^t^S}sS^|>, CoMP>oMERA, Closteroj-uscI Clostekomerds; mais peut-être sont-ils simplement plus iietils que de coutume. (5) OciuMCs, ZosTEKius, ApiOGASTER, Chkvsoprasis, ctc; J. Thoms. Syst. Cc- ranibyc. p. 178 sq. CAILICHROMIDKS. 3 insectes sont en général odorants, mais l'odenr qu'ils émettent ne ressemble pas toujours à celle de la rose qui est si pronuncée chez les espèces européennes. Cette propriété, la variété t-t la beauté de leur livrée, la grande taille de la plupart d'entre eux, en font un des groupes les plus remarquables des Longicornes (1). Ils sont nombreux et ne forment pas moins de 29 genres, dont un seul (Auomia) est représenté en Europe. L'Amérique n'est guère mieux partagée; sauf les Callichroma qui lui sont communes avec l'ancien continent, elle n'en possède que deux (Polyschisis, Clostfropus) qui lui soient propres. Les autres sont répartis à peu près également entre l'Afrique et l'Asie. L Cuisses poslér. peu à peu en massue, parfois très-grêles, mais non pédonculées à leur base. A Prothorax tubercule latéralement (2). a Antennes de 15 articles : Polyschisis. aa — 11 ou 12 — b 1^" art. des antennes muni d'une dent à sa base externe. Cuisses lisses, les interméd. et les poster, droites : lon- thodes. Cuisses âpres, les inlerméd. et les poslér. arquées : Comp- somera. bb 1" art. des antennes inerme à sa base. c Antennes presque toujours plus courtes que le corps, ra- rement un peu plus longues que lui chez les cf. d Prothorax mat, ayant un aspect velouté. e Ses côtés tubercules. Elytres beaucoup plus courtes que l'abdomen, déhis- centes : Coloborhombus. — de longueur et de forme normales : Asmedia. ee Ses côtes inermcs : Zonopterus. dd Prothorax non velouté, en général brillant. f Antennes en partie, parfois en totalité jaunes :Pac/tj//eria. //■ — unicolores, noires (3). g !«<■ art. des antennes épineux au bout : Aphrodisium. gg inerme — h Saillie prosternale prolongée en un tubercule obtus : Me- caspis. Iih arrondie en arrière. (1) Mais en mémo temps un des plus difDciles au point de vue systématique. Il existe dans les collections un assez grand nombre déformes exotiques ambi- guës et qui ne rentrent bien dans aucun des genres qui suivent. (2) Sauf chez les ZoNOPrEuus, mais ce genre est pourvu d'antennes courtes, robustes et dentées en scie, forme qui n'existe pas dans la section B. (3) L'Ipolhalia pyrrha Uil seul «xceptiou à cet «gard. 4 LONGICORNES. i Jambes poster, brusquement foliacées dans leur moitié ter- minale : Phyllocuema. a — peu à peu élargies. k Prothorax muni d'un bourrelet en avant de ses tubercules latéraux ; Uypatiunt. kk — sans — — / Elytres sans taches, m Tête terminée par un court museau. Antennes courtes, robustes^ déprimées et dentées : Ipo- thalia (1). — de la longueur du corps, filiformes : ieon- (ium (2). mm TiUe prolongée en un long museau : Oxyprosopus (2). // Eljtres ornées de taches ou de bc^ndes jaunes : Pulyzo- nus (2;. ce Antennes beaucoup plus longues que le corps chez les çf, sétacées, de longueur variable chez les 9 • n Art. 3 des antennes beaucoup plus grand que 4; cuisses poster, des (/ ue dépassant pas ou que très-peu les élytres. 0 Bourrelet intra-antennaire fortement concave : Aromia. 00 — — très-saillant, divisé par un sil- lon. Cuisses entières en dessous à leur extrémité : Callichrcma. — échancrées : Philematium. nn An. 3 des antennes pas phis long que 4; cuisses poster, des çf dépassant fortement les élytres : Chlorido- lum. B Prothorax iucrme latéralement. p Antennes non épaissies au bout, plus ou moins dentées en scie. Elytres fortement abrégées en arrière : Nothopygus. — entières : Liiopus. pp Antennes peu à peu épaissies, subcylindracées. Elytres unicolores : Promeces. — ornées de bandes ou de taches jaunes : Anubis. II. Cuisses poster, pcdonculées à leur base, en général très-longue- ment, puis brusquement en massue. q Antennes filiformes ou éjwissies au bout, plus courtes que le corps dans les deux sexes, rarement un peu plus longues que lui chez les cf. (1) On trouvera ce genre à la suite des Hel"ïm.ecs dont il se rapproche par ses antennes. (2) Les analogies de ce genre exigent (pi'il soit placé après les Chloridolum. CALLICHROMIDÏÏS. D Elytres entières à leur extrémité : Closleromerus. — troniinées — : Helymœus. qq Antennes sétacées, en général beaucoup plus longues que le corps ciicz les q". r Art. 3 dos antennes beaucoup plus long que 4 : Euporus. rr — 3-4 — égaux ou subégaux. Prothorax noueux sur les côtés, inégal en dessus : Rho- palizus (l). — cylindrique, ressorré en avant et à sa base : Closleropus (1). Genre incertae sedls : Osyhranteria. POLYSCHISIS. A. Serv. Ann. d. l. Soc. entom. 1833^ p. 561. Mâles : Palpes courts, subégaux ; le dernier article de tous en cône renversé. — Mandibules médiocres, obliques, légèrement arquées et aiguës au bout. — Tête un peu concave et finement sillonnée entre les antennes; front oblique, grand; épistome séparé de lui par un sillon arqué, assez profond; joues assez allongées. — Antennes ro- bustes, presque glabres, dépassant un peu le milieu des élytres, de io articles : 1 médiocre, en cône renversé, 3 à peine plus long que 4, subcylindrique, -i-lo décroissant peu à peu et fortement dentés en scie au côté interne, la appcndiculé. — Yeux largement séparés en dessus. — Prothorax transversal, subglobuleux, brusquement rétréci et resserré à sa base, un peu déprimé en dessus avec une carène oblique et subbasilaire de chaque côté, obtusément anguleux latéra- lement. — Ecusson grand, en triangle très-allongé et aigu au bout. — Elytres assez convexes, médiocrement allongées, parallèles, arron- dies en arrière. — Les quatre pattes antérieures médiocres; leurs cuisses en massue fusiforme; les postérieures très-longues; leurs cuisses peu à peu élargies, dépassant assez fortement les élytres ; jambes de la même paire médiocrement larges, densément hérissées, ainsi que les tarses, de longs cils rigides; le 1^'' article de ceux-ci beaucoup plus long que 2-3 réunis. — Dernier segment abdominal plus long que 4, largement tronqué et densément t(jmenteux en ar- rière. — Episternums métathoraciques larges, subparallèles. — Saillie mésosternale large, horizontale, munie d'un tubercule conique et ver- tical. — Saillie prosternale assez étroite, carénée sur la ligne médiane en arrière, bifide au bout, verticale postérieurement. — Pores odo- rifères nuls. — Corps oblong, massif, glabre, sauf sur la poitrine. Je n'ai pas vu de femelle; si Serville a exactement déterminé ce sexe, ses antennes seraient pareilles à celles du sexe mâle. (1) Dans un anaiigement naturel, ce genre me paraît devoir être placé à la suite des Philematicm. b LONGICORNES. Le type de ce genre très-tranchù est un bel et rare insecte de Cayenne qu'Olivier a décrit de[iuis lungtemps sous !e nom de Ce- rambyx hirtipes {\), en lui donnant, à tort, l'Afrique australe pour patrie. Il est d'assez grande taille, d'un noir assez brillant en dessous, mat et comme velouté en dessus, avec les élytres d'un beau jaune mat également, sauf à leur base, sur une plus ou moins grande étendue. Ces organes sont très-finement alutacés et présentent chacun trois côtes étroites et lisses qui se réunissent et sont un peu réticulées en arrière. lONTHODES. A. Serv. Ann. d. l. Soc. entom. 1833, p. 558. Màîes : Mandibules médiocres, droites, brusquement arquées au bout, munies d'une dent interne près de leur sommet. — Bourrelet intra-antennaire fortement concave; front grand, en carré subéqui- latéral; joues médiocres. — Antennes sétacées, d'un tiers au moins plus longues que le corps, à articles 1 robuste, âpre, en cône arqué, subépineux h son sommet externe, muni d'un tubercule interne et basilaire, 3 plus long que 4, 11 un peu plus que 10, appendiculé. — Prothorax transversal, convexe, un peu déprimé sur le disque avec deux renflements près de sa base, resserré en avant, finement rebordé en arrière, muni de chaque côté d'un tubercule obtus, parfois sub- obsolète. — Ecusson en triangle rectiligne allongé. — Elytres peu convexes, assez allongées, peu à peu rétrécies et arrondies en arrière. — Cuisses lisses, les postérieures peu à peu en massue allongée, dépassant plus ou moins l'abdomen ; jambes de la même paire assez larges, arquées de dehors en dedans ; leurs tarses à article 1 un peu plus grand que 2-3 réunis. — Abdomen de 5 segments ; le dernier aussi long que les deux précédents réunis, fortement arrondi au bout, — Corps allongé. Femelles : Antennes dépassant légèrement le sommet des élytres; leurs articles 6-10 ou 7-10 dentés en scie à leur sommet interne, le 1" non épineux au bout. — Cuisses postérieures pas plus longues que les élytres. Beaux insectes dont la livrée a un aspect particulier étranger t\ tous les autres Callichromides. Le prothorax chez tous est d'un noir velouté et en général orné de taches soyeuses d'un jaune doré ; les élytres sont d un vert ou d'un bleu plus ou moins obscur avec une large bande disco'idale sur chacune, du même noir que le prothorax; (1) Entom. IV, 67, p. 36, pi. 20, f. 187. — Il y en a dans les collections une seconde espèce du Brésil, la P. melanarvi de Dejean (Cat. éd. 3, p. 3iH). Elle n'a pas encore été décrite; M. A. White eu a seulcmenl donué une Rirure(Longic. of the Bril. Mus. pL 4, f. 6). Peut-être n'est-ce qu'une variété unicolore de la préeédante. CALLICHROMIDKS. 7 vue à la loupe, leur sculpture a l'aspect d'une râpe fine; les antennes, les pattes et môme parfois {sculptilis) la tète sont sujettes à devenir d'un jaune ferrugineux. Ce genre est répandu du Sénégal au Cap de Bonne-Espérance (1). COMPSOMERA. A. White, Longic. ofthe Brit. Mus. p. 153. Mêmes caractères que les Ionthodes, sauf les points suivants : Prothorax plan sur le disque, celui-ci dilaté et obtusément trian- gulaire de chaque côté. — Cuisses couvertes d'aspérités, amincies, comprimées et carénées sur leur lace antérieure à leur base; les pos- térieures dépassant fortement les élytres chez les mâles, un peu moins chez les femelles, arquées à leur base ainsi que les intermé- diaires. Ces insectes, si voisins des Ionthodes par leurs caractères généri- ques, en dift'èrent beaucoup par leur hvrée qui est, chez la plupart d'entre eux, une des plus remarquables qui existent parmi les Cal- lichromides. Des trois espèces connues (2), deux sont noires en dessous avec la tète, les antennes, le prothorax en dessus, les pnttes en partie d'un fauve ferrugineux vif, et les élytres d'un bleu d'indigo profond et mat. Sur ce fond, ces organes sont ornés d'une tache allongée d'un beau jaune mat tantôt simple {elegantissima), tantôt se croisant avec sa Correspondante {speciosissima); leur sculpture ressemble à celle des Ionthodes, mais est plus fine. De son côté, le prothorax est glabre et présente sur le disque une ou deux taches d'un noir velouté. Les pores odorifères manquent chez Velegantissima, la seule espèce que j'aie vue, tandis qu'ils sont très-apparents chez les Ionthodes. Ces beaux insectes sont propres à l'Afrique. COLOBORHOMBUS. J. Thoms. Syst. Cerambyc. p. 486 (3). Femelle : Organes buccaux et tête des Asmedia qui suivent. — An- (1) /. formosa, Serv. loc. cit. p. 559; Sénégal. — amabiUs, Hope, Ann. a. Magaz. of nat. Hist. XI, 1843, p. 367; Sieira-Leone. — sculptilis, Afrique mér.; clavipcs, Sierra Leone; A. Whilo, Longic. of llie Brit. Mus. p. 151. (2) C. elegnntissima, A. Wliife, loc. cit. pi. 4, f. 7; Natal, Lac N'Gami. — speciosissima, Gersiack. Monalsber. d. Berlin. Acad. 1855, p. 265 et inPeters, Reis. n. Mozamb.; Eutom. p. 32.'i, pi, 19, f. 7; Mozambique. — remipes, J. Tlioms. Syst. Cerambyc. p. 569; Cap. (3) Syn. CoLOBUs, A. Serv. Ann. d. I. Soc. enlom. 1833, p. 554, nom im- pcisé, en 1811, par llligir a des Quadrumanes île l'ancien co.itinoni et, en 1820, par Merrem a tlos Reptiles. — Notiioi'EUS, Pascoe, The Jonrn. of Entom. II, p. 287; nom postérieur de plusieurs mois à celui adopté dans le texte. — Cz- RAUBYX Oliv. — Stenocorus Fab. 8 LONCICORNF.S. tenues de la longueur de la moitié du corps, maie?, assez robustes, à articles i en cône arqué, 3 un peu plus long que 4, 5-10 décroissant peu à peu, 11 plus long que 10, tous carénés et graduellement dentés en scie au côté interne. — Yeux fortement séparés en dessus. — Pro- thorax transversal, convexe, fortement et étroitement resserré en arrière, obtusément tubercule sur les côtés, déprimé sur le disque, avec plusieurs petites protubérances médianes et 'deux postérieures plus fortes. — Ecusson médiocre, en triangle rectiligne a longé et aigu. — Elylres planes, moins longues que la moitié de l'abdomen, déhiscentes dans leur moitié postérieure, aiguës au bout. — Cuisses comprimées, les antérieures convexes en dessous, les autres peu à peu élargies, les postérieures plus courtes que l'abdomen; jambes de la même paire très-comprimées, assez larges, subparallèles; leurs tarses grands, à article 1 sensiblement plus long que 2-3 réunis. — Dernier segment abdominal allongé, largement arrondi en arrière. — Epister- nums du métathorax assez larges, brusquement rétrécis et éiroite- ment tronqués en arrière. — Saillie prosternale très-étroite entre les hanches antérieures, élargie et fortement arquée en arrière. — Corps finement pubescent et velouté en dessus. — Mâle inconnu. Je n'ai vu qu'un seul exemplaire de l'espèce typique de ce genre très-distinct et répandu depuis le nord de la Chine aux îles de la Sonde. 11 ne comprend qu'un petit nombre d'espèces (1) dont une connue depuis longtemps. Leur livrée varie en dessus du noir velouté au fauve; dans le premier cas, le dessous du corps est bleu. ASMEDIA. Pascoe, Procecd. of the Zool. Sùc. 1866, p. 525(2). Mâle : Lobe externe des mâchoires court. — Palpes labiaux beau- coup plus longs et plus robustes que les maxillaires; leur dernier article en triangle allongé, celui des maxillaires court, à peine dilaté au bout. — Mandibules allongées, droites, à peine arquées au bout, inermes en dedans. — Bourrelet intra-antennaire assez saillant, con- cave; front subvertical, transversal; joues assez allongées. — Antennes très-robustes, dépassant à peine le milieu des élytres, à articles 3 plus long que 4-5 réunis, obconique ainsi qu'eux, 6-11 graduellement et fortem.ent épaissis, mais non dentés en scie, très-fortement carénés sur leur face interne, 11 atténué et obtus au bout. — Protborax con- vexe, resserré en avant et à sa base, fortement arrondi et muni d'un (1) Sten. hemipferus, Fab. Syst. El. II, p. 310 {Cer. id. Oliv. Entora. IV, 67, p. 127, pi. 23, t'. 181); Java. — C. sirkeiis , Sauiul. Trans. ol" ilic LMilom. Soc. Ser. 2,11, p. 111, pi. 4, f. 2; Chine (Slianghai). — C. ciiigalotsis, A. White, Long'c. of the Biil. Mus. p. 176; Ceyian. (2) Syn. Blemmya, l'ascoo, Trans. of the enlom. Soc. Ser. 2, IV, p. 43. CALLir.HROMIDES. 9 tubercule conique do chaque côté. — Ecusson assez grand, en triangle curviligne allongé. — Elytres peu convexes, médiocrement allongées, légèrement aiténut'es et arrondies en arrière. — Pattes robustes; les quatre cuisses antérieures subpédonculées, les postérieures graduel- lement en massue, dépassant un peu les élytres; jambes assez larges; tarses postérieurs assez longs, h article i aussi grand que 2-3 réunis. — Six segments abdominaux; le fi* court, un peu écbancré ainsi que !e S". — Episternams niétathoraciques assez larges, fortement tron- qués en arrière. — Corps médiocrement allongé, mat et velouté en dessus. — Femelle inconnue. M. Pascoe a fondé ce genre sur un bel insecte {i) de la Malaisie (Poulo-Puiang), d'un noir velouté en dessus, avec la moitié terminale des antennes fauve et les élytres traversées par deux étroites bandes d'un blanc jaunâtre. Une autre espèce de Bornéo, qui n'en diffère que par ses antennes entièrement noires, avait déjà été décrite par lui sous le nom de lilemmya bifasciata (2). ■Je ne trouve pas le genre aussi vuisin des Prothema que le dit ce savant entomologiste, il lui manque le repli épipleural des élytres distinct dans toute son étendue, qui est caractéristique des Prothé- mides, et la forme générale de ses espèces est celle des Callichro- màdes. ZONOPTERUS. HoPE, Trans. ofthe Linn. Soc. XIX, p. 110. Mâle : Palpes courts, rubustes, les labiaux un peu plus longs que It'S maxillaires; leuc d.'iiii. r article faiblement triangulaire et allongé, celui des maxillaires court et obconique. — Mandibules courtes, légè- rement arquées au bout, à peine dentées au côté interne. — Tête munie d'un assez fort bourrelet intra-antennaire légèrement concave; front vertical, grand; joues courtes. — Antennes atteignant les 2/3 postérieurs des élytres, robustes, à peine atténuées au bout, ta articles 1 médiocre, en cône ar([ué, 3 du double plus long que 4, noueux au bout, 5-10 légèrement dentés en scie et décroissant pi'U à peu. Il un peu plus long que 10, obtus au bout. — Yeux médiocrement saillants. — Protborax transversal, assez convexe, arrondi et inernu sv:r les côtés, étroitement nsserré à sa base, plus largement en avant, avec son bord antérieur arrondi. — Ecusson assez grand, en triangle cur- (1) A. niimetes, Pascof, ioc. cil. p. 52fi, pi. il, f. 11. (2) Tr.iiis. of liic eiitom. Soc. Ser. 2, IV, p. 43. — Le CulUchroma bimncu- latum (lu M. A. Wliilo (Loi!i:ic. of thc Brit. Mus. p. 16.=)) a la même livrée que VA. mimeti'Sj si ce n'est i|u';ui lien (Je deux bjiinlesses élylres ont ch.'ieune une pt:liio taclie jaune mCdianc. Mais le !obo extcnio , pi. 4, f. S; Natal. — P. rcinex, i. Tlioms. Syst. Cerambyc. p. 008; Callroric. — Aj. : /'. mirifica, Pdscoe, Tlie Journ. of Entom. II, p. 286; Natal. 14 LONGICORNES. renflées en massue au bout ; les postérieures subpédonculées avec leur massue allongée, un peu plus courtes que l'abdomen ou le dé- passant faiblement; tarses de la même paire pas plus longs que les autres. — 6* segment abdominal court, échancré ainsi que le 5«. — Corps médiocrement allongé, glabre. Femelles : Antennes un peu plus courtes. — Dernier segment abdo- minal plus long que large, arrondi en arrière. Les deux espèces décrites (1) sont africaines, d'un beau vert doré sujet à passer au bleu sur les élytres, avec les antennes et les pattes d'un jaune ferrugineux. AROMIA. A. Sert. Ann. d. l. Soc. entom. 1833, p. 559. Genre très-voisin des Callichroma qui suivent; les différences qui Ten séparent se réduisent aux suivantes : Mandibules plus courtes, droites, puis brusquement arquées au bout, munies d'une dent interne avant leur sommet. — Bourrelet intra-antennaire fortement concave, avec les tubercules antennifères en cône assez aigu à leur sommet interne. — Antennes plus courtes; celles des mâles dépassant d'un peu plus du tiers de leur longueur le sommet des élytres, celles des femelles ne dépassant pas ou que peu le tiers de ces dernières. — Elytres parallèles, plus larges, minces et flexibles. — Les quatre cuisses antérieures moins rétrécies à leur base, les postérieures un peu plus courtes que les élytres dans les deux sexes. — 5* segment abdominal non ou à peine échancré chez les mâles. — Corps jamais revêtu supérieurement de poils fins ve- loutés. Le jades de ces insectes est en même temps assez différent de celui des Callichroma. Letir distribution géographique n'est pas non plus la même, leurs espèces appartenant exclusivement aux faunes euro- péenne , méditerranéenne et asiatique. Le Cerambyx moschalus Linné (2), type du genre, est répanda dans toute l'Europe et se trouve ordinairement sur les saules. (1) Aromia nilidicollis , Guér.-Ménev. Icon.; Ins. texte, p. 222; Sénégal. — CalL ruficrus, Gerstank. Monalsber. d. Berlin. Acad. 1855, p. 265 et in Peters, Reis. n. Mozunib.; Entom. p. 321, jil. 19, f. 5; Tette (Zambése). (2) SysL uai. II, p. 627. Les exemplaw-es typiques de cet insecte ont le pro- tboiax sans taches et en général de la couleur des élytres; l'espèce suivante n'en est jirobablenient qu'une légère variété : Cer. chlorophanus, Fischer de >Valclh. Entom. cl. 1. Rnss. Il, p. 237^ pi. iS, f. 5. Dans l'Europe méridionale et en Algérie il existe une autre variété dont le prolhorax e.'it d'un lougr^ san- guin sur ses bords latéraux : Arom. rosarum, (Dabi) Lucas, Ex[ilor. d. l'Alger.; ËDtom. p. 488, pi. 41, f. 9. — L'espèce suivante, qui présente le même carac- tère, est généralement regardée comme rcellemeut distinct* : Ccr. ambro- CALLICHRUMIDES. i$ CALLICHROMA. Latr. I\ègn. anim. éd. 1, III^ p. 341. Mâles : Palpes labiaux notablement plus longs et plus robustes que les maxillaires (1), leur dernier article en triangle allongé et arqué, celui des maxillaires court, droit, faiblement triangulaire. — Man- dibules plus ou moins allongées, droites, brièvement arquées au bout, unideiitées avant leur sommet en dedans.— Tête munie entre les an- tennes d'un fort bourrelet légèrement concave et divisé par un sillon ; front vertical, grand, souvent confondu avec l'épistome; joues assez allongées. — Antennes peu robustes, sétacées, beaucoup (parfuis du double) plus longues que le corps, à articles i médiocre, rarement (par ex. suturalis) épineux au bout, 3 plus long que 4, celui-ci et 5-10 subégaux, carénés en dessus, 41 plus long que 10, aigu au bout. — Prothorax peu inégal eu dessus, rarement strié, rétréci en avant et à sa base, arrondi et en général fortement tubercule latéralement. — Ecusson assez grand, en triangle rectiligne aigu, sillonné sur la ligne médiane. — Elytres peu convexes, parfois presque planes, graduel- lement rétrécies et arrondies en arrière. — Les quatre cuisses anté- rieures brièvement pédonculées à leur base, puis fortement en mas- sue, les postérieures peu à peu élargies, dépassant légèrement ou non l'abdomen; jambes fortement comprimées, de largeur variable; tarses postérieurs un peu plus longs que les autres, à article 1 aussi grand que 2-3 réunis. — Six segments abdominaux; le 6^ grand, tron- qué ou un peu éch.uicré au bout, le 5" presque toujours profondé- ment écbancré. — Episternums du métathorax en général assez larges. — Saillie mésosternale large, en carré long, échaucrée en arrière. — Saillie prosternale de largeur médiocre, fortement arquée postérieu- rement. — Corps allongé, à vestiture variable. Latreille, tout en donnant pour type à ce genre le Cerambyx mos- chaius des anciens auteurs, y comprenait dans sa pensée une foule siacus, Sleven, Hém. d. 1. Soc. d. Natur. d. Mosc. Il, p. 9; Germ. Faun. Ins. Eur. V, f. 8 (Var. C. thoracicus, F. d. W. loc. cil. p. 236, pi. 48, f. .3-4); Eu- rope OP. — C Faldermanni, Saund.Trans. ol' tlie entom. Soc. Ser. 2, II, p. 111, pi. i, f. 7, 9; Chine bor. Le Cer. Bungii de Faldermann (Col. ab ill.BuDgio, etc., p. 97; Arotn. cya- nicurxis, Guér.-Ménev. Icun.; Ins. toxle p. 222), aux mandibules du trenre ac- tuel réunit des antennes de Calliciikoma, des éljlres rétrécies en arriére et par- faitement lisses, une livrée d'un noir brillant, el ne peut rentrer dansaucu;) des genres fondés par M. J. Thomson. 11 nabite le nord de la Chine et la i\lon- golic. (1) Surtout chez ces espèces dont ((uelquesunes sont citées plus haut (p. 1, note), st. El. II, p. 267. — Cal. columbinn, Guér.-Ménev. Rev. zool. 1838, p. 282; Cuba. — phyllopus, BréMl; rugicoUis, Mexiipie; Bnq. in G\iér.-Ménc'v. Icoii.;Ins. texte, p. 220. — splendidum, J. L. Le Coûte, Journ. of llie Acad. of Pliilacl. Sor. 2, II, p. 37; Etats-Unis. — pli- catum, i. L. Le Conte, Procced. oflhe Acad. of Philad. VI, p. 233; Mexique. — assiniilatuni, Brésil; cosmicuîn, Ilomiuras; ô/u/Z/a/wm, Antilles; cyanome- las, Gualimala; A. Wliite, Longic. of tlie Brit. Mus. p. 158. — chilense, Bianch. in Gay. llist. d. Cliile; Zool. V^ p. 4G5. — concinna, Pbilippi, Slettin. entom. Zeit. 18G0, p. 249; Chili. — corvina, Burmeist. ibid. 1865, p. 169; Buenos-Ayies. — scllulum (Dej.) Fascoe, Trans. of llie eulom. Soc. Ser. 3, V, p. 292; Colombie. (3) Cer. afer, Linné, Mantis. Planta:-, p. 532; Drury, 111. I, pi. 39, f. 4 {Cer. aider ell'i , Australie; Cranchii, Congo; basnle, chalybealioii, Guinée; Phaelusa, îles Philippines; Melanianlhe, Natal; Goryi {sp>:ciusfi, Gory in Gucr.-Ménev. Icon.; Ins. texte, p. 220), Cap; cylindricum, Sierra-Loonc; A. AVhite, Longic. of tlie Brit. Mus. p. 154, sq(i. — Call. trogouinum, Pascoc, Trans. of '.he entom. Soc. Ser. 2, V, p. 24; Ceylan. — Call. linuorhaphi.'i, GersUck. Monals-bcr. d. Berlin. Acad. 1855, p. 265 et in Pcters, Ueis. n. Mozamb.; Entom. p. 320, pi. 19, f. 4; Tette (Zambcse). (.AI.LH.IIKOMIDES. 47 Serville en avait fait la seconde section de ses Callichboma. Toutes les espèces sont d'Afrique ou de Madagascar (1), glabres comme les C.VLLicnuoMA africaines et généralement très-bril!antt's. RHOPALIZUS. J. Thoms. Syst. Cerambyc. p. 17'J. Mâles : Lobe externe des mâchoires dépassant à peine les palpes maxillaires. — Mandibules courtes, Irès-robustes, arquées dès leur base, aigiiès au bout. — Bourrelet intra-antennaire peu saillant, for- tement concave, avec les tubercules antennifères aigus au bout; front vertical, grand, en carré plus long que large; joues allongées. — An- tennes du double plus longues que le corps, sétacées, villeuses en dessous, à articles 3-10 subégaux, 11 plus long que 10. — Prothorax subtransversal, un peu déprimé et inégal en dessus, brièvement et fortement rétréci à sa base, fortement resserré en avant, muni de chaque cùté d'une grosse nodosité arrondie. — Ecusson assez grand, en triangle rectiligne aigu. — Elytres un peu convexes, peu à peu et fortement rétrécies en arrière. — Pattes postérieures très-longues; cuisses fortement pédoncuiées, les postérieures longuement et dépas- sant notablement les élytres; toutes brusquement rentlécs au bout en une grosse et courte massue; jambes postérieures assez larges; leurs tarses longs, à article 1 au moins aussi grand que 2-3 réunis. — Abdomen de 5 segments, le dernier aussi long que le 4", arrondi au bout. — Corps allongé, glabre en dessus. Femelles : Antennes un peu plus longues que les élytres, à arti- cle 11 un peu plus grand que 10, appendiculé et obtus au bout. — Dernier segment abdominal beaucoup plus long que le 4^, arrondi en arrière. Sous le rapport du faciès général, ces insectes ressemblent presque complètement au Phileinalium albilarse et espèces voisines; aussi, malgré leurs cuisses pédoncuiées et leur abdomen de cinq segments dans les deux sexes, ils me paraissent devoir être placés dans le voi- sinage de ces derniers. Les trois espèces connues (2) sont propres au Gabon, d'un beau vert doré sujet à passer au bleu, et plus ou moins (1) Cer.albifarsis.V^h. Sy^t. El. II, p. 267; Afrique mer. — Cer. femo- ralis, Madagascar; festivus, Sénôgil; Oliv Enlom. IV, 67, p. 29 et 30. — Cer, fragrans, Ualm. in Sclinnli. Syn. 1ns. III; Appeud. p. l.iO; Guinée. — Cal. hottentula, Buq in Guér.-Mdnev. Icon.; lus. lexlc, p. 221; Cip. — Cnl. hete- rocnemis, GcrsUck. in Pctcrs, Ueis. n. Mozamb.; Enlom. p. 320; Mozambique. —imperntor, i. Tbonis. Arciiiv. enlom. II, p. K>3; Gabon.— nigripcs, Clievrol, ibid. p. 241; Guinée. — astuboricc, J. Tboms. E>sai, elc. p. 173; Nil blanc. (2) CalUchr. Chevrolatii, punctuluta, viridescsns, i.TUom^. Archiv. enlom. II, p. 153. Coléoptères. Tome IX. 2 J8 LONGICORNES. fortement ponctuées sur le prothorax et les élytres. Leur taille varie, mais est toujours au-dessus de la moyenne. CLOSTEROPUS. (Dej.) Guér.-Ménev. Icon.; Ins. texte, p. 222, Mâle : Mandibules courtes, arquées dès leur base, aiguës au bout, presque inermes en dedans. — Bourrelet rntra-antennaire médiocre, fortement concave; front grand, en carré subéquilatéral; joues mé- diocres. — Antennes sétacées, hérissées de poils fins en dessons à leur base, presqne du double plus longues que le corps, à articles 3-10 subégaux, H plus long que 10, aigu au bout. — Prothorax beaucoup plus long que large, cylindrique, resserré en avant et à sa base par un profond sillon transversal et anguleux, pluri-impressionné en dessus. — Ecusson médiocre, en triangle curviligne aigu. — Elytres planes, graduellement rétrécies et conjointement subacuminées en arrière. — Pattes robustes; cuisses pédonculées, Ijrusquement et fortement ren- flées au bout, les postérieures dépassant un peu les ély très, leurs pédon- cules très-longs; jambes de la même paire assez étroites; leurs tarses assez longs, à article 1 aussi grand que 2-4 réunis. — Abdomen de S segments, le dernier assez grand, tronqué au bout. — Corps allongé. — Pores odorifères nuls. — B'emelle inconnue. Genre intéressant en ce qu'il est le seul représentant que possède l'Amérique du Sud des Callichromides à prothorax inerme sur les côtés. Ses caractères sont voisins de ceux des Rhopalizls dont il ne peut être éloigné, et son unique espèce {blandus Dej., G. -M.), qui est d'assez grande taille, a complètement le faciès de la plupart des Cal- LiCHROMA américaines. Elle est, en etfet, d'un vert doré bleuâtre, avec les élytres d'un vert profond velouté et ornées chacune d'une large bande longitudinale d'un vert blanchâtre. Cet insecte, originaire du Brésil, n'est pas bien commun dans les collections. CHLORIDOLUM. J. TaoMS, Syst. Ccrambyc. p. 174. Mâles : Mandibules médiocres, droites, brusquement arquées au bout, munies d'une dent interne avant leur sommet. — Bourrelet intra-anteunaire médiocrement saillant, concave, avec les tubercules antenuifères subépincux. — Antennes grêles, sétacées, du double plus longues que le corps, à articles 1 à peine ou pas plus long que -4, 11 beaucoup plus grand que 10. — Prothorax aussi long que large, sans inégalités en dessus, rétréci et transversalement ridé en avant et à sa base, muni d'une petite épine aiguë de chaque côté. — Ecusson médiocre. — Elytres planes, allongées, graduellement rétrécies en r.ALLICHROMlDES. l'J arrière. — Les quatre cuisses antérieures non pédonculées à leur buse^en massue suMusiforme ; les poslérieures non comprimées^ peu à peu épaissies, dépassant très-fortement les élytrcs ; jambes de la même paire étroites; leurs tarses grêles, assez longs, à article 1 plus grand que 2-3 réunis. — C segment abdominal allongé, arrondi en arrières, le 5« tronqué. — Corps allongé, assez étroit. — Le surplus comme chez les Calliciiuojia. Femelles : Antennes un peu plus longues seulement que les ély- tres. — Dernier segment abdominal plus allongé et plus arrondi au bout. Au premàcr aspect, ces insectes ont la plus grande ressemblance avec les Callichroma. Us s'en distinguent par leurs mandibules, la forme de leur bourrelet antennaire, le S"^ article de leurs antennes, leur prothorax autrement fait, enfin la structure de leurs pattes. Leurs espèces sont propres aux Indes orientales et de taille relative- ment médiocre (1). LEONTIUM. J. Thoms. Syst. Cerambyc. p. 175(2). Mâles : Mandibules médiocres, robustes, arquées presque dès leur milieu, festonnées au côté interne avant leur sommet. — Bourrelet intra-antenn*âire saillant, à peine concave, sillonné sur la ligne mé- diane; front grand, vertical; joues médiocrement allongées. — An- tennes peu robustes, tiliformes, un peu plus longues que les élytres, à ai'ticles (MO anguleux à leur sommet interne^ H un peu plus long que 10, obtus au bout. — Prothorax transversal, convexe, resserré en avant et à sa base, peu inégal en dessus, nnmi d'un petit tubercule de chaque côté. — Ecusson petit, concave, en triangle rectiligue aigu. — Elytrcs allongées, subparallôles. — Les quatre cuisses antérieures subpédonculées à leur base, les postérieures graduellement en mas- sue, un peu plus longues que l'abdomen; tarses de la même paire longs, à article 1 aussi grand que 2-4 réunis. — G" segment abdo- minal aussi long que le 5^; tous deux médiocrement échancrés. — Corps allongé, assez étroit. Femelles : Antennes dépassant un peu moins les élytres. — Cuisses (1) CalHchrom. orienlalis, G\i(:r.-Méncv. Icon. d. Rcirii. anim.; 1ns. texte, p. 220; Moliiqups (CélMies, Gilolo, Ternale). — C. perlœtum, Assani; nympha, hiviltatum., Indes or.; A. >Vliite, Longic. of tlie Rrit. Mus. p. 101 «qq. — C. Tliumsonii, Pascoc, Trans. ol tlio entom. Soc. Sor. 2, V, |». 24; Bornéo. — Chlor. Alcmcne, N...; cyanipes, Java; bn/clikinum, Batchian: J. Tlioms. Sysl. Cerambyc. p. 568 et 569. — Chlo;-. Cj/n»iins, Pascoc, Procced. of Ihe Zool. Soc. 1806, p. 518; Malaisie (Pou!u-Pinan?j. (2) Syn. OuELiDONicM pars, J. Thoms. Sysl. Cerainbjc. p. 175. — Ceuamdyx Daim. — PftOMF.CES Hope. — Caluchkosja A. Whilc. 20 LONGICORNES. postérieures de la longueur de ces dernières. — Dernier segment abdominal allongé, un peu rétréci et fortement arrondi au bout. Je donne à ce genre plus d'extension que ne Va fait M. J. Thomson, une partie de ses Chelidonium me paraissant devoir lui être réunis. Ainsi composé, il est très-homogène sous le rapport du faciès et de la livrée, toutes ses espèces réunissant à une taille assez grande, une forme assez étroite, parallèle, et une livrée d'un aspect velouté dont la couleur varie du vert sombre au bleu foncé. Tout au plus peut-on les diviser en deux sections d'après quelques caractères de faible importance (1). Le genre est propre à la Chine et aux Indes orien- tales. OXYPROSOPUS. J. Thoms. Syst. Cerambyc. p. 177 (2). Mâles : Mandibules allongées, droites, brièvement et parfois à peine arquées au bout, inermes en dedans. — Bourrelet intra-antennaire saillant, un peu concave; front vertical, en carré subéquilatéral ; joues allongées — Antennes dépassant légèrement les élytres, non atténuées au bout, à articles 3 beaucoup plus grand que 4, les sui- vants subégaux, 6-10 assez fortement dentés en scie à leur sommet interne. — Prothorax subtransversal, convexe, atténué en avant, lé- gèrement resserré à sa base, renflé et subtuberculeux latéralement en deçcà de son milieu (3). — Eclissou médiocre, en triangle subrec- tiligne. — Elytres allongées, plus ou moins convexes, peu à peu atté- nuées en arrière. — Pattes assez robustes ; cuisses comprimées, gra- duellement en massue, les postérieures atteignant, ou peu s'en faut, le sommet des élytres ; jambes de la raèrae paire larges, un pou ar- quées et fiexueuses; leurs tarses à article 1 aussi long que 2-3 réunis. — C'^ segment abdominal de forme variable, le 5^ largement échancré. — Corps allongé, glabre en dessus. — Femelles inconnues. (1) A Articles 5-10 dos antennes brièvement épineux ; prolliorax couvert de fines rides ondulçuses; 1''' article des tarses postérieurs trùs-long; Leonthtm J. Tlioms. : L. viride, cœruleiipenne, thalassinum, i. Tlioms. loc. cit. p. 175 et 569; Indes or. B Articles -5-10 des antennes anguleux à leur sommet interne; prothorax couvert rie rides onduleuses; I'"'' article des tarses postérieurs moins long; Che- lidonium J. Tlioms. : Cer. argtntatus , Daim, in Scliœnh. Syn. Ins. lU; Ap- pcnd. p. 151 (Promec. sinensis, Hopc, Proceed. of the entom. Soc. 1841, p. 63). — CaUichr. finicum, gibbicoUe, A. While, Long, of the Brit. Mus. p. 159. Tous de Chine. (2) Syn. Ceuambyx OUt. — Phomeces Dcj., Guér.-Ménev. (.3) Dans l'espèce typique, les tubercules sont très-courts et obtus; ;Y peine en voit-on quebpie vestige chei une antre ipio m'a commiiniqui^e M. C. A. Dohrn; mais dans une troisième, que je possède, ils sont parfaitement distincts classez ai?us. CALLICHROMIDES. 21 Genre établi sur quelques espèces de la côte occidentale d'Afrique dont une seule (1) est décrite depuis longtemps. Dcjeari l'a placée parmi les Pkgmec.f.s dont elle n'a nullement le faciès. C'est un insecto de taille moyenne, bleu en dessous, d'un vert doré en dessus avec des reflets veloutés; ses antennes sont^ noires, ses cuisses fauves, ses tarses revêtus de poils d'un blanc jaunâtre. Les espèces inédites ont une livrée analogue. POLYZONUS. (Dej.) De Casteln. Hist. nat. d. Col. II, p. 438 (2). Mâles : Mandibules assez longues, peu à peu et légèrement arquées. — Bourrelet intra-antennaire faible, un peu concave ; front allongé, vertical, confondu avec l'épistome, celui-ci tronqué et échancré aux angles. — Antennes à peine plus longues que les élytres, filiformes, grossissant un peu à leur extrémité, à article 3 presque du dou'ble plus long que i, les suivants graduellement plus courts, 11 pas plus grand que 10, obtus au bout. — Prothorax allongé, cylindrique, lé- gèrement resserré près de sa base, muni de chaque côté d'un petit tubercule médian. — Ecusson médiocre, en triangle curviligne. — Elytres très-allongées, linéaires, arrondies en arrière. — Cuisses grêles à leur base, graduellement en massue, les postérieures sensiblement plus courtes ([iie l'abdomen ; jambes de la nième paire médiocrement larges, un peu flexueuses; leurs tarses allongés, à article 1 plus grand que 2-3 réunis. — 6^ segment abdominal plus long que le .">•, tous deux légèrement échancrés. — Corps allongé, svelte, très-flnement pubescent. Femelles : Leurs antennes sont aussi longues que celles du mâle dont elles ne diffèrent que par leur abJomen de cinq segments; le dernier est assez allongé et largement arrondi au bout. M. De Castelnau n'ayant mentionné qu'une espèce de ce genre, la Saperda fasciata de Fabricius (3), cet insecte doit en former le type. Celles qu'on lui a associées depuis en diffèrent par leur prothorax inerme sur les côtés et constituent le genre Amibis qu'on trouvera plus loin. D'un autre côté, rien d'essentiel n'en distinguo d'autres espèces que M. J. Thomson a comprises dans son genre Cuelidonium. Ces insectes sont plus sveltes qu'aucun des Callichromides qui pré- cèdent. Comme les Anubis, tous sont ornés sur les élytres de bandes (1) Cer. cœruleus, Oliv. Enlom. IV, 67, p. 33, \,\. 18, f. 1 iO (Prom. jucun- dus, Dej. Cat. éd. 3, p. . '<'»«; Guér.-Jkncv. Rcv. zool. 1810, p. 108; Oxijp. id. J. Thoms. loc. cit. p. 17S). (2) Syn. CiiELiDONiUM [lars, J. Ttionis. Syst. Cerambyc. p. 17').— Saperda Fab. — Cerambyx Oliv., Hope. (3) Enlom. .Syst. 11, p. 311; Syst. El. II, p. 322 (Cer. bicinclu.':, Oliv. Enlom. IV, 67, p. 46, pi. 221, f. 166). 22 T.OXr.TCORXES. transversales, plus raromcnt de taches arrondies, sur nn fond vert ou bleu. Ils sont répandus depuis la Sibérie jusque dans l'indo- Chine (1). NOTIIOPYGUS. I,obe externe des mâchoires peu saillant. — Mandibules assez al- longées, droites, brusquement arquées et aiguës au bout, inermes en dedans. — Bourrelet intra-antenuaire saillant, un peu concave, sil- lonné; front subvertical, plus long que large; épistome aussi grand que lui ; joues allongées. — Antennes un peu plus longues que le corps, subliliformes, à articles 3 plus long que 4, les suivants subégaux, 7-10 distinctement dentés en scie à leur sommet interne. — Prothorax subtransversal, également resserré en avant et à sa base, subglobu- leux entre ces deux rétrécissements. — Ecusson assez grand, concave, en triangle curviligne aUongé. — Elytres planes, à peine de la lon- gueur de la moitié du corps, déhiscentes et obliquement arrondies au cùté interne dans leur tiers postérieur. — Les quatre pattes anté- rieures courtes avec leurs cuisses comprimées et fusiformes; les. pos- térieures très-longues; leurs cuisses graduellement élargies, dépas- sant fortement l'abdomen ; jambes de la même paire larges ; leurs tarses médiocres, à article 1 aussi long que 2-4 réunis. — Abdomen parallèle, élargi en arrière, de 5 segments : 2-S égaux, 5 tronqué en arrière; pygidium formant un anneau interrompu en dessous, échan- cré supérieurement, avec ses bords latéraux saillants, arrondis, re- courbés en dedans et densément ciliés (2). — Corps allongé. J'ignore le sexe de l'unique exemplaire que j'ai à ma disposition de l'insecte singulier sur lequel j'établis ce genre. Je suis cependant porté à croire, d'après la structure de son abdomen qui rappelle celui des Obrium femelles, quoique avec plus de comphcation, qu'il appar- tient à ce dernier sexe. Ses élytres mises de côté, il se rapproche des OxYPRosopi.s par sa taille, la longueur de son museau, et la structure de ses antennes. La richesse de sa livrée en fait un des plus remar- quables Callichromides qui soient connus (3). (1) On peut placer avant la fasciata, celles dont M. J. Thomson a fiit des Chelidonium : Cer. tetraspilofiis, Hope in Silborm.Rev.eiito!n.III,p.71j pl.32; Sylliel, Assam. — Pclyzon. A-rnacxdatus, A. White, Longic. of llie Bril. Mus. p. 170; continent indien. — Chelid: polyzonioides, venereum, J. Thoms. Syst. Cerambyo. p. 568; Camboge. La Cullic/ir. cincia GuLT.-Ménev. (k-on.; Ins. p. 220) appartient également au genre. Elle habile l'Hindoslan. (2) Il résulte de cette structure que Tabdomen se termine par une large et profonde cavité qui, autant qu'on peut le voir sans dissection, semble se ter- miner en cul-de-sac. 11 est possible que je me trompe en appelant pygidiuia cet anneau terminal; on pourrait tout aussi bien le regarder comme un sixième seg- ment. Dans ce cas, l'exemplaire dont il s'agit dans lo texte serait un mâle. (3) N. Mniszechii. Saturate cyaneus nitidus, antennisnigris, capite protbora- CALlir.HnOMIDKS. S3 LITOPUS. A. Serv. Ann. d. l. Soc. enlom. 1833, p. 563 (1). Mâles : Mandibules médiocres, droites, brusquemenl arquées et aiguës au bout, munies d'une dent interne près de leur sommet. — Bourrelet intra-antennairc assez saillant, plus ou moins concave et sillonné; front grand, vertical, en carré subéquilatéral; joues assez allongées. — Antennes dépassant plus ou moins (en gunéral peu) les élytrcs, atténuées au bout, à articles 1 épineux ou non à son sommet interne, 3 sensiblement plus long que i, 8-10 plus courts que les pré- cédents, légèrement anguleux en dedans à leur extrémité, \i plus long que 10, appcndiculé. — Prothorax transversal, médiocrem.ent convexe, fortt;meut arrondi sur les côtés, brièvement rétréci et re- bordé h sa hase, sans sillon transversal antérieur. — Ecusson médiocre, en triangle rectiligne aigu. — Elytres presque planes, médiocrement allongées, parallèles ou peu à peu rétrécies en arrière. — Les quatre cuisses antérieures subpédonculées à leur base, fortement en massue; les postérieures peu ù, peu renflées en urte massue fiisiforme plus ou moins forte, dépassant un peu l'abdomen; jambes de la même paire médiocrement larges ; leurs tarses longs, à article 1 aussi grand que 2--4 réunis. — Six segments abdominaux; le 0" très-court, légèrement échancré ainsi que le ri^. — Corps allongé, glabre en dessus. Femelles : Antennes plus robustes, non atténuées au bout, de la longueur du corps, à articles 8-10 plus anguleux à leur extrémité, 11 pas plus long que 10, obtus au bout. — Cinq segments abdomi- naux; le 5^ allongé, un peu atténué et arrondi au bout. Ces insectes sont plus larges et, par suite, de forme plus robuste que les Polyzonus dont ils ont un peu le faciès. Leur livrée ordi- naire est d'un vert ou d'un bleu foncé assez brillant en dessous, mat sur les élytres et habituellement aussi sur le prothorax ; parfois (par ex. dispar) leurs antennes sont largement annelées de fauve et leurs pattes en partie de la même couleur. Ils sont propres à l'Afrique méridionale (!2). ceque splendide auratis, illo dense punctato (fronte lœviuscula) hoc siibtililer rugoso; elylris aliitaceis, a!ro-vc!ulinis, basi, fascia Iransversa média apiceque cyaneis, alis concoloribus. Long. 20 mill. Hab. Sierra-Leona. De la collection de M. le comte Mniszech. (1) Syi). Saperda Fab. (2) Sap. la(ipes,Yi\h. Syst. El. II, p. 322. — I. violaceus , Serv. loc. cit.— t . dispar, i. Thoms. Essai, etc. p. 169. 24 l.ONT.Tr.ORNT.S. PROMECES. A. Serv. Ann. d. l. Soc. entom. 1834, p. 27 (1). Mâles : Mandibules courtes, droites, brusquement arquées et aiguës au bout, iiiermes en dedans. — I?ourrelel intra-antennaire assez sail- lant, presque divisé en deux; front subvertical, grand; joues assez allongées. — Antennes graduellement épaissies, dépassant assez for- tement les élytres, de 12 articles : 1 allongé, 3 pas plus grand que 4, celui-ci et 5-7 égaux, les suivants plus courts. — Prothorax plus long que large, atténué et largement resserré en avant, étroitement rétréci en arriére, fortement arrondi sur les côtés. — Ecusson médiocre, en triangle subrectiligne aigu. — liljires planes, allongées, graduelle- ment rétrécies et oiitusément acuminées au bout. — Cuisses grêles à leur base, puis graduellement en massue, les postériem'cs dépas- sant fortement l'abdomen; jambes de la même paire étroites; leurs tarses grêles et longs, ;\ article 1 anssi grand que 2-4 réunis. — Six segments abdominaux; le G" court, fortement échancré ainsi que le 5^, — Corps allongé, svelte, glabre en dessus. Femelles : Antennes de H articles, graduellement et plus ou moins fortement épaissies au bout, dépassant faiblement les élytres, leurs articles 9-H beaucoup plus courts que les précédents, 3 un peu plus grand que 4. — Cuisses postérievu'es tantôt pas plus longues que les élytres, tantôt les dépassant un peu. — Cinq segments abdominaux, le 5" allongé et arrondi au bout. Il y a dans les auteurs et les collections une assez grande confusion au sujet des espèces de ce genre (2). Il ne doit, b mon sens, com- prendre que celles qui ressemblent à la Saperda longipes de Fabri- cius que Serville lui a donnée pour type, c'est-à-dire qui sont e.xacte- ment conformes à la formule qui précède. Dans cet état, il est peu nombreux et se compose de quelques espèces africaines, de taille moyenne ou assez petite, et presque toutes d'un vert bleuâtre uni- forme brillant, surtout sur le prothorax, mat sur les élytres (3). (1) Syn. Leptura Liunc. — Saperda Fab. — Callidium Oliv. — Ceramryx cœter. aiiclor. (2) Toutes celles qui rcsspmt)lont au P. viridis tic Dïjean (Cat. éd. 3, p. 349; Pascoe, The Journ. of EiiUnn. IJ, p. 53) doivent nianifesleiiient en élre exclues. Elles ont, en etlet, le museau plus covirt, des antennes do 11 arliclcs cliez les mâles, les élytres parallèles et plus coudes, les cuisses postérieures brusque- ment en massue, et ne se rapprochent des vrais Phomeces ([uc par leur protliorax allongé. Sans ce dernier oaraclère ce sérail des Lnoriis. Si ou ne les iilace pas dans ce genre, elles devront en former un à part. (3) S(ip h»igi/>e.s,¥nh.Wdnns.]m.l, \>. 11S(rer. td.Fab. Syst El. Il, p- 270; Callid. id. Oliv. Eutom. IV, 70, p. 28, pi. 1, f. 3; Lei>t. linearis, Linué, Sysl. nal. II, p. 641); Cap. — Cer. claviger. Daim, in Schœnh. Syn. Ins. III; Ap- r.AM.ir,HPnMTnB=;. 2.^ ANUBIS. J. Thoms. Syst. Cerambyc. p. 177 (1). Cienro voisin des Pkomf.c.es et, par suite de la variabilité de la plu- part de SCS caractères, ne pouvant, d'après les espèces que j'ai sous les yeux, s'en distinguer que par les trois suivants : Antennes de 11 articles dans les deux sexes. — Elytres ornées de deux ou trois bandes jaunes transversales, parfois remplacées par des taches. — Cuisses postérieures notablement plus courtes que les élytres dans les deux sexes, rarement linermis) aust^i longues chez les niàles. La longueur des mandibules et du museau, l'épaississement des antennes à leur extrémité (2), les proportions relatives de leurs arti- cles 3-4, la longueur du prothorax, varient presque dans chaque es- pèce; il y en a même (par ex. inennis) chez qui ce dernier présente de chaque côté un faible tubercule. Le tond de la livrée est bleu, plus rarement vert, le pruthorax plus ou moins rugueux et la scalpture des élytres fine; chacune d'elles est munie de deux ou trois lignes saillantes plus ou moins distinctes ; enfin, la taille est la même cpie celle des Promeces, mais la forme générale est ordinairement plus svelte. Le genre est répandu en Afrique, dans la Malaisie et aux Indes orientales (3). jicnd. p. 155; Guinée. — P. Leprieuri, Buquet in Guér.-Ménev. Icon.; Ins. U'Me., p. 222; Sénégal (An huj. gêner.?). — P. carbonarius, Hope, Ann. a. Mac. of nat. Hist. XI, 1843, p 368;Guinée. — Prom. Kruussii,purj)uratus,A. Whilc, Lon^'ic. oi tlie Bril. Mus. p. 109, Natal. — P. iris, Pascoe, The Jouir. ofEnlom. Il, p. 288; N... — Le P. chnlybentus du môme auteur, ayant les cuisses postérieures brusquement dilatées au bout, est très- probablement élrançer au genre ; il habile Natal. Son P. prasinus, des Indes orienlalcs, est pcut-ùlre un Leontium. (1) Syn. Sai-euda Fab., Thunb. — Cebambtx De Gcer, Oliv. — Promeces A. Serv. — PoLYZor'fs Chevrol., A. While, Paseoe. (2) Autant que j'en puis juger, cet épaississement varie non-sciilcm-nofn(a, Thunl). Nov. Act. Upsal. IV, p. 57, Tab. f. 2; Cer. grossicornis Oe Gecr); .\frique mér. — Pol. Mellyi, 6-maculatus, A. White, Longic. of the Brit. Mus. p. 172; Natal. — ]'ol. pubiroUis, Natal; scnlaris, Cap; Pascoe, The .lourn. of Entom. II, p. 52. — Esp. des Indes or. : P. bifascinius, Newm The Enlomol. p. 216 {P. mnnil- larum, Chevrol. Rev zool. 1838, p. 2H8); iks Phiii[>pines. — P. bizonutus, inermis, A. NVhite, loc. cit. p. 171; Malaisie continentale. 26 I.ONGTCORNES. CLOSTEROMERUS. (Dej.) J. TnoMs. Essai, etc., p. 169 (1). Je n'ai pas une idée précise de ce genre, ne connaissant des trois espèces de l'Afrique australe qui en sont décrites, que la Saperda sexpunctata de Fahrioius (2) et le sexe femelle seulement. Les deux autres, d'après les descriptions^ paraissent en difl'érer à plusieurs égards. Femelle : Palpes et mandibules courts; celles-ci arquées dès leur base. — Bourrelet intra-antennaire faible, assez concave ; front grand, subvertical; joues médiocrement allongées. — Antennes plus courtes que les élytres, peu à peu épaissies, à articles 3 beaucoup plus grand que 4, celui-ci et 5-7 subégaux, les suivants graduellement plus courts. — Prothorax allongé, cylindrique, un peu atténué à ses deux extrémités, muni de chaque côté d'un petit tubercule submé- dian. — Ecusson médiocre, en triangle curviligne aigu. — Elytres peu convexes, médiocrement longues, parallèles, arrondies en arrière. — Pattes assez longues; cuisses postérieures pédonculées à leur base, terminées par une massue fusiforme, dépassant un peu les élytres ; jambes de la même paire assez étroites; leurs tarses à article 1 égal à 2-3 réunis. — 5'^ segment abdominal aussi long que 4, arrondi en arrière. — Pores odorifères nuls. — Corps médiocrement allongé, à peine pubescent en dessous, glabre en dessus. Cet insecte est plus petit et moins svelte que les Anubis, mais a une livrée analogue à la leur, ses élytres étant chacune ornées de trois taches jaunes régulièrement alignées sur un fond qui varie du vert bronzé au bleu d'indigo; ces organes sont densément rugoso- ponctués, le prothorax est finement rugueux. HELYMiEUS. J. Thoms. Syst. Cerambyc. p. 179 (3). DkVes : Mandibules médiocres, droites, brièvement arquées, dentées au côté interne près de leur sommet. — Bourrelet iutra-antennaire (1) Syn. Saperd\ Fab. — CERAMBYxScliœnh. (2) Syst. El. II, p. 322. Les deux aiilres espèces décrilessorit: C.('mperîVj/w, A. While, Longic. of ihe Brit. Mus. p. 168. — scabriusculus, J.Tlioms.loc.cit. p. 170. Ces deux espèces n'ont plus la livrée de la 6-punctata et leur prothorax est inerme sur les cAtés. M. J. Thomson assigne, en outre, à la seconde, d'après laquelle il a rédigé les caractères du genre, d'avoir le 1" article des antennes épineux au bout. (3) Le genre est connu dans quelques collections de Paris sous le nom d'A- i.EPTOS qui n'a jam.'iis éié publié, à ma connaissance. TAtucnnoMiDEs. 27 peu saillant, fortement concaye avec les tubercules antennifèros co- niques; front vertical, en carré subtransversal ; joues assez courtes. — Antennes robustes, do la longueur des 2/3 des élytres, à articles Sbeaucoup plus grand que i, celui-ci et lî-(\ ou 5-7 obconiques, égaux, les suivants plus ou moins (en général fortement) et peu à peu élargis, déprimés et dentés en scie, H pas plus long qiie 10, brièvement ap- pendiculé. — l'rothorax transversal, régulièrement convexe en dessus, sans sillons transversaux à sa base et en avant, tantôt Icyanipennis] angnleusement et obtusément dilaté, tantôt (espèces inédites) simple- ment arrondi sur les côtés. — Ecusson médiocre, en triangle rectiligne aigu. — Elytres peu convexes, médiocrement allongées, parallèles, rétréciés et tronquées en arrière. — Cuisses pédonculées, les posté- rieures longuement et terminées par une massue allongée dépassant fortement les élytres ; jambes de la même paire tantôt peu à peu, tantôt brusquement dilatées dans leur moitié terminale; leurs tarses longs, ;\ article 1 aussi grand que 2-4 réunis. — 5 segments abdomi- naux, le dernier aussi long que le 4% arrondi en arrière. — Corps médiocrement allongé. Femelles : Je ne leur trouve pas d'autres diflérences avec les mâles que leurs cuisses postérieures ne dépassant que faiblement les ély- tres. Le dernier segment abdominal est pareil dans les deux sexes. Dejean (1) a mentionné l'espèce typique de ce genre sous le nom de Closteromerus cyani-pennis ; M. J. Tbomsou l'a décrite en lui con- servant ce nom spécifique et en fondant sur elle le genre actuel. 11 y en a dans les collections plusieurs autres espèces originaires, comme elle, de l'Afrique australe. Ce sont des insectes de taille médiocre et dont la livrée varie en dessus du vert bleuâtre au bleu foncé peu brillant, avec les cuisses parfois fauves. La ponctuation de leur pro- tborax form.e un réseau superficiel et régulier, celle de leurs élytres, très-régulière aussi, consiste en points enfoncés, la plupart confluents. IPOTHALIA. PâscoE, Ann. a. Mag. ofnat. Hist. Ser. 3, XIX, p. 314 Mâles : Lobe externe des mâchoires dépassant à peine les palpes maxillaires. — Mandibules médiocres, droites, puis arquées au bout. — Bourrelet intra-antennaire assez saillant et concave; front subver- tical, transversal ; joues courtes. — Antennes robustes, déprimées et élargies au bout, à. articles \ médiocre, gros, un peu déprimé, arqué, 3 ég.d à 4-3 réunis, obconiques ainsi qu'eux, G-10 serrés, anguleux et mats au côté interne, il égal à 10, obtus au bout. — Prothora.x subtransversal, convexe, resserré à ses deux extrémités, mupi de cha- que côté d'un gros tubercule conique et obtus. — Ecusson assez (1) Cat. éd. 3, p. .350. 28 LONGICORXES. grand, en triangle curviligne aigu. — Elytres médiocrement allongées, peu convexes, parallèles, arrondies en arrière. — Cuisses postérieures grêles à leur base, peu à peu en massue fusiforme, pas plus longues que les élytres; jambes de la mémo paire assez larges; leurs tarses courts, à article 1 à peine égal à 2-3 réunis. — 5 segments abdomi- naux, le dernier plus long que 4, ogival. — Corps médiocrement al- longé, faiblement pubescent en dessous, glabre en dessus, brillant. — Femelles inconnues. M. Pascoe en décrit deux espèces : l'une {femorata) des îles Philip- pines, l'autre {pyrrha) du Pégu. L'une et l'autre sont de la taille des Helym.bus, mais plus sveltes, et d'un beau bleu plus ou moins foncé et sujet à passer au vert. La première, qui m'est seule connue, a les antennes noires et les cuisses ferrugineuses; la seconde a les pattes en entier et les articles intermédiaires des antennes de cette dernière couleur. EUPORUS. A. Serv. Ann. d. l. Soc. entom. 1834, p. 20 (1). Mâles : Lobe externe des mâchoires, palpes et mandibules courts; ces dernières droites, arquées et aiguës au bout. — Tète saillante; son bourrelet intra-antennaire fortement concave, avec les tubercules antennifères coniques et aigus; front vertical, en carré équilatéralj joues assez longues. — Antennes sétacées, hérissées en dessous, à leur base, de poils fins et courts, un peu plus longues que le corps, à ar- ticle 3 noueux au bout et plus long que -4, celui-ci et les suivants décroissant peu à peu. — Prothorax très-allongé, convexe, brièvement rétréci à sa hase, largement et fortement resserré au-delà de son milieu, arrondi sur les côtés. — Ecusson assez grand, en triangle curviligne très-aigu au bout. — Elytres planes, allongées, faiblement et peu à peu rétrécies en arrière. — Pattes fortement pédonculées, les postérieures longuement et dépassant assez fortement les élytres, toutes brusquement renflées en une grosse massue ovalaire; jambes postérieures étroites ; leurs tarses assez longs, grêles, à article 1 aussi grand que 2-4 réunis. — Abdomen de 5 segments, le dernier aussi long que le 4*, arrondi en arrière. — Episternums métathoraciques très-larges, arqués en dedans, tronqués en arrière. — Saillie proster- nale déclive postérieurement. — Corps allongé, svelte. — Femelle inconnue. Serville a confondu deux types distincts dans ce genre, en quoi il a été imité par tous les auteurs, sans exception, qui l'ont suivi. Des deux espèces qu'il a m,entionnées, la première (2) seule doit y rester; (1) Syn. Rbopalophora? Ne^\m. (2) E.strangulatus, Serv.joc. cit. (fi.s])fendens,Newm.TheEnloni.Magaz. V, p. 496); Fernanflo-Po, Congo. OALLICIIUOMIDES. 29 jo n(> lui connais pas de cong(^nères (1). C'est un assez grand et bel iiisecte de la cùte occidentale d'Afri([iio, d'un vert doré très-briliant, avec la tète, les antennes, la partie antérieure du prothorax, les pattes d'un beau bleu, et les élytres d'un vert foncé et velouté. Ces der- nières ne présentent aucune sculpture, tandis que la moitié basilaire du prothorax est très-finement rugoso-ponctuée. Note. Le genre suivant m'est inconnu; il me paraît être voisin des Leox- TiUM et des Oxyprosopls. J'abrège la description très-détaillée qui est donnée de ses organes buccaux. OSPHRANTERIA. L. Redtenb. Denskrift. d. Wien. Akad. I. Lobe externe des mâchoires très-allongé. — Mandibules droites, faiblement arquées au bout, inermes en dedans. — Palpes labiaux beaucoup plus grands que les maxillaires. — Antennes de la longueur du corps, cylindriques, de 11 articles, le 3* très-long. — Prothorax un peu plus large que long, convexe en dessus, avec ses côtés ar- rondis et non ou très-faiblement tubercules. — Ecusson en triangle aigu. — Elytres ayant en longueur quatre fois le diamètre de leur base, peu à peu rétrécies et isolément arrondies en arrière. — Cuisses antérieures faiblement en massue, les postérieures dépassant à peine le sommet des élytres. Les deux espèces décrites {suaveolens, cœrulescens) sont de taille moyenne et originaires de la Perse méridionale. (1) La seconde c&pcce (viridis) décrite par Servilie, et qui estri'wp. mada- guscoriensis Dej. (Cat. éd. 3, p. 359) diffère du type par ses anteuiies beau- coup plus courtes que le corps dans les deux sexes, épaissies à leur estrémilé et dont le 3'" article est aussi long que les trois suivants réunis, sans parler d'au- tres particularités moins importantes. Il doit former un genre particulier dans lequel rentreront les espèces suivantes : Cer brevicornis, Fab. Sjst. El. II, p. 289 [Caltid. ici. Oliv. Entom. IV, 70, p. 24, pi. 2, f. 22; Cer. cyinkornis, Fab. loc. cil. p. 270). — Eu]>. amabilis , chrysocollis, Hope, Ann. a. Ma;::, of liât. Ilisl. XI, 1813, p. 368. — E. disparilis , Clievrol. Rev. et Mug. d. Zool. 185G, p. 571; de la côte de Guinée ainsi que les précédents. Les Cermnb'jX iorquntus et plagiatus de Dalmau (in Scliœnb. Syu. Ins. III; Append. p. 153; sont très-voisins du strangulatus jjargleur faciès; mais leurs cuisses postérieures moins abruptcmeut en massue et, surtout leurs épi- sternums métatlioraciques étroits et parallèles permettent à peine de les in- troduire dans le genre. — La forme des antennes n'étant pas indiquée cbez les deux es()èces suivantes, je ne puis émettre une opinion à leur égard : E. ignicoUis, callichromoides , Pascoe, The Journ. of Entoin. H, p. 287 sq.; Natal. 30 LONCICOUNKS. Groupe XXVIII. Gompsooèrides. l*alpes au plus môvliocres, les maxillaires les plus longs; leur dernier article en général à peine triangulaire (I). — Mandibules de grandeur variable. — Tête saillante chez la plupart ; tubercules anteiuiil'ères courts, échancrés au bout; joues presque toujours assez longues. — Antennes sétacées. rarement liliformes, plus longues que le corps chez les o". — Yeux latéraux, largement et profondément échancrés, — Prothorax le plus souvent inerme sur les côtés. — Ecusson petit. — Elytres plus ou moins allongées, débordant en avant la base du protliorM. — Hanches antérieures globuleuses ou globoso-coniques, en général peu saillantes (2), anguleuses en dehors; leurs cavités co- tyloïdes ouvertes en arrière; celles des intermédiaires ouvertes en dehors. — Episternums métathoraciques de largeur moyenne, atténués en arrière. — Saillies mésosternalc et prosternale ^ariables. — Corps plus ou moins allongé. Ce groupe correspond aux Compsocérites de M. J. ïhorason, moins les PuoDONTu et avec addition de deux genres (Callichuomopsis, Che\odekus) qu'il a placés ailleurs. Quelques-uns de ces insectes ressemblent à des Callichromides, d'autres à des Chuysoprasis, inais le plus grand nombre à des Rho- palophorides. Ils se distinguent de tous ces groupes par leurs hanches antérieures anguleuses au coté externe, ou leurs cavités cotyloïdes intermédiaires ouvertes eu dehors. Tous sont plus ou moins remar- quables par leur livrée, et quelques-uns (Ei)RYiîa.tus, Kosalia) par leur grande taille. Sur les 13 genres dans lesquels ils se répartissent, 11 sont propres à, TAmérique, 1 (Rosalia) lui est commun avec l'Europe, le dernier (Elryuatis) appartient aux Indes orientales. I. Art. 3-5 lies auteunes épineux (cT) ou fortement en scio ( 9 ); !«'■ art. lies tarses poster, extrt^uiemeut long. Jambes iiostér. foliacées dans leur moitié terminale : Callichromopsis. — — peu à peu épaissies : Euryhalus. II. Ai t. 0-5 dis auteunes iucrmes, rarement anguleux à leur extré- mité. [1) Il ne lest assez sensiblement que chez les Cat.uchromopsis et les Cheno- DEUUs; pour pins de brièveté, ce sont les seu's où il en sera lait mention. (2) Elles le sont métliocremeKt chez les CoMrsocEuus et les genres voisins (Unxia, EuRYPiicsorus, Ethkmon, Chauieugis), puis, lout-ii-coup, le deviennent fortement chez les Chenodkius qui appartiennent évidemment au même type. Partout ailleurs elles sonl globuleuses et ne dépassent pas ou tiuc logèremcut le niveau de la saillie prosleruale. COMPSOCÉRIDES. M a Art. 3-Gde? antennes fascicules au bout : Rosalia. aa — — aon — — , ou l'un d'eux seulement muni d'une touffe de poils. 6 Jambes carénées sur leurs deux faces; antennes sillonnées ou carénées en dessus. Cuisses pédonculées; les poster, dépassant les élytres : Hylorus. — peu à peu en massue; les poster, ne dépassant pas les élytres : Orthoschema. bb Jambes non carénées; antennes sans sillons ni carènes en dessus, c Antennes munies d'une touffe de poils. Cuisses poster, ne dépassant pas les élytres : Compso- cerus. — — dépassant fortement les élytres : Unxia. ce Antennes sans touffe de poils. d Yeux divisés : Euryprosopus. dd — non — e Cuisses poster, peu à peu en massue. Protborax tubercule latéralement : Ethemon. — inorme — : Chariergus. ee Cuisses poster, brusquement en massue, longuement pé- donculées. f Antennes sétacées; jambes poster, sans touffe de poils. Hancbes antér. saillantes, contigués : Chenoderus. — — peu — séparées : lirachyrophala. ff Antennes grossissant peu à peu ou filiformes ; une touffe de poils aux jambes poster. Pattespostér. plus longues que le corps entier: Coremia. — — courtes : Tlialusia, CALLICHROMOPSIS. Chevrol. Mém. d. l. Soc. d. Se. d. Liège, XVIII, p. 255 (1). Mâle : Dernier article des palpes assez fortement triangulaire (2). — Mandibules courtes. — Tète assez saillante, faiblement concave entre les antennes; front oblique, grand, en carré transversal. — Antennes filiformes, bérissées de poils fins en dessous, d'un tiers en- viron plus longues que le corps, h articles 3 un peu plus long que 4, muni, ainsi que 4-5, d'une petite épine à son sommet externe, 6-10 (1) Ceramb\x Westw. — Calliciirowa, A.AVliitc, Longic. of llie Bril. Mus. p. 1G7. (2) M. Clicvrolal décrit, à tort, ces organes comme étant minces, ii dei iiiur article long, subcyiiudrique et oblusémeut tronque au sommet. 32 LONGICORNES. égaux à CCS derniers, anguleux à leur extrémité interne, 11 plus long que 10, aigu au bout. — Prothorax un peu plus long que large, ré- gulièrement et légèrement ovalaire.— Ecusson en triangle curviligne. — Elytres planes, allongées, parallèles^ largement arrondies en ar- rière. — Pattes longues ; caisses graduellement en massue, les pos- térieures dépassant fortement les élytres; jambes de la même paire foliacées dans leur moitié terminale; leurs tarses extrêmement al- longés et grêles, à article 1 du double plus grand que 2-4 réunis. — Dernier segment abdominal transversalement ogival. — Saillie méso- sternale assez large, déclive, subparallèle. — Saillie prosternale plus étroite, arquée postérieurement. — Corps allongé, revêtu de poils courts et redressés. — Femelle inconnue. L'unique espèce (1) du genre est de taille moyenne et d'un fauve peu brillant avec les antennes (sauf leurs articles 7-8), les S/S''^ pos- térieurs des élytres et les pattes (moins la base des cuisses), noirs; son faciès est voisin de celui des Compsocerls, mais ses antennes épi- neuses la rapprochent des Eurybatus. M. Chevro'at a placé le genre dans les Clytides, et M. J. Thom- son (2) parmi les Callichroniides; ses hanches antérieures fortement anguleuses en dehors suffisent pour montrer qu'il est étranger à ces deux groupes. EURYBATUS. (A. WuiTE) J. TiioMs. Essai, etc. p. 250 (3). Genre voisin, mais très-distinct des Kosalia qui suivent et en dif- férant par les caractères qui suivent : Mâles : Mandibules sans dent externe. — Antennes moins pubes- centes, villeuses en dessous à leur base, à articles 3 un peu plus long que les suivants, 4-10 décroissant un peu, 3-3 noueux au bout et épi- neux à leur sommet externe. — Prothorax convexe, transversal, for- tement arrondi et inerme sur les côtés, brièvement resserré et rebordé à sa base. — Tarses postérieurs plus longs, à article l plus grand que 2-3 réunis. — Abdomen do six segments dont le 6*^ très-court et échancré, avec le pygidium hnigutnnent visible et concave en dessous, arroncU au bout. — Episternums métathoraciques larges, aigus en arrière. — Saillie mésosternale étroite, canaliculée, inclinée en ar- rière. — Saillie prosternale plus étroite encore, fortement arquée postérieurement. Femelles : Antennes à peine aussi longues ou un peu plus longues que les élytres, leurs articles 3-3 moins ou à peine épineux. — Ab- (1) Cer. telephoroides, Westw. The Cabin. of or. Entom. p. 59, pi. 29, f. 1. (2) Syst. Cerainbyc. p. 182. (3) Syn. Lamia Hope. — Cerambïx Saund. — Purpuiucenus Westw. (:oiii'S(j(;i.uii)Es. 33 domeu de cinq sogmoufs, dmit le deriiiei' ;ill(jngé et aiTuiidi ,ui bout. Les espèces (1) ont la taille et le faciès des Uos.vli.v dont elles se distinguent, outre les caractères qui précèdent, par leur livrée. Ce sont de très-beaux insectes des Indes orientales qui tous, sur un fond d'un jaune d'ocre vif, sont ornés de taches et de bandes d'un noir profond et velouté. ROSALIA. A. Serv. Ann. d. l. Soc. entom. 1833, p. 141 (2). Mâles (3) : Mandibules un peu allongées, horizontales, munies d'une dent externe avant leur sommet. — Tète munie d'un bourrelet intra- antennaire largement concave; front déclive, transversal. — Anterjies beaucoup plus longues que le corps, sétacées, finement pidjesccnites, ;\ articles 1 médiocre, en massue, 3-10 subégaux, 3-() (parfois 3-8) mmiis à leur somm(3t d'une toutl'e de j)oils dirigés en avant, 11 plus long que 10, atténué au bout. — Prothorax transversal, peu convexe, réguUèrement arrondi et brièvement épineux siir les côtés du disque. — Elytres allongées, parallèles, subdéprimées, arrondies en arrière. — Pattes assez longues, surtout les postérieures; cuisses en massue allongée, les postériesres un peu plus courtes que les élytres; tarses de la même paire assez longs, à article 1 égal à 2-3 réunis. — Der- nier segment abdominal transversal, tronqué, légèrement échancré et impressionné au bout.— Episternmns métathoraciques assez larges, brusqui^ment rétrécis et tronqués en arrière. — Saillie mésosternale large, horizontale, tronquée en arrière. — Saillie prosternale assez étroite, brusciuement arquée postérieurement. — Corps allongé, pa- rallèle, finement pubescent. Femelles : Mandibules plus courtes, sans dent externe. — Antennes un peu plus longues seulement que le corps. — Tarses plus étroits. — Dernier segment abdominal plus long et arrondi en arrière. Le Cerambyx alpinus de Linné (4), type de ce genre, est l'un des plus grands et le ])lus beau des Cérambycides européens. Sur un fond (1) E. lateritius, Hope in Gray, Zool. Misccll. p.27. — 10-j.>M7ic^fl/w5, Assain; d-punctfitus, Jyva; Westw. Tlic Caljin. of or. Entom. p. 59, pi. 29, f. 2-.'L — formoauSjSiiund. Trans. of tlie entom. Soc. II, p. 178, pi. 10, f. 4. — hario- lus (lO-punctatus? \Vest\v.),J. Thoms. Essai, etc. p. 250. (2) Syn. Cerambyx Linné, etc. — CALUCiinoMA Latr. (3) La languelle n'est pas à peine sinuée, comme le dit M. L. Fairmaire (Gêner, d. Col. d'Eiir.; Ccrambyc. p. 137), mais piorondcmcnt divisée en doux lobes diverf-'ents; la figure qu'il en donne (pi. 41, f. 289 a) est exacte. (4) Syst. nat. 1, 2, p. G28; on en a de nombreuses figures dont la dernière et l'une des meilleures est celle publiée par M. L. Fairmaire, loc. cil. pi. il, f. 189. Colèoplères. Tome l.\. 3 34 LONGICOHNES. imiforme d'un gris cendré bleuâtre, il est orné d'une tache transver- sale d'un noir profond et velouté près du bord antérieur du prothorax, de deux autres de même nature, mais plus grandes, et d'un point postérieur sur chaque élytre; les touiFos de poils des articles des an- tennes sont de la même nuance. Ce bel insecte est répandu dans toutes les parties montagneuses de l'Europe. M. de Motschoulsky en a publié une seconde espèce (1) de l'Amérique du Nord, dont la livrée est différente, mais peut-être encore plu^^emarquable. HYLORUS. J. Thoms. Syst. Cerambyc. p. 261 (2). Mâle : Mandibules verticales, courtes, robustes, arquées dès leur base. — Tète munie d'un bourrelet intra-antennaire assez fortement concave et finement sillonné; front grand, vertical, excavé à sa partie inférieure; joues très-allongées. — Antennes robustes, finement vil- leuses et âpres en dessous à leur base, presque de moitié plus longues que le corps, à articles 1 médiocre, gros, en massue pyriforme, 3 un peu plus long que les suivants, sillonné en dessus, -i-10 décroissant peu à peu, H plus long que -10, aigu au bout, 0 muni à son sommet externe d'un crochet surmonté d'une touffe de poils. — Prothorax transversal, subcyliudrique, brièvement resserré à sa base. — Ecusson en triangle curviligne, tomenteux. — Elytres peu convexes, médio- crement allongées, graduellement atténuées et légèrement échancrées à leur extrémité. — Pattes assez longues, robustes; cuisses pédon- culées à leur base, avec le pédoncule comprimé, puis fortement ren- flées en une grosse massue fusiforme, les postérieures dépassant assez longuement l'abdomen; jambes comprimées, assez larges, ca- rénées sur leurs deux faces; tarses très-longs, étroits, à article 1 aussi grand que 2-4 réunis. — Dernier segment abdominal subogival. — vSaillie mésosternale large, horizontale, échancrée postérieurement. — Saillie prpsternale assez étroite, fortement arquée en arrière. — Corps médiocrement allongé, finement pubescent en dessous. Je n'ai pas vu la femelle ; il est probable que le 6^ article de ses antennes est privé do l'appendice signalé plus haut. L'unique espèce (3) du genre a \v faciès d'une Curysoprasis et a été comprise dans ces dernières par MM. Chal)rillac et Chevrolat. Mais elle appartient évidemment au même groupe que les Oktiioschema qui suivent et près desquels M. J. Thomson l'a placée avec raison. Elle est de la taille de l'O. abdominale, mais de forme plus massive. (1) R. funebra, Motsch. Bull. Mosc. 1845, I, p. 87, pi. 2, f. 8; Sitlilia. (2^ Syn. Chrysoi'rafis Cliabrili., Clicvro!. (.3) Clirys. armntus, Cliabrill. in J. Tlioms. Archiv. ontom. 1^ p. 199 (C. Immaiicornis, Chevrol. Rov. et Mat'. ^1- Zooi. 1859, p. 28). C.OMPSOCÉRIDES. 35 Sa liviro est d'un vert bleuâtre passant au bien fonco et peu brillant sur les élytres qui sont couvertes d'aspérités assez fortes, uniformes et très-serrées, tandis que le prothorax l'est de plis transversaux, on- tluleux et fins. Co bel insecte habite le Brésil intérieur. ORTHOSCHEMA. J. TiioMs. Essai, etc., p. 561 (1). Mâle : Mandibules un peu saillantes, subhorizontales, munies d'une petite dent externe avant leur soimnet. — Tùte assez concave et sil- lonnée entre ses tubercules antennifères, le sillon prolongé sur le front; celui-ci déclive; joues trés-allongées. — Antennes (2) robustes, pul)escentes, hérissées de longs poils en dessous, d'un tiers au moins jilus longues que le corps, à articles 1 assez long, en massue arquée, :{ plus long que -i, celui-ci et o-lO subégaux, carénés en dessus, légè- rement anguleux à leur sommet interne, 1 1 apj)endiculé. — Yeux jiresque divisés en deux. — Prothorax fortenicut transversal, subcy- lindrique, un peu rétréci en avant, légèrement bisinué k sa base. — Elytres métUocrement allongées, subdéprimées en dessus, paraUèles, obliquement rétrécies et subtronquées en arrière. — Pattes assez longues; cuisses graduellement en massue; les postérieures un peu plus courtes que les élytres; jambes carénées sur leur face interne; tarses de la même paire courts, assez larges, à article i plus court que 2-3 réunis. — Saillie mésosternale large, horizontale. — Saillie prosternale étroite, fortement arrondie en arrière. — Corps médio- crement allongé, très-finement pubescent. Femelle : Mandibules plus courtes, moins robustes, du reste pa- reiUes. — Antennes un peu plus longues que le corps, plus robustes, à articles 3-10 plus anguleux à leur extrémité. L'espèce typique (3) du genre est d'une taille supérieure à celle des plus grandes Chrysopkasis et lem* ressemble un peu au premier coup-d'(eil. EUe est en entier d'un vert bleuâtre clair et brillant en (1) Syn. Ortiiostoma, A. Serv. Ann. d. 1. Soc. entom. 1834, p. 61, Pascoe, Lucas; nom emidoyé anténeuremcnt par M. Ehrcnberg pour un genre de la classe (les Vers. (2) A. Servillc leur assigne 12 articles, mais le il* est siinplemeut appendi- culé. (3) 0. ahdominalis, Scrv. loc. cit. p. 62; Serville lui rapporte le Ceromlyx abdominnlis de Gyllenlial (in Scliœnh. Syu. Ins. 111; Appeiid. p. 157) et tous les auteurs qui ont parlé du genre, ont adopté celte opinion. Mais il sufTlt, pour voir qu'elle est erionée, de lire la description de GyHenlial qui, d'ail- leurs, assigne l'Ile Matnice jiour patrie à respère qu'il avriit sous les yeux. — Di'joan (Cal. éd. 3, p. 35U) donne pour congénère i'i l'"/^rf(j»u'/)a/is de Servillc, la ( allichrorna ventrale d*i Germar (Ins. Sptc. nov.p.i'Ji). Je n'ai pas vu d'exem- plaires aulhenliques de cet insecte et ne puis rien en dire. 'M\ LONGICOHNES. dessous, (Inu lilcu ronce et mat on dessus, avec l'abdomen d'un l'auvc sanguin. "Vus à la loupe, son protliorax paraît très-linement plissé en travers et ses élytres encore plus iinement alutacées. Cet insecte, ori- ginaire du Brésil, n'est pas rare dans les collections. Deux autres es- pèces du genre ont été publiées (1). COMPSÛCERUS. A. Seuv. Ann. d. l. Soc. entom. 1834, p. 62 (2). Mâles : Mandibules médiocres, sans dent externe. — Tète assez saillante, faiblement concave entre les antennes ; front court, vertical ; joues médiocrement allongées, parfois courtes. — Antennes grêles, sétacées et hérissées de quelques poils fins, dépassant de 1/i à 1/3 de leur longueur le sommet des élytres, à articles cylindriques, un peu noueux au Itout, non sillonnés ni carénés en dessus : 3 beaucoup plus long que les suivants, le 0'', plus rarement le 5", occupé par une touffe arrondie de poils fins, plus ou moins longs et redressés. — Prothorax presque toujours plus long que large, rétréci et tronqué à ses deux extrémités, plus ou moins renflé et parfois subtuberculé latéralement, souvent mmii en dessus d'élévations de forme variable. — Elytres subdéprimées en dessus, parallèles ou un peu élargies et toujours ar- rondies à leur extrémité. — Cuisses rarement un peu plus longues que les élytres, parfois grêles à leur base, mais jamais brusquement en massue; jambes non carénées; tarses postérieurs assez longs, à ar- ticle 1 égal à 2-3 réunis. — Saillie mésoslernale assez courte, subho- rizontale, fortement triangulaire. — Saillie prosternale réduite à une mince lamelle verticale. — Corps plus (Ui moins svelte, glabre ou très-finement pubescent. Femelles : Elles ditfèrent des mâles par leur tète un peu moins forte, leurs antennes dépassant moins les élytres et leur dernier seg- (1) 0. cyanea, Pascoe, Tl;c Jourii. of Entom. 1, p. 02; P.ira. — prasini- pennis, Lucas in Castcln. Vuy. d. l'Amer, d. Sud.; Entom. p. 185, ]i\. 12, f. 2; Brésil inléiieuf. — H faut, en outre, rapporter au genre, malgré leur forme gt^- nérale plus étroite et leur livrée (lill'érenie,tous les Compsocerus de Dejean (Cat. éd. 3, p. 3ûO_) (jui sont privés do loidle de poils aux antennes, tels que enj- lliroci'phulus, ruficeps, viridipetmis, )iigricornis, etc. Outre l'abs'Mice de toutte de poils aux antennes, ils possèdent les trois caractères essentiels qui dislingueiit les Outhostoma des vrais Compsoceuls, à savoir des antennes sil- lonnées cl caiénées en dessus, le protliorax bisinué à sa base et des jambes carénées. — D'un autre cette, il existe dans les collections des espèces (inédites à ma connaissance) qui, à ces trois caractères, léunissenl la loulFc de poils sur le G"^ article des antennes, les hanches antérieures suLconliguës et la livrée du Compsoce7-us Itarhkornis. Si Ion n'en fuit pas un genre à part, il n'y a i>lus de motifs ponr ne pas réunir le genre actuel aux Compsocerus. y (2) Syn. Saperda Fab., Oliv. — Cau-iduim Schœnh. — Cosmisoma (pars) Dej.,'J Burmeist. — Ortiiostoma (pars), Duquel, A. Whilc, Burmcist. a ( (tMP^iir.lRIDF.S. ;>/ iiiiiii ,iliilniiiiii,il plus long. Lt'uis .iiiti'uin'S sont niuiiii's d'une tnullc (le poils connue celles des uiAles. Cette formule est r6dig('!e exclusivement, d'après les espèces qui nut la même organisation (jne la Sapcrda barbicornis do Fabririus (I) sur laquelle Serville a fondé le genre; il n'en cite pas d'autres. On vient de voir les passages presque insensibles qui le rattachent aux Ouriio- scHE.MA. D'un autre côté, par suite d'une confusion plus grave et dont Dejean est l'auteur, la plupart de ses espèces sont en ce moment réu- nies aux CosMisoMA qui n'ont rien de commun avec le groupe actuel et appartiennent à celui des Uliopalophorides (2). Ces insectes sont de taille moyenne et propres à l'Amérique du Sud, Leur livrée est généralement d'un fauve vif, avec les élytres variant du vert métallique au bleu et au violet plus ou moins brillant; la toulfe de poils qui orne leurs antennes est noire. La sculpture des téguments est nulle ou peu s'en faut; le protliorax est tantôt glabre, tantôt revêtu de poils fins sublanugineux (3). UNXIA. J. Thoms. Essai, etc. p. 252 (4). Genre à peine distinct des Compsocerus , dont il ne se distingue que par les particularités suivantes : Mâle : Antennes très-grèles, du double plus longues que le corps, du reste pareilles. — Protliorax du double environ phis long que large, subcylindrique, assez fortement resserré à quelque distance de sou bord antériem-, un peu renflé et obtusément tubercule latéralement. (1) Syst. El. II, p. 321 {Sap. plumigera, Oliv. Eiitom. IV, 68, p. 13, |.!. 1, f. 2); (lu Brtsil et uon de Maiiauascar, conimo le dit Olivier et, après lui, Schœnherr, Syn. Ins. III, p. 456. (2) V\ui des deux tiers des Cosmisoma {chlui'oplei'uin, équestre, aulicum, ju- cundmn, etc.) de Dejean (loc. cit.) aiipartieiinent au genre actuel, tandis que ses CoMPSOCEKus sonl pour la plupart des Ohthoschkma jianni les(piels se trouve comme ùgaré le barbicurîiis. Le môlango est encore plus complet cliez M. A. NVliite (Longic. of llie Brit. Mus. ji. IKi); son genre Ohtiiostoma com- prend non-seulement celui-ci, mais les Compsoceucs cl les Cosmisoma de Dejean. M. J. Thomson (Syst. Cerambyc. p. 109) est le premier (pii ait remis ce der- nier genre à sa véritable place, c'est-à-dire dans le voisinage des Rhopai.o- piioiu. (3) Je crois, sans en ûtre certain pour toutes, ipic les espèces suivantes ren- trcntdansle genre : Cosmis. équestre, Buenos-Ayres; insiptie, Brésil; Bucpiet in Guér.-Ménev. Icou. Ins.; t-jxte, p. 231. — Ortbost. violaccuin, igneuni, A. VVliite, loc. cit. p. 117; Brésil. — 0>7/ios/. i/^yrsophora , Cosntis. cquestris , gracUior, nudicollis, Burmeist. Steltin. entom. Zcit. 1865, p. 109; Montevideo, Bueuos-Ayres. — Comps. aulicus, i. ïlioms. Essai, etc. p. 253; même pays. (i) Syn. Cosmisoma Buquel, Dej. 38 LONGîCORNES. — Pattes plus longues jouisses longuement atténuées à leur base, sans être pédonculées, puis renflées en une massue fusiforme, les posté- rieures dépassant fortement l'abdomen; tarses de la même paire plus allongés, à article i un peu plus long que 2-3 réunis. — Abdomen cy- lindrique. Femelle : Antennes d'un tiers seulement plus longues que le corps; du reste semblable au nulle, si, comme je le crois, c'est bien elle que j'ai sous les yeux. On n'en connaît qu'une jolie espèce (1) du Brésil,, ayant la livrée ordinaire des Compsocerls, avec les toufl'es de ses antennes d'un beau rouge fauve. EURYPP.OSOPUS. A. White, Longic. ofthe Brit. Mus. p. 136. Mâles : Mandibules un peu saillantes, subhorizontales, robustes , carénées en dessus, uni- ou bidentées en dedans près de leur som- met. — Tète gr(>sse, peu saillante, concave entre les antennes, avec ses tubercules antennifères en cône obtus; front oblique, grand, en carré transversal ; joues allongées — Antennes d'un tiers au moins plus longues que le corps, grêles, à articles i robuste, granuleux, fortement échancré en dessous dans sa moitié basilaire, 3 plus long que les suivants, muni au bout d'une petile touffe de poils couchés, 4-11 subégaux — Yeux petits, largement divisés en deux. — Pro- thorax transversal, convexe, fortement arrondi et parfois faiblement tubercule sur les cotés, resserré et largement échancré à sa base. — Ecusson variable. — Elytres presque planes, assez allongées, paral- lèles, ou peu à peu atténuées en arrière, arrondies à leur extrémité. — Pattes médiucres; cuisses fortement pédonculées, puis renflées en une grosse massue ovaiaire; les postérieures de la longueur des élytros ; tarses de la même paire médiocres, à article 1 aussi long que 2-3 réu- nis. — Abdomen étroit, atténué en arrière, à segments subégaux; le dernier un peu échancré ou tronqué au bout. — Saillies mésosternale et prosternale très-étroites, celle-là en triangle aigu, celle-ci lamelli- forme. — Corps plus ou moins étroit, faiblement pubescent en des- sous. Femelles : Mandibules courtes. — Tète de grosseur ordinaire, moins concave entre les antennes. — Celles-ci un peu plus longues seule- ment que les élytres; leur l''"' article en cône renversé, sans échau- crure basilaire en dessous. — Dernier segment abdominal plus long, arrondi au bout. Le faciès et la livrée de ces insectes ont la plus grande analogie avec ceux des Compsoceuls dont ils sont évidemment voisins, et non (1) Cosmis. lœium, Bnciuct in Guér.-Ménev. Icon.; Ins. texte, p. 232 {U. in- signis, J. Thoms. loc cit.). COlîPSdCKRIDF.S. 30 pas dfts EiinvPHAGUs (Ei ryc.f.phai.us) et des PiiRPLUicF.Ni'S entre les- quels lésa placés M. A. Wliite (1). L;i grosseur de la tôte chez les inàles, la petite touffe de poils située sur le 3" article des antennes dans les deux sexes, les yeux complètement divisés, enfin la forme des cuisses les séparent essentiellement du genre en question. Les espèces sont propres au Ik'ésil (2), ETHEMON. i. TiioMS. Syst. Cerambyc. p. 262. Mâle : Antennes des Compsocerus, mais sans touffes de poils. — Yeux largement et profondément échancrés, presque divisés, leur lobe inférieur petit. — Prothorax subtransversal, profondément res- serré en avant, brièvement rétréci et rebordé à sa base, obtusément et assez fortement tubercule sur les côtés, muni en dessus de quel- ques tubercules arrondis. — Pattes médiocres, assez robustes; cuisses formant peu à peu une massue fusiforme, les postérieures notable- ment plus courtes que l'abdomen. — Forme générale assez massive. — Le surplus comme chez les Compsocerus. — Femelle inconnue. L'absence de touffes de poils aux antennes et la forme du prolhorax distinguent surtout ce genre des Compsocerus. Il a pour type le Cosmisoma lepidum de Dejean (3), insecte du Brésil, noir, avec la tête et le prothorax fauves^ et les élytres d'un bleu d'indigo foncé et mat. CHARIERGUS. (Blanch.) J. Thoms. Essai, etc., p. 369 (4).^ Mâles : Organes buccaux et tète des Compsoc.eris. — Antennes grê- les, subfiliformes, finement villeuses en dessous, d'un tiers environ plus longues que le corps, à articles 1 allongé, en cône renversé, 3 notablement plus long que les suivants, ceux-ci décroissant peu à peu. (1) Longic. of the Brit. Mus. p. 136. (2j E. clnvipes, A. White, loc. cit. p. 137, pi. 4, f. 2. M. Biiquet (Rev. et Mag. d. Zool. 1853, p. 256, pi. 8) en a publié^ depuis, une monographie com- prenant 5 espèces (uhtxUnms, Dardanux, aiiicalis, nigripcnnis, C!;anii)ennis) et à laquelle 11 a ajouté un sup[il6nieut (ibid. 18,'>7, p. 409) dans lequel il en a décrit ine échancrée en arriére. — Saillit; prostcrnalc assez large, parallèle, fnrtenient arquée postérieurement. — Corps large, hérissé de poils lins partout, sauf sur les élytres; celles-ci revêtues de cils couchés peu ;il)iiiiilauts. Je n'ai pas vu de mâles de l'unique espèce (1) du genre, et les au- ti'iu's, en très-petit nombre, qui ont parlé du genre, me i)araissent avoir été dans le même cas. Mais j'ai sous les yeux celui d'une espèce iimivelle (2) originaire du Japon, qui, au point de vue générique, ne ili!l'ère de la précédente que par sa saillie mésosternale en carré plus Il ing que large, comme celle dt^s Uiioi'.vi.oi'rs. Ce mâle a les antennes et les cuisses postérieures un peu plus longues que les élytres; mais, (lu reste, ces parties, conmie le surplus de son organisation, sont à l'i'tat normal. Le genre me paraît être intermédiaire entre le précédent et les Si:manoti:s. Au faciès du premier, il réunit les antennes et les pattes des seconds; la livrée de ses espèces a même beaucoup d'analogie avec celle du Seman. undaltis. Elles figurent parmi les plus grandes ilu groupe et sont propres à l'ancien continent. SEMANOTUS. MuLS. Col. d. France; Longic. éd. 1, p. 54 (3). Mêmes caractères que les Sympiezoceka, sauf les différences sui- vantes : Antennes un peu plus longues (jue le coi-ps chez les cf, plus courtes ([ue lui chez les 9, du reste pareilles. — Prothorax notablement moins (1) S. L^MrasJ, LiicaSj loc. cit. (Xenod. Bonvoxdoirii , De Marseul, loc. cit.); figuré par M. L. F.iirmaire, loc. cit. pi. 59, f. 281; dcconvert primitivement en Algérie^ puis retrouvé en Corse; on l'a même piis à Paris où il avait été apporte avec des bois provenant du premier de ces pays. (2) S. japonica. S. Laurasi major, praserlim longriorjnigro-briinnoa. nitida, antennis, pedilïus abdomneque (partim) obscure rufis; capitc prolboracc(iue rutiosis, lioc (lorio confluenler pluri-cailo.so ac nitidipsimo ; elytris .1 l)asi ultra médium fortiter punclatis, apice potins rugosis, singulo maculis duabus trans- vorsis (altéra ante, altéra ponc médium) l'ulvis. Long. 22 millini. cf. llab. Ja- ponii\. L'uni(pie exemplaire de la collection de M. le comte Mniszecli, sur Icrpiel celle espèce est établie, a évidemment séjourné dans l'alcool et sa pubcsccnce a en grande partie disparu; mais, par le [)eu qui eu reste, on voit (pi'elle no doit pas (litTérerde celle de la S. Lnurasi. (.'!) Syn. Cerajibvx Linné.— Calmdium ccetcr. auctor. 48 i.oN(.ic.onM'.s. n''ti't't'i en arrit'i'O. ses cùtrs aiiti''i'ii'nrs inriliiuToiiUMit arromlis. — Los (juatro cuisses autôi'ieurt's siihii(''tl(iiiful(''t\s A leur ltasi\les postrriiHii'os (los çf tantôt (par ox. coriaccus) j)l\is Uiiij;iios, tantôt (par ex. ttiulatus) ilo la nit'^nio longueur ipio les élytres. — Corps [ilus étroit, beaucoup moins villenx. Los espèces sont consiiléraiilenient plus |H'tites t[Ut> les Symimkzo- c.KRA, et leur livrée n'a rien de const;uit. Klles sont peu noinbrousos et habitent plus spécialement les parties froides de l'Europe (I). CALYDON. J. TuoMs. Sij.'^t. Ccrdmbyc. p. 2(53. Màlc : Talpes maxillaires plus longs et plus grêles que les labiaux, le dernier article de tous assez fortement triangulaire. — Antennes linement pubescentes, non atténuées au bout, un peu plus courtes que le corps, à articles 1 niédiocre, 3-10 subégaux, 11 un peu plus court que 10, obtus au bout. — Yeux trt>s-fortement échancrés. — Prothorax transversal, convexe, arrondi sur les côtés, brus(iu(>ment et étroitement rétréci en avant. — Ecusson en carré long. — Elytres planes, médiocriMuent allongées, peu ;\ peu rétrécies et arrondies en arrière, numies chacune d'une carène obtuse, oblique, partant des épaules et fortement abrégée en arrière. — Pattes méiliocres; cuisses subpédonculées ;Y leur base, fortement en massue au bout ; les posté- rieures plus courtes que les élytres; tarses postérieurs étroits, i\ article 1 plus long que iî-3 réunis. — Dernier segment abdominal allongé, un peu rétréci et arrouili en arrière. — Saillie mésosternale en carré transversal, légèrement écbancrée au bout. — Saillie prosternale assez étroite, brusquement arrondie en arrière. — Corps large, faiblement pubescent eu dessous. Femelle : Elle ne lUtfère du mâle que par sa taille plus forte, ses antennes n'atteignant guère que les 2/3 des élytres, et ses cuisses plus faibles. Genre établi sur le Callidiuni suhDictallicuiu de M. Blanchard (2), [[) Callid. coridceum , Payk. r.mn. Siioo. lit, p. 01. — Ccr. uudalus^ LiniuS Syst. u;U. H. p. CîO. — C. russicum, Fnb. Sysl. El. II, p. 336; Kolhir (Y'erlianill. d. Zool.-lVit, Y\t. in W'kn, VIF, p. 185) a juiblié une nol'u-e inlù- rc'ssanto sin- cet insecte. — S. œneipetiuia, Mul<. loc, cit. p. 102; L. Fnirra. Gcner. d. Col. d'Eiir.; Longic. pi. 11, f. 187; celte espèce, dont le nom spiV-i- lique est ;Ulril>'ié ;i M. Krierhlnnimei-, n'est mentionnée, à ma connaissance, dans auci'.n des peu nonibrenv écrits de cet auteur. Les espaces suivantes de l'Améritiue du Nord, placées par M. J. L. Le Corde (.lourn. of tlie Acad. ofPhilad. Ser. 2, 11, p. 32) dans le génie Physocnemcm de M. lliUdeman, appartiennent ptobaliiemenlà celui-ci : Callid. tigneum, Fab. Syst. El. U, p. 3il. — C. Proleus, simile, Kiilty, Faun. Bor.-Amer. p. 172. (2) lu C.ay, Hisl. d. Cliilc; Zooi. V.p. pt7; Col. \d. 29, f. 8, avec des détails. CALLIDIIDES. V.) •'•Irg.int insecte du Chili, de la taille des exemplaires moyens du Hho- palopus clavipes d'Europe et l'emarqualde par sa Livrée qui est d'un bleu brillant en dessous, d'un noir bleuâtre mat en dessus et velouté sur les élytres; ces organes sont ornés de deux étroites bandes jaunes transversales, l'une basilaire, l'autre médiane et irrégulière, reliées entre elles sur la suture et les bords latéraux par deux bandes longi- tudinales pareilles. Le protliorax est unifonnément criblé de points enfoncés subconfluents. Cet insecte parait être commun au Chili et l'est devenu dans les collections. DULARIUS. J. Thoms. Essai, etc. p. 258 (1). Mâles ; Palpes maxillaires plus longs que les labiaux ; le dernier article de tous triangulaire. — Tête un peu concave et finement sil- lonnée entre les antennes; front sabverlical, en carré subéquilatéral. — Antennes dépassant légèrement les élytres, à articles 3 un peu plus long que les suivants, les trois derniers plus courts que les autres^ 1 i obtus au bout. — Yeux très-fortement échancrés, leur lobe infé- rieur acuminé. — Prothorax transversal, subglobuleux, un peu dé- primé sur le disque, uni-tuberculé de chaque côté de celui-ci, près de la base qui est brusquement et très-fortement resserrée, mais sur une petite étendue, muni d'un sillon anguleux le long de son bord anté- rieur. — Ecusson en triangle curviligne. — Elytres un peu convexes, aplanies sur le disque, légèrement atténuées et subisolément arron- dies en arrière, munies de linéolcs éburnées et calleuses. — Pattes robustes; cuisses fortement pédonculées et très-fortement en massue au bout; les postérieures dépassant assez longuement les élytres; 1" ar- ticle des tarses postérieurs plus long que 2-3 réunis. — Dernier seg- ment abdominal transversal, tronqué au bout. — Saillie mésosternale très-large, transversale, échancrée en arrière. — Saillie prosternale étroite, verticale en arrière avec son angle inférieur saillant. — Corps oblong, robuste, faiblement pubescent en dessous. Femelles : Antennes un peu plus courtes que le corps. — Cuisses postérieures dépassant moins les élytres. — Dernier segment abdomi- nal plus long, arrondi en arrière. — Le Callid. globithorax de MM. L. Fairmaire et Germain (Ann. d. L Soc. cu- tom. 18G1, p. 108; est très-probablement une seconde espèce du genre. (1) Syn. Physocnemcm, Haldem. Trans. of tbe Amer. Pbil. Soc. X, p. 38; M. Buimcister (Handb. d. Ealom. IV, 1, p. 64) ayant imposé !e nom de Phy- socNEMA seulement Fauo. Bor.