COLLECTION OF William Schaus ® PRESENTED TOTHE National Muséum MCMV HISTOIRE NATURELLE DES INSECTES LEPIDOPTERES IX. URANIDES ET PHALÉNITES. HISTOIRE NATURELLE DES INSECTES SPECIES GÉNÉRAL LÉPIDOPTÈRES Par MM. BOISDUVAL et GUENÉE. TOME NEUVIÈME. URANIDES ET PHALËNITES Par m. a. GUENÉE. TOME I. OUVRAGE ACCOMPAGNÉ DE PLANCHES. PARIS LIBRAIRIE ENCYCLOPÉDIQUE DE RORET RUE HAUTEFEUILLEj \2. 1857. l^q^^ao S4-Z V Vfyr AVERTISSEMENT. Quand j^entrepris, en collaboration avec M. Boisduval, l'ouvrage dont je viens offrir aujourd'hui deux nouveaux volumes au public, la partie dont je me chargeai, comme je l'ai dit dans la préface du tome V, comprenait les Noc- tuelles, les Géomètres, les Pyrales et les Microlépidoptères ; le lot de mon collaborateur se trouvait donc composé, outre les Diurnes, des Sphinx et des Bombyx de Linné, avec toutes leurs ramifications. Parmi ces dernières, il s'en trouve deux qui touchent ma partie de très-près, savoir : les Notodon- tides qui avoisinent les Noctuelles et les Drépanulides (Pla- tjpteryx, etc.) qui ne sauraient être éloignées des Géomètres. Mais M. Boisduval ayant, dans tous ses ouvrages {Index, Gênera, Icônes, etc.), annexé ces deux divisions aux Bom- byx, j'ai dû m'abstenir d'y toucher pour ne pas empiéter sur son domaine, et les laisser, comme pierres d'attente, pour relier son travail au mien. Je ne puis pourtant me décider VI AVERTISSEMENT. à donner aujourd'hui les Phalénites sans parler des diffi- cultés que présente cette liaison. Les Notodontides m'ont paru, comme à mon collaborateur, pouvoir former une tran- sition naturelle entre les Bombyx et les Noctuelles, et c'est dans cette intention que j'ai commencé ces dernières par le genre Thyatyra et la famille des Noctuo-Bombycides; mais en ce qui concerne les Drépanulides, leur place m'a toujours paru forcée dans le voisinage de ces dernières, ou du moins elles ne me semblaient pas devoir être si éloignées des Pha- lénites, dont elles ont l'aspect à l'état parfait et avec lesquelles elles peuvent se lier par plusieurs geni-es. Il y a pourtant un moyen de tout concilier, et un auteur vient récemment de nous en donner l'exemple j c'est de faire suivre immédiatement les Bombyx par les Géomètres, au lieu de placer ces dernières après les Noctuélites, comme on le fait généralement dans les collections. J'ai fait part depuis longtemps à mes lecteurs (dans les généralités du tome V page 2), de la propension que j'avais à suivre cette marche à laquelle je ne renonçais qu'à regret et seulement pour ne pas troubler un ordre adopté depuis si longtemps j mais l'auteur dont je viens de parler n'ayant pas reculé devant cette innovation, je me décide à suivre son exemple et à placer les Phalénites après les Saturnides, en intercalant les Uranides entre ces deux divisions. A l'autre extrémité, les Hypochrosides nous conduiront aux Drépanulides, puis de là on passera aux Noctuelles par les Notodontides. Seulement, mes lecteurs seront forcés de recourir au volume des Bom- byx que doit publier mon collaborateur, pour avoir l'histoire des deux tribus dont je viens de parler. Ce nouveau plan aurait dû rationnellement emporter une modification analogue dans la tomaison de mes volumes, et les deux que je publie aujourd'hui devraient naturelle- AVERTISSEMENT. VII ment former les tomes III et IV des Nocturnes, dont les tomes I et II auraient alors servi à renfermer les Sphingides et les Bombycides,sauf à établir une tomaison séparée pour les Diurnes dont le premier volume seul a paru; mais mon collaborateur et l'éditeur ont opposé, à cette combinaison qui me paraissait tout concilier, une résistance devant la- quelle j'ai dû céder, en faisant mes lecteurs juges d'une in* terversion qu'il n'a pas dépendu de moi d'éviter. Il est bien entendu, du reste, que je n'ai apporté aucune autre modification au plan général que j'ai adopté et que j'ai détaillé dans la préface du tome V; ainsi les abréviations, la synonymie, etc., restent exactement dans les mêmes con- ditions ; les vérifications concernant la dernière ont été faites aussi rigoureusement, et même avec plus de loisir, beaucoup d'ouvrages que j'avais été forcé alors de consulter dans les bibliotbèques publiques (tels qu'Albin, Wilkes, Donovan, Rœsel, Scbranck, Sepp, Panzer, Stoll, Hubner exotiques et Verzeichniss, etc.) se trouvant maintenant dans la mienne. L'absence de la citation de la page ou de la figure indiquera les noms (en très-petit nombre) que je n'ai pu vérifier, notamment ceux de Hufnagel. Je n'ai pu trouver, pour les Phalénites, les mêmes secours que pour les Noctuelles, les collections françaises étant gé- néralement moins riches, surtout en espèces exotiques, et quelques-unes ayant malheureusement disparu par suite de la perte regrettable de ceux qui les avaient formées. Paris ayant cessé d'être mon domicile, je n'ai pu non plus les con- sulter avec autant de facilité; mais il m'est arrivé aussi des compensations. M. Lederer, de Vienne, m'a communiqué, à bien des reprises et avec une inépuisable complaisance, toutes les espèces de sa riche collection qui pouvaient m'ètre utiles et les originaux de celles qu'il a publiées dans ses VIII AVERTISSEMENT. notices sur la Syrie, la Sibérie, l'Altaï et l' Asie-Mineure. — M. Zeller a bien voulu me confier pendant près de deux années tout ce que sa collection contenait de nouveau pour moi, en indigènes et en exotiques. — M, Bellier de la Chavi- gnerie, mon compatriote, m^a apporté successivement les produits de ses incessantes excursions. — M. Millière, de Lyon, m'a envoyé, avant de les publier, les notes et dessins concernant les premiers états de quelques espèces intéres- santes élevées ab ovo. — M. de Prittwitz, de Brieg, m'a envoyé quelques espèces de Colombie et m'a prêté l'ouvrage de Schwarz que je n'avais pu me procurer. — Enfin, je ne puis résister au plaisir de clore cette liste par un nom que je ne saurais trop répéter : celui de mon excellent et serviable ami, Henry Doubleday, d'Epping, qui semble avoir voué à mon ouvrage et même à l'enrichissement de ma collection, un zèle plus actif que celui que bien d'autres déploient dans leur propre intérêt. A. GUENÉE. Nota. Ayant à ma disposition, pour accompagner ces deux volumes, un nombre de planches plus que suffisant pour les Phalénites, j'ai cru pouvoir en distraire une peur y faire fi- gurer la division des Siculides, dont on ne trouvera le texte que dans le tome onzième du Species. C'est par erreur qu'une des espèces de cette division a été figurée sur la planche i3 des Phalénites. GÉNÉRALITÉS. Les Lépidoptères que les anciens auteurs ont désignés sous le nom de Geometra, et que les Entomologistes français appellent Phalènes ou Plialénites (faisant ainsi une applica- tion restreinte du nom de Phalœna de Linné qui est en réalité synonyme de Nocturnes ou Hélérocères), forment un ensemble si compact, si tranché, si nettement isolé des di- visions voisines, qu'il ne viendra jamais à personne la tenta- tion de le scinder ni la crainte de le méconnaître ; Stat mole ma. Quand même les insectes parfaits ne porteraient pas un cachet particulier, la forme des chenilles décidera tou- jours la question sans appel, même aux yeux des Entomolo- gistes qui persistent encore à repousser les premiers états comme caractères. Mais cette homogénéité, si précieuse à certains égards, a ses inconvénients comme toutes choses, et le principal est la difficulté de rattacher cette division si nombreuse à d'autres X GENERALITES. groupes qui aient avec elle une affinité décidée. Les Phalé- niles sont en cela comme les Sphinx, qui forment une sorte de création à part et qu'on a inutilement entourés des Zy- gènes, des Glaucopides, des Sésies, des Hespéries, des Cast- nies et des Bombyx, sans parvenir à rien trouver qui leur ressemblât. Par contre, si nous exceptons les Sphinx, les Sésies, les Cossus, puis les Microlépidoptères, dont la nervu- lation est tout-à-fait à part, on peut rapprocher des Phalé- nites presque toutes les autres divisions des Nocturnes. Ainsi, les Noctuelles nous fournissent comme transition les Eras- trides, les Catocalides, les Brephos et toute la famille des Thermésides; les Pyrales nous présentent une foule d'es- pèces à ailes larges et délicates, que les anciens auteurs ont même confondues avec les vraies Géomètres; les Deltoïdes s'en rapprochent davantage encore; enfin, les Bombyx con- tiennent dans presque toutes leurs sections principales, des familles qui les rotoyent : Cypra, Eucliella, Platypleryx, Sa- turnides, Lithosides, etc. Ces deux dernières sont, à tous égards, celles où l'on rencontre le plus d'affinités ; telle est même celle de certains genres encore inédits de Lithosides exotiques, que le premier coup d'œil laisse une certaine indécision dont on ne triomphe pas toujours, même par une étude approfondie. Quant aux Saturnides, je ne citerai qu'un genre {Jslhenîa, v. tome IX p. 28, et X p. 28) «lont l'aspect est tellement phaléniforme que tous ceux qui en ont parlé n'ont pas hésité à en faire des Géomètres. Au reste, je répète que les dissentiments ne peuvent porter que sur la place des Phalénites, mais nullement sur leur validité comme groupe naturel : à cet égard tout le monde est d'accord. Pa-ssons en revue les caractères qui constituent cette validité. Nous trouvons en premier lieu et en piemier ordre, la forme des chenilles qui, à un très-petit nombre d'exceptions près, sont privées des trois premières paires de pattes mem- braneuses. En levanche, les deux dernières paires sont so- lidement constituées, élargies, trapéziformes ou triangu- GENERALITES. laires et rejetées tout-à-fait sur la partie latérale du corps. La première est montée sur un maaimelon robuste, saillant, et qui augmente beaucoup au besoin leur écarte. iient. 11 ré- sulte de cette disposition qu'elles sont éminemment propres à la préhension, aussi allons-nous voir qu'elles servent aux chenilles, au moins autant pour le repos que pour la mar- che. Cette dernière offre une allure toute particulière que, bien qu'elle ait déjà été plusieurs fois mentionnée, je suis obligé, par la nature même de cet ouvrage, de décrire et d'expliquer ici avec quelque détail. Privée de ses pattes in- termédiaires, la chenille ne peut plus s'avancer par ce mou- vement ondulé ou de reptation qu'on observe chez les autres chenilles ; elle y supplée par un mode de progression non moins expéditif, quoique exécuté avec plus de lenteur, mais qui exige surtout beaucoup plus de force musculaire. Elle empoigne fortement la branche avec ses pattes écailleuses, puis, ramenant son dixième anneau en avant et jusqu'à tou- cher le troisième, elle saisit entre ses pattes membraneuses le point le plus voisin de celui où reposaient les vraies pattes et lance de nouveau celles-ci en avant. Dans cet exercice, toute la partie moyenne de son corps, comprenant six an- neaux, a dû subir une très-forte flexion. Or, notre chenille est conformée de telle sorte, que ces six anneaux, bien plus développés que tous les autres, forment au moins les deux tiers de sa longueur totale et souvent beaucoup plus ; il en résulte qu'il lui a fallu non-seulement les courber, mais en- core les appliquer l'un contre l'autre comme une charnière, et c'est ce qui arrive en effet chez toutes les chenilles de longueur moyenne. Pour les plus longues, comme certaines Acidalides ou Larentides, cette application ne suffit plus, et, pour loger l'excédant, la chenille doit former avec ces an- neaux intermédiaires une boucle plus ou inoins arrondie. Au contraire, celles qui sont exceptionnellement courtes ne sauraient arriver à la fermeture , et alors la progression se rapproche de celle des Plusides ou des Ophiusides; mais ce GENERALITES. cas n'est pas très-commun. C'est ce mode curieux de loco- motion qui a fait donner à nos chenilles et aux papillons qu'elles produisent, le nom d'Arpenteuses ou Géomètres, parce qu'elles semblent mesurer combien l'espace qu'elles parcou- rent contient de fois la longueur de leur corps. De la marche, passons à l'état de repos. Ici ce sont les deux paires de fausses pattes qui font toute la besogne. Les anales s'écartent, se rejettent en arrière et forment comme une base sur le plan de position. Les ventrales, à l'aide de leurs longs mam melons, de leurs crochets recourbés et de leur puissante couronne, en entourent les parties saillantes, et la chenille se trouve à la fois assise sur quatre points et accrochée par deux. Aussi est-elle si bien assujettie, que les vraies pattes lui deviennent plus inutiles encore qu'à celles des larves à i6 pieds, dont le corps est porté cependant sur une longueur qui dépasse sa moitié. Certaines Phalénites aloi'sse recourbent en arquant leurs anneaux intermédiaires, les autres se raidissent et tiennent leur corps entièrement droit, sans que la fatigue paraisse les atteindre. La plupart, dans cet état d'immobilité, ramassent leurs trois premiers segments devenus inutiles, dirigent leurs pattes écailleuses en avant et ramènent leur tête en dessous, en sorte que toutes ces parties réunies semblent appartenir à un seul anneau. Cette attitude rigide, qu'elles gardent souvent des heures entières, comme on l'a dit, communique à celles qui sont grises et bourgeonnées, la ressemblance la plus parfaite avec de petits brins de bois; l'œil de l'homme s'y trompe facilement, et l'on peut supposer que la vue perçante des oiseaux ne suffit pas pour les démêler des petits rameaux qui les entourent, et que la nature, qui ne fait rien en vain, les a douées de cette ressemblance comme moyen d'échap- per à leurs ennemis. J'ajoute que l'erreur est partagée même par les individus de leur espèce, et j'ai souvent vu d'autres • chenilles, trompées par cet état de ligidité, monter sur leurs semblables et s'y implanter comme sur une branche, jusqu'à GENERALITES. XIIl ce que, fatiguée du contact, la patiente prenne le parti de secouer cette incube d'une nouvelle espèce. Avant d'en finir avec les pattes de nos chenilles, observons encore une différence qui ne laisse pas d'avoir son impor- tance: c'est que les trois paires de pattes écailleuses ne sont pas égales comme chez les autres chenilles : elles vont en grandissant de la tête au troisième anneau, ou, pour parler plus correctement, le mammelon qui les supporte est plus gros à mesure qu'il s'éloigne dupremier point, car les articles proprement dits sont tous égaux. La troisième paire de niammelons surtout est très-remarquable sous ce rapport, et il arrive quelquefois que cette saillie va jusqu'à l'exagération, comme nous le verrons dans le genre ôelenia. Je crois, du reste, que cette conformation générale est ujie conséquence de la manière de marcher de nos chenilles, et que la tioi- sième paire de vraies pattes, devenant le principal point d'appui de l'animal quand les fausses quittent le plan de position pour avancer, avait besoin d'une puissance de pré- hension et d'une solidité particulière et analogue à celle du lo'' anneau. .l^ai dit que la conformation exceptionnelle des chenilles de Plialénites voulait que les six anneaux intermédiaires, ou au moins les cinq premiers, fussent do beaucoup plus longs que ceux des extrémités. La proportion est au moins triple et souvent beaucoup plus forte, surtout si on les compare aux trois derniers, qui sont extrêmement ramassés. Tous sont généralement plissés transversalement, surtout en appro- chant des incisions, et cette propriété était indispensable a des segments qui doivent subir des flexions si considérables. Ces plis donnent d'ailleurs à la ciienille la propriété de se mouvoir dans tous les sens, ce qui eût été impossible, au moins pour le sens latéral, si des anneaux d'une si grande longueur eussent été inflexibles; ils jouent donc, jusqu'à un certain point, le rôle d'articulation, et la chenille en use fré- quemment pour porter de côté la partie antérieure, ce qu'elle XIV GENERALITES. fait souvent, tantôt dans le but de cliasser un contact im- portun, tantôt sans motif apparent et pour imprimer à son corps une sorte de balancement. Les couleurs et les dessins sont infiniment moins remar- quables, moins compliqués et moins constants chez les larves de Phalénites que chez celles des Bombyx ou des Noctuelles. Quand ces dessins sont bien accusés, oii retrouve tous ceux auxquels j'ai donné des noms particuliers, c'est-à-dire les lignes vasculaire, sous-dorsales et stigmatales. On y retrouve également les points trapézoïdaux placés de même, mais dont les deux paires sont beaucoup plus écartées enti'e elles sur les anneaux intermédiaires et disposées plutôt en rec- tangle qu'en trapèze. La dernière paire du i i^ anneau est presque toujours plus saillante et forme fréquemment deux pointes pyramidales ou une arête transversale. Mais nou« rencontrons encore ici une propriété absolument propre aux Phalénites, qui est d'avoir sous le ventre des dessins analogues à ceux de la région dorsale et en particulier une vasculaire souvent très-fortement accusée, quoiqu'elle ne recouvre plus ici d'artère comme en dessus. Des points correspondants aux trapézoïdaux y existent aussi, également verruqueux et por- tant un poil raide et court Il me reste encore, pour en finir avec la forme de nos chenilles, à dire qu'elles sont plus sujettes que dans au- cune autre division à présenter des excroissances ou bour- geons appendiculaires. Indépendamment de celle que je viens de mentionner sur le 1 1^ anneau, on en rencontre fréquemment sur le dessus du 4''j du 8* et sur les côtés du 5^. Ces excroissances sont surtout le partage des chenilles qu'on a nommées Arpenleuses en bâton, c'est-à-dire de celles qui présentent la plus grande ressemblance avec les brindilles de bois sec, et probablement la nature n'en a pourvu ces chenilles que pour augmenter l'illusion qui fait leur sûreté. Je renvoie pour les détails à la famille des Ennomides, où ces sortes de larves sont le plus fréquentes. GENERALITES. XV Parlons maintenant des mœurs de ces chenilles. Elles sont beaucoup moins variées que celles des Hombyx et des Noctuelles. La plus grande partie vivent à découvert sur les feuilles des arbres ou des plantes liasses, et, à la moindre secousse, se laissent tomber en déroulant un long fil, soit jusqu'à ce qu'elles aient touché le sol, soit jusqu'à ce que le danger soit passé. Quelques-unes se cachent entre les écor- ces,- d'autres se roulent dans la corolle des fleurs,- d'autres enfin passent leur vie entière dans les fruits capsuleux, à la manière des Dianthœcia. On n'en connaît point d'endophytes ni d'aquatiques. La plupart des espèces sont connues, grâce à cette vie tout extérieure, et, si beaucoup restent encore ignorées, c'est qu'elles vivent sur de? plantes basses, où on est beaucoup moins pressé d'aller les chercher que celles des divisions voisines, parce que leurs papillons sont moins recherchés des amateurs. Le mode de transformation en chrysalide n'est pas non plus bien varié. Ou celles-ci sont renfermées dans un filet sans forme arrêtée, entre des feuilles ou des broussailles, ou elles sont enterrées au centre d'une cavité qui mérite à peine le nom de coque et qui se brise avec la plus grande facilité. Ces chrysalides sont, en général, assez aisées à distinguer de celles des Noctuelles, par leur partie abdominale plus conique et plus aiguë, l'enveloppe des ailes plus courte, la couleur rouge moins dominante et plus souvent mêlée de vert ou de noir, le têt souvent moins épais et plus transparent. Il est rare qu'un naturaliste exercé ne les reconnaisse pas au premier coup d'œil. Les exceptions aux modes de transfor- mation que je viens d'indiquer ne sont pas nombreuses : ci- tons parmi elles les Ephyra qui suspendent leur chrysalide en plein air à la manière des Diurnes ; les Urapteryx qui s'enferment dans un hamac accroché aux branches par quel jues fils et balancé par le vent; les Perkallia qui s'en- tourent de quelques soies et qui se suspendent aussi aux branches, mais par le milieu du corps, etc. GENERALITES. Par tout ce que je viens de dire sur les premiers états des Phalénites, on peut voir que c'est la division des Lépidop- tères où il règne peut-être le plus d'uniformité. Ainsi, point de chenilles velues, ni endopliytes, ni souterraines, ni ras- semblées en famille; point de chrysalides épineuses, de co- ques consistantes, d'abris spéciaux, etc., etc. Les mœurs des insectes parfaits ne démentiront pas cette uniformité. La plus grande partie vole à la chute du jour, dans les bois ou les lieux frais et ombragés. Un temps serein leur plaît par- ticulièrement. Leur vol est vif, mais léger et pour ainsi dire silencieux, non pas inconstant et saccadé, et il se rapproche beaucoup de celui des Diurnes, dont plusieurs espèces imi- tent même l'habitude de tenir leurs ailes relevées perpendi- culairement quand elles se posent sur les fleurs. Cette simi- litude tient d'ailleurs à la ressemblance dans les proportions, le corps étant beaucoup plus grêle relativement aux ailes que chez les Bombyx et les Noctuelles; aussi, cesse-t-elle chez les espèces de la famille des Amphidasydes qui se rap- prochent des premiers sous ce l'apport. Quelques Phalénites volent en plein jour, mais le nombre en est très-restreint, èar on ne saurait ranger dans cette catégorie les espèces qui abandonnent momentanément leur abri par suite d'un dé- rangement quelconque, et, si nous exceptons les Psodos qui butinent au soleil en compagnie des Pyralites du genre Her- cyna, les Ploseria, les Aplasta, les Tanagra, l'Op. Dilutata, quelques Anaitis et un certain nombre d'espèces de la fa- mille des Fidonides, nous ne trouvons pas de Phalènes fran- chement Diurnes : encore y aurait-il beaucoup de réserves à faire, même dans les exceptions que je viens de citer. Dans l'état de repos, les Phalénites ont généralement une attitude particulière. Elles s'appliquent étroitement contre les murs et les troncs ou sous les feuilles, les quatre ailes étendues et découvertes, leur bord formant tout juste l'in- clinaison nécessitée par la faible épaisseur de leur poitrine, c'est-à-dire presque horizontale. Celte position est si natu- GENERALITES. XVII relie, qu'elles s'y placent du premier coup, tantôt faisant succéder brusquement une immobilité absolue à l'agitation du vol, tantôt après avoir exécuté quelques battements d'ailes et décrit un demi-tour sur elles-mêmes, comme pour trouver une assiette définitive. Elles restent ainsi jusqu'à ce que, le plus léger trouble survenant, elles quittent leur po- ' sition pour aller s'établir dans un endroit voisin, exactement dans les mêmes conditions. D'autres fois, elles se laissent tomber lourdement dans l'iierbe à la manière des Noctuelles, surtout après une éclosion récente, et comme si leurs ailes n'avaient pas encore acquis l'élasticité naturelle et que leur poids emportât leur corps si grêle et si léger; mais, si l'on compare attentivement cette manœuvre à celle des Noctuel- les, on verra qu'elle n'est pas du tout la même, ces derniè- res se bornant à retirer leurs pattes qui les accrochaient aux troncs, tombant perpendiculairement par leur propre poids et restant immobiles dans la position où leur chute les a placées, tandis que les Géomètres, en quittant les arbres, se lancent dans le vide, se servant de leurs ailes comme d'un parachute, et vont tomber obliquement ou paraboliquement dans l'herbe sous laquelle elles se glissent, ou sur la terre où elles étendent de nouveau leurs ailes, avant de reprendre leur immobilité. Ces nuances n'échappent point à un chas- seur exercé, qui reconnaît aussi bien une Géomètre à sa chute qu'à son vol. Les Phalénites éclosent dans toutes les saisons, depuis le mois de février qui voit paraître les premières Hybernides, jusqu'au mois de décembre où l'on ivoit encore voler les Oporabia et les Chevnalobîa. Il est remarquable, du reste, que ces espèces qui accusent les extrémités opposées de la saison lépidoptérique, ont toutes des femelles aptères. Les mois les plus favorables à l'apparition des Phalénites, sont ceux de juin et juillet, et ceux où l'on récolte la plus grande quan- tité de leurs chenilles, sont ceux de mai et de septembre. Quant aux doubles générations, si souvent affirmées ou dé- Lépidoptères . Tome 9. 6 GENERALITES. meuties par les auteurs, elles restent, comme dans les autres divisions, subordonnées à la latitude, et souvent. aussi à la température variable de certaines années. Ce serait donc un tort d'y attacher unetrès grande importance. Certaines d'entre elles, comme Claihra'a, Candidaria, Palumbaria, n'ont pour ainsi dire point d'époque fixe d'apparition et se succèdent sans interruption sous tous leurs états, depuis les premiers beaux jours jusqua larriere-saîson. Je viens de parler des' femelles privées d'ailes, et les Pha- lénites sont en effet la division où cette anomalie est la plus fréquente. Une famille tout entière se trouve dans ce cas, et eu outre on rencontre çà et là dans les autres familles, des genres où le même phénomène se produit. Il est rare, toutefois, qu>i cette privation d'ailes soit complète, mais elle parcourt toute l'échelle depuis des moignons à peine percep- tibles jusqu'à des ailes simplement raccouicies ou étranglées. Il n'est pas facile de deviner la cause de cette diversité dans des organes si essentiels : on remarquera pourtant que, là, comme chez les Bombyx, les femelles aptères sont plus grosses que celles qui sont munies d'ailes, qu'elles pondent une plus grande quantité d'œufs et que leur fécondation est plus assurée et leur ponte plus facile à élever. Y a-l-il une corrélation entre ces deux manières d'être, et le créateur a-t-il voulu donner, par l'immobilité forcée de certaines fe- melles, plus de chances de réussite à la production de quel- ques espèces qu'il importait à son but secret de rendre plus nombreuses? Il est presque téméraire de le supposer quand on réfléchit que les Hybernides et les Amphidasydes, par exemple, détruisent tour-à-tour les arbres les plus essentiels et les plantes les plus inutiles, et que certaines espèces à fe- melles aptères sont tout-à-fait localisées et même souvent très-rares, ce qu4 n'aurait pas lier, si elles eussent été créées comme agents de destruction. Ceci m'amène à la question agricole que notre division4n- téresse aussi pour sa part. Les Phalénites fournissent en effet GENERALITES. une certaine quantité d'espèces qui nuis£nt à nos récoltes, quoiqu'on moins grande proportion que les Bombyx et les Noctuelles. Les Ennomos, les Awphidasys, les Epliyra, les Cabem^ les Oporabia, quelques Boarmides, etc., dévorent les arhres de nos forêts. Des Fidonia, des Thera, et quelques Macaria attaquent les arbres verts. Les Haiia et les Abraxas dépouillent souvent nos groseilliers de toutes leurs feuilles. Mais ce sont surtout nos arbres fruitiers qui sont les plus exposés à leurs ravages. Outre la famille des Ilybernides dont je viens de parler, et une petite espèce du genre Eupi- ihecia, nous trouvons dans les Larentitles, une chenille de Phalénite qui fait le désespoir de nos horticulteurs : celle de la Clicim. Brwnata. Comme je traiterai en détail, dans les gé- néralités des fainille^et des genres, les questions qui con- cernent les espèces lis plus nuisibles, il est inutile de m'y appesantir ici. Examinons maintenant rapidement les organes les plus essentiels de l'insecte parfait, et voyons quelles modifications ils subissent chez les Phalénites. C'est ici que nous allons trouver pour la première fois des antennes réellement plumeuses. Mais, bien que leur aspect soJT. très-différent de celles des Noctuélites qui sont le plus fortement ciliées, il n'y a pourtant que les mêmes éléments, c'est-à-dire des lames pubesccntes: seulement, elles sont plus minces, plus longues, plus contournées, moins régulières, et garnies de cils encore plus ténus. De plus, elles ne vont pas en décroissant régulièrement depuis le quart ou la moitié juscju'au sommet; celles de l'extrémité sont au contraire fort longues, et la hampe se trouve perdue au milieu d'elles. Au rest^, il ne faut pas croh'e que les antennes ainsi conformées soient en majorité chez les Phalénites. C'est, au contraire, l'extrémité de l'échelle. Les autres antennes se rapprochent de plus en plus de la ciliation ordinaire; toutefois, les lames restent toujours plus grêles, et les poils qui les garnissent plus fuis que chez les Noctuelles, et à plus forte raison que XX GENERALITES. chez les Bombyx. Il est donc assez facile de reconnaître une antenne de Géomètre à la première inspection. Il se présente encore ici un cas tout-à-fait particulier aux Phaîénites, c'est que les écailles qui recouvrent la hampe, et parfois aussi celles qui garnissent les lames, sont entreûiêlées de gris-blanc et de brun, mais sans aucune régularité. Il en résulte un aspect farineux ou pulvérulent tout particulier et qui accuse d'abord une Géomètre. Les Boarmides, les Fidonides, beau- coup d'Ennomides, etc., sont dans ce cas. hes palpes sont invariablement au nombre de deux. Leur forme varie beaucoup moins que chez les Noctuelles et offre en général peu de ressource pour la classification. Ils sont ordinairement assez courts, rarement velus, et leur troisième article ne s'allonge que par exception. La (rompe est toujours mieux dé^ploppée que chez les Bombyx, mais rarement autant que dans les Noctuelles. Quelle que soi't sa longueur, elle n'est jamais bien robuste; les deux tubes qui la composent sont grêles, de couleur pâle, et tendent à se disjoindre. Ils ne sont jamais couverts d'écaillés à la base comme chez les Pyralites. Quant à la présence ou à l'absence de cet organe, elle n'est pas plus significative que chez ces dernières, et son plus ou moins de développement ne fournit pas de caractères solides. Le coqjs a ici un aspect particulier. Le thorax est généra- lement très-court ; les ptéx^ygodes, notablement plus raccour- cies que chez les Noctuelles, lui donnent presque toujours un aspect globuleux, très-rarement carré ou rectangulaire. L'abdomen est toujours beaucoup plus grêle, moins velu, plus allongé. Il faut en excepter cependant les x4mphidasy- des et Œnochromides, chez lesquelles le corps s'éloigne beaucoup de la forme ordinaire des Phaîénites. Le iborax se rapproche, dans ces familles, de celui des Bombyx, et l'ab- domen de celui des Noctuelles, Chez beaucoup de Phaîéni- tes, ce dernier est marqué de deux séries dorsales de taches noires qui sont encore le partage presque exclusif de cette GENERALITES. XXI division. Somme toute, on peut dire que c'est surtout le corps qui, au premier aspect, fait distinguer une Géomètre d'un Bombyx ou d'une Noctuelle, quoiqu'o.n risquât fort de se tromper si l'on s'en rapportait exclusivement à cette pre- mière impression. Nous trouverons moins de ressources dans les pattes, la plupart des modifications qu'elles subissent se txouvant par- tagées par les Deltoïdes et les dernières familles de Noctué- lites. La plus remarquable et aussi la plus ordinaire, est le renflement des tibias postérieurs, qui forment souvent une gaîne ou étui dans lequel est renfermé un faisceau de poils susceptibles de s'épanouir dans des circonstances données; mais cette conformation s'accompagne parfois ici d'une autre modification intéressante, je veux parler de l'atrophie, parfois presque complète, des tarses postérieurs, comme nous en trouvons des exemples chez la majorité des Acidalides. On remarquera aussi que les tibias sont souvent parsemés irrégulièrement de groupes d'écaillés plus foncées, qui for- ment des marbrures qu'on ne retrouve guère dans les autres divisions. Ce caractère peu important au premier abord, le devient par cette idiosyncrasie et est tout-à-fait analogue à celui que j'ai signalé plus haut dans les antennes. Enfin, les cuisses antérieures de certains genres sont armées d'un ongle ou épine recourbée, très-robuste et analogue à celle qu'on observe chez les Héliothides et certaines Noctuides. 11 est fort rare que les éperons manquent chez les Phalé- nites, mais ils ne sont pas toujours invariablement au nom- bre de deux paires complètes. Chez certaines espèces, on ne trouve que ceux de l'extrémité. Dans la famille des Géomé- trides, ces variations ont lieu, non-seulement avec les espèces, mais même avec les sexes. Chez un genre fort curieux de la famille des Ennomides, un ctes éperons est terminé en spa- tule ou en massue. Les stemmates manquent absolument chez les Phalénites. Il ne me reste plus à parler que des ailes; mais il y aurait GENERALITES. beaucoup à dire si l'on voulait épuiser ce sujet, et je renvoie pour les détails, aux généralités des diverses familles; je me bornerai à parler des dessins, qui peuvent, comme ceux des Noctuelles, être ramenés à un type général. Nous retrouvons ici d'abord les trois lignes principales: l'extrabasilaire, la coude'e et la subterminale. Les deux premières, quand elles existent, occupent le milieu de l'aile, mais elles sont plus fréquemment parallèles que chez les Noctuelles. L'ombre médiane, placée entre elles, forme très-souvent une troisième ligne semblable aux deux premières. La coudée est celle qui varie le plus, tantôt par sa position souvent très-écartée du centre de l'aile, tantôt parce qu'elle va gagner directement l'apex, où elle rejoint un petit trait oblique qui existe souvent indépendamment d'elle. Cette ligne, la plus constante de toutes, existe souvent seule; elle est presque toujours commune aux quatre ailes, différence essentielle d'avec la majorité des Noctuélites. Parfois, au contraire, toutes les lignes se multi- plient ou du moins se doublent : chacune d'elles alors con- stitue une bandelette à bords parallèles et traversée dans son milieu par un petit filet obscur : la majeure partie des La- rentides présente cette disposition. La subterminale est or- dinairement mal écrite, interrompue, ondulée, plus souvent dentée que les autres et presque toujours accusée en clair. Ces caractères sont à peu près les mêmes dans les Noc- tuélites, mais une différence essentielle, c'est l'absence com- plète des traits virgulaires et l'extrême rareté des traits cos- taux. Si les lignes des Géomètres sont corrélatives à celles des Noctuélites, il n'en estpasdemême des tacbes. Nous ne retrou- vons plus ici ni la clavilorme. ni l'orbiculaire. La réniforme séparait plus souvent, mais elle n'a plus la forme qui lui a fait donner ce nom cbe^Jes l^Joctuelles, et elle ne consiste plus qu'en un simple point ou en un petit anneau ovale. Ce point ou anneau se reproduit presque toujours sur les ailes inférieures, où il est placé à l'insertion de l'indépendante, sur GENERALITES. XXIII la disco-cellulairc. C'est, avec la ligne coudée, le dessin le plus constant chez les Plialénites. Le contour des ailes, si précieux pour caractériser les es- pèces et quelquefois les genres, et qui n'a pas, comme les dessins, l'inconvénient de varier et de s'oblitérer chez les individus d'une même espèce, nous offre ici toutes ses res- sources. Aux ailes inférieures, nous trouvons fréquemment une échancrure ou dent plus profonde que les autres, située entre la i' et la 2. Cette échancrure se reproduit quelquefois aux ailes supérieures, et elle est précédée, chez les Macana, d'une tache brune semi-lunaire, qui s'étend à la fois sur la frange et sur le bord terminal. Les mêmes ailes nous ofh'ent encore chez beaucoup d'es- pèces une particularité assez curieuse : c'est une petite vési- cule^placée^près de leur base, au-dessus de la nervure sous- médiane qu'elle fait parfois dévier. Cette vésicule n'est point due, comme chez les Satyrides, à un renflement de cette nervure, et ce n'est, à proprement parler, qu'une légère con- vexité de la membrane alaire à laquelle répond, en dessous, une fossette de même étendue. Elle se produit chez une grande quantité d'espèces, et M. Lederer a tenté de l'utiliser comme caractère générique ; mais je ïi'ai pu suivre son exemple, parce que ce caractère s'est trouvé trop inconstant, principalement chez les Boarmides. Je l'ai cependant men- tionné dans certains genres peu nombreux en espèces, où il est très-apparent. Reste maintenant la nervulation qui va nous fournir un sujet d'études aussi précieux que chez les Noctuelles et les Pyrales; mais avant d'aborder ce sujet, qu'on me per- mette quelques réflexions sur cette nouvelle, et importante partie de la science, qui a déjà donné de si bons résultats, mais qui n'est pas encore étudiée comme elle le mérite, sur- tout parce qu'elle a l'inconvénient de n'avoir pas une langue uniforme. MM. Boisduval, Rambur, Heer, Lefebvre, Herr.- Schœffer, Eversmann, etc., ont chacun, comme on sait, une GENERALITES. terminologie différente. Ramenons, pour simplifier, toutes ces méthodes, dont plusieurs n'ont reçu du reste qu'un com- mencement d'application, à deux systèmes principaux, qui ont été, je crois, les plus étudiés: celui de M. H.-Scliœffer, qui consiste à compter les nervules de bas en haut, sans s'in- quiéter des nervures qui les fournissent, et celui de M. Le- febvre que j'ai adopté en le modifiant, et qui ne considère les nervules que comme des dépendances des troncs princi- paux qui leur donnent naissance. Qu il me soit permis de discuter ici le mérite de ces deux systèmes et de faire res- sortir les avantages de celui que j'ai suivi. J'appellerai le premier : système allemand, parce qu'il paraît réussir surtout chez nos collègues d'outre-Rhin, et le second, système fran- çais, puisque MM. Lefebvre, Boisduval, Duponchel et moi l'avons adopté. Constatons d'abord l'antériorité de la méthode française, puisque c'est chez nous que Godart, puis Al. Lefebvre, appli- quèrent et développèrent l'ingénieuse idée de Dalman, de chercher dans la nervulation des Lépidoptères, des caractères qu'on n'avait appliqués jusque-là qu'aux insectes dépourvus d'écaillés; tandis que MM. Herr.-Scliœffer, Heer, etc., ne sui- virent cet exemple que bien plus tard. La priorité établie, constatons que le système français est plus philosophique, car il est de la plus grande importance de savoir où ratta- cher chacun de ces petits vaisseaux et de connaître leur source commune. J'avoue que cela est aussi plus difficile, mais qu'importe? Procède-t-on autrement en anatomie et s'est-on jamais avisé de compter les doigts sans s'occuper des bras et des jambes? Or, le système allemand procède de cette manière peu philosophique : pour lui, la costale, la médiane ne se distinguent point des nervules qu'elles fournissent; chacune d'elles a un numéro d'ordre, et ce numéro, en admettant même qu'il nous fasse trouver avec certitude la nervule qu'il désigne, ne saurait au moins nous faire remonter à son origine. En outre, ce chiffre ne GENERALITES. XXV désigne pas des nei^vures identiques aux premières et aux secondes ailes ; ainsi la costale qui est 8 à ces dernières, s'ap- pellera I 2 aux supéi ieures. IMais ce qui est plus sérieux, c'est qu'il varie avec les genres et les espèces; ainsi cette même costale, ou n° 1 2, deviendra 1 1 , i o ou 1 3, suivant qu'une autre nervule manquera ou sera douljlé.e. Aux ailes inférieures, ce sera encore pis: la costale qui est ordinairement 8, s'appellera 9 chez le Bombyx Cralœgi, 7 chez YUropiis Ulini, les Helero- gynis, etc., 6 chez la Nadia Ancilla, 5 chez la Psyché Albida ou la Glaucopis Polymena ! — Par contre, l'interne, la sous- médiane et l'intermédiane n'ont qu'un seul numéro pour elles trois, en sorte que ce que le numérotage pouvait avoir de plus simple se trouve annihilé par cette combinaison ac- cessoire. Mais allons plus avant et arrivons à la pratique. Si je lis dans vos caractères que l'aile a 1 i nervures, comment savoir si vous avez compté l'indépendante (voire 5), qui est tantôt nulle, tantôt à l'état de pli, tantôt à l'état de nervure nais- sante? Vous ou moi pourrons donc la négliger ou en tenir compte alternativement, et en ce cas, aucun de vos numéros ne me représentera la nervure que vous avez voulu me si- gnaler. Il est donc bien faux de dire, comme le fait M.Bruand dans sa Monographie des Psychides, que le système alle- mand est onKHAusEX a consacré un volume entier aux Géomètres, qu'il partage aussi en quinze familles, toujours d'après le Catalogue de Vienne. Les espèces sont au nombre de 2G7, non compris celles qu'il a ajoutées d'après divers auteurs, et onze autres qu'il a données en supplément à la fin, et dont la dernière (Spartiala) constitue une seizième famille. Quel- DES PHALENITES. XLVIJ ques-unes des autres familles sont, en outre, partagées en sections basées sur la forme et les dessins des ailes. — Nous rencontrons ici les mêmes inconvénients que pour les Noctué- lites, c'est-à-dire que la même Géomètre est souvent décrite plusieurs fois sous des noms différents; mais, nous y trouvons aussi les mêmes avantap;es : des descriptions d'une lonfjueur convenable, des observations souvent personnelles sur les p^-emiers états, une synonymie très-étendue, sinon toujours bien cbàtiée. Ce dernier volume, (car l'ouvrage de Borkbau- sen finit avec les Pbalénites) ajoute donc beaucoup à un travail déjà recommandable. Haworth partage les Pbalénites en deux grands genres: Geometra et Plialœna, dont il donne les caractères; mais, si l'on compare ces derniers, on s'apeiçoit qu'ils ne consistent réellement que dans les antennes, pectinées dans le premier genre, et simples dans le second : c'est, en un mot, la repro- duction des deux divisions Linnéennes. Le premier genre est partagé en dix sections, fondées sur les dessins des ailes et parfois sur leur forme. La première répond à mes Am- pbidasydes, la 2*^ aux Boarmides, la 5^ aux Cabérides, la 6* aux Ennomides, la y'' aux Géométrides, mais on y voit figurer avec élonncmenl Sanibitcala el Cralœgala; la lo^ contient les Epbyrides elles Gnopbos. Les autres sont des mélanges. — Son genre Phalœna contient douze sections, dont la i''* com- prend une partie de mes Zérénides; les 2^, S'', 4*, •3'' et 12*, mes Larentides; la 8*^ les Macarides, les j o^ et i i*^ mesAcida- lides. Toutes ces sections sont, en outre, un peu mêlées, maison ne saurait pourtant méconnaître ce qu'elles ont, en général, de naturel, et il faut constater déjà une amélioration sensible sur la métliode de Horkliausen. Latreille (Considéralions, 1 8 10) a partagé les Géomètres, comme il l'avait fait pour les Noctuelles, en deux sections fondées sur le nombre des patte» des cbenilles, division un XLVill CLA&SIFICATION ET BIBLIOGRAPHIE peu illusoire, puisque la première ne contient que trois ou quatre espèces. La seconde est partagée d'abord en : Géo- mètres à corps épais (Amphidasydes), puis en Géomètres à corps grêle, se subdivisant en quatre groupes fondés sur le port et la coupe d'ailes. — Dans ses familles naturelles ( 1 825), il simplifia encore cette méthode en restreignant sa seconde division à deux sections: femelles ailées et femelles aptères. Remarquons en outre qu'il place, dans cet ouvrage, les Géo- mètres entre lesTordeuses et les Pyrales (ses Crambites). — Enfin, dans les Cnistacées, Arachnides et Insectes (1829}, il maintient à peu près ces divisions et se borne à donner des noms à deux d'entre eWts: M etrocampe et Hybernic. — La méthode de Latreille, on le voit, est, en ce qui concerne les Phalénites, très-i*nferieure à t elles qui l'avaient précédée. Dans l'intervalle qui sépare les derniers ouvrages de La- treille, Treischke continua le travail d'Ochsenheimer, qui consistait principalement, comme je l'ait dit, à convertir en genres nommés, les familles du Catalogue de Vienne. Il en établit en tout dix-neuf, dont on trouvera la série indiquée dans le tome I de cet ouvrage. Parmi ces genres, plusieurs sont restés pour tout le monde des types de familles : Enno- mos, Acœna^ Ellopia, Geometra, Amphidasys^ etc.; les autres ne sont pas aussi heureux, ou plutôt avaient besoin d'être très-réduits et épurés pour présenter un ensemble satisfai- sant; comme Aspilates, Fidonia, Acidalia, Zerene. C'est sur- tout par la mauvaise distribution des nombreuses espèces qui composent ajourd'hui nos familles des Larentides et des Acidalides, que pèche le système de l'auteur viennois ; mais il apporta, dans cette division des Nocturnes, les qualités qui recommandent les autres parties de son travail: bonne sy- nonymie, descriptions plus précises, peu d'erreurs spécifi- ques, en un mot, on peut dire, qu'il s'y montra, plus encoie que dans les Noctuelles, le digne continuateur d'Ochsen- heimer. DES PHALENITES. XLIX Son supplément (X*^ volume, 2*^ p., i835) ne modifia rien à sa classification, et eontient seulement des espèces nou- velles, des renseignements, et un cataloç^ue systématique qui résume toute la division. DupoNCHEL suivit Treitschke de bien près, et se borna d'abord à ranger les genres de ce dernier dans les grandes et insuffisantes sections que Latreille avait tracées. L'esprit d'ordre qui présidait à tous les travaux de mon vieux col- laborateur, fit ressortir le caractère illusoire de ces divisions. En effet, on voit une première grande section : a cbenilles à i4 pattes )) qui est à peu près imaginaii^e, — une subdi- vision A u antennes pectinées cbez les mâles, » avec cette note, épigrammatique en dépit de l'auteur lui-même: On n'a pas encore trouvé d'espèces qui se rapportent à cette subdi- vision. — La subdivision B se bornait au genre Rurnia, c'est- à-dire à une seule espèce. On voit que cette division, repo- sant uniquement sur une paire de pattes incomplète des cbenilles, n'était guère philosophique, surtout dans les idées de l'auteur. — Dans sa subdivision III, qui comprend à peu près toutes les Géomètres, Duponcbel ne se borna pas aux sections de Latreille, et il y fit quelques coupures fondées sur la forme des ailes combinée avec la ciliation des an- tennes. Aux genres de Treitschke (qu'il caractérisa peut-être un peu incomplètement), il ajoute les suivants : Himera,An- gerona, Euryinene, Philobia [Macaria), Epione, Timandra, Nyssîa, Phicjalia^ Halia, Ligia, Ninneria, Dositbea, Pellotila, Cleogene^ Phasiane, Eubolia, Venilia, Corjcîa, Melanthîa^ Melanippe, Anailis, Amalhlu^ Slrenia, Tanayra et Slona. Pres- que tous ces genres étaient nécessaires et sont restés dans la méthode, ce qui place Duponcbel, quoi que puissent en dire nos collègues d'outre-Rhin, qui affectent de négliger com- plètement ses travaux, au rang des auteurs qui ont rendu à la science des services qu'on ne peut méconnaître sans injustice. Lépidoptères. Tome 9. d L CLASSIFICATION ET BIBLIOGRAPHIE Duponchel poursuivit et acheva son œuvre avec les chan- ces diverses que j'ai signalées en parlant des Noctuélites; mais une supériorité qu'il conquit, ce fut celle des figures, qui devinrent évidemment supérieures à celles de ses pre- miers voluQies, et qui sont les meilleures de tout sob ouvrage et souvent aussi les moins imparfaites qui aient été données pour beaucoup d'espèces. Dans son catalogue (1844)5 Duponchel refondit en entier son système, et adopta les divisions en sous-tribus que je lui communiquai, mais qu'il modifia assez notablement. Il scinda notamment ma tribu des Larentides en quatre: Eu- bolites, Cidarites, Larentites et Mélanthites, dont la première seule eut été une bonne innovation, s'il n'y eut renfermé que les G. Eubotia et Anaitls. Ses familles ou sous-tribus sont au nombre de 18. Quant aux genres, outre ceux qu'il main- tint, il en ajouta seize empruntés au Catalogue de M. Bois- duval, sept, qu'il prit chez les auteurs anglais, quatre, qu'il trouva indiqués dans mon Conspeclus, et enfin, cinq, qu'il créa lui-même : Egea, Phœsyle, Acasis, Corylhea et Cieta. Le: Gênera el Index de M. Boisduval(i84o) avait paru dans l'intervalle qui séparait le corps d'ouvrage de Duponchel de son catalogue. Abandonnant l'excellente méthode de la division en tribus (ou familles) cju'il avait suivie dans les Noc- tuelles, mon collaborateur déclare (p. 177) qu'il n'a pu parvenir à en établir dans les Géomètres; il ajoute que les genres même lui ont paru offrir moins de caractèies vala- bles que dans les Noctuélites. J'avoue que l'étude que je viens de faire ne m'a pas conduit au même résultat. Les Ennomides, les Acidalides, les Larentides, les Amphidasydes, pour ne parler que des familles européennes, me paraissent tout aussi bien limitées que les familles de Noctuelles, et, quant aux genres, les G. Anaids, Gnophos, Psodos, Metro- campe, Hybernia, Bolelobia, Mniopliila, Ennomos^ Selenia, Pio- serîa^ Umpferyx, Abfaxas, Eupithecia, et tant d'autres, ne me DES PHALENITES. paraissent rien avoir à envier aux meilleurs genres de Noctué- lites. Si nous prenons pour exemple le catalogue même dont Tauteur se défiait ainsi de son sujet, nous. trouvons que les genres, pourtant fort nombreux, qu'il y a créés, ont été adop- tés, et, pour ma part, à l'exception de quelques-uns, tels que Speranza, Elophos, Torida, que j'ai trouvés trop peu différents des anciens genres Fîdonia^ Gnop/ws et Psodos, je les ai à peu près tous employés. Te trouve même que cette demi- hésitation a été mauvaise conseillère en lui dictant d'énormes genres, tels que ses Ennomos, Aspilales^ Boarinîa, Eubolla^ Larentia, Acidalia, où il a entassé une si grande quantité d'espèces souvent fort éloignées et qu'il a laissées dans une confusion égale, sinon supérieure à celle de Treitschke. Depuis MM. Duponchel et Boisduval, je ne connais pas d'autres travaux méthodiques sur les Plialénites, que ceux de MM. Herrich-Schœffer, Lederer et Delaharpe; car je n'ai pu me procurer celui que M. Speyer a publié dans VIsls sur le même sujet. Parlons donc d'abord, et par ordre de date, du plus important de ces derniers. M. Herrich-Schoeffer, selon son habitude, n'a point divisé les Géomètres en familles; mais il y a établi deux grandes sections, correspondant à celles que j'ai introduites dans les Noctuelles sous les noms de Trifides et Ouadrifides, et qu'il nomme Plnjtométrides et Dendromclrides. Cette con- formité entre ces deux grandes divisions des Nocturnes m'avait fort piévenu en faveur de ces sections, mais elles n'ont pas résisté à l'examen. Leur condamnation résulterait, je crois, de cette seule considération, que des genres tels que Anisopteryx, Sterrha et Hydrelia (Asthena) sont dans l'une, tandis que Hyhernia, Aspilales et Acidalia restent dans l'autre. Une méthode qui force à établir une telle distance entre Sacrana et Gilvaria, Mscalaria et Leucophœaria^ Can- didata et tant d'autres Acidalies, etc., ne saurait être na- turelle. Ces deux divisions dominant seules les genres dans la LU CLASSIFICATION ET BIBLIOGRAPHIE classification de M- Herrich, il ne me reste plus à examiner que ceux-ci. Ils sont au nombre de 63 (pour les espèces d'Europe seulement), dont 53 pour les Dendrométrides qui se succèdent dans l'ordre que je vais indiquer, en les com- parant à mes familles: mes Géométrides — mes Acidalides •— mes Ephyrides — les genres Emmiltis , Gypsochroa, Anlasla, Eusarca et Eremia — mes Bolétobides — les genres Helîothea et Timia — mes Ennomides, Macarides et Urap- térides entremêlées — les genres Hypoplectis, Ploseria, Pha- siane, Hybernia^ Scoria, Cleogene, Angerona — mes Zéré- nides, moins le G. Orthostixis — le genre Scodiona — mes Cabérides, moins le genre Cubera que M. Herrich réunit aux Fidonia — mes Boarmides — mes Fidonides dont il ne fait qu'un seul genre — les G. Orthostixis, Mniopliila, Aspilates, Chemerina, Sthanelia — mes Ligides — mes Amphidasy- des — les G. Psodos et Torula. Les dix genres restants constituent ses Phythométrides et sont rangés ainsi : Anisopteryx — Lythria — Sterrha — Minoa — Hxjdrelia (Asthena) — mesLarentides et Eubolides entremêlées (i). (1) Ce relevé est pris sur la Systema Lepidopterorum Europœ, que M. Herrich nous adonné comme le résumé de son œuvre, et qui diffère déjà beaucoup du corps de son ouvrage. Depuis, il a encore changé dans son Catalogue systématique, puis encore une quatrième fois dans le Cons- pectus qu'il vient de faire paraître sur l'ensemble des Lépidoptères du globe (*), où il traite les Géomètres avec étendue et par préférence à tant d'autres divisions qui les précèdent, et qu'A laisse presque entièrement de côté. Il est plus que probable qu'il changera encore dans le corps d'ouvrage qu'il nous donnera pour accompagner et expliquer ses planches d'exotiques, sans compter le nouveau catalogue qui en sera vuaisemblablement le résumé. Est-ce à dire pour cela que je blâme ce progrès qui s'opère lentement d'une œuvre à l'autre? Nullement, car je sais qu'il n'est pas donné à l'homme de (*) Quand cette partie de l'ouvrage dé M. Herrich m'est arrivée, mon manuscrit était à peu près entièrement achevé et déjà livré en partie à l'impression, et la ma- jeure partie de mes planches étaient gravées, je n'ai donc pu en faire presque aucun usage dans le présent travail. DES PHALNEITES. LUI Je retrouve toujours .dans la composition de ces genres le coup de bascule que j'ai déjà signalé dans ma préface des Pyralites; c'est-à-dire que tantôt M. Ilerrich les multiplie sur des caractères légers ou tout au plus rigoureusejnent suffisants : Acidalia et Emmilds, Eugonia et Himera, Odonto- pera et Crocal(ls,Slerrlia et Jspilales, Psodos et Torida, etc.; tantôt il i-assemble dans d'immenses magasins les espèces les plus disparates, comme Adustata et Rliomboidarîa, — Pusaria, Fincutaria et Pbimistaria, — Plagiata, Oceltata, Collata, Pyratiata et Cyanata^ etc. En suivant celte dernière marche, M. Herrich se trouve avoir détruit les genres de Treitschke, de Duponchel, de Boisduval, qui paraissaient les mieux enracinés, et cela pour les remplacer par des divi- sions poussées jusqu'à l'infini^ comme nous le voyons, par exemple, dans son genre Larenlia. M. Lederer, auquel les défauts que je viens de signaler chez M. Herrich paraissent n'avoir pas échappé, a disposé sa classification de manière à les éviter. Il partage les Phalé- nites en quatre groupes ou tribus principales, fondées sur îa nervulation. L'absence ou la présence de l'aréole, la force de l'indépendante et son rapprochement plus ou moins grand de la r, et enfin la soudure ou l'isolement de la costale des ailes inférieures, forment, en se combinant ou se séparant alternativement, tous les caractères de ces tribus. M. Lederer est arrivé ainsi à obtenir quelques-uns des bons résultats de la saisir le mieux du premier coup. Mais, M. Herrich-Schœffer ne pouvait-il attendre un peu que la lumière se fût faite pour lui, et est-il bien charita- ble pour ses lecteurs de lancer ainsi système sur système pour gagner de vitesse ses contemporains, sauf à détruire le lendemain ce qu'on a fait la veille ? Il est vrai qu'aujourd'hui le même entomologiste y met une cer- taine adresse, en nous donnant, par exemple, des planches sans la lettre, et en reléguant les noms génériques et spécifiques sur les couvertures de ses livraisons, ce qui lui permettra de rectifier plus tard les noms trop hâtivement imposés, sans qu'il reste de traces de cette précipitation. Je pourrais citer, en effet, des déterminations qui justifient cette prudence. LIV CLASSIFICATION ET BIBLIOGRAPHIE méthoLle naturelle, tout en soumettant sa classification aux entraves de la méthode artificielle. Malheureusement, il n'a point fait entrer dans son travail les espèces exotiques, en sorte que quand on veut introduire ces dernières dans son ingénieuse combinaison, les rouages ne s'engrènent plus, et la machine cesse de fonctionner. On rencontre aussi, même en se bornant aux espèces européennes, quelques-uns de ces rapprochements ou séparations forcés, qui sont l'inévitable conséquence de toute méthode artificielle. Pour donner, en quelques lignes, à mes lecteurs, une idée de cet estimable travail, j'indiquerai aussi ses principales divisions en les comparant aux miennes. Son premier groupe répond absolument à ma famille des Géométrides, et son second à ma famille des Acidalides, si l'on en retranche le genre Bolelobia. Le troisième, le plus nombreux de tous, est très-mélangé. Néanmoins, à quelques exceptions près, les genres se succè- dent ainsi : mes Zérinides, — mes Cabérides, — mes Enno- mides, au milieu desquelles est placé le genre Urapteryx, — mes Macarides, — mes Hybernides, — - mes Amphidasydes, — partie de mes Boarmides, — mes Mniophilides, — le genre Sthanelia, — le reste de mes Boarmides, — les Fi- donides, auxquelles sont mêlés quelques espèces ou genres divers ( Thamnonoma à EuboUa), — et partie des Sionides. A la fin de cet immense groupe, l'auteur a placé le genre Sterrha (Sacraria) pour pouvoir le relier avec le genre Lythria {Purpio-ana) que son système, basé exclusivement sur la nervulation, l'a forcé de rejeter dans le groupe suivant, et ce rapprochement atténue, autant qu'il pouvait le faire, cette séparation, si choquante chez M. Herrich-Schœffer. Le commencement du groupe IV est encore un peu mé- langé, d'abord par l'addition que je viens de mentionner, puis par les Eubolides, coupées par le reste des Sionides, après quoi il répond complètement à ma famille des Laren- tides. DES PHALENITES. LV Vient enfin M. Delaharpe, du travail duquel je n'ai à dire que quelques mots, puisqu'il a suivi la classification de M. IleiTicb-Schœffer, tout en en faisant une critique très- étendue et généralement très-juste. Tout l'intérêt de ce tra- vail, qui ne comprend d'ailleurs que des Géomètres d'une seule conti'ée, se bornerait donc à des indications d'époques et de localités, si M. Delaharpe n'en avait adouci l'aridité en discutant çà et là, tant sur la valeur des espèces que sur celle des genres, et s'il ne l'avait fait précéder d'une préface dans laquelle il touche, en passant, quelques questions impor- tantes. J'ai parlé de l'une d'elles à la page xxxvii de cette introduction. Quant à l'appréciation sur la validité des genres, l'importance presque exclusive que M. Delaharpe attache à la nervulation, à l'exemple de l'auteur qu'il a suivi, le conduit quelquefois à des jugements un peu hasardés (ainsi, il désapprouve le genre Pscudoterpna, le plus tranché de toute la famille des Géométrides ; il voudrait réuuir le G. Scoiia (Dealbata) aux G. Hypoplecds et Scodiona, etc.); mais, en revanche, quelques autres de ses remarques frap- pent juste, et leur concision est relevée, plutôt que déparée, par son français un peu germanisé. Répi'terai-je, en terminant cette revue, ce que j'ai déjà dit à la fin de celle des Noctuélites : que les imperfections que j'ai cru remarquer chez les auteurs qui m'ont précédé, ne diminuent point mon estime pour ceux qui se sont voués à cette partie un peu ingrate de la Lépidoptérologie, et surtout ne me ferment pas les yeux sur les miennes pvopres ? Quand on est resté courbé aussi longtemps sur un même sujet, il est bien rare qu'on se relève satisfait de son travail ; l'œil a vu de trop près toutes les difficultés et tous les défauts, les retouches qu'on a tentées n'ont souvent abouti qu'à rempla- cer une imperfection par une autre, et ont amené l'hésita- tion là où le premier coup-d'œil avait cru apercevoir des limites bien tranchées. Les sujets nouveaux arrivent dans LVi CLASSIFICATION DES PHALÉNITES. l'intervalle renverser ce qu'on avait cru définitif, et ce n'est que, découragé par le temps perdu en vains essais et effrayé •des découvertes qui viennent vieillir l'œuvre avant même qu'elle ait vu le jour, qu'on se décide, de guerre-lasse, à la livrer, telle qu'elle, à l'indulgence du public et à la critique de ses successeurs. HISTOIRE IVATURELIE INSECTES LÉPIDOPTÈRES Hesperidae et Hesperi-Sphinges Latr. = Nyctaleidœ Daim, Chenilles tantôl à 16 pattes complètes , tantôt demi-arpenteuses , garnies (tépines ou de poils isolés; vivant de feuilles sur lesquelles elles se tiennent tantôt à découvert, tantôt abritées sous une toile. — Chrysalides tantôt ren- fermées dans des coques ovoïdes et lâches, filées à même les branches ou les feuilles, tantôt /attachées par la queue et maintenues par un lien transversal au milieu du corps. — Papillons de grande taille, à antennes sans ciliation, minces , filiformes , tres-rapprochêes à leur insertion, ordinairement renflées avant leur sommet; — à tête large : les yeux très-gros et tressaillants, le front très-étroit et sans stemmates ; — à palpes divergents, dont le dernier article est presque toujours nu, filiforme et plus ou moins coudé sur le précédent; — à trompe bien développée et bien roulée, lisse, robuste, à filets tendant à se dis- joindre; — à corps robuste, velu en dessous : le thorax très- large, rayé en lon- gueur, [abdomen ri atteignant pas l'angle anal ; — à pattes robustes, mais peu ou point velues, de longueur moyenne et à tarses épaissis : les tibias jamais renflés ni canuliculés ; — à ailes très -développées, épaisses, veloutées, étendues au repos : les supérieures entières, triangulaires, ayant à la base^ sous la mé- diane, un bourrelet velu, mais ne recevant pas ordinairement de crin ou frein des ailes inférieures ; celles-ci dentées, allongées dans le sens du corps, munies d'un ou plusieurs appendices en forme de queue; la nervure sous-médiane garnie de poils en dessous. — Nervulalion : cellules courtes : médiane simple- ment trifxde aux quatre ailes. Point daréole. Nervules supérieures tassées à la cote, rameaux costaux étiolés en tout ou en partie. Aux ailes inférieures : co- stale libre et très-écartée de la sous-costale, hormis à la base; médiane droite, longue, deux fois bifide ; 1 et 2 partant du même point; pas d'interne. Quoique de création assez récente, le groupe des Uranides a fait naître les opinions les plus contradictoires pour les genres qu'il doit contenir, et Lépidoptères. Tome 9. 1 2 URANIDES. surtout pour la place qu'il doit occuper. On ne saurait nier, en effet, qu'il prête à bien des hésitations, et que chacun puisse apporter, à l'appui de 8on opinion, des arguments qui ont tous quelque valeur. Exposons rapide- ment, avant d'entrer dans la discussion, les variations auxquelles il a donné lieu. C'est Latreille qui a essayé le premier de classer ces Insectes. Il créa pour eux, en 1810 (Considér. sur l'ordre desCr. et des Ins., pag. 356) , le genre Urania, auquel il donna des caractères qui sont encore applicables aujour- d'hui à toute la division; mais il le renferma dans sa famille des Hespérides. En 1823 (Famill. naturelles, p. 470), il les divisa en deux parties, dont il laissa la première dan» les Hespérides, tandis qu'il rejetait la seconde (son genre Coronis) dans sa première tribu des Crépusculaires {Hesperi-Sphin- ges). Il exposa plus explicitement la même marche dans sa suite du Régne animal de Cuvier (1829, p. 386) , ou il cita positivement les espèces : Rhi- pheus, Leilus, Orontes, Patrodus , et les genres de Dalman qui doivent rentrer dans ses Uranies. On peut donc dire qu'à cet égard il n'a pas varié; seulement, il a eu le tort de rejeter dans les Crépusculaires le genre Coronis, qui est si voisin des Sematura de Dalman. Godart, dans le lom. IX de l'Encyclopédie méthodique, fit l'application de cette méthode et décrivit 7 espèces û' Urania al une Coronis, dont il fit un simple groupe du genre Agarista. En 1852; M. Boisduvai publia, dans les Annales de la Société Entomolo- gique, une notice dans laquelle il fit connaître superficiellement la Chenille de VUran. Rhipheus, et où il conclut, d'une discussion rapide des carac- tères des Uranides, qu'elles doivent être placées dans les Nocturnes, entre les Erébides et les Géomètres. Mais en 1854, la vue de la chenille de VUr. Boisduvalii, figurée par Macleay dans les Transactions de la Soc. Zool. de Londres, semble l'avoir fait revenir de sa première opinion, puisqu'il dit (B"", pag. XXIX) qu'elle n'a aucun rapport avec celle de la Rhipheus, et qu'elle est absolument semblable à une chenille d'Agariste. Aujourd'hui M. Boisduvai parait, s'il en faut juger par l'arrangement des espèces de sa collection, revenu a sa première opinion. Dalman, dans son prodrome d'une Monographie des Castnides, publié en 1824, a parlé incidemment des Uranides, en observant que Fabricius a classé à tort parmi les Castnies VOrontes de Linné. Elle se rattache, dit- il, à ses Nyctaléides, et forme un très-bon passage entre ces dernières et les Diurnes. Il protile de celte rectification pour nous donner la distribution de ses Nyctaléides, qui répondent bien a la division qui nous occupe, mais dans lesquelles il a eu le tort, à son tour, de faire figurer les grandes Eré- bides [Agrippina, Odora, etc.), qui sont bien manifestement des Noctuelles, et n'ont d'autre rapport avec les Uranides que la conformation des palpes. Il est à regretter que ce sagace enlomologisie n'ait pas cru devoir nous don- ner la monographie détaillée de ses Nyctaléides, comme il l'a fait pour les Castnides. Quant à cette nouvelle dénomination de Nyctaléides, il l'a créée, tout en connaissant bien celle de Latreille , mais parce que le nom à' Urania existe déjà en botanique. URANIDES. 3 M. Blanchard, dans son Hisl. des insectes (1840), et, d'après "lui, M. le docteur Chenu , dans une Encyclopédie pittoresque d'histoire na- turelle qui est encore en publication, ont appliqué le système de Latreille en le fractionnant encore davantage. Ils placent d'abord la famille des Cydi- monidi (ou Cydimonii, pour parler comme eux), y compris YOrontes, dans les Diurnes (ou Achalinoptères, pour parler comme eux encore) (1), à la suite des Hespérides, puis, ils rejettent dans les Caslnides, section des Cha- linoptères, le genre Coronis tout seul, réservant sans doute pour les Pha- lénites, les Sematura et le Nyctalemon Pairoclus. Voilà où en sont les travaux sur la division des Uranides, et c'est dans cet état de la science qu'il faut essayer de prendre un parti. Parlons, avant tout, du partage de cette division entre les Diurnes et les Nocturnes. Se fonde-t-on pour cela sur le frein des secondes ailes, comme le fait M. Blanchard? L'Urania Rhipheus n'en a pas plus que les Cydi- mon. Est-ce la forme des antennes qu'on invoquera ? Celles des Coronis, qu'on rejette dans les Nocturnes, sont cependant renflées au sommet. S'a- dressera-t-on aux pali)es? Toutes les familles de la division qui va suivre les ont invariablement distincts, à troisième article nu et coudé sur le se- cond ; seulement, ce dernier article est très-long dans les Coronis, mais nous verrons dans les Géomètres, des exemples bien plus remarquables de ce développement, et, d'ailleurs, les Sematura le partagent également. S'en prendra-t-on aux pattes ? Les Cydimon ont, comme le Patroclus, comme les Sematura, les postérieures munies de deux paires d'éperons, ce qui n'a point lieu pour les Diurnes. Est-ce enfin la nervulation qu'on appellera en témoignage? Elle est, dans toute la division, d'une uniformité parfaite. Restent donc les chenilles qui, chez les Cydimon, sont voisines des Hes- péries ou des Agaristes, tandis que chez les Urania, elles sont demi-arpen- teuses. On sait combien les caractères tirés des premiers états ont de poids à mes yeux; mais^ est-il prudent de les invoquer sur des données aussi in- complètes que celles que nous possédons, et quand nous ne connaissons ni les chenilles des Sematura, ni celles des Coronis, ni celle du Patro- clus, ni celle de VOro7ites; et ne vaut-il pas mieux, en attendant, s'en tenir à la masse de caractères communs que présentent les insectes par- faits, et que j'ai résumés en tête de la division ? (1) Qu'il me soit permis de m'aiiliger ici des variations continuelles qu'on fait subir à la terminologie, et de demander quel avantage on trouve à désigner, sous des noms nouveaux, des groupes qui ne diffèrent point ou à peine des anciens, dans le vain espoir d'atteindre des qualifications rigoureusement justes, auxquelles la nature se dérobera éternellement. Ainsi, les Nocturnes, ce nom si expressif et si naturel, a été délaissé pour le nom vague et sans précision à^llétérocères ; aujourd'hui on veiit le remplacer par celui de Chalinoptères, et cependant ces noms nouveaux désignent exactement la même division d'insectes. Si ou veut considérer le frein des secondes ailes comme un ca- ractère prépondérant dans l'établissement de grandes divisions des Lépidoptères, rien de mieux sans doute ; mais est-il besoin pour cela de charger la science d'une déno- mination nouvelle , et ne peut-on pas aussi bien dire que les Nocturnes sont pourvus d'un frein, tandis que les Diurnes n'en ont pas ? 4 URANIDES. Jfe crois donc, en premier lieu, qu'il faut laisser toute cette famille unie, au moins jusqu'à plus ample informé. Je crois, en second lieu, qu'il faut la placer dans les Nocturnes, parce que, malgré leurs antennes Icgôremenl renflées et une vague ressemblance dans les chenilles, les Cydimon eux- mêmes n'ont rien des Hespérides: à plus forte raison les autres genres. Quant à savoir au juste où la division doit être placée, la question est plus délicate, et les avis peuvent se partager à bon droit. Les Uranides res- semblent aux Papillonides par la coupe des ailes, aux Hespérides par le cro- chet des antennes, aux Agaristes par les chenilles, aux Nymphales par cer- taines chrysalides et par les habitudes du vol. Ajoutons que leurs palpes sont ceux des Erébides, et leurs pattes celles des Noctuelles. 11 ne s'agit donc que de donner la préférence à celle des divisions avec laquelle les Uranides ont le plus de points de contact. Or, il me semble qu'aucune ne peut lutter à cet égard avec les Géomètres. Nous retrouvons d'abord, dans la première famille de ces dernières que personne ne sera tenté de dispu- ter aux Phalènes, une nervulalion exactement semblable. Les antennes, quoique légèrement renflées près du sommet chez plusieurs Uranides, sont filiformes, ou plutôt sétacées, et tout le monde sait que ce n'est que chez les Geomctra que cette forme est vraiment normale. Quant au crochet qui les termine, c'est abusivement qu'il a été comparé à celui des Hcspéries : il se borne à une légère flexion au lieu de représenter une épine implantée sur une massue, et, d'ailleurs, plus de la moitié des genres ont les antennes décroissantes de la base au sommet. L'absence des stemmates et des taches réniforme et orbiculaire suffit pour les éloigner des Noctuelles et les rappro- cher des Geometra, où ces caractères manquent également. Les queues des ailes inférieures, avec les taches ocellées qui les accompagnent, ne se re- trouvent que chez les Géomètres de la première famille ou chez les Salur- nidcs qui les précéderont dans la distribution que j'ai adoptée. L'aspect général des deux dernières familles, leurs ailes minces, étendues, leur vol diurne, les poussent encore vers cette division. Quant aux premiers états, il y a sans doute du pour et du contre ; cependant , ceux de VU. Rhipheus sont tellement décisifs, que personne n'a hésité à la rejeter dans les Phulènes. Tous ces motifs, et la comparaison que j'ai faite, sur la nature, des Ura- nides avec les Agaristes, les Castnies et les Hespéries, et qui amenait tou- jours de choquantes disparates, m'ont décidé à placer ici ces insectes, bien qu'il m'eût été plus commode de passer sous silence une division si em- barrassante, et de laisser à mon collaborateur le piège tout tendu. Les Uranides habitent un peu partout. L'Europe seule en est dépourvue. Les auteurs anciens ont tous remarqué ces belles phalénides, et, outre ceux que je cite, comme à l'ordinaire, dans ma synonymie, Seba, Daubenton, Petiver, M"« de Wérian et autres, les ont fait figurer dans leurs icono- graphies. Le nombre des espèces parait assez limité, et les genres Cydimon et Coronis sont les seuls où nous puissions espérer de nous enrichir beau- coup, car il ne faut pas supposer que des espèces si brillantes, et qui ont une valeur commerciale souvent très-élevée, aient été négligées par les chas- seurs d'insectes. FAM. I. CYDÏMONIDiE Bianch. Blanch. Hist. des ins. p. 470 (1840). Chenilles épaisses, submoniliformes, lisses, (jarnies de poils assez longs, isolés, avec la télé large, à cou non étranglé, à écusson corné et luisant; se cachant pendant le jour sous une toile recouvrant des feuilles liées par un réseau à claire-voie. — Papillons à antennes longues, filiformes, cylindri- ques, à articles indistincts et veloutés, sans ciliation, grossissant un peu avant le sommet gui tend à se recourber; — à palpes ascendants, obliques, un peu velus sur la tranche : le 3^ article horizontal, filijorme, nu; — à front hérissé et arrondi, mais sans toupet; — à pattes muliques : les tibias postérieurs coni-^ tfues, à peine plus longs gîte la cuisse; — à corps rayé, un peu velu ; — à ailes oblongues, veloutées, noires, marquées de raies et taches d'un vert métallique brillant., à franges cotonneuses : les inférieures sans frein, à bords terminal et abdominal presque parallèles, et munies d'une seule queue linéaire, peu courbée, fortement frangée, traversée par la 2. — Indépendante reliée, aux quatre ailes, à la sous-costale. Costale bifide, écartée. Costale des inférieures isolée, convexe dès sa naissance et parallèle au bord costal. Ce qui distingue le plus nettement cette famille, ce sont ses premiers états. Mac-Leay a donné une histoire très-déiaillce, dans les Transactions de la Société Zoologique de Londres, de ceux du Cyd. Boisduvalii. Sa chenille est charnue, épaisse, moniliforme, et pourvue de seize pattes bien complè- tes. Elle est parsemée de quelques poils isolés, et d'une longueur qui égale le cinquième du corps. La tête est grosse, sessile, c'est-à-dire, que le cou n'est pas étranglé comme chez les chenilles d'Hcspéries, mais il est recou- vert d'une plaque cornée luisante, Irès-dislincte. Cette chenille vit sur les Omphalea el reste presque endormie pendant le jour sous une toile trans- parente filce au milieu des feuilles, pour éviter la grande ardeur du soleil. La nuit lui rend son activité, et elle dépouille alors l'arbre de la plus grande partie de ses feuilles. Elle paraît se trouver sur les 07nphalea pendant presque toute la belle saison, cl il est facile de recueillir les œufs qui doi- vent lui donner naissance ol qui, collés isolément sur les feuilles, sont cependant assez gros pour frapper la vue. Pour se chrysalider, elle lile sous les branches ou entre les feuilles, une coque ovoïde de soie pure, et assez lâche pour permettre de voir au travers la chrysalide qui est courte, ob- tuse, à partie antérieure arrondie, avec l'envelojjpe des ailes saillante. — L'insecte parfait est diurne, c'est-à-dire qu'il vole en plein jour sur les Oeurs, et même, dans les temps chauds ou le milieu du jour, il s'élève jus- qu'au sommet des plus hauts arbres des forêts; Mac-Leay compare ses b CYDIMONID^. mœurs à celles de nos Apatura européennes. Au repos, les ailes sont éten- dues horizontalement, et très-rarement, ou même jamais, relevées verticale- ment à la manière des Papilio. J'ajouterai à celte analyse du long article de Mac-Leay, que j'ai vu au- trefois chez Duponchel une chenille soufflée du Cyd. Boisduvalii, qui m'a paru alors avoir une certaine affinité avec quelques chenilles d'Hespé- rides, et s'en rapprocher surtout par sa manière de se chrysahder, presque semblable à celle de notre S. Malvœ ; mais avant d'en induire, comme l'ont fait plusieurs entomologistes, que les Cydimon sont des Diurnes voi- sins des Hespéries, il ne faut pas oublier que ce mode de chrysalidation est aussi celui de beaucoup d'Ennomides et d'une foule d'autres Géomètres. Quant aux insectes parfaits, leur ressemblance avec certaines Hespérides du genre Eudamus est lout-à-fait superficielle. J'avoue pourtant que ces rapprochements ne sont pas sans intérêt, surtout quand on réfléchit à l'état peu avancé de la science, en ce qui concerne la singulière tribu des Hes- pérides, et la tribu non moins variée et non moins intéressante des Aga- ristideç. Cette famille ne renferme que le genre Cydimon de Dalman, dont toutes les espèces présentent entre elles la plus incontestable parenté. Des bandes vertes, brillantes et métalliques, sur un fond d'un beau noir, une longue queue comme celle des Papilio, voilà les deux particularités qui les font reconnaître des amateurs les plus superficiels. Elles habitent exclusivement l'Amérique intertropicale, où elles volent dans les forêts par centaines. Deux d'entre elles ont été connues des plus anciens auteurs. Gen. cydimon Daim. Daim. Kongl. Veteusk. Acad. 1824, p. 392— Blanch. = Urania Lat. God. Hb. Verz. = Leilus Swains. Je renvoie aux caractères et aux généralités de la famille, puisqu'elle ne contient que ce genre. Je dois rappeler ici seulement que M. Swainson, dans ses Zoological Illustrations, a pris le nom de l'espèce la plus connue pour en faire un nom générique. Cette pratique vicieuse a été signalée, dans le Bulletin Zooîogique de M. Guérin, par M. Lacordaire, qui l'a traitée avec la sévérité qu'elle mérite, et qui l'a accompagnée d'autres considéra- tions fort judicieuses, auxquelles je m'associe entièrement. Il a démenti, en outre, par ses observations personnelles sur le genre Cydimon, les pré- tendues migrations que M. Swainson dit être dans les habitudes de ces insectes. CYDIMONIDjE. I. Cydimon Leilus Lin. Lin. S. N. Pap. 31 — Clerck. pi. 27 — Mérian. pi, 29 — Cram. 85 C D. — Fab. Pap. 63 — Kléem. pi. 2 — God. Encycl. p. 709 — Dune, natiir. libr. tom. V pi. 29 fig. 2 — Blanch. p. 470 = Leilus Surinamensis Swains. II pi. 125. Larv. ignot. 8omm Ailes d'un noir de velours à frange entièrement blancbe : supé- rieures avec sept bandelettes obliques, vertes, étroites, touchant les deux bords, et une bande aussi verte, large, fendue au sorapiet par la couleur du fond et recevant, par en bas, comme seconde bifurcation, la bandelette qui la précède. Inférieures avec deux bandelettes moins distinctes, paral- lèles au bord abdominal, et une large bordure découpée par le noir du fond en quatre taches oblongues, dont la supérieure est fondue en bleu clair. Tout l'espace compris entre la queue et le bord abdominal-est blanc, avec les nervures et deux taches noires; l'uite petite, près de la nervure qui traverse la queue, l'autre grande, à l'angle anal même. Dessous des mêmes ailes traversé d'une foule de bandelettes irrégulières, vertes et ayant tous les bords blancs. — 9 semblable, mais plus grande. Guyane. Coll. div. 18 exemplaires. Cette belle espèce, très-commune à Cayenne puisqu'elle vole par centai- nes dans les forêts, au dire de M. Lacordaire, ne nous arrive pourtant qu'assez rarement. Elle varie beaucoup suivant les localités, mais il ne m'a pas été possible de la classer par races, tant celles-ci s'enchaînent insensiblement. A. Ampliidus 6dv. Le fond est plus largement noir et on ne voit que cinq lignes plus fines avant la bande en Y qui est plus profondément bifide. Aux ailes inférieures la bordure verte est découpée plus nettement et plus largement par le noir du bord, en trois taches échelonnées, point ou à peine striées de noir. Il en est de même des taches qui suivent la queue qui est divisée par une ligne noire plus large. Trinité espagnole. 1 ex. Coll. Bdv. Elle ne me parait pas offrir de caractères assez tranchés pour constituer une espèce. 2. CïDIMON BraSILIENSIS Sw. Swains. lUust. zool. pi. 126 (Leilus BrasiUensis)—Gn. Uran.pl. 1 fig. 1. Elle parait intermédiaire entre Leilus et Boisduvalii, mais elle est, en « CYDIMONIDJE. réalité, bien plus voisine de la première, dont elle se distingue par les franges des ailes inférieures moins longues, mais entièrement blanches comme chez elle ; la queue plus courte, plus étroite et entièrement noire. Toutes les lignes et bandes sont d'un vert plus mêlé de jaune doré : celle qui forme l'Y est plus évasée supérieurement; les ailes inférieures sont proportionnément plus développées et leur disque plus largement noir. Brésil. Deux cf et une 9 . Coll. Bdv. et Gn. 3. Cydimon Cacica Gn. Voisine de la Brasiliensis, mais aussi grande que les plus grands exem- plaires de Leilus. La bande dorée n'est bifide qu'au sonmiet. Elle est située au milieu de l'aile, et l'espace qui la sépare du bord terminal n'offre que quelques atomes verts. La ligne qui la précède s'épaissit inférieurement et doit probablement s'y fondre dans certains individus. Les ailes inférieu- res n'ont que les sinus blancs, et l'extrémité de leurs dents à la frange Boire ainsi que toute la queue, dont l'extrémité seule est blanche et tachée de bleu doré. Les taches vertes sont isolées, comme chez Fulgens et Bra^ siliensis, et on en voit trois superposées et bien écartées au-dessus de la queue. En dessous tous les dessins sont bleus, et des taches rectangulaires et très-isolées se voient dans la région comprise entre le bord abdominal et la nervure caudale des inférieures. Mexique. Environs d'Acapulco. Une 9- Coll. Gn. 4. CïDIMON BoiSDUVALII Guér. Guér. Icon. du règn. anim. pi. 82— Anim. Kingd. pi. 99 — Chenu p. 230 = Fernandinœ Mac-Leay Trans. zool. Soc. 1834 p. 180 pi. 26. 75mm. Ailes d'un noir de velours : supérieures avec huit bandelettes d'un vert métallique brillant, la 5« fendue en Y jusqu'au-dessous de la 2». Les trois dernières expirant avant de toucher le bord terminal. Inférieures avec une large bande longitudinale, et six petites transversales, dont les inférieures viennent se fondre dans la grande, puis se continuent jusqu'au bord abdominal. Tous ces dessins bleuissent aux deux extrémités de l'aile. Queue entièrement noire, tachée de bien à la base. Echancrures des ailes blanches. En dessous, au lieu du noir, c'est le vert qui domine, en sorte que les ailes inférieures sont vertes et bleues, avec des bandes noires et une série de taches terminales obliques de la même couleur. Corps noir, rayé de vert en dessus, entièrement vert en dessous, avec la poitrine rayée de noir et de blanc. — 9 semblable, mais avec les bandes fréquemment teintées de rcugeâtre. Cuba. Coll. div. 11 exemplaires. Elle est assez répandue dans les col- lections françaises. CTDIMONID^. 9 Ciienilie d'un blanc jaunâtre ou verdâtre, avec des linéaments longitu- dinaux, noirâtres, interrompus et quelques taciies noires latérales. Tête d'un rouge sombre. Plaque cornée du cou noire, avec deux taclies rou- ges. Elle vit pendant une partie de l'été sur VOmphalea triandra. La chrysalide est d'un brun jaunâtre , niarq4]ée aussi de quelques atonies noirs, et renfermée dans une coque également brunâtre, lâche, filée entre les feuilles. 5. Cydimon Fulgens BdT. Bdr. in mus. Elle est plus petite que Leilus, et toutes ses ailes sont plus étroites. Les supérieures n'ont que cinq lignes avant la bande en Y et aucune après. Les inférieures ont toutes les lignes et taches d'un vert doré brillant, parfois un peu rougeâtre : elles sont toutes plus étroites et isolées. La frange n'est blanche que dans les sinus, et celle qui borde la queue est toute noire, excepté à l'extrémité. En dessous, toutes les taches sont parsemées et isolées et ne forment point de bandes. Les deux sexes sont semblables. Colombie. 8 ex. Coll. Mus. Bdv. et Gn. 6. Cydimon Sloane SI. Sloane Hist. Jam. II pi. 239 fig. 11-12 — Cram. 85 E F. — Dune, V pi. 29 fig. 1 = Leilus occidenialis Swains. II pi. 129. C'est la plus petite du genre. Les ailes supérieures sont étroites et à bord terminal très-oblique ; elles ont û lignes vertes avant la bande en Y, qui ne se bifurque que très-haut, puis une ligne isolée, suivie parfois d'une autre, maculaire. Les ailes inférieures ont une seule traînée verte, bordant les poils abdominaux, et une large bande subterminale verte, fortement teintée au milieu de rouge cuivré et découpée par des taches noires qui viennent du bord. Toute la partie qui approche de l'angle anal est couverte de poils gris. — 9 semblable. Jamaïque. 7 ex. Coll. Mus. Bdv. et Gn. Elle paraît varier passablement. Un individu a la queue entièrement frangée de noir et les sinus coupés de noir et de blanc. Un autre a la frange entièrement blanche aux quatre ailes, et la bande des supérieures entière, non fendue en Y et d'égale largeur partout. FAM. II. URAIVïDiE Blanch. Blanch. Hist. des Ins. p. 523 (1840). Chenilles demi-arpenteuses, renflées au milieit, munies d'épines sur le corps et de deux tentacules rélractiles sur la tête; vivant sur les iérébinlhacéfs. - — Chrysalides un peu anguleuses, ornées de bandes et taches dorées, attachées par la queue et par un lien transversal au milieu du corps. — Papillons à antennes sans ciliation, flli formes et nullement renflées au sommet ; — à tête petite ; — à palpes dont le dernier article est court, assez épais et plus ou moins incombant ; — à thorax large, velu, sans lignes dorées, à plérygodes larges et soyeuses, à poitrine très-velue ; — l'abdomen renflé, mais non ovoide chez les Ç ; — à pattes robuste»; — à ailes larges, veloutées, métalliques : les inférieures munies d'appendices ou queues entourées d'une frange longue et plumeuse. — Nervu- lation des Cydimonides. II n'y a dans cette famille qu'une seule espèce, et conséquemment qu'un seul genre que, malgré ses rapports avec les Cydinion, on ne peut laisser dans la même famille, à cause des différences considérables que présentent les premiers états, car les insectes parfaits sont bien loin de différer dans la même proportion. La forme des palpes est le principal caractère qu'on puisse invoquer. Aussi, l'opinion de ceux qui veulent faire une Géomètre de celui-ci, tandis qu'ils laissent les autres dans les Diurnes, me -parait-elle tout-à-fait injustifiable. Je renvoie, à cet égard, aux généralités de la divi- sion et à celles du genre Urania qui va suivre. Gen. urania Lat. Lat. Consid. Crust. ins. p. 356 (1810) Hb. Verz. God. Bdv. = Chrysi- ridia Hb. Verz. = Leilus Swains. = Thaliura Dune. yoir les caractères de la famille. Ce n'est pas aller au-delà de la vérité, que de dire que l'unique espèce de ce genre est le plus beau de tous les Lépidoptères connus. Sa chenille vit, à Madagascar, sur le Mangifera indica, plante de la famille des Téré- binthacées, et paraît être fort curieuse. Sa chrysalide ne l'est pas moins, d'abord par sa forme anguleuse qui contraste avec celle des Cydimonides, et surtout à cause du mode de suspension qui la fait ressembler aux Diur- nes. M. Boisduval a observé avec raison qu'on trouvait des exemples de ce genre de transformation chez les Géomètres (Ephyra)' et nous en verrons un autre exemple dans les Deltoïdes {Rivula). Remarquons encore les plaques dorées qui ornent ces chrysalides, et qui rappellent celles des Vanessides ou des Danaïdes. Je viens de dire que la Rhipheus était unique dans ce genre, et ceci demande explication, car les entomologistes modernes, et surtout les An- glais, croient généralement à l'existence de deux espèces. Ceci vient de ce que Drury a figuré la Rhipheus sans queue, et de ce qu'il a dit qu'elle ve- nait de la Chine. On en a conclu que ce ne pouvait être la même que celle de Madagascar, et l'on s'est empressé de donner un nom séparé à cette nouvelle Uranie. M. Swainson (111, Zool. III, pi. 131) la nomme Dasyce- phalus, et M. Boisdu val lui réserve une place vide dans sa collection , avec l'étiquette de Druryi, sans songer que, s'il y a deux espèces, ce serait cette dernière à laquelle le nom de Rhipheus devrait rester, puisqu'elle est la première en date. Pour moi, il est loin de m'être prouvé que la Rhipheus de Drury soit une espèce à part, et cela parce que, en lisant avec soin sa description, et en étudiant un à un les dessins de sa ligure, je les retrouve tous à peu près aussi fidèlement sur la nature que pour toute autre espèce. Les seules dif- férences sérieuses qui résultent de cette comparaison seraient les suivantes : 1" dans la cellule des supérieures, prés de la base, est un trait noir oblique qui, dans la nature, est remplacé par des (rails verticaux; 2" le vert do- mine davantage sur les ailes supérieures, et la couleur de la plaque métal- lique des inférieures est plus cîiaude et va jusqu'au rouge de sang ; 3o les queues sont absentes, le bord coupé carrément , et surmonté d'une bordure noire; 4" la tête est garnie d'un épais toupet de poils, ce qui a déterminé l^nom de M. Swainson, et les antennes sont renflées en massue au som- met. Or, selon moi, toutes ces difl'érences pourraient s'expliquer, savoir: la première, par une inexactitude de dessin ; la deuxième, et la bordure noire de la troisième qui, dans la nature, est réduite à des taches isolées, par une variété locale. Quant à l'absence des queues, je la crois tout simplement due à un raccommodage, et, en cela, je suis d'accord avec Stoll. (Note de Cramer, tom. IV, p. 195). Un artiste plus ou moins habile, voyant ces queues mutilées en partie, aura coupé carrément le bord avec des ciseaux. J'ai de- vant les yeux plus d'un exemple de cette ingénieuse restauration, et Stoll affirme qu'elle était très-commune de son temps. Quanta la quatrième, je suis convaincu que le même artiste a recollé, à la place de la tête de la Rhipheus, une tête de Papilio. Peut-être même, le corps entier est-il celui d'un insecte de ce genre ; au moins, la figure prête-t-elle beau- coup à cette supposition. Les ailes seules, alors, auraient été montées sur un corps étranger, ce qui contribuerait encore à donner de la vraisemblance à la mutilation des ailes inférieures. Je livre moi-même toutes ces explica- tions au jugement des entomologistes, et je persiste à penser qu'il est pru- dent, avant de croire à l'existence de la seconde de ces magnifiques espèces, d'attendre que la Chine nous en ail envoyé un duplicata, si tant est qu'elle existe dans ce pays dont les insectes sont si différents de ceux de Madagascar. Au reste, Cramer nous prépare à cette surprise, puisqu'il dit avoir reçu la Rhipheus de Chandernagor, et il est bon d'ajouter ici, pour compléter ce que je viens de dire, que si l'on s'en rapportait à sa figure, il ne tiendrait qu'à nous d'y voir une troisième espèce. 7. Urania Rhipheus Dr. Drur. Il pi. 23 fig. 1-2 — Cram. 385 A B. — Fab. 62 — Esp. Exot. pi. 21 f. 1-2 — God. Encycl. p. 709 — Bdv. Faun. mad. p. 112 pi. 14 fig. 1-2 — Guy. Règn. an. pi. 144 fig. 3 — Soc. entom. 1832 p. 248 — Dune. V p. 195 pi. 28 — Blauch. p. 523 pi. 22 fig. 1-2 = Leilus orientalis Swains. II pi. 130 = Rhipheus Dasycephalus Swains. II pi. 131 — Dune. V pi. 30. 95""». Ailes d'un noir de velours, avec la frange blanche : les supé- rieures prolongées à l'apex et droites au bord terminal, avec des bandes et stries d'un vert métallique brillant. Celles de la base étroites et allant de la côte au bas de la cellule; celle du milieu large et régulière depuis le bord interne jusqu'à la nervure médiane, puis séparée par du noir en deux tranches, dont l'extérieure divisée elle-même à la côte. Ailes inférieures avec une seule bande occupant la moitié de l'aile, ayant la partie supé- rieure bleue et divisée profondément par une grande tache noire, et la partie inférieure occupée par une plaque métallique chatoyante d'or brillant, fondue sur les bords, rutilant au centre. Dessous des mêmes ailes entièrement métallique, avec des taches noires, la base verte et bleue, l'espace terminal d'un blanc bleuâtre ©u verdâtre jusqu'à la 1; le reste doré, avec la plaque rutilante comme en dessus, mais nuancée de bleu- violet vers la base. Coll. Mus. Feisthamcl, Bdv. et Gn. 10 ex. Drury la dit de la Chine, Cramer du Bengale, M. Bory de Saint-Vincent de Sainte-Hélène. Tous les individus que j'ai vus ont été pris à Mada-. gascar. La chenille vit sur le Mangifera indica. J'ai dit, aux généralités, tout ce qu'on sait de sa forme ainsi que de sa chrysalide. Quant à sa couleur, elle est noire, avec une stigmatale profondément festonnée et composée de bandes irréguiières formées de points blancs, verts et jaunes. Les ten- tacules de la tête sont d'un rouge carmin. FAM. m. NYCTALEMONIDiE Gn. Chenilles — Papillons à anteymes minces, cylindriques, sans ciliation • — à front Irès-étroit, nu et sans saillie ; — à palpes grêles, droits ou un peu ascendants : le 3' article égal au second, filiforme, subspatulé, 7iu; — à corps très velu: le thorax obtong, très- large ; — à pattes nues: les tibias postérieurs égaux à la cuisse, à éperons robustes et rapprochés, les tarses robustes et muti~ ques; — à ailes très- épaisses, larges, veloutées, garnies à la base de poils très- fourrés, à franges courtes: les inférieures munies de queues larges mais non spatulées. — Nervulation des Cydimonides. Cette famille lie étroitement les Cydimonides et Uranides aux Scmatu- rides, et elle commence aussi à montrer des rapports marqués avec les Géomètres de la famille des Uraptérydes. On ne connaît malheureusement pas ses premiers états, qui jetteraient un nouveau jour sur noire question. Les deux ou trois insectes qui la composent sont exclusivement Indiens. Gen. ALCIDIS Hb. Hb. Verz. p. 289= Urania Latr. God. =: Nyctalemon'Da.lm. Blancli. Chenilles — antennes légèrement renflées au milieu et fnissant en pointe crochue dans les deux sexes. — Palpes ascendants-obliques. — Thorax très-large, rectangulaire, velu-cotonneux. — Abdomen du ç^ beaucoup plus étroit, peu velu, garni en dessous de poils drapés, discolores, à extrémité obtuse, coupée carrément et surmontée d'un pinceau de poils bifide et épanoui; celui des Ç ovoide.— Ailes larges, de couleurs vives et en partie métalliques : les supérieures entières, à apex obtus ; les inférieures profondément dentées, avec une queue obtuse, large, au bout de la 1. — Insertion des 2' et 3' très-rappro- chée de la base. Indépendante des inférieures fortement arquée à son origine. Ce genre, composé d'une seule espèce, est certainement très-voisin du suivant. Je pense cependant qu'on trouvera, dans les caractères que j'in- dique, des raisons suffisantes pour Les séparer. 11 rattache les Nyctalémo- nides aux Cydimonides et Uranides, comme le genre suivant les rattache aux Sématuridcs. l4 NYCTALEMONIDjE. 8. Alcidis Orontes Lin. Lin. S. N. Papil. 27 — Glerck pi. 26 — Seba IV pi. 16 et 47 — Cram. 83 A B. — Fab. Papil. 214 — Esp. Exot. pi. XXX fig. 1-2 — God. En- cycl. p. 710— Blanch. p. 470. 120°>™. Ailes d'un nolr-b'.eu velouté : les supérieures avec deux l)andes d'un vert-bleu ou glauque, un peu argenté, dont la première plus large et touchant les deux bords, et quelques stries vertes à la côte de la base, au milieu; les inférieures, avec une seule bande discoïdale fondue, et la queue d'un vert glauque. Dessous d'un blanc-vert, avec des bandes noires. Mi- lieu de l'abdomen garni en dessous de poils orangés. — 9 ^ ailes plus larges: les bandes teintées de jaune aux extrémités; toute la frange des inférieures blanche, la queue plus large et tirant sur le blanc, et le plus souvent une série de taches subterminales bleues. Indes orientales, Amboine, Nouvelle -Guinée, Australie. 12 exempl. Coll. div. Cette belle espèce est moins répandue dans les collections que le N.Pa- troclus. Le capitaine King l'a cependant vu voler en immense quantité sur les Pandaniis, à l'enjbouchure d'un ruisseau qui vient se jeter dans la mer, près du cap Grafton, sur la côte Nord-Est de la Nouvelle-Hollande, ce qui prouve au moins qu'elle n'est pas rare dans les localités qu'elle habite. Gen. NYCTALEMON Daim. Daim. 1. c. = Lyssa Hb. Verz. = Urania Lat. God. Chenilles —' Antennes minces, complètement filiformes, et décroissant de la base au sommet dans les deux sexes. — Palpes droits ou même incom- bants. — Thorax velu -cotonneux, mais à peine plus large que l' abdomen, qui est conique, sans poils discolores en-dessous et terminé en pointe aiguë. — Ailes larges, de couleurs sombres et non métalliques : les supérieures aiguës à l'apex, les inférieures à peine dentées, avec deux queues longues et arquées. — In- dépendante des supérieures naissant très-près de la côte et longtemps avant les V et 2' ; celle des inférieures insérée sur le milieu de la disco-cellulaire et paraissant partir du même point que 1' et 2'. Genre qu'on n'a point disputé aux Phalénites, probablement à cause de ses couleurs sombres. Il est composé d'une ou deux espèces qui habitent le continent indien, la Chine et les Moluques, et dont l'une (si toutefois il y en a deux) a été connue de tous les auteurs. NYCTALEMONlDiE. 1 5 9. Nyctalemon Patroclus Lin. Syst. nat. 24 — Clerck pi. 37 — Seba IV pi. 47 — Drury I pi. 7, 8 fig 1 — Cram. 109 A B. — Fab. 2 — Encycl. IX p. 710. Q^ 120™™. Ailes épaisses, d'un gris-brun foncé, marbré de petites stries épaisses, plus obscures, qui se prononcent au bord interne et à la côte des supérieures, avec une ligne commune presque droite, blanchâtre, allant du milieu de la côte des supérieures aux deux tiers du bord abdo- minal des inférieures qu'elle n'atteint pas. Celles-ci dentées, munies de deux queues blanches à la frange et à l'extrémité, un peu fripées, recour- bées en dedans : la première mince, au bout de la médiane , la seconde quatre fois plus large et deux fois plus longue , comprenant les 1 et 2. Dessous plus clair, à stries plus fines, plus nettes, plus serrées, à bande plus distincte, à dentures blanches et ciiargées de Htures noirâtres, qui sont, du reste, visibles en dessus. — 9 Pl"s grande. La bandelette varie beaucoup tant pour la largeur que pour la netteté. On trouve des individus mâles qui en sont tout-à-fait privés. Chine, Java, Inde centrale. Coll. div. 15 ex. 10. Nyctalemon Achillaria Hb. Hb. Verz. 2808 = Patroclus Cr. 198 A. Je ne l'ai pas vue en nature et n'oserais affirmer qu'elle forme une espèce vraiment distincte. Cependant, d'après la figure de Cramer, elle différe- rait essentiellement de Patroclus. Voici en quoi : Un peu plus grande. Ailes supérieures ayant la bande blanche large, tout-à-fait droite et beaucoup plus rapprochée par en bas de l'angle anal. Ailes inférieures ayant les dents beaucoup plus profondes et plus saillantes, entièrement blanches, même en dessus : les trois premières presque éga- les ; la première queue du Patroclus n'existant pas et étant réduite à une dent à peine plus développée que les deux premières. Queue unique plus large, plus courte, et ayant au moins la dernière moitié entièrement blan- che. Le bord qui avoisine l'angle anal est également blanc. Collier et yeux bordés de blanc. Amboine. FAM. IV. SEMATURIDiE Gy. Chenilles — Papillons de grande taille, à antennes longues, filiformes à la vue simple, mais à articles saillants et garnis cCun poiljin^ grossissant un peu avant l'extrémité. — Palpes très développés, ascendants-verticaux, à 2» ar- ticle hérissé de longs poils sur la tranche, le 3" très-long, nu, filiforme, sub- spatulé et coudé sur le précédent; — à trompe longue et robuste; — a pattes grêles, assez longues, toutes semblables ; — à ailes peu épaisses, rayées, ni vertes ni métalliques , à nervures claires , à franges courtes : les inférieures munies d un frein et d'une queue large et ornée de taches plus ou moins oceU lées. — Indépendante libre aux quatre ailes et insérée au milieu de la disco- celhdaire. Costale des supérieures simple; sous-costale à l'2'3' bien dévelop- pées. Costale des inférieures très-concave à sa base où elle touche la sous-coslale. Je n'ai pas besoin défaire ressortir les différences qui séparent celle famille des deux autres, après les caractères que je viens de donner. Elles sont im- portantes, mais sans pouvoir, comme je l'ai dit aux généralités de la divi- sion, motiver un éloignemenl aussi grand que celui que les entomologistes modernes ont affecté d'établir. Le caractère qui atlire peut-être le plus l'attention réside dans les palpes. Le troisième article est filiforme, subspalulé, et aussi long que celui de plu- sieurs Noctuelles quadrifides; tandis que le second est large, comprimé, et garni sur sa tranche de poils raides, longs, et symétriquement rangés. Deux autres caractères, au moins aussi importants, sont : la présence du frein aux ailes inférieures (1), et la ncrvule indépendante qui, abandonnant tout-à-fait le système des supérieures, s'isole complètement, et vient s'insérer sur le milieu de la disco-cellulaire. A tous ces titres, la famille est certainement la plus tranchée de toute la division. Les premiers étals des Sématurides ne sont pas connus. Les Papillons ne présentent plus les couleurs brillantes des précédentes familles. Le gris, le brun et l'ochracé sont les principales; toutefois, plusieurs Coronis sont en- core ornées de taches ou bandes de couleurs très-vives. Cette famille relie les Uranides aux Uraptcrydcs. (i) Ce caractère, important sans doute, ne doit pas cependant passer ici en pre- mière ligne, car il est fort difficile à vérifier dans la division des Uranides. Sur une vingtaipe de Coronis que j'ai examinées, je n'ai pu constater sa présence que deiu lois, et une fois chez les Semalura. Je suppose que c'est la fragilité de cet organe qui fait qu'il manque si souvent dans les genres qui en sont pourvus; mais ceci doit nous rendre très-circonspects pour aHirmcr son absence cliez les autres, surtout si nous considérons que le bourrelet velu qui recèle la coulisse dans laquelle il s'engage existe constamment dans tous les genres de la division. S£MATUBIDiE. ly Gn. SEMATURA Daim. Daim. 1. c. = Mania Hb. Verz. = Urania Latr. Chenilles — Antennes minces, à articles très-peu distincts, à renflement peu sensible et à pointe peu arquée. — Toupet frontal velu, aplati en dessus. — Thorax déprimé, rayé en longueur, ainsi que f abdomen ; ce dernier coiirt, cylindrico-conique dans les deux sexes. — Pattes longues et grêles. — Ailes minces, concolores et à dessins communs, traversées par des lignes fines et une bande principale : les supérieures triangulaires, prolongées à Hapex chez les ç^, entières; les inféi ieures fortement dentées, munies dune longue et large queue élargie en spatule ou en raquette et marquée de deux grands yeux complets. Genre tout-à-fait phaléni forme, et dont les espèces, si toutefois il y en a plusieurs, sont très-faciles à confondre . Je dis s'il y en a plusieurs, car le petit nombre d'individus que j'ai vus diffère tellement, non-seulement pour la couleur et les dessins, mais aussi pour la forme des ailes, que je n'ai pu m'empécher d'en faire des espèces séparées ; mais je suis loin de les don- ner comme définitives, et j'incline même à croire que toutes pourraient bien n'être que des variétés locales, y compris celle que les auteurs con- naissent sous le nom i'Empedocles. Ce genre ne diffère des Coronis que par des caractères très-légers. Il est facile à reconnaître à la grande queue ocellée de ses ailes inférieures, et habite les diverses contrées de l'Amérique méridionale. Les femelles diffè- rent beaucoup des mâles; elles sont plus petites, à ailes plus larges^ avec les dessins sensiblement modifiés, surtout en ce que les lignes et bandes y sont flexueuses au lieu d'être droites : la queue est plus large et à pédicule plus court. 1 1 . Sematura Lunus Lin. S. N. 6 — Mus. Lud. Ulr. 371 — Clerck pi. 52 — Cram. 200 A. — Daim, p. 26 — Herbst. pi. 53 — God. Encycl, p. 711 = Mgistus Fab. Papil. 215 = Caudilunaria Hb. Verz. 2815. 75mm. Ailes d'un brun de terre d'ombre clair, traversées par une mul- titude de lignes communes, fines, ondées, d'un oclïracé-roussâtre , dont toutes celles du disque forment des dents sur les nervures : la coudée droite aux supérieures, et aux inférieures jusqu'à la cellule. Supérieures étroites, à apex très-prolongé , à bord terminal droit et très-oblique, en sorte que le bord interne est moitié plus court que la côte,ayant une tache foncée ovale, cerclée de jaune, dans la cellule. Trois fines lignes ochracées suivant la coudée et absolument droites. Inférieures dentées très-profon- dément, avec une queue large, longue, spatulée en dedans, ornée d'une Lépidoptères. Tome 9. 2 1 8 SEMATURID^. tache ocellée noire et d'une crosse interne noirâtre, marquée d'une liture blanche, et d'où naît un filet noir qui borde toute la partie Interne de la spatule. A la naissance de la queue est un autre œil noir oblong, qui s'ou- vre par en bas, comme pour s'écouler sur la partie interne de la queue. Tout le bord terminal est largement fauve et même teinté de vineux à l'angle anal. Il est coupé de cinq lignes brunes, presque égales, ou dont la dernière à peine plus large. Dessous ochracé, presque uni, avec la ligne médiane et des vergetures terminales, noirâtres, peu marquées. Guyane et Brésil. Un cf. Coll. Gn, Nota. Les auteurs ont donné trois yeux à cette espèce : c'est qu'ils ont considéré comme le troisième ce dessin en forme de crosse qui borde Inté- rieurement la queue. C'est bien positivement celle qu'a figurée Clerck, et conséquemment la vraie Lunus de Linné. Quant à Cramer, sa figure A me paraît bien aussi s'y rapporter. Le même auteur représente la 9 (BC), mais je n'ose la dé- crire sur une figure. 12. Sematura Selene Gn. Les ailes sont toutes plus foncées, et d'un brun-noir. Les supérieures sont notablement plus larges, à apex moins prolongé et à bord terminal beaucoup moins oblique. Les lignes du disque des supérieures sont sinuées, mais non dentées. La coudée forme une bande ochracée étroite, commune et qui se prolonge jusqu'au bord al;dominal où elle se teint en rose. Cette bande n'est suivie, aux inférieures, que de deux lignes noires, et le bord est largement de cette couleur, coupée par un trait ochracé à chaque dent. La queue est plus courte, plus ronde, et la portion du bord terminal, qui va d'elle à l'angle anal, est notablement moins oblique et plus courte. Le dessous est d'un jaune ochracé clair, avec deux bandes noirâtres bien écrites. Para. Un cf. Coll. Gn. i3. Sematura Diana Gn. pi. 1 fig. 4. Elle est un peu plus grande que Lumis, et toutes ses ailes sont plus larges, les supérieures en différant comme chez Selene. Aux supérieures on voit bien les deux bandes ochracées, dont la seconde très-droite, très- large, bien plus oblique que chez Selene., divisée par une bandelette noi- râtre et largement bordée de noir intérieurement. Entre ces deux bandes il n'y a que deux lignes ochracées qui sont à peine flexueuses et ne for- ment point des accents sur les nervures des inférieures; à ces dernières, trois lignes noires suivent la bande, mais fines et serrées. La queue est, pour la forme, entre celle de Selene et celle de Lunus, ainsi que l'obliquité SEMATURIDiE. ig du bord à l'angle anal. Le dessous a les dessins nets : la bande du dessus des supérieures est bien parallèle, fortement tranchée des deux côtés, etc. Coll. Mus. Un o' tlont j'ignore la patrie. 14. Sematura Empedocles Cf. Cr..99 AB. — Herbst. pi. 53 — God. Encycl. p. 711 — (non Fab.) = Empedoclaria Hb. Verz. 2814. Généralement plus grande que Lunus, avec une bandelette commune bien détachée du fond, très droite, et divisée par une ligne brune rappro- chée de son bord antérieur. Elle est souvent teintée de rose aux ailes infé- rieures. Ces caractères se répètent en dessous, où l'on remarque en outre plusieurs séries de taches claires sur le fond brun, qui est entre cette bande et le bord terminal. La queue est large et courte, comme dans les femelles de Lunus, Dernier article des palpes généralement plus long. Guyane. Deux 9- Coll. Mus. A. Bande blanche des supérieures sans ligne et n'ayant qu'une seule tache costale brune. Celle des inférieures bordée de rose vineux des deux côtés. Une 9. Coll. Mus. Je ne sais quel Lépidoptère Fabricius a eu en vue, mais à coup sûr ce ne peut être celui-ci, puisqu'il dit : fascia e maculis sex viridibus. i5. Sematura Phoebe Gn. Les ailes plus larges que dans aucune nutre. Toutes les lignes de la base et du disque sont très-sinuées, au point que l'espace qui renferme la tache cellulaire est divisé en trois taches rondes superposées ; la bande claire aussi est très-flexueuse et se creuse fortement entre 2 et 4. Le dessin des ailes inférieures répond à ces différences, et la bande se creuse aussi entre la cellule et le bord abdominal ; la queue est large, ovale, à pédicule court. L'œil qui la précède est bien achevé, celui qu'elle contient a la partie in- férieure très-allongée. Le dessous a le dessin aussi net que Diana. Coll. Gn. Une 9 dont j'ignore la provenance. — Serait-ce aussi une espèce? 20 SEMATURlDiE. Gn. CORONIS Latr. Latr. Cr. Ar. Ins. p. 389. (1829) — Bdv. = Larunda Hb. Verz. Chenilles — antennes assez épaisses, distinctement renflées avant le sommet, à articles évasés et munis d'un poil court à leur bord interne. — Ab- domen sans lignes distinctes. — Pattes moyennes. — Ailes veloutées, assez épaisses: les supérieures à bord interne convexe, à deux bandes distinctes; les inférieures à peine dentées, presque en amande, munies d'un frein long et séti- "• forme, à queue très-courte, en spatule obtuse, avec des taches noires à peine ocellées, et le plus souvent une bande de couleurs vives ou tranchées. — 4 des supérieures naissant très-près de la base de l'aile. On voit combien il y a peu de caractères distinctifs entre le genre Sema- tura et celui-ci, que les naturalistes modernes ont si étrangement séparé. A peine s'ils peuvent être distingués sérieusement, même dans l'état actuel de la science. Que sera-ce, quand des espèces intermédiaires auront été découvertes ? Comme c'est des Agarista que Latreille et M. Boisduval ont rapproché les Coronis, c'est ici le lieu d'examiner la valeur de cette opinion. Il y a, en effet, divers points de contact entre ces deux genres, mais il y a bien plus de motifs d'éloignement, et toutes les ressemblances ne sont, pour ainsi dire, qu'apparentes. Les antennes, quoique d'une forme analogue, sont tout-à-fait filiformes chez les j^â'amia. Les palpes sont plus épais, dénués de ces poils hérissés si caractéristiques dans la famille des Sématurides, et leur dernier article n'est ni nu, ni spatule.— Le front est lissé et non hérissé. — Les pattes sont bien plus robustes, luisantes comme chez les Zygénides ou l«s Lithosides ; les épines des tarses clair-semces. — L'abdomen est tou- jours bicolore, et surtout le thorax, la tête et la poitrine sont parsemées de ces taches blanches aussi caractéristiques chez les Agarista que chez les Danaïs. — Enfin, les ailes ont une forme toute différente, les nervures con- colores, des dessins qui n'ont aucun rapport avec ceux des Coronis. — La nervulation est tout aussi dissemblable: l'indépendante des premières ailes se rattache franchement au système des nervules inférieures, — la 4 part du point ordinaire, tandis qu'elle s'avance jusqu'à la demi-ligne chez les Coronis. — Aux ailes inférieures, les costale et sous-costale ont une ori _ gine commune; les I' et 2' sont montées sur un long pédicule, au lieu de se diviser près de la base ; il en est de même des trois inférieures. — Il y a «ne interne distincte, etc. Je demande maintenant si toutes ces différences ne s'opposent pas au rapprochement en question, ou plutôt, si l'on peut s'appuyer sur des res- semblances superficielles pour placer les Coronis dans les Agaristides, tandis qu'on laisserait dans les Géomètres les Sematura, qui en sont si étroitement voisines? SEMATURID^. 21 Les Coronis sont de beaux insectes propres aux contrées équatoriales du Nouveau-Monde. Leur nombre a été récemment augmenté, et il y a l'espoir de trouver à l'étendre encore dans la Colombie, le Mexique, Tiulérieur du Brésil, etc. i6. Coronis Orithea Cr. Cr. 262 CD. 60™". Ailes d'un brun-noir : les supérieures avec deux bandes d'un rose carné, droites, parallèles, écartées, marquées de linéaments plus fon- cés : la seconde allant de la côte à l'angle interne et dentée intérieurement. Ailes inférieures avec une grande tache discoîdale semi-lunaire, d'un bleu azuré vif, continuée par une bande d'un carné violâtre qui va rejoindre l'angle anal. Trois lunules terminales noires, surmontées de violet entre cet angle et la queue; celle-ci ayant l'extrémité d'un blanc sale. Cayenne. Un cf. Coll. Bdv. Cette magnifique espèce est toujours très-rare. 17. Coronis Durvilhi Latr. Latr. Cr. Ar. et Ins. pi. V fig. 5. Je ne connais cette espèce que par la figure de Latreille, et je ne puis même parler de ses couleurs. Elle paraît ressembler pour la forme à V Ori- thea. Les ailes supérieures ont deux bandes parallèles, formées par des lignes fines, Xortement sinuées et dentées, à l'exception de l'extérieure de la coudée, qui est blanche, plus épaisse et simplement onduleuse. Une au- tre ligne précède le feston terminal. Les ailes inférieures ont une queue longue subspatulée, mais non élargie, sans yeux, et seulement plus claire à l'extrémité. Elles ont deux larges espaces noirs, l'un au bord abdominal et l'autre sur la rive extérieure. Cayenne ? 18. Coronis Egina Blanch. Règne anim. Cuv. pi. 145 fig. 4 — Chenu Lép. p. 234 fig. 399 — Gn. Spec. gén.pl. 1 fig. 3. 55""". Ailes supérieures aiguës à l'apex, droites au bord terminal, d'un brun de bois, strié, ayant une ligne près de la base et deux bandes pa- rallèles d'un blanc testacé, traversées au milieu par deux lignes plus fon- cées et une bordure de traits semblables, échelonnés. Nervures inférieures teintées de rouge vineux. Ailes inférieures noires, avec la base plus claire, l'angle anal largement teinté de brun, strié de testacé et de rougeâtre, et une large bande d'un rouge vif partant de la côte et s'arrêtant à la 2. Les 12 SEMATURIDiE. dentures terminales sont surmontées de sourcils d'un blanc testacé ; la queue, spatulée, a l'extrémité de la même couleur; elle contient une ta- che orbiculaire noire, et une autre semblable se voit près de l'angle anal, entre la 3 et la li. Dessous d'un testacé clair, lavé de vineux aux extrémités; les supérieures avec une seule bande blanchâtre et un point cellulaire noir; les inférieures avec une bande semblable, ondulée, touchant les deux bords et traversée par des atomes ferrugineux. — 9 P'"s petite, d'un ton brun plus clair, avec la bande rouge des inférieures plus fondue i l'extrémité. Brésil, Mexique. Vnçf, une 9- Coll. Mus. 19. CoRONis Leacku God. God. Encycl. IX p. 801 — Guér. le. r. a. pi. 83 — Bdv. Spec. Gén. Diurnes pi. 14 fig. 2 — Blanch. p. 472— Gn, Spec. gén. pi. 1 fig. 2 = Japet Règne anim. Ciiv. pi. 145 fig. 3 — Chenu Lépid. p. 234 fig. 400 (la 9). SOmoi. Ailes supérieures d'un brun de bois foncé, avec des lignes flexueuses dont les deux médianes circonscrivent une large bande d'un brun-noir velouté, éclairée extérieurement de brun-testacé. Une série ter- minale de petits traits obliques noirs, liserés de clair. Ailes inférieures d'un brun-noir velouté uni, avec le tiers postérieur d'un brun de bois traversé de fines lignes sinuées-dentées, et une tache d'un beau blanc de lait à l'angle externe, s'étendant jusque sur la frange. Queue courte, large, ar- rondie, renfermant un trait d'un rouge sombre sur la 2, et une tache ronde d'un noir-velouté, éclairée de blanc inférieurement. Dessous des supé- rieures avec une bande blanche. Dessous des inférieures avec les nervures coupées de blanc jaunâtre et une ligne médiane. — 9 "" P^" P'^is grande. L'espace médian des supérieures plus droit et bordé de chaque côté par une bande d'un blanc testacé, dont l'extérieure seule se répète en dessous comme chez le cf. Ailes inférieures traversées en dessus par une bande d'un beau jaune d'or, d'abord flexueuse, ensuite dentée, et en dessous par cette même bande d'un blanc carné, divisée par une faible ligne géminée rougeâtre. Brésil. Coll. Mus., Bdv. et Gn. Beaucoup d'exemplaires. Malgré l'extrême différence qu'on observe entre la Leachii et la Japet, je suis convaincu qu'elles ne forment qu'une seule espèce, d'abord parce que les mêmes dessins s'y retrouvent tous, sauf les modifications ci-dessus, ensuite parce que sur un très-grand nombre d'individus que j'ai examinés, je n'ai vu que des (f de la première et des 9 de la seconde. Nota. Bien que cette Coronis ait été déjà figurée dans cet ouvrage par mon collaborateur, j'ai cru devoir en donner une seconde figure, parce que la première contient des inexactitudes graves, principalement pour la SEMATURIDjE. 23 forme de la queue des ailes inférieures, pour les traits terminaux et les dessins basilaires des premières ailes, et pour la couleur de la tache exté- rieure des secondes. 20. CoRONis EvENUS Blanch. Règne anim. Cuv. pi. 145 fig. 2 — Chenu Lépid. p. 234 fig. 401. 50mm. Ailes d'un noir-brun : les supérieures avec plusieurs lignes si- nuées, dont deux dessinent un large espace médian plus foncé; les infé- rieures unies, avec une queue comme chez la Leachii^ mais sans tache blanche. Point de blanc non plus à l'angle externe. Colombie. Un ur et inférieur se touchcnJ, mais elle est fort longue, et c'est de son sommet que partent la plupart des nervules. En outre, on peut remarquer ici la singularité dont j'ai parlé dans mes généralités, c'est-à-dire, que la coFlale se greffe complètement sur la partie supérieure de l'aréole, et quand elle s'en écarte de nouveau pour former un petit rameau (rès-couri, elle nous laisserait douter si c'est elle que nous voyons ou bien le premier rameau costal, si dans certains genres on ne retrouvait le nombre des nervules au complet. A l'aile inférieure, s'observe un caractère très-saillant. L'indépendante a complètement disparu, et la deuxième inférieure, devenue ainsi la première^ se bifurque directement à l'insertion de la disco-cellulaire qui, du reste, est faible, et dessine à peine la cellule. Quant à l'interne, elle est si faible et si rapprochée du bord ab- dominal, qu'on a de la peine à l'apercevoir. Un seul genre s'écarte de celte nervulation générale dans les points les plus essentiels. Aussi, n'est -il pas bien sûr qu'il appartienne à cette famille. Les Uraptérydes habitent toutes les contrées du globe. Elles sont à peine connues des auteurs, à l'exception de noire Sambncata- Gen. UR APTERYX Leach. Lcach. Zool. mise. p. 80 (1814) — Kirby. Steph. Bdv. Dup. H. S. Led. ^ Acœna Traits. ^ Therinia Hb. Verz. Chenilles très-allongées, ramiformes, à tête lenticulaire, à 3* anneau renflé, munies de caroncules latérales et d'éminences sur les 8*^ et II' anneaux ; vi- vant sur les arbres. — Chrysalides très-vives, cylindrico-coniques, alloncjées, mates, renfermées dans un léger réseau suspendu par des fils. — Antennes stfuammeuses en dessus, veloutées en dessous ou même pubescentes chez les (f. — Palpes courts, presque droits, concolores, à dernier article à peine distinct. — Ailes soyeuses, de couleurs claires, plus ou moins striées, traversées ordi- nairement par plusieurs lignes droites communes : les supérieures triangulaires, tans coude ni angle au milieu; les inférieures quadrangulaires, avec [angle du bord interne prolongé en une queue plus ou moins longue et marquée le plus souvent d une ou deux taches subocellées. — Aréole iimple, très-allongér et parfois 'ouverte. C'est à ce beau genre qu'appartient notre espèce européenne. Il se divise très-naturellement en cinq groupes. Le premier ne renferme qu'une seule espèce indienne, à ailes plus délicates que les autres, et dont les inférieures ont, outre la queueordinaire du bout de la 2, un angle très-marqué à l'ex- trémité de la 2'. Les anlennes du o^ sont sensiblement pubescentes. Dans le groupe II, toutes les espèces sont très-voisines, d'un jaune serin OU safrané, avec une tache costale tout -à-fa il semblable à celle de certaines 28 URAPTERIDiE. Oxydia. La queue des ailes inférieures consiste en un petit angle aigu et prolongé, mais sans dentelures au bord terminal; la frange, coucolore jus- qu'à cette queue, devient foncée au-delà, jusqu'à l'angle anal. Les palpes, tout courts qu'ils sont, dépassent visiblement la tète et sont conniveuls au sommet. Ce groupe est exclusivement américain. Le troisième a les ailes traversées par des lignes très-distinctes. La queue des inférieures est un peu échancrée latéralement, et précédée d'une dent qui porte une tache subocellée. Les palpes ne dépassent pas le front. Il habile l'Inde et l'Europe. Dans le quatrième groupe, qui est indien, les ailes infé- rieures sont munies d'une queue spatulée, dont la longueur égale celle de nos Papilio, et la dent qui la précède est encore plus sensible. Le groupe V, au contraire, n'a plus, au lieu de queue, qu'un petit ap- pendice très-court et arrondi, qui contient directement la tache ocellée. Les ailes sont redevenues très-eutiércs, et leurs dessins consistent aussi en lignes. Les antennes sont proportionnellement plus courtes et plus épaisses, et les jambes postérieures ne sont plus renflées que d'une manière insignitiante. Il se trouve en Amérique. Enfin, le sixième groupe, qui fait le passage au genre Ripulu, contient trois espèces américaines à fond blanc, dont deux sont remarquables par des lignes ou des dessins métalliques très-brillants. L'angle des inférieures n'est pas prolongé en queue et est simplement formé par la rencontre des deux bords droits ou un peu rentrants. La seule espèce que je connaisse en nature a les palpes robustes, arqués et ascendants Je ne puis parler des ti- bias, ne connaissant que la femelle. Chacun de ces groupes, le second surtout, me paraît appelé à se grossir beaucoup par la suite. On ne connaît les premiers états que chez notre es- pèce d'Europe, et je renvoie à sa description. Je ne puis toutefois passer tout-à-fait sous silence la curieuse construction de cette coquesuspendue par de légers fils, assez solides pourtant, malgré leur ténuité apparente, pour que la chrysalide puisse s'y agiter fortement sans les rompre. Mais tout ceci a été décrit par d'autres, et par moi-même, dans l'Iconographie des chenilles, et il ne faut pas que j'entre ici, de nouveau, dans ces détails, tout intéres- sants qu'ils sont. Je suis impatient d'apprendre si les Urapteryo: exotiques offrent les mêmes mœurs, ou peut-être de plus curieuses encore. Nota. C'est près de ce genre que paraîtraient devoir se placer les espèces à antennes pectinées, Laciucina et Geminia Cr., Stricturariu Hb., Ma- chaonaria Guér.. Sambucaria Clerck, etc., dont M. Westwood a fait son genre Asfhenia, et que Hubner a joints à son genre Therinia qui est syno- nyme du G. Urapteryx. Il est évident que M. Boisduval partage cette opi- nion, puisqu'il dit (Gen. p. 181) : Anfennœ maris pectinatœ{in nostratibus subciliatœ). Mais l'étude de ces espèces et de quelques autres nouvelles du même genre m'a convaincu que tous ces entomologistes ont fait fausse route, et que ces Lépidoptères sont de véritables Bombyx delà tribu des Saturnides, ou du moins d'une tribu voisine. Les pattes, courtes et laineu- ses, l'absence de la trompe, l'abdoihen ramassé et velu, les antennes bipec- XJRAPTEaYD^. 29 tinées àlamespubescentes, les ailes farineuses, et par dessus tout, la nervu- latioD, ne me laissent pas de doute à cet égard, malgré la ressemblance des dessins avec ceux des Urapteryx: et si on allait m'apprendre que leurs chenilles sont de véritables arpenteuses, j'avoue que je me trouverais com- plètement dérouté. Je les laisse donc dans le domaine de mon collaborateur, malgré le plaisir que j'aurais eu à décrire ces belles espèces, dont plusieurs sont nouvelles, et surtout malgré les caractères solides qu'elles m'auraient fournis. On trouvera, du reste, mon opinion discutée plus longuement, aux généralités du genre Micronia. GROUPE I. fi. Urapteryx Crocopterata Koll. Koli. Kaschm. p. 483. gomm. Ailes d'un beau jaune plus ou moins safrané, aspergées de fauve : les supérieures à apex aigu et falqué et à bord un peu convexe, ayant toute la côte d'un blanc cendré. Deux lignes rousses, droites, écar- tées, parallèles, et le commencement d'une troisième joignant presque la seconde au bord interne. Un trait occupant toute la cellule. Inférieures ayant une queue aiguë au bout de la 1 et une dent très-prononcée au bout de la 2', un accent cellulaire et une bande subterminale, géminée, ombrée de violâtre et écbancrée vis-à-vis de la queue pour faire place à une tache arrondie dont les deux côtés sont noirs. Dessous pâle, avec les dessins d'un brun violâtre. — 9 semblable, mais plus grande. Bengale, Himalaya, Nord de la Chine. 6 ex. Coll. Gn. Ailes envahies en grande partie par du gris-noir, à l'exception de la bordure. Cette variété ne s'observe guère que chez les femelles, où elle est, du reste, très fréquente. B. Très-grande (TO"™). Point de lignes. Ailes supérieures ayant au mi- lieu trois taches irrégulières et une série subterminale de points arrondis d'un gris violâtre. Inférieures ayant le disque occupé par deux grandes taches semblables, contiguës. Apex des supérieures très-falqué. UneÇ. Coll. Gn. 3o URAPTERYDiE. GROUPE IL I 2. Urapteryx Politiata_ Cr. Cram. 139 E. — Fab. 123 — Leach. Zool. mise. p. 80 pi. 35 fig. 1. 45°"". Ailes d'un jaune serin, avec des atonies clair-semés et les dessins d'un brun vineux : les supérieures ayant près de l'apex une laclie costale semi-lunaire plus claire au centre, et, au bord interne, une tache ovale suivie d'une liture ; les inférieures, avec une bande régulière et à bords parallèles, partant de l'angle externe et venant aboutir, vis-à-vis de la queue, à une grande tache qui occupe tout l'angle anal jusqu'à la 2. Frange brune depuis cet angle jusqu'à la queue, qui n'est point surmontée d'une tache ronde et qui ne contient que deux ou trois petites stries. Dessous moins chargé de dessins: les supérieures ayant les deux taches effacées; les infé- rieures avec la bande et la lâche anale très-nettes et d'un brun brûlé, mais plus étroites. Jambes postérieures très-renflées et contenant un fort pin- ceau de poils noirâtres. Cayenne, Brésil. Deux cf. Coll. Gn. La description de Fabricius est très-mal faite et il ne faut pas s'y fier. La figure de Leach s'applique, sans aucun doute, à celte espèce. '^Z. Urapthryx CoMPLicATA Gn. 1)1. 6fig. 9.:. /^ Plus petite (ûOm™). Ailes supérieures n'ayant que la tache costale : les autres sont remplacées par des atomes accumulés tendant à former une ligne coudée, bifide inférieurement. Ailes inférieures plus carrées, à angle caudal plus obtus, surmonté d'une tache arrondie brune. La ligne subterminale est beaucoup plus rapprochée du bord , la teinte qu'elle limite est plus rosée et surmontée d'une ligne fine blanchâtre, découpée en larges dents profondes et arrondies. Jambes postérieures bien moins renflées. Abdomen notablement plus court et plus coni- que. — 9 P'"s grande, d'un jaune plus vif, plus fortement aspergée. Toutes les lignes ou bandes plus prononcées : la coudée marquée d'une série de points blancs nervuraux, quelquefois liés. Haïti. Un cf.- Coll. Gn. Une 9. Coll. Mus. .'4. Urapteryx Ilutukata Gn. 47mm. Elle commence à s'éloigner un peu des précédentes. Les ailes supérieures ont le milieu du bord terminal plus convexe, et les inférieu- res sont peut-être plus oblongues. Toutes sont d'un jaune-serin clair, uni- formément par.semécs d'atomes d'un ferrugineux clair. Les supérieures n'ont pour tout dessin que la tache costale qui est assez réduite et forte- URAPTERYD^E. 3 1 ment bilobée extérieurement. Les inférieures n'ont qu'une seule ligne ou trait très-droit d'un rouge clair, qui part de l'angle anal, où il est plus ou moins largement surmonté de rougeâtre, et remonte jusqu'à la côte. La queue n'a ni œil ni stries. Le dessous est tout-à-fait semblable au dessus. Cuba. Deux 9. Coll. Mus. et Gn. GROUPE m. jo. Urapteryx Sambucata Goed. Goed. II pi. 34 — Lin. S. N. 203 — Albin pi. 94 a-d. — Rœs. 1 pi. 6 — GeofiF. II p. 138 (La Soufrée à queue) — De Geer II p. 447 — Wilk. pi. 78 — Wien. Verz. F-1 — Brahm 234 — Fab. 19 — Bork. 37 — Esp. pi. VIII fig. 1-8 — Sepp. I p, 1 pi. 1 — Hb. 28 — Haw. p. 297 — Leach. Zool. mise. p. 80 pl.35flg. 2 — Treits. I p. 85— Steph. III p. 175 et IV p. 392 — Encycl. p. 92 — Dup. V p. 199 pi. 184 — Curt. pi. SOS — Wood. 491 — Lyon. p. 245 pi. 23 fig. 7-10 — Bdv. 1435 — Herr.-Sch. p. 54 — Lab. 88. Larv. Hb. Dup. et Gn. Lyon. â5 à 60'"™. Ailes d'un jaune soufré, avec quelques stries oblongues olivâtres : les supérieures ayant l'apex aigu, rongé à la côte et un peu fal- qué au bord terminal, qui est un peu denté, avec deux lignes olivâtres écartées, subparallèles, et un trait cellulaire; les inférieures dentées, mu- nies d'une queue amincie, précédée d'une dent plus forte, dans laquelle est une tache rouge entourée de noir et suivie d'un trait de cette der- nière couleur. Une seule ligne olivâtre. Frange d'un rouge ferrugineux. Corps soufré, avec le devant de la tête d'un brun cannelle. AiUennes et tarses blancs. — § semblable. Assez commune dans toute l'Europe, surtout dans les parties. boréales, en juillet. Chenille très-longue, ramiforme, très-aplatie et effilée antérieurement, à 3'' anneau renflé, le 5" muni de deux caroncules latérales, le 7' d'une autre dorsale recourbée en avant; d'un brun de bois, avec une vasculaire plus foncée, et les deux autres lignes plus claires et vagues. Tête lenticu- laire aplatie, plus large et coupée carrément à sa partie antérieure. Pattes écailleuses, portées sur des mamelons. Vil en octobre, novembre et pendant tout l'hiver, sur le chêne, le sureau, la ronce, le prunellier, etc. — Chrysa- lide d'un ochracépâle, strié, avec une vasculaire plus sombre. Tous les auteurs ont connu cette remarquable espèce, et comme elle est |);iû. Ailes d'un blanc-soufré sale, avec des atomes, les franges et des lignes d'un brun très-clair : les supérieures ayant quatre de ces lignes. URAPTERYDiE. 33 droites, atteignant les deux bords : la première inclinée en dedans, les trois autres parallèles au bord terminal ; les inférieures avec trois lignes, dont les deux dernières irrégulières, déchirées et se fondant ensemble vers le milieu de l'aile, puis allant rejoindre l'angle anal. Une queue très- courte et obtuse, dans laquelle est un gros point d'un brun brûlé. Dessous d'un blanc jaunâtre uni, sans dessins. Front teinté supérieurement de brunâtre. Brésil. Un (f. Coll. Gn. •Cl 6. Urapteryx Breviaria Hb. Hb. Ziit. 597. 598. Taille, port et couleur de la précédente, seulement la queue des ailes inférieures est placée plus au milieu du bord terminal. Les ailes supé- rieures n'ont que deux lignes, très-droites aussi, mais inclinées en sens contraire et formant un V ouvert par en bas. Un trait cellulaire entre elles. Les inférieures n'ont qu'une seule ligne qui continue la seconde et va rejoindre le bord abdominal au-dessus de l'angle anal. En dessous, on voit une série subterminale de petits points placés sur les nervures. Rio-Janeiro. Un cf. Coll. Gn. GROUPE VL yiî. Urapteryx Platinata Gn. 39mm. Ailes blanches : les supérieures triangulaires, à bord presque droit, avec six lignes obliques, di'oites, brunes, dont les quatre premières plus marquées et saupoudrées d'écaillés d'un argent très-brillant. Les in- férieures non dentées, ayant le bord coupé droit de l'angle anal au pli cellulaire, tandis que le bord opposé est très-rentrant, ce qui forme une sorte de queue ; avec deux lignes peu distinctes, dont une longe le bord terminal. Dans l'angle caudal est une teinte jaunâtre, vague, fondue, sur laquelle on voit une traînée argentée, placée sur la ligne subterminale, et deux traits au-dessus. La tache de la queue est moitié grise, moitié brune, et au bout de la 3» est un autre point brun, avec un trait argenté à chaque bout. Brésil. Une 9. Coll. Gn, 12. Urapteryx Saturniaria H. S. Herr.-Scl). Exot. fig. 414. Je ne l'ai pas vue, mais il est certain qu'elle est voisine de la Platinata. Les ailes supérieures n'ont que quatre lignes, nullement métalliques. Les inférieures forment un angle ordinaire sur la 2, et la partie du bord qui Lépidoptères. Tome 9. 3 34 URAPTERYD^. le précède est subdentée. Elles ont deux lignes jaunâtres parallèles, nais- sant d'une tache de même couhur, située prés de l'angle interne, et con- tenant un anneau métallique ovale, au milieu duquel est un point ocellé. Derrière, on voit trois taches noires, mais aucune dans l'angle caudal. Venezuela. i3. Urapteryx Areata Cr. Cram. 56 D — Fab. 155. Je ne l'ai point vue, et Fabricius qui l'a décrite, probablement sur la figure de Cramer, en donne une très-fausse idée en la comparant à la Ma- caria Notât a. Les ailes supérieures, un peu obtuses à l'apex, n'ont pour tout dessin qu'une grande tache costo-apicale brune, divisée par une ligne claire, et UQ double trait près de l'angle interne. Les inférieures sont simplement an- guleuses sur la 2, avec le bord droit des deux côtés. Elles ont quatre li- gnes transversales d'un brun-argileux, parallèles et serrées. Aucune tache dans l'angle caudal. Surinam. Gen. RIPULA Gn. Chenilles... — antennes ciliées chez les ç^, sélacées chez les <^ . — Palpet à articles indistincts, bicolores, conniuenls au sommet, droits, peu épais, courbés sur la trompe qui est robuste. — Front formant uneAanguetle un peu sail- lante, squammeuse. — Ailes soyeuses, blanches, avec des taches isolées et une seule ligne ondée et dentée peu distincte: les supérieures ayant un angle pro- noncé au bout de la 2, puis le bord terminal rentrant; les inférieures avec un angle prolongé en queue aiguë, mais sans stries Jii tacheSj — Nervulation des Urapteryx. Ce joli genre a une certaine affinité, quant aux dessins, avec les Urap- teryx du second groupe, mais on voit par les caraclères ci-dessus, que je ne puis pas l'y réunir. Il est américain. Je n'ai malheureusement vu que des femelles. Il parait, d'après la figure qfic M. Herrich-Schœffer donne de la Mahonietaria, que les mâles ont les antennes ciliées, ce qui fournit un caractère des plus décisifs dans cette famille. Area Cram. 56 D pourrait bien appartenir à ce genre. 14. RiPULA Mahometaria h. s. Herr.-Sch. Exot. 69-70. /lâ""". Ailes d'un blanc pur à frange concolore : les supérieures cou- dées en angle au bout de la 1, avec deux taches très-nettes : la première URAPTERIDiE. 35 à la côte prés de l'apex, de couleur olive, teintée intérieurement de rouge brun que suivent de fins lindanicnts blancs et des traits noirs ; la seconde, au bord interne, arquée, olivâtre fondant en jauuc, et traversée par un filet blanc. Quelques litures grises derrière. Ailes inférieures ayant un angle caudifornie aigu au bout de la 1, avec une bande subterminale, d'un gris clair, traversée par un feston l)lanc, et, au-dessous, quelques li- tures grises dont les intermédiaires lavées d'olive ou de jaune. Dessous blanc. Les supérieures avec la tache costale toute noire. Pattes antérieures d'un jaune orliracé, annelées de noir. Venezuela. Deux Ç. Coll. Gn. i5. RiPULA Mexicaria Gn. Elle est bien voisine de la précédente et peut-être n'en est-elle qu'une variété locale. Elle en diffère par la tache costale beaucoup plus petite, plus étroite, et dont les dessins sont différents. Celte tache ne reparait aucunement en dessous. La tache du bord interne est aussi beaucoup plus étroite, plus claire, et toutes deux sont liées par un chapelet de taches grises pupillées de blanc. Les pattes antérieures sont blanches. Mexico. Une 9. Coll. Gn. Gen. CHOERODES Gu. chenilles allongées, ramiformes, lisses, à tête arrondie, mritiies de caron- cules sur les 8' et 11' anneaux; vivant sur les arbres. — antennes garnies, chez les çf, de cils fns, tièscourls et tièsserrés. — Palpes épais, courts, con- nivents au sommet, à articles distincts, concolores, presque droits. — Tibias postérieurs longs, très-renflés et renfermant des poils chez les cf. — .^iles en- tières, d'épaisseur moyenne, de couleurs ternes, couvertes de stries fines, traver- sées par une seule ligne dirigée de l'apex des supérieures au milieu du bord abdominal, marquées d'un petit point cellulaire, 7ioir, formé par des poils re- dressés : les premières à apex aigu et à bord terminal droit ou coudé en angle sur la 2'; les secondes guadrangulaires, présentant au milieu du bord terminal un angle aigu ou caudiforme, parfois strié, mais sans taches ocellées. — Une aréole très-longue, simple. Costale des inférieures ne louchant pas la sous-cos- tale, qui est simplement recourbée près d'elle après sa nai.ssance. Genre très-naturel, composé d'espèces très-voisines les unes des au très, et dont le fond est toujours d'un gris-noisette tirant plus ou moins sur l'o- chracé ou lerougeâtre. La forme de la ligne est caractéristiipic. Celle-ci est souvent maniuéc sur les nervures, aux premières ailes, de petits points blancs plus ou moins apparents. Je le divise en deux groupes : dans le second, les ailes sont simplement 36 URAPTERYD^. anguleuses, tandis que dans le premier, l'angle des inférieures se change en une véritable queue très-courte, élargie et marquée de petites stries accu- mulées, (jui s'étendent un peu sur les bords environnants. Les femelles diffèrent assez notablement des mâles. Chez elles, l'apex est toujours plus aigu, et les angles, quand il en existe, sont plus longs et plus aiguisés. Dans le second groupe, où les ailes supérieures n'ont pas d'autre angle que celui de l'apex, c'est le bord terminal qui se découpe souvent d'une manière un peu dilférente. Je décris les premiers états d'après un dessin d'Abbot. Ils paraissent très- voisins de ceux de notre Urapteryx européenne. Les auteurs anciens ont connu des Chœrodes. Cramer, Stoll, Drury et Hubner en figurent chacun une espèce. Le genre me parait exclusivement américain. Prœditaria Harr.