 plus long que 10, sub- appendiculé. — Yeux assez fortement échancrés, leur lobe supérieur de grandeur normale. — Prothorax allongé, cylindrique, resserré à ses (1) Outre ces deux espèces, les Piezocera suivantes sont mentionnées dans les auteurs; sauf la première qui semble devoir rentrer dans le genre actuel, il n'est pas certain que ce soit des Piézocérides. — P. coriacea, Erichs. in Schonib. Guyana, III, p. 573; Guyane anglaise. — Chevrolatii, Venezuela; submaculata, Colombie; liviitis. Para; A. Wliite, Longic. ofthe Brit. Mus. p. 219; la première est figurée pi. 7, f. 3. (2) Syn. AcANTHOPTERA, Perty, Del. anim. artic. Brasi!. p. 90; sans exposi- tion de caractères; ce nom, proposé par Latreilie (Règn. anim. éd. 2, V, p 14) pour un assemblage confus d'espèces dont il ne cite aucune eu particulier, ne saurait être admis. 328 LONGICORNES. deux extrémités, avec son bord antérieur faiblement saillant, très- inégal en dessus. — Elytres sculptées de même, échancrées et biépi- neuses à leur extrémité, l'épine suturale très-petite. — Cuisses posté- rieures un peu plus courtes que les élytres ; jambes médiocrement larges, non tranchantes et denticulées en dehors, fortement bicaré- nées. — Corps assez robuste, presque glabre. — Le surplus comme chez les Piezocera. Femelle : Antennes plus courtes que les élytres, un peu moins for- tement en scie. L'unique espèce (1) du genre est d'un noir brunâtre opaque, pas- sant çà et là au rougeâtre, avec la moitié postérieure des élytres bril- lante et les tarses fauves. La sculpture de son prothorax et de ses élytres suffirait à elle seule pour la distinguer de toutes celles qui précèdent. Ces parties sont, en effet, couvertes d'aspérités, de crêtes et d'excavations confluentes qui les rendent très-rugueuses. Cet in- secte, du Brésil comme les précédents, atteint jusqu'à 13 millim. de longueur. Groupe XIII. Ibidionides. Languette membraneuse. — Palpes courts, les maxillaires un peu plus longs que les labiaux; le dernier article de tous triangulaire. — Mandibules courtes, verticales, arquées et aiguës au bout. — Tête plus ou moins saillante, débordant en général le prothorax, verticale en avant ; tubercules antennifères variables, non ou faiblement échancrés ; joues presque nulles. — Antennes sétacées, beaucoup plus longues que le corps {(f) chez presque tous, inermes, en général faiblement vil- leuses en dessous. — Yeux volumineux, fortement échancrés, leur lobe inférieur dépassant en avant les tubercules antennifères. — Prothorax allongé, cyhndrique, inermo latéralement. — Elytres débordant le prothorax en avant. — Pattes longues; hanches antérieures plus ou moins grosses et saillantes, globuleuses, leurs cavités cotyloïdes fer- mées en arrière; celles des intermédiaires closes en dehors; cuisses pédonculées chez la plupart; jambes très-souvent carénées. — SaiUie mésosternale rarement (Sydax) nulle, inclinée en arrière. — Saillie prosternale jamais large, mais rarement (Sydax, Neocorus) nulle (2). — Corps allongé, très-souvent svelte. (1) Ac. gummusa, Perty, loc. cit. pi. 18, f. 7, 9 (Piezoc. inœqualis, Dcj. Cal. éd. 3, p. 357). M. Perty (loc. cit. pi. 18, f. 6) lui donne pour congénère, sous le nom d'Ac. violacea, une espèce qui m'est inconnue, mais qui est évi- demment étrangère au genre. (2) La largeur de cette saillie variant dans les espèces d'un m<\me genre, il n'en sera pas question dans les formules des genres; constamment elle est ar- quée en arrière. La forme de la saillie mésosternale étant dans le même cas, ne peut pas servir non plus de caractère générique. L'une et l'autre ne seront IBTDIONIDES. 329 Les éléments de ce groupe sont empruntés au genre Ieidion de Ser- ville, en y ajoutant une espèce [ibidionoides] qu'il avait placée parmi les Stenygra. Tous les auteurs qui ont parlé de ces insectes les ont fortement éloignés des Sphérionides dont, sauf leurs antennes inermes, ils me paraissent au contraire très-voisins (1). Ils ont en eifet, sauf quelques exceptions, les antennes et les jambes carénées de ces der- niers, des téguments polis et brillants, pour toute vestiture en dessus des poils fins, redressés et distants, des élytres et des cuisses souvent épineuses à leur extrémité; mais leur livrée est plus variée que celle des Sphérionides, et chez beaucoup d'entre eux forme un dessin très- élégant. Les plus grands sont, au maximum, de taille moyenne, les autres en général assez petits. Enfin, tous sont propres à l'Amérique, surtout à celle du Sud. Ces insectes étant devenus nombreux dans les collections et, par suite, peu homogènes, M. J. Thomson, qui en a fait une étude appro- fondie, les a récemment répartis dans plusieurs genres que j'ai adop- tés pour la plupart, en plaçant en tête ceux qui se rapprochent da- vantage des Sphérionides. Les formules qui suivent ne mentionnent que leurs caractères différentiels. 1, Antennes à art. 4 beaucoup plus court que 3. a Hanches interméd, séparées. b Art. 3-5 (les antennes de forme normale (2). c Cuisses interméd. et poster, épineuses au bout. Tubercules antennifères déprimés, inermes : Gnomidolon. — — saillants, épineux : Odoplon. ce Cuisses inermes au bout. Jambes carénées : Ibidion. — non — Compsa. bb Art. 3-i, ou l'un d'eux, anormaux. d Jambes carénées : Cycnidolon. mentionnées que dans les cas très rares où elles sont nulles, ce qui entraine la contiguïté des liauches qui leur correspondent. (1) Il suffit pour s'en convaincre de placer une foule de ces insectes en re- gard des Sphérionides des genres Periboeum et Nephalius. Forme générale, poli, vestiture et sculpture des téguments, fond de la livrée môme, tout est pareil, au point qu'on pourrait dire, en toute exactitude, que les espèces dont il s'agit sont des PEninoEUM à antennes inermes et h prothorax allongé. On verra plus loin que l'une d'elles, du genre Ibidion, a été nommée peribœoides par M. J. Thomson. Ce nom conviendrait à beaucoup d'autres. (2) C'est-à-dire pas plus ou seulement un peu plus épais que les suivants, mais ayant du reste la même forme, ou peu s'en faut. L'anomalie qui atteint ces articles consiste en co qu'ils prennent une grosseur et, parfois en mémo temps, une forme insolite. Il est presque inutile d'ajouter ((u'ellc est beaucoup plus prononcée chez les mâles que chez les femelles. 330 LONGICORNES. dd Jambes dod carénées. Art. 3-4 d«s antennes anormaux : Lylibœum. — 3 seul — anormal : Phormesium. aa Hanches interméd. conliguës : Sydax. II. Antennes à art. 3-4 égaux ; jambes non carénées : Neocorus, GNOMIDOLON. J. Thoms. Syst. Ceranibyc. p. 219 (1). Tubercules antennifères peu saillants, non épineux. — Articles 3 et suivants non épaissis chez les çf, carénés dans les deux sexes, 4 beau- coup plus court que 3 et que 5. — Prothorax en général très-allongé, lisse, glabre, assez fortement resserré à sa base, non ou très-peu en avant, très-souvent redressé et formant avec l'arrière-corps un angle plus ou moins prononcé. — Elytres tronquées ou légèrement échan- crées à leur extrémité, l'angle externe de la troncature seul épineux. — Cuisses non pédonculées, graduellement en massue; les quatre der- nières épineuses au bout , les postérieures dépassant les élytres chez les (f , moins ou pas du tout chez les 9 ; jambes très - distinctement carénées. — Corps non pubescent, hérissé de longs poils fins. Je réunis à ce genre les Hexoplon de M. J. Thomson, les diffé- rences qui les en séparent se réduisant aux suivantes qui me parais- sent n'avoir qu'une valeur de sections. Hexoplon. \" article des antennes médiocrement robuste, subcy- lindrique, inerme à son sommet externe. — Cuisses intermédiaires munies au bout d'une longue épine interne, les postérieures de deux : une externe longue, une interne courte (2). Gnomidolon. l*"' article des antennes plus court, en massue au bout, et muni à son sommet externe d'une courte saillie parfois peu dis- tincte. — Cuisses intermédiaires et postérieures bi-épineuses au bout; les épines des premières courtes et égales, l'externe des secondes plus longue que Tinterne (3). (1) Syn. Hexoplon, J. Thoms. loc. cit. p. 219. — Ibidion Serv., A. White. (2) H. Venus, J. Thoms. loc. cit. p. 219; Cayenne. — x-littera, J. Thoms. ibld. p. 575; Brésil; chez cette espèce et une autre inédite (Diana) de la col- lection de M. J. Thomson, les élytres sont à peine plus longues que la tête et le prothorax réunis, déprimées dans leur moitié basilaire, puis un peu renflées en arrière. Cette forme disparaît chez les autres espèces du genre. (3) Ib. biarcuatum, simplex, suheburneum, A. White, Long, of the Brit. Mus. p. 218, 230 et 234; Amazone. — G. nympha, J. Thoms. loc. cit. p. 575; Brésil. M. J. Thomson rapporte ici l'ibid. bituberculatum de Serville (Ann. d. 1. Soc. entom. 1834, p. 105), mais cet auteur lui assigne des cuisses mutiques au bout; dès lors, c'est probablement un Ibidion. Les espèces suivantes appartiennent probablement au genre : /. orpa, con- IBIDIONIDES. 331 OGTOPLON. J. Thoms. Syst. Cerambyc. p. 218 (1). Ne diffèrent essentiellement des Gnomidolon que par les tubercules antennifères saillants et épineux au bout chez les çf, leurs cuisses pos- térieures dépassant moins l'abdomen, et en ce que dans les deux sexes elles sont, ainsi que les intermédiaires, bi-épineuses au bout. Chez cel- les-ci l'épiue externe est plus courte que l'interne; chez celles-là toutes deux sont à peu près de même grandeur. M. J. Thomson assigne aux mâles d'avoir les articles 3-5 des an- tennes épaissis ; mais ce caractère assez prononcé chez quelques es- pèces (par ex. Cleophile) est nul chez quelques autres (par ex. linea- tocolle). Le genre est moins homogène que le précédent et présente, dans la forme et la vestiture du prothorax, quelques différences qui permet- tent de le diviser en sections (2). IBIDION. A. Serv. Afin. d. l. Soc. entom. 1834, p. 103 (3). Tubercules antennifères plus ou moins saillants et épineux au bout chez les mâles. — Antennes des mômes ayant leurs articles 3-S plus épais que les autres, mais jamais beaucoup et, du reste, de forme normale, 4 beaucoup plus court que 3 et que S. — Prothorax de lon- gueur variable, presque toujours tubercule en dessus. — Elytres tron- quées ou légèrement échancrées à leur extrémité , Tangle externe de jugaium,sulcicorne, pallidulum, A. White, Longic. of the Brit. Mus. p. 227 sq.; Amazone. (1) Syn. Stenocorus Germar. (2) On peut en établir deux principales dont la première fait le passage avec les Gnomidolon. I Protliorax très-allongé, lisse, glabre, un peu inégal, mais non tubercule : 0. lineaticolle, affine, J. Thoms. loc. cit. p. 574; Brésil; le premier aies quatre puisses postérieures dentées au bout et non épineuses. — /. musivum, Ericlis. Arcbiv, 1847, I, p. 141; Pérou. II Prolliorax plus court, finement pubescent, ainsi que la tête, obtusément tubercule en dessus : Sienoc. lœsicolle, Germ. Ins. Spec. nov. p. 511. — 0. bi- cinctum, J. Thoms. loc. cit. p. 218. — quudrisignatum , Cleophile, J. Tlioms. ibid. p. 574. Tous du Brésil. (3) Serville place en tête de ce genre une espèce du Brésil qu'il nomme /. comntum. Elle m'est inconnue et je ne la trouve pas dans la collection deM.J. Thomson, qui l'a donnée comme le type du genre. Il est possible qu'elle n'ap- partienne pas au groupe actuel, Serville lui assignant des élytres arrondies et niutiques k leur eitrémité. — Syn. Stenocokus Germ. — Compsa (pars) Perty. 332 LONGICORNES. la troncature seul épineux , parfois presque inermes. — Cuisses pé- donculées ou graduellement en massue, inermes au bout, les posté- rieures ne dépassant pas le sommet des élytres; jambes carénées. — Corps hérissé de poils fins. Ce genre diffère des deux précédents par l'absence d'épines au som- met des cuisses ; de tous ceux qui suivent, soit par la présence d'une carène aux jambes, soit par la forme normale des articles intermé- diaires des antennes chez les mâles. 11 a ici un peu moins d'étendue que ne lui en a donné M. J. Thom- son. Des trois sections dans lesquelles il a réparti ses espèces, je n'en conserve que deux, les jambes étant privées de carène dans la troi- sième (Heterachthes), et je place en première ligne celle qui se rap- proche le plus des deux genres précédents, par suite de la structure des antennes. CoMPSiBiDiON. Antennes à articles 3-5 ou 3-6 distinctement carénés en dessus (1). Ibidîon vrais. Antennes à articles 3 et suivants non ou très-obtusé- ment carénés en dessus, le 1" en général plus grêle à sa base et plus en massue au bout que chez les Compsibidion (2). Cette section con- tient les plus grands Ibidionides connus, et un grand nombre de ses espèces ont les élytres plus ou moins rétrécies à partir de leur base. (1) Ibid. venezuelœ, A. White, Longic. of the Brit. Mus. p. 233; Venezuela. — 1. ruficaudalum, Cayenne; geniculatum, brunniceps, Bogota; textile, Costa- Rica; mexicanum, Mexique; Sommeri, truncatum, alhocinctum, Brésil; J. Tlioms. Syst. Cerambyc. p. 571 sq. Je ne cite que les espèces que j'ai vues, M. J. Thomson (loc. cit. p. 215) rapporte les quatre premières de celles qui précèdent soit à ses Ibidîon vrais, soit à ses Heterachthes, mais elles doivent venir ici. Cette section est, du reste, peu homogène sous le rapport du faciès et de la livrée; le Sommeri, le textile et le mexicanum tranchent surtout fortement sur les autres espèces. Les espèces qui suivent me paraissent devoir rentrer soit dans le genre ac- tuel, soit parmi les Compsa : /. stiturale, Colombie?; carissimum, striatocolle. Para; trythrocephalum, Guatimala; guinnense, Guyane anglaise; subcrucia- tum, Brésil; quadriguttatum, Rutha, thoracicum, basale, Amazone; phoracaii- thoides, Brésil; rotundipenne , N... unicolor, rufulum, Amazone; A. WhIte, Longic. of the Brit. Mus. p, 222. — J'ignore à quel genre doivent être rappor- tées les suivantes : /. argentinum , plagiatum, tenellum, Burnieist. Stettin. entom. Zeit. 1865, p. 174; Provinces argentines. (2) Les seules espèces que j'aie vues sont : Compsa flavopicta, Perty, Del. auim. art. Brasil. p. 93, pi. 18, f. 14. — /. Thomsonii, Armandinœ, Chabrill. in Thoms. Archiv. entom. I, p. 197. — /. spinipenne, cylindricum, gnomoides, signatum, fulvipes, J. Thoms. Syst. Cerambyc. p. 570. Tous du Brésil. IBIDIONIDES. 333 COMPSA. Perty^ Del. anim. art, Brasil. p. 92 (1). Ce sont des Ibidion dont les jambes ne présentent aucune trace de carène longitudinale. Quelques-uns, ou les Compsa vraies, ont les articles 3-6 des an- tennes carénés en dessus (2), Chez les autres plus nombreux, ou les Heterachthes, ces articles sont lisses et le plus souvent parfaitement cylindriques (3). CYCNIDOLON. J. TaoMS. Syst. Cerambyc. p. 2(7. Tubercules antennifères courts, non épineux au bout. — Antennes des mâles à articles 3 très-épaissi, 4 également, mais moins, tous deux carénés en dessus ainsi que les deux ou trois suivants, 4 beaucoup plus court que 3. — Prothorax allongé, à peine et très - obtuséraent tubercule en dessus, fortement resserré avant et après son milieu. — Elytres tronquées au bout, avec l'angle externe de la troncature épi- neux. — Pattes courtes ; cuisses fortement pédonculées à leur base, puis renflées en une forte massue, les intermédiaires et les posté- rieures brièvement et obtusément dentées au bout, celles-ci un peu plus courtes que les élytres; jambes très-distinctement carénées. — Corps partiellement pubescent. (1) Syn. Heterachthes, Newm. The Entomol. p. 9; nom postérieur de cinq ans au moins à celui de M. Perty, qui doit, par conséquent, être conservé de préférence. — Stenocorus Germar. (2) C. albopicta, Perty, loc. cit. pi. 18, f. 13; Brésil; c'est, à ma connais- sance, la seule qui soit décrite. (3) H. ebenus, Newm. loc. cit.; Etats-Unis; espèce remarquable par la gra- cilité de ses formes et sa livrée d'un noir brunâtre mat. Les suivantes ont les couleurs variées et le faciès des Ibidion : Stenoc. Andreœ, Germar, lus. Spec. nov. p. 511; Brésil. — /. qiiadrifoveulattim, Chabrill. in Thoms. Archiv. en- tom. I, p. 197; Brésil. — /. flavicorne , ditnidialum, 6-signalum, Brésil; si- gnaUcolle, Venezuela; bonariense; Buenos- Ayres; Fairmairei, Chili; /enpf- tratum, Brésil; pnllidipennis, Chili; J, Thoms. Syst, Cerambyc. p. 571. — Het. quadrimaculatus , Haldem. Trans. of the Amer. Phil. Soc. X, p. 43; Etats- Unis. Il existe aux Antilles et dans quelques parties de l'Amérique, un petit groupe de ces insectes qui se rapprochent, par leur forme générale, de l'Heter. ebenus, mais (lui se distinguent de tous les autres Ibidionidcs par une fine pubes- cence couchée qui revôt leur corps en entier, et leur livrée mate d'un bru- nâtre passant au tcstacé, avec deux taches blanches sur chaque élytre. Tontes les espèces sont encore indécrites; une de la Guadeloupe est mentioiinôe dans le Catalofîue de Dejean (éd. 3, p. 358) sous le nom d'Ibid. subtmuulatum. — Les Compsibidion textile ctmexicanum cités plus haut (p. 332, note 1) ont une livrée analogue. 334 LONCICORNES. Avec ce genre commencent les Ibidionides dont quelques-uns des articles des antennes affectent des formes anormales. Ces formes va- rient dans chacune des trois espèces qui composent celui-ci, à ma con- naissance, et qui constituent dès lors autant de sections différentes (1). Elles sont, du reste, très-homogènes sous tous les autres rapports. Toutes trois sont d'un brun rougeâtre plus ou moins clair et brillant, sans aucune trace de ponctuation nulle part, avec la tète, le prothorax et la moitié postérieure des élytres revêtus d'une très-fine pubescence grise. Deux d'entre elles ont une [eques) ou deux [Batesianum) très- petites taches jaunes sur chaque élytre, taches absentes chez la troi- sième. LYLIB^UM. J. Thoms. Sysf. Ccrambyc. p, 216. Tubercules antennifères des Cycnidolon. — Antennes des mâles ayant leurs articles 3-4 beaucoup plus épais que les suivants, cylin- driques, atténués en arrière et carénés en dessus, 4 beaucoup plus court que 3. — Prothorax allongé, fortement resserré à ses deux ex- trémités, tuberculeux. — Elytres presque planes, uni-épineuses au bout. — Cuisses fortement pédonculées à leur base, les intermédiaires et les postérieures brièvement et obtusément dentées au bout, celles-ci dépassant un peu le sommet des élytres; jambes non carénées. — Corps hérissé de quelques longs poils fins. L'absence de carène aux jambes, une livrée tout à fait différente, des téguments privés de pubescence couchée, sauf sur le prolhorax, séparent ce genre des Cycnidolon. M. J. Thomson n'en a connu qu'une espèce {Ilium) du Brésil, de taille médiocre, d'un fauve rougeâtre bril- lant, avec deux grandes taches éburnées sur chaque élytre (2). (1) A Article 3 des antennes de la forme des suivants, mais très-robuste, le 4<' peu différent de ceux-ci. Une espèce nouvelle de ma collection : C. modes- tum : Rufobrunueum, capite, prolhorace elytrorumque dimidia parte postica pube brevi sericante obtectis, bis immaculalis. Long. 12 mill. Hab. Brasilia. B Articles 3-4 des antennes renflés en massue à leur extrémité, comme pé- doncules à leur base^ le pédoncule seul caréné en dessus : C. eques, S. Thoms. loc. cit. Brésil. C Articles 3-4 des antennes fusiformes, celui-ci beaucoup moins gros que celui-là : Ibid. Batesianum, A. White, Longic. of thc Brit. Mus. p. 230, pi. 6, f. 6j Amazone. (2) J'en ai sous les yeux une beaucoup plus petite, du Brésil également, qui a le 4^ article des antennes à peine plus épais que les suivants et seul caréné eu dessus^ le prothorax très-faiblement tuberculeux et glabre, les cuisses pos- térieures un peu plus courtes que l'abdomen, mais qui, du reste, appartient au genre. IBIDIONIDES. 335 PHORJIESIUM. J. Thoms. Syst. Cerambyc. p. 217 (1). Mêmes caractères que les LyliBvEum, sauf les points suivants : Antennes des mâles un peu plus longues seulement que les élytres^ à articles 3 très-fortement renflé, fusiforme ou oblongo-ovalaire, 4 pas plus épais que les suivants, presque de moitié plus court que 4; celles des femelles plus courtes que les élytres. — Cuisses postérieures plus courtes que l'abdomen, brièvement bi-épineuses à leur extrémité. Dans tous les genres qui précèdent, les antennes, tout en variant assez sous le rapport de la longueur, dépassent toujours les élytres dans les deux sexes, quoique plus fortement chez les mâles que chez les femelles, et c'est pourquoi il était inutile de mentionner leur gran- deur. Il en est tout autrement ici, et cette brièveté relative, réunie à la forme particulière du 3^ article des antennes chez les mâles, cons- titue le seul caractère essentiel qui sépare le genre du précédent. Il contient les plus petites espèces (2) du groupe actuel j il y en a (inédites) qui ont à peine plus de cinq millimètres de long. Le genre Engyum de M. J. Thomson me paraît avoir été établi sur la femelle d'une espèce [i-notatum] de celui-ci. Cet insecte est du Brésil. SYDAX. Mâle : Tète munie d'un fort bourrelet intra-antennaire, concave et saillant en avant; tubercules antennifères non épineux. — Antennes de longueur normale, à articles 1 médiocre, en cône arqué, 3 long et très-renflé, subfusiforme, non caréné, ainsi que les suivants, ceux-ci très-grêles, 4 un peu plus court que 3 et que 5. — Prothorax très-al- longé, lisse, peu à peu rétréci en avant, mun.i d'un sillon transversal près de sa base. — Elytres longues, graduellement atténuées en arrière, isolément acuminées et non épineuses â leur extrémité. — Pattes allon- gées; hanches antérieures et intermédiaires grosses, saillantes, conti- guës; cuisses fortement pédonculées, puis renflées en une massue fusiforme et comprimée, inermes au bout; jambes non carénées ; tarses postérieurs à article 1 du double plus grand que 2-3 réunis. — Corps très-allongé, svelte, hérissé de poils fins. — Femelle in- connue. Le seul genre du groupe qui ait les quatre hanches antérieures (1) Syn. Engyom, J. Thoms. ibid. p. 216. (2) Outre celle décrite par M. J. Tliomsou, sous le nom d'eudesmoides, je présume qu'il faut rapporter ici les suivantes : /. fuxiferum, Serv. Ami. d. 1. Soc. entom. 1834, p. 106; Brésil. — /. approximatum, meianodacrys, A. Wliitc, LoDgic. of thc Brit. Mus, p. 231 et 235 ; Amazoae. 336 LONGICORNES. également saillantes et contiguës^ mais qui lui appartient trop mani- festement par tout le reste de ses autres caractères pour en être exclu. L'espèce inédite (1) qui en constitue le type est d'assez grande taille et l'une des plus grêles qui existent parmi les Ibidionides ; la forme de son bourrelet intra-antennaire et celle de son prothorax lui donnent un faciès particulier. NEOCORUS. J. Thoms. Syst. Cerambyc. p. 220 (2). Mâles : Tète finement sillonnée et un peu concave entre les an- tennes; ses tubercules antennifères peu saillants. — Antennes d'un tiers environ plus longues que le corps, finement pubescentes, sans longs poils fins, à articles 4 en cône arqué, 3-4 subégaux, plus courts que les suivants, ceux-ci croissant peu à peu, 6-10 légèrement angu- leux à leur sommet interne, H appendiculé. — Prothorax allongé, non tuberculeux en dessus, fortement resserré à ses deux extrémités, globoso-ovalaire dans son milieu. — Elytres assez longues, subcylin- driques et un peu déprimées en dessus, parallèles, isolément acu- minées et inermes au bout. — Pattes médiocres ; cuisses fortement pédonculées à leur base, puis renflées en une massue ovalaire, les postérieures un peu plus courtes que les élytres ; jambes non caré- nées. — Corps allongé^ svelte, finement pubescent, sans poils re- dressés. Femelles : Antennes dépassant faiblement le sommet des élytres, à article 11 non appendiculé. — Cuisses postérieures plus courtes. — M. J. Thomson n'a connu que ce sexe. Les antennes ne sont plus des antennes d'ibidionides ; aussi Ser- ville n'avait-il pas placé l'espèce typique [ibidionoidesSevv.) du genre parmi les Ibidion, mais dans les Stenygra, guidé sans doute en cela par la forme du protborax qui ressemble un peu à celui de ces der- nières. Mais par tout le reste de son organisation, cet insecte appar- tient si évidemment au groupe actuel que je crois devoir l'y laisser, comme l'a fait M. J. Thomson. 11 est originaire du Brésil, de taille médiocre^ et par sa livrée et sa pubescence, a des rapports étroits avec les Cycnidolon. La première est, en effet, rougeâtre en dessous, noire en dessus ', la seconde très- courte, grise, avec des reflets soyeux, surtout sur les élytres ; ces der- nières, qui sont lisses, présentent quelques courtes élévations trans- versales. Je connais une seconde espèce du genre, également brési- lienne. (1) S. straminevs. Flavo-leslaceus, opacus, elytris pallidioribus, subnilidis, subliliter ac dense punctatis, capile prolhoraceque la'vissimis. Long. I4mill. Hab. Brasilia. Coll. de M. le comte Mniszech. (2) Syu. Stenygra (pars), A. Serv. Ann. d. 1. Soc. entom. 1834, p. 98. ÉUGMODERMIDES. 337 Groupe XIV. Éligmodermides. Languette membraneuse. — Palpes courts, les maxillaires un peu plus longs que les labiaux; le dernier article de tous assez fortement triangulaire. — Mandibules courtes, arquées et aiguës au bout. — Tête plus ou moins saillante; ses tubercules antennifères séparés, saillants, en général épineux au bout; front brusquement vertical; joues presque nulles. — Antennes hérissées de longs poils fins, au moins en dessous, sétacées, plus longues que le corps chez les mâles. — Yeux grands, fortement échancrés; leur lobe inférieur débordant en avant les tubercules antennifères. — Prothorax cylindrique. — Elytres débordant le prothorax à leur base. — Pattes longues ; hanches anté- rieures fortes, plus ou moins saillantes, globoso-coniques ou subcy- lindriques; leurs cavités cotyloïdcs étroitement ouvertes ou fermées en arrière; celles des intermédiaires closes en dehors. — Saillie mé- sosternale large. — Saillie prosternale plus ou moins enfouie, de largeur variable. — Corps allongé, en général revêtu de cils lanu- gineux. Les espèces typiques (Eligmoderma, Limozota) de ce groupe ont, sous le rapport de la vestiture des téguments, de la livrée et de la forme du prothorax, la plus grande analogie avec les Mallocera et les EuRYSTHEA du groupe des Sphérionides. Un genre récent (Alcyo- pis) de M. Pascoe que je leur adjoins, en diffère complètement sous ces trois points de vue, sans néanmoins pouvoir rentrer dans aucun autre groupe que celui-ci. D'un autre coté, ces insectes sont un de ces exemples de l'insta- bilité des caractères les plus importants, qu'on rencontre à chaque pas chez les Longicornes. Les hanches antérieures des Eligmoderma et des Trichomallus, par leur forme cylindrique, leur saillie et leur presque contiguïté, sont de véritables hanches de Lepturides. Elles perdent en partie cette ressemblance chez les Limozota et encore da- vantage chez les Alcyopis. Ces genres sont tous propres à l'Amérique du Sud; la taille de leurs espèces est assez grande. I. Saillie prosternale enfouie, très-mince, lamelliforme; hanches anlér. subconliguës. Prothorax cyliudrico-ovalaire, inerme : Trichomallus. — cylindrique, tubercule latéralement et en des- sus : Eligmoderma. II. — moins enfouie, plus ou moins largo; i)rothorax cylindri- que, tubercule en dessus, inerme lalérulemenl. Cuisse» peu à peu élargies : Limozota. — pédonculécs à leur base : Alcijupis. Coléoptères. Toine YllI. :2!2 338 LONGICORNES. TRICHOMALLUS. Mêmes caractères que les Eligmoderma qui suivent, sauf les diffé- rences suivantes : Tubercules antennifères non épineux au bout, — Projthorax régu- lièrement cylindricû-ovalaire, inerme partout, — Corps plus svelte et encore plus hérissé de poils fins. Le genre est établi sur un insecte qui existe dans la collection de M, le comte Mniszech, sous le nom d'Eurijsthea maculipennis (1). Sa patrie n'est pas indiquée, mais il provient sans aucun doute de l'A- mérique du Sud intertropicale, ELIGMODERMA, J. Thoms, Syst. Cerambyc. p. 246 (2). Mâles : Tète peu saillante ; ses tubercules antennifères épineux au bout, — Antennes fortement villeuses, presque de moitié plus lon- gues que les élytres, à articles 1 assez long, en cône arqué, 3 beau- coup plus long que 4, celui-ci tantôt plus, tantôt à peine plus court que S, ce dernier et les suivants subégaux, parfois déprimés et vague- ment sillonnés en dessus, — Prothorax à peine plus long que large, régulièrement cylindrique, brièvement épineux latéralement et tri- tuberculé en dessus. — Ecusson en triangle curviligne, — Elytres assez convexes, subcylindriques, allongées, arrondies en arrière; leur angle suturai parfois subépineux, — Hanches antérieures saillantes, cylindriques, subcontiguës; cuisses peu à peu en massue, les posté- rieures un peu plus courtes que les élytres ; tarses de la même paire à article 1 égal à 2-3 réunis, — Saillie mésosternale assez large, dé- clive en avant, bilobée en arrière. — Saillie prosternale enfouie, très-comprimée, lamelliforme, — Corps revêtu de longs poils fins redressés, avec le prothorax pubescent. Femelles : Antennes dépassant faiblement le sommet des élytres ou ne l'atteignant pas tout à fait, — Cuisses postérieures notablement plus courtes que les élytres. Les espèces figurent généralement dans les collections parmi les Ibidion où Dejean (3) les avait placées, et toutes étaient inédites (1) T. maculipemiis. Brunneo-rufesccns uiidique hirsutus; prothorace sub- tiliter rugoso, lineatenui média lœvi; elytris sat deuse puuctulaUs, vitta late- rali lata [>osUco abbreviata singuloque luieis binis longitudinalibus (altéra ante, altéra poiie médium) cum vittis lateralibus atitice connexis, uigris vel nigri- caclibus. Long. 15 millim. (2) Syn, IciDioNDej., A. Wliite. (3) Cat, (3dit. 3, p. 358, ÉLIGMODERMIDES. 339 lorsque M. J. Thomson, en fondant le genre, en a décrit une de Colombie, sous le nom d'ibidionoides (i). Elles sont très-homogènes sous le rapport de la livrée de leurs élytres qui, sur un fond testacé, sont constamment ornées de bandes transversales en zigzags, brunes ou noires et à reflets bronzés ; l'ex- trémité de ces organes est ordinairement de la même couleur sur une assez grande étendue. Leur ponctuation est assez fine et irrc- gulière : celle du prothorax est voilée par une fine pubescence grise et couchée. LIMOZOTA. Pascoe, Ann. a. Mag. ofnat. Hist. Ser. 3, XVIII, p. 482. Ce genre ne diffère absolument des Eligmoderma que par les points suivants : Prothorax inerme sur les côtés. — Hanches antérieures moins sail- lantes, globoso-coniques, séparées par la saillie prosternale qui est assez large, médiocrement enfoncée et fortement arquée en arrière. Il a pour type un insecte de Colombie connu depuis longtemps dans les collections de Paris, sous le nom de Mallocera virgata que lui a imposé M. Chevrolat et que M. Pascoe lui a conservé. Sa livrée est d'un brun rougeâtre, clair et livide, avec les élytres d'un testacé pâle ; elles sont ornées d'un grand nombre de bandes ferrugineuses, les unes en zigzags et tranversales, les autres longitudinales. ALCYOPIS. Pascoe, ^nw. a. Mag. ofnat. Hist. Ser. 3, XVIII, p. 48-i. Femelle? : Dernier article des palpes fortement triangulaire. --Tête assez longuement prolongée et visiblement rétrccie en arrière des yeux. — Antennes un peu plus longues que le corps. — Yeux large- ment et très-profondément échancrés, presque éivisés en deux ; leur lobe inférieur peu saillant. — Prothorax notablement plus long que large, un peu plus étroit en avant, brusquement rétréci à sa base, profondément resserré avant sou bord antérieur, celui-ci formant un bourrelet, obtusément pluritubcrculé en dessus. — Elytres médiocre- ment allongées, assez convexes et un peu déprimées sur la suture, parallèles, isolément et obliquement tronquées au liout, avec Fangle externe de la troncature brièvement épineux. — Hanches antérieures globoso-coniques, médiocrement saillantes, séparées; cuisses longue- ment pédonculées, terminées par une massue fusiforme et compri- mée. — Saillie mésosternale large, suhverticale en avant, avec un fort tubercule en cône obtus, horizontale et parallèle en arrière. — (1) Une seconde, l'Ibid. fulguratum de Dejean, est iiientioiniéc, mais non décrite, par M. A. Whitc, Longic. of the Brit. Mus. p. 222. 3-40 LONGtCORNES. Saillie prosternale convexe, déclive en avant, médiocrement enfouie, assez large, arquée en arrière. — Corps glabre, sauf quelques cils re- dressés et épars. — Le surplus comme chez les Eligmoderma. Si ces caractères sont voisins des deux genres précédents, l'unique espèce [cxjanoptera Pusc.) du genre en diffère beaucoup par sa livrée qui est d'un jaune ferrugineux brillant, avec les élytres du bleu le plus éclatant; à peine aperçoit-dn sur ces organes quelques très-petits points enfoncés, le reste des téguments n'en présente aucune trace. Ce bel insecte, dont la taille égale celle des Eligmoderma, est originaire du Brésil. Les deux exemplaires que j'en ai sous les yeux et qui m'ont été communiqués, l'un par M. C. A. Dohrn, l'autre par M. Pascoe, me paraissent être des femelles. Groupe XV. Callîdiopsides. Langiiette membraneuse. — Palpes de longueur variable; leur der- nier article triangulaire. — Mandibules courtes, arquées et aiguës au bout. — Tète plus ou moins, en général peu saillante ; ses tubercules antennifères contigus , déprimés , souvent presque nuls , médiocre- ment ou non échancrés; joues très-courtes. — Antennes pubescentes ou bérissées de longs poils fins, sétacées, inermes (1), de longueur va- riable, le plus souvent beaucoup plus longues que le corps chez les mâles. — Yeux (2) fortement échancrés, leur lobe inférieur débordant en avant les tubercules antennifères. — Prothorax presque toujours cylindrique ou ovalaire, rarement tubercule en dessus et sur les côtés. — Pattes plus ou moins longues; hanches antérieures globu- leuses (3); leurs cavités cotyloïdes ouvertes en arrière (Bethelium, Anisogaster exceptés) ; celles des intermédiaires closes en dehors. — Saillie mésosternale toujours distincte, inclinée en arrière ou horizon- tale.— Saillie prosternale de largeur variable. — Corps plus ou moins allongé. Ce groupe est extrêmement voisin de celui des Ehgmodermides. Il s'en distinguerait assez bien par la forme des tubercules antennifères qui ne sont jamais épineux comme chez ces derniers, si ce caractère ne disparaissait pas dans un de leurs genres, celui des Trichomallus. D'un autre côté, il existe parfois ici des hanches antérieures qui dif- (i) Chez les Acvrusa, leur 3« article est muni à son extrémité d'une très-fine cl courte épine. (2) Chez les Adrium, leur granulation s'afl'aiblit sans devenir complètement fine. Ceux, des Cumus sont [)lus petits qu'à l'état normal et réduits, eu quel- que sorte, au lobe inférieur. (3) Elles sont ordinairement de grosseur normale, mais dans un petit nom- bre tie genres (PoiiitheajDiatomocephala) elles deviennent plus saillantes, sans pouvoir toutefois être dites cyliadri(iues. CALLinioPSinES. 