-Amer. p. 173 {Clyt. palliatus,Uai\dca\. Trans. of the Amer. Phil. Soc. X, p. 41) . (1) Esp. européenne : Leptur. alni, Linné, Syst. nat. II, p. 639 (Callid. id. Fab., Oliv., Panz., etc.). -- Esp. de l'Amer, du Nord : Callid. uart'um, Fab. Syst. El. II, p. 345. — Phym. lepidus, J. L. Le Conte, loc. cit. p. 34. (2) Esp. européennes : Cer. variabilis, Linné, Faun. Suec. p. 669; répandu sur une partie du globe; pour ses nombreuses variétés et les fausses espèces auxquelles elles ont donné lieu, voyez Muls. loc. cit. éd. 2, p. 92. — Callid. melancholicum, Fab. Syst. El. II, p. 342 (C. Irevicolle, Schœnh. Syn. Ins. III; Append. p. 191; thoracicum, ComoUi, Ins. prov. Novoc. p. 41). — C. humerale, ComoUi, loc. cit. p. 4ri (Var. C. barbipes, Charpent. Eor. entom. p. 226; Ani.s. id., Kustcr, Die K;ef. Eur. II, 54). — P. puncticoUis, Muls. loc. cit. éd. 2, p. 99. — Esp. de l'Amer, du Nord: C. amœnutn, Say, Journ. of the Acad. of Philad. III, p. 413 {Erlph. coccinelloides, Haklem. Trans. ofthe Amer. Phil. Soc. X, p. 41). — C. œreum , Newni. The entom. Mag. V, p. 393 [C. pallipes, Hai- dem. loc. cit. p. 37). — C. collare, Kirby, Faun. Bor.-Amer. p. 171. — Esp. africaine : C. angolense. Erichs. Archiv, 1843, 1, p. 261; Angola. Je ne sais pas bien dans lesquelles des divisions qui précèdent rentrent les espèces suivantes qui semblent appartenir au genre : Esp. européenne : C. cur- pripenne, Kriechbaum. Sttetin. entom. Zeit. 1862, p. 208, pi. 1, f. 4 et 4«; Prusse (An Semanotus?). — Esp. de la Sibérie : C.sibiricum, Gebler, Bull. Mosc. 1848, 1, p. 391 {brevicolle, Gebler, ibid. 1843, p. 302; oiim).— Esp. de l'Amer, du Nord: C. Mannerheimii [dimidiatum, Ma.imtih.B\il\, Mosc. 1846, 1, p. 515), vulneratum, decitssatum, J. L. Le Conte, Rep. on a railr. to the Pacif. Oc; IX, Appeud. I, p. 60; Oregon. — C blandum, obscurwn, J. L. Le Conte, Proc. of the Acad. of Philad. XL p. 79; infuscatum,\>. 285; Californie. — C. Agas- sizii, J. L. Le Conte, ibid. XIII, p. 3,")7; Californie. — P. semicircularis, Bland, Trans. of the entom. Soc. of Philad. I, p. 275; Pennsylvanie. — Esp. des An- tilles : C. biguttaiJtm, Salle, Ann. d. 1. Soc. entom. 1856, p. 688, pi. 20, 1, f.2; Haïty. — Esp. de l'Australie ; C. erosiim, M.ic-Leay in King's Surv. of the coast. of Austral.; Append. p. 450. — Patrie inconnue (probablement de l'Amér. du Nord) : C. Nicolas, subfasciellum, A. "White, Longic. ofthe Brit. Mus. p. 321, rAi.i.iniiDF.s. 55 PYHRHIDIUM. L. Fairm. Gêner, d. Col. d'Eur.; Longic. \>. 133. Mdie: Palpes des deux genres précédents (1). — Tèfe un peu con- cave entre les antennes, avec ses tuJ)ercules antennifères bien dis- tincts ; front subvertical, fortement transversal. — Antennes grêles, un peu plus longues que le corps, à articles 3-6 subégaux, les suivants plus courts, G-10 un peu anguleux à leur sommet interne. — Yeux trés-fortemont et largement échancrés. — Protliorax transversal, for- tement anguleux un peu en deçà de son milieu, obliquement rétréci en avant, échancré en arrière, assez convexe sur le dis([ue, avec mie ligne médiane lisse et un gros tubercule arrondi et subbasilaire de chaque côté. — Ecusson arrondi en arrière. — Elytres larges, dépri- mées, arrondies à leur extrémité. — Pattes courtes; cuisses fortement pédonculées, puis brusquement renllées eu une grosse massue ; i*' ar- ticle des tarses postérieurs aussi long que 2-3 réunis. — Dernier seg- ment abdominal court, largement arrondi en arrière. — Saillies mé- sosternale et prosternale des deux genres qui précèdent. — Corps déprimé, peu allongé, densément prul)escent en dessus. Femelle : Antennes dépassant à peine le milieu des élytres. — Der- nier segment abdominal plus long et plus fortement arrondi en ar- rière. Il est singulier, comme le dit M. L. Fairmaire, qu'on ait laissé parmi les Callidium, le C. sanguiiieum des auteurs (2), insecte cer- tainement plus distinct de ce genre (|ue les Phymatodes, d'après la forme de son prothorax et l'épaisse pubescencc d'mi beau rouge clair dont il est recouvert en dessus. C'est un des Longicornes les plus communs dans l'Em-ope tempérée ; il est rare dans les parties boréales et australes de ce continent. ANISÂRTHRON. L. Redtenb. Die. Gatt. d. deutsch. Kœferfaun. p. 109 (3). Mâle : Palpes très-courts, les maxillaires un peu plus longs ; le der- nier article de tous à peine triangulaire. — Tète un peu concave et sillonnée entre les antennes ainsi que sur le front; celui-ci grand, vertical. — Antennes assez robustes, cyUndracées, de 1/3 environ plus (1) M. L. Fairmaire dit, à lort, que les labiaux sont aussi longs que les maxillaires; leurs irroportious relatives sont exactement les mêmes que chez les Callidium. (2) Cer. sanguineus, Liane, Syst. nat. II, p. 636 (Callid. sanguineum Fab., Oliv., Panz., Muls., etc.). (3) Syn. Callidium, Touss.-Cliarpent. Hor.f cntom. p. 226. Ob LONGICORNES. longues que les élytres, i\ articles 1 médiocre, subcylindrique, 2-4 très- courts, obconiques, croissant peu à peu, 5-H longs, décroissant à peine. — Yeux fortement échaucrés. — l'rothorax transversal, cylin- drique, très-légèrement resserré à ses deux extrémités. — Ecusson arrondi en arrière. — Elytres presque planes, médiocrement allon- gées, parallèles, arrondies postérieurement. — Pattes médiocres; cuisses comprimées, graduellement en massue; les postérieures nota- blement plus courtes que l'abdomen ; les quatre jambes postérieures légèrement arquées. — 5" segment abdominal plus court que 4, un peu sinué au bout. — Saillie mésosternale assez large, en triangle aigu. — Saillie prosternale très-étroite, fléchie en arrière. — Corps médiocrement allongé, densément pubescent. Femelle : Antennes un peu plus longues que les élytres. — Cuisses postérieures dépassant à peine le 2*= segment abdominal. — Dernier segment de l'abdomen largement arrondi en arrière. Le Callidium barbipes de Toussaint-Charpentier, seule espèce de ce genre, s'éloigne beaucoup des autres espèces de ce groupe par son faciès qui ressemble à celui d'une Saperdide de petite taille, mais lui appartient par tous ses caractères essentiels; la structui'e singidière de ses antennes le rend facile à reconnaître. Il est d'un noir assez brillant avec les élytres d'un fauve clair uniforme et revêtu d'une pubescence redressée de même couleur; ces organes sont très-fine- ment alutacés et munis chacun de trois lignes saillantes extrêmement fines. Juscju'ici ce petit insecte paraît propre à l'Autriche. Note. Le genre suivant est caractérisé en trop peu de mots pour qu'on puisse s'en faire une idée suffisante. M. Horn ne s'exprime pas sur ses analogies, mais semble le classer parmi les Callidiidcs. J'ajoute à la formule générique qu'il en donne, ({uelques détails emprmités à sa description de l'espèce. EURYOPTERA. IloRN, Proceed. ofthe Acad. of Philnà. XII, 18C0, \^. 571. Palpes prescpie égaux. — Labre non échancré. — Prothorax du double plus long que large, obtusément anguleux sur les côtés, très- rétréci en arrière, légèrement canaliculé, en dessus. — Kîytres rétrécies dans leur milieu, élargies en arrière. — Hanches antérieures non contigu^s; cuisses fortement en massue. — Mésosternum triangulaire, aigu au bout. L'espèce tj'pique (1), découverte dans le nord de l'Etat de New- York, est de la taille du Callidium violaceiim, d'un noir mat, avec le prothorax d'un rouge brillant, et finement granuleux en dessus. (1) E. sanguinkollis, llorn, loc. cit. pi. 8, f. 3. CT.YTIDES. n? Groupe XXX. Clytides. l'alpes très-coui'ts, égaux; leur dernier article lôgèrcmcnt trianpi- laire. — Mandibules très-courtes, arquées dès leur base, simples au Itout. — Tête petite, non ou faiblement saillante hors du prothorax, presque toujours verticale eu avant; ses tubercules antennifères nuls ou très-courts, entiers; joues rarement très-courtes. — Antennes fih- formes ou sétacées, au maximum (et rarement) dépassant un peu le sommet des élytres chez les mâles. — Yeux plus ou moins échancrés en domi-cercle; leur lobe inft'-rieur grand, dépassant fortement en avant les tubercules antennifères. — Prothorax subglubuleux, globoso- ovalaire, parfois cylindrique, inerme latéralement. — Ecusson petit, presque toujours en triangle curvihgne transversal. — Elytres en général mécÛocrement allongées et débordant faiblement le prothorax à leur base, jamais munies de eûtes saillantes (1). — Hanches anté- rieures globuleuses et non saillantes (2); leurs cavités cotyloïdes ou- vertes eu arrière; celles des intermédiaires ouvertes en dehors; épe- rons des jambes postérieures presque toujours grands; tarses de la même paire allongés, h article 1 au moins de 1/3, souvent trois ou quatre fois plus grand que 2-3 réunis. — Episternmns niétathoraci- ques assez larges, parallèles ou un peu atténués et toujours tronqués en arrière. — SailUes mésosternale et prosternale variables. — Corps plus ou moins allongé, pubescent, très-rarement unicolore. ne tous les groupes de la Section actuelle, celui-ci est, avec les Lep- turides, le plus riche en espèces et en même temps l'un de ceux aux- quels il est le plus difficile d'assigner des Umites tant soit peu précises. Afin d'atteindre ce but, autant que cela est possible, j'ai cru devoir exclure de celles qu'on y comprend en ce moment toutes celles qui ne présentent pas rigoureusement la réunion des trois caractères sui- vants : des antennes dépassant de très-peu, au maximum, le som- met des élytres, le pro thorax inerrr.e sur les côtés et le l^'' artich; des tarses postérieurs au moins d'un tiers plus long que les deux sui- vants réimis (3). L'absence d'une seule de ces particularités suflit (1) Ce caractère esl ajouté afin d'exclure le genre Obrida, qu'en ploce gé- néralement parmi les Clytides. On l'd vu plus haut dans le groupe dos Py- tliéides. ('2) Un genre très-ambigu (OEdenodehus) fait seul exception à cet égard; ses hanches antérieures sont suhryllndriijucs et assez saillantes. (3) La forme de la tôle dont M. J. Thomson (Essai, etc. p. ."ÎTi, et Sysl. Ce- ramhyc. p. 184) s'est servi pour répartir ces insectes dans deux groupes, les Cyllénites et le Clytites proprement dits, n'a pas la môme valeur (jue ces trois caractères; ses limites sont inappiéci.ibles. Il en est de même du prothorax qui, de plus ou moins globuleux qu"il est chez les espèces curoiiéeniies, finit par de- venir parfaitement cylindrique chez un certain nombre d'exotiques (Psilome- nus, ISCIINODORA, Ctc). 88 lONGICORNES. pour qu'une espèce soit étrangère au groupe, quel que soit son fa- ciès (I). Ces insectes ne sont jamais trrs-grands et souvent assez petits. La plupart sont remarquables par l'élégance de leur livrée qui consiste ordinairement sur le prothorax, les élytres et le dessous du corps en bandes ou en taches de couleurs variables. Presque tous fréquentent exclusivement les Heurs, quehjues-uns, en outre, les feuilles ou le tronc des arbres ; tous sont très-agiles, surtout pendant la chaleur du jour. Les anciens auteurs ne les avaient pas séparés des Callidium dont ils diffèrent essentiellement par leurs hanches antérieures subglobu- Icuses, et même depuis la création du genre Clytus par Laicharting, en 1784, cette opinion a compté des partisans (2). Serville s'est con- tenté de diviser ce genre en deux (3), et MM. De Castelnau et Gory qui, depuis son travail, en ont publié une Monographie (4), l'ont con- servé intact. Les nombreux genres dans lesquels ses espèces se trou- vent réparties en ce moment sont dus principalement à MM. Mulsant, Chevrotât (5) et J. Thomson. Ceux exposés plus bas s'élèvent à 23 dont quatre (Plagionotus, Clytus, Clttantiius, Xylotrechus) ont des représentants en Europe. Deux caractères inobservés jusqu'ici, à (1) Conformément à cette triple règle, sur les 40 genres compris par M. J. Thomson dans ses Clytites vrais, trois (jÎ^thecerus, Aridoeus, Acrocyrta) en sont exclus parla longueur de leurs antennes; un (Pseumim, qu'on a vu plus haut réuni aux Ceresium) parce même caractère et ses yeux fortement gra- nulés; neuf (Epipedocera, Obrida, Anaglypths, Mygalobas, Oligoekoplus, Apelocera, Euderces, Tillojiorpha, Clytellus) par la brièveté relative du l*^'' article des tarses postérieurs. En outre de ces genres, M. Clievrolat (Mém. d. 1. Soc. d. Se. d. Liège, XVHf, p. 25IJ) a admis parmi les Clytides les Caili- cuROMOPSis et même les Prothema. On ne sait plus, en eCTet, où s'arrêter si l'on n'adopte pas quelques régies Dxcs. (2) Germar, par exemple, ne les regardait encore, en 1824, que comme une division des Callidium (Ins. Spec. nov. p. 517 sq.). (3) Arhopalus et Clytus (Ann. d. 1. Soc. entom. 1834, p. 77 et 83). Serville intercale entre ces deux genres, que rien de précis ne sépare, les Asemum, Stro- MATiUM, Saphanus, Gracu.ia ct les Clostrocera. m. j. L. Le Conte (Journ. of the Acad. of Philad. Ser. 2. II, p. 16 et 25) a suivi son exemple et a même placé ces deux genres dans des groupes didérents. (4) Elle forme le lomc 111 de « ITiisioirc naturelle et Iconographie des In- sectes coléoptères » de Gory. Les espèces ([u'ellc contient s'élèvent à 133, toutes figurées sur 19 planches coloriées. Aujourd'hui ce nombre dépasse 300 dans les collections, dont plus des deux tiers sont publiées. (5) Les travaux spéciaux de M. Chevrotât sur ces insectes, consistent, en cini] Mémoires, dans lesquels ;1 a décrit successivement les espèces du Mexiinie (Ann d. 1. Soc. entom. 1860, p. 461), de la Colombie (ibid. 1861, p. 377), du Biésil (ibid. 1862, p. 49), des autres j>artics de l'Amérique du Sud et des Au- tiUes (ibid. 1862, p. 517), enfin, de l'Asie et de LOcéanie (Mém. d. 1. Soc. d. d. Se. Liège, XVUI, p. 253). Cl.YTinBS. f»9 savoir la forme do la partie postérieure des élytres et celle de la saillie iutercoxale de l'abdonien, jouent un rôle iuiportaut dans leur arrauyinueut systématique (Ij. I. Eiylros saus dùclifité iiostérieuie arrondie cl verlicalu (2). a Hanches aiilér. cûuiques, assez saillantes : Œdenoderus. aa — — globuleuses, non — b Saillie inlercoxale de l'abdomen arrondie au bout, surtout chez les 9- c Saillie mésosternale verticale en avant. Saillie prosternale large, plane, tronquée en arrière : Cyllene. — — arquée eu arriére : Trichoxys. ce Saillie mésosternale déclive eu avant, large. Saillie prosternale étroite, arquée en arrière : Saroses- thes. — — large, tronquée — : Arlio- palus. bb Saillie intercoxale de l'abdomen en triangle aigu dans les deux sexes (3). d Tarses poster, à art. 1 au plus (et rarement) du double, en général de Va ^ V-2 P^"^ ^^^Z que 2-3 réunis. e Saillie mésosteriiale verticale et tuberculeuse en avant : Dexithea. ee — — incliriée en arrière. f Corps revêtu d'une épaisse pubescence et pollincux : Ochrestes. ff — — fine pubescence, non poUineux. Prothorax transversalement ovalaire; antennes un peu en scie : Plagionoius . (1) Les larves de ce groupe se distinguent de celles des autres Cérambycides, en ce qu'elles sont apodes comme celles des Lamiides. On connaît les deux sui- vantes : Clyfus arietis, Ann. d. 1. Soc. eutom. I8i7, p. D47, pi. 9, n'^ H, f. 1-i; vil dans les tiranclies merles du mûrier, du sycomore et du merisier. — Arhopn- luspiclus , Oslen-Saeken, Procecd. of the entom. Soe. ofPhilad. 1, p. 121, pi. 1, f. 7; des Etats-Unis; vil sous l'écorce des érables. — M. ,1. W. Bond (Tlis eutom.. Magaz. IV, p. 222) a donné également ciiiehiues détails sur la ponte et la larve du Clytus arcuatu';, ainsi (4ue sur les combats que se livrent les mâles pour la possession des femelles; cette espèce Ht sur le chêne. (2) Assez souvent (par ex. plusieurs Clvtls et Mecometopus, les Raphu- MA, etc.) elles s'abaissent par une pente graduelle à h-ur extrémité ; mais il y a loin de là à ce qui existe chez les Sclethrus et surtout chez les Ckemys. (3) Je ne connr.is pas d'autre exception à cet égard que le Xylutrcchus chi- 7iensis, Insecte fort ditFérent de ses coisgénères par son fades qui se rapproche il<' celui des Ariiopalus ul des Uexithea. 60 LOXr.If.ORNES. ProthoraT régulièrement globuleux; antennes filifor- mes : Clytus. dd Tarses poster, k art. 1 au minimum (et rarement) du dou- ble, en général trois à quatre fois plus long que 2-3 réunis. g Tête non arrondie entre les antennes; front formant avec le vcrtex un angle droit, plus rarement oblique. h Cuisses inermes au bout; forme générale toujours étroite et svelte. » Epipleures des élytres non élargies à leur base. k Prothorax de forme variable, jamais cylindrique. Antennes à art. 3-4 inermes : Clytanthus. — — épineux : Clytosaurus. kk Protlioiax allongé, cylindrique ou très-légèrement ovalaire. Antennes à art. 3 épineux : Psilomerus. — — inernie : Arcyphorus. ii Epij)leures «es élytres élargies à leur base, nulles ou très- faibles en arrière. I Prothorax longiludinalement caréné sur le disque : Grnm- mographus, II — non — — Front sans carènes longitudinales : Ischnodora. — tricarénc : Raphuma. hh Cuisses interméd. et poster, épineuses au bout (1) : Amau- resthes. m Saillie prosternale plus ou moins large, plane : R/iopalo- pachys. mm — — étroite, arquée en arrière. Antennes de 12 art. : Euryscelis. — 11 — : Neoclytus. gg Tète arrondie entre les antennes ; vcrtcx continu avec le front. n Front muni de 1 ;\ 5 carènes longitudinales. Elytres assez convexes ; leurs epipleures complètes : Xy- lotr échus. — planes, sans epipleures, sauf à leur base : T/iranodes. nn Front sans carènes. Art. 3 des antennes pas \th\s long que les suivants : Pe- l'issus. — — beaucwip — — : Ca- Idiithemis. (1) Ce caractère est sujet h s'affaiblir et presque à disparaîtra chez un petit nombre de Nkgci.ytcs (par ex. copretv). CLYTIDES. ,61 11. Elytres munies d'une déclivité postérieure verticale. Prolhorax très-long, subcylindri()ue, arijué : Sclelhrus. — globuleux, forlemeot rétréci à sa base : Cremys. Genres inccrta; eedis : Amannus, Play ithmy sus. OEDENODERUS. Chevrol. in J. Thous. Archiv. enlom. 11^ p. 245. Mâles : Tète légèrement concave entre les antennus ; front en carré plus long que large, légèrement obli(|ue; joues assez allongées. — An- tennes grêles, sétacées, un peu plus longues (pie le corps, il articles 1 médiocre, en massue arquée, 4 plus court que 3 et que 5, ceux-ci et 6 subégaux, 7-1 1 plus courts. — Yeux médiocres, leur lo])e supé- rieur réduit à un mince filet. — Prothorax subtransversal, fortement et obtusément anguleux un peu en deçà, de son milieu sur les côtés, brièveuKuit et très-fortement rétréci il sa base. — Ecusson assez grand, en triangle curviligne allongé et très-aigu. — Elytres minces, planes, subparallèles; leurs épipleures élargies ii leur base, nulles en arrière. — Pattes longues, grêles j hanches antérieures globoso-coniques, assez saillantes, séparées, les intermédiaires grosses, globuleuses; les (juatre cuisses antérieures pédonculées ii leur base, les postériom-es en mas- sue allongée, de la longueur des élytres; tarses de la même paire grêles, longs, à article 1 près de trois fois aussi granil que 2-1} réunis. — Abdomen plus étroit que les élytres, en cône allongé. — Saillie mésosternale déclive, triangulaire, large à sa base. — Saillie proster- nale enfouie, triangulaire. — Corps allongé, à peine pubescent. — Femelles inconnues. Genre très-amljigu, joignant à une tête et des yeux de Clytides, le faciès et la plupart des caractères des Œmides parmi lesquelles M. J. Thomson l'avait placé dans l'origine (1) et d'oîi il l'a retiré en dfrnier lieu (2) pour le comprendre dans le groupe actuel, opinion à la(iuelle je me conforme non sans répugnance. Malgré ses yeux fine- ment granulés, il serait peut-être mieu.\ à sa place dans le groupe des Achrysonides. 11 se compose de deux espèces (3) de la côte de Guinée, de taille méfliocre et dont une seule [pupa) m'est connue. Comme la plupart des (JLmides, elles sont d'mi fauve rougeàtre assez vif. (1) Essai, etc., p. 251. (2) Syst. Cerambyc. p. I9t. (3) Œ. pupa, Clicvrol. loc. cil. p. 216; Grand-Bassaci. — CoUidium sphœ- ricolle, Chevrol. Rev. et Ma;,', de Zool. 1855, p. 283; Viei:x-Cal;ihar. Il dllFère du précédent par son prolhorax subgiobulenx, son écusson moins aigu et ses élytres atténuées en arrière. 62 LONGICORNES. CYLLENE. Newm. The Entûmol. p. 7(1). Mâles : Tête munie entre les antennes d'un bourrelet déprimé et d'une carène obtuse sur le iront; celui-ci subvertical, transversal; joues très-courtes. — Antennes en général peu robustes, hérissées de quelques cils, atteignant ou dépassant un peu le sommet des élytres, parfois un peu plus courtes, à articles 1 assez long, en cône renversé, les suivants subégaux, quelques-uns d'entre eux (par ex. spinifera, spinicornis) parfois légèrement épineux à leur extrémité. — Yeux grands, fortement échancrés. — Prothorax régulièrement convexe, transversal, rétréci en avant, largement échancré aux extrémités de sa base. — Ecusson transversal. — Elytres médiocrement allongées, un peu convexes, munies chacune dans ses 2/3 ou ses 3/i postérieurs, et à quelque distance de la suture, d'une cote obtuse prolongée pos- térieurement en une épine. — Pattes assez longues ; cuisses graduel- lement en massue, les postérieures plus courtes que l'abdomen; tar- ses de la même paire à article 1 de 1/3 à 1/2 plus long que 2-3 réunis. — Saillie intercoxale de l'abdomen en triangle allongé et obtus au bout; son dernier segment transversal. — SaiUie mésosternale trans- versale, verticale en avant, horizontale et très-plane en arrière. — Saillie prosternale un peu moins large, plane, tronquée postérieure- ment (2). — Corps subcunéiforme, pubescent. Femelles : Antennes atteignant seulement, ou peu s'en faut, le rai- lieu des élytres. — Saillie intercoxale plus courte et plus largement arrondie en avant; dernier segment abdominal au moins aussi long que large. Les espèces sont généralement assez grandes pour le groupe actuel, nombreuses (3) et répandues depuis le ChiU et Buenos-Ayres jus- (1) SyQ. Arhopalus pars, J. L. Le Conte. (2) Cliez une. espèce du Cliili que je possède et qui est très-voisine du CUj- tus proximus Lap. etGory, cette saillie rejoint celle du mésosternum et forme avec elle nue surface continue. C'est la seule, à ma connaissance, qui soit dans ce cas. (3) Esp. de l'Amer, du Sud : Clyt. acutiis , Germ. Magaz. d. Entom. IV, p. 170; Brésil. — Cyll. signifera {Clyt. nebulosus L. et G.), Newm. loc. cit. p. 8; Brésil mér., Chili ; type du genre. — Clyt. proximus, rufijjes, congener, Brésil; cayennensis, Giiy;me; castaneus, Brésil; chiliensis, fforf/i., Chili; L. et G. Mon. p. 5 sq. — Clyt. msignitus, Perroud, Mélang. entum. III, p. C8; Brésil. — Cyll. melanaspis, elongata, crinicoi'nis , caracasensis, ChevroL Ann. d. 1. Soc. entom. 1861, p. 378; Culombie. — designata, falsa, cotisimi- lis, anacnntha, putruelis, Mellyi, minuta, Chovrol. ibid. 18G2, p. 50, Brésil; boliviana, Bolivie; exsanguis, Buenos-Ayres; p. 525. — Esp. des Antilles : Cyll. difficilis, Cbevrol. Ibid. 1862, p. 528; Cuba. — Esp. de i'Amér, du Nord : Clyt. CLYTIDES. <»3 qu'aux Etats-Unis, mais plus abondantes qu'ailleurs dans l'Aïuérique du Sud. Leur livrée, dans l'immense majorité des cas, consiste en li- néoles transversales et en petites taches d'un beau jaune sur un fond d'un noir velouté. TRICHOXYS. Chevrol. Ânn. d. l. Soc. cniom. 1860, p. 454. Mêmes caractères que les Cyllene, sauf les particularités suivantes : Protliorax ré^lièrement et plus ou moins arrondi sur les côtés, sans échancrure aux angles postérieurs, brusquement et brièvement rétréci à sa base. — Saillie prosternale plus étroite et arquée en ar- riére. Toutes les espèces décrites jusqu'ici sont propres au Mexique (1). Elles ont le faciès des Cyllene, mais leur livrée est plus variée. SAROSESTHES. J. Thoms. Syst. Cerambyc. p. 185 (2) Mâle : Tète des précédents, sans carène sur le front; joues très- courtes. — Antennes peu robustes, subfiliformes, afteignant le som- met des élytres. — Prothorax subglobuleux, tronqué et finement rc- bordé à sa base. — Elytres peu convexes, légèrement et peu à peu rétrécies eu arrière, avec leur extrémité arrondie et subtronquée, étroitement et faiblement canaliculées sur la suture. — Pattes grêles; cuisses graduellement en massue, les postérieures aussi longues que l'abdumen; tarses de la même paire à article 1 très-long. — Saillie mésosternale large, déclive en avant, horizontale en arrière. — Saillie prosternale étroite, plane, un pexi saillante et arquée postérieurement. — Le surplus comme chez, les Trichoxys. erythropus, Chevrol. Col. d. Mexiq. fasc. 4; Mexique. — Clyt. mexicanus L. et G. Mou. p. 6. — Cyl. gullata, Chevrol, Ann. cl. l. Soc. entom. 1860, p. 159; Mexique. — Arhop. eurystethus, J. L. Le Conte, Proceed. of tlie Acad. ci' Phi- lad. X^p. 82; Sonora(An huj. gêner.?). Le Clytus chnrus de Say (Boston Journ. of nat. Hist. I, p. 19,3; Arliopalus id. J. L. Le Conte) appartient au genre par ses saillies prosternale et mésos- ternale; son prolhorax ditTère seulement de celui des espèces typiques en ce (|ue son disque est limité en arrière par une ligne courbe plus saillante que chez ces dernières; ses élylrcs sont aussi obliquement tronquées et anguleuses en arrière, mais leurs côtes ju\ta-suturales subsistent. (1) Clyt. ^pelles, Newm. The entom. Mag. V, p. 39 i. — C. vilticoUi.i, L. et G. Mon. \i. 7. — C- Ilarlwegii, pellitus, 7nelnnotelus, A. White, Longic. of tlic Brit. Mus. p. 252, 272,273. — T. hilineotus , Inhyrinfhicus , viridicoUis, Jorlunatus, hirteUus, flexus, nlripeSy Chevrol. loc. cil. p. 461. (2) Syu. AnuoPALOs A. Serv., J. L. Le Conte. — Clytds auctor. 64 LONGICORNES. Femelle : Antennes dépassant un peu le milieu des élytres. — Cuis- ses postérieures plus courtes que l'abdomen. La gracilité plus grande des antennes et des pattes, l'absence de côtes sur le disque et de dépression sur la suture des élytres, celle d'épines à leur extrémité, mais surtout la forme de la saillie proster- nale, distinguent ce genre des Trichoxys. Il ne comprend ([ue le Cly- lus fulmmans de Fabricius (1), assez grande espèce de l'Amérique du Nord, ayant le faciès de certaines Cyllene, noire et ornée sur les élytres de lignes grises transversales en zigzags. ARHOPALUS. J. L. Le Conte, Joiirn. ofthe Acad. of Philad. Sur. 2, II, p. IG (2). Tète des deux genres précédents avec la carène frontale parfois {pictîis) nulle. — Antennes et yeux des mêmes. — Prothorax assez fortement et régulièrement convexe, transversal, dilaté et largement arrondi sur les côtés, brièvement resserré et rebordé à sa base. — Elytres médiocrement convexes, larges, graduellement rétrécies en arrière avec leur extrémité isolément anguleuse, beaucoup plus lar- ges en avant que la base du prothorax, faiblement (pictus) ou non [speciosus] déprimées sur la suture. — Saillie mésosternale large, lon- guement déclive en avant, horizontale en arrière. — SailUe proster- nale un peu moins large, plane, tronquée en arrière. — Le surplus comme dans les deux genres précédents. Ce genre n'a pas été adopté par M. Chevrolat ni M. J. Thomson, mais il me paraît peu admissible qu'il disparaisse ainsi de la nomen- clature cntomologique. Je lui donne pour type les deux premières des espèces que M. J. L. Le Conte a placées en tète (3). Elles présen- (1) Syst. El. II, p. 346; L. et G. Mon. p. 35(Var. C. angulatus, Fab. loc. cit. p 350). (2) Scrville (Ann. d. 1. Soc. cntom. 1834, p. 77) est, à proprement parler, l'auteur de ce genre, mai.s il a jilacé parmi les Clytos la seule [ruhiniœ, sous le nom de flexuosus) des deux espèces citées j)lus bas qu'il ait conuue. Il ne comprend non plus, tel que je l'établis, qu'une partie des Akhopalos de M. J. L. Le Conte. — Syn. Leptcua Urury, Forstei-. (3) Clyt. speciosuSj Say, Amer. Enlom. III, pi. 53; L. et G. Mon. p. 39; (C. Hayii, G. R. Gray in GritL Anim. Kingd. II, p. IIS). — Lept. picta, Drury, m. I, p. 91^ pi. 41, f. 2 (L. robmiœ Forsler; Clyt. flexuosus Fab.; L. et G. Mon. p. 13); le premier a sa saillie intercoxale fléchie, mais null-juiont arquée, eu arrière; celle du second est horizontale comme celle des Cyllene. — Les es- pèces suivanlesapparliennent peut-être au genre r Plagionotus regalis, astecus, Chcvrol. Ann. d. I. Soc. entom. 1860, p. 488; Mexique. — Le Clyt. nubilis de Harris (Tmns. of the nat. Hist. Soc. of Harllord, I, p. 84, pi. 1, f. 7), belle es- pèce de l'Amérique du Nord, en présente tous les caractères, mais sa saiUie prosternale est fortement arquée en arrière. CIA'TIUIS. 65 tcnt une combinaison particulière dos saillies prosternale et mésoster- nale qui constitue leur raractore le plus essentiil et qui est l'inverse de celle qui existe chez les Tricdoxys. La forme de leur saillie inter- coxale ne permet pas de les comprendre, comme l'a fait M. Chevro- lat, parmi les Plagionotus avec lesquels, du reste, elles ont des rap- ports assez intimes par leur livrée. Ce sont des insectes de l'Amérique du Nord (jui figurent parmi les plus grands Clytides connus. DEXITHEA. .1. Thoms. Syst. Cerambyc. p. 185 (1). Mâle : Tète munie de tubercules antennifôres un peu saillants, convergeant en avant et prolongés en une courte carène sur le front; celui-ci grand, subvertical; joues assez allongées. — Antennes robus- tes, densément pubescentes et hérissées, surtout à leur base, de longs cils, atténuées au bout, à articles 3-11 suhégaux. — Prothorax très- convexe, transversalement subgiobuleux, tronqué et finement rebordé à sa base. — Elytres médiocrement convexes, légèrement aplanies le long de la suture, subparallèles, un peu oblitpiement tronquées à leur extrémité. — Pattes robustes; cuisses graduellement en massue, les postérieures aussi longues que l'abdomen; tarses de la même paire à article 1 de 1/3 plus long que 2-3 réunis. — Saillie intercoxale en triangle très-aigu (2). — Saillie mésosternale large, verticale et ren- flée en avant, horizontale et un peu rétrécie en arrière. — Saillie pro- sternale très-étroite, fortement arquée postérieurement. — Corps mé- diocrement allongé, massif. — Le surplus comme chez les précédents. — Femelle inconnue. Par la forme de ses saillies mésosternale et prosternale, ce genre se rapproche des Trichoxys, mais par la structure de ses antennes, celle do la saillie intercoxale de l'abdomen, et son faciès général, il a une analogie assez étroite avec les Plagionotus de M. Mulsant. Il a pour tjpe une belle espèce (3) du Mexique dont la livrée fauve présente trois assez larges bandes noires, transversales et commune.s sur les élytres. OCHRESTES. Chevrol. Ann.d. l.Soc. entom. 1860, p. 455 (4). Mâle : Tète munie d'un mince bourrelet intra-antennaire plus ou (1) Syn. Plagionotus, Clievrol. Ann. d. 1. Soc. entom. 1800, p. 456. (2) Ce caractère s'ibsistanl dans tous les genres qui suivent, pour plus de brièvolé il n'en sera plus fait mention désormais. (3) Clyt. Klugii, L. et G. Mon. p. 51, pi. 10, f. 59. — l'iagion. FaMcii, Chevrol. loc. cit. p. 490; M(;\iiih;.m déjà im|ility6 par Meigen pour dos Di[)tcres. Dans son «Systema Ccram- bycidaruni (p. l'J2) » M. J. Tliomson iudiipic même ce genre Ûapiiium comme CLYTIUES. 73 moins échancré; front vertical, beaucoup plus long que large, plan et même parfois un peu concave, muni de trois Unes carènes : une médiane, deux latérales ; joues allon.^ées. — Antennes peu robustes, grossissant légèrement i leur extrémité, de la longueur de la moitié ou des 2/3 des élytres, à article 3 plus long que les suivants, ceux-ci décroii-sant un peu à par'.ir des quatre ou cinq derniers. — Yeux assez grands, débordant un pou le prothorax, faiblement écluincrés en des- sus. — Prothorax plus ou moins allongé, variant de la forxie subcy- lindrique à la l'orme globoso-ovalaire, très-brièvement resserré à sa base, linement rebordé en avant. — Elytres médiocrement allongées, subcyliudriques, tronquées en arrière, leurs épipleures un peu dila- tées à leur base. — Pattes longues et grêles; cuisses graduellement en massue, les postérieures dépassant un peu le sommet des élytres; tarses de la même paire à article 1 du double au moins plus long que 2-3 réunis. — Le surplus comme chez les Grammocuapuls, avec le corps médiocrement allongé et plus ou moins cylindrique. Femelles : Anteniies un peu plus courtes. — Cuisses postérieures pas plus longues que les élytres. Ces insectes se distinguent des trois genres précédents par leurs corps moins allongé, plus robuste, et, à peu de chose près, cylindri- que. Ils habitent les Indes-Orientales et la plupart d'entre eux sont remarquables par leur livrée dont le fond est d'un rouge miniacé(l). AMAURESTHES. CiiEviiûL. Mém. d. l. Soc. d. Se. d. Liège, XVllI, p. 327. Mâles : Tète munie d"un très-faible bourrelet intra-antennaire ;- front vertical, transversai, plan ; joues assez allongées. — Antennes peu robustes, légèrement épaissies à leur extrémité, atteignant le mi- lieu des élytres, à article 4 plus court que 3 et que 5, ceux-ci sub- égaux, les suivants décroissant rapidement. — Yeux médiocres, assez fortement écbancrés. — Prothorax plus long que large, cylindrique, brièvement et médiocrement resserré à sa base, couvert d'aspérit/s existant h la page 104 de la Moiiograpliie des Clytides de MM. Do Casteliiau et Gory. Mais, ni dans cet ouvrage ni dans le Catalogue de Dcjeau il n'existe uu genre de ce nom. Dejcan l'avait peut-être établi dans sa collection. (1) Clyt. quadricolor, L. cl T.. Mon. p. lOf; Mes Philippines; type du genre, — Callid. glaticum, Fati. Syst. El. II, p. 351; L. et G. Mon. p. 81; Indi'.ï or. — C. Wiedemmini, L. et G. Mon. p. 82; Indes or. — C. leucoscit/eltatus, Iloi^e in Grny, Zool. Miscell. 1, p. 28; Hindostan hor. — H. placida, Pascoe, Trans. of the entoin. Sor. Ser. 2, IV, p. 2i0; Macassar. — C. distinguendus, Perroud, Mélang. enloin. III, p. 11; Coromaudel. — C. dominuln, A. Wliile, Longic. of tlie Brit. M,js. p. 261; Chine hoY.—U.fallnx, Bengale; ;»ra'rrt»i«, Corhincliine; guinqufnotata, sexnutata, diinidiala, genkulata, Indi'S or.; Ithnaculata, rus- sico?/i5, Nielgiierries; Chevrol. Mém. d. 1. Soc. d. Se. d. Liège, XVIII, p. 27G. 74 LONGir.ORNES. en dessus. — Ecusson en triangle cnrvilisne transversal. — Elytres assez convexes, parfois subdéprimées, assez courtes, parallèles, large- ment arrondies ou subtrouijuées au bout. — Pattes grêles; cuisses en massue allongée, les postérieures dépassant un peu les élytres ; tarses de la même paire à article 1 quatre luis au moins aussi long que 2-3 réunis. — Episternums métatboraciques larges, un peu atténués en arriére. — Saillie mésostcrnale large, horizontale. — Saillie proster- nale beaucoup plus étroite, fléchie en arrière. — Corps médiocrement allongé. Femelles : Antennes un peu plus courtes et plus épaisses au bout. — Cuisses postérieures ne dépassant pas les élytres. Les espèces (1) sont de taille médiocre, et se rapprochent des Ruo- PALoPAc.iiYs qui suivent par leur livrée obscure sur laquelle se déta- chent faiblement quebiues linéoles grises. Elles sont propres aux In- des-Orientales et à la Chine. RHOPALOPACHYS. CiiEVKOL. Ann. d, l. Soc. entom. 18C0, p. 457. Mâles : Tète et yeux des Euryscelis et des Neoc.lytus qui suivent. — Antennes un peu plus longues que le prothorax, assez fortement épaissies à leur extrémité, à articles 3 notablement plus long que 4, celui-ci plus que 5, 5-7 décroissant peu à peu, 8-11 com'ts et serrés. — Prothorax un peu plus long que large, arrondi sur les côtés, con- vexe, avec le disque déprimé, couvert d'aspérités et muni d'une ca- rène longitudinale obtuse. — Elytres médiocrement allongées, légè- rement convexes, parallèles, isolément acuminécs et épineuses au bout. — Pattes longues, grêles ; cuisses pédonculées, puis brusque- ment renflées en une assez courte massue comprimée, les quatre pos- térieures fortement bi-épineuses au bout, les postérieures dépassant médiocrement les élytres; tarses de la même paire à article 1 trois fois au moins aussi long que 2-3 réunis. — Saillies mésosternale et prosternale, surtout celle-ci, plus larges que chez les Neoclytus, du reste pareilles. — Corps médiocrement allongé, robuste. Femelles : Antennes encore plus courtes, parfois ne dépassant pas le prothorax. — Cuisses de même longueur que chez les mâles, ou peu s'en faut. Les caractères essentiels de ce genre, très-voisins des Neoclytls, résident moins dans les antennes que dans la forme des cuisses et la plus grande largeur des saillies prosternale et mésosternale. Ses es- ])èces ont en outre un faciès particulier dû à leurs téguments d'un brun noirâtre et saupoudré sur les élytres do très-petits poils blancs qui, (1) A. fuliginosîis, Tliibefr; subdeprcssus., Sylhet; arciferus, Indes or.; l'n- curvatus, Chine; Chevrol. loc. cit. j>. 328. C.LYTIDES. 70 en SG condensant, forment sur lo milieu do la sntnio une petite triche rfir.u'ciniipai^nent ([uelqucs fines litures llcxneuses, souvent peu dis- (iintos. De 1;\ le nom dt; morosus{\) impt)sé à l'imifjue espt^ce du genre dt'crite jusqu'ici. Elle est américaine et paraît répandui; depuis Gua- timala jusqu'au Texas inclusivement. Il y en a à Montevideo une es- l>èce inédite qui en est très-voisine. EURYSCELIS. (Dej.) Ciievrol. Ann. d. l. Soc. entom. 1862, p. 530. Mômes caractères que les iNeoc.lytus qui suivent, avec les différen- ces suivantes : i1/«/e : Antennes assez robustes, presque glabres, finement ciliées en dessous, presque do la longueur du corps, de 12 articles : 3-4 noueux au bout, celui-ci un peu plus court, ^M1 déprimés, décrois- sant peu à peu, 7-H anguleux à leur extrémité, 12 petit, atténué au bout. — Les deux dernières paires de pattes extrêmement longues ; leurs cuisses grêles et subpétiolées à leur base, puis renflées en une massue elliptique, comprimées et couvertes d'aspérités; les posté- rieures dépassant les élytres de toute la longueur de leur massue ; jambes de la même paire plus larges, frangées au côté interne. — Epistcrnums métathoraciques beaucoup plus larges. — Femelle in- connue. Ces insectes sont, à proprement parler, des Neoclytus pourvus do pattes d'une longueur démesurée et d'antennes différentes. Ils ont, i\ part ces deux points, la ressemblance la plus complète avec les espè- ces de ce genre et, en particulier, avec le iV. devastator. Comme ce dernier leur livrée varie du ferrugineux au brun rougeàtre, et le\u's élytres sont munies d'une bande suturale grise, irrégulière sur ses bords. Les deux espèces connues (2) habitent Haïty. NEOCLYTUS. J. TiiOMs. Musée sciendf. p. C7 (3). Genre riche en espèces, mais peu homogène dans sa composition actuelle, surtout S(jus h; rapport de la forme générale et de la livrée, 11 est néanmoins assez tranché et peut se reconnaître aux caractères suivants : (1) Ciievrol. loc. cit. p. 501. (2) Callid. sulurale, Oliv. Entom. IV, 70, p. 62; C. sutur. L. et G. Mou. p. 15; Uaity et Amôr. du Nord. — E. Dejeanii, Chevrcl. loc. cit. (3) Syn. RiioPALOMERis, Ciievrol. Ann. d.l. Soc. cntoin. 1860^ p. 457; nom déjà appliquô à des Diptères, avec la désinence fémii.ine, par Wiedemann. — Mecometopis, J. Tlioms. Essai, etc., p. 222. 7fi LONf.ICORNES. Mâles : Tète munie d'un fail)le l)onrrelet intra-antennaire divisé dùns Kon milieu ; front vertical, plan, sans carènes, en carré un peu plus long (jue large; joues assez allongées. — Antennes atteignant au maximum le milieu des élytrcs, peu robustes, en général im peu épaissies à leur extrémité, parfois filiformes ou sétacées, à articles 3 de grandeur relative variable, 4-5 ou i-7 subégaux, les suivants dé- croissant rapidement, 7-iO parfois (par ex. devaslator) anguleux à leur sommet. — Yeux assez grands et assez fortement écliancrés. — Pro- thorax oblongo-ovalaire, globuleux, ou globoso-transversal, muni en dessus d'aspérités rarement (par ex. magicus) absentes, présentant très- souvent une carène longitudinale obtuse sur le disque. — tllytres pla- nes ou légèrement convexes, tantôt (par ex. erythrocephaius, devas- talor) atténuées en arrière, tantôt (par ex. magicus) parallèles, tron- quées obliquement et en général épineuses, très-rarement {capi'œa) arrondies et incrmes à leur extrémité. — Pattes longues ; cuisses de grosseur variable, graduellement en massue ou subpédonculées à leur base ; les pcstérieurcs dépassant plus ou moins les élytres, bi- épineuses ou bidentées au bo\it ainsi que les intermédiaires; jambes souvent comprimées; 1" article des tarses postérieurs au moins du double plus long (jue 2-3 réunis. — Episternums métatboracicjues le plus souvent médiocrement larges, parallèles.— Saillie mésosternale large, iuclinée en arrière. — Saillie prosternale assez étroite, horizon- tale ou tléchie postérieurement. Femelles : Antennes n'atteignant pas le milieu des élytres. — Cuis- ses pas plus longues que le sommet de ces dernières. Comme on le voit par cette formule, toutes les parties, sauf la tète, éprouvent des modifications notables. Le genre est propre à l'Améri- que et répandu dans la plus grande partie de ce continent (1). (1) Esp. de l'Amùr. ihi Sud: Cltjl. curvatus, Germ. Ma?, d. Entom. IV, p. 171; L. et G. Mou. p. 25 (Var. C. dorsaiis, L. et G. p. 23). — C. imfiar, Gerni. lus. Spec. nov. p, 517; L. et G. Mon. p. 21. — C. magicus, Perfy, Del. anini. art. Brasil. p. 25; L. et G. Mon.i>. 25.— C. pitsillus, L. et G. Mon. p. 22. — C. sobrimis, L. et G. Mon. p. 29. — C olivaceus, l. et G. Mon. p. 30. — C. Spixiij,L. et G. Mon. p. 92. — C. Latreillei, L. et G. Mon. p. bl. — A'. Burmeisteri, Ililarii, Clievrol. Anu. d. 1. Sor. eiilom. 1862, p. 57; du Brésil ainsi cpie les précédenl?; plusieurs se retrouvent dans les régions suivantes. — C. Batesii, A. Wliite, Lon^ic. of tlie Bril. Mus. p. 257; Amazone. — C. Jekelii, A. While, Longic. of the Bril. Mus. p. 254 {longipes, L. et G. Mon. p. IG); Cliili. — C. unicolor, L. et G. Mon. p. 34; Pérou. — C. rufus, Oliv. Entom. IV, 70, p. 28; L. et G. Mon. p. 19; de la Colombie ainsi que les neuf suivants. — N. Moritzii, J. Tlionis. Essai, etr., p. 225. — N. scenicus, Pascoe, Tlic Journ. otEnloni. H, p. 29i. — A'. Leùasii, Justini, crisiatus, Oasalis, recju- lavis, quudi-ifasciatus, clavatur,, Clievrol. Ann. d. 1. Soc. entom. 18GI, p. 381. — Esp. des Antilles : Callid.ai-aneifurme, Oliv. Entom. IV, 70, p. (il ; Clyt. id. L. et G. Mon. p. 28; Haity. — C. atigidatiis , Fab. Syst. El. II, p. 350 [rhom- hifcr, L. et G. Mon. p. 17); .lamaiipie. — (\ deivis/a/or, L. et G. Mon. p. 17 (.LYTIDES. 77 Je no parvit'ns pas à saisir, en dcliors du facics, v'uni di; pix'cis ([ui puisse on faire distinguer celui {[m: M. J. Tlionison a étaiili, sous le niini de .Mecomktopis, et i[ui a été adopté par M. Clievrolat. Ses es- pèces, généralement de petite taille, sont de forme cylindri([ue, [»lus ou moins courtes; chez plusieurs (par ex. rhinotragoides) la tète s'al- longe en un museau plus long que d'ordinaire; chez d'autres (par ex. polygenus, globulicollis, etc.), les deux derniers articles des antennes sont rapprochés au point que ces organes paraissent n'en avoir que dix en tout; enlin, chez la plupart, la livrée consiste en quelques taches d'mi beau jaune de chrome dont deux basilaires, assez grandes, et une autre comnmne, triangulaire et située sous ces dernières, sont les plus constantes. Ces insectes ont un habitai un peu moins étendu que les précédents, étant tous conlinés dans l'Amérique du Sud (i). XYLOTRECHUS. Chevrol. Ann. d. l. Soc. entcm. 1860, p. 45C. Mâles : Tôte plus ou moins grosse (2), s'arrondissant (mtre les an- f\'ar. C. rufescens, L. et G. Mon. p. 16); Cuba. — C. Chevrolntn, L. et G. Mon. ji. "26; Cuba. — C. podagricus, A. Whito, Longic. of-flie Btit. Mus. p. 251 ; Haity. — Esp. de l'Amer, du Nord : C. Augusti, Chi^\io\. Coi. d. Mex. fasc. 4; L. et G. Mon. p. HO; du Mexiiiue ainsiriue les sept suivants. — Hhop. Cdcicus, rufiffirsis, clavïpes, Ion, curtulus, inundux, Aclœun, Ciievrol. Ann. d. I. Soc. enlom. 1860, p, 49.'?. — Collid. sciilellare, Oliv. Entom. IV, 70, p. 52; Clyi. scut. L. et G. p. 53; Etats-Unis allantii|ucs. — C. luscus , Fab. Syst. El. U^ p. 317 (C. /tutneralis New.-n.;; mùim" pays. — Callid. eryihrocphalum, Oliv. Entom. IV, 70, p. 47; C id. L. et G. Mon. p. 20 [Cnllid. acuminatuin, Fab.; Clijlus tispcricnllis Germ.}; mùme pays. — C. capra'n, Say, Journ. of llie Acad. of Pliiiad. lU, p. 424 (C. gibbicoliis et elevatus, L. et G. Mon. p. 21 et 32); niômo pays. — C. conjunctus, J. L. Le Conte, Uep. on a railr. lo tliel'acif. Oc. IX; Append. I, p. 61; Californie. — C. irruratus, J. L. Le Conte, Jonrn. of tlie Acad. of Pliilad. Ser. 2, IV, p. 27; Texas. — approximutus, i.L. Le Coûte, Procced. of llie Acad. of Pliilad. XIV, p. 42; Kansas. (1) Callid. palmatum, Oliv. Entom. IV, p. 29; Clyf. ici. L. et G. Mon. p. 84; Brésil. — C. feslivus, Fab. Syst. El. il, p. 348; L. et G. Mon. p. 85; Cayenne. — C. In'tus, Fab. ibid.; Brésil cl Guyane. — C. Iriangularis, L. et G. Mon. p. 31; Guyane, ainsi que les trois suivants. — C. gtohuUcullis, L. et G. Mon. p. 32. — C. troglodytes, L. et G. Mon. p. 33. — C. curtus, L. et G. Mon. p. 3i. — C. Leprieurii, L. cl G. Mon. p. 29; Guyane. — C. Wcltacci, A. NYliilc, Longic. of llie Hrit. Mus. p. 2ri9 ; Amazone (Etra). — M. l'olyge- nus, Amazone; rhinotragoides., Guyane; J. Tlioms. Essai, etc., p. 223. — M. Amaryllis, Ciievrol Ann. d. I. Soc. entom. 1S61, p. 387; Colombie. — M. centuriOj accensus, Chevrol. ibid. p. 58; Brésil; plocc-is, Mniszecfiii, insignis ; ibld. p. 61; Brésil; crassicornis, anitiliilis, ninroiieiisis , consanguiiirus, fu- nereus; Guyane; ibid. p. 519. (2) Elle se présente dans deux conditions ditl'érentes. En général, elle se comporte comme chez les autres Clytides, c'est-à-dire est un peu saillante en 78 LONGICORXES. tenues et munie de une c\ cinq carènes longitudinales descendant sur le front, ainsi que d'un rebord déprimé, latéral; front en général im peu convexe; joues courtes, — Antennes peu robustes, atténuées, plus rarement un peu épaissies au bout, parfois filiformes, n'attei- gnant pas le milieu des élytres, à article 3 plus long que les suivants, les derniers décroissant plus ou moins rapidement. — Yeux grands, échancrés au côté interne. — Prothorax de longueur et de forme variable, muni en dessus d'aspérités plus ou moins nombreuses, rare- ment peu distinctes. — Elytres en général peu convexes et médiocre- ment allongées, faiblement rétrécics et largement tronquées en ar- riére. — Pattes peu robustes, longues; cuisses peu à peu en massue, les postérieures dépassant mi peu les élytres; tarses de la même paire à article i du double au moins aussi long que 2-3 réunis. — Episternums métathoraciques larges, parallèles. — Saillie mésoster- nale longuement horizontale en arrière et parallèle, déclive en avant. — SaiUie prosternale étroite, arrondie postérieurement. — Corps en général peu allongé. Femelles : Antennes un peu plus courtes. — Cuisses postérieures atteignant, sans le dépasser, le sommet des élytres. Ces insectes sont peu homogènes sous le double rapport du faciès et de la livrée, mais toujours facilement reconnaissables à la forme particulière de leur tête. Ils sont nombreux, surtout en Asie; l'Europe en possède quelques-uns ; en Amérique, il n'y en a jusqu'ici que dans celle du Nord (1). arrière et embrassée de près par le prolliorax. Mais (luelquefois (par ex. arvi- cola) elle est reçue, y coinpt is une partie des yeux, dans ce dernier, dont l'ou- verture antérieure s'est agrandie. (1) Esp. européennes : Cer. liciatus, Linné; Clyf. lie. L. et G. Mon. j). 36 {Callid. hnjniense, Yàh.;Cli)t. rusticus L. Redtenl).). — Oillid.arvicola, Oliv. Entom. IV, 70, p. 29; Clyt. nrv. L. et G. Mon. p. 5-i. — Clyi. ant'do'pe, lllig. Mag. IV, p. 119; L. et G. Mon. p. 60 (C. arielis Fab.). — C. Heydcni, Sticr- lin, Uerlin. entom. Zeitschr. VIll, p. 15'î; Sicile. — Esp. asiatiques et de Chine: C. altaicus, Gebier, Bull. Mosc. 1836, ji. 282 (C. Popûvii Mannh.); Sibérie or, — C. chinensis, Clievrol. Rev. et Mag. d. Zool. 1852, p. 417; Chine, Japon. — Ibex, Gebier in Humm. Ess. eutom. IV, p. 53; Oural, Altai. — C.pantherinus, Geblnr, ibid. [i. 66; Daourie. — C. adspersus, Gebier iu Ledcb. Reise; Insekl. p. 181; Sibérie. — capricornis, Gebier, ibid. p. 182; Oural. — hirciis, Gebier in Humm. loc. cit. \i. 54; L. et G. Mon. p. 60; Sibérie. — C. Grnyj,A. White, Longic. of Ihe Brit. Mu>. p. 261; Chine bor. — A', brevicillus, Chevrol. Mém. d. 1. Soc. d. Se. d. Liègi', XVIH, p. 323; Chine. —Esp. des Indes or. et de la Polynésie : C. Smci, L. et G. Mon. p. 37; Indes or. — C. vicinus, L. et G. Mon. ]>. 38; Docan. — C.javanicus, L. et G. Mon. p. 60; Java. — ocellaius, L. et G. Mon. p. 05; Indes or. — C. ctirinifrons, L. et G. Mon. p. 65 ; Coylan. — C. liuquvH, L. et G. Mon. p. 87; Java. — C. austrcMs, L. et G. Mon. p. 99; Nunvolle-Guiiiée, Australie. —A', impcrfedus, Bornéo; subditus, Cachemire; riwidripes, Indes or.; subscuteUatus , Gcylan ; siamensis , Siam; crucicoUis, CLYTIDES. 79 THRANODES. Pascoe, Ann. a. Mag. of nat. Uist. Ser. 3, XIX, p. 31 i. Femelle : Tète des Xylotrechus, avec une seule carène frontale. — Antennes des mêmes, graduellement épaissies h. leur extrémité. — PnMliorax plus long que large, convexe, oblongo-ovalaire. — Ecusson petit, en triangle allongé. — Elytres assez courtes, planes, graduelle- ment rétrécies et largement troncfuées en arrière, avec l'angle ex- terne de la troncatm'e subépineux, sans épipleures, sauf un rebord étroit à leur base. — Le surplus comme cliez les Xylotkeciius. Le faciès est fort différent de celui de ces derniers par suite de la forme des élytres qui laissent également le pygidium à découvert, comme cela se voit graduellement chez beaucoup de Clytides. L'é- cusson n'est guère moins anormal qu'elles. Le genre ne comprend qu'une petite espèce des Moluqui^s (Batchian), décrite primitivement par iM. l*ascoe sous le nom de Clytus stenothyretis (1). PERISSUS. Chevrol. Mém. d. l. Soc. d. Se. d. Liège, XVIII, p. 262. Màlcs : Tète linement sillonnée et légèrement arrondie entre les antennes; front vertical, transversal ; joues courtes. — Antennes peu robustes, atteignant au moins les 2/3 et parfois le sonunet des élytres, à articles 3-10 subégaux ou décroissant faiblement, 5-10 ou G-10 légè- rement déprimés et anguleux à leur sommet interne, li appendiculé. — Yeux médiocres, faiblement échancrés en dessus. — Prothorax ré- guhèrement oblongo-ovalaire, muni en dessus de petites aspérités transversales ou aiguës, parfois simplement ponctué. — Ecusson transversal, arrondi en arrière. — Elytres médiocrement allongées, planes, subparallèles, tronquées et épineuses en dehors à leur extré- mité. — Pattes longues ; cuisses robustes, obtusémeut carénées sur leur face externe, graduellement en massue, les postérieures dépas- Amlioine; Putzeysi, Cnylan; insipiens , Ccylan ; fuscipennis , Batchian; aper, Nilcl-.orries; Chevrol. Mém. d. I. Soc. d. Se. tl. Liège, XVIII, p. 313. — Esp. de l'Amer, du Nord : Callid. campestre, Oliv. Entom. IV, 70, p. 65 {Clyt. ter- minons, Foi). L. et G. Mon. p. 83; Var.? Callid. colomun, Fab. Oliv.). — C. undnlulus, Say, Amer. Entom. III, p. 53 (C undatus, Kirby; Var. C. Sayi, in- tcrruplus, L. et G. Mon. p. 55, 57). — C. fuscus, Kirby, Faun. Bor.-Amer. p. 176 'undidatus, var.?). — C. Hopei, L. et G. Mon. p. 18. — C. pubescens, qTttJni/ifW.Vj Haldem. Irons, oî the Amer. phil. Soc. X, p. 40; des Etats-Unis allant i(]iii;s ainsi que les précéilents. — C. morinonum, J. L. Le Conte, Proceed. of llie .\cad. ot Philad. XIII, p. 357; Utah. — C. Sariorii, Chevrol. Aun. d. 1. Soc. entom. 1860, p. 402; Mexiipie. (1) Tho Journ. of Entom. I, p. 36"J. 80 LONGICORNES. sant plus ou moins l'abdomen ; tarses de la même paire à article 1 du double plus lonjj que 2-3 réunis. — Le surplus conmie chez les Xylo- TRECHis, sauf le corps qui est moins allongé. Femelles : Antennes atteignant au maximum le milieu des clytres. — Cuisses ne dépassant pas l'abdomen. Ces insectes sont de taille médiocre, peu nombreux (1) et répandus dans les Archipels indiens et l'Austrahe. CALANTHEMIS. J. Thoms. Syst. Cerambyc. p. 194. Femelle ? : Tète de la largeur du prothorax, s'arrondissant entre les antennes pour former le front; celui-ci vertical, en carré subéqui- latéral, sans traces de carènes ; joues assez longues. — Antennes peu robustes, dépassant mi peu le miUeu des élytres, légèrement épaissies à leur extrémité, à article 3 beaucoup plus long que les suivants, ceux-ci décroissant graduellement, cylindracés. — Prothorax plus long que large, cylindrique, brièvement resserré à sa base, finement âpre en dessus. — Elytres peu allongées, parallèles, largement tronquées en arrière. — Pattes grêles, longues; cuisses graduellement en mas- sue, les postérieures atteignant à peine le sommet des élytres; tarses de la même paire à article 1 trois fois au moins aussi long que 2-3 réunis. — Le surplus comme chez les Xylotrechls. Le genre a pour type mie petite espèce {rmjops J. Thoms.) du Cap ayant, à part sa taille plus petite et sa forme plus svelte, beaucoup d'analogie avec l'AmauresLhes fuliglnosus des Indes orientales. La structure de sa tête est le caractère essentiel qui ne permet pas de la comprendre parmi les XYLOTREfinus. C'est le dernier genre de Cly- tides oîi cette partie du corps est arrondie entre les antennes. SCLETHRUS. Newm. The Entomol. p. 247 (2). Mâle : Tête assez concave entre les yeux, sans bourrelet intra-an- tennaire; front subvertical, plus long que large, finement sillonné, mvmi près de son bord inférieur d'mie plaque triangulaire ; joues allongées. — Antennes peu robustes, dépassant un peu la base des élytres, lihformes, déprimées, ii article 3 beaucoup plus long que les suivants, ceux-ci subégaux. — Yeux gros, saillants, débordant le pro- (1) P. x-Ultera, femoralis, îles Aron ; Andreœ, Bornéo ; niyops, Ceylan ; .icu- tellnhis. îlijs TMiilip|iini's; Clu'vrol. loc. cit. — Clyt. glniicinuft, Bois-inv. Faun. d. i'Oc>?iin. H. [i. 'i8."i, L. et (1. Mon. p. 98; Australie. — C. trizonatus, Blauch. Voy. au Pôle. Sud; Entoin. p. 270; Nouvelle-Guinée. (2) Syu. iBimoN, Gory, Mai;, d. Zool.; Ins. 1833, pi. 58. Cl. Vil DES. 81 thorax, arrondis, faiblement i-thancn's en tlessns. — Protliorax tri^s- allon{,'t'', cylin(lri([ue, an^m', furmant un angle trijs-ouvort avec les élytres, muni d'un sillon transversal à sa base. — Ecusson petit, en triangle rectiligne allongé. — Elytres cylindriques, s'arrondissant pour former une déclivité postérieure, tronquées à leur extrémité. — l*attes longues ; cuisses graduellement en massue, les postérieures dépassant assez fortement les élytres; tarses de la même paire à article 1 d'un tiers environ plus long que 2-3 réunis. — Episternums métathoraci- ques étroits, parallèles. — Saillie mésosternale étroite, longuement horizontale. — Saillie prosternale beaucoup moins large qu'elle, ar- rondie postérieurement. — Ccrps allongé, partiellement pubescent, en majeure partie glabre, hérissé en dessus de longs poils lins. Femelle : Antennes dépassant à peine la basi; du prothorax. — Cuisses pas plus longues que les élytres. Genre établi sur mie très-joUe espèce décrite, il y a longtemps, par Gory, sous le nom d'Ibidion amœnum, et remarquable par la ressem- blance qu'elle a avec les Tkiconuyla de la famille des Cicindélides, tant par sa forme générale que par sa livrée. Elle est propre aux hides orientales où elle a un habitat très-éteridu (J). La présence d'une déclivité postérieure arrondie aux élytres est propre à ce genre et au suivant. Ils se rapprochent par là du groupe suivant dans lequel cette décUvité est constante et doivent par consé- quent être placés à la fin de celui-ci. CREMYS. Pascoe, i4«n. a. Mag. ofnat. Ilist. Ser. 3, XIX, p. 316 (2). Mâle : Tète munie d'un large bourrelet intra-antennaire dépruné et sillonné sur la ligne médiane; front oblique, transversal ; joues beaucoup plus hautes que longues. — Antennes de la longueur du corps, assez robustes, presque glabres, hérissées de quelques longs poils, à articles 1 assez long, en massue arquée, 4 de moitié plus court que 3 et que 5, celui-ci et 0-11 peu à peu plus courts. — Yeux assez gros et fortement échancrés. — Prothorax aussi long que large, glo- buleux, très-fortement resserré et muni d'un sillon transversal à sa base. — Ecusson en triangle rectiUgne allongé. — Eiytres à peine du double plus longues que le prothorax, planes en dessus, parallèles, munies d'une décUvité postérieure arrondie et chacune h sa base d'une élévation médiocre allongée, avec les épaules calleuses et for- (1) L'exemplaire décrit par Gory provenait de la ccMe de Malabar, ceux de M. Newman, des îles Philippines; les deu\ qui existent d&ns la collection de M. le comte Mniszccli ont été recueillis à Malacca. — Aj. S. Newmani, CLc- vrol. MOin. d. 1. Soc. d. Se. d. Liège, XVIII^ p. 28'i; îles Pliiliiii.iney. (2) Syii. CLïTUi Pascoe (olim). Coléoptères. Tome IX. 6 82 LONGIf.OnNES. tcinonf impressionnées en dedans. — Pattes très-longues; cuisses sub- linéaires, les postérieures dépassant longuement l'abdomen; tarses de la même paire à article 1 du double plus long que 2-3 réunis. — Epi- sternums métathoraciques étroits, parallèles. — Saillie mésosternale assez large, horizontale, parallèle, échancrée au bout. — Saillie pro- sternale étroite, brusquement arrondie en arrière. — Corps linement pubescent, à reflets soyeux. — Femelle inconnue. Sans la longueur du 1*"' article des tarses postérieurs, ce genre ap- partiendrait au groupe suivant. 11 a le faciès des Anaglyptides et jusqu'à ces élévations basilaires des élytres qui sont presque con- stant iîs chez ces derniers; mais le caractère en (juestion l'exclut abso- lument de leurs rangs. Son unique espèce (1) est plus grande et beaucoup plus robuste que VAnaglyptus mysUcus d'Europe, d'un rouge ferrugineux assez foncé, avec deux taches arrondies et velues sur le prothorax, la moitié pos- térieure des élytres et l'abdomen, noirs ; partout en dessus, ses tégu- ments ont un reflet soyeux très-prononcé. Elle habite l'Australie. Note. Je n'ai aucune idée de ce que peut être le genre suivant et n'en parle ici que parce que M. J. L. Le Conte le dit intermédiaire entre les Arhopalus et les Eriphus. AMANNUS. J. L. Le Conte, Jottrn. of the Acad. of Philad. Ser. 2, IV, p. 24. Palpes courts, déprimés. — Mandibules aiguës au bout. — Antennes filiformes, plus longues que le corps chez les çf, plus courtes que lui chez les Ç. — Yeux finement granulés. — Prothorax cyhndrique, rétréci en avant. — Elytres arrondies à leur extrémité. — Pattes peu allongées; cuisses grêles, nullement en massue; l*'' article des tarses postérieurs plus long que les deux suivants réunis. Les espèces décrites sont au nombre de deux {viitiger, pectoralis) et originaires des parties occidentales de l'Amérique du Nord. Quant au genre suivant, il app;irtient sans aucun doute au groupe actuel . PLAGITHMYSUS. De Motscii. Bull. Mosc. 1845, II, p. 369 (2). Tète inclinée et renfermée dans le corselet; front vertical. — An- (1) Clyt. diophthalmus, Pascoe, The Joiirn. of Entom. I, p. 358. (2) Plus tard, M. De Motsclioiilsky (Etiid. cntom. Ann. 1852, p. 76) a dit que le genre était synonyme des OEkemona de M. Newmau; mais ce dernier auteur n'a publié, que je sache, aucun genre de ce nom. CLYTIDRS. X3 Icnncs un pou plus courtes que le corps, insérées sur une proémi- nence au niveau de la partie supérienre des yeux. — Ceux-ci éclian- crés, mais n'entourant que la base des antennes. — Corselet allongé, convexe, arrondi sur le côté et présentant une proéminence en forme de bosse sur le milieu du bord antérieur. — Elylres un peu aplanies, plus longues que l'abdomen et obliquement coupées vers l'extrémité qui linit par deux pointes un peu déhiscentes. — Cuisses postérieu- res très-longues; jambes longuement velues ainsi que les tarses. La figure que donne M. De Motschoulskyde l'espèce (1) de Califor- (1) P. pulverulentus, Motscli. loc. cit. p. 370, pi. 7, f. 7-7iv. — M. Chevrolat (Anii. d. I. Soc. oiitorn. 1860, i». 500) a rapporté au genre, avec doute, un in- secte du Mexi([uo, qu'il nomme P. dislorlus. — Il y comprend également (Mém. ci. 1. Soc. d. Sc.d. Liè?e, XVIII, p. 256) le Clyt. attcnuatus de M. iJois- duval, Faun. d. l'Oci^-an. Il, p. A'ib, insecte de la Nouvelle-Zélande. En outre des espèces mentionnées dans les notes qui précèdent, les Ci.ïtus suivants cxislcutdans les auteurs; quelques-uns sont prol)abloment étrangers aux Clytidcs. Esp. européennes : C. lugens , Kùster, Die Kaef. Europ. XV, 76; Espagne (Carlluwène). — liellieri, Gautier des Cotles, Ann. d. 1. Soc. cnlom. 1862, p. 77; Corse. — Esp. africaines : Callid. lio'te?i(oium, Oliv. Entom. IV, 70, p. 38; L. et G. Mon. p. 51; Cap. — C. scriptus, Daim, in Scliecnli. Syn. Ins. 111, Append. p. 190; Sierra -Leone. — (nnoenus,L. et G. Mon. p. 88; Sénégal. — capensis L. et G. Mon. p. dO.~senegalensis, L. et G. Mon. p. 92. — austra- lis, L. et G. Mon. p. 99; Natal (nec Nova-Guinea). — subcruciatus, A. White, Long-, of the Btil. Mus. p. 281; Natal. — nigropimcfafus, L. Fairm. Rev. et Mag. d. Zonl. 1856, p. 531; Maroc— de/erjTw,<^, Pascoe, The Journ. of Entom. I, p. 359; Lac N'Gaini. — Esp. asiatiques et de Chine : C. b-macuMus , GeMer, Bull. d. l'Acad. fl. St.-Péterstj. III, 1815, p. 103; Songaris. — arahicus, Kiis- ter. Die K.cf. Europ. X, 95; Arabie, Asie-Mineure. — dindema, Motscb. Etud. entom. Il, p. 48; Chine. — Esp. des Archipels indiens et de la Polynésie : Arhopal. loncjicoritis, nmbiguus, Clyt. Phidias, incanus, jwdicwy, Newm. The Entom. p. 246; îles Phili|)pines. — suvudrensis, Orohminus, Bengale; elon- galulus (pvdicus? Newm.), Java; L et G. Mon. p. 96 et d7.—bicinctus, Ilin- dostan bcr.; assimilis, Népaul; Hope in Gray, Zool. Misccll. p. 28. — semiluc- tuosus, Tenasserim; A. ^Yll!te, Longic.of the Brif.Mus. p. 285 et 288. — mus- iela, viverm, Bornéo; Pascoe, Trans. of the entom. Soc. Ser. 2, IV, p. 339. — ascendens, Walkeri^ Ceylan; Balyi, Indes or.; lioivringii, Chine (ilong-Kong); Pascov-j'ihid. Ser. 2, V, p. 27 . — attreicolUs , îles Saiomon; Blanrh. Voy. au Pùlc Sud; Entom. p. 209. — spinicornis, Ne^wm. The Zoolog. 1850; Append. p. CXIX; Nouvelle-Zélande. — pairunus, Batchian; notnijilis, Japon; Pascoe, The Journ. of Entom. I, p. 358 et 360. — Esp. de l'Autralie : C. chrysodprcs, A. Wliite, loc. cit. p. 285. — Esp. do l'Amer, du Nord : C. aunosu.i, Say, Journ. of the Acad. of PhiKid. V, p. 257. — longipes, Kirby, Faun. Bor.- Amor. p. 176. — qvadrimoculatus, Haldem. Trans. of Uie Amer. Phil. Soc. X, p. il.— nauticus, Mannerh. Bull. Mosc. 1843, p. 305; Californie.— vnricgalus, L. et G. Mon. Mexi(pie. — rdhofasciatux, L. et G. Mon. p. 90. — antenn'.lus, A. White, loc. cit. p. 252; Cùle Nord-Ouest. — Lvrquini, Buipiel, Ann. d. 1. Soc. entom. 1859, p. 629; Californie. — nitidus, Horn, Procced. of the Acad. 84 I.ONGlCOnNES. nie sur laquelle il a fondé le genrc^ représente un insecte de taille moyenne , de forme svelte, tiès-atténué en arrière et ressend)lant beaucoup au Thranodes slenolhyreus de M. Pascoe. Si, comme ce dernier, il a la tète arrondie onlre les antennes, sa place serait égale- ment près des Xylotrechis. Sa livrée offre un mélange de brun et de testacé, avec des mouchetures grises sur les élytres qui sont en outre ornées de deux bandes noires obliques; deux autres bandes de même couleur longent les côtés du prothorax. Groupe XXXI. Anaglyptides . Insectes universellement associés aux Clytides dont ils ne diffèrent, en effet, que par les deux points suivants. Elytres munies chacune à leur base d'une élévation plus ou moins saillante. — Tarses postérieurs au plus médiocres, leur i"^ article pas plus ou à peine plus long que les deux suivants réunis. Le second de ces caractères est le plus important. Ainsi qu'on l'a vu plus haut, si l'on n'en tient pas un compte rigoureux, comme de la longueur des antennes et tie l'absence d'armature au prothorax, il est absolument impossible d'assigner des limites aux Clytides. Les plus grandes espèces de ce groupe sont de taille médiocre et les éperons terminaux de leurs jambes restent toujours très-courts, à l'in- verse de ce qui a lieu chez les Ciylides. Elles sont peu nombreuses, mais ont un habitat très-étendu et constituent les cinq genres suivants. L Elytres sans déclivité postérieDre. a Article s 3-6 des antennes épinen-ï : Anaglyptus. aa — — inermes, sauf parfois 3. Protliorax régulièrement convexe : Epodus. — renflé de chaque côté du disque ; AylaojJiis. U. Elytres munies d'une l'éclivité postérieure. Jambes non carénées sur leur face externe : Cyrtophorus. — carénées — — : Mygalubas. ANAGLYPTUS. MuLS. Col. d. France j Longic. éd. 1, p. 91. Mâle : Tète munie d'un faible bourrcloit intra-antennaire; front oblique, en carré subéquilatéral; joues allongées. — Antennes peu robustes, hérissées de longs poils, surtout en dessous, un peu moins longues que le corps, à articles 3 notaltlemcnt plus long- que i, ce- lui-ci plus court que 5, 5-11 décroissant peu à peu, 3-G terminés par ol Plillad. Xll, p. Ô70; Texas. — Arhop. lulosus, J. L. Le Conte, i!>id. XJll, p. 35C; Kansas. ANAGLYPTinFS. 88 une rpine aigui.-. — Yeux m(!'(liocivs, largement mais faiblement ^'chancn's. — Prolhorax globoso-ctvalairc, brièvement resserré à sa base. — Ecusson en triangle curviligne. — Elytn.^s médiocrement al- longées, peu convexes, subparallèles, sans déclivité postérieure, tron- quées en arrière avec leur angle externe épineux, obtusément caré- nées sur les côtés, plus fortement aux épaules, munies cbacune d'une élévation basilaire saillante. — Pattfs médiocres, assez robustes; cuis- ses grêles à leur base, puis graduellement en massue, les postérieures un peu plus courtes que les élytres; tarses de la même paire à article 1 égal à 2-3 réunis. — Epistemun^s métathoraciquesétrùils,"parall61es. — Saillie mésosternale médiocrement large, horizontale. — Saillie prosternale étroite, fortement arquée en arriére. — Corps médiocre- ment allongé, pubescent. Femelle : Antennes un peu pins courtes. — Cuisses postérieures n'atlL'ignant pas le sommet des élytres. M. Muîsant ayant placé en tète de ce genre le Clytus gibboma de Fabricius (1), c'est cette espèce qui en constitue le type. Elle diflere assez du C. rnysticus qu'il lui a associée pour devoir en être séparée génériquement. Les différences portent moins sur Tarmature des an- tennes que sur la forme des élytres cpii ne présentent aucune trace de déclivité postérieure et sont carénées aux épaules. Cet insecte, propre à l'Europe méridionale, est de taille moyenne et noir avec trois ban- des grises paraboliquement arquées au-dessous de la base des élytres; l'extrémité de ces dernières est de la même couleur. EPODUS. (J. TiioMS.) Cheyrol. Mé7n. d. l. Soc. d. Se. d. Liège, XYIII, p. 335. Genre à peine distinct des Anaglyptis; ses caractères différentiels se bornent aux suivants : Front vertical. — Antennes plus grêles, dépassant un peu le som- met des élytres, inermes (2). — Epaules des élytres plus fortement carénées et plus saillantes en dehors. Tout le reste, y compris le faciès, est semblable; seulement le des- sin des élytp»^s consiste sur un fond noir en trois bandes coaununes blanchâtres et régulièrement espacées entre la base de ces organes et leur extrémité. Cet insecte (humerosus Chevrol.) habite les Indes- Orientales. (1) Sysl. El. II, p. 3:.3; L. et G. Mon. d. C!vt. p. 105. (2) Chez runi(|'ord des Etals-Unis. — Cyrt. niger 'gHiOiUus?), même pays; duplkatus, Penns^ Ivanie; J. L. Le G>nte, JouTD. of tbe Acad. of Pbiiad. loc. cit. 88 lONGICORNES. GROOPE XXXII. Tillomorphides. Caractères généraux des Clytides, avec les différences suivantes : Antennes filiformes ou sétacées, rarement (Epipedocera) terminées par une massue dentée; celles des mâles dépassant parfois assez forte- ment les élytres. — Yeux au plus médiocres, assez souvent entiers ou peu s'en faut. — Prothorax janiais cylindrique, toujours convexe et plus ou moins resserré à sa base. — Eiytres médiocrement allongées, souvent munies à la base de chacune d'elles d'une élévation plus ou moins prononcée, et de linéoles ou de taches éburnées. — Cavités co- tyloïdes des hanches antérieures fermées ou très-étroitement ouvertes en arrière; celles des intermédiaires closes en dehors; tarses posté- rieurs peu allongés, à article 1 pas ou à peine plus grand que 2-3 réu- nis. — Episternums métathoraciques toujours étroits et linéaires. — Corps médiocrement allongé. De même que les Anaglyptides, ces insectes sont un démembrement des Clytides des auteurs. Ils en sont nettement séparés par la ferme- ture en dehors de leurs cavités cotyloïdes intermédiaires. Mais d'un autre côté, il est très-diffuile de trouver une ligne de démarcation entre eux et ceux des groupes suivants (jui présentent le même ca- ractère. La forme générale, la livrée et le fdcies sont tout ce qu'on peut invoquer dans ce but. Les Mygalobas qui terminent le groupe précédent peuvent donner une idée de la plupart de ces insectes (Euderces, Tillomorpha, etc.). Beaucoup d'entre eux rappellent par leur aspect et leur livrée les Cli'rides, printipaleuicnt du genre Clerus ; il en est même (Mesolita, CLYTELLL's)qui Ont perdu le faciès des Longicornes. Presque tous sont fort petits. Les huit genres suivants qu'ils constituent sont propres à l'Aniérique, aux Indes-Orienlales et à l'Australie. L Elytres parallèles, non ou peu convexes en arrière. a Antennes filiformes ou si^.tacées, lems art. médians non sil- lonnés b Elytres munies d'une déclivité postérieure et presque tou- jours d'élévations à leur base, c Yeux fortement ôchancrés. Antennes épineuses, à art. 3 égal à 4-5 réunis : JÇjfderces. — inesnies — un peu plus long que 4: //o- mœmota. ce Yeux entiers : Tillomorpha. bb Elytres sans déclivité posléiieure; leurs élévations basi- laires obsolètes. Antennes à art. 3 plus long que 4 : Ectosticta. — — court — : [pomorin. TILLOMORPIIIDF.S. 89 au Antennes en massue dentée au Iiout; leurs ait. médians sillonnés : Epipedocera. II. Elytrcs élargies et fortement rentlées en arriére. Leur base pas plus large ([ue celle du protliorax : Mesolita. — débordant — — : ClylcUus. EUDERCES. J. L. Le Conte, Journ. of (lie Acnd. of Philad. Ser. 2, H, p. 30 (1). Tète plane entre les antennes; front vci-tical, plan, en carré sub- éqiiilatéral; joues courtes. — Antennes peu robustes, lilifornies, do la longueur des 2/3 des élytres, à articles 3 aussi long que 4-5 réunis, 4 beaucoup plus court que o, celui-ci et les suivants décroissant peu à peu ; 3 et parfois aussi -4 épineux au bout. — Yeux petits, profondé- ment échancrés; leur partie supérieure très-grèle (2). — Prothorax globoso-ovalaire, tronqué et rebordé à sa base, souvent couvert de fines stries longitudinales. — Ecusson en triangle rectiligne. — Ely- tres peu convexes, parallèles, arrondies sur leur déclivité postérieure et à leur extrémité, celle-ci parfois légèrement écbancrée ; munies chacune à leur base d'une élévation oblongue. — Pattes grêles; cuis- ses en massue fusiforme, subpédonculées à leur base; les postérieu- res pas plus longues que les élytres ; jambes carénées sur leur face externe; tarses postérieurs à article 1 à peine égal à 2-3 réunis. — Saillie mésosternale assez large, horizontale, triangulaire. — Saillie prosternale très-étroite, arquée en arrière. — Corps finenient pubes- cent. — Sexes inconnrs. M. J.-L. Le Conte n'a connu de ce genre que le Chjius picipes de Fabricius (3), petit insecte commun dans la plus grande partie des Etats-Unis, et il a omis de p;irler des épines de ses antennes qui, en effet, sont très-petites et sujettes à disparaître complètement (4). De- (1) Syn. Ai'ELOCERA, Chevrol. Ann. d. 1. Soc. enlom. 1862, p. Gl; M. Ch - vrolat écrit ce nom tantùl ainsi, lantùt Apilocera. — Eplohioru!?, Che%'ro!. Tl.e Journ. of Entom. I, p. 2i8; genre non caiactérisé et répudié pir r.iutctir lorsqu'il a fondé le précédent. — Clvti's Chevrol. olim. (2) M. J. L. Le Conte les décrit comme étant divisés avec leur [/orli n supé- rieure petite et arrondie; celte disiiosilion m'écliappe complètement. (3) Syst. El. II, p. 353; Lap. et Gory, Mou. d. Clyt. p. 107. — Les Cluf. ge- minafus et gazellula de M. Haldeman (Tians. of tbe Amer. Pinl. Soc. X, p. 42), dont les antennes sont indiquées comme étant inermes, sont probablement dans le môme cas que le picipes, et dès lors appartiendraient au fienre actuel, si ce ne sont pas des Tillomokpha. (4) Sur sept exemplaires que j'ai sotis les yeux, tiois sculeniont n'en offrent aucune trace, un n'en a que sur le 3o article, les autres en ont sur le 3" et le 4«; ces épines étant très-courtes écbappent à un examen superficiel. 90 LONGICORNES. puis, M. Cliovi'olat, ;i fondé son genre Apelociîra sur des espèces (1) du Mexique et du Bivsil chez lesquelles ces épines sont plus dévelop- pées et paraissent constantes d'après les exemplaires qu'on en a dans les collections. Les deux genres ne dillérantque par ce seul caractère, qui se trouve être illusoire, doivent par conséquent être réunis. La livrée de ces insectes est assez variée et chacune de leurs ély- tres présente constamment dans son milieu une étroite liture trans- versale, calleuse et d'un blanc plus ou moins pur. HOM^MOTA. Pascoe, The Journ. of Eniom. \\, p. 371. Je ne trouve pom- distinguer ce genre des Euderces que les carac- tères suivants : Antennes grêles, sétacées, inermes, dépassant assez fortement les élytres chez les mâles, à articles 3 un peu plus long que les suivants, -4-0 subégaux, 7-11 plus courts, décroissant peu à peu. — Cuisses pos- térieures plus longueii que le corps dans le même sexe ; jambes non carénées sur leur face externe. Les deux espèces (2) de l'Australie que décrit M. Pascoe sont aussi petites que les Eudekces et ont une livrée analogue à la leur ; mais leur protliorax est privé de stries longitudinales. Chez la seule [Du- houlayi) que j'aie à ma disposition, il est mimi de trois fines carènes longitudinales abrégées à leurs deux extrémités. TILLOMORPHA. Blanch. in Gay, Ilist. d. Chile; Zool. V, p. 482 (3). Mâles : Tète des Euderces, avec le front oblique. — Antennes grê- les, grossissant légèrement à leur extrémité, de la longueiu' des ély- tres, à articles 1 plus long que 3, celui-ci un peu plus grand que 4, ce dernier et S-G subégaux, les suivants décroissant rapidement. — Yeux petits, oblongù-ovales, à peine échancrés. — Prothorax beau- coup plus long que large, en cône renversé, fortement resserré ii sa base. — Ecusson très-petit, en triangle rcctiligne. — Elytres courtes, déprimées, avec leur déclivité postérieure et leur extrémité arrondies, (1) Clyt. spinicornis, Clievrol. Col. d. Mexiq. Cent. I, fasc. 4 (C. elegans, L. et G. Mon, p. 108). —A. Waltli, Chevrol. Ann. d. 1. Soc. enlom, 1862, p. 62; Brésil. — A. Guerinii, Nonvelle-Grcnucle; /îoucwrd/, Vera-Paz; Chevrol. ibid. p. 535. — A.poslicUy Pascoe, Tran?. of tiiu cntoni. Soc. Ser. 3, V, p. 285; Colombie (Sain te -Marthe). (2) //. hasalis, Pascoe, loc. cit. p. 372. — Duboulayi, Pascoe, Joiirn. of the Liun. Soc; Zool. IX, p. 103. Toutes deux de l'Australie occ. (3) Syn. Cali,u)eiui>iius pars, L, Fairm. — Clytus auct. TILLOMOnrillDES. 01 [larallMos ou un pou (''largics en arrière, beaucoup plus larges en avant i|iio la base du prothorax et parfois sans élévations basilaires. — Pat- tes gr(>!es; cuisses en massue, les postérieures à peine aussi longues (lue les élytres; jambes non carénées; tarses postérieurs à article 1 un peu plus long que 2-3 réunis. — Saillies mésosternale et proster- iiale trés-étroites ; la i'" en triangle aigu, la 2» arquée en arrière. — Corps finement pubescent, — Femelles inconnues. Ces insectes se distinguent sans peine des deux genres précédents, ncfùt-cu que parla déclivité de leur front et la forme do leurs yeux; cependant n'ayant vu que quelques-unes de leurs espèces,je ne puis garantirquo ces deux caractères ne souffrent pas quelques exceptions. Ils sont propres à l'Amérique, fort petits, et variables sous le rapport do leur livrée qui, cependant, est en général noire avec un dessin peu prononcé (1). ECTOSTICTA. Pascoe, Journ. of Ihe Lin». Soc; Zool. IX, p. 104 (2). Mâles : Tète presque plane entre les antennes; front court, déclive; joues courtes.— Antennes subiiliformes, peu robustes, un peu moins longues que le corps, à, articles 1 assez long, en cône renversé, 3 plus grand que les suivants, -4 de grandeur relative variable, 5-7 subégaux, 8-11 décroissant rapidement. — Yeux médiocres, fortement échan- ( rés. — Protliorax au moins aussi long que large, plus ou moins glo- buleux, brièvement et fortement resserré à sa base. — Ecusson en triangle curviligne. — Elytres peu convexes, parallèles, parfois {ebu- rala) rétrécies à leur extrémité, sans déclivité verticale postérieure. — Cuisses fortement pédonculées à leur base, puis renflées en une grosse massue ovalaire; les postérieures plus courtes que les élytres; (1) T. lineolifjera, Blandi. loc. cit. p. 183, Col. pi. 29, f. 4; Chili; type du genre. — T. cleroides, A. W{iile, Lon;^ic. of Ihe Brit. Mu?, p. 290; Colombie. — T. nnjrmicuria, L. Fairm. Ann. d. I. Soc. evitomol. 1859, p. 50.'{; Callider. testaceicornis,j).b03;C\nVi.—T./i:sopus, halteata, Chevrol. ibid. 18G0, p. 502; Me:?i(I'.ie. — T.corticina, Chevrol. ibid. 1862, p. GO; Brésil. Le Clijt.piniudeus de Fahricius (Sysl. El. 11, p. 363; L. et G. Mon. p. 353; Cnllid. Tpini Oliv.), insecte des Etats-Unis, appartient aussi au genre. M. A. White (loc. cit. p. 290) luirajjporte a tort, quoique avec doute, le genre PsENO- CERUs de M. J. L. Le Conte (Journ. of the Acad. of Philad. Scr. 2, II, p. 158); ce dernier fait partie des Lam'idos. — Le Cyrloijhorus nivicinctus de M. Che- vrolat (Ann. d. 1. Soc.entom. 1862, p. 532) placé par lui, dan» l'origine (ibid. p. 26i) et avec doute, ilans le genre actuel, n'est probablement pas un Cïhto- Piioiius, genre (pue j'ai réuni plus liaut aux Anaclyptus; j'ignore ce qu'il peut être. Il habite Cuba. La TiUom.mœslula de l'Australie, que décrit M. A. White (ibid.), est dou- teuse généri(iuement parlant. (2) Syn. CAr.MUiuM A. White, Pascoe (olini). ^2 l.ONGICORNES. tarses de la miMiie paire coiirts, à article \ moins long que 2-3 réu- nis.— Saillie niésosternale horizontale, tantôt {cleroidcs) large et pa- rallèle, tantôt plus étroite et rétrécie en arrière. — S lillie prosternale de largeur médiocre, arquée postérieurement. — Corps en général déprimé, presque glabre en dessous, hérissé en dessus et sur les pat- tes de quelques poils redressés. Femelles : Pour autant que j'en peux juger elles ne diffèrent des mâles que par leurs antennes un peu plus courtes. Les espèces typiques {cleroides,ruida) ressemblent beaucoup à des Callidiides parmi lesquelles une d'elles a été placée par M. A. White. Leur livrée se compose de noir et de jaune ferrugineux. La troisième [eburata] que contienne le genre a un faciès fort diiiereut dû à sa forme plus svelte et à sa livrée d'un brun noirâtre uniforme et mat. Toutes trois ont chacune de leurs élytres traversée par deux bandes calleuses d'un blanc jaunâtre. Ces insectes sont propres à l'Austra- lie Cl). IPOMORIA. Pascoe, Jûurn. ofthe IJnn. Soc; Zool. IX, p. 104 (2). Femelle? : Téfe enfoncée jusqu'aux yeux dans le prothorax, pres- que plane entre les antennes; front assez grand, déclive; joues cour- tes. — Antennes légèrement épaissies à leur extrémité, atteignant à peine le milieu des élytres, à articles 3 plus court que 4, A-o les plus longs de tous, subégaux, les suivants décroissant rapidement, -H ova- laire, aigu au bout. — Pruthorax globoso-ovalaire, fortement et assez longuement rétréci en arrière, couvert de fines rides longitudinales. — Elytres déprimées, parallèles, planes dans toute leur étendue, ca- rénées latéralement aux épaules. — Tarses postérieurs grêles, à arti- cle i un peu plus grand que 2-3 réunis. — "Saillie niésosternale dé- clive, triangulaire, large à sa base. — Saillie prosternale très-étroite, arquée postérieurement. — Corps déprimé, hérissé partout de longs poils fins médiocrement abondants. — Le surplus comme chez les EcTOSTiCTA typiques. L'unique espèce [tillides] du genre est également australienne, d'un noir profond passant au brun marron sur la poitrine et l'abdomen, (1) Collid. cleroides , A. White, Longic. of thc Brit. Mus. p. 322; le C. si- milUmum, décrit à la suite, n'en est(irol)ablempnt qu'une variété. —E. ruida, Pascoe, loc. cit. — CalUd. ehuraiurn, Pascoe, Tratis. of tho tutom. Soc. Ser. 3,1, p. 5G3; cet insecte est trop dilt'éront des deux espèces précédentes et rompt riiomogénéité du genre; il a tout-à-fait le faciès de !a Plangone iiis- el/urahi et me paraît devoir former un genre nouveau à côté d'elle. (2) M. Pascoe dit que ce genre paraît être allié de très-près à celui que M. Newuian a nommé Monopua. Ce dernier m'est inconnu et je ne l'ai vu cité nulle part. TILLOMORPHIDES. 93 avec deux litures blanches calleuses sur les élytres, toutes deux obli- ques, surtout l'antérieure; en arrière de la postérieure les élytres, qui jusque là étaient mates et densémcut ponctuées, deviennent presque lisses, l)rillaiiles et prennent un rollut bronzé. EPIPEDOCERA. CuEVROL. il/e'm. d. l. Soc. d. Se. d. Liège, XYIII, p. 339 (1). Mâles : Tète courte, munie d'un mince bourrelet intra-antcnnairc assez saillant; front vertical, on carré transversal ; joues assez allon- gées. — Antennes assez robustes, épaissies à leur extrémité, de la longueur des 3/-4 ou des 4/S«' du corps, glabres, h articles i en cône renversé, 3-6 subégaux, noueux au bout, sillonnés en dessus, 7 plus court, anguleux à son sommet interne, ainsi que 8-10, ceux-ci dé- croissant rapidement, 11 ovaUiirc, appendiculé. — Yeux petits, briè- vement ovalaires, entiers. — Prothorax transversalement globoso- ûvalairc, brièvement tubuleux en avant, fortement resserré à sa base, avec le milieu de celle-ci largement écbancré. — Ecusscn petit, va- ri;il)le. — Elytres médiocrement convexes, parallèles, munies d'une déclivité postérieure, isolément et étroitement tronquées au bout, avec les angles de la troncature subépineux ou épineux. — Pattes robus- tes; cuisses graduellement en massue, les postérieures à peine ou pas plus longues que les élytres; jambes carénées sur leur face externe; leurs tarses courts, ù, article 1 triangulaire, à peine égal à 2-3 réunis. — Saillie mésosternale large, parallèle et horizontale en arrière. — Saillie prostornale assez large, plane, arquée postérieurement. — Corps partiellement pubescent, en général glabre en dessus. Femelles : Celles qui me sont connues ne diffèrent de leurs mâles que par leurs antennes et leurs cuisses postérieures plus courtes. L'un des genres les mieux caractérisés du groupe actuel. Ses espè- ces (!2) sont généralement plus grandes que les précédentes et leur livrée varie du noir uniforme au rouge ferrugineux ; pres([ue toutes sont ornées sur les élytres d'une liture ou do taches calleuses blan- ches. Elles sont propres aux Indes-Orientales. MESULITA. Pascoe, The Journ. of Entom. I, p. 3G2. Mâles : Tète courte, finement sillonnée et faiblement concave entre (i) Syn. Clytus Ilope, Newni., A. Wliitc, Pascoe. (2) Ciyt. lunotus, Newm. The Eiitomol. p. 217; ilos Pliiîipiiincs. — Hard- wiclcii, A. Wliite, Lonçio. of tlic Brit. Mus. p. 288 {iniditlcitiis, Hopc in ssous d'un bleu-violet foncé, en dessus d'un noir mat, avec les élytres fauves depuis leur milieu jusqu'à peu de distance de leur extrémité ; la massue des cuisses et le sommet des jambes sont d'un rouge sanguin. DERE. A. White, Longic. of the Brit. Mus., p. 248. Femelle : Tète mmiie entre les antennes d'un faible bourrelet assez concave; front oblique, en carré équilatéral. — Antennes dépassant un peu le milieu des élytres, finement pubescentes, à articles l assez allongé, cylindrique, 3 aussi long que 4-5 réunis, ceux-ci et G-ll égaux, grossissant peu i\ peu, les trois derniers très-serrés, cylindra- cés, il obtus au bout. — Veux médiocres, arrondis, faiblement échan- crés. — Prothorax un peu plus long que large, cylindriijue , resserré et muid d'un sillon anguleux près de ses deux extrémités, un peu (1) M. discoidea, Pascoe, loc. cit. pi. 41, f. 4; Poulo-Piiiang. CLÉOMÉNIDES. 101 ariviudi lati'raltMiiont. — Ecusson en trianglo curviligne. — Elytrcs ])lan('S, inr, celui-ci et O-M décroissant successi- vement, 0-10 légèrement anguleux à leur sjnnnet interne. — l'ro- (1) Syn. Closteromercs pars, Dej. Cal. éd. 3, p. 3ôO. 106 LONGICORNES. thorax du (loul)le plus long que large, cylindrique, très-légèrement renflé dans son milieu sur les côtés. — Ecusson en triangle curvili- gne. — Elytres planes sur le disque, médiocrement allongées, paral- lèles, obliquement rétrécies et obtusément arrondies en arrière. — Pattes assez longues ; cuisses grêles à leur base, subpédonculées, peu à peu renflées en une forte massue fusiforme, les postérieures dépas- sant un peu l'abdomen ; tarses do la même paire médiocres, à article 1 égal à 2-3 réunis. — Dernier segment abdominal subogival, le 4" de longueur ordinaire. — Saillie mésosternale médiocrement large, horizontale, en carré allongé, — Saillie prosternale étroite, arquée en arrière.— Corps allongé, svelte, revêtu, sauf sur les élytres, d'une très-fine pubescence à reflets soyeux. Femelle : Antennes dépassant légèrement le sommet des élytres. On n'en connaît qu'une jolie espèce du Cap, assez commune dans les collections et connue sous le nom de Closleromerus lœlus que lui a imposé Dejean. Sa livrée normale est d'un rouge sanguin obscur avec les antennes et les pattes rnsires, les élytres d'un beau vert doré et ornées chacune d'une bande jaune longitudinale, submédiane et lé- gèrement abrégée à ses deux extrémités. Parmi les variétés que pré- sente cet insecte, il y en a une en entier d'un rouge sanguin avec les élytres d'un violet pâle, mais conservant toujours leur bande jaune. Ces organes sont criblés de petits points enfoncés subconfluents, tan- dis que tout le reste du corps est lisse. La livrée de cet insecte est sans aucun doute ce qui a engagé h le réunir aux Closteromerus qui sont des Callichromides. OCHIMUS. J. Thoms. Essai, etc. p. 370 (1). Mâles : Tète assez saiUante, légèrement concave et finement sillon- née entre les antennes ; front vertical, transversal, un peu concave ; joues courtes. — Antennes très-finement pubescentes, un peu plus longues que le corps, à articles 1 allongé, en cône renversé, A beau- coup plus court que 3 et que S, ceux-ci subégaux, les suivants peu à peu plus courts. — Yeux fortement échaucrés. — Prothorax plus long que large, cylindrique, fortement et obtusément tubercule latérale- ment, profondément resserré en avant et muni sur le disque de deux tubercules ou deux crêtes disposées transversalement. — Ecusson en triangle curviligne. — Elytres planes sur le disque, médiocrement allongées, peu à peu rétrécies et obtusément acuminées en arrière. (1) Syn. Serjcogaster, Dej. Cat. éd. 3, p. 350; nom employé par M. West- wood pour des Hyménoptères. — Stknorasteu, Blanch. Hist. nal. d. Ins. II, p. 140; nom déjà imposé à des Coléoplères (Solier), des Hémiptères (Ualm) et des Diptères (Macquart). CLÉOMÉMDES. 107 — Pattes assez longues, robustes ; cuisses subpédonculées à leur base, peu ;\ peu renflées en une forte massue fusifmme, les pustérieures clrpass.uit un peu les élytres; tarses de la niinue pairo déjtrimés, à ar- ticle 1 aussi long que 2-3 réunis. — Dernier segment abdominal for- tement arrondi en arrière, le l" égal à 2-3 réunis. — Saillie méso- slcrnale large, parallèle, subverticale en avant, horizontale en arrière. — Saillie prosternale assez étroite, fortement arquée postérieurement. — Corps densément revêtu d'une courte pubescence soyeuse, sauf sur les élytres qui sont glabres. Femelles : Antennes un pi'u plus courtes que l'abdomen, à article 11 plus court que 10 et obtus au bout. — Cuisses postérieures n'at- teignant pas le sommet des élytres. Genre propre, comme le précédent, à l'Afrique australe. Il y en a deux espèces décrites en ce moment (1), dont une connue depuis long- temps dans les collections sous le nom d'argenlalus. Elle est noire, avec les élytres d'un bronzé obscur et ornées d'une assez large bande longitudinale et sublaîérale, d'un rouge cuivreux, barde qui manque (luel.(uefois. L'autre [lœtipcnnis) présente une bande semblable sur les élytres, mais leur fond est d'un beau vert doré. Cliez toutes deux les élytres sont finement et densément rugoso-ponctuées. LISTROPTERA. A. Serv. ^nn. d. l. Soc. entom. 1834, p. 71 (2). Mâles : Tète peu saillante, à peine concave entre les antennes; frunt grand, oblique; joues un peu allongées. — Antennes presque glalires, filiformes, grêles, dépassant les élytres du quart ou du tiers de leur longueur (3), à articles 1 allongé, en cône arqué, 3 plus long que 4 et moins grand que 5, celui-ci et 6-11 subégaux. — Prothorax pas plus long que large, convexe, resserré à ses deux extrémités, ar- rondi et subnoduleux latéralement, muni en dessus de nodosités ob- tuses. — Elytres peu allongées, très-déprimées et très-planes en des- sus, carénées latéralement, subparallèles ou sinuées dans leur milieu et élargies en arrière, avec leur extrémité obliquement arrondie. — Pattes grêles, très-longues; cuisses postérieures graduellement en massue, longuement atténuées fi leur base, dépassant les élytres et brièvement bi-épineuses au bout; tarses postérieurs assez longs, à article 1 au moins aussi grand que 2-3 réunis. — Dernier segment (1) 0. argentntus, J. Thoms. loc. cit.— Scnc. lœtipennis, A. White, Longic. of Itie Brit. Mus. p. 173. (2) Syn. Callidhim Fab. — Ceuambyx Oliv. — Callichroma Germar. (3) Suivant Serville, ces organes seraient à peine 'le la lon^'neur dn corps, ce (pii prouve qu'il s'est trompé sur le sexe et a pris pour un mâle la femelle do l'unique espèce [(enebrosa) qu'il a citée. 108 LOXGir.ORNES. a1)dominal transversal, arrondi on arrière, le 1" égal il 2-3 pris en- semble. — Saillie mésosternale large, déclive en avant, horizontale en arrière. — Saillie prosturnale étroite, tléchie postérienrenient. — Corps déprimé, plus ou moins large, très-lincment pubescent en des- sous, velouté en dessus. Femelles : Elles ne diffèrent des mâles que par leurs antennes un peu plus courtes que les élytres, celles-ci plus élargies à leur extré- mité, et leur corps plus large (1). Ce genre et le suivant se reconnaissent sans peine dans le groupe actuel t\ la forme déprimée et aux carènes latérales de leurs élytres. Les espèces de celui-ci, assez nombreuses (2), sont d'un noir profond, mat en dessous, velouté en dessus, avec le prothorax parfois rouge ou fauve et les élytres plus ou moins grisâtres, sauf à leur base. Ces organes sont plus ou moins denticulés sur leurs, bords latéraux et présentent chacun une faible côte noire ou flexueuse, submédiane, qui part de la base et s'arrête assez loin de leur sommet. Le genre est propre à l'Amérique du Sud. DIHAMMAPHORA. CiiEvuoL. in J. Thoms. Arcan. nat. p. 50 (3). Palpes et tète des Listropter.v. — Antennes dépassant â peine le milieu des élytres, grossissant légèrement et peu â peu â leur extré- mité, â articles 1 assez long, sul)cylindri(iue ou obcouique, 3-8 sub- égaux, 9-10 plus courts, 11 égal â 8. — l'rothorax très-allongé, cylin- drique ou atténué en avant, faiblement resserré près de sa base et nmni de chaque côté eu avant et près de celle-ci d'un petit tubercule ou d'imo crête obtuse, parfois obsolète. — Ecusson en triangle cur- viligne. — Elytres des LiSTnoPTERA, mais plus étroites. — Pattes lon- gues, grêles; cuisses longuement pédonculées, brusquement renflées au bout, les postérieures ne dépassant pas les élytres ; tarses de la même paire longs, â article 1 presque aussi grand que 2-4 réunis. — Corps plus ou moins allongé, très-finement pubescent en dessous, (1) ServiUe leur assigne des antennes n'atteiguant guère iiue la base des ély- tres et (les cuisses biusiiucnient en massue ;i leur extrémité. A ces deux carac- tères il est facile de reconiKulre iiu'il a emprunté celte description ii une fe- melle de DniAMMAriioiu. Son penre Listuopteka est dès lors un composé hy- bride foi'mé de deux genres distincts. (2) Callid. ienebrosimi, Vah. Syst. El. lï, p. 337 {Cer. teiiclrosus, Oliv. En- tom. IV, G7, p. 34, pi. 18, f. 139 ; Cayenne. — Callickr-. aterrimum, tîermar, lus. S|iec. :iùv. p. -it)?; Brésil, Pérou. — L. carbonaria, (horacicoj Vetieruela; atra, Brésil; Ctievrol. llev. et Mag. d. Zool. 1855, p. 178. — atrameuiaria, Amazone; nngulnln, Para; Germari {carbonaria var.?