-Sch. Exot. 416 pourrait bien lui appartenir. On observera, chez ce genre, une certaine parenté, à la fois avec les Nyc- ialemon et avec les Urapteryx. t GROUPE L i6. Choerodes Tetragonata Gn. pi. 8. fig. 1. Û8'""^ Ailes d'un gris testacé, arrosé d'atomes noirs, avec la frange d'un brun foncé et une ligne commune, oblique, droite, composée de deux filets d'un brun foncé renfermant une ligne grise, et un petit point cellu- laire. Supérieures à apex nullement falqué, à bord terminal tout droit, ayant un Irait costal oblique et une traînée de la ligne à l'angle interne. Inférieures quadrangulaires, ayant au milieu une large queue remplie de petites stries noires. Le reste du bord droit. Dessous uniforme. Pattes antérieures brunes, annelées de blanc. Tibias postérieurs marbrés de brun et renfermant des poils noirâtres. Front brun noirâtre uni. — $ plus claire. L'apex des supérieures acuminé et falqué, et le bord moins droit que chez le cf. Brésil. UncT, une 9. Coll. Mus. / 17. Choerodes Sectata Gn. Elle est extrêmement voisine de la Tetragonata, mais le fond est plus clair et plus jaunâtre. Les ailes supérieures ont la côte un peu plus longue. Je n'y vois pas de trait brun. Les inférieures ont la partie du bord termi- nal, entre l'apex et la queue, plus arrondie ou un peu convexe en dehors, tandis qu'il est plutôt creux chez la Tetragonata. Les tibias postérieurs sont ochracés, unis, à poils blonds. Le front est d'un gris mêlé. Brésil. Un ç^. Coll. Gn. URAPTERYD^E. Zj fiS. CHOERosi;i,JiixisAX4 — fiiu_,^ {/ i/UJMâA 45""". Ailes d'un ochracé sale, à stries peu visibles, avec la ligne oblique simple, parfois éclairée de blanc-gris, et le petit point ordinaire en relief dans la cellule. Supérieures à apex aigu et falqué, avec un angle très-prononcé au bout de la 2. Inférieures avec un angle aussi au bout de la 2. Dessous plus clair, finement mais distinctement sablé de noir, avec le point cellulaire très-distinct. Front noisette, à verlex blanc. — 9 ^yant l'apex et les autres angles des ailes encore plus aigus. New-Yorck. Un cf , trois 9- Coll. Feisthamel et Mus. unAPTERYD^E. Sg / 24. Choerodes Incaudata Gn. 42"". Ailes d'un gris-noisette, striées partout, plus claires en deçà de la ligne commune qui est simplement plus obscure que le fond, assez va- gue, légèrement arquée, se perdant avant l'apex aux supérieures, où elle est marquée d'un point blanc sur la V, légèrement fondue en gris aux in- férieures. Le bord terminal des premières n'a point d'angle, mais il est très-lègèrement flexueux. Celui des secondes est fortement éclairé de blanc-cendré, sur lequel tranclie la frange, brune à la base, blanche à l'extrémité. Je ne puis décrire précisément l'angle du milieu, mon exem- plaire étant mutilé; mais il ne me parait point former la queue et il n'est point strié. Le dessous est d'un testacé clair, à atomes clair-semés, et le bord des supérieures est lavé de brun au milieu. Les pattes antérieures (les seules que j'aie) sont très-nettement annelées de blanc et de brun- noir. Un cf frais, mais mutilé, que je crois du Brésil. Coll. Gn. Gen. IDIODES Gd. Chenilles — Antennes épaisses, sans cilialion; celles des (^ simplement veloutées en dessous. — Palpes presque droits, dépassant peu le front, contigus, 'seiuammeux- lissés, à 3* article extrêmement court, mais visible au milieu des écailles du précédent. — Abdomen conique et aigu à l'extrémité dans les deux sexes. — Pattes fortes: les tibias postérieurs Irès-renflés et renfermant des faisceaux de poils. — Ailes épaisses, à franges courtes, marquées le plus sou- vent d'une seule ligne droite et oblique: les supérieures un peu oblongues, ai' guës et falquées à Fapex ; les inférieures plus courtes, à bord peu convexe et à angle anal un peu prolongé. — Aréole partagée au milieu. Ce genre, entièrement composé d'espèces océaniennes, est bien tranché, ne fût-ce que par la nervulation. Son aspect rappelle un peu certains genres de la famille de Fidonides, et j'avais d'abord été tenté de l'y placer ; mais la nature de ses antennes, son corps robuste, ses tibias renflés, etc., marquent évidemment sa place ici. Toutes les espèces sont de petite taille pour eelte famille. Toutes celles du premier groupe sont si voisines les unes des aulres, que je crains d'avoir fait des doubles emplois. On les reconnaît, dès l'abord, à leurs ailes conco- lores, traversées par une ligne commune droite et oblique. L'aspect du second groupe est différent. Ses ailes inférieures sont dentées et discolores, et il n'y a point de ligne oblique. Je ne sais rien des mœurs des Idiodes. 4o tJRAPTERYDjE. GROUPE I. t- 2 3. Idiodes Apicata Gn. 40mm, Ailes à frange légèrement festonnée, précédée de petits points noirs isolés; concolores, d'un testacé rougeàtre ou carné, surtout sur le disque, avec une ligne oblique commune, à peine plus foncée que le fond et géminée aux supérieures. Celles-ci ayant en outre un petit point cellu- laire, un trait apical bien marqué, noir, et les traces d'une subterminale dentée et indiquée des deux côtés par des atomes noirs, visible seule- ment aux deux extrémités. Ailes inférieures avec un groupe d'atomes noirs à l'angle anal ; leur dessous sablé, avec une grosse liture cellulaire com- posée d'atomes noirâtres, et traversée par la discocellulaire claire. Palpes dépassant un peu le front. Tasmanie. Une 9- Coll. Mus. \ /^26. Idiodes Mitigata Gn. pi. IS.fig. 1. Elle est un peu plus petite et un peu pUus courte que la précédente ; sa couleur est moins roussûtre, et elle n'a ni trait apical ni traces de subter- minale, ni points noirs terminaux. La ligne oblique commune est simple aux quatre ailes, un peu jaunâtre ou simplement plus claire que le fond et à peine liserée de foncé. Aux inférieures elle est marquée supérieurement de deux petits points noirs placés sur les 1' et 2'. En dessous, outre la li- ture des secondes ailes, on voit une série arquée de points bruns nervu- raux, qui s'étend aux ailes supérieures. Les palpes dépassent aussi le front et sont légèrement sinués. Tasmanie. Deux 9 • Coll. Mus, . 27. Idiodes Inspirata Gn. Elle est très-voisine de la Mitigata, mais un peu plus grande et plus oblongue. Elle n'a, comme elle, d'autre dessin que la ligne oblique com- mune, qui est d'un jaune d'ocre clair, mais il y a de petites stries parsemées sur toutes les ailes, et de petits points noirs terminaux. Le dessous est aussi très-sablé et, derrière la série de points, on voit une ombre subtermiuale assez épaisse. Les palpes atteignent à peine le niveau du front. Australie. Un cf. Coll. Gn. /^•28. Idiodes Rinata Gn. Elle est si voisine de Y Inspirata, que je crains qu'elle n'en soit une va- riété; elle en diffère par la ligne commune qui, au lieu d'être claire, est URÀPTERÏD^E. 4ï d'un brun-rouge foncé et suivie, surtout aux supérieures, d'un petit filet semblable. Les palpes dépassent visiblement le front. Australie. Un cf. Coll. Gn. GROUPE II. 29. Idiodes Privata Gn. pi. 14. fig. 4. 40mm. Ailes supérieures à bord terminal très-convexe entre 1' et 2, d'un testacé mêlé de roux, un peu strié, avec deux ombres vagues rous- sâtres à la place des deux lignes principales, l'exlrabasilaire se prolon- geant jusqu'à la base, et un point cellulaire noir. Ailes inférieures un peu dentées, d'un fauve-ochracé plus clair à la base, mais sans dessins. Leur dessous blanchâtre sur le disque. Dessous des supérieures marqué avant l'apex d'une grosse liture noire. Un cf. Coll. Mus. Sans désignation de localité, mais que je crois d'Australie. Gen. CIRSODES. Gn. chenilles — antennes cylindrùjiics et filiformes dans les deux sexes. — Palpes dépassant un peu la tête, droits, à 3' article distinct et nu, — Front bombé, sans toupet. — Corps très-robusle : le thorax subcarré, large, velu; Fabdomen caréné, un peu déprimé, aplati et souvent déhiscent à l'extrémité chez les cf. — Pattes épaisses, à tibias renjlés, à éperons courts — Ailes oblon- Ques, entières, veloutées: les supérieures à apex très-aigu; les Ç ayant en outre un coude au bout de la 2; les inférieures sans coude, à bord droit, avec l'angle anal aigu. Une grande tache cellulaire sous les supérieures. Genre américain, qui réunit les Idiodes aux Sabulodes. Il est remar- quable par son corps robuste, les valves anales des mâles bien dévelop- pées, les ailes à apex trcs-prolongé, etc. Entièremant inédit. \ 3o. ClRSO.DES, Ax:UMINATA^ Gn. 55™"'. Ailes d'un jaune-paille à atomes fins et peu distincts : les supé- rieures à apex très-aigu et prolongé, et à bord terminal droit et oblique, avec deux bandes ombrées à peine distinctes, sur lesquelles sont des points noirs nervuraux très-petits et aussi peu distincts; les inférieures arrondies au bord terminal, à angle anal un peu prolongé, avec une seule bande. Dessous avec une série terminale de points noirs, et la seconde bande bordée extérieurement d'une ligne brune, dentée seulement dans la première moitié de l'aile. Supérieures ayant en outre la côte et une grande tache cellulaire d'un brun-roussi. Tibias postérieurs deux fois et 42 URAPTERYDiE. demie plus longs que la cuisse, garnis de faisceaux épais de poils d'un gris-noir. — $ plus grande (ôS"!""), ayant un coude très-léger et à peine sensible au bout de la 1 des supérieures, et une grosse tache noire sur la seconde bande entre 3 et 4. Brésil. Deux cf , une Ç. Coll. Gn. f 3iT CiRSODEs Macilentata Gn. Elle est très-voisine de VAcuminafa, mais plus petite (çf ^2"'"'. 9 •^S). Le dessin est absolument le même ; le corps est proporlionnément moins robuste ; l'abdomen moins long, à valves anales moins saillantes. Les tibias postérieurs, au lieu d'être deux fois et demie plus longs que la cuisse, le sont à peine deux fois. La Ç a l'apex plus long et plus falqué, et l'angle de la 2 plus saillant ; son abdomen est notablement plus court. Colombie. Un cf, une 9- Coll. Gn. Sa. CiRSODES Leodorata Gn. Je n'ai que la 9 -Elle a l'angle de la 2 des supérieures bien plus saillant que les précédentes, et l'apex plus falqué, mais moins prolongé. Les quatre ailes sont d'un blanc teinté de carné sale, hormis à la place des deux H- gnes, qui sont à peine indiquées et accompagnées d'une nuance d'un ver- dâlre très-clair. La tache cellulaire est visible en dessus et du même ton. Le point noir est surmonté d'un second, entre 2 et 3. Une faible ligne in- terrompue traverse les ailes inférieures dont le bord est coupé moins droit que chez les précédentes. Le dessous est finement sablé de noir. Colombie. Une 9. Coll. Gn. Gn. SABULODES Gn. Chenilles — Antennes simples, veloutées intérieurement (pectinées chez une espèce). — ■ Palpes dépassant un peu la tête, droits, à dernier article très- distinct, nu. — Trompe moyenne. — Front bombé, mais sans toupet saillant. — Corps médiocrement robuste: l'abdomen des q" long et atteignant les ailes, déprimé ou caréné, velu sur les cotés et terminé par des bouquets de poils éta- ges ; celui des femelles épais et terminé en pointe obtuse. — Pattes fortes et assez longues, à tibias postérieurs renflés. — Ailes veloutées, claires, finement sablées, à lignes peu distiricles, en forme de traînées ou d'ombres à peine plus obscures, dont [une est marquée d'un point sur chaque nervure, sans dessins en dessous, à franges assez longues. Ce genre est composé d'espèces américaines qu'on reconnaîtra à leurs URAPTERYDiE. 4^ ailes pâles, sablées, et qui les font ressembler à des Cabera. Il se divise en trois groupes bien distincts. Le premier est composé d'espèces qui ressemblent à de grandes Acida- lies. Leurs ailes sont légèrement coudées ou même tout-à-fait arrondies, jamais anguleuses. Les dents du bord terminai sont toujours indiquées, et quelquefois bien marquées. Dans ce dernier cas, elles sont triangulaires et portent un petit point sombre au soinmet. Leurs palpes, leurs antennes, leurs tibias sont très-variables. Le second groupe renferme deux espèces plus grandes, qui ont le port des Metrocampe ; leurs palpes débordent toujours la tête et ont le troisième article coudé sur le précédent et dirigé horizontalement. Elles ont aussi quelque rapport avec les Urapteryx. Leurs ailes sont anguleuses, mais sans dents, et leurs antennes filiformes. Enfin, le troisième ne contient qu'une espèce à dessins un peu plus pro- noncés que chez les deux autres, et dont les antennes ont les articles évasés antérieurement et garnis de cils fascicules. Les ailes sont aussi anguleuses et, de plus, dentées. Malgré son insignifiance, ce genre échappe, pour ainsi dire, à toute idée de synthèse, par la variabilité de ses caractères pris un à un. Les antennes simples, chez la presque totalité, sont très- fortement pectinées dans une seule espèce. Les palpes tantôt atteignent à peine le front, et tantôt dépas- sent la tête d'une longueur. Les ailes sont entières, anguleuses, dentées ; les tibias postérieurs sont tantôt fortement renflés et remplis de poils, tantôt tout-à-fail ordinaires, et tout cela dans les espèces les plus voisines. Enfin, la place elle-même du genre est difficile à préciser, car il parait pouvoir se placer également dans les Acidalides, les Cabérides, les Ennomides, et ici, où il me parait cependant plus à sa place, quoique beaucoup d'espèces aient un faciès assez différent des autres genres de la famille. Il est tout-à-fait inédit. GROUPE I. y 33. Sabplodes Dositheata Gn. aO"™. Ailes entières, ou très-légèrement sinuées, un peu soyeuses, à bord terminal arrondi, ou ayant à peine la trace d'un angle au bout de la 2, d'un testacé clair saupoudré, avec un très-petit point celluliiire noir et deux ombres communes, à peine sensibles, flexueuses, d'un gris-cendré, sur *~'lesquelles sont des points nervuraux noirs, très-petits, éclairés de blanc en arrière, au nombre de deux sur la première, et en série complète sur la seconde. Dessous plus clair, plus saupoudré, avec les points non éclairés et une teinte brunâtre subterniinale au sommet des supérieures. Tibias pos- térieurs peu renflés. — 9 semblable. Brésil. Deux (f, trois 9. Coll. Gn. 44 rRAPTERYD^. f 34. Sabulodes Colombiata Gn. Elle ressemble absolument à la Dositheuta dont la description lui est applicable, mais les ailes ont un angle bien marqué au bout de la 2. De plus le corps et surtout l'abdomen sont plus robustes. Comme mon exem- plaire est médiocrement conservé, je ne puis affirmer' qu'il n'existe pas d'autres différences qui doivent être, en tout cas, bien légères. Colombie. Une 9. Coll. Gn. 35. Sabulodes Muscistrigata Gn. 40'"™. Ailes un peu soyeuses, d'un testacé très-pâle, avec la bordure et une bande précédant la ligne coudée, d'un gris-rougoâtre, traversées au milieu par une ligne dentée, marquée de points nervuraux et teintée ea arrière d'un vert de mousse très-clair ; le tout très-peu tranché. Un petit point cellulaire noir. Dessous d'un blanc sali, saupoudré, avec un point cel- lulaire et une série de points noirs. Les supérieures avec une teinte sub- apicale, délayée, d'un brun-violacé. Toutes les ailes sont arrondies, avec un coude à peine appréciable chez le çf, mais assez marqué chez la 9 • Les palpes sont courts et n'atteignent guère que le niveau dn front. Les tibias postérieurs sont notablement renflés. Brésil. Deux cf, une 9. Coll. Gn. f 36. Sabulodes Acidaliata Gn. 45""». Ailes à dents assez aiguës, quoique peu saillantes, d'un gris ochracé clair, sablé finement de bran, avec un petit point noirâtre au bout de chaque dent et des ombres confuses, ondées, d'un gris-roussâtre, savoir : aux supérieures, une près de la base, de la cellule au bord interne, puis trois accumulées sur le disque et n'atteignant pas la côle; et aux infé- rieures, trois parallèles, dont la première est marquée d'un petit point cel- lulaire noir. Un point semblable aux supérieures. Celles-ci ont le bord terminal simplement renflé au milieu, sans coude sensible. Les inférieures sont arrondies. Dessous des quatre pâle, avec un point cellulaire et une large ombre subterminale d'un gris-brun violacé. Palpes dépassant la tête de prés d'une longueur. Nouvelie-Fribourg (Brésil). Une 9. Coll. Gn, Elle ressemble à une grande Acidalie. 37. Sabulodes Dentinata Gn. ;,Omm_ Ailes à dents triangulaires, aiguës, au sommet de chacune desquelles est un petit point noir; d'un gris testacé jaunâtre, finement UEAPTERYDiE. 4 5 poudré de brun, avec un petit point cellulaire et une série de points nervuraux un peu anguleux, éclairés de blanc en arrière et placés sur une faible traînée brunâtre. Dessous très-pâle et sans dessin. Palpes dépassant la tête de près d'une longueur. Les ailes supérieures ont l'apex aigu et un coude assez sensible. Colombie. Une 9 . Coll. Gn. i 38. Sabulodes Pectinicornata Gn. /j2nim. Ailes arrondies, d'un ochracé pâle, finement saupoudrées de brun, avec une ombre commune, à peine sensible, sur laquelle sont des points nervuraux peu distincts et un point cellulaire noir. Dessous plus pâle, avec une ombre subterminale vague, délayée en arriére et n'attei- gnant pas les bords. Les ailes supérieures sont presque entières, et les in- férieures sont légèrement dentées. Toutes, mais surtout ces dernières, ont un petit point au bout de chaque nervure. Les antennes sont très-fortemeni pectinées jusqu'au sommet, à lames longues et serrées. Les tibias posté- rieurs sont fortement renflés et contiennent des poils concolores. Les pal • pes dépassent la tête de près d'une longueur. Brésil. Un cf. Coll. Mus. GROUPE II. 39. Sabulodes Exhonorata Gn. 48™n>. Ailes blanches, salies et saupoudrées de gris brunâtre qui forme des nuages ou bandelettes à peine distinctes, avec une série de points bruns nervuraux sur le parcours des deux lignes ordinaires : les quatre avec un angle très-distinct au bout de la 2, les supérieures ayant le bord coupé carrément de cet angle à l'apex et marquées, outre la série de points, de deux autres points plus forts, superposés, au bord interne. Dessous plus blanc, avec une série subterminale de points qui ne répond pas à celle du dessus : les supérieures ayant en outre un trait cellulaire et un groupe d'atomes avant la série de points, dans la moitié supérieure de l'aile. Ti- bias postérieurs non renflés et mouchetés de brun. Brésil. Un cf. Coll. Gn. I l\o. Sabulodes Caberata Gn. Û5""". Ailes d'un jaune-paille très-sablé de gris-brun, avec des bande- lettes peu distinctes de même couleur : la seconde des supérieures se bi- furquant de la 3 à la côte, les inférieures en ayant deux parallèles, dont la première mieux écrite, et la seconde marquée de petits points nervuraux 46 URAPTERYDiE. noirs. Angle des supérieures bien sensible; celui des inférieures l'est da- vantage encore, le bord étant un peu sinué des deux côtés. Dessous blanc velouté, uni, avec une série de très-petits points subterniinaux ei quelques atonies fins et clair-seniés le long de la côte et du bord terminal. Tibias postérieurs renflés et contenant un faisceau de poils d'un gris-noir. — 9 P'"' grande (SS™""), avec le coude des supérieures plus marqué, le bord étant un peu concave des deux côtés. Brésil. Un cf, une $. Coll. Gn. Elle rappelle confusément notre Cabera Exanthemaria. GROUPE III. 4 1 . Sabulodes Himerata Gn. pi. 6. flg. 6. ^5rnm, Ailcs Supérieures subdenlées, avec un angle prononcé au bout de la 2, les inférieures très-dentées, avec la dent de la 2 plus saillante : les quatre d'ini jaune-paille teinté de roux au bord et sur le disque, avec une ligne commune d'un brun-roux, géminée, vague, délayée et plus marquée au sommet sur les supérieures, fine, dentée, suivie d'une série de points noirs, nervuraux,et terminée par une double taclie abdominale sur les inférieu- res. Il y a en outre une série subterminale de points peu marqués. Dessous lavé de brun-carmélite en approchant du bord terminal qui est clair, avec la ligne commune fine et régulièrement dentée sur les quatre ailes. Points cellulaires de part et d'autre Tibias postérieurs très-renflés et renfermant un faisceau de poils blonds. — 9 semblable, seulement la ligne commune est plus marquée et géminée aux supérieures; presque triple, avec les points plus confus, aux inférieures. Brésil. Deuxcf, deux 9» Coll. Gn. Gen. EUTRAPELA Hb. Hb. Ex. Schm. = Ennomos Hb. Verz. Chenilles à 10 pnttes, ijrosses, éftaisses, cylindriques, à tête arrondie, beau- coup plus petite que le cou, ayant les trois premiers anneaux progressivement renflés et relevés en bosse sur le dos, et le 1 1^ muni d'une arête saillante ; vivant sur les plantes basses. — antennes garnies, chez les q", de lames très-courtes, légèrement dentées chez les 9- Palpes droits, dépassant peu le front, conni- vents au sommet, squammcux-hérissés, à articles indistincts. — Trompe longue et robuste. — Tibias postérieurs un peu renjlés dans les deux sexes. — .imites dentées et anguleuses : celles du çf falquées à l'apex, celles de la 9 dentées et à apex prolongé en une longue pointe, à ligne commune, droite et naissant dune tache costale claire. Genre fondé sur une seule espèce américaine connue depuis longtemps URAPTERYDiE. 4? par l'ouvraee d'Abbot, et qui ne manque pas de rapports avec les Clysia, quoique, au premier abord, et surtout à cause de la coupe d'aile de la 9» «1 paraisse avoisiner les Ennomides du genre Metrocampe. Abbot a fait con- naître la chenille, qui a aussi un aspect à part, et qui vit, dit-il, sur le» Clematis. [\1. EUTRAPELA CleMATARIA Abb. Abb. II p. 201 pi. 101 — Hb. Exot. Scbm. Û8°"^. Ailes subdentées : les supérieures avec un petit crochet apical; les inférieures à dents plus profondes et avec un coude sur la 2 : les qua- tre d'uu teslacé rougeàtre, avec le disque d'un ochracé pâle, nuage et strié de brun-ferrugineux jusqu'à une ligne commune, fine, brune, par- fois légèrement éclairée. Aux supérieures elle est droite et forme un angle aigu sur la 1\ et au-dessus est une tache claire, semi-lunaire. L'extraba- «ilaire forme une ombre sinuée, vague et peu marquée, et il y a plus loin une ombre plus large qui touche au point cellulaire, qui est noirâtre et assez gros. Aux inférieures, la ligne est fine et un peu arquée. Dessous strié, sans lignes : les inférieures avec une bande roussâtre, vague, qui dé- tache le bord gris. — 9 d'un carné-isabelle, piqueté de noirâtre, avec la ligne commune noire, éclairée de gris. Supérieures teintées de brun-fer- rugineux avant cette ligne et au bord terminal, depuis la pointe apicale jusqu'au coude. L'ombre extrabasiiaire ferrugineuse, éclairée de gris, et la côte avec trois traits ferrugineux écartés. Dessous des supérieures avec 'Mne tache semi-lunaire d'un gris-blanc, parallèle à l'échancrure. Amérique septentrionale. Coll. Bdv. et Gu. Chenille d'un gris-carné, marbrée de fauve et de noirâtre. L'élévation du 2" anneau est bordée par une ligne noire, éclairée de fauve en avant, et, en arrière, de blanc bordé par des points noirs. Les trapézoïdaux postérieurs des 7», 8"^ et 9" anneaux sont relevés en petites caroncules noires au som- met, et celle du 11" est aussi bordée de noir. Les pattes sont concolores, et la tête d'un gris uni. Elle vit sur les Clematis? Gen. MUCRONODES Gn. chenilles — Antennes des 9 sélacées. — TAie peu saillante, à vertex étroit, à front aplati, — Trompe robuste. — Palpes à 2* article épais, velu- Itssé, peu ascendant, le 3' court et dépassant à peine le front. — Corps asset robuste : l'abdomen des Q terminé en pointe aiguë, avec un oviducte assez sail- lant.— Tarses épineux. — Ailes très-amples, à franges courtes, traversées par une ligne droite et fine, partant d'une tache costale blanche et un point cellu- laire saillant : les supérieures ayant l'apex terminé, chez les 9 » P^'^ ""* pointe 48 URAPTERYDJÎ. très-aciiminèe, le dessous marqué de taches terminales d'un blanc mat; les infé- rieures coudées au milieu. — Nervidalion des Oxydia. Ce genre est très-voisin des Oxydia, dont il diffère surtout par la forme des ailes, le point cellulaire en relief et l'oviducte des femelles. Malheu- reusement, je n'ai bien vu que des individus de ce dernier sexe. Par les dessins des ailes, elles ressemblent un peu aux Ennomides des genres Me- trocampe elaux Euirapela. Quant aux mâles, le seul individu que je pos- sède appartient-il bien à ce genre? La connaissance des Chenilles nous apporterait de plus amples éclaircissements. Les trois espèces connues habitent le Brésil. / 4^- MucRONODES Phyllata Gn. 58™". Ailes d'un fauve-isabelle, avec la ligne commune droite, d'un jaune-ochracé clair, liseré de brun fondu, faisant un coude court avant la tache costale, qui est d'un blanc de neige, et le point cellulaire élevé, noir, légèrement cerclé de clair : supérieures ayant la pointe apicale falquée, mais non éciiancrée en dessus, un angle bien marqué, mais arrondi, au bout de la 1, et des traces d'une extrabasilaire noirâtre; inférieures ayant un angle marqué au bout de la 1 , et le bord coupé droit en deçà et au-delà. Dessous plus clair, avec la ligne peu arrêtée, d'un gris violâtre, marquée de points blancs sur les nervures, et, à l'apex de chaque aile, une large ta- che blanche divisée en deux lunules par la 2'. Brésil. Une Ç. Coll. Gn. 4/1 . MucRONODES Obrundata Gn. PI. 4. fig. 7. Elle est très-voisine de la Phyllata, mais elle s'en distingue par les carac- tères suivants : La pointe apicale des ailes supérieures est échancrée en dessus et se trouve ainsi taillée en fer de flèche. Le coude terminal est très-arrondi, eu sorte que le bord paraît seulement fortement arqué. Les ailes inférieures n'ont point d'angle au bout de la 1, mais seulement un coude très-arrondi comme aux premières ailes. Le fond de la couleur est plus jaunâtre, et la ligne y est bien plus effacée. De plus, on ne voit point d'extrabasilaire aux supérieures, du moins cliez mon exemplaire. L'abdomen est entièrement fauve en dessus, tandis que chez la Phyllata il est d'un carné clair et teinté d'isabelle sur le milieu. Brésil. Une 9. Coll. Gn. URAPTERTDiK. 49 Gen. CIMTCODES Gd. Chenilles — Antennes cylindriques, sans ciliation. — Palpes dépassant à peine le front, à 3® article extrêmement court et presque invisible. — Corps comprimé. — Tibias longs et renflés. — Ailes entières, de couleurs ternes, munies d'un petit point cellulaire velu et en relief: les supérieures à apex aigu et falfjué, à bord terminal convexe, à cote largement clhire et discolorc, ayant deux lignes parallèles verticales et écartées ; les inférieures non anguleuses, droites à la côte, subcoudées au bord terminal, ave^l'angle anal aigu et coupé carrément, marquées d'une seule ligne oblique et recourbée au bord abdominal, continuant l'extrabasilaire. •— Nervulation des Oxydia. Petit genre trés-voisin sans doute des Oxydia, mais qui peut se soutenir, quoique ses caractères résident presque tous dans les ailes. On le recon- naîtra, au premier coup-d'œil, à la côte d'un gris-blanc qui se découpe sur le fond brun des ailes, et aux deux lignes qui traversent les supérieures, tandis que les inférieures n'en ont qu'une. Elles sont d'ailleurs tout autre- ment disposées que chez les Oxydia . Toutes les espèces sont extrêmement voisines, et je crains même quelque double emploi. Elles habitent l'Amérique méridionale. Cramer en a connu une. / 45. CiMicODES Pallicostata. Gn. 43""". Ailes d'un gris-noisette pâle : les supérieures avec la côte blan- châtre, sablée d'atomes noirs et marquée avant l'apex d'un petit linéament recourbé. De l'apex descend un trait semblable, denté en dessous. Les deux lignes transverses sont un peu plus écartées par en haut que par en bas, d'un brun clair, éclairées de blanc-ochracé. Un petit point noir, cellulaire, près de la côte. Ailes inférieures avec une seule ligne, près de laquelle est un point cellulaire noir. Dessous plus clair, sablé, sans lignes, avec le point cellulaire et une série de points peu visibles, subterminaux, faible- ment éclairés : ceux des 1 et 2 plus distincts. Ligne subterminale tremblée, blanchâtre et visible seulement à l'apex. Brésil. Un beau cf. Coll. Gn. 4^^- ClMICODES NlGROLITURATA, Gn. :■/ La descj'iptlon précédente peut lui convenir, mais elle est plus grande (50''""), plus foncée; les linéaments costaux sont plus marqués et rejoi- gnent bien la 2« ligne, qui est exactement parallèle à la !'«, quoiqu'un peu arquée. Derrière celle-ci, sur le disque des supérieures, est une tache noire, assez large, arrondie, formée par des atomes accumulés sur un fond Lépidoptères. Tome 9. 4 5o URAPTERYD*. noirâtre. De semblables atomes se voient à l'apex. Le bord terminal des inférieures est moins arrondi, plus coudé. Nouvelle-Fribourg (Brésil). Un beau (f. Coll. Gn. f 47" ClMlCODES IjATATA. Gn. Très-voisine aussi de la précédente, mais encore plus grande (54""). Les lignes sont plus marquées, d'un brun presque ferrugineux, et à peine éclairées. La seconde est plus rapprochée de la l'''^ du haut que du bas (c'est le contraire dans l*PflW-ès-renjlés . — Ailes larges, épaisses, striées, nébuleuses, à lignes peu nettes, à point cellulaire en relief : les supérieures ai- guës, plus ou moins falquées à l'apex et coudées sur la 2 ; les inférieures avec un coude ou un prolongement caudi forme au bout de la 2, puis droites et sauf dents jusqu'à l'angle anal. — Aréole simple, extrêmement longue et à calés contigus au sommet; 2 et 3 des inférieures partant du même point, vis-à-vis V et2'. Genre voisin sans doute des précédents, mais différent par la coupe d'ai- URAPTERÏDiE. 5 1 les, les palpes, le front, lesanlcnnes, de. Deux ont été connues des auteurs. M. Ilerrich ranse coilc qu'il a figurcc dans le genre Macariu. Je pailage le genre Clysia en deux groupes. Le prcnaicr est le type da genre; les ailes ont la première moitié dentée, et les antennes des cT sont garnies de deux cils par article. Le second devra pcut-élre former un genre par la suite. Les antennes du çP ont les articles fortement évasés antérieu- rement, et garnies de deux fascicules de poils exlrémement courts. Le» ailes ne sont point dentées et n'ont qu'un simple coude arrondi sur la 2. Toutes habitent l'Amérique du Sud. L'espèce que vient de figurer M. H. SchœfftT sous le nom de Rhodaria irait-elle' dans ce genre à côte d'Oc- ciduata? GROUPE L 49. Clysia Comiciata. Gn. ~ C^\v%A^vAt. 50°"°. Ailes supérieures à apex unciné et très-ercusé en dessous, dea- tées jusqu'au coude de la 2, qui est très-saillant; inférieures profondé- ment dentées jusqu'à l'angle de la 2 qui forme une sorte de queue : les quatre d'un tcslacé clair, finement pointillé de noir, et traversées par des ombres transverses, ondées et incertaines; aux supérieures l'extraba- silaire noirâtre par en bas, la coudée également saupoudrée de jaune verdàtre et marquée sous la côte d'une tache d'un blanc-bleu; l'ombre médiane roussâtre et se rapprochant beaucoup de la coudée inférieure- ment,la subtenninale blanche à la côte, puis noire et dcnticulée, puis enfin punctiforme. Aux inférieures, les trois dernières seules sont visibles, et les deux extérieures sont marquées de points blancs ncrvuraux. Dessous n'ayant qu'une seule ligne : la sublerminaîe, qui est commune, continue, ondée, d'un blanc-bleuâire, ainsi que le bord terminal. Pattes antérieures annelées de noir et de lestacé. Antennes marquées d'une ligne blanche à la base, fines, moniliformes, avec deux cils très-courts et droits par article. Brésil. Une 9. Coll. Gn. I 5o^ Clysia Cuuraria. H.-S. aa.W*U- Herr.-Sch. exot. 198. 56""". Coupe de Comiciata, Ailes d'un gris-noirâtre ou brunâtre, atec des teintes rousses terminales sur la partie antérieure des quatre ailes. Supérieures ayant une large tache discoïdale d'un carné-jaunâtre, partant de la côte qui est du même ton, descendant jusqu'à la 4 et divisée par une ombre médiane brune qui n'atteint pas la côte. Au milieu de cette tache, un point cellulaire noir; à l'extrémité, du côté de l'apex, une tache semi- lunaire, mêlée de blanc-bleuâtre. Ailes inférieures tantôt toutes grises, arec le point cellulaire noir, très-relevé, tantôt avec une large tache dis- 52 URAPTERÏDJî. coîdale carnée. Antennes du çf épaisses, avec deux cils courts, mais forts et recourbés à chaque article. Tibias postérieurs très-renflés, très-larges. Front entièrement gris. Brésil. Deux (f. Coll. Marchand et Gn. 5i. Clysia Tasimata. Cr. Cram. 240 D E. Elle est certainement de ce genre . Elle paraît ressembler assez à la Comiciata. La base des ailes est plus claire; il n'y a point de tache blanche costale; les lignes sont plus nettes; la subterminale est remplacée par des points noirs nervuraux; l'angle des inférieures est plus pro- longé, etc. Le dessous a une large bordure d'un blanc-bleu, précédée d'une bande brune et coupée par une tache semblable au milieu. Surinam. GROUPE IL /52. CjLYSIA? OCCIDUATA Gn. eomm. Ailes sans dents et simplement coudées sur la 2 : les supérieures légèrement échancrées sous l'apex : les quatre d'un ferriigineux-violâtre foncé, piqué çà et là de noir, avec la frange ferrugineuse et une ligne com- mune foncée et éclairée en dessous, partant aux supérieures d'un point costal blanc et coudée sur la 3', légèrement courbe aux inférioures. Pre- mières îiiles un peu concaves sous l'apex, puis droites et carrées à l'angle interne, ayant une grande tache discoïdale d'un jaune d'ocre, qui remonte jusqu'à la côte, et au milieu de laquelle est un point noir. Secondes ailes ayant un coude prononcé entre 1' et 2, et l'angle anal coupé carrément, avec le bord, de l'apex au coude, et une place cellulaire, lavés de jaune. Dessous d'un jaune mêlé de carné, avec la ligne et un petit point cellulaire noirs. Tibias postérieurs plus de deux fois plus longs que la cuisse, très- renflés et contenant un pinceau de poils noirs. Front d'un gris-noir. Ver- tex roux bordé de blanc. Brésil? Un cf. Coll. Gn. -^^vC^ -^ - Gen. OXYDIA. Gn. Chenilles — antennes cylindriques, sans ciliation. — Palpes appliqués contre le front, épais, lissés, à 3^ article conique, court, mais très distinct. — Tarses épineux. — Thorax robuste, velu. Abdomen des çf conique; celui des Q long, obtus à l'extrémité. — Ailes épaisses, nébuleuses, veloutées, traversées par une ou, au plus, par deux lignes se dirigeant vers l'apex et tendant à y URAPTERYDiE. 53 former un angle avec ttne tache ou une autre ligne costale: les supérieures toujours aiguës et souvent falquces à l'apex; les inférieures à bord terminal arrondi et sans coude m' queue, à angle anal coupé toujours plus ou moins carrément. — Aréole ouverte. Indépendante des supérieures plus faible, insérée au milieu de la cellule. PoiiU d'indépendante aux inférieures. Genre nombreux, quoique presque enlièrement inédit. Les espèces qui le composent ont un aspect particulier qui rappelle tantôt les Saturnides, tantôt les Noctuelles des dernières familles, tantôt les Urapteryx. Les ailes supérieures sont toujours aiguës à l'apex, et parfois même prolongées en une pointe recourbée, comme chez les Platypteryx. De petites stries fines ou des atomes pulvérulents y occupent toujours plus ou moins de place. Un faible point noir, formé par de petites écailles ou par des poils fins, s'aper- çoit dans la cellule ; enfin, une tache, placée au sommet de la côte, avant l'apex, existe toujours, au moins en rudiments. A sa partie antérieure est fixé un trait oblique qui va rejoindre le sommet de la ligne principale pour former avec elle un angle aigu. Aussi, cette ligne ne remonte- t-elle jamais jusqu'à l'apex lui-même, quoiqu'elle paraisse souvent se diriger vers lui. J'ai divisé le genre Oxydia en six groupes : Le premier a un faciès prononcé. La tache costale est repoussée sur l'apex même, qui n'est ni falqué ni échancré chez les cf. Les ailes posté- rieures sont coudées au milieu, les couleurs sont vives, comme dans le premier groupe des Urapteryx. Chez le deuxième, la tache costo-apicale se montre d'une manière très- nette; les ligues, au contraire, s'effacent. L'apex n'est jamais prolongé et souvent à peine falqué. Toutes ces espèces ont l'aspect des Noctuelles de la famille des Thermésides. * Le troisième a, par la disposition de ses lignes, de l'affinité avec les Urap- teyrx. Les ailes supérieures ne sont nullement falquées, et le bord termi- nal est coupé très-droit. Le quatrième a les ailes moins épaisses et un peu luisantes, et son aspect rappelle certaines Ennomides. Les ailes ont le fond d'un paillé clair, et, au lieu d'être parsemées de points, elles ont des stries verticales. Il y a ordinairement trois lignes, mais peu visibles. Le cinquième a un faciès tout différent et un peu ambigu. Ses ailes sont luisantes et moins farineuses. Il a plutôt l'aspect des Deltoïdes que des Bombyx. Enfin, le sixième a l'apparence tout-à-fait bombyciforme, et rappelle les Saturniaoules Platypteryx. La tache costale y est toujours rudimentaire, et souvent même difficile à deviner. Je l'ai partagé en trois sections, sui- vant la longueur du prolongement apical. Tous ces Lépidoptères habitent l'Amérique méridionale et surtout le Brésil. A en juger par la quantité que j'en ai reçue de la Nouvellc-Fri- bourg seule, ils doivent être trés-abondants, et le nombre des espèces aug- mentera beaucoup par la suite. 54 URAPTERYDiE. GROUPE I. f 53. OxYDIA VULPECULARIA H.-S. Herr.-Sch. exot. 349. 42iDm. Ailes d'un fauve-brunâtre, avec le disque et la base des supé- rieures d'un jaune d'or, strié de fauve vif. Une double série de petits points blancs à peine visibles et deux traînées noirâtres, indistinctes et perdues dans le bord sombre. Supérieures à peine falquées, à bord terminal coupé très-droit, marquées d'une large tache apicaic, semi-lunaire, d'un gris- blanc, traversée d'une petite ligne dentée. Inférieures ayant le bord ter- minal un peu coudé au milieu et l'angle anal aigu. Dessous d'un jaune ocîiracé pale, finement saupoudré, avec des nuances grisâtres peu distinc- tes et sans dessin régulier, — 9 "" P*^" Pl"^ grantle, à apex des supé- rieures plus falqué, avec leur bord terminal renflé au milieu. Brésil. Un cf. Coll. Gn. Une 9. Coll. Mus. GROUPE II. 54. OxYDiA Capnodiata Gn. 48™™. Ailes d'un brun-cannelle-jaunâtre clair, uni, à franges concolo- res, avec une série subterminale de points nervuraux noirs, éclairés de blanc. Supérieures à apex à peine siuué, marquées à l'extrémité de la ci-i-*i- ■'.*-" ■ 30mm. Ailes d'un roux-isabelle un peu lavé de lilas, uni et à peine marqué de quelques stries, avec une ligne droite commune, brune, fine- ment éclairée de blanc-lilas, et un petit point cellulaire noir. Supérieures à apex aigu, mais à peine falqué, semé de quelques atomes noirs qui rejoi- gnent le coude de la ligne. Point blanc de celle-ci très-petit et ombré in- térieurement de noir. Dessous des quatre ailes clair, finement mais forte- ment strié : la ligne visible seulement aux supérieures, où elle est éclairée de gris-blanc, avec une place lavée de cette couleur sous l'apex. Inférieures ayant une ligne médiane d'atomes ferrugineux. Brésil. Un cf. Coll. Gn. f/jS. Drepanodes Harpagulata Gn. :r ~7 1 Extrêmement voisine de la précédante. La ligne n'est pas brune, mais seulement d'un roux plus foncé que le fond et aussi éclairée. En dessous, la ligne est complètement nulle aux quatre ailes. Les supérieures ont l'es- pace terminal d'un ton satiné à reflet luisant, suivant l'incidence de la lu- mière, ce qui n'a point lieu du tout chez V Hamulata. La partie corres- pondante des inférieures est plus foncée. Cayenne. Un cf. Coll. Gn. W 79. Drepanodes Siculata Gn. Elle est aussi assez voisine de ['Hamulata. Le fond de la couleur est plus pâle et plus carné. La ligne est noirâtre, point ou à peine éclairée, le coude plus aigu et plus petit. L'apex est prolongé en une pointe fine, fortement recourbée, lavée de noir au sommet. En dessous, la ligne est un peu visible aux supérieures et suivie d'une teinte discoïdale assombrie, mais non sa- tinée, avec un point cellulaire très-distinct et noir aux quatre ailes. Cayenne. Une 9 • GoU. Gn. 68 ENNOMIDiE. '80. Drepanopjes Meticulata Gn, Elle est extrêmement voisine de XaSiculata, cependant, je crois qu'elle forme encore une espèce distincte. Les ailes supérieures ont l'apex en crochet aigu, mais moins prolongé et concolore. Les inférieures ont l'an- gle anal aigu et sont presque triangulaires. Toutes sont d'une couleur uni- forme, argileux-carné, avec la ligne transverse à peine distincte. Le des- sous des inférieures est d'un blanc-lilas, avec une bordure argileuse non satinée. Celui des supérieures n'a ni ligne ni point. Venezuela. Une 9- Coll. Zeller, i 81. Drepanodes Epionata Gn. 32mm. Ailes d'un carné-jaunâtre, finement striées de noirâtre et nua- gées de brun-jaunâtre pâle : les supérieures ayant l'apex prolongé en une pointe fortement falquée, marquées de deux ombres écartées d'un gris- plombé : l'une disposée comme la ligne ordinaire de ce genre, l'autre extrabasilaire et arquée. Ailes inférieures arrondies et plus convexes que chez les autres espèces, avec une ombre plombée très-vague, figurant des dents sur les nervules inférieures. Dessous d'un ochracé strié, avec une seule ligne commune, noirâtre, éclairée de gris, droite aux supérieures, arrondie et parallèle au bord aux inférieures, dont le disque est d'un ochracé plus pâle. Haïti. Une Ç. Coll. Gn. Elle a un aspect assez différent des autres espèces, surtout en dessous, où elle ressemble à certaines Epione. I 82. Drepanodes Infensata Gn. 32™". Ailes d'un carné-jaunâtre strié de gris, avec un point cellulaire noir et la ligne commune fine, droite, brune, dçrrière laquelle sont des pla- ques d'un gris-violâlre formées par l'accumulation d'atomes. Aux supé- rieures la plaque est large près du bord interne et renferme un point noir mêlé de gris. De plus, il y a une ombre extrabasilaire également grise et brisée en deux angles. Aux inférieures la plaque est vague, isolée et pré- cédée d'atomes. Le dessous est d'un carné très-clair, avec le point cellu- laire. La ligne se trouve dessinée incomplètement en gris aux supé- rieures. Brésil. Un cf. Coll. Gn. ENNOIVIID.B. 69 /;8îr Drepanodes Ephyrata Gn. -^ ^^^4^ 26mm. Ailes d'un roux-Isabelle lavé de carné, avec la ligne commune d'un blanc-lilas, liseréede brun-roux et la frange d'un brun-roux, à extré- mité blanche. Supérieures ayant l'angle de la ligne très-ouvert. Un point cellulaire blanc, cerclé de noirâtre, et, plus loin, une ombre noirâtre large, partant de la côte, mais n'atteignant pas le bord interne. Dessous aussi foncé que le dessus, avec les traces d'une ligne comoiençant à la côte des quatre ailes par un point noirâtre, et un point cellulaire gris. Guadeloupe. Un cf. Coll. Gn. Cette petite espèce, bien recomiaissable par son point cellulaire, res- semble à une Ephyra. Ses antennes pectinées empêchent d'ailleurs de la confondre avec aucune autre. \ 84. Drepanodes Insudata Gu. ftO™'". Ailes d'un carné-jaunâtre clair, uni, avec de très-fines stries brunes, espacées, et une ligne commune, droite, épaisse, d'un noir-brun fondu et très-apparente. Supérieures à apex aigu, mais non falqué. Un pe- tit point ce'Iulaire noir. Dessous pâle : les supérieures seules avec une ligne irès-noire n'atteignant pas l'apex, et sans ligne costale formant l'angle. Tibias postérieurs renfermant des poils noirs. Brésil. Un cf. Coll. Mus. r 85. Drepanodes Inunculata Gn. Taille et couleur de YHamulata. Ligne commune d'un blanc-lilas, lise- rée de brun et un peu arquée aux supérieures. Derrière elle, entre les let3, deux taches arrondies, superposées, d'un blanc jaunâtre, se décou- pant sur du gris-violâtre. Dessus très-clair et presque sans stries : les supérieures avec la trace de la ligne en noirâtre, mais éteinte aux deux extrémités. Brésil ? Un cf. Coll. Gn. ï 86. Drepanodes Falcularia H.-S. Herr.-Sch. exot. 199. Je ne l'ai pas vue, mais il est évident qu'elle est très-voisine de l'/nti»»- cui«/a, et p^ut-être même n'en est-ce qu'une variété? Elle paraît un peu plus grande, plus striée de noir. Il y a, derrière le point cellulaire, une ombre trausverse noirâtre, et une semblable, mais in- no ENNOMIDjE. terrompue, remplace l'extrabasilaire. La ligne commune n'est pas du tout arquée, et, derrière elle, au lieu de deux taches blanches, il y en a trois confluentes, nettement cerclées de noir et entourées en outre d'un demi- iris fauve. Surinam. \ 87. Drepanodes Aerasata Gn. 37inm Ailes d'un roux-isabelle lavé de carné, avec la ligne commune d'un blanc-lilas, ombrée supérieurement de brun-roux fondu, et, derrière elle, des nuances d'un blanc-lilas disposées en zigzags. Celles des supé- rieures se divisant par en bas en deux branches, entre lesquelles on voit, sur la couleur du fond, deux points noirs superposés; celles des inférieures formant une ligne fulgurée entre la ligne commune et le bord, qui est lavé de foncé. Supérieures ayant l'apex un peu prolongé et très-aigu, mais non falqué. Dessous plus clair, sans aucune ligne, mais avec les bords de toutes les ailes satinés et luisants à certains jours. Amazone. Un cf. Coll. Gn. ; 88. DREPANonES Pholata Gn. pi. i6fig. 2. 32mm, Ailes d'un^aune-paille , sans stries, avec la ligne commune fine, droite, d'un rouge clair, suivie d'une large teinte fondue d'un rouge brunâtre. Supérieirres lavées de cette même teinte an sommet, à apex for- mant une petite pointe falquée, à sommet noirâtre précédé d'un point cos- tal blanc. D'autres points blancs plus petits, placés sur les nervures, suivent la ligne jusqu'à la 3. Dessous avec quelques atomes clair-semés et une large bande commune d'un noir-violâtre fondu. Brésil. Une 9. Coll. Mus. i 89. Drepanodes Spiculata Gn. 36mm. Ailes soyeuses, d'un jaune clair teinté d'olivâtre jusqu'à la li- gne commune, puis d'un carné-rosé, avec le bord terminal redevenant jaune. Ligne blanche, ombrée de noirâtre, bien droite, partant aux supé- rieures d'un point costal blanc, assez gros, et ne formant qu'un angle court. Celles-ci ayant l'apex très-prolongé en une pointe caudiforme, mais à peine recourbée, teintée de ferrugineux. Deux points blancs près de la base de l'aile, sur la médiane et la sous-médiane. Dessous d'un jaune clair sa- blé de noir, avec une série commune de points noirs nervuraux : les su- périeures largement teintées, sous l'apex, de brunviolâtre. Brésil. Une 9. Coll. Gn. Ne connaissant que la 9 ^^ cette espèce, il m'est difficile de dire si elle appartient au 1" ou au 2^ groupe. Elle a les ailes épaisses comme ce der- nier, mais elle a les dessins du premier. ENNOMIDJE. 7' / 9«- GROUPE II. Drepanodes MpxARiA Gn. pl.lTfig. 4. 38'"™. Ailes d'un jaune d'ocre, avec une ligne commune droite, rous- sâtre, parfois un peu éclairée antérieurement, ne dépassant pas la 1 aux inférieures. Supérieures à apex prolongé en une pointe falquée obtuse, avec toute la partie antérieure lavée de brun-roux qui devient olivâtre à la côte, laquelle est marquée, avant l'apex, de deux très-petits points blancs superposés. Deux ombres ferrugineuses, écartées, sous la côte. Quelques points subterminaux sur les secondes ailes. Dessous d'un jaune d'ocre vif, à peine strié, avec une bande commune épaisse, droite, d'un noir-violàtre, entière sur les inférieures, se perdant aux supérieures dans une teinte apicale d'un gris-lilas, traversée par la partie anguleuse de la ligne qui est é'un gris-perlé. Brésil. Trois cf. Coll. Mus. et Gn. i ç)i. Drepanodes Drepanularia Ilb. Hb. Ziït. 247. 248. Je. n'ai pas vu cette espèce, qui paraît très-voisine de la précédente, mais les quatre ailes sont également lavées et striées de brun, la ligne commune est flexueuse, d'un rouge-brique, bordée inférieuremcnt de gris ardoisé. Les ailes inférieures ont une bordure nette et étroite, de cette der- nière couleur. Les franges sont rouges. Les supérieures ont une ombre extrabasilaire complète, coudée. En dessous, il n'y a point de teinte apicale brune, et les quatre ailes ont un point cellulaire noir. L'individu figuré est une 9» Surinam. (^92. Drepanodes Procurvaria Gn. pi. Tfig. 1. ^ ÔIA. 38""". Ailes d'un brun-chocolat à stries insensibles, avec la ligne commune fine et la frange d'un brun foncé : supéri'eures ayant l'apex re- courbé en une pointe spatuléc sous laquelle le bord est très-profondé- ment écliancré, en sorte qu'il paraît très-convexe au dessous. Inférieures ayant la côte largement échancrée. Dessous d'un fauve vif, fortement strié de gris-violâtre, avec la ligne du même gris, plus épaisse qu'en dessus, côtés et extrémités de l'abdomen et pattes, du même fauve. Brésil. Une 9. Coll. Mus. 72 ENNOMID^. Gen. CROCOPTERYX Gn. Chenilles.. — — Antennes longues, simplement pubescentes. — Palpes con- licjus, presfjue droits, dépassant le front, squammeux, à dernier article très- court et en bouton. — Abdomen des q" caréné et terminé par un. faisceau de poils coupé carrément. — Tibias postérieurs peu ou point renflés ni canalicuié^. — Ailes assez épaisses, d'un jaune vif, avec des atomes, une tache cellulaire el une ligne, ferrugineux : les supérieures n'ayant point l'apex falqué ; les infé- rieures courtes et arrondies, mais à angle anal aigu el à bord abdominal droit. -^ Insertion de la i à la place ordinaire. Ce petit genre avoisine de très-près le précédent ; cependant, outre les caractères signalés ci-dessus, on le reconnaîtra facilement à un port tout différent. Ses dessins et ses couleurs lui donnent une ressemblance appa- rente avec les Géomètres de la famille des Fidonides. Ils sont toujours plus vifs en dessous. Les espèces paraissent être assez nombreuses, el toutes celles que je connais habitent l'Amérique du Sud. Je n'en vois point de figurées dans les anciens auteurs. Hubner en a donné une sous le nom générique de Pyrinia. \ 93. Crocopteryx Transit ATA. 33""". Ailes d'un roux-olivâtre foncé jusqu'à la ligne commune, puis d'un jaune d'ocre lavé de blanc-lilas luisant, avec le bord redevenant oli- vâtre. Cette ligne bien droite, noirâtre. Supérieures à apex prolongé, mais non falqué, ayant la côte jaune et, à la naissance du coude de la ligne, une nuance luisante et plus claire. Inférieures ayant l'espace jaune, derrière la ligne, beaucoup plus large et parsemé d'atomes. Dessous d'un jaune serin vif, couvert de stries ferrugineuses qui forment des taches en quel- ques endroits et qui s'accumulent au bord terminal, avec la ligne visible, ferrugineuse. Supérieures avec une tache blanche à la naissance du coude, et le bord ferrugineux. Inférieures avec le bord fauve strié de ferrugi- neux. Brésil? Uno". Coll. Gn. Cette espèce est pour ainsi dire intermédiaire entre les genres Drepa- nodes et Crocopteryx. p 94._ Grocofteryx Optivata Gn. 35mm, Ailes d'un rouge-ferrugineux uni, avec la ligne presque conco- lore et indiquée par une nuance glacée ou satinée de violâtre qui la pré- cède. Elle est un peu arquée aux inférieures. Dessous d'un jaune-oraugé ENNOMIDiE^ 73 vif, Strié de rouge-brique : les supérieures avec une ligne violâtre rappro- chée du bord, auquel elle est presque parallèle; les inférieures avec deux lignes parallèles rougeâtres, dont la première géminée jusqu'à moitié de l'aile. Brésil. Une 9. Coll. Mus. f g5. Grocopteryx Erythrocephalata Gn. 26™'". Ailes d'un jaune pâle, marquées de stries ferrugineuses clair- semées, avec une ligne commune épaisse, droite, d'un rougc-ferrugineux, oblique, mais très-rapprochée, aux supérieures, du bord terminal qui est précédé d'une nuance, puis d'une tache anale de cette couleur. Ces ailes ont le bord terminal très-droit et même légèrement concave, et l'apex très-aigu. Dessous plus jaune et plus strié ; les supérieures avec une bor- dure dans laquelle se perd la ligne du dessus; les inférieures avec deux lignes parallèles d'un rouge-ferrugineux. Tête entièrement du même rouge. Antennes pectinées. Brésil. Un cf. Coll. Mus. C'est la seule du genre, du moins jusqu'ici, dont les antennes soient pectinées. ! g6. Grocopteryx Pervisata Gn. 20™'°. Ailes d'un jaune d'ocre sale, assez fortement sablé de ferrugi- neux : les supérieures à apex très-aigu, avec deux traits obliques costaux d'un brun-rouge, dont le premier tend à se prolonger en ligne extrabasi- laire; les inférieures avec deux taches semblables à l'angle externe et à la côte. Supérieures ayant, en outre, trois points noirs, espacés, à l'angle in- terne et au-dessus. Dessous plus vif : les inférieures avec une ligne sub- terminale qui va se perdre dans la tache de l'angle externe. Cayenne. Un cf. Coll. Gn. C'est la plus petite et la moins jolie du genre. '/q7. Grocopteryx Resignata Gn. , , , ilL^^ ^. éjLt:^- 22""™. Ailes d'un jaune-ochracé, avec quelques fines stries ferrugineu- ses clair-semées : supérieures à bord un peu convexe, avec deux lignes in- complètes et interrompues et la frange, ferrugineuses : cette dernière noire à l'extrémité. Une virgule costale ferrugineuse, liserée de blanc, forme une sorte de tache costo-apicale terminée par du noir. Enfin deux taches noires, séparées par des atomes blancs, sont placées prés de l'angle interne. Les ailes inférieures n'ont qu'une seule ligne, et la frange ferrugineuse seule- 74 ENNOMID^. ment à l'angle interne. Tous ces dessins sont mieux marqués en dessous, sur un fond d'un jaune plus vif. Brésil. Deux cf. Coll. Mus. g8. Crocoptervx Phoebeata Gn. 32"*"'. Ailes d'un jaune-safrané uni, avec quelques fines stries ferru- gineuses qui se groupent en deux séries de taches sur le disque des supé- rieures, et en une ombre subterminale légère sur les inférieures. Les pre- mières à bord terminal arrondi, avec une tache costo-apicale d'un blanc soyeux, cerclée de ferrugineux. Dessous d'un jaune encore plus vif, plus strié, avec les dessins plus marqués, d'un rouge plus vif, et lavé de rouge autour des principaux et au bord terminal des inférieures. Brésil. Une 9. Coll. Mus. 99. Crocopteryx Carthamata Gn. La description de la précédente lui convient; mais elle est plus petite (28'nn>), d'un jaune plus gai et plus vif, plus strié, à dessins plus accumu- lés et plus distincts. Le bord terminal des supérieures est droit et lavé de ferrugineux jusqu'à l'endroit où est ordinairement la ligne obliqae. Le dessous est en proportion du dessus et encore plus vif. Brésil. Une 9. Coll. Mus. 100. Crocopteryx Martiata Gn. pl.Sfig. 8. 25mm. Ailes d'un jaune vif, strié de rouge, avec une bande indistincte et fondue, rouge, à peine marquée aux supérieures où elle va se perdre dans une teinfe semblable qui occupe la moitié supérieure de l'espace ter- minal, et vis-à-vis de laquelle la frange est rouge, liserée et entrecoupée de noir; mais tout cela s'arrête à l'apex. Les mêmes ailes ont, en outre, au milieu de la côte, deux taches d'atomes blancs cernés de rouge, et un petit trait cellulaire rouge. Les inférieures ont, outre la bande commune, une ligne rouge plus près de la base. Leur bord et leur frange sont d'un jaune pur. En dessous, tous ces dessins sont plus marqués, mais confondus avec des stries plus nombreuses. Tout l'espace terminal des supérieures est rouge. Deux 9- Coll. Gn. On me l'a donnée comme venant de l'Inde, mais je la crois américaine. Elle a les ailes inférieures proportionnellement plus courtes et coupées plus carrément que les autres. ENNOMIDJK. 7^ /'loi. Crocopteryx Cerocampata Gn. 25""". Ailes d'un beau jaune gomme-gutte très- vif, avec des stries brunes clair-semées, et les franges concolores. Une ombre commune, brune, droite, part de l'apex des supérieures où elle est rejointe par une petite taciie blanche costale, et va aboutir au milieu du bord abdominal des secondes ailes. Les supérieures ont trois taches brunes disposées en trian- gle à la place de l'extrabasilaire, et une autre plus grande à l'angle interne. En dessous, les inférieures ont deux lignes ou bandes arquées, irréguliè- res, d'un rouge-brique, dont l'extérieure subterminale et plus large à la côte. Cayenne. Un cf. Coll. Gn. Je i'ai nommée ainsi parce qu'elle a les couleurs des Cerocatnpa Impe- rialis et espèces voisines. 02. Cl\OC0PTERYX HeLVARIA H.-S. Herr.-Sch. exot. 201. Je ne l'ai pas vue en nature. Elle est voisine de la Cerocampata et de la Martiata, entre lesquelles elle me paraît tenir le milieu. Elle est d'un jaune-fauve vif, pointillé de noir, avec des taches noirâtres éparses comme chez la Sferrhata, mais sans lignes. Les supérieures ont une bordure noi- râtre, large à l'angle interne, mais qui va finir en pointe avant l'apex. Celui-ci est précédé d'une tache semi-lpnaire noirâtre marquée d'un trait blanc. Surinam. io3. Crocopteryx Sterrhata Gn. 2/jmm. Ailes d'un fauve vif avec quelques stries, la frange et une ban- delette commune, droite, d'un rouge-briquc. Su.périocires avec cette bande touchant la côte, où elle est un peu élargie, et, en outre, trois taches rouges espacées à la place de la ligne cxtrabasilaire; la supérieure reliée à la côte par un trait rouge. Dessous plus vif cl plus strié, avec une teinte d'un gris- lilas sur la bandelette, aux supérieures. Brésil. Un cf. Coll. Gn. /104. Crocopteryx Solata Gn. 26mm. Ailes d'un jaune-orangé, lavé et strié de rouge, avec une bande commune d'un roux vif; cette dernière bien nette extérieurement et sut- ^6 ENNOMID^. vie, sur les supérieures, où elle est un peu convexe, d'un glacis d'un blanc- lilas. Celles-ci ayant le bord droit, le disque d'un jaune plus clair et, dans la cellule, une tache vague ferrugineuse. En dessous, la bande n'est très- arrêtée qu'aux supérieures ; mais, au rebours du dessus, c'est intérieure- ment qu'elle est limitée par une ligne, et elle est d'un gris plombé. Tho- rax jaune, avec la tête d'un brun-ferrugineux briilé. Brésil. Deux cf. Coll. Mus. et Gn. io5. Crocoptebyx Rutilaria Hb. rî Hb. Zut. 173J.74^_,.,^ Je ne l'ai pas vue; mais elle est facile à distinguer de toutes les autres en ce qu'elle a deux bandes ferrugineuses presque parallèles, sur les qua- tre ailes. La seconde est bordée extérieurement de gris-plombé et, en dessous, elle est, aux ailes supérieures, du même gris liseré de rouge de chaque côté. Ces mêmes ailes n'ont point de première bande sur cette surface. Surinam. Crocoptebyx Copiosata Gn. 28""». Ailes d'un fauve-roux finement mais fortement strié : les supé- rieures à bord droit, avec une ligne extrabasilaire arquée et une ligne oblique droite; les inférieures coudées au milieu, avec deux lignes droites, d'un rouge-brique, fondues extérieurement. Frange de cette dernière cou- leur. Un léger trait accompagne la naissance de la ligne des supérieures à la côte. Dessous d'un jaune plus clair, avec les mêmes dessins. Tète et tho- rax concolores. — 9 ayant le coude des ailes inférieures beaucoup moins prononcé. Brésil. Trois çf, une 9- Coll. Mus et Gn. Gen. CRATOPTERA H.-S. Herr.-Sch. exot. (fig.) Chenilles — Antennes des q" cylindriques^ sans aucune ciliation. — Front garni d un toupet conique qui s'avance entre les palpes: ceux-ci le rfe- passant , comprimés, un peu ascendants , à dernier article droit et distinct. — Corps assez robuste: l'abdomen des çf aplati, un peu élargi à l'extrémité, puis terminé par un bouquet de poils rétréci. — Pattes robustes: les tibias posté- rieurs longs, non renflés, sans stries, à éperons fins mais longs. — Ailes non tm^leuses, concolores et à ligne commune partant d'une tache costale setni- ENNOMIDiE. 77 circulaire, lisses, veloutées, à frniKje courte cl concoiore, avec uiw série de points irrégitliers et plus ou moins visibles: les supérieures à apex acuminé , la cote et le bord terminal légèrement creusés de chaque côté; les inférieures trian- gulaires,à angle anal prolongé. Genre indiqué par M. Herr.-Scliœffer dans ses planches d'exotiques, el qui, autant que j'en puis juger sur un individu çf el un autre 9 qui m'arri- vent après coup, me parait admissible. Il est voisin de mon genre Gyno- pteryx, dont il se dislingue par ses antennes privées de touteciliaiion, ses tibias non renflés, la forme de son abdomen, etc. Toutes les espèces sont américaines. M. Herrich en a figuré deux. 1I07. Cratoptera Vestianaria H.-S. Herr.-Sch. exot. 311. 40mm, Ailes d'un fauve-orangé vif, avec une ligne commune, droite, d'un jaune clair, légèrement ombrée antérieurement. Supérieures ayant l'apex et une partie du bord interne de ce même jauive et, avant l'apex, une tache incomplète mêlée d'atomes noirs et gris-blanc. On y dislingue en outre les traces d'une extrabasilaire jaune, arquée, et un très-petit point cellulaire noir. Inférieures avec une série de points inlernervuraux mêlés de noir et de gris, souvent à peine distincts. Dessous d'un fauve uni, avec une place triangulaire noirâtre avant l'apex des supérieures, Brésil. Para. Un cf. Coll. Gn. Les dessins paraissent bien mieux accusés dans l'individu figuré par M. Herrich, surtout les points qui sont pupilles de gris, et dont on voit deux plus gros aux ailes supérieures. î|^o8. Cratoptera Vilaria H.-S. Herr.-Sch. exot. 336. Je ne l'ai pas vue. Elle est plus petite (30""'"), d'un jaune-paille, avec une ligne commune brune, éclairée de blanc en arrière, pour tout dessin. Rio-Janeiro. /109. Cratoptera Porimata Gs. 37mm Ailes d'^m beau jaune gomme-gutte semé de quelques atomes bruns, avec une ligne commune, droite, bien marquée, d'un brun-roux, suivie à distance d'une série de points sagiltés d'un brun-violet, dont trois plus gros, coupés par des atomes d'un blanc-violàtre. Un seul de ces gros points se voit aux supérieures qui ont, en outre, la côte (eintée de roussâlre, les traces d'une extrabasilaire de cette couleur et une tache costale précé- ^8 ENNOMIDiK. dant la ligne avant l'apex. Dessous d'un jaune plus vif et plus chaud que le dessus, avec des points clair-semés et un nuage transversal rempla- çant la série de points du dessus, d'un fauve-rouillé vif. Colombie? Une 9. Coll. Marchand. Gen. GYNOPTERYX Gn. Chenilles — Antennes des çf garnies de lames épaisses, régulières, sub- spaiulées, se lerminant par un cil (jui remonte vers la précédente. — Palpes dépassant la tête d'une longueur, ascendants arques : le 2' article large, le 3* eu bouton. — Front déclive, de couleur blanche, formant inférieurement une lé- gère saillie obtuse. — Tibias postérieurs renflés, fusiformes. — Ailes entières, Jaunes, sans bordure de part ni d'autre, sans échancrure : les supérieures mar- quées au sommet d'une tache semi-circulaire ; les inférieures arrondies ou légè- rement coudées, à angle anal prolongé ou coupé carrément; les premières arrondies ou subcoudées, à apex carré chez les çf, anguleuses ou coudées, mais toujours à apex très-aigu et falqué, chez les Ç . Petit genre très-diflîcile à étudier, en ce que les espèces sont très-voi- sines, et qu'il est surtout très-délicat d'assortir les deux sexes sans se trom- per. Je n'ose me flatter d'y être parvenu complètement, el, comme je n'ai connu qu'un seul sexe de plusieurs, je i)uis aussi avoir laissé des espèces à séparer. Je n'ai vu en tout que douze individus, et il en faudrait beaucoup plus pour être cerlain qu'on évite toutes les erreurs. En ce qui concerne les caracléres génériques, la forme des antennes et des palpes et la coupe des ailes, si différente dans les deux sexes, me parais- sent isoler complètement les Gynopteryx des genres voisins. Les mâles ont invariablement les ailes presque arrondies et à coude à peine senti, avec l'apex presipie obtus: de plus, leurs dessins forment rarement des lignes, et, dans tous les cas, mal exprimées. Chez les femelles, au contraire, ces lignes sont très-fortement marquées, même l'extrabasilaire, et presque toujours droites. Mais l'apex très-aigu et fortement falqué, et le coude parfois anguleux, les distinguent encore bien mieux. Toutes ces espèces sont américaines et inédites. Toutefois, Canente CrAva. 230 C, pourrait bien appartenir à ce genre. f/î 10. Gyxopteryx Gladiaria Gn. 36'"". Ailes légèrement coudées au bout de la 2, d'un jaune d'ocre pur, sans ou presque sans atomes, avec la frange un peu plus foncée, une ligne commune droite, peu visible, plus foncée, et un petit point cellu- laire noir. Supérieures avec une tache costo-apicale brune, évidée. Des- sous avec la ligne droite mieux marquée, rousse, et une autre ligne subter- minale vague, fulgurée. — 9 aya'ît la ligne des inférieures arquée et, aux ENNOMID^. 79 supérieures, une exlrabasilairc anguleuse. Le fond entre elles et jusqu'à la base lavé de rouge. Le dessous plus saupoudré et plus gris. L'apex des supérieures est très-aigu, fin et très-falqué. Les inférieures sont coupées comme chez le (f. Brésil. Un (f, une 9. Coll. Mus. / III. GYNOrTEKYX SeRIAIUA- Gd. Taille, coupe et couleur de la Gladiaria, mais les atonies noirs sont plus nombreux; les ailes supérieures ont deux séries d'atomes noirâtres, macu- laires, peu marqués, réunies en pointe au-dessous de la tache costo-apicale, puiss'écarlant pour aller gagner le bord interne, et restant écartées sur les inférieures. En dessous, ces lignes sont continues, et il y a plus d'atomes, surtout à la base. La tache coslo-apicale est marquée d'un chevron blanc surmonté d'un point. — 9 de la forme de Gladiaria, mais avec les deux lignes bien marquées, mêlées de noir, l'espace médian plus clair et un peu carné. Brésil. Un cf, deux 9. Coll. Mus. etGn. Toutes les taches bien plus marquées, noires, arrondies : celles de la série extrabasilaire aussi nettes que les autres, ainsi que celles de la subtermi- nale des inférieures. Colombie, Buenos-Ayres. Deux cf. Coll. Gu. Je n'ai pas la 9 de cette variété. : 1)2. GïNOPTERYX J!.HOMBARIA Gn. pi. 10 fig. 4. Je ne connais que la femelle, qui diffère nettement des précédentes en ce que toutes les ailes ont un coude marqué et coupé carrément au bout de la 2, et en ce que l'apex est notablement moins falqué. L'espace mé- dian des supérieures est aussi lavé de rouge, et l'omljre subterminale est bien plus nette, coupée en zigzags. Le dessous est d'un gris-tesiacé, sans aucune nuance jaune, trés-saupoudré de noir, avec les lignes noirâtres. Brésil. Deux 9. Coll. Mus. et Gn. Nota. Dans notre dessin, les ailes supérieures n'ont pas l'angle du mi- lieu assez marqué ni le bord coupé assez droit de chaque côté de cet angle. A. D'un jaune plus pâle. Angle du milieu des inférieures moins saillant. Dessous des inférieures pâle, un peu carné, avec la ligne grise, fine et in- ci>raplétc. Biésil. Coll. Gn. Une 9. Serait-ce encore une espèce séparée? iSo ENNOM1D3Î. Gen. TETRAGONODES Gn. Chenilles — Antennes peclinées jusqu'au sommet qui est aigu, à lames régulières.— Palpes dépassant la tête dune demi- longueur, ascendants, com- primés, à 3' article extrêmement court et fortement tronqué au sommet. — Front plat. — Tibias postérieurs fusif ormes. — Ailes semblables dans les deux sexes., entières, à frange concolore, sans échancrures : les supérieures à coude arrondi; les inférieures quadranqulaires, les trois angles du bord terminal très- distincts, le bord, de la 2 à l'angle anal, très-droit. — 2 e( 3 des inférieures par- tant du même point. Ce genre, composé d'une seule espèce, est assez ambigu, et peut-iêtre n'esl-il pas bien à sa place ici, quoiqu'il semble se lier avec les genres voi- sins, et en particulier avec le genre Gynopteryx. Ici les femelles sont tout- à-fait semblables aux mâles, et aucun des deux sexes n'a l'apex falqué. (il 3. Tetragonodes Anopsaria Gn. 32"™. Ailes d'un testacé-jaunâtre fortement strié et marbré de brun roussâtre. Les supérieures avec une tache costale semi-circulaire dont le tour est noirâtre et marqué d'une fine ligne blancliàlre, d'où partent deux ombres vagues, grises, interrompues, allant aboutir au bord interne : la première accusée surtout par deux taches subcarrées : la première entre 1' et 2, souvent précédée d'une éciaircie ochracée; la seconde sous la 4. Une autre ombre extrabasilaire, mais brune. Un très petit point cellulaire, noir, en relief. Ailes inférieures avec ce même point et deux ombres. Des- sous plus carné, plus finement strié, avec la dernière ombre commune, grise, inégalement dentée. — 9 "" peu plus claire et à dessins plus confus. Cayenne. Deux c/', une 9- Coll. Gn. Elle rappelle grossièrement certaines Erycinides. Gen. PERICLINA Gn. Chenilles — Antennes filiformes chez les deux sexes. — Palpes droits, dépassant a peine le front qui est plat — Pattes postérieures longues, à tibias non renflés. — Ailes larges, entières, concolores, à franges courtes et unico- lores, jaunes, fortement sablées, à liges droites, sans dents tii échancrures : les supérieures à apex non falqué; les inférieures coudées au bout de la 2, carrées et non prolongées à l'angle anal. Dessins du dessous nuls ou effacés. Il est encore impossible de rapporter à aucun des genres voisins les deux ENNOMIDiE. 8 1 espèces qui composent celui-ci^ et qui, par leur coupd'œil, sembleraient^ au premier abord, pouvoir se placer dans le voisinage des Metrocampe. Elles sont toutes deux américaines. Je ne connais malheureusement qu'uD seul sexe de chacune d'elles. Il4. PeRICLINA CUCURBITATA Gn. 38"". Ailes larges, ayant toutes un angle au bout de la 2 et le bord droit de chaque côté, d'un jaune tellement couvert d'atomes orangés, qu'il paraît entièrement de cette couleur, avec une ligne commune médiane, droite, noirâtre, ombrée extérieurement de gris fondu, commençant aux deux tiers de la côte des supérieures et aboutissant au milieu du bord ab- dominal des inférieures. Un petit point noir, placé sur l'indépendante de chaque aile, et se liant parfois avec une faible traînée tendant à former une ligne subterminale fortement anguleuse au milieu. Supérieures ayant en outre une ligne extrabasilaire semblable à la ligne commune, mais per- pendiculaire, et un point cellulaire noir. Dessous d'un carné-jaunâtre pâle, sans dessins, Brésil. Deux 9. Coll. Gn. f';ii5. Periclina Pompoleata Gn. ,.^' 32mm. Ailes d'un jaune-soufré aspergé d'atomes d'un brun clair, avec la frange teintée de gris et une ligne commune très-marquée, d'un noir violâtre, suivie d'une teinte d'un brun-jaunâtre, marquée sur chaque ner- vure d'un petit trait blanc; cette ligne fortement coudée sur la l'aux supérieures. Celles-ci à bord terminal arrondi, ayant eu outre une extra- basilaire coudée sur la sous-costale et un petit point cellulaire. Les infé- rieures ayant un coude arrondi sur la 2, et le bord qui la précède légère- ment convexe. Dessous pâle, non saupoudré, avec les dessins du dessus effacés. Brésil? Un cf. Coll. Gn. Gen. APICIA Gn. Chenilles ramiformes, rases, lisses, à trapézoïdaux non saillants, à tête grosse, à partie postérieure non renflée. — Chrysalides lisses, luisantes, à partie posté- rieure aiguë. — Antennes pectinées jusqu'aux trois quarts, puis brusquement filiformes (une seule espèce les a filiformes dans toute leur longueur). — Front arrondi, peu saillant. — Palpes des Gynopteryx. — Tibias postérieurs plus ou moins renflés, a éperons courts et écartes. — Ailes soyeuses ou veloutées, à frange moyenne, à bord terminal plus ou moins coudé au milieu, mais non Lépidoptères. Tome 9. 6 82 ENNOMlDiE. écliancré, traversées par une lirjne commune, oblique, droite: celles des çf à apex obtus ou carré; celles des 9 " "P^-^ '"5"' etfalqué. Voici un genre bien nombreux et qui lient des Drepanodes, des Gynop- teryx et des Epione. On voit qu'il s'en distingue par la forme des antennes qui ont le sommet filiforme, le front, le renflement des tibias postérieurs, et d'autres caractères encore. Chez lui, les femelles sont encore plus diffé- rentes des mâles que chez les Epione, et celte différence est souvent si grande qu'il faut avoir pris les insectes accouplés pour se persuader qu'ils appartiennent à la même espèce. Je connais irop peu de chenilles pour dire quelque chose de général sur les premiers étajls. Quant à l'état parfait, les Apicia sont d'assez beaux insectes, dont le dessin est quelquefois fort joli, quoique leurs couleurs soient moins vives que celles des Epione. Elles habitent toutes l'Amérique, et, à la quantité qu'on en reçoit dans les envois un peu considérables provenant de ces contrées, il est facile de deviner que le genre est très-nombreux en espèces. Ceci m'est un motif de ne pas le di- viser en groupes quant à présent, car il est évident qu'ils se trouveraient bouleversés par des espèces intermédiaires. Les auteurs ont connu quelques Apicia. M. H.-Schœffer, qui en figure deux, et peut-être trois, les place dans autant de genres différents. I i6. Apicia Cayennaria Gn. pi. 5 fig. 2 et 3. (if 25"'™. Ailes d'une couleur d'os grossièrement pointillée de noir, avec la ligne coudée d'un brun-marron et toute la partie qui la suit aux ailes supérieures, mais la moitié seulement aux ailes inférieures, d'un gris ardoisé violâtre, nuage; le bord terminal teinté de brun, ainsi que la frange. Supérieures ayant la ligne cotMlée brisée en angle aigu sur la 2', puis droite. Au-dessus de l'angle, un petit point noir entouré de gris. Une ligne extrabasilaire d'un brun-cannelle, arquée et sinuée. Un point cellu- laire noir. Plus loin un trait costal triangulaire, oblique, d'un brun-can- nelle, se dirigeant vers la coudée, dans laquelle il se fond par une nuance brune. Ailes inférieures avec une seule ligne, un peu arquée. Dessous des quatre d'un jaune d'ccre avec une bordure commune, très-nette, sembla- ble, d'un gris-noirâtre teinté à la fois de roux et de vioIàtre, et marqué à l'apex d'une taclie blanchâtre. De gros atomes noirs sur le disque. La 9 "3 point de bordure en dessus, mais elle est lavée de brun-can- nelle qui s'étend jusqu'au milieu de l'aile, et l'apex seul est teinté de gris. Les atomes noirs sont plus nombreux. La ligne ou ombre médiane est mieux marquée et se perd moins dans la coadée. En dessous, la bordure reparaît, mais plus rousse, moins violâtre. Les atomes du disque encore plus gros. L'apex des ailes supérieures est falqué. Cayenne. Un cf, deux 9. Coll. Gn. ENNOMID^. 83 f 117. Apicia Alteraria Gn. Elle est, ainsi que la suivante, extrênienicnt voisine de la Cayennaria. Le fond des ailes du çf est plus clair, et moins fortement sablé chez les deux sexes La ligne commune est plus fine et droite, même aux infé- rieures. Son liseré clair est moins visible. La bordure parait plus nette, grâce au fond plus clair. L'ombre médiane se borne au trait costal, et laisse la coudée fine et sans ombre. L'exlrabasilaire forme un angle dis- tinct, sur la médiane. La femelle diffère par les mêmes caractères : c'est-à- dire qu'elle est beaucoup plus claire, qu'elle n'a point, à l'extrémité des ailes, cette teinte d'un brun-cannelle, et qu'on n'y aperçoit que des stries. En dessous, sa bordure est moins foncée et plus incertaine. Cayenne. Un çf, deux Ç. Coll. Feistliamel. Elle pourrait bien n'être qu'une variété de la précédente, mais il est évident qu'elle ne vient pas des mêmes localités. /118. Apicia Distycharia Gn. Je ne connais que le mâle. Il est encore plus clair et moins sablé que V Alteraria, et la bordure est encore moins foncée et moins nette. La cou- dée est très-visiblp, assez large, d'un brun fondu intérieurement. L'extra- basilaire est coudée sur la nervure médiane, mais elle ne nait point d'une tache costale, et il n'y a aucune trace de l'ombre médiane, même à la côte. Derrière la coudée, prés de l'angle interne, est une grande tache ou li- ture noire, liée par un trait à un petit point qui est au-dessus. Aux ailes inférieures, la ligne est un peu arquée. En dessous, la ligne médiane paraît un peu aux inférieures, ce qui n'a point lieu chez les deux autres. Cayenne. Un cf. Coll. Gn. J'en dis autant pour celle-ci que pour VAlteraria. Il g. Apicia Quartaria Gn. Je n'ai que la femelle. Elle est de la taille des précédentes, mais l'apex est un peu plus falqué. Le fond de l'aile est d'un teslacé clair, fortement et également sablé d'atomes noirs. La ligne coudée est secde distincte et encore se perd -elle dans le sablé, aux ailes inférieures. Aux supérieures elle est très-fine, très-droite, et suivie, avant l'angle interne, d'une tache noire arrondie et d'une autre beaucoup plus petite placée entre 2 et 5. Le dessous des ailes est d'un jaune-ochracé pâle, avec une large bordure d'un gris-violàlre, limitée aux supérieures par la ligne coudée ; mais tout cela est si chargé d'atomes que ces deux couleurs ne sont pas bien distinctes. Brésil. Une Ç. Coll. Gn. 84 ENNOMIDjE. Il 1 20. Apicia HpjyauRiA Gn. Je ne connais que la 9- 34mm. Ailes d'un gris-testacé fortement strié de gris-olivâtre, avec tout l'espace terminal de cette dernière couleur : ces deux nuances séparées par la coudée qui est droite, fine, blanchâtre et liserée de foncé intérieu- rement. Base des supérieures plus claire et plus striée, avec une extraba- silaire ombrée, épaisse, arquée, et un petit point cellulaire. Dessous d'un jaune-fauve très-strié et presque recouvert de gris, surtout aux inférieu- res, avec la même bordure qu'aux supérieures; les quatre avec un point cellulaire. Brésil. Une 9. Coll. Gn. i 121. Apicia Arnetaria Gn. Je n'ai que la 9 • 34mm, Ailes d'un testacé clair, sablé de brun et teinté d'olivâtre par places. Coudée très-nettement ombrée de brun-olivâtre fondu, formant un angle très-aigu surmonté d'un point foncé, puis droite aux supérieures, un peu arquée et comme brisée aux inférieures, où elle louche presque un petit point cellulaire. Premières ailes ayant en outre une exlrabasilaire sinueuse, mais arrondie et éloignée de la base, en sorte que, dans sa dernière moitié, elle ne laisse pas plus de 2™" de distance entre elle et la coudée. Dessous d'une seule couleur et semblable au dessus, seulement la coudée y forme un angle bien plus obtus, un trait noirâtre remplaçant la pointe du dessus. Brésil. Une 9. Coll. Gn. 122. Apicia Ovaria Gn. Je ne connais que la 9* /i^Qmm, Elle se distingue de toutes les autres par la forme de ses ailes, les supérieures ayant le coude de la 1 très-aigu et aussi prolongé que la pointe apicale, et les inférieures étant notablement prolongées à l'angle anal, mais n'ayant point de coude au milieu. Le fond est d'un gris testacé un peu olivâtre, uni, avec toutes les nervures finement découpées en clair. La ligne commune est à peine visible, et indiquée par un point sur chaque nervure. L'extrabasilaire est fine, blanchâtre et en zigzags prononcés. Les supérieures ont un point cellulaire ovale, noir, bien plus gros que chez les précédentes. Le dessous est presque uni, sans lignes ni taches. Brésil. Une 9. Coll. Gn. Cette espèce est assez différente de ses voisines. Est-elle bien à sa place ici? ENNOMID£. 85 123. Apicia Spinetaria Gn. 35mm. Ailes d'un testacé très-clair, finement saupoudré, uni et sans bordure plus foncée, à lignes très-fines et plus marquées sur les nervures: supérieures ayant l'apex très-légèrement falqué et le coude du bout de lai saillant, quoique obtus, et dépassant le niveau de l'apex. A la côte, près de celui-ci, sont deux litures noirâtres, tendant à former une tache semi-cir- culaire. Le point cellulaire des quatre ailes est bien marqué. Souvent il y a à l'angle interne une tache arrondie noirâtre. Femelle ayant l'apex aigu et très-falqué. L'espace qui suit la ligne cou- dée est souvent plus obscur et plus strié que le fond. Il n'y a point de tache à l'angle interne des premières ailes, et les litures costales ne sont qu'indiquées. L'angle de la coudée est assez aigu sur la 2', mais déjà un peu brisé sur la 1'. Amérique septentrionale, Brésil. Deux cf , deux 9* Coll. Mus. et Gn. I^ïi^. Apicia Pr^ustaria Gn. Je ne connais que la 9 • ÛOmm. Elle est aussi très-facile à distinguer des autres. Ses ailes supé- rieures ont l'apex bien prolongé et falqué, entièrement rempli de noir, et il en part une ligne commune épaisse, géminée, noire et droite, qui tranche fortement sur le fond, lequel est uni et sans bords plus foncés, d'un gris carné ou jaunâtre très-clair, finement saupoudré çà et là. Derrière la ligne sont quelques taches noirâtres espacées, plus ou moins visibles. Un petit point cellulaire noir. Le coude des premières ailes est peu saillant. Le dessous est semblable, mais d'un ton plus coloré. La ligne des inférieures est en partie effacée. Brésil. Deux 9. Coll. Mus. et Gn. Cette espèce, aussi un peu différente des autres pour l'allure, rappelle en dessus les Platypteryx, en dessous les Aspilates. ] 125. Apicia Trifilaria H.-S. Herr.-Sch. exot. 337. 28™™. Ailes d'un blanc-testacé avec des stries espacées et la ligne ordi- naire brune, géminée, tremblée et comme denticulée. Elle est suivie de quelques taches noirâtre», interncrvurales, et, à l'angle interne, d'une li- ture oblique de même couleur. Deux points costaux remplacent la tache semi-circulaire. L'extrabasilaire est fine et coudée comme chez les précé- dentes (M. Herrich la figure droite). Les ailes inférieures ont une ombre 86 ENNOMID^. Tague et striée, entre la ligne et le bord. Tous ces dessins sont à peu près semblables en dessous. Pour la forme, toutes les ailes ont, au milieu, un coude obtus comme chez Spinetaria. Colombie. Un cf. Coll. Gn. ¥126. Apicia Lintearia Gn. pi. 12 fig. 1. 34ram, Ailes couleur d'os, coudées sur la 2, avec les deux côtés cou- pés droit : les supérieures finement saupoudrées, coupées carrément de l'apex à l'angle de la 2, ayant tout l'espace terminal d'un gris-ardoisé vio- lâtre tranché, séparé du fond par une ligne ondulée, d'un gris de lin, bordée intérieurement d'une bande d'un brun de bois nettement coupée et même plusfoncée intérieurement. L'angle que forme la ligne est court et elle-même naît d'un point costal noir. Ailes inférieures couvertes de petites stries très- fines, avec la ligne des supérieures droite. L'espace terminal concolore, mais divisé par une ombre brunâtre plus striée et ardoisée seulement à l'angle externe. Le dessous a le dessin affaibli du dessus, et la ligne des supérieures n'est point bordée d'une bande. — $ plus grande, plus pâle, ayant la teinte violâtre terminale presque nulle, et l'apex des supérieures aigu, mais peu falqué. Brésil. Trois cf, une $. Coll. Mus. et Gn. /127. Apicia Polyghapharia H. S. Herr.-Sch. exot. 369. 27""n. Ailes élroifes, ayant un angle très-marqué au bout de la 2, d'un testacé-jaunâtre : les supérieures sablées de noir, avec l'espace terminal teinté de violâtre, et la ligne fine, aussi violâtre, marquée de points noirs sur les nervures. Cette ligne est plus rapprochée du bord que chez les au- tres espèces, et forme non un angle, mais un coude arrondi de la 1 au som- met. Ailes inférieures couvertes de stries longues, d'un brun-canaelle, avec une bandelette claire, surmontée d'une ombre d'un brun-cannelle, et une liture noirâtre au-dessus de l'angle anal. Antennes filiformes. Tibias pos- térieurs non renflés. Brésil. Un beau o". Coll. Mus. Malgré la différence des antennes et des tibias, cette espèce est si voi- sine de la Lintearia, qu'elle ne peut en être séparée, quoique M. Herrich en ait fait un genre à part [Microgonin] . Au reste, il donne sous le même nom générique une espèce toute différente (voyez Filameniaria), ENNOMID^, 87 n 28. Apicia Exabaria Gn. 30mm. Ailes ayant toutes un angle très-marqué au bout de la 2, elle bord terminal droit de chaque côté : d'un testacé pâle, nuancé de carné derrière la ligne commune &t de vert-olivâtre avant elle : les supérieures saupoudrées d'atomes clair-semés, les inférieures chargées de stries trans- versales grises. Ligne ordinaire fine, liserée de noir, remontant en s'ar- rondissant jusqu'à l'apex, et précédée, dans le haut, d'une teinte verte sui- vie d'une série de points ou taches inégales noires. Deux lilures noires costales avant l'apex. Ligne des inférieures droite, ombrée d'une nuance verte et surmontée du point cellulaire, qui est gros et arrondi. Dessous d'un ochracé très-pâle et sablé, avec une bordure grise s'effaçant au bord ter- minal et donnant naissance, aux supérieures, à une bandelette gris-noir, qui va de la cellule au milieu du bord interne. — Ç semblable, mais avec l'apex un peu plus aigu. BrésiL Un cf, une 9. Coll. Mus. t 129. Apicia Jaspidaria Gn. pl.lllig.^ L. • 35""". Ailes dentées : les supérieures avec un coude au bout de la 2, les inférieures à dents profondes dissimulant le coude : les quatre d'un ochracé pâle, varié de carné sale et de vert-olive clair, disposé par bandes. La ligne du milieu fortement dentée, précédée d'une teinte olive et suivie d'un large espace carné, après quoi le bord redevient olive et est séparé, aux inférieures, par ime ligne claire ondulée. Supérieures ayant en outre deux points costaux et une liture avant l'angle interne,, noirs. Dessous d'un jaune-paillé, marbré et jaspé d'olive clair, avec la ligne du milieu d«ntée et comme ponctuée sur les nervures, et un point cellulaire, noirs. Brésil. Deux cf. Coll. Mus. Facile à distinguer de toutes les autres par ses ailes inférieures forte- ment dentées. |i3o. Apicia FtJNDARiA_,Gn, 35mm_ Ailes soyeuses, d'un gris-jaunâtre clair, avec une ligne commune d'un jaune un peu olivâtre, droite, très-distincte, mais mal arrêtée sur ses bords et légèrement éclairée en arrrère, partant de l'apex qui est teinté de la mê«(ne couleur. Supérieures à apex un peu falqué et à bord terminal renflé au milieu, ayant une extrabasilairepeu visible, brisée en angle pro- longé sur la médiane. Dessous d'un jaune-serin sale, un peu sablé de gris, sans lignes, mais avec une bordure d'un gris-noirâtre peu arrêtée et échan- crée à l'apex, et une éclaircie terminale grise. Jambes postérieures renflées. Brésil? Un o^. Coll. Gn. Je ne connais pas la 9* ■■'^l^.«^^^«"i-^v5' 88 ENNOMID^E. D'un gris plus foncé, un peu olivâtre, à nervures plus claires. La ligne d'un jaune vif, suivie de taches internervurales noirâtres, peu marquées. Dessous d'un jaune d'or vif, avec la bordure plus arrêtée. Tibias postérieurs , moins renflés et surtout moins fusiformes. Brésil. Un (f. Coll. Gn. |i3i. Apicia Impexaria Gn. /.-">. ^ Elle est extrêmement voisine de la Fundaria et surtout de sa variété A; mais elle est entièrement marbrée de stries et de nuages olivâtres. L'extra- basilaire n'est pas anguleuse, mais arrondie. La ligne commune est plus fine, moins vague et plus arrêtée, et sa partie jaune ne forme qu'un mince filet. Le bord terminal des supérieures est teinté de noirâtre, et on voit trois taches ou litures entre lui et la coudée. En dessous, le fond jaune est strié de brun, la bordure indistincte ou plutôt réduite à une teinte noi- râtre peu étendue, surtout aux inférieures; mais, aux supérieures, elle est précédée d'un trait ou ligne noirâtre, arquée, qui va de la côte à la 1, où elle rejoindrait la ligne du dessus si celle-ci était visible. Les jambes posté- rieures sont très-fortement renflées. Colombie. Un cf. Coll. Gn. Il est diflicile de décider si cette espèce est une simple variété locale de Fundaria, ou si, au contraire, la var. A de cette dernière forme une troi- sième espèce. I i32. Apicia JuNCTURARiA Gn. } '■ r Je n'ai vu que la 9» et j'ai pensé un moment qu'elle pouvait être celle de la Fv/ndaria; mais malgré les difl"érences sexuelles dans ce genre, celle- ci est si tranchée, que je n'ose les réunir. 38™". Ailes d'un jaune-serin clair sans stries, avec une large bordure et l'espace basilaire des supérieures d'un gris-carné : ces deux couleurs sé- parées par une ligne commune d'un brun-marron, fine, très-nette, droite et partant de l'apex aux supérieures, un peu courbe aux inférieures. Celles- ci ayant le bord terminal teinté de jaune. Supérieures ayant l'extrabasilaire très-arquée, et plutôt arrondie qu'anguleuse. Leur dessous à base concolore, avec la boidure arquée, et croisée par la ligne du dessus, qui est droite et passe tout auprès. Bordure des inférieures presque nulle. Amérique septentrionale? Brésil? Une $. Coll. Gn. ENNOMIDiE. 89 i33. Apicia Incopularia_ Gn. ^ / J <3 i Cette espèce, dont je n'ai vu que la femelle, pourrait aussi être celle d'une des précédentes; mais les motifs que je viens d'exposer à l'article de la Junciuraria m'empêchent de les réunir. Je ne pense pas, d'ailleurs, qu'elles viennent de la même localité. Je la décrirai comparativement à la Junciuraria. 36""". Ses ailes sont plus anguleuses et plus aiguës à l'apex. Leur fond est d'un jaune un peu verdàtre et couvert de petites stries plus foncées. La teinte carnée est également couverte d* petites stries brunes, et tous les bords sont d'un ton plus olivâtre que l'espace médian. La ligne com- mune est presque droite sur les inférieures. L'extrabasilaire forme un au- gle sensible sur la nervure médiane. Le dessous répond au dessus, mais les bordures y sont très-vagues, et celle des supérieures est limitée par la ligne du dessus qui se courbe en arc au sommet, comme chez Vlmpexaria. Habitat? Une 9. Coll. Gn. Gen. SCARDAMIA Gn. Chenilles — Antennes des ç^ peclinécs, à lames minces. — Palpes très- épais, squammeux, contigus, dvpassanl peu le front, à 3^ article très-court et en boulon, — Front carré, plat, velouté. Vertex saillant, rectangulaire. — Abdomen crête sur les deux premiers anneaux. — Tibias postérieurs non ren- flés et même grêles, à éperons longs. — Ailes veloutées en dessus, soyeuses en dessous, entières, arrondies, sans coudes, angles ni écliancrures, à franges assez longues et velues, ayant les deux lignes visibles, même aux inférieures; leur dessous plus pâle et presque sans stries, à dessins moins vifs que le dessus. Ce genre, composé d'une seule espèce indienne, se dislingue de tous ses voisins par des caractères nombreux et positifs :1a forme delà téte^ l'abdo- men crété, etc.; mais il n'en diffère point pour la nervulation. A la forme des ailes près, il a d'assez grands rapports avec nos Epione, et les dessins du dessous ainsi que ses lignes métalliques le rapprocheat de notre Ves- pertaria. ScARDAMIA MeTALLARIA Gn. 26"'™. Ailes arrondies, d'un fauve mêlé de jaune d'or et glacé de carné vlolâtre, avec deux fines lignes communes un peu arquées, mais non flexueuses, d'un gris métallique luisant, et une série terminale de points semblables. Côte des supérieures d'un gris-violàtre. Dessous d'un jaune ochracé, sans stries, avec une large bordure d'un carné-violâtre, limitée par la seconde ligne qui est un peu plus foncée. Un gros point cellulaire go ENNOMlDiE. noirâtre. Vertex mi-parti de vioiâtre métallique et d'orangé. Collier bordé du même vioiâtre. Inde centrale. Un cf. Coll. Gn. C'est un cas rare dans celte famille que la continuation bien nette de la ligne extrabasilaire sur les ailes inférieures. Gen. MELINODES H.-S. Herr.-Sch. exot. Je n'ai pas vu ce genre en nature, mais il me paraît voisin de mon G. Scardamia. Toutefois, les antennes ne sont point pectinées, l'abdomen n'est pas crête, les lignes des ailes ne paraissent pas métalliques, etc. Quant aux pattes, à la forme du front, du veriex, des palpes, etc., il n'en est nulle- ment question dans le tableau synoptique où le genre est indiqué plutôt que caractérisé. |i35. Melinodes Detersaria H.-S. Herr.-Sch. exot. 312. 25mm, Ailes arrondies, d'un fauve-orangé mêlé de jaune d'or : les su- périeures avec la coudée fine, droite et verticale, suivie d'une large teinte d'un gris-violet, qui est limitée par une subterminale très-sinuée; les infé- rieures avec la même ligne trcs-fortemcnt coudée, suivie d'une légère om- bre violette et, à l'angle anal, de deux taches blanches arrondies, surmon- tant deux chevrons blancs. Colombie. Gen. PRIOCYCLA On. Chevilles — Antennes des çf peclinées jusqu'au sommet, à lames régu- lières et conliguës par leur extrémité. — Palpes droits ou incombants, dépas- sant le front, à 3° article distinct et aigu. — Front plat. — Collier redressé. — Valves abdominales larges et écarlées, — Pattes courtes : les tibias postérieurs courts, non renjlés, mais à éperons robustes. — Ailes nébuleuses en dessus, à couleurs vives en dessous : les supérieures dentées et coudées à la fois ; les infé- rieures très-profondément dentées, sans coudes ni angles, mais avec la dent de la cellule plus profonde. Une seule petite espèce américaine compose ce genre qui tient beaucoup des Epione, et ce n'est pas sans surprise que je vois M. Herrich la faire figurer dans le genre Gnophos^ avec lequel elle n'a certainement aucun rap- ENNOMID^. 9 1 port , si ce n'est par les dents des ailes , qui sont même d'une toute autre nature. i36. Priocycla Armataria H. S. Herr.-Sch, exot. 373. 374. 28°"». Ailes très-dentées, d'un brun-carné, avec la moitié postérieure teintée de violâtre : ces deux nuances séparées par une ligne médiane flexueuse, foncée, précédée d'une teinte biune fondue. Supérieures ayant en outre deux lignes droites et obliques, dont la seconde précède immé- diatement la ligne flexueuse. Inférieures ayant la partie violâtre divisée au milieu par une ombre parallèle à la ligne. Dessous strié, avec une seule ligne très-nette au milieu, partageant l'aile en deux coideurs : le jaune orangé et le liias clair, avec le bord orangé. La 9> d'après la figure de M. Herricli , est la plus grande. Ses dents sont encore plus profondes. La première ligne oblique des supérieures est flexueuse, et la seconde n'existe pas. New-Yorck. Un o^. Coll. Edw. Dbday. Gen. TMERAPIS Hb. Hb. Vcrz. p. 287 — Leder. = Pericallia Herr.-Sch. (non Steph.) = Ennomos Treits. Bdv. Dup. Chenilles assez courtes, sans éminences, épaisses, cylindriques, non atténuées, point rarni formes ; à tête petite, aplatie, rétraclile, à anneaux plissés; vivant sur les arbrisseaux. — Chrysalides courtes et obtuses, renfermées entre des feuilles. — Antennes des çj^ garnies de lames longues, minces et pubescentes ; celles des Ç monili formes^. — Front saillant, mais arrondi et obtus. — Palpes courts, à articles indistincts, à sommet obtus et comme tronqué. — Trompe Irès- courle et grêle. — \" article des tarses antérieurs plus long que le tibia. Tihias postérieurs un peu renflés, à tarses mutiques. — Abdomen des çf terminé par un bouquet de poils élargi. — Ailes larges, mates, fortement striées, à ligne coudée commune, rapprochée du bord et simplement arquée: les supérieures profondément échancrées sous l'apex, qui est falqué et très-aigu ; les inférieures courtes, à dents régulières, prononcées et presque éqalcs. — Ç plus petites que les cf. Ce genre, composé d'une seule espèce européenne, est bien tranché sous tous ses états. La chenille a un aspect propre et rappelle un peu celles des Abraxas. C'est assez dire qu'elle n'a point de rapport avec ces oliendles d'En- nomides qui ressemblent à de pctiles branches garnies de bourgeons. Elle se nourrit exclusivcmeni d'Evonymus, et éclôt deux fois par an. Les mœurs du papillon n'ont rien de particulier. g2 ennomidjE. C'est M. Her.-Schœffer qui a isolé ce genre, mais il a emprunté à tort, aux Anglais, le nom de Pericallia que ceux-ci ne sauraient avoir donné à une espèce qui ne se trouve point en Angleterre, et qu'ils ont employé pour un autre genre très-distinct (Voy. plus loin). Hubner l'avait, du reste, déjà consacré à désigner un genre de Chclonides (Verz. p. 182), mais qui ne sau- rait soutenir l'examen, 137. Therapis Evonymaria W.-V. Wien.-Verz. F-5 — Hb. 31, 426-3S — Treits. I p. 67 — Dup. IV p. 165 pi. 145 f. 3 — Bdv. 1439— Herr.-Sch. p. 48 — Led. Larv. Hb. SS™™. Ailes d'un ocliracé clair, saupoudré d'atomes noirâtres, avec une large bordure plus foncée et plus saupoudrée, nettement limitée par une ligne peu marquée, que précède une série de points noirs nervuraux. Une ombre médiane noirâtre très-trancliée, surtout à la côte des supérieures. Celles-ci ayant le bord très-saiilant entre 1 et 1', et l'échancrure noire. In- férieures très-dentées. Dessous plus foncé, avec les dessins plus marqués. — 9 plus petite (31"™), d'un ochracé beaucoup plus foncé, avec la bor- dure et même toute l'aile supérieure d'un brun de cerf rougeâtre. Hongrie, Autriche, en mai et août. Uncf, une?. Coll. Gn. Jamais commune. La chenille est très-jolie, d'un gris-ardoisé, vermiculé de noir, avec la stigmatale et la vasculaire d'un jauiie-soufré, souvent lavé d'orangé. La dernière est coupée, au milieu de chaque anneau, par des taches d'un noir bleuâtre. La tête est concolore, et le ventre d'un noir brun. Elle vit sur Y Evonymus europœus. Gen. DREPANOGYNIS Gn. Chenilles — Antennes des ç^ fortement pectinées jusquau sommet, à lames longues et serrées. — Palpes dépassant notablement te front, larges, squammeux, comprimés, triangulaires, à ^'^ article non distinct. — Front très- déprimé, avec une légère saillie incombante entre les palpes. — Pattes à tibias non renflés, à tarses mutiques. — Ailes veloutées, à franges courtes : les supé- rieures à apex assez aigu chez les çf, très-aigu, prolongé etfalqué chez les 9 » les inférieures à dents obtuses chez les çf, aiguës chez tes 9 • Ce genre, composé jusqu'ici de deux, et peut-être même d'une seule es- pèce africaine, tient à la fois des Therapis et des Epione. Il se dislingue des deux par la forme de ses palpes, de son front, de ses ailes, etc. Les femelles se font remarquer par une coupe d'ailes tout-à-fait différente des mâles. ENNOMID^E. 93 J'y joins provisoirement un second groupe formé d'une espèce du Chili, dont je ne connais que la femelle, et qui devra probablement former un genre par la suite. Les ailes supérieures sont uniformes, un peu soyeuses, avec un angle au bout de la 2, aussi saillant que l'angle apical. Les inférieures sont plus claires, sans dessins en dessus (tandis qu'elles sont concolores et à dessins communs dans le genre typique), notablement plus étroites et à angle anal coupé carrément, etc. GROUPE L i38. Drepanogynis Mixtaria Gn. 35mm. Ailes d'un gris-testacé clair jusqu'à la coudée, puis d'un gris- cendré jusqu'au bord terminal, marquées de petites stries brunes, avec les deux lignes très-nettes, très-sinueuses et irrégulièrement dentées, bordées de ferrugineux et précédées d'une nuance fondue de cette dernière cou- leur : l'extrabasilaire formant trois dents arrondies, la coudée commune aux quatre ailes, irrégulièrement dentée, mais non rentrante. Derrière elle on voit, aux supérieures, trois taches noires, vagues: l'une entre 1' et 2', les deux autres entre 2 et 4. Dessous des quatre ailes d'un ton plus ferru- gineux, avec une seule ligne dentée. Cap de Bonne-Espérance. Un cf. Coll. Mus. Afrique centrale. Uncf- Coll. Gn. iSg. Drepanogynis Regularia Gn. Je n'ai vu qu'une femelle, qui est peut-être le sexe opposé de la Mixta- ria. Elle est plus grande (ZiO"™). La forme des ailes a été indiquée dans les caractères du genre. La couleur est d'un gris-tourterelle uni, avec une large bordure d'un gris plus noirâtre, mais fondue, et non limitée par la coudée, qui n'est qu'indiquée par une traînée d'atomes noirs très-vagues. Il en est de même de l'extrabasilaire. La pointe apicale est marquée d'un trait noir oblique, et précédée d'atomes noirs sur un fond clair. La frange est blanchâtre et marquée, sur la pointe de chaque dent, d'un point ferru- gineux. Des différences analogues s'observent en dessous. Cap de Bonne-Espérance. Une 9- Coll. Mus. >> GROUPE IL /i4o. Drepanogynis Eversaria Gn. Ennomos Cervinaria Blanch. 32"»™, Ailes supérieures d'un grisTcarné (café au lait), avec deux lignes écartées, peu marquées : la première vague, à grandes dents arrondies, q/J ENNOMlDiE. bornant l'espace basilaire qui est légèrement sablé d'atomes noirâtres ; la seconde assez nette, flexueuse, fine, d'un blanc-jaunâtre liseré de brun- roux, et coudée sous la côte. L'espace terminal est aussi marqué de traî- nées d'alomes noirâtres, surtout à l'apex. Un très-petit point cellulaire noir est suivi d'une ombre médiane vague et faible. Ailes inférieures d'un gris-blanc uni, sans dessins; leur dessous plus foncé, semé, sur le disque et vers le bord, d'atomes noirâtres assez grossiers, avec une ligne médiane dentée, d'un brun-roux, suivie de points blancs nervuraux. Dessous des supérieures clair, uni, sans atomes, avec une série de petits points nervu- raux blancs, ombrés de noirâtre. Chili. Une 9. Coll. Mus. On conçoit que je n'ai pu laisser à cette espèee le nom de Cervinaria, qui est employé depuis longtemps pour une espèce à'Eubolia. Gen. SYNNOMOS Gn. Chenilles — Antennes {des çf) Imigues et sélacées. — Palpes dépassant à peine le front, à 3^ article en bouton, mais distinct. — Front bombé, mais ras et sans toupet — Trompe robuste. — Pattes grêles, longues . les postérieures à tibias non renflés, à tarses Itérisiés d'épines. — Ailes larges, lisses, concolores, dentées: les supérieures aiguës et fuUjuées à l'apex, avec un angle aigu au bout de In 2 ; les inférieures ayant la dent de la 2 plus aiguë et plus saillante que les autres. Bien que je ne connaisse qu'un seul sexe, je suis obligé d'isoler ce genre, qui a des rapports à la l'ois avec le genre Drepanogynis et le G. Metanema; mais il se distingue du premier par ses palpes peu saillants; du second par sa trompe longue et bien développée ; des deux, enfin, par ses tarses épi- neux et ses antennes longues. La connaissance du mâle ajoutera probable- ment encore de nouveaux motifs de séparation. 4 1 . Synnomos Firmamentaria Gn. ûOi'm. Ailes concolores, d'un brun-violet semé d'écaillés d'un blanc glauque ou verdâtre, avec une large tache cellulaire arrondie de celte cou- leur, marquée au centre d'un point noir et d'écaillés isolées également noires, et une série subterminale de taches semblables arrondies, conti- guës, précédées de la ligne coudée, qui est accusée par des points nervu- raux de mêHie couleur, placés entre les ronds de cette série : le dernier plus large et non suivi d'une tache ronde. Supérieures ayant en outre deux taches correspondant à l'extrabasilaire. Dessous d'un gris-cendré, fine- ment strié, avec une bordure un peu plus foncée, précédée de petits points nervuraux clairs et une tache cellulaire noire et vague, aux quatre ailes. Cordova (province Vera-Crux) au Mexique. Une 9 • GoU. Gn. ENNOWIDiE. gS Gen. EPIONE Dup Dup. I p. 211 (1829) — Herr.-Sch. — Led. = Ennomos Treits. Bdv. Chenilles rainiformes mais say^s éminences, à 4* anneau élargi, à tête petite et aplatie; vivant à découvert sur les arbres. — Chrysalides moniliformes, mor- doiécs, très vives, renfermées dans un réseau, entre des feuilles. — Antennes pectinées jusqu'au sommet chez les çf, souvent également pectinécs chez les Q, mais à sommet plus aigu. — Palpes dépassant peu le front, droits, contigus, à arïîcles peu distincts — Trompe assez robuste.— Front bombé, mais sans toupet saillant. — Tibias postérieurs non renflés, à éperons égaux, longs et rapprochés. — Ailes veloutées, à franges moyennes, à bord terminal présentant dans son milieu un coude arrondi, presque toujours précédé d'une échancrure, à ligne commune arquée et flexueuse, souvent interrompue, naissant toujours avant l'apex. Le dessous aussi ou plus vivement coloré que le dessus. Ce genre^ créé par Duponchel, a été déjà modifié bien des fois par les *jteurs qui l'ont suivi. L'étude des exotiques me prouve que les morcelle- ments qu'on lui a fait éprouver ne sont pas avantageux, et ne peuvent s'ap- pliquer qu'aux espèces européennes. Je me borne donc à diviser le genre en deux groupes. Le premier est celui qui contient nos espèces d'Europe, mais il n'est pas des plus homogènes. Ainsi, notre Advenaria a la fmnge longue et en- trecoupée, et l'échancrure des ailes inférieures anguleuse, tandis que la Vespertaria et VApiciaria ont les franges courtes et unies, et les échan- crures arrondies ou dentées. L'une de ces deux dernières espèces, si voi- sines pourtant^ a les lignes simplement ondulées et partant presque de l'apex, tandis que l'autre les a fortement sinueuses et parlant des 5/i de la côte. Enfin, ce qui n'est pas sans importance, la femelle de la première est très-différente du maie, tandis que, chez la seconde, comme chez V Advena- ria, les deux sexes sont semblables. Le deuxième groupe est exclusivement composé d'espèces africaines. Les antennes des femelles sont garnies de lames, moins longues, il est vrai^ que celles des mâles. Les ailes supérieures ont le bord terminal irés-convexe, mais l'apox peu prolongé et peu ou point faUiué. Les inférieures sont arron- dies, et il faut de l'attention pour y distinguer l'échancrure, qui est fort petite. Les premiers états des Epione ne nous sont connus que dans le premier groupe ; encore, les chenilles ne sont-elles pas communes, et est-on obligé de les élever d'œufs pour se les procurer en certaine quantité. Les papillons n'ont pas des mœurs bien tranchées. Ils habitent surtout les bois. Quelques- uns ont deux générations. Mndecassaria Bdv. Faun. Mad. p. 114, que je n'ai pas vue en nature, 96 ENNOMID^. appartient probablement à ce genre. Cependant, il n'est point question, dans sa description, de la forme des ailes. Aulicaria Herr.-Sch. fig. 544, que l'auteur a reconnue depuis être exotique, est peut-être aussi une Epione; mais comme la figure n'est accompagnée d'aucun texte, je ne puis rien assurer. GROUPE I. (Euchlœna Hb.) 142. Epione Vespertaria Lin. Lin. 224 — Fab. 74 — Stepb. p. 204— Wood 535 — Led. = Reparte daria Hufn., Berl. Magaz. — Naturf. = Afflniaria Bork. 55 = Paral- lelaria Wien.-Verz. F-15 — Schr. 1634 bis — Hb. 43 — Traits. I p. 31 — Dup. IV p. 216 pi. 148 f. 2 (cf, non 9) — Frey. Beitr. pi. 42 — Bdv. 1443 — Herr.-Sch. p. 49 = Apiciaria var. Esp. pi. XV fig. i, b, 6. Larv. Hb. Treits. Europe centrale, en juillet. Toujours bornée à certaines localités, soit en France, soit en Angleterre. Coll. dlv. Je l'ai prise à Herblay (Sein% et-Oise). — Les (f ne varient pas. Les 9 sont d'un ton plus ou moins pâle. Il me paraît certain que c'est bien cette espèce que Linné a décrite sur un individu de Portugal, communiqué par Vandelli. Les auteurs allemands en doutent, parce que Linné dit : alis suhgriseis, mais cela prouve seule- ment qu'il a vu un exemplaire décoloré, comme Hubner lui-même en a figuré un. N'oublions pas d'ailleurs qu'il dit aussi: subtus... magis flavi- cans, ce qui prouve que cet exemplaire avait gardé sa couleur du côté où il n'avait pas été exposé à la lumière. 143. Epione Apiciaria W.-V. Wien.-Verz. F-14 — Schr. 1634 — Bork. 54 — Esp. pi. XV fig .3 — Hb. 47 — Haw. p. 295 — Treits. I p. 34 et Sup. p. 170 — Dup. IV p. 213 pi. 148 f. 1 — Lyonnetp. 276 pi. 28 fig. 16-21 —Frey. Beitr. pi. 102 — Steph. p. 203 — Wood 534 — Bdv. 1442 — Herr.-Sch. p. 49— Led. — Dbd. — Lab. 81 = Vespertaria Don. VH pi. 233 fig. 3 (non Lin.) Larv. Treits. Lyonnet, Frey. Toute l'Europe, en juillet, puis en septembre. Plus commune et plus répandue que Vespertaria, quoique jamais très-abondante. Coll. div. ENNOMID^E. gj n i44- Epione Acuminaria Ev. Eversm. BuU. Mosc. 1851 p. 636. Je ne l'ai pas vue. M. Eversmann dit qu'elle a la coupe de VApiciaria^ à laquelle elle ressemble parfaitement pour la couleur et le dessin, mais qu'elle est deux fois plus grande, que ses ailes sont plus oblongues, avec l'apex des supérieures plus aigu. Autour du lac Noor-Saisan. 145. Epione Incaria Gn. Je ne connais que la femelle. 26'"™. Ailes d'un fauve sale, strié, avec une large bordure d'un gris- violâlre, limitée par une ligne droite aux supérieures, où elle se continue jusqu'à la côte, en laissant une éclaircie apicale fauve derrière elle, un peu flexueuse et encore plus large aux inférieures. Les premières ayant, en outre, une ombre extrabasilaire arrondie. Dessous des inférieures trés-strié, sans bordure, avec un trait cellulaire et une ligne médiane assez fine et peu marquée. Pour la forme, les supérieures ont l'apex plus aigu et plus falqué que VApiciaria et le coude de la 2 plus anguleux ; les inférieures ont aussi l'angle de la 2 plus marqué, et l'échancrure qui le précède est beaucoup moins profonde. L'angle anal est plus prolongé. Van Diemen. Une 9- Coll. Mus. i46. Epione Advenaria Hb. Hb. Beitr. II pi. 3 fig. Q— Bork. 56— Esp. pi. XVI f. 1-3 — Hb. 45 — Haw. p. 296 — Frey. Beitr. pi. 120 — Traits. I p. 36 — Dup. IV p. 219 pi. 150 f. 5 — Steph. p. 204 — Wood 536 — Bdv. 1444 — Herr.-Sch, p. 49 — Lab. 80. Larv. Treits. Frey. Assez commune dans les bois de l'Europe centrale et boréale, en mai et juin. Coll. div. Toutes les figures que nous avons de celte espèce sont reconnaissables, mais aucune n'est parfaite. Lépidoptères. Tome 9. ()R ENNOMID^. Z' i47- Epione Transvisaria Gn. 30nim. Ailes presque transparentes, jaunâtres, irisées, faiblement striées, avec un petit point cellulaire et une large bordure mate d'un gris-carné, nettement découpée sur la partie transparente par une ligne fine d'uH brun-roux. Cette ligne, ainsi que la bordure qui la suit, forment aux quatre ailes un sinus très-profond entre 2 et h, plus un petit entre 1' et 2'. Des- sous plus clair. — Antennes pectinées, même chez la 9• Pays des Naraaquois, Afrique centrale. Une 9- Coll. Gn. GROUPE 11. t il\^. Epione Cambogiabia Gn. 32nin. Ailes d'un beau jaune soufré ou gomme-gutte, aspergées çà et là d'atomes bruns : les supérieures ayant un coude obtus au bord terminal, avec deux taches exlrabasilaires superposées et une large bordure sinuée, mais n'atteignant pas l'apex, d'un brun-violet. Ailes inférieures courtes et sinuées, avec une très faible échancrure, presque blanches, avec une bor- dure semblable à celle des premières ailes, mais plus pâle, et bornée par une ligne qui est double et dentée jusqu'à moitié. Tous ces dessins plus pâles en dessous. Antennes médiocrement pectinées. — 9 semblable. Cap de Bonne-Espérance. Un (f. Coll. Mus. Pays des Namaquois. Une 9- Coll. Gn. A. Point de bordure d'un brun-violet, et seulement une ligne faible et peu prolongée, indiquant sa place. Cap de Bonne-Espérance. Une 9- Coll. Mus, Elle ne provient pas du même envoi. Serait-ce une espèce différente? 1/19. Epione Serinaria H. -S. Herr.-Sch. exot. 365. N'ayant pas vu cette espèce en nature, je n'aflîrme pas qu'elle appar- tienne à ce genre. M. Herrich en fait soii genre Plagodes. Elle paraît voisine de la var. A Je la Camhogiaria, mais n.on marquée d'atomes. La côte est rosée entre les deux lignes. L'extrabasilaire forme un angle très-marqué sur la nervure médiane ; la coudée n'est pas suivie d'une bordure, mais seulement d'une tache brune, au bord interne. Les ENNOMIO^. 99 ailes inférieures sont blanches, avec une bordure jaune, et une liture abdo- minale brunâtre au-dessus. Cincinnati (PUats-Unis). i5o. Epione Biviaru Gn. 30°>™. Ailes d'un jaune-soufrc, avec quelques atonies plus foncés: les supérieures avec deux lignes obliques, droites, parallèles, fines, grises, dont la plus longue va du bord interne à la côte avant l'apex; les infé- rieures plus pâles, avec une seule ligne. Dessous plus pâle, plus sale, avec les ligues d'un rouge-brun : celle des inférieures bien entière et dentée. Pattes d'un rouge-violâlre. Cap de Bonne-Espérance. Deux (f. Coll. Mus. et Gn. i5i. Epione Paucaria Gn. 28""". Ailes supérieures d'un jaune soufré, avec deux lignes à peine visibles et disposées comme chez la Biviaria. Ailes inférieures presque blanches, très-légèrement teintées de rougeàtre, avec l'angle anal jaune, sans dessins. Dessous des supérieures teinté de rougeàtre, surtout à la côte, avec l'apex et la frange jaunes. Dessous des inférieures d'un blanc-jaunâtre uni. Antennes très-peclinées. Pays des Namaquois. Un cf. Coll. Gn. i52. Epione Antennakia Gn. 30™™. Ailes supérieures d'un fauve très-fortement saupoudré de rouge- brique, avec un point cellulaire et deux lignes d'un brun-violet, disposées comme chez Biviaria, mais dont la première est moins visible. Ailes infé- rieures d'un carné sale, sans dessins. Leur dessous aussi foncé que celui des supérieures, avec un petit point et un commencement de ligne. An- tenues à lames très-longues et si fortement pectinées, qu'elles paraissent plumeuses. Pays des Namaquois. Un cf. Coll. Gn. Gen. IIYFERYTHRA Gn. Chenilles — Anlennea des çf tcçjuliéiement pectinees justjuaux trois quarts, puis filiformes ; celles des $ sétacées. — Palpes très développés, dépas- sant beaucoup la tête cl disposes en bec aigu : le dernier article très-disltnct, nu, aii/u et diriijé en avant. — To-upel frontal triancfulaire, s'avançant en pointe jus(/u aux pulpes. — Pattes trcS- longues, grêles : les postérieuies à tibias lOO ENNOMID.E. non renflés, une fois et demie plus longs que lu cuisse, à ergots longs. — Abdo- men des ç^ grêle, atteignant au moins l'angle anal et terminé carrément par un bouquet de poils épanouis. — Ailes non anguleuses, à dessins plus pronon- cés en dessous : les supérieures à apex aigu, mais non falqué, avec la frange blanche au-dessous ; les inférieures dentées ou subdentées. — 2 et 3 partant du même' point. — Ç plus grandes et à dessins plus nets que les cf. On n'a pour ce genre que l'embarras dans le choix des caractères, dont deux ou trois seuls le rendraient parfaitement reconnaissable. Il habite à la fois l'Inde et l'Aménque, et il y a les plus grands rapports entre les es- pèces de ces contrées si éloignées. L'attention se portera naturellement sur deux particularités que présentent tous les mâles. La première consiste en une sorte de disque soyeux qui se remarque prés du bord interne des ailes supérieures, en dessous. Ce disque ou lâche, de forme ovale, a, au premier abord, un aspect glanduleux; mais, cependant, il ne diffère des parties également soyeuses qui l'avoisinent, que par la dis- position des écailles qui ne se trouvent pas frappées parla lumière dans le même sens. La seconde est plus curieuse. C'est un faisceau de poils longs, soyeux, souvent séparé en deux, qui est implanté sur la membrane alaire, près de la base des ailes inférieures, en dessus, mais qui se trouve caché na- turellement par le bord interne de l'aile supérieure qu'il faut soulever pour l'apercevoir. Ces poils sont réguliers, lissés en bandeau, pâles a leur racine, mais ils se colorent bientôt en noir vif, et sont coupés carrément à leur sommet. Leur, présence est trahie, en dessous, par une petite saillie lenti- culaire qui répond à la concavité dans laquelle la base des poils prend nais- sance en dessus. L'usage de ce pinceau est difficile à découvrir. Ce qu'il y a de certain, c'est qu'il n'est point destiné à remplacer le frein, qui existe chez les Hyperylhra comme chez les autres Géomètres. On observera mieuX;, du reste, ces caractères chez les espèces de l'Inde, car ils sont bien moins développés dans celles qui habitent l'Amériqae. Les femelles diffèrent essentiellement des mâles chez les Hyperythra. Outre l'absence des caractères que je viens de décrire, elles sont plus gran- des, plus vivement colorées, surtout en dessous, où la seconde ligne est suivie d'un espace briquetc qui s'étend souvent jusqu'à former une large bordure. En outre, les lignes du dessus sont mieux écrites, et on aperçoit souvent les deux ou trois qui ne sont qu'indiquées chez les cf. Ces diffé- rences sont d'i^ulanl plus essentielles à noter^ que l'on trouve dans les en- vois quatre ou cimi femelles au moins contre un seul mâle. Les auteurs ont connu plusieurs de ces insectes, mais par malheur, à l'exception d'une seule espèce de Cramer, je n'ai pu en reconnaître aucune. Je ciieraiici la Flavuta Fab. 1 fô, qui est bien certainement une Hyperythra, — son Irrorata 144 — \ Hypoxuntha Koll. Kaschra. p. 184, — et peut- être la Croceata Cram. 360 F. Il est probable qu'on retrouvera toutes ces espèces par la suite, avec plusieurs autres nouvelles. ENNOMIDiE. loi i53. Hyperythra Liwbolaria Gn. pi. 3fig. 3-4. Flavata Fab. 145? Je ne connais que la femelle. 42"™. Ailes d'un jaune assez vif, avec des stries brunes, rares et fines, et deux lignes médianes bien marquées, très-parallèlcs, arquées et légère- ment flexueuses, fines, noirâtres : la seconde suivie, au sommet des supé- rieures, d'une tache irrégulière d'un brun pâle et d'une autre moins dis- tincte entre les 2 et 3, et, aux inférieures, d'une tache noire arrondie entre les 1' et 2', souvent surmontée d'une seconde. Franges d'un brun-roussi, mêlées de blanc et de rosé au sommet des supérieures. Dessous d'un jaune gomme-gutte pur, avec une ligne et une large bordure d'un rouge-brique nettement découpée intérieurement par la seconde ligne, et interrompue, savoir : sous l'apex des supérieures par une tache blanche, et aux infé- rieures par du jaune, qui découpe le rouge en dents irrégulières. Indes Orientales, Ceylan, Bengale. Six 9- Coll. Gn. Elle paraît trés-comnmne aux Indes et j'en ai vu une grande quantité, mais jamais un seul mâle. La Flavata de Fabricius lui convient presque, mais sa description est trop peu précise, d'ailleurs il aurait cité la Luteata de Cramer. A. Plus petite (Su"""'). Une seule ligne, qui découpe une sorte de bordure un peu plus foncée. Silhet. Une 9. Coll. Gn. B. Luteata Cr. Cram. 370 G D. Taille du type; d'un jaune uni et sablé, avec la trace, à peine distincte, d'une seule ligne. Dessous ayant la bordure des ailes supérieures réduite de moitié, le bord terminal étant largement jaune. Java. Décrite sur la figure de Cramer. 154. Hyperythra Penicillaria Gn. Taille et coupe de la précédente, mais la couleur jaune du fond est presque entièrement couverte d'une teinte carnée-rougeâtre sale, qui ne laisse paraître la première qu'à la côte des supérieures et au bord terminal des inférieures. Les lignes et taches sont absorbées, et la frange de l'apex est blanche avec la base rosée. La côte de ces dernières est largement I02 ennomid;e. blanchâtre et Iuis?inte, et on y aperçoit les deux faisceaux de poils très- longs, coupés carrément et dont l'extrémité est noire. La taclie noire entre la 1' et la 2' y apparaît aussi. Le dessous est plus strié de rouge, et la bordure y est plus large et bien moins nettement limitée, surtout aux inférieures où elle est comme jaspée. Bengale. Un cf. Coll. Gn. Serait-ce le mâle de l'espèce précédente? La teinte jaune moins couverte de stries. Une large bande snbtermi- nale, maculaire, irrégulière, d'un rouge-brique, précédée d'une ombre mé- diane semblable. / i55. Hyperythra Versatiliaria Gn. 36°"°. Ailes d'un jaune-olivâtre un peu strié, avec deux ligses com- munes d'un rose obscur, parallèles et assez rapprochées : la seconde lar- gement ombrée de foncé extérieurement et suivie, près du bord interne, d'un point ou groupe d'atomes noirs. Supérieures ayant, en outre, une extrabasilaire coudée dans la cellule. Dessous d'un jaune gomme-gutte un peu olivâtre, très finement saupoudré, avec une large bordure un peu plus foncée, limitée par une ligne assez nette. Supérieures ayant le sommet de la frange blanc. Tête, palpes et antennes d'un gris-rosé. — 9 P'"^ grande (40"'™), un peu plus striée, avec les lignes moins nettes, plus écar- tées, plus ou moins interrompues ; la tache noire du bord interne qui suit la seconde souvent double, et les traces d'une autre tache entre 1' et 2'. Le dessous d'un jaune gomme-gutte pur, strié, avec deux lignes d'un rouge-brique : la seconde suivie d'une large teinte semblable, formant, aux ailes supérieures, une bordure mélangée, échancrée à l'apex par la couleur du fond. Haïti, Cayenne. Uncf, troisÇ- Coll. Gn. Celte espèce américaine paraît varier extrênrement, et les femelles, qui sont beaucoup plus communes que les mâles, diffèrent toutes les unes des autres, tant par la teinte que par les dessins. A. Ç d'un jaune-fauve, sans mélange d'olivâtre, avec la seconde ligne sui- Tie de taches d'un noir-violâtre, disposées ainsi : trois conliguës sous la côte, une entre 2 et 3, et deux au bord interne, arrondies, superposées et précédées d'une ( de même couleur. Dessous plus nettement écrit. Para, Cayenne. Deux 9- Coll. Gn. ENNOMIDJi. lo3 i5(i. FIypekyïhra MAvScularia Gn. I^ '''-» J 35""". Ailes d'un gris-olivàtre sablé de brun, avec une ligne commune irès-nclte, d'un gris-vineux foncé, derrière la(iuelle est un nuage en forme de bande, plus foncé et plus vineux que le fond, mais peu distinct. Aux ailes inférieures, la ligne est arquée, mais non flexueuse, et on en voit une autre un peu au-dessus, mais vague et peu distincte. Dessous d'un jaune-serin, finement strié, avec la ligne encore plus nette, limitant, aux premières ailes, une bordure complète et simplement teintée de jaune au sommet, et aux secondes, une bande subterminale qui envoie un trait au bord terminal entre 1 et 1'. Toupet fiontal d'un gris-vineux, €ayenne. Un (f. Coll. Gn. Serait-ce une variété de la précédente? Les dessins si différents et la netteté de la ligne ne permettent guère* de le supposer. \b~. Hyperythra Ennomaria Gn. 33""". Ailes d'un gris-carné uni, velouté, sans lignes : les supérieures à bord terminal presque droit, à frange concolorc, entrecoupée de noir et teintée de blanc à l'apex ; les inférieures dentées, avec un pinceau de poils, conmie chez Penkillaria., et une tache noire entre les 1' et 2'. Des- sous tirant sur le roux, avec un point cellulaire noir : les supérieures avec une tache subapicale d'un blanc pointillé de gris, les inférieures avec un petit trait noir au-dessus de l'échancrure anale. Pattes marbrées de Wanc, de vineux et de noir. Toupet frontal liseré de blanc, à extrémité vineuse. Bengale. Un E. 107 superposées, du bord interne à la U. Entre ces deux extrémités on voit quelques groupes d'atomes placés sur la même ligne, et d'autres à la place de la ligne cxtrabasilaire. Ailes iiirériciires avec deux traînées d'atomes semblables : la première tondant a former une ligne médiane arquée, ter- minée par imc tache plus prononcée au bord abdominal et marquée d'un petit point clair sur chaque nervure. Dessous avec tous les dessins plus marqués et plus continus ; la tache du bord interne des supérieures teintée de noir-violâlre. Sommet des palpes de la même couleur. Coll. Mus. Une 9 Sans désignation de patrie. Sï66. Heterolocha Rumiabia Gn. 28™™. Ailes d'un beau jaune-serin, aspergées d'atomes plus foncés : les supérieures à apex aigu, mais à angle de la 2 très-peu saillant, ayant à la côte, près de l'apex, une large tache ferrugineuse traversée par le com- Biencement de la coudée qui y est fine, noirâtre et brisée en angle sur la 1'; elle devient ensuite vague, maculaire, ferrugineuse, marquée d'un petit point blanchâtre sur chaque nervure, et se termine par une grande tache arrondie au bord interne. Elle se continue sur les ailes inférieures dans les mêmes conditions, et s'y termine aussi par une tache ronde, au bord abdominal. Les ailes supérieures ont, en outre, une cxtrabasilaire un peu coudée sur la sous-costale et un trait cellulaire. Tous ces dessins se répètent en dessous. Quito. Une 9. Coll. Gn. Cette espèce est très-voisine de Laminaria et ne s'en dislingue presque que par la forme des ailes. 167. Heterolocha Laminaria H. -S. Herr.-Scb. Sup. p. 71 fig-. 489-490. 27min. Ailes supérieures aiguës à l'apex, mais droites et sans angles au bord terminal ; les inférieures arrondies : les quatre d'un ochracé sale, fortement saupoudrées de brun-vio!âlre, avec une bande commune d'un gris-brun, droite, oblique, se perdant dans une tache apicale d'un brun- violet sur les supérieures, incertaine et coudée avant la cellule sur les in- férieures. Les premières sont largement teintées de jaune à la côte et elles ont, en outre, une extrabasilairc brisée sur la costale et une tache cellulaire très-grande ; les secondes ont une tache cellulaire plus petite. La frange est unie et concelore. Dessous plus vif, plus jaune, plus strié, avec les dessins bien marqués en violet. — 9 d'un jaune citron, très-peu striée et presque unie, avec les bandes rétrécies et même interrompues au milieu. Celle des inférieures droite, et les taches cellulaires très-réduites. Asie-Mineure. Uno", une9- Coll. Lederer. 108 - ENNOMID^. f i6 68. Hetebolocha Apricaria H.-S. Herr.-Sch. exot. 363. Je ne l'ai pas vue. Elle paraît très-voisine de la Rumiaria dont elle a la coupe ; mais elle n'a point les grandes taches des extrémités de la coudée ni celle du bord abdominal des secondes ailes. Une série de petits points nervuraux se voit entre la coudée et le bord. Venezuela. M. Herrich en fait une Metrocanvpa; mais, quoique je ne l'aie pas vue en nature, elle me paraît si voisine des autres espèces du présent genre, qu'il me semble bien difficile qu'elle appartienne à uu genre si éloigné. Gen. RUMIA Dup. Dup IV p. 117 (1829) — Bdv. — Hi?rr.-Sch. — Led. = Opisthograptis Hb. Verz. — Steph. Cat. Brit. Mus. = Ennomos Traits. Chenilles ramiformes, épaissies postérieurement, ayant, outre la paire de pattes ventrale ordinaire, deux autres paires plus courtes quelles n'appuyent point contre le plan de position ; munies latéralement d'appendices fibreux en forme de franc/es entre les deux dernières paires ; vivant sur les arbrisseaux. — Chrysalides renfermées dans des coques épaisses et consistantes, filées à même les branches. — Antennes des deux setces simples, sans ciliution et seu- lement un peu moniliformes et veloutées. — Palpes droits, hérissés, à articles indistincts , ne dépassant pas le front, qui est arrondi. — Tibias postérieurs non renfilés, mais à éperons courts. — ./liles lisses, veloutées, concolores, jaunes, entières, sans anyles ni échancrures. Je saisirai, à propos de ce genre, l'occasion de montrer combien les ca- ractères que nous empruntons aux organes de la tête, et sur lesquels beau- coup d'entomologistes voudraient encore faire reposer la méthode, peuvent être diversement appréciés par les observateurs. Tout le monde a adopté le genre Rmnia, et il ne se compose chez nous que d'une seule espèce : il ne devrait donc pas y avoir sur ses caractères le moindre dissentiment. On va voir s'il en est ainsi. Duponchol avait donné à ce genre Bumia., en le créant, des antennes simples dans les deux sexes. Ceci était vrai au premier coup- d'œil, mais on voulut, avec raison, préciser. Stephens dit donc qu'elles sont légèrement dentées. — M. Boisduval assure qu'elles sont c«^i^es. — M. Herrich- Schœffer affirme, de son côté, qu'elles sont garnies de cils égaux {einfach gewimpert), et blâme Stephens de leur avoir donné de petites dents. On peut voir par les caractères ci- dessus que je n'y ai pas découvert le moindre cil, et que je trouve les articles sinon dentés, du moins un peu évasés aa- ENNOMID^E. log térieurement. Quelle leçon tirer de ces différentes manières de voir le même objet, sinon que les caractères sur lesiiucls on prétend baser une méthode exclusive sont bien difficiles à énoncer d'une manière absolue, et qu'on n'a pas tort d'en appeler d'autres à leur aide ? C'est ce qu'on a fait pour le genre Rumia, et le caractère le plus positif a été emprunté a la chenille , qui forme en effet une exception bien remar- quable par ses deux paires de pattes ventrales demi-avortées, comme chez les Ophiusides. C'est le seul exemple, dans toutes les Géomètres, de chenilles à 14 pattes. Cette curieuse chenille qu'on rencontre sur tous les buissons et presqu'à toules les époques de l'année, paraît avec les premières feuilles des prunelliers, et ne s'en va qu'avec les dernières. M. Doubleday m'as- sure avoir observé qu'elle forme deux générations qui ne se confondent pas, et que celle qui paraît en mars et avril ne provient pas de celle de l'au- tomne précédent. Je n'ai pas vérifié par moi-même cette observation, qui serait fort curieuse. Les papillons volent chez nous aussitôt que le soleil a disparu de l'hori- zon, et leurs couleurs pâles les font distinguer de fort loin dans les bois. Une seule espèce habile l'Europe et a été connue et décrite par tous les auteurs. 3. 169. RuMiA Crat^gata Alb. Albin pi. 40 f. 65, pi. 46 f. 76 et 77, et pi. 95 f. e — Lin. 243— Geoff. II p. 139 (la Citronelle rouillée) — Scop. — Sepp. I pi. 6 ilg. 1-8 — Wilk. 80 — Wien.-Verz. F-13 — Knock III pi. t fig. 1-9 — Brahm. 323 — Schr. 1633 — Fab. 176— Bcrk. 53 — Hb. 32— Haw. p. 298 — Treits. I p. 41 — Enoycl. X. 82— Dup. IV p. 119 pi. 141 f . 1 — Steph. p. 174 — Wood 490 — Bdv. 1436 — Herr.-Sch. p. 55— Lah. 89. Larv. Knoek. Hb. etc. 32mm, Ailes d'un beau jaune-serin, à frange coupée de quelques points bruns, et avec deux lignes flexueuses composées de traits ou lunules grises, isolées, peu distinctes. Supérieures avec une tache costo-apicale triangu- laire, d'un ferrugineux clairet quelques autres costales plus petites, dont la dernière est attachée à une lunule cellulaire très-distincte, blanche, cerclée de brun. Ptérygodes, palpes et pattes tachés de brun-ferrugineux. — 9 semblable. Très-commune dans toute l'Europe, en mai et août. Coll. div. Vole au crépuscule dans les bois, les jardins, etc. Chenille très-renflée postérieurement, un peu luisante, ayant le 7"^^ an- neau muni sur le dos d'une verrue pyramidale très-éle\ée, droite, ru- gueuse, un peu bifide au sommet. Op avec deux petites arêtes dorsales peu saillantes, presque coutiguës. Ces caractères, joints à ceux des fausses pattes signalés en tête du genre, la feront facilement reconnaître, indé- pendamment de la couleur qui varie à l'infini. Il y a surtout une variété 1 lO ENNOMIDjE. automnale qui a été figurée par Knock et qui est d'un vert-pistache uni. On croirait à peine qu'elle appartleat à la même espèce. Celte chenille, qui vit principalement sur les Prunus, commence à paraître dès la fin de l'hiver, puis elle se montre de nouveau à la mi-juillet et continue alors jusqu'en décembre. Albin a représenté t.rols variétés qu'il parait avoir prises pour autant d'espèces. La Cratœgata varie pourtant assez peu. M. Delaharpe dit que les individus du Riesenbirge portent sur la frange des ailes inférieures quatre points bruns qu'il n'observe pas chez ceux de Lausanne. Il s'agit ici de l'entrecoupé qui est plus ou moins distinct, mais dont on retrouve presque toujours la trace, au moins chez nos exemplaires. 170. RuMiA Ablunata Gd. 32""». Ailes d'un jaune soufré, a franges unies : les supérieures avec la côte, un trait cellulaire et deux lignes, d'un gris-carné pâle : ces dernières rapprochées, bien conlinucs, à peu près parallèles : la première un peu courbée à la base, la seconde droite, allant de l'apex au milieu du bord interne. Ailes inférieures avec une seule ligne très-faible, un peu arquée et qui n'est visible (jue sur le disque. Palpes, front et pattes lavés de gris- carné. Inde centrale. Un ex. Coll. Gn. Elle s'éloigne beaucoup des autres par le dessin qui lui donne un faux air à' Aspilates. Gen. CAUSTOLOMA Led. Leder. p. 45 (1853). = Epione auot. Chenilles — Antennes des ç^ (jarnies jusqu'au sammet de Itimes lon- gues et régulières : celles des Ç à lames un peu moins longues, mais Irès-déve- loppées. — Front oblong, coupé obliijuemenl et prolongé entre les palpes, qui sont triangulaires, en bec aigu, squammcux- hérissés. — Corps grêle: l'abdo- men des r^ caréné et terminé carrément ; celui des Ç à peine plus épciis, mais nigu à l'extrémité. — Tibias non renfiés. — Ailes concolores, jaunes, à taches brunes : les supérieures très-aiguës à lapex, avec une échancrure foncée au- dessous ; les inféiieures très -fortement échancrées entre 2' et 2. L'espèce unique de ce genre avoisine sans doute les Epione, les Rutnia, et surtout les Veniliu, dont elle se rapproche même beaucoup ; mais la forme de son front, ses antennes, surtout celles de la 9» l'échancrure pro- fonde des ailes inférieures, etc., ne pcrmcltenl pas de la réunir à aucun de ces genres, et j'adopte celui qu'a créé pour elle M. Lederer. ENNOMlOiE. 17 r. Caustoloma Flavicauia W.-V. Wien-Yerz. F-12 — Bork. 51 — Hb. 40 — Tieits. I p. 30 — Dup. IV p. 197 pi. I[i0 fig. 1 — Eversin. p. 359 — Bdv. 1441 — Herr.-Sch. p. 50. iMrv. ignot. 33""" . Ailes d'un jaune-serin : les supérieures avec l'échancrure et cinq taches costales, d'un brun-violâlre ; une liiuie joignant la seconde pour former la ligne exlrabasilaire, et une seconde plus épaisse au bord interne se dirigeant vers la cinquième et accompagnée extérieurement d'un point brun entre 2 et 3. Ailes inférieures avec une liture abdominale, une tache entre 2 et 3, et la frange entrecoupée. Dessous fortement strié, avec une bande commune, largement bifide aux supérieures, d'un beau brun-rou- geàtre, un point cellulaire et les quatre taches du dessus. — Q à dessins moins épais et se réduisant, en dessous, à une bande flexueuse, fondue ex- térieurement, et les points ci-dessus. Hongrie, Ukraine, Russie méridionale, en mai et juillet.^ Coll. Lederer, Zeller et Gn. Nous n'avons point de bonne figure de cette espèce qui est toujours rare. La plupart des exemplaires que nous possédons dans nos collections françaises viennent de la Russie méridionale, mais ils sont généralement mal conservés. On a surtout peu de femelles. Gen. VENILIA Dup Dup. IV p. 110(1829) et V p. 232 — Steph., E.-S., Lcd. = Pseudopan- thera Hb. Verz. =^ Zerene Treits. = Melunippe Bdv. Clic^iilles allongées, non alténnres, à liijuesjincs et distinctes, sans éminences, à tête alobuleuse ; buvant sur les plantes basses. — Chrysalides courtes, enter- rées, — Antennes simples, submonilijormes, léjèrentenl pubescentes, piesque complètement semblables dans les deux sexes. — Palpes contigus , courts, dépassant peu le front, squammeux- hérissés. — Tête petite. — Corps grêle, l'abdomen long, un peu caréné, subconique et terminé en pointe émoussée. - Pattes maculées, à tibias postérieurs à peine plus longs que la cuisse, iwn renflés, à deux paires d'éperons fins et rapprochés — Ailes épaisses, mates, veloutées, concolores et à dessins communs, consistant en taches isolées: les su- périeures à apex aigu, avec une légère échancrure sous l'apex et la frange lâchée de brun; les irférieures ir régulières, à angles arrondis, à bord sinué entre 2' et 2, mais non échancré, a frange entrecoupée Presque tous les entomologistes ont adoi)lccc genre de Duponcliel; mais tous ne sont pas d'accord sur la place à lui assigner. 11 prêle, en effet, plus 1 1 2 ENNOMIDiE. que tout autre, aux hésitations, par son aspect ambigu qui lient à la fois des Zérenides, des Fidonides et de la présente famille. Les taches des ailes de la Mandata semblent l'appeler parmi les premières, et les antennes sau- poudrées parmi les secondes ; mais si on y joint les deux autres espèces qui ne peuvent en être séparées génériqiiement, on est bien plus (enté de les rapporter ici. Elles ont, en effet, un rapport marqué avec le genre Caus- ioloma de M. Lederer, dont elles se distingueront toujours facilement, du reste, par les antennes simples et la forme de l'abdomen. Les Venilia volent, comme la Fidon. Atomaria, au commencement du printemps, dans les clairières de tous les bois ; elles y accompagnent la Thecla Rubi et quelques Pyralides hâtives. Je n'en connais jusqu'ici qu'une européenne, une de Syrie et une de l'Inde. 172, Venilia Maculata GeofF. Geoff. p. 140 (la Panthère) — Lin. 213 — Scop. 557 — Wien.-Verz. N-13 — Brahm. 280 — Kléem. pi. 14 fig. 5 — Fab. 244 — Bork. 232 — Schr. 1687— Esp. pi. XXIII fig. 2.3 — Donov. VII pi. 93 — Hb. 135 — Haw. p. 343 — Treits. II p. 234 — Dup. V p. 233 pi. 187 fig. 5 — Steph. III p. 304 et IV p. 393 — Wood ^10 — Bdv. 1779 — Herr.-Sch. p. 53 — Lah. 87. Larv. Hb. 30mm. Ailes d'un jaune-d'or, avec des taches noires éparses, inégales et irrégulières, parsemées de poils jaunes : les supérieures parfois d'un jaune plus clair, avec toute la première moitié de la frange noire et pré- cédée d'un liseré de même couleur; les inférieures picotées de noir à la base, avec la frange entrecoupée de jaune et de noir. — 9 semblable. Très-commune dans les bois de toute l'Europe, en mai. Chenille verte, avec la vasculaire d'un vert plus foncé, entre deux filets blancs, et une fine stigniatale blanche. Incisions plus foncées. Tête verte, avec deux traits latéraux blancs. Pattes concolores. Vit, en août et sep- tembre, sur les plantes basses. Cette espèce n'existe plus dans le cabinet Linnéeu, ce qui est d'autatit plus regrettable que, bien qu'aucune confusion ne paraisse possible à son égard, la description de Linné n'est point concluante. D'abord il l'appelle Pectinicornis et termine en efl'et son nom en aria, ensuite il la compare à la Macularia, et, quelque abus qu'il ait fait des mots: similUma prœce- denti, on ne s'habitue pas à les voir ainsi appliqués. Cependant je répète qu'il n'y a guère à supposer qu'il ait eu une autre espèce en vue. La Maculata ne varie qu'accidentellement et ne saurait former de races. Les deux variétés qui vont suivre ne doivent donc être considérées que comme des aberrations. ENNOMID^. l3 A, Qaadrimaculata Hatch. Hatchett Trans. entom. soc. Lond, p. 245 pi. 7 fig. 3 — Haw. p. 343 — — Stcph. III p. 304 — Cuit. pi. 6i7 — Wood 711 — Herr.