341 forent à peine de celles des Alcyopis. Toutefois , cette absence de li- mites se retrouvant dans tous les groupes qu'on veut établir dans la famille actuelle ^ j'ai cru devoir séparer ces insectes des Eligmoder- mideSj à cause de leur faciès qui est fort ditférent. Le nombre de leurs espèces n'est nullement en rapport avec celui des genres qu'elles constituent et qui s'élève à 18. Cela vient princi- palement de ce que l'Australie, si riche en formes spéciales, a fourni ici un fort contingent. Ces espèces australiennes sont presque toutes fort petites et ornées de couleurs vives qui se bornent, du reste, au fauve ou au ferrugineux diversement combinés avec le noir. Les es- pèces étrangères à cette partie du globe sont disséminées dans la Ma- laisie, la Polynésie, aux îles Maurice et de la Réunion, enfin en Amé- rique. Les plus grands ((Emona, Callidiopsis, Diatomocephala) de ces insectes ne dépassent que peu la taille moyenne. I. Cuisses peu à peu épaissies dès leur base, sans massue propre- ment dite. a Antennes à art. 3 caréné en dessus : 1 Rhysium. (ta — — non — Prothorax couvert de plis transversaux très-réguliers : 2 OEmona. — tubercule en dessus et sur les côtés : 3 Didy- mocanlha. — finement rugueux : 7 Paphora. U. Cuisses plus ou moins en massue , amincies ou pédonculéos h. leur base. b Prothorax convexe, cylindrique ou ovalaire, non tubercule, très-rarement muni de nodosités obtuses ou de callo- sités. c Front déclive, formant avec le vertex un angle très-ouvert. d Elytres de deux couleurs nettement tranchées. e Antennes à art. 3 plus long que 4. Abdmnen sans fossettes villeuses : 4 Sisijrium. — muni de — : 5 Acyrusa. ee Antennes h art. 3 pas plus long que i : G Sidis. dd Eiylres unicolores : 17 Anoplium. ce Front vertical ou subvertical. f Palpes grêles, les max. du double plus longs que les la- biaux : 8 Poritheu. ff Palpes assez robustes, subégaux, ou les max. un peu plus longs. g Corps revêtu d'une épaisse pubescence lanugineuse: 11 Te- phantes. gg Corps revêtu d'une (ine pubescence couchée, parfois glabre. h Prothorax couvert de nodosités obtuses : 13 Anisogaaler. hh — sans 342 lONGICORNES. i Cuisses pédonculées k leur base. k Elytres tachetées. Cuisses dentées en dessous : 14 Curius. — inermes — : 9 Bethelium. Jck Elytres unicolores : 12 Lampromerus. ii Cuisses peu à peu épaissies en une forte massue. Antennes des çf beaucoup plus longues que le corps : 15 Ceresium. Antennes des (f un peu plus longues que le corps : 16 Diatomocephala. bb Prothorax déprimé, muni de callosités sur le disque. Elytres tachetées; prothorax cordiforme : 10 Adriiim. — unicolores; — ' subovalaire : 18 CaWfd/opm. RHYSIUM. Pascoe^ Ann, a. Mag. of nat. Hist. Ser. 3, XVIII, p. 483. Mâle : Palpes courts, subégaux; leur dernier article faiblement triangulaire. — Tête un peu saillante, finement sillonnée entre ses tu- 'bercules antennifères ; front vertical, assez grand. —Antennes grêles, subfiliformes, densément pubescentes, hérissées de quelques poils fms, d'un tiers plus longues que le corps, à articles 1 gros, en massue arquée, 3 beaucoup plus long que les suivants, caréné en dessus, 4-11 décroissant peu à peu. — Yeux fortement séparés en dessus. — Prothorax du double plus long que large, subcylindrique, légèrement resserré en avant, et à sa base, un peu arrondi sur les côtés. — Ely- tres assez allongées, peu convexes, parallèles, arrondies en arrière.— Pattes assez longues; cuisses comprimées, graduellement en massue fusiforme, les postérieures plus corirtes que l'abdomen; tarses de la même paire à article 1 égal à. 2-3 réunis, — Saillie mésosternale mé- diocrement large, horizontale, échancrée au bout. — Saillie proster- nale très-étroite, arquée en arrière. — Corps allongé, finement pubes- cent. Femelle : Antennes dépassant légèrement le sommet des elytres. L'unique espèce du genre est connue dans quelques collections sous le nom de Sphœrion bimaculatum que lui avait imposé feu A. Dey- roUe ; je l'ai même vue classée parmi les iBiDmN. Mais elle n'a rien de commun avec ces genres. M. Pascoe lui a conservé le nom spéci- fique en question. Elle est originaire de Bolivia, de taille moyenne, d'un brun marron assez brillant, avec une assez grande tache fauve au milieu de chaque élytre, tache qui parfois se réunissant à sa correspondante, forme une bande transversale; le prothorax est lisse et densément pubescent, les elytres le sont beaucoup moins et finement pointillées. CALLIDIOPSIDES. 343 OEMONA. Newm. The Entomol. p. 8 (1). Mâle : Palpes robustes, subégaux, leur dernier article assez forte- ment triangulaire. — Tète courte en arrière des yeux, finement sil- lonnée entre ses tubercules antennifères; front grand, sub vertical Antennes atteignant à peine le sommet des élytres, grêles, pubcscentes et hérissées de quelques longs poils fins, à articles 1 assez long, en massue arquée, 3-4 égaux, un peu plus courts que les suivants, un peu noueux au bout, 5-10 égaux, 11 plus court que 10. —Yeux assez fortement séparés en dessus. — Prothorax plus long que large, parfai- tement cylindrique, couvert de rides transversales très-régulières. —■ Ecusson en triangle curviligne. — Elytres allongées, cylindriques, ar- rondies et inermes à leur extrémité. — Pattes longues ; cuisses peu à peu en massue, les postérieures plus courtes que l'abdomen; 1^'' ar- ticle des tarses de la même paire égal à 2-3 réunis. — Saillie mésoster- nale assez large, horizontale, échancrée au bout. — Saillie prosternale assez étroite, fortement arquée en arrière. — Corps allongé, cylin- drique, pubescent partout. Femelle : Absolument pareil'e au mâle, si ce n'est que ses anten- nes n'arrivent qu'aux 5/6™^* de la longueur des élytres et que sa taille est plus forte. L'espèce (2) typique est originaire de la Nouvelle-Zélande, de la taille des grands exemplaires de la Saperda carcharias dont elle a un peu le faciès, d'un brun rougeàtre uniforme et revêtue d'une pubes- cence fauve, couchée, longue et plus abondante sur la poitrine qu'ail- leurs; un cercle de poils ferrugineux entoure les yeux en arrière; les élytres^ densément ponctuées dans les deux tiers de leur longueur, sont plus lisses et transversalement rugueuses à leur extrémité. La sculpture du prothorax caractérise éminemment le genre parmi tous ceux du groupe actuel. DIDYMOCANTHA. Newm. Ann. ofnat. Hist, V, 1840-, p. 20 (3), Mâles : Palpes très-courts, subégaux ; leur dernier article en trian- gle allongé, — Tète assez saillante, légèrement concave [obliqua] ou plane [brevicollis) entre les antennes; front assez grand, vertical. — (1) Syn. IsoDERA, A. Wliite, Voy. of thc Ereb. a. Terr.; Entom. p. 21. — Saperda Fab. (2) Snp. villosa, Fab. Syst.El. Il, p. 320 (Is. villosa,A. Whitc, loc. cit.; Œm. humilis, Newm. loc. cit.). (3) Syn. Strongïlukcs, Hope, Trans. of the Zool. Soc. III, p. 199. — Ebu- BiDA, A. White, Voy. cf thc Ereb. a. Terr.; Eniom. p. 19. 344 LONGICORXES. Antennes finement tomenteuses et hérissées de poils fins, un peu plus longues que les élytres, à articles 1 assez long, en cône arqué, 4 plus court que 3 et que 5, 67! 1 décroissant peu à peu. — Yeux médiocre- ment séparés en dessus. — Prothorax transversal ou non, cylindrique {obliqua) ou arrondi sur les côtés [brevicollis], muni d'un sillon trans- versal peu profond en avant et à sa base, de un à trois tubercules sur les côtés et de deux à cinq en dessus. — Elytres peu convexes, mé- diocrement allongées, parallèles, arrondies en arrière. — Pattes mé- diocres, peu robustes ; cuisses peu à peu et légèrement en massue, les postérieures plus courtes que les élytres; tarses de la même paire à article i égal à 2-3 réunis. — Saillie mésosternale médiocrement large, décUve ou horizontale, parallèle. — Saillie prosternale étroite, décUve en avant, brusquement arquée en arrière. — Corps médiocre- ment allongé, revêtu de poils couchés peu abondants, mélangés de cils redressés, parfois [obliqua) lanugineux sur le prothorax. Femelles : Antennes un peu plus courtes que les élytres ; pour le surplus pareilles aux mâles. Faute de connaître le type (1) de ce genre, on lui associe ordinaire- ment les Strongylurus de Hope qui en sont très-différents par la structure de leurs antennes et leur tête pourvue d'un museau ; Hope, le premier, est tombé dans cette erreur. Cet insecte, de taille moyenne, est d'un brun rougeàtre en dessous, d'un noir sale sur la tête et le prothorax, et d'un fauve testacé sur les élytres ; ces dernières sont traversées dans leur milieu par une bande irréguhère brunâtre et en présentent chacune une autre de même couleur qui, partant de l'épaule, se dirige obliquement sur la suture qu'elle atteint au tiers de sa longueur ; les articles intermédiaires des antennes sont testacés avec leur sommet noir. Une livrée analogue se retrouve chez une seconde espèce (2) décrite par M. Pascoe. Ces deux insectes sont propres à l'Australie. Une troisième espèce est VEburida subtineala de M. A. White, ori- ginaire de la INouvelle-Zélande. Il m'est impossible de découvrir en quoi elle diffôie, génériquement parlant, des précédentes (3). SISYRIUM. Pascoe, Journ. of the Linn. Soc; Zool. IX, p. 95 (4). Je ne connais que la femelle de l'unique espèce de ce genre (1) D. obliqua, Newm. loc. cit. {Strongyl. varicornis, Hope, loc. cit.). (2) D. brevicollis, Pascoe, Journ. of tlie Linn. Soc; 2ool. IX, p. 100. (3) M. A. White a signalé lui-mùaie son analogie avec le genre actuel; on ne voit pas ce qui l'a engagé à l'en séparer. (i) Syn. Obrium, Pascoe, The Journ. of Entom. 11, p. 238; olim. — Igenia, Pascoe, Journ. of the Linn. Soc; Zool. IX, p. 95. CALLIDIOPSIDES. 345 voisin des Dydimocantha, et qui n'en diffère que par les points sui- vants : Femelle : Tête courte en arrière des yeux, plane entre les antennes ; front déclive, formant lin angle très-ouvert avec le vertex. — 3* ar- ticle des antennes plus long que les suivants, ceux-ci égaux. — Pro- thorax notablement plus long que large, assez fortement resserré en avant et à sa base, irrégulièrement inégal en dessus. — Elytres dé- primées sur le disc[ue. — Corps plus court, hérissé partout de longs poils fins. L'espèce en question {tripartilum Pasc.) a la plus grande ressem- blance avec la Didymocantha brevicollis, sous le rapport de la forme générale et de la livrée, mais est d'un tiers environ plus petite. Elle est noire, avec l'abdomen, les pattes, les antennes d'un fauve ferm- gineux, la moitié antérieure des élytres et leur extrémité, sur une faible étendue, testacées; plus de la moitié basilaire de ces organes est criblée de gros points enfoncés. Cet insecte habite également l'Australie. M. Pascoe avoue lui-même que son genre Igenia est à peine distinct de celui-ci. Il n'en diffère, en effet, que par la forme plus svelte de ses espèces et leur prothorax plus long ; la hvrée est la même. Elles sont au nombre de trois (1), dont la plus grande n'a guère que huit miUimètres de longueur. ACYRUSA. Pascoe, Journ. of the Linn. Soc; Zool. IX, p. 94 (2). Sauf les deux points suivants, l'identité la plus complète existe entre ce genre et le précédent. L'unique exemplaire que j'ai sous les yeux me paraît être un mâle. Antennes à article 3 muni à son soimnet externe d'une fine et très- courte épine. — Deux enfoncements remplis de poils villeux et dis- posés transversalement sur chacun des quatre 1*" segments abdomi- naux. L'imique espèce du genre est un petit insecte de l'Australie décrit, dans l'origine, par M. Pascoe, sous le nom d'Obrium clUalnm. Sa li- vrée et la sculpture de ses élytres sont de même nature que celles des SiSYRiUM. Sans cette extrême ressemblance, j'aurais placé cet insecte parmi les Phoracanthides auxquels il appartient par l'armature de ses antennes (3). (1) Obr.ibidionoides, Pascoe, Trans. oftlie entom. Soc. Ser. 2, V, p. 26; NoMvelle-GaHes du Sud. — Obr. dorsale, Pascoe^ The Journ. of Eiitoin. II, p. 237; de l'Australie rnér. ainsi que le suivant. — /. stigmosa, Pascoe, Journ. of tlie Linu. Soc. loc. cit. (2) Syn. Obrium, Pascoe, Trans. of llic entom. Soc. Ser. 3, I, p. 550. (3) Le genre Skeletodes, qui a une longue épine au sommet du 3« article des 346 tOXGICORNES. SIDIS. Pascoe, Journ. ofthe Lînn. Soc; Zool. IX, p. 93. Genre établi sur un petit insecte de forme aussi svelte que les Sisy- RIUM du groupe des Igenia et qui n'en diffère que par la structure de ses antennes et son prothorax un peu autrement fait. L'exemplaire que j'ai à ma disposition est sans aucun doute une femelle. Antennes atteignant tout au plus le milieu des élytres, à peine pu- bescentes, faiblement villeuses, à article 3 plus court que les suivants, ceux-ci égaux. — Prothorax allongé, oblongo-ovalaire, faiblement resserré à ses deux extrémités, un peu déprimé en dessus. La hvrée de l'espèce unique [opilioides Pasc.) du genre est ana- logue à celles des deux genres précédents. L'Australie méridionale est sa patrie. PAPHORA. Pascoe, Journ. of Vie Linn. Soc; Zool. IX, p. 102 (1). Femelle : Palpes courts, subégaux; leur dernier article à peine triangulaire. — Tète presque plane entre les antennes; front déchve. — Antennes finement pid^escentes, assez robustes, atteignant le milieu des élytres, à articles 1 plus long que 3, cylindrique, 3-8 croissant . peu à peu, 9-H plus courts. — Yeux fortement séparés. — Prothorax un peu plus long que large, cylindrique, légèrement arrondi sur les côtés. — Elytres médiocrement allongées, déprimées le long de la suture, .parallèles, obtusément arrondies en arrière. — Pattes assez longues, peu robustes ; cuisses sublinéaires, les postérieures sensible- ment plus courtes que l'abdomen ; tarses de la même paire à article \ égal à 2-3 réunis. — Saillie mésosternale déclive, subverticale, large à sa base, rétrécie en arrière. — SaiUie prosternale étroite, arquée postérieurement. — Corps allongé, revêtu partout de cils couchés. — ^ Mâle inconnu. M. Pascoe avait placé primitivement, mais avec doute, parmi les Ceresium, sous le nom de C. modeslum, le type du genre, petit in- secte originaire, comme les précédents, de l'Australie méridionale. Il a en effet quelque rapport de forme avec le C. simplex, mais il en diffère par ses cuisses linéaires et ses antennes. La livrée de cet insecte est d'un fauve mat uniforme ; son prothorax est médiocrement rugueux avec un espace lisse et longitudinal sur le milieu du disque ; ses élytres sont finement et densément alutacées dans toute leur étendue. antennes, serait peut-être, d'après son faciès, mieux à sa place ici que dans les Plioracanthldes où je l'ai classé. (1) Syn. Ceresium, Pascoe, The Journ. of Entona, II, p. 237; olim. CAlllDIOPSIDES. 347 PORITHEA. Pascoe, Journ. of fhe Linn. Soc; Zool. IX, p. 102 (\). Utile : Palpes maxillaires beaucoup plus longs que les labiaux ; le dernier article de tous assez fortement sécuriforme. — Tète presque plane entre les antennes ; front vertical, assez grand. — Antennes presque glabres, à peine villeuses en dessous, beaucoup plus longues que le corps, à articles \ médiocre, en massue arquée, 3 plus long que 4 et plus court que 5, celui-ci et les suivants décroissant peu à peu. — Yeux assez fortement séparés en dessus. — 'Prothorax un peu plus long c|ue large, convexe, arrondi sur les côtés en avant, rétréci en arrière, muni de deux petites crêtes sur le disque. — Elytres peu convexes, médiocrement allongées, parallèles, arrondies en arrière. — Pattes assez longues ; cuisses fortement pédonculées cà leur base, puis renflées en une brusque massue ovalaire, les postérieures plus longues que les élytres ; tarses antérieurs dilatés, les autres grêles, leur 1" article égal à 2-3 réunis. — Saillie mésosternale assez large, déclive, parallèle. — Saillie prosternale très-étroite, arquée postérieu- rement. — Corps glabre à l'œil nu, revêtu de cils fins peu abondants. Femelle : Antennes un peu plus longues que le corps. — Pattes moins longues ; cuisses postérieures plus courtes que les élytres ; tarses antérieurs plus larges que les autres, mais moins dilatés que chez le mâle. On n'en connaît qu'une espèce de l'Austrahe, le Callidium iniorlum de M. Newman, insecte de taille médiocre, d'un fauve testacé varié de brunâtre ; cette dernière couleur forme sur les élytres un dessin comphqué consistant en trois bandes étroites, transversales, communes, dont la 1''% très-flexueuse, envoie en avant un rameau entre chaque épaule et s'unit par ime bande suturale à la 2" ; celle-ci en forme de chevron dirigé en avant, rejoint sur les côtés la 3* qui est bi-arquée en arrière. Le prothorax, examiné avec les plus fortes loupes, est complètement lisse, tandis que les élytres sont couvertes d'une ponc- tuation serrée qui s'affaiblit peu à peu en arrière. BETHELIUM. Pascoe, Journ. of ihe Linn. Soc; Zool. IX, p. 97 (2). Mâles : Palpes courts, subégaux, leur dernier article fortement triangulaire. — Tête presque plane entre les antennes j front vertical, (1) Syn. Callidium^ Newm. The Entomol. p. 223. (2) Syn. Gen. nov. Callidio affine, Newm. Tlie Entomol. p. 10. — Caludium Blanch., Pascoe (olim). — Callidiopis, A. Wliite^ Longic. of tlie Brit. Mus. p. 329. 348 LONGICORNES. transversal. — Antennes grêles,, très-finement pubescentes et villeuses, un peu plus longues que le corps, à articles 1 médiocre, subcylin- drique, 3 un peu plus long que lui, 4 de moitié plus court que ce dernier, 5 le plus grand de tous, 6-H décroissant peu à peu. — Yeux assez fortement séparés en dessus. — Prothorax convexe, cordiforme. — Elytres subdéprimées, médiocrement allongées, parallèles, arron- dies en arrière. — Pattes médiocres; cuisses fortement pédonculées, terminées par une grosse massue ovalaire, les postérieures atteignant le sommet des élytres ; tarses de la même paire à article 1 égal à 2-3 réunis. — Saillie mésosternale assez large, horizontale en arrière, parallèle. — Saillie prosternale très-étroite, arquée postérieurement. — Corps hérissé partout de poils fins et distants. Femelles : Antennes pas plus longues que les élytres ; le surplus comme chez les mâles, sauf pour la massue des cuisses qui est mi peu moins forte. Petits insectes, de la taille de YObrium cantharinum d'Europe, re- marquables par la brièveté relative du 4* article de leurs antennes et leur livrée. Cette dernière consiste sur les élytres en bandes et taches testacées ou fauves, nombreuses, formant un dessin comphqué, sur un fond brunâtre, le tout très-brillant. Le prothorax, qui ressemble assez à celui de certains Clytus, est couvert de fines granulations très-serrées, les élytres le sont de très-petites aspérités qui disparais- sent sur leur partie postérieure. Les espèces (1) sont propres à l'Aus- tralie. ADRIUM. Pascoe, Journ. ofthe Linn. Soc; Zool. IX, p. 105 (2). Mâle : Palpes maxillaires notablement plus grands que les labiaux ; le dernier article de tous en fer de hache oblique. — Tête courte en arrière des yeux, très-plane entre les antennes, sans aucun vestige de tubercules antennifères ; front déchve, très-court, un peu concave. — Antennes assez robustes, à peine pubescentes, hérissées de longs cils, de la longueur des 2/3 des élytres, à articles 1 en cône arqué, égal à 3-4 réunis, 3 plus court que 4, tous deux noueux au bout; S-10 plus longs, subégaux, un peu déprimés et subanguleux à leur (1) B. signiferum, Newm. loc. cit. (Callid. flavomaculatum, Blancli. Voy. au Pôle Sud; Enlom. p. 273, pi. 16, f. 8; Callidiop. signifera, A. White, loc. cit.). — Callid. inscriptum, Pascoe, The Journ. ofEntom. 1, p. 363. M. Pascoe (Journ. ofthe Linn. Soc; Zool. IX, p. 126) regarde le Callidium flavomaculatum Blanch., qui vient d'être cité, comme appartenant au genre Pempsajiacra et synonyme de la P. dispersa de M. Newmau. La description et la figure qu'en donne M. Blanchard ue permettent pas d'adopter cette opi- nion. (2) Syn. Callidium pars, A. White, Longic. of the Brit. Mus. p. 323. CALLIDIOPSIDES. 349 sommet interne, 11 égal à 10, obtus au bout. — Yeux médiocrement granulés, fortement séparés en dessus. — Prothorax transversal ou non, déprimé, cordiforme, muni en dessus de trois callosités longitu- dinales luisantes. — Elytres courtes, déprimées, légèrement et peu à peu atténuées en arrière, arrondies à leur extrémité. — Pattes courtes, robustes ; cuisses très-grosses, ovalaires, les postérieures un peu plus courtes que l'abdomen ; tarses à articles 1 égal à 2-3 réunis, triangu- laire, épais, 3 petit, simplement échancré. — Saillie mésosternalo très-large à sa base, déclive, rétrécie et tronquée en arrière. — Saillie prosternale très-étroite, arquée postérieurement. — Corps court, hé- rissé presque partout de longs poils fins. Femelles : Antennes dépassant un peu le milieu des élytres. — Pattes plus faibles. Genre établi sur le Callidium cucujus de M. A. White (1), petit in- secte du nord de l'Australie, variant du brun noirâtre au brun fauve en dessus, avec le dessous du corps, les antennes, les pattes et deux taches sur les élytres (une basilaire allongée, l'autre terminale) d'un testacé plus ou moins ferrugineux ; mais cette livrée paraît très- sujette à varier. Le prothorax est comme corrodé entre ses callosités qui sont très-saillantes et réunies en avant par une autre callosité transversale ; les élytres sont finement etdensément pointillées (2). THEPHANTES. Pascoe, Ann. a. Mag. ofnat. Hist. Ser. 3, XIX, p. 318. Palpes courts, les maxillaires un peu plus longs que les labiaux; le dernier article de tous en triangle allongé. — Tète peu saillant-e, à peine concave entre les antennes, finement sillonnée depuis le vertex jusqu'au bas du front; celui-ci vertical, transversal. — Antennes assez robustes, finement pubescentes et hérissées de poils fins, un peu plus courtes que le corps, à articles 1 médiocre, en cùne arqué, 3-i égaux, obconiques, un peu plus courts que les suivants, 5-11 subégaux. — Yeux fortement séparés en dessus. — Prothorax à peine plus long que large, assez convexe, ovalaire, plus rétréci à sa base qu'en avant, muni de deux faibles tubercules sur le disque. — Elytres médiocre- ment allongées, planes, paraUèles, arrondies en arrière. — Pattes (1) Le C. caioxanthum que M. A. White décrit immédiatement à la suite, jiarait n'en être qu'une variété unicolorc. (2) Ce n'est pas sans hésitation que je place ce genre ici. H a, par son faciès fct la structure des antennes^ de grands rajiports avec les Smodiciim. Mais outre que ct's derniers ont les cavités cotyloidcs intermédiaires ouvertes en dehors, tandis ([u'ici elles sont closes, la livrée do l'espèce lypiiiue est si voisine de celle des Sisvhhm, Sidis et surtout des Bethelium, que ces deu:^ considéra- tions m'ont déterminé à la comprendre dans le groupe actuel. 350 LONGICORNES. courtes, subégales; cuisses pédonculées à leur base, puis renflées en une forte massue fusiforme, les postérieures un peu plus courtes que les élytres; tarses de la même paire courts, à article 1 triangulaire ainsi que 2, égal à 2-3 rémiis. — Saillie mésosternale déclive, large à sa base, rétrécie en arrière. — Saillie prosternale étroite, fortement arquée postérieurement. — Corps médiocrement allongé, revêtu par- tout, y compris les pattes, d'une épaisse pubescence lanugineuse. M. Pascoe a hésité sur le sexe de l'exemplaire qui lui a servi et qu'il a bien voulu me commimiquer; je suis porté à croire que c'est une femelle. La pubescence dont le corps entier est revêtu ressemble tout à fait à celle des Phacodes du groupe des Hespérophanides, ce qui a engagé ce savant entomologiste à placer le genre à côté de ces derniers; pour moi, il appartient sans aucmi doute au groupe actuel. Son unique espèce {clavatus Pasc.) est originaire de l'Australie, de taille moyenne et marbrée de noir et de ferrugineux avec une bande transversale blanche, en forme de chevron et mal limitée, immédia- tement après le miUeu des élytres. LAMPROMERUS. J. Thoms. Essai, etc. p. 202 (1). Mâle : Palpes robustes, courts, les maxillaires im peu plus longs que les labiaux; le dernier article de tous fortement triangulaire. — Tète un peu saillante, munie d'un faible bom'relet presque plan entre les antennes; front vertical. — Antennes assez robustes,, subfiliformes, pubescentes et finement villeuses, un peu plus longues que le corps, à articles 1 médiocre, en cône arqué, 4 un peu plus court que 3 et surtout que S, celui-ci et les suivants décroissant peu à peu. — Yeux fortement séparés en dessus. — Prothorax un peu plus long que large, ovalaire, brièvement resserré en avant et à sa base. — Elytres peu convexes, légèrement rétrécies et arrondies en arrière. — Pattes mé- diocres; hanches antérieures assez grosses, mais peu saillantes; cuisses brièvement pédonculées à leur base, puis renflées en une forte massue ovalaire, les postérieures presque aussi longues que les élytres ; tarses de la même paire à article i un peu plus long que 2-3 réunis. — Saillie mésosternale médiocrement large, horizontale, bilobée en ar- rière. — Sailhe prosternale très-étroite, arquée postérieurement. — Corps médiocrement allongé, hérissé de poils fins. Femelle : Si, comme je le crois, c'est bien elle que j'ai sous les yeux, elle diffère à peine du mâle par la massue des cuisses un peu moins forte et ses hanches antérieures assez saillantes; ses antennes ne pré-* sentent pas de différence sensible. (1) Syn. Onchomerus, Dej. Cat. éd. 3, p. 35S; nom déjà employé pour des CALLIDIOPSIDES. 331 Le type du genre, le Cer. pilicornis de Fabricius {i), habite la plu- part des Antilles où il paraît être commun. A une taille médiocre, il réunit une livrée uniforme tantôt d'un fauve rougeâtre, tantôt d'un testacé plus ou moins pâle; ses élytres sont densément ponctuées, le prothorax l'est plus finement et irréguhèrement avec une hgne lon- gitudinale hsse, parfois obsolète, dans son milieu. Il est très-probable que c'est cet insecte qui, importé accidentelle- ment en Angleterre, a donné lieu à la création du genre Curtomerus de Stephens; dans l'affirmative, ce dernier nom aurait la priorité. ANISOGASTER. A. Deyrol in Maill. Noies s. l'île d. l. Réun.; Annex. H, p. 18 (2). Mate : Palpes grêles, les maxillaires plus longs que les labiaux; leur dernier article allongé, en triangle obliquement tronqué au bout, celui des labiaux en triangle plus régulier. — Tête peu saillante, à peine concave entre les antennes; front vertical, transversal, finement sil- lonné sur la ligne médiane. — Antennes pubescentes et hérissées de longs poils fins, beaucoup plus longues que le corps, à articles 1 al- longé, en gône renversé, 4 un peu plus court que 3 et que 5, celui-ci et G-7 plus longs que les suivants. — Yeux assez rapprochés en dessus. — Prothorax plus long que large, subcylindrique, resserré en avant et à sa base, couvert de nodosités obtuses en dessus et sur les côtés. — Ecusson largement arrondi en arrière. — Elytres faiblement con- vexes, médiocrement allongées, subparallèles, obtusément arrondies en arrière. — Pattes longues ; cuisses très-robustes, pédonculées à leur base, puis fortement renflées et mi peu comprimées, les posté- rieures dépassant assez fortement les élytres ; tarses de la même paire assez longs, à article 1 égal à 2-3 réunis. — PropygicUum et pygidium découverts; ce dernier et le 5^ arceau ventral en carré long, large- ment arrondis en arrière. — Saillie mésosternale étroite, horizontale. — Saillie prosternale lamelhforme, arrondie en arrière. — Corps al- longé, très-finement pubescent. Femelle : Antennes dépassant un peu les élytres. — Celles-ci relati- vement plus allongées. — Cuisses beaucoup moins robustes, peu à peu et faiblement en massue, les postérieures plus courtes que l'abdomen. Hémiptères par MM. de Castclnau et Burmeister. — Curtomeiius?, Stephens, A. M.in. of Brit. Col. p. 275. — Cerambîx Fat>. — Caludium Fab.; ollm, (1) Syst. El. II, p. 341 (Cîtennes fortement dentées en scie : Ephies. — à peine ou non — : Euryptera. Genres incertœ sedis : Encyclops, Pyrotrichus. Type A. STÉNOCORIDES. Ces insectes s'éloignent considérablement des autres Lepturides par leur forme générale qui rappelle celle des Tessaromma et des Aphneope de l'Australie. A en juger par les espèces européennes, ce sont les moins floricoles du groupe actuel ; on les trouve aussi sou- vent sur les arbres que sur les fleurs et même parfois courant à terre. Leurs genres ont tous (sauf les Centrodera) des représentants en Europe. STENOCORUS. Geoffr. Ins. d. envir. d. Paris, 1, p. 221 (2). Mâles : Dernier article des palpes assez fortement triangulaire. — Tête rétrécie à mie plus ou moins grande distance des yeux (3), sil- lonnée en dessus, avec ses tubercules antennifères contigus et échan- crés au bout; front vertical, assez grand. — Antennes atteignant au maximum le milieu des élytros, pubescentes, en général assez ro- (1) C'est dans ce dernier cas, qui a lieu chez les Asilaris et les Ephies, qu'elles ne sont pas contiguës aux yeux. Parmi les Eurïptera, genre peu ho- mogène, il se trouve quelques espèces où elles sont insérées comme chez les Leptura. (2) Syn. Rhagium, Fab. Gcner. Ins. p. 51. — Hargium, (Leacli) Samouel. The Entom. usef. Compend. éd. 1, 1819, p. 210; genre ayant pour type le S. inquisitor et basé uniquement sur ce que les antennes sont un peu épaissies dans leur milieu. — Cerajibyx Linné. — Leptura De Geer. (3) Chez Vindagaior d'Europe et le lineafus des Etats-Unis, elle est tron- (luée plus près des yeux et moins forlement que dans les autres espèces; il en résulte qu'elle est plus allongée en arrière. LEPTURIDES. 429 bustes, filiformes ou sétacées, à articles 1 en massue arquée, 4 plus court que 3 et que 5, ceux-ci subégaux, 6-11 décroissant peu à peu. — Yeux médiocres, saillants, obliques, à peine échancrés. — Prothorax aussi long que large, resserré en avant et à sa base, renflé et muni de chaque côté d'un tubercule conique. — Ecusson en triangle curvi- ligne. — Elytres médiocrement allongées, peu convexes, subparal- lèles, arrondies en arrière, munies de fines C(jtes saillantes. — Pattes mécUocres, plus ou moins robustes; hanches antérieures ne- dépassant pas ou que peu le niveau de la saillie prosternale ; cuisses graduel- lement en massue, les postérieures aussi ou un tant soit peu plus longues que les élytres; tarses déprimés; les postérieurs médiocres, à article 1 à peine égal à 2-3 rémiis. — 5* segment abdominal trans- versal, tronqué au bout. — Episternmiis métathoraciques médiocre- ment larges. — Saillie mésosternale assez large, verticale et obtusé- ment tuberculée en avant, horizontale en arrière, échancrée au bout et recevant mie pointe du métasternum. — Saillie prosternale plus étroite, verticale et tuberculeuse en arrière. — Corps plus ou moins densément pubescent. Femelles : Elles ne présentent que des caractères peu sensibles et sujets à exception pour les distinguer de leurs mâles. Les principaux sont : tète un peu moins forte ; antennes un tant soit peu plus courtes ; pattes plus faibles avec les cuisses postérieures n'atteignant pas tout à fait le sonmiet des élytres; enfin, 5^ segment ajjdominal plus allongé. Malgré l'adoption presque universelle du nom de Rhagium, imposé par Fabricius à ces insectes, celui de Stenocorus doit incontestable- ment leur être restitué (1), comme l'ont fait récemment MM. J. Thom- son (2) et L. Fairmaire (3). A l'exception d'une espèce qui habite l'Amérique du Nord et d'une autre originaire du Cap, les Stenocorus sont propres aux régions tempérées de l'Europe et de l'Asie où la plupart sont assez communs. Tous sont de taille au moins moyenne et assez fortement ponctués ou rugueux sur les élytres qui sont munies chacune de deux à quatre fines côtes plus ou moins saillantes. Leur livrée a un aspect nuageux et présente constamment un petit nombre de bandes transversales fauves ou noires sur un fond de couleur variable. La tête des mâles est sujette à prendre un développemient considérable. Les espèces dé- crites s'élèvent en ce moment à, huit (4). (1) Voyez plus haut (p. 304), à ce sujet, la noie annexée au genre Piioiu- CANTHA. (2) Syst. Cerambyc. p. 14i. (.3) Gêner, d. Col. d'Europ.; Longic. p. 181. (4) Esp. européennes : Rhag. mordax, Fab. Syst. El. 11, p. 313 {Sien, iii' quisilor, OViv.Eutom. IV, C9, p.9, i»!. 2, 1.116; Van. cf à grosse tù te: i". 5cru- 430 LONGieORNES. RHAMNUSIUM. (Megerl.) Latr. Règn. anim. éd. 2, V, p. 130 (1). Mêmes caractères que les Stenocorus, avec les différences sui- vantes : Mâle : Tète plus fortement sillonnée en dessus ; sa troncature en arrière des yeux anguleuse. — Antennes plus robustes, dépassant le milieu des élytres, à articles 3-4 obconiques, égaux, plus courts que les suivants, ceux-ci déprimés, 5-10 obtusément dentés à leur sonmiet interne. — Yeux distinctement é chancres. — Pro thorax transversal, renflé et muni d'un faible sillon médian sur le disque, armé de cha- que côté d'un tubercule obtus et déprimé, saillant et arrondi à sa base. — Elytres réguUèrement et assez convexes, sans côtes. — Han- ches antérieures cyhndriques, saillantes, les postérieures contiguës; cuisses postérieures plus courtes que l'abdomen. — Saillie mésoster- nale horizontale, étroite, rétrécie en arrière, entière au bout. — SailHe prosternale très-étroite, enfouie. — Corps glabre. Femelle : Antennes plus robustes, à peine plus courtes. — Pygidimn plus (ju moins à découvert, tronqué et arrondi aux angles en arrière, légèrement sinué dans son milieu. L'espèce typique (2) est un bel insecte répandu dans la plus grande partie de l'Europe et de la taille des Rhagium, mais d'un faciès très- tator, Oliv. ibid. p. 10, pi. 3, f. 21). — Cer. inquisitor, Linné, Syst. naL II, p. 630 (Sien, mordax, Oliv. loc. cit. p. 7, pi. 2, f. 12; Var. Rhag. minutuni, Fab. loc. cit. Il, p. 315). — Bhag. indagator, Fab. loc. cit. II, p. 313. — Rhag. bifasciatum, Fab. ibid. p. 314 (Var. Sten. bicolor, Oliv. loc. cit. p. 16, pi. 1, f. 4; Sten. parisinus, Fourcr. Entom. Paris. II, p. 85). — Esp. asiati- ques : Rhag. ruppes, Motsch. Bull. Mosc. 1838, n» 2, p. 184, pi. 3, lîg. g ; Ar- ménie.— R. fascicukthim, Falderm. Fnun. entom. Transe. II, p. 304, pi. 10, f. 8; Transcaucasie. — Esp. du Cap : Sten. cylindrkus, i. Tlioms. Essai, etc. p. 157. — Esp. o'e l'Aniér. du Nord ; Sten. lineatus, Oliv. loc. cit. p. 13, pi. 3, f. 22; Elats-Unis atlantiques. — R. investigator, Mannerh. Bull. Moscou, 1852, 1, p. 367; Sitkha. (1) Svn. Enoploderes, Falderm. Faun. entoni. Transcauc. II, p. 309. — Stenocorus Oliv., Herbst, etc. — Rhagium Fab.,Rossi. — Callidium Fab.;olim. — Cerambyx Schrank. (2) Cer. bicolor, Schrank, Ennmer. ins. Austr.p. 132 [Sten. ruficollis, Herbst^ Archiv, p. 92, pi. 25, f. 13; Rhag. soUcis, Fab. Syst. El. II, p. 314; Rhag, etruscuni, Rossi, Faun. etriisc. I, p. 149, pi. 1, f. 1; etc.). — Aj. : /{. grœcum, L. W. Scbauf.. Ann. d. 1. Soc. entom. 1862, p. 311; Grèce. — juglandis, L. Fairm. ibid. 1866, p. 276; Asie-Mineure. L' Enoploderes sanguincus de Falderniann (loc. cit. p. 310, pi. 11, f. 2), s'il n*a pas été établi sur un petit exemplaire de la variété rouge du bicolor, est une quatrième espèce particulière à la Russie méridionale. LEPTURIDES. 431 différent. Sa livrée ordinaire est d'un fauve rougeâtre vif avec la poi- trine et les antennes (sauf les quatre l*''* articles) noires, et les élytres d'un beau bleu verdàtre foncé; mais il en existe une variété, qui n'est pas rare, chez laquelle ces organes sont de la couleur générale du corps. Ils sont assez fortement rugoso-ponctués avec quelques lignes saillantes peu distinctes et parfois obsolètes. XYLOSTEUS. Friwaldsk. Voy. dans les mont, d, Balkans (1). Mâle : Palpes maxillaires beaucoup plus longs que les labiaux, le dernier article de tous médiocrement triangulaire. — Tète transver- sale, tronquée à peu de distance des yeux, sillonnée en dessus; ses tubercules antennifères contigus; front court, vertical. — Antennes peu robustes, finement pubescentes, presque aussi longues que les élytres, à articles 1 en massue arquée, 4 plus court que 3 et que 5, les suivants décroissant peu à peu, mais faiblement. — Yeux forte- ment granulés, petits, réniformes. — Prothorax plus long que large, fortement resserré en avant et à sa base, un peu inégal en dessus; ses tubercules latéraux coniques. — Écusson en triangle curviligne. — Élytres assez longues, déprimées sur le disque, parallèles, arron- dies en arrière. — Pattes peu robustes ; hanches antérieures cylin- driques, saillantes; cuisses faiblement en massue, les postérieures à peine plus courtes que les élytres ; tarses de la même paire grêles, à article 1 égal à 2-3 réunis. — Dernier segment abdominal transversal, largement arrondi en arrière. — Saillies mésosternale et prosternale des Rhamnusium. — Corps allongé, déprimé. Femelle : Je ne l'ai pas vue; d'après les auteurs, ses antennes ne dépasseraient que peu le milieu des élytres. L'unique espèce (2) du genre est un rare insecte (surtout le mâle) qui habite la Turquie d'Europe et la Hongrie. Elle est beaucoup plus petite que les Stenocorus, et brune, avec les antennes, les pattes et .l'abdomen d'un fauve clair; ses élytres, qui sont densément, ponc- tuées et sans vestiges de lignes saillantes, présentent chacune de trois à quatre taches petites, disposées longitudinalement, et dont la cou- leur varie du jaune orangé au fauve testacé. (1) Iu-4», 31 p., 8 pi. col.; Bude, 1838 ( Conf. Hagen, Bibliotli. cntom. p. 255); ouvrage rédigé en langue niugjare et que je n'ai pas pu me procurer. — Syn. Rhagium Germ. — Rhabdium, Scliaum, Cat. Col. Europ. éd. 2, p. 100. (2) X. Spinolœ , Friv. loc. cit. {Rhag. rufiventre, Germ. Faun. ius. Eur. XXIII, IC). 