}, A. Wliite, Longic. of tke Bril. Mus. p. 208. (3) Syn. Ceuambyx kUig. — LismorTERA et RHOPALoruoRA pars, A. While. uiioi'Ai.oruonibEs. 109 eu gt'in'ral glabro en dessus. — Le surplus comme chez les Listrop- TF.n.v. Je ne connais pas bien les deux sexes. Leurs antennes sont pareilles, selon M. Chevrolat, et les femelles paraissent ne différer des mAles que par leur taille un peu plus forte, leurs élytres plus larges et quel- (juofois par leur livrée. Ces insectes figurent |i;irini li's |plus iictils Lougicornes. i'ar leurs élytres, ils ressemblent aux LisruoPTi'.n.v dont ils sont très-ditlVTfnts par leurs autres caractères. Leur livrée? oll're ordinairement un mé- lange de noir et de fauve ; parfois elle est en entier de la j)remière (1(^ ces deux couleurs. Le genre est propre à l'/Vmériquo du Sud et au Mexique (1). GROUPB XXXV. Rhopalophorides. I'.ilp(>s courts, surtout les labiaux; leur dernier article variable. — .Mandibules courtes, arquées et aigurs au bout. — Tète en général assez saillante; ses tubercules antennifères petits, échancrés au bout; joues au plus médiocres. — Antennes sétacées, souvent ciliées en des- sous, beaucoup [ilus longues ([uo le corps chez les cT" (2). — Yeux for- tement échancrés (3). — Prothorax cyUndrique, ou cylindrico-ova- laire, très-rarement tubercule sur les côtés. — Ecusson petit. — Llyti'es presque toujours planes, di'bordant le prothorax en avant. — Pattes longues; hanches antérieures globuleuses, en général assez gross«îs, non ou peu saillantes (i) ; leurs cavités cotyloïdes ouvertes ou fermées en arrière (5); celles des intermédiaires fermées en dehors; cuisses i)édonculées ou subpédonculées à leur base; les postérieures dépassant presque toujours les élytres. — Episternums métatboraci- • lut's au plus de largeur médiocre. — Saillies mésosternale et proster- nale variables. — Corps plus ou moins allongé. Ainsi que je l'ai dit plus haut, ces insectes ne diffèrent des Cléomé- (1) M. Chevrolat en mentionne 12 espèces presque toutes nouvelles : Cer. perfuratus, Klujf, Nov. Act. Acid. n;il. Cur. XH, p. 459, pi. 43, f. 7 (Listr. id. A. Wiiile); BrôsU. Le Cer. coUaris de Kltif: (il)id. pi. 43, f. 8), dont M. Clic- vrolat ne parle pas, npp.irtu nt (également au genre. — D. marginicollis, sifjnaticulUs, iiigritu, Brésil; dispor, Mi.-\iipie; tnlnula, Nouvelle-Grenade; gra- cilicvrnis, Bolivia; itne'ujcrd, Nouvolle-Grenade; /Oret'/s, N...; .■7ijiî//«.y, Buenos- Ayres; lAnodulu (Hliop. id. Wliite^, Montevideo; Chevrol. loc. cil. p. 51. (2, Presque toujours elles ont près de trois fois la longueur du corps; chez les OzoDES seuls elles sont à peine du double plus longues. (3) Ceux des Elapuopsis seul fortement granulés. (4) Celles des Pelossus sont plus grosses que chez les autres espèces, et, par suite, plus saillantes. (5) Elles sont ouvertes chez les Elapuopsis, Pelossus et UtiNmiu, fi.rmées dans les autres genre». MO LONGICORNES. ilidos que par la longueur chez les mâles et la forme toujours sétacée de leurs antennes; sous ce rapport, comme sous tous les autres, ils sont plus constants que ces derniers. Jamais leur abdomen ne pré- sente rien de particulier. Comme plusieurs Compsocérides, quel- ques-uns d'entre eux (Cosmisoma) ont les antennes ornées de touffes de poils. Sauf deux genres dont l'un (Amphirhoe) est propre à l'Australie et l'autre (Pelossi.s) à la Sénégambie, tous sont américains. En général, ils sont plus grands ([ue les Cléoménides et ont une livrée aussi variée que ces derniers. I. Dernier ait. des palpes subfiliforme. a Antenues inermes. b — sans toiifles de poils. Prothorax subcyliodrique, resserré en avant et â sa bàse : Rhopalojyhora. — cylindrique, très-long, sans rétrécissements : Cycnoderus. bb Antennes munies de touffes de poils : Cosmisoma. aa — épineuses ; prothorax très-long, cylindrique : Atnphirhoe. II. Dernier art des palpes triangulaire ou ovale. c Prothorax inerme partout, cylindrique, ou cylindrico-ova- laire. Art. 3-G des antennes sillonnés on dessus : Elaphopsis. — ^ sans sillons — : Pelossus. ce Prothorax arrondi sur les côtés, tubercule en dessus. Antennes inermes ; épaules des ély très saillautes : Ozodes. — épineuses; — — obtuses : Ornithiu. Genre inccrtœ sedis : Argyrodines. RHOPALOPHORA. A. Serv. Ann. d. l. Soc. enlom. 1834, p. 100 (1). Mâles : Dernier article des palpes subiiliforme. — Tète munie d'mi bourrelet intra-antennaire concave; ses tubercules antennifères parfois brièvement épineux au bout'; front grand, vertical ou un peu oblique, sillonné; joues au plus médiocres. — Antennes grêles, hérissées de poils lins en dessous, deux fois et demie au moins plus longues que le corps, ;\ articles 1 médiocre, en cône renversé ou en massue, 3-11 graduellement plus longs, 3-5 sillonnés en dessus. — Protliorax au moins aussi long que largo, inégal ou non en dessus, fortement res- (1) Syu. TiNOPUs, .1. L. Le Conte, Jonrn. ot llic Acad. of Philad. Ser. 2, II, p. 19. — Cehambïx Klug. — Cali.ickuoma Germ. — Stenochorus Say. — Cos- misoma pars, Serv. — Caludium? Fab. — Listroptera? Cbevrol. RHOtALOPHORIDES. IH sori'i' iV ses doux extrémilt's. — Eonssuu variablo. — Elytres plus ou moins allongôos, déprimées, très-plaïuis en dessns, jiaralléliîs un légè- rement atténuées en arrière, avec leur extrémité de formr vai'iable. — l*atfes grandes; cuisses longuement pédonculées, i)uis brusquement renllées en une massue ovalaire; les postérieures dépassant les élytres; jambes de la même paire souvent flexueuses; leurs tarses grêles et longs, à article 1 beaucoup plus grand que 2-3 réunis. — Dernier segment abdominal transversal, arrondi, rarement tronqué en arrière. — Saillie mésosternale plus ou moins large, horizontale, échancrée en arrière. — Saillie prosternale également de largeur variable, ar- quée post'érieurement. — Corps déprimé, finement pulicscent. Femelles : Antennes un peu [)lus longues que le corps, leurs articles terminaux graduellement plus courts, 1 J moins grand ([ue 10. — Cuisses postérieures moins longues. — Dernier segment abdominal pins al- longé, obconique. Genre assez riche en espèces (l) et répandu depuis le Brésil méri- dional jusqu'aux Etats-Unis. Avec un faciès très-homogène, elles sont très-variables sous le rapport de la livrée. Le genre Tinopi:s de M. J. L. Le Conte, fondé sur une petite espèce des Etats-Unis, ne diffère en rien d'essentiel de celui-ci, ainsi que ce savant entomologiste l'a reconnu plus tard (2). (1) M. Chevroldt (in J. Tlioms. Arcaii. natur. p. 57), dans une bonne Mono- graphie qu'il a publiée du genre, en décrit 21 qu'il répartit dans deux sections. A Prothorux allongé, rétréci en avant ; pédoncule des quatre cuisses posté- rieures lisse en dessus; saillie mésosternale très-large : Ceramb.axillaris, Klug, NoT. Act. Acad.nat. Cur. Xlî, p. 458, pi. 3, f. 9 [Cosmis. id. Serv. loc. cit. p. 20); Brésil. — R. tristis, Ste.-Callieriue; vidua, Amazones. — Callichr. collaris, Germar, Ins. Spcc. nov. p. 498 (/{. bicolor, Gucrin-Mccev, Rev. ZooL 1839, p. 330; Callid. hkolor'i Fab.; R. sangiiinicolUs, Serv. loc. cil. p. 101); Brésil. — /{. occipitalis, Brésil. — cupriculliSyGuér.-MdaeA, Icon. Ins.; texte, p. 335; Mexique. — discicoUis, Brésil. — pulverulenla, Guér.-Ménev. loc. cit. Nouvelle-Grenade. — lineicollis, A. \Vhite, Longic. of the Brit. Mus. p. 205; Mexique. — venezuelcnsis, Venezuela; miniatocollis, Mexique. — Stenoc. lon- gipes, Say , .lourn. of Ib.c Acad. of Philad. IIL ]). 426 {Tinop. id. Lee; R. po- rosa, A. Wliile, loc. cit. p. 206); Etals-Unis. — Listroptera? tennis, Chevrol. Rev. etMag. d. Zodl. 1855, p. 181; Mexique, — incrusiata, Mn'ique. — Aj. R. rugicollis, J. L. Le Conte, Procecd. of the Acad. of Philad. X, p. 83; Texas. B. Prolhorax à peine ou pas plus long que large ; pédoncule des quatre cuisses postérieures granuleux en dessus; saillie mésosteinale relativement étroite : R.brasiliensis , Brésil; fer.çico/or, Nouvelle-Grenade. — pustiUosa^ A. White, loc. cit. p. 206; Venezuela. — dimidiata, Nouvelle-Grenade; ama- 20«a, Amazone; torquatu, Chili; platensis, Montevideo. J'ignore à l.tquclle de ces deux sections appartiennent les deux espèces sui- vantes, qui, à ce que dit M. Paseoe, ne sont [.'is bien conformes aux caractères du genre : R. intincla, mœstulu, Pascoe, Trans. of tlic cntom. Soc. Ser. -3, Y, p. 291; Colombie (Sainte-Marthe). (2) Proceed. of tUc Acad. of Philad. VU, p. 218. 112 LONGICOHNES. CYCNODERUS. A. Serv. Ann. d. l. Soc. entom. 1834, p. 101. Genre à peine distinct des Rhopalophora ; il n'en diffère que par les caractères qui suivent : Articles 3-4 des antennes plus densément ciliés, surtout en dessous, non sillonnés en dessus. — Prothorax quatre fois plus long que large, régulirronicnt cylindriciue, à peine visiblement resserré à ses deux extrémités. Tout le reste est exactement pareil. L'espèce [tœniatus) décrite par Serville est, par suite de la longueur de son prothorax, plus svelte que les Rhopalophoua, d'un brun rougeâtre obscur et mat avec un reflet bronzé; son prothorax finement et densément pointillé chez la femelle, l'est plus fortement sur les côtés chez le mâle. La ponctuation des élytres est pareille dans les deux sexes, c'est-à-dire très-fine et serrée. Cet insecte est originaire du Brésil. On a décrit trois autres espèces (1) du genre qui me sont inconnues. COSMISOMA. A. Serv. Ann. d. l. Soc. entom. 183i, p. 19 (2). Ce sont des Rhopalophora dont le 5^ article (3) des antennes est mmii dans sa moitié terminale d'une touiïe globuleuse de longs poils fins redressés qui parfois {fasciculatum) se prolongent, eu devenant plus courts, sur une partie du d". D'autres différences ayant une valeur généric[ue font absolmiient défaut (-4). On ne comprend pas dès lors que Serville ait séparé ces (1) C. baxalis, A White, Longic. of the Brit. Mus. p. 213, pi. 7, f. 5; Haiit- Atnazotic (Eo'i)» 'ss cuisses postérieures étant peu à peu et faiblement en massue, je ne crois pas que cet insecte aiipariienne an genre. — expcditus, Nou\eUe-Grena(Je;c/)ion'3ans, Brésil; Chcvrol. in J. Tlioms. Arcan.natur. p. 55. (2) Syn. CosMius, Perty, DeL anim. Art. Brasll. p. 89. — Disaulax, A. Serv. loc. cit. 1833, p. 562; ce nom élant anlérieitr à celui de Cosmisoma devrait avoir la préférence sur ce dernier; je m'abstiens de celte mesure pour ne pas embrouiller la synonymie dans le cas où la réunion des deux genres ne serait pas adoptée. — Cekami!yx Linné, Klug^ Gory. — Saperda Oiiv., Kirby. — La- MiA Drapiez. (3) El non le 6'', comme le dit Serville ; encore moins le 7'', comme l'affirme Gory, du speculiferum cité plus bas. (4) On ne peut [las regarder comme telles le léger allongement du museau et du l'"'' article des antennes «pii s'observe cliez cpielques espèces (par ex. scopuli- corne, sppcuUlcrum). 11 n'est pas plus important que la modincation qu'éprouve le 3*^ article di^s antennes qui, en général plus grand ipie le 4'', devient parfois (par ex. scopulicorne) exactement de la môme longueur. lillOrALOPIIOlUDES. 113 insectes dos RHnrM.orHon.v par uii intervalle immense (1), en qnoi il a été imité par k'S auteurs ({ui l'tjut suivi, sauf, l'U (lernier lieu, M. J. Thomson (2). Leur faciès est le mùuic {[uc celui des UiiûPALoriioRA, mais leur livrée est encore plus variée. Ils sont également propres à l'Amériquo du Sud (3). Le genre Disaui.ax de Serville ne se distingue absolument de celui- ci qu'en ce que ses antennes sont irrégulièrement frangées de longs poils sur trois de leurs faces (i), caractère qui, isolé comme il l'est, ne me paraît pas avoir une valeur générique. On n'en connaît qu'une espèce (o) du Brésil, voisine de la Cosm. scopulicorne par son protho- ra-x lisse en dessus et même par le dessin de ses élytres. AMPUIRMOE. NEwa. The Enlomul. p. 24. Mâle : Dernier article des palpes triangulaire. — Tète peu sail- lante, plane et finement sillonnée entre les antennes; front oblique, (1) Non-éeulemenl il les a séparés ainsi, mais la seconde des deux divisions qu'il admet dans le genre est établie sur une Riiopalopiiora [nxillnris KIui;). Dejean (Cat. éd. 3, p. 3ô0) a achevé d'embrouiller les choses; ses Cosmisoma sont, i quelques exceptions près, des Compsoceuus, insectes très-différents de ceux-ci et appartenant h un tout autre groupe, celui des Compsocérides. (2) Syst. Cerambyc. p. 169; dans cet ouvrage le genre est placé immédiate- ment à cûté des Ruopalopiiora. (3) Cer. ammiralis, Linné, Syst. nat. U, p.C25; Voet. Col. 1, p!. 23, f. 125, 9 (Cosm. formosa, Blaucii. in d'Orb. Voy.; Entom. p. 209, pi. 22, f, 5, 9); Guyane, Bolivia; espèce remjrciuable par l'épine crochue dont le 3» article de ses antennes est muni à son sommet externe. — Sup. fasciculala, Oliv. Entom. IV, 68, p. 14,- pi. 1, f. 3; Cayenne. — Cer. scopipes, K\\}s, Nov. Act. Acad. nat. Curies. XII, p. -iD?, pi. 43, f. 10; Brésil; outre la toude de poils aux an- tennes, ses jambes postérieures sont frangées dans leur milieu et en dehors de poils semblables. — Sap. scopiilicornis , Kh-by, Linn. Traus. XII, p. 442 {Cosmius ochraceus, Perly, loc. cil. pi. 18, f. 4); Brésil. — Cer. specuUfer, Gory, in Guér.-Ménev. Icon.; Ins.; texte, p. 231 [Sup. fasciculala? Oliv.; Cosmis. eximium, Dej. loc. cit.); Cayenne. — œneicolle, Erichs. in Schomb. Guyana, 111, p. 572; Guyane anglaise. — C. subvirescens, A. White, Longic. of the Brit. Mus. p. 214; Para. — Les autres Cosmisoma mentionnées dans les auteurs, sont des Compsocérides, comme on le verra plus bas. (4) Serville lui assigne des palpes à dernier article cylindrico-conique aux maxillaires, très-dilaté et presque sécuriforicc aux labiaux, tandis que chez les Cosmi.soma, il serait presque cyllndricpie aux quatre palpes; mais ce ca- ractère n'existe pas. L'article en ([ucstion est subcylindriipie à tous les palpes dans les deux genres; tout au plus, dans celui-ci, csl-il un peu plus épais à son extrémité. (5) Sap. hirsudcornis, Kirby, Linn. Trans. XII, p. 442 {Lamiu plumkur- nis, Drapiez, Aun. géuér. d. Se. pliys. 111, p. 190, pi. 3'J, f. 5). Coléoplèrcs. Tome l.\. y 114 LONGICORNES. médiocre ; joues courtes. — Antennes très-grêles, à peine pubescen- tes, presque du double plus longues que le corps, à articles 1 médio- cre, en cône arqué, 3 un peii plus long que les suivants et muni à son sommet externe, ainsi que 4-5, d'une très-courte épine, 4-11 subé- gaux. — Prothorax allongé, subcy.lindriquo, légèrement arrondi dans son milieu sur les côtés, resserré à ses deux extrémités. — Ecusson arrondi en arrière. — Elytves allongées, planes en dessus, sxibparal- lèles, tronquées au bout, avec leur angle externe subépineux. — Pat- tes longues; cuisses longuement pédonculées (le pédoncule très-grêle), puis brusquement en massue au bout, les postérieures dépassant beau- coup les élytres ; tarses de la même paire assez longs, à article 1 un peu plus grand que 2-3 réunis. — Saillie mésosternale large, hori- zontale, échancrée au bout. — Saillie prosternale étroite, fortement arquée en arrière. — Corps allongé, glabre en dessus, revêtu d'une fine pubescence soyeuse en dessous. Femelle : Antennes de 1/3 environ de leur longueur plus grandes que le corps. — Prothorax plus faiblement resserré à ses deux extré- mités. — Cuisses postérieures dépassant faiblement le sonmiet des élytres. M. Newnoan a signalé la prétendue affinité de ce genre avec les Phoracantua et MM. J. Thomson (1) et Pascoe (2) se sont conformés à cette ophiion en le plaçant dans le môme groupe que ces dernières avec lesquelles il n'a de commun que les épines dont sont armées ses antennes. Il appartient au groupe actuel et est très-voism des Cycno- DERUS près desquels je l'eusse placé sans la forme diltërente du der- nier article de ses palpes. Il ne comprend qu'une espèce (3) de laTasmanie, de taille moyenne, d'un brun noirâtre plus ou moins foncé et ornée sur chaque élytre d'une fine raie médiane longitudinale et calleuse d'un beau jaune, bande abrégée à ses deux extrémités et flanquée en avant d'une courte raie basilaire de même natuire; ces organes, ainsi que le prothorax, sont finement rugoso-ponctués. ELAPHOPSIS. A. Seb\. Ann. d. l. Soc. entom. 1834, p. 101. Femelle : Dernier article des palpes assez fortement sécuriforme, — Antennes d'un tiers environ plus longues que les élytres, à articles 4 de moitié plus court que 3 et que 5, ceux-ci et 6-11 subégaux, 3 sillonné en dessus. — Yeux gros, fortement granulés. — Prothorax près de trois fois aussi long que large, régulièrement cylindrique, à (1) Sysl. Cerambyc. p. 237. (2) .Journ. of Ihe Linn. Soc; Zoo). IX, p. 129. (3) A. décora, Newm. loc. cit., avec une Ogure daus le texte. RHOPALOPBORIDES. 115 peine resserré à ses deux extrémités. — Elytres parallèles dans les 3/4 do leur longueur, obliquement rétrécies et légèrement échancrées au boutj largement canaliculées de chaque côté de la suture, à partir de leur hase jusqu'aux -4/5'* do leur longueur. — Pattes des Rhopa- LorHOR.v 9- — Le surplus comme chez les mêmes. — Mâle inconnu. A. Serville, après avoir placé, avec doute, parmi les Uhopalophoka l'unique espèce (rubidus Serv.) du genre, a proposé d'en faire un genre à part sous le nom qui précède. Ce genre est, en effet, suffi- samment distinct et s'écarte môme de tous ceux du groupe actuel par la forte granulation des yeux. Cet insecte, originaire du Brésil etde taille moyenne, est d'un rouge sanguin clair, assez brillant en dessous, mat en dessus, avec les an- tennes, la suture des élytres^ les jambes et les tarses noirs; son pro- thorax est lisse et ses élytres sont finement, mais assez peu dcnsément ponctuées, sauf sur leurs bords latéraiix ; sa pubescence ne consiste qu'en quelques longs poils redressés plus abondants sur les pattes que sur le reste du corps. PELOSSUS. J. TnoMs. Syst. Cerambyc.i». 222 (1). Mâle : Dernier article des palpes ovoïde et déprimé. — Tète légè- rement saillante, munie d'un assez fort bourrelet intra-antennaire un peu concave; front vertical, en carré subéquilatéral; joues presque nulles. — Antennes peu robustes, presque glabres, sétacécs, du dou- ble au moins plus longues que le corps, à articles 1 gros, médiocre, en cône arqué, 3 à peine plus long que les suivants, un peu noueux au bout ainsi que 4-5, ceux-ci et 6-H subégaux. — Yeux gros, leur lobe supérieur grôle et très-court. — Prothorax plus long que large, légèrement fusiformc, un peu déprimé sur le disque. — Ecusson en triangle curviligne. — Elytres médiocrement allongées, planes sur le disque, suhparallèles, arrondies en arrière. — Pattes médiocres, subé- gales; cuisses très-robustes, brièvement subpédonculées à leur base, puis renflées en une forte massue comprimée ; les postérieures de la longueur des élytres; tarses de la même paire grêles, assez longs, à article 1 plus grand que 2-3 réunis. — Episternunis métathoraciques assez larges, arrondis au côté interne^ aigus en arrière. — Saillie mésosternale étroite, horizontale, en triangle assez aigu au bout. — Saillie prosternale extrêmement étroite, arquée en arrière. — Corps assez allongé, revêtu d'une très-fine et très-courte pubescence cou- chée à reflets soyeux. — Femelle inconnue. Ce genre, propre à la côte occidentale d'Afrique, me paraît y re- présenter les Elaphopsi.s de l'Amérique. Quoiqu'il en soit de cette (1) Syu. CouETUKOGASTEU? J. Thoms. Arcliiv. ciitom. Il, p. 161; olim. 116 lOXGICORNES. analogie, il présente tous les caractères essentiels du groupe ac- tuel. Sun unique espèce {ruber J. Thoms.) est originaire du Gabon, de taille médiocre, et d'un brun ruugeàtrc clair, assez brillant en dessous, mat en dessus, avec les pattes eu partie d'un jaune ferrugineux. Ses téguments, à la fois finement puintillés et alutacés,ont un reflet d'un gris soyeux dû aux poils, visibles seulement à la loupe, dont ils sont revêtus. OZODES. A. Serv. Ann. d. l. Soc. entom. 1834, p. 98. Mâles : Dernier article des palpes assez fortement triangulaire. — Tète saillante, grosse, sillonnée en dessus., assez fortement concave entre les antennes ; front vertical, transversal; joues très-courtes. — Antennes assez robustes et âpres à leur base, hérissées de poils lins, de 1/3 au moins plus longues que le corps, à articles 1 médiocre, en cône renversé, 2 relativement assez grand, 3 plus long que les sui- vants, ceux-ci subégaux et graduellement atténués, 3-G sillonnés- en dessus. — Yeux gros. — Prothorax allongé, profondément resserre en avant et en arrière, fortement arrondi sur les côtés dans son mi- lieu, muni sur le disque de quatre tubercules disposés en carré. — Ecusso% en trapèze renversé. — Elytres médiocrement allongées, pla- nes, graduellement rétrécies et isolément arrondies en arrière, forte- ment impressionnées en dedans des épaules, celles-ci saillantes. — Pattes assez longues ; cuisses pédonculées, peu à peu renflées en une forte massue fusiforme, les postérieures dépassant les élytres ; tarses de la même paire étroits, assez longs, à article i beaucoup plus grand que 2-3 réunis. — Dernier segment abdominal court, subtronqué en arrière. — Saillie mésosternale étroite, en triangle aigu. — Saillie prosternale sublamelliforme entre les hanches antérieures, déprimée et élargie en arrière. — (-orps allongé, assez robuste, finement pu- bescent. Femelles : Antennes un peu plus courtes que le corps. — Dernier segment abdominal plus long, tronqué au bout. Insectes de taille moyenne, d'un faciès assez singulier par suite de la gr(jsseur relative de leur \CtU\, de la forme de leur prothorax et de leur livrée. Cette dernière, difficile à décrire d'une manière générale, consiste sur les élytres en taches et linéoles plus ou moins cumpli- quées, variélbles selon les espèces et dues à des poils couchés à reflets soyeux. Ces organes, ainsi que le reste du corps, sont le plus souvent d'un fauve obscur. Ordinairement la massue des cuisses et les jam- bes sont couvertes d'aspérités. Le genre est propre à l'Amérique du Sud (1). (1) 0. nodkollis, Scrv. lue. cil. i). 'J'J; Brésil. — vestilus,, nigellus, Vcuezucia; nnoPALOPnoniDKs. 117 ORNITHIA. J. TiioMs. Syst. Ceramhyc. p. 213 (1). Mâle: Palpi's assez longs pour lo groupe actuel; leur dernier arti- cle triangulaire. — Tète très-courte en arrière, munie d'un bourrelet intra-antennaire assez saillant et plus ou moins concave; front grand, vertical; joues assez longues. — Antennes près de trois fois aussi lon- gues que le corps, grêles, villcuses en dessous, à articles 1 gros, en cône arqué, muni d'une épine interne à sa base, 3-10 noueux au bout, graduellenKîut allongés, 11 plus grand que 10, 3-i très-brièvement épineux en dehors (2). — Yeux médiocres ; leiu' partie supérieure ré- duite à un mince filet (3). — l'rothorax presque aussi long que large, fortement rétréci en avant et à sa base, renflé sur les côtés, mimi en dessus d'une carène obtuse médiane et de deiu^ tubercules. — Ecus- son arrondi en arrière. — Elytres peu convexes, médiocrement al- longées, graduellement rétrécies et tronquées en arrière. — Pattes longues; cuisses fortement pédonculées à leur base, puis brusquement renflées en une très-grosse massue ovalaire, les postérieures un peu plus longues que les ély très; jambes comprimées, finement carénées, les postérieures un peu arquées à leur extrémité; leurs tarses médiij- cres, à article 1 plu^ long que 2-3 réunis. — Saillie mésosternale large, parallèle, échancrée en arrière. — Sidllic prosternale étroite, arquée postérieurement. — Corps allongé, partiellement pubescent. Femelle : Cov^s plus parallèle. — Antennes atteignant seulement le sommet des élytres. — Cuisses moins fortement en massue, les pos- térieures un peu plus courtes que l'abdomen ; jambes de la même paire droites. La plupart des auteurs ([ui ont mentionné l'unique espèce [^) de ce genre l'ont comprise dans les Tiur.iioPHORLS. J. Sturm avait vu plus juste en la plaçant parmi lesOzoi)î-s avec lesquels elle a, en effet, des fjrevipes, Brésil; latisfascia, Amazone; A. White, Longic. of tiic Brit. Mus. I>. 217. (1) Syii. Triciiophorus^ Gu6r.-M6riev., A. Wliite, Dej. — Ozodes, .1. Sturni. (2) Stlon M. J. Thomson, les articles 3-7 et, selon .1. Sturm, les artieles 3-8 seraient éiiineux. Dans Us exemplaires de ma coUeclion je ne trouve tels que ceux indiqués flans le texte. Cela prouve qu'il y a, à cet é^'ard, de grandes dif- férences individuelles. (3) Ce lilet môme disparaît cbcz les ixcniplaircs de iietile taille; j'en possède un qui est dans ce cas. (•4) Trich. Chcvrolatii, Guér.-Ménev. Icon. Ins.; texte, p. 228 [T. suliiliu- reosignatus, Dej. Cal. éd. 3, p. 352; Ozod. mexieanus, J. Sturro, Cat. éd. 1843, pi. G, f. i-D, çf 9; très-belles ligures). HB LONGICORXES. rapports sensibles. C'est à côté de ces derniers que M. J. Thomson a classé le genre actuel, qu'il a établi sur elle. Cet insecte est le plus grand des Rhopalophorides connus. Sa li- vrée est d'un brun rougecàtrc foncé avec de nombreuses taches en dessous^ deux bandes longitudinales sur le prothorax et trois taches allongées sur chaque élytre, d'un jaune soufre. Il est originaire du Mexique. Note. M. Bâtes regarde le genre suivant comme alhé de prés aus Cosmi- soma; mais il reste à savoir si ses cavités cotylo'ides intermédiaires sont fermées en dehors. ARGYRODINES. H. \V. Bâtes, The Entomol. Monthl. Magaz. IV, p. 24. Femelle : Lobe extijrne des mâchoires et dernier article des palpes très-aUongés. — Tête terminée par un nmseau large, allongé et obli- que ; front large, plan. — Antennes filiformes, hérissées de cils, de la longueur du corps, à articles 1 en massue, 3 très-allongé, noueux au bout, 4 ayant environ le tiers de la longueur de 3 et les 3/4 de celle dû g, — Yeux finement granulés. — Prothorax de la longueur des 2/3 des élytres, resserré en avant et à sa base ; sa partie moyenne renflée et arrondie de chaque côté. — Elytres planes, resserrées dans leur miUeu, obtusémcnt arrondies en arrière. — Pattes courtes, ciliées; les postériem'es plus longues que les autres ; tarses assez courts, à articles basilaires en triangle allongé. — Mésosternum assez large, plan. — Corps sublinéaire, médiocrement allongé. L'espèce typique {pulchella) est petite, d'un noir profond et soyeux, avec trois taches obUques, imponctuées et d'un blanc argenté sur chaque élytre. M. Bâtes l'a trouvée à Ega (Haut-Amazone). CtBOUPE XXXVI. Glaucytides. Palpes très-courts ; leur dernier article sublinéaire. — Mandibules courtes, aiguës au bout. — Tète courte, concave entre les antennes; se» tubercules antennifèrcs séparés, échaucrés au bout; front vertical; joues presque nulles. — Antennes grêles, sétacées, plus longues que le corps dans les deux sexes. — Yeux gros, débordant le prothorax, lunules, rapprochés en avant. — Prothorax cylindrique, inermo. — Ecusson petit. — Elytres médiocrement allongées, graduellement ré- trécies en arrière, débordant le prothorax en avant. — Hanches anté- rieures subglobuleuses, plus ou moins grosses, assez saillantes; leurs cavités cotylo'ides ouA^ertes en arrière; celles des intermédiaires closes en dehors; cuisses postérieures de forme variable ; tarses de la môme GLAUCYTIDES. H9 paire médioci'os. — Epistcriiums lut'tatlioraciquos do largeur moyenne, parallèles ou snbparallèles. — Saillie mésosteriialo large. — Saillie prosfornalo l)eaucoii[i [tins élroite. — Corps niéiUocrement allongé, subcunéiforme. Deux genres seulement composent ce groupe, dont l'un connu de- puis longtemps sous le nom de Leptocera (actuellement Glaucytes) et l'autre (Iresioides) fondé récemment par M. J. Thomson qui les a placés tous deux parmi les Lamiides dans son groupe des Tmési- sternites (1). Antérieurement, Latreille, après maints changements d'opinion à l'égard du premier, avait fini par le mettre dans mi groupe particulier terminant les Cérambycides où il se trouvait associé aui DiSTn:iiocERA, Tmesisternus et Tragocera (2). Je ne m'explique abso- lument pas ces analogies ni ce qu'on a vu de particulier chez ces insectes. Il n'y a pas de Cérambycides vrais plus normaux et ils sont si voisins des Rhopalophorides que, sans la grosseur et la forme de leurs yeux, je les aurais compris dans ces derniers. Ils sont peu nom- breux et répandus depuis Madagascar jusque dans les Moluques et la Polynésie. I. Cuisses graduellement en massue : Glaucytes. II. — pédonculées, puis brusquement en massue : Iresioides. GLAUCYTES. J. Thoms. Archiv. entorn. 1, p. 423 (3). Mâles : Antennes trois fois au moins plus longues que le corps, à articles i médiocre, en cône arqué, 4 un peu plus court que 3 et que 5, ceux-ci subégaux, (5-11 peu à peu plus longs. — Prothorax au moins aussi long que large, cylindrique, faiblement arrondi sm* les côtés. — Ecusson eu triangb; curviUgne. — Elytres tronquées, rare- ment arrondies en arrière; dans le 1" cas, les angles de la troncature épineux. — Pat'tes assez longues; cuisses robustes, les postérieures graduellement en massue, dépassant plus ou moins (en général peu) les élytres ; tarses de la même paire à article 1 au plus égal à 2-3 réunis. — S^ segment abdominal plus grand que 4, subtronqué au bout. — Saillie mésosternale large, lameUiforme, verticale et tuber- (1) Syst. Cerambyc. p. 37. M. De Castelnau (Ilist. nat. d. Ins. II, p. 490) avait d^à eu l'idée de placer les Leptocera parmi les Lamiides, et il les avait mises dans le groupe des Saperdidcs entre les Spuencra et les Colobothea. (î) Règne anim. éd. 2, V, p. 121. {3) Syn. Leptocera, Latr. Règn. anim. éd. 2, V, p. 221 (1829); nom déjà employé, avec la désinence masculine, par Leacb, en 1817, pour des Pliiyga- nides, et par Germar, en 1824, pour des Curculionides. — Cerambyx Fab., Oliv. — LAMuOliv. — Saperda Scbœnh. 120 LONGICORNES. leuse en avant. — Saillie prostevnale arquée en arrière. — Corps par- tiellement pubescent. Femelles : Antennes un peu plus longues que le corps, à article 4 beaucoup pkw coui't, relativement à 3 et à 5, les suivants décrois- sant pou à peu. — Cuisses postériem-es tantôt pas plus, tantôt plus longues que les élytres. L'espèce typique (1) est anciemiement comiue et originaire des îles Maurice et de la Réunion. Sa livrée est d'un vert métallique, en gé- néral plus clair en dessus qu'en dessous et assez brillant, avec des bandes transversales et longitudinales sur les élytres formées par des pnils blancs parfois jaunâtres, bandes situées dans des sillons ou des dépressions de ces organes; le protliorax, le dessous du corps sont ornés d'un dessin de même nature. On en connaît plusieurs autres espèces ayant une livrée analogue, tant du même pays que de l'Aus- tralie et de la Polynésie (2). IRESIOIDES. .1. Thoms. Archiv. entom. I, p. 291 (3). Je ne connais que des femelles de ce genre très-voisin, mais suf- fisamment distinct dos Glaucytes. Ses caractères différentiels portent uniquement sur les deux points suivants : Cuisses fortement pédonculées à leur base, brusquement renflées en une grosse massue ovoïde. — Saillie mésosternale sans tubercule en avant. Les espèces sont propres à Madagascar et à Ceylan. Celle {ferox) qu'a décrite M. J. Thomson est de la taille des plus petits Glaucytes (1) Cer. scriptiis, Fab. Syst. El. II; p. 280 {Cer. cœlatus, Oliv. Entom.; La- mia interrupta, Oliv. Encycl. niélh.; Saperd. scripta Schœnh.). (2) J. Desjardins (in Charlesw. Mag. of nat. Hist. Scr. 2, II, p. 468) a pu- blié une Monographie du genre dans laquelle, outre la i)récédente, il décrit deux espèces (Mezierei, Beaitmontii) de riJc Maurice, plus la suivante : Lept. graphica, Boisduv. Faun. d. l'Océan. II, p. 511, pi. 9, f. 17; Nouvelles-Hé- brides. — Aj. Lept. viliifera, Bu(i. in Guér.-Méncv. Icon.; Ins. texte, p. 250; Australie. — L. Helenœ, A. White, Longic. of tlie Brit. Mus. p. 342, pi. 8, f. 8; Nouvelles-Hébrides. — G. scitulus, Pascoe, Ann. a. Mag. of nat. Hist. Ser. 3, V, p. 120; Batchian. Je ne suis pas certain que les espèces suivantes rapportées an genre par M. Fouvel (Bull. d. 1. Soc. Linn. d. Normand. Sér. 2, II) lui appariiennent réellement : Naromorpha? nlbocincta, Chevrol. Rev. et Mag. d. Zool. 1658, p. 82 {Ceramb. BaUardi, Montrouz. Ann. d. 1. Soc. entom. 1861, p. 294). — Lepionota Penardi, Montrouz. ibid. p. 290; tous deux de la Nouvelle-Calé- donie. (3) Syn. Leptockra Buq. HÉTÉROPSIDES. 121 et a une livrée analogue à la leur; une seconde (1), que j'ai sous les yeux, en a une toute dilTérente et égale sous le rapport de la gi-an- dour le G. scriplus. Ces deux insectes sont de Madagascar. Groupe XXXVII. Hétéropsides. l'alpes au plus niédiocros, les maxillaires un peu plus longs ([Uf les labiaux; leur dernier article plus ou moins triangulaire. — Man- dibules courtes, aiguës au bout. — Tète peu saillante, plane ou un Ijeu concave entre les antennes; ses tubercules antennifères très- courts, échancrés au bout; joues .au plus médiocres. — Antennes séta- cées ou filiformes, plus ou moins ciliées en dessous, très-souvent épineuses, de longueur variable. — Yeux médiocres, latéraux, forte- ment écbancrés. — l'rotliorax presque toujours transversal, jamais très-allongé;, en général inerme latéralement. — Ecusson petit. — Elytres débordant la base du prothorax, toujours tronquées en arrière. — Hanches antérieures subglobuleuses, assez grosses^ non ou peu saillantes; leurs cavités cotyloïdes ouvertes en arrière; celles des in- termédiaires fermées en dehors; cuisses postérieures peu à peu en massue ou hnéaires ; tarses de la même paire à article 1 au moins égal ù 2-3 réunis. — Episternmiis métathoraciques de largeur moyenne, ÎKU'allèles (A.GALLISSUS excepté). — Saillies mésosternale et prosternalo Aariables. — Corps rarement allongé. Les éléments de ce groupe sont empruntés aux Eriphites do M. J. Thomson (2) en y ajoutant trois genres (Aiuu.els, Allœsia, Chuyso- l'u.vsis) qu'il a disséminés loin les uns des autres, mais que la ferme- ture de leurs cavités cotyloïdes intermédiaires et l'ensemble de leurs autres caractères démontrent devoir venir ici. C'est des Rhopalophorides (jue ces insectes se rapprochent le plus. Leur forme générale plus courte et plus convexe, leur protliorax ja- mais en cylindre allongé, leurs élytres constamment troniiuées en arrière, mais surtout leurs cuisses postérieures peu à peu en massue ou linéaires sont les particularités les plus importantes qui les cii distinguent. Ils constituent les c[uatorzo genres suivants c£ui sont tous nmi'il- cains, sauf un (Ariu.eus) qui est propre à l'Australie. \. Epipleurcs des élytres entières à leur base. a Elylres parallèles on un peu élargies en arrière. (1) Lept. humeralis, Buquet in (Ji:ér -Mènev. Iron.;Iiis.p. 251; M. .L Thom- son (loc. cit. p. 356) place, ;i tort, cette espèce ]iarmi les Gi.aucytf.s. Kilo est un peu \)ius convexe que la précédente, et plutôt obconique que cunéiforme. — Aj.: /. Kraatzii, brunnea, i. Thoms. Syst. Cerambyc. [i. 57; Ceyian; (an huj. genr.?) (2) Syst. Cerambyc. \u 200. 122 LONGICORNES. b Antenaes des ç^ beaucoup plus longues que le corps. c Cuisses poster. descT ^u moins aussi longues que les 6ly- trcs. d Leur sommet, ;iiasi (juc celui des interméd. inerme; an- tennes épineuses. Prothorax allongé, subglobuleux, très-rétréci à sa base : Âridœus. — transversal, convexe, arrondi sur les côtés : Mallosoma. — déprimé, avec un sillon anguleux en avant et à sa base : Allœsia. dd Leur sommet bi-épineux au bout. e Les quatre cuisses poster, peu à peu en massue. Antennes inermes ; élytrcs sans couleur rouge : Chryso- prasis. — épineuses ; ély très en partie rouges : Trichrous. ee Les quatre cuisses poster, très-longues, linéaires; souvent des callosités éburnées sur les élytres. f Prothorax tubercule latéralement. Mésosternum sans tubercule : Heterops. — tubercule: Pronuba (Microspiloma) . ff Prothorax inerme ; sairiie prosternale un peu allongée : Eiuriola. ce Cuisses poster, des o^ plus courtes que les élytres ; corps allongé : Stenosphenus. bb Antennes des cT à peine ou un peu plus longues que les élytres. Antennes épineuses : Batyle. — inermes : Callideriphus. aa Elytres peu à peu rétrécies en arrière; faciès des CoLono- THEA : Pœciloderma. IL Epipleures des élytres fortement échancrées à leur base : Agal- lissus. Genre incertaj sedis : Plectroccrum. ARIDitlUS. J. Tiioiis. Esmi, etc. p. 227 (1). Mâles : Tète miiiiie d'un faible bourrelet intra-anteunairo un peu concave; front oblique, en carré subéquilatéral; joues assez allongées. — Antennes finement velues en dessous, d'un tiers plus longues que les élytres, à articles 1 médiocre, en cône renversé, 4 plus court que les autres, 3 plus long que 5, brièvement épineux à son sommet (l) Syn. Clttus Donov., Lap. et Gory, A. White. nÉTÉROPSIDES. 423 exttM'uo ainsi que 4, 5-10 sub(';gaux. Il plus grand qu^e 10, subappen- ilii'ulû. — Yeux nitMiiocrcs, fortement échancrés. — Protliorax plus long que large, tantôt atténué en arrière, tantôt à ses deux extrémiti's, lurtcnient resserre à sa base, avec deux protubérances sublatérales innni''dialement en avant de cette dernière. — Ecusson en triangle lurvillgne, tomenteux. — Elytres médiocrement allongées, planes en dessus, parallèles, tronquées en arrière. — Pattes longues, assez ro- bustes; cuisses postérieures graduellement en massue, dépassant for- tement les élytres; tarses de la même paire longs, à article 4 d'un tiers plus grand que 2-3 réunis. — Saillie mésosternale large, subver- ticale en avant, horizontale en arrière. — Saillie prosternale beaucoup jilus étroite, brusquement arquée en arrière. — Corps finement pu- bescent, surtout sur les élytres, avec quelques poils redressés. Femelles : Antennes dépassant légèrement les élytres, à articles 3-4 i normes. — Cuisses postérieures moins longues. Genre complètement étranger aux Clytides dans lesquels l'ont compris tous les auteurs, sans exception, qui en ont parlé. Sa véri- table place est sans aucun doute à côté des Mallosoji.v, près desquels M. .1. Thomson l'avait mi instant classé (1). Il a pour type le Clylua Ihoracicus de Donovan (2), insecte de l'AustraUe auquel s'est ajoutée récemment ime seconde espèce du môme pays, décrite par M. Pas- coe (3). Ces insectes sont de taille médiocre et leur livrée offre un mélange de noir et de fauve testacé ou non, avec deux bandes noires, arquées, traversant les élytres ; ces dernières sont remarquables par les aspérités plus ou moins nombreuses dont elles sont couvertes. MALLOSOMA. A. Serv. Ann. d. l. Soc. entom. 1834, p. 68 (4). Mâlei :Tète des Ahid^us. — Antennes des mêmes, avec les articles 3-C seuls épineux en dehors. — Yeux des mêmes. — Prothorax trans- versal, convexe, arrondi sur les côtés, tronqué à ses deux extrémités. — Ecusson en triangle curviligne. — Elytres médiocrement convexes, assez courtes, parallèles, subcarénées latéralement dans leurs deux tiers basilaires, tronquées et inermes en arrière. — Pr^ttesdesARiD.tus. — Dernier segment ;ibdominal arrondi en arrière. — Saillie méso- sternale large, parallèle et horizontale postérieurement. — Saillie pro- sternale étroite, canaliculée, fortement recourbée eu arrière. — Corps (1) AJoyez son tableau des genres des Clytides, dans son Essai, etc. p. 217. (2) Ins. of Ne-w-Holl.; Lap. et Gory, Mou. d. Clytus, p. 50, pi. 10, f. 58. (3) A. héros, Pascoe, Journ. of tlieLinn. Soc.jZool. IX, p. 103. (4) Syn. Cerambyï Sahib. — Purpuricenus Germ. 424 lONGICORNES. médiocrement allongé, finement pubescent en dessous, ayant souvent en dessus un aspect velouté. Femelles : Antennes un peu plus courtes que le corps, à articles 3 beaucoup plus grand que A, tous deux et 5-7 épineux au bout, 9-1 1 plus coiu'ts que les précédents. — Cuisses postérieures dépassant à peine les éljires. On voit par cette formule combien ces caractères sont voisins de ceux des AridjEus. Si le faciès des espèces des deux genres n'est pas semblable, cela tient uniquement à la forme dilférente de leur pro- tliorax et à la pubescencedont celles-ci sont revêtues; dans l'mi comme dans l'autre le noir conabiné avec le fauve constitue la livrée. L'espèce typique (1) de celui-ci est de la taille de YAridœus Ihora- cicus, d'un noir profond velouté, avec les côtés et le dessous du pro- tliorax et une assez large bande commune, médiane, sur les élytres, d'un fauve soyeux. Elle est du Brésil et connmme dans les collections. C'est la seule qui me soit connue, ainsi qu'une (2) inédite mentionnée par Dejean. Ou en a décrit deux autres (3) qui paraissent leur être congénères. ALLŒSIA. Chevrol. Ann. d. l. Soc. entom. 1S02, p. 7C1. Mâles : Tète un peu saillante, à peine concave et sillonnée entre les antennes; front déclive, transversal ; joues alh)ngées. — Antennes hérissées de poils fins, surtout en dessous, de moitié environ plus longues que le corps, à articles 1 assez allongé, en cône renversé, 3 presque du double plus long que 4, celui-ci plus court cjue 5, 5-10 égaux, 11 plus long que 10, 3-G épineux en dehors. — Yeux des pré- cédents. — Prothorax transversal, déprimé sur le disque, parfois {chlorophana) subtuljerculeux latéralement, muni en avant et à sa base d'un sillon transversal anguleux très-man^ué. — Ecussou trans- versal, arrondi en arrière. — Elytres planes en dessus, médiocrement allongées, parallèles, arroncUes en arrière. — Pattes médiocres, assez robustes; cuisses subpédonculées, fortement en massue au bout, les (1) Cer. zonatus^ Sahib. Pericul. entom. p. 52, p. 34, pi. 3, f. 1 [Purpur. vinculatus, Gcrm. Ins. Spec. nov. p. 501; Mal. elegans, Serv. loc. cit.). (2) M.jucundum, Dej. C'at. éd. 3, p. 355; du Brésil mér.; assez commune à Montevideo. (3) M. fuligineum, Newm. The Entomol. p. 7(//iorac(V!/j», A. Whlle, Longric. of the Brit. Mus. p. 111); Brésil. — scutellare, A. ^Vhite, ibid. p. 110; même I»ays. — M. Cbevrolat (Ann. d. 1. Soc. enloni. 18G2) ajoute ;i ces espèces, en en formant une section à part, une espèce nouvelle [dWolineaium, ifrésil) et VEriphus Leprieuri de M. Buciuet {in (iuérin-Ménev. Icon.; Ins. p. 22G), prove- nant do Cayenne, plus, avec doute, le M. transversale de Dejean (loc. cit.), (jui est du Brésil. Ces trois insectes sont très-probablemeut étrangers au genre. HÉTÉnOPSIDES. i :25 [itistérieures un peu plus courtes que l'abdomen; tarses médiocres, lo !'"■ article des postérieurs plus court que i2-:} rémiis-. — Saillie mé- sosteruale large, subverticale en avant, horizontale, parallèle et échan- crée au bout en arrière. — Saillie prosternait; assez large, brusque- ment anjuée postérieurement. — Corps oblong, faiblement [)ubescent en dessous, glabre en dessus. Femelles : Antennes un peu plus courtes que les élytres, à article 1 1 pas plus long ([ue 10. — Elytres légèrement tronquées à leur ex- trémité. M. Chmrolat a placé ce genre parmi les Callidiides, à côté des Rho- p.vi-opis; mais ses hanches antérieures arroncUes et ses cavités coty- IiiïiIl'S intermédiairescloses en dehors montrent qu'il n'a rien de com- num avec ce groupe. Ou en connaît deux espèces, originaires do la Colombie, et de taille moyenne. L'une d'elles {chlorophana) est d'un rouge ferrugineux bril- lant, avec les antennes, les jambes, les tarses hoirs, et les élytres d'un beau bleu miiforme à reflets violets. L'autre [bivittata) est d'un vert métallique obscur varié de ferrugineux; la première de ces couleurs s'éclaircit sur les éljires qui sont chacune ornées d'mie bande longitu- dinale jaune abrégée en arrière. Chez toutes deux les élytres sont don- sément ponctuées. CHRYSOPRASIS. A. Serv. Ann. d. l. Soc. entom. 1§34, p. 5 (1). Mules : Tète dos Tiuchrous qui suivent, avec les joues plus ou moins allongées. — Antennes des mêmes, de grandeur et de grosseur varia- bles, mais toujours notablement plus longues que le corps; leurs articles ;{-(J ou 3-7 généralement inernu'S, parfois épineux (2). — i'rothorax transversal, cylindrique, ou un pou rétréci en avant, plus ou moins arrondi sur les côtés, tronqué et finement rebordé à ses deux extrémités. — Ecusson en triangle curviligne. — Elytres courtes chez la plupart, au plus médiocres chez les autres, planes ou légèrement convexes, tron- (piées à lem- extrémité, la troncature inerme ou brièvement épineuse. — Pattes postérieures de longueur variable; lem's cuisses peu à peu en massue dès leur base, parfois sublinéaires, dépassant plus ou moins les élytres (3), bidentées à leur extrémité ainsi que les inter- métliaires; tarses de la même paire longs, à article 1 notablement (1) Syn. Cai.uchuoma t'icrinar. (2) Aucun auteur n'a {larlc de ce caractère que j'observe chez trois espèces iJo ma collertioii, dont l'une est la rufiventris fli; Dujean, et les deux antres me paraissent nouvelles. Ces espèces^, senil)lal)les pour le surplus aux autres, rendent tout-à-fait intimes les rapports du genre avec les TntcHKOUS. (.'!) Elles sont surtout remarquables par leur grandeur extraordinaire eliez la rhnjsugusler de Dejean, l'une des espèces les plus allongées du genre. 126 LONGICORNES. plus grand que 2-3 réunis. — Saillies mésosternale et prosternale des Mallosoma. — Corps le plus souvent glabre, plus ou moins court. Femelles : Antennes plus courtes, tantôt moins longues que les ély- tres, tantôt les dépassant un peu. — Cuisses postérieures le plus sou- vent un peu plus longues que ces dernières, parfois pas plus longues qu'elles. Cette formule met en évidence l'instabilité des caractères de ces insectes. Leurs analogies ont été généralement méconnues (1). Ils sont extrêmement voisins des Trichrois dont ils ne se distinguent que par leurs joues plus allongées, leurs antemies généralement inermes, leurs quatre cuisses postérieures bidentées au bout, mais surtout par leur livrée. La plupart sont d'un beau vert métallique qui rélèvent sou- vent des reflets dorés ou cuivreux éclatants- les autres sont d'un vert plus sombre ou bleus; chez un grand nombre l'abdomen est d'un rouge sanguin. Cette livrée, en général très-brillante en dessous. Test beaucoup moins en dessus. La ponctuation du prothorax a beaucoup d'analogie avec celle des Trichrous ; celle des élytres varie, mais est toujom's très-fine et consiste le plus souvent en petits points enfoncés dont le bord antérieur est relevé de façon à imiter les aspérités d'ime râpe. Les pattes, surtout les quatre postérieures, sont plus ou moins âpres ou rugueuses. Le genre est propre à l'Amérique du Sud et assez riche eu espèces; il y en a au moins autant d'inédites dans les collections que de dé- crites (2). TRICHROUS. Chevrol. Revue et Magaz. d. Zool. 1858, p, 210 (3). Mâles : Tête peu saillante, à peine concave entre les antennes; front déclive, transversal; joues très-courtes. — Antennes médiocrement robustes, finement pubescentes, ciliées en dessous, de 1/3 environ plus longues que le corps, pareilles à celles des Mallosoma, avec les arti- cles 3-7 épineux en dehors. — Prothorax transversal ou subtransver- sal, plus ou moins et régulièrem-ent arrondi sur les côtés, tantôt con- (1) Sauf par Dejean (Cat. éd. 3, p. 350) qui les a plaeés immédiatement en avant des Eriphus, genre dans lequel il comprenait les Trichrous. (2) CalUchr. aurigena, Germar, Ins. Spec. nov. p. 496; figuré dans Perty, Del. anim. art. Brasil. pi. 18, f. 2; Brésil. — Chrys. festiva , Serv. loc. cil. p. 7; Brésil. — hypocrita, Erichs. Archiv, 1847,1, p. 147; Pérou. — aureicol- lis, Amazone; suturelia, hirtulu, Colombie; mœrens, Para; A. Wliitc, Lougic. of the Brit. Mus. p. 149. — iridipennis, Buenos-Ayres; basalis, colluris, Brésil; Chevrol. Rev. et Wag. d. Zool. 1859, p. 26. — Bouchardi, Pascoe, Trans. of tlio eutom. Soc. Ser. 3, V, p. 292; Colombie (Sainte-Marlbe). (3) Syn. Callidium Oliv. — Polciloderma (pars) A. Wliite. — Euiphus Che- vrol. (oiim), Dej. HÉTÉROPSIDES. 1-7 voxe, tantôt déprime sur le disque, Ti peine robordu et tronqu6 en avant et à sa base. — Ecusson en triangle subrectiligne. — Elytres au plus médiocrement allongées, un peu convexes uu planes sur le disque, parallèles, tronquées au bout, avec l'angle externe de la tron- cature inerme ou brièvement épineux. — Pattes médiocres, assez ro- bustes; cuisses postérieures très-régulièrement épaissies à partir de leur base, de la longueur des élytres ou un peu plus longues ; tarses de la même paire assez longs, à article i au moins égal à 2-3 réunis. — Saillies mésosternale et prosternale des Mallosoma. — Corps mé- diocrement allongé, revêtu de poils lins, courts, redressés et distants. Femelles : Elles ne diifôrent des mâles que par leurs antennes et leurs cuisses postérieures un peu plus cour'.es. A ces caractères s'ajoutent une sculpture des téguments et une livrée particulière. Le prothorax et les élytres (plus ou moins) sont couverts d'une ponctuation très-régulière, dense et qui paraît comme réticulée; le reste du corps, moins la tête, est très-lisse. Le fond de la livrée est d'un beau rouge sanguin pareil à celui des Purplricenus, avec les antennes, les pattes (sauf la totalité ou une partie des cuisses) noires, et le tiers ou environ la moitié postérieure, parfois la totalité des élytres, bleus. Les plus grands de ces insectes sont à peine de la taille du Mallo- soma zonatum, et il y en a de beaucoup plus petits. Tous sont pro- pres aux Grandes-Antilles (1).. HETEROPS. Blancii. Ann. d. l. Soc. entom. 1842, p. 51 (2). Mômes caractères que les Trichroup, avec les différences sui- vantes : Antennes plus grêles et plus longues, inermes, de deux fois et demie (1) Eriph. dimidiatipennis, Chevrol. Rev. zool. 1838, p. 282; Cuba. — Poccil. basais, A. Wbilc, Longic. of the Brit. Mus. p. 122; Jamaïque. — Trichr. Jœgeri (Erif>h. dimidiatipennis Dej.), Haily; jamaicensis , Chevrol. Rcv. et Mag. d. Zool. 1858, p. 211. — M. Clievrolat (ibid) rapporte également au genre le Callidium irroratum d'OVwiev (Entoni. IV, 70, pi. 8, f. lOi a b), très-petite espèce de Haily plus allongée que les autres et dont les élytres sont ornées de légères nioucliutures formées par des poils blancs. — Le Mallosoma bicolor de M. A. Salle (Ann. d. 1. Soc. enlom. 1856, p. 687, pi. 20, n» I, f. I, 9), s'il n'ap- IKirtienl pas au genre, en est du moins très-voisin. Il est également de llaity. (2) Postérieurement à cette date, le nom de Heterops a été mentionné, sans caractères à l'appui, pour un genre de Stapliilinides, par ftlanuerheim (Bull. Mosc. 1843, p. 234) et M. De Motsclioul?ky (ibid. 1852, II, p. 380). Dans une note sur l'emploi de ce nom, M. Kraatz (Berlin, entom. Zeil«chr. 1868, p. 345j a oublié que M. Blancbard avait la priorité. — Syn. Pcrpuricknus, Duponcli. Auu. d. 1. Soc. cutom. 1837, [, 309. — Euuuu Chevrol. 128 LONGICORNES. à trois fois aussi longues que le corps chez les ^, dépassant plus ou moins les élytres chez les 9, à articles 3-11 croissant peu à peu. — Prothorax muni d'un petit tubercule de chaque côté. — Elytres mu- nies dans leur moitié basilaire de faibles lignes saillantes, de côtes fines ou de callosités éburnées. — Pattes .beaucttup plus faibles; cuisses intermédiaires et postérieures grêles, allongées, linéaires, mu- nies de deux épines égales à leur extrémité; les postérieures dépas- sant fortement les élytres chez les (f, moins chez les 9- — Corps plus allongé. La sculpture des téguments est la même que chez les Trichrols, et la livrée tantôt identique, tantôt légèrement modifiée. La forme des quatre cuisses postérieures est caractéristique du genre et des deux suivants, qui sont à peine distincts de celui-ci. Ses espèces habitent l'Ile de Cuba; j'en connais trois dont une nou- velle (1). PRONUBA. J. Thoms. Essai, etc. p. 241. .loues assez allongées. — Antennes des o' à peine de moitié plus longues que le corps, celles des femelles de la longueur des élytres, à avticle 3 un peu plus grand que les suivants. — Prothorax alLjngé, resserré à ses deux extrémités, quàdrituberculé sur le disque, muni d'un petit tubercule épineux de chaque côté. — Elytres -tronquées à levir extrémité avec leur angle externe à peine épineux, munies de callosités éburnées. — Pattes des Heterops. — Saillie mésosternale subverticale en avant et renflée inférieuïement en un assez gros tubercule. — Corps assez allongé, presque glabre en dessous, revêtu d'une fine et courte pubescence redressée en dessus. — Le surplus comme chez les Heterops. Le genre a pour type VEburia décora de Dejean (2), msecte du (1) Elles se classent naturellement d'après leur analogie ayec les Tniciir.ous; la première, int'dite, leur ressemble complètement. //. l'ipurlitus. CoccincuSj antonuis, elyirornm dimitlia parte postica pedibus- quc (feinoru'Ji basi excepta; nigris; supra dense punctatus; elytro siuirulo lineis duabus elevatis basi apiceque incrassalis. Long, li-15 mill. — Ebur. Lanieri, Cbcvrol. Rcv. Zool. 1838, p. 28o; livrée voisine de celle du biparttiiis, avec trois taches calleuses et éburnées sur chaque élytre : une basilaire, deux mé- dianes, placées obliquement. — Piirp. Loreyi, Duponch. loc. cit. pi. 12, f. 4, 9; ligure inexacte pour les pattes et pour les tubercules du prolhorax, cpii sont représentés trop saillauts. Noir, avec les 2/3 antérieurs des élytres fauves; le noir (lu tiers lerniinal envoie sur la suture une large bande (|ui s'avance très- près de l'écusson ; charpie élytre est munie de deux Unes côtes longitudinales. Cet insecte, connu primitivement par deux exemplaires trouvés au H;lvrc et à Paris, est originaire de Cuba, comme les précédents. (2) Cal. éd. 3, p. 352; décrite par M. J. Thomson, loc. cil. HÉrtiiorsiDEs. 129 Brésil de taille médiocre, d'un rouge fauve assez brillant, avec les antennes, sauf le 1"' article, et les quatre pattes postérieures noires. Son prothorax est onduleusement ridé ; ses élytres, assez fortement ponctuées à leur base et finement âpres en arrière, ont chacune doux callosités éburnées : l'une basilaire, simple, oblongue; l'autre mé- diane, géminée et entourée d'une aiu-éolo noire. MICROSPILOMA. H.W. Bâtes, The Entomol. Monthl. Mag. IV, |i. 25. Jo ne cunnais pas ce genre eu nature ; d'après les caractères (|ui lui sont assignés, il est évident qu'il a été établi sur le sexe femelle et qu'il est extrêmement voisin du précédent. Sans la structure de ses antennes, je n hésiterais pas à le réunir à ce dernier. Palpes tronqués au bout. — Museau allongé. — Yeux assez forte- ment granulés, un peu saillants. — Antennes com-tes, iuermes, à ar- ticles 3 et 5 dilatés, grossièrement ciliés. — Prothorax épineux de cha- que côté. — Elytres cylindriques, tronquées et inermes à leur extré- mité, munies de callosités éburnées. — Pattes linéaires, allongées, surtout les postérieures ; cuisses bi-épineuses à leur extrémité. — iMé- sosternum muni dans son milieu d'un gros tubercule lisse. — Corps assez court, subcylindrique. La description que donne M. Bâtes de l'unique espèce [Dorili^) du Haut-Amazone (Ega) sur laquelle le genre est établi, convient de tous points à la l'ronuba décora. EBLRIOLA. J. TiioMs. Syst. Cernmbyr. \\. 203(1). Joues courtes. — Antennes deux à trois fois plus longues que le corps chez les çf, de moitié au moins plus longues que lui chez les 9, inermes. — Prothorax transversal, subcylindrique, arrondi sur les côtés, un peu inégal en dessus, avec deux sillons transversaux : l'un, antérieur, peu marqué; l'autre, basilaire, anguleux. — Elylres des PuoxiBA, munies de callosités éburnées. — iVittes des mêmes et des Tkic.hhous. — Saillie prosternale tronquée en arrière, avec sun ex- trémité un peu saillante. — Corps médiocrement allongé, liuement pubescent partout. Ce genre ne diiïùre des Pronl'b.v que par la forme de sun prothorax et de sa saillie prosternale. .Mais son unique espèce, le Ccrambyx ma- culosus d'Olivier (2), est beaucoup plus grande que la P. décora. (1) Syn. Cerambyv Oliv. — Stenocoris Fal).— IIetei'.ops A. Wliiti". (2) E:itoni. IV, 67, p. 4C, ^l. 21, f. 1G5 (S/t'Hoc. id. Fab. Syst. tl. 11, p. 308; Coléoptères. Tome I.\. 9 130 LONGICORNES. C'est un bel insecte de la Jamaïque, d'un rouge obscur, avec les an- tennes, sauf le 1" article, la poitrine, les jamlDes, les tarses noirs, et les cuisses d'un beau rouge sanguin. Ses élytres, qui n'offrent aucune trace de ponctuation, sont ornôes chacune de deux callosités éburnées, ovalaires et géminées : l'une basilairc, l'autre médiane. STENOSPHENUS. (Dej.) J. Thoms, Essai, etc. p. 372 (1). Mâles : Tête petite, plane entre les antennes; front grand, oblique; joues courtes. — Antennes de moitié environ plus longues que les élytres, grêles, finement pubescentes, à articles i en cône allongé, 3 notablement plus long que les suivants qui sont égaux, 3-6 épineux en dehors. — Prothorax plus long que large, rarement (par ex. no- tatus) transversal, tantôt cylindrique, tantôt un peu arrondi sm* les côtés, plus rarement atténué en avant, toujours tronqué et non re- bordé en avant et à sa base. — Ecusson arrondi en arrière. — Elytres allongées, légèrement convexes en dessus, avec la suture un peu sail- lante dans son quart ou soutiers postérieur, subparallèles, rétrécies et tronquées ou échan crées en arrière, avec leurs angles brièvement épineux. — Pattes assez longues; cuisses postérieures sublinéaires, beaucoup plus courtes que l'abdomen; tarses de la même paire'à ar- ticle 1 aussi long que 2-3 réunis. — Mésosternum large, vertical en avant, horizontal en arrière, échancré postérieurement. — Saillie prosternale assez étroite, brusquement arrondie en arrière. — Corps allongé, svelte, finement pubescent. Femelles : Antennes un pou plus courtes que le corps, à articles ■i-11 décroissant peu à peu. — Dernier segment abdominal plus long, subogival . Insectes de taille médiocre, propres à l'Amérique du Nord. Presque tous sont d'un noir assez brillant, avec les pattes et le prothorax su- jets à être d'un rouge fauve; le second est parfois alors orné d'une grande tache noire dans son milieu. Sa ponctuation, ainsi que celle des élytres, est fine et assez dense. La pubescence qui revêt les tégu- ments en dessus est médiocrement abondante et tantôt couchée, tantôt redressée. Les espèces décrites en ce moment ne s'élèvent qu'à trois (2). Ileter. id. A. White, Longic. of thc Brit. Mus. p. 98; Ebur. erythrocephala, i. Thoms. loc. cit.). (1) Syn. Cai.udium Oliv. — Eufiudion Newm., J. L. Le Contp. (2) Càllid. noiatum, Oliv.Entom. IV, 70, p. 61, pi. 7, f. 89 {Elaph. deflen- dum, Ncwni.The EiUoinoi. p. 6 et 30); Etats-Unis. — Elaph. sohrium, Ncwm. ibid. p. 30; mùmc pays. — Elaph. amubile f^awm. ibid. p. 112; Mi-xique. HÉTÉROPSIDES. 13l BATYLE, J. Thoms. Syst. Cerambyc. p. 201 (1), Mâles : Tête courte, un peu concave entre les antennes ; front grand, vortical, plan; joues courtes, — Antennes finement pul3cscentes, lili- formes, de la longueur du corps, à. articles 1 médiocre, en cône ar- qué, les suivants subégaux, 3-7 épineux à leur sommet interne, H obtus au bout. — Prothorax subglobuîcux, tronqué et finement re- bordé en avant et à sa base. — Ecussou en triangle rectiligne. — Ely- tres peu allongées, assez convexes, subdéprimées sur le disque, paral- lèles, subisolémcnt arrondies à leur extrémité. — Les quatre pattes antérieures médiocrement, les postérieures fortement allongées; les cuisses de ces dernières graduellement eu massue, arquées à leur base, de la longueur de l'abdomen; tarses de la même paire assez longs et grêles, à article 1 aussi grand que 2-4- réunis. — Saillie raé- sosternale assez large, inclinée en arrière. — Saillie prosternale beau- coup plus étroite, fortement arquée. — Corps médiocrement allongé, hérissé partout de longs poils fins. Femelles : Antennes dépassant un peu le milieu des élytres. Genre propre à l'Amérique du Nord, et facilement rcconnaissable aux longs poils dont toutes ses espèces sont hérissées. Elles sont au nombre de trois (2), dont la plus grande (sanguinicolle) atteint à peine 15 mill. de longueur. Elle est noire, avec le prothorax d'un rouge sanguin; chez les autres, cette dernière couleur forme le fond de la livrée. Chez toutes, le prothorax est superficiellement et fine- ment ponctué ; les élytres le sont assez fortement, mais sans ordre et peu densément ; la pubescence qui revêt les téguments est, en gé- néral, noire; enfin, les jambes postérieures sont densément garnies de cils dé la même nuance. CALLIDERIPHUS. Bla.ncii. in Gay, llisL d. Chile; Zuol. \, p. -187 (3). Mâles : Tète munie entre les antennes d'un faible bourrelet légère- ment concave; iront oblitiuc, carré; joues très-com'tes. — Antennes à peine ou un peu plus longues que le corps, grêles, filifiu mes, à articles (1) Syu. Calliwum Say, Germar. — Aruopams pars, J. L. Le Coule. — Cal- LIDEIUPHUS pars, A. White. (2) CalUd. icjnicolle, Say, .loiun. of tlie Acad. ol' PhilS'!. III, p. 412 [Cal. sanguinicolle, (îerm. Ins. Spcc. iiov. p. 515). — C. .sidiirtiU', Say^ loc. cit. (C miniatttm, Gcrm. loc. cit.).— Jrhop. ru(ilans,i. L. Lu Coule, ibid. Scr. 2, U, p. 18. (3) Sju. Eun'iius pars, Perly. 13:2 LONGICORNES. d médiocre, en cône renversé, 3-H subégaux ou les deux ou trois dernitTS plus courts que les autres. — Prothorax transversal ou non, régulièrement convexe, plus ou moins arrondi sur les côtés, tronqué en avant et à sa base. — Ecusson en triangle curviligne. — Elytres médiocrement allongées, planes, parallèles, étroitement tronquées à leur extrémité, avec la troncature uni- ou bi-épineuse ; leurs épipleures élargies à leur base. — Pattes peu robustes; cuisses postérieures grêles à leur base, peu à peu en massue fusiforme, ne dépassant pas l'ab- domen; tarses de la même paire à article 1 égal à 2-3 réunis ou un peu plus court. — Saillie mésosternale large, verticale en avant, ho- rizontale en arrière. — Saillie prosternale étroite, brusquement ar- quée. — Corps faiblement pubescent, surtout en dessus. Femelles : Antennes un peu plus courtes que les élytres. Insectes de la taille des plus petits Callidiuji, mais plus étroits et plus sveltes. Leur livrée est tantôt d'mi bleu miiforme très-foncé en dessus au point de paraître noir, tantôt de cette couleur ou noire avec le prothorax fauve; dans ce cas, ce dernier est presque toujours ma- culé de noir; en dessus ces diverses couleurs sont toujours mates ou peu s'en faut. Le prothorax est lisse; les élytres sontlinement ponc- tuées, réguhèrement ou non, et dans la plupart des cas, le bord anté- rieur de chaque point forme une petite aspérité. On connaît de ces petits insectes cinq espèces (1) propres au Chili et au Brésil. J'en possède une du Mexique. PŒCILODERMA. (Dej.) J. Thoms. Essai, etc. p. 374 (2). Femelles : Tète à peine concave entre les antennes ; front subver- tical; joues très-courtes. — Antennes grêles, fiUformes, finement pubescentes, dépassant légèrement les élyti'es, à articles 1 médiocre, peu robuste, en cône renversé, 3 beaucoup plus long que 4, celui-ci et 5-1 J graduellement plus courts, 3-6 épineux en dehors. — Prothorax un peu i)lus long que large, subcylindrique, faiblement arrondi sur les côtés. — Ecusson en triangle curvihgne, assez grand. — Elytres (1) Eriph. hipunctatus, Pcrty, Del. anim. articuL Brasil. p. 91, pi. 18, f. 10; Brésil. — C. grossipes, lœtiis, fenuis, Blaacli. loc. cit.; le 2^ est lignié, Col. pi. 20, f. 6; Cliili, — tesfaceicornis, L. Fairni. et Germ. Ann. d. 1. Soc. en- tom. 1859, p. 505; Chili. Je possède un insecte des environs de Rio-Janeiro qui, uveC le fades et tous les caractères essentiels du genre, a les joues allongées, les articles 3-5 des anlt'iines épineiix, et les épipleures des élytres non élargies à leur base. C'est évidemineiit le type d'un genre nouveau, dont je me borne ;i signaler l'exis- tence. (2) Syn. Oi.mus, J. Tlioms. Sjst. Ccrambyc. p. 201. — Cl\tus ¥ixh. — Cal- LIDR-M Fab. IIÉTÉROPSIDES. 133 allongées, planes en dt^ssus, peu à peu atténuées, sinueusoment tron- (juéos et briévonieut hi-épinouses on arvit'i'o. — Pattes assez longurs, surtout les postérieures ; leurs cuisses graduelli'ment en massue, un peu plus courtes que l'abdomen ; tarses de la même paire médiocres, i\ article 1 aussi long (jue :2-3 rt'unis. — Dernier segment abdominal eu cône allongé, arrondi au bout. — Mésosternuui large, vertical en avant, horizontal et échanerc en arriére. — Saillie prosternalc pres- que aussi large, plane, tronquée et mi peu concave postérieurement. — Corps allongé, partiellement pubescent. — iMâles inconnus. La longueur du dernier segment abdominal me porte à croire que tous les exemplaires cjue j'ai vus étaient des femelles. L'espèce typique (1) est un joli insecte de Cuba, ayant l'aspect d'ime CoLOBOTiiE.v, d'un noir profond assez brillant, avec de nom- breuses mouchetures d'un beau blanc tant en dessus qu'en dessous ; son prothorax est lisse, tandis que ses élytres sont assez densément pointillées. Entre cet insecte et le Callidium sexfascialiim de Fabricius (2) sur lequel M. .1. Thomson a établi son genre Olwus, je ne trouve pas de différences génériques suffisantes. Ce dernier est seulement plus dé- primé et imponctué en dessus, avec le I^'' article des antennes plus allongé, dilaté et anguleux c\ son sommet externe. Sa livrée, sur un fond d'un noir mat, consiste en six bandes transversales d'un jauin' d'ocre dont deux (l'une antérieure, l'autre basilaire) sur le prothorax et quatre sur les élytres; les deux antérieures de celles-ci se rejoignent sur la suture. Cet insecte est de la Jamaïque (3). AGALLISSUS. Dalm. Anal, entom. p. 66 (4). Mâles : Tête des Poecii.odkhm.v. — Antennes dépassant à peine le milieu des élytres, peu robustes, tilif(n'mes, finement pubescentes, à articles 1 médiocre, en massue arquée, 4 plus court que 3 et que o, celui-ci et G-10 croissant peu à peu, légèrement anguleux à leur som- met interne, 11 plus gi'and que 10. — Prothorax un peu plus long (1) P. lepturoides, (Dej.) Jacq.-Duv. in Ram. d. 1. Sagra, Ilist. fis. etc. d. Cuba; Entom. p. 267, pi. 10, f. 8. (2) Entom. Syst. II, p. 336 (C/i//. id. Fab, Syst. El. II, p. 351). (3j Outre les deux espèces mentionnées dans le texte, M. A. Wliito 'Longic. of tlip Brit. Mus. p. 122) décrit trois autres Pokcilodekma de la .lamaique sous les noms de lineolatuni , bnsale et terminale. On a vu plus liaut jt. 127, note 1) que le second est un Tmchrocs; les deux autres me paraissent appartenir soit au même genre, soit aux Hf.terops. (4) La plupart des auteurs récenls écrivenl le nom du genre Acaussus, forme sous laquelle il n'a pas de sens, étant dérivé, comme le dit Daiman, de 6.^7.'/, valde, et Xktito;, Isvis. — Syn. Apleciucs, Dej . Cal. éd. 3, p. 355. 134 lONGICORNES. que large, convexe, légèrement ai-rondi s«r les côtés dans son milieu, tronqué on avant et <à sa base. — Ecusson assez grand, arrondi on arrière, logé dans une dépression des élytres. — Celles-ci assez al- longées, parallèles ou peu à pou rétrécies et tronquées en arrière, suljdéprimées et plus ou moins canaliculées à leur base sur la suture, avec les épaules saillantes et impressionnées en dedans; leurs épipleures fortement échancrées à leur base. — Pattes assez courtes, surtout les intermédiaires; cuisses graduellement en massue, les postérieures beaucoup plus courtes que les élytres; tarses de la même paire courts, à article 1 aussi long que 2-3 réunis. — Dernier segment abdominal en triangle curviligne. — Epistcrnums métathoraciques larges, atté- nués et tronqués en arrière. — Mésosternuni vertical en avant ; sa partie intercoxale transversale, plane. — Saillie prosternale étroite, troncjuée postérieurement. — Corps plus ou moins allongé, presque glabre en dessoiis, revêtu en dessus d'une fine et assez rare pubes- cence redressée. Femelles : Elles ne diffèrent des mâles, dont il est difïicile de les distinguer, que par leurs antennes n'atteignant pas tout à fait le milieu des élytres, et leur forme générale un peu plus massive. Genre très-tranché^ par suite de la brièveté des antennes dans les deux sexes, de l'échancrure que présentent les épipleures des élytres à leur base et de la largeur des épistemmus métathoraciques ; il a peut-être des titres suiTisants pour former un groupe à lui seul. On en connaît trois espèces dont deux seulement sont décrites h l'heure qu'il est (1) et qui sont propres au Mexique et à l'Amérique centrale. Ce sont des insectes de taille médiocre, d'un noir brillant, ayant ordinairement en dessus un reflet bronzé ou bleuâtre et dont les ély- tres sont ornées d'un plus ou moins grand nombre de taches d'un fauve vif; ces organes ainsi que le pro thorax sont finement et den- sément ponctués. Note. Les caractères du genre suivant n'ont jamais été publiés (2); mais M. A. Salle en ayant décrit et figuré une espèce, on peut s'en faire une idée suffisamment exacte. Il appartient sans aucun doute au groupe actuel, malgré ses cuisses pédonculées à leur base, et me ])araît devoir être placé entre les Trichrois et les Heterops. (1) A. melaniodes. Daim. loc. cit.. — i-maculatus, A. AVliile, Lonfïic. of llic lîiit. Mus. p. 61, pi. 3, f. 2. —L' Aplectrus cli/foides Dej. [Agul. croceoma- cuhdus, A. Wliite^ loc. cit.), la seule espèce un peu rôpanduo dans les collec- tions, est encore inôdit; il diffère des deux précédents, qui sont parallèles, par SCS élytres rétrécies en arrière, comme celles des Poeciloderma. (2) M. Chcvrokit en a seulement fait mention dms le Diction, univ. d'iiist. nat. de d'Oibiyn. X, p. 2(35. ANCYLOCÉniDF.S. . 135 PLECTROCERUM. Dej. Cat. 6d. 3, j.. 356. Femelle: Tèlo allongée, sillonnée enli-e les antennes; front (tuber- cules antennifères?) proéminent. — Antennes velues, de la longueur du corps, i\ articles 1 gros, 3-7 égaux, fortement épineux à leur som- met exterrre, 8 faiblement épineux, 9-H plus courts, inermes. — Yeux trés-échancrés. — Prothorax oblongo-ovalaire, muni de quatre ren- flements sur le disque. — Ecusson petit. — Elytres assez allongées, longuement et légèrement rétrécies dans leur milieu, échancrées à leur extrémité, un peu saillantes à leur base de chaque côté de l'é- cusson. — Pattes longues; cuisses pédouculces à leur base, puis renflées en. une massue ovalaire, les ([uafre dernières légèrement bi-épineuses au bout; les postérieures un peurplus courtes que les élytres. L'espèce (1) publiée par M. Salle est de Haïty, de la taille des Tricmuois de première grandeur et a complètement leur livrée. Elle est, en cttet, d'un rouge de corail avec les antennes (sauf le 'l""" arti- cle), le sommet des jambes, les tarses noirs, et le sommet des élytres largement l)leu ; ces organes n'ont aucmi vestige de côtes et sont den- sément ponctués sur leur partie rouge. Groupe XXXVIII. Ancylocérides. Palpes grêles, courts, subégaux; leur dernier article subfiliforme. — Mandibules courtes, arquées et aiguës au bout, mmiies d'une dent interne avant leur sommet. — Tète peu saillante, plus ou moius con- cave entre les antennes, brusquement tronquée en avant; tubercules antennifères échaucrés; joues presque nulles en haut. — Anteimes plus longues que le corps chez les cf, munies d'un système porifère; lem's articles interméchaires anguleux à leur sommet interne. — Yeux latéraux, fortement échancrés. — Prothorax variable, inerme sur les côtés. — Elytres planes; leurs épipleurcs verticales. — Hanches anté- rieures petites, subglo-l3uleuses, peu saillantes ; leurs cavités cotyloïdes ouvertes en arrière; celles des intermédiaires closes en dehors; cuisses pédonculées ou grêles à leur base; les quatre postérieures souvent uni- ou bi-épineuses au bout ; tarses comis. — Abdomen parallèle ; ses quatre derniers segments subégaux. — E])isternums métathoraci- ques très-étroits, linéaires. — Saillie mésosternale large, parallèle, (1) P. cribraium. Salle, Ann. d. 1. Soc. entom. 1856, p. GS9, pi. 20,001, f. 3. — Selon M. Chevrolat (ioc. cit.), il faut rapporter au genre le Cnllidium spitii- corne (i'OHvier (Entom. IV, 70, p. 68, pi. 8, f. 100). Dejeaii l'a regardé comme identiiiiie avec son IHecIrocer. dimidiattim, mais il en est distinct. 11 liabile également Haity. 136 _ LONGICORNES. inclinée en arvi^i'c. — Saillie prosteniale ('•troite, fortement arquée pustéi'ieurenient. — Coi'[)S plus ou moins allongé et svelte. Les AxcYLOCERA de Serville et deux autres genres très-peu connus des entomologistes composent ce groupe qui ne se rattache de près à aucun des précédents. Ses espèces sont de la taille de la plupart des Rhopalophorides et propres h l'Amérique. I. Elyfres munies d'une déclivité postérieure verlicale et calleuse en liant. Prothorav très-allongé, cylindrique : Ancylocera. — [leu — subovalaire, resserre à s:i base : Callopism':!. II. Elytrcs prolongées en une étroite et longue saillie commune : Cercoptei-a. ANCYLOCERA. A. Serv. Ann. d. l. Soc. eniom. 1834, p. 107 (1). Mâles : Tète largement concave entre ses tubercules antcnnifères; ceux-ci subépineux au bout; Iront fortement transversal. — Antennes tantôt beaucoup (par ex. cardinalù], tantôt un peu (par ex. rugicollis) plus longues que le corps^ glabres, à articles 1 médiocre, gros, en massue arquée, 2 très-saillant à son sommet interne, les suivants dé- primés, peu à peu allongés et atténués, 11 crochu, 3-9 noueux ou an- guleux au bout ; une fossette porifère terminale sur 3-9 ou 5-9, s'al- longeanl graduellement. — Prothorax du double au moins plus long que large, cylindrique, étroitement resserré près de sa base. — Ély- tres un peu plus longues que la tète et le prothorax réunis, parallè- les, verticales et subcalleuses en arrière; leurs épaules saillantes en avant, leur suture légèrement élevée. — Pattes médiocres; cuisses postérieures longuement pédonculées, terminées par une massue fu- siforme, ne dépassant pas ou que peu les élytres, uni-épineuses au bout ainsi que les intermédiaires. — Corps allongé, é.roit, revêtu de tjuelques poils tins redressés. Femelles : Antennes dépassant à peine le milieu des élytres, à ar- ticles 3-6 noueux au bout [myicollis] ou obtusément en scie [ùardina- lis), les suivants décroissant peu à peu, 11 droit. Insectes remarquables par leur livrée et la sculpture.de leurs tégu- ments en dessus. La première est d'un beau rouge de cinabre avec les antennes, les pattes", et parfois la tête, le prothorax et le méta- sternum noirs. Le prothorax est criblé dépeints enfoncés plus ou moins entremêlés de rides flexueuses; ceux des élytres sont en général plus gros, très-serrés et en partie disposés en rangées assez régulières. Le (1) Syn. Gehambyx? Daim. — Onoma Fah.;, Perty. — Sapehda Oliv. ANr.YLOCÉRIDKS. 137 genre est répandu depuis lo Brésil méridional jiis(j\i'.iiix Ktats-Unis et comprend en ce moment cinq espèces (1). CALLOPISMA. i. TiiOMS. Syst. Ceramhyc. p. '212. Ce genre ne diffère des Ancylocf.ra que par les caractères suivants : Mâle : Antennes d'un quart seulement plus longues que les ély- Ires, à articles 2 de forme normale, 11 plus long que 10, non crochu; une fossette porifèro double sur 3-6, s'allongeant sur les suivants. — Prothorax à peine plus long que large, arrondi latéralement, étroite- ment resserré, rebordé et €oui)é carrément à sa base. — Cuisses pos- térieures graduellement en massue. — Corps moins allongé. Femelle : Elle dill'ére du mâle par ses antennes dépassant un peu le milieu des élytres. Le genre a pour type V Ancylocera curvicollis de M. Buquet (2) in- secte du Brésil d'un noir mat, avec les élytres de la mémo nuance ou d'un bronzé obscur; la ponctuation de ces organes ressemble à celle des ANf.YLOCEUA. CERCOPTERA. Si'iNor.A in. GcÉn.-MÉNEV. Mag. d. Zool.; Ins. 18iO, pi. 12. Femelle : Mandibules surmontées à leur base d'mie grosse dent su- périeure et triangulaire. — Tète munie entre les antennes d'un assez fort bourrelet un peu concave et sillonné dans son milieu; front très- court. — Autonnos assez robustes, déprimées, un peu plus courtes que l'abdomen, à articles 1 gros, court, subcylin(lri{[ue, arifué, 3 presque égal à -4-0 réunis, ceux-ci et 0-10 égaux, 11 plus long, atténué au bout; un double sillon porifère incomplet sur 3, complet sur la plu- part des suivants. — Prothorax presque du double plus long que large, subcylindrique, muni de quelques nodosités en dessus et sur les cô- tés, d'un large sillon transversal assez loin de sa base, d'un plus étroit en avant, et, en dessous, d'une forte dépression transversal»» anté- rieure, rebordé à ses deux extrémités. — Écusson obimig. — Hlytres (1) Gnom. rugicollis, Fab. Syst. El. II, p. 317 (Sap. hicolur, Oliv. Eiilom. IV, 68, p. 32, pi. 3, f. 5). - Cer.? cardinnlix, Daim. Aii.il. cnît.in. p. 67 (Gnom. purpurea, Perty, Del. aiiiin. art. Biasil. p. 9.1, pi. |S!, 1'. 1"»); BrésiJ. — A. Waterhousei, A. Wliitc, Long, of tlio lîrit. M'is. p. "ill; Amazone. — Sallci, Ruc|uet. in .1. Thoni?. Archiv, mtom. 1, p. 332; Mexiiiue. — fulvicorjiis-, Riumoist Stelliii. entom.Ztit. 1865, p. 172; Biienos-Ayrcs. (2) In J. Tlioais. Arcliiv. entorn. I, p. 138. — M. Bmiuul (Rev. et Mag. d. Zool. 18r>i. p. 314) a décrit, en outre, deii\ espères (l'ANCvi.or.ERA {terminnta, Brésil; fvveicollis, Colombie) iiui me sont inconnues, mais ipii semblent appar- tenir au cerne actuel. 138 LOXGICORNES. assez allongc^cs, parallèles, très-plancs, subcarénées sur les côtés, pro- longées en une saillie commune grêle, du tiers de leur longueur. — Pattes médiocres; cuisses graduellement en massue; les postérieures beaucoup plus courtes que l'abdomen, terminées par une assez lon- gue épine ; jambes subarrondies, à peine bi-épineuses au bout; l*'' article des tarses assez allongé, rétréci à sa base. — Corps allongé, à peine pubescent. Genre singulier, rapporté aux Ibidionides par Spinola, mais qui n'a rien de commun avec eux. Son unique espèce est de la taille de VAn- cylocera cardinalis, mais plus robuste. Sa livrée est d'un noir bril- lant, avec la base du prothorax, la plus grande partie de l'abdomen et le centre des élylres d'un rouge sanguin; sur ces dernières cette couleur est précédée d'une tache jaune basilaire et assez grande. Les téguments sont très-lisses, sauf sur les éiytres qui présentent des ran- gées assez régulières de gros points enfoncés. Spinola a nommé Banènii cet insecte dont il ignorait la patrie; mais comme son exemplaire provenait de l'ancienne collection de Ba- non, formée eu grande partie à Cayenne, l'espèce est sans aucun doute originaire de ce pays (1). Groupe XXXIX. Gœlarthrides. Palpes courts, surtout les labiaux; leur dernier article variable. — Mandibules courtes, arquées et aiguës au bout. — Tète plus ou moins prolongée eu arrière des yeux ; ses tubercules antennifères en géné- ral formant un bourrelet, toujours échancrés au bout; ses joues au plus médiocres. — Yeux largement et fortement échancrés (2). — Antennes plus ou moins robustes, de longueur et de forme variables ; quelques-uns de leurs articles intermédiaires presque toujours sillon- nés ou carénés. — Prothorax variable, inerme latéralement (quel- ques Stenygra exceptées). — Écusson petit. — Éiytres le plus sou- vent munies de taches ou de bandes éburnées, parfois de callosités. — Pattes robustes ; hanches antérieures globuleuses, assez grosses; leurs cavités cotylcïdes fermées ou non en arrière (3) ; celles des in- (1) Cet exemjilaire, le seul qui existe à Paris, fait maiiitenaat partie de la collection de M. J. Tliomson, r[iii a bien voulu le mettre à ma disposition. C'est sans aucun doute une femelle; le mâle doit avoir des antennes beaucoup plus longues. (2) Chez la plupart des espèces américaines du groupe ils ont une tendance à être jdus fortement granulés que de coutume, mais pas assez forte pour que ces espèces doivent être comprises dans la section i)réc6dente. (3) Klles sont légèrement ouvertes chez la plupart des Stenyora et les Tiu- chelia; ce caractère n'est pas constant dans le premier de ces genres, d'autres de ses espèces les ayant fermées. CŒlARTnniDES. 139 teimrJiairos closes en dehors (1) ; cuisses en massue, les postérieures ran-mcnt (Prvr.noL.EMUS d") plus longues que les élytres ; tarses de la iiirim^ pairo à article 1 au uiaximum ôgal à 2-3 réunis. — Kpistcr- nums jnétatliiuaci(|U(,'s étroits. — Saillie mésostornale large, inclinée on arrière, parallèle. — Saillie prosternale plus étroite;. — Corps plus ou moins allongé, sans aucun vestige de iionctualion, saut parfois sur le prothorax, lisse et brillant. Ce dernier caractère, la rai'eté de la pubescence et les taches ébur- nécs ou les callosités qui tiraent presque constamment les élytres sont lt:s caractères tjni contribuent le plus à donner à ces insecles un faciès particulier. Leurs antennes varient, mais sans ressembler à celles qui existent dans les groupt^s qui précèdent ou suivent immédiatement celui-ci. Ils sont de taille au moins médiocre, américains, à l'exception des PTYCHOLiEMUs qui habitent l'Afrique, et ne constituent que les ([uatre genres suivants : I. Tête sans bourrelet intra-antermaire ; élytres sans tacites élnir- nées ni callosités; prothorax ovalaire, muni d'un sillon arqué sur le disejuc : Ptycholœmus. II. Tête munie d'un bourrelet inlra-antennaire, les élytres de tatlies éburnées ou de callosités. n Prothoraï globuleux, rétréci à sa base : Stenygra. na — cylindrique. Art. 3-5 des antennes dilatés et excavés en dessus : Cœ- larthron. — — non dilatés ni excavés en dessus : Trachelia. PTYCHOLjEMUS. Chevrol. Ann. d. l. Soc.eniom. 1858, p. 322. Môles : Dernier article des palpes eu triangle subé(juilatéral. — Tète assez saillante; ses tubercules antennifèrcs déprimés, conver- gents et subcoutigus on avant; front oblique; joues un peu allongées. — Antennes beaucoup plus longues que le corps, atténuées au bout, à articles 1 médiocre, 4 beaucoup plus court que 3 et que tî, un peu noueux au bout comme eux, ti-10 égaux, légèrement anguleux à leur sommet interne, 11 plus long que 10, aigu au bout. — Prothorax plus long que large, médiocrement convexe, rétréci en avant et en arrière, avec un sillon transversal, arrondi sur les côtés, muni en des- sus, i)rès de sa base, d'un sillon arqué à convexité postérieure. — (1* Chez les TiuciiELiA, elles sont le plus souvent un pcr. ouvertes, mais sans ((UL \i's épimèrcs mésotlioraciques entrent en rapport avec les hanches intermé- diaires. 140 LONGICORNES. Écusson en triangle curviligne. — Elytres peu convexes, médiocre- ment allongées, subtronquées et inermcs en arriére, un peu plus lar- ges en avant que la base du prothorax. — Pattes graduellement plus longues ; cuisses antérieures pédonculées à leur base, les autres peu à peu en massue, les postérieures aussi longues que les élytres; toutes iiuement carénées sur leur face externe; i^^ article des tarses posté- rieurs égal à 2-3 réunis. — Épisternums du métathorax trés-étroits. — Saillie mésosternale très-large, parallèle, faiblement échancrée en arrière. — Saillie prosternale assez large, légèrement inclinée posté- rieurement. — Corps revêtu d'une pubescence argentée soyeuse en dessous, en partie glabre en dessus. Femelles : Tête moins saillante. — Antennes dépassant un peu le bord postérieur des élytres. M. Chevrolat a placé ce genre à cùté des Platyarthron de Dejean (Cœlarthron de cet ouvrage). M. J. Thomson (1) l'a compris, au con- traire, parmi les Cérambycides vrais en le mettant à la suite des Lachnopteris. La fermeture en dehors des cavités cotyloïdes inter- médiaires l'exclut de ce dernier groupe, et ses autres caractères mon- trent que la première de ces opinions est bien fondée. Ses espèces sont de taille moyenne et propres à la côte de Guinée jusqu'au Gabon inclusivement. Toutes sont dun noir brillant, avec le prothorax et les élytres ornés de taches et de bandes formées par une pubescence argentée pareille à celle qui revêt en partie le dessous du corps. On eu connaît trois (2) parmi lesquelles une [Troberti) possède à la partie inférieure du prothorax un bourrelet transversal plus ou moins saillant. STENYGRA. A. Serv. Ann. d. l. Soc. entom. 1834, p. 95 (3). Mâles : Dernier article des palpes en triangle allongé. — Tête assez saillante, munie d'un bourrelet intra-antennaire concave et sillonné; ses tubercules antennifères plus ou moins aigus au bout; front grand, vertical ; joues médiocres ou courtes. — Antennes assez robustes, fine- ment pubescentes, dépassant un peu le milieu des élytres, à articles i gros, médiocre, en cône arqué ou droit, 2 relativement assez long, 3 beaucoup plus grand que 4, souvent arqué, 4 plus court que 5, ce- lui-ci et G-10 plus ou moins déprimés, dentés en scie au côté interne, sillonnés en dessus et décroissant peu à peu, -11 un peu plus grand que 10, brièvement appendiculé. — Prothorax au moins aussi long (1) Syst. Cerambyc. p. 232. (2) P. Troberti, Clievrol. loc. cit. p. .124; Guinée. — simpUcicollis, 7nacu- lipes^ i. Thoins. Archiv. enlom. II, p. li'J; Gabon. (3) Syn. Clytus Fab. — Cai.lidium Oliv., Germar. — Stenochorus Perty. CŒLARTHRIDES. H\ que large, globuleux ou ovalaire, fortement resserri' et rebordé en avant et à sa base. — Ecusson eu triangle curviligne. — Elytres al- longées, plus ou moins convexes, parallèles, plus rarement (par ex. coarclala) resserrées dans leur milieu, munies de taches iburnées, tronquées à leur extrémité avec leur angle externe épineux ou non. — l*attes médiocres, plus ou moins robustes; les quatre cuisses anté- rieures, ou les antérieures seulement, pédonculées à leur base, les postérieures peu à peu en massue, plus courtes que l'abdomen; jam- lies comprimées; tarses assez larges, le i"^^'' article des postérieurs pres- que aussi long que 2-3 réunis. — Dernier segment abdominal large- ment arrondi postérieurement. — Saillie mésostcrnale large, inclinée en arrière. — Saillie prosternale étroite, fortement arquée postérieu- rement. — Corps allongé, partiellement pubescent, plus ou moins hé- rissé de longs poils. Femelles : Elles diffèrent si peu de leurs mâles que je suis dans l'incertitude sur leurs caractères. A en juger par les espèces que j'ai sous les yeux, elles ne s'en distinguent que par leurs antennes \m tant soit peu plus courtes et leur dernier segment abdominal plus ar- rondi. Les espèces, pour la plupart d'assez grande taille, sont répandues depuis le Brésil méridional jusqu'au Mexique inclusivement, mais très-peu nombreuses dans ce dernier pays. Leur livrée se compose uniquement de noir et de rouge sanguin diversement combinés. Les taches éburnées des élytres ne sont jamais qu'au nombre de deux sur chacun de ces organes. Outre les longs poils dont le corps est cà et, là pourvu partout, sa partie inférieure est revêtue d'une courte pubes- cence couchée à reflets soyeux qui ne s'étend jamais sur toute sa sur- face et se reproduit parfois à l'extrémité des élytres. II y a dans les collections un plus grand nombre d'espèces inédites que celles qui ont été décrites (ï). (1) SerTiUe a divisé natiircllemenl le genre de la manière suivante : I Antennes à articles 1 et 3 les pins lonijs de tous, anjaûs. A Les quatre cuis«cs pustérieDies hi-épineuses au bout : Clyl. coarctalux, Fab. S}st. El. Il, p. 3:i9 (Callid. ungustatum, Oliv.). — S. trkolor, Serv. loc. cit. p. 97; (Jôcril antérieurenienl par M. Perty (Del. aniui. art. Brasil. p. 91, pl. 18) sous !•; nom de Stenochor. conspicuus. Tous deux du Brésil. B Les mômes cuisses inermes au bout : S. hisirio, Serv. loc. cit. Mexique. II Antennes à articles Iplus grand que les autres, 3 un peu plus court que 4; tous deux droits : S. ibidionuides, Serv. loc. cil. p. 98. Aj. Collid. setigerum, (lerm. Ins. Spec. nov. p. 516; Brésil. — S. cosmucera, A. Wbite, Longic. of llie Brit. Mus. p. 221; Para. — contracta, Pascoe, Tlic Journ. of Entom. I, p. 355; Amazone. 142 LONGICORNES. CŒLARTHRON. J. TaoMs. Essai, etc. p. 199(1). Mâle : Dernier article des palpes en triangle allongé. — Tète sail- lante, cylindrique ; ses tubercules antennifères subaigus à leur som- met interne, formant deux bourrelets longitudinaux séparés par un profond et étroit sillon; front vertical, muni d'une callosité rhomboï- dale. — Antennes glabres, robustes, déprimées, atténuées au bout, de la longueur environ des 2/3 des élytres, à articles 1 médiocre, subcy- lindrique, 4 plus court que 1 et 5, ceux-ci et 6-10 subégaux, un peu anguleux à lem- sommet interne, 11 plus grand que 10, crocbu au bout; 3-5 plus larges que les suivants et creusés sur leurs deux faces d'une grande dépression. — Yeux très-fortement séparés, leur partie supérieure nulle. — Prothorax très-allongé, cylindrique, finement re- bordé et tronqué en avant et à sa base. — Elytres allongées, médio- crement convexes, peu à peu atténuées et subtronquées en arrière, munies de bandes éburnées. — Pattes médiocres ; cuisses robustes, pédonculées à leiu' base, puis fortement en massue fusiforme; tarses déprimés, le 1*^'' article des postérieurs plus court que 2-3 réunis. — Dernier segment abdominal largement arrondi en arrière. — Saillie mésosternale large. — Saillie prosternale étroite, élargie et arquée postérieurement. — Corps allongé, linéaire, presque glabre. Femelle : Mandibules et tète plus courtes. — Antennes ne dépassant pas le milieu des élytres, à article 11 pas plus long que 10^ non cro- chu au bout. — Dernier segment abdominal un peu plus long. Le type du genre [bilineatum Dej.,Guér.-Ménev.) est un assez grand et bel insecte variant du noir au brun-marron brillants et orné sur chaque élytre de deux lignes éburnées : l'une latérale , basilaire et courte, l'autre médiane s'arrétant assez loin du sommet de l'élytre et recourbée en dehors à son extrémité. Les côtés du prothorax sont très- iinement et densément pointiliés, et ces points sont limités en dedans par deux fines raies longitudinales formées par de courts poils argen- tés et abrégées en avant. A part cela, les téguments ne présentent (pie (pielques longs poils redressés, distants et plus abondants sur les pattes qu'ailleurs. M. Buquet a fait connaître une seconde espèce (2) du genre, origi- naire de Colombie et qui m'est inconnue. (1) M. J. Tlionison a écrit Coelomauthuon; je change lécrôrcment ce nom pour le ranicneraux règles île l'élymologie. — Syn. Platyaiitiiuon (Ooj.), Guér.- Méucv. Icon.; Ins. p. 230; nom déjà employé par iM. Biaiiili, avec la dési- nence masculine, pour un genre de Crustacés. (2) P. scxUneatum, Buquet, Anu. d. 1. Soc. eulom. 1S59, p. 621. SMODICIDES. 1-43 TRACHELIA. A. Serv. Ann. d. l. Soc. entom. 1834, p. 25. Mâles : Dernier article des palpes sublinéaire. — Tète assez sail- lante, concave entre les antennes; ses tubercules antennifèrcs sub- épineux à leur sommet interne; front vertical, en carré transversal; joues courtes. — Antennes glabres, en général assez robustes, de 1/3 au moins plus longues que le corps, de 12 articles : 1 gros, médiocre, subcyîindrique, 3 beaucoup plus long que 4, plus ou moins sillonné en dessus, anguleux à son sommet interne ainsi que 5-11, ceux-ci subégaux, 15 plus court que 11, aigu et arqué au bout. — Yeux for- tement séparés en dessus. — Prothorax notablement plus long que large, cylindrique ou subcylindrique, muni en avant de sa base de deux tubercules obtus, tronqué el finement rebordé en avant et en arriére. — Ecusson en triangle subrectiligne, aigu au bout. — Elytres assez allongées, subcylindriques, tronquées et incrmes en arrière, mu- nies de callosités. — Pattes médiocres, plus ou moins robustes; cuisses fortement pédonculées à leur base, très-renflées au bout; les posté- rieures plus courtes que l'abdomen; jambes comprimées, assez élargies à leur sommet; tarses déprimés, les postérieurs à article 1 plus court que 2-3 réunis. — Dernier segment abdominal assez long, largement arrondi en arrière. — Saillie mésostcrnale assez large. — Saillie pro- slernale étroite, plane, tronquée et un peu concave postérieurement. — Corps allongé, subcylindrique, glabre, brillant. Femelles : Antennes plus robustes et plus fortement dentées en scie, un peu plus longues que le corps, de H articles; le dernier brièvement appendiculé et aigu, au bout. — Dernier segment abdominal tnjnciué ou subtronqué en arrière, avec ses angles arrondis. Ces insectes sont de taille moyenne, et, sauf chez les mâles dont le prothorax est parfois finement et densément pointillé sur une partie de sa surface, ce qui le rend mat, leurs téguments sont parfaitement lisses et brillants. Leur livrée consiste en un mélange de fauve et de noir brunâtre distribués par grandes masses et se fondant en général insensiblement. Sur ce fond les élytres présentent des taches et des liiiéolcs fauves qui ont le plus souvent un aspect calleux. Le genre ne comprend jusqu'ici que les trois espèces (1) décrites par Serville. Groupe XL. Smodicides. Palpes courts, surtout les labiaux; leur dernier article variable. — Mandibules très -courtes, arquées dès leur base, aiguës au bout. — Tète assez ou non saillante, plane entre les antennes; tubercules an- (1) T. pusiulata, octolineata, tmiculicoUis , Scrv. ioc. cil. iAè LONGICORNES. tennifères nuls ou très-petits, entiers au bout; joues nulles. — Antennes plus courtes que le corps chez les (f connus. — Yeux médiocres, pro- fondément échancrés. — Prothorax variable. — Elytrcs médiocrement allongées, un peu plus larges que le prothorax à leur base. — Pattes courtes: hanches antérieures globuleuses, ne dépassant pas ou que peu le niveau de la saillie prosternale; leurs cavités cotyloïdes fermées en arrière; celles des intermédiaires closes en dehors (I). — Epister- nuuis métathoraciques au plus médiocrement larges, aigus en arrière. — Saillie mésosternale inclinée. — Corps peu allongé, en général large et court. Les espèces de ce groupe sont de petite taille et, sauf les Ati.mia, ressemblent à dos Asémides ou des Callidiides; mais elles en diffèrent complètement par leurs caractères. Quoique très-peu nombreuses, elles forment les trois genres suivants dont le premier est commun à l'Amé- rique et à l'Afrique, les deux autres propres à la première de ces par- ties du globe. Ces insectes sont les derniers de la section actuelle qui aient les ca- vités cotyloïdes intermédiaires fermées en dehors. Ils forment un petit ensemble isolé qui ne peut s'intercaler naturellement entre aucun des autres groupes. I. Prothorax inermc latéralement. Corps assez convexe : Atitnia. — déprimé ; Smodicton. II. Prolhorax muni de chaque coté d'une forte saillie : Tenthras. ATIMIA. Haldem. Proceed. ofthe Amer. Phil. Soc. IV, p. 373. Femelle : Dernier article des palpes légèrement triangulaire. — Tête petite, peu saillante, arrondie entre les yeux, sans tubercules an- temiileres ; front vertical, fortement transversal. — Antennes grêles, sulililifurmes,dépassautun peu lemibeudes élylres, à articles 1 court, assez robuste, subpyriforme, les suivants obcouiques, 5 un peu plus long que les autres, 3-4 subégaux, 0-11 décroissant peu à peu. — Prothorax plus large que la tète, transversal, légèrement convexe, presque droit sur les côtés avec ses angles antérieurs arrondis. — Écusson tronqué en arrière. — Élytres peu allongées, médiocrement convexes, déprimées le long de la suture, subparallèles et tronquées en arrière, laissant le pygidium à découvert. — Pattes assez robustes; cuisses courtes, subpédonculées à leur base, fortement en massue, les (1) Elles sont légèrement baillantes chez les Smodicum, et les épimères nié- solhoracifiues, étant très-aiguts à leur sommet interne, jiénètrent dans leur intérieur et culrcul eu contact avec les hanches intermédiaires. SMOnii;iiii;s. . 