HISTOIRE NATURELLE DES CRUSTACÉS ET INSECTES, TOME O N Z 1 È M E. ON SOUSCRIT X PARIS, r DUFAUT, Imprimeur-Ubrairc et éditeur, Jue et maison des Mathurins S. Jacques. ^"'' { BEiiTRAND,Ubraire,quaide8Augustins, [ N° 55. A ROUEN, Cl.cz VALi^iB , frères, Libraires , rue Beffroi , N^ .2. A STRASBOURG, Chez LBVHAri^T, frères, Impriiueurs-Librairesv A LIMOGES, Chez Barge A s, Libraire. A MONTPELLIER, Chez Vidai., Libraire. A M O N S, Chez HoYOïs, Libraire. Et chez les principaux Libraires de PEurope, HISTOIRE NATURELLE, Vl:4'' GÉNÉRALE ET PARTICULIERE, DES CRUSTACÉS ET DES INSECTES. Ouvrage faisant suite aux (Envres de Leclerc de BuFFON, et partie du Cours complet d'Histoire naturelle rédigé par C. S. Sonnini, membre de plusieurs Sociétés savantes. PAR P. A. LATREILLE, Il E M B R E associé d<î l'Institut national de France , des Sociétéâ Linnéenne de Londres, Philoniathique , Histoire naturelle de Parisj st de celle des Sciences , Belles Lettres et Arts de Bordeaux. TOME ONZIEME. A PARIS, DE L'IMPRIMERIE DE F. DUFART, AN XIL HISTOIRE ^^ NATURELLE DES CRUSTACÉS ET INSECTES. FAMILLE VINGT-SEPTIEME, CisTÉLÉNiES ; cisteîéniœ, Xjes crochels de leurs tarses ne sont pbirifc bifides, comme dans les deux familles pré^ cédeutes. La tête est avancée en forme de museau. Les palpes sont ordinairement peu difiPérens en grandeur , le plus souvent fîîi-* formes , ou simplement renflés à leur ex- Irémité. Les antennes sont ati moins de -M longueur du corps, souvent plus longues. Ces insectes ont le corps alongé, souvent arqué , un peu mou , ou d'une consistance moins ferme que le grand nombre des co- léoptères. — On les trouve sur les plantes. Plusieurs font semblant d'être morts , dès qu'on les saisit. Nous ignorons leurs méta- morphoses. A 3 «2.^ 6 HISTOIRE CENT-SOIXANTE-QUINZIEME GEN. QÎDEMÈRE ; œdemera. Ce genre répond, pour les espèces indigènes, aux nécydales de Fabricius, et pour les espèces exotiques , à ses dryops. Linnaeus en a fait des cantharides et des nécydales. Geoffroy place ces insectes dans le premier de ces deux genres. Quelques œdemères sont remarquables par la grosseur de leurs cuisses postérieures; \e nom* générique vient de là. Il est com- posé de deux mots grecs, dont l'un signlfio renflé , et l'autre cuisse. On distinguera facilement les œdemères des autres insectes de la même famille , h leur forme étroite , alongée , presque cyr- lindrique; à leurs tarses, dont le pénultième article est bilobé ,• à leurs antennes presque toujours sétacées , et formées d'articles cy- lindriques, dont le second très-court. Leurs yeux sont saillans , et leurs élytres sont linéaires ou subuîées. On trouve ces insectes sur les fleurs. Oa XiQ sait riea de leurs transformations. DES CISTELENIES. 7 ESPÈCES. * Museau court ; corselet n'étant pas beaucoup pluif long que large, 4- Elytres presque de la même largeur par-tout , ou n'étant pas entr* ouvertes postérieurement dans la moitié de leur longueur, à la suture. t.'(Edemère mélanure ; œdemera me- lanara, Fab. Elle est noire , avec le corselet et les ély très, leur extrémité exceptée , testacés. — ^Elle se trouve en Espagne. Je crois que l'œdemère mélanure d'Oli- vier doit élre rapportée à l'espèce suivante; j'ai une vaiiété dont les côtés du corselet sont noirâtres. 2. (E. NOTÉE ; œdemera notât a. Fab. (Edemère mélanure, Oiiv. Enlaai. toni. III, n^ 50j pi. 1 , fig. S ,a h. — La cantharide fauve ^ avec la pointe^ des étuis noire ? Gcoff. La têle et le corselet sont d'un rouge fauve 5 luisant. Les élj'tres sont d'un fauve plus pâle , ou tirant sur îa couleur de brique, avec l'extiéniité noire. Les antennes et les pattes sont brunes; les genoux sont fauves. La poitrine et l'abdomen sont noirs. L'anxis est fauve. — En Allemagne, aux environs de Bordeaux. Je l'ai reçue de Rodrigucs. 8 HISTOIRE 5. ŒE. RuncoLLE ; œdemera ruficollis. Fab. Oliv. Ent. loin. III, n° 5o , pi. i, fjg. n , a b c. Elle est d'un verd un peu bleuâtre, avec ]e coiseiet et Tabdomen d'un rouge clair. Les éJylres sonl un peu rétrécies vers le milieu el oui chacune une nervure le long du bord exteiitur des élytres , une dans leur milieu , et le commencement d'une troi- siènje à la base, près la suture. — J'ai vu celte espèce, en grande abondance , sur les flc^ujs du chardon étoile, aux enviions de Bordeaux. 4. (S. SANGUiNicoiii^E ; œdemera sangiiini' collis. Fab. Oliv. Ent. lom. III , n® 5o , pi. i , fig. il , a b. — • TSlecydalis fiavicollis, Panz. Faun. ins. germ. fasc. 24 > j. Elle est d'un verd cendré et foncé. La Icte est presque noire. Le corselet est d'un louge pale, avec trois gros points enfoncés, disposés en triangle. Les élytres ont chacune trois lignes élevées ou nervures , longitudi- nales , parallèles , également distinctes , et qui vont jusqu'au bout. — Ea\ France et en Allemagne. Massinot Ta observée aux environs de Soissons. DES CISTELENIES. 9 5. (E. QUADRiPONCTUÉE ; œdemera quaclri- punctata. Elle ressemble beaucoup à la précédente; Son corps est d'un noir mat , avec le cor- selet d'un rouge pâle , ayant quatre points enfoncés , disposés en carré , et distingués ," sur-tout les postérieurs, par autant de taches noires , et de plus , un cinquième peu ap- parent entre les deux postérieurs. Les élytres n'ont pas de nervures bien distinctes. — J'ignore d'où me vient cette espèce. Elle a les plus grands rapports avec la nécydale noLoxoïde de Fabricius. 6. (E. FULVicoLLE ; œdemera fulpicolUs. Y oh. Elle est très-voisine de la précédente. Son corps est d'un verdâtre cendré et foncé , avec la tête presque noire ; le corselet d'un rouge pâle , marqué d'un trait transversal^ obscur en devant. Les élytres sont lisses. Le bout de l'abdomen est un peu fauve pâle. 7. (E. TRÈS-VERTE ; œdemera viridissima, Oliv. Ent. tom. HI , n^ 5o , pi. ii ; %. i^,ah c. — Cantharis viridissima. Lin. Fab. — CantJiaris tlialas- sina. Fab. — T.a petite cantharide verte. De Géer, Mém. insect. tom. V, p. i5, pi. i, fig. iZ. — Panz. Faun. iiis. germ. fasc. 5, tab. i5. 30 H 1 S T DIRE Elle est cVtin verd ua peu doré , avec les aqtennes noirâtres. Le corselet est plus aLongé que dans les précédentes , et marqué d'un creux longitudinal au milieu. Les élytres ont chacune trois nervures longitu- dinales peu saillantes , et la moitié d'une quatrième à la base, du côté de la suture* La couleur des pattes varie ; elles olïient du noii âfcre et du roussâtre. — En Aile-, magne et en Suède, 8. (E. AZURÉE ; œdemcra cyanea. Nccydalis cyanea. Fab. Elle est d'un bleu foncé , pubescente ^ avec ïes antennes et les pattes noires. Le dessus du corps est violet ; le corselet a ua enfoncement triangulaire , terminé par un sillon. Chaque élytre a une petite nervure longitudinale vers son milieu , et le com- mencement d'une auti'e , près la suture. — • En Aliemai^ne. , , . ,. g. (E. BLEUATRE ; œdeniera cœrulescens, Cantharis cœritlea. Lin. -^ Nerydalis cœrulescens, Fab. Elle est d'un bleu foncé, un peu bronzé en dessous, presque mat sur les élytres, glabre , finement ponctué. Les antennes sont noires. Le corselet est plan en dessus , DES CISTELENIES. n avec quelques inégalités et une saillie arron- die sur les côlés. Les élytres ont chacune quatre petites nervures longitudinales petx marquées. — Dans toute l'Europe. Remarque, Le télépîiore bieu violet de De Géer, comme l'observe Paykull , est le malachie veid. L'œdemère bleuâtre d'Olivier, à en juger par les figures, n'appartient pas à cette division. Cet insecte est une variété de la nécydale vcrdâtre de Fabricius et de Paykull; les mâles ici ont les cuisses renflées; on ne remarque pas cette différence sexuelle dans l'œdemère bleuâtre. 10. (E. CÉLADON \ œclemera celadonia. Fabo Elle est verte , ou d'un verd bleuâtre , pubescente. Le corselet a un enfoncement transversal vers le milieu , et de chaque côté. Les élytres sont \\n peu rétrécies au côté extérieur , vers le milieu. Elles ont chacune trois nervures longitudinales , dont l'extérieure se perd à sa naissance dans lo rebord : l'extrémité de chaque élytre est sen- siblement plus épaisse ou plus élevée. — Eu France et à Kieli. 11. (S. ABDOMINALE ,* œdemeva abdominalis, Ollv. Ent. tcm. M, n° 5o , pi. Ji, fig. x^j ^ab c cl e. Elle est d'un verd cendré et foncé , pres- que plombée , linéaire. Les antennes sont laoires. Le corselet a \xw enfoncement de js II î STO IRE diaq'ie colô , et son milieu est un peu re- levé en carène. Les élytres ont chacune une nervure longitudinale, et le commencement d'une seconde , au côté interne. Les bords de ra!)domen sont relevés et rougeàtres. — En France. 12. (E. A QUATRE NERVURES ,' œdemera quadrin^ivosa» Elle a la forme de la précédente ; mais elle est plus petite , noirâtre, avec un duvet plus sensible , particulièrement sur les ély- tres. Le corselet est finement pointillé et presqtïe uni. Les élytres ont chacune deux foibles nervures longitudinales. — En France. i5. (E. BRULEE ; œdemèra ustulata, OHv. Ent. tom. 111 , u*^ 5o , pi. ii , fig. 19. — Necy^ datifi ustulata. Fab. Elle est noiie , ou d'un noir bleuâtj e. Le corselet est pul)escent. Les élytres sont tes- lacees , bordées extérieurement jusqu'au bout, la base exceptée, d'une bande bleuâtre. — Rodrigues Ta observée aux environs de Bardeaux ; elle a d'abord été trouvée en Allemagne. -f- -f- Elytres fortement rétrécies postérieurement , eè entr' ouverte s à la mit tirs dans la moitié de leur icngxteur. DES CISTELENIES. i5 l4. (E. DiscoÏDALE ; œdemera dlscoidalis, Necydalis mar^înata. Fab. — (Edemère suhulée, Oliv. Eut. loiTi. 111 , 11^ 5o , pU 11 , fig. 2o ^ ab. — Panz. Faun. insect. germ. fasc. 36 , lab. 12 ? Elle est noire, avec les élytres teslacées, bordées de uoir de tous cotés. Dans la figure de Panzer , les cuisses postérieures sont ren- flées; elles ne le sont pas dans l'individu décrit par Fabricius ; c'est pour cela qu'on ne peut affirmer absolument que ce soit la même espèce : c'est peut-être une variété de sexe. — En Allemagne. i5. (E. VERDATRE ; œdemera virescens. Cantharis virescens. Lin. — Necydalis uiresceiis, Fab. Paykull. Elle est verte. Le corselet a trois enfon- cemens. Les élytres sont pubescentes , et ont chacune une nei^vure longitudinale , et le commencement d'une quati ième près la su- ture. Les pattes postérieures n'ont pas les cuisses très-renflées , et leurs jambes sont droites , terminées par deux petits éperons , du moins dans l'un des sexes. Cette espèce offie deux variétés ; l'une tire sur le bleu : c'est l'œdemère bleuâtre d'Olivier , pi. II , f\2^. 1/^, ab c. L'autre est bronzée, avec les pattes antérieures en partie 34 HISTOIRE testacées. C'est la iiécydale clavipède de Fa- bricius, l'œdemère bronzée d'Olivier, pi. II, fjg. 18 , a b. Les bords de Tabdomen sont rougeâtres daus la plupra t de ces insectes. Geoffroy fait de cette espèce une variété de la suivante. 16. ^- BLEUE ; œdemera cœrulea. Oliv. Ent. lom. JII , n^ 5o, pi. 11 , ijg. iG.ab. — ■ JVerydalis cœrulea. Lin. Fab. — La cantharide verte ce. grosses cuisses. GeoÛ. Elle est d'un verd bleuàlre , et ne diffère de la précédente que parce que les pattes postérieures ont leurs cuisses très -renflées dans les deux sexes , et que leurs jambes s ;nt arquées et terminées en pointe , avec lr?s tarses insérés latéralement près de Tex- Irémité de ces jambes. — En Europe , à l'ex- ception des parties seplentrionaîcs. 17. (S. simple; œdemera simple x. Oliv. Entom. toni. Ill , u*^ 5o ,pl.i, ^ig-9> abc. — • Ni'cydalis simplex. Lin. Fab. — La cantharide jaune ^ veloutée. Gcoir. Elle est noire , avec l'origine des an- tennes, le corselet, les élytres, le ventre, excepté son milieu , les cuisses et le haut des jambes, d'un jaunâlre roussâtre. Les ély- tres ont chacune une nervure longitudinale DES CISTELENIES. i5 fet la moitié d'une. Les cuisses postérieures sont simples. — En Europe. 18. (E. GOUTTEUSE ; o^cmera podagraria: Oliv. Ent. tom. III, n** 5o , pi. i, fig. 10 , ab. — Necjdalis podagraria. Lin- Fab. — La canlharide fauve à grosses cuisses. Geoff. Elle est noire , avec les élytres, les quatie pattes antérieures , et une tache à la base des postérieures , d'un jaunâtre fauve. Les cuisses postérieures sont très -grosses. — En Europe. 19. (E. barearesque; œdemera harhara. Necydalis harhara. Fab. Elle est verdâtre , avec le bout des élytres, le bord postérieur du corselet , et les pattes , en grande partie, d'un jaunâtre fauve. — En Barbarie : elle m'a éié donnée par Durand , conservateur du jardin de botanique de Montpellier. Voyez pour les autres espèces le genre nécydale. * '^ Museau alongé ; corselet beaucoup plus long que large. 20. (E. MUSELIÈRE; œdemera rostrata, Leptw'a rostrata. Fab, Elle est d'un verd bronzé , étroite en de- vant, avec un long museau. Les antennes et i6 HISTOIRE les patles sont fauves. Le corselet est long et cylindrique. Les élytres se rétrécissent vers la pointe , mais sans être étranglées ; elles ont chacune une petite nervure lon- gitudinale et la moitié d'une autre près la suture. J ai trouvé cette espèce sur des plantes aux environs de Brive. Il ne me seroit point venu en pensée que Fabricius en eût fait •une lepture, si je n'avois vu cet insecte éti- queté de sa main propre , dans sa collection des insectes amassés , en Barbarie , par le professeur Desfontaines , sous le nom de leptura rostrata. Cette œdemère se trouve aussi aux environs de Bordeaux , en Por- tugal. Je l'ai reçue du docteur Illiger qui me l'a envoyée sous le nom de rhinomacer ne- cydaloïdes. Quoique cet insecte ait sa této avancée comme celle des rliinomacers, il a cependant les caractères essentiels des œde- mères. Son corps en a même la consistance flexible. Celui des rliinomacers est formé d'une substance ferme et qui résiste à la pression du doigt. Les couleurs de cette çedemère sont semblables à plusieurs de ses congénères. CENT DES CISTELENIES. 17 CENT- SOIXANTE - SEIZIEME GEN, CisTÈLE; cistelcio Geoffroy avoit appliqué ce nom aux insectes que nous avons ap- pelés, à l'exemple de Linnasus, de Fabri- ci us et d'Olivier , bjrrhes, Fabricius a pris cette dénomination de cistèle , ainsi aban- donnée , pour désigner d'autres petits ani- maux confondus avec les clirysomèles par Linnaeus, avec les ténébrions et les mor- delles par Geoffroy. Les caractères qui distinguent les cistèles des œdemères tombent sur la différence de la forme des articles , des antennes , des tarses et du corps. Les cistèles ont le corps ovale ou ellipsoïde et arqué , et non cylin- dracé ; les articles de leurs antennes sont plutôt coniques ou triangulaires que cylin- driques et alongés; le premier, ou celui de sa base est ovale ou rond ; il est conique dans les œdemères ; ceux des tarses des cis-, tèles sont tous entiers; le corselet de ces insectes est en carré transversal ou en demi- cercle ; son bord postérieur est presque de la largeur des élytres. On ne confondra pas pas ces insectes avec les rhinosimes qui ont les antennes moniliformes , plus grosses à leur extrémité , et le corselet ovoïde ; ni Ins. Tome XL B î8 HISTOIRE avec les rhiiiomacers q(û ont un museau étroit, alongé, en forme de trompe, et dont îes yeux sont globuleux et entiers , au lieu que ceux des cislèles sont échancrés et un peu en croissant. Le dernier article des palpes maxillaires est un peu plus gros^ triangulaire^ ou même en forme de hache ; mais la différence de ces nuances de figures n'est pas assez pro- noncée pour pouvoir servir de base à un autre genre ; c'est ce qui m'a engagé à re- jeter les allécules de Fabricius. Ce natu- raliste avoit mis avec les cistèles des insectes qui s'en éloignent beaucoup , puisqu'ils ont cinq articles à tous les tarses* J'en ai formé le premier les deux genres dascille et élode. Voyez le 7^ volume de cette histoire. Les cistèles d'Olivier auroient besoin d'épura- tion., le travail de ce genre ayant été rédigé dans le sens primitif de Fabricius , et ren- fermant ainsi les insectes dont je viens d© parler. Les cistèles fréquentent les plantes. Nous ne pouvons rien apprendre de leurs kabi-» tudes et de leurs métamorphoses. i^^ .. DES CISTELENIES. 19 ESPECES. i.CxsTÈLK lepturoïde; cistela lepturoicles. fab. Clstèle UpMroïde. Olîv. Entom. tom. IlT , n^ 54» pi. 1 , fig. 3 , «. — Panz. Faun. insect. gerin. fasc. 5; h<^ II. Elle est noire, luisante, pubescenle. Le torselet est en carré transversal. Les élylres sont d'un rongeâtre brun , tij ant sui* le mar- ron pâle, très-pointillés, à points confluens , et rendant la surface un peu chagrinée , vue à la loupe, avec des stries peu hiarquées. ' — Cet insecte est très-commun au midi d^ la France , sur les bleds. 2. C. jaune; cistela sulphurea, Fab, Oliv. Ènt. tom. lîT, n° 54, pi. i , fig. 6,. a. — Chrysotnela sulphurea. Lin. — Le iénébrion jaune» Geoffroy. Elle est d'un jaune de soufre , avec les yeux et les antennes noirs. Le corselet est presque carré. Les él3^tres sont foiblement Striées.— Très-commune sur les fleurs om- bellifères, notamment sur celles de la mille- feuille. 3. C. EicoLOR ; cistela bicolor. Panz. Panz. Faun. insect. germ. fasc. 54 , n^ 8. Elle n'est peut-être qu'une variété de la 20 HISTOIRE précédente. Elle est Doire , avec les éîytreS et ]es pattes d'un jaune de soutre. — Je l'ai trouvée une seule fois aux environs de Paris. 4. C. BLEU ; ciste la cœrulea. CUttle bleuâtre. OJiv. Ent. tom. III, x\^ 54, pi. 11, fig. 18. Elle est noire ^ avec les éhires bleuâtres et Striées. Le coi-selet est presque carré. — Sur les côtes de Barbarie. 5. C. euficolle: cisteîa ruficollis. Fab. Oliv. Entom. tom. III, n^ 54? pi* ' » fig- 5 , a. Elle ne diffère de la précédente que par la couleur rouge de son corselet. — Même pa3's. 6. C. cÉRAMBOÏDE ; cistela ceramboïdes. Fab^ Oliv. Eii'om. tom. I II, n° 54, pi. 1 , fîg. 4 » ^ ^« — "fUitysomela ceranihcides. Lin. — T.a mordelle à étuir'^ jaunes striés. Geoff. Elle est noiie , avec un petit duvet. Les antennes sont fortement en scie. Le corselet est yjresque en demi-cercle. Les élytressont d'un fauve jaunâtre , à stries ponctuées. — Dans les bois' en Europe. 7. C. murine; cistela murlna, Fab. Oliv. Entom. tom. HT , n° 34 , pi. 1 , fi^'. i3 , a. — Chrysomela murlna. Lin. — La mordelle à étuis jaunes, sans stries. GeoiF. Elle a la formç de la précédente, mais elle DES CISTELENIES. 21 est plus petite. Ses antennes ne sont point en scie; et leur couleur, ainsi que celle des pattes et des élyties, est testacée. Les élylies sont lisses. — En Europe. 8. C. A PATTF-S FAUVES ; clsîela fuhipes. Fab. Payk. Cistelafasca. Hellwig.' — Paiiz. Faan.insect. germ* fasc. 25 , n*^ 19. Elle est noire, avec la bouche roussàtrr. Les antennes sont brunes. Le corselet est presque senii- circulaire. r>es élytres sont pointillées et ont des stries dans lesquelles sont des points enfoncés.— En Allemagne, en Suède. 9. C. RUFiPÈDE ; cistela rufipes. Fab. Elle est d'un noir verdàtre , veloutée et luisant en dessus, d'un brun foncé, avec les bords des anneaux plus clairs en dessous. Les palpes, les antennes , quelques portions des bords du corselet et les pattes sont fauves. Le coi-selet est en demi-cercle. Les éh' très sont finement pointillées, mais sans stries bien déclarées. — Aux environs de Paris , ea Allemagne. 10. C. VARIABLE ; cistelct iajians. . Oliv. Ent. tom. III, n° 54, pi. H^fîg. 17. ■— MleculB t-firians. Fab» B 3 2<2 H I s T O I R E Elle a la forme des précédenles. Le corpS est testacé , avec les yeux noirs. Les élytres sont légèienient striées. Leur milieu est lon- gltudiualement plus foncé dans quelques individus. Les pattes sont uri peu plus pâles que le reste du corps. 11. C. marron; cistela hudia. Elle esî d'un fauve marron , luisante, poin^- tillée , glabre. Les yeux sont noirs. Le corselet est presque en demi- cercle. Les ély 1res sont plus pâles et ont des stries ponctuées. Les intervalles sont pointillés. — Du midi de la France. Observ. Je rno borne à cette éniimération des cis- tèles; les autres nie sont peu connues ou doivent êlr% rapportées aux genres dascille, élode et liélops, CENT-SOIXANTE-DIX-SEPTIEME G. Rhinomacer ; rhinomacer. Le nom de ce genre est encore de ceux dont on a détourné le sens primitif, puisqu'il avoit été appliqué par Geoffroy à des insectes voisins des charansons, les attclahes. Aussi pour réparer ce désordre ^ Clairvilîe, dans son Entomologie helvétique, a-t-il appelé myctÈre , mjcterus , ce qui est rhinomacer pour Fabricius. Laissons au tems à sanction-: ner celte réforme dans la nomenclature. DES CISTEI.ENIES, ^ Les rliinomacers ont le pénultième article des tarses bifide , et les antennes filiformes ^ ce qui les distingue d'une part des cistèles, et de l'autre des rhinosimes. J^eur corps est ovale, recouvert d'une peau ferme et solide ; leur tète 'est avancée et resserrée en forme de trompe ; leurs antennes sont à articles presque coniques ou même en scie ; et par là ces insectes diffèrent des œdemères. Leur corps est presque toujours couvert d'un duveS; soyeux. On, trouve ces insectes sur les fleurs. ESPECES. 1. Rhinomacer des ombellifères ; rhino-- macer umbellataram^ Bruckas umbellatarum. Fab. fl est noir, avec un duvet qui est d'un gt is jaunâtre en dessus , et en dessous d'ua gris blanchâtre , soyeux. Le museau est court, sans lignes imprimées. Les antennes sont fauves (i). — Il se trouve dans la partie^ la pi us méridionale de l'Europe , et dans la Barbarie, (i) Le second article des antennes des rhinomacera n'est pas très-différent en grandeur du troisième , caractère qui différencie encore ces insectes des œde- mères, où le second articlo çst Içès-petit en compa=; ïaisoo du troisième^ B4 :i4 HISTOIRE 2. R. CHARANSONiTE ,* rliiriomacer curculU, noides. Fab. Paiîz. Faun. ins. germ. fasc. 1 2 , tab. 8. — Mycterua griseus. Eut. helvet. pi. xvi , fig. 1 , 2 , 5. Il ressemble beaucoup au précédent ; mais les antennes sont noires. Le museau est alongé, plus étroit, en forme de trompe, presque aussi long , y compris le reste de la têle^ que le corselet; on y voit, sur la face supérieure , deux petites lignes imprimées, rapprochées et longitudinales. Schgeflfer a placé cet insecte dans le génie des mylabres de Geofïro}^ , ou avec les bractés ( Icon. insect. Ratisb. , tab. 96, fig. 6, 7 ). Le duvet du dessus du corps s'enlève aisén^ept , de sorte que l'animal paroît presque nu ; quel- quefois aussi il est d'un gris assez foncé.