-Sch. p. 53, Tomes les taches noires ont disparu, à rcxccptlon des qua.tre costales. J'ai vu une variété voisine, reçue de Hongrie par M. Lederer; mais chez elle, le point cellulaire noir persiste en dessus aux allés inférieures et en dessous aux supérieures. B. Dup. pi. 137 fig. 6. C'est l'opposé de la précédente, c'est-à-dire que le noir-jaunâtre a en- vahi toutes les ailes, à l'exception de quelques petites taches terminales. Duponchcl dit que M. Caucliy en a trouvé plusieurs individus des deux sexes^ il aurait dû dire combien. 173. Venilia SyhiACATA Gn. pl.21{ig.2. 32mm. Ailes coupées, comme chez Maculafa, mais d'un jaune-serin clair, comme chez Flavicaria, avec quelques atomes ciair-semés: les supé- rieures avec cinq taches écartées à la côte cl une liture au bord interne, d'un violet-porphyre, la frange de l'échaucrure et deux taches contiguës au-dessous, de la même couleur. Inférieures avec une liture au bord abdo- minal cl trois taches sur la frange, du même brun-violet. Dessous des quatre fortement aspergé de stries noires transversales, avec une bandelette mé- diane arquée, submaculaire, d'un rouge-porphyre, mais continuée en noir aux supérieures, à partir de la 2. Les mêmes ailes ont une liture coslo-api- cale semblable et deux taches noires isolées subterminales. Eufin, le trait cellulaire y est noir cl accompagné de stries, tandis qu'il est rouge aux inférieures. Antennes à crénelures assez visibles et pubescentes. Beyrouth. Un cf. Coll. Lederer. Celte remarquable espèce sert de lien commun entre les trois Venilia et les rattache aussi au genre Coustûlomu. M. Lederer a bien voulu me la communiquer, quoique inédite. i74> Venilia Himalayata KoU. Koll.R.d. Sick.p. 485. 32mm, Ailes d'un beau jaune gomme-gutte, avec des atomes, les franges et des taches, d'un brun-violet foncé : les supérieures un peu coudées, d'un jaune pur, presque sans atomes, avec une petite bordure joignant la frange, mais creusée d'un sinus au milieu, deux taches costales triangulaires et une Lépidoptères. Tome 9. 8 ii4 ENNOMID^. plus grosse au bord interne. Inférieures subdentées, sans angles ni échan- crure, moins jaunes, très-chargées d'atomes, avec une ligne vague au milieu. Dessous uniformément jaune et fortement aspergé de stries et de taches entremêlées, d'un brun-ferrugineux. Masuri. Inde centrale. Un cT, deux Ç. Coll. Gn. Gen. ANGERONA. Dup. Dup. t. IV p. 181 (1829) — Herr.-Sch. — Leder. — Dbd. — Steph. cat. Brit. Mus. = Ennomos Traits. Bdv. = Crocota Hb. Verz. Chenilles très-allongées, ramiformes ou pédonculiformes ; à tête très-aplalie, subcarrée, à partie postérieure t/rossissant insensiblement. — Chrysalides non luisantes, renfermées dans de létjèrcs toiles filées entre les feuilles. — Antennes à tige marbrée, régulièrement pectinées; à lames longues, fines et pubescéntes, à sommet effilé. — Palpes très-courts et ne dépassant pas le front, (jui est plat. — Tête petite. — Trompe grêle. — Pattes courtes: les tibias postérieurs à peine plus longs que la cuisse, renflés, fusiformcs, à éperons courts. — Ailes larges, à franges entrecoupées, jaunes ou fauves, semées cCatomes, sans ligne bien distincte : les supérieures entières, à apex obtus ; les inférieures échancrées entre 1' et 2. — Une interne aux inférieures — Ailes étendues au repos. Ce genre, créé par Duponchel, avait été confondu dans le G. Ennomos par Trcitsclike, et y a été, depuis, reversé par M. Boisduval, mais c'est à tort. La brièveté des palpes, l'absence du toupet frontal, la forme des pattes postérieures, l'échancrure des secondes ailes, la débilité du corps, etc., l'en éloignent manifestement. C'est donc avec raison que M. Herrich- Schœffer a rétabli la séparation opérée par Duponchel, et les espèces exo- tiques viennent encore la confirmer. Ces dernières, du reste, méritent de faire un groupe à part, mais surtout à cause de leurs chenilles qui n'ont pas d'éminences et qui paraissent vivre sur les plantes basses, car les papilbns partagent tout-à-fait les caractères de notre espèce européenne. Celle-ci a, de tout point, les mœurs de la Rum. Cratœgata à l'état par- fait, c'est-à-dire, qu'elle vole au coucher du soleil, dans les allées des bois, où elle est très-facile à saisir; aussi, elle a, comme elle, été connue de tous les auteurs. fijS. GROUPE I. Angerona Crocatarïa Fab, Sup. 146 = Citrinoria Hb. Ziit, 499. 500. 55miii^ Ailes d'un beau jaune-serin', saupoudrées çà et là d'atomes fer- rugineux , avec des taches d'un ferrugineux-violâtre pâle, tendant à se ENNOMIDiE. lis réunir en une bande commune, llexueuse et irrégulièfc, mais toujours in- terrompue. La frange coupée par des points ferrugineux. Dessous sembla- ble. Supérieures ayant le bord tcrniiiial trcs-renflé et presque coudé. Inférieures subdentées, avec l'échancrure profonde. — 9 semblable, mais d'un jaune plus foncé. Amérique septentrionale. Cinq cT, une 9- Coll. Gn. Elle varie tellement quant aux taclies, qu'on n'en rencontre pas deux exemplaires semblables. Le plus souvent ces taches sont au nombre dé trois à chaque aile, une à la côlc et deux liées ou superposées au bord in- terne. Il est rare que la bande soit complèle, elle est alors bifide au som- met des supérieures. La chenille est d'un vert-jaunâtre, avec une stigmatale blanche surmon- tée d'une ligne d'un vert foncé qui devient d'un rouge vif sur les derniers et les premiers anneaux; les pattes ventrales sout bordées du même rouge; le ventre est d'un vert foncé, et la tête concolore. Elle n'a point d'émi- nences. Elle est figurée par Abbot sur une petite gentianée qui me paraît être la Chironia linoides ; mais M. John Leconte assure qu'elle s'o nourrit de toutes les espèces de Vacciniu7n. On la trouve, en juillet et août, à toute sa taille. La chrysalide est d'un vert clair, avec les stigmates, la pointe anale et les yeux, bruns; elle est renfermée dans une toile claire. 176. AnGERONA SOSPETARIA Dr. i\ c : ■ Drur. II p. 39 pi. 22 fig. 3 — Jard. Ent. libr. exot. moths p. 214. Je ne l'ai pas vue en nature, mais elle me semble bien appartenir à ce genre. Elle paraît avoir des rapports avec la Crocularia, quoiqu'elle soit de la taille de nos Prunuria Ç , dont elle a la couleur. Comme c'est néces- sairement une femelle que Drury a figurée, puisqu'il lui donne des an- tennes simples, il pourrait se faire que le mâle fût fauve comme chei notre espèce européenne. Voici sa description sommaire sur le texte et la figure de Drury : 52mm. Ailes d'un jaune clair, sans aucune strie et avec des taches d'un brun-noirâtre : les supérieures aiguës à l'apex, avec cinq taches ten- dant à former les deux bandes ordinaires, mais très-incomplètes, la plus grande au bord interne. Les infériciues avec l'échancrure très-grande et une seule tache oblongue au bord abdominal. Jamaïque. GROUPE II. Type. * 177. Angebona Prunaria Lin. Lin. 208 — De Geer II pi. 5 fig. 14 — K16em. pi. 2S fig. 3 — Wilk. 84 — Wien.-Verz. F-17— Knock II pl.-î Cg.1-10 — Schr. 1636 — Fab. 43 Il6 ENNOMIDiE. — Bork. 58 — Sepp. II pi. VIII et IX — Esper pi. XVII (entière) — Bb. 123 — Haw. p. 283 — Trcits. I p. 45 — Dup. IV p. 181 pi. 147 f. 1-2 — Sleph. p. 172— Wood 489 — Eversm. p. 362 — Herr.-Sch. p. 63 — Lab. 102 — Jard. ent. libr. pi. 27 fig. 1 (Hybrid) = Cortkalis Scop. 533 P:i 9)- Larv. Rœs. Knock, Hb. Esp. Sepp. cf 44""". Ailes d'un fauve-orangé \if, couvertes de stries noirâtres clair-.senides, avec la frange claire, cou|ide de noir et sans aucune ligne. Un Irait épais, noirâtre, dans la cellule de chaque aile. Dessous semblable, mais plus clair. — 9 P'"s grande (50 à SS""™), d'un fauve-ochracé pâle, avec les stries plus éiroites et la frange concolore. Commi.ne dans toute l'Europe, en juin. Coll. div. Elle varie extrêmement pour la quantité et l'épaisseur des stries et pour la couleur, surtout chez les femelles. On en trouve depuis le jaune d'ocre le plus pâle jus(iu'au fauve-ocliracé, mais elle n'atleini jamais la cha- leur de ton du (f. Celui-ci e;t sujet à une singulière maladie, qui consiste en taches d'un jaune d'ocre paie qui maculent les ailes, surtout les infé- rieures, cl ces taches ne sont pas accidenlolles, comme on le croirait au pre- mier aspect, puisque sur une ponte, j'en ai obtenu plus de di\ exemplaires diversement et régulioiemcnt maculés. Je ne connais pas d'autre Lépi- doptère sujet a la même maladie. A. Sordîdata Rœs. Rœs. III pi. 3 — Naturf. XV pi. 3 f. 15 — Wilk. 84 -- Schr. 1637 — =• Dimidiata Fab. 143 = Coryluria Thb?. diss. I p. 4 —Esp. pi. XVIII f. 1-3 — Soc. entom. Fr. 183i p. 143 pi. 1 fig. 5 (Hybride) = Prunaria far. Kléem. pi. 28 fig. 4 — Knock II pi. 1 f . 3 — Donov. IX pi. 293 f. 3 — Hb. 556. 122 — Treits. — Dup. pi. 147 f. 3-4 — Wood 489 — Bdv. — Stcph. cal. Rrit. Mus. Je réunis sous ce type tontes les variétés qui ont une bande brune plus ou moins complète, depuis le çf de Hubner (556), où elle est loin d'at- teindre la cô'.e et le bord abdominal, jusqu'à celle d'Esncr, où la couleur fauve est réduite à une bande médiane. Celle que Fabricius a décrite dans tous ses ouvrages sous le nom de Dimidiata paraît avoir la bande Lrune divisée en deux. Cette race paraît propre aux contrées boréales de l'Europe : elle est aussi commune que le type dans certaines contrées de l'Angleterre, de l'Alle- magne et du nord de la France. Au contraire, elle est fort rare chez nous, et j'ai élevé phisieurs pontes très-nombreuses de la Prunaria, sans pouvoir en obtenir un seul individu. Chenille de 50""", non plissée, d'un gris testacé, striée et marbrée de brun, avec deux lignes sous-dorsales souvent à peine distinctes, et quel- ENNOBiru^. 117 quefois avec uiio large tache latérale d'un noir brûlé sur les 5», 6« et 7« an- neaux. Uiio élévation transversale à la fin du li^ anneau, réunissant les deux trapézoïdaux postérieurs; une autre bien plus saillante sur le S"^, portant quatre pointes coniques alignées, dont les denx extrêmes plus hautes. Deux petites pointes conitpics sur le 11<^. Tontes ces émiriences souvent noires, ainsi que !es trapézoïdaux antérieurs qui sont toujours saillants, mais très-petits. Elle passe lliiver et se trouve à toute sa taille, en avril et mai, sur les Prunus et une foule d'autres arbres. La chrysalide est noire, terne, avec le bord des incisions d'un fauve-rouge. Gen. HYPERETIS Gn. Chenilles à LO pattes, allongées, cylindriques, pédonculiformes, sans émi- nences. à tête lenticulaire ; vivant sur les arbres- — Chrysalides ocliravéïs, con- tenues dans une toile entre les feuilles. — Antennes des çf trés-pectinées jus- qu'au sommet, à lames longues^ régulières et se touchant par l extrémité; celles des Ç semblables, quoique à lames un peu plus courtes. — Palpes ascen- dants-obliques tnais }ion arqués, larges, comprimés, à 3' article Irès-conrlet semblable aux précédents. — Front plat, mais prolongé entre les pulpes et garni de poils à l 'extrémité. — Tibias poslérieu'rs presque égaux à la cuisse, nullement renflés, à éperons rapprochés. — Ailes larges, mates, sablées ou striées, à lignes distinctes, ayant toutes, entre 2 et 3, un angle ou coude saillant, mais arrondi ; celui des inférieures précédé et un sinus, mais non d'une échar.crure. Ligne coudée des quatre bien marquée et découpant une bordure échancrée aux supérieures par un sinus plus ou moins profond, Ç ayant l'apex falqué. — Costale des inférieures sondée à la \' presque jusqu'au milieu de l'aile. Ce gonic est bien distinct et ne peut être confondu avec aucun autre, tant par les antennes pectinées des feineiles que par la coupe de l'ansle des ailes iiifiTieiires. et encore d'autres caractères. Les chenilles sont absolu- ment lisses et sans aucune éminence, et elles ont simplement les trois pre- miers anneaux renfles, à l'état de repos. Elles vivent au printemps sur les arbres, et ne restent que peu de temps on chrysalides. Les jiapillons sont de taille moyenne et habitent l'Amérique septentrio- nale, où ils paraissent fort commims. Ils étaient tous inédits, mais tout ré- cemment, M . Hcrrich-Scliœffer vient d en lieurcr deux espèces qu'il range, chose tn's bizarre, dans deux genres différonls {Metrocampe et Probole)^ quoiqu'un des avantages de relui-ci soit d'être trcs-homogcne, et qu'on puisse plutôt lui reprocher de contenir des espèces trop voisines les unes des autres. I 1 8 Elf NOMlOiÇ GROUPE I. 178. Hyperetis Nyssaru Abb. Abb. mss. 32""", Ailes d'un blanc-carné, fortement strié de brun pâle, avec une large bordure d'un gris-carné ou violàlre, striée, limitée par une ligne très nette qui, aux supérieures, forme entre les 2 et 3 un sinus ou angle très- profond, et qui est seulement un peu flexueuse aux inférieures. Premières ailes ayant, en outre, me ligne exirabasilaireombrée intérieurement, coudée sous la sous-costale, puis sous la sous-médjane, et un accent cellulaire. Ces ailes ont un coude marqué au milieu du bord terminal. Les inférieures ont le coude caudiforme irès-scnsiblc. Dessous semblable. — 9 P'"s grande (37°"") et à coudes encore plus marqués, mais semblable pour les des- sins. Amérique septentrionale. Commune dans les bois de chênes, en juin. Quatre q', trois 9. Coll. Bdv. et Gn. La chenille est d'un vert-pistache, avec une teinte rongeâtre sur le dos. Elle n'a aucune éminence, mais les trois premiers anneaux sont un peu renflés. La tête est assez grosse et aplatie, verle, avec une ligne latérale rouge ; les pattes écailieuscs sont d'un rouge clair. Elle vit, suivant Abbot, sur le Cornus florida, et suivant M. Lcconte, sur les Nyssa integrifoiia et aquaiica. Elle se trouve en mai et se change, à la fin de ce mois, en une c|irysalide d'un brun-jaunâtre. 179. Hyperetis Exsinuaria Gn. - Elle est très-voisine de la Nyssaria, mais le fond est d'un blanc pluk pur, les stries plus foncées, et la bordure entièrement d'un ferrugineux- violet foncé. De plus, la ligne extrabasilaire, au lieu d'être arquée et deux fois coudée, est verticale^ plus épaisse à la côte et seulement légèrement fléchie dans les deux endroits si fortement anguleux chez la Nyssaria. Pcnsylvanie. Une 9- CoU.Gn. Ne serait-ce qu'une variété de la Nyssaria, malgré ces caractères? / i8o. Hyperetis Amicaria H. -S. Herr.-Sch. exot. 361. Je ne l'ai pas vue en nature, mais il est évident qu'elle appartient à ce nr e. Le fond est d'un blanc-ochracé, avec une large bordure d'un violâtre EfmoMWM. 119 presque noir. L'extrabasilaire forme un seul coude sous la sous-costale. L'angle de la coudée n'est pas plus profond que chez VInsinuaria. Cincinnati. (Hamilton.) 181. Hyperetis Insinuaria Gn. Elle est aussi très-voisine de la Nyssaria, mais plus petite (29"'™). Les ailes sont moins anguleuses, ou à coudes moins accusés et plus arrondis. Celui des supérieures est droit et non arrondi, et le bord est droit de cha- que côté. La bordure est d'un ferrugineux-carné, marquée, aux supé- rieures^ d'une tache ou liture noirâtre, géminée, près de l'angle interne el d'une autre plus petite sur la 1. Le sinus de cette bordure est beaucoup moins profond et ne forme qu'un simple coude qui laisse la bordure d'é- gale largeur partout. Enfin, la ligne extrabasilaire est beaucoup plus rap- prochée de la coudée, et elles ne laissent entre elles qu'une bande claire assez étroite. Amérique septentrionale. Deux cf. Coll. Bdv, 182. Hyperetis Persinuaria Gn. Elle est encore voisine de la Nyssaria, mais ses ailes sont plus longues et plus étroites. La couleur est uniformément pâle jusqu'à la coudée, l'extrabasilaire ne formant qu'une ombre légère, presque semblable, der- rière la coudée qui est seulement suivie de nuances gris-violàtre fondues. Cette ligne forme, aux ailes supérieures, un sinus encore plus profond que chez la Ny^saria, qui se prolonge presque jusqu'au bout du coude du bord terminal, et la partie supérieure de la ligne qui forme ce coude est droite et oblique, et non arquée. Il y a deux groupes d'atomes noirs près de l'angle interne, et un à la côte entre la coudée et l'apex. Le dessous est plus strié que le dessus, et l'extrabasilaire n'y est pas visible. Amérique septentrionale, environs de Baltimore. Un çf, une 9» Coll. Gn. i83. Hyperetis Subsinuaria Gn. Fncore très-voisine des précédentes. Les ailes supérieures sont d'un ton plus uniforme, la ligne extrabasilaire ne formant qu'une ombre légère, sinuée. La bordure est nuancée de ferrugineux-jaunâtre et de violet clair, et l'angle qu'y forme la coudée est très-profond, mais à côtés droits. Il y a derrière elle trois gros points d'un noir-violâtre, dont un simple sous la 1' et deux géminés à la côte et sous la 4. Aux ailes inférieures, la nuance ferrugineuse est légère et fondue. La coupe d'ailes est celle de Nyssaria, 1 20 ENNOMIDJB. l'apex est aigu mais non falqué (du moins chez !e 0*), et le bord est droit jusqu'au coude. New-Yorck. Deux (f. Coll. Dbday. 184. Hyperetis Alienaria H.-S. Herr.-Sch. exot. 364. Elle est bien voisine de Subsinuaria, et je crains qu'elle n'en soit qu'une variété. Cependant voici les différences, qui méritent d'être prises en con- sidération. Les ailes sont plus étroites et plus longues que chez aucune autre. Le fond est presque entièrement uniforme, la coudée n'étant suivie que de quelques nuances d'un gris-brun un peu vioiâtre. L'angle qu'elle forme est aussi très-profond, mais il est mal terminé et comme tronqué au sam- met. Son côté inférieur est très-arqué. On voit derrière elle les mêmes points noirs, mais plus petits, plus vagues, et composés d'atomes très- noirs. La 9 a l'apex des supérieures falqué. Environs de Baltimore. Un (f, une 9- Coll. Gn. La figure que vient d'en donner M. Herricli ne fait pas bien ressortir ce» différences. Gen. NEMATOCAMPA Gn. chenilles allongées, munies sur les 5' et 6' anneaux de quatre appendices filiformes , divariqués, avec une arêle dorsale sur les i" et 11'; vivant sur les arbres. — Chrysalides mates, à tête tronquée, contenues dans un file l à claire voie. — Antennes filiformes chez les deux sexes et seulement un peu plus épaisses chez les q". — Palpes grêles, droits^ comprimés, à 3^ article distinct et très-aigu. — Front sans saillie. — Tibias postérieurs très renflés, ayant l'un des éperons antérieurs fortement renflé en massue. — Abdomen des 9 termina par un oviducle saillant. — Ailes entières, anguleuses, pâles, à nervures et stries plus foncées, moins marquées en dessous qu'en dessus; les $ ayant l'apex plus aigu et l 'angle plus prononce que les q". Ce petit genre est des plus curieux. D'abord, la chenille est munie sur le dos de quatre filaments très-longs, comme ceux que portent les chenilles de Danais et A'Euplœa. Nous trouvons dans cette même famille une larve qui peut nous en donner une idée, celle de la PericaUia Syringuria ; mais les appendices de celle qui nous occupe sont beaucoup plus longs, et la chenille elLe-mème est bien plus allongée, cl d'une toute autre forme, comme on en jugera par la figure que j'en fais donner sur nos planches. La chrysalide est aussi essentiellemeul différente, et de la forme à peu prés ENNOM1D£. lai de celle des Ephyra. Elle ne parait pas s'attacher de la même manière que celle de la Syringaria. Si iious examinons iiiainicnant le papillon, nous reuconlrerons une singu- larité ([u'aucun aiilrc I.C|iidoplore ne nous a olTorlc jusqu'ici. Je veux par- ler de la confonnalion de l'un des épprons anicrieurs, cpii est beaucoup plus long que l'autre, et rentlc a l'cxtréiiiiic en une sorte de massue spalulée. Eu voilà plus (pi'il ne faut, comme on voit, pour fonder un genre, qui a d'ailleurs d'autres carac te res trés-suilisanls (les antennes, l'oviduotc des 9» etc.). 11 tient à la fois des Epione et des Hyperetis. M. Ilcrricli en a ren- ferme une es|)Ci'e dans son genre Microgonia, avec une Apicia et une grande Géomètre de la famille des Urapterydes, avec l;iquelle je cherche eu vain le plus léger rapport. Il a cité de plus, comme étant du même geiire, ta Chœrodes Transversala^ de Drury. n? i85 Nematocampa Filamentaria Gn. pi. 5 fig. 1 et pî. 2 lig?3 (larv jr 24""". Ailes d'un oehracé pâle, strié de roux : les supérieures avec les nervures, un trait cellulaire et deux lignes fines coudées, d'un hrun-caniielle, la seconde formant, avec le trait cellulaire, un petit cercle discoïdal. Der- rière elle le fond devient d'un gris-\iolet dans toute la moitié inférieure. Ailes inférieures avec une large bordure uu peu nébuleuse, du même gris, limitée par une ligne qui forme au milieu un ovale allongé, avec une autre portion dT ligne arquée en sens contraire, qui la précède. Dessous très- pâle, avec la trace des lignes, mais avec la bordiu'e des inférieures éteinte. — 9 semblable, mais avec les angles et l'apex bien plus aigus. Amérique septentrionale. Un q^, deux 9- Coll. Bdv. et Gn. No/a. Limhata Haw. p. 3^6 — Stcph. p. 322 — Wood 748, pourrait bien être celle espèce, du moins les dessins s'accordent assez bien ; mais la coupe d'ailes me laisse des doutes. A. Rcsistaria H. -S. Herr.-Sch.exot. texte p. 41 = VeslUaria fig. 368. Un peu plus petite, moins réticulée; bordure des secondes ailes en par- tie effacée vers le bord terminal en dessus et tout-à-fait nulle en dessous. Brésil. Deux cf. Coll. Mus. Je ne la crois pas distincte, ce qui nous ôte l'embarras de choisir entre ces deux noms. Ma planche 5 était gravée, avec la lettre, depuis plus d'un au, quand la livraison de M. Uerrich a paru. ENNOMIDiE. Gen. ENDROPIA Gn. Epionc et Metrocampa Herr.-Sch. = Ennomos Treits. Bdv, Chenilles à \0 faites, allongées, cylindrif/iies, à 10' anneau relevé en arête, avec une légère saillie sur Je précédent; à tête grosse, lenticulaire ; viuant sur les arbres. — Chrysalides noirâtres, placées entre les feuilles. — Antennes desç^ pectinées, à sommet effilé, à lames longues, serrées, se touchant par le sommet, qui est recourbé; celles des Ç filiformes. — Palpes droits, à 2^ article trian- gulaire, le 3' court et en bouton. — Ailes larges, striées, ayant un angle mar^ que au bout de la 2: les inférieures plus ou moins dentées, portant, avant cet angle, une échancrure profonde. — Q semblables aux r^. Ce genre, composé d'espèces américaines de taille grande ou moyenne, est facile à reconnaître. Il commence à se rapprocher des Metrocampa dont il est parfaitement distinct, surtout par ses chenilles, qui n'ont que 10 pattes, et qui ne sont point pourvues d'appendices filamenteux sur les côtés. Les papillons ne sont pas moins différents. On y trouve, du reste, trois groupes assez tranchés pour former peut-être autant de genres par îa suite. Le premier est le genre typique. L'apex des supérieures est aigu et un peu falqué, môme chez les çf; l'échancrure des inférieures est profonde. Les tibias postérieurs sont presque égaux à la cuisse, fortement renflés et fu- siformes, avec des poils contenus dans leur gaine, qui est toujours mar- brée ou tiquetée de brun. Deux des espèces ont été longtemps comptées au nombre des Européens. C'est dans ce groupe seul que je connais les pre- miers états. Le groupe II a l'apex carré dans les deux sexes, les ailes plus courtes, l'échancrure moins profonde. Les tibias postérieurs ne sont point renflés et ne contiennent pas de poils. Enfin, le groupe III ne contient qu'une seule espèce à ailes presque ar- rondies, à tibias non renflés, à antennes plus longues et encore plus pecli- nécs que les autres. Ses palpes sont aussi plus ascendants, ses couleurs plus sombres, la ligne coudée en forme d'ombre^ et nullement anguleuse. Ces deux derniers groupes sont inédits. GROUPE L 1 86. Endropia Pectinaria W.-V. Wien-Verz. F-6 — Hb. Europ. 30 — Treits. I p. 66 et Sup. — Dup. IV p. 167 pi. lis f . 4 — Bdv. 1445 — Herr.-Sch. p. 50 et Sup. p. 70 (in net.). 45""". Ailes d'un ochracé pâle, sablé de brun, avec un point cellulaire ENNOMIDiE. 1 23 npir et une ligne commune, flexucuse, bordée en arrière d'une sorte de bande d'un brun café au lait : les supérieures ayant en outre une extra- basilairc de même couleur et l'apex divisé en deux couleurs par un trait oblique; les inférieures ayant la ligne bifide de la 3 à la cellule. Les pre- mières ont l'apex aigu et un angle marqué au bout de la 2; les inférieures ont ce même angle précédé de deux échancrures. Dessous d'un blanc- ochracé, pointillé de noir, avec les dessins du dessus, mgis la ligne com- mune plus visible que tous les autres et d'un brun-café décidé. — Je ne connais pas la 9- Amérique septentrionale. Dans les bois de chênes, en juin et août. Cinq cf. Coll. Gn. Je ne sais sur quel renseignement les Thérésiens ont fait figurer cette espèce au nombre des européennes. Hubner, qui n'a ;*as voulu laisser son iconographie incomplète, s'est empressé de la figurer. Par les mêmes mo- tifs, Treitschice et Duponchel l'ont imité ; mais dans ces derniers temps on a reconnu l'erreur, et elle ne figure déjà plus dans les catalogues d'in- digènes. La chenille vit sur les chênes et d'autres arbres. Elle est d'un gris tes- tacé, avec un dessin dorsal en forme de losanges. Le W anneau est plus foncé, et sur le dos des 8'",9'eH0<',sont également deux dessins obscurs, bifides en arrière sur le premier, et portant une arête noirâtre à chaque extrémité du second. La têie et les pattes sont concolores. On la trouve en mai et juin, et le papillon éclôt dès la fin de ce dernier mois. Une se- conde génération file vers la mi-juillet pour éclore au commencement d'août. 187. EnDP.OPIA TlGRINARlA Gn. Elle ressemble au premier abord à h Pectinaria dont elle a la taille et le port, mais l'apex est bien plus aigu et plus falqué. Les atomes sont plus grossiers et plus foncés. La ligne est plus marquée, plus droite, nullement arquée sous la côte, non géminée au milieu. En dessous, cette ligne est très-fine et suivie d'une série de lunules d'un brun-café qui ne la touchent que par les extrémités. Sous le trait apical on voit, de part et d'autre, une liture géminée noirâtre. — La 9 ^st encore plus sablée et généralement plus pâle que le cf. Canada. Un çf, une 9, Coll. Gn. Endropia Obtusaria Hb. Hb. Europ. 390. SS""". Ailes coupées comme celles de Pectinaria, d'un ochraci pâle sablé de noir, avec une ligne commune sinuée, découpant une large bor- 1 2^ ENNOMID^. dure d'un giis-vioJâtre. Une ombre de même couleur traverse les ailes avant le |ioiiU cellulaire qui est noir. Sous l'apex des supérieures se voient deux taches noiràlrcs, superposées, eu forme de lunules. Le dessous est semblable, mais avec la bordure plus claire et plus nuancée d'ocliracé. Amérique septentrionale. Un çf défloré. Coll. Bdv. C'est sûrement comme conséquence de l'admission de la Pectinaria dans les espèces d'Europe, que [lubncr y a aussi intercalé celle-ci. Mais, ce qu'il y a d'étonnant, c'est qu'iiurun entomologiste n'en ait parlé depuis, quoi- que tous l'aient fait pour la Pectinaria, 189. Endropfa Aniliaria h. -S. Vvv» ^ Herr.-Sch. exot. 362. Je ne lai pas vue, mais elle est certainement de ce genre, et fait le pas- sage de la Tigrinarta à YAmœnaria. Sa taille est aussi entre les deux. Ses ailes sont d'un jaune clair, fortement sablé de noir, avec la ligne légè- rement flexueuse, noire, et suivie d'une tache noire arrondie entre 2 et S aux quatre ailes. Les inférieures portent en outre une ombre droite qui continue l'extrabasilairc. L'apex est peu falqué, et l'écliancrure des se- condes ailes est très-peu profonde. Venezuela. 190. End'ropia Amoenaria Gn. pL3flg.8. 34inm. Ailes coupées comme chez Pfc/nmrfa^ d'un jaune-ochracé varié de fauve, avec des atomes noirâtres clair-semés, mais grossiers, et une ligne commune ferrugineuse, un peu vague, arquée aux supérieures, droite aux inférieures. Derrière cette ligne le fond des premières ailes devient d'un fauve-brun, ùvcc une traînée snbtcrminale d'atomesd'un blanc-ochracé qui partent d'une grande tarbe apicale de même couleur. Celui des infé- rieures est du même fauve jusqu'à la cellule, puis d'un ochracé pâle, fondu, jusqu'à l'angle anal. Les supérieures ont, en outre, une ombre exlrabasi- lairc anguleuse et un point cellulaire noir très-rappronhé de la coudée. Dessous semblable; la ligne des inférieures bifide dans la cellule. Amérique septentrionale. Un (f. Gril. Bdv. Cette jolie petfle espèce a les couleurs bien plus vives que la Pecti- naria. npi- ENNOMIDA. 1 2$ GROUPE II. Endropia Hypochiiaria H.-S. Ilerr.-Sch. exot. 207.208. 38mm, Ailps anguleuses : les supérieures avec le coude prononcé et le bord droit de lui à l'apox; les inférieures avec un angle au bout de la 2, et un autre au bout de la 2' : les quatre d'un ochracé entièrement recouvert de brun-roux, avec tout l'espare terminal d'un gris-violet, ces couleurs plus foncées dans le voisinage de la ligne commune, qui est nette et brisée sur la 2 en angles très-prononcés et rendus encore plus saillants par une inncxion en creux de chaque côté; celle des inférieures allant finir carré- ment au bord abdominal. Un poiiU cellulaire peu distinct du sablé du fond. Dessous teinté et sablé de fauve-ferrugineux, avec la ligne trè -dis- tincte, bordée extérieurement de violet clair Frange violette, entrecoupée de blanc au sommet. — 9 semblable, mais à fond plus pâle, avec les des- sins roiissâtrcs et le point cellulaire mieux inar(|ué. Bord terminal creusé entre le coude et l'apex des supérieures, et échancré en dents depuis l'an- gle externe jusqu'au coude du milieu, aux inférieures. Amérique septentrionale. Deux q^, une Ç. Coll. Gn. Je ne puis mieux comparer le mâle de cette Endropia^ pour les cou- leurs, qu'à la A^ui».. Pitlverafia, surtout en dessous. M. Herrich n'a figuré que la 9 Q"i est, comme je viens de le dire, très- différcnle du çf par les couleurs. 19:1. Endropia Refractaria Gn. Très-voisine de V Hypochraria,ma\s plus petite (oO""") et beaucoup plus pâle. La bordure est d un blanc légèrement violacé, et le disque d'un gris- brun olivâtre. Les ailes supérieures ont le coude j)lus arrondi, et les infé- rieures sont plus courtes, plus ol.'luses, à angles moins décidés ; le bord du 2", à l'angle anal, coupé moinsdroit. Le dessous présente des différences de couleur analogues au dessus. La 9 est semblable pour les dessins, mais encore plus pâle pour les couleurs. New-Yorck. Un cT, Une 9. Coll. Dbday et Gn. GROUPE III. 193. Endropia Lateritiaria Gn. 42mm. Ailes subdenlées: les premières presque arrondies, les secondes ayant seulement l'écliancrure entre 1' et 2 im peu plus profonde que les 126 ENNOMIDiE. autres; d'un rouge-brun violâtre (ou couleur de terre cuite), avec quelques stries et les lignes ordinaires d'un gris de fer. Celles-ci incertaines, et plu- tôt en forme d'ombres que de lignes, presque parallèles sur les supérieu- res; la commune très-légèrement coudée au milieu sur les quatre ailes. Un point cellulaire noirâtre. Dessous d'un rouge plus clair et plus jaunâtre, avec une seule ligne grise, plus distincte qu'en dessus. Tige des antennes blanche. Front gris. Amérique septentrionale. Un beau cf. Coll. Bdv. Gen. METROCAMPA Latr. Latr. Consid. gén. p. 366 (1810) et Fam. nat. p. 477 (1825) — Dup. Bdv. Herr.-Sch. Led. = Ellopia Traits. = Campœa Lamarck. = Euda- limia Hb. Verz. Chenilles allongées, convexes en dessus, très-aplalies en dessous, garnies sur les cotes d'appendices filamenteux, comme les Catocala, ayant trois paires de patleg" membraneuses dont la première plus grêle et plus courte que la seconde ; à tête aplatie en devant ; vivant siu' les arbres. — Clir)'salides à la surface de la terre. — Antennes garnies jusqu'à {extrémité de lames pubescentes, régulières et contiguës par leur sommet; leur base blanche et implantée sur un bouquet de poils squammeux, clairs, qui tranche avec la couleur du front. — Palpes à dernier article court, distinct et non hérissé. — Trompe courte, grêle, a filets fendant à se disjoindre. — Tibias postérieurs non renfiés. — Thorax court, large, velu. — yliles larges, anguleuses, à franges moyennes: les supérieures à apex aigu et à angle saillant au bout de la 2 ; les inférieures déniées, avec la dent du milieu plus saillante; à ligne commune droite et ombrée intérieure- ment. — 0 plus grandes et plus robustes que les cf. C'est surtout par les chenilles que ce genre est parfaitement distinct de tous les autres. Celles-ci forment plusieurs exceptions remarquables dans toute la grande division des Phalénites. D'abord, elles ont douze pattes, et la paire do membraneuses qui s'ajoute au nombre normal des Géomètres, n'est pas seulement pour ia forme, comme chez quelques autres genres de celle famille {Rumia, Odontopera) , mais elle est bien développée et sert, quoiqu'on en ait dit, à la progression aussi bien qu'à la préhension. Secon- dement, elles sont exlrêmement aplaties sous le ventre, et ont les côtés gar- nis d'appendices ou franges charnues, absolument comme les Catocala, mais elles ne sont pas marquées comme elles de taches noires ventrales, et elles n'ont pas, non plus, leur agilité. Ces chenilles qui vivent sur les arbres dans les bois, ne dificrent en rien pour les mœurs des autres Géomètres, et ont la môme manière de marcher. Seulement, comme leur conformation le fait deviner à l'avance, elles ne se tiennent point raides et cramponnées par les pattes postérieures, mais bien appliquées le long des branches et des feuilles. ENNOMIDiÊ. 1 27 Les papillons sont de grands insectes assez élégants parleur coupé /mais qui n'ont rien de remarquable pour leurs couleurs ni pour leurs habitudes. Le blanc-verdâlre et le gris- jaunâtre ou carné sont les plus ordinaires. Au reste, le genre est tros-reslreinl, et il ne faut l'étendre qu'avec une grande circonspection et quand les premiers étals sont bien connus, ou quand des analogies incontestables les font deviner. On n'en connaît en Europe que deux espèces qui se retrouvent toutes deux, avec de légères modifications, dans l'Amérique du Nord. Je n'ai été à même d'observer que les premiers états de VHonoraria, mais ceux de la Margaritata l'ont été par beaucoup d'auteurs, et ont donné des résultats analogues à ceux que je consigne ici. Lyonet, qui les a dé- crits en détail, en prend occasion de faire des observations sur la mue qui peuvent s'appliquera toutes les chenilles, et une autre sur la propreté où lise trompe certainement de motif, la chenille ne dégngeant ses mâchoires après SCS repas qu'à cause de la gêne que lui occasionnent les débris de feuilles qui y restent engagés. On sait, en effet, que les chenilles sont enne- mies de toute espèce de corps étrangers, comme de tout contact anormal. Type. 194' Metrocampa Honorauia W.-V. Wien.-Verz. F-2-3 — Hb. 16-17 — Traits. I p. 90 — Dup. IV p. 128 pi. «41 fig. 3 — Bdv. 1433 = Herr.-Sch. p. 40— Led. — Lab. 66 = Adsociaria Bork. 36 = ExcisariaEsp. pi. XIX f. 5=:B'' HonorificaEsp. pi. XXXIII lig. 1-2. Larv. Esp. Gn. infrà. ÛG""". Ailes anguleuses et trés-dentécs, avec la dent de la 2 beaucoup plus saillante que les autres, d'un carné-roussâtre (café au lait) impercepti- blement strié, à franges plus foncées et à sommet blanc, ayant la ligne com- mune d'un blanc-carné, liserée supérieurement de noirâiie fondu : les su- périeures à apex falqué, avec l'extrabasilaire légèrement arquée, et un point cellulaire vague. Dessous plus paie, plus gris, très-strié, avec les lignes nulles ou à peine indiquées par des points. — 9 P'"s grande (54"""), beaucoup plus claire et plus grise, à apex plus prolongé et marqué d'un petit trait foncé. France centrale, midi de l'Allemagne, en mai. Coll. Gn. La chenille n'a été décrite qu'incomplètement. Elle est d'un gris-blanc cendré, roussâtre ou violâtre, couverte de marbrures qui tantôt ne for- ment aucun dessin, tantôt composent une série de losanges dorsales plus claires, et bordées par un double trait qui va aboutir aux trapézoïdaux. Ceux-ci sont subverruqueux, pilifères, d'un blanc-jaunâtre, cerclés de brun à la base. Le ventre est entièrement d'un blanc-bleuâtre. La tête est ondée de brunâtre et marquée, sur le sommet de chaque calotte, d'une tache rousse vague. Les pattes sont grises, et les stigmates sont jaunâtres 128 ENNOMID^, et cerclés de noir. Elle vit, en août et septembre, sur le chêne. (Pour la forme, qui est très-caraclérlslique, voir les caractères du genre.) 195. Metrocampa Pr^grandaria Gn. Je ne connais que la femelle, qui diffère peu de celle à^Honoraria. Elle est d'un gris un peu plus ochracé, à atonies plus distincts, surtout en dessous. Le thorax et la base des antennes sont lavés de jaune-soufré, et le dessous des secondes ailes a une teinte un peu sulfureuse. Amérique seplentriona'.o. UneÇ, Coll. Gn. Serait-ce la même que la nôtre? La découverte du çf et de la chenille nous rapprendront. * 196. Metrocampa Margaritata Lin. Lin. 231 ?— Gooff. II p. 137 (le Céladon) ? — Wien.-Verz. A-1 — Fab. 10 — Sepp. II pi. 3 fig. l-'ï (non 8) — Bork. 1 — Donov. XVI pL 543 — Panz. 23— Hb. 13— Haw. p. 299 — Treils. I p. 92 — Dup. Vp. 125 pi. 141 fig. 2 — Lyon. p. 300 pi. .32 fig. 1-9 — Sleph p. 176 — Wood 492 — Bdv. 1432 — Herr.-Sch. p. 39 — Led. — Lab. 65= Sesquistriataria Knock I p. 1 pi. 4 fig. i — Brahni. 19 (larv.) 61 (pap.) B"^ Sesqnistriga) — Sohw. 472, 623, 784 — Bork. B» p. 454 [Sesquistriuta) Esp. B« pi. LXXII f. 1-2 = Buphvriria Schr. 1608 — Panz. 23= Vernaria Hufn. Berl. Mag. = Vi- trioluta CyriU. pi. IV f. 4= llicariaYïW. pi. 6 fig. 2 —Bork. 2. Larv. Brabm.Hb. Schw. Lyon. Sepp. Répandue dans toute l'Europe, surtout dans les parties boréales, mais jamais très-abondante. Dans les bois frais, en mai et août. Coll. div. Elle ne varie (jne pour la taille, ([ui va de 30 à 50""™. II faut que Linné n'ait vu que de petils individus, puisqu'il l'indique de taille moyenne. liditen outre :fl/i5 margine riibris. Enfin, ce n'est certainement pas la Margaritaria de sa fauna suecica. Malheureusement elle n'existe plus dans sa collection. La description de Geoffroy laisse aussi à désirer, et surtout ses citations. En outre, la chenille (ju'il décrit n'a auciui rapport avec celle de cette espèce et appartient, je crois, à VHulias Prasinana. Panzer la représente deux fois, sous deu.x noms différents. Les Thérésiens n'emploient pas moins d'une page pour se justifier d'a- voir clianiié la terminaison de son nom en «n'a.' Nos réformateurs moder- nes doivent bien rire d'un pareil scrupule ! ^197. Metrocampa Perlata Gn. " ^ '7 ^ Elle est extrêmement voisine de noire Margariiata^ùoni elle a les cou- leurs et les dessins, mais elle est plus petite (mou ç^ n'a que 31™°). Le ENNOMID^E. 1 29 coude des ailes suptîrieurcs est plus denté et plus rapproché de l'apex. Les deux lignes y sont exactement parallèles. Les inférieures sont plus arron- dies, moins dentées, et l'angle du bout de la 2 y est plus caudiforme et précédé d'un sinus plus profond. Amérique Septentrionale. Un o^. Coll. Gn. Gen. ELLOPIA Tr. Trcits. I p. 89 (1827) — Steph, Cat. Brit. Mus. = Terina Hb. Verz. Chenilles cylindriques, sans franges ventrales, ayant dix pattes coniplètes et en outre une onzième paire plus courte ou rudimentaire; à corps tantôt lisse, tantôt muni de petits tubercules trapézoïdaux, mais sans aucune autre émi~ nence; à tête aplatie ; vivant sur les arbres, — Chrysalides.. .. — Antennes pectinées jusqu au sommet, mais à lames minces et longues, ce qui les fait pa- railre plumeuses. — Palpes très-grêles, courts, très- écartés et laissant a décou- vert la trompe, qui est assez robuste. — Pattes grêles, à tibias non renflés. — jiiles minces, un peu transparentes, à bords concolores, sans dessins en dessous, sans stries ni atomes; à lignes éclairées ou colorées en dehors. — Nervures minces et peu saillantes. Il ine suffirait de la forme des chenilles pour ne pas réunir, comme tous les auteurs l'ont fait jusqu'i(.'i, ce genre au genre Meii'ocampa ; mais, outre les différcn 'cs si considérables qui les distinguent sous leurs premiers états, il y a encore suffisamment de caractères daus les insectes parfaits pour mo- tiver leur séparation, et je m'étonne d'autant plus que personne ne l'ait opérée, jus(iu'ici, (jue, dans nos espèces européennes, la forme des ailes en donnait l'idée au premier abord. Ici, nous n'avons pas ce caractère à invo- quer^ puisque le genre Ellopia contient, en y coiriprenant les exotiques, plus d'espèces à ailes anguleuses qu'il n'en renferme à ailes arrondies ; mais la texture délicate et la demi-lransparence de ces ailes, les antennes bien plus longuement pectinées et comme plumeuses, et, par dessus tout, les palpes si différents de ceux des Meirocampa ne permettront pas la confu- sion à l'observateur le plus superficiel. Le genre Ellopia se divise naturellement en deux groupes, dont on fera probablement deux genres par la suite. Le premier ne contient que des es- pèces européennes. Ses chenilles sont ramiformes, à trapézoïdaux un peu saillants. Ses chrysalides sont rouges et luisantes. Les papillons ont les ailes entières. Le bord terminal des supérieures est arrondi, et celui des inférieures à peine sensiblement coudé. Us volent dans les bois de sapins et habitent surtout les contrées montagneuses. Les chenilles du second groupe sont lisses et presque pédonculiformes, avec des lignes longitudinales bien marquées. Leurs chrysalides sont de couleurs pâles et saupoudrées de noirâtre, comme celles des Urapleryx; Lépidoptères. Tome 9. 9 l3o ENNOMID*:. elles sont contenues dans des feuilles. Les papillons ont les ailes encore plus délicates que dans le premier groupe. Entre un angle au milieu du bord terminal, souvent très-prononcé, et l'apex également anguleux, le bord est droit ou même concave. Les lignes des supérieures ne sont point pa- rallèles, et il y a toujours entre elles un irait cellulaire obscur. Leurs an- tennes sont encore plus longuement pectinécs que celles du premier groupe. Enfin, la tête, le collier et une partie du ihorax sont couverts de poils d'ua jauae-fauve assez vif. Toutes les espèces sont très-voisines et habitent l'Amérique et l'Océanie. GROUPE L Type 198. Ellopia Fasciaria Lin. S.N. 216 — Glerck pi. 5 fig. 5 — Wien.-Verz. A-2 — Brahm. 121 — Fab. 100 — Bork. 4 — Schr. 1606 — Sepp IV pi. 50 — Pauz. 24 — Hb. 5 — Haw. p. 301 — Traits. I p. 97, II p. 297 et Sup. p. 175 — Dup. IV p. 133 pi. 141 fig. 5 — Steph. III p. 177 — VVood 493 — Bdv. 1431 — Herr.-Scli. p. 39 — Dbd. — Led. — Lab. 64 = P>- piaria Linn. 222 — Clerck pi. 3 fig, 1 — (non Fab.) = New , ,-^ Larv. Bork. Sepp. 35"'"'. Ailes d'un carné-rougeâtre, avec les lignes d'un blanc-grisâlre peu apparent et bordé de rouge-rosé du côté de l'espace médian, où elles se délayent souvent de manière à le rendre plus foucé que le fond. Des- sous d'un gris-roussâtre très-pâle, avec le bord antérieur des supérieures lavé de rougeâtre. — 9 semblable. Nord do l'Europe, dans les lieux plantés de sapins, en juin et juillet. 8 ex. Coll. On. La chenille vit sur le sapin. Elle a été incomplètement décrite par Bor- khausen et Treitschke, mais Sepp Ta figurée, quoique avec moins de per- fection qu'à l'ordinaire. Il est surprenant que Linné ait décrit sous des noms différents les deux sexes de cette espèce qui se ressemblent complètement, et les auteurs qui ont suivi les Thérésiens en ont sûrement douté, puisque, à partir de ceux-ci, elle a disparu de la synonymie. Il est cependant certain que la Prosapiaria de Linné n'est que le mâle de sa Fasciaria. Les figures de r.lerck et la collection même de Linné en font foi. Mais la Prosapiarin de Fabricius paraît différente, puisqu'il dit : strigis tribus fmcis... fertiu maculari. ENNOMIDiE. I 3 I 199. Ellopia Manitiaria H.-S. H.-S. 355. Plus petite (28™""). Entièrement d'un rouge-hépatique foncé, avec la frange d'un ochracé sale. Les bandes entièrement oblitérées. Thorax d'un jaune d'ocre. Abdomen ayant les incisions bordées de jaune-ochracé sale. M.Schœffer est porté à la considérer comme une variété de la Fascia- ria, malgré ces différences assez sensibles (surtout celles du corps et de la frange}. Comme je ne l'ai point vue, je ne puis donner mon opinion. Il n'Indique pas sa patrie. 200. Ellopia Prasinaria W.-V. Wien.-Verz. A-3 — Bork. 5 — Hb. 4 — Treits. I p. 95 et II p. 297 — Dup. lY p. 131 pi. 141 f. 4 — Eversm. p. 369 = Fasciaria var. Treits. Supp. 175 — Dup. — Bdv. — Herr.-Sch. — Led. — Lah. 64. Larv. Hb. Les auteurs modernes s'accordent généralement à la considérer comme variété de la Fasciaria. Comme je n'ai pas vu un très-grand nombre d'in- dividus de celle-ci et que je ne connais les premiers états ni de l'une ni de l'autre, mon opinion n'est pas d'un grand poids. Cependant, j'observe que la Fasciaria est commune en Angleterre, et que la Prasinaria y est tout- à-fait étrangère. Il en est de même en Russie, d'après le témoignage de M. Eversmann, et Sepp ne figure qu'elle dans ses Lépidoptères de la Hol- lande, bien qu'il l'ait élevée de la chenille. En Allemagne, au contraire, où la Prasinaria est plus commune, on en a élevé des pontes entières sans obtenir une seule Fasciaria. (Voir à ce sujet Treits. Supp. /. c.) M. Deiaharpe, non content de considérer ces deux Ellopia comme varié- lés, ajoute que : « la moindre vapeur acide transforme la Prasinaria en Fasciaria,» en sorte que ce n'est plus même pour lui une variété locale ni accidentelle, mais une variété chimique. C'est aller bien loin ; car, en admettant que les acides puissent transformer le vert de la première en rouge-carné tout à-fait semblable à celui de la seconde, je ne pense pas qu'ils aient la propriété de changer le blanc des lignes de la Prasinaria en gris-bleu, comme on l'observe sur les individus frais de la Fasciaria. GROUPE U. > 9.0 I . Elix)pi.a_Pultarla Gu. , Je n'ai que la femelle. ÛOram. Ailes d'un jaune-pailie sale, avec les lignes peu marquées, mi- l32 ENNOMID^;. parties de jaune-fauve et de gris pâle : supérieures avec l'angle de la 2 peu sensible et le bord droit jusqu'à l'apex, les deux lignes écartées presque parallèles, la coudée oblitérée au sommet et sans angle sensible. Ailes in- férieures presque complètement arrondies, avec la ligne presque droite ou du moins à peine arquée et sans coude. Dessous tout uni, sans aucun dessin ni nuance. Tête et collier d'un jaune-ocliracé. Amérique Septentrionale, en mai dans les prairies et les bois de chêne. Une?. Coll. Gn. Chenille d'un gris-jaunàtre sur le dos, d'un gris-violâtre sous le ventre et sur les côtés ; ces deux nuances traversées par des lignes noires et sé- parées par une bandelette latérale blanche. Tête et pattes concolorcs. Elle vit en avril sur les chênes. La chrysalide est d'un blanc-testacé, avec l'enveloppe des ailes marquée de traits noirs dans le sens des nervures et quatre traînées longitudinales d'atomes noirâtres. Nota. Je pense bien que c'est à cette espèce que se rapporte la che- nille que je viens de décrire; toutefois, le dessin d'Abbot étant assez gros- sier et les espèces de ce groupe étant assez voisines, je puis avoir fait quel- que confusion. 202. ElLOPIA? PlACEBARlA Gn. 36mm. Ailes supérieures ayant un coude très-marqué et très-anguleux au bout de la 2, d'un ochracé pâle, fortement strié verticalement de gris, avec les deux lignes assez rapprochées : la première coudée sur la costale, la seconde formant un coude arrondi dans la cellule, puis parallèles jus- qu'au bas et laissant entre elles un espace plus foncé que le fond. Inférieu- res plus claires et un peu rougeâtres, unies et avec les traces d'une ligne en dessus, très-striées et avec cette ligne très-distincte et coudée dans la cellule en dessous. Ces ailes ayant un petit angle ou dent peu saillante au bout de la 2. Palpes plus longs et plus hérissés que chez les autres Ellopia et dépassant notablement la tête. Californie. Un cf. Coll. Gn. Elle diffère un peu des autres Ellopia et n'appartient peut-être pas à ce genre. fio?>. Ellopia Fervidaria Hb. Hb. Ziit. 409. 410. Je ne l'ai pas vue. 35mm. D'un gris-testacé. Les ailes sont entières, et le coude du milieu yest à peine sensible. Les lignes sont fines, ilexueuses, noirâtres, éclai- rées de blanc; la coudée est arquée aux inférieures, qui n'ont pas de lu- ENNOMID;E. I 33 nule cellulaire. Le dessous est pâle, avec la base et le disque lavés de noi- râtre, et la seconde ligne visible. Quoique les lignes n'aient point de jaune, le thorax et la tête n'eu sont pas moins teintés de cette couleur. Géorgie américaine. 204. El-[,OPIA FlSCELLARIA Gn. ÛO"'™. Les ailes sont d'un ton plus obscur (couleur de roseau dessé- ché), les lignes sont bien nettes, mi-parties de fauve-orangé et de noirâtre. La seconde est coudée sur la 2, à une grande distance de l'exlrabasilaire, puis elle se rapproche de celte dernière et lui devient parallèle jusqu'au bord interne. Aux ailes inférieures, cette ligne est coudée sur la 2. Les premières ailes sont notablement anguleuses, et le bord terminal est un peu concave entre l'apex et l'angle de la 2. Les secondes sont arrondies, mais elles ont une petite dent saillante au bout de cette dernière nervure. Les quatre ont un trait cellulaire. En dessous, on voit un peu la trace des lignes en gris-noirâtre. — La 9 est semblable, mais la dent des secondes ailes est plus prononcée. Amérique Septentrionale. Trois c/", deux Ç . Coll. Gn. Elle varie pour la disposition des lignes, leur écartement et leurs cou- des. Elle paraît beaucoup plus commune que la Pultaria. i 2o5. Ellopia Flagitiaria Gn. Je ne connais que la femelle. Elle est plus petite que les précédentes. Ses ailes sont plus transparentes, plus délicates, plus finement saupoudrées. Leur couleur est beaucoup plus pâle, plus teslacée, moins jaunâtre. Les lignes sont entièrement noirâtres et plus épaisses. La seconde forme un coude prononcé sur !a 2 de chaque aile et se rapproche davantage de la première inféricurement. Il n'y a point de trait cellulaire aux inférieures. Les supérieures ont l'angle du milieu bien marqué, mais cependant bien moins saillant que l'apex. Les inférieures ont la méma coupe que la Fis- cellaria. En dessous les lignes sont visibles. New -York, Canada. Deux 9- Coll. Dbday. et Gn. 2o6. Ellopia Cumularia Gn. pl.5 1ig. 5. Taille, coupe d'ailes et couleur de la Flagitiaria, mais les lignes ont une disposition toute particulière. Aux supérieures, ces lignes sont tellement rapprochées dans leur moitié inférieure qu'elles forment une bandelette entièrement noirâtre de 0'".0015. Dans la moitié supéiieure, cette i)aude s'élargit par le coude de la seconde ligne, mais elle reste encore noirâtre, 1 34 ENNOMID*. avec une simple éclaircie au milieu. Aux ailes inférieures, tout le dessin se réduit à une tache basilaire noirâtre, anguleuse au milieu, et qui précède de beaucoup le trait cellulaire. Ces dessins reparaissent légèrement en dessous. — Je ne connais pas la 9- Nouvelle-Hollande. Rapportée par M. Gory. Un (f. Coll. Mus. Gen. LEUCULA Gn. Chenilles — Antennes des çf gannies jusqu'au sommet de lames longues et régulières; celles des $ souvent également pectinées, mais alors à lames plus courtes. — Palpes dépassant à peine le front, tres-grêles, ensiformes, à articles indistincts. — Front linguiforme, aplati, sans toupet. — Corps grêle.' l'abdomen peu robuste, même chez les Ç. — Pattes longues, minces, sans ren- flements. — Ailes minces, larges, entières, arrondies, blanches, à nervures et à lignes grises: les supérieures ayant la sous -médiane élargie et vésiculeuse à la base, et, au-dessus d'elle, une petite cavité terminée extérieurement par un bour- relet oblique. Au premier aspect, on prendrait ces Géomètres pour des Cohera ou des Ahrnxas, parce que la couleur blanche est peu ordinaire dans la famille qui nous occupe; mais, avec de l'attention, on ne tarde pas à découvrir de nombreux points de contact avec les Ellopia, prés desquelles ce genre me parait devoir se placer. Il renferme jusqu'ici quatre espèces, toutes brési- liennes, et se recommande à l'attention par les caractères fort tranchés que je viens de signaler. /207. Leucula Empusaria Gn. pi. 17 iig. 3. 45°>". Ailes d'un blanc de lait, avec les nervures grises: les supérieu- res avec deux lignes grises, obliques, presque entièrement parallèles, n'at- teignant pas la côte :Ia seconde bien droite et seulement un peu tournante au sommet. Les inférieures avec une seule ligne un peu arquée^ et bien pa- rallèle au bord terminal. Dessous blanc, entièrement sans dessins. Front et base des antennes ochracés. Pattes blanches, avec la partie interne grise. — 9 semblable, aux antennes près, qui ont seulement les lames un peu moins longues. Brésil. Deux cf, une 9. Coll. Gn. / 208. Leucula Tiresiaria Gn. Voisine de la précédente, mais plus petite (40""). Les lignes des su- périeures un peu plus rapprochées, celle des inférieures moins arquée ENNOMIDiE. l35 vers la côte. Palpes encore plus grêles. Front et base des antennes blancs. Les lames de ces dernières moins longues, surtout chez la 9- Brésil. Un çf, une 9. Coll. Gn, Ma femelle est beaucoup plus petite que le cT et n'a que 34°"", tandis que c'est l'inverse chez VEmpusaria. En est-il toujours ainsi, ou bien mes exemplaires sont-ils une exception? / 209. Leuctjla Ablinearia^ Gn. 32mm. Ailes d'un blanc soyeux, avec les nervures légèrement grises : la 2' des supérieures apparente et notablement arquée en dedans. Aucun dessin de part ni d'autre. Extrémité de la frange teintée de gris. Tète et origine de la côte des supérieures, en dessous, d'un jaune d'ocre ; le reste de cette côte, aussi en dessous, liseré de noir. — 9 ayant une légère ligne ^^ a.^*-' médiane grise un peu arquée et n'atteignant pas les bords. Les ailes infé- ■ ' ■ rieures visiblement coudées sur la 2. Brésil. Deux cf, une 9 . Coll.Gn. Je suppose que la femelle que je décris ici se rapporte bien à VAbiinea- rin, cependant, comme la 2' des supérieures n'est pas arquée, il pourrait se faire qu'elle appartînt à une autre espèce. Enfin, j'ai un çf où cette même nervule est droite; mais comme il est en mauvais état, je n'ose en tirer aucune conclusion. 210. Leucm.a Cillenaria Gn. 40™°'. Ailes d'un blanc soyeux, avec les nervures et l'extrémité de la frange légèrement grises : les supérieures avec la côte finement liserée de noir et la trace à peine visible d'une ligne grise, parallèle au bord, vers les deux tiers de l'aile; les inférieures arrondies, sans dessins. Dessous des supérieures à côte légèrement ochracée. Tête blanche. Tibias et cuisses antérieures lavés extérieurement de gris. Brésil. Deuxcf- Coll.Gn. , ,- , Gen. CABERODES Gn. Chenilles allongées, lissi's, tin peu moniliformcs, ayant une saillie de chaque coté du 6^ anneau; à tête assez grosse, arrondie ; vivant sur les plantes basses? — Chrysalides rouges ou brunes, lisses, enfoncées dans la terre. — Antennes des ç^ forletnenl pectinées, à lames régulières et conliguës, mais filifonnes à l'extrémité ; celles des 9 filiformes. — Pulpes dépassant peu le pont, minces, écartés, s/juammeiix, à arliclcs distincts. — Trompe longue et bien découverte. l36 ENNOMIDiE. — Front peu saillant, Une et sans toupet, à veitex plus clair et plus velu. — Corps grêle. — Pattes longues et fortes, mutiques, non velues: les tibias posté- rieurs longs, à peine renflés. — Ailes lisses, unies, veloutées, juniuis dentées, peu chargées de dessins, à ligne commune droite: les supérieures à apex aigu ou carré chez les q^, aigu oufalqué chez les 9) o.vec un coude ou angle plus ou moins senti et la ligne extrabasilaire toujours distincte; les inférieures ù une seule ligne, avec un coude peu marqué et obtus uu bout de la 2. Ce genre, très-facile à reconnaître, tient à la fois des Metrocampa , des Endropia, et même des Apkiu, mais il ne peut être réuni à aucun d'eux. Il est composé d'espèces très-voisines les unes des autres, et générale- ment de couleurs très-pâles, qui varient entre le blanc et le gris-ochracé. Le dessin principal consiste dans la ligne commune qui est toujours droite en dessus, mais souvent bifurquéc au sommet en dessous. Si l'on joint à cela un point cellulaire et, aux premières ailes, une ligne exlrabasilaire arquée, on aura tout le dessin de ces Lépidoptères assez insigniliants, et dont l'aspect rappelle un peu les Cubera, ce qui m'a inspiré le nom du genre. Les chenilles paraissent différer assez notablement des autres genres de la famille, du moins si elles ressemblent toutes à celle qui m'est connue par un dessin d'Abbot. Elles ne sont ni ramiformes ni pédonculiformes, et pa- raissent lisses et peut-être luisantes. Leurs anneaux postérieurs ne sont pas renflés ni marqués d'arêtes dorsales, et la seule éminence qu'elles présen- tent est une petite caroncule, ou, pour mieux dire, un renflement latéral sur le 61^ anneau. Elle est figurée sur une légumineuse, dont je n'ai pu dé- terminer le genre. Je viens de dire que les papillons sont très-semblables entre eux. Cette ressemblance est telle, que j'ai probablement fait trop ou trop peu d'es- pèces, et qu'il m'a été non moins diflicile de les assortir par sexes, quoique j'aie vu une grande quantité d'individus, car ces Phaléniles paraissent très- communes dans l'Amérique du Nord. Une espèce du nord de l'Inde constitue un petit groupe dont les mâles sont peut-être assez différents pour former un genre à part. Les femelles sont de petite taille, leurs ailes sont plus soyeuses que veloutées, et le coude terminal est à peine distinct aux supé- rieures et nul aux inférieures. GROUPE L 2 11. Caberodes Achromaria Gn. Je ne connais que la femelle. 30mm. Ailes d'un blanc-grisâtre soyeux, avec un filet terminal brun et une ligne commune plus claire, légèrement ombrée de foncé intérieurement, se recourbant en coude arrondi sous la côte des supérieures et lout-à- fait éteinte à celle des inférieures. Un point cellulaire noir. Le tout pâle et ENNOMID^. I 3j peu saillant. Supérieures aiguës à l'apex et à bord terminal en col-de-cygne plutôt que coudé, avec une ligne extrabasilaire à peine distincte, droite depuis la côte jusqu'au bord interne. Inférieures arrondies, dessous de ces dernières parfois marqué d'une ligne brunâtre coudée et qui ne coïncide pas avec celle du dessus. Front d'un brun pâle. Nord de l'Inde. Deux 9. Coll. Gn, Elle a encore un peu le faciès des Ellopia et rappelle confusément notre Fasciaria. Serait-elle d'un vert tendre, ou rougeâtre, étant vivante? Sa couleur très-indécise pourrait le faire supposer. GROUPE II. 212. CABEtlODES Metuocampauia Gn. ÛOmm. Ailes à coudes peu sensibles et presque arrondies, d'un gris- tourterelle, avec les lignes un peu plus foncées et éclairées d'une ligne blan- châtre des côtés opposés à l'espace médian. Un petit point cellulaire. Supérieures à côte plus claire , avec l'extrabasilaire arquée et la coudée droite. Inférieures avec la ligne un peu arquée. Dessous à peu près de la teinte du dessus, avec la base et le disque des inférieures d'un blanc-jau- nâtre, la ligne commune fine, grise, non éclairée et ne dépassant pas la cellule aux inférieures. Front à peine plus foncé. — Je ne connais pas la 9. Amérique septentrionale. Un cf. Coll. Bdv. Elle rappelle tout-à-fait, pour la couleur et le dessin, notre Metroc. Honoraria. 21 3. Cabef.odes Remissauia Gn. 38mm, Ailes d'un gris-ochracé à atonies presque contigus, avec l'es- pace médian plus foncé et limité par deux lignes rousses éclairées de blanc ocliracé: l'une arquée, l'autre droite, et les nervules de la médiane légère- ment découpées en clair à leur naissance. Un point cellulaire noir assez marqué. Dessous ochracé, très-saupoudré, avec la côte et les nervures plus jaunes. Pensylvanie. Un cf. Coll. Mus. Elle rappelle tout-à-fait les Apicia Fundaria et Impexaria. 214. Caberodes Imbraiua Gn. ggmra. Ailes d'un blanc-ochracé, entièrement et uniformément striées de gris, avec la ligue commune roussàtre, finement éclairée en arrière, et l38 ENNOMIDvîî. l'extrabisilaire à peine distincte, ainsi que le point cellulaire. Dessous plus jaune, à lignes indistinctes. Tibias postérieurs sinueux. Pensylvanie. Un o^. Coll. Gn. 2 1 5. Caberodes Superaria Gn. 43""". Ailes presque complètement arrondies, d'un blanc-ochracé for- tement sahlé d'atomes fins, brunâtres , avec la ligne commune un peu flexueuse, brune, fondue intérieurement, ce qui, avec l'accumulation des atomes, fait paraître l'espace médian un peu plus foncé. Un point cellulaire noir bien marqué. Supérieures ayant en outre l'extrabasilaire bien arron- die. Dessous d'un ociiracé plus roussâtre et encore plus sablé que le des- sus, avec la ligne très-fine, noirâtre, bifide au sommet, et les nervures plus roussâtres que le fond. — Je ne connais pas la 9- Amérique septentrionale. Deux cf. Coll. Bdv. et Gn. 2 1 6. Caberodes Ma.toraria Gn. ^5mm. Ailes d'un blanc-ochracé, très-finement saupoudrées de gris : les supérieures ont l'apex aigu et le coude saillant, quoique obtus, ainsi que les inférieures, et, ce qui est surtout remarquable, cette coupe d'ailes est sem- blable dans les deux sexes. La ligne commune est à peu prés droite, d'un brun pâle, et un peu fondue intérieurement. L'extrabasilaire est coudée en angle obtus sur la nervure médiane. Les points cellulaires sont bien visi- bles. Le dessous est tout-à-fait semblable au dessus. — La femelle est un peu plus petite (40"'"'), mais, à cela près, tout-à-fait semblable au mâle. Amérique septentrionale. Un cy, une 9- Coll. Gn. 2 1 y. Caberodes Ineffusaria Gn. Sa couleur est plus claire, plus blanche, plus unie et sans aucune strie. Elle paraît plus veloutée. Les lignes ne sont pas brunes, mais d'un jaune- fauve. Les ailes inférieures sont presque entièrement arrondies. — La 9 a l'apex très-aigu et falqué, et l'angle des quatre ailes est bien distinct. Celui des inférieures est précédé d'un léger sinus, la ligne rousse y est plus brunâtre, et les points cellulaires sont gros et bien marqués. Amérique septentrionale, environs de Baltimore. Deux o^, une 9- Coll. Gn. A. Plus petite. Ligne droite brune, très-fine. Pas de point cellulaire en dessus. Amérique septentrionale. Un o". Coll. Bdy. Serait-ce encore une autre espèce? ' ENNOMIDiE. I 3g 218. Caberodes Flouidaria Gn. 39"™. Ailes d'un blanc-ochracé très-légérement sablé de gris-brun, avec la ligne commune d'un brun-olivatre, fine, droite aux quatre ailes, nette, non fondue ni ombrée : les supérieures ayant le coude de la 2 assez distinct, l'extrabasilaire aussi distincte, et un point cellulaire noir; les in- férieures aussi avec le coude assez senti, la ligne passant très-près du point cellulaire, ou même sur lui. Dessous lavé de roussâtre clair, bien sablé de noirâtre : les supérieures avec la ligne bifide au sommet, où elle est souvent teintée de noirâtre. — 9 semblable, mais les ailes supérieures ont l'apex très-aigu et bien falqué, et l'angle des inférieures est précédé aussi d'un léger sinus. Amérique septentrionale, en mai. Deux cf, une 9- Coll. Gn. Pen- sylvanie. Un cf. Coll. Mus. La chenille est d'un gris-blanc sur les côtés, d'un rouge-ferrugineux sur le dos et sous le ventre, ces couleurs se fondant un peu ensemble. Elle n'a ni lignes ni points, et elle n'a non plus que deux éminences, qui sont si- tuées de chaque côté du 6» anneau. La tête et les pattes sont concolores. Elle vit, en mars et avril, sur une légumineuse que je ne puis reconnaître sur le dessin d'Abbot et qu'il nomme Cordon de soulier du diable (The De- vils shoe string). La chrysalide est d'un rouge clair, à pointe anale très-aigué. > 219. Cabehodes Crameraria Gn. Vibicaria Cr. 71 D. -^ri/VV*"^ ^"-^"^ Je ne l'ai pas vue, mais il est évident qu'elle appartient à ce genre et, je crois, à ce groupe. L'angle des ailes supérieures est assez prononcé. Elle est d'un gris de lin pâle, avec la ligne commune d'un fauve-rouillé, arquée aux inférieures. L'extrabasilaire n'est pas de la même couleur (est-ce un oubli de l'enluminure?) : elle est d'abord arquée jusqu'à la médiane, puis droite et oblique. Il n'y a pas de point cellulaire. Surinam. Cramer dit qu'il lui a donné le nom de Vibicaria à cause de la ressem- blance (très-superficielle, il faut en convenir !) qui existe entre elle et notre Vibicaria d'Europe. C'est précisément le même motif qui me force aujour- d'hui à changer ce nom. 220. Caberodes Cainfusaria Hb. Hb. exot. Schm. Je ne l'ai pas vue. D'après la figure de Hubner, elle paraît extrêmement Toisine de la Floridaria, mais la ligne est très-arquée aux inférieures daus l4o ENNOWID/E les deux sexes et elle est précédée, chez le çf, d'une large teinte roussâtre qui se délaie avec le fond. Celui-ci n'a pas de point cellulaire. La femelle a l'apex moins aigu et moins falqué, et il n'y a point de sinus avant l'angle des secondes ailes. 221. Caberodes Phasianaria Gn. pi. 3fig. 10. 34mm, Ailes d'un blanc-ochracé, peu saupoudré, avec la ligne d'un brun-roussâtre, un peu fondue intérieurement; l'extrabasilaire très-arquée et très-arrondie. Le dessous fortement piqué de gris, avec la ligne bifide au sommet. Toutes les ailes presque arrondies. — Q à apex aigu et à coude des supérieures sensible, mais à ailes inférieures arrondies ou à coude à peine accusé, et non précédé d'un sinus. Amérique septentrionale. Deux cf, une 9 • Coll. Gn, 222. Caberodes Interlinearia Gn. 35mm_ £iie se distingue de toutes les autres par une troisième ligne droite et oblique qui est placée à moitié entre les deux ordinaires des ailes supérieures. Au reste, l'extrabasilaire est elle-même droite et oblique, et la coudée est un peu flexueuse. L'angle des quatre ailes est assez bien marqué. New-York. Deux cf. Coll. Dbday. Gen. TETRACIS Gn. Clienilles — antennes des çf filiformes, épaisses, à articles grenus et à peine pubescents. — Palpes droits, un peu liérissés : le 2^ article ovale, obtus, le 3" très-court. — Trompe assez longue. — Front sans saillie. — Corps ro- buste. — Tarses épineux. — Tibias postérieurs fusiformes, même chez les Ç. Ailes larges, entières, à frange courte, ayant l'apex aigu et, au bout de la 2, un angle toujours bien marqué et évidé de chaque côté aux inférieures ; traversées ordinairement par une seule ligne droite commune. — Ç « angles plus vifs que les çf, à abdomen très-gros. Genre des plus tranchés et des plus faciles à reconnaître. Il se rapproche des Caberodes, et, par ses couleurs et son corps proportionnellement ro- buste, il rappelle un peu nos Ennomos. Les femelles diffèrent des mâles par les angles des ailes plus marqués et plus aigus. Elles me paraissent, en outre, d'un ton généralement plus i)âle. On remarquera que chez les deux premières espèces, la ligne se prolonge sur les ailes inférieures, tandis qu'elle se borne aux supérieures chez les deux dernières. Le genre Tetracis habite les Amériques et rOcéanie, et est complètement inédit. ENNOMlDiE. l4l 2 23. Tetuacis Communata Gn. ÛO""". Ailes d'un jaune d'ocre très-pâle (jaune de Naplcs), avec quel- ques fins atonies bruns et une ligne commune d'un brun de bois foncé, large et très-marquée aux supérieures, faible, plus pâle et ne dépassant pas la cellule aux inférieures, et un point cellulaire noir, aussi plus gros et mieux marqué aux premières. Tous les angles des ailes sont bien accusés. Dessous ayant la ligne des supérieures marquée seulement dans sa pre- mière moitié et en transparence pour le reste. Le point cellulaire égal et bien marqué aux quatre ailes. Brésil. Deux (f. Coll. Mus. 122^. TeTRACIS CROCALLAT.4i__^ Gn. Je n'ai que la 9- Elle a Û5"'". Ses ailes sont d'un ochracé foncé (ce qui indique une nuance encore plus vive chez le cf), avec (juclques stries pâles derrière la ligne. Celle-ci est bien semblable aux quatre ailes, épaisse, d'un brun-café, roussissant sur les bords. Tous les angles sont vifs et aigus ainsi que l'ajjcx, parce que le bord se creuse légèrement de cliaque côté. Le point cellulaire est très-petit. Le dessous est plus jaune, la ligne des inférieures s'y recourbe et est d'un brun pâle arrosé d'atomes plus foncés. Amérique septentrionale. Coll. Bdv. 2 25. TeTRACIS AsPlLATATA Gn. 37™™. Ailes d'un jaune d'ocre pâle, aspergées d'atomes bruns très-fins et peu nond)reux. Les supérieures seules avec une ligne épaisse, très- droite, d'un brun-noir, et l'apex très-aigu et même falqué. Un point cellu- laire noir. Inférieures avec l'angle un peu obtus. Dessous semblable, mais avec la ligne éteinte en partie. — $ plus grande (41"^™), plus pâle, à apex encore plus falqué, à ligne s'amincissant vers l'apex, à point cellulaire presque nul en dessus. New-York. Un cf. Coll. Edw. Dbday. Canada. Une 9. Coll. Gn. / ^.26. TeTRACIS iEoROTATA Gn. 43""". Ailes â angles peu saillants pour ce genre : les supérieures à apex â peine falqué, les inférieures a angle moins évidé de chaque côté : les quatre d'un jaune d'ocre carné, pâle, avec une ligne noire très-fine, denticulée, ou plutôt accusée par dos poifits nervuraux, du bas de la- quelle part une ombre légère qui se perd avant le milieu de l'aile. Supé- 1^2 ENNOMID^ rieurcs ayant, en outre, une extrabasilaire semblable et pas mieux accu- sée. Dessous (les quatre d'un blanc jauni, avec un point cellulaire et une série de ooints subterminaux (ne répondant pas à la coudée), noirs. Quel- ques atomes avant la série des supérieures. Californie. Un cf. Coll. Bdv. 9.27. Tetracis Cache.xiata Gn. ft5'"m. Je n'ai vu que la 9- Elle est d'un blanc-soufré^ sans atomes ni stries; la ligne est d'un rouillé très-pâle, fine, très-droite, et s'éteint un peu avant l'apex. Le point cellulaire est à peine indiqué en dessous, aux supérieures, et nul, de part et d'autre, aux inférieures. Celles-ci n'ont au- cune trace de ligne. Leur angle est à peine senti (ce qui indique des ailes presque arrondies chez le çf). Celui des supérieures et leur apex sont comme chez les autres espèces. Nouvelle-Hollande. Une 9 envoyée au Muséum par M. Gory. 228. Tetracis Truxai.iata Gn. pi. '20 fig. 9. 40nim_ Ailes supérieures à côte creusée avant l'apex, d'un ochracé saupoudré de ferrugineux, surtout sur l'espace médian, avec trois lignes ou ombres noirâtres, éclairées de gris et mal arrêtées, l'une (extrabasilaire) à peine arquée, la seconde (coudée) plus écartée dans le haut, mais ne se di- rigeant pas vers l'apex, la troisième (subterminale) parallèle au bord et mal marquée. Ailes inférieures plus claires, avec un point cellulaire noir et une teinte roussâtre au bord terminal. Dessous concolore et sans dessin. Palpes plus saillants que chez les autres espèces. — 9 P'"S grande (^18"""), d'un jaune d'ocre pâle, sans atomes roux : les ailes inférieures d'un jaune-paille, sans dessins. Californie. Un cf, une 9. Coll. Bdv. Celte espèce diffère un peu des autres Tetracis par les dessins; les palpes, et le front qui est un peu plus saillant. Gen. ONYCODES Gn. Clienilles.... — Anten-ncs tics çf lourjuei, à lames couchées, fines et longues, tiès-serrées, contigiiës, ces lames motitant juscjuau sommet, qui est tourné en crochet; celles des 9 « dents pubescentes. — Palpes très-courts, très-grêles, écartés et laissant à découvert la trompe, qui est robuste. - Thorax étroit. — Abdomen des Q renfié postérieurement . — Tibias non renfiés, à éperons courte, mais terminés par une épine. — Ailes larges, grossièrement striées, à franges ENNOMID^E. l43 courtes, sans lignes distinctes : les supérieures à cote concave et apex falqué, avec un coude arrondi au-dessous ; les inférieures bien développées, triangu- laires, à bord terminal coiuplèlemenl arrondi. — Ç « apex encore plus pro- longé elfalqué. Genre fondé sur une seule espèce d'un aspect tout particulier et assez ambigu. La forme de ses antennes et la oouleur de ses ailes pourraient faire supposer qu'il appartient aux Fidonides, mais tous ses autres caractères s'accordent beaucoup mieux avec la présente famille. 22g. Onycodes Traumataria Gn. pl.9fig. 8. 35™"'. Ailes d'un fauve lavé de rosé, avec la frange teintée de roux- brûlé ouviolàlpp; les inférieures teintées, de la côlc jusque sur le disque, de jaune gomme-gutte. Une série médiane de taches plus ou moins dis- tinctes, d'un rouge obscur, traverse les quatre ailes et forme souvent une bandelette sur les inférieures, qui sont, en outre, aspergées çà et là de stries longitudinales de même couleur. Les supérieures ont en outre une tache apicale mêlée de brun, de roux et de blanc; une autre tache sem- blable près de l'angle anal, et enfin une liture costale obscure précède la tache de l'apex. Dessous d'un jaune gomme-gulte plus ou moins aspergé de taches d'un rose sanguin, parmi lesquelles celles de l'angle interne des quatre ailes sont les plus persistantes. — 9 "" peu P'us grande, d uu ton plus rosé et beaucoup moins jaune de part et d'autre, la tache apicale fi- gurant souvent un commencement de ligne dentée. Nouvelle-Hollande? 3 ex. Coll. Mus. Cette espèce est difficile à décrire, car ses dessins sont peu arrêtés et paraissent varier avec la plus grande facilité. On ne perdra pas de vue la forme des ailes dont j'ai parlé aux caractères du genre, et qui la fera mieux reconnaître que tout le reste. Gen. PRIONIA Hb. Hb. Ziit. Chenilles — Antennes pectinées, à sommet filiforme, même dans les Ç . — Palpes courts, grêles, droits, cylindriques, pres'/iw nus, à articles très-dis- tincts. — Front plat, .sans toupet. — Pattes des Eurynieiie. — Ailes oblomjues, entières, marbrées ou striées, à peine sinuées, sans lignes disti}u:tes : les supé- rieures ayant l'apex aiiju et une saillie très-obtuse au-de.ssous du milieu; les inférieures courtes, discolores, assombries à l'angle anal. Ce genre, q»ui ne contient que deux espèces indiennes, a certainement une grande parenté avec le genre Eurymene, niais il en diffère totalement par les antennes, les palpes et la forme des ailes. Je ne connais, malheureuse- l44 ENNOMID^. ment, que des femelles, et les mSles présentent peut-être des caractères en- core plus décisifs. Hubner, qui a figuré une de ces espèces dans ses Zutraege, n'en parle pas dans son Verzeichniss. 2 3o. Prionia Squaudaria Hb. Hb. 787-788. Je ne l'ai pas vue. Elle a tout-à-fait la forme et ia taille de la Violacea- n'a, mais ses premières ailes sont d'un brun-noirâtre, avec deux lignes noi- res, parallèles, qui se perdent dans les atomes du fond. Les inférieures sont d'un fauve terne, avec une large taclie anale noirâtre. Tout le dessous est d'un fauve ocliracé sans dessins. Indes orientales. 23 1. Prionia Violacearia Gn. 2gmm. jYiies à angles arrondis cl peu sensibles, à échancrures presque nulles ou à peine indiquées : les supérieures d'un gris cendré très-nuancé et strié de rouge-violâtre obscur, avec !a base et deux taches costales d'un brun-vineux, peu marquées. Ailes inférieures d'un jaune-fauve sale, avec l'angle anal teinté de gris-vineux, les bords abdominal et terminal et la frange teintés de vineux. Dessous des quatre d'un roux-violâtre uniforme. Thorax, tête et collier concolores. Inde centrale. Un cf. Coll. Gn. Gen. EURYMENK Dup. Dup. IV p. 105 (1829) Herr.-Sch. = Plagodis Hb. Verz., Steph., Led. = Ennomos Treits. Bdv. Clunilles rases, ramiformes, lisses, non aplaties, ayant le 3* anneau forte- ment renflé latéralement, surtout nu repos, et portant sur le 8'' une caroncule dorsale; à tête carrée, btjxde au sommet, aplatie antérieurement ; vivant sur les arbres. — Chrysalide rourje, luisante, enterrée. — Antennes des çf pectinées, mais filiformes au sommet, à lames moyennes mais épaisses, serrées et très- ciliées : celtes de la Ç filiformes, un peu granuleuses. — Palpes dépassant peu le front, droits, à 3* article très-court et conique — Front plat, sans toupet. — jlbdomen des çf tendant à se relever, non conique, tionqué à son extrémité. —' Pattes grêles, nues: les tibias postérieurs non renflés, à éperons très-fins, rap- prochés, inégaux, à tarses mutiques. — Ailes entières, veloutées, striées trans- versalement : les supérieures oblongues, échancrées à f angle anal; les ni/es ENNOMID^. 1/^5 rieures plus claires ou discolorcs, ayant près de l'angle anal une faible échan- crure surmontée d'atomes foncés. Duponchel a fondé ce genre sur une jolie espèce européenne, cl il se trouve aujourd'hui confirmé par trois autres Géomètres de l'Amérique du Nord, qui ont avec elle une affinité marquée, quoique les lignes de leurs ailes supérieures soient bien prononcées, et le point cellulaire bien marqué. Les chenilles vivent à l'automne sur les arbres, et les papillons ne parais- sent qu'une seule fois dans l'année : au printemps. 232. EURYMENE DoLABRARIA Lin. S. N. 207 — Sulz. Gesch. p. 161 pi. 22 f. 9 — Wien.-Verz. F-16 — Brahm. 356 — Schw. pi. 21 fig. 3-4 — Schr. 1635 — Sepp II pi. XV — Panz. 23 — Fab. 32— Bork. 57— Esp. pi. XVfip. 1-2 — Donov. X p!. 349 f. 1 — Hb. 421 — Haw. p. 295 — Treils. I p. 38 — Dup. IV p. 187 pi. i 48 fig. 5 — Lyon. p. 271 pi. 27 — Steph. III p. 205 — Wood 537 — Bdv. 1438 — Herr.-Sch. p. 55 — Lab. 90. Lart\ Sepp. — Hb. — Lyon. Dup. et Gn. 30'""-. Ailes à angles très-obtus, les échancrures peu profondes et for- mant plutôt un simple sinus : les supérieures d'un ochracé très-pâlc, avec de nombreuses stries transversales, longues et fines, brunes, qui s'accu- mulent dans l'endroit où sont d'ordinaire les ligues. Angle interne teinté de violet chir, avec deux taches brunes vagues. Inférieures claires et ])eu striées, avec l'angle anal violet, marqué d'une liture d'un noir-brûlé. Des- sous teinté de jaune plus vif. Tête et collier d'un violet-noirâtre. — 9 •'•eni- blable. Toute l'Europe, en mai et juillet. Coll. div. N'est nulle part très- abondante. Chenille demi-luisante, d"uii brun-rougcàtre, à 3« anneau élargi et for- mant comme deux épaules, le 8« un peu renflé et portant sur le dos une grosse caroncule arrondie, bordée d'un trait noir éclairé de blanc. Trapé- zoïdaux petits, noirs, un peu saillants, les postérieurs éclairés. Stigmates petits, noirs. Tête aplatie antérieurement, carrée et bifide au sommet, avec les palpes et la lèvre blancs Vit sur le chêne depuis aoiit jusqu'ù octobre, lyouei l'a trouvée aussi sur le pcnpiier. 233. EURYWENE EmAKGATARIA Gu. Fervidaria Herr.-Sch, exot. 2Û3. Elle a la taille et la coupe de la Phlogoso.ria , mais la couleur est plus pâle et, au lieu des deux lignes brunes, dont la [ilacccFtà peine indiquée, elle n'a qu'une seule ombre qui passe tout près du i)oint cellulaire, et (|ui. Lépidoptères. Tome 9. 10 % i46 ennomidjE. par contre, manque chez la Phlogosaria. La tête et le collier sont conco- lores. — La 9 a les ailes supérieures presque entièrement teintées de vio- let clair, tandis que les inférieures restent jaunes. Amérique septentrionale. Une 9- Coll. Gn. J'avais décrit cette espèce depuis longtemps, quand la figure de M. Her- rich-Scliœffer a paru. Nonobstant, je lui aurais emprunté le nom sous le- quel il l'a publiée matérieliement avant moi, mais ce nom n'est plus libre, ayant déjà été employé par Hubncr pour une espèce d'Ellopia. V. p. 132. :i34- EuR^MENE Phlogosaria Gn. 29'""'. Ailes d'un jaune d'ocre foncé : les supérieures ayant une échan- crure profonde à l'angle interne et le bord droit au-dessus, avec deux li- gnes très-écartées, mais peu obliques, d'un brun-roux, un gros point cel- lulaire, et une liture semi-lunaire à l'angle anal d'un noir-violet. Les inférieures avec une liture oblongue, semblable, à l'angle anal et, au- dessus, une ligne tremblée qui parfois se prolonge jusqu'à la côte, et par- fois s'éteint avant le milieu de l'aile. Dessous d'un jaune plus pur, strié de rougeâtre, avec les dessins des "supérieures et une large bordure aux infé- rieures, d'un violet-lilas. Tète et collier de ce dernier ton. Lames des an- tennes de moyenne longueur. Canada. Deux cf- Coll. Gn. * lii). EuRYMENE Alcooi.aria Gn. 32111111. Ailes supérieures à bord concave entre l'apex et un angle émoussé qui est entre 2 et 3, puis arqué plutôt qu'écliancré au-dessous, d'un blanc lavé de jaune d'ocre, fortement strié de ferrugineux, avec une ombre extrahasilaire rousse et une ligne oblique, très-épaisse, d'un violet- noirâtre, fondue intérieurement en roux, puis en jaune, et un point cellu- laire. Ailes inférieures d'un blanc sale sans stries, avec une liture subanale d'un violet-roussâtre. Dessous des inférieures jaune, strié, avec une large bordure d'un rose-lilas. Antennes comme chez Dolobruria. Canada. Un cf. Coll. Gn. Gen. PERICALLIA St. Steph. Cat, p. 120 (1829) — Led. = Hygrochroa Hb. Yerz. = Selenia Hei;r.-Sch. ^= Ennomos Tr. Bdv. Dup, Chenilles courtes, épaisses, entièrement puhescenles, amincies antérieurement, munies sur le dos de caroncules saillantes, dont deux sur le 7" anneau forment ENNOMIDiE. 1 47 de longs filaments recourbés en arrière; à tête globuleuse, beaucoup plus petite aue le cou ; à pattes mamelonnées; vivant sur les arbrisseaux. — Chrysalides très-courtes, très-renflées au milieu; à thorax vermiculé, étroitement renfer- mées dans un réseau très-lâche attaché et suspendu aux branches par la partie supérieure. — antennes des q" assez courtes, pectinées jusqu'au sommet ; celles des Ç également pectinées, quoique à lames moins longues. — Palpes larges, obtus, dépassant à peine le front, à 3" article très-court. — Front des Selenia. — Pattes non velues : les tibias postérieurs renflés, au moins à l'extrémité, à éperons égaux. — Ailes larges, veloutées, à frange courte, à dessins bien mar- qués en dessous, mais à couleurs n^iris vives qu'en dessus., sans trait ni lunule cellulaire : les supérieures peu anguleuses, ayant une petite échancrure sous l'apex et à côte concave. Si nous nous en tenions à notre espèce européenne, ce genre serait un des plus caractérisés de la famille. En effet, indépendamment de la forme bizarre de la chenille qui n'a point d'analogue chez nos espèces indigènes, la trompe grêle et presque rudimcnlairc, les pattes courtes, les tibias posté- rieurs pas plus longs que les cuisses, élargis a l'extrémité, avec les éperons rapprochés et égaux, etc., suffiraient pour donner au genre la plus notable validité. Mais ces derniers caractères ne sont point partagés par les espèces exotiques, dont les pattes et la trompe ne diffèrent pas de la majeure partie des autres Ennomides. Quoi qu'il en soit, il reste assez de caractères communs pour que ce genre soit encore un des meilleurs de la famille; et si, ce qui arrivera sans doute par la suite, le groupe II doit élre érigé en genre séparé, le genre Pericallia, proprement dit, y gagnera encore en solidité. La curieuse chenille de la Syringaria est munie de six caroncules dorsa- les, formées, comme toujours, parles trapézoïdaux antérieurs, mais les deux dernières ont un tel développement, qu'elles figurent deux longs filaments en doigt de gant, dont l'extrémité est recourbée en arrière. Ces apiffendices sont encore rendus plus saillants par l'attitude bizarre de la chenille qui se tient repliée, les deux parties du corps appliquées l'une contre l'autre et formant un parallélogramme dont le côté supérieur est formé par les trois anneaux munis de caroncules, en sorte que les deux plus longues paires sont placées aux angles et paraissent' ainsi plus saillantes. Tout son corps est couvert de petits poils très-cuuits, et sur les pattes, la tète et les caron- cules, ces poils sont plus distincts et plus raides. La fcjrme de la chrysalide n'est pas moins remar*iuable que celle de la chenille. Sa partie abdouiinale est en cône très-court et tres-évasé , et sa partie antérieure est rètrécie, tandis que tout le milieu est fortement renflé en bourrelet. Elle est enve- loppée dans un réseau composé seulement de quelques fils, et où elle a à peine de la place pour se mouvoir. Sa longue dépouille pend à la partie infé- rieure de ce réseau, qui est attaché à une menue branche ou au i)édicule d'une i'euille par sa partie supérieure, en sorte que tantôt il se balance comme celui de VVrapt. Samhucatu, tantôt il attache étroitement la chrysa- lide à la branche par sa partie thoracique. l48 ENNOMIDiK. Le papillon a les mêmes mœurs que toutes les autres EnRomidcs. Il a été connu de tous les auteurs. J'ai dit en quoi le groupe II diffère de celui qui renferme notre espèce. J'ajoute qu'il a les tarses garnis de petites épines, tandis qu'ils sont absolu- ment muliques chez la Syringaria, et que les ailes inférieures sont bien entières et sans aucune échancrure; cependant, malgré to'Jles ces diffé- rences, il y a, entre les insectes, de tels rapports, que je ne songe pas même à les séparer. GROUPE I. Tjpt. 2 36. Pericallia Sybingaria Rœs. Rœs. I pi. 10 — Linn. 25 — Geoff. II p. 125 (la Phalène jaspée) — Wilk. 82 — Wien.-Verz. F-8 — Brahm. 247 et 390 — Schr. 1628 — Fab. 25 — Bork. 46 — Sepp. 2 pi. -î — Esp. pi. XI f. 3-7 — Hb. 29 — Haw. p. 293— Tr. I p. 52— Encycl. 93 — Dup. IV p. 161 pi. 144 f. 5 — Steph. III p. 171 — Wood 488 — Bdv. 1437 — Herr.-Sch. p. 47 — Lah. 79. Larv. Rœs. Brahm. Hb. Esp. etc. Gn. iufrà. 38mm, Ailes d'un roux clair teinté de lilas : les supérieures ayant sous l'échancrure apicale une petite saillie obtuse, la côte coupée par trois li- tures obliques d'un blanc-lila- , une large éclaircie d"un jaune clair au bord terminal, et deux lignes rap'prochées mais non parallèles : la première fortement coudée sur la 2', la seconde n'étant bien écrite que sur la partie jaune. Ailes inférieures fortement dentées, avec un sinus plus profond en- tre 1 et 1', une ligne foncée presque droite continuant la première des su- périeures, et, au-dessous, une ligne de points noirs expirant à la cellule. Dessous plus sombre, plus uniforme, strié de brun, avec les dessins confus et modifiés. — $ plus grande, plus claire, et d'un ton un peu plus oli- vâtre. Répandue dans toute TEurope, sans être très-commune nulle part, en mai et août. Coll. div. Chenille d'un brun-violâtre ou verdàtre, nuancé de violâtre ou de carné clair, avec un manteau dorsal ferrugineux s'étendant de la tête aux caron- cules du 5' anneau, qui sont aussi ferrugineuses, puis se continuant plus vag.iemeut avec un fin liseré blanc et étranglé avant les filaments du 7« an- neau. Trapézoïdaux postérieurs des anneaux pourvus de caroncules, un peu verruqueux et éclairés de blanc vif en arrière. Des nuances latérales brunes, vagues. Tête brune, avec un V frontal plus clair {Voir, pour la forme, les caractères du genre). Elle vil en avril et mai sur les jasminées, et en particulier sur le troène {ligustrum vulgare). Chrysalide tcstacée, avf c l'enveloppe des ailes et des nuances dorsales d'un brun-bronzé. BNNOMIO^.. 1^9 GROUPE II (Gen. Hygrochroma H. -S.) Pericallia Olivinaria H.-S. Herr.-Scli. exot. 366 = Jasminaria Gn. olim. /^37r ÛS"'"'. Ailes d'un verl-olive foncé, nuancé de gris, à franges concolores: les supérieures ayant le bord uni au-dessous de l'échancrure apicaie ; les inférieures arrondies et sans sinus. Les dessins des quatre ailes consistent en une bande olive découpée par un fond gris et située au-delà du milieu, droite intérieurement, un peu dentée extérieurement, et surmontée, à la côte des supérieures, d'une grande taclie semi lunaire d'un gris-olivâtre, traversée par une fine ligne (celle qui borde extérieurement la bande). Au bord interne de chaque aile, on voit un point blanc, contigu à celte même ligne. Les supérieures ont, en outre, une ligne exlrabasilaire fine, olive, découpant des coudes arondis dont le plus saillant est sous la costale. Des- sous d'un gris-olivâtre : les supérieures avec une ligne fine, neltc, blanche, oblique, coudée au sommet, et une autre ligne subtcrminale d'abord aussi nette et droite, mais qui, à partir de la 1, devient confuse, dentée, et qui se continue sur les inférieures. Celles-ci ont, en outre, une ligne médiane sem- blable et un petit point cellulaire noir. Brésil. Un beau cT'. Coll. Gn. Gen. EROSINA Gn.'. • Chenilles — Antennes filiformes et sans aucune ciliation dans les deux sexes. — Palpes dépassant peu la tête, tendant à se rapprbclier au sommet, sfjttam- meux, à articles distincts. — Trompe longue et forte. — Corps assez robuste: le thorax court et un peu velu ; {abdomen conique et terminé, dans les deux sexes, par un bouquet de poils ètjuurri. — Pattes assez fortes, srjuammeuses, sans renflement, à éperons fins ; les tardes postérieurs épineux, à éperons courts, terminés par une épine cornée. — Ailes amples, lissa, soyeuses, luisantes, à écailles gaufrées ou sillonnées, entièies et sans dents >ii échanc^ures, à f ranges courtes : les supérieures à apex aigu et un peu falgué ; les inférieures courtes et arrondies Genre voisin des Azelinoy malgré la différence apparente résultant de la coupe et du dcs.sin. Je n'en connais qu'une cspcco qui habile l'Amérique du Sud. / 238. Erosina IIyberniat.\ Gn. pi. 6fig. 7. 50"". Ailes d'un paillé clair teinté de rougeâtre, avec une ligne com- mune, fine, grise, ondée-dentée, légèrement éclairée extérieurement, et ua lOO ENNOMlDiE. très-petit point cellulaire. Supérieures ayant la ligne coudée entre l'et 2' et les traces d'une extrabasilaire à peine marquée. Inférieures très-arron- dies, à côte claire, à base et disque plus jaunes. Dessous un peu strié, avec une ligne commune plus nette qu'en dessus et non dentée. Infé- rieures ayant le point cellulaire noir, faiblement cerclé de clair. Cuisses pâles; tibias et tarses teintés de brun-vineux. — Ç plus foncée, plus jaune en dessous, avec une ombre médiane traversant l'aile inférieure sur le point cellulaire. Nouvellc-Fribourg (Brésil). Deux (f, trois 9. Coll. Gn. Gen. SELENIA Hb. Hb. Verz. p. 292 — Herr.-Sch. Led. = Ennomos Treits. Bdv. Dup. = Odoptera Steph. Chenilles ramiformes, non aplaties, épaisses, très-renjlées postérieurement, ayant les vraies pattes portées sur des mamelons qui augmentent procfressi- vement de la première paire à la troisième, les trapézoïdaux antérieurs des 7 et B^ anneaux relevés en pointes aiguës, et souvent d'autres saillies sur ceux qui précèdent ;' à tête petite, lenticulaire ; vivant sur les arbres. — Chrysalides lui- santes, foncées, enterrées. — .antennes des ç^ pectinées jusqu'au sommet, à lames régulières, courbées et cantiques à l'extrémité ; celles des Ç filiformes. — Palpes dépassant la tête, connioents en bec, larges, squammeu.v-velus, à 3^ article confondu, mais aigu. — Trompe très-grêle et courte. — Toupet frontal s'avnnçant en pointe déclive. — Corps qrêle : le thorax velu, l'abdomen des çf n'atteignant p A l'angle anal et terminé en pointe ; celui des, Ç très-vo- lumineux avant la ponte- — Pattes nues, épaisses dans toutes leurs parties, à tibias non renflés, à tarses niuliques et épais, à éperons égaux. — Ailes trèS" développées, assez délicates, oblongues, anrjulcuses et très-dentées^ à frange courte, à dessins plus nets et à couleurs plus vives en dessous qu'en dessus, avec le trait cellulaire très-tranché et formant une lunule plus ou moins transpa- rente : les supérieures à bord terminal creusé avant et après l'angle du milieu, qui est très-saillant. — Costale des inférieures soudée à ta sous-costale jusqu'à moitié avant sa bifurcation. Ce genre a toujours été confondu avec les Ennomos, et M. Herrich- Schœffer est le premier qui ait fait revivre la séparation que Hubner avait faite dans son Verzeichniss ; mais il n'a pas été jusqu'au bout, puis(iu'il a laissé, avec les Selenia, les Pericallia qui en sont au moins aussi difféftntes que les premières des Ennomos. Aussi, M. Lederer a-l-il été plus consé- quent, en revenant à l'idée de Hubner. Il est curieux que M. Stephens, que le fractionnement des genres n'arrête pas d'ordinaire, ait, de son côté, imité Treitschke et les auteurs français, qui ont laisse les Selenut confondus dans le genre Ennomos, dont elles se distinguent par les caractères les plus précis, sous tous leurs états. ENNOMIDiE. I 5 I Les Chenilles du genre qui nous occupe sonl fort curieuses, et ont un aspect tout-à-fait snî generis. Elles sont plutôt courtes qu'allongées, et leurs anncMux, à j^artir du 7'=, sont fortement renfles, ce qui leur donne un air particulier de solidité, «juand elles sonl cramponnées par leurs patles postérieures; mais dans celle position elles ont la bizarre habitude de ren- verser en arrière leurs trois premiers anneaux, et, comme la troisième paire de vraies [lattes est implantée sur un mammclon extrêmement saillant et très- robuste, r.inimal gembie divisé en deux, ou fourchu à sa partie supérieure. Aucune autre Géomètre n'offre cet aspect singulier qui frappe quand on aper- çoit la chenille pour la première fois, et que Hubner a plutôt atténué qu'exagéré dans ses belles figures. Au reste, la troisième paire de vraies pattes n'est pas seule montée sur un seimblable mamelon; les deux autres paires sont dans le même cas, mais le second est beaucoup moins développé, et le premier très- peu sensible. Ces chenilles vivent exclusivement sur les arbres, et ont généralement deux générations. La première et la plu ^ nom- breuse, qui éclôt à l'automne, donne son papillon au mois d'avril ou de mai suivant ; la seconde , qui est pour ainsi dire exceptioimcUe, quoiqu'elle soit destinée à assurer la reproduction automnale, ne donne, en général, qu'un petit nombre d'individus. Ces circonstances, qtii sont, du reste, communes à bien d'autres Lépidoptères, réclament ici une attention particulière, parce qu'elles touchent à une question de variation chez les papillons, qui n'est peut-être pas encore parfaitement résoiue, et qui demande quelques déve- loppements Les Selenia écloses au printemps sont généralement répandues, et ne su- bissent que les variations ordinaires à tous les Lépidoptères, pour la taille, la netteté dos'dessins et l'intensité des couleurs. Aussi, les espèces qu'on a créées à leurs dépens sont-elles faciles à ramener aux types. Mais il n'en est plus de même des individus de la seconde génération. Leur taille di- minue, leurs couleurs deviennent plus chaudes, plus rosées, moins verdâ- tres; certains dessins subissent des modifications quelquefois très-sensibles ; mais, par-dessus tout, la coupe des ailes n'est plus la même : les supérieures sonl plus courtes et donnent à l'insecte un aspect plus ramassé; toutes les dents sont moins profondes, et les angles moins saillants et plus obtus. Ces modifications sonl surtout sensibles chez Vltlustroria, dont les individus d'été sembleraient constituer une espèce parfaitement distincte; mais elles .se produisent de même chez les deux autres espèces, ainsi que je l'ai dit Ann. Soc. Enl. 18 12, p. 2i3. Au moins, est-ce déjà un fait acquis pour deux espèces, et très-vraisemblable pour la troisième (i). (1) M. Pf'labarpfi cite, il fist vrai, une édosion au miiis do mars de la variété A^ lllunaria, mais il ne nous dit pas si cette variété, qu'il désigne simplement sous le nom de minor, avait bien tous les caractères et surtout la coupe d'ailes do la variété cBStivale, et on est d'autant plus tenté d'en douter, qu'il attribue lui-même cette mo- dification au dépérissement des cbenillcs. Or, cette cause ne peut être érigée en prin- cipe comme il le fait, car le dépérissement, qui amène sans doute l'cxiguité de la taille, ne réchanfTe pas les couleurs, et surtout ne change pas la coupe des ailes. Oo l52 ENNOMID/E. Les anciens auteurs ont connu beaucoup de Selenia, mais ils les ont géné- ralement confondues. Les Thérésiens en ont donné plusieurs sous le seul nom de Lunaria; mais celui de tous qui en a connu le plus, est Schwarlz, qui a décrit et figuré dans son Beitruege toutes les espèces, sans exception, mais toutes aussi comme variétés de la Lunaria. Je ne connais aucune Selenia exotique. ^^ 2 3n. Self.nia Illunaria Alb. Albin pi. 42 f. 68 — Sepp I pi. S fig. f -8 — Esper pi. XIII f. 1-10 — Hb. 36-37 — Haw. p. 292 — Tr. I p. 61 — Lyon. p. 291 pi. 31 f. 1-5 — Dup. IV p. 157 pi. 145 f. 1-2 — Stepb. III p. 168 — Wood 481 — Bdv. 14i8 — Frey. III pi. 228 — Herr.-Sch. p. 47 — Lab. 78 = Lunaria var.2,3et4,Wien.-Verz.— Schw. pi. 18 Cg. 1-11 etl9flg. 1-2= Usiularia Donov. II pi. 82. Larv. Sepp. Esp. Albin, Lyon. Hb. 38""». Ailes à dents peu saillantes: les supérieures d'un carné-jaunà- ire poudré de brun, avec la côte presque blanche, sauf à la base où elle est fauve et piquée de brun^ et au sommet, où se voit la tache apicale serai lunaire, commune à tout le genre; et deux lignes brunes, trés-écar- tées, dont la seconde perpendiculaire est un peu tremblée. Inférieures sans dessins et seulement poudrées au bord terminal : leur dessous au con- traire d'un brun-olivâtre, nuancé de roux, avec la base fauve et striée de rouge, une ligne transverse blanchâtre, bien distincte, et une petite lu- nule cellulaire blanche, mais à peine transparente. — 9 P'"s grande, d'un ton plus olivâtre que carné, avec les dessins du dessous plus pâles et plus verdâtres. Assez commune eu mars, avril, mai, puis en septembre et octobre, dans toute l'Europe. C'est la plus répandue et la plus commune du genre. Elle varie excessi- vement, mais ses variétés s'enchaînent si bien, qu'il est très-diJTicile de les classer par races. Je n'ai donc pu tn séparer que la var. A. — Esper en donne jusqu'à huit figures, oulre celles que je vais mentionner ci-dessous. Quant à Dcnovan,son Ustularia n'est pas une variété, mais seulement une mauvaise figure du type. Il me paraît avoir figuré une chenille de fantaisie, puisqu'il la lait verte, avec deux appendices filamenteux, comn.e ceux de la Syringaria, mais dirigés en avant. observera aussi qu'il s'agit ici d'une éducation domestiqiie, où la marche de la nature peut se trouver modifiée. Enfin, une exception ne prouve pas suffisamment contre la règle, et il pourrait même très-bien se faire que les modifications sestivales fussent elles-mêmes variables avec les années et les températures. ENNOMIDiE. Jaliaria Haw. 53 Haw. p. 293 — Wilk. 81 — Stepli III p. 169 — Wood 482= Fulvo- lunaria Esp. pi. XIV f. 9 = Unilunariu Esp. ibid. fig. 6-8 = lUunaria var. jEstivalis Gn, Ann. Soc. Ent. 1842 p. 243 — Dup. pi. 144 f. 3 Ç. Elle est plus petite. Les ailes supérieures sont plus courtes, avec les dents et les angles moins saillants. La couleur n'a rien d'olivâtre et est toujours d'un jaune-rosé. Les ailes inférieures ont toujours (juelqucs tra- ces d'une ombre médiane, et souvent même d'une petite ligne au-dessous. Le dessous est entièrement ferrugineux, avec tous les dessins d'un rose- carné. La 9 seule a des dessins olivâtres. Juillet. Beaucoup plus rare que le type. Coll. div. Cette variété est bien moins tranchée que la var. correspondante de Vlllustraria. Chenille ferrugineuse, nuancée de jaunâtre,' avec une vasculaire large sur les premiers et les derniers anneaux, et deux sous-dorsales sur les intermédiaires, plus claires. Les 7'' et 8" anneaux sont renflés, et les deux trapézoïdaux antérieurs y forment quatre petites pointes pyramidales qui sont cernées en avant par une ligne claire. Point d'autres éminences dor- sales. Elle vit en août sur les Prunus, les Cerasus, etc. 2^0. SeLENIA LUNARIA Alb. Albin pi. 42 f. 69 — Wilk. 83 — Wien.-Verz. F-7 var. 1 i>t 6 — Fab. 26 — Bork. 45 var. 1 et 8 — Sepp. III pi. 21 flg. 1-6 — Esp. pi. XII f. 1-4 — Schw. pi. 19 flg. 3-4-5 p. 139 et lig. 6-7 p. 142 — Brahm. — Donov. IV pi. 132 — Hb. 33, 451 — Haw. p. 292 —Tr. I p. 56 — Dup. IV p. 153 pi. 144 f. 1-2 — Frey. III p. 234 — Stcph. Ill p. 169 — Wood 483 — Bdv. 1446 — Herr.-Sch. p. 47 — Lab. 76 = Delunaria Wood 484. Larv. W'.-V. Brahm. Sepp. Hb. Assez comnune dans toute l'Europe, en avril, mai et août. Coll. div. Elle varie comme les deux autres espèces, mais elle ne mérite pas les nombreuses pages qu'on lui a consacrées. Le Catalogue de Vienne, si so- bre ordinairement de remarques, donne ici plus de cinq pages. Il est vrai qu'il l'a confondue avec lllunaria. Borkliausen l'a imité dans sa prolixité et aussi dans sa confusion. Il mentionne huit variétés, dont les deux extrê- mes appartiennent seules à la vraie Lunarin. 1 54 ennomidjE. A. ISnltlunaria St. Steph. iïl p 170 pi. 28 f. 1 — Wood 486 = Lunaria Donov. IV p. 51 pi. 132. D'un ton plus chaud et plus foncé; l'espace médian comblé en partie de rouge-brique aux quatre ailes; la ligne subterminale rendue distincte en partie par l'intensité de la couleur du fond. Tout cela encore plus dis- tinct en dessous, où tout l'espace basilaire des secondes ailes est entière- ment teinté de ferrugineux vif, ainsi que le bord terminal. Angleterre, Ecosse, en juillet. Variété très-rare. J'en ai vu un exem- plaire d'Ecosse, appartenant à M. Doubleday, dont le fond est d'un rose- carné, et les dessins d'un rouge-violet presque aussi foncé que chez Iltus- traria. B. Deliinaria Hb. Hb. 34 — Bdv. 1447 — Herr.-Sch. p. 47 — Lah. 77 = Lunaria var. D Schw. p. 144 pi. 19 (ig. 8. Elle est si voisine de la Lunaria que je n'ose la considérer autrement que comme une variété, soit locale, soit de saison, comme on en voit chez les Illustraria et lUunaria. L'éducation des chenilles donnera bien vite la solution de cette dernière supposition. Quoi qu'il en soit, voici les dif- férences qui la caractérisent : Elle est plus petite. Les quatre ailes sont moins profondément dentées, surtout chez le cf. Le fond est plus rosé, plus pâle et presque sans stries ni atomes. Aux ailes inférieures, la ligne qui surmonte la bande médiane est plus visible, et la lunule cellulaire, au lieu d'être contenue dans la bande, est placée en dehors, entre elle et cette ligne. En dessous, c'est l'inverse: c'est-à-dire qu'aux ailes supérieures la lunule est contiguë à la ligne interne de la bande, tandis qu'aux secondes ailes elle est placée au milieu de la bande, au lieu d'être contiguë à la ligne inférieure, comme chez Lu- naria. Prusse, Autriche. Deuxc/', une 9 Coll. Lederer et Prittwitz. La figure 1 de Duponchel (pi. Xhli) en approche pour les couleurs, mais la coupe (les ailes fait voir que c'est une Lunaria typique. a4'- Selenia Illustraria Alb. Albiu pi. 95 fig. a-d — Sepp. III pi. XLII — Hb. 35 — Tr. 1 p. 63 — Dup. IV p. 159 pi. i44 fig. î et 145 fig. 2— Steph. III p. 170— Wood 487 — Frey. III pi. 222 — Bdv. 1449 —Herr.-Sch. p. 47 = Lunaria Wien.-Verz. var. 5 — Bork. var. 5-6 et 7 — Schw. pi. 20 A fig. 3-4 = ENNOMIDiE. l55 Tretrahmaria Hufn. Berl. mag. — Naturf. = Quudrilunaria Esp. pi. XII f. 5-6 = Phœbearia Schr. 1627. Larv. Sepp. Hb, Le type, qui est très-dilToreiU de la variété suivante, est grand {Al'""^). Le fond gris-cendré, varié de brun-verdâtre, avec la tache apicale et les espaces basilaire et médian d'un brun-violâtre ou briqueté. L'espace ba- silaire du dessous des inférieures est d'un roux-ferrugineux, fortement strié, et la teinte qui le suit est blanche, sans aucune nuance rosée. L'angle du milieu du bord terminal est très-saillant, et la partie de ce bord située entre l'angle anal et la principale dent des inférieures, est visiblement con- cave. — La 9 ressemble au (f. Elle habite toute l'Europe et paraît à la même époque que ses congé- nères, mais elle est proportionnellement plus rare. \ar. A. Lunaria var. e. Schw. p. 147 pi. 28 fig. 1-2. Beaucoup plus petite (32"i«')- L'"' t>0'"'l terminal est peu ou point con- cave aux quatre ailes, qui paraissent ainsi bien moins anguleuses, et qui sont d'ailleurs moins profondément dentées. Le fond est teinté de rose ou de carné, les espaces basilaire et médian sont moins obscurs et on y distingue mieux les lignes, surtout celles des inférieures, qui sont bien isolées et parallèles. Outre la taclie noire des inférieures entre 1 et 2, on en voit une semblable aux supérieures. Le dessous est encore plus rosé. L'espace basilaire des inférieures est d'un fauve clair et vif, peu strié, avec une ligne rousse bien distincte. La teinte terminale des mêmes ailes est également fauve, ainsi que le dessous de l'abdomen. Paris, Chàteaudun, Angleterre, Silésic. Cette variété est si tranchée et en même temps si constante, qu'on a peine à se persuader qu'elle ne constitue pas une espèce à part. Mais, des expériences concluantes ont appris qu'elle n'est autre que la variété aesti- vale de Vlllustraria. M. Doubleday, qui vient d'en faire de nouveau l'é- preuve, en accouplant des exemplaires typiques obtenus eux-mêmes d'une même ponte, s'est procuré des œufs qui ont subi toutes leurs transforma- tions dans le courant de l'été et lui ont donné la var. A. C'est donc une question définitivement jugée. Le même entomologiste m'assure que c'est la Delunaria de Stephens; mais, dans tous les cas, ce n'est point celle que Wood a figurée (484) et qui se se rapporte bien évidemment àLunaruf. S'il fallait la chercher dans ce dernier ouvrage, ce serait plutôt la Sublunaria (486), mais elle serait loin d'en donner une idée exacte, et nous la verrons d'ailleurs figurer à l'article de la Lunaria. Ainsi, cette curieuse variété n'a pas encore été authentiquemenl figurée. I 56 ENNOMID*. Gen. AZELINA Gn. Chenilles — Antennes variables. — Palpes dépassant peu la tête, larges, connivents au sommet, à dernier article court et en bouton, mais dtstinct. — Trompe forte — Toupet frontal squammeux, s' avançant jusqu'au 2' article des palpes. — Corps robuste: le tliorax lanje et velu; l'abdomen long, terminé, chez les ç^, en pointe souvent trifide. — Pattes fortes, épaisses, à tibias non renflés, à tarses garnis de petites épines. — Ailes épaisses, anguleuses ou den- tées : les supérieures ayant l'apex aigu et deux dents saillantes sur V et'â ; tes inférieures ayant souvent des dents aiguës inégales. — Indépendante des pre- mières ailes aussi forte guc les autres et insérée au milieu de la disco-cellulaire. Genre qui tient à la fois des Selenia et des Odontopera, mais qui forme un tout bien distinct. Il est exclusivement américain et contient de belles Phalénites, toutes de (aille moyenne et à peu près égale. On remarquera que les antennes ne peuvent nous servir ici comme carac- tères : longues et trcs,-pectinées dans la Poaphilaria, elles le deviennent moins dans la Gonopteraria ; se réduisent à des poils fascicules chez la Lustraria, et deviennent enfin tout à-fait simples chez YHahenaria. Ces différences si tranchées ne peuvent pas môme nous servir à établir des groupes, car les espèces les plus voisines, comme Rapinaria et IJœdula- ria, sont tout-à-fait opposées sous ce rajiport. Les épines qui garnissent les tarses deviennent ici bien visibles. Cramer et Hubner ont connu chacun une espèce d'Azelina. M. Herrich vient d'en figurer deux, dont une sans nom n» 458. Les autres sont inédiles. Le genre paraît devoir êlre nombreux par la suite. Cramer a donné, en outre, 288 BC, sous le nom de Clelia, une Géomètre qui pourrait bien appartenir au même genre. 12^-2. AzEi.iNA Lustraria Gn. /i2min Ailes anguleuses : les supérieures ayant les angles des 1' et 3 aigus, séparés par une concavité marquée; les inférieures ayant un coude au bout des 2' et 4, mais sans dents : les quatre d'un gris-olivûtre lavé de rouge-ferrugineux, avec- une ligne commune, fine, blanche, ondulée, large- ment ombrée intérieurement aux supérieures de brun hépatique fondu. Celles-ci, avec la rôte finement striée, un petit trait cellulaire transparent et deux éclaircies perpendiculaires tombant obliquement sur le bord ter- minal. Dessous d"un testacé-rougeâtre strié de clair, avec la ligne blanche du dessus, derrière laquelle sont, aux supérieures, une large tache termi- nale marquée d'un petit point blanc entre 1 et 1', et aux inférieures, une tache arrondie subtenninale, à l'angle anal, et une tache cellulaire ovale, ennomiDjC, 157 d'un brun hépatique foncé. Toutes ces taches extrêmement tranchées. Antennes filiformes, avec des faisceaux de cils courts et isolés. Nouvelle-Fribourg, Brésil. Un cf. Coll. Gn. AZELINA RaPINARIA Gd. 37""'. Ailes dentées : les supérieures à trais angles peu prolongés ; les inférieures à dents égales : les quatre d'un gris-brun carné, avec une ligne commune, claire, très-marquée aux supérieures, où elle est d'abord cou- dée sur la 1, puis concave jusqu'à un petit angle obtus sous la û, précédée d'une large teinte d'un brun hépatique très-foncé et fondu intérieurement, oblitérée en partie aux inférieures, et s'apercevant surtout au bord ab- dominal, où elle est précédée d'une légère teinte hépatique et suivie d'une tache d'un fauve-abricot, fondue et marquée de petites stries. Un point transparent cellulaire aux supérieures. Dessous des inférieures d'un gris- violacé, avec la ligne du dessus plus dentée, et un gros point ovale cellu- laire d'un noir hépatique. Antennes très-pectinées. Brésil. Un cf. ' Coll. Gn. {ll\f\. AzELINA ReCTISECTARIA H.-S. Herr.-Sch. exot. 325. Je ne l'ai pas vue, mais elle me semble aller prés de la Rapinarin, et avoir la même coupe d'ailes. Elle est un peu plus petite. La ligne coudée est presque droite; on voit les traces d'une extrabasilaire et d'une ombre médiane qui se perd dans la teinte hépatique et absorbe le trait cellulaire. Les inférieures, au lieu de la tache anale fauve, ont une sorte de tache ocellée. Brésil. j 245. AzELINA (^-AMPINARiA H.-S. Herr.-Sch. exot. 458. Elle n'a que deux dents saillantes aux supérieures et ]>récédées de trois points, le S» angle forme un coude à peine sensible. Les inférieures sont presque arrondies et n'ont qu'un léger sinus avant l'angle anal. Toutes sont d'un gris-cendré, avec une ligne commune presque droite, ou à peine tremblée, légèrement ombrée aux supérieures, claire aux inférieures. Celles-ci ont, au-dessous, à l'angle anal, deux points gris pupilles de noir. Les antennes sont pectinées. Brésil. Herr.-Sch. 1 58 ENNOMID*. -/■^ 45tnm. Ailes supérieures à apex aigu et subtroiiqué à la côle, avec une dent très-saillante et arrondie au bout de la 1', et de chaque côté de laquelle est une échancrure arrondie. Une seule ligne transverse, claire, offrant dans son milieu%n sinus arrondi depuis la 1 jusqu'au-dessous de la 4. Avant cette ligne, le fond est d'un brun-chocolat intense, avec quel- ques teintes carnées à la côle et près de la base. Après elle il est d'un carné sombre, strié transversalement de brun et lavé de noirâtre à l'apex. Ailes inférieures presque entières, d'un brun-noir, avec une fine ligne et des teintes légères, carnées. Dessous des quatre d'un brun-carné, avec une ligne fine, droite, d'un carné clair, derrière laquelle on voit, dans le bas des supérieures, une tache blanchâtre. Leur bord interne est de cette dernière couleur. Les inférieures ont un petit point cellulaire brun, séparé eu deux par une nervure. Colonibie. Un cf. Coll. Marchand. j- f, ■ - i247- AZEUNA HoEDULARIA Gn. 38mm. Aiies très-dentées, sans angles ni coudes, mais à dents inégales : les supérieures d'un teslacé-rougcâtre clair, strié et nuage de noirâtre, avec les deux lignes très-distinctes, très-sinueuses, dentées et contour- nées : la première ombrée de noir vif, la seconde largement comblée à l'intérieur de brun-noir, sur la limite duquel est un trait étroit cellulaire blanc, demi-transparent. Une série presque terminale de einq points blancs arrondis, et un 6"^ noir, devant lesquels est une ombre coudée, noirâtre. Ailes inférieures ayant les dents des 3 et û plus saillantes, noirâtres, à base et bordure testacées, avec nne fine ligne claire oblique, irrégulière, allant de la côte un peu au-dessus de l'angle anal, où elle est surmontée de noirâtre. Trois points noirs, arrondis, terminaux, depiiis la 3 jusqu'à l'an- gle anal. Dessous du même gris que le dessus : les supérieures avec le trait cellulaire finement pupille de noir, les inférieures avec une tache cellulaire grosse, ovale, noire, très-nette, éclairée en dessous, et à demi- divisée par du blanc. Antennes simples et à peine pubescentes. — 9 sem- blable. Nouvelle-Fribourg (Brésil). Trois cf, une 9. Coll. Gn. r248. AZELINA AnCETAHIA Cr. Cram. 360CD. Je ne l'ai pas vue. Elle me parait différer de la précédente en ce que le trait cellulaire est remplacé par un anneau ovale pupille de blanc. L'om- ENNOMIDiE- I bg bre de la 2"^ ligne est rougeâlre et lance un triangle aigu vers le sommet, et toute la partie apicale est remplie du même rougeîttre. La ligne des inférieures est plus large, plus droite, et les points au-dessous sont dou- bles, avec un point blanc entre eux. Le dessous est d'un brun foncé, avec une large bordure presque noire. La ligne des supérieures est droite, etc. Surinam. f2^g. AZELINA iluBNERAKIA Gn. AncetariaUb. exot. Schm. (nonCram. ). Je ne l'ai pas vue non plus, mais elle ne me paraît se rapporter ni à VAncetaria de Cramer, ni à mon Hœdularia. Les ailes sont plus angu- leuses, surtout les inférieures, qui n'ont point de dents aiguës plus sail- lantes. La base et le disque des quatre ailes sont beaucoup plus foncés que le bord, et d'un brun hépatique. Les supérieures ont un point terminal noir pupille de blanc entre i' et 2'; leur trait cellulaire est en chevron. En dessous, elles n'ont point de ligne. Les inférieures ont deux points cellu- laires cerclés de blanc, etc. La femelle diffère du mâle, surtout en des- sous. j* — "■ f-jbSo. AzELiNA Speciosata Gn. 45'""'. Ailes supérieures entièrement dentées, mais à dents inégales, avec une échancrure profonde entre 1' et 2 ; d'un ochracé mêlé de verdâ- tre, avec l'espace médian d'un incarnat strié de noir, nettement découpé par deux lignes noires dentées : la coudée presque droite, l'extrabasilaire à dents plus grandes et dont une va de la côte ù la nervure médiane, ce qui élargit en entonnoir la partie supérieure de l'espace médian. La base et la première moitié de la cellule d'un vert olive. Ailes inférieures régulièrement dentées, mais avec la dent de la 3 plus aiguë; d'un rouge-tuile clair, strié, avec la moitié antérieure salie d'olivâtre, et le bord abdominal ochracé. Le dessous des mêmes ailes est partagé par une fine ligne jaunâtre, arquée. Celui des supérieures a la trace d'une ligue semblable, qui se perd dans une grande tache d'un jaune-paille, laquelle se termine supérieurement, entre 1' et 2, par une liture claire et demi-transparente, dont on retrouve la trace en dessus. Thorax d'un gris-verdâtre, avec les crêtes d'un rouge carné. Colombie. Un cf. Coll. Marchand. C'est une des plus jolies du genre. 25 I. AzELINA HaBENARIA Gn. 33mui. Ailes dentées, à dents inégales : les supérieures en ayant trois, et les inférieures une, plus saillantes et aiguës ; les quatre d'un gris violacé : l6o ENNOMIDJE. les supérieures avec la côte largement d'un jaune d'ocre pâle entre les deux lignes, qui sont trôs-écart<5es, et dont la seconde est oblique, ondu- lée, mais non dentée et simplement arrondie au-dessous de la 2, où elle est éclairée de jaune d'ocre un peu verdâlre, strié. Un petit trait cellu- lairo noir, non transparent, ni visible en dessous. Inférieures avec les traces d'une ligne éclairée au-dessous de jaune d'ocre, près de l'angle ar>al, et au-dessus d'une teinte rousse qui remonte tout le bord abdominal. Des- sous gris, avec quelques points blancs terminaux : les supérieures avec deux éclaircies d'un jaune d'ocre roussâtre ; tes inférieures avec une fai- ble ligne dentée, éclairée, vers le bord abdominal, de blanc-verdàtre, et une tache cellulaire noirâtre. Antennes simples et non pubescentes. — 9 plus grande, ayant les trois dents des supérieures plus saillantes, la côte moins claire, le trait cellulaire noir plus marqué, et étranglé au milieu. Nouvelle-Fribourg (Brésil). Trois q^, une 9 • Coll. Gn, fiby.. AzEUNA Stuposaria Gq. Je ne connais que la 9- — AS"»'". Ailes supérieures ayant l'apex et la dent de la 1' prolongés en pointe émoussée, et laissant entre elles une échancrure profonde; les inlérieurcs arrondies et n'ayant que deux fai- bles dents à 1' et 2' : les quatre d'un carné-roussàtre strié, lavé de roux jusqu'à la grande ligne, et d'olivâtre après elle. Supérieures avec une ex- Irabasiljire d'un brun-ferrugineux, à trois dents arrondies, et une ligne nette, ombrée intérieurement de la même couleur et formant un léger angle sur l'indépendante. Un petit trait cellulaire transparent. Des nuances claires sur l'espace olivâtre terminal. Inférieures avec la ligne sinuée et la côte grise jusqu'à l'indépendante. Dessous des quatre d'un carné-violàtre nébuleux, avec la ligne fine, claire, dentée, et derrière elle, l'espace teinté de brun-ferrugineux strié, avec la partie inférieure claire aux premières ailes el ochracée aux secondes. Brésil. Deux 9. Coll. Mus. 253. AZELINA GONOPTERARIA Gn. pi. 6 fig. 5. A 42""''. Ailes supérieures à trois angles marqués; d'un vert-olive clair, avec deux lignes assez rapprochées : la première à trois dénis arrondies, fine, noirâtre, éclairée de gris-cendré; la seconde presque droite, oblique, très-nette, fine, géminée, brune, liserce intérieurement de roussâtre, puis d'olive foncé. Derrière elle, le un à trois points noirs entre les 1' et 3. Ailes inférieur" s subdentées, avec un a-ngle au bout de la 3, d'un gris-olivâtre presque uni, avec les traces d'une ligne fine presqtie droite. De petits points terminaux. Dessous d'un gris-verdûtre pâle, presque sans dessins, ENNOMIDiE, l6l avec une seule ligne et un point cellulaire noirâtres. Antennes longues, pectinécs jusqu'aux trois quarts, puis filiformes. — 9 semblable, mais plus noirâtre, plus striée, à apex et dents plus aigus. Nouvelle-Fribourg (Brésil). Trois cf, une 9 • Coll. Gn. ^ 254. AzELiNA Refellaria G^n. 46""". Ailes de la même forme que Gonopteraria, d'un testacé jau- nâtre, finement et fortement saupoudrées de noirâtre, avec une série de points noirs terminaux irréguliers : les supérieures ayant la première ligne fine, peu distincte, à trois dents arrondies, la seconde bien marquée, i peu près droite, fine, d'un brun-violet, précédée d'une autre ligne om- brée, noire, encore plus droite et suivie de gros points noirs internervu- raux, plus ou moins marqués. Deux petits points noirs superposés dans la cellule. Ailes inférieures avec une ligne ombrée peu marquée, droite. Des- sous avec une ligne commune dentée, noirâtre, une petite tache cellulaire évidée au milieu, et des points terminaux pupilles de blanc. Brésil. Une 9. Coll. Gn. / 255. AzELiNA Imperfectaria Gn. ■10"™. Ailes supérieures à trois angles, inférieures presque entières et avec une petite dent à peine sensible sur la 3 : les quatre d'un gris- testacé semé d'atomes un peu plus obscurs, avec les franges, les lignes et une partie des nervures, teintées de roux, et une série de petits points noirs terminaux, irréguliers et peu marqués. Supérieures avec deux lignes som- bres, droites et obliques : la première s'arrélant à la nervure médiane, mais surmontée à la côte d'un trait arqué; la seconde très-droite et tou- chant les deux bords. Un petit point cellulaire noirâtre. Inférieures avec les traces d'une ligne. Dessous plus pâle et presque sans dessins. Antennes simples, mais pubescentes. — 9 semblable et à dents à peine plus mar- quées. Brésil. Un cT', une 9. Coll. Gn. laSG. AzELINA POAPHILARIA Gn. pi. 4 fig. 5. 40""". Ailes presque entières : les supérieures à dents à peine sensi- bles et n'ayant qu'un coude arrondi au bout de la 3; les inférieures arron- dies : les quatre d'un cenôré-violàtre ou roussâtre, légèrement poudré de noir. Les supérieures avec une ligne droite, oblique, claire, liseréede noir intérieurement et de jaune extérieurement, allant de l'apex au bord in- terne et suivie d'une série de points noirs plus ou moins marqués, et une autre composée de trois traits ou dents ombrées de noir, qu'elles lancent Lépidoptères. Tome 9. 11 102 ENNOMIDiE, en pointe dans l'espace médian. Inférieures unies ou avec les traces d'une ligne et des points terminaux. Dessous un peu teinté de roux, avec les traces d'une ligne et d'un point cellulaire. Antennes longues, très-pecti- nées. — 9 ^'^^^ Ifi coude des supérieures plus senti, l'apex plus aigu, les mêmes ailes d'un cendré plus pur, avec les ombres noirâtres, remplacée» par du brun-roux et en partie effacées. Brésil. Trois cf, deux 9 . Coll. Gn. Elle paraît varier beaucoup. Quelquefois les ombres noires des deux lignes s'effacent presque complètement, et le fond paraît alors presque uni. f^S'j. AzELiNA Grocallaria Gn. 40Dini. j^iies supérieures à trois angles, d'un jaune d'ocre clair strié de brun-roux, avec deux lignes d'un brun foncé éclairées extérieurement de gris de lin : la première perpendiculaire, mais un peu ondée, incertaine et coudée à la côte; la seconde oblique et presque droite. Une grosse ta- che cellulaire noire, pupillée de gris. Des points noirs subterniinaux éclai- rés de gris. Ailes inférieures arrondies, plus claires, avec une tache noire cellulaire, et une ligne noirâtre expirant avant la côte et limitant une bor- dure de la teinte des supérieures, lavée de gris de lin. Dessous d'un blanc ochracé, avec la côte et une teinte suivant la ligne, roussâtres, et les lu- nules noires du dessus. Antennes pubescentes, à cils fascicules. Brésil. Deux cf. Coll. Gn. f '2'^S. AzELINA XtLINARIA Gb. 42mm. Ailes à dents aiguës, mais presque égales, d'un blanc-ochracé, teintées de brun et saupoudrées d'atomes noirs par places, avec des points terminaux noirs et une ligne commune noire, fine, un peu tremblée : le» supérieures ayant cette ligne rapprochée du bord, perpendiculaire de la côte à la 3, puis coudée, rentrante, ombrée intérieurement de brun fondu, et suivie extérieurement de longues stries d'un brun-marron, accumulées en une grande liture. Une accumulation semblable se voit à la base, et pré- cède une extrabasilaire formant plusieurs angles aigus, dont un plus sail- lant et fortement bordé denoir, entre la û et la sous-médiane. Inférieures à dents très-aiguës et presque égales, salies de noir de la base à la ligne qui est suivie d'une trPiînée d'atomes d'un brun-marron. Dessous des mêmes ailes ayant la ligne noire et un groupe d'atomes noirs dans la cel- lule, précédant une tache d'un blanc-jaunâtre. Antennes pubescentes, à cils fascicules. Extrémité des ptérygodes et base de l'abdomen salies de noirâtre. Brésil. Un (f. Coll. Gn. Cette Géomètre rappelle, par son aspect et ses couleurs, les Noctuelles des genres Xijlina, Xylophasia et Axylia. ENNOMID^E. l63 j25g. AzELiNA Latrata Gn. 52mm, Ailes supérieures à apex aigu et à bord entier jusqu'à une forte dent arrondie, échancrée en dessous ; inférieures dentées, avec une dent semblable entre 3 et 4:163 quatre d'un brun-isabelle verdâtre, luisant, avec deux lignes sinuées peu visibles, très-écartées, obscures, éclairées de poinls nervuraux d'un blanc-jaunâtre, et avec un petit point cellulaire noirâtre, en relief, placé sur une tache ronde claire. Leur dessous avec une seule ligne carnée plus nette et une large tache noirâtre près du bord interne. Inférieures avec une ligne noirâtre arquée, derrière laquelle le fond est lui-même teinté de noirâtre, et la frange d'un blanc-carné jusqu'il la dent : leur dessous d'un ton plus gai, avec une ligne très-droite de la côte à la 3, où eFle se coude, et un point gris en relief sur une tacàe ronde, carnée, cellulaire. — 9 P'"s verdâtre, avec la ligne des inférieures précédée d'une ombre parallèle. (Voir les généralités pour la forme des ailes.) Nouvelle-Fribourg (Brésil). Un çf, deux Ç. Coll. Gn. Colombie. Une 9. Coll. Marchand. Elle relie ce genre avec le genre Pericallia. ( 260. AZELINA CaNINATA Gu. ûS"". Coupe de la précédente; mais la moitié antérieure des ailes, qui est entière chez l'autre, est dentée-rongée chez celle-ci. Ailes d'un gris- violacé clair^ avec tous les bords teintés de roux-verdâtre fondu : les su- périeures avec quelques atomes noirs clair-semés et la trace de trois lignes ou ombres, Gculement à la côte. Inférieures unies. Dessous des qua- tre d'un brun-oli\àtre clair: les supérieures avec une tache blanche, ovale, près du bord, entre la 3 et la sous-médiane, et un groupe d'atomes noirs dans la dent principale; les inférieures avec un point cellulaire noir. Colombie. Deux cf. Coll. Marchand. Gen. SYNEMIA Gn. Chenilles — Antennes puhescentes chez lesçf, sétacées chez les ^ . — Palpes courts épais : le 2" article ovale, s(juammeux-lissé , le 3*-' distinct, coni- tjue. — Front srjuammeux, sans toupet. — Coi-ps très robuste: te thorax carré, large, à collier saillant et squanty)ieux, muni à sa base d'une forte touffe, rele- vée, d'écaillés très-denses ; l abdomen épais, terminé carrément chez tes cf. — Pattes fortes, à tibias non renflés, mais à cuisses larges et à tarses légèrement épineux. — Ailes épaisses, dentées, colorées en dessous: les supérieures ayant i64 ennomiDjE. une forte échancrure entre 1' et 2, mais à apex non saillant. — Neivulation des Azelina. Ce genre, composé d'une seule espèce américaine, est très-voisin des Asdina^ dont il se dislingue par la touffe du thorax, son collier squam- meux, la forme de l'apex des supérieures et quelques autres caractères. f 261. Synemia Polygonaria H.-S. Herr.-Sch. exot. 412-413 — Gn. pi. 8 fig. 2. 42™". Ailes supérieures dentées, ayant l'apex carré jusqu'à l'échan- crure des i' à 2, puis avec une forte dent sur la 3, d'un gris-isabelle clair, avec de fines stries verticales plus foncées et l'espace basilaire d'un brun- brûlé, coupé carrément et limité par une ligne géminée. Ailes inféiieures à dents à peine marquées, plus claires, avec une ombre transverse d'un gris- olivâtre. Dessous d'im fauve-rouge clair, teinté de gris-lilas, strié de noi- râtre sur le disque, avec une seule ombre noirâtre oblique : les supérieu- res avec le bord interne largement plus clair. Thorax d'un gris-noirâtre, à touffe isabelle, et avec le collier et la léte d'un cendré-verdâtre. — 9 d'un ton plus rougeâtre et plus uniforme, surtout aux inférieures et en dessous. Brésil. Un cf, une 9. Coll. Mus. Elle était décrite et figurée sur mes planches bien avant l'apparition de l'ouvrage de M. H.-Schœffer. Néanmoins, la lettre n'étant pas gravée, j'ai adopté son nom. Gen. odontopera si. Steph. III p. 162 (1831) — H.-S. Led. = Ennomos Treits. Bdv. Dup. = Gonodontis Hb. Chenilles ramiformes, longues, un peu renflées postérieurement, ayant, outre. tes pattes ventrales ordinaires, deux autres paires plus courtes et impropres à la progression ; à tête carrée, aplatie en devant; vivant sur les arbres. — Chrysa- lides luisantes, enterrées. — antennes longues, à sommet effilé, à lames plus ou moins longues, terminées un peu en massue. — Palpes droits ou peu asce/idants, à dernier article distinct, linéaire, dirigé en avant, — Front velu, mais sans toupet. — Corps robuste: le thorax et la poitrine velus, l'abdomen long, dépas- sant les ailes, un peu déprime et finissant, chez les Ç, en pointe de chaque côté de laquelle est une aile ou touffe aplatie. — Pattes grêles, à tarses sub-épineux. Ailes larges, épaisses, fortement dentées, à franges précédées de poiuts noirs isoles, plus ou moins marqués, ornées de gros points cellulaires pupilles, au moins en dessous des inférieures : les supérieures ayant ordinairement trois ENNOMIOiE. l65 dents plus longues que les autres, ce qui fait souvent paraître le bord irrégulier et comme déchire, — Ç semblables aux ç^. Indépendante des supérieures bien marquée, quoique plus faible. Ce genre est dans le même cas que le genre Pericallia, c'est-à-dire, que la différence capiiale que fournissent les chenilles est appuyée d'autres ca- ractères à l'étal parfait, suffisants pour constituer un genre solide. C'est donc avec raison que Sfepliens l'a isolé, cl il a été itnilé par les entomo- logistes les plus modernes. Il a, du reste, beaucoup de rapjxirts avec mon genre Azelina, et je ne serais pas étonné que, par la suite, quand beaucoup de nouvelles espèces se joindront à l'un et à l'autre, la séparation n'en de- vienne trcs-délicate. Les chenilles des Odontopera ressemblent beaucoup à celles des Cro- callis, mais elles s'en distinguent, ainsi que de celles de presque toutes les' autres Géomètres, par deux paires de pattes ventrales surnuméraires, mais' très-grêles et qui ne servent point à la chenille pour marcher. On les ren- contre, à l'automne, sur une foule d'arbres différents, et leurs papillons' éclosent dès le premier printemps. Quanl aux insectes parfaits, il ne faut pas trop juger de la solidité du genre sur l'Od. Didentuta, qui présente des caractères fort tranchés, comme la longueur des lames des antennes, la forme de la denture des ailes supé- rieures, cic, car tous ces caractères se modifient ou s'annulent chez les es- pèces exoticjues. Ainsi, Vlntegraria a les ailes entières, la Dardoinaria et YErebarin ont les trois angles à peine saillants, comme dans le genre Cro- callis, etc., etc. I 262. Odontopera Bidentata Alb. a Albin pi. 96 fig. a-c — Linn. F. S. 1255 — Clerck pi. 7 fig. 2— De Geer I pi. 25 fig. 1-7 et II p. 3i3 — Fab. 15 — Bork. 44 — Haw. p. 291 — Stepb. m p. 163 — Wood 472 — Led. = Dcntaria Hb. Beitr. I pi. 1, L — Schr. 1G29 — Esp. pi. XX fig. 1-3 — Hb. 12 — Treits. I p. 76 et sup. p. 175— Dup. IV p. 150 pi. 143 fig. 5-6 — Frey. II pi. 156 — BdT. 1456 — Herr.-Scli. p. 45 — Lab. 73. Larv. Clerck. De Geer. Hb. Dans toute l'Europe, mais nulle part très-abondamment, en mai. Coll. div. Varie passablement. Il arrive souvent que tout l'espace médian est teinté de fauve-isabelle. M. Doubleday m'a communiqué deux beaux indi- vidus élcvi^s dans le nord de l'Angleterre, et dont la teinte générale est beaucoup plus sombre que chez ceux du continent. Schranck, n'ayant pas reconnu celle espèce dans Linné, lui a donné un nom d'après les quelques figures des Beitrage de Hubnér. Ceci s'explique l66 ENNOMIDiE. parfaitement; mais il est plus difficile d'excuser tous les auteurs modernes qui connaissaient parfaitement le nom Linnéen, d'avoir adopté celui de la Fauna Boica, qui arrivait un demi-siècle plus tard. 263. Odontopera Edentaria Gn. '*fA-^^-^ 43>n". Ailes d'un gris-cendré à frange roussie et avec des points noirs terminaux irréguliers, ceux du sommet des supérieures pupilles de gris; celles-ci avec deux lignes très-sinuées, assez rapprochées, et entre les- quelles l'espace médian est teinté de brun-ferrugineux; la première ligne formant un sinus profond dans la cellule et rejoignant presque un gros point cellulaire noir. Ailes inférieures avec une seule ligne, noirâtre, trem- blée, au-dessous de laquelle l'aile est lavée de noirâtre. Dessous presque blanc, avec une tache cellulaire noire, évidée au milieu, et une ligne com- mune, dentée, d'un brun-marron, qui, aux supérieures, est interrompue par une large tache discoïdale noirâtre. — Ç à fond moins uni, plus sa- blé : la seconde ligne des supérieures plus droite et précédée d'une ombre noire. Le dessous également plus sablé. Brésil. Un (f, une 9. Coll. Gn. 264. Odontopera Erebaria Gn. 38™"». Ailes supérieures ayant les trois angles très-peu saillants et à bord non denté au-dessous, d'un gris-noir foncé, avec les nervures teintées de brun-ferrugineux, surtout aux embranchements de la médiane, et deux lignes confondues en partie dans la couleur du fond, écartées : la première sombre, à dénis arrondies, la seconde un peu éclairée, à angles très-obtus. Une tache cellulaire noire, pupillée de gris, et des points noirs terminaux. Ailes inférieures à dents égales, peu saillantes, d'un gris clair, sablé de noir, mais sans dessins en dessus ; le dessous plus fortement sablé, surtout au bord terminal, avec une ligne arquée et dentée et une tache cellulaire comme celle du dessus des supérieures. Lames des antennes plus longues que celles de Bideniata. Cap de Bonne-Espérance. Deux cf envoyés par M. Verreaux. Coll. Mus. 265. Odontopera Integraria Gn. Elle est extrêmement voisine de la précédente, mais les ailes sont presque complètement entières, et la denture est à peine appréciable. Avec une grande attention on parviendrait à découvrir une légère différence dans les dents principales. La ligne coudée n'est point éclairée et elle est irrégulière et à dents arrondies comme l'extrabasilaire, dont elle se rapproche bi&n da- vantage inférieurement. Les ailes inférieures sont plus foncées et on y dis- ENNOMID^. 167 tingue une ligne arquée et dentée faisant suite à la coudée et qui est encore moins distincte en dessous. Abyssinie. Une 9» Coll. Mus. * 266, Odontopera Dahdoinaria Dz. Donzel. Ann. Soc. ent. Fr. 1840 p. 59 pi. 4 fig. "2 AB — Dup. Sup. III p. 617 pi. 50 fig. 8 — Her.-Sch. p. 44 fig. 45-46 = Aglossaria Bdv. 1461. Larv. ignot. f France méridionale, environs de Marseille, en juin. Elle est encore rare dans les collections. Sa chenille, dont on n'a pas la description, vit sur VVlex nanus. Cette espèce me paraît appartenir au genre Odontopera plutôt qu'au genre Crocallis, ce qu'on pourra vérifier sur leurs caractèreo. Elle se lie d'ailleurs très-bien avec la Bidentata par VErebaria. Cependant il est Im- portant de savoir si sa chenille a des pattes surnuméraires. Gen. CROCALLIS Tr. Trelts. I p. 151 (1827) — Dup.— Bdv. — Steph. — Her.-Sch. — Led. =: Colotois Hb. Verz. Chenilles ramiformes, demi-luisantes, allonfjées, grossissant insensiblement d'avant en arrière ; à tête aplatie antérieurement et subbifide au sommet, à tu- bercules peu saillants; vivajit sur les arbres ou arbrisseaux. — Chrysalides lisses, luisantes, foncées, contenues dans des coques de terre et enterrées peu profondément. — Antennes robustes, fortement pectinées jusqu'au sommet, à lames serrées, épaissies ou recourbées au sommet chez les q", filiformes chez les Ç. Palpes droits, velus, à 3° article ovdide ou tronqué, mais également velu. — Front velu et saillant, mais sans toupet distinct; le verlex plus saillant que la partie inférieure. — Trompe nulle ou grêle. — Corps très-robuste : le thorax globuleux, très-velu; [abdomen des Ç très-volumineux, mais finissant régulièrement en pointe obtuse. — Pattes à cuisses velues : les tibias postérieurs à éperons longs, les tarses courts et mutiques. — Ailes épaisses, veloutées, à franges longues et fournies : les supérieures à dents obtuses et inégales, à apex aiqu et subfulqué, avec les deux lignes formant un trapèze médian plus foncé, ren- fermant une tache cellulaire très -distincte ; les inférieures faiblement dentées, presque sans dessins, ainsi que le dessous. Les deux sexes semblables. Créé depuis longtemps et adopté par tous les auteurs, ce genre n'est pourtant pas Irès-lranché, et ne se dislingue à l'état parfait des Odontopera que par l'absence de la trompe , la forme du front et celle de l'abdomen chez les femelles ; mais les chenilles n'ont point de pattes surnuméraires , iM Type. 168 ENNOMIDiE. en sorte que tous ces caractères réunis lui donnent, au moins quant à pré- sent, une validité suffisante. CescheniHes se montrent dès le premier prin- temps, j)arce qu'elles ont passé l'hiver toutes petites. Elles ont, du reste, les mêmes mœurs que les Odontopera et les Ennomos, mais non pas U même forme, ainsi qu'on en peut juger en comparant les caractères des deux genres. Les papillons ont le corps au moins aussi robuste que les Ennomos. On les reconnaît aisément au dessin rhomboïdal que forment les deux lignes médianes sur leurs ailes supérieures. Us n'ont qu'une génération. 267. Crocalus Eunguaria Alb. Albin pi. 39 f. 63 et pi. 41 f. 67 — Lin. 211 — Rœs.I pi. 9 — Wien- Verz. E-U — Fabr. 107 — Brahm. 233 — Schwarz. Raupenkal. 124 et Beitr. pi. 23 fig. 2 — Scbr. 1621 — Bork. 34 — Esp. pi. XXII f. 1-5 — Hb. 20 — Haw. p. 291 — Treits. I p. 153 — Encycl. 77 — Dup. IV p. 165 pi. 146 fig. 3 — Wood 471 — Bdv. 1462 — Her.-Sch. p. 44 — Lab. 72. Larv. Alb. Rœs. Brabm. Scbw. Hb. Gn. iufrà. 35""". Ailes d'un jaune paille, avec des points noirs terminaux effacés: les supérieures avec les deux lignes très-nettes et dessinant l'espace médian en brun-clair : la première droite et verticale ; la seconde en coude arrondi. Une tache cellulaire noire, bien distincte et traversée par la disco-cellu- laire. Ailes inférieures plus pâles, sans dessins; leur dessous au contraire plus foncé, avec une ligne, une tache cellulaire elles points terminaux, plus distincts. — Ç semblable, mais à apex plus aigu. Assez commune dans toute l'Europe, dans les bois et les jardins, en Juillet et août. Coll. div. Elle varie en ce que l'espace médian est parfois concolore, surtout chez les femelles. M. Doubleday me mande qu'il a reçu d'Ecosse un individu d'un brun pâle, uniforme, sans aucun dessin. Fabricius donne une Grisuria (E. S. 108) qu'il ne faut pas confondre avec sa Grisata et qui, d'après sa description, ne différerait guère de celle- ci que par sa couleur grise. « Olim varietaiem Elinguariœ crediài,» dit-il; et il pouvait bien alors être dans le vrai. Chenille longue, épaisse postérieurement, d'un gris mêlé de brun, d« blanchâtre et de violâtre, avec des dessins variables, dont le plus constant consiste en deux lignes géminées, arquées en sens contraire et éclairées extérieurement sur le dos des 6'' et 7« anneaux. Une petite caroncule trans- versale, peu saillante, sur le dos du 4*^. Sur le 11" une saillie en fer-à-che- val dont le côté rond serait équarri et légèrement biflde, bordée de brun. Trapézoïdaux antérieurs formant de légers bourgeons. Tête aplatie en de- ennomidjE. 