432 lONGlCORNES. CENTRODERA. J. L. Le Conte, Journ. of tlie Acad. of Philad. Ser. 2, 1, p. 325 (1). Femelle : Dernier article des palpes assez fsrtement triangulaire et obliquement tronqué au bout. — Tète finement sillonnée en dessus et assez concave entre les antennes, tronquée immédiatement en ar- rière des yeux; front oblique, assez grand. — Antennes assez ro- bustes, atteignant les 3/4 des élytres, à articles 1 en cône arqué, 4 plus court que 3 et que 5, ceux-ci et 6-11 subégaux. — Yeux forte- ment granulés, très-gros, subarrondis, faiblement échancrés. — Pro- thorax allongé, largement et fortement resserré en avant, moins à sa base, muni de deux renflements oblongs sur le disque et d'un fort tubercule conique de chaque côté. — Écusson en triangle curviligne. — Élytres allongées, assez convexes, un peu aplanies sur le disque, sub- parallèlcs, arrondies en arrière. — Pattes longues, assez robustes; hanches antérieures cylindriques, saillantes; cuisses peu à peu en massue, les postérieures beaucoup plus courtes que l'abdomen; tarses de la même paire à article 1 presque égal à 2-3 réunis. — Propygi- dium et pygidium libres, tronqués en arrière; 5^ arceau ventral al- longé, largement échancré en arc au bout. — Saillie mésosternale assez large, horizontale, échaucrée en arrière. — Saillie prosternale extrêmement étroite, enfouie. — Corps allongé. — Mâles inconnus (2). Les trois espèces (3) des États-Unis dont se compose ce genre, res- semblent à des Rhamnusium de forme allongée, et n'ont rien de remarquable sous le rapport de la livrée qui varie du brun au rouge brunâtre; chez l'une d'elles {picla), les élytres sont ornées de quel- ques lignes testacées. Type B. TOXOTIDES. Le caractère le plus constant de ces insectes, et qui ne souffre au- cune exception, réside dans la forme de leur tète qui s'atténue peu à peu et faiblement en arrière, ou est cylindrique (i). Le museau (1) Syn. ToxoTus Haldem., Dej. — Rhajiniisium? Hanis. his. of Massacliuss. éd. 1, p. 93. (2) D'après ce qu'en dit M. J. L. Le Conte, le dernier article de leurs palpes est plus fortement dilaté, leurs antennes sontpresqueaussi longues (decoloraia) ou plus longues {picta) que le corps, et le dernier article de leurs tarses anté- rieurs est déprimé et dilaté. (3) C. decoloraia (Harris.), J. L- Le Conte, loc. cit. {Tox. ruhklus, Ilaldem, Trans. of tlie Amer, pliilos. Soc. X, p. 58). — Tox. pictus. Haldem. loc. cit. — C. suhUneala, J. L. Le Conte, Procced. ol tlie Acad. of Pliilad. XIV, p. 40. (i) C'est ce qui m'a engagé à comprendre parmi eut les Amhopiiklax et les LEPTURIDES. 433 qui la termine atteint ici sa plus grande longueur, et est en har- monie avec les habitudes floricoles des espèces. Les yeux sont tantôt échancrés, tantôt entiers, les élytres généralement rétrécies eu ar- rière, et les hanches antérieures très-saillantes et subconiques ou con- tiguës, sauf chez les Capnolymma. En somme, le faciès n'est ni celui dos Sténocorides, ni celui des Lepturides vraies. Sur les 12 genres qui suivent, près de la moitié sont propres à Madagascar ou aux In- des orientales; 6 sont représentés en Europe. CAPNOLYMMA. Pascoe, Trans. of the entom. Soc. Ser. 2, IV, p. 265. Mâle : Dernier article des palpes fusiforme, tronqué au bout. — Mandibules longues, droites, arquées au bout. — Tète allongée, oblongo-ovalaire, longuement et fortement rétrécie en arrière, pro- longée en un long museau, canaliculée entre les yeux et ses tuber- cules antennifères, ceux-ci coutigns; front court, déclive. — Antennes rapprochées, insérées très en avant des yeux, sétacées, mates, uu peu plus longues que le corps, à articles 1 très-long, en massue au bout avec une saillie interne, 3-4 égaux, plus courts que les sui- vants, ceux-ci subégaux. — Yeux fortement granulés, gros, assez saiUants, subarrondis, entiers. — Prothorax un peu plus long que large, convexe, peu à peu et très-fortement rétréci dans son tiers an- térieur, muni d'un petit tubercule obtus de chaque côté. — Écu:>son subquadrangulaire. — Élytres assez courtes, convexes, très-forte- ment rétrécies en arrière, naviculaires, chacune obliquement tron- quée et subépineuse au bout, obliquement tronquées aux épaules, avec la troncature terminée par une dent. — Pattes très-longues, subégales; cuisses faiblement en massue; éperons des jambes longs, ceux des postérieurs non terminaux; tarses de la môme paire à arti- cle i beaucoup plus grand que 2-3 réunis. — Dernier segment abdo- minal transversalement ogival. — Épisternums métathoraciques assez larges. — Saillie mésosternale assez étroite, déclive, peu à peu ré- trécie en arrière. — Saillie prosternale étroite, arrivant presque au niveau des hanches antérieures, fortement arquée postérieurement. — Corps naviculaire, massif, finement pubescent, subsoyeux. — Fe- melle inconnue. L'un des genres les plus remarquables des Lepturides, surtout par la longueur du 1*'' article des antennes qui ne le cède en rien à celui des Rhagiomorphides et groupes voisins. 11 a pour type une grande espèce (1) des Indes orientales, d'un nuir profond et mat avec trois OxYMiKis, malgré l'inserlion Je leurs antennes qui est pareille à celle des Lep- turides vraies. (1) C. stygia, Pascoe, loc. cit. p. 266, pi. 22, f. 6; Java, Boineo, Malaca. Coléoptères. Tome VllI. 28 434 LONGICORNES. étroites bandes longitudinales sur le prothorax, deux en chevron mal indiquées sur les élytres, toutes les hanches et une tache antérieure sur chaque épisternum métathoracique , d'un blanc argenté soyeux. M. Pascoe en a décrit une seconde (1) beaucoup plus petite, d'un fauve testacé uniforme, et qui semble s'éloigner assez de la précé- dente au point de vue générique. OTTEISSA. PascoEj The Journ. of Entom. II, p. 286. Mâle : Palpes et mandibules des Capnolymmâ. — Tête penchée, allongée, un peu renflée sur le vertex, munie d'un faible sillon cir- culaire en arrière des yeux, prolongée en un assez long museau; tubercules antennifcres écartés, peu saillants. — Antennes distantes, insérées au niveau du bord antérieur des yeux, grêles, sétacées, pu- bescentes, de la longueur des élytres, à articles 1 assez long, en cône renversé, 3-5 égaux, les suivants décroissant peu cà peu. — Yeux médiocres, verticaux, assez fortement et largement échancrés. — Pro- thorax subtransversal, rétréci et brièvement tubuleux en avant, muni en dessus de nodosités dont deux postérieures plus fortes et coniques. — Ecusson en triangle curvihgne allongé. — Elytres assez courtes, faiblement rétrécies en arrière, aplanies sur le disque, débordant médiocrement le prothorax en avant. — Pattes assez longues; cuisses peu à peu en massue, les postérieures de la longueur des élytres ; éperons des jambes longs; tarses de la même paire à article \ un peu plus long que 2-3 réunis. — Dernier segment abdominal plus grand que 4, largement arrondi en arrière. — Saillie mésosternale assez large, déclive, subhorizontale, échancrée au bout. — Saillie pro- sternale très-étroite, mais distincte, enfouie. — Corps assez court, finement pubescent. — Mâle inconnu. L'espèce typique {sericea) est un peu plus grande et plus étroite que la Pachyta interrogationis d'Europe. En dessus une fine et dense pubescence soyeuse d'un gris de souris voile la couleur de ses tégu- ments; en dessous, où elle est plus faible et à reflets argentés, on voit que l'abdomen est noir et le reste du corps rougeâtre. Cet insecte est de Natal. ' (1) C. capreola , Pascoe, Proceed. of Ihe Zool. Soc. 18G6, p. 504, pi. 42, f. 1; Malaisie (Poulo-Pinang) ; d'après la figure elle parait avoir la tête beaucoup moiiis allongée que la siygia, les antennes plus longues, et ses élytres sont simpleaient arrondies aux épaules. LEPTURIDES. 435 SAGRIDOLA. J. Thoms. Syst. Cerambyc. p. 143 (l). Femelle : Dernier article des palpes allongé et faiblement triangu- laire. — Mandibules longues, droites, faiblement arquées au bout. — Tète munie immédiatement en arrière des yeux d'un sillon circulaire, transversalement convexe sur le vertex, prolongée en un assez long museau parallèle ; front grand, vertical. — Antennes distantes, insé- rées près du bord antérieur des yeux, assez robustes, de la longueur des 2/3 des élytres, à articles 1 en cône arqué, assez long, 3-4 obco- niques, plus courts que 5, 6-10 déprimés, décroissant peu à peu, assez fortement dentés en scie, H égal à 10, échancré près de son sommet. — Yeux grands, très-saillants, verticaux, assez fortement échancrés. — Prothorax très-allongé, un peu conique, impressionné en dessus, muni en avant, de chaque côté, d'un renflement obtus. — Elytres presque planes, légèrement arquées, carénées latéralement avec leurs épipleures verticales, beaucoup plus larges que le prothorax en avant, avec les épaules obtusément anguleuses, peu à peu et très-fortement rétrécies en arrière, obliquement échancrées au bout. — Pattes ro- bustes ; cuisses graduellement en massue, les postérieures très-grosses, de la longueur de l'abdomen, dentées en dessous près de leur som- met; tarses de la même paire à articles 1 à peine égal à 2, 4 très- grand. — Pygidimii découvert, formant avec le 5^ arceau ventral un long cône déprimé. — Episternmns métathoraciques larges. — Saillie mésosternale assez large, verticale, recourbée en arrière et échancrée au bout. — SailUe prosternale nulle. — Corps robuste, épais, allongé, pubescent. — Mâle inconnu. Genre propre à Madagascar, parfaitement tranché et ayant pour type le Toxotus maculosus de M. Guérin-Méneville (2), grand et bel insecte d'un noir profond et velouté, orné en dessous, sur la tête, le prothorax et les élytres, d'un grand nombre de taches d'un jaune soufre qui paraissent être très-sujettes à varier. MASTODODERA. J. Thoms. Archiv. entom, I, p. 318 (3). Mâle : Palpes et mandibules des Sagridola. — Tête inclinée, un (1) Syn. ToxoTcs Guôr.-Ménev. (2) Icon.; Ins. texte, p. 252. Le Tox. sericeiis décrit à sa suite appartient peut-ôtre aussi au genre. (3) M. Blanchard (Hist. nat. d. Ins. II, p. 164) a, le premier, mentionné un genre de ce nom, en le caractérisant en deux mois et sans iudi()ucr aucune es- pèce. Mais comme il l'a placé immédiatement à la suite des Toxotus, il est 436 LONGICORNES. peu resserrée immédiatement en arrière des yeux, trisillonnée entre ceux-ci, prolongée presque dans son axe en un assez long museau parallèle; front en carré long, subhorizontai. — Antennes insérées très en avant du niveau antérieur des yeux, peu robustes, sétacées, dépassant un peu le milieu des élytres, à articles 1 assez long, en massue arquée, 3-4 égaux, plus courts que les suivants, ceux-ci sub- égaux. — Yeux gros, assez saillants, oblongo-ovalaires, verticaux, fai- blement sinués. — Prothorax subtransversal, rétréci en avant, briè- vement tubuleux à ses deux extrémités, obtusément dilaté latérale- ment, extrêmement convexe sur le disque qui est déclive en avant et muni de deux gros bourrelets transversaux. — Ecusson en triangle allongé, subrectibgne. — Elytres presque planes, peu à peu et forte- ment rétrécies en arrière, tronquées au bout. — Pattes longues; cuisses sublinéaires, les postérieures dépassant à peine les élytres; tarses de la même paire très-longs, à article 1 beaucoup plus grand que 2-3 réunis. — 5* segment abdominal assez allongé, rétréci et étroitement échancré au bout. — Episternums métathoraciques larges. — Saillie mésosternale très-large, subverticale en avant, horizontale posté- rieurement, échancrée au bout. — Saillie prosternale très-étroite, arrondie en arrière. — Corps robuste, allongé, finement pubescent. Femelle : Yeux plus allongés et moins saillants. — Prothorax muni sur le milieu de son disque de deux renflements arrondis. — Cuisses postérieures un peu plus courtes que l'abdomen. — b* segment ab- dominal tronqué et cihé au bout. Genre remarquable, ainsi que le suivant, par la forme insolite de sa tête offrant en dessus une surface presque horizontale dans toute son étendue. Il ne comprend qu'une grande et belle espèce (1) de Madagascar, d'un noir profond velouté, avec les élytres ornées d'une large bande fauve longitudinale et latérale chez le mcàle, tandis que chez la femelle ces organes sont en entier fauves, sauf à leur base, sur une faible étendue. Dans les deux sexes, les antennes, les pattes antérieures et tous les tarses sont d'un roux de cannelle ; chez la fe- melle les quatre jambes postérieures sont également de la même nuance. ARTELIDA. J. Thoms. Syst. Cerambyc. p. 143. Mâle : Organes buccaux et tête des Mastododera. — Antennes in- sérées de même, grêles, sétacées, un peu plus longues que le corps, très-probablement identique avec celui-ci.— Syn. Toxotus Klug, Guér.-Ménev., Dejean. (I) Tox. nodieolUs, Klug, Ins. v. Madagasc. p. 121, pi. 5, f. 9, 9 (cf Tox. /ato-afo, Guér.-Ménev. Icon.;Ins. te^ite, p. 252; 9 T.bnsaUs,lie.]. Cat. éd. 3, p. 380). LEPTUMDES. 437 à articles 1 égal à 3, en massue arquée, 4 plus court que 3 et que 5, celui-ci et les suivants subégaux. — Yeux fortement granulés, assez gros, subverticaux, assez fortement échancrés. — Prothorax allongé cylindrique, médiocrement resserré à ses deux extrémités, obtusément tul^erculé latéralement, muni sur le disque de quatre mamelons sub- arrondis. — Ecusson en triangle subcurviligne, concave. — Elytres planes sur le disque, assez allongées, peu à peu rétrécies et arrondies en arrière. — Pattes assez longues; cuisses graduellement en massue, les postérieures un peu plus longues que les élytres; jambes de la même paire assez fortement élargies, comprimées et hérissées de poils noirs à leur extrémité ; leurs tarses à article i plus long que 2-3 réu- nis. — S« segment abdominal allongé, parallèle, subtronqué au bout. — Episternums métathoraciques assez larges. — SailUe mésosternale recourbée en arrière, médiocrement large, échancrée au bout. — Sailhe prosternais très-étroite, enfouie. — Corps allongé, finement pubescent. Femelle : Antennes atteignant les 3/4 des élytres. — Cuisses posté- rieures un peu plus courtes que ces dernières. — 5* segment abdo- minal aussi long. Genre également propre à Madagascar, voisin des Mastododera par la forme de la tête, mais très-distinct par celle du prothorax, ses yeux fortement granulés, et les proportions différentes du 4^ article des antennes qui est comme dans tous les genres qui suivent. C'est le dernier où le 1^'' article égale ou surpasse le 3* en longueur. Son unique espèce [crinita Thoms.) est de la taille de la Leplura i-fasciata d'Europe et en entier d'un fauve testacé. AKIMERUS A. Serv. Ann. d. l. Soc. entom. d. France,, 1835, p. 212 (1). Mêmes caractères que les Toxotus qui suivent, avec les différen- ces que voici : Antennes beaucoup plus robustes, à articles 3-5 très-noueux et saillants au côté interne à leur extrémité, les suivants arrondis dans le même point. — Yeux grands, allongés, transversaux, sinués. — Prothorax muni de deux gros renflements sur le disque. — Élytres convexes, fortement et peu à peu atténuées en arrière. — Pattes ro- bustes; les quatre cuisses postérieures aplanies et denticulées en des- (1) Syn. Leptura Laichart., Panz., ScliœfT. — Riiagium Fdb. — Toxotus L. Redtenb., Mulsant. — Acimerus, L. Fairm. Gêner, d. Col. d'Eur ; Longic. p. 18 i; forme plus correcte que celle adoptée par Serville, qui me paraît néan- moins devoir ôtrc conservée, par la même raison que dans la famille des Téné- brionides, on a laissé subsister* le nom d'AKis, bien qu'on ait proposé de l'é- crire Acis. 438 LOKGICORNES. SOUS sur leurs bords, avec une petite dent avant leur extrémité, les postérieures dépassant notablement les élytres chez les mâles. — Ab- domen non cylindrique dans le même sexe. — Corps massif, cunéi- forme, glabre sur les élytres. Le genre correspond à la 4" division des ToxoTUS de Serville. Son unique espèce (1) est delà taille des Toxotus de première grandeur, très-rare dans l'Europe occidentale, et habite principalement l'Autri- che et pays voisins. Sa livrée ordinaire est d'un beau fauve, avec la tête et le prothorax noirâtres ; une bande médiane plus claire que le fond, bande souvent obsolète, traverse les élytres qui sont parfois noires ou brunes. Sauf ces organes, le corps est revêtu de poils soyeux d'un jaune doré. TOXOTUS. A. Sert. Ann. d. l. Soc. entom. 1835, p. 211 (2). Mâles : Dernier article des palpes en triangle allongé.— Mandibules médiocres, arquées dès leur base. — Tète graduellement rétrécie en arrière des yeux, sillonnée en dessus, ses tubercules antennifères rap- prochés ; front vertical, court, ainsi que les joues. — Antennes insé- rées près du bord antérieur des yeux, ou un peu en avant, subfili- formes, un peu moins longues que le corps, à articles 1 en cône ar- qué, médiocre, 4 plus court que 3 et que 5, celui-ci et les suivants subégaux. — Yeux médiocres, assez saillants, triangulaires, ou sub- arrondis, presque entiers. — Prothorax de longueur variable, sub- cylindrique, fortement resserré en avant et à sa base, muni sur le disque d'un sillon longitudinal et de deux renflements sur le disque, obtusément tubercule sur les côtés, bisinué à sa base. — Écusson en triangle presque rectiligne. — Élytres peu convexes, allongées, gra- duellement rétrécies et plus ou moins tronquées, parfois biépineuses en arrière. — Pattes assez longues ; cuisses peu à peu en massue, les postérieures un peu plus courtes que l'abdomen; jambes de la même paire carrément schancrées à leur sommet interne, leurs éperons non terminaux ; tarses longs, à article 1 au moins aussi grand que 2-3 réunis. — Abdomen cylindrique, assez grêle ; son 5® segment trans- versal, largement arrondi en arrière. — Épisternums métathoraci- ques larges. — Saillie mésosternale presque nulle, enfouie. — Corps allongé, atténué en arrière, plus ou moins pubescent. Femelles : Antennes un peu plus longues que le milieu des élytres. (1) Lept. Schœfferi, Laichart. Tyrol. Ins. II, p. 130 (Rhag. cinctum, Fab. Sysl. El. Il, p. 130; Tox. dentipes, Muls. Ann. d. 1. Soc. d'Agric. d. Lyon^ V, p. 209, pi. 2, f. 2; olim). (2) Syn. Akisorus, Minaderus, Muls. Col. d. France; Longic. éd. 2, p. 467; simples sous-genres. — Cerambyx Linné , Goeze. — Rhagium Fab., Herbst, Panzer, etc. — Stenocorus Oliv. — Leptura Fab., Panzer, Laicbart, Say, etc. LEPTURIDES. 439 — Abdomen oblongo-ovalaire; son 5« segment allongé, fortement arrondi en arrière. L'échancrure du sommet des jambes et la situation de leurs éperons terminaux qui en est la conséquence, sont caractéristiques de ce genre et du précédent. Celui-ci se compose d'un assez grand nombre d'es- pèces (1) propres pour la plupart à l'Amérique du Nord et dont deux seulement habitent l'Europe où elles se plaisent plus particulièrement dans les régions montagneuses. Les deux sous-genres dans lesquels les a réparties M. Mulsant sont basés sur la longueur relative des articles 3 et S des antennes. Chez les Anisorus (type : quercus) celui-là est notablement plus court que celui-ci, tandis que chez les Minaderus (type : meridianus) les deux articles sont égaux ou, dans la négative, c'est le 3^ qui est un peu plus grand. PACHYTA. A. Serv. Ann. d. l. Soc. entom. 1835, p. 213 (2). Je conserve ce genre tel que M. Mulsant (3) l'a établi en dernier lieu en y ajoutant le genre Argaleus de M. J. L. Le Conte. Dans cet (1) Esp. europ'éennes : Cer. quercus, Goeze, Der Naturforsch. XIX, p. 74, pi. 4, f. 5 cf {Leptur. humeralis, Fab. Syst. El. II, p. 359; Stenoc. id. Oliv.), — Cer. meridianus, Linné, Syst. cat.II, p. 630 {Cer. chrysogaster Schranck; Rhog. canthurinum Herbst; Leptur . splendens Laichart.), — Esp. asiatiques : T. insitivus,persicus,Ya.lderm. Faiin. entom. Transe. II, p. 306, pi. 10, f. 9-11- TranscaucasK3. — T. tonientosus, Gebter, Bull, d, l'Acad. d. St.-Pétersb. III, 1845, p. 105; Songarie. — minutus, Gebler, ibid. VIII, 18il, p. 375; Sibérie, — Esp. de l'Amer, du Nord : Lept. cylindricoUis , Say, Journ. of the Acad. of Philad. IIL P- 417 [Tox. dives, Newni. The Entomol. p. 68; T. airafus, denti- pennis, Haldem. Trans. of tlie Amer. Phil. Soc. X, p. 58). — T. trivittatus, Haldem. loc. cit. p. 58 [Rhag. trivittatum? Say, loc. cit. p. 422; Lept. vittt- gera? Randall, Boston Journ. of nat. Hist. I, p. 29). — T. vestitiis, Haldem. loc. cit. p. 59. — Lept. cinnamoptera, Randall, loc. cit. II, p. 45 [T. œscvli, Haldem. loc. cit. p. 59,; Etats-Unis atlantiques, ainsi que les précédents.— J. flavolineatus, J. L. Le Conte, Proceed. of llie Acad. of Pliilad. VII, p. 18; Oré- gon. — nubifer, J. L. Le Conte,ibid. XI, p. 80; Californie.— spMrcMS^ J. L. Le Coûte, Rep. on a railr. to the Pacif. Oc. IX; Append. I,p. 63; Orégon. — perductor, J, Keast Lord, The Natural. in Vancouv. Isl. (*), II, p. 333; môme pays. (2) Syn. Argaleds, J. L. Le Conte in Agass. Lake Super, p. 235. — Evodi- Nus, J. L. Le Conte, Ibid. et Journ. of the Acad. of Philad. Ser. 2, I, p. 325. — Brachyta, L. Fairm. Gensr d. Col. d'Eur.; Longic. p. 185.— LEPTURALinné, Herbst, Oliv., Fab., etc. — Stenocorus Fab., Oliv. — Rhagium Fab. — Toxo- Tus L. Redtenb., Bach. (3) Col. d. France; Longic. éd. 2, p. 477. (*) The Naluralist in Vanoouvcr island and Brltish Columbla; 2 vol. in-S», LondoQ, 1866. 440 LOXGICORNES. état il est, comme les Leptura, peu homogène sous le rapport du fa- ciès, mais je ne parviens pas à trouver des limites appréciables entre les divisions génériques qu'on a proposé d'y établir. Les seuls carac- tères essentiels qui le distinguent des Toxotus sont les suivants. Museau décrivant avec le col de la tète un angle moins abrupte. — Élytres plus courtes, plus convexes [Uturala excepté), triangulaires ou subparallèles. — Éperons des jambes postérieures subterminaux. — Abdomen non cylindrique chez les o^. On peut placer en tète le genre Argaleus de M. J. L. Le Conte fondé sur une petite espèce (1) de l'Amérique boréale qui, par sa forme gé- nérale, ses élytres planes, fortement rétrécies en arrière, a le faciès des ToxoTus, mais qui, outre les éperons de ses jambes postérieures, en diffère par ses yeux plus sinués au côté interne. Les autres espèces sont plus ou moins convexes sur les élytres. M. L. Fairmaire ne conserve le nom de Pachyta qu'à deux grandes espèces européennes (2) remarquables par la largeur et la forme trian- gulaire de leurs élytres, deux renflements plus prononcés que de cou- tume dont est muni leur prothorax, leurs pattes longues, enfin leurs cuisses postérieures qui dépassent l'abdomen chez les mâles. 11 donne le nom de Brachyta aux espèces généralement plus pe- tites, à élytres subparallèles ou moins rétrécies en arrière, sans ren- flements très-prononcés sur le prothorax, et ayant les pattes généra- lement plus courtes, avec les cuisses postérieures de la longueur des élytres dans les deux sexes (3). Les autres différences sont secondaires et tout à fait instables. (1) Pac/iyt. liturata, Kirby, Faun. Boroal.-Amer. p. 178 {Le'pt. monticola, Randall, Boston Journ. of nat. Hist. II, p. 27; Argal.nitens, 3. L.LeConle, in Agass. loc. cit.; Evodin. monticola J.L. Le Conte, ibid. et Journ. oftheAcad. ofPhilad. loc. cit.). La livrée de cet insecte est voisine de celle des Brachyta mentionnées plus bas et en particulier de celle de la punctatipennis Falderm. (2) Cer. Lamed, Linné^ Syst. nat. II, p. 630 {Leyt. spadicea Payk., Gyl- lenh.). — L. quadrimaculata, Linné, ibid. p. 638; des régions alpines de pres- que toute l'Europe ainsi que la précédente. — Une troisième espèce de la Mantchourie est: Pach. bicuneaia (Ménétr. ), Motscb. in Schrenk, Reis. im Amur-Lande, II, 2, p. 147. (3) Esp. européennes : Lept. interrogationis, Linné, Syst. nat. II, p. 638 [L. ll-maculata Oliv.; Var. L.russica Herbst); type du genre. — Lept. borealis, Gyllenb. Ins. suec. IV, p. 36; Finlande. — fi/iag-. dathratum, Fab. Syst. El. IL p. 315 (iepi. signala Panz.); de toute l'Europe. — /^adi. pic^a, Mceklin, Bull. Mosc. 1845, II, p. 519; Finlande. — Esp. de la Sibérie et de la Mongolie : Lept. bi-fasciata, Oliv. Entom. IV, 73, p. 23, pi. 3, f. 38 (i-punctata Schœnh.). — Pach. variabUis [Lept. constricta Germ.), daurica, Gebler, Mém. d. 1. Soc. d. Nat. d. Mosc. V, p. 320 et 329. — P. serricornis, Gebler, Bull. d. l'Acad. d. St.-Pétersb. I, 1843, p. 39 (An huj. gêner.?) — P. mutabilis, Motsch. ibid. XVII, 1859, IL p. 571. —P. angusticollis, Gebler, Bull. Mosc. 1833, p. 304 et 1848, p. 411. — P. scapularis, anthracina, Maunerh. ibid. 1849, I, p. 245. — LEPTURIDES. 441 Si quelque caractère spécial intervenait entre ces deux genres, comme cela a lieu, par exemple, entre les Akimerus et les Toxotus, je n'eusse pas hésité à les adopter, mais ceux qui les séparent ne sont évidemment que des modifications graduelles d'un même type. ACMiEOPS. J. L. Le Conte in Agass. Lake Super, p. 235 (1). Mâles : Palpes courts, grêles, leur dernier article à peine triangu- laire. — Tête prolongée en un museau de longueur variable, en gé- néral médiocre. — Antennes insérées juste au niveau du bord anté- rieur des yeux, filiformes, de longueur variable, rarement (par ex. longicornis) plus longues que les élytres, à articles 3-5 le plus sou- vent égaux, 4 rarement un peu plus court que 3 et que 5, les sui- vants subégaux. — Yeux médiocres, saillants, entiers. — Prothorax subtransversal ou non, régulièrement convexe, rarement (par ex. Pro- teus) déprimé avec deux callosités sur le disque, muni d'un sillon transversal en avant et en arrière, arrondi et inerme sur les côtés. — Élytres médiocrement convexes, de forme variable, mais jamais très- allongées. — Pattes peu robustes; cuisses peu à peu épaissies, les pos- térieures jamais plus longues que les élytres; tarses de la même paire à article 1 au moins aussi long que 2-3 réunis. — Corps de forme va- riable. — Le surplus comme chez les Pachyta. Femelles : Antennes atteignant les 2/3 ou les 3/4 des élytres. — Cuisses postérieures un peu plus courtes que ces dernières. -— Pour le surplus pareilles aux mâles. Si l'on compare ces caractères à ceux des Pachyta, on trouvera que les différences entre eux se réduisent en définitive, à ce qu'ici le pro- thorax est complètement inerme sur les côtés (2) et que les yeux sont plus entiers. Le genre comprend le reste des Pachyta de la plupart des auteurs modernes. M. J. L. Le Conte, sans désigner aucune es- pèce en particulier, lui a associé la majeure partie des Anoploduua de M. Mulsant; mais ces dernières sont des Lepturides vraies. Ces insectes, bien plus nombreux dans l'Amérique du Nord qu'en Europe (3), sont très-peu homogènes sous le rapport de la taille, qui Evodin. Mannerheimii, Motscli. lu Sdirenck, Reis. im Amur-L;iude, 11,2, p. 148. (1) Syn. PiODES, J. L. Le Conte, Joiirn. of the Acad. of Philad. Ser. 2, l, p. 318. — DiNoi'TEUA, Muls. Col. (J. France; Longic. éd. 2, p. 49i; simple sous- genre ayant pour type la collaris. — Leptura Fab. etc. — Pachyta Kûster, Haldem., L. Redleub., etc. — ANOPLODEitA Haldem., J. L. Le C. (2) Caractère presque nul, car il s'en faut de bien peu chez certaines Pachyta (par ex. clathrata) qu'il en soit de môme. (3) Esp. européennes : Lepl. pratensis, Laichart. Tyr. Ins. II, p. 172 (L. 442 LONGICORNF.S. est généralement petite, de la livrée et de la forme générale. Les es- pèces européennes peuvent cependant donner une idée de cette der- nière, deux d'entre elles {pratensis, smaragdulm) étant oblongues et un peu atténuées en arrière, tandis que ia troisième {collaris) est courte et parallèle. C'est sur une grande espèce [coriacea) de TOrégon, appartenant à cette seconde catégorie et ayant le faciès d'un Prionide^ que M. J. L. Le Conte avait établi son genre Piodes qu'il a réuni plus tard (1) à celui-ci. GAUROTES. J. L. Le Conte, Journ. ofthe Acad. of Philad. Ser. 2, 1, p. 324 (2), Ce sont des Acm^ops de forme courte et plus ou moins large, dont le mésosteraum est vertical et tantôt [cyanipennis) tuberculeux, tan- tôt [virginea] à peine renflé à son extrémité inférieure en avant. Des trois espèces connues, deux sont propres à l'Amérique du Nord (3); la troisième (4) n'est pas rare dans toutes les régions montagneuses strigilata Fab.; Var. L. marginaia Fab.; L. semimarginala Rand.); habite aussi les Etats-Unis du Nord. — Esp. de la Russie mér. : Pach. alpina {sma- ragdula yar.?), Falderm. Faun. entom. Trausc. II, p. 312, pi. 11, f. 3. — L. sniaragdula, Fab. Sysl. El. II, p. 358. — L, collaris^ Linné, Syst. nat. II, p_ 639. _ Esp. de l'Aniér. du Nord : Lept. longicornis, Proteus (Pach. suUi- neata Haldcin.), /oreâfice/JS, Kirby^ Faun. Ror.-Amer. p. 185. — Lept. directa^ Newm. The Entom. p. 71 (Anopl. i-vittata Haldem.). — Pach. thoracica, discoidea, Halde-m. Trans. of tlie Amer. Philos. Soc. X, p. 60. — Piod. coriacea, J. L. Le Conte, Journ. ofthe Acad. olPiiiiad. loc.cit. p. 318; Orégon. — Acm. suhpilosus, mililaris, ater, Orégon; nigripennis, varions, Missouri; fusciceps, New-York; J. L. Le Conte, ibid. p. 322. — Anopl. fusca, lugens, subcyanea, tu- mida, Californie; J. L Le Conte, Rep. on arailr.tothePacif. Oc; IX, Append.I, p. 62. — A. faha, J. L. Le Conte, Pioceed. of the Acad of Phiiad. XI, p. 80; Californie. — mollipilosa, viola, lupina,i. L. Le Conte, ibid, XII, p. 321; Oré- gon. — A. vincla,gibbula, J. L. Le Conte, ibid. XIII, p. 356; Californie — dorsalis, J. L. Le Conte, Smithson. Contrib. to Knowl. Il; Col.of Kansas, p. 83; Kansas. (1) Reports, etc. loc. cit. p. 62. Ce genre a été évidemment fondé sur une femelle. Son faciès de Prionus me porte à croire que la vie de ce sexe est sou- terraine, et, dès lors, que le genre pourrait bien être voisin des Apatophysis et des Vesperus. (2) Syn. Cariua, Muls. Col. d. France; éd. 2, p. 489. — Leptcra Linné, Fab., Say, etc. — Pachyta Serv., Newm., Haldem., L. Redtenb., etc. (3) Lept. cyanipennis, Say, Journ. of the Acad. of Philad. III, p. 423 (Pach. Servillei Serv.; P. lone Newm.; P. Leonardii Haldem.). — G. abdominalis, Bland, Proceed. ofthe entom. Soc. of Philad. I, p. 270.— M. G. A. Dohrn m'en a communiqué une nouvelle espèce du Mexique. (4) Lept. virginea, Linné, Syst. nat. II, p. 639 [Yàr.'^ Pach.œmula, Mannerh. Bull. Mosc. 1852, 1, p. 306; Sibérie; virginea var. Gyilenh.). LEPTUBIDES. 443 de l'Europe. Toutes trois ont au moins les élytres d'un beau bleu plus ou moins clair, et chez deux d'entre elles {abdominalis, virginea) l'ab- domen est fauve. ANTHOPHYLAX. J. L. Le Conte in Agass. Lake Super, p. 236 (1). Ce genre et le suivant sont des Toxotides par la forme de leur tête, et des Lepturides vraies par l'insertion de leurs antennes et l'échan- crure de leurs yeux. Il font, par conséquent, le trait d'union entre les deux groupes, mais sont plus voisins du premier par leur faciès. Celui-ci peut se définir ainsi : Caractères généraux des Pachyta. — Antennes insérées en deçà du bord antérieur des yeux, contiguës à ceux-ci.— Yeux médiocres, ova- laires, distinctement échancrés. — Prothorax fortement tubercule sur les côtés. — Elytres peu convexes, médiocrement allongées, paral- lèles, arrondies en arrière. Ses espèces (2), au nombre de trois, sont plus grandes et plus pa- rallèles que les Gaubotes dont elles ont la livrée, et habitent les Etat-Unis. L'une d'elles {malachiUcus) est en entier d'un beau vert très-brillant en dessus, mais sujet à passer au bleu et au violet; une autre [viridis) noire, avec les élytres d'un vert doré; la dernière {at- tenuatus) noire, avec les élytres marbrées de testacé. OXYWIRUS. MuLS. Col. d. France; Longic. éd. 2. p. 464 (3). Mâle : Dernier article des palpes fortement triangulaire. — Man- dibules assez longues, droites, arquées au bout. — Tête sillonnée en dessus, fortement concave entre les antennes, assez fortement rétrécie en arrière, prolongée antérieurement en un museau parallèle et assez long; front assez grand, subvertical. — Antennes insérées un peu en deçà du bord antérieur des yeux, grêles, sétacées, un peu plus lon- gues que les élytres, à articles 1 médiocre, en cône arqué, 3 notable- ment plus long que 4 et plus court que 5, celui-ci plus grand que 6-10, ces derniers subégaux. — Yeux médiocres, oblongs, subverti- (1) Syn. Leptura, STENCRAet Pachyta Haldem. — Argaleus (pars), J. L. Le Conte, Journ. of the Acad. of Philad. Ser. 2, I, p. 319; olim. (2) A. viridis, J. L. Le Conte, loc. cit. — Lept. malachitica, Haldem. Trans. of the Amer. Pliil. Soc. X, p. 64 (S/cn. cyanea, Haldem. Procced. of the Acad, of Philad. IH, p. Ibi). — Pachyt. attenuata, Haldem. Trans. of the Amer. Phil. Soc. X, p. b9{/lrgal. atten. J. L. Le Conte, loc. cit ; olim). (3) Syn. ToxoTUs Serville, L, Redtenh., J. Thoms.. — Cerambyx Linné.— RiiAGiuM Fab., Panz. — Stenocorus Oliv. — Leptura Laichart., Gyllenh. — Argaleus J. L. Le Conte. 444 LOKGICORNES. eaux, distinctement échancrés. — Prothorax allongé, fortement res- serré en avant et à sa base, celle-ci bisinuée; assez convexe et lon- gitudinaAement tri-canaliculé sur le disque, tubercule latéralement. — Écusson en triangle rectiligne. — Élytres allongées, médiocrement convexes, peu à peu rétrécies et arrondies en arrière, avec la suture épineuse; leurs épipleures verticales. — Pattes longues; cuisses peu à peu en massue, les postérieures un peu plus courtes que l'abdo- men ; tarses de la même paire à article 4 à peine égal à 2-3 réunis. — 5* segment abdominal allongé, fortement caréné sur la ligne mé- diane, sinué en arrière. — Episternums métathoraciques assez étroits. — Saillie mésosternale peu large, recourbée et rétrécie en arrière, munie en avant d'un tubercule comprimé. — Saillie prosternale ex- trêmement étroite. — Corps assez allongé, revêtu d'une fine pubes- bence soyeuse. Femelle : Antennes atteignant les 3/4 des élytres. — Yeux plus gros, obtriangulaii'es. — Dernier segment abdominal transversal, rétréci et largement arrondi en arrière, non caréné sur la ligne médiane. — Tubercule de la saillie mésosternale remplacé par une carène obtuse. — Corps plus massif et plus pubescent. Je crois, avec M. L. Fairmaire (1), que ce genre, confondu avec les ToxoTLS par M. J. Thomson (2), mérite d'être conservé. Il en diffère essentiellement par l'insertion des antennes et la situation terminale des éperons des Jambes. Son unique espèce (3) est un insecte anciennement connu et ré- pandu dans les régions froides ou montagneuses de la plus grande partie de l'Europe. Le mâle est ordinairement en entier d'un noir peu brillant; la femelle, avec une livrée pareille, a les élytres ornées de bandes fauves longitudinales; dans les deux sexes, ces organes, qui sont assez fortement rugueux, présentent chacun de deux à trois sil- lons dont les intervalles sont plus ou moins costiformes. Type C. LEPTURIDES VRAIES. La majeure partie des Lepturides appartiennent à cette Division. Elle est plus homogène qu'elle ne le paraît, d'après le tableau synop- tique de ses genres qui a été donné plus haut. Toutes les espèces, sans exception, de l'Europe, de l'Asie et presque toutes celtes de l'A- mérique du Nord ont les antennes normalement insérées, c'est-à-dire un peu en deçà du bord antérieur des yeux, tandis qu'eUes le sont au niveau de ce bord chez celles de l'Amérique du Sud et des hides (1) Geuer. d. Col. d'Europ.; Longic. p. 183. (2) Syst. Cerambyc. p. 142. (3) Cer. cursor, Linné, Syst. nat. éd. 10, II, p. 393 {Ccr. noctis, Linné, ibid. éd. 12, II, p. 630). lEPTURIDES. 