145 posUu'itHires ne ili'pass.uit «[uun peu le "2' sc/:,'ineut alidominal ; tarses de la même paire assez longs, à article 1 égal à i>-3 réunis.— Saillie mésosternale large, horizontale, parallèle. — Saillie prosternale un peu plus étroite, fléchie pdstérieui'omenf.' — Corps largo, peu allongé, pubescent. Genre vomaniuablc par son [actes do Laniiide oui est tel (jue M. Hal- deman l'a placé dans cette Division des l.ongicornes parmi les Saper- dides, tandis que Say a compris son unique espèce dans les Clytus, sous le nom de C. confusus (J). Cet insecte, originaire dos parties moyennes des États-Unis, est d'un noir brillant, avec les pattes d'un rouge ferrugineux, et revêtu d'une assez abondante pubescence d'un gris verdàtro et dénudée par places; ses élytres sont imponctnées et leur dépression discoïdale est limitée de chaque côté par une faible cètc obtuse. SMODICUM. J. L. Le Conte, Joitrn. of the Acad. of Philad. Ser. 2, II, j». 24 (2). Mâles : Dernier article des palpes plus ou moins triangulaire. — Tête assez saillante; ses tubercules anlennifères presque nuls; front déclive, transversal. — Antennes asbcz robustes, presque glabres, de la longueur des 3/4 du corps, à articles 1 médiocre, en massue arquée, 3-H décroissant peu à peu. — Prolhorax transversal ou non, déprimé sur le disque, arrondi sur les côtés. — Élytres médiocrement allon- gées, planes, parallèles, arrondies en arrière. — Pattes assez courtes; cuisses comprimées, très-fortement en massue, les antérieures ovales, les qufitre autres subpédonculées et un peu arquées à leur base, les postérieures plus courtes que l'abdomen; tarses de la même paire courts, à article 1 égal h "l-'S réunis. — 5* segment abdominal très- court. — Saillie mésosternale très-large à sa base, peu à peu rétrécie et horizontale en arrière. — Saillie prosternale assez large, plane, tronquée postérieurement. — Corps peu allongé, déprimé, presque glabre ou hérissé de longs poils fins. Femelles : Antennes dépassant un peu le milieu des élytres. — Yeux plus grus. — Cuisses moins fortement en massue. Insectes à livrée unicolore, variant du noir brunâtre au fauve fer- rugineux brillant, iinement ponctués sur le prothorax, plus fortement sur les élytres, et, sauf une espèce de la côte de Guinée, propres à l'Amérique. Malgré leur petit nombre, ils forment deux sections très- distinctes. (1) Say, Journ. of llic Arad. ofPliii;ui. V, p. 270 {A. Iristis, Ualdcni. loc. cit., et Trans. of Ihe Amer, rii'll. Soc. X, p. 56). (2) Syn. Callidium Say, Ncwin. Coléoptères. Tome IX. lU 146 LONGICORNES. Dans la première, comprenant l'espèce typique du genre, le pro- thorax présente de charpie côté, en dessous et en avant, une grande dépression finement corrodée, et les élytres sont sans aucune trace de lignes saillantes (1). Dans la seconde, le prothorax ne présente rien do particulier en dessous et les élytres sont chacune munies d'une furto côte longitu- dinale abrégée en avant et en arrière (2). TENTHRAS. J. TuoMS. Syst. Cerambyc. p. 224 (3). Femelle : Dernier article des palpes allongé, atténué et obtus au bout. — Tète enfoncée dans le prothorax jusqu'aux yeux ; front dé- clive; tubercules antennifères nuls. — Antennes grêles, sétacées, très- finement pul)escentes, de la longueur des 3/4 des élytres, à articles 1 en cône renversé, allongé, atteignant le milieu du prothorax, 3-11 décroissant peu à peu. — Yeux assez finement granulés, médiocres, largement séparés en dessus. — Prothorax transversal, presque plan, brièvement rétréci et resserré à sa base, muni de chaque côté, inuné- diatement en avant de ce rétrécissement, d'une forte saillie angu- leuse, tronquée eu arrière, limitée sur les flancs du prothorax par un sillon arqué très-distinct. — Ecusson carré. — Élytres légèrement convexes, trois fois à peine aussi longues que larges^ parallèles, lar- gement arrondies en arrière et laissant le pygidiiun à découvert. — Pattes longues; cuisses comprimées, pédonculées à leur base, forte- ment en massue, les postérieures atteignant le sonunet des élytres; tarses longs et grêles, le !«'' article des postérieurs au moins aussi grand que 2-4 réunis. — Pygidium et 5® segment abdominal formant un cône allongé. — Saillie mésosternale étroite, inclinée. — Saillie (1) Cnllid. aicujiforme, Say, Journ. of the Acad. of Philad. V, p. 277 (C. cylindrides, Newm. The entom. Mag. V, p. 394; Smod. inelanophthalmutn, Dej. Cat. 6(1. 3, p. 357); des Etats-Unis; commun, selon M. J.L. Le Conte, sous les écorces des arbres morts, depuis New-York jusque dans 1;, Géorgie. (2) S. ebeninum, Cticvrol. Rev. et Mag. de Zool. 1855, p. 183; Vieux-Cala- bar. — A cette section appartient l'espèce suivante mentionnée par Dejean, Cat. éd. 3, p. 357. S.impressicoUe : Ferrugineum, nitidum; prothorace transverso, cordiformi, disco nonnihil concavo, la'vi, latcribus suberoso; elytris sat crebre punctulatis. Long, (f 10 miU. $ 15 mill. Hab. Haity, Cuba. — Cliez les deu\ exemplaires que j'ai sous les yeax, le (f est hérissé de longs poils fins assez abondants, tandis que la 9 est presque glabre; celle ditlérence est probablement sexuelle et non due à un accident. (3) Syn. Ei'RYPYGON, Dej. Cat. éd. 3, p. 355; nom déjà employé par Illiger, avec la désinence féminine, pour le Caurale {Ardea helias, Lin.), oiseau do l'ordre des Echassiers. rŒCiLOPjll'uuEs. 147 prostornalo de môme largeur qu'elle, fléchie en arrltlTC. — (lorps oblùng, finement pubescent. Je conserve à ce genre la place qwe M. J. Thomson lui a assignée à la suite des Atimia. Dejcan, trompé par le faciès de son unique es- pèce [obliteratus], l'avait prise pour un Callidiide et classée à côté des Hylotbupes. Cet insecte que j'ai, le premier, rapporté de Cayenne, est de la taille des petits exemplaires du Callidium samjuinewn, d'un testacé pâle uniforme et revêtu d'une pubesccnce grise couchée ; on voit, en ou- tre, sur ses élytres,de courts cils alignés en rangées régulières et peu apparents. Groupe XLI. Pœcilopéplides. Palpes courts, subégaux ; leur dernier article faiblement triangu- laire. — Mandibules courtes, arquées et aiguës au bout. — Tète peu saillante en arrière des yeux; ses tubercules antcnnifères déprimés, contigus, entiers; joues médiocrement allongées. — Antennes plus courtes que le corps dans les deux sexes, plus ou moins dentées en scie. — Yeux fortement échancrés. — Prothorax transversal, angu- leux ou tubercule latéralement. — El y très convexes, débordant en avant la base du prothorax. — Pattes médiocres ; hanches antérieures ne dépassant pas ou que peu le niveau de la saillie prosternale, trans- versalement ovalaires, plus ou moins anguleuses en dehors, leurs cavités cotyloïdes ouvertes en arrière; celles des intermédiaires ou- vertes en dehors. — Épisternums métathoraciques assez larges, un peu atténués et tronqués en arrière. — Saillie Kiésosternale de forme normale. — Corps épais, massif, glabre. Deux beaux genres, propres à l'Américfue du Sud, constituent ce groupe. L'un d'eux (Pœcilopeplis), connu depuis longtemps, a été placé dans les Prionides; il a en etfet quel([ues rapports de faciès avec les PoECiLOSOMA. L'autrc n'est connu que depuis mi petit nombre d'années et très-rare dans les collections. I. Antennes faiblement en scie; prothorax obtus sur les côtés : PœctVopepiMS. II. — fortement — ; — tubercule — : Georgia. PŒCILOPEPLUS. (Dei.) J. Thoms. Essai, etc. p. 205 (1). Mâles : Tète un peu concave entre ses tubercules antennifères; front vertical, court, sillonné. — Antennes un peu plus longues que la moi- tié du corps, à articles 1 en cône allongé et arcpié, 3-6 obconiques, brillants, celui-là d'un tiers plus long que 4, 7-10 mats, déprimés, (1) Syn. Prionus J. Sturm. — Poecilosoma pars, Castcln., Blancli. 148 LONGICORXES. légèrement anguleux à leor sommet interne, 11 pas plus long que 10. — Prothorax transversal, médiocrement convexe et pluri-imprcs- sionnô en dessus, épais et subanguleusement arrondi dans son milieu sur les côtés, coupé carrément en avant et à sa base. — Elytres mé- diocrement allongées, convexes, parallèles, munies d'une déclivité postérieure, arrondies et incrmes au bout. — Pattes robustes ; han- ches antérieures peu anguleuses; puisses peu à peu en massue, les postérieures pas plus longues que les élytres; tarses médiocres, assez larges, le 1^' article des postérieurs égal au moins à 2-3 réunis. — Dernier segment abdominal transversal, tronqué et faiblement si- nué au bout. — Saillie mésosternale assez large, subparallèle, incli- née. — Saillie prosternale convexe, sillonnée de chaque côté, brus- quement arquée en arrière, — Corps médiocrement allongé, massif et brillant. Les femelles ne diffèrent des mâles que par leur taille plus grande et lem> prothorax subépineux latéralement. M. J. Thomson (1) a retiré, avec raison, ce genre des Prionides parmi lesquels tous les auteurs, qui en ont parlé jusqu'ici, l'avaient placé. Il se compose d'un petit nom.bre de grandes et belles espè- ces (2) de l'Amérique du Sud intertropicale, noires et dont les élytres présentent un dessiu compliqué, consistant en nombreuses bandes noires, très-irrégulières, sur \m fond d'un beau jaune ou d'un rouge de corail. Ces organes sont minces et finement pointillés; le protho- rax paraît lisse à la vue simple, et très-finement rugueux à la loupe ; il est parfois [Batesii) d'un rouge sanguin foncé; les fossettes dont il est muni en dessus sont lisses dans leur fond. GEORGIA. J. Thoms. Archiv. entom. I, p. 21 (3). Mâle : Tète des Poecilopeplus avec un assez fort bourrelet intra- antennaire. — Antennes robustes, atteignant les deux tiers de la lon- gueur des élyires, à articles (-4) 1 gros, médiocre, en massue au bout, 3-10 subégaux, déprimés, fortement dentés en scie à leur som- met interne, 11 aussi long que 10, brièvement appendiculé. — Yeux presque divisés en deux. — Prothorax transversal, convexe, avec quel- (1) Syst. Cerainbyc. p. 2G0. (2) Prion. rorallifer, J. Sturm, Cal. <5d. 1826, p. 79, pi. 4, f. 35 (P. versi- rulo)\ Dpj. Cnt. M. 3, p. 344); Brésil. — Pœcilos. intricotum, Blanch. in d'Orl). Voy.; Eolom. p. 207. pi. 20, f. 8 (corallifer, var.?); Bo\[\i:i. — Batesii, A. Wliite, Lougic. of Ihe Brit. Mus. p. 56, pi. 3, f. 1; Amazone (Santarem). (3) Syn. Pii^DiNus, A. Whitc, Proceed. of thc Zool. Soc. 1856, p. 408. (4) M. J.Thonison leur assigne, par mégarde, 12 articles; la ligure qu'il en donne représente le nombre réel, qui est de onze. TROPIDOSOMIDF.S. 149 ques petites callosités luisantes sur le dis([ue, rétréci à sa hase, muni de chaque côté de deux tub(ircules coniques dont l'antérieur [)!us pe- tit et obtus. — Élytres assez convexes, régulièrement ovales, sans dé- clivité postérieure. — Pattes médiocres ; hanches antérieures forte- ment anguleuses ; cuisses graduellement en massue, les postérieures dépassant un peu l'abdomen ; tarses de la môme paire à article 1 égal à 2-3 réunis. — Dernier segment abcjominal largement arrondi au bout. — Saillie mésosternale large, parallèle, inclinée en arrière. — Saillie pruslernale aussi large qu'elle, tronquée postérieurement. — Corps oblongo-ovale, mat en dessus, très-faiblement pubescent, avec les élytres glabres. Femelle : Antennes atteignant à peine le milieu des élytres, peu à peu élargies et dentées en scie, mais plus faiblement, à article 3 inerme au bout. — Élytres plus longues, parallèles. — Cuisses posté- rieures un peu plus courtes que l'abdomen. — Celui-ci de 0 segments dont le dernier très-court , largement tronqué et deusémcnt frangé de cils lanugineux. La place de ce genre est sans aucun doute à cùté des Poecilopeplus. Il ne contient qu'une rare et très-jolie espèce (1) des bords de l'Ama- zone, noire avec les élytres d'un beau jaune citron chez le mâle, un peu plus pâle chez la femelle. Ces organes sont très-finement granu- leux, sauf à leur base qui est légèrement ponctuée, et, outre leur extrémité qui est d'un noir mat, ont chacune, avant leur milieu, une assez grande tache arrondie do même couleur. Groupe XLII. Tropidosomides. Palpes courts; les maxillaires un peu moins que les labiaux; le der- nier article de tous faiblement triangulaire. — Mandibules courtes, arquées et aiguës au bout. — Tète ndativement petite, courte en ar- rière des yeux; ses tabercules antennifères peu sailllants, échancrés au bout ; joues au plus médiocrement allongées. — Antennes au maxi- mum de la longueur du corps, robustes, le plus souvent dentées ou pectinées. — Yeux médiocres, verticaux, fortement échancrés. — Pro- thorax caréné sur la ligne médiane, foliacé ou tubercule latéralement. — Elytres peu allongées, munies de côtes ou de lignes saillantes, lon- gitudinales, débordant médiocrement à leur base celle du prothorax. — Pattes courtes ; hanches antérieures subglobuleuses, non ou à peine anguleuses en dehors ; leurs cavités cotyloïdes ouvertes en arrière ; celles des intermédiaires ouvertes en dehors; cuisses postérieures beaucoup plus courtes que l'abdomen ; tarses déprimés. — Métaster- (l) G. citrina, J. Thoms. loc. cit. pi. 9, f. 1-2, çf 9; uoais publié un an au- paravant par M. A. Wliite (loc. cit. pi. 40, f. 11), sous le nom d-e l'/iœdiuus xanthomelas. ibO LONGICORNES. num envoyant en avant une large saillie reçue dans une échancrure du m(^sosternum ; ses épisternums assez larges, un peu atténués et tronqués en arrière. — Saillie mésosternale épaisse, verticale en avant. — Saillie prosternale plus saillante verticalement que les hanches an- térieures, tronquée ou fortement déclive en avant, tronquée en ar- rière. — Corps plus ou moins court et large. Peu de groupes de Longicornes sont aussi remarquables que ce- lui-ci. Ses espèces sont également propres à l'Amérique intertropicale et forment les trois genres suivants. L'un d'eux ( Tropidosoma ) a un faciès qui lui est propre dans la famille entière; les autres se rappro- chent sous ce rapport dos Paristemia et genres voisins. Toutes les es- pèces sont d'assez grande taille. i. Prothorax foliacé latéralement; élytres parallèles : Tropidosoma. II. — anguleux et tubercule latéralement; élytres élargies en arrière. Saillie prosternale médiocrement saillante verticalement: Ctenodes. fortement saillante verticalement : Pteracantha. Genre incertae sedis : Streptolabis. TROPIDOSOMA. Perty, Del. anim. art. Brasil. p. 85 (1). Mâles : Dernier article des palpes ovalaire. — Tète penchée, un peu rétrécie en arrière, canaliculée entre les yeux et les antennes; front vertical , profondément excavé. — Antennes aussi longues que le corps, sétacées, à articles 1 court, gros, en cune arqué, 3 notable- ment plus long que 4, celui-ci et les suivants décroissant peu à peu (2). — Prothorax transversal, très-convexe et tricaréné sur le disque, les carènes latérales courtes; dilaté, comme foliacé et sinué sur les côtés, tronqué en avant, avec ses angles antérieurs fortement arromlis; bi- simaé à sa base. — Ecusson arrondi on arrière. — Elytres très-ciu- vexes, aplanies le long de la suture, oblongues, parallèles, arrondies et inerraes en arrière, munies chacune d'une côte longitudinale. — Pattes robustes, comprimées; cuisses en ellipse allongée; tarses mé- diocres, les antérieurs fortement dilatés; tous à articles 1-2 triangu- laires, celui-là beaucoup plus court que 2-3 réunis. — Dernier seg- ment abdominal transversal, largement tronqué, à peine sinué et un (1) Syn. Allocerus, A. Serv. Ann. d. 1. Soc. entom. 1832, p. 180; il ne m'est pas démontré que ce nom soit postérieur à celui de Tropidosoma. — Prionus Kirby. (2) Cette description est empruntée au mâle du Spencet; celui du dilaticorniSy qui n'est pas encore coniiu, doit avoir les antennes dentées en scie. TH0PI00S0M1DF.S. "154 peu impressionné au bout , terminé par une épaisse frange do cils. — Saillie raésostornalc obtuse on avant. — Saillio prostcrnale droite, convoxo, tronquôe en avani;, recevant en arritu'c le sommet du mi''- sosternuni. — Corps oblong^ massif, glabre. Femelles : Anteimes dépassant un peu la base des élytres, plus ro- bustes, tantôt (Spcnc^îi) subtil ilormes, avec leurs articles 3-10 légère- ment en scie, tantôt [dilalicornis) déprimées, atténuées en avant, avec 0£S mômes articles fortement dentés au côté interne. — Tarses anté- rieurs non dilatés. — Dernier segment abdominal entier. On connaît deux espèces de ce genre : l'une (4), originaire du Brésil, publiée par Ki*by depuis longtemps et assez répandue dans les collec- tions ; l'autre (2), provenant de Cayenne, décrite par Gory et qui est d'une rareté extrême. Toutes deux sont d'assez grande taille et d'un noir mat, avec la tète en partie et le prothorax, sauf sur son disque, d'un beau jaune ; la première a les élytres traversées par une large bande de même couleur qui manque chez la seconde. Ces organes pRésentent chacun une forte côte longitudinale un peu abrégée en ar- rière et placée à quelque distance de la suture; les téguments en des- sus sont finement rugueux. M. J, Thomson (3) est le seul autcm' qui ait reconnu que ces insectes ne sont pas des Priouides. Jusque-là on les avait placés parmi ces der- niers auxquels ils appartiennent en effet par leur prothorax, mais non par leur languette et leurs hanches antérieures. CTENODES. Oz.iv. Entom. VI, p. 779. Femelles : Tète un peu concave et sillonnée entre les antennes; front oblique. — Antennes atteignant à peine le milieu des élytres, glabres, robustes, à articles i gros, assez long, en cône renversé, 3-10 sub- égaux, 3 fortement denté au côté interne, 4-10 pectines, 10 déprimé, graduellement élargi et brièvement appendiculé. — Prothorax forte- ment transversal, tronqué en avant, avec ses angles antérieurs sail- lants et aplatis, faiblement bisinué à sa base, convexe et largement déprimé sur le disque, avec une carène médiane et les côtés posté- rieurs de la dépression prolongés en une crête arrondie, fortement dilaté latéralement et muni d'une grosse dent déprimée ei obtuse. — Ecusson en triangle curviligne. — Elytres convexes, larges, courtes, graduellement élargies et arrondies en arrière, munies de côtes lon- gitudinales.— Pattes comprimées; cuisses peu h peu en massue ; tarses (1) Prion. Spencci, Kirl)y, Liun. Trans. XII, p. 438, pi. 22, f. 13; Pcrty, loc. cit. pi. 17, f. 2. (2) A. dilaticornis, Gory, Ann. d. 1. Soc. entom. I, p. 384, pi. 12, f. B. (3) Essai, etc. p. 377, et Syst. Ceraïubyc. p. 2r)C. 152 LONGir.ORN'F.S. des Tropidosoma. — Dernier segment abdominal un peu rétréci et tron(|ut; eu arrière. — Epimères du métasternum formant un crochet qui embrasse les hanches postérieures — Sailhe mésosternalo cunéi- forme et saillante en avant. — Saillie prosternale tronquée en avant, arrondie, fortement arquée et verlicale en arrière. — Corps large, court, glabre. — Mâles inconnus. Olivier s'est mépris sur ce genre au point de le placer parmi les Chrysoméhdes, à côté des Hisfa. L'espèce (1) de Cayenne qu'il a dé- crite est restée aussi rare que de son temps. Je n'en ai vu qu'un exem- plaire conforme à la figure qu'il en a donnée et qui me parait, d'après l'analogie du genre avec les Ptf.racantha, être une feipelle. Cet in- secte, d'assez grande taille, est d'un fauve ferrugineux, avec les ély- tres d'un noir mat et ornées chacune de cinq grandes taches de la cou- leur du corps. Ces organes portent chacun trois côtes longitudinales, et sont assez fortement rugueux ainsi que le prothorax. Klug a fait connaître trois autres espèces du genre non moins rares que la pré- cédente (2). PTERACANTHA. Newm. The Entom. Mag. V, p. 392 (3). Femelle : Tête des Ctenodes. — Antennes un peu plus longues que la moitié du corps, mates, veloutées, à articles 1 assez grand, en cône renversé, 3-10 déprimés, assez fortement dentés en scie, -H pas plus long que 10, obtus au bout (i). — Prothorax transversal, convexe, légèrement bisinué à sa base, caréné sur le disque et muni de chaque côté de ce dernier d'un fort tubercule comprimé et redressé, dilaté et bituberculé latéralement : le tubercule antérieur médiocre, le posté- rieur médian et plus fort. — Ecusson en triangle curviUgne. — Ely- tres convexes, amples, allongées, rebordées et comprimées sous les épaules, peu à peu élargies et aplanies en arrière, avec leur extré- mité arrondie en dehors, tronquées près de la suture et pourvues d'une épine médiane très-ûne et assez longue ; munies de fines côtes (1) C. iO-maculaia, Oliv. loc. cit. p. 781, pi. 95 his, f. 1 b. (T) C. zonata, miniata, Para; geniculata N..., Klui^, Nov. ,\ct. Acad. nat. Ciir. XII, p. 454^ pi. 42, f. 1-3; la 1"^ et la 2« sont des miles, à en juger par leurs antennes beaucoup j>lus lorteir,ent pcclinées que dans l'exemplaire de la iO-maculuta que j'ai sous les yeux. La zonata a, tn outre, une très-petite épine de chaque cùté, dans ie point où les élytres .s'arrondissent à leur extré- mité. (3) Syn. Amai.locerus, Dei. Cat. éd. 3, p. 3i6, Guérin-Ménov. Icon.; Ins. texte, p. 219. (4j Selon M. Newman, celles du màlc, qui m'est inconnu, sont du double plus longues que le corps, avec leurs articles 3-8 déprimés, subdilatés au bout, 9-11 très-prèles, 11 très-allongé. TROPIDOSOMIUES. 153 longitudinales. — Pattes des Ctenodes. — Epiinèresdu métasternum fiirmant en arrière un petit crochet recourbé en dehors. — Mésoster- lunu des Ctenodes. — Saillie prosternale débordant très-i'ortement les lianclies antérieures dans le sens vertical, tronquée en avant, arron- die et VLTticale en arrière, avec deux petites crêtes transversales, ar- (]uées et appuyées sur les hanches en question. — Corps allongé, large, glabre. Genre voisin et en même temps très-distinct des Ctenodes, princi- palement par la structure de ses antennes et de sa saillie prosternale. 11 ne comprend qu'une grande et belle espèce (1) du Brésil, d'un noir brillant en dessous, mat eu dessus, avec le centre de la poitrine, le milieu de la tète, le dessous et les cotés du prothorax, et uuc large bande commune et médiane sur les élytres, d'un beau jaune fauve. La sculpture des téguments en dessus est pareille à celle des Cte- nodes, mais moins fine et les côtes des élytres sont moins' saillantes. Note. il me paraît presque certain que le genre .suivant appartient au groupe actuel, malgré son prothorax inerme latéralement, ce carac- tère n'ayant qu'une importance secondaire. STREPTOLABIS. II. W. Bâtes, The Entom. Monthl. Mugaz. IV, p. 23. Dernier article des palpes ovalaire, tronqué. — Mandibules dépri- mées et droites à leur base, recourbées en haut à leur extrémité. — Tète petite, pourvue d'un court museau. — Antennes plus courtes que le corps, robustes, à article \ épais, en massue; les suivants, à partir du :^*, sillonnés, dilatés à leur sommet, avec leur angle apical interne saillant. — Yeux non saillants, finement granulés, profondément échan- crés. — Prothorax inerme, muni en avant et à sa base d'un rebord lissL'. — Klytres largement arrondies à leur extrémité, avec une dent suturale. — Pattes robustes, glabres; cuisses en massue, munies d'une dent en dessous; tarses courts, leurs articles basilaires triangulaires. — Mésosternum plan. — Saillie prosti-rnale étroite, tubcrculéc à son sommet. — Corps oblong, déprimé, dilaté en arrière, glabre. L'espèce [hispoides) décrite par M. Bâtes et découverte par lui h Lga (Haut-Amazone) est de taille médiocre (7 lignes), et sa livrée est al>- solument de même nature que celle, des Ctsnodes, mais ses élytres sont couvertes d'un réseau formé par des ligues saillantes. C'est près du genre en question qu'elle doit très -probablement prendre place. (1) P. fasciata, Newni. loc. cit. \>. .193 [Am. nculeatus,lie\., Guér.-M-incv.). 154 LONGir.ORXHS. Groupe XLIII. Sternaoanthidec. Palpos et mandibules des Tropidosomides. — Tête des mêmes, avec ses tul)ercules antennifères de forme variable et fortement ('ïchan- crés. — Antennes sétacées, beaucoup plus longues que le corps chez les mâles. — Prothorax tubercule latéralement et en dessus. — Pattes assez longues ; cuisses postérieures atteignant ou peu s'en faut le sommet des élytres. — Corps de forme variable, le plus souvent al- longé. — Le surplus comme chez les Tropidosomides. Sans la forme toute différente des antennes et la plus grande lon- gueur des pattes, ces insectes ne présenteraient pas de caractères suf- fisants pour être séparés des Tropidosomides (1). Ils ont notamment conservé l'organisation des saillies mésosternale et prosternale de ces derniers; mais jamais leurs élytres ne s'élargissent en arrière, et quand elles sont munies de côtes, celles-ci n'ont pas le môme aspect. Toutes les espèces de ce groupe sont également propres à l'Amérique du Sud, au moins de taille moyenne, et remarquables soit par leur livrée, soit par leurs formes. Elles constituent les cinq genres sui- vants. I. Elylres régulièrement convexes, sans ponctuation ni côtes. Elytres très-larges, inermes en arrière : Sternacanthus. — oblongues, éjiineuses — : Cryptobias, II. Elytres déprimées sur la suture, munies de côtes. a Antennes munies de touffes de poils. Prothorax plan sur le disque et bituberculé en dessus : Lophonocerus. — convexe et muni de 5 tubercules en dessus : Cosmocerus. na Antennes sans touffes de poils : Ceragenia. STERNACANTHUS. A. Sert. Ann. d. l. Soc. entom. 1832, p. 172 (2). Mâles : Tête profondément fovéolée entre les yeux, munie, entre les antennes, d'un boui-relet assez concave et divisé par un sillon ; ses (1) M. J. Thomson (Syst. Cerambyc. p. 259) les a réunis dans son groupe des Steniacanttiites, à l'exception des Tro?idosoma, qu'il a laissés en dehors. 11 est le premier qui ait bien saisi les analogies de ces insectes, qu'a^^act lui on séparait plus ou moins fortement. Voyez, par ex., Dejean, Cat. éd. 3, p. 3ii et suivantes. (2) Syn. pRioNus Oliv. — Poecilosomà pars, Casteln. Hist. nat. d. Ins. II, p. 412. STERKACANiniDES. 1 S5 tubercules antennifères sillonnés à leur base; front vertical, trans- versal, plus ou moins concave. — Antennes au moins du double pbis longues (jue le corps, tri^s- atténuées au bout, ;\ articli.'s 1 très-gros, assez long, en massue au bout, 3 un peu plus grand ([ue 4, celuj-ci et S-10 s'allongeant peu il peu, 11 beaucoup plus grand que 10, aigu au bout. — Yeux assez fortement séparés en dessus, très-profondément écliancrés. — l'rothorax transversal , fortement resserré et bisinué à sa base, muni en avant de celle-ci d'une fbrte élévation transversale, déclive et inégale en avant, tronquée en arrière et plurituberculée, fortement bituberculé do chaque côté. — Elytres courtes, larges, convexes, subparallèles, largement arrondies en arrière, très-lisses. — Pattes médiocres, robustes; cuisses graduellement en massue; les postérieures atteignant le sonmiet des élytres; 1*"' article des tarses de la même paire un peu plus long que 2. — Dernier segment abdo- minal fortement transversal, rétréci et tronqué en arrière. — Saillie mésosternale concave en avant; sa partie horizontale plus longue que large, obtusément conique et assez saillante en avant. — Saillie pro- sternale très-prolongée verticalement, médiocrement large, tronquée en avant et en arrière. — Corps large, glabre. Femelles : Antennes dépassant un peu le milieu des élytres , plus robustes, non atténuées au bout, à articles 4-6 décroissant peu à peu, 11 plus court que 10, obtus au bout. — Cuisses postérieures uu peu plus courtes que les élytres. — Dernier segment abdominal plus lar- gement tronqué en arrière. Très-beau genre, longtemps placé parmi les Prionides avec lesquels il n'a rien de commun (1) Le Prionus undatus d'Olivier (2), qui en forme le type, est un grand insecte de la Guyane, connu depuis long- temps, d'un noir brillant, avec les élytres traversées par trois larges bandes irrégulières d'un fauve rougeàtre vif. Ces organes sont com- plètement lisses, tandis que le prothorax est assez fortement ponctué par places. On connaît maintenant deux autres espèces (3) de la ré- gion amazonienne qui ont une livrée et une sculpture analogues. CRYPTOBIAS. A. Sert. Ann. d. l. Soc. enkm. 1834, p. 36 (4). Mâle : Tète munie entre les antennes d'un bourrelet déprimé, di- (1) M. A. Wliite (Longic. of thc Brit. Mus. p. 81) est le premier (pii r;iit retiré des Prionides. (2) Entom. IV, 66, p. 32, pi. 13, f. 53. (3) S. piclicornis, Pascoe, Trans. of the entom. Soc. Ser. 2, IV, p. 95. — Balesii, Pascoe, TheJourn. of Entom. I, p. 355. Tous deux du Para. (i) NosoPHLOEUs, Dup. Mon. d. Tracliydér. p. 15; nom postérieur de deux ans à celui proposé par Serville. 1S6 LONGICORNES. visé par un sillon ; front court, vertical ; épistome séparé de lui par un sillon arqué. — Antennes grêles, filiformes, d'un tiers au moins plus longues que le corps, à articles 1 assez allongé, peu robuste, ob- eonique, 3-10 subégaux, M plus long que 10, très-aigu au bout. — Yeux des Sternacanthus. — Prothorax transversal, très-convexe, brusquement et brièvement resserré à sa base avec ses angles posté- rieurs saillants, muni sur le disque d'une carène médiane et de qua- tre gros tubercules, latéraJenient de deux dont l'antérieur plus pe- tit.— Écusson en triangle curviligne. — Élytres très-lisses, convexes, médiocrement allongées, parallèles, arrondies en arrière, puis tron- quées près de la suture, avec une petite épine externe. — Pattes assez longues, peu robustes; cuisses linéaires, les postérieures bidentées au bout, atteignant le sommet des élytres; 1*'' article des tarses pos- térieurs égal à 2-3 réunis. — Dernier segment abdominal tronqué en arrière. — Saillie mésosternale ayant sa partie horizontale conique et un peu saillante en avant. — Saillie prosternale moins saillante dans le sens vertical que celle des Sternacanthus. — Corps médiocre- ment allongé, glabre. Femelle : Antennes un peu plus robustes, un pou moins longues que le corps, à articles 5-10 légèrement anguleux à leur sommet in- terne, 11 plus court que 10, brièvement appendiculé. Serville et M. Dupont n'ont pas hésité à placer ce genre parmi les Trachydérides, d'où l'exclat la petitesse relative de son écusson; sa place est évidemment celle qui lui a été assignée près des Sterna- canthus par M. J. Thomson (1). Il ne comprend qu'une belle espèce (2) du Brésil, notablement plus petite et surtout plus étroite que le Slernacanlhiis undatus,à.'un noir brillant, avec le prothorax et la moitié antérieure des élytres d'un rouge fauve plus ou moins vif, parfois d'un jaune pâle. Sauf la tète qui est un peu rugueuse et le prothorax qui est densément ponctué entre ses tubercules, les téguments sont complètement lisses. LOPHONOCERUS. A. Serv. Jnn. d. l. Soc. entom. 183i, p. 33 (3). Mâles : Tête munie entre les yeux d'un bourrelet concave; ses tu- bercules antennifères prolongés en une crête à leur sommet interne; front transversal, presque plan. — Antennes du double plus longues que le corps, sétacôes, à articles 1-5 plus robustes que les autres et densément barbus, surtout en dessous : 1 assez long, en cône ren- (1) Syst. Cerambyc. p. 259. (2) C. coccineus, Serv. loc. cit.; figuré sous le nom de Nosophlœas concinmis in Dup. loc. cit.pl. 147. (3) Syn. Cerambyx Linné. — Trachyderes Scliœnli, STERNACANTHIDES. i'Ôl versé, 3-10 subégaux, H plus grand que 10. — Yeux des précédents. — Prothorax plus ou moins transversal, présentant sur le disque une grande dépression plane, rliomboïdale, carénée dans son milieu et limitée de toutes parts par un rebord prolongé de chaque côté en un tubercule redressé; fortement dilaté et uni-tuberculé latéralement, bisinuô à sa base. — Écussuu tomonteux, en triangle curviligne. — Élytres assez allongées, déj)rimées sur le disque et munies chacune d'une côte longitudinale, submétUane et flexueuse à sa base, arron- dies à leur extrémité. — Pattes subégales, comprimées, peu robus- tes ; cuisses linéaires, les postérieures un peu plus courtes que les élytres ; i" article des tarses postérieurs un peu plus court que 2-3 réunis. — Dernier segment abdominal largement subarrondi en ar- rière. — Métasternuai séparé par un profond enfoncement du mé- sosternum. — Celui-ci vertical en avant; sa partie intercoxab; sail- lante, subhorizontale, convexe. — Saillie prosternale débordant for- tem.ent les hanches antérieures dans le sens vertical, horizontale, tronquée en avant et en arrière. — Corps déprimé, assez large, re- vêtu partout d"une pubescence suhlanugineuse à reflets soyeux. Femelles : Tubercules antennifères plus courts. — Antennes un peu plus longues que le corps, déprimées, graduellement atténuées, avec un plus grand nombre de leurs articles basilaires hérissés de longs poils, 11 pas plus grand que 10. Trois espèces (!) de ce beau genre sont connues en ce moment, dont deux {barbicornis, surtout hirticornis) sont conmiunes dans les collec- tions. Le fauve rougeàtre ou pâle, diversement combiné avec le noir, constitue leur livrée. Les élytres sont lisses ou à peine, visiblement pointillées, tandis que les intervalles entre les saillies du prothorax sont assez fortement et densément rugueux. Ces insectes sont propres au Brésil ou à la Guyane. COSMOCERUS. (Dei.) Gcér.-Ménev. /con.; /h.î. texte, p. 210 (2). Mêmes caractères ({uc les Ceragf.nia qui suivent, sauf les particu- larités suivantes : Antennes des çf' un peu plus longues, celles des 9 plus courtes ([ue le corps, leurs articles 3-5 munis d'une toull'e de poils à leur extré- mité. — Prothorax présentant sur le disque cinq tubercules arrondis (1) Cer. barbicornis, Linné, Syst. nat. II, p. 625; Oliv.Entom.lV,67, pi. 7, f. 48; de la Guyane; in(li(i'i6 à tort par ces deux auteurs et par Scliœnherr comme étant dus Indes-Orientales. — Trachyd. hiriicornis, Scliœnli. Syn. ins. III; Append. p. 17(); Brésil ; commun aux environs de P.io-Jaueiro. — /,. La- treillei, A While, Long, of llie Brit. Mus. j). 83; Brésil [barbicornis var.?). (2) Voyez aussi, pour plus de détails, J. Thoms. Syst. Ccraïubyc. p. 260. 158 LONGICORNES. très-apparents, disposés sur deux rangs transversaux. — Cuisses in- termédiaires brièvement uni- les postérieures bi-épineuses à leur ex- trémité. L'unique espèce {strigosus G. -M.) du genre est de la taille des Ce- UAGKMA, mais plus étroite et plus parallèle. Sa couleur générale est d'un jaune livide; les élytres, sauf à leur base, sont d'un gris foncé soyeux, avec la suture et sur chacune deux raies longitudinales d'un gris argenté. Elle habite le Brésil. CERAGENIA. A. Serv. Ann. d. l. Soc. entom. 183i, p. 32 (1). Mâles : ïète des Lopiignoceris, avec un profond sillon arqué sur le front. — Antennes peu robustes, sétacécs, deux fois et demie plus longues que le corps, à articles 1 médiocre, en cône arqué, 3 un peu plus grand que 4, celui-ci et 5-10 peu à peu plus longs, M beaucoup plus grand que 10. — Yeux des précédents. — Prothorax subtrans- versal, convexe, un peu déprimé sur le disque et muni de cinq tu- bercules disposés en quinconce, dont les deux antérieurs seuls bien distincts, dilaté et arrondi dans son milieu sur les cô'és et avec deux tubercules, l'un médian, l'autre antérieur, celui-ci petit. — Écusson pubescent, en triangle curviligne. — Élyîres allongées, déprimées, un peu rétrécies et tronquées en arrière, avec leur angle externe iuerme {bicornis) ou épineux {Leprieuri), munies chacune d'une grosse côte obtuse, submédiane et longitudinale. — Pattes assez longues, pareil- les, du reste, à celles des Lophonocerus. — Partie intercoxale du métasternum très-obtusément conique et un peu saillante en avant. — Saillie prosternale déclive en avant, arrondie et verticale en ar- rière', un peu saillante et comprimée entre les hanches antérieures. — Corps allongé, déprimé, revêtu d'une pubcscence soyeuse. Femelles : Tubercules antennifères moins saillants. — Antennes un peu plus longues ({ue les élytres, moins atténuées au bout, à ar- ticles 3 sensiblement plus long que -4, celui-ci et 5-10 égaux, l\ pas plus grand que 10. La forme générale est plus étroite et plus svelte que celle des Lo- piioNor.Kius. Le fond do la livrée do ces insectes est d'un lauve pâle à rellcts d'un jaune doré par suite do la pubescence dont le corps en- tier est revêtu ; l'abdomen, les tubercules du prothorax, quelques bandes et plusieurs taches sur les élytres sont noirs; sauf quehiues points enfoncés à la base de ces dernières, les téguments sont partout lisses. Le genre est propre à la Guyane et au nord du Brésil ; ses es- pèces se réduisent en ce moment à trois (2). (1) Syn. Ceranbyx Fab.j Oliv. — TiucHYDEUEsSchœub. (2) Cer. bicornis, Fab. Syst. El. II, p. 274; Oiiv. Entom. IV, G7, pi. 5, Jig. 31; PAHISXÉMUDES. 159 Groupe XLIV. Paristémiides. l'alpcs très-courts et subégaux (1); leur dernier article faiblement tri;inf;iilaire. — Mandibulos courtes (2), arquées et aiguës au bout. — Tète peu saillante, petite (Prodontia (f excepté); ses tubercules an- teuniiùres échancrés, rarement saillants; front vertical ; joues au plus médiocrement allongées. — Antennes sétacées, de longueur variable, ayant souvent quelques-uns de leurs articles intermédiaires pénicillés ou plus gros que les autres. — Yeux largement et très-fortement échancrés. — Prothorax et écnsson variables. — Élytres souvent min- ces et flexibles, débordant faiblement le prothorax en avant, fréquem- ment élargies et plus larges en arrière que l'abdomen. — Pattes lon- gues ; hanches antérieures globoso-ovalaires, rarement et à peine anguleuses en dehors, non saillantes (Diastellopterus excepté); leurs cavités cotyloïdes ouvertes en arrière; celles des intermédiaires ou- vertes en dehors; cuisses postérieures toujours plus courtes que les élytres. — Épisternums métathoraciques assez étroits, parallèles ou suhparallèles et tronqués en arrière. — Saillies mésosternale et pro- sternale variables. — Livrée et très-souvent le faciès des Lycus. Ces insectes sont plus homogènes que ne semble l'indiquer la for- mule qui précède. Les exceptions qu'elle contient sont presque toutes dues à deux espèces {Evander Nietii, Prodontia dimidiata) qui s'é- cartent des autres par quelques particularités d'importance secon- daire. Une plus remarquable ([ue les autres porte sur la languette qui chez les Thelgetra est parfaitement cornée, mais ce genre appartient si évidemment au groupe qu'il ne peut être question de l'en exclure. Il en est de même d'un autre (Diastellopterus) dont les hanches an- térieures sont assez saillantes et subcontiguës. Ces insectes sont rarement au-de;;sus ou au-dessous de la taille moyenne. Sauf deux gem-es (Paristemlv, Diastellopteris) qui sont africains, ils appartiennent à l'Amérique. I. Ecusson en triangle reclili^e, plus ou moins grand et allongé. Elytres non frangées sur leurs Lords : Evander. — frangées — : Paristemia. II. Ecussou arrondi postérieurement ou quadrangulairc, plus ou moins petit. a Elytres frangées sur leurs bords. Cayenne et Brésil. — C. Leprieuri, Buq. in Guér.-Ménev. Icon.; Ins. te^te, fi. 219; Cayoïinc — .9ert"c«/«, Pascoe, Trans.oftlie entom. Soc. Ser. 2,V,ii. 16; Pari. (1) Sauf cliez VEvander Nieliioù Us sont plus longs que de coutume, tout en restant médiocres. (2) Celles dus Pkodomia oiàlcs s'aliongeut uo peu et sont liorizoulalcs. 160 LONGICORNES. b Antennes à art. 3 beaucoup plus gros et plus long que -4 : Diastellopterus. bb — — pas plus gros ni plus long que 4. c Epaules des élytres embrassant la base du prothorax : Thelgetra. ce — — de forme normale. Prothorax foliacé et tranchant sur ses bords latéraux : Deltosoma. — non foliacé, arrondi sur ses bords latéraux : Plero'platus. aa Elytres non frangées en arrière. Corps déprimé, élargi en arrière : Aphylax. — subcylindrique, parallèle : Prodontia. EVANDER. J. Thoms. Essai, etc. p. 377 (1). Mâles : Palpes assez longs, surtout les maxillaires. — Tète munie entre les antennes d'un bourrelet concave, avec ses tubercules anten- nifères épineux et divisés par un sillon; front vertical, court. — An- tennes glabres, sauf à leur base, d'un tiers ou d'un quart environ plus longues que les élytres, sétacées, à articles 1 gros, en cône ren- versé, 3 un peu plus grand que 4, celui-ci et 5-10 s'allongeant peu à peu, 11 beaucoup plus grand que 10, très-aigu au bout, appendiculé, 3-5 canaliculés en dessus. — Yeux fortement séparés en dessus. — Prothorax transversal, assez convexe, bisinué à sa base, écbancré de chaque côté en arrière et muni d'uîie dent médiane triangulaire. — Écusson grand, en triangle vectiligne très-aigu. — Élytres convexes, parallèles, arrondies en arrière, munies de fines côtes longitudinales. — Pattes assez longues, comprimées; cuisses linéaires, les postérieures un peu plus courtes que les élytres. — Saillie mésosternale verticale et concave en avant avec sa partie intercoxale très-convexe et com- primée.— Saillie prosternale verticale et convexe en arrière. — Corps allongé, glabre. Femelle : Tubercules antennifères non épineux. — Antennes un peu plus longues que le corps, à articles 7-10 anguleux à leur sommet interne, 11 pas plus long que 10. Le genre AMPfUDESMi s de Serville ne correspond pas à celui-ci, comme le dit M. J. Thomson, après Dejean et M. Guériu-Méneville (2), (1) Syn. Amphidesmus (Eschsch.) Guérin-Ménev., Dej., nom employé long- temps auparavant (1819), par Lamarck, avec la désinence féminine, pour un genre de Mollusques lanieilibranclies. (2) Voyez son travail intitulé : « Note monographique sur le genre Amphides- mus. » Mag. d. Zool.; Ins. ISil. PAniSTÉMIIUKS. 161 cet autour l'ayant établi sur le Cerambyx quadridcnf, do Fabricius, qui est uno Paristemia, ot n'ayant pas cunnu les deux espèces (1) du Mexique qu'on a, depuis, associées à cet insecte. C'est à elles seules que le nom d'EvANDKR doit par conséquent rester. L'une d'elles (Nietii) est de forte taille et remarquable par la gran- deur de son écusson qui égale celui de beaucoup de Trachydérides; l'autre {xanthomelas) est beaucoup plus petite et son écusson est do moitié moins grand. Toutes deux sont noires avec le prothurax et les élytres d'un beau fauvo clair; le premier est parcouru par trois bandes noires longitudinales dont la médiane abrégée en avant; les secondes sont noires dans leur tiers postérieur et sont en outre ornées, cliez le Nietii, d'une grande tache carrée, scutellaire, cliez le xantho- melas d'une large bande anté-médiane, de môme couleur; ces or- ganes sont densément pointillés entre leurs côtes. PARISTEMIA. Westw. Ann. a Mag. ofnat, Hisf. VIII, p. 124 (2). Mâles : Tète des Evander, avec les tubercules antennifères peu saillants et obtus. — Antennes des mêm^es, dépassant moins fortement les élytres, leurs articles 3 et suivants non canaliculés en dessus. — Yeux et prothorax des mêmes. — Ecusson étroit, en triangle recti- lignc allongé. — Elytres assez convexes, tantôt peu, tantôt fortement élargies en arrière; leurs bords latéraux, soit dans toute leur étendue, soit on arrière seulement, nuuiis d'\nie frange de poi's serrés. — Corps pubcscent. — Le surplus comme chez les Evander. F^emelles : Antennes plus robustes, atteignant ou dépassant un peu le milieu des élytres, grossissant graduellement à leur extrémité, plus ou moins dentées à partir du 6« ou du 7^ article (3). Outre que ce genre est africain, il se distingue essentiellement du précédent par la frange de poils qui garnit le bord des élytres, ca- ractère qui lui est commun avec les quatre genres suivants. Les fe- melies également ditl'èrent notablemmit, par leurs antennes, do celles dos EVANDKR. Sous le rapport de la forme générale, ses espèces se partagent en (1) Amphid. Nietii, xanthomelas {llœpftieri Dcj.), Guér.-Mén. Tev. zool. 1844, p. 257; le 1" est, en outre, figun^ dans le Mas. d. Zool.; Ins. 1814, pi. 146. (2) Syn. Amphidf.smps, A. Serv. Ann. d. 1. Soc. cntom. 1831, p. r.5; Gut?r.- Ménev., Drj., J. Tlioms. — Ceramby.x Fab., Oliv., Wclier. {^) Dans ce sexe, le niésoslerniim est ordinairoment pnrtil à relui des niSIes, c'esl -à-dire fait comme cliez les Evandek. l';., Say. — PcRi'uni- CENUS Germ. — M. J. Tiiomscn (Syst. Ceiambyc. p. 199) ajoute à ces synoiiy- mes les genres Tiuciioscems et Eudoxims de Dejcan (Cat. éil. 3, j». 355 et 348); le premier, fondé sur une espèce du Mcxiiiuc (pie Dejean nomme /jtcolor, m'est inconnu; le second, comme on vient de le voir, doit renUer parmi les Deltaspis. (3) Elles se partagent en deux sections nettement caractérisées. A. Articles 3-5 des antennes glaljres; jambes postérieures non hérissées de cils : Ccr. cuqiws, Linné, Syst. nat. II, ji. 630 (Cnllid. lynccum, Fab. Sjst. El. II, p. 3 il; P)/rj;ur. Mclsltciiitei-i, Germ. !ns. Sper. nov. p. 502;; Etats-Unis. — Callid. fulvipenne, Say, .lourn. of Ibo Acad. of Pbilad. 111, p. il4; Missouri, Louisi.ine. D. Articles 3-5 des antennes munis de loutlcs de cils à leur extrémité; jam- 174 LONGir.ORNES. de grande taille, ont un faciès particulier dû à leur livrée et aux côtes dont leurs élytres sont pourvues. Ce dernier caractère est plus essen- tiel que la forte saillie des tubercules antennifères qui n'existe que chez les mâles. La couleur grnôralc de ces insectes est d'un noir pro- fond ou (annulalum) d'un bleu d'indigo foncé, avec les élytres d'un fauve plus ou moins vif et bordées de noir à leur base ; un seul [coquus) a ces organes noirs avec une tache sur chacun d'eux, fauve; quelque- fois [annulatum) les antennes ont leurs articles intermédiaires large- ment annelés de la même couleur. PIIŒNICUS. Caractères généraux des Tuagiuion, avec les différences suivantes : Mâles : Tête munie d'un médiocre bourrelet intra - antennaire un peu concave; ses tubercules antennifères non saillants; joues de moi- tié plus courtes. — Pro thorax sul^cylindrique, arrondi et faiblement tubercule latéralement. — Elyu'es tronquées à leur extrémité, avec l'angle externe de la troncature dentiforme; les côtes des Tragidiox remplacées par des lignes saillantes. — Cavités cotyloïdes intermé- diaires closes en dehors ; cuisses postérieures notablement plus lon- gues que les élytres, bi-épineuses à leur extrémité, ainsi que les in- termédiaires. — Corps glabre, sauf sur la tète et le prothorax. — Femelle inconnue. Ces différences sont trop prononcées pour comprendre dans les Tragil)I0.\ l'insecte (1) qui forme le type du genre. Je )i'en ai vu qu'un exemplaire qui m'a été comnumiqué par M. C. A. Dohrn, comme ayant été trouvé à Stettin, ;\ bord d'un navire venant de l'Amérique centrale chargé de bois de teinture. EURYPHAGUS. J. TiiOMS. Syst. Ceramôyc. p. 196 (2). Mâle : Mandibules très-grandes, arquées dès leur base,circoncrivant bcs poslôrioiircs densément ciliées sur toute leur surface : T. annulaturv, J.L. Le Conte, Proceed. of tlio Acdd. of Philad. X, p. 83; Nouveau-Mexique (So- nera). Qnnnt au T. nrmatum de M. J.L. Le Conte (Jonrn. of thc Arad. of Pliilad. Scr. 2, IV, p. 25), originaire du Texas, l'absence complète do côtes sur ses élytres et la faible saillie de ses tubercules antennifères dans les deux sexes me portent à croire qu'il appartient pcv.t-ôlre au genre Phoenicus qui suit. (1) P. sangninippmns. Aler, snlitns s;tl nitidns; protliorace velutino, con- fluenter pp.nrtato-iiii-'oso, vJisro subohi-olete lri-tulji;iTu!alo; elytris lœte sin- guineis, creberrimepunctatis, singido lineisiiuatuor devatis dilulioribus; tibiis posticis dense nigro-hirsutis. Long. 22 niillini. (2) Syu. EcRYCEPUALUS (Dej.), De Casleîn. Hisl. nat. d. Col. II. p. 430; nom StÉNASPIDES. 175 un espace v'nlo transversal, élargies dans leur moitii' basilaire, hifides au bout. — Tète tri's-gTaude , di'bordant le protborax, pciicbt''e, trôs- large et un peu concave entre les antennes; front court; éiilstome grand , transversal , obliiiueinent tronqué de cbaque côté , la tronca- ture prolongée et dentiforme en avant; joues allongées, leur angle antéro-inférieur trés-saillant. — Yeux assez petits, leur partie supé- rieure longue et grêle. — Antennes do iji environ plus longues que le corps, à articles 1 médiocre, assez gros, en cône renversé, 3 un peu plus long que les suivants, 5-10 décroissant peu à peu, il subappen- diculé, aigu au bout ; une fossettor- tent sur les deux points suivants : Prothorax subtrausversal, subdéprimé en dessus, inerme sur les côtés, arrondi aux angles postérieurs, peu à peu et légèrement ré- tréci en avant. — Corps plus allongé. On n'en connaît que deux espèces africaines (3) ayant la forme al- (1) Esp. européennes : Cer. Kcehleri, Linné, Syst. nat. II, p. G31 (Yar. P. œtnensis, Bassi, Ann. d. 1. Soc. entom. 1834, p. 471; globvlicollis, Miils. Lon- gic. d. France, éd. 1, p. 3i; Boryi, BruUé, Expéd. d. Morée; Entom. p. 251)» de toute l'Euiope; l'une dos espèces les plus variables. — Cer. budensis, Goeze, Nalurf. XIX, p. 70, pî. 4, f. 3 (Var. Cer. Kœhkri, 0!iv. Entom. IV, p. 67; P. af finis, Brullé, loc. cit. p. 251; Lam. ungaricd, Herbst, Archiv, p. 90); Eu- rope or. et mér. — P. dalrthitimis, Stuim, Cal. éd. 1843, pi. 6, f. 2 {Fellowsii, A. Wliite, Aun. a. Mag. of nat. Hist. XV, p. 111); Dalmatic, Asie-Mineure. — Esp. africaines : Cer. Desfontainei, Oliv. Entom. IV, 67, p. 128, pi. 23, f. 183; Algérie. — P. Duriierilii, barbarus (affinis'} Brul.), Lucas, Explor. d. l'Alger.; Enlom. p. 487, pi. 41, f. 7, 8; Algérie. — Cer. decorus, Oliv. Entom. loc. cit. p. 128, pi. 5, f. 38 {Acanlh. tripunctatus, Gory in Gucrin-Mcnev. loc. cit. pi. 43, f. 7); Sénégal. — Esp. asialiques et indiennes : P. montanus, A. Wliite, Longic. of tlie Brit. Mus. p. 138; Himalaya. — P. spec/aôi/is, Motsch. Etud. enlom. VI, p. 36; Japon. — P. Wuchanrui, Levrat, Ann. d. 1. Soc. Linn. d. Lyon, V, p. 261; Asie-Mineure, Turquio d'Europe. — P. Deyrollei, J. Thoms. Physis, I, p. 104; Perse (Astrabad). — Esp. de l'Amer, du Nord : Cer. hume- ralts, Fab. Syst. El. II, p. 274. — P. axillaris, Haldem. Trans. of tlie Amer. Phil. Soc. X,"p. 31. 11 y a au Mexique et en Colombie des espèces inédites, à ma connaissance, remar(]uables par la longueur et la gracilité des paltes postérieures dont les tarses ont leur 1""" article notablement plus long que les deux suivants réunis, sans jiarler de quelques autres caractères. Elles doivent former un genre à part. (2) C. Angasi, A. W^hilein Ancras, South- Ausiral iiluslr. pl.r>0, f. 17 [P.aus- IraiicnSyJ. Tlionis. Essai, etc., p. 203). — ipuidrinotalu, A. White iii Stoke, loc. cit. pi. 2, f. 0. (3) E. trcgoci'phaloides. h Thoju^. lac. cit. p. 198; Sénégal. — Purp. Me- dici, Bertoloni, 111. rer. naiur. Mozainb. fasc. I, p. 23; Inhambame. Il se pour- rait Lien que ces deux espèces n'eu i'ormasseut qu'une seule. STÉNASriDBS. 179 longée du Purpuric. decorus mâle. Toutes deux sont noires avec les élytres traversées par deux assez larges bandes rouges, l'une basilaire, l'autre située un peu au delà de leur milieu. » STERNOPLISTES. Guér.-Ménev. Icon. d. Règn. anim.; Ins. texte, p. 224(1). Tète et antennes des Purpuricenus; les secondes do moitié iilus longues que le corps chez le cT, dépassant un peu les élytres chez la 9. — Prothorax fortement transversal, subhexagonal, gibbeux dans la moitié postérieure du disque, fortement épineux de chaque côté en deç;\ do son milieu. — Ëcusson médiocre, prolongé eu une pointe U'ès-aiguë. — Elytres peu allongées, déprimées sur la suture, paral- lèles, arrondies eu arrière. — I*altes un peu moins fortes que celles des PunpURiCENus, du reste pareilles. — Saillie mésosternale munie d'un petit tubercule conique et vertical. — Le surplus comme chez les PuRPllUCEXlS. M. Guérin-Méneville a principalement distingué ce genre des Pi:u- piRiCENis par la présence du tubercule mésosternal qui, dit-il, man- que chez ces derniers, ce qui n'est pas exact; plusieurs (par ex. bu- deiisis] en ont un très-distinct. L'espèce unique (2) du genre est une des plus petites du groupe actuel, et noire avec le prothorax et les élytres rouges; le premier est orné d'un gros point discoïdal et de deux bandes sublatérales noirs, les secondes sont sans taches. Cet in- secte habite le nord de la Chine et le Japon. OXOPLUS. J. L.Le Ccnte, Proceed. of the Acnd. of Philnd. XIV, p. 41. Mâles : Mandibules courtes, bilides ou échancrées au bout. — Tète munie d'un large et assez faibh^ bourrelet intra-antcnnaire, un peu concave ; front vertical, fortement transversal ; joues courtes, pres- que nulles à leur partie supérieure. — Antennes de 1/3 plus longues que le corps, à articles 3 un peu plus long que les suivants, M plus grand que 10, acuminé au bout. — Prothorax transversal, subhexa- gonal, légèrement bisinué fi sa base, muni d'une forte épine de cha- que côté. — Écusson assez grand, en triangle allongé et très-aigu en arrière. — Élytres peu convexes, allongées, parallèles, subtronquées et inormes au bout. — Cuisses postérieures notablemeiit jtlus courtes que les élytres ; tarses de la même priiro à article I à peine aussi long (1) Syn. PimriKicE.Ni s A. Whilc, Motscli. (2) lS. Temminchii, Guér.-Miiiicv. loc. cil. (Purp. sincnsiSj A. Wliile, Lon- gic. of Ihc Brit. Mus. p. 13'J; P. japanus, Motscli. Elud. entom. VI, p. 37). 180 LONGICORNES. que 2-3 réunis. — Corps allongé, finement pubescont. — Le surplus comme chez les Purpuiucenls. — Femelles incomuies. La forme générale se rapproche beaucoup de celle des Anoplistes, mais CCS insectes sont plus grands que ces derniers et d'un aspect plus robuste; leur hvrée est celle du groupe actuel. Leurs espèces (1) sont propres au iMexique et aux parties occidentales de l'Amérique du Nord où elles paraissent représenter les Plrplricenl's qui y font dé- faut. ANOPLISTES. A. Serv. Ann. d. l. Soc. sntom. 1833, p. 570 (2). Tête dos Purpuricenus, avec les joues courtes. — Antennes de moi- tié au maximum plus longues que le corps chez les bes comprimées; leurs tarses assez longs, à article 1 impeu plus grand que 2-3 réunis. — Saillie mésosternale large, inclinée en arrière. — Saillie prosternale beaucoup plus étroite, brusquement repliée et comme tronquée postérieurement. — Corps très-linement pid>escent. Les femelles me sont inconnues; suivant M. Chevrolat, leurs an- tennes ne dépassent pas le corps et sont anguleuses au sommet de leurs articles. Les auteurs, en petit nombre, qui ont parlé de ce genre, l'ont tous ccmpris parmi les Clytides, groupe d'oii l'excluent absolument la lon- gueur et la structure de ses antennes. Il a pour type un insecte du Texas, d'assez grande taille, qu'a décrit M. Horn sous le nom (VArho- paliis Wilsonii. Sa livrée est en entier d'un fauve de canuelle uni- forme, avec deux bandes d'un jaune éburné sur les élytres : l'une ba- silaire, allant de la suture ;\ l'épaule qu'elle n'atteint pas, l'autre pla- cée plus bas, arquée, se portant de la suture sur le bord externe qu'elle remonte jusqu'à l'épaule en devenant plus grêle ; la ponctua- tion est très-fine et très-dense sur toute la partie supérieure du corps (2). (1) Syn. Arhopalus, G. H. Horn, Proceed. of tlie Âc;ul. of Philad. XII, 1860, p. 570; M. Clievrolat et M. J. Tliomson (Syst. Ceramhyc. p. 186) attribuent, à tort, cette synonymie à M. J. L. Le Conte. (2) J'ai sous les yeux le mâlo d'une seconde espèce que renferme la collec- tion de M. le comte Mnisiecli. Los Uiagnoses suivantes feront ressortir les dif- férences qui la séparent de celle mentionnée dans le texte. ./•.'. Wilsonii Horn. Cinnamomeus, prolliorace antice et basi anirusle nigro- marginato; sculello sat magno, eordiformi ; elylris fasciis duabus trans\ersis, latis, subeburneis: altéra basali recta, altéra ante mcdium arcuata, a sutura ad 184 LONGICORNES. SPHAINOTHECUS, Uup. Mon. d. Trachydér. p. 55 (1}. Mâles : Tête finement sillonnée à partir des yeux jusqu'au bas du front, munie d'un faible bourrelet intra-antennaire, presque plan ; front vertical; joues allongées. — Antennes finement pubescentes, peu robustes, du double plus longues que le corps, à articles 1 mé- diocre, en cône arqué, 3-10 graduellement plus longs, 41 égal à 10, aigu au bout. — Prothorax subtransversai, assez convexe, légèrement resserré à ses deux extrémités, un peu arrondi dans son milieu sur les côtés, faiblement bisinaé à sa base. — Ecusson assez grand, en triangle allongé. — Elytres plus ou moins convexes, graduellement atténuées et tronquées d'une manière variable en arrière, avec leur angle externe au moins épineux. — Pattes assez longues; cuisses peu à peu en massue, les postérieures de la longueur des élytres; l"^ ar- ticle des tarses postérieurs égal à 2-3 réunis. — Abdomen de six seg- ments; le dernier en carré long échancré au bout (2). — Saillie mé- sosternale assez large, plane, tronquée et un peu concave en avant. — Saillie prosternale un peu plus étroite, verticale en arrière. — Corps allongé, en partie pubescent. Femelles : Antennes un peu plus longues que le corps, à article 3 sensiblement plus long que tes suivants. — Abdomen de cinq seg- ments, le dernier largement tronqué en arrière. Des quatre espèces comprises par M. Dupont dans ce genre, trois seulement (3) me paraissent devoir y rester. Ce sont d'assez grands inarginem exteriorem tiuct;i ibique graciliore ad liumerum ascendente; tihiis poslicis latis reclitque. Lonir. 20 mill. yË. Hornii. Pni'cedenti gracilior, saturate cincamomeus, protliorace margiiie antic© ac postico auguste punclisque duobus disci nigris; scutello parvo, triaii- gulari-elûiigalo; elytris fasciis dualnis angiistis transversis subeburneis : altéra basait recta, altéra nigro late marginata, a sutura a;l matginem exteriorem ducta ibique ad bumerutn ascendente; tibiis pusticis angustioiii'ns ac tltjxuosis. Long, pnecedent. Palria ignota, sed verosimiliter ex regionibus internis Ame- ricœ borealis. (1) .Te conserve l'orlliograplie primitive du nom de ce genre ; Dejcau (Cat. éd. 3, p. 346) l'a écrit SriiENoriiECUs; le genre Ciiarientoptencs de M. Ciievrolat qu'il cite en synonymie, n'a jamais été publié avec acconipagaerneut de caractères. — Syn. Leptoceua ([)ars) Gory. (2) Je le décris d'après le trilineulus, la seule espèce dont j'aie le mâle à ma disposition ; il est possible que chez les autres espèces, il n'ait i^ue cinq seg- ments. (3) S. tomentosus, trilineatus, bivittatus, Dupont, loc. cit. pi. 219-220; le dernier est aussi figuré, sous le nom de Leplocera bilineala Gory, dans Guér.- 316nev. Icon.; Ins. pi. -45, f. 0. La quatrième espèce {cyanicolliSf Dup. loc. cit. pi. 220, f. 2) est beaucoup STÉNASPIDES. IS^i insectes du Mexique, d'un noir brillant et revêtus d'une pubesceiice fauve couchée, dense en dessous, formant sur le prothorax et les ù\y- tri'S des taches ou des bandes longitudinales; ces deux parties du corps sont finement et peu densément pointillées. ISCHNOCNEMIS J. Thoms. Syst. Cerambyc. p. 199 (1). Mâle? : Tète légèrement concave entre les antennes; front court, vertical; joues très-courtes. — Antennes à peine ciliées, dépassant un peu le sommet des élytres, à articles 3 un peu plus long ({ue les sui- vants, noueux au bout ainsi que 4-5, ceux-ci et G-11 grandissant peu à peu. — Yeux assez fortement séparés en dessus. — Prothorax un peu plus long que large, cylindrico-ovalaire, tronqué et rebordé à sa base. — Ecusson en triangle subéciuilatérnl, très-aigu en arrière. — Elytres déprimées le long do la suture, allongées, un peu atténuées et tronquées en arrière, munies chacune de deux lignes s.-'.illantes sub- costiformes. — Pattes assez longues; cuisses peu à peu en massue, les postérieures ne dépassant pas le 3* segment abdominal; tarses de la même paire médiocres, à article 1 un peu plus long que 2-3 réunis. — Les quatre derniers segments de l'abdomen égaux, le dernier tron- qué en arrière et arrondi aux angles. — Saillie mésosternale assez large, inclinée en arrière. — Saillie prosternale beau-coup plus étroite, brusquement arquée postérieiu'ement. — Corps allongé, finement pu- bescent en dessous, glabre à l'œil nu en dessus. I.'uniijue espèce (2) du genre est assez grande, originaire du Mexi- (jue, ot paraît varier beaucoup sous le rapport de sa livrée. L'unique exemplaire que j'en ai sous les yeux et que je dois à l'obligeance de M. J. Thomson, est noir, avec l'abdomen d'un fauve testacé et les élytres d'un fauve de cannelle. Ces dernières sont densément ponc- tuées et chacune d'elles présente entre ses deux côtes une assez large bande brunâtre qui, partant de la base, n'atteint pns l'extrémité. plus petite, suljparallèle, d'un bleu foncé etnunic sur chaque élylro d'une côte iongitiidinale, calleuse et éburnée. Elle resscmi. tellement à une Entomostekna qu'elle parait, au premier coup-d'œ:l, appaileii., ce genre; mais ses l.irses postérieurs sont trop courts pour rcla, et son mésosternum est épais et tron- qué en avani. Elle doit former un genre à part immédiatement à la suite des Galissus. (1) Syn. Leptoc.nemus, DeJ. Cat. éd. 3, p. 348; Kocli a imposé co nom, avec la désinence féminine, à des Araclmides, postéiieureaient i^i Dejean; mais il a caractérisé le genre, ce que ce dernier n'a pas fait. (2) Dejean la désigne sous les deux noms de costipennis et tripunciatus ap- plifpiés avec doute, le premier au mâle, le second i la femelle. M. J. Tliomsun a décrit l'espèce en lui conservant ce dernier. Je ue vois u\ dans sa description, ni d:ms l'exemplaire que j'ai .'i ma disposition, rion qui le juslilie. 186 LONOir.ORNF.S. GALISSUS. DitpoNT, Mon. d. Trachy dér. ; Supp\ém. p. 1. Mandibules un peu saillantes, droites, à peine arquées au bout. — Tète relativement petite, un peu renflée, déprimée et sillonnée entre les antennes; front oblique, muni en avant d'une plaque triangulaire très-distincte; juues allongées. — Antennes atteignant presque le sommet des élytres, filiformes, de 11 articles : l allongé, en cùne ren- versé, 3 un peu plus long que les suivants qui sont égaux, cyliivlrique ainsi que 5-6, 7-10 légèrement anguleux à leur sommet interne, 11 arrondi au bout, subappendiculé. — Protborax transversal, réguliè- rement convexe, arrondi sur les côtés, étroitement rebordé en avant et à sa base; celle-ci munie d'un court lobe médian arrondi en ar- rière. — Ecusson grand, en triangle allongé, très-aigu au bout. — Elytres allongées, peu convexes, graduellement réf récies et troncfuéos en arrière. — Pattes antérieures et intermédiaires beaucoup plus courtes que les autres; cuisses des premières en massue fusiforme, les autres graduellement en massue et un peu arquées ; les postérioures aussi longues que les élytres; jambes de la môme paire très-compri- mées, larges, garnies sur leurs bords interne et externe d'une frange de longs poils très-serrés; tarses postérieurs à article 1 égal à 2-3 réu- nis. — Dernier segment abdominal largeW/cnt tronqué eu arrière, transversal. — Saillie mésosternale plane, plus longue que large, tronquée et un peu concave en avant. — Saillie prosternale large, tronquée et concave en arrière. — Corps allongé, glabre, sauf sur la poitrine. Le sexe de l'unique exemplaire que j'ai à ma disposition ne m'est pas bien connu; je présume que c'est une femelle. On prendrait, au premier coup-d'œil, pour une Callichroma l'es- pèce typique (1) du genre, et il faut, en effet, y regarder d'assez près pour reconnaître qu'elle appartient au groupe actuel. Sa livrée est d'un noir brillant avec les élytres d'un bleu clair; pour toute sculp- ture elle n'a que de petits points enfoncés épars sur le protliorax, as- sez serrés sur les élytres. Ce rare insecte est de Cayenne. MUSCIDORA. J. Thoms. Syst. Cerambyc. p. 202 (2). Mâle : Tète presque plane entre les yeux; front assez grand, ver- tical; joues très-courtes. — Antennes assez robustes, finement pubes- (1) G. cyanopterus, Dup. loc. cit. pi. 28. — Le Galis. hiplagiatut de M. Ba- quet (Rev. zool. 18i0, p. 142) est un Ph.edinus; voyez plus Las ce genre. (2) Syn. Eriphus (pars) A. Whilc. riTluVASPIDES. 1K7 contos, sétacées, beaucoup plus longues que le corps, à arliclos i eu cùiio renvorst'i ot aniué, 3 un puu plus long quo les suivants, i-10 sub- (''gaux. Il plus grand ([ue 10, longuement appendiculé. — Yeux for- tement séparés en dessus. — l^rothorax transversal, assez convexe, arrondi et h peine tubercule latéralement, étroitement resserré, ro- bordé et tronqué à sa base. — Ecusson- médiocre, large et subcurvi- ligne à sa base, prolongé eu une saillie grêle et très-aiguë au bout. — Élytres médiocrement convexes, parallèles, sinueusement tron- i[uéos en arrière. — Pattes longues; cuisses peu à peu en massue, les postérieures un peu plus courtes que les élytres; tarses de la môme paire courts, à article 1 ;\ peine plus grand que 2-3 réunis. — Dernier segment abdominal lortement tnmsversal, largement arrondi au bout. — Saillie mésosternale large, inclinée en arrière. — Sail- lie prosternale de moitié plus étroite, plane, tronquée en arrière avec son angle inférieur un peu saillant. — Corps médiocrement allongé, tinemeut pubescent. — Femelle inconnue. Avec ce genre finissent ceux du groupe actuel dont les trois 1"' articles des tarses réunis ont les proportions relatives indiquées plus baut. Son unique espèce (1) ressemble tellement à VEntornosterna sanguinivenlris citée plus bas, qu'au premier abord elle parait en être congénère (2). Conune cette dernière elle est d'un noir peu brillant, avec la face supérieure du prothorax et l'abdomen d'un rouge san- guin clair. Cet ins:ecte, de la taille des petits exemplaires du Pwrpwn'- coius Kœhleri, habite le Mexique. ENTOMOSTERNA. Chevrol. Ann. d. l. Soc. entom. 1862, y). 753. Mâles : Tète légèrement concave entre les antennes; front vertical ou subvertical, en carré équilatéral ; joues tantôt courtes, tantôt un peu allongées. — Antennes dépassant du quart ou du tiers de leur longueur le sommet des élytres, finement pubescentes, grêles, filifor- mes, à articles 1 en massue aniuée, 3 à peine plus long que 4, celui- (1) E. iricûlor, A. Wliite, Lotigic. of tlic Biit. Mus. p. 292. (2) C'est ce urata,trucidata{eiuratu var.?), minia- tocollis, Chevrol. loc. cit. p. 753. STÉNASPIDES. 189 en une épine grêle et très-aiguë. — Elytres planes sur le disque, peu à peu atténuées et tronquées en arrière, munies chacune de deux côtes calleuses, éburnéos et longitudinales. — 2« segment abdominal boaucùup plus grand que le 4* et le 5% recouvrant presque en entier le 1^ (1). — Saillie niésosternale verticale en avant et i>rolongé(i en un gros tubercuU' obtus. — Saillie prosternalo large, bi-sillonnée, brusquement arcjnée en arrière. — Corps cunéiforme, velouté sur les élytres, revêtu en dessous d'une line pubescence soyeuse d'un gris argenté. — Femelle inconnue. Ces caractères sont empruntés <\ la première {quadrilineata) et la seule qui me soit connue des cinq espèces décrites par M. Clievrolat. Ce savant entomologiste n'a pas remarqué la structure particulière de l'abdomen qui rend le genre très-distinct des deux précédents et des trois qui suivent. Les quatre autres espèces (;2) ne pourront lui être associées qu'autant qu'elles pussèdent ce caractère important ; dans le cas contraire elles devront être réunies aux Gambiua. L'insecte en question est de taille moyenne et d'un noir profond, surtout sur les élytres où il prend un aspect velouté, a.vec le protliorax d'un fauve ferrugineux clair tant en dessus qu'en dessous. Il est pro- pre au iMoxique (Yucatan). GÂMBRIA. (J. Thoms.) Chevrol. Ann. d. l. Soc. entcm. 1862, p. 7G0. ^L Clievrolat n'a fait de ce genre qu'une section du précédent, mais en la comparant à ce dernier, tel qu'il vient d'être restreint, il en diffère essentiellement par la structure de l'abdomen, dont les trois segments intermédiaires sont exactement de la même longueur, à quoi s'ajoutent les particularités suivantes : l'rothorax à peine impressionné en dessus, muni de chaque cùté d'un tubercule très-apparent. — Elytres plus courtes et plus larges, parallèles, sans côtes. — Les quatre cuisses postérieures carénées dans toute leur longueur sur leur face e.xterne, près de leur bord inférieur. — Saillie mésosternale prolongée dans le sens vertical en un gros tubercule obtus. — Saillie prosternale tronquée en arrière et sillon- née sur la troncature. — Corps large, glabre en dessous, à peine pu- bescent sur les élytres. L'espèce typique (nigripennis) est d'un fauve ferrugineux très-clair, (1) CeUe (Ieriii('',rc p.irlicularilc est pcut-ôlrc accidentelle clicz l'unitioc exem- plaire (HIC j'ai so'.is les yeu:;, mais il resterait toujours la lontjuciir insolite du If si!^mi-nt qui u'exists pas dans les deux crenres qui iirécèdtiit celui-ci, ni d.ins les deux (jui \iennent à sa suite. (2) C. emnrqinata, Yucatan ; bicolor, Mexique; tripundata, Bolivia; ornu- iicollis, Brésil; Clievrol. loc. cit. p. 758. 180 lonoicohnes. avec la tète noirC;, et les élytres d'un bleu d'indigo très-foncé et assez brillant ; les pattes sont également noires. Le Brésil est sa patrie. ERIPHUS. A. Seuv. Ann. d. l. Soc. entom. 1834, p. 88 (1). Mâles : Mandibules aiguës au bout. — Tôte prolongée en un petit museau quadrangulaire et oblique, presque plane entre les antennes; front confondu avec l'épistomc , très-plan , tronqué en avant. — An- tennes un peu plus courtes que le corps, glabres, à articles i en cône renversé, 3-5 égaux, subcylindriques, les suivants un peu déprimés et élargis, mais non dentés en scie, 11 plus grand que 10. — Yeux médiocres, assez fortement séparés en dessus. — Prothorax au moins aussi long que large, subglobuleux ou ovalaire, tronqué à ses deux extrémités, muni do chaque côté d'un petit tubercule subépineux, — Ecusson petit, en triangle curviligne aigu en arrière. — Elytres plus ou moins allongées et peu convexes, parallèles, arrondies ou assez étroitement tronquées à leur extrémité. — Pattes graduellement al- longées; les antérieures assez courtes, leurs cuisses subfusiformes ; les autres grêles à leur base, peu à peu en massue, les postérieures dépassant fortement les élytres, bi- ou uni-épineuses au bout; jambes de la même paire un peu flexueuses; leurs tarses très-longs et grêles, à article 1 plus grand que les suivants réunis. — Dernier segment abdominal arrondi en arrière. — Saillie mésosternale large, paral- lèle, recourbée et horizontale en arrière. — SaiiUe prosternale étroite, fortement arquée postérieurement. — Corps allongé, étroit, à peine pubescent en dessous, glabre en dessus. Femelles : Antennes un peu plus courtes et plus élargies à leur ex- trémité, à articles 5-10 un peu dentés en scie à leur sommet interne et décroissant graduellement, H aussi grand que 10, brièvement ap- pendiculé. — Corps plus large. Ce genre, assez bien défini par Serville, ne doit comprendre que les espèces conformes à cette formule , et non toutes celles qu'on y trouve entassées dans les collections et les auteurs (2). Ainsi composé, (1) Syn. Clvtus Gcrni. (2) Sur les 14 espèces, par exemple, que Dejean (Cal. éd. 3, p. 351) y a com- prises, il y en a 12 qui lui sont étrangères, selon M. Chevrolal ( Ann. d. 1. Soc. entom. 18G2, p. 747) qui a publié une révision de ces insectes. Il en nienlionae 10 espèces : Clylus bisignatus, Germar, 1ns. Spec. nov. p. 506; Brésil; type du genre. — E. mcxiconus, Serv. loc. cit. p. 89 {unipunctaltis, lîuquet in Gnér.-Méncv. Icon.; 1ns. texte, p. 226). — plagiutus, Brésil mér.; dimidùdus, Para; A. Wliite, Longic. of the Brit. Mus. p. 293. — purpuratus, immticuU- collis, Ba/nenxis, Brésil; hœmatoderus, Bolivia; /»tea/ocoWi,?, Caycune; luctuo- JU5, Brésil; Clievpol. loc. cit. — 11 est presque superflu de dire cpie si parmi ces STK.VASPIDKS. HH il ne contient plus (juc dos insectes de taille médiocre, d'un noir peu brillant ou mat, avec lo prothorax d'un beau rougi; immaculé ou ta- cheté do noir; les élytrcs sont tantôt d'un noir uniforme, tantôt of- frent un mélange des deux couleurs en question. Chez toutes les espèces que j'ai vues, ces organes sont linement et trés-densément âpres, tandis que le prothorax est lisse ou faiblement {jonctué. Le genre est propre à l'Amérique, et répandu du Brésil méridional au Mexique. Note. M. J. Thoms()u (1) place les deux genres suivants dans son groupe des Purpuric.énitcs, l\ la suite des Tvr.osis et des Oxoplus. Us n'existent dans aucune des collections aux(iuel!es j'ai eu accès. La brièveté des caractères qui leur sont assignés ne me permet pas d'émettre aucune opiniun sur eux; mais j'ai peine à croire qu'ils appartiennent au groupe actuel. PERARTHRUS. J. L. Le Conte, Journ. of tlie Acad. of Philad. Ser. 2, II, p. 101. Mandibules courtes. — Antennes de H articles, plus longues que le corps, à peine ciliées à leur base. — Prothorax subarrondi, rétréci en avant, intimement contigu aux élytres, calleux sur le disque. — Elytres rétrécies en arrière, presque tronquées à leur extrémité. — l'attes postérieures allongées. — Mésosternum brusquement déclive en avant. — Corps ponctué, assez longuement pubescent. Le dt)ute que j'éprouve au sujet de ce genre est corroboré par la description de son unique espèce {vitLatus), et ce qu'ajoute M. J. L. Le Conte qu'elle ressemble un peu à un Trachydéride. Cet insecte a été découvert par lui à San-Diego, en Californie. CROSSIDIUS. i. L. Le Conte, ibid. p. 102. Mandibules largement tronquées et faiblement échancrées au bout. — Antennes de M articles, un peu plus longues que le corps chez les mâles. — Prothorax arrondi, convexe, â peine calleux en dessus, sub- anguleux latéralement. — Elytres à peine tronquées et inermes à leur extrémité. — Mésosternum plan, non vertical en avant. — Corps den- sément pubescent. Ces caractères ne paraissent pas non plus être ceux d'un genre de I'nr[)nriiénidcs. M. J. L. Le Conte dit de l'espèce typique [tcstaceus) uspùcos il s'en trouve qui ont les tarses postérieurs courts, ou les cavilés coty- loides intermédiaires fermées, elles devront être exclues du genre. (1) Sysl.Ccrambyc. p. 200. 192 LONGICORNES. que sa forme est courte et robuste, comme celle des Asem-lm. Depuis, plusieurs autres ont ét6 décrites (1). Ces insectes sont propres jusqu'ici aux parties occidentales ou méridionales des Etats-Unis. Groupe XLVI. Dorcacérides. Palpes courts, les labiaux un peu plus que les maxillaires; le der- nier article de tous triangulaire et fovéolé en dessus. — Mandibules verticales , obliques au repos , déprimées et aiguës à leur extrémité ; leur bord externe en dessous caréné. — Tète très -courte en arrière des yeux, tronquée en avant; front en carré beaucoup plus long que large; tubercules antennifères saillants, écbancrés; joues très-allon- ê'ées. — Antennes plus lougues que le corps dans les deux sexes, en partie épineuses au coté externe. — Yeux allongés, verticaux, large- ment et profondément écbancrés. — Prothorax tubercule en dessus et latéralement. — Elytres débordant fortement la base du prothorax. — Pattes longues; hanches antérieures transversalement ovalaires, assez anguleuses au côté externe, arrivant au niveau de la saillie pro- sternale ; leurs cavités cotyloïdes ouvertes en arrière ; celles des inter- médiaires ouvertes en dehors. — Episternurns métathoraciqaes assez larges, atténués et tronqués en arrière. — Saillie mésosternale verti- cale et tuberculeuse en avant. — Saillie prosternale tronquée et tu- berculeuse en arrière. — Des pores odorifères. — Corps oblong, épais et massif. Ce groupe ne comprend que le genre DonCAf.r.Rus de l.atreille, genre exceptionnel sous le rapport de la tète, y compris les mandibules, qui ressemble complètement à celle des Lamiides qui l'ont le plus forte- ment tronquée en avant. Mais la structure de ses palpes et l'absence d'un sillon aux jambes antérieures démontrent qu'il appartient aux Cérambycides , comme l'ont reconnu tous les auteurs sans exception qui en ont parlé. D'un autre côté, ses analogies avec les Trachydérides ne sont pas moins évidentes, au point q\ie Germar a fait de son unique espèce un Traciiyderks. Cet insecte est, comme bs précédents, propre à l'Améri(iuc du Sud. (1) C. testaceiis, i. L. Le Conte, loc. cit.; Californie et Nouveau-Mexique. — humerulh, ,1. L. Le Conte, ibid. Ser, 2, IV, p. 25; Texas. — hirtipcs, J. L. Le Conte, Proceed. of Uie Acatl. of Pliilad. VII, p. 16; Orégon; sulurolis , X, p. 82; Sonera; ntci', pidchelhis, XIII, p. 356; Californie. — puic/ifior, Bland, Proceed. of thc entom. Soc. of Philad. I, p. 272; Nebraska. DORC.ACKRIDES. 103 DORCACERUS. (Dej.) Latu. Rr'jn. onim. éd. 2, V, p. 111 (1). Mâle : Tète trùs-forte , dcui-éniont villeusc sur le front; ses tuber- cules aiitennileres prolouges en deux cornes aplaties, larges, verticales et parallèles. — Antennes beaucoup plus longues que le corps, à ar- ticles 1 très-gros, en massue , 3-5 égaux , noueux au bout, avec une assez forte épine externe, x. Ce bel insecte n'est pas rare au Brésil. (1) Syn. Ceramiîyx Oliv. — TnxciiYDERES Germ. (2) Cer. barbalus, Oliv. Kntuni. IV, \^. G7,10, [A. 1.3, t. 94, o" {Trnchyd.au- ricomus, Gcrm. Mag. cl. Eutuui, IV, p. 1G8). Coléoptères. Tome I.X. 13 194 LONGICORNES. Groupe XL VII. Traohydérîdes. Palpes courts, subégaux, ou les maxillaires un peu plus longs que les labiaux ; le dernier article de tous faiblement triangulaire, celui des jers gQ général fovéolé en dessus. — Mandibules (Df.xdrobias excepté) courtes, entières au bout. — Tête médiocrement saillante; tubercules antennifères variables, fortement échancrés; joues médiocrement al- longées. — Antennes de forme variable, en général beaucoup plus longues que le corps chez les mâles, très-souveat munies d'un système porifère (1). — Yeux médiocres, largement et profondément échan- crés , coupés carrément en arrière ; leur lobe inférieur ne débordant pas ou que très-peu les tubercules antennifères. — Prothorax tuber- cule ou au moins obtusément anguleux sur les côtés, muni en dessus de tubercules, de nodosités, d'élévations transversales, etc., presque toujours muni d'un large lobe médian recouvrant un peu la base de l'écusson.— Celui-ci en triangle rectiligne, allongé, rarement subéquila- téral, souvent très-grand. — Elytres variables, débordant plus ou moins en avant la base du prothorax. — Pattes au moins médiocres; hanches antérieures globuleuses, non saillantes; leurs cavités cotyloïdes ou- vertes en arrière; celles des intermédiaires ouvertes en dehors; cuisses postérieures atteignant, ou peu s'en faut, le sommet de l'abdomen. — Episteruums métathoraciques de largeur moyenne, parallèles ou sub- parallèles, tronqués en arrière. — Saillies mésosternale et prosternale presque toujours tronquées, la première en avant, la seconde en ar- rière ; celle-ci arrivant au moins au niveau du sommet des hanches antérieures. — Corps variable, le plus souvent glabre et brillant en dessus. Ce groupe n'a pas ici l'étendue qu'on lui accorde généralement de- puis la monographie qu'en a publiée M. Dupont (2). Outre quelques genres (Cryptobias, Crioprosopus,Stenaspis, etc.) mentionnés précé- demment, je crois devoir en exclure les Lissonotls et genres voisins. Ainsi restreint, son ensemble se prête à être assez bien caractérisé. Ici apparaît pour la première fois dans la longue série des Céram- bycides cette égalité de niveau du prothorax et des élytres dont il a été question précédemment (3) et qui se retrouvera également chez (1) Il débute au sommet interne du 5" article par un sillon plus ou moins abrégé en arrière; sur les deux ou trois articles suivaiits, il devient eu général complet, ou peu s'en faut; au-delà les pores manquent ou sonl diffus. Il ne sera pas ipiestion de ce sysléme oans les lormules génériques. (2) « Munoi^rapbie dos Tnichydéridos » in Gviér.-Méncv. Mag. de Zool.; Ins. 1836, pi. 141-lGi; 1838, pi. 186 et 204-224; avec un Supplément, ibid. 1840, pi. 28-38. Je cite, comme je l'ai déjà lixit plusbaut, le tirage à part. (3) \oyez lome VUI, p. 401. TRACHYDÉRinES. 198 quelques Lissonotus. C'est ce caractère qui m'a engagé à mettre ces insectes ;\ la fin de la di\ision actuelle (ju'ils rattaclient par là de près à la suivante. Ainsi que je l'ai dit^ il n'existe dans tonte sa pc-rfection que dans deux genres (Ancylosternis, Oxymeris) du groupe actuel. Les Tracliydérides sont, pour la plupart, de taille {ilns que moyenne et ornés de couleurs vives et variées, mais jamais métalliques. Sauf un assez petit nombre (quelques Trac.hyderes et Xylocharis), leur corps est complètement glabre en dessus et à peine pubescent en des- sous. Chez une foule d'entre eux , il n'existe aucun vestige de ponc- tuation sur les téguments qui sont en général brillants. Les onze genres qu'ils constituent sont exclusivement propres à l'Amérique, mais dans celle du Nord ne paraissent pas s'étendre au-delà du Mexique. L Saillie prosternale déclive en avant, continuant le proslermim, parfois tuberculeuse entre les hanches antérieures. a Prothorax tronqué à sa base; antennes épineuses : Desmo- derus. aa — bisinuéou lobé à sa base; antennes inermes ou dentées eu scie. b Elytres sans saillies à leur base : Aigoidius. bb — munies chacune — d'une forte saillie angu- leuse. Lobe basilaire du prothorax large, faible et entier : Phœ- dinus. — — étroit, saillant, échancré : liasiptera. IL Saillie prosternale tronquée en avant (!}, ne continuant pas le prosternum. c Prosternum divisé en deux par une profonde gouttière transversale; son bord antérieur formant un bour- relet rnuni d'une saillie verticale médiane. d Epaules des élytres obtusément calleuses, faiblement obli- ques et débordant la base du prothorax. e Mandibules saillantes et horizontales chez les çf : Dendro- bias. ee — courtes et verticales dans les deux sexes. Saillie du bourrelet prosternai triangulaire : Trachijderes. — — carrée : Dicranoderes. dd Epaules des élytres très-obliques, non calleuses : Ancijlo- sternus. ce Prosternum sans gouUière transversale ou n'en ayant que des vestiu'es. f Epaules des élytres très-obliques, non ou à peine cal- leuses : Oxijinerus. (1) Ce caractère s'atTaiblit chez quehiues Xyj.ociiauis, mais sans disparaître entièrement. 196 LONGir.ORNES. ff Epaules des élyties non oblii leur longueur, à articles 1 assez long, en cône renversé, 3 un peu plus grand que 4, celui-ci et 5-10 décroissant graduellement et légère- ment anguleux à leur sommet interne, 11 plus long que 10, appen- diculé, aigu au bout. — Yeux médiocrenjent séparés en dessus. — Prothorax presque aussi long que large, convexe et inégal en dessus, un peu dilaté et unituberculé latéralement, muni en dessus de cha- que côté d'une carène oblique près de sa base ; celle-ci prolongée en un lobe médian médiocrement large, saillant et échancré en arrière. — Ecusson assez grand, rétréci et très-grèle dans plus de sa moitié postérieure, très-aigu au bout. — Elytres peu allongées, convexes, comme arquées en dessus, rétrécies, échancrées et bi-épineuses en arrière, munies chacune à sa base d'une forte saillie médiane em- brassant le lobe basilaire du prolhorax; leur suture saillante et sil- lonnée de chaque côté. — Pattes médiocres; cuisses graduellement en massue, les intermédiaires uni- les postérieures bi-épineuses au bout ; tarses postérieurs à article 4 un peu allongé. — Dernier seg- ment abdominal un peu rétréci et largement arrondi en arrière. — Saillie mésosternale large, transversale, verticale en avant. — SailUe (1) On peut, comme l'a fait M. Dupoul (Mon. d. Trachydér. Siipplém. p. 4), le diviser en deux sections basées sur la sculpture des élylres, mais en y ajou- tant un caractère emprunté à la nature de la livrée. A. Elytres ponctuées, munies de lii^nessaillaiitcs; livrée uniforme: Trachyd. microthorax, Perly, Del. anim. arlic. Brasil. p. 88, i>l. 17, f. 11; Dup. loc.cit. Suppl. pi. 32; Brésil. — P. lanio, Guérin-Ménev. Rev.zool. 1838, p. 287; Dup. loc. cit. pi. 30; Guyane. B. Elytres lisses, ornées d'un dessin : P. tricolor, Serv. loc. cit. p. 39; Duii. loc. cit. pi. 136; Cayenne. — Prion. Murlii, Perly, loc. cit. p. 86, pi. 17, f. 6; Brésil. — Gnlis. biplugialus, hni]. Rev. zool. 1810, p. 142 et Mag. de Zool. 1ns. 1841, pi. G7 (Phœdin. mccstus, Newm. Mag. of nat. llisl. IV, 1840, p. 195); Brésil. — /'. pictus, \. NYLilc, Longic. of llie Brit. Mus. p. Cô; Venezuela. 200 Loxr.ir.oRNF.s. prostornale aussi largo, plane et tronquée en arrière. — Corps ohlongo- cUiptique, clensément pubescent, sauf sur les élytres. — Femelle in- connue. Genre singulier au premier aspect, mais en réalité voisin des Pile- DiNUS, quoique le /afi(?s et la taille de son unique es]}èce [castaneipeyi- nis) soient très-différents de ceux de ces derniers. Elle est de gran- deur médiocre, noire, avec les élytres d'un fauve rougeâtre et ayant leur disque occupé par une grande tache brunâtre plus ou moins foncée. Ces organes sont densément ponctués avec deux lignes sail- lantes abrégées en arrière. La pubescence abondante qui revêt le corps est lanugineuse, d'un jaune doré et forme de grandes taches sur le prothorax; ce dernier est assez fortement rugueux. Cet insecte est originaire du Mexique. Les quatre genres suivants ont en commun une profonde gouttière transversale divisant le prosternum en avant des hanches antérieures; le bord antérieur de ce dernier formant un bourrelet muni d'une sail- lie verticale et médiane ; sa saillie intercoxale en forme de fer de ha- che épais, subrectiUgne, arrondi sur sa tranche et tronqué en avant; enfin le prothorax traversé par une élévation plus ou moins irrégu- lière. Je me bornerai à signaler les différences qui les séparent. DENDROBIAS. A. Serv. Ann. d. l. Soc. entom. 1834, p. 41. Mâles : Mandibules subhorizontales, assez saillantes, droites, puis brusquement arquées et aiguës au bout. — Tète munie entre les yeux d'une grande dépression divisée par une cloison longitudinale prolongée sur le front, concave entre les antennes; joues assez al- longées. — Antennes de près de moitié plus longues que le corps, assez robustes, à articles 1 en massxie arquée, les suivants déprimés, 3 plus long que -4, celui-ci et 5-10 égaux, il plus grand, très-aigu au bout et appendiculé. — Yeux assez fortement séparés en dessus. — Prothorax subtransversal, un peu arrondi et tubercule de chaque côté, muni à sa base d'un large et court lobe médian; son élévation trans- versale assez régulière, bi-coûcave. en avant, flanquée en arrière de deux crêtes obtuses, prolongée de chaque côté en un court tubercule obtus, précédé d'un pli près du bord antérieur. — Ecusson grand, très-étroit dans sa moitié postérieure. — Elytres médiocrement con- vexes, légèrement rétrécics et tronquées en arrière, impressionnées en dedans de chaque épaule, celles-ci obtusément calleuses, débordant la base du prothorax. — Pattes médiocres, subégales; cuisses robus- tes, subpédonculées à leur base, fortement en massue ; tarses posté- rieurs à article 1 un peu plus long que 2. — Dernier segment abdo- minal subarrondi en arrière. — Mésosternum transversal, im peu con- vexe, vertical et concave en avant. — Bourrelet du prosternum pourvu TRACHYni^:niDrs. 201 irnno saillio triangulairo (li'iiriinrc en avant; sa saillie inlen oxalo l)i'oltin,?ée postérieuroniont en un tubercule obtus. — Corps à peine imbi'scent en (bassons, glabrt! en dessus. Femelles : Antennes dépassant peu les élytrcs, plus robustes, dé- primées, légèrement en scie à partir du 3" article, le 11" jiliis long ([ue 10, aigu au bout et appendiculé. — Corps plus court et plus large. Ce genre est excessivement voisin des Traciiydf.res qui suivent et n"en est réellement séparé que par la grandeur relative des mandi- bules cbez les mâles; ses femelles ne peuvent se distinguer des leurs par aucun caractère précis. L'espèce typique (1) est tantôt d'un noir uniforme, tantôt variée de cette couleur et do rouge sanguin obscur se fondant insensiblement l'un dans l'autre, avec les antennes anuelécs de jaune et les élytres noires. Chacune d'elles porte deux grandes taches sub([uadrangulaircs, l'antérieure transversale, la postérieure longitudinale et allongée. Ces taches sont très-variables et, en se réunissant, envahissent parfois la majeure partie ou même la totalité des élytres. Cet insecte est répandu de la Colombie au Mexique. Une seconde espèce (2) du genre est con- nue. TRACHYDERES. Dalm. in ScHOEMi. Syn. Ins. III^p. 364, note (."î). Dans sa composition actuelle, ce genre, lo plus riche en espèces du groupe actuel, n'est pas susceptible d'une définition rigoureuse, par suite des modilications qu'éprouvent tous les organes essentiels pres- que sans exception (i). Il se distingue des Df.ndrobias uniquement par la brièveté des mandibules dans les deux sexes; des Dicranodeiies par la forme de la saillie du bourrelet prosternai, qui est triangulaire; enlin des Anxylo- STERMS par les excavations irrégulières dont son prothorax est muni en dessus, les épaules de ses élytres qui débordent la base du iirotho- rax, enfin le défaut de niveau parfait entre ces dernières parties; lo (1) 75. mandlhnlaris, Serv. loc. cit. p. il; Diip. Mon. pi. IM, f. 1 cT, 2 Q; celle-ci. sons le nom de quadrimaculatus cl comme formant une c>[)èrc' dis- tincte. Le D. teslaceus (pi. 152, f. 1 ) n'est tiès-ceitainement qu'une \aiitMé; le basalis (Suppl. p. G, pi. 3.3) a une forme générale plus robuste que île cou- tume et parait consliteer une espi^ce distincte. (2) D. maxillosiis, Serv. loc. cit. pi. 44; Diip. Mon. p. 2."), pi. 152, f. 2; ilc la Martinique, selon M. Dupont; paraît se trouver aussi en Colombie. (3) Syn. Cerambyx Linné, Olivier. (4, M. Dupont (Mon. d. Trachydér. p. 28) l'a divisé eu sept sections dont lis caractères, trop brof?, sont empruntés C'ïclusivcmcnt au protliorax et aux élytres. 11 avoue, du reste, en être lui-mOme médiocrement satisfait. La vérité est que plusieurs de ces sections sont au moins aussi bie» caractérisées que beaucoup de penrcs acluellemenl admis dans la famille. !2()2 lONCiconNF.s. liMil sans iinjudicf! du [arics, caraclrn! vapiio cl diffii ilc Ti cxpri- iiM!r (1). C(^s iiiscc.ttiS Sdiit irpaiidir; dans iimlcs les [larticK diaudns ot tcrn- |iri'('!('S (II- rAni(''.ri((ii(^ du Sud, ri y lif;nrrnt, iionr la |)lnpart,, (larini les l.onf^icnriifts les plus (•(ininnins; hors (h; là, lo Miixicpu! f'ornu! la litnitii cxlirinc di! Icnr hiihildl an nord. Les pins |iiitits d'enln! (mit sont, an innins do laillo nioyonno, mais lonr livrôc, par suito do sa vaiialiilitô, sn rofnsn iï Miw. doscripliDn f^ôni'i'iilo (2). DICRANODRIIES. l)ui'. Mon. d. Trar.hi/ddr . p. 