169 yant et un peu bifide, concolorc. Elle vit, en avril et mai, sur une foule d'arbres et d'arbrisseaux, le Prunus spinosa, les Cratœgus, les Loni- cera, etc. 268. Crocallis Trapezaria Bdv. Bdv. Gen, 1463 — Dup. Cat. p. 220 — Hcr.-Sch. p. 44 fig. 411. Environs de Montpellier, en juin. Encore très-rare dans les collections. On cf. Coll. Bdv. ^ 269. Crocallis Tusciaria Scr. Scriba p. 217 pi. XVII f. 10-11 = Extimaria Hb. 21 — Treits. I p. 153 et II p. 301 — Dup. IV p. 178 pi. 14^fig. 4— Bdv. 1460 — Herr.-Sch. p. 44 fig. 22-24 — Led. Larv. Soc. ent. Italie, France méridionale, Hongrie, en juillet. Coll. div. Cette espèce, auparavant fort rare, a été répandue dans les collections par M. Becker, qui en a élevé successivement plusieurs pontes. Depuis, M. Bellier l'a retrouvée dans la Lozère. J'ai dû lui restituer le nom de Scriba, qui est le premier en date. 270. Crocallis Newmannaria Gn. 35inm. Ailes supérieures non dentées, avec l'apex aigu et un angle bien marqué au bout de !a 2, d'un gris-brun saupoudré de noir, avec les ner- vures largement teintées de gris-rougeàtrc plus clair et l'espace médian plus noir que le reste, large, bien limité par l'extrabasilaire, qui forme sur les deux nervures principales deux angles ombrés ds noir, et la coudée peu sinuéc, non rentrante inférieurement et marquée sur chaque nervure d'un point noir. Tache cellulaire noirâtre, peu marquée pour le genre. Ailes inférieures à peine dentées, à angle anal prolongé, grises, avec la frange rougcâtre et une ligne accusée sur les nervures par des points noirs. Leur dessous plus marqué et plus sablé. Tibias postérieurs .enflés, blan- châtres, avec les éperons foncés. Van-Diemcn. Un o^. Coll. Mus. Dédiée à M. Edward Newmann, naturaliste distingué et rédacteur du journal The Zoologist , dans lequel l'Entomologie occupe une large place. 1^0 ENNOMIDjE. Gen. ENTOMOPTERYX Gn. Chenilles — Antennes simplement veloutées chez les q" et saris ciliation. — Palpes dépassant beaucoup la tête, à dernier article très-distinct, étendu en avant, mince, un peu renflé à l'extrémité. — Tibias postérieurs très-retijlés et fusi formes, contenant des faisceaux de poils gris, à éperons très-courts et espa- cés, à tarses garnis de petites épines. — Ailes dentées et sinuées : les infé- rieures ayant toute la moitié inférieure tronffuée^ ce Cjui les rend très-oblongues, avec la partie abdominale velue. Leur dessous couvert de poils drapés, plus épais à la côte. — Indépendante des supérieures aussi forte que les autres. Les genres anormaux sont rares chez les Géomètres, mais en voici un des plus tranchés. Sans parler du renflement des tibias postérieurs, qui est plus considérable ici que dans toutes les autres espèces de la famille, nous trouvons deux anomalies des plus curieuses. D'abord, le dessous des ailes est couvert de poils drapés ou veloutés, comme certaines Noctuelles de la famille des Poaphilides ou des Rémigides, et ces poils sont peut-être encore plus longs, surtout à la côte qui tend à se replier en dessus. Mais ce qui est bien plus insolite encore, c'est la forme même de ces ailes inférieures. Je ne puis trouver de comparaison pour ces dernières, que dans un genre de Deltoïdes que j'ai nommé Pterheinia (tome VIII, p. 24). Jusqu'à la moi- tié environ, ces ailes n'offrent rien de particulier et sont coupées comme les supérieures ; mais, à partir de là, elles sont brusquement mutilées comme avec des ciseaux, et leur bord abdominal se trouve ainsi réduit à une lon- gueur moitié moindre que celle du travers de l'aile. Du reste, toute celte partie mutilée est garnie de poils, même en dessus, ce qui est d'autant plus extraordinaire qu'elle est évidemment destinée à être repliée quand l'insecte est au repos. Le bord abdominal lui-même est replié en gouttière assez saillante. Ajoutons, en finissant, que la frange, sur cette partie mutilée, n'est point de la même nature, et qu'au lieu d'être squammeuse comme toujours, elle est remplacée par des poils semblables à ceux qui garnissent le dessus de l'aile. Il est extrêmement probable que toutes ces anomalies ne s'observent qu« chez les mâles, et, quoique je ne connaisse point la femelle, je pense qu'elle est dans les conditions ordinaires, et que, chez elle, tout rentre dans l'état normal. La nervulation des ailes supérieures ne s'écarte point des autres genres, mais elle doit subir, aux inférieures, de profondes modifications qu'il m'est impossible d'apercevoir parfaitement, ne voulant pas détruire l'unique individu qui sert de type à ce genre singulier. ENNOMIDiE. 171 271. Entomopteryx Amputata Gn. pi. 21flg. 1. 3^nini, Ailes d'un jaune d'ocre vif, saupoudrées d'atomes plus foncés, comme chez notre Prtinaria, avec les franges entrecoupées de brun-noir et deux lignes communes, noires, ondulées : la première réduite à un trait sur les supérieures, mais très-enticre sur les inférieures, où elle est pré- cédée d'une teinte plus chaude ; la seconde, au contraire, bien entière sur les supérieures et effacée en partie sur les inférieures, où elle n'est bien nette que sur la partie velue de l'aile. Un point cellulaire noir aux supé- rieures. Dessous d'un jaune plus pâle : les supérieures avec deux points discoïdaux et la seconde ligne, qui est suivie vis-à-vis de la cellule, à l'angle interne, de deux plaques ferrugineuses. Pattes jaunes, à tarses noirâtres : le« tibias postérieurs avec une tache noire. Indes Orientales ? Un cf. Coll. Gn. Gen. METANEMA Gn. Chenilles ramiform.es, très-allongées, cylindriques, avec des arêtes dorsales sur les 3«, 6* et 10^ anneaux; à tête lenticulaire ; vivant sur les arbres. — Mé- tamorphose entre les feuilles. — Antennes pectinées dans les ç^, sétacées dans les Ç. — Palpes très-grêles, très-courts et atteignant à peine le front, écartés. — Trompe courte et grêle. — Front plat, sans toupet, — Corps robuste: t ab- domen ovoide et régulier chez les Ç. — Pattes niutiques, longues, grêles: let tibias postérieurs nullement renflés, à éperons rapprochés. — Ailes peu épaisses, anguleuses et dentées, à franges courtes, ayant l'apex aigu, et, au bout de la 2, un seul angle, mais très-saillant et presque caudiforme ; du reste, aucune échan- crure. Malgré la ressemblance des Chenilles, il est impossible de laisser ce genre avec les Ennomos, dont il se rapproche beaucoup au premier aspect. Mais la forme des palpes, du front, et laconiexture des ailes, sont essenliellement différentes, et un genre aussi homogène que le genre Ennomos perdrait beaucoup à cette adjonction. Au reste, je ne considère le genre Metanema que comme ébauché, puisque je n'ai pu l'établir que sur un petit nombre d'individus assez mal conservés. /272, Metanema Inatomaria Gn. pl.Gfig. 7. 37mm Ailes d'un gris de lin uni, sans stries ni atonies, avec un filet terminal et deux lignes d'un fauve clair, fins et très-distincts. Les lignes sont pâles et liserées de roux : la première est coudée sous la côte, puis droite ; la seconde est commune, un peu flexueuse aux supérieures, presque droite iy2 ENNOMlDiE. aux inférieures. Les premières ont, en outre, un point cellulaire ferrugi- neux, coupé par la nervure, et une lilure apicale qui descend jusqu'à ial. Dessous gris, avec toutes les lignes effacées et réduites à une trace faute qui s'élargit en plaque à l'apex. Canada. Une 9. Coll. Mus. Cette espèce est jolie, grâce à ses couleurs harmonieuses et à son dessin très-net. 273. Metanema Forficaria Gn. ÛO™™. Ailes supérieures à apex très-aigu et falqué, à bord terminal ondulé, avec le coude de la 2 plus obtus que chez les autres espèces, d'un testacé clair, avec quelques écailles noires parsemées, et la frange plus foncée. Deux fines lignes ondulées à la place ordinaire, claires, liserées de brun, et dont la seconde va rejoindre l'apex, qui est marqué de gris-noir. Ailes inférieures subdentées, avec la dent de la 2 plas saillante, mais ar- rondie, plus claires que les supérieures, avec une ligne fajble continuant U coudée. Un point cellulaire noir aux quatre ailes. Californie. Une 9. Coll. Gn. 27/5. Metanema Molliaria Gn. S^miD. Ailes minces, délicates, d'un jaune-paille, avec de fines striea roussâtres, pâles, et une ligne comnuine du même ton, suivie de plaques d'atomes accumulés. Aux supérieures, cette ligne est coudée sur la 1', puis droite et oblique, puis de nouveau coudée sur la 3 pour devenir verticale. Entre 2 et 4 elle est suivie d'une plaque mêlée de vcrdâlre pâle, et entre la i et la sous-médiane, d'une plaque plus grande, striée d'atomes noirs. Les plaques des inférieures sont près du bord abdominal et d'une seule couleur. Les supérieures ont une extrabasilaire assez mal marquée. Point de trait cellulaire. Dessous |)lus pâle, sans strie ni dessin. L'apex des su- périeures est très-aigu et plus saillant que l'angle de la 2. Celui des infé- rieures est également très-aigu et presque caudiforme. Abyssinie. Une 9- Coll. Mus. 275. Metanema Quercivorauia Abb. Je n'ai, en nature, que la femelle. 33""". Ailes dentées, d'un gris testacé, finement sablé, avec un très- petit point cellulaire noir : les supérieures avec la côte, les nervures, les bords et deux lignes bien marquées, d'un brun-rouge : la première coudée sous la côte, puis droite; la seconde écartée, épaisse, et fondue en rouge sur ses bords, un peu flexueuse et touchant les deux bords. Entre elle et ennomiDjE. 1^3 l'apex est une fine ligne dentde, qui ne dépasse pas la 2 ou plutôt qui se perd dans une nuance rougeâtrc terminale. Ailes inférieures avec le bord terminal également lavé de brun-rouge et une ligne qui fait suite à la se- conde des supérieures. Dessous de toutes les ailes d'un gris très-pâle, avec les bords et les traces des lignes du dessus d'un brun-ferrugineux. Le mâle, d'après le dessin d'Abbot, est très-différent. Les lignes sont plus nombreuses, la subterminale se continuant, non-seulement jusqu'au bord interne, mais embrassant aussi les inférieures. En outre, tout l'espace aux supérieures, entre cette ligne et la coudée, est rempli de ferrugineux. Amérique septentrionale. Une 9* Coll. Bdv. Chenille d'un vert très-pâle, avec les incisions et les côtés rougeâtres, une arête double , bordée de rougeàtre sur le 2 P^" P'"s grande, avec les angles plus prononcés, les dents des inférieures plus profondes et les supérieures elles- mêmes légèrement dentées. Amérique Septentrionale. Deux o^, deux 9- Coll. Gn. Chenille d'un vert-jaunâtre sale, à incisions roussâtres. Une ligne noire précédant celle du 5'' anneau qui est plus largo. \}nc arête noire dorsale sur les 8" et 10'^. Un petit bourgeon latéral semblable sur le 7'^. Têle d'un vert pur. Elle vit sur les chênes. . Malgré sa couleur, cette Géomèlre est bien une véritable Ennomos. Gen. IJIMERA Dup. Dup. IV p. 169 (1829) — Bdv. — Stcpli. Cat. Brit. Mus.— Herr.-Sch. — Led. =: Metra Steph. Cdtdl.= CrocaUis Treits. Chenilles allongées, cjUndrifiiie.-,, stilinioiidiformes, luisatilcs et comme ver- tiissces , sans autre éminencc que la pointe bijtde du lie (inncau; à ic le glo- buleuse ; vivant sui- les arbres. — ('Inysalides enterrées. — Antennes du rf pluineuses jusqu'au sommet, à lames délicates, très-longues, même près de l'ex- trémité.. Celles des 9 gnrnics ausù de lames, mais courtes et terminées par un cil. — Palpes très-courts et ne dépassant pas la têle, très-velus, à articles in- distincts. — Toupet frontal velu-hérissé, mais coupé carrément, avec le vettex saillant et conique. — Trompe grêle.— Corps robuste : le thorax large et garni de poils cot'VDiew.v très éj)anouis ; l'abdomen assez court, terminé par un bouquet épanoui, ovoïde chez les 9 • — Poitrine très-velue. — Pattes grêles, velues, sans renflements, à tarses mutiijues. — Ailes peu épaisses, subdentces : les supérieutvs coupées carrément de l'apex au coude de la 2, légèrement échan- crécs au dessous, ù lir/nes bien distinctes ; les inférieures courtes, non angu- leuses ; les quatre plus étroites, plus courtes et comme lanccolces chez les 9 • — I 8 2 ENNOMlDiE. Indcpendanle bien marquée. Toutes les nervules de la médiane plus courtes et plus écartées chez les Ç tfue chez les cf. Tout le monde a adopté ce genre de Duponchel ; la forme de ses antennes, de son front, et la différence de la nervulaiion suivant les sexes, le justifient complètement. Il ne se compose chez nous que d'une es[)èce, dont la che- nille vit au printemps sur les arbres, comme celles de beaucoup d'Enno- mides, mais ne donne son papillon qu'à la fin de la belle saison. ' * 285. HlMERA Pennaria Alb. Albin pi. 43 Og. 70 et 100 flg. a-d — Lin. 209 — Wilk. 79 — Wien.- Verz. E-12 — Fab. 14 — Bork. 35 — Esp. pi. XVIÏI fig. 4-6 et XIX fig. 1 — Donov. VIII pi. 287 f. 2 — Hb. 14 — Haw. p. 290 — Treits. I p. 156 — Dup. IV p. 171 pi, 146 fig. 1-*Z — Steph. lU p. 160 — Wood 470 — Encycl. 94 — Sepp VI pi. 13 — Bdv. 1459 — Herr.-Sch. p. 46 — Lah. 74 = Bifidaria Haw. p. 301 (Aberr.). Lmvv. Albin, Hb. Gn. infrà. 56mm. Ailes d'un ochracé plus ou moins Icinté et sablé de rougeâlre : les supérieures avec deux lignes d'un rouge jjIus obscur, dont la seconde plus nette, éclairée en dehors, coudée sur la 1', puis droite, un point cel- lulaire brun et une tache subapicaie blanche, cerclée de brun; les infé- rieures plus claires à la base, avec une seule ligne droite et un point cel- lulaire. Dessous plus strié, avec les nervures jaunes et les lignes moins distinctes. — 9 P'iJs pâle et d'un ton un peu verdâtre, avec les lignes des supérieures pius rapprochées, toutes deux aussi marquées, la base sans nuages gris. Ailes supérieures pius anguleuses, inférieures plus étroites. Commune dans les bois de l'Europe, en octobre et même en novembre. Coll. div. Bifidaria Haw., p. 301, est une variété accidentelle où l'espace médian est comblé de roux qui se sépare en Y vers la côte. La chenille vil en mai sur le chêne. Elle est d'un gris clair, nuancé de blanc et sablé de noirâtre. Ces couleurs forment sur le dos de grandes lo- sanges imparfaites, plus claires que le fond et plus foncées aux incisions, près desquelles on voit deux points blancs. Les latéraux ont la pointe blanche ou d'un jaune fauve. Les stigmates sont également fauves et cer- clés de noir. Les deux points du 11 <^ anneau sont rouges comme chez la Notodonta Camelina. Le ventre est bleuâtre entre les fausses pattes, et ailleurs il est marqué de losanges traversées par une ligne noire gé- minée. FAM. III. 0EIV0CHR0M1DJ5 Gn. Chenilles — Papillons à antennes à tiges robustes; celles des çf pecti- nées, à sommet aigu et filiforme ; — à palpes robustes, droits, à 2e article velu-lissé, te 3* très-distinct, sguummeux, ovoide ; — à trompe forte ; — à front velu, mais sans toupet ; — à corps très-robuste : le thorax subcarré, charge de poils cotonneux ; l'abdomen Itsse, un peu déprimé, épais, même chez les cT; — à pattes courtes, épaisses : les tibias à peine plus longs que les cuisses, non renflés; les postérieurs à éperons très'COurts et rapprochés; — à ailes épaisses, veloutées, non anguleuses, à frange courte, n'ayant qu'une ou deux lignes: les supérieures à apex aigu. — Une indépendante distincte aux r/ualre »iles ; aréole des premières comme chez les Eiinomides. Famille peu nombreuse, mais ne comprenant que de belles et grandes espèces exotiqu*es qui, par leur aspect robuste^ rappellent les Bombyx et qui font bien le passage des Ennomides aux Amphydasides. Ou serait tenté, au premier abord, de les réunir toutes dans le même genre, mais on ne larde pas à apercevoir, en les étudiant de près, des caractères fort tran- chés qui ne permettent pas celte réunion ; jusque-là on peut dire que c'est une des familles où les caractères génériques sont le plus faciles à saisir. Ainsi, les genres Œnochronia et Monoctenia ont les antennes pectinées d'un seul côté, le genre Arhodia n'a qu'une paire d'éperons aux tibias pos- térieurs. Le genre Phallaria a les tarses fortement épineux, et le genre Snrcinodes a une nervulation toute particulière aux ailes inférieures A l'exception de ce dernier genre, qui est indien, toutes les OEnochromides habitent l'Océanie. Elles sont toutes inédites, malgré leur grande taille et ia fraîcheur de leurs nuances, qui auraient dû attirer l'attention des ama- teurs. Gen. monoctenia Gn. Chenilles — Antennes des çf longues, à tige garnie d'un seul côté de lames longues, serrées, diminuant extrêmement de largeur jusqu'au sommet, )jui est filiforme ; simplement veloutées du côté opposé. Celles des Ç simple- ment dentées d'un seul côté. — 3' article des palpes dépassant le front, qui est bicolore et bombé au tnilieu. — Thorax plat, mais très-velu. — Tibias postérieurs à deux paires d'éperons rapprochés, à tarses hérissés, mais muti- ques. — Jbdomen des çf déprimé ; celui des $ terminé en pointe aiguë. — Ailes épaisses, dentées, à bord convexe : les supérieures à lignes dentées et con- Jluentes. — Indépendante insérée au milieu de lu disco-cellulaire. Jamais genre ne fut plus distinct que celui-ci, malgré sa ressemblance ap- I 84 OENOCHROMID^. parente avec les deux suivants. Ce qui le caractérise surtout, ce sont les antennes du mâle qui , comme dans le G. Œnochroma, ne sont garnies de lames que d'un seul côté. Ce sont les deux seuls exemples que je connaisse de cette singularité, et elle est aussi accusée que possible, car les lames sont extrêmement développées du côté interne, tandis que le côié opposé de la tige n'a pas même de crènelures. Aucune autre Géométride n'a non plus ces lames aussi fortement décroissantes du milieu au sommet, mais ceci est bien moins important, quoique la forme de cet organe soit tout-à- fait propre. Je laisse de côté les autres caractères du genre, qui ont pour- tant bien leur valeur, comme on peut le voir par l'alinéa précédent. Je ne connais qu'une seule espèce de Monoctenia, dont l'aspect , comme celui de toute cette famille, rappelle tout-à-fait les Bombycides. 286. Monoctenia Falernaria Gn. pi. 7 fig. 3. 55mm. Ailes épaisses, subdentées, d'un rose-lie de vin mêlé de gris, à frange un peu plus foncée : les supérieures avec deux lignes dentées, om- brées de noirâtre intérieurement, un peu éclairées extérieurement, sépa- rées à la côte, confluentes sur la 4; une tache au-dessous sur la sous-mé- diane. Leur apex est falqué, et le bord très-renflé entre 1' et 2. Inférieures avec une seule ligne ou ombre au milieu, continuant la ligne principale des supérieures. Poils du bord abdominal blancs. Dessous avec une seule ligne, visible seulement aux supérieures. — Ç beaucoup plus grande (80™'"), à apex encore plus falqué. Nouvelle-Hollande. Tasmanie, plusieurs ç/ et Ç. Coll. Mus. et Gn. Cette belle espèce varie pour la teinte du rose, qui est plus ou moins pur et plus ou moins saupoudré, et pour les lignes qui sont plus ou moins nettes et plus ou moins ombrées de noirâtre; l'espace qui les sépare en est parfois entièrement comblé. Gex. OENOCHROMA Gb. Clienilles - Antennes des q^ à t/r/e aplatie et veloutée d'un côté, garnie de l'autre de lames longues, très-serrées, droites, couchées l'uue sur l'autre, à sommet filiforme, mais épais ; celles des Ç complètement cylindriques et nues. —~ Palpes robustes, dépassant la tête. — Front unicolore, garni de poils for- mant un toupet conique entre les palpes- — Corps très-épais: le thorax large, velu; l'abdomen élargi, un peu déprimé, terminé carrément dans les deux sexes. — Pattes assez grêles : les tibias postérieurs à deux paires d éperons très- courts et assez écartés, à tarses épineux. — Ailes très-épaisses, veloutées, en- tières, à frange très-courte et foncée, traversées par une ligne commune et droite: les supérieures prolongées, très-aiguës et fulquées à l'apex; les infé- OENOCHKOMlDiE. I O.T rieures courtes, ani/ulauses ù fdufjlc aniil, à bord coupé carrément. — Indé- pendante insérée ini milieu de lu disco-celluliiire. Ce genre^ voisin du G. Monoctenia, s'en distingue pourtant par des ca- ractères essentiels : les tarses épineux, la forme de l'abdomen, le front, la coupe d'ailesj etc., etc. Il a^ comme lui, les antennes pectinées d'un seul côté, mais la nature de leurs lames est très-difl'crente. Celles-ci sont Irès- pubescentes, et tellement serrées, que les cils qui les garnissent se confon- dent tout-à-fait. C'est la forme d'une plume d'oiseau dont on aurait enlevé un côté, et cette comparaison, dont oii a un peu abusé, est ici de la plus ri- goureuse exactitude. Le genre se compose d'une seule espèce inédite, et dont les couleurs tendres sont très-harmonieuses. (287. OËNOCHROiMA VlNARlA Gn. pi. 7 Og. 2. ^8mm_ Ailes d'un rosp-lie de vin, avec la frange d'un rouge-ferrugineux, et une ligne commune, droite, d'un jaune clair, ombrée intérieurement de brun-violet, et allant du milieu du bord abdominal des secondes ailes à l'apex des supérieures, où elle est suivie d'une petite tache terminale d'un gris luisant, ombrée de noir. Celles-ci ayant en outre une seconde ligne moins distincte, près de la base, et une tache cellulaire ovale, grise, avec un trait transparent au centre. Dessous varié de rose-vineux et de jaune paille et moucheté de gris : les supérieures ayant au bord interne une large tache veloutée, d'un violet foncé. Corps entièrement d'un rose-vineux. — 9 plus foncée, plus unie, teintée par places de gris-ardoisé, avec la ligne des supérieures non ombrée intérieurement. Australie. Deux cf, une 9- Coll. Mus. et Gn. Les couleurs de notre figure sont beaucoup trop ternes et pas assez rosées. Gen. ARHODIA Gn. Chenilles — Antennes des qP Iris-forttment pectinées des deux côtés et jusqu'au sommet,, ù lames longues et serrées. Celles des 9 munies d!un seul rancj de lames très-courtes et dentiformes. — Pulpes très-courts et n'atteitjnanl pas le front, à articles très-peu distincts. — Front velu, plat, unicolore. — Corps robuste : l'abdomen des 9 obtus et à oviducte saillant. — Tibias pos- térieurs n'ayant que deux éperons, leurs tarses hérissés, mais non épineux. — Âilcs lurtjes, épaisses, entières: les supérieures trian(julaires, ù apex ai(ju, mais non Julrnié e' à bord peu convexe — Neruulation des OEnorhloiiu. Genre (rès-dislinct des deux précédents, et où les antennes des mâles re- deviennent pectinées de la manière normale II contient une seule espèce océanienne, dont l'aspect rai)iielle un peu certaines l.asiocampes. I 86 OËNOCHROMID*. 288. Arhodia Lasiocamparia Gn. 55™"'. Ailes supiîrieures triangulaires, à bord terminal presque droit, d'un gris-ocliracé un peu verdâlre, pâle, uni et sans atonies, avec la frange teintée, entre les nervures, de brun-brûlé, ce qui fait paraître l'aile sub- denlée. Une série de points nervuraux bruns, parallèles au bord, et un autre point semblable, à la naissance de la 4. Ailes inférieures plus claires, plus carnées, teintées de roussâtre, avec une ombre médiane rapprochée d'un trait cellulaire brun. Dessous des supérieures ayant une large tache d'un noir-violet velouté, précédée et suivie d'une ombre brune. — $ plus grande (75™°'), à ailes supérieures plus allongées, surtout à l'apex, avec le bord terminal plus convexe. Les dessins en général plus effacés. Tasmanie. Un cf, une 9- Coll. Mus. Gen PHALLARIA Gn. Chenilles — Antennes des çf pectinécs des deux côtés, à lames serrées; les deux rangs rapprochés. Celles des Ç garnies de petites dents fines et aiguës. — Pulpes robustes, ascendants, disposés en bec. — Front velu, à uertex disco- lore. — Corps très-robuste : le thorax subcarré, velu; l'abdomen volumineux, déprime, terminé en cône aigu dans les deux sexes. — Pattes pigvées de noir : les tibias postérieurs à quatre éperons Irès-rapprochés ; les tarses garnis d'é- pines distinctes et serrées. — Ailes très larges, épaisses, lisses, semblables chez les deux sexes, à une seule ligne commune, l'apex aigu et tres-falgué , le reste du contour arrondi et subdenle. Un trait transparent dans la tache cellu- laire. Une seule espèce fort belle compose encore ce genre dont la tournure rappelle certaines Noctuélides. On remarquera chez elle la forme de l'abdomen qui est très-volumineux, lisse, renflé au milieu, puis brusquement terminé en pointe aii^uë chez les deux sexes. On se rappellera aussi que la tache cellulaire y est traversée par un irait entièrement dépourvu d'ècailles, et qui s'aperçoit immédiate- ment quand on interpose l'insecte entre l'oeil et la lumière. 38g. Phallabia Ophidsaria Gn. 65mm. Ailes d'un gris-verdàtre uni, arrosé çà et là de Ans atomes noirs, avec la frange d'un brun brûlé, et une ligne commune, droite, du même brun, éclairé en avant de carné. Supérieures ayant en outre une grosse tache cellulaire subréniforme, noire, dont le milieu est transparent. Un trait semblable existe aux inférieures, mais perdu dans la ligne trans- OEN0CHROMID.E. 1 87 Terse. Dessous à base plus claire, avec la ligne effacée et un peu dentée. Vertex et tige des antennes, blancs. Pattes carnées, picotées de noir. — 9 plus grande (70°"") avec les mêmes dessins, mais sur un fond d'un brun-carné ou rougeàtre (chocolat au lait). Australie. Un çf, deux 9- Coll. Mus. etGn, Je ne sais si la différence de couleurs que je signale entre les deux sexes est bien constante, et si elle ne tient pas simplement à une variété. Il est possible qu'on trouve des mâles rougeâtres et aussi des femelles grises, quoique le dernier cas me semble plus douteux. Gen. GASTROPHORA Gn. Chenilles — antennes des çf' ;cellesdes 9 garnies de petites lames irès-courtes, surmontées de deux cils divergents. — Télé petite et enfoncée. — Front plat, à vertex discolorc. — Palpes ne le dépassant pas, comprimés, écar- tés. — Corps très-épais : [abdomen extrêmement volumineux et ovoïde chez les 9 • — Pattes courtes, épaisses, striées : les tibias postérieurs de la longueur de la cuisse, à éperons courts et rapprochés ; leurs tarses moniliformes, sans épines, mais avec les crochets très-robustes. — ^4iles larges, entières, discolores : les su- périeures à cote convexe, à apex aigu et falqué, à bord interne droit, sans lignes; les inférieures amygdalif ormes, débordant l'angle interne des supérieures et à gouttière abdominale très-développèe — Nervulation des PhaWana. J'établis ce genre sur une magnifique espèce australienne, dont je ne possède mailieurousement qu'un seul sexe. 11 est probable que le mâle fournit des caraclères encore plus tranchés. Le genre est assez voisin des Phallaria, mais il s'en dislingue aisément par ses antennes garnies de lames biciliées, ses tarses, la forme de son abdomen, ses ailes discolores, sans lunule vitrée, etc. I 290. Gatrophora Henricaria Gn. pi. 21 fig. 4. 9 90"'">. Ailes supérieures d'un blanc-carné, lavé de brunâtre à l'extré- mité et arrosé de stries noires ; sans dessins en dessus. Leur dessous ayant le disque d'un fauvc-oiangé, et occupé en partie par une large tache d'un noir de velours, marquée d'une grande pupille antérieure d'un bleu-noir soyeux. Ailes inférieures d'un fauve-orangé , avec une large bordure et le bord abdominal d'un blanc-carno ; les deux nuances divisées par une série de huit taches arrondies, nervurales, noires, que précède une bandelette subdenlée de même couleur. Une large liture noire va de la base au bord abdominal. Dessous des mêmes ailes comme le dessus des supérieures. Australie. Une 9. Coll. Gn. ibo OENOCHROMlDyE. Je dois celle superbe espèce à l'amiiié de M. Henry Doubleday, auquel je la dédie, pour rappeler tous les services qu'il a rendus à la science et à moi. Gen. SARCINODES Gn. chenilles — Antennes des q" cylindriques et filiformes. — Palpes dé- passant un peu le front, lissés; le 2"^ article large. — Front unicolore, formant inférieurement une caréné aiguë entre les palpes, à vertex aplati, déclive et triangulaire. — Corps peu robuste pour cette famille ; l'abdomen [des $) long, déprimé, ovale-obtus. — Pa,tles minces, mutigiies : les tibias postérieurs à quatre éperons filiformes, rapprochés, longs (pour cette famille). — Ailes très- larges, entières, à lignes communes et droites ; les supérieures à apex très-aigu et trèsfalijué ; les inférieures à angle anal aigu — Indépendante des secondes ailes réunie au système des nervules supérieures et partant presque du même point que la 1'. Celle des supérieuies insérée au premier tiers de la disco-cel- lulaire. — Toutes les nervules lonques aux quatre ailes. Genre remarquable en plus d'un poinl, mais surtout par la nervulalion. C'est le seul exemple que je connaisse dans les Géomètres, ou la première nervule inl'erieure des secondes ailes change tout-à-fait de direction et vienne se rattacher au système des nervules delà sous-costale. Qu'on me permette d'observer, en passant, combien celle modification justifie le nom d'indépendante que j'ai imposé à celte nervule si variable. Au reste, il ne faut pas croire que la nature se soit donné, ici, en quelque sorte, un dé- menti. Observons allenlivementj et nous verrons (]ue ce changement de place n'est pas loul-à-fait complet, et que l'indépendante est insérée, comme toujours, sur la disco-cellulaire, quoique dans un point fort rappro- ché delà première nervule supérieure. Constatons encore (piécette nervure est bien indépendante du pli cellulaire, puisque celui-ci est à sa |)lace or- dinaire et traverse la cellule dans son entier. J'ai fait ressortir dans les gé- néralités, ces deux circonstances ijui me [)araissent confirmer la supériorité de notre système ptérologique sur celui des Allemands. Les Sarcinodes paraissent propres aux continent et archipels de la mer des Indes. Je regrette vivement de ne coimaîlre que des femelles. Leur aspect rappelle tout-à-fait certaines Noctuélidcs des mêmes contrées, prin- cipalement du genre Hypopyra [Feniseca, par exemple). Elles sont toutes deux inédiles. (29 91 SvRClNODES CAilNE.ilUA Gn. •«■^vaïwt 58""". Ailes d'un rose-carné clair, teinté de brun-rous'-àtre cl arrosé de quelques atomes noirs, avec deux lignes communes, oJ)li()ues, très- nettes, très-droites, très-parallèles, d'un brun-roux; la secomie éclairée de rose-carné et parlant de l'apex, et !a frange d'un brun-roux. 5upé- OENOCHBOMID/E, I 89 rieures ayant en outre la côte teiniée du même brun, et les traces d'une extrabasilaire noire, arquée. Inférieures ayant la première ligne plus noire. Une série de points clairs nervuraux peu sensibles. Dessous plus clair : la première ligne seule distincte et fine, la seconde remplacée par une série de points noirs que touche un groupe d'atomes semblables, traversé par la 2 aux supérieures. Corps d'un rose-carné. Inde centrale. Une 9- Coll. Gn. 292. Sarcinodes Vultuaria Gn. Elle ressemble à la Carnearia, mais elle est plus grande (GS""™), plus saupoudrée de noir et non teintée de roux. La première ligne est à peine visible en dessus; la seconde, au contraire, est bien tranchée, et tout l'es- pace derrière elle devient plus foncé et plus noirâtre. La côte des supé- rieures est étroitement liserée de jaune d'ocre interrompu. Le dessous a toute la première moitié d'un blanc teinté de rose, et toute la seconde d'un brun-noirâtre, traversée par une ligne dentée claire, plus visible aux supérieures. La première ligne seule est visible, comme chez Carneuria, et la seconde remplacée par une série de points noirs ; mais entre les deux, on voit, aux inférieures, une large tache médiane d'un jaune-soufré. Le dernier article des palpes est plus long. Bornéo. Une 9* Coll. Gn. Gen. HYPOGRAPHA Gn. Chenilles — antennes des çf à tiije garnie, d'un seul coté, de lames ré- guhèrcs, longues, avec le dernier guarl filiforme et nu. Celles des 9 cylindri- (jues, sans ciliation. — Palpes dépassant le front, ascendants, veluslissés, avec le 3" article droit, nu et très-distinct . — front velu, muni d'un toupet conique, à verlex saillant. — Corps très-épais : le thorax convexe, velu-laineux ; l 'abdo- men très-robuste, terminé par trois brosses épaisses, coupées carrément, dans les deux sexes. — Pattes courtes, minces, sa/is renflements. — ^iles épaisses, profondément dentées : les supérieures à lignes parallèles. Dessins mieux mar- qués en dessous. Genre curieux, dont l'aspect rappelle tout-à-fait les Nocluélidcsde la fa- mille des Eurhipides, et surtout le genre Phlegetonia. L'épaisseur de l'ab- domen, ses dessins, et surtout son extrémité terminée par deux brosses la- térales écartées, outre celle du milieu qui se relève au-dessus, les des- sins des ailes en-dessous, concourent principalement a celte ressemblance. En outre, nous retrouvons ici la singulière structure d'antennes des genres Monoclenia et Œnochroma. Enlin, la brièveté cl la faiblesse relative des paltes pour un si gros corps mèrilcnt aussi notre attention. Les deux sexes igO OENOCHROMID^. ne se distinguent guères que par les antennes, l'abdomen des mâles étant aussi épais que celui des femelles. 293. Hypograpma Phlegetonaria Gn. pi. 19 fig. 2. 36niJB. Ailes très-dentées, mais à dents inégales, d'un gris-noirâtre, avec la côte et les sinus de la frange blanchâtres : les supérieures avec une tache cellulaire et quatre lignes noirâtres nébuleuses, denticulées, peu marquées, excepté au sommet rTexlrabasilaire isolée, les trois autres bien parallèles, également espacées. Un léger reflet d'un brun-carné sur les dents. Dessous des mêmes ailes avec deux lignes plus nettes, noires, den- tées, rapprochées, l'apex varié de blanc, avec un commencement de ligne fulgurée, et un trait blanc longitudinal entre 2 et 3, surmonté d'une teinte noire. Dessous des inférieures avec la côte largement blanche, ayante sa base trois traits d'un rouge sombre mêlé de noir; sur le disque, deux for- tes lignes noires, rapprochées, avec l'intervalle teinté de rouge sombre, puis une ligne subterminale blanchâtre, mal marquée, surmontée d'une ombre noirâtre, interrompue entre 1 et 3, et suivie de teintes d'un rouge sombre. Abdomen avec le 2<' anneau liseré de blanc et portant trois taches noirâtres Les suivants lavés de brun en dessus, de rouge sombre en des- sous, le premier blanc en dessous, avec un point ventral noir. Tasmaiùe, Australie. Un çf, une Ç. Coll. Mus. et Gn. FAM. rv. AMPHIDASYDiE Gw. Dup. Cat. p. 232. Chenilles n'ayant jamais plus de dix pattes, très- longues, raides, non atté- nuées antérieurement, lisses, parfois luisantes, très-ramif ormes ; vivant à dé- couvert sur les arbres. — Chrysalides enterrées, à partie postérieure très-aiguë. — Papillons d'aspect bombyciforme, à antennes pectinées ou plumeuses daiu les q", minces, cylindriques, sétacèes et sans aucune ciliation dans les Ç ; — à tête petite et cachée sous le prothorax ; — à palpes rudimentaires et dissimu- les sous les poils du front; — à trompe courte ou nulle; — à corps très-robuste, très-velu : le thorax très-bombé et coupé carrément en arrière ; l'abdomen pres- que toujours vêtu chez les çf et picoté de noir chez les Ç ; — à pâlies courtes, à cuisses velues, à éperons courts et rapprochés ; les ongles du bout des tarses très-robustes et recourbés; — à ailes épaisses, à écailles rudes, à franges assei longues, bien fournies, liubituellemcni entrecoupées : les supérieures ordinaire- ment triangulaires et à apex prolongé; les inférieures plus courtes et peu fournies de dessins. Les femelles souvent aplèies ou avec des rudiments d'ailes. Les çf ne volant que la nuit. Une seule génération. Eclosion très-précoce. — Nervures robustes: une seule aréole allongée, souvent même ouverte à l'extré- mité. Neivulalion des supérieures comme aux Eanomides. y4u.v inférieures : costale libre en réalité, mais souvent soudée à la sous costale ou la recouvrant- Point d'indépendante. 2 et 3 naissant au même point. Interne très- faible et très -rapprochée du bord. Voici une famille des plus caractérisées et d'une originalité incontestable. A voir les insectes qui la composent, on ne croirait pas avoir aff.iire à des Géomètres, tant le corps gros et laineux, l'absence de la trompe et des pal- pes, les pattes courtes, la tète cachée sous le prothorax, rappellent les Bomby- cides. Mais l'illusion produite par les insectes parfaits cesse bien vite (juand on connaît les premiers états. Toutes ces espèces bombyciformes provien- nent, en effet, de chenilles franchement arpenteuses, cl que rien ne dis- tingue des autres Phanèlites. On ue trouve pas même ici de pattes surnu- méraires, ni de ventre aplati, connne dans la famille des Ennomides. Enfin, les chrysalides, au lieu d'avoir la partie postérieure obtuse comme les Bom- Ityx, l'ont, au contraire, des plus aiguës. Je renvoie à l'histoire des genres pour parler de ces chenilles, car elles varient beaucoup pour les formes et les habitudes. Ce n'est pas, du reste, unepetite affaire qued'élablir ces derniers. Malgré tQ-X AWPHlDASYDiE. le petit nombre d'espèces que contient la famille, il y en a plusieurs qui lient les autres entre elles, et qui n'appartiennent franchement ni à un genre ni à l'autre. De là l'ohligation de multiplier beaucoup ces derniers, ou, au contraire, de ne faire du tout qu'un seul genre. La plupart des au- teurs ont pourtant fait un choix, mais qu'ils seraient, en général, bien em- barrassés de justifier, car si enjoint, par exemple, comme on l'a fait jus- qu'ici, VHirtaria à la Betularia, pourquoi en séparer l'/îwprfrtnft ? Pour- quoi désunir la Pomonuria et la Pilosaria, qui se ressemblent tant par les chenilles et par les femelles? D'un autre côté, si on réunit dans un même genre toutes les espèces que je viens de nommer, et on l'a fait, quelle raison invoquera-t-on pour en séparer la nouvelle Flahellaria? Les carac- tères tirés de la nervulalion sont-ils donc plus inviolables que ceux qu'on emprunte aux palpes, aux antennes, à la nature des ailes, aux femelles qui en sont privées ? On voit qu'il y a là une large prise à l'arbitraire. Tout ce dont on doit se défendre, c'est de tomber dans l'abus des divisions, et, en- core, ce qui paraîtra aux uns une exagération, paraîtra peut-être aux autres une juste mesure, et à d'autres encore, une nécessité. Les Âmphidasydes n'ont (ju'une génération et naissent toutes dès les pre- miers beaux jours du printemps. Leurs chenilles atteignent leur taille dans le courant de mai ou de juin, et passent ainsi en chrysalide l'été, l'automne et l'hiver. Elles ne volent jamais beaucoup^ et les mâles eux-mêmes pas- sent la i>lus grande parlie de leur vie accrochés aux troncs des arbres, ot'i l'accouplement s'effectue peu de temps après leur eclosion. La taille et l'aspect bombycifitrme de ces Phalénites a attiré l'attention des auteurs, en sorte qu'il y a parmi elles beaucoup d'espèces anciennement connues. Les espèces exotiques ne sont pas nombreuses, mais elles sont gé- néralement plus belles et plus grandes que les nôtres. Gen. METICULODES. Gn. Clicnilles — Antennes filijonves et cylindrùjues, sans ciliation. — Palpes (lépaasant peu la tête, connivents, à 3' article distinct, en bouton. — Trompe robuste — Corps très-épais: le thorax robuste, velu-laineux; l'abdomen épais, cylindrupie, terminé par un bouquet de poils spongieux, coupé carrément ; poi- trine velue — Pattes longues, à taises épineux; les tibias postérieurs non ren- flés, à éperons courts et espacés. — Ailes oblongues, à franges courtes, à dents fines et comme spinifonnes : les sujiérieures squammetises-velues à la cote et a la base, a apex urroiidi et tresobtiis, à bord terminal très-renirani et même creusé à partir de ta l ; les inféiieures courtes et peu développées, avec un des- sin anal. — Indépendante des supérieures forte, bien isolée et insérée au milieu de la discocellulaire Costale des inférieures bifide. 1' et 2' partant du même point; l'indépendante remplacée par un pli C'est un genre très-anormal et qu'on ne sait où placer au premier abord. AMPHIDASYD^. ig3 Quoique le genre qui suit ne soit pas sans analogie avec lui, son corps épais et garni de poils laineux ou plutôt spongrcux, la forme inaccoutumée de ses ailes, à dessins peu ordinaires, augmentent celte incertitude. Cepen- dant, par ses tarses épineux, ses palpes, ses pattes, etc., il me paraît mieux placé ici que partout ailleurs. On pourrait presque dire qu'il est aux Géo- mètres ce que le genre Megastes est aux Pyrales. Je dois faire remarquer ici la forme des dents du bord terminal, q\ii ne sont guéres que des prolon- gements de la frange, et qui s'enlèvent pour peu que l'insecte ait volé. I 2g4. Meticulodes Spongiata. Gn. pi. 19 fig. 7. 52mm. Ailes supérieures à apex obtus et arrondi, à bord terminal con- cave de la 1 à l'angle anal, d'un jaune-ochracé, semées d'atomes noirâtres, rudes et saillants, surtout à la côte, avec la cellule garnie de poils d'un jaune plus clair, et une large bande olivâtre allant du bord interne à la 2, découpée extérieurement en trois dents arrondies et finement liserées de blanc, suivie d'un espace d'ua gris de lin, puis d'atomes noirs accumulés au bord terminal. Ailes inférieures pâles, avec une liture anale blanche, placée au milieu d'un groupe d'atomes noirs. Dessous des mêmes ailes avec une bordure rousse mal arrêtée. Brésil. Deux cf. Coll. Gn. Je n'ai pas la certitude que ces deux individus soient des mâles. Il se pourrait donc que les caractères du genre dussent être modifiés quand on aura découvert l'autre sexe. Gen. CERATONYX. Gn. Chenilles longues, moniliformes, lisses, à tête globuleuse, portant sur le eou deux longues cornes droites et aiguës, sur le 6"^ anneau deux bourgeons, l'un dorsal, l'autre ventral, et sur le 11*, uneélévation très - saillante ; vivant sur les arbres. — Chrysalides enterrées — Antennes très-courtes^ à tige robuste, pecti- nées jusqu'au sommet gui est obtus, à lames moyennes ; les deux rangs rap- prochés l'un contre l'autre. — Palpes et trompe rudimentaires. Front plat, velu~lissé. — Thorax très-court, velu-laineux, à ptérygodes écartées, avec une bande veloutée à su base. — Abdomen ^farineux, long, cylindrique et terminé par des poils squammcux , rudes, courts, disposés en trois touffes. — Pattes très- courtes, à poils squammcux et lissés : les tibias postérieu)-s à éperons égaux très -rapprochés. — Ailes très-épaisses, velues, soyeuses, subdentées : les sui)é- rieue-es très-oblongues, à cote presque droite; les inférieures peu développée), à dessins bien marq'ués en dessous. — Point d'aréole. 1' très-isolée des autres. 1 réunie au .système de la médiane et partant du même point que la 2. Aux in- férieures, coitale franchement bifide ; I' et 2' partant du même point. Avons nous affaire ici à des Géomètres ou à des Bombyx? La ncrvula- Lépidopfères. Tome 9. 13 ig4 AMPHlDASYDiE. tion, l'oblitération des palpes et de la trompe, la nature des pattes, me fe- raient pencher vers cette dernière opinion. D'un autre côté, un dessin d'Âb- bot, qui représente une espèce paraissant voisine de celle que je possède, est accompagné de la chenille qui est bien franchement une Geometra, et qui me paraît bien appartenir à la famille des Amphidasydes. Dans tous les cas, le présent genre est valable en tant qu'il s'applique à cette espèce. Quant à la CarmeUtaria, que j'ai cru néanmoins devoir faire figurer sur nos planches , la question demeurera réservée jusqu'à ce qu'il y ait pu avoir comparaison sur nature entre elle et la Satanaria, ou jusqu'à la dé- couverte de la chenille. Celle de Satanaria est des plus curieuses, par les deux longues cornes redressées qu'elle porte sur le cou, et dont la base élargie enveloppe tout le dessus du premier anneau. La chrysalide paraît avoir beaucoup de rapports avec notre Betularia. 295. Ceratonyx Satanaria. Gn. pl.2fig. 2. Je la décris d'après un dessin d'Abbot. 50""°. Ailes d'un brun-noir avec des places blanchâtres : supérieures avec trois lignes transverses plus foncées : les deux premières arquées et parallèles, la troisième anguleuse au milieu. Un trait basilaire, et deux autres traits semblables superposés, près du sommet. Deux points au- dessous, près de l'angle interne. Inférieures unies. Géorgie américaine, en février. Chenille grise, avec la tête, les cornes, trois bourgeons sur le S'^ anneau, et un autre sur le 11«, une ligne latérale du 5^ au 11'', et toutes les pattes, d'un roux-ferrugineux. La tête est arrondie ; les deux cornes du cou sont très-longues, larges, aiguës, droites, dressées. Les bourgeons sont épais et arrondis. Elle vit en avril sur le Liquidamhar styraciflua et le Quercus dentaia. La chrysalide est d'un gris à peine rougeâtre. p 296. Ceratonyx Carmelitaria. Gn. pi. 3 fig. 6. 55mm_ Ailes subdentées, d'un brun-noir, avec la frange rougeâtre^ en- trecoupée de brun : les supérieures avec un large espace costal d'un carné- rosé, saupoudré de noirâtre à la côte même, nettement coupé inférieure- nient, sur lequel se dessine une ligne transverse, noirâtre, géminée, très- dentée, et un accent cellulaire noir. Inférieures unies : leur dessous d'un gris cendré, avec un accent cellulaire et une ligne composée de lunules doubles, contiguës, très-nettes, noires. Pattes d'un brun-rouge. Thorax mêlé de gris, avec une bande postérieure veloutée, d'un brun-violet très- oncé. Nouvelle-Fribourg (Brésil). Trois cf. Coll. Gn. AMPHIDASYD^. IqS Gen. PHIGALIA. Dup. Dnp. IV p. 296 (1829) — Steph. cat. Brit, Mus. — Lecl. = Amphidasys Treits. — Herr.-Sch. = Uybcrnia Bdv. Chenilles à premiers anneaux épais, ayant les trapézoïdaux relevés en petites pyramides pilif ères sur les anneaux intermédiaires et sur le llej « tête aplatie et quadrantjulaire ; vivant sur les arbres. — Chrysalides enterrées. — an- tennes plumeuscs, à lames fines, écartées et contournées. — Front velu, mais canaliculé au milieu. — Palpes et antennes étiolés. — Corps grêle pour cette famille : le thorax carré, très-velu; l'abdomen tjréle, suhconii^ue, hérissé, à anneaux saillants. — Pattes tnioyennes, grêles, à cuisses velues. — Ailes amples, entières, un peu rudes, nébuleuses, à franges longues, squammeuses et claires: les supérieures triangulaires, à cote droite, à apex prolongé et arrondi, à bord terminal droit, à lignes perdues dans les iiuages du fond ; les inférieures bien développées, imparfaitement arrondies, à deux lignes écartées. Disco-cellulaire des supérieures droite. Costale des inférieures intimement soudée à la sous- costale et cachée par elle. Sous -médiane très- faible. — Ç entièrement aptère. Ce genre formerait le passage le plus naturel des Amphidasydes aux. Hy- bernides, si on pouvait faire suivre sans interruplion ces trois familles, et telle est môme l'affinité qui existe entre eux, que M. Boisduval a été jusqu'à le réunir au G. Hybernia. On verra plus loin, en lisant ce que je dirai aux généralités de la famille des Hybernides, que le rapprochement est exagéré. Les clienilles des Phigalies se font remarquer par leurs anneaux quasi- anguleux, ce qui tient à ce que les trapézoïdaux postérieurs sont portés sur de petites saillies pyramidales, ainsi que les latéraux , et forment ainsi au milieu de l'anneau une sorte de carène; mais, ce sont surtout les 5« et 6" an- neaux qui offrent celte forme. Leurs pattes écailleuses sont portées sur des mamelons saillants, ou, plutôt, leurs premiers anneaux sont épais, ce qui fait qu'elles ne sont pas du tout atténuées antérieurement. Elles vivent sur les arbres, et font même, parfois, quelques dégâts sur nos arbres fruitiers, quoiqu'elles ne soient jamais bien communes. D'ailleurs, elles sont fort dé- licates, et la proportion de celles qui arrivent à l'cial parfait est toujours très- restreinte, surtout dans les éducations privées. Si une multiplication excep- tionnelle compromettait les jeunes arbres à fruits, on aurait recours aux mêmes moyens que pour celles des Hybernia. Les papillons éclosent dès les premiers jours du printemps; ils s'appli- quent contre le tronc des arbres et volent rarement. Leurs femelles sont complètement aptères, et n'ont pas même de rudiments d'ailes. Elles sont, du reste, fort volumineuses, et pondent une grande quantité d'œufs. * ig6 AMPHlDASYD;f;. 297. PhIGALIA PlLOSARIA. Alb. Albin pi. 91 e-h — Wilk. 87 — Wien.-Verz. C-6 — Sepp III pi. XI — Hb. 176 — Treits. I p. 240 — Dap. IV p. 298 pi. iSS f. !-« — Steph. m p. 156 — Wood 465 — Encycl. 75 — Bdv. 1533 ~ Herr.-Sch. p. 101 fig. 13 = Pedaria Fab. 70 — Brahm. 149 — Bork. 79 — Haw. p. 274 — Lah. 163 = Hyemaria Bork. 78 = Plumaria Esp. pi. 35 fig. 1-2, Larv. Alb. Hb. Sepp. Gn. infrà. l^^mm, Ailes entières, d'un gris-verdâtre : les supérieures entièrement recouvertes d'atomes et de nuages d'un brun-olive, confus, parmi lesquels on dislingue trois lignes nébuleuses, interrompues, flexueuses ou denlicu- lées : la seconde bifurquée au bord interne, la troisième précédée d'une tache à la côte. Inférieures avec deux lignes seulement, parallèles, espa- cées, sinueuses, peu nettes: la première surmontant un point cellulaire et précédée en dessous d'un point à la côte. Abdomen plus ou moins teinté de rose-carné. — $. Assez commune dans toute l'Europe, en mars, sur le tronc des arbres. Coll. div. Chenille un peu moniliforme, d'un gris-brunâtre, nuancée par places de teintes miniacées et surtout sur le cou et à la base des tubercules. Ceux-ci sont placés sur les û'', 5», 6« et 11" anneaux et consistent en petites pyramides surmontées d'un poil raide, noir. Tous les points ordinaires sont aussi un peu verruqueux et pilifères. La tête est carrée et même un peu bifide supérieurement. Elle vit, en mai et juin, sur le chêne et aussi sur d'autres arbres, et n'est pas très-facile à élever. A. Extinctaria Standf. Standfuss Ent. Zeit. 1847 p. 62 —Herr.-Sch. Sup. p. 75 fig. 457-458 — Led. p. 98. Variété peut-être accidentelle, que je n'ai pas vue et qui paraît diflFérer du type par l'absence d'une partie des lignes, notamment de la subtermi- nale. La médiane des inférieures est en partie oblitérée. L'abdomen est d'un rouge décidé et bien zôné de noir. M. Lederer, qui l'a examinée en nature, l'a considérée comme une simple variété de Pilosaria, opinion qui est corroborée par cette circonstance : qu'on n'en a encore trouvé qu'un seul exemplaire. Les ailes inférieures ont, dit-il, deux grandes taches noires costales en dessous. AMPHIDASTD/E 1 97 Gen. CHONDROSOMA. Ank. Anker, Verhandl. der Zoolog. botan. vereins zu Wien. Chenilles.....: — Antennes courtes, garnies jusqu'au sommet de lames très- fortes, très-serrées et presque conliguës. — Tête complètement cacliée sous les poils du front. Yeux enfoncés. Palpes rudimenlaires, envoyant un bouquet de poils droits jusqu'au niveau du front. Point de trompe. — Corps robuste, en~ tièrement couvert de poils soyeux, liérissés, très-serrés: le collier et les ptéry- godes indistincts ; l'abdomen court, subreclangulaire,ayant l'intérieur des an- neaux hérissé de pointes cornées, disposées par rangs. — Pattes très-grêles, à cuisses velues: les tibias postérieurs rétrécis, avec une seule paire d éperons; leurs tarses déprimés, — Ailes entières, arrondies, nullement oblongues, à des- sins confus: les supérieures à côte concave. — Point d'aréole ; 1' et 2' isolées. L'unique insecte sur lequel repose ce genre est de découverte toute ré- cente, et, au moment où j'écris, il n'a pas encore été publié. Je sais seule- ment qu'il doit l'èlre par la personne qui l'a découvert, sous le nom géné- rique de Chondrosoma, que je m'empresse d'adopter. M. Lederer, en me communiquant cet insecte, nie mande qu'à ses yeux, le genre Chondrosoma n'a pas de validité, mais je ne puis partager son opinion, et, pour éviter les longueurs, je charge, comme toujours, les caraclcres ci-dessus, de plaider la mienne. Je me borne à faire ressortir ici trois particularités propres à ce genre, et qui sont son plus grand litre à l'originalité. La première réside dans les antennes qui ne sont plus ici, ni régulière- ment peclinées comme chez les Amphidasys, ni demi-plumeuses comme chez les Nyssia, mais à lames tellement épaisses et serrées, qu'on ne leur trouve d'analogues que chez les Bombycites. Si on ajoute à cela leur briè- veté et une disposition ipaturelle à se contourner et à se resserrer au som- met, on verra que l'affinité dont je parle en est encore augmentée. La seconde particularité rapproche également le genre Chondrosoma des Bombyx. C'est la tète complètement renfoncée sous le front, au point que les yeux ne s'aperçoivent que quand on écarte les poils qui les cou- vrent en entier. Ajoutons que ces poils, et tous ceux qui recouvrent le corps de l'insecte, ne sont point laineux ni couchés comme chez toutes les es- pèces qui précèdent, mais très-fins, soyeux et dressés, et que les pièces du thorax ne peuvent se découvrir ni se soupçonner sous cette épaisse ves- titure. Enfin, la troisième particularité, et la plus curieuse, s'observe sur l'ab- domen. Les rebords des 3« et A" anneaux sont redressés, et laissent voir le disque qui est de consistance cornée, rougcâtre, luisante, et qui est occupé par deux rangées circulaires de fortes épines saillantes de même nature, à sommet noir, et dont les premières, beaucoup plus longues, sont termi- nées en spatule. Aucune espèce des autres genres de la famille précé- ig8 AMPHIDASYD.E. dente ne donne l'idée d'une semblable organisation, car il ne faut pas songer à y comparer les bordures circulaires de poils spiniformes, fauves, qui, chez Zonaria, dessinent les zones dont elle tire son nom, et qui sont bien de simples poils, tandis qu'il s'agit ici de véritables appendices cornés et de la dureté des ongles. On ne connaît encore ni la chenille, ni la femelle de ce genre singulier. II y a tout à parier que la seconde est aptère. Remarquons encore l'époque d'éclosion du genre Chondrosoma, qui s'é- carte prodigieusement de celle de toutes les autres Amphidasydcs, et l'ha- bitude de voler le jour, qui n'est pas moins caractéristique. * 298. Chondrosoma Fiduciaria. Ank. Gn. pi. 21 fig. 7. 26mm. Ailes demi-transparentes, d'un gris-noir, avec la base d'un blanc- jaunâtre fondu, et la frange de cette dernière couleur. Aux supérieures, le blanc, un peu mieux limité, s'avance dans la cellule plus qu'au-dessous. Il y a en outre une ligne subterminale du même blanc, ondulée et formant un angle vis-à-vis de la cellule. Les poils du corps sont du même blanc sur un fond noir. Les antennes ont la tige grise et les lames d'un beau noir. - Hongrie, en octobre. Si cette espèce, tout-à-fait à part, peut être comparée à quelque autre, c'est à la Nyssia Zonuria. Gen. nyssia. Dup. Dup. IV p. 283 (1829) — Bdv. — Steph. cat. Brit. Mus. = A^oehma et Ithysia Hb. = Amphidasys Treits. Herr.-Sch. = Biston Led. Chenilles allongées, cylindriques, sans êminences ou seulement avec de fines pointes ; à tête non bijide, moins large que le cou ; vivant sur les arbres ou les plantes basses. — Chrysalides enterrées. — .Antennes plumeuses, à tige mince, à lames moyennes et tendant à se séparer. — Tête des Biston. — Thorax très- épais, robuste, un peu oblong , fortement velu, mais à poils couchés. — yibdo^ men court, conique, velu, à poils hérissés. — Pattes grêles et velues. — .Ailes entières, oblongues, squammeuses, demi-transparentes, nébuleuses, à nervures saillantes et robustes : les supépieures à cote droite ou même concave, à apex prolongé; les inférieures peu développées, imparfaitement arrondies. — Femelle n'ayant que des moignons d'ailes et ayant souvent les incisions abdominales discolores. — Costale des inférieures simplement rapprochée de la souscostale' Ici commencent les femelles dont les ailes sont étiolées, mais sans être supprimées tout-à-fait, et on en aperçoit encore les rudiments. Seulement, ces moignons sont souvent si petits et si fripés, qu'on peut encore ranger les AMPHIDASYDTE. jog Nyssia au nombre des Lépidoptères à femelles aptères. Ce caractère si re- marquable a été bien discute et bien diversement apprécié. Les auteurs français l'ont trouvé suffisant pour constituer un genre à part, et il est certain que partout où il est constant, il est assez considérable pour cela. Il est vrai que dans plusieurs autres divisions des Lépidoptères, il est tel- lement variable, qu'il faut bien le reléguer au nombre des caractères spéci- fiques, par exemple^, chez les Bombycides des genres Liparis, Chelonia, et chez certaines Noctuélides du genre Heliophobus. Mais ici, cette impor- tante modification paraît, jusqu'ici du moins, se reproduire chez toutes les espèces de Nyssia, cl elle est appuyée de quelques caractères secondai- res. En outre, plusieurs Nyssia vivent à l'état de chenilles sur les plantes basses. Je laisse donc subsister ce genre comme les G. Ainphidasys, Apo- cheima^ Phigalia^ jusqu'à ce que des espèces intermédiaires viennent un jour les battre en brèche, et forcer de réunir toutes les Amphidasydes en un seul genre, dont la nécessité n'est, aujourd'hui, rien moins que démontrée. Toutes les Nyssia sont plus ou moins rares. Je ne connais que des es- pèces européennes. Je les partage en deux groupes, dont le second a beau- coup d'affinité avec les Biston, auxquelles il forme un très-bon passage. C'est dans le premier que les femelles ont les anneaux de l'abdomen ornés de cercles de couleurs souvent assez vives. Les chenilles des Nyssia sont plus connues que leur rareté ne pourrait le faire supposer, et les espèces nouvellement découvertes sont les seules dont les premiers états soient encore ignorés. GROUPE L 29g. Nyssia Zonaria. Réaum. Réaum. II p. 390 pi. 31 fig. 6-8 — Wien.-Verz. C-5 — Naturf. XII pi. 1 f. 17 (sans nom) — Brahm. 306 — Schw. pi. 9 — Schr. 1624 — Bork. 83 — Esp. pi. 3i fig. 1-3 — Hb. 179, 511 — Treits. I p. 251 — Dup. IV p. 290 pi. «54 f. e-t — Curt. pi. 615 — Steph. IV p. 391 — Wood 1674 — Bdv. 1537 — Herr.-Sch. p. 10 — Lah. 160 = Bomb. Zona Fab. 219. Larv. Brahm. Schw. Hb. 30mm. Ailes blanches, avec des dessins noirs : les supérieures à côte concave, à bord terminal convexe, ayant toute la dernière moitié noirâtre, traversée par deux lignes blanches parallèles, dont la première plus fine ; les inférieures ayant au milieu une bandelette noire dentée et traversée par les nervures, qui sont de la même couleur, et une large bordure noi- râtre divisée par une ligne blanche. Dessous semblable et encore mieux écrit. Tiiorax blanc, avec des bandes noires. Abdomen noir, avec des inci- sions bordées par des poils fauves. — 9 ''"'ge, ovoïde, entièrement garnie de poils blancs, laineux : l'abdomen terminé en pointe aiguë, avec les inci- 200 AMPHIDASYD^. slons fauves, comme chez le cf. Moignons d'ailes très-courts, ovales, noirs, bordés de poils blancs, Europe centrale et boréale, en avril. Coll. div. Chenille cylindrique, sans aucune éminence, d'un vert-pomme, fuiement marbrée de blanc. Vasculaire géminée, composée d'atomes noirâtres. Stig- niatale très-large, très-nette, d'un jaune clair, liserée supérieurement de brun fondu et interrompue par les stigmates, qui sont grands et noirs. Ventre foncé. Tête concolore. Elle vit, en mai et juin, sur le Salvia pra- fensis, VAchillea millefoUum et même, dit-on, les Lonicera, La chrysalide est petite et noire. ^ 3oo. Nyssia Bombycaria. Bd. Bdv. Gen. 1536 — Lah. 161 fig. 5. Haut- Valais, Lombardie. Je ne l'ai pas vue. Elle est très-voisine de Zonaria, mais beaucoup plus . grande. Le thorax est entièrement blanc. Les couleurs des ailes supérieures moins tranchées. Aux inférieures on voit, avant la ligne du milieu, une liture noire qui va de la sous-médiane au bord abdominal, et à laquelle correspond, en dessous, une ombre transversale qui manque tout-à-fait chez Zonaria. C'est toujours une très-grande rareté. * 3oi. Nyssia Gk^caria Bd. Bdv. Gen. 1538. Je ne l'ai pas vue. M. Boisduval est le seul qui en parle, et comme il ne la décrit pas, on ne peut savoir si elle fait partie de ce groupe ou du sui- vant. Morée, en février. * . 3o2. Nyssia Alpinaria. Sulz, Sulz. Abgek. Gesch. d. Ins. pi. 21 f. 5-6 — Scriba lU pi. XVII f. 1-5 — Bork. 81 — Esp. pi. 42 fig. 2-6 — Hb. 178, 513 — Treits. I p. 244 — Dup. IV p. 287 pi. 154 f. 4-5 — Bdv. 1535 — Herr.-Soh. p. 100 f. 12, 438 — Lah. 162. Larv. Scriba, Hb. Environs de Raguse, Alpes de la Suisse, en mars. Toujours très-rare. AMPHlDASYDiE. 20I GROUPE II. * 3o3. Nyssia Pomonaria. Alb. Albin pi. 97 a-d — Hb. Beitr. il pi. 4 U — Bork. 82 — Esp. pl.'34 fig. 5-8 — Hb. 180 — Treits. I p.;249 — Bdv. 1539 — Herr.-Sch. p. 100 fig. f 1, 439 = Vertumnaria Lefebv. Ann. Soc. ent. fr. 1833 p. 101. Larv. Alb. Bork. Hb. Allemagne, centre et Est de la France, etc., en mars. Toujours assez rare. La chenille est très-ditQcile à élever. * 3o4. Nyssia Lapponabia. Dup. Bdv. 1540— Herr.-Sch. p. 100 fig. 440 = Pomonaria Dup. IV p. 293 ( non larv.) pi. 154 fig. 1 — Lefebv, Soc. eat. fr. 1833 p. 101 pi. 1 D fig. 6-7. Larv. ignot. Elle est un peu plus petite que la Pomonaria. Les ailes sont plus arron- dies, plus transparentes, avec les dessins plus noirs. Les lignes sont moins distinctes et autrement disposées. La frange est à peine entrecoupée. Le corps est traversé par une ligne longitudinale orangée, et le thorax est plus mêlé de cette dernière couleur que de blanc. La 9 est presque noire, avec les poils mêlés de blanc. Laponie. Coll. Bdv. Deux cf', deux $. C'est, en réalité, Duponchel qui a découvert cette espèce, quoiqu'il l'ait prise, comme M. Lefebvre, pour la Pomonaria ; mais il ne dit point d'où il tenait l'individu qu'il a figuré, et sa description laisse quelques doutes, puisqu'il dit, entre autres, que la frange est entrecoupée. Il est très-peu probable qu'il ait vu la femelle, et celle qu'il figure (pi. 154, f. 2) me sem- ble être celle de la Pomonaria. Quant à la chenille, qu'il me paraît avoir décrite sur la figure de Hubner, c'est aussi celle de la Pomonaria. * 3o5. Nyssia Lanaria. Ev. Evers. Bull. Mosc. 1852 p. 163. Je ne l'ai pas vue. M. Evcrsmann dit qu'elle a quelque ressemblance avec les exemplaires bien écrits de Pomonaria, mais elle a les dessins plus marqués et les franges concolores. Elle est plus pelite. Les supérieures 202 AMPHIDASYDiE. ont deux lignes noires et une subterminale grise. La coudée est parallèle au bord, inégale et niaculaire ; les inférieures ont la subterminale comme aux supérieures et une coudée composée de trois à cinq points ou taches noirs. Le corps est très-épais, velu, gris, et les antennes légèrement pec- tinées. Oural inférieur, environs d'Indersk. 3o6. NySSIA LlQUlDARlA. Ev. Eversm, Bull. Mosc. 1848 p. 222. Je ne l'ai pas vue; mais d'après la description de M. Eversmann, elle paraît assez voisine de Pomonaria. En voici un abrégé : Plus petite et ailes plus larges à la base que Pomonaria. Ailes délicates et très-transparentes, surtout les inférieures, d'un gris brunâtre, sans taches ombrées. Supérieures avec une large bande brune, limitée par deux lignes plus foncées : la première oblique, la seconde parallèle au bord ter- minal. Ailes inférieures presque unies, blanchâtres, à nervures brunes, avec quelques atomes noirâtres à la côte et au bord abdominal. Steppes des Kirghises, au-delà de l'Oural. 307. NysSIA HiSPIDARlA. W.-V. Wien.-Verz. C-4 — Fab. 71 — Bork. 76 — Esp. pi. 35 fig. 3-4 — Hb. 177 — Haw. p. 274— Treits. I p. 247 et Sup. X p. 185— Dup. IV p. 285 pi. 154 f. 3 — Steph. III p. 156 — Wood 466 — Bdv. 1534 — Herr.- Sch. p. 101 flg. 14 = Ursularia Donov. XIII pi. 447 = Tauaria Newm. Ent. mag. p. 431 — Wood 1675. Larv. Treits. (renseigna.). France centrale, Allemagne méridionale, Angleterre, sur le tronc des chênes et des saules, en mars. Toujours assez rare. Coll. div, La che- nille n'est pas bien connue. Taiiorla Newm., que je ne connais que d'après la figure de Wood, ne me paraît pas même une variété. C'est même une assez bonne figure du type, tandis que son n" 466 est inexact et beaucoup trop foncé. J'ai reçu, du reste, d'Angleterre un individu beaucoup plus sombre que les nôtres. AMPHIDASYDJE. 2o3 Gen. APOCHEIMA. H.-S. H.-S. p. 98 (l847-i8). Chenilles — Antennes des çf idnmeuscs, garnies jttsfju nu sommet de lames extrêmement longues, frisées et ciliées d'un seul calé. Celles des Ç à dents fines et légèrement pubescentes. — Front Irès-velu, àvertex saillant. — Palpes droits, garnis de poils incombants. — Corps très-robuste, mais court: le thorax très-large, velu-laineux ; l'abdotnen très-court, très- conique et ne dépassant pas les ailes chez le ç^ ; gros, terminé en m.assue et dépassant les ailes de moitié de sa longueur chez les Ç . — Pattes courtes, laineuses : les tibias postérieurs avec une seule paire d'éperons. — Ailes très-oblongues, étroites et lancéolées, entières : les supérieures à cote un peu concave, à apex aigu et bord convexe; les inférieures très -raccourcies dans le sens du corps, avec l'angle externe prolongé en une pointe très-aiguë et falquée. Premières ailes avec les % 3 et A très-courtes. Secondes ailes avec les 2 et 3 encore plus courtes et sur un long pédicule. La 2' aboutissant à l'angle interne. Cellule très-rap- prochée du bord. Ce genre singulier parait, pour l'aspeet, intermédiaire entre les Biston et les Nyssia. Ses caractères sont précis et nombreux. Les principaux rési- dent dans la forme des antennes, ([ui ressemblent à celles des Fidonia, dans celle des ailes, et dans les modifications que cette forme entraine dans la ner- vulalion. Il est établi sur un bel insecte de Sicile, qui est d'une grande ra- reté dans les collections, et dont je dois la communication à M. J. Lederer, de Vienne. * 3o8. Apocheima Flabellaria. Heeger. Deutschl. Ins. liv. 163 p. 44 pi. 11 — Lucas expl. Alger. — Herr.-Scîi. p. 98 fig. 8, 9, 10. 44inm. Ailes d'un gris-blancliàtre testacé, pointillé de noir, avec les franges entrecoupées. Supérieures avec quatre lignes ou ombres noires distinctes et bien continues : la première très-arquée, les trois autres sub- parallèles entre elles et au bord terminal, sauf un coude de la troisième sur la 1'. Un trait cellulaire vague. Ailes inférieures avec trois lignes écar- tées, légèrement ondées, celle du milieu droite, plus marquée à la côte et absorbant le trait cellulaire. — 9 'i'^'" 8'''^ pb'S pâle. Algérie, Sicile, Constantinople, au printemps. Un cT, une 9- f^oH- Lederer. 3o4 AMPHIDASYD^. Gen. BISTON. Leach. Leach. Edinb. Encycl. t. IX p. 134 (1815) — Steph. — Herr.-Sch. — Led. = Lycia Hb. := Amphidasys Treits. — Dup. — Bdv. Chenilles cylindiiques, lisses, sans autres éminences que les trapézoïdaux, qui forment deux petites pointes isolées sur /e 11* anneau ; à tête globuleuse ; vivant sur les arbres. — Chrysalides assez courtes, enterrées. — Antennes plumeuses, à longues lames minces, courbées, réunies par le sommet qui est filiforme et de la longueur d' une lame. — Front tris-velu, hérissé, unicolore. — Palpes et trompe complètement étiolés. — Thorax très-velu, laineux, hérissé, à ptérygodes con- fuses. — Abdomen court et conique chez les ç^, hérissé de poils dans les deux sexes. — Pattes velues, mais grêles, à tibias et tarses presque filiformes, à épe- rons courts et velus. — Ailes rugueuses^ demi-transparentes, nébuleuses, entières et arrondies, à franges hérissées, à lignes confuses, non anguleuses : les supé- rieures à bord convexe et à apex nullement prolongé. — Femelles à ailes aussi développées que les mâles. — Disco-cellulaire arquée. Costale des secondes ailes soudée à la sous^costulc dans le tiers au moins de sa longueur. Personne n'a encore séparé ce genre du suivant, malgré les différences considérables qui l'en éloignent, et qu'on appréciera facilement en lisant concurremment les caractères que je donne des deux. Sans doute, ces dif- férences ont été observées avant moi, mais ce qui causait probablement l'hésitation des entomologistes pour lesquels, pourtant, la création d'un genre est un plaisir plutôt qu'un regret, c'est que notre Amphidasys Pro- dromaria semble participer de l'un et de l'autre. Otez-la en effet, et les deux genres deviendront aussi évidents que possible. Si je ne me suis pas arrêté moi-même en présence de celte espèce intermédiaire, c'est que les Amphidasys exotiques sont encore venues ajouter à la valeur propre de leur genre et augmenter son individualité, si je puis m'exprimer ainsi. Au reste, tout ceci n'est qu'une application de ce que j'ai dit dans les généra- lités de la famille, et j'y renvoie pour ne pas me répéter. La chenille de r//(Vtaria, qui dilTère notablement, par la forme, de celles des Amphidasys, comme on peut le voir ci-dessus, est sembhible à elles pour les mœurs. Son papillon éclôt de même, dès les premiers beaux jours. On le trouve appliqué principalement le long des troncs d'arbres et des murs. 309. RlSTON HlRTARIA. Alb. Albin pi. 39 f. 62 — Lin. F. S. 1236 — Clerclc pi. 7 f. 1 — De Geer I pi. 22 fig. 6-9 et II p. 306 — Kléem. pi. 34 et 35 fig. 1-4 — Wilk. 70 — Wien.-Verz. G-3 — Fab. 72 — Brahm. 12 — Boris. 74— Sepp II pL 12 et 13 — Esp. pi. 29 lig. 1-7 — Treits. I p. 236 — Dup. IV p. 279 pi. 153 f. 5, 6 — Steph. III p. 159 — Wood 469 — Bdv. 1542 — Herr.-Sch. AMPHIDASYDiE. 2o5 p. 102 et Sup. p. 75 — Lali. 164 = Congeneraria Hb. 174 — Haw. p. 273 no 4. Larv. Alb. Clerck. Kléem. Hb. Gn. infià. ÛO""'. Ailes entières, rades, d'un gris-jaunâtre demi-transparent, for- tement saupoudré de noir, avec la frange entrecoupée. Supérieures avec deux lignes noires parallèles, ondulées, dont la première géminée, et la se- conde absorbant le trait cellulaire; puis vient une large bande sinuéc, noi- râtre, souvent incertaine, et plus claire au centre. Ailes inférieures avec trois lignes noirâtres incertaines, mieux marquées au bord abdominal, et une faible lunule cellulaire entre les deux premières. Thorax mêlé de gris- jaunâtre et de noir. Abdomen d'un jaune-brun, ç— 9 plus grande, plus transparente, à dessins plus vagues et marqués surtout sur les nervures. Commune dans toute l'Europe, surtout dans le nord, en mars et avril, sur les troncs des peupliers et des ormes. Coll. div. Chenille d'un gris-violâtre, avec la vasculaire géminée, et les sous-dor- sales tremblées et interrompues, d'abord jaunes, puis d'un rose-vineux. Stigmatale semblable, interrompue par les stigmates, qui sont grands, jau- nâtres et accompagnés en arrière d'un gros point saillant d'un jaune clair. Cou bordé d'une ligne jaune. Tète violâtrc, piquée de noir. Ventre avec des lignes jaunes. Trapézoïdaux postérieurs subverruqueux, petits : ceux du 11" anneau formant deux petites pointes isolées, obtuses. Dans sa jeu- nesse, outre les lignes jaunes du dos, elle a une ligne transversale sembla- ble à chaque anneau. Elle vit en juin sur une foule d'arbres et d'arbustes; chêne, tilleul, rosier, peuplier, orme, etc. Les variétés de VHirtaria, quoique nombreuses, sont en général peu importantes ; cependant, comme elles ont reçu des noms séparés, je vais en donner une idée sommaire : A. Hirtaria Hb. Hb. 175 — Haw. p. 273 W 3. Plus petite , plus foncée ; les lignes sont réunies deux à deux pour former des bandes noirâtres : celles des inférieures trcs-rapprochées. Celle de Hubner et celle de Haworth ne sont pas exactement iden- tiques. B. Fanoaria Haw. Haw. p. 273 n» 5. Plus foncée. Abdomen presque noir. Ailes inférieures très-obscures et sans aucune ligne. Supérieures n'en ayant que quatre, à cause, sans doute, de la réunion des autres. Angleterre. Sur le chêne, en avril. Je ne l'ai pas vue. 20 J AMPHIDASYDiE. C. Wecessarîa Zell. Zell. Isis 1847 p. 18 — Leder. p. 99. D'un gris plus blanchâtre. Premières lignes effacées, excepté au bord interne. Dessous plas uni et n'ayant de distinct que le trait cellulaire et la dernière ligne. Franges moins nettement entrecoupées. Asie-Mineure. M. Lederer, qui l'a vue en nature, affirme qu'elle n'est qu'une simple variété de VHirtaria. Gen. AMPHIDASYS. Tr. Traits. I p. 229 (1827) — Dup. — Bdv. — Led. = Biston Leach. — Steph. — Herr.-Seh. = Eubyja Hb. Verz. Chenilles longues, cylindriques, renflées aux deux extrémités, à tête très- aplatie par-devant, carrée et plus ou lyioins écltancrée au sommet; vivant sur les arbres. — Chrysalides chagrinées, à partie postérieure très-conigue et ter- minée par une pointe très-aiguë, enterrées profondément, presque sans coques. — -Antennes robustes, régulièrement pectinées et iion plumeuses, tantôt jusqu'au sommet el tantôt ayant celui-ci filiforme, à tige fine, entrecoupée de blanc. — Front aplati, velu, mais non hérissé, bicolore. — Palpes et trompe très-courts, mais distincts. — Thorax court, large, laineux, mais lissé, à crête bifide, dis- tincte, à ptérygodei écartées. — Abdomen conique, courtj un peu velu chez les ç^, cylindrico-coniquc, nu, picoté de noir chez les Ç. — Pattes robustes, souvent peu velues — Ailes opaques, épaisses, mais li.ises, pointillées : les supé- rieures très-triangulaires ou amygdali formes, à bord droit, ayant les deux lignes écartées, très- sinueuses ; les inférieures courtes, dentées ou échancrées, toutes ayant presque toujours la lunule cellulaire très-distincte en dessous. Il s'agit ici de l'ancien genre Amphidasys de Treitschke, auquel les au- teurs modernes ont restitué le nom de Leach, qui lui est, en effet, antérieur de sept années ; mais comme ce dernier a besoin d'être divisé en deux, il y a moyen de tout concilier. Les chenilles de celui-ci ont un aspect propre, et se reconnaissent surtout à leur tête aplatie en devant et bifide au som- met. Elles n'ont qu'une génération et donnent leurs papillons dès le pre- mier printemps. Ces papillons sont de belles phalènes déjà très-bombyci- formes, quoiqu'ils le cèdent de beaucoup, sous ce rapport, aux genres qui précèdent. Leurs ailes ont ordinairement le fond blanc, très-fortement picoté de noir, avec des lignes distinctes et anguleuses. Elles sont plus ou moins dentées, et les inférieures sont souvent échancrées vis-à-vis de la cellule, ce qui ne se retrouve dans aucun autre genre de cette famille; mais ce qui distingue plus parliculiéreraenl les Amphidasys, c'est que leurs palpes et AMPHIDASYDJÎ. aOJ leur trompe sont encore distincts, quoique fort réduits, et non perdus au milieu des poils du front, comme dans tous les genres que nous avons pas- sés en revue. On remarquera également, ici, la disposition de la nervure costale des secondes ailes, qui est nettement isolée de la sous-costale, et qui n'est plus ni confondue, ni soudée avec elle. Les espèces indiennes, quoique évidemment de ce genre, doivent ce- pendant former un groupe séparé. Leurs antennes, bien que pcctinées, ont les lames moins longues, et, en proportion, plus robustes ; leur front est moins velu, et les palpes plus distincts, les pattes plus longues et moins velues. On peut les mettre au nombre des plus grandes espèces de Phalé- niles. Une très-grande Amphidasys brésilienne mérite de former un troisième groupe par ses ailes arrondies, profondément dentées, les palpes mieux dé- veloppés, de petites crêtes sur les anneaux intermédiaires de l'abdomen, et l'extrême différence qui s'observe entre les deux sexes. Enfin, un quatrième groupe se composera d'une espèce de l'Amérique méridionale, figurée par Cramer, mais dont je ne connais malheureusement que la femelle. Ses antennes sont d'une brièveté remarquable , sa tête extrêmement petite, ses ailes inférieures échancrées vis-à-vis de la cellule, avec les nervules très-courtes et très-espacées. Nul doute que de ces di- vers groupes ne surgissent, un jour, un et peut-être plusieurs genres séparés. Quant au second, qu'on peut considérer comme le type du genre, les in- sectes américains qui y rentrent se rapprochent extrêmement des nôtres. Mais, parmi ces derniers, il y a une chose curieuse à observer, c'est la dif- férence de caractères que présentent nos deux espèces, en apparence les plus voisines : Betularia et Prodromo.ria . Ainsi, à l'état de chenille, la première est munie, entre les fausses pattes, d'appendices filamenteux, comme ceux des Metrocampe, quoique beaucoup moins visibles, à cause de l'espace restreint qu'ils occupent. La chenille de la seconde en est tout- à-fait dépourvue. A l'état parfait, les antennes de l'une sont nues et fili- formes à l'extrémité, tandis que les lames de l'autre arrivent jusqu'au som- met, etc., etc. GROUPE I. /s 10. Amp«idasys Quernabfa. Abb. Abl)OtIIp.205pL103. Je ne l'ai pas vue et je la décris sommairement d'après Abbot. — Le mâle a les ailes supérieures d'un brun de bois, avec des éclaircies blan- ches qui découpent de chaque côté l'espace médian, et deux taches blan- ches apicales. Les ailes inférieures sont plus claires, avec un trait cellulaire et une ligne tremblée, noirs. — La femelle se rapproche de notre Prodro- maria. Elle est d'un blanc-jaunâtre fortement strié de brun, avec de lar- ges espaces bruns, surtout sur l'espace médian et au bord terminal, puis a 2o8 AMPHIDASYD^. la base des secondes ailes. Le thorax est blanc et l'abdomen brun, avec une série dorsale de taches rhomboïdales blanches. Géorgie et Virginie, sur les troncs des chênes, en février. La chenille est plus courte que celles de nos Amphidasys européennes, d'un brun marbré de jaune-roussâtrc, avec une raie latérale plus claire. Le ventre est rosé entre les fausses pattes, et le ler anneau est d'un jaune d'o- cre. Elle a une caroncule sur le 5« et une sous le ventre du 6", outre celle du ll"^, qui est commune à tout le genre. Au repos, elle tient ses premiers anneaux très-ramassés, en sorte qu'elle paraît avoir une bosse très-élevée. Elle vit en avril et mai sur les Quercus, 3ii. Amphydasis Prodromaria. Geoff. Geofr. II p. 118 (la Printannièrc) — Wien.-Verz. C-1 — Fab. 105 — Brahm. 13 — Bork. 71 — Hb. 172 — Haw. p. 272 — Treits. I p. 234 — Dup. IV p. 275 pi. 153 f. 3-4 — Steph. III p. 158 — Wood 367 — Sepp V pi. i 3 — Encycl. 74 — Bdv. 1544 — Herr.-Sch. p. 102 — Lah. 166 = Strataria Hufn. Berl. mag. — Naturf. = MarmorataSuh. Gesch. pi. 23 fig. 1 = Marmoraria Esp. pi. 28 Gg. 1, 3-4-5. Larv. Bofk. Hb. Sepp. Gn. infrà. Dans toute l'Europe, sur les troncs d'arbres, en février et mars. Tou- jours assez rare. Les différences les plus saillantes qui séparent sa chenille de celle de la Betularia sont : la tête beaucoup moins profondément bifide. Deux tuber- cules sur le V*" anneau, pareils à ceux du S*", quoique plus petits. Un bou- ton bifide sous le ventre des 6'', 7«- et 8^ Stigmates d'un blanc carné. J'ai signalé dans les généralités une autre différence capitale. Esper figure (pi. 28 f. 6) une variété très-extraordinaire et qui n'ap- partient pas à celte Amphydasis. 3 12. Amphydasis Cognataria. Gn. Je n'ai que la femelle. — Elle est assez voisine de notre Betularia, mais plus petite (33™"^), beaucoup plus grise et à peu près cendrée, plus né- buleuse. Les ailes sont plus transparentes et encore moins dentées. Les angles de la grande ligne sont plus émoussés. Une tache noire précède la cellulaire des premières ailes. Celle des secondes est perdue dans une om- bre transversale parallèle à la ligne, mais sans angle; enfin il y a une série subterminale de places ombrées. Le thorax est d'un gris cendré uni, sans bande noire derrière le collier, et l'abdomen n'a ni le sablé général, ni les deux taches noires du 2' anneau. Améri(iue septentrionale. Une 9- Coll. Gn. AMPHIDASTD^. IO9 Type- 3i3. Amphidasys Betularia Alb. Albin pi. 40 f. 64 pi. 41 f. 66 pi. 91 a-h et pi. 92 a-b — Lin. 217 — De Geer I pi. 5 fig. 15-18 et II p. 344 — L'adm. pi. XXI — Kléem. pi. 39 — Wilk. 77 — Wien.-Verz. C-2 — Fab. 103 — Bork. 72 — Esp. pi. 26 fig. 1-9 — Hb. 173 — Haw. p. 272 — Treits. I p. 230 — Dup. IV p. 271 pi. 153 f. 1-2 — Steph. IIlp. 159 — Wood 468 — Ratzb. forst. insect. pi. II fig. 3 — Bdv. 1543 — Herr.-Sch. p. 102 = Ulmaria Bork. 73 et p. 561 = Marmoraria Sepp II pi. 10 et 11. Larv. Alb. Kléem. Bork Hb. Gn. infrà. 52mm. Ailes subdentées, blanches, fortement pointillées de noir : les supérieures avec deux lignes écartées, noires, en partie perdues dans les atomes, épaissies à la côte, et dont la seconde a deux angles très-marqués sous la 1' et la 3. Une tache cellulaire rattachée à la côte par une liture. Inférieures échancrées entre 1 et 1', avec une tache cellulaire et une seule ligne ayant un angle prononcé dans la cellule et une liture au-dessous près de l'angle anal. Dessous à lignes plus effacées. Abdomen picoté de noir. — 9 plus grande (SS™"*) et à lignes souvent plus marquées. Très-commune dans toute l'Europe, surtout dans les parties boréales, en avril et mai. Coll. div. Chenille longue, cylindrique, parsemée de petits points noirs et blancs, ce qu> la rend comme chagrinée. Les 1'' et 3^ anneaux ont prés de l'inci- sion antérieure deux points dorsaux blanchâtres, le 8« deux tubercules scabres sous-dorsaux, le 11» deux boutons blanchâtres peu saillants. Ven- tre portant un bouton sous les 5«, 6<^ et 7"; celui du G"^ plus gros et sca- bre. Tête carrée, aplatie antérieurement, très-profondément bifide supé- rieurement. Stigmates arrondis, très-visibles, d'un rouge sombre. Quant à la couleur, elle n'en a point de spéciale, tant elle varie : grise, rouge, verte, brune, etc. Elle vit en août et septembre sur une foule d'arbres des bois et des jardins. Ulmaria Bork. n'est pas, à proprement parler, une variété. Ce serait, en tous cas, une variété de chenille. L'auteur a reconnu lui-même son erreur. Les Thérésiens disent (prAibiu a figuré sur la même planche une che- nille qui n'est pas la Betularia. Ceci n'a rien de surprenant, mais ils au- raient pu dire que cet ancien auteur avait une singulière prédilection pour cette espèce, puisqu'il l'a figurée quatre fois. Au reste, il n'est point de Géomètre qui ait été plus de fois décrite et figurée, sans doute à cause de sa grande taille, et de la facilité de se procurer la chenille. Esper a donné (fig. 3) une variété assez curieuse; et fig. 2, une femelle ordinaire embellie d'une teinte bleue très-foncée. Lépidoptères. Tome 9. 14 21 0 AMPHIDASYD^. GROUPE II. 3i4- Amphidasys Bengaliaria Gn. pl.4fig. 2. 58mm. Ailes dentées, d'un blanc plus ou moins ochracé, pointillé de noir : les supérieures avec deux lignes noires, les inférieures avec uns seule, écartées, anguleuses, disposées comme chez Betularia, mais bien nettes. Tout l'espace terminal d'un jaune d'ocre, traversé par une ligne dentelée blanche : les supérieures marquées, entre 1 et 1', d'une double liture noire terminale, et, avant la première ligne, d'une bande ochracée; les inférieures ayant un gros point cellulaire noir. Dessous plus jaune, sans bande ochracée, avec lepoint cellulaire à toutes les ailes. Antennes peu pectinées, avec le dernier tiers filiforme. — $ semblable, mais plus, grande (90™™), avec les ailes plus largement dentées, les lignes des supé- rieures encore plus écartées et à angles adoucis. Bengale, Inde centrale. Trois cf, une 9- Coll. Gn. Cette grande et belle espèce ne paraît pas rare dans l'Inde. 3i5. Amphidasys Suppbessap.ia Gn. (f 92™"". Ailes subdentées, blanches, finement aspergées d'atomes noirs, avec les franges et deux bandelettes communes, raaculaires et mal marquées, d'un jaune d'ocre. Supérieures ayant en outre une extrabasilaire semblable. La dernière bande s'élargit par places, surtout au sommet et entre les 1 et 3, où elle est précédée d'une ligne noire. Les inférieures ont une ligne semblable qui va du bord abdominal à la 1, mais tout cela est très-peu sensible. Dessous plus jaunâtre, mais sans bande, avec une large tache cellulaire noire. Antennes brièvement pectinées, avec le dernier quart filiforme. Une bande noire au front. — 9 P'"S grande (72"""), à ailes plus dentées, avec les lignes noires remplacées par des séries d'atomes. Inde centrale. Un cf, deux 9- Coll. Gn. Cette grande espèce paraît d'abord n'être qu'une modification de- la précédente ; mais on s'aperçoit, en les étudiant, que les lignes ne sont pas placées de même, que la coupe d'ailes et les antennes sont différentes, etc. GROUPE III. f 3 1 6. Amphidasys Crebraria Gn. pi. 10 fig. 3. 58™"". Ailes dentées, d'un blanc sale, fortement aspergées de brun- carmélite, avec une ligne commune, médiane, dentée, d'un brun-noirâtre : les supérieures avec la côte, la moitié inférieure de l'espace médian et de l'espace subterminal, d'un brun de bois; les inférieures presque entière- AMPHIDASYDiE. 2' I t nient envahies par cette couleur, qui ne laisse de blaiie quë'quèliques' places sous la ligne dentée, laquelle y est surmontée d'une autre ligne ou ombre noirâtre passant sur un point cellulaire. Dessous à dessins confus. — 9 très-différente, beaucoup plus grande (95"'"'), à fond blanc, beau- coup plus dégagé, mais couvert de stries fines, allongées, s'accumulant dans les endroits précités, mais sans absorber la couleur du fond. Fran- ges d'un jaune d'ocre. Brésil. Environs de Rio-Janeiro. Un cf, deux 9- Coll. Mus. et Gn. Je n'ai fait figurer que la fcmelk de cette belle espèce, qui n'est arri- vée du Brésil que dans ces dernierà temps. GROUPE IV. f 3i7^^ Amphidasys Arnobiar ia Cr. Cram. 383 I. 48'"'". Ailes blanches, saupoudrées d'atomes noirs, fins et rares, avec une ligne commune, fine, noire, très-sinueuse, formant, aux inférieures, un angle tronqué et saillant entre 2 et 3, et précédée d'une traînée d'atomes formant une ligne parallèle. Supérieures entières, prolongées à l'apex, ayant, outre la ligne commune, une extrabasilaire semblable, mais moins sinueuse, et quatre grosses taches costales irrégulières, noirâtres. Infé- rieures dentées, à liseré terminal interrompu; le sinus entre 1' et 2 plus échancré que les autres. Dans la cellule, sur l'ombre qui précède la ligne commune, on voit un anneau assez grand, également brun. Dessous des quatre ailes plus blanc, avec une seule ligne partant d'une tache costale, front blanc traversé par une ligne noire. Antennes noires. Brésil, Guyane, Montevideo. Trois 9- Coll. Gu. Gen. LOPHODES Gn. Chenilles..,.. — .antennes du çj^ fortement plumeuses, à lames longues, contiguës, recourbées, avec le sommet filiforme ; celles de la Ç filiformes, bi~ colores. — Palpes très-courts, grêles, incombants, peu distincts. — Trompe très-courte. — Thorax court, à collier réduit, à ptérygodes écartées et héris- sées. — .Abdomen des 9 terminé en cône alloiigé, effilé, avec l'oviducte sail- lant. — Pattes mutiques, à tibias postérieurs très-minces et ne dépassant pas la cuisse en longueur, — Ailes dentées, épaisses, rudes, nébuleuses, à lignes confuses, à franges épaisses : les supérieures presque entières chez les çf, forte- ment dentées et échancrées chez les 9 >' '^* inférieures arrondies et échancrées entre 1' et 2 chez les çf, profondément dentées chez les Ç. Genre très-tranché , et qui paraît presque osciller entre les Amphidasy- 2 I 2 AMPHIDASTD*. des, les Boarmides elles Fidonides. Ce qui le fait ressembler aux dernières, c'est la forme des antennes qui sont presque aussi plumeuses que celles des grandes Fidonia. Ce qui le rapproche des secondes, ce sont les dessins des ailes, qui ont beaucoup de rapports avec les Hemerophila, mais je crois que sa place est mieux marquée ici pa^" son thorax court, à ptérygodes laineuses, la brièveté des palpes et de la trompe, enfin, par la forme des femelles qui diffèrent beaucoup des mâles. Il ne contient jusqu'ici qu'une espèce, océanienne. 3l8. LOPHODES SlNlSTRARIA Gn. pi. 10 flg. 5. 43™™. Ailes fuligineuses, mêlées de brun-carmélite et de blanchâtre, et parsemées d'atomes grossiers : les supérieures subdeiitées, avec deux li- gnes noires écartées, tremblées, la côte ordinairement blanchâtre jusqu'à la première; la seconde précédée d'une autre ligne confuse, et suivie d'une tache subapicale d'un brun clair. Inférieures dentées, avec une tache cellu- laire accentiforme, et une ligne médiane noire, sinueuse, formant un petit angle sur la 2, et géminée en approchant du bord abdominal. Dessous plus pâle, avec une seule ligne. — Ç plus grande (^S™™), à ailes supé- rieures fortement dentées et en outre échancrées entre 1' et 2, à ailes in- férieures à dents profondes et forttement découpées : les quatre d'un ton plus clair, à dessins plus distincts, où le brun carmélite domine davantage. La tache subapicale des supérieures s'étendant jusqu'au bord terminal. La coudée suivie ordinairement d'un espace blanchâtre traversé par une ombre brune sur les quatre ailes. L'abdomen d'un brun clair. Le thorax blanchâtre antérieurement, avec l'extrémité des ptérygodes d'un noir brûlé, etc. Nouvelle-Hollande. Tasmanie. Quatre cf', deux Ç. Coll. Mus. etGn. FAM. V. BOARMIDiE Gn. Gn. in Cdt. Dup.p.228 (1844). Chenilles à 10 pattes^ courtes ou moyer,nes, rarement vertes, sans éminences ou n'ayant ordinairement que celle du 11«, et deux bourgeons latéraux sur le 5* anneau ; à tête aussi grosse que le cou, souvent carrée ou aplatie; vivant sur les arbres, Us plantes, parfois même les lichens. —— Chrysalides luisantes, aiguës à l'extrémité, le plus souvent enterrées, parfois conleriues dans des feuilles. — Papillons à antennes presque toujours pectinées ou fortement ci- liées, mais non plumeusci chez les (^, filiformes, dentées ou même pectinées chez les Ç ; — à palpes dépassant peu ou point le front, droits ou un peu ascendants, squammeux, parfois hérissés; — à front sa7}s toupet ni saillie; — à corps grêle : le thorax uit peu oblong ; l'abdomen des çf long, mince, terminé en pointe émoussée ; — à pattes assez longues, les tibias postérieurs souvent renflés et très-longs ; — à ailes concolores et à dessins commuas, le plus sou- vent dentées, non anguleuses, grises, saupoudrées: les supérieures triangulaires, à apex prolongé, mais non aigu ni falqué ; les inférieures arrondies, plus pro- fondément dentées que les supérieures, point ou à peine échancrées, parfois prolongées dans le sens du corps, — Aréole rarement divisée. Indépendante des supérieures plus faible, mais distincte, insérée au milieu de la disco-cellu- laire. Costale des inférieures juxtaposée ou soudée à la sous-costale plus ou moins longuement, mais jamais jusqu'à moitié. Point d' indépendante, et ordi- nairement point d'interne. 2-, 3 et A bien séparées. Voici une famille qui ne le cède pas en nombre aux Enncmides, el qui a avec elle bien des points de conlail ; cependant, on l'en dislingue facile- ment et au premier coup-d'œil, quoique ses caractères soient difficiles à différencier. Mon dessein était d'abord de la partager eHe-mème en deux familles, dont les genres Boarmia et Gnophos auraient été les types; mais je n'ai pas tardé à m'apercevoir qu'il fallait y renoncer, faute de caractères suffisants, et, cependant, chacun de ces genres groupe facilement autour de lui ses analogues, dans les exotiques aussi bien que dans les indigènes. Les chenilles des Eoarmidcs sont encore, pour la plupart, des Arpen- ieitees en bâton. Toutefois, les bourgeons ou appendices charnus à l'aide desquels la nature semble avoir voulu augmenter la ressemblance de ces sortes de chenilles avec de petits rameaux, diminue ici nolablectent. A l'exception de l'élévation du 11 ^ anneau, si répandue chez les Géomèlres, en général, nous ne trouvons plus guère ici que deux caroncules situées de chaque côté du 5<^, et presque sous le ventre; et ceci, seulement, dans la première division de la famille ; encore la majeure partie des genres en est- 2l4 BOARMID^. elle destituée. Dans la seconde division, les chenilles ont, en général, un autre aspect : elles sont courtes, ramassées, indolentes, et n'offrent d'au- tres saillies, quand elles en ont, que les trapézoïdaux, qui sont verruqueux et élevés par tout le corps. Les premières vivent plutôt sur les arbres, et les secondes plutôt sur les plantes basses, et même les lichens. A l'état parfait, tous les papillons ont les mêmes mœurs; ils volent prin- cipalement le soir, et s'appliquent le jour, les ailes très-étendues, sur les troncs d'arbres, où on peut souvent les piquer sur place. Les femelles par- tagent les habitudes des mâles, à l'exception de certains genres où leurs ailes sont moins développées, ou même tout-à-fait étiolées. Elles restent alors dans les gazons, près de terre, en attendant la fécondation. La nervulation est parfaitement uniforme dans cette famille, et varie le moins possible. Les Boarmides habitent tout le globe. Elles sont particulièrement com- munes dans l'Europe, l'Amérique boréale et l'Océanie, et montrent, géné- ralement parlant, une certaine préférence pour les pays septentrionaux. Les anciens auteurs ont connu un grand nombre de ces es,pèces si faciles à rencontrer. Perdica Cram. 34.7 E appartient peut-être à cette famille, mais il est dif- ficile de dire dans quel genre elle d»it se placer. Gen. AMBLYCHIA Gn. Chenilles — Antennes des ç^ pectinées jusqu'aux trois quarts, à lames très-longues, serrées, réyulières, cessant brusquement, après quoi la tige devient filiforme; celles des Ç garnies de petits cils isolés, dont un plus long par ar- ticle. — Palpes ascendants, dépassant beaucoup le front, larges, comprimés, squammeux-hérissés ; le 2e article très-séparé, large, rond^ le 3° à peine visible. — Trompe robuste. — Thorax court. — Abdomen robuste, lisse, n'atteignant pas l'angle anal. — Tibias postérieurs deux fois plus longs que la cuisse, ren- flés, à éperons écartés. — Ailes très-larges, concolores et à dessins communs : les supérieures entières, mais échancrées au sommet; les inférieures à dents larges, très-profondes jusqu'à la ï, puis coupées presque droit jusqu'à l'angle anal. Les deux sexes très-différents. Costale des inférieures libre, écartée, rien- flée à la ljase,oit elle tçuche la sçus-çostale en se courbant. Point ,d'indép^rf.- dqnte. . . - ' i , Une seule espèce indienne, d'une taille gigantesque, compose ce beau genre, et a, au premier abord, l'aspect d'une Ennomide. Elle est complète- ment inédite. BOABMIDyG. 2 I 5 3 19. Amblychia Angebonaria Gn. pl.4fig. 9. SS"^"». Ailes d'un brun mêlé de fauve et arrosé d'atomes foncés, avec des lignes en partie absorbées dans le fond : la subterminale dentée, om- brée de gris-ardoisé ; la coudée aussi dentée sur les ailes inférieures, mais remplacée, aux supérieures, par une ombre devant laquelle sont trois ta- ches blanches, et dont l'intermédiaire, plus grande, est piquée de brun; enfin l'ombre médiane commune, noirâtre et précédée d'un point cellu- laire noirâtre. Les supérieures ont, en outre, une extrabasilaire à trois dents arrondies, éclairée de gris-ardoisé et de blanc. Il y a une petite vé- sicule à la base. La côte est teintée de bîanc-jaunâtre. Dessous d'un gris- ochracé aspergé de noirâtre, avec la trace des lignes et le point cellulaire bien circonscrit. — 9 pl"s grande (OS^m), d'un jaune fauve, avec les li- gnes plus tranchées : l'extrabasilaire éclairée de blanc. L'ombre m' liane bien marquée et point de coudée aux inférieures. Une large tache apicale, triangulaire, blanche, striée de brun, et les l^e, 2« et 4« dents des inférieu- res teintées de la même couleur. Inde centrale. Deux çf, deux 9- Coll. Gn. Je n'ai fait figurer que la 9 de o&tte grande et belle espèce. Le ç^ en est très-différent, comme on peut le voir par ma description. Gen. XYLOPTERYX Gn. chenilles — Antennes assez courtes, à tige irrénulierement annelée, simplement pubescentes chez les çf, sétacées chez les 9- — Palpes dépassant peu le front, squammeux, à 3° article très-court et en bouton. — Trompe moyenne — - Corps grêle : le thorax oblong, l'abdomen des çf dépassant les ailes, celui des 9 beaucoup plus court et à peine plus épais. — Pattes anne- lées, à tibias postérieurs dépassant peu les cuisses et faiblement renflés chez les ç^. — Ailes larges, épaisses, dentées, concolores, à lignes distinctes. Genre peu remarquable, quant aux caractères, mais qu'il est pourtant impossible de rapporter à aucun autre d'une manière satisfaisante. Par ses antennes à peine ciliées, il rappelle les Tephrosia, où je l'avais d'abord placé; par ses couleurs, certaines espèces â^Hemerophila; par son aspect général, certains genres de la famille des Ennomides. i 320. Xyjloptert.k Protearia Gn. pl.4fig. 8. 42mm. Ailes d'un brun de bois jaunâtre, strié, avec un feston terminal noir, épaissi dans les siniis. Les supérieures avec deux lignes noires, si-* nuées, écartées par en haut, se rapprochant par en bas et se liant, même 2l6 BOARMIDiE. le plus souvent entre la h et la sous-médiane, et une tache cellulaire OTale évidée. Ailes inférieures avec deux lignes principales, souvent effacées : l'une droite, mais un peu tremblée; l'autre subterminale, dentée, ombrée supérieurement. Dessous d'un testacé clair, avec une tache cellulaire et une teinte subterminale brune délayée, derrière laquelle le fond est plus clair. Antennes brunes, annelées de testacé. — 9 semblable. Cap de Bonne-Espérance. Quatre cf, trois 9- Coll. Mus. et Gn. Elle varie à l'infini. La teinte brune est tantôt uniforme, tantôt plus foncée en dehors des lignes, et alors elle détache une place apicale brun clair ou ochracée; mais c'est surtout l'espace médian qui se modifie : tan- tôt il est de la couleur du fond, tantôt entièrement rempli de brun-noir, tantôt d'un gris un peu ardoisé; enfin, chez une 9 que j'ai sous les yeux il est tout-à-fait blanc et divisé en deux taches inégales par le trait qui lie les deux lignes. Celles-ci sont très-noires et épaisses, comme dans l'indi- vidu que j'ai fait figurer, d'autres fois interrompues ou même tout-à-fait nulle?. Gen. HEMEROPHILA st. Steph. Cat. p. 125 (1829) — Led. = Boarmia Dup. Bdv. Herr.-Sch. = Aoidalia Treits. Chenilles — Antennes des ç^ fortement pectinées, à lames serrées etcon- tiguës, puis filiformes au sommet; celles des 9 tantôt garnies de lames courtes, tantôt canaliculées en dessous, avec la partie antérieure de chaque article éva- sée ou dentiforme. — Trompe distincte. — Palpes dépassant un peu le front, très-comprimés : le l'article élargi et sécuriforme, le 3" très-courl.— Corps généralement robuste : l'abdomen des çf long, terminé par un pinceau de poils large et carte; celui des 9 "" peu déprimé etfusiforme, et marqué de petites lignes noires sur les premiers, anneaux. — Pattes moyennes, à tibias postérieurs renflés et vergetés de brun. — Ailes oblongues, concolores, dentées, traversées par une ligne oblique, principale, qui naît au-dessous de l'apex des supérieures ; les inférieures à dents aiguës. Pli cellulaire des quatre ailes très-distinct depuis la base jusqu'au bord terminal Ce genre, certainement assez valable pour pouvoir être isolé des Boar- mia., pourrait se diviser en trois, très-bien caractérisés, et que j'indique ci-dessous, en le parlageant en groupes. Mais il sera encore temps de le faire plus lard. Il est probable qu'alors on connaîtra les premiers étals, et que chacun aura son histoire séparée. Le premier groupe renferme des espèces gigantesques pour des Géomè- tres. Les dents de leurs ailes sont égales et de profondeur moyenne. On voit en-dessous une large bande terminale noire, suivie de taches claires. Les antennes sont plumeuscs, à lames très-serrées et bicolores. Enfin, l'ab- boarmidjE. 217 domen est velu en-dessous, et les tibias postérieurs de plusieurs sont for- tement renflés. Elles sont toutes des Indes-Orientales. Les Hemerophila du deuxième groupe sont de moyenne taille. Leurs ailes inférieures sont profondément dentées; leurs antennes sont pcctinces, à lames régulières et isolées; leurs tibias postérieurs sont à peine renflés. Le dessous est uni, avec une ligne médiane dentée, régulière, et un point cellulaire. Elles sont européennes, et quoique leurs chenilles aient été éle- vées plusieurs fois par des amateurs, j'ai le regret de ne pas les connaître, même par la description la plus sommaire. EnGn, le troisième groupe se compose d'espèces dont les ailes supérieu- res sont plus prolongées à l'apex, tandis que les inférieures sont raccourcies et comme tronquées au bord terminal. Elles sont dentées, cependant ; mais leurs premières dents sont les seules qui soient bien marquées. La plupart sont océaniennes, mais les mâles que je connais sont dépourvus d'antennes, ce qui fait que je ne puis indiquer leur forme. Une seule espèce de la Si- bérie a les siennes différentes de toutes celles du genre, en ce qu'elles sont pectinées jusqu'au sommet. Les Hemerophila de tous ces groupes se reconnaissent d'abor 1 à la dis- position particulière des lignes : la coudée oblique, formant un angle aigu sur la 2', et n'atteignant point l'apex ; l'extrabasilaire droite, et expirant avant la côte ; enfin, la sublerminale seule dentée, et isolant, quand elle est vi- sible, un espace terminal qui n'est point parallèle au bord. GROUPE l. 32 1. Hemerophila Creataria Gn. 87"""'. Ailes d'un brun-jaunûtre, à stries nombreuses mais fines, avec des places plus jaunes. Les lignes sont oblitérées, hormis la subterminale qui est très-vague, mais visible en clair, surtout entre les 2 et 3 des supé- rieures, où elle forme une tache d'un blanc -jaunâtre. Dessous avec une large bande commune, subterminaie, noirâtre, derrière laquelle se voient de larges taches d'un jaune d'ocre clair, la plus grande au sommet des su- périeures. — 9 encore plus grande (95"""), mais .semblable. Nord de l'Inde. Un çf, une 9. Coll. Gn. 32 2. Hemerophila Strlxaria Gn. 80""". Ailes d'un brun-jaunâtre finement strié : les supérieures avec une ligne oblique sinueuse, d'un noir velouté, ombrée extérieurement de noir, commençant au bord interne, où clic est bifide, finissant au bord terminal entre 2 et 3, où elle est suivie d'une liture noire subterminale; les inférieu- res avec une fine ligne médiane, dentée, irrégulière, un gros point cellu- laire un peu évidé au centre, et une autre subterminale arquée, échau- 2 I 8 BOARMIPiE. crant un espace terminal plus clair. Dessous ochracé, strié, avec un point cellulaire et une large bande noirâtre, suivie de taches ochracées. Abdo- men très- long et dépassant les ailes, velu en dessous. Tibias postérieurs très-larges et très-renflés. Indes-Orientales. Deux cf. Coll. Gn. 32 3. Hemerophila Mauraria Gn. 72mm Ailes veloutées, médiocrement dentées, d'un brun sombre strié, teinté de noir et de brun-roux par places, avec une ligne commune dentée, noire, en partie absorbée dans le fond, et une subterminale fine, claire, jaunâtre, un peu brisée et très-rapprochée du bord. Supérieures ayant à la côte trois taches noires, à l'origine des lignes ordinaires. Dessous d'un brun-noir foncé, qui ne permet pas de retrouver la bande subterminale, mais avec trois taches terminales très-tranchées, d'un blanc-ochracé, deux aux supérieures et une à l'angle externe des inférieures. Abdomen ne dé- passant pas les ailes. Lames des antennes très-serrées et couchées l'une sur l'autre. Indes orientales. Un (f. Coll. Gn. Cette espèce n'a point la ligne droite qui fait reconnaître les autres He- merophila, mais l'ombre qu'elle surmonte d'ordinaire existe, quoique en partie absorbée par l'intensité du fond. Le dessous rappelle notre Mania Maura dont elle a au moins la taille. GROUPE II. 324- IIemerophila Abruptaria Thbg. Thbg. Ins. Suec.p.59 pi. 4 — Steph. III p. 189 — Wood 514 =Sm- beraria Donov. VII p. 91 pi. 251 ^ Petrificata Hb. 267 — Treits. II p. 65 et Sup. p. 209 — Dup. IV p. 375 pi. 161 fig. 3 — Bdv. 1567 — Herr.- Sch. p. 77. Larv. ignot. France méridionale, en septembre. — Angleterre, en avril et mai. 10 ex. Coll. Gn. Ces deux localités et ces deux époques sont bien opposées. Je ne suis sûr que des dernières. M. Doubleday me dit que la chenille vit sur le tilleul, mais je n'ai pas d'autres renseignements. BOARMID^. 219 325. Hemerophila Nyctemeraria. Hb. Hb. 564-S66 — Dup. V p. 551 pi. 210 fig. 2 — Frey. I pi. 78 f. 1 — Treits. Sup. p. 209 — Bdv. 1566 — Lah. 126 — Herr.-Sch. p. 77. Lurv. Dup. renseign'. France méridionale, Valais, en mai et août. 2 ex. Coll. Gn. Jamais bien commune. M. Boisduval s'étonne, avec raison, que Treitschke (Suppl.) ait pu con- fondre cette espèce avec VAbruptaria. Les entomologistes du midi de la France élèvent sa chenille sur le Ge- nista Scorpius, mais la description n'en a pas été publiée. Ç 626. Hemerophila Unita^j^H^S. Herr.-Sch. exot. 204. Je n'ai pas vu cette grande et belle espèce, assez mal nommée du reste, puisqu'elle est trés-chargée de dessins et puisque l'auteur lui-même avait déjà donné ce nom û'Unitariak une Eupithecia, Elle paraît un peu voisine de nos Abruptariaj, Nyctemeraria, etc., mais je n'ose la décrire sur un dessin, ces espèces étant assez délicates à caractériser. Elle habite l'Amérique septentrionale. 827, Hemerophila Solieraria Ramb. Ramb. Ann. Soc. ent. franc. 1834 p. 379 pi. 8 fig. 5 — Bdv. 1562 — Dup. Sup. IV p. 369 pi. 80 f. 2. Larv. Ramb. renseigna. Marseille. Je ne l'ai pas vue en nature ; mais, d'après les figures et les descrip- tions précitées, elle me paraît se rapporter au genre Hemerophila. GROUPE III, 828. Hemerophila? Strictaria Led. Led. Lép. Sibér. p. 28 pi. 6 f. 2. 36™™. Ailes d'un cendré obscur : les supérieures entières, avec deux lignes obliques, droites, parallèles, noires : la première ne remontant pas jusqu'à la côte, la seconde formant un petit angle aigu sur la 2'. L'espace 220 BOARMID^. entre ces lignes plus clair, traversé par une ombre au milieu et marqué d'un petit point cellulaire noir. Une subterminale claire, légèrement cou- dée entre 1 et 2. Inférieures dentées, avec une ligne noire droite, ayant au-dessus une teinte claire, surmontée d'ujie ombre, et au-dessous une bande ombrée surmontant la subterminale ; le tout n'atteignant pas la côte. Antennes du çf pectinées jusqu'au sommet. — 9 plus petite, à dessins moins prononcés. Sibérie. 39.9. Hemerophila LuxARiA Gn. 35"™. Ailes d'un ceudré-testacé clair : les supérieures subdentées, avec une ligne oblique noire, un peu sinuée, tirée du sommet de la 2' au bord interne, ombrée de brun fondu inférieuremcnt et croisée par une subter- minale fulgurée, à peine apparente. Un point cellulaire isolé. Inférieures courtes, dentées, avec trois lignes noires, tremblées, parallèles, dont les deux inférieures touchant les deux bords, ombrées en arrière d'une se- conde ligne brunâtre, la dernière empâtée de la 2' à la 2. Dessous uni, clair, avec un point cellulaire. Abdomen plus long que les ailes, à base d'un noir-brun, avec les incisions plus claires. Australie orientale. Ma cf. Coll. Mus. 33o. Hemerophila Hemiptebaria Gn. pi. 6 fig. 2. ÛS"!"". Ailes supérieures trôs-oblongues, peu dentées, très-aiguës à l'apex ; les inférieures très-courtes dans le sens du corps, avec le bord ter- minal comme tranché et n'ayant de dents aiguës que sur les 1' et 2' : les quatre d'un testacé clair, pulvérulentes, avec des lignes obliques noires, légèrement ondulées, surmontant des ombres d'un brun clair ; les supé- rieures ayant une ligne sur la sous-costale et deux traits apicaux super- posés. Dessous d'un gris-roussâire, piqueté de brun, mais sans lignes ni bandes, avec un petit point cellulaire pour tout dessin. — Antennes à dents de scie, bien marquées et profondes. Une 9 Coll. Mus. que je crois océanienne. La forme de ses ailes inférieures ne permet pas de la confondre avec aucune autre. 33 1. Hemerophila Silicaria Gn. I^Qmm^ Ailes d'un cendré-violâtre uni : les supérieures presque entières, avec trois lignes : les deux premières noires, brisées, n'atteignant pas la côte, précédées et suivies de bandes d'un brun-marron, dont la dernière remonte jusqu'au bord, au-dessous de l'apex ; la troisième dentée, blan- BOARMlDifi. 221 châtre. Ailes inférieures avec les deux premières dents très profondes, ayant aussi trois lignes : les deux premières ne dépassant pas la 1', noires, subparallèles, non dentées, — un léger trait cellulaire entre elles ; — la troisième dentée, mais droite, éclairée de blanc en dessous, des teintes brun-marron comme aux supérieures. Dessous d'un cendré uni, avec une large bordure noire, délayée sur les bords externes, et un petit trait cel- lulaire. Front noir, traversé d'un petit trait blanc. Australie. Une 9 donnée par M. Doubleday. Coll. Gn. Cette jolie espèce se distinguera de toutes les autres par la large bordure noire du dessous. Gen. NYCHIODES Led. Leder. p. 55 (1853) = Boarmia Dup. Herr.-Sch. Bdv. Chenilles épaisses, assez courtes, non atténuées, cylindriques, sans caron- cules; à trapézoïdaux ne formant que des saillies puncliformes, à collier orangé; à tête petite et quadrangulaire ; vivant sur les arbres. — Chrysalides enterrées. — Antennes des çf plunicuses, à lames longues, serrées et allant jusqu'au sommet; celles des Ç garnies de lames courtes, mais très distinctes, non ciliées et terminées par un poil. — Palpes incombants, mais assez lotigs, cantigus, formant une masse velue et obtuse au sommet. — Trompe rndimen- taire. — Pattes robustes, à tarses épais, à tibias non renflés. — Corps robuste: tàbdomen large, zôné, obtus à l'extrémité dans les deux sexes. — Ailes larges, épaisses, régulièrement dentées, à frange longue et épaissie à son exttémité. — Cellule des inférieures assez courte. On voit, par les caractères qui iirocèdent, combien M. Lederer était fondé à établir ce nouveau genre, qui diffère si nettement des Hemerophila et des Boarmia par les chenilles, les palpes, les antennes, l'absence de la trompe, etc., etc. Type. 332. Nychiodes Lividaru Hb. Hb. 141 — Treits. 1 p. 207 — Dup. Sup. IV p. 56 pi. 55 f . « — Bdv. 1565 — Herr.-Sch. p. 82 fig. 37 — Lab. 138. Larv. Dup. et Gn. 45™™. Ailes d'un gris-de-fer, lavé sur le disque de carné pâle et tra- versé par une zone d'atomes blanchâtres derrière la coudée, qui est com- mune, fine, noire, ondée, parlant des trois quarts de la côte des supérieures, fléchie en coude arrondi dans la cellule et aboutissant aux deux tiers du bord abdominal des secondes ailes. Supérieures ayant, en outre, une ligne 222 BOARMID^. extrabasilaire noire, au moins aussi marquée, irrégulièrement arquée et flexueuse. Un feston noir précède la frange, qui est concolore. Dessous d'un gris pulvérulent, avec une ligne commune, à peine indiquée, mais éclairée de blanchâtre, et une petite tache cellulaire noire, indécise. — Ç semblable. Suisse, Bourgogne, Sibérie, en juillet, û ex. Coll. Gn. Chenille d'un gris mêlé de noirâtre et de rougeâtre, avec le dos cendré, une ligne latérale claire, croisée par des traits obliques, noirs, reHfermant les stigmates, et au-dessous de laquelle le ventre est plus foncé et traversé en dessous par une ligne claire, géminée. Trapézoïdaux formant de petits points noirs, élevés, luisants, et en arrière desquels est un dessin chevronné. Un point orangé en arrière des latéraux. Tout cela prononcé, surtout sur les anneaux intermédiaires. Tête noire. Collier d'un orangé miniacé. Vit jusqu'en juin, sur les Prunus. Le papillon varie à peine chez nous, mais M. Lederer en a reçu de Bey- routh des exemplaires plus ternes et un tiers plus petits que les nôtres. Gen. MELANODES Gn. Chenilles — Antennes du (^simplement épaissies et faiblement créne- lées; celles de la Ç filiformes et incolores. — Palpes courts, atteifjnant à peine le front, droits, à 2'^ article large, rond, recevant dans une écltancrure le 3* (jui est très-court. — Trompe courte, mais robuste, — Pattes mutiejues ; les tibias pos- térieurs non renflés, avec les éperons longs et assez écartés. — Corps très-robuste, unicolore ; la tête petite et enfoncée; le thorax assez long, velu, à ptéry godes non redressées ; l'abdomen épais, un peu déprimé et cylindrico-conique dans les deux sexes — Ailes larges, très-épaisses, un peu satinées, dentées régulièrement, à lignes bien distinctes. Le dessous uni, avec une forte lunule cellulaire aux inférieures. L'unique espèce de ce genre ne peut être rapportée à aucune autre. Elle a l'aspect d'un Bombyx, ou, plutôt, d'une Noctuelle de la famille des Ho- moptérides. On voit qu'elle diffère, surtout par les antennes et les palpes, des genres Nychiodes et Synopsia, qui sont ceux avec lesquels elle a le plus de rapports. 333. Melanodes Anthracitaria Gn. pi. 9fig. 7. 50™™. Ailes d'un noir un peu terne et comme satiné, avec les nervures un peu entrecoupées de blanchâtre : les supérieures avec deux lignes d'un noir intense : la première en zigzag et croisée par une ombre médiane sinueuse et oblique ; la seconde sinueuse, formant au milieu un coude arrondi et marquée à la côte d'un point jaunâtre. Inférieures avec une BOARMIDiE, 223 seule ligne sinueuse et une ombre médiane passant au-dessus d'un trait cellulaire. Dessous d'un gris-noir, avec une série de points nervuraux noirs et une large tache ovale dans la cellule des inférieures. — 9 P'"s grande (60"""), l'ombre médiane des supérieures ne croisant point l'extrabasi- laire. Australie. Un cf. Coll. Mus. Tasmanie. Une 9. Coll. Saunders. Gen. SMYRIODES Gn. Chenilles — Antennes pectinées jusqu'au sommet, à lames moyennes, mais robustes et régulières. — Palpes dépassant le front, larges, comprimés, squammeux-liérissés, à 3° article filijorme et ilislincl. — Trompe robuste. — Thorax court, large, convexe, à plérygodes courtes et relevées. — Abdomen zôné, terminé, chez les q^, par un bouquet de poils Irès-lonqs, épanouis, avec une pe- tite aigrette de chaque côté.— Poitrine velue. — Pattes courtes, mutiques, à tibias non renflés. — Ailes entières, épaisses, à franges entrecoupées : les supé- rieures un peu oblongues, sablées, à lignes très-distinctes ; les inférieures non concolores, bien développées, plus colorées en-dessous. Leur nervure costale arquée. La seule espèce qui compose ce genre a à peine l'aspect d'une Boarmide, et diffère assez notablement de toutes ses voisines. Aussi, l'ai-je fait figu- rer, de peur que mon texte ne suffise pas à la bien faire reconnaître. Je pense que la femelle doit être, différente du mâle, et surtout bien plus robuste. 334. Smyriodes Aplectaria Gn. pi. 20 fig. 1. ûOm™. Ailes supérieures d'un gris saupoudré de noir, avec tout le disque largement teinté de chocolat clair et la frange finement coupée de noir. Toutes les lignes bien distinctes, sinueuses, subparaliéles : la demi-ligne, l'extrabasilaire et la coudée noires, surtout à leur naissance où elles sont épaissies : la dernière y étant en outre éclairée de blanc. Ombre médiane plus vague, coudée dans la cellule. Subterminale peu distincte, blanchâtre et maculaire. Ailes inférieures d'un gris sale, uni, largement noirâtre au bord terminal, avec une fine ligne médiane, denticulée, surmontée d'un très-petit trait cellulaire, noirâtres. Frange blanche, avec quelques points noirâtres. Dessous des mêmes ailes d'un blanc-gris saupoudré, avec un trait cellulaire entre deux fines lignes, dont la seconde est suivie d'une large liture noirâtre. Abdomen blanchâtre, zôné de noir. Tasmanie. Un beau cf. Coll. Mus. 22^ BOARMIDjE. Gen. GASTRINA Gn. Chenilles — Anlennes des çf peilinées, à lames régulières; celles des Ç filiformes, veloutées en dessous. — Palpes des Boarmia. — Trompe, distincte et bien roulée. — Corps robuste: le thorax très-lartje, très-carré, à ptérygodes écar- tées, courtes, squammiformes, hérissées, à collier relevé en deux lobes convexes; l'abdomen épais, muni, chez les deux sexes, de fortes crêtes squammeuses, bien fournies sur presque tous les anneaux. — Pattes courtes, un peu velues, presque égales, à tibias postérieurs renjlés, chez les deux sexes, mais assez courts. — Ailes très-dentées, épaisses, rudes, de couleurs mélangées, à dessins très-noirs et distincts en dessous. Ce genre se distingue nettement des Boarmia par la nature du thorax et les crêtes de l'abdomen. Ces deux caractères sont si prononcés, qu'on croi- rait, au premier abord, avoir affaire à une Noctuelle, et les dessins du des- sous, qui ont quelques rapports avec ceux des Dasygaster ou des Hypo- grammides, augmentent encore celte ressemblance. Il faut se souvenir, du reste, pour se l'expliquer tout-à-fait, d'une loi naturelle que j'ai déjà expo- sée ailleurs, et dont mon collaborateur a aussi cité des exemples, je veux dire de cette tendance que parait avoir la nature à reproduire les mêmes dessins sur les espèces des familles les plus éloignées qui habitent la même contrée. Je ne connais qu'une seule espèce dans ce genre. Elle se rapproche^ à d'autres égards, des Sî/nopsia, mais non pas pour la trompe et les palpes, qui sont ici aussi bien développés que chez les Boarmia. 335. Gastbina Cbistaria Gd. pi. 5 fig. 4. 37™". Ailes supérieures mêlées de gris, de noir et de roussâtre clair, striées, avec les deux lignes ordinaires noires , circonscrivant un espace médian plus foncé, surtout inférieurement, la seconde formant saillie vers le milieu. Dans l'espace médian on distingue vaguement une ombre médiane et un trait cellulaire droit et accompagné de brun-jaune. Ailes in- férieures d'un gris très-clair jusqu'à une bordure large, d'un gris-noir, surmontée d'une ligne noire tremblée et divisée, vers l'angle anal, par une ligne blanchâtre denlicuiée. Dessous d'un blanc sale, avec une large bor- dure très-noire, mal arrêtée, deux lignes noires ondées, dont la seconde touche presqwe la bordure, et, entre elles, un trait cellulaire noir,— 9 sem- blable, mais un peu plus grande. Nouvelle-Hollande. Un (f, deux 9, Coll. Mus. et Gn. BOARKllbiE. Il5 Gen. SYNOPSIA Hb. Hb. Verz. p. 317 — Leder. Cat, = Boarmia auctor. Chenilles longues, (rès-atténuées antérieurement, avec le 11^ anneau renflé et muni de deux petites pointes coniques et le 12* en trian-jle très-allongé ; à tête petite et lenticulaire; vivaiit sur les arbrisseaux. — Antennes pectinées jusqu'au sommet, à lames régulières, serrées. — Palpes grêles, écartés, à articles indis- tincts, atteignant à peine te front. — Trompe rudimentaire et presque nulle. — Tête petite. — Corps robuste : le thorax large, carré, à ptèrygodes courtes, à touffe dorsale sqammeuse, relevée ; l'abdomen des ç^ conique, celui des Ç très- gros et subovoïde. — Pattes assez courtes, un peu velues, à tibias postérieurs non renfiésr: — Ailes nébuleuses, dentées : les inférieures ayant la dent qui correspond à la cellule plus profonde que les autres. Malgré la ressemblance de dessin que ée genre a avec les Boarmia ^ il est impossible de les laisser ensemble, et c'est avec raison que M. Lede- rer lésa séparés. La différence considérable des palpes et des pattes, l'ab- sence presque complète de la trompe,' suffiraient pour justifier cette sépa- ration : les premiers états de la seule espèce chez laquelle ils nous soient connus viennent encore la confirmer. Je ne connais pas les mœurs des Synopsia, qui sont toutes plus ou moins rares, et je ne sais jusqu'à quel point elles peuvent différer de celles des Boarmia (ya des Hemerophila. 336. Synopsia Phigaliaria Gb. pi. 4 fig, 1. Û2">". Ailes d'un gris-olivâtre, lavées de roux et d'ociiracé, avec une ligne médiane commune, noire, sinuée, anguleuse et précédée d'une om- bre noirâtre, avec le bord terminal plus obscur et précédé de brun fondu. Supérieures prolongées à l'apex, marquées de trois grandes taches blan- ches costales, arrondies, trés-nettes, souvent suivies ou précédées d'un point blanc ; la troisième apicale. Dessous d'un blanc-jaunâtre, fortement picoté de noir ; les supérieures avec des lignes noires, très-confuses, et une liture terminale entre t et 2'; les inférieures avec deux lignes médienes contiguës, et les atomes condensés en bordure. Amérique Septentrionale. Un (f en mauvais état. Coll. Bdv. Elle ressemble un peu à une Amphidasys par son dessin picoté, ou à une Phigalia par sa forme. Lépidoptères. Tome 9. 15 2^6 BOARMIU*. 337. Synopsia Hituminaria Led. Leder. Lépid. aus Sibir. p. 28 pL 6 Cg. 1. 37mm. Ailes presque entières, d'un noirâtre fuligineux, à frange en- trecoupée, avec les dessins presque complètement absorbés. On y distin- gue cependant les lignes médianes ordinaires rembrunies, nullement éclai- rées; la coudée ne formant pas d'angles bien saillants et presque parallèle à l'extrabasilaire. Aux secondes ailes, il y a deux lignes tout-à-fait paral- lèles, rapprochées, deuticulées : la première passant sur le trait cellulaire. Enfin, aux quatre ailes, la subterminale est largement éclairée intérieure- ment de brun-ferrugineux qui, chez le çf, s'étend même, aux premières ailes, jusqu'au bord terminal. Le bord interne est en outre teinté du même brun. Dessous d'un gris-noirâtre uni, un peu strié, sans aucune bande noire, mais avec deux lignes médianes plus noires, denticulées, peu visi- bles, et un léger trait cellulaire. Abdomen avec une bande un peu plus claire à la base, et deux rangs de points noirs dorsaux. — $ plus grande (42""'). Altaï. Un (j^, une $. Coll. Lederer. 338. Synopsia Amygdalaria H.-S. Herr.-Sch. p. 82 fig. 432 — Led, Larv. ignot. 50"'"'. Ailes dentées, d'un gris-cendré clair, avec des stries noirâtres qui s'accumulent sur l'espace médian et près du bord terminal. Supé- rieures avec les deux lignes médianes noires, assez rapprochées : la pre- mière n'atteignant que la nervure médiane et remplacée au-dessus par une ombre interrompue; la seconde formant un seul angle saillant entre 1' et 2, précédée d'iine ombre rapprochée et parallèle jusqu'à la 2, puis écartée et sinueuse jusqu'à la côte. Les deux lignes sont accolées extérieurement aune ombre épaisse, brune et striée elle-même. Ailes inférieures avec une seule ligne un peu sinueuse et une ombre incomplète passant au-dessus d'uu trait cellulaire. Bord terminal taché de noir entre 2' et 2. Dessous d'un gris uni et strié, avec une ombre médiane brunâtre et un trait cellu- laire noir. Abdomen à incisions claires liserées de noir. Un trait noir sur les ptérygodes. — Je n'ai pas vu la Çj qu'i d'après la figure de M. Herrich, parait très-semblable au (f. Ile de Candie. Un cf. Coll. Gn. Cette belle espèce n'appartient pas, comme le pense M. Lederer, au même genre que la Lividnria. Elle (ist encore extrêmement rare. BOARMIDiE. 227 339. Synopsia? Boisduvalaru Luc Luc. expl. de l'Alger, p. 391 pi. 4 Cg 1. Je n'ai pas vu cette espèce, qui ne se rapporte peut-être pas au genre Synopsia. Elle est au moins de la taille de Sociaria, d'un brun foncé jusqu'à la ligne cpudée, puis d'un gris clair qui forme une bordure large et continue aux inférieures, interrompue aux supérieures par une ombre brune, avec de petits points terminaux. On voit sur chaque aile un point cellulaire ocellé, mais il est peu distinct aux ailes supérieures. Algérie. * 340. Synopsia Sociaria Hb. Hb. 155,424 — Treits. I p. 215 — Dup. IV p. 332 pi. 157 f. 1 et 159 f. 6 — Treits. I p. 215 — Frey. pi. 348 — Bdv. 1563 — Herr.-Soh. p. 78. LariK Frçy. France méridionale, Italie, Sibérie. En septembre. Coll. div. Treitschke lui donne pour patrie le nord de l'Allemagne, mais je n'en ai vu aucun individu provenant de celte localité. La chenille vit, suivant Dupouchel, sur VHippophae Rhmmioides, et, suivant Freyer, sur les Genista * 34 f • Synopsia Luridaria Frey. Frey. pi. 474 f.4 — H.-S. Sup. p. 73 fig. 509-510. Sarepta. Allai. Est-ce une espèce séparée, est-ce une variété de la Sociaria? C'est une question que je ne puis résoudre, ne l'ayant pas vue en nature. Le dessin parait fort semblable dans les deux espèces, et la couleur seule semble fort différente. "* 342. Synopsia Propinquaria Bdv. Bdv. Gen. 1564. Taille de Sociaria, ou un peu plus grande. Ailes d'un testacé clair, à peine saupoudrées : les supérieures avec deux lignes très-marquées, écar- tées : la première formant quatre grandes dents aiguës et presque régu- lières ; la seconde un peu plus rapprochée du bord que chez Sociaria, 228 BOABMIDjE. mais de même forme. Pas d'ombre médiane. Point cellulaire irès-pctît. Coude du milieu de l'aile plus senti. France méridionale. Un mauvais cf. Coll. Bdv. GfeN. PHASELÏA Gn. Chenilles — Antennes assez couirtes: celles des çP pectinées jusqu'au sommet, à lames serrées et régulières ; celle des $ également pectinèes, à lames presque aussi longues que les q". — Palpes rudimentaires, à peine visibles, incombants, connivents. — Trompe nulle, — Corps robuste: -le thorax très- bombé, très-court, à ptérygodes courtes, écartées, redressées, hérissées ; l'abdo- men plus long que les ailes inférieures, lisse, obtus à l'extrémité dans les deux sexes. — Pattes courtes, grêles : les tibias postérieurs très-grêles, pas plus longs que la cuisse et n'ayant qu'une seule paire d'éperons. — Ailes seulement fes- tonnées, à frange longue, entrecoupée : les supérieures à côte concave, à apex aigu et subfalqué, à bord terminal très-convexe, ayant le pli cellulaire très- marqué et continué jusqu'à la base.,et le pli sous-médian également marqué, la ligne extrab asilaire y décrivant un angle aigu Ailes inférieures plus claires, à dessins bien moins nombreux: Toutes tes nervules courtes et espacées. Je ne crois pas avoir besoin de faire ressortir les différences qui séparent ce genre du G. Synopsia, dans lequel M. Lederer a rangé les deux espèces qu'il a fait connaître; elles sont nombreuses et importantes. Ou ne connaît encore que ces deux espèces^ toutes deux trés-jolies, et qui se trouvent à peine dans quelques collections. 343. Phaselia Ph^oi-eucaria Led. Leder. Lépid. Sibér. Zool. bot. Ver. 1855 p. 18 pi. 2 f. 3. 32inn). Ailes supérieures blanches, fortement saupoudrées d'atomes noi- râtres, avec deux lignes noires, dentées, écartées, précédées chacune d'une bande d'un gris-olivâtre très-net. La première forme trois saillies, dont deux arrondies et l'intermédiaire anguleuse; la seconde bande est limitée intérieurement par une ligne à dents supérieures arrondies, et extérieure- ment par une ligne à dents régulières et aiguës. Le bord est ombré d'ato- mes olivâtres qui laissent comme une série de lunules blanches dans les sinus de la dernière ligne. Ailes inférieures blanches, avec les traces d'une double ligne grise. Thorax mêlé de blanc et de gris-noir. Altaï. Un (f. Coll. Lederer. BOARMIDiB. 329 344- Phaselia? Deliciosaria Led. Leder. Lépid. Syrisch. (Zool. bot. Verein. 1855) p. 35 pi. 3 f. 4. 30mm. Ailes à peine dentées : les supérieures aiguës à l'àpcx et pres-r que falquées, trés-convexes au bord terminal, blanches, sans stries, avec l'espace basilaire d'un brun de bois clair, limité par une ligne noire for- mant un angle trës-saillant sur le pli intermédian et un autre sous la sous- médiane. La coudée, très-écartée de celle-ci et par conséquent très-rap- prochée du bord, forme deux sinus arrondis : elle est suivie d'une autre ligne brune, parallèle, qui devient plus foncée dans le sinus inférieur, où elle est elle-même suivie d'une autre envoyant une petite pointe sur la 4. Ailes inférieures blanches, avec une seule ligne faisant suite à la coudée et géminée comme elle, et un léger trait cellulaire. — 9 "» peu plu» grande, mais semblable. Beyrouth. Une/", une Ç. Coll. Lederer. Gen. CALAMODES Gn. Boarmia auctor. Chenilles — Antennes à tige grêle, régulièrement entrecoupée, garnie, chez IcsçJ', de lames irrégulières, très-longuement ciliées, qui les rendent for- tement plumeuses. — Palpes trèf-courts et n'atteignant pas le front, — Trompe assez longe. — Corps grêle: le thorax très-court, carré, à ptéry godes écartées î l'abdomen lisse, conique dans les deux sexes, terminé, dans les q", par un ovi- ducte saillant. — Pattes grêles, sans renflements. — Ailes à peine dentées : les supérieures oblongues, prolongées à l'apex; les inférieures larges, subtriangu- laires, à bord arrondi et denté également. Je n'ai jamais pu, malgré tous mes efforts, faire rentrer VOccitanaria dans aucun des genres des Boarmides, et les caractères qui précèdent dé- montreront pourquoi, et me justifieront amplement de l'avoir isolée. Elle s'écarte, entre autres, des Synopsia, par la présence de la trompe ; des Boarmia., par la forme des palpes, celle des ailes inférieures, les dessins, etc.; de toutes, enfin, par la structure particulière des antennes. Je suis si loin de la tenir, comme on l'a fait jusqu'ici, pour une simple Boarmia, que je ne serais point étonné, quand la connaissance des premiers étals vien- drait à prouver qu'elle n'appartient pas même à la famille des Boarmides. Ce serait probablement , alors, celle des Fidonides qui pourait la reven- diquer. 23o BOARMIDjB. * 345. Caj.amodes Occitanaria Dup. Dup. IV p. 360 pi. 159 fig. 5 — Frey. pi. 210 %. 1-2 — Bdv. 1561 — Herr.-8ch. p. 79 fig. 3S. Larv. ignot. 29°"". Ailes d'un blanc sale, légèrement sablées de brun, avec un fes- ton terminal noir et la frange faiblement entrecoupée : les supérieures avec les deux lignes prlncipaJ.es noires, irrégulières : la première n'ayant qu'un sinus sur la costale, puis arquée-obnque; la seconde tridentée au sommet, puis légèrement concave. Quatre autres lignes ou ombres d'un brun de bois traversent l'aile en se mêlant aux deux premières, et une subterminale de la couleur du fond se détache plus; ou moins entre les dernières. Les ailes inférieures ont une ombre subterminale brune, sur- montée d'une ou deux lignes noires qui ne sont guère visibles qu'au bord abdominal. Dessous avec une forte tache cellulaire, une ligne médiane subdentée et une ombre subterminale, brunes. — 9 semblable. Montpellier. En septembre. Coll. div. Jamais très-commune. La figure de Duponchel donne une idée fausse de cette espèce. Celle de Freyer est encore plus mauvaise. Gen. CLEORA Curt. Curt. Brit. ent. pi. 88 (1825?) Steph. Dup. = Boarmia Treits. Bdv. H.-S. Led. Chenilles de longueur moyenne, rugueuses, de couleur de lichens, aplaties en dessous, ayant tous les anneaux garnis de tubercules coniques; à tête petite, globuleuse; vivant sur les lichens des arbres. — Chrysalides foncées, très-lui- santes, placées sous les écorces ou sous les mousses dans un léger filet recou- vert de lichens. — Antennes des q" pectinées, à Uimes régulières et serrées ; celles des Ç filiformes ou crénelées, bicolores. — Palpes dépassant à peine la tête, très-grêles, formant comme deux pinceaux de poils squammeux, à 3« ar- ticle toutà-fait indistinct, — Trompe grêle et courte. — Corps assez robuste : l'abdomen lisse, renflé et obtus chez les Ç . — Pattes assez courtes, mutiques. — Ailes épaisses, entières, veloutées, saupoudrées, à franges bien fournies et entrecoupées : la ligne coudée visible, dentée et anguleuse; à tache cellulaire épaisse, au moins en dessous ; les inférieures moins chargea de dessins que les supérieures. Les auteurs anglais sont les premiers qui aient séparé ce genre du grand genre Boarmia. Ils ont été aussi les seuls, car tous les classificateurs qui BOARMID^. 23l leur ont succédé y ont rcnni de nouveau le genre Cleorn. J'avoue que les caractères qui les distinguent à l'état parfait ne sont pas très-prononcés, et que, pris un à un, ils se rencontrent avec ceux de quelques Boarmia., comme il arrive toujours quand on a affaire à un genre aussi nombreux en groupes que ce dernier. 11 m'a paru pourtant que, même à l'état parfait, le genre Cleora n'était pas impossible à maintenir. Quant aux premiers états, c'est tout autre chose : les Cleora se distin- guent nettement des Boarniieset des autres genres voisins, par leur nourri- ture, qui consiste en lichens, et elles ont les habitudes qu-e comporte ce genre de nourriture, c'est-à-dire, qu'elles ne mangent que le soir et le ma- tin, quand la rosée ou le serein ont ramolli ces cryptogames qui, dans l'état de sécheresse, seraient trop dures pour leurs mandibules. Leurs for- mes et leurs couleurs répondent aussi à ce genre de vie, et la nature les a couvertes de gibbosités qui imitent les rugosités des troncs et lessquammes des lichens au milieu desquels elles séjournent. Leurs couleurs mêlons de blanc, de vert pâle, de jaune vif et de noir, sont encore mieux assorties à celles des plantas qui les entourent, en sorte que l'œil de leurs ennemis doit être bien exercé et bien pénétrant pour les en démêler, et ne saurait, dans tous les cas, le faire à distance. Une seconde loi des chenilles lichénivores, que les Cleora suivent comme les Lifhosia, les Nola, les Bryophila, etc., c'est de ne point descendre à terre pour subir leur métamorphose, et de filer, dans l'endroit même où elles ont vécu, une légère coque entremêlée de débris de lichens, qui sert plutôt à les dissimuler qu'à les abriter. Maisle premier but est si bien rem- pli, que quelque lâche que soit le tissu de cette couverture, il est impos- sible de le démêler des écorces auxquelles il est attaché. Les Cleora ont deux générations, au moins dans les années favorables ; mais celle qui subit toutes ses métamorphoses dans le courant de l'été, est de beaucoup la plus productive. On ne peut dire d'aucune qu'elle soit très- commune , même de h Lichenaria, qui est la plus répandue et celle qu'on trouve le plus ordinairement. On pourrait établir ici plusieurs groupes, car la Glabraria a les antennes filifcrmes au sommet ; la Lichenaria les a crénelées chez la 9> etc.; mais le genre est trop peu nombreux pour que ces groupes soient très-nécessai- res. Je ne connais, d'ailleurs, qu'un seul sexe de l'espèce exotique. * 346. Cleora Viduaria W.-V. * Wien.-Verz. D-9 et p. 315 — Bork. 69 — Hb. 165, 364 — Treits I p. 223 — Dup. IV p. 370 pi. 161 fig. 1 — Steph. lU p. 182 pi. 30 fig. 2 — Wood 500 — Bdv. 1569 — Herr.-Sch. p. 81 — Dbd. — Led. — Lah. 134 = Angularia Thbg. l. S. p. 59 pi. 4 — Fab. 55. Larv. fere ignot. Allemagne, Angleterre, nord et centre de la France, en mai et juin. Coll. div. Jamais très-commune. S33 BOAIlMI.DJe. La figure de Wood, quoique exacte pour le dessiu, a des teintes vertes qui me seraient suspecte? si je n'avais la certitude que cette espèce se trouve, quoique rarement, en Angleterre. ■ La clienillû n'a encore été ni décrite, ni figurée, et on n'a sur elle que des renseignements peu concluants. Elle a été élevée ici plusieurs fois, mais on n'en a pas gardé de description. * 3/17. Gleora Psoricaria Et, JEvers. BuU.Mosc. 1848 p. 221. Je n'ai pas vu cette espèce, et il est difficile de s'en faire une idée d'a- près la description de M. Eversmaun. Je ne la place ici que parce qu'il la compare à la Viduaria. Voici sa phrase diagnostique : « Alœ griseœ^ pul- » vere nigricanti adspersœ: anticœ striola média striga transversa 60- » sali et altéra externa flexuosa cum umbra externe adjacenti nigris, » pulveratis; posticœ punctomedio strigaque externa nigricantibus. » Il ajoute que l'apex est plus aigu que chez Viduaria et la côte plus droite, que la nuance est entre celle de la Viduaria et de l'Extersa- •wa, etc., etc. Bords du Volga inférieur. 348. CleORA NlGRlDORSARlA Gn. 30mm, Ailes blanches, parsemées de quelques atomes noirs, à frange légèrement entrecoupée, et à lignes oblitérées : les supérieures ayant la trace de la subtcrminale, qui est flexueuse et anguleuse, accusée par du noir qui la précède et forme deux empâtements carrés, l'un près de la côte, et l'autre entre 2 et 3 où la ligne s'arrête. La partie intermédiaire saillant du côté du bord où l'on voit des atomes noirâtres. De cliaque côté de cette ligne est une teinte ochracée serpentante et s'arrêtan-t aussi à la. 4. A la base même est une teinte noire restreinte, et deux taches à l'endroit de la côte où naissent d'ordinaire les lignes exlrabasilaire et coudée. Les ailes inférieures ont quelques atomes pour tout dessin, mais qui tendent à former deux lignes. Dessous des supérieures avec une bande noire continue, mais n'atteignant pas le bord interne, et un trait cellulaire; celui des infé- rieures sans autre dessin qu'un petit point dans la cellule. Thorax noir en dessus. Une 9 sans abdomen et dont j'ignore la patrie. Coll. Gn. BOARMIDJt. %}} 349. Cleora Glabraria Hb. Hb. 162, 339 — Treits. I p. 225 et Snp. p. 185 — Dup. IV p. 397 pi. 163 fig. 2 — Bdv. 1568 — ZeU. Eut. Bresl. 1850 p. 32— Heir.-Sch. p. 81 — Lali. = Teneraria Hb. 348 — Steph. III p.l82 — Wood 501. Larv. Treits. ZeU. Est et Nord de la Frai^çe, Silésie, Nqrd de l'Angleterre, en juillet. Rare partout. Malgré la différence des trois figures de Hubner, dont la dernière est la seule bien exécutée, je ne pense pas qu'il y ait lieu d'en considérer aucune comme variété. La figure 162 est une 9 ordinaire, mais mal représentée, comme toutes celles de la planche 31 . M. Zeller a trouvé la chenille en abondance sur les troncs de pins en Silésie. Elle se nourrit de VOsnea bar hâta, sorte de lichen qui croît sur ces arbres, en juin et au commencement de juillet, et se tient ordinaire- ment à découvert. Elle est d'un vert jaunâtre, avec une tache très-noire à chaque incision. Mais elle ne ressemble point, comme le dit Treitschke, à celle de la Lichenaria. Elle est très-facile à élever. 