-— J'ai trouvé cet insecte aux environs de Bor- deaux 5 sur les fleurs de mille-feuilles ;, et dans un endroit environné de pins. Le rliinomacer lepturoïde , rhinomacer lepturoides ^ est noir, avec les élyîres moins foncées ou noirâtres. On le trouve en Au-- trirlie. Le rhinomacer attélaboïde , rhinomacer atlelahdides , de Fabricius est un anlluibe* Voyez ce genre. DES CISTELENIES. ^5 CENT-SOIXANTE-DIX-HUITIEME G. Rhinosime ; rhinosimiis. Si les insectes de ce genre n'a voient un article de moins aux quatre tarses antérieurs , ils ne diffère- roient pas du genre suivant , ou de celui d'anthribe. Des antennes moniliforraes et dont les quatre derniers articles un peu plus gros ; une tête avancée en un museau dé- primé, large et obtus, formant une appa- rence de bec de canard ; un corps alongé ^ droit, dont k iéte et le corselet sont plus étroits que l'abdomen, et le corselet presque en cœur tronqué ,• des tarses dont les ar- ticles , à l'exception du dernier , sont un peu velus ejj dessous, et dont Favant-dernier est petite point ou légèrement bifide, caracté- risent les rhincsimes. Ce nom prend sa source dans le grec, et signifie camus. Ovi trouve ces insectes sous les écorces des arbres. lis sont gén éral c m en t ra res . L'auteur de rEntomologie helvétique a publié et figuré ce genre sous le nom à'aji- ihribus ; mais cet habile naturaliste n'a pas examiné avec assez daltenlion les tarses postérieurs de ces insectes. Il leur donne cinq articles , comme aux autres , tandis .que ces tarses postérieurs n'eu- ont que u6 HISTOIRE quatre. La même faufe lui a échappé par rapport au genre précédent. Cette erreur, bien excusable lorsqu'on réfléchit à la diffi- culté d'un^ examen , ajaut pour objet des insectes fort petits, a fait tirer à cet auteur une fausse conséquence. Il déduit de ses observal^ions sur les articles des tarses , que le nombre de ces ai ticles n'est guères propre à établir de grapdes divisions ; il auroit pu voir au contraire que la famille des cistélénies est très- bien liée avec celle des bruchèles par le moyen des i hinomacers ou de ses myctères, et des rliinosimes ou de ses anthribes. ESPÈCES. 3 . RiiiNosîME DU ROURE ; rhlnosimus roborU, Curculio ruficollifi. Lin, — Anthrïbus rohoris. Fab» — Anthrïbus ruficoUis. Eut. Iielv. Ic^b. i5 , fig. 4/ 5. Il est fauve , avec la base de la tête el les élytres d'un verd métallique. Il est poin-r tillé. Les yeux sont noirs. Les derniers ar- ticles des antennes sont obscurs. Les points dés élytres sont disposés en lignes. Cet in-*^ secte s'éloigne bien peu du suivant. — Il se trouve eu Europe , sur le chêne roure. !2. R. A ÉLYTRES VERTES ; ilùnosimus viri^ dipennis, Jnthrihus ruficoUis, Panz. Faun. ipsect. gcrm^ fasc. 24, n° 19. DES CÎSTELENÎES. £?" îl dilïèie peu du précédent. Le corps est d'au rouge fiuve et vif, luisant . poiutiilé, avec les derniers articles des antennes obs- curs , les j^eux noirs, les élytres d'un verd bleuâtre , et dont les points , peu serrés , forment des lignes. Les pattes sont d'ua fauve jaunâtre ou plus pâles que le corps. — J'ai trouvé cet insecte , en grande quan- tité, dans le parc de Juilly , collège fameux h neuf lieues de Paiis. 5. ii. NiGRiPENNE ; rhinoslmus nigrlpennis^ AiitliribiLs nigripcnnls. Fab. Il est fauve, avec les *ély très noires. Les trois derniers articles des antennes sont noi- râtres. Le corselet est pubescent.-— Apporté de la Caroline par Bosc. 4. R. poRTE-rcoLLiER ,* rliuiosimus coUarîs^ Anthrlhus collaris. Fab. Il est noir , avc^c le corselet fauve. — ^ Du niétne pays , et observé par le même savant. 5. R. MUSEAU-PEAM ; rhiriosimus plani- rostris, Anthrihus planirostris. Fab. — Panz, Faun. ins» genii.fasc, i5, n^ i/^. Il est brun en dessous, bronzé en dessus, avec le museau , les antennes et les pattes 28 HISTOIRE fauves. Les liois derniers articles des an- tennes sont noirâtres. La tête , le corselet et les élyfres sont pointillés ; les points des élj ties sont rangés en lignes. — Dargelas m'a envoyé cet insecte de Bordeaux. 6. R. TETE - BLEUE ,* rhinosimus cœraleo- cephalus. Charançon à musean. De Géer , Méra. ins. tôm. V, p. 252 , pi. vu , IJg. 27 et 28. Il est roux, ou d'un brun jaunâfre , lui- sant , pointillé, avec la tête et les étuis d'un bleu verdâtre , luisant. — En Suède. Fabricius cite cet insecte de De Géer , comme synonyme du précédent ; mais sa description ne peut convenir à celui-ci. Ici se termine la division des coléoptères dont les tarses antérieurs et intermédiaires ont ciuq articles , et \ç.s postérieurs quatre. Nous passons à celles dont les taises sont tous de quatre pièces. COLEOPTERES Dont tous les tarses ont quatre articles. J E partage cette division en deux autres que j'appelle tribus. La première est celle des RiiYr^CHOPHORES ; rhynchophori (porte- bec ). La tête des insectes qui la composent est avancée en museau et en forme de trompe. La seconde est celle des platy- PRosoPES ; platypiosopi ( face large ) ; les coléoptères qui y entrent n'oflrent point ce caractère, et telle est la noie distinctive qui les sépare des précédens. Les rhynchophores ofïient deux familles : les. 13ruchèlés , bru- chelœ ; et les charansonites , curculionites. Les platyprosopes ont , les uns les articles des tarses entiers ou points distinctement bi- lobés 5 sans pelottes en dessous; les autres, les trois premiers articles garnis en dessous de pelottes larges, et le pénultième moins dilaté , bilobé ou bifide. Les premiers forment trois coupes ou divisions. ï. Antennes* paroissant avoir moins de onze articles , et toujours en massue; palpes souvent sétacés et fort courts j corps ordinairement cylindrique. 3ô lî 1 S T O I K Ë Deux familles remplissent ce cadre; les scot^iTATRES , sc'olunri ; el les bostrichins, hoslrichini, II. Antennes (le onzo articles disfincls^ et lermincrs en massue; corps linéaire ou orale. — Faîwille de.s XYLOPHAGEs , xylophagl. llT. Antennes filiformes; corps alon^^è y delà même largeur par-tout , souvent très-pldt. — Famille des tucujîPES , cucujipes. Les coléoptères dont les trois premiers articles des tarses sont gartiis de pelotes, ^l dont le troisième ou avaut-derniér est bi- }o!)é , sont coupés en quatre subdivisions. I. Antcrmes le plus souvent sctacces ou filiformes , insérées clans une écliancruie formée par les j^enx ( lèvre inférieure en forme de cœur ). Corps alongé ; corselet carré ou cyliîidricpie ^ ou globu- leux. — Famille des cerambicins , ceramhicinl. II. Antennes îe plus souvent sélacées , ou filiformes ; lèvre inférieure en forme de cœur. Corps alongé ; corselet trdpézoïde , rétréci en devant ; abdomen presque conique ou triangulaire. — Famillo des LE^TURÈTEs , Icpturetœ. in. Antennes grossissant un peu et inscjlsiblcment vers leur extrémité , ou- filiformes ( souvent courtes et à articles grenus ) j ièvre inférieure carrée, épaisse: division extérieure des mâclioires initant ordinairement uo palpe. Corps leplus sou- vent ovale ou alongé ^niciis dont le corêclet est carré ou cylindrique ; tête enfoncée dans le corselet jus^ qu'aux yeux. — lamille des cHRYSOMÉLy^ES p thrysomeliliiii. DES BRUCHELES. 3ip ÎV. Antennes en massue brusque , ou perfoliées ; ma» choires ayant une ou deux dents écaiUeuses. Corps ovale ou hémisphérique , linéaire dana quelques* uns. — Famille des érotylènes , erotylence. Ces insectes , dans tous leurs états, se nour- rissent des végétaux. Les brnchèles , les charansonites attaquent principalement leurs fruits ; les scolitaires , les bostricliins , les cu- cujipes se tiennent sous les écorces des arbres. Les larves des céranibicins et des lepturè- tes vivent dans leur intérieur : l'insecte par- , fait habite les fleui-s. Les larves de toutes ces familles sont molles, apodes, ou n^ont que. des pattes très-petites et qui ne peuvent leur servir à marcher. Cette considération , lA variabilité des articles des antennes de ces insectes, parvenus à leur dernier développe- ment, nous porte à croire que Von pourroit réunir toutes ces familles dans une seule coupe. Les chrysomélines rongent, dans tous leurs états, les parties les plus tendres des végétaux , les feuilles. Leurs larves vivant à nu ont la peau colorée et des pattes pro- pres à marcher. Les érotylènes d'Europe vivent dans les champignons et les bolets. 5â HISTOIRE FAMILLE VINGT-HUITIEME. Bruchèles ; bruchaîœ. Les bruchèles ont la tête avancée et un museau large, aplati, et non en forme de trompe 5 ou de prolongement cylindrique; leur bouche offre des palpes très-distincts et filiformes , une lèvre supérieure ; leurs antennes sont fiH formes ou terminées en massue; leurs élytres n'euibrassent pas toule l'extrémité postérieure de l'abdomen , de sorte qu'une partie est découverte. Le pé- nultième article des tarses est bilobé. CENT-SOIXANTE-DIX-NEUVIEME G. Anthribh ,* anthrïhus. Je mets en mor- ceaux des fleurs : telle est l'étymologie grec- que du nom générique imposé à ces insectes par Geoffroy. Cet illustre entomologiste , n'ayant égard qu'à la réunion de quelques caractères, a placé dans ce genre plusieurs insectes qui ne lui appartiennent Certaine- ment pas , comme les espèces 4 à 7 inclu- sivement. Mais quels sont donc les insectes auxquels nous devons conserver le nom à'antrhibe ? DES BRUCHELES. 55 d'anthribe ? Il est naturel de prendre ceux qui sont figurés pour types. Or, les deux anthribes représentés par Geoffroy sont du genre qui porle ceinénie nom dans Schaeffer, dans Fabricius ; c'est pour cela que nous nous sommes vus forcés de rejeter la déno- mination de inacrocéphale , donnée aux mêmes insectes par Olivier , avec d'autant plus de raison que Swederus Ta voit déjà consacrée à d'autres insectes. Olivier nomme anthribe les espèces 4 , 5 , 6 de Geoffroy ; ils seront pour nous des phaîacres. Les anthribes sont distingués des bruches par leurs antennes terminées par trois arti- cles un peu plus gros et formant une massue , ceux qui les précèdent ne sont pas triangu- laires comme ceux des bruches. Les anthri- bes mâles ont dans quelques espèces ces or- ganes beaucoup plus longs et finissant moins en Hiassue. Les grandes espèces fréquentent les arbres, et les petites , les fleurs. Leurs larves sont ignorées : peut-être sont-elles parasiles. Clairville désigne ce genre sous ie nom de pîatyrhiîius ( Entom. helvet. ). Linn^eus jje i'avoit pas distingué de celui des charansons. J/Z5. Tome XL 54 HISTOIRE ESPECES. 1. Anthribe albinos ; anthribus albinus. Fab. Cnrculio alhinus. Lin. — Charanson à extrémités Manches. De Géer, Méni. ins. tom. V, p. 255 , pi. viii, fig. I. — ManrocépJiale albinos. Oliv. Eut. tom. IV", n** 8o, pi. i,fig.4, a^. Il est noir, avec un anneau aux antennes, le dessus de la tête, une tache sur chaque ély tre , près du milieu , l'extrémité posté- rieure du corps et le dessus de Tabdomen , des anneaux aux pattes , blancs. Le corse- let a trois tubercules disposés sur une ligne transversale; les ély très en ont chacune trois, sur une ligne longitudinale , et d'un noir foncé , près la suture. Le mâle a les anten- nes longues. — En Europe, sar le bois mort. Je l'ai reçu d'Allemagne du docteur Schrei- ber. 2. A, LATiROSTRE ,* anthrlbus latirostris, Fab. L' anthribe noir strié. Geoff. Hist. des ins. tom.I, pi. V , fig. 2. — Macrocéphale latirostre. Oliv. Entom. tom. IV ,n^ 8o, pi. i, fig. 6. —- Panz. Faun. insect. gcrm. fa3c.i5,lab. 12. — Ent. helv. lom. 1, tab. 14, Cg. 1,2. Il est noir , avec le dessus de la tête , de DES BRUCHELES. 35 petites taches sur les élytres , leur extré- mité postérieure, d'un gris jaunâtre, veloutée Le corselet est dépriuié , inégal ; ses bords latéraux ont un avancement échancré. Les élytres ont des lignes de points enfoncés , et quelques côtes peu élevées. Le dessous de l'abdomen et la poitrine sont gris. — Je ne Fai trouvé qu'une seule fois autour de Paris, 5. A. ALBiROSTRE ; anthribus albirostris. Fab. MacrocépJiale alhirontre. Oliv Ent. toui. IV, n" do^ pi. 1 , fig. 7, ab. — Panz. Faun. ins. gefm. fasc. i5, tab. i3. — Ent. Iielv. lom. I , pi. xiv, %. 3 , 4. Il est noir, avec le dessus de la tête, le dessous du corps , Textrémilé postéiieure des élytres, gris; la tache de cette extrémité a des points noirs ; les pattes sont entre- coupées de gris et de noir. — 11 est rare aux environs de Paris. 4. A. NiVEiRosTRE ; anthribus nweirostris. Fab. Macrocéphale nweirostre, Oliv. Entom. tom. IV, n° 80, pi. I, fiii. 8 , ab. Il est d'un noir brun , mélangé de petites taches plus foncées et de taches d'un brun jaunâtre. Les antennes sont brunes. Le mu- seau est en dessus d'un gris jaunâtre. L^ C ^ 56 HISTOIRE corselet a au dessus de Fécusson un petifc trait gris. L'écusson est de la même couleur. Les élylres sont striées et ont chacune en- viron trois petites côtes du côté de ]a suture. Le I)out de chaque élytre et l'anus sont d'un gris jaunâlre. Les pattes sont annelées de gris et de brun noirâtre. Panzer a figuré cette espèce sous la dénomination à'anthribus brevirostris , fasc. 67 ,' n. 9. Je l'ai reçue de Vienne du docteur Schreiber, sous le nom d^antribus sepicola de Fabricius. Je croirois en effet que cette dernière n'est pas distin- guée du niveirostre. 5, A. RHiNOMACER ; anihubus rhinomacerl Payk. Rhinomacer attelahoïdes. Fab. Il est noir , avec un duvet cendré verr dâtre. Les antennes et les pattes sont fauves. Le museau est rétréci à sa base. — Des en- \4rons de Bordeaux. Donné par Dargelas. 6. A. RABOTEUX ; anthribus scabrosus. Fab; V anthribe marhré. Geoff. Hist. des insect. tom. I, p. 3o6, pi. V, fig. 5. — Macrocéphale raboteux, Oliv. Eiitom. tom. IV, n° 80 , pi. 11 , fig. 10 j ab c. — Panz. Faun. ins. gerni. fasc. i5, tab. i5. Il est noir, avec un léger duvet cendré; Le museau est court. Le corselet a des ta- ches d'un noir foncé et arrondi. Les élytres DES BRUCHELES. 57 sont d'un rouge brun , avec des stries ponc- tuées ou de petites ootes , et des rangées longitudinales de tubercules velus et noirs , entre-coupés d'un peu de gris. — Cet insecte est commun sur les ormes , aux environs de Paris , et sur les fleurs de jacée. Un zélé entomologiste , qui a découvert aux envi- rons de Paris plusieurs premières espèces , Dufour, a relire cet anthribe d'une coque qui m'a paru être la peau d'un coccus. Cefc insecte seroit-il parasite ? 7. A. VARIÉ ; anthrihus parias, Fab. L'anihrihe minime. GeofiF. — Macrocêphale varié, Oliv. Ent. torn. IV, n° 80 , pi. 11 , fig. 11 y a h. — Panz. Faun. insect. germ. fasc. i5, tab. 16. Il est d'un brun noir et mat , avec un léger duvet cendré. Les élytres sont striées et offrent dans les intervalles des stries , des points d'un gris jaunâtre et bi un , disposés alternativement. — Sous les écorces. 8. A. SUTURAL ; anthrihus suturalis, Bruchus suturalis, Fab. — Bruche suturale. Oliv. Ent. tom. IV, n° 79, pi. m, fig. 5i , « 6. Cet insecte a évidemment la forme et les antennes des deux précédens , et doit être placé dès-lors avec les anthribes, et non avec le» bruches. Il est noir , avec un duvet gris C à 38 HISTOIRE en dessous , et un plus léger au dessus , qui fait paroitre cette s^irface du corps d'ua cendré bleuâtre ; il est lisse ; la base des antennes et les jambes antérieures sont fau- ves ,• la suture est grise. Les cuisses sont renjpiies, mais simples. L'extrémité posté- rieure du corps des individus mâles est remarquable; elle offre trois pièces en saillie; une de chaque côté , concave , bidentée ; l'intermédiaire, ou la pièce transversale au- dessus de Fanus , celle qui est au dessous de l'extrémité des élylres, est plus courte, et a son bord échancré au milieu ; cette extré- mité du corps, vue de ce côlé-là, paroît ainsi échancrée et fortement bidentée : il y a ua creux sous Fabdonien , entre ces pièces. «—Commun à Paris sur les fleurs de réséda. 9. A. RUFIPÈDE,* anthribus rufipes, Bruchus rufipes. Fab. — Bruche rufipède. Oliv. Erit, loin. I V, n^ 79 , pi. m , fig. 52 , a b. On ignoroit quel étoit l'insecfe que Geof- froy avoit nommé le clairon satiné ; Schranck est le seul auteur qui en ait fait mention, et il Ta pris faussement pour le dermeste puce, pulicarius de Linnaeus. J'ai reirouvé cel insecte oublié ou méconnu de Geoffroy, et je me suis aperçu que c'étoit la bruche DES BRUCHELES. Sg rufipècle de Fabricius. J'ai communiqué cette observation à mon collègue Olivier, qui en a proiifé dans son travail des bruches. L'anthribe rufîpède est noir , mais tout couvert d'un petit duvet, qui le fait paroîlre d'un gris cendré et satiné. Les premiers articles des antennes, les jambes, les cuisses antérieures , la base des intermédiaires sont fauves. Les mâles ont l'extrémité posté- rieure du corps figurée presque comme dans le précédent ; les deux pièces latérales se terminent en un avancement dentiforme et arrondi ; son bord n'est pas concave et uni- denté à chaque angle. Je soupçonne que ces individus sont des mâles. — Commun aux environs de Paris ; sur le réséda. CENT- QUATRE -VINGTIEME GEN. Bruche ; bruchus. Scopoli avoit nommé cet insecte laria ; Geoffroy , my labre : on est maintenant convenu par un usage uni- versel de l'appeler avec Linnaeus , Fabii- cius , bruche , bruchus , dénonnnation an- cienne d'un insecte rongeur. Ijes bruches ont leurs antennes filiformes, en scie , ou pectinées. Ce caractère les sé- pare très-bien des anthribes. Leur tète tient d'ailleurs au corselet par une sorle de cou C 4 4o HISTOIRE qui n'est pas apparent ou.clistinct dans ceux-ci. Leur corps est généralement plus ramassé que celui de la plupart des anthribes. Les él3^fressont proportionnellement plus courtes, et laissent à découvert une grande partie de rextrémilé postérieure du corps. Les deux dernières pattes sont fortes. Leurs cuisses sont souvent renflées et dentées dans quel- ques espèces. Ces insectes sont très-nuisibles , dans leur premier âge, aux graines de plusieurs plantes légumineuses , et de quelqiies fruits à noyaux. On les a vus autrefois détruire totalement en Pensylvanie , au Canada, la culture des pois , qui y étoit très- florissante ; on fit venir des semences étrangères de ce légume ; dès la seconde année la race de cet insecte destruc- teur fut rétablie. Il paroît même que l'Europe méridionale n'a le malheur de le posséder que par suite d'une naturalisation qu'on n'a pu, ou qu'on n'a pas su empêcher. Les graines de gledifsia , de mimosa, de l'acacia, les fruits de quelques palmiers , et dan^ nos climats , les fèves , lesleniilles et les pois sur-tout, sonfc exposés aux ravages des bruches. Les larves de ces insecles consomment une partie de la subslance inléiieure de ces graines, ou des amandes de ces fruits. Elles proviennent des DES BRUCHELES. 41 œufs que la bruche femelle , après avoir reçu ies approches du mâle, a déposés dans le germe au moment de sa première formation. Chaque graine , ou chaque amande , n'en nourrit ordinairement qu'une. Ces graines croissent néanmoins avec leurs habilans , qui épar- gnent , chose étonnante , le piincipe de la germination. Les pois qui en sont infectés ont une tache grisâtre. Comme c'est à l'é- poque de la floraison des plantes légumi- neuses,"que Finsecte parfait se montre^ s'accouple , et perpétue son espèce , il s'en- suit que la larve passe huit à neuf mois renfermée dans son habitation. Si cependant l'été a été chaud , l'automne suivante voit éclore ces insectes. Ces larves ont le corpé mou , composé de plusieurs anneaux peu distincts , et sont apodes , ou n'ont que des pattes très - petites. Leur tête est petite , écailîeuse , armée de mandibules fortes et tranchantes. Elles ont neuf stigmates d© chaque côté. Avant de passer à l'état de nymphe , elles ont soin de se ménager une issue , pour sortir lorsqu'elles auront acquis des ailes; elles ne laissent pour cela , dans une partie de la graine , que la pellicule. Cet espace 5 ou cette porte, est circulaire, et telle est la cause du trou rond que Foii 42 HISTOIRE voit aux pois qui ont servi de logement et de nourriture aux larves des bruches. Quel- quefois l'insecte périt tout formé dans sa retraite. Quelques variétés de pois paroissent n'être pas sujettes aux dégâts de ces insectes. Si ces variélés offient d'ailleurs les mêmes avantages que les autres, il seroit à désirer qu'elles fussent plus connues et plus ré- pandues. Nous solliciterons les cultivateurs éclairés de nous faire part , à cet égard , du fruit de leurs expériences et de leurs lu- mières. Si Ton plonge les graines de pois , aussitôt après qu^on les a récoltées , dans de l'eau bouillante, ou si on les soumet à une chaleur forte d'une cinquantaine de dégrés au thermomètre de Réaumur, on fera périr les larves ; mais ces graines ne peuvent plus être destinées à la reproduction. Une chaleur de trente et quelques dégrés procureroit peut-être le même résultat sans avoir d'in- convénient. On remplira le même objet , dit Olivier , si on enlève, immédialement après la récolte , l'écorc^ des légumes qu'on des- tine à la provision d'hy ver , et si on laisse à nu les deux cotylédons. DES BRUCHELES. 43 ESPECES. 1. Bruche du pois ; bnichus pisi. Lin. Fab. Oliv. Entom. tom. IV,!!** 79, pi. i , fig. 6 , a b c d, ■— Le mylahre à croix blanche. GeoiT. Hist. des insect. tom. I , pag. 267, pi. iT, fig. 9. — Bruche des pois. De Géer, Mém. insect. tom. V, pag. 278, pi. xvi, fig. 3,4. — Panz. Faun. ins. germ. fasc. 66 , tab. ii. Elle est noirâtre. La base des antennes , les jambes et les tarses antérieurs , Textré- mité des jambes intermédiaires sont fauves. Le corselet a une tache grise au milieu du bord postérieur ; ses côtés ont une dent. Les élytres sont striées , et ont quelques points de couleur grise , dont quelques-uns en lignes transverses. L'anus est blanchâtre , avec deux points noirs. Les cuisses posté- rieures ont une épine forte et aiguë. On voit des points gris sur les côtés inférieurs du corps. — 11 se trouve en Europe , à Tex- ceptiou de la partie septentrionale. J'ai une variété dont l'anus est d'un gris jaunâtre et sans points noirs. Je souj)€onne que c'est la bruche de la vesce d'Olivier , pi. 2. 5 fig. II. Elle est cendrée, obscure. Les élytres sont striées, noires, mélangées de cendré. 44 HISTOIRE 2. B.DES GRAINES ; bruc. granarius. Lin. Ff;l>J Oliv. Ent. tom.IV,ii°79,pl.i, fig. io,al. — Panz. Faun. insect. germ. fasc 6i , n^ 8. Cette bruche n'est peut-être qu'une va- riété de ]a précédente ; elle en difïére en ce qu'elle est plus petile, que le duvet do- minant est giis , plutôt que brun jaunâtre , que les élytres n'ont que de siniples nébu- losités gi ises ; et que l'épine des cuisses postérieures est sensiblement plus petile. li'anus est cendré , et a aussi deux taches noires. — En Europe. Paykull dit que les antennes sont quelque- fois entièrement d'un jaune testacé , ainsi que les quatre pattes antérieures. Seroit-ce la bruche à antennes jaunes de Panzer , fasc. 25 5 tab. ^5 ? 