445 orientales. Pris dans leur ensemble, ces insectes se distinguent des Sténocorides par leur prothorax inerme et campanuliforme, des Toxo- tides par leur tête constamment tronquée en arrière des yeux. LEPTURA. Linné, Syst. nat. éd. 1, 1735, Regn. anim. class. V (1). Ce genre , aussi nombreux à lui seul que tout le reste des Leptu- rides réunies, est exposé ici tel que M. J. L. Le Conte l'a compris en dernier lieu (2), en y ajoutant seulement une partie de ses Typocerus. Depuis Serville^ qui a commencé à le diviser, on a réparti ses espèces dans un grand nombre de genres établis pour la plupart sur celles d'Europe , ne reposant que sur des caractères aussi minutieux que variables, et dans lesquels ne peuvent rentrer un grand nombre d'es- pèces exotiques. En tenant compte de ces dernières, la formule géné- rique de ces insectes ne peut être que fort large et en partie compo- sée de particularités négatives. Dernier article des palpes (3) légèrement triangulaire. — Mandibules jamais très-allongées. — Tête prolongée en un museau parallèle, au plus médiocre. — Antennes insérées en deçà du bord antérieur des yeux, contiguës à ces derniers, grêles, filiformes, de longueur variable, mais dépassant rarement les élytres chez les mâles, à article 4 plus court que 3 et que 5. — Prothorax plus ou moins campanuliforme, de longueur variable. — Ecusson en triangle rectiligne. — Elytres plus ou moins rétrécies en arrière, rarement parallèles, jamais très- étroites ni largement sinuées en dehors. — Pattes normales ; tarses (1) Syu. Grammoptera, A. Serv. Ann. d.l. Soc. entom. 1835, p. 215.— Stiian- GAUA (pars), Serv. ibid. p. 220. — Stenura, Dej. Cal. éd. 2, p. 355. — Tiur.o- KARTHRis, Dej. ibid. éd. 3, p. 383 (Trigonotarsis, Dej.ibid. éd. 2, p. 365; ollm). — Typocerus, J. L. Le Conte^ Journ. of the Acad. oi' Plillad. Sur. 2, I, p. 333. — Anopi.odera, Mnls. Col. d. France; Longic. éd. 1, p. 285. — Judolia, Va- DONIA, NlVELLlA, PlDONIA, CoRTOPERA, A[.OSTERNA (sOUS-gCnrC dCS GrAMMOPTERa)^ Muls. ibid. éd. 2, p. 496, 559, 564, 570, 572 et 576. (2) Rep. on a railr. to the Pacif. Oc. IX; Append. 1, p. 23. Dans ce travail, les Strangalia sont réunies aux Leptura à titre de simple section. Antérieure- ment, M. J. L. Le Conte ne séparait ces deux genres qu'avec une répugnance visible, et en répétant qu'ils ne différaient que par les angles postérieurs du prolhorax épineux ou non. On verra (ilus basque ses Strangalta et ses Typo- cerus apparliennent à deux types très-voisins sans doute, mais cependant assez distincts, du moins provisoirement. Le dernier auteur qui se soit occupe de l'ensemble des genres européens, M. L. Fairmaire (Gencr. d. Col. d'Eur.; Lon- gic. p. 187), réunit également les Strangalia aux Leptlra, mais il admettes genres Grammoptera, Cortodera et Pidonia. (3) Ils sont presque toujours courts et peu inégaux; à peine trouve-t-ou ç.'i et là quelques espèces (par ex. ochraccofasciata du Japon) chez lesquelles les maxillaires s'allongent notablement. 446 LONGICORNES. postérieurs au maximum et assez rarement aussi longs que les jambes de la même paire. — 5* segment abdominal des mâles jamais cylin- drique ni excavé dans toute sa longueur. — Saillie mésosternale de largeur moyenne, inclinée, en général parallèle. — Corps plus ou moins villeux oxi pubescent. Ainsi constitué, le genre com.prend une telle variété de formes qu'il est aussi difficile de le diviser en sections qu'en genres distincts. Je me bornerai à en admettre deux basées sur la forme des angles postérieurs du prothorax. La première comprenant les espèces chez lesquelles ces angles sont nuls ou très -courts et obtus, correspond aux Leptira. de Serviile et de la plupart des auteurs, dont M. Mulsant a extrait ses genres Ju do- ua (1), Vadonia (2), NivELLiA (3), Anoplodera (4), et Dejean son genre Trigonarthris (5). Elle me paraît devoir être placée en tête du genre, par suite de ses rapports avec ceux qui précèdent. (1) Lept. sexmaculata, Linné, Syst.nat.II, p. 638 (L. trifasciata Fab.; Var, Pachyt. septemsignata Kiisler). — L. ceramhyciformis, Schrank, Enum. ins. Austr. p. 164 {L. i-maciilnta Scopoli; 8-maculata SchalL; ll-punciata Oliv.; 10-punctata Kùst.) Européennes. (2) Lept. livida^Yab. Syst. El. II, p. 355. — unipunctafa, Fab. ibid.p. 354. — bipunctata, Fab. ibid. p. 354 {L. Fischeri Zoubk.). — saucia, Mu!s. et Go- dart in Muls. Opusc. entoin. V, p. 182(L. unipunctata var. Jliiller; adusta Kraatz). Toutes européennes. (3) L. sanguinosa, Gyllcnb. Faun. suec. IV, p. 21; Europe bor. (4) L. sexgultata, Fab. Syst. El. II, p. 364 (Var. L. exclamationis¥&h.). — L. ruflpeSy Sciiall, AbhandL d. Hall. Gesellsch.I, p. 296 {L. femorata var. Fab.). Européennes. Les deux espèces suivantes sont probablement des Acm^ops : A. Franken- hœuseri, macilenta , Mannerh. Bull. Mosc. 1853, n" 2, p. 252; Amer, russe. (5) Genre établi sur les deux espèces suivantes de l'Amérique du Nord, et sur ce seul caractère, que leurs tarses intermédiaires sont aussi courts et aussi lar- ges que les antérieurs, ce qui n'a pas lieu chez les autres Leptura : L. proxirna, Say, Journ. of tbe Acad. of Piiilad. lll, p. 420 {L.subpubescem Kirby; Trigon. terniinata Dej.). — L. a/rato (Dej.), J. L. Le Conte, Journ. of tlie Acad. of Philad. Ser. 2, I, p 339. Déduction faite des cinq genres qui précèdent, les Leptura de cette section existant dans les auteurs, sont les suivantes: Les 12 premières sont celles dont M. Mulsant (Col. d. France; Longic. éd. 2, p. 537) fait mention et dont il a débrouillé la synonymie; celle des autres espèces européennes et asiatiques est à revoir. Quant aux espèces de l'Amérique du Nord, je leur conserve l'ordre dans lequel les a rangées M. J. L. Le Conte (Journ. of tbe Acad. of Pbilad. Ser. 2, I; p. 336), en y ajoutant celles qui ont été publiées depuis sou travail. Esp. européennes (plusieurs sont en même temps asiatiques): L.virens, Linné, Syst. nat. il, p. 638; type du genre. — varkornis, Daim, in Schœnh, Syn. 1ns. m, p. 482; Courlande. — teslacen, Linné, loc. cit. p. 638 (Ç riibra Lin.; (f 9» dispar Payk.; rubrotestacea lilig.). — Fontenayi, Muls. loc. cit. éd. 1, p. 271; France inér. — rM^pennt's, Muls. ibid. p. 272; Alpes françaises. — LEPTURIDES. 447 Dans la seconde section qui conduit directement aux St^angalia, telles qu'elles sont restreintes plus bas, les angles en question sont plus ou moins saillants. On peut placer en tèle les Grammûptera (1) rufa, Briillé, Expéd. d. Morée; Entom. p. 263, pi. 43, f. 9 9; Grèce, France mér. — hastafa,Fàb. Syst. Ei. II, p. 35i.— strangidata, Charpent. Hor. entom. p. 228, pi. 9, f. 7-9; Péninsule ibérique. — scutellata, Fab. Syst. El, lî, p. 359. — cincta, Gyllenh. Ins. suec. p. 19 {limbata Laichart., Oliv.; sanguinolenia Va.Di.). — sanguinolenta, Linné, Syst. nat. II, p. 638. — /M/t;a, DeGeer, Mém. V, p. 136 [lomentosa Fab.). — tesserula, Charpent. Hor. entom. p. 221 {bisignata Brullé); Europe or. — maculicornis, De Geer, Mém. V, p. 139. — insitiva, Germ. Ins. Spec. nov. p. 520; Europe or. — imberbis, ustulata, bisignata, Méuétr. Cat. rais. p. 231; Russie mér. — melanota, Falderm. Faun. entom. Transe. II, p. 313, pi. 11, f. 2; même pays — Kratlereri, Hampe, Veiliandl. d. Zool.-Bot. Ver. in Wieu, II, p. 67; Gallicie. — chlorotica, L. Fairm. Aun. d. 1. Soc. entom. 1859, Buli. p. CCXVI; Pyrénées. — adusta, Kraatz, Berlin, en- tom. Zeilschr. III, p. 96; Croatie {unipunctata var.?). Esp. asiatiques: L. consiricta, Germ. Ins. Spec. nov. p. 520; Sibérie. — eryt/iropus, exfensa, muculata, Gebler, Bull. Mosc. 1841, p. 612; Sibérie. — Renardii, Gebler, ibid. 1848, 1, p. 420; Sibérie. — bicolor, L. ReJtenb. Denskr. d. Wicn. Acad. I; Perse mér. — L. Silbermanni, A Lefèvre in Silberm. Rev. entom. III, p. 303, pi. 35; Syrie (Liban), Esp. de l'Algérie : L. oblongomaculata, Buquet, Ann. d. 1. Soc. entom. 1840, p. 396. — mêlas, H. Lucas, Explor. d l'Alger.; Entom. p. 510, pi. 43, f. 11. Esp. de l'Amer, du Nord (celles sans désignation de localité sont des Etats- Unis atlantiques moyens et du Nord): L. canadensis, Fab. Syst. El. II, p. 357. — eryihroptera, Kirby, Fauu. Bor.-Amer. p. 180 {cinnamopiera Hdld.). — ruhrtca, Say, Jouin. of tlie Acad. of Philad. III, p. 418 (eryihroptern Germ.). — circumdata, Oliv. Entom. IV, 73, p. 4. — vagans, Oliv. ibid p. 3 (Var. brevis Kirby). — octonotata, Say, loc. cit. III, p. 419 (stictica Newm.; Var. i-punctata Hald ). — vittata, Oliv. loc. cit. p. 4 iabbreviafa Gtvm. ; semivittnta Kirby). — pubera, Say, loc. cit. V, p. 279. — sphœricollis, Say, ibid. V, p. 280 (paupcrcula Ne-wm.). — rw/'w^o, Haldeni. Trans. ofthe Amer. Phil. Soc. p. 60. — biforis, Newm. The Entomol. p. 70. — chrysocoma, Kirby, loc. cit. p. 179. — tibialis, J. L. Le Conte in Agass. Lake Super, p. 236. — mutabilis (luridi- pennis Haldem.), interrupta, vibex (Acm/Eops?), Newm. The Entomol. p. 71. — gulosa, Kirby, loc. cit. p. 184. — auripilis, Nouv. -Mexique; quadricollis, J. L. Le Conte, Journ. of the Acad. of Philad. Ser. 2, I, p 389. — 6-spilota, J. L. Le Conte, Proceed. of the Acad. of Philad. XI, p. 80; Californie. — cu- litalis, fusciventris, dolorosa, carbonata, J. L. Le Conte, ibid. XIII, p. 355; Californie. — rufibasis, saucia, ruficeps, J. L. Le Conte, ibid. XIV, p. 40. — cribripennis, i. L, Le Conte, Smithson. Contrib. to knowl. II; Col. of Kansas, p. 58, p. 84; Rivière Plate. — valida, crassipes, Orégon; ftiscicoUis, Ca.\\ior- nie; J. L. Le Conte, Rep. on a railr. to the Pacif Oc. IX; Append. I, p. 65. — aurata, nitidicoUis {vibex Newm.), Horn. Proceed. ofthe Acad. of Philad. XII, p. 570 — militaris, Clievrol, Rev. et Mag. d. Zool. 1855, p. 187; Orégou. Esp. de l'Amer, du Sud : I. lonariensis, Burmeist. Stettin. entom. Zeit. 865, p. 177; Buonos-Ayres; (An huj. gêner.?). (1) Esp, européennes : L. lœvis, Fab. Syst. El. II, p. 355 (L. tabacicolor De 448 LONGICORNES. de Serville dont M. Mulsant a détaché ses genres Cortodera [i) et Pi- DONiA (2), pour terminer par les Strangalia (3) des auteurs, dont les Stenura de Dejean ne diffèrent en rien d'essentiel. Geer; chrysomeloides Schrank), type da sous-genre Alosterwa Muls. — L. ru- fkornis, Fab. Syst. El. Il, p. 360. — L. unalis, Panz. Faun. Ins. Germ. CXVIII, 6. — L.' femorata, Fab. Syst. El. II, p. 360. — L. ustulata, Scliall. Abhandl. d. Hall. Gesell«ch. I, p. 298 (L. splendida Herbst; prœusta Fab.). — Gram. nigroflavo, Fuss, Mitthell. d. Hermansl. Ver. 1852, p. 75; Transyl- vanie. — G. Sacheri, Wôlfner, Lotos, 1852, p. 93; Bohême. — G. elegans, Falderm. Faun. entom. Transe. II, p. 318, pi. 11, f. 6; Russie mér. — Esp. asiatiques : G. dentatofasciala, Manneih. Bull. Mosc. 1852, 1, p. 308; Daourie. — G. bivittis, parallelopipeda, Motsch. in Sohreuck, Reis. im Amur-Land. II, 2, p. 146; Mantchouric. — Les espèces de l'Amérique du Nord ont été réu- nies aux Strangalia par M. J. L. Le Conte et seront indiquées plus bas. (1) L. quadriguttata, Fab. Syst. El. Il, p. 361 (Var. L. suturalis Fab.). — L. holosericea, Fab. Syst. El. II, p. 366. — L. spinosula, Muls. Col. d. France; Longic. éd. 1, p. 290; France (Auvergne); les deux autres de presque toute l'Europe. (2) L. lurida, Fab. Syst. El. II, p. 359. — L_ lineata, Letiner, Arbeit. d. Schless. Gesellscli. 1843, p. 173; Allemagne. (3) Esp. européennes : L. aurulenta, Fab. Syst. El. II, p. 361. — quiidri- fasciata, Linné, Syst. nat. II, p. 639. — thoracica, Fab. Syst. El. II, p. 356; Eur. bor. et or. — L. revestita, Linné, Syst. nat. II, p. 638 [villica Fab.). — L. distigma, Charpent. Hor. eutom. p. 227, pi. 9, f. 4; Eur. mér. — L. nigri- pes, De Geer, Mém. V. p. 136 («/ra Laichart., Fab., Oliv.). — L-pubescens, Fab. Syst. El. II, p. 358 {obscura Panz.). — L. verlicolis, Germ. Faun. Ins. Europ. V, 9; Dalmatie. — L. calcarata, Oliv. Eutom. IV, 73, p. 14 [maculata Poda; elongnta De Gter; armnta Herbsl; subspinosa Fab.). — L. arcuata , Panz. Faun. les. Germ. YIII, 12 [annularis Fab.). — L. nigra , Linné, Syst. nat. II, p. 639. — L. bifasciata, 0. F. Mùller, Zool. dan. Prodrom. p. i^3 {cruciata Oliv.). — emmipoda (Kriwalsk.), Muls. Longic. d. France, éd. 2, p. 531; Turquie d'Europe. — L. nielanwa, Linné, Syst. nat. II, p. 637 {simi- lis Herbst). — L. septempunctata, Fab. Syst. El. Il, p. 362. — Sten. oxyptera, Falderm. Faun. entom. Transcauc. Il, p. 318, pi. 11, f. 6; Russie mér. — Sten. b-signata, Kùster, Die Kaef. Eur. VI, 94; Dalmatie; conf. Kraatz, Berlin, en- tom. Zeitschr. VllI, p. 141. — Strnng. approximuns, Rosenh. Die Thiere An- dalus. p. 308; Espagne mér. — S. suturata, Reiche, Aun. d. 1. Soc. entom. 1858, p. 22; Péloponèse. Esp. asiatiques : Sten. Sedakovii, Manncrh. Bull. Mosc. 1852, I, p. 306; Si- bérie. — Sten. nebulosa, Gebler, ibid. 1860, II, p. 31; Songarie. — Sfrang. tenuicornis, Sten. odiraceofasciata, Motsch. Etud. entom. X, p. 20; Japon.— Sten. aterrima, Motsch. in Schrenck, Reis. im Amur-Land. II, 2, p. 147; Mantchourie. — Strang, Fortunei, Pascoe, Trans. of the entom. Soc. Ser. 2, IV, p. 265; Chine bor.. Esp. de l'Amer, du Nord (d'après M. J. L. Le Conte) : L, scalaris, Say, Journ. ot the Acad. of Philad. V, p. 278. — Toxot. coarctatus, Haldem. Trans. of the Amer. Phil. Soc. X, p. 59. — L. emarginata, Fab. Syst. El. II, p. 356. — S6;odynerûides, p. 385. — Stenopf. molorchoides , Gnérin-Ménev. Magaz. d. Zool.; Ins. 1838, pi. 233, f. 2, 9j J'ii' entre les mains l'exemplaire môme qui a servi pour cette figure; il fait partie maintenant de la collection de !\1. le comte Mniszek. (3) Chez deux d'entre elles [asphaltinus, conco/or), leur ténuité égale celle des antennes des Stenoruopàlus. 474 LONGICORNES. de chaque côté. — Jambes postérieures ornées près de leur extrémité d'une touffe de poils pareille à celle des antennes. — Femelle in- connue. L'espèce (1) sur laquelle je l'établis est de la taille des HephjESTion de seconde grandeur et svelte; son abdomen est cylindrique à sa base, puis peu à peu déprimé et élargi; ses élylres atteignent l'extré- mité de l'abdomen et sont fortement rétrécies, à partir de leur base, sans deveni.r linéaires, avec leur extrémité acuminée. En somme, sans les touffes de poils dont les antennes et les jambes postérieures sont ornées, cet insecte mériterait à peine d'être séparé des HEPHiES- TiON. Il faut cependant ajouter que, tandis que ces derniers sont tous chiliens, il est originaire du Brésil. HEPILESTION. Newm. The Entomol. p. 10. Mâles : Palpes et mandibules des Callisphyris. — Tête médiocre- ment saillante, sillonnée depuis le vertex jusqu'au bas du front, for- tement concave entre ses tubercules antennif ères ; front carré, oblique ou subvertical; joues assez allongées. — Antennes assez robustes, cyhndracées, dépassant un peu les élytres, à articles 1 médiocre, en cône renverséj 4 beaucoup plus court que 5 et que 3, parfois subégal à celui-ci, 5-10 décroissant peu à peu, 11 plus grand que 10, subap- pendiculé. — Yeux des Callisphyris. — Prothorax transversal, cyhn- drique, fortement resserré en avant, muni de quatre tubercules coni- ques : deux latéraux plus forts et deux sur le disque. — Ecusson en triangle curvihgne. — Elytres presque aussi longues que l'abdomen, fortement rétrécies, mais à peine déhiscentes en arrière, canahculées en dedans des épaules; celles-ci relevées et obtusément calleuses. — Pattes longues; cuisses graduellement en massue, les postérieures parfois arquées, à peine plus longues que les élytres ; tarses de la même paire allongés, à article 1 un peu plus long que 2-3 réunis. — Abdomen cylindrique; son dernier segment largement impressionné. — Episternums métathoraciques larges. — Sailhe mésosternale large, déchve, parallèle, fortement échancrée en arrière — Saillie proster- nale très-étroite, brusquement arquée en arrière. — Corps allongé, glabre, avec la poitrine et le prothorax brièvement villeux. , Femelles : Antennes un peu plus courtes que le corps. — Cuisses postérieures moins longues que les élytres. — Abdomen plus large et moins régulièrement cyhndrique. (1) A. compsoceroides, Fiilvus, antennarum tibiarumque fasciculis pilorum nigris; elytris saturate violaccis, alutaceis, basi longitudinaliter laie sulcatis. Long. 20 mill. Habit. Brasilia. Coll. de M. C. A. Dohrn et de M. le comte Miiiszeck. KÉCYDAIIDES. 475 M. Newman a décrit deux espèces de ce genre dont une seule (ocrealus) lui appartient réellement (1). C'est d'après elle et celles qui lui ressemblent (2) qu'a été rédigée la formule qui précède. Ce sont des insectes d'assez grande taille et de forme assez robuste. Les es- pèces qu'on leur a associées depuis sont plus petites, surtout beau- coup plus sveltes, et à en juger par celles que j'ai sous les yeux et les descriptions, sont des Stenorhopalus, à l'exception d'une seule (3). Ces insectes sont exclusivement propres au Chili. Leur livrée est variée et généralement assez remarquable. STENORHOPALUS. Blanch. in GàY, Hist. d. Chiîe; Zool. V, p. 477 (4). Ce sont des Heph^stion dont le 4» article des antennes est seule- ment un peu plus court que le 3* et le 5* pris isolément, parfois même presque aussi long que chacun d'eux ; ces organes sont presque toujours très-grêles. En dehors de ce caractère, je ne vois absolument rien qui dis- tingue le genre du précédent. Il présente, comme ce dernier, quelques différences dans la forme générale, celle des antennes et du protho- rax, etc., mais rien qui ne s'eff'ace par des transitions insensibles. Ainsi entendu, il comprend les Platynocera (5) et les Stenorhopa- (1) La seconde {macer), que je ne connais pas, est évidemment un Steno- RHOPALUS, d'après la description que M. Newman donne de ses antennes. (2) //. pallidicornis. L. Fairm. et Germ. Ann. d. \. Soc. entom. 1859, p. 493. — violaceipennis, L. Fairm. et Germ. ibid. 1861, p. 105. — Et peut-être ; H. versicolor, Philippi, Steltin. entom. Zeit. 1860, p. 250. (3) H. nigricornis, L. Fairm. et Germ. loc. cit. 1861, p. 105. Cet insecte, dont je n'ai qu'une femelle (?) entre les mains, est très-svelte et se distingue des espèces typiques par ses tubercules antennifères presque nuls, son front plus oblique, ses antennes très-grêles, d'un tiers plus courtes que le corps et à 3e article très-court, son prothorax plus long que large, à peine riHréci en avant et qui n'a plus conservé que des vestiges des tubercules discoïdaux et latéraux, enfin, par son abdomen fortement déprimé et élargi à son extrémité. Ce der- nier caractère semble indiquer un mâle, tandis que les antennes sont celles d'une femelle. On voit par cet exemple quelles formes disparates contient en ce moment le genre actuel. (4) Syn. Platynocera, Blanch. ibid. p. 471. — Hëph^estion Newm., L. Fairm. et Germ., Philippi. (5) Ces insectes sont les plus grands et les plus massifs du genre, quoique in- férieurs, sous ces deux rapports, aux Hepu.estion typiques. Leur unique carac- tère réside dans leurs antennes un tant soit peu plus robustes que do coutume, et dont les derniers articles sont à la fois faiblement épaissis et légèrement an- guleux à leur extrémité : P. rubrtceps, lepturoides, Blanch. loc. cit. p. 472; Col. pi. 28, f. 4. — mgriceps, Philippi, Steltiu. entom. Zeit. 1860, p. 250. 476 LONGICORNES. LUS (1) de M, Blanchard, et la majeure partie des Heph.iîstion (2) des auteurs. Ces insectes habitent également le ChiU. RHATHYMOSCELIS. J. Thoms. Essai, etc., p. 161. Mâle : Palpes maxillaires beaucoup plus longs que les labiaux; le dernier article de tous peu à peu renflé et obtus au bout. — Mandi- bules courtes. — Tète peu saillante, munie d'un bom'relet en arrière de chaque œil, assez fortement concave et sillonnée entre les anten- nes; front subvertical, muni de deux courtes carènes parallèles; joues médiocrement allongées. — Antennes plus courtes que la moitié du corps, assez robustes, de 12 articles : 1 médiocre, turbiné, 3-H sub- égaux, légèrement anguleux à leur sommet interne, à partir de 4 in- clusivement, 11 plus court que 10, atténué et obtus au bout. — Yeux des précédents. — Prothorax transversal, peu convexe, un peu inégal en dessus, tronqué et rebordé en avant, muni à sa base d'un large lobe médian arrondi. — Ecusson assez grand, concave, plus long que large, arrondi en arrière. — Elytres très-courtes, en forme d'écaillés, (Uvergentes presque dès leur base, subaiguës au bout. — Pattes fai- bles, médiocres; cuisses peu à peu en massue, les postérieures plus courtes que le 1'^"' segment abdominal; tarses de la même paire assez longs, à article 1 plus grand que 2-3 réunis. — Abdomen très-al- longé, rétréci à sa base, déprimé et graduellement élargi en arrière; son 1*'' segment en formant plus du tiers, le 5® égal au 4", largement arrondi en arrière ainsi que le pygidium. — Episternums du méta- thorax larges. — SailUe mésosternale déchve, étroite et rétrécie en arrière. — Saillie prosternale presque nulle. — Corps très-allongé, glabre. La présence de douze articles aux antennes chez les deux exem- plaires que j'ai vus, ainsi que la forme de l'abdomen, me portent à croire que ce sont des mâles ; M. J. Thomson ne paraît également n'a- voir connu que ce sexe. 11 a fondé le genre sur une grande et belle (1) S. gracilis, Blanch. loc. cit. p. 478; Col. pi. 28, f. 7; espèce typique ayant les antennes grêles des espèces de la note suivante, mais le prothoras moins étranglé en avant que le leur, avec ses tubercules disco'idaux presque ef- facés et la livrée d'un noir mat uniforme. — rugosus,L, Fairm. etGerm. Ann, d. 1. Soc. entom. 1861, p. 106. (2) H. macer, Newm. The Entomol. p. 10. — gracilités, Blanch. loc. cit. p. 469. — rufofemoratus, opacus, virescens, flavicans, L. Fairm. et Germ. Ann. d. 1. Soc. enlom. 1859, p. 494. — annulutus, Philippi, Stettin. entom. Zeit. 1860, p. 250. Toutes celles de ces espèces que j'ai sous les yeux ont le corps svelte, 'es antennes très-grêles, le prothorax fortcmeiit étranglé en avant, avec ses tubercules très-distincts; enfin, l'addomen des mâles cylindrique à sa base, déprimé et élargi à son extrémité. NÉCTDALIDES. 477 espèce du Mexique qu'il a nommée Haldemanii. Elle est d'un noir brillant, avec le 1" segment abdominal d'un beau jaune j le reste de cette partie du corps est d'un bleu foncé. Le genre est très tranché et se rapproche visiblement des Necydaus qui suivent par la brièveté de ses élytres. NECYDALIS. Linné, Syst. nat. éd. tO, 1758, 1, p. 421 (1). Mâles : Dernier article des palpes subcylindrique. — Mandibules courtes. — Tète courte, finement sillonnée depuis le vertex au bas du front, un peu concave entre les antennes, renflée en un fort bourrelet en arrière des yeux ; front subvertical, grand ; joues assez allongées. — Antennes à peine de la longueur de la moitié du corps, filiformes, à articles 1 médiocre, en cône renversé, 3-4 noueux au bout, plus courts que les suivants, celui-là de beaucoup le plus long, 5-11 cylin- driques, égaux. — Yeux des précédents. — Prothorax au moins aussi long que large, cyhndrique, resserré avant ses deux extrémités, ob- tusément anguleux sur les côtés, muni de deux renflements discoï- daux. — Ecusson assez grand, en triangle allongé. — Elytres ne re- couvrant que le métasternum, planes, rebordées latéralement, peu à peu rétrécies et légèrement déhiscentes en arrière, isolément arron- dies au bout. — Pattes peu robustes, les postérieures beaucoup plus longues que les autres; cuisses longuement pédonculées à leur base, puis renflées en une massue ovalaire ; les postérieures ne dépassant pas le 2« segment abdominal; tarses de la même paire longs, à article 1 plus grand que 2-4 réunis, comprimé. — Abdomen très-long, cyhn- drique à sa base, puis peu à peu élargi; pygidimn convexe, tronqué (1) Syn. MoLORCHUs Fab., Payk., Gylleiih., Biitner, Say, etc. Les noms de Necydalis et de Molorchus exigent quelques explications. Le premier tiRure dans la première et très-rare édition du « Systema nalurtf » publiée en 1735, mais sans aucune désignation d'espèce. Plus tard, Linné y comprit, outre des OEdémérides et des Malthinidcs, ses Nec. minor et umbellntnrurn, auxquelles il ajouta ensuite sa iV. major. C'est sur ces trois espèces, qu'en 1792, Fabricius établit le genre Molorchus, en réservant le nom de Necydai.ys à des OEdémé- rides, etc. Aussi longtemps qu'elles étaient regaidées comme congénères, la <]tiestion restait simple. M. Mulsant (Col. d. France; Longic. éd. 1, 1839, p. 107) est le premier qui se soit aperçu qu'elles sont génériquement distinctes et qui ait appliqué le nom de Necydalis à la major, et celui de Molokcuus aux deux autres. Celles-ci étant les seules que Linné ait connues dans l'origine, il eût mieux valu, je crois, prendre le parti inverse, comme le pense M. Pascoe (Trans. of the entom. Soc. Ser. 3, I, p. 553, note), ou bien abandonner le genre Molorchus et adopter celui de Heliomanes établi par M. Newman pour Ifi minor el Vtimbellatarum. Toutelois, l'opinion de M. jMulsant étant adoptée dans les ouvrages les plus récents, du moins en France, je crois devoir m'y cùn- former afin de ne pas embrouiller davantage la nomcucldturc. 478 LONGICORNES. et un peu anguleux dans son milieu; 5® segment ventral largement et fortement échancré au bout. — Métasternum très-convexe; ses épisternums larges. — Saillie mésosternale médiocrement large, in- clinée et échancrée en arrière. — Saillie prosternale extrêmement étroite. — Corps très -allongé, svelte, partiellement pubescent. Femelles : Abdomen un peu déprimé, atténué à ses deux extrémi- tés; son pygidium et son dernier arceau ventral en triangle allongé et arrondi au bout. — Les antennes ne diffèrent pas sensiblement de celles des mâles. Les espèces, peu nombreuses, figurent parmi les plus grandes et les plus sveltes du groupe actuel. Deux, très-voisines l'une de l'autre, existent en Europe (1); une troisième dans l'Amérique du Nord (2). Lem' livrée, qui n'a rien de remarquable, ne présente qu'un mélange de noir et de fauve. Note. Le genre suivant m'est inconnu, mais appartient sans aucun doute au groupe actuel. Il est possible qu'il doive être placé à côté des Sphe- COGASTER. ULOCH^TES. J. L. Le Conte, Proceed. ofthe Acad. of Philad. VII-, p. 82. Palpes courts, leur articles turbines et égaux. — Tête fléchie, son front carré, perpendiculaire, subitement, mais faiblement resserré entre les yeux. — Antennes insérées au milieu du bord interne de ces derniers, de la longueur de la moitié du corps ( 9 ?J, à articles 3-4 réunis égaux à S (3). — Pro thorax transversal, muni de tubercules (1) Pour leurs caractères différentiels et leur synonymie, voyez une notice de M. L. V. Heyden dans la Berlin, entom. Zeitschr. VIII, 1864, p. 328, pi. 4, f. 6, 7. Il étiblit la seconde de la manière suivante : Mol. abbreviatus, Panz. Faun. Ins. Germ. XLI, 20 {Mol. major Guér.-Ménev., Casteln., Muls. ). — Nec. major, Linné, Faun. Suec. éd. 2, n° 838, Laichait., Payk., Oliv., L. Redtenb., Bach. {Mol. abbreviatus Fab., Gyllenh.; M. populi Bûltn.; M. sa- licis Muls.). — Il n'est pas question, dans ce travail, du Mol. ulmi décvit par M. Chevrolat dans la Revue enlomologique de Silbermann, mais dont la des- cription manq.ue à presque tous les exemplaires de ce Recueil (le mien est dans ce cas). M. A. White (Longic. of the Brit. Mus. p. 182) est le seul auteur qui indique la page oii elle se trouverait (1838, p. 73). M. Hagen l'a passée sous si- lence dans sa « Bibliotheca entomologica. » (2) Mol. mellitus, Say, Boston Journ. of nat. Hist. I, P- i94 (Ç Nec. ame- ricanus Haldem.). M. Newman (Ann. of nat. Hist. V, 1840^ p. 16) a décrit, sous le nom de Nec. auricomus, une espèce de l'Australie; il me paraît douteux qu'elle appar- tienne au genre; c'est peut-être une Hesthesis ou quelque forme voisine. (3) L'original porte : « articles 3-4 réunis égaux à 4 » ; il y a là, sans aucun doute, une faute d'impression ou un lapsus calami. PSÉBIIDES. 479 aigus sur les côtés et en dessus.— Elytres abrégées, subaigument ar- rondies et divergentes à leur extrémité ; leurs épaules très-élevées. — Tarses postérieurs à article 1 aussi long que les suivants réunis. D'après la figure que M. J, L. Le Conte a donnée dans un autre ou- vrage (1) de l'imique espèce [leoninus) du genre, elle a le fades des Hesthesis. Son pro thorax est revêtu d'une longue et abondante pubes- cence redressée de couleur grise; des poils semblables, mais plus courts, recouvrent la tête et la poitrine. La livrée est noire, avec le sommet des élytres, la base des antennes et la majeure partie des jambes, testacés. Cet insecte est originaire de l'Orégon, Groupe XIV. Psébiides. Caractères généraux des Nécydalides, avec les différences suivantes : Mandibules très-courtes, arquées dès leur base. — Joues presque nulles, d'oii suit, avec la brièveté des mandibules, l'absence complète de museau. — Elytres toujours abrégées en arrière. — Abdomen ses- sile, non cylindrique, ni atténué à sa base. — Métasternum de gran- deur normale. Trois genres, dus à M. Pascoe et propres à l'Afrique australe, com- prennent les formes typiques de ce groupe. Je crois devoir leur ad- joindre les Leptidea de l'Europe à titre de formes aberrantes et dé- gradées. On ne saurait réunir ces genres aux Nécydalides sans rendre la définition de ces dernières illusoire ; ils ne peuvent pas davantage être associés aux Molorchides qui suivent et dont ils diff"èrent essen- tiellement par leurs cavités cotyloïdes antérieures ouvertes en arrière. La taille de ces insectes est au plas médiocre. Sauf les Leptidea, leurs palpes sont, à peu de chose près, égaux comme ceux des Nécy- dalides. Celles de leurs femelles qui sont connues ont toutes l'abdo- men anormal et conformé comme celui des Cartallum et des Obrium. L Tarses postérieurs courts, en général assez robustes. a Hanches intermédiaires séparées. Antennes de 12 articles : Chorotyse. — 11 — : Psehium. aa Hanches internaédiaires contlguës : Nephithea. IL Tarses postérieurs longs et grêles : Leptidea. CHOROTYSE. Pascoe, Ann. a. Mag. ofnat. Ilist. Ser. 3, XIX, p. 307. Femelle : Tète assez saillante, cylindrique, légèrement concave entre les antennes; front vertical, eu carré transversal. — Antennes assez (1) Rep on a railr. to the Pacif. Oc. IX; Append. I, p. 62, pi. 2, f. 12. 480 LONGICORNES. robustes, glabres, filiformes, de 12 articles : 1 court, en cône renversé, 3 à peine plus long que les suivants et obconique coinine eux, 4-11 décroissant peu à peu, 12 plus coui't que 11, ovalaire. — Yeux large- ment échancrés. — Prothorax transversal, assez convexe, légèrement rétréci à sa base, un peu arrondi sur les côtés en avant. — Ecusson quadrangulaire. — Elytres ne dépassant pas le métasternum, déhis- centes presque dès leur base, rétrécies, mais assez larges dans leur moitié postérieure, arrondies en arrière. — Pattes assez robustes; cuisses postérieures sublinéaires, un peu plus courtes que l'abdomen ; jambes de la même paire légèrement arqpiées à leur extrémité; leurs tarses courts, à article 1 égal à 2-3 réunis. — 3* segment abdominal très-grand, muni d'une grande dépression triangulaire et tomenteuse, le 4^ très-court, le 5* aussi grand que le 3*, triangulaire, fortement concave et tomenteux. — Episternums métathoraciques assez larges. — Sailhe mésosternale étroite, inclinée, en triangle allongé. — Sail- he prosternale presque nulle, fortement arquée en arrière. — Corps finement tomenteux, avec les élytres glabres. — Mâle inconnu. Au premier coup-d'œil l'espèce [vesparia) unique du genre ressem- ble assez à une Callisphyris et en particuUer à la C. macropus, mais outre qu'elle est de moitié plus petite, cela tient uniquement à sa h- vrée qui, comme chez cette dernière, est noire avec les antennes, les élytres, les jambes et les tarses d'un beau jaune de chrome. EUe habite l'Afrique australe. PSEBIUM. Pascoe, The Journ. of Entom. II , p. 289. Mâle : Tête des Chorotyse. — Antennes assez robustes, mates, fili- formes, d'un tiers environ plus longues que le corps, à articles 1 court, 3 un peu plus long que les suivants, ceux-ci subégaux. — Yeux des Chorotyse. — Prothorax aussi long que large, cyhndrique, légère- ment resserré près de son bord antérieur. — Ecusson quadrangulaire. ~ Elytres à peine de moitié aussi longues que l'arrière-corps, un peu débiscentes et tronquées en arrière. — Pattes assez longues; hanches antérieures contiguës ; cuisses postérieures linéaires, de la longueur de l'abdomen, tarses de la même paire courts, à article 1 un peu plus long que 2-3 réunis. — Dernier segment abdominal transversal, for- tement arrondi en arrière. — Episternums métathoraciques médio- crement larges.— Saillie mésosternale des Chorotyse. — Corps assez allongé, parallèle, finement pubescent. Femelle : Antennes pas plus longues que le corps. — Elytres plus allongées, largement arrondies à leur extrémité. — 3* segment abdo- minal du double plus long que le 2* et le 4*, muni d'une grande dé- pression triangulaire, garnie de poils, le 3^ grand, concave, fortement arrondi en arrière. PSÉBIIDES. 