35o. Cleora Lichenaria Wilk. Wilk. 1749 pi. 107 et 1773 pi. 76 — Wien.-Verz. C-8 — Fab. 59 — Kjoock I pi. 3 fig. 5-9 — Bork. 68 — Sepp IV pi. XV — Esp. pi. 26 fig. 6-9— Hb. 164 —Haw. p. 280 — Treits. 1 p. 220 — Dup. IV p. 380 pi. 161 f . 5 — Steph. III p. 181 — Wood 499 — Frey. I pi. 71 — Bdr. 1570 — Hcrr.-Sch. p. 82 — Lah. 137 = Cineruria Bork. 66 = Piçtaria Fab. 76? jLarv. Knock. Sepp. Hb. Frey. Gn. infrà. 32mm, Ailes variées de vert-olive, de gris et de jaune, fortement sa- blées d'atomes noirs, avec un feston terminal ponctué dans les sini». Su- périeures avec deux lignes noires très-flexueuses et dentées : la coudée ayant ces dents aiguës et saillantes de la 1' à la 2 ; l'extrabasilaire projet- tant un trait noir sur chaque nervure principale. Un trait cellulaire vague et délayé. Ailes inférieures avec une seule ligne flexueuse et dentée. Des- sous d'un gris-blanc fortement aspergé, avec une grosse tache cellulaire noire, et une ligne médiane dentée, interrompue. — 9 souvent plus obscure et à dessins moins nets. Toute l'Europe, en mai et juillet. Coll. div. Elle varie beaucoup et, pour ainsi dire, comme les lichens sur lesquels vit sa chenille. Le plus souvent c'est le vert de mousse qui domine, mais par- a34 BOARMlDiE. fois il se change en blanc- verdâtre ; d'autres fois le jaune orangé se répand sur une partie des ailes, en sorte que nous avons ici des variations tout- à-fait analogues à celles de la Bryophila Algœ, qui vit aussi de lichens, la dernière correspondant à la variété Calligrapha. Chenille d'un vert-blanchâtre ou jaunâtre, avec tous les anneaux, à partir du 4*^, garnis de deux tubercules coniques, dorsaux, réunis par la base, plus longs sur les 4«, 7^ et 8'^. Trapézoïdaux postérieurs situés au sommet de ces tubercules; les antérieurs subverruqueux, noirs, placés ordinairement sur une tache claire ou Jaune. Les latéraux sont dans le même cas et coupent, dans chaque incision, une grande tache noire qui projette une ligne vers la région dorsale, et une autre vers les côtés. Tête concolore. Ventre semé de points noirs. Elle vit en mai et juin, puis août et septembre, sur les lichens qui tapissent les arbres, principalement les ormes et les peupliers. Chrysalide toute noire. Nota. Il y a eu ici confusion à propos de la Cineraria^ confusion cau- sée par la nourriture commune de ces deux espèces, d'ailleurs si différentes. Borkhausen, qui y est tonbé le premier, y a entraîné après lui des auteurs même très-récents, puisque M. Delaharpe cite encore ici la Cineraria de Fabricius. 35 1. Cleora? Hypochromaria Gn. 35">u'. Ailes d'un vert de mousse mêlé de blanchâtre et un peu sablé, avec un feston terminal noir, éjTaissi dans les sinus, et trois lignes commu- nes, dentées, noires : l'extrabasilaire presque droite et continuée jusque dans la cellule des inférieures ; la coudée très-écartée, excepté au bord interne des supérieures, entière sur les inférieures, où elle est coudée sur la 1; la subterminale maculaire, interrompue et comme composée de petits chevrons. Une grande tache dans la cellule des supérieures. Dessous d'un bianc-ochracé sans atomes, avec une large bordure noire, n'atteignant pas partout le bord, précédée d'une forte ligne noire, qui, aux supérieures, ne dépasse pas la 3, et aux inférieures est coudée carrément à partir de la 1. Premières ailes ayant en outre une tache cellulaire noire, pyrifornie, et une ligne extrsbasilaire interrompue. Palpes saillants, réunis en bec, à 3« arti- cle distinct et tronqué. Australie. Une 9. Coll. Gn. Cette espèce a l'aspect d'une Hypochroma. Est-ce une vraie Cleora? Il est permis d'en douter, en examinant les palpes; mais il faut voir le mâle et d'autres individus. nijaado BOARMIl)^. 235 6en. BOARMIA Treits. Treits. I p. 187, 1827 Dup. Bdv. H.-S. Lcd. = Alcis Curt. Steph. = Epimecis, Dryocœtis, Deileptinia Hb. Verz. Chenilles ramiformes, rigides, allongées, d'égale ijrosseur par tout le corps, garnies de caroncules ou bourgeons latéraux ; a tète aplatie en devant et aussi large que le cou ; vivant de fevilles d'arbres et rarement de plantes basses. — Chrysalides dans de petites coques enterrées peu profondément. — Antennes des r^ pectinées ou fortement ciliées ; celles des 9 filiformes, mais squam- meuses, avec le dessous canaliculé ou garni d'écaillés cordées ou tressées. — Palpes dépassant un peu le front, comprimés, squammeux : le 3* article très- court et indistinct. — Trompe bien distincte. — Corps cjrêle : l'abdomen lisse, effilé, long, velu latéralement et terminé carrément chez les çf, cylindrique et terminé en pointe conique aiguë chez les Ç. — Pattes glabres,, à tibias posiez rieurs plus ou moins renflés. — Ailes lisses, mates, grises, nébule*tses,à dessins communs, dentées ou festonnées, à ombre médiane distincte et linéaire, à cou- dée dentée, jamais dirigée vers l'apex. Voici un genre très-ancien, universellement adopté, et cependant jus- qu'ici assez mal limité. On en a fait deux ; on aurait pu en faire six ou sept, surtout si l'on s'était occupé des espèces exotiques. Tel que je le donne ici, il est sans doute plus homogène, puisque j'en retranche les Cleoro et les Tephrosia. Néanmoins, il contient encore des espèces nombreuses et va- riées, et j'ai été obligé de le diviser en cinq groupes. Le premier est le type du genre proprement dit ; sa division f se fait remarquer par ses che- nilles munies de plusieurs pointes dorsales. Les Papillons ont quelque res- semblance avec les Cleora. Dans la division f f , les ailes supérieures ont toujours en-dessous une bordure noire, coupée par une tache apicale, carrée, de la couleur du fond. Enfin, la division fff renferme les espèces dont les ailes sont arrondies et les lignes submaculaires. — Dans le Groupe II, qui renferme des espèces de petite taille, l'abdomen a, à sa base, une bandelette noire ou blanche, et les ailes supérieures, qui sont prolongées à l'apex, ont une lunule cellulaire concoloreet formée par des écailles un peu en relief. — Le groupe III est entièrement océanien. Ses antennes sont longues, plumeuses, à lames serrées, saupoudrées de gris; les aiics sont oblongues, avec une large bordure noire en dessous. Elles ont un peu l'aspect des He- merophila. — Le groupe IV, qui contient toutes les espèces à tache cellu- laire annelée, est un peu mélangé, et sera certainement divisé par la suite. La ligne coudée y est toujours dentée. — Enfin, le groupe V se rap- proche des Tephro.sia ou même des Hypochroma. La frange est unicolore, et le dessous des ailes est dépourvu de lignes et marqué d'une bande ter- minale noire; les antennes sont longues, droites, et diminuent insensible- ment de la base au sommet. 336 BOABMID^. Les chenilles des Boarmies sont des arpenleuses en bâton, mais elles n'ont pour toute émincnce que deux bourgeons latéraux, et les trapézoïdaux eux- mêmes sont rarement très-saillants. La tête est toiijours plate et carrée. Elles sont généralement paresseuses, mangent peu à la fois, croissent lente- ment, et se tiennent tout le jour sur les branches, dans l'attitude rigide qui a été décrite aux généralités. Leur métamorphose a lieu dans la terre. Les papillons sont généralement de grande taille. Ils volent non-seule- ment le soir, mais aussi en plein jour, bien qu'ils se tiennent de préférence dans les parties les plus ombragées des bois ou des jardins; aussi, ce vol n'esl-il qu'accidentel, mais le moindre trouble suffit pour le provoquer. Leurs couleurs sont généralement grises, avec les lignes ordinaires bien inarquées. Elles habitent toutes les parties du globe, et celles d'Europe sont bien connues des auteurs. Undaria Fab. 30 est une Boarmia ou une Tephrosia, mais sa descrip- tion est trop courte pour qu'elle puisse être retrouvée. GaditariaMv. 1546, du midi de l'Espagne, serait une espèce aussi grande que la Bronch. Hortaria, et facilement reconnaissable à ses ailes blanches, à bordure brune en dessous. C'est probablement une Boarmia. GROUPE 1. t 35 2. BoAKMiA Ilicaria Hb. Hb. 582 — Dup. Sup. IV p. 59 pi. SS fig. S — Bdv. 1552— Soc. ent. 1851 Bî". p. 17 — Herr.-Sch. p. 78 fig. 265. Larv. Gn. infrà. France centrale et méridionale, en juillet et août. 6 ex. Coll. Gn. La chenille, que j'élève depuis plus de dix ans, est à peu près de la même couleur que le papillon, c'est-à-dire d'un gris-verdàtre foncé, sans dessins bien distincts, si ce n'est une vasculaire géminée et une ligne semblable, mais interrompue, sous le ventre. Tous les trapézoïdaux postérieurs, à partir du 4<= anneau, forment de petites caroncules bien saillantes. En ou- tre, le 5" anneau a, de chaque côté, deux éminences assez fortes, latero- ventrales, bifides. La tête est aplatie en devant et fortement bifide au som- met. — Cette chenille, très-lente et inerte, vit en mai et juin sur le chêne [quercus robur) et aussi, à ce qu'il paraît, sur le quercus Ilex. Elle croît très-lentement, mais elle est facile à élever. Le papillon varie peu, mais il perd bien vite sa nuance verte. BOARMIDÀ. 2 3 17 A. Mannelaria H. -S. Herr.-Sch. Sup. p. 73fig. 541. Je ne l'ai pas vue; mais d'après le dessin de M. Hcrrich-Schœffer, elle ne qie parait différer de Vîlicaria que par une couleur plus claire, et peut- être par la subterminale plus rapprochée du bord, si le dessin est eXac'l. tt 353. BOARMIA Secundaria W.-V. Wien.-Verz. D-5 — Hb. 156 —Esp. pi. 39 flg. 7,8,9 — Treits.I p. 218 Sup. p. 185 — Dup. IV p. 383 pi. *62 fig. 2 — Frey. III pi. 276 — Sepp. V pi. 11 fig.l-8 — Bdv. 1558 — Herr.-Sch. p.80rig. 247 — Lah. 129. Larv. Esp. Hb. Frey. Sepp. Forêts de pins de plusieurs parties de l'Allemagne, en juin et juillet. Toujours assez ra-re dans les collections. Un (f, une 9 • Coll. Zeller. Cette espèce fait le passage du groupe I au groupe II. Par la femelle elle appartient presque encore au premier, et M. Herrich-Schœffer en figure une variété qui s'en rapproche beaucoup. Mais pour moi, les deux seuls exem- plaires que j'ai vus se placent dans le groupe II, auquel le mâle surtout ap- partient tout-à-fait. Lafigure deDuponchel le retrace bien. — Au reste, cha- cun a apprécié à sa manière l'aspect de cette espèce ambiguë. Treitschke dit qu'elle est si voisine de certaines variétés de Cinctaria, qu'on a peine à l'en distinguer. Duponchel dit qu'elle a le dessin de la Lichenaria. Pour moi, elle est intermédiaire entre lUcaria et Repandaria. La chenille, figu- rée par Esper, diffère beaucoup des espèces voisines. 354. BoARMiA Umbraria Hb. Hb. 340 —Dup. IV p. 353 pi. 159 fig. 1 — Ev. F. U. p. 379? — Bdv. 1556— H.-S. p. 81. Italie, Dalmatie, Andalousie, France méridionale, en avril et septembre. Deux o". Coll. Lederer et De Villiers. Toujours rare. J'ai également sous les yeux la femelle, dont aucun auteur n'a parlé. Comme elle est très-différente du mâle, je pense qu'elle constitue une va- riété. La subterminale est très-prononcée, empâtée de noir partout, et aussi distincte que les autres lignes. Elle se rejoint à la coudée par une large tachf noire entre la 1 et la 2; et même, en dessous, aux supérieures du moins, cette tache ou liture se prolonge jusqu'à la lunule cellulaire. Il y a encore d'autres différences notables, en sorte que je suis tenté de croire que cette fe- melle est à VUmiraria typique ce que la Conversaria est à la Repancifirin. (38 BOARMIO^. 355. BOARMIA Repandaria Lin. s. N. 234 — Clerck pi. 6 fig. 8 — Kléera. pi. 28 fig. 1 — Scop. 531 — Wien.-Verz. D-2 — Bork. 62? — Esp. pi. 41 fig. 1-4 (Repandaria abietis) — Donov. X pi. 333 f. 1? — Schr. 1612 — Hb. 161 — Haw. p. 275— Treits. I p. 208 — Dup. IV p. 342 pi. 158 fig. 1 — Steph. UI p. 184 — Wood 504 — Frey. III pi. 252 (var. accid.) — Bdv. 1547 — Herr.-Sch. p. 81 et Sup. p. 73 — Lah. 136 = Consobrinaria Scriba pi. III fig. 2 a (non 26). Larv. Hb. Frey. Cette belle Boarmie a un aspect velouté que ne partage point la Rhom- boidaria, ce qui vient de ce que les écailles qui forment les parties claires sont redressées et frappées par la lumière autrement que le reste. Sa che- nille est très-facile à élever, mais elle croît très-lentement et elle vit, du moins chez nous, exclusivement sur les plantes basses. Cependant, au dire de M. H. Schœfifer, elle mangerait des feuilles d'arbres. Mais je crois qu'il s'est trompé, et ce qui le prouve, c'est qu'il dit lui-même que le papillon vole abondamment dans les bois d'arbres résineux, quoique à coup sûr sa chenille n'en fasse pas sa nourriture; or on sait que ces bois contiennent bien rarement des arbres à feuilles caduques, d'où il faut conclure qu'elle ne peut se nourrir que de plantes basses, comme elle le fait ici. C'est la Rhomboïdaria des plantes, ou, si l'on veut, la Rhomhoïdaria est la Repan- daria des arbres. La Repandaria varie beaucoup. Je considère comme type les individus à lignes rousses bien prononcées, à tache cellulaire bien nette, bifide exté- rieurement, à ligne des inférieures mince, accompagnée d'une ligne rousse en dessous, mais sans ombre en dessus, etc., etc. On sait que, chez cette espèce, la sublerminale forme un dessin presque blanc, plus net, plus denté et plus régulier que chez aucune autre. * La figure de Donovan est douteuse. La 9 semble se rapporter à la Cre- pusculariu, et le cf lui-même n'est pas bien certain. — Quant à Esper, ses figures sont si grossières, qu'il est impossible de rien décider, sauf pour la figure 1, qui est bien le type de l'espèce. 11 figure en outre sur la même planche une Repandaria pinus sylvestris, fig. 5-8, qui est une espèce distincte, ainsi que le prouve la chenille; mais que je ne sais où rappor- ter, ne reconnaissant pas cette dernière, et le papillon étant fort grossier. A, Conversarîa Hb. , Hb. 321. 393 — Dup. IV p. 358 pi. 159 f. 4 — Steph. Ul p. 185 — Wood 507. L'espace médian entre les deux lignes des supérieures comblé en partie de noir. Une large teinte semblable précède la ligne des inférieures. Ou BOARMID^. 239 voit aussi des places noires autour de la subtcrminale aux supérieures. Les lignes rousses sont délayées et forment plutôt des teintes ou plaques. Se prend avec le type. Coll. Gn. B. Destrigaria Steph. Step. III p. 185 — Wood 505. D'un gris plus foncé, plus uni, plus olivâtre et sans places blanchâtres : la ligne coudée en partie éteinte et ne persistant qu'à la côte. Tache noi- râtre qui la suit entre 2 et 3, bien visible. Angleterre, Ecosse. Un cf, donné par M. Doubleday. Je l'ai prise aussi dans nos environs. La Deslrigaria Steph. III p. 185 — Wood 505, ne me paraît pas celle deHaworth, puisque ce dernier dit positivement :pallidior.... sed potis- simum differt in absentia strigœ communis repandœ fuscœ . Je crois donc qu'elle doit plutôt être rapportée à la variété suivante : C. Murarîa Curt. Curt. p. 113 — Steph. lll p. 185 — Wood 506 = Destrigaria Haw. p. 276. Le fond est tout-à-fait uni, cendré, uniformément saupoudré. Toutes les lignes noires sont effacées, et on ne voit que la partie claire et la teinte jaunâtre qui les suit. Ecosse. Un cT, donné par M. Doubleday. Cette variété est très-jolie et paraît très-différente du type au premier aspect. Nota. Il paraît que la Boarm. Extinctarin Evers. Bull. Mosc. 1851 p. 638, que je n'ai pas vue, se rapporte ici comme variété; mais je ne sai.s à quelle race. , 356, BoAnMiA Meropakia Cr. Merops Cram. 18 C. ^ Je ne l'ai pas vue, mais elle serable pouvoir aller près de la Repandaria. Une ligne commune, noire, très-sinueuse et brisée, traverse les ailes, et une subterminale claire est très-visible aux inférieures. Le reste des ailes est traversé par des stries ou lignes claires, et plusieurs traits noirs descen- dent de la côte, un entre autres qui va jusqu'au bas de la cellule. Surinam. 357. BoARMiA Adwissaria Gn. 43"". Ailes d'un cendré-jaunâtre, nébuleuses, avec un feston terminal noir, formant des dents arrondies, et la nann;e mélangée de gris et de noi - 24» BOARittlO*. fât're. Supffrteiii'eS j^rôioïtgffes à l'apex, avec deux plates cfiscôîdalés claires: l'une petite dans la cellule, l'autre plus grande de la 3 au bord interne. Lignes ordinaires peu visibles, surtout la coudée, qui se perd dans la tache claire. Subterminale peu distincte, très-dentée, claire, ombrée intérieure- ment, rentrant sur la 2 jusqu'à toucher la coudée. Inférieures avec les trois lignes parallèles et n'étant bien prononcées qu'en approchant du bord abdominal. Dessous d'un blanc ochracé: les inférieures sans autre tache que le trait cellulaire; les supérieures mi-parties de gris-noir qui dessine une traînée partant de la base et rejoignant une sorte de bordure qui est interrompue par une tache terminale, carrée, et par une autre apicale. — Antennes à lames à peine aussi longues que celles de Repandaria. Nord de l'Inde. Un cf. Coll. Gn. Cette espèce indienne est intermédiaire entre Repandaria et Rhomboï- daria. 358. BoARMiA Carinentaria Cr. Cram. 128 C = Carinata Fab. 146. Je n'ai point vu en nature cette Géomètre, qui me semble se rapporter au genre Boarmia et se placer non loin de notre Repandaria. Toutefois il peut se faire que cette analogie, prisesur une figure, soit bienloinde la vérité. Surinam. ' On remarquera ici un nouvel exemple du plaisir que Fabricius avait à réformer à tort et à travers les noms imposés par ses devanciers. Pourquoi change-t-il le nom de cette Boarmie? est-ce parce qu'il ressemble à celui de la Libythea Carinenta? est-ce par une simple fantaisie de puriste? Ces raisons sont aussi mauvaises l'une que l'autre, car Fabricius lui-même n'a pas hésité à donner des noms de diurnes à ses phalènes [GlaucatUy Rham- nata, lynceata, etc,), et si c'est la signification du mot qu'il veut recti- fier, on ne voit point ce que cette phalène a de caréné, et ce n'était cer- tainement pas là l'intention de Cramer. J-jne. ^^9- ROARMIA RHOftIBOIDARIA Klécm. Kléem. p. 120 pi. 14 fig. 1-2 et 27 fig. 1-8 — Wien.-Verz. D-4 — Hb. 154, 170, 488— Haw. p. 276 — Treits. I p. 211 — Dup. IV p. 349 pi. 158 f. 4-5 — Frey. 111 pi. 288 — Bdv. 1554 — Herr.-Sch. p. 80 — Lah. 132 = Gemmaria Brahm. 151 — Bork. 63 = Consobrinaria Haw. p. 276 — Steph. III p. 188 — Wood 512. Larv. Kléem. Brahm. Schw. Gn. infrà. 37miD. Ailes d'un cendré-jaunâtre, sablées d'atomes noirs, avec de lé- gères teintes brunes, un feston terminal noir renflé entre les nervures, la BOAKMlDiE. 24 1 frange entrecoupée et des lignes noires denliculées. Subterminale peu ar- rêtée, irréguliére, vaguement précédée de noir intérieurement; ce noir formant, au sommet des supérieures, de 2 à A taches ovales dans les sinus des dents. Ligne coudée accusée par des points plus noirs sur les nervu- res, brisée en angle sur la 1', et très-rapprccliée par en bas de l'ombre médiane qui forme une ligne aussi distincte, tandis quel'extrabasilaire est mal arrêtée. Un trait cellulaire d'un noir profond, souvent réuni à l'ombre médiane. Inférieures avec une ligne médiane fine, dentée, à dent plus saillante sur la 1' et surmontée d'un trait cellulaire, puis d'une ombre droite et oblique. Dessous d'un ociiracé clair, plus jaune à la côte : les supé- rieures avec le sommet noir, marqué d'une tache apicale carrée, ochracée, très-nette. — 9 semblable. Très-commune en juin et juillet, dans les jardins, les bois et les prai- ries de toute l'Europe'. Coll. divi Chenille bacilliforme, d'un gris-jaunàtre, brunâtre ou rougeâtre, à des- sins peu distincts : les lignes ordinaires appréciables, géminées, mais in- terrompues. Sous le ventre une bande claire, bien tranchée, liserée de foncé. Parfois des traces de losanges dorsales. 5'' anneau muni, au-dessous de chaque stigmatale, d'une caroncule assez petite, arrondie, pour toute éminence. Tête aussi large que le cou, carrée, aplatie en devant ctéchan- créeen dessus, concolore,avec deux sourcils clairs, bordés de foncé. Stig- mates jaunâtres, cerclés de noir. Elle vit en septembre et octobre sur le chêne, le prunier, etc., etc. Ses dessins sont aussi confus et insignifiants que ceux de la Repnndaria sont nets et réguliers. La Rhomboidaria est aussi constante que la Repandaria est variable. Les auteurs anglais ont cependant créé plusieurs espèces à ses dépens, mais il en est pe\i qui puissent se soutenir comme races vraiment distinc- tes. Ainsi VAustralarin, Curt. p. 113, n'est qu'un individu à dessins très- prononcés et à teinte un peu ochracée. La Fimbriaria, Steph. p. 188 pi. 30 fig. 1 — Wood 513, est sans doute une variété trcs-exlraordinaire, mais qui n'en est que plus accidentelle. Elle consiste en ce que les espaces terminal et subterminal sont envahis par du noir, qui forme une large bordure à un fond clair et à peine mar- qué de dessins. Rhomboidaria Steph. IIl p. 187 — Wood 511. Un peu plus grande. Teinte des ailes plus cendrée, unie, luillemcnt jau- nâtre. Ailes supérieures plus aiguës et plus prolongées au soninioi. An- tennes à lames moins couchées l'une sur l'autre et penljéti-e pli.s longues. Un cf, une 9i donnés par M. Doubleday, qui m'annonce qu'elle est commune dans les environs de Londres, mais qu'elle ne dépasse pas un cer- tain rayon. Lépidoptères. Tome 9. 16 2^2 BOARMIDjE. Les deux dernières différences que je viens de signaler sont d'une asscx grande valeur, et elles méritent d'être vérifiées sur les autres individus de la même localité. ^ B. Abstersaria Bdv. Bdv. 1555. Plus pâle et plus blanchâtre, avec les lignes bien distinctes, quoique me- nues. L'extrabasilaire est un peu moins sinueuse. Le reste ne diffère pas du type, dont je ne puis la regarder que comme une simple variété. Pyrénées. 2 ex. Coll. Bdv. No4a. La variété 488 de Hubner est certainement accidentelle. Ce- pendant j'en ai vu d'analogues se produire chez des Boarmia exotiques. ^ 36o. Boarmia Perversaria Bdv. Bdv. Gen. 1553 — Dup. Sup. IV p. 60 pi. 55 f. 3 — Herr.-Sch. p. 78 fig. 35-36 et 425-426 — Lab. 127 = Correptaria Zell. Isis 1847. Larv. ignol. Turquie, Valais, en juin. Coll. div. M.H.-Schœffer a donné de cette espèce deux figures très-différentes, et M. Lederer considère la première (35, 36) comme le type, et la seconde (425, 426) comme une variété que M. Zeller a publiée dans l'Isissous le nom de Correptaria. Pour moi qui ai devant les yeux une assez grande quantité d'individus de cetts espèce, pris dans le Valais par Anderregg, je les trouve tous intermédiaires entre les deux figures de M. Schœffer, c'est- à-dire bien mieux écrits que sa figure 425, 426, mais beaucoup moins marqués que sa figure 35, 36. 36 1. BOAKWIA CoSTARIA Gn. 45"™. Ailes subdentées, un peu oblongues, d'un brun-testacé velouté, sans stries ni atomes bien distincts, mais nuancées doucement. Ligne cou- dée commune, noire, bien marquée, très-dentée, oblique aux supérieures où elle a un angle sur la 1', puis deux dents rentrantes jusqu'à la côte, arquée et régulièrement dentée aux inférieures. Exlrabasilaire arquée irrégulièrement. Ombre médiane commune, fine et un peu dentée, passant, aux supérieures, derrière une tache cellulaire évidée, très-grande et bi- dentée extérieurement, mais faiblement marquée. Subtermiuale commune, un peu plus claire ^ne le fond, régulièrement et fortement dentée et légè- rement ombrée en dedans. Dessous d'un testacé uni, sans aucune ligue, tache ni strie, avec le bord termina! largement lavé de noirâtre fondu qui, BOARMID^. 2^3 aux supérieures, découpe une tache apicale carrée, ochracée. Côte des mêmes ailes de cette dernière couleur, coupée de traits noirâtres bien neu et inégaux. Antennes à lames serrées et couchées. Tibias postérieurs très- renflés et renfermant des pinceaux concoiores, mais nullement piqués de noir. Bornéo, Sarawack. Deux cf rapportés par le capitaine Brook. Coll. Gn. / 362. ^OARMJA^JlEgnyUNEARIA Gn. v'^Zlt^* X """ •^' "-.. J _^p 41°"°. Ailes dentées, d'un ochracé-verdâtre finement pointillé de noir : '' les supérieures avec quatre lignes fines, noirâtres : l'extrabasilaire et la coudée parallèles, droites; la dernière suivie d'une ombre denticulée, l'ombre médiane aussi fine et droite, passant sur le trait cellulaire à égale distance des deux autres, mais un peu oblique. La subterminale peu nette, dentée, ombrée de chaque côté de noirâtre qui, entre les 1' et 2, s'étend jusqu'au bord et même sur la frange. Ailes inférieures avec deux lignes fines, droites, parallèles, n'atteignant pas la côte ; la première touchant le point cellulaire. Dessous ayant, outre la trace de ces lignes, une bande noirâtre subterminale qui, aux supérieures, touche le bord entre 1' et 2. Antennes médiocrement pectinées. Brésil? Un cf. Coll. Gn. Elle a des rapports assez marqués avec notre Rhomboïdaria. 363. BOARMIA SUASARIA Gn. 30"". Ailes subdentées, nébuleuses, d'un gris-cendré obscur, lavé çà et là de carné et finement .saupoudré de noirâtre, avec les lignes visibles, communes, mais peu arrêtées et nébuleuses : l'ombre médiane plus large et plus visible; la subterminale claire, régulièrement dentée, sur un fond plus obscur. Dessous d'un gris très-clair, avec une large bordure, une seule ligne médiane punctiforme et une tache cellulaire noirâtres : le tout peu arrêté. Abdomen marqué latéralement de noir sur les premiers anneaux. An- tennes à lames serrées, couchées, à sommet filiforme, de la longueur d'une lame. Palpes ascendants-arqués. Tibias postérieurs d'un gris clair, unis et sans atomes, moitié plus longs que la cuisse, fortement renflés et un peu arqués. Un (f. Sans désignation de patrie, mais que je crois Indien. Coll. Gn. ttt 364- BoARMiA Arietaria W.-V. Wien.-Verz. D-3 — Hb. 160— Treits. 1 p. 204 — Dup. IV p. 365 pi. 4»'' ik"^ fjtA.^' it''*^- ^44 BOARMlDiE. 160 fig. 2-3 — Frey. III pi. 261— Bdv. 1557 — Herr.-Sch. p. 79 — Lah. 128 = Jîibeata Linn. F. S. 1239? — Clerck pi, 6 fig. 5 = Gemma- ria abietis Esp. pi. XXXIX fig. 1-6 et 52 fig 5. Larv, Esp. Hb. Frey. Suisse, Franconie, bords du Rhin, Autriche, Russie méridionale, en juillet et août. Coll. Zeller. Est-ce la Ribeata de Linné? La figure de Clerck semblerait le faire sup- poser, mais cela n'est pas assez certain pour qu'on enlève à celte Boarmie le nom sous lequel elle est connue depuis si longtemps, surtout quand on serait forcé de lui en rendre un qui induirait en erreur sur sa nourriture. A. Serîccarîa Curt. Curt. Brit. Eut. pi. 113 — Steph. III p. 186 — Wood 508. Beaucoup plus sombre et d'un ton plus noir et bien moins mélangé de jaune. Les lignes sont absorbées dans ce ton foncé et ne persistent guère qu'à la partie supérieure. Les taches rondes qui se voient d'ordinaire dans les dents de la subterminale et qui caractérisent bien le type, sont elles- mêmes en partie perdues et ne se retrouvent que par le reflet. Le trait cellu- laire seul reste bien distinct. Midi de l'Angleterre. Deux o", une 9» donnés par M. Doubleday. Coll.Gn. VAbietaria a un aspect soyeux qui justifie tout-à-fait le nom que M. Cur- lis a donné à sa variété, chez laquelle il est encore plus prononcé. Les écail- les de l'espace subterniinal y sont comme velues e\ relevées, ce qui leur donne une apparence de velours. 365. BOARMIA ËMUNCTARIA Gn. tO"™. Ailes subdentées, couvertes de fines stries brunes; les supé- rieures d'un testacé clair, lavé ça et là d'un vert de mousse, avec les deux lignes médianes brunes, sinueuses et dentées, laissant entre elles un espace clair où l'on voit une tache cellulaire assez grosse et subréniforme. Entre la coudée et la subterminale, qui est dentée presque régulièrement, mais non éclairée, le fond devient plus obscur, et il en est de même de la base à l'extrabasilaire. Ailes inférieures testacécs, claires et lavées de verdâtre seulement à l'angle anal, avec une ligne médiane dentée à peine visible. Dessous des quatre ailes clair, avec une ombre subterminale commune, noirâtre. Abyssinie. Coll. Mus. Une 9 ^n assez mauvais état. BOABMIOiE. 245 j 366. BoARMiA CojjD|;N^4AA4uwi£R;^^- ^ ^S- *^' 50""». Ailes d'un gris-ochracé, picotées de brun-noîr, avec un feston terminal noir, formant des lunules entre les nervures : supérieures avec toutes les lignes confuses et presque maculaircs, dentées, claires, ombrées de brun des deux côtés et nuancées çà et là de jaune d'ocre, ce qui fait paraître l'aile comme tigrée ; le trait cellulaire épais et lunule. Ailes infé- rieures plus claires, avec une bordure noirâtre, striée, rague, surmontée au bord abdominal de deux cemmencements de lignes qui s'éteignent avant la 2 et d'une petite lunule cellulaire. Dessous des quatre ochracé, fortement aspergé de noirâtre, avec une lunule cellulaire et une bande subtcrminale noirâtre et vague, sans lignes. Pattes ochracées, marbrées de noirâtre. — 9 plus grande, à lignes des ailes inférieures, au nombre de trois ou quatre, pins prolongées et un peu maculaires. Brésil. Deux cf, une $, Coll. Gn. GROUPE U. t î) 367. BoARMiA Pampinaria Gn. 52""". Ailes d'un blanc cendré, sablées, festonnées de noir, avecla subter- minale claire, dentée, régulière, se détachant sur une place noirâtre, oblique, entre 1 et 2 aux supérieures. Coudée fine, noire, flcxueusc, suivie en arrière d'une ombre qui s'épaissit inféricuremcnt, et précédée de l'ombre médiane qui est linéaire, vague, brune et beaucoup plus écartée supérieurement. Ex- trabasilaire parallèle à l'ombre médiane et se continuant sur l'aile inférieure en un trait très-noir. Une grosse vésicule à la base de l'aile. Ailes infé- rieures avec une ligne médiane fine, subdcnticulée. Dessous d'un blanc sali, avec une large bordure noirâtre, écliancrée à l'apex des supérieures et expirant à moitié des inférieures. Une ligne noire à la naissance de l'ab- domen. Tibias postérieurs renfermant un pinceau de poils d'un jaune d'ocre roussâtre. Environs de Baltimore. Quatre cf. Coll. Gn. Cette petite espèce varie passablement ; mais comme ses couleurs et des- sins sont peu saillants, ces variétés n'entraînent pas de grandes différences. Les lignes sont plus ou moins prononcées, la place noirâtre des supérieures est parfois presque irulle, etc. 368. BOAP.MIA CUVINARIA Gn. Port de Pumpinaria, mais un peu plus gvande (35™"') ; d'un blanc-gri- sâtre, sans aucune nuance jaune, finement saupoudré de noir, avec un fcs- 24.6 BOARMlDiE. ton terminal bien marqué en noir et la frange nettement entrecoupée de la même couleur. Les dessins sont à peu prés les mêmes que chez Pampina- ria, c'est-à-dire une extrabasilaire doublée par une seconde ligne écartée par en haut, réunie par en bas ; une coudée dans le même cas et, de plus, suivie d'un filet d'un brun clair, et une subterminale commune peu mar- quée, ombrée de noir cà et là, surtout à la côte des premières ailes et à l'angle anal des secondes. Celles-ci ont une fine ligne médiane, semblable à la coudée, surmontée d'un trait cellulaire, puis d'une seconde ligne qui n'atteint point la côte. Dessous clair, avec un trait cellulaire et une ombre subterminale. Californie. Un cf. Coll. Bdv. 369. BoARMiA Frugauara Gn. Très-voisine de la Pampinaria, mais d'un cendré moins pur, plus jau- nâtre, avec la ligne extiabasilaire précédée et la coudée suivie d'une teinte en forme de bande, d'un brun-cannelle. La subterminale se découpe aussi sur une teinte semblable. Le trait cellulaire des inférieures est allongé, linéaire, oblique et touche parfois la ligne médiane. Géorgie américaine. UncrjUne9« Coll. Bdv. Ne serait-ce qu'une variété locale de la Pam])mana? Je ne le pense pas. SyO.^' BoARMIA HUMARIA Gn. 30"". Ailes d'un cendré-brunâtre, à subterminale presque nulle; les autres lignes noires et bien écrites, plus marquées vers le bord interne, renfermées entre deux teintes en forme de bande, d'un brun-cannelle. La coudée très-sinueuse, irrégulière et confondue en une liture noire sous la 4 avec l'ombre médiane. Inférieures avec deux lignes, dont la première droite et la seconde sinuée et formant un petit angle sur le pli cellulaire. Une lunule grise, fine, évidée, au-dessus. Dessous gris, sans lignes, lunule ni bordure noirâtres. Antennes devenant brusquement filiformes entre le tiers et le quart de leur longueur. Géorgie américaine. Un cf. Coll. Bdv. 371. BoARMiA Intraria Gn. SB""™. Ailes pulvérulentes, d'un cendré pur, avec les dessins comme chez VHumaria, mais l'ombpe médiane plus fine et non empâtée de noir, presque parallèle à la coudée, la subterminale plus distincte. Ligne des Inférieures presque droite et ne formant pas un angle distinct dans la cel- lule. Celle qui la surmonte plus rapprochée. Tache cellulaire des quatre BOARMIDjE, 2^7 ailes ovale, grise, à écailles relevées et cerclée finement de noir. Dessous d'un gris uni, mais avec une tache ovale cellulaire, noirâtre. Environs de Baltimore. Un (f, une 9- Coll. Gn. f 37a, BoARMiA Defectaria Gn. 36mm. Ailes à écailles relevées sur toutes les parties claires, d'un blanë- gris, avec la subterminaie claire et régulièrement dentée, les deux autres lignes fines, noires, (rès-sinuées et renfermées entre deux bandelettes d'un brun-cannelle. L'ombre médiane linéaire, très-rapprochée de la coudée mais non parallèle. Lunule cellulaire concolore, mais visible par son relief et sans aucun liseré. Dessous blanchâtre, avec une tache cellulaire et une bande subterminale, noirâtres. Tibias postérieurs bien renflés et renfermant un pinceau de poils blonds.^ — 9 Pl"S grande (42'»'»). Amérique septentrionale. Un cf , une 9 • Coll. Bdv. / 373. BoARMiA Larvaria Gn. 34mm. Ailes d'un blanc-gris, très-finement saupoudré de noir, avec une ligne commune, médiane, noire, fine, très-brisée, dessinant, aux supérieures, un coude arrondi entre 1' et 2 et un angle sur la h, et aux inférieures, un angle aigu sur le pli cellulaire. Une tache cellulaire ovale, annulaire, sem- blable aux quatre ailes. Supérieures ayant en outre un commencement d'extrabasilaire ; inférieures ayant une ombre arquée du bord abdominal à la l'. Subterminale peu marquée et de la forme ordinaire. Dessous pâle: les supérieures avec une grosse tache cellulaire noire et une ombre vague subapicale. Tibias postérieurs très-renflés. Antennes à lames moyennes. Canada. Un cf. Coll. Gn. 874. BoARMIA MoMARIA. Voisine de. la précédente, mais plus grande (SS"", la 9)- La ligne mé- diane ne forme pas d'angle aux secondes ailes ; aux premières, elle est plus oblique, plus droite et ne décrit pas d'angle sur la 4. L'extrabasilaire n'est visible qu'inférieureiTient et parallèle à la coudée. L'ovale cellulaire est très-distinct et bien bordé de noir aux inférieures, mais aux supé- rieures il est nul et ne se voit qu'en transparence. La subterminale est plus distincte. En dessous, le dessin est très-net et très-noir : il consiste en une large tache ovale cellulaire, pleine, suivie d'une ligne un peu indécise, mais bien marquée à la côte ; puis en une ombre subterminaie qui, au sommet des supérieures, est échancréc par une tache apicale blanche. la ^ A un oviducte corné très-saillant. Coll. Gn. Une 9, Scftis désignation de patrie, mais que je crois améri- caine, cortme tout le reste du groupe. a4S BOARMIDiB. n * 37S. BOARMIA ClNCTARIA De Géer. De Géer II p. 358 pi. 6 fig. 5 (la ph. cendrée-ondée) -r- Wicn.-Veri. D-6 — Hb. 166 — Treits. 1 p. 188 — Dup. IV p. 355 pi. 159 f. 2-3 — Curt. pi. 88 — Steph. III p. 183 — Wood 502 — Bdv. 1559 — Herr.-Sch. p. 80 — Lah. 130 = Pascuaria Schw. pi. 4 fig- 5-7 — Braliui, 59 — Bork. 64 — Esper pi. 43 fig. 1-4. Larv.'be Géer, Treits. Atsez commune dans toute l'Europe, eu avril et mai, puis en juillet et août. Elle varie passablement, mais aucune espèce n'a été créée à ses dépens. 376. BoARMIA SuBLUNARIA Gn. Je ne connais que la $ , qui est extrêmement voisine de notre Cinctaria, Elle est d'un ton généralement plus clair. L'ombre qui précède l'extraba- silaire est d'un noir plus intense et très-détach>5e. Il n'y a point (au moins dans mon exemplaire) d'ombre médiane, et l'esi^ace médian est d'un ton clair et uni. Il en est de même de la base des ailes inférieures jusqu'à la ligne qui répond à la coudée. L'abdomen est marqué d'une large bande noire sur le premier anneau. Amérique septentrionale. Une 9- Coll. Gn. Elle pourrait bien n'être qu'une variété américaine de notre Cinctaria, ce qu'on ne saura bien que quand le cf sera connu. 377. BoARMIA TlTEARIA Cr. Cram. 275 G. Je n'ai pas vu cette Boarmie, mais elle me paraît voisine de la Sublur- naria. D'après la figure de Cramer, elle est d'un gris-cendré. Les premières ailes ont quatre bandes noires très-tranchées et une série de points termi- naux. Les secondes ont trois lignes, do'il les deux premières incomplètes et terminées au bord abdominal par un point noir. Virginie. * 378. BOARMIA CONSIMILARIA Dup. Dup. ÎV p. 386 pi. 162 fig. 1 — BdT. 1560. Larv. ignot. Elle me paraît de ce groupe, quoiqu'elle soit, pour ainsi dire, interroé- BOARMID/E. 249 diaire entre la Cinctaria et la Secundaria. Elle est facile à reconnaître par l'écarteraent des deux lignes ordinaires, l'absence de la tache cellulaire, le fond peu saupoudré, la ligne des ailes inférieures, qui est unique, noa coudée, etc. France méridionale. Un mauvais cf. Coll. Bdv. GROUPE III. 379. R0ARMI.\ BiTiENlARlA Le G. Le Guillou. Rev. zool. Guér. 1841 p. 257 — Gn. pi. 3 fig. 1. 4 Û5"™. Ailes subtriangulaires, d'un cendré clair, velouté ; les supé- rieures avec deux lignes obliques, écartées, parallèles, sinueuses, mais non coudées ni arquées, noires, ombrées extérieurement de brun-roussâtre : la première précédée de lignes roussâtres à la base ; la seconde d'une ligne aussi roussàtre, mais empâtée de brun-noir au milieu et ayant entre 1' et 2 un sinus formé par un croissant noir. Trait cellulaire petit, tantôt con- colore, tantôt marqué de noir. Ailes inférieures ayant aussi deux lignes correspondant à celles des supérieures: la première en forme d'ombre; la seconde bien marquée, ondulée, rapprochée du bord, suivie de brun-rous- sâtre subterminal et précédée d'une ombre vague. Dessous des quatre d'un blanc sale, avec une tache cellulaire et une très-large bordure noire, tran- chée, arrondie, mais qui ne dépasse pas la A. Antennes longues, à lames serrées, avec le dernier tiers filiforme. Tibias postérieurs renflés. — 9 sem- blable, mais avec le brun moins roux et moins étendu. Nouvelle-Hollande. Un cf, trois 9. Coll. Mus, tf 38o. BoARwiA Canescaria Gn. 40mm. Ailes d'un cendré clair, poudrées de noir, avec un feston ter- minal noir denté et les lignes ordinaires suivies de brun-cannellc. Supé- rieures prolongées à l'apex, avec les trois dernières lignes confondues en une seule traînée oblique, partant du bord terminal .sous la 2' et allant au milieu du bord interne, où la coudée et l'ombre médiane se réunissent en une liture noire ; toutes oblitérées au sommet de l'aile, où elles sont rem- placées par deux taches géminées. Ailes inférieures avec une ombre épaisse, droite, noire, un trait cellulaire ovale, très-noir, et deux lignes bien écrites, presque parallèles et surmontant toutes deux une bandelette d'un brun- oannelle. Un empâtement noir dans la première entre 1' et 2. Dessous d'un 25o BOARMID^. blanc enfumé, sans stries, avec une tache cellulaire et une bordure noire maculaire ; celle des supérieures échancrée, celle des inférieures inter- rompue au milieu. Lames des antennes très-mêlées de blanc. Nouvelle-Hollande? Un cf. Coll. Mus. 38 J. BOARMIA LvctARIA Gn. Je ne connais que la 9 de celte grande et belle espèce. Elle est voisine de Pœcilaria, mais encore plus grande (55""°) , et les dents sont encore plus profondes. Elle est d'un cendré clair comme Canescaria, mais plus uniforme et saupoudrée d'atomes noirs, arrondis et qui "n'affectent pas du tout la forme de stries. Les dessins sont ceux de Pœcilaria, mais toutes les lignesteont bien plus droites, d'un noir tranché. Celle des supérieures est accompagnée, depuis la 3 jusqu'au bord interne, d'une seconde ligne intérieure très-rapprochée et exactement parallèle. Il n'y a pas de trait cellulaire. En dessous, les dessins sont plus tranchés, parce qu'ils sont sur un fond plus clair. Van-Diemen. Une Ç. Coll. Mus. 382. BoARMrA PoEClLARIA Gn. pi. 6 fîg. 1. 50™™. Ailes fortement dentées, d'un gris très-strié et obscurci de noir, avec la subterminale commune, bien marquée, continue, ondée et dentée, noire, éclairée de blanc, ayant, aux supérieures, un sinus rempli d'une tache blanche entre 2 et 3. Premières ailes ayant en outre trois lignes fines, subparallèles, noires, bordées de brun-roux, ondées et arquées ; la 3« bri- sée en M entre 1' et 3'. Secondes ailes ayant à la base une bandelette blan- che qui se continue sur l'abdomen, puis une ombre noire, droite, une longue lunule noire occupant toute la cellule, et une ligne noire dentée, sous laquelle est une bandelette d'un brun-roux. Dessous d'un jaune d'ocre, avec une grosse tache réniforme cellulaire et une bordure noire divisée en deux taches aux ailes supérieures. Deux bandes noires à la base de l'abdomen. Tibias postérieurs à peine renflés. Antennes longues, plu- œeuses et aiguës. — Ç plus grande, encore plus dentée, moins mêlée de roux ; le dessous moins jaune et sablé de noirâtre. • ' Nouvelle-Hollande. Quatre o^, deux 9- Coll. Mus. I^ta. Cette espèce et la précédente rappellent un peu les Hemerophila. BOARMio^. a5i GROUPE IV. /383. B0ARMIA__GNa£HABlA Gd. pi. 5 fig. 10. 35»"». Ailes cendrées, fortement et finement sablées de noirâtre, avec une tache cellulaire ovale, évidée, et quatre lignes communes, dentées, noires : la seconde (ombre médiane) rejoignant presque la coudée au bord interne des premières ailes, et formant une ombre peu dentée aux secondes, où elle passe un peu au-dessus de la tache cellulaire; la coudée arquée et très-dentée; la subterminale bien marquée, régulièrement dentée, liserée des deux côtés de noir, qui envoie de petits traits au feston terminal, entre les nervures. Dessous d'un gris-jaunâtre très-clair, un peu sablé, avec une forte tache ovale, cellulaire, noire, très-marquée, les traces d'une ligne médiane visible à la côte et sur les nervures, et une bandelette subtermi- nale noire, qui, aux supérieures, ne dépasse pas la 1 et qui, aux inférieures, tend à s'interrompre entre 2 et 3. Les antennes manquent. — 9.P'u5 grande, à lignes pjus marquées en dessous; la bande subterminale se dé- layant jusqu'au bord. Amérique septentrionale. Un çf, une 9- Coll. Bdv. La chenille n'a pas d'éminences, seulement le dos du 2« anneau et celui du 11« sont renflés. Les trois premiers sont plus épais que tous les autres. Elle est d'un brun-isabelle clair, uni, lavé de gris sur les côtés. Sur le 9* anneau on voit une tache blanche, et le renflement du 11^ est également blanc. La tête et les pattes sont concolores. Elle vit sur les Quercus. Cette espèce et toutes celles de cette petite section, qui sont très-voisines les unes des autres, rappellent tout-à-fait les &nophos. .384. BoARMIA Umbrosaria Gn, Hb. exot. Schm. VI A a. Taille, couleurs et dessins de la précédente, dont elle est très-voisine, mais la tache cellulaire des supérieures n'est pas si ovale, si oblongue, si nette ; toutes les lignes sont plus confuses ; enfin, le dessous est très-diffé- rent, d'un gris uniforme et très-sablé, sans bande subterminale et avec la tache cellulaire beaucoup plus petite et moins noire. Antennes plumeuses, à lames longues, très-serrées, fortement saupoudrées de gris. Géorgie d'Amérique. Deux cf. Coll. Mus. et Bdv. Malgré la différence si nette du dessous, elle n'est peut-être qu'une variété de la Gnopharia. 25 3 BOARMID^e. 385. BOARMIA PORCELARIA Abb. SS"""». Ailes d'un cendré un peu jaunâtre, forlement sablé de noirâtre, . avec les lignes disposées comme dans la Gnopharia, mais un peu mêlées de jaune d'ocre, La tache cellulaire se réduit ici à un simple trait arqué, qui, aux ailes supérieures seulement, forme parfois, avec un arc de l'ombre médiane, une sorte de tacJie ovale, évidée. Dessous d'un gris-ochracé clair, peu sablé, avec un trait cellulaire et la ligne médiane dessinés en noirâtre et assez vagues, hormis sur les nervures. Une bande noire sur le front. A la base des ailes supérieures se voit une sorte de vésicule qui, en dessous, forme une petite fossette arrondie. Amérique septentrionale. Trois çf- Coll. Mus. et Bdv. Cette espèce rappelle aussi les Gnophos, mais plutôt la Mucidaria que VObscurata ; elle paraît varier, car lç.s trois individus que j'ai sous les yeux sont tous assez différents. Peut-être même y a-t-il plusieurs espèces. La chenille n'a aucune éminence proprement dite, seulement, le 6« an- neau .a le dos renflé et un petit tubercule latéral en pyramide ; enfin, le 11" anneau porte deux petites pointes. Elle est d'un gris-testacé clair, avec une ligne latérale ondulée, noire, au-dessous de laquelle le fond devient plus foncé et est marqué d'un trait noir dans les incisions. Sur les trois premiers anneaux la ligne est remplacée par un trait isolé. La tête et les pattes sont concolores. Elle vit sur la Porcelia Pygmœa. tt * 386. BoARMlA RoBORARIA Alb. Albin pi. 93 fig. a-b — Wien.-Verz. D-1 — Fab. 28 — Brahm. 80 — Scriba pi. 111 fig. 1 — Bork. 59 — Esp. pi. XXXVllI f. 1-3 — Donov. pi. 527 — Hb. 169 — Haw. p. 275 — Treits. I p. 198 — Encycl. 87 — Dup. IV p. 335 pi, iS'î fig. S-3 — Steph. 111 p. 187 — Wood 510— Frey. III pi. 270 — Bdv. 1548 — Herr.-Sch. p. 81 — Lab. 133. Larv. Dup. Frey. Dans toute l'Europe, sur les troncs des chênes, en avril et juillet. Coll. div. C'cot la plus grande espèce européenne du genre. Elle n'est jamais bien commune. BOARMlDiE. 253 387. BOARMIA CONSORTARIA Fab. Fab. 29 — Bork. 60 — Sepp IV pi. 5 — Esp. pi. XXXVIII f. 4-5 — Don. pi. 333 fig. 2 — Hb. 168 — Haw. p. 275 — Treits. I p. 200 Dup. IV p. 339 pi. 157 f. 4 — Steph. III p. 186 — ^Wood 509 — Evers. p. 380 — Bdv. 1551 — Herr.-Sch. p. 80 — Lah. 131 = Con- sobrinaria Scriba pi. III fig. 1^ (non") —Bork. 61 — Hb. 152? — Sepp V pi. 7. Larv. Sepp. Hb. Dup. et Gn. Europe centrale, dans les bois de chênes, en juin. Coll div. Les auteurs allemands citent plusieurs arbres et arbustes comme nour- rissant la chenille; Duponchel, qui les énumère, s'étonne de n'y pas trou- ver le bouleau qu'il présume devoir être sa nourritare principale Pour moi, je .suis surpris à mon tour de voir qu'on a omis le chêne, sur lequel je l'ai trouvée plusieurs années de suite, et qu'elle a mangé chez moi exclusivement. Consobrinaria est tout simplement un double emploi chez Borkhausen, qui cherche dans les antennes une différence imaginaire. Quant à Hubner, ses deux figures sont très-dissemblables, ce qui vient de ce qu'il a donné une Consortaria mieux écrite que les individus ordinaires, tandis que sa Consobrinaria est une variété plus rousse, à lignes plus vagues, moins dentées et surtout dépourvue de l'oniicron cellulaire des secondes ailes. Aussi, pourrait-on douter qu'elle se rapporte ici, si la mauvaise exécution de la planche 29 ne rendait toutes les autres Boarmia aussi peu ressem- blantes qu'elle. k , v388. Boarmia Renaria Gn. 45"". Ailes blanches, sablées, striées de gris-brun, avec la ligne sub- terminale peu distincte, maculaire, blanche, ombrée des deux côtés par places, et des traits terminaux isolés, entre les nervures. Une grande lunule cellulaire évidée, réniforme ou dentée extérieurement et égale sur les qua- tre ailes. Les lignes ordinaires peu distinctes : la coudée seule bien visible, surtout aux inférieures, où elle est trcs-dentée et arquée régulièrement. Une autre ombre surmonte la lunule. Dessous d'un blanc pur, sans stries, lignes ni atomes : les supérieures avec une grosse tache cellnlaire et un large triangle apical, noiss; les inférieures sans tache cellulaire ot avec une simple liture près de l'angle externe. Antennes plumeuses, à lames très-longues et à sommet filiforme, à peine de la longueur d'iuie lame. Patrie inconnue. Un çf que je crois brésilien. Coll. Gn. > 254 BOARMIOjE. 389. BOARMIA SeLENARIA W.-V. Wien.-Verz. D-7 ? — Bork. 67?? — Hb. 163 — Treits. 1 p. 194 — Dup. IV p. 362 pi. 160 fig. 1 ? — Evers. p. 379 — Frey. I pi. 71 fig. 2 — Bdv. 1549— Herr.-Sch. p. SOfig. 3fl4-3'î6 = Furcaria Fab. 44? Larv. Frey. Hongrie, Autriche, Turquie, Russie méridionale, en juin et juillet, dans les bois de bouleaux. Coll. div. La synonymie de cette rare espèce laisse bien des doutes. Le nom même du Catalogue de Vienne a été contesté. Celui de Fabricius (qu'il a changé depuis en Furcaria) ne me paraît pas plus à l'abri du doute. Enfin, Du- ponchcl qui l'a donnée d'après une mauvaise $ prise aux environs de Paris (où l'espèce ne se trouve pas), laquelle 9 s'est changée en çf sur sa figure, aura dû s'aider de celle de Hubner pour lui donner de la vraisem- blance. J'ai vu ce mauvais individu au moment où Duponchel retouchait l'épreuve de sa pi. 160, et je ne sais si mes souvenirs me servent mal en me persuadant que ce n'était qu'une vieille Consortaria. Mais ces souve- nirs sont bien confus, et j'étais alors bien novice en entomologie (1828), A ? Diauaria Ilb. Hb. 483. M. Her.-Schœfifer dit qu'il ne doute pas qu'elle ne se rapporte ici. Ce- pendant, d'après la figure, elle n'a pas la frange entrecoupée. La ligne extrabasilaire et l'ombre médiane sont plus noires et moins dentées. L'ab- domen est marqué d'un double rang de taches noires, etc. 1^90. BoARMIA CORNARIA Gn. 30""". Ailes entières, à bord festonné, avec un point noir entre les nervures, blanches, mais presque entièrement salies de gris : les supérieu- res avec deux lignes très-minces, finement dentées, surtout la coudée, qui est finement éclairée en dehors et qui se prolonge semblable sur les ailes inférieures. Celles-ci ayant tout l'espace de la base à cette ligne plus clair, plus blanc et un peu transparent, avec les traces de deux lignes dentées au-dessus de la lunule cellulaire. Aux premières ailes, cette dernière est grande, ovale, noirâtre, occupant toute la largeur de la cellule et à peine marquée de quelques écailles grises au centre. Dessous des mêmes ailes avec cette tache encore plus grosse, noire, très-nette, et, au sommet, une tache noire, coupée à l'apex d'une tache claire, carrée; le tout sans lignes. Antennes très-longues, ayant près de la moitié filiforme, l'autre moitié à BOARMlDiE. a 55 lames serrées, coucliées, tendant à diverger. Tibias postérieurs assez renflés. Nord de l'Iudc. Un cf. Coll. Gn. Cette espèce, petite pour ce groupe, oscille entre lui et le groupe III. ttt 'iSgi. BoAR^jiaA.. ACACIARIA Bdv. Bdv. Faun. Mad. p. H6 pi. 16 f. 4. 40""™. Ailes blanches, salies par places de gris-brun, avec une ligne médiane commune, fine, dentée, suivie d'une ombre semblable, et les tra- ces d'une subterniinale claire, ombrée çà et là de brun des deux côtés. Tache cellulaire grande, brune, semi-lunaire, avec le centre occupé par un groupe d'écaillés blanches relevées. Supérieures ayant en outre une extrabasilaire et une ombre médiane : cette dernière linéaire, dentée, plus marquée à la côte et traversant la lunule cellulaire. Un point noir termi- nal entre chaque nervure. Dessous blanc, avec une large tache cellulaire et une bande subterminalc, noires : la dernière prolongée jusqu'au bo^rd entre 2' et 2. Femelle ayant à l'anus une sorte de bourre cotonneuse, du milieu de laquelle sort l'oviducte. Madagascar, Cap de Bonne-Espérance. Une 9« Coll. Mus. / 392, BoARMiA Validaria Gn. 1/»^^"i-^ '** V /j2mm. Ailes épaisses, subdentées, mêlées de blanc pur et de brun de bois clair: les supérieures ayant la cellule et les inférieures l'angle anal, de la première couleur. Ligne coudée commune, arquée, mais non anguleuse, régulière, à dents fines, éclairée de blanc et réduite, dans la cellule des supérieures, à trois points et une tache costale, noirs. Subterminale com- mune, maculaire, dentée, formant, sur la grande partie brune des supé- rieures, des taches foncées, sagittées, avec un point blanc au sommet, et, sur le reste, des dents entièrement éclairées de blanc. Tac.'ic cellulaire large, surtout aux supérieures, noire, mais envahie presque en entier par des écailles blanches, grossières. Franges longues et très-fournies : celles des supérieures coupées, entre 2 et k, de deux taches blanches qui s'éten- dent un peu sur le bord terminal où elles sont marquées d'un point noir; celles des inférieures entièrement blanches, mais tachées de noir, surtout entre 1' et 2. Dessous à disque blanc, avec une grosse tacite cellulaire, deux ombres et quelques nuages noirs, puis une très-large bordure noire tachée de blanc dans le voisinage de la frange. Côte des supérieures ochracée. Ti- bias (de la 9 ) assez renflés et fusiformes. Brésil (Bio-Janeiro). Une 9. Coll. Mus. Cette belle espèce a un aspect difi°érent de toutes les autres Boarmia, 250 BOAHMIDJE. et ce n'est que quand le mâle sera connu qu'on pourra dire le dernier mot à son égard. 39.3. BoAnMIA SUBLAVARIA Gn. ftgmm. Ailes blanclies, sablées de gris pâle, avec trois lignes communes, peu distinctes, pâles et dessinées par des ombres d'un gris clair de ciiaque côté : la coudée dentée et bordée d'une ombre continue; la subterminale ondée et bordée d'ombres niaculaires. Un point cellulaire d'un gris-noir, mais peu apparent. Dessous sans stries ni atomes, d'un gris de lin teinté de noir fondu et adouci en approchant du bord terminal, qui est lui- même marqué de grandes places blanches, avec la frange de cette cou- leur. Une grande tache ovale très-nette et d'un noir profond dans la cellule. Antennes plumeuses, avec le dernier quart brusquement filiforme. Palpes assez longs, droits, bicolores et disposés en bec. Tibias posté- rieurs non renflés. — 9 Plus grande (50™"), mais semblable. Inde centrale. Un o^, une 9« Coll. Gn. Cette espèce, si remarquable par le dessous des ailes, n'est peut-être pas bien placée dans ce groupe, quoiqu'elle se rapproche un peu de la Renaria. 394. BoARMiA? Camelaria Gn. 40"™. Ailes subdentées, marquées d'un point terminal noir entre cha- que nervure, d'un blanc de lait fortement pointillé de gris-noir, avec la coudée commune, géminée, finement dentée, et la subteiminale aussi com- ' mune et géminée, mais interrompue et puncliforme. La partie supérieure de la coudée est aussi punctiforme. L'extrabasilaire et l'ombre médiane sont aussi punctiformes, en sorte que tous ces dessins, en partie confon- dus, donnent à l'aile un aspect tigré. La tache cellulaire est trés-visible aux inférieures, noirâtre, séparée par une croix nervurale blanche. Dessous blanc, avec une large bordure incomplète , subterminale, noire, laissant derrière elle, aux supérieures, une tache blanche, entre 2 et 3, et un trian- gle apical marqué de trois points noirs. Ces aile» ont, en outre, une grosse tache cellulaire ovale, oblique, noire. Les tibias postérieurs (delà 9) ^^ sont nullement renflés. Australie. Une 9- Coll. Gn. Est-ce bien une Boarmia? Le dessous ressemble aux Hypochrotna. Il faudrait connaître le cf. BOARMID£. a 57 GROUPE V. y 395. BOÂRMM BiPENNARlA Gn. pi. 13 flg, 5. /j2mm. Ailes blanches, finement sablées de gris pâle, avec un point ter- minal noir, arrondi, très-marqué entre chaque nervure. Lignes ordinaires peu marquées, interrompues, indiquées par des petits points ou chevrons noirs nervuraux : la coudée plus continue sur les inférieures, la subternii- nale macuiaire. Trait cellulaire petit et confondu avec les autres dessins. Dessous d'un blanc enfumé, avec une bordure noirâtre, régulière, mais peu détachée, et un seul point noir apical. Antennes longues, à lames dé- clives, longues à la base et diminuant jusqu'au sommet, qui est filiforme. — 9 semblable, à bande de dessous plus distincte, avec les antennes gar- nies de lames bien marquées, quoique courtes. Brésil. Un cf , une 9 . Coll. Mus. et Gn*. Cette espèce et les deux suivantes ont un peu l'aspect des Tephrosia. ) 396. BoARMJA UnIPENNARIA Gq. Elle est extrêmement voisine de la précédente, et rien n'est plus facile que de la confondre avec elle. Cependant, en l'examinant avec soin, on dé- couvre les différences importantes qui suivent : les antennes du (f ont les lames plus longues, surtout celles de la rangée externe, qui, à partir de la 5*, ont atteint leur maximum de longueur et vont ensuite en décroissant jusqu'au sommet. Les antennes de la 9 sont filiformes, et chaque article est garni d'un simple cil court et à peine visible. Le dessous des ailes inférieures est d'un blanc peu ou point enfumé. Les tibias postérieurs me paraissent moins renflés. Je dois observer toutefois que je n'ai que des individus en assez mauvais état, que les (f et les 9 ^^ proviennent pas des mêmes localités, et que je puis avoir fait quelque confusion. Toujours est-il que les différences ci- dessus accusent nettement deux espèces. Brésil. Un cf , trois 9 . Coll. div. 397. BuAK.MiA SUBPENNAKIA Gn. Elle est voisine aussi des deux précédentes, mais plus petite (38"""). Les dessins sont à la fois plus rares et mieux marqués; la coudée des infé- rieures surtout est continue dans toute sa longueur, et les angles qu'elle forme sont plus aigus. Les franges sont moins longues. Le dessous est en tièremsnt blanc, à peine jauni, avec une seule ombre noirâtre à l'apex des supérieures, et un petit trait cellulaire peu visible. Les tibias postérieurs Lépidoptères. Tome 9. 17 258 BOARMIDiE. sont plus courts. Les antennes sont fortement pectinées, mais le sommet manque. Un (f Coll. Mus. dont j'ignore Vhabitat. 398. BOAHMIA Umbellularia Hb. Hb. Ziitr. 429-430. 270101, Ailes d'un gris-blanc, festonnées de noir, avec la première moi- tié de la fraiige entrecoupée et des lignes noires, flnes, mais très-distinctes, savoir : deux écartées, bien parallèles, coudées et ondées, dont la seconde commune ; deux autres (la coudée et une ombre qui la suit) sinuéas et dentées, également communes; enfin, une subterminale claire, en dents de scie, sur un fond noirâtre, et laissant derrière elle, aux inférieures, des ta- ches noires isolées. Un trait cellulaire circonflexe bien marqué aux quatre ailes. Dessous d'un gris clair, avec le trait cellulaire et une large bordure, noirâtres, Vertex et pièce qui précède le collier, un peu ocliracés. Brésil. Trois cf. Coll. Mus. et Gn. La figure de Huoner est imparfaite. Les lignes, loin d'être indécises, sont très-marquées chez cette jolie petite espèce, qui a un faux aspect d'Acidalia. Gen. TEPHROSIA Bdv. Bdv. Gn. p. 198 (1840) — Dup. Cat. = EcfropisHh. Clienilles allongées, non atténuées, subcylindriques, sans aucune éminence; à tête moins large que le cou, un peu aplatie, à lignes nombreuses et dis- tinctes; vivant sur les arbres et les plantes basses. — Chrysalides cachées soia les mousses ou les broussailles. — .antennes des çf garnies de simples cils ou, quand elles sont pectinées, ayant les lames très-fines ; celles des Ç minces et filiformes. — Palpes dépassant peu ou point le front, grêles, hérissés, à articles indistincts. — Trompe distincte. — Corps très-grêle : l'abdomen lisse, effilé et conique chez les q", souvent marqué de deux rangs de points foncés, terminé, chez les $, par un oviducte presque toujours saillant. — yliles minces, dentées, à dessins confus: la coudée jamais dirigée vers l'apex, dentée, mais à dents inégales et dont celles desl et 3 plus aiguës. Dessous sans ou presque sans des- sins. Ce genre, crée par M. Boisduval, n'a pas été adopté par les eiitomola- gistes allemands. Les caractères de l'insecte parfait ne sont pas, en effet, très-tranchés, mais il ine paraît, par l'ensemble du faciès, former un groupe qui a toute l'importance d'un genre. Il est presque aussi nombreux que les Boai'^nia, et, quelque partie du globe qu'habitent les espèces qui le com- posent, elles gardent toujours un aspect propre. BOARMID^. 269 Ce n'est pas seulement comme papillons que les Tephrosia se distinguent des Boarmics, mais aussi comme clicnilles. Celles-ci ont également un as- pect propre et qui les fuit distinguer lacilement des premières. Elles res- semblent plutôt à des pédoncules qu'à dcS branches et n'ont point les deux bourgeons latéraux des Boarmia. Leur tête est notablement plus petite, et leur région dorsale marquée de lignes plus distinctes et plus nombreuses. Elles s'enterrent moins volontiers pour subir leur métamorphose, et se con- tentent ordinairement de se retirer sous les mousses, au pied des arbres, ou sous les débris qui couvrent le sol. Par les mœurs, les Tephrosia différent aussi un peu des Boarmia. Elles restent appliquées contre les arbres, ne fréquentent pas de préférence les endroits obscurs et sont plus difficiles à elTaroucher. Elles restent ordi- nairement dans les clairières des bois découverts ou sur les arbres isolés. Les Tephrosia ne sont pas moins nombreuses que les Boarmia, et habi- tent comme elles toutes les parties du globe. Malgré l'air de famille qu'elles présentent toutes, je n'ai pu diviser le genre en moins de huit groupes. Le premier a les antennes aussi pectinées que \gs Boarmia, avec l'extré- mité fdiforme, mais très-courte. Ses ailes sont à peine dentées, et les lignes ordinaires y sont remplacées par des points. Celles du çf ont à la base une petite vésicule bien marquée. Dans le groupe lî, les antennes sont également pectinées, mais longues, à lames régulières et décroissant insensiblement jusqu'au sommet. Les ailes supérieures sont oblongues, peu chargées d'écaillés. La ligne extraba- silairc répond à une barre noire qui traverse l'abdomen à sa base. Dans la section f , la vésicule basilaire est trés-saillante. Dans la section f f , on voit une grande tache apicale p'.us foncée, échancrée de clair au sommet. Cette section est composée d'espèces très-voisines entre elles. Tout le groupe est américain. Les antennes du groupe III sont aussi pectinées, mais à lames plus ser- rées. Les tibias postérieurs sont très-renflés et renferment des pinceaux de poils. La ligne coudée eet en partie oblitérée, mais elle persiste toujours au bord interne, où elle forme deux arcs superposés, contenant chacun un point ou accent. C'est le groupe IV qui peut être considéré comme le type du genre. Les antennes y sont garnies de simples cils fascicules; les ailes sont larges et à dents arrondies, distinctes. Elles n'ont point de tache cellulaire. La base de l'abdomen est marquée d'iane bande claire, ombrée postérieurement de brun. Dans le groupe V, les antevues reprennent des lames, mais extrêmement fines, quoique fortement ciliées. Les ailes sont minces, oblongues, et la cou- dée des supérieures est brisée en angles vifs, et parait se diriger vers lapex. Les tibias ne sont point renflés. Le groupe habile exclusivement l'Océanie. Dans le groupe VI, les ailes sont presque entières, les antennes sont presque simiilement pubescentes, à cils courts et serrés; les tibias posté- rieurs sont renflés. Le type habite l'Europe. Le groupe VII est aussi européen. Duponchel l'avait confondu dans son a6o BOARMIDiC. genre Halia^ mais M. Boisduvall'a replacé, avec raison, dans les Tephro- «a,dont il diffère, toutefois, par sa petite taille, ses ailes presque entières, à franges entrecoupées, les inférieures plus courtes, ses antennes à cils courts et frisés, et ses tibias postérieurs à peine plus longs que les cuisses. On voit que c'est un des groupes les plus caractérisés. Enfin, le groupe VIII est composé d'espèces exclusivement océaniennes, dont les antennes sont très- variables, et dont les ailes ont les dents aiguës, triangulaires et plus profondes que dans le reste du genre. Elles ont, au pre- mier aspect, un faux air de Gnophos. GROUPE I. 399. Tephrosia Cribrataria Gn. pi. 3 %. 9. 30mm, Ailes d'un gris-testacé clair, avec des points noirs terminaux arrondis et toutes les lignes ordinaires remplacées par des points nervu- raux, savoir : quatre sur les supérieures et trois sur les Inférieures. Les points de la coudée beaucoup plus nombreux, ceux de la subterminale plus vagues et maculaires. Dessous plus clair, uni, sans aucun dessin. — La 9 est semblable, si j'en juge par un dessin d'Abbot. Géorgie américaine, en mars. Trois cf. Coll. Bdv. Les points la rendent si facile à reconnaître qu'une longue description serait inutile. La chenille est un peu atténuée antérieurement, d'un gris-testacé, avec le dos et les incisions plus foncés et une stigmatple d'un brun de bois. La tête est concolore et profondément divisée en deux pointes. Il y a deux pe- tits tubercules sur le 11' anneau, du reste aucune autre éniincnce. Elle vit sur les Populus tremuluides et fastigiata. La chrysalide est entière- ment noire. GROUPE II. 1 /\oQ. Tephrosia Vacillaria Gn. 32mm. Ailes subdentées, d'un gris-testacé très-clair, légèrement sau- poudré de noir : les supérieures avec l'extrabasilaire interrompue par en haut, noire et épaisse par en bas, ou elle correspond à la bandelette noire de l'abdomen ; la coudée également épaissie par en bas, composée par en haut de points nervuraux arrondis, et croisée au milieu par une ombre oblique qui va gagner le bord terminal entre 2* et 2, où elle est traversée par la subterminale claire, qui y est plus visible que partout ailleurs. Ailes inférieures avec une ligne noire, légèrement dentée jusqu'à la 1', puis épaissie et seulement tremblée jusqu'au bord abdominal, accompagnée en dessous d'une ombre d'un brun clair. Au-dessous est une autre ligne boarmidjG. 261 moins distincte et qui s'éteint avant la cellule. Pas de point cellulaire. Dessous d'un blanc jauni : les inférieures sans taches, les supérieures avec un point cellulaire et une ombre terminale plus large à l'apex, où elle est échancrée par une tache claire. Tibias postérieurs à peine renflés. Brésil, Deux o^. Coll. Mus. et Gn. '4oi. TePHROSIA DlMlDIARIA, Elle ressemble à peu près par le dessin à la précédente, mais elle est beaucoup plus petite (25"""). Les lignes sont moins distinctes, et il y a un point cellulaire sur les quatre ailes. Les tibias postérieurs sont propor- tionnénient plus longs et un peu plus renflés. Les antennes paraissent aussi plus longues, proportion gardée. Brésil. Deuxc^. Coll. Mus. et Gn. On pourrait prendre cette espèce pour une Acidalie, vu sa petite taille et l'insignifiance de ses couleurs. f4o2. Tephrosia Quisquiliaria Gn. 26™™. Ailes d'un gris-testacé, liserées d'un filet noir relié par un point dans chaque sinus. Supérieures festonnées, à bord convexe et oblique, maculées de brun de bois foncé aux endroits des lignes ordinaires, mais non à la côte. Sur ces niaculatures on voit des points noirs géminés, ran- gés en série, et une subterminale claire, dentée, se perdant par places. In- férieures à dents profondes et arrondies, à bord terminal brun, surmonté d'une ombre un peu maculaire, puis une ligne médiane géminée et sinuée, puis des traces d'une autre ligne au bord abdominal. Dessous sans autre dessin qu'un point cellulaire : les inférieures claires, un peu jaunâtres, les supérieures entièrement lavées de noirâtre, sauf au" bord interne et à la côte. Tibias postérieurs longs, épais, mais unis. Brésil. Un (f. Coll. Gn. Elle a un peu de l'aspect d'une Larentide. ( 4o3. Tephrosia Defimaria Gn- 26™™. Ailes à dents moyennes, d'un gris-testacé, à écailles saillantes, avec la coudée fine, noire, dentée, formant aux supérieures une grande dent arrondie sous la ù. Derrière elle, aux inférieures, on voit trois lignes ou ombres parallèles au bord, dont la dernière terminale. Au-dessus un point cellulaire, puis une ligne droite partant du bord abdominal et expi- rant au milieu de l'aile. Aux supérieures, tout le bord est rembruni et traversé par une subterminale claire et dentée. Dessous sans dessins, d'un gris clair, liseré de brun, à frange entrecoupée, le sommet des supérieures lavé de noirâtre fondu. Brésil. Un cf. Coll. Mus. 26a BOARMID^ tt /f04. TePHROSIA, Sy.RNIABlA Gn. 43"""^. Ailes d'un gris-carné clair, demi-transparent et irisé : les supé- rieures avec une large tache apicale d'un brun-roussâtre, partant d'une tache apicale claire et divisée par la sabterminale blanche, dentée et régulière. Une grosse tache cellulaire vague, noirâtre. Lignes comme chez notre Con- sonoria, mais la coudée plus fine et plus dentée, et la tache cellulaire des inférieures évidée au milieu. Dessous d'un blanc-jaune, sans lignes ni ato- mes : les supérieures avec une lunule cellulaire et une tache apicale noi- râtre, échancrée par une tache apicale de la couleur du fond. Pattes pos- térieures toutes claires, les autres annelécs de noirâtre. Brésil. Huit cf. Coll. Gn. /*4o5. Tephrosia Bolinaria Gn. 35""». Ailes d'un gris-carné clair, très-sablé de brun et teinté par places de brun-jaunâtre pâle, avec la subterminale claire, dentée, traver- sant un espace un peu plus brun. Supérieures avec une grosse tache cellu- laire ovale, brune, la coudée interrompue, et une tache au sommet, un peu confuse, grâce au sablé du fond. Inférieures claires à la base, avec la cou- dée également punctiforme et surmontée d'une autre ligne géminée, om- brée, oblique, qui ne dépasse pas la cellule. Une tache cellulaire pupillée de clair. Dessous d'un ocliracé très-clair, un peu irisé, avec une tache cel- lulaire et une bande sublerminale noirâtres. Pattes comme chez la précé- dente. — 9 semblable. Brésil. Uncf. Coll. Gn. Une?. Coll. Mus. A. Un peu plus petite, plus claire et sans nuances jaunes. Ailes infé- rieures plus étroites et n'ayant que la bordure en dessous. Colombie. Un cf. Coll. Gn. 4o6. Tephrosia Litharia Gn. ' Elle est très-voisine de la Bolinaria, dont elle diffère par une teinte généralement plus sombre, plus noirâtre, moins mêlée de brun. La tache cellulaire des supérieures est plus vague et liée à une liture costale qui la surmonte; celle des inférieures est pleine. En dessous, les premières ailes ont sur le disque une teinte noirâtre qui laisse entre elle et la bordure BOAftMiDA. a63 une place claire. Les inférieures n'ont qu'une liture noirâtre costale en place de bordure. Les tibias postérieurs sont plus courts et moins renflés. Quito. Un cf. Coll. Gn. — (^ *tt. 4<^7. Tephrosia. Detectaria ^Gn. # 1a^\^ 35min. Ailes presque entières, d'un ochracé pâle, finement striées de noir et nuancées par places de brun-ochracé clair, avec la ligne subtermi- nale remplacée par une série de points noirs. Supérieures ayant la tache du sommet grande, noire, légèrement échancréc à l'apex et entre 2 et 3 parla couleur du fond. Coudée noire, mal écrite, excepté à la côte et au bord interne. Taches de la subtermiuale perdues d'abord dans celle du sommet, puis éclairées de blanc : celle de l'angle interne plus grosse. Lne lunule cellulaire noire, pleine. Dessous ochracé, strié de noir, avec une bande subterminale noire, légèrement échancrée à l'apex et entre les 1, 2 et 4. BrésiL Une 9. Coll. Gn. GROUPE m. 4^8. Tephrosia Argilaria Gn. 41"". Ailes mates, à dents aiguës quoique peu profondes, d'un tes- tacé-jaunâtre, avec quelques atomes clairsemés : les supérieures avec la trace des deux lignes ordinaires, très-écartécs, parallèles. La coudée se réduisant aux deux lunules du bord interne et à deux autres au sommet. Subterminale réduite à une liture brune, parfois maculaire, descendant de la côte et venant se perdre dans une liture aussi maculaire qui gagne le bord terminal entre 1' et 2. Un petit point cellulaire, arrondi, brun. Ailes inférieures avec une ligne brune un peu tremblée, subgéminée, n'attei- gnant pas la côte, une subterminale punctiforme et un point cellulaire. Dessous plus clair, plus sablé, avec les traces du dessus : l'apex des supé- rieures plus clair. Antennes à lames fortes, serrées, à sommet non filiforme. 9 semblable. Colombie. Un cT'» une 9- Coll. Gn. J'ai une autre espèce brésilienne très-voisine, mais que je n'ose décrire, parce qu'elle est en très-mauvais état. //fog. Tephrosia Canadaria Gn. 38"". Ailes presque entières, d'un cendré clair, avec des points noiri dans les sinus. Supérieures avec les lignes ordinaires bien visibles, grâce au peu d'intensité du fond. La coudée formant, près du bord interne, deux lunules contenant deux points; i'extrabasilaire dessinant une dent arrondie a64 BOABNin/K. dans la cellule. Un point cellulaire petit, noir, bien marqué. Une liture subterminale entre 1' et 2, coupée par la subterminale claire, qui est obli- térée ailleurs. Inférieures avec une ligne comme chez VArgilaria, un point cellulaire, une ombre au-dessus et des points nervuraux remplaçant la subterminale. Dessous d'un gris-blanc uni, sans lignes, mais avec un petit point cellulaire. Antennes garnies de lames fines, à sommet aigu. Tibias postérieurs renflés et renfermant des poils assez épais, concolores. Canada. Un cf. Coll. Gn. \ 4 1 0' TEPimosiA Hyberniaria Je ne connais que la $ , qui se rapproche, pour les couleurs, de celles du groupe V et surtout de certaines variétés de la Crepuscularia, mais elle a un petit point cellulaire bien distinct, et la ligne médiane des secondes ailes est à peine tremblée et non dentée. Sa couleur est le brun-roussâtre clair, comme certains individus de YHybernia Progemmaria. Le dessin est à peu près le même que chez les précédentes, mais il est beaucoup plus confus et plus nébuleux. On ne distingue guère que la ligne dont j'ai parlé et les points qui remplacent la subterminale. Le dessous est d'un gris sau- poudré, avec une ombre subterminale noirâtre, éteinte, aux quatre ailes. Brésil. Une 9. Coll. Mus. GROUPE IV. * 4''' Tephbosia Consonaria Hb. Hb. 157 — Dup. IV p. 377 pi. 161 1. 4 — Sepp. V pi. 7 — Bdv. 1572 — Herr.-Sch. p. 82 fig. 246 — Dbd. — Led. — Lab. 140 = Tetragona- ria Curt. pi. S80 — Steph. lll p. 190 — Wood 515. Larv. lîb, Sepp. D. et Gn. Allemagne, Angleterre, Suisse, Nord et centre de la France, en avril et mai. Coll. div. Duponchel dit qu'elle habite le midi de la France. Cela n'est pas à ma connaissance, mais je l'ai maintes fois reçue des départements du Nord. Elle est très-commune en Angleterre et en Suisse. Elle varie peu. Type- 4 '2. Tephrosia Crepuscularia De G. De Géer II p. 449 pi. 8 lig. 16 (la blanche sale, à deux raies noirâtres) — Réaum. I p. 304 pi. 15 fig. 10-12? — Wien.-Verz. D-8 — Scbr. 1613 — Hb. f 58 — Treits. I p. 190 — Dup. IV p. 346 pi. 158 iig. 3 — Sepp. V pi. 36 — Frey. lII pi. 246 — Bdv. 1571 — Herr.-Sch. p. 82 — Lah. 139 HOAKMlD/t:. 265 = Strigularia Steph. III p. 192 — Wood 519 = Consonaria Wood 518 = Similaria Hufn. = Biundularia Bork. 65 — Esp. pi. XL Cg. 4 — Vill. Larv. Bork. Hb. Sepp. 40">™. Ailes larges, à dents bien marquées, d'un blanc sale, fortenienl saupoudré de brun-roux, liserées de noir, avec un point noir dans chaque sinus. Deux lignes sont principalemenl distinctes : la coudée, qui est un peu sinueuse, noire seulement sur les nervures, où elle forme de petites pointes triangulaires, surtout sur les 2 et 3 et la sous-médiane ; et la subterminale qui serpente entre deux ombres d'un brun-rousseâtre, pjus accusées à l'apex et entre 1' et 2. Ces lignes sont communes aux quatre ailes. Les su- périeures en ont deux autres bien plus confuses. Point de trait cellulaire. Dessous plus pâle, teinté et marbre de gris-noirâtre, avec la trace sensible des lignes du dessus. Abdomen concolore aux ailes, avec le l^^ anneau plus clair et deux traits bruns postérieurs qui se répètent confusément sur chaque anneau. Tibias postérieurs non renflés. Antennes à cils courts et frisés. — 9 P'us grande (fi4°""), plus dentée, plus blanche et laissant mieux voir, par conséquent, les ombres brunes ou rousses qui suivent chaque ligne. Commune dans toute l'europe centrale et boréale, en avril et mai, plus rarement en juillet. Sur le tronc des arbres. Eclôt en mars dans les édu- cations privées ; De Géer l'a même obtenue en janvier. Peu de Géomètres varient autant que celle-ci, aussi en a-t-on fait plu- sieurs espèces qui se mêlent un peu et dont la synonymie n'est pas facile à établir. Je viens de décrire celle qu'on doit, selon moi, considérer comme le type, celle qu'ont figurée Hubner et Duponchel et surtout De Géer, qui a créé l'espèce. La Strigularia des anglais ne s'y rapporte qu'imparfaite- ment, et la Consonaria de Wood la représente un peu mieux. M. Delaharpe a donc eu raison de la rapporter ici ; mais il est tombé dans une gravr erreur en y rapportant la Consonaria Hb. 1G7, qui est bien la véritable Consonaria, et qui est même une bonne figure du mâle de cette espèce. A. Abietaria. ïlàvr, Haw. p. 276 — Steph. III p. 191 — Wood 516 = Laricaria Steph. cat. Brit. Mus. — Dbd. Cat. p. 15. Les ailes supérieures sont moins larges, à bord plus droit et moins denté, et les inférieures moins arrondies. L'aspect des quatre ailes est plus soyeux. Le fond de la couleur est généralement d'un gris-roussàtre, avec les dessins plus oblitérés ou plus confus. La subterminale est nébuleuse, Angleterre. Sept cT'. Coll. Gn. Cette variété a un aspect distinct. Elle se rapproche un peu de Conso- naria o^. La forme des ailes est sensiblement différente et pourrait faire 206 BOARMlDiE. croire à une espèce séparée, mais cette coupe se retrouve chez quelques individus des autres variétés, et, par contre, j'en ai vu de celle-ci où le bord terminal est convexe. Hawortli a cru y reconnaître VAbiefaria de Hubner, dont la flgure est assez mauvaise pour prêter, à la grande rigueur, à cette supposition. B. Binndalaria. Esp. Esp. pi. XL r:g. 3 (non 4) = Crepuscularia Haw. p. 277 — Steph. III p. 191 — Wood 517. Fond d'un blanc légèrement jaunâtre, à atomes assez rares, avec les om- bres des lignes d'un ochracé pâle. Toutes les lignes mieux écrites, plus noires, souvent continues. Points terminaux d'un noir profond. Très-commune en Angleterre, sur les chênes, en mai. Se trouve aussi chez nous, mais plus rarement que le type. C'est la plus jolie des variétés de cette Tephrosia. Six (f, cinq 9- Coll. Gn, c. Tout-à-fait semblable au type, mais d'un gris-cendré, comme chez la Pseud. Coronillaria, et sans aucune nuance de jaune ni de brun. Lignes très-nettes, surtout la subterminale. Vienne. Coll. Lederer. Un o^, une $. Il existe bien d'autres variétés de ce Protée, quoique A et B seules me paraissent former des races bien constantes. M. Delaharpe en cite une en- tièrement envahie par du noir. M. Herrich en représente une autre plus curieuse encore, d'un violâtre uni, avec la subterminale blanche (fig. 389), irais ces deux dernières rentrent dans les variétés accidentelles. /fi3. Tephrosia Occiduaria Gn. Elle a beaucoup de rapports avec i.otre Crepuscularia typique, dont elle a la taille, la coupe et les dessins. La couleur est d'un blanc-cendré, sans atomes bruns, mais avec les écailles un peu relevées en bosse, ce qui lui donne un aspect farineux. La coudée est bien écrite et bien continue. Le dessous est d'im blanc-grisâtre tout uni, sans lignes ni atomes. Les pal- pes sont unicolores. Amérique Septentrionale. Deux Ç. Coll. Gn. 4i4- Tephrosia Hispinaria Gn. 35°"". Ailes obtuses et courtes, les inférieures presque égales aux su- périeures : les quatre d'un ochracé pâle, varié d'olivâtre, et aspergé çà et BOARMin.E. S167 là d'atomes noirs, avec le bord festonné et marqué d'un gros point noir, arrondi, entre chaque nervure : supérieures avec deux lignes noires, nettes, rapprochées et séparées par une ombre médiane aussi marquée et se fon- dant par en bas avec la coudée; celle-ci envoyant sur les 2 et 3 un des- sin formant deux pointes aiguës réunies par un V. Ailes inférieures avec une seule ligne noire, dentée et irréguliére et, au-dessus, après le point cellulaire qui est petit, une traînée d'atomes noirâtres, formant une seconde ligne presque aussi flexueuse. Subterminale très-vague, peu marquée et à peine accompagnée de noirâtre, sauf au bord abdominal. Dessous d'un blanc-ocliracé uni, sans atomes ni bordures, et ayant seulement en gris les traces des lignes principales. Australie. Deux Ç. Coll. Mus. et Gn. Nota. Bien que les deux individus ci-dessus me paraissent bien être des 9, je remarque que leurs antennes sont garnies de cils comme celles des c/'de ce groupe. Leurs mâles auraient-ils donc les antennes pectinées? 4i5. Tephrosia Mniophu:.a«ia«*,?w59^ 22""". Ailes supérieures piesque entières ; inférieures à dents arron- dies : les quatre d'un gris-blanc aspergé de noirâtre, avec la coudée com- mune, fine, noirâtre et suivie d'une bande d'un brun clair, qui, aux su- péiieures, s'élargit sur le disque en deux taches d'un jaune-ochracé. Une traînée d'atomes noirâtres remplace la subterminale. Dessous des supé- rieures noirâtre, des inférieures blanchâtre, avec une ligne commune den- tée ou plutôt plus foncée sûr les nervures. Brésil. Une 9. Coll. Gn. Facile à distinguer de toutes les autres par sa taille, qui n'excède pas celle de notre Mniophila Corticaria. GROUPE V. 4 16. Tephrosia Excursaria Gn. iO"™. Ailes d'un testacé clair, un peu sablé : les supérieures av3C deux lignes noires, assez épaisses et bien marquées ; la première flexueuse, ar- quée-oblique, se continuant, à la base même des inférieures, en un petit trait noir, très-court ; la seconde fulgurée, presque tcujours interrompue au sommet, formant deux dents principales sous la 1' et sous la 3, bordée en arrière d'une teinte ochracée et souvent empâtée de noir dans le sinus entre les deux dénis. Entre 1' et 2, la subterminale est rendue visible par une double dent empalée de noir. Inférieures avec une ligne noire peu sinueuse, au-dessus de laquelle est un trait cellulaire court, puis une sim- ple trace de ligne, et, au-dessous, la subterminale à peine sensible, mais 208 BOARMlO^e. précédée de deux groupes d'atomes noirs vis-à-vis de la cellule et près de l'angle anal. Dessous pâle, non sablé, avec de légères teintes noirâtres terminales et un trait cellulaire. — 9 moins jaune et d'un gris plus cen- dré ; le dessous un peu sablé, avec les teintes noirâtres formant une sort* de bordure très-interronipue au milieu. Australie. Un çf, trois 9. Coll. Mus. et Gn. Elle paraît varier. Mes individus, qui sont tous des 9» sont plus petits et plus clairs que ceux du Muséum. 4 17. Tephrosia Exportaria Gn. Û2""°. Elle est voisine de la précédente, mais les ailes sont enliéremcnt couvertes d'un sablé noir qui les rend bien plus foncées et dissimule les lignes en partie. Celles-ci sont d'ailleurs beaucoup plus fines. Celle des inférieures est plus tremblée et moins droite. Quoique je ne puisse signaler que ces différences et celle de la taille, cette Géomètre n'en forme pas moins une espèce bien disiincie. Elle varie pour la teinte et l'expression des dessins. Nouvelle -Hollande. Deux cf^, cinq Ç. Coll. Mus. — Tasmanie. Uncf, une 9. Coll. Gn. Il y a une grande différence de taille entre les (f et les 9 du Muséum, tandis que mes deux exemplaire sont absolument égaux. /liB. ROARMIA PHlBALAPTERARrA Gn. Elle est encore très-semblable à la précédente, mais elle est beaucoup plus petite (SI"""). Les ailes sont à peine dentées, même les inférieures, qui, chez VExportaria, ont les dents bien découpées. Le fond est moins sablé, plus strié, surtout aux ailes inférieures, où paraissent plutôt des stries transversales claires sur un fond obscur. Les lignes sont encore plus flnes, et celle des ailes inférieures est lout-à-fait droite. La subterminale des mêmes ailes est aussi plus droite. Un cf de ma collection et dont je ne connais pas la patrie, mais que je crois Océanien. Cette Boarmia rappelle confusément la Phibalapteryx Tersata. GROUPE VL ^ 4 '9* Tephrosia Extersaria Hb. Hb. 159 — Haw. p. 277 — Treits^. I p. 216 et Sup. X p. 184 — Dup. IT BOAHMIDiC. -jibo p. 373 pi. 161 Rg. 2 — Steph. III p. 192 — Wood 520— Bdv. 1573 — Herr.- Sch. p. 83 — Lah. 142. Larv. ignot. Nord et centre de la France, Suisse, Angleterre, Allemagne boréale, Russie, en mai et juin. Coll. div. Je l'ai prise à Enghien, près Paris, dans le bois Jacques; mais elle ne se trouve pas dans nos environs, qui sont déjà trop méridionaux pour elle. La chenille vit, dit on, sur l'aulne et le bouleau, mais elle n'a été ni dé- crite ni figurée. M. Delaharpe dit que la chrysalide se trouve sous les mousses au pied des chênes, ce qui prouve que les deux premiers arbres ne sont pas sa nourriture exclusive. 420. Tephrosia 81NEARIA Gn. 33">™. Ailes subdentées, d'un gris-ochrac(^ finement saupoudrées de brun» avec les lignes ordinaires sinueuses, tremblées, d'un brun-noirâtre, très-parallèles et placées toutes à égale dislance l'une de l'autre : l'ombre médiane droite et épaisse jusqu'au bas de la cellule, puis fine, linéaire et se continuant sur les secondes ailes ; la coudée commençant à la côte par un trait virgulaire, épais et rentrant; la subterminale peu indiquée. Des- sous plus jaune, à lignes effacées : les supérieures avec une tache cellulaire vague, ombrée. Nord de la Chine. Une 9 rapportée par M. Fortune. N'ayant vu que cette seule femelle en assez mauvais état, je n'oserais affirmer qu'elle se rapporte bien à ce groupe. Toutefois elle me paraît avoir du rapport avec notre Extersaria et rappeler, comme elle, les es- pèces du genre Cleora. GROUPE VII (Halia Dup.). 421. Tephrosia Punctulata W.-V. Wien.-Verz. G-13 — Brahm. 261 — Bork. 109 — Hb. 317 — Haw. p. 277 — Treits. I p. 180 — Dup. IV p. 405 pi. 163 fig. 5 — Stoph. III p. 103 — Wood 521 — Bdv. 1574 — Herr.-Sch. p. 83 — Lah. 141 = Tigris Naturf. Larv. Treits. Dup. Hb. Très-commune dans les bois de bouleaux, d'aulnes et de sapins, sur les troncs, en avril et mai. Coll. div. Elle ne varie guère, si ce n'est pour la teinte. Les individus que j'ai reçus d'Angleterre sont en général un peu plus sombres que les nôtres. ayo BOARMlDiE. GROUPE YIII. 45?.. Tephrosia Mactaria Gn. 38mm, Ailes dentées, d'un gris-cendré clair, saupoudré, avec les lignes ordinaires un peu interrompues et plus marquées sur les nervures et à la côte des supérieures, où elles forment quatre taches distinctes : la subter- minale Men marquée, régulièrement dentée, surtout aux inférieures, où elle est précédée de noirâtre, uniformément et sans tache plus forte entre 1' et 1 . Coudée des mêmes ailes géminée, mais s'éteignant à la cellule. Un point cellulaire bien marqué, mais simple, aux quatre ailes. Dessous d'un gris-blanc, saupoudré de noirâtre : les supérieures avec un gros trait cel- lulaire et une tache subapicale noirâtre ; les inférieures avec un trait plus petit et une ombre subterminale mieux marquée à l'angle anal. Antennes à peine pubescentes, submonillformes. Nouvelle Hollande. Un cf. Coll. Mus. Cette espèce a un aspect ponctué qui, avec les antennes, la fera plus sû- rement reconnaître qu'une description détaillée, toujours très-difBcile chez ces espèces, 4^.3. Tephrosia Kxesaria Gn. iO""-. Ailes d'un cendré un peu vioiâtre, pulvérulent, avec les lignes ordinaires assez confuses, surtout aux supérieures. La coudée, aux infé- rieures, est régulière et suivie d'une ombre ou ligne parallèle aussi mar- quée, aussi nette, à dents aussi ai-guës, mais brune et non pas noire. La frange a, sur chaque dent, un petit point qui alterne avec celui des sinus qu'on voit au bord terminal. Peint de tache cellulaire en dessus. Dessous avec une bordure noirâtre à peu près complète, mais un peu vague, et une assez grosse tache cellulaire traversée par une nervure grise. Nouvelle-Hollande. Une belle 9- Coll. Mus. On la distinguera de la Fractaria par l'absence du point cellulaire, la taille, le ton plus uni, etc. 424. Tephrosia Fractaria Gn. iO™"". Ailes à dents aiguës et triangulaires, d'un cendré un pec. vioiâtre, fortement sablées, avec les lignes se confondant en partie dans le sablé : la coudée dentée, suivie d'une ombre pareille, mais plus brune ; ces lignes bien visibles aux ailes inférieures, où elles sont entières, continues, et tou- chant les deux bords. On y voit, en outre, une autre ligne fine, presque droite, au-dessous de la tache cellulaire, qui est grandCt bien visible, mais BOARMIDiC. 271 divisée par un chevron clair (la disco-cellulaire); cette tache existe aussi aux ailes supérieures, mais plus confuse. Dessous d'un gris un peu jau- nâtre, surtout à la côte, avec la tache cellulaire bien visible et divisée par une croix nervurale claire. Antennes à cils moyens, réguliers. Abdomen long, avec une double série de points noirs. Tasmanie. Cinq cT. Coll. Mus. et Gn. C'est la plus commune du groupe. 4 2 5. Tephuosia Myrmidonabia Gn. 27""'. Ailes d'un gris-noir mêlé d'ochracé, avec les lignes assez con- fuses : la coudée et l'ombre médiane semblables, rapprochées, parallèles ; l'extrabasilaire nette, en coude arrondi dans la cellule, suivie d'un espace plus clair. La subterminale blanchâtre, ondée-dentée, marquée, au sommet des supérieures, de 3 ou li taches noires, oblongues, arrondies, qui pénè- trent dans les dents. Une petite vésicule à la base de l'aile supérieure. Dessous mêlé de blanc grisâtre et de gris fondu, adoucis, à dessins indé- terminés. — 9 plus pâle et â dessins plus distincts, à oviducte prononcé. 0-Tahiti. Uncf, une9. Coll. Mus. Comme les deux individus sur lesquels je fais cette description sont usés, il se peut qu'elle soit fautive ; en tous cas, la taille et le dessous de cette petite espèce suffiraient pour la faire reconnaître. J'observe que le registre du Muséum indique pour patrie Taïti (Saint-Domingue). Mais je pense que c'est une erreur de l'écrivain, car l'étiquette porte la couleur de l'Océanie. Gen. PARAPHIA. Gn. Clienilles — Antennes des q" courtes, fortetneui. pectinées jusi/uau som- met — Palpes grêles, lisses, droits, dépassant un peu le front, à S'' et 3"^ articles réunis et rhombdidaux . — Trompe courte et fine. — Corps des Mniopliila. — Pattes courtes : les tibias postérieurs à peine pLis lon(js que la cuisse, mais mu- nis de deux paires d'éperons. — .Ailes entières, concolores et à dessins corn- tnuns : les supérieures ayant un coude au bout de lu 2 et portant près de la base une vésicule arrondie et très-saillante ; les inférieures ayant au bout de la 2 un angle précédé d'une petite échancrure. Dessous des quatre avec une série de points remplaçant la coudée. Subterminale nulle et remplacée par une ombre postérieure vaque. Ce genre tient à la fois des Tephrosia et des Mniophila, dont il a presque les caractères; mais il se dislingue facile.nent à sa coupe d'ailes, à la vési- cule de la base des supérieures, bien plus saillante que dans aucun autre 272 BOARMID^. genre. Parmi les repfcrosm, la Puncttdaria s'en rapproche beaucoup pour l'aspect. 11 se compose, jusqu'ici, de quatre espèces do l'Amérique du Nord, qui ont entre elles un air de parenté très-marqué. 26, Paraphia Dëplanaria Gd. 29"'^. Ailes à frange entrecoupée, d'un jaune-nankin pâle, saupoudré de brun, avec l'espace média» plus clair et même tout-à-fait blanchâtre entre l'ombre médiane et la coudée. Celle-ci formant un coude sur la 1', puis rentrante et arquée aux supérieures; arquée et imparfaitement dentée aux inférieures. Un point cellulaire noir aux quatre ailes. Ombre médiane vague et droite aux premières, qui ont en outre la subterminale remplacée par une ombre brune, inégale, très-sinueuse, saillante au milieu et pré- cédée, entre r et 2', d'une petite tache claire arrondie. Dessous d'un blanc- ochracé, strié de brun, avec une ligne commune brune, dentée, bien mar- quée, et un trait cellulaire noir, qui, aux supérieures, est précédé d'atomes bruns, accumulés. Amérique septentrionale. Un o^. Coll. Gn. /py. Paraphia Subatomaria Wood. Wood 1673. Un peu plus grande (Sa"!»'). Frange non entrecoupée. Coude des quatre ailes à la fois plus senti et plus obtus : les inférieures plus échancrées près de l'angle anal et plus convexes au bord interne ; les supérieures sont aussi échancrées en approchant de l'angle interne. Les dessins sont à peu près les mêmes, mais beaucoup moins marqués, quoique plus distincts que dans la figure de Wood. L'ombre médiane des supérieures passe sur le trait cellulaire. Le dessous est plus pâle, et la ligne y est tout-n-fait puncti- form^ A'mérique septentrionale. Deux mauvais o^. Coll. Dbday et On. Wood, qui l'a trouvée dans le cabinet de Haworth, l'a crue Européenne, et, trompé par ses ailes anguleuses, en a fait une Timandra. Les deux individus sur lesquels je fais cette description sont si décolorés, qu'elle ne doit pas être très-exacte. La Dëplanaria n'en serait-elle qu'une variété ? ^42^' Paraphia Nubecularia Gn. 35mm_ Ailes d'un hianc-teslacé fortement saupoudré de noirâtre, avec les deux lignes ordinaires noires, en forme d'ombres; la première coudée au milieu et contiguë à l'ombre médiane ; la seconde coudée et denticulée jusqu'à la i, puis arquée en dedans et suivie d'une légère teinte rousse. BOARMID^. 273 Un point cellulaire noir. Ailes inférieures avec deux ombres parallèles, arquées et, entre elles, un point cellulaire pareil à celui des supérieures. Dessous avec les mêmes dessins, mais sans atomes après eux. Canada. Un cf. Coll. Gn. Elle a aussi beaucoup de rapport avec la Subatomaria. 429. Paraphia Mamurraria Gn. 30iDm. Ailes d'un gris-testacé pâle, saupoudré de noirâtre, à dessins vagues et à franges entrecoupées de noirâtre. Une seule ligne médiane, commune, à peine marquée et suivie d'une ombre roussâtre. Les supé- rieures sont teintées de noirâtre jusqu'au bord après cette ombre, et mar- quées d'une tache blanche, ovale, entre 1' et 2'. On voit aussi, de la base à l'ombre terminale, des nuages d'atomes. Le dessous des inférieures est plus pâle, presque sans dessin, et on voit un point cellulaire aux quatre ailes. Canada. Un cf. Coll. Gn. Gen. BRYOPTERA Gn. Chenilles — Antennes minces, filiformes et sans aucune ciliation dans les deux sexes. — Palpes courts et ne dépassant pas le front, droits, écartés, à 3* article court et conique, mais distinct. — Trompe forte. — Corps assez épais, à abdomen robuste, même chez les ^ , déprimé et obtus, peu différent chez les Q . — Pattes glabres, sans renflements. — Ailes dentées, concolores, épaisses, saupoudrées, nébuleuses, à lignes dentées : leur dessous avec une bordure noire comm^une. Petit genre d'un aspect particulier et qui forme le passage des Tephro- sia aux Hypochroma. Les ailes de la plupart des espèces sont parsemées de plaques vej'dâtres ou brunâtres qui leur donnent un aspect lichéniforme, et c'est de là que j'ai tiré le nom du genre. Elles sont toutes américaines et inédites. \ 43o. Bryoptera. Injunctata Gn. 30™"". Ailes à fond blanc, teinté, sur le disque, de brun-carné clairet ar- rosé de stries transverses noires, avec une série terminale de gros points noirs arrondis. Lignes très-apparentes, noires, renflées à la côte : la coudée ondée, plus noire sur les nervures. Aux supérieures, l'extrabasilaire â peine arquée, nullement sinueuse, épaisse supérieurement; l'orab-e nu5diane li- néaire, très-marquée, presque parallèle à la coudée, passant derrière un gros point cellulaire arrondi. Un gros point noir à la base. Aux inférieu- res, une ombre oblique, terge, droite, évasée jusqu'à la cellule, oii elle Lépidoptères. Tome 9. 18 •xn[^ boarjuiDjE. meurt au-dessus d'un point cellulaire noir. Une série de points au-dessous de la coudée sur une teinte d'un brun-carné. Ligne subterminale nulle ou étiolée. Dessous gris-blanc, avec la bordure et les points cellulaires. Brésil. Un(/. Coll.Gn. Se distingue de toutes celles du même genre par la netteté des lignes et des points cellulaires. |43i. Bryoptera Infuscaria Gn. 36""°. Ailes d'un gris-noir foncé, marbrées de brun-olivâtre, de blanc et de noir, à écailles grossières. Tous les dessins confus, vu l'intensité du fond, la subterminale seide plus visible, blanche, très-dentée et sinuée, s'élargissant à l'angle anal des inférieures, où elle finit par un crochçt. Sur le disque des snpérieures et à la base des inférieures, se voient des écailles blanches grossières. A la base des supérieures, est un gros point noir. Brésil. Une 9- Coll. Gn. Comme elle est en assez mauvais état, cette description doit être incomplète, mais sa couleur, presque noire, ne permet pas de la confondre avec ses congénères. I l\'^-x. Bryoptera Discata Gn. 35""»', Je n'ai qu'une femelle en très-mauvais état, mais on la recon^ naît à ses ailes bien dentées, à dents aiguës, sans points terminaux, à la coudée des ailes inférieures très-noire, très-irrégulièrement dentée, formant, du bord abdominal à la cellule, des Idents ou pointes empâtées de noir, surmontées d'une bande ombrée, dont le milieu est plus clair et qui finit (comme chez toutes les espèces de ce genre) à la cellule. La subterminale est bien marquée et dentée. Le dessous des ailes supérieures est presque entièrement noirâtre, celui des inférieures a une ligne avant le point cel- lulaire et une bordure. Brésil. Coll. Gn. / 433. Bryoptera Leprosata Gn. 31"'"'. Ailes à dents à peine marquées, avec un très-petit point noir au-dessus des sinus, d'un gris-blanc, finement sablé et parsemé de nom- breuses et larges taches d'un vert de lichen, placées derrière les lignes or- dinaires et les ombrant. L'une d'elles forme une baude oblique qui frappe d'abord les yeux aux secondes ailes; une autre, une tache cellulaire ar- rondie aux supérieures. Les lignes elles-mêmes sont peu distinctes et très- fines. Le dessous est très-obscurci de noirâtre. Cependant, on y distingue bien la bordure et une sorte d'ombre médiane, surtout aux inférieures qui BOARMlDiE. 275 sont plus blanches. Le bord Interne des supérieures tranche en blanchâ- tre, et la frange se découpe tout-à-fait en blanc. — 9 "" P^u plus grande, à taches vertes encore plus nombreuses et encore plus coniluentes. Brésil. Un çf, deux 9. Coll. Mus. et Gn. r434- Bryoptera Convallata Gn. ^ i .X-v 40»'™. Ailes bien dentées, les inférieures à dents aiguës, les quatre d'un blanc-grisâtre soyeux, avec les lignes peu marquées, mais bien infli- quées par des ombres moitié d'un vert de lichen, moitié d'un rouge-bri- que clair. La subterminale est la plus nette, blanche, très-dentée. La coudée seule est noire, encore n'est-elle bien distincte que sur les nervures. L'ex- trabasilaire est réduite à de simples points. Le dessous des supérieures est enfumé, et la bordure ne se montre bien qu'aux inférieures, dont le disque est plus clair. Brésil. Une belle 9. Coll. Gn. [ 435. Bryoptera Canitiata Gn. /jgmm. Ailes très-dentées, blanches, soyeuses, finement saupoudrées de gris clair, avec de légères ombres de cette même couleur, derrière les li- gnes ordinaires, qui sont toutes très-fines et à peine plus foncées. La coudée forme, entre 1' et 2, deux lunules un peu plus marquées. La subterminale ne diffère guère des autres. Le feston terminal est plus noir. Dessous blanc avec la bordure bien découpée en noir chez la femelle, mais plus vague, plus pâle et moins entière chez le mâle, où elle est même réduite à une ombre légère sur les inférieures. Un point cellulaire aux supérieures. Pal- pes mi-parlis de noir et de blanc. Brésil. Un cf. Une 9. Coll. Gn. Cette espèce, plus grande et plus blanche que toutes les précédentes, a un peu l'aspect d'une Gnophus. Elle fait le passage au genre Hypo- chroma. Gen. HYPOCHROMA Gn. chenilles — yintennes des q" pectinées, à lûmes moyennes, à sommet filiforme; celles des 9 sétncées. — Palpes dépassant la tête, larges, squam- meux-hérissés : leur 3° article très-distinct, nu,filifortne. — Trompe distincte. — Front sans toupet, traversé par une ligne noire — Cotps robuste : le thorax large, déprimé en dessus, à ptèrygodes écartées; l'abdomen muni de petites crêtes dans les deux sexes; celui des Ç très-gros et subovoïde. — Pattes moyennes, robustes, mutiques. — ' Ailes très- épaisses, dentées, pulvérulentes^ à dessins très-marijucs en dessous, surtout la bordure ; les inférieures allongées 2^6 BOARMID^. dans le sens du corps et souvent garnies de fascicules d^écailles formant des crêtes superposées. C'est un des plus beaux genres de Géomètres. Il est facile à reconnaître, à l'épaisseur des ailes, à la forme des inférieures, à l'abdomen crête, au 3« ar- ticle des palpes, qui est presque toujours long, fdiforme et étendu en avant. Ce genre paraît assez répandu. Il habite les Indes, l'Afrique et l'Océanie. Il doit être nombreux en espèces, et celles-ci sont fort variées. Ce n'est qu'avec une certaine difficulté qu'on peut y établir des groupes, car on ne sait sur quel caractère les baser, ceux-ci ne variant guère moins que les espèces. Ainsi, pour prendre un exemple sur les espèces, en apparence, les plus voisines, YOccvltaria a le "5" article des palpes extrêmement court, l'abdo- men grêle, déprimé, à crêtes peu saillantes.— La Percomptaria a les palpes semblables, mais les crêtes bien sensibles, la poitrine très-velue, les an- tennes pectinées presque jusqu'au sommet.— Chez l'Emiliaria, le 5' ar- ticle des palpes devient long et filiforme, les crêtes des ailes inférieures sont prononcées. — Ces dernières sont encore plus nombreuses chez la Muscosaria, mais le 3"^ article des palpes redevient court.— Enfin, la Po- lyphœnaria n'a pas de crêtes aux ailes inférieures, qui sont jaunes, à bor- dure noire, et ses ailes ne sont presque pas dentées. Je ne doute pas que les espèces qu'on découvrira par la suite, n'augmentent encore ce mélange de caractères qui, au premier abord, paraîtraient devoir fournir de bonnes ressources pour la division, mais dont l'importance s'évanouit quand on veut les appliquer. 436. Hypochroma Pseudoterpnaria Gn. Û5min, Ailes blanches, sablées d'atomes noirs, fins et qui leur donnent un aspect d'un gris cendré, surtout après la coudée, qui est commune, fine, dentée, peu foncée. La subterminale s'y dessine en gris-blanc et forme des taches ou dents assez larges. La ligne extrabasiiaire est dentée et commence à la côte par une tache noire, ainsi que la coudée. Un trait cel- lulaire droit aux supérieures. Dessous blanc, avec une bordure noirâtre, qui, aux premières ailes, touche le bord terminal entre 1' et 2, et, aux secondes, y envoie deux dents sur 1' et 2'. Les crêtes de l'abdomen, obli- térées chez mon exemplaire, ne paraissent pas très-saillantes. Dernier article des palpes filiforme et aussi long que le second. Nord de la Chine. Une 9 rapportée par M. Fortune. Cette espèce rappelle un peu nos Pseudoterpna Coronillaria, Corsi- caria., etc. BOARMID^. 277 437. Hypochroma Tephrosiaria Gn. Û8"»">. Ailes d'un blanc sali par une multitude d'atomes bruns très- fins, avec une ligne commune, fine, dentée, régulière, mais peu intense. S4ipérieures ayant en outre une extrabasilaire en partie effacée et un trait cellulaire droit. Crête des inférieures comme chez les suivantes. Dessous blanc, avec une bordure étroite, vague, pâle, éloignée du bord, se dé- layant, aux supérieures, vers le milieu de l'aile. Un trait cellulaire égale- ment pâle aux quatre ailes. Abdomen ayant quatre crêtes bien développées et teintées de noir sur les côtés. Indes orientales? Une 9- Coll. Gn. Cette espèce et la précédente ont les ailes infériejures moins prolongées dans le sens du corps que les suivantes. 438. Hypochroma Abyssiniaria Gn. 53""". Ailes d'un blanc-jaunâtre, sablées d'atomes bruns, avec une ligne commune très-noire, régulièrement et profondément dentée, et un feston terminal épaissi dans les sinus. Supérieures ayant en outre une ex- trabasilaire très-noire, à dents arrondies, et un trait cellulaire briHiâtre. Inférieures ayant une lunule cellulaire noire, bien marquée. Dessous d'un blanc sale, sans bordure, ligne ni lunule. Abyssinie. Une Ç. Coll. Mus. Bien facile à reconnaître par l'absence de toute bordure en dessus. 439. Hypochroma Chloraria Cr. Cram. 398 C. Je ne l'ai pas vue. Elle paraît, d'après la figure de Cramer, assez voi- sine de V Abyssiniaria, mais il est impossible de faire, sur une figure, une description, même approximative, d'une espèce si peu caractérisée et si voisine de ses congénères. Àmboine. 440. Hypochroma Rhadamaria Gn. Elle ressemble tout-à-fait k la Crenaria, aux différences suivantes près: Le corps est moins robuste : l'abdomen surtout est beaucoup plus mince, conique et coupé carrément à l'extrémité. Je n'y distingue pas de crêtes, mais il se peut qu'elles soient enlevées. Les ailes sont plus sablées de brun- 278 BOARMID^E. rouge. En dessous elles n'ont point de bordure proprement dite. Les su- périeures ont une simple tacîie apicale, écliancrée par une tache blanche, et les inférieures deux taches noires anguleuses : l'une entre les 1' et 2, l'autre traversée par le 4. Tladagascar, Un (f. Coll. Gn. 44 1- Hypochroma Crenaria Gn. 39mm. Ailes blanches, avec une ligne commune, fine, régulière, dentée, mêlée de rouge-brique, derrière laquelle le fond devient plus grisâtre, plus mat, à cause d'atomes bruns et rougeàtres, et est traversé par une sub- terminale blanche, large, vague et dentée. Supérieures ayant en outre l'exlrabasilaire découpée en dents arrondies et un trait cellulaire fin. In- férieures avec une crête dans la cellule et une autre au-dessous, plus lon- gue et atteignant le bord abdominal. Dessous d'un blanc pur, avec une bordure noire très-nette, atteignant le bord entre l' et 2 aux supérieures^ séparée de ce même bord par du blanc dentelé aux inférieures. Un trait noir occupant toute la cellule des premières ailes. Dernier article des pal- pes à peine de la longueur des yeux. Abdomen robuste, obtus, avec des crêtes sur les anneaux intermédiaires. Inde centrale. Un (f. Coll. Gn. Bordure des ailes inférieures, en dessous, plus étroite et plus séparée du bord. Trait cellulaire plus court et plus mince. Dernier article des palpes plus long que les yeux. Malabar. Une 9. Coll. Mus. La différence des palpes pourrait faire croire à ime espèce distincte, mais il se peut aussi qu'elle doive être attribuée au sexe. Il faut voir plu- sieurs individus. 442- Hypochroma Ruginaria Gn. 40°"». Ailes à dents obtuses, d'un blanc un peu jaunâtre, avec la ligne coudée fine, noire, irrégulière et flexueuse, commune, derrière laquelle l'aile est teintée de gris nuancé de carné et strié de noir. Ce gris, inter- rompu au bord, entre 2 et 3, et à l'angle interne aux supérieures, est lar- gement échancré à l'angle anal et jusqu'au milieu, aux inférieures. Celles- ci très-allongées dans le sens du corps et ayant en outre un rang de crêtes concolores, échelonnées entre la base et la ligne coudée. Dessous blanc, avec la base et la côte d'un jaune d'ocre vif, et la bordure noire, touchant au bord dans deux endroits à chaque aile. Supérieures avec un trait cel- lulaire oblong, noir, occupant toute la cellule. Pattes jaunes. Antennes peu pectinées, ayant la partie filiforme au moins du tiers de leiir longueur. Nord de l'Inde. Deux cf. Coll. Gn. 443. Hypochroma Minimaria Gd. 23""". Ailes à dents obtuses, d'un gris-blanc, festonnées de noir et sa- blées de gris, avec une ligne commune, fine, noire, denticulée, suivie de taches irrégulières, d'un rouge-rosé sale et pâle, aux supérieures de la 3 an bord interne, aux inférieures entre 1' et 1, puis entre 3 et û. Une lé- gère tache cellulaire peu marquée, noirâtre. Supérieures ayant une extra- basilaire dentée, peu foncée. Dessous d'un blanc sale, avec une large bor- dure noire, entière, et un trait cellulaire renflé au milieu. Ceylan. Une 9. Coll. Gn. Un cf. Coll. Zeller. 444- HypocHUOMA Nelearia Gn. 27Bim. Elle a tout-à-fait le port de la précédente. Ses ailes sont d'un blanc-verdàtre, nuancé de vert de mousse fondu à la base et à la côte. L'ex- trabasilaire est brisée en angles, surtout entre la 4 et la sous-médiane. La coudée est à peine dentée et suivie d'une série de taclies contiguës, d'un gris-veri. La ligne des inférieures est très-denlée, suivie dans sa moitié supérieure de taches vagues, d'un vert de mousse, puis, entre les deux der- nières dents, qui sont plus grandes, de deux taches noirâtres. Dessous blanc, avec une lunule cellulaire et une bande subterminale, noires, la der- nière fondue en arrière, aux supérieures. Bornéo.' Un q^. Coll. Gn. 445. Hypochroma Netunaria. Gn. /iS™™. Ailes moyennement dentées : les premières larges, très-convexes au bord terminal, les secondes étroites et peu prolongées: les quatre d'un gris-verdâtre lavé de vert de mousse clair et finement striées de noir. Su- périeures avec deux lignes noirâtres, très-écartées et presque parallèles : la seconde dentée seulement de la 2 au bord interne, suivie de larges nuages noirâtres. Un accent cellulaire noir, concave extérieurement. Ailes infé- rieures avec une seule ligne médiane, dentée, suivie de nuages noirâtres et précédée d'un trait noir, cellulaire, droit. Dessous d'un blanc sale, avec un trait cellulaire et une large bordure noire, coupée droit et très-nette inté- rieurement. 'BotlSëo. Une 9. Coll. Gn. aSo BOABBiIIDJC. 446- HyPOCHROMA PoLYPH/ENARIA Gn. Ù0«"n. Ailes supérieures non dentées, d'un vert de mousse jaunâtre, fortement sablé de noir, avec les lignes ordinaires à peine distinctes. Dn petit trait rougeâtre j)rès du bord, entre 1' et 2. Point de tache cellulaire. Inférieures oblongues, à dents moyen.ies, d'un beau jaune d'or, avec une large bordure noire, teintée, dans sa moitié inférieure, de verl sablé de noir. Point de trait cellulaire ni de crêtes. Dessous d'un Jîiune vif, blan- chissant aux supérieures prés de la bordure, et derrière une tache cellu- laire, noire, oblongue. Inférieures toutes jaunes, avec la bordure droite- oblique et coupée très-net. Abdomen robuste. Dernier article des palpes très-court et à peine visible. Inde centrale. Un cf. Coll. Gn. Cette belle espèce diffère un peu des autres Hypochroma. Je l'ai ainsi nommée à cause de ses couleurs, qui sont disposées comme chez nos Po- lyphœnis d'Europe. 447- Hypochroma Emiliaria Db(i. ÛO""»». Ailes très-dentées, mélangées de carné et de gris verdâtre sa- blé de noir, avec les lignes ordinaires noires, bien marquées; la seconde suivie, aux supérieures, d'un large espace d'un noir de charbon traversé par la subtermir>ale, qui s'y dessine en dents carnées interrompues. Cette teinte noire s'observe en outre à la base des quatre ailes, et, aux secondes, elle s'étend sur les trois nervules inférieures jusqu'à leur extrémité. Ces dernières ailes ont, non loin de leur base, un rang de crêtes relevées, et une plus basse le long du bord a.bdominal, qui est frangé de poils d'un beau jaune, ainsi que les côtés de l'abdomen. Dessous blanc, avec la base des intérieures largement jaune, et une bordure noire large et entière : les supérieures avec une tache cellulaire ovale, noire. Abdomen déprimé, velu latéralement, à crêtes bifides. Australie. Un beau cf, donné par M. Doubleday, qui m'a prié de lui imposer ce nom. 448. Hypochroma Percomptaria Gn. pi. 6fig. 4. ^2imn, Ailes très-dentées, d'un cendré-violàtre, avec les lignes ordi- naires très-nettes, fines, noires, flexueuses : la coudée commune, un peu dentée; la subterminale aussi dentée, régulière, grise, sans taches ni li- serés foncés; l'extrabasUaire plus épaisse, presque droilîe. Deux autres lignes noires, parallèles, près de la base, se liant à deux qui traversent les BOARMID.E. 20l ptérygodes. Un trait cellulaire noir, fin, Iqpg, aux quatre ailes. Dessous d'un gris clair teinté de carné, excepté sur le disque des supérieures, avec uue bande noire, éloignée du bord au moins de sa largeur, limitée inté- rieurement par une ligne noire coudée entre 1' et 2 : celle des inférieures touchant le trait cellulaire qui est comme en dessus. Poitrine et pattes très-velues, d'un gris-carné. Abdomen déprimé, velu latéralement et garni de crêtes légèrement bifides. Nouvelle-Hollande. Un beau cf. Coll. Mus. 449. HyPOCHROMA OcCULTARlA Don. Donov. Ins. New-HoUand pi. 36 fig. * * 42nim_ Ailes dentées, d'un gris cendré, finement sablé de noir, avec les lignes ordinaires bien visibles, fortement dentées, fines, noires, éclai- rées de gris : la coudée formant, entre la 3 et la sous-médiane, une dent large et très-rentrante. Un trait cellulaire noir, long, flexueux, bien mar- qué et occupant toute la cellule aux quatre ailes. Point de crêtes. Dessous d'un blanc pur, avec la bordure précédée d'une ligne d'un rouge de sang : celle des inférieures entière et coudée entre 2 et 3; celle des supérieures réduite â deux taches bordées de blanc en arriè"e, avec l'espace terminal noirâtre. Un espace triangulaire, entre 2 et 4, d'un gris-brun. Une large tache ovale, cellulaire. Abdomen déprimé, velu latéralement. — 9 sem- blable, à l'abdomen près. Nouvelle-Hollande. Tasmanie. Coll. div. C'est la plus répandue du genre. Elle varie un peu, tant pour l'étendue de la ligne rouge que pour le nombre des taches noires du dessous des ailes supérieures. 4.^0. Hypochroma Muscosaria Gn. pi. 6 fig. 3. Û0°'"\ Ailes très-dentées, d'un verl de lichen pâle, marbré et sablé de noir, surtout sur les nervures, avec les lignes ordinaires noires, dentées, interrompues, peu saillantes : la subterminale claire, dentée, ombrée de noir des deux côtés, surtout chez la 9 • Supérieures avec un trait cellulaire peu distinct et un rang d'écaillés relevées avant l'extrabasilaire. Inférieures avec une rangée semblable continuant la coudée, puis deux autres bordant, à distance et des deux côtés, la subterminale, mais se perdant à mesure qu'on approche de la côte. Dessous blanc, sali de gris, et vergeté de noi- râtre, avec une tache cellulaire noire, éclairée de blanc pur, grosse aux su- périeures et petite aux inférieures. La bordure noire, régulière et marquée en arrière de points blancs. Crêtes de l'abdomen disposées sur deux rangs. l82 BOARMÏD^. 9 d'un v'ert plus pâle, plus mêlé, avec la subtermînale plus largement ombrée de noir des deux côtés. Nouvelle-Hollande. Deux cf, six 9- Coll. Gn. 45 1. Hypochroma BoaRmiaria Gn. 45""". Ailes à dents aiguës et précédées, dans les sinus, d'un trait noir. Les supérieures triangulaires, à apex prolongé mais obtus, à bord termi- nal droit; les inférieures arrondies: les quatre d'un ocliracé-olivâtre nuage et strié de brun-noir, à li«gnes confuses, commençant à la côte par des ta- ches plus arrêtées, les autres taches confuses, placées à la suite des lignes ordinaires; la coudée des inférieures étant la plus distincte. Une vésicule à la base des supérieures. Dessous d'un Llanc-ochracé, uni, presque sans stries, avec la bordure large, très-nette, droite et sans sinus intérieurement, n'at- teignant pas partout le bord terminal. Une tache cellulaire très-nette, mais plus grande aux supérieures. Indes orientales? Deux o^. Coll. Gn. Gen. PAGHYODES Gn. Chenilles — Antennes des çf demi-pectiiiéss, avec le dernier (iers Jili- forme ; celles de, 9 filiformes. — Palpes épais, ascendants, connivenls au sommet, à dernier article cylindrico-conique , très-dislincl, mais court. — Trompe robuste. — Front saillant, velouté, bicolore, mamelonné. — Corps très- épais : le thorax court, l'abdomen crête dans les deux sexes; celui des 9 ovoïde, renflé à l'extrémité. — Pattes mutiques, à tibias postérieurs non renfiés, à'èpe- rons courts et r.ouchés. — Ailesiarges, très-épaisses, veloutées, nébuleuses, pres- que entières, ù franges entrecoupées, marquées en dessous de l'irges taches noires; les inférieures oblongues et prolongées à l'angle anal. Genre composé d'une seule espèce, dont l'aspect est tout-à-fait propre, et qui parait pour ainsi dire intermédiaire entre les Bocrmides et les Chlo- rochromides. Mais par son abdomen crête, la villosrté et l'épaisseur de tout son corps, la forme de l'abdomen, les pattes, les dessins du dessous, etc., elle appartient encore évidemment aux premières. C'est une des plus belles él des plus grandes espèces des Géomètres, 452. Pachyodes Almaria Gn. Hoemataria Hcr.-Sch. 205, 206. 60mm Ailes épaisses, blanches, semées çà et là de places vertes, avec un liseré tefi'minal noir, interrompu , et la frange entrecoupée de brun- BOAKMID^. 283 rouge. Supérieures striées verticalement de vert, avec une seule ligne noire, droite, très-nette, qui se continue jusque dans la cellule des inférieures. Derrière cette ligne se voient des stries accumulées d'un rouge-porphyre, qui s'étendent sur la côte et sur l'apex. Inférieures avec une tache du même rouge, près du tord, entre 2 et 3. Dessous blanc, parsemé de larges taches noires, très-tranchées, avec la base d'un jaune-fauve. Palpes, poi- trine et pattes de cette dernière couleur. Front d'un noir-rouge velouté, avec le vertex blanc. — 9 P'us grande (OB'"™), avec les ailes inférieures moins prolongées à l'angle anal. Inde centrale. Deux çf, deux 9» Coll. Gn. J'avais depuis longtemps nommé celle espèce Almaria, mais j'aurais renoncé à ce nom, puisqu'elle vient d'être publiée par M. Herrich-Schœffer (dont la figure, pour le dire en passant, a été faite sur un individu com- plètement décoloré), s'il n'avait donné lui-même une autre Hœmataria (320,321). Gen. OPHTHALMODES Gn. Chenilles — antennes des çf fortement pcclinées, à lames très-longues et régulières; celles des 9 distinctement pectinées, à lames assez longues. — Palpes épais, connîvents, à 2' article très 'comprimé, squarnmeux-lissé, large, le 3* très-court, mais distinct. — Trompe robuste. — Front non saillant. — Corps assez robuste : l'abdomen lisse ; celui des 9 cylindrico-conique, — Ailes épaisses, larges, dentées, nébuleuses, à trois lignes distinctes et communes, à tacite cellu- laire évidée ; le dessous uni, sans atomes, avec une large bordure et une tacite cellulaire, iioires, très-prononcées aux quatre ailes. On voit, par les caractères qui précèdent, que ce genre qui, au premier aspect, paraîtrait pouvoir s'intercaler, soit dans les Gnophos, soit dans les Boarmia, *:»it dans les Hypochroma , ne peut réellement se réunir à au- cun d'eux. Il est composé, jusqu'ici, de deux belles espèces de l'Inde, de grande taille cl à fond vert, avec les lignes ordinaires trés-dislincles, très- régulières et bien dentées. 453. Ophthalmodes Herbidaria Gn. 60"'-°'. Ailes d'un vert de mousse, mêlé de gris-blanc et finement sablé de noir, avec les lignes ordinaires noires, dentées, éclairées de vert pâle : la coudée arquée et dentée régulicrenienl ; la subtcrminale aussi à dents ré- gulières, précédées de V ou chevrons noirs, isolés et souvent empâtés de noir; l'ombre médiane formant aussi une ligne noire, dentée, mais plus vague, commençant, aux supérieures, par une tache costale carrée, entourée d'atomes noirs aux inférieures, où elle surrïioote une grosse tache ceilu- 284 BOARMIDvE. laire, noire, portant une lunule centrale claire, qui envoie une petite pointe dans son milieu. Tache cellulaire des premières ailes également grande, ronde, avec une large pupille aussi arrondie. Ligne extrabasilaire com- mençant par une tache costale carrée. De gros points noirs, terminaux, iso- )és, dans les sinus, aux quatre aiies. Dessous d'un blanc-grisâtre, soyeux, sans atomes, avec une large bordure noire, ne touchant pas lout-à-fait le bord et échancrée au sommet des supérieures, et une grosse tache cellu- laire noire, pleine. — $ semblable. Inde centrale. Un cT, une 9- Coll. Gn. 454. OpHTHALMODES DiURNARlA Gn. Je n'en puis parler que d'après un individu $ très-décoloré et frotté ; voici les caractères différentiels qu'il m'est possible de saisir : les ailes su- périeures sont plus oblongues que chez VHerbidaria, toutes les lignes y sont moins distinctes, moins noires. La tache cellulaire y est plus grande, oblongue, oblique, réniforme. Aux ailes inférieures, cette tache est aussi plus grande, et sa pupille claire est très-étendue, ovale, et la pointe qu'elle envoie sur le pli cellulaire étant plus marquée et plus épaisse, lui donne un aspect pyriformc. En dessous, la bordure noire est plus étroite et plus séparée du bord ; celle des supérieures surtout. L'abdomen a l'extrémité plus aiguë. Il est certain qH'elle présente d'autres différences que je ne puis préciser. Indes orientales. Coll. Gn. Gen. CEROTRICHA Gn. Chenilles — Antennes des çf aussi Ioniques rpie les ailes supérieures, garnies, jusqu aux trois quarts, de lames couchées sur la tige, qui est, en outre, revêtue, entre elles, d'un duvet épais, long et abondant, puis fortement pubes- centes jusqu'au sommet, — Palpes dépassant beaucoup la tête, à articles squam- meux et distincts. — Front étroit, aplati, presque horizontal. — Trompe ro- buste. — Pattes longues : les tibias postérieurs fortement renflés et au moitis deux fois plus longs que les cuisses. — Ailes dentées, nébuleuses, à lignes in- terrompues : les quatre avec une tache cellulaire évidée. Genre singulier à plus d'un titre, mais surtout par la conformation des antennes, dont la tige est garnie en-dessous, entre les lames, d'un duvet abondant et extrêmement long. Ces dernières sont elles-mêmes très-longues, mais tellement couchées l'une sur Taulre, que la vue simple a quelque peine à les distinguer. L'extrémité de la hampe, au lieu d'être simplement filiforme, comme chez beaucoup de Boarmides, est garnie aussi de duvet, mais qui se réduit aux proportions d'une forte pubescenee. Enfin, ces an- BOABMID.^Î. 285 tennes sont d'une longueur bien supérieure à toutes celles que nous avons vues jusqu'ici, et égalent au moins la longueur de la côte des ailes supé- rieures. Par les dessins des ailes, l'espèce du genre rappelle les Ophthal- modes ou les Gnophos. 455. Cerotricha Licornaria Gn. pl.20fig. 3. 33'»'". Ailes dentées, d'un testacé-olivâtre (peut-être verdâtre dans les individus frais), strié et surtout nuage de brun, avec les lignes interrom- pues : la coudée punctiforme aux supérieures, denticulée aux inférieures; la subterminale commune, dentée, peu visible, et accusée surtout par des litures noirâtres qui comblent quelques-uns de ses sinus. Une tache cellu- laire ronde, évidée au milieu : celle des supérieures contiguë à une liture placée sur l'embranchement de la nervure médiane; celle des inférieures à une ombre qui va gagner le bord abdominal au-dessus de la coudée. Ab- domen marqué de larges places noirâtres, dorsales, dont la supérieure pré- cédée de deux points. Taïti. Un cf. Coll. Mus. Gen. ELPHOS. Gn. Chenilles — Antennes des çf pectinées jusqu'aux trois 'quarts, a lames dent le diamètre égale la largeur de lu tête, puis brusquement filiformes ; celles des Ç sétacées. — Palpes très-larges, très- comprimés, squammeua, a articles très-àistincfs : le 1" et le 2° ovales, égaux, le 3"^ extrêmement court et coi\fondu avec le second. — Trompe longue et robuste. — Corps épais: l'abdomen lisse, assez robuste, cylindrico- conique dans les deux sexes. — Pattes grêles : les tibias postérieurs lonqs, lissés, renjlés, à éperons courts; les tarses épineux, — Ailes larges, aspergées d'atomes épais, à lignes communes, dentées et accom- pagnées débandes d'un brun clair; les inférieures dentées; les quatre large- ment bordées de noir en dessous. Je n'avais d'abord considéré ce genre que comme un groupe du G. Gno- phos; mais, en l'é'tudiant, il m'a été impossible de l'y laisser : les caractères ci-dessus diront pourquoi. Il ne se compose que d'une espèce indienne iné- dite, qui est une des plus grandes parmi les Geometra. 456. Elphos Hymenaria Gn. pi, 16 flg. 4. (f, 75"""'. Ailes d'un gris-cendré, avec «les lignes dentées noirâtres, confuses, éclairées de brun-jaunâtre clair, largement picoté de noirâtre : les supérieures presque entières, ayant l'extrabasilaire à trois dents arron- dies; la coudée en zigzags presque blancs, et la subterminale dentée régu- Uèpen>ent et cendrée. Une tache cellulaire ovale, en anneau. Inférieures â 2,86 BOARMIDiE. cinq bandes presque semblables. Dessous blanc, mais presque entièrement lavé de gris-noir, qui se confond avec la bordure. — 9 très-différente; plus grande (90"""), blanche, largement fouettée de noirâtre, avec le der- nier tiers des supérieures mêlé de noirâtre et de brun-cannelle clair; le disque tout blanc, les lignes noirâtres peu marquées et plutôt accusées par des bandes brun-cannelle. Dessous blanc, fouetté de noir, avec une large bordure noire, échancrée au bord terminal par des taches blanches qui manquent entre 1 et 1'. Inde centrale. Un çf, trois 9 • Coll. Gn. Gen. BRONCHELIA Gn. Chenilles très-épaisses, courtes, sans aucune éminence, ayant seulement le 3^ anneau très-renflé en dessous et comme goitreux, l'anus terminé par deux petites pointes, et la tête petite et globuleuse; vivant sur les arbres. — Antennes des rf pectinées et même plumeuses jusquaur. deux tiers, puis brusquement filiformes ; celles des femelles avec deux cils fins à chaque anneau. — Palpes ascendants, assez épais, à 3" anneau court et en boulon. — Trompe bien déve- loppée. — Front bombé , presque horizontal. — Abdomen des çf très-long , peu conique ; celui des Ç déprimé, obtus — Tibias postérieurs plus ou moins ren- flés, avec la dernière paire d'éperons très-courte et les tarses subépineux. — Ailes très-larges, sablées, concolores, à Jranges assez courtes: les supérieures triangulaires et prolongées à l'apeK ; les inférieures très-dentées, prolongées dans le sens du corps. Point de tache cellulaire évidce. Ce nouveau genre est composé de grandes espèces américaines. L'une d'elles a été publiée et considérée comme européenne par presque tous les auteurs, qui l'ont rangée dans le genre Boarmia. A mon avis, ce n'est que par les couleurs que le genre se rapproche de ces dernières, et, s'il fallait le rapporter à quelque genre connu, ce serait bien plutôt aux Gnophos ; mais il existe bien assez de raisons pour l'isoler, et il forme un groupe aussi dis- tinct par ses caractères organiques que par l'aspect général de ses espèces. La forme des chenilles est fort curieuse. Elles se rapprochent un peu des Gnophos, el sont^ comme elles, courtes et épaisses; mais leur troisième an- neau est comme gonflé en dessous, et présente une grosseur que je ne puis mieux comparer qu'à un goitre, tout-à-fait différente, en cela, du mamelon qui, dans le genre Selenia, porte la troisième paire de pattes écailleuses. J'ai divisé ce genre en deux, groupes. Dans le premier, les ailes supé- rieures sont prolongées a l'apex, avec le bord terminal presque droit, et les inférieures sont étroites et plus ou moins allongées dans le sens du corps. Dans le second, le bord terminal des premières ailes est plus ou moins con- vexe, et les secondes sont arrondies, ou, du moins, à peine allongées. Ce dernier groupe se borne à une espèce anciennement connue; tout le pre- mier est inédit. BOARMIDiE. 287 _ GROUPE I. I 4f'7« 5*''°ilïïî?-'''- PUELLARIA Gn. eO'np'^ Ailes supérieures subsinuées, inférieures peu profondément dentées (pour ce genre) : les quatre d'un blanc pur peu sablées, avec les lignes oblitérées et dont il ne subsiste que les traces. Supérieures avec une large tache subcarréc, apicale, noirâtre, tachée de blanc au sommet et limi- tée intérieurement par la coudée, qui s'arrête avec elle avant la 2. Infé- rieures avec une seule ligne distincte. Une tache noirâtre plus ou moins marquée près du bord, entre 1' et 1. Dessous encore plus blanc, celui des supérieures avec une tache apicale, celui des inférieures avec deux groupes noirâtres, souvent réunis sous l'angle interne. — 9 pi"s grande (70""»), plus claire, mais plus sablée, avec la tache apicale réduite à une ombre d'un bmn de bois clair, qui suit le sommet de la coudée et s'arrête à la subterminale. Cayenne, Colombie. Trois çf, une 9- Coll. Gn. '4^8. Bronchelia Pudicaria Gn. Je n'ai que la femelle qui est très-voisine de la Puellaria, mais la tache apicale est absolument nulle, et les atomes sont plutôt disposés en grains qu'en stries. Le liseré terminal est moins épais. Les lignes sont encore moins distinctes que chez la Puellaria, et la coudée des inférieures est la seule qui soit bien nette. Brésil. Une 9. Coll. Gn. ^459. BuONCHELtA CONJUGARIA Gn. pi. 3 fig. 11. Je n'ai vu non plus que la 9» 80™"'. Ailes supérieures à peine sinuées ; inférieures fortement den- tées : les q-uatre blanches, très-picotées de brun, avec un feston terminal noir et les lignes ordinaires blanches, ombrées des deux côtés de noirâtre lavé de gris-carné. Subterminale interrompue entre 2 et 3, puis à l'angle interne aux supérieures, entière aux inférieures. Coudée bien nette jusqu'à la 2, puis oblitérée aux supérieures, dentée aux inférieures, où elle est marquée de points oblongs, bruns, épais, sur les nervures. Ombre médiane touchant presque le trait cellulaire aux supérieures, droite jusqu'à lui aux inférieures, puis coudée et d'un brun-carné clair jusqu'à la côte. Dessous blanc, avec une bande jnoirâtre subterminale ; celle des supérieures inter- rompue par une tache blanche, carrée, entre 2 et 3, où ellf» est rejointe par une bandelette venant de la côte et sur laquelle se dessinent des lunules blanches; celle des inférieure-i échancrée de blanc jusqu'à la 2, puis rem- placée par des atomes. Rio-Grandc. Une 9. Coll. Bdv, 200 BOARMID^. 460. Broncheua Fraternaria Gb. 70mm. Ailessupérieures étroites, dentées; inférieures très-profondément dentées : les quatre d'un gris-carné picoté de noirâtre, avec un feston ter- minal noir et les lignes ordinaires : la subterminale blanchâtre, réguliè- rement dentée, bordée de noirâtre en arrière par places, interrompue en- tre 2 et 3 par une tache vague d'un gris de plomb; la coudée interrompue aux quatre ailes, entre 1 et 3, avec un seul trait noir sur la 2; l'ombre mé- diane bien marquée à la côte seulement sur les supérieures, nulle sur les inférieures. Un trait cellulaire distinct aux quatre ailes. Dessous d'un gris- ochracé, avec une bande subterminale noirâtre, bien continue, précédée, aux supérieures, d'une ligne qui la rejoint sur la 2. Disque des inférieures sans atomes ni lunule. Tibias postérieurs très-renflés et renfermant des poils blonds lavés de noirâtre. Brésil. Trois Ç. Coll. Mus. et Gn. t/46i. Bronchelia Matronaria Gn. 80mm Ailes supérieures bien dentées, à bord un peu convexe; infé- rieures profondément dentées : les quatre d'un gris-testacé, sablées de noirâtre, avec un feston terminal noir, et les lignes ordinair3s confuses. La coudée dentée, mais n'étant bien visible que sur les nervures, où elle forme des V comblés de noirâtre; la subterminale très-confuse et à peine saisissable, précédée de taches brunes aux inférieures; l'ombre médiane assez nette, droite, aux mêmes ailes. Dessous d'un gris jaunâtre clair, avec une bande noirâtre subterminale, bien continue aux quatre ailes; les in- férieures unies, sans atomes ni tache cellulaire. Une ligne noire sur les ptérygodes. Cayenne? Une 9. Coll. Gn. Elle doit avoir du rapport avec la 9 de la préeédente que je ne connais pas. GROUPE II. \ /— -— — / A62. Broncheua Hortaria Fab. Fab. 31 — Hb. 153 — Treits. I p. 203 — Dup. p. 394 pi. 163 fig. 1 = Liriodendraria Abb. II p. 203 pi. 102. J'ai cru longtemps que ÏHortaria des auteurs n'était pas la même que l'espèce américaine figurée par Abbot sous le nom de Liriodendraria. La figure de Hubner, qui ne se rapporte pas très-bien aux individus améri- cains, et que cependant! reitschke dit trés-exactê, avait contribué à m'en- BOARMlDiE. 289 tretenir dans cette erreur. Mais comme, depuis l'assertion de Fabricius qui assigne l'Italie pour patrie à son Hortaria, il n'est pas venu à la con- naissance d'aucun entomologiste, un seul individu de cette contrée, et que tous les auteurs, y compris Treitsclike qui la fait trouver aussi dans le midi de la France, n'en parlent que par ouï-dire; comme l'individu figuré par Duponchel est celui que j'ai sous les yeux, il devient évident que tout ceci repose sur une première et unique erreur, et peut-être même sur une simple faute d'impression de Fabricius (1). Dès-lors, l'espèce européenne disparaissant, il ne reste plus que la Géomètre de l'Amérique boréale que je vais décrire. 52min. Ailes dentées : les supérieures convexes au bord terminal; les inférieures assez larges, arrondies, à dents triangulaires peu profondes : les quatre d'un gris-blanc testacé, fortement pointillé de brunâtre, avec toutes les lignes dentées, géminées, plus ou moins visibles : l'extrabasilaire arquée, précédée d'un point à la base; la coudée formant aux supérieures une saillie sur la 2, puis rentrant fortement, jusqu'à toucher l'ombre mé- diane qui passe sur un trait cellulaire noir; la subterminale à dents sub- triangulaires, comblées intérieurement de brun-noirâtre, excepté entre les 2 et 3. Dessous d'un gris-carné clair, sablé de gris-noir, avec la trace des lignes du dessus en gris semblable et une petite lunule cellulaire noire. Tige des antennes de la couleur des ailes. Tibias postérieurs peu renflés. — 9 "" P^n plus grande (57^"^)^ un peu plus claire et plus carnée, avec les ombres plus bru-nes que noirâtres. Amérique septentrionale, vers la mi-juin, sur les troncs d'arbres. Deuxcf, deux 9. Coll. Bdv. et Gn. Chenille d'un jaune-ochracé, avec une teinte latérale d'un gris-bleuâtre, coupée net par la stigmatale, étendue et fondue au-dessus, et un point dorsal du même gris dans chaque incision. Tête, pattes et ventre d'un jaune uni. Elle vit sur le Peuplier et le Sassafras, et se chrysalide vers la mi-mai. La figure de Duponchel est très-bonne, et seulement un peu trop jaune. 463. Rronchelia Dendraria Gn. Elle ressemble à VHortaria, mais les quatre ailes sont bien plus pro- fondément dentées, surtout les inférieures, moins fortement saupoudrées. L'ombre qui remplit les dents de la subterminale forme une large bande continue, hormis entre les 2 et 3. L'ombr.e médiane forme également une bande très-foncée et très-marquée aux quatre ailes : celle des supérieures est évidée à la place du trait cellulaire ; celle des inférieures est presque (1) Au reste, la Géomètre n'est pas reconnaissahle sur la vague description de cet auteur. Lépidoptères. Tome 9, 19 290 BOARMIDjE. droite et elle est rejointe, dans la cellule, par une ombre ou liture de même couleur, mais disposée longltudinalement — La 9 ressemble au ç/. Géorgie américaine. Un cf. Coll. Bdv. Une 9- Coll. Marchand. J'aurais regardé cette espèce comme une simple variété de VHortaria, sans la différence de la denture des ailes. Gen. STENOTRACHELYS Gn. chenilles lisses, sans aucune éminence, épaisses, mais Ircs-otléfiuées antérieu- remenl et à cou plus étroit que la tête, qui est lenticulaire ; vivant sur les arbres. — Chrysalides enterrées. — Antennes des q" assez courtes, à lames très -robus- tes, couchées l'une sur l'autre et saupoudrées de gris ; celles des 9 crénelées. — Palpes très squamnteux, droits, à 3' article indistinct. — Front aplati, mais vertical. — Corps assez robuste, squammeux : l'abdomen assez court, conique chez les ç^, aigu et muni d'un oviducle chez les 9 • — Tibias postérieurs peu renflés, presque aussi courts que la cuisse et à éperons longs et assez rapprochés. — Ailes très-dentées, oblongues, épaisses, striées, à lignes distinctes : les infé- rieures raccourêies dans le sens du corps. Voici encore un genre intermédiaire entre les Boarmia et les Gnophos, quoique plus rapproché de ces dernières, auxquelles il ne peut, toutefeis, être réuni, comme les caractères ci-dessus ea font foi. Ses clienillesont un aspect tout particulier; mais ce qu'elles offrent de plus remarquable, ce sont les premiers anneaux, qui sont si rétrécis, du moins sur le dessin que j'en possède, qu'on croirait voir une chenille d'Hespérie. Ces chenilles vi- vent au printemps sur les arbres, et restent en chrysalide pendant tout l'été. Le papillon, qui n'éclôt qu'au mois d'octobre, a l'habitude de se poser sur le tronc des arbres, comme beaucoup de Boai-mldes. 464- Stenotkachelys Approximaria Hb. Hb. exot. Schra. VI B-a. 48">™. Ailes d'un gris cendré, lavées en partie de brun clair et asper- gées de stries noires : les supérieures avec deux lignes noires : la coudée extrêmement sinuée, très-écartée de l'extrabasilaire jusqu'à la li, puis s'en rapprochant brusquement; l'ombre médiane bien marquée, d'un brun clair, placée à égale distance des deux lignes jusqu'à la 3, puif contiguë à la coudée. Elle se continue légèrement sur les secondes ailes, ainsi que la coudée, qui y est irrégulière, et s'avance sur les 1' et 2' en deux angles un peu saillants. La subterniinale est commune, mal marquée, dentée, claire et traversant un espace obscur, délayé vers le milieu de l'aile supérieure Dessous d'un gris clair un peu teinté de carné, finement strié de noir,sans lignes bien distinctes : les supérieures, avec un point cellulaire vague, nol- BOARMIDiE. 