3. B. DES SEMENCES ; bruc. seminarius. Liu. Fabr. Oliv. Entom. tom. IV, n^ 79, pi. 11, fig. 11 ,a b. Elle est noire , très-petite , avec la base des antennes et les jambes antérieures rou- geâtres. Les cuisses postérieures sont renflées, sans dents. — Au nord de l'Europe , en France , en Allemagne , etc. 4. B. DU lotier; bruc. loti. Paykull. Elle est noire, avec un duvet gris, sans DES BRUCHE LE S. 45 taches. La base des antennes et les pattes antérieures sont d'un fauve testacé. Les cuisses postérieures sont dentées. — Sur les fleurs du lotier corniculé, au mois de juillet; en Suède. 5. B. MOUCHETÉE ; bruc. quinqueguf.tatus, Oliv. Ent. tom. IV, n^ 79, pi. ii,fig. 16, a 6. Elle est noire. Les ély très ont Ja suture et quatre points blancs. — En Barbarie , aux îles de l'Archipel ; sur les cistes. 6. B. VELUE ; bruc. villosus, Fab. Oliv. Ent. tom. IV, n^ 79, pi. 11 , fig. 19 , f^ h. Elle est noire , couverte d'un duvet cen- dré, uniforme, sans taches. La tête a un cou distinct. Le corselet est court, ou beaucoup plus large que long , mesuré à son bord postérieur. Les élytres sont striées. Les cuisses postérieures sont simples. — En France , e» Allemagne. 7. B. UNicoLOR ; bruc, unicolor, Oliv. Ent. tom. IV , n® 79 , pi. u , fig. 20. Elle ressemble au précédent j mais le des- sous de son corps et l'anus m'ont paru avoir plus de duvet que le dessus , et ce duvet est plus blanc. Le corselet est presque aussi long que large , et se rapproche de la 46 HISTOIRE figure conique. Les élytres sont striées ; les angles liuniéi aux sont unis , ou les stries ne les parcourent ])as. Ce caractère se retrouve aussi dans l'espèce précédente , comme dans les au l l'es ; njais ici , cet espace lisse hu- merai est plus étendu que dans la bruche velue. Les cuisses postérieuies sont simples. — En France. 8. B. bimouchetée; bruc, biguttatus, Oliv. Entom. lom. IV, n" 79 , pi. m , fîg. 27, a h. Elle diffère de la bruche velue , par ses élytres qui ont chacune une petite tache roussâtie à leur extrémité , et par ses an- tennes plus en scie. — Eu France, aux îles de rArchipel, 9. B. marginale; hruc. marginalis, Fab. Oliv. Entom. lom. IV, n'^ 79 , pi. 111, fig. i\ ^ a h. Çlle est noire , avec une partie des bords latéraux du corselet , une tache triangulaire au dessous de Técusson , l'écusson, le disque des élytres , gris. Le limbe extérieur des élytres est noir , et paroît formé sur chaque de trois taches noires réunies ; on voit deux points noirs sur la partie grise de ces él3^lres, près la base. — La larve vit dans les graines de Tastragale ; en France , eu Allemagne. DES BRUCHELES. 47 10. B. BiMACULÉE ,* hriic. bimaculatus, Oliv. Elit. tom. IV, 11° 79, pi. 111, fig. 22 i a h. Elle n'est peut-être qu'une variété de la précédente. Le duvet gris domine davan- tage. Le troisième article des antennes , les quatre pattes antérieures, le haut des cuisses excepté , sont fauves. Le milieu du corselet est noir; le reste est gris. Les élytres sont grises, avec un point près de la base , une tache ronde , assez grande , appu3^ée sur le bord extérieur, et Textréniilé, noirs. — Au midi de la France. 11. B. mélangée; hruc, parlas, Oliv. Ent. tom. IV, pi. m , flg. 23 , a ^. Elle est voisine de la pi'écédente. Elle est noire , inégalement mélangée ou tachetée de gris et de gris brun. Les antennes sont comprimées, larges ; le second, le troisième et les quatre derniers articles des antennes , les pattes, excepté leur naissance, sont fauves. Lesélj/tres ont des points, ou de petites taches noires, entre-mêlées de gris et de gris brun. — Au midi de la France. 11. B. FASCiÉE ; bruc, nehulosus, Oliv. Oliv. Ent. loni. IV, n** 79 , pi. m, fig. q.5, a b. Elle est noire , avec le corselet, l'anus et une bande sur les élytres , cendrés. — Aux envi- rons de Paris. 48 HISTOIRE l3. B. NÉBULEUSE ; hruc. nehiilosm, Oliv. Oliv. Ent. torn. IV, n° 79 , pi. m , fig. 26 , « è. Elle diifère peu de la bruche mélangée, et je crois qu elle u'en est qu'une variété à antennes entièrement fauves. — Du midi de la France. Voyez la bruche imbrlcorne de Panzer , fasc. 25 , n. 24. 14. B. DU CISTE ; bruc, cisti, Fab. Oliv. Ent. tom. IV, 11^ 79 , pi. m, fig. 20. — Panz. l'ami, ins. germ. fasc. 66 , n" 12. Cette espèce diffère des précédentes par une forme plus ramassée et plus ronde. Sa tête est très-incîinée et semble ne pas avoir de cou distinct. Le corselet est court , large ; son bord antérieur est concave ,• le bord postérieur est formé de deux lignes conver- gentes en angle au dessus de Técusson. Les élytres sont striées. Le corps eét tout noir, - avec un léger duvet cendré. — Très-com- mune sur les fleurs; dans toute la France. Remarque. Le mylabre brun de GeofFroy est, je^le soupçonne, une espèce étrangère qui sera venue avec des graines ou des fruits étrangers. On trouve quel- quefois dans les dattes appoTtces de Marseille une bruche qui a des rapports avec celle de GeofTr-oy. liC mylabre satiné de ce grand, naturaliste , à en juger par la description de ses dmiensions, ne peut se rapporter à la bruche des graines. N'est-ce pas plutôt: la bruche unicolor ou celle du ciste ? ^ FAMILLE DES CHARANSONITES. 49 FAMILLE VINGT- NEUVIEME. Charansonites; curculionites. J_iEs insectes qae Liungeas appelle cha-- ransons , uuq grande partie de ceux dont Clair ville, d?ios son Entomologie helvétique, compose son ordre des rhincophores, cons- tituent la famille des charausoui(es. Le pro- longement antérieur et en forme de trompe de la tête de ces insectes, les fait connoître au premier coup d'œil. Les bruchèles or^t bien aussi , il est vrai , le devant de cette partie du corps avancé ; mais cet avance- ment est plutôt un museau qu'une trompe- La bouche des bruchèles est très-distincte , e\\e offre une lèvre supérieure et des palpes apparens , filiformes ou renflés à leur extré- mité. La bouche des charansonites est extrê- mement petite; on n'y voit point de \èvïQ supérieure ,* les palpes sont très-courts et coniques. La présencç de cette trompe sé- pare ces derniers des bostrichiens qui sont encjore plus voisins dés charansonites que les bruchèles, sur-tout les scolites. Les charansonites sont des insectes mal- heureusement trop intéressans par les dégâts //25. Tome XL D bù HISTOIRE qu'ils occasionnent. Les végétaux fîont k ciillnre est la plus précieuse, celui sur-tout qui est la base principale de notre nourri^ lure , sont exposés à leurs ravages. 11 n'est donc pas d'insectes dont l'histoire soil digne d'une attention plus particulière ; il en est peu non plus dont 1 étendue soit aussi pé- nible à raison de la multiplicité des espèces^ et de la difficulté de les caractériser. Celte famille en renferme huit à neuf cents; ces insectes sont d'ailleujs généralement petits^ autre obstacle qui fatigue le naturaliste. Nous parlons des espèces européennes; car les Indes en fournissent d'assez grosses et qui sont très-remarquables par la richesse de leur parure. On trouve des charausonites dans presque tous les climats; mais ils pré^ ■ fèrent en général les pays chauds , parce que la végétation y étant plus multipliée et plus soutenue, ils y ont une nourriture plus abondante. Ils présentent des formes singulières et des couleurs très- variées , dont quelques- un'^s même frappent nos regards par un éclat métallique, vif et brillant. Cette beauté, ces ornemens sont à la vérité très-passagers ; ils ne sont dus qu'à de petites écailles , qu'à une espèce de poussière dont leur corps DES CHARANSONlTÉS. 51 est couvert ; bien souvent un attouchement léger dépouille ces insectes d'une portion de leur parure; les frotteniens qu'ils éprou-^ vent les eu privent même quelquefois en (entier, et leur habit n'est plus qu'un vête- ment de deuil. Les charansonites sont les lépidoptères des insectes à étuis. Le parallèle est encore plus frappant , si l'on considère qu'ils ont aussi une sorte de trompe, que leurs larves dévorent nos végétaux , de même que celles des lépidoptères, et que la formé de ces larves est également très-differetUé dans les unes et les autres de l'insecte par- fait. La nature j en général , a un certain nombre de modèles qu'elle reproduit, avec des niodificalions dans toutes les classes et même dans les ordres. La timidité est le caractère des cires foi- bles ; les charansonites , étant de tous les coléoptères ceux qui ont le moins de moj^ens de défense , sont aussi les plus craintifs. Us fuient la lumière et le bruit ; ceux qui doi- vent vivre au grand jour se tiennent dans un repos parfait , et ils échappent d'autant mieux à notre vue que leur couleur, se rap- prochant de celle du vé^élal dont ils se nour- rissent , frappent moins nos yeux. Essayez de les piendie, vous ne les verrez point D 2 52 HISTOIRE s'élever aussitôt dans les airs ou s'enfuir ra- pidement, de même que le plus grand nom- bre des insectes; ils contracteront simple- ment leurs antennes et leurs pattes ; ils fein- dront d'être morts et se laisseront tomber. Les très-petites espèces se déiobent au dan- ger qui les menacent par un autre mo3^en ; elles débandent leurs pattes postérieures dont les cuisses sont très-grosses , et sautent promptenient et assez loin. Telie est aussi îa ressource des altises qui sont , dans la fa- mille des chrysomèles , les analogues des charansonites sauteurs. Ces insectes font rarement usage de leurs ailes ; plusieurs même sont aptères ; ils marchent aussi très -lentement; leurs tarses sont garnis de pelottes et munis de deux forts crochets , afin qu'ils se fixent plus fa- cilement et dans toutes les positions aux difFérens corps. Ce n'est pas sous leur dernière forme , ou dan^ l'état parfait que les charansonites sont en général à craindre pour nous; il ne leur faut alors que peu de nourriture, et leur premier besoin est de propager leur race. C'est sous la forme de larves qu'ils nous font le [)lus de mal. Ces larves , ainsi que celles des cérambi- cius , ont ce caractèi e propie : leurs pattes DES CHxlRANSONITES. 55 sont presque nulles , ou peut-être uièine manquent tout-à-fait. Les larves des derniers ont une forme à peu près conique; l'extré- mité anlérieure de leur corps est plus large que la postérieure : les larves des charanso- nites sont proportionnellement plus étroites et plus alongées; leurs extrémités se termi- nent assez en pointe; de sorte que leur corps imite im fuseau alongé. La tête des unes et: des autres est écailleuse. La nourriture des larves des charansonites offre une grande diversité , de même que celle des chenilles. Les larves dont les dents sont les plus fortes attaquent les parties les plus dures des végé- taux; ainsi celle de la caiendre du palmier, ou le ver dit palmiste ^ ronge le tronc de cet arbre. Les larves dont la bouche n'est pas aussi puissamment armée que celle des pré- cédens , attaquent , les unes la substance fa- rineuse des graines; les autres l'intérieur des tiges; celles-ci rongent les feuilles , les fleurs en entier; celles-là sont mineuses, et ne con- sument que le parenchyme de ces parties , de même que les chenilles des teignes. Toujours ces larves , à leur sortie de l'œuf, se trou- vent-elles à portée de se nounir suivant le genre de vie qui leur est particulier. Nous n'en connoissons qu'un bien petit nombre . D '3 54 H I S T O I R E vu sur-font la grande quantité d'espèces de charansonires. Celle qui doit être Fobjet d'un examen ])lns spécial ^ est la larve de la ca- lendre du bled. Cet insecte est quelquefois si multiplié; qu'il déhuit des monceaux de blé très-con- sidérables, et ne laisse que l'enveloppe du grain ou le son. Ces larves occupent chacun© et exclusivement un grain de bled ,• c'est là qu'elles prennent leur accroissement, enron^ géant peu à peu la substance farineuse,* c'esè làaussi qu'après avoir insensiblement agrandi leurs habitations, elles se changent en nyni- |}lîes. Ces larves sont fort blanches, longues d'environ uno ligne, ont la forme d'un ver mou et alongé; le corps composé de neuf an- neaux sailians et arrondis, et la tète écaih leuse, jaune et arrondie. Les nymphes son£ d'un blanc clair et transparent, et oilVent^ sous leur enveloppe, les parties extérieure?, mais conlractées de Tinsecte futur. Après avoir passé huit ou dix jours dans cet état, la calendre du bled touche à son dernier dé- veloppement; elle se déga.'.^e de ce fourreau où elle étoit emuîaiilotée , perce la peau du grain, se pratique une ouverture pour sorlir de riiabitation de son enfance, et se ^lontre telle qu elle doit être le reste de sa vie,. DES CM.'IRANSONITES. 55 C'est au piintenis que la caîeudre du bled s'accouple. La femelle , après avoir eu la coaipagnie du mâle , praliq uo obliquement un trou dans un grain de froment ou de sei- gle, ordinal renient le plus gros qu'elle trouve, et y dépose sur le côté et sous l'enveloppe un œuf; de là passe à un autre , jusqu'à ce qu'elle ait terminé sa ponte. Lorsqu'elle a été faite de bonne heure, toutes les métamorphoses s'opèrent dans l'espace d'environ quarante- cinq jours. C'est dans le mois de juillet que la calendre, paivenue à l'état parfait, aban- donne son étroite demeure. Il est d'autant pins difhcile de se garantir de ces insectes , qu'ils émigrent d'une maison à l'autre , qu'ils C!)ur*^nt très- vite, qu'ils sont fort peiits et d'une couleurobscure. Ceux qui sont nés dans Farrière-saison et ne se sont pas accouplés , passent i'hyver cachés dans les crevasses et les fissures des bàtimens, et peuvent suppor- ter les Froids les plus rigoureux. Leur fécon- dité est réellement effrayante. On a calculé qu'un seul couple pouvoit avoir 6o45 des- cendans dans une année. Une observation qu'il ne faut pas oublier , est que ces grains où se trouvent des larves de calendres ne paroissent pas percés, ces larves à la sortie de l'œuf ayant bouché avec un gluten lo: D 4 56 HISTOIRE petit trou par lequel l'œuf avoit été intro- duit. D'auUes disent qu elles le ferment avec leurs exci éiuens. On avoit cru pendant long-tems qu'un monceau de bled échauffé, ou que des grains semés donnoient naissance aux calendi es* Des naturalistes avoient encore avancé que les femelles pondoient leurs œisfs sur les épis, le gvain étant encore en lait, el que ces œufs étoient transportés avec les grains dans les greniers. Ces erreurs ont été détruites par des observations faites avec plus de soin. 11 faut un certain degré de chaleur ])our que ces insectes soient excités à se réunir : ce degré est le dixième ou douzième du ther- momètre de Réaumur. Tant que la tenipé- rature habituelle de Fatmosphère est au des- sous, ils sont engourdis ou ont peu d'activité. L'époque de la ponte doit donc varier sui- vant les climats. Dans les provinces méri- dionales de la France, elle a lieu au mois de mars : ces pontes se propagent souvent jus- qu'à la fin d'août, au commencement desep- temhre, ou jusqu'à ce qu'il commence à faire froid le matin. Ces insectes demeurent long- tems unis dans leur accouplement; on peut les balaj^er, les transporter sans qu'ils se séparent* DES CHARANSONITES, 67 La calendre, dans son repos, ne se tient pas à la suiface des monceaux de bled ; ai- mant les ténèbres et la tranquillité, elle s'y enfonce à quelques pouces de profondeur , et c'est là qu'elle vit ; que souvent elle s'ac- couple et fait sa ponte ; comme la larve épar- gne la peau qui enveloppe le grain , et qu'elle ne ronge que l'intérieur ou la partie fari- neuse, on ne voit pas au premier coup d'œil si ces grains sont attaqués, puisqu'ils ont tou- jours la même forme. Ce n'est qu'à la dimi- nution de leur pesanteur qu'on peut s'en apercevoir. Si on en jette quelques poignées dans l'eau, ceux qui sont gâtés , malgré leur belle apparence , surnagent, à raison de leur légèreté. La chaleur, à moins qu'elle ne soit excessive, ne force point la calandre à quit- ter les tas de bled dont elle a pris possession; mais si on vient à la troubler dans sa retraite, elle déloge et gagne les lieux où elle peut se cacher et être tranquille. (( On a dû s'occuper, sans doute ( Olivier , "Encycl. méth., Hist. nat. tom. V, p. 443), à trouver des moyens propres à détruire les charansons ( la calendre de bled ) ; mais tous ces moyens ont eu jusqu'à présent si peu de succès, qu'on peut les regarder à peu près comme inuliles. La plupart consistent dans 58 HISTOIRE des fumigations de décoctions composées d'herbes d'une odeur forte et désagréable. Le résultat de tous ces procédés a été de communiquer au bled^ine odeur fétide et dégoûtante, sans nuire aux charansons qui, enfoncés dans les tas de grains, ne pou^ voient en être inconniiodés. L'expérience a prouvé d'ailleurs que les odeurs qui nous paroissent les plus désagréables, n'occasion- nent sur les charansons aucun effet nuisible; et quand même elles pourroient leur nuire , il est difficile qu'elles parviennent jusqu'à eux, lorsqu'ils sont enfoncés dans un mon- ceau de bled; ceux qui se trouveroient à la surface s'enfonceroient tout de suite , ou abandonneroient le ^^renier pour revenir quand la mauvaise odeur seroit dissi[)ée, I/odeur de l'huile essentielle de térében- thine ne peut lui causer aucune souffrances la fumée du soufre , si active pour rompre l'élasticité de l'air, est sans succès pour suffo- quer et faire mourir les charansons qui n'ont pas besoin pour respirer d'une aussi grande quantité d'air que les grands animaux. Tou- tes ces fumigalions sont encore pUis infruc- tueuses pour détruire les larves de ces insec-» tes : ce sont elles cependant qui font les plus giaads dégâts; renfermées dans le grain dout DES CMARANSONiTES. 5() elles rongent la substance farineuse, les odeurs ni la fumée n'arrivent jamais jusqu'à elles. Quelques économistes ont pensé que pour garantir le bled des charansons, il suf- iisoit de le mettre dans des caves boisées , ou de le cribler en hyver : mais en mettant le bled dans des caves , il seroit difiicile do le préserver de l'humidité qui le feroit gei - mer et pourrir; d'ailleurs les charansons n'y sej'oient que plus tranquillement et plus sûrement pour commettre leurs ravages. Le criblage est très-inutile en hyver, parce quo dès quil fait froid, les charansons quiltenfc les tas de bled. Ce moyen est très-infruc- tueux pour détacher les œufs qui sont si bien collés et si adhéreus au grain, qu'il est impossible de les en séparer en le criblant , ou en le remuant à la pelle. Des expé- riences ont constaté qu'une chaleur subite de dix- neuf dégrés est suffisante pour faire pé-^ rir les charansons sans les brûler; mais cette raréfaction subite de l'air ne sauroit sufîb- quer ces insectes lorsqu'ils sont enfoncés dans un monceau de bled. On a observé qu'il falloit une chaleur de soixante- dix dégrés pour faire mourir les charansons dans Fé- tu ve; mais cette chaleur excessive, qui a aussi Vavautage de détruire les œufs et hs lain'^es 6o HISTOIRE renfermés dans le giain, est capable de trop dessécher le bled, même de le calciner, et ne présejve pas des insectes qui sont restés dans îes greniers, et qui vont l'attaqaer s'ils n'en ont pas d'auU'e. Comme les charansons sont incapables de nuire pendant le froid , qu'ils cessent alors de manger et de multi- plier , on a aussi pensé de substituer le froid à la chaleur : on a proposé en conséquence un ventilateur, dont l'effet seroit d'entrete- nir dans un grenier un air assez froid pour que les insecles fussent réduits à ne faire aucune des fonctions nécessaires pour con-= server leur existence et multiplier; en con- tinuant l'action de ce ventilateur pendant tout Véié^ on pourroit obliger les charansons à déloger, ou en les engourdissant, on les rendroit incapables de nuire : cette méthode paroît d'autant plus efficace, qu'elle est re- lative à la manière de vivre de ces insectes. Nous n'indiquerons pas plusieurs autres moyens fondés sur des suppositions gratuites et fausses, mais nous ferons encore mention d'un procédé aussi simple que peu dispen- dieux, et qui mérite Fattention de ceux qui s'intéressent à Ja conserva lion des grains. Lorsqu'on s'aperçoit, au retour du printems, que les charansons sont répandus dans les DES CHARANSONÏTES. 61 monceaux de bled qui ont passé l'iiy ver dans les greniers , il faut en former un pelit tas de cinq ou six mesures qu'on place à une dis^ tance convenable du tas principal; on remue alors avec la pelle le bled du principal mon- ceau où ces insectes se sont établis. Les cha- ransons qui aiment singulièrement la tran- quillité, étant troublés parce mouvement, cherchent à s'enfuir, à s'échapper, et voyant un autre tas de bled à côté de celui d'où oa les force de s'éloigner , ils courent s'y réfu- gier. S'ils cherchent à gagner les murs pour se sauver, ce qui est fort rare, les personnes qui veillent à leur fuite ont soin de les ras- sembler avec un balai qu'elles doivent avoir à la main , vers le tas où les autres se retirait; ou de les écraser avec le pied. Cela est d'au- tant plus facile, que l'insecte ne bouge plus ; il reste immobile comme s'il étoit mort , dès qu'on le touche. Si on Ta ramené près du petit monceau de bled mis en réserve , il cherche tout de suite à y entrer, et à s'y en- foncer dès qu'on ne l'inquiétera plus avec le balai. Lorsque tous les charansons se trou- vent rassemblés , on apporte de Feau bouil- lante dans un chaudron; on la verse sur le bled qu'on remue en même tems avec une pelle, afin que l'eau pénètre par-tout avant Gâ HISTOIRE de se refroidir : tous les insectes meurent brûles et éloiiffës dans le moment. On étend ensuite le bled pour qu'il puisse se séclier ; après quoi il est facile, en le criblant, d'en séparer les charansons morts. 11 faut obser- ver qu'il est essentiel de faire cette opéi atioa au commencement du printems , afin de prévenir la ponte de ces insectes; si on la faisoit trop tard, ce njo3^en seroit infruc- tueux, parce que les Oeufs déposés et collés au grain dont ils ne se séparent point, quoi- qu'on l'agite avec violence, donneroient une génération de charansons qui detruiroient tout le bled qu'on veut conserver. La géné- ration qui existe n'est dangereuse qu'en don- nant naissance à celle qui lui succède ; c'est donc celle-ci qu'il faut prévenir, en détrui- sant celle qui lui donneroit l'existence. Ce moyen peut être exécuté en grand comme en petit, sans occasionner une dépense con- sidérable, qui est souvent la cause qu? les meilleurs projets restent sans exécution. » Nous pouvons attribuer une grande partie des pertes que nous font éprouver ces in- sectes , à notre ])ropre négligence. La con- servalion des gi ains dépend beaucoup de la forme et de l'entretien du local où on le conserve , ou des greniers* 11 est certain DES CHARANSONITES. 