481 Le faciès se rapproche un peu de celui des Hesthesis, par suite de la forme des antennes. M. Pascoe n'en décrit cp'une espèce (1) de Natal, de taille médiocre et dont les deux sexes n'ont pas la même livrée : le mâle est noir avec l'abdoriien et la base des élytres fauves ; la femelle de cette dernière couleur avec les antennes, le sommet des élytres et les pattes (sauf la base des cuisses) noirs. NEPHITHEA. Pascoe, Ann. a. Mag. of nat. Hist. Ser. 3, XIX, p. 308. Je n'ai à ma disposition, pour formuler ce genre, qu'un exemplaire incomplet des antennes et des pattes, le môme qui a servi à M. Pascoe; c'est probablement un mâle. II en reste assez pour voir qu'il est voi- sin des PsEBiuM, comme le dit ce savant entomologiste, mais bien dis- tinct. Tète saillante, peu à peu rétrécie en arrière, légèrement concave et sillonnée entre les antennes; front vertical, en carré subéquilatéral. — Antennes filiform.es, mates, à articles 1 médiocre, en cône droit, 3-5 subégaux , les autres absents. — Yeux des précédents. — Prothorax allongé, en cône renversé, un peu inégal en dessus et sur les côtés, légèrement resserré en avant de sa hase. — Écusson petit, en triangle rectiligne. — Élytres de la longueur des 2/3 de l'avrière-corps, rétré- cies dans leur moitié postérieure, parallèles et arrondies en arrière. — Hanches antérieures et intermédiaires contiguës; cuisses graduelle- ment en massue, les postérieures notablement plus courtes que l'ab- domen. — Celui-ci légèrement élargi et oblongo-ovale en ariière, son dernier segment aussi grand que le 4", faiblement sinué au bout. — Épistcrnums métathoraciques des Psebium. — Corps allongé, hnéaire, finement pubescent. — Sexe inconnu. Le genre est également propre à Natal. Son unique espèce [neajda- loides P.) est plus petite et surtout beaucoup plus étroite que le Pse- bium brevipenne. Sa livrée est d'un beau bleu très-foncé, avec les an- tennes noires et les élytres d'un testacé fuligineux. La tête est criblée de petits points enfoncés, le prothorax finement âpre. LEPTIDEA. MoLS. Col. d. France; Longic. éd. 1, p. 105 (2). Mâles : Palpes très-grêles, les maxillaires beaucoup plus grands que les labiaux; le dernier article de tous subfiliforme. — Mandibules ho- rizontales. — Tête peu saillante , presque plane entre les antennes ; front très-court. — Antennes grêles, cylindriques, presque aussi lon- (1) P. brevipenne, Pascoe, loc. cit. p. 290, pi. 13, f. 2, (f. (2) Syn. Gracilia, J. L. Le Conle, A. Wliite. Coléoptères. Tome VIIL 31 482 LONGir.OHNES. gués que le corps, à articles 1 médiocre, en cône renversé, 3-4 égaux, plus courts que 4 et que b, ceux-ci les plus longs de tous, les suivants décroissant peu à peu. — Yeux médiocres, réniformes, faiblement échancrés. — Prothorax transversal, ovalaire, tronqué en avant et à sa base. — Ecusson en triangle curviligne. — Élytres minces , attei- gnant au maximum le milieu de l'abdomen, à peine déhiscentes, lar- gement et isolément arrondies en arrière. — Pattes assez longues; hanches antérieures contiguës; cuisses peu à peu et fortement en massue, les postérieures beaucoup plus courtes que l'abdomen; tarses de la même paire longs et grêles, à article 1 beaucoup plus grand que 2-3 réunis. — Episternums métathoraciques médiocrement larges. — ^ Saillie mésosternale inclinée, en triangle étroit et très-aigu. — Corps allongé, presque glabre, à téguments minces. Femelles : Antennes un peu plus courtes que le corps. — Abdomen à segments l égal aux suivants réunis, 2 court, densément tomen- teux sur une grande partie de sa surface, 3-4 encore plus courts, égaux, 5 beaucoup plus étroit et tronqué au bout. Tous les auteurs qui ont parlé de ce genre le regardent comme très-voisin des Gracilia dont plusieurs même ne le séparent pas. lia, en effet, des rapports assez étroits avec elles par la gracilité et les proportions relatives de ses palpes, la forme de sa tête et celle de son prothorax. Mais ses yeux finement granidés, ses élytres abrégées en arrière, surtout ses hanches antérieures saillantes et contiguës, obli- gent de le comprendre dans le groupe actuel. Sans ses cavités coty- loïdes antérieures ouvertes en arrière , il appartiendrait aux Molor- chides qui suivent, ses espèces ayant beaucoup de rapport avec les MoLORCHus. Il me paraît faire le passage entre ce dernier groupe et celui-ci. Ces insectes sont du nombre des plus petits Longicornes et leur li- vrée est d'un brun noirâtre plus ou moins livide. Leurs espèces, au nombre de trois (1), habitent l'Europe ou les Etats-Unis. Groupe XV. Molorohides. Palpes et mandibules courts , les premiers subfiliformes. — Tête plus ou moins saillante (Epania excepté); tubercules antennifères pres- que nuls, entiers; joues très-courtes. — Antennes filiformes (sauf Me- rionœda) , de longueur variable. — Yeux latéraux, en général forte- ment échancrés. — Prothorax incrme ou faiblement tubercule sur les côtés. — Écussou petit. — Élytres abrégées en arrière (Callimus ex- (1) L. brevipennis, Muls. loc. cit. pi. 2, f. 3; midi de la France, — minuta, Motsch. Bull. Mosc. 1845, 1, p. 84; Russie européenne (Oural). — Grncil. inanca, J. L. Le Conte, Journ. of the Acad. of Philad. Ser. 2, II, p. 24; Etats-Unis (New-York). MOLÔRCHIDES. 483 cepté). — Hanches antérieures anguleuses en dehors, globoso-coni- ques et en général médiocrement saillantes au coté interne; leurs ca- vités cotyloïdes fermées en arrière ; celles des intermédiaires ouvertes en dehors; cuisses très-souvent pédonculées à leur base. — Abdomen sessile, rarement cylindrique chez les ç^. — Métasternum de grandeur normale; ses épisternums de largeur au moins moyenne^ plus ou moins rétrécis et aigus en arrière. — Saillies mésosternale et proster- nale variables. — Corps plus ou moins allongé. Outre la fermeture en arrière des cavités cotyloïdes antérieures, ce groupe diffère des deux précédents par la saillie bien moindre des hanches de la même paire dans la majeure partie des espèces; il y en a même ( par ex. Stenopterus ) où elles sont plutôt transversalement ovalaires que globoso-coniques, mais les transitions qui ont lieu à cet égard ne permettent pas de le diviser en plusieurs. Il a pour type le genre Molorchus de Fabricius, longtemps confondu avec les Necydalis, mais qui en est, comme on le voit, très-distinct. L'Europe en possède en outre quatre autres, pour la plupart propres à ses parties méridionales ; les autres sont disséminés aux Indes orien- tales, en Australie et dans l'Amérique du Nord. Leur nombre s'élève à neuf en tout. L Segments abdominaux de longueurs inégales. a Tête très-courte en arrière; front eu carré plus long que large : Epania. aa Tête plus ou moins saillante; front transversal. b Antennes filiformes ou sélacées. c Elytres plus ou moins abrégées eu arrière. d Saillie mésosternale large, parallèle. Cuisses poster, pédonculées, puis brusquement en mas- sue : Oxycoleus. Cuisses poster, peu à peu en massue : Stenopterus. dd Saillie mésosternaie plus ou moins étroite, presque tou- jours triangulaire. f Jambes poster, inermes en dehors. Yeux normalement échancrés ; Molorchus. — à peine — : Brachypieroina. ff Jambes poster, denticulées en dehors : Callimoxys. ce Elytres entières, de forme normale : Callimus. bb Antennes fusiformes; jambes poster, denticulées : Merionœda. IL Segments abdominaux d'égales longueurs : Earints. Genre incertaj sedis : Mecynopus. 484 LONGICORNES. EPANIA. Pascoe, Trans. ofthe eniom. Soc. Ser.2, IV, p. 237 (1). Mâles ? : Palpes très-courts^ grêles, filiformes. — Tète enfoncée jus- qu'aux yeux dans le prothorax, plane entre les antennes; front un peu oblique, en carré long, régulier, très-plan. — Antennes médiocrement robustes, filiformes, hérissées de longs poils fins, surtout en dessous, de la longueur des 2/3 du corps, à articles 1 assez grand , 3-10 sub- égaux, décroissant à peine, H acuminé au bout. — Yeux grands, al- longés, échancrés près de leur sommet interne. — Prothorax assez convexe , légèrement arrondi sur les côtés , fortement et brièvement rétréci à sa base. — Ecirsson subquadrangulaire. — Elytres pas plus longues que le métathorax, brièvement déhiscentes et chacune large- ment arrondie en arrière. — Pattes médiocres, assez rol)U3tes; cuisses fortement pédonculées, terminées brusquement en massue; les pos- térieures arquées à leur base, pas plus longues que l'abdomen; jambes de la même paire un peu arquées, leurs tarses assez longs, grêles, à article 1 égal à 2-3 réunis. — Abdomen convexe, oblongo-ovalaire ; son 1" segment grand, le 5^ petit, étroit, arrondi en arrière. — Epi- sternums métathoraciques assez larges. — SailHe mésosternale incli- née, triangulaire. — SailUe proster-'ale très-étroite, fléchie en arrière. — Corps médiocrement allongé, à téguments solides, hérissé partout, surtout en dessous, de longs poils fins. — Femelles (?) inconnues. Ce n'est pas des Charis et des ïomopterus du groupe des Uhino- tragidesque ce genre est voisin, comme l'ont pensé MM. J. Thomson (2) et Pascoe. Ses hanches antérieures fortement anguleuses en dehors et sa tête sans aucun vestige de museau, l'éloignent tout à fait de ces insectes. Il s'en rapproche uniquement par la forme de ses yeux. Il comprend quelques petites espèces des Indes orientales dont deux ont été décrites par M. J. Thomson qui, dans l'origine, les avait pla- cées, avec doute, parmi les Odontocera. L'une d'elles [singaporcnsis) est d'un bleu verdâtre foncé et brillant en dessous, l'autre {sarawac- kensis) noire, avec les élytres d'un jaune de paille et ornées de deux taches noires. OXYCOLEUS. Femelle : Palpes subfiliformes, les maxillaires sensiblement plus longs que les labiaux. — Tête saillante, cylindrique, plane et sillon- née entre les antennes; front oblique, court. — Antennes ne dépas- sant pas le miUeu de l'abdomen, hérissées de poils fins en dessous, à articles \ médiocre, en cône arqué, 3-5 obconiques, subégaux, 6-10 (1) Syn. Odontocera? J. Tlionis. Archiv. entom. I, p. 124; olim. (2) Syst. Cerambyc. p. 163. MOLORCHIDES. 485 déprimés, subanguleux à leur sommet, 6-7 un peu plus larges que les autres. — Yeux grands, fortement échancrés. — Prothorax un peu plus long que large, fortement resserré en avant et près de sa base, obtusément plurituberculé en dessus. — Ecusson en triangle rectili- gne. — Elytres un peu plus longues que la moitié de Tabdomen, dé- hiscentes presque dès leur base, obliquement rétrécies au côté interne et très -aiguës au bout. — Cuisses fortement pédonculées, brusque- ment renflées en une massue très-grosse aux postérieures, qui ne sont pas plus longues que l'abdomen; jambes de la même paire un peu flexueuses; leurs tarses à article 1 à peine aussi long que 2-3 réunis. — i" segment abdominal très-grand, largement excavé dans ses 2/3 postérieurs, le 2^ dans toute sa longueur, le 3« très-court, le i^ et le b'- profondément canaliculés, celui-ci en cône allongé. — Saillie méso- sternale déclive, large, parallèle. — Saillie prosternale très-étroite. — Corps médiocrement allongé, presque glabre, sauf sur les pattes. — Mâle inconnu. Je possède depuis longtemps l'insecte (1) du Mexique sur lequel est établi ce genre. Il est évidemment voisin des Stenofterus, mais en diffère par la forme des élytres , des pattes et de l'abdomen chez la femelle. STENO PTERUS. ItUG.Magaz. III, p. 120 (2). Mâles : Palpes maxillaires plus longs que les labiaux ; le dernier article de tous failDlement triangulaire. — Tête assez saillante, presque plane entre les antennes; front transversal, oblique. — Antennes assez robustes,, de la longueur au moins des 3/4. du corps, filiformes, gros- sissant à peine et peu à peu, à articles 4 médiocre, en massue arquée, 3 plus court que 4, les suivants graduellement plus courts. — Yeux largement et fortement échancrés. — Prothorax au moins aussi long que large, subovalaire, un peu resserré avant sa base et son bord antérieur, pluri-calleux en dessus. — Ecusson fortement arroncU en arrière. — Elytres un peu plus courtes cjue l'abdomen, graduellement rétrécies et assez longuement déhiscentes en arrière, arrondies au bout, longuement sinuées en dehors. — Pattes postérieures beaucoup plus longues que les autres; cuisses antérieures et intermédiaires pé- donculées à leur base, puis fortement et brusquement renflées, les postérieures graduellement en massue, un peu plus courtes que l'ab- domen; tarses de la même paire ;\ article 'I aussi grand que 2-3 réu- nis. — /y)domen cylindrique ; pygidimn convexe, obtusément acuminé (1) 0. davipes. Lœte fulvi-s, subtus nilid'is, oro, antcnnis, frcnubus tibiis- (juo basi nifrris, bis (posîicis prœsertim) nigro-birsutis; elytris dense piinctu- latis. Long. 12 mill. Hab. Oajacà. (2) Syn. Necydalis Linné, Fab., Oiiv., Gcrm. — Moi.orchus Sdiœnb. 486 LONGICORNES. au bout; dernier segment ventral tronqué en arrière {\). — Epister- nums métathoraciques larges. — Saillie lïiésosternale très-large, trans- versale, horizontale en arrière. — Saillie prosternale étroite, arquée postérieurement. — Corps allongé, assez svelte, en grande partie hé- rissé de poils fins. Femelles : Antennes dépassant un peu le milieu des élytres. — Abdomen oblongo-ovale ; son pygidium et son dernier arceau ventral formant, avec un court oviducte, un cône allongé. Restreint, tel qu'il l'est en ce moment, ce genre dans lequel on avait, depuis lUiger, introduit beaucoup d'éléments étrangers, ne comprend plus qu'un très-petit nombre d'espèces répandues en Eu- rope, en Afrique et aux Etats-Unis (2) . Toutes sont de taille médiocre et leur Uvrée, très-sujette à varier selon les individus, ne présente, quand eUe n'est pas d'un noir uniforme, qu'un mélange de cette cou- leur et de fauve. Leurs élytres, assez fortement et densément ponc- tuées, sont chacune parcourues par une côte longitudinale plus ou moins saillante. En Europe, ces insectes se trouvent communément et le plus souvent sur les fleurs des Ombellifères. MOLORCHUS. Fab. Entom. Syst. Il, p. 3S6 (3). Mâles : Palpes maxillaires un peu plus longs que les labiaux ; le (1) Chez les espèces européennes, les organes sexuels font un peu saillie à l'extrémité de rabdouien, et quelques auteurs récents les font figurer parmi les caractères génériques. Ils se composent d'un court pénis conique, situé entre deux pièces subtriangulaires, !e tout recouvert par une valve transversale échancrée en arrière et que dépasse le pénis. (2) Pour les espèces européennes, voyez la notice dentelles ont été l'cbjetde la part de M. Kraatz dans la Berlin, entom. Zeitschr. VII, 1863, p. 101, Ce savant entomologiste les réduit à deux : Nec. rufa, Linné, Syst. nat. II, p. 642 (Var. N. aira, Linné, loc. c\i.; N.prœusta, Fab. Entom. Syst. II, p. 354; Sien, ustulufus, Muls. Col. d. France; Longic. éd. 1, p. 115; S. auriventris , Kiister, Die Kœf. Eur. XXIII, 96; Yar.? S. mauritanicus, Lucas, Explor. d. l'Alger.; Entom. p. 496, pi. 42, f. 3); de toute l'Europe et du Nord de l'Afrique. — S. flavicornis, Rûster, loc. cit. VI, 75; Dalrnatie. — Esp. africaine : S. me- lanargyreus, A. White, Longic. of the Bi'it. Mus. p. 187; Natal, (an huj. gê- ner.?). — Esp. de l'Amer, du Nord : Nec. sanguinkollis, Oliv. EntoHi. IV, 74, p. 9, pi. 1, f. 7; Etats-Unis, Canada. — S. fuscipennis, J. L. Le Conte, Pro- ceed. of tlie Acad. of Philad. XIII, 1861, p. 356; Californie. (3) Syu. Heuomames, Newm., Ann. of nat, Hist. V,1840, p. 17; nom proposé un an après que M. Mulsant avait restreint le genre Molorchos de Fabricius tel qu'il est compris ici. M. J. Thomson (Syst. Cerambyc. p. 151) le regarde comme distinct de celui-ci, et y comprend seulement quelques espèces {bima- culatus, corni) de l'Amérique du Nord. — Linomius, Sinolcs, Mulsant, Col. d. France; Longic. éd. 2, p. 224 et 226; simples sous-genres. — Gonchopterus MOLORCHIDES. 487 dernier article de tous subfueiforme. — Tête peu saillante, légèrement concave entre les antennes ; front vertical, transversal. — ■ Antennes grêles, notablement plus longues que le corps, à articles 1 plus ou moins allongé, en cône renversé, 3-4 de longueur variable relative- ment à S, celui-ci et les suivants décroissant peu à peu, il appen- diculé au bout ensuivi d'un 12*^ article. — Yeux fortement échancrés. — Prothorax allongé, fortement resserré à sa base, moins ou non en avant, légèrement tubercule sur les côtés, mmii de callosités discoï- dales parfois absentes. — Ecusson variable. — Elytres recouvrant la base de l'abdomen, peu à peu rétrécies et légèrement déhiscentes en arrière, arrondies au bout, — Pattes grêles; cuisses pédonculées, brusquement en massue au bout; les postérieures aussi longues que l'abdomen; tarses grêles, les postérieurs à article 1 au moins aussi long que 2-3 réunis. — Dernier segment abdominal médiocre, rétréci et tronqué en arrière. — Episternmiis métathoraciques assez larges, faiblement rétrécis en arrière. — Sailhe mésosternale médiocrement large, incUnée, rétrécie et échancrée postérieurement. — Saillie pro- sternale très-étroite, parfois nulle entre les hanches antérieures. — Corps allongé, déprimé, à tégiunents peu solides, en partie puljes- cent. Femelles : Antennes moins longues, dépassant rarement un peu le sommet des élytres; leur dernier article jamais appendicidé ni suivi d'un 12'^ article. — Dernier segment ventral en général plus arrondi au bout. Insectes bien distincts des Necydalis auxquels ils sont encore réu- nis par quelques auteurs récents (1). Ils présentent quelques diffé- rences qui paraissent avoir une valeur générique quand on se borne aux espèces européennes, mais qui, à en juger par les espèces exoti- ques (nouvelles ou indéterminées) que j'ai sous les yeux, n'ont point de limites sufTisamment tranchées pour qu'on puisse admettre les deux genres dans lesquels M. L. Fairmaire a divisé récemment ce- lui-ci. Chez l'un d'eux (Molorchus : Type : minor) les ç^ ont 12 articles distincts aux antennes, avec le l*^"" beaucoup plus court que le 3^ qui diffère à peine des suivants dans les deux sexes; le 1*'' article des tarses postérieurs est notablement plus long que 2-3 réunis. Chez l'autre (Conchopterls : Type : umbellatarurn) correspondant aux LiMONius et aux Sinolus de M. Mulsant (2), les antennes ne comp- (LiNOMics et Sinolus) L.Fairm. Geuer.d. Col. d'Eur.; Longic. p. 153 (Coenop- TERA, G. Thoms. Skandin. Col. I, p. ISO). — Necydaus pars, Linné, Oliv., etc. — Gymnopteuion, Schranck, Faun. Boic. T, p. 689. (1) Voyez, par exemple, L. Redtonb. Faun. Aust. éd. 2, p. 856, et Bacli, Kapferfaun. d. Nord-u.-MitteldeutscIil. III, p. 25. (2) La seule difl'érence qui sépare les Linomius (type umbellatarum) des Si- 488 lONGICORNES. tent que M articles dont le dernier à peine appendiculé; le 1*^ est au moins égal au 3^ qui, ainsi que le 4% est plus court que les sui- vants; le l*"' article des tarses postérieurs n'est pas plus long que les deux suivants pris ensemble. Ces insectes sont tous de taille au plus médiocre, souvent petite, et ont une livrée variant du brunâtre au fauve livide ; leurs élytres sont souvent ornées chacune d'une liture oblique ou d'une tache blanchâtre. Ils ont une distribution géograpldque très-étendue (1). BRACHYPTEROMA. V. Heyden, Berlin, enloui. Zeitschr. VII, 1863, p. 128 (2). Genre très-voisin des Molorchus du groupe des Conchopterus. En le comparant à ces derniers, je ne lui trouve que les diflerences qui suivent : Antennes plus courtes que le corps dans les deux sexes, à articles presque égaux (2 excepté), sauf les derniers qui vont légèrement en décroissant. — Yeux à peine échancrés et, par suite, paraissant privés de leur partie supérieure. — Prothorax très-allongé, subcylindrique, fortement resserré à sa base et muni de chaque côté d'un petit tu- bercule en avant de ce rétrécissement; cuisses postérieures un peu plus courtes que l'abdomen, M. Mulsant, qui a décrit, presque en même temps que M. de Hey- den, l'unique espèce (3) du genre, n'en avait fait qu'une section du précédent, sous le nom de Dolocerus, et je crois qu'il avait raison. Cet insecte, de très-petite taille, primitivement découvert dans la Turquie d'Europe, a été retrouvé, depuis, dans le nord de l'Italie et en Sicile. Sa livrée est absolument de même nature que celle des Molorchus. NOLUs (type Kiesemvetteri) consiste en ce que les premiers ont le prothorax muni de callosités qui manquent chez les seconds. (1) Esp. européennes : Nec. minor [Mol. dimidiatus Fab., Panz., GyHenk.). — îimbellalarum, Linné, Syst. nat. éd. 12, il, p. 6il. — Marmofani, Ch. Briss. d. Barnev. in Grenier, Cat. d. Col. d. France, p. 118; Pyrénées (Cauigou). — Esp. de Chine : Hel. imidnris, A. Whito, Longic.ofthe Brit. Mus. p. 179; HoQg-Kong. — Esp. d. l'Australie : Hel. sidiis, Ncwm. Ann. ofnat. V, 1810, p. 17. — Esp. d. Etats-Unis : Mol. bimaculaius, Say, Journ. of the Acad. of Philad. m, p. 428 {Mol. affinis, J. L. Le Conte, Ann. of Ibe Lyc. of New- York, I, p. 72, pi. 11, f. 12: Hel. obscurus, J. L. Le Conte, Journ. ofllieAcad. of Philad. Ser. 2, 11, p. 21). — Hel. corni, J. L. Le Conte, ibid. p. 21. (2) Syn. Dolocerus, Muls. Col. d. France; Longic. éd. 2, p. 230. —Molor- chus Stierliu. (3) B. otlomanum, v. Heyd. loc. cil. pi. 4, f. 4 {Dol. Reichei, Muls. ioc. cit. p. 231; Mol. Mulsanli, S\.ier\. Mitilieil. d. Schwciz. entom. GeseUsch.lI, p. 30). — Voyez la r.olicfi publiée par M. Kraaiz (Berlin, entom. Zeitschr. X, p. 370) sur cet insecte. MOLORCHIDES; 489 CALLIMOXYS. Kra\tï, Berlin, entoni. Zeitschr. VII, p. 105 (1). Genre intermédiaire entre les Stenopterus et les Callimus qui suivent, ne différant des premiers que par les caractères suivants : Mâle : Tête plus saillante, — Antennes très-grêles, de la longueur des 3/4 des élytres, à articles 3-4 égaux, un peu plus courts que les suivants. — Elytres droites, fortement rétrécies et déhiscentes dans leur moitié postérieure au côté interne, légèrement sinuées en dehors. — Pattes plus faihles, avec toutes les cuisses graduellement en massue et les postérieures un peu plus longues que l'abdornen; jambes de la même paire denticulées sur leur tranche externe. — Dernier segment abdominal très-court, tronqué au bout ; appareil génital non saillant. — Corps plus svelte. Femelle : Elle ne diffère essentiellement du mâle que par son der- nier segment abdominal fait comme celui des Stenopterus de son sexe. L'unique espèce (2) du genre, découverte primitivement en Grèce, retrouvée depuis en Dalmatie, ressemble beaucoup de prime-abord à une Œdemera. Elle est de la taille des Stenopterus et d'un bronzé obscur, parfois presque noir, avec le prothorax d'un fauve sanguin et bordé de noir à ses deux extrémités, chez la femelle. CALLIMUS. MuLS. Col. d. France; Sécuripalpes; Supplém. (3). Mâles : Palpes très-courts, filiformes. — Tête saillante, plane entre les antennes; front très-court, obhque. — Antennes grêles, un peu plus longues que les élytres, filiformes, h articles 1 aussi long que 3, en massue arquée, 3-10 subégaux, obconiques, 11 acuminé au bout. — Yeux assez saillants, fortement échancrés. — Prothorax à peine plus long que large, un peu resserré à ses deux extrémités, obtusé- ment anguleux sur les côtés, muni de trois renflements discoïdaux. — Ecusson très-court, transversal. — Elytres normales, planes sur le (1) Syn. Stenopterus Brullé. (2) S.gracilis, Brullé, Expéil. d. Morée; Entom. p. 257,pl. -li, f. 1-2; M. Kraatz a également figuré la 9) 1"''" <='t. pi- 4, f. 3. M. Mulsant (Col. d. France; Longic. éd. 2, p. 215) a exposé les caractères du genre d'.iprès une espèce également de Grèce, qu'il nomme Brullei, et qui, comme il le présume lui-même, est (rès-probablement ditîérente de celle dé- crite par M. Brullé, peut-être même génériqucmcut distincte. (3) Syn. Lampropterus, Muls. ibid.; Longic. éd. 2, p. 214.— Caludicm Fab., Oliv., Schœnh. — Necydalis Boncl. — Stenopterus Gêné. 490 LONGICORNES. disque, parallèles ou non. — Pattes grêles ; les quatre cuisses anté- rieures pédonculées à leur base, brusquement renflées au bout; les postérieures peu h peu eu massue, presque aussi longues que le corps; jambes de la même paire arquées; leurs tarses à article 1 à peine aussi grand que 2-3 réunis. — Abdomen àl"' arceau ventral allongé, 2 simple et tronqué (1), i5 court, tronqué au bout. — Episternums métathoraciques médiocrement larges, faiblement rétrécis en arrière. — Saillie mésosternale large, inclinée, rétrécie et échancrée posté- rieurement. — Saillie prosternale extrêmement étroite. — Corps al- longé, déprimé, plus ou moins hérissé de longs poils fins. Femelles : Antennes plus courtes que le corps. — 1*"' segment abdo- minal plus long, le S*' échancré en arc postérieurement et presque en entier revêtu d'une pubescence couchée fauve, Les espèces habitent plus spécialement les parties méridionales de l'Europe et se divisent en deux sections. Dans la première, comprenant les espèces typiques, les élytres sont parallèles et munies chacune d'une faible côte longitudinale, obtuse et sublatérale; la livrée est d'un beau vert métalUque ou bleue et sujette à devenir bronzée (2). Dans la seconde, correspondant au sous-genre Lampropterus de M. Mulsant, les élytres sont graduellement rétrécies en arrière, sans côte longitudinale et chacune d'elles est obUquement tronquée à son extrémité; la Uvrée est noire et variée de fauve (3). MERIONOEDA. Pascoe, Trans. uf the entonir Soc. Ser. 2, lY, p. 237 (4). Mâles : Palpes fîhformes, les maxillaires plus longs que les labiaux. — Tête très-saillante; front très-court, déclive, plus ou moins impres- sionné. — Antennes de la longueur de la moitié du corps, grêles à leur base, puis fusiformes, à articles 1 médiocre, en massue arquée, 3-4 grêles, égaux, 5-10 plus épais, obconiques, subégaux, H acuminé au bout. — Yeux assez grands, en fer à cheval. — Prothorax trans- (1) Chez le femoratus, que je n'ai pas vu, ce segment est occupé par une grande dépression triangulaire garnie d'un duvet roussâlre. Celui de la fC' inelle est fait comme chez les femelles des deux autres espèces du genre. (2) Callid. cyaneiim, Fab. Syst. El. II, p. 330 {cf, Callhn, Bourdini, Muls. loc cit.; olim; Nec. variabilis, Bonel. Mém. d. l. Soc, d'Agric. d. Turin, IX, p. 181, pi. 6, f. 29); pour quelques détails sur cot insecte, Yoyez Fuss, Berlin, entom. Zeitsclir, II, p. 210. — Callid. abdominale, Oliv. Enlom. lY, 70, p. 70, pi. 8,f.3«^, 9 (Stoî. c/econ«^Gené, Mém.d. i'Acad. d.Turin, Sér. 2,1, p. 78, pl.l, f. 23, Ç).—Slen. lœtus, Motsch, Bull. Mosc. 1845, n» 1, p. 85; Turcemé- nie (cyaneus var.?). (3) Neç. femorata, Germar, Ins. Spec. nov. p, 519. (4) Syn. MoLORCHus Hope. — IIeliomanes A. White. MOtORCHIDES. 49| versai ou non, cylindrique, muni d'un sillon transversal et rebordé à ses deux extrémités, inégal en dessus et sur les côtés. — Ecusson en triangle rectiligne. — Elytres recuuvrant les 2/3 ou les 3/4 de l'ab- domen, déliiscentes dans leur moitié postérieure, très-aiguës et caré- nées en dessus à leur extrémité. — Les quatre pattes antérieures faibles, avec leurs cuisses presque graduellement en massue ; les pos- térieures très-longues; leurs cuisses fortement pédonculées, terminées par une grosse massue ovalaire, pas plus longues que l'abdomen ; jambes de la même paire un peu flexueuses ou arquées, finement denticulées en dehors, avec leur angle externe [puella) ou interne (scitella) épineux; leurs tarses courts, à article l égal à 2-3 réunis. — Abdomen inconnu (1). — Episternums métathoraciques larges. — ' Saillie mésosternale assez large, déclive, parallèle. — Saillie proster- nale presque nulle. — Corps svelte, à peine pubescent. Femelles ; Antennes un peu plus longues et plus larges dans leur portion épaissie. — Chez la seule (puella) que j'aie sous les yeux, le l*"" segment abdominal égale en longueur les suivants réunis, le 2" est assez long, avec une grande dépression tomenteuse, le 3« et le 4« sont extrêmement courts, échancrés et tomenteux également, le 5^ est grand, arrondi en arrière et concave. Genre très-tranché et paraissant représenter dans l'Asie orientale et ses archipels, les Callimoxys dont ses espèces (2) ont assez le faciès. Elles sont un peu plus petites et n'ont pas de livrée commune. En outre de leurs dentelures externes, les jambes postérieures sont plus ou moins âpres, ainsi que la massue des cuisses de la même paire, EARINIS. Pascoe, The Joum. of Entom. II, p. 240. Mâles : Palpes très-courts, égaux, subfiliformes. — Tête médiocre- ment saillante, rétrécie en arrière, largement mais faiblement concave et finement siUonnée entre les antennes ; front déclive, plan, en carré transversal; joues légèrement allongées. — Antennes grêles, fiUfor- mes, un peu plus courtes que le corps, à articles 1 assez long, en cône renversé, 4 plus court que 3 et que S, ceux-ci et 6-11 subégaux. — Yeux gros, fortement mais assez étroitement échancrés. — Pi-othorax (1) L'uuique exemplaire mâle il .liusi que les jirécédeuls. — apicalis, Guérin-Ménev. Icon. Ins.; texte, p. 236 (dorsignr var.?); Bolivia. (3) Syn. RniNOTRAcus pars, A. White, Guérin-Ménev. — Stenopterus pars, KlUL'. S02 lONGICORîfES. base. — Elytres sans carène longitudinale. — Saillie mésostemale recourbée et horizontale en arrière, parfois un peu canaliculée. — Corps plus étroit. Les téguments sont un peu moins solides que dans le genre précé- dent et leur ponctuation en dessus est plus fine et plus serrée, sijr- tout sur les élytres. Quant à la livrée, elle varie trop pour en rien dire de général. Parmi les caractères qui distinguent le genre des Rhi- NOTRAGUS, l'un des plus importants est la forme de la saillie méso- stemale. Des quatre espèces que Serville a comprises dans le genre, une seu- lement lui appartient, son 0. ruhricorne (1). Une seconde a été dé- crite depuis longtemps par Klug qui en a fait un Stenopterus (2). OMMATA. A. White, Longic. of the Brit. Mus. p. 194 (3). Mêmes caractères que lesOREGOsiCMA., avec les difTérences suivantes : Antennes plus grêles, de longueur variable, parfois un peu plus lon- gues que le corps chez les mâles, légèrement épaissies et en général un peu dentées en scie à leur extrémité. — Yeux contigus ou très-rap- prochés en avant chez les mâles ; leur échancrure placée plus haut. — Elytres encore plus minces, tantôt tronquées avec la troncature inerme ou épineuse, tantôt arronches à leur extrémité. — Hanches antérieures globoso-coniques, assez saillantes ; pattes postérieures no- tablement plus longues que les autres ; leurs cuisses peu à peu en massue, dépassant plus ou moins les élytres, même en général chez les femelles ; leurs tarses grêles, plus longs, à article 1 plus grand, parfois (notabilis) de beaucoup, que 2-3 réunis. — Corps plus svelte, du reste variable sous ce rapport. Parmi ces caractères, l'un des plus importants est la forme des han- ches antérieures qui se retrouvera plus loin chez les Isthmiade. Le genre, tel qu'il est ici conçu, comprend la majeure partie des (ÎREGOSTOMA de SorviUe (4), quelques petites et johes espèces de la région amazonienne placées par M. A. White dans les Rhinotragus (5) (1) Figuré, d'après un très-petit exemplaire, sous le nom de Rhinotragus ooccineus, dans Guérin-Ménev. Icon. Ins. pi. A4, f. 7; Brésil. (2) Sfen. luridus, Klug, Nov. Act. Acad. nat. Curios. XII, p. 470, pi. 44, f. 3; Brésil (Rhin, histrionicus Chevrol. de quelques collections); extrêmement variable sous le rapport de la livrée et du dessin des élytres. (3) Syn. Agaoke, Pascoe, Trans. of theentom. Soc. Ser.2, V,p. 22. — Ore- GOSTOMA (pars) A. Serv., Dej. — Rhinotragus (pars) A. White. (4) 0. discoideum, nigripes , collare , Serv. Ann. d. 1. Soc. enloro. 1833, p. 552; Brésil. (5) /{. notabilis, trilineatus, molorchoides, A. White, loc. cit. p. 199. RHINOTRAGIDES. S03 et sur lesquelles M, Pascoe a établi son genre Agaone, enfin celle sur laquelle a été fondé le genre ac4uel (1). 11 y a sans doute entre ces insectes des différences sous le rapport de la forme générale, de la livrée, de la longueur des antennes et des pattes, etc., mais je cherche en vain quelques caractères qui autorisent à les répartir dans plusieurs genres. ODONTOCERA. A. Serv. Ann. d. l. Soc. entom. 1833^ p. 546 (2). Mâles : Tête légèrement concave ou plane entre les antennes, prolon- gée en un museau au moins médiocre; front grand, ohUque. — An- tennes de la longueur environ des 2/3 des élytres, grossissant peu à peu et faiblement, à articles 3 plus long (parfois à peine) que 5, 4 beaucoup plus court que ce dernier, les suivants graduellement plus courts et légèrement anguleux à leur sommet interne. — Yeux grands, subarrondis, échancrés en haut et en dedans, plus ou moins (en gé- néral fortement) rapprochés en avant. — Prothorax cylindrique ou subcyhndrique, transversal ou non, parfois inégal en dessus. — Ecus- son en carré long, arroncU aux angles. — Elytres tantôt un peu plus courtes seulement que l'abdomen, tantôt n'en recouvrant que la moi- tié, planes, sinuées dans leur miheu, rétrécies et légèrement déliis- centes, rarement (par ex. braconides) subulées en arrière, tronquées ou arrondies au bout. — Les quatre pattes antérieures beaucoup plus courtes que les autres; leurs cuisses pédonculées, un peu arquées, ter- minées par une forte massue ovoïde ; les postérieures un peu plu3 courtes qu-e l'abdomen, en général graduellement en massue; tarses de la même paire grêles, médiocres, à article 1 au moins aussi long que 2-3 réunis. — Abdomen assez grêle relativement au métaster- num ; son S« segment et son pygidimii mi peu allongés et arrondis (1) O.elegans^A, While, loc. cit. pi. 5, f. 6{0reg. signaticorne, Dej. Cat. éd. 3, p. 330); Venezuela. En outre de toutes ces espèces, il y en a plusieurs autres dans les collections, en»lre autres les Oregost. annulatum, clavkorne, dimidiaticorne et pulchellum deDejean, toutes du Brésil. Chez une, connue sous le nom dcfulvicolle, lepy- gidium et le dernier segment abdominal réunis forment un cône allongé. Il y en a même chez lesquelles les élytres ne recouvrent plus complètement l'abdo- men. (2) Il y avait déjà parmi les Né vroptères du groupe des Phryganides un genre Odontocerus crté par Leach dès 1817, adopté par la plupart des auteurs an- glais (Samouelle, Curlis, Stephens, etc.), mais qui semble être abandonné en ce moment, de sorte que le nom du genre actuel pourra être conservé. Erichson (in Agass. Nomencl. Zool.; Col. p. 110) mentionne un genre Odontocerus so.i- disant créé par M. Guérin-Méneville, dans le « Voyage de la Coquille. » Ainsi que M. J. Thomson (Syst. Cerambyc. p. 336) en a déjà fait la remarque, ce genre n'existe pas. — Syn. NECvciLis Oliv. — Stenopterus Klug, Guér.-Ménev., Perty. 504 LONGICORNF.S. en arrière.— Métasternum renflé, ses épisternums larges, en triangle renversé.— Saillie mésosternale médiocrement large, inclinée en ar- rière, souvent un peu concave. — Saillie prosternale assez étroite, fléchie postérieurement. — Corps allongé, svelte, glabre ou en géné- ral faiblement pubescent. Femelles : Elles ne diffèrent des mâles que par leurs antennes attei- gnant au maximum le milieu des élytres et souvent plus courtes, leurs yeux fortement séparés, leur dernier segment abdominal et leur py- gidium plus allongés. Le genre est conçu ici tel que Serville l'a réduit lui-même, en d'au- tres termes, il ne comprend que lal'^ section de ses Odontocera. Ses espèces sont très-voisines des Oregostoma et des Ommata, mais, ce qui n'existe pas chez ces derniers, on voit déjà apparaître chez elles cette gracihté relative de l'abdomen qui sera portée si loin chez la plupart des genres suivants. Elles sont nombreuses (1), assez grandes pour la plupart et répan- dues dans toute l'Amérique intertropicale. Leur livrée varie, mais presque toutes ont les élytres en partie vitrées. Leur prothorax est tantôt glabre, tantôt orné d'un dessin formé par des poils le pjus sou- vent d'un jaune doré. Il y a de notables cUfférences dans la longueur des premières, qui, le plus souvent, recouvrent presque l'abdomen; mais ces différences ne sont évidemment pas génériques. ISTHMIADE. J. Thoms. Syst. Cerambyc. p. 166. Femelle : Organes buccaux et tête des Odontocera. — Antennes dépassant un peu le milieu de l'abdomen, grêles, finement dentées à partir du G^ article : 3 mi peu plus long que 5, 4 pas beaucoup plus court que celui-ci, II plus court que 10, terminé par un petit appen- dice conique. — Yeux des Odontocera 9- — Prothorax plus long que large, cyUndrique, largement resserré au-delà de son milieu, plus étroitement en deçà, tubercule sur le disque. — Ecusson en triangle curviUgne. — Elytres beaucoup plus courtes que l'abdomen, subulées, linéaires et déhiscentes dans leur moitié postérieure. — Hanches anté- rieures assez saillantes, coniques; cuisses subpédonculées, les quatre (1) Nècyd. fasciata, Oliv. Entoin. IV, 74, pî. 1, f . 9; Guyane? — Sten. al- bicans (an potius Ommata?), opiculis , gracilis {Sten. elegans, Guér.-Ménev. Icon.; Ins. pi. 44, f. 9)^ murinus, Khig, Nov. Act. Acad. nat. Curios. XII, p. 471, pi. 44; Brésil. — Sten. braconides, Perty, Del. ariim. art. Bras. p. 94, pi. 19, f. 3; Brésil. — 0. vitrea, Serv. loc. cit. p. 547; Caycnue. — 0. Dice, Eirene, Eunomia, Mata (vix Inij. gêner.), Newm. The Entomol. p. 91; Brésil. — O. meliea, parnllela, simplex, bispeculifera, subvestita, compressipes^ pœc.ilopoda, chr y zozone [fasciata? Oliv.), A. White, Longic. of ihe Brit. Mus. p. 188; Amazone (Sanlareni). RHINOTRAGIDES. 