291 râtre. Antennes très-mêlées de gris. — $ un peu plus grande, d'un cen- dré clair, point ou à peine teinté de brun, avec le« stries plus lâches. Amérique septentrionale, en octobre, sur les troncs des chênes. Un (/*, une 9. Coll. Bdv. La chenille vit sur les Smilax roiundifolia et laurifolia, et, d'après Abbot, sur les Quercus. Enfin, elle est figurée sur un dessin sur \eRhexia ciliosa. Elle est de la même couleur que le papillon, d'un gris cendré lavé de brun, avec une série dorsale de losanges blanches, liserées de noir et traversées dans leur milieu par une vasculaire géminée, interrompue, noire. De chaque côté de la losange est un trait noij-,et le premier anneau est dépourvu de losange et traversé par une vasculaire noire, unique et continue. On la trouve en mars et avril, et le papillon reste en chrysalide jusqu'en octobre. Gen. XERODES Gn. Chenilles — Antennes des çf garnies de mamelons portant des fas- cicules de poils. — Palpes droits, un peu en bec, à articles très-distincts : le 3* rhomboidal et nu. — Yeux saillants. — Pattes robustes : les tibias postérieurs très-renflés et contenant des masses de poils duveteux, non disposés par fasci- cules. — Abdomen ^ylindrico-conicjue. — Ailes subdentées, oblonques, lisses, ayant peu de dessins : les supérieures aiguës et subfalquées, à bord très-convexe ; les inférieures étroites, ayant une dent saillante en forme d'angle au bout de la 2. — Bifurcation des 3 et i assez près de la base de l'aile. La seule espèce de ce genre a un aspect assez ambigu, et on serait presque tenté de la placer ailleurs que dans les Boarmides. Cependant, je crois que l'absence des dessins ordinaires à celte famille est pour beaucoup dans cette hésitation. Elle me paraît, en effet, pouvoir faire le passage des vraies Boarmia aux Gnophos, avec le premier groupe desquelles elle a passable- ment d'affinités. Ç 465. Xerodes Ypsaria Gn. 53mm, Ailes presque entières, d'un gris un peu teinté de rougeâlre, surtout au sommet, et finement sablées d'atomes noirs, principalement sur les nervures, avec une seule ligne (l'ombre médiane) épaisse, noirâtre, droite, commune. Coudée remplacée par une série de points uervuraux. Supérieures ayant, en outre, l'cxtrabasilaire noirâtre, arquée, un point cel- lulaire noir, arrondi et plein, et une grosse tache noirâtre derrière la coudée, entre 2 et 3. Dessous semblable au dessus. Bornéo. Vn(f. Coll. Gr. Par ses dessins, cette espèce rappelle vaguement les Ephyra. 292 BOARMID^. Gen. GNOPHOS Tr. Treits. I p. 160 (1827) — Dup. Bdv. Herr.-Sch. Led. = Scotopteryx, Catascia, Ascotis, Dyscia et Hyposcotis Hb. Verz. = Charissa Gurt. Steph. Chenilles courtes, ramassées, à partie antérieure plus épaisse, ayant les deux trapézoïdaux postérieurs du 1 1* anneau relevés en pointes coniques ; vivant sur les plantes basses et se cachant pendant le jour. — Chrysalides enterrées ou placées parmi les feuilles, sans coques complètes. — Antennes des ç^ tantôt pectinées, à lames régulières, tantôt simplement épaissies et veloutées. — Palpes courts et dépassant à peine le front, droits, écartés, grossièrement squammeux, à articles peu distincts. — Front arrondi, plus ou moins renjlé, squammeux, non hérissé. — Trompe très-disliticte. — Corps grêle : le thorax légèrement velu, rabdomen long, squammeu.v ; celui des ç^ affilé, caréné, nullement co- nique et terminé carrément par des poils ; celui des Ç terminé par une pointe conique, à oviducte saillant. — Pattes assez longues, glabres : les tibias posté- rieurs plus ou moins renflés ou même subulés, les tarses mutiques. — Ailes larges, soyeuses, luisantes, concolores et à dessins communs, plus ou moins profondément dentées, grises , fortement saupoudrées , à lignes dentées et à tache cellulaire le plus souvent omicroniforme : les supérieures à côte convexe; les inférieures plus dentées. — $ entièrement semblables aux cf. Ce grand et beau genre s'augmente chaque jour. C'est, jusqu'à présent, un de ceux où les espèces sont le plus difficiles à déterminer, et il existe peu de collections où elles soient bien nommées. C'est pourquoi je rappel- lerai à chacune d'elles les caractères qui les distinguent, même pour celles qui ont été plusieurs fois décrites. Tous les entomologistes ont adopté le genre Gnophos, car c'est un des plus naturels, mais il n'était pas absolument homogène. M. Boisduval tenta le premier de le diviser, et il se fonda d'abord, avec raison, sur l'absence ou la présence des dents aux ailes, mais il eut le tort d'y ajouter la ciliation des antennes, qui est, dans ce genre, un caractère des plus variables et pu- rement spécifique. Dilucidaria et Serotinaria qu'il plaça dans son genre £topftos ne sauraient être séparées i'Obscurata et de Pullata, qu'il laissa dans les Gnophos. Les espèces récemment découvertes sont venues ajouter encore des preuves plus frappantes. Ainsi, Ophthalmicata ne se distingue guère de Dilucidaria et de Mendicaria, que par ses antennes simples; Canitiaria est absolument semblable, aux antennes près, à la variété blanche de Pullata, etc. L'extension que j'ai donnée à mon genre Dasydia, qui renferme une partie des Elophos de M. Boisduval, réduit le genre Gnophos à des espèces faciles à distinguer par leurs ailes dentées, leus tarses dépourvus d'é- pines, leurs tibias le plus souvent renflés, et la ressemblance des femelles avec les mâles. Toutefois, il n'en reste pas moins encore un peu mélangé. boahmid^. 293 Les chenilles des Gnophos n'ont pas été découvertes en grand nombre, mais toutes celles qui nous sont connues ont un aspect particulier. Elles sont courtes, rugueuses, renflées, et comme ramassées, tout en conservant le port rigide des autres chenilles de la même famille. Je crois qu'elles vi- vent toutes sur les plantes basses^ quoique les anciens auteurs aient assigné pour nourriture à plusieurs d'entre elles, des arbres ou arbrisseaux. lien est une qui vit de lichens. On les trouve dés le premier printemps, et elles donnent généralement leurs papillons dans le courant de juin et de juillet. Il est pourtant certaines espèces qui paraissent dès le mois d'avril, et celles-là ont nécessairement deux générations. La seule qui se trouve dans ce cas, dans nos contrées tempérées, est celle dont la chenille se nourrit de cryptogames. A l'état parfait, les Gnophos sont des papillons de couleurs peu sédui- santes, qui s'appliquent, comme les Boarmia, contre le tronc des arbres, ou, plus souvent encore, contre les murs et les rochers, car l'immense ma- jorité des GnopJws habile les pays de montagnes. Elles s'attachent étroite- ment au plan de position, les ailes étendues et un peu inclinées, et elles se dérobent complètement à la vue, à cause de leurs couleurs qui se confon- dent avec le gris des pierres ou des écorces. Elles ne volent pas beaucoup, au moins le jour, et quand elles sont troublées, elles ne tardent pas à s'ac- crocher ailleurs. Ce genre n'est que trop connu des entomologistes, qui ont tous contribué, chacun pour sa part, à la confusion qui y règne, soit en déterminant leurs espèces sans avoir suffisamment étudié celles de leurs devanciers, soit en en créant de surnuméraires avec de simples variétés, soit enfin, ce qu'il y a de pis, en donnant des noms d'espèces déjà connues du même genre, à de simples variétés des espèces vulgaires. Pour éviter de tomber dans le même tort, je m'abstiendrai de faire figurer ici deux Gnophos nouvelles que M. Boisduval a empruntées d'avance à la Faune de l'Andalousie de M. Ram- bur : Unicoloraria 1579 — et Crenularia 1592; M. Rambur lui-même s'é- tant plaint, depuis, des emprunts que son collègue faisait à un ouvrage qui n'était point publié et qui ne le sera même pas {{). D'ailleurs, ces espèces, dont les noms seuls ont été énoncés par mon collaborateur, sans aucune description, même sommaire, ne sauraient, suivant l'usage, prendre rang dans la science. Par suite de la même réserve, je ne publierai pas non plus une espèce qui vient de m'être communiquée, et que je crois nouvelle, parce que je n'ai plus sous les yeux la série considérable de Gnophos qui m'avait été envoyée de toutes parts, et sans laquelle je craindrais de faire un double emploi, inconvénient à éviter avant tout dans ce genre scabreux. (1) M. Ramiur me mande que son dessinateur ayant emporté avec lui les cuivres et les gravures de sa Faune de l'Andalousie, il ne pourra donner suite à cet ouvrage ; mais il compte le publier par extrait dans les Annales de la Société entomologiqne. Ce sera une bonne fortune pour les entomologistes, pour lesquels aujoiu-d'hui, les es* pèces espagnoles ne sont plus aussi introuvables qu'autrefois. 294 BOARMID^E. Je divise le genre Gnophos en cinq groupes : le premier compren*jra deux espèces de l'Inde, dont l'aspect rappelle un peu les Boarmia, et dont les antennes sont pectinées. — Dans le second, il n'y aura qu'une seule Gnophos européenne, dont on a fait trois espèces, et qui a aussi un faciès si tranché, que plusieurs auteurs l'ont mise dans le genre Ennomos. — Le troisième renferme une Géomètre espagnole, dont les antennes sont absolu- ment simples et les tibias postérieurs nullement renflés, et qu'on prendrait, au premier abord, pour une Tephrosia. Les quatrième et cinquième com- posent le genre proprement dit, et no diffèrent entre eux que par des nuan- ces légères. Toutefois, la section f du premier comprend deux petites espèces australiennes assez différentes d'aspect, et sur lesquelles je ne puis encore bien me prononcer, n'ayant vu de chacune qu'un seul individu mé- diocrement conservé (1). M. Hcrr.-Schœffer donne, dans sa dernière planche de Géomètres exoti- ques, une Diffiniaria 372, deVenezula, qui ne me paraît pas plus une vé- ritable Gnophos que son Armafaria 373,374 de la même planche. Strigata Fab. loi me parait être une Gnophos, peut-être une simple va- riété d'Obscurata. Peut-être en est-il de même de sa Clavellata 197? Rien de certain dans ces deux suppositions. GROUPE L 466. Gnophos Eolaria Gn. ^18""". Ailes supérieures à dents arrondies, inférieures à dents triangu- laires de profondeur moyenne : les quatre d'un gris-brun testacé, soyeux, avec la coudée extrêmement fine, à peine visible, sinon par des points ner- vuraux, à dents irrégulières et arrondies; les autres lignes nébuleuses et peu distinctes. Supérieures ayant la côte et l'espace médian d'un gris ochracé clair et strié de gris-brun ; une tache costale noirâtre, entourée d'ochracé,à la naissance de la coudée, et un trait cellulaire foncé, presque absorbé par l'oniDre médiane. Inférieures avec la ligne coudée un peu mieux écrite, entre deux ombres écartées. Dessous d'un blanc-ochracé, avec une large bordure d'un gris-brun, une tache cellulaire et une série de points remplaçant la coudée ; le tout bien distinct. Antennes pectinées, à lames longues, minces et serrées. Front concolore. Nord de l'Inde. Deux cf. Coll. Gn. 467- Gnophos Ventraria Gb. 50°"". Ailes supérieures à dents arrondies, inférieures à dents larges, (1) Ces divers groupes ne répondent point aux cinq genres qae Habner a créés dans son Verzeichniss aux dépens des Gnophos, et dont un, seulement, représente la division ^-j- de mon 4' groupe. boaiimidjE. 295 triangulaires : les quatre à frange assez courte (pour ce genre), mais ser- rée, d'un brun-noirâtre, avec une ligne fine, ondée, noirâtre, non dentée, divisant les ailes en deux parties presque égales : la première mélangée d'ochracé dans le voisinage de la ligne, avec des stries transverses. Cette couleur formant une taciie claire triangulaire entre la ligne et le trait cel- lulaire qui est droit, à peine marqué et occupant toute la cellule. La der- nière partie de l'aile est d'un brun-noir jusqu'à la subterminale, qui est dentée, puis d'un brun-marron jusqu'au bord. Dessous d'un gris-bru- nâtre, uniforme, finement sablé de noirâtre, avec les nervures roussâtres, un trait cellulaire et une fine ligne foncés. Abdomen noir en dessus. Silhet. Une 9. Coll. Gn. Les couleurs et le dessin de cette espèce sont si différents de ceux des autres Gnopkos, qu'on ne la rapporterait pas d'abord à ce genre, mais le dessous fait voir que c'est bien ici qu'elle doit se placer. Elle forme même un très-bon passage au groupe IL Serait-ce donc la Ç de la précédente? GROUPE IL 4'^'^- Gnophos Dumêtata Tr. Treits. I p. 163 et Sup. X p. 181 — Bdv. 1585 — Herr.-Sch. p. 74 fig. 388 — Led. Larv. ignot. Dalmatie, Autriche. Joujours rare. A. Temperata Ev. Evers. Bull. Mosc. 1846 p. 9 pi. 2 fig. 1 = Dumetita H.-S. fig. 412. D'un gris moins teinté de rougeâtre, surtout au bord terminal, par- semé de petites stries transversales, peu serrées. Supérieures avec trois lignes ombrées, presque parallèles, non dentées, mais accusées çà et là, sur les nervures, par de plus fortes taches noires. Inférieures avec deux lignes seulement et une tache cellulaire qui ressemble aux autres taches. Dessous d'un gris uni et finement strié, avec une tache cellulaire noirâtre: les supérieures avec un commencement de ligne coudée. Antennes minces, veloutées. Front et collier concolores. Tibias postérieurs épaissis dans toute leur longueur et vergetés de brun. Russie méridionale. Un o". Coll. Zeller. Deux 9. Coll. Bdv. C'est d'après l'autorité de M. Her.-Schœffer, que je rapporte cette ag6 BOARMIDJE. Gnophos à sa Dumetata que je n'ai pu voir en nature. D'après les figures qu'il donne des deux, elles différeraient beaucoup entre elles. B. Daabearia Bdr. Bdv. 1457 — Dup. Sup. IV p. 238 pi. 71 fig. 1 — Soc. ent. 1849 Bull, p. 78 — Herr.-Sch. p. 73 fig. S60. Larv. ignot. D'un gris-cendré, très-pâle et légèrement violâtre, lavé de brun au bord terminal, avec de fins atomes noirs, assez rares jusqu'à la ligne coudée, qui est presque seule visible et encore seulement indiquée par des points nervuraux noirs. France méridionale. Coll. Bdv., Gn., Pierret, etc. 12 ex. Cette belle Gnophos, qui ne se répand que lentement dans les collec- tions, ne me paraît point différer spécifiquement de la Temperata. GROUPE m. * 4^9- Gnophos Respersaria Hb. Hb. 406 — Herr.-Sch. p. 76 et Sup. p. 73 fig. 505, S06 — Bdv, 1590 — Led. = Perspersata Treits. I p. 166 (non Dup.). Larv. H.-S. Andalousie, en juin. Trois çf, une 9- Coll. Leder.,Bellier et Gn. La confusion qui s'est faite au sujet de cette espèce vient de ce aue Hubner a deux Respersaria. Treitschke, voulant éviter ce double emploi, appela celle-ci Perspersata; mais Duponcbel, qui ne la connut point, donna, sous ce dernier nom, une espèce du midi de la France, toute dif- férente (V. Perspersaria). Voici ses caractères : ailes à dents égales et à franges longues : les supé- rieures avec U lignes, les inférieures avec 3. Toutes ces lignes confuses, semblables, presque parallèles, irrégulièrement dentées. Point cellulaire petit, noir. Fond, d'un gris-violâtre très-fortement sablé de brun, avec des teintes jaunâtres ou roussâtres sur les lignes. Dessous tout uni, avec la trace d'une seule ligne et du point. Antennes veloutées. Tibias non fusi- formes. On trouve, dans la collection de M. Boisduval, un exemplaire qui se rapporte bien à cette espèce, puis deux autres, plus récents, sous le nom de Latebraria. BOARMIDiE. 297 GROUPE IV. f 470. GnOPHOS MiSCELJLARIA Go. 30mm Ailes à dents régulières et précédées de traits noirâtres, d'un gris-tcstacé marbré et mélangé de brun-jaunâtre, surtout sur les nervures et le long des ligites ordinaires, qui sont presque entièrement perdues dans les marbrures. Subterminale claire, dentée régulièrement, mais interrom- pue. Un petit point noir cellulaire, non ocellé. Dessous d'un gris uni, plus clair à la base et sur le disque, avec le point cellulaire, mais sans aucune ligne. Antennes garnies de petites lames courtes, couchées l'une sur l'au- tre. Front concolore. Indes orientales ? Nouvelle-Hollande ? Un cf. Coll. Gn. l\']i. Gnophos Destinataria Gn. 24«"». Ailes à dents égales , d'un jaune d'ocre saupoudré de gris- brun, avec un point noir terminal dans chaque sinus, ayant la trace des lignes ordinaires en brun-noirâtre, les trois premières partant d'une tache costale bien marquée; la subterminale interrompue et maculaire. Un trait cellulaire non évidé. Dessous des supérieures un peu grisâtre. Dessous des inférieures d'un ochracé pâle et sale, uni, sans autre des- sin qu'un petit point cellulaire. Tibias postérieurs un peu renflés, pâles et unis. Antennes bien pectiuées, à lames longues et régulières. Tasmanie. Un cf. Coll. Mus, Cette petite espèce ressemble superficiellement à notre Vnriegata, mais sa place est bien encore dans ce groupe. Ses antennes pectinées la dis- tinguent suffisamment. ff (Gen. Hyposcotis Hb.) 472. Gnophos Mucidaria Hb. Hb. 148 — Treits. I p. 182 — Dup. V p. 218 pi. 186 f . 5 — Bdv. 1593 — Herr.-Sch. p. 75 et Sup. p. 73 fig. 366-268 — Bruand Ann. Soc. ent. Fr. 1843 p. 249 pi. 10 flg. II. Larv. Bruand. France centrale et méridionale. Italie, Styrie, Carinthie, etc., en juillet. Il serait difficile de reconnaître sur la figure de Hubner le type de cette •spèce qui n'est pas très-rare dans nos départements méridionaux. 298 BOARMIDB. La chenille découverte par M. Bruand est couverte de petites rugosités et porte sur le dos des 5«, 6'', !<' et 8« anneaux des protubérances pyrami- dales, rugueuses elles-mêmes et bifides au sommet. Elle est d'un gris-lilas, avec un petit chevron dorsal plus foncé, la stigmatale blanchâtre, sinuée et saillante, et une ligne ventrale grise, géminée. M. Bruand l'a trouvée en avril sous une feuille de Verbascum, mais elle était à sa taille et il présume qu'elle ne se borne pas à cette nourriture. Quant à moi, je ne crois pas même qu'elle mange des Verbascum, et je soupçonne qu'elle pourrait bien se nourrir de lichens. Yariegata Dup. pi. 185 f. 8, Un peu plus grande ; d'un ochracé clair, avec les teintes grises très-res- treintes et bornées presque entièrement à une ombre qui précède la sub- terminale. Ligne coudée plus distincte, dentée sur les nervures. Assez commune autour de Châteaudun, en avril et juillet, sur les murs. — Environs de Paris. Andalousie. Elle paraît intermédiaire entre l'espèce suivante et le type de MxMiidarta^ mais elle a tous les caractères de cette dernière. 473. Gnophos "Varïegata Dup. Dup. V p. 216 pi. 184 f. 4 (aon 185 f. 8) — Herr.-Sch. Sup. p. 73 ûg. 503,504 = Mucidata Frey. Beitr. pi. 125 flg. 3. Larv. ignot. France méridionale, Dalmatie. h ex. Coll. Lederer et Gn. Cette espèce passe généralement pour une variété de la Mucidaria et de la Variegata de nos environs, que Duponchel a figurée pi. 185 f. 8. Mais il n'en est rien, et elle se dislingue par des caractères positifs. Elle est plus grande. Toutes les ailes sont plus larges et plus arrondies; les supérieures sont moins prolongées à l'apex. La couleur dominante est le cendré-bleuâtre, et l'espace médian seul est d'un jaune-rouillé, plus vif dans le voisinage des deux lignes. Le dessous est d'un blanc soyeux, non saupoudré, avec des taches noires qui tendent à se réunir en bandes. Les antennes du çf sont simplement veloutées, tandis que chez Mucidaria et sa variélé elles sont distinctement garnies de lames pubetcentes, quoique courtes. Les tibias postérieurs sont un peu plus renflés. BOARM1D.1Î. 299 474- Gnophos Glaucinata Hb. Hb. 130 — Treits. I p. 177 — Frey. Bcitr. pi. 125 fig. 1 — Dup. V p. 214 pi. 184 f. 3-4 — Bdv. 1591 — Her.-Sch. p. 75 fig. 68-69 — Lah. i23 = Falconaria Frey. iV pi. 377 f. 3. Larv. ignot. Alpes, Pyrénées Styrie, Dalmatie, Sibérie, en juillet, août et quelque- fois en septembre. Coll. div. Aime à se reposer comme la Muddaria sur les murs et les rochers. Voici les caractères généraux de l'espèce : taille moyenne. Tibias posté- rieurs renflés en massue et à peu près de la longueur de la cuisse. Antennes crénelées. Ailes ayant toujours quelque chose de bleuâtre : les supérieures à apex prolongé, les inférieures profondément dentées. En dessous, tout l'espace terminal blanc, formant une large bande, et, aux inférieures, une bandelette noirâtre, très- rapprochée du bord, allant droit de l'angle interne à la 1, puis reprenant plus haut pour aller en ondulant gagner l'angle anal parallèlement au bord. Front concolore. Elle varie extrêmement. Quoique la figure de Hubnerne soit pas bonne, elle nous force à prendre pour types les individus petits et à fond jaunâ- tre, nébuleux, très-marbrés, et à ligne coudée bien marquée, que M. Schoef- fer a bien représentés. Observons d'ailleurs que les races ne sont point tranchées, et que la couleur varie depuis le blanc légèrement marbré de gris jusqu'au jaune d'ocre strié ou saupoudré d'ardoisé foncé. A. Sartaria H.-S. H.-S. 66-67 (erreur relevée dans le texte) = Glaucinata Dup. f. 3. D'un cendré-bleuâtre adouci, lignes indiquées seulement en gris et ac- cusées par les espaces médian et terminal qui sont plus foncés. Styrie, Lozère. Alpes, etc. Coll. div. C'est une des races les plus or- dinaires. B. Fond d'un jaune d'ocre décidé, awc un léger sablé bleuâtre. Coudée à dents aiguës et régulières. Ailes supérieures paraissant plus étroites et plus aiguës. Omicrons petits et bouchés. Auvergne. Coll. Bellier. C. Sapinata Led. Leder. p. 14. D'un cendré uni, à frange un peu roussâlre. Tous les dessins du dessus 3oO BOARMIDiE. en partie effacés. Omicrons bouchés. Dessous des quatre ailes avec une bordure d'un gris-cendré foncé, dans laquelle s'absorbe parfois complète- ment, aux inférieures, la ligne brisée caractéristique. Fiume. Uno^, une9- Coll. Lederer. Deux?. Coll. Bdv. M. Lederer me mande que M. Mann, qui a découvert cette Gnophos, dit que la chenille est tout-à-fait différente de celle de la Glaucinata, ce qui suppose qu'il a élevé aussi celte dernière, qui est jusqu'ici inédite. Ce- pendant l'insecte ne présente aucune différence réellement caractéristique d'avec la variété A. M. Bellier m'a envoyé une Gnophos des Pyrénées, que M. Boisduval lui a nommée Supinaria, mais elle n'est pas la même que celle ci-dessus, et ne me paraît qu'une variété du type. M. Lederer a reçu de l'Altaï des Glaucinata très-grandes et très-foncées. * ^yo. Gnophos Sibiriata Gn. 38"™. Ailes supérieures à côte un peu concave, à apex prolongé; in- férieures à dents égales, triangulaires : les quatre d'un ochracé clair, for- tement marbré et strié ée gris-ardoisé. Lignes ordinaires un peu confon- dues dans les marbrures ; la subterminale presque aussi marquée que la coudée, à dents aiguës, presque régulières, sauf un sinus triangulaire traversé par 1 et 2. Dessous à dessins très-marqués : le disque gris, un peu saupoudré, terminé par une ligne noirâtre, continue, très-accusée. Puis vient une bandelette claire, bien tranchée, bien moins large que chez Glaucinata, mais très-régulière ; puis une large bordure noirâtre, coupée aux quatre ailes par deux taches claires, l'une à l'apex , l'autre entre 1 et 2. Front concolore. Tibias postérieurs (de la 9) beaucoup plus longs que la cuisse et moins renflés que chez le sexe correspondant de Glaucinata. Altaï. Deux 9 envoyées par M. Lederer comme variétés de Glauci- nata, mais elles me paraissent constituer une espèce bien distincte. 476. Gnophos Accipitraria Gn. 68""". Ailes à dents arrondies, d'un gris-jaunâtre nébuleux, avec les lignes ordinaires dentées, d'un gris plus foncé : la coudée suivie d'une li- ture brunâtre, fondue entre 1' et 2, qui est suivie elle-même d'une tache claire mal arrêtée, atteignant le bord terminal. Subterminale blanchâtre, formant des dents régulières ; celles des inférieures isolées. Dessous d'un blanc-testacé soyeux, nullement saupoudré, avec des dessins noirâtres bien marqués, savoir : le trait cellulaire non ocellé, et la coudée sinuée et dentée : aux supérieures, deux grandes taches terminales séparées par du blanc entre 1 et 2, et aux inférieures une liture échancrée à l'apex et se BOARMID^. 3oi continuant en une ligne vague, parallèle au bord. Tibias postérieurs deux fois plus longs que la cuisse et également renflés. Inde centrale. Un ex. Coll. Gn. Cette espèce, gigantesque pour ce groupe, a tout-à fait le port de nos Glaucinata, Mucidaria., etc., et lient le milieu entre elles et la Sartata. tff 477- Gnophos Sartata Tr. Treits. I p. 175 — Hb. 569 — Frey. Beitr. pi. 72 f. 2 — Dup. V p. 212 pi. 185 fig. 1-2 — Bdv. 1586 — Herr.-Sch. p. 75 et Sup. p. 73 fig. 384- 38S. Larv. ignot. Dalmatie, Morée, Turquie, en avril et juin. Deux (f, trois Ç. Coll. Lederer et Bellier. Nous n'avons point de bonne figure de cette espèce toujours rare et qui a un aspect tout-à-fait différent des autres du même groupe. Voici ses ca- ractères : Elle est grande (j'ai vu une 9 mesurant jusqu'à ^5™™), d'un gris pou- dreux et nébuleux, elle a quatre lignes sur les supérieures et ^roù sur les inférieures, l'ombre médiane, qui est nulle chez toutes les autres Gnophos de ce groupe, étant ici bien marquée. La coudée est composée de dents arrondies, dont la convexité regarde le bord terminal. Le dessous a quatre taches cellulaires non évidées, et deux taches blanches terminales sur un fond noirâtre : une à l'apex et une autre entre 1 et 2. Les tibias posté- rieurs sont deux fois aussi longs que les cuisses, peu renflés et à éperons écartés. Le front est noir. Enfin les palpes sont très-saillants et robustes pour ce genre. Elle varie peu. GROUPE V. f 478. Gnophos Furvata Kléem. Kléem. p. 222 pi. 27 fig. A — Wien.-Verz. I-l — Fab. 148 — Bork. 121 — Hb. 144 et Beitr. 4 pi. II fig. 1 — Treits. I p. 161 — Dup. V p. 205 pi. 184 f. 2 — Bdv. 1584 — Herr.-Sch. p. 73 — Lab. 119. Larv. Hb. Treits. Autriche. Allemagne, Alpes de la France, etc., eu juin et juillet. Coll. 302 BOARMID^. Cette belle espèce n'est pas rare près de Ratlsbonne, et n'habite pas exclusivement les montagnes. Dalil a élevé sa chenille sur les plantes basses, quoique les anciens auteurs lui assignent pour nourriture le Vibur- num lantana. Il est remarquable que Kléemann, qui l'a publiée le premier et passa- blement figurée, lui donne des ailes entières. n Type, 479- Gnophos Obscuhata W.-V. Wien.-Verz. 1-3 — Hb. 146 (var.) — Treits. I p. 168 — Haw. p. 314 no 116 — Dup. V p. 208 pi. 1 85 f. •? — Steph. III p. 266 — Wood 626 — Bdv. 15£9 — Herr.-Sch. p. 74 — Lab. 122 = Lividata Fab. 149 = Carbonaria Esp. pi. XXV fig. 3, 6, 7 = Svrdaria Bork. 114 = Puslulata? DoDov, XIII pi. 463 =PM«am Hb.l45 — Haw. p. 314 n» 115— Steifli. lU p. 267 — Wood 628. Larv. Esp. Gn. infrà. 32nim Ailes d'un gris un peu testacé, finement et fortement saupou- drées de noir, avec les deux lignes médianes fines, à dents aiguës et pro- longées sur les nervures, et la subtermrnale vague, éclairée d'atomes gris et formant, aux supérieures, un sinus anguleux plus foncé entre 1 et 1', dans les individus biens marqués. Les inférieures à dents profondes, ai- guës, et bordées de filets ou chevrons noirs. Omicrons trés-distincts, sur- tout aux ailes inférieures. Antennes du çf épaisses, non ciliées, à articles rectangulaires. Front gris, à disque largemejit noir. Tibias postérieurs à peine plus longs que les cuisses, renflés en massue. — 9 "" P^" P^"^ grande, à ailes supérieures plus aiguës à l'apex, ayant l'extrémité de l'ab- domen très-conique et à oviducle saillant. Commune en juillet dans les lieux secs, pierreux, et en même temps herbus, de toute l'Europe boréale et centrale. C'est un nom de tradition, puisque le Wien.-Verz, se borne à dire : Pha- lène du Rubus cœsius, ce qui est non-seulement insuffisant, mais encore inexact, la chenille vivant sur les plantes basses. — Quant à Fabricius, il n'a changé son nom que parce que lui-même a deux autres Obscurata. On trouve également dans son Supplément une Obscur aria^ mais il la dit grande., à antennes pectinées, et il ne parle pas de point cellulaire ocellé. Il y a identité pour moi entre VObscuraria et la Pidlaria de Hubner, la dernière représentant assez exactement notre espèce, et la seconde n'en étant qu'une modification très-foncée. Il en est de même de celles des au- teurs anglais. Chenille grosse, courte, assez cylindrique, ayant un peu l'aspect de cer- taines Eupithecia; d'un gris sale foncé, n'ayant de bien distinct qu'un BOARMIDJE. 3o3 conimenceinont de vasculaire large et blancliâtre à chaque incision anté- rieure, bornée de cliaque côté par une liture d'un gris plus foncé, qui tend, en s'obliquant, à former des chevrons. Tous les trapézoïdaux verru- queux, blanchâtres : les deux derniers du 11* anneau formant deux pointes saillantes. Stigmates bien visibles, noirs. Très-petite, un peu rugueuse, pubescente, foncée, avec deux lignes jaunâtres. Ventre marqué d'une large bande foncée, divisée par un filet clair. Elle vit en avril sur les graminées et se cache sous les pierres pendant le jour. La Quadripustulata de Donovan est si mal faite, qu'elle représente aussi bien YEphyra Orbkularia que cette Gnophos. Â. Serotinaria Haw. Haw.p. 311 n» 107 — Steph. p. 267? (non Wood). Fond blanc, saupoudré d'atomes noirs assez espacés, surtout chez les (f. Subterminale très-souvent nulle. Angleterre. Trois ç/*, deux 9 • Coll. Gn. Cette jolie variété se trouve dans les terrains crayeux du comté de Sus- sex, de l'île de Wight, etc., et elle est toujours de cette couleur pâle. — La figure de Wood est d'un ton ochracé et représente presque la vraie Serotinaria, quoique cette dernière ne se trouve point en Angleterre. Une sous-variété très-curieuse est d'un gris-blanc tout uni, sans aucun atome, avec les lignes noires très-marquées. Une $ . Coll. Gn. Elle a été figurée par M. Millière, Ann. Soc. entom. Fr. 1853 pi, 13. B. Dilucidaria St. Steph. m p. 267 — Wood 627. Je n'ai point vu cette variété, qui serait d'un jaune-argileux uni, avec les lignes et omicrons seulement un peu plus foncés. Stephens, lui-même, l'a rapportée plus tard à YObscurata, dans son Catal. du Britisb Muséum. C. PuUata Dup. Dup. V p. 210 pi. 185 f. 6 — Bdv. 1588. Elle est d'un ton argileux, comme la précédente, avec les nervures piws claires et très-apparentes, dit Duponchel. Mais il faut considérer que cette saillie des nervures, qui sont en effet teintées d'ochracé clair, est due sur- tout à l'ombre projetée dans les plis internervuraux qui sont très-marqués dans cet exemplaire. C'est celui même qu'a décrit Duponchel. France méridionale. .3o4 boârmio^. D. Petite (28™"»), d'un ton presque noir, aspergée çà et là, surtout à la côte et sur les nervures, de points ochracés, sur lesquels se détachent les stries noires. Bordeaux. Deux cf. Coll. Bellier. * 480. Gnophos Serraria Ramb. Bdv. 1587. Elle est voisine de VObsctirata, mais distincte. Ses ailes sont moins den- tées, avec les points noirs terminaux plus isolés. Le fond de la couleur est plus clair, à stries bien plus rarres, et marqué de nuages ou litures plus fon- cées avant les lignes, principalement au milieu. Les omicrons ressortent très-bien. Les lignes ordinaires sont plus largement et plus irrégulière- ment dentées, et les deux larges dents entre la 3 et la sous-médiane, aux supérieures, tendent bien plus à se rapprocher par leur convexité. Enfin et surtout, la subtierminalc est très-marquée, dentée très-irrégulièrement, précédée de nuages sombres, et elle forme, aux inférieures, un angle très- saillant vis-à-vis de la cellule. Les antennes sont plus jaunâtres, mais non plus ciliées. Andalousie. Un beau cf. Coll. Bdv. M. Rambur n'a décrit nulle part cette espèce, et M. Boisduval l'a citée dans son Index, sans la décrire. Est-elle d'Andalousie ou de Corse, comme il le dit dans ce dernier ouvrage? * 48 •• Gnophos Serotinaria W.-V. Wicn.-Verz. D 8-9? — Hb. 147 — Traits. I p. 171 — Dup. V p. 219 pi. 184— Frey. IV pi. 353 — Evers. F.U. p. 377? —Bdv. 1577 — Herr.- Sch. p. 72flg. 338 —Lah. 113. Larv. ignot. Alpes de Digne, Hongrie, Styrie, Suisse, Autriche, Carniole, à la mi- juillet. Coll. div. Elle est facile à reconnaître à sa teinte d'un jaune-ochracé clair. Il n'est point du tout certain que ce soit laSeroiwafiaduWien-Verz., et la description de M. Eversmann est trop peu précise pour qu'on puisse affirmer qu'elle se rapporte ici, d'autant plus qu'il répète deux fois que les ailes sont blanches. BOABMIDiB. 3o5 482. GnOPHOS DlLUClDARlA W.-V. Wien.-Verz. I 2-3 — Hb. 143 — Treits. I p. 175 et Sup. X p. 182 — Dup. V p. 221 pi. 186 f. 1 — Bdv. 1578 — Evers. p. 377 — Herr.-Sch. p. 73 fig. 71, 404-495 — Lali. 11^? =Myopata Fab. 232? Larv. ignot. Montagnes de l'Autriche, de la Styrie, de la Suisse, de la Bohême, som- mets des Alpes, etc., vers la mi-juillet, parfois jusqu'en août, û exem- plaires. Coll. div. La phrase du Wien-Verz. convient très-b-ien à cette espèce, et la figure de Hubner, qui est très-bonne, sert à la confirmer; mais on a en gé- néral, sous ce nom, dans les collections françaises, des espèces qui ne lui appartiennent pas, quoique Duponchel, qui n'a vu qu'une 9» ait bien connu la vraie Dilucidaria. Voici ses caractères : Taille assez petite et ailes délicates. Leur fond d'un gris-blanc, sablé de noirâtre; les quatre omicrons très-distincts, ronds et bien évidés, mais petits. Lignes ordinaires peu marquées, interrompues. Dessous des supé- rieures noirâtre, avec une ligne claire ; celui des inférieures blanchâtre, sans lignes. Tibias postérieurs une fois et demie plus longs que les cuisses, en fuseau allongé. Antennes bien pectinées. Front d'un gris presque blanc. Elle ne parait pas varier beaucoup. Myopaia Fabricius convient bien ici, quoique sa description soit trop peu précise pour être appliquée avec certitude. En tout cas, c'est bien une Gnophos. La Dilucidaria Esp. est trop grossière pour être reconnue. 483. Gnophos Meyeraria Lab. Lah. 121 fig. 2. Je n'ai pas vu cette Gnophos et ne puis m'en faire une idée bien nette sur la description de M. Delaharpe et surtout sur sa figure, qui est bien grossière. Serait-ce la variété blanche de PuUata que je nomme Impecti- nata? Bans sa description, M. Delaharpe la rapproche de Dilucidaria, dont elle diffère manifestement par ses antennes simples, Jura. Lépidoptères. Tome 9. 20 ih 3o6 BOARMIDiÉ. 484- Gnophos Mendicaria H.-S. Herr.-Sch. Sup. p. 72 fig. 491-493 — Leder. — Lah. 114 = Dilucula- ria Frey. = Sordaria Thbg. ?:= Crenularia Ramb. Bdv. 1592? Larv. ignot. Styrie, Sibérie, Silésie, Alpes, à 6,000 pieds d'élévation, en juillet. Trois cf, trois $. Coll. Lederer et Gn. Dalécartie. Une Ç. Coll. Bdv. Elle est voisine de Dilucidaria, mais un peu plus grande (35 à 38""", la Dilucidaria n'a que 30 à 32) . Lignes ordinaires mieux marquées, con- tinues, épaissies sur les nervures : la coudée plus rapprochée du bord terminal aux supérieures, plus régulière et plus isolée de l'omicron aux inférieures, ordinairement bien marquée en noir en dessous. Tibias pos- térieurs moins renflés au milieu et plus longs. Lames des antennes moin-s serrées. Front noirâtre. Elle paTaît varier pour la teinte du gris, qui est tantôt aussi pur que chez Dilucidaria, tantôt un peu jaunâtre. Il existe dans la collection de M. Boisduval un mauvais individu sous le nom de Crenularia Ramb., qui me paraît s'y rapporter, autant que j'en puis juger sur cet exemplaire vieilli et mutilé. Ailes un peu plus kirges, moins dentées, et ayant la dent, qui est vis-à-vis la cellule des secondes ailes, à peine plus profonde que les autres. Points terminaux fortement marqués aux quatre ailes. Front brun. Laponie. Deux cf. Coll. Bellier.- J'ai vu trop peu d'exemplaires de cette Gnophos pour oser en faire une espèce. Je crains trop d'ailleurs d'augmenter la confusion dans ce genre, où elle n'est déjà que trop facile à faire. 485. Gnophos Ophthalmicata Led. Lederer Lépid. sibir. p. 29 pi. 5 fig. 5. Larv. ignot. Montagnes de la Styrie, environs de Digne, en juin et juillet. Trois cf, trois Ç. Coll. Lederer et Bellier. Elle est encore très-voisine de la Dilucidaria, mais elle a les antennes simples. Les tibias postérieurs sont beaucoup plus courts (à peine de la longueur de la cuisse) et renflés en massue. Les ailes sont d'un cendré un BOARMIDiE. 3o7 peu violâtre, finement mais fortement sablées. La coudée est très-bien écrite, régulière, et l'extrabasilaire est régulièrement arquée et non irré- gulièrement droite, comme chez les deux espèces précédentes. Le front est noirâtre. * A. D'un gris-testacé obscur. Ailes un peu moins dentées, à lignes moins distinctes. Omicron plein. Dessous des supérieures d'un gris uniforme. Altaï. Un (f. Coll. Lederer. Au premier aspect, cette variété parait très-différente, et on serait tenté d'en faire une espèce, surtout à cause de ses ailes presque entières ; mais la 9 envoyée avec ce çf démontre qu'il appartient à l'Ophthalmicata. ^ 486. Gnophos Ambiguaria Dop. Dup. V p. 223 pi. 186 f. 2 — Herr -Sch. p. 75 fig. 379-381 — Bdv, 1575. Lfirv. ignot. Il existe un grand dissentiment au sujet de cette espèce, M. Boisduval l'ayant placée dans son genre Tephrosia, dans la même section que la Punctulata, collocation contre laquelle Duponchel a réclamé dans son Ca- talogue (p. 228), affirmant que c'est une véritable Elophos. On pourrait donc croire que ces deux entomologietes n'ont pas eu la même espèce en vue. La figure de Duponchel, qui n'a rien de précis, juetifie, du reste, toutes les hésitations. Voici les caractères auxquels on la reconnaîtra : Elle est voisine de Dilucidaria, Ophthalmicata, etc., mais elle a une coupe tout-à-fait différente, ses ailes supérieures étant aiguës et prolon- gées à l'apex plus que chez aucune autre Gnophos. On la reconnaîtra en outr-e à ses ailes d'un gris pâle, uniformément saupoudrées, à dessins peu marqués, la coudée formant un seul angle très-saillant sur la 2', puis obli- que et presque droite, quoique légèrement dentée, les inférieures ayant souvent deux lignes parallèles, presque également marquées, etc., mais surtout à ses antennes qui, chez le (f, sont pareilles à celles de la Tephr. Punctularia. Forêts de pins et de mélèzes des environs de Digne, en juillet. Un o*. Coll. Bdv. Deux 9. Coll. Bellier. . ij^ 487- Gnophos Dolosaria H.-S. Herr.-Sch. p.74fig. 430. Ile de Crète. Je n'ai pas vu cette petite espèce, dont je ne puis préciser la place. Elle 3o8 BOAKMID^. n'est pas plus grande que Mucidata. Ses ailes sont presque entières, d'un cendré-bleuâtre, avec une série de traits noirs terminaux; les lignes pas- sablement distinctes et écartées : la coudée éclairée extérieurement. Le point cellulaire n'est pas ocellé. Le dessous est d'un gris clair, avec le point et la coudée fins, mais distincts. • 488. Gnophos Pullata W.-V. Wien.-Verz. 1-2 — Treits. I p. 179 — Herr.-Sch. p. 74 et Sup. p. 72 fig. •ÏO, 500, 501 (non Hb. nec Dup.). Larv. ignot. Midi de l'Allemagne, Autriche, Styrie, en juillet. Un (f, une 9. Coll. Lederer. Le nom de cette espèce est très-controversable. Le Wien-Verz se borne à dire : « Phalène d'un gris moucheté avec des ombres noires,» ce qui peut s'appliquer à toutes les Gnophos. — Hubner a figuré une Obscurata, et les auteurs anglais l'ont suivi. — Enfin, Duponchel a donné une G«op/iosqul parait aussi une variété & Obscurata , mais différente de celle de Hubner. — Dans cet état de choses, le mieux me parait de me ranger à l'opinion des auteurs allemands qui ont été à même de voir la vraie Pullata dans la collection de SchifferrauUer. Treitschke, dont la description lui convient bien, observe qu'elle a été souvent confondue avec la Dilucidaria et l'Ob- scurata, et, en effet, on peut dire qu'elle tient le milieu entre ces deux espèces, d'ailleurs si différentes. Voici les caractères communs à toutes les variétés de cette Gnophos : Antennes filiformes, veloutées, sans aucune ciliation ni crenelure. Tibias postérieurs à peu près de la longueur de la cuisse, renflés en massue. Front presque noir. Ailes bien dentées : la ligne coudée régulièrement dentée, avec de petites pointes noires sur les nervures, les omicrons un peu con- fus, mais toujours évidés. Dessous gris, sans atomes, toujours traversé par une ligne blanche, commune, très-distincte, derrière la coudée, et par une éclaircie blanche derrière la subterminale. Considérons comme types les individus d'un gris-bleuâtre, aspergés de plombé, que les figures de M. Herr.-Schœffer représentent très-exacte- ment. Le dessous est d'un gris perlé soyeux. A. Ailes d'un gris-cendré noirâtre ou d'un gris de souris, nébuleuses avec les lignes plus marquées; la subterminale bien écrite en clair; le dessous d'un gris de fer. Styrie. Coll. Lederer. BOABMlDiB. 309 B (Impectinata Gn. olim.) D'un blanc légèrement grisâtre, sablé d'atomes gris espacés. Dessous d'un gris trcs-clair. Front et antennes tirant sur le roux. France méridionale, Basses-Alpes. Uno*, une9- Coll. Gn. C'est cette variété qui ressemble tellement à la Canitiaria, qu'il faut voir les antennes simples du çf pour ne pas les confondre. 489. Gnophos Canitiaria Gn. Elle est tellement voisine de la variété blanche de la Pullata, qu'il est presque impossible d'en distinguer les femelles; mais les mâles, qui ont les antennes très-peclinées, ne peuvent être confondus avec elle. — Elle est aussi assez voisine de la Dilucidaria^ et je suis persuadé que c'est elle qui existe sous ce nom dans bien des collections françaises. Les ailes su- périeures plus dentées, sa couleur blanche, le front et les lames des an- tennes jaunes, et surtout la longueur et la forme de ses tibias inférieurs, la feront sûrement distinguer de cette dernière. 36mm. Ailes d'un blanc de crème un peu sali de gris, avec quelques fins atomes noirâtres et les lignes ordinaires régulières, mais peu mar- quées : la coudée éclairée de blanc. Les omicrons assez grands et bien ou- verts. Supérieures à dents arrondies, bien prononcées; inférieures à dents profondes. Franges longues. Front d'un jaune-roux, ainsi que les lames des antennes, qui sont aussi longues que chez Dilucidaria. T\h\diS postérieurs à peine plus longs que les cuisses et fortement renflés en massue. Dessous des quatre ailes d'un gris clair, avec la coudée éclairée d'une bandelette blanche et la tache cellulaire noirâtre. — 9 semblable. Basses-Alpes. Un cT', une 9- Coll. Gn. 490. Gnophos Pullularia H.-S. Herr.-Sch. Sup. p. 72fig. 498-499 = PuUaria var. Leder. Je n'ai point vu cette Gnophos, que M. Herrich-Schœffer lui-même in- clinée considérer comme une simple variété de Pullata. D'après sa figure, elle ressemble presque à \vl Dilucidaria. Elle est plus petite que Xa Pullata typique, d'un gris-bleuâtre plus foncé, à lignes plus distinctes et conti- nues. L'omicron des supérieures est remplacé par un trait obscur. En dessous, on n'aperçoit point la ligne blanche caractéristique de la Pullata, et le fond est strié de gris. M. H. Schœffer n'indique point l'habitat de cette espèce ou variété. 3jO BOARMlDiE. * 49 '• Gnophos Oneraria H.-S. Onustaria Herr.-Sch. Sup. p. 73 fig. 496, 497. Je n'ai point vji non plus cette Gnophos, qui paraît bien voisine de la Pullata. Les antennes sont plus épaisses. Le fond est plus clair, mais for- tement marbré et piqueté de gris, La subterminale est bien sensible : elle forme un sinus arrondi entre 1 et 1' aux ailes supérieures. Les lignes sont fortement dentées. En dessous, on ne voit point la ligne blanche de la Pullata, et, aux Inférieures, la coudée est noire et placée au milieu d'un large disque blanc, fondu des deux côtés. Les omicrons sont fort dis- tincts. Amasieh. J'ai dû modiOer le nom de M. Herricli, Hubner ayant déjà donné une Onustaria. Voy. p. 37. Gen. DASYDIA Gn. Gn. in Cat. Dup. p. 281 (1844) — Led. = Psodos Treits. Herr.-Sch. =■ Cleogene BdT. Chenilles — Antennes des çf garnies de lames régulières et subclavi— formes, rarement simples et veloutées. — Palpes écartés, velus-squammeux, dépassant le front, un peu ascendants. — Thorax velu, à ptérygodes écartées et poilues. — Abdomen des Ç épais, élargi, déprimé, caréné et frange latérale- ment, terminé par une pointe émoussée, avec Voviducle souvent saillant. — Tibias postérieurs priis de deux fois plus longs que les cuisses, jamais subulés, à éperons écartés : leurs tarses garnis de petites épines. — Ailes du çf larges, soyeuses et luisantes, entières ou à peine ondulées : les supérieures à côte con- cave, à bord terminal convexe et à apex prolongé, mais obtus. — Ç toujours différentes des q", plu9 petites, à ailes plus courtes et plus aritoniU.es. Ce genre, quand je l'ai créé, ne renfermait qu'une espèce, confondue jusque-là avec les Psodos. Depuis, l'étude du genre Gnophus m'a prouvé que la Torvaria ne pouvait rester seule, et que, malgré son aspect, elle ne différait que par des poils plus touffus des &)i. Zelleraria et voismes. D'une autre part, celles-ci ne m'ont pas paru pouvoir rester dans les Gnophos proprement dites. J'élends donc mon genre Dasydia à toules ces espèces, remarquables à plus d'un titre. M. Boisduval, de son côté, s'était aperçu que la Torvaria ne pouvait res- ter dans les Psodos, mais il avait cru aparcevoir d'autres analogies, et il l'a placée dans son genre Cleogene avec la Tinctaria., en sorte que, pour lui, cette Dnsydia est séparée des Gnophos par foutes les Géomètres, puisque la première est dans son second genre, et les dernières dans son antépénul- tième. Voilà, certes, de quoi donner à réfléchir sur la diversité des esprits! boarmidjE. 3 1 1 Toutefois, si on a égard à la forme des palpes, aux tarses mutiques, à l'ab- domen non déprimé et à la forme des ailes des Cleogene, on ne sera pas étonné que les auteurs qui sont venus après M. Boisduval, ne l'aient pas imité dans ce rapprochement. Quoi qu'jl en soit, le genre Dasydia, tel que je le donne ici, se distingue nettement du genre Gnophos par ses ailes en- tières et les épines qui garnissent les tarses postérieurs. Mais ces deux ca- ractères, quelque positifs qu'ils soient, attirent moins l'attention que la dif- férence qu'on observe entre les deux sexes. Cette différence est plus ou moins prononcée, suivant les espèces, et il y en a dont les femelles n'ont que des ailes rudimentaires (Operaria), tandis que d'autres se bornent à les avoir un pea plus courtes que celles des mâles. Celles de la majeure partie des espèces, Zelleraria, Anderreggaria, Torvaria, tiennent le mi- lieu entre ces deux extrêmes, et sont réduites et arrondies. K Obfuscata formera à elle seule un groupe bien séparé, non-seulement parce que la femelle a, comme je viens de le dire, les ailes presque sem- blables à celles du mâle, mais aussi parce que les antennes de ce dernier sont composées d'articles rectangulaires et veloutés, au lieu d'être pectinées comme celles de tout le reste du genre. Les Dasydia sont toutes européennes, généralement plus rares que les Gnophos, et, en majorité, de découverte récente. 492. Dasydia Obfuscata W.-V. Wien.-Verz. 1-4? — Treits. I p. 164 et 11 p. 301 — Dup. V p. 225 pi. 185 f. 5 — BdT. 1582 — Herr.-Sch. p. 76= Canaria Hb. 344 — Frey. IV pi. 377 f. 1-2 = Limosnria Hb. 360 — Esp. pi. 52 fig. 3 — Lab. 124 = Operaria Steph. III p. 267 — Curt. pi. 105 — Wood 630 = Nitelaria Esp. pi. 52 fig. 2? Larv. Treits. II p. 301. Suisse, Autriche, Italie, Dalmatie, Ecosse, Alpes, Pyrénées, en juillet' et août. Dix (f, cinq Ç. Coll. div. Est-il bien certain que cette espèce soit V Obfuscata desThérésiens,qui l'appellent phalène de l'aulne, tandis que sa chenille vit de plantes basses et suntout de vicia et se trouve dans des ciwlroits où l'aulne ne croît pas? En tous cas, ce n'est ni V Obfuscata de Scopoli ni celle d'Esper, et il me paraît très-douteux que ce soit celle de Hubner, qui aurait alors donné une figure bien défectueuse de la Ç, quand les deux qu'il a données du (f sont si bonnes. V Obfuscata varie beaucoup, mais on ne saurait établir parmi ces va- riétés, des races distinctes, encore moins les rapporter à la Canaria et à la Limosaria de Hubner que tous les auteurs ont prises pour types de va- riétés, cl qui représentent deux çf à peine différents, si ce n'est par la subterminale continue dans l'une et punctiforme dans l'autre, ce qui varie suivant les individus. On m'a pourtant envoyé des exemplaires de la Suisse, 3l2 BOARMID^. d'un ton plus jaunâtre et plus marbrés de plombé, comme étant la Limo- saria Hb. Mais je trouve, d'une part, tous les passages entre eux et 1*06- fuscata unie, et d'une autre part ce ne sont pas là les différences qui res- sortent des figures de Hubner. M. Bellier a pris dans les Basses-Alpes une quantité considérable d'individus, et les 9 surtout sont si différentes les unes des autres, qu'on serait tenté de faire plusieurs espèces si on les voyait isolément. Elles sont généralement d'un ton plus jaunâtre ou plus verdâtre. Des exemplaires que M. Doubleday m'a envoyés d'Ecosse et d'Angleterre sont, au contraire, d'un gris obscur tirant sur l'ardoisé. M. Millière de Lyon m'envoie un dessin de la chenille, dont il élève une ponte en ce moment. Cette chenille a, comme toutes celles du genre, un aspect rugueux. Elle est d'un gris un peu violâtre, avec une fine stig- matale blanche, au-dessus de laquelle sont les stigmates noirs, puis un trait oblique d'un gris foncé sur chaque anneau. Les trapézoïdaux sont fins et blancs. La tête et les pattes sont concolores. Le 11« anneau présente deux élévations coniques. M. Millière nourrit cette chenille avecdesGenisfa.On sait que M. de Tischer l'a élevée avec la Vicia Cracca. La courte descrip- tion qu'il en donne ne se rapporte pas trop au dessin que j'ai sous les yeux. ^ /\g3. Dasydia Operaria Hb. Hb. 359 — Treits. Sup. X p. 181 — Dup. V p. 227 pi. 186 f . 3 — Herr.-Sch. p. 73 (non Anglor.) — Wocke Entom. ver. Bresl. pi. 4 fîg. 12 (la 9). Larv. ignot. Alpes de la Styrie, en juin et juillet. Coll. div. C'est une des espèces les moins contestables, grâce au point de départ • de la figure de Hubner, qui est très-bonne. MM. Wocke et Standfuss ont récemment découvert la 9i 'lo"'- ï^^ "" individu sous les yeux. Elle n'a que des moignons d'ailes aussi réduits que ceux de la Cheim. Brumata, et elle est entièrement d'un brun-café clair. M. Lederer me mande qu'on trouve cette espèce sur le Schneeberg (Styrie), à 6,000 pieds d'élévation, et qu'on peut la prendre accouplée avant ie lever du soleil, mais il faut pour cela monter la nuit et affronter l'extrême froid du matin. h'Operaria varie beaucoup, depuis le gris presque blanc jusqu'au gris- verdâtre ou olive, avec ks dessins plus ou moins exprimés. ^ 494- Dasydia Spurcaria Lah, Lab. 116 fig. 1. Je ne l'ai point vue. D'après la figure et la description de M. Delaharpe, elle différerait de V Operaria par sa taille un peu plus petite, — les ailes BOARMIDiE. 3 I 3 plus nébuleuses, plus marbrées, à lignes mal écrites et le point cellulaire non pupille. — Les autres différences qu'il indique se rencontrent égale- ment chez beaucoup d'Operaria. — Il ajoute qu'elle est intermédiaire en- tre cette espèce et Zelleraria et qu'on peut même la confondre avec cette dernière. Je ne m'explique pas alors comment on pourrait aussi la con- fondre avec Operaria, car ces deux espèces sont bien éloignées ! Du reste, la figure, toute grossière qu'elle est, paraît se rapprocher exclusivement de la dernière. Mont-Rose, en juillet. * 495" Dasydia Anderreggaria Lah. Lab. 125 fig. 3 et 4. Elle a la taille, le port et la coupe de la Zelleraria dans les deux sexes, les antennes et le front semblables, mais les- ailes sont fort différentes, d'un gris-olivâtre comme chez les variétés les plus foncées d'Operaria, et entièrement couvertes de stries transversales. Les nervures sont largement teintées de jaune d'ocre. Les deux lignes ordinaires sont nettes, foncées, dentées comme chez Operaria, la coudée lavée de jaune d'ocre intérieu- rement. La tache cellulaire est ronde et tend à se pupiller. Le dessous est sans aucune bordure, d'un gris obscur, sablé, avec la tache cellulaire et la coudée noirâtres. — La $ a les ailes encore plus réduites que la Zellera- ria^ d'un gris marbré de plombé-verdâtre, qui, aux ailes supérieures, en- vahit les deux lignes et la base, et aux inférieures ne laisse de distinct qu'une sorte de bordure vague. En dessous, tout est uniformément sablé de plombé-noirâtre. Alpes du Valais, vers la mi-juillet. Deux o^, deux Ç. Coll. Lederer et Bellier. On la distingue facilement de la Zelleraria^ par sa couleur, ses dessins et l'absence de la bande terminale en dessous, et de VOperaria, par ses antennes dont les lames sont bien plus longues. Nota. Cette description était faite et cette belle espèce nommée Rumi- naria, quand je viens d'avoir connaissance du travail de M. Delaharpe. Ce dernier entomologiste dit que la 9 ^st plus commune que le o^, ce qu'il a été à même de vérifier mieux que moi; mais il ajoute que ce dernier ressemble tellement à Obfuscata (sa Limosaria) , qu'il y aurait danger de les confondre, sans la différence de leurs antennes. C'est aller beaucoup trop loin. 3l4 BOARMID.E. * 49^' Dasïdia Zelleraru Frey. Frey. N. B. pi. 192 f. 2-3 — Herr.-Sch. p. 72 fig. 57-58 (la 9) — Lah. 117. Larv. Schmidt Ent. Zeit. 1852 p. 18. Cette espèce étant encore peu connue, je rappelle ici ses caractères prin- cipaux : Antennes à lames longues, mais peu serrées. Front concolore. Ailes su- périeures à côte légèrement concave : les quatre d'un gris-ochracé clair, légèrement striées, sans points terminaux; les ligrres ordinaires peu dis- tinctes, la coudée un peu éclairée en dehors, le trait cellulaire oblong et nullement pupille. Dessous d'un blanc ocliracé, avec une bordure très- nette, étroite, continue, noirâtre. — 9 un tiers plus petite, à ailes cour- tes : les supérieures arrondies, obtuses, comme chez la Torvaria. Alpes de la Bavière, du Tyrol et des Grisons, en juillet. Deux çf, deux 9 • Coll. Lederer et Bellier. Encore rare. Je ne cite pas ici la Zelleraria d& M. Boisduval, car sous ce nom on voit dans sa collection, un individu de la Cœlibaria. ^ 497- DaSYDIA CoELlBARIA H.-S. Herr.-Sch. Sup. p. 72 fig. 421. 507 = Zelleraria Bd\. 1580 et Mus. Comme c'est une espèce toute nouvelle, je résume ici ses caractères : Elle n'est pas plus grande que Vlnm/ptaria. Les antennes ont des lames courtes et notablement clavi formes. L«s ailes sont d'un gris presque blanc, saupoudré de cendré-violàtre, avec les lignes médianes aussi peu visibles que chez Zellerariaj, si ce n'est à la côte des supérieures où elles for- ment deux groupes d'atomes foncés, éclairés de blanc. La tache cellulaire des supérieures est noirâtre, pupillée et assez visible, mais celle des infé- rieures est perdue dans le sablé. Le dessous est d'un blanc cendré uni, sans ,Ttoroes ni bordure, mais avec les nervures plus obscures. — La 9 n'a que des moignons d'ailes comme la Diurnea Fagella ; les supérieures lancéolées et acuminées; les inférieures presque aussi longues, mais amygdaliformes : les quatre d'un gris plombé, avec deux lignes aux supé- rieures et une aux inférieures, d'un noir ardoisé, ondées et comme à dents arrondies. Le front est d'un blanc ochracé, comme chez le (f. Alpes du Tyrol, Carinthie. Trois cf, une 9. Coll. Lederer et Bellier. Un cf. Coll. Bdv., sous le nom de Zelleraria. BOARMID.E. 3 I 5 498. DaSYDIA TORVARIA Hb. Hb. 366 à 369 — Treits. I p. 256 —Dup. V p. 532 pi. 208 fîg. 4-5 — Bdv. 1414 — Herr.-Sch. p. 103 — Lah. 168 = Tenebraria Egp. pi. 51 fig. 6. Larv. ignot. Endroits rocailleux des montagnes de la Siùsse, de la France et de l'Ita- lie, en juillet et août. Coll. div. Elle varie beaucoup, bien que ses dessins ne soient pas très-compli- qués, et à voir certaines variétés, on croirait facilement à l'existence de plusieurs espèces. Le type, bien figuré par Hubner, a les ailes supérieures concaves à la côte, mais médiocrement prolongées à l'apex. Les deux li- gnes médianes sont distinctes et l'espace médian souvent un peu plus foncé que le fond. Le dessous est d'un noir fuligineux, avec une bandelette sub- terminale d'un blanc sali, quelquefois de largeur égale, mais souvent élar- gie et fondue intérieurement au sommet des supérieures. La Ç a l'apex des ailes supérieures raccourci et obtus, et la bandelette du dessous est plus large et fondue dans toute sa longueur. A. Uorrttlaria Hb. Hb. 149 (non 312 nec 590). Les deux lignes éclairées en dehors de traînées bien distinctes d'un jaune-ociiracé. Un cf de Chamouny. Coll. Gn. 6. Innuptaria H.-S. Herr.-Sch. Sup. p. 73 Cg. 508 $. Pas de bandelette blanche en dessous dans les deux sexes. Ailes supé- rieures du cf plus prolongées à l'apex, celles delà 9 légèrement sinuées. Deux (f, une $. Coll. Lederer et Bellier. La forme des ailes n'est pas constante. Quant à l'absence delà bande blanche du dessous, rien n'est plus variable, et j'ai tous les passages entre le type et Innuptaria. Quatre beaux mâles, entre autres, reçus de l'Ober- land, par M. Lederer, ont cette bande plus ou moins délayée, et en outre un ton général d'un noir plombé. 3 1 J ' BOARMID^. 499. Dasydia Septaria Gn. Quoique cette espèce se rapproche de certaines variétés de la Torvaria, elle me paraît si différente, que je ne puis me dispenser de la donner comme espèce séparée. Je la décrirai en la comparant à la Torvaria. 33"^'". Les ailes supérieures ont la côte concave, l'apex bien prolongé et le bord terminal oblique, quoique arrondi; les inférieures sont notable- ment plus courtes. Les quatre sont d'un gris-plombé uni, avec les lignes à peine visibles. La coudée est indiquée à son origine par un groupe d'ato- mes blanchâtres. Elle est plus rapprochée que chez Torvaria du centre de l'aile et par conséquent du point cellulaire. Les supérieures ont la côte finement liserée de blanc de part et d'autre. Le dessous est d'un gris en- core plus uni, avec la trace, à peine appréciable, d'une traînée claire, mais beaucoup plus éloignée du bord que celle de Torvaria. Les franges et l'extrémité de l'abdomen sont teintées de blanc. Un çf- Coll. Bellier. Sans indication précise de localité. Gen. PSODOS Tr. Treits. IV p. 254 (1827) — Dup. — Steph. — Bdv. — Curt. — Herr.- Sch. — Led. = Orphne Hb. Verz. = Torula Bdv. — Herr.-Sch. Chenilles — Antennes des q^ courtes, filiformes, veloutées, sans cilia- tion, — Palpes ascendants, hérissés de longs poils qui les cachent complète' ment. — Tête et poitrine velues, — Trompe distincte. — Corps grêle, velu : l'abdomen des çf caréné, un peu renjlé à l'extrémité et terminé en ovoïde imparfait; très-gros, obtus à l'extrémité chez les Ç . — Pattes moyennes : les tibias postérieurs non renflés, à éperons, longs, filiformes ; les tarses muti- ques. — Ailes supérieures à côte droite, à apex non prolongé, à angle interne arrondi; les inférieures arrondies à l'angle anal. — Ç de mêmes taille et forme que les cf. — Nervures très-/obusles : l'indépendante des supérieures aussi forte que les autres ; la costale des inférieures presque droite et louchant à peine la sous-costale. 1' et 2' rapprochées. Genre ancien, d'un aspect propre et adopté par tous les auteurs, mais qui les divise, quant aux espèces qu'il s'agit d'y renfermer. MM. Boisduval et Herr.-Schœffer le partagent en deux, et font, à l'aide de mon premier groupe, leur genre Torida. Mais quand j'ai voulu les imiter, je n'ai pu trouver aucun caractère propre pour ce dernier. M. Lederer, et Dupon- chel, dans son Catalogue, n'en ont pas trouvé plus que moi. S'il faut en croire lescaractères de M. Boisduval, VEquestraria différerait surtout des Psodos par son vol diurne et ses ailes qui sont relevées pendant le repos, tandis qu'elles sont étendues chez ces dernières. Mais les Psodos voient boarmidje. 3 1 7 également pendant le jour, et le port d'ailes seul ne saurait suffire pour ca- ractériser un genre. Ou connaît mal les chenilles des Psodo^. L'une d'elles {Alpinata) a pour- tant été élevée d'œufs, dans ces derniers temps (1845), par M. Siebenhaar, professeur à Grunau (Silcsle). Mais cet entomologiste s'est borné à décrire ses couleurs et ses dessins, et tout ce qu'il nous apprend de sa forme, c'est qu'elle est cylindrique. Elle vit sur les plantes basses. Les Psodos sont, à l'état parfait, des insectes de petite taille, faciles à distinguer du premier coup-d'œil, aux poils épais et hérissés qui garnissent toutes leurs parties, et spécialement les palpes, les cuisses et la poitrine. Elles habitent exclusivement les montagnes, mais on les trouve sur toutes les chaînes de l'Europe. Elles volent à l'ardeur du soleil , comme les Pyralites du genre Hercyna, avec lesquelles elles n'ont pas que cette res- semblance. Toutes les Psodos sont connues , et il est peu probable qu'on trouve beaucoup de nouveau chez des insectes si faciles à rencontrer. Seulement, il peut y avoir quelques espèces à dédoubler. GROUPE 1 (Gen. Torula Bdv.). 5oo. Psodos Alpinata . W.-V. Wien.-Verz. N-14 — Fuessl. magaz. — Schr. 1688— Hb. 197— Treits. I p. 255 — Steph. III p. 144 et IV p. 391 — Wood 450 — Led. = Eques- trata Fab. 178 — Schw. Beitr. pi. XXI f. 5 — Bork. 235 — Haw. p. 345 — Esp. pi, 50 Cg. 1 — Curt. pi. 424 — Dup. V p. 530 pi. 208 fig. 3 — Bdv. 1935 — Herr.-Sch. p. 104— Lab. 171 = Qmdrifaria Sulz. Gescli. pi. 23 f . 4 — Larv. Siebh. Très-commune dans toutes les montagnes alpines, de la mi-juin à la mi-août. Coll. div. Borkbausen dit que Schranck pense que la clienille vit sur le Rhodo- dendrum hirsutum, seule plante qui croisse dans les lieux où l'insecte se trouve. Treitschke et Duponchel répètent cette supposition, que Schranck lui-même n'a pas consignée dans sa Faitna boica. — M. Siebenhaar l'a élevée avec le L. taraxacum et VA'pargia autumnoUs. Elle est d'un brun clair ou jaunâtre, avec les côtés et le ventre traversés par plusieurs lignes alternativement claires et foncées, et un dessin dorsal en forme d'écaillés ou de feuilles, qui se termine par une ligne anale noire. Elle croît très- lentement et passe l'hiver. 3l8 BOARMID^. GROUPE II. 5oi. PSODOS HoRRIDARIA W.-V.? Wien.-Verz. C-7? — Fab. 73 — Bork. 84 — Hb. 312, 590 (non 149) — Treits. I p. 258 — Dup. V p. 534 pi. 208 flg. S — Bdv. 1936 — Herr.- Sch. p. 103 — Lah. 169. Larv. ignot. Montagnes de la Suisse, de la Styrie, de l'Autriche ; Pyrénées, en juin et juillet, sur les pentes exposées au soleil. Coll. div. Moins commune que la Trepidaria. Les auteurs du Catalogue de Vienne, qui n'ont vu que la 9» on' conclu de sa ressemblance avec les autres espèces de leur famille C, que le cf devait avoir les antennes pectinées. Fabricius a changé cette supposition en affirmation , puisqu'il la qualifie de pectinicornis. Enfin , Hubner, cherchant à concilier ces assertions avec la vérité, a figuré d'abord sous ce nom la Torvaria. Il résulte de là que VHorridaria des anciens auteurs est douteuse, et ce n'est qu'à Borkhausen que commence la certitude, la taille et le dessous décrits par cet auteur ne permettant pas la confusion. Du reste, cette espèce est bien voisine de la Trepidaria, et ne s'en dis- tingue que par un ton plus uni, plus fuligineux, les traits terminaux presque nuls, la bordure du dessous plus large et à peine plus claire, !e corps encore plus velu, etc. 5o2. PscDos Trepidaria Hb. Hb. 343 — Treits. I p. 260 et Sup. p. 186 — Herr.-Sch. p. 103 (var.). Il est évident que le type de cette espèce, qui varie beaucoup, n'a pas été vu par tous les auteurs qui ont fait généralement leurs descriptions sur la variété suivante, laquelle est bien plus commune et plus répandue. Il est cependant d'autant plus important de les distinguer, que je n'ose- rais assurer que la vraie Trepidaria, c'est-à-clire celle de Hubner, ne soit pas une espèce à part. Je vais donc décrire celle-ci avec soin. 25mm. Ailes d'un noir fuligineux, sablé de jaune-verdâtre, avec un li- seré terminal noir, fortement entrecoupé de jaune -ochracé : les supérieures larges, avec deux lignes dentées noires, éclairées de jaune, plus rappro- chées inférieurement et parfois m>ême contiguës sur la sous-médiane : la seconde suivie à la côte d'une liture d'un jaune décidé. Une ligne subter- minale, mais souvent indécise, d'atomes jaunes. Ailes inférieures avec cette dernière ligne et une autre ligne médiane dentée, noire, éclairée de jaune. Tous ces dessins souvent confus et brouillés par le sablé. Une tache BOARMIDiE. 819 noire cellulaire aux quatre ailes. Dessous d'un noir fuligineux, avec l'es- pace terminal un peu plus clair ou sablé d'atomes. Montagnes du Piémont, de l'Italie, de la Suisse, en juillet. Coll. div. La description de Trei-tschke est conçae de manière à s'appliquer au type et à ses variétés, quoiqu'il ait vu probablement surtout la variété A. Trepidaria Dup.\ç. 535 pi. 208 f. 1 — Steph. III p. 144 — Wocd 449 — Bdv. 1937 — Herr.-Sch. p. 103 (type) — Lah. 170 = Hirtata Fab. 187? Ailes généralement moins larges, d'un noir bleuâtre, semées d'atomes d'un blanc cendré, beaucoup plus accumulés. L'espace médian générale- ment ^lus noir, avec la tache cellulaire plus distincte. Liseré terminal coupé de blanc. Dessous noir, avec la tache cellulaire bien marquée, et une très-large bordure d'un gris-cendré. — 9 entièrement d'un blanc cendré, avec les lignes noires très-tranchées et la base des inférieures noirâtre. Dessous également cendré. Montagnes de la Suisse, de la Laponie, de l'Ecosse, Alpes et Pyrénées, en juillet. Elle varie comme le type pour la forme des lignes qui sont tantôt assez écartées par le bas, et tantôt complètoiient contiguës sur la sous-médiane. En outre, les atomes blancs sont plus ou moins denses, suivant les pays et les hauteurs. C'est elle que presque toutes les collections possèdent sous le nom de Trepidario. M. H.-Schœfler, et à sa suite M. Delaharpe, rapportent à tort la figure de Wood à la Venetaria, qui ne se trouve point en Angleterre. Cette fi- gure ûû9 (et non 489) est seulement faite sur un individu passé. J'ai sous les yeux quatre individus pris en Ecosse et que je dois à l'amitié de M. Doubleday, ils ne diflèrent point de ceux des Alpes. Je crois que VHirtata Fab. que personne n'a citée, n'est autre que cette Psodos. B. Chaonaria Frey. Frey. Beitr. pi. 36 f. 3. C'est une sous-variété très-pâle, presque sans atomes, avec les lignes très-foncées. G. Un peu plus petite, avec l'apex un peu plus aigu. Fond d'un brun-roux, avec les atomes d'un jaune fauve et presque orangé : l'espace terminal des daO BOARMIDiE. ailes inférieures presque entièrement envahi par celte couleur. Dessous des quatre ailes avec une très-large bordure d'un jaune ochracé, nette- ment coupée par la coudée ; celle des inférieures très-large dans la pre- mière moitié, et linéaire prés de l'angle anal. Celte charmante variété m'a été communiquée par M. Bellier. On pour- rait presque dire qu'elle tend à passer à VAlpinata. C'est l'exagération du type. * 5o3. PsoDos Alticolaria Mann. Mann. Zool. Bot. verein. Très-voisine de Trepidaria, mais tout-à-fait différente en dessous par une bordure blanche^ nettement limitée par une ligne flexueuse noire et divisée au milieu par une seconde ligne semblable, mais mieux marquée dans sa moitié supérieure. Le reste de l'aile est d'un gris-noir uni et sans aucun autre dessin qu'une lunule cellulaire. En dessous, les lignes diffèrent peu ; seulement la coudée, aux inférieures, est plus écartée de la base et moins profondément sinuée. Aux supérieures, les deux lignes médianes sont plus parallèles, le trait cellulaire est subpupillé. Les ailes ont un re- flet bleuâtre qui n'est pas ordinaire chez Trepidaria. L'échancrure des ailes inférieures entre 1' et 2 est peut-être plus profonde et accusée par un trait noir plus épais. — La 9 est du même ton que le (f et seulement un peu plus petite, Alpes du Tyrol. Un (f, une Ç. Coll. Lederer. Gen. DICHROMODES Gn. Chenilles — Antennes pectinées, à lames moyennes, disposées sur un seul rang. — Palpes serrés l'un contre l'autre, presque sécuriformes, sfjuam- meux en dessus, grossièrement hérissés en dessous, à articles indistincts. — Trompe grêle, roulée. — Yeux saillants. — Corps grêle : le thorax peu velu, l'abdomen long, grêle, à valves saillantes, hérissées de poils sejuammeux. — Pattes assez longues, grêles: les tibias postérieurs non renjlés, très-longs, à ergots longs, minces et rapprochés., à tarses mutiques. — Ailes festonnées, à franges longues: les supérieures grises, nébuleuses, à écmilles grossières ; les inférieures jaunes, à bordure grise. Ç semblables aux q". Malgré la ressemblance des espèces de ce genre avec les Psodos, je ne les place ici qu'avec hésitation. Les palpes d'une nature toute différente, le peu de villosité du corps, les yeux saillants^ m'inspirent quelques doutes. L'avenir les résoudra. Remarquons ici la disposition des lames des antennes sur un seul rang. BOARMIDiG. Su Cette circonstance est si rare chez les Géomètres, on peut même dire chez tous les Lépidoptères, que je l'ai vérifiée plusieurs fois, car il arrive sou- vent que les deux rangs, serrés l'un contre l'autre, font illusion. Mais ici, il y a bien un côté de la lige absolument dégarni, à moins qu'il ne le soit accidentellement dans les trois mâles que j'ai sous les yeux, chose difficile à supposer. Nous avons déjà, du reste, observé cette disposition dans les Œnochromides. Le genre se compose de trois espèces très-voisines l'une de l'autre, et qui pourraientbien être réduites parla suite. Elles habitenftoutes l'Océanie. Je les ai comparées aux Plusia Ain, Divergens , etc. , à cause dç leur» couleurs. 5o4. DlCHKOMODES AlNARIA Gn. pi. 3 fig. 5. 27mm. Ailes supérieures d'un gris-noir, avec un feston terminal noir, épaissi aux nervures, et trois lignes transverses, parallèles, ondées-dentées, dont les deux premières forment entre elles un espace plus noir que le fond, et la troisième est ombrée de noir intérieurement comme chez les Noctuelles. Un point cellulaire contigu à la seconde. Ailes inférieures d'un jaune clair, avec une bordure grise bien nette, remontant au bord abdo- minai. Dessous d'un gris teinté de jaune à la base et sans dessins. Tasmanie. Deux cT. Coll. Mus. et Gn. 5o5. DlCHROMODES DiVERGENTARIA Gn. Elle est très-voisine de la précédente, et, comme c'est une femelle, il se pourrait qu'elle n'en fijt que le sexe opposé ; cependant le dessous est si différent que je n'ose les réunir. Un peu plus petite (aS""'), avec les teintes noires plus foncées. La se- conde ligne offre un sinus anguleux très-profond dans sa partie inférieure. En dessous, les premières ailes sont d'un jaune-fauve- clair, avec une bor- dure grise, très-nette, coupée carrément et retournant sur la côte. Les in- férieures sont d'un jaune-cuivré sali, avec une bordure, une ligne ombrée parallèle et un trait cellulaire, noirâtres. Australie. Deux 9- <^"1'- Mus. et Gn. 5o6. DiCHROMODES DiASEMARIA Gn. Elle est encore voisine de VAinariay mais plus sombre. La seconde ligne a aussi un sinus dans le bas, et la partie supérieure est plus écartée. Le trait cellulaire est tout-à-fait isolé. Les ailes inférieures sont d'un fauve-fu- meux, et leur bordure est festonnée au bord terminal comme les ailes su- IJpidoptères. Tome 9. 21 s 21 BOARMiDiE. périeures. Le dessous est d'un gris teinté de fauve sur le disque, avec un point cellulaire et les traces d'une bordure aux quatre ailes. Tasmanie. Un (f. Coll. Gn. Serait-ce une variété locale de VAinaria? Gen. PYGM^NA. Bdv. Bdv. Gen. p. 230 = Colutogyna Lad. = Schidax Hb. =Psodos Treits. — Dup. Chenilles — Antennes pectinées, à Lames régulières, moyennes, mais épaisses et spatulées. — Palpes des Dasydia. — Corps grêle: le thorax non hérissé, l'abdomen des çf comme chez les Psodos. — jiiles entières, minces, assez étroites, à côte droite et à angle interne arrondi. — Tibias postérieurs fusif ormes, à éperons rapprochés. — $ différant beaucoup des ç^, à abdomen long et dépassant notablement les ailes ; — celles-oi entières, étroites, à franges longues et unicolores, à dessins peu margués. — 2 e< 3 des ailes inférieures^ très-espacées et placées carrément à leur origine. Ce petit genre participe à la fois des Psodos, des Dasydia et même des Acalia, sans pouvoir être réuni à aucun d'eux. M. Boisduval l'a donc isolé avec raison, et M. H.-Schœffer est le seul qui n'ait pas voulu l'imiter, et qui l'ail réuni de nouveau au genre Psodos, dont les antennes peclinees, le corps moins velu et les femelles l'éloignent manifestement. M. Lederer a adopté le genre, mais en changeant le nom, parce qu'il désigne un genre de Mollusques. Au reste, Hubner avait depuis longtemps isolé notre espèce des Psodos. Seulement, il avait eu le tort d'y réunir une autre Géomètre qui n'a pas la moindre analogie avec elle, et au genre de laquelle j'ai con- servé le nom de Schidajc. Les Pygmœna volent en plein jour, et même à l'ardeur du soleil, dans les prairies des hautes montagnes, sur le bord des glaciers ou des petits cours d'eau, comme les Hercyna. M. Delaharpe dit que ce vol a quelque chose do celui des Psyché. 11 dit aussi que la Venetaria vole par essaims, ce qui suppose qu'elle est commune dans les Hautes-Alpes de la Suisse^ quoi- qu'elle ne soit pas très-abondante dans nus collections. 007. Pygm.ena Venetaria Hb. Hb. 3S9 — Treits. I p. 259 et Sup. X p. 186 — Dup. V 11, 536 pi. 208 fig. 6— Bdv. 1939 — Herr.-Sch. p. 103 et Sup. p. 75 fig. 444 — Lab. 167 = Canitiaria Frey. Beitr. pi. 125 f . 4 = Fuscaria Thbg. Led. Larv. ignot. 19""". Ailes d'un gris foncé tirant sur le rougeâtre, avec un faible BOARMIDiE. 323 point cellulaire plus foncé : les supérieures avec la trace d'une ligne qui se perd vers le milieu de l'aile, et un point costal avant l'apex, plus ob- scur; les inférieures unies. Dessous de ces dernières légèrement strié, avec l'espace terminal plus cîair. — 9 d'un gris plus clair, avec la ligue des supérieures plus distincte. Sommets élevés des Alpes de la Suisse, de la France, Laponie, dans le voisinage des neiges, en juillet et août. Coll. div. Cette petite espèce, découverte en Laponie et retrouvée dans ces der- niers temps par Anderregg, dans les Alpes du Valais, n'est pas encore très-commune dans les collections. La 9 surtout y est très-rare. C'est à tort que M. H.-Schœfifer cite ici la Trepidaria Wood 4û9 (et non 489), qui est bien la vraie Trepidaria. Gen. EXEI.IS Gn. Chenilles assez épaisses, un peu renflées antcrieurement, assez courtes ; à tête globuleuse el de la grosseur du premier anneau, sans aucune éminence ; vivant sur les plantes basses. — Clirysalides renfermées dans des feuilles. — Antennes peclinces, à lames longues et régulières — Palpes dépassant à peine le front, mais très-épais, squanimeux et non velus, à articles indistincts. — Trompe courte. — Corps moyen, squammeux : l'abdomen terminé carrément el presque trifide chez les cf. — Pattes bquammeusssy un peu aplaties : les tibias postérieurs à peine plus longs que les cuisses, à deux paires d'ergots épais et rapprochés, a tarses courts et épais. — .^iles épaisses, entités, à franges longues: les Supérieures oblongues , les inférieures raccourcies dans le sens du corps. Petit genre fort embarraissant à placer d'une manière satisfaisante, non- seulement pour le voisinage, mais même pour la famille. Il a, en effet, un aspect qui tient à la fois des genres les plus éloignes. Une de ses esjjéces rappelle les Boarmia, l'autre les Eupithecia. Nommer deux genres aussi dissemblables, c'est dire dans quelle incertitude on doit se trouver pour la place à lui assigner. Aussi, ne considéré-je celle-ci que comme très-provi- soire. Ses premiers états, que je connais par un dessin, très-grossier il est vrai, ne m'apportent pas grandes lumières. Par eux, il appartient, à peu prés, aussi bien aux Gnophos qu'aux Eupithecia. Attendons la découverte d'autres espèces, el des obsorvalions plus précises que nos collègues amé- ricains nous transmettront sans doute, quand l'élude des sciences nalurellcs aura conquis, chez ce peuple positif, la place qui lui appartient. 324 BOARMIDJÎ. 5o8. ExELis Pyrolaria Gn. 23"™. Ailes oblongues, entières, d'un gris-foncé un peu violâtre, comme chez la Venetaria. avec quelques atomes noirs clair-semés. Supé- rieures avec trois lignes noires très-fines : la premrère (extrabasilaire) ar- quée, les deux autres (coudée et ombre médiane) sinueuses, très-rappro- chées, surtout par en bas, avec un point noir cellulaire entre elles. Point de subterminale. Ailes inférieures avec deux lignes médianes encore plus fines et disposées comme les deux dernières des supérieures. Dessous des quatre d'un gris uni , avec deux lignes ou ombres médianes formées par des atomes. Amérique septentrionale, en août. Un cf. Coll. Bdv. Chenille plissée,d'un gris-testacé foncé, avec les incisions et une stigma- tale noirâtres partant du Z<^ jusqu'au lO^ anneau. Tête et pattes concolores. Elle vit sur la Pyrola umbellata et deux autres plantes dont le nom amé- ricain seul m'est connu Elle file dans des feuilles vers le commencement d'août, et le papillon éclôt dès le milieu du même mois. Gen. MNIOPHILA Bdv. Bdv. Gen. p. 200 (1840) — Dup.=: Te'phromaWa. Verz. Herr.-Sch. Led. Chenilles courtes, aplaties en dessous, rugueuses ; à trapézoïdaux saillants, à tête très-petite et globuleuse , se tenant immobiles et raides sur les pierres dont elles mangent les lichens. — Chrysalides luisantes, contenues dans des toiles filées parmi les lichens. — Antennes des çf à lames régulières, longues d'abord et décroisant insensiblement jusqu'au sommet. — Palpes très-courts, filifor- mes., écartés. — Trompe grêle et très-courte. — Thorax arrondi. — Abdomen plus court que les ailes. — Pattes courtes : les tibias postérieurs à peine plus longs que les cuisses et à une seule paire d'éperons. — Ailes entières : les supé- rieures oblongues, pulvérulentes; les inférieures moins épaisses, arrondies, plus claires et presque sans dessins. — Pas d'aréole. 2, 3 e( 4 des inférieures courtes et écartées à leur insertion. J'ai appelé, le premier, je crois, l'attention sur les différences qui sépa- rent ce petit genre des Boarmia (Ann. Soc. ent. fr. 1838, p. 240). Elles sont importantes sous tous les élats. La nourriture de leurs chenilles n'est pas, du reste, une exception dans la famille, puisque les Cleora vivent également de lichens, et leur forme, quoique particulière, n'est pas sans analogie avec celle des Guophos lichenivores. On voit donc qu'elles peu- vent très-bien se rattacher à celle famille, dont M. Herrich-SchœfTer les a irop éloignées. Ces curieuses chenilles vivent péle-niêle avec celles des Bno- ■phyki et aux mêmes époques, mais non pas de la même manière. Elles ne BoAnMiD^e. 325 se construi9ent point d'abri en toile mêlée de lichens, et elles se bornent i s'aplatir contre le plan déposition. C'est le seul moyen qu'elles aient de se dérober à la vue de leurs ennemis, et ce moyen leur réussit parfaitement, car les pontes sont fort nombreuses, et il en arrive une quantité considé- rable à l'étal parfait. Un seul pan de muraille en ûourrit/ comme on le pense bien, un bon nombre. C'est l'exposition du Nord qu'elles recher- chent, sans doute parce que le lichen s'y dessèche moins promptement, et garde plus longtemps la souplesse que lui donnent les rosées du matin. Leur vie entière se passe dans un espace fort restreint, et si on ne veut que se procurer le papillon, il suffit de remarquer le lieu qu'elles habitent, et on peut les y laisser croître jusqu'à quelques jours près de leur méta- morphose. Du reste, dans les éducations domestiques, on les élève très- bien avec le Uchen des branches qui est bien plus facile à manier, comme on le fait pour les Briophila, les Nuiaria, les Nola, les TJthosiu, les Cleura et les Gnophos lichenivorcs. C'est par l'absence de la seconde paire d'éperons aux tibias postérieurs (caractèic que M. Boisduval a omis dans son Gênera, et Duponchel dans son Catalogue, malgré mes observations), que le genre Mniophila se dis- tingue essentiellement des autres Boarmides, mais il ne manque pas non non plus d'autres caractères à invoquer. Les papillons volent le soir, à la lumière, avec les Bryophila Perla et Ravida, leurs commensales à l'état de chenilles, et n'ont rien de particulier dans leurs mœurs. Je n'en f onnais pas d'exotiques. 509. MnIOPHIL.* ClNERARIA W.-V. Wien.-Verz. C-10 — Fab. 60 — Hb. 171 — Traits. I p. 227 — Herr.-Sch. p. 93?=CoW/canaDup.lVp.388pl.l621ig. 3-4 — Bdv. 1595— Steph. cat. Brit. Mus. p. 172 -- Wood Sup. 1723 — Lab. 158 = Sepiaria Hufn.? Berl. Mag. ? Larv. Hb. Dup. Gn. iufrà. 23"'™. Ailes supérieures d'un gris-cendré clair, un peu verdâtrc chez les individus frais, fortement saupoudré, avec les deux lignes médianes noires, vagues, très-interrompues, et le plus souvent ne consistant qu'en des points iiervuraux ; la naissance de l'extrabasllaire très-oblique à la côte. La coudée toujours placée sur un espace clair. Subterminale rem- placée par une ombre épaisse, droite, délayée en arrière. Ombre médiane vague, parallèle à la coudée. Ailes inférieures d'un cendré très-clair, avec une seule ligne punctiformc, à peine distincte, et deux points au bord ab- dominal. Leur dessou.s avec deux ombres dentées ; celui des supérieures avec deux points noirs costaux. — 9 semblable, souvent mieux écrite, avec le bord terminal des supérieures plus convexe. Très-commune, en juillet, dans toute l'Europe centrale et boréale. Coll. div. 320 BOARMID;E. La synonymie de cette espèce n'a pas été bien établie. C'est bien la Corticaria des auteurs français. Ce n'est pas moins sûrement la Cinera- ria de Fabricius, et je crois, de Hubner, malgré la figure trop sombre et trop arrêtée de ce dernier. La chenille vit en groupe nombreux, en mai et juin, sur les lichens des murs. Elle est d'un gris- obscur, blanchâtre ou verdâtre, avec une bande dorsale plus claire, élargie en losange sur chaque anneau, à l'endroit des trapézoïdaux postérieurs, divisée au milieu par une bandelette parallèle, de la couleur du fond, et liserée extérieurement par la sous-dorsale gémi- née, qui forme deux petits linéaments noirâtres. D'autres semblables, mais interrompus, se remarquent jusqu'à la stigmatale, après quoi le ventre de- vient d'un blanc-grisàtre, bleuâtre ou verdâtre, suivant les individus, avec quelques taches noirâtres. Clapet anal terminé par 4 poils raides. Tête et pattes concolores. 5 10. Mniophila Corticaria W.-V. Wien.-Verz. C-9?— Hb. 167— Herr.-Sch. 211-213?— Lab. 158 ? = Cre- miaria Frey. III pi. 252?? Je n'ai pas pu parvenir à me procurer cette espèce, et je suis tout dis- posé à la croire apocryphe. Le Catalogue de Vienne ne la décrit pas autre- ment qu'en la nommant Géom. du qiierciis cerris, ce qui la rendrait en- core plus problématique, si sa place entre la Lichenaria et la Cineraria, ne témoignait que c'est une espèce lichenivore. — La figure de Hubner, la seule qu'on ait de cette espèce, représente un papillon très-joli, mais dont je n'ai jamais rien vu approcher. — Enfin, celles que M. Herrich vient de donner, et qui ne sauraient, sans un vrai tour de force, se rapporter à la même espèce, ne différent de notre Cineraria qu^ en ce que les lignes sont mieux écrites et continues. Or, il fait ressortir dans son texte précisément le caractère opposé ! Quant à moi, partout où j'ai demandé la Corticaria, on m'a envoyé des Cineraria tout-à-fait identiques aux nôtres. Cremiaria Frey. ne me parait pas autre chose. J'ai dû pourtant la citer ici, parce qu'il figure la chenille d'un brun-noir sur le dos, violette sur les côtés, avec une série dorsale de tiches jaunes marquées d'un point noir, et la tête noire. 5ii. Mniophila Cariep.aria H.-S. Herr.-Sch. p, 93 Cg. 214 (var. accid.) =iCineraria Dup. IV p. 388 pi. 162 fig.S- Bdv. 1594. Larv. ignot. France méridionale, Montpellier, en juillet. BOARMIDiE. 327 Elle est très-voisine de la Cinerarin. Sa couleur est un peu plus rous- sâtre et moins nébuleuse. Les deux lignes médianes sont toujours très- nettes et continues, d'un noir tranché; la coudée n'est pas dentée ni punc« tiforme. Elle est suivie d'un liseré clair, fin, qui la sépare de l'ombre subtermludle, et cette dernière, d'ailleurs, bien moins marquée que chez Cineraria, se trouve ainsi parallèle à la coudée et non pas droite. La ligne des inférieures est aussi plus marquée et continue ; elle ne fait qu'un seul coude sur la 1', puis s'en va de là , tout droit au bord abdominal. Deux çf rapportés par feu Devilliers de Montpellier, où elle est com- mune. C'est évidemment une variété noire de cette espèce, que M. Herrich a figurée sous le nom de Carieraria; mais comme celui de Cineraria, que lui avaient donné les auteurs français, se trouvait mal appliqué, il faut laisser ce nouveau nom à l'espèce. On m'a dit que la chenille vivait sur les lichens du bois pourri. Je n'ai passa description. FAM. VI. BOLETOBIDiE Gif. Chenilles cylindriques, sans tubercules, à trapézoïdaux verru(fueux et sur- montés de j^ioils distincts ; vivant sur les cryptogames. — Chrysalides enlenées. — Papillons à antennes vanables ; — à palpes très-longs, droits et étendus en avant; — a front rugueux, mais sans toupet; — à corps grêle ; — 'à pattes longues: les tibias postérieurs non renflés, ayant, dans les deux sexes, deux paires d'éperons longs et rapprochés ; — à ailes entières, semblables dans les deux sexes, épaisses, mais à écailles peu adhérentes : les supérieurs à apex obtus ; les inférieures non écliancrées vis-à-vis de la cellule. — Costale et sons-costale des inférieures rapprochées ou même fondues à la base de l'aile^ mais se divisant ptomptemtnt. Petite famille représentée chez nous par une seule espèce et par trois ou quatre hors d'Europe, mais qui deviendra certainement plus nombreuse par la suite. Sa place est assez obscure. Aussi, les auteurs varient-ils beau- coup sur celle qu'ils assignent à notre espèce européenne. M. Boisduval la met près des Mniophilu, M. Herrich prés des Fidonides, M. Lederer prés des Acidalies. Treitschke la croyait voisine des Gnophos , et ne se trompait peut-être pas beaucoup. Obligé de les grouper en famille séparée, je leur fais suivre les Pygmœna, les Exelis, les Mniophila, avec lesquelles elles ont, sinon une grande affinité, du moins plus de rapports qu'avec les autres genres de Géamétres. Cfn reconnaîtra d'abord la famille des Bolélobi«ies, à ses palpes très-longs, étendus en avant, et qui rappellent ceux des Deltoïdes. La seule dont on connaisse les premiers états est très-remarquable par ses mœurs, et Ton peut supposer, par analogie, que les autres vivent aussi de cryptogames; cependant, rien ne vient, jusqu'ici, à l'appui de cette supposition. Tous les genres des Bolétobides sont parfaitement distincts, principale- ment p^r la forme des antennes et la nervulation. Tous les exotiques sont inédits. Gen. STELLIDIA Gn. Chenilles — Antennes des Ç garnies de lame^ courtes, dont chacune est surmontée d'un cil robuste, arqué, contiqu au suivant par l'extrémité. — Palpes longs, très-droits, conliqus, fdiformes ; le 3° article presque aussi long que le second. — Ailes entières: les supérieures sans lignes, mais parsemées de po:nti blancs, à franges coupées de points semblables: les inférieures presque unies. BOLETOBID.E. 3^9 Une petite, aréole rhotnboididc dit sommet de laquelle pwtent 'ï 3', et Z" de son angle supérieur. Un rameau qui va rejoindre la tiqe îles 2" et I". Pas d'in- dépendante aux inférieures. Une seule espèce brésilienne compose ce genre, dont je ne connais mal- heureusement que la femelle. Je crois cependant en avoir vu une seconde, mais je ne puis me rappeler où. Ses antennes, ses palpes, et l'aréole des ailes supérieures la feront reconnaître du premier coup. 5 12. Stellidia Planetaria. Gn. pl.20fig. 4. 31""». Ailes supérieures légèrement coudées au bout de la 3, d'un noir fuligineux, parsemées de petits points blancs isolés : ceux de la cellule groupés en X. Avec de l'attention, on voit que ces points suivent la direc- tion des lignes ordinaires, mais ceux de la subterminale sont interrompus au milieu. Un autre point supplémentaire est placé au milieu de la cel- lule. La frange est entrecoupée de ces mêmes points au bout des nervures. Dessous des inférieures avec une ligne médiane un peu éclairée en arrière et une série subterminale de points blancs. Vertcx liseré de blanc. Brésil. Une $ assez mauvaise. Coll. Gn. Gen. XYLIODES Gn. chenilles . — Anlenïxcs du çf simples, ayant lu tiqe chargée en dessus d'écaillés soyeuses, grossières. — Palpes débordant beaucoup la télé, squam- meux: le 2^ article large, coxiforme ; le 3'' très-distinct, moitié aussi long et aussi squammeux. — Trompe nulle ou rudimentaire. — Tibias postérieurs squammeux, à éperons Irèsr longs, à tarses aplatis. — Ailes entières, discolores : les supérieures oblongues, à bord interne presque aussi long que la cote, à lignes distinctes; les inférieures arrondies, sans dessins. — Pas d'aréole ni de 2". l' et 2' parlant de la même lige. Indépendante distincte aux quatre ailes. Petit genre composé aussi d'une seule esp^ce chinoise dont les palpes, les antennes et la nervulation sont fort remarquables. 5l3. XyLIÛDES FOKTUNARIA Gn. 23°"". Ailes supérieures d'un ocbracé pâle, un peu bruni vers l'extré- mité, avec l'espace médian d'un brun-noir, mais dans sa partie inférieure seulement; la côte de ia même teinte jusqu'à la coudée, et enfin une om- bre subterminale interrompue, semlMable, suivie d'une place terminale de l'apex à la 2. Une tache cellulaire distincte, ovale, avec un trait clair au centre. La coudée est très-sinueuse, et l'espace médian est rétréci au- 33o boletobid.î:. dessus de la cellule. Franges entrecoupées et précédées de traits noirs triangulaires. Ailes inférieures d'un gris-fuligineux uni, à franges entre- coupées. Leur dessous obscur, avec un point cellulaire et deux ombres parallèles plus foncés. Front concolore. Palpes d'un brun-noir. Nord de la Chine. Un çf, rapporté par M. Fortune. Coll. Gn. Gen. BOLETOBIA Bdv. Bdv. Gen. p. 201 (1840) = Parascotia Hb. Hcrr.-Sch. Chenilles cylindriques , sans éminences, à trapézoïdaux subverruqueux et surmontés de poils longs et un peu frisés, à tête petite et globuleuse ; vivant sur les lichens et les bolets. — Chrysalides enterrées. — Antennes des q" gar- nies de lames longues, minces, régulières, contiguës par le sommet, garnies de cib longs; leur extrémité aiguë et derUée. — Palpes aigus, larges, velus-héris- sés, à articles indistincts. — Ailes festonnées, concolores et à dessins communs, à franges longues et entrecoupées. — Une aréole rhomboïdale assez longue, donnant naistance à toutes les nervules et rameaux, à l'exception de l". 3' et 3' seules sur une tige distincte. Indépendante des inférieures plus faible que les autres et insérée presijue au milieu de la disco-cellutaire. Costale et sous- costale fondues à la base de l'aile. Seul genre européen de cette famille. Il a, comme les autres, un peu de l'aspect d'une Deltoïde par ses palpes et ses pattes, et, pour ceux qui vou- draient placer les Gcomcires entre les Deltoïdes et les Pyralides, il fourni- rait une bonne transition, par exemple, aux genres Helia et Rivula. La chenille vit sur les bolets qui croissent sur le bois pourri," souvent dans l'intérieur même de nos habitations, et sur ceux que l'humidité a dé- veloppés sur nos bois de construction. Aussi, l'insecte parfait se trouve-t-il fréquemment au milieu des villes et dans des endroits éloignés de toute plantation. Il a été observé par presque tous les auteurs, niais non toujours bien reconnu. Fabricius l'a décrit trois fois, et peut-être quatre, sous des noms différents. ^ 5l/|. BOLETOBIA FuLIGINARtA Lin. F. s. 1247 — Clerck pi. 8 Cg'. 7 — Fab. 120 — Bork. 124 — Haw. p. 281 — Stepli. IIIp. 149 — Wood 456 = Car6ort«nfl \Vien.-VerzI-5 — Fab.88 — Bork. 125 — Hb. 151, 548, 549 — Treits. I p. 184 et Sup. p. 185 — Dup. V p. 229 pi. 186 fig. 4 — Bdv. 1596— Herr.-Sch. p. 36 — Lah. 63 = LunulataYàh. 235= Lignaria Fab. 111 (la chenille). Larv. Bork. Hb. Treits. ?.3"ini. A^iîes d'un gris-noir fuligineux, avec la coudée commune, sinuée, BOIETOBIU.*. 33i dentée, noire, éclairée de carno-ocliracé en arrière, et plus largement aux bords interne des premières ailes et ajjdominal des secondes. Subterniinale également commune, mais plus vague, claire. denticMlée. Trait cellulaire chevronné , éclairé de carné aux quatre ailes. Bord terminal également éclairé et bordé de lunules foncées contiguës. Dessous des inférieures d'un gris pâle, avec deux ombres tros-sinueuses et un accent cellulaire noirâtre. Se trouve dans toute l'Europe, appliquée contre les murs, dans les mai- sons obscures, les lieux humides, etc., en juin et août. Coll. div. Chenille d'un noir sale, avec les (rapézoïdaux d'un rouge-ferrugineux. Tête et pattes concolores. Vit en juillet sur les bolets secs qui croissent sur le bois pourri, et, dit-on, aussi sur certains lichens. Le papillon est rarement frais, parce que ses écailles sont peu adhé- rentes et qu'il vole vivement. Il varie beaucoup pour l'étendue relative des places ochracées. Ailes un peu plus étroites, d'un gris moins noir fel plus uni, avec les lignes qui éclairent la coudée beaucoup plus fines. Celle-ci simplement ar- quée. Feston terminal surmonté à cliaque dent d'un point clair. Point cel- lulaire plus petit et arrondi. Chamouny. Un cf • Coll. Gn. On dirait presque d'une autre espèce. FAM. VII. GEOMETRID/E G«. Omn, — Chlorochromidœ Dup. Chenilles plus ou moins allongées, laides, souvent chagrinées ou rugueuses, pUssées ; à anneaux intermédiaires longs , à tête carrée et plus ou moins bifide au sommet, portant sur le cou deux pointes conigues redressées, à anus terminé aussi par deux pointes ; vivant à découvert sur les arbres ou les plantes basses. — Chrysalidesve) tes ou grises, renfermées dans des toiles filées entre les feuilles. — Papillons à antennes presque toujours pectinées, à sommet filiforme chez les q", mais non plumeuscs, filiformes ou crénelées chez les $ ; — à palpes droits, minces, grêles , quelquefois dissemblables suivant les sexes, n'arrivant souvent qu'au niveau du front; — à trompe variable, mais jamais très-lon'\ Duponchel et Stepbens introduisirent dans leurs Catalogues, c'est pour faire voir combien les Géométrides sont susceptibles d'être facilement remaniées, suivant la manière dont on les envisage, et combien il est difficile, pour ne pas dire impossible, d'arriver à un résultat satisfaisant dans la méthode composée, où l'on veut tenir compte de tous les caractères. Les chenilles, en effet, se prêtent aussi mal à des divisions rigoureuses que les insectes parfaits. Si l'on veut, comme l'a fait M. Boisduval , s'appuyer presque uni- quement sur elles, on arrivera à réunir Smaragdaria et Bajularia, Cyti- saria et Vernaria, etc. Si on ne veut tenir compte que des insectes par- faits, il faudra mettre dans des genres différents JEstivaria et Buplevraria, Viridata et Herbaria, etc. Aussi, l'a-t-on fait. Qu'on remarque bien que je n'ai parlé, jusqu'ici, que des espèces européennes, en sorte que, quand on voudra y joindre les exotiques, les difficultés feront plus que doubler. Il résulte de ce que je viens de dire, que la famille qui nous occupe, est, malgré son apparente homogénéité, une des plus difficiles à distribuer mé- thodiquement. Il faut pourtant bien aborder ces difficultés; car pour ce qui est d'en sortir, comme l'a fait M. Herricli-Schœffer , en renfermant tout dans un seul genre, c'est, sans doute, le moyen le plus commode, mais non pas Is plus rationnel. Seulement, il faut s'attendre à ce que l'avenir, en consolidant quelques-uns de nos geiu-es, vienne en renverser quelques autres ; mais la science peut-elle progresser dans d'autres conditions, et ne vaut-il pas mieux lui sacrifier un peu de notre amour-propre, que de le sauver en la compromettant? Les chenilles des Géométrides peuvent se ramener à trois types princi- paux : celles qui ont des éminences rugueuses et (lui, dans l'état de repos, ramènent leur tête sous leur ventre en se tenant plus ou moins arquées {Papilionaria); — celles qui sont nues et courtes et qui se recouvrent de débris de feuilles ou de rognures de plantes [Bajularia] ; — enfin celles qui, plus ou moins allongées, se tiennent raides et droites en ramassant leurs trois premiers anneaux, en sorte que les pointes du cou se confondent avec celles de la tête [Cytisaria, Vernaria, Lactearia, etc.). Toutes vivent à découvert, et n'ont d'autre défense que leurs formes et leurs couleurs qui empêchent de les-distinguer des feuilles et des branches vertes sur les- quelles elles se tiennent. Les chrysalides ne sont point brunes ou noires ';omme la majorité des autres. Aucune non plus , que je sache, n'est enfoncée dans la terre. Les papiilons volent tous , le soir, dans les bois ou sur les haies, mais ils préfèrent ordinhiremeiit les lieux frais et même humides. Ils sont, eu général, de couleur verte, m;iis il y a quelipies exceptions {Pseudoterpna, Achlora). Ces couleurs vertes varient, non-seulement pour la nuance et pour l'intensité, mais encore pour la solidité. La plupart sont très-fugitives et passent au blanc par l'exposition à la lumière, au jaunc-roussâtre par l'action de l'humidité, et, enfin, au rouge pâle par le contact des liquides ou des gaz acides. Comme il est rare que l'une ou l'autre de ces causes n'agisse pas dans nos collections, on se trouve toujours, au bout d'un cer- 334 GEOMETRID^. lain temps, en possession d'individus tachés ou décolorés. D'une autre pan, ceux qu'on met ramollir pour les préparer, échappent bien rarement à ces détériorations. J'ai donc cherché à revivifier les couleurs, en expo- sant les insectes ainsi décolorés à la vapeur de l'ammoniaque, puis en pas- sant légèrement un pinceau chargé du même alcali sur les parties détério- rées; mais toujours sans aucun succès. Peut-être d'autres essais seraient-ils mieux récompensés, mais le temps m'a fait jusqu'ici défaut pour ces expé- riences, que j'engage les amateurs à reprendre avec soin. Au reste, toutes les nuances de vert ne sont pas également fugaces, et toutes ne se modi- fient pas de la môme manière. Les lodis Lactearia et Putataria sont les plus susceptibles, et le nom de la première indique assez que sa nuance verte passe au blanc après quelques mois de collection. Le vert tendre de Vernaria tient davantage; Papilionaria se tache en jaune avec la plus grande facilité. Enfin, viennent Thymîaria et Viridaria qui, bien que d'un vert plus foncé et moins pur, deviennent d'un gris sale en vieillissant. lien est de même des espèces exotiques. Les Chlorochroma^ les Aplodes, sont des plus susceptibles, tandis que les Thalassodes, dont les couleurs sont si tendres, se conservent facilement , et que les Chlorodes, qui les ont si brillantes, bravent l'humidité et le ramollissement. On conçoit que les Géomélrides européennes aient été connues par tous les auteurs. Quant aux exotiques, elles sont encore presque toutes inédites. On en trouve dans toutes les parties du globe, sans exception. Il existe dans les auteurs plusieurs espèces de cette famille, que je n'ai pas retrouvées en nature. J'en ai placé quelques-unes dans les genres où elles m'ont paru pouvoir rentrer. Parmi les autres, je citerai Viridana Cram. 3oo G de Surinam, qui est peut-être une Phorodesma — Rhanis Cram. 119 BC. Rhanisaria StoU. XXXIV-2, de Surinam, qui paraît à peine une Géométride, malgré sa couleur verte — Viridaria Stoll. XXXII-3, du Cap, qui est probablement une Phorodesma — Marginaria Stoll. XXXIV-8, du Brésil, qui appartient, selon toute apparence, au même genre — Immacularia Fab. 7, de l'Inde, qui est presque certainement une lodis, et même assez bien décrite, mais à laquelle je ne connais point d'espèce applicable (Voy. Nemor. Caudularia) — Herbaria, du même auteur, 118, des Antilles, qui peut être une lodis ou une Phorodesma qu'on retrouvera peut-être, grâce à l'indication de sa patrie, malgré l'insuffisance de sa description — Bistriuria Hb. Ziilr. 139-140, de l'Amérique septentrionale, qui pourrait bien être une variété rouge d'une lodis ou d'une Hemithea. — Enfin, j'ai trois dessins d'Abbot, représentant des espèces du genre Phoro- desma, avec leurs chenilles, mais je n'ose les décrire sans les avoir vues en nature, car on sait combien les descriptions exactes sont nécessaires chez les espèces, où la simplicité mêine du dessin force à recourir aux caractères pris sur le front, les pattes, la forme des palpes et les antennes, et c'est le cas chez la majeure partie des Géomélrides. GEOMETRIDvE. 335 Gen. ACHLORA Gn. chenilles — Antennes des çf grêles, à laines irès-fines et peu longues; celles des Ç sétacées et très-fines. — Pulpes dépassant le front, squammeux- lissés, connivents au sommet, ascendants, à 3" article toujours distinct. — Trompe grêle, moyenne. — Corps grêle : l'abdomen des çf long, effile; celui des Ç lisse, aplati, terminé en pointe. — Pattes grêles, g labiés : les tibias pos- térieurs munis de deux paires d'éperons fins, écartés. — Ailes jamais vertes, minces, entières, lisses, mates: les supérieures à apex trcs-aigu et souvent fal- ijué ; les inférieures prolongées et souvent aiguës à l'angle anal. 1' et 2 des secortdes ailes non pédiculées. Costale très-rapprochée de la cote. A voir ce genre, on ne se douterait pas qu'il appartient aux Géomélrides, mais si l'on veut faire abstraction de la couleur verte de ces dernières et comparer les espèces du premier groupe aux Pseudoterpna, on s'aperçoit que c'est ici qu'il doit se placer, et non dans les Acidalides. Il se distingue, au reste, des Pseudoterpna, par trop de caractères, pour que j'aie besoin de les faire ressortir ici. Je ne connais malheureusement le mâle que d'une seule espèce, et je ne sais si le faisceau de poils qui se remariiue sur la i des secondes ailes en-dessous, se rencontre chez tous, ce qui ajouterait un excellent caractère à ceux, déjà très-suffisants, du reste, que je viens de donner. Les ^c/iZora sont toutes américaines et inédites. Je ne connais rien de leurs mœurs. Je les partage en deux groupes : dans le premier, les dessins des ailes sont bien visibles en-dessous^ et les inférieures sont prolongées, mais ob- tuses à l'angle anal. Les supérieures sont aiguës, mais non falquées à l'apex. Chez le second, le dessous est absolument sans dessin. Les ailes supé- rieures sont falquées à l'apex, et les inférieures sont aiguës à l'angle anal. Je ne connais que des femelles. ^5 15. GROUPE l. AcHLORA OxYPTERAREA Gn. 32I0111. Ailes d'un gris-lilas, avec la frange d'un gris-brun, marquée d'un petit filet clair à sa base, et précédée d'un liseré brun légèrement renflé par places aux supérieures, avec deux lignes mal marquées, dentées, subuiaculaires d'un gris-blanc, la première géminée. Supérieures a apex aigu et falqué. Inférieures sans aucun coude et à angle anal aigu. Dessous 'd'un cendré uni. Front noirâtre. Cayenne. Une 9- Coll. Gn. 336 GEOMETRIDJE. v? 5i6. AcHLORA Ablataria Gn. 30"'"'. Ailes blanches, finement saupoudrées de gris, avec la frange d'un brun de terre d'ombre, marquée d'un filet plus clair à sa base, et précédée, aux ailes supérieures, d'un liseré d'un brun-noir bien net, ren- flé par places et s'élargissant en approchant de l'apex, qui est aigu et fal- qué. Une ligne fine dentée, irrégulière, grise, précédée d'un très-petit point cellulaire noir, et suivie d'une autre ligne dentée, submaculaire, blan- che. Dessous d'un blanc-jaunâtre uni. Inférieures de la même forme que la précédente. Front brun. Amazone. Une 9- Coll. Gn. GROUPE II. V-*^'7' ACHLORA PjERlGEARlA Gn, i ■ "'-"^'^- V /■'■/" 37mni, Ailes d'un gris-vin. Ailes subdentées, d'un beau vert-jaunâtre uni, à lignes ordi- naires à peine visibles et dentées, à frange et feston d'un brun-rougeâ- tre, avec un trait cellulaire du même brun, interrompu au milieu sur les supérieures, continu et formant un V élargi, à branches arquées, sur les inférieures. Premières ailes ayant en outre la côte liserée de blanc piqué de brun, et un petit point brun à la base de la cellule. Secondes ailea pro- GEOMETRID^. 34 3 longées dans le sens du corps, et légèrement coudées sur la 2. Front vert. Palpes bruns. Inde centrale? Un cf. Coll. Gn. Le trait des ailes inférieures imite la figure par laquelle les dessinateurs représentent un oiseau volant dans le lointain. GROUPE II. {Holofhalassis Hb.) ^ 527. Geometra Papilionaria Lin. S. N. 225 — Rœs. IV pi. 18 f. 3— Kléem. pl.47fig. 1-6— Wien.-Verx. B-1 — Fab. 39 — Bork. 6 — Esp. pi. VI fig. 1-4 — Sepp III pi. VII — Hb. 6 — Haw. p. 298— Treits. I p. 103 — Dup. IV p. 261 pi. 1 51 Dg. f — Steph. III p. 178 — Wood 494 — Bdv. 1415 — Herr.-Sch. p. 8 — Lab. 1. Larv. Kléem Hb. Esp. Sepp. Europe centrale et boréale, dans les bois humides et dans les planta- tions, au bord des prés, en juillet. Jamais très-abondante. Coll. div. Elle est particulièrement grande et belle dans l'Altaï. M. Lederer, qui m'en a communiqué deux exemplaires, m'a aussi envoyé une singulière variété accidentelle, chez laquelle presque toute la surface des ailes a passé au jaune-ochracé, comme si elle avait été exposée à l'humidité; mais ce qui prouve que ce n'est pas à cette cause qu'il faut attribuer cette ano- malie, c'est que la frange de toutes les ailes, la côte et la base des supé- rieures sont restées d'un vert pur, et que la partie envahie par le jaune est parfaitement semblable sur les deux côtés. J'ai déjà signalé des modifica- tions analogues chez l'Angerona Prunaria. GROUPE III. (Gen. Euchloris Hb. St.) * 528. Geometra Smaragdaria Fab. Fab. mant. 67 — E.S. 81 — Bork. 13 — Esp. pi. V Rg. 5-7— Panz. 23 — Hb. 1 — Treits. I p. 125 et Sup. p. 178 — Dup. IV p. 251 pi. 152 f. 2 — Curt. pi. 300— Frcy. H pi. 174— Evers. p. 369— Steph. III p. 179 — Wood 496 — Bdv. 1416 — Herr.-Sch. p. 9. Larv. Treits. Frey. Kock Eut. Zeit. 1852 p. 265. Hongrie, Bavière, daché de Nassau, Russie méridionale, Italie, Angle- terre (Essex), en juin et juillet. Coll. div. Superbe espèce, maintenant bien répandue dans les collections. 344 GEOMETRlDiB. 529. Geometra Volgakia. Prasinaria Evers. Bull. Mosc. 1837 p. 52 — Faun. Ural. p. 369. Bien que je ne l'aie pas vue, et que M. Eversmann ait changé d'opinion à son sujet, je ne puis croire qu'elle ne soit qu'une simple variété de la Smaragdaria. Elle est, dit ce dernier, deto; ou trois fois plus petite, et de la taille de la f^iridata, et les lignes blanches sont beaucoup plus larges. Il est vrai- semblable que d'autres différences auront échappé à M. Eversmann. Elle vole dans le gouvernement d'Orenbourg, où elle n'est pas rare, vftrs la mi-mai, taudis que la Smaragdaria ne paraît en Russie qu'en juin et juillet. 53o. Geometra Loxiaria Gn. 26mm. Ailes supérieures à bord droit, à apex prolongé, mais émoussé, avec un point noirâtre sur la frange ; inférieures avec un coude presque Insensible et l'angle anal prolongé : les quatre d'un vert clair, un peu plus foncé au bord terminal, avec une ligne commune tremblée, parallèle au bord des supérieures, coudée vers la 2 sur les inférieures. Côte finement liserée de blanc. Front teinté de roux supérieurement. Dessous d'un blanc verdâtre, les supérieures avec la base teintée de vert, et la côte marquée à sa naissance de brun-violâtre. Un cf dont j'ignore la patrie. GROUPE IV. fEi t Geometra Irioaria Gq. 30mm. Ailes d'un vert mélangé de blanchâtre et de jaunâtre, avec les lignes ordinaires très-distinctes, larges, blanches, droites, obliques, pré- cédées de vert plus jaunâtre, fondu, suivies d'un vert plus bleu. Frange concolore. Supérieures avec la côte blanche, marquée de petits traits ou atomes d'un brun-rouge. Un petit point cellulaire noir, un peu cerclé de blanchâtre. Front mêlé de blanc et de gris. Amérique septentrionale. Un ex. mutilé. Coll. Bdv. GEOMETRIDyK. i^S tt 532. GeOMETKA SUBTINCTARIA Gn. 30""". Ailes assez épaisses, à frange loîîgue el bien fournie, concolore : les supérieures à apex assez obtus, d'un vert-ponnne foncé, mat, avec la ligne coudée presque nulle et seulement indiquée par des points blancs nervuraux. Inférieures arrondies, blanches, teintées de vert au bord termi- nal, avec une ligne arquée, verte, éclairée de blanc, parallèle à ce bord. Dessous du même vert que le dessus et seulement un peu plus pâle, mais uni et sans dessins. Front d'un brun-cannelle. Une 9 • Coll. Mus. sans indication de patrie, mais que je crois océa- nienne. Nota. Comme cet individu est en mauvais état, ma description peut être incomplète. Gen. NEMORIA Hb. Hb. Verz. p. 285 — Led. = Geometra aiior. Chenilles longues, minces et comme filiformes, avec deux pointes sur le cou et la tête bifide ; vivant sur les arbrisseaux. — Chrysalides renfermées entre des feuilles. — Antennes des ç^ pectinées ou simplement ciliées. — Palpes dépas- sant le front, squammeux, semblables dans les deux sexes. — Abdomen lisse^ unicolore, sans dessin. — Pattes fortes, à tibias postérieurs inunis d'une seule paire d'éperons, au moins dans un des sexes, à tarses presque glabres — Ailes entières, assez épaisses, souvent striées, franchement vertes, à franges conco- lores, non entrecoupées, à lignes peu distinctes, sans points cellulaires. Très- voisin du genre lodis., celui-ci s'en dislingue, néanmoins, par plusieurs caractères, dont le plus sensible est l'absence d'une paire d'épe- rons aux tibias postérieurs; mais chez quelques espèces, celte absence a lieu dans les deux sexes, et chez d'autres, seulement chez les mâles. Ici, d'ailleurs, les ailes n'ont pas cet aspect délicat, soyeux et presque transpa- rent àeslodis. Les premiers étals sont très-imparfaitement connus, car Bork- hausen, qui parle de ceux de la Viridata., d'après Fabtricius, pourrait très-bien s'être trompé d'espèce ; toutefois, je connais la chenille d'une Nemoriu exotique, et sa forme s'accorde bien avec celle décrite par Bork- hausen. Ces chenilles diffèrent peu de celles des lodis, et elles vivent toutes deux sur des arbrisseaux de la famille des rosacés. Les papillons volent^ non-seulement le soir, mais aussi pendant le jour, dans les clairières herbues des bois ou sur le bord des prés, dans lesquels croissent les ronces et les rosiers. Une seule espèce européenne est ancien- 346 GEOMETRID^. nement connue. Hubner figure, Zulr. 139-140, une petite espèce qui pour- rait fort bien appartenir à ce genre, malgré sa couleur rouge, car on sait que cette nuance, complémentaire de la couleur verte, la remplace parfois chez les Géomètres, et même chez beaucoup d'autres Lépidoptères. Translucidaria Herr.-Sch. exot. 545 appartient probablement aussi au genre Nemoria. 533. Nemoria Flavifrontaria Gn. 45'"'^. Ailes supérieures triangulaires, à apex aigu et à bord terminal droit et oblique : les inférieures arrondies, avec l'angle anal prolongé, les quatre d'un vert un peu cendré, uni, avec la frange blanche. Ligne coudée commune, droite et oblique. Extrabasilaire, aux supérieures seulement, écartée de la coudée avec laquelle elle forme trapèze. Front d'un jaune d'ocre. Pattes annelées de brun-clair et de blanc. Abdomen du o^ comme celui de notre Vernaria. Inde centrale. Un cf. Coll. Gn. C'est la plus grande espèce du genre. Sa taille est presque égale à celle de la Papilionaria. ^ 534. NeMORFA ViRlDATA L. • Lin. 230 — Scop. 530 — Wien.-Verz. B-7 — Fab. 147 — Brahm. 175 — Bork. 18 — Hb.ll— Treits.Ip. 107 — Dup.IVp. 246 pi. «SI fig. 4 — Steph. m p. 316— Wood 734 — Bdv. 1423 —Herr.-Sch. p. lOetSup. p. 63 fig. 567 — Lab. 5 = Vernaria Ha-^'. p. 300. Larv. Bork. Assez commune dans les clairières herbues des bois et les prés humi- des de toute l'Europe, en mai, juillet et août. Coll. div. La description de Linné pourrait laisser quelques doutes, et la compa- raison qu'il fait dans sa Fauna Suecica, avec la figure de Rœsel, n'est pas propre à les dissiper. Heureusement l'espèce existe encore en nature dans sa collection. — Quant à la figure d'.\lbin, citée par Treitschke, elle ne se rapporte certainement pas ici, mais à VIodis Lactearia; la chenille le prouve surabondamment. MM. Zeller et Her.-Schœffer ont récemment divisé cette espèce en deux, sous les noms de Viridaria et Porrinaria. Je ne voudrais pas me pro- noncer à cet égard avant d'avoir vu ces deux espèces nommées par les au- teurs eux-mêmes ; je dois pourtant observer que le second a trouvé inap- plicables une grande partie des caractères donnés par le premier, et que, de mon côté, je n'ai pu retrouver, sur les différentes variétés de Viridata que j'ai sous les yeux, les seuls qu'il ait trouvés constants. Les figures qu'il GEOMETRID^. 347 vient de donner des deux espèces (566, 567) ne m'ont apporté aucun éclaircissement, et sont même en contradiction directe avec son texte, en ce qui concerne la couleur. J'ai cependant reçu d'Angleterre une variété qui paraît distincte au premier coup-d'œii, mais elle ne ressemble com- plètement ni à l'une ni à l'autre. Quoi qu'il en soit, pour mettre mes lec- teurs à même de se prononcer de leur côté, je donne ici les différences qui résultent des figures et descriptions de M. Herrich. J'observe seulement que l'espèce que nous connaissons en France serait plutôt la Porrinaria que la Viridaria. Viridaria Zell. Her.-Sch. fig. 567. D'un \erl-jaunâire (il la figure d'un vert-glauque tendre), avec la côte des supérieures d'un blanc-ochracé,sans taches. Front et cuisses antérieures d'un brun-cannelle. Abdomen gris. Porrinaria Zell. Ent. Zeit. 1848 p. 273. — Her.-Sch. Sup. p. 63 fig. 566. D'un \eTt-bleuâtre, avec la côte des supérieu-res blanche, ponctuée de gris- brun. Front et cuisses antérieures du même gris. Abdomen vert, à anus jaune. 535. Nemoria Cloraria Hb. Hb. 352 (non aller.). Je n'ai point vu cette espèce; mais je suis convaincu, comme je le prou- verai à la Ptdmentaria, qu'elle n'est point du tout celle que nous connais- sons sous le nom de Cloraria. Elle paraît très-voisine de Viridata, dont elle a, à peu de chose près, la coupe, la couleur et la disposition des lignes. La taille serait un peu plus grande, et encore trouve-t-on des Viridata qui l'atteignent bien. Le coude des ailes inférieures serait un peu moins senti. L'abdomen blanc. ^ 536. Nemoria Melinaria Ey. Herr.-Sch. Sup. p. 63 fig. 413 = Cloraria Evers. p. 367 = Herbaria Bdv. 1425? (nonHb.). Je n'ai point vu cette espèce, et je le regrette d'autant plus que j'incline- rais à croire qu'elle est plus proche de la vraie Cloraria de Hubner qu'au- cune autre. Toutefois la différence des lignes empêche de l'y réunir. Elle est voisine de Viridata, mais d'un vert plus tendre, plus bleu; les deux lignes sont plus rapprochées, plus droites, quoique denticulées. La côte est finement jaune, sans stries; l'angle des inférieures est au moins aussi marqué que chez Viridata. Ural. Fin de juin. 348 GEOMETRlDiE. * 537. Nemoria Beryllaria. C'est encore une espèce que je ne connais pas et qui n'a été, du reste, ni décrite ni figurée. MM. H.-Scliœffer et Lederer se bornent à la mention- ner dans leurs catalogues. Environs de Beyrouth. 538. Nemoria Soudaria Gn. 2imm. Ailes supérieures à apex aigu et à bord presque droit; inférieures sans angle ni coude au milieu, mais avec l'angle anal aigu : les quatre d'un vert sombre, avec deux lignes d'un vert plus foncé, bien parallèles, trem- blées, rapprochées. Supérieures avec une troisiènx? ligne (l'extrabasilaire) droite et non tremblée. Un trait cellulaire du même vert. Dessous d'un gris-verdâtre luisant, sans aucun dessin. Front d'un brun-clair. $ n'ayant qu'une paire d'éperons aux tibias postérieurs. Ceyian. Une 9- Coll. Gn. Elle est mal conservée, et la description peut s'en ressentir. Cette espèce a un aspect propre, et ni notre Viridata, ni notre Lactearia, n'en peuvent donner une idée. Je ne sais d'ailleurs si le cf a les antennes pubescentes ou pectinées. 539. Nemoria? Pistasciaria Gn. 27mm. Ailes d'un vert-pistache, à franges et côte roussâtres, avec une ligne commune d'un vert plus sombre, mal arrêtée, flexueuse aux supé- rieures, coudée aux inférieures : ces dernières ayant un angle émoussé, mais au moins aussi sensible que chez Viridata. Les premières ayant en outre une seconde ligne et un trait cellulaire d'un vert-obscur, le tout mal marqué. Dessous d'un vert-jaunâtre, à côle d'un jaune fauve. Front ferru- gineux. Amérique septentrionale. Coll. Bdv. Une $ en mauvais état. Gomme je n'ai que des débris de cette espèce, je ne la mets dans ce genre que provisoirement. Je ne sais, en effet, si le cf a les antennes pubescentes et les tarses raccourcis. Enfin, j'ignore même si le cf n'a qu'une seule paire d'éperons. Quant à la 9 elle en a deux paires, mais les premiers sont plus courts et couchés. GEOMETRID^. 349 * 540. Nemoria Etruscaria Zell. Zell. Ent. Zeit. 1849 p. 203. Je ne l'ai point vue non plus. M. Zeller dit qu'elle est intermédiaire entre Virîdafa et Cloraria (Pulmentaria). Les antennes du çf sont sim- plement crénelées. La ligne des ailes inférieures forme un angle obtus. La côte des supérieures, verte dans le o^, est jaune et striée de brun chez la 9- Livourne. En mai. 54 1- Nemoria Pulmentaria Gn. Cloraria Dup. V p. 549 pi. 2i0 fig. •■ — Treits. Sup. p. 177 — Zell. Isis 1847 p. 486 et Ent. Zeit. 1849 p. 203 — Bdv. 1424 — Herr.-Sch. p. 10 et Sup. p. 62 et 63 fig. 362 (non Hb.). Larv. ignol. France méridionale, Dalmatie, Italie, en juin. Coll. div. Tous les auteurs sont bien d'accord sur cette petite espèce, facile d'ail- leurs à reconnaître à sa couleur d'un vert jaunâtre couvert de petites stries plus claires, mais tous se sont eertainement trompés en la rappor- tant à h Cloraria de Hubner, qui n'a pour ainsi dire aucun de ses carac- tères. Sa couleur foncée, l'absence de toute strie plus claire, la côte plus obscure au lieu d'être plus claire, la forme des lignes, dont la seconde surtout est arquée et denticulée, au lieu d'être presque droite et coudée inférieurement, etc., ne doivent laisser aucun doute, et il est indispensa- ble de changer le nom de cette espèce, quelque connu qu'il soit mainte- nant dans les collections. 542. Nemoria Caudularia Gn. |t)inm_ Ailes supérieures à apex prolongé, mais obtus, à bord à peine convexe; inférieures rectangulaires, avec un angle prononcé et comme caudifornie au bout de la 1 ; les quatre d'un vert-jaunâtre, avec une ligne blanchâtre, un peu tremblée, droite aux supérieures, où il y a une autre ligne semblable et à peu près parallèle, un peu arquée aux inférieures. Dessous d'un blanc-verdâtre uni, sans desins. Front vert. Nord de l'Inde. Une 9 . Coll. Gn. Ici vient probablement se placer Immacularia Fab. 7, de l'Inde, qui doit avoir la même taille et la même coupe que celle-ci, mais dont le vertex (et probablement le front) est brun, et qui n'a point de lignes sur les ailes. 35o geometrid.î;. * .543. Nemoria Herbaria Hb. Hb. 407 — Evers. p. 372? — Herr.-Sch. p. 9 et Sup. p. 62 fig. 363 — (non Bdv.). Larv. ignot. Midi de la France, Russie méridionale, Espagne. Je ne l'ai point vue en nature, mais d'après les descriptions et les figures des auteurs, il me semble qu'elle se rapproche beaucoup de la Chloroleu- caria. — Je n'ai cité Eversmann qu'avec un? parce qu'il ne parle ni de la côte ni de la frange jaunes. VHerbaria de la Coll. Bdv. ne me paraît pas du tout se rapporter à cette espèce. Elle serait plutôt la iWeimana. * 544- Nemoria i^DvoLATA Ev. Eversm. Bull. Mosc. 1837 n» 1 p. 51 — Faun. Ural. p. 365 — H-ern-Sch. Sup. p. 64 fig. 414. Sarepta, en mai. J'ai encore à regretter de n'avoir point vu cette espèce, que M. Lederer dit n'être que la $ de VHerbaria. Il est certain que d'après les figures elle s'en rapproche beaucoup, ainsi que de la Chloroleucata. Cependant je remarque, dans les descriptions, des différences sensibles, et d'ailleurs je suppose que MM. Eversmann et Herr.-Schœffer, qui les ont vues toutes deux en nature et comparées, ne s'y seraient pas trompés. ■^ 543. Nemoria? Olympiaria H.-S. Herr.-Sch. Sup. p. 63 fig. 539. 20mra, Ailes minces : les supérieures sans coude au bord terminal; les inférieures à angle anal prolongé et aigu : les quatre d'un vert-d'eau clair, sans liseré, avec la frange mi-partie de vert et de blanc, et une ligne com- mune à peine visible, d'un vert-blanc, un peu ondée, légèrement coudée aux inférieures. Côte des supérieures liserée de blanc jauni. Front d'un carné sale, à vertex d'un vert-d'eau. Pattes lavées extérieurement de carné, à une seule paire d'éperons dans les deux sexes. — 9 ^ ligne plus distincte, à antennes un peu dentées. Environs de Brousse. Un c/', une Ç. Coll. Lederer. Est-ce une vraie Nemoria? Elle a de l'aspect du genre Aplodes, mais son abdomen n'est pas taché de blanc, et elle n'a qu'une seule paire d'é- perons. [ 546. GEOMETRID^Ë. ' 35 1 Nemoria Chloroleucaria Gn. . IT^m. Ailes d'un vert un peu bleuâtre : les supérieures avec la frange, la côte et deux lignes d'un blanc-jaune, bien distinctes, larges et parallèles, un peu ombrées de vert plus foncé. Ailes inférieures avec une seule ligne, droite, oblique, et un peu tremblée. Dessous d'un blanc-verdâtre uni, avec le bas de la côte teinté d'ochracé. Front, palpes et partie interne des jambes antérieures d'un roux-ferrugineux clair. — 9 un peu plus grande, avec les lignes des supérieures plus écartées. Ailes inférieures semblables à celles du (f. Amérique septentrionale. Deux cf, deux 9» Coll. Mus. et Gn. Cette espèce américaine paraît ressembler beaucoup à VHerbaria. Les deux sexes différent pour la coupe d'ailes et le nombre des lignes. Mes exemplaires sont intacts, mais décolorés par la préparation. Je puis donc avoir omis quelque chose dans ma description. Je connais la chenille par un dessin d'Abbot. Elle est très-allongée, mince, d'un beau vert, avec un petit point dorsal ferrugineux dans cha- que incision. Sur le cou est une poînte dont l'extrémité est aussi ferrugi- neuse. La tête et les pattes écailleuses sont également de cette dernière couleur. Elle vit sur les rosiers. 547. Nemoria? Faseolaria Gn. 22°"°. Ailes supérieures d'un vert vif, parsemé d'une infinité de petites stries transversales ^ dues à l'interruption des écailles vertes, avec une seule ligne peu apparente, droite, formée aussi par l'interruption de ces écailles. Frange verte à extrémité blanche. Côte finement liserée de rose obscur. Ailes inférieures blanches et seulement teintées de vert au bord et à l'angle anal, sans dessin. Dessous des quatre également vert, avec le bord interne blanc. Front, palpes et partie externe des pattes d'un rose sali. Californie. Une 9. Coll. Bdv. Appartient-elle bien au genre Nemoria? Il faudrait voir le mâle pour l'affirmer. 548. Nemoria Gratiosata Gn. pi. 17fig.l. 22""». Ailes supérieures d'un beau vert vif, avec la côte finement lise- rée de fauve, et deux lignes blanches, dont la seconde très-neite, oblique, n'atteignant pas la côte. Ailes inférieures d'un jaune-d'or uni, avec la trace, à peine perceptible, d'une ligne médiane plus claire. Dessous des 352 GEOMETRÎbiE. quatre d'un jaune d'or : les inférieures sans dessin, les supérieures un peu salies, avec la trace de la ligne du dessus. Tasmanie. Un cf. Coll. Mus. La plus jolie de ce joli genre ; mais elle est en si mauvais état, que je ne puis bien apprécier ses caractères. Gen. TRIMETOPIA Gn. Chenilles — Antennes des çf pectinées. — Palpes extrêmement courts et rudimenlaires, ayant néanmoins le 3" article distinct, filiforme, subtile. — Trompe mille. — Front bicolore, plat, triangulaire, à pointe incombante. — Abdomen épais, même chez le çf, cylindrique, obtus, subcaréné, avec une ligne blanche dorsale. — Pattes courtes, grêles, à tibias postérieurs courts, non ren- flés, n'ayant qu'une paire d'éperons. — Ailes minces, entières, arrondies et sans aucun angle, de couleurs tendres, avec les nervures et les lignes blanches. — Indépendante des secondes ailes nettement rattachée au système des nervules inférieures et également espacée avec 2, 3 et 4. Disco cellulaire remontant fortement après son insertion. L'élégante espèce qui compose ce genre à elle seule, ne peut rentrer dans aucun des autres, quoiqu'elle ait, au premier abord, une certaine parenté avec VIod. Vernaria. La forme de son front est unique dans cette famille, et ses palpes sont tellement courts qu'ils n'atteignent pas même la pointe in- férieure de ce front, qui est pourtant trés-aplalie. Les tibias postérieurs n'ont qu'une seule paire d'épines, comme les Hemithea. L'abdomen du cf est tellement épais, qu'il induirait en erreur, sans la présence des antennes. Enfln, la différence de la nervulation n'est pas moins tranchée. 549. Trimetopia ^Etheraria Gn. pi. 5 fi^'. 9. 34™". Ailes supérieures à apex un peu prolongé, mais obtus; infé- rieures très-arronciies : les quatre d'un joli ))leu de ciel, avecun liseré ter- minal 'Jii peu plus foncé, et toutes les nervures blanches. Supérieures avec deux lignes blanches, obliques, droites, parallèles, écartées; inférieures avec une seule, arquée. Dessous d'un blanc ù peine lavé de bleu, sans des- sin. Abdomen bleu, avec une bande dorsale blanche. Front bleu, liseré de blanc. Yeux d'un brun-marron. Abyssinie. Un çf, une 9 ? Coll. Mus. J'observe que la gravure et le coloriage n'ont rendu ni la légèreté d'ailes, ni la pureté de couleur de cette jolie espèce. GEOMETRIDiE. 353 Gen. lODIS Hb. Hb. Verz. p. 285 = lodis et Geometra Led. = Geometra alior. Chenilles raides, allongées, à tête grosse et profondément bifide, à cou muni de deux pointes ainsi que l'anus, à trois premiers anneaux ramassés; vivant sur les arbres ou les plantes grimpantes. — Chrysalides ordinairement vertes, à coifues filées dans des feuilles ou parmi les débris. — Antennes des cT pecli- nées, à sommet filiforme. — Palpes très-courts et grêles, linéaires, à articles asset distincts, droits, ne dépassant pas le front, semblables dans les deux sexes. — Abdomen lisse, concolore, sans aucun dessin. — Front discolore. — Pattes fortes, à tibias postérieurs élargis dans les çf, munis de deux paires d'ergots dans les deux sexes, à tarses épineux. — Ailes entières, soyeuses, minces, de couleurs tendres, sans ou presque sans dessins en dessous, à franges rar-ement entrecoupées et peu denses : les supérieures prolongées à l'apex ; les inférieu- res coudées ou anguleuses. Ce genre est assez peu différent du G. Nemoria, surtout sous ses pre- miers états. Il a cependant un aspect particulier. Les chenilles sont de deux sortes : celles du premier groupe ont quelque ressemblance avec les Pseudoterpna, et vivent sur les Clématites ; celles du second ressemblent aux Nemoria, c'est-à-dire, qu'elles sont très-allongées et comme filiformes. Celles-là vivent sur les arbres. Toutes ont la tête profondément biOde, et les pointes du cou et de l'anus bien marquées, quoique moins saillantes que celles de la tête. Leurs trois premiers anneaux sont courts, et, de plus, elles les tiennent ramassés et serrés contre la tête, ce qui leur donne un aspect bizarre. Les papillons volent au crépuscule, dans les allées humides ou ombragées des bois. Ce sont de délicates phalènes à ailes soyeuses, presque toujours d'un vert tendre, et souvent si fugitif, que la moindre vapeur acide le dé- colore instantanément. Aussi, est-il facile de se méprendre sur les nuances originaires, quand on n'étudie que la nature morte, si bien conservées que soient les collections. J'ai divisé le genre lodis en deux groupes. Je viens de dire en quoi ils diffèrent sous leur premier état. A* l'état parfait, les femelles du premier ont les antennes crénelées, ou, plutôt, garnies de petites lames courtes, tandis que celles du second les ont tout-à-fait filiformes. C'est ce second groupe qui est le vrai type du genre, et c'est chez lui surtout que les ailes ont cette délicatesse que je viens de signaler. Lépidoptères. Tome 9. ^3 354 GKOMETRIDiE. GROUPE I. i ^ 55o. loDis Vernaria L. Lin. s. N. 195 ; F. S. 1225— Wien.-Verz. B-3 — Fab. 3 — Schr. 1607 — Panz. 23 — Hb. 7 et Beitr. 4 pi. I fig. D — Treits. I p. 101 et Sup, p. 177 — Dup. IV p. 248 pi. 1 5S f. 1 — Steph. III p. 179 — Wood 495 — Fis. Rosi. p. 131 — Bdv. 1422 — Herr.-Sch. p. 11 — Lah. 8 = Mruginaria Bork. 14:= Chrysoprasaria Esp. pi. V Og. 1-4 = LMCîdafaDonov. III pi. 97 — Haw. p. 298. Larv. Hb. Treits. Donov. France centrale et méridionale, Suisse, Italie, midi de l'Allemagne, dans les bois frais et voisins des prairies, en mai et juillet. 10 ex. Coll. Gn. Les descriptions de Linné ne s'accordent pas parfaitement avec cette espèce. Cependant les auteurs anglais qui l'ont vue dans le cabinet Lin- néen, n'élèvent aucune difficulté à son sujet. On sait que De Géer prétend que la Vernaria de Linné n'est autre que la Lactearia. Quant au Catalo- gue de Vienne, il n'y a aucun doute, puisqu'il la nomme : Pliai, de la Clé- matite. J'ai élevé bien des fois la chenille de cette belle et délicate espèce. Elle est facile à amener à bien, mais médiocrement commune. tt ^- Soi. loDis Impararia Gn. 32mm. Ai'es supérieures ayant un léger coude au bout de la 3, d'un vert jaunâtre uni, avec une seule ligne oblique, droite, interrompue et à peine sensible ailleurs que sur les nervures. Ailes inférieures un peu échancréas avant le coude de la 2, d'un vert beaucoup plus clair que les supérieures, et sans dessin. Dessous des quatre d'un vert clair uniforme. Front et partie antérieure des premières pattes d'un fauve-rouge. Antennes jaunes. Uial. Un çf rapporté par M. Kindermann. Coll. Led. Cette nouvelle espèce n'a aucune analogoe, ni chez les indigènes ni chez les exotiques. fit 552. lODIS FUGITIVARIA Gn. 28"". /^iles supérieures à apex aigu et à bord droit, d'un vert d'eau très-tendre, avec la coudée droite, oblique, dirigée vers l'apex. Inférieu- GEOMETRIDiE. 355 res arrondies, blanches, teintées de vert sur leur contour, avec une faible ligne verte, éclairée de blanc, arquée et parallèle au bord terminal. Front d'un brun-cannelle clair. Tasmanie. Une Ç. Coll. Gn. Comme elle est en mauvais état, ma description peut être incomplète. 553. IoD[S EUCHLORARIA Abb. 24111m. Ailes supérieures aiguës à l'apex, à bord légèrement coudé, les inférieures ayant un angle marqué au bout de la 2, avec les bords droits : les quatre d'un beau vert-pomme clair de part et d'autre, avec la frange blanche, un peu rosée. Supérieures avec une ligne blanche à peine visible, droite, oblique, allant du milieu du bord interne aux deux tiers de la cCte. Pattes concolores. Amérique septentrionale. Un ex. Coll. Bdv. Elle est mal conservée. Peut-être la ligne blanche est-elle plus visible sur les individus frais. Le front est bombé, mais entièrement dénudé dans mon exemplaire. 554. loms Meandraru Gn. 26oim_ Ailes supérieures aiguës et même subfalquées à l'apex, d'un vert-pomme, avec deux lignes blanches très-marquées, un peu ombrées de chaque côté, et formant un sinus prononcé au milieu : la première n'atteignant pas la côte, la seconde allant du bord interne à l'apex. Ailes Inférieures arrondies, d'un blanc-verdàlre, avec la trace d'une ligne à peine sensible. Dessous des quatre d'un vert clair, avec une Ugne com- mune, sinueuse. Front d'un fauve-roux. Tibias et tarses teintés de la même couleur. Australie. Trois o"- Coll. Mus, GROUPE II. f 555. loDis Lactearia Lin. S. N. 194 F. S. 1226 — Clerck pi. 3 f. 12— Réaum. p. 386pl.29 fig. 15-17 — Scop. 529 — Rœs. XIII fig- 1-4 — Geoff. II p. 131 (la Laiteuse) — Wien.-Verz. B-9 — Esp. pi. I fig. 1-4= JEruginaria Wien.-Verz. B 8-9? Hb. 46 — Traits, I p. 109 et Sup. X p. 178 — Sepp VU pi. 11 — Herr.- Sch. p. 11 — Frey. Beitr, pi. 30 fig. 2 — Lab. 7 (non Dup.) = Putataria 356 GEOMETRlD:aE. Bork. 15 — Esp. pi. lIGg. 4-6 — Haw.p. 300 — Steph.p.317 — Dup.lV p. 242 pi. 151 f. 3 — Wood '93'î = Micanturia Esp. pi. II fig. 78 (var. accid.) = Vernaria Bork. 8 = Volutata Fab. 211? Larv. Hb. Treits. 22">ni. Ailes supérieures à apex obtus et à bord un peu convexe, infé- rieures à angle obtus, mais bien distinct; les quatre d'un blanc vert- bleuâtre très-fugitif, avec deux lignes communes un peu tremblées, sur- tout le haut de la coudée, mais nullement dentées. Dessous d'un blanc soyeux, sans dessin : les supérieures avec la côte et la base lavées de jaune d'ocre olivâtre. Front de la même couleur. — 9 semblable. Très-commune dans les bois humides ou ombragés de toute l'Europe centrale, en mai. Chenille longue, filiforme, d'un vert-jaunâtre, avec une taché dorsale d'un rouge-ferrugineux, partagée en deux par chaque incision et portant les deux trapézoïdaux antérieurs qui sont jaunes. Sur les derniers anneaux les taches sont confluentes. Tête rectangulaire, très-profondément bifide, d'un brun-ferrugineux, avec le centre des calottes plus clair. Vit en août et septembre sur le bouleau. Comme cette lodis est bien authentlquement la Lactearia de Linné et des anciens auteurs, il faut lui restituer ce nom, quoiqu'il donne une fausse idée de la couleur, pour avoir été créé sur un individu blanchi. Il a, en revanche, l'avantage de supprimer celui d' ^Eruginaria qui, outre la confusion dont il a été l'objet (voy. Putataria), n'en donne pas une moins fausse idée de l'espèce qu'il désigne, car rien ne ressemble moins au vert- de-gris (acétate de cuivre) , qui est d'un vert-bleu éclatant, que le blanc- verdâtre de cette Géomètre, qui passe bien vite au blanc sale. Il y a tout lieu de croire que notre Lactearia est bien celle du Catalo- gue de Vienne, mais comment se fait-il qu'il y ait une JEruginaria à côté? Les auteurs supposent aussi, bien à tort, que la Striataria de Linné pourrait en être une variété. Cette espèce exotique n'a aucun rapport avec celle-ci. Esper, pour tout concilier, donne d'abord une Lactearia d'un blanc pur, puis une Putataria de la couleur de l'insecte frais, et enfin une va- riété très- curieuse, où quelques parties des lignes forment des taches foncées entourées de blanc, sous le nom de Micanturia. Quant à Borkhausen, il l'a décrite trois fois et peut-être quatre. Nul doute que sa Vernaria ne soit bien celle-ci, quoique personne ne cite cette synonymie. La description du papillon et celle de la chenille lui convien- nent également. Seulement il donne aussi la clématite pour nourriture à cette dernière, mais il est évident que c'est par déférence pour lesThéré- siens dont il croyait avoir reconnu la Vernaria. GEOMETRlDiE. SSy 556. loDIS PUTATARIA Lin. Lin. 196 F. S. 1225 — Clerck pi. 3 fig. 9— De Géerll p. 362 pi. 6 fig. 8 (Ph.à antennes demi-barbues) — Wien.-Verz. B-8 — Fab. 8 — Hb. 10 — Treits. I p. 112— Herr.-Sch. p. 11 — Lah. 6 (non Dup.). Larv. Treits. Suisse, Allemagne, Hongrie, etc., en mai, dans les bois élevés et cou- verts de Vaccinium. Les lignes dentées et les antennes moins pectinées suffisent pour ne pas confondre cette espèce avec la précédente, et pour éviter désormais toute confusion. Comme elles sont toutes deux communes, mais toutes deux locales, chacun ne connaissant que la siemie lui appliquait ie nom de Linné. Je conviens d'ailleurs que le texte de cet auteur autorisait cette confusion, puisqu'il dit simplement ^^rig'îs repondis, sdiQs Ajouter dentatis; mais la figure de Clerck enlève toute incertitude. C'est bien celle-ci que donne De Géer, mais il cite la Vernaria de Linné. Borkhauseu l'a mêlée avec la Lactearia. Quant à Duponchel, qui n'a connu que la dernière, qui habite seule chez nous, il a supposé des diffé- rences imaginaires pour trouver les deux espèces. 557. loDis Productaria H.-S. Herr.-Sch. exot. 342. 21mm. Ailes soyeuses, denticulées, d'un blanc-jaunâtre, striées çà et là de vert-olive, et festonnées de la même couleur : les supérieures prolongées à l'apex, avec la base et une large bande subterminale d'un vert-olive; la dernière traversée par une ligne denticulée de la couleur du fond, et lais- sant derrière elle un espace terminal assez large, semblable, sauf à l'apex. Ailes inférieures très-anguleuses et presque caudiformes, avec une liture terminale olive à l'angle interne, et sne autre au-dessus de l'angle anal, traversée par deux dents claires. Antennes comme chez Lactearia. Front d'uD roux clair. Brésil. Un (f. Coll. Mus. Para. Un 569. Dyspteris Lobophoraria Gn. 29'"'"'. Ailes d'un vert-d'eau marbré çà et là de blanc, avec deux lignes communes, parallèles entre elles et au bord terminal, dont elles sont assez rapprochées, et une série de très-petils points d'un vert-noir sur la frange, qui est blanche. Supérieures très-aiguës à l'apex et même un peu falquées, à côte étroitement liserée de brun-cannelle. Inférieures étroites, coupées carrément au bord termina!, et aiguës à l'angle anal. Leur dessous plus blanc que celui des supérieures. Les lignes du dessus visibles sur les qua- tre, et ondées-dentées. Front vert. Abdomen très-aigu à l'extrémité. Brésil? Un cf. Coll. Gn. s. ^ /* 5yo. Dyspteris Deminutaria Hb. Hb. Zut. 171, 172. Elle me parait très-voisine de la précédente, pour laquelle je l'avais prise d'abord. Voici en quoi elle diffère, si on s'en rapporte à la figure de Hubner. Le foud vert paraît uni, La frange est d'un jaune d'ocre. La côte des supérieures est liserée de noir. Les lignes blanches ne sont pas visibles sur les inférieures en dessus. Ces différences tiennent-elles à l'imperfection du dessin? Avec un ou- GEOMETRIDiE. 