63 que si les calenclres ne pouvoient point pé* iiétrer, ou du moins qu'en très-pelit Dom])j'e> que si elles trouvoient dans la température du lieu où elles voudroient fixer leur séjour > un obstacle insurmontable à leur tranquil- lité et à leur propagation , nos grains ne seroient point, ou que très-peu, la proie de ces insectes. Or la partie de nos édifices des- tinée à recevoir et conserver les grains semble au contraire être faite pour favoriser la multiplication des caîendres. « La plupart de nos grenieis ( nouv. Diction, d'iiist. na(« article grains, ) sont des espèces de gaierics au dessous de la toiture, avec des fenêtres et des portes mal distribuées, nombreuses ( ! trop grandes; ce qui fait que , pendant i'élé ^ il y règne une chaleur étoullante; les insectes s'y multiplient; et comme le comble leur sert de retraite j il est extrêmement difficile de les détruire entièrement; en sorte que le grain qui a passé une année dans de sem- blables greniers, loin de s'être amélioré, a perdu infiniment de sa valeur. Pour que les greniers réunissent tous les avantages qu'il est possible de désirer, il faut, autant que les localités le permettent, qu'ils soient situés de manière à pouvoir y établir des Gourans clair par toutes les (iiiecJioiis des 64 HISTOIRE vents, et que les charpentes soient d'un bois coupé dans la bonne saison ; car on sait que, trop verd ou trop vieux , il allèche les in- sectes qui s'attachent aux poutres et se ré- pandent ensuite dans l'intérieur. Il seroit encore à désirer que le toit fût lambrissé, revêtu en dedans de paillassons, afin d'em- pêcher l'air chaud et humide de pénétrer à travers, et que les murs n'eussent aucune crevasse , aucune fente capable de receler des insectes et de favoriser leur ponte ,• il est bon sur-tout qu'il n'y ait pas , sous les greniers , d'écurie , d'étable , ni de matières animales ou végétales en putréfaction. » Les greniers devroient n'avoir que de pe- tites croisées fort étroites , à la hauteur d'ap- pui, et que l'on multiplieroit du côté du nord; ou il suffiroit qu'il y eût seulement, aux deux extrémités opposées, une ouver- ture propre à produire l'effet d'un ventila- teur ; la température du lieu étant alors froide, la calendre ne pourroit s'y multi- plier. On adapteroit à ces ouvertures ua châssis extérieur revêtu de coutil , et un autre en dedans en vitrage. On ménageroit entre le sol et le plancher un intervalle, afin d'y établir des ventouses qui donneroient un air frais. Je pense , quoi qu'on en puisse dire, DES CH4RANS0NITES. 65 dire, que des paquets de plantes à odeur forte, placés de distance en distance , sur- tout près des ouvertures donnant pi us particulièrement passage à l'air extérieur , ne seroient pas sans quelque utilité. Le lioublon, la fleur de su- reau ont été employés , à ce qu'il paroît , avec du succès. L'usage des sacs est de tous les moyens celui qui nous semble préférable. Il offre plus d'avantage et n'a pas les incon- véniens des autres ; il est d'ailleurs à la portée du pauvre et du riche.. Mais si le grain est déjà infecté de calendres , il faut tuer ces insectes de la manière que nous avons donnée plus haut 5 ou étuver le grain à un point de chaleur qui puisse , sans lui nuire, produire le même résultat. A force d'expériences et de tâtonnement l'on s'est convaincu qu'une chaleur soutenue d'environ trente-trois dé- grés faisoit périr la plupart des insectes, les larves de ceux du moins qu'il nous importe le plus de détruire , et que ce degré de cha- leur n'altéroit pas les qualités essentielles du graiu. Nos fours, cinq ou six heures après qu'on en a retiré le pain , étant à ce degré. Ton y mettra le grain infecté, et au bout de deux jours l'on n'aura plus rien à craindre de ces animaux destructeurs. Pour que le grain ne se dessèche pas trop, l'on pour- Jns. Tome XI. E G6 HISTOIRE loit, ce me semble , introduire avec lui dans le four, un vase rempli d'eau : on peut sou- mettre à une chaieur beaucoup plus forte, lessiver , chauler le grain qui ne doit servir qu'au semis. La moëile du palmier sagou , cet arbre que !a providence bienfeisante donna à plu- sieurs contrées des Indes , et qui leur fournit des moyens de se nourrir, de se couvrir et de se former une habitation; la moelle, dis-je, de cet arbre si précieux sert d'aliment à la larve d'une autre calendre. Ces larves ont deux pouces de longueur, n'offrent qu'une substance charnue, molle, renfermée sous une pellicule fort tendre et transparente. Le P. Labat les compare à un peloton de graisse de chapon renfermé sous une légère mem- brane. On les fait cuire sur le gril , et ou les mange comme un met très -délicat et très-recherché. Exposées au soleil, ces larves rendent une huile que l'on dit être excel- lente contre les douleurs froides et les hé- morrhoïdes. Les attelabes nuisent beaucoup à la vé- gétation ; il en est sur-tout deux espèces qui font un tort considérable. Tune aux pommiers , aux poiriers ,* et l'autre à la vigne. Le premier est appelé par les jardi- DES CHARANSONITES. 67 tïiers coupe- bourgeon , urebec , couturière ^ ébourgeon , et Faiitre bêche. Ce dernier fait quelquefois de tels ravages dans les vignobles de la province de l'Anjou, que les magistrats de ces contrées ont été obligés de s'en occu- per d'une manière spéciale , et d'ordonner aux habilans , sous certaines peines , de dé- truire ces insectes dévastateurs. Qj^.^ attelabes ont été aussi très-pernicieux aux vignes d'Al- lemagne. Ils commencent à se montrer en juin ,' s'attachent alors aux feuilles tendres , et principalement à celles de la vigne noire, et en soutirant les sucs nourriciers par le moyen de leur espèce de trompe ou de bec , la circulation de la sève est arrêtée ; la feuille se roule sur elle-même, et c'est dans ce cornet, dont l'intérieur est tapissé d'un duvet soyeux, que sont les œufs. Les larves venant à éclore y sont à couvert et ont des vivres à leur portée. On a dit que , parvenues à leur accroissement, elles se laissent tomber à terie , qu'elles y entrent pour passer à l'état de nymphe,- et achever ensuite de se déve- lopper. Ces insectes coupent encore les bour- geons à fruit et les pampres , d'où il en ré- sulte un dommage plus considérable , le nouveau bois 11e pouvantprendre son accrois- E ^ 68 H I S T O I R E sèment et sa force. La bêche , ou Fattelab^ bacchus, né dans rarrière-saison , se cache, pour passer Ihy ver , sous l'écorce des arbres, dans les troncs des arbres, de la vigne même; un cultivateur de l'Anjou nous paroît avoir indiqué le meilleur expédient, pour arrêter ou diminuer du moins le ravage de ces in- sectes. (( Quelques observations ont fait aper- • cevoir que la bêche est fort timide , et qu'elle a quelques ennemis voraces, tels que Taraignée des vignes et les oiseaux à bec ejffilé , ainsi que plusieurs insectes, contre les incursions desquels ses ailes ne sont pas d'un grand secours; pour peu qu'on heurte le cep ou la branche sur laquelle elle est attachée, elle retire ses pieds, s'arrondit et serenfermeen elle-même, de manière qu'elle roule et tombe très-proprement à terre; elle se cache dans de petits creux, sous de petites mottes , où elle est en sûreté pendant le passage de l'ennemi. L'instinct qui lui est donné pour veiller à sa conservation , devient le moyen !e plus commode pour la détruire; et si on ne réussit pas à en exterminer abso- lument l'espèce, on la diminue si considé- rablement, qu'elle ne fait pas beaucoup de tort. Pour y révissir , il s'agit d'abord de DES CHARANSONITES. 69 s'assurer de cet insecte , et de Técraser avant d amasser Fenveloppe de ces œufs : on se munit, pour cette opération, d'une feuille de papier foit , ou d'un carton mince , dont on relève les bords de la hauteur d'un pouce ; on le place successivement sous chaque cep que Ton secoue légèrement, les bêches ne résistent point à la secousse, elles tombent toutes dans le récipient, et pour lors on les écrase facilement ; on ramasse ensuite les cornets qui contiennent et enve- loppent les œufs, et on les fait brûler. Une femme, qui se contentera d'un salaire mo- dique, parcourra facilement un arpent de vigne chaque Jour, détruira tout ce qu'elle découvrira de l'espèce de la bêche , et con- servera par ce moyen les ceps et leur fruit. Cette opération est simple à faire; elle est à la portée des gens de la campagne, qui pour l'ordinaire n'ont pas beaucoup d'adresse; le profit est considérable pour le propiiétaire, et la dépense fort légère. » ( Histoire des insectes nuisibles à l'homme, pag. 289. ) On croit du moins dans certains cantons de la Suède, que les chevaux contractent, lorsqu'ils mangent une plante aquatique ^ pJielandrium aquaticum , et attaquée par kt iarve d'un insecte de cette famille ^ la Yi-^.^ E 5 70 HISTOIRE -paraple clique , une paraplégie qui se guérit avec des excrémens de cochon. Cette larve mérite d'êire connue. Elle habite Fintérieur de la portion submergée des grosses tiges de la plante ombellifère que nous venons de citer. Pour trouver cette larve, on n'a qu'à fendre la tige du haut en bas ; elle s'y tient toujours la tête en haut , et solitaire- ment. Eile est longue d'environ sept lignes sur un peu plus d'une de grosseur , toute blanche , ou d'un blanc de lait jaunâtre , avec la télé écailleuse et d'un brun jaunâtre. Son corps est cylindrique en majeure partie, et se termine en prenant une forme coni- que. Il est formé de douze anneaux, dont les trois premiers ont chacun en dessous , vers les côtés , deux mamelons , ou deux sortes de pattes membraneuses , qui servent peut-élre à la larve pour glisser dans la ca- vité de la tige. Son dos à des rides trans- versales formant des éminences ou des iné- galités charnues , tandis que le dessous du corps est lisse et uni. Aussi pour avancer, se met- elle sur le dos , et glisse en alon- geant et raccourcissant les anneaux. Sur les côlés du corps, dont la peau est toute rase, est ime espèce de pli , et une suite de points , d'un brun pâle, ovale, à rebords élevés, avec DES CHARANSONITES: 71 Une fente au milieu ; ce sont les stigmates: il y en a neuf de chaque côté ; le derrière que la larve tient ordinairement un peu courbé, est un peu fourchu, a une petite incision pour la place de Tanus. La tête ressemble assez à celles des chenilles , et offre deux lèvres, deux dents très-épaisses à leur base, et terminées en pointe fixe, qua- tre barbillons et d'autres parties coniques , dont Tune ressemble k une sorte de filière. De chaque côté de cette tète est un pelifc point noir, que Ton croit être en œil. Ces larves se trouvent en juin et en juillet ; elles se changent en n^nii plies dans Tin te- neur même de ces tiges. Ces nymphes y sont à nu et la tête en haut : elles sont propor- tionnellement aussi longues et aussi grosses que les larves blanches, avec l'abdomeu un peu jaune. Chaque anneau de cet abdo- men a un rang transversal de pointes écaiî- îeuses et brunes; le bout en a aussi deux et est arrondi. On voit d'ailleurs à ces jaymphes les antennes, les yeux , la trompe, leséj^^tres. et les pattes que doit avoir finsecle. Quoi- que ces nymphes aient la peau tendre et molle , elles ont cependant beaucoup de viva- cité. De Géer les a même vues parcourir la oayité de la tige d'un bout à l'autre , à l'aide 72 HISTOIRE du mouvement de leurs anneaux et de leurs pointes écaiJleuses. L'insecte parfait se fait jour en se pratiquant une ouverture ovale , par lo mo3en de ses mandibules, de l'inté- rieur de la tige au dehors et au dessus du niveau de l'eau. De Géer en conclut que Linnseus a prétendu mal à propos que ces insectes restoient pendant l'hyver dans les tiges de la plante , et qu'on ne doit pas leur attribuer la maladie dont les chevaux peuvent être attaqués en mangeant de cette plante sèche avec du foin. La larve du cione de la scrophulaire se tient ordinairement sur le dessus de ses feuilles , afin de se mettre à co.uvert des rayons du soleil et de la pluie : elle est d'un blanc verdàtre, quelquefois d'un verd pâle , sans pattes , avec une tête écailleuse et noire : toujours enduite d'une matière humide et gluante, elle a un œii dégoûtant; c'est avec cette substance gluti- iieuse qu'elle se fixe à la plante. Si elle se meut , c'est en contractant et en alongeant ses anneaux. Elle ronge les feuilles, les per- çant souvent d'outre en outre, ou n^en dé- tachant quelquefois que la substance inté- rieure : souvent aussi elle attaque et con- sume les 'fleurs et les capsules de la graine. La nymphe est renfermée dans une pelile Ï3ÈS CHARANSONITES. 7Î coque brune , ronde , semblable à une pe- tite vessie 5 formée de cette matière gom- meuse qui couyroit le corps de la larve , et peut-être de la soie; cette coque est fortement attachée à la tige ou à la feuille de la plante; quoique très-mince, elle a cependant assez de force et une sorte d'élasticité. .C'est sur le compte d'une espèce de cha- ranson qu'il faut mettre la perte des noi- settes gâtées , soit qu'elles soient percées d'un trou et que leur amande ait été consommée, soit que la coque de ces noisettes, trompant nos regards , ou ne nous offrant rien de sus- pect, renferme cependant une larve, sem- blable à une espèce de petit ver d'un blanc jaunâtre, et qui a déjà plus ou moins rongé l'amande. Lecharansondes noisettes femelles a profité de l'instant où le fruit ne venoit que de se former pour le percer avec sa trompe et y déposer un œuf. La larve est de la gros- seur d'un grain d'orge; elle n'a que des ma- melons à la place de pattes ; sa tête est d'un rouge brun. Ce petit animal dévore Fa mande; ayant acquis tout son accroissement , il perce la coquille d'un trou, soit que la noisette adhère à la branche, soit, ce qui est plus fré- quent, qu'elle soit déjà tombée à terre. II s'enfonce dans îa terre, s'}'^ construit une 74 HISTOIRE coque en forme de chaudron fermé et s'j transforme en nymphe; celte nymphe a deux pointes à i'extrémité postérieure de son corps, ce qui lui donne la facililé de se mouvoir cir- culairemeiit dans son enveloppe. La larve entre en terre en automne, et ne devient insecte parfait que l'été de Tannée d'après. Les feuilles de l'orme servent de nourriture à la larve d'un rhynchène qui les mine, n'en ronge que le parenchyme , en ménageant étroitement les deux membranes. La place qu'occupe cette larve offre une tache cir- culaire; cette partie de la feuille est renflée en forme d'ampoule. La larve est très-petite, d'un blanc jaunâtre , avec quelques points obscurs. Pour se métamorphoser en nym- phe , elle se file une coque dans la petite vessie. L'insecte en sort à la fin de juin ou au commencement du mois d'août, et sous cet état continue encore de ronger les feuilles du même arbre : il passe Fhyver caché sous ses vieilles écorces. La larve du charanson de l'oseille vit en société nombreuse sur la patience , et en ronge les feuilles et les fleurs. Elle est petite, noire, avec une ligne jaunâtre le long du dos. La coque qu'elle se file, afin d'y subir ses trauslormations, est de la grandeur d'un. DES CHARANSONITES. yS pois ordinaire, très-jolie, sphérique, et d'une soie jaune ou blanche; son tissu est comme celui d'une grosse gaze , et laisse voir la nymphe. On a observé sur le plantain la larve d'un autre charanson. Celte larve attaque les fleurs; elle est petite, d'un verd clair, avec une raie blanche et dorsale, bien dislincte. Elle se construit, dans le mois de juillet, une coque d'un verd jaunâtre, en forme déboule alougée , et dont les parois minces et élasti- ques permettent d'apercevoir l'insecte. Une autre espèce de charanson pond ses œufs dans les boutons des fleurs d'une cam- panule. La larve qui en éciol ronge ensuite les graines de la capsule. « Sur un certain chardon ( carduus spino- sissimus ) on a fait la découverte d'un cha- ranson qui possède une propriété digne de la plus haute considération. Si l'on en frotte quinze larves, ou le même nombre, immé- diatement après qu'il est parvenu à l'état d'insecte paiftiit, entre le pouce et le doigt index , jusqu'à ce qu'il ne reste plus la moin- dre humidité , ces deux doigts acquièrent la vertu d'appaiser sur le champ , par le simple attouchement, même encore au bout d'un an , Ja douleur occasionnée par une dent 76 HISTOIRE creuse, nonobstant tout lavement de mains; mais cette vertu n'a pas lieu lorsque le mal vient d'une inflammation de la gencive. Ou a donné en conséquence à cet insecte à étuis le nom à' antiodontalgicus , Sur 62() expé- riences, 401 ont été suivies des plus heureux eftéts. 11 seroit assez étrange que la clef de bien des cures miraculeuses faites par attou- chement , dût être cherchée dans le règne animal. » ( Récréât, tirées de l'Hisl. nat, , traduit de Faîlemand de Wilhem, tom. I, pag. i58. ) Quoique cette propriété odontalgique paroisse être appuyée par un très - grand nombre d'expériences favorables , nous- croyons cependant qu'elle a encore besoin de nouveaux appuis. Que de recettes n'a- t-on pas annoncées comme merveilleuses, comme très - éprouvées , et dont la répu- tation a été anéantie , dès que l'observateur philosophe a soumis à ses recherches ces prétendus heureux effets! Telle est Texposé historique de cette fa- mille intéressante d'insectes. Faisons con- noitre maintenant les espèces les plus sail- lantes de chacun de ses genres. Linnceus n'avoit vu ici que des char an- sons et des alteiabes. Fabricius créa le genre DES CHARANSONITES. 77 des brentes , et Olivier celui des brachycères. Claii ville ^ clans son Entomologie helvétique, a augmenté la famille de plusieurs autres coupes génériques : calendre , cossone , cionCy rhynchène , ramphe. Fabricius (Syst. eleut.) vient d'adopter les genres précédens , à Texceptioa des deux derniers , et nous en a donné uo nouveau , celui des lixes. Quel- que respect que j'aie pour ce grand homme, je n'ai pu souscrire à la mutation des noms qu'il s'est permise ici , et qui augmente la confusion, déjà trop grande, de la nomen- clature scientifique. Le mot de rhynchène , affecté par Clairviile aux charansons sau- teurs , ne devoit plus être employé , si ce genre étoit mauvais. Le célèbre entomolo- giste de Kiell s'en est cependant servi pour désigner une grande-division des charansons 5 et quoique les rhynchènes de Clairviile s'y trouvent compris , il n'en résulte pas moins une discordance , puisque la majeure partie de ces rhynchènes de Fabricius sont des charansons pour Clairviile. Ayant cru devoir conserver dans son intégrité les rhynchènes de ce dernier naturaliste , je me suis vu contraint de m'écarter de la nomenclature de Fabricius ; de là mes genres: charanson^ brachyrhine. Afin de diminuer cette çonfu- 78 HISTOIRE sioii ; j'aurois peut-être mieux fait de créer une iiouvelle dénomination pour les insectes de mon genre des charansons, et d'appeler tels ceux que M. Fabricius désigne ainsi. A ces nouveaux genres, j'ai ajouté ceux de cylas et de rhine. Avouons cependant que la plupart de ces coupures des cha- ransons ne sont pas nettes , qu'elles portent sur des caractères minutieux ^ peu essentiels et dont l'application même est souvent fausse ou douieuse. Ainsi les cossones. les lixes, les brachyrhines , les rhines, \e.^ cio- iies , les rhynchènes ne diffèrent pas gêné- riquement des charansons ,oudu moins leurs notes indicatives sont très -équivoques. Je n'en dis pas autant des calendres et des ramphes ; ils sont i)ien distingués par Tin- sertion des antennes. I. Recticornes ; recticornes. Leurs antennes ont le premier article court ou de longueur moyenne , de sorte qu'elles ne forment point de coude ou qu'elles sont droites. CENT-QUATRE-VINGT-UNIEME G. Brente ; brentus. Une forme étroite , fort alongée , linéaire ; une trompe avancée , longue^ portant deux antennes filiformes, DES CHARANSONITES- 79 de onze articles, presque cylindriques, dis- tinguent ces insectes des autres charanso- ni tes. Leurs pattes sont longues, et les an- térieures sont les plus grandes , du moins dans plusieurs espèces; le pénultième article des tarses est bilobé ; l'abdomen est cylin- drique , ou en carré étroit et fort long. Les mâles parôissent différer des femelles par une trompe proportionnellement plus lon- gue , et dont l'extrémité paroît dilatée j les mandibules étant plus grandes. Les brentes me parôissent propres à F Amérique et à la Nouvelle-Zélande. Je n'en ai vu aucun dans les collections des Tndes orientales et dans celle de la Nouvelle-Hollande. Sous ce rapport, la Nouvelle-Zélande tiendroit plus de FAmérique que de Fancien conti- nent. ESPÈCES. 1. Brente anchorago; brenius anchorago, Brentus anchorago, Fab. — Oliv. Ent. brente^ pi. 1, fig. 2, a è. Il est noir, luisant; le corselet a un sillon longitudinal ; les élytres sont striées , et ont une ligne longitudinale, roussâtre , inter- rompue vers le bas. Dans Fun des sexes, les quatre cuisses antérieures ont une épine , So HISTOIRE et les postérieures deux ; dans l'autre les cuisses antéi^ieures seules en ont une. — A Cayenne , à Surinam. 