'ir>. Mâle : Mandilmlos vfM'Iic.alcs, Irns-rohnsios, ooninio lroiiciii(''os ot rclianci'ros an lionl. — Trl(« des Di'.ndiioimas, mais avoo ses oxcava- lions pins pi'idniidcs cl ses Inbc renies aril''''''"'"''''''•'*■'"* '''^^''""'' '""'^ non(!nx an Imnl, Il pins lnnj;(|n(^ 10, déprinii'!, snhappendicnlé. — l'iMillinrix prcscpie aussi Innf; ipii! lai'f^'c, l'circci cldcprinic dans son licrs ant('i'i(!nr, prcscnlaiil snr le disqne Irnis K''"^ renileniiMits aplalis, disposés en ai'c, d(! cei'cle : nn niédiaii Irian^nlairci, denx laléranx alloii;^'és (d, hitniiei'cidés à leur sojninel exleriK^; ninni laléraleineiil de d(Mix f;ros Inhorcides C()nli;,'us à, lein' naissance, rossorré il sa, l)asG; 1(j1)C médian do C(dlo-ci assez lailile, airiHidi (ii arrièro. — Krnsson très-^i'and, largo <\ sa l)ase, (Ij A. Scivillo cl M. I»ii|i()iit y ajOiilt'nMa n.ilinc^ du miiiloii (jui serait rnriiô à Hii liapn et iiieinhriniiMix en aviuil, laiidis i|ii'il serait enliéreiiiciil corné clicz IcH DiciiANoiiiciiKS et les A^(:Yl,()s^t:ltNlJs, mais il n'y a l'i (lu'ini cliati);etiu:nt du couleur et non de snhsla'xei; ; l;i partie antéricino de cet organe est aussi Kolido ipiit Ha liasu. l.cH Dif^NDiioiiiAS l'esscrnMent, sr)iis va: rapporl, anx TiuiaiYiiKitKS. ('2) M. Diipoid. (Mon. il. Tracliydér. ji. .10, i.I. I.''ii-'20'i, etSupiilém. ji. 7, pi. ."ii-'lfi) (!n adéerit 54 eHp("'e(!K, dont un certain inaobrc ne sont, sans amiin doiile, (jiio dt!S variétés, l'arnii elles il n'y en avnit ipie 11 ipii lussent dijà eoniMies : Cer. xucrinvlus, lànné, Syst. nat. Il, p. (1:27. — Or. ruflpcs, Fait. Syst. Kl. II, |t. 'Zl'.t (\m\ t. n.iillitris, //runniprunis, fulviiicnnis, cliciiinus Dup.).— Cer. Ihuruncus, Oliv. lùilorn. IV, ()7, p. K», pi. \'l, 1'. 85. — Cvr. xlriiilus, Kal). loe. eit. p. 27:); (Miv. loe. cit. pi. 5, ï. IW, et pi. 10, L 71 A, H.- Cer. dhnidititus, Fah. loe. cit. p. 270, Oliv. loe. cit. \>\. 1 i, t. '.Ki. — Cer. hi- color, loe. cit. p. 270; Oliv. loe. cit. pi. î), 1'. 01. — Cer. biline/itus, Oliv. loe. cit. pi. 21, f. 01. T. sigtiatux, Selio'rili. Syn. Ins. III; Apixnd. p. 177. — '/'. .'•(■(iliricdllis, D.iiui. Anal, entoin. p.Oi. — Cer. («'nidlux, dirniar, Ins.Sper. MOV. p.r)12. — T. rarieuitliis, Peily, jyid. anini. art. Hr.isil. p. H«, pi. 17, I'. 11. 'l'ooK du Itr'ésil. lii H espèces décrites (lei)uiH ce travail sont peu nundirenses : /'. .\ultniquo ; son lobe basilairo très-l.irge, sail- lant, sinué dans son milieu en arrière, de niveau avec la base des élytres. — lilytres raédiocrement convexes, comme arquées en des- sus, avec la suture ass(3Z saillante, gradufîlleraent rétrécit s en arrière, un peu sinuées dans Jour milieu, largement tronquées à leur extré- mité avec leur angle externe épineux, fovéolées au-dessus des épau- les, celles-ci obli((U(.meut rétrécies et ne débordant pas la base du protborax. — Cuisses p(jstérieiires bi-, les intermédiaires uni-éjjineu- ses au bout. — Saillie mésosternale tronquée en avant. — IJDurrelet du prosternum comme ch(!Z les Dn'.nANOURURS ; sa saillie intercoxale plane, parallélogran;mique, tronquée à ses deux extrémités. — Coi-ps .jLssez large, arqué en dessus, glabre. (1) I). annulntus, F)U|.. loc. cil. [i. 20, j.!. l.'i.l. (2j Syu. Cerammyx Oliv. — TuACiivutRE» Scliœnb. 204 LONGICORNES. Femelle : Antennes un peu plus robustes, di'passant légèrement les élytres, à article Jl pas beaucoup plus grand ([ue 10. — Les quatre cuisses postérieures bi -épineuses au bout. On n'en connaît que deux espèces (1) propres à l'Amérique du Sud. Toutes deux sont d'un noir profond avec le prothorax parfois d'un rouge sanguin, et les antennes d'un beau jaune ou blanches, sauf le l"" et le dernier article (jui sont plus ou moins noirs. OXYMERUS. A. Seuv. ^nn. d. l. Soc. entom. 1834, p. 50 (2). Ce genre et les deux suivants forment aussi une petite section par- ticulière. Leur saillie prosternale a également la forme d'une carène tronquée à ses deux extrémités, mais elle est en général bien moins saillante que dans les quatre genres précédents, et la gouttière trans- versale du prosternum manque, ou (Ozodeua) n'existe qu'en vestige ainsi que le bourrelet prosternai et sa saillie médiane. Màlc$ : Tète faiblement excavée entre les yeux, avec une fine ca- rène simple ou double prolongée sur le front; ses tubercules antenni- fères obtus et assez saillants; front court; joues médiocres. — An- tennes beaucoup plus longues que le corps, pareilles, du reste, à celles des Ancylosternus, ainsi que les yeux. — Prothorax à peine trans- versal, rétréci dans son tiers antérieur, muni en arrière de ce rétré- cissement d'une faible élévation déclive en avant, limitée en arrière par un sillon transversal médian, faiblement (uborculé sur les côtés, prolongé à sa base en une large saillie; son lobe médian de niveau avec la base des élytres. — Ecusson grand, en triangle large et al- longé. — Elytres des Ancylostern'us, avec la suture non relevée. — Pattes des mêmes, avec les cuisses intermédiaires bi- ou uni-, les pos- térieures bi-épineuses au bout. — Dernier segment abdominal un peu rétréci et largement tronqué en arrière. — Saillie mésosternale tron- quée en avant. — Prosternum ayant au plus un vestige de sillon transversal; sa saillie intercoxale assez large, obliquement ou verti- calement tronquée en avant, tronquée et concave en arrière. — Corps glafire et brillant. Femelles : Antennes plus robustes, un peu plus ou un peu moins longues que le corps. La forme générale reproduit de très-près celle des Ancylosternus, , mais ces insectes sont beaucoup plus petits que ces derniers et leur livrée est très-dillërente. La plupart sont d'un fauve brillant avec (1) Cer. scutclhiris, OlW. Entom. IV, 67, p. 16, pi. 21,f.l60; Ane. id. Dup. Mon. pi. 207, f. 1-2; répantlii du nord du Brésil ou (loloinhic. — A.albicoinis, Ei-ichs. Archiv, 1847, I, p. 139; Pérou. (2) Syn. Trachyderes Daim., Germar. TRACHYDÉBIDES. 203 l'abdomen et les élytrcs, dans la majeure partie de leur étendue, noirs; ces dernières sontle plus souvent ornées d'étroites lignes fauves Iniigitudinales et un peu ;call(Hises; le protliorax, de son côté, pré- sente de six à huit points noirs disposés sur deux lignes transversales l't parallèles. Jusqu'ici le genre appartient exclusivement à l'Améri- que du Sud et plus particulièrement au Brésil (■!). XYLOCHARIS. A. Serv, Anti. d. l. Soc. entom. 1834, p. 47 (2). Mâles : Tête des Oxymf.rls. — Antennes un peu plus longues que le corps, liliformes ou grossissant un peu à Umr extrémité, à articles \ en massue ou en cône arqué, 3 un peu plus long que les suivants, ceux-ci subégaux ou décroissant peu à peu, 11 non appendiculé. — i'rotliorax transversal ou non, rétréci à ses deux extrémités, muni à sa base d'un lobe large et court, tantôt (par ex. oculatus) ressemblant sur le disque à celui des Trachydp.res, tantôt muni de trois grosses nodosiiés [liichardii, hœmalicus) ou {flavicornis) de cinq tubercules disposés en quinconce, bi-tuberculé de chaque côté, le tubercule an- térieur plus petit que l'antre. — Ecusson grand, en triangle recti- ligne très-aigu, parfois curviligne à sa base. — Elytres courtes, plus ou moins convexes, parallèles, arrondies en arrière, débordant forte- ment la base du prothorax. — Pattes des Oxymkkus, avec les cuisses intermédiaires et postérieures épineuses ou non au bout. — Dernier segment abdominal et saillie mésosternale des mômes. — Prosternuni sans sillon transversal; sa saillie intercoxale de largeur variable, tron- quée en avant et en arrière, parfois peu distinctement dans le pre- mier de ces sens (3), plus ou moins saillante postérieurement. — Corps glabre ou tomenteux. Femelles : Antennes un peu plus courtes que le corps, leurs der- niers articles décroissant et grossissant un peu. Insectes à peine de la taille des plus petits Trachyderes et formant (1) M. Dupont (Mon. d. Tracliyd. p. 35, jil. 208-215) en décrit 16, dont deux seulement éliiieut connues avant lui : Trachyd. Ousalis, Daim. Anal, enlom. p. 65. — T. rivulosus, Germ. Ins. Spec. nov. p. 512. — Les autres sont : 0. Che- i:rolatii, nbdombudis , aculeatus, rurifusus, nigricorni.-;, Uneatus,-iigriventris, Brésil; upproxitnatus, elonr/atus, Ciyenne; Klugii, Brésil; Lebasii, Colombie; dtstinguertdus, Tucuman; ddetus , Brésil. — Aj. : 0. obliquuius, lateriscrip- f.us, Burmeist. Stettin. e:itom. Zeit. 18(35, p. 163; Montevideo cl Entre-Bios. (2) A. Servillc a écrit Xvi.ocahïs; .M. Du[tont (Mon. d. Trachyd. p. 29) a rec- tilié cette ortlio;jraphe vicieuse. — Syn. Eriosoma, Blancli. in d'Orh. Voy.; Enlom. p. 207; genre non caractérisé. (3) Ctiez une seule (Richardii) des quatre espèces que j'ai sous les yeux, celte troncature antérieure a disparu; elle est parf:iitcment distincte chez les trois autres. 206 LONGir.ORNES. deux sections très-tranchées déjà établies par M. Dupont : les uns étant assez sveltes et sans aucun vestige de côtes ni même de ponc- tuation sur les élytres (1), tandis que les autres sont plus massifs et présentent sur chacune de leurs élytres trois côtes arrondies, longitu- dinales et entières (2). I.e genre est plus particulièrement propre au Brésil méridional, aux provinces argentines et au Chili. OZODERA. Bvp.Mun. d. Trachydér. Suppléai, p. 10. Femelles? : Tète excavée entre les yeux, assez fortement concave et sillonnée entre les antennes; ses tubercules antennifères acu- minés au bout; front vertical; joues allongées. — Antennes ro- bustes, un peu plus longues que la moitié des élytres, à articles 1 médiocre, en massue arquée, 3-il im peu déprimés, obconiques, celui-là plus long que les suivants, i-lO décroissant graduellement, 1 1 terminé par un court appendice conique. — Yeux fortement séparés en dessus. — Prothorax transversal, dilaté et obtusémcnt triangulaire sur les côtés, déprimé et muni sur le disque de deux excavations rugueuses, plus ou moins confondues; son lobe médian très-court et sinué en arrière. — Ecusson assez grand, large à sa base, très- aigu en arrière. — Elytres assez allongées, assez convexes, parfaite- ment parallèles, arrondies en arrière. — Pattes médiocres, compri- mées; cuisses graduellement en massue; les postérieures beaucoup plus courtes que les élytres; tarses de la même paire à article 1 plus court (jue 2-3 réunis. — Dernier segment abdominal largement ar- rondi en arrière. — Saillie mésosternale aiissi longue que large, hcri- zoutale, verticale en avant, obtusément carénée sur la ligne médiane. — Prosteraum faiblement sillonné en travers ; son bord antérieur muni d'une courte pointe verticale et triangulaire ; sa saillie inter- coxale tronquée en avant et en arrière. — Corps allongé, viUeux en dessous, glabre en dessus. (1) A', oculatiis, elegantulus, Dup. Mon. d. Trachyd. pi. 205; Brésil mér., Buenos-Ayres. (2) On peut les scus-diviser d'après leur vcstiture. A. Corps glabre ou très- légèremeut pubtîscent : A'. Rickardii, cosiatus, Dup. loc. cit. pi. 206; Brésil mér. — hœrniitkus, L. Fairm. Ann. d. 1. Soc. entom. 1864, j). 271; Tucu- min (Mendoza). — B. Tête, protliorax et luse des élytres denséaient, le sur- plus moins tomenteux : A', flavoconius, L. Fairm. loc. cit. p. 272; Mendoza. — L'AViOsoma /'/na/'c, découvert par A. d'Orbi;rny dans le Haut-Pérou et briève- ment décrit par M. Blancbard (ioc. cil. pi. 21, f. 2), appartient k cette sous- division, mais, si la ligiiio est exacl(î, son prothorax serait privé de tubercules laléiaux, caractère insuUisaiit peur le retirer du genre. Ces espèces à élytres pourvues de côles sont si ditlérentes des autres, '.]u'on pourrait peut-être eu former un genre à part, auquel serait naturellemeut ap- pliciué le nom d'EniosoMA. TRACETOÉBIDES. 207 Tous les exemplaires que j'ai vus inc paraissent ôtre dos femoUes, mais je n"cn suis pas certain; iM. Dupont ne parle également que du mémo soie. Le genre se compose d'un petit nombre d'espôtes (1), de taille mé- diocre pour le groupe actuel, finement rugueuses sui- le prothorax, assez fortement alutacécs sur les élytres, à téguments mats ot dont la livrée varie du noir profond au jaune de terre de Sienne; ffir ce fond les élytres sont ornées d'une Lande médiane et transversale d'un beau jaune {xanlhospilos} ou leur moitié antérieure est envahis par cette dernière couleur {bipartita); quand la couleur générale est jaune {cal- lidioides), la bande citée en premier lieu disparaît ou n'est que peu apparente. I^ole. Je n'ai pas pu me procurer le genre suivant ; la contiguïté du pro- sternum et du mésosternum lui est propre parmi tous les Trachy- dérides. CHARINOTES. ■ Dup. Mon. d. Truchydér. p. 20. Femelle : Mandibules très-courtes, fortement arquées. — Tète mé- diocre. — Antennes plus longues que le corps, de 12 articles dépri- més, peu à peu élargis : i gros, 3-6 subégaux ainsi que les suivants, mais ceux-ci un peu plus larges, 11 plus court que les autres. — Pro- thorax pas plus long que large, assez fortement uni-tuberculé de chaque côté, muni sur le disque de cinq petits tubercules. — Ecusson allongé, rétréci et extrêmement aigu en arrière. — Elytres assez allon- gées, suliconvexes, subparalléles. — Les quatre pattes avitérieures sub- égales, les postérieures plus longues; cuisses faiblement en massue. — Mésosternum et prosternum exactement contigus; le premier sil- lonné longitudinalement, le second muni entre les hanches antérieu- res d'une petite épine subobsolote. — Mâle inconnu. (1) O. xanthospUos, Dup. loc. cit. pi. 37; Colombie. — bipartita, Buqnet, Rev. zool. 1840, p. liO {xanthospilos var.?); mé.Tie pays. — callidiijides, ibid. p. 42; Colombie et Mexiiiue. — Je crois que ces trois espèces n'en forment (ju'une seule ; elles sont complètement semblables^ sauf sous le rapport de la livrée. Je possède un exemplaire du callidioides , esjiéce ordinairement sans dessin sur les élytres, cbez lequel une bande pareille à celle du xanthospilos, mais plus pâle, se voit très-distinctement. M. Burmeister (Slcttin. entom. Zeit. 1865, p. 161) en a décrit une autre es- lioce 'fnrinosn) des Pampas de Biienos-Ajres, qui s'éloigne, à (jnek^ues égards, èce du Brésil [lctras\nlotus) citée en note et que je ne connais pas, semble être plus aberrante encore sous le rapport de ces organes; aussi M. S.. White, qui l'a décrite, ne l'a placée qu'avec doute dans le genre. Coléoptères. Tome IX. 14 210 LONGlCOnNES. pédoncult^es, les quatre postérieuros tr^s-^a^ement [tetraspilolus) bi- épinousos au bout ; les quatre jauibes aut» rieurcs légirement arquées, toutes uui-sillonnées sur leurs deux faces ; tarses antérieurs déprimés, larges, tous ;\ article 1 beaucoup plus court que -2-3 réunis. — Der- nier segment abdominal obtusémeut arrondi en arriére. — Saillie mésûsternale large, transversale, plane, verticale et légèrement con- cave en avant. — Saillie prosteruale presque aussi large qu'elle, plane, ti'onquée en arriére. — Corps peu allongé, glabre, parallèle ou cunéiforme. Femelles : Antennes un peu plus courtes que le corps, en général plus larges que celles des mâles; leur dernier article un peu plus long que le précédent et arrondi au bout. — Pattes moins robustes, avec les tarses antérieurs moins dilatés. Ces insectes, au plus de moyenne taille et d'un (acies robuste, sont médiocremeut nombreux (i) et peuvent se diviser eu trois catégories sous le rapport de la livrée. Un petit nombre d'entre eux (par ex. fla- bellicornis) sont d'un noir brillant uniforme. Cbez la plupart, à cette couleur s'ajoute du rouge sanguin ou du ro\ige de corail qui peut envabir la presque totalité des organes. C|Lielques-uns seulement {fla- vocinctus , multifasciatus) ont le fond général de leur livrée couleur de terre de Sienne, avec leurs élyîres ornées d'une étroite bande mé- diane d'un blanc jaunâtre et bordée de noir. La majeure partie de ces insectes habitent le Brésil , où la plupart sont commuDs, les autres Sont originaires de la Colombie ou du Mexi- que. LISSONOT'ÏTUS. J. TnoMS. Syst. Cerambijc. p. 211. Genre voisin, mais bien distinct, des LissoxoTUS, surto'ut pai' la forme de son protborax et de sa saiîlie mésosteruale. 11 n'en ditiêre que par les points suivants : Tète mimie d'un bourrelet intra-antennaire assez fortement con- cave; tubercules antennifères aigus au bout. — 3* article des antennes plus long que les suivants. — Prothorax subglobuleux , légèrement bisinué et rebordé à sa base, muni au-devant de celle-ci d'uue dé- (1) M. Dupont (Mon. d. Tracbydér, p. G, pS. 142-115) en a décrit 10 esp. qu'il a partagées en doux sections, selon que l'extrémité des élytres est muti- que {[laàeUicornis Germ., Brésil; spad/ceiis Daim., Brésil; crHcia.'HS, Cayeune; flavocinctus, Colomlne; maltifasciatus , Mexique) ou armée d'uue épine {equestris Liun., Cayeune; corallinus, Colombie; abdominalis, bistgnaius, bi- guftatus Daim., Biésil. — M. A. 'NVhitc ^Lonv-ic. of Iho Brit. Mus. p. G2) a dis- posé ces insectes dans un loul autre ordre et on décrit dou\ espèces nouvelles : L. rubi(lus,t€traspilotus, Brésil. — Depuis, on n'a publié que la suivante : L. Shepherdi, Puscoe, Traus. ol tlie entom. Soc. Ser. 2, V, p. 10; Para. LISSOlfOTIDES. 211 pression triangulaire. — Elytres parallèles, arrondies h leur extrémité. — Cuisses subpédonculées, fortement en massue au bout; jambes non sillonnées. — Dernier segment abdominal largement arrondi en ar- riùre. — Saillie mésosternale médiocrement large, lamelliforme, in- clinée en arrière, concave en avant. — Saillie prosternale plus étroite. Les deux seules espèces connues jusqu'ici ont été décrites par M. Buquet, qui les a ijlacées avec doute parmi les Lissonotus (1). Elles sont de la taille des espèces de seconde grandeur de ce genre, parallèles et d'un noir brillant. Cette livrée uniforme cbez l'une d'elles {hrasiliensis} est relevée chez l'autre [quadrisignalus] par quatre ta- ches rouges disposées deux à deux sur les élytres. Ces insectes habi- tent le Brésil. PHŒNIDNUS. Pascoe, Trans. of the entom. Soc. Ser. 3, V^ p. 293. Mâle : Organes buccaux et tête des Lissonotus, avec les joues assez allongées. — Antennes un peu plus courtes que le corps, élargies et dentées en scie à partir du G* article : 3 beaucoup plus long que -4, H muni d'un court appendice conique. — Prothorax transversal, con- vexe, anguleux et tubercule de chaque côté dans son milieu, rebordé et faiblement bisinué à sa base. — Ecusson en triangle rectiligne étroit, très -allongé et très -aigu au bout. — Elytres courtes, assez convexes, peu à peu rétrécies et subtronquées en arrière. — Pattes médiocres; cuisses subpédonculées à leur base, les postérieures attei- gnant le sommet des élytres; tarses de la même paire à article 1 égal à 2-3 réunis. — Dernier segment abdominal plus long que chacun des trois intermédiaires, transversal, largement tronqué en arrière. — Saillie mésosternale large, déclive en avant, brièvement horizontale eu arrière, avec un assez fort tubercule conique. — Saillie proster- nale plus étroite, plane, tronquée en arrière. — Corps glabre en des- sus, à peine pubescent eu dessous. — Femelle inconnue. Le faciès est absolument le même que celui des Lissonotls, dont le corps est cunéiforme, mais les caractères génériques sont différents. Comme le dit M. Pascoe, l'espèce unique [Lissonotoidcs] ([u"il décrit reproduit presque exactement la livrée du Lisson. corallinus, c'est-à- dire est noire, avec uni; partie des pattes, l'abdomen ot la moitié an- térieure des élytres rouges, mais cette livrée est moins lirillante que dans l'espèce mexicaine. Cet insecte, de taille médiocre, est originaire de Colombie (Sainte-Marthe). (1) Add. d. 1. Soc. cntom. ISGO, p. 621. 212 LONGICORNES. GONYACANTHA. J. Thoms. Archiv. entom. I, p. 407. Mâle : Tête sillonnée en dessus et sur le front, munie d'un bour- relet intra-antennaire peu saillant et concave ; front assez court, ver- tical; joues assez allongées. — Antennes un peu plus longues que le corps, de 12 articles : 1 gros, en massue arquée, 3-5 cylindriques, noueux au bout, celui-là le plus long, 6-11 graduellement et forte- ment dilatés, un peu en scie, 12 plus petit, obtusément arrondi au bout. — Prothorax transversal , convexe , rétréci en avant , unidenté de chaque côté, un peu en deçà de son milieu, fortement resserré à sa base qui est tri-siuuée et rebordée , muni sur le disque d'une ca- rène transversale interrompue dans son milieu, et en avant de celle-ci de trois tubercules disposés en triangle. — Elytres médiocrement con- vexes, parallèles, arrondies en arrière, légèrement et conjointement échancrées à leur base, avec les épaules obtuses. — Saillie proster- nale plane, ne dépassant pas les hanches antérieures , terminées par deux petits tubercules , avec un 3« pareil et médian au milieu de sa longueur. — Le surplus comme chez les RAcmDiON qui suivent, avec les téguments opaques en dessus et finement pubescents. — Femelle inconnue. Avec la taille, le faciès et, en particulier, la saillie mésosternale des Rachidion, l'unique espèce [nigroruhra] du genre s'en distingue par des caractères nombreux. A ceux qui précèdent il faut ajouter que, sauf la carène et les tubercules indiqués plus haut, elle est sans au- cune trace de sculpture sur le prothorax et les élytres qui sont d'un noir velouté; l'abdomen et les cuisses sont d'un rouge de corail bril- lant. Le Brésil est la patrie de cet insecte. RACHIDION. A. Serv. Ânn. d. l. Soc. entom. 1834, p. 54 (1). Mâles : Mandibules assez allongées, droites, faiblement arquées au bout. — Tète munie entre les antennes d'un faible bourrelet un peu concave et sillonné dans son milieu ; front grand, oblique ; joues al- longées. — Antennes de la longueur des 3/4 des élytres, de 12 arti- cles, fortement élargies et dentées en scie à partir du 5% 3 un peu plus long que 4, 12 très-court, transversal. — Yeux assez fortement séparés en dessus. — Prothorax aussi long que large, convexe, rétréci dans SOS 2/3 antérieurs, muni de chaque côté en deçà de son milieu, d'un petit tubercule, et sur le disque^ au même niveau, d'une carène (t) Syn. Calodus, II. Lucas in Castelu.Voy. d. l'Amer, d. Sud; Entom. [>. 184. — LissoNOTUs, Germar, 1ns. Spec. uov, p. 504. LISSONOTIDES. 213 transversale, arquée, obtuse et interrompue; sa hase elle-même dé- primée et prolongée dans son milieu en un larj^e lobe arrondi en ar- r\^Ye. — Kcusson élroit, en triangle très-allongé et très-iiigu au bout. — Elytres courtes, médiocrement convexes, parallèles, mi peu sin\iées dans leur milieu, tronquées au bout ; leurs épaules grosses, saillantes, embrassant le lobe basilaire du protborax, et munies en dedans d'un fort repli longitudinal. — Pattes médiocres; les quatre cuisses anté- rieures brièvement pédonculées à lenr base, les postérieures graduel- lement en massue , aussi longues que les élytrcs ; tarses de la même paire à article 1 égal ;\ 2-3 réunis. — Dernier segment abdominal lar- gement troniiué et arrondi aux angles. — Saillie mésosternalo large, inclinée en arrière, munie d'un tubercule obtus et vertical. — Saillie prosternale beaucoup plus étroite, arrondie postérieurement. — Corps finement pubescent en dessous, glabre en dessus. Femelles : Antennes presque aussi longues que celles des mâles, mais sensiblement plus larges, leur 12« article ne formant ({u'un ap- pendice du 11*. L'espèce typique (1) est à peu près de la taille du Lissonotus flabel- licornis, d'un noir uniforme peu brillant et assez densément poiutil- lée sur le prothorax, presque lisse sur les élytres. Une autre espèce, très-voisine et qui m'est inconnue, a été décrite par Germar (2). Une troisième (3), sur laquelle M. Lucas a fondé son genre Calo- Dus , ne me paraît pas avoir des titres suffisants à cette distinction. Elle diffère miiquement des précédentes par le dernier article de ses antennes aussi long que le pénultième, son prothorax plus ililaté sur les côtés et l'angle terminal externe de ses élytres qui est épineux. Ces insectes sont du Brésil et rares dans les collections. (1) R. nigritum, A. Serv. loc. cit. p. 55; figuré dans Dupont, Mon. d. Tra- chydèr. pi. 146. (2) Lisson. gngatinus, Germ. loc. cit.; il paraît ne différer du précédent que par l'angle suturai du sommet de ses élytres qui est épineux. Quoique Serviile (loc. cit. p. 56) ait signalé cet insecte à l'attention des enlomologislcs, MM. Du- pont et A. White l'ont passé sous silence. (3) n. oJ/(?5M?n, Newm. in Charlesw. Mag. of nat. Hist. IV, p. 195, 9 (cf /?. granulicollis, Cliabrill. in.l. Tlioms. Arcliiv. entom. I, p.. 198; Calod.varians, Lucas, loc. cit. pi. 11, f. 4). Cet insecte s'éloigne dos précédents par sa sculp- ture; son prothorax est comme granuleux cliez le cf, rugueux chez la 9. et ses élytres sont densément ponctuées dans les deux sexes. Une quatrième espèce du genre, dont la sculpture est semblable, mais dont les élytres sont inermcs en arrière et les antennes (labellces riiez le mftle, existe, sous le nom de /{. 7-atnulicornej dans la coUectiou de M. le comte Muiszech. 214 LONGICORNES. STIPHILUS. Bdqdet, Rev. zool. 1840, p. 172. Femelle : Tète munie entre les antennes d'un bourrelet concave et sillonné dans son milieu; front grande vertical, un peu concave; joues assez allongées. — Antennes dépassant un peu le milieu des élytres, très-robustes, de 12 articles (1) : 1 médiocre, en cône arqué, 3-5 déprimés et noueux au bout, celui-là le plus long, G-ll très-larges, graduellement transversaux, échanorés en arc au bout, 12 plus petit, suborbiculaire. — Yeux fortement séparés en dessus. — Prothorax à peine transversal , convexe, muni de quatre faibles tubercules obtus sur le disque, fortement uni-tuberculé de chaque cùté, brusquem^ent resserré à sa base; celle-ci faiblement trisinuée, avec ses angles ai- gus, saillants et dirigés en arrière. — Ecusson médiocre, en triangle allongé, très-aigu en arrière. — Elytres médiocrement convexes, al- longées, subparallèles, arrondies au bout. — Pattes robustes, com- primées; cuisses graduellement élargies, les postérieures un peu plus courtes que les élytres ; tarses déprimés, à article 1 peu allongé. — Dernier segment abdominal largement tronqué en arrière. — Saillie prosternale beaucoup plus étroite, faiblement arrondie en arrière. — Corps assez allongé, glabre, brillant. L'unique exemplaire que j'aie vu du très-rare insecte (2) du Brésil qui, à lui seul, constitue le genre, me paraît, d'après la largeur de ses antennes, être une femelle. II est de grande taille, d'un noir profond et très -brillant, et présente sur chaque élytre deux petites callosités éburnées placées obliquement et submédianes. DEUXIÈME DIVISION. Antennes insérées sur le front à une plus ou moins grande distance des mandibules. — Base du prothorax contiguë à celle des élytres, la recouvrant parfois; toutes deux placées exactement sur le même ni- veau. — Métasternum muni en avant d'une forte saillie reçue dans une échancrure du mésosternum ; celui-ci toujours horizontal, recou- vrant quelquefois la saillie prosternale ou formant avec elle et le mé- tasternum une surface continue. — Languette membraneuse, bilobée ou échancrée. Ainsi que je l'ai dit en l'établissant (3), cette division mérite à peine (1) M. Buqiiet ne leur assigne, dans son texte, que 11 articles, mais le 12» est ijarfailement distinct et non un simple appendice du précédent. (2) L. qitadriptmciaius. Duquel, loc. cit. et in Guér.-Ménev. Ma;r. d. Zool.; Ins. 18il, pi. 63, avec deux figures des antennes représentant très-exactement leur 12» article. (3) Tome VIII, p. 400. MÉGADÉniDES. 215 d'ùtrc séparée de colle dont l'exposition vient d'avoir lieu. Elle ne pos- S(>de en ofTet rien qui lui soit exclusiv(>m(înt propre, puiscjue son prin- cip;il caractère, l'égalité de niveau entre la base du prothurax et celle des élytres, existe, comme on vient de le voir, chez quelques Trachy- dérides et Lissonotides. Quant à la forme des segments thoraciques en dessous, rien n'est moins rare dans les groupes qui précèdent qu'un mésosternum horizontal, tron([ué en avant, et un piostcrnurn coupé carrément en arriére. Il y a mémo un genre (Chaui.notes) oîi tous deux forment avec le métasternum une surface continue. Seulement, chez aucun d'entre eux, le mésosternum ne se prolonge en avant pour re- couvrir le prosternum, comme ou le voit ici chez les Spinthériides. 11 n'y a donc pas de motifs rigoureux pour l'établissement de cette division; elle n'est qu'un rameau de la précédente, les Mégadérides la rattachant de près aux Tracliydérides. Les quelques genres dont elle se compose ne sont pas aussi anormaux qu'on l'a cru jusqu'ici, mais simplement de ces formes isolées comme il y en a tant dans la section actuelle. Ils le sont au point que bien que n'étant qu'au nombre de six, ils ne forment pas moins de cinq groupes très-distincts. L'un d'eux (Mégadérides) est propre à l'Amérique, les autres à l'Australie ou à la Polynésie. I. Cavités cotyloides intermédiaires largement ouvertes en dehors. a Métasternum, mésosternuni et prcsternum con- tinus. 1 MtGADÉRIDES. aa Métasternum, mésosternum et prosternum non continus. b Mésosternum ne recouvrant pas le prosternum. Prothorax simplement contigu aux élytres. 4 Coptommides. — recouvrant la base des — 2 Tragocéiudes. hb Mésosternum prolongé en une saillie recouvrant le prosteraum. 3 Spinthérhdes. U. Cavités cotyloides intermédiaires fermées en dehors. 5 Navomorphides. Groupe I. Mégadérides. Organes buccaux des Trachydérides. — Tète petite , ayant à peine la moitié de la largeur du plus grand diamètre du prothorax; ses tu- bercules antennifèrcs déprimés, échancrés au bout; joues médiocres. — Antennes plus courtes (jue le corps dans les deux sexes, liliformes. — Yeux grands, allongés, lortement échancrés. — Prothorax ample, plus convexe en dessous qu'en dessus, échancré aux angles posté- rieurs, muni à sa base d'un large lobe recouvrant en partie l'écusson. — Celui-ci très- grand, en triangle rectiligne. — Elytres larges, cu- néiformes , sans épipleures , sauf tout à fait à leur base. — Pattes 216 LONGICORNES. médiocres; hanches antérieures transversalement ovalaires, non sail- lantes, très -fortement séparées ainsi que les intermédiaires; cavités cotyloïdes des premières ouvertes en arrièi^e, celles des, secondes en dehors. — Les trois segments thoraciques formant en dessous une surface continue très-large; prosteraum échancré en arrière; méso- sternum foi'mant une bande Uexueuse recevant en arrière une large saillie du métasternum ; épisternums de ce dernier larges, un peu at- ténués et tronqués en arrière ; épimères mésothoraciques munies, près de leur bord externe, d'une crètc saillante (1). — Corps large, cunéi- forme. Le genre Megaderus do Latreille est universellement (2) regardé comme appartenant au même groupe que les Trachydérides avec les- quels il a en etfet un rapport manifeste par la grandeur et la forme de son écusson. Mais si l'on fait abstraction de ce caractère, on trouve que, par tout le reste, il s'éloigne considérablement de ces insectes. C'est une forme isolée qui représente, en Amérique, les genres sui- vants et me paraît devoir être placée à leur tête. MEGADERUS. (Dej.) Latr. Règn. anim. éd. 2, V, p. IH (3). Mâle& : Tête un peu concave et sillonnée entre les antennes, forte- ment déclive en avant, avec une impression transversale. — Antennes un peu plus courtes que le corps, peu robustes, glabres, à articles 1 assez gros, en cône renversé, 3-10 noueux au bout, décroissant peu à peu, celui-là d'un tiers plus long que 4, 11 très-long, grêle, aigu au bout, appendiculé à partir de son milieu. — Prothorax aussi long que large, paraboliquement arrondi sur les côtés en avant, c^uadrangulai- rement échancré en arrière de ses angles postérieurs, ceux-ci obtus, bifides et suivis d'une assez grande dépression oblique. — Ecusson plus long que le tiers des élytres. — Celles-ci à peine du double plus longues que le prothorax, notablement plus larges en avant que sa base, peu à peu rétrécies et arrondies en arrière, inermes au bout. — Pattes assez longues, peu robustes; cuisses comprimées, peu à peu en massue, les postérieures légèrement arquées à leur base, un peu plus courtes que les élytres; tarses de la même paire assez longs, à article 1 égal à 2-3 réunis. — Dernier segment abdominal transversal, sinué au bout. — Corps large, glabre en dessus. (1) Cette crête n'est que le développement exagéré d'une fine carène qui exi.=>te daûs le munie point cliez la plu;>art des Trachydérides, des Lissono- tid.'s, etc., carène dont il m'a paru inutile de parler. (2) Dejeanseul (Cat. éd. 3^ p. 3ii-) l'a placé entre les Tracoceuds etlesDis- TiciiocEiw qu'il mettait inimédiatcmeut eu avant des Trachydérides. (3) Syn. Cekambyx Linn., Ilerbst, etc. — Callidium Fab., 01iv.,Illig., etc. TRAGOr.ÉniDES. 217 Femelles : Antennes de la longueur de la moiliii du corps, plus robustes, à articles 7-10 déprimés, légèrement en scie à leur extrémité, 8-10 notablement jdns courts que 7, 11 pas plus long (lui; 10, atténué au bout. — Dernier segment abdominal à peine sinué. — Proster- num plus large entre les hanches antérieures. Le type (1) de ce genre est connu depuis longtemps et très-répandu dans les collections. 11 est, en effet, commun dans la plus grande par- tie de l'Amérique intertropicale. Les plus grands exemplaires attei- gnent jusqu'à près do 1^0 millimètres de longueur, mais il y en a qui sont de moitié plus petits. Sa livrée est d'iui noir mat chez le mâle, plus brillant chez la femelle, avec une bande jaune oblique sur cha- que élytre, bande absente parfois, surtout chez le premier de ces sexes; les femelles, par compensation, sont sujettes à avoir les jam- bes d'un rouge ferrugineux. J'ai fait connaître dans le temps (2) que cet insecte exhale une odeur très-forte et qui ne ressemble à celle d'aucun autre Longicorne; néanmoins, je ne lui trouve pas de pores odorifères. On en connaît une seconde espèce (3) du Mexique et du Texas, plus petite, plus parallèle et dont les élytres sont jaunes à leur base et traversées dans leur niileu par une assez large bande de la mémo couleur. Groupe II. Tragocérides. Palpes peu robustes, médiocres; les labiaux les plus longs ; le der- nier article de tous en cône renversé ou subfiliforme. — Mandibules médiocres, droites, arquéer- et entières au bout. — Tète relativement petite; tubercules antennifèrcs largement séparés, déprimés, entiers; front grand, vertical, transversal ; épistome muni dans son milieu d'une forte saillie carrée ; joues assez courtes. — Antennes assez ro- bustes, filiformes, au maximum un peu plus longues que les élytres. — Yeux grands, fortement échancrés. — Prosternum transversal, re- couvrant à sa base celle des élytres. — Ecusson médiocre. — Elytres déprimées, munies de côtes longitudinales saillantes, carénées latéra- lement ; leurs épipleures verticales, profondément échancrécs à leur base. — Pattes médiocres; hanches antérieures grosses, globoso-co- (1) Cer. siigma, Linn. Syst. n.it. II, p. 63n; on en a plusieurs figures dont les plus récentes se trouvent dan? Gni^r.-Méncv. Icon.; Ins. pi. -13, f. 2, tt Du- pont, Mou. d. Tnichydér. pi. l4l, f. 1. (2) Ann. d. Se. nat. XXI, p. 17.'). (.3) .V. Ufasciatus, Dnp. Mon. d. Tracliydér. pi. lil, f. 2 (M. rorallifcr, Newni. Mag. of nat. Hist. Scr. 2, IV, 1840, p. 195; H-urô par M. Haldc-man in Stausbury's Rep. on Utili, pi. 9, f. 15; nom postérieur de près (lo(piatre ans à celui de M. Dupont et adopté à tort jiar M. A. Wliite, Lon;-'. of tlie Drit. Mus. p. 67). 218 LONGICOnNES. niques, dépassant peu le niveau de la saillie prosternale, assez forte- ment anguleuses en dehors ; leurs cavités cotyloïdes ouvertes en ar- rière; celles des intermédiaires largement ouvertes en dehors; cuisses postérieures beaucoup plus courtes que l'abdomen ; tarses de la même paire assez longs. — .Alét.isternum envoyant entre les hanches inter- médiaires une large et forte saillie arrondie eu avant; ses épister- nums trés-larges, en triangle renversé. — Mésosternum lamelliforme, large, vertical, accolé à la sailUe métasternale. — Corps assez long, large, subdéprimé. Groupe ne comprenant que le genre Tragocerus deServille,run de ceux au sujet desquels les entomologistes sont le moins d'accord (1). Comme on le voit par la fornmlo qui précède, il réunit au plus haut degré les caractères de la division actuelle. TRAGOCERUS. (Dej.) a. Serv. Ann. d. l. Soc. eyitom. 1834, p. 60 (2). Mâles : Tète finement sillonnée, largement et peu profondément concave entre ses tubercules antennifères. — Antennes presque aussi longues que le corps, mates, à articles 1 médiocre, en cône renversé, 3-10 subégaux, S-IO obtusément anguleux à leur sommet interne, 11 plus long que 10. — Prothorax régulièrement convexe, peu à peu rétréci en avant, anguleux, parfois nmni d'un petit tubercule de cha- que côté, faiblement bisinué ou arrondi à sa base. — Ecusson en triangle rectiligue. — Elytres subparallèles ou graduellement rétré- cies en arrière, tronquées et plus ou moins échancrées au bout, si- nuées en dedans des épaules. — Pattes assez robustes; cuisses peu à peu et faiblement en massue ; tarses de la même paire à article 1 à peine plus long que 2-3 réunis. — Dernier segment abdominal al- longé, un peu rétréci et tronqué au bout, — Saillie prosternale au plus médiocrement large, brusquement arrondie en arrière. — Corps pubescent. Femelles : Antennes un peu plus longues que la moitié du corps ; (1) Donovan (Ins. of New.-Hotl.) ([iii, le premier, en a décrit deux espèces, les avait placées parmi les Prionus^ d'où Serviile lésa retirées pour les mettre flans les Cérambycides, ce qui n'a pas empêché quelques auteurs venus après lui de les comprendre de nouveau dans les Prionides; voyez entre autres, Caslel- nau, Hist nat. <1. Ins. II, p. 410, et A. White, Longic. of Ihe Brit. Mu*, p. 56. PourLalreille (Règn. anim. éd. 2, V, p. 121) ces insectes, réunis aii\ Disnciio- CEUA, Tmesisternus cl LErTocEUA (Geaucytes), formaient un groupe à part re- jeté à la fin de ses Cérambycin». Enfin, en dernier lieu, M. J. Tlioinson(Syst. Cerambjc. p. 162) les a mis dans sou groupe des Gallichromiles vrais, entre les DisTicuocERA et les ïuranius. (2) Syn. Priobus Donov. SPINTHÉRIIDES. 219 à article 11 pas plus grand que 10. — Elytrcs plus parallèles, arron- dies et inermes à leur extrémité (1). Ces insectes sont de taille moyenne ou assez grande, d'un jaune rougeâtre plus ou moins l'uucé, avec la tète et le prolhorax en géné- ral plus obscur, et les élytres ornées tantôt de bandes transversales et de quelques taches formées par des poils d'un jaune soufré, ou simplement de bandes noires peu nombreuses et irrégulières. La pu- bfscence dont ils sont revêtus est jaune, abondante sur la poitrine et le dessous du prothorax et forme des taches de chaque côté de l'ab- domen. Les téguments sont lisses, mais les élytres ont chacune qua- tre fines côtes longitudinales et entières. Les espèces décrites s'élè- vent en ce moment à six (:2). Groupe III. Spinthériidei. Palpes médiocres, les maxillaires un peu plus longs; le dernier ar- ticle de tous en triangle allongé. — Mandibules courtes, arquées et aiguës au bout. — Tête petite, penchée, plane entre les antennes; ses tubercules antennifères nuls, leur ouverture entière; front déclive; joues assez allongées. — Antennes sétacées, plus longues que le corps chez les (f. — Prothorax allongé , trapéziforme , recouvrant la base des élytres, muni d'un large lobe basilaire. — Ecusson étroit, allongé, parallèle, arrondi en arrière, logé dans une dépression commune des élytres. — Celles-ci planes, atténuées en arrière. — Pattes longues; hanches antérieures grosses, globuleuses, ne dépassant pas le niveau de la saillie prosternale ; leurs cavités cotyloïdes ouvertes en arrière ; celles des intermédiaires ouvertes en dehors (3). — Saillie intercoxale (1) Je ne suis pas certain que ce caractère indiqué comme sexuel par A. Ser- Tjlle, le soit constamment; il pourrait bien être spécifique dans certains cas. Le T. Spencei de Hope, cité plus bas, à en juger par la figure, est, par exemple, une femelle par la brièveté de ses antennes^ et un mâle par ses élytres échan- crùes au bout. Je n'ai pas vu assez d'exemplaires de ces insectes pour savoir au juste ce qui en est. (2) Prion. bidentalus, Donov. Ins. of New.-Holl. {T. australis, Serv. loc. cit.). — P. fasckdus, Donov. ibid. (Var. T. australis, Boisduv. Faun. d. l'Océan. II, p. 465, pi. 8, f. 6; bifasciatus, Guér.-Méncv. Voy. d. 1. Coq.; Eiitom. p. 133, pi. 7, f. 3). — Prion. lepidopterus, Schreib. Trans. of the Linn. Soc. VI, p. 197, pi. 21, f. 7; grande espèce distincte de toutes les autres li.irses élytres gibbeuses à leur base et sa livrée grisâtre. — T. Speticei, Hope, TiMiis. of the eutom. Soc. I, p. 18, pi. 2, f. 4. — suhfasciatus, Germar, Linn. entom. lll, p. 224. — furmosus, Pascoc^ Aun. a. Mag. of nal. Hist. Ser. 3, IX, 1.. 463. (3; Elles sont plus ouvertes chez les Anastethx que chez les Spimheria; les épimères mésothoraciques de ces dernières entrent à peine en contact avec les bancbes intermédiaires; il y amèmeucs exemplaires où elles restent tout-à-fail séparées. 220 LONGICORNES. de l'abdomon très-obtuse en avant. — Mt'tastcrnnm muni en avant d'une saillie reçue dans une échancrurc du més-osternum ; ses épis- ternuras de largeur moyenne, subparallèles; ses épimères découvertes dans toute leur longueur, — Mésosternum envoyant en avant une forte saillie recouvrant en entier la saillie prosternale; celle-ci va- riable. — Corps plus ou moins large, brillant. Groupe lo plus singulier de la division actuelle , tant par la forme générale de ses espèces que par la structure insolite du mésosternum. II ne comprend que les deux genres suivants qui sont très-voisins l'un de l'autre. I. Elytres fortement épineuses à leur extrémité : Spintheria. II. — inermes — : Anastetha, SPINTHERIA. J. TnoMS. Essai, etc. p. 357 (1). Mâle : Antennes plus de deux fois aussi longues que le corps, à ar- ticles 1 assez long, peu à peu en massue, 3-4 subégaux, plus courts que les suivants, ceux-ci graduellement plus longs. — Protborax plus long que large à sa base, médiocrement et régulièrement convexe, peu à peu rétréci en avant; son lobe médian assez large, saillant et arrondi en arrière. — Elytres larges, fortement rétrécies en arrière, isolément et fortement échancrées et biépfneuses à leur extrémité, bi- sinuées à leur base, avec leurs épaules embrassant celle du prothorax. — Pattes assez robustes; cuisses en massue fusiforme, les postérieures de la longueur des elytres ; tarses de la même paire à article 4 égal à 2-3 réunis. — 5*^ segment abdominal un peu plus long que 4, sub- tronqué en arrière. — Saillie mésosternale robuste, très-allongée, peu à peu rétrécie et obtuse au bout. — Saillie prosternale étroite, arron- die en arrière. — Corps large, très-brillant, partiellement pubes- cent. Femelle : Antennes de la longueur des elytres. — Cuisses posté- rieures un peu plus courtes que ces dernières. On ne connaît qu'une espèce de ce genre remarquable, le Tmesis- ierniis grniiosus de M. Pascoe (2), insecte de taille moyenne, d'un noir plus ou moins rougeâtre en dessous, sur les pattes et les antennes, d'un vert métallique très-foncé et très -brillant en dessus, avec deux lignes longitudinales et latérales sur lo prothorax, les échancrures de sa base, deux étroites bandes transversales, sur les elytres, leurs échan- crures basilaires et terminales, enfin des taches sur les côtés de l'ab- (1) Syn. Tmesisternus Pascoe. (2) Trans. of the cntom. Soc. Ser. 2, IV, p. 99, pl..22, f. 4. COPTOMMIDES.' 221 domcn et do la poitrine, blancs. Cet insecte s'est assez répandu dans les collections. Mes exemplaires sont de la NouvoUe-Calédonie; celui décrit par M. Pascoe provenait de l'île des Pins (Polynésie). ANASTETHA. Pascoe, Procced. of (he entom. Soc. 186G, p. XXVIII. Genre trcs-voisin du précédent et n'en difl'érant que par les parti- cularités suivantes : Antennes du niàle moins longues, ne dépassant le sommet des ély- tres que d« tiers de leur longueur; celles de la femelle pas plus lon- gues que ces dernières. — Prothorax plus convexe, moins rétréci en avant, du reste semblable. — Elytres moins atténuées et subarron- dies en arrière. — Saillie mésosternale triangulaire , recouvrant un peu moins la saillie prosternale. — Corps beaucoup plus étroit, hé- rissé partout de longs poils lins. Le genre est en outre remarquable par son habitat qui est l'Aus- tralie. Il ne comprend également qu'une espèce {raripila Pasc.) de taille médiocre et dont les téguments sont aussi brillants que ceux de la Spintheria gratiosa. Ils sont noirs avec la poitrine, la base de l'ab- domen, celle des cuisses et les trois quarts antérieurs des élytres d'un beau rouge sanguin. Ces dernières ont chacune une grande tache noire subarrundie immédiatement avant leur milieu. Groupe IV. Goptommides. Palpes médiocres, les maxillaires un peu plus longs; le dernier ar- ticle de tous triangulaire. — Mandibules très-courtes, arquées et ai- guës au bout. — Tète plus étroite que le prothorax , peu prolongtîc en arrière des yeux, horizontale, tronquée en avant; tubercules an- tennifères déprimés, subéchancrés; joues très-courtes. — Antennes sétacées, beaucoup plus longues que le corps chez lesQ^. — Yeux for- tement échancrés. — Prolhorax carré, exactement appliqué contre les élytres. — Ecusson petit. — Elytres allongées, rétrécies en arrière, débordant le protuorax en avant. — Pattes longues; hanches anté- rieures transversalement ovalaires, non saillantes; leurs cavités coty- lijïdes ouvertes en arrière; celles des intermédiaires largement ou- vertes en dehors. — Métasternum muni en avant d'une saillie aiguë reçue dans une échancrure du mésosternum; ses épisternums assez larges, suhparailèles, aigus en arrière. — Mésosternum horizontal, tronqué en avant; son bord antérieur saillant et arrondi. — Saillie prusternale large, horizontale, tronquée eu arrière. — Corps allongé, subcuuéiforme. 222 lONGICORNES. Ce groupe ne comprend que le genre suivant, remarquable par son étonnante ressemblance avec les Tmesisternl'S de Latreille (1). COPTOMMA. Newm. Ânn. a. Mag. ofnat. Hist. V, 1840, p. 18 (2). Mâles : Tète longitudinalcment bi-sillonnée en dessus, presque plane entre les antennes; front vertical, très- court. — Antennes dépassant les élytres de plus du tiers de leur longueur, à articles 1 médiocre, gros, A plus court que 3 et que 3, celui-ci et les suivants déprimés et croissant peu à peu. — Prothorax médiocrement transversal, peu (1) L'emploi de ce nom de Tmesisterkus tend à s'embrouiller et exige quel- ques éclaircissements. On l'applique généralementà des éléments très-distincts dont les uns (Coptomma, Navomoupha, Spintheria) ayant le dernier article des palpes triangulaire et les jambes antérieures sans sillon oblique interne, sont des Cérambycides de la division actuelle, taudis que les autres (les vrais Tme- sisTEiîNCs de Latreille et quelques autres genres) possédant ce sillon et des palpes, dont le dernier article est aciculé, sont des Lamiides. Récemment, M. .1- Thomson les a tous placés dans ces dernières, non (pie les différences qui les dislicguent lui aient écbappé, mais en se basant sur l'air de famille évident qu'ils ont en commun. Mais comment définir les Lamiides si l'on admet qu'il y en a qui ont à la fois le dernier article des palpes triaugulaire et les jambes antérieures sans sillon interne? A mon sens, il y a seulement ici un cas très- remarquable de ces formes représentatives, comme on les a appelées, qui peu- vent exister d'espèce à espèce, de genre à genre, de famille à famille, etc., et dont les exemples sont nombreux dans le Règne animal. On en a déjà vu un plus baut dans le genre Heterolepis^ autre représentant des Tmesisterkus qui est un Strongyluride. (2) Syn. Tmeststernus (pars), Serv. Ann, d. l. Soc entom. 1834, p. 72; J. Thoms. Essai, etc., p. 357 et Syst. Cerambyc. p. 37. — Callidium Fab., Oliv. Cette synonymie exige également quelques explications, il n'est pas exact de dire, comme le fait M. J. Tbomson (Essai, etc. loc. cit.), que Latreille, l'auteur du genre Tmesisterkus (Règn. anim. éd. 2, V, p. 121) ne l'a pas caractérisé. Il lui assigne, au coutraire,des antennes simples, plus longues que le corps, un corselet lobé postérieurement, avec le prosternum jjvolongé postérieurement, tronqué et reçu dans l'échancrtire d'une saillie du mésosternum. A ces carac- tères, surtout au dernier, on reconnaît sacs peine ces insectes, auxquels De- jean avait jadis imposé dans sa collection, le nom d'IcTHYOsoMus auquel il a re- noncé plus tard. Latreille ajoute en note que les espèces du genre sont inédites, propres à la Nouvelle-Irlande et (preuve qu'il les en distinguait) ont de grands rapports avec les Callidium variegutum, lineatum et sulcatum de Fabricius (pii api).irtiennent au genre actuel ou aux Navomorpea. Or, ce sont ces mêmes Cal- LiuiUM de Fabricius que Servillc a pris pour types du genre Tmesisterkus, chan- g<;ant ainsi complètement l'arception que Latreille avait donnée à ce nom. Le droit de priorité et le respect dû au nom de Latreille exigent qu'on en revienne à. ce qu'il avait fait. On trouvera donc plus loin son genre Tmesisterkus tel qu'il l'avait conçu et à sou rang dans la Sous-Famille dos Lamiides à la(iuelle il appartient. «AvoMonruiiiES. 223 convoxo, parallMo, muni à sa base d'un faible et larg-j IoIjC médian, pluri-siUonué en dessus. — Ecusson transversal, arrondi on arrière. — Elytros médiocrement convexes, légèrement atténuées et isolément arrondies en arrière, munies d'une côte saillante entière, voisine do la suture. — Pattes robustes; cuisses graduellement en massue, les postérieures de la longueur des élytres; tarses de la même paire larges, à article I à peine égal à 2-3 réunis. — 5' segment abdominal égal à -4, tronqué en arrière. — Corps assez allongé, massif, puljescent. Femelles : Plus petite que les nulles. — Antennes dépassant ;\ peine les élytres. — Pattes plus faibles ; cuisses postérieures un peu plus courtes que le corps. Le type du genre est le Callidium variegatum de Fabricius et d'Oli- vier (1), bel insecte de la Nouvelle-Zélande. Il est assez grand, sur- tout le mâle, d'un noir bronzé très-brillant, s'éclaircissant sur les ély- tres et couvert sur ces dernières de nioucbetures jaunâtres qui, en se condensant, forment sur cliacune d'elles une ligne oblique partant de la base et une assez large bande tranversale un peu avant de leur milieu, bande en avant de laquelle se trouve un assez grand espace dénudé ; mais ce dessin est parfois peu apparent. Le dessous du corps est plus ou moins tacbeté et la tète ainsi que le prothorax sont par- courus par des bandes longitudinales de même couleur. Cette espèce est, à ma connaissance, la seule qui soit décrite en ce moment (2) ; mais il est probable (pie quelques-unes se trouvent cou- fondues avec les Tmesisteunls. J'en ai sous les yeux une, inédite, provenant de la Tasmanie. Groupe V. Navomorphides. Palpes assez longs, surtout les maxillaires ; le dernier article de tous obliquement sécuriforme. — Mandibules courtes, arquées dès leur base, aiguës au bout. — Tête assez saillante, graduellement ré- trécie en arrière, plane entre les antennes; ses tubercules antennifè- res nuls, entiers au bout; front grand, oblique; joues courtes. — An- tennes sétacées, beaucoup plus courtes que le corps dans les deux sexes. — Yeux grands, obliques, fortement écbancrés. — Prothorax subparallèle, ou obconiiiuo, exactement appliqué contre les élytres, (1) Fal). Syst. El. II, p. 340; Oliv. Entom. IV, 70, p. 25, pi. 5, f. 58 9 {Copl. vh-gatum, Newm. loc. cit., et ïioavitlicoUe, comme le dit M. A. Wliite, LoiiL'ic of tlie Brit. Mus. p. 335 et Voy. of thc Ereb. a. Terr.; Eatom. p. 20); il y a une bonue figure du cf dans le Voy. au PiMe Sud; Entom.; Col. pi. 17, f. i. (2) M. Newman (loc. cil.) décrit, sous le nom de texluriuni, une soi-di»nt seconde espèce du genre, originaire de l'Australie et que persocne n'a citée depuis; mais, d'après la description, ce doit être une Navomohpua. 2Z4 LONGICORNES. muni d'un lobe médian à sa base. — Ecusson petit. — Elytrcs pres- que planes, peu à peu et fortement rétrécies en arrière. — Pattes assez longues; hanches antérieures globuleuses, médiocres, de niveau avec la saillie prosternale; leurs cavités cotyloïdes ouvertes en arrière; celles des intermédiaires closes en dehors. — SaiUie intercoxale de l'abdomen obtuse en avant. — Celle antérieure du métasternum lar- gement arrondie au bout; ses épisternums au plus de largeur médio- cre, atténués en arrière. — Mésosternum et saillie prosternale tantôt pareils à ceux des Coptommides, tantôt formant une surface conti- nue. — Corps allongé, cunéiforme. Le genre Navomorpha, qui à lui seul constitue ce groupe, est gé- néralement regardé comme très-voisin des Coptomma parmi lesquels ses espèces ont même été comprises par plusieurs auteurs. Mais il en diifère par un caractère plus que générique, à savoir la fermeture d(!s cavités cotyloïdes intermédiaires, et doit dès lors former un groupe à part. NAVOMORPHA. (Blanch) J. Thoms. Essai, etc. p. 356 (1). Tête sillonnée entre les antennes; front tricaréné, la carène mé- diane abrégée en avant. — Antennes grêles, glabres, de la longueur des 2/3 des élytres, à articles 1 médiocre, 3 plus grand que 4 et que 5 isolés, ceux-ci un peu plus longs que les suivants, G-10 décroissant graduellement. — Prothorax au moins aussi long que large, un peu aplani sur la ligne médiane, tronqué à sa base avec un lobe mé- dian assez large et court. — Ecusson en triangle rectiligne. — Ely- tres déprimées sur le disque, peu à peu et fortement rétrécies en ar- rière, débordant faiblement le prothorax et embrassant sou lobe mé- dian. — Cuisses graduellement en massue; les postérieures un peu plus courtes que les élytres ; tarses de la même paire à article 1 à peine aussi long que 2-3 réunis. — Corps partiellement pubescent. Je ne connais pas bien les sexes de ces insectes. Les exemplaires assez nombreux que j'en ai vus avaient tous les antennes de la lon- gueur indiquée dans la formule qui précède. Jusqu'ici le genre paraît être exclusivement propre à la Nouvelle- Zélande et à la Nouvelle-Calédonie. On en a décrit quatre espèces (2) (1) Le nom du genre a ét<'î {lublié pour la première fois par M. A. Wliite, mais sans exposition de caractères (Longic. o( tlie Brit. Mus. p. 334). Pour quelques détails à son sujet, voyez II. Lucas, Ann. d. 1. Soc. entom. 1862, Bull. p.XXYII, et 1863,iK 115. — Syn. ïmrsisternds (pars) A. Serv. — Cop- tomma (pars) Newiri., Bk'.nrli., A. Wliite. — Calliuuîk Fab., Oliv. (2) Elles se divisent en deux seclions d'après les rapports ipi'ont entre elles les pièces llioracitjucs en dessous. L Mùsostornum prolongé en une pointe large et obtuse en avant, recouvrant DISTKNIIDES. 225 dont la plus grande {lineata) est de taille moyenne. I.a livrée de ces espèces varie du jaune ferrugineux au brun rougeâtre assez brillant; sûr ce fond se détachent des ligues, formées par des poils blancs ou jaunâtres, qui parcourent la tôte, le prothorax et les éiytres; en des- sous les côtés du corps sont revêtus de poil* semblables. Les tégu- ments ne présentent aucune trace de ponctuation. TROISIÈME DIVISION. Antennes insérées latéralement au devant des yeux et près des mandibules, subcontiguës aux uns et aux autres. — Base du protho- rax située au-dessous du niveau de celle des éiytres. — Segmenta thoraciques en dessous à l'état normal. — Languette cornée. Cette division est aussi tranchée que la précédente l'est peu. On voit ici reparaître subitement un caractère propre aux Prionides les plus normaux, l'insertion des antennes à la base des mandibules et au-devant des yeux, insertion dont il n'y a pas un seul exemple dans les Cérambycides qui précèdent. Quant à la nature cornée de la lan- guette, c'est également le seul cas de ce genre ([ui existe dans la section actuelle, tandis qu'on eu a vu d'assez nombreux dans la pré- cédente. Toutefois ce caractère important ne concerne que les Disté- niides, la languette des Hystérarthrides ne m'étant pas connue. Ces deux groupes sont les seuls qui rentrent dans cette Division. I. Tô(e peu à peu ou non rétrécie en arrière; cavités co- lyloidcs internuidiaires fermées on detiors. Disténudes. II. — brus(iuement munie d'un col en arrière; cavités cotvloides intermédiaires ouvertes on dehors. HYSTÉRàRTuniOES. Groupe I. Disténiide*. Languette tronquée ou largement échaiierée en avant; son bord antérieur parfois mmù d'un étroit liseré membraneux ou linement cilié; ses palpes très-écartés à leur base. — Palpes robustes, les maxil- un peu la saillie prosternale : Callidium lineatum, Fab. Syst. El. II, p. 340; Oliv. Entom. IV, 70, p. 26, f. 4, f. 50 (,Copt lin. A. Whitc, Voy. of the Ereb. a. Terr.; Entom. p. 2ii, pi. 4, f. 5); Nouvelle-Zélande. II. Saillie prosternale, mésosternum et métasternum formant un«.> surface continue et plane, le second un peu écliancré en avant : Copt. ncutipenne, A. White, loc. cit. pi. 4, f. 2; même pays. .l'ignore à laquelle de ces sections appartiennent les deux autres espèces du genre: Callid. sulcatum,Vnt. loc. cit.; Oliv. loc. cit. pi. 4, f. 48; même pays. — Nav. Doupi, H. Lucas, Ann. d. 1. Soc. entom. 1863, p. 116, pi. 2, f. 4; Nouvcllc-Calédonio. Colcoplères. Tome L\. 15 226 LONC.ICORNES. laires bcaucoupjtius longs que los labiaux ; le dcirnicr article do tous sccurifoi'uio ou torniiiié en cône obtus. — Mandibules médiocres ou courtes, brusquement arquées, tronquées et entières au bout. — Tôte ovalaire, plus ou moins prolongée et en général graduellement ré- trécie on arrière des yeux ; tubercules anteuniféres peu saillants ou dé[)rimôs, subtcbuncrés au bout ; front très-court, vertical ; épistôme lioi'izontal; joues très-courtes. — Antennes villeuses ou non, subiili- riii'MR:s; leur l""^ article allongé, eu cône renversé, le 2" extrêmement court, cyatliitorme. — Yeux médiocrement, parfois linement granu- lés, subverticaux, légèrement ('vcbancrés ou (NoI'MIa) entiers. — l*ro- llutrax resserré à ses deux extrémités, tuberculeux latéralement. — lilylres débordant fortement la base du prothorax, rarement ])aral- lèles. — l'atles longues ; hanches antérieures grosses, subglobuleuses, assez saillantes, faiblement séparées; leurs cavités cotyloïdes ouver- tes en arrière; celles des intermédiaires closes en dehors. — Epister- nunis métathoraciques très-étroits, peu à peu rétrécis et aigus eu ar- rière. — Saillie mésosternale large, parallèle, horizontale en arrière. — Saillie prosternale très-é4roito , arquée postérieurement. — Corps allongé. L'un des groupes do Longicornes dont le classement a le plus em- barrassé les entomologistes (1). Ses espèces sont en général de taille au-dessus de la moyenne, de forme étroite, et leur livrée est souvent orné(î de couleurs vives parmi lesquelles le bleu et le vert sont fré- (|ueiits. La sculpture de leurs élytres est peu connnune chez les Cé- rand)ycides; elle consiste en gros points enfoncés formant des ran- gées le plus souvent régulières. Ces insectes sont, du reste, tellement htimogènes qu'en dehors des caractères exposés plus haut, il n'en reste que très-peu pour distinguer leurs genres. Ces derniers sont au nom- bre do cinq dont deux (Typodryas, Noe-mia) sont propres aux Indes- Orientales; les autres sont américains. l. E\\ très peu à peu et rorteineut rétrécies en arrière. Prothora:^ tubercule ou calleux en dessus : Distenia. — finement ridé — : Typodrias. il. Elylres parallèles ou pc^ s'en fatit. H Yeux entiers; sc;!pe des antennes en massue arauùc :Noemia. (1) A. Serville avait mis les deux j,'cnres Distenia et Comètes, créés par lui, lions son groupe des Leplurèles, cl cette place leur a été conservée par le petit iiomlne d'auteurs cpii ou ont pa; !c, sauf les deux suivjmts. M. J. L. Le Conte (.lourn. of tho Acad. of Pliilad. Ser. 2, H, p. 36) se basant surtout sur la forme t;lohuleuse dos liauclius antérieures, les a classés dans le voisinage immédiat des Calmchhoma. Dans le travail récent do M. J. Thom-son (Syst. Cerauibyc. p. 225), cis insectes constituent ce (juc co savant entomologiste nomme les Val- itchromides faux. DISTÉNIIDES. 227 (ta Yeux écliancrés; .sca[K' des antennes en cône régulier. Palpes max. des o^ noimaux : Comètes. — — très-anormauï : Heteropalpus. Genre incertx sedis : Phelocalocera. DISTENIA. A. Serv. Encycl. mélh.; Ins. X, p. 485 (1). Mâles : Palpos maxillaires du double au triple i)lus lonf,'s que les labiaux, leur dernier article eu triangle allongé et obliquement tron- ([ué au bout, ou en forme de toupie allongée et terminée en cône obtus (2); celui des labiaux en triangle court et coupé presque carré- ment. — Tète sans bourrelet intra-antennaire, ses tubercules anlen- nifèrcs peu saillants. — Antennes à peine ou assez villeuses (3), leur 1«' article en cône régulier. — Yeux assez fortement granulés, échan- crés. — Prothorax au moins aussi long que large, muni de callosités ou de tubercules en dessus. — Elytres planes, peu à peu rétrécies en arrière; leui' extrémité variable. — Pattes assez longues; cuisses peu à peu et médiocrement en massue, les postérieures notablement plus courtes que les élytres; tarses au plus médiocres, à article 1 égal à 2-3 réunis ou un peu plus long. — Corps allongé^ pubescent ou non. Femelles : Pour autant que je les connaisse elles ne diffèrent des mâles que par leurs antennes plus courtes, mais dépassant toujours le sommet des élytres, et leur dernier segment abdominal plus al- longé. Je réunis à ce genre Tes Antingr et les Thelxiope de M. J. Thom- son, leur* caractères ne reposant que sur la villositô des antennes et l'armature des cuisses. Les DiSTENiA proprement dites ont les cuisses inermes au bout et fl) Et Ann. d. 1. Soc. entom. 1835, p. 207. — Syn. Antinoe, Thelxiope, J. Tlioms. Syst. Cerambyc. p. 225 et 226. (2) Ces deux formes, qui paraissent si distinctes, passent insensiblement de l'une à l'autre. Il suffit, pour changer la première en la seconde, que la tronca- ture du triangle soit très-oblique et que son angle terminal externe soit un peu saillant cl incliné en dedans; c'est ce qui a lieu, en elfet. La forme de ces palpes varie presque dans chaque e£[ièce. J'en possède môme une du Mexique, appartenant au genre Tuelxiope de M. J. Thomson, chez laquelle ils sont moins du double plus longs que les labiaux, avec leur dernier article très-épais et en triangle isocèle. (3; Celte villosilé il lafiuelle on attribue une assez grande importance dans le groupe actuel, me paraît constituer un caractère plutôt sexuel que générique; elle manque chez des femelles dont les m.\lcs en sont pourvus. Yo\cz à ce sujet, plus loin, le notu anucxce au genre Noemu. 228 LONGICORNES. peuvent se sous-diviser selon que leurs élytres sont bi-épineuscs (I) ou uni-épineuses (2) à leur cxlrémité. Les quatre cuisses postérieures sont, au contraire, terminées par deux épines ou deux dents chez les Antinoe(3) et par une seule chez les Thelxiope (4); le sommet de leurs élytres en a tantôt une seule, tantôt deux. Ces insectes sont américains et répandus depuis le Brésil jusqu'aux Etats-Unis. TYPODRYAS. J. Thoms. Syst. Cerambyc. p. 227. Mêmes caractères que les Distenia, sauf les deux points suivants : Prothorax plus long que large, sans tubercules ni callosités en des- sus, simplement couvert de rides onduleuses assez fines. — Pattes plus longues, surtout les postérieures ; cuisses cylindriques, peu à peu et très-régulièrement épaissies, atteignant chez les mâles le sommet des élytres. L'unique espèce [callichronioides] du genre est de la taille de la Dislenia undata, mais plus étroite, d'un bleu plus ou moins verdâtre avec la suture des élytres d'un bleu-violei ou d'un rouge cuivreux pourpré ; ces derniers organes sont fortement et densément ponctués en stries dans environ leur moitié basilaire, presque hsses en arrière et terminés chacun par une assez longue épine ; les téguments, tant en dessus qu'en dessous, sont à peine voilés par une très-courte pu- bescence couchée. Les quelques exemplaires que j'ai vus de ce bel insecte provenaient du Sylhet. NOEMIA. Pascoe, Trans. ofthe entom. Soc. Ser. 2, IV, p. lit. Femelle : Dernier article des palpes maxillaires en triangle peu al- (1) Les téguments sont, en outre, revêtus d'une pubescence couchée, épaisse chez l'unique espèce décrite : D. undata, J. L. Le Conte, Journ. of the Acad. of Philad. Ser. 2, II, p. 37; Etats-Unis. — En wict une nouvelle et superbe espèce, plus grande que toutes celles du groupe actuel connues jusqu'ici. D. fimbrinta. Sublus rufo-bruiinea,. supra nigro-œnca, minus danse pubes- ccns; prothorace dorso luberculis sex (4, 2) calloque medio oblongo instructo; elylris alutaceis irregulariter punctalo-striatis, vilta lata laterali inlus dilace- rata albido-tomentosa ornatis ; cf. Long. 32 mill. Communiquée par M. C. A. Dohrn, sans désignation de patrie, mais très-probablement, d'après son fades, originaire de quelque partie de l'Amérique du Sud. (2) D.colum^nna, X.Scry. loc.cit. ; Brésil; fait le passage, par sa faible pu- bescence et sa livrée, avec les espèces suivantes. (3) A. hicolor; J. Thoms. loc.cit.; Cayenne. (4) T. viridicyanea, J. Thoms. loc. cit.; Brésil. DfSTl-MIDES. 229 longé et tronqué obliquement au bout, celui des labiaux subovalaire. — Antennes des Uistknu (1) avec le 1" article atténué et grèle à sa base, puis renflé en une massue allongée. — Yeux médiocres, fine- ment granulés, ;\ peine écliancrés en avant. — Prothorax allongé, fortement resserre à ses deux extrémités, tuberculeux de chaque côté, sans callosités en dessus. — Kcusson en triangle rectiligne allongé. — Klytres subparallèles, arrondies en arrière, pareilles, du reste, h celles des DiSTEMA. — Pattes assez longues; cuisses grêles et subpédoncu- lées à leur base, puis renflées en une massue f'usiforme, les posté- rieures notablement plus courtes que l'abdomen; i^^ article des tar- ses de la même paire |)lus court que 2-3 réunis. — Le surplus comme chez les Distema. — Mâle inconnu. La petitesse relative des yeux^ leur intégrité, la forme du l*'' arti- cle des antennes et le parallélisme des élytres constituent les carac- tères essentiels, do ce genre. 11 m; comprend que trois es[»èces (2) des Indes-Orientales un peu plus petites et plus sveltes que les Distexia. Chez toutes le fond de la livrée est d'un vert bleuâtre ou bleu avec les palpes, les antennes et les pattes en partie d'un fauve clair. Les élytres de la seule [flavicornis] que j'aie vue sont densémont ponc- tuées en rangées régulières contiguës, et le corps est partout hérissé de poils fins redressés et peu abondants. COMETES. A. Serv. Encycl méth.; Ins. X, p. 485 (.3). Dernier article des pa'.pes maxillaires en forme de toupie plus ou moins allongée et acuminée au bout, celui des labiaux brièvement ovalaire. — Tête légèrement concave entre les antennes ; son front tantôt plan, tantôt concave également. — Antennes filiformes, non atténuées à leur e.xtrémité, garnies en dessous de très-longs poils fins plus ou moins abondants, pareilles, du reste, à celles des Distema. — Yeux plus petits que chez ces dernières, au plus m.édiocrement, en général finement granulés. — Prothorax des Distenia. — Elytres planes, parallèles ou subparallèles, arrondies ou (acutipennis) obtu- (i) Chez «luelquos exemplaires do i:i flavicornis, dit M. Pascoe, les antennes sont munies, en dessous, de longs poils soyeux disposés sur un seul rang, et celui de cette espèce qu'il a lii,'uré était d.ins ce cas. Il n'y a aucune trace de ces poils «liez celui que j'ai sous les yeux et que je regarde comme une femelle. Il est bien possible que chez lesDisténiides, en général, ces poils soient propres aux mâles. (2) N. flavicornis, Stevensii, Pascoe, loc. cit.; la première est figurée pi. 22, f. 8. — chalybcuta, Pascoe, Proceed. of tlie Zool. Soc. 18G6, p. 227; Malaisie (Poulo-Piuanu'j. (3) Et Aun. a. 1. Soc. cntom. 1835, p. 208. 230 lONGICORNES. sèment acuminées au bout. — Pattos m^'diocrcs ; cuisses graduelle- ment en massue ; les postérieures plus courtes que l'abdomen ; tarses de la même paire à article 1 au maximum aussi long que 2-3 réunis. — Corps parallèle, faiblement pubescent. Les deux sexes présentent entre eux les mêmes différences que ceux des Distenia. Les espèces sont plus petites que ces dernières et leur livrée varie du bronzé obscur au vert ou au bleu; il n'est pas rare (par ex. argutulus, acutipenyiis) que les élytres soient fauves à leur base sur une petite étendue ou même [flavipennis] en entier de cette couleur ; ces organes sont en général criblés de gros points en- foncés très-serrés et disposés en rangées plus ou moins régulières. Le genre est propre à l'Amérique du Sud (1). HETEROPALPUS. BufiOET, Maff. d. ZooL; Ins. 1843, pi. 118. Mâle : Palpes maxillaires six fois au moins plus longs que les la- biaux, à articles 2 très-allongé, un peu arqué, 3 très-court, 4 linéaire, un peu moins grand que 2 et formant avec lui un angle ouvert, di- rigé en dedans, muni à sa base externe d'un stylet plus long que lui, cilié, crochu au bout et dirigé en bas et en arrière ; le dernier des labiaux gros, brièvement ovalaire. — Tète assez fortement concave entre les antennes et sur le front en avant. — Antennes d'un 5" plus longues que le corps, filiformes, hérissées en dessous de longs poils fms peu abondants, pareilles pour le surplus à celles des Distenia. — Yeux gros, saillants, presque finement granulés. — Prothorax comme chez ces dernières. — Elytres moins allongées, assez convexes et lar- gement déprimées sur le disque, peu à peu et légèrement atténuées en arrière avec leur extrémité arrondie. — Pattes médiocres, assez robustes, subégales ; cuisses graduellement en massue, les postérieu- res un peu plus courtes que Tabdomen ; tarses de la même paire à article 1 moins long que 2-3 réunis. — Dernier segment abdominal transversal, largement et faiblement échancré. — Corps médiocre- ment allongé, presque glabre. — Le surplus comme chez les Distenia. Femelle : M. Buquet ne l'a pas connue. Elle ne diffère du mâle que par les caractères suivants : Palpes maxillaires normaux, à peine trois fois aussi longs que les labiaux ; leur dernier article en forme de tou- pie allongée et acuminée au bout. — Antennes dépassant moins le sommet des élytres. — Dernier segment abdominal plus long, rétréci et faiblement arrondi au bout. Il n'y a pas dans l'ordre entier des Coléoptères de palpes maxillai- (1) Voyez la monographie qu'en a publiée M. Buquet dans la Rev. et Mag. d. Zool. 1851, p. 188, pi. 5; tHe contient -i espèces : C. hirticornis, Serv. loc. cit., Brésil ; flavipennis, Colombie; argutulus, acutipennis, Cayenue. nYSTÉRARTHRIDES. 231 res aussi singuliers que ceux du mâle. Si l'on on fait abstraction, le yenre est plus voisin d(!S Comptes (IUO d'aucun autre et ne s'en dis- lingue guère que par la tète plus cxcavée entre les antennes et les cuisses plus fortement en massue. Mais son unique espèce (preliosus Buq.) est beaucoup plus grande (jue ces dernières, d'un beau vert doré sujet à passer au bleu, avec les cuisses fauves et les antennes, les jambes et les tarses noirs. La sculpture de ses élytres est pareille à celle de la plupart des Comètes. Cet insecte, extrêmement rare dans les collections, est originaire de Cayenne. Note. Le genre suivant, à l'appui duquel aucune espèce n'est citée, a été placé par M. Blanchard dans son groupe des Cométites qui corres- pond à celui-ci. PHELOCALOCERA. Blanch. Ilist. d. Ins. II, p. 103. Antennes tr?>s-gréles et longues, h i" article épais. — Palpes à der- nier article ovoïde. Groupe II. Hystérarthrides. (1) Tête brusquement tronquée en arrière des yeux et munie d'un col court; front très-petit; tubercules antennifères et joues presque nuls. — Antennes insérées immédiatement en avant des yeux, con- tiguës avec eux et avec la base des mandibules, plus courtes que le corps (9); leur dernier article aussi long que les six précédents réu- nis. — Yeux grands, entiers, transversaux, très-rapprochés en dessus, moins en dessisus. — Prothorax cylindrique, inerme. — Ecusson pe- tit. — Elytres assez convexes , débordant fortement le prothorax en avant. — Pattes médiocres; hanches antérieui'cs globuleuses, dépas- sant un peu le niveau de la saillie prosternale; leurs cavités cotyloïdes fermées en arrière , celles des intermédiaires largement ouvertes en dehors. — Episteruums métathoraciques de largeur moyenne, paral- lèles. — Saillies mésosternale et prosternale étroites. — Corps médio- crement allongé. Le mode d'insertion des antennes ne permet pas de placer l'unique genre de ce groupe ailleurs que dans le voisinage innnéiUat des Dis- téniides; mais tous les autres caractères sont très-ditlérents, ainsi que (1) Je n'a: à ma disposition qu'un ciempJaire privé de ses orjjanes buccaux (saul le labre) et de la plupeirt des paltes. Il est peu probable que les premiers soient construits sur le uième plan « segment abdominal plus court, rétréci et sinué au bout. — Saillie intercoxale de l'abdomen extrêmement large, tronquée en avant. — Saillie mésosternale très-large, inclinée. — Saillie proster- nale distincte, étroite, arrondie en arrière. — Corps glabre. Les deux sexes sont encore plus dissemblables que ceux des Vespe- nrs. Ainsi que l'a dit M. J. Thomson (1) le mâle a quelque ressem- blance avec les Toxotus, taudis que la femelle rappelle de près celles des PoLYARTHROx du groupc des Prionides. Le premier est d'un tes- tacé rougeâtre uniforme, avec les élytres finement pubescentes et pointillées; la seconde d'un brun marron avec les élytres presque glabres et plus densément pointillées. M. Chevrolat a nommé toxo- toides (2) l'unique et très-rare espèce du genre; elle habite l'Algérie. PACHYTICON. J. TiioMs. Archiv. entom. \, p. 317. Le mâle seul de l'unique espèce [brunneum) de ce genre est connu ; il ne diffère de celui de ï Apatophysis toxoloides que par les particu- larités suivantes : Dernier article des palpes maxillaires conique, celui des labiaux très-gréle, fusiforrnc. — Tubercules antennifères rapprochés; front plus cuurt. — Antennes grêles, sétacées, près de six fois aussi lon- gues que le corps, h articles 3-11 croissant peu à peu. — l" article des tarses postérieurs aussi long que 2-3 réunis. — Dernier segment abdominal plus court, ainsi que le pygidium ; ce dernier, par suite, moins découvert. Tout le reste, y compris la livrée et la sculpture des téguments, est pareil, mais la taillo est de moitié plus petite. La femelle doit plus que probablement présenter des caractères aualogues à ceux de la femelle de VApaiophysis toxoloides. Cet insecte est originaire du Cap. (1) Syst. Cerambyc. p. 147. (2) Pour une description détaillée des deux sexes, voyez aussi Muls. Opusc. entoni. XIII, p. 175. 236 LOXGICORNES. TRYPOGEUS. Femelle : Palpes robustes, longs, subégaux; leur dernier article oblongo-ovalaire, fortement tronqué au bout. — Mandibules vertica- les, larges, allongées, arquées à leur extrémité. — Tête saillante, un peu renflée sur le vertex, concave entre les antennes et sur le front ; celui-ci grand, vertical. — Antennes assez robustes, grossissant légè- rement à leur extrémité, à articles 1 médiocre, en cône arqué, 3-7 subégaux, 8-10 un peu plus courts, \l plus grand que 10, subappen- diculé. — Yeux médiocrement convexes, transversaux, largement échancrés. — Prothorax subtransversal, cylindrique, transversalement convexe dans son milieu en dessus, très-obtusément tubercule de chaque coté. — Elytres planes sur le disque, un peu plus courtes que l'abdomen, rétrécies et isolément arrondies en arrière, largement si- nuées sur les côtés, débordant fortement le prothorax eu avant, avec les épaules anguleuses et carénées en dessus. — Pattes assez robustes; hanches antérieures subcontiguës; cuisses postérieures beaucoup plus com'tes que l'abdomen; tarses de la même paire à article 1 plus long que 2-3 réunis. — Dernier segment de l'abdomen court, un peu ar- rondi en arrière; sa saillie inte^-coxale largement ogivale. — Epister- nums métathoraciques larges. — Saillie mésosternale large, fortement échancrée en arrière. — Corps épais, médiocrement allongé, irilé. Il est probable que sous le rapport de la forme générale le mâle ne ditïère pas beaucoup de la femelle qui a tout à fait l'apparence d'un ToxoTUS de forme courte et massive. L'espèce (1) sur laquelle le genre est établi habite la Malaisie. TRIBU IL VESPÉRIDES. Tète brusquement tronquée à une assez grands distance des yeux et munie d'un col étroit, à sa base. — Yeux entiers ou h peine échan- crés. — Hanches intermédiaires coniques, penchées en arrière, conti- guës. — Femelles aptères. Cette tribu ne se compose que du genre suivant dont les espèces sont, comme je l'ai dit plus haut, propres àla Faune méditerranéenne. Ces insectes sont les seuls Cérambycides souterrains dont les habitu- des aient été observées. Les femelles ne se voient guère au dehors de (I) T. albicornis. Fulvo-teslaceus, lanugine aureo-sericea sat dense obtectus; anlonnis nigris articulis 1-2 fulvis 9-11 albis; elytris l;evibus marginibus a ire- dio ad apicem apicutiue ipso uigricantibus; abdomine glabro, maculis permultis liL'to lulcis ornato. Long. 15 milliui. Ex. musa'o celeber. comit. Mnjszech. VESPi-niDÈs. 237 leurs RÎtcs où les confine l'atrophie de leurs ailes inférieures, tan- dis (jue les mâles se montrent ;\ l'entrée de la nuit et se trahissent par un hruit assez fort qu'ils produisent en volant. VESPERUS. Latk. Règn. anim. éd. 2, V, p. 129 (1). Mâles : Palpes longs, surto\it les maxillaires; le dernier article de tous en triangle allongé. — Mandibules assez longues, droites, puis fortement arquées au bout. — Tète plus longue que large, finement sillonnée en dessus et assez concave entre ses tubercules antennilères; ceux-ci assez saillants; front court, vertical. — Antennes insérées au niveau du bord antérieur des yeux ou plus en avant, sétacées, un peu déprimées, à articles 1 médiocre, en cùne un peu arqué, \i-\\ sub- égaux. — Yeux grands, fortement [slrepcns) ou médiocrement (luri- dns, Xalarli) transversaux. — Prothorax transversal ou aussi long que large, assez convexe, arrondi sur les côtés, fortement et peu à peu rétréci dans sa moitié antérieure, avec son bord antérieur sinué. — Ecusson petit, oblong, arrondi en arriére. — Eiytres un peu con- vexes, aplanies sur le disque, allongées, parallèles, arrondies en ar- rière et recouvrant l'abdomen. — Pattes assez longues, peu robustes; cuisses comprimées, peu à peu atténuées, les postérieures plus cour- tes que l'abdomen. — Tarses assez longs, à article 1 égal à 2-3 réu- nis.— o* segment abdominal transversal, tronqué en arrière. — Epi- sternums métathoraciques assez larges. — Corps allongé, finement pubescent. Femelles : Beaucoup plus grandes et plus massives que les mâles. — Antennes environ de la longueur de la moitié du corps. — Ecus- son grand, triangulaire, arrondi en arrière. — Eiytres beaucoup plus courtes que l'abdomen, plus ou moins longuement déhiscentes, lais- sant au moins le pygidimn à découvert. — Abdomen mou, sa saillie intercoxale plus ou moins large, tronquée ou obtuse en avant; son dernier arceau ventral transversal, rétréci, largement tronqué et un peu sinué en arrière; pygidium plus lung, rétréci et arrondi posté- rieurement. — Corps moins pubescent, aptère. Les deux sexes sont d'un testacé pâle plus livide chez les femelles que chez les mâles et plus sujet i passer chez elles au brunâtre. Leurs élytres sont en même temps plus ou moins iortemcnt rugueuses et présentent chacune trois lignes saillantes très-distinctes, tandis que celles des mâles sont finement pointillées et privées des lignes en question. Le genre se compose en ce moment de sept espèces (2). (1) Syu. Stenocouus Fab., Oliv., Rossi. (2) Slen.strepens, Fali. Syst. El. 11, p. 309; Oliv. Eiitom. IV, C9, ]). 2C, i>l. 1, 1'. 1 ; (f; iiour l.T 9, voycr Muls. Col. d. France; Long. éd. 1, p. 215, éd. 2, p. ii3. 238 LONGICORNES. , SOUS-FAMILLE IIL LAïaiIDES. Languette coriace ou cornée, rarement membraneuse, sans para- glosses. — Deux lobes aux mâchoires. — Dernier article des palpes fusiforme ou aciculé. — Labre libre et horizontal. — Tète en général verticale en avant, son front formant un angle droit ou aigu avec le vertex. — Antennes toujours insérées très-loin des mandibules dans une éohancrure des yeux. — Pronotum saris arêtes latérales (Tmési- sternides exceptés), confondu avec les flancs du prothorax. — Jambes antériom-es pourvues d'un sillon oblique interne, les intermédiaires souvent d'un sillon semblable sur leur face externe. — Mesonotum muni d'un appareil de stridulation. Ce troisième et dernier groupe primaire des Longicornes en est en même temps le plus étendu. Ses espèces sont, en effet, aussi nom- breuses que celles des deux sous-familles précédentes réunies et l'em- portent sur elles, quant aux genres à la création desquels la variété infinie de leurs formes a donné lieu. Les trois caractères dont la réunion les différencie de ces sous-fa- milies, h savoir la forme de la tète, celle des palpes et la présence d'un sillon oblique interne aux jambes antérieures, subissent quel- ques exceptions chez les espèces exotiques. Ainsi, dans un groupe en- tier (Tmésisternides), propre aux Archipels indiens et à la Polynésie, non-seulement le pronotum est pourvu d'arêtes latérales, comme chez les Prionides , mais la tête est construite sur le môme plan que celle des Cérambycides. Dans un certain nombre de genres, propres aux mêmes régions et à l'Afrique , le dernier article des palpes perd sa forme normale à un degré parfois extraordinaire (1). Enfin, lorsque les jambes antérieures deviennent très-grêles, il est quelquefois dif- ficile de reconnaître leur sillon interne. Mais jamais, que je sache, les trois caractères dont il s'agit ne s'effacent tous en même temps. — Ste7i. luridus, Rossi, Mautis. Ins. Il, Append.p. 95, o^ (9 V- Solieri^ Germ. Faun. 1ns. Europ. XVIII, 20). — V. Xatarti, Muls. loc. cit. éd. 1, p. 219, 9 (c/" Jacquel.-Duv. Ann. d. 1. Soc. enlom. 1850, p. 347, pi. 11, f. 6, et Muls. Opiisc. entom. II, p. 121). — brevicoUis, Graells, Mem. d. 1. Commis, p. el Myp. d. Espan. Ann. 1855, p. 89, p!. b, f. 4; Espagne. — coiiicicollis, L. Fairm. Ann. d. 1. Soc. entom. 1866, p. GV; Maroc. — flaveolus , Algérie; ocu- laris, Asie-Mineure; Muls. Opusc. enlom. XIII, p. 169. (1) Cela vT. lieu principalement chez les Dorcadionides. Chez les Phantasis, par exemple, cet article afieclc la forme d'un fer de hache large et très-allongé. Il exisle même un genre (Tympanopau'us) de Lamiides vraies où il forme un demi-cercle régulier. lAMlIDES. 239 Les antres parties des Lamiides qui donnent lien à quelques ob- servations sont les suivantes : On ne peut tirer aucun parti des la langucltt; au point de vue sys- ti''matiquo, par suite de sa trop grande variabilité chez des espèces très-voisines à tous les autres points de vue (1). Les mandibules of- frent un peu plus de ressources. Elles prennent assez souvent une forme étrangère aux autres Longicornes, et qui consiste en ce qu'elles sont minces, mt^me ;\ leur base, et obliques au repos. Les antennes sont constamnieut privées de système porifère et leur mode d'insertion e*st invariable ; mais leur premier article, ou scape, a une importance particulière. Outre que sa longueur et sa grosseur varient considérablement, ainsi que sa forme (2), son e.xtrémité pré- sente souvent une troncature (3) eu général oblicpae, souvent très- grande et à laquelle je donnerai, avec M. Pascoe, le nom de cicatrice. Elle est limitée en arrière par une fine carène, mais qui tantôt est entière {cicatrice fermée], tantôt plus ou moins incomplète en dehors, les antennes étant supposées dirigées en avant [cicatrice ouverte). Dans certains cas assez rares, cette carène disparaît complètement, et il ne reste plus de la cicatrice qu'une dépression, le plus souvent ponctuée ou granuleuse, qui ne doit pas être négligée. La granulation des yeux varie, mais ne joue pas ici un rôle aussi important que chez les Prionides et les Cérambycides. Il en est de (1) Pour n'en citer qu'un exemple, les TjENIotes et les Monohammus sor.t al- lit^s de si près rpi'on a peine à trouver quelques caractères ditl'érculiels entre eux. Or, les premiers ont une lani^^jctte compléicment cornée, très-solide, irré- gulièrement pentagone et sans aucun vestige de cils sur ses bords, tJindis que chez les seconds elle est coriace, bilobéc ou étroitement fendue en avant, avec son bord antérieur plus ou moins barbu. D'où suit que si l'en doone la préé- minence à cet organe, ces insectes appartiennent à deux groupes tout-à-fait distincts et même fort éloignés l'un de l'autre, ce qui, évidemment, n'est pas. La même remarque s'applique aux lobes des mâchoires. (2) Cette forme varie depuis celle d'une courte et robuste massue pyriformc jusqu'à celle d'un cône renversé ou d'un cylindre plus ou moins grêle. M. Bâtes (Contribut. to an Insect Faun. of the Amaz. Valley, p. 6) est le premier qui ait reconnu la valeur de ces modifications. Bien qu'il y ait entre elles de nombreux passages, elles sont d'une utilité réelle dans un grand nombre de cas. (."<) MM. J. Thomson et Pascoe paraissent avoir découvert simultanément ce caractère, mais l'expriment d'une manière dilTdrcnle. Pour le premier, le scapc est alors « apice truncatus, » pour le second « apice cicatricosus n; ce dernier terme me parait mériter l» iiréférencc. Ni l'un ni l'antre de ces savants cr.tùmolojistes n'a poussé jilus loin l'observation , ni tiré parti des modifica- tions qu'éprouve la cicatrice. En dehors de ces deux auteurs, il n'y a que M. L. Redtenbacher (Expéd.d. l. Novara; Col., passim) qui fasse mention de cette dernière, (pioique en termes quelque peu ambigus; il n'en est pas »|ues- tion dans aucun des autres travaux cougacrés aux Lamiides. 240 LONGICORNES. même des hanches antérieures ; leur principal et presque unique ca- ractère consiste à savoir si elles sont arrondies ou anguleuses en de- hors; constamment leurs cavités cotyloïdes sont fermées en arrière. On peut tirer un plus grand parti du sillon tibial des pattes intermé- diaires qu'on ne l'a fait jusqu'à présent. Quand il est bien développé, son bord supérieur est très-souvent (par ex. la majorité des Mono- hammides) muni d'un tubercule situé sur la tranche externe des jambes. Lorsqu'il a disparu, il reste encore souvent un svtus situé sur la même tranche et rempli de cils courts dont l'aspect est tout autre que celui des poils du voisinage. Ces cils subsistent ordinairement lorsqu'il no reste plus aucune trace du sinus. A défaut de caractères nettement accusés, qui sont très-rares chez les Lamiides, toutes ces minimes particularités ont une valeur dont il est nécessaire de tenir compte. Enfin, pour dernière considération, c'est parmi ces insectes que se trouvent les seuls Longicornes dont les crochets des tarses sont bifides, dentés ou appendiculés. Celles de leurs larves qui ont été observées (1) se distinguent essen- tiellement des larves des Prionides et des Cérambycides par l'absence des pattes, à quoi s'ajoutent une tète petite, plus ou moins invaginée dans le prothorax et la situation de la première paire de stigmates dans le pli qui existe entre ce segment thoracique et le mésothorax. La très-grande majorité d'entre elles vivent et subissent leurs méta- morphoses dans les végétaux ligneux, les autres dans les plantes her- bacées. A l'état parfait, un grand nombre de ces insectes se tienneut immobiles au repos sur les écorces dont leur livrée et leur sculpture reproduisent souvent d'une manière étonnante les couleurs et les ru- gosités. En outre des travaux généraux sur la famille où figurent les La- miides, deux ouvrages d'une haute importance, où il n'est question que de ces insectes, et déjà cités plusieurs fois dans les pages qui précè- dent, ont été dans ces dernières années publiés par MM. Pascoe (2) et H. W. Bâtes (3). Quoique limités, le premier aux espèces de la Ma- laisie, le second à celles de l'Amazone, tous deux ont un caractère gé- néral, ces deux savants entomologistes y ayant exposé leurs vues sur l'ensemble de la sous-famille (4). Le nombre des groupes de premier (1) Pour leurs caractères généraux, voyez Chapuis et Candèze, Mém. d. 1. Soc. d. Se. d. Liège, VIII, p. 585. Ericlison (Archiv, 1842, 1, p. 377) en dit peu de chose. (2) « Longicornia Malayana » Trans. of tbe cntom. Soc. Ser. 3, III. Cet ou- vrage n'est pas encore terminé ; il reste à publier les Prionides et les Céram- bycides. (3) « Contributions lo an Insect Fauna of tbe Amazon Valley » Ann. a. Mag. of nat. Ilist. 1861-180G, passira; ouvrage non terminé, comme le précédent. Je cite le tirage à part, 1 vol. ia-S», London, 1866. (i) M. Pascoe (loc. cil. p. 6) divise les Lamiides en 24 groupes primaires d'é- lA.MIlDI'S. ^-il nrdrc ([u'ils admettent dans celle-ci, et .sur lesiiucLs ils snnl loin d'ètro d'accord, est beaucoup plus considérable que celui adopté par M. J. Thonison, qui ne s'élève qu'à cinq (1). Ces fortes divergences d'opi- nion, cette facilité avec laciuelle ces insectes se prêtent, dès le point de départ, à tout ce qu'on veut en faire, suffisent pour démontrer quo les difficultés inhérentes A l'étude des Longicornes sont ici plus grandes que jamais. Pour ce ({ui me concerne, tout bien considéré, je trouve d'abord que les bases de la classific.ition de cette sous-famillc ne sont plus les mêmes que chez les Trionides et les Cérambycides. 11 n'y a pas de Lamiides aberrantes, ni de Lamiides vraies subdivisibles en espèces souterraines et espèces syl vaines (2), 11 me sem'blo ensuite que ces insectes convergent, si l'on peut s'exprimer ainsi, vers quatre types principaux, dont la délimitation rigoureuse n'est pas possible, mais cependant assez satisfaisante, si l'on s'en tient strictement aux carac- tères qui leur sont assignés et qu'on ne se laisse pas entraîner, par le faciès des espèces, à y introduire des éléments étrangers. Cette opinion est, comme on le voit, presque identique à celle de M. J. Thornson. Les types en cfuestion, qui peuvent être élevés au rang de tribus, sont les suivants : gale valeur, sous les noms de : Acauthoderinai, Acrocininœ, Acantliocinina-, Co- lobollieinœj Exocentrin;r, Niphonina', Mcsonina^, Apomecynin;p , Doicadionin.T, Compsosominap, Hypselomin.e, Lamiiii.c, Monorhamina', Gnomina', Onoccpiia- liiia', Hippopsinœ, Agapaulhiina', SaperdiiKe, Aslatlieina', Obnreina', Pliytircliiur, Aniphionychiiuc, Tmesisterniiia' et Tapciiiiii.c. Plus tard (ibid. \). 