363 vrage aussi exact que celui de Hiibner, cette supposition a besoin d'être Yérifiée. Surinam. î5ji. DysPTERis In^quaria Gn. 25""». Ailes d'un vert-d'eau, avec la frange blanche, finement ponctuée de noir, et deux lignes communes, blanches, dentées, parallèles entre elles et au bord terminal, dont elles sont assez rapprochées. Supérieures ayant en outrç, une petite lunule cellulaire blanche. Ces ailes sont larges, triangu- laires, à bord terminal presque droit; les inférieures sont très-petites, à bord terminal droit, à angle anal aigu. Front et palpes d'un vert foncé. — 9 semblable, sauf que les ailes inférieures sont un peu plus larges, moins aiguës à l'angle anal, et à bord terminal un peu convexe. Cayenne. Un cf, une 9- Coll. Gn. fs 572. Dysptehis' Abortivaria H.-S. Herr.-Sch. exot. 346. Elle parait bien voisine de mon InœquariUj mais plus petite. Les ailes semblent plus arrondies, surtout les inférieures. Les deux dernières lignes coudées supérieurement. Enfin les inférieures n'en ont qu'une seule. Il faudrait l'avoir vue en nature. Cincinnati (Etats-unis). Dyspteris Naiadaria Gn. U7h. 30""». Ailes blanches, couvertes de stries transversalesd'un vert-d'eau, et lavées de cette couleur à la côte et au bord terminal. Deux ombres mé- dianes obliques, droites, d'un vert plus foncé. Prés de la première un petit point cellulaire blanc. Une ligne subterminaie blanche, plus ou moins dentée, se découpe sur le vert du bord. Les franges sont un peu salies, avec des points bruns an bout des nervures. En dessous, tous les dessins sont distincts, surtout la subterminaie. Le front et les palpes sont mé- langés de vert et de brun clair. — 9 semblable, à la forme près des se- condes ailes. Brésil. Un o", deux 9. Coll. Mus. et Gn. 364 GEOMETRII)^. GROUPE II. 574- Dyspteris Legitimaria Gn. lv^' c 40mm. Ailes d'un blanc pur, soyeux, avec des bandes d'un vert-d'eau. Les supérieures très-larges, à bord interne renflé, ayant la côte et quatre bandes vertes, un peu ondées, dont la dernière mince et parallèle au bord terminal, et les deux précédentes se dirigent vers l'apex sans l'atteindre. Ailes inférieures très-petites, longues, coupées carrément au bord lernai- nal, avec quatre bandes vertes, dont les deux dernières plus minces et confluentes à l'angle anal. Front mêlé de vert, de brun pâle et de blanc, Brésil. Un (f. Coll. Gn. Cette élégante espèce n'a pas, comme les précédentes, la frange mar- quée de points noirs. / 575. Dyspteris Amata Cr. Cram. 228 F. Je ne l'ai pas vue, mais elle parait si voisine de {& Legitimaria, qu'il me paraît hors de doute que c'est ici qu'elle se place. Elle est beaucoup plus grande, mais elle parait avoir tout-à-fait le même dessin. Seulement les ailes inférieures auraient, de plus^ une bordure verte. Ces ailes doivent avoir été représentées trop larges. Surinam. "") 576. Dyspteris Egregiaria Gn. pi. 8 fig. 6. 33°"». Ailes d'un blanc pur, avec les dessins d'un beau vert-pomme : les supérieures ayant la côte de cette couleur jusqu'à la coudée, qui est ondée, blanche, précédée d'un filet et suivie de taches inégales, arrondies et confluentes. Extrabasilaire dentée et suivie aussi d'un filet vert. Subter- minale très-rapprochée du bord, renflée sur les nervures, et placée entre des traits verts, qui sont plus épais entre 2' et 2. Ailes inférieures très- petites, avec le bord et deux lignes vertes dentées, interrompues. Front et verlex verts. — 9 plus grande (38»"»), avec une série de taches rondes. Isolées, entre les deux lignes des inférieures. Brésil. Un q^, deux 9. Coll. Mus. et Gn. Cette charmante espèce n'a pas non plus de points terminaux. GEOMBTRID^. 365 Gen. CHLOROCHROMA Dup. Chenilles — j4ntenn€S des q" assez longues, régulièrement peclinées, avec l'extrémité filiforme ; celles des Ç filiformes. — Palpes arrivant jusqu'au niveau du front, assez épais, grossièrement sguammeux, à articles indistincts, semblables dans les deux sexes. — Abdomen lisse, cylindrico-conique, aigu à V extrémité dans les deux sexes, traversé, ainsi (jue le thorax, par une ligne dorsale claire. — Pattes moyennes, à tibias postérieurs non renflés, de la lon- gueur de la cuisse, munis, dans les deux sex^s, de deux paires d'éperons ro- bustes et égaux. — Ailes entières, mates, veloutées, sans stries, vertes, à franges diseolores: les supérieures triangulaires, à apex aigu et à bord droit; les infé- rieures à angle anal aigu et à bord arrondi. J'ai employé le nom de Duponchel, devenu vacant, pour ce petit genre parfaitement homogène, et qui vit par ses caractères propres. Il renferme un certain nombre d'espèces de l'Océanie, qu'on reconnaîtra d'abord à la ligne jaune qui court sur le sommet de leur thorax et de leur abdomen. Elles ont à la fois de l'affinité avec les /odis et les Phorodesma, mais leurs caractères disent assez en quoi elles diffèrent des unes et des autres. Toutes sont inédites. 577. ChLOROCHROMA DlCHLORARIA Gn. pi. 6 fig. 8. 28'»"'. Ailes d'un vert-pomme un peu jaunâtre, avec la frange jaune, teintée de rose à l'extrémité, et une ligne commune, régulièrement dentée, mais peu tranchée, d'un vert plus clair. Supérieures ayant en outre la côte liserée de jaune et teintée de rouge à sa base. Front, palpes et partie interne des pattes, de cette dernière couleur. — 9 semblable. Nouvelle-Hollande. Tasmanie. Deuxcf, une9- Coll. Mus. et Gn, 578. Chlorochroma Vertumnaria Gn. Elle est très-voisine de la précédente, mais la couleur est d'un vert- pomme-bleuâtre tendre, et la frange est d'un rose décidé et d'une seule couleur. La ligne transverse est à peine perceptible. Le front, ia poitrine, les cuisses antérieures et la base des antennes sont d'un rose foncé.» Tasmanie. Un cf. Coll. Gn. 579. Chlorochroma Cadmaria. 2imm. Ailes d'un vert-pomme velouté, avec la frange entièrement d'un beau rose. Les supérieures avec la côte d'un rose sali, liserée exté- 366 GEOMKÏRIDyE. Tieurement de blanc argenté; les inférieures avec une tache cellulaire ar- rondie, d'un blanc rosé, pupillée de rose foncé. Je ne v®is aucune ligne. Dessous d'un blanc-verdâtre soyeux : les supérieures largement lavées de vert sous la côte. Pattes antérieures et intermédiaires teintées extérieure- ment de rose-vineux foncé. Front d'un brun-rougeâtre, à vertex blanc. Lames des antennes teintées de rose-vineux. Australie. Un cf • Coll. Gn. 58o. Ghlorochroma Garenaria Gn. 3gmm, Ailes d'un vert-pomme, avec la frange d'un blanc-jaunâtre carné, peu tranché : les supérieures avec une seule ligne d'un vert pâle, non dentée, légèrement arquée, allant de la côte, avant l'apex, un peu au-delà du milieu du bord interne. Côte liserée de jaune, teinté de rouge-ferrugi- neux à la base, surtout en dessous. Front, palpes et partie interne des pattes teintés de la même couleur. Abdomen vert, avec l'extrémité blan- che et la ligne dorsale d'un jaune clair. — 9 semblable. Nouvelle-Hollande. Un cf. Coll. Mus. Une 9. Coll. Gn. 58 1. Ghlorochroma Citrolimraria Gn. 25°"". Ailes d'un beau vert de Schèele clair, avec toutes les franges et la côte des supérieures d'un beau jaune-citron. Aucun dessin. Dessous d'un blanc-verdàtre à frange concolore, mais avec la côte des supérieures jaune. Froitt blanc, avec la moitié supérieure d'un rouge-fauve. Tige des antennes, bord antérieur du vertex et une ligne sur le thorax, d'uu jaune- citron. Nouvelle-Hollande. Un çfy une 9 • Coll. Gn. Gen. EUCROSTIS Hb. Hb. Verz. p. 283 — Led. Chenilles — Antennes courtes: celles des ç^ garnies de lames robustes, spatulées, avec le sommet crénelé ; celles des 9 garnies de lames courtes et dentiformes. — Palpes semblables dans les deux sexes, droits, contigus, sejuam- meux, ne dépassant pas le front. — Trompe nulle. — Abdomen des q" robuste, conigue, unicolore. — Pattes courtes, à tibias postérieurs n'ayant qu'une paire d'éperons dans les deux sexes. — Ailes entières, épaisses, u^ies, veloutées, vertes, à frange rouge : les inférieures arrondies. Petit genre composé de trois espèces, dont une européenne, et qu'on reconnaîtra d'abord à ses ailes vertes bordées d'une frange entièrement rouge et précédée d'un feston éclairé de jaune, à la forme des antennes GEOMETRID*;. 867 dans les deux sexes, à l'absence de la trompe, etc., tous caractères qui, on le voit, ne permettent pas de le réunir à d'autres, comme tous les ento- mologistes l'ont fait jusqu'ici. 582. EucRosTis Indigenaria Vill. Villers. U p. 383 pi. VIfig. 19 — Bork. 238 — Treits. Ip.269— Dup.IV p. 466 pi. 168 fig. 5 — Frey. I pi. 78 fig. 4 — BdT. 1430 — ^err.-Sch. p. 9 = Fimbriolaria Hb. 4C8. Larv. ignot. 15™". Ailes d'un beau vert-pistache, avec un petit point cellulaire et la frange d'un rouge obscur : cette dernière précédée d'un feston terminal d'un brun-violâtre éolairé supérieurement de jaune vif. Côte de cette der- nière couleur. Abdomen vert. Front rouge, à vertex jaune. — 9 "" P^" plus grande, mais semblable. France méridionale, Dalmatie, en ma?. Deux q", une 9- Coll. Gn. Les auteurs citent ici comme synonyme, VExspectata Fab. E. S. 489, mais je ne saurais être de leur avis, d'abord parce que Fabricius dit for- mellement qu'elle habite l'Asie, et ensuite parce que sa courte description convient à une foule d'espèces exotiques. Aussi faut-il désespérer de la re- trouver jamais. 583. EUCROSTIS DoMlNlCARiA Gn. Elle est extrêmement voisine de V Indigenaria^ mais encore plus petite. Le vert est plus jaunâtre, et la côte des supérieures est entièrement et lar- gement jaune. Le point cellulaire des inférieures est plus grand. La frange et le feston qui la précède, sont d'un rouge plus clair. En dessous, la côte des supérieures est lavée de rouge qui s'étend sur le disque. L'abdomen, vert à la base, est blanc à l'extrémité. Haïti. Un (f. Coll. Gn. 584- EUCROSTIS RUFOCILIARIA H.-S. Herr.-Sch. exct. 345. Je ne l'ai pas vue. Elle a les ailes plus étroites que les deux autres, d'un vert-pistache uni, avec la frange d'un roux-rosé, et les inférieures ont, en outre, une large tache d'un rose obscur, qui occupe tout le disque et ne laisse qu'une bordure verte. Cap de Bonne-Espérance. 368 GEOMETRIDJE. Gen. OMPHAX Gn. Chenilles — Jnlennes des (^ épaisses, mais sans aucune cilialion et ji'm- plement veloutées en dedans. — Palpes extrêmement courts, droits, à articles indistincts. — Trompe rudimentaire. — Front plat. — Corps un peu épais: r abdomen miâki à la base de deux petites crêtes discolores. — Tibias posté- rieurs portant deux paires d'ergots lonys, égaux et rapprochés. — Ailes mates, épaisses, veloutées, entières, à franges discolores, sans dessins de part ni d'au- tre; les inférieures à angle anal un peu prolongé, à bord terminal convexe et même un peu coudé. ^ 2 ei 3 longues et peu pédiculées. L'unique espèce qui compose ce genre diffère de tous les genres voisins par ses antennes simples, les organes de la bouche, les crêtes abdominales, etc. Je ne connais rien de ses mœurs ni des premiers états. 585. Omphax Plantaria Gn. 32">™. Ailes mates, d'un vert de montagne vif, avec la frange d'un grls- violâtre, divisée par une ligne plus foncée et précédée de très-petits points bruns nervuraux. Point d'autre dessin. Supérieures à côte finement liserée de jaune d'ocre teinté de rouge, surtout à la base, en dessous. Front, palpes et partie antérieure des premières cuisses, d'un rouge brûlé. Ab- domen d'un blanc-jaunâtre, avec les trois premiers anneaux verts et deux crêtes d'un rouge brûlé, sur les 2 et 3. Un cf dont j'ignore la patrie. Coll. Gn. Gen. PHORODESMA Bdv. Bdv. Gen. p. 179 (1840) — Dup. Led. = Comibœna Hb. Verz. = Geo- metra Herr.-Sch. Chenilles courtes, épaisses, à trapézoïdaux un peu élevés, à tête non bifide; vivant à découvert sur les arbres, entourées de débris de plantes liés avec de la soie. — Chrysalides dans des toiles filées entre les feuilles. — Antennes des q^ garnies de lames minces et linéaires, avec le sommet tout-àfail filiforme, celles des Ç un. peu granulées. — Palpes dépassant le front, droits : les deux premiers articles larges, stjuammeux-hérissés, le 3* filiforme, distinct et plus long chez lis Ç. — Trompe distincte. — Corps grêle, squammeux : l'abdomen lisse, un peu velu, non conique et terminé carrément. — Pattes assez courtes : les tibias squammeux, élargis, souvent garnis d'aigrettes, entrecoupés de brun ; les postérieurs à deux paires d'éperons, mais dont la première paire geometridjE. 369 très-grêle. — jiilcs mates, non anguleuses, à frange discolore, entrecoupée, ayant l'angle interne teirUé d'ocliracé ou de ferrugineux sur lequel aboutit la ligne coudée. G€nre remarquable, avant tout par les mœurs de ses chenilles, qui s'é- cartent d'ailleurs beaucoup , pour la forme , de toutes celles de la même famille. Elles ont la singulière habitude de s'envelopper de débris de feuilles ou de lichens qu'elles attachent avec quelques lils, et qu'elles traînent continuellement avec elles. Cette espèce de sac laisse^ du reste , passer leur tête et leur partie postérieure, et il est difficile de dire à quoi la nature l'a destiné, car il n'est pas assez bien fermé pour les abriter des intempéries de l'air, comme on l'a supposé jusqu'ici. Il a bien plutôt pour but de les déro- ber à leurs ennemis, soit en les faisant échappera leur vue, à l'aide de cesdé- bris qui se confondent avec les branches des arbres sur lesquels elles se tiennent, soit en les dégoûtant, comme le font les excréments des Cassides, si toutefois cette dernière supposition n'est pas elle-même très-hasardée. Les papillons sont de jolis insectes, d'un vert tendre, à franges disco- lores , et dont l'angle interne à chaque aile est occupé par une tache plus ou moins étendue , d'un rouge terne mêlé de blanc ou de jaunâtre. La plu- part d'entre eux ont une tache semblable à l'angle anal. Les espèces exoti- ques sont tout-à-fait analogues aux nôtres; seulement, leurs ailes inférieures sont un peu plus prolongées et plus aiguës à cet angle. 586. Phorodeswa Bajclaria GeofT. Geoff. II p. 126 (la Phalène verdelet) — Wien.-Verz. B-6 — Bork. 12 — EsQ. pi. 4i fig. 5 — Hb. 3 — Treits. I p. 122 — Dup. IV p. 265 pi. 151 f. 2 — Steph.m p. 181 — Wood 498 — Frey. Beitr. pi. 30 fig. 1 — Bdv. 1417 — Herr.-Sch. p. 9 — Lab. 2 = Pustularia Naturf. — Berl. mag. — Knock pi. 1 fig. S — Panz. 24 = Ditaria Fab. 82 — Haw. p. 299 — Donov. IV p. 51 pi. 202 fig. 2. Lurv. W.-V. Hb. Frey. Toute l'Europe, dans les bois de chênes, en juin et juillet. Assez rare partout. 587. Phoroûesma Neriaria H.-S. Herr.-Sch. p. 62 fig. 429. Très-voisine de notre Bajularia. Le point cellulaire est mieux marqué. La tache de l'angle interne est beaucoup plus petite et bornée à deux points blancs cerclés de rouge. Celle des ailes inférieures se réduH à deux petits triangles évidés. Les lignes sont moins dentées et nulle part élar- gies : la coudée est brisée en angle très-marqué sur la 1'. Les palpes sont plus saillants. L'abdomen de la Ç a, à la base, une tache blanche en relief Lépidoptères. Tome 9. 24 3-70 GEOMETRIDiE. cerclée de rouge, et une série d'autres, moius apparentes, sur les anneaux suivants. Environs de Brousse et de Beyrouth, en juin. Un (f, une Ç. Coll. Lederer. •'588. Phodoreswa Inductari.\ Gn. 2omm. Ailes d'un beau vert un peu jaunâtre, avec la frange d'un carné sale, précédée d'un liseré rouge entrecoupé de points blancs supé- rieurs, ayant quatre petites taches blanches liserées de rouge : l'une à l'angle interne, et les trois autres à la côte, au bord interne et entre 1 et 2. Inférieures avec deux taches semblables : l'une à l'angle anal, et l'autre traversée par la 2. Côte des supérieures blanche. Dessous d'un blanc à peine verdâtre, sans dessin. Sarawack. Une 9- Coll. Gn. Mon exemplaire est en si mauvais état, que je n'oserais pas affirmer avoir bien compté toutes les taches. 589. Phodoresma Cassidara Gn. Exspectata Fab. 225|? 25mm. Ailes d'un vert-pistache clair, sans stries, avec un liseré termi- nal et la frange d'un rouge-porphyre pâle, précédés d'un feston plus foncé et coupé de traits nervuraux blancs. Un petit point cellulaire noir. Supérieures avec la côte blanche, et deux très-fines lignes tremblées, blan- châtres, espacées. L'angle interne est échancré par une tache d'un rouge sombre, et celui des inférieures est coupé par un trait semblable. Dessous blanc, avec une ligne et un point : les supérieures lavées de vert à la base. Tibias antérieurs avec une aigrette de poils squammeux. — 9 Pl"s grande (32™™), mais semblable. Inde centrale. Un çf, une 9- Coll. Gn. La description d' Exspectata de Fabricius est tellement courte , qu'il est impossible d'en tirer aucune certitucWî. D'ailleurs , il dit que les ailes sont sans aucune tache. 11 est certain, du reste, que c'est une Phorodesma. f 590. Phorodesma Stollaria. Ocellata Stoll. XXXIV-9. Je ne la connais que par la figure de Stoll ; mais il est certain qu'elle se rapporte ici. GEOMETRIDiE. 87 1 25™™. Ailes d'un vert-jaunâtre, avec la frange d'un rouge-brun : supé- rieures avec un point cellulaire et deux taches chevronnées ^ subtermi- nales, du même rouge, ayant un pointillé jaunâtre au milieu. Inférieures avec une ligne semblable en approchant de l'angle anal, et une autre plus petite à l'angle antérieur. Surinam. 591, Phorodesma Buprestaria Gn. pi. 7 £ig. 4. 36mm. Ailes d'un vert d'herbe clair, avec un liseré d'un rouge-por- phyre, coupé de traits nervuraux blancs, et la frange sale : supérieures avec la côte plâtrée de blanc mêlé d'atomes d'un rouge-brun, et deux li- gnes, interrompues sur le disque, composées de lunules blanches, ombrées en arriére de liias mêlé de rouge-brun. Deux lunules semblables à l'apex. Ailes inférieures marquées, à l'angle interne et à l'angle anal, d'une tache de ces couleurs, bordées de lunules blanches. Dessous d'un blanc-verdâtre. Les inférieures avec l'angle externe brun. Abdomen d'un gris-blanc, pou- dré, sur le dessus, de brun, qui fait ressortir une série de taches triangu- laires blanches. Tasmanie. Un (f. Coll. Mus. Elle est encore plus Jolie que nos espèces européennes. r 592. Phorodesma? Inçltjsaria E.-S. Herr.-Scb. exot. 341.' Je ne l'ai pas vue et ne puis affirmer qu'elle appartienne à ce genre. La côte, le bord terminal el la base des quatre ailes sont d'un ochracé sale comme les taches de Bajularia, en sorte que la couleur verte y est réduite, sur chaque aile, à une large tache discoïdale irréguliére et même inter- rompue, avec un large accent cellulaire rouge, cerné de couleur pâle. Brésil. M. Herricb-Schœffer écrit Includaria, mais je suppose que c'esi par un lapsus calami. 593. Phorodesma Megaspilaria Gn. 32mm, Ailes d'un vert-pomme, avec la frange d'un rouge sale, précédée d'un liseré rouge, un peu festonné, et un très-petit point cellulaire rouge. Supérieures avec la côte mi-partie de blanc et de rouge , et une très-large tache ovale d'un rouge carné foncé, mêlé de violâtre, allant de l'angle in- terne à la 2. Inférieures avec une petite tache de la couleur de la frange 3y2 GEOMETRID^. à l'angle interne. Dessous d'un blanc-verdàtre, avec la tache du dessus, mais plus petite et noirâtra. Front rouge, à vertex blanc. Sarawack. Une $ . Coll. Gn. i 594. Phorodesma Trilunaria Gn. Û4™". Ailes d'un vert d'herbe, avec la frange d'un gris-violâtre : les supérieures avec deux grandes taches arrondies, terminales, d'un brun- jaunatre, cerclées intérieurement de rose-violâtre, puis de gris-violet, puis enfiu de jaune , l'une entre 1' et 2, l'autre à l'angle interne; les infé- rieures avec une tache semblable à l'angle anal, et une autre très-petite à l'angle antérieur. Un point cellulaire blanc cerclé de violet, surmonté, aux ailes inférieures seulement, d'une lunule en relief d'écaillés blanches, pla- cée dans le haut de la cellule. Dessous d'un blanc-glauque, sans dessins . Brésil. Un cf. Coll. Gn. ^595. Phorodesma? Semialbaria Gn. Marginaria StoU. XXXIV-8 . Je ne l'ai pas vue, et je ne sais si c'est une vraie Phorodesma. C'est une des plus grandes. S.es ailes sont d'un vert pâle, teintées de blanc vers la base. La frange est d'un rouge-violâtre, précédée d'un fin liseré blanc. Le dessous est entièrement blanc. Brésil. Gen. RACHEOSPILA Gn. Chenilles — Antennes des ç^ pectinécs, à sommet filiforme. — Palpes à dernier article linéaire, plus ou moins long. — Corps assez robuste: l'abdo- men muni de petites crêtes redressées ou orné de taches blanches, cerclées de rouge obscur, conique chez les ç^, ovoïde, épais chez les Ç. — Pattes grêles, assez longues, sans aigrettes: les tibias postérieurs à deux paires d'éperons. — Ailes entières, à frange liserée ou entrecoupée de rouge; les inférieures avec un coude peu senti au milieu. Genre qu'on reconnaîtra d'abord aux taches qui ornent l'abdomen, ou aux crêtes qui le surmontent. Il est certainement voisin, à cela prés, des Phorodesma, avec lesquelles il se fondra peut-être un jour, mais, jus- qu'ici, je lui crois une existence propre. Au reste, il n'est pas si homogène que celui-ci, et plusieurs de ses espèces oiit un aspect à parL Elles sont toutes exotiques et inédites. GEOMETRID^. 87 3 596. Racheospila Araria Gn. ^Qmm. Ailes d'un rert-^omme clair, finement liserées de rouge-brun, avec un point cellulaire et une série commune de points nervuraux ferru- gineux, remplaçant la coudée. Les supérieures à apex aigu et même un peu falqué. Les inférieures avec une échancrure entre les 2' et 2, qui laisse saillir une dont au bout de ces deux nervures. Front d'un rouge- brique, avec le vertex blanc. Abdomen blainc à base verte, avec des taches blanches cernées de rouge. Afrique centrale. Pays des Namaquois. Une mauvaise Ç. Coll. Gn. 697. Racheospila Aggr avaria Gn. 28'n'n. Ailes arrondies, d'un vert clair, striées de blanc-verdâtre, avec la frange blanche, entrecoupée par des dents d'un rouge-brique, sur- montées elles-mêmes d'uu liseré de ce même rouge, marqué de blanc au bout des nervures. Un point cellulaire noir, cerclé de rouge. Supéiieures ayant en outre la côte jaunâtre et une tache rouge, isolée, placée entre la 2 et la 4. Dessous d'un blanc à peine verdâtre, sans dessin. Abdomen rosé, avec trois crêtes blanches formant tache et cernées de rouge-rosé. CSyenne? Une 9. Coll. Gn. TT 5 '■' ■ Bien que mon exemplaire paraisse être une femelle, ses antennes sont pectinées, avec le sommet filiforme, sans que je puisse apercevoir aucune trace de recollage. Serait-ce une exception dans ce genre? ^5q8. Racheospila Albociliaria H.-S. Herr.-Sch. exot. 344. 29mm. Ailes d'un vert-jaunâtre clair, un peu transparent, avec un liseré rouge, entrecoupant légèrement la frange, qui est blanche, mêlée de carné. Une série commune de points nervuraux d'un rouge-violet, éclairée de blanc en arrière, remplace la ligne coudée. Dans la cellule est un trait semblable, mais plus grand. Les supérieures ont, en outre, trois points semblables remplaçant l'extrabasilaire, et leur côte est lavée de brun-violet de part et d'autre. Le dessous est blanchâtre et soyeux. Front d'un rouge obscur, avec le vertex blanc. Abdomen à base verte, avec trois taches blanches cernées de rouge et séparées par un anneau. Venezuela. Une 9. Coll. Gn. M. Herr.-Schœffer figure l'abdomen tout blanc. Il est probable qu'il était endommagé dans son exemplaire. 374 GEOMETRIDiE. 599. RaCHEOSPILA MlCCULARlA Gn. 17«n™. Ail«s d'un vert clair, avec une bordure inégale d'un rose carné, saupoudrée de rouge obscur, etlimitée par une fine ligne du même rouge, ondée, denticulée et éclairée de blanc en arrière. Aux supérieures, cette ligne, presque perpendiculaire à la côte, rentre subitement à l'angle interne pour former une tache; aux inférieures, elle est plus large à l'angle ex- terne. Ces ailes sont un peu allongées dans le sens du corps. L'abdomen est vert, avec des linéaments roses, et une suite de crêtes d'un rouge- brun. Cayenne? Un q". Coll. Gn, Je ne suis pas sûr de la provenance de cette petite RacheospiUiy que sa taille et sa bordure feront toujours distinguer de ses voisines. ; 600. Racheospila Sitellaria Gn. 14mm, Ailes d'un vert clair, avec un fin liseré d'un rouge assez vif, qui découpe imperceptiblement la frange blanche, un petit point cellulaire du même rouge, et une série de points blancs, ncrvuraux, disposés en ligne commune et flexueuse. Supérieures ayant en outre une seconde ligne de points, et la côte liserée de blanc et lavée de rouge à la base. Dessous d'un blanc-verdâtre, avec le point cellulaire et le liseré. Abdomen blanc, avec les premiers anneaux verts et marqués de trois taches blanches con- sécutives, finement liserées de rouge. — 9 pl"s grande (IS"""), à ailes inférieures plus arrondies, avec les taches de l'abdomen plus grandes et plus largement cernées de rouge. Haïti. Uncf, une9. Coll. Gn. (5o I . Racheospila Lixaria Gn. 26n>m. Ailes d'un beau vert-d'eau , avec un liseré rouge fin, très-net, interrompu par des points blancs vis-à-vis des traits rouges qui entrecou- pent la frange. Une ligne commune, très-fine, dentée, d'un blanc-verdâtre, traverse le milieu des ailes qui ont, en outre, chacune un très-petit point cellulaire brun. Les supérieures ont la côte liserée de blanc. Dessous ^'un blanc-verdâtre pâle , avec le liseré très-distinct. Front rouge. Abdomen avec de grandes taches blanches liserées de rouge. Amérique septentrionale. Un cT- Coll. Gn. GEOMETRID^. 370 f 602. RaCHEOSPILA SlGlLLARIA Gn. 20"'"'. Ailes d'un vert clair, avec la frange blanche, surmontée d'un fin liseré rouge, et entrecoupée du même rouge, et une ligne com- mune, fine, blanche, médiane^ parallèle aux bords. Un petit point cellu- laire noir. Dessous d'un vert-d'eau, sans dessin. Front rouge, avec le bord d'en bas et deux points, blancs. Abdomen marqué de trois taches dorsales blanches, cernées de rouge, dont une à la base, séparée des deux autres par un anneau. Lames des antennes très-courtes. Montevideo. Un cf. Coll. Gn, Gen. SYNCHLORA Gn. Chenilles -- Antennes à articles simplement évasés antérieurement chez les deux sexes. — Palpes dépassant la tête d'une longueur, droits, à dernier article aussi long que le précédent, filiforme, subspatulé. — Abdomen margué d'une simple ligne dorsale blanche ou bleue, avec des taches vertes. — Pattes sans taches ni aigrettes : les tibias postérieurs à deux paires d'éperons. — Ailes entières, à frange concolore, à deux lignes blanches, communes, dentées, très- distinctes : les inférieures un peu prolongées à l'angle anal. Petit genre intermédiaire entre les Racheospila et les Aplodes, mais qui diffère des unes et des autres par les antennes, les palpes, les dessins des ailes, etc. Il est fondé, jusqu'ici, sur deux espèces seulement, mats j'en ai vu d'autres en mauvais état qui lui appartiennent également. Toutes sont Américaines. / 6o3. Stnchlora Liquoraria Gn. as*""'. Ailes d'un verl-pomme, à frange concolore i la base, blanchâ- tre à l'extrémité, précédée seulement de petits points blancs placés au bout des nervures. Les deux lignes communes, blanches, bien nettes, la première ondée, la seconde dentée. Un trait cellulaire peu visible. Supé- rieures avec la côte blanche, liserée intérieurement de rose carné. Dessous d'un blanc-verdâtre. Les supérieures plus vertes, avec la côte plus large- ment rose qu'en dessus. Front d'un carné obscur. Palpes blancs, teintés de rose. Abdomen blanc, à dos vert, divisé par une ligne médiane blanche. Californie. Une 9. Coll. Bdv. 376 GEOMKTRIO^. if 604. Synchlora Frondaria. Igmm. Ailes d'un vsrt-pomme un peu jaunâtre, avec la frange comme chez la précédente. Ligne coudée fine, blanche, fortement dentée, mais arquée, la dent entre 2 et 3 étant rejetée en dehors aux quatre ailes. Su- périeures ayant la côte toute blanche. Dessous presque blanc : les supé- rieures teintées de vert. Front mi-parti de blanc et de vert-roussâtre. Palpes blancs, avec le 3* article légèrement teinté de carné sale. — $ sem- blable. Cayenne. Un çf, une 9 • Coll. Gn. Gen. APLODES Gn. Chenilles — Antennes des çf à lames fines, subspatulées, dtjcroissanljus' qu'au sommet, qui est simple ; celles des Ç filiformes. — Palpes courts, un peu ascendants, à 3' article en bouton. — Trompe courte et pâle, mais assez, ro- buste. — Corps grêle: l'abdomen marqué à la base en dessus, au moins chez la Ç , de taches blanches sur un fond vert. — Pattes assez fortes, soyeuses, blanches, sans tache ni aigrettes : les tibias postérieurs un peu élargis inférieu- rement, à deux paires d^éperons. — Ailes très-minces et délicates, entières, à frange blanche, à lignes distinctes, mais sans taches de part ni d'autre. Ce genre contient les Lépidoptèi'es les plus délicats de toute la famille. Leurs ailes sont plus minces encore que celles des lodis, et leurs couleurs des plus fugitives. Quant à l'aspect, c'est plutôt celui des Phorodesma, mais on voit par combien de points les Aplodes s'en éloignent. Elles sont toutes américaines et inédiles. Je possède un dessin d'Abbot qui me paraît représenter la Glaucaria, miis il est si grossier, que je ne puis rien affirmer. Si c'est bien, en effet, cette es- pèce, la chenille est fort curieuse, et ne manque pas de rapports avec celles des Phorodesma. Tous ses anneaux intermédiaires sont couverts d'un double rang de substance dont je ne puis distinguer la nature sur le des- sin. Sont-ce des brosses de poils, ou plutôt des débris de végétaux? Dans ce dernier cas, ils différeraient de ceux de nos Phorodesma, en ce qu'ils seraient disposés avec une grande régularité. Je n'ai point de notes corres- pondant à ce dessin; je sais seulement que cette chenille vit sur les Loni- cera sempervirens, caprifoUa et blanda. GEOMETRIDiE. 877 6o5. AplODES MlMOSARlA Gn. ^era/a Fab. Sup. 238,239? 28""". Ailes supérieures à apex carré et à bord très-légèrement convexe, . inférieures non prolongées, à coude bien senti au bout de la 2, et à angle anal carré : les quatre d'un vert pomme tendre, avec la frange et la côte blanches, et deux lignes blanches, fines, écartées, tremblées : la première arquée, Irès-près de la base, surfout aux inférieures; la seconde droite aux supérieures, en coude arrondi aux inférieures, et ainsi, parallèle au bord. Dessous pâle, avec une seule ligne blanclie. Front rose, avec le bord inférieur blanc. Partie interne des tibias antérieurs d'un rose carné. Base de l'abdomen verte, avec une tache blanche. Géorgie américaine. Canada. Un çf, deux 9' Coll. Gn. La description de Fabriciusest tellement courte, qu'il est impossible de rien affirmer. ' 6o6. Aplodes Glaucaria (în. 18™"'. Ailes supérieures à bord presque droit, inférieures arrondies; les quatre d'un vert clair, avec deux fines lignes blanches, écartées, pres- que dentées : la première comme chez Mirnosaria ; la seconde sinuée aux supérieures, arquée et coudée aux inférieures ; côle des supérieures blan- che. Dessous d'un blanc-verdâtre, sans dessin. Front vert, avec le vertex blanc. Pattes blanches, avec la partie interne des tibias antérieurs un peu rosée. Base de l'abdomen verte, tachée de blanc. Géorgie américaine. Deux cf. Coll. Mus. et Lefebvre. Gen. THETIDIA Bdv. Bdv. Gen. etind. p. 189 (1840) Dup. = Fhorodesma Led. = Geomeira H.-S. Chenilles.^.... — Antennes des çf à lames longues, plumeuses, recourbées à l'extrémité, à sommet filiforme ; celles des $ crénelées-dentées. — Palpes dépassant le front, squammeux, droits, a articles peu distincts. — Trompe très- courte. — Abdomen plus court que les ailes, unicolore, gros et ovo'ide cliei les Ç . — Tibias postérieurs à deux paires d'éperons très-rapprochés ; tarses mutiques. — Ailes épaisses, mates, entières, arrondies, àframje longue et en- trecoupée, à dessins marqués, même en dessous ; les inférieures blanches en dessus. Une charmante phalène espagnole, nouvellement découverte, compose ce 378 GEOMETRID.E. genre) que M. Boisduval a placé entre ses Ligia et ses Aspilates: mais les entomologistes qui l'ont suivi n'ont pas adopté son avis, et c'est, je crois, avec raison. Il faut, sans doute, se mettre en garde contre le premier mou- vement, qui nous porte à placer dans les Géomélrides toutes les espèces de couleur verte, mais il ne faut pas pousser cette défiance jusqu'à l'exagération. Les Thetidia ont les caractères de beaucoup de Géométrides, les palpes, la nervulation, la brièveté de la trompe, etc., et si les lames de leurs antennes sont un peu plumeuses, elles sont loin encore des Fidonides sous ce rap- port. D'un autre côté, M. Lederer me paraît avoir été trop loin aussi, en renfermant la Plusioria dans le genre Phorodesma, dont ses antennes, ses palpes, ses ailes discolores et non prolongées, les dessins du dessous, les ti- bias sans aigrettes, etc., la distinguent suffisamment. Nota. Les espèces africaines que M. Boisduval dit appartenir au genre Thetidia , sont de vraies Fidonides. On les verra dans cette dernière famille. * 607. Thetidia Plusiaria Bdv. Bdv, Gen. 1496— Herr.-Sch. p. 98 in not. fig. 441,442. 28mm, Ailes supérieures d'un beau vert, avec des dessins d'un blanc satiné, consistant en deux lignes médianes larges et ondulées, un gros anneau cellulaire, trois taches à la base, une au bas de l'espace médian et une série de subterminales sagittées. Ailes inférieures d'un beau blanc, avec un point cellulaire et un feston terminal surmonté d'un trait anal, verts. Dessous des quatre ailes blanc, avec des dessins verts découpant en blanc des taches et lignes semblables à celles du dessus : les inférieures ayant Je même dessin que les supérieures. Front blanc. — Q un peu plus grande et semblable. Andalousie. Algérie. Un o^, une Ç. Coll. On. Gen. CHLORODES Gn. Chenilles — Antennes des çf à lames spatulées, moyennes, décroissant jusqu'au sommet; celles des Ç minces, crénelées. — Palpes dépassant un peu le front, stjuammeux-hérissés, droits, à 3* article peu distinct. — Trompe moyenne, mais distincte. — front plat. — Abdomen lisse, sons taches. — Pattes lisses, à tibias non renflés : les postérieures ayant deux paires d éperons. — Ailes épaisses, lisses, mates, entières, veloutées, à frange discolore, maii non entrecoupée : les supérieures à ape.x aigu et bord légèrement coudé, vertes, à dessins tranchés; les inférieures blanches, ayant deux angles marqués, l'un anal, fautre à la 2, te bord concave entre eux. Nervules inférieures écartées. Une seule espèce océanienne des plus jolies compose ce genre qui, par GEOMETRIDyE. 879 sa coupe d'ailes et ses inférieures discolores, diffère tout-à-fait des autres Géométrides. Je ne sais rien de ses mœurs. 608. ChlORODES MlRANDARIA Gd. pi. 5 fig. 7. Boisduvalaria? Le Guillou, Rev. zool. 1841 p. 257. 30mm, Ailes supérieures triangulaires, d'un vert d'iierbe très-vif, mat, avec la côte, la frange et le bord interne mêlés de brun et de blanc. Une ligne extrabasilaire droite, oblique, blanche; un trait cellulaire sem- blable , et une large bande blanche , dont le milieu est occupé par du brun mêlé de roux, et qui envoie trois lignes : une à la côte, une à l'apex, et la troisième sur le disque, suivant la 3. Ailes inférieures ayant, outre l'angle anal, un autre angle au bout de la 1 et le bord un peu convexe entre eux, blanches, avec la frange salie de brun, quelques taches réponr- dant à une bande verte, très-visible en dessous, un trait anal noir et un autre entre 1' et 2'. Leur dessous ayant des taches répondant à ces traits, et tout î'espace basilaire vert. — 9 semblable. Tasmanie. Trois çf, deux 9- Coll. Mus. et Gn. C'est la plus jolie de toutes les Géomètres. — Elle est peut-être iden- tique av«c la Boisduvalaria de la Revue zoologique, mais il existe déjà deux Géomètres et une Uranide portant le nom de mon collaborateur. Gén. PHYLE H.-S. Herr.~Sch. Chenilles ••^Antennes des 9 filiformes. — Palpes dépassant peu le front, comprimés, squammeux, à articles peu distincts. — Trompe longue. — ^rps assez robuste. — Pattes fortes, nues, à tarses garnis d'épines disposées longitudinalement, à tibias postérieurs beaucoup plus longs que la cuisse et munis de deux paires d'éperons étarlés. — Ailes larges, épaisses, mates, en- tières, à frange discolore, non entrecoupée, concolores et à dessins communs: , les supérieures à bord droit ou même concave j les inférieures triangulaires, à angle annl prolongé, mais obtus. — 2 et 3 peu pédiculées. Il est difficile de caractériser ce genre, dont on ne connaît qu'un seul sexe^, et le moins important quant aux caractères. Je l'avais d'abord, à cause de cela, placé provisoirement dans le genre Chlorodes, mais, au- jourd'hui, je le trouve figuré par M. H.-Schœffer, sous le nom de Phyle, que j'adopte, sous le bénéfice des observations ci-dessus. 38o GEOMETRID^. 1 609. Phyle Arcuosaria H-.S. Herr.-Sch. exot. 338 = Chlorodes Faceiaria Gn. olim. ^gmm. Ailes d'un vert-pistache , avec la frange d'un jaune serin : les supérieures à bord terminal droit et à apex aigu, avec deux lignes pres- que parallèles, droites, ferrugineuses, éclairées de jaunâtre, mieux mar- quées sur les nervures et n'atteignant pas la côte, celle-ci liserée de gris carné, piqué de brun. Ailes inférieures à bord presque droit et sans angle, avec une ligne faisant suite à la seconde des supérieures, bien marquée, un peu arquée et aboutissant, à l'angle anal, à une tache ferrugineuse et vîolâtre, marquée de deux traits blancs ombrés de noir. Un trait sur la frange au bout de la 3. Dessous pâle, avec une série de points répondant à la ligne du dessus. Nou\eIle-rribourg (Brésil). Deux belles 9- Coll. Gn. Gen. AGATHIA Gn. Chenilles — Antennes simples dans les deux sexes — Palpes dépassant notablement la tête, minces: le 2^ article lissé, coxiforme, le 3^ coudé sur le précédent, filiforme, moitié moins long chez les çf, au moins aussi long et spatule chez les Ç. — Trompe courte, mais robuste. — Corps squammeux : l'alidomen allongé, cylindrique-obtus et garni de petites crêtes dorsales sur tous /fts anneaux, au moins chez les Ç. — Pattes nues: les tibias postérieurs à deux paires d'éperons écartés. — Ailes larges, d'un vert vif; les inférieures à bord denté et sinué, ayant au milieu un prolongement caudiforme au-dessus duquel, est une tache suboeellée. Trois espèces^ dont deux inédites, çorapos.ent ce joli genre, qu'on croi- rait, au premier abord, devoir se'pl5(?ordans les Microphorides ; mais, iW encore, la couleur verte est un i»on guide^ et les autres caractères le font bien voir. * • Les Agathia sont de-jolies Géoiçèlres, dont le fond est du plus beau vert, avec des dessins carnés cm violâlrês. Ce qui les fait reconnaître au premier coup-d'œil, c'est l'angle des ailes inférieures qui forme une petite queue, et qui est surmonté, comme chez les Microphorides, d'une tache semi- oceUée. Toutes habitent l'Inde. 610. Agathia Lyc^naria KoU. Koll. Kasch. p. 486 — Gn. pi. 3 fig. 12 = Albiangularia Herr.-Sch. exot. 339. 30 à a?"»™. Ailes d'un vert-jaunâtre vif, avec des dessins d'un ferru- GEOMETRID^. 38 1 gineux violacé et les franges testacées, coupées de ferrugineux. Supérieures abord convexe, uni, avec la base, une bande étranglée en deux endroits, une seconde déchiquetée, mais portant entre les 2 et 4 une large tache foncée, enfin une tache apicale et quelques autres au bord terminal. La côte est en outre d'un gris testacé. Ailes inférieures dentées, n'ayant qu'une seule bandelette presque parallèle au bord terminal et fondue, en- tre les 2 et 3, dans une large tache dont le centre est d'un rose-vineux et au-dessous de laquelle est l'angle caudiforme, rempli de brun-rouge et sur- monté d'une tache blanche ovale, qui envoie un filet dans la queue même. Dessous d'un blanc-verdâtre uni, avec les traces des taches du dessus en vineux obscur. Abdomen vert, avec les côtés du F'- anneau, la base des derniers et les crêtes, d'un gris teinté de viaeux. Inde centrale. Masuri. Trois 9. Coll. Gn. Dans la figure que je donne de cette Agathia, la queue des ailes infé- rieures est très-mal rendue. Celle de M. Hcrrich vaut mieux, mais le vert est beaucoup trop terne. 6ii. Agathia Hemitheakia Gn. LœtataYàb. 125? (non Sup.). Très-voisine de la précédente, dont elle diffère ainsi qu'il suit : la pre- mière bande des supérieures n'est point étranglée ni interrompue. A par- tir de la seconde, toute l'aile est d'un carné-jaunâtre, saupoudré d'atomes noirs et liseré de jaune, à l'exception d'une tache subapicale, déchiquetée, de la couleur du fond, que suivent par en bas trois taches jaunes isolées. Toute la seconde moitié de l'aile inférieure est également testacée, sauf une tache verte subterminale avant la queue. Cette couleur est nettement séparée du vert par une ligne rousse éclairée de jaune, dentée et offrant un sinus très-profond entre la 1 et l'indépendante. Enfin, la tache caudale est en forme de trait brun, surmonté d'un autre trait droit, rectangulaire, d'un gris sale, et leur jonction par le filet caudal est marqué de petites stries. Le bord anal est testacé jusqu'à la base. Le dessous n'a qu'une ombre sale et continue. Inde centrale. Une Ç. Coll. Gn. La Lcetata, Fab.loc. cit., est bien certainement une espèce de ce genre, et peut-être l'une ou l'autre de celles que je viens de décrire, mais sa des- cription ne s'applique exactement ni à l'une ni à l'autre. J'ai donc été forcé de laisser ce nom de côté. 6 12. Agathia IIilarata Gn. Elle est aussi voisine de la Lycœnaria^ mais tous les dessins sont d'un carné-violet presque noirâtre. La première iignc des supérieures est con- 382 GEOMETRIQUE. tinue, plus droite, et elle incline inférieurement vers l'angle anal. La se- conde est très-rapprochée du bord, courbée en sens contraire, en sorte que l'espace vert qui se trouve entre elles est ovalaire. Il n'y a point de sinus entre 1' et 2. Une autre tache également ovale, mais l>eaucoup plus petite, se voit à l'apex, séparée de la précédente seulement par une ligne qui, au-dessous d'elle, se fond avec la ligne terminale pour former une bordure étroite. Aux ailes inférieures, la partie brune est aussi droite et sans sinus. Un dessin en dents de scie aiguës s'y fond depuis la 1 jusqu'à l'angle anal. Une seule tache verte, subterminale, ovale, coupe celte bor- dure. La tache de l'angle caudiforme est seulement un peu plus foncée et non surmontée de blanc. En-dessous, les dessins terminaux sont très-nets, et d'un noirâtre décidé. Inde centrale? Un cf. Coll. Gn. Il y a encore bien d'autres différences; mais je ne veux pas allonger sans mesure celte description ; d'ailleurs mon exemplaire est assez mau- vais et sans abdomen. Gen. HEMITHEA Dap. Dup. IV p. 106 (1829) et p. 233. Chenilles loncjues, cylindricjues, rugueuses ; à tête carrée, profondément bi- fide, avec deux pointes sur le cou; vivant sur les arbres. — Chrysalides dans des coques filées entre les feuilles. — Antennes variables dans les deux sexes, — Palpes également variables, mais point ou peu différents, suivant les sexes. — Abdomen long, atteignant l'angle anal, mince et terminé par des poils épanouis chez les çf, cylindrico-conique, obtus chez les Ç. — Pattes des çf grêles, à tibias postérieurs non renflés et n'ayant qu'une seule paire d'éperons. — Ailes maies, sans stries, à lignes bien distinctes, à franges entrecoupées : les supérieures à apex aigu; les inférieures ayant un angle marqué au bout de la 2. — Cellule des inférieures courte. L'indépendante insérée près de la sous- costale. Ce genre est des plus artificiels et n'a guère de caractères communs que ceux des ailes et des tibias postérieurs qui n'ont qu'une paire d'éperons, chose assez rare, il est vrai, chez les Géomètres et chez les Nocturnes, en général, mais que nous avons déjà observée chez les Nemoria, et que nous retrouverons bien plus souvent dans la famille des Acidalides. Les espèces qui paraissent les plus voisines sont précisément celles où les caractères importants sont les plus opposés. Prenons pour exemple Thymiaria et Buplevraria, qui semblent, au premier abord, ne différer que par la cou- leur des points de leurs franges. Chez la première, nous trouverons les an- tennes simplement ciliées, les palpes dépassant beaucoup le front, disposés en bec aigu, les pattes postérieures épaisses, sinon renflées, avec les tarses GEOMETRIDiE. 383 n'ayant guère que le tiers du tibia, l'abdomen caréné et même orété, les iWes entières, avec un seul angle aux inférieures. Chez Buplevraria, les antennes sont fortement pectinées dans le çf , épaisses et garnies de lames courtes et serrées dans la 9 • Les palpes n'at- teignent pas même\e front, surtout chez la dernière, les pattes postérieures sont grêles, et leur 'tarse, hérissé de poils squammeux, égale la longueur du tibia. L'abdomen est lisse dans les deux sexes. — Les ailes inférieures sont yrofondéiaent dentées, avec les dents ou angles de la l' et de la 1 plus saillants. Voilà, certes, deux fois plus de carctères qu'il n'en faut d'ordinaire pour valider un genre; j'ajouterai, sans embarras^ plus que tous mes autres genres de celte famille n'en ont à offrir; et pourtant, si j'entre dans cette voie, où faudra-t-il m'arrêter? La Viridaria est aussi tranchée; la Pista- ciaria ne l'est peut-être pas moins, et combien d'autres encore sont dans ce cas! Je prie donc mes lecteurs d'accepter ce genre, non comme le meil- leur, mais comme le moins mauvais que je puisse leur offrir. Sous ses premiers états, k genre Hemithea n'est pas plus tranché, et il se rapproche tellement des Nemoria, que les légères différences qu'il pré- sente ne valent pas la peine d'être mentionnées. • GROUPE L 6i3. Hemithea Robustaria. ^^mni. Ailes fortement dentées, à dents inégales : les supérieures ayant celles de l'apex et des 2 et 3 plus saillaiites; les inférieures ayant celles des 1' et 2 très-saillantes et laissant entre elles un profond sinus; les quatre vertes, avec un liseré terminal brun, continu, très-marqué, et une ligne commune, ondée-dentée, simplement accusée par une ombre interne, d'un vert foncé. Les supérieures ont une seconde ligne semblable. Un fort point cellulaire arrondi, brun, très-visible. Tous ces dessins répétés en dessous, mais eu gris sur un fond jaunâtre. Front d'un brun foncé. Abdomen sau- poudré de ferrugineux, Inde centrale. Une 9- Coll. Gn. Cette belle espèce a passé au Jaune d'ocre; j'ignore donc quelle a été primitivement sa nuance, mais il est évident que le fond de la couleur de- vait être le vert plus ou moins vif. GROUPE IL Gi4. Hemithea Buplevraria Frisch. Frisch. — Wien.-Verz. R-4 — Bork. 10 — Hb. 8 — Treits. 1 p. lli — Dup. IV p. 236 pL 151 iig. 5 — Bdv. 1429 — Herr.-Sch.p. 10 — Lab. 4 384 GEOMETRlDiE, = Fimbrialis Scop. 535 = Thymiaria Schw. pi. 2 fig. 5-9 — Fab. 5 — Esp. pi. IV fig. 3-9. Larv. Scliw. Esp. Avec la suivante, et surtout dans les lieux secs , mais toujours plus rare. Juillet. Beaucoup d'entomologistes ont prétendu retrouver dans cette espèce là vraie Thymiaria de Linné, mais outre que cette dernière existe encore en nature dans sa collection, comme je vais le dire, je ne vois rien dans son texte qui ne puisse s'appliquera la suivante. Quant à Fabricius, il est évident qu'il les a prises l'une pour l'autre, puisqu'il dit : dentés ala- rum ferruginei. Aussi est-ce cette erreur qui aura probablement entraîné celles de tous les autres auteurs. La Thymiaria d'Esper est bien la Buplevraria^ ainsi que le prouve sa chenille. Quant à sa BuplevraiHa, pi. 45, fig. 5, c'est une Géomètre très- jolie, mais tout-à-fait imaginaire, ou une espèce exotique qui m'est in- connue . J'ai élevé une seule fois la chenille sur l'Euphorbia cyparissias, plante qui n'est point citée par Schwarz, ni par Treitschke, ni par Esper, les seuls qui en aient parlé. Ce dernier, contre son habitude, l'a figurée d'une ma- nière trés-reconnaissable. C'est une singulière idée qu'a eue Scopoli de terminer en alis le nom de trois ou quatre Géomètres, quand il adopte pour toutes les autres les ter- minaisons ata et aria. GROUPE III. Thalera Hb. - 6i5. Hemithea Thy3iiaria Alb. Albin pi. 48 fig. 81 — Lin. 199 — Wien-Verz. B-5 — Haw. p. 300 — Steph. p. 316 — Wood 736 = Fimbriata Hufn. Berl. mag. = Strigata Naturf. =: Vernaria Fab. 3 — Donov. IX pi. 310 = JEstivaria Bralim. 144 — Bork. 9? — Sepp. I pi. III fig. 8 et IV pi. 48 — Esp. pi. II fig. 1-3 — Hb. 9 — Treits. 1 p. 117 — Dup. V p. 239 pi. 151 fig. 6 — Bdv. 1428 — Herr.-Sch. p. 10 — Lab. 3 = Buplevraria Fab. 4? Lam. Albin, Hb. Treits. Commune dans toute l'Europe, sur les haies, en juin et juillet. Coll. div. C'est bien là la Ph. Thymiaria de Linné, qui existe encore en nature dans sa collection, et il est d'autant plus juste de lui restituer ce nom, que celui que les auteurs modernes ont adopté, est précisément le moins an- cien.— Je doute que ce soit r^Esfirrtria de Borkhausen , qui lu: donne une frange blanche entrecoupée de vert, etc., ou plutôt je crois que cette description n'aura pas été faite sur la nature. La chenille, qui est très-facile à élever, est très-jolie. Le papillon bru- nit au lieu de pâlir, en vieillissant. GEOMETRIDiE. 385 C)i6. Hemithea Insclabia. Autant que j'en puis juger par un mauvais individu, elle est très-voisine de la Thymiaria, et du même vert. Mais le liseré noir des ailes est inter- rompu par un petit point blanc entre chaque nervure. — La côte des su- périeures est jaunâtre ; — les deux lignes sont moins distinctes. — En des- sous, on voit, à l'angle interne des quatre ailes, une liture noirâtre. Bornéo. Une 9. Coll. Gn. Gen. AMAURINIA Gn. chenilles — Antennes des çf à lames longues et fines, avec le dernier tiers brusquement et complètement filiforme ; celles des Ç ptibescentes. — Paipes subascendants, squammeux, dépassant peu le front. — Trompe robuste. — Abdomen lisse, plus court que les ailes. — Pattes longues, minces, lisses; tes postétieures à deux paires d'éperons longs et bien formés. — Ailes entières, lisses et un peu luisantes, non saupoudrées, unies à franges discolores et non entrecoupées, à lignes peu marquées ; leur dessous souvent teinté de rouge ou de violâtre. Voici un genre placé sur la limite des Gcométrides, et qui incline déjà beaucoup vers les Acidalides. Je ne puis malheureusement l'étudier que sur des individus plus ou moins mutiles^ et presque toujours sur un seul sexe. Il est probable qu'il y a des différences essentielles entre les espèces de l'Inde, qui paraissent appartenir bien franchement aux Géométrides et avoisiner de très-près le genre Hemitheo , et celles d'Amérique, qui se rap- prochent davantage des Acidalides. GROUPE I. 617. Amaurinia Oleraria Gn. 28""". Ailes d'un vert soyeux assez foncé, avec la frange d'un jaune clair, précédée d'un liseré très-fin, non festonné. Supérieures avec la côte finement jaunâtre et deux lignes d'un blanc-verdâtre, très-fines, dentées et ondulées, à peu prés parallèles. Inférieures avec une seule ligne semblable. Pas de point cellulaire. Dessous des quatre ailes d'un blanc-verdâtre soyeux, uni, à frange jaune, sans liseré et sans dessins. Abdomen blanc, avec la base verte. La tête, qui manque, doit être fauve. Bornéo. Une 9. Coll. Gn. On la prendrait, au premier abord, pour une Hemithea^ voisine de Vln- sularia. Lépidoptères. Tome 9. 25 386 GEOMETRID^. 6i8. Amaurinia Rubrolimbraria Gn. 15™™. Ailes supérieures à apex très-aigu et à bord droit ; inférieures avec un angle aigu au bout de la 2 : les quatre d'un vert tendre, avec la frange blanclie, précédée d'un liseré fin, d'un rouge carmin, nullement denté et bien continu. Côte des supérieures jaunâtre. Dessous d'un blanc-ver- dàtre, sans dessin. Front et partie interne des jambes antérieures d'un rouge obscur. Ceylan. Un cf. Coll. Gn. GROUPE II. . 619. Amaurinia Hyperythraria Gn. 19min, Ailes d'un vert-d'eau luisant, mais sale, avec un feston termi- nal brun trés-fin, et la frange d'un jaune pâle. Côte des supérieures jaune, coupée de gris. Une ligne ondulée à peine visible. Un petit point cellu- laire noirâtre. Dessous d'un blanc-verdâtre lavé de rouge rosé, surtout aux supérieures, avec la ligne et le point cellulaire vagues, du même rouge. Frpnt d'un brun-cannelle. Brésil. Deux c^. Coll. Gn. "T 620. Amaurinia Neutraria Go. pi. 19 fig. 5. Igmm. Ailes d'un vert très-sale, avec la frange d'un jaune d'ocre, sé- parée par un feston très-net : les supérieures avec un point cellulaire noi- râtre, et quelques lignes rougeâtres tremblées et parallèles, à peine dis- tinctes; les inférieures lavées de noir-violâtre, avec un petit point et quatre lignes plus sombres, peu marquées. Dessous d'un gris-octiracé clair, sali de noirâtre, avec toutes les lignes plus distinctes, parallèles, d'un gris- violàlre. Front couleur cannelle avec le vertex blanc. Brésil. Une 9. Coll. Mus. ^621. Amaurinia Subviolaria Gn. 22mm. Ailes d'un vert-grisâtre pâle, luisant, avec la frange blanche, précédée d'un liseré fin, rouge-brun, non festonné. Une petite ligne fine médiane, commune, denticulée, à peine visible, et un point blanc cellulaire cerclé de foncé, extrêmement fin et presque insensible. Dessous d'un vert très-pâle lavé de reugeâtre, ce qui produit une nuance d'un violâtre opa- lin, uni et luisant, sans dessins. Tête fauve, à vertex blanc. Cayenne. Une 9- Coll. Gn. FAM. VIll. MËCOCERID^ Gn. Chenilles — Papillons à antenties très-longues : celles des çf tjarnies de lames très-fines et récjulières; celles des Ç très-minces ; — à palpes dépassant la tête, fortement squammeux ; — à trompe longue et roulée ; — à corps grêle: le thorax un peu oblong ; l abdomen long, caréné latéralement chez les rf, fu- siforme chez les Ç ; — à pâlies très fines, très4ongues, nues, étendues: les tarses très-longs, les tibias postérieurs à deux paires d'éperons écartés ; — a ailes trèi- développées, concolores : les supérieures oblongues, à apex aigu ; les inférieures ayant un liseré éclairé supérieurement et une tache ou crête cellulaire. — Cos- tale des inférieures libre. Pas d'indépendante. 2 et 3 longuement pédiculées. Une interne. Cette petite famille relie assez bien les Géométrides aux Acidalides. Un coup-d'œil suffit pour reconnaître ses espèces. La longueur des antennes et des pattes, la forme des palpes, les taches ou crêtes de la cellule des infé- rieures, parlent suffisamment aux yeux. Je m'étendrai davantage à iihaque genre. Il suffit que je dise ici que toute la famille est américaine. Gen. AMETRIS Hb. Hb. Verz. p. 303 = Macro^es Jard. Ent. lib. Chenilles — Antennes des çf' pectinées jusqu'au sommet et ayant la hampe garnie, dans une partie de sa longueur, d'un duvet soyeux et épais. - Palpes incombants, très-longs, squammeux, très-comprimés : le 2* article large, le 3" sécuriforme, aussi squammeu.v. — Trompe robuste. — Corps très-grêle : l'abdomen extrêmement long, linéaire, lisse. — Pattes extrêmement longues et minces : les tibias antérieurs munis de quelques poils, les postérieurs deux fois plus longs que la cuisse, les tarses encore plus longs que le tibia. — Ailes larges, oblongues, à franges courtes : les supérieures à apex aciculé et à angle tres-marqué au bout de la 2 ; les inférieures carrées, largement dentées, ai Palyas Pertextaria Hb. Hb. Zût. 239, 240. 37"'™. Ailes d'un carné-jaunâtre, uni, et seulement un peu plus clair à la base, couvertes d'une foule de petites stries noires, transversales, très- fines, avec un liseré fin, n.oir, un peu interrompu. Dessous de la même couleur, mais sans stries : les supérieures avec une lunule cellulaire grise. — 9 semblable. Guyane. Un cf , une 9- Coll. Gn. 896 PALÏADiÊ. GROUPE IL i 635. Palyas Perlimbata Gn. ^2mm. Ailes arrondies, d'un jaune-cilron, fortement striées de gris- roux pâle jusqu'aux deux tiers, puis sans stries, mais traversées par une ligne roussàtre, derrière laquelle est une ligne d'un plombé métallique brillant, marquée d'un point noir entre chaque nervure. La partie striée de l'aile est limitée par une ligne flexueuse qui, aux supérieures, s'étend entre 1' et 2, jusqu'à la ligne plombée. Une tache cellulaire vague et obs- cure aux quatre ailes. Dessous d'un jaune-paille avec les stries et lignes grises et des points de cette couleur remplaçant la ligne métallique. An- tennes légèrement dentées. Un çf dont j'ignore la patrie. Coll. On. i 636. Palyas Aurata Cr. Cram. 53 F [Aura) — Fab. 174— Hb. Zut. 591, SS"™. Ailes arrondies, d'un jaune-abricot uni, sans stries : les supé- rieures avec une tache sous-costale ovale, composée d'écaillés relevées d'un noir-doré, l'origine de la côte, quelques atomes sous-costaux, une ligne droite entre 1' et 2' aboutissant au second de deux points subterminaux, et enfin une ligne transverse très-arquée, d'un or métallique pâle. Infé- rieures avec une ligne sub-terminale de même nature, ponctuée de noir en arrière entre chaque nervure. Dessous et corps entièrement d'un jaune- abricot sans taches. Cayenne, Surinam, Brésil. Quatre ex. Coll. Mus. et Gn. fWij. Palyas Imperata Cr. Fimhriaria Cram. 348 C. Je ne l'ai pas vue, mais il me semble qu'elle doit appartenir à ce genre. Elle n'a que 25""". Les quatre ailes sont d'un blanc-glauque, avec une bordure très-nette, d'un brun mordoré, limitée en dedans par une ligne Interrompue, d'un or métallique brillant. Les supérieures ont la côte éga- lement brune et liserée d'or. Le coups et le dessous sont tout Wancs. Surinam. palïàDjE. 3^7 638. Palvas Institata Stoll. Fimbrialis Stoll. XVI-4. Je ne l'ai pas vue non plus, mais, quoique Stoll la dise pyralide, elle parait si voisine de la précédente, qu'elle pourrait bien appartenir à ce genre. Elle est de la même taille et également blanche, avec une bordure mor- dorée, marquée d'une série de petits points dorés; mais la côte des su- périeures est concolore et marquée seulement de deux points bruns. Surinam. Nota. Je suis forcé de changer le nom de ces deux Phalénites. C'est uH de ceux dont on a fait le plus grand abus. Gen. OPHTHaLMOPHORA Gd. OpisthoJBia, Phrygionis et Chrysocestis Hb. Verz, Chenilles — Antennes des çf tantôt simplement pubescenles, tantôt gar- nies de lames couchées l'une sur l'autre. — Palpes courts, mais larges, squam- meux, contigus, comme tronqués au sommet, à 3® article complètement indis^ tincl. — Abdomen court (pour cette famille) et ^'atteignant pas l'angle anal. — Ailes entières, assez épaisses, veloutées, arrondies : les supérieures un peu oblongues, à apex coupé carrément ; les inférieures arrondies, portant un œil métallique entre 1' et 2'. Les six espèces, toutes américaines, qui composent ce genre, ont entre elles les plus grands rapports. On les reconnaîtra, à la première vue, à la tache ocellée des ailes inférieures et à la ligne métallique qui entoure tan- tôt une partie, tantôt la totalité du disque. Je regrette de n'avoir qu'un petit nombre d'individus de ce beau genre, et encore, tantôt un seul sexe, tantôt des exemplaires mutilés ou décolorés. Tout cela n'ôle rien^ sans doute, à la valeur du genre, mais je me trouve ainsi hors d'état de bien asseoir les caractères spécifiques. Heureusement, au reste, toutes les espèces sont bien reconnaissables. Cramer en a figuré deux que je ne possède pas, mais qui appartiennent si évidemment à ce genre, que je n'ai pas hésité à les décrire d'après ses figures. 639. Ophthalmophora Alectaria Gn. 30mm. Ailes supérieures d'un gris-brun, saupoudré, avec la côte plus claire, le bord terminal et la moitié du bord interne d'un jaune-citron clair : le premier interrompu par du gris entre 2 et 4, le second coupé par une 398 PALTADiE. bandelette grise transversale. Une tache ovale jaune entre 1' et 2. Ailes inférieures jaunes, avec la base grise coupée net, le disque saupoudré de brun, et une large tache partant du bord interne, liserée d'or pâle, et ren- fermant un oeil noir pupille d'or et cerclé de brun. Une série subtermi- uale de traits dorés continue la ligne extérieure dorée, jusqu'à l'angle anal. Dessous blanchâtre. Antennes à lames serrées et couchées. Brésil? Un cf. Coll. Gn. 64o. Ophthalmophora Pamphilaria Gn. SO""™. Ailes d'un jaune d'ocre (qui peut avoir été d'une teinte diffé- rente quand l'insecte était frais), avec une ligne commune un peu arquée, mais nullement sinuée, blanche, ombrée de brun intérieurement. Supé- rieures ayant en outre une autre ligue (extrabasilaire) et un trait cellulaire. Inférieures ayant, au-dessous, un large dessin réniforme d'un or pâle, suivant extérieurement le bord terminal, mais composé de traits isolés jusqu'à un point arrondi doré, liseré de noir. Dans ce dessin est un œil noir, pupille d'écaillés d'or relevées en bosse, et le milieu est occupé par un sablé rougeàtre. Dessous des quatre ailes d'un brun-cannelle clair, un peu sablé. Antennes à peine pubescentes. Brésilî Un o". Coll. Gn. 64 1. Ophthalmophora Lyllaria Gn. Très-voisine de la Pamphilaria, mais les ailes supérieures n'ont point de ligne arquée, et seulement une ombre flexueuse se détachant par un ton plus foncé, et envoyant un nuage entre 2 et 4, vers le bord terminal, et une autre ombre extrabasilaire. Les ailes inférieures ont, à la base, un trait droit et éclairé, comme chez Alectaria. Le dessin réniforme est in- complet, la ligne dorée s'arrêtant à la 1. Le sablé rougeàtre s'étend sur tout le disque. Enfin le dessous est d'un jaune d'ocre pâle, teinté de rou- geàtre vers le sommet des supérieures. Brésil? Une 9. Coll. Gn. Nota. Cet exemplaire, comme celui de Pamphilaria, me paraît passé, et je n'ose préciser sa couleur primitive. 64-'.. Ophthalmophora Corinnaria Gn. pi. 11 fig. 10. 33mm Elle est encore très- voisine des deux précédentes, mais les ailes supérieures sont plus oblongues. Elles sont d'un gris-brunàtre, avec la côte et les deux derniers tiers du bord interne d'un jaune d'ocre très-pâle. Vers les trois-quaits de l'aile, le brun devient plus clair, un peu strié, et une sorte d'ombre droite limite ces deux nuances. Il se fonce de nouveau PALYAOiË. 399 au bord teraiinal et sur la frange. À la côte est une sorte de tache trian- gulaire ochracée,à la limite du brun. Les ailes inférieures sont grises, avec tout le disque saupoudré de rouge-porpliyre. A la base est une bande- lette claire, droite, un peu argentée. L'angle interne est ochracé, frange comprise, et une ligne d'un plombé uiétallique, irrisé, sépare ces deux couleurs. A la place ordinaire est un œil noir, à centre métallique et à iris ochracé, surmonté d'atomes plombés. Entre 1' et 2 est une tache subter- miuale métallique, fiserée de noir en arrière, et de là à l'angle anal, le bord est d'un gris plombé. Brésil. Deux 9. Coll. Mus. /643. Ophthalmophora Amabiliata Cr. Cràm. 112 Ct (Amabilis). Je ne l'ai pas vue, mais il est certain qu'elle appartient a ce genre. 45™™. Ailes blanches : les supérieures avec une large bande sous-cos- tale d'un brun-noir, allant de la base au bord terminal, où elle est marquée de deux points blancs. Inférieures saupoudrées sur le disque, avec une ombre subbasilaire, et le dessin ordinaire doré, mais cessant à la 1. Les deux points ocellés comme chez Corinnaria. Surinam. r ,^644- OpHTHAI,MOPHORA FôRiVJOSANTATA Cr. Cram.l47-G (Formosante) . - " '-f » '' Je la décris d'après la figure de Cramer. Elle est voisine de la Corinnaria. Les ailes supérieures sont d'un gris- violâtre foncé, avec la côte blanche, jusqu'à une tache triangulaire de même couleur. Les inférieures sont d'un fauve-roux, saupoudrées de vio- iâtre sur le disque. La bandelette claire de la base est arquée. Il n'y a qu'un seul œil, mais très-grand et oblong, noir, pupille de blanc et à iris plombé, et la ligne plombée subterminale est surmontée, entre elle et lui, d'atomes de la même couleur. Surinam. Gen. BYSSODES Gd. Chenilles — Antennes peu longues (^pour cette famille) ; celles des ç^ qarnies de lames Irés'courtes cjui ne vont pas jusqu'au sommet. — Palpes as- cendants, squammeux^ à dernier article tronqué, peu distinct. — Trompe moyenne. — Corps trhs-grêle: l'abdomen des ç^ très- long, linéaire et terminé par des valves oblongues et velues. — Pattes minces et longues : les tibias pos- térieurs à deux paires d'éperons longs et couchés. — Ailes étroites, minces et ^OO PALÎAB^. délicates, entières, unies et sans stries, marquées de lignes métalliques : les su- périeures à côte très-arquée à l'apex ; les inférieures étroites, prolongées en angle au milieu; 1" et 2' longuement pédiculées. C'est encore un genre très-naliirel, et dont toutes les espèces paraissent extrêmement voisines. On le reconnaîtra d'abord à ses ailes inférieures an- guleuses, et à la bandelette d'un jaune clair, bordée d'or ou d'acier brillant, qui traverse les quatre ailes. Toutes les espèces habitent l'Amérique , et chacune paraît avoir sa localité. Tous les anciens auteurs en ont connu, et je n'en ai que deux nouvelles à ajouter à celles qu'ils ont décrites. Mais les différences qui séparent ces espèces sont si délicates, qu'il est indispensable de les voir toutes en nature pour être bien sûr qu'il n'y a pas de double emploi. ; 645. BïssoDES Paradoxata Gn. 3]œm_ Ailes étroites et allongées : les supérieures à bord droit, les in- férieures à angle bien senti, mais de chaque côté duquel le bord est légè- rement convexe, d'un gris-cendré très-clair, à frange concolore. Supérieu- res avec deux bandelettes d'un jaune-olivâtre sale, précédées de petites ta- ches d'un acier doré, brillant, liserées de noir; la première est petite et un . peu ondulée, la seconde droite, étiolte, élargie supérieurement, marquée d'un trait cellulaire et éclairée en arrière d'une ligne blanche. Ailes infé- rieures avec une bandelette semblable, mais coudée par en bas et divisée par de petits traits noirs, puis suivie, à la place de la ligne blanche, d'une ligne plombée vague. Un clievron d'un rouge-brique dans l'angle du milieu, liseré de métal en arrière. Dessous d'un gris uni sans dessins. Brésil? Unçf. Coll. Gn. 646. BySSODES CULÏARIA Hb. Hb. Zut. 751, 752. Elle paraît extrêmement voisine de la précédente, mais les ailes sont plus foncées dans la première moitié; les inférieures sont dentées. Les bandelettes des supérieures n'ont pas la même forme; la seconde est on- dulée et non droite. La première est bien plus marquée et liserée des deux côtés d'une ligne métallique enfermée entre deux filets noirs, etc. Cuba. Décrite sur la figure de Hubner. i' 647. BySSODES POLITULATA Cr. Cram.276F (Politata) — StoU. XXXl-4. Je ne la connais pas de visu, mais il est évident qu'elle est très-voisine PALYADiE. 40' des espèces que j'ai décrites. Elle est beaucoup plus grande et a les ailes beaucoup plus larges que la Parudoxata. Le cf, figuré par StoU, a l'angle des ailes inférieures obtus, mais le bord est concave de chaque côté. Les quatre ailes sont d'un gris plus jaunâtre, et les inférieures sont teintées de brun-cannelle au bord terminal. — La 9 qi'^ Cramer a figurée, a une coupe toute différente, et les ailes inférieures sont à peine coudées et n'ont qu'une tache claire à la place des points. Celle-ci est comme chez Paru- doxata, il en est à peu près de même de la bandelette dorée du bord ter- minal. Les supérieures ont à l'extrémité un* place foncée, sur laquelle sont deux traits métalliques luisants, parallèles aux nervures. Surinam. A peine si on peut supposer que ces deux figures appartiennent à la même espèce. Celle de SloU a des antennes de Diurne, mais celte infidé- lité est signalée dans le texte. \ 648. Byssodes Argent a ta Dr. Drury II p. 25 pi. XIV fig. 2. Egalement très-voisine de la Paradoxata, mais on ne peut en donner une description exacte sur la figure, qui est très-grossière. La bandelette médiane est large, jaune, bordée d'acier des deux côtés. L'angle qu'elle forme aux secondes aKes est très-ouvert. La tache qui est dans. le coude des mêmes ailes est arrondie, grise et non ferrugineuse, et entourée d'argent. Jamaïque. Byssodes Pkivignapja Gn. Decorato Fab. 158? Elle a le port de la Paradoxata, mais, les ailes supérieures sont un peu coudées entre 2 et 3. La couleur des quatre est café au lait. La bandelette est d'un jaune-citron, d'égale largeur partout, et son liseré extérieur est nacré aux premières ailes comme aux secondes. Le coude de ces dernières est très-arrondi. Il y a dans l'angle deux points dorés bien isolés, dont un seul surmonté de rouge. Martinique. Un cf. Coll. Marchand. La description de Fabricius lui convient assez bien, mais d'abord on ne peut rien assurer quand il s'agit d'espèces si voisines, et dans tous les cas le nom de Fabricius ne pourrait être conservé, étant celui d'une Acidalia très-connue. Lépidoptères. Tome 9. 26 FAM. X. chenilles cylindriques, allongées, sans éminences ; à lêle assez grosse, aplatie et légèrement échancrée ; vivant à découvert sur les arbres. — Chrysalides suspendues en plein air par la qur.ue et par un fil transversal, comme les Papi- lionides, à partie antérieure coupée carrément, à partie postérieure très-conique. — Papillons de petite taille, à antennes pectinées jusqu'aux trois-quarts au plus, puis filiformes; — " palpes bien développés, dont le 3^ article est très- distinct et souvent long, filiforme et nu; — à trompe moyenne; — à pattes assez longues : les tibias postérieurs n'ayant qu'une seule paire d'éperons ; — à abdomen plus ou moins déprimé- et peu renflé chez les 9 >' — " ailes étendues au repos, concolores et à dessins communs, marquées d' ordinaire de deux séries de points Irès-écartés et d'un point cellulaire habituellement ocellé. — Indépen- dante des premières ailes distincte, isolée et souvent continuée jusqu'à lu base par un pli. Celle des secondes nulle ou très-faible. Le principal caractère de cette petite famille réside dans les chrysalides, qui ont un aspect très-différent de celui de toutes les autres Géomètres. Elles sont vertes ou testacécs, marquées de petites lignes élevées, et leur partie antérieure est tronquée presque carrément. Je ne puis mieux les comparer qu'à celles des Diurnes du genre Thais, mais cette ressemblance extérieure n'est pas la seule, ni la plus importante, puisqu'elles sont atta- chées, comme elles, par la queue, sur la feuille qui les soutient, sans être enveloppées d'aucune coque ni réseau. En outre, plusieurs d'entre elles s'entourent d'un fil de soie qui les soutient absolument comme les Diurnes. C'est Réaumur (1) qui, le premier, a appelé l'attention sur ce mode singu- lier de transformation. De Geer l'a suivi, mais il y a affecté mal à propos le nom de Pendularia, qui en donne une idée fausse ou du moins incomplète. Ni les chenilles, ni les insectes parfaits ne portent les traces de cette méta- morphose si anormale. Les premières vivent à découvert sur les arbres et ont une forme intermédiaire, pour ainsi dire, entre les Géométrides et les Acidalides. Elles ne diffèrent point des premières pour les mœurs. Tout ceci ne s'applique, bien entendu, qu'à nos espèces européennes et à une Ephyra exotique, la seule dont je connaisse les premiers états. J'ignore jusqu'à quel point les autres genres rentrent dans les mêmes con- ditions. Ce qui me le fait supposer, c'est que les insectes parfaits ont tous un air de famille assez prononcé. Ils paraissent répandus par tout le globe, et tiennent, comme leurs chenilles, une sorte de milieu entre les Géomé- trides et les AcidaUdes. (1) Tome II, p. 365. EPHYRID^; 4o3 Gen. NUMIA Gn. chenilles — Antennes des Ç minces, submonilif ormes et un peu creu- sées en dessous. — Palpes dépassant notablement la tête, ascendants-obliques, connivenls au sommet : le second article long, squammeux, épais, presque droit; le 3'^ mince, filiforme, presque toujours un peu contourné, — Corps robuste pour cette famille: le thorax assez long et large; l'abdomen des çf' conique, subvelu; celui des Ç renflé. — .Ailes épaisses, veloutées: les supérieures à apex aigu, à frange précédée de linéaments ferrugineux sous l'apex; les inférieures à angle anal obtus, précédé d'un sinus. Ce genre appartient-il bien aux Ephyrides? En tous cas, il est facile à reconnaître à son corps plus robuste, à ses ailes épaisses, vertes ou jaunes, sans ou presque sans lignes, et surtout à la forme de ses palpes. Je n'en connais que deux espèces, que je crois toutes deux américaines. Je n'ai malheureusement pas vu les antennes des mâles. 65o. NcMiA Terebinthakia Gn. 28""». Ailes d'un vert-pistache clair, à franges concoiores : celle des supérieures précédée sous l'apex d'un très-petit Irait ferrugineux. Point cellulaire blanc, cerclé aussi de ferrugineux, mais à peine visible. Un autre petit point ferrugineux placé avant lui sur la sous-costale des supérieures. Une ligne un peu plus foncée que le fond, mais à peine distincte, traverse les quatre ailes. Dessous jaune, assez largement teinté-dc ferrugineux sur les bords. Abdomen vert avec l'extrémité rougeâtre. Haïtii. Deux cf. Coll. Gn. /65i. NuMIA BuxARiA Gn. pl.lSfig. 8. 30mm, Ailes d'un jaune de bois sale (peut-être verdàtre sur le vif) : les supérieures à franges mêlées de rougeâtre, et précédées d'une grande tache semi-lunaire, d'un ferrugineux-carné ou gris, allast de la 1 à l'angle interne, souvent évidée et remplacée par des stries en approchant du berd terminal et surmontée, à l'apex, d'un trait droit suivi de la même nuance. Point cellulaire blanc, cerclé de ferrugineux et bien visible. Quelques ta- ches ou stries éparses. Dessous semblable, mais affaibli. Coll. Mus. Trois 9 dont j'ignore la patrie. 4o4 EPHÏRID^. Gen. CYPHOPTERYX Gd. Chenilles — Antennes des çf garnies de cils serrés et fascicules. — Palpes courts, appliqués contre le front, — Thorax arrondi. — Abdomen des Ephyra. — Ailes lisses, épaisses, peu chargées de dessitis : les inférieures rouges en dessous, un peu carrées, un peu recroquevillées et garnies en dessous soit de poils drapés, soit d'un large faisceau de poils couchés et aplatis. Genre fort curieux par les singularités que présentent les ailes inférieures, l'une des espèces les ayant bossues et recourbées, et garnies en dessous de poiJs drapés grossiers, l'autre les ayant fendues comme les Ptérophores^ et garnies d'une masse de poils aplatis en-dessous. Il est probable qu'il s'en découvrira d'autres qui se signaleront par d'autres excentricités. Il est vrai- semblable également que les femelles, que je ne connais pas, rentrent dans la loi commune. x^652. Gtphopteryx Iivcurvaria Gn. ' . Kv.. f [. ■ V--' ^ IQmm. Ailes d'un vert sombre comilie Nemoria Viridata, quand elle a vieilli, mais un peu luisantes : les supérieures ayant la côte étroitement liserée de jaune d'ocre, avec trois lignes fines plus foncées, peu distinctes, et un point cellulaire foncé; les inférieures avec deux lignes et un point cellulaire blanc, oblong. Ces dernières ont tout le bord terminal recourbé et comme bossu, y compris la frange qui est mêlée de rose sombre. Des- sous des quatre ailes d'un carné-vineux, sans dessins : les inférieures en- tièrement garnies de poils drapés, de la même couleur, dans lesquels joue la lumière. Brésil. Un cf. Coll. Gn. I 653. Gtphopteryx Fissaria Gn. 26mm. Ailes d'un gris-carné sombre, à frange concolore, avec trois et deux lignes plus foncées, plus distinctes, dont l'extérieure punctiformc. Les supérieures ayant un point cellulaire gris, les inférieures un point d'un blanc argenté soyeux. Celles-ci sont un peu carrées et fendues au bord terminal entre 1 et 1'. En dessus, celle fente est terminée par un bourre- let saillant ; en dessous, elle est en partie recouverte par une niasse de poils longs, couchés et serrés, qui naissent sur la 1'. Tout le dessous est d'un carné-vineux clair. Cayenne. Un cf. «oll. Gn. EPHYRlDiE. 4<*5 Gen. EPHYRA Dup. Dup. IV p. 108 (1829) et V p. 20 = Cosymbia, Leucophthalmia, Codonia, Hb. Verz. Chenilles allongées, cylindriques, sans éminences, à télé aussi large que le cou, aplatie en devant et un peu bifide au sommet; vivant à découvert sur les arbres et tenant, au repos , le corps plié en col-de-cygne. — Chrysalides tron- quées antérieurement, régulièrement coniques postérieurement, suspendues en plein air par un fil anal et attachées par un lien transversal. — Antennes des ç^ garnies de lames fines jusqu'à moitié ou aux deux tiers et Jïli formes pour le reste. — Palpes grêles, à dernier article toujours très-distinct et filiforme, mais jamais long, et semblable dans les deux sexes. — Tcte petite et enfoncée. — Abdomen un peu déprimé, presque semblable dans les deux sexes et terminé en cône court et aigu. — Tibias postérieurs nus et garnis d'une seule paire d'éperons, — Ailes lisnes, entières, à frange longue, non entrecoupée : les su- périeures aiguës à l'apex; les inférieures un peu coudées au milieu, presque toujours marquées d'un point cellulaire ocellé. — Les deux sexes semblables. Genre Irès-naturel et irès-facile à reconnaître du premier coup-d'œil, quoiqu'il n'ait pas une grande qualité de caraclères propres. Aussi, tous les auteurs l'ont-ils adopté. Il se compose, chez nous, de petites espèces qui habitent principalement les bois, se tiennent sous les feuilles, les ailes étendues et bien appliquées, et se laissent souvent tomber à terre sans vo- ler quand on frappe la branche qui les supporte. Elles sont généralement abondantes et paraissent deux fois : en mai, puis en août et septembre. On eu trouve par toute l'Europe, dans les contrées boréales comme dans les australes, mais ces dernières nourrissent des espèces particulières. Les chenilles sont aussi faciles à trouver que les insectes parfaits. Elles vivent à découvert sur les Querciis., les Salix^ XcsAcer^ etc. , et, dans le repos, elles tiennent la partie antérieure de leur corps courbée en demi S, position, au reste, qui est loin de leur être exclusivement propre. Je ne parle point îci des chrysalides que j'ai dépeintes dans les généralités de la famille. Les Ephyra exotiques paraissent habiter un peu partout. L'Ainérique septentrionale est la contrée où elles se rapprochent le plus des nôtres. Celles de l'Afrique subissent déjà quelques modifications, surtout dans la longueur des palpes. D'autres ont un faciès particulier, et ne devraient peut- être pas rester dans ce genre. Le groupe I est dans ce cas, et peut-être aussi le groupe II, mais les sujets d'étude ne sont pas assez nombreux pour me permettre de me bien fixer à leur égard. Je me borne à dire que le groupe IV constituera, dans tous les cas, le véritable genre Ephyra. Les Géom. Ocvlaria Fab. 02 et Luscaria 63 me paraissent appartenir à ce genre, mais je n'ai pu les reconnaître dans aucune de mes espèces. Il en est de même Ùl' Omicraria Supl. 64-63. 4o6 EPHYRlDiB. GROUPE 1. 654. Ephyra Urnaria Gn. 35""". Ailes d'un gris-testacé , nuancées de brun-brûlé : les supérieu- res presque entièrement envahies par cette dernière couleur, qui ne laisse guère de distinct que la base et une éclaircie, devant une ligne médiane noire, très-sinueuse; les inférieures avec le bord seulement lavé de brun- brûlé, la ligne médiane éteinte et précédée d'une bandelette fondue, d'un rouge-brun, sur laquelle est un point cellulaire noir, allongé. Dessous des mêmes ailes d'un jaune-fauve uni, sans dessin. Dessous des supérieures d'un rouge de terre cuite, avec un point cellulaire oblong et une ligne mé- diane, moins sinueuse qu'en dessus, noirs, bien distincts. Front rouge, à vertex blanc. Bornéo. Une 9. Coll. Gn. Très-distincte de toutes les autres par les couleurs tranchées du des- sous. GROUPE 11, /655. Ephyra Fartaria Gn, Pundata Stoll. pi. XII Cg. 10? 35"™. Ailes d'un carné-vioiâtre, avec des dessins noirs, agréablement tranchés et communs aux quatre, savoir : des taches éparses près de la base, et poudrées d'atomes plus noirs : un petit anneau cellulaire pupille de gris, une fine ligne médiane très-sinuée, et enfin une autre ligne sub- terminale dentée, plus régulière, mais interrompue et confondue avec des taches qui la suivent jusqu'au bord, sauf entre les 2 et 4, Dessous plus clair, avec cette même ligne remplacée par des points et le trait cellulaire, seuls visibles. Abdomen taché de noir. Front brun, à vertex blanc, étroit. Brésil. Une 9, Coll. Gn, Jolie espèce qu'on distinguera à la netteté de ses dessins. La Punctata de Stoll, qui ne peut du reste conserver ce nom, pourrait bien être la même, quoique la figure en diffère un peu ; la patrie me laisse aussi quel- ques doutes. 656, Ephyra Lyciscaria Gn. 2gmm, Ailes d'un gris-carné, avec une série subterminale de points noirs très-petits et traversant, aux supérieures, deux groupes de taches terminales noires, au milieu et à l'angle interne, et aux inférieures abou- EPHYRlDiE. 4<>t tissant à un seul groupe, à l'angle anal. Supérieures ayant en outre une liture noire au milieu du bord interne. Dessous n'ayant pour tout dessin que la série de points, qui sont rouges. Les inférieures blanchâtres, les su- périeures teintées de rouge-rosé. Front d'un brun-marron, avec la partie antérieure et le vertex d'un gris clair. Afrique centrale. Pays des Nainaquois. Un o", une 9. Coll.Gn. GROUPE III. I 657. EpHYRA KuDmENTARIA On. 18"""'. Ailes d'un carné clair, avec deux séries écartées de petits points noirs, et, entre elles, une ombre médiane, grise, peu marquée, précédée d'un trait cellulaire, oblong, non ocellé. Frange concolore. Dessous plus clair et plus soyeux, avec la trace des mêmes dessins en rose sale; les su- périeures un peu teintées de rose. Les secondes ailes sont prolongées dans le seas du corps, à côte droite et à angle anal aigu. Front d'un brun-can- nelle, à vertex d'un blanc-soufré. 3^ article des palpes court. — 9 sembla- ble, mais un peu plus grande. Haïti. Un çf, une 9. Coll. On. J'ai deux autres petites espèces voisines de celle-ci, mais elles sont en trop mauvais état pour être décrites. GROUPE IV. 658. Ephyra Culicaria Gb. IS""». Ailes d'un gris-testacé clair, avec la frange rose et deux séries de petits points noirs. Un petit anneau cellulaire au centre, plus blanc que le fond, et quelquefois une ombre médiane rougeâtre : le tout ordinaire- ment très-fin et peu saillant. Dessous sans dessin : les supérieures plus rosées, les inférieures plus blanches, Vertex concolore, avec le front d'un brun-cannelle clair. Géorgie américaine. Trois cf. Coll. Lefebvre et Gn. Les ailes inférieures de cette petite espèce n'ont pas l'angle anal pro- longé comme la Rudimentaria ; le bord terminal est seulement un peu coudé et la côte droite. Elle ressemble, en petit, à nos espèces euro- péennes. 659. Ephyra Coecaria Gn. 30mm. Ailes tin peu festonnées, d'un gris-carné pâle, finement nuage de gris foncé, avec la double série de points petits, noirs et isolés, et une ombre médiane à peine sensible. Un point cellulaire évidé, à centre con- 4o8 ephyridjE. colore, à peine appréciable, aux quatre ailes. Dessous des supérieures lavé de rose-vineux. Dessous des inférieures blanc-rosé, avec un trait cellulaire et une série de points. Front mi-parti de gris-clair et de rose obscur. Vertex et antennes concolores. Afrique centrale, pays des Namaquois. Un cf. Coll. Gn. j 660. Ephyra Myrtaria Gn. pl.2fig.7. ili"'"--. Ailes d'un gris-carné uni, finement sablé d'atomes noirs, avec trois séries, dont une terminale, de très-petits points noirs, à peine sail- lants, et un très-petit point cellulaire pupille de blanc. Frange concolore. Dessous uni : les supérieures d'uu carné-rosé, les inférieures en partie blanches, avec la trace de deux lignes carnées. Vertex concolore. Front et palpes d'un brun-roux. Amérique septentrionale, en mai. Un cf. Coll. Gn. La chenille vit sur les myrtes. Elle est d'un vert clair, avec les incisions Jaunâtres , la tête, la partie anale et les pattes, d'un jaune-roux. Sur le 5« anneau sont deux petits points noirs, dorsaux. La chrysalide est d'un vert plus foncé, avec une ligne blanche, latérale, bordée de rose vif sur l'enve- loppe des ailes, et l'extrémité anale du même rose. 661. Ephyra Funginaria Gn. 22™'". Ailes d'un gris mêlé de rougeâtre uniforme et à dessins à peine visibles. Les deux séries de points et l'ombre médiane d'un gris plus noi- râtre. Le point cellulaire très-petit, environné du même gris et pupille de blanc. Frange concolore. Dessous beaucoup plus blanchâtre, avec la série de points et des points terminaux assez visibles, Vertex concolore, avec le front d'un brun-cannelle pâle. Palpes concolores, à dernier article court. Sommet des ailes supérieures à angle aigu et un peu-falqué. Une 9 dont j'ignore la patrie. Coll. Gn. ^ 662. Ephyra Bupillaria Hb. Hb. 69 — Treits. I p. 364 et Sup. — Dup. V p. 30 pi. i tS fig. 2 — Bdv. 1826 — Herr.-Sch. p. 31 — Led. p. 94— Lah. 59. Larv. ignot. Elle varie excessivement. Le type est absolument sans lignes et n'a point d'autre dessin que le point cellulaire, ce qui suffit pourtant pour qu'il présente une foule de modifications. Tantôt, en effet, il est très-petit et à peine cerclé de roux, tantôt entouré d'une forte aréole d'un noir-violet, tantôt aveugle et remplacé par un point .oux, tantôt absolument nul. EPHTRID^. 4^9 A. G'yraria Diip. Dup. V p. 3«1 pi. 172 fig. 3 — Bdv. 1827 — (non alior.). Les deux séries de points ordinaires bien marquées. B. Une ombre médiane denliculée, d'un noir violet fortement accentuée. Ces deux variétés et le lype se trouvent cnseiuble dans le midi de la France, en Suisse, au bord <3u lac Majeur, en Italie, en Dalmatie, en Sy- rie, etc., en juin et septembre. Je l'ai prise très-abondamment à Biarritz vers le milieu de juin. M. Lederer m'en a communiqué quatre pris auprès de Beyrouth, qui ne diffèrent en rien des nôtres. Nota. M. Delaharpe, qui a fait de louables efforts pour distinguer cette Ephyra de ses voisines, répète avec raison que son principal caractère est le fond arrosé de stries transverses et la teinte rosée ou roussâtre de la frange. Il faut y ajouter la forme des ailes, qui sont plus courtes ou plus larges que chez les autres espèces, avec l'apex très-aigu et un peu falqué aux supérieures, et l'angle anal prolongé aux inférieures. Enfin, les lames des antennes du cf sont grêles et peu étendues. 663. Ephyra Gyraria Hb. Hb. 434 id. 543? — Treits. I p. 366 — Herr.-Sch. p. 31 — Lab. 58. Larv. ignot, Je ne l'ai pas vue, et ne puis dire si elle constitue bien une espèce, ou, comme beaucoup le prétendent, une simple variété de Pupillaria. M. De- laharpe, qui la dit commune dans les bois de hêtre des environs de Lau- sanne, se fonde sur la présence de la ligne moyenne (ombre médiane), qui, dit-il, n'existe jamais chez Pupillaria. Ma variété B de cette.dernière con- tredit cette assertion. Il cherche en outre à la distinguer de Punctaria par des caractères qui appartiennent tous à Pupillaria. Treitschke la compare aussi à Punctaria , mais il ressort aussi de sa description, faite d'ailleurs sur des individus pris en Dalmatie avec Pu- pillaria, une certaine ressemblance avec cette dernière. Enfin, M. Schœffer la rapprodie beaucoup de Poraria, mais toujours avec des différences qui appartiennent à Pupillaria. 'Concluons de tout cela qu'il est possible que la (^raria soit une espèce apocryphe. Nota. Suivant M. Delaharpe, la chenille de Gyraria vit sur les plantes basses. Je dois dire que la localité où j'ai trouvé Pupillaria en abondance est absolument dépourvue d'arbres. 4 I O EPHYRID^. * 664- Ephyra Poraria Alb. Albin pi. 50 fig. 85 — Wilk. 1749 pi. 82 — Lin. S. N. 233? — Fab. 159 — Treits. I p. 356 — Dup. Vp. 28 pi, 172 — Steph. III p. 200 et IV p. .392 — Wood 530 — Bdv. 1825 — Herr.-Sch. p. 31 — Lab. 57 = Punctaria Wien.-Verz. (H.-l?) — Hb. 67 (var.) — Sepp IV pi. 10 fig. 9 = Ocellaria Ha^w. p. 312 —.Amataria Wilk. 74. Larv. Albin, Wilk. Gn. infrà. Commune dans les bois de chênes ou de bouleaux de l'Europe, mais moins répandue que la Punctaria. Mai et août La chenille est facile à distinguer de celle de Punctaria par l'absence du dessin des incisions. Elle a, comme elle, les deux variétés, verte et car- née. Elle vit aussi sur le bouleau, comme le dit M. Herrich, mais bien plus fréquemment sur le chêne, mélangée à celle de la Punctaria. Est-ce bien la Poruta de Linné? qui l'a décrite sur un individu trouvé en Italie et qui pourrait tout aussi bien avoir vu la Pupillaria? Malheu- reusement elle n'existe plus dans sa collection. — Il est bien évident pour moi que la figure 85 d'Albin est la Poraria, son texte levant tous les dou- tes qu'elle pourrait faire naître. Quant à Wilkes, il a bien figuré les deux espèces sur la même planclie, avec les chenilles aussi reconnaissables que les papillons. ^ 665. Ephyka Punctaria Alb. Albin pi. 49 f. 82 — Wilk. 1749 pi. 82 — Lin. 200 — Clerck pi. 5 fig. 11 — Ladmir. pi. 2 — Réaum. II p. 365 pi. 29 fig. 1-4 — Wien.-Verz. H-2 — Knock I 4.5.6 — Fab. 11 — Bork. 112 — lisp. pi. VI fig. 5-9 — Hb. 574 — Sepp IV pi. lO fig. 1-8 — Treits. I p. 352 — Lyon. p. 268 pi. 26 fig. 18 à 23 — Encycl. p. 91 — Haw. (var. g.) p. 313 — Frey. Beitr. pi. 54 fig. 1 — Dup.Vp.25pl. 171 fig. 8 — Steph. m p. 201— Wood 531 — Evers. p. 395 — Bdv. 1823— Herr.-Sch. p. 30 — Lah.ôS=SubangulariaEa,vi. p. 313 = Amataria Wilk. pi. '7i=Communifasciata Donov. XIII pi. 456. Larv. VVilk. Knock, Lyon. Hb. Sepp. Très-commune dans les bois de chênes de toute l'Europe, en mai et août. Coll. div. Elle varie à l'infini pour la taille, la couleur, le sablé, la netteté ou l'ab- sence des lignes et des points, etc. Les deux variétés de la chejiille (la verte et la testacée) sont aussi com- munes l'une que l'autre. Celle que Frayera figurée me paraît se rappor- ter à la Poraria. Personne n'a reconnu cette Ephyra dans Albin, où elle est sans doute EPHYRin^E. 411 figurée très-grossièrement et avec des points ocellés qui peuvent en im- poser, mais la figure de la chenille qui ne peut s'appliquer qu'à la Punc- taria^et le texte qui la confirme, me prouvent qu'il a eu devant les yeux une variété de cette dernière. 666. EpHYRA SUBPUNCTAIUA Zell. Zell. mss. — Herr.-Sch. Sup. p. 69 lig. 415 — Led. p. 95. Voisine de Punctaria, mais plus petite, plus pâle, moins sablée, les ailes plus courtes et à angles moins sensibles. La ligne médiane rougeâtre est le seul dessin apparent sur les deu\ individus que j'ai sous les yeux, mais M. Herrich figure en outre une ligne basilaire et une série de points. Le dessous est d'un blanc carné sans aucun dessin. La tête est comme chez Punctaria. La 9 est semblable ano^. Toscane, en mai et août. Un çf, une 9- Coll. Zeller. 667. Ephyra Strabonauia Zell. Zell. Zeit. Breslau ii» 18. Intermédiaire entre Punctaria et Trilinearia, mais plus voisine de cette dernière. 25'"'n. Ailes d'un carné-jaunâtre, teinté de rose chez les exem- plaires frais, sans atomes. Les points des deux séries ordinaires sont liés et forment deux lignes denticulées. L'ombre médiane est bien distincte, mais ne forme pas une ligne tranchée ; elle passe, aux secondes ailes, sur un point cellulaire blanc, ovale, ocellé. Les dessins du dessous sont à peu près nuls. Le front est d'un brun-cannelle très-pâle. Les ailes ont la forme de Trilinearia. — 9 semblable. Deuxcf, deux 9. Coll. Zeller et Gn. 668. Ephyra Trilinearia Bork. Bork. 25.3— Treits. I p. 367— Dup. Vp. 23 pi. 171 fig. 7 — Steph. III p. 201 — Wood 532— Bdv. 1822 — Herr.-Sch. p. 30— Lah. 52=imeam Hb. 68 — Haw, p. 314. Larv. ignot. Commune dans les bois de hêtre de l'Angleterre. Moins répandue dans plusieurs parties de l'Allemagne, en Suisse et dans la forêt de Fontaine- bleau. Mai et août. Coll. div. On sait que la chenille vit sur les hêtres où elle est, dit-on, très-abon- dante, mais je n'en trouve nulle part la description. Le papillon varie, quoique moins que ses congénères, pour la couleur et les dessins. 4' 2 EPHYRIDiE. * 669. Ephyra Nolaria Hb. Hb. 327. Quoique je n'aie pas vu cette Ephyra en natureyje n'en suis pas moins convaincu qu'elle forme une espèce à part, qui n'aura pas été retrouvée depuis Hubner. Il faut, en effet, beaucoup forcer les ressemblances pour la rapporter, comme l'ont fait les auteurs, à la Pupillaria, dont elle n'a ni la coupe ni le dessin. Elle serait plutôt, en tous cas, voisine de l'Albiocel- laria, et, si l'on en juge d'après la figure, qui paraît très-précise, elle se placerait au mieux entre elle et la Trilinearia : elle a quelque chose de l'une et de l'autre. Ce qu'il y a de curieux, c'est que Hubner en a fait un genre séparé dans son Verzeichniss, sous le nom de Cosymbia. Il est vrai qu'il a également mis Omicronaria et Pendularia, dans deux autres gen- res différents. ^ 670 Ephyra Albiocellara Hb. Hb. Beitr. 41 fig. A— Bork. 115 — Esp. pi. 43 fig. 7 = Ocellaria Hb. 64 — Treits. I p. 60 et Sup. p. 201 — Dup. V p. 33 pi. 172fig. 4 — Steph. III p. 198 (in net.) — Wood Doubt. pi. 54 f. 60 — Evers. p. 396= Argusaria Bdv. 1828 — Herr.-Sch. p. 30. Larv. ignot. Hongrie, Autriche, Volga inférieur, centre de la France, en mai et août. Coll. Gn. Cette espèce, rare partout, ne s'était pas encore rencontrée en France. M. Deiamain vient de la découvrir près de Jarnac (Charente), il a même obtenu des œufs fécondés dont il m'a envoyé une partie, mais qui, mal- heureusement, sont éclos et ont péri en route. Treitschke suppose qu'elle vit sur l'érable, et les observations de M. Deiamain s'accordent tout-à-fait avec cette supposition. Pourquoi avoir créé un nom nouveau pour cette espèce {Argusaria), quand les anciens auteurs lui en avaient donné un qui ne pouvait se con- fondre avec Ocellata? * 671. Ephyra .Omicronaria Réaum. Réaum. pi. 31 ûg. 16— Geoff. H p. 144 (les 4 Omicrons) — L'adm.pl. XI Wien.-Verz. H-3— Bork. 113 — Schr. 1645— Esp. pi. 26 ûg.1-2 — Hb.65 et Beitr. 4 pi. iV, U — Haw. p. 312— Treits.Ip. 358— Dup. V p. 40pl. 172 f. 7 —Steph. m p. 198 — Wood 527— Evers. p. 595— Bdy. 1831 — Herr.- ephyriDjE. 4' 3 Sch. p. 31 — Lah. 54 = Annularia Naturf. 1775 5 pi. IV — Fab, 64 — Scriba pi. III fig. 3. Larv. Réaum. L'adm. Gn. infrà. Se trouve çà et là dans les bois et les bordures de jardins de toute l'Eu- rope, en mai et août. Coll. div. La chenille n'est pas rare en août et septembre sur les Acer, quoique aucun auteur depuis Réaumur n'en ait donné la description. Elle est d'un joli vert de velours, avec la vasculaire fine, un peu grenue, d'un jaune- seria, une sous-dorsale de même couleur, un peu ondée, et des traces de stigmatale assez peu marquée. Tous les points ordinairessont noirs et assez visibles. Les stigmates sont très-petits et roussàtres. Le ventre est d'un vert-blanchâtre, avec des points noirs, la tête est rousse supérieurement et d'un blanc-jaunâtre inférieureraent. La chrysalide n'est pas toujours suspendue. Elle est même le plus sou- vent couchée dans les mousses entre quelques fils. C'est un vieil auteur qui a donné la figure la plus parfaite de cette élé- gante espèce. * 672. Ephyra Orbicularia Hb. Hb. 60 — Treits. I p. 364 et Sup. p. 202 — Dup. V p. 38 pi. 1 12 f. 6 — Steph. p. 198 — Wood 529 — Evers. p. 396— Bdv. 1830 — Herr .-Sch. p. 31 — Lah. bQ — Quadripustulata Don. XIII p. 63 pi. 463, Larv. Gn. infrà. A peu prés dans toute l'Europe, mais rare partout, en mai et août. Je l'ai élevée une année en grande quantité aux environs de Chartres. La chenille est d'un vert-jaunâtre, avec les incisions jaunes quand elles sont repliées, et la vasculaire plus jaunâtre que le fond et finement liserés de foncé. Une sous-dorsale semblable, mais un peu ondulée. Stigmatale large, saupoudrée de jaune-rosé et comme géminée. Tête d'un roux clair, blanchâtre antérieurement et marbrée de brunâtre. Ventre vert, rayé de blanc. Pattes ventrales lavées de rose. Elle vit, en septembre, sur les Alnus e^^e Salix caprœa. * I ^7 3. Ephyra Pendularia Lin. Lin. F. S. 1244 — Clerck pi. 7 f. 5 — De Geerll p, 360 pi. 6 f . 7 — Wien-Verz. H-1 — Schr. 1644 — Fab. Sup. 63-64 — Bork. 111 — Esp. pi. 26 fig. 3-4— Schw. pi. 3 fig. 1-2- Hb. 66— Haw. p. 311 — Treits. I p.361— Frey.Beitr.pl. 54 f. 2 — Dup. V p. 35 pi. 11(2 f. 5 — Steph. III p. 199 — Wood 528 — Eversm. p. 396 — Bdv. 1829 - Sepp VI pi. 26 4l4 EPHYRID^ fig. i_8 _ Herr.-Sch. p. 31 tig. 357 (Aberr.) — Lah. 55 = Pupillaria Brahm. 262 et 385 =Circularia Fab. Sup. 64-65. Larv. De Geer, Bork. Hb. Sepp. Commune dans les bois de bouleaux de toute l'Europe, en avril et juillet. Coll. div. Le papillon varie au moins autant que ses congénères, et il n'est pas plus aisé de classer les variétés par races distinctes. Tantôt il est entièrement blanc, avec les points très-tiistinrls et l'ombre médiane nulle, tantôt il est entièrement couvert d'atomes noirâtres, avec une ombre médiane bien marquée. C'est un de ces individus que me paraît avoir décrit Fabricius sous le nom de Circularia, l'épitliite de cinereis excluant tout-à-fait Poraria qu'on a voulu lui rapporter. Chez quelques exemplaires, le point cellulaire des secondes ailes est entouré d'une aréole noire très-épaisse, au lieu de former, comme à l'ordinaire, un petit anneau très-mince. Enfln, il en est où les points de la coudée sont réunis à ceux de l'exlrabasilairc par des rayons longitudinaux, mais nous tombons alors dans les variétés accidentelles. ! (374. EpHYRA PEND]gLlKA£lA_GB_-_ 2oinm, Ailes de même coupe que Pendularia,û'ua blanc pur, finement arrosé de gris, avec un anneau cellulaire ovale, bien marqué aux quatre ailes, les deux séries de points, et une ombre subterminale interrompue; le tout d'un gris-noir, sans aucune teinte de rouge. Des points terminaux noirs bien marqués. Dessous blanc : les supérieures lavées de gris, presque sans dessin. Front d'un brun foncé, avec une ligne inférieure blanche. Lames des antennes assez longues. Amérique septentrionale. Deux (f. Coll. Mus. et Gn. Elle rappelle tout-à-fait notre Pendularia, mais elle est plus petite, plus blanche et sans aucune trace de rouge. 67.5. Ephyka Obrinaria. Gn. 25"'°. Ailes un peu dentées, d'un cendré un peu violâtre, finement saupoudré d'atomes inégaux, d'un rose sombre, avec les deux séries de points noirs- très-petits. Une troisième série subterminale et des points terminaux doublés, c'est-à-dire au sommet et dans le sinus de chaque dent. Supérieures avec un petit point cellulaire noir, aveugle ; inférieures avec un point plus gros et pupille de blanc. Dessous teinté de rose. Front très-aplati, d'un gris-blanc lavé supérieurement de rose obscur. Abdomen lavé de rose. — 9 semblable. Ceylan. Uncf, deuxÇ. Coll. Gn. EPHYRID£. 4'^ Gen. ANISODES Gn. chenilles — Antennes des q" garnies, jusqu'aux deux tiers ou jusqu'aux trois quarts, de lames fines, mais bien pubcscentes. — Palpes longs, à 3" article filiforme, grêle, le plus souvent très-long et dépassant beaucoup la tête-, surtout chez les Ç . — Abdomen un peu déprime, presque semblable dans les deux sexes, souvent obtus à l'extrémité. — Tibias postérieurs à une seule paire d'é- perons, souvent garnis intérieurement de touffes de poils. — Ailes lisses, en" tières ou dentées : les supérieures triangulaires, plus ou moins aiguës à l'apex; les inférieures moins développées, triangulaires ou arrondies, avec ou sans point cellulaire. Les Ç ordinairement très-dijférenies des ç^. Ce genre, en grande partie propre aux Indes-Orientales, y remplace notre genre Ephyra. D'autres espèces, qui vivent dans les Amériques, n'en excluent pas ce dernier genre. On peut le diviser en plusieurs groupes, qui paraissent assez différents les uns des autres, mais qui s'enchainent pour- tant de manière à ne pouvoir être séparés, au moins quant à présent. Les dernières espèces surtout, qui n'ont point d'anneau, ni même de tache cellulaire, ne paraissent pas, au premier abord, appartenir au même genre, et il faut voir les individus intermédiaires pour se convaincre qu'ils s'y rat- tachent nécessairement. Il est impossible de dire si les auteurs anciens ont connu quelques Ani- sodes. M. Herrich-Schœffer vient d'en figurer deux sous le nom géné- rique de Zonosoma^ qui est pour lui synonyme d'Ephyra. # GROUPE I. b 676. Anisodes Urcearia Gn. 26mm, Ailes dentées, d'un gris-testacé clair, finement saupoudré de brun, avec les points ordinaires, une autre série subterminale et les points terminaux comme chez Obrinaria,le tout noir. Un petit anneau cellulaire noir, commun aux quatre ailes, à centre de la couleur du fond et précé- dant une légère ombre médiane ondulée et nuageuse. Dessous d'un blanc- paillé luisant, avec des lignes rosées interrompues : les supérieures lavées de rose sur tout le disque. Front d'nn brun-cannelle. Antennes à lames longues. 2« article des palpes mi-parti de blanc et de brun ; 3^ droit, long, spatule. Cayenne. Un cf. Coll. Gn. A. Un peu plus grande. Ailes proporlionnément plus larges: les inférieures 4l6 ' EPHYRID^. à bord plus convexe. Dessous des quatre marqué d'un anneau cellulaire rosé, bien distinct et qui manque absolument chez le type. Brésil. Un (f. Coll. Gn. Serait-ce une espèce distincte? 677. AiVlSODES CoxARiA Gn. ' jrY\''tjL'y^ 23"^'". Ailes subdenlées, avec les mêmes points que chez l'espèce précédente. Supérieures ayant un très-petit point cellulaire pupille. In- férieures avec un beaucoup plus gros. Dessous comme chez Urcearia. Cuisses postérieures du cf fortement renflées et garnies d'une masse de poils vineux, recourbés, luisants, qui forment une espèce de coque évidée. Cayenne. Un o"- Coll. Gn. Cette espèce se distingue nettement par l'appendice de ses cuisses postérieures, dont on ne trouve pas de trace chez Urcearia ni chez sa variété. _._-j-_^" i6y8. AnISODES lLLllNARIA___^n. ^^ V-'îrf'''^*/^ Elle est voisine à'Urcearia, mais les ailes sont plus dentées, les supé- rieures plus oblongues , les inférieures tronquées inférieurement, loin d'être prolongées à l'angle anal. L'anneau cellulaire est plus oblong. Le dessous est d'un ton clair, franchement paillé, avec les dessins d'un rose- vineux, bien marqués, surtout aux premières ailes où ils consistent en trois séries parallèles de taches dont l'intermédiaire forme une ligne dentée en scie. Le front est très-plat, teinté de rose, avec une ligne vineuse sous le vertex. Les lames des antennes sont plus courtes et ne montent guère qu-e jusqu'au tiers. Brésil. Un cT- Coll. Mus. GROUPE IL '■ 679. Anisodes Sypharia Gn. 30mm, j^iies subdentées, d'un rouge-testacé clair, sans atonies, avec une série subterminale et une autre série terminale de points à peine dis- " tincts. Supérieures avec un très-petit point cellulaire blanc, sans aréole. Inférieures avec un point semblable, entouré d'une forte aréole noire. Des- sous d'un carné-rosé sans dessins. Front vineux supérieurement, avec le vertex d'un blanc tranché. Première moitié des tibias postérieurs garnie intérieurement d'une touffe de poils vineux. — Ç plus claire et plus ephyrid;e. 4 '7 jaunâtre, à tibias nus, à palpes filiformes beaucoup plus longs qu-e ceux du cf. Cayenne. Uno', uneÇ* Coll. Gn. 't- 680. AnISODES NUDARIA Gn. w - '■- 30™". Ailes subdentées, d'un rouge-testacé légèrement saupoudré, avec les deux séries de points ordinaires noirâtres et liés par de légères ombres noirâtres. Supérieures avec un point cellulaire gris, à peine visi- ble. Inférieures avec un point blanc ovale, finement cerclé de noir. Des- sous d'un carné-rosé, sans dessins. Front d'un brun -marron, avec les palpes roux, appliqués contre lui, et à dernier article court. Vertex con- colore. Tibias postérieurs nus. Brésil. Un cf. Coll. Gn. / 681. AnISODES DiSCOPUNCTARU H.-S. Herr.-Sch. esot. 331 — Gn. pi. 15 fig. 7. 32mm_ Ailes entières, arrondies, d'un rouge-safrané, entièrement cou- vertes d'atomes fins et serrés, d'un rouge de brique, et de gros points ter- minaux de cette dernière couleur : les supérieures avec trois lignes flexueuses, d'un gris-violet foncé, dont les deux dernières parallèles et semblables, et un gros point cellulaire arrondi, d'un blanc-bleuâtre, pu- pille et cerclé intérieurement de noir. Inférieures avec deux lignes seule- ment et une grande tache cellulaire très-ronde, cerclée et pupillée de noir. Dessous d'un jaune-d'ocre, avec la dernière ligne, commune, rose, et les supérieures lavées de rose. Tige des antennes concolore. Front et vertex d'un rose-vineux foncé. Pattes nues. Brésil. Trois cf. Coll. Gn. , 682. Anisodes Globaria Gn. Binocellaria Herr.-Sch. exot. 351 ? 34°"". Ailes presque entières, d'un rouge-testacé uni, avec une série subterminale de points gris et de petits points terminaux à peine visibles. Supérieures ayant dans la cellule un très-petit point blanc, légèrement entouré de noir. Inférieures avec une légère tache celUdaire, très-arrondic, d'un blanc sale, cerclée de noir et portant dans son centre un groupe d'a- tomes gris ayant eux-mêmes un centre blanc. Dessous clair et uni. Vertex blanc. Front blanc avec le sommet rouge. Tige des antennes blanche. Jambes nues. — cf Semblable, mais ayant en dessous une ligne sublerminaie Lépidoptères. Tome 9. 27 4 I 8 EPHYI\ID^ 3se, interrompue, et un point cellulait snl lavées de rose. Colombie. UncfjUne?. Coll. Gn rose, interrompue, et un point cellulaire peu visible aux supérieures, qui sont lavées de rose. D'un gris-noisette, avec de légères ombres plus foncées à la place de l'extrabasilaire et de l'ombre médiane. Brésil. Une 9. Coll. Mus. Je n'ose décider sur une figure si les différences que présente la Bino- cellaria H. S. sont ou non spécifiques. 683. AniSODES MoNETARlA Gn. 36mni Ailes à peine dentées, d'un rouge - teslacé clair, sans atomes, points, ni dessins autres qu'une large tache cellulaire d'un blanc d'argent, cerclée de gris aux ailes inférieures. Dessous d'un carné-rosé clair, avec cette tache en transparence. Front et palpes concolores, à vertex blanc. Cuisses postérieures garnies intérieurement de poils cotonneux. Bornéo. Uno^. Coll. Gn. A. D'un gris-testacé, avec une série de points visibles. Une ligne noirâtre, bientôt effacée, de chaque côté de la tache argentée des inférieures. Bornéo. Un cf. Coll. Gn. Anisodes Lateritiabia H.-S. Herr.'Sch. exot. 332. Je ne l'ai pas vue, mais elle est bien de ce genre. Les ailes sont dentées, couleur de chocolat au lait, avec la série terminale de points noirs dou- blés, les deux séries ordinaires, derrière chacune desquelles sont des ta- ches noires assez grosses, assemblées deux à deux, et une large tache cel- lulaire noire, pupillée, de la couleur du fond. Venezuela. GROUPE III. 685. Anisodes Areolaria Gn. 33°"". Ailes à peine dentées, soyeuses, d'un rouge-lestacé-rosé, avec de vagues ombres transversales à peine distinctes et sans points ni dessins EPHYRIDiE. 4 '9 autres qu'un petit point cellulaire blanc aux inférieures, entouré d'une large aréole d'un noir-bleu, délayée sur ses bords. Dessous d'un carné- rosé clair, sans dessins. Front concolore, à vertex d'un blanc tranché. Palpes bicolores, à 3'^ article filiforme, de la moitié du second. Cuisses postérieures garnies de poils courts, spongieux, de la couleur des ailes. — $ plus grande (35""')) ^'u" jaune-d'ocre strié de rouge-brun, avec les traces de lignes ou ombres transversales plus obscures. Le dessQUS paillé, avec des ombres roses, interrompues. Vertex concolore. Bornéo. Un cf, deux 9. Coll. Gn. 686. Anisodes Maximaria Gn. û4°"". Ailes presque entières, d'un rouge-testacé, un peu granuleuses, mais sans atomes plus foncés, et n'ayant pour tout dessin qu'un très-petit point blanc sans aréole, situé au milieu de la cellule des inférieures. Des- sous, plus pâle et sans dessin. Front plat, de la couleur des ailes, avec le vertex un peu plus pâle. Pattes postérieures nues. Aux ailes supérieures les nervules 1' et 2' sont arquées à leur naissance et très-écartécs dans le reste de leur parcours, surtout la 1' qui se trouve ainsi arquée deux fois en sens contraire. L'indépendante est isolée et se continue par un pli jusqu'à la base de l'aile, tout au milieu de la cellule. Je ne connais pas la 9. Bornéo. Uno^. Coll. Gn. GSy. Anisodes Intortaria Gn. 36mni, Ailes supérieures oblongues et presque carrées au bord termi- nal, avec les 1' et 2' fortement infléchies à leur naissance et très-écarlées à leur sommet; inférieures arrondies : les quatre d'un jaune-d'ocre sau- poudré de rouge-violet, avec deux séries irrégulières de points noirs bien marqués, une ombre médiane vague, d'un gris-violâtre, et une série ter- minale de points noirs, doublés. Les supérieures ayant en outre un point noir sous la côte, dans la cellule; les inférieures ayant un très-petit point blanc cellulaire, accolé à du noir par en haut. Dessous lavé de rose et presque sans dessin. Tète concolore. Palpes à 3'^ article long et linéaire. Antennes fortement pectinées — 9 Pl"S petite (31™™) , un peu plus claire, à dessins mijeux marqués en rose en dessous et à nervulation nor- male. Bornéo. Uncf, une9. Coll. Gn. Le mâle de cette curieuse espèce diffère, ainsi que le précédent, de toutes les autres par la forme et la nervulation de ses premières ailes; mais celui-ci a une forme exceptionnelle et un aspect si trompeur, que, s'il était dépourvu d'antennes, on le prendrait au premier abord pour une femelle, d'autant plus que son abdomen est très-robuste. 420 EPHYRIDjE. 688. Anisodes Prunelliaria H.-S, Herr.-Sch. exot. 329. Je ne l'ai pas vue, mais elle appartient certainement à ce genre. C'est une des plus grandes. Elle est d'un jaune d'ocre un peu saupoudré, avec la série terminale de points noirs doublés, trois autres séries irrégulières de points plus gros et bruns, et une ombre médiane très-nette, sinuée, d'un rose-vineux. On voit, dans la cellule de chaque aile, un anneau noir, très- rond, à centre de la couleur du fond. Venezuela. 689. Anisodes Pardaria Gn. Si™"». Ailes entières, arrondies, d'un jaune-d'ocre clair, avec une fouie de taches d'un gris-violâtre pâle, liserées de rouge, confluentes et dispo- sées en bandes irrégulières. Entre elles on voit quelques stries rouges. Frange entrecoupée du même gris. Dessous d'un paillé clair, avec les taches moins nombreuses, plus nettes et non liserées : la série médiane d'un ton plus vineux et formant, aux inférieures, une ligne en zigzag. Front fauve, piqué de rouge, avec le vertex et la tige des antennes d'un blanc tranché. Bornéo. Un cf. Coll. Gn. 690. Anisodes Sarawacraria Gn. Je ne connais que la 9- Elle est voisine de l'espèce précédente, mais un peu plus petite. Les taches ne sont pas liserées de rouge, et les atomes qui les séparent sont du même gris qu'elles. En dessous, elles forment des sé- ries plus régulières, dentées, d'un rose pâle. Une d'elles, dans la cellule des supérieures, forme une sorte d'anneau ovale, surtout en dessous. Le front est beaucoup plus plat, du même gris sale que les taches et les an- tennes, qui sont concolores ainsi que le vertex. Sarawack. Une 9. Coll. Gn. 691. Anisodes Camptogrammaria Gn. Je n'ai vu non plus que la 9- Elle est encore voisine de la précédente, mais le dessin est plus régulier : il consiste en trois lignes chargées inté- rieurement de stries accumulées, d'un fauve ferrugineux. Celle du milieu est régulièrement dentée et accolée à une sorte de bande d'un gris-violet. Toute la côte est du même gris. Dans l'intervalle des lignes sont jetées des EPHYRID^. 421 Stries plus clair-semées. Un très-petit point cellulaire noir se voit à cbaque aile, sur une tache fauve. Têteconcolore. Palpes à S" article court et pres- que ovoïde. Sarawack. Une 9. Coll. Gn. 692. Anisodes Frenaria Gn. 30"°". Ailes subdentées, d'un janne-paille clair, piquées çà et là d'ato- mes violâtres, avec trois lignes fines, irrégulières, coudées et sinuées, d'un gris-vineux, dont la médiane renferme dans sa concavité une large tache d'un rouge-vineux, marquée elle-même antérieurement d'une tache vague, d'un gris-bleuàtre entouré de vineux plus foncé. Aux ailes inférieures, le tout est beaucoup plus réduit, quoique semblable. Au bord terminal, est une série de points noirs, doublés. Dessous avec les mêmes dessins en rose- vineux. Front et antennes paillés. 2« article des palpes mi-parti extérieu- rement de paillé et de vineux. Bornéo. Une mauvaise Ç. Coll. Gn. 693. Anisodes Illepidaria Gn. •25""». Ailes subdentées : les supérieures un peu oblongues, les infé- rieures triangulaires avec l'angle anal aigu et le bord peu convexe : les qua- tre d'un gris-carné sale et clair, chargées d'atomes plus foncés, peu visi- bles el à dessins à peine distincts, consistant dans les deux séries de points ordinaires et une ombre médiane dentée en zigzag. Un très-petit point cellulaire. Le tout d'un gris un peu plus foncé que le fond et difficile à apercevoir. Dessous d'un blanc-jaunâtre, lavé de rose sur le disque des supérieures. Front, vertex et antennes concolores. Sarawack. Une 9- Coll. Gn. Le mâle de cette petite espèce est probablement mieux caractérisé que la 9i q"U tout bien conservée qu'elle soit, ne laisse pas de prise à la des- cription. Nota. Je possède encore deux autres espèces voisines, de Bornéo et de Sarawack, mais elles sont en si mauvais état que je n'ose les décrire. Elles paraissent abondantes dans ces contrées. FAM. XI, ACIDALiDiE Chenilles (frêles, sans éminences, cylindriques ou carénées ; à tête aussi ijrosse que le cou; vivant cachées sous les plantes basses. — Chrysalides cylindrico- coniques, brunes, contenues dans des coques, sous les débris, ou dans la terre. — Papillons de taille petite ou moyenne, à antennes assez courtes, pubescentes ou munies de lames très fines chez les ç^, jamais plumeuses ; — à palpes généra- lement peu développés et dépassant peu le front ; — « trompe toujours distincte, — à front peu saillant, sans toupet, avec le vertex souvent discolore ; — à corps grêle, sans crêtes ; — à pattes muliques, moyennes : les tibias postérieurs des çP fréquemment renflés et à tarses étiolés, leurs éperons souvent réduits à une seule paire; — à ailes lisses, peu épaisses, ordinairement entières, conco- lores, à dessins communs et à franjes unicolores : les supérieures triangulaires, avec les deux lignes médianes et le point cellulaire ; les inférieures arrondies ou présentant un seul anqte au bout de la 2. — Une aréole ordinairement simple. Indépendante bien marquée aux quatre ailes. Costale des inférieures isolée de la sous-costale ou simplement rapprochée. Disco-cellulaire ne formant pas un V aigu. C'est^ avec les Larentides, la plus nombreuse famille de Géomètres, et, l'on peut ajouter, la plus difficile. Il est souvent malaisé de distinguer les espèces, et, presque toujours, de débrouiller leur synonymie. Cette famille ne paie pas, d'ailleurs, par la vue, des soins que coûte son étude, et je ne puis mieux la comparer qn'aux Leucanides dans la division des Noctuelles. Ses espèces déjà très-nombreuses augmentent tous les jours, et il en reste encore à découvrir sous nos pas. Enfin, pour couronner l'œuvre, les premiers étals, même de celles qui pullulent autour de nous, sont point ou à peine connus. Cependant, l'entomologiste que n'effrayera pas cette accumulation de difficultés, ne tardera pas à étudier cette ingrate famille avec intérêt, puis avec la satisfaction qui suit toujours le triomphe des obstacles. Il sera d'ailleurs récompensé par la découverte à peu près certaine de nouvelles espèces, car, encore une fois, il en existe beaucoup d'inobservées autour de nous. Les chenilles d'Acidalides vivent, en général, de plantes basses, et se tiennent peu à découvert. Il faut les aller chercher sous les feuilles, dans l'herbe, parfois près du cœur ou de la racine. On en récoltera quelques-unes en fauchant les plantes vertes ou desséchées; mais le moyen le plus sûr pour celui qui visera aux découvertes, sera l'éducation ah oro,qui réussit assez bien, mais non sans avoir coûté bien des soins, car ces espèces, si pe- tites et si délicates, mettent un temps considérable à arrivera leur dévelop- ACIDALID/E. 423 pement, et beaucoup passent l'hiver en mangeant à peine. Par compensa- tion, elles supportent le jeune mieux que beaucoup d'autres, et il m'est ar- rivé souvent d'oublier, des semaines entières, de renouveler leur nourriture, sans pour cela en perdre une seule. Elles se rabattent souvent sur la plante flétrie, parfois desséchée, et on verra même, aux gepres Hyria et Acidalia, que quelques-unes le font par goût. Les insectes parfaits ont tous, à peu près, les mêmes mœurs. Ils volent dans les prés, les bois, les lieux herbus, toujours assez prés de terre, sou- vent en plein jour. Plusieurs s'introduisent dans nos maisons. On sent, du- reste, que dans une famille aussi nombreuse, ces généralités souffrent tou- jours des exceptions, et il faut s'attendre à en trouver çà et là. Les Acidalides habitent tout le globe, comme les plantes qui les nourris- sent. Quelques-unes, comme Amataria, Auroraria, Strigitata, Aversata, ont eu le privilège d'attirer l'attention des plus anciens auteurs, et sont ar- rivées jusqu'à nous sans être trop méconnues ; mais d'autres, grâce à l'im- perfection des figures et à l'insuffisance des descriptions, se sont perdues,, et figurent, à présent, dans nos collections, sous des noms appliqués récem- ment ou conservés par simpl/2 tradition. Gen. SYNEGIA Gn. chenilles — Antennes des ç^ garnies de lames extrêmement courtes, mais serrées et presque égales dans toute la longueur, — Palpes ascendants, assez épais, presque en bec et arrivantau niveau du vertex. — Front très-étroit, formant une petite pointe ou épine entre les palpes. — Abdomen des çf très- long, linéaire, grêle, nullement conique. — Ailes larges, lisses, luisantes, non saupoudrées, entières, à ligne costale métallique, ornées dé bandes parallèles. Ce genre relie très-bien les Anisodes du dernier groupe aux Acidalides; mais on voit qu'il a des caractères propres et même très-tranchés. Les lames des antennes sont tellement courtes et grêles, qu'elles pourraient pas- ser pour des cils, quoique, vues de près, ce soient de véritables lames pu- bescentes et implantées sur des dents que forme chaque article. L'insecte parfait a aussi un aspect particulier, et on le prendrait facilement pour un Bofys, à cause de la couleur et du luisant de ses ailes. 694. Synegia Botydaria Gn. 32™". Ailes entières, d'un jaune-paiHe gai, luisant, avec quatre ban- des parallèles, mais irrégulières, d'un fauve-roux, sans liseré ni atomes : les trois premières un peu interrompues, la ù"^ continue, plus large" et formant bordure. Supérieures ayant la côte d'un gris-métallique très-lui- sant, strié de gris plus foncé, mais s'éteignant avant la 3^ bande. Dessous € 4^4 ACIDALIDjE. d'un blanc paillé, avec, les bandes du dessus très-nettes, mais d'un gris- violacé. Bornéo. Un cf. Coll. Gn. Gen. DRAPETODES Gn. Chenilles — antennes des çf épaisses, aplaties, mais sans aucune cilia- tion. — Palpes grêles, pi-esque droits : le 2' article à peine plus large que le 3*. — Trompe courte. — Abdomen n'atteignant pas l'angle anal. — Tibias pos- térieurs nus, à deux paires d'éperons longs et rapprochés. — Ailes entières, courtes, arrondies, veloutées, à lignes fines, dont l'une submétallique, sans dessins en dessous. Genre composé d'une seule espèce indienne inédite, facile à reconnaître aux caractères ci-dessus indiqués. Les antennes sont comprimées latérale- ment, et sur cette partie aplatie, on voit des espèces de stries indiquant les incisions articulaires^ mais aucune trace de dentures ni de cils. Celles de la 9 ressemblent à celles du cf , quoique propbriionnément plus grêles. 695. Drapetodes Mitaria Gn. pi. 18fig. 6. 28"'". Ailes entières, arrondies, d'un jaune-d'ocre lavé par places de gris-de-lin, avec une ligne subterminalo un peu interrompue, d'un gris- TÏolâtre luisant et comme métallique. Supérieures avec deux ou trois traits semblables sous la côte, se faisant suite jusqu'à l'apex. Un très-petit point noir à chaque extrémité de la cellule et une ligne géminée peu visible. Inférieures ayant aussi deux petits points cellulaires écartés, l'un au-dessus de l'autre, sur un espace en forme de bande d'un gris-de-lin, puis une foule de lignes parallèles tremblées, sur un fond jaune. Dessous d'un blanc sale sans dessin. — 9 "" P^u P'^s grande et plus pâle. Inde centrale. Un (f, une 9- Coll. Gn. Gen. ASELLODES Gn. Chenilles — Antennes garnies de cils très-fins, mais serrés et onduleux. — Palpes dépassant à peine le front, squammeux, ramassés. — Trompe moyenne. ^Coi-ps épais : l'abdomen ne dépassant pas les ailes inférieures, large, brusquement conique à V extrémité et terminé par une petite pointe bifide. — Tibias postérieurs avec une seule paire d'éperons courts et épais. — Ailes sub- dentées, épaisses, avec des taches transparentes sur le disque: les inférieures ayant à l'angle anal une forte échancrure garnie de poils soyeux. — Indépen- dante des premières ailes insérée à la partie supérieure de la disco-cellulaire au-dessous de la 1', qui est libre et très-isolée. Sous-médiane des secondes ailes ACIDALID^, 4^5 avortée, ainsi que ses nervules. La sous-costale occupant le milieu de l'aile avec kl r très-courte et très-écartée. Les genres anormaux sont rares dans les Géomètres. Celui-ci est un des plus remarquables. C'est surtout dans les ailes que résident les anomalies qui le distinguent. Outre que toutes ont le disque garni de taches vitrées ou dépourvues d'écaillés, les inférieures présentent une conformation tout- à-fait bizarre. Elles ont l'angle anal échancré et comme déchire, et la frange y est remplacée par des poils cotonneux qui s'épanouissent les uns en- dessus, les autres, et c'est le plus grand nombre, sur la surface opposée. En outre, la nervulation y subit une modification profonde. La nervure médiane et ses nervules ont, pour ainsi dire, disparu, etlemiheu de l'aile est occupé par la sous-cotale isolée qui vient se bifurquer largement prés de la bordure de l'aile. Quelques plis qui la suivent, simulent, au premier abord, des nervules; mais l'illusion cesse après un premier examen. Tout le reste du système nervulaire n'est pourtant pas complètement oblitéré, et on retrouve, en suivant attentivement la disco-cellutaire, la nervure médiane, mais en partie perdue dans les plis du bord abdominal. Les ailes supérieures n'offrent rien de semblable, et toutes les nervures y sont bien à leur place et largement espacées. Ce curieux genre est américain et inédit. Ses premiers étals seraient bien intéressants à connaître. ^696. ASELLODES Laternari.'\ Gn. pi. 21 fîg. 3. 30mm_ Ailes d'un rose-carné piqué d'atomes noirs et lavé d'ochracé sur les bords : les supérieures avec une grande tache irrégulière, d'un vitré- jaunâtre irisé, occupant tout le disque, et m\ peu quadrilobée ; les infé- rieures avec une tache discoïdale moins grande, mais accompagnée de deux autres extérieures, l'une au milieu, l'autre au bas; une autre très- petite, isolée, à la base de l'aile. Toutes ces taches sont Userées de vineux foncé et nettement découpées. Une fine ligne serpente derrière elles. La frange est jaunâtre, entrecoupée de vineux, et le duvet de i'échancrure est de cette dernière couleur. Dessous d'un gris-blanc jaunâtre, en partie trans- parent, avec une bordure opaque, d'un gris-rosé, limitée par une ligne vi- neuse. Brésil. Un cf. Coll. Gn. jfTgy. AsELLODES Fenestraria Zell. Zell. mss. Très-voisine de la Laternaria, mais d'un gris-blanc piqué et nuancé d'olivâtre. Partie transparente des premières ailes triangulaire et à bord extérieur parallèle au bord terminal. Entre eux, une ligne sinuée, ombrée d'olivâtre. Ailes inférieures plus réduites, à taches transparentes plus pe- 426 ACIDALlDiE. tites, plus isolées et d'une -autre forme. Ligne subterminale plus visible, et suivie d'une ombre olivâtre. Colombie? Un cf. Coll. Zeller. Gen. TRYGODES Gn. chenilles — Antennes des ç^ pubescentes. •— Palpes dépassant peu le front, se rapprochant par l'extrémité; à 2' article squammeux lissé,ascendanti — Corps des Âcidalia. — Pattes longues, assez fortes, sans renflements : les tibias postérieurs portant un faisceau de poils susceptible de s'épanouir. — Ailes larges, à bord garni de dents aiguës, profondes et'inégales, ù disque moins chargé d'écaillés que les bords et orné de plaques vertes ou jaunes ; leur des- sous à dessins très-marqués. Les caractères ci-dessus disent en quoi ce genre diffère des Acidalies propres, dont il se rapproche à bien des égards. Il contient^ jusqu'ici, deux ou trois belles espèces brésiliennes, facilement reconnaissables aux dents aiguës de leurs ailes et aux plaques qui ornent leur disque. Je ne connais pas les femelles. yôgS. Trygodes Herbiferata Gn. pi. 15 fis 4. 3/jmm. Ailes fortement dentées, d'un grls-testacé demi-transparent et un peu irisé, avec une bordure plus mate en dessus, d'un noir-violâtre en dessous, mais séparée du bord par des lunules inégales de la couleur du fond. Une ligne brisée irrégulièrement limite cette bordure et est pré- cédée d'une autre ligne semblable, et marquée d'un point noir sur la 1. Les supérieures ont sur le disque trois grandes taches d'un vert-olive foncé, dont deux dans la cellule : l'extérieure séparée en trois, et une très-grande au-dessous. Les inférieures ont une seule tache ou bande nais- sant dans la cellule, et se prolongeant par un coude au bord abdominal, jusqu'à la bordure. Front d'un brun-rougeâtre. Brésil. Un cf. Coll. Ou. jSgg. Trygodes MusivARiA H.-S. Herr.-Sch. 340. Je ne l'ai pas vue, et elle pourrait bien n'être autre que mon Herbife- rata. Elle paraît plus grande. Les ailes sont bordées de traits noirs, qui n'existent pas thez la mienne, et les taches vertes du disque ont une forme et une étendue différentes. La ligne subterminale n'a pas de point noir et forme un W entre 1' et 2. Brésil. AClDALIDiE. 427 700, Trygodes Solaniferata Gn. Elle ressemble beaucoup aussi à l'Herbiferatn; mais les dents des ailes sont notablement moins profondes. Le disque est entièrement saupoudré d'atomes noirs très-fins. Les taches sont d'un jaune-d'ocre (qui peut avoir été sur le vivant d'un vert-pistache pâle) et d'une forme différente. Celles de la cellule des supérieures sont plus petites, plus arrondies, et l'inter- médiaire des trois externes manque. Celle qui est sous la médiane est moitié plus petite, oblongue, et en forme de pomme de terre. Il en est de même de celle des ailes inférieures, qui ne se prolonge point au bord ab- dominal au-dessous de la première ligne. Brésil. Un cf. Coll. Gn. Gen. POMASIA Gn. Chenilles — Antennes {des Ç) filiformes — Palpes droits, saillant notablement au delà de la tête, connivents dans tonte leur lontjueur et formant un bec alloryé. — Tête grosse et saillante. — Abdomen (de la Ç) lisse, cylin- drico-conique, caréné, avec de très-petites crêtes dorsales. — Pattes longues, très- grêles; les postérieures à deux paires d'éperons, — Ailes minces, veloutées, couvertes de petits dessins délicats, entremêlés : les supérieures allongées, à franges courtes, marquées de trois points noirs ; les inférieures peu développées, légèrement coudées. — Indépendante des secondes ailes distincte. Genre d'un aspect ambigu et qui pourrait même ne pas appartenir aux Géomètres, quoiqu'il paraisse se lier étroitement au genre suivant. Les es- pèces qui le composent sont petites et d'une délicatesse particulière. Leurs ailes sont chargées de petits dessins vermiculés clairs sur un fond jaune ou roux, et ont une texture qui rappelle certaines Lithosides. Leur abdomen, muni de petites crêtes et bigarré de plusieurs nuances, avec une bande claire à la base, semblerait les pousser vers les Larentides, dont d'autres carac- tères les éloignent notablement. 701. PoMASIA Verxacularia Gn. 2oinm_ Ailes d'un blanc sale demi-transparent, avec lai^ôte et les bords d'un jaune-d'ocre et de petites réticulations d'un brun-noir, réunies en forme de bandes irrégulières, évidées, et coupées de petits points de la cou- leur du fond. Dessous d'un gris-brun lavé d'ochracé, avec les dessins du dessus en transparence. Abdomen brunâtre, avec les incisions, des ta- ches latérales et une bande à la base, d'un blanc sale. Front blanc sale, à centre brun. Sarawack. Deux 9» Coll. Gn. 4 28 ACIDAUr>iE. 702. POMASIA PSYLAKIA Gn. 28'""'. Ailes d'un rouge-fauve, safrané sur les bords : les supérieures avec cinq petites bandelettes parallèles^ sinueuses, d'un blanc perlé demi- transparent et luisant à certains jours, liserées de petits filets d'un gris- noir, les 3^ et U" divisées par un filet pareil, la 5« subterminale et puncti- forme. Côte noirâtre, coupée de fauve. Inférieures avec quatre bandelettes semblables. Dessous d'un gris uni lavé de fauve, sans dessins. Ceylan. Une Ç. Coll. Gn. Gen. HYRIA St. Steph. Cat. p. 150 (1829) — Dup. = Eois Hb. Verz. = Acidalia Traits. Bdv. Herr.-Sch. Led. Chenilles allongées, raides, carénées, aplaties siir le dos et un peu moins sous le ventre; à tête profondément fendue au sommet, hérissée de poils courts ; le cou garni de deux tubercules pyramidaux, avec un troisième plus petit entre eux ; vivant sur les plantes basses, — Chrysalides enterrées. — Antennes des cT garnies de cils fascicules; celles des Ç sétacèes. — Palpes atteignant à peine le bas du front, arqués, écartés, très-grêles et comme rudimentaires, à articles semblables — Trompe grêle, à filets disjoints. — Pattes grêles. — Ailes en- tières, lisses, un peu luisantes, à franges longues, mais peu fournies, a dessins variables, jaunes sur un fond vineux. Représenté chez nous par une seule esi)èce, ce genre en compte un cer- tain nombre d'exotiques, toutes fort jolies et très-variées pour les dessins et la coupe des ailes, qui sont tantôt arrondies, comme chez la nôtre, lantôt anguleuses ou simplement prolongées à l'angle anal. Toutes ont un fond d'un rouge vineux, avec la frange jaune et des dessins delà même couleur ; presque toutes ont le bord terminal également jaune, ce qui fait paraître la frange encore plus longue. La chenille de notre espèce européenne a été décrite par Treitschke et figurée dans l'ouvrage posthume de Lyonnt't; mais, M. Millière, de Lyon, qui l'a élevée d'œuf, ayant bien voulu m'en envoyer quelques individus, j'ai pu l'observer et la décrire sur le vif. Cet entomologiste a remarqué que cette chenille, tout en se nourrissant de feuilles fraîches, avait une préférence marquée pour les feuilles flétries et même desséchées, et cela, au point qu'elle aimait mieux attaquer des feuilles de chêne sec que le hasard avait placées à sa portée, que duplantago lanceolata bien frais qui fait sa nourriture ordinaire, et dont il ne la laissait pas manquer. Nous avons déjà vu un exemple de celte sorte de dépravation de go iit chez YHerminia Tarsipennalis , et nous en retrouverons d'autres dans les Ti- ACIDALJDiE. 4^9 néides, sans parler de VAcidalia Pusillaria dont nous allons faire l'his- toire dans quelques pages. Les Hyria, à l'état parfait, volent dans les clairières des bois herbus, surtout dans les endroits frais ou marécageux. Elles habitent l'Europe, l'Asie et l'Amérique, et probablement les autres parties du globe. L'espèce indigène est seule connue. Togata Fab. Sup. 145-146 appartient probablement à ce genre, et est alors voisine de Faganaria, mais les ailes inférieures sont toutes jaunes. 7o3. Hyria Faustaria Gn. 'V.-^'' O^j /0,{'" 13"". Ailes d'un jaune vif avec des dessins d'un rose-carmin, consis- tant en de petites bandelettes irrégulières, composées de taches confluentes, la dernière suivie, aux supérieures, de trois taches terminales, dont celle du milieu s'avance sur la frange. Aux inférieures, les bandelettes s'anasto- mosent de manière à ce que le fond forme des taches jaunes dans les in- tervalles. Tous ces dessins se répètent en dessous. Front et vertex d'un rouge-carmin foncé. Antennes garnies de cils assez longs, serrés. Brésil. Un (f. Coll. Mus. C'est une des plus petites et en même temps une des plus jolies Géo- mètres. , ^ J j 704. Hyria Pyraustaria Gn. V.J!r>\^ 'S''^''^ 15""'. Ailes d'un violet-vineux, avec la côte des supérieures et les franges d'un jaune-serin. Supérieures un peu oblongues, arrondies à l'an- gle interne, et marquées, au bord de ce nom, de deux taches, et dans la cellule, sous la côte, d'une autre tache d'un jaune-serin. Une fine ligne flexueuse, du même jaune, part de la côte et se dirige vers l'angle interne qu'elle n'atteint pas. La frange a trois taches vineuses. Inférieures avec une ligne flexueuse touchant les deux bords, et deux petites taches, der- rière elle, d'un jaune-serin. Frange avec une seule tache vineuse. Thorax jaune. Tête vineuse. Brésil. Une Ç. Coll. Gn. /) yo5. IIyria Triangularia Gn. 17™™. Ailes supérieures oblongues et lancéolées, inférieures arrondies, peu développées et un peu ovales : les quatre d'un gris-violet vineux, avec une petite ligne flexueuse, à peine distincte, plus claire, et toutes les franges et une bordure étroite d'un jaune-serin. Supérieures ayant ei) ou- tre, à l'angle interne, une large place triangulaire dm même jaune, qui se réunit à la frange. Dessous semblable. Tête et thorax concolores. Brésil. Une 9. Coll. Gn. 43o ACfDALID^. ^706. Hyria Faganabia Gn. 20"'"'. Ailes ayant les bords droits et un angle au milieu : les quatre d'un gris-lilas saupoudré de vineux, arec deux lignes vineuses, dont l'ex- térieure plus marquée et anguleuse. Franges et bord termina! d'un jaune- serin, ombré intérieurement de vineux luisant. Aux supérieures, la partie terminale jaune est plus étendue et forme presque deux écliancrures ; aux inférieures, elle est coupée carrément. Un point rose coupe la frange au sommet de l'angle. Dessous beaucoup plus pâle. Front jaune, à vertex presque blanc, luisant. Brésil. Une 9. Coll. Gn. Les couleurs de cette Hyria rappellent tout-à-fait celles de la Phibalo- cera fagana. 707. Hyp.ia Olearia. Gn. iginœ. Ailes larges, légèrement coudées au milieu, avec l'apex des su- périeures et l'angle anal des inférieures, aigus : les quatre d'un rose-lilas luisant, avec les franges et l'extrême bord d'un jaune-serin. Supérieures ayant tout le disque largement jaune, mais fortement saupoudré de rouge qui y dessine des traînées et un point cellulaire. Inférieures avec la base semblable, jusqu'à un trait cellulaire d'un blanc d'argent luisant, et en forme d'accent circonflexe plein. Dessous d'un joli rose clair sans atomes, avec la frange d'un jaune-citron. Tête lilas, à front jaune. Nord de l'Inde. Une 9. Coll. Gn. Elle conunence à se rapprocher de notre Auroraria, tout en gardant une grande parenté avec les espèces américaines. 708. Hyria Auroraria W.-V. Wien.-Verz. (Pyralis auroralis B-39 — Bork. 233 — Hb. 63 — Haw. p. 310— Treits. I p. 267 — Dup. IV p. 437 pi. 166 f. 8 — Stepb. IIIp. 292 et IV p. 393 — Lyon. p. 307 pi. 32 fig. 19 à 22 — Wood 685 — Bdv. 1860 — Herr.-Sch. p. 27 — Lah. 50 = Variegatn Fab. 282 = Muricata Hufn. — Berl. mag. — Led. Larv. Treits. Lyon. Gn. infrà. Se trouve çà et là dans les bois herbus de la plus grande partie de l'Eu- rope, en juin et parfois jusqu'en juillet, mais elle n'est nulle part trés- abondante. Elle varie beaucoup, niais elle peut, à la rigueur, se classer en deux races ; le type de l'espèce a les ailes supérieures larges, avec les franges et AClDALlOiE. 43' le bord terminal jaunes. Les taches du disque y sont assez étendues et oc- cupent même parfois presque lout l'espace des supérieures. A. Les ailes sont plus étroites et plus oblongues, entièrement envahies par du rose-vineux, à l'exception de la frange et d'un Irôs-petit point discoïdal sur chaque aile. Le corps est entièrement vineux. Angleterre. Deuxcfiune9' Coll. Gn. Chenille d'un gris-testacé foncé, avec la carène latérale d'un gris plus clair, ainsi qu'une suite de losanges dorsales; les derniers anneaux plus noirs, le ventre également plus noir, avec des lignes vagues, la vasculaire et les sous-dorsales fines, les trapézoïdaux noirs, oblongs, à peine distincts; la tête concolore. 709. Hyria? Carnaria H.-S. Herr.