2. B. nasillard; brentus nasutus, Brentus nasutus, Fabc — Oliv. Ent. hrente, pi. ii , fig. 7. Il est bronzé , luisant ; les élytres ont des stries ponctuées et des bandes transversales jaunâtres ; l'extrémité de chacune de ces élytres est terminée par un prolongement en forme de dent. Les cuisses et les jambes anté- rieures ont une dent. — Commun à Saint- Domingue 5 à la Jamaïque. CENT-QUATRE-VINGT-DEUXP^ G. Cylas ; cylas. Ces insectes s'éloignent évidemment des brentes par la forme de leur corps, et par celle des antennes. Ils ont plus de rapport avec les attelabes; leur trompe est avancée , cylindrique et porte deux antennes courtes, droites, for- mées de dix articles , dont les second , troi- sième et suivans jusqu'au neuvième inclu- sivement, très-courts et grenus, et le der- nier plus gros, ovale. La tête va eu cône, postérieurement. Le corselet est renflé et arrondi en devant , très-rétréci et presque cylindrique DES CHARANSONITES. Si cjdindrique postéiieurement. L'abdomen est plus large que la paitie antérieure du corps, ovoïde et convexe ; on ne disliniuo pas d'écusson ainsi que dans le genre pré- cédent; le pénultième article des tarses est biiobé. Cylas brun; cylas brunneus, Brentus hrunneus. Oliv. Ëntoin. brente , pi. i fig. 3 , « 6. — Fab. Il a environ deux lignes et demie de lon- gueur. Son corps est d'un brun marron , un peu plus foncé sur \es élytres, et lisse. — 11 se trouve au Sénégal. CENT-QUATRE-VINGT-TROISP^^ G. Attelabe; attelahus, Linnœus a fondé ce genre ; mais il Ta si. mal composé que l'his- torien des insectes des environs de Paris seroit peut-être plus en droit de revendiquer cet honneur; et l'on auroit peul-élre bien fait de conserver la dénominalion de bec- mare , rhinomacer , qu'il a imposée aux in- sectes dont nous traitons. Le genre des aHe- labes de Linnaeus en comprend en effet plusieurs autres, savoir ceux d'agre , d'oda- canthe, d'opile , de clairon, de nériobie , d'upis, de spondyle. Les caracléres qu'il Ins, Tome XL F 651 HISTOIRE assigne aux attelabes ne conviennent qu'à î'attekbe téie-écorchée ( coryli ) , et aux insectes cle îa famille des clairones. Ce genre est donc informe , et nous applaudissons à Ckirville qui a rétabli les becmares de Geof- froy avec quelques changemens. Les attelabes sont isolés de tous les cha- ransonites par ces caractères : antennes droites > de onze articles, terminées en mas*- sue , peifoîiées , insérées sur une trompe ; pénultième article des tarses bifide. Les larves des attelabes nuisent beaucoup aux végétaux , celles parliculièrement qui attaquent les boutons , les fleurs et les fruits. Elles sont d'autant plus à fedouter qu'elles sont à couvert. Celles qui se nourrissent de feuilles habitent les unes leur intérieur, les autres un rouleau formé par ces feuilles contournées ,- d'autres sont renfermées dans le fruit où son gerrne , les tiges des plantes 5' ces larves ressemblent à des vers mous , blanchâtres; elles n'ont pas de pattes ; leur corps est composé de treize anneaux peti distincts ; leur tète est écailîeuse et armée de deux fortes dents avec lesquelles elles rongent les substances végétales. Parvenue^ à leur grosseur , après différentes hîueâ ^ ces larves se font une coque soit de soie ^ DES CHARANSONltES. 83 Sbit d'une matière gommeuse, et s'y trans- forment en nymphes. L'insecte parfait vit aussi sur les pîanles dont il extrait les sucs avec sa trompe. L'at- teîabe bacchus est connu par les dégâts qu^il fait aux vignes : c'est l'insecte nommé bécliê, Voyez les généralités de la famille, ESPÈCES. * Jambes aniérieures terminées par une ou deux fortes pointes ; trompe très-courte y épaisse ^ rétrécie au milieu. 4" Tête alongée , rétrécie et dégagée postérieurement ^ articulée avec le corselet par une espèce de genou ou de bouton, i. Attelabe tête-écorchée ; attelàbus coryli. AttelabnscorYli. Lin. Fab. — Becmare tête-écorchée, Geoff. — Charansôn tête-écorckée rouge. De Géer, Mém. insect. toni. V, pag. 267, pi. viii , fig. 3. — Attelàbus coryli. Clalrv. Ent. helv. tom. I , pag. 118, J)L XV, fig. 1,2 (i). Il est noir , avec le corselet, les élytres et les cuisses d'un rouge vif. Les élytres ont des Stries formées par des points enfoncés. — On trouve cet insecte sur le noisetier, le charmê^j (i) Clairville fait un genre de cette division j ce sont i^es atlelabesi 84 HISTOIRE le bouleau , l'orme , etc. La larve vit dans leurs feuilles, qu'elle roule en tuyau, et dout elle fernae les deux bouts ; c'est là aussi qu'elle subit ses métauiorplioses. Le nord donne une variété de cette espèce, qui n'a que les élytres de rouges ; c'est ïal- telabus avellanœ de Liunœus. 3. A. LONG- cou ; attela bus longicollis, Attelahus longicoUis. Fab. Il est jaune , avec le rétrécissement posté- rieur de la tête noir et cylindrique. — Dans TAustralasie. 5. A. PERLÉ ,• attelahus gemmatus. Attelahus gemmatus. Fab. — Thunb. Nouv. spec. ins. (lissert. 3 , p. 68 , fig. 8o. Il est fauve , avec des tubercules noirs épars. — 11 se trouve au Cap de Bonne-Espé- rance. Le muséum national d'histoire natu- relle Fa reçu du Bengale. H — h Tête sans rétrécissement postérieur , s' enfonçant plus ou moins dans le corselet. 4. A. LAQUE ; attelahus curculionoides, Attelahus curculionoides. Lin. Fab. — Le hecmare laque. Geoff. — Scbseif. Jcon. insect. ratisb. tab. 76 , fig. 8. Il est noir, luisant , avec le corselet et les élylres d'un rouge cerise. Les jambes sont DES GHARANSONITES. 85 garnies de petites dentelures le long du côlé interne. Les élytres ont des stries de points mal formées. — Cette espèce se trouve plus particulièrement dans le midi de l'Europe. * * Jambes antérieures sans pointe forte à son extré- mité. 4* Abdomen carré ; f rompe élargie à son extrémité antérieure, 5. A. BACCHUS ; attelabus bacchus, jittelahus bacchus, Fab. — - Curculio hacchiis. Lin. — Ckaranson cramoisi. De Géer. — Attelabe cui- vreux. Oliv. Encycl. — Panz, Faiin. insect. germ. fasc. 2o , n^ 5. Il est d'un rouge cramoisi, avec une tein!e verd-dorée , couvert d'un duvet gris , fine- ment chagriné, ces points étant nombreux et confluens. La trompe est une fois plus longue que la tête , avec une petite ligne élevée en dessus à sa base. Son extrémité et ses antennes sont noires. Le corselet est co- nique, tronqué ou cjdindracé. 11 y a de chaque côté , dans le màîe , une épine dirigée en avant. Cet insecte est connu des agriculteurs sous le nom de bêche. 11 fait un grand mal à la vigne. Cet insecte varie un peu pour la grandeur. Les plus petits de ma collection sont d'ua verd-doré pur, ou mêlé de pourpre. F 3 86 HISTOIRE 6. A. DU peuplier; attelabus popuU, Attelahus populi. Fab. Curcullo populi. Lin. — Le, becmare doré. GeofF. — Charanson du tremble. De Géer. — Paiiz. Faun. ins. germ. fasc. 20 , n° 7. — Eut, îiclv. tom. I , pag. 1 10 , pi. xiii, fig. 3, 4. Celte espèce est très-distincte de la pré- cédente. Elle est gJaÎDre. Le corselet est très-r finement ponctué , avec les côtés dilatés et arrondis , ce qui n'est pas dans Fattelabe bacchus. Les élytres ont des points disposés en stries, niais sans former de rugosités sen-^ sibles. Le dessus du corps est verd-doré , et le dessous bleu-violet. Les antennes sont poires. Le corselet , dans les mâles , a de chaque côté une épine dirigée en avant. La trompe a un enfoncement longitudinal, pro- fond , en dessus , entre les yeux ; cette partie n'offre pas de rugosités; le deriière de la tête , en dessus , n'a que des points enfoncés très-petits.— En Europe ; sur le peuplier, le tremble. 7. A. eu bouleau; alielahus betuletL Attelahus hetuletL Fab* — Curculio hetuleii. Lia.' -■ — Le becmare verd. Geoff. -^ Charanson du bouleau^ De Géer, Mém. ins. tom. V, pag. 248 , pt. yii , fig. 25. — Panz. Faui^. ins. germ. fasc. 20 , n^ 6. Cette espèce ressemble tellement à la pré- cédente pour les caractères essentiels,, qu,^ DES Cr-rARANSONiTES. S 7 Paykull les a réunie s. L'atteiabe du bouleau est d'un verd-doré, ou d'un bieu- violet, tant çn dessus qu'en dessous. La Irouipe n'a qu'un» simple dépression en dessus , entre les yeux, et celle partie est un peu riciée. Le derrière de la tête parent aussi avoir des points con-» flueus. JC)ans cette espèce comme dans Fautre^ le milieu du corselet est marqué longitudi- nalement d'une ligne enfoncée. Lgs enlomologisles avoient plus distingué ces espèces par la difïéreuce de couleurs , que par des caractères de formes , et moins va- riables; aussi leurs phrases sont-elles très- équivoques dans beaucoup de cas. 8. A. HONGROIS ; aitelabus liungaricus, Attalahus hungaricus. Fab. — Fuesl. Arcliiv. ins, tab. 24 , fîg. 10, Çetfe espèce est de la grandeur de Fat- lelabe bacchus, noire, pubescenle , avec le corselet en dessus et les élylres, à Fexcep- tion de la suture et de leur bord extérieur qui sont de la couleur dominante , rouges ; la trompe est fort large, déliée et a trois arêtes longitudinales. Le corselet est arrondi latéralement; les élylres ont des points nom« breux y disposés eu stries plus ou moins dis^. linctes. F 4 88 HISTOIRE Cette espèce se trouve en Hongrie , d'où le docteur Schreiber me l'a envoyée ; elle habite aussi ia Turquie , Olivier l'y ayant recueillie. 9. A. A ÉTUIS rouges; atlelahus œquatus, Attclahus œquatus. Fab.Payk. — Curculio œquatus. L jéttelahus cyaneiis. Panz. Faun. ins, gçrtn. fasc. 20, n*^ 12. Il est d'un noir un peu gris , mat , avec les éÎ3^tres d'un gris bleufilre. Sa trompe oflre un caractère très-distinct; elle dimi- nue brusv'][uement de grosseur de la moitié de sa' longueur i la pointe. Les élytres ont des ligues enfoncées assez larges et ponc- tuées. La base des antennes est roussâlre. — Comnmn en France. 8a larve vit dans les gousses de la vesce, 17. A. BRONZÉ; attelabus œneiis. Attelahus œneiis. Fab. Payk. — AUelahus craccœ? Panz. Faniî. iiisect. germ. fasc. 20 , q*' 10, 11 est noir , avec les éJylres bronzées , çt ayant des lignes cnroj^içées , unies ou sans 92 HISTOIRE poinfs. On voit un court sillon trés-marqué sur le sommet de la tête, entre les yeux, caractère particulier de cette espèce. On Ta tiouvé plus particulièrement sur rhyssope officinal. 18. A. B L L u E T ; attelabus cyaneus. Attelahus cynneus. Fab» — Curculio cyaneus. Lin. — Le becmare alongé. Geoff. — Charan.son noir-violet. De Géer. — Attelabus punctiger ? Pa} k, 11 est noir , ponctué. La trompe est lon- gue , cylindrique. On voit un petit trait en- foncé , peu distinct , sur le vertex de la tête, et un autre à Textrémité postérieure du corselet. Les élytres sont d'un bleu in- tense , avec des lignes enfoncées, ponctuées. "— Commun en France. 3C). A. DU sorbier; attelahus s orbi. Attelahus sorhl. Fab. Payk. — Panz. Faun. insect. germ. fasc. 20, n" 11. Il est noir, ponctué , avec la trompe fort longue ; les élytres d'un bleu foncé , et aj ant des stries lisses ou sans pointes. — Il est assez rare en France. 20. A. FLAViPÈDE ; attelahus flavipes, Attelahus jlavipes. Fab. — Payk. Le hecmare noir à pattes fauves. Geoff. — Panz. Faun. insecfc. germ. fasc. 20 , n* i5. Il est noir, ponctué , glabre , avec la base DES CFIARANSONITES. 95 des antennes , les cuisses , et même les jambes dans quelques-uns d'un jaune fauve jaunâtre. La trompe est longue, déliée et oftVe trois petites lignes enfoncées entre les yeux. Le corselet a une ligne longitudinale au milieu du dos. Les stries des élytres sont ponctuées. — Commun aux environs de Pai is. lij. A. DE LA mauve; attelahus malvœ. Attelahus malvœ. Fab. — Le becmare. puce. Geoff. Il est noirâtre, avec un duvet blanchâtre. La trompe est brune. Les antennes , les élytres et les pattes sont roussâtres. Les yeux sont noirs ; les élj^tres sont striées. — Aux environs de Paris. 22. A. FA SCIÉ ; attelabus fasciatus, ' Attelabe fascié. Oliv. Encycl. méth. — Attelahus vernalis. Fab. Payk. Il ressemble aux précédens ; mais ses él}^- tres ont deux bandes transverses, brunes. — Aux environs de Paris. CENT-QUATRE-VINGT-QUAT^^ G. Ramphe ; ramphus. Nous avions rangé ce genre dans la sous-famille suivante , ou la division des charansonites fracticornes; mais nous étant aperçu plus tard qu'il apparte- noit à la première , nous le remettons à sa place naturelle. 94 HISTOIRE Le genre des ramphes a été établi par Ciaitville ( Entomologie helvétique ). Ces insectes sont très-rapprochés des cliaransons sauteurs de Linnaeus et de Fabricius. Ils ont îe corps court et ramassé; les pattes propres pour sauter, leurs cuisses postérieures étant renflées. La trompe est courbée en dessous et ap|)liquée le long de la poitrine. Les an- lenues sont insérées entie les yeux^ carac- tère propre à ce genre j elles sont de onze articles , dont les quatre derniers forment une massue ovale et poinlue. La seule espèce connue vit sur les feuilles du prunier épineux et de tremble, Ramphe FLAvrcoRNE ; ramphus flavicornisi Hamphus flauivornis, Q\q.\vv. Ent. helv. tom. î^ pag. 104, pi. xn. Il a tout au plus une ligne de long. Il est noir, ponctué. La tête est arrondie postérieu- rementj paroissant comme globuleuse, pfetite. Les yeux sont rapprochés. Les antennes sont roussâtres , avec la massue obscure ^ presque conliguës à leur naissance, et les deux points d'insertion formant deux petits tu- bercules,Les élytves ont des points enfoncés^ très-distincts , disposés en stries longitudi- iiales. DES CHARANSONITES. gS J'ai trouvé cette espèce en grande abon- dance dans le bois de Romain ville j aux en-- virons de Paris i CENT- QUATRE-VINGT-CINQ^^^ G, Brachycére ; brachycerus. On avoit * jusqu'à Olivier, confondu ce genre avec celui des cliaransons. Il en est cependant très -distinct par ses antennes droiies , ne paroissant que de neuf articles, et par leâ articles de ses tarses qui sont tous entiers* Les antennes de ces insectes sont très -cour- tes , d'où vient leur dénomination , cornes courtes. Les brachycères sont dans cette fa- mille ce que sont les trox dans celle des sca- rabéides, les sépidies dans celle des ténébrio^ jiites, La nature leur a donné une forme f.iugulière, mais qui dans ses vues sages de* vient pour ces insectes un moyen tutélàire^ Les irrégularités de leur corselet et de leurs élytres, leur couleur d'un gris terreux, leur démarche lente, éloignent d'eux les regards de leurs ennemis. Ils vivent d'ailleurs à terre et dans les lieux sablonneux. Leur trompé est grosse et courte; le corselet est courte plus étroit que les élytres, dilaté le plus sou- vent en angle de chaque côté, raboteux en dessus j l'écusson est nul ou peu sensible; 96 HISTOIRE rabdomen est grand, g]oi)nleux ou ovoïde, recouvert par deux éjylres dures, sondées , repliées en dessous , ayant chacune souvent deux ou trois fortes arêles dentées, ils n'ont point d'ailes. Le bord supérieur de leur or- bite oculaire fait une petite saillie ,• la tête pai'oît avoir deux oreillettes. Les bracbycères n'habitent que les p^ys chauds de l'ancien continent. On commence à les trouver en France sur les bords de la Méditerranée: l'Afrique paroil être leur sé- jour principal; on les rencontre encore k Madagascar; mais les parties orientales de l'Asie et de l'Amérique, semblent en être privées. On en a décrit vingt-trois espèces. Nous ne mentionnerons que les européennes, ESPÈCES. 1. B. barbaresque; brachy cents barharus, Brachycère harhareffque, OWv. Eiitom hrachicère ^ pi. Il, fig. i5. — Brachycerus barbaras. Fab. — Cur~ cuîio harbarus. Lin. Il a cinq à six lignes de long ,* son coise- let est épineux de chaque côté , et a deux lignes élevées longitudinales, et le commen- cement de deux autres. Les élytres ont cha- cune deux arêtes crispées; les intervalles et les côtés inférieurs, plus particulièrement, offrent DES CHARANSONiTES. 97 offieiil des points enfoncés , réunis en gi il- Jage par le moyen de peliles rides. 11 se trouve sur la côte de la Barbarie, et en Italie, Le brachycère algérien d'Olivier et de Fabricius nen est qu'une variété plus petite : elle a la même habitation que Tes- pèce précédente ; mais elle remonle un peu plus haut, jusqu'à la latitude de 40^. 2. B. MURiQUÉ ; hrachycerus muricatus, Brachycère muriqué. 0!iv. Eut. bracJiycère ^ pî. n^ fi;^. 19. — Brachy cents muricatus. Fab. Il n'a guère que trois lignes de long. Tout son corps est cendré : lé corselet a deux lignes élevées, hérissées de quelques poils très-courts roides , noirs , et le commencement de deux autres lignes. Chaque éjytre a trois lignes de tubercules également hispides, avec d'autres plus petits dans les intervalles, — Dans la partie la plus méridionale de la France et en Hongrie. ï 1. FkactiCornes^ fracticornes. Leurs antennes sont brisées ou forment un coude au second article. CENT-QUATRE-VINGT-SIXIEME G. Calendre; caîendra. Ce genre est très- nalurel. Il comprend les charansons de Lin- na3us, dont les antennes sont insérées à la 1ns, Tome X. G 98 HISTOIRE base de la trompe, en dessous. Le premiei* article de ces antennes est fort long, presque cylindrique , rétréci un peu et insensible- ment vers sa naissance ; le second et les cinq suivans sont très-courts et globuleux : le huitième est plus grand en forme de coupe^ comprimé dans^eS uns ( les grandes espèces ) , avec le bord supérieur droit, à deux plans , et dont la consistance,. à en juger par le chan- gement de couleur, ne paroît pas cprnée comme le reste (i). Cet aiticle forme une massue triangulaire et terminale. Dans les petites espèces, il est plus alongé, et forme un boulon ; son intérieur est de couleur différente et proéminent. Les calendres ont une forme à peu près elliptique , ou un ovale rétréci en pointe aux .deux extrémités , et déprimé. Leur trompe est longue et arquée j leur corselet est proportionnellement plus alongé que celui des autres ^haransonites ,* c'est une sorte d ovoïde tronqué en devant et à sa partie rétrécie; le bord postérieur est légère- ment arqué et s'avance un peu aux dépens (i) M. Fabricius s'exprime ainsi à cet égard : antennes en massue troîiquée . h dirnier arlicU spon" gieux , rélractlle. DES CHARANSONITES. 99 tîes ëlj^tres* l'abdomen forme une espèce de triangle alongé : les élytres n'en recouvrent pas l'extrémilé postérieure qui va en pointe. Leurs pattes sont fortes; les jambes ont une frange de poils le long du côJé interne ,* leur exh'étnité se prolonge fortement en pointe et fait le crochet : le tarse e^t inséré latéra- lement et extérieurement à la base de cet avancement en épine, et l'animal le replie à volonté sous la jambe. . Les larves des grandes calendres vivant dans l'intérieur des palmiers, et sont un mets très-recherché dans quelques lieux ; celles des petites espèces rongent les grains des plantes céréales et en font un grand dégât. Voyez les généralités de la famille. ESPÈCES. * 3Iassue des antennes tronquée. î. C. DU palmier; calendra palmarum. Calendra palmanim. Fab. — Curculiopalniarum. Lin. '— Charanson du palmier. De Géer, Mcm. ins. tom. V, pag. 269, pi. XV, fjg. 26. — Sulz. ins. lab. 5 , fig. 20. — Oiiv. Entom. charanson j pi. 11, i\g. 16, a b. Elle a près de deux pouces de long, la trompe comprise; tout le corps est très-noir , et velouté en dessus. Dans plusieurs indivi- dus j la moitié de la partie supérieure de la G 2 300 HISTOIRE trompe est garnie d'une espèce de brosse do poils, courts, serrés, de la même hauteur , comme s'ils avoient élé coupés avec des ciseaux. Lesélj^lres ont des lignes profondes dans leur longueur ; mais qui s'oblitèrent vers le côté extérieur. — Elle se trouve à Cayenne, à Surinam, et dans l'Amériqu© méridionale. * "^ Massue des antennes en boulon ou ovale. 2. C. RACCOURCIE ,* calendra abbreviata, CaUndra ahbreviata. Clairv. Ent. lieîv. lora. I , pag. 64 , pi. 11 , fîg. 5,4- — 01i%^ Ent. charanson , pi. XTi , fig. 1^5 , ab. — Calendra abbreviata, Fab. — Panz. Faun. ins. germ. fasc. 42 , n^ 3. Elle est longue de quatre et quelquefois de six lignes, entièrement d'un noir mat, ponc- tuée. Le corselet a une ligne lisse dans toute sa longueur, au milieu. Les élytres ont cha- cune neuf lignes enfoncées , et leur inter- valle est ponctué. — On la trouve en France , en Allemagne et en Suisse , dans les champs, sous les pierres. 5. C. DU BLED ; calendra granaria. Calendra granaria. Clairv. Entom. helv. tom. I, pag. 62 , pi. 11 , lig. 1 , 2. — Curculio granarius. Lin. — Le charanson brun du bled. Geoff. — Charanson du bled. De Géer. — Oliv. Entom. charanson j pi. xvi , fig. 196, a b. — Calendra granaria. Fab. — Pan». Faun. ins. gei'm. 17, n^ 11. DES CHARANSONITES. loi Elle n'a guère qu'une ligne et demie de long. Le corps est d'un brun marron obscur. Le corselet est fortement ponctué. Lesélylres ont des lignes profondes, nombreuses et ponc- tuées. — Cet insecte n'est que trop commun dans toute l'Europe. La calendre du riz en diffère en ce que les élytres ont chacune deux taches ferrugineuses. CENT-QUATRE-VINGT-SEPT^^^ G. Rhini: ; rhina. J'ai établi ce genre d'après les principes que nous a tracés ici le saVanfc auteur de FEntomologie helvétique , c'est- à-dire, sur une considération particulière de la forme et des proportions relatives des articles des antennes. Ce naturaliste ne paroît pas avoir connu l'espèce de charansonite européenne, que je fais entrer dans ce genre, car il est probable qu'il en eût fait une men* tion spéciale. Dans Fabricius , mes rhines sont des lixes et des rhynchènes. Le3 notes distinctives de ce nouveau genre sont : antennes brisées in- sérées vers le milieu de la trompe; second, troisième , quatrième , cinquième , sixième et septième articles grenus ; le huitième formant seul ou avec quatre autres une massue presque aussi longue au moins que le ( jr a J02 HISTOIRE reste de V antenne , cylindracée , terminée en pointe , solide ou à arlicles foiblenienfe disrincts. C'est sur la forme et la longueur relative de la njassue des antennes , que repose le caractère essentiel des rhines. Le corps de ces insectes est long , cylindracé. La trompe est menue, avancée et arquée. Les yeux sont rapprochés. L'abdomen est alongé. Lespatles sont de grandeur moyenne. Le pénultième article des tarses est distinc- tement bifide. Le rîiine à antennes velues se trouve sur les feuilles de différens arbres fruitiers de nos jardins. La manièj e de vivre du rhine barbirostre m'est inconnue. ESPÈCES. 3. Rhine barbirostre; ?'