505 antérieures arquées, terminées par une massue ovoïde; les postérieu- res beaucoup plus grandes que les autres, plus courtes que l'abdo- men, graduellement en massue, un peu arquées ; tarses de la même paire à article 1 aussi grand que 2-3 réunis. — Abdomen rétréci et arqué à sa base, puis renflé et oblongo-ovalaire ; son 5* segment et son pygidium en triangle très-allongé et aigu. — Métasternum très- convexe ; ses épistermuns très-larges en avant, en triangle renversé, — Saillie mésosternale étroite, dilatée et horizontale en arrière. — Saillie prosternale très-étroite, lamelliforme entre les hanches anté- rieures. — Corps très-allongé, presque glabre. Cette formule, rédigée d'après deux exemplaires que M. J. Thom- son a bien voulu me conmiuniquer, ne concerne manifestement que la femelle, ainsi que l'indique la structure de l'extrémité de l'abdomen. L'espèce unique du genre est de grande taille et d'un noir brillant en dessus, d'un rouge sanguin en dessous. Son prothorax est parfai- tement Usse et ses élytres non vitrées. M. J. Thomson lui a imposé le nom, regrettable à certains égards, de hephœstionoides^ son faciès n'ayant guère de rapports avec celui des Hœphestion. Elle appartient si manifestement au groupe actuel que, malgré ses hanches antérieu- res plus saillantes que de coutume, il est impossible de la mettre ail- leurs. Le Brésil est sa patrie. ACYPHODERES. A. Serv. Ann. d. l. Soc. entom. 1833^ p. 549(1). Mâles : Organes buccaux des Odontocera. — Tète très-souvent ca- rénée sur le vertex et entre les antenn^es, terminée par un museau de longueur variable, mais en général assez court (2). — Antennes tan- tôt pareilles à celles des Odontocera, tantôt plus robustes et plus for- tement dentées en scie à partir du S^ article. — Yeux grands, rappro- chés, parfois subcontigus en avant, largement échancrés h leur angle postéro-interne. — Prothorax transversal ou non, rétréci et transver- salement sillonné à sa base, plus ou moins arrondi sur ses côtés anté- rieurs, déprimé sur le disque et le plus souvent muni de trois callosi- tés allongées. — Ecusson oblong, arrondi en arrière. — Elytres planes, un peu ou beaucoup plus courtes que l'abdomen, isolément subulées, linéaires et déhiscentes dans leur moitié postérieure, arrondies ou acimiinées au bout. — Les quatre pattes antérieures courtes, leurs cuisses brièvement pédonculées, puis renflées en une très-forte mas- (1) Syn. StenopteruSj Daim., Klug, — Necïdaus Oliv., Kirby. (2) Chez le crinihts, il est beaucoup pins long et plus élroil quo dans les an- tres espèces à moi connues, et celte forme semble coïncider avec l'absence de carènes sur le prothorax. Cotte espèce et celles qui sont dans le môme cas, s'il en existe, forment une section particulière dans le genre. S06 lONGICORNES. sue arquée en dessus ; les postérieures plus courtes que l'abdomen, subpédonculées, terminées par une massue allongée; jambes de la même paire pubescentes, parfois munies d'une frange externe ou d'une brosse de poils denses ; leurs tarses à article 1 au moins aussi long que 2-3 réunis. — Abdomen cylindrique, relativement grêle ; son pygidium et son dernier segment ventral tronqués au bou,t., le 1" convexe en dessus. — Métasternum très-convexe; ses épisternmns très-larges en avant, en triangle renversé. — Saillie mésosternale large, parfois transversale, horizontale. — Saillie prosternale de lar- geur variable. — Corps allongé, en général assez robuste, pubescent sur la tête et la poitrine. Femelles : Yeux distants. — Abdomen atténué à sa base et à son extrémité ; son pygidium et son dernier segment ventral formant en- semble un cône allongé. Serville n'a fait qu'indiquer ce genre pour la seconde division de ses Odontocera. Il se distingue de ces dernières par de nombreux caractères. Ses espèces ont les élytres vitrées dans leur milieu, plus rarement opaques et dans ce cas jaunes ou testacées. Ces organes va- rient sous le rapport de la longueur et de la forme, mais sont, cà tout le moins, fortement rétrécis en arrière, quand ils ne sont pas, à pro- prement parler, subulés. La livrée générale est également assez va- riable. Le genre habite les mêmes régions de l'Amérique que les Odonto- cera, mais est un peu moins riche en espèces que ces dernières (1). BROMIADES. J. Thoms. Syst. Cerambyc. p. 165 (2). Ce genre ne diffère absolument du précédent que par la forme des élytres qui ne recouvrent pas la moitié basilaire de l'abdomen et for- (1) Il y aura lieu de voir s'il ne faudra pas le restreindre à celles dont l'ab- domen présente les caractères sexuels signalés dans le texte. En attendant, celles qui sont typiques, c'est-à-dire qui ont les élytres longues etsubulées, sont les suivantes : Sten. aurulentus, Daim. Anal, entom. p. 71. — Sten. htrtipes, cri- niius, femoratusj Klug, Nov. Act. Acad. nat. Gurios. XII, p. 473, pi. 44. — A. sericinus, odyneroides, A. White, Longic. of the Brit. Mus. p. 195. — hra- chialis, Pascoe, The Journ. of Entom. I, p. 369; espèce remarquable par la longueur de son prothorax, ses jambes antérieures fortement anguleuses en de- dans et une saillie lamelliforme et bifide au bout dont son pénultième segment abdominal est pourvu. M. Pascoe me paraît avoir décrit la femelUe; je possède le mâle. Chez les deux espèces qui suivent, les élytres sont plus courtes, très-aiguës en arrière, mais nonsubulées : Sten. albitarsis, Klug, loc. cit. p. 475, pi. 44, f. 12. M. A. White (loc. cit. p. 188) en fait une Odontocera, mais, je crois, h. tort. — Necyd. abdominalis, Oliv. Entom. IV^ 74, p. 8, pi. 1, f. 5. (2) Syn. Odontocera, Chevrol. Rev. zool. 1838, p. 285. RHmOTRAGlDES. 507 ment ensemble un triangle régulier obtus à son sommet ; elles sont en même temps très-peu déhiscentes à leur extrémité. L'espèce typique, l'Odontocera hrachijptera de M. Chevrolat, est originaire de Cuba et a les antennes fortement dentées en scie, le prothorax allongé de VAcyph. brachialis, le faciès et la livrée de 1'^. aurulenlus. La femelle seule m'est connue. CHARIS. Newm. The Entomol. p. 21. Mâles : Tête courte en arrière, presque plane entre les antennes, prolongée en un museau médiocre ; front allongé, déclive. — Anten- nes peu robustes, 5,tteignant au plus le milieu de l'abdomen, peu à peu et plus ou moins élargies et dentées en scie à partir du 5* ou 6« article : 3 pas beaucoup plus long que les suivants. — Yeux des pré- cédents, très-rapprochés sur le front. — Prothorax plus long que large, cylindrique, légèrement arrondi latéralement, parfois renflé de cha- que côté près de sa base. — Ecusson petit, carré ou olilong. — Ely- tres planes, plus courtes que la moitié de Tabdomen (1), plus ou moins débiscentes, atténuées et arrondies en arrière. — Pattes des deux gen- res précédents avec les jambes postériem'es parfois garnies de houp- pes de poils fins. — Abdomen cyUndrique, grêle ; pygidium convexe, déchve, arrondi au bout; dernier segment ventral tronqué, profondé- ment fendu, les bords de la fissure tomenteux. — Le surplus comme dans les deux genres précédents. Femelles : Chez les espèces que j'ai sous les yeux, leurs antennes difl'ùrent à peine de celles des màle« dont elles ne se distinguent que par leurs yeux distants et leur abdomen plus gros, atténué à ses deux extrémités, avec son dernier segment et son pygidium allongés, atté- nués et arrondis au bout, enfin le métasternum moins renflé. La forme du dernier segment abdominal des mâles n'est probable- ment pas constante. Le prothorax est finement rugueux et souvent orné de petites taches grisâtres formées par des poils couchés ; les ély- tres sont tantôt vitrées, tantôt opaques. Ces insectes sont, pour la plupart, petits et d'une forme moins ro- buste que ceux des deux genres précédents. Ils habitent, comme ces derniers, les parties chaudes de l'Amérique du Sud (2). (1) M. C. A. Dohrn m'a communiqué le mâ,!e d'un insecte du Brésil qui pré- sente tous les caractères du genre, si ce n'est que ses élylrcs atteignenl presque l'extrémité de l'abdomen. D'un autre cAté, si ses cuisses postérieures dépas- saient cette extrémité, ce serait une PASYPiiitE. Toutes ces petites espèces du groupe actuel se touchent de si près et sojit si variables, qu'il pourra fort bien arriver que les genres Ischasia, Pasyphile et même Puygopoda ne soient consi- dérés que comme de simples sections du genre C«aris. (2) C. Euphrosyne, Erato, Aglaia, Newm. loc. cit.— Mneme, Aœde, Melete, SOS LONGICORNES. Les deux genres suivants, ne comprenant également que de petites espèces, ne diffèrent de celui-ci que par de faibles caractères. ISCHASIA. J. Thoms. Syst. Cerambyc. p. 163. Je n'ai sous les yeux qu'une femelle de ce genre ; elle ne diffère de celles des Charis que par les caractères suivants : Museau de la tête im peu plus long. — Antennes dépassant un peu le milieu de l'abdomen, graduellement épaissies à partir du 6^ article et non dentées en scie, le 3" presque du double plus long que le 2*. — Protborax oblongo-cylindrique, sans renflements latéraux près de sa base. — Pattes moins robustes, les postérieures plus longues ; leurs cuisses longuement pédonculées, dépassant un peu l'abdomen; leurs jambes longues, grêles ainsi que les tarses. — Saillies mésosternale et prosternale étroites. — Corps plus svelte, hérissé de poils fins redres- sés, mais peu abondants. A ces caractères, l'unique espèce {rufina Thoms.) du genre rémiit une livrée d'un jaune ferrugineux uniforme et des élytresnon vitrées, ce qui lui donne une physionomie différente de celle de la plupart des Charis. Elle est petite et habite le Brésil. PASYPHILE. J. Thoms. Syst. Ceramtyc. p. 164. Ce genre, dont je ne connais que des mâles (1), est, à son tour, si voisin des Ischasia, que je ne lui trouve pas d'autres caractères dif- férentiels que ceux-ci. Museau court, transversal. — Yeux médiocrement séparés. — Ely- tres recouvrant les 2/3 de l'abdomen. — Cuisses postérieures dépassant Ncwm. ibid. p. 90. Tous du Brésil. — Corynna, Pascoe, Trans. of the entom. Soc. Ser. 2, V, p. 290; Colombie (Sainle-Marthe). Le Molorchiis laticornisila K\ug (Nov. Act. Acad. nat. Curios. XII, p. 469, pi. 4i, f. 1), que M. A. White (Longic. of llic Brit. Mus. p. 179) rapporte, avec doute, au genre actuel, me paraît lui appartenir réellemenl, malgré ses antennes très-déprimées et fortement élargies à leur extrémité. Le Mol. sco- parius du môme autour (loc. cit. pi. 44^ f.2) que M. A. Whitc (loc.cit. p. 196) comprend parmi les Acyphoderes, n'en est certainement pas un et serait beau- coup mieux à sa place ici. (1) M. J. Thomson ne signale aucun sexe en particulier. Il a bien voulu me communiquer deux exemplaires de l'espèce typique, dont l'un comme étant une femelle. Mais tous deux sont des mâles, recounaissables à leur abdomen cylin- drique. Le dernier segment ventral de cet insecte est simplement tronqué et non fendu, comme celui des Charis. RHINOTRAGIDES. 509 assez fortement ce dernier ; tarses de la même paire assez allongés, à article 1 au moins aussi long que 2-4 réunis. L'espèce typique {mystica Thoms.) est également petite et originaire du Brésil. Elle a les élytres vitrées et la livrée habituelle des Charis, notamment les petites taches grisâtres dont leur prothorax est orné. PHYGOPODA. J. TuoMS. Syst. Cerambyc. p. 164. Mâle : Yeux subcontigus, très-grands, à peine échancrés. — Elytres n'atteignant pas tout à fait la moitié de l'abdomen. — Cuisses posté- rieures aussi longues que le corps, très-longuement pédonculées, dé- passant fortement l'abdomen; jambes de la même paire graduelle- ment épaissies et densément ciliées dans leur moitié terminale ; leurs tarses médiocres. — Le surplus comme chez les Pasyphile. — Femelle inconnue. La petite espèce [fugax Thoms.), type de ce genre, est encore plus svelte que celles des deux genres précédents, en entier noire, avec le centre des élytres vitré. Le Brésil est également sa patrie. TOMOPTERUS. A. SfiRV. Ann. d. l. Soc. entom. 1833, p. 544. Mâles : Tête prolongée en un court museau transversal et paral- lèle. — Antennes dépassant à peine les élytres, assez robustes, gros- sissant peu à peu à partir du 5® article ; le 3^ notablement plus long que le 4<'. — Yeux très-rapprochés sur le front, fortement échancrés au côté interne. — Prothorax subglobuleux, un peu déprimé en dessus, étroitement resserré et rebordé en avant et à sa base. — Ecus- . son en triangle allongé et tronqué au bout. — Elytres formant, réu- nies, un carré transversal arrondi aux angles postérieurs. — Pattes assez robustes; les quatre antérieures courtes, leurs cuisses briève- ment pédonculées et terminées brusquement "par une grosse et courte massue; les postérieures un peu arquées avec leur massue fusiforme, commençant presque dès leur base, ne dépassant pas l'abdomen; tarses de la môme paire à article 1 à peine aussi long que 2-3 réunis. — Abdomen cylindrique; son dernier segment échancré de cbaque côté et terminé par une pointe aiguë; pygidium petit, subvertical, convexe, acmniné au bout. — Métasternum ample; ses épisternums très-larges, en triangle renversé. — Saillie mésosternale assez large. — Saillie prosternale plus étroite. — Corps médiocrement allongé, robuste, partiellement pubescent. Femelles : A en juger par celle de l'espèce typique, elles diffèrent des mâles par les points suivants : Yeux médioerement séparés. — SIO LONGICORNES. Antennes à peine plus courtes. — Abdomen rétréci à ses deux extré- mités; son dernier segment courte arrondi en arrière; pygidium al- longé, déclive, peu à peu rétréci et arrondi au bout. Petits insectes bien distincts de tous les précédents par la forme de leurs élytres qui rappelle complètement celle de ces organes chez les Staphylinides. Leur forme générale assez massive et l'élégance de leur livrée contribuent également à les faire aisément reconnaître. Le trait le plus saillant de cette dernière consiste en ce que les ély- tres sont chacune obliquement traversées par une ligne jaune cal- leuse, ou ont leurs angles externes postérieurs de la même couleur sur une large étendue. Quelquefois [staphylinus, pretiosus), comme chez les Hesthesis de l'Australie, l'abdomen est traversé par une ou deux larges bandes ferrugineuses. Le genre ne comprend, en ce moment, que quatre espèces d-e l'A- mérique intertropicale (1). Note. Je ne vois pas bien la place du genre suivant dans le groupe au- quel il appartient sans aucun doute. PANDROSOS. H. W. Bâtes, The Entom. Monthl. Magaz. IV, p. 24. Museau beaucoup plus court et plus large que chez les Rhînotra- Gus et les Oregostoma. — Yeux complètement latéraux et très-lar- gement séparés en avant. — Antennes pareilles à celles des Oregos- toma, filiformes, peu à peu épaissies, avec leurs articles terminaux légèrement en scie. — Elytres normales, obliquement tronquées au bout; leurs épipleures verticales, carénées en dessus. Cette formule a été visiblement empruntée au sexe femelle. Le genre a pour type le Rhinolragus exilis de M. A. White (2), petite espèce découverte par M. Bâtes sur les bords de l'Amazone (Villa Nova). Quant aux deux genres suivants, placés par leurs auteurs dans le voisinage des Rhinotragus, la forme générale de leurs espèces, et surtout la brièveté et la largeur de leurs tarses, rendent probable qu'ils sont étrangers aux Rhinotragides. Leur place ne pourra être déterminée que lorsqu'on saura si leurs cavités cotyloïdes intermé- diaires sont fermées ou non. (1) r. staphylinus , A. Serv. loc. cit. p. 545; Brésil. — pretiosus, Newm. The Entomol. p. 21; Brésil. — vespoides, Guatiraala; larroides, Amazone; A. White, Longic. of the Brit. Mus. p. 176. (2) Longic. of the Brit. Mus. p. 201. BHINOTRAGIDSS. 511 ERYTHROPLATYS. A. WhIte, Longic. of the Brit. Mus. p. 201. La formule générique exposée par M. A. White est très-courte; je la complète à l'aide de sa description de l'espèce typique. Palpes saillants. — Tête terminée par un museau pointu. — An- tennes ayant leurs articles terminaux un peu déprimés et en scie au côté interne, leurs sept derniers articles revêtus d'une pubescence grise soyeuse. — Prothorax aussi long que large. — Elytres courtes, élargies et arrondies en arrière. — Pattes assez robustes; cuisses en massue; jambes assez courtes; tarses courts, larges; leurs articles transversaux. L'espèce (1) décrite et figurée par M. A. White reproduit en petit les formes, la forte ponctuation et même en partie la livrée des Cte- NODES du groupe des Tropidosomides. Il est possible qu'elle doive, avec celle du genre suivant, constituer un groupe à part dans le voi- sinage de ces derniers. ^CHMUTES. (Pascoe) h. W. Bâtes, The Entomol. Monikl. Mag. IV, p. 23. Lobe externe des mâchoires très-allongé. — Museau long comme chez les Oregostoma; front plan. — Antennes beaucoup plus courtes que le corps; leurs articles intermédiaires fortement dilatés avec leurs angles internes saillants : 2 et 3 munis en dehors d'une frange de cils robustes, 4 plus court que 5. — Yeux presque contigus en avant. — Prothorax rétréci antérieurement. — Elytres sinueusement tronquées à leur extrémiié, les deux angles de la troncature épineux. — Pattes assez courtes, robustes; cuisses en massue; tarses courts, larges, leurs articles triangulaires. — Corps oblong, déprimé, élargi en arrière ; faciès des Lycus. M. Bâtes regarde ce genre comme intermédiaire entre les Rhino- TRAGus et les Erythroplatys. Il n'en décrit qu'une petite espèce [lycoides] découverte par lui sur les bords du Haut- Amazone. ANTEROS. Blanch. Bist. nat. d. Ins. 11, p. 150. M. Blanchard place ce genre entre les Callisphyris et les Tomop- TERUS, en ajoutant plus loin (p. 170) qu'il est établi sur une espèce inédite de l'Austrahe. Les caractères qu'il lui assigne se bornent à ce peu de mots : (1) E. coralUfer, A. Wliito, loc cit. p. 202, pL 5, S. 2. 512 lONGJCORNES. Antennes filiformes. — Elytres de moitié plus courtes que le corps, rétrécies en lanière au-dessous des angles huméraux, — Pattes pos- térieures très-petites, glabres; tarses à 1"^^ article très-court. Groupe XIX. Hesthésidei. Palpes courts, les maxillaires plus que les labiaux ; leur dernier article subliliforme. — Mandibules médiocres, arquées et entières au bout. — Tête enfoncée dans le prothorax presque jusqu'aux yeux; ses tubercules antennifères largement séparés, très-courts, entiers; front très- grand, vertical, en carré allongé, rebordé latéralement; joues un peu allongées. — Antennes as?ez robustes, filiformes ou un peu épaissies au bout, au maximum un peu plus longues que le corps. — Yeux grands, allongés, échancrés dans leur moitié supérieure interne. — Protliorax transversal, inerrae sur les côtés. — Ecusson assez grand. — Elytres planes et très-courtes. — Pattes médiocres; han- ches antérieures assez grosses, globuleuses, de niveau avec la saillie prosternale; leurs cavités cotyloïdes fermées ou étroitement ouvertes en arrière; celles des intermédiaires largement ouvertes en dehors; cuisses postérieures beaucoup plus courtes que l'abdomen; tarses de la môme paire assez longs, comprimés. — Métasternum convexe ; ses épisternums très-larges, en triangle renversé. — Saillies mésosternale et prosternale larges. — Corps allongé, pubescent. Au premier coup-d'œil, le genre Hesthesis de M, Newman paraît appartenir aux Nécydalides, mais il s'éloigne fortement de ce groupe par la forme de ses hanches antérieures qui sont parfaitement glo- buleuses. Par ce caractère, la forme de la tète et celle de la saillie prosternale, il est voisin des Distichocera qui suivent et près des- quelles je crois devoir le placer; la brièveté de ses elytres le rap- proche également des Tomopterus qui terminent les Rhinotragides. Comme les Distichocera, il est propre à l'Australie. HESTHESIS. Newm. Ann. ofnat. Hist. V, 1840, p. 17 (1). Mâles : Tète un peu concave entre les antennes. — Antennes (2) mates, un peu plus longues que le corps, à articles 1 court, en cône renversé, 3-10 subégaux, obconiques, 5-10 un peu anguleux à leur sommet interne, il plus grand que 10, longuement appendiculé, obtus au bout. — Prothorax subcylindrique, rétréci en arrière, arrondi ou (1) Syn. MoLORCHUsFab., Kirby, Boisduv. (2) M. Newmaa leur assigne 12 articles chez les cf et 11 chez les Ç;\'àp- pendice qui termine le dernier Ta induit en erreur; il existe dans les deux yexes, du moins chez les espèces que j'ai sous les yeux. DISTICHOCÉRIDES. S13 renflé sur les côtés en avant. — Ecusson en triangle rectiligne. — Elytres isolément et obliquement tronquées au bout de dedans en dehors, divergentes ou non. — Cuisses peu à peu et faiblement en massue ; tarses de la même paire à article 1 plus grand que 2-3 réu- nis. — 5* segment abdominal aussi long que 4, rétréci et arrondi au bout. — Saillies mésosternale et prosternale très-larges; la 1" in- clinée, la 2^ horizontale, toutes deux plus ou moins échancrées en arrière. Femelles : Antennes moins longues que le corps, plus obtusément dentées. — Dernier segment abdominal plus allongé et plus conique. Ces insectes sont en général de grande taille et d'un faciès robuste. Leur livrée, noire ou brunâtre, offre cela de remarquable que, chez la plupart, l'abdomen est traversé en dessus par des bandes jaunes dont le nomljre varie de une à quatre et qui ne correspondent pas toujours à des bandes de même nature dont il est orné en dessous. Les élytres sont assez varialiles sous le rapport de la forme et fré- quenunent présentent des taches irréguhères testacées ou blanches. Les espèces décrites s'élèvent à une douzaine (1). Groupe XX. Distichocérïdes. Lobe externe des mâchoires très-saillant, grêle, élargi, tronqué et pénicillé au bout. — Palpes comis, les maxillaires plus que les la- biaux; leur dernier article faiblement triangulaire. — Manchbules courtes, épaisses, aiguës au bout. — Tête enfoncée presque jusqu'aux yeux dans le prothorax ; tubercules antennifères presque nuls, entiers; front très-grand, subvertical; joues assez allongées. — Antennes ro- bustes, plus courtes ou un peu plus longues que le corps, biflabellées [çf) ou épaissies au bout (9). — Yeux allongés, fortement échancrés dans leur moitié postérieure interne. — Prothorax transversal, inernie laté- ralement. — Ecusson médiocre. — Elytres cunéiformes, brièvement déliiscentes en arrière. — Pattes longues; hanches antérieures grosses, globoso-ovalaires (2), de niveau avec la saiUie prosternale ; leurs ca- vités cotyloïdes fermées en arrière ;• celles des intermédiaires large- ment ouvertes en dehors; tarses postérieurs très-longs, comprimés. — Episternmiis métathoraciques assez larges, parallèles, brusquement (1) Mol. varicgatus, Fab. Syst. El. II, p. 375. — Mol. cinguMus, Kirby, Linn. Trans. XII, p. 470. — Mol. ferrugineus (Mac-Leay) Boisduv. Faune d. l'Océan, il, p. 487. — H. bizonatiis, Newm. loc. cit. — //. ornatiis, Saund. Trang. of the ciitom. Soc. Ser. 2, I, p. 84, pi. 1, f. 1. — //. inœrens, Pascoe, ibid. Ser. 2, V, p. 21. — //. angulatus, murinus, vig'ilans, acutipennis, vespa- r/u.'î, Pascoe, ibid. Ser. .3, I^ p. 554. — //. plorulor, l'ascoc, Thr; Joiirn. oIEn- tom. I, p. o69; T.ismanio. (2) Chez les grandes espèces, surtout chez leurs femelles, ces hanches sont légèrement anguleuses en dehors, ce qui n'a pas lieu chez les petites. Col&oplères. Tome VilL 33 bii LONGICORNES. rétrécis en arrière. — Saillies mésosternale et prosternale larges. — Corps massif, cunéiforme. Ce groupe ne comprend que le genre Distichocera de Kirby, uiie de ces formes ambiguës si nombreuses en Australie. A un aspect gé- néral qui mppelle celui des Glaucytes, ses espèces réunissent des organes buccaux de Callichromides, une tête très-voisine de celle des Hesthesis, le tout réuni à des antennes bi-flabellées chez les mâles. En somme, ces insectes me paraissent, comme à M. J. Thomson (1), se rapprocher des Rhinotragides plus que de tout autre groupe. DISTICHOCERA. (Mac-Leay) Kirby, Trans. of the Linn. Soc. XII, p. 471. Mâles : Tête presque plane, large et sillonnée entre les antennes ; front en earré plus long que large, caréné sur ses bords latéraux, par- fois (par ex. maculicollis) concave. — Antennes à articles 1 court, gros, subpyriforme, 3 allongé, échancré au bout, plus long que 4, 5-11 plus courts, égaux, munis, ainsi que 4, de deux longs rameaux aplatis, opposés, 42 pas plus long que les rameaux de 11 et ayant la même forme. — Prothorax transversal, tantôt (par ex. maculicollis) subcyhndrique, tantôt resserré en avant, renflé et anguleux sur les côtés. — Ecusson en triangle curvihgue ou largement arrondi en ar- rière. — Elytres peu convexes, munies de côtes fines et saillantes, tronquées à leur extrémité. — Cuisses peu à. peu épaissies, les posté- rieures un peu plus courtes que les élytres; tarses de la même paire à article 1 plus grand que 2-3 réunis. — 5« segment abdominal égal à 4, rétréci et tronqué en arrière. — SailUe mésosternale verticale en avant, horizontale et en carré transversal ou subéquilatéral en arrière. — Saillie prosternale plane, bifide ou bilôbée et saillante postérieu- rement. — Corps revêtu d'une fine pubescence molle et plus ou moins soyeuse. Femelles : Antennes atteignant le milieu ou les 2/3 des élytres, grossissant à leur extrémité, de 11 ou 12 articles : 3-5 ou 3-6 obco- niques, plus longs que les suivants, ceux-ci obhquement échancrés au bout, 11 tantôt oblong et appendiculé, tantôt cyhndrique et suivi d'un article distinct, petit et grêle. — Cuisses postérieures beaucoup plus courtes que les élytres. Souvent, outre ces différences, les deux sexes n'ont pas la même livrée. Les mâles sont généralement noirs en entier, tandis que les femelles ont le prothorax et les élytres, ou celles-ci seulement, d'un beau jaune ou d'un rouge sanguin soyeux. Les intervalles entre les côtes des éljires sont finement alutacés ; le prothorax est plus ou (1) Syst. Cerambyc. p. 162. ÉROSCnÉMIDES. 513 moins inégal, mais jamais très-fortement. Ces insectes sont, pour la plupart, d'assez grande taille et assez rares dans les collections. On en connaît six espèces (1). Groupe XXI. Ëroschémïdes. Palpes snbfiliformes, au plus médiocres ; les maxillaires un peu plus longs que les labiaux. — Mandibules courtes, aiguës au bout. — Tète assez saillante, brusquement mais médiocrement resserrée en arrière des yeux ; tubercules antenuifères entiers au bout ; front vertical ; joues de longueur variable. — Antennes robustes, veloutées, atténuées au bout, plus courtes que le corps dans les deux sexes. — Yeux assez gros et assez courts, échancrés. — Prothorax relativement petit, inégal en dessus, tubercule ou non sur les côtés. — Ecusson au plus médiocre. — Elytres peu convexes, munies de fines côtes longitudinales et d'une frange de cils courts sur leurs bords latéraux postérieurs et en ar- rière. — Pattes de longueur variable ; hanches antérieures fortement anguleuses en dehors, conico-cylindriques, saillantes, contiguës ou très-rapprochées au côté interne j leurs cavités cotyloïdes fermées ou étroitement ouvertes en arrière ; celles des intermédiaires ouvertes en dehors; cuisses postérieures beaucoup plus courtes que les élytres. — Episternums métathoraciques de largeur variable, atténués en ar- rière. — Sailhe mésosternale inchnée en arrière. — Corps plus ou moins large ; livrée et faciès des Lycus. Il n'y a plus rien de conunun, sous le rapport du faciès, entre les groupes précédents et celui-ci. On pourrait définir ses espèces des Pakistemia ou des Pteroplatus (Paristémiides) pourvus de hanches antérieures anguleuses et saillantes. Elles ont jusqu'à la frange de cils courts qui caractérise les élytres de ces derniers, mais les côtes de ces organes sont plus saillantes, plus régulières, et leur livrée est constamment d'un fauve uniforme ; le reste du corps est noir, sauf parfois le prothorax en dessus. D'un autre côté, ces insectes se rap- prochent des quatre groupes suivants par la brièveté et la structure de leurs antennes, ce qui m'a engagé à les placer ici malgré la forme de leurs hanches antérieures. Ces insectes sont propres à l'Australie et au nord de l'Hindostan oii (1) D. raaculkolliSy Kirby, loc. cit. pi. 23, f. 10, o^ (9 ferrirginea, Guôr.- Ménov. Voy. d. 1. Coq.; Enlom. p. 129; fulvipeniiis, Newm.Tliu entom. Mag. V, p. 492; olim). — par {fuliginosa Bhnch.), Kirby i, Mac-Leayi, Newm. Proceed. of the Zool. Soc. 1851, p. 78. — Thomsonella, A. Whitc, ibid. 1859, p. 122, pi. 58, f. 6. — mutator, Pascoc, TlioJoiirn. of Entom. I^ p. 370. Cette liste est empruntée à M. rascoe, Jonrn. of llie Lini). Soc; Zool. IX, p. 12:1. Antérieurement, M. Newman (Tbe Zool. 1851, p. 3091 et 3122) avait pu- blié une Monographie de ces insectes, et unft noie étendue sur leur synonymie dans les Ann. a. Mag. of nat. Hist, Ser. 2, XI, 1843, p. 253. 516 LONGICORNES. ils représentent évidemment les Paristémiides qui n'y existent pas. Leurs genres se bornent aux trois suivants : I. Museau très-court ou médiocre; saillie mésosterflale étroite, trian- gulaire. Antennes en scie; prothorax inerme sur les côtés : Pyro- calymma. Antennes non en scie; prolhorax tubercule sur les côtés : Eroschema. II. Museau allongé; saillie mésosternale large, parallèle: Cftaodaits. PYROGALYMMA. J. Thoms. Syst. Cerambyc. p. 159. Je n'ai à ma disposition qu'un exemplaire de l'espèce typique de ce groupe voisin des Eroschema qui suivent, et qui n'en diffère que par les caractères suivants. Cet exemplaire me paraît être une fe- melle. Tête munie d'un bourrelet intra-antennaire concave et sillomié sur la ligne médiane; front transversal; museau presque nul. — Antennes de la longueur des 3/4 du corps, à articles 3-10 graduellement plus longs, déprimés et fortement dentés en scie au côté interne, 11 aussi long que 10, obtus au bout. — Prothorax subtransversal, assez con- vexe, peu à peu rétréci en avant, muni d'un sillon transversal avant son extrémité et d'une grande excavation sur le disque, bisinué à sa base, avec ses angles postériem's distincts, inégal en dessus. — Ecusson en triangle rectiligne aigu. — Elj'tres assez convexes, graduellement et médiocrement élargies en arrière, arrondies à leur extrémité, mu- nies chacune de quatre fines cônes longitudinales peu saillantes. — Corps assez large, finement pubescent en dessous. C'est principalement par la brièveté du rostre et la structure très- différente des antennes que le genre s'éloigne du suivant. Son unique espèce [Pyrocliroides Thoms.) est un assez grand insecte du nord de l'Hindostan, noir, avec le vertex de la tète, le dessus du prothorax et les élytres d'un rouge fauve. EROSCHEMA. Pascoe, Trans. ofthe entom. Soc. Ser, 2, V, p. 17 (1). Mâles : Tête assez fortement concave entre ses tubercules antennl- fères; front assez grand, oblique; joues médiocrement allongées, for- mant un court museau. — Antennes de la longueur des 3/4 du co-rps, atténuées à leur extrémité, à articles 1 assez grand, en cône renversé, 3-4 renflés et munis de touffes de poils au bout, celui-là le plus long, (1) Syn. OcTAViA, J. Tlioms. Essai, etc. p. 146; olim. ÉROSCHKMIDES. 517 5-41 subcylindriques, subégaux, 11 aigu au bout. — Prothorax sub- transversal, brusquement atténué et resserré en avant, moins forte- ment en arrière, transversalement convexe sur le disque et briève- ment tubercule sur les côtés en arrière. — Ecusson en triangle cur- viligne. — Elytres médiocrement convexes, parallèles, isolément arrondies à leur extrémité. — Pattes médiocres ; hanches antérieures contiguës ; cuisses graduellement en massue ; tarses postérieurs mé- diocres, à article 1 plus court que 2-3 réunis. — Episternums méta- thoraciques étroits. — Saillie mésosternale assez étroite, triangulaire, parallèle. — Corps assez allongé, villeux en dessous, avec les élytres revêtues de très-courts poils soyeux et redressés. Femelles : Antennes dépassant à peine le miheu des élytres, plus robustes, leurs articles 1-5 ciliés en dehors. — Le surplus comme chez les mâles. L'espèce (1) typique de ce genre est originaire de l'Australie, de taille moyenne, noire, avec les élytres fauves ; ces dernières ont cha- cune quatre côtes légèrement abrégées en arrière ; leurs intervalles sont criblés de points enfoncés, la plupart carrés, et en partie con- fluents. Depuis, M. Pascoe en a publié une seconde (2) du même pays. CHAODALIS. Pascoe, TheJourn. ofEntom. Il, p. 366. Femelle : Tête largement concave entre ses tubercules antennifè- res ; ceux-ci assez saillants; front court, vertical; épistome et les joues formant un assez long museau. — Antennes peu à peu atténuées, atteignant le màlieu des élytres, à articles Igros, en cône arqué, 3-10 déprimés, ob tu sèment dentés en scie, subégaux, 11 à peine plus long que 10, obtus au bout. — Prothorax transversal, fortement resserré en avant, moins à sa base, muni d'un fort tubercule conique de chaque côté, et de deux autres presque pareils sur le disque. — Ecusson assez grand, en triangle rectiligne subéquil'atéral. — Elytres subdéprimées, beaucoup plus larges aue le prothorax à leur base, allongées, paral- lèles, arrondies en arrière. — Pattes des Eroschema, seulement plus longues. — Dernier segment abdominal allongé, un peu atténué et tronqué en arrière. — Episternums métathoraciques assez larges. — Saillie mésosternale large, parallèle, échancrée au bout. — Saillie prosternale très-étroite, rétrécie dans son milieu, tronquée postérieu- rement. — Corps large; vestiture des Eroschema. — Mâle inconnu. Genre bien distinct des précédents par la longueur de son museau, la structure de ses antennes et la non-contiguité des hanches anté- (1) E. Poweri, Pascoe, loc. cit. pi. 2, f. 2 (0. nigricollis ^ .T. Tlioms. loc, cit.), (2) E. atricolle, Pascoe, The Journ. ofEntom. Il, P- 365. 518 LONGICORNES. rieures. Il est également australien et l'espèce (1) qui en forme le type n'est pas beaucoup plus grande que VEroschema Poweri, mais pres- que du double plus large; sa livrée est noire, avec les côtés du pro- thorax d'un fauve soyeux et les élytres d'un fauve vif; ces dernières ont chacune quatre fines côtes très-distinctes. Groupe XXII. Pyresthides. Palpes au plus médiocres, égaux ou les maxillaires un peu plus longs; leur dernier article faiblement triangulaire. — Mandibules courtes, arquées et entières au bout. — Tète assez saillante; ses tu- bercules antennifères courts, échancrés au bout ; front vertical ou subvertical; joues de longueur variable. — Antennes plus ou moins robustes, déprimées et dentées en scie, plus courtes que le corps dans les deux sexes (2). — Yeux assez grands, profondément échancrés. — Prothorax ovalaire ou subcylindrique, inerme latéralement. — Ecus- son médiocre ou petit, variable. — Elytres plus ou moins longues, débordant en général faiblement le prothorax à leur base. — Pattes courtes; hanches antérieures globuleuses, non saillantes; leurs cavi- tés cotyloïdes fermées en arrière ; celles des intermédiaires ouvertes en dehors (3) ; cuisses postérieures plus courtes que les élytres, très- rarement pédonculées à leur base; l^"" article des tarses de la même paire plus court que 2-3 réunis. — Episternums métathoraciques pa- rallèles, jamais très-larges. — Saillies mésosternale et prosternale va- riables. — Corps en général allongé. A ces caractères s'ajoute une livrée constamment fauve ou d'un rouge sanguin en dessus, sauf parfois sur le prothorax et à Textré- mité des élytres qui sont noirs. Cette livrée est tantôt celle des tégu- ments eux-mêmes, tantôt elle est due à des poils lanugineux pareils à ceux des Pyrochroa. Mais jamais ces insectes ne prennent ce faciès de Lycus si frappant chez les Eroschémides et qui se retrouvera plus loin chez les Paristémiides. Sauf les Pll'tonesthes dont la taille est médiocre, les Pyrestides sont assez grands et ont une forme générale assez variée. Sur les six genres qu'ils constituent, cinq sont propres aux Indes orientales, le dernier (Dalila) est africain. 