-Sch. exot. 194. Je ne l'ai pas vue, et ne puis, assurer qu'elle appartienne à ce genre. File est d'un rose-carné, avec un trait cellulaire et une ligne sublerminale dentée, formant feston avec des points et traits terminaux, le tout d'un jaune-serin, ainsi que la frange. Surinam. Gen. CAMBOGIA Gn. CItenilles — Antennes des çj' 'jarnies de lames longues, mais extrême- ment fines et fortement pubescenles, avec l'extrémité filiforme — Palpes grêles, écartés, très-courts et ne dépassant pas le bas du front. — Yeux assez gros. — Front arrondi. — Trompe rudimenlaire. — Pattes nues: les posté- rieures à tibias grêles, munis de deux paires d'éperons rapprochés — Ailes en- tières, larges, ordinairement un peu coudées au milieu, lisseSj un peu luisantes, jaunes, à lignes ou taches rosées: le dessous des supérieures plus ou. moins teinté de rose. — Indépendante des secondes ailes robuste, insérée sur le mi- lieu de la disco-cellulaire. Genre exclusivement américain, composé de petites espèces très-déli- calcs, faciles à reconnaître à leur fond jaune marqué de taches ou lignes d'un rouge clair ou lilas. Elles paraissent assez nombreuses, à en juger par celles qui ont été recueillies, malgré l'exiguité de leur taille. Je les crois aussi très-communes dans les endroits où elles volent, car j'ai vu un envoi •lu Brésil qui contenait plus de cent exemplaires de V Heliadaria. Les Cambogia (dont j'ai tiré le nom du mot Camboge, qui, en anglais, 432 ACIDALlDiE. désigne la gomme-gutte), tiennent à la fois des Asthena, des Hyria et des Acidalia. La nature de leurs antennes les ferait suffisamment distinguer des unes et des autres. Je ne connais qu'une seule espèce de ce genre dans les auteurs. I710. Cambogia Heliadaria Gn. IQmm. Ailes d'un beau jaune-gomme-gutte, parsemées de taches iné- gales d'un gris-lilas luisant, liserées de ferrugineux. Ces taches tendent à former des bandes interrompues, et, à la côte des supérieures, elles sont confluentes depuis la h,ase jusqu'à l'apex. Une série de taches des plus petites forme des points terminaux. Dessous semblable, mais affaibli. Front d'un jaune-fauve, avec une tache d'un beau blanc sur le vertex, entre les antennes. Guyane et Brésil. Un cf, deux 9- Coll. Gn. A. Côte des supérieures n'ayant pas de bande de taches confluentes. Celles du milieu de l'aile formant une bande continue jusqu'au bord interne. Brésil. Une 9. Coll. Mus. / 711, Cambogia ^Rj^ssEARiA Hb. Hb. Ziit. 155, 156. Très-voisine de la précédente, mais beaucoup plus petite (14"^™). Ta- ches moins nombreuses, plus régulièrement disposées en deux bandes principales, surtout aux ailes inférieures. Dessous des supérieures entiè- rement d'un carné-roussâtre, à l'exception de la frange du bord interne, et de quelques légères éclaircies. Cayenne. Une 9. Coll. Gn. La figure de Hubner a des couleurs trop terreuses. f7i2. Cambogia Binaria Gn. Elle est encore très-voisine de VHeliadaria, dont elle a la taille; mais au lieu de taches elle n'a que deux bandelettes étroites, irrégulières et pa- rallèles cHtre elles et au bord, suivies d'une fine ligne près du bord ter- minai. Brésil. Un cf. Coll. Mus. ACWAhWJE. 433 71 3. Cambogia Gemellaria Gn. 16°"". Ailes d'un beau jaune-serin, avec do fines lignes parallèles d'un rouge-orangé pâle, en partie confluentes et réunies deux à deux depuis la base jusqu'au-delà du milieu, le bord terminal restant jaune, avec une série subterminale de points rouges. Aux supérieures, cet espace jaune est surtout large au sommet, et la dernière ligne qui le traverse n'est pas gé- minée. A la côte, ces lignes prennent un ton violâtre, et on voit en outre un point cellulaire de cette dernière couleur accolé aux lignes. Le dessous est plus pâle, avec les lignes bien plus rares, simples, mais formant, aux inférieures, une bordure assez large. Front d'un fauve-brunâtre, à verlex blanc. — 9 semblable. Cayenne. Un cf, une $. Coll. Gn. A yi\. Cambogia Tegularia Gn. 20°"". Ailes d'un jaune-serin, traversées par une foule de petites li- gnes ondulées, d'un lilas sale : celles du milieu réunies de manière à former une bande, au moins sur les supérieures. Un point cellulaire plus foncé et bien marqué sur les quatre ailes. De.ssous semblable, mais plus effacé. Front d'un jaune-brun, avec le vertex entièrement blanc. — 9 sem- blable. Brésil. Un cf, deux 9. Coll. Mus. et Gn. 71 5. Cambogia Marcearia Gn. , . . r- ■ * 21mm Ailes d'un jaune-paille, avec une foule de lignes maculaires, on- dées, d'un gris-olivâtre très-clair, tranchant peu sur le fond, qu'elles ab- sorbent en partie jusqu'au-delà du milieu, après quoi elles alternent régu- lièrement avec lui. Un point cellulaire foncé aux supérieures, mais nulle trace aux inférieures. Dessous des premières légèrement lavé de rosé. Front olivâtre, à ve/tex blanc. Amazone. Une 9- Coll. Gn. Par ses couleurs plus languissantes que celles de ses congénères, cette espèce paraît au premier abord appartenir au genre Acidalia. 71 G. Ca.mbogia Apyraria Gn. Igmra Ailes d'un beau jaun-serin uni, avec un point cellulaire, une série médiane de petits points à peine marqués, et une série subterminale de points d'un rouge-brique, le tout très-menu et isolé. Supérieures nulle- Lépidoptères. Tome 9. 28 434 ACIDALIDiE. ment coudées, ayant la côte lavée et entrecoupée de gris lilas luisant, très- clair. Dessous paillé : les supérieures lavées antérieurement de rose-carné. Front d'un jaune vif, avec le vertex blanc, saupoudré supérieurement de rouge. Cayenne. Un cf. Coll. Gn. Gen. ASïHENA Hb. Hb. Vcrz.p.310 — Steph. Cat. Brit. Mus. = Acidalia Traits. Dup. Bdv. H. -S. = Cidaria Led. Chenilles courtes, moniliformcs, renjlces au milieu, très-aiténuées aux pre- miers anneaux , aplaties en dessoys et carénées sur les côtés pendant la marche ; à tête très-petite et globuleuse; vivant à découvert sur les arbres. — Chrysa- lides contenues dans des feuilles ou entre les mousses. — Antennes des q" pu- bescentes, parfois dentées ou crénelées. — Palpes grêles, n'atteignant que le bas du front, peu sguammeux, écartés. — Tête petite, surtout ches les ^ . — Trompe Jaible. — Corps très-grêle : l'abdomen des çî^ assez long, lisse, subco- nique. — Pattes nues: les lij>ias postérieurs sans renflement dans les deux sexes et mu7iis de deux paires d'ergots bien distincts. — Ailes entières, minces, délicates, luisantes et un peu transparentes, a frange soyeuse, de couleurs tendres, traversées par de fines lignes ondulées, dont les principales confondues avec les autres et pas plus saillantes. — Indépendante insérée au milieu de la disco-cellulairt. Ce petit genre n'a été séparé des Acidalia que par Hubner et les auteurs anglais. 11 est vrai qu'il a beaucoup de rapports avec elles, et qu'il pèche un peu par l'indigence des caractères, mais ce défaut n'est pas rare quanti on prend pour comparaison un genre si nombreux et si abondant en groupes, dans l'un ou l'autre desquels on finit toujours par trouver des espèces qui se rapprochent des genres qu'on en a démembrés. Pour moi, je trouve aux Asthena un faciès particulier qui rend le genre très-soutenablc à mes yeux, et les premiers étals achèvent de le confirmer. Les ohenilles ont la forme que j'indique dans les Isaractéres génériques qui précèdent, et diffèrent beaucoup, à cet égard, de celles des Acidalia, qui sont, en général, allongées et filiformes. Ces chenilles sont irès-abon- dantes dans les bois de charmes et dans les charmilles des jardins, et elles criblent les feuilles de larges trous qu'on serait lente d'attribuer à des insectes d'autres ordres. Elles sont aidées, en cela, par la chenille de la Ckeim. Brumata qui commet des dégâts bien plus considérables encore, en sorte que les feuilles attaquées sont souvent plus nombreuses que celles qui restent intactes. Les insectes parfaits ne s'éloignent pas des lieux qui ont nourri leurs chenilles, et on les voit voler en quantité dans les allées ombragées, ou * ACIDALID^. 435 tomber sur le sol, secoués par le vent qui agile les feuilles, sous lesquelles ils se tiennent appliqués au repos. Tout ceci s'entend principalement lie la Candidata, seule espèce qui soit bien répandue, et dont on connaisse les premiers états. J'ai seulement observé les mêmes mœurs de l'insecte parfait chez Luteata. Quant aux espèces exotiques qui ont cerlainement du rapport avec les nôtres, je ne connais rien de leurs habitudes. 717. ASTHENA LirrEATA W.-V. Wien.-Verz. K-18 — Fab. 256 — Bork. 149 — Hb. 103 — Haw. p. 352 — Treits. I p. 16 et VII p. 214 — Dup. V p. 90 pi. 176 fig. 3 — Sleph. III p. 301 — Wood 707 — Frey. I pi. 83 f. 3 — Bdv. 1881 — Herr.-Sch. p. 110 — Lah.l80 = Fiflî;os/n5'ataDon.XIpl.386 fig.let2= ÇentrataYdib. 258?. = Com5'«to Fab. 268? Larv. ignot. Se trouve çà et là, mais jamais abondamment, dans les bois ombragés et plantés d'aulnes, de la plus grande partie de l'Europe, au commence- ment de juin. Coll. div. Les Thérésiens avaient sans doute vu un indnidu vieilli, puisqu'ils di- sent qu'elle est d'un jaune de cuir {Lederfarber). Haworth paraît être le premier qui ait remarqué l'affinité de cette es- pèce avec la Candidata, dont les autres auteurs l'avaient beaucoup éloi- gnée. Les synonymes de Centrata et Corrigata Fabricius sont loin d'être certains, la description de l'une et de l'autre étant très-vague, et l'auteur ayant bien connu la Luteata typique. Type. ^18. AsTHENA Candidata W.-V. Wien.-Verz. K-23 — Bork. 155 — Hb. 101 —Treits. II p. 31— Dup. V p. 92 pi. I'î6 f.4— Steph. III p. 301 — Wood 706— Bdv. 1885 — Herr.- Sch. p. 110 — Lah. nS = Imniutata Fab. 273 = Candidulata Haw. p. 352 = Albulafa Naturf. — Berl. mag. Larv. Dup. Gn. infrà. 21"'". Ailes supérieures larges, arrondies, inférieures légèrement cou- dées au milieu : les quatre d'un blanc de lait soyeux, avec des lignes ondu- lées, parallèles, d'un brun très-pâle, savoir : sept aux supérieures, qui ont en outre un faible trait cellulaire, et quatre aux inférieures. Des points noirs terminaux à peine distincts. Des.sous des supérieures lavé à la côte de brun-ochracé pâle, et souvent de gris-noiràtre jusqu'à la ligne du milieu. Dessous des inférieures avec un point cellulaire noir, et deux lignes inter- ^36 ACIDALlDiE. rompues. Front d'un brun-pâle avec une ligne blanche dans le bas, et à vertex blanc. — 9 semblable, mais sans teinte brune sous les supé- rieures. Très-commune dans les bois de charme et les charmilles des jardins de toute l'Europe, en mai, puis en août. Coll. div. Chenille d'un vert clair, avec des dessins d'un rouge-brique, savoir : une large sous-dorsale sur les trois premiers et les quatre derniers anneaux, et, sur les intermédiaires, une large tache ne laissant libre que l'incision pos- térieure et les trapézoïdaux, et se liant souvent avec une autre tache laté- rale. Tête pâle et presque incolore, avec deux traits noirs. Toutes les pattes rougcâtres. Elle vit en avril et juillet sur le charme [carpinus 6e- iulus] . Je crois bien que c'est elle que Hubner a figurée sous le nom de Syl- vafa; cependant, comme je ne connais pas celle de la véritable Sylvata, je n'ose la citer ici. La Candidafa varie sans doute pour la netteté et l'intensité des lignes, cependant je n'en vois point qui méritent de faire une race distincte. ^ 71 9- ASTHENA AnSERARIA H.-S. Herr.-Sch. fig. 560. Elle est voisine de Candidata, mais les lignes sont plus pâles, plus jau- nâtres, plus maculaires, plus équidistantes. La coudée n'est pas précédée d'une autre ligne très-rapprochée et plus flexueuse, et la subterminale est suivie d'une seconde, bien parallèle, et aussi marquée. Le point cellulaire est très-noir et bien marqué aux quatre ailes. Une 9 prise par M. Bellier dans la forêt de Compiègne, et qui se rapporte parfaitement à la figure de M. Herricli ; mais comme celle-ci nest accompagnée d'aucun texte, je ne connais pas les caractères indiqués par lui pour séparer cette espèce, très-voisine de la Candidata, et qui ne sera validée que par la découverte d'autres individus. On trouve dans Boikhau- sen, sous le nom de Flammeolaria., une petite Géomètre, qui n'est proba- blement qu'une variété de Candidata, mais qu'on pourrait supposer être celle-ci, à cause de la présence du point cellulaire aux quatre ailes, s'il était probable que celte rare Géomètre eijt déjà été observée du temps de cet auteur. i,':- 720. AsTHENA Nymphulata Gn. 2oinm, Ailes supérieures comme chez Candidata, inférieures arrondies et sans coude : les quatre d'un blanc pur, soyeux, avec de fines lignes pa- rallèles d'un brun très-pâle, et à peine distinctes, dont 6 aux supérieures * ACIDALIDiE. 4^7 et 4 aux inférieures. Toutes ces lignes notablement moins ondées que chez Cfiiididata : la médiane des supérieures non géminée, les deux premières des inférieures plus distantes, tandis que les deux dernières sont au con- traire plus rapprochées, très-semblables et exactement parallèles. Dessous sans dessins : les supérieures un peu enfumées à la côte. Front d'un brun- pâle sans ligne, à veriex blanc. Antennes crénelées, mais moins que Candi- data, et à cils moins longs. Pattes lavées de brun pâle. Espagne méridionale. Rapportée par M. Lorquin. Cette petite espèce, bien distincte de Candidata, est encore plus délicate qu'elle. Elle a été répandue dans les collections de Paris sous le nom iné- dit à'Acidal. Lactearia. 721. ASTHENA SylVATA W.-V. Wien.-Verz. K-7 — Hb. S31 — Haw. p. 329 — Treits. II p. 15 — Dup. V p. 412 pi. 198 fig. 4 ? — Steph. III p. 300 — Wood 704 — Bdv. 1884 — Herr.-Sch. p. 110 — Lab. 179 = Testaceata Donov. XIV pi. 487 ûg. 1 Lo.rv. Hb? Bois ombragés d'aulnes et de charmes, de la France, de la Suisse, du nord de l'Angleterre, du l«r au 15 juin. Cinq ex. Coll. Gn. Toujours assez rare. La chenille que Hubner a représentée, n'appartieut-elle pas plutôt à la Candidata ? 7'22. AsTHENA BlOMERARIA Curt. Curt Brit. Ent. pi. 416 — Steph. IV p. 393 — Wood 70^=Pukhraria Evers. Bull. Mosc. 1842 n" 3 et F. U. p. 424 — Frey. pi. 390 fig. 1 — Herr.- Sch. p. 111 fig. 111. Larv. ignot. Nord de l'Angleterre, Russie méridionale. Rare partout. Un cf. Coll. Gn. 723. ASTIIENA LUCATA Gu. ' Très-voisine de la Sylvata, dont elle a la taille et le port, et dont elle n'est peut-être qu'une variété américaine. La bandelette brune des ailes supérieures et les deux lignes noirâtres qui la contiennent .sont plus si- nueuses et plus espacées. Le trait cellulaire noir est bien liaarqué ; les lignes des inférieures sont aussi mieux écrites, surtout la subterminale ou plutôt 438 • ACIDALIDTE. l'ombre qui la précède. Ces dernières ailes sont plus sinuées entre 1' et 2. Le front est d'un brun plus noir. Canada. Une $. Coll. Gn. 724. iisTHENA Ondinata Gn. pi. 19 0g. 4. 25min, Ailes supérieures triangulaires, prolongées à l'apex et à bord droit, inférieures plus courtes, un peu coudées au milieu : les quatre d'un vert d'eau pâle, traversées par une multitude de lignes parallèles, ondulées, équidistantes, plus blanches que le fond. L'espace médian en étant dé- pourvu, mais marqué d'un point cellalaire noir. Côte des supérieures d'un brun-isabelle pâle. Franges légèrement lavées de la même teinte. Dessous d'un blanc-verdàtre soyeux, sans dessin : les supérieures avec la côte lavée de brun. Front d'un brun-cannelle à vertex blanchâtre. — 9 sem- blable. Tasmanie. Deux cf, trois 9- Coll. Mus. et Gn. 725. AsTHENA RiSATA Gl. 25mm. Ailes supérieures triangulaires, à bord convexe, inférieures ar- rondies, à angle anal coupé carrément : les quatre d'un carné clair, avec une multitude de lignes d'un carné-rosé, fines, parallèles et denticulées. — Un petit point cellulaire, et des points terminaux, aussi très-petits, noirs. L'espace médian des supérieures est un peu empâté de rose, surtout par en bas; celui des inférieures porte de petits points nervuraux à peine distincts. Dessous plus clair, avec la côte des supérieures rougeâtre. Tête rougeâtre, avec le vertex à peine plus clair. Tasmanie. Une 9. Coll. Gn. Au premier abord, cette espèce pourrait paraître une variété rouge de VOndinata^ mais la coupe, les dessins, etcl, détrompent bien vile. Gen. EUPISTERIA Bdv. Bdv. Ind. p. 192 (1840) = Fidonia Treits. Dup. = Cidaria Led. = Euchœca Hb. Chenilles cylindriques, assez courtes, non atténuées en avant, à lignes bien marquées, à tête globuleuse, grosse; vivant à découvert sur les arbres. — Chry- salides contenues dans de petites coques à la surface de la terre. — Antennes courtes, simples et très-finement pvbescentes chez les cf. — Palpes très-courts , incombants, atteignant à peine le bas du front, — Trompe courte, mais robuste, — Corps grêle : l'abdomen caréné, les valves anales le débordant en points co- niques chez les cf. — Tibias postérieurs sans renflement, à deux paires d er- ACIDALlDiE, 4^9 ijots longs et rapprochés. — : yliles entières, épaisses, arranges eritrecoupées, plus chargées de lignes en dessous qu'en dessus : /« supérieures larges, à bord convexe: les inférieures ayant au milieu un angle avant lequel le bord est un peu concave. — ^u repos, les ailes sont relevées, comme chez les Diurnes. J'ai réduit ce genre de M. Boisduval à une seule espèce qui a beaucoup deropports avec les Asthena, dont elle se distingue par le port d'ailes au repos et la forme des chenilles. Quant aux mœurs, elles sont absolument les mêmes, et rien, dans tout l'insecte, ne rappelle les Fidonides auxquelles il avait été associé très-mal à propos. La chenille vit dans les lieux frais sur les aulnes, et c'est à tort que Hub- ner l'a figurée sur le bouleau, du moins, ne l'ai-je jamais trouvée, non plus que l'insecte parfait, que dans les lieux plantés d'aulnes au bord des rivières ou des ruisseaux. Celui-ci aime à voltiger entre les rameaux, et ne s'écarte guéres des buissons où sa chenille a vécu. Au lieu de se poser '^ous les feuilles, les ailes étendues et étroitement collées comme les Asthena, il aime à se placer au jour, et relève ses quatre ailes perpendiculairement comme les Diurnes. Aussi, perd-il rapidement sa fraîcheur. 7 "26. EUPISTERI-A Hepar.\ta W.-V. Wi£n.-Verz. 0-8 — Schr. 1671 — Hb. 58 — Haw. p. .343 — Treils. I p. 264 et Sup. p. 186 — Dup. IV p. 435 pi. 166 f. t — Steph. III p. 302 — Wood 708 — Bdv. 1520 — Sepp VI pi. 32 fig. 1-7 — Herr.-Sch. p. 111 — Lab. 181 = OUiterata Hafn. — Bork. 118. Larv. Hb. Treits. Sepp. Gn. infrà. 22°"°. Ailes d'un gris-fumeux foncé, avec la côte des supérieures, la base et la frange des quatre ailes, d'un testacé-jaunàtre clair : cette der- nière fortement entrecoupée de gris. La teinte noirâtre devient de plus en plus intense et unie, en approchant d-u bord terminal; la côte des supé- rieures est marquée de cinq lignes foncées, et on en voit quelques traces sur la partie claire des quatre ailes. Dessous d'un blanc-ochracé pulvéru- lent, avec une multitude de lignes denticulées, d'un brun-caïuielle pâle, très-serrées et parallèles, mais peu tranchées. Front brun, à partie infé- rieure blanchâtre. — 9 "^ peu plus grande et moins obscurcie, en sorte que les lignes du dessus des supérieures sont plus nettes, surtout les deux médianes, qui sont toujours visibles. Assez commune dans les bois humides et dans les aulnaies, autour des prés d'une partie de l'Europe, en mai, puis en juillet. Coll. div. Chenille d'un vert-jaunâtre, avec la vasculaire et les stigmatales d'un jaune-citron, et les trapézoïdaux du même jaune. Tête verte, avec deux taches noires. Vit en juin et septembre sur l'aulne {alnus viscosa). 44o ACIDALIDjE. Gen. VENUSIA Curt. Curt. Brit. Ent. 759 (1839) = HydreliaU.-^. = Eubolia Bdv. Dup. Chenilles — Antennes des çf garnies de lames courtes, claviformes, bien pubescenles, décroissant au sommet; celles des Ç crénelées. — Palpes des As- thena. — Front large et globuleux, concolore, à vcrtex arrondi. — Trompe courte. — Tibias postérieurs normaux, non renflés, à deux paires d'éperons dans les deux sexes. — Abdomen des q" long, grêle, à valves anales saillantes. — Ailes minces, entières, semblables chez les deux sexes : les supérieures larges, triangulaires, à lignes distinctes : les deux médianes rapprochées et plus mar- quées; les inférieures plus claires, arrondies, — Aréole simple. 2' 3' 3" et 2" par- tant du n même pédicule. Indépendante des inférieures robuste, insètée à distance égale avec 2 et 3, la disco-cellulaire rem^ontant brusquement après son insertion. Genre d'une coUocation très-difficile et qui participe presque autant des Larenlides que des Acidalides. Il offre une certaine ressemblance avec les Lobophora. La coudée envoie, corame chez ce dernier, un double trait noir sur la bi.furcalion des 2 et 3, et la disco-cellulaire des inférieures a à peu prés la même forme, mais les caractères qui l'en éloignent sont beau- coup plus nombreux : ailes inférieures semblables dans les deux sexes, an- tennes pectinées, ailes bordées de traits comme chez Sylvata, et non de points géminés, etc., etc. D'un autre côté, s'il se rapproche des Asthena, on ne saurait le laisser avec elles, comme l'a fait M. Herrich. Les antennes, la forme du front, la nervulation, les dessins des ailes, l'en distinguent ma- nifestement. 727. Venusia Cambricaria Curt. Curt. Brit. Ent. pi. 416 — Wood Sup. 1724 — Leder. p. 101 = Erur- tarîa Bdv. Gen. 1624 — Dup. Sup. IV p. 45 pi. 54 fig. 4 — Herr.-Sch. p. m fig. 258, 259 — Lah. 182= Nebulosaria Frey. Larv. ignot. 26mm, Ailes (l'un gris-blanc, avec un feston noir, épaissi entre les ner- vures : les supérieures avec beaucoup de lignes ondées, dentées, paral- lèles, d'un brun-clair, et les deux médianes rapprochées, noires : la cou- dée non anguleuse, épaissie sur la nervure médiane, et bifide sur les 2 et 3, la subtermiuale remplacée par deux lignes rapprochées, denticulées. Ailes inférieures plus claires, avec deux lignes subterminales dentées, et la naissance de deux autres au bord abdominal. Dessous des supérieures gris. Front concolore, avec une simple ligne noire, fondue, sous le vertex. — Ç semblable. ACIDALID^. 44' Forêts de sapins du Nord de rAiigletene, de la Suisse et de la Savoie, Sibérie, eu juillet. Quinze ex. Coll. Gn. Ne varie que pour l'expression plus ou moins nette Ces dessins. M. Freycr l'a figurée sous le nom de Nebulosaria, mais je n'ai pas vu cette partie de sou ouvrage. Gen. CLETA Dup. Dup. Cat. p. 271 {\Mi) = Emmiltis Eer.-Sch. =AcidaHa Treits. Dup. Bdv. Led. Chenilles — Antennes des çf garnies de lames pubescenles plus ou moins longues, décroissant en pointe longue et très-aiguë ù leur sommet; celles des Ç moniliformes Palpes courts, droits, velus-hérissés, à articles indis- tincts. — Trompe extrêmement grêle. — Front rude et squammeux. — Corps robuste, à abdomen conique. — Pattes courtes, à tibias postérieurs munis d une seule paire d'éperons. — Ailes peu développées, entières, non anguleuses, à lignes ordinaires distinctes, formant le plus souvent un espace incdian clair. Les Lépidoptères que renferme ce genre sont les plus petits de toutes les Géomètres, et n'atteignent pas même la taille des Eupithecia. Us n'en sont pas moins élégants pour la forme, et assez agréablement variés pour les couleurs. Leurs antennes bien pectinèes, et une certaine ressemblance dans les dessins, leur donnent un faux air dcFidonia ; et cependant, aucun auteur ne s'y est trompé. Leurs chenilles sont complètement inconnues, et il y a, pour cela, une raison à ajouter à celle de leur exiguïté, c'est que toutes ces petites espèces sont généralement rares, et n'habitent que les contrées les plus méridio- nales. Je divise le genre Clela en deux groupes : dans le premier est une pe- tite espèce brésilienne, dont les antennes ont l'extrémité filiforme, et dont les ailes sont un peu anguleuses. Nos espèces européennes sont dans le second. Elles ont les antennes pec- tinèes jusqu'au sommet, et les ailes complètement arrondies. L'Italie, l'Es- pagne méridionale, l'Algérie, en fournissent la plus grande quantité. Les Cleta onl généralement été médiocrement (igurées, et imparfaitement décrites. J'ai donc dû les décrire de nouveau, à l'exception de la Fittaria, qui est bien reconnaissable dans Hubner. GROUPE 1. / 728. CLIiTA Et'lONARlA Gu. 17'"°'. Ailes coudées au milieu : les supérieures à apex aigu et à bord droit jusqu'au coude; les inférieures presque arrondies, avec l'angle anal > I\l\1 ACIDALIDJÎ. carré : les quatre d'un brun-violet, avec tout le disque d'un gris-testacé, saupoudré et laissant voir : les supérieures, trois lignes ou ombres, dont la seconde, accolé j à un point cellulaire fauve, à peine distinct, et la troi- sième limitant la bordure foncée, de la couleur du fond; les inférieures deux, dont la première seule bien nette. Frange des supérieures à sommet blanc, depuis l'apex jusqu'au coude seulement. Dessous d'un jaune-d'ocre assez vif, strié de brun-rouge, avec la bordure et la ligne du milieu d'un rouge-liépatique foncé. Front hépatique. Lames des antennes poudrées de gris. — 9 Beaucoup plus foncée et entièrement noirâtre-enfumée, avec le point cellulaire, une tache costale avant l'apex, et un liseré terminal, d'un brun-ferrugineux. Dessous d'un brun-hépatique, avec des places et stries d'un fauve-orangé-vif. Brésil. Un cf, une 9. Coll. Gn. GROUPE II. 79.9. ClETA ViTTARlA Hb. Hb. 429 — Treits. II p. 11 — Dup. VI p. 86 pi. 175 fig. 8 — Luc. Expl. Alger, p. 395 — Bdv. 1858 — Herr.-Sch. p. 32. Laru. ignot. Espagne, Dalmatie, Est de l'Algérie. Deux ç/. Coll. Gn. Ses antennes sont garnies de lames très-fortes jusqu'à l'extrémité. Vittata Bork. ne me paraît pas se rapporter ici. La description s'y ajuste très-mal, et la taille (celle de la Lycœna Argus) ne lui convient point du tout. jio. Cleta Perpusillaria Ev. Eversm. Bull. Mosc. 1847 p. 10 pi. VI fig.7 — Herr.-Sch. Sup. p. 70 fig. 462. Larv. ignot. Toujours plus petite que Vittaria, de couleurs plus pâles, et surtout à lames des antennes plus courtes et plus couchées. Ligne des inférieures (ombre médiane) droite. Ailes supérieures plus étroites et à côte plus droite. Volga inférieur, Russie méridionale. Deux cf. Coll. Lederer. M. Herr.-SchœSfer la compare à la Pusillaria. Elle n'a pourtant d'autre rapport avec elle que la ressemblance du nom. acidalida:. 443 731. Cleta Pygm^earia Hb. Hb.335, ;«6 — Treifs. II p. 10?— Dup.Vï p. 8i pi. 175 fig.7~Herr.- Sch. p. 32 = Parvularia Bdv. 1857 — Lah. (,\=MinutariaYa\>. 121? Larv. ignot. Cette petite espèce est à peine connue. La figure de Hubner est impar- faite, celle de Duponchel est méconnaissable. La description deTreitschke est si incomplète, qu'il y a lieu de douter de son identité. Quant ù \aPygma- ria de Fabricius, je n'ose même la citer ici , tant il est peu probable qu'il ait connu cette petite Cleta. Sa description, d'ailleurs, outre qu'elle est trop vague, ne s'y applique qu'en la forçant. 12™™. Ailes entières, d'un jaune d'argile très-pâle, avec les deux lignes médianes plus foncées et éclairées par un filet de la couleur du fond : la première sinueuse au milieu, et suivie d'une ombre mal arrêtée; la se- conde presque droite et suivie d'une bande ombrée très-bien limitée, d'une part par son filet clair, d'autre part par une éclaircie bisinucuse, qui remplace la subterminale. Le dessin est à peu près le même sur les infé- rieures, et l'on voit un point cellulaire noir sur les quatre. En dessous, les couleurs sont aufsi vives, et les ombres parfois même plus noires qu'en dessus. — La 9 ^^t "" P^u pbis grande, plus pâle, avec les ailes plus étroites, et les supérieures plus aig\iës à l'apex. Italie. Carniole. Deux cT, deux 9- Coll. Lederer et Gn. Je ne crois point, comme je viens de le dire, qu'il faille rapporter à cette espèce méridionale, la Pygmaria de Fabricius, qui est d'origine danoise, et dont la description, d'ailleurs, ne lui convient pas, mais sa Minuiaria parait pouvoir s'y rapporter. ^32. Cleta Cirtanaria Luc. Luc. Expl. algér. p. 395 pi. 4 fig. 3. Je ne la possède pas, mais d'après la figure et la description, elle me parait aHfr dans le voisinage de la Pygmœaria. La preny'ère ligne des su- périeures serait droite et oblique, la seconde an contraire sinueuse et suivie d'une ombre, que limiterait, d'autre part, une subterminale tout- à-fait parallèle au bord. Les secondes ailes n'auraient que deux lignes écartées. Le fond des ailes serait blanc, avec les dessins d'un gris-d argile. Environs de Constanline, en mai. 733. Cleta Spoliataria Gn. 16°"". Ailes supérieures à angle interne effacé; inférieures courtes. 444 ACIDALID.E. coudées au milieu: les quatre d'un blanc sale, avec des lignes d'un jaune d'argile pâle, un peu ondées, parallèles, équidistantes, au nombre de cinq aux supérieures, et de trois aux inférieures. Le bord terminal est en outre lavé de la même couleur. Dessous sans dessins : les sui)érieures presque entièrement lavées de brun-fuligineux. Front d'un gris-brun. Antennes gari.ies de lames qui décroissent, au sommet, de manière à le faire pa- raître filiforme, mais sans qu'il le soit réellement Cayenne. Un cf. Coll. Gn. Gen. ACIDALIA Tr. Traits. II p. 438 (1825) — Dup. — Bdv. — Herr.-Sch. — Led. = Idœa Treits. = Ptychopoda, Cosmorhoe, Dosithea, Arrhostia, Leptomeris. Va- riorum. Chenilles médiocrement longues, tnais pourtant grêles, un peu carénées sur les côtés, raides, plissées transversalement, un peu renflées aux antwaux posté- rieurs; à tête un peu plus petite que le cou et rétraclile; vivant principalement sur les plantes basses et se cacliaiit pendant le jour. — Chrysalides enterrées. — Antennes généralement assez courtes, pubescentes, ciliées ou même garnies de lames chez les (^, filiformes ou à peine pubescentes chez les $. — Palpes très-courts et atteignant rarement le front, grêles, écartés par la trompe, qui est bien distincte, quoique moyenne. — Corps grêle : le thorax un peu oblong; l abdomen des q^ un peu déprimé, légèrement conique et terminé carrément. — Tibias postérieurs le plus souvent renflés et sans éperons ou avec une seule paire et à tarses raccourcis chez les çf, à deux paires d'éperonsches les $ • -^ Ailes entières, arrondies ou anguleuses, assez épaisses, lisses, soyeuses, traver- sées par des lignes nombreuses, presque toutes communes, sauf l'extrabasilaire, et presque toujours marquées d'un point cellulaire. C'est un des genres les plus nombreux et aussi les plus naturels, com- posé d'une multitude de petites espèces, souvent à peine différentes les unes dos autres, et aussi uniformes que peu attrayantes. Il offre ample ma- tière a exercer la patience des Entomologistes. Ajoutons que sa synonymie est des moins claires. Toutefois, au moyen d'une étude suivie, on arrivée le débrouiller, et on finit par s'y attacher, en raison même des drfficultés qu'il présente. Plusieurs de ses chenilles nous sont connues, mais comme elles vivent généralement cachées sous les plantes basses, et qu'elles se laissent tomber à terre au moindre contact, se confondant par leurs couleurs ternes avec les débris qui les environnent, leur étude est loin d'être avancée, et une foule des plus communes reste encore à découvrir. Ces petites larves ont quelque chose de commun, pour la forme, avec celles d'un autre genre non moins nombreux et non moins difficile [Eupithecia) ; cependant, elles sont généralement plus courtes, et peut-être encore plus rigides. ACIDALIUiE. 445 Les chrysalides sont tantôt enveloppées d'une petite coque de soie filée entre les feuilles, tantôt contenues dans de petites coques de terre. Elles n'offrent rien de particulier pour la forme. Les insectes parfaits ont les mœurs que j'ai décrites aux généralités de la famille. La plupart habitent les lieux herbus, les bois de peu d'étendue, la lisière des forêts, les jardins et les broussailles. Elles se posent fréquemment les ailes étendues contre les murs, les barrières, sous les feuilles, plus rare- ment contre les troncs d'srrbrcs. Elles volent toutes le soir, souvent en assez grande abondance, et peuvent néanmoins être chassées à toute heure de la journée. Leur nourriture, qui abonde partout, dit assez qu'on trouve des Acidalies sur tout le globe, et leur nombre sera prodigieux un jour. Dans ces der- niers temps, l'Espagne, la Sicile, la Russie méridionale, la Syrie, et même des chasses attentives dans les Alpes de la France, en Autriche, en Angle- terre, l'ont déjà considéralileineni augmenté. Aussi, serail-il a souhaiter, pour mettre de l'ordre dans ces découvertes, et pour guider le lecteur dans ce genre si ardu, qu'on pûl le diviser en groupes bien caractérisés. Malheu- reusement, les organes qui paraissent d'abord les plus propres à atteindre ce but, varient si brusquement, qu'on est promptement forcé de renoncer à les employer. De ce nombre, est surtout la forme des tibias postérieurs chez les mâles, qui sont tantôt garnis de dcuX paires d'éperons et de la longueur habituelle, tantôt renflés ou fusiformes, et contenant des pinceaux de poils, avec une seule paire d'éperons, ou, quelquefois même, complcte- meni privés de cet appendice. Enfin, leurs tarses varient à l'infini pour la longueur, depuis celle du tibia lui-même jusqu'à l'éliolement le plus com- plet. Mais toutes ces modifications ne suivent pas toujours les groupes na- turels. J'ai cependant essayé d'indiquer quelques-uns de ceux-ci, mais leurs caractères seraient si longs à exposer, que je ne veux pas en allonger ces généralités. Je les ai simplement désignés par des majuscules, en y joignant, comme toujours, l'indication des genres qu'ils représentent chez les auteurs qui ont l'habitude d'en établir un grand nombre, j'avertis ce- pendant (}ue ces genres ne répondent pas toujours, dans leur entier, à mes groupes ; je me suis seulement attaché, comme toujours encore, à deviner l'idée qui me paraissait avoir présidé à leur formation. Quant aux différences spécifiques, comme elles sont précieuses dans un genre si nombreux cl si uniforme, j'ai exposé avec soin toutes celles qui m'ont paru mériter l'attention, même pour les espèces les plus communes, et cela eut été nécessaire, ne fût-ce que pour arrivera conslaier l'identité de chacune d'elles, et se mettre d'accord sur le nom à lui laisser. Là, comme dans tous les genres difficiles, en effet, on a disposé des noms an- ciens un peu au hasard, el distribué les nouveaux un peu à la légère; la confusion n'a pas tardé à suivre ces abus- Ainsi, les noms d'Immutola, Syl- vestratn, Remuiatn, ont été détournés de leur deslinalion primitive; ceux d'Oohreuta, PalUdata, Bisetnta, Punclnta, etc., ont été api)li(|ués a plu- sieurs espèces différentes. D'un autre côté, M. Buisduval, qui a créé une 44(3 ACIDALIU/E. grande quantité d'espèces nouvelles dans son Gênera, ne les a pas décri- tes suffisamment pour les faire reconnaître et éviter les doubles emplois. Enfin, le même auteur a donné, dans le même ouvrage, une assez grande quantité de noms sans description, avec l'indication d'un ouvrage (Faune de l'Andalousie) qui n'a jamais publié de Géomètres. Force nous est bien de négliger ces noms, dont presque personne n'a vu les sujets, lesquels font peut-être double emploi avec des espèces publiées depuis, dans d'au- tres ouvrages. Parmi les insectes que je n'ai pas vus en nature, et qu'on peut rapporter à ce genre avec plus ou moins de probabilité, je citerai Elegantaria H.-S. exot. 191, de la Guyane — Hyalinatu KoU. Kaschm., p. 491, de l'Inde, qui serait voisinode Bisetaia, mais plus grande, et avec une bande subter- minale purpurine— Filaria Evers. Bull. Mosc. 1848, p. 228, qu'il m'est impossible de rapporter à un groupe précis sans l'avoir vue. A (Gen. Sterrha Hb.) * 734. ACIDALIA? SeRICEATA Hb. Hb. 404 — Traits. Il p. 37 — Dup. Vp. 434 pi. 201 fig. 4— Bdv. 1888 • — Herr.-Sch. p. 32 — Lab. 60. Larv. ignot. France méridionale, Lozère, Alpes, Suisse, Hongrie, sur les friches et dans les prairies chaudes, en juillet. Coll. div. Commune dans les locali- tés qu'elle habite, mais ne se trouvant pas dans le Nord. Elle diffère assez notablement des autres Acidalia, et pourtant elle ne peut aller non plus dans le genre EmmiltisoùM. Herrich l'a placée. Peut- être devra-t-elle plus tard former un genre séparé. Elle n'a pas non plus les mêmes mœurs ni le même vol que les Acidalies et on la prendrait facile- ment pour un Microlépidoplère quand elle vole. B (Gen. FycHs Hb.) ^ 735. Acidalia Aureolaria Geotf. Geotl'.II p. 128 (la double ceinture) — Wien.-Verz. E-8 — Fab. 115 — Schr. 1619 — Bork. 28 — Hb. 62 — Treits. II p. 266 — Dup. V p. 88 pi. 4^6 fig. 2 — Bdv. 1862?? — Herr.-Sch. p. 27 — Lab. 48? Larv. Fab. Je crois qu'il y a eu confusion dans les derniers auteurs sur cette, es- pèce et ses congénères, en sorte qu'il importe de bien se fixer. Celle-ci est bien celle des anciens auteurs et la plus répandue. Ses ailes supé- ACIDALIDiE. 44? fieures sont bien triangulaires, prolongées et aiguës à l'apex, à bord ter- minal droit. Su couleur ordijiairc est le jaune-d'or vif, avec deux lignes communes, et la frange entière d'un noir sale mais décidé. Les supérieures ont, en plus, une extrabasilairc arquée, du même noir. Les antennes du çf n'ont ni lames, ni dents, ni crénelures, mais seulement des cils disposés par faisceaux. Elle est très-commune sur les pentes rocailleuses et chaudes de la plus grande partie de l'Europe, mais cependant elle est assez étroitement lo- calisée. Dans nos environs, c'est surtout sur les coteaux de Nemours qu'il faut l'aller chercher. Elle paraît depuis la fin de juin jusqu'en aoiit, sui- vant les localités. Fabricius seul a parlé de la chenille qu'il fait vivre sur la Vicia dumeto- rum. Elle serait grêle, glabre, blanchâtre, avec la région dorsale plus ob- scure, et une vasculaire brune. 736. ACIDALIA FlAVEOLARIA Hb. Hb. 341 — Dup. Y p. 87 pi. 176 fig. 1— Treits. Sup. p. 221 — Bdv. 1861?? — Herr.-Sch. p. 27 — Leder. p. 91 ~ Lah. 49 = Brunnearia Fab. 119? Larv. ignot. Ailes supérieures moins aiguës que chez Aureolaria el à bord plus ar- rondi : les quatre d'un jaune ordinairement plus vif et allant souvent jusqu'à la teinte orange. Les lignes toujours beaucoup moins marquées, souvent indistinctes en dessus : on voit parfois les traces d'une quatrième, sublerminale. La frange est toujours bien noire dans toute sa longueur. Les antennes du çf portent leurs fascicules de cils sur de petites dents bien distinctes. Montagnes alpines de l'Europe, en juillet. Beaucoup plus rare dans les collections que la précédente. M. Delaharpe la dit très-commune dans les Alpes Rhétiennes et aux bains de Louesche. Elle est très-abondante dans les environs de Barcelonnette (Basses-Alpes). J'en ai reçu un individu de M. Zeller, sous le nom de Filaceata. La description de Brunnearia Fab. convient si parfaitement à cette espèce, que je lui aurais rendu son nom, sans l'épithète de pectinicornis . 787. ACIDALIA FlLACEARIA H.-S. Herr.-Sch. p. 27 Og. 392, 393 — Ledar. p. 92. Lurv. ignot. Le3 ailes supérieures sont plus courtes et assez visiblement coudées au milieu. Le jaune est plus clair, plus sale, plus ochracé que chez les deux 448 AC1DALID.E. autres. Les lignes sont au nombre de deux seulement, noirâtres, mais mal écrites; la première des supéileures souvent presque nulle. Les franges, très-longues, sont d'un noir très-mêlé de jaune ou de gris^ surtoat à l'ex- trémité ; mais ce qui distingue par-dessus tout cette espèce, ce sont les an- tennes descf nui sont garnies de véritables lames pubescentes, depuis la base jusqu'à l'extrémité. Tyrol, Schneeberge, Alpes de Digne, en juillet. Coll. Bellier, Lederer et Gn. Elle se tient surtout dans les buissons de genévrier. Nota. Je décris cette espèce sur des individus rapportés des Basses- Alpes en 1855, par M. Bellier, et quoique je n'aie pas vu d'exemplaires provenant de M. Herrich, comme sa description et sa figure leur convien- nent très-bien, je ne suppose pas que celle-ci forme une quatrième espèce. G 788. AciDALiA Perochraria F.-R. Fisch. V. R. p. 46 et 125 pi. 49 — Evers. F. U. p. 397 — Herr.-Sch. p. 19 — Lah. 28 = Ochrearia Hb. 110? — Dup, V p. 76 pi. 175 fig. 3 — Bdv. 1863 = Ochrearia Var. Treits. Sup. p. 202 — Frey. pi. 66 fig. 3. Larv. ignot. Plus rare, ou plutôt plus localisée que VOchrata; prés, bois, etc., de plusieurs contrées de l'Allemagne et de la Suisse, en mai, juin, juillet et août. Coll. Gn. Six ex. Synonymie moins difficile que celle de VOchrata, parce qu'elle a été connue par moins d'auteurs. Toutefois, la figure de Hubner peut laisser des doutes, et celle de Duponche! n'est pas meilleure. Mais comme j'ai vu chez lui l'insecte en nature, je n'hésite pas plus à le citer que M. Fischer V. R. qui me l'a envoyée directement. Je crois que c'est bien cette espèce que Treitschkc a mentionnée dans son Supplément comme variété de son Ochrearia; la preuve, c'est qu'il cite Frcyer. M. Dclaharpe croit qu'il s'agit de Flaveolaria, mais c'est faire trop d'injure à Treitschke que de lui supposer aussi peu de clairvoyance. S'il a dit que la frange est grise, c'est qu'en effet cela arrive parfois chez Perochraria. J''d\ vu un individu dans ce cas. Perochraria est plus petite qu'Ochrufa et autrement coupée. Les lignes sont plus confuses et disposées un peu différemment. Mais deux caractères décisifs se puisent dans les antennes, qui ont des dents distinctes, noires, avec les cils, comme l'a très-bien dit M. Fischer, et dans les tibias postérieurs, qui sont complètement privés d'éperons. AClDALIDvE. 449 739. AciDALIA ExiLARIA Bdv. Bdv. in Mus. Plus petite que Perochraria dont elle a le port : supérieures à apex aigu, à bord terminal oblique et presque droit; inférieures arrondies: les quatre d'un fauve-argileux. Supérieures ayant trois lignes parallèles, sinueuses, d'un brun-roux, sur le disque, dont la dernière suivie d'une bande subterniinale irrégulière, noirâtre. Inférieures avec deux lignes à peine distinctes. Frange concolore. — $ un peu plus grande, à lignes con- fuses et sans bande noirâtre. Les tibias postérieurs ne me paraissent pas renflés. Midi de la France. Un cf, deux 9. Coll. Bdv. J^O. AciDALIA NUMIDAKIA LuC. Lucas Expl. Alger, p. 395 pi. 4 fig. 2 Je ne l'ai pas vue et ne puis apprécier sur les figure et description seules les différences très-délicates qui peuvent la séparer de VOchrala et de la Perochraria, dont elle i)araîi très-voisine. Environs de Constanlinc, sur les montagnes, en mai. 74 ' • AciDALIA OcHRATA Scop. Scop. 567— Wien-Veiz. K-20— Fab. 265? — Bork. 150 — Scîir. 1660? — Treits.IIp.6 — Flsch.Rosl.p. -i5etl27pJ. 50 fij. 1 — Herr.-Sch. p. 20 — Lab. 30 = Pallidaria Hb. 96? — Dup. V p. 73 pi. 75 fij. 1 — Curt. 384— Wood 741 — Bdv. 1865. Larv. W.-V. (renseign.). Très-commune dansîos prés et les lieux îierbus de la j-lus grande partie de l'Europe, en mai ot juin, puis en août; mais bien moins abondante à cette dernièra époque. Ça été un grand tiavail pour moi quo d'assooi;- !a synonymie de cette es- pèce si vulî,aire, encore n'ai-jc pu acquérir de certitude complèîe sur plu- sieurs dos synonymes que je cite Ici. La description de Fabricins est courte et vague ccmmc toujours. Celle de Ecbranck n'est pas plus con- cluante. Celle de TiCitschke e:;t un peu plus précise, mais k'isse encore bien des douter,. Quant aux auteurs allemand'3 modernes, il y a certitude complète (je l'ai d'aillev:-, reçue de M. Fischer V. r.osî. lui-même). J'en dis autant des derniers aiilcin's françai ; et anglais, qui l'ont pri:;e pour la Lépidoptères . Tome 9. 29 ^So . ACIDALIDvE. Palltdaria de Hubner, et qui, autant qu'on en peut juger par sa mauvaise figure, étaient protiablement dans le vrai. Quoi qu'il en soit, il est bien entendu que l'Ochrata est cette espèce très- vulgaire d'un roux-d'argile à lignes bien marquées (trois aux supérieures et deux aux inférieures, outre le bord foncé et traversé par la subtermi- nale claire, ce qui a fait trouver cinq et quatre lignes aux anciens auteurs), dont les antennes sont munies de dents à peine perceptibles, concolores, et portant chacune deux cils, et dont les tibias postérieurs ont une paire d'éperons bien distincte. La chenille peut passer pour complètement inconnue, la plante seule ayant été Indiquée {Fesiuca duriuscula), probablement un peu au hasard. A. Perochraria St. Steph. Cat. Brit. Mus. p. 221. Plus petite, d'un jaune-d'argile plus pâle; mais bien semblable pour tout le reste. Angleterre. Deux o". Coll. Gn. L'exiguilé de sa taille a fait croire à M. Stephens que c'était la Pero- chraria de Fisch. V. Rosi. Cette espèce si commune chez nous paraît rare en Angleterre, et on ne la trouve point dans Haworth ni dans Wood. ^ ' 742- AciDALIA RUFULARIA Ev. Evers. Bull. Mosc. 1851 p. 641. Je ne l'ai pas vue. Elle est deux ou trois fois plus grande que Perochra- ria, dont elle a le port. D'un roux-ochracé, avec deux lignes bien écrites, d'un brun-roux, et une subterminale seulement indiquée. Liseré d'un brun prononcé. Antennes du (f peclinées, à lames noires et à tige annelée de blanchâtre. Sibérie orientale. ■743. ACIDALIA MaGNETAIUA Gu. 21™™. Ailes entières, pulvérulentes, couleur de rouille, avec un liseré terminal peu marqué, et les dessins ferrugineux-foncés. Une ombre mé- diane commune passe derrière un point ceilu.'aire, et la base de l'aile est plus foncée, surtout aux inférieures. Puis vient la coudée, également com- mune, flnc, tremblée ou denliculée, suivie des deux ombres subterminales ordinaires. On voit, en dessous, les mêmes dessins proporlionnément plus marqués. Antennes à cils assez longs el frisés. Tête concolore, très-velue. ACIDAUD.E. 45 1 Tibias postérieurs très-épais, fusiforjiies , sans éperons, avec le tarse de même longueur. Californie. Deux cT envoyés par M. Lorquin. Celte espèce est à la Sidcruria , ce que la Perochrariat^X. à YOchrata, 744. AciDALlA SiDERARIA Gn. 33""". Ailes arrondies, d'un gris-argileux pulvérulent et teinté de rou- geâtre, surtout à la côte, sur les bords et sur la frange, avec deux lignes médianes conununes très-parallèles, tremblées, noirâtres, et de fins traits terminaux noirs, presque conligus. Supérieures ayant en outre une extra- basilaire arquée et les traces, à peine visibles, d'une subterminale claire. Dessous plus rougeâtre, avec les mêmes dessins. Antennes courtes, avec des cils longs, fascicules. Tibias postérieurs renflés, sans éperons, avec le tarse de même largeur. 9 P'"s petite (49"""). d'un rouge plus clair et plus uni, avec un point cellulaire visible. Californie. Un cf, une 9- Coll. Gn. Plus petite (27'"">). Les deux lignes plus rapprochées, moins parallèles, plus arqué'es : la coudée suivie de deux ombres subterrainales, plus mar- quées en dessous. Californie. Un cf. Coll. Bdv. 74Ô. AciDALIA RUFABIA Hb. Hb. 112 — Traits. II p. 7 et Sup. p. 203 — Dup. V p. 75 pi. 175 f. 2 — Frey. I pi. 66 fig. 4-5 — Fisch. Rosi. p. 129 pi. SO fig. 2 -^ Bdv. 1864 — Herr.-Sch. p. 19 — Lab. 29. .Larv. ignot. Prés et lieux herbus exposés au midi de la Suisse, de l'Allemagne, de l'ouest et du midi de la France, en juin et juillet. Coll. div. Elle ne peut guère, grâce à sa taille et à sa couleur, être confondue avec aucune autre. 74^3' AciDALIA COiVSANGUINAEIA Led. Leder. Géom. p. 92. Je n'ai pas vu celte espèce, qui est, paraît-il, très-voisine de la Rufaria, dont elle a le port, la taille et le dessin, mais elle est plus pâle (comme Holosericata)., plus luisante, avec les lignes plus claires, la sublerminale ^52 ACIDALlDiK. des supérieures plus recourbée à l'angle inlerne. Les points cellulaires et terminaux sont disiincts et noirs. Le dessous plus gris, avec les dessins oblitérés. Le verlex blanc. Découverte prés de Spelato (Dalmatie), puis retrouvée aux environs de Brousse. ikl- AciDALIA SyLVESTRARIA Dup. Dup. V p. 108 pi. 177 fig. 8 (non 7) — Bdv. 1895 = Pallidata Wien.- Verz. K-21? — Bork. ISsl* — Treits. II p. 34? — Herr.-Sch. p. 19 %. 110, 111? — Lah. 27? = Aniiquaria Herr.-Sch. p. 20 et Sup. p. 67 Gg. 340, 341 ? = Modeslaria Bdv. 1902? Larv. ignot. Encore une espèce très-vulgaire dont la synonymie est indécliiffi-able. Hubner parait avoir été le principal auteur de toute celte confusion, en donnant une très-mauvaise figure, probablement deVOclirata, mais qui ne saurait se rapporter à la Pallidata du Catalogue de Vienne, qui dit po- sitivement qu'elle est Uanchâlre , avec des dessins d'un brun -jaunâtre. Tous les auteurs qui ont suivi ont voulu mettre leurs devancffcrs d'accord; de là cette teinte jaune, d'autres disent fauve, attribuée à la pallidata, qui est, en réalité, d'un blanc-fumeux, avec les dessins d'un brun-d'argile. Je ne vois pas non plus une si grande difTérence entre les deux sexes, que le dit M. Hcrricli. Il est donc très-douteux pour moi que cette espère soit la Pallidata des auteurs allemands modernes, et comme ce n'est qu'à partir de Duponchel que nous rencontrons une certitude, et que la Sylvestraria de ces derniers doit être rayée du Catalogue, puisque c'est VImmutata de Linné, je lui laisse ce dernier nom sons lequel elle est si généralement connue en France. On la reconnaîtra facilement à l'échancrure que les ailes inférieures por- tent enlrc 1' et 2; — à sa couleur qr'elle a seule dans ce groupe, et à l'in- tensité du dessous; — au cdllicr et à la naissance de la côte qui sont cou- leur d'argile ; — à son front brun, à vertex plus clair ; — à ses antennes dont la tige est munie de petites dents qui portent chacune deux cils prin- cipaux ; — à ses pattes grêles, dont les tibias postérieurs sont aussi minces que le tarse et garnis d'une paire d'éperons. Extrêmement commune dans les prés, les bois herbus, etc., en juin et juillet. M. Bellier m'a communique sous le nom de Modesfaria Bdv., deux 9 de l'Andalousie, qui ne difTèrent pas sensiblement des noires. Est-ce la vraie Modestaria de MM. T.amburet Boisduvai (1902)? question assez in- différente du reste, puisque cette dernière n'est connue que par un nom. M. Hert'ich-Schœffer décrit (1. c.) une Anfiquaria sur un individu pris AC1DALID.E. 4^5 en Corse, mais celle descripUon et ses figures s'appliquent si parfaitement à la Syivesti aria , que je n'y puis apercevoir aucune différence. Bien plus, sa figure 3^i0-3/il est la meilleure n peu prccice! Enfin, quelques r:itomolo:;,isi;eô rnpportenl ici Ro::ularia, Kb. 331, que d'autres rega dont comme une espèce distincte. Chacmi est d'au'.rnt plus à Vavc- pour s' iitonir son opinio!^ que personne no Vc vue depuis lîubner. La coupe dc". ailes inférieures eL ranne?.;i réniforme qui lui a l'ail donner son nom, vionnf^ni à ri:p;Hii de la seconde ; la première peut invoquer une Srrnde rerscmhîance de dessin et l'imperfection générah de la planche 64 dc lîubner. ACIDALID^. /|6l r 7G7. ACIUALIA EuPlTHi:ClATA Gn. ■j 14"!™. Ailes de couleur d'os Irgèiemcnt pointillé de noir : les supé- rieures prolongées à l'apex et portant à l'angle interne une dent formée par un laisceau d'dcailîes, d'un noir p!ombé. Une ligne arquée vers les deux tiers de l'aile, après laquelle le l'ond devient un peu plus foncé. Des traces d'une autre ligne et, entre les deux, un peint cellulaire noir. Ailes inférieures très-étroites, allongées dans le sens du corps, sans autre dessin que des points terminaux. Brésil. Un (f. Coll. Gn. Le corps et les antennes manqueni ; mais cette espèce, la plus petite du genre , sera toujours facile à reconnaître à la forme «Je ses ailes et à la dent noire de l'angle interne. "^ 768. AciDALIA PRiETEXTAaiA Gu. 17""'. Ailes supérieures prolongées à l'apex; inférieures arrondies : les quatre d'un jaune-teclacé lui:>ant, avec Lout l'espace basiiaire la\é de noirâtre, et une large bande lerr.îinalc de la même couleur, nettement li- mitée antérieurement par la coudée, qui est parallèle au bord, et divisée par une subterminale maculairc de la couleur du fond. Un point cellulaire noir à l'endroit où l'aile cesse d'être lavée de iioiiàUc. Dessous avec le même dessin un peu moins foncé, mais les lignes plus distinctes. Brésil. Deux 9. Col!, Gn. * 76g. AciDALIA MaNICARIA H. -S. Herr.-Sch. Sup. p. 07 '"i'. 47J. Larv. ignot. Andalousie, en juillet. Je ne l'ai pas vue, et bien que, d'après la figure de JW. Herricli, elle pa- raisse so placer dans le voisinage de ma Prœ.'exlaria, il serait possible qu'elle allât partout ailleurs M. He-ricfa l;i compare à la C'rcuitaria et aux Rtibricala et Ochrala. ~ - if:- 77*^' AciDAr.iA Poi.itaiua Hb. Hb. 61 — Treils. Siip. «.. 2:25 — Di:p. V p. 58 pi. 17i fi-. 3 — Bdv. 1852— Herr.-Sch. p. 13 /ig. :-37. Larv. ignot. Italie, Hongrie, midi de !a l-'iance. Dix ex. Coll. Gn. Cette espèce, trùs-faciic ù reconnaître, a un as;)ect luisant comme cer- 462 ACIDALIDiE. tailles Pyralides, et la bordure de ses ailes en emprunte un ton métallique ; mais, en dessous, l'aspect redevient normal. Je l'ai prise abondamment autour de Perpignan (Pyrénées-Orientales). 771. ACIDALIA BlSETATA Bork. Bork. 267 — (Hufn. Berl. Mag.) — Treits. II p. 287 — Herr.-Sch. p. 16 no 29 fig. H 6 — Lab. 20 = Reversaria Dup. V p. 57 pi. 173 fig. 3 — Stepb. Cat. Brit. 3Ius. p. 219 n" 1 — DiluiataUa.vi . p. 353 n" 117? (non Hb.) = Fimbriolata Stepb. III p. 306 — Wood 713 = Cinereata Steph. III p. 306 — Wood 714 = Bisetaria yar. Bdv. 1851 = Scutulata Sepp V pi. 8 fig. 1-9. Larv. Sepp. Commune dans les petits bois de la plus grande partie de l'Europe, en juin. Beaucoup d'exemplaires. Coll. Gn. Nul doute que ce ne soit bien ici la vraie Biselata, et que les auteurs français et anglais ne se soient trompés. La description que Borkliausen en donne d'après M. de Roltoniburg n'est pas équivoque. Son nom latin et l'épithète de Burstenmoite que lui donnent les vieux auteurs allemands s'appliquent évidemment à la conformation de ses tibias postérieurs , bien plus frappante ici que cbez Reversata. M. Delabarpe cite ici le Catalogue de Vienne, mais je n'y trouve aucune espèce de ce nom. Répétons, pour éviter toute confusion ultérieure, que cette espèce a les pattes postérieures garnies, chq^ les (f, de poils abondants qui ies recou- vrent entièrement, et qui rappellent les Noctuelles de la famille desRémi- gides, et, en plus, d'un pinceau de poils d'un gris-plombé, susceptible de s'épanouir. Ajoutons que la bande noirâtre qui suit la coudée n'est point interrompue entrn 1' et 2, ni divisée en taches arrondies comme chez la Reversata, et qu'elle tend toujours à former une bordure complète, tra- versée par la subterminale. Ce caractère suflîra pour faire reconnaître toutes ses variétés. Celles-ci sont nombreuses, mais peuvent être rapportées à trois. Nous prendrons pour type celle où^éa bande qui suit la coudée forme un bor- dure complète, large, noirâtre, divisée par la subterminale. Ce n'est peut- être pas le vrai type de l'espèce, mais c'est le point de départ le plus com- mode et celui qui prête le moins à la confusion. Elle est d'ailleurs aussi commune que l'autre. Point de large bordure noirâtre. Ligne coudée suivie d'une ombre très- légère, ou qui, du moins, ne se répète pas après la subterminale avec la même intensité. ACIDALID^. 4^3 n. Les quatre ailes eiilièrement saupoudrées de gris-noir uniforme, sans bordure (1). it- ' 772. AciDALIA ReVERSATA Tf. Treits.ll p. 286 — Herr.-Sch. p. 15 00 26 — Lali. 16 ^ ScuMaria Hb. 73 (non 72) = Bisetaria Dup. V p. 53 pi. 173 fig. 4 — Steph. III p. 307 — Wood 'ÏIG — Bdv. 1851 = Trigeminata Haw. p. 354. Larv. ignot. Moins répandue que la Disetaia, mais aussi commune cliez nous dans les parcs, les jardins et les bois de peu d'étendue, en juin. Beaucoup d'ex. Coll. Gn. J'ai parlé à la Bisetaàs. de la confusion de sa synonymie. Il n'y a pour- tant pas de doute que ce ne soil bien celle de Treilschke, puisqu'il dit que sa bande brune interrompue par une ligne claire, dentée, la fait ressem- bler à la Decorata. D'autres l'ont rapportée à la Disctnia comme variété; mais ce sont deux espèces bien distinctes. 77,^. AciDALIA Monogrammata Gn. 19™™. Ailes supérieures oblongues, triangulaires; inférieures arron- dies ; les quatre d'un gris-jaunâtre très-clair, sans atomes, avec de très- petits points terminaux noirs , placés à la hase de la frange, et une seule ligne commune, médiane, très-nette, noire, denticulée, passant, aux supé- rieures, derrière, aux inférieures, devant un point cellulaire noir, bien marqué. Pas d'autre dessin. Tête concolore, à front noir. Antennes pubes- centes. Tibias postérieurs très-renflés, contenant un gros bouquet de poils concolores, et à tarses très-courts. Haïti. Un cf. Coll. Gn. Une large bande noirâtre, suivant !a ligne médiane, comme chez la va- riété correspondante d'Aversata. Mêmes localités et collection. (1 ) M. Delaharpe décrit un seul individu d'une Géomëtrf :ju'ilrappor(e à la Bischof- faria Hb.-Gey. 586-588, et qu'il affirme appartenir au genre Acidalia. Mais les figures eu question paraissent si évidemment se rapporter au genre Eiipithecia, surtout par la subterminale, qui n'a jamais cette forme chez les Acidalies, que je crains fcrtquc M. Delaharpe ne se soit trompé, uon pas en rapportant son exemplaire au genre Aci- dalia, car je le crois incapable de confondre deui genres aussi différents, mais en le, prenant à tort pour la Bischoffaria de Hubner. 464 ACIBALID^. * 774. AciDAllA CONTIGUARIA Hb. Hb. 105— Dup.Vp. 59 pi. 174 05. 1?? — Treits. Sup. p.224 — Steph. Cat. Biit. Mus. p. 302 (non Wooil) — Bdv. 1840 — Herr.-Sc'i. p. 25 — Lah. 41. Larv. ignot. Nord do la France et de l'Allemagne , Angleterre, Ecosse, en juillet. Trois ex. Coll. Dbd. et Gn. Espèce toujours rare et qui se trouve dans peu de collections. Elle est facile à reconnaître à ses trois lignes bien isolées , très-sinueuses , commençant à la côte par trois laclies noirâtres, larges et bien marquées, celle du milieu formant un petit arc pou;' entourer le point cellulaire, la troisième plus ou moins puncliforme et suivie d'une série de taches som- bres, iné.!,'ales, disposées deux par ('.eux. Tête et vertex concolores, à front seul noir. Quelques individus sont d'un gris-cendi'é, d'autres, et ce sont les plus ordinaires , d'une couleur d'os un peu jaunâtre, avec les franges un peu plus rougeâtres. Une Ç prise dans la Lozère jiar M. Bellier, est presqu'en- tièrenicnt envahie par des atomes noirs, com;ne certaines variétés corres- pondantes de Bisetata. Il est diflicile de se prononcer sur la Conliguoria dcDuponchel. Sa description peut, à la rigueur, lui convenir. Sa figure ne lui ressemble presque eu rien. Celle de Ilubncr, au contraire, est très-bonne et seule- ment un peu trop grande. ^t:- 775. AciDALiA Typicata Gn. 22""". Coupe de Contiguaria. Ailes d'un gris-tcstacé tros-ciair, for- tement saupoudré de noir, et liserées de lr;i".ts terminaux noirs, presque contigus, entremêlés de points gris à la base de la frange. Les deux prin- cipales lignes des supérieures sont rapprocl.éeset exactement parallèles; la coudée rentrante à la côte comme l'cxtrabasilaire. Elles forment plutôt des oml)rcs que des lignes, mais lr!:s-dislinctes et fortement marquées à la côte. Le point cellulaire est placé à égale disla:;ce entre elles. Une ombre subterminalc! peu accusée. Aux inférieures, deux lignes ou ombres sem- blables à celte dernière. La première passe sous le point cellulaire , qui est gros et saillant, tandis qu'il est peiit au:; ailes supérieures. Le dessous est soyeux, avec le point et l'ombre principale bien marqués, mais les su- périeures sont à peine plus noires que les inférieures. Une belle $ prise par II. Beliier, dans les Basses-Alpo-. Cette espèce me paraît bien distin rte. Je ne puis maîheureussmenl parier des antennes ni des pattes, ne connaissant point ic (f. ACIDALID^. 465 * 776' AciUAI.IA CoNSOLIDATA Lcd. Leder. Géom. Eur. p. 93. Je ne l'ai pas vue. M. Ledcrer dit qu'elle a la taille et la coupe de Con^ tiguarki et le dessin d'ImnuUata {Promuiata). J'en conclus qu'elle est très- voisine de ma Typicata ; mais la pièce du collier n'est pas brune. Les points terminaux sont épais, noirs, et situés sur la frange même. Les arti- cles des antennes du çf sont triangulaires et finement pubescents. Les ti- bias postérieurs ont un pinceau de poils, et leurs tarses n'excèdent pas en longueur les ergots des tibias intermédiaires. Découverte aux environs de Brousse par M. Mann, en été. I ^ 777. AciDAUA Herbariata Fab. Fab. Sup. 278-279 = Pusillaria Hb. 99 — Treits. II p. 11 — Dup. V p. 67 pi. 173 Bg. 5 — Fisch, v. Rosi. p. 163 pi. Cl = Microsaria Bdv. 1846 — Herr.-Sch. p. 14 — Lab. 13. Lurv. Fisch. -Rosi. France centrale et méridionale, Sicile, Autriche, Silésie, etc. Dans les jardins et dans les maisons, en juillet et août. On connaît bien maintenant les mœurs singulières de la chenille, qu'il nous faut compter au nombre de nos ennemis domestiques, puisqu'elle s'attaque à nos herbiers et aux plantes desséchées que préparent les phar- maciens. J'ai déjà cité à VHyria Auroraria (page 430} un exemple de ce goût pour les feuilles desséchées ; mais ici ce n'est plus une préférence, mais une nécessité pour une cheiîille qui mange et croît pendant tout l'hiver. Malgré la description incomplète de Fabricius, il est bien évident que cette petite Acidalie est son Herbariata, et le double emploi que M. Bois- duval avait voulu empêcher en lui donnant un nouveau nom, se trouve ainsi évité tout naturellement. ^ 77 '^^ AciDALiA Incomptaria Bdv. Bdv. 1845. Je n'ai point vu cette espèce. Elle n'existe pas dans la collection de M. Boisduval, qui l'a décrite dans son Index par une simple phrase. Elle serait un peu voisine de la Pusillaria. France méridionale, en juin. Lépidoptères. Tome 9. 30 466 ACIDALID^. * 779- AciDALIA FiLICATA Hb. Hb. 238 — Treits. II p. 45— Dup. V p. 49 pi. 173 fig. 6 — Bdv. 1848 — Herr.-Sch. p. 14. Larv. ignot. France méridionale, Italie, Autriche, en juin. Coll. div. Elle est toujours plus grande que la Rusticata, plus nébuleuse, jamais mêlée de rouillé. La ligne subteiminale très-peu sensible et précédée d'une ombre d'un gris-plombé, interrompue vis-à-vis la cellule. Tout l'espace, jusqu'à la coudée, est foncé, et le point cellulaire est sur le bord, et non renfermé dans l'intérieur. * 780. AciDALIA Rusticata W,-V, Wien.-Verz. M-15 — Fab. 218 — Borlv. 195 — Hb. 241 — Haw. p. 364 — Treits. II p. 44 et VI p. 44 — Dup. V p. 51 pi. 174 fig. 4 — Steph. III p. 300 — Wood 'Î03 — Bdv. 1849 — Herr.-Sch. p. 21 — Lab. 32 = Vulpinaria Herr.-Sch. Sup. p. 65 fig. 473,474 = Minutata Fab. 280? Larv. ignot. Endroits herbus et collines chaudes de la France, de l'Autriche et de l'Angleterre, en juin et juillet. Coll. div. La Vulpinaria de M . Herrich-Scliœffer ne constitue pas même une race distincte. Elle consiste dans les individus chez lesquels l'espace médian est teinté de jaune-rouillé, mais cette nuance se retrouve plus ou moins chez tous, et son intensité varie à l'infini. Quant à la rentrée que subit la coudée vis-à-vis le point cellulaire et qui la divise en deux arcs, c'est aussi la disposition la plus générale. Enfin, un caractère bien plus sérieux, serait le nombre des éperons des tibias postérieurs; m3is chez les indivi- dus que j'ai reçus de Vienne sous le nom de Fw/piwûna, comme chez toutes nos Rusticata de France, ces tibias sont grêles et armés d'une seule paire d'éperons dans les deux sexes. J'ignore s'il existe une espèce voisine où ces organes seraient diCférents, mais alors ce serait celle-là qui serait nou- velle. 781. AciDALIA Demissaria Hb. Hb. Zut. 563, 564. 2imm, Ailes supérieures prolongées à l'apex, et à bord presque droit, ACIDALID^. 467 inférieures petites, bien arrondies : les quatre d'un jaune-argileux sale, luisant, avec une large bordure d'un brun-violet, envabie au sommet de chaque aile par la couleur du fond, en sorte que, aux supérieures surtout, on distingue très-nettement la ligne qui servait à liuiiter cette bordure, laquelle est denticulée, légèrement arquée jusqu'à la 4, puis rentrante de là au bord interne. Ces mêmes ailes ont, en outre, une extrabasilaire arquée, et le fond teinté de brun-violet d'elle à la base. Un point cellulaire aux quatre ailes. Dessous plus ochracc, avec la bordure plus pale, laissant la ligne plus apparente dans toute sa longueur. Amérique septentrionale. Un mauvais exemplaire. Coll. Bdv. Je ne puis rien dire du corps, des pattes ni des antennes, qui manquent. Cette espèce semble avoir de l'analogie avec Ostrinaria pour les dessins et les couleurs. La figure de Hubner a les ailes trop arrondies et les cou- leurs trop ternes. * 782. AciDALiA Ostrinaria Hb. Hb. 430 — Dup. Sup. IV p. 47 pi. 54 fig. 7 — Bdv. 1859 — Herr.-Sch. p. 28 fig. 234,335. Larv. ignot. Italie, Espagne, France méridionale, îles d'Hyères, en juin. Je ne l'ai plus sous les yeux en ce moment, bien que j'en aie vu un certain nombre d'exemplaires. 783. AciDALiA Inversata Gn. , I 1^ ^' 20""". Ailes supérieures triangulaires, prolongées à l'apex et à bord droit; inférieures arrondies : les quatre d'un rose-vineux, avec quatre li- gnes communes, noirâtres, ondées-dentées, fines et parallèles, et de petits traits terminaux noirs. Supérieures ayant une 5^ ligne et en outre la côte d'un blanc-ochracé tranché. Dessous noirâtre. Brésil? Une 9. Coll. Gn. Cette petite espèce si tranchée est la contre-partie de VOsseata quant aux couleurs. ^ 784. AciDALiA OSSEATA W.-V. Wien.-Verz. K-22— Fab. 276— Bork. 154— Hb. 102 — Treits. II p. 32 ^68 ACIDALID^. — Dup. V p. 104 pi. l'ï'9 f. 5 — Steph. IIIp. 309 ? — Wood 723 ? — — Bdv. 1877 — Herr.-Sch. p. 18 — Lah. 24. Larv. ignot. Très-commune dans les bois herbus de toute l'Europe, en juin et juillet. Coll. div. Il est singulier que ni les auteurs du Catalogue de Vienne, ni aucun des auteurs anglais n'aient mentionné un caractère aussi saillant que la côte rouge chez cetle espèce. Il est vrai qu'elle pâlit quelquefois, mais rare- ment tout-à-fait, et, pour moi, je crois qu'il faut se défier de toutes les descriptions qui omettent ce caractère, car les espèces voisines qui en sont dépourvues sont bien faciles à confondre. * 785. AciDALlA InTERJECTARIA Bdv. Bdv. 1879 — Herr.-Sch. p. 18 fig. 78, 79 — Lah. 25. Larv. ignot. Commune à Châteaudun sur les pentes pierreuses et couvertes d'herbes sèches, en juin. Coll. Gn. * C'est l'espèce la plus voisine d'Osseata; on ne la distingue d'abord que par la côte des supérieures, qui est brunâtre et non pas rouge, mais en outre la couleur est plus pâle, plus paillée, plus luisante : les ailes sont plus sinuées sur leurs bords. Le dessous des supérieures n'est pas obs- curci. Le vertex est d'un blanc-paillé qui tranche avec le brun-noir du front, etc. Les pattes et les antennes sont semblables. M. Herrich ne l'a pas figurée ni décrite d'une manière bien reconnais- sable. La description de M. Delaharpe est bien meilleure et ne laisse au- cun doute. Il a tout-à-fait raison lorsqu'il dit qu'elle disparaît quand Osseata commence. ^ 786. AciDALIA HoLOSERICATA Dup. Dup. Sup. IV p. 109 pi. 59 fig. "ï — Steph. Cat. Brit. Mus. — Wood Sup. 1739 — Herr.-Sch. p. 19 fig. 80, 81— Lah. 26=Stramentata Evers. p. 401 ? Larv ignot. France centrale et méridionale, Autriche, Suisse, Angleterre, environs de Bristol, etc. Espèce qui paraît assez répandue et qui se retrouvera dans une partie de l'Europe. Deux çf, quatre 9 • Coll. Gn. Toujours facile à distinguer d'Osseaia et d'Interjectaria par ses ailes parfaitement arrondies, les supérieures prolongées à l'apex, le ton plus ACIDALlDiE. 469 argileux, les lignes presque équidistaïues, la côte concolore, l'absence du point cellulaire, etc. M. Bellier a pris dans les Basses-Alpes une $ d'un ton plus pâle et plus verdâtre, et moi, autour de Bayonne, un individu plus roux et plus grand. Est-ce bien la Stramentatu d'Eversniann? Sa description est si peu précise, qu'il est impossible de l'affirmer, à moins que M, Herricb, qui la cite, n'ait vu l'iusecte en nature. 787. AciDALiA Argilata Gn. Elle est voisine d'Holosericata, mais plus grande (25"""), et elle parti- cipe également de l'aspect de la Suffusata (var. Deversata Z.), dont elle a la taille et à peu près la coupe. Elle diffère des deux par un ton très-uni, d'un gris-ochracé clair, qui a quelque chose de verdâtre. Toutes les lignes sont semblables, parallèles, équidistantes, légèrement ondées et occupent toute la surface, comme chez Holossricata, Ce sont plutôt des ombres que des lignes et elles sont à peine plus foncées que le fond chez l'individu, très-frais pourtant, que j'ai sous les yeux. Il y a un point cellulaire petit, mais distinct sur les quatre ailes. Pas de liseré ni de points terminaux. En dessous^ les dessins sont encore moins apparents. Une 9 prise dans la Lozère par M. Bellier. f788- AciDALiA Insclsaria Gn. 20™". Ailes subdentées, d'un gris légèrement carné, soyeux, traversées par des lignes communes, peu visibles, d'un blanc un peu jaunâtre, dont les deux dernières plus distinctes, denticulées et comme maculaires, bien parallèles et placées près du bord terminal. Les autres lignes se confon- dent avec le fond et les stries. Le trait cellulaire est concolore et ne s'a- perçoit que par son relief. Frange concolore, sans points ni traits. Dessous d'un blanc sale, luisant, sans dessins : les supérieures teintées de rose à la côte. Antennes garnies, jusqu'à moitié, de petites lames fines, mais lon- gues, puis pubescentes. Amérique septentrionale. Deux ex. Coll. Gn._ 78g. AcmALiA Placidaria Gn. IS"""". Ailes d'un gris-carné, avec trois lignes communes, parallèles, équidistantes, écartées, peu tranchées, et indiquées, surtout sur les ner- vures, en noirâtre : la dernière un peu éclairée de blanchâtre en arrière. 470 acidaudjE. Point de subtermlnale proprement dite. Frange concolore, sans point ni liseré. Un trait cellulaire aux quatre ailes, long, occupant toute la cellule, concolore, mais un peu saillant. Dessous d'un blanc sale, soyeux, avec les traces, à peine sensibles, de lignes fines et grises. Palpes appliqués contre le front, mais trés-asccndants, et dépassant le niveau du vertex. Amérique septentrionale. Une Ç- Coll. Bdv. ; 790. AciDALiA Pannaria Gn. 20""". Ailes d'un gris-carné-rougeâtre, avec la côte des supérieures d'un jaune d'argile et trois lignes communes, parallèles, ondulées, équi- distantes, du même jaune, liserées antérieurement de brun clair. Un trait cellulaire oblong, pareil aux lignes, sur les quatre ailes. Supérieures ayant en outre une extrabasilaire semblable. Franges concolores, non précédées de points. Dessous sans dessins, d'un jaune d'ocre clair : les supérieures lavées d'argileux à la côte ; les inférieures ayant la base et le disque gar- nis de poils drapés, d'un jaune d'ocre, plus foncés vers la base. Antennes fortement pubescentes. — 9 semblable, mais sans poils drapés. Amérique septentrionale. Un o^, une 9- Coll. Bdv. F 791. ACIDALIA PfIORCARIA Gn. 19mm. Ailes d'un carné-violâlre, luisant et comme métallique, avec la côte des supérieures et quatre lignes communes, très-sinueuses, d'un jaune- d'ocre gai. Supérieures ayant en outre une cinquième ligne (extrabasilaire) oblique et tout-à-fait droite, tandis que les autres, et surtout la seconde, en partant du bord, sont trés-contournécs. Ces lignes, n'étant point lise- rées, sont peu apparentes, et il faut exposer l'insecte à la lumière dans plusieurs sens pour bien les juger. Frange jaime, non précédée de points. Dessous d'un jaune d'ocre clair, sans aucun dessin. Thorax jaune. Haïti. Une 9. Coll. Gn. Cette espèce et la précédente n'ont pas le dessin ordinaire des Acida- Ha. Je regrette de ne pouvoir parler des pattes des (f, et je ne puis que supposer que le çf de la seconde a le dessous des ailes inférieures garni de poils drapés, comme la Pannaria, N 792. AciDALIA LOPHOPTERATA Gn. 30"". Ailes larges, entières, épaisses : les supérieures à bord convexe, marquées, entre la U et la sous-médiane, d'une tache terne, veloutée; le» inférieures garnies à la côte d'un bouquet de poils épanouis, d'un jaune- ÀCIDALlbjE. 4? • d'ocre, placé au-dessus d'un espace un peu dénudé : les quatre d'un gris- carné ou violâtre, avec deux lignes médianes, communes, noires, assez peu marquées, et de là au bord terminal, trois ou quatre séries de petits points noirs, nervuraux, entrecoupés de gris-clair. Un point cellulaire, noir, aux supérieures entre les deux lignes, et un aux inférieures sur la première. Des atomes noirâtres dans l'intervalle, aux inférieures. Dessous plus clairet sans lignes : les supérieures ayant, entre la k et le bord interne, une tache soyeuse d'un gris pâle. Antennes fdiformes. Tibias postérieurs non renflés, longs, à deux paires d'éperons robustes. Madagascar. Un cf. Coll. Gn. Cette espèce, par l'aigrette de ses ailes inférieures et ses tibias posté- rieurs, s'éloigne de toutes les autres Acidalios. Peut-être devrait-elle for- mer un genre séparé. o i 7g3. AciDALiA Hepaticaria. Gn. 18""». Ailes arrondies, d'un brun-testacé clair, avec des lignes et de larges bandes d'un rouge-violet obscur, qui occupent presque toute leur surface : l'une terminale et à peine coupée par une légère ligne de la cou- leur du fond, qui part du sommet; l'autre au milieu de l'aile, et, entre les deux, une fine ligne sinuée, divisant à peu prés par moitié un large es- pace de la couleur du fond. Pas. de points cellulaires ni terminaux. Des- sous sans dessins, mi-parti de rose obscur et de blaric-paillé fondus, lui- sants. Amérique septentrionale, Baltimore. Une 9* Coll. Gn. Facile à distinguer de toutes les autres par ses couleurs. 794. AciDALlA L^VITARIA Hb. Hb. Zut. 873, 874. Je ne l'ai pas vue, mais elle me semble voisine d" Hepaticaria. Elle est notablement plus petite, à ailes arrondies, d'un jaune-argileux, avec trois bandelettes communes, d'un rose-vineux, alternant avec le fond. Les supé- rieures ont en outre la côte de cette dernière couleur. Il n'y a ni points cellulaires, ni points terminaux. Géorgie américaine. \^95. AciDALiA Yponomectaria Gn. 17mm. Ailes très-oblongues et lancéolées : les supérieures amygdalifor- 472 ACIDALIDiE. mes, les inférieures très-courtes dans le sens du corps, à bord terminai inégalement denté et comme rongé : les quatre d'un gris-blanc soyeux, marquées de gris-cendré sur les bords, avec une série terminale de points noirs, oblongs. Supérieures, ayant à la côte trois taches noires, d'où partent les deux lignes ordinaires, qui sont remplacées par des points noirs, et l'om- bre médiane qui est cendrée, à dents très-fines et arrondies, et passant derrière un point cellulaire noir. Une subterminale claire traverse le bord cendré. Intérieures avec une seule ligne de points noirs. Moitié supérieure du front noire. Haïti. Une 9. Coll. Gn. Cette curieuse espèce est peut-être digne de former un genre séparé, mais il faudrait connaître l'autre sexe. Malgré la coupe bizarre de ses ailes, elle a des rapports évidents de dessins avec les Àcidalies des sections voisines. Q * jg6. AciDALiA Attenuaria Rb. Ramb. Ann. Soc. Ent. Fr. 1832 p. 37 pi. II fig. 19 — Bdv. 1874. Larv. ignot. Je ne l'ai point vue, ni personne autre que je sache, que M. Boisduval; mais elle a une coupe d'ailes qui ne permettra de la confondre avec au- cune autre. Corse, France méridionale. 797. AciDALIA LUCULATA Gn. lô"""». Coupe de Figurinata. Ailes d'un blanc-ochracé, avec le bord un peu festonné et un petit point noir dans chaque sinus. Un point cellu- laire également noir, sur lequel passe, aux inférieures, l'ombre médiane, tandis qu'elle passe derrrière, aux supérieures. D'autres petites lignes se voient entre elle et le bord, parmi lesquelles la coudée, plus fine et plus dentée. Toutes sont d'un brun-argileux à peine distinct du fond. Ces des- sins se reproduisent un peu en dessous. Les tibias postérieurs sont blancs , un peu renflés et fusiformes, avec le tarse du tiers, à peu près. — $ sem- blable. Ile Bourbon. Un (f, une 9 . Coll. Guérin. 798. ACIDALIA ASOPIATA Gn. 15mm _ Ailes assez étroites : les supérieures prolongées à l'apex, les in- férieures réduites et arrondies : les quatre d'un blanc-jaunâtre, avec qua- ACIDALID.C 47^ tre et trois lignes d'un jaune-argileux, t peine marquées, tremblées; un petit point cellulaire et de très-petits points terminaux, noirs, arrondis, placés sur le bord. Dessous d'un blanc-jaunâtre, sans dessins. Cayenne. Deux 9- Coll. Gn. Je possède encore plusieurs autres espèces voisines de la précédente, mais toujours des femelles, et la plupart dans un état de conservation qui les rend difficiles à décrire exactement. J'aime donc mieux les laisser à créer que d'embrouiller ce genre, déjà si nombreux, par des descriptions douteuses. Regenerata'Eaih. 275 est certainement une espèce voisine (ÏEburneata nymphidiata, etc., mais la description est trop courte et trop peu précise pour la faire reconnaître avec certitude. Néanmoins, si on reçoit des An- tilles une seule espèce à laquelle cette description convienne, on pourra la regarder comme retrouvée. 799. AciDAUA. FiGURINATA Gn. 17mm_ Ailes supérieures à apex aigu et bord droit; Inférieures réduites et arrondies : les quatre d'un blanc-perlé un peu rosé, très-finement sau- poudrées de noir, avec quatre lignes communes, fines, parallèles, presque droites, d'un brun-pâle, les trois dernières équidistantes et serrées, la pre- mière (ombre médiane) passant, aux quatre ailes, derrière un petit point cellulaire noir. De petits traits bruns, très-fins, aboutissant à des points nervuraux, bordent la frange, qui est saupoudrée d'atomes comme le fond. Dessous sans dessins : les inférieures d'un blanc pur, les supérieures la- vées de noirâtre. Amazone. Une 9- Coll. Gn. Cette petite espèce participe un peu, pour l'aspect, du groupe de Siib- sericeata, où elle viendra peut-être se placer un jour, quand le çf sera connu. i'. 800. AcrDAi.iA Nymphidiata Gn. 16""", Coupe û& Figurinata. Ailes d'un blanc pur, avec quatre et trois lignes d'un brun-argileux, parallèles, écartées, tremblées (la coudée den- ticulée), et un très-petit point cellulaire noir. Quelques petites stries noi- râtres, à peine distinctes et irrégiilières, bordent la frange. Dessous des in- férieures blanc, sans dessins, des supérieures lavé de brun, surtout à la côte. Front noir, à vertcx blanc, avec la pièce qui le suit d'un brun pâle. Haïti. Une 9. Coll. Gn. 474 ACIDALIP^. \ 80 1. AciDALiA Eburneata Gn. IS"""". Ailes subarrondies, dun blanc pur, semées de quelques atomes noirs, avec un point cellulaire et des points terminaux subtriangulaires, placés sur le bord et non sur la frange. Quelques traces de lignes brunâ- tres interrompues ou punctifornies, la coudée suivie d'une autre ligne rapprochée et parallèle. Dessous blanc : les supérieures lavées, à la côte, de brun-mordoré. Tête concolore, avec le front brun, à partie inférieure liserée de blanc. Brésil. Trois 9. Coll. Mus. et Gn. Plus blanche, moins saupoudrée, avec les lignes presque entièrement eflfacées. Côte des supérieures à peine jaunâtre en dessous. Colombie. Une mauvaise 9- Coll. Zeller. ' 802. AciDALiA Mappata Gn. 18"™. Ailes un peu oblongues : les supérieures à apex aigu et à bord un peu coudé ; les inférieures courtes, un peu coudées au milieu, à bord comme tronqué depuis Ift coude jusqu'à l'angle anal : les quatre d'un gris- carné, avec un point cellulaire et des points terminaux noirs, bien marqués. Lignes assez peu distinctes : la coudée marquée de points nervuraux et suivie d'ombres terminales. Tête concolore, à front noir. Brésil. Deux 9 assez mauvaises. Coll. Gn. La forme des ailes suffira pour la faire reconnaître. / 8o3. AciDALiA SuBLATARIA Gn. 19mm. Ailes étroites et oblongues : les supérieures à apex prolongé, les inférieures arrondies: les quatre d'un gris-testacé clair, poudré d'atomes noirs, avec des dessins noirâtres bien marqués. L'ombre médiane épaisse, passant, aux quatre ailes, sous le point cellulaire, qui est bien distinct. La coudée sinuée, tremblée et composée de petits traits presque interrom- pus. Une seule ligne la suit, bien parallèle, et seulement moins marquée, éloignée du bord. Celui-ci est bordé de petits traits festonnés, contigus. La frange est longue, blanche et salie de nombreux atomes noirs. Front pres- que concolore. Amérique septentrionale. Une 9- CoU. Gn. ACIDALID^. 475 ■• 804. AciDALIA OSSULARIA Hb. Hb. Ziit. 909, 910. Je ne l'ai pas vue, mais elle nie paraît voisine de SuUataria, toutefois ses ailes sont plus largos et i)lus arrondies. Les inférieures paraissent fes- tonnées. Toutes ont le bord terminal et une ombre médiane d'un brun pâle, et, entre ces deux teintes, une série de points nervuraux, noirs. Les supérieures ont dans la cellule une teinte d'un jaune d'argile, la côte rcs»- tant concolore. Les dessins sont bien marqués en dessous. Pensylvanie. * 8o5. AciOAUA Ledererata. 16">™. Ailes un peu étroites, les supérieures prolongées à l'apex, les inférieures légèrement sinuées : les quatre d'un carné sale, saupoudré de noir, avec la frange d'un plombé-noirâtre luisant, bien marquée, à sa base, de points noirs, oblongs, et quatre points cellulaires. Ligne coudée noirâ- tre, bien marquée, un peu puncti forme, suivie de deux ombres subtermi- nalcs, vagues. Ombre médiane passant, aux supérieures, sur le point cellu- laire, à égale distance entre la coudée et l'extrabasilaire. Dessous moins carné et beaucoup plus saupoudré de noir. Tète concolore, à front noir et vertex blanc. Antennes moniliformes et à peine pubescentes. Tibias posté- rieurs et tarses blancs. Corse. Un çf communiqué par M. Lederer sous le nom d'infirmaria, mais ce n'est pas celle de M. Rambur. Sa couleur et sa frange la feront aisément reconnaître. 806. AciDALIA MONADARIA Gn. limm, j^iies supérieures prolongées à l'apex et à bord presque droit, inférieures courtes, d'abord arrondies^puis comme tronquées en appro- chant de l'angle anal : les quatre d'un blanc-d'os arrosé d'atomes noirs, très- grossiers, mais très-espaces, avec quelques atomes semblables sur la frange • et un gros point cellulaire, noir. Supérieures avec les deux lignes très- écartées, la coudée étant très-rapprochée du bord, auquel elle est paral- lèle, marquée çà et là d'atomes noirs, groupés, et suivie d'une teinte grise que traverse la subterminale. Antennes un peu moniliformes. Front noir. Tarsous (Anatolie). Un cf. Coll. Bellier. C'est la plus petite de toutes les Géomètres. 4^6 ACIDALID^. 'is aux environs de Clsterna, le 24 août, et une Ç prise à Messine, le 12 juillet, par M. Zeller. Use paire recueillie à Bey- routh par M. Lederer. Elle est bien peu différente de VElongaria, et je doute qu'elle soit bien réellement distincte. 818. Acidalia Elongaria Rb. Ramb. Ann. Soc. Ent. 1832 p. 38 pi. 11 fig. 20 — Bdv. 1901. Larv. ignot. Elle est très-voisine de Y Aridata et peut-être même finira-t-elle par lui être réunie, quand on aura vu beaucoup d'individus de l'une et de l'autre. ACIDALID£. 401 Les ailes supérieures sont assez étroites et prolongées à l'apex, les infé- rieures sont d'abord arrondies, puis raccourcies, avec l'angle anal carré. Toutes sont d'un blanc légèrement enfumé, avec des atomes noirs, rares, mais grossiers, et une série de points oblongs, noirs, placés sur la frange, à quelque dislance de sa racine et précédés par un filet terminal d'un brun aussi pâle que les lignes, qui sont à peine visibles. L'ombre médiane est h peine sinuée. Le point cellulaire noir et bien marqué aux quatre ailes. Tête concolore, avec le front très-noir, et les antennes du cT à peine pubescen» tes. — La 9 est semblable. Corse, Provence, en mai. Deux ex. Coll. Bdv. et Bellier. *i 819. AciDALiA Obsoletaria Rb. Ramb. Ann. Soc. Ent. Fr. 1832 p. 39 pi. 11 fig. 21 — Dup. Sup. IV p. 52 pi. 54 fig. 10 — Bdv. 1872 — Herr.-Sch. p. 16 fig. 190 = Rufularia H.-S. p. 17 fig. 84— Led. Larv. ignot. Sa couleur est très-légèrement roussâtre. Les lignes sont bien marquées, surtout l'ombre médiane, qui est aussi fine que les autres. Les points ter- minaux noirs sont souvent bien marqués, quoique très- petits. Ils sont placés en dehors du bord, à la base de la frange. Le front est bien noir, avec le vertex blanc; les antennes à peine pubescentes. Les tibias posté- rieurs sont comme avortés, aplatis et sans éperons, mais non raccourcis. Corse, Espagne, France méridionale, Autriche, dans les lieux arides, en juin. Onze ex. Coll. Bdv., Lederer, Zell. et Bellier. Petite espèce, difficile à caractériser et peu saillante, mais cependant bien distincte. Je ne vois aucune différence appréciable entre V Obsoletaria et la Rufularia. * 820. AciDALIA PlNGUEDINAniA Zell. Zell. Isis 1847 —Herr.-Sch. Sup. 65 fig. 405, 406 — Led. Je ne l'ai pas vue. Il parait qu'elle ressemble à VAridata, mais qu'elle est plus blanche, moins saupoudrée, avec les lignes moins marquées e| équidistantes, les points terminaux bien marqués. Le dessous des supé- rieures beaucoup moins lavé de noir. Les articles des antennes triangu- laires, assez fortement pubescents. Messine. Lépidoptères. Tome 9. il 482 ACIDALIDiE. # 821. ACIDALIA CiRCELLATA Gn. Obsoletaria Wood Sup. 1738. 20™"\ Ailes arrondies, soyeuses, d'un blanc légèrement fumeux, ayant à peine quelques atomes noirs, avec un point cellulaire et des points ter- minaux très-distincts, bien noirs et bien isolés. Lignes bien visibles, sur- tout la coudée, qui est sinueuse et denticulée. L'ombre médiane en est très-rapprocliée, presque aussi marquée, passant, aux supérieures, où elle est presque droite, sur le point cellulaire, et, aux inférieures, aw-rfessoMS (contrairement à toutes les autres espèces voisines) ; deux lignes ou plu- tôt deux ombres subterminales, bien isolées de la coudée et du bord : le tout d'un brun-enfumé. Dessous des supérieures complètement enfumé. Front noir, à vertex d'un blanc tranchant sur le collier, qui est fumeux. Antennes minces et brièvement pubescentes. Tibias postérieurs aplatis et comme atrophiés. Manchester. Un cf. Coll. Dbday. Elle est voisine â' Obsoletaria, mais bien distincte. >)e 822. ACIDALIA FllACTILlNEATA Zell. ZeU. Isisl847 — Herr.-Sch. Sup. 66 fig. 405, 406. Larv. ignot. Cette petite espèce tient à la fois de ce groupe par la taille, les tibias postérieurs, les dessins, etc., et du groupe de Perochraria, par l'échan- crure bien marquée des ailes inférieures, le front concolore, la couleur, et les dessins bien marqués en dessous. On la reconnaîtra aussi à l'espace terminal d'un roux clair, traversé par une subterminale do la couleur du fond, aux lignes des inférieures très-sinuées, parce qu'elles suivent la forme du bord, etc., etc. Catane, en juin et juillet. Un çf, communiqué par M. Zeller lui- même. Ç823.' AciDALIA SuBROSEATA On. 17™". Ailes larges : les supérieures à bord un peu convexe ; les infé- rieures très-convexes, à angle anal carré : les quatre d'ungristestacé clair, avec un très-petit point cellulaire et des traits terminaux bruns, suivis, sur la frange, de petites stries transversales qui la salissent. Lignes peu distinctes, si ce n'est la coudée, qui est très-fine, très-rapprochée du bord, non suivie d'ombres, tremblée et comme interrompue. Dessous d'un blanc- jaunâtre, avec les traits terminaux d'un brun-vineux : les supérieures la- ACIDALID.E, 483 vées de rose-vineux. Yeux gros. Antennes à cils trés-!ongs, fascicules el frisés. Front brun. Tibias postérieurs peu renflés, à tarses concolores. Cayenne. Un (f. Coll. Gn. 8 2i/l, AciDALiA Tebminata Zell. ifwDàt;j<^^jfraO'*--^^ Zell. in Miss. IS™"". Ailes d'un blanc-fumeux avec la frange d'un rose-noirâtre sale, ainsi que la côte des supérieuFes. Trois lignes communes d'un jaune d'ar- gile, rendues plus saillantes par des atomes noirs dont elles sont marquées çà et là. Ua trait cellulaire élevé du même jaune aux i>nférieures. Dessous d'un blanc sale sans dessins : les supérieures avec la côte teintée de rose, les inférieures avec une tache baseo-cellulaire, formée par des poils drapés, d'un jaune d'ocre. Antennes pubescenies. Colombie. Un (f. Coll. Zeller. Cette petite espèce se rattache au groupe M par les poils du dessous de ses ailes inférieures. . , *^ 825. AciDALIA RUBROCINCTATA Gb. K 9""™. Ailes d'un blanc d os, avec des lignes communes, ondulées, à peine distinctes, d'un brun très-pâle, disposées comme chez les autres Aci- dalies, et la frange d'un rose-vineux obscur, précédée d'une série de points noirs, internervuraux, bien marqués. Un petit point cellulaire noir aux quatre ailes. Dessous avec ce point à peine visible, et pas d'autre dessin. Front noir, avec la partie inférieure et le vertex d'un blanc d'os. Antennes garnies de cils fascicules, très-longs et un peu frisés. Tibias postérieurs une demi-fois plus longs que la cuisse, avec le tarse du tiers environ. Brésil? Un cf. Coll. Gn. / 82G. AciDALIA VlNOClNCTATA Gn. pi. Ib fig. 6. ij 21'n«>. Ailes d'un blanc sale, sablé d'atomes noirs, avec la frange d'un rose-violet noirâtre, précédée de traits noirs, confondus avec elle. Une sé- rie commune, subterminale, de points nervuraux, confondus avec les ato- mes. Supérieures ayant une tache cellulaire ovale, couleur d'argile, cernée irrégulièrement d'atomes noirs. Inférieures avec un point. Dessous blanc, soyeux, sans atomes ni dessins. Front d'un brun-vineux, avec le vertex et la partie inférieure blancs. Tibias postérieurs renllés, blaivcs, une demi- fois plus longs que la cuisse, avec le tarse du quart. Brésil. Un cf. Coll. Gn. 484 ACIDALIDJE. / 827. ACIDAUA USTARIA Gn. 21""". Ailes d'un gris-testacé jaunâtre luisant, avec deux lignes mé- dianes parallèles, un peu plus foncées, et la frange concolore, précédée d'un liseré d'un violet-brûlé luisant, plus marqué antérieurement. Supé- rieures ayant en outre une ligne subterminale du même violet, marquée seulement par un trait costal, un au milieu du bord et une liture à l'angle interne. Dessous d'un blanc sale soyeux, sans dessins. Front, vertex, col- lier et côte des supérieures d'un violet-brûlé luisant. Antennes pubes- centes. Cayenne. Va (f. Coll. Gn. I 828. ACIDALIA Delotaria Hb. Hb. Zut. 235, 236. Je ne l'ai pas vue, mais elle paraît facile à reconnaître. Elle a environ 25™". Ses ailes inférieures sont coudées au milieu. Toutes sont d'un ochracé clair : les supérieures avec la côte, les deux lignes médianes, et un trait cellulaire, d'un rouge foncé, puis une subterminale grise et denti- culée, qui va de la côte au milieu du bord terminal, et qui reparaît à l'an- gle interne pour former une tache, comme chez Ustaria. Les inférieures n'ont pour tout dessin qu'une seule ligne arquée, continuant l'extrabasi- laire. SurinaiDi I - 829. AciDALiA Nelata Gn. -f'-' 18™"». Ailes supérieures à apex prolongé et à bord presque droit; in- férieures plus courtes et arrondies : les quatre d'un gris-carné pâle, à des- sins presque nuls, sauf un petit point cellulaire et de très-petits points ter- minaux, noirs, placés à la base delà frange. La coudée un peu distincte et marquée à la loupe d'un atome noir sur chaque nervure, plus distincte en- dessous. Front noir. Haiti. Deux ?. Coll. Gn. Elle est si peu marquée, que sa description est fort diflicile..L'un de mes exemplaires est beaucoup plus rougeâtre que l'autre. \ 83o. AciDALIA ExPOLITATA Gn. 18™". Ailes «ntièrcs, d'un gris de perle luisant, un peu opalin, avec la frange d'un brun chatoyant en violet clair, et une ligne commune subtermi- ACIDALID.E. ^SS nale très-marquée, serpentante, d'un brun-noir, derrière laquelle se voient des taches d'un brun-cannelle, formant à l'angle interne une sorte détache ocellée. Supérieures ayant, en outre, une seconde ligne au milieu, du même brun, également serpentante, passant sur un trait cellulaire, et, aux ailes inférieures, un simple arc ou sourcil au-dessus d'un point. Dessous un peu enfumé, avec le trait, le point et une fine ligne subterminale, noirâtres. Front d'un brun-noir. Antennes à peine pubescentes. Tibias postérieurs élargis, aplatis, blancs, avec le tarse à peine du quart. Cayenne. Un (f. Coll. Gn. C'est une des plus élégantes Acidalies. R (Gn. Craspedia Hb.) * 83 1. AciDAUA Ornata Scop. Scop. 545 — Wien-Verz. P-14 - Fab. 262 — Bork. 227 — Hb. 70 — Esper pi. 51 fig. 3 — Haw. p. 355 — Traits. II p. 283 -- Dup. V p. 45 pi. 1 13 fig. 1 — Steph. III p. 307 — Wood 717 — Bdv. 1835 — Herr.- Sch. p. 25 — Lab. 42 = Institata Naturf. — Berl. Mag. Larv. ignot. Commune dans les prés et les bois herbus de toute l'Europe, en mai, août et septembre. Coll. div. Il paraît qu'elle n'habite pas les Alpes. Esper a donné sous ce nom trois figures qui sont autant d'espèces. Le no 2 me paraît la Decorata. Quant au n" û, c'est une Acidalide à ailes infé- rieures anguleuses, que je ne puis reconnaître, ou une caricature, comme le dessous du n° 3. ■•^ 832. AcIDALIA CONGRUARIA Zell. Zell. Isis 1847 — Herr.-Sch. Sup. p. 69 fig. 404. Je ne l'ai pas vue. Elle est très-voisine ù'Ornata, mais les lignes sont plus visibles, quoique très- fines, les taches brunes qui suivent la coudée très-réduiles aux supérieures, nulles aux inférieures. Les ombres qui les suivent sont d'un gris-bleuâtre et plus maculaires, etc. Les antennes sont plus finement pubescentes, les tarses postérieurs bien développés et aussi longs que les cuisses. Sicile, vers la mi-juin. 5i^ 833. AciDALiA Decorata W.-V. Wien.-Verz.P-13— Bork. 226— Hb. 71 — Treits. Ilp.28J — Dup. V 486 ACIDALIDiE p. 47 pi. 173 fig. 2 — Bdv. 1836 — Herr.-Sch. p. 25 — Wood Dbtf. 65 — Lah. 43 = Cinerata Fab. 259 (non 142) = Ornataria Esp. pi. 5 1 flg. 2 ? Larv. ignot. Autriche, France méridionale, dans les petits bois, les garigues, les lieux couverts de genêts, en juin et juillet. Coll. div. Nota. Ici devrait peut-être se placer Arcuaria Hb. 137, que personne n'a vue en nature, et qui n'est peut-être pas une vraie Actdalia. * 834- AciDALIA CONCINNATA Dup, Dup. Sup. IV p. 19 pi. 52 fig. 2 — Bdv. 1834. Larv. ignot. Andalousie? Deux ex. Coll. Bdv. et Gn. Il n'est pas besoin de décrire cette belle espèce, qui est toujours beau- coup plus grande que VOrnafa, d'un blanc moins pur, sans autre dessin qu'un point gris cellulaire jusqu'à la coudée, qui est bien parallèle au bord, flne et limitant une bordure d'un cendré-bleuâtre, traversée par la subter- minale, la frange unicolore, et précédée seulement de quelques traits isolés, etc. C'est encore une des Géomètres les plus rares. Je change sa terminaison, parce qu'il existe déjà une Concinnar la dans Hubner (Voy. Gen. Molybdophora). rr '•J 835. AciDALIA Abornata Gû, 2Û"". Ailes entières, d'un blanc un peu jaunâtre, soyeux, avec une ligne commune denticulée, suivie de taches inégales, d'un olivâtre clair, groupées principalement au milieu et le long du bord terminal. Celui-ci marqué de petits traits noirs, internervuraux, plus visibles aussi au milieu. Une autre ligne commune, mais à peine marquée, passant sur un point cel- lulaire olive. Front d'un brun-olive, à vertex blanc. Antennes dentées et fortement pubescentes. Tibias postérieurs élargis, deux fois plus longs que la cuisse, avec le tarse du tiers, sans éperon. Brésil. Un cf. Coll. Gn. ^ 836. AciDALIA Nexata Hb. Hb. 401, 421 — Herr.-Sch. p. 32 — Bdv. 1887. Larv. ignot. Il n'existe pas de description de cette espèce, M. Herrich-Schœffer ne acidaliDjE. 4^7 l'ayant pas vue, et comme les deux figures de Hubner, et surtout la der- nière, laissent beaucoup à désirer, je crois bien faire de la décrire ici. C'est la plus petite de toutes les Géomètres (11"""). Ailes d'un blanc pur : les supérieures avec une ligne exirabasilaire arquée, suivie d'une ombre bruiie, puis la coudée oblique, seulement un peu sinuée, suivie d'une bande d'un brun-d'argile (jue termine, du côté opposé, une subter- minale niaculairc et sinuée, blanche, derrière latiuelle le fond redevient brun, mais charge d'atomes blancs avant le bord terminal. Une série de points noirs bordent l'aile et alternent avec des traits bruns qui entrecoupent la frange, mais seulement jusqu'à la moitié de sa longueur. Ailes infé- rieures avec le bord brunâtre, précédé d'une ligne vague. Un point cellu- laire noir sur les quatre ailes. Dessous des quatre blanc, avec une large bordure brunâtre, divisée par une subterminale maculaire, blanche. An- tennes garnies de cils très-longs. Andalousie. Cinq ex. Coll. Bdv. et Gn. Elle a été placée par M. Herrich dans le genrei Emmiltis {Cleta), mais elle n'en a pas les caractères. ^83-. ACIDAU.4 MlCRATA Gn. f|mm. Ailes un peu festonnées, blanches: les supérieures bordées de traits lunules, les inférieures de points doublés, noirs. Supérieures avec les espaces basilaire et subterminal noirâtres, saupoudrés : le dernier depuis la 2' seulement, et traversé par une sublcrminale blanche. Une om- bre médiane à peine marquée, brunâtre, et un très-petit point cellulaire noir. Inférieures avec les traces à peine visibles de trois lignes ou traînées brunâtres, et un petit point cellulaire. Dessous blanc, sans dessin, la côte des supérieures lavée d'ochracé. Antennes moniliformes, pubescentes. Front noir. Tibias postérieurs deux fois plus longs que la cuisse, très-élar- gis, blancs, avec le tarse du quart. Haïti. Un cf. Coll. Gn. Cette espèce, une des plus petites de toutes les Géomètres, rappelle un peu les Micra. \ 838. ACIDALIA MïRMlDONATA Gn. Lautaria ? Hb. Zut. 539, 540. 14™™. Ailes entières, d'un beau blanc, a frange concolore et précédée de points noirs seulement dans la moitié supérieure, avec une ligne com- mune (la coudée) d'un brun ferrugineux, suivie ai» milieu, puis au bord interne des supérieures, de deux groupes d'atomes d'un brun-noir, et aux inférieures, d'une traînée d'atomes semblables. Un très-petit point cellu- 488 ACIDALlDiE. laire noir. Supérieures ayant, en outre, une extrabasilaire brune. Dessous blanc : les supérieures lavées de noirâtre. Front noir, à vertex d'un brun pâle. Antennes très-finement pubescentes. Tibias postérieurs aplatis et un peu contournés, blancs, avec le tarse de la moitié. Amérique septentrionale. Deux cf. Coll. Bdv. Serait-ce la Lautaria de Hubner? Cette dernière paraît plus oblongue et beaucoup plus chargée de dessins. 83g. ACIDALIA PURATA Gn. pl.7fig.6. 20nim, Ailes entières, d'un beau blanc, bordées de traits noirs, conti- gus, avec une ligne commune (la coudée) sinueuse, noire, suivie de grou- pes d'atomes de même couleur, formant çà et là des taches arrondies. Un petit point cellulaire noir. Supérieures ayant parfois quelques traces d'une extrabasilaire. Dessous blanc, avec un point cellulaire et une série mé- diane de points noirs, parfois réunis en ligne. Antennes pubescentes. Front noir, à vertex blanc. Tibias postérieurs un peu élargis, une demi-fois plus loags que les cuisses, avec le tarse de la moitié. — 9 semblable. Amérique septentrionale. Deux cf, deux 9» Coll. Mus. et Bdv. 84o. AciDALlA LUMENARIA Hb. Hb. Zut. 757, 758. Je ne l'ai pas vue, et je ne puis assurer que sa place soit bien ici. Elle est plus grande que VOrnata; ses ailes supérieures sont aiguës à l'apex, elles inférieures arrondies. Toutes sont blanches, avec une série de points noirs avant le bord, et deux lignes subterminales d'un brun d'argile, dont l'antérieure maculaire. Quelques taches semblables remplacent l'extraba- silaire. Les ailes supérieures ont en outre la côte du même brun et un point cellulaire noir. Ce dernier seul est visible en dessous, sans autre dessin. Amérique septentrionale. S 84 1. AciDALIA SuBMUTATA Tr. Treits. II p. 277 — Herr.-Soh. p. 25 fig. 97 — Leù. — Bdv. 1837. Larv. ignot. Facile à distinguer des suivantes par le fond d'un blanc plus pur, — les trois lignes bien parallèles, égales, d'un jaune-brun, formant à la côte trois taches noires, — la subterminale fortement ombrée de gris-bleuâtre, ACIDALIDiE. 4^9 enfin le liseré terminal formant un filet noir, fin, mais tranché, festonné, mais presque absolument continu et remontant, à l'apex des supérieures, presque jusqu'à la 3<^ tache costale. Tête d'un noir profond, à vertex blanc, avec un filet noir entre lui et le collier. Tibias postérieurs aplatis, mais élargis, sans éperons. Croatie, Dalmatie, Andalousie, France méridionale. Quatre çf, trois 9 • Coll. Lcderer, Bellier et Gn. Encore assez rare dans les collections. Elle paraît varier par la taille, s'il faut s'en rapporter à l'individu figuré par M. Herrich. Ceux que j'ai vus sont, au contraire, plus grands que VImmutata. M. Bellier me communique une 9> d'Auvergne, fortement saupoudrée de noir. * 842. ACIDALIA CONFINARIA Hcrf.-Sch. Herr.-Sch. p. 21 fig. 315, 316 — Led, = Infirmaria Bdv. 1875 et Mus. (nonRamb.). Larv. ignot. Elle a tout-à-fait la coupe de la Submutata, et le filet terminal noir vient aussi, en s'arrondissant à l'apex, toucher presque laS^ tache costale, mais il est plus fin et moins festonné, surtout aux ailes inférieures. Le fond est plus gris, plus nébuleux, plus saupoudré, les lignes moins dis- tinctes, la subterminale ombrée du même gris que les atomes; les taches costales sont d'un gris foncé et non noires; le point cellulaire est presque nul; la tête est d'un noir moins profond et qui ne passe pas derrière le vertex ; enfin les tibias postérieurs sont plus grêles et portent un éperon court, mais distinct. Hongrie, Prusse, Dalmatie, Tyrol. Un cf, une 9. Coll. Lederer. Rare aussi. * 843. ACIDALIA FaLSARIA H.-S. Herr.-Sch. Sup. p. 68 fig. 464. 28mm. Port et taille de Confimiria, dont elle est assez voisine. Ailes d'un gris-blanc sablé de noir, avec un liseré noir, étroit, non festonné, mais un peu renflé entre les nervures, au sommet des supérieures. Celles- ci avec trois lignes équidistantes, sinuées et dentées, placées sur des teintes d'un jaune-ochracé foncé. Inférieures avec trois lignes ou plutôt trois ombres confuses et denticulées. Frange teintée d'ochracé. Tête concolore, avec le front seul noirâtre. Tibias postérieurs grêles, avec une paire d'é- perons. Abdomen noirâtre, zôné de gris. Espagne, France méridionale, environs de Lyon. M. Millière. Une 9 • 490 aCIDALID;E. A. Herr.-Sch. fig. 463. D'un cendré-noirâtre et sans aucune trace de jaune. Toutes les lignes transformées en ombres, d'un gris-noir plus foncé. Tyrol. Un cf. Coll. Lederer. M. Lederer avait considéré, dans son Index, la Falsaria comme variété de la Luridata; mais, plus tard, dans sa Faune de Chypre et Beyrouth, il la reconnaît pour une espèce distincte. N'ayant pas vu la Luridata en na- ture, je ne puis donner d'opinion à cet égard. Cette dernière a été créée par M. Zeller dans l'Isis 18^7, p. 20, et prise à Rhodes. 844- ACIDALIA FiBULATA Gn. pi. 15 %• 5. 23""^. Ailes d'un gris-cendré fortement sablé de noir, et bordées d'un filet noir très-net, continu, festonné, et suivi d'une petite ligne sur la la frange : supérieures avec quatre lignes ondulées, noirâtres, placées sur des teintes ochracées; la dernière (subterminale) fortement ombrée en arrière de gris-ochracé, formant une bande, avec deux sinus clairs, vis-à- vis de la cellule et à l'angle anal. Inférieures ayant sur le disque une om- bre passant au-dessus d'un point discoïdal ordinairement entouré d'atomes noirs, accumulés, et une ligne subterminale comme aux supérieures. Des- sous d'un cendré clair uni, sans dessins. Front noir, à vertex gris. Tibias postérieurs renflés, blancs, sans éperons. — 9 semblable. Ceylan. Deux cf, deux Ç. Coll. Gn. 845. AciDALIA COENOSARIA Led. Leder. Faun. Cyp. Beir. p. 33 pi. 3 Gg. 3. Cette jolie petite espèce se distinguera facilement des précédentes et des suivantes par sa couleur d'un carné-jaunâtre, ses traits terminaux fins, ses tibias postérieurs sans éperons et munis d'un pinceau de poils d'un beau blanc, son vertex concolore, sans ligne noire avant le col- lier, etc. Beyrouth. Deux cf. Coll. Lederer. 846. AciDALIA ACCENTUATA Gn. 28"». Ailes festonnées en dents de scie : la troisième des inférieures beaucoup plus courte que les autres : les quatre d'un gris un peu ver- dâtre, comme chez certaines Boarmiu, et arrosées d'atomes noirs, avec ACIDALlDyE, 49' trois et deux lignes noires, bien marquées, dentées, mais non sinuées, les deux dernières bien parallèles et communes. Des points terminaux noirs, triangulaires, dans le sinus de chaque dent. Un petit point cellulaire. Tête concolore,avec le haut du front noir. Cap de Bonne-Espérance. Trois 9- Coll. Mus. Pays des Namaquois. Une 9. Coll. Gn. Cette espèce, très-facile à distinguer de toutes les autres Acidalies, peut se placer presque indifféremment ici ou dans la section des Incanaria, avec lesquelles cependant sa taille contraste beaucoup. 847. AciDALiA Promutata Rœs. Rœs. I p. 41 pi. XI Gg. 1 = Variegata Scop. 553? = Immutata Wien.- Verz. P-6 — Hb. 108 — Treits. II p. 278 et Sup. p. 223 — Dup. V p. 61 pi. 173 fig. 8 — Evers. 440 — Bdv. 1838 — Herr.-Sch. p. 24 fig. 101 — Lah. 40 {non Lin. tiec F;ib., etc.) = Inconafa Haw. p. 350 — Steph. III p. 307 — Wood. 718 = Contiguaria Haw. p. 350 — Steph. III p. 308 — Wood "719 = Marginepunctata Bork. 108. Larv. Rœs. Treits. Sup. Répandue dans toute l'Europe, dans les lieux herbus, les champs, les lisières des petits bois, les jardins, en juillet et août. C'est la plus com- mune de la section, quoiqu'elle ne soit nulle part très-abondante. J'ai élevé la chenille d'œuf avec des Vicia et des Âchillea. Rœsel l'a trouvée sur l'œillet. Tous les auteurs modernes ont adopté le nom à'Immutata pour celte espèce, sans vérifier si elle était bien celle des anciens, et ce nom usurpé sera fort difficile à faire disparaître. On verra pourtant à l'article de cette dernière, que cette rectification est indispensable. Treitschke nous af- firme que c'est bien V Immutata de la collection SchilTerm. Ce sont donc les Thérésiens qui ont donné le signal de la confusion. La figure de Hubner a la bande foncée, qui suit la coudée, beaucoup trop marquée et trop continue, ce qui rend sa figure méconnaissable. Les inférieures sont aussi trop sinuées. M. Herrich a figuré un individu très- chargé d'atomes, et a exagéré les points qui remplacent parfois l'extraba- silaire. Etant frais, le type de l'espère a toujours une teinte un peu ochracée. La coudée est toujours plus nette, plus noire et plus denticulée que les autres lignes, et les atomes qui la suivent forment plutôt des taches qu'une bande. La tête porte une pièce noire entre le collier et k vertex. Les pattes postérieures ont les tibias renllés, sans épines, avec le tarse de la longueur de la cuisse. Elle varie surtout par l'intensité des atomes. Les auteurs anglais ont fait une espèce à part, avec les individus les plus chargés. C'est aussi un * 49^ ACIDALlDvE. de ceux-là qu'a figurés Rœsel, et que Borkhauseu a décrit, d'après lui, sous le nom de Marginepuncfafa. M. Douhleday m'en a donné une autre variété, d'Ecosse, qui n'est, à proprement parler, que l'exagération de la précédente. Elle est propor- tionnellement plus petite, avec les ailes plus étroites, entièrement saupou- drée d'atomes, ce qui lui donne un aspect d'un gris-cendré foncé, et sans aucune nuance de jaune. Les lignes foncées se perdent dans l'intensité du fond, tandis que la subterminale se détache au contraire en clair. — Inca- nata Hb. 106 la représente assez exactement. 718 Wood s'en rapproche beaucoup. 848. AciDALiA Beckerauia Led, Leder. Geom. Eur. p. 94. Je ne l'ai pas vue. Elle a le port et la taille de la Promutata, à laquelle elle ressemble beawcoup; mais elle est d'un gris-chamois (comme Telaria), avec les atonies rares et fins. L'espace subterminal est concolore et pres- que sans dessin, et conséquemment la subterminale à peine visible. La coudée ne forme pas un arc aux ailes inférieures vis-à-vis le point cellu- laire. Les franges sont concolores et sans atomes. La pièce qui suit le ver- tex est brune et non noire. Les antennes du çf sont filiformes^ avec de longs cils, tandis que les articles sont triangulaires chez Promutata. Elisabethpol et Sarepta (M. Lederer a reçu de la première localité des Promutata tout-à-fait semblables aux nôtres). 849. ACIDALIA AdJUNCTARIA Bdv. Bdv. 1896. Elle est tres-voisine de Promutata, mais différente. D'un blai.c plus pur, mais au moins aussi couverte d'atomes, qui la font paraître d'un gris perlé; la coudée est plus droite et moins punctiforme aux supérieures, plus ré- gulièrement dentée aux inférieures; la subterminale bien détachée en blanc et moins sinueuse, les points terminaux plus petits et cernés d'une petite aréole claire. La pièce qui précède ie collier est d'un brun de bois. Les tibias postérieurs sont à peine renflés et munis de deux paires d'é- perons chez un individu qui me paraît être un çf, quoiqu'il soit presque entièrement détruit. Alpes de la Lombardie, en août. Deux ex. Coll. Bdv. 85o. Acidama Mutata Tr. . Treits. II p. 275 et Sup. — Evers. 440?? — Dup. V p. 102 pi. 177 ACIDALIDyE. 49^ fig. 4 — Frcy. pi. 54 f . 3 — Her.-Sch. p. 24fig. 98 à iOO ~ Lah. 39 = Demutata Gn. olim. Larv. ignot. Conirées montagneuses de la France, de l'Autriche, de l'Allemagne et de la Suisse, dans les petits bois; environs de Paris, dans les forêts, en juin et juillet. Pas trés-rare. Coll. Ledercr, Bellier et Gn. Se distingue par sa taille, ordinairement bien supérieure à Promutata et Litigiosaria, sa couleur d'un blanc-grisâtre saupoudré de noir, ses points terminaux jamais doublés, les lignes toutes nébuleuses, à l'excep- tion de la coudée et de l'ombre médiane qui sont un peu plus précises ; la première jamais suivie de taches noirâtres, mais seulement d'une double traînée séparée par la sublerminale claire ; le dessous des supérieures en- tièrement lavé de noirâtre, tandis que celui des inférieures est tout blanc, à points très-distincts. Le front noir, le vertex blanc, avec la pièce qui le précède d'un brun-pâle. Los pattes comme chez Promutata. Treitschke a cru reconnaître dans cette espèce celle que Rœsel a figurée pi. XI, fig. i. Mais non-seulement la figure, mais encore la description de cet auteur me semblent se rapporter beaucoup mieux aux individus char- ges d'atomes de la Promutata. Quant à Eversmann, sa description s'accorde si peu avec notre Acidalie, que je suis convaincu qu'il en a eu une autre en vue. M. Bellier me communique une variété prise par lui dans les Basses- Alpes. La 9 surtout est d'un ton plus jaunâtre, avec toutes les lignes très-marquées. T 85 1. AciDAi.iA Strawinata Tr. Treits. Sup. p. 205 — Bdv. 1880? — Herr.-Sch. p. 16 fig. 82, 83 — Lah. 19 = Sylvestraria Hb. 94?? = Morginepunctata Steph. III p. 310 — Wood 72i. Larv. ignot. France centrale, Angleterre, Suisse, Allemagne, etc., dans les prés, en juillet et août. Quatre ex. Coll. Dbday et Gn. Elle est plus saupoudrée que les précédentes et piquée de petits atomes noirs sur les deux faces. Le point cellulaire est petit, mais bien distinct. 11 en est de même des points terminaux. Les lignes sont confuses et peu intenses, mais la médiane en dessous est toujours bien plus marquée, noire et presque punctiforme. Le tarse des pattes postérieures est avorté, quoique plus long que chez Subsericeata ; leur tibia n'a pas d'éperons chez le çf, et une seule paire chez la Ç- Je doute fort que la Sylvestraria Hb. aille Ici. La taille, la coupe, la 494 ACIDALlDiE. couleur et les dessins, tout diffère. D'ailleurs, il est fort inutile de discu- ter une figure aussi imparfaite. /s 5 2. AciDALIA iNDUCTATAGa 22"™. Ailes d'un gris-ocliracé très-clair, non luisant ni saupoudré, avec quatre lignes communes un peu plus foncées, parallèles entre elles et au bord, un peu ondulées et dont la troisième, en partant du bord (la coudée), est plus noire et plus dentée que les autres. Un petit point cellulaire noir; supérieures ayant en outre une extrabasilaire arquée. Frange concolore, ordinairement sans traits ni points. Les premières ailes ayant quelquefois de petits points effacés. Dessous plus noirâtre, surtout aux supérieures et à lignes plus distinctes : la 3", en partant du bord, plus noire, plus nette, plus fine et plus dentée que les autres; la seconde un peu niaculaire. Tar- ses postérieurs à peu près de la longueur du tibia, qui est renflé et sans éperons. Antennes filiformes-pubescentes. Front et sommet des palpes noirs. Amérique septentrionale. Quatre cf. Coll. Mus. et Gn. Cette espèce, très-voisine des nôtres, a à peu près la forme et la taille de Straminata. Elle est assez peu caractérisée. 853. AciDALiA Byssinata Tr. Treits. Il p. 36 — Bdv. 1886? (non Eversm.). MM. Herrich et Lederer citent la Byssinata de Treitschke comme étant la 9 de la Pallidata. J'ignore si cette opinion est fondée sur des exem- plaires provenant de la collection de ce dernier; mais ce qui me paraît certain, c'est que sa description ne s'applique en aucune manière à la Pallidata Ç, il suffit pour en faire juger, de dire qu'il compare sa Byssi- nata à la Candidata ! Quoi qu'il en soit, si ce nom de Byssinata est un double emploi dans le continuateur d'Oclisenheimer^ il devient alors va- cant et s'appliquera désormais à l'espèce très-distincte que je vais décrire, et qui a été envoyée comme telle de Bavière à M. Bellier. 20"'m. Ailes supérieures lriangulaires,à bord peu convexe, à apex pro- longé mais non aigu; les inférieures arrondies : les quatre d'un blanc assez pur, avec quelques atomes noirs, fins, plus fréquents à la côte des supé- rieures, et sans points cellulaires ni terminaux. Quatre et trois lignes ou plutôt ombres d'un gris-jaunâtre-olivâlre, sinueuses, bien marquées, quoi- que pâles, presque équidistantes : les deux premières des supérieures obliques et presque droites, la troisième plus fine et ondulée. Le bord terminal a, en outre, une ombre semblable. Dessous beaucoup plus sablé de noir, avec les dessins peu distincts. Base des ailes supérieures^ palpes et tliorax, d'un gris-jaunâtre. Front noir; vertex blanc. Tibias postérieurs (de la Ç) avec une paire d'éperons. ACiDALIDiE. 495 ^ 854. AciDALlA SUBSERICEATA Haw. Haw. p. 352 n<> 113 — Stepli. 111 p. 310 — Wood 726 = Perftmria B(1t. 1903. Larv. ignot. 2û"J™. Ailes très-entières, d'uu bianc-satiné ayant quelque chose de verdâtre ciiez les individus frais, avec quatre lignes communes, d'un gris- verdâtre, dont les trois dernières parallèles entre elles et au bord termi- nal, équidistantes et rapprochées : la première (ombre médiane) plus droite ou plus oblique, passant le plus souvent sur le point cellulaire et l'absor- bant, d'autres fois derrière, mais très-près. Supérieures ayant en outre une extrabasilaire coudée sur la sous-costale. De petits traits terminaux gris, peu visibles, et un très-pelit noir à la base de la frange, au bout de chaque nervure. Dessous des supérieures lavé de noirâtre, à deux lignes principa- les. Dessous des inférieures avec une seule ligue bien distincte et un point cellulaire. Antennes pubescentes, à articles un peu évasés antérieurement. Front d'un brun-noir, à vertex blanc. Tibias postérieurs renflés, ds la lon- gueur de la cuisse, avec les tarses extrêmement courts et pas plus longs qu'un éperon. — 9 P'^s petite et plus blanche. France centrale et méridionale, Angleterre, dans les prés et les bois herbus, en juin. Dix çf, six 9- Coll. Dbd., Bellier, Millière et Gn. Haworth a décrit cette espèce de nianière à ce qu'on ne puisse pas s'y méprendre, seulement il a appuyé sur l'absence du point cellulaire, qui n'est pas constante. Elle varie extrêmement par la taille, l'expression des lignes, dont les pre- mières sont plus ou moins ondées, leur écartement respectif, etc. Aussi est-on tenté de supposer qu'elle forme deux, trois ou même quatre espèces différe-ntes; mais, jusqu'ici du moins, je n'ai pu trouver de caractères con- stants pour les séparer valablement. A. itsbestaria Zell. Zell. Entom. Zeit. — Herr.-Sch. Sup. p. 66 — Millière Ann. Soc. Lin. Lyon tom. III. Le point cellulaire des supérieures, quand il est visible, ce qui arrive surtout chez les 9, placé à égale distance entre les deux premières lignes (extrabasilaire et ombre médiane). Quatrième ligne, en partant du bord, plus rapprochée des trois autres et presque équidistante. Même patrie. Ces différences sont bien légères et même bien sujettes à se modifler. Je ne puis donc considérer Y Asbestaria que eomtue une variété de la Subse^ 496 ACIDALID,*;. riceata, en sorte que , jusqu'à présent du moins, toutes les Âcidalia blan- ches, à dessins d'un gris-verdâire, dont j'ai reça une grande quantité en comuiunication de tous côiés, ne me paraissent pas pouvoir être divisées en plusieurs espèces; au moins n'y puis-je découvrir aucun caractère solide. La chenille, nouvellement découverte par M. Millière, de Lyon, est al- longée, cylindrique, fortement renflée postérieurement, avec le cou égale- ment un peu renflé et la tête plus large que les anneaux du corps, aplatie antérieurement. La 3^ paire de pattes écailleuses est deux fois plus lon- gue que les précédentes. Le corps est d'un gris-terreux, avec une vascu- laire plus claire et un V dorsal entre les branches duquel le trapézoïdal postérieur est visible. Une stigmatale claire et jaunâtre , fortement on- dulée sur les derniers anneaux, les stigmates entourés de noir. M. Mil- lière a élevé cette chenille abovo et l'a nourrie de pissenlit {LeQntodon).hi. chrysalide est noire, avec l'enveloppe des ailes d'un vert foncé. Nota. L'individu unique obtenu de cette chenille par M. Millière est une sous-variété Ç, remarquable en ce (]ue les deux premières lignes des supérieures sont rapprochées entre elles et isolées des autres. La première des inférieures est également plus isolée que dans le type. Ces différences eu entraînent d'analogues en do.ssous. 855. Acidalia Distinctaria 3dv, Bdv. 1869 (non Herr.-Sdi.). Elle tient à la fois des espèces voisines ù'Incanaria et de cellts de Sub' sericeata. TaWle de Rusticaria. D'un blanc- grisâtre et même un peu vio- lacé, ou perlé, surtout au bord termina!, d'un aspect soyeux, avec deux lignes communes, subterminaies, claires, parallèles, rapprochées, et un très- petit point cellulaire gris. Il est probable qu'il existe d'autres lignes, mais elles sont .si peu visibles sur l'individu, frais du reste, de la collection Boisduval, que je n'ose les indiquer. Quelques points terminaux à peine distincte. Dessous uni, avec la côte des supérieures étroitement ochracée. Provence. Une 9. Coll. Bdv. 856. Acidalia Mediaria Hb. Hb. 502 — Evers. p. 374 — Bdv. 1914 — Herr.-Sch. p. 21. Larv. ignot. France méridionale, Italie, Russie méridionale. En juin. Quatre ex. Coll. Bdv. On ne peut la confondre avec aucune autre, à cause de ses lignes droi- tes, surtout l'ombre médiane, qui est souvent fort épaisse. Elle a d'ailleurs une co;ipe d'ailes propre. ACIDAUDjE. 497 * 8.57. AciDALiA Strigaria Hb. Hb. 95— Treits. II p. 35 et Sup. p. 205— Dwp, V p. 106 pi. 177 fig. 6 — Eversm. p. 402? — Bdv. 1894 — Herr.-Sch. p. 26 fig. 114 — Lah. 45 = Virgulata Bork. 262? Larv. Hb. Suisse , Aliemagne, Autriciie , France méridionale, dans les lieux tierbus, en juin et août. Uncf, deuxÇ. Coll. Lederer et Gn. N'est commune nulle part. Facile à reconnaître à sa taille, qui ne dépasse pas 20 à 22"''"; à sa cou- leur d'un gris-ochracé et comme un peu olivâtre, saupoudré d'atomes noirs, serrés, avec les lignes d'un brun-olivâtre : les trois premières des supérieures, droites et obliques ; un point cellulaire petit, noir, sur les inférieures, chez le çf seul, [.es premières ailes à apex aigu, les infé- rieures coudées au milieu, les quatre bordées d'un filet très-fin, continu, brun. Vertex concolore, avec la pièce qui le précède d'un brun-cannelle; les tibias postérieurs élargis, aplatis, sans éperons, avec le tarse presque aussi long. La 9 ^ ^es ailes supérieures très-aiguës à l'apex. J'ai reçu sous le nom de Tenellaria , deux cf qui ne diffèrent pas de Strigaria d'une manière sensible et qui ont été pris en Andalousie. Je n'ai aucun moyen de les comparer à la Tenellaria Bdv. 1873, dont le nom seul a été publié et qui n'existe pas dans sa collection. Il en est de même de Palearia, dont j'ai sous les yeux un individu 9> et qui ne diffère des 9 de Strigaria que par une taille un peu supérieure et en ce que les trois premières lignes des premières ailes sont plus espacées. Les inférieures ont un point cellulaire noir, ce qui n'arrive pas d'ordinaire chez Strigaria. Cependant, je crois qu'il serait au moins très-prématuré de la considérer comme une espèce séparée. » u 858. AciDALiA D1SSIDIATA Gn. Elle est voisine de Litigiosaria , mais bien distincte, et elle a aussi un peu de l'aspect de Ylnornuta. Elle est un peu plus grande que la première, et sa coupe est à peu près la même, ainsi que sa tête et ses tibias posté- rieurs, mais le fond est plus uni, moins sablé. Les deux lignes médianes sont bien plus distinctes, noirâtres ; la seconde plus sinueuse, avec une rentrée très-prononcée sous la û. Le point cellulaire est égal aux quatre ailes, ou même plus petit aux inférieures. C'est l'inverse chez la Litigio- saria. Andalousie. Un cf. Coll. Lederer. Basses - Alpes. Un cf. Coll. Bellier. Lépidoptères. Tome 9. 32 49*^ ACIDAUr»^. * 859. ACIOALIA LiTtGIOSARIA Bdv. Bdv. 1899 — Dup. Sup. IV p. 46 pi. 54 fig. 5 — Herr.-Sch. p. 16 et Sup. p. 65 et 68 fig. 303, 304 — Led. Larv. iguot. Elle ressemble au premier abord à la Straminata, mais on l'en distingue toujours facilement par les tibias postérieurs, outre les autres caractères. Elle a aussi quelques rapports avec VImmutata. 21mm. Ailes d'un blanc- jaunâtre, aspergées çà et là de fins atomes noirs, avec un point cellulaire noir, bien marqué aux quatre ailes, et de petits points terminaux très-fins, placés au bout des nervures, à la base de la frange. Plusieurs lignes ou ombres sinueuses d'un gris-olivâtre trés-clair, mais point d'ombre médiane, ce qui fait paraître les deux premières lignes des supérieures très- écartées. Les deux ombres terminales dessinent la li gne subterminale en clair. La coudée est deux fois infléchie, d'abord sur lai, puis sur la U- Dessous des supérieures lavé de noirâtre. Front noir, à ver- tex blanc. Tibias postérieurs nullement renflés et munis d'une paire d'épe- rons dans les deux sexes. Corse, Lozère, Pyrénées, en juillet. Huit exemplaires. Coll. Bdv., Bellier ctGn. La figure de Duponchel est méconnaissable. ^ 860. AciDALlA Immutata Lm. Lin.S.N.264 — CIerckpl.6 fig. 12 — Bork. 258 — Haw. p. 352 n» 112 — Steph. m p. 308 — Wood 721 = Sylvestrata Hb. 97?— Bork. 261? — Treits. II p. 306 et Sup. p. 201 — Frey. I pi. 77 fig. 2, 3 — Herr.-Sch. p. 28 fig. 103, 105 — Lab. 37 = Cœspitaria Bdv. 1897. Larv. ignot. Assez commune dans les prés marécageux et pleins de Carex de la France, de l'Angleterre, de l'Allemagne, etc., en juin et juillet. Coll. div. Facile à distinguer à ses ailes arrondies, blanches, avec les lignes d'un jaune-brunâtre clair, toutes parallèles, régulières, sans taches ni ombres, — à son point cellulaire d'un noir tranché, toujours visible, au moins aux infé- rieures (les points marginaux souvent très-petits et parfois nuls), — à sa tête qui a le front d'un noir intense, le vertex blanc, et la pièce qui le sé- pare du collier, d'un brun-cannelle pâle, — à ses tibias postérieurs d'un beau blanc, très-renflés, sans éperons, etc. C'est bien là, évidemment, V Immutata de Linné et de Clerck, qui la figure de manière à ne pouvoir s'y tromper. Les descriptions de Bork- hausen, de Haworlh, etc., cont aussi concluantes. Comment donc les au- ACIDALID;*;. 499 leurs modernes ont-ils méconnu une espèce si solidement établie? Au reste, la Sylvesirata de Treitsclike est loin d'être décrite de manière à le- ver tout les doutes, et les figures de M. Herrich (du moins dans mon exem- plaire, où toute sa planche 18 est à peine coloriée) en donnent une très- fausse idée. On voit que tout se réunit pour faire rendre à cette Acidalie le nom qu'elle n'aurait jamais dû cesser de porter et qu'on a transporté à une autre espèce (voyez Promutata\ comme si on eût pris à tache d'aug- menter la confusion. 86 1. AciDALiA Caricaria H.-S. Herr.-Sch. Sup. p. 134 fig. 553-554. Voisine aussi de VImmutata, mais également bien distincte, puisque je retrouve tous les caractères indiqués par M. Herrich sur un individu pris par moi dans les prairies des Pyrénées en 1839. Plus petite (22'»'"). Aiies supérieures proporlionrtément plus obtuses. Fond d'un blanc de neige, avec tous les bords, même la côte des supérieures, semés de petits atomes noirs, mais sans traces de cette ligne ou ombre jaune qu'on voit chez ses deux voisines. Les lignes argileuses sont consé- quemment réduites à quatre et trois. La coudée est (lexueuse, mais non dentée Le liseré terminal est plus fin, d'uii brun d'argile, mais sans au- cune trace de points noirs. Les ailes supérieures n'ont pas de point cel- lulaire. Les tibias postérieurs sont plus courts; les cils des antennes plus longs. La tète est pareille pour les couleurs. Suisse, Oberland, Pyrénées. Première quinzaine de juin. 862. AciDALIA DiGNATA Gn. Voisine de VImmutata, mais cependant très- distincte. Plus grande (30""°). D'un blanc plus pur, avec les atomes noirs encore plus rares, à bords plus festonnés: celui des inférieures marqué de points un peu oblongs et tendant à former des traits. Le point cellulaire des quatre ailes très-fort, très-noir et tendant aussi à s'allonger. Les lignes d'un brun-jaune très-clair. La pièce qui sépare le collier du vertex, d'un blanc pur comme ce dernier. Les antennes à cils plus longs chez \eçf. Les tibias postérieurs à peu près semblables. La Ç ne dififère du cf cpie par les caractères ordinaires. Altaï. Une/", une Ç, envoyés par M. Lcderer sous le nom dePmwtato, mais n'ayant pas, comme on voit, les caractères exigés pour celle-ci. I 863. AciDALIA NlVO.SARtA Gn. 32mm. Ailes entièrement d'un blanc de neige et sans aucun dessin ni atome de part ni d'autre : les supérieures à côte convexe, un peu prolon- * 5oo acidalidjE. géesàrapex,à bord terminal légèrement arrondi; les inférieures avec un angle bien prononcé au bout de la 2, mais avec l'angle interne arrondi. Front entièrement blanc. Tibias postérieurs fusiformes, moitié plus longs que la cuisse, avec deux paires d'éperons distincts. Canada. Un cf • Coll. Gn. C'est le seul exemple que je connaisse d'un Lépidoptère entièrement blanc dans toutes ses parties. L'origine de la côte seule est légèrement liserée de noirâtre en dessous. 864. AciDALIA NeMORARIA Hb. Hb. 89 — Herr.-Sch. p. 22 fig. 102 — Lab. 36. Larv. ignot. Facile à reconnaître, surtout avec la bonne figure de Hubner. Elle n'a point, comme Depunctata, l'aspect d'une Calera. Elle est grande (32'"ni), d'un iilanc pur et soyeux, sans points cellulaires. Les terminaux ne se montrent qu'au sommet des ailes. Les supérieures ne sont sablées qu'à la côte. Les trois lignes sont communes, équidistantes, ondulées, d'un brun- jaunâtre très-pâle. Les ailes inférieures ont, au bout de la 2, un angle rendu plus sensible par une légère retraite qui le précède. Les points reparaissent en dessous, et les lignes y sont plus marquées, plus dentées, mais en forme (l'ombres et un peu interrompues. Le front est entièrement blanc, carac- tère qui suffirait presque seul. Autriche (Saltzbourg), Allemagne (Dardmstadt), Suisse (Lausanne), en juillet. Rare. Un cf. Coll. Lederer. On cite à tort ici \aPunctata deScopoli, Villers etBorkhausen,qui n'ont certainement pas vu cette rare espèce, et qui d'ailleurs lui donnent tous un point cellulaire aux quatre ailes. Quant à Treitschke, ses descriptions sont indéchiffrables. Il ajoute, 3uppl. p. 201, qu'elle est très-voisine de Sylvesirata [Immutata) et des Cabera, ce qui suffit pour montrer qu'il n'a pas vu celle-ci. 865. AciDALIA Depunctata Scop. Punctata Scop. 543 — Villers II p. 362 — Bork. 246 — Dup. V p. 100 pi. ifl'î ûg.S (aria) — Bdv. 1S9S = Subpunctaria Herr.-Sch. p. 23 fig. 311, 313 = Cerusaria Lab. 38. Larv. ignot. Facile à reconnaîlre. Port et taille des Cabera (30mm). Ailes d'un blanc- de-neige à peine saupoudré, à lignes d'un brun-argileux clair : la coudée formant un angle bien marqué sur la 1'. Point cellulaire très-petit, parfois nul. Points terminaux très-fins, placés avant la frange, qui est unicolore ; acidaliDjE. Soi ceux du bas manquant souvent. Tête blanche, à front très-noir. Antennes subdentées, à peine pubescentcs. Tibias postérieurs très-longs, très-renflés, renfermant un pinceau de poils blancs; leur tarse de 2'""' à peine. — 9 d'un blanc moins pur, plus saupoudré, à lignes mieux écrites : les deux om- bres subterminales distinctes, tandis qu'elles manquent souvent chez France méridionale, Suisse, Autriche, en juillet. Coll. Bellier. Je n'ai pu lui laisser le nom de M. Herrich, qui a été antérieurement appliqué par M. Zeller et par lui-même à une espèce du genre Ephyra, ni celui de M. Delaliarpe, qui est employé par M.Lederer. Il est difficile d'affirmer que ce soit bien la Punctata des anciens au- teurs, dont les descriptions ne s'y appliquent, pour ainsi dire, que par leur banalité. Il est pourtant possible que De Villers l'ait vue, parce que, en France, elle se trouve principalement aux environs de Lyon. Sa descrip- tion, au reste, n'est qu'une copie littérale de celle de Scopoli. — Bork- hausen ne faU que les traduire. — Quant à Treitschke, sa description ne fait reconnaître ni la présente espèce, ni \ANemoraria, et ce qu'il dit dans son supplément n'est guère propre à éclaircir la question. Il est probable qu'il n'a vu que des Jmmutata (sa Sylvesirata). * 866. ACIDALIA Remutata Hb. Hb. 98 — Treits. II p. 273 — Dup. V p. 98 pi. 177 fig. 2 — Bdv. 1907 — Herr.-Sch. p. 22 fig. 86^ S'ï, 89, 90 — Lab. 35 = Inspersata Schr. 1700? = Floslaetata Haw. p. 351 — Steph. III p. 313 — Wood 732 = Lactata Haw. p. 351? — Steph. p. 313 —Wood 731 = Sublactata Haw, p. 351. Très-commune dans les bois et les endroits herbus de toute l'Europe, en juin. Coll. div. Se distingue par sa couleur d'un blanc légèrement jaunâtre ou fumeux, semé de quelques atomes lins, avec les lignes ordinaires d'un brun très- pâle : les deux du milieu plus épaisses, ondulées irrégulièrement, la se- conde suivie d'une seule ombre, en sorte que le bord terminal est tou- jours clair, sauf chez quelques rares variétés. Les points terminaux fins, es- pacés, mais bien visibles, situés sur le bord et non sur la frange. Pas de point cellulaire aux supérieures, dont le dessous est fortement enfumé à la base chez lesç/". Le vertex concolore, avec la pièce qui le précède d'un jaune- brun, et le front entièrement noir. Les tibias postérieurs élargis, sans épe- rons, avec le tarse très-court. L3 Remutata des anciens auteurs est VAversata typique, dont leur Aver- sata n'est qu'une variété. Le nom de Remutata est ainsi devenu libre, quoiqu'on eût mieux fait d'éviter de s'en servir, à l'exemple des auteurs anglais. Ceux-ci ont divisé cette Acidalie en trois espèces, mais qui ne con- 5oa AcroALiDiK. stituent pas des races distinctes; les individus que j'ai reçus d'Angleterre sont seulement un peu plus petits que les nôtres, à ailes proportionnelle- ment moins larges, d'un aspect plus soyeux et à lignes généralement mieux marquées. Les figures de Wood ne donnent d'idée que de la première de ces différences. Celles de M. Herr.-Schœffer pèchent tout-à-fait par la cou- leur, son n» 88 induirait facilement en erreur, tant il ressemble à Promu- tata. Elle me paraît bien être VlnspersataÛQ Scliranck, mais je n'ose lui ren- dre ce nom, la description ne présentant pas une certitude absolue. ^ 867. AciDALtA Co.MMUTATA Frey. Frey. pi. 77 fig. 4 — Trcits. Sup. p. 222 — Bdv. 1906 ? — Herr.-Sch. p. 22 fig. 91-96 — Lah, 33 = FMmaiffi Steph. III p. 312 — Wood 730 = Saltuaria Speyer = Nitidaria Bdv. 1904 = Gypsaria Bdv. 1905. Larv. ignot. * C'est la moins bien écrite de tout le groupe. Les ailes, d'un blanc sale, sont uniformément arrosées d'atomes noirs, et les lignes sont souvent à peine visibles. Ni points terminaux, ni liseré, ni point cellulaire. Les 9 venant des Alpes et de l'Allemagne sont plus claires et à dessins à peiire plus visibles que les^T. Celles d'Ecosse et d'Angleterre sont du même ton, avec les lignes mieux marquées et au nombre de li et 3. Antennes fines et à peine pubescentes. Pièce qui précède le vertex concolore. Tibias posté- rieurs non renflés, avec une paire d'éperons. Alpes de la Suisse et du Jura, Allemagne, Auvergne, montagnes de l'Ecosse, nord de l'Angleterre, etc., en juillet. Douze exemplaires. Coll. Lederer. Bellier et Gn. Les figures de M. Herrich-Schœlîer ne la font pas bien reconnaître. hs Nitidaria Bdv., de Laponie, dont un exemplaire se trouve dans sa collection, n'est pas autre chose que la Commuiata. Sa Gypsaria n'en est également qu'une très-légère variété. •/? 868. AciDALiA Umbelaria Hb. Hb. 437, 438 = Compararia Herr.-Sch. p. 26 fig. 299 à 302— Leder. Geom. Eur. p. 94 — Lah. 46. Larv. ignot. Autriche, Suisse, dans les taillis et les clairières abritées, en juin. Coll. Leder. C'est une des plus grandes. Elle est blanche; avec des atomes très-fins, le bord légèrement festonné et marqué de petits points souvent doublés. Les lignes sont toutes très-pâles, la première des supérieures droite et AClDALlDit. 5o3 oblique, les autres parallèles et tremblées. Aucune n'atteint la côte ou, du moins, n'y laisse de traces plus foncées. Pas de point cellulaire, ou seule- ment aux inférieures. En dessous, la côte des supérieures ocliracée. Ailes inférieures notablement coudées et à angle interne un peu carré. Tête et pattes comme chez Mutata. Il me semble impossible de ue pas reconnaître YUmbelaria de Hubner dans la Compararia des auteurs modernes. ( 869. ACIDALIA XaNTHOCEPHALATA Gd. 2811111 _ Ailes supérieures à bord un peu convexe; inférieures légère- ment coudées au milieu : les quatre d'un blanc-jaunâtre sale, sans ato- mes, avec un liseré très-fin, continu, et deux lignes communes d'un brun irès-pâle. Celles-ci non ondulées et seulement un peu courbes, parallèles au bord et entre elles, ainsi qu'une troisième aux supérieures. Pas de points cellulaires ni terminaux. Dessous du même blanc que le dessus, mais plus luisant et sans dessins. Front et vertex d'un jaune-d'ocre sale, avec la pièce qui les sépare du collier d'un jaune plus vif. Antennes fortement pubescen- tes. Tibias postérieurs sans éperons, une demi-fois plus longs que la cuisse, fusiformes, élargis et aplatis, coupés en sifflet à leur jonction avec le tarse, qui est très-court. — 9 semblable. Brésil Troiscf, une 9. Coll.' Mus. et Gn. / 870. AciDALiA Napariata Gn. 28mm. Ailes supérieures à bord un peu convexe; inférieures à coude assez prononcé et à angle anal coupé carrément : les quatre d'un blanc- jaunâtre sale, avec de fins atomes noirs, à bord terminal sulifestonné et marqué de points noirs très-fins et doublés^ avec quatre et trois lignes d'un brun très-pâle, les deux dernières rapprochées et ondulées : celle d'avant (ombre médiane) un peu plus épaisse et passant, aux supérieures der- rière, aux inférieures devant un petit point cellulaire noir. Dessous avec l'avant-derniére ligne distincte, fine et dentée. Front noir supérieurement, à vertex blanc-sale et à pièce qui le précède d'un brun-pâle. Tibias posté- rieurs sans éperons, renflés, fusiformes, contenant un pinceau de poils blancs, taillés en sifflet à leur jonction avec le tarse, qui est très-court. — 9 semblable. Brésil. Trois çf, une 9. ColU Gn. I 87!. AciDALiA Amazon ATA Gn. 2ft""n. Ailes larges : les supérieures courtes, à bord presque droit; les inférieures un peu prolongées dans le sens du corps, avec un coude arrondi au milieu et l'angle anal aigu : les quatre d'un blanc-jaunâtre sale, avec un 5o4 ACIDALID^. liseré d'un brun pâle, un peu festonné et marqué d'un point noir dans chaque sinus, et un très-petit point cellulaire noir. Lignes ordinaires d'un bruH très-pâle, disposées à peu prés comme chez Remutata. Dessous blanc, sans dessins : la côte des supérieures teintée de brun pâle. Front noir, à partie inférieure blanchâtre. Le reste et les pattes comme chez Remuiata. Amazone. Un cf. Coll. Gn. I 872. AciDALiA Umbilicata Fab. Fab. 272. 20""'. Ailes festonnées, d'un blanc d'os teinté de roussâtre, surtout sur les bords, avec un liseré très-fin de cette dernière couleur, mais sans points terminaux. Une fine ligne commune, également roussâtre, ondulée, assez rapprochée du bord. La subterminale claire, mais peu sensible, divise la partie roussâtre du bord. En outre, ies ailes inférieures ont un très- petit point cellulaire noir, et les supérieures en présentent un plus gros à l'apex sur une tache claire, arrondie. Deux autres taches semblables se voient au-dessous et sont saupoudrées de fins atomes noirs. Front noir à vertex blanc, avec la pièce qui le suit d'un brun-cannelle. Tibias postérieurs renflés, à tarses très-courts. Haïti. Un cf. Coll. Gn. Il serait sans doute difficile d'affirmer, sur une description aussi peu précise que celle deFabricius, que c'est bien là son Umbilicata; cepen- dant, le point apical, qui n'est pas ordinaire dans ce genre, et Vhabitat peu- vent le faire présumer. 873. AciDALIA VaCUATA Gn. 23'"". Ailes non anguleuses, un peu festonnées, d'un blanc-carné, avec quelques atomes noirs et quatre lignes ou ombres communes, ondulées, d'un brun-carné pâle. De petits points noirs, bien arrondis et bien marqués "dans chaque sinus du feston terminal, mais non sur la frange. Les inférieures sont marquées d'un point cellulaire noir, comme tant d'autres Acidalies, mais les supérieures ont, à la pi'ace, une sorte d'anneau évidé de la même couleur que les lignes. Cuisses postérieures très-renflées, avec les tibias également renflés, mais plus longs, sâfis éperons, et le tarse extrêmement court. Tête concolore, à front brun-noir, ayant la partie inférieure claire. Sarawack. Un