/nna barhirostris, TJxufi harhirostris. FaL. Seba, INfus. tojn. IV, tab. 95 , fig. 5. — Vbct. Colcopt. pai's. 2 , tab. 35 ^ fig. 2,5. — Oliv. Eut. charajison , p]. iv^ fig. 57, a b. Il est long d'environ un pouce, tout noir, ponctué. La trompe est cylindricpje , plus longue que le corselet , couverte de poils roussâtres. Les élytres ont des stries ponc^ tiiécs. Les jambes anicrieurcssont Iridcnlées. «r^I3aus-lcs Lides. DES CHARANSONITES. io3 B. R. A ANTBNNES VELUES ,* rliuia harbi^ cojviis. Cet insecte ressemble , au premier coup d'œil , au rhynchèue charbonnier; mais il en est très-disfinct par la forme des antennes. bon corps est d'un noir mat. La trompe est presqu'aussi longue que le corselet. Les yeux sont d'un giis obscur. Le corselet est assez court , trapezoïde, pondue, un peu rétréci avant les angles postérieurs. Les élytres ont des lignes enfoncées , ponctuées. Les cuisses sont fortes, sans dents bien apparentes. L'in- secte est ailé et long d'environ une ligne et demie ; dans quelques individus , la base des antennes est roussâtre. — Il n'est pas rare eu France. CENT - QUATRE -VINGT- HUIT^^^ G; CossoNE ; cossonus, Ciairville a institué cette nouvelle coupe générique , et les caractères qu'il lui assigne, sont: antennes en massue d'un seul article ,* cet article est le neuvième. Lescharansonites, à rexceplioa des breiltesj des cylas, des attelabes, ont leurs antennes terminées par une massue solide. ISi Fou examine , avec une loupe plus ou moins forte , cette massue , on découvrira qu'elle est formée de la réunion de plusieurs G 4 104 HISTOIRE autres articles très-serrés les uns contre les antres; elle paroît annelée; mais celte com- position de Textrémité des antennes échappe souvent à nos yeux , et cela est inévitable. Des caractères qui reposent sur cette disûnc- tion, étant dé.pendans de la bonté de l'organe de la vue , d,c la force des moyens qu'il ap- pelle à son secours, doivent donc être équi- voques 5 puisqu'ils varieront suivant les facultés de celui qui les recherche. Je pense par cette raison que l'on devroit supprimer ce genre de cossones. Celui des calendres seroit dans le même cas , si l'insertion des antennes , caiacîère auquel Clairville et Fabiicius n'ont point donné d'attention , ne les distinguoit snffivSamment ,• je dis phis : la massue des antennes des petites espèces de calendres, l'a raccourcie; celle du blé est la même que ceUe des cossones. Elle consiste dans tous en un arficle façonné en forme de coupe, corné et luisant, au bout duquel se trouve ui5e matière d'une nature difïé- reîite, comme spongieuse, une sorte de second article , terminant la ma<îsue et achevant do lui donner une forme plus ou moins globu- leuse. Ainsi la dislinction des genres calendre et cossone , à s'en tenir aux caractères de Ciairville, seroit nulle. Ce savant, dont les DES CFÎARANSONITES. io5 travaux sont (Failleiirs si recommandables, auroit mieux fail: de prendre pour type du genre cossone le charanson chlorope de Fabricius , insecle très -commun. J'avois même formé, d'après lui , les caractères que j'ai donnés aux cossones dans mon troisième volume. Les cossones ont la forme de nos charan- sons , et des rbines plus particulièrement. Leur corps est alongé ; leur trompe avancée, assez longue, déprimée, le plus souvent élargie au bout. Les antennes sont brisées et insérées vers le milieu des côtés de cette trompe. Les jambes ont presque la même conformation que celles des calendres. Il est nécessaire d'observer qu'elles sont étroites, alongées , et non pas triangulaires , élargies comme celles de nos tomiques , ou espèces d'hylésines de Fabricius. Nous ignorons quelles sont les habitudes des cossones. ESPÈCES. 1. Cossone linéaire; cossonus lineari^, Cossonus linearis. Clairv. Ent. Jielv. lom. I , p. 58, pi. I , fig. 1,2. — Cossojius linearis. Fab. 11 est noir, avec les antennes , les élytres et les pattes brunes. Le corselet est déprimé io6 HISTOIRE et ponctué ^ son milieu offre une ligne longi- tudinale unie. Les élytres ont des stries for- mées par des points. Clairville donne une seconde espèce qu'il appelle cossorius fernigineiis.(p], i. fig. 5 et4«) Elle est d'un brun marron , avec la tête efc la trompe noires. Fabricius n'en fait qu'une variété. Clairville trouve cependant que cet insecte est proportionnellement plus fort que le précédent. Panzer a figuré le coKsone linéaire (fasc. 18. pi. VII. ) — Il se trouve en France, en Alle= magne et en Suisse. 2, C. CHLOROPE 5* cossoniis cJiloropus, Curculio chloropus. Fab. Payk. — Curculio ater. liin. — Panz. Faun. iris. germ. fasc. 19, n^ 14» Il est cylindi jque, d'un noir mat, ponctue, avec la trompe ou le museau court, large, obtus, et les antennes courtes, en massue tronquée; elles sont (W]n brun foncé, ainsi que les palfes. Les élytres ont des points disposés en lignes. — Sur les arbres, ceux sur- tout qui sont très- vieux et gâtés. CENT- QUATRE - VINGT-NEUV^^^ G. LiXE ; lixus. Fabricius, instituteur de ce genre , lui as igné des caractères que bien peu de personnes sont en état de saisir , en DES CHARANSONITES. 107 supposant me me qu'ils soient certains. Si jamais i ex;aiHen des organes de la niauduca- tion est sujet à des difficultés, c'est dans la famille des charansons. Les parties de la bouche sont ici si petites, qu'il faut presque renoncera les voir et ne chercher ses carac- tères génciiques que dans Finsertion des an- tennes et la forme relative de leurs articles. Les lixes, dit Fabricius, ont cjuatre palpes égaux, très-courts, dont le dernier article terminé en alêne : la mâchoire est cornée , pointue, entière; les antennes sont en massue avec le premier article très-long; elles sont portées sur un bec assez épais. La forme des palpes ne peut pas offrir de caractère; car dans tous les charansonites , ces organes sont à peu près figures de même. Ils sont presque coniques , terminés peu à peu en pointe , et très-courts. Ceux de rhyn chênes ne sont pas différens, quoique ce célèbre entomo- logiste de Kiell avance qu'ils soient filiformes. Nous observerons aussi que les mâchoires , dans tous ces genres, ne présentent pas non plus de diversités essentielles de formes. Les mandibules, le menton, seroient les seules parties masticatoires d'où l'on pourroit tirer avantage , si les caractères fondés là-dessus étoient perceptibles. Veut -on établir des îo8 H I S T O I R E iiotesclistincîi ves et génériques sur lesdiverses formes du corps de ces insectes? on Irouvers quG les variations de ces formes passent par des nuances insensibles ; il en est de même de la longueur respective de îa trompe. Les ^antennes sont presque notre seule ressource; elles sont, dans les lixes, terminées en une massue alongée, en fuseau, annelée, formée presque insensiblement, à commencer au septième ou au huitième article. Elles ont leur insertion pi es de fexl rémité de îa trompe. Le premier article se loge de chaque côté dans une i ainure oblique, et son extré- mité n'atteint pas tout à fait les yeux; le corps est étroit etaîongé; la trompe est épaisse et courbée en avant; le corselet est presque cylindrique , ou en cône tronqué ; Fabdomen est cylindrique ou en cane long. Dans les genres suivans, il est presque ovale ou globu- leux; le pénultième article des tarses est forte- ment bilobé. Les pattes postérieures ne sont pas propres pohr sauter. Les lixes se tiennent accrochés aux. plantes , et spécialement à diverses espèces de chardons. Ils se laissent tomber à terre, contractent leurs pattes, et feignent d'être inanimés. Leur corpus est dé- fendu par une enveloppe très dure, et qu'on a souvent de la peine à percer. Le plus grand DES CÎIARANSONITES. io(> nombre est couvert d'une poussière diverse- tjieiit colorée, et qui s'enlève par un léger frottement. 11 paroît que Fabriciiis prenant pour type de son genre lixe , le charansou parapiecli- que de Linuasus, n'associe , eu général , à cet insecte que les charansous des au leurs à forme cylindrique et alongée; mais je pense que d'autres cîiaransons, dont la figure se rapproche davantage de l'ovale , tels que les espèces nommées /2^i(5^//o5z/.9, sulclrostns ^ albldus, le rhinchène de ronopordum , ap- partiennent aux lixes, si on prend pour base la considération des antennes et la manière^ de vivre. L'ordre naturel me semble indiquer, dans les lixes , les divisions suivantes : * Corps cylindracé ou ellipsoïde, -|- Trompe menue , cylindrique ( unie ). a Elytres béantes et mucronées à leur extrémité* h Elytres n^ étant point béantes ni mucronées à leur extrémité. -|-4- Trompe grosse , large , déprimée ( sillonnés le plus souvent. ) "^ * Corps presque ovale. 4- Trompe cylindracée , pas plus large que hautes iio HISTOIRE -}--{- Trompe plus large que haute» a Tête avec la trompe presque de la longueur dtt corselet. b Tête avec la troinpe beaucoup phus courte que le corselet. [Antennes presque droites.) N'ayant vu qu'un petit nouibre des espèces d'Euiope, déciiles par Fabricius , nous ne pouvons suivre ici exactement ces divisions. Les mélamorphoses de la première espèce sont exposées dans les généralités de la famille. ESPECES. 1. LiXE PARAPLECTIQUE ; Uxus jmrapîeC" tiens, Fab. Curculio paraplectlcus. Lin. — Charanson de la phelandrie.T>G Géer, Mém. insecl. lom. V, p. 224? pi. vil, fig. 3.— Oliv. Enlom. charanson y pi. ix , lig. 106. — Paiiz. Faun. iiis. germ. fasc. 6, tab. i5. — ' Eut. lielv. tab. 10 , fig. i , 2. Il est alongé , cylindrique , noir , mais tout couvert d'une poussière d'un verd griS;, ou jaunâtre. La trompe est longue, menue, unie. Les éjy très ont Cï\ds> lignes longitudinales de points, convergentes à leur extrémité; elles sont béantes à leur extrémité, et ter- minées chacune en pointe conique fSrt aiguë. Ou rapporte à cette espèce le charanson à DES CHARANSONITES. m suture noire de Geoffroy ; mais sa descrip- tion n'y va point. — Dans toute TEurope , sur les tiges delà plante nommée par Linnaeus phelandrium aquaticum, ba larve vit dans son intérieur. Voyez les généialités. Le îixe pulvérulent , pulçerulentus , est tout couvert d'une poussière jaune. Sou cor- selet a une ligne obscure de chaque côté. Les élytres sont simplement terminées eu pointe. — En Allemagne. Le Iixe élégant, elegans y est cylindrique, cendré, avec le corselet et les élytres ra3és de noirâtre. Les élytres sont mucronées. — En Allemagne. 2. L. SERPENT : lixus auguinus . Curculio anguinus. Ijin. — Oliv. Ent. charanson , pi. XIV, fîg. 168. — Paiiz. Faun. ins. gerin. fasc* 42, n° II. — Elit. Iiclv. pî. X , fig. 5 , 4« 11 ressemble au précédent pour la forme; mais il est tout couvert d'une poussière blanche , rayé de noir en dessus , ponctué de noir en dessous. Les élytres sont mu- cronées à leur. extrémité, mais non béantes. ~ En Allemagne , en Suisse. 3. L. MUCRONÉ ; lixus mucronatus, Oliv. Enlom. cliaranson , pi. xvi , fig. 1C9. Il est une ou deux fois plus petit que le 112 HISTOIRE lix^ parapleclique. il est noir. Les anteuneâi sont fauves, avec la niasse cendrée. Le cor- selet est obscur, avec trois lignes cendrées. Les élytres sont couvertes d'un léger duvet cendré, fauve à leur extrémité, et terminées en pointe aiguë. Voyez les lixes clés om- belles et mucroné de Fabricius. — Dans la Provence. 4. L. ROUILLÉ : llxus ferrugatus. Fab. Il est cylindrique, noir, tout couvert d'uu duvet ferrugineux, à Texception seulement de la tx^ompe qui est longue. Les élytres sont obtuses à leur extrémité. -7- En Hongrie. 5. L. filiforme; lixus filijormis. Oliv. Eut. charanfion ^ pl.xvi, fig. 199. 11 est quatre fois plus petit que le lixe parapleciique , cylindrique, cendré, avec trois lignes'obscures sur le corselet. Les élyhes sont obtuses et sans points. Les paUes sont obscures.— ^ En Italie. 6. L. RÉTRÉCI ; lixus angustatus. Fab. Oliv. Ent. charanson y pi. XYi , flg. 200. — Panz. Jî'aun, iiis. germ. fasc. 42, tab. 12. Il est noirâtre, plus ou moins couvert d'une poussière jaune-cendrée , cylindrique; avec la trompe longue, noire. Le corselet et les élytres DES CHARANSONITES. ii5 ël^'tres sont presque laboleiix. Les élytres ont des j)oinls enfoncés 5 pej:,ia])pai'ens, rangés en slries ,• leur extrémité est obtuse. — Sur les chardons; en Fjance, en Angleterre. 7. L. DE LA BARDANE ,* Uxus bardanoB. Fab, l*anz. Failli, insect. gcrm. fasc. 18, lab. 3. — Le hecmare levrette. Geoff. Il est noir, mais tout couvert d'un duvet jaunâtre ou cendré, alongé, élroil, avec la trooipe longue, menue. Le corsek-t a trois bandes longiUidinaies obscures. Les élytres ont des lignes de points et sont obtuses. Les pattes sont cendrées. — Aux enviions de Paiis, en Allemagne; sur les chardons, sur la bardane. 8. L. d'x\scanius ; Uxus Ascanii, Fab. f!urculio Ascanii. Lin. — Oliv. Eut. charanson ^ pi. XVI , fig. 83 , c ; et pi. vu , iig. 85 , è. — Panz. Faun. ins. germ. fasc, 42 , n^ i3. II est c^dindrique , noir, couvert plus ou moin^ d'un duvet léger, blancliâire, avec ks bords extérieurs du corselet , et souvent des élytres, d'un blanc tirant sur le bleuâtre. La trompe est presque de la longueur du corselet. Les él^^res ont des lignes de points, et sont obtuses à \&\\v extrémité. I^es individus que j'ai observés peu de tenis après leur naissance, étoient tout couverts ln<^. ToMi: XL H 114 HISTOIRE d'une poussière rougeâtre , et avoieut urt point blanc cle chaque côté de l'écusson. Cette poussière s'enlève très- aisément. Ces indi- vidus ainsi colorés sont le charanson bicolor de Panzer ( fasc. 18. tab. 4.) — En France, en Allemagne. 9. LixE DE l^Arrochej Uxus atrlpUcis, Fab» Curculio T album. Lin. Il estalongé, noir; ]es élytres ont des lignes formées par des poils blancs. Le dessous du corps est couvert d'écaillés blanches : le milieu en est dépourvu , et cette partie nue est en forme de bande. — Sur l'Arroche littoral du nord de l'Europe. Nota. Le lixe lymexylon de Fabricius est pour nous un charanson. 10. L. MORBiLLEUX ; Uxus morbUlosiis, Curculio morhillosus. Fab. Il est oblong ; la trompe est courte^) mar- quée de deux sillons. Le corselet et les élytres sont mélangés de cendre et de noirâtre , avec des points élevés , noirs , nombreux. L'ab- domen est ponctué de noir. — En France , en Barbarie. 11. L. nébuleux; Uxus nebulosus. Curculio nebulosus. Lin. Fab. — Charanson à trompe à arête. De Géer. — Charanson à deux banda transuerses. GeolT. DES CHARANSONITES. ii5 Il est oblong , cendré; la [rompe est gro-sp, courle, avec une aréie ion^iludirjaie qid se prolonge jusques vers le milieu du cors^ iet. Le corsclel a plusieurs cotes longif udiiiales , dont deux de chaque côté, sépaiées par un intervalle plus obscur. Derrière la carène du milieu est un enfoncement lonp^itudiual. Les élytres ont de petites côtes étroiteset rappio- cîiées, et paroissent comme plissées; elles out deux bandes obliques, noires, qui forment, sur les deux réunies, deux ciicivrons- leur côté extérieur est noirâtre , avec une taclie blanche ,* leur extrémité est un peu béante. — Cette espèce est rare en France. Pa^kull dit que sa iarvese nourrit de feuilles de saule. 12. L. SUL.CIROSTRE ; llxus sulcirostris, Carculio sulcirostris. Lin. Fab. — Le char an son à trompe sillonnée. GeotT. Hist. des ins. loin. I, p. 278, pi. IV, fig. 8. — Charanson à trompe sillonnée. De Gécr. — Oliv^ Eut. charanson. ^ pi. m , (Ig. 24. 11 est oblong , tout couvert d'un duvet cen- dré un peu roussâtre. La trompe est grosse, courte , avec trois sillons et deux lignes élevées, longi(udit?ales dans son milieu, l^e corselet est divisé d.-ms sa longueur par- iX^^ nuances en forme de raies, ou de band. s d'un brun roussâtre obscm^on en voit dei.x plus larges, rapprochées, distinctes au milieu ; H 2 ii6 HISTOIRE sa surface est un peu chagrinée. Les élytreâ ont deux lignes obliques d'un brun roussâtre ou noirâtre. — Cotnniun sur les chardons. 10. L. ARROSÉ ; llxiis roridus, Ciirculio roridus. Fab. Il est oblong, noir , presque chagriné sur le corselet et les élytres. La trompe est cylin- drique, sans. sillons, épaisse; les côtés du corselet et les élytres ont des lâches inégales, ou des plaques en marbrure , blanches. Le dessus de Tabdomen est tacheté de la même couleur. — En Autriche. Je l'ai reçu du doc- teur Schreiber. 14. L. CENDRÉ; lixus cmereus, Curculio cinereus. Fab. Il est oblong , d'un gris roussâtre, formé par un duvet. La trompe est grosse, courte, avec deux sillons et une carène. Le corselet a en dessus trois lignes longitudinales , d'un brun roussâtre obscur, entre-coupées par des lignes grises; la bande brune du milieu est coupée dans la longueur par une petite ligne noire et lisse. L'abdomen est assez court. Les élytres ont quelques j)oints épars, obscurs. — • Il n'est pas raie aux environs de Paiis. Le eharanson à côtes de Fabricius en est-il bien distinct ? je ne l'ai pas vu. I DES CHARANSONITES. 117 i5. L. vieillard; lixiis senilis, Curculio senilis. Fab. Il ressemble au précédent. Son corps est brun ou noirâtre, avec la trompe grosse, courte, cylindrique, noire; le corselet mar- qué de trois lignes dorsales , et de deux laté- rales, cendrées, peu apparentes; et les élylres mélangées de cendré et de brun. Les pattes sont noires. — Eu Autriche. 16. L. MARBRÉ ; lixLis marmoralus, Curculio marmoratus. Fab. Il est oblong, noir. La trompe est courte, grosse , marquée de deux sillons d'un gris roiissâtre, avec une forte carèneaumilieu. l^e corselet a des points noirs , élevés ; au milieu , une bande blanche rétrécie en allant en pointe aux deux bouts, et renfermant une petite ligne noire, de chaque côté deux lignes blanches qui se croisent et forment une sorte de X. Les élytres sont marbrées de noir et de blanc, et ont des points noirs, élevés. Le dessous du corps est gris , ponctué de noir. — • En Alleniagne. Près de cette espèce peut être placé > comme variété , le lixe tigré de Fab. ou le cha- ranson tigré d'Olivier. Il est obscur, cendré. La trompe est courte, grosse, et a trois carènes. H 5 ai8 H I S T O I R E Le corselet esL couvert de peilis îabcrcnles et a trois lignes blaiiches. Les élytres sont cYun cenciré nébuleux, avecqualie baudes blanchâtres, iransverses, interrompues à ia sature. —A Lj^on, en Allemagne. 17. L. porcelet; Uxus iwrcuîus, Curcalio porcnlus. Fab. Iles! oblong, noii atre, mélangé de cendré. La Irouipe est grosse, courte, avec deux sillons et une carèoe au milieu. La lête est très-iétusv^ avant la naissancedecette.trompe. Le corselet est noir, presque variole, avec Tîue lii'ue unie, élevée, courte au milieu. Les éjylics sont foildement slriées, mélan- gées et cendrées de noii-, avec une tache obiongue, noire, posiérieure. — En Hongrie. 18. L . p ij s s É ; lixus p licatus . Cinuiilio plicuf.us. Oliv. Ent. vharans. pi. vi, fig. 65. il est oblong , cendré. La trompe est grosse, coiii te , avec ùeny. carèues et trois sillons en dessus, fie corselet a environ dix lignes ion- gihiîîinales, élevées. Les élyties ont desco^es, d(S[)oinls raiiges en liasses dans les.inter- v.iUe'N, et sont parseuiees de q.ielqnes fx^ils couchés ; elles ont chacune u\w bande obli- que, blanc hâîre, courte, n'allant pasjur,qu'à la suture, bordée de briiii, à im tiers de DÈS CHARANSONITES. 119 distance de ]eur base; et vers leur extrémilé une autre bande blanchâtre 5 ondée, bordée de brun, traversant les deux élytres: l'ex- trémité de ces élylres tombe un peu brus- quement ; ces bandes ne sont pas toujours bien apparentes. L'abdomen est blanc en dessous, avec deux taches noires, rappro- chées. — Je Tai trouvé quelquefois aux en-» virons de Paris, sur les luzernes. Olivier rap- porte à ceLte espèce le charanson à corselet sillonné, de Geoffroy. * iq. L. glauque; lixiis glaucus. Curcuîio glaucus. Fab. — Paiiz. Faun. ins. germ» fasc. 19, tab. 6. Il est oblong 5 cendré. La trompe est courte, épaisse, a àeuiL sillons et une forte carène au milieu. Le corselet est noir; le milieu a une bande longitudinale, d'un gris roussatre, en lozange, noire au milieu, renfejniant une vpeiite ligne élevée, noire, et terminée par un enfoncement , et plusieurs inégalités qui rendent cet 'espace raboteux. Chaque côté a deux lignes grises réunies, et formant uno espèce d'Y. Les élylres ont chacune deux petites bandes ou lâches obliques, noires, et vers leur extrémité un point nou' sur une partie plus élevée; elles ont aussi quelques nébulosités. — En Allemagne. H 4 120 HISTOIRE Le lixe oblique , curculio obliquas de Fabricius, a de grands rappotls avec cette espèce. 11 est cendré. Les élytres ont la par- tie qui forme le dos, blanche, avec deux petites raies obliques et un point dans un enfoncement , noirs. — En Allemagne. 20. L. ÉCHANCRÉ ; Uxus cmarginatus. • Curculio emarginatus, Fab. Il est o!)îong , noirâtre. La trompe est grosse, comte , a deux sillons. Le corselet a uneligne blanche de chaque côlé. Les élj^tres ont de petits points élevés, presque rangés en lignes ;e\\e sont cendrées au coté interne, avec une ligue de points noirs; leur extré- mité est un peu béante. Voyez le iixegram- mique. — En Allemagne. 21. L. OPHTALUIQUB y Uxus ophialmicus, Curculio ophtalmicas. Oliv. Rossi. — Panz. Faiin. ins. gerin. fapc. 67, tab. 17. Il est obîong, noir, avec un léger duvet cendré. La tiompe est grosse, co^urLe , a deux sillons et une forte carène. Le corselet a dans son miJieu une petite ligue lisse et élevée, terminée postérieurement par un petit sillon. Les cotés ont chacun ime ligne grise ou blanchâtre, longitudinale, coupée dans son milieu. L'abdomen est moins aldngé que DES CHARANSONITES. 121 dans les espèces précédentes. Lesélytres ont quelques foibles lignes de points enfoncés ; elles ont chacune, sur luie rangée longitu- dinale, une petite taclie noire près de la base , à côté de laquelle on croit voir un petit point gris, une tache ou nn point ovale, blanchâtre , entouré de noir au milieu , et une autre tache semblable , mais un peu plus petite vers le bout ; la suture est obscure. — Au midi de la France, en Italie. Le charanson distinct , dislinctus , de Fab ricins , n'est peut-être pas différent. Il est gris. Les élytres ont deux points distincts, blanchâtres, dont Fintérieur didyme. — En Hongrie. 22. L. GRAMMiQUE ,' Hxus grauimicus. Curculio grammicus. Oliv. 11 est obiong, noir, mais plus ou moins couvert d'une poussière ferrugineuse , oa d'un léger duvet gris. La trompe est courte, épaisse, a deux petits sillons et une petite carène courte. Le corselet est un peu cha- griné, a dans son milieu une ligne élevée; ses bords latéraux ont une ligne blanchâtre. Les élytres ont des rangées peu apparentes de points enfoncés; elles ont chacune, au milieu de leur base, un point d'un gris roussàtre. — Au midi de la France. 322 HISTOIRE 23» L. TA bide; Uxus iahidus, Ctirculio iabidus. Oîiv. Il esl oblolîg, noir, avec un court duvet ferrugineux. La trompe est courte, épaisse ^ avec une carène. Les yeux sont enfourés à'nn cercle bîanc. Le corselet est un pen raboteux, avec une li",ne élevée dans son milieu 5 et les bords latéraux bjancs. Les éîytres ont un point blanc à leur base exté- rieure , et un autre oblong , au milieu du bord extérieur. — Au midi de la France , eo Italie. 