1. Pubescence du corps en dessus, nulle ou différente de celle des Pyrochroa. a Yeux divisés : Pachylocherus. aa — simplement échancrés. (1) C. Mac-Leayi, Pascoe, loc. cit. p. 367, pi. 16, f. 1. • (2) A l'exception des Erythrestës mâles, chez qui elles dépassent légère- ment le sommet des élylres. (3) Celles des Dalila le sont moins que dans les autres genres. PYRESTHIDES. 519 Epipleures des élytres échancrées kleurhaise iPyresthes. — — ■ entières — lErythrus. II. Pubescence du corps en dessus pareille à celle dos. Pyrochroa. 6 Antennes de 11 articles. Prothorax allongé, caréné sur la ligne médiane : Ery- ihresihes. ~- — cylindrique^ resserré en avant : Plu- tonesthes. bb Antennes de 12 articles, très- larges : Dalila. PACHYLOCERUS. HoPE, Trans. of ihe Zool. Soc. I, p. 19 (1). Mâles : Tête bi-sillonnée entre lés yeux, uni-silloni)ce entre ses tu- bercules antennifères et sur le front; celui-ci vertical; épistome muni d'une plaque à sa base; joues assez allongées. — Antennes dépassant un peu, au maximum, le rniHeu des élytres, très-robustes, grossis- sant peu à peu : à articles 1 et 3-5 obconiques ou subpyriformes, 6-11 larges, dentés en scie, 11 pas plus long que 10, brièvement appendi- culé au bout. — Yeux assez fortement séparés en dessus, la''genient divisés ; leur partie supérieure petite, ovalaire. — Prothorax aussi long c[ue large, ovalaire, couvert de rides transversales. — Ecusson en triangle subrectiligne. — Elytres courtes, subcylindriques, un peu déprimées en dessus, arrondies et inermes en arrière. — Pattes cour- tes, robustes; cuisses fortement en massue, surtout les antérieures, les postérieures ne dépassant pas le S** segment abdominal ou le 3^ ; tarses assez larges, à article 1 triangulaire, beaucoup plus court que 2-3 réunis. — Saillie mésosternale assez large, liorizontale, éclian- crée au bout. — Saillie prosteïuale verticale en arrière. — Corps court, presque glabre, ou partiellement pubescent. Femelles : Je ne les connais pas bien ; les exemplaires qui me pa- raissent appartenir à ce sexe ne diffèrent de ceux que je regarde comme des mâles que par leur tête un peu plus courte et leurs an- tennes moins robustes. Genre singulier, ayant sous le rapport du faciès et de la livrée, une analogie réelle avec les Lamiides du genre Tetraopes. Comme chez ces derniers le fond de cette dernière est d'un rouge plus ou moins vif et brillant auquel s'ajoutent des taches ou des bandes noires qui paraissent sujettes à varier sensiblement selon les individus. Depuis Olivier qui, le premier, en a fait connaître une, trois autres espèces ont été décrites (2). Elles sont de taille moyenne et propres auxludes orientales. (1) Syn. Cerambïx Oliv. (2) Cer. crassicornis, Oliv. Enlom. IV, G7, p. &1, pi. 20, f. 150; Olivier 520 LONGICORNES. PYRESTHES. Pascoe, Trans. ofthe entom. Soc. Scr. 2, IV, p. 96. Mâles : Tète à peine concave et sillonnée entre les antennes ; front court, vertical ; épistome muni à sa base d'une plaque triangulaire ; joues un peu allongées. — Antennes de la longueur des 2/3 des ély- Ires, robustes, à articles 1 médiocre, en cône renversé, 3-4 obconiques, celui-là le plus long, 5-10 déprimés, fortement dentés en scie au côté interne, peu à peu plus étroits, 11 aussi grand que 10, déprimé, briè- vement appeudiculé. — Protliorax beaucoup plus long que large, cy- lindrico-ovalaire, transversalement sillonné et rebordé à sa base. — Ecusson en triangle rectiligne. — Elytres assez convexes, parallèles ou un peu élargies en arrière, avec leur extrémité arrondie et leur suture canaliculée à sa base ; leurs épipleures fortement échancrées en arrière des épaules, celles-ci un peu saillantes et obliquement tron- quées.— Pattes médiocres, peu robustes, subégales; cuisses graduel- lement en massue, les postérieures ne dépassant pas le 2"^ segment abdominal; tarses postérieurs assez longs, peu robustes, à articles 1 un peu plus court que 2-3 réunis. — Dernier segment abdominal mé- diocre, largeQient et faiblement arrondi en arrière. — Pygidium tron- qué ou subtronqué. — Episteruuras métathoraciques assez larges. — Saillie mésosternale assez étroite, inclinée ou borizontale et échancrée au bout. — Saillie prosternale étroite, fortement arquée en arrière. — Corps allongé, revêtu do poils fins redressés, peu apparents. Femelles : Je ne suis pas bien sûr de les connaître ; les exemplaires qui me paraissent tels ne diffèrent des autres que par leurs antennes un tant s'oit peu plus courtes. Genre très-tranché, ne fût-ce que par l'échancrure que les épipleu- res des élytres présentent k leur base. Celles de ses espèces qui me sont connues sont de moyenne taille, d'un rouge de cinabre clair ou foncé en dessus, avec îe dessous du corps, sauf parfois l'extrémité de l'abdomen, et les antennes noirs. Leur tète et leur prothorax sont plus ou moins rugueux et les élytres criblées d'assez gros points en- foncés. Elles sont répandues du nord de la Chine aux Moluques (1). ignorait sa patrie; Srhœnlicrr (Syn. Ins. III, p. 302) l'indique comme du Séné- gal; mais c''cst, sans aucun doiUe, un insecte \ai\\eD.— P. corallinus, Hope, loc. cit. pi. 2, f. 5. — pilosu!;, Baquet in Guérin-Ménev. Icon.; Ins. p. 230. — plumiferus, Pascoe, Trans. of thc entom. Soc. Ser. 2, IV, p. 96, pi. 23, f. 5. (1) P. eximius, Bornéo; miniaius, Hindoslan hor. ; hœmatkv s, iiurô delà Chine; Pascoe, loc. cit.; le 1" est figuré pi. 22, f. 3.— cardinalis, Pascoe, The Journ. of Entom. II, p. 50; Hong-Kong. —j)o/î/M5, scapularis, virgatus, ni- gricoUis, Pascoe, Proceed. of Ihe Zool. Soc. 1866, p. 516, pi. 42, f. 4-6; Ma- laisie (Pùulo-Pinang). PYRESTHIDES. 521 ERYTHRUS. A. White, Longic. of the Brit. Mus. p. 142 (1). Mâles : Mandibules un peu allongées, droites puis arquées au bout. — Tète plus ou moins concave entre ses tubercules antennifôres ; front court ; épistome et joues formant un museau assez long. — Antennes de la longueur des 2/3 ou des 3/4 du corps, pareilles à celles des Pr- RESTHES, si ce u'est que leurs articles S-10 sont parfois [bicolor) un peu moins dentés. — Yeux des Pyresthes. — Prothorax transversal ou non, convexe, atténué en avant, muni en dessus de quelques pe- tits tubercules. — Ecusson en triangle curviligne ou [bicolor) trans- versal et arrondi en arrière. — Elytres médiocrement convexes, apla- nies sur la suture, peu à peu élargies en arrière, avec leur extrémité arrondie et finement denticulée [Championi], isolément atténuée et épineuse [Fortimei], ou arrondie avec une courte épine suturale [bi- color) ; chacune d'elles munie d'une côte longitudinale et médiane. — Corps presque glabre. — Le surplus comme chez les Pyresthes. Femelles . Comme celles du genre précédent, elles ne diffèrent de leurs mâles que par leurs antennes plus courtes. Quelquefois, en ou- tre [Fortunei), leur dernier segment abdominal est sinué dans son mi- lieu. M. J. Thomson a divisé ce genre en deux, sous les noms inscrits dans la synonymie ; mais je ne vois rien chez ces insectes qui néces- site de les séparer gcnériquement, les modifications qu'ils présentent ne portant que sur leurs antennes un peu plus ou un peu moins lon- gues et sur l'extrémité de leurs élytres (2). Le fond de leur livrée en dessus est également rouge, mais parfois mélangé de noir comme chez les Pyresthes. Leur prothorax est à peine pointillé, en général orné de deux à quatre points noirs, et leurs ély- tres sont très-finement alutacées. Quant à la vestiture, elle consiste sur ces organes en très-petits poils couchés et à peine visibles à la loupe. Le genre est propre à la Chine et au continent indien (3), (1) Il y avait déjà chez les Hyménoplnes un genre Erythrus meniionné, mais non caraciérisc, par M. F. Walker; ce nom était pa,r conséquent d.'sponi- blc, et M. A.Wiiite a pus'enservir.— Syn. Oisid^ma,Pseudolept(JRA, J. Thoms. Essai, etc. p. 147, 143. — Sapeuda Weslw. (2) Dans sa formule du genre Disid/ema, M. J. Thomson indic|uc les hanches antérieures comme étant coni(iucs, saillantes avec leurs cavités colyloides an- guleuses en dehors. Chez la Championi, qu'il a prise pour type de ce genre, il y a, en clfet , une légère tendance vers ces deux formes , mais chez la bicolor, qu'il y comprend également, ces parl-es sont parlaitement à Télal normal. (3) Esp. de Chine : Er. Championi, Hong-Kong; Fortunei, Shanghaï; A. White, loc. cit. — Er. congruus, Pascoe, The Journ. of Entom. Il, p. 51; Hong-Kong. — E. formosanus, H. W. Bâtes, Proceed. of the Zool. Soc. 18GG, 522 LONGICORNES. ERYTHRESTHES. J. Thoms. Syst. Cerarnlyc. p. 158. Mâle : Tête munie entre les antennes d'un faible et large bourrelet sillonné ; front déclive, court ainsi que les joues. — Antennes un peu plus longues que le corps, atténuées à leur extrémité, à articles 3 ob- conique, pas plus long que S, 4 un peu plus court que celui-ci, dé- primé, allongé, anguleux à son sommet interne ainsi que b-10, 11 aussi long que ce dernier et appendiculé. — Yeux fortement échan- crés. — Prothorax allongé, subcylindrique, un peu arrondi sur les côtés, caréné sur la ligne médiane, muni d'un faible sillon circulaire en ayant. — Ecusson en triangle curviligne. — Elytres très-allongées, parallèles, tronquées en arrière, à peine plœ larges que le prothorax à leur base, déprimées sur la suture et munies chacune d'une côte longitudinale obtuse. — Pattes des Erythrls. — Dernier segment abdominal aussi long que le i", largement arrondi et un peu sinué dans son milieu en arrière. — E-pisternums métathoraciques étroits. — Saillies mésosternale et prosternale des deux genres précédents. — Corps très-allongé, linéaire, revêtu en dessus d'mie pubesccnce soyeuse pareille à celle des Pyrochroa. * Femelle : Antennes atteignant seulement les 2/3 des élytres; leur 11* article non sinué en dedans. — Dernier segment abdominal assez fortement échancré dans son milieu. Genre établi sur une espèce de Chine (1), placée, avec doute, par M. Pascoe dans le genre Erythrus, mais que la brièveté de son mu- seau, son prothorax cyhndrique et caréné en dessus, enfin, sa forme générale et sa pubescence, ne permettent pas d'y comprendre. En dessus, sa livrée est complètement celle de la Pyrochroa coccinea; en dessous, le corps entier est revêtu d'une courte et fine pubescence grise assez dense ; vus à l'aide des plus fortes loupes, les téguments ne présentent aucune sculpture. PLUTONESTHES. J. Thoms. Syst. Cerambyc. p. 160. Mâle : Tête presque plane entre les antennes; front décUve; joues courtes. — Antennes dépassant un peu la moitié des élytres, à articles 1 médiocre, en cône arqué, 3-i subcylindriques, peu robustes, celui-là p. 350; Formose. — Esp. du coutinent indien : F.r. Westwoodii, Himalaya; A. Wtiite, loc. cit. p. 143. — Sap. bicolor, Westv? The Cabiu. of or.Entom. pi. 29, f. 9; Hindoslan bor. — Esp. de la Malaisie : Erythr. ignitus, lacertosus, api- culatus, atricolUs, Pascoe, Proceed. of llie Zool. Soc. 1866, p. 514. (1) Erythrus? Botvringii, Pascoe, The Jouiu. of Entom. II, p. 52; Hong- Kong. PYRESTHIDES. 523 de beaucoup le plus court, S-10 brusquement élargis et déprimés, parallèles, à peine dentés et graduellement plus courts, 11 ovale, obtus au bout. — Yeux médiocres, fortement échancrés. — Prothorax allongé, cylindrique, muni d'un profond sillon circulaire à quelque distance de son bord antérieur. — Ecusson très-petit, allongé. — Elytres planes sur la suture, graduellement élargies dans leur moitié postérieure et arrondies en arrière, munies chacune d'une faible côte longitudinale. — Pattes médiocres ; cuisses fortement pédonculées à leur base, puis brusquement renflées en une grosse et courte massue, les postérieures beaucoup plus courtes que l'abdomen; jambes et tarses postérieurs grêles ; ceux-ci médiocres, à article 1 à peine aussi long que 2-3 réunis. — Dernier segment abdominal médiocre, un peu rétréci et arrondi en arrière. — Episternums métathoraciques larges. — SailUes mésosternale et prosternale des Erythresthes. — Corps allongé, revêtu sur les élytres d'une pubescence pareille à celle des Pyrochroa. Femelle : Si c'est bien eEe que j'ai sous les yeux, elle ne diffère du mâle que par ses antennes un peu plus grêles ; ces organes ont la même longueur que dans le sexe en question. De tous les geru'es du groupe actuel, celui-ci étant le seul qui ait les cuisses pédonculées à leur base, est aisément reconnaissable. A ce caractère s'ajoute principalement la structure particuhère des an- teimes. Il a pour type une assez petite espèce {rufipennis Thoms.) de la Malaisie, d'un noir brillant, avec les élytres du même rouge que chez YEnjtkresthes Boivringii et noires à leur extrémité sur une mé- diocre étendue. M. Pascoe en a décrit une seconde espèce (1) de même taille e-t du même pays. DALILA. J. Thoms. Archiv. entom. U, p. 147. Maie? : Tête un peu concave entre les antennes; front grand, dé- clive; joues courtes. — Antennes de la longueur des 2/3 des élytres, de 12 articles : 1 médiocre, en cône arqué, 3-4 obconiques, celui-là de beaucoup le plus long, 5-11 déprimés, très-larges, fortement dentés en scie, 12 plus étroit, en formo'de lancette. — Yeux très-fortement échancrés. ~ Prothorax subtransversal, convexe, avec un sillon demi- circulaii-e et à concavité antérieure sur le disque, fortement dilaté et arrondi sur les côtés, brièvement tubuleux en avant. — Ecusson en triangle curviligne. — Elytres assez convexes, allongées, parallèles, arrondies en arrière. ■— Pattes robustes, médiocres; cuisses graduel- lement en massue, les postérieures un peu plus courtes que les élytres ; (1) P. crocata, Pascoe, Proceed. of the Zool. Soc. 1866, p. 514, pi. 42, f. 2; Poulo-Piuang. 524 lONGICORNES. tarses de la même paire à articles 1-3 graduellement plus courts. — b* segment abdominal un peu plus long que 4, ogival. — Episternums métathoraciques assez étroits. — Saillie mésosternale assez large, ho- rizontale postérieurement. — Saillie prosternale étroite, tronquée ver- ticalement en arrière. — Corps revêtu en dessus d'une pubescence pareille à celle des Pyrochroa, glabre en dessous. Ce geme n'appartient pas au même groupe que les Pteroplatus, comme l'a pensé M. J. Thomson, mais à celui-ci dont il présente tous les caractères essentiels sans exception. Son unique espèce (1) est in- téressante au point de vue géographique, étant originaire du Gabon. Elle est de forme robuste, et sa livrée est noire avec toute la partie supérieure du corps d'un rouge soyeux pareil à celui des Pyrochroa ; l'extrémité des élytres et le centre du prothorax sont seuls noirs. Groupe XXIII. Prothémides. Palpes maxillaires un peu plus ou à peine plus longs que les la- biaux; le dernier article de tous légèrement triangulaire. — Mandibules de longueur variable, arquées seulement à leur extrémité, celle-ci aiguë. — Tête assez petite, munie ou non d'un faible bourrelet intra- antennaire; tubercules antennifères peu saillants, échancrés; joues un peu allongées. — Antennes plus courtes que le corps dans les deux sexes, rarement un peu plus longues chez les mâles; leurs derniers articles plus ou moins déprimés et larges, dentés en scie au côté in- terne. — Yeux assez grands, en fer à cheval, médiocrement séparés en dessus. — Prothor^x arrondi et inerme sur les côtés. — Ecusson au plus médiocre, de forme variable. — Elytres peu allongées, dé- primées sur le disque, presque toujours larges ; leur repli épipleural étroit, (hstinct dans toute leur longueur. — Pattes longues ; hanches antérieures globuleuses, non saillantes; leurs cavités cotyloïdes closes en arrière; celles des intermédiaires ouvertes en dehors; tarses pos- térieurs longs, grêles, à article 1 comprimé, plus grand que 2-3 réunis. — Abdomen convexe; son l^' segment très-grand. — Episternmiis métathoraciques assez larges, parallèles, tronqués en arrière.— Saillie mésosternale large, inchnée en arrière, échancrée au bout. — Saillie prosternale plus étroite, tronquée, rarement sub tronquée en arrière. — Corps presque toujours large, partiellement pubescent. Petit groupe propre aux Indes orientales et à la Chine, facilement reconnaissable à la présence d'un repU épipleural aux élytres, à la forme des antennes et à la grandeur relative du l""" segment abdo- minal. Ces insectes sont, pour la plupart, assez grands et tous d'un noir profond que relèvent le plus souvent sur les élytres des bandes (1) D. venerea, J. Thoms. loc. cit. p. 148. PROTHÉMIDES. 525 étroites de poils blancs ou jaunes. Ces organes sont assez souvent munis chacun d'une carène qui part de l'épaule et se porte oblique- ment vers l'extrémité qu'eile n'atteint pas, carène qui n'a pas de valeur générique. Elle s'affaiblit, en effet, ou disparaît complètement chez des espèces évidemment congénères. On ne sait pas bien si elle constitue un caractère spécifique ou sexuel. On a déjà établi sur ces insectes cinq genres dont quatre seulement me sont connus et me paraissent devoir être réduits à trois. I. Antennes médiocrement-robustes, déprimées et dentées à partir du 6e article. Epipieures des élytres élargies à leur base : Homalo- melas. — — non — : Prothema. II. Antennes très-robustes, très-élargies à partir du 6* article : Blemmya. Genre iucertae sedis : Centrotoclytus . HOMALOMELAS. A. White, Longic. ofthe Bril. Mus. p. 216 (1). Mâles : Mandibules médiocres. — Tète sillonnée en dessus, à peine concave entre les antennes, déclive sur le front. — Antennes médio- crement robustes, un peu plus longues que le corps, très-finement pubescentes à leur extrémité, à articles 1 médiocre, cylindrique, 3 égal à 4-5 réunis, celui-là le plus court, 6-10 déprimés, légèrement anguleux à leur extrémité, 11 égal à 10, obtus et subappenfiictilé au bout. — Prothorax allongé, cylindrique, un peu atténué en avant, couvert de rides transversales en partie confluentes. — Ecusson en triangle curviligne. — Elytres largement déprimées, parallèles, ré- trécies et tronquées au bout, munies chacune d'une carène ; leurs epipieures élargies à leur base. — Pattes peu robustes; cuisses peu à peu en massue, les postérieures dépassant assez les élytres ; tarses de la même paire très-longs, à article 1 presque du double plus grand que 2-3 réunis. — Corps assez allongé et assez brillant. Je n'ai vu que des mâles de l'espèce typique (2) du genre qui est propre à Ceylan. M. Pascoe en a décrit une seconde espèce (3) du même pays, probablement d'après le sexe femelle, à en juger par ses élytres dépourvues de carène. Ces deux insectes sont de taille moyenne et ont le prothorax et les élytres ornés de ces taches ou bandes blan- ches dont il a été question plus haut. (1) Syn. Cerambyx Parry. (2) Cer. gracilipes, Parry, Trans. ofthe entom. Soc. V, p. 184, pi. 18, f. 6. (3) U. sonatus, Pascoe, Trans. of Ihe entom. Soc. Scr. 2, V, p. 23; an 9 prœcedentis? 526 lONGICORNES. PROTHEMA. Pascoe, Trans. of the entom. Soc. Ser. 2, IV, p. 43 (1). Genre intermédiaire entre les Homalojhelas et les Blemmya qui sui- vent ; il ne diffère des premiers que par les faibles caractères que voici : Prothorax subtransversal et arrondi sur les côtés^, graduellement rétréci en avant, étroitement resserré et rebordé à ses deux extrémi- tés. — Elytres plus larges et plus courtes; leurs épipleures non élar- gies à lem* base. — Téguments mats partout, finement et densément rugueux en dessus. Les deux exemplaires que j'ai à ma disposition n'ont aucun vestige de carène sur les élytres, mais comme leurs antennes sont un peu plus longues que le corps, je pense que ce sont des mâles. Le genre est propre au nord de la Chine et aux îles Philippines; on en a dé- crit trois espèces (2) de moyenne grandeur. Le genre Sigeum de M. Pascoe a été établi sur une très-petite es- pèce (3) qui est, sous ce rapport, une forme dégradée de celui-ci, mais qui en a, du reste, exactement conservé tous les caractères essentiels. BLEMMYA. Pascoe, Trans. ofthe entom. Soc. Ser. 2, IV, p. 42 (4). Mandibules assez allongées. — Antennes très-robustes, un peu plus courtes que le corps, à articles 3 notablement plus long que 4-5 réunis, parfois (par ex. nodicollis) épaissi et subépineux, ainsi que ces derniers, à son sommet interne, les suivants fortement élargis, 6-10 dentés en scie, \i ovale, appendiculé. — Elytres de longueur et largeur variables, munies ou non d'une carène, tantôt prolongée pos- térieurement en une courte saillie échancrée, tantôt assez longue- ment bi-épineuses; leurs épipleures non élargies à leur base. — Pattes assez robustes; les quatre jambes antérieiu-es tantôt droites, tantôt arquées, avec l'angle interne des intermédiaires prolongé en (i) Syn. SiGEUM, Pascoe, Proceed. cf ttie Zool. Soc. 1866, p. 523 (Blemmya Pasc. olioî). (2) P. signato, funerea, Pascoe, loc. cit., avec une figure de la l""", pi. 16, f. 5; Chine bor. — leucaspis, Chevrol. Mém. d. 1. Soc. d. Se. d. Liège, XVill; îles Philippines. (3) Blem. humeralis, Pascoe, Trans. of the entom. Soc. Ser. 2, IV, p. 99 {Sig. humerale, loc. cit. pi. 41, f. 2). (i) Syn. EuR-i'ARTHRFM, Blanch.Hist. nat. d. Ins. Il, P- 149; nom déjà em- ployé par M. Agassiz, avec la désinence fénimine, pour des Poissons fossiles. En dernier lieu M. Pascoe (Proceed. of Ihe Zool. Soc. 1866, p. 523) l'a adopté au détrimeat du sien, que je crois devoir conserver. PYTHÉIDES. 527 dedans; tarses relativement plus courts que dans les genres précé- dents. — Corps mat partout, plus ou moins fortement, mais toujours densément rugoso-ponctué. — Le surplus comme chez les Prothema. Je ne connais pas bien les deux sexes. Il est probable que les in- dividus qui ont les quatre jambes antérieures arquées sont des mâles, mais parmi eux, comme parmi ceux chez qui elles sont droites, il s'en trouve qui ont les élytres avec ou sans une carène, d'où suivrait que ce dernier car»actère est spécifique et non sexuel. Le genre contient les plus grandes espèces (1) du groupe actuel; dans le nombre, quelques-unes {nodicollis, carinata) se font remar- quer par la couleur fauve de la portion élargie de leurs antennes. Elles sont propres à la Malaisie. Note. Le genre suivant appartient manifestement au groupe actuel et il est même probable qu'il ne diffère des Homalomelas que par des ca- ractères spécifiques. CENTROTOCLYTUS. De Motsch. Bull. Mosc. 1863, I, p. 497. Tète et corselet comme chez les Clytus. — Elytres presque aussi élargies que chez les Callidium à angles huméraux saillants ; leurs côtés latéraux carénés et leur extrémité armée de quatre fortes épi- nes.— Antennes un peu plus longues que la moitié du corps, grêles, avec les six premiers articles allongés et les cinq derniers courts, trans- versaux, un peu plus larges que les premiers et formant ainsi une espèce de massiie dentelée. — Pattes assez grêles, mais courtes avec les cuisses claviformes. L'espèce typique [quadridens) a la livrée assez brillante des Homa- lomelas et, comme eux, est originaire de Ceylan. Groupe XXIV. Pythéîdes. Palpes courts, surtout les labiaux ; leur dernier article à peine trian- gulaire (Cartallum excepté). — Mandibules courtes, arquées et en- tières au bout. — Tête peu saillante; ses tubercules antennilères presque nuls, entiers au bout ; front et joues de form.e variable. — Antennes atteignant au maximum le sommet des élytres chez les mâ- (1) li. Whitei, Pascee, Icc. cit. pi. 16, f. 6; Bornéo. La B. bifasciaia dé- crite à la suite, est une Asmedia, qu'on trouvera plus loin à sa place. — Eur. no- dicolle, Lambii, carinalum, interruptum, egenum, atripenne, Pascoe, Pro- cced. of the Zool. Soc. loc. cit. p. b'Zi; Malaisio (Poulo-Pinang). 528 LONGICORNES. les, filiformes ou en massue au bout. — Yeux médiocres, échancrés, très-rarement (Bicon) entiers. — Prothorax ovalaire ou subcylindri- que, inerme latéralement (Pempsamacra excepté). — Ecusson variable, au plus médiocre. — Elytres très-rarement (Obrida) courtes, le plus souvent allongées et planes sur le disque, débordant le prothorax en avant. — Pattes médiocres; hanches antérieures globuleuses, non sail- lantes ; leurs cavités cotyloïdes ouvertes en arrière (Cartallum ex- cepté) ; celles des intermédiaires ouvertes en dehors ; cuisses posté- rieures atteignant très-rarement le sommet des élytres; tarses de la même paire au plus médiocres, à article 4 presque toujours plus court que 2-3 réunis. — Episternums métathoraciques de largeur variable, parallèles ou subparallèles. — Saillies mésosternale et prosternale de largeur normale, peu variables. — Corps plus ou moins allongé. M. J. Thomson (1) est le fondateur de ce groupe auquel je donne seulement un peu moins et un peu plus d'extension qu'il ne l'a fait. D'un côté, j'en retranche les Deilus qu'il y a compris et qui appar- tiennent au groupe suivant ; d'autre part j'y ajoute deux genres qu'il a placés, l'un (Telocera) parmi ses Pseudolepturites, l'autre (Obrida) dans ses Clytites. J'y introduis môme, non sans quelque hésitation, un genre européen (Cartallum) qui ne peut entrer dans aucun des grou- pes qui précèdent ou qui suivent. Enfin je crois, avec M. Pascoe, que son genre Omophjîna doit également en faire partie. Ces insectes sont rarement de taille un peu au-dessus de la moyenne, mais leur livrée est assez variée et même parfois assez remarquable. Sauf les Cartallum, tous sont propres à l'Australie. I. Elytres conjointement échancrées cà leur base ; ecusson assez grand, allongé. Art. 2 des antennes beaucoup plus court que 3 et que 4 : Pytheus. — 2-4 — subégaux : Brachytria. II. Elylres non échancréesk leurbase; ecusson médiocre, court. a Corps revêtu de poils squammifonnes; elytres calleuses avant leur sommet : Pempsamacra. aa — glabre ou finement pubescent j élylres sans callosités ni déclivité postérieures. b Antennes de lOart. : Omophœna. bb — 11 — Elylres sans côtes : Cartallum. — munies de côtes très-prononcées : Obrida. (1) Syst. Cerambyc. p. Î53. PYTHÉIDES. 529 PYTHEUS. Newm. The Eniomol. p. M (1). Femelles : Tête assez saillante, plane ou un peu concave entre les antennes; front très-court; épistome et joues médiocrement allongés. — Antennes assez robustes, ne dépassant pas ou que peu le milieu des élytres, filiformes, à articles 1 médiocre, en cône arqué, 2 beau- coup plus court que 3, pyriforme, 3-i un peu plus courts que les suivants, égaux ou non, S-9 subégaux, obconiques, 10-11 notable- ment plus courts, celui-ci subovalaire, aigu au bout. — Yeux forte- ment échancrés. — Prothorax aussi long que large, cylindrique ou ovalaire. — Ecusson en triangle rectiligne allongé, — Elytres médio- crement longues, planes sur le disque, carénées latéralement avec leurs épipleures assez larges et verticales, peu à peu atténuées, briè- vement acuminées et épineuses en arrière, conjointement échancrées à leur base, avec leurs épaules saillantes en avant. — Pattes médio- cres, assez robustes ; cuisses graduellement en massue, les postérieu- res beaucoup plus courtes que l'abdomen ; tarses assez courts, les pos- térieurs à article 1 plus court que 2-3 réunis. — Dernier segment ab- dominal arrondi en arrière.— Saillie mésosternale large, horizontale, plane, verticale et obtusément tuberculeuse en avant. — Saillie pro- sternale assez étroite, arquée en arrière. — Corps médiocrement al- longé, hérissé, surtout en dessous, de poils fins redressés. — Mâles inconnus (2). M. Newnian a jeté de l'incertitude sur ce genre en plaçant une es- pèce [latebrosa), qui doit manifestement y rentrer, parmi les Bra- CHYTRiA qui suivent, en quoi il a été imité par M. A. White. Les deux genres sont, du reste, très-voisins. Celui-ci se compose de quelques espèces australiennes de taille au moins médiocre et d'un faciès particulier du à la forme de leurs élytrts. Elles sont d'un rouge sanguin plus ou. moins allié à du brun noirâtre, parfois en entier de cette dernière couleur, et cette livrée est quelquefois [pulcherrima] relevée sur chaque élytre par une bordure latérale d'un beau vert. Tout le dessus du corps est fortement rugueux et les élytres, outre leur carène latérale, présentent chacune deux li- gnes élevées dont l'externe est aussi saillante que la carène elle- même (3). (1) Syn. Brachytria pars, Ncwm., A. White, Pascoe. (2) II est probable qu'ils ont, comme ceux des Brachytrta, les antennes pres([ue aussi longues que le corps et les deux l'"''* articles des tarses dilatés. (3) P. jugosus, Npwm.loc. cit. — Brach. latebrosa, Newm. ibid. p. 95. — Brach. pulcherrima, Pascoe, Trans. of the entom. Soc. Scr. 2, V, p. 28. Coléopl-ères. Tome VIII. 34 530 lONGICORNES. BRACHYTRIA. Newm. Ann. of nat. Hist. Y, 1840, p. 16 (1). Mêmes caractères que les Pytheus, avec les différences suivantes : Mâles : Antennes un peu plus courtes que les élytres, à articles 2-4 très-courts, surtout celui-là, subturbinés, 5-G un peu moins longs que les suivants, ceux-ci allongés, égaux. — Protliorax fortement et brusquement rétréci à sa base. — Elytres arrondies à leur extrémité avec la suture subdentée. — Les deux 1*" articles de tous les tarses (surtout aux quatre postérieurs) dilaiés, le 1" plus que le 2^ — Sail- lie mésosternale non tuberculeuse en avant. L'espèce typique (2) est plus petite que les Pytheus et a la même livrée avec les élylres ornées de trois taches jaunes, dont une com- mune, au-dessous de l'écusson, et deux latérales et médianes, mais ces taches disparaissent quelquefois complètement. La sculpture des élytres est comme chez les Pytheus, le pr.othorax tantôt grossièrement ponctué, tantôt rugueux, tantôt entin lisse ou peu s'en faut. Cet in- secte, propre également à l'Australie, a pour congénère une autre es- pèce, décrite par M. Pascoe (3) et qui n'en est peut-être qu'une va- riété. PEMPSAMACRA. Newm. The entom. Mag. V, p. 495 (4). Mâles : Mandibules écailleuses. — Tête finement sillonnée en dessus et sur le front, à peine ou assez concave entre les antennes ; Iront grand, déclive ; joues assez longues. — Antennes de la longueur des 2/3 des élytres, finement écailleuses, peu robustes, à articles 1 assez long, cylindrique ou en cône renversé, 3-5 allongés, noueux au bout, égaux ou subégaux, G-11 décroissant graduellement, tantôt (par ex. tillides, dispersa) lentement et en restant filiformes, tantôt (par ex. subaurea) rapidement et en devenant plus épais (5). — Yeux forte- ment échancrés. — Prothorax plus ou moins allongé, subcylindrique, un peu rétréci à ses deux extrémités, muni sur les côtés d'un tuber- cule obtus parfois subobsolète, et rarement [subaurea] en dessus de (1) Syn. CALLiDiOMORPHus,Hombr. et Jaquin. Voy. au pôle Sud; Entom. pi. 17, f. 3 j dans le texte de cet ouvrage (p. 265) le genre porte son Yéritable nom. (2) B.gulosa, Newm.loc. cit. {Callid. depressus, Hombr. et Jaquiu. loc. cit.). (3) B. centralis, Pascoe, Trans. of tlie entom. Soc. Ser. 3, ï_, p. 564. (4) Syn. Lepidisia, A. While^ Longic. of llie Brit. Mus. p. 333. (5) Dans l'un et l'autre cas, îe dernier présente un appendice assez faible- ment indiqué, qui a fait dire à M. Newman que les antennes comptaient 12 ar- ticles. PYTHÉIDES. 831 deux petites crêtes longitudinales. — Ecusson en triangle curviligne. — Elytres médiocrement allongées, déprimées sur le disque, la dé- pression limitée de chaque côté par une carène peu saillante, paral- lèles, brièvement rétrécies et tronquées au bout, calleuses avant leur sommet. — Pattes médiocres ; caisses subpédonculées à leur base, puis en massue allongée; les postérieures plus courtes que l'abdomen; tarses de la même paire à article 4 moins grand que 2-3 réunis. — Dernier segment abdominal assez long, rétréci et arrondi en arrière. — Saillie mésosternale médiocrement large, horizontale. — Saillie prosternale très-étroile, arquée en arrière. — Corps déprimé, densé- ment revêtu de poils squammiformes en dessus, à reflets soyeux en dessous [tillides excepté). Femelles : Celles que j'ai vues ne différaient de leurs mâles que par leurs antennes ne dépassant pas le milieu des élytres. La livrée de ces insectes varie du jaune doré au gris. Elle est tan- tôt uniforme, tantôt disposée en forme de marbrures; dans le pre- mier cas, il y a sur chaque élytre soit une, soit plusieurs petites ta- ches d'une autre couleur que celle du fond, soit enfin un petit espace dénudé. On en connaît quatre espèces de l'Australie (1). M. Newman a connu celle (2) sur laquelle M. A. White a fondé son genre Lepidisia et l'a comprise dans le genre actuel, en quoi je suis tout à fait de son avis, ce genre correspondant exactement à celui-ci. OMOPH^NA. Pascoe, The Journ. of Entom, II, p. 230. Tète plane entre les yeux; front grand, subvertical; joues très- courtes. — Antennes assez robustes, presque glabres, un peu plus longues que la moitié du corps, de dix articles : 1 médiocre, 2 court, 3-G subégaux, 7-9 plus courts, tous obconiques, 10 plus gros, ovalaire, acuminô au bout. — Yeux assez fortement échancrés. — Prothorax cylindrique, parfois (tœniata) atténué à sa base, muni sur le disque de quelques petites callosités luisantes. — Ecusson petit, triangulaire. — Elytres médiocrement allongées, planes en dessus, parallèles, ar- (1) P. iillides, Ne-wm. The entom. Magaz. loc. cit., avec une figure accom- pagnée de détails dans le texte; celte espèce est glabre, sauf svir chaque élytro une lunule anté-médianc et quelques points post-médians formés par des écail- les d'un jaune doré. — dispersa, Newm. The Entom. p. 354. —vestito, Vascoe, Trans. of Ihe entom. Soc. Ser. 2, V, ç.^l.—subaurea, Pascoe, ibid. Ser. 3,1, p. 564. (2) P. pygraœa, Newm. The Zool.; Append. p. CCXXVIlî (Lep. bimactilata, A. White, loc. cit. pi. VIII, f. 9). Il est bon de remarquer que M. A. White ne fait pas mention du genre Pempsajuciia, oubli assez singulier. M. J. Tliomson (Sysl. Ccrambyc. p. 154) conserve les deux genres. 532 LONGICORNES. rondies en arrière, à peine plus larges que le prothorax à leur base. — Pattes courtes ; cuisses pédonculées à leur base, puis élargies en une massue elliptique et comprimée ; tarses courts, à article 1 égal à 2-3 réunis (1). — Corps médiocrement allongé, hérissé en dessus de poils très-fins et peu abondants. Le nombre insolite des articles des antennes isole ce genre dans le groupe actuel, auquel je crois qu'il appartient, comme le pense M. Pascoe qui l'a placé immédiatement à la suite des Brachytria. Il me paraît seulement en être un membre dégradé. Les deux espèces (2) australiennes dont il se compose sont de petite taille, criblées en des- sus de points enfoncés confluents, d'un brun noirâtre, et munies sur chaque élytre d'une tache basilaire ou d'une bande longitudinale d'un rouge orangé. CARTALLUM. A. Serv. Ann. d. l. Soc. ewtom. 1834, p. 94(3). Mâle : Palpes maxillaires beaucoup plus grands que les labiaux ; leur dernier article en triangle allongé. — Tête assez forte, un peu saillante, plane et finement sillonnée entre les antennes; front trans- versal, déclive. — Antennes assez robustes, filifoi'mes, de la longueur des élytres, à articles 1 assez allongé, en cône arqué, 3 à peine plus long que 4, celui-ci et les suivants un peu déprimés, décroissant gra- duellement. — Yeux faiblement échancrés. — Prothorax aussi long que large, resserré à ses deux extrémités, obtusément tuberculeux sur les côtés, muni de faibles renflements en dessus. — Ecusson petit, en triangle curviligne. — Elytres médiocrement allongées, légère- ment convexes, parallèles, arrondies en arrière. — Pattes médiocres, assez robustes; hanches antérieures assez grosses; leurs cavités coty- loïdes fermées en arrière; cuisses pédonculées, puis fortement en massue, les postérieures un peu plus courtes que l'abdomen; tarses de la même paire assez longs, à article 1 égal à 2-3 réunis. — Ab- domen glabre, son 4^'' segment en formant les 2/5**, le dernier court et arrondi au bout. — Episternums métathoraciques étroits, paral- lèles. — Sailhe mésosternale médiocrement large, inclinée, rétrécie en arrière, échancrée au bout. — Saillie prosternale très-étroite. — Corps allongé, hérissé de poils fins peu abondants. (1) Je ne puis rien dire du dessous du corps, le seul exemplaire que j'aie à ma disposilion étant collé sur du papierc II est possible que les cavités coty- loides intermédiaires soient fermées, auquel cas le genre devrait être reporte dans le groupe suivant, 'mmédiatement à la suile des Plangone. (2) 0. Kruesleri, Pascoe, loc. cif. p. 231, pi. 11, f. 8. — tœniata, Pascoe, Journ. of the Linn. Soc; Zool. IX, p. 93. (3) Syn. Ceuambyx Linné.— Callidium, Fab., 0li7., Schœnh. PYTHÉIDES. 533 Femelle : Antennes un peu plus courtes que le corps. — 1*'' seg- ment abdominal au moins aussi long que les autres réunis, le 2*^ de longueur normale, échancré en arrière et frangé de poils fauves couchés cachant les trois derniers; ceux-ci retroussés, très-courts, surtout le dernier. Ce genre est d'un classement difTicile. Les auteurs les plus récents le placent à côté des Callimus (1) du groupe des Molorchides, avec lesquels il a des rapports réels par suite de la structure de l'abdomen chez les femelles; mais, outre que son unique espèce (2) n'a guère le faciès des Callimus, ses hanches antérieures nullement anguleuses en dehors ne permettent pas de l'introduire parmi les Molorchides. Une fois exclue de ces derniers, je ne vois plus que le groupe actuel dans lequel elle puisse rentrer. C'est un joli insecte de la Faune méditerranéenne, de taille mé- diocre, noir, avec le prothorax d'un rouge sanguin, et les élytres bleues ou vertes; le premier présente en avant et à sa base une bor- dure noire qui envahit toute sa surface chez quelques individus. C'est d'après cette variété que l'espèce a été décrite pour la première fois par Linné. OBRIDA. A. White in Stoke's Voy. I; Append. p. 510. Mâle : Tête peu saillante, penchée, plane entre les yeux ; front transversal, oblique; joues légèrement allongées. — Antennes assez robustes, filiformes, à articles i médiocre, en cône arqué, les suivants obconiques, 2-3 chacun plus court que 5, celui-ci et 6 égaux, 7-9 de moitié moins longs, égaux, 10-11 encore plus courts. — Yeux mé- diocres, largement échancrés. — Prothorax à peine aussi long que large, régulièrement ovalaire, tronqué à ses deux extrémités, fine- ment rebordé à sa base. — Ecusson en triangle curviligne. — Elytres assez convexes, courtes, une demi-fois plus longues que la tête et le prothorax réunis, parallèles, subtronquées à leur extrémité et munies de fines côtes saillantes. — Pattes assez longues; cuisses pédonculées à leur base, puis assez fortement en massue, les postérieures un peu plus longues que les élytres; tarses de la même paire à article 1 plus long que 2-3 réunis. — Eplsternums métathoraciques assez larges. — Saillie mésosternale étroite, verticale et tuberculeuse en avant. — (1) Voyez Mulsant, Col. d. France; Longic. p. 208; L. Fairniaire, Gêner, d. Col. d'Eur.; Longic. p. 150; J. Tliomson, Syst. Cerambyc. p. 152. M. J. Thomson termine son groupe des Lcpturilcs vraies i)ar les Cali.imus et les Caktallum, et met les Deilus et les Pytheus en tôle du groupe des Py Hittites, qui vient à la suite. Mon opinion est, par conséquent, voisine de la sienne. (2) Cer. ebulinus, Linné, Syst. nat. II, p. 637 (Callid. ruficoUe Fab., Oliv., Schœnh.). 534 lONGICORNES. Saillie prosternale encore plus étroite, plane, tronquée en arrière. — Corps oblong, villeux en dessous, hérissé de poils fins en dessus. Femelle : Elle ne diffère du mâle que par ses formes plus massives et ses cuisses postérieures dépassant un peu moins les élytres. M. A. "White (i) a compris ce genre parmi les Clytides, et son opi- nion a été adoptée par M. J. Thomson (2). Mais il suffit de mettre son espèce typique (3) à côté des Telocera et des Schizopleurus, par les- quels débute le groupe suivant, pour voir qu'elle en est voisine. Elle en a la livrée, la vestiture et la sculpture des téguments, mais appar- tient au groupe actuel par suite de l'ouverture de ses cavités coty- loïdes intermédiaires. Elle est noire, avec les élytres d'un bleu foncé, et traversées dans leur milieu par une assez large bande d'un rouge fauve vif ; la massue des quatre cuisses antérieures est de la même couleur; les articles 7-8 des antennes sont blancs. M. Pascoe en a décrit une seconde espèce (-4) de forme encore plus courte, et chez laquelle la bande fauve des élytres est remplacée sur chacun de ces organes par une tache médiane de même couleur. Groupe XXV. Déilides. Ce groupe ne diffère du précédent que par un seul caractère, la fermeture en dehors des cavités cotyloïdes intermédiaires. Ses deux premiers genres (Schizopleurus, Telocera) avec la livrée et les élytres munies de côtes des Obrida, reproduisent deux des ca- ractères les plus essei'.tiels des Pytheus et des Brachytria, à savoir l'échancrure des élylre.s à leur base et la grandeur de i'écusson. Les antres n'offrent rien de pareil et ont chacun leur livrée propre avec un air de famille. Ces insectes sont tous petits et représentés en Europe par le genre Deilus; les quatre autres genres qu'ils constituent sont dispersés à Ceylan, dans la Malaisie et dans l'Australie. I. Elytres conjointement écliancrées à leur base; leurs épipleures échancrées également près des épaules; écusson assez grand, en triangle allongé. Antennes faiblement épaissies au bout : Schizopleurus. — terminées par une massue de 3 art. : Telocera. IL Elytres sans écliancrure à leur base ni à leurs épipleures; écus- son au plus médiocre. (1) Longic. of the Brit. Mus. p. 288. (2) Syst. Gerambyc. p. 193. (3) 0. fascialis, A. White in Stoke, loc. cit. p). 2, f. 4. (4) 0. comata, Pascoe, The Journ. of Entom. II, p. 50. DEILIDES. 03d a Antennes en massue au bout; élytres épineuses en arrière. Yeux entiers; élytres non carénées latéralement : Bicon. — échancrés; — carénées — : Plangone. aa Antennes à peine épaissies au bout : Deilus, Genre incertœ sedis : Eburophora. SCHIZOPLEURUS. Genre voisin des Telocera qui suivent et n'en différant que par les caractères que voici : Femelle : Antennes plus robustes, filiformes, à articles 3-4 courts, égaux, obconiques, 5-8 beaucoup plus longs, subégaux, 9-11 plus courts, décroissant peu à peu, 11 arrondi au bout. — Prothorax ré- gulièrement globoso-ovalaire, coupé carrément et finement rebordé à sa base. — Elytres munies chacune de deux hgnes saillantes très- distinctes; l'échancrure basilaire de leurs épipleures un peu moins profonde. Par sa livrée, la seule espèce (1) du genre ressemble beaucoup à la Telocera Wollastonii. Elle habite l'Australie boréale et m'a été communiquée par M. C. A. Dohrn. TELOCERA. A. White, Ann. a. Mag. of nat. Hist. Ser. 3, lî, p. 354. Mâle : Tête légèrement concave entre les antennes; front trans- versal, vertical; joues courtes. — Antennes médiocrement robustes, atteignant les 3/4 des élytres, à articles 1 court, gros, en massue ar- quée, 3-4 subcyhndriques, égaux, moins longs que les suivants, 5-8 subégaux, subanguleux au bout, 9-11 formant une forte massue déprimée et un peu en scie, 11 obliquement ovalaire. — Yeux assez gros, fortement échancrés. — Prothorax plus long que large, convexe, un peu rétréci à sa base, moins en avant, arrondi sur les côtés. — Ecusson en triangle rectiUgne allongé. — Elytres médiocrement al- longées, planes sur le disque, parallèles, arrondies en amère, con- jointement échancrées à leur base, avec leurs épaules saillantes; leurs épipleures fortement sinuées sous les épaules; celles-ci obtuscment tuberculeuses. — Pattes médiocres, peu robustes; cuisses pcdonculées à leur base, puis en massue fusiforme, les postérieures beaucoup plus courtes que l'abdomen; tarses médiocres, les postérieurs à ar- (1) S. baUeafus : Niger, nitidus, subtus dense pilosus supra sparsim hirsu- tus; capite prolhoraceque sanguineis sat crebre punctatis; cljtris dons* scro- biculatis, nitide cyanois, fascia lata communiante médium a!bo-testacea. Long. 10 raill. Hab. Australiâ bor. 536 LONGICORNES. ticle 1 moins long que 2-3 réunis. — 5" segment abdominal égal à i, en triangle curviligne. — Saillie mésosternale assez large, subhori- zontale. — Saillie pro*ternale presque nulle. — Corps assez allongé, linéaire, hérissé de longs poils uns. Femelle : Plus grande que le mâle, mais, du reste, difficile à en distinguer. 11 faut y regarder de près pour voir qu'elle a les an- tennes un peu plus courtes, et le 5^ segment abdominal un peu plus long. L'unique espèce (1) du genre est un très-joli petit insecte australien d'un beau bleu, avec la tète et les antennes noires, le prothorax d'un rouge fauve vif et une large bande transversale de même couleur un peu avant le sommet des élytres; ces organes sont très-densément ponctués et présentent chacun une ou deux faibles lignes saillantes. Parfois, surtout chez le mâle, les bords antérieur et postérieur du prothorax sont bleus sur une faible largeur. BICON. Pascoe, Proceed. of the Zool. Soc. 1866, p. 522. Mâle : Tête munie d'un mince bourrelet inira-antennaire large- ment échancré ; front déclive, grand, en carré subéquilatéral, caréné sur ses bords latéraux; joues assez allongées. — Antennes assez ro- bustes, atteignant le milieu des élytres, en massue au bout^ à articles 1 médiocre, en cône arqué, 3 beaucoup plus long que les suivants, obconiques, ainsi qu'eux, 4-6 subégaux, 7 plus court et plus épais, 8-10 transversaux, cupuliformes, 11 ovalaire. — Yeux petits, arrondis, entiers. — Prothorax allongé, oblongo-cylindrique, assez largement et peu profondément échancré au milieu de sa base. — Ecusson petit, en triangle curviligne. — Elytres peu convexes, médiocrement allon- gées, parallèles, isolément et brièvement bi- épineuses au bout. — Pattes courtes, assez robustes; cuisses graduellement en massue, les postérieures beaucoup moins longues que les élytres; tarses de la même paire courts, à article 1 un peu plus long que 2. — 1" segment abdominal assez grand. • — Episternums métathoraciques très-étroits, linéaires. — Saillie mésosternale large, déclive en avant, horizontale en arrière. — Saillie prosternale de largeur moyenne, fléchie posté- rieurement. — Corps partiellement pubescent en dessous, glabre en dessus. — Femelle inconnue. Ce genre et le suivant se distinguent de tous ceux qui précèdent par l'intégrité de leurs yeux. Celui-ci ne comprend qu'une espèce (2) (1) T. WoUastonii, A. White, loc. cit. avec une figure dans le texte. (2) B. sa?iguineus, Pascoe, loc. cit. pi. 41, f. 8. DÉILIDES. 537 de la Malaisie, de taille médiocre, noire avec le prothorax en dessus et les élytres d'un beau rouçe sanguin ; ces dernières ont leurs épi- pleures et leur extrémité sur une assez large étendue, noires ; le des- sous du corps, sauf les trois derniers segments, est revêtu de poils d'un blanc grisâtre à reflets soyeux. PLANGONE. J. Thoms. Syst. Cerambyc. p. 154. Tète courte, presque plane entre les antennes; front subvertical, transversal ; joues très-courtes. — Antennes peu robustes, atteignant à peine le milieu des élytres, à articles i médiocre, relativement gros, subcylindrique, 2 égal à la moitié de 3, celui-ci et 4-6 longs, noueux au bout, égaux, 7 de moitié plus court, les suivants très-courts, for- mant une petite massue, 11 fortement arrondi au bout. — Yeux petits, arrondis, entiers. — Prothorax allongé, cylindrique, brusque- ment et fortement rétréci dans son cinquième basilaire. - Ecusson petit, subquadrangulaire. — Elytres peu convexes, parallèles et caré- nées latéralement dans les 4/3^* de leur longueur, avec leurs épi- pleures verticales, rétrécies, échancrées et chacune bi-épineuse en arrière. — Pattes peu robustes ; cuisses subpédonculées à leur base, puis élargies en une massue elliptique et comprimée, les postérieures un peu plus courtes que Tabdomen; tarses de la môme paire à ar- ticle 1 égal à 2-3 réunis. — Saillie mésosternale transversale, verti- cale en avant, horizontale en arrière. — Saillie prosternale étroite, arquée postérieurement. — Corps assez allongé, en partie hispide. — Sexes inconnus. Le genre ne comprend qu'une espèce [biseburata Thoms.) de Cey- lan, à peine de ia taihe des plus petits exemplaires du Deilus fugax d'Europe. Elle est d'un rougeâtre obscur et mat, finement alutacée sur le prothorax et couverte sur les élytres de fines aspérités pareilles à celles d'une râpe; chacun de ces organes présente deux htures ébur- nées, l'une huméraie, oblique, l'autre médiane et transversale. DEILUS. A. Serv. Ann. d. l. Soc. entom. 1834, p. 73 (i). Mâle : Tète plane entre les yeux; front grand, déclive; joues très- courtes. — Antennes assez robustes, dépassant un peu le milieu des élytres, à articles 1 médiocre, en cône arqué, les suivants obconiques, 3-S subégaux, 6-10 décroissant et s'épaississant peu à peu, 11 oblongo- (1) Syn. Callibium Oliv., Fab., Schœnh., Germ. — Necydalis? Rossi. 538 lONGICORNES. ovalaire. — Yeux médiocres, largement échancrés. — Prothorax al- longé, cylindrique, un peu rentlé latéralement dans son milieu. — Ecusson en triangle curviligne transversal. — Elytres allongées, dé- primées sur le disque, légèrement et peu à peu atténuées en arrière, subcalleuses avant leur extrémité, celle-ci étroitement tronquée. — Pattes courtes; cuisses pédonculées à leur base, puis renflées en une massue ovalaire, les postérieures beaucoup plus courtes que l'ab- domen; tarses de la même paire à article 1 égal à 2-3 réunis. — Episternums métathoraciques étroits. — Saillie mésosteruale large, déclive. — Saillie prosternale beaucoup plus étroite, fléchie posté- rieurement. — Corps allongé, svelte, revêtu de poils fins sublanu- gineux. Femelle : A peine distincte du mâle par ses antennes un tant soit peu plus courtes. Par sa forme générale, la seule espèce (1) qui compose ce genre rappelle certaines CEdémérides, comme l'a dit M. L. Fairmaire (2). Sa livrée est d'un bronzé obscur avec la base des articles intermédiaires des antennes et celle des cuisses d'un rouge fauve; en dessus ses téguments sont criblés de petits points enfoncés contigus et chacune de ses élytres présente une côte longitudinale obtuse et abrégée en arrière. Elle parait être répandue tout autour de la Méditerranée et vit, dit-on, sur le Genista scoparia. M. J. Thomson (3) a, seul jusqu'ici, reconnu les analogies les plus prochaines de cet insecte en le plaçant dans son groupe des Pythéides dont celui-ci n'est qu'un démembrement. Note. Le genre suivant, placé par M. A. White à la suite des Brachytria, appartient sans aucun doute soit au groupe actuel, soit au précédent. EBUROPHORA. A. White, Longic. of the Brit. Mus. p. 332. Antennes atténuées au bout, un peu plus longues que la moitié des élytres, à articles 5-7 plus longs que 3 et 4. — Prothorax plus long que large, cylindrique, légèrement rétréci à ses deux extrémités. — Elytres déprimées sur la suture, peu à peu rétrécies dans leur moi- tié postérieure, obtusément acuminées au bout, pourvues de taches ébm-nées. — Pattes courtes; cuisses légèrement en massue. (1) CalUd. fugax, Oliv. Entom. IV, 70, p. 30, pi. 6, f. 69 {Necyd.? ceram- boides Rossi). (2) Gêner, d. Col. d'Eur.; Longic. p. 155. 3) Syst. Cerambyc. p. 153. TYPHOCÉSIDES. 539 L'espèce typique (1), originaire de l'Australie (Melbourne), est de la taille des Pempsamacra, d'un brun ferrugineux et ornée sur chaque élytre de quatre taches éburnées arrondies : une basilaire, deux ac- colées transversalement avant le milieu, la dernière post-médiane. GR0UF£ XXVI. Typhocésîdes. Palpes très-courts, égaux ; leur dernier article plus ou moins trian- gulaire. — Mandibules courtes, arquées dès leur base, entières au bout. — Tète peu saillante ; ses tubercules antennifères déprimés, à peine échancrés, joues très-courtes (Bixorestes excepté). — Antennes de forme variable, mais jamais très-longues chez les mâles ni épais- sies à leur extrémité, — Yeux fortement échancrés, latéraux. — Pro- thorax tubercule latéralement. — Ecusson assez petit, en triangle cur- viligne ou arrondi en arrière. — Elytres le plus souvent courtes et larges, débordant en avant la base du prothorax. — Pattes longues ; hanches antérieures globuleuses, non saillantes ; leurs cavités coty- loïdes ouvertes en arrière ; celles des intermédiaires ouvertes en dehors ; tarses postérieurs de longueur moyenne. — Episternums mé- tathoraciques médiocrement larges, parallèles, tronqués en arrière. — Saillies mésosternale et prosternale de forme variable, plus ou moins larges. — Corps en général large et court. Je réunis dans ce groupe trois genres propres à l'Australie, créés par M. Pascoe et très-rares dans les collections. Deux d'entre eux(TA- PHOS, Bixorestes), par la brièveté et la largeur de leur forme générale, se rapprochent des Prothémides, mais leur sont complètement étran- gers par tous leurs caractères essentiels. Tous trois ne peuvent entrer naturellement dans aucun des groupes qui précèdent ou qui suivent. Malgré les antennes et leur (actes qui varient dans chacun d'eux, ils sont réellement assez homogènes. I. Corps court et large ; saillie prosternale tronquée en arrière. Antennes filiformes et un peu en scie : Taphos. — sétacées, à art. 3-5 brièvement épineux : Typhocesis. II. — oblong; saillie prosternalo arquée en arrière : Bixorestes. Genre incertœ sedis : Hemesthocera. TAPHOS. Pascoe, The Journ. ofEntom. II, p. 236. Femelle : Dernier article des palpes assez fortement triangulaire. — Tête finement sillonnée entre les yeux et ses tubercules antennifères; (1) E. octoguttata, A. VVhite, loc. cit. pi. 8, f. 7. S'tO LONGICORNES. front très-court, limité en bas par un profond sillon arqué; joues très-courtes. — Antennes un peu plus longues que le corps, assez ro- bustes, glabres, mates, à articles 1 médiocre, en cône renversé, 3 un peu plus long que les suivants, ceux-ci subégaux; tous, moins H, anguleux à leur sommet interne, H appendiculé dans son tiers ter- minal. — Yeux médiocrement granulés, leur lobe inférieur gros. — Prothorax transversal, un peu déprimé sur le disque, arrondi, inégal et brièvement tubercule sur les côtés. — Elytres assez convexes, pres- que en toit, du double seulement plus longues que larges, parallèles, arrondies en arrière. — Pattes assez longues, subégales ; cuisses li- néaires, les postérieures presque aussi longues que les élytres; tarses courts, le i" article des postérieurs égal à 2-3 réunis. — Saillie mé- sosternale large, transversale, concave, déclive en avant, tronquée en arrière. — Saillie prosternale assez large, plane^, coupée verticale- ment et subbilobée à son extrémité. — Corps court, large, glabre et brillant. — Mâle inconnu. Les yeux assez fortement granulés de l'unique espèce (1) de ce genre m'ont fait hésiter assez longtemps sur la question de savoir si sa place ne serait pas parmi les Cérambycides vrais. D'un autre côté ses antennes qui ont la plus grande ressemblance avec celle des Apha- NASiuM, ont engagé, en dernier lieu, M. Pascoe (2) cà la mettre immé- diatement à la suite de ces derniers. Je crois que sa place est dans le groupe actuel et non ailleurs. Cet insecte est d'assez grande taille et reproduit la forme générale du Phaolus Macleayi du groupe des Prionides pœcilosomes. Sa livrée est d'un noir profond et brillant, sauf sur les antennes qui sont ma- tes ; ses élytres sont couvertes à leur base de points enfoncés assez gros, mais médiocrement serrés, et qui finissent par disparaître com- plètement à l'extrémité de ces organes. TYPHOCESIS. Pascoe, Trans. of the entom. Soc. Ser. 3, I, p. 561. Mâle : Dernier article des palpes médiocrement triangulaire. — Tête sillonnée depuis les yeux jusqu'au bas du front, faiblement concave entre les antennes ; front et joues très-courts, le 1^'' vertical. — An- tennes sétacées, ciliées en dessous à leur base, pubescentes dans leur moitié terminale, dépassant les élytres du tiers de leur longueur, à articles 1 médiocre, gros, en massue arquée, 3-3 noueux au bout et munis d'une fine épine externe, celui-là le plus long, 6-11 décroissant peu à peu. — Yeux médiocres, verticaux, assez étroits, largement (1) T. aterrimus, Pascoe, loc. cit. pi. 11, f. 7. (2) Jûurn. of the Linn. Soc; Zool. IX, p. 135. TYPHOCÉSIDES. 541 écliancrés. — Prothorax subtransversal, muni sur le disque d'une dé- pression plane, triangulaire, abords carénés en avant et sur les côtés; fortement rétréci à sa base, ob tu sèment denté sur les côtés en deçà de son milieu. — Ecusson médiocre, arrondi en arrière. — Elytres médiocrement convexes, courtes, subparallèles, arrondies à leur ex- trémité. — Pattes longues et robustes ; cuisses en massue fusiforme, les postérieures beaucoup plus longues que les élytres; tarses peu robustes, les postérieurs médiocres, à article 1 plus grand que 2-3 réunis. — 5° segment abdominal court,, largement arrondi en arrière. — Saillie mésosternale large, subverticale en avant. — Saillie pro- sternale plus étroite, plane, tronquée et sub tuberculeuse en arrière. — Corps large et court. Femelle : Antennes dépassant faiblement les élytres. — Cuisses pos- térieures un peu moins robustes. — Pareille, du reste, au mâle. L'unique espèce (1) du genre est de taille moyenne et assez remar- quable par sa livrée d'un brun noirâtre un peu brillant en dessous, d'un noir mat en dessus, avec la moitié terminale des antennes et les tarses jaunes; ses élytres sont entourées partout, sauf à la base, d'une mince bordure de même couleur et ornées chacune de deux étroites bandes d'un jaune translucide : l'une partant de l'épaule et se diri- geant en arrière et en dedans, l'dutre médiane et oblique; ces orga- nes sont criblés de points enfoncés confluents plus gros en avant qu'en arrière. BIXORESTES. Pascoe, Ann. a. Mag. of nat. Hist. Ser. 3, XIX, p. 315 (2). Dernier article des palpes légèrement triangulaire. — Tête munie d'un faible bourrelet intra-antennaire non divisé ; front assez grand, déclive; joues un peu allongées. — Antennes robustes, filiformes, un peu plus courtes que les élytres, à articles obconiques : 1 gros, mé- diocre, en massue arquée, 3 plus long que les suivants, 4-7 subégaux, 8-11 plus courts, décroissant peu à peu. — Yeux assez grands, forte- ment échancrés. — Prothorax aussi long que large, cylindrico-ova- laire, faiblement resserré en avant et à sa base, oblusément tubercule sur les côtés. — Ecusson en triangle curviligne. — Elytres médiocre- ment convexes, assez allongées, parallèles, arrondies en arrière. — Pattes longues, surtout les postérieures; cuisses peu à peu en massue; les postérieures de la longueur des élytres; tarses de la même paire assez grands, à article 1 un peu plus long que 2-3 réunis. — Dernier segment abdominal un peu plus long que 4, rétréci et largement ar- rondi en arrière. — Saillie mésosternale assez large, inclinée en ar- (1) T. Madearji, Pascoe, loc. cit. p. 5G2, pi. 23, f. 4; Port Dcnisoii. (2) Syn. CuTus,A.White, Longic, of thcBrit. Mus. p. 267. b42 lONGICORNES. rière. — Saillie prosternale plus étroite^, arquée postérieurement. — Corps assez allongé^ de largeur ordinaire, très-finement pubescent en dessous, presque glabre en dessus. — Sexes inconnus. M. A. White a placé l'unique espèce de ce genre parmi les Clytus, sous le nom de C. doctus, mais elle n'a rien de commun avec les Cly- tides, comme le dit M. Pascoe, et malgré sa forme générale très-diffé- rente, me paraît voisine des deux genres précédents. La livrée est d'un rouge ferrugineux mat, passant graduellement au noir sur les élytres qui sont ornées chacune de quatre taches calleuses et assez for- tement ponctuées d'un jaune clair, dessin qui a beaucoup d'analogie avec celui de la Tîjphocesis Macleayi ; ces organes sont sculptés comme chez cette dernière, mais plus fortement (1). La patrie de cet insecte était jusqu'ici inconnue. M. A. White n'en dit rien; M. Pascoe le supposait originaire de l'Afrique australe ; j'en ai vu plusieurs exemplaires dans ime collection provenant de l'Aus- tralie orientale. Note. Le genre suivant, que M. Pascoe (2) place immédiatement à la suite des Typhocesis, semble, en effet, appartenir au groupe actuel. Aux caractères que lui assigne M. Newman, j'ai ajouté quelques traits em- pruntés à la figure qu'a donnée M. A. White de son unique espèce. HEMESTHOCERA. Newm. The Zoolog. 1850; Append . p. CXI. Mâle? : Tête petite, penchée. — Antennes assez robustes, atténuées au bout, villeuses dans leur moitié basilaire (3). — Yeux réniformes, non saillants. — Prothorax aussi long que large, déprimé sur le dis- que, conique dans ses 4/5^^ antérieurs, rétréci à sa base ; la partie coni- que munie d'une petite épine de chaque côté en arrière. — Elytres courtes, planes, un peu rétrécies et munies d'une déclivité postérieure verticale, calleuses avant cette déclivité. — Pattes longues, robustes; cuisses amincies à leur base, puis renflées en une forte massue fusi- forme, les postérieures dépassant fortement les élytres; tarses do la (1) M. Pascoe pense que le Cerumbyx interruptus d'Olivier (Eaîom. IV, 07, p. 35, pi. 17, i- 133) est une seconde espèce du genre, en quoi je suis tout-à- fait de son avis. Olivier ignorait la patrie de cet insecte, qui est probablement aussi de l'Australie. (2) Journ, of the Linn. Soc; Zool. IX, p. 13G. (3) M. Newman les indique comme plus courtes que le corps, ce qui montre qu'il n'a connu que la femelle. M. A. White, qui a iiguré le mâle, les repré- sente comme sensiblement plus longues que les élytres. TYPHOCÉSIDES. b43 même paire à article 1 notablement plus long que 2-3 réunis. — Corps médiocrement allongé^ large. L'espèce typique (1) est australienne, de la taille de la Typhocesis Macleayi et presque aussi large. Sa livrée est noire et chacune de ses élytres est ornée d'une ligne calleuse, d'un blanc jaunâtre, submé- diane et qui, partant de la base, n'atteint pas tout à fait l'extrémité de ces organes; en dehors, près de son sommet, cette ligne est accom- pagnée d'une courte linéole de même nature. (1) H. flavilinea, Newm. loc. cit.; A. White, Longic.of the Brit. Mus.pl. 6, f.2. TABLE ALPHABÉTIQUE DES FAMILLES, TRIBUS ET GENRES CONTENUS DANS CE VOLUME. Pages. Àcanthinodera 83 Acanthophorus 69 Acanthoi)tera , 327 Achryson 232 Acideres 169 Acimerus 437 Acmaeops 441 Acyphoderes 50j Acyrusa 343 Adalbus 466 Adrium 348 ./Echmuthes 511 jEgoprosopus , 151 Mgorhinus 409 /Egosoma 154 ^siotyche 281 iEthiora 391 Agaone 502 Agapanthida 375 Agapete 468 Agrianome 109 Akimerus 437 Akiptera. 468 Alcyopis 339 Allogaster 235 Allotisis 306 Alocerns 207 Alosierna 445 Amallopodes 83 Amctrocephala. 420 Coléoptères. Tome YlII. Pages. Amimes 377 Anacanthus 147 Anacolus 174 Anatisis 383 Ancylodonta 375 Ancyloprotus S7 Ancistrotus 82 Anisogaster 351 Anisorus 438 Anoplium 353 Anoplodera 445 Aiioploderma 27 Anoplodermides 25 Anoplomerus 279 Anteros 511 Anthophylax 443 Aphanasium 369 Apliiorhynchus , 411 Aphneope 422 Aplagiognathus 123 Aposites 363 Appula 322 Aprosictus 382 Apteraucolrus 43 Arœotis. 398 Archetypus 129 Argaleus 439 Arimaspes 114 Aristogitus 367 Arlelida 436 35 546 TABLE ALPHABÉTIQUE Pages. Asemum 206 Asilaris 432 Atelopteryx 473 Atenizus 399 Atesta 306 Atharsus 323 Attelabus 22, 198 Atylostagma 257 Aulacocerus 83 Aulacopus 100 Autocrates 3 Baladeva 31 Baralipton 133 Bardistus 371 Basitoxus 119 Bebius 387 Bethelium 347 Bicon 336 Bimia 467 Bixorestes 341 Blabinotus 214 Bleiiimya 526 Brachopsis 417 Brachypteroma 488 Bracht/ta 439 Brachytria 530 Braderochus 74 Bromiades 306 Brothylus 290 Cacodacnus 142 Cacosceles 64 Callidiomorphus 530 Callidiopis 336 Callidiopsis 336 Callimoxys 489 Callimus 489 Callipogon 92 Calliprason 414 Callirhoe 307 Callisphyris 472 Calloctenus 192 Pages. Calocomus 178 Calpazia 162 Cantharocnémides 31 Cantharocnemis 32 Cantharoctenus 33 Cantharoplatys 33 Capnolymma 433 Carilia 442 Cartallum 332 Castiale 320 Catypnes 62 Centroceriim 302 Centrodera 432 Centrotoclytus 527 Cephalophis 23 CÉRAMBYCIDES. ... 192 CÉR. ABERRANTS 194 CÉR. VRAIS 200 CÉR. VRAIS SYLVAINS. . . 200 Cerambyx 238 Cerasphorus 283 Ceresium 333 Ceroctenus 186 Ceropogon 283 Chaodalis 317 Chariea 189 Charis 307 Cheloderus 462 Chiasmetes 128 Chiasmus 128 Chlorethe 398 Chlorida 289 Choeropsis 499 Chorotyse 479 Ciopera 222 Closterus 151 Cluvia 236 Cnemoplites 112 Coccoderus 243 Cœleburia 293 Cœlodon 249 Cœnopfera 487 Colpoderus 136 Compsa 333 Comusia 224 Conchopterus 486 Conothorax 260 DES FAMILLF.S, Pages. Coplocephalus 244 Coptocercus 307 Coptoplerus 383 Cordylomera 311 Corethroguster.. . 2:23, 233, 28S Cortodera 445 Crinosoma 162 Criocephalus 2î0 Criodion 270 Crocidastus 313 Cronodagus 130 Ctenoscelis 87 Curius 332 Cyamophthalmus 207 Cycliopleurus 300 Cyriopalus 231 Cyrtognathus 31 Cyrtonops 162 Cyrtosternus 51 D Dalila • . . . . 323 Deilus 537 Dejanira 460 Deloclieilus 158 Demacidia 373 Demomisis 413 Dendroblaptus 124 Derancistrus 181 Derobrachus 73 Desmocerus 459 Deuteromma 221 Dialeges 263 Diatomocephala. . , . . . 334 Dicranops 371 Didymocantha 343 Dinoptera 441 Dioclides 115 Diorus 273 Diospides 303 Diosyris 418 Diotima 372 Diozodes 361 Diploschema 240 Disidœma 321 Dissacanthus 295 TRIBUS ET GENRES. 547 Pages, Dissosternus 53 Distichocera 514 Dodecosis 398 Dœsus 161 Dolocerus 488 Dorcasotnus 457 Dorycera 70 Dorysthenes 53 Dorx 138 Drymo 292 Drymochares 213 Dymasius 261 Dynamostes 196 Dynamostides 196 Earinis 491 Eburia 293 Eburida 343 Eburodacrys 296 Eburophora 538 Elaphidion 300 Elaptus 150 Elaterops-is 183 Eleie 310 Eleutho 292 Eligmoderma 338 Ennphaludes 278 Enchoptera 416 Encyclops 455 Engyum. . , 335 Enoplocerus 73 Enoploderes 430 Epania 484 Ephies 453 Epithora 306 Ergates 95 Erichsonia 24 Erichsoniides 23 Erioderus 99 Eroschema 510 Erythrestes 522 Erythroplatys 511 Erythrus 521 Esmeralda 178 Euristhea 321 548 TABLE ALPHABÉTIQUE Pages. Euryarthritm 526 Eurymeius 233 Eurynassa 110 Eurypoda 148 Euryptera 4S4 Exergeta 386 Exilia 358 Gaurotes • . 442 Gnaphalodes 278 Gnatholea \ . . 284 Gnathophorus 22 Gnomidolon 530 Gorybia 325 Gracilia 358 Grammicosum 280 Grammopiera 445 Gymnopterion 487 H Hamadryades 188 Hammaticherus 255 Hargium 428 Haruspex 326 Heliomanes 486 Hemesthocera 542 Hemilissa 327 Hephsestion 474 Hephialtes 146 Hermerius 112 Hesperophanes 275 Heslhesis 512 Heterachthes 333 Heterogaster 351 Heterolepis 381 Hexoplon 330 Holacardhus 314 Holonotus 185 Holopterus 394 Homalomelas 525 Hoplideres 67 Hopîocerambyx 260 Hoplopteryx 184 Hoploscelis.. ....... 138 Pages. Hypermallus 302 Hyphus 226 HYPOCÉPHALIDES 28 Hypocephalus 30 Hypœschrus 218 Hypomares 223 Hyslatus 134 lalissus 88 Icosium 236 Ibidion 331 Igenia 344 Imbrius 261 lotherium 190 Ips 195 Isalium 385 Isarthron 208 Ischasia 508 Isocerus 22 Isthmiade 504 JudoUa 445 Lachnopterus 264 Lampracantha 314 Lampromerus 350 Lampropterus 489 Leplidea 481 Leptura 445 Limozota 339 Linomins 486 LONGICORNES 5 Longipalpus 363 Lophosternus 51 Lygesis. \386 Lylibœum 334 M Macrodontia 78 Macrones 415 DES FAMILLES, Pages. Macrotoma 97 Malacomacrus 227 Malacopterus 227 Mallaspis 173 Mallocera 320 Malloderes 83 Mallodon 123 Mallodonhoplus 117 Mallodonopsis. ...... 118 Massicus 260 Mastododera 433 Mecosarthron.. ..'... 89 Mecynopus 492 Megaccelus 438 Megaproclus. 438 Megopis , . 133 Mephritus 316 Merionœda o . . . 490 Meropachys 379 Meroscelisus 47 Merostenus 396 Mesoclastus 30 Metopoccelus 244 Metopocoilus 244 Microplophorus 164 Micropsalis 43 Migdolus 28 Minaderus 439 Miopteryx 317 Molorchus 486 Monacantha 232 Monodesmus 138 Myrsus 368 Mysteria 23 Mystrosa • . , 366 Mythodes. 419 Myzomorphus 172 N Navosonoa 94 Necydalis. 477 Necydalopsis 493 Neocerambyx 230 Neocorus 336 Neoleptura 430 Neoprion 131 TRIBtlS ET GENRES. 549 Pages. Neostenus 364 Nephalius 319 Nephithea 481 Nepiodes 136 Nicias 156 Niophis 399 Nivellia 445 Nortia 234 Noserius 219 Nothopleurus 123 Nothophysis 137 Nothorhina 207 Notkrus 338 Nycdpeta 334 Nyphasia 308 Nyssicus 314 Obrida 533 Obrium 361 Ocalemia 452 Ochrus 223 Octoplon 331 Odontocera 503 Œdecnema 443 Œme 222 Œmona 343 Oideterus 173 Olelhrius 116 Ommata 502 Omophœna 531 Omotagus 133 Onchomerus 350 Oncinotus 143 Oncoptera 297 Opades 288 Opheltes 127 Ophistomis 451 Ophryops 378 Opisognathus 51 Oplatocera 281 Opsldota 383 Opsimus 212 Oregosloma 301 Orion 299 Oroderes 416 mo Orthomegas 77 Orthosoma 143 Otiartes 61 Otteissa 434 Oxilus 397 Oxycoleus 484 Oxylymma 500 Oxymagis 388 Oxymirus 443 Oxypeltus 463 Oxypleurus 214 P Pachydissus 263 Pachylocerus 319 Pachy pleura 133 Pachyta 439 Pandrosos 310 Pantomallus 286 Paphora 346 Parandra 22 Parandrides 21 Paraphus 31 Pasyphile 308 Pempsamacra 330 Pentomacrus 397 Peribœum 319 Petalodes 383 Phacodes 277 Phalota 196 Phantazoderus 466 Phaolus 191 Philus 159 Phlyctaenodes 373 Phœdinus 463 Phœnicocerus 241 Phoracantha 303 Phormesium 333 Phrynocris.. . 226 Phygopoda 309 Phyllomorpha 169 Phymatioderus 287 Physodroma 406 Physopleurus 120 Phyion 361 Pidonia 443 TABLE ALPHABETIQUE Pages. Plesarthrius 384 Piezocera 326 Piodes. . 441 Pithocles 72 Plangone 537 Platygnathus 141 Platynocera 473 Plectromerus 353 Plocœderus 234 Plutonesthes 522 Pneumida 353 Pœcilosoma 187 Polyarthron 43 Polyoza 152 Porithea 347 Praxithea 241 Prinobius 97 PRIONIDES 16 PRION. ABERRANTS. ... 19 PRION. VRAIS 33 PRION. VRAIS SOUTER- RAINS 37 PRION. VRAIS SYL VAINS. . 35 PRION. VRAIS PŒCILO- SOMES 170 Prionapterus 48 Prionidium 25 Prionocalus 41 Prionomma 38 Prionoplus 166 Prionus 60 Priotyrannus 63 Prosphilus 253 Prosternodes 181 Prosype 219 Prothema 526 Psalidocoptus 38 Psalidognathus 40 Psebium 480 Pseudoleptura 321 Psilomorpha 393 Psygmatocerus 241 Pyresthes 520 Pyrgotes 326 Pyrocalymma 516 Pyrodes 177 DES FAMILLES, Pages. Pyrotrichus 453 Pytheus 529 R Remphau 107 Rhabdium 431 Rhagiomorpha 406 Rhagium 428 Rhamnusium 430 Rhaphipodus 106 Rhatymoscelis 476 Rhésus 105 Rhinophthalmus 391 Rhinotragus 500 Rhipidocerus 165 Rhodocharis 49 Rhytidodera 468 Rhysium 342 Romaleum 302 S Sagridola 435 Saphanus 213 Sarmydus 130 Scaphinus 199 Sceleocantha 34 SCÉLÉOCANTHIDES 34 Schizopleurus 333 Scier ocerus 222 Scolecobrotus 390 Sebasmia 272 Selenoptera 182 Semnus 376 Sidis 346 Sinolus 486 Sisyrium 34i Skeletodes 310 Solenophorus 282 Solenoptera 182 Solimnia 3G9 Spathopygiis 239 Sphœrion 313 Sphecogaster , . 471 Sphenostcthus 18i Spondvlides 197 TRIBUS ET GENRES. 351 Pages. Spondylis 198 Stenhomalus 362 Stenocorus 428 Sienoderus 406,412 Stenodoates 123 Stenopeplus 287 Slenophantes 394 Stenopterus 483 Stenorhopalus 473 Stenura 445 Sthelenus 494 Stictosomus 144 Stizocera 322 Strangalia 450 Stromatium 282 Strongylaspis. 100 Strongylurus 383 Styliceps 291 Sybilla 465 Sygeum 526 Syllitus 413 Sypilus 26 Taphos 539 Tapinolachnus 265 Taurotagus 249 Teispes m Telocera 335 Temnopis 220 Tenebrio 22 Tephantes 349 Teraschema 253 Terpnissa 321 Tessaromma 379 Teiracantha 379 Tctraommatus 221 Tetropium 208 TlUUMASlDES 194 Thaumasus 195 Thcrsalus 302 Thoris 308 Thranius 170 Tilanus 80 Tithoes 68 Tomoptcrus 509 5o2 TABLE ALPHABÉTIQUE DES Pages. Torneutes 238 Toxeutes 143 Toxotus 438 Trachelorachis. ...... 373 Tragosoma. ........ 1G7 Tricheops. . 372 Trichocneinis 93 Trichoderes . 168 Trichoferus 275 Trichomallus 338 Trichomesia 499 Trichophorus. ...... 315 TRICTÉNOTOMIDES. . 1 Trictenotoma. . 3 Trigonar^ris 445 Trigonotarsis 445 Trirachys 257 Tritocosmia 407 Tritomacrus 396 Tropis 410 Tropocalymma 409 Tryphocaria 303 Tylonotus 396 Typhocesis 540 Typocerus 445 U Udeterus 173 Ulochsetes 478 Utopia 252 FAMILLES^ TRIBUS ET GENRES. Pages. Uracanthus 390 Uragus 245 Vadonia 445 W Westivoodia 382 X Xaurus 121 Xestia 271 Xixuthrus 90 Xoanodera 269 Xylosteus. 431 Xypeta 305 Xystœna 496 Xystrocera 229 Zamium . 215 Zarax 132 Zathecus 230 Zatrephus 267 Zoedia 423 Zoodes 281 Zorion 423 FIN DU TOME HUITIEME. BAR-SU U-SEINE. mr. SAILLARD.