257), il a ré- duit ces gioupes à 22, ayant réuni les Monochamina' ot les Gnominœ aux La- niiin;e. M. Bâtes (loc. cit. p. G) réduit ces groupes à C, qu'il nomme : AijanUiodcrila', Acanlhocinita', Lamiita', Onciderita', Desmiphorila; et Sapertlila\ (1) Acanllioderita', Tmesisternila', Dorcadionita', Lamiiia; vera', Saperdita'; .1. Tlioins. Sysi. Cerambyc. p. 14 S(]. Le premier de ces groupes me parait de troii; il na évidemment pas la même valeur que les autres et doit rentrer d;ins celui des Lamiita' vera. C'est un des plus difliciles à définir qu'il y ait i)aruii les Lamiides. (2) Avec leur tùte de C6ramb\ cidcs cl leur pronotum muni d'arêtes latérales, les Tmésisternides sont aberrants en tant que Lamiides, mais non en tant que Lougicornes. Ils ne possèdent, en eflet, aucun caractère étranger h la Famille, comme le font les Prioniili;s et les Cérambycides aberrants. C'esî. sini[ilenient un groupe de transition. De même, les Doiciidiouidcs, presque tous aptères et tous épigés, sont, jus(pi'ii un certain point, les analogues des Prionides cl des Cérambycides souterrains, sans cependant mériter cette qualification. Quelques- uns d'entre eux (les Doreadidides) ont bien la saillie intorcoxale de labdomen plus large que armi elles un genre (Ckaspedopuorus) dont le pronolum est foliacé latéralement. TMÉSISTBHNIUES. S-i^J par la coexistence de ces deux particularités tjuj leur est exclusive- ment propre. Les arôtes eu question sont parfois (UuruKSToMORrHA) développées au point d'être foliacées, assez souvent limitées à une partie du prouotum; mais il est rare (quelques Tmksisternis, les Tkm- nosti;rm:s) qu'elles s'oblitèrent do façon à ne subsislor qu'ew vestiges. Limités conformément à ce ([ui [irécède, les Tmé:iisternides perdi^nt un ^vand nombrci d'éléments étrangers qu'on a introduits parmi eux, et ne comprennent plus que les Sphingnotites (1) de M. J. Thumson, une partie de ses Ichthyosomites (2) et un peu plus du tiers des Tmé- sisternides de M. Pascoe (3). Tous les autres genres qui leur ont été associés sont pour moi des Lamiides vraies (4). Sauf les Temnosternis qui habitent l'Australie, les Tmésisternides sont essentiellement propres aux Archipels indiens et à la Polynésie occidentale. Les Moluques et la Nouvelle-Guinée peuvent être consi- dérés comme le centre de leur habitat. Les Coptomma et les Navo- MOHPiiA. de la sous-famiUe précédente donnent mie idée exacte du faciès de la plupart d'entre eux. Leurs genres se réduisent aux huit qui suivent. L Mésosternum plus ou moins échancré en avant, recevant la saillie prosternale. a Ecusson tronqué en avant, ne pénétrant pas dans un sinus médian de la base du pfothorax. b Tôte fortement rétrécie en arrière. c Prothcrax non ou ;\ peine échancré en avant chez les (f. (1) Moins les Craspedophokus, bien que leur prothorax soit l'oliact'î sur sus l)or(ls l;itér;uix, comme je viens do le dire. Ces insectes ont une tète de l'orme normale, des lumches antérieures saillantes et anguleuses en dehors, la sail- lie prosternalc arquée en arrière et fortement séparée du naétasternum, enfin, point de sillon aux jambes intermédiaires. (2) Les genres IcnTHYOsoMCS et Apolia, qui n'en forment qu'un seul, corres- pondant aux Tmesisternus. (3) Longic. Maliyan.p. 440. M. Pascoe en mentionne 16 genres, dont 'J ont la tête verticale et point d'aréles au prouotum; dès lors ces derniers n'appar- tiennent pas au groupe actuel. (i) Parmi ces genres, les plus voisins des Tmésisternides sont InronloslaMc- ment les Crinotarsus, Homoji.ea et TRACHELornoRA, surtout les premiers, dont les segments thora::iqucs en dessous sont construits sur le plan indiqué pins haut. Mais comment admettre parmi les Tmésisternides des insectes qui, en outre de leur pronotum privé d'arêtes latérales, ont des hanches antérieures anguleuses en dehors et lus cavités cotyloides. inlerraédiaires ouvertes, sans parier d'autres caractères moins importants, tels ((ne, jtar exemple, le scapc de leurs antennes constamment renflé au bout en ime forte massue ovalairo, comme celui des Acanlhodérides'? Le désir, très-naturel, de rapprocher Ils genres de Longicornes d'aiirès leur fncies, a eu une influence rcgiettahle sur l'arrangement systématique de ces insectes, eu ce qu'il a conduit souveid à sa- crifier les caractères positifs. -ii I iiN(;il OIINKS. (!iii'|iH liirK<^; c/* t'iii** Niiillii'h iiilr;i:i('iil<'ili'('K : ltit])rcs- luiniirphii. Illt|uil){ll-I'lll|llli|lll*; (;" IIIMIlU (lit Mlllllll'H irilii ociilaliiix ; l'iisviwii. n- l'iollidinx IdiIkiiii ni r<'liiiiii'.i'i^ on nvimt rlitt/. Iuno" •' '^''<<^'- hl) 'l'iMo imn on I iililimninl n'ilrt^i'iii on iirrl^ru : SphiuntiDtus. (lu KiuiHNiiii |>lii;, iiii nniiim iii'i'ondl ttn itviinl, |ii'(1h(|uo lon.inurH ii-(;ii iliiiiK un hIiiiin hK^illiin ilo lii liaHc. du iiiiilliDiiU. il 4!i>ijiH alll)ngt^, ruiiôil'orMiii un <:lli|itl([iir , nii'Mlioi'i'cninil ion vcuo. AriMoH l.ll*^ral«H ilu inimilnni liiH-dlHtlnctitK: Anhi'tiolns. |iiu : Tinvsislrruus. (Id ointillées iï leur base, finem(!nt alutacées dans le reste de leur longiKîur; la pubescence d'un gris sale ou fauve rjui revêt le corps se condense par plact.'s, surtout en dessous, et forme sur les élytres un dessin irrégulier et très-variaitle (I). l'ASCoKA. A. White, LoHf/ic. of Ihe lirit. Mus. p. .3iO. Mule. : Mandibules des Mi i'iiKSTii\ioni'iiA. — Tête forlcmciil n'trécie en ari"ièr(! et dilatée au niveau des yeux, munie sous ceux-ci d'une longue saillie triiiuètre et dirigée en deliors ; front <à peine bisinué sur son bord antérieur. — Antemies dos hi.i'iu:sroMoiii'iiA, avoc le !'•■'■ article en cùnc; régulier, '.i-A subégaux, un peu aniués. — Yonx des mêmes. — l'rothorax court, plan en dessus, fortement bisinué à sa base, tronqué en avant, muni de chaque côté d'un tubercule sous- marginal épineux; ses arêtes latérales incomplètes en arrière, briè- vement foliacées en avant. — Ecusson en triangle curviligne. — Ely- tres allongées, régulièrement convexe.s, atténuées et isolément écban- crées en arrière; envoyant chacune en avant une assez loi te saillie dans les sinus du pi-otliorax; leurs épaules prolongées en un lobe mé- diocre et arrondi. — Pattes des l5rpi(i:sro.M0Ui'ii.v, avec les tarses jios- téri(!urs h article 1 égal à 2-:} réunis. — Dernier segment abdominal assez long, rétréci et tronqué en arrière. — Mésosternum profondé- ment échancré. — Corps allongé, pubescent. Femelle : Tête sans saillie infra-oculaire. — Pattes un peu plus courtes. — Dernier segment abdominal arrondi en arrière, ogival. L'espèce uni({ue ("2) qui compose ce genre est d'assez grande taille, noire en dessous, bleue en dessus avec des rellets cuivreux et sillon- née sur les élytres qui sont traversées par quatre bandes maculairos, arquées, équiilistantes et forméiis par des poils d'un blanc grisâtre. Elle est originaire do Ceram et d'Ainboin*;. (1) Une seconde espèce du même pays, dont on no conn.iil que l. 49G, pi. 19, f. 7 (E. thoracka, J. Thoms. loc. cit.). (2) Et Mélans. oiitum. Ili, p. «0. — Syii. Spincnothus, J.Tlioms. Essai, etc., p. 300, et Sysl. Coraiiibyc. p. 31. — TMii.siST»sRNUs, Boifduv., A. VVlilte. — Ioh- TiivosoMA Moiitrouz. TMÉS18TFRNIDES. 2i7 échancrfip en avant. — Corps massif, assez lonp, brillant, partielle- ment pubescent. Femelles : A peine dllférentes des mâles par leurs aatenncs et leurs cuisses postérieures un peu plus courtes. — Arôtes latérales du pro- notuni développées, surtout en arrière, — 5* segment abdominal brus- quement rétréci au bout en une saillie carrée, écbancrétî et parfois biépineuse à son sommet. Le plus remarquable genre des Tmésisteraides par la taille et la livrée de ses espèces. M. Perroud en mentionne trois (1), dont une anciennement décrite par M. Boisduval. Leur livrée est d'un beau bleu d'indigo, avec le prothorax et les élytres pareils, ou d'un vert éclatant ; ces derniers organes sont ornés de trois à cinq bandes étroi- tes, transversales, maculaires ou non, d'un blanc pur; leur sculpture consiste en très -petits points enfoncés, parfois presque nuls, ou en sillons superficiels; le prothorax est plus ou moins ponctué et inégal; les jambes sont garnies de poils courts d'un roux vif dans leur moitié ou leur tiers terminal. Une autre espèce (!2), non moins belle, a été publiée par M. Pascoe. ARRHENOTUS. Pascoe, Trans. ofthe entom. Soc. Ser. 2, IV, p. 242 (3). Ce sont des Tmesisternus dont le pronotnm est plus ou'moins mar- giné sur les côtés et muni d'un petit tubercule sous-marginal parfois obsolète. Tout le reste, y compris la forme de l'écusson et le r> seg- ment abdominal bi-épineux au bout, au moins chez les femelles, est absolument semblable (4). Dans cet état le geure doit absorber les Polyxo et les Mnesiue de M. J. Thomson, qui ne diffèrent des Akrhenotus de M. Pascoe que (1) Tmes. 7nirabilis, Boisduv. Faun. d. l'Océan. II, p. 473, Nouvfclle-Guinée. — S. insif/nis, Perrouci, loc. cit. p. 93 ([chth. Dejeanii? Montrouz. Fann. d. l'île Woodl. p. 59); Nouvelle-Calédonie. — S. Mniszechii, Perroud, loc. cit. p. 97; Amboine. — Selon M. Pascoe (Lougic. Malayan. p. 483), ces trois es- pèces n'en forment très-probablement qu'une seule, opinion que je suis très- disposé à partager, d'après les assez nombreux exemplaires que j'ai vus. (2) S. Dunnmsrn^ Pascoe, loc. cit. p. 484, pi. 18, f. 4; Batcbiau. (3) Svn. Poi.Yxo, J. Ttioms. Sysl. Cerambyc. p. 32. — Mneside, J. Thoms. ibid. p. 324. — Tmesisternus Blanch. (1) M. Pascoe (Longic. Malayan. p. 492) refuse aux Arkhenotvs des tuber- cules sous-marginaux et des épines au sommet du 5^ segment abdominal. Je trouve les uns et les autres parfaitement dèveloiipés chez VA. Wallacei, type du genre. D'un autre côté, les tubercules en question, l'un des caractères es- sentiels des Por.Yxo, sont absents précisément chez l'espèce {viridesceus) sur laquelle ce genre a été établi; du moins sur ((iiatre exemplaires que j'en ai sous les yeux, il n'en est (ju'un seul qui en présente un très-léger vestige. 248 i.ONi.ir.oRXES. par la forme des arêtes latérales prothoraciques et l'abseuce ou la présence des tubercules sous -marginaux. Conuiie les Tmesisternis, ses espèces varient sous le rapport du faciès et de la livrée, mais les plus grandes n'atteignent pas à la taille de plusieurs de ces derniers; elles sont aussi beaucoup moins nombreuses (i). TMESISTERNUS. Latr. Règn. anlm. éd. 2, V, p. 121 (2). Mâles : Mandibules médiocres, droites, puis arquées au bout. — Tète non ou à. peine rétrécie en arrière, sillonnée depuis le vertex au bas du front. — Antennes grêles, sétacées, linement ciliées en des- sous, un peu plus longues que les élytres, Ti articles 1 plus court que 3, peu à peu en massue, aminci et plus ou moins écliancré en des- sous à sa base, 3-4 subégaux, im peu arqués, les suivants plus courts, décroissant peu à peu. — Yeux finement granulés. — Prothorax plus ou moins transversal, rétréci ou non en avant, muni de chaque côté d'un faible tubercule autériem', plus en arrière d'un petit tubercule sous-marginal, coupé presque carrément à sa base, avec un court lobe médian échancré et recevant l'écusson. — Celui-ci médiocre, de forme (1) On peut les classer de la manière SHivantc : 1. Pronotum fortement et régulièrement uiarginé dans toute sa longueur. a Tubercules sous-marginau\ en ad-néral distincts : Pol. viridescens, pa- tricia, .1. Tlioms. Syst. Ceraml)yc. ji. 32 et 545; Arou, Amboine, Cerani. — Pol. superans, Waiiiiou; Iktoria, Cerani; Pascoe, Longic. Malayan. p. 488. i. Tubercules sous-marginaux nuls; à ce caractère, M. Pascoe ajoute ijue le scape des antennes est prei^quc aussi grand que leur 3^ article, ce qui est vrai, mais il s'en faut de bien peu qu'il n'en soit de même chez les Polyxo 9- Mnes. venata, .T. Tlionis. loc. cit. p. 324; Flores. II. Pronotum fortement marginé aux angles antérieurs seulement" des tu- bercules sous-marginaux : .4rWieK. Wallacei, Pascoe, loc. cit. pi. 25, f. 1; Macassar. — L'espèce suivante est associée par M. Piiscoc à la précédente; Tmes. rufipes, Blancli. Voy. au Pôle Sud; Entom. p. 287, pi. IC, f. 13; Nou- velle-Guinée, Balcliiau, etc. III. Pronotum muni cliez les o^ de faibles arêtes latérales, remplacées chez les 9 Pi^r deux tubercules distants; des tubercules sous-marginaux dans les deux sexes. Les espèces constituent la seconde section des Polyxo pour M. Pascoe, jiiée et un iieu saillaule; celle des DeicaMon, aniuco comnii; de coulurnc, e».l munie diin faible tubercule obtus. (o) Il n'y a que troiï ;j;enrei (Hexaihk ma, Mesui.ita, Aconuptikus) dont les ailes inférieures soient développées. 252 LOXCICOnXES. pu parvenir à tracei' une ligne de démarcation précise entre elle et les Lamiides vraies qui suivent. Plusieurs de ces dornirTCs possèdent, en eflVt, lo plus important de ses caractères, l'extrême brièveté du métasternum (1). Mais elles sont jieu nombreuses, et, si l'on en fait abstraction, c'est essentiellement et même uniquement cette brièveté de ce segment tboracique ([ui sépare les deux groupes. Tous les autres caractères des Dorcadionides, (jui no sont pas ins- crits dans la formule qui précède, sont sujets à varier. Ces insectes paraissent êtn; tous épigés, sans eu excepter lo petit nondu'e d'entn^ eux ([ui sont pourvus d'ailes inférieures; ils ne doi- vent pas dès lors s'éloigner beaucoup des végétaux dans les({ueis ils ont vécu à l'état de larve (2). Leur livrée est en harmonie avec ces habitudes, ainsi que leurs téguments qui sont en général munis d'as- pérités, d'épines, de tubercules ou de nodosités. De tous les groupes des Lamiides, c'est peut-être celui dont les analogies sont les plus singulières, en ce (ju'elles se portent le plus souvent en dehors de la famille, beaucoup d'outre eux ressemblent, en otlet, les uns (par ex. DiîuCM.iox, MoNiui.EMA, Omoscylon) à des Ténébriouides mélasomes, les aiitrcfs (par ex. Athkmistcs, Micuotuagus, Puhyniduis, etc.) aux (lurculiouides épigés des groupes des Aniyctérides, liipporhinides, etc. D'un autre côté, si l'on ne sort pas de la famille actuelle, ou peut dire que, pris dans leur ensemble, ils représentent les Prionides et les Cé- i-ambycides souterrains. Par suite de leur genre de vie, la majeure pnrtie de ces insectes s«jnt très-rares dans les collections, et la plupart de îeurs genres n'y sont rejjréseutés que par une seule espèce. Ces genres, dont le nom- bre s'élève déjà à liS, sont disséminés sur tous les points du globe. La tribu, telle ({u'clle est constituée! ici, correspond, ît peu de chose (1) Cos Lamiides vraies à mélaslernum tWjs-court se divisent cii Jeux caté- gories. II t;n esl (par ex. les Morimides) ([ui ont le scape des antennes cicatrisé au bout et qui, ttès lors, par là se «îistinguent nettement du f;roupe actuel. Chez les autres (par ex. Domops, Ai-ropiiata, Compsosoma), au eunlraire, le scape est simple comme ici. Rigoureusement |tarlant, celles-ci sont des Dorca- dionides, (!t je les aurais comprises parmi ees derniers sans la forme particu- lière (le leur ttUe, leurs habitudes non cpigées et leur livrée aussi reaiaripuible par ses couleurs que celle des Dorcadionides est sombre et monotone. Je ferai observer, en passant, que de même que chez les Ténébriouides (Voyez tome V, p. 8), la brièveté du métasternum est ici complètement indépendante de la l'orme lïénérale du corps. Elle a, par consérjuent, la même valeur que chez ces insectes. (2) Une seule larve de ce groupe a été décrite jusqu'ici : Parmena pilosa, Solier, Ann. d. 1. Soc. entom. 1835, p. 123, pi. 3, A, f. 1-7; du midi de la France; vit dans les tiges de VEtiphorbia characias. — M. Wollaslon (Trans. of llic entom. Soc. Ser. 3, L p. 178) dit avoir rencontré en abondance, aux îles Canaries, dans les liges décomposées des Euphorbes, celle de la Lepromoris gibba, mais il n'en donne pas de description. nilKCADlOMDKS. 2o.'< pivs, aux Dorcadionides do M. J. TIkuiisou (I); mais qu('l<|iit'S carai;- tères diml ce savant LMitoniolof,'ist(' n'a pas fait usagr, in\inl oblige do diaiigcr assez i'ortenient la classification qu'il a propusét". Celle qui suit a pour base les uiodilicalious qu'éprouvent l'épistonif, puis la saillie prosternale et la saillie inttu'coxale de l'abdonion. Malgré leur importance, colles que subissent les iiancbes antérieures et les cavités cotyloïdes intermédiaires, m'ont paru conduire à un arrangement moins naturel et n'avoir plus ici (|u'uno valeur secondaire. A. mou jjons, ces insectes se répartissent dans les six groupes suivants. 1. Epislome (2) distiuct, coriace on submembianeux. a Saillie prosternale plane, de niveau avec le prostemum. Héxatrichides. aa convexe, arquée on iiniéro. Saillie iiilcrcoxale paralkMe ou subogivale, large. Doiicadidides. — — en triangle aigu. Pahménides. Jl. Epislome indistinct. b Hanches au ter. arrondies; cavités colyl. intcr- >» niéd. fermées. Monéilémides. bb Hanches antôr. anguleuses; cavités cotyl. in- terméd. ouvertes. Doinier art. des palpes de forme normale. Dorcadionidks viiais. — — eu fer de hache. PiiANTAsu)ts. (1) Sysl. Cerambyc. p. 38; plus récemment M. .I.TIiomson (IMiysis, I, p. 10) a publié une Révision du groupe. (2) Je doune ce nom, avec M. i. L. Le Conte (.lourti. of iiie Acid. of Phiiad. Soi'. 2, If, p. 167), à cette pièce (pii, chez les Céranrbycl'les et l'immense ma- jorité dos Lamiidcs, se voit eu arrière du lahro. Elle nianijue constamment cliez les Prionides, et c'est ce qui fait que leur lahi-c est, comme je l'ai dit, somié au bord antérieur de la tèle. J'ai eu le lort de ne pas la signaler cliez les Céramb^ycides et ai dû, pour rester couséiiueiif, la jjasser sous silence dans la formule générale des Lamiides. Esl-ce bien là répistome, comme le pense M. J. L. Le Conte? J'ai les plus grands doutts à cet égard. Il me parait (juc l'épistome est cette partie (souvent tres-courle chez les Lougicornes) continue avec le front, dont elle est séparée par une s\ilui'e, et i\w: la pièce dunt il s'agit n'est qu'une dépendance du labre, une sorte de support de cet organe. Quoi f|u'il en soit, il est certain qu'elle disparaît chez les Monéilémides, le^ Dorcadionides vrais et les Phantasides, soit que le l)ord antérieur ilu front la recouvre, «oit que, devenue cornée, elle se soit soudée au fiont. Son absence sudlt, au point de vue s\slématique, pour constituer un bon caractère. Chez les autres Lamiidcs elle est iiartois très-courte, mais, à ma connaissance, ne mani|ue jamais. 254 LONGICORNES. Groupe I. Hëxatriohides. Tète saillante; épistome distinct. — Scape des antennes échancré à sa base en dessous. — Prothorax incrme latéralement. — Hanches antérieures globuleuses; cavités cotyloïdes intermédiaires fermées en dehors; un sillon aux jambes intermédiaires. — Saillie intercoxale de l'abdomen variable. — Saillie prosternale large, plane, de niveau avec le prosternum, par suite non arquée en arrière. Insectes jusqu'ici exclusivement propres à la Polynésie et ne for- mant (|ue les trois genres qui suivent. Ce sont les seuls Dorcadionides dont la saillie prosternale affecte la forme qui vient d'être signalée et qui est l'indice d'un type spécial. I. Aiitonoesà peine ciliées en dessous; saillie intercoxale de l'ab- domen en triangle aigu. Corps gîabre : Blax. — pubesccnt : Xyloteles. II. Antennes dens6ment ciliées en dessous; saillie intercoxale peu à peu atténuée et fortement arrondie au bout : Hexa- tricha. BLAX. 3. Thoms. Essai, etc. p. 22 (1). Femelle : Mandibules médiocres, droites, à peine arquées au bout. — Tôle renflée sur le vertex, à peine concave entre les antennes; ses tubercules antcunifères déprimés et contigus; front transversal; joues assez longues. — Antennes grêles, presque glabres, un peu plus longues que les élytres, à articles 1 court, aminci à sa base, puis en massue pyriforme, 3 plus long que les suivants, ceux-ci décroissant peu à peu. — Yeux siibliuement granulés. — Prothorax plus long que large, subcylindrique, un peu arrondi sur les côtés, muni à quelque (iistance de sa base et de son bord antérieur d'un assez profond sillon circulaire. — Ecusson en triangle curviligne transversal. — Elytres médiocrement convexes, oblongo-ovalaires, tronquées en arrière, ob- tusément carénées sur les côtés, avec leurs épipleurcs verticales et médiocrem(!nt larges, rectiligues et ne débordant pas le prothorax en avant. — Pattes médiocres; cuisses en massue allongée et fusiforme, les postérieures plus courtes que l'abdomen. — tj^ segment do celui-ci grand, transversal, parallèle, tronqué en arrière; saillie intercoxale on triangle allongé et aigu. — Saillies mésosternale et prosternale as- sez et également larges. — Corps oblong, glabre, aptère. (1) Syn. Deucamon A. Whilc. — Le nom de Blax a été, dei)nis, employé par M. Candèze (Mon. d. Elatér. IV, p. 200) pour un genre d'Elotérides. HKXATniCHIDKS. 255 Màlc : Je ne l'ai {)as vu; selon M. A. VVhite, sii tôto est oncure plus saillante que coUo de la femelle, et ses antennes cU'passent beaucouit plus lo sonmiel des élytres. I/espèco unique (1) d(i ce genre est de la taille dos Dorcadion ful- vum, morio, etc., et a un pou leur faciès. Sa livrée est d'un bruu noirâtre brillant avec un reflet bronzé ; son prothorax est lis;;c et ses élytres ont pour toute sculpture d'assez gros points enfoncés, formant plusieurs rangées longitudinales, irn'gulièrcs et gémellées. Elle est originaire des îles Ilowes, petit archipel situé au nord des îles Salo- mon (Polynésie). M. A. Whito avait placé ce rare insecte dans le genre Deucalion de M. Wollaston, tout en reconnaissaut qu'il on diffère par plusieurs par- ticularités. On voit qu'il appartient à un tout autre groupe. XYLOTELES. Newm. TheEntomol. p. 12(2). Mâles : Mandibules très-courtes, minces et arquées au bout. — Tête faiblement concave entre les antennes, finement sillonnée du vertex au bas du front; celui-ci subconvexe, eu carré transversal; joues mé- diocres. — Antennes grêles, puhescentes, finement ciliées, dépassant les élytres de 1/3 de leur longueur, à articles 1 assez court, on massue ovalaire, 3 notablement plus long que -4, celui-ci et 5-11 décroissant peu cà peu. — Yeux finement granulés, leurs lobes inférieurs un peu plus grands que de coutume. — Prothorax plus long que large, cy- lindrique. — Ecusson en triangle curviligne. — Elytres assez con- vexes, plus ou moins allongées,- régulièrement oblongo-ovalaires, ar- rondies au bout, pas plus larges que le prothorax en avant ; leurs épaules obtuses ou nulles. — Pattes courtes; cuisses robustes, sub[>é- (li'uculées à leur base, puis renflées eu une forte massue ovalaire; les postérieures un peu plus courtes que l'abdomen. — o" segment de celui-ci grand, un peu rétréci et tronqué en arrière; saillie inter- coxale en triangle aigu. — Saillie mésosternale assez large. — Saillie Iirosternale plus étroite, fléchie et élargie postérieurement. — Corps allongé, finement pubescent, aptère. Femelles : Antennes dépassant faiblement les élytres. — Cuisses moins fortement en massue. (1) Deuc. Wollastoni, A. Whilo, Procecd of the Zool. Soc. 1856, p. 406, pi. 40, f. 6. (2) Par suite d'iiri lapsus caUniii ou d'une liiulR d'iraprcfsion , Je nom du genre est écrit Xylotoles dans cet ouvrase, l'orme privée de signification, son étymologic ôtant ?-j),o"j, lignum, et tD.o;, Unis. — Syn. Sai'euda Fab., Oliv. — Lamia Boisduv. Pour k>. synonymie dos espèces, voyez une noie de M. Gucr.-MéueviUej Revue looï. 1817, 1). 1(31». 256 LONOICORNES. Ce genre, malgré la forme des lobes inférieurs des yeux, me paraît appartenir aux Dorcadionides, comme l'a pensé M. J. Thomson (1). Ses espèces (2) sont propres à la Nouvelle-Zrlande, de la taille des Pakmena de première ou seconde grandeur, et d'un bronzi; obscur ou verdàtre; leur pubescence, très-fine et couchée, souvent absente en grande partie en dessous, est d'un gris fauve, avec quelques taches ou des linéoles fauves sur les élytres; sauf quelcjnes points enfoncés à la base de ces dernières, les téguments sont lisses. HEXATRICHA. A. White, Voy. of ihe Ereb. a. Terr.; Enlom. p. 21(3). Mâle ? : Mandibules minces, obliques au repos, légèrement arquées au bout. — ïète cylindrique en arrière, légèrement concave entre les yeux; front vertical, en carré transversal; joues courtes. — Antennes assez robustes, longuement et densément ciliées eu dessous dans leurs 2/3 basilaires, un peu plus longues que les élytres, à articles 4 assez long, en cône renversé, 3 plus grand que lui et que les suivants, ceux-ci décroissant rapidement. — Yeux linernent granulés. — Prothorax plus long que large, régulièrement globoso-ovalaire. — Ecusson en trian- gle curviligne. — Elytrés convexes, oblongo-ovalaires, atténuées et arrondies en arrière, avec la suture épineuse, à épipleures verticales, débordant assez le prothorax à leur base , avec les épaules tubercu- leuses. — Pattes longues; cuisses en massue fusil'orme, les posté- rieures de la longueur des élytres ; tarses de la même paire à article 1 presque égal à 2-3 réunis. — Dernier segment abdominal allongé, un peu rétréci et subtronqué en arrière ; saillie intercoxale large, at- ténuée et arrondie en avant. — Saillie mésosternale large, échancrée au bout; la prosternale plus étroite, fortement élargie en arrière. — (iorps oblong, pubescent, ailé. Genre très-distinct des précédents, ne comprenant qu'une belle es- pèce (-4) de la Nouvelle-Zélande, assez grande, d'un brun noirâtre (;a (1) Syst. Ccrambyc. p. 39, el Physîs, I, p. 14. (2) Sap. grisea, Fab. Syst. El. II, p. 322 {Lam. heteromorpha , Boisduv. Faua. cl. TOcéan. 11^ p. 005; Xijl. lentus, Newtn. loc. cil.).— A'^i. subpinguis, f/racilis, pnrvulus, hbiiaculatus, lœtus, A. Whilc, Voy. of the Ereb. a. Terr.; Eiitom. p. Tl; le dernier est prol.iablenieiit l'esi)éce figurée pir M. Westwood (Arcan. cnloiii. II, pi. 56, f. 2) comme élaat le griseus; le texte (p. 27) est exact en ce qui concerne ce dernier. — La Saperdn lyncea de Fabricjus (loc. cit. p. 323), rapportée au genre par MM. A. White et Westwood ne lui appar- tient que très-dubilativemeiit. M. Weslwood, (pilla vue dans la collection de Banks, dit que ses élytres sont divergentes en arrière. (3) Genre non caractérisé et qui ne l'a été jusciu'icl par aucun auteur. — Syn. Lamia Wcslw. (i) Lam. pidveruknlu, Weslw. Aican. cutom. II, )>. 20, pi. 5(3, 1.5. noucAiiiitiDKS. 257 et là rufescent, saupoudrée de puils d'un hlanc Jaunâtre qui, en se condensant sur les élytres, y forment une bande commune, macu- laire, bordée en avant d'une bande pareille d'un nuir velouté. Chacun do ces organes est muni de quatre fortes côtes obtuses, abrégées à leur» deux extrémités; les articles des antennes sont annelés de blanc à leur base. Groupe II. Dorcadidides. Tète non saillante (Dkuc.vi.ion excepté) ; épistorae distinct. — Jambes intermédiaires sans sillon. — Saillie intercoxale plus ou moins large, parallèle ou un peu atténuée eu avant, avec son bord antérieur lar- gement arrondi ou subtronqué. — Saillie prosternale convexe, arquée ou fléchie en arrière. — Les autres caractères variables. La forme de la saillie intercoxale rappelle celle qui existe chez les femelles des Prionides et des Cérambycides souterrains. Mais il s'en faut de beaucoup qu'elle soit aussi large que chez ces dernières, et, en outre, elle ne varie pas selon le sexe. A part cela, ces insectes ne diffèrent en rien d'essentiel des Parménides qui suivent. Les sept genres qu'ils constituent n'ont pas d'habitat spécial, mais sont dissé- minés en Amérique, à Madère, en Afrique, aux Indes orientales et dans la Polynésie. I. Tête saillante : Deucalion. II. — courte, en arrière des yeux. « ÀDtennes très-écartées à leur base. b Tète plaae ou à peine concave entre les antennes. Elytres pustuleuses, épineuses en arrière : Pkctrura. — prosque lisses, arrondies — : Somatidia. bb Tùte fortement concave entre les antennes. Hanclies anlér. anguleuses ; élytres sans épines : Dor- cadido. Hanches antér. arrondies; élytres épineuses: Echthis- iatiis. aa Antennes rapprochées à leur base. Hanches antér. arrondies; prottiorax inerrac sur les côtés : Phrynidius. Hanches antér. anguleuses; prothorax tubercule sur les côtés : Opsies. DEUCALION. W0L1.AST. Ins. Maderens. p. 430. Femelles' : Mandibules courtes, assez robustes. — Tête saillante, finement sillonnée en dessus, largement aplanie entre ses tubercules Coléoptères. Tome L\. 17 258 LONGICORNES. antennilèros, ceux-ci cuurts; Iront siibconvexc, en carré transversal; joues médiocre.s. — Antennes assez robustes, hérissées de queltfues courts cils, dépassant un peu le milieu des élytres, à articles 1 assez long, en massue allongée, 3 beaucoup plus grand que 4, celui-ci et 5-11 graduellement plus courts. — Yeux assez fortement granulés. — Prothorax subtransversal, cylindrique, vaguement ridé, muni à quel- que distance de sa base d'un sillon anguleux, et de chaijue côté d'un petit tubercule. — Ecusson transversal, arrondi en arriére. — Elytres à peine aussi longues que la tète et le prothorax réunis, convexes, ovalaires, pas plus larges en avant que la base du prothorax, avec les épaules nulles. — Pattes assez longues ; hanches antérieures ;\ peine anguleuses; cavités cotyloïdes intermédiaires closes en dehors; cuisses en massue allongée et subfusiforme , les postérieures un peu plus longues que les élytres; tarses médiocres. — 5^ segment de l'abdo- men en triangle curviligne transversal ; saillie intercoxale de largeur moyenne, parallèle, tronquée en avant. — Saillie mésosternale assez large, rétrécie en arrière. — Saillie prosternale plus étroite, subver- ticale et subtuberculeuse postérieurement. — Corps oblong, glabre ou non. L'une des plus importantes des nombreuses découvertes faites par M. Wollaston dans l'Archipel do Madère. L'espèce typique (1) a été trouvée par ce savant entomologiste au sommet le plus élevé do deux des îlots connus sous le nom de Désertas, où elle vit sous les pierres et dans les fissures des rochers, mais est d'une rareté excessive. Une seconde (2), un peu plus commune, a été découverte dans les mômes conditions sur la plus méridionale des , Salvages qui fout partie du même Archipel. Jusqu'ici le genre n'a pas été rencontré dans l'île de Madère. Le premier de ces insectes, que j'ai sous les yeux, est de taille moyenne^ d'un noir profond assez brillant, glabre, et présente sm- les élytres^ qui sont lisses, des aspérités distantes. Le second, d'après la description, est plus grand, plus mat, légèrement pubescent, et ses élytres sont autrement sculptées. PLECTRURA. (Dej.) Mannerh. Bidl. d. Mosc. 1852, n» 2, p. 365. Femelle ? : Mandibules courtes, assez minces. — Tête presque plane entre les antennes; front en carré subéquilatéral ; joues médiocres. — Antennes finement pubescentes, atteignant les 2/3 des éîytres, à arti- cles 1 médiocre, en massue au bout, 3 plus long que 4, celui-ci que (1) D. Desertarum, Wollast. loc. cit. p. 434, j-l. 9, 1'. 2, cf?; avec des dé- tails. (2) D. oceanicus, Wo\[a.sl. loc. cit. p. 433, note. i)t)ii(:Ai)ii)ii)ES. 2ÎJ9 5, 5-G décroissant peu à (icu. — Veux linemunt granulés. — ProlliD- rax transversal, suboyiindriiiuiî, arrondi dans son milieu sur les côtés, avec un tubercule épineux et (juelciues crénolures. — Kcusson arrondi en arrière. — Elytres médiocres, c(nivexes, suhovalaires, carénées la- téralement, longuement déclives eu arrière, et prolongées cliacunc en une courte épine, tronquées à leur base et débordant sensiblement celle du prothorax. — Pattes médiocres; hanches antérieures angu- leuses; cavités cotyloïdes intermédiaires ouvertes en dehors; cuisses en massue au bout, les postérieures notablement plus courtes que l'abdomen. — Dernier segment de celui-ci assez grand, arrondi en arrière; saillie intercoxale assez large, ogivale. — Saillies mésosteN nale et prosternale étroites. — Corps pustuleux, pubescent. Genre propre à, la côte nord-ouest de l'Amérique. Son espèce ty- pique {spinicauda Escb.), découverte dans l'île Sitkba, a le faciès des HippoRuiNUS de forme courte et de taille médiocre. Elle est d'un noir bronzé assez brillant, revêtue d'une fine pubescence fauve qui forme quelques courtes lignes sur le prothorax et des mouchetures sur les élytres ; ces dernières présentent chacune trois ou quatre ran- gées de tidîorcules pustuleux très-brillants dont l'externe est située sur leur carène latérale ; le prothorax en a (quelques-uns sur un fond ru- gueux. M. J. L. Conte en a décrit une seconde espèce (1) de l'Orégon qui, d'après la figure qu'il en donne, ressemble à certains Amyctehus. SOMATIDIA. J. Thoms. Syst. Cerambyc. \i. 39 (2). Mâle ? : Mandibules très-courtes, minces. — Této presque plane et munie entre les antennes d'un faible et mince bourrelet; front en carré transversal ; joues assez longues. — Antennes puhescentes, do la longueur du corps, à articles 1 médiocre, peu à peu en massue, 3 beaucoup plus long que -4, celui-ci (jue 5, les suivants subégaux. — Yeux subfortement granulés. — Prothorax transversal, assez convexe, régulièrement arrondi et inerme sur les côtés. — Ecusson en triangle rectihgne. — Elytres convexes, brièvement ovalaires, sub verticale- ment déclives et isolément arrondies en arrière, tronquées et pas plus larges en avant que la base du prothorax; une petite dent en arrière des épaules. — Pattes médiocres ; hanches antérieures à peine angu- leuses ; cavités cotyloïdes intermédiaires closes en dehors; cuisses sub- pédonculées à leur base, puis renflées en ime forte massue ovalaire; les postérieures uu peu plus courtes que les élytres. — 5* segment abdominal assez long, subogival; saillie intercoxale médiocrement (1) P.produtta, J. L. Le Conte, Rep. on a railr. to tlic l'auil'. Oc. iX; Ap- peiiil. 1, p. 65, pi. 2, 1'. 15 ; ile Vancouver. (2) Syn. Parmena A. White. 260 LONCIC.ORNES. larye, subpariiUùlc. — Saillie mésùsteruale assez large, la proslenuile plus étroite. — Corps brièvement ovalaire, peu inégal, très-finement pubescent. M. A. Whitf a placé p;i,riiii les Paumk.na (1) l'unique espèce de ce genre; mais elle n'a aucune ressemblance avec ces insectes, tandis qu'elle a tellement le jacies de certains Dorcadion de forme courte et de petite taille (notamment D. Uneatum), qu'on croirait, au premier coup-d'œil, qu'ellu leur est congénère. Le fond de sa livrée est d'un gris jaunâtre tiqueté de brun, formant une large bordure latérale et une grande tache transversale et postmédianc sur les élytres; le reste est d'un noir ou d'un brun velouté. La seule sculpture que présentent les téguments consiste en quelques linéoles et do très-petits tubercu- les, la plupart fascicules, sur le prothorax et les élytres. Cet insecte est originaire de la Nouvelle-Zélande. DORCADIDA. A. White, Voy. oj the Ereb. a. Terr.; Entom. p. 22. Femelle? : Mandibules courtes, assez robustes. — Tète largement mais médiocrement concave en arrière et entre les antennes; front subéquilatéral; joues assez longues. — Antennes assez robustes, gla- bres, hérissées de quelques longs poils lins en dessous, à articles 1 mé- diocre, en cône renversé, 3 notablement plus grand que -4, celui-ci que 5, les suivants décroissant peu à peu. — Yeux assez fortement granulés. — Prothorax plus long que large, subcylindrique, épineux et crénelé sur les côtés, granuleux en dessus. — Ecusson en triangle rectiligne transversal. — Elytres soudées, convexes, oblongo-ellipti- (jues, rélrécies et déclives dans leur moitié postérieure, brièvement déhiscentes et chacune prolongée en une pointe triangulaire, carénées sur les côtés (la carène denticulée), avec les épipleures verticales, tron- quées et débordant légèrement le prothorax à leur base. — Pattes mé- diocres; hanches antérieures à peine anguleuses; cavités cotyloïdes intermédiaires ouvertes; cuisses peu à peu en massue, les postérieu- res n'arrivant qu'à la moitié de l'abdomen. — 5* segment de celui-ci transversal, légèrement arrondi en arrière; saillie intercoxale large, subparaliôle, tron([uée en avant. — Saillie mésosternale étroite; la prosternale un peu plus large. — Corps oblongo -elliptique, pubes- cent. L'espèce tyiiique (2) est également propre à la Nouvelle-Zélande, d'un noir mat et uniformément revêtue d'une dense et courte pubes- cence couleur de rouille; chacune de ses élytres est munie, dans sa (1) P. anfarctica, A. Wliilc, Voy. olUic Ereb. .i. Terr.; Entom. p. 26. (2) D. bilocularis, A. Wliile, loc. cil. pi. i, 1". IL DORC.ADIDIDES. 2C1 moilit' anlrrieuro, d'uno cavr'iie giaiiulcuso qiii so reconihfi eu dedans ;\ son exfrrinifô de manièfo à furmer un anneau irrrf,'nlicr. L'cxeni- plairi' (juii j'ai sous les yeux est do la tailh^ ilu Dvrcadion fnliginator et ino parait ùtro une femelle. ECHTHISTATUS. Pascoe, TheJourn. ofEntom. l, p. 352. Mâle : Mandibules courtes, très-rohustes, brusquement arquées au bout. — Tète (Hroitement et fortement concave entre ses tubercules antennifères; ceux-ci saillants, verticaux; front en carré équilatéral; joues jillongées. — Antenues tinement pubescentes, un peu ciliées en dessous à leur base, 2 fois 1/2 aussi long'ues que le corps, à articles i long, en cône renversé, 3-4 noueux au bout, décroissant peu à peu ainsi que les suivants. — Yeux sublinement granulés. — Prothorax plus long que large, cylindrique, muni d'une forte nodosité trituber- culée sur le disque et d'xui long tubercule épineux de chaque côté. — Ecusson petit, tuberculeux. — Elytres assez courtes, très-convexes dans leur milieu, longuement déclives, atténuées, conjointement échan- crées et biépineuses en arrière, débordant assez fortement le protho- rax en avant, avec les épaules obliques, munies chacune d'un très- fort tubercule aigu avant leur milieu. — Pattes très-longues ; hanches antérieures très -brièvement anguleuses; cavités cotylcïdes intermé- diaires closes en dehors; cuisses snblinéaires, les postérieures dépas- sant un peu les élytres; tarses courts. — o^ segment abdominal en carré transversal; saillie intercoxale très-large, subogivale. — Saillie mésosternale assez large, verticale eu avant, avec un luburcule obtus. — Saillie prosternale étroite, Ironiiuée et un peu saillante en arrière. — Corps légèrement pubescent, âpre et granuleux en dessus. Au premier coup-d'œil, ce genre remarquable, par suite de l'ar- mature du prothorax et des élytres, paraît très-voisin des Cer.egidiox; mais il appartient au groupe actuel, et ses véritables analogies le rap- prochent des DoRCADiDA qui précèdent. La forme générale de son uni- que espèce (1) est la même que celle de ces dernières, mais plus courte, tandis que l'armature du prothorax et des élytres rappelle celle des mêmes parties chez les Ci:r.i;gidiun. Cet insecte, de taille médiocre, est en entier d'un bronzé obscur, avec les jambes annelées do brun et do blanc. Sa patrie est douteuse (2). (1) E. spinosus, Pascoe, loc.'cit. p. 353, pi. 17, f. Sq"- (2) L'exemplaire qui a servi à M. Pascoe et que j'ai sous les yeux i)arail avoir été trouvé dans uue boîte d'insecles provenant du Mexique. Ce savant en- t(iniolosi''te était, dans l'origine, porté h le regarder comme provenant de l'Australie; doiinis, il ne l'a pas compris dans son Catalogue des Lonsiornes de ce pays. M. J. Thomson (Pliysis I, jt. 18) l'indique conime étant australien. 262 LONGICORNES. PHRYNIDIUS(l). Femelle? : Mandibules très-courtes, robustes. — Tête canaliculée entre ses tubercules antennifères ; ceux-ci confondus à leur base ; front en carré transversal; joues allongées. — Antennes rapprochées, grêles, finement pubosceutos, atteignant le milieu des élytres, à ar- ticles i assez long, en cône renversé et arqué, 3 un peu plus grand que A, celui-ci plus que 5, 5-11 décroissant, mais peu. — Yeux sub- fortement granulés. — Prothorax plus long que large, cylindrico-ova- laire, un pou resserré ii sa base. — Ecusson petit, en triangle curvi- ligne. — Elytres assez courtes, convexes, un peu déprimées sur le disiiue, isolément arrondies en arrière, pas plus larges en avant que la base du prothorax, avec les épaules fortement arrondies. — Pattes médiocres; hanches antérieures globuleuses; cavités cotyloïdes inter- médiaires fermées en dehors; cuisses longuement amincies à leur base, puis renflées en une assez forte massue ovalaire; les postérieu- res de la longueur des élytres. — 5*^ segment abdominal grand, ogi- val; saillie intercoxale de même forme, large. — Saillies mésosternale et prosternale médiocrement larges. — Corps court, âpre et tubercu- leux. Genre nouveau ayant pour type le Moneilema inœqualis de Say, assez petit insecte du Mexique, revêta partout d'un enduit d'un brun terreux , rugueux en dessus et muni sur chaque élytre de trois ran- gées de tubercules, irrégulières et interrompues; quelques-uns seule- ment plus gro-j que les autres et serrés sont alignés de chaque côté de la suture dans son tiers postérieur. Say ne plaçait qu'en hésitant cet insecte parmi les Moneilema avec lesquels il n'a, en effet, rien de commun. OPSIES. Pascoe, The Journ. of Entom. II, p. 278. Mandibules très-courtes, robustes. — Tête fortement et étroitement concave entre ses tubercules antennifères; ceux-ci saillants; joues très-longues. — Antennes rapprochées, assez robustes, presque gla- bres, im ]ieu plus courtes que les élytres, à articles 1 allongé, en cône renversé, 3-4 subégaux, plus longs que les suivants, ceux-ci décrois- sant peu à peu. — Yeux sublînement granulés. — Prothorax plus long que large, convexe, tubercule sur le disque, rétréci en avant et à sa base, arrondi et muni d'un petit tubercule de chaque côté. — Ecusson en triangle curviligne transversal. — Elytres courtes, convexes, ova- (1) Sjn. MoNEiLEJiA, Say, Boslou .Tourn. of nat. Ilist. I, p. 193 et Complet, Works, II, i«. C63. rABMÉXIDES. i63 laircs, vorticalemont drclivcs on arvièro, arrondios au bout, pas plus larges en avant que la base du prothorax ; leurs ^-paulos nulles. — Pattes assez longues; hanches antérieures faiblement anguleuses; ca- vités cotyloïdos intermédiaires fermées en dehors ; cuisses peu i peu épaissies, les postérieures un peu plus lougu(!S ({ue les élytres; tarses médiocres. — 5" segment abdominal grand, en carré transversal; saillie intercoxale large, subparallèle. — Saillie mésosternale médio- crement large; la prosternale étroite, fléchie postérieurement. — Corps oblong, presque glabre, inégal en dessus. Ce genre ne comprend qu'une espèce (1) de Natal, do taille mé- diocre, d'un noir profond et mat, lâchement ponctuée sur le pro- thorax, plus fortement et assez densément sur les élytres; le premier porte sur son disque deux nodosités arrondies, les secondes chacune trois rangées do petits tubercules obtus et espacés, rangées plus ou moins abrégées en avant et eu arrière. GROOPE III. Parménides. Ainsi que je l'ai dit plus haut, ce groupe ne diffère du précédent que par la forme de la saillie intercoxale de l'abdomen qui est en triangle aigu, et en ce que l'absence de sillon aux jambes intermé- diaires n'est pas constante. Le nom qu'il porte n'implique pas que toutes ses espèces ont la forme bien connue des Pakmena. Elle existe chez quelques-unes d'en- tre elles (par ex. Parmenonta, Ifochus), mais ce sont des exceptions; le faciès des autres est, au contraire, extrêmement varié. Deux des genres qui suivent (Obages, Stychus) méritent une mention spéciale par suite de l'anomalie que présente l'article terminal de tous leurs palpes ou des maxillaires seulement. Cet article est décidément trian- gulaire, mais néanmoins pas assez pour autoriser leur érection en un groupe à part. Ces insectes ne forment pas moins de 18 genres dont la distril)u- tion géographique est encore plus étendue que celle des Dorcadidides; l'un d'eux (Parmena), en effet, existe en Europe. I. Antennes rapprochées à leur base. a Dernier art. de tous les palpes ou des max. seuls triangu- laire. Prothorax inerme latéralement : Obages. — tubercule — : Stychus. aa Dernier art. des palpes normal ; protliorax tubercule sur les côtés. Elytres ovalaires, arrondies en arrière : Microtragus. — très-alténuées et épineuses — : Cerœgidion. (1) y. capra, Pascoe, loc. cit. p. 279, pi. 13, f. 3. iG4 i.oxr.ic.oRNES. II. Anlennes plus ou moins disliiiilf s à leur base. h Leurs art. '.\-i réunis beaucoup jibis courts que 5-11 pris enseinblt!. c Elytres pkis ou moins inôb-ales, au moins épineuses aux épaules. d L«urt épaules no débordant pas le protliurux. e Elytres isolément prolongées à lear extrémité. Cuisses peu i peu en massue; prothorax inermc en des- sus : Dioxippe. — subpédonculées .\ leur base; protliorax épineux en dessus : Aumu. ee Elytres arrondies i leur extrémité. Scape dus antennes en massue ; cuisses pédonculées : IIo- plonolus. — — cylindrique: cuisses non pédonculées: Athemistus. dd Epaules des elytres débordant [dus ou moins le prothorax. Ces épaules arrondies, inermes : Lepromoris. — dentées : Microcleptes. ce Elytres ponctuées ou lisses, ne débordant jamais le pro- thorax en avant. /■ Corps ponctué en dessus; elytres arrondies en arrière. g Téguments pubescents, mais sans poils fins redressés; pro- thorax allongé, cyliudri(jue, inerme latéralement: f«r- inetwnta. gg Tégumenishérissésdepoils fins, en outre do leur pubescence. /( Piolhorax très-allongé, oblong, inerme sur les côtés : Ste- noinirmena. hh — au plus aussi long que large, cylindrique. i Elytres oblongo-ovalaircs. Cavités cotyloides intorméd. ouvertes : Dasyerrus. — — fermées : Parmena. ii Elytres très-courtes, globoso- ou eiliiilico-ovalaires. Anlennes à art. 3 beaucoup jilus grand (jue 4 : Ipochus. — — 3- i subégaux ; liybe. ff Corps imponclué et lisse en dessus; élyt-rcs isolément épi- neuses en arrière : Mesolila. hb Art. 3-4 des anlennes plus longs^ pris ensemble, que D-ll réunis : Apomempsis. Ginre incerta* sedis : Tricondijloides. OBAGES. Pascoe, Proceed. of the Zoul. Soc. 1866, p. 243. MàleY : Palpiis maxillairt's alli)iiRt''s, leur dernier article brièvement ovale, tronqué au bmit, — Mandibules trt>s-courtes, assez robustes. — PARMÉNIDES. ^fi.l Tt'tci rolitivement petite, sos tubercules antonnifi-Tfis romigus, un peu cuuc;iV(^s et sillonnr'S sur la ligm' médiane ; front plus liaut ([ue larf,'e; Joues assez longues. — Antennes rapprochées à leur base, grêles, tinement pubcscentes, non ciliées, un peu plus longues que le corps, ;\ articles I assez long, en c6ne renversé, 3 un peu plus grand (ju<' i, celui-ci beaucoui» i)lus ([uo r>, Ti-I ! décroissant rapidement. — Yeux assez fortement granulés. — I*rotliorax allongé, cylindri(iue, inerme sur les côtés. — P'cusson arrondi en arrière. — Klytres ovalaires, con- vexes après leur milieu, verlicabnnent déclives en arrière, trou([uées et subépineuses au bout, pas plus larges (in avant ([ue la base du pro- tliorax. — Pattes assez longues, peu robustes; hanches antérieures faiblement anguleuses; cavités cotyloïdes closes en dehors; cuisses peu A. peu épaissies , les postérieures un peu moins longues que les élytres; un faible sinus aux jambes intermédiaires; tarses courts. — 5" segment abdominal à peine transversal, largement arrondi au bout. — Saillies mésosternale et prosternale de largeur moyenne. — Corps oblongo-ovalaire, très-finement jiubescent. La forme insolite du dernier article des palpes maxillaires caracté- rise émineiïiment ce genre positivemsul que l'exemplaire ipii lui a servi avait été recueilli par M. Cunningliam dans l'Australie boréale, et relui de M. le comte Mniszoch, que J'ai sous les yeux, provient flu même i>ays. M. l'ascoe, également, dans son Catalogue des Longicornes de l'Auslralie (.lourn. oflfie Linn. Soc; Zool. IX, p. IIG) , est d'accord à ce sujet avec M. Boisduval. 268 LONGItlOUNES, DIOXIPPE. J. TnoMs. Essai, etc. p. 355 (1). Femelle ? : Mandibules courtes , laiblement arquées. — Tète assez fortement concave entre ses tubercules antennifères , ceux-ci un peu saillants; front plus haut que large; joues allongées. — Antennes grêles, finement pubescentes, plus courtes que le corps, à articles 1 en massue ovalaire, 'A beaucoup plus grand que 4, celui-ci un peu plus que r», les suivants décroissant peu à peu. — Yeux sublinement gra- nulés. — Prothorax plus long que large, cylindrique, un peu renflé et plurituberculé sur les côtés. — Ecusson en triangle curviligne. — Ely- tres convexes, régulièrement ovalaires, atténuées en arrière et isolé- m&nt prolongées en une saillie aiguè, tronquées en avant et débordant faiblement la base du prothorax. — Pattes médiocres, peu robustes; hanches antérieures anguleuses; cavités cotyloïdes intermédiaires fer- mées en dehors; cuisses graduellement en massue, les postérieures beaucoup plus courtes que l'abdomen; un sillon aux jambes intermé- diaires. — 5"^ segment abdominal assez long, arrondi en arrière; sa saillie intercoxale en triangle allongé et îrès-aigu. — Saillies raéso- sternale et prosternale étroites; la 1" recourbée en arrière, la 2^ fléchie et élargie postérieurement. — Corps oblong, pubescent, ap- tère. M. J. Thomson a, depuis (2), réuni ce genre à celui que M. Pascue avait fondé antérieurement sous le nom de Aconodes (3) et qui m'est inconnu. Je ne suis pas certain que les deux genres soient identi- ques (-4), et dans l'incertitude où je me trouve à cet égard, je conserve celui-ci. Il est établi sur la Centrura coslala de M. Guérin-Méncville, insecte originaire du plateau des Nilgherries, de taille médiocre et d'un bronzé obscur assez brillant; son prothorax est assez finement rugueux avec quelques petites callosités sur le disque ; ses élytres, densément ponc- (1) Syn. Centrura, Guér.-Méiiev. in Delcss. Soiiv. d. voy. d. l'Inde; Entom. p. 61; nom déjà employé, avecla désinence masculine, pour un genre de Scor- pionides (Ehrenberg) et des Oiseaux (Strilibnd). (2) Syst. Ce)ambyc. p. 40. (3) Trans. of the enlom. Soc. Ser. 2, IV, p. 106. (4) Celui de M. Pascoe est établi sur une espèce (A. montanus, loc. cit. p. 107, pi. 23, ï. 7, c/?) de l'Hinialaya (Darjeeling) dont le prothorax est nota- blement plus long que celui de la Centrura costata, cylindrique et complète- ment inernie sur les côtés; ses élytres sont éualemenl plus allongées et, au lieu d'être épineuses au bout, sont leruiiuées par deux courtes saillies obtuse» et divergentes ; eliacunc n'a que deux rangées de tubercules allongés formant autant de crêtes interrompues. Ces dill'érences sulliscnt pour faire soupçonner qu'il y a là un type générique particulier. l'AK.Ml-MDES. 269 tin'i's, ont chaciiiii' trois rangées régulières do ^elits liiJjcrcules pus- tuleux alternant avec de petites taches fa\ivcs. AUXA. Pascoe, The Journ. of Entom. \, p. 120 (l). M Aie? : Mandibules courtes, minces, obliques au repos. — Tëti; pe- lite, assez fortement concave outre ses tubercules antennil'ôrcs, ceux-ci redressés ; front en carré subéquilatéral ; joues assez longues. — An- tennes grêles, finement ciliées en dessoxis, un peu plua longues que II' corps, à articles 1 médiocre, en massue subpyriforme, 3 beaucoup plus grand que i, celui-ci et .':)-l 1 décroissant peu à peu. — Yeux très- petits, finement granulés. — Prothorax allongé, cylindrique, peu à peu rétréci en arrière, transversalement sillonné à quelque distance de sa base, muni sur le disque de quatre tubercules comprimés, ar- qués, aigus et disposés transversalement. — Ecusson petit, transver- sal, arrondi en arrière. — Elytres allongées, assez convexes à partir de Jour tiers basilaire, atténuées en arriére, isolément et obliquement tronquées à leur extrémité, celle-ci épineuse; à peine plus larges en avant que la base du prothorax, munies chacune d'un tubercule ba- silaire pareil à ceux du prothorax. — Pattes courtes; hanches anté- rieures petites, globuleuses; cavités cotyloïdes intermédiaires closes en dehors; cuisses subpédonculées à leur base, puis renflées eu une forte massue ovalaire, les postérieures beaucoup plus courtes que l'ab- domen. — S« segment de celui-ci allongé, à peine rétréci et trou(iué en arrière. — Saillies mésosternale et prosternale assez étroites. — Corps allongé, svelte, très-finement pubescent. ("o([uerel a, le premier, décrit le type de ce genre sous le nom de l'.enirura armata (2). C'est un insecte de Madagascar, de la taille d'un l'oooxociiERLs et qui est bien un Dorcadionide comme il l'a pensé. Il est en entier d'un rougeàtre foncé et mat, avec la poitrine, l'abdo- moQ et deux grandes taches sur les élytres (l'une basilaire, l'autre terminale) d'un gris cendré; en dehors des tubercules mentionnés plus haut, ses téguments ne présentent aucun vestige de sculpture. (1) Syn. Centruua, Coquer. Ann. d. !. Soc. enlom. 1852, p. 401. (2) Loc. cit. p). 9, f. 9 (A. ampHcollis, Pascoc, loc. cit. p. 130, pi. 6, f. 2). Coiiuerul en a dCcril, sous le nom de Cenirurn dii-aricata, une seconde espèce sur laquelle M. J. Tliomson (Pli\£is, 1, p. 19, note) a établi le cenre Mytiieu- r.ATEs, qu'il a placé à la suite d<'s Helodeua de son groupe des Desniiphorites. Cet insecte a, en ctTet, le méiaslenmni trop allongé jiour un Dorcadionide; mais iléjj diez VAuxa aimata, il s'igiandit un tant soil peu, et j'ai sous les yeux un inseclc inédit de Natal, ti ès-voisin de cette dernière au point de vue génériipic, et chez lequel il «st de lon{;ueur toul-.i-lait normale. Ici, par conséquent, il y passage insensible entre les Dorcadionides et les insectes dont il s'agit. 270 LONGICORNES. HOPLONOTUS. Blanch. in Gav^ lILst. d. Chile; Zool. V, [k 507. Mâle y : Mandil)ulcs minces, courtes. — Tèle étroitement concave entre ses tubercules antenniftrcs ; ceux-ci saillants, séparés ; front en carré un peu plus long que large ; joues allongées. — Antennes grê- les, hérissées de quelipes longs poils fins en dessous, un peu plus longues que le corps, à articles 1 médiocre, aminci à sa base, puis peu à peu en massue, 3-5 très-allongés, surtout celui-là, un pou ar- qués, 6-11 graduellement plus courts. — Yeux subtinement granulés. — Protliorax aussi long que large, cylindrico-ovalaire, brièvement rétréci à sa base. — Ecussou très-petit, triangulaire, vertical. — Elytres soudées, très-convexes, ovalaires, pas plus larges en avant que la base du protborax; leurs épaules nulles. — Pattes longues; hanches anté- rieures un peu anguleuses; cavités cotyloïdes intermédiaires fermées eu dehors ; cuisses pédonculées à leur base, terminées par une massue ovalaire, les postérieures aussi longues que les élytres; un faible si- nus externe aux jambes intermédiaires. — Dernier segment abdomi- nal allongé, arrondi en arrière. — Saillies mésosternale et prosternale étroites; la 2" fléchie et élargie en arrière. — Corps oblong, à peine pubescent. L'un des genres les plus remarquables des Dorcadionides et propre au Chili. Son espèce typique (1) est de grandeur médiocre et d'un bronzé très-obscur et peu brillant. Outre de nombreuses rides longi- tudinales, lines et tlexucuses, son prothorax est muni de quatre grands tubercules coniques, aigus, médians et transversalement disposés ; les élytres sont assez dcnsément ponctuées et ont chacune deux tubercules encore plus gros et également aigus : l'un avant, l'autre immédiate- ment après leur milieu. Ces tubercules disparaissent en partie chez une seconde espèce décrite par M. L. Fairmaire et Germain (2). ATHEMISTUS. Pascoe, Trans. of the entom. Soc. Ser. 2, V, p. 49 (3). Mandibules au plus médiocres, robustes, droites, arquées au bout. — Tète liiieinent sillonnée sur le vertex, plane ou un peu concave entre ses tubercules antennifères; ceux-ci faibles; front en carré un peu transversal; joues longues. — Antennes assez robustes, mates, veloutées, finement frangées en dessous, atteignant les 2/3 ou les 3/-4 de la longueur dos élytres, à, articles 1 assez long, en cône renversé, (1) //. spinifems, Blanch. loc. cil. Col. pi. 30, f. 3, (fi (2) //. su/jdt malus, Aun. d. l. Soc. culom. 1859, p. 516. (3) Syn. Lamia Gu6r.-Méuev. l'AKMÉNlDKS. 271 .'{ litaiK nu[) plus graml que 4, celui-ci cjUt; 5, les suivants décroissant |>eu à |>(.'u. — ■ Yeux limjnieut granulés. — l*roliii)nix transversal, con- vexe, renllé et tubercule latéralement. — tlcusson jietit, variable, ver- tical. — Elytrcs soudées, convexes, un peu aplanies sur lo disque, oblongo-ovalaires, comprimées latéralement, couvertes de tubercules, fortement déclives et isolément tronquées en arrière, largement éclian- crées en ai-c et débordant à peine la base du prothorax en avant; leurs épaules rectangulaires. — l'attes médiocres; hanches antérieures glo- buleuses; cavités cotyloïdes intermédiaires formées en dehors; cuisses peu à peu épaissies, les postérieures atteignant, ou peu s'en faut, le sommet des élytros ; un sillon aux jambes intermédiaires. — Tj" segment abdominal plus ou moins transversal, arrondi en arrière. — Saillie mésosternale assez large; la prosternale plus étroite. — Corps oblong, massif, très-finement pubescent ou revêtu d'une sorte d'enduit. — Sexes iucouuus. Le lacies est complètement celui de certains AMycTF.nis; la livrée est tantôt d'un noir profond, tantôt ornée d'un dessin de couleur som- bre formé par l'enduit dont il vient d'être question. Les tubercules des élytres sont nombreux, médiocres, aigus au bout et disposés en ran- gées plus ou moins régulières; le prothorax eu présente sur son disque quatre ou cinq, parfois peu distincts. Le genre est propre à l'Australie et a pour type une espèce depuis longtemps publiée par M. Guérin- Méneville (1). LEPROMORIS. Pascoe, The Journ. of Enlom. II, p. 278, uotc (2). Mâle : Mandibules médiocres, robustes. — Tête assez fortement et largement concave entre ses tubercules antennifères ; front sul>é(iui- latéral; joues allongées. — Antennes peu robustes, finement pubes- ccntes, à peine ciUées en dessous, à articles 1 médiocre, grêle à sa base, en massue pyriforme, 3-4 subégaux, un peu plus longs que les suivants , ceux-ci graduellement plus courts. ~ Yeux subfortcment granulés. — Prothorax transversal, convexe et pluri-callcux sur lo disque, muni de chaque côté d'un fort tubercule aigu. — Ecusson en triangle curviligne transversal. — Elytres convexes, assez courtes, (1) Lam, rugosula, Guéj-in-Ménev. Voy. d. 1. Coq.; Enlom. p. l.'U, pi. 7, f. 9. Aj. : A. pubescetis, P;i,scoe, Tlic Journ. of Entoin. I, p. 3J2. — Ar- milagei, funerens, Pascoe, .lourn. oftiie Linn. Soc. ; Zool. IX, p. 87; bituber- cukttus, Hoicittii, iinudicoUis , (vlhiops, ibid. p. .'{06. (2) Syii. Lepuosoma, J. Thoms. Essai, etc., p. 23; genre public en 1800; plu- sieurs mois auparavant, M. Du Barensprung (Berlin, entom. Zeitschr. III, 1859, p. 33(3) iivait appliqué son nom fi un genre d'Héniiplùres. — Lamia Bruilé. — Ukucalion, Wollasl. Tlic Journ. of Entuni. I, p. 91; en dernier lieu (Col. Al- landid. p. 319), M. Wollastun a adopté le genre Lepiuimoius, 272 LONGICORNES. oblongo-ovalaircs, arrondies en arrifre, embrassant médiocrement le corps. — Pattes courtes, robustes; hanches antérieures à peine angu- leuses; cavités cotyloïdes intermédiaires ouvertes on dehors; cuisses fortement en massue , les pustérieures aussi longues que les ély très ; un sillon aux jambes intermédiaires; tarses médiocres. — 5" segment abdominal transversal, arrondi en arrière et subtronqué dans son milieu. — Saillie mésosternale large; la prosternale beaucoup plus étroite. — Corps oblongo-ovalaire, pubescent. Genre propre à l'Archipel des îles Canaries, où son unique espèce (1) paraît être assez répandue, mais médiocrement commune. Elle est de la taille des Dorcadion de seconde grandeur, noire et revêtue de poils fins et couchés d'un gris ciair en dessous, d'un fauve brunâtre en dessus; ses. élytres présentent chacune trois faibles côtes dont l'ex- terne est seule à peu près complète ; ces côtes et leurs intervalles sont munis de petites aspérités distantes, surtout à la base; le prothorax, outre ces callosités discoïdales, est assez fortement, mais irrégulière- ment ponctué. Suivant M. WoUaston, cet insecte vit, sous divers états, dans les tiges décomposées des Euphorbes. MICROCLEPTES. Newm. The Entomol. p. 11 (2). Mâle?, : Mandibules minces, assez longues, obliques au repos, sinuées en dehors, un peu arquées au bout. — Tète plane, ou peu s'en faut, entre les antennes; front en carré transversal; joues au plus médio- cres.— Antennes grêles, finement pubescentes, légèrement ciliées en dessous, un peu plus longues que les élytres, à articles \ robuste, peu à peu en massue, 3 plus grand que 4, celui-ci que les suivants, ceux-ci graduellement plus courts. — Yeux assez fortement granulés. — Prothorax transversal, cylindrique, légèrement arrondi et muni d'un tubercule aigu de chaque côté. — Ecusson petit, en trian^'le cur- vihgne. — Elytres très-convexes, brièvement ovalaires ou subhémi- sphériques, de très-peu plus larges en avant que la base du prothorax et munies d'une petite dent en arrière des épaules. — Pattes médio- cres; hanches antérieures globuleuses; cavités cotyloïdes intermé- diaires fermées en dehors; cuisses assez fortement en massue, amin- cies à leur base; les postérieures un peu plus longues que les élytres; jambes intermédiaires sans sillon. — Dernier segment abdominal transversal, arrondi en arrière. — Saillie mésosternale médiocrement (1) Lam. gib/ja, Biullé iti Wehb et Berfiiel.; Canar.; Entom. p. G2, jil. 1, f. 5 [Lepros. asperatum, i. Tlioms. loc. cit.); pour une autre description de l'espèce et de ses liahiludcs, voyez WoUaston, Trans. of the cnlom. Soc. Ser. 3, 1, p. 178. (2) Syn. Parmena Blancli. PAUMÉMDKS. 273 large, la prosternalo plus étroite. — Corps glubuso-ovalairo, pou iné- gal en dessus, puboscent. Femelles : Antennes au maximum do la loni,aiL'ur dus élytrcs. — Cuisses postérieures ne dépassant pas ces dernières. Insectes propres au Chili et ressemblant à des Pahme.na de forme très-courte et ventrue. Us sont plus petits ([uo ces derniôros, dcnsô- ment et assez fortement ponctués, ot souvent munis do quol([uos petits tubercules aigus ou de linéolos saillantes sur les élytres, plus rarement sur le prothorax; leur livrée varie et consiste en taches blanches ou fauves sur un fond grisâtre. Les espèces décrites s'élèvent en ce mo- ment à sept (1). PARMENONTA. J. TuoM«. Physis, II, p. 157. Femelle ? : Mandibules très-courtes^ robustes. — Tète un peu ren- llée sur le vertex, plane et très-large entre les antennes; front sub- convexe, incliné d'avant en arrière, en carré transversal; joues allon- gées. — Antennes médiocrement robustes, pubescentes, dépassant un peu le milieu des élytres, à articles 1 c(nirt, en massue ovalaire, les suivants cylindracés, 3 du double plus long que 4, celui-ci que 5, 6-11 décroissant peu à peu. — Yeux finement granulés. — Prothorax presque du double plus loug que large, régulièrement cylindrique. — Ecusson petit, carré. — Elytres soudées, convexes, assez allongées, oblongo-ovalaires, isolément tronquées eu arrière, coupées carrément en avant, exactement contiguos au prothorax, pas plus larges que lui et sur le même niveau en dessus. — Pattes courtes, robustes; hanches antérieures globuleuses; cavités cotyloïdes intermédiaires fermées en dehors; cuisses sublinéaires, les postérieures dépassant à peine lo 2" segment de l'abdomen; jambes intermédiaires sans sillon ni sinus externe. — o* segment de l'abdomen transversal, tronqué en arrière. — Saillies mésosternale et prostornalc étroites. — Corps allongé, un peu atténué en avant, pubescent. Le faciès de Tunique espèce [valida J. Thoms.) est voisin de celui des Pabmex.v de forme allongée, mais elle est un peu plus grande qu'aucune de ces dernières. Sa livrée d'un noir bronzé disparait pres- que sous les poils fauves et couchés dont elle est uniformément revê- tue; le proihorax est un peu rugueux et les élytres sont densémeut (t) M. aranea, Newm. loc. cit. (Parm, hemisphœrica, Blanch. in Gay, Hisl. d. Chile; Zool. V, p. 510; le texte seulement). — P. albomaculata, clavipes, Blanrli. ibid. yi. 509; la seconck' est figurée par erreur sous le nom de fienii- sphœrica, \>\. 30, f. i. — M. variolosus, L. Fairm. et Gcrm. Ann. d. 1. Soc. entom. 1859, p. 520. — BUinchardii, glof/tdosus, sphœroidcs,î. Thoms. Physis,], p. 21. Coléoptères. Tome IX. 18 274 LONGICORNES. ponctuées, surtout sui- leurs bords latéraux. Cet insecte, originaire du Brésil, est connu dans les collections de Paris sous les noms inédits à'Agennopsis valida Chevrol. Je le possède depuis longtemps. STENOPARMENA. J. Thoks. Syst. Cerambyc. p. 39. Mâle? : Mandibules très-courtes, ar{|uées dès leur base. — Tète assez fortement concave entre ses tubercules antennifères, ceux-ci un peu saillants, contigus à leur base; front en carré subéquilatéral ; joues longues. — Antennes peu robustes, pubescentes, ciliées, un peu plus longues que le corps, à articles \ médiocre, en massue ovalaire, 3 no- tablement plus long que 4, les suivants graduellement plus courts. — — Yeux très-petits, finement granulés. — Prothorax très-allongé, presque en cône renversé. — Ecusson petit, vertical. — Elytres de d/3 plus longues que le prothorax, convexes, régulièrement oblongo- ovalaires, pas plus larges en avant que la base du prothorax; leurs épaules nulles. — Pattes courtes ; hanches antérieures petites, globu- leuses ; cavités cotyloïdes intermédiaires closes eu dehors ; cuisses ro- bustes, oblongo-Gvalaires, les postérieures plus coiu-tes que l'abdo- men; un sinus externe aux jambes intermédiaires. — 5" segment de l'abdomen fortement transversal, largement arrondi en arrière. — Saillies mésosternale et prosternale étroites. — Corps allongé, svelte, peu inégal, hérissé de longs poils fins, pubescent. L'espèce unique (1) du genre est, avec les Mesolita, la forme la plus étroite qui existe parmi les Dorcadionides. Elle est d'un brun noirâtre presque mat, revêtue d'une pubescgnce jaunâtre peu abondante et cri- blée d'assez gros points enfoncés, confluents sur le prothorax, disposés" sur les élytres en rangées as^ez régulières dont les intervalles sont minces et costiformes. Le cap de Bonne- Espérance est sa patrie. DASYERRUS. Pascoe, Longic. Malayan. p. 224. Genre très-voisin des Parmena qui suivent et n'en différant que par les particularités suivantes : i" article des antennes un peu plus court seulement que le 3*. — Prothorax plus court, également cylindrique, muni d'un très-petit tubercule au-delà de sou milieu. — Hanches ant-érieures assez forte- mont anguleuses; cavités cotyloïdes intermédiaires ouvertes en de- hors ; point de sillon ni de sinus externe aux jambes intermédiaires. (1) S. crinita, i. Thoms. loc. cit. |i. 40; ce nom spécifique est attribué à Ger- mar, mais je n'en trouve pas de trace dans aucun de ses ouvrages. PAHMl'NIDES. 27S (^,ommo le dit M. I^ascoc, l'espèce unique (1) du genre ressemble beaucoup à une Parmena pubescens un peu plus grande que de cou- tume et de forn>e plus massive. Sa ponctuation et sa vestiture sont pareilles il celles des Paumena en général; seulement la dernière est d'un fauve imiforme. Cet insecte a été découvert par M. Wallace dans les îles de Timor et de Flores. PARMENA. (Megerl.) Latu. Hég». anim. éd. 2, V, p. 125 (2). Mandibules très-courfes, amincies et arquées à leur extrémité. — Tête non ou à peine concave entre ses tubercules antennilères, ceux-ci courts, distants; front en carré transversal, parfois légèrement con- vexe; joues allongées. — Antennes assez robustes h. leur base, fine- ment pubescentes, hérissées de longs poils fins, tantôt un peu plus longues (cf?), tantôt un peu plus courtes ( 9 ?} que les élytres, à ar- ticles i gros, aminci à sa base, puis en massue, 3 notablement plus long que 4, celui-ci que 5, les suivants graduellement plus courts. — Yeux subfînement granulés. — Prothorax au moins aussi long que large, cylindrique, parfois faiblement arrondi sur les côtés; ceux-ci munis d'un très-petit tubercule sujet à disparaître. — Ecusson très- petit, triangulaire. — Elytres soudées, convexes, régulièrement ova- laires ou oblongo-ovalaires, pas plus larges en avant que la base du prothorax ; leurs épaules nulles. — Pattes assez courtes ; hanches an- térieures à peine ou non anguleuses ; cavités cotyloïdes intermédiai- res closes en dehors; cuisines graduellement en massue, les postérieures notablement moins .longues que l'abdomen; un sillon aux jambes in- termédiaires.— 5* segment de l'abdomen en triangle curviligne trans- versal . — Saillies mésosteroale et prosteruale étroites. — Corps oblong, pubescent, hérissé de poils fins. Insectes propres h la Faune circummédif erranéenne et généralement regardés comme faiblement distincts des Dorcadion dont ils diffèrent, au contraire, beaucoup, au point qu'ils n'appartiennent pas au même groupe nat\irel. Leur taille est au plus médiocre, leurs téguments d'un noir brunâ- tre ou bronzé et voilés par une pubescence grise en général couchée ; sur ce fond les élytres sont assez souvent ornées de taches ou de bandes transversales, peu nombreuses, blanches ou noirâtres. Ces organes sont assez fortement et densémeat ponctués; le prothorax l'est plus fine- ment ou simplement rugueux (3). (1) /). pilosus, Pascoe, loc. cil. pi. 10, f. 8. (2) Latrcillc sVsl borné à. quel((ues mots sur les caractères du Kcnie; ils ont été exposés par Solier, Ann. d. I. Soc. entom. 183."), p. 98. — Syn. Ceuambyx Linné, Oliv., Fab., De Villers, Rossi. — Lamia Daim. (3) Esp. jusqu'ici exclusivement européennes : Cer. balleus, Linn. Sysl. nat. 276 LONGICOKNES. Les poily fins dont leur corps est hérissé l'ont do ces insectes le type d'une petite section particulière à laquelle appartiennent les Steno- PARMENA, IpOCHLS, ByBE, CtC. IPOCHUS. J. L. Le Conte, Journ. of the Acad. of Philad. Scr. 2, II, p. 166. Alaudibules assez saillantes, minces, droites, puis arquées au bout. — Antennes faiblement hérissées de longs poils lins. — Prothorax cylindrique, transversal, un peu atténué en arrière, inerme latérale- ment. — Elytres brièvement ovalaires. — Hanches antérieures angu- leuses; cavités cutyloïdes intermédiaires closes on dehors; point de silhin ni de sinus externe aux jambes intermédiaires. — Corps court. — Le surplus comme chez les Parmena. La ponctuation et la villosité du corps, ainsi que la livrée, sont ab- solument comme chez les Parmena, mais l'espèce unique [fusciatus) du genre est beaucoup inférieure, sous le rapport de la taille, à la plus petite de ces dernières et de forme presque aussi courte que les Mi- CR0CLEPTES. Sur uu fond d'un bronzé obscur ses élytres sont traver- sées au sommet de leur déclivité postérieure par une bande blanche assez étroite et un peu irrégulière. Ce petit insecte a été découvert par M. J. L. Le Conte à San-Diego, en Californie, et représente évi- dennnent les Parmena dans l'Amérique du Nord. BYBE. Pascoe, Longic. Malayan. p. 225. Je ne trouve pour distinguer ce genre des Parmena que les carac- tères suivants : Articles 3-4 des antennes subégaux. — Elytres brièvement elliptico- ovalaires, très-convexes dans leur milieu, fortement atténuées en ar- éd. 12, p. 1067; Oliv. Entom.lV,67, p. 55, pi. 17, f. 12-4 {Cer. baîteatus, Fab.; Cer. fasciatus, De Villers; Parm. fasciaia, Muls., Kiister, L. Recltenb.); Eu- rope mér. — Cer. uni fasciatus, Rossi, Faun. ctrusc; Mantis. j). 50; Kiislcr Mais.; Italie. — P. pilosa, Bnillé, Expéd d. Moréo; Entoui. p. 26i; Grèce. — P. inclusa, Muls. Col. d. France; Loiigic. éd. 2, p. 242; Sicile. — P. bicincta, Kiislcr, Die Kaier Europ. XVIII, 9S [pubescens, Dej.); Dalmatie. — Esp. eii- ropco-algérience» ou algériennes : Lam. pubescens, Daim, in Schœnh. Syn. 1ns. 111; Appencl. p. 176 (Var. /'. pilosa Solier; SoUei-i, Dahlii Muls.; hirsuta Kùstcr); France mér., Italie, Algérie. — /'. algirica. De Casteln. Hlst. nat. d. Col. 11, p. 485; H. Lucas, Explor. d. l'Alger.; Entom. p. 497, pi. 52, f. 4; Algérie. La P. callizona de M. Chevrolat (Rev. zool. 1855, p. 186), originaire du Vieux-Calabar, est le type du genre Velleda qu'on trouvera plus loin dans les Lamiidcs vraies. rAnMi'iN'inEs. 277 rièro avoc lour cxtn'mitr arrondii'. — Jambos inlorm(''diaires sans sillon, munies d"un sinus externe. La forme des élytres donne à ruuiquc espèce (I) du genre un faciès fort diftéreut de celui des Parmena. Elle est également moins hérissée do poils fins, mais plus fortement i)onctaée sur les élytres. Cet insecte, originaire de Bornéo, est d'un brun rul'escent uniforme et le plus petit des Dorcadionides connus, sa longueur étant à peine de 4 millimètres. MESOLITA. Pascoe, The Journ. of Entom. 1, p. 362 (2). Mâles : Mandibules très-courtes, peu robustes. — Tète petite, un peu saillante, largement et médiocrement concave entre les antennes; front subconvexe, en carré transversal; joues assez allongées. — An- tennes trôs-grèles, à peine ciliées en dessous, de J/5^ environ plus lon- gues (jue le corps, à articles 1 médiocre, subcylindrique, échancré à sa base en dessous, 3 beaucoup plus long que 4, celui-ci un peu plus que o, les suivants peu à peu plus courts. — Yeux finement granulés, — Prothorax oblongo-ovalaire. — Ecusson en triangle curviligne al- longé. — Eljiires pas plus larges en avant que la base du prothorax, peu ;\ peu élargies et renflées en arrière, isolément épineuses à leur extrémité. — Pattes assez longues, peu robustes; hanches antérieures globuleuses; cavités cotyloïdes intermédiaires closes en dehors; sillon tibial antérieur très-faible; celui des jambes intermédiaires nul; cuisses en massue fusiforme, les postérieures un pou plus longues que les élytres. — 5« segment abdominal assez long, subtron([ué en ar- rière. — SaiUie mésosternale triangulaire, large à sa base, inclinée. — SaiUie prosternale peu conve.xe, étroite, flécliie postérieurement. — Corps oblong, atténué en avant, finement pubescent, ailé. Des deux espèces (3) décrites par M. Pascoe, une seule [Iransversa] de petite taille (6-7 millim.) m'est connue. Ses téguments ne présen- tent aucun vestige de sculpture et sont d'un noir profond avec les pattes d'un cuivreux obscur ; les élytres sont d'un brun enfumé et (1) B. parmenoides, Pascoe, loc. cit. pi. 10, f. 7. (2) Je me suis trompé en plaçant ce genre parmi les Cérambycides du groi:po des Tillomorphidcs (Voyez plus haut p. 93); la faiblesse dos sillons dcsjamhes antérieures et l'absence de ceux des intermédiaires m'avaient induit en er- reur. J'en donne une formule nouvelle en j)riat)l le lecteur de considérer la précédente comme non avenue. M. Pascoe, d.ins l'origine, avait également com- pris ces insectes dans les Clyli.les; plus tard, dans ron Catalogue des Longi- cornesde l'Australie (Journ. of tlie Linn. Soc; Zool. IX, p. 116) il lésa repor- tés, avec raison, dans les Dorcadionides. (3) M. transversa, /«neo^j/a, Pascoe, loc. cU. p. 303; la première est licrurée pi. 17, f. 7. 278 LONGICORNES. traversées avant leur extrémité par une bande blanche très-régulière ; une grande tache grise se voit à la base de chacune d'elles. La seconde espèce {lineolata) est beaucoup plus grande et a une livrée différente. Ces insectes sont propres à l'Australie orientale. APOMEMPSIS. Pascoe, The Journ. of Entom. II, p. 278, note (1). Mandibules minces, courtes. — Tête fortement concave entre ses tubercules antennifères, ceux-ci rai)prochés à leur base; front en carré subéquilatéral; joues allongées. —Antennes finement pubescentes, non ciliées, peu robustes, un peu plus courtes que le corps, <à articles \ médiocre, subpyriforme, 3-4 très-allongés (surtout 3), égalant à eux seuls 5-M réunis, ceux-ci subégaux. — Yeux finement granulés, pres- ([ue divisés. — Prothorax plus long que large, oblongo-ovalaire, briè- vcnuent tubercule sur les cùtés, avec une élévation sur le disque. — Ecusson en triangle curviligne. — Élytres coiffes, subverticalement déclives presque dans leur moitié postérieure, tuberculeuses, un, peu plus larges en avant que la base du prothorax, avec les épaules ar- rondies. — Pattes courtes, robustes; hanches antérieures anguleuses ; cavités cotyloïdes intermédiaires ouvertes en dehors; cuisses peu à peu épaissies, les postérieures un peu plus courtes que les élytres; jambes intermédiaires sans sillon ni sinus externe; tarses courts. — 5« segmen-t abdominal transversalement ogival. — Saillies mésoster- nale et prosternale étroites. — Corps court, massif, revêtu d'une sorte d'enduit. — Sexes inconnus. Genre fondé sur le Phrissoma bufo de M. Chevrolat, insecte origi- naire du Vi'eux-Calabar, de taille médiocre (11-12 miîlim.) et à livrée d'un brun terreux avec une tache plus foncée sur la gibbosité du pro- thorax. Ses élytres ont chacune à leur base une assez forte tubérosité et trois rangées de tubercules dont les deux internes plus courtes que la latérale qui est comme dentée en scie. M. Chevr(jlat indique cet insecte comme étant ailé ; l'exemplaire que j'ai sous les yeux est com- ])létement privé d'ailes inférieures (2). La forme particulière des antennes rapproche ce genre des Apomé- cynides; on la verra par la suite dans des groupes très-divers. Note. Les caractères que Montrouzier, son auteur, assigne au genre sui- (1) Syn. PuRissoMA, Clievrol. Rev. et Mag. d. Zool. 1855, p. 186. (2) Il existe dans la collection de M. le comte Mniszcch, un insecte du Gabon, plus petit, appartenant au genre actuel par tous ses caractères essentiels, mais dont le prolliorax est tridenté de chaque côté. Malgré ce caractère, j'hésiterais à en faire un genre à part. MONÉILÉMIDF.S. 279 vant sont de telle nature qu'il est impossible do deviner à quel groupe de Laniiides il pt'ut appartenir. Je n'eu parle ici ([ue sur l'auturité de M. J. Thomson (1) qui le regarde comme faisant partie des Dorcadio- iiides. TRICONDYLOIDES. MoNTROuz. Ann. d. l. Soc. entom. 1861, p. 270. Caractères généraux des Saperua. — Corselet cylindrique, plissé, plus court que les élytres, rétréci à sa base. — Elytres étranglées su- périeurement, dilatées et un peu gibbeuses à l'extrémité. Dans la description de l'espèce unique {armatus) du genre il est dit que la tête est petite, carrée, verticale ; les antennes un peu plus lon- gues que le corps; le prothorax divisé en trois régions bien distinctes; les élytres mimies de deux petites épines sur leur disque et basilaires ; enfin que les pattes sont hérissées de longs poils avec les cuisses en massue. Cet insecte est de petite taille (7 millim.) et se trouve dans l'île d'Art (Nouvelle-Calédonie) où il est extrêmement rare. II est pos- sible qu'il soit voisin des Au.\a. Groupe IV. Monéilémides. Epistome indistinct. — Antennes robustes, glabres, plus courtes que le corps dans les deux sexes. — Elytres soudées, embrassant fortement le corps. — Hanches antérieures globuleuses; cavités cotyloïdes inter- médiaires fermées en dehors; un sillon aux jambes de la même paire. — Saillie intercoxale de l'abdomen large. Ogivale ou subparallèle et subtronquée en avant. — Corps très-massif. A partir de ce groupe inclusivement il n'y a plus dans la tribu ac- tuelle que des espèces dont l'épistome (2) a complètement disparu. Celles qui la composent sont, sauf quelques Phantasis, les plus grands Dorcadionides connus at les plus robustes. Leur livrée constamment d'un noir profond que relèvent parfois des taches blanches ou jaunâ- tres, leur donne, en même temps que leur forme générale, le faciès de quelques Ténébrionides mélasomes, notamment des Adesmia. Ces insectes sont exclusivement propres aux régions occidentales de l'Amérique du Nord et no constituent que les deux genres suivants : I. Prolhorax transversal, tubercule latéralement : Moneilema. II. — cylindrico-ovalaire, inerme — : OmoscyUm. (1) Syst. Cerambyc. p. 39. (2) Voyez plus haut (p. 253, note 2) des observations sur cet organe. Ce que je regarde comme le véritable epistome est ici plus ou aïoins grand et séparé du front par une suture constamment très-distiucte. 280 LONGICORNES. MONEILEMA. Say, Jovrn. ofthe Acad. of Philad. III, p. 403 (1). Mandibules robustes, médiocres, arquées et échancrées au bout. — Tète renflée sur le vertex, finement sillonnée jusqu'au bas du front, un peu concave entre ses tubercules autcnniféres ; ceux-ci rapprochés à leur base; front en carré subéquilatéral ; joues très -allongées. — Antennes dépassant un peu le milieu des élytres, à articles I très-al- longé, en cône renversé, 3 beaucoup plus long que -4, celui-ci que S, les derniers décroissant très-rapidement. — Yeux petits, finement gra- nulés. — Prothorax transversal, régulièrement convexe, un peu ar- rondi et muni d'un petit tubercule post-médian de chaque côté. — EcQsson transversal, en triangle subciu'viligne. — Elytres plus ou moins convexes, ovalaires, carénées ou non dans leurs 2/3 antérieurs, avec leurs épipleures verticales et très-larges, fortement déclives, ré- trécies et ai-rondies en arrière, tronquées et débordant un peu le pro- thorax à leur base, avec les épaules rectangulaires ou obtuses, parfois effacées. — Pattes robustes; toutes les hanches munies en dedans d'une tache de poils fauves; cuisses terminées par une massue assez forte et allongée, les postérieures un peu plus courtes que l'abdomen. — 5*^ segment de celui-ci transversal, en triangle curviligne. — Sail- lie mésosternale large, triangulaire, recourbée en arrière, échancrée au bout. — Saillie prosternale plus étroite, arquée postérieurement. — Corps court, très-épais, glabre ou partiellement pubescent. — Sexes inconnus. F.es espèces sont répandues dans l'Amérique du Nord, du Mexique au territoire du Missouri et de l'Arkansas à la Californie, mais par- tout peu communes. Leur livrée est d'un noir profond peu brillant, parfois relevé en dessus par des taches ou une sorte de réseau d'un blanc crétacé (par ex. albopictus) ou (vano/ar^) jaune; leur sculpture consiste uniquement en points enfoncés ou en rugosités médiocres tantôt sur les élytres seules, tantôt en même temps sur le prothorax. On en connaît 15 eu ce moment (2). (1) Syn. MoNiLEMA, J. L. Le Conte, Jouru. ofthe Acad. ot Philad. Ser. 2, II, p. 167. — CoLLAPTERYx, Ncwm. The entom. Magaz. V, p. 307. — DoRCACEnu- LUM (Tropipleuuites Chevr.), Dej. Cat. éd. 3, p. 371. (2) M. annulatum, Say, loc. rit.; Arkansas, Missouri. — alOopictum, lœvi- dorsale, A. While, Proceed. of Ihc ZooL Soc. 1S5C, p. 407; Mexique, Texas; le premier, figurô pi. 40, f. 7, a été décrit, depuis, par M. .T. Tliomson (Archiv. eiitom.I, p. 189), sous le nom de alhotesscllatum. — semipunctatum, Califor- nie (Vallecitas); appressum, Nouveau-Mexique; J. L. Le Conte, Journ. of Ihe Acad. of Philad. Ser. 2, 11, p. 1G7. — armatum, J. L. Le Conte, Proceed, ibid. VI, p. 234; Texas. — lœvigcdum, Kansas; suldœvigatum , Californie; Bland, Proceed. of thc enlom. Soc. of Philad. I, p. 207. — carinalum, Lecontei, J. nonrADioNiDF.?! vrais. 281 OMOSCYLON. J. Thoms. Physis, I, p. 74 (1). Mrmcs caractères que les Moneilema, sauf les différences suivantes : Protliorax aussi long que large, cylindrique, faiblement arrondi et inernie sur les côtés. — Elytres jdus convexes, ublt)ngo-uvalaires, pas plus larges que le prothorax en avant et arrondies aux épaules. — l'attes plus longues, leurs hanches sans taches tomenteuses au côté interne. — Corps beaucoup plus étroit, quoique toujours très-massif. De ces caractères le second n'est pas réellement distiuctif, car il y a des MoNF.ii.EMA (par ex. variolare) dont les épaules des élytres sont aussi eifacées qu'elles le sont ici, mais les autres sont très-suffisamun^nt génériques. Le type du genre est le Mon. suhriujosum do M. lîl.uul, grand insecte de la Basse-Californie, d'un noir sans taches, densément ponctué sur le prothorax, couvert sur les élytres do points enfoncés plus gros, en partie confluents et coexistant avec des rides flexuenses peu prononcées (2). Groupe V. Dorcadionides vrais. Epistome indistinct (3). — Antennes robustes, glabres ou recouver- tes d'une sorte d'efllorescence, plus courtes que le corps dans les deux sexes. — Elytres soudées. — Hanches antérieures anguleuses en de- hors; cavités cotyloïdes intermédiaires ouvertes; un sillon ou un si- nus externe aux jambes de la môme paire. — SailHe intercoxale de l'abdomen en triangle aigu. — Corps massif, sans aspérités ni tuber- cules. On voit, par cette formule, que ce groupe diffère des Monéilémides Thoms. Essai, etc. p. 24; Mexique. — variolare, infamiœ, perforntum,mortunle, siHi.s/rit. \, \t. VJ'.i; Mexique. — Le premier me paraît, d'après la description, être un vrai Moneilema; le second est le type du genre Phiiy.mdius qu'on a vu phis haut, |i. 2G2. (3) A la différence des Monéilémides, l'épistome nroprcment dit n'est séparé du front que par une suture faible et parfois obsolète. 282 lONGICORXES. par les hanches antérieures, les cavités cotyloïdes intermédiaires et la saillie intercoxale de l'abdomen; à quoi s'ajoutent un faciès et un habitat différents, il ne comprend que le genre Dorcauion dont les espèces, très-nombreuses, sont propres à l'ajicien continent et presque exclusivement confinées dans ses parties froides ou tempérées. DORCADION. Dalm. in ScHoENH. Syn. Ins. III, p. 397 (1). Mâles : Mandibules robustes, au plus médiocres. — Tête légèrement convexe sur le vertex , plane ou un peu concave entre ses tubercules antennifères ; ceux-ci distants, très-courts ; front continuant la courbe du vertex, un peu convexe, en carré transversal; joues plus ou moins allongées. — Antennes de la longueur des 3/4 ou des 4/o®' du corps, à articles 1 assez long, en cône renversé, échancré ou non à sa base en dessous, les suivants obconiques, 3 plus long que 4, 4-il décrois- sant peu à peu, les derniers plus ou moins déprimés. — Yeux line- ment granulés, — Prothorax transversal, convexe, plus ou moins dilaté et tubercule latéralement. — Ecusson en triangle rectiligne ou cuj'viligne. — Elytres ovalaires ou oblongo-ovalaires, du reste variables, échancrées en arc en avant et débordant faiblement la base du prothorax; leurs épaules arrondies ou rectangulaires. — i*attes médiocres, robustes ; caisses en massue allongée, les postérieu- res notablement plus courtes que l'abdomen. — 5« segment de celui-ci plus grand que 4, de forme variable, souvent sinué au bout. — Sail- lies mésosternale et prosternale de largeur et de forme variiibles. — Corps rarement glabre; sa pubesceace, quand elle existe, fine, cou- chée et veloutée. Femelles : Antennes plus courtes. — 5® segment abdominal varia- ble comme celui des mâles. — Corps plus svelte que celui de ces der- niers, surtout chez les espèces de forme allongée. — Leur livrée par- fois (par ex. fuliginator, Hampei, etc.) très-différente. L'un des plus grands genres des Lamiides et dont l'habitat s'étend de la Mongolie aux plateaux du continent indieu et au nord de l'Afri- que. Ses espèces (2), avec un faciès constamment massif, varient sous (1) Dalman (loc. cit. note) nous apprend que Megerle avait donné au genre le nom de Peso iacha. Ce nom se trouve, h ce qu'il parait, dans le Catalogue de la vente de la collection de cet auteur, publié en 1801 , catalogue que je n'ai jamais vu. — Syn. Cerambyx et Lamia veter. auct. (2) La liste suivante est la reproduction de celle qu'a donnée M. J. Thomson dans sa « Physis » I, p. 38; j'y ai ajouté seulement, à la lin, les espèces dont ce savant entomologiste ne parle pas dans ce travail et dont, plus tard, quelques- unes ont été publiées par lui-niùme. Cer. glycyrrhizœ, Pallas, Reise, II, p. 723; Oliv. Entom. IV, G7, p. llll, pi. 16, f. 115; Sibérie. —Lam. Pallasii, Fisch. d. Waldh.Mém. d. 1. Soc. d. Mosc. I, noRCADioNinKs vnATS. 283 lo rapport de la forme géiU:ra.\e, et, comme colles des Moneilf.ma, leurs t'-lytres sont tantôt carôuôes, tantôt arroudies latéralenieut. Sauf un p(Mit nombre {fulvum, morio) qui sont ylabres et d'uiu; couleur uni- l'orme, leur livrée, dans la grande majorité des cas, est d'un noir ve- p. 1 i; même pays. — D. poWum, Daim. Aual. entom. p. 28; môme pays. — D. Abakumovii (Gebler), J. Thoms. Syst. Cerambyc. p. 548; Russie bor. — Ledercri (Kiudenîi.), J. Thoms. ibid; Turquie asiat. — triste, J. Tboms. ibid.; Syrie. — Razuviofskyi, Fisch. d. Waldh. loc. cit. l,p. 13, p!.2, f. 3; Russie.— ornatum, Faldeim. Bull. Mosc. 1833, p. 64, pi. 2, f. 1; Mongolie. — Amorti, De Mars. Uev. zool. 1850, p. 48, Espagne. — /i»■«nrf^lï, Gebler, Bull. Mosc. 1841, p. GiO; Sibérie occ. — cnstillianuin, Clicvrol. Berliu. entom. Zeitschi'. 1862, p. 347; Espagne. — pignon, Dalm.inScba'nli. Syn.lns. lll,p. o'J& (Cer.carinu- tus Palias); Russie mér. — Cer. œthiops, Scopcl. Eutoui. carn. p. 53 [morio Fali.); Kuliicha. — antudicor)ie, Cbeviol. loc. cit. ji. 346; Espagne (Andalousie). — erythropterum, Fisch. d. Waldh. Entomogr. ross. 11, p. 240; Russie mér. — Cer. fulvus, Scopol. Eutom. carn. [i. 53; Allemagne, France. — Murrnyi, Kiister, Die Kaf. Europ. VIII, 84; Hongrie. — iiumerale, Gebler, Mém. d. 1. Soc. tl. Mosc. VI, p. 130; Daourie. — Lam. carin(ita,Vah. Spec. Ins. I, p. 222; Si- bérie.—rnip/ui;i«/uw, Faldcrm. Bull. Mosc. 1833, p. 66^ pi. 2, f. 3; Mongolie. — rugonum, J. Thoms. Pbysis, 1, p. 46; Sibérie. — infernale, Muls. Opusc. eutom. XllI, p. 158; Perse. — Pluto, i. Thoms. Physis. I, p. 47; Sibérie. — Spinotœ, Daim, in Schœnh. loc. c:t. p. 398; Espagne.— atrtim, Bach, Ka;fer- faun. d. Nord-u.-Mitteldeutscbl. 111, p. 32; Thuringe, France cenli. — encaus- tum, Chevrol. Berlin, entom. Zeitschr. 1862, p. 337; Espagne (Galice). — sw- bricoUe, Daim, iu Schu'nli. loc. cit.; Append. p. 174; Caucase, Géorgie. — setotinum, i. Thoms. Physis, 1, p. 48; Smyrnc. — Kindermanni, Waltl, Isis, 1838, p. 470; Turquie. — Lorquini, L. Fairui. Ann. d. 1. Soc. entom. 1855, p. 322; Espagne (Sierra-Nevada). — ^(«i/awjcu/», Chevrol. Rev. zool. 1840, p. 16; Portugal. — mus, Rosenh. Die Thiere Andal p. 304; Andalousie. — 50- riciiiurn, Ctievrol. Berlin, entom. Zeitschr. 1862, p. 347; Espagne. — su^urafe, Chevrol. ibid. p. 345, Q (Staudingeri, Chevrol. ibid. (f); Espagne mér. — Handsdiuchii , Kvïstci- , Die Kad'. Eur. XV, 77; même pays. — corpttlenlum, Falderm. Faun. entom. Transe. II, p. 280, pi. 9, f. 2; Caucase. — exurntum, Motsch. Eliid. entom. Ann. III, p. 38; Mongolie chinoise. — liylhinense, Che- \rùl. Rev. zrjol. 1856, p. 88; Asie min. — dimidiatum, Motsch. Bull. Mosc. 1838, 1, p. 186, pi. 3, f. t; Arménie. — Itiwe, Falderm. Faun. entom. Transe. II, p. 278, pi. 8, f. 9; Caucase. — glaucum, Falderm. ibid. p. 277, pi. 8, f. 8; Caucase. — indutum, Falderm. ibid. p. 276, pi. 8, f. 7; Caucase. — Weyersii, J. Thoms. Physis, I, p. 51; Arménie. — Cer. fuliginalor, Linné, Syst. nat. éd. 10, 1, p. 393 (Var. navaricum, monllcola, méridionale, mendax, Muls.; \-li- neatum Kiister; pyrewœuwGermar), presque toute l'Europe. — Seoani'., Graclls, Mem. d. 1. Com. d. Mapa d. Esp. 1858, p. 93; Espagne (Léon).— Wngneri, Kiister, Die Ka-f. Eur. V, 87; Asie min. — indicum, Guér.-Ménev. Icon.; Ins. texte, p. 241; continent indien (Nilgberries).— ipncr/^ipHS'? (Buquet), .1. Thoms. Physis, I, p. 54; Sénégal. — Cer molilor, Oliv. Enlora. IV, 67, p. 50, pi. 4, f. 23; Euiope, Algérie. — striola, Muls. Col. d. France; Longic. éd. 2, p. 258; Pyrénées. — Perezii, Graells, Ann. d. 1. Suc. entom. 1851, p. 24, pi. 1, f. 8; Espagne. — Grnellsii (Chevr.) Graells, Mem. d. 1. romm. d. ma[ia d. Esp. 1858, p. 91, pi. 5, f. 5; Espagne. — hispanicum, Muls. Opusc. entom. II, p. 108; Es- 28i LONT.ICORXES. louté avec des bandes longitudinales d'un blanc crétacé sur les ély- tres, dessin dont la nature se prête ;\ de fortes variations; aussi est-il probable que les espèces devront plus tard subir une réduction no- table. pagne.— to?j(7»j;cH);'e,Chcviol. Berlin, cntom. Zeitschr. 18G2, p. .■{42; Espagne.— Reichei, Chevrol. iljul.p. 342; Espagne.— (i/îiija»»', Clicvrol. ibid.p. 3.38(/{eîc/ie», 9'/); Espagne. — alternalum, Chevrol. ibid. p. 338; Espagne. — nigroimeaium, Clievrol. jbid. p. 339; Espagne. — segovianum, Clievrol. ibid. p. 339; Espagne. — Dejeanii, Chevrol. ibid. p. 340; Espagne. — «rc«mci«c/um, Chevrol. ibid. p. 341; Espagne.— ^rwsn, Chevrol. ibid. p. 341; Espagne.— ai6îc««s, Chevrol. ibid. p. 341; Espagne. — Sturmii, Walll, Isis, 1838, p. 471; Turquieeurop. — cruciatum, Fai). Mantis, Ins. I, p. 140 (crucifer Pallas); Europe or. — Sogelii, J . Thoms. Physis, I, p.TiH; Arménie.- wiïîdum, Motscb. P.uli. Mosc. I,p.l85,pl. 3, f./i;Arm(;'nie.— gaUipolitanum, J. Thoms. Piiysis, 1, p. 59; Turquie d'Eur. — taurkum, Waltl, Isis, 1838, p. 468; Crimée. — crux, Daim, in Scbœnh. Syn. Ins. III; Appcnd. p. 173; Russie mér. — griseum, Walll, Isis, 1838, p. 469; Turquie eur. —ru- fipes, Fab. Entoni. Syst. il, i).288; Europe centr. et or. — cav^casicum, Kiister, Die Kaf. Eur. X, 98; Caucase. — velulinum, Steven, Mém. d. 1. Soc. d. Mosc. II, p. 31; Russie mér. — micnns, J. Thoms. Physis. I, p. 61; Arménie. — sangni- nolentnm, i. Thoms. Syst. Cerambyc. p. 548; Arménie.— pM«c/ipenne, Kiister, Dis Ka'f.Eur. XXV, 9i; Asie mineure.— «!id!(m,Kûster, ibid. X\V,93;HongTie? — «(topenwp, Kiister, ibid. VIII, 87; Turquie, Caucase. — axillare, Kiister, ibid. VJII, 88; Turquie eur. — pnrallcluni, Kiister, ibid. VIII, 79; Turquie. — trico- lor, Fijch. d. Waldh. Mém. d. i. Soc. d. Mosc. 1, p. 15, pi. 2, f. 4; Russie. — ferruginipes, Walll, Isis, 1838, p. 470; Turquie. — sericatum, Krynicl. 155; Smyrne. — perskunij Falderm. Faun. cnlom. Transe. II, p. 282, pi. 9, f. 3; Perse.— nl- Minentum, Kiister, Die Ka^f. Eur. VIII, 86; Constanlinople. — grammophiliim, i. Thoms. Physis,!, p. 70; Arménie. — ?m-eisparsiim, J. Thoms. Syst. Ceiani- THANTASIDES. 285 GROOPB VI. Phantasides. l-lpistomo indistinct. — Domiei' articio des palpes en fer de liaclie allongé. — Antennes robustes, plus courtes que le corps dans les deux sexes; leur scape terminé par un rcnllement circulaire sans cieatricc. — Veux rapprochés eu dessus. — Elytres soudées. — Hanches anlé- rieui-es anguleuses en dehors ; cavités cotyloïdes intermédiaires ou- vertes; un sinus externe aux jambes de la même paire. — Saillie iu- Irrcoxale de l'abdomen en triangle obtus. — Corps très-massif, très- inégal en dessus, aptère. Deux caractères méritent spécialement de tixer l'attention dans cetle fiu'inule : la forme anormale du dernier article des palpes et le bourrelot ([ui termine le premier article des antennes. On a vu précédemment deux genres (Obaces, Styc.iius) chez lesquels les palpes se terminent par un article triangulaire et l'on verra encore un petit nond^re d'autres l'ornies par la suite, mais rien qu'on puisse comparer, sous ce rap- IHirt, à ce qui existe ici. De son coté le bourrelet ([ui termine le scape des antennes est un caractère propre aux Lamiides vraies chez les- ({uelles le scape est cicatrisé, mais ici la cicatrice manque. Si elle exis- tait, il serait à peu près impossible de décider si ce groupe appartient iuix Dorcadionides ou à la tribu suivante. C'est par conséquent, au plus haut degré, un groupe de transition. 11 ne comprend, du reste, que le genre suivant qui est africain et remarquable par le faciès de ses espèces. byc. p. 548 (cretaceum Ferrari); Caucase. — Saulcyi,i. Thoms. ibicJ. p. Si'J; Sjrie. — convexicoUe, Kiistcr, Die K;cf. Eur. XXV, 91; Tiir(iuic. — diviswn, Gcimar, Faun. lus. Eur. XXI, 15 (catenatum Waltl; intfrrupluin Muls.); Tur- quie as'ial.—exorniitum, Friwuiùsk. Armai, d. uiigar. Acad. 1835; Roumciie. — mucidurn, Daim, lu Scliœnh. Syn. Ins. 111; Apperid. p. 173; Algùric. — pu- ôesce'is, Daim. ibid. p. 176; Algérie. — virgatwm, Motscli. Etud. untom. Ami. ill, p. 05; Chine bor. — acutispinum, Molscb. Bull.d. l'Acad.d.St.-Pélcrsb. 1 1860, p. 310; Sougarie. A.j. D. tomentosum, J. Slurm, Cat. cd. 1843. p. 355, pi. 6, f. 3; Grèce. — cachi)i)iu, Caramanie ; arcivagunij culminicola, Taurus; luratum, Sniyriiu; Goi/iuïH, Russie mCT.; J. Thoms. Pliysis, I, p. 120. — NoijcUi, Weyersii, ci)ic- tellutn, semilinealimi, confluens, Buxzdaglieitse, L. Fairm. Ann. d. 1. Soc. cii- tom. 1866, p. 270; Asie miui.nne. — lieynosœ, Mulsanli, Ci). Bris. d. liarnev. ;i)id. p. 418; Espagne. — escoriulensej Chevrol. lîtv. et Mag. d. Zool. 1866, ji. 107; même pays. — Isernii, Uhaijomi, Ferez Arcas, Insect. nuev. d. 1. Faun. espau. p. 81 (opuscule extrait d'un ouvrage dont le titre m'est inconnu). Pour la Synonymie des espèces de. Fiance, voyez une note de M. Kraatz Berlin, eutom". Zeitschr. 1862, p. 351; or. s'y est conibrmé dans l'énumcration ijui iirécèdc. — Pour celle des espèces d'Europe, L. Fairm, Gêner, d. Col. d'Eur. Calai, dus LouLMcorncs. 286 LONGICOHNES. PHANTASIS. J. Thoms. Essai, etc., p. 25 (1). Mâles : Mandibules médiocres, trôs-robustes. — Tète un peu sail- lante, canaiiculée sur le vertex, fortement et assez étroitement con- cave entre ses tubercules antonnifères; ceux-ci saillants, contigus à leur base, échancrés au bout; front inégal, transversal, uu peu élargi en bas, avec une saillie médiane plus ou moins échancrée. — Antennes glabres, matesj plus courtes que les élytres, à articles 1 assez long, subcylindrique, échancré en dessous à sa base, 3 beaucoup plus long que les suivants, ceux-ci décroissant peu h peu. — Yeux subfortemont granulés. — Prothorax transversal ou non, très-inégal en dessus, muni d'un fort tubercule épineux de chaque côté. — Elytres amples, très- convexes, brièvement ovalaires, Ycrticalement déclives en arrière, avec leur extrémité tronquée et légèrement épineuse; un peu plus larges en avant que la base du prothorax. — l*attes assez longues, robustes; cuisses suhlinéaires ; les postérieures de la longueur des ély- tres. — 5® segment de l'abdomen en triangle curviligne fortement transversal. — Saillie mésosternale assez large, la prosternale plus étroite. — Corps très-inégal en dessus, plus ou moins pubescent. Femelles : A en juger pai' le petit nombre de ces insectes que j'ai vus, elles ne dilfèrent des mâles que par leurs antennes plus courtes et leurs élytres plus ventrues. Longtemps confondus avec les Piirissoma, qui appartiennent aux Larniides vraies, ces insectes en ont été séparés, avec raison, par M. J. Thomson, ils sont grands, ou au moins de taille moyenne et très-ru- gueux en dessus; outre de nombreux granules, leurs élytres sont munies chacune de trois rangées de tubercules distants ou coid'ondus entre eux; lapubescence est couleur de rouille et forme parfois, avec des taches brunes, un dessin nuageux (2). (1) Syn, Cerambyx Linn., Oliv. — Piirissoma Guér.-Ménev., A. White. (2.) Cer.crispus, Linn. Syst. nat. éd. Ginel. IV, p. 1833; Oliv. Entom. IV, (57, p. 112, pi. 3, f. 18 (f, et pi. 12, f. 87 9 (nec Phrissom. crispum Faîi.^ Caslcln.; Pfinnt. demiculatn, J. Thoms. Jissai, etc. p. 27); Natal. — l'hriss. gigantemn,Guérin-îiliincv., Icon.; Ins. texte, p. 241 (P. Iiipiiorhinus, A.AVliite, Ann. a. Ma;,^ of uat. Hist. Sor. 3, II, p. 264); Natal. — P. nmycteroides, A. White, iliii].; Natal. — Pliant. specIriaiL Lac N'Gamy; at'crn,crt, Zambèze; tuôerculiff7'a, brac/iyceroidcs, Natal; 3. Thoms. Syst. Cerambyc. p. 547. — terriôilis, Natal; satanica, Ni! l)lauc; J. Tlioms. Kssal, etc. p. 26. — Proser- pina^ .1. Thoms. l'hysis, I, p. 29; Afrique mér. (Damara). — héros, Pascoe, The Journ. of Entom. Il, ji. 279; rklal. lAMllUES VRAIES. i287 TRIBU m. LAMIIDES VRAIES. Tête en général normaln (1). — Pronotum sans arêtes latérales (2). — Crochets des tarses siuiples. — Métasternura rarement très-court (3). Cette formule, qui ne contient qu'un seul point invariable, la sim- plicité des crochets des tarses, est la seule que comporte cette tribu qui contient plus des trois quarts des Lamiides et près de SOO genres. Toutes les parties du corps qui n'y sont pas mentionnées sont soumises à (les inoditications sans fin ainsi que la forme générale. Ces insectes, en effet, n'en ont pas une qui leur soit propre, les uns (par ex. Ilip- popsidt's) ressemblant aux Cérambycides les plus sveltes, d'autres (par ex. Composomides) aux Dorcadionides les plus courts et les plus mas- sifs, avec d'innombrables passages intermédiaires. Queltiues remar- ques générales sur leur organisation ne seraient par conséquent d'au- cune utilité. 11 est inutile d'ajouter que leur répartition dans des groupes se- condaires ne présente pas moins de difficultés que la définition de leur ensemble. La granulation des yeux, la forme des hanches antérieures et celle des cavités cotyloïdes intermédiaires, n'ont pas ici, comme point de départ, la même valeur que chez les Prionides et les Céram- bycides. Un caractère qui n'existe pas chez ces derniers, la cicatrice du scape des antennes, m'a paru, au contraire, en avoir assez pour servir de base à l'arrangement systématique de ces insectes (i). I. Seapc des antennes cicatrisé à son extréntité. 1 II. simple — U PREMIÈRE DIVISION. Scape des antennes subcylindrique ou en c(me renversé, très-rare- ment en forme de massue ovalaire, muni d'une cicatrice terminale. (1) Rigoureusement parlant, il n'y a que (leu\ genres (Crinutahsi's, Tiucue- lopuora), extraits des Tmésisternides, chez lesquels elle se rapproche forte- ment de celle des Cérambycides. (2) Saut dans le genre Craspedophoiius dCià signalé précédemment, p. 243, nuir 1. Ç.i) Quelques exemples où il est tel, ont été cités plus haut, p. 252, note 1. Il y eu a encore d'autres, sans parler d'assez nombreux passages iutermé- dialrus. (ij Voyez ce qui eu a été dit plus haut, p. 239. :288 LONGICOUNES. — Hanches antérieures anguleuses on dehors ; cavités cotyloïdes in- termédiaires ouvertes (Métonides exceptés). La cicatrice du scape des antennes ne sert pas seulement li carac-* tériser c(!tte division. Ainsi que je l'ai dit plus haut (1), elle est tantôt fermée, tantôt ouverte et peut mémo s'affaiblir beaucoup, mais elle ne disparaît complètement que dans un seul genre (Trenetica) qu'il ma paru impossible de transporter dans la division suivante. Ces mo- difications, dont on n'a jusqu'à présent tiré aucun parti, jouent un rôle important dans la classification qui va être exposée. Les genres de cette division sont (non compris ceux qui me sont restés inconnus) au nombre de 118 et forment un peu plus du quart de ceux de la tribu actuelle. Une foule d'entre eux sont tout à fait remar- quables par la grande taille oii la beauté de leurs espèces, souvent par ces deux points à la fois. Quelques-unes de ces dernières (Batocera, ApRiOiN'A , Calloplophora, etc.) ne le cèdent, sous le premier de ces rapports, qu'aux plus grands Prionides, C'est principalement de la Malaisie que proviennent ces espèces hors ligne. Cette division correspond aux Mésosites et aux Batocérites de M. J. Thomson (2), aux Mesosinœ, Hypselominae et LamiiocB de M. Pascoe (3), moins les genres privés de cicatrice au scape des antennes que ces savants entomologistes ont compris dans ces groupes. Elle débute par quelques espèces qui tiennent de près aux Dorcadionides par leurs caractères et leurs habitudes; les autres sont normales sous ces deux pouits de vue. Pour plus de brièveté il convient dès lors de les répartir dans deux sections. SECTION A. Métasternum très-court, au maximum et rarement médiocre. — Front rectangulaire, jamais rétréci en haut; tubercules antennifôres divergents. — Yeux plus ou moins fortement granulés, leurs lobes in- férieurs médiocres, étroits et obliques (4). — Prothorax jamais inerme latéralement. — Corps très-souvent aptère , avec les élytres soudées. Les rapports qu'ont ces insectes avec les Dorcadionides ont, pour ce qui concerne les espèces européennes, frappé depuis longtemps les en- tomologistes (5) ; (juant aux genres exotiques, ou verra plus bas que (1) P. 23y. (2) Syst. Cerambyc. p. 38 (Mésosites), cl 71 (Batocérites). Ces deux groupes réunis ne contiennent qu'un très-petit nombre de genres étrangers ù la division .ictuclic. (3) Longic. Malayan. p.9i (Mesosina'), 227 (llypsclcmina')et257 (Lamiina). (4) Ces organes sont complètement pareils à ceux des Dorcadionides, (jui les ont de grandeur ordinaire; dans la section suivante ils varient beaucoup. (5) Lalrcillc, en dernier lieu (Règn. auim. éd. 2, V, p. 125), avait placé les MOuiMOPSiDEs. :289 plusieurs d'entre eux ont t'té phict-s momcntaiiLment ou d'une manière dt'-flnitive dans le groupe en «luostion. Ces rapports sont, en effet, si prononcés que ces insectes pourraient très-bien si; détinir des Dorca- dionides dont le scapo des antennes est cicatrisé. Lorstjue la cicatrice eit peu apparente (Morimoi'sis, TRAriivsTOLA), il est difficile de déci- der s'ils appartiennent à la trii)u précédente ou à celle-ci. ils consti- tuent donc, au plus haut degré, un groupe de transition. Leurs genres sont peu homogènes au point de vue du faciès et peuvent se répartir dans trois groupes distincts. Ceux placés en tête ont plus ou moins la physionomie des Dorcadioiiides; les derniers res- semblent complètement à des Monohammides. I. Elytres pas plus larges en a'^autqiic la base du proUiorax. Morimopsides. II. — débordant filus ou moins fortement — Cicatrice du scape très-étroite, non ou à peine oblique. Piiuissomides. — — grande, oblique (1). Lamudes vraies. Groupl I. Morimopsides. Cicatrice du scape des antennes très -étroite, complètement termi- nale. — Elytres soudées, pas plus larges en avant que la base du pro- thorax. — Tarses allongés, à article 1 au moins égal à 2-3 réunis. — Métasternum très-court. — Corps aptère. Le genre unicjue que contient ce groupe est placé sur l'extrême li- mite de la tribu actuelle et de celle des Dorcadionides (2) où il serait peut-être mieux à sa place. Cependant, (]uaud on examine la tron- cature du scape de ses antennes, on voit que ses bords sont épaissis et en même temps un peu dilatés au côté interne, ce qui ne se voit jamais chez les Dorcadionides. C'est ce caractère qui m'a engagé à le classer dans la section actuelle. Lamia textor, tristis, fiincslu d'Europe immédiatement à coté des Doucadio.v et des Parmena, en signalant les analogies que ces insectes ont entre eux. Pour les mêmes espèces, voyez, parmi les auteurs récents, L. Fairm. Gêner, d. Col. d'Europ.; Lougic. p. 161. (1) Sauf dans le genre Velleda, qui par là se rapproche des Plirjssomides; mais il eu dillère tellement par la petite taille et ks téijumcnts sans aspé- rités de son unique espèce, que je ne puis me décider à le classer dans ce groupe. (2) M. J. Thomson, son fondateur, l'avait mis d'abord immédiatement à la suite des Morimus; en dernier lieu (Syst. Cerambyc. p. 41), il l'a classé dans les Dorcadiouides, entre les HopLONOTCSet les Microcleptes. Coléoptères. Tome IX. 19 290 LONGICORNES. MORIMOPSIS. J. Thoms. Archiv. entom, I, p. 182. Mâle : Manditules médiocres, robustes. — Tête assez saillante, lé- gèrement rétrécie en arrière, fortement et assez largement concave entre ses tubercules anleunifères, ceux-ci saillants; front transversal; joues médiocres. — Antennes assez robustes, densément et très-fine- ment pubescentes, non ciliées, de 1/3 environ plus longues que les élytres, à articles 1 médiocre, robuste, en cône renversé, 3 noueux au bout, beaucoup plus grand que -4, celui-ci un peu plus que 5, les sui- vants décroissant peu à peu. — Prothorax plus long que laige, rétréci en arrière, muni d'un sillon bien marqué à quelque distance de sa base et de son bord antériem', faiblement tri-tuberculé sur le disque, armé de chaque côté d'une épine aiguë, située au-delà de son milieu. — Ecusson en triangle rectiligne. — Elytres assez convexes, oblongo- ovalaires, pas plus larges que le prothorax en avant, avec les épaules obliques. — Pattes longues; cuisses peu à peu épaissies, les posté- rieures un peu plus longues que les élytres. — o* segment abdominal transversal, rétréci et tronqué en arrière. — Saillie mésostcrnale mé- diocrement large, la prosternale plus étroite. — Corps obloug, revêtu d'une sorte d'enduit. M. J. Thomson ne décrit qu'une espèce [lacrymans] de ce genre re- marquable qui est propre aux Indes orientales, sans que son habitat soit plus exactement connu. Elle est de la VdiWe du Dorcudion (ulvutn, d'un gris fauve avec les élytres ornées de taches irréguhères brunes et blanches formant un dessin nuageux; ces organes sont ponctués et un peu âpres sur leurs bords latéraux ainsi qu'à lem- base ; la tête et le prothorax sont densément mais peu fortement rugueux; le second présente quelques granulations éparses. Groupe II. Phrissomides. Cicatrice du scape des antennes petite, parfois peu distincte. — Ely- tres débordant en avant la base du prothorax. — Tarses courts, à ar- ticle 1 moins long que ;2-3 réunis. — Métasternum tantôt très-court, tantôt médiocre. — Corps aptère ou non. Les deux genres qui composent ce groupe ont également fait hésiter sur la place qui doit leur être assignée, le petit nombre d'auteurs qui en ont parlé. Les espèces de tous deux sont d'assez grande taille et ont un faciès qui n'est ni celui des Uorcadionides, ni celui des La- uiiides vraies qui suivent; elles sont en outre remar(]uables par les tubercules dont leurs élytres sont munies. L'un d'eux est propre à l'Afrique, 'autre aux Indes orientales. FHRiSSOMlDBS. 29i I. MéUisternum très-court; corps aptère : Phrissoma. II. — médiocre; — ailé : TrachystoUi. PHRISSOMA. (Dej.) DeCasteln. Hist. nat. d. Col. 11, p. 483 (1). i)/H/(!s: Mandibules tirs-cùurtes, assez robustes. — Tète assez forte- ment et étroitement concave entre ses tubercules antenniiï-res ; ceux-ci un peu saillants; front subconvexe, transversai; joues allongées. — An- tennes robustes, plus ou moins densément pubescentcs, non ciliées, au maximum un peu plus longues que le corps, à articles 1 cylindrico- conique, échaucré à, sa base en dessous, sa cicatrice bien distincte, fermée, 3 notablement plus long que les suivants, ceux-ci graduelle- ment plus courts. — Prolborax transversal ou non, cylindrique, trans- versalement sillonné à. sa base et en avant, nmni de trois à quatre tubercules, parfois [Reichei] subobsolètes sur le disque, et d'un fort tubercule conitpie de chaque côté. — Ecusson en triangle cm'viligne. — Llytres médiocrement allongées, convexes, un peu déprimées sur le disque, verticalement ou oblicjuement déclives et arrondies en ar- rière, très-fortement tuberculeuses ou inégales en dessus. — Pattes assez courtes; cuisses peu à peu épaissies, les postérieures beaucoup plus courtes que l'abdomen. — S*" segment abdominal assez long, transversal, subtronqué en arrière. — Saillies mésosternale et proster- nale de largeur médiocre. — Corps robuste, revêtu d'une sorte d'en- duit. Fe'hielles : Antennes plus courtes que les élytres. — Chez quelques espèces (par ex. crispum) l'abdomen est nmni ;\ son extrémité d'mie assez grande dépression. Insectes propres à l'Afrique australe et d'un /"acies tranché. L'espèce d'enduit qui revêt uniformément toutes les parties de leur corps varie du gris au brun terreux; outre les inégalités du prothorax, chacune de leurs élytres est parcourue par trois ou quatre côtes longitudinales, munies de tubercules régulièrement espacés ou contigus et qui les font paraître dentées en scie ; sur l'épaule et au milieu de la base, deux de ces tubercules soat ordinairement plus saillants que les autres et cro- chus. Les espèces connues s'élèvent eu ce moment à cinq (2). (1) Syn. Lamia Fab. (ncc Oliv.). (2) Lam. crispa, Fati^Syst. El. II, p. 229; Casteln. loc. cit. — P. umbri- )ium, ierrenum, A. Wiiite, Ann. a. Mag. ol" nat. Hist. Ser. .{, Il, p. 265. — lerricolutn , Reichei, J. Thoms. Sysl. Ccraml)yc. \k 547, clPliysis, I, p. 33. Parfois chez cf;s iuseclcs (par 'JX. umbrinum), du moins dans les exemplaires que.i';ii suus Icà yeux, i'é[i:«lom:^ e^l li't-s-cuuri et rélr.iclé sous le front. C'est ce (jui me poi le ;i croire cpi'il en est de niéuic chez les Phantasis. Dans ce «vis, un ei>istome soudé au Iront sérail ciclusivcuicnl proi'ie iux Mouéiiemides et aux DoucvBiy.v. 292 LONGICORNES. M. J. Thomson (1) a placé ces insectes parmi les Dorcadionides, en en faisant le type d'un groupe particulier. TRACHYSTOLA. (Dej.) Pascoe, The Journ. of Entom. I, p. 350. Mandibules médiocres, peu épaisses à leur base. — Tête des Phris- soMA, avec le front subéquilatéral. — Antennes peu robustes, non ciliées en dessous, dépassant un peu le milieu des élyfres, à articles i un peu plus court que 3, eu cône arqué, sa cicatrice plus ou moins ouverte (2), 3 du double au moins plus grand ({ue -4, celui-ci et 5-11 décroissant peu à peu. — Prothorax légèrement transversal, cylin- drique, muni sur le disque de quatre tubercules (les deux antérieurs plus gros que les autres) et sur les côtés de deux médiocres, coniques et obtus au bout. — Elytres oblongues, planes et parallèles dans les d^l de leur longueur, fortement déchves et arrondies en arrière, mu- nies chacune à leur base d'une saillie médiane dirigée en avant. — Pattes assez longues; cuisses linéaires; tarses médiocres, les posté- rieurs à article 1 un peu plus grand que 2. — 5^ segment de l'abdomen transversal, largement tronqué au bout, muni d'une grande dépression transversale. — Métasternum un peu allongé ; ses épisternums très- étroits, sauf en avant. — Saillies mésosternale et prosternalo étroites ; la !'■« triangulaire, déclive, tuberculeuse en avant; la 2* arquée en arrière. — Corps ailé, oblong, massif; sa pubescence formant une sorte d'enduit. Les exemplaires que j'ai sous les yeux, quoique un pou différents sous le rapport de la taille, sont tous, à part cela, conformes à cette formule; j'ignore à quel sexe ils appartiennent. Par suite de la forme du métasternum, le genre est plus ambigu que les Phrissoma près desquels je crois qu'est sa place naturelle (3). On en connaît deux espèces (i) des Archipels indiens, très-voisines l'uue de l'autre. Elles sont un peu plus petites que la Lamia texlor, d'un roux brunâtre et couvertes sur les élytres de tubercules et de courtes crêtes disposés eu rangées régulières très-serrées qui s'oblitè- rent plus ou moins dans le voisinage de la suture. (!) Syst. Cerambye. p. 42. (2) Elle varie selon les individus; il y en a où sa carène est presque obsolète; j'en ai même un sous les yeux, cbez qui elle n'est pas semblable des deu:^ côtés. (3) M. Pascoe (loc. cit.), après l'avoir mis sans bésitalion parmi les Dorcadio- cides, ne lui a, plus lard (Longic. Malayan. p. 225), conservé cella place que provisoirement. M. J. Thomson (Syst. Cerambye. p. 63) le classe dans les Méso- sidcs, entre les Adeupas elles Anamera. (4) T. scahripennis, (Dej.) J. Thoms. Syst. Cerambye. p. 03; Java. — gra- nulata, Pascoe, Tlie .lourn. of llie entom. 1, p. 351 (granvlosa, Pascoe, Lon- gic. Malayan. p. 226); Boinéo, Poulo-Piuanc. LAMIIDES ynAlES. ' 393 Groupe III. Lamiides vraies. Cicatrice du scape grande (Vellf.da excepté), oblique, fermée. — Elytres débordant en avant la base du prothorax. — Tarses plus ou moins courts, h article 1 moins long que 2-3 réunis. — Métastenmm ti'L'S-court (Lamia excepté). — Corps (sauf chez Velleda) aptère, avec les élytres soudées. Les six genres qui composent ce groupe sont également partagés entre l'Afrique et l'Europe. Il est assez remarquable que ce soit celles propres à cette dernière qui aient, sous le rapport de la taille, une très-forte prééminence. Celles de l'Afrique sont toutes petites et n'ont rien de commun entre elles tous le rapport du faciès, tandis que les autres sont très-homogènes à ce point de vue. Celles-ci ayant la plus grande ressemblance avec celles mises en tète de la section suivante, doivent évidemment être placées à la fin du groupe actuel (1), I. Elytres munies de nombreux tubercules : Oriœthus. II. — ponctuées, granuleuses ou rugueuses. a Cicatrice du scape des antennes petite : Velleda. aa — — grande. b Un gros tubercule basilaire sur chaque élytrc : Brimus. Ib Point de — — c Antennes des (f au maximum un peu plus longues que le corps. Métasternum très-court : Dorcatypus. — ua peu allongé : Lamia. ce Antennes des (f beaucoup plus longues que le corps: 3fo- rimus. ORI;ï:THUS. PiscoE, The Journ. ofEntom. II, p. 277. Femelle : Mandibules très-courtes, peu robustes. — Tête fortement concave entre ses tubercules antennifères, ceux-ci distants, assez sail- lants; front subéquilatéral; joues longues. — Antennes finement pu- bescentes, non ciliées, du double environ plus longues que le corps, îl articles i médiocre, subcylindrique, 3 beaucoup plus long que 4, 5-H décroissant peu à peu. —Prothorax transversal, cylindrique, assez fortement tubercule sur les côtés. — Ecusson en triangle curvi- ligne. — Elytres tuberculeuses, courtes, convexes, parallèles dans un peu plus de leur moitié antérieure, longuement déclives et rétrécies (1) La larve de la Lamia texior a été décrite par MM. Cliapuis et Candèze, Mém. d. l.Soc.d. Se. d. Liège, VIII, p. 585, pi. 8, f. 1 ; ils l'avaient trouvée (Ions le bois vivant du Salix viiellinn. 294 LONGICORNES. en arrière, iso]t!!'ment arrondies 5 leur extrémité, tronquées et débor- dant assez fortement ie prothorax à leur l>ase, avec leurs épaules tu- berculeuses. — Pattes médiocres; cuisses sublinéaires, les postérieures atteif^nant lo sommet des élytres. — fi'^ segment abdominal transver- sal, tronqué en arrière. — Saillie mésosternale assez étroite, triangu- laire; la prosternalc étroite. — Corps court, très-massif, densément pubescent, les poils fermant une sorte d'enduit. Mâle : Je ne l'ai jias vu ; d'après la ligure qu'en a donnée M. Pascoe, ses antennes sont quatre fois aussi longues que le corps. Sous le rapport du faciès, de la livrée et de la sculpture des élytres, l'unique espèce (1) du genre se rapproche de VApomempsis bufo du groupe des Dorcadionides. Elle est de taille à peine moyenne, d'un brun nuageux en dessus avec une large bande blanchâtre médiane, commune et irrégulière sur les élytres; ces organes ont chacun trois rangées longitudinales fortement abrégées en arrière de tubercules obtus et médiocres. Cet insecte habite Natal. VELLEDA. J. Thoms. Archiv. entom. II, p. 189 (2), Mâle? : Mandibules minces, courtes. — Tête largement et légère- ment concave entre ses tubercules antennifères, ceux-ci courts ; front subconvexe, subéquilatéral ; joues allongées. — Antennes très-fine- ment pubescentcs, non ciliées, un peu plus courtes que les élytres, à articles 1 assez long, en cùne renversé, sa cicatrice petite, 3 du double plus long que 4, celui-ci que 5, tous deux réunis plus longs que les suivants pris ensemble, C(!ux-ci cylindracés. — Yeux finement gra- nulés. — Prothorax transversal, cylindrique, muni de deux nodosités obtuses sur le disque, d'un fin sillon transversal en avant et k sa base, d'un petit tubercule aigu de chaque côté. — Ecusson en triangle cur- viligne. — Elytres assez courtes, aplanies dans un peu plus de leur moitié basilaire, arrondies et fortement déclives en arrière, tronquées au bout avec leurs angles externes subépineux, débordant fortement le prothorax en avant ; leurs épaules un peu saillantes et relevées. — Pattes courtes; cuisses peu à peu en massue, les postérieures plus courtes que l'abdomen. — 5* segment abdominal transversal, large- ment arrondi en arrière. — Saillie mésosternale assez large, la pro- sternais plus étroite. — Corps finement pubescent, ailé. Ce genre a pour type mie espèce du Vieux-Calabar et du Gabon que M. J. Thomson a nommée miiriîia (3), mais qui me paraît être iden- tique avec la Parmena callizona de M. Che\rolat. Elle est de taille (1) 0. longicorniSj Pascoe, loc. cit.pl. 13, f. 1 (f. (2) Syn. Parmena, Chevrol. Rcv. et M;ig. d. Zool. 1855, p. 18G. (3) Loc. cit. p. 190, pi. 8,f. 7. LAMIIDES VRAIKS. 295 médiocro, noire avec la moitit' postérieure des élytres d'un brun en- fumé; cette couleur est limitée en avant par une étruilo lif^m! ondu- leuse d'un blanc grisâtre; une autre, bi-arquée, se voit ;\ peu de dis- tance de la base; Técusson et les côtés de la poitrine sont d'un blanc pur, les élytres criblées de points i-nfoncés alignés en rangées régu- lières dans leur moitié antérieure, plus petits et confus en arrière; la tôte et le protborax imponctués. Cet insecte n'est pas un Dorcadionide, comme l'a pensé M. Chevro- lat, ni un Monohammide, comme l'a cru M. J. Tbomson (i). La cica- trice du scape de ses antennes l'exclut du premier de ces groupes, la brièveté de son métasternum du second. BRIMUS. Pascoe, The Journ. of Entom. I, p. .151 (2). Mâle : Mandibules cotirtes, robustes. — Tète concave et canaliculée entre ses tubercules antemiifères, ceux-ci séparés, assez saillants; front équilatéral; joues longues. — Antennes assez robustes, très-finement pubesceutes, non ciliées, un peu plus longues que les élytres, à ar- ticles 1 assez grand, en cône renversé, 3 obconique, un peu plus long que 4, celui-ci et 5-H graduellement plus courts. — Prothurax trans- versal, cylindrique, muni d'un sillon circulaire nettement marqué en avant et à sa base, ainsi que d'un petit tubercule de chaque côté. — Ecusson en triangle curviligne. — Elytres soudées, convexes, oblon- gues, atténuées et isolément arrondies en arrière, tronquées et débor- dant assez fortement le prothorax à leur base, avec les épaules épi- neuses et un fort tubercule arrondi et tout à tait basilaire sur chacune d'elles. — Pattes médiocres; cuisses on massue fusiforme allongée, les postériem'es un peu moins longues (jue les élytres. — 5« segment abdominal assez long, un peu rétréci et subtronqué en arrière. — Sail- lie mésusternale médiocrement large, la prosternale plus étroite. — Corps oblong, finement pubescent. Femelle : Antennes plus courtes que les élytres. — Celles-ci régu- lièrement oblongo-ovalaires, arrondies à leur extrémité. M. Pascoe a fondé le genre sur uu insecte (3) de l'Afrique australe qu'il avait primitivement placé avec doute parmi les Dokcvoion dont il a en etl'et un peu le faciès. Il est de taille moyenne et sa livrée varie selon le sexe. Le mâle est d'un noir mat, la femelle d'un brun nua- geux ayant un reflet moiré; chez tous deux les élytres sont faibleme-nt pointillées. (1) Syst. Cerambyc. p. 80. (2) Syu. DoRCADiON? Pascoe, Trans.ofthc entom. Soc.Scr. 2, IV, p. 252; olim. (3) /î. ipi'nosH.v, Pasrop, Trans. o( ihe entom. Son. loe. rii., avci- une ligure. du (f daos le Jouro. of entom. loc. eil. \,\. 17, 1'. 5. 296 LO\GICORNES, DORCATYPUS S. Thoms. Syst. Cerambyc. p. 77 (1). Mâles : Mandibules au plus médiocres, robustes, — Tête largement et médiocrement, parfois {Fairmairei) h peine, concave entre ses tu- bercules antenniféres ; front transversal; joues allongées. — Antennes robustes, glabres ou peu s'en faut, en général un peu plus courtes que les élytres, parfois {(ristis) un peu plus longues, à articles 1 briève- ment échancrô à sa base en dessous, 3 plus grand que i, celui-ci et S-H décroissant peu îl peu. — Prothorax transversal ou non, cylin- drique, renflé et muni d'une épine aiguë de chaque côté, obtusément tri-noueux sur le disque, non ou à peine sillonné transversalement à sa base. — Ecusson variable. — Elytres plus ou moins courtes, sub- parallèles dans leurs 2/3 antérieurs, un peu rétrécies, déclives et ar- rondies en arrière, tronquées et débordant fortement le prothorax en avant, avec les épaules peu ou non saillantes. — Pattes médiocres, robustes ; cuisses peu à peu épaissies ou sublinéaires, les postérieures de la longueur des élytres; jambes autérieures parfois {tristis) munies d'un tubercule interne. — 8« segment de l'abdomen transversal, un peu rétréci et tronqué en arrière. — Sailhe mésosternale large, sub- verticale en avant; la prosternale beaucoup plus étroite, arquée pos- térieurement. — Corps massif, médiocrement allongé, pubescent ou non. Femelles : Antennes constamment plus courtes que le corps et d'au- tant plus que celles des mâles sont moins allongées. — Cuisses un peu plus courtes. Genre propre à la faune méditerranéenne et comprenant, avec les deux suivants, les plus grandes espèces de Lamiides que possède l'Eu- rope. On n'eu connaît que quatre espèces qui ne forment pas moins de trois sections naturelles d'après la sculpture de leurs élytres, la vestiture de leurs téguments et leur livrée (2). (1) Syn-CEUAMBYX Oliv. — Lamia Fab., Muls., etc. — MoitiMusServ., L. Fairm. — DoRCADiON J. Thoms. (olim). (2) I Elytres fineinect et vaguement poinlillées; corps glabre; livrée d'un noir uniforme : Dorcad. Fairmairei, J. Thoms. Archiv. entom. I, p. 151, pi. 10, f. 6 ; Grèce. II Elytres vaf^uement ridées, avec quelques petites granulations à leur base; corps revûtu d'une courte et dense pubescence jaunâtre , avec deux ta- ches (parfois subobsolèles) d'un noir velouté sur chaque élytre : Cer. funestus, Oliv. Entom. lY, 67, |i. 107, pi. 9, f. 63; Europe mér. — Mo- rim. obsoletus, L. Fairm. Ann. d. 1. Soc. entom. 1859, p. 62; Turquie (Bosphore). III. Elytres couvertes de petites granulations et d'aspérités; corps finement pubescent; livrée d'un gris blanchâtre, avec deux taclies d'un noir ve- lamiidt:.^ vraies. 297 LAMIA. Fab. Syst. Entom. p. 170 (1). Antennes robustes, plus courtes que le corps dans les deux sexes.— Klytres oblongues, parallèles, fortement déclives en arrière. — Pattes égales ; cuisses postérieures un peu plus courtes que l'abdomen. — Métasternum assez allongé. — Le surplus comme chez les Dorca- TVPUS. De ces caractères, le seul de quelque valeur est l'allongement du métasternum ; les autres seraient à peine suffisants pour exclure du genre les Dobcatypis. Des nombreuses espèces qu'y avaient entassées les anciens auteurs, il ne reste plus aujourd'hui que le Cer. lextor de Linné (2), insecte de grande taille, commun dans la plus grande partie de l'Europe, d'un noir (ipaque avec des marbrures irrégulières d'un jaune sale i)arfois peu apparentes; sa tète et son prothorax sont finement rugueux et ses élytres couvertes de fines granulations qui s'ellacent peu à peu eu ar- rière. MORIMUS. A. Serv. y4nn. d. l. Soc. entom. 1835, p. 95 (3). Ce genre ne diffère également des Dorcattpus que par les carac- tères suivants : lûuté sur cliaque élytre : Cer. tristis., Oliv. entom, loc. cit. p. 106, pi. 9, f. 62; Europe mûr.; par les caractères qui précédent, les antennes de près de Va de leur longueur plus longues que les élytres chez les (f, les pattes antérieures un peu plus longues que les autres dans le même sexe, cette espèce est manifestement intermédiaire entre les précédentes et les MoRiMOS. (1) Syn. CERAMinx Linné. — Mobimidics, J. Tlioms. Arcan, Nat. p. 95, et Syst. Cerambyc. p. 78. Fabricius ayant constamment i)lacé la Lamia gigas du Sénégal en tète de son genre Lauia, M. .1. Thomson a cru devoir conserver ce nom généritpie à cet insecte, suy lequel Serville a établi il y a longtemps, son genre Omacantha. De son côté, M. Mulsant (Col. d. France; Loi:gic. éd. 1, p. 135) a>ant, dès 1839, rcslremtà la textor le genre de Fabricius, la priorité est évidemment acquise à celte mesure, ou peut-être à Hope qui, la même année (Mag. of nat. Hisl. 1839, p. 230), voulait restreindre le nom de Lamu aui Batocera actuelles. Ce n'est jias une loi admise en cette matière, (|ue l'es- jièce placée en tête d'un genre ipii doit être divisé, conserve nécessairement et à tout prix le nom de ce genre; les e\em[iles contraires abondent en Zoologie. (2) Syn. Nat. II, p. 629; cet insecte a été très souvent figuré et en dernier lieu par M. L. Fairmaire, Gêner, d. CoL d'Eur.; Longic. pi. 48, f. 225 (et nou 221, comme l'indique la légende ; cette dernière ligure est celle du Morimus lugubris). {li) Syn. LiUuFab. — Cerambyx Oliv. — Lkprodera A. Wliile. 298 LONGICOBNES. Tête fortement et plus étroitement concave entre ses tubercules an- teiinifères; ceux-ci saillants. — Antennes beaucoup plus longues que le corps chez les q", un peu plus longues chez les $, leur scape non ou à peine échancré à sa base en dessous. — Pattes antérieures des cf plus longues que les autres, leurs jambes un peu arquées à leur ex- trémité. Il a pour type la Lamia lugubris de Fabricius (1), grande espèce de l'Europe méridionale qui étend son habitat jusqu'aux environs de Paris et dont la livrée est d'un noir mat, avec l'extrémité des élytres et deux grandes taches sur chacune d'elles d'un brun velouté obscur, taches parfois obsolètes; ces organes sont couverts de nombreux pe- tits tubercules granuleux remplacés par des aspérités en arrière. Le genre existe également aux Indes orientales ovi il est représenté par quelques espèces à téguments très-rugueux en dessus et dont une seule , décrite par M. A. Wliite (2) , a été comprise par lui dans les Leprodera, genre qui appartient à la section suivante. SECTION B. Métastemum plus ou moins allongé, jamais très-court. — Front tantôt rectangulaire, tantôt peu à peu rétréci en haut, par suite tra- péziforme. — Elytres jamais soudées. — Corps ailé. Le métasternum, en général très-grand, a, mais uniquement chez les Mésosides, une tendance à se raccourcir sans devenir plus court que chez les Trachystola et les Lamia de la section précédente ; il est très-rare que ses épisternums ne soient pas assez larges. Les yeux va- rient beaucoup tant sous le rapport de leur granulation que sous celui de la grandeur et de la forgie de leurs lobes inférieurs. Les tubercules latéraux, constants chez les genres qui précèdent, manquent ici assez fréquemment. Aucune de ces parties ne peut servir de base pour l'arrangement systématique des «ombreux genres de cette section. Après de longs tâtonnements j'ai trouvé que la cicatrice du scape des antennes donne {!) Syst. El. II, p. 298 (Cer. textor , 0!iv. Entom. IV, 67, p. 105, pi. 6, f. 39, bc). (2) Leprod. morimoides , A. White, Ann. a. Mag. of nat. Hist. Ser. 3, II, p. 266; Sylhet. Belle espèce de la taille du Morim. lugubris, extrêmement iné- gale en dessus, à livrée d'un brun Jaunâtre, avec deux taches sur le vertex et sur chaque élytre d'un noir Tcloulé et étroitement cerclées de fauve. Son nom spécifuiue doit naturellement être changé et pourrait ôtre remplacé par celui de Whilni. — Je possède depuis longtemps la 9 d'une autre espèce du même pays, de moitié plus petite et d'un noir uniforme à p>iine voilé par une très- fine etilorcscence brune. Les Indes-Orientales fourniront encore, sans aucun doute, plusieurs autres espèces du genre. MOXOHAMMIOES. 299 lo nioilleur point de dépavt. En combinant los caraclrres qu'elle tnurnit avec quelques autres qui vont être exposés, on obtient les neuf groupes suivants : 1. Cicatrice du scape des antennes fermée. a Cavités cotyloides intermédiaires ouvertes. b Tête et prottiorax réunis beaucoup plus courts que les éiytres. Front rectangulaire ou un peu élargi en bas. — fortement atténué en haut. bù Tête et prothora\ réunis égaux, ou peu s'en faut, aux éiytres. an Cavités cotyloides intermédiaires iermées en de- hors. H. Cicatrice du scape des antennes ouverte, parfois ré- duite h une simple dépression. c Tùte non rétractil» au repos. ce — rétractile — d Jambes interméd. presque toujours sans sillon. dd munies d'un — e Eiytres pourvues de tubercules, crêtes, etc., au moins à leur base. ec — sans — — Yeux assez fortement granulés; leurs lobes in- férieurs eu carré équilatéral ou subéquila- téral. Yeux finement granulés; leurs lobes inférieurs transversaux. 1 monomahhiues. 2 acniides. 4 Gnomides. 6 Métonides. 3 Batocérides. 5 Mésosiues. 7 Ancylonotides. 8 PaOSOPOCÉRIDES. 9 Sternotomides. Groupe I. Monohanainîdes. Cicatrice du scape dos antennes t'ermôe, presque toujours trt's- grande, oblique (I). — Tète plus ou moins saillante, non rrtractile (2) ; son front en général rectangulaire, parfois atténué en haut, mais avec ses tubercules antennilores toujours séparés par uiw. forte exca- vation l't divergents. — Antennes rarement ciliées ou frangées en (1) Il n'en sera «pieslion dan? les formules généii(iu<.'s (lui suivent, (pie lors- ipi'elle est petite. Toutes les fois également que la granulation des yeux n'y est pas indiquée, c'est qu'elle est forte. (2) La tête est rétractile lorsque, p;;r suite de la brièveté du prosternum en avant des hanches antérieures, elle peut, au repos, s'appuyor sur les hanrhi's anlé.ieurcs et la partie antérieure de la saillie prosternalc Bien qu'il y ait des passages, et même assez nombreux, . 551; Indes nr. .le ne suis pas certain <|ue cette es- pèce et la précédente appartiennent au genre. Coléoptères. Tome l.\. 20 306 LONGICORNES. obloug, la pi'osternale arquée en arrière. — Corps assez allongé, re- vêtu d'une pubescence en partie veloutée en dessus. Femelles : Antennes dépassant moins les élytres. — Pattes, subéga- les ; tarses antérieurs simples, non frangés. — 5" segment abdominal plus long. Les espèces (IJ, dont plusieurs sont inédites, sont toutes de grande taille et ont une livrée analogue, en ce sens que leurs élytres présen- tent constamment une ou deux grandes taches d'un noir velouté; la sculpture de leur prothorax varie presque dans chaque espèce ; chez la plupart il est plus ou moins fortement plissé arvec deux sillons transversaux bien marqués; chez les autres [epicediodes, plagiala) ces plis et ces sillons ont presque disparu ; les élytres sont granuleuses au moins à leur base. Le genre est propre aux Indes orientales. ANHAMMUS. (De«.) J. Thoms. Essai, etc« p. 97. Mâles : Tête profondément et triangulairement concave entre ses tubercules antennifères, ceux-ci saillants ; front subéquilatéral ; joues médiocres. — Antennes plus de deux fois aussi longues que le corps, à articles 1 près de moitié plus court que 3, 4-11 moins longs que ce dernier, subégaux. — Lobes inférieurs des yeux médiocres, obliques. — Prothorax cylindrique, un peu déprimé et lisse en dessus, avec deux faibles sillons transversaux et une frange de cils courts sur son bord antérieur ; ses tubercules latéraux grêles, très-aigus, situés beaucoup plus près de son bord antérieur que de sa base. — Ecusson en triangle curviligne. — Elytres amples, peu convexes, légèrement atténuées et arrondies en arrière , granuleuses à leur base ; leurs épaules briève- ment épineuses. — Pattes longues, les antérieures un peu plus que les autres ; cuisses linéaires, les postérieures plus courtes que l'abdo- men; tarses antérieurs dilatés, non frangés. — 5« segment de l'ab- (1) L.elongata, plagiata, J. Thoms. loc. cit.; Bornéo; la première habite également Poulo-Pinang. — equesfris (elongataf), verrucosa, epicedioides , Pascoe, LoDgic. Malayan. p. 285. — En voici une espèce nouvelle qui fait partie de la collection de M. le comte Mniszech et de la mienne; elle est voisine de la plagiata par la sculpture de son prolhorax. L. officinator. Subtus fusco-iulva, supra nigro-grisea fulvo irrorata ; pro- thorace elongato, sparsim punctato, disco obsolète transversim plicato, rix bi- sulcalo; elytris basi îate granosis puuctatisque, postice sordide albescenlibus, singulo pone médium macula maxima marginali nigro velutina antice oblique ali)o-limbata. Long. 25 mill. llab. India or. — L'Archidice cordifer de M. L Tliomsou (Sysl. Cerambyc. p. 554), grande et belle espèce de Siam et du Laos que jai sous les yeux, appartient és romme ceux des Monohammus, et un vostipc de tubercule sur la saillie mésosternale. Il n'en faut pas davantage dans le groupe actuel pour créer un nouveau genre. (3) Syn. MoNouAMMOs Pascoo (olim), L. Redtenb. 308 LONGICORNES. blent ne différer des mâles que par leurs antennes à peine d'une demi- fois plus longues que le corps et leui-s tarses antérieurs simples. Quelques grandes et belles espèces (1) des Arcliipels indiens com- posent ce genre. Elles ont chacune leur livrée propre. La seule {bato- ceroides) que j'ai vue et qui en constitue le iypo a le dessous du corps et le prothorax revêtus de poils abondants d'un fauve vil; tout le reste est noir et glabre; ses élytres sont fortement ponctuées et granuleuses à leur base ; les points s'aifaiblissent peu à peu et devien- nent presque obsolètes à l'extrémité de ces organes. lÔTHOCERA. J. Thoms. Syst. Cerambyc. p. 75 (2). Mêmes caractères que les Nemophas qui précèdent, sauf les points suivants : Dernier article des antennes divisé en deux par un faible sillon. — Yeux plus grands, leurs lobes inférieurs plus allongés. — Elytres pa- rallèles dans leurs 2/3 antérieurs, rétrécies en arrière, obtusément acuminées à leur extrémité. — Saillie mésosternale lamelliforme, re- courbée eu arrière, inerme en avant. Sans ce dernier caractère le genre ne mériterait pas d'être séparé des Nemophas. Il ne comprend qu'une grande espèce de la côte de Guinée, placée avec doute, par M. Buquet, dans les Apriona, sous le nom de tomentosa. Sauf les antennes qui sont noires et glabres, elle est uniformément revêtue d'une pubescence d'un fauve vif, et pour toute sculpture ses élytres n'ont qu'une bande assez large de grosses granulations qui, partant du sommet des épaules, se porte sur le bord latéral. SAROTHROCFRA. A. White in Low's Sarawak, etc.; Append. p. 414. Mâle : Tète profondément et triangulairement concave entre ses tubercules antennifères, ceux-ci saillants, contigus à leur base; front en carré subéquilatéral ; joues assez longues. — Antennes robustes, densément pubescentes, un peu plus longues que le corps, à articles 1 pénicillé en dessous à son sommet, beaucoup plus court que 3, celui-ci muni d'une épaisse frange de poils en dessous, un peu plus long que 4, 4-H décroissant peu à peu. — Lobes inférieurs des yeux allongés, (1) N. batoceroides, J. Thoms. loc. cit.; Timor. — Mon. Grayi, Pascoe, Proceed. of the entom. Soc. 1859, p. 54, et Longic. Malayan. p. 274, pi. 13, f. 1 (Mon. Dokschali, L. Redteni.. Novara-Exped.; Col. p. 181, pi. 5, f. 4, çf); Ainboine. — N. iticensus, Morty; kucisi'us, Batchian; lethalis, Morty; Pascoe, Lonj-'ic. Maiayau. p. 275, pi. 13, f. 5, 4, 2. (2) Syn. Ai'HioNA? Butiuet, Ami.d. I. Soc. entom. 1859, p. 633. MONOHAMMIDKS. 309 rétrécis iiiféneurement. — Prothorax transversal, cylindrique, uni en dessus; ses tubercules latéraux spiniformes, longs, redressés. — Ecusson en triangle curviligne allongé. — Elytrcs amples, convexes, parallèles, rétrécies et obliquement déclives dans leur tiers posté- rieur, arrondies à leur extrémité; leurs épaules coniques, saillantes en avant. — Pattes robustes, médiocres, égales, comprimées; jambes peu ;\ peu élargies (surtout les antérieures) et tranchantes en dehors; tarses antérieurs dilatés ; tous subégaux. — ti" segment de l'abdomeu transversal, rétréci et trontiué au bout. — Saillie mésosternale re- courbée en arrière, iuerme. — Saillie prosternale arquée postérieu- rement. — Corps massif, densément revêtu partout d'une fine pubes- cence d'un a.spect soyeux. Femelle : Antennes un peu plus courtes, frangées en dessous jus- qu'à leur 6^ ou 7* article inclusivement. — Tarses antérieurs non dilatés. — 5« segment abdominal plus grand, plus étroitement échan- cré au bout. L'unique espèce (1) du geure n'a pas d'analogie immédiate avec au- cune autre du groupe actuel. Sa livrée est d'un roux de cannelle \ml- forme plus foncé en dessus qu'en dessous; sauf quelques petites as- pérités peu serrées à la base des élytres, la sculpture de ses téguments est nulle, EUOPLIA. HoPE, Trans. of the Linn. Soc. XVIII, p. 437. Mâles : Tête profondément concave entre ses tubercules antenni- fères; ceux-ci saillants, très-robustes, contigus à leur base; front en carré subéquilatéral; joues assez longues. — Antennes presque du double plus longues que le corps, tinement ciliées en dessous dans leur moitié basilaire, à articles \ beaucoup plus court que 3, celui-ci notablement plus long que les suivants, 4-10 subégaux, 1 i plus grand que 10. — Lobes inférieurs des yeux grands, en carré subéquilatéral, — Prothcrax presque aussi long que large, transversalement ridé sur le disque, traversé assez loin de sa base et de son bord antérieur par deux sillons peu marqués; ses tubercules latéraux en cône aigu. — Ecusson on triangle curviligne. — Elytres allongt''es, subdéprimées en dessus, subparallèles, tronquées et brièvement bi-épineuses au bout, rectilignes à leur base avec les épaules obtuses. — l'attes peu robus- tes, longues, les antérieures un peu plus que les autres; leurs jambes MU peu tlexueuses au bout ; cuisses sublinéaires ; tarses assez étroits, subégaux. — 5*= segment de l'abdomen transversal, rétréci et tronqué (1) S. I.owei, A. Wliite, loc.cit. p. 41."), f. 2. Cet insecte parait varier beaucoup soi!S le rajiport Je la t.fille : un m.Me (|ue m'a comniuni.iué M. Pascoe n'a que 28 milliin. de longueur, tandis qu'une femelle qui fait partie de la collection de M. le comte Muiszecti, en a 45, 310 LONGICORÎTES. au bout. — Saillie mésosternale verticale et obtusément saillante en avant, horizontale en arrière;. — Saillie prosternale arqut'e post6rieu- reraent. — Corps allongé, massif, finement pubescent. Hope a fondé ce genre sur une grande espèce (1 ) de l'Assam, se rap- prochant par son faciès de certaines Apriona du groupe des Batocé- rides. Elle est uniformément revêtue d'une fine pubescence d'un gris cendré et ornée partout de taches ou de bandes d'un blanc pur ; les taches des élytres sont peu nombreuses et de grandeurs très-ditféren- tes; sauf quelques granulations à leur base, ces organes sont complè- tement lisses- ANOPLOPHORA. Hope, Trans. ofthe Linn. Soc. XVIII, p. 439. De même que M. J. Thomson, je n'ai pas vu l'espèce (2) de l'Assam sur laquelle Hope a fondé ce genre, et je le formule d'après une autre de Manille, décrite par M. Newinan (3) et qui lui est évidemment congénère; je n'en ai qu'une femelle à ma disposition. Hope a décrit et figuré un mâle, de sorte que les deux sexes sont connus. Tête profondément concave entre ses tubercules antennifères. ceux-ci très-robustes, contigus à leur base; front subtransversal, légèrement trapéziforme. — Antennes du double {(f) ou de 1/5" (9) pKis longues (jue le corps, à articles 1 plus court que 3, celui-ci et 4 subégaux, 5-10 plus courts, décroissants, 11 plus grand que 10. — Yeux subli- nement granulés, leurs lobes inférieurs un peu plus hauts que larges. — Prothorax transversal, très-hsse, traversé par deux sillons : l'un antérieur presque indistinct, l'autre basikiire un peu plus marqué ; ses tubercules latéraux robustes, coniques, aigus au bout, — Elytres assez allongées, assez convexes, parallèles, arrondies eu arrière, sub- rectilignes à leur base, avec les épaules obtuses. — Pattes longues (cf) ou médiocres (9), égales, robustes; cuisses sublinéaires ; tarses larges, égaux. — Saillie mésosternale inclinée en arrière, inerme. — Saillie prosternale arquée postérieurement. — Corps allongé, massif, bril- lant, partiellement pubescent. Le groupe actuel ne contient guère de plus belles espèces que les deux qui composent ce genre. Celle décrite par Hope est de beaucoup la plus grande des deux et sa livrée est d'un vert foncé éclatant, teinté de bleu tendre sur les pattes et passant au bronzé brillant sur les ély- tres qui sont ornées d'un grand nombre de taches du même bleu que (1) E. polyspila, Hope, loc. cit. pi. 30, f. 6. Sous ce même nom spécifique, M. J, Tliomson m'en a communiiiué une espèce nouvelle provenant également de l'Assam . (2) A. Stnnleyi, Hope, loc. cit. pi. 30, f. 1. (3) A. Lucipor, Newm. TheEntomol. p. 275. MO\OH\MMlDKS. 311 celui dos pattes. Celle publii''e par M. Newman est d'un noir mat et liueineut pubescente en dessous, d'un noir brillant sur la tête et le protborax, d'un bleu foncé éclatant sur les élytrcs, avec des tacbes d'un blanc argenté sur toutes les parties du corps; sauf les élytres qui sont iinement et peu densément pointillées, ses téguments sont complètement lisses. MERGES. Pascoe, Longic. Malayan. p. 272 (1). Mâles . Tète profondément et triangulairement concave entre ses tubercules antennifères, ceux-ci très-robustes, assez saillants; front subtransversal ; joues médiocres. — Antennes finement pubescentes, de 1/i il peine plus longues que le corps, à articles 1 de moitié plus court que 3, 4-H beaucoup plus courts que ce dernier, décroissant peu à peu. — Lobes inférieurs des yeux allongés, assez étroits. — Protborax transversal, peu inégal en dessus, traversé par deux sillons faiblement marqués; ses tubercules latéraux spiniformes, très-aigus, distinctement recourbés en arriére à lem' extrémité. — Ecusson assez allongé, parallèle, arrondi en arrière. — Elytres assez convexes, très- allongées, parallèles, arrondies en arrière avec la suture épineuse [graviiius) ou inerme {marmoraLus), subrectibgnes à leur base, avec leurs épaules obtuses. — Pattes robustes, de longueur variable, les antérieures un peu plus grandes que les autres ; cuisses fortement comprimées, linéaires; tarses égaux. — Saillie mésosternale assez étroite, triangulaire, horizontale. — Saillie prostcrnale étroite égale- ment, arquée en arrière. — Corps très-allongé, massif, finement pu- bescent. Femelles : Antennes dépassant légèrement le sommet des élytres. — Pattes plus courtes, égales. M. Pascoe a indiqué brièvement les caractères de ce genre qu'il regardait comme très- voisin des Apriona (Batocérides), mais il n'ap- partient pas au même groupa q.ue ces dernières. Il se compose de deux belles espèces (2) remai-quables par leur forxne allongée due iV l'ampleur de leurs élytres. L'une d'elles [marmoratus) égale, sous le rapport de la taille, les Batocera de seconde grandeur; l'autre est plus petite et moins massive. Toutes deux ont une livrée analogue consistant en marbrures de couleur variable sur un fond qui varie également. Sauf quelques granulations dans le voisinag»' des épaules des élyti-es, leurs tégunieo-ts paraissent privés de sculpture i\ la vue simple. Ces insectes sont propres au continent asiatique. [\) Syn. MoNOHAMMUs Pascoe (ollm). — Hammaticiierus Westw. (2) Mo», gravidus, Pascoe, Tr.ins. of the entom. Soc. Ser. 2, IV, p. 245; Chine. — Ham. mcrmoratus, Wcstw. The Cahiii. of or. Entom. p. 11, pi. j, f. 1 o"; Himalaya. 312 LONC.ICORNES. Les (jujitro genres suivants ne sont que des démembrements du genre Monoiiammiîs, tel qu'il est encore en ce moment constitué dans les collections. 11 convient dus lors, pour plus de brièveté, de se borner à exposer les caractères qui les distinguent de ce dernier. EPEPEOTES. Pascoe, Procecd. of thc Zool. Suc. 1866, p. 169(1). Yeux grands, leurs lobes inférieurs subéquilatéraux. — Elytres lé- gèrement tronquées à leur extrémité. — Pattes antérieures plus lon- gues que les autres dans les deux sexes, surtout chez les mâles; leurs jambes arquées chez ces derniers avec leurs tarses dilatés et ayant leur premier article prolongé à son sonmiet externe en une épine ai- guë plus ou moins longue. — Saillie mésosternale verticale et tuber- culeuse en avant. Le type du genre est la Lamia lusca (i.3 Fabricius (2) , insecte ré- pandu sur une grande partie du continent et des Archipels indiens, l'un des plus communs du groupe actuel dans les collections; les au- tres espèces (3) habitent les mêmes parages. La plupart n'ont rien de remarquable sous le rapport de la livrée. PELARGODERIIS. A. Serv. Ann. d. l. Soc. entom. ISJS, p. 72 (4). Mâles : Yeux médiocres, leur lobe inférieur transversal. — Protho- rax aussi long que large, cylindrique, subinerme ou épineux sur les côtés. — Elytres médiocrement convexes, parallèles dans leurs 2/3 an- térieurs, rétrécies en arrière avec leur extrémité arrondie ou oblique- ment tronquée. — Pattes longues, les antérieures beaucoup plus que les autres; leurs jambes arquées, denticulées au côté interne, avec une dent plus forte avant leur sommet; leurs tarses fortement élar- gis. — Mésosternum subvertical et obtusément tubercule en avant. — Le surplus comme chez les Monohammus. Femelles : On ne peut les distinguer de celles des Moxohammus, prises dans leur ensemble, que par leur saillie mésosternale et, dans (1) Syn. Lamia Fab. — Monohammus Ncwm., Westw. (2) Syst. El. II,p. 298. (.3) Mon. plorntor, Newm.Ttie Entoinol. p. 270; Manille, Macassar. — M. jiunctulutus, Westw. The Cabin. of or. Entom. p. 11, pi. 5, f. 4; Himalaya. — E. fumosus, Flores; vestifjialis, Bornéo; diversus, Key; mcridianus, îles de la Sonde; Pascoe, Longic. Malayaii. p. 301. (4) Syn. RnAMSES,J. Thoms. Archiv. entom. I, p. 177.— Lamia Schœnli. — Monohammus Ne wm., Pascoe (olim). MONOHAMMIUES. 313 la majeure partie des cas, par la petitesse de li'urs tuborcules pro- thoraciques. Le caractère essentiel de ces insectes réside dans la siructure des pattes chez les mâles, combinée avec celle du mésosternum. L'arma- ture du prothorax a moins d'importance et ne constitue qu'un carac- tère spécilique, comme l'a dit M. Pascoe ; il y a dés espèces [melea- gris , cerarnensis) où elle est aussi forte que chez les Monohammis; même, chez celles où elle paraît absente, on en trouve des vestiges eu y regardant de près. Ces insectes sont de grande taille et propres aux Archipels indiens (I). PARAGNOMA. Iîlâncm. \'oy. nu Pâle Sud; Entom. p. 298. Je suis dans la même incertitude que M. Pascoe (2) sur la valeur de ce genre qui ne m'est connu que par un exemplaire de l'espèce ty- pique (3) dont le sexe est douteux pour moi. S'il est femelle, comme je le crois, la seule dilYérence que je parvienne à saisir entre lui et les Pf.larooderis du même sexe est celie-ci : Tête plus profondément échancrée entre ses tubercules antennifé- res; son iront plus haut que large, évasé inférieurement. Cet insecte n'est probablement que la 9 d'une espèce de Pelargo- DERLS très-voisine du P. arouensis dont il se rapproche de près par sa livrée; comme ce dernier, il habite les îles Arou, DIOCHARES. Pascoe, Longic. Mulayan. p. 303 (4). Mâles : Tête fortement et largement concave entre ses tubercules antennifères ; ceux-ci robustes, distants à leur base; front transversal. — Antennes moins longues que celles des Monohammis, du reste pa- reilles. — Lobes inférieurs des yeux grands, subéquilatéraux. — Ely- tres amples, plus ou moins rétrécies et tronquées en arrière, avec la (1) P. vittafus, A. Serv. loc. cit. p. 73; .Tiva, Bourou; tyjie du genre jiour Serville et M. J. Thomson, Essai, etc. p. 10'>, et Syst. Cerambyr. p. 82. — Lam. IjtpuHi tata, Schœnli. Syn. 1ns. lll; Append. p. 177; Java; typo liu ;;cnre RiiAMSES. — M. Alconor, Newm. The Enlomol. p. 277; Manille, Macassar. — il/. //ec/or, Pascoe, The Journ.of Entom. I, p. 3i3;Ceram.— Rhams. arouensis, J. Thoms^ Archiv. entom. I, p. iiG, pi. 17, f. 8 cT; Aïon. — li. cerotii'nisis, J. Ttioms. Essai, etc. p. 301; Ceram. — P. meleagris, Pascoe, Loneio. Malayau. p. 279, Tondano. (i) Longir. Malayan. p. 280. (3) /'. ncuminipennis, Blanch. loc. cit.; figuré (Col. pi. 17, f. 9) sons le nom de Gnoirui acuminiyennis . (4) Ceramby\ Oliv, — Lamia Fab. — Monohammus? Newm. 314 LONGICOnNES. troncature épineuse ou non en dehors, trisinuf'ies à leur base avec les (!'paules saillantes en avant, mais non épineuses. — Pattes longues, les antérieuiHJs un peu plus que les autres, leurs tarses simples; cuisses peu à peu et légèrement en massue. — Saillie mésosternale subver- ticale et tuberculeuse en avant. — Les autres caractères pareils à ceux des MONOIIAMMUS. Je ne connais que le mâle de l'espèce (i) typique de ce genre, in- secte des Archipels indiens décrit depuis longtemps par Olivier et Fabricius, très-variable sous le rapport de sa livrée o" (9 /-«»'• dcntator, Fab. ibid. p.29i; Ccr. cnroUnensis, Oliv. En- tom. IV, (î7, p. S"), \il. 12, f. 88); Elats-L'nis du Sud; commun. — Lam. inar- vwrata, Randall, Boston .louru. of nat. Hisl. U, p. 19 (Mon. mutator, i. L. Le Conte in Asass. Lake Super, p. 234; .V. maculosus Doj.,lIaldem.).— B.Elylres arrondies en arrière avec la suture inerme : Cer. scutellalus , Say in Long's Exped. U, p. 289 ^M. resulor, Kirby, Faun. Bor.-Amer. p. 107). — M. con- fusor {cottfusor? Kirby, loc. cit. p. 1(18). fautor [marmorntor ? Kirby, loc. cit. !.. 169), J. L. Le Conte, Joarn. cl' thc Acad. ofPhiiad. Ser. 2, II, p. 118; des Etats-Unis du Nord ainsi que les trois précédents. — M. chmaior, .IL. Le Conte, loc. cit. p. 149 ; Nouveau-Mexique. — jV. k)mento!:us, Ziegler, Pixiceed. ofUie Acad. of Philad. Il, p. 47; Pennsylvanie. — ocultUus, i. L. Le Conte, ibid. MV, p. 40: Misconsin. — C. Elytrcs conjointement acumirfoes et briè- vement épineuses au bout. Une espèce nouvelle : M. ucutus. 9- Subtus cum capite prolhoraceque ni^rer ciuereo-pubescens; hoc uilido , leviier rugoso, disco brcviier carinato, tubercuUs latcralibus validis; aulennis elytrisque fulvo-sancuineis; his nilidis, certo situ nigr«>scentibus, basi lateribusiiue punclulalis, contlucnlcr ocliracoo-plagialis. Long. 20 mill. Hab. NovA-Scoliâ. Coll. de M. le comte Mniszecli. (21 Esp. indiennes, de la Malaisie et de Chine. Je place eu tête celles de la Malaisie mentionnées par M. Pascoc, et qui dés lors appartiennent avec certi- tude an genre. Il les partage en trois sections qui me paraissent pouvoir être réduites;! deux : A. Elytrcs presque entières à leur extrémitii : Lam. fîsttilator, Gerniar. Ins. Spec. nov. p. 478; lies de la Sonde, Ceyl;in, Moluques, Australie bor. — M. defecior, iarsalis, Singapore; producius. Bourou; musirtis, Malacca, Bornéo; variolaris, Nouv. -Guinée; litigiosus, Arou; feralis. Flores; finclunitus, Waigiou; Pascoe, Lonsic. Malayan. p. 293. — B. Elytrcs plus ou moins épi- neuses à leur sonuuel externe : M. magncticus, Ceram; convexus, viutor, cap- tiosus, an.riiis, Moluques, Nouvelle-Guinée; solatus. Batchian; ufœus, Mysol, Soula; Pascoe, ibid. \y.29ô.—f(isciaius, Montrouz. Faun. d. l'ile Woodl. p. (>3 {argutus, Pascoe, loc. cit. p. 299); Nouvelle-Calédonie, Arou, Ternale. Parmi les suivantes, plusieurs sont, sans aucun doute, élrangcres au genre : Lam. rusticalor, Fab. Syst. El. Il, p. 107; Java. — Lam. rubra, Daim, in Sclio'nh. Syn. ins. III; Apptyui. p. Uw [Mon. Championi, A. White, Proc. of tlie Zool. Soc. 1858, p. 398); Gbine. — iMm. Itololephra, Boisduv. Faun. de l'O- céan. II, p. 498, pi. S, r. 3; Nouvelle-Irlande. — M. quesior, luclor, Agenor, Rhflenor, Marcipor, .inlenor, liianor, Nevvm. The Eniomol. p. 276; îles Philippines. — M. Helenor, Newni. The Zool. 1801; Append.; Indes or. — M. beryllinus, Hope, Trans. of the Linn. Soc. XVIII, p. 597, pi. 40,f.7;Assara. MONOHAMMIDES. 317 LOPHOPTERA. B. Perroud, Ann. d. l. -Soc. Linn. d. Lyon, Ser. 2, II, p. .357 (1,. M. J. Thomson (2) n'a pas admis ce genre qui rao parait aussi va- lable que tous ceux qu'on a séparés des Mo.vohammcs. fl se distingue de ces derniers par la réunion des caractères suivants : Prothorax pluri-noueux en dessus. — Elytres médiorrement allon- gées, suijparallèles, munies chacune à leur base d'une courte crête ou d'un tubercule. — Pattes médiocres, les antérieures à peine plus longues que les autres dans les deux sexes; cuisses peu à peu en mas- — M. xulphurifer, Hope, ibiil. XIX, p. 109, pi. 10, f. 5; Sylhet. — M. aller- mdus, Hopc, Trans. of the enloiE. .Soc. IV, p. 12; Chine (Chusan). — M. çful- talns, Guér.-Ménev. Icon.; Ids. p. 2-42; Himalaya. — M. Westij-oodii (Melly), Wt.'sUv. The Cabin. of or. Eiitom. pi. 5, f. 5; Himalaya. — M. Oifasciatus , Weslw. ihid. pi. 29, f. 4; Himalaya. — M. Bowrtnfjii, Chine; larvalus, ste- jJtunvus, Indes-Or.; melanostictus, Hindostan Lor.; Freder km , A^sàoi; lesse- rulri, Hong-Kong; officinator, Assam; Brianus, Népaul; nivosus, Ceylan; sut- rruciatus, Hone-Kong; suUineatus, Sylhet; obfuscatus, Hong-Kong; A. AVhite, Proceed. of the Zeol. Soc. 1858, p. 'i'JS et 406. — Lum. Lessonit, Monlrouz. Faun. d. l'Ile W'oodl. p. 63. — M. arfensis, Montrouz. Ann. d. 1. Soc. enlom. 1861, p. 273; Nouvelle-Calédonie. — .V. fulvo-trroratus , BlancL. Voy. au Pôle Sud, Entom. p. 295, pi. 17, f. 7; Ceram. — Af. Skoletii, Singa[)ore, J. Thoms. Archiv. cntom. I, p. 124; cylindrkus, p. 176, Java; suhluscus, adumi- tus, Singapore; sufjgemmalus, Sylhet; desperatus , Indes-Or.; Dejeanii, Java; griseipennis, Indes-Or.; stktkolUs, Célébes, Java; p. 293. — M. luridus, m- felix, diophtholmus, anguitus, Chine bor.; Pascoe, Trans. of the entom. Soc. Ser. 2, IV, p. 47; hiUiris, permutons, Chine bor.; carissirnus, BirHiauie, p. 103; lirinus, curialis, Chine bor., p. 2i5. — M. comniixius, Pascot-, ihid. Ser. 2, V, p. 42; Ceylan. Esp. de l'Australie : M. ovinus, Pagcoc, The Journ. of Entom. II, p. 228. Esp. du nord de l'Asie : M. saUuarius, Gebler, Bull. Mosc. 1848, p. 307; Si- bérie occ. — impluviatus , MolscL. Bull. d. l'Ac. d. St.-Pctergh. III, 1853, p. 233; Iakulsk. — 4~maculatus, Molsch. in Scbtenk, Rcis. im Amur-Land. H, 2, p. 149; Daourie. Esp. africaines : Lam. ruspalor, Fab. Syst. El. II, p. 300. — Lam. nubifer, Schœnh. Syn. Ins. III; Append. p. 165. — M. r/iomsoni'i, Chevrol. Bev. et Mag. d. Zool. 1855, p. 184; viridipennis, p. 284; irrorator, sparsutor, p. 517; ocu- lifrons, cordifer, ibid. 1856, p. 490; busnlis, ibid. 1857, p. 74. — SterkolUi, A. White, Proceed of the Zool. Soc. 1858, p. 410.— M. galonkus, griseo- plagiatus, i. Thoms. Arcbiv. enlom. II, p. 166. Tous de la côte occ. d'Afri- que. (1) El Mélang. entom. III, p. 32; j'adopte le nom proposé par M, Perroud, bien qu'il y ait déjà un genre Lophoptebti de Stepbens parmi les Lépidop- tt r>'s. — Syn. Anthore.s, Pascoe, Proceed. of the enlom. Soc. 1868, )'. XlII. — Mo.voHAMMus Chevrol., A. Whilc, Dcj. (2) Sysl. Cerambyt. p. 80. 3[â' LONGICORNES. sue ; tarses antérieurs des mâles simples, non frangés. — Corps mas- sifj lensénieiit pubescent. On en connaît trois belles espèces (1) propres à Madagascar ou à l'Afrique australe et ayant chacune leur livrée particulière. ECHINOSCHEMA. .T. TuoMs. Syst. Cerambyc. p. 79 (2). " Mâle : Tète des Monghammus. — Antennes des mêmes {çf), trois fois aussi longues que le corps. — Yeux grands, leurs lobes inférieurs al- longés. — Prothorax aussi long que large, cylindrique, légèrement pluri-calleux sur le disque, traversé par deux sillons bien marqués assez Isin de sa base et de son bord antérieur; ses tubercules latéraux épineux et aigus. — Elytres oblongues, planes sur le disque, paral- lèles, fortement déclives et arrondies en arrière, couvertes de tuber- cules coniques et aigus ; leurs épaules épineuses. — Pattes peu ro- bustes, longues, les antérieures beaucoup plus que les autres; leurs tarses légèrement dilatés ; le 1" article des postérieurs égal à 2-3 réu- nis. — Saillie mésosternale incUnée en arrière, tuberculeuse en avant. — Le surplus comme chez les Monghammus. Les tubercules dont les élytres sont munies font reconnaître immé- diatement ce genre. Son unique espèce (3) est originaire du Sylhet, de taille médiocre, d'un noir mat, avec de nombreuses petites mou- chetures fauves sur les élytres; outre leurs tubercules, ces organes sont assez densément pointillés. NEPHELOTUS. Pascoe, Longic. Malayan, p. 306. Tète fortement et largement concave entre ses tubercules antenni- fères, ceux-ci non contigus à leur base; front en carré très-réguher, un peu plus haut que large. — Antennes et yeux des Monohammus. — Prothorax subtransversal, subcylindrique, atténué d'avant en arrière, traversé par deux étroits sillons très-marqués , assez éloignés de sa base et de son bord antérieur, un peu arrondi dans son milieu sur les côtés; ses tubercules latéraux à peine visibles. — Elytres peu allon- (1) M. tridentatus, Chevrol. in Silberm. Rev. entom. !, part. 2; Col. n" 9, pi. 7 [signalus Dej.); Madagascar. — M. asperulus, A. White, Proc. of the Zool. Soc. 1858 p. 411 {Icuconohis Chevrol. inédit); Natal. — L. specia'nlis, B. Per- roud, lue. cit.; Nalal. (2) Syn. HEciiiNoscnEMA, i. Tlioms. Archiv. entom. I, p. 181; oliin. — Mo- «ouAMMUs A. Wliite. (3) Mon. armahis, A. Whitc, Proceed. of thc Zool. Soc. 1858, p. 405 {Ile- chfn. spinosa, i. Thoms. lec. cit.; olim). MONOHAMMIDKS. 310 géeSj légèrement atténuées, déclives et arrondies en arrière, munies chacune d'une faible et courte élévation à leur base; leurs épaules rectaugulairos et brièvement épineuses. — Pattes médiocres, subégales dans les deux sexes; leurs cuisses peu à peu et légèrement épaissies. — Le surplus comme chez les Mùnohammls. M. Pascoc n'en décrit qu'une espèce (1) de Bornéo, de taille moyenne pour le groupe actuel. Ses téguments, d'un brun rougeâtre, sont revê- tus en dessous et sur les pattes d'une fine et dense pubescence d'un gris verdàtre, tandis qu'en dessus ils sont imparfaitement voilés par une pubescence irrégulière blanchâtre qui, en se condensant, forme entre leur base et leur miHcu luie grande tache commune d'un aspect nuageux; ces organes sont criblés de points enfoncés dont quelques- uns sont assez régulièrement disposés, surtout en avant. TRYSIMIA. Pascok, Longic. Malayan, p. 305. Caractères généraux des Monohammus, avec les différences sui- vant(,'s (2): Lobe inférieur des yeux plus grand, pas plus haut que large. — Prothorax cylindrique, traversé par deux sillons, l'un voisin de sa base, l'autre à quelque distance de son bord antériem-, légèrement arrondi sur les côtés; ses tubercules latéraux très-petits, peu distincts. Les antennes sont grêles, trois fois au moins aussi longues ([ue le corps chez les çf, deux fois et demie chez les 9, et les élytres couvertes de petites granulations qui se changent peu à peu en une ponctuation iine et serrée sur le reste de leur surface; la forme générale se rap- proche de celle des Monohammus luscus et bipunclalus des auteurs. M. Pascoe en décrit deux espèces (3) des Moluques à livrée grise ou brune et ornées de taches blanches sur les élytres. MECOTAGUS. Pascoe, Proceed. of th» Zool. Soc. 1866, p. 252 (4). Mâles : Tète fortement et triangulairement concave entre ses tuber- cules antennifères, ceux-ci rapprochés à leur base ; front subconvexe, (1) N. licheneus, Pascoe^ loc. cit. p. .307, pi. 14, f. i o". (2) M. Pascoe signale comme l'une d'elles la forme plus courte et pins cirrée du front, m;iis elle est très-faible et je la remplace jiar celle que présente les yeux, i|ui est i^lus sensible. (3) T. getninala, Boiirou, Ccram, Amboine; rugicoUis, Macassar; Pascoe, loc. cit. avec une figure de la première, pi. 14, f. 2. (4) Syn. Pelargodïrus A. While. — Ckhambyx OUv. 320 LONGICORNBS. transversal, subtrapéziforme. — Antennes finement ciliées en dessous^ deux fois et demie environ aussi longues que le corps, à articles 1 pas plus loug que la tête, deux fuis et demie à trois fois plus court que 3, celui-ci au moins égal à 4-5 réunis, les suivants décroissant peu à peu. — Yeux finement granulés; leur lobe inférieur grand, un peu trans- versal. — Prothorax beaucoup plus long que large, cylindrique, un peu atténué en avant, finement ridé en dessus, avec deux sillons trans- versaux à peine distincts. — Ecusson en triangle curviligne. — Elytres plus ou moins allongées, parallèles ou légèrement arrondies sur les côtés, échancrées à leur extrémité, trisinuées à leur base, avec les épaules très-obtuses. — Pattes grêles, longues, les antérieures un peu plus que les autres ; cuisses linéaires; tarses à article 4 presque égal h 2-3 réunis. — S' segment abdominal assez long , rétréci et faible- ment échancré au bout. — Mésosternum horizontal, assez étroit, ver- tical et tuberculeux en avant. — Saillie prosternale brusquement ar- quée en arrière ; le prosternuin de moitié plus long qu'elle. — Corps allongé, finement pubescent. Femelles : Antennes deux fois à peine aussi longues que le corps. — Prothorax un peu moins allongé et plus cylindrique. — Pattes anté- rieures un peu plus courtes. — 5* segment cibdominal plus long. Par suite de la forme cylindrique de leur prothorax et de la lon- gueur de leur prosternum en avant des hanches antérieures, ce genre et le suivant sont généralement regardés comme alliés de près au.t Gnoma (1). Dans mon opinion, cette analogie n'a rien de fondé. Par leur physionomie comme par l'ensemble de leurs caractères, ces in- sectes sont des Monohammides dont le prosternuin s'est allongé plus que de coutume (2). Ils ont seulement quelques rapports avec les Ag- idides à raison de la tendance qu'a leur front à devenir trapéziforme. S'il l'était davantage et si cette tendance était constante chez toutes les espèces, leur place serait dans le groupe en question. Dans les collections les Mecotagus sont généralement réunis aux Pelargodkrls de Serville dont ils sont fort différents. Leur espèce typique est le Cer. tigrinus d'OUvier (3j, insecte des Indes orientales, d'im gris cendré, avec des bandes longitudinales fauves ou blanches (1) Dejean (Cat. éd. 3, p. 371) et Serville (Ann. d. 1. Soc. 1835, p. 74) qui n'ont pas connu les espèces du genre actuel, ont placé les Pt^^hodes dans le voisinage des Gnoma. M. J. Thomson (Syst. Cerambyc. p. 82) les comprend dans son groupe des Guoiniles. Enfin, c'est immédiatement à la suite des Gnoma que M. Pascoe (Longic. Malayan. p. 315) place les IUecotagds qu'il fait suivre par les Olenecamptcs, Cylinduepomos, etc. II y a, comme on le voit, unanimité à ce sujet. (2) Parmi les genres qui précèdent il en est plusieurs (par ex. Stratioceros, Anhammus, beaucoup de Monohammus, etc.) où il s'en faut de peu qu'il ait la même longueur que chez le Ptychodes politus. (3) Entom. IV, 67, p. 101, pi. 19, f. 142; Malacca, Poulo-Pinang. MONOIIAM.MIUES. 321 sur le prothorax et une multitude de pt^tites lâches noires, la plupart carrées, sur les élytres; ces dcraiers organes ne présentent pour toute sculpture que quelques petits points enfoncés et chacune deux faibles et courtes lignes saillantes avant leur extrémité. Deux autres espè- ces (1) trés-voisines existent au Sylhet. Une quatrième (2) dont la li- vrée est différente a été pultliée par M. Pascoe. PTYCHUDES. A. Serv. A?tn. d. l. Soc. enloni. IS.IJ)^ p. 74 (3). Mâles : Tète très-saillanto ; ses tuLerculcs autcuuil'ùrcs très-robus- tes, séparés par une assez étroite et profonde concavité ; front un peu obhque d'avant en arrière , plus ou moins en trapèze (4) ; joues mé- diocres. — Antemies frangées {polilus) ou non [trtiinealus) en dessous à lem- base, deux fois et demie aussi longues que le corps, à articles 1 quatre ou cinq fois plus court que 3, celui-ci plus long que 4-5 réu- nis, les suivants croissant p(!U à peu. — Yeux tantôt [Irilinealus) for- tement, tantôt (politus) linement granulés^ rapprochés en dessus, par- fois {trilineatus) presque divisés en deux; leurs lobes inférieurs trans- versaux. — Prothorax plus ou moins allongé, cylindrique, faiblement arrondi sur les côtés, plus ou moins ridé en travers, bisinué à sa base. — Ecusson en triangle curviligne. — Elytres allongées, médiocrement convexes, peu à peu rétrécies et arrondies en arrière avec la suture épineuse ou subépineuse, débordant médiocrement le prothorax en avant ; leurs épaules obtuses et uu peu saillantes. — Pattes peu ro- bustes, très-longues, surtout les antérieures; cuisses flUformcs; tarses médiocres. — ^^ segment abdominal grand, en triangle curviligne, sinué au bout. — Saillie- mésosternale recourbée en arrière, inerme. — Saillie prosternale arquée postérieurement. — Corps allongé, tan- tôt en entier, tantôt en partie pubescent. Femelles : ïète moins allongée. — Antennes de 1/3 plus longues que le corps, à articles ti-iO subégaux. — Pattes subégales. — o* seg- ment abdominal plus long, subparalièle, trisinué au bout. Le genre représente en Améri([ue les Mi-cotagus des Indes orien- tales; son habitat s'y étend de Costa-Rica aux Antilles et aux Etats- Unis. Serville, en l'établissant sur une espèce du Mexiiiue (ju'il a (1) L'une d'elles est le Pelargod. Guerinii, A. VVliilc, Ami. a. Maj,^ of iiat. Hist. Scr. 3, H, p- 274. Laiitrc, inédite, est iusnilo dans plusieurs collections de Paris sous le nom de l'el. texsellatus Guériu-Mcncv. (2) Mec. pœcilus, l'ascoe, Longic. Malayan. p. 315; Java. (3) Syn. Cerambyx Linn., Drury. — STENoconis F;ib. — Sapeupa Fab. (1) Cette forme de la fête est |)ius sj.ccialenunt propre au trilineatus; riiez le polilus, les tubercules anteiirxiiéres sont moins rapprocliés, plus diverirents et le front est à la fois moins haut cl plus rectangulaire. Coléoptères, 'l'unie l.\. 21 322 LONGICORNES. nommée po/i^MS, ne paraît pas s'être douté qu'il en existait une autre anciennement connue (i) et qu'il aurait dû plutôt en regarder comme le type. Une troisième (2) a été décï-ite par M. J. Thomson. Deux de ces espèces {politus, Lecontei) sont d'un noir brillant, la troisième {trilineatus) est, au contraire, revêtue d'une pubescence d'un gris fauve assez dense ; toutes trois ont la tête , le prothorax et les élytres ornées de bandes longitudinales d'un blanc plus ou moins pur ou verdàtre; sur les élytres, une de ces bandes occupe la suture et deux autres sont marginales. TiENIOTES. A. Serv. Ann. d. l. Soc. entom. 1835, p. 90 (3). Mâles : Tête fortement concave entre ses tubercules antennifères ; ceux-ci médiocrement saillants, contigus à leur base; front subéqui- latéral, un peu élargi inférieurement ; joues médiocres. — Antennes presque glabres, non ou à peine ciliées en dessous, du double au moins plus longues que le corps; leurs articles basilaires plus ou moins scabres : 1 de moitié au moi-ns plus court que 3, 4 beaucoup plus long que les suivants, S-10 subégaux, il deux ou trois feis plus grand que 10. — Lobes inférieurs des yeux grands, transversaux. — Prothorax transversal ou non, cylindrique, médiocrement rugueux ou pluri-noueux sur le disque, traversé par deux sillons peu pro- fonds : l'un lloxueux, éloigné de son bord antérieur, l'autre subrec- tiligne, voisin de sa base; ses tubercules latéraux en général médio- cres, coniques, aigus. — Ecusson largem^ent arrondi en arrière. — Elytres plus ou moins allongées , déprimées sur la suture, peu à peu rétrécies en arrière, avec leur extrémité tantôt arrondie et brièvement épineuse sur la suture, tantôt isolément atténuée ou sul)épineuse, lé- gèrement trisinuées à leur base; leurs épaules obtuses, à peine sail- lantes, leur base scabre et ponctuée. — Pattes grêles, longues, les antérieures plus que les autres; leurs jambes un peu flexueuses au bout; tarses médiocres, les antérieurs légèrement dilatés. — 3^ seg- ment abdominal assez long, peu rétréci et tronqué au bout, les angles de la troncature épineux. — Mésosternum horizontal en arrière, ob- (1) Cer. trilineatus, Linn.Mantis.p. 532; Drury, 111. 1, p. 91, pi. 41, L 1 çf (Stenoc. trilineatus, Fab. Spec. 1ns. I, p. 226; Sap. vittnta, Fab. Spec. Ins. I, p. 233; Syst. El. 11^ \\. 322); Louis'ane, Mexi(|ue, Grandes- Antilles, et même Taity où il a été importé; voyez L. Fairmaire, llev. et Mag. cl. Zool. 1850, p. 61. 11 en fi'it une variété qu'il nomme insularis. (2) V. Lecontei, J. Thoms. Rev. et Mag. d. Zool. 1856, p. 477, pi. 24, f. 1; Costa-Bica. (3) Syn. Ceuambyx Linné, Oliv., Fab. — Lamia Fab. — Monochammus Castelu. — Hammoderus, j. Thoms.; olim. MONOHAMMIDIiS. 323 tusôniont tul)orculc' et vertical en avant. — Saillie prosternalc forte- ment anint'e en arrière. — Corps allougif', lincnient pubescent. Femelles : Antennes d'un tiers environ plus courtes. — Elytres moins rétrécies vu arrière. — l*attes plus égales entre elles, les anté- rieures restant toujours un peu plus longues que les autres. Genre intéressant comme étant jusqu'ici le seul représentant connu dos MoxoHAMMUS dans l'Amérique du Sud; hors de là il n'en existe qu'un petit nombre d'espèces au\ Antilles et au Mexi(|ue (I). Toutes sont de grande taille et, sauf quelques exceptions {marmo- ratus, leucogrammus), sont très-homogènes sous le rapport de la livrée qui consiste sur les élytres en taches plus ou moins nombreuses ou en points variant du jaune soufre au jaune de chromo sur un fond noir, rarement {inquijuUiis) d'un bronzé obscur; il s'y ajoute quelquefois ime bande suturale découpée sur ses bords; le dessous du corps, la tête et le prothorax sont ornés de bandes ou de taches semblables. DELIATHIS. J. Thoms. Essai, etc., p. 101 (2). Genre extrêmement voisin des T.eniotes. Ses caractères différen- tiels me paraissent n'avoir pas été suffisaimnent exposés; ils se ré- duisent aux points suivants : Joues plus allongées. — Antennes pubescentes, assez dcusémcnt ciliées en dessous dans leur moitié basilaire, de 1/3 plus longues que le corps chez les mâles, de I/o* chez les femelles. — Lobes inférieurs des yeux équilatéraux {Buquetii) ou plus hauts que larges. — Protho- (1) Cer. farinosus, Linné, Syst. nat. Il, p. 626; Oliv. Entom.IV, 67, p. 50, pi. 7, f. 46 a [C. pulverukntus, Oliv. ibid. f. 46 6); C.iyenne, Bas-Amazone. — Ifl?w.5ca/nri.9, Fab.Spcc. Ins. I^ p. 213; Syst. El. II, p. 257 {Cer. sccdatus, Lino. éd. Gmel.}; Guyane, Brésil. — Cer. subocdlatus, Oliv. Entom. loc. cit. p. 69, pi. 2,f. 12a, et dI. 13, f. î2 d (Cer. ocellaius, Fab. Syst. El. II, p. 272); Guyane, hiésW. — Mon. decoralus {subocellatus? Oliv.), De Casteln. His!. nat. d. Col. Il, p. 479; Guyane, Brésil. — T. Orhignyi, Guér.-Ménev. Jcon.; Ins. texte, p. 244; Bolivia, Haut-Amazone. — Uammod. huqtietii, J. Thoms. Ann. d. 1. Soc. entom. 1850, p. 324, pi. 8, f. 1 [Luciani, J. Tlioms. Aican. nat. p. 98); Mexique, Guatimala. — T. insularis, Cuba; amazonum, Haut- Amazone; suturalis, Mexique; inquirudus, Colombie (mon exemplaire es.1 du Mexique); J. Thoms. An.hiv. enlom. I, p. 171. — T. marmoratus, Quito; leu- coflrramrr.ui, Antilles (Marliniipie); J. Thoms. Sysl. Cerambyc. p. 554. — im- peiator, J. Thoms. Pliysis, II, i). 100; Mexi(iue. Le scedaris, importe' accidt iitellnment aux îles Ayores, y serait parfailemenl naturalisé selon M. Drouet, Rcv. et Mag. do Zool. Ib59, p. 249. Il est plus pro- bable qu'il linira par en disparaître, comme le dit M. Tarnicr in Morcict, Voy. aux îles Açores (in-8", Dijou, 1860), j). 89. (2) Lamia Fab. — Cera.mbyx Forstcr, Oliv. ~ T.£Nior£s Taslé. [VU I.ONC.IOORNES. rax lisse, transversaloment eouvoxo sur lo dismio ; sos sillons ti-ans- vorsaux nuls ou Jl ptùno tlistiuots. — Klytres plus amples, non ou à peiue ilépi'imtV^s le long île la suture, lisses il leur hase, sa\if quehpies granulations sur les épaules, 1rt>s-brièvement et isolément uui-épi- r.euses il l'angle suturai. — Pattes médiocres, robustes, égales; jambes antérieures droites; leurs tarses non dilatés chez les cf. — Dernier segment abdominal largement excavé dans son milieu, légèrement éciiancré au bout avec ses angles non épineux. — Corps plus massif. A quoi il faut ajouter que les trois espèces connues [i] ont une li- vrée complètement ditVérente de celle des T^^niotks et plus remar- quable, surtout chez l'une d'elles [liuquetii), mais qui ne se prête pas à une description générale sommaire. Ces insectes sont propres au Mexique méridional et régions voisines. HAMMODERl'S. (Dej.) J. ïuoms. Es. ai, etc. p. 9S C-î)- Je ne trouve non plus pas d'autres caractères pour distinguer ce genre des ï.eniotks que les suivants : Antennes liuement et peu densément ciliées en dessous il leur base, de i/o plus longues que le corps chez leso^ de I/o'" chez les femelles. — Klytres non ou il peine déprimées le long de la suture. — Pattes généralement pius c^nirtes et phis robustes, de même longueur dans les deux sexes, égales ou subégales entre elles. — 5^ segment abdo- minal sinué ou arrondi et in^n'uie il son extrémité. — Mésosteruum recourbe en arrière, inerme ou subinerme. Toutes les espèces (3) habitent le Mexique et pays voisins. Elles sont tellement variables sous le rapport de la livrée et même de la forme généi'ale, qu'il n'y en a pas deux qui se ressemblent. (1) Lam. vittator, Fab. Spec. lus. 1, p. 219; Oliv. Eutom. VU, p. 73, pi. 15, f. 101 (Cer. incatius, Forster. Cent. i;is. p. 38); Auu'rniue centrale, Yucatan. — Tœn. Buquelii, Taslé, Rev. zool. 18il, p. li; Mexique. — Del. piikhra, 3. Tlioms. Sjst. Ceraïubyc. p. obi (Buquetii \ar.?); Mexique. l'iie quatrit'-me espèce est probablemeut : Plectroderu qimdritxniator, A. White. Ann. a. Mag. of nat. His'. XYIU, ISiti, p. iS (Tœnioies Pazii, Rojas, Rev. et Mac. d. Zool. 1850, p. 565): Guayaquil, Venezuela. {!) Syn. T.i:.MOTES. J. Thouis. i^olini). {3'i ï'iï-n. fnermi>, J. Tboins. Archiv. eutom. I, p. 173. — H. Lacoi'dairei, Salki, spiiiipeiinis ^albosignatus Dcj.), J- Tboms. Essai, loc. cil. — albiplagid- tus, A. White. Aun. a. Mag. of «al. Hi>«t. Str. 3, 11, p. "275. Tous du Mexitpie. Eu voici luic belle espèce de GvrUiiuaUi : //. impluiiatus. o'- Elongalu»;, parallelus.. uigerrinuis, corpore subtus. pedi- bus anteuuisque subtilius ckiereis, supra dense aîbo-pubeseens; protliorace disco tri calloso; elytris Itasi grosse ac parce trranosis, sixili's uumerosi^siniis parliiu coutlueulibus, dcuudatis. Long. 30 mil!. Coll. de M. Cauitèze. MON'OHAMMIUES. 325 MIMOLOCHUS. J. Thoms. Physit, 11, p. 99 '1). Genre, à son tour, voisin des HAMMorjKBcs 'Jont il no diffî-re que par les particularités suivantes : Front transversalement convexe, muni sur son bord inférieur d'une grandfi dépression en demi-cercle. — Antennes beaucoup plus robus- tes, du resle pareilles (2). — Klytres moins allongées, planes sur le disque, peu à peu et assez fortement j-étrécies en arrière. — Pattes plus fortes. — Corps plus court, cunéiforme en arrière, très-massif. Le type du genre est un grand insecte du Mexirpae qui figure dans lii catalogue de Dejean sous le nom de Hammoderus Hœpineri {'i). Sa livrée est d'un jaune verdâtre uniforme avec les antennes (sauf le scape) glabres et d'un brun noirâtre ; son protborax et ses élytres sont couverts d'une multitude de petits points noirs dénudés; à la base de ces dernières ils sont remplacés par quelques granulations. CYRIOCKATES. J. Thoms. P/iysis, II, p. 181 (4). Je ne trouve pour distinguer ce genre des Melakausteb qui suivent que les différences s-uivantes : Antennes dépassant le sommet des élytres de 1/i à peine de leur longueur chez le mâle, de 4/6* chez la femelle. — Elytres peu à peu rétrécies et arrondies en arrière avec la suture subépineuse; leurs épaules obliques, très-obtuses et nullement saillantes. — Mésoster- nura plus élevé et plus saillant en avant. — Corps plus massif. Comme les Melanalsteb, l'unique espèce (31 du genre est d'un noir brillant, mais au lieu de quelques taches blanches sur les élytres seu- lement, le dessous de sou corps, sa tête, son prothorax et ses élytres sont ornés de bandes ou de taches d'un beau jaune ; chaque élytre en a quatre grandes dont les trois antérieares sont transversales et les (1) Syn. Hammodercs Dej., J.Ttiomg. (olim). (2) Chez les exemplaires très-frais, comme ceux que j'ai sous les yeux, la pube^cence abondante qui revêt le scape, cacbe la cicatrice de ce dernier qui parait, au premier coup-d'œil, être absente; elle est assez petite. (3) Cal. éd. 3, p. .367; décrit par M. J. Thomson, Syst. Cemmbyc p. 5J4 et, mieux encore, Physis, loc. cil. p. 100. (4y Syn. Oplopuok* Hope. — Cerosteb.va J. Thoms.; olim. (5; 0. Horsfiolùii , Hope, Trans. of Ibc cntom. Soc. 11, p. 112, pi. l,f. 2 (Cerust. voluptuosn, i. Thoms. Hev. elMag. d.Zool.l85G, p. 529 . M. J. Thom- son (Pliviis, loc. cit.) rapporte à tort à cet insecte la Lamia Ikrsfieldii . 85 (1). Mâle : TC't& fortement concave entre ses tubercules antennifères ; ceux-ci saillants, continus il leur base; front assez étroit, beaucoup plus haut que large ; joues très-courtes. — Antennes robustes, fine- ment pubescentes, un peu plus longues que le corps, à articles 1 égal à 3, les suivants plus courts que celui-ci, décroissant peu à peu. — Lobes inférieurs des yeux grands, un peu plus hauts que larges» — Prothorax transversal, cylindrique, assez inégal en dessus, traversé en avant par un sillon tlexueux, par deux, rectilignes et contigus, tout prés de sa base ; ses tubercules latéraux médiocres, spiniformes. — Ecussou en triangle curviligne. — Elytros allongées, parallèles, sub- cylindriques, étroitement tronquées en arrière; leurs épaules obtuses, peu saillantes. — Pattes médiocres, égales; cuisses sublinéaires; tarses égaux, à article 4 presque égal à 1-3 réunis. — 5^ segment de l'ab- domen traosveisal, rétréci et largement sinué au bout. — Mésoster- num subvertical et obtusément '.uberculé en avant, horizontal en ar- rière. — Saillie prosteruale arquée postérieurement. — Corps assez allongé, pubescent. Femelle : Antennes atteignant à peine le sommet des élytres. — Der- nier segment abdominal un peu plus fortement sinué. Des espèces assez nombreuses que comprend ce genre dans les col- lections, la plupart on ont été exclues, de sorte qu'en ce moment il n'en contient plus que quelques-unes (2) originaires des Indes orien- tales ou de la Chine. Bllos sont de taille médiocre pour le groupe ac- tuel; la plus connue [gladiator) est grise avec le prothorax et les ély- tres densément marbrées do fauve ochracé; ces dernières sont criblées do petits points enfuncés, la plupart disposés en rangées régulières, et présentent quelques granulations à ler.r hase. (1) M. Blancliard n'a fait qu'indiquer en peu de mois les caractères du genre sans signaler aucune espi'ce. — Syn. Cerosteivsa, Dej. Cat. éd. 3, p. 367. — ToxosTERNA, J. TliOHK. Plij'êis, 11, p. 178; nom substitué à relui adopté dans le texte, ce dernier paraissant à M. .1. Tlionison trop \oisin do celui de Ceros- TENA, imposé par Solier à un genre de Ténébrionides (voyez tome V, p. 170); mais la dilîéreuce entre les dou\ noms est évidemment suflisante. — Lamia Fab., Oliv. (2) Lam. gladiator, Fab. Syst. El. II, p. 284 (L. spinator, Fab. Suppl. En- tom. Syst. p. 14ô; olim). — Lam.scabrutii, Fab. Spec. 1ns. 1, p. 224; Syst. El. loc. cit. (Lam. scalivator, Oliv. Entom. IV, 07, p. 74/pl. 3, f. li, al)) An var. imi'cedeut.? — C. javaua, idagiutu, tesselldta, Indes-Or.; imilator, Chine bor. (Shangai); A. While, Proceed. of tlie Zooi. Soc. 1858, p. 403. MONOH.VMMIItFS. 329 DOMITIA. J. TiioMS. Archiv. enlom. II, [t. 104. Femelle : Tète assez largement et triangulairement concave entre SCS tubercules anteunifères ; ceux-ci robustes, médiocres ; front un peu jilus haut que large, légèrement élargi en bas; joues médiocres. — Antennes à peine pubesctntes, n)unies de cils fins, courts t;t peu ser- rés à leur base en dessous, à articles i notablement plus court que 3, celui-ci de moitié plus long que u, G-10 plus courts que ce dernier, décroissant à peine. — Lobes inférieurs des yeux grands, allongés. — Prothurax transversal, uni, traversé prés de sa base et de son bord antérieur par deux sillons rectilignes assez marqués. — Elytres con- vexes, assez allongées, faiblement atténuées et subtronquées en ar- rière, subrectilignes à leur base, avec leurs épaules très-obtuses et assez saillantes en avant. — l*attes assez longues, médiocrement ro- bustes; cuisses peu à peu en massue; jambes intermédiaires sans sil- lon ni sinus; tarses médiocres, égaux. — 3® segment abdominal assez long, en triangle curviligne. — Saillie mésosternale vejtficale, très- obtusément saillante en avant. — Saillie prosterudle très -fortement arquée en arrière. — Corps allongé, assez robuste, finement pubes- cent. L'espèce unique (1) de ce genre est originaire du Gabon, de taille moyenne et en entier d'un vert obscur avec les antennes noires ; ses éiytres présentent chacune environ onze rangées longitudinales et irès-régulièrcs de points enfoncés dont celle voisine de l'écusson est furtement abrégée en arrière, sculpture qui suffirait à elle seule pour faire reconnaître le genre dans le groupe actuel; la ime pubes- cence grise qui revêt le corps en entier est caduque, surtout sur les élytres. Ce genre et les suivants ont plus ou moins (la plupart totalement) perdu le faciès des Mo.nohammus. THESTUS. Pascoe, Procced. of Ihe Zool. Soc. 1866, p. 247. Femelle : Tète largement et profondément concave entre ses tuber- cules autennifères, ceux-ci saillants, rai)prochés à leur base; front en carré subéquilatéral; joues médiocres. — Antennes robustes, deusé- meut frangées en dessous dans leur moitié hasilaire, un peu plus lon- gues que le corps, à articles 1 près de moitié plus court que 3, celui-ci et -i-lO décroissant, 11 plus grand que 10. — Lobes inférieurs des yeux allongés. — l'rothorax transversal, cylindrique, traversé en avant et (1) D. lupanar ta, J. Tlioros. loc. cit. pi. 7, 1. S, 9. 330 LONGICORNES. près (le sa base par un sillon peu marqué, muni de chaque côté d'un très-petit tubercule obtus, — Ecusson un peu allonj^é, largement ar- rondi en arrière. — Elytres assez longues, subcylindriques, rétrécies et tronquées en arrière, granuleuses à leur base ; leurs épaules coni- ques, assez saillantes en avant. — l'.attes robustes, longues, les anté- rieures un peu plus que les autres; cuisses sublinéaires; tarses courts, les antérieurs à peine dilatés. — Ti* segment abdominal grand, en cône transversal. — Mésosternum vertical et obtusément tubercule en avant, horizontal en arrière. — Saillie prosternale arquée postérieu- rement. — Corps subcylindrique, massif, pubescent. D'après la grandeur de son dernier segment abdominal, l'exem- plaire (pie M. Pascoe a bien voulu me communiquer est sans aucun doute femelle; lui-même n'a connu quo ce sexe. L'iaiique espèce (1) du genre est un assez grand insecte de la Ma- laisie (Poulo-Pinang) dont la livrée d'un roux vineux sur le corps, ofl're sur les élytres un mélange confus de cette couleur et de blanc ; cette dernière nuance , en se condensant, forme deux larges bandes régulières et peu apparentes qui traversent ces organes, l'une dans leur milieu, l'autre un peu au-dessous. GOES. J. L. Le Conte, Journ. of the Acad, of Philad. Scr. 2, II, p. 150 (2). Mâles : Tète fortement concave entre ses tubercules antennifères, ceux-ci contigus à leur base; front équilatéral ou légèrement trans- versal; joues assez longues. — Antennes peu robustes, pubescentes, finement et peu densément ciliées en dessous à leur base, un peu plus longues que le corps, à articles 1 beaucoup plus court que 3, celm-ci plus long (|ue les suivants, •4-10 décroissant, 11 un peu plus grand ([ue 10. — Lobes inférieurs des yeux plus hauts que larges. — Pro- thorax transversal ou non, cylindrique, mmù de deux sillons trans- versaux peu marqués et souvent d'un petit tubercule médian sur le disque; ses tubercules latéraux médiocres, parfois (par ex. pulcher) petits. — Elytres allongées, cylindriques, déclives et arrondies en ar- rière, subrectilignes à leur base avec les épaules obtuses. — Pattes de longueur variable, égales; cuisses peu à peu et légèrement épaissies; sillons des jambes intermédiaires très-faibles; tarses égaux. — Ti* seg- ment do l'abdomen fortement transversal, un peu rétréci et subsinué au bout. — Saillie mésostc'rnale recourbée en arrière, inerme. — Sail- lie prosternale arquée postérieurement. — Corps allongé, cylindrique, pubescent. Femelles : Très-voisines des mâles dont elles ne se distinguent que (1) T. oncideroides, l'ascoe, loc. cit. p. 248, pi. '27, f. 7. (2) Syn. MoNouAMMUS Ziegler, Haldem. — Cerambyx De Geer. MONOUAMMIDES. 'i3i par Inni's antonnos dZ-passaiit cucoro iiiuius ou ;\ pfinf! le sorrunol des •'•lytrcb, et par leur dcniior sogini-iit abdominal pliLs grand cl plus si- iiui; au bout. Geui'O pi'upru aux Ktats-Unis et dont l<;s espèces (1), rcunk-s aux MoNOHAMML'S par M. Haldeman. ont un faciès tout à fait difi'érent do ces dernierc et en diflèrent par leur forme cylindrique, la brièveté de leurs antennes et la faiblesse des sillons de leurs janibes intermédiai- res. Ce sont des insectes do taille au moins médiocre, à livrée plus ou moins nuageuse et dont les élytres sont assez souvent ponctuées de noir; chez la plupart ces organes sont granuleux ou scabres à l<;ur liase. AGNODERUS. J. Thoms. Syst. Cerambyc. p. 85. Mâle : Tète fortement et étroitement concave entre ses tubercules antenniléres; ceux-ci médiocres, robustes, divergents, contigus à leur base; front en carré plus baut que large; joues allongées. — Antennes trés-linement pubescentes, un peu plus longues que le corps, à articles 1 très-robuste, échancré à sa base en dessous, notablement plus court ((ue '.i, celui-ci et 4-5 peu à peu en massue au bout, décroissant gra- duellement ainsi que 6-11. — Yeux finement granulés, leurs lobes inférieurs médiocres, obliques. — Prothorax subtransversal, réguliè- rement cylindrique, finement plissé en dessus, traversé par deux sil- lons i)eu marqués, distants de sa base et de son bord antérieur; ses tubercules latéraux petits. — Ecusson en triangle curviligne. — Ely- tres assez allongées, subparallèles, arrondies en arrière, subrcctili- gnes à leur base, avec les épaules obtuses. — Pattes assez longues, les antérieures à peine plus que les autres; cuisses peu à peu épaissies; tarses antérieurs légèrement dilatés. — 5« segment de l'abdomen trans- versal, rétréci et tronqué au bout. — Saillie mésosternale recourbée e-n arrière. — Saillie prosternale fléchie postérieurement. — Corps allongé, robuste, pubescent. M. J. Thomson a regardé comme une femelle l'exemplaire de sa collection qu'il a bien voulu me communiquer (2); je crois, au con- traire, d'après la forme du 5* segment abdominal, que c'est un mâle. Le genre a pour type un bel insecte des Indes orientales, sans dé- fi) Cer. ligrinus, De Geer, M6m. V, p. 113, pi. ti, f. 6 (f; nec Cer. ligri- nus Oliv. (Mon. tomenlosus, Zie^Mer, Proceed. of the Acad. of Pliilul. II, p. 47); Ponusylvanie. — Mon. pulverulentus, tessellalus, pukher, Haldciu. Traus. of the Amer. Pliil. Soc. X, p. 51. — G. debilia, J. L. Le Conte, loc. cit.; New-\ork. (2) Ccl exemplaire est privé An sa pubescence et a perdu la plus grande partie de ses taches jaunes; les côtes de ses élytres sont é^'ilenient peu pro- noncées. Je décris sommairement l'espèce d'après un autre parfaitement intact ijui appartient dH. le comte Mxiiszecli. 332 LOXGICORNF.S. signation plus précise d'habitat , variant du brun noirâtre au rouge ferrugineux, avec un grand nombre de petites taches d'un jaune d'ocre vif sur tout le corps et dont ciuclciues-unes forment sur les élytres deux bandes transversales, irrégulières, l'une anté-, l'autre post-médiane ; ces organec sont fortement granoso-tuberculés à leur base et présen- tent chacun dix sillons longitudinaux entiers, assez profonds, et dont les intervalles, costiformes, sont un peu rugiieux. Ce genre est le premier de plusieurs (1) que je crois devoir retirer du groupe des Agniides où les ont placés MM. J. Thomson et l'ascoe. La forme régulièrement carrée, ou très-peu s'en faut, qu'affecte le front chez toutes leurs espèces, les en exclut absolmnent. CRATOTRAGUS. Femelle '/ : Tête assez étroitement et triangulairement concave entre ses tubercules antennifères, ceux-ci contigus à leur base; front un peu plus haut que large: joues allongées. — Antennes très-robustes, densément pubescentes, atteignant à peine le sommet des élytres, à articles 1 court, notablement moins long que 3, celui-ci et 4-5 épaissis au bout, décroissant peu à peu, 0 de moitié moins long que 5, 7-10 beaucoup plus courts, décroissant très-'^api dément, H égal à 9-10 réu- nis. — Yeux finement granulés, leurs lobes inférieurs allongés. — Pi'Othorax transversal, cylindrique, traversé près de sa base et de son bord antérieur par deux sillons rectilignes médiocrement marqués ; ses tubercules latéraux médiocres, coniques. — Ecusson en triangle curviligne fortement transversal. — Elytres médiocrement allongées, planes sur le disque, parallèles dans leurs S/i antérieurs, décRves, un peu rétrécies et arrondies en arrière. — Pattes courtes, robustes, éga- les; cuisses peu à peu épaissies; point de sillon tibial aux jambes in- termédiaires ; tarses égaux. — 5^ segment abdominal convexe, assez long, arrondi eu arrière. — Mésosternum vertical et obtusément co- nique en avant. — Saillie prosternale fortement arquée en arrière. — Corps médiocrement allongé, pubescent. Genre voisin des Agnodkrus, mais très-distinct par ses antennes et son mésosternum autrement faits, ses pattes plus courtes, etc. Il ne comprend ([u'une belle espèce (2) de Siam tout à fait remarquable par sa livrée. (1) Les autre? sont : Cereopsius, Etymestia, Amechana et Ur/ECHA i|ui sui- vent. Chez la iilupait d'entre eux l.i concavité de la tète est plus étroite que dans la majorité des genres (lui jirécèdent, mais il y a à cet égard les passages les plus insensibles. Ce n'est jkis là^ comme on le verra plus loin, que se trouve le caractère distinctif des Agniides. (2) C. cinabarrinuc. Ater nilidus, pube cinabarrina subtus appressa supra lanupinosa et in elylris plagialim conlluenter digesta, obtectus; antennisconco- MdNDHAMMlDI-S. .'{33 CEREOPSIUS. (Pascoe) J. TaoMs. Sysl. Ccrnmbyc. p. 84 (1). Mâles : Tétc fortement et plus ou moins étroitement concave entre ses tubercules antennifères , ceux-ci saillants, contigus ;\ leur base; front en carré au moins aussi haut que large; joues allongées. — An- tennes glabres, de 1/;^ plus longues que le corps, à articles 1 allongé, en cùne régulier, aussi grand (jue 3, celui-ci et 4-10 décroissant. Il plus long que 10. — Yeux finement granulés; leurs lobes inférieurs presque aussi hauts que larges. — Prolhorax transversal, resserré à sa base, ce rétrécissement limité en avant par une carène aboutissant aux tubercules latéraux; ceux-ci robustes, coniques, situés mi peu plus près de la base que du bord antérieur. — Ecusson en triangle curvi- ligne. — Elytres m.édiocrement convexes, assez courtes, cunéiformes, largement tronquées au bout. — Pattes assez longues, robustes ; cuisses peu à peu élargies; sillons des jambes intermédiaires très-faibles; tarses égaux, les antérieurs un peu dilatés. — 5* segment de rabd(jm(!n trans- versal, un peu rétréci et largement sinué au bout. — Mésosternmn hurizontal en arrière et obtusémcnt saillant, vertical en avant. — Sail- lie prosternale tronquée en avant, fortement canaliculée, verticale en arrière. — Corps large, cunéiforme, pubescent. Femelles: Antennes dépassant un peu moins le sommet des élytres. — Tarses antérieurs non dilatés. — 5^ segment abdominal plus grand, La longueur du scape des antennes, la forme du protliorax et la structure de la saillie prosternale constituent une réunion de carac- tères propres à ce genre dans le groupe actuel. Ses espèces sont répandues de Ceylan aux îles Philippines, de taille moyenne et revêtues d'une livrée variable. Le plus souvent elle est fauve avec des taches ou des bandes noires sur le protiiorax et les ély- tres, mais qui paraissent sujettes à de fortes modifications individuel- les ou peut-être sexuelles; les exemplaires que j'ai sous les yeux sont privés de tout vestige de sculpture (2). loribiis articulis 3-5 apice nigrls; cl.ytris grosse ac dense punclalis, basi potins scroljiculatis. Long. 25 mill. Coll. de AL le comte Mniszocli. (1) M. Pascoe (ïlie Jouru. of Eulom. I, p. 3ii) a, depuis, publié avec plus de détails les caraclères du gcure. — Syn. Lauia Eridis. — Mo.nodammcs ISeNvui. (1) Lam. prœloria, Eriflis. Nov. Act. Acad. nat. Curies. XVI; Suppi. 1, [>. 268^ pi. 29, f. 6 9; ''es Piiilippines. — Mon. quœstor, luclor, Ncwin. The Entomol. p. 276; m(5nie pays. — C. mnrnuireus, Mal.icca; exoletus, Bornéo; Pascoe, Trans. of ihe enlom. Soc. Ser. 2, iV, j>. lOJ. — pnlronus , Ceyian; hislrio, Arue; Piscoe, ibid. Ser. 2, V, p. 43. — litcluosux, Ceiam; tricinclus, IJalfliian ; prnv(/!ii-, Malacca; l'ascoc, Lonçic. Maiavan. ji. 238.— C. Whiiei , (j-notatus, mijfticus, i. Thoms. Sysl. Cerambyc. p. 556; Malaisiu. 334 LONOICORNES. ETYMESTIA. Pascoe, Longic. Malayan. p. 236 (1). Mêmes caractères que les Cereopsius, sauf les différences suivantes : Tèto plus forte. • — Yeux plus petits, assez transversaux. — Protlio- rax presque aussi long (jue large, fortement resserré en avant et i sa base, transversalement convexe et irrégulièrement ridé sur le dlscpie, cette convexité limitée par deux sillons llexueux, l'un antérieur, l'autre postérieur; ses tubercules latéraux très-robustes, médians. Cette forme du prothorax suffit pour changer la physionomie de l'espèce unique (2) 4u genre qui, pour le surplus, ne diffère pas des Ceueopsius. C'est un bel et assez grand insecte de Bonn;o, d'un brun rougeàtre et revêtu d'une Une puhescence d'un jaune ocracé clair ; chacune de ses élytres est ornée de deux grandes taches d'un blanc jaunâtre pâle et bordées de noir profond. AMECHANA. J. Thoms. Syst. Cerambyc. p. 85 (3). Mâle : Tubercules antennifères médiocres, verticaux, séparés par un étroit intervalle triangulaire; front étroit, en carré du double plus haut (lue large; joues très-courtes. — Antennes grêles, finement pu- bescentes, deux fois et demie aussi longues que le corps, à articles I allongé, médiocrement robuste, un peu arqué, étroitement cicatrisé au bout, de 1/3 plus court ([ne 3, celui-ci plus long que 4, o-7 plus grands que ce dernier, 8-10 plus courts qu'eux, 11 plus long que 10. — Veux lortement granulés, leurs lobes inférieurs très-grands, snb- transversaux. — Prothorax aussi long que large, cylindrique, traversé par deux sillons, l'mi antérieur rectiligne, nettement accusé, l'autre postérieur, plus faible et flexueux; ses tubercules latéraux médiocres, coniques. — Elytres allongées, planes sur le disque, subcarénées la- téralement dans leur moitié antérieure, peu à peu rétrécies et obli- quement tronquées en arrière , faiblement échancrées en arc à leur base, avec leurs épaules très-obtuses et assez saillantes. — Pattes mé- diocres, robustes, les antérieures un peu plus longues que les autres; leurs jambes épaissies dans leur moitié terminale interne; cuisses peu à peu et fortement en massue; tarses médiocres, égaux. — 5'= segment abdominal assez long, légèrement rétréci et largement arrondi en ar- (1) Syn. Ceueoi'suis A. Wliito. (2) Cer. Helena, A. Wliilc, Proceod.of thc Zool. Soc. 1858, p. 412, pi. 53, f. 7; figure médiocre. (3) Syn. Amesisa, Pascoe, Longic. Malayan. p. 235; nom postérieur de prés du deux ans à celui adopté dans le texte. MONOHAMMIDES. XiH rièro. — Saillie mésostemale recourbée »'ii arrière, ohtusémciil caré- iiiM' en avant. — Saillie ymtsternale fortement arquée postérieurement. — (lorps allongé, pubesccnt; faciès s.iperdiforme. Fetnelle : Plus courte que le mule. — Antennes de i/i à peine plus longues que le corps. — Prothorax brièvement et brusquement ré- tréci en avant, déprimé sur le disque; les angles antérieurs de la dé- pression en forme de mamelons coniques situés au-dessus et un peu en avant des tubercules latéraux. — Pattes égales. — u" segment ab- dominal plus long et plus convexe. L'unique espèce (1) de ce genre est originaire de la Malaisic et de la taille des exemplaires moyens de la Saperda carcharias. Sa livrée est grise en dessous, d'un fauve couleur de chair sur la tète, le protho- rax, les antennes et les pattes; le second est orné de deux bandes bru- nes sur le disque et d'une autre sur los côtés; les élytres sont d'un brun plus foncé, avec le pourtour de l'écusson et leur sommet noirs; untî ponctuation dense couvre la plus grande partie de leur surface; quelques granulations se voient sur le disifue du prothorax; enfin de chaque côté l'abdomen est orné d'une rangée de petits points blancs. Le gem-e Amesisa de M. Pascoe a été établi sur cet insecte, mais pos- térieurement à celui fondé par M. J. Thomson. URiECHA. J. Thoms. Syst. Cerambyc. p. 84. Màlc : Tête fortement et triangulairement concave entre ses tuber- cules antennifères, ceux-ci saillants, divergents; front en carré sub- équilatéi'al; joues courtes. — Antennes pubescentes, de deux fois à deux fois et demie aussi longues que le corps, à articles \ étroitement cica- trisé au bout, de moitié plus court que 3, celui-ci et 4-8 subégaux, 9-10 jilus courts, \\ beaucoup plus grand que 10. — Yeux assez fortement granulés, k-urs lobes inférieurs un peu plus longs que larges. — l'rotho- rax transversal, traversé près do sa base et Je son bord antérieur par deux sillons rectilignes peu profonds ; ses tubercules latéraux médio- cres, coniques. — Elytres allongées, peu convexes, peu à peu rétré- cies en arrière, obliquement tronquées et isolément prolongées en une éi)ine aiguë. — Pattes médiocres, égaies; cuisses peu à peu en mas- sue ; tarses assez longs, sul)égaux. — .'j" segment abdominal assez long, en triangle curviligne. — Saillit' mésosternale recourbée en arrière. — Saillie prosternale très- étroite entre les hanches antérieures, arquée postérieurement. — Corps allongé, svelte, pubescent. Le scape des antennes est si étroitement cicatrisé au bout que sa (1) A. nobilis, i. Thoms. ioc. cil. (Ames, consularis, Pascoe, loc. cit. p. 2J6, pi. 11, f. 2 çf); SiDgaporc. 336 lONGICOHNES. cicatrice échappe à la première vue, mais son existence assigne à ce genre sa place dans le groupe actuel. Son unique espèce [bimaculala ïhoms.) est une des formes les moins robustes que contienne ce der- nier. Elle est de moyenne taille et en entier revêtue d'une pul)escence uniforme jaunâtre avec une assez grande taclie brune et oblique sur chaque élytre immédiatiunent au-dessous de son milieu; ces organes sont finement pointillés. Le Japon est la patrie de cet insecte. Les trois genres suivants sont extraits des Mésosides de MM. J. Thom- son et l'ascoe. Les deux premiers ont la tète faite comme celle des gen- res qui précèdent, ce qui, réuni à la forme svelte de leurs espèces, m'a engagé à les reporter parmi les Monohammides. Quant au troi- sième (Ereis), sans la cicatrice du scape des antennes qui est complète, il appartiendrait au.x Mésosides. PLANODES r;EWM. The Entomol. p. 323 (1). Mâles : Tête saillante, profondément et étroitement échancrée entre ses tubercules antennifères ; ceux-ci assez saillants, échancrés au bout, contigus à leur base; front en carré long; joues très-allongées. — An- tennes linement, parfois à peine pubescentes, ciliées en dessous à leur base, de 1/3 environ plus longues que le corps, à articles i assez long, beaucoup plus court que 3, celui-ci flexucux, noueux et muni d'une forte dent au bout, du double au moins plus long que 4, 5-10 plus courts, subégaux, i 1 plus court ; ces derniers filiformes, parfois mémo (par ex. papulosits, vicarius) un peu épaissis. — Yeux assez rappro- chés en dessous, presque divisés ; leurs lobes inférieurs grands, im peu transversaux. — Prothorax transversal ou non, légèrement conique, déprimé sur le disque. — Ecusson curviligne. — Eiytres de longueur moyenne, peu à peu rétrécics et subtronquées en arrière, largement déprimées sur la suture, la dépression limitée de chaque côté par une côte plus ou moins saillante, débordant assez le prothorax et fortement trisinuées en avant. — Pattes subégales; cuisses peu à peu en massue; tarses courts. — 5" segment de l'abdomen transversal, un peu rétréci et largement tronqué au bout. — Saillie mésosternale trontjuée et sub- tuberculeusG en avant. — Saillie prosternale fortement arquée en ar- rière. — Corps allongé, médiocrement robuste, piibesccnt. — Femelles inconnues. Genre répandu des îles Philippines aux îles de la Sonde. Ses espè- ces (2) sont d'assez grande taille et leur livrée varie ; mais le plus sou- (1) Syn.SrEGENUS Chcvrol. (2) P. quaternariuSj^cw m. \oc. cit.; îles Pliilippines. — Sfegcn. dcnticornis, Clievrol. Rev. etMag. d. Zool. IH.'iS, p. 83; .la.va. — 7'. satcUes, M;ilacca; vica- riu!', Salwatlv ; detcrrens, Siiigapore; le\)orhms, Boi iieo; papulosus, Imiuosus, HONOUAMMIOES. 3^7 vent elle est grise ou hi-une avec des taches déniulées sur les élytres. Ces derniùres sont plus ou moins granuleuses, sur'out à leur base, et en général la côte de chacune d'elles l'est également; cette cùte est presque toujours flanquée eu dehors à son extréniilé d'une autre qui remonte peu en avant. CALYMMOPHIS. J. Thcms. Syst. Cerambyc. p. 59. Genre douteux, établi sur le sexe femelle d'uu insecte qui, sauf quel- ques différences dans les antennes, présente tous les caractères des Planodes. On vient de voir que les mâles seuls de ces derniers me sont connus; les auteurs ne piirlent pas de l'autre sexe. Femelle : Antennes assez robustes, densément villeuses à leur base, un peu plus courtes que les élytres, à articles 3 trois fois aussi long que 4, muni d'une forte dent cà son sommet interne, 4 arqué, denti- forme en dedans à son extrémité, 5-11 plus courts pris ensemble que 3-4 réunis. L'espèce {flavovariegata) de la Malaisie que décrit M. J. Thomson, a complètement la taille, la livrée et la sculpture des Planodes; ses élytres sont seulement plus granuleuses à leur base. EREIS. PiscoE, Longic. Malayan. p. 105 (1). Femelles ^ : Tète médiocrement concave entre ses tubercules anten- nifères, ceux-ci courts; front beaucoup plus haut que large; joues très-allongées. — Antennes pruineuses, faiblement ciliées en dessous, d'un quart environ plus longues que les élytres, à articles 1 peu ro- buste, allongé, en cône renversé, à cicatrice terminale médiocre, 3 beaucoup plus long que 4, celui-ci que 5, 3-6 décroissant peu à peu. — Lobes inférieurs des yeux grands, transversaux. — Prothorax aussi ^long que large, cylindrique, tronqué en avant et à sa base. — Ecus- son en triangle curviligne. — Elytres tnédiocrement allongées, paral- lèles dans leurs 2/3 antérieurs, largement déprimées sur la suture, dé- clives en arrière, munies chacune de deux côtes obtuses, parallèles, plus ou moins abrégées en avant. — Pattes médiocres, subégales; cuisses peu à peu en massue; tarses courts. — 5« segment abdominal assez long, rétréci ot tronqué en arrière. — Mésosternum trontjué en Ceram; lurhalus, Bornéo; encaustus, Saylie; Pascoe, Longic. Malayan. p. 101; aTCC une figure du papulosus, i>l. G, f. 1. (1) Sy:i. Enis, Pascoe, Trans. of Ihc entom. Soc. Ser. 2, IV, p. 110; oîim; nom iirécécJeinment employé par Koch pour des Araclini'lcs. Colcoplôres. Tome 1\. ±2 338 lONGir.ORNES. avant, obtusément renflé. — Saillie prosternale tronquée en arrière. — Corps oblong, médiocrement robuste, pubescent. Selon M. Pascoe, les mâles ont les antennes beaucoup plus longes que le corps, ce qui n'existe pas cbez les exemplaires que j'ai sous les yeux et me fait croire qu'ils sont femelles. Les espfices (1) de ce genre sont de taille médiocre et sur fond gris ou jaunâtre, ont les élytres plus ou moins maculées de brun ; la tète et le prothorax ont parfois de chaque côté une bande longitudinale do même couleur; la ponctuation des élytres est fine et peu apparente. Ces insectes, au premier aspect, paraissent congénères des Meton du groupe des Métonides et des Cacia de celui des Mésosides. Us en ont la taille et le faciès. Mais ils diffèrent du premier de ces genres par leurs cavités cotyloïdes intermédiaires ouvertes en arrière, du second par la cicatrice du scape de leurs antennes qui est complète. Note. Les quatre genres suivants me sont restés inconnus en nature. Il n'est pas certain que le premier appartienne au groupe actuel. CACOPLIA. J. L. Le Conte, Journ. of the Acad. ofPhilad. Ser. 2, II, p. 149 (2). La formule qui suit est empruntée à celle, très courte, de M. J. L. Le Conte, aux quelques remarques qui l'accompagnent et aux carac- tères généraux qu'il .assigne au groupe dont le genre fait partie. Front largement concave entre les antennes ; sa portion verticale courte. — Antennes longues et grêles, légèrement ciliées en dessous, — Prothorax cylindrique, un peu plus large que long, inerme sur les côtés. — Elytres parallèles, arrondies à leur extrémité, plus larges que le prothorax en avant. — Saillies mésosternale et prosternale simples. — Corps allongé, cylindrique. Si le scape des antennes est cicatrisé, il est possible que le genre soit voisin des Goes près desquels M. J. L. Le Conte l'a placé, en quoi il a été suivi par M. J. Thomson (3) qui ne semble pas l'avoir vu plus que moi. Son unique espèce, décrite par M. Ilaideman sous le nom de Hebestola nebulosa, est de taille médiocre, testacée et revêtue d'une fine pubescence d'un gris cendré. (1) E. nnthrihoides, Va.'icoc, Trans. of tlic enloni. Soc. loc. cit. pi. 22, f. 7; Bornéo. — annuUcornis, Pascoe, Tlie .'.ourri. of Enlom. I, p. 347; Camboyc. — venlralis, Pascoe, Longic. Malayan. loc. cit., boIc; même pays. (2) Syu. Hebestola, Haldem. Trans. of the Amer. Phil. Soc. X, p. 54. (3) Syst. Cerambyc. p. 76. MONOIUMMIDKS. 339 PSAROMAIA. Pascoe, Longic. Malayan. p. 289. Tùto suhquaclrangulairc en avant; son épistome distinct, très-court. — Antonncs un peu plus longues que le corps ( 9?)? robustes, il ar- ticles! sultoylindrique, cicatrisé au bout, 3 plus long quo lui, les sui- vants gradnelleniont plus courts. — Yeux grands, leurs lobes inférieurs arrondis. — Prothorax transversal, tronqué à sa base, fortement tu- bercule sur les côtés, — Elytres assez courtes, cylindriques, tronquées en arrière ; leurs épaules un peu saillantes. — Pattes robustes ; cuisses subépaissies; jambes presque droites, les antérieures assez courtes; tarses subégaux, légèrement dilatés. — Prosternura simple, — Mé- sosternum élevé, tubercule en avant. M. Pascoe met ce genre immédiatement avant les Anh.vimmls, en ajoutant que ses analogies ne sont pas bien évidentes. Autant qu'on on peut juger d'après k figure qu'il donne do son unique espèce (1), il semble avoir quelques rapports avec le genre ThestijS. Cet insecte, originaire de Java, est as^cz grand et revêtu d'une épaisse pubescence d'un fauve grisâtre varié de brun et de jaune ocracé. BLEPEPII^US. Pascoe, Longic. Malayan. p. 291. TèlG médiocre, subquadrangulaire en avant ; ses tubercules anten- nifères robustes, divergents. — Antennes plus longues que le corps, à articles 1 robuste, anguJ.eux à son extrémité, 3 plus long que lui, les suivants décroissant peu à peu. — Prothorax petit, carré, fortement tubercule latéralement, non sillonné en dessus, tronqué à sa base. — Elytres subdéprimées, peu à peu atténuées en arrière. — Pattes mé- diocres; cuisses subépaissies; jambes droites, les antérieures assez courtes; tarses subégaux, larges. — Prosternum simple. — Mésoster- num élevé, tuberculeux en avant. Le genre est établi sm- le Monohammus succinclor de 31. Chevro- lat (2), insecte de Malacca dont la livrée grise ou cendrée est variée de brun avec un grand espace noirâtre immédiatement au-dessous du milieu de chaque élytre. M. Pascoe le place avant les Monohammls. TYMPANOPALPUS. L. P.EDTENB. Ex\)éd. d. l. Novcira; Col. p. 180. Femelle? : Dernier article de tous les palpes beaucoup plus gros (1) l>. tigrina, Pascuu, loo. cil. pi. 13, f. 3. (2) Uev. cl Mag. d. Zool. 18i2, i». 292. 340 LOXOICORNES. que les précédents, demi-circulaire. — Tête fortement et étroitement concave entre ses tubercules antennifères, ceux-ci très - robustes, re- courbés en dehors; Iront petit, carré. — Antennes non frangées en dessous, robustes, subcylindracées, de la longueur du corps, à arti- cles 1 largement cicatrisé au bout, plus grand que 3, celui-ci plus long que les suivants qui sont subcgaux. — Yeux finement granulés, leurs lobes inférieurs grands. — Prolhorax médiocrement transversal, cy- lindrique, muni de chaque côté d'un petit tubercule médian. — Ecus- son petit, arrondi en arrière. — Élytres cylindriques, à peine du dou- ble plus longues que larges, isolément et faiblement échancrées en arrière, rectilignes Ti leur base avec leurs épaules obtuses, — Pattes courtes, robustes, égales ; jambes intermédiaires munies d'une forte échancrure avant lem- extrémité. — Corps allongé, cylindrique, ro- buste, densément puliescent. 11 n'y a rien dans la famille entière qui approche de la forme qu'af- fecte ici le dernier article des palpes. Le genre est dès lors extrême- ment tranché, mais ne l'ayant pas vu en nature, je ne sais quelle place lui assigner. 11 est même possible qu'il appartienne au groupe des Mésosides plutôt qu'à celui-ci. L'intéressante espèce (1 ) qui en constitue le type est propre à la Nouvelle-Zélande et d'assez grande taille. Elle est uniformément re- vêtue d'une pubescence cendrée, avec les élytres ornées dans leur milieu d'une tache commuue «blongue, d'un noir velouté et maculée de blanc à ses deux extrémités; la base de ces organes est assez for- tement granuleuse, le reste de leur surface à peine visiblement poin- tillé. Groupe II. Agnîides. Cicatrice du scape des antennes fermée, grande, oblique. — Tète plus ou moins saillante, en général non rétractile (2); son front tra- péziforme, fortement atténué en haut (3), avec ses tubercules anten- nifères très-rapprochés, tantôt divergents, tantôt verticaux, parallèles et plus ou moins contigus. — Antennes rarement ciliées en dessous. — Yeux finement granulés. — Elytres beaucoup plus longues que la tête et le prothorax réunis. — Cuisses le plus souvent peu à peu en massue; jambes intermédiaires pourvues d'un sillon (Combe ex- cepté). — Métasternum allongé. — Mésosternum et saillie prosternais variables. (t) r. dorsalis, L. Redtenb. loc. cit. pi. 5, f. 3. (2) Elle l'est tliins trois genres (AcuYDnf.EPUAL.\,MARMAROGLYPHA, Callipvrga), mais le [jroiipe est si naturel qu'il m'a paru inutile de le diviser eu deux. (3) Sauf chez les Pharsalîa, que la wrticalité et la snbcontiguité de leurs tu- bercules antennifères ne iiernietlont pas d'introduire dans les Mouohammides. Ces insectes l'ont le passage cutrc ces derniers et le groupe actuel. AGMIDES. 341 Ce groupe correspond aux Agniitos de M. J. Thnmson f!) et aux Hyp- solomiiiae de M. l'ascoe (2), mais avec une étendue moindre que celle qu'ils lui ont donnée (3). Il ne ditfèrc essentiellement des Monohammides que par la forme du front qui (Pharsalia excepté) est fortement et peu h peu atténué en haut. 11 n'y a jamais d'incertitude à cet égard, tandis que si l'on prend pour point de départ le rapprochement des tubercules anten- nifères, il est absolument impossible de trouver une limite entre ces insectes et les Monohammides. C'est l'absence du premier de ces ca- ractères qui m'a obUgé de reporter parmi ces derniers quelcjuos gen- res (Cereopsius, Domitia, Ur.ecua, etc.) que MM. J. Thomson et Pascoo ont placé ici. DaHS une autre direction les analogies des Agniides se portent vers les Zygocérides de la division suivante dont la tête est faite comme la leur. Epurés, comme ils sont ici, ils constituent 13 genres propres aux Indes orientales, sauf les Acrydocepiiala qui sont africaines et les Cal- LiPYRGA qui habitent l'Australie. I. Tubercules aiitennifères plus ou moins séparés et divergents; preliiorax toujours tubercule latéralement. a Epaules des élytres saillantes- en avant. b Cuisses sublinéaires : Hotarionomus. bb — graduellement épaissies. Epaules des élytres très-saillaules : Omocyrius. — — peu — : Peribasis. aa Epaules des élytres obtuses. Elytres tronquées i leur extrémité : Combe. — arrondies — : Cycos. II. Tubercules antennifères verticaux, parallèles , subcontigus ou soudés ensemble. c Saillie prosternale médiocrement large, arrondie en arrière. d Tubercules antennifôres cornus à leur sommet interne : Triammatm. dd — — non ou à peine saillants, e Epaules des élytres non lobées en dessus. (1) Syst. Ccrambyc. p. 83. (2) Longic. Malayan. p. 227. (3) Il n'y a à retrancher des Agniitej de M. J. Thonison que les genres (AcNODEBUs, Cereopsius, Uu.echa, etc.) dont le front est rectangulaire ou sub- rectangulaire, et qu'on a vus jilus haut parmi les Monoliammides. Les Hypselo- mina; de M. Pascoe en contiennent, de plus, quelques-uns (Psaumis, Othelais, Otuea, Nicippe) dont le stape anteunaire n'est pas cicatrisé, et qui apparlien- nent à la division suivante. 3*2 LONGÎf^OftNtS. t Prothorax tubercule sur les côtés; é.lytrcs munies chacune d'un tubercule basilaire : Pharsalia. ff — inerme sur les côtt's; élytres sans tubercules basilaircs. g Mésosternuni tubeiculO en avant. Saillie prosternale déclive et inerme en avant : Agnia. — — tronquée et tuberculée en avantii^cry- docephala. gg Mésoslernum inerme en avant. Antennes â art. 3 de forme normale : Euthyasius. — — très-renflé au bout : Marmnroglypha. ee Epaules des élytres lobées en dessus : Ackthophora. ce Saillie prosternale large, plane, tronquée et échancrée à ses deux extrémités : Callipyrga. KOTARIONOMUS. J. Thoms. Archiv. entom. I, p. 78 (t). Mâle : Tubercules antennifères assez largement séparés, courts, ro- bustes, contigus à leur base; front transversal, médiocrement trapézi- forme ; joues allongées. — Antennes pubescentes , un peu moins du double aussi longues que le corps, à articles 3-3 plus robustes que les suivants : 1 à peine égal à la moitié de 3, celui-ci un peu plus grand que 4-5, ces derniers égaux, 6-H plus courts, décraissant un pou.— Lobes inférieurs des yeux transversaux. — Protliorax subtransversal, traversé par deux sillons peu marqués, distants l'un du bord anté- rieur, l'autre de la base ; ses tubercules latéraux assez petits, en cône obtus. — Ecusson en triangle curviligne. — Élytres allongées, con- vexes, oblongo-ovalaires, arrondies en arrière avec la suture subépi- neuse; leurs épaules caillantes en avant, déprimées, prolongées enuu tubercule conique. — Pattes longues, les antérieures un peu plus que les autres; leurs jambes un peu arquées au bout et munies en dedans d'un tubercule obtus, leurs tarses assez dilatés; cuisses sublinéaires. — 5« segment de l'abdomen transversal , rétréci et subtronqué en arrière. — Mésosternum verlical, muni en avant d'une saillie obtuse. — Saillie prosternale arquée en arrière. — Corps massif, pubescent. Femelle : Antennes dépassant un peu les élytres; leurs articles 3-5 de grosseur normale. — Pattes antérieures presque aussi longues que celles du mâle, avec leurs jambes inermes en dedans et leurs tar.ses non dilatés. — 5« segment abdominal beaucoup plus grand, convexe. On n'en connaît qu'une grande espèce (2) ayant le faciès d'un Mo- (1) Syn. Otauionomus, Pascoe, Longic. Malayan. p. 234. — RIonoiiammus Pascoe (olim). (2) .Von. blattoides, Viscoe, Trans. oftbo entom. Soc. Ser. 2, IV, p. 48, et Longic. Malayan. p. 235, pi. 11, f . 4 9. ACNIIDES. 343 NonAMMi'S, d'un noir assez brillant, avec la tôto et le prothorax orn(''8 do bandes longitudinales dun rouge ocracé vil', lo dessous du corps et les élytres de taches de môme nature formant des marbrures con- fluentos; partout cotto couleur est plus ou moins saupoudrée do blanc; dans la plus grande partie de leur longueur les élytres présentent des points enfoncés médiocres, la plupart régulièrement aiignéf;. Ce bel insecte habite Bornéo et l'oulo-Pinang. OMOGYRIUS. Pascoe, Proceed. ofthe Zool. Soc. 1866, p. 245. Genre voisin des Hotarionomus dont il ne diffère que par les carac- tères suivants : Mâle : Tubercules antennifèrcs plus rapprochés, à peine divergents; front plus haut que large, fortement trapéziforiiïe, — Antennes un peu plus longues que le corps, à articles 3 graduellement en massue au bout, 4-5 renflés dans toute leur longueur. — Prothorax plus long que large, régulièrement cylindrique, sans sillons transversaux; ses tubercules latéraux petits, coniques. — Pattes plus courtes, les anté- rieures plus longues que les autres; leurs jambes sans tubercule in- terne; cuisses graduellement et médiocrement épaissies. Femelle : Antennes atteignant à peine le sommet des élytres ; leurs articles 4-3 peu à peu en massue. — Le surplus comme chez les Ho- tarionomus $. Le genre ne contient également qu'une espèce (1) de la Malaisie (Poulo-Pinang). Elle est d'un brun plus ou moins rougeâtre, presque glabre en dessus, avec des lignes blanches sur la tète et le prothorax; la plus inférieure de ces dernières s'étend sur les épisternunis méta- thoraciques; les élytres sont couvertes d'une multitude de petites ta- ches d'un jaune ocracé dont les plus grandes sont un peu plus que ponctiformes; ces organes ont les épaules faites comme dans le genre précédent, mais sont fortement et densément ponctués, tandis que le prothorax est couvert de fines granulations. PERIBASIS. J. Thoms. Syst. Cerambyc. p. 86 (2). Mâles : Tubercules antennifères robsstes, contigus à leur base, di- vergents; front plus haut que large; joues très-allongées. — Antennes finement pubescentes, un peu plus de 1/3 plus longues que le corps, à articles 1 beaucoup plus court que 3, celui-ci lui peu plus long tiue (1) 0. fulvisparsus, Pascoe, loc. cit. p. 24G, pi. 27, f. 3 o". (2) Syn. Monouamhus A. White, Pascoe (olim). 344 LONGICORNES. A, tous deux en massue allong-ée au bout, S-IO plus courts, décrois- sant peu à peu, il plus grand que 10, — Lobes inférieurs des yeux subtransversaux. — Prothorax transversal, cylindrique, uni en dessus, traversé par deux sillons, l'un antérieur, l'autre basilaire, peu mar- qués; ses tubercules latéraux robustes, coniques. — Elytres médio- crement longues, subdéprimées sur le disque, légèrement rétrécies, déclives et arrondies en arrière; leurs épaules granuleuses, obtuses et assez fortement saillantes en avant, — Pattes médiocres, robustes, égales; cuisses peu à peu en massue; tarses subégaux. — 5« segment abdominal court, en triangle curviligne, sinué au bout. — Mésoster- num vertical, obtuséraent saillant en avant. — Saillie prosternale for- tement arquée en arrière. — Corps médiocrement allongé, pubescent. Femelles : Antennes dépassant un peu' le sommet des élytres. — 5" segment abdominal beaucoup plus grand, convexe, en triangle cur- viligne, entier au bout. Les espèces décrites sont au nombre de trois (1), de taille moyenne pour le groupe actuel , de forme plus courte que les précédentes et ornées de bandes sur la tète et le prothorax, de taches nombreuses sur les élytres, tantôt d'un fauve vif, tantôt blanches sur un fond de cou- leur variable; chez la seule (adspersus) que j'aie sous les yeux^, les ély- tres sont linement granuleuses à leur base et densément pointillées sur le reste de leur surface. Le genre est propre aux hides orientales. COMBE. J. TuoMS. Sysf. Cerambyc. p. 83 (2). Mâle : Tubercules antennifères saillants, robustes, un peu diver- gents; front plus haut que large; joues allongées. — Antennes fine- ment pubescentes, du double plus longues que le corps, à articles 1 uu peu plus court que 3, celui-ci et 4-7 ^^ubégaux, 8-10 beaucoup plus courts, décroissant à peine, 11 plus long (|ue 10. — Yeux linement granulés, leurs lobes inférieurs aussi hauts que larges. — Prothorax transversal, traversé par deux sillons assez marqués : l'un antérieur flexueux, l'autre près de sa base , rectihgne; ses tubercules latéraux médiocres, coniques. — Elytres allongées, subdéprimées, larges, sub- parallèles, rétrécies et tronquées au bout, légèrement trisinuées en avant, avec les épaules obtuses. — Pattes médiocres, robustes, égales; cuisses peu à peu en massue; sillon des jambes intermédiaires obso- lète; tarses égaux. — 5* segment de l'abdomen en triangle curviligne transversal. — Mésosternum vertical, obtusément saillant en avant. — (1) Mon. larvafus, A. Wbito, Proceed.oftlie Zool.Soc. 1858, p. 406; Sylliel? — Mon. adsper.'ius, Pascoe, Traiis. ot' tlie entom. Soc. Ser. 2, IV., p. 4S; Sin- gapore. — /'. yubicollis, Pascoe, Longic. Malayan. p. 231; Singaporc, Bornéo. (2) Syn. MoNOHAMMUs A. Wliite. ACM IDF. 6. 3-itJ Saillie piosternale arquée en arrière. — Corps large, allongé, partiel- Icniont pubescent. Femelle : Antennes de 1/i à peine plus longues que le corps. — o" segment abdominal plus grand et plus convexe. M. J. Thomson n'a connu que ce dernier sexe (1) et a cru nouvelle l'unique espèce du genre; mais elle avait déjà été décrite, depuis quelques années, par M. A. White (2). C'est un grand et bel insecte de Malacca, d'un noir assez brillant, revêtu en dessous d'une fine pu- bescence grise, glabre en dessus, avec le dessous du corps maculé de blanc crétacé ; cette couleuv forme deux lignes verticales sur le front, trois longitudinales sur le prothorax et de huit à. neuf taches sur cha- que élytre dont la plus remarquable aflccte la forme d'une étroite bande médiane, transversale et en zig-zag; pour toute sculpture ces organes ne présentent que quelques points enfoncés à leur base et sur leurs bords latéraux. CYCOS. Pascoe, Proceed. ofthe Zool. Soc. 1866, p. 244 (3). Mâle : Tubercules anteuniféres saillants, très-robustes, angiileux à leur sommet interne, étroitement séparés, un peu divergents; front beaucoup plus haut que large ; joues assez allongées. — Antennes assez robustes, plus de deux fois et demie aussi longues que le corps, à articles 3 du double plus long que 1, 4-10 plus courts, décroissant peu à peu. — Lobes inférieurs des yeux subéquilatéraux. — Protho- rax aussi long que large, cyliudrique, bisinué à sa base, traversé près de sa base et de son bord antérieur par deux sillons flexueux assez marqués. — Ecusson en trapèze renversé. — Elytres médiocrement allongées, planes sur le disque, légèrement atténuées et arrondies en arrière, rectilignes à leur base, avec les épaules obtuses. — Pattes lon- gues, les antérieures plus que les autres; leurs jambes flexueuses au bout; leurs tarses dilatés, frangés sur leurs bords; cuisses peu à peu et médiocrement épaissies. — Saillie mésosternale recourbée en ar- rière, tuberculée en avant. — Saillie prosternale brusquement arquée en arrière. — Corps assez allongé, pubescent. Femelle : Antennes dépassant peu le sommet des élytres. — Pattes égaks; tarses antérieurs simples. (1) Selon M. Pascoe (Longic. Malayan. p. 232), la femelle serait beaucoup plus f?rande que le mile, mais cela est accideatel; ks exemitlairts des deui sexes que j'ai sous les yeux, diflërenl irès-pcu sous ce rapport. (2) Mon. Brianus, A. White, Proceed. ofthe Zool. Soc. 1858, p. 409 (C. ful- gurala, i. Thoms. loc. cit. p. 84). (3) Syn. Mo.NOHAMMUs J. Thoms., A. White. 346 LONfiir.ORNF.S. Le genre ne comprend qu'une belle espi^ce (1) du Sylhet et de l'Hi- malaya oriental, assez commune dans les collections où elle est en gé- néral confondue avec los Monohammus. Elle est d'un gris noirâtre en dessus, avec de nombreuses petites taches d'un jaune d'ocre sur les élytres et trois ou quatre lignes longitudinales de même couleur sur chacune d'elles à leur extrémité; la tête, le^rothorax et le dessous du corps sont maculés de la même nuance; elle forme en particulier deux rangées de taches sur chacpie côté de l'abdomen. TRUMMATUS. Chevrol. Rev. et Mag. d. Zool. 1857, p. 105. Mâles : Tubercules antennifères verticaux, saillants, parallèles, sé- parés par une très-étroite fissure, prolongés en une sailhe obtuse à leur sommet interne; front plus haut que lavge, étroit en haut, for- tement évasé en bas; joues allongées. — Antennes très-finement pu- besceutes, du double environ aussi longues que le corps, à articles 3-S fortement renflés au bout (3 brièvement, 4-5 en une massue ova- laire) : 1 de 1/3 plus court que 3, celui-ci plus grand que i-3, ces derniers subégaux, 6-10 plus grands, décroissant à peine, 11 très- allongé. — Lobes inférieurs des yeux grands, subtransversaux. — Prothorax transversal, finement plissé sur le disque, muni d'un faible sillon transversal antérieur, et d'un ou deux contigus le long de ^a base; ses tubercules latéraux médiocres, subépineux. — Ëcusson largement arrondi en arrière. — Elytres médiocrement allongées, peu à peu rétrécLes et arrondies en arrière, subrectilignes à leur base, avec les épaules obtuses. — Pattes robustes, assez longues, les antérieures un peu plus que les autres; leurs jambes munies d'un tubercule interne ; leurs tarses dilatés et frangés sur leurs bords ; cuisses peu à peu épaissies. — Saillie mésosternale lamelliforme, re- courbée en arrière , obtusément tul3erculeuse en avant. — Sailhe prosternale fortement arquée en arrière. — Corps allongé, pubes- cent. Femelles : Antennes un peu plus longues que le corps; leur 4^ ar- ticle seul (2) renflé. — Pattes antérieures à peine plus longues que les autres; leurs jambes inermes en dedans; leurs tarses presque aussi larges que cboz les cf, mais moins frangés sur leurs bords. — 5^ seg- ment abdominal beaucoup plus grand, convexe. A partir de ce genre, il n'y a plus dans le groupe actuel que des espèces dont les tubercuJ,es antennifères sont parallèles, et, en règle (1) Mon. su/jgemmalus, h Tlioms. Arcbiv. entom.I, p. 294 (Mon. Georgius, A. Wliite, Procecd. of tlie Zool. Soc. 1858, p. 407); je ne vois rien qui justifie le prenaicr de ces noms. (2) Du moins chez le Saundersii, la seule espèce dont j'aie vu la femelle. AGNimns. 3i7 gt''n(''r.ilo, soud/'S en grandi^ partio entre eux, d'où ivsuUe que les an- It-nnos sont encore plus l'appiucliées que dans lus f^^nres qui pn'-cè- dent. Ces insectes sont, par coiis6(]Vi('nl, les A^nlidos par rxctiUcnce. Les TiuAMM vTi's S(inl propres aux Indes orientales, peu nondjreux (1) et ont un faciès do Munoqammis, avec des antennes (|ui rappellent, sauf sous le rapport de la longueur, celle des Omocyiuus. Leur livrée est plus ou moins grise et se compose, sur les élytres, d'un mélange confus de cette couleur, de noir et de blanc ; ces organes sont assez fortement granulés t\ leur base, mais sur une médiocre étendue. PIIARSAUA. J. Thous. Syst. Cerambyc. p. 85 (2). Mâles : Tubercules antennifères saillants, verticaux, parallèles ou subparallùles, séparés par un très-faible intervalle ; iront allongé, lé- gèrement trapéziforme; joues longues — Antennes grêles, trôs-line- ment pubescentes, de trois à trois fois et demie aussi longues que le corps, ta articles i beaucoup plus court que 3, celui-ci un peu plus long que les suivants, S-10 subégaux, il très-allongé. — Yeux assez for- tement granulés, leurs lobes inférieurs obliques. — Protborax trans- versal, légèrement inégal en dessus, rebordé à ses deux extrémités et traversé par deux sillons peu marqués : l'un flexueux distant de son bord antérieur, l'autre rectiligne voisin de sa base ; ses tubercules la- téraux en cune aigu. — Elytres médiocrement convexes, de longueur moyenne, peu à peu rétrécies et arrondies ou tronquées en arrière, munies chacune à leur base d'un gros tubercule obtus, très-rarement (vinosa) absent; leurs épaules plus ou moins saillantes. — Pattes mé- diocres, les antérieures un peu plus longues que les autres; cuisses peu à peu en massue; tarses subégaux, les antérieurs h peine dilatés. — o* segment abdominal transversal, rétréci et largement tronqué ou sinué au bout. — Mésosternum vertical, obtusément saillant en avant. — Saillie prosternale verticale, parfois tronquée en arrière. — Corps médiocrement allongé, pubescent. Femelles : Antennes du double environ aussi longues que le corps. — Pattes égales. — Dernier segment abdominal plus long. Le front est si faiblement élargi en bas, que le genre appartient à pleine au groupe actuel ; la suboontiguité et le parallélisme des tuber- cules antennifères m'engagent !\ l'y comprendre. Ses espèces sont ré- prfndnes dans toute l'étendue des Archipels indiens, de taille moyenne pour le grpupe actuel, et presque toujours revêtues d'une livrée nua- (1) T. Saundersii, Chevrol. ioc. cit. p. lOC, pi. 6, f. 3; Boraeo. — Chevro- latii, Pasooe, Trans. of ihe entcm. Soc. Ser. 2^ IV, p. 47; même pays. — tristis, Pascoe, Ann. a. Mag. o-f nat. Hist. Ser. 3, V, p. 121; Balchian. (2) Syn. MoNOHAMiios Guérin-Ménev., Newm. 348 LONGir.ORNTS. gfiuse de couleur variable et difficile à décrire. Sauf une seule citée plus haut, elles sont aisées à reconnaître aux tubercules de la base de leurs élytres; en général, ces organes sont assez fortement ponc- tués dans le même endroit et leurs épaules plus ou moins granu- leuses. Les espèces décrites s'élèvent en ce moment à huit (1), et plu- sieurs, inédites, existent dans les collections. AGNIA. Newm. The Eniomol p. 291 (2). Mâles : Tubercules antennifères médiocres , verticaux , séparés par un étroit intervalle; front en trapèze allongé; joues longues. — An- tennes peu robustes, presque glabres, de deux à quatre fois aussi lon- gues que le corps, à articles 4 beaucoup plus court que 3, 4-11 un peu plus courts que celui-ci, suhégaux ou non. — Lobes inférieurs des yeux médiocres, un peu transversaux. — Prothorax transversal, cy- lindrique, plus ou moins atténué en avant, traversé par daux sillons bien marqués, l'un flexueux distant du bord antérieur, Tau-tre recti- ligne et basilaire ; inerme latéralement. — Elytres convexes, médio- crement allongées, peu à peu atténuées et arrondies en arrière, rec- tilignes en avant avec les épaules obtuses. — Pattes assez longues, les antérieures un peu plus que les autres; cuisses peu à peu en mas- sue; tarses égaux. — S'= segment de l'abdomen en triangle curviligne transversal. — Mésosternum vertical, obtusément saillant en avant. — SaiUie prosternale verticale en arrière. — Corps médiocrement allongé, massif, plus ou moins pubescent. Femelles : L-eurs antennes paraissent varier, comme celles des mâles, sous le rapport de la grandeur, tout en étant toujours notablement plus longues que le corps. — Elytres plus parallèles. — Pattes anté- rieures non ou à peine plus longues que les autres. Beau genre, dont on connaît en ce moment quatre espèces (3) (1) Mon. gibbifer, Guér.-Ménev. Icon.; Inç. texte, p. 243; Continent indien (Nilglierries). — P. nialasmca,i. Thoms. loc. cit. — lentiginosa, Banda; cincti- corniSy Malarca; duplicnta, Sint,'a;iorc; supposita, saperdoides, vinosa, Bornéo; Pascoe, Longic. Malayan. p. 249. — M. Pascoe (ibid.) indique, avec quelque doule, le Monohammus ? A genor de M. Newman (The Entomol. p. 27G) comme devant être ajouté à cette liste, ce qui est possible, bien que ses élytres soient dépourvues de tubercules basilaires; mais il ajoute, h tort, que cet insecte pa- rait être identique avec le gibbifer cité plus haut, chez lequel ces tubercules sont très-développés. (2) Syn. LuBENTiA, J. Thoms. Archiv. entom. \, p. 169; olim. (3) A. casta [Lub. voluptuosa, J. Thoms. loc. cit.), clnra, Newm. loc. cit.; îles Pliihppiiies. — fasciata, Pascoe, Proceed. oflhe entom. Soc. 1859, p. 04, et Longic. Malayan. p. 2i7, pi. 11, f. 1 o^, Amboiiie. — eximin, Pascoe, Ann. a. Mag. of nat. llist. Ser. 3, V, p. 120; Batchian, Gilolo. AGNIIDES. 3i9 d'assez granrto taillo, à livrée variable, mais consistant le plus suu- vtnit en taches d'un blanc pur et plus ou moins nond>reuBes sur un fond noir ou [fa&ciala] bleu. Les élytres sont on général finement ponctuées avec quelques aspérités à leur base. ACRYDOCEPHALA. CiiEVROL. l\ei\ et Mag. d. Zool. 1855, p. 287. Femellesl : Tubercules antennifères médiocres, verticaux, séparés par une étroite tissure; front incliné en avant, beaucoup plus haut que large; joues très-allongées. — Antennes brièvement et densé- ment frangées en dessous dans leur moitié basilaire, de i/3 plus lon- gues (jue le corps, à articles 1 de moitié plus court que 3, celui-ci notablement plus long que 4, ce dernier et 5-11 décroissant à peine. — Lobes inférieurs des yeux transversaux, largement arrondis en des- sous. — Prothorax transversal, cyhndrique, un peu atténué en avant, légèrement arrondi et inerme sur les côtés, traversé par deux sillons rectilignes et contigus à sa base, par un autre peu apparent avant son bord antérieur. — Elytres peu convexes, oblongo-elliptiques, écliau- crées à leur extrémité, rectilignes à leur base avec les épaules obtu- ses. — Pattes assez longues, subégales; cuisses peu h peu en massue; tarses médiocres, subégaux. — 5*^ segment de l'abdomen assez long, en triangle curviligne. — Mésosternum vertical, obtusément renflé en avant. — Saillie prosternale tronquée et munie d'un petit tubercule en avant, arquée et verticale en arrière. — Corps allongé, plus ou moins pubescent. Je n'ai pas vu l'espèce du Vieux-Calabar sur laquelle M. Chevrolat a fondé ce genre et qu'il a nommée bistriaUi. La formule ({ui précède est rédigée d'après une autre (1) , originaire du Gabon et que M. J. Thomson a fait connaître. Elle est d'un noir assez brillant avec les côtés de la tète, ceux du corps en dessous et une bande htngitudinale, submédiane, entière sur chaque élytre, d'un blanc jaunâtre; ces der- nières sont finement pointillées dans le voisinage de la suture, plus fortement et assez densément sur leurs bords latéraux. Parmi les caractères les plus intéressants du genre ligure la forme de l;i saillie prosternalii, omise par M. Chevrolat et qui a échappé éga- lement à M. J. Thomson. EUTHYASTUS. Pascoe, f.ongic. Malayan. p. 252. Ce genre et le suivant me sont restés inconnus en nature. Les ca- (1) A. ice (1) de taille rnoy(!nne, revêtue d'une pubesccnce gi'ise iu'.errouqiue par places, av(!(, inn.' grandi! laclie siu- clwupie élylre latéraht (!t irrégulièi'(! d'un gris plus loncc''. ; ci;» or- ganes soûl couv(!rts à l(!ur base d(! gros i)oiuts (^nloncés conllnenls (jui disparaissent [leu a piiii en arrièn;. (lel ins(!cto liabito iSorneo liL Ala- lu(;ca. MAHMAltOGLYPIIA. L. HnDTKMi. J<:.rp('d. l parlaititiiiciil 6videiite. AiiNlIliKS. .'(fil n'a[>rùs colto formule, co genns paraît so rapproclior du iirroédiiiil f'I m (lill't'nir priii(i|ialercules antennifères. Labre échancré en arc de certie : Anamera. — arrondi ou tronqué en avant; élytres carénées sur les côtés : Synaphœta. hh Tète non ou faiblement concave entre ses tubercules an- tennifères. i Saillie prosternale tortement arrondie en arrière. Art. 11 des antennes normal chez les çf : Coptops. — — crochu — : Samia. a Saillie prosternale tronquée en arrière. Scape des antennes normil; une créle basilaire sur chaque élytre : .Esopida. , — — triquétre; élytres sans crêtes ba- silaires : Clyzomedus. Genre incertae sedis : Bucynthia. Coléoptères. Tome IX. 24 370 LONGICORNES. GOLSmDA. J. Thoms. Essai, etc., p. 343. Mâle : Mandibules assez longues, minces, obliques au repos. — Tète saillante, assez fortement concave entre ses tubercules antennifères ; front subéquilatéral; joues allongées. — Antennes pubescontes, ci- liées en dessous à. leur base, presque du double plus longues que le corps, à arficles 1 allongé, peu à peu en massue dans sa moitié ter- minale, à peine plus court que 3, celui-oi flexueux, un peu plus grand que 4, celui-ci que 5, C-10 subégaux, H plus grand, très-aigu au bout. — Yeux (1) écbancrés; leur lobe inférieur fortement transversal. — Prothorax aussi long que large, cylindrique, un peu arrondi sur les côtés, inégal sur le disque, transversalement et finement sillonné à sa base, largement et flexueusement avant son bord antérieur. — Ecusson en triangle curviligne. — Elytres médiocrement convexes, assez allongées, peu à peu rétrécies et arrondies en arriére; leurs épaules anguleuses. — Pattes longues, les antérieures beaucoup plus que les autres ; leurs cuisses en massue fusiforme, granuleuses en de- dans, leurs jambes arquées au bout, munies do petits tubercules es- pacés au coté interne dont l'inférieur plus fort que les autres; cuisses peu à peu en massue ; tarses antérieurs un peu dilatés. — ij« segment de l'abdomen transversal, rétréci et subtronqué en arrière. — Méso- sternum horizontal, fortement tubercule et vertical en avant. — Sail- lie prosternale tronquée en arrière. — Corps assez allongé, robuste, puboscont. Femelle : Antennes pas plus longues que les élytres, leurs derniers articles cylindracés. — Pattes subégales, les antérieures sans rien de spécial. — 3« segment abdominal peu différent de celui du mâle. L'espèce typique est un grand et bel insecte {corallina Thoms.) de Bornéo qui, sur un fond noir et très-finement pubescent, est orné partout, tant en dessus qu'en dessous, d'un grand nombre d'assez grandes taches d'un rouge do brique. Les élytres sont densément ponctuées et munies d'aspérités à leur base ; en arrière ces points s'atl'aiblissent peu à peu. M. Pascoe en a pubUé ime seconde espèce (2) du môme pays. ^MOCIA. J. Thoms. Syst. Cerambyc. p. 61. Mâles : Mandibules des Golsinda. — Tète saillante, non rétractile, faiblement concave entre ses tiûjercules antennifères; front subéqui- (1) M. Pascoe (Longic. Malayan. p. 133) les indique comme subfrontaiix; je lie les trouve pas plus rapprochés que dans les antres genres du groupe. (2) C. infausia, Pascoe, Trans. of tlic cntom. Soc. Ser. 2, V, p. 41. MÉSOBIDES. 371 latéral; joues longues. — Antennes finement pubescentes, légf^ement ciliées en dessous, un peu plus de l/Lf plus longues que le corps, à articles 1 allongé, peu robuste, presque égal à 3, celui-ci notable- ment plus long que 4, h'.s suivants plus courts, subégaux. — Yeux presque divisés; leur lobe inférieur fortement transversal. — Frotho- rax subtransversal, médiocrement convexe et uni eu dessus, réguliè- remeul arrondi sur les côtés, tronqué en avant et à sa base. — Ecus- son en triangle ciu-viligne. — Elytres médiocrement convexes, assez allongées, peu à peu rétrécies et arrondies en arriére, débordant for- tement le prothorax en avant; leurs épaules obliquement arrondies. — Pattes assez longues, surtout les antérieures; leurs jambes un peu flexueuses; cuisses en massue fusiforme; tarses antérieurs dilatés et frangés sur leurs bords. — y* segment de l'abdomen en triangle trans- versal, échancré en arc au bout. — Mésosternum large, horizontal, en trapèze renversé, tronqué en avant. — Saillie prosternale plane entre les hanches antérieures, tronquée en arrière. — Corps oblongo-ellip- tique, très-finement pubescent. Femelles : Antennes presque aussi longues que celles des cf. — Pattes antérieures un peu plus longues seulement que les autres, leurs tarses simples. — 5« segment abdominal un peu plus grand, arrondi au bout. Le faciès a une certaine ressemblance avec celui des Crinotarsls du groupe des Homonéides. Ces insectes (1), originaires des Molu- ques, sont d'assez grande taille et ont une livrée très-simple; la fine pubescence grise dont ils sont revêtus voile à peine leurs téguments qui sont d'un noir bronzé assez brillant, et forme sur les élytres tantôt une couche assez uniforme, tantôt des bandes ou des taches ; ces organes sont ponctués, mais peu densément, sur toute leur sur- face. Le genre est remarquable par la ressemblance complète de ses sail- lies mésosternale et prosternale avec celles des Agelasta et des Dis- sosiRA dont il est pour le surplus fort différent. C'est le seul avec le précédent qui ait la tète aussi saillante et, par suite de la longueur relative du prosternum, incapable de s'appuyer au repos sur la sail- lie prosternale. Dans tous les genres qui suivent elle est plus courte (2) et il ne sera désormais plus question de ce caractère. (1) yE. khthyosomoidvs, J. Thoms. loc. cil. — farinosa , balteuta , Pascoe , Longic. Malayan. p. 97. Toutes trois de Ceram et des iles voisines. (2) Ce qui ne veut pas dire que chez tous elle entre en coutacl au repos avec la saillie prosternale; il y a à cet égard tous les passages. 372 LONGICORNKS. ANANCYLUS. (Dej.) J. Thoms, Syst. Cerambyc. p. 61 (1). Mâles: Mandibules médiocres, assez minces. — Tête fortement con- cave entre ses tubercules antennifères ; front au moins aussi haut que large; joues allongées. — Antennes pubescentes, assez densément ci- liées en dessous, de 1/3 à 1/4 plus longues que le corps, à articles i long, assez robuste, 3 beaucoup plus grand que lui et que A, celui-ci que 5, les suivants plus courts, subégaux. — Yeux presque divisés, leurs lobes inférieurs subéquilatéraux. — Prothorax transversal, cy- lindrique, plus ou moins arrondi sur les cotés, muni de deux sillons transversaux : l'un rectiligne à sa base, l'autre flexueux et assez large, à quelque distance de son bord antérieur. — Ecusson en triangle cur- viligne. — Elytres médiocrement allongées, peu convexes, parallèles ou un peu atténuées en arrière, obliquement déclives et arrondies postérieurement, débordant fortement le prothorax en avant; leurs épaules obtuses. — Pattes assez longues, les antérieures un peu plus que les autres; cuisses fusif ormes; tarses égaux. — b* segment de l'abdomen en triangle curviUgue transversal. — SaiUie mésosteruale verticale et tuberculeuse en avant. — Saillie prosternale fortement arquée ou subtronquée en arrière. — Corps peu allongé, large, pu- bescent. Femelles : Pareilles aux mâles, avec les antennes dépassant beau- coup moins les élytres et le S« segment abdominal plus long. Insectes de taille moyenne, ayant assez le faciès de certains Coptops. Leur Uvrée, qui offre un mélange confus de ferrugineux, de gris et de noir, présente presque constamment sur les élytres plusieurs bandes noires transversales irréguhères et souvent bordées de fauve; ces or- ganes sont chacun pourvus à leur base d'un tubercule ou d'une courte crête obtuse, mais ce caractère m'est pas constant. Le genre paraît être propre au continent indien, aiLx Moiuques et aux îles de la Sonde (2). MESOSA. A, Serv. Ann. d. l. Soc. enlom. 1835, p. 45 (3). Mâles : Mandibules courtes, assez épaisses à leur base. — Tète for- tement concave entre ses tubercules antennifères; joues allongées. — (1) Syn. Mesosa Pascoe (olim). (2) A. cakeatus (Dej.) J. Thoms. loc. cit.; Java. — Mes. griseata, Pascoe, Trans. of Iho entom. Soc. Ser. 2, IV, p. 243; Bornéo. — A. socius, Bornéo; simulans, Batchian; lotus, Saylie; Pascoe, Longic. Malayau. p. 99. (3) Syn. Cerajbbyx Linné. — Lamia Fab., Oliv., Panz., etc. ' MfJsOSIDES. 373 Antennes faiblement pubescentes, ciliées en dessous, du double en- viron plus longues que le corps, ;Y articles 1 médiocre, eu cône ren- versé, beaucoup plus court que 3, celui-ci notablement plus long que -i, ce dernier que 5, G-11 décroissant peu à pen. — Yeux presque di- visés; leurs lobes inférieurs petits, transversaux. — Prothorax trans- versal, régulièrement cylindrique, tronqué à ses deux extrémités, sans sillons transversaux. — Ecusson en triangle curviligne. — Ely- tres courtes, parallèles, régulièrement convexes, arrondies en arrière, rectangulaires et débordant fortement le prothorax on avant ; leurs épaules obtuses. — Pattes médiocres^ subégales; cuisses peu à peu en massue ; tarses égaux. — 5* segment de l'abdomen en triangle curviligne fortement transversal. — Saillie mésosternale tronquée et obtusément tuberculeuse en avant. — Saillie prosternalc brusque- ment arquée, verticale en arrière. — Corps court, massif, pnbescent. Femelles : Antennes de la longueur des élytres ou les dépassant un peu. — 5* segment abdominal plus grand. Le seul genre du groupe actuel qui soit représenté en Europe; hors de là ses espèces (1) s'étendent dans le nord de l'Asie et jusqu'aux Indes orientales. Les plus grandes sont de taille médiocre et leur li- vrée varie. Deux des européennes {curculionoides,myops) en ont une assez remarquable par suite des taches oculiformes d'un noir velouté dont leurs élytres sont ornées; celle des autres offre un mélange con- fus de gris, de jaunâtre et de noir; les élytres sont simplement ponc- tuées et parfois en môme temps un peu âpres à leur base; le protho- rai est finement rugueux. ^ IPOCREGYES. Pascoe, Longic. Malayan. p. 113 (2). Ce genre et le suivant, par suite de la structure de leurs antennes, forment dans le groupe actuel, une petite section particulière voisine des Cacia dans lesquelles M. Pascoe avait primitivement compris leurs espèces. Quoique je ne les aie pas vus en nature, je ne doute pas que leur véritable place soit celle que leur a assignée ce savant entomo- logiste. Mandibules courtes. — Tête médiocre, subquadrangulaire en avant. (1) Esp. européennes : Lam. curculionoides, Linn. Syst. nat. II, p. 634. — L. nebulosa, Oliv. Encycl. m(ilh.; Ins. VII, p. 470; Fab. Syst El. Il, p. 293 {L. nubtla, Oliv. Entom. IV, 67, p. 109, pi. 3, f. 15). — M. myops (I)alm.) Muls. Longic. d. France, éd. 2, p. 333; Euiop. bor. — Esp. asiali(,Mes el des Indcs-Orienîales : M. perplexa, Pascoe, Trans. of tlie cnlom. Soc. Ser. 2, IV, p. 243; Chine bor. — columba, Pascoe, ibid. Scr. 2, V, p. 40; CeyUn. — al- l* seg- ment abdominal plus long, légèrement échancré en arc au bout, muni d'une large dépression à son extrémité. Insectes propres à la côte occidentale d'Afrique et remarquables en ce qui concerne les mAles. La corne dont leur tète est armée est gé- néralement assez longue, épaisse, dirigée eu avant, arrondie en des- sous, plane en dessus, avec son extrénjité bideutée ou non. Quant à la taille et à la livrée, la première est assez grande et la seconde d'un brun jaunâtre, avec une ou deux taches d'un noir velouté sur chaque élytre, taches dont la plus grande est médiane et presque toujours accompagnée d'une autre d'un blanc pur ou verdâtre ; en dessous les côtés du prothorax et de la poitrine sont fréquemment de cette der- nière couleur; la ponctuation est partout absente. Les espèces actuel- lement connues s'élèvent à cinq (2). (1) Sans désignation d'aucune espèce; pour une formule plus détaillée du genre, voyez .1. Tlioms. Essai, etc. p. 90. — Syn. Ceuamhyx Drury, Oliv. — Lamia Fab , Voet. (2) Cer. hipunclatus, Drury, I!l. pi. 31, f. 2 [Lam. frontkornis, Fab. Svsl. El. H, p. 281 ; Cer. id. Oliv. Enloin. IV, 07, p. 79, pi. 8, f. bi; Cer. rotnlus Voet); Sierra-Lcone, Gambie. — /'. Iklzehuth, J. Tlioms. Arcliiv. cnlom. I, 1>. 185; Sénégal. — P. myops, Clievrol. Rev. et Mag. d. Zool. 1855, p. 185; 398 LONGICORNES. HIEROGYNA. i. Thoms. Physis, II, p. 166. M. J. Thomson a comparé co genre au Prosopocf.ra. Il est telle- ment voisin des Alphitopola qui suivent que je ne l'adopte qu'en hé- sitant. Il n'en diffère en effet que par les points suivants : Mâle : Antennes des Prosopoceka, avec leur 3" article notablement plus long que 4. — Prothorax transversal, cylindrique, légèrement arrondi et inerme sur les côtés, un peu inégal sur le disque, traversé à quelque distance de son bord antérieur par un sillon anguleux dans son milieu, et à sa base par deux autres subrectiligues. Pour tout le reste, je ne puis découvrir aucune différence. Mais les deux espèces [Argus, albala) que décrit M. J. Thomson sont plus grandes que les Alphitopola et ont chacune une livrée différente. Celle [Argus) que j'ai sous les yeux est uniformément revêtue d'une pubescence d'un jaune fauve, avec les élytres munies d'un grand nombre de petits points enfoncés irrégulièrement distribués et en- tourés chacun d'un cercle étroit brunâtre. Ces insectes habitent le Vieux-Calabar. ALPHITOPOLA. (Dej.) j. Thoms. Archiv. entom. I, p. 298 (1). MàJes : Tète médiocrement concave entre ses tubercules antonni- fères; front plus haut que large; joues courtes. — Antennes finement pubescentes, non ciliées en dessous, de 1/4 à 1/3 plus longues que le corps, à articles 1 près de moitié plus court que 3; celui-ci notable- ment plus long que les suivants, ceux-ci décroissant à peine. — Pro- thorax transversal, convexe, uni, tantôt subglobuleux, tantôt atténué en avant, traversé par deux sillons rectilignes plus ou moins marqués près de sou bord antérieur et du sa base; ses tubercules latéraux très- petits, souvent nuls. — Elytres allongées, médiocrement conyexes, peu à peu atténuées et isolément arrondies au boni; leurs épaules obtuses. — Pattes médiocres, égales; cuisses robustes, en massue sub- fusiforme; tarses médiocres, égaux. — ^6" segment de l'abdomen en triangle curviligne, légèrement sinué au bout. — Mésosternum ver- tical, obtusément saillant en avant. — Saillie mésosternale arcpiée en arrière. — Corps médiocrement robuste, pubescent. Femelles : Antennes dépassant moins le sommet des élytres. — Der- nier segment abdominal plus long. ocelldto, ibicJ. 1857, p. 76, avec une espèce géuériqiieinent douteuse (7'. ? pic- tiventris), p. 78. — dorsalis, Olicvrol. ibid. 1858, p. 306; Vieux-Calabar. (1) Syn. HoDOEPORUS, J. Thoms. Archiv. cntom. II, p. 188. rnosoror.ÉRinHS. 390 Ces insectes sont petits (15 à 20 niiil.) pour le groupe actuel, mais pourvus d'une livn'îC assez remarquable consistant en taches fauves ou blanche s sur un fond variabltj; sauf ([ueliiues points enfonces ir- régulièrement distribuas ^ur li-s (Mytrcs, leur sculpture est nulh;. Malgré leur faciès fort diiférent et leur politesse relative, la place de ces insectes est évidemment cellr que M. J. Thonisun lour a assignée en di'rnier lieu (1), imniédialenient A, cùté des Prosopoceka. Lui- même leur a réuni en même temps le genre que, dans l'origine, il avait établi sous le nom de Hodœporus. ZALATES. J. TnoMs. Essai, etc. p. 82 (2). Mâle : Tète très-largement et fortement concave entre ses tubercu- les antennifères; front équilatéral; joues médiocres. — Antennes pu- bescentes, finement et brièvement frangées en dessous à leur base; de 1/4 à peine plus longues que le corps, à articles 1 notablement plus court que 3, 3-iO décroissant, mais peu, 11 beaucoup plus grand que 10. — Prothorax presque aussi long (jue largo, cylindrique, légère- ment inégal en dessus, traversé près de sa base par un large sillon bien marqué, sans sillon antérieur; ses tubercules latéraux petits, en cône obtus, un peu rapprochés de sa base. — Elytres allongées, cy- lindriques, arrondies en arrière avec la suture brièvement épineuse, subrectilignes à leur base ; leurs épaules très-obtuses. — Pattes ro- bustes; les antérieures un peu plus que les autres, celles-ci assez courtes ; cuisses peu à peu en massue, les postérieures ne dépassant pas le 2* segment abdominal; tarses médiocres, subégaux. — fi» seg- ment de l'abdomen en triangle curviligne transversal. — Saillie raé- sosternale lamelliforme, parallèle, déclive, inerme. — Saillie pro- sternale arquée postérieurement. — Corps allongé, pubescent. M. J. Thomson a fondé ce genre sur une grande espèce (3) de Natal qu'il a retirée des Ceroplesis parmi lesquelles il l'avait placée dans l'origine et dont elle est très-difl'érente à tous égards. Sa livrée, des l»lus simples, est d'an gris blanchâtre uniforme, avec une multitude de petites taches couleur de rouille, e.n partie confluentes et qui s'e- (1) Syst. Cerambyc. p. 72. — Les espèces connues sont : A. lactea (Dcj.) J. Thoms. Archiv. enlom. I, p. 300; SCiiégal. — Hod. bipunclatus, yallidus, i. Tlioms. ibid. II, p. 188, pi. 7, f. 5,6; Gat)oii.— flavosignata (l'iiyniaslerna?), Chevroi. Uev. et Mag. de Zooi. 1806, p. b'.\2, Vic"ix-Calabar. — A. rniiciilosa, Pdscoe, Traris. ot the enlom. Soc. Ser. 2, IV, p. 251 ; Natal. — ficivora, intri- cala, Pascoe, Tlie Journ.of Enlom. ll,p. 283;Nalal. — arii/ocro/ica, J. Tljoms. Physis, II, p. 168; Soudan. (2) Syn. Ceroplesis J. Thoms.; oiim. (3) Cer. caUipyga,i. Thoms. Arcliiv. enlom. 1, p. 125. 400 LONGICORNES. tendent sur tout le corps, y compris les pattes; ces taches se conden- sent sur les épaules et les bords latéraux des élytres ; celles-ci et le prothorax ne présentent aucun vestige de ponctuation. ANOPLOSTHETA. Reiche in Galin. Voy. en Abyssin.; Col. p. 393 (1). Mâle : Tête médiocrement concave entre ses tubercules antennifè- res; front transversal; joues médiocres. — Antennes densément pu- bescentes, de i/3 environ plus longues que le corps, à articles i un peu plus court que 3, celui-ci un peu plus long que 4, 4-10 décrois- sant peu à peu, 11 beaucoup plus grand que 10. — Prothorax trans- versal, ridé sur le disque, bisinué à sa base, muni d'un sillon trans- versal anguleux loin de son bord antérieur et de deux avant sa base; ses tubercules latéraux robustes, coniques, obtus. — Ecusson en trian- gle curviligne. — Elytres médiocrement allongées, parallèles, cylin- driques, arrondies en arrière; leurs épaules arrondies, saillantes en avant. — Pattes courtes, robustes, égales; cuisses linéaires; tarses égaux, à article 4 égal à 1-3 réunis. — 5« segment abdominal en trian- gle curviligne transversal. — Saillie mésosternale lamelliforme, incli- née en arrière, subinerme en avant (2). — Saillie prosternale arquée en arrière. — Corps parallèle, massif, finement et densément pubescent. Femelle : Antennes un peu plus longues que les élytres. — Saillie mésosternale munie en avant d'une saillie triangulaire, obtuse et très- distincte. Le type du genre est une grande et belle espèce (3) presque en en- tier d'un blanc crétacé en dessous , d'un roux de cannelle en dessus, ainsi que sur les antennes et les pattes, avec deux bandes abrégées en avant sur le prothorax et trois très-grandes taches sur chaque élytre, du même blanc qui vient d'être signalé; ces taches, en général mé- diocrement séparées, se rapprochent parfois et ne laissent entre elles que de faibles intervalles; sauf quelques granulations éparses cà la base des élytres, nulle part on ne voit aucune trace de sculpture. Cet insecte parait être répandu de l'Abyssinie à Natal et à la côte de Guinée. (1) Syn. Lamu Fab., Gory, (2) M. Reiche fait de l'inermité de cette saillie un des caractères du genre, mais cela n'est exact que pour le mâle chez qui elle ne préseule qu'une faible carène obtuse, tandis que chei la femelle, comme je le dis dans le texte, elle est très-distinctement tuberculeuse. (3) Lam. ladator, Fab. Syst. El. II, p. 283 {Lam. radiata, Gory, Ann. d. 1. Soc. entom. 1835, p. 141, pi. 2, A, f. 2; ligure évidemment faite d'après un exemplaire dont les anlennesavaient été brisées et m;;l raccommodées).— L'^n. Jardinet de M. A. VVliite (Proc. of tlie Zool. Soc. 1858, p. 405, pi. 3, f. 5) ayant les antennes beaucoup plus courtes que les éh très, est douteuse au point de vue générique. STtRNOTOMIUEiJ. iOl Groupe IX. Stemotomidei. Cicatrice du scapo des antinines ouverte, sa carène assez souvent peu distincte. — Tète rétractile, fortement (Freadelpha excepté) con- cave entre ses tubercules anteiinifères; ceux-ci divergents; front rec- tangulaire, assez souvent élargi en bas et subtr;ipéziforme. — Anten- nes non ciliées en dessous. — Yeux finement granulés. — Prothorax fortement tubercule latéralement. — Êlytres plus ou moins cunéifor- mes, rarement subparallôles; leurs épaules très-généralement sail- lantes en avant. — Jambes intermédiaires munies d'un sillon (1). — Mésosternum tronqué eu avant, sa partie horizontale plus ou moins échancrée en arrière. — Saillie prosternale convexe, tantôt très-for- tement arquée en avant et en arrière, tantôt tronquée à sa partie an- térieure et paraboliquement arquée postérieurement. — Corps médio- crement allongé, presque toujours très-massif. Groupe africain, comme le précédent, et l'un des plus beaux qui existent chez les Lamiides, presque toutes ses espèces étant remar- quables par leur livrée, bien que les couleurs métcdliques lui soient constamment étrangères. Arec lui finissent les Lamiides dont le scape des antennes est cicatrisé. 11 correspond aux Sternotomites de M. J. Thomson (2), moins les AxcYLONOTis qu'on a vus plus haut, et avec addition des Zogkaphus qu'il avait compris dans les Prosopocérites. Les 8 genres qui le com- posent sont les suivants : ]. Saillie prosternait! fortement arquée en avant et en arrière, n Tubercules latôraux du prolhorax coniques. b Elyties munies de côtes ou de ligues saillatilos longitudi- nales. Partie horizontale du mésosternum carrée : Zographus. — — — cordifonne : l'tero- chaos. bb Elytres sans aucun \cstige de sculpture : Si' llognutha. au Tuliercules latéraux du prolhorax triquèlres : Uemagogus. 11. Saillie prosternale tronquée en avant, paraboliquement arquée en arrière. c Tète fortement concave entre ses tubercules antennifères. d Tubercules latéraux du prolhorax coniques : Gelobarpyi. d4 — — — triquèlres. (î) Cbez les ZocnAPnis ce sillon csl remplacé par un faible sinus externe. (2) Syst. Cerambyc. p. 73. Depuis (PhyMS, 11, p. 1G9), M. J. Thomson .i revu le groupe et notablement augmenté le nombre de sus genres. Coléoptères. Tome L\. -6 40^ LONGICORNKS. EcussoH au plus médiocre : Sternotomis. — relativement grand : Quimalanca. ce Tète plane entre ses tubercules antennifères : Freadelpha. ZOGRAPHUS. De Casteln. llist. nat. d. Col. II, p. 473 (1). Mâles : Mandibules médiocres, assez robustes, concaves en dessus. — Tête largement concave entre ses tubercules antennifères, ceux-ci médiocres; front subéquilatéral ; joues très-allongées. — Antennes très -finement pubescentos, du double au moins plus longues que le corps, à articles i de moitié plus court que 3, sa cicatrice peu aftpa- rente; 3 notablement plus long que les suivants, 4'10 décroissant à peine. — Lubes inférieurs des yeux aussi hauts que larges. — Pro- thorax fortement transversal, irrégulièrement plissé en travers sur le disque, traversé près de sa base et de son bord antérieur par deux sillons rectilignes; ses tubercules latéraux robustes, coniques. — Ecus- son assez grand, en triangle rectiligne. — Elytres assez convexes, peu à peu rétrécies et arrondies en arrière; leurs épaules obtuses. — Pattes robustes, les antérieures un peu plus longues que les autres; cuisses peu à peu en massue; un léger sinus aux jambes intermé- diaires; tarses égaux, les antérieurs faiblement élargis. — 5* segment abdominal transversal, rétréci et largement tronqué au bout. — Mé- sosternum plan en avant, sa partie horizontale échancrée postérieu- rement en triangle aigu. — Saillie prosternale verticale en avant avec deux petits tube.'cules, paraboliquement arquée en arrière. — Corps trè'^-massif, p,».rtiellement pubesceiit. Femelles : Mandibules minces, planes en dessus. — Antennes de 1/3 environ plus longues que le corps. — Pattes égales. — S® segment abdominal plus long et plus étroitement échancré au bout; l'échan- crure densémeut frangée d'assez longs poils. On n'en connaît qu'un petit nombre d'espèces (2) propres à l'Afri- (fue méridionale, dont une [oculator], anciennement connue, est com- mune dans les collections. Elle est do grande taille, glabre, d'un noir assez brillant avec des taches eu dessous, les deux sillons du protho- (1) Syn. Lamu Fab., Ilerbst. — CEruMBYX De Geer, Oliv., Voet. — Sterno- tomis? VVestw. (2) Lam. oculator, Fab. Syst. El. II, p. 295 [Ccr. id. O'.iv. Entom. IV, 67, p. 67, pi. 2, 1". Il; Cer. ocelidus De Geer; Cer. mavulatus Voet). — Z. plica- (icoUiS, J Thouis. Phys's; 11, p. 169; Malal. — Sternot? niveisparsn, Wes^lw. Arcan. entom. Il, p. 156, pi. 84, f. 5; N.iIjI — Z. aulicus , Berloîuiii, Nov. Ccminenl. In^l. Bonuo. X, p. 40J, pi. 8, f 9; Gorsta;ik. in Peters, Reis. n. Mo- satub.; Entom. p. 328, pi. 20, f 1. — hieroglyphicus, Gerslacck. Monalsbcr. d. Berlin. Acad. 1855, ot in Peters, loc. cit. p. 329, pi. 20, f. 2 STERNOTOMIDF.S. 403 rax et sur chaque élytre, quatre taches couleur do rouille et teintées Je blanchâtre; ces derniers organes sont donsément et régulièrement sillonnés avec les intervalles entre les stries costifurmes et arrondis. Parmi les autres espèces décrites, uue seule {plicalicoUis) a. nue livrée analogue; les autres en ont une qui leur est propre. PTEROCHAOS. J. Thoms. Physis, II, p. 170 (1). Mâle : Mandibules médiocres, épaisses, plaues en dessus. — Tête des ZoGRAPHus, seulement encore plus largement concave entre ses tubercules antennifères et avec les joues plus courtes. — Antennes peu robustes, moins de deux fois aussi lougnes que le corps, A arti- cles 1 presque aussi long que 3, celui-ci et 4-10 décroissant faible- ment, 11 pas beaucoup plus grand que 10. — Prothorax à peine transversal, irrégulièrement pluricanaliculé sur le disque, fortement bisinué à sa base, celle-ci assez largement rebordée, traversé assez loin de sa base et de son bord antérieur par deux sillons bien mar- qués. — Ecusson en triangle curviligne. — Elytres allongées, peu à peu atténuées et arrondies en arrière, avec la suture subépineuse, fortement trisinuées à leur base, avec les épaules obtuses. — Pattes des ZoGRAPHUs, les antérieures à peine plus longues que les autres. — 5*-' segment abdominal des mêmes. — Partie horizortale du mésoster- num cordiforme, <à sommet dirigé en avant. — Corps allongé, pubes- cent. Femelle : Antennes à peine plus longues que le corps. — y« seg- ment abdo ninal presque aussi long que large, convexe, rétréci et si- nué au bout. Cette formule justifie suffisamment la création de ce genre qui ne comprend qu'une grande es|)èce (2) de la Séi.égcimbie, dont la livrée est d'un gris blanchâtre varié de jaune fauve; sur les élytres cette dernière couleisr prédomine et fonue une multitude de petites taches irrégulières, taudis que la première laisse apercevoir en partie la couleur noire des téguments; au lieu de côtes, comme chez les Zo- GRAPHus, ces organes ne présentent qu'un petit nombre de lignes saillantes dont les intervalles sont assez densément ponctués. (1) M. Pascoe m'a commiiDijué ce genre sous le nom de Ethh,etis resté inédit, à mi couoaissaoce. — Syn. Lamia Fab.^ WesUv. — Ckhambyx Voct. (2) Lnm. irruraia (et non irrorator, comme l't-crii M. J. Thon^son), Fab. Syst. El. II, p. 286; Weslw. Arcun. entum. II, p. 157, pi. 84, f. 4 (f. 404 LONGICORNES. STELLOGNATHA. (Dej.) De CiSTELN. Hist. nat. d. Jns, II, p. 474. Nâle : Mandibules saillantes, brusquement recourbées et très-ai- guës au bout, munies dans leur milii'u d'une forte carène latérale et en avant de celle-ci d'une dent obtuse. — Tète très-grande, large- ment et fortement concave entre ses tubercules antennifères; front un peu plus baut que large; son bord antérieur muni d'une large saillie échancrée en avant; joues allongées, renflées latéralement. — Antennes glabres, finement âpres, du double plus longues que le corps, à articles 1 près de quatre fois pins court que 3, celui-ci beau- coup plus long que les suivants, 4-10 décroissant lentement, H plus grand que 40. — Yeux relativement petits, fortement transversaux. — Prothorax transversal, cylindrique, traversé en avant et à sa base par deux sillons rectiligncs bien marqués; ses tubercules latéraux très- courts, en cône obtus. — Ecusson en triangle curviligne. — Elytres assez convexes, médiocres, fortement atténuées et oblusément arron- dies en arrière, trisinuées à leur base avec leurs épaules surmontées d'im petit tubercule. — Pattes relativement médiocres, subégales; cuisses comprimées, sublinéaires; tarses égaux. — Dernier segment abdominal allongé , en cône obtus au bout. — Mésosternum plan eu avant; sa partie horizontale équilatéralè, faiblement échancrée en ar- rière. — Saillie prosternai e très-convexe, fortement arquée en avant et en arrière. — Corps très-massif, cunéiforme, revêtu d'un enduit très-fin. Femelle : Mandibules médiocres, presque planes en dessus, munies de deux ou une petites dents externes et antérieures. — Tète de gros- seur normale. — Antennes un peu plus longues que le corps. — Der- nier segment abdominal plus grand. Le genre se borne à une grande et belle espèce de Madagascar, an- ciennement publiée par Olivier (1) et restée sans congénère. Elle est d'un noir profond velouté, fasciée de blanc jaunâtre on dessous^ ré- ticulée de la même couleur sur le prothorax, avec une quinzaine de taches pareilles sur chaqoe élytre; nulle part il n'existe aucune trace de sculpture sur ses téguments. DEMAGOGUS. J. Thoms. Physis, II, p. 172. Mâle : Mandibules assez saillantes, munies dans leur moitié basi- laire d'une forte carène latérale. — Tète forte, profondément et assez (i) Cer. maculatus, Oliv. Entom. IV, 67, p. 68, pi. 7, f. 49 ai 9, et pi. 22, f. I74fl6cf9. STRRNOTOMIDES. 408 étroitement concave entre ses tubercules antenni{■^^es ; ceux-ci très- robustes cl très-saillants; front aussi baut que largo à sa base, sub- trapizilornie ; joues très-longues. — Antennes et yeux dos Stf.i.loc.na- XHA. — Prothorax transversal, finement plissé en travers, bisinué à sa base, traversé assez loin do sa base et de son bord antérieur par deux sillons rectilignes ; ses tubercules latéraux robustes, triquètres. — Ecusson médiocre, en triangle curviligne. — Elytres assez allon- gées, peu à peu et fortement atténuées en arrière, légèrement cana- liculées sur la suture dans sa moitié postérieure ; leurs épaules peu saillantes et munies d'une crête oblique. — Pattes comprimées, lon- gues, les antérieures plus que les autres et densément rugueuses, leurs jambes arquées; cuisses linéaires; tarses subégaux , les anté- rieurs assez dilatés. — Dernier segment abdominal en triangle al- longé, tronqué et densément cilié au bout. — Mésosternum des Stbl- LOGNATHA. —Saillie prosternale fortement arquée en avant et en ar- rière. — Corps très-robuste, cunéiforme. Femelle : Mandibules planes en dessus. — Tête de grosseur nor- male. — Antennes des STELi-ocNATnA 9. — Pattes plus courtes, éga- les. — 5* segment abdominal plus convexe, du reste pareil. Avec ce genre apparaît la forme triquétre des tubercules latéraux du prothorax qui est caractéristique des Sternotomis; pour le sur- plus, il est moins voisin de ces dernières que des Stellogn.vtha. Il ne comprend qu'une grande espèce {larvatus Thoms.) d'Abyssi- nie, d'un noir profond, avec la moitié postérieure de la suture d'un blanc crétacé chez le mâle, fauve chez la femelle; cette dernière a eu outre deux bandes maculaires transversales sur les élytres et en des- sous de nombreuses taches de même couleur; dans les deux sexes, les élytres sont à la fois rugueuses et ponctuées, surtout .\ leur base. GELOHARPYA. J. Thoms. Physis, II, p. 173 (1). Mâles : Mandibules courtes, légèrement concaves en dessus. — Tète fortement concave entre ses tubercules antennifères; ceux-ci assez saillants, médiocrement séparés à leur base; front en carré snbéqui- latéral, coupé presque carrément sur non bord inférieur. — Antennes à peine deux fois aussi longues que le corps, pareilles, du reste, à celles des Sternotomis. — Yeux des mômes. — Prothorax presque aussi long que large, cylindrique, traversé assez loin de son bord an- térieur et de sa base par deux sillons flexueux fortement marqués; ses tubercules latéraux médiocres, coniques. — Ecusson en triangle curviligne. — Elytres convexes, peu ;\ peu et fortement rétrécies en arrière, obtusément arrondies à leur extrémité ; leurs épaules un peu (1) Syn. Sternotomis West., Chevrol. ^OG LONGICORXES. prolongées en une saillie munie en dehors d'une carène oblique. •— l'attes des Sternotomis. — Mésosternum tronqué et un peu concave en avant; sa portion horizontale l'ortement échancrée postérieurement en triangle aigu. — Saillie prosternale des Sternotomis. — Corps très-robuste, cunéiforme. Je n'ai pas vu de femelles; selon M. J. Thomson, leurs antennes sont à peine de la longueur du corps. Le faciès des deux belles espèces (4) qui composent ce genre tient à la fois de celui des Demagogus et des Stellognatha ; à la vue sim- ple, les élytres paraissent lisses comme che^, ces dernières; le protho- rax affecte une forme particulière et ses tubercules latéraux n'ont aucune apparence d'être triquètres ; le tout est associé à un méso- sternum et un prosternum de Sternotomis. Le genre est par consé- quent très-suffisamment caractérisé. Ces insectes sont propres à la côte occidentale d'Afrique, et leur livrée consiste en taches assez nombreuses d'un blanc verdàtre sur un fond d'un noir très-foncé et mat. STERNOTOMIS. A. Percher. Gêner, d. Ins.; Col. pi. 16(2). Mâles : Mandibules assez saillantes , peu épaisses , munies à leur base en dessus d'une forte lame de forme variable et dirigée en avant. — Tète assez grosse, fortement et largement concave entre ses tuber- cules antennifères, ceux-ci médiocres ; front transversal, plus ou inoins trapéziforme, muni sur son bord inférieur d'une large et courte sail- lie; joues lopgues. — Antennes des Quimalanca qui suivent, en général un peu moins longues et avec le 11^ article beaucoup moins grand (3). — Lobes inférieurs des yeux un peu plus larges que hauts. — Pro- thorax transversal, muni à sa base d'un large lobe médian en général assez saillant, transversalement convexe sur le disque; la convexité limitée par deux sillons llexueux dont le basilaire le plus profond, formant, en se prolongeant, les tubercules latéraux, ceux-ci triquè- (1) Stei'n. amœnn, Westw. Arcan. entom. II, p. 85, pi. 69,1. 3; Guinée (Côte- d'Or). — S. Mnrrayi, Chevrol. Rev. et Mag. d. Zool. 1855, p. 184; Vieux-Ca- labar. — Sel m toutes les prohabilités, une troisième espèce du genre est la La- mia Norrmi de M. Westwood (Traas. of ihe entom. Soc. I, p. 148, pi. 15, f. A), reproduite par lui, sous le nom de comex, dans ses Arcan. enloin. II, p. 125, pi. 78, f. 1. (2) Syn. Sternodonta, Dej. Cat. éd. 3, p. 368. — Ultiolemur, J. Thoms. Physis, II, p. 175. — Lamu Fab., Daim. — Cerambyx Oliv., Voet. (3) C'est dans ce genre que la cicatrice du scape des antennes s'affaiblit le plus; dans presque toutes les espèces elle consiste en une simple dépression uranuleuse, mais jamais ne disparait complètement. STERNOTOMIUES. 40lf très. — Ecussou médiocre, en triangle rectiliyne. — Elytres médio- crement allongées, fortement et peu à peu atténuées en arrière; leurs épaules obliquement saillantes, tronquées, avec la troncature crénelée ou granuleuse. — Pattes subégales; cuisses graduellement en massue; tarses médiocres, larges, surtout les antérieurs. — Partie horizontale du mésostornnm transversale, rcctiligne ou faiblement sinuée sur son hord antérieur. — Saillie prosternale dépassant plus ou moins forte- ment le niveau des hanches antérieures, tronquée en avant, avec son lioid antérieur rectiligne, parfois (par ex. chrysopras] largement échancrée, pavaholiqiiement (léclive en arrière. — Corps massif, cu- néiforme, pubescent. Femelles : Mandibules plus courtes, inermes. — Tète moins forte. — Antennes de 1/3 environ plus longues que le corps. — 5* segment abdominal, comme de coutume, un peu plus long. Les quatre caractères dont la réunion distingue ce genre des pré- cédents sont : l'armature des mandibules chez les mâles, la forme du prothoi'ax, celle des épaules des élytres et la structure du prosternum. Ses espèces (1), de seconde grandeur pour lo groupe actuel, sont origi- naires de l'Afrique intertropicale ou de Madagascar, et font l'ornement des collections par la beauté de leur livrée dont le vert et le fauve vif, formant des taches nombreuses sur les élytres, fmt pi'esijue uni- quement les frais; ces deux couleurs ont une assez forte tendance à se transformer l'une dans l'autre ; il existe sur chaque élytre de (1) M. J. Thomson (Physis, II, p. 177) rapporte au çcnre les suivantes; je reproduis la synonymie «in'il leur assigne : Lani. cornutor , Falj. Syst. El. II, p. 30i {Cer. ici. Oliv. Eiitom. IV, 67, p. 61, pi. 17, f. 132 (f); indiquée dAtné- ritjue par les deux auteurs, mais pioi)re à Madagascar. — Cer. urnatus, Oliv. loc. cit. p 88, pi. i, f. 2i ab. — Lam. pulchra, Fab. Syst. El. II, p. 28j {Ver. pulvher, Oliv. loc. cil. p. 88, p!. 22, f. 167; Stem, virescens? Wcstw. Arcan. entom II, p. 83, pi. 69, f. 1; Loin. Targnvet? \\ cslw. ihid. p. 15 i, pi. 85, f. 2). — Cer. chrysopras, Voct, Col. III, j). 21, pi. 9, f. 22; Westw. loc. cit pi. 86, f. 1 (Lam. imperifilis? Fab. Syst. El. H, p. 286; Wcslw. loc. cil. pi. 86, f. 3). — Cer. mirabilis, Drury, lll II, pi. 31, f. 1; Westw. loc. cit. p. 150, pi. 86, f. 5 (S. cmabilis'/' Westw. ibid. p. 1.H2, pi. 86, f. 4). — S. Bohemanni, Westw. ibid. p. 154, pi. 85, f. 3 [Ferreli? Wes'.w. ibid. {.. 153, pi. 85, f. 1). — Lam. principnlis. Daim, in Scbœnh. Syn. Ins. III; Appcnd. p. 162 (S. Palinii, Westw. loc. cit. pi. 7i, f. 2). — Lam. crux-nigra, Ilope, Trans. of Ihe Zool. Soc. I, p. 104, pi. 15, f. 2: Westw. loc. cit. pi. 85, f. 4. — S. duculis, Klug in Erman, Naturbist. Atlas, p. 41, pi. 16, f. 4: Westw. loc. cit. pi. 85, f. 5 {S. aper, Percher, loc. cit.; philosoijhica, J. Tlioms. Arcliiv. entom. I, p. 126 et 326). — L.I plupart de ces insecles ne diCèrent tpie sous le rapport de la livrée et il esl probable qu'on finira, comme lu dit M. Weslvood (loc. cit. p. 152), par s'assurer qu'ils ne forment (ju'unc seule espèce très-variable. Les deux espères sui\anlcs appartiennent au groupe actuel, mais sont dou- teuses au point de vue générique : Stem, princeps, Westw. loc. cit. p. 125, pi. 78,f. 2 'an Geloh.vrpya?). —bicolor, Wcgl^^. ibid. p. 128, [il. 78, f. 4. 408 LONGICORNES. deux a trois lignes saillantes, longitudinales et plus ou moins abré- gées. Le genre est ici conçu tel que l'a restreint M. J. Thomson, si ce n'est que j'y comprends son genre Ultiolemlr établi sur la femelle d'une belle espèce (1) de Madagascar dont la structure dos mandibu- les chez le mâle est par conséquent ignorée. Abstraction faite de ce caractère , cet insecte ne diffère des espèces précédentes que par sa saillie prosternale plus fortement échancrée en avant. QUIMALA^•CA. J. Thomp, Physis, II, p. 17i. Mâle : Mandibules courtes, concaves en dessus. — Tète largement concave entre ses tubercules antennifères ; ceux-ci médiocres, distants; front en carré un peu plus haut que large; joues très-allongées. — Antennes peu robustes, deux fois et demie à trois fois aussi longues que le corps, à articles 1 un peu plus court que 3, celui-ci et MO subégaux, 11 trois à quatre fois plus long que 10. — Prothorax trans- versalement rhomboïdal, médiocrement bisinué à sa base, traversé par quatre sillons rectilignes; ses tubercules latéraux triquètres. — Ecusson relativement grand, en triangle rectiligne allongé. — Elytres subdéprimées sur le disque, légèrement atténuées et arrondies en arrière; leurs épaules peu saillantes, obliques. — Pattes des Sterno- lOMis. — Mésosternum et saillie prosternale des mêmes, si ce n'est que leur bord antérieur, surtout celui de la seconde, est saillant et largement arrondi. Femelle : Antennes de 1/4 ou I/o* plus longues que le corps. Les caractères qui séparent ce genre des Ster\otomis portent sur la forme des mandibules, celle du prothorax, la grandeur de l'écusson et l'absence de saiUie aux épaules des élytres. 11 ne comprend qu'une ancienne espèce de la Sénégambie, commune dans les collections^ la Lamia regaiis de Fabricius et d'Olivier (2), insecte fascié ou tacheté partout de fauve vif, couleur qui forme sur les élytres une multitude de petites taches parmi lesquelles trois plus grandes que les autres (une à la base, deux marginales) se voient sur chacun de ces organes. Cette livrée est, du reste, très-sujette à varier. FREADELPHA. J. Thoms. Archiv. entom. I, p. 17 J. Femelle : Mandibules courtes, épaisses. — Tète largement aplanie (1) Slern. Tfiomsonii, Buquel, Ann. d. 1. Soc. cnlom. 1853, p. 78.. pi. 7, n'H. (2) Fiib. Sjsl. tl. 11, i». 286; Oliv. Entom. IV, 67, p. 80,22,1'. 17t. STERNOTOMIUES. 409 entre ses tubercules .lutoanifères, ceux-ci ilrprimés, presque nuls ; front en carrô équilatt'ral; joues longues. — Antennes assez robustes, puboscentos, un peu plus lengu'^s que le corps, h articles 1 égal à 3, celui-ci et 4-1 1 décroissant ^ peine. — Lobes inférieurs des yeux trans- versaux. — Protliorax presque aussi long que large, trisiiuié fi sa base, traversé assez loin de cette dernière et de son bord antérieur par deux sillons étroits dont l'antérieur peu marqué; ses tubercules latéraux en cône aigu, assez robustes. — Ecusson médiocre, en triangle curviligne. — Elytres assez courtes, médiocres, convexes, subparallèles, arron- dies en arrière; leurs épaules prolongées en une forte saillie concave au côté interne, carénée en dtbors. — Pattes courtes, robustes, égales; cuisses peu il peu en massue; tarses courts, assez larges, égaux. — Mésosternuni tronqué et plan en avant; sa partie horizontale trian- gulair^fment échancrée eu arrière. — Saillie prosternale dépassant mé- diocrement le niveau des hanches antérieures, pareille, du reste, à celle des Stkrnutomis. — Corps médiocrement allongé, pubescent. — Mâle mcouuu. A tous les traits essentiels de l'organisation des Sternotomides, ce genre réunit une tète aussi plane entre les yeux que chez les Mésosi- des qui l'ont telle au plu^' haut degré. Je crois néanmoins devoir le laisser dans le groupe actuel où l'a placé M. J. Thomson. Son unicjue espèce (1) est originaire du Gabon, de taille médiocre, et maculée sur toutes It-s parties du corps sans exception, d'un jaune d'ocre pâle ayant un aspect pulvérulent et formant en dessus un des- sin très-compliqué; les élytres sont à la fois alutacées et ponctuées; chacune d'elles est munie en arrière de son milieu et non loin de la suture, d'une côte longitudinale, tranchante et fortement abrégée en arrière. (1) F. huTiieralis, J. Thoins. loc. cit. p. 76, pi. 5, i'. 4. M. J. Thomsoo (Syst. Cerambyc. p 74) a, depuis, regard»^ cet insecte comme iticnliqiie avec la Ster- notumis eremiia, de M. Weslwood (Arcaii. tntom. II, p. 126, pi. 78, f. 3), mais je ne saurais adopter celle opinion. La ressciiililrtnre , sans do'jle, est grande entre les deux espèces, mais VeremUu (rexem|)laire figuré esl une 9) ^ 'fs antennes beaucoup plus courtes et les éjiaules arrondies; or; il esl sans exemple chez les Sternotomides que ces dernières varient selon le se.\e. Sauf ces deux points, tout, y compris le faciès, est pareil cher ces deux insectes. J-IN DE LA PUEMIEKF. PAKTIt: BAR-SVJR-SEINK. — IMP. SAILLARP. SMITHSONIAN INSTITUTION LIBRARIES 3 9088 00061 9122