24. L. BLANCHATRE ; Uxus albidus. Curculio allidiis. Fab. — Curculio albidus , curcult^ Bonsdorffii, OHv. Enc. mélîi. — Panz. Faun.ins. ger. fasc. 19 , tcib. 17. Il est obiong, couvert d'un duvet blao- cliâtre , un peu roussâtre en quelques par- ties. La trompe est grosse, fort courte, obs- cure, avec une carène fourchue en devant. Le milieu du corselet est noir et raboteux. Les éîytres ont de gros points enfoncés ; leur base extérieure est chiffonnée , noire. Chaque éîytre a encore deux bandes noires , n'allant pas jusqu'à la suture, une au milieu, l'autre près du bout. — Il n'est pas commun aux environs de Paris, DES CHARANSONITES. i23 25. h. DE l'artichaut; /ixus cynarœ, Rhinchœnus cynarœ. Fab. — Ross. F^^uii. élrusc. tom. II , lab. 5 , fig. 1 1. Il esL presque ovale, noir, tout couvert d'une poussière verdâlre. La trompe est loiague 5 avec un court sillon et une petite carène dans l'intervalle, à sa naissance. Le corselet est court, fi.jement chagriné, avec une Vigne éle^^èe et unie dans son milieu , et un entoncenient au bout de cette ligne, au milieu du bord postérieur. Les élytres ont des points enfoncés rangés en lignes. — J'ai trouvé cette espèce, en grande aboridance , sur des chardons, aux environs de Bor- deaux. 26. L. OURS ; llxus ursus. Jlhinchœnus ursus, Fab. La trompe est noire, cylindrique, longue, avec deux courts sillons. Le corselet est d'un bran ferrugineux , avec cinq lignes blanches. Les élytres sont d'un biun f-rru- giiieux , a\ ec le bord et une ligne au milieu , blancs. 11 est décrit dans rEncycloj^édie méthodique , sous le nom ds chcranson cannelé. 12A HISTOIRE 27. L. DE LA jacée; Uxus jaceœ, ZrS charanson tacheté des têtes du chardon» GeofF. — Rhinchœnus jaceœ. Fab. — Panz. Faun. insect. germ. fasc. 18 , lab. 2, ]1 est ovaîe, noir, tout parsemé de points pulvérulens d'un jaune verdâtre, dont deux plus distincts, un de chaque côté de Técusson. La trompe est cylindrique, un peu arquée, de Ja longueur de la tête et du corselet; elle n*a qu'une très -petite ligne élevée, à peine sensible, à sa partie antérieure et supérieure. Le corselet est finement rugo» suie, et avance au milieu du bord posté- rieur. Les é]3'tres ont des rangées de points. Les quafre jambes intérieures sont finement denticulées au côté interne. Je ne sais s'il faut considérer comme une simple variété de sexe un lixe que j'ai trouvé avec le précédent, et qui lui ressemble aux différences suivantes près : sa trompe est sensiblement plus courte, plus droite, pré- sente une légère et courte ligne élevée en dessus vers sa partie postérieure. On voit un petit enfoncement ou un gros point en- foncé sur la tête , entre les yeux. Les quatre jambes antérieures sont plus arquées, et n'ont pas de dentelures aussi remarquables que celles du lixe précédent. DES CHARANSONITES. i^S La larve de ce lixe habite, avec l'insecte l^aifait, dans les têtes des chardons, des cirsium , qu'elle rooge. Ou reconnoît que ces têtes ont été piquées par une place noire et desséchée. 28, L. TROMPE LARGE ; lixLis Intirosiris, Cette espèce vit aussi dans l'intérieur des têtes des chardons. Eile est ovale, mais proportionnellement un peu plus longue que les précédentes, longue d'environ trois lignes, noire, toute couverte d'un duvet, qui paroit gris ou d'un gris jaunâtre. Ce duvet forme sur le dessus du corps de petites taches ou des points. Ces taches sont plus remarquables sur le corselet. Sa trompe est courte, fort large, déprimée, avec une petite ligne élevée longitudinale dans son milieu, et un enfoncement de chaque côté. Les an- tennes sont très-peu brisées, presque droites: — Aux environs de Paris. CENT - QUATRE -VINGT- DIX^^ G. Charanson ; curculio. Je désigne sous ce nom les charansons de Geoffroy , d'Oli- vier , dont le premier article des antennes n'excède pas en longueur la distance qui est entre leurs points d'insertion et les j/eux , 126 HISTOIRE doQt les derniers articles de ces raénies an- tennes, à partir du neuvièiiie ou du hui- tième inclusivement , forment une massue presque globuleuse ou ovale, annelée , et dont les pattes postérieures ne sont pas propres pour sauter. Faforirius nomme ces insectes rhynchènes. Ayant conserx é le genre auquel Ciaiiville a consacré cette dernière dénomination , j'ai laissé celle de chai anson au genre que je traite. La plupart des espèces de ce genre sont assez remarquables par la longueur de leur trompe ; ces insectes s'en servent pour piquer plus faciienjent les végétaux et en extraire les sucs nourriciers. Voyez les géné- ralités de la famille. ESPÈCES. *■ Trompe longue, -J- Caisses sans dents. 1, Char ANSON des bois de pins : carculio pineti , rhynckœnus pineti. Fab. Il est oblong , noir. Le corselet est ru- gueux. Les elylrcs ont des stries formées par des points et de petits faisceaux de poils d'un jaunâtre cendré, épars çà et là. — En Europe , sur le pin sylvestre. DES CBARANSONITES. i^j 2. C DU PIN ; curcidw pird. iÂn, Rhinchœnus piiii. Fiib. — Charanaon du pin. De Géer. — Oliv. EntoiH. charanson , pi. iv, Hg, 4^'~^ Panz. Faun. itis. germ. fasc. 42, tab. i< îî est obîong , d'un brun marron , avec des taches et des raies transverses jaunâ- tres. — En Euro[)8 , sur le pin sj'lvestre. Il n'est pas rare aux environs de Bordeaux. 5. C. COLON ; curculio colon. Lin. Le chai'anson à deux points blancs. GeoiT. — R/zlti" chœnus colon. Fab. — OHv. Ent. charanson , pi. vu , iig. 76. — Panz. Fann. ins. germ. fasc. 4-» ^3^^- 2. ^— Eritom. helvet. pL vu, iig. 1,2. Il est obîong , noir , mais tout couvert d^écailles cendrées etniélangées de nébu- leux. La trompe est avancée, avec une petite carène longitudinale. Les côtés du corselet ont une ligne , et chaque éîytre un point , dans leur milieu, blanchâtres. — Commua en France. 4, C. BiLiNÉ ; curculio bilineatus. Rhynchœnus bilineatus. Fab. Il est noir , avec trois lignes blanches sur le corselet , et deux formées par des points carrés , blancs , sur chaque ély tre , Tune vers le bord extérieur , l'autre vers l'intérieur, — En Allemagne. 128 HISTOIRE 5. C. bossu; curculio gibbosus. 01h% CharUnson noir bossu. De Gcer. Il est oblong , noir , avec la liompe dé- lice. Les étuis sont cendrés , avec des émi- nences à ]a pailie postérieure. — Au liord de l'Eai ope. Paykull , Fabi icius le rappor- tent au suivant. G. C. DE LA prêle; curculio equiseti. Oliv. RhyncJiœniis equiseti. Fab, — Panz. Faun. insect, gcrni. fasc, 42 , n° 4* Il eit noir, avec ]es côtés du corselet;, des éljtres 5 un point vers le milieu de chaque , et leur extrémité blancs. Le corselet est pres- que globuleux, lisse. Les élytres sont muri- quées. — En Europe »ur la prêle. Fabricius cite le charanson rude , sccther, de Linnasus, pour synonyme; mais la description ne sau- roit y convenir. 7. C. damjbk; curculio tesseiatus, JViyncliœnus ttssellatws. Fab. Il est cendré , avec des stries blanches ponctuées de noir, au bout des élytres.— En Allemagne. 8. C. atrirostre; curculio atrirostris. Oliv. Payk. ~ Tlliyncliœnus atrirostris. Fab. Il est noir, mais il paroît cendiis, élant couvert d'écaillcs de cette couleur. La trompe DES CHARANSONITES. 129 trompe n'en a pas. Les éjytres ont chacune une callosité pointue à leur exUémité pos- térieure. — Eu Siîède , en Allemagne. 9. C. CH loris; curcalio chloris. Panz. Fann. ins. germ. fasc. 18, tab. 8. — R'iyn- chœnus cfiloris. Fab. Il est d'un bronzé obscur, avec les an- tennes brunes et les cîylres vertes et striées. ' — Eii\ AilemagUe. 10. C. éthiopien; ciirculio œthiops, Payk. Rhynchœnus œthiops. Fab. 11 est très-noir, luisant, avec les antennes «t les pattes (Vun brun foncé. Les élytres sont oblougues et striées. — En Suède. 11. C. DE LA ronce; curcullo ruhi. •Rhynchœnus ruhi. Fab. Il est noir. Le corselet ^st rétréci en devant. L'écusson est cendié. Les ély très sont oblongues et striées. — En Allemagne. 12. C. DU sciRPE ; curcidio scirpi, Rhynchœnus scirpi. Fiib. Il est brun, avec les élytres mélangées de roussâtre , et foibiement striées. — En France ; sur le scirpe. 1ns, ToMJE XL I i3o HISTOIRE 10. C. DU PRUNIER 5 curculio pruni. Lin. Le charançon noir, à corselet armé. GeofF. — Rhyrt" chœnuHijruni. Fab. 11 est d'un noir mat, glabre, avec les an- tennes un peu ferrugineuses. Les élytres ont des slries formées de points [)rofondément enfoncés, et il y a deux tubercules sur le corseJet. — ^n Euiope; sur le cerisier > l'hyssope des boutiques. 14. C. DE l'abricotier ; curculio armeniacœ, Rhynchœnus armeniacœ. Fab. li diffère du précédent par le défaut d® tubercules sur le corselet ,* il lui ressemble pour le reste. — A Kiell; sur les feuilles de l'abricolier. C'est peut - êlre le charanson noir, à corselet sans pointes, de Geoffroy. i5. C. CHAMEAU; curculio camelus, Rhynchœnus camelus. Fab. Il est brun , avec le corselet et les élytres tuberculées , et l'extrémité de la trompe fauve. — £s\s. Allemagne. 16. C. QUADKiTUBERCULÉ ; curcuUo qua-* drituberculatus . Oliv. Rhynchœnus (juadrituherculatus. Fab. 11 est noir, avec des écailles grisâtres éparses , plus rares en dessus, La trompe est DES GHARANSONITES. i5i épaisse. Le corselet e3t quadrituberculé. -— Au nord de TEurope. 17. C. DE LALiNAiRE,* curcuUo Unariœ. Panz. Faun.insect, germ.fasc.26, ti^b. 18. — Rhyn^ eJiœnus teter. Fab, 11 est noir , avec un duvet cendré. Les élytres sont striées. La trompe est noire , déprimée. — Sur les racines de la linaire, La nymphe est renfermée dans une coque en forme de galle. — En Allemagne. 18. C. DE LA campanule; curculio cam- panulœ. Lin. Oliv. Payk. Charanson de la campanule. De Géer. Il est ovale , noir , avec des poils gris. Les élytres sont obtuses et ont de« stries ponc- tuées. — Dans le péricarpe de la campanule à feuilles rondes. — Dans toute l'Europe. ig. C. NiGRiROSTRE ,* curculio nigrirostris, Oliv. Payk. Rhynchœnus nigrirostris. Fab. — Panz. Faun, ins. germ. fasc. 36, n* i4* Il est noir , avec un duvet qui est verd en dessus et gris verdâtre en dessous. La trompe est noire. Le corselet a deux bandes au milieu brunes. Les antennes et les pattes sont £iuves. — Dans toute l'Europe. I 2 i32 H I s T O I Jl E 20. C. VAPciAi&LE ; curculio variahilis, 01iv% Hhynchœnus variahilis. Fab. Il paroît n'être , ainsi que Fa déjà dit Paykull, qu'une variété du précédent. Le fond de sa couieur est testacé. Le corselet est rayé de verd ; le bout de la trompe est noirâtre. — Au nord de TEurope. 21. C. PI CI rostre; curculio picirostrls, Oliv. Pajk. Rhynchœnits piciroairis. Fab. 11 est d'un brun noirâtre, avec un duvet gris. La tionipe est presque droite, glabre à moitié. L'abdomen estové. — Dans les têtes de trèfle , en Europe. 22. C. DU LYCHxVis ; curculio çiscariœ, Payk. Hhynchœnus viscariœ. Fab. Il est noir, avec un duvet d'un verdâlre cendré en dessus, et des écailles blanches en dessous. La trompe est presque glabre. — Dans les fleurs du lychuis gluant, lychnis piscaria; en Europe. 25. C. DE LA SALicAiRE ; curcuUo salicariœ, Panz. Faun. iusect. gerrn. fasc. 17 , lab. 4- — Rliyn- chœnus aaîicariœ. Fab. 11 est noir, avec la base (\es antennes, le disque des élytres et les jambes rougeâtres. Faykuil en a fait ime variété du charanson DES CFIARANSONITES. i33 clu IjtliruQî. — Sur le lytlirum salicaire,* en Europe. ^4. C. FLORAL ; curculio Jloralis. Payk. Rhynchœnus Jloralis. Fab. Il est noir, avec, des écailles et des poils cendrés en dessus, plus clairs et blanchâtres à la suture et sous le corps. Le corselet a de chaque côté un petit tubercule. — Sur les fleurs des arbres, particulièrement du prunier à grappes , prunus padus , au prin- lems, en Suède. 25. C. DU GLAYEUL ; curcuUo pseudoacori, Panz. Faun. insect. germ. fasc. 17 , tab. 5. — Rhyn- cJiœnus pseudoacori. Vsi.h. Il est noir en dessus, avec les côtés du cor- selet ferrugineux. Les élylres sont striées, av^ec l'origine de la suture blanche. — Sur le glayeul des marais; en France, en Allemagne. 26. C. DE ScANiE ; curculio scanicus. Payk. Rhynchœnus scanicus. Fab. Il est d'un testacé roux, avec la poitrine et la base de l'abdomen noirâtres , la suture et quelques bandes courtes, grises. — Dans la Scanie. 127. C. CASTOR. ; curculio castor, Rhynchcçnus castor. Fab. 11 est ové, avec le corselet tubercule j les 1 3 i34 HISTOIRE ély très striées , la base de la suture blanche et les pattes fauves. — En Allemagne. 28. C. péricarpe; curculiopericarpius. Lin. Payk. Le charanson porte-cœur de la scrophulaire. GeoiF. • — Paiîz. Faun. ins. germ. fasc. 42, fig. 5. Il est court 5 ramassé, d'un noir mat en dessus , avec le corselet bituberculé , et la base de la suture blanche. La trompe est épaisse. — Sur la scrophulaire, en Europe. 29. C. quercicole; curculio querciccla. Paj^k.' Rhynchœnus quercicola. Fab. 11 est noir, avec des écailles cendrées, plus rares en dessus. Le corselet est bituberculé. La base de la suture est blanche. Les pattes sont noires. — Sur le chêne; en Suède. 30. C. ressemblant; curculio assimilis. Payk. Panz. Faun. ins. germ. fasc. 42 , tab. 6. — Rhyn^ chœnus assimilis, Fab. II est noir, avec un duvet très-court, cendré. Le corselet est un peu déprimé , bituberculé, et marqué d'un sillon au milieu. La trompe est menue. — En Suède. 3i. C. DU sisymbrtum; curculio sisymbrii, Payk. OHv. Panz. Faun. insect. germ. fasc. \'] , tab. 6. 11 est vaiié de blanc et de noir, un peu DES CHARANSONITES. i35 Séprîmé. Le corselet a no sillon longitu- dinal. Lesélytres ont un point calleux aux angles huméraux. — Sur le sisymbrium anaphibie ; en France , en Suède. 32. C. DU SAULE MARCEAU ; curcuUo capreœ. Oliv. Rhynchœnus capreœ, Fab. Il est noir, avec deux bandes courles ; blanches , sur les élytres. — Sur le saule m arceau. 35. C. BiPONCTUÉ; curculio o.-punctatus. Lin. Payk. Panz. Faun. insect. germ. fasc. 42 , tab. 7. — Rhyn- êliœnus 1 punctatus. Fab. Il est ovoïde , alongé , noir , avec uu duvet cendré. Chaque élytre a une tache glabre dans son milieu. Les antennes et les tarses sont roussâlres. — Sur les fleurs du saule. 04. C. DU CHARME ; curcuHo carpinl, Rhynchœnus carpini. Fub. Il est couvert d'un duvet verdâtre, avec la trompe glabre, noire, et les pattes tes- tacées. — Sur le charme; en Allemagne. 35. C DU télar; curculio erysimi. Payk. Oliv; Panz Failli, insect. germ. fasc. 17 , lab. 7. — Rhyn^ êhœnus erysimi. Fab. Il est noir ; avec les élytres bleues , ayant 14 i36 HISTOIRE des stries ponctuées profondes. La trompe est menue. Le corselet est bordé en devant et biiuberculé. Cette espèce paroît être le charanson pyriforme de Geoffroy. — Aux environs de Paris , en Suède , etc. 36. C. QUADRiPONCTUÉ ; curculïo quadri-- pimciatiis. Le charanson quadrille à longue trompe. GeoIF. 11 est cendi é ; la trompe est d'un tiers plus longue que le corselet. Chaque él3^«re a deux points blancs , posés l'un sur l'autre , et séparés {)ar un point noir. Cette espèce nVst pas le charanson quadrimaculé de Linna^us. 57. C. UNIFASCIÉ; curculio unifasciatus, Rhynchœnus unifasciatus. Fab. 11 est brun , en dessus , avec une bande cendrée au milieu. — En Allemagne. 58. C. BiFASCiÉ ; curculio bifasc'iatus, Rhynchœnus hifasciatus. Fab. 11 est noir, avec des bandes cendrées sur \es élytres, dont celle dé la base plus grande, ondée. — A Kiell. 09. C. ACRiDULE ; curculio acridulus. Payk. Oliv. Lin. Charanson acridule. De Gécr. — Panz. Faim. inr,. gcrni. fasc. 42 , tab. 10. Jl est ovale , d'un brun noirâtre , avec DES CHARANSONITES. iHy les antennes et les pâlies d'un brun plus claif. La trompe est menue, arquée. Les élyhes ont des slries ponctuées. Pa^kuli observe avec raison que le charanson pyriforme de Geoffroy n'est pas s^rionyme de celle es- pèce.— En Europe; sur les fleurs. 40. C. alouette; curculio alauda. Rynchœ nus alauda. Fab. II est très-noir en dessus , avec le corselet relevé au bord antérieur et bituberculé. — En Allenjagne. 4i. C. Dop^sAL ; curculio dorsaîis. Lin. Payk. Oliv. charanson , pi. xiv, fig. 169. — Panz. Faun. inscct. germ. fasc. 17, tab. 9. — Rynchœnus dorsalls, Fab. Il est noir. Les élylres sont rouges , avec la moitié delà suture noire. — En Europe; sur la renoncule ficaire. 42. C. DU chêne; curculio çuercûs,'Lm, Payk. Oliv. Hhyncliœnus quercûs. Fab. Il est renflé , cendré , avec les élytrçs fauves 5 ondées de cendié. I^a trompe est arquée.~-Sur les feuilles de chêne; en Suède. 45. C. SUTUEAL ; curculio sutitralls, Oliv. Rhynchœnus suturalls. Fab. Il est ové 5 brun , avec une ligne longitu- dinale blanche. — Sur le saule; en Allemagne. i38 HISTOIRE 44- C. croix; çurculio çrux, Olîv; Vi!î. Enf. tom. I, tab. i, fig. 20. — Rhynchœnu» criix. Fab. II est très - noir , avec deux points à la base (kl corselet , plusieurs autres épars sur les élylres, leur suture, blancs. — En France, en Allemagne. 45. C. DE LA LENTILLE d'eAU ; CUTCuUo lemnœ. Payk. RJiynchœnus lemnœ. Fab. Il est cFun noir mat, avec la trompe dilatée et assez plane à son extrémité. Le corselet n'a pas de rebords. Les élytres ont des stries à points profondément enfoncés. La figure de Panzer (fasc: 17, tab. 10) ne convient pas à cette espèce. — Au nord de l'Europe; sur la lentille d'eau. 46. C. GRACIEUX ,• çurculio venustus, Oliv. RJiynchœnus venustus. Fab. Cette espèce est voisine de celle que Panzer a représentée comme étant la précédente. Elle est brune, avec des raies blanches sur le corselet et les élytres ; les pattes sont tes- tacées. — En Angleterre. 47. C. DU PLANTAIN ; curçuUo plautaginis , Oliv. Pa}k. Çurculio plantaglnis. De Géer , Méra. ins. tom. V. p. 25" , pi. VII , tîg. 17, 18. — Fayk. — Rhynchœnus planta ginis» Fab. DES CHARANSONITES. 1^9 Il est ovale, d'un gris clair , avec des bandes brunes sur le corselet , des points et une grande tache de la même couleur sur les élytres. — En Europe, sur le pJaulain. 48. >C- DE l'armoise; çurculio artemisiœ, Payk. RhyncJiœnus artemisiœ. Fab. — Panz. Faun. insect. germ. fasc. 18, lab. 10. Il est noir , glabre , avec le corselet pro- fondément ponctué, dilaté postérieurement; les élytres ont des stries simples et des ran- gées de points enfoncés , alternes. — Sur Farmoise , en Suède. Le charanson de l'ab- sinthe de Panzer (f. i8 , t. 9.) n'en est peut- être qu'une variété, dont le fond est d'un noir bronzé. 49. C. DE e'osetlle ; çurculio rumicis. Lin. Oliv. Payk. Charanson de la patience. De Géer, Mém. insect. tom. V, pag. 25 1 , pi. Tii , fig. 10, II. — Rhynchœnus rumicis. Fab. Il est oblong , d'un gris tacheté de brun obscur , avec deux bandes noirâtres sur le corselet, et les pattes brunes. De Géer a donné l'histoire des métamor- phoses de cette espèce. Le rhynchène pollux de Fabriciu^ diffère peu, d'après lui, de celte espèce, et n'en est peut-être qu'une sitnple variété. 34o HISTOIRE 5o. C. LYMEXYL.ON; curcuUo lymexylon. Pa}'; Lixus lymexylon. Fab. — Panz. Faun. insect. germ. fasc. iS, t.ib. 1 î. Il est aloDgé , d'une forme linéaire , cl'iin ferrugineux brun ou foncé , avec un duvet g5 isâtre. La Irorape est épaisse. Le corselet est rude 5 les éljtres ont des stries profon- déiiient ponctuées. — Sous les écorces des arbres morts 5 en Suède, en Allemagne. Je 110 connois pas bien cette espèce. 5i. C. GI.OBULEUX ; curculio globosus, yittelahus glohosus. Fab. — Panz. Fann. ins. germ. fase. Gy , tab. lo. II est globuleux 5 d'un bleu très-foncé et glabre, en dessus, d'un gris un peu rous- sâtre en dessous ; cette couleur est formée par des écailles. Les antennes sont brisées j et ce ne peut être un attelabe. — -En France 5, en Allemagne. -\ — \- Cuisses dentées. 52. C. DU sapin; curculio abietls: Lin. Payk. Oliv. De Géer , Mém. insect. tom. V, p. ?o4 , pi. vi , f^a. II. — Le charanson ti^ré. Geoff. — Rhynchœnus ahielis. Fah. — Panz. Faun. insect. germ. fasc. 42 , tab. 14. Il est oblong , noir , ou d'un brun foncé ^ DES CHARANSONITES. 141 très-fortement ponctué, chagriné même sur îe corselet , avec des mouchetures rangées en espèces de bandes traijsverses interrom- pues sur les élytres, jaunâtres ou grises, et formées par des poils. Les éJytres ont de gros points enfoncés, rangés en stries, et un enfon- cement à l'extrémilé de chaque ; ce qui fai£ paroitre une protubérance ou callosité eii cette partie, •— D'ans les bois de sapin 3 ea Europe. 53. C. DE L.A PATIENCE ; ciircuUo lapaihi. Lin. Payk. Oîiv. Eiilom. char an son , pî. vi , flg. O9, « h, — Charanson noir^ à derrière blanc. De Géer, Mém. ins". tom. V, pag. 225, pi. vu , lig. i , 2. — Rhynchœnus iapathi. Fab. — Paiiz. Faun. insect. germ. fasc. 42» lab. i5. Il est noir , avec les côtés inférieurs du corselet, une bande transverse et oblique, à la base des élytres, leur extrémité, plu- sieurs points épars, des anneaux aux pattes, d'un blanc un peu roussâtre. Le corselet et les élytres ont des tubercules fascicules. La trompe est appliquée contre la poitrine et reçue dans un enfoncement. Les cuisses exté- rieures sont bidentées. — En Europe ; sur le saule , la patience. 242 HISTOIRE 64. C. PORCELET ; curcuUo porculus, Curculio porcatus. Panz. Fau. ins. geim. fasc. ^7 , lab. 16. Cet insecte app?irtient peut-être aux lixes. Il est aloiigé , gris. La trompe est épaisse , avec un Sillou de chaque côté. Les élytres ont tro's stiies élevées , dont )es extérieures raccourcies. — En Allemagne. 55. C. GERMAIN 5 curculio germanus. Lin. Payk. Oliv. Entom. charansoUy pi. iv , fîg, 4^ , a &. •— Rliynchœn us germanus. Fab. — Panz. Faun. ins. ger. fasc. 41^, tab. 16. Il est très-noir, luisant; la trompe est assez épaisse, et a un petit enfoncement supérieur près du bout. Le coips est très-ponctué; les points sont confluens s poils. — En France, en Alleujagne ; dans les pâturages. Remarque. Dans l'ordre naturel doit êlre placé ici le cîiaran'^on poli, ^dahratufi ^ «leFabricius, le léné- brioide d'Oliv^icr : il n'en diffère que parce qu'il est plus i>rand , sans lacbrs sur le corselet , et que les cuisses postérieures n'ont pas de dent prononcée. Je l'ai reçu de Houijrie du docteur Scîireiber. î.e même naluralisle m'a envoyé , sous le nomde charançon tacheté de brun yfusco-maculatus, une auli'» DES CHAPiANSONITES. 143 espèce très-voisine des deux précédentes. Les élytres sonî tachetées, et ces taches, ainsi que les côtés du corselet , sont d'un brun jaunâtre. 56. C. ciNQ-roiNTS ; curculio S-punctatus. Lin. Payk. Oliv. Rhynchœnus 5 punctatus. Fab. — Panz. Faun. ins. jerm. fasc. 84 > n° 8. Le dessous du corps est gris; mais le dessus est d'an brun rougeàtre, cuivreux et luisant, avec une ligne au milieu du corselet , la suture, et deux poinls à chaque élytre, un vers chaque extrémité , blancs. — Sur les plantes; en Europe. 67. C. GOUTTELETTE ; CUTCuUo guttula, Rhynchœnus guttula. Fab. Il est court, ramassé, d'un cendré rous- sâtre en dessous , d'un noir un peu brun en dessus. Son corselet a un sillon , interrompu dans son milieu, et un tubercule de chaque côté. Les élytres ont un point blanc à Técus- son , une tache noire et suturale en dessous, et une tache blanche à leur extrémité , sur: la suture. — En France, en Allemagne. §8. C. TRiMACULÉ ; curculio trimaculatus. Payk! Rhynchœnus trimaculatus . Fab. — Curculio trima- vulatusl Lin. Il est court et raniassé , gris en dessous j 144 H i S T O I R E noir en dessus. Les él3^tres ont une tacîié Ecutellaire et quinquelide , une en croix ^ également sulurale à l'extréinité opposée , et une petite au dessous de cliaque angle humerai , blanches, formées par des écailles* — En Europe; sur les plantes. 59. C. RACCOURCI ; curculio nhhreviatus, Rhynchœnus aibreuiùtus, Fab. il est brun, parsemé de points gris. Les élytres sont raccourcies. — En Allemagne. 60. C. DE LA VIPÉRINE,' curcuUo echu. Le charanson géographie. Geoff. — Rhynchœnus e^chii. Fab. — Panz. Faun. iiisect. germ. fasc. 17, lab. 12. 11 est court, ramassé, noir, avec une ligne sur la télé , trois sur le corselet , et plusieurs sur les élytres qui sont croisées par une autre foimant un lozange , blanches. — Sur la vipérine. 61. C. DiDYME,' curculio d'idy mus. Payk. Oliv. L,e cliaranaon brun à points blancs. Geoff. — Rhyn* chœnus urticarius, Fab. — Enloî>i. Iielv. lab. 1 1 , 11 est court, ramassé, noir, couvert en dessous sur les côtés du corselet, et parsemé en dessus d'écaillés d'un gris un peu jau- nâtre. Chaque élyîre a deux poinls blancs I approchés ^ DES GHARANSONITES. 14^ rapprochés, formant une petite tache vers son milieu. — Commun sur l'ortie, 62. C. DU liAMiUM ; curcurlio lamii, Panz. Faun. insect. gorm, fasc. 17, tab. i5. — ^ Rhynchœnus lamii. Fab. Il est court, ramassé, noir. Les élytres sont mélangées de cendré. La trompe est arquée , noire. Le corselet est tubercule. — - Sur le lamium; en Allemagne. 63. C. DU chou; curculio brassicœ, Khyachœnus brasdcœ. Fab, Il a la forme du précédent ; il est couvert d'un duvet cendré, avec la trompe arquée, très-noire. — Sur le chou ; à Kiell. 64. C. PETITE LIGNE,- curcuUo Utuva: Payk. Oliv. RhyncJiœnus litura. Fab. Il est noir, mélangé en dessus d'écaiîles blanches. Le corselet est denticuié. La forme du corps est la même que celle des précé- dens. — Sur les chardons,* dans l'Europe boréale. 65. C. velu; curculio çillosus, Oliv. Rhynchœnus i^illosus. Fab. Il est gris, avec l'écussonet une bande postérieure sur les élytres, blancs. — En Allemagne, Jns, Tome XL K 146 HISTOIRE 66. C. DU RAIFORT ,* curcullo rapha/iL Rhynchœnus raphani. Fab. Il est noirâtre, avec la trompe arquée, très-noire; et le corselet tubercule. — Sur le raifort j en Allemagne. 67. C. VARïA-NT ; curcLilio çarians, Pa}k. Rhynchœnus varians, Fab. Il est court, ramassé, noir, avec un léger duvet cendré. L'écusson est blanc , et les J élytres ont un duvet soyeux, très-court, et ' des stries ponctuées. — AKiell, en Suéde. 68. Charanson troglodyte ,* curculio troglodytes. Payk. Oliv. Rhynchœnus troglodytes. Fab. Il est d'un brun roux , avec la trompe menue , arquée , le corselet marqué d'une ligne longitudinale très-lisse, souvent gri- sâtre. Les élytres ont un duvet soyeux, très-court , et des stries ponctuées. — A Kiell , en Suède. 69. C. CHARBONNIER ; curcuUo carbonarius. Lia. Payk. Oliv. Panz. Faim. ins. geî m. fasc. 42 , lab. id^ '— Hhya^ cJiœnus carbonarius. Fab. Il est oblong , très-noir, mat , avec le cor- selet plus long que large , /et les élytres I DES CHARANSONITES. 147 chargées de stries profondes, ponctuées et de petites rides ou crénelures dans les inter- valles. — Dans toute l'Europe. 70. C. VIOLET ; curculio violaceus. Lin. Charanson noir bleuâtre. De Géer. — Panz. Faim; îns. germ. fasc. 42, tab. 20. — - RhyiiGhœnus pîolaceus, Fab. 11 est oblong , noir en dessous, d'un violet noir en dessus. Les élytres ont des légères stries ponctuées. • — Sur les prés de l'Europe septentrionale. 71. C. T R È s - AT R E ; curcuUo aterrimus. Lin. Oliv. Khynchœnus aterrimus. Fab. Il est très-noir, avec l'extrémité du cor- selet bidcntée , et les élytres luisantes. — « Au nord de l'Europe. 72. C. DU cerisier; curculio cerasi. Lin, Payk. Oliv. IjC charanson noir , à corselet armé. GeofF. — Panz. Faun. insect. germ. fasc. 42 , tab. 19. — Rhyn^ chœnus cerasi, Fab. — Eut. helv. tab. 9, fig. i. Il est oblong, d'un noir mat par-tout, avec le corselet court , ayant une dent à chaque angle antérieur, du moins dans Tua des sexes. Les élytres ont des rangées de K 2 148 HISTOIRE points profundémenl enfoncés. — Sur lesr feuilles du cerisier,* dans toute l'Europe. 73. C. DES NOISETTES ,' curciilïo nucum. Lin, Kœ.«el , Ins. tom. ]1I , f^carah. terr. class. 4 » tab, 67. — Le charan t,on trompette, Geoff. — Charançon des noisettes. De Géer. — Oliv. En tom. charnnson , pi. v, fig 47 , « ^. — Panz. Faiin. inscct. gcrm. fasc. 42, tab. 21. — Rhynchœnus nucum. Fab. Il est court , ovale , garni entièrement d'un duvet épais , jaunâtre - roussâtre ou gris , avec des nuances plus foncées. L'écus- son est plus clair. La tê!e a une trompe très-fine , de la longueur au moins de la moitié du corps , plus longue dans Tun des sexes , brune. Sa larve vit dans les noisettes et en ronge l'amande. — Dans toute l'Europe. 74. C. GOULU ; curculio gulosus, Rhynchœnus gulosus, Fab. Il ressemble au précédent pour la forme; Il est brun, avec les pattes testacées. -— Aux environs de Paris. 76. C. avare; curculio avants. Hhynchœnus avarus. Fab. 11 est d'un ferrugineux obscur, avec une ligne dorsale sur le corselet , une band« postérieure sur les élytres; forme d'ailleurs DES CHARANSONITES. i49 au cliaraiisoa des noisettes. — Aux environs de Paris. 76. C. DES CERISES ; curcuUo cerasorum, Payk. Oliv. Panz. Faun. ins. gei m. fasc. 42 , iab. 22. — Rhyn^ «hœnus cerasorum. Fab. Il a la forme des précédens. Son corps est cendré, avec Técusson et une bandy , ou plutôt une tache transversale, vers rextréoiilé pos- térieure des élytres , blancs. — En Europe. Remarq. Le rhyncbène affamé , esuriens^ de Fabri- cîus et de Clairville , en diffère peu. 77. C. DES BAIES , curcidio druparum. Lin." Le cliaranson damwr. Geoff. — Charanson des haies. De Géer. Scîiœff. Icon. insect. ratisb. lab. i , fîg. Il , a b. — RJiynchœnus druparum. Fab. Il est brun-roussâtre, avec deux bandes transverses j glabres sur les élytres. L'abdo- men est globuleux. — Sur les^pruniers; en Europe. 78. C. DU FB.i.^v.; carcuUo fraxini.jyeGèer'^, Payk. Oliv. Rhynchœnus fraxini. Fab. Il est brun , avec des écailles grises. Le corselet est très-petit ; les élytres ont des rangées de points et une tache commune noire. — En Suède ; sur le frêne. K 3 :5o HISTOIRE 7g. C. DES vergers; curculio pomorum; Lin. Payk. Oliv. Charanson des boutons de l'orme. De Géer , Mém. jnsect. tom. V, pag. 2i5, pi. vi , fig. 26, 27. — Rhynchœnus pomorum, Fab. 11 est rouge , avec un duvet cendré. L'ab- domen est cylindrique. Les élytres ont une tache et deux bandes noirâtres renfermant •une tache oblique blanche. — Sur les fleurs et les boutons de peuplier, d'aune; en Europe. 80. C. TETE-NOIRE ,* curcuUo nigro capitatus. Panz. Faim. ins. germ. fasc. 18 , tab. 12. — R/iyn" ehœnus melanocephalus. Fab. Il est brun, avec la tête noirâtre, et la trompe noire. — En Allemagne. 81. C. pectoral; curculio pectoralis. Panz. Faun. ins. germ. fasc. 36, n" 16. Il est testacé, avec les élytres plus obs- cures et la poitrine noire. — En Allemagne. 82. C. flavipède; curculio flap'ipes, Panz. Faun. ins. germ. fasc. 61 , tab. 11. 11 a la forme du charanson rouleur. II est jîoirâtre. Le corselet est bordé de blanc. Les élj'tres sont mélangées de noir et de blanc. Les pattes sont d'un jaune fauve, -— En France , en Allemagne. DES CHARANSONITES. i5i 83. C. ARQUÉ; curculio arcuatus, Rhynchœnus arcuatus, Fab. Il est d'un fauve pâle, avec les élytrCvS cendrées. Fabricius rapporte à celte espèce le charanson arqué de Panzer ( fasc. 18^ tab. 6. ) — En Allemagne. 84. C. rouleur; curculio torlrix. Lin» Payk. Oliv. Le charanson couleur de rouille. Geoff. — Charanson fauve. De Géer. — PanzrFaun. insect. germ. fasc. i8j tab. 19. — Rhynchœnus tortrix. Fab. — Ent. helvet. tab. 9 , 6g. 4. Il est testacé , presque glabre , avec la poitrine noirâtre. L'abdomen est cylindracé. — Sur les peupliers, dont il roule les feuilles, 85. C. vorace; curculio porax. Panz. Fann. ins, germ. fasc. 18, lab. i5. — Rhyn- chœnus vorax. Fab. 11 est roussâtre, mélangé de noirâtre au milieu du corselet, suî' les éîytres, avec la trompe arquée, noire. Les pattes de devant sont alongées. — En Europe. 86. C. DU tremble; curculio tremulœ. Payk. Oliv. Rhynchœnus tremulœ.V ah. Il est roux, un peu velu , avec la tête, Te bord antérieur du corselet qui est presque K 4 i5à HISTOIRE globuleux et lisse , et quelques taches suf les élytres , noirâtres. — Sur le tremble ; en Suéde . 87. C. RUBANÉ ; curcuUo tœniatus, Payk. Oliv. Rhynchœnus tœniatus. Fab. La trompe est rugueuse. Le corselet est noirâtre , avec les bords antérieurs et pos- térieurs roussâtres. Les élytres sont pâles , tachetées de noirâtre. — En Angleterre, eu Suède. "^ * Trompe courte ou moyenne. 88. C. CARÉNÉ ; curculio carinatus. Oliv. Etit. charanson, pi. vi , fig. 75. — Charanson ridé. Geoff. Il est ovale, d'un cendré obscur, et on le prendroit au premier coup d'œil pour un brachj^cère. Le corselet est raboteux et a une carène ou ligne élevée et longitudinale dans son milieu. Les élytres sont raboteuses et ont chacune trois lignes élevées et pres- que crénelées ; les cuisses postérieures sont simples. Cet insecte est peut-être le charan- son senex de Rossi , et le charanson variole de Fabricius. — En France ,* on le trouve toujours à terre. DES CHARANSONITES. i53 89. C. TEiGUTTÉ ; curcidio trigutiatus. Rœrn. Gêner, ins. tab. iv, fig. 11. — Curculio cor^ dtger. Clairv. Etit. lielv. pi. vu , fig. 3 , 4* Il est oblong, d'un gris brun en dessus, d'un gris bleuâtre en dessous , avec quel- ques petites soies éparses. Le corselet est un peu rayé. Les élytres ont chacune mie tache vers leur milieu, et une commune à la suture postérieure, plus grande et pres- que en cœur , blanches ; les cuisses posté- rieures sont simples. — En France, en An- gleterre, en Suisse. CENT -QUATRE -VINGT- ONZI^^ G. Cione; cionus. Ces insectes ont la forme des charansons à corps court , ramassé , presque globuleux; leur abdomen est pro- portionnellement plus grand et le corselet plus petit. Ils en diffèrent génériquement en ce que la massue de leurs antennes com- mence au septième article; cette ujassue est formée subitement , ce qui distingue \es ciones des îixes ; l'insertion de ces organes est placée entre le milieu et l'extrémité de la trompe ; le premier article n'excède pas en longueur , la distance qui est entre ce point d'insertion et les yeux , comme dans les brachyrhines. Les pattes postérieures de» i54 HISTOIRE cionesne sont pas propres pour sauter comme dans les rhynchènes. L'auteur de TEntho- mologie helvétique a établi ce genre, que Fabricius a confondu avec celui où il ren- ferme les charansons à longue trompe de Geoffroy et Olivier, et qu'il appelle rhyn- chêne. Les clones vivent sur les plantes. Nous avons , dans les généralités de la famille , exposé ce qu'on avoit observé de l'espèce la plus connue , celle qui vient sur la scro- pluîlaire. ESPÈCES. * Cuisses postérieures dentées. 1. ClONE DE LA SCROPHULAIRE; ciOTlUS scrophulariœ. Curculio scrophulariœ. Lin. Payk. — Le charanson gris de la scrophulaire. Geoff. — Charanson de la scrophulaire. De Géer, Mém. insect. tom. V, p. 208, pi. VI , fîg. 17 , 20. — Rhynchœnus scrophulariœ, Fab. Il est brun , avec le corselet et la poitrine d'un gris jaunâtre. Les élytres ont des côtes entre-coupées de points noirs et gris; la suture a àeu^'L taches communes, noires, rondes, ayant autour un peu de gris , l'une près de la base , l'autre près de l'extiémité opposée. — Sur les scrophulaires. DES CHARANSONITES. i5S 3. C, DU THAPSUs; clonus thapsus, flhynchœnus thapsus, Fab. Cette espèce n'est distinguée de la précé- dente qu'en ce que le fond des élyties est recouvert d'un duvet d'un gris jaunâtre. Les côtes sont entre-coupées de points plus pâles et de points noirs. Paykull croil: que cet insecte n'est qu'une variété de FauUe. De Géer et Olivier les ont en effet réunis. Le premier de ces deux derniers naturalistes dit que le charanson de la scrophulaire a le corps brun ou gris. — Sur les scrophu- laires, les verbascums. 3. C. DU verbascum; cionus perbasci» Ls charanson à lozange de la scropltulaire. Geoff. — Kkynchœnus verbasci. Fab. Il ressemble beaucoup à celui de la scro- phulaire ; mais le fond du corps est plus noir ; le corselet est noir le long du dos , avec les cotés d'un gris rousssâtre. Les élytres ont un léger duvet cendré ; les côtes ont alternativement des points de cette couleur et d'autres qui sont très-noirs. — Sur le ver- bascum ; en France, en Allemagne. 4- C. DE LA EL ATT AIRE ; cionus hlaUariœ, Erit. helvp.t. tnb. 5 , %. i. — RhyncJiœnus blat- tariœ. Fab. â56 HISTOIRE Cette espèce est garnie d'un davet blanc ; le milieu du bord postérieur du corseîefc offre du brun. La suture a deux taches com™ mnnes noires, dont celle de la base bordée de brun. Au dessus de cette tache sont quelques nébulosités et deux points noirs plus distincts. — En France, en Italie; sur la molène blat taire. JRemarque, i^. Le rhyncliène dn soîanum de Fabri- cius n^est probablrment qu'une variété du cione da tbapsus. Il tient le milieu entre celui - ci et celui de la scrophulaire. Le duvet jaunâtre des élytres est moins épais, laisse un peu voir le fond brun des élytres, et les séries de points noirs et gris sont plu« nombreuses. 2^. Le rhyncliène odorant du même est couvert d'un duvet cendré , avec les deux taches suturaîe« noires , mais doiit la dernière est très-petite , à peine apparente. Le corselet n'a pas de taolies. Les élj'-tres ont un ou deux points noirs sur le disque et une rangée de points serablablement colorés près du bord extérieur. * * Cuisses postérieures simples. 5. C. BU T^YTHRUM ; cionus lythri. Ent. hclv. tab. 5 , fig. 5. — Rhynchœnus lythri, Fab. Il est noir , avec les antennes et les pattes fauves. Les élytres ont une bande et une lâche jaunes ou blanchâtres. — bur les fleurs de lythrum ; en Europe, DES CHARANSONITES. i5j CENT-QUATRE-VlNGT-DOUZ^= G. Brachyrhine ; Brachyrhinus. Je compose ce groupe générique des charansons de Fabricius (Système des éleuthérates ). Ces insectes ont une trompe courte , épaisse, large, à l'extrémité de laquelle sont insérées les antennes. Le premier article de ces organes est beaucoup plus long que cette trompe, et son extrémité dépasse sensible- ment les yeux , ou même la tête , lorsque les antennes sont rejetées en arrière. Les brachyrhines doivent , dans un ordre na- turel , occuper un des premiers rangs de la série de cette famille, lis sont, après les bra- chycères , les plus remarquables par leur taille ; leurs mandibules sont , proportion gardée, plus fortes que celles des lixes et des charansons. Quelques espèces étonnent les regards par la richesse et l'éclat de leur parure. L^ Amérique méridionale, si féconde d'ailleurs en toutes sortes de productions , semble être le théâtre particulier des bra- chyrhines. Les espèces tant recherchées des amateurs nous viennent presque toutes de ces contrées. x58 HISTOIRE ESPÈCES. * Cuisses sans dents» 1. Brachyrhine fastueux; brachyrhinus fastuosus» Le charanson fastueux, Oliv. Entom. charanson , pi, YII,fig. 5i. Il est d'un noir verdâtre ,* le corselet est beaucoup plus étroit que les élylres , et marqué d'un sillon longitudinal doré. Les élylres ont un renflement anguleux près de leur base , avec des taches, des points en- foncés dorés,- ces points forment des stries* ^ — On le trouve au Brésil. 2. B. IMPÉRIAL ; 5rac. imperialis, Curculio imperialis. Fab. — Forst. Nov. spec. ins. cent, i , p. 34, n*' 34. — Drury, III. of ins. toni. Il, tab. 4,fig. I. — Oliv. Y^ni.charans. pi. i , fig. i,a bc. Il a les élytres renflées et anguleuses près de leur base , presque mucronées à Textré- mité , avec des stries élevées noires , entre lesquels sont autant de rangées de points enfoncés, assez gros, et d'un verd doré très- biillant. — Dans l'Amérique méridionale, et principalement au Brésil. 3. B. ROYAL ,* l^rac. regalis. Curculio regalis. Lin. Fab. — Oliv.Ent. charanson, pi. 1 , fig. 8 , a è. 11 est d'un verd soyeux, avec des fascies DES CHARANSONITES. iSq ondées d'un rouge doré sur les éîytres. — Dans les Iodes orientales. 4. B. VERD ; brac, piridis. Curculio viridis. Lin. Fab. Payk. — Oliv. Ent. charanson j pi. 11 , fig. 18; a b. — Charanson vtrd à bande jaune. De Géer. — Scliseff. Icon. lab. 53 , fig, 6. 11 est verdàtre , avec les côtés du corselet et des éiytres jaunes. — On le trouve ea Europe ; dans les vergeis. 5. B. porte-selle; brac, sellatus. Curculio seîlatus. Fab. Il est verdàtre, avec le dos du corselet fauve. — On le trouve dans la Russie méri- dionale. 6. B. FAUVE ; brac. falvus, Curculio fulv us. Fab. Oliv. Il est fauve, avec la base de la tête et les pattes noirâtres. — On le trouve en Saxe. 7. B. MANTELÉ ,• brac. palliatus, Curculio pallialwi. Fab. Oliv. — Panz. Faun. inr, germ. fasc. 19 , tab 5. Il est brun , avec le bord extérieur des éiytres et du corselet cendiés. — On le trouve en Allemagne. 8. B. RECOURBÉ; brac, répandus, Curculio répandus. Fab. 11 a le corselet brun , avec des lignes i6o HISTOIRE blanches. Les élytres sont cendrées , avec des fascies brunes , et le bord extérieur d\m verd brillant , ainsi que le corps. — On le trouve en Italie. 9. B. SPLENDIDULE ; brac. splendidulus. Curculio splendidulus. Fab. Oliv. Il est d'un verd brillant, avec le disque des élytres d'ini cendré cuivreux , et une fascie noire. — De Sibérie. 10. B. incane; brac, incanus. Curculio incanus. Lin. Fab. Oliv. — Le ckaranson gris , lytrié et sans ailes, Geoff. — De Géer , Mém. ins. torn. V, p. 242 , n° 28. — Panz. Faun. insect. germ. fasc. 19, lab. 8- lî est oblong, d'un brun cendré , recouvert de poils courts , gris et luisans ; avec le dos du corselet aplati. Ses antennes sont très- longues et rousses. — Dans presque toute l'Europe ; sur différentes plantes. 11. B. ARTICULÉ,* brac. articulatus, Curculio articulatus. Fab. Il est noir, avec le corselet ponctué, et la trompe articulée à sa base. — D'Autriche. 12. B, A côtes; brac, costaius. Curculio costatus. Fab. Oliv. 11 est cendré ; son corselet est noir , avec quatre DES CHARANSONITES. 161 quatre lignes cendrées , longitudinales. — Des provinces méridionales de la France. i5. B. mjéLxINcolique; hrac, melancholicus, Curculio melancholicus. Fab. Il est brun , avec les élytres et les pattes testacées. — On le trouve en Allemagne. 14. B. RAUQUE ; brac. raucus, Curculio raucus. Naturf. 24 > p. 23 , n^ 3i , tab. i , fig. 3i. — Curculio raucus. Fuesl. Archiv. ins. p. 827 ti^' 64 , tab. 24, fig- 25. — Charanson rauque. Oliv. Tl est noirâtre, avec les élytres grises, par- semées de points cendrés, irréguliers. — On le trouve en Allemagne. i5. B. poRïE-EPiNE ; brac. sjmiifex, Curculio inderiensis. Pall. Icon. tab» B, fig. 5. — Curculio spinifex. Fab. Oliv. Il est cendré, parsemé de points bruns, avec une épine aiguë de chaque côté du corselet. — On le trouve dans la Russie méridionale. 16. B. BRILLANT ; brac. mlcans. Curculio pyris Lin. — Curculio micans. Fab. Payk. * — Charanson bronzé du poirier. De Géer, Mém. ins. tom. V, p. 246. — Panz. Faun. ins. geim. fasc. 19, tab. 9. 11 est de couleur de bronze luisant; ses pattes sont rousses. — On le trouve en Dane- Ins. Tome XL L 16^ HISTOIRE liiarck, dans les jardins, et communément eu Suède, sur les feuilles des arbres. 17. B. souris; brac. murinus, Curculio muriniis. Fab. II est brun. Son corselet est marqué de trois lignes; et ses él^tres de stiies et de points , d'un noir foncé. — On le trouve en Allemagne. 18. B. DU POLYGONUM ; brac. polygoni, Curculio poly goni. Lin. Fab. Payk. — Oliv. Ent. charanson, pi. iv, fig. 41. — Panz. Faun. iiis. germ. fa-sc. 19, lab. 10. Il est cendré, avec trois lignes blanches longitudinales sur le corselet. Ses él^tres ont plusieurs lignes brunes, et leur suture est blanchâtre avec des points noirs. — Ou le trouve dans toute l'Europe sur la renouée. Remarque. Je pense qu'il scroit plus convenable de ranger cette espèce dans le genre précédent. 19. B. gris; brac.griseus. Curculio griseus. Fab. Oliv. 11 est d'un gris brun supérieurement , et cendré en dessous; sa trompe est canaliculée. — On le trouve en Angleterre et en Italie. 20. B. damier; brac, fritillujii, Curculio fritillum, Panz. Faun. ins. germ. fasc. 18, tab. i<^. — Curculio fritillum. Fab. DES CHARANSONITES. i65 Il est gris, avec des points noirs sur les él^^tres. — On le trouve en Allemagne. 21. B. DU roseau; brac. arundinis. Curculio arundinis. Panz. Faun. germ. 19, tab. II. — - Curculio arundinis. Fab. Il est jaunâtre, avec deux lignes longi- tudinales brunes, sur le dos du corselet. — • On le trouve en Allemagne sur les roseaux. 22. B. avIjX^i ; brac. pîanatus, Curculio planatus. Fab. Il est d'un brun obscur. Ses élytres ont des stries rugueuses, et leur bord extérieur est gris. Les cuisses sont renflées et rousses ; les pattes noires. — On le trouve dans Tile de Corse. 523. B. DE GoERTZ ; brac. goertzensis, Curculio goerizensis, Fab. Il est d'un brun obscur, scabre. Toutes ses cuisses sont i-enflées , rousses , et ses pattes noires. — On le trouve en Autriche. 24. B. SOUFRÉ; ^rac. sulphurifer, Curculio sulfhurifer.Fah. Il est raboteux, cendré, et comme recou- vert d'une poussière jauDatre. Ses pattes sont noires, et ses cuisses renflées. — En Autriche. L 2 i64 HISTOIRE 25. B. GiiABRE; hrac, glaômtus, CurcuUo glabratus. Fab. Il est lisse, noir, et sans aucune tache; Sa trompe est marquée, cle chaque côté, d'une petite hgne enfoncée. — 11 se trouve en Autriche. 26. B. oPlBiculaire; Brac. orhicularis, Curculio orbicularis. Fab. Il est enlièrement noir. Son corselet est raboteux , et ses élytres couvertes de points qui y forment des stries. — On le trouve dans l'Autriche. 27. B. AFFLIGÉ ; Brac, mœrens, Curculio mœrens. Fab. Il est d'un brun cendré supérieurement , noir en dessous, avec un léger sillon sur la trompe. — On le trouve en Saxe. 28. B. GRisoN ; Brac, grissonus» Curculio grissonus. Fab. Il est gris, avec la tête et le corselet noirs, et une ligne dorsale blanche. — Il se trouva en Italie. 29. B. GÉMINÉ ; Brac. geminatus. Curculio gsminalus. Fab. Oliv. Il est cendré , av^ec trois lignes obscures sur le corselet, et des stries brunes, nom- DES CHARANSONITES. i65 breiises , disposées par paires sur les élytres. — On le trouve à Kiell. 5o. B. DU GAZON ; hrac, gramineus. Cu rcu lio gra mineur. Fa b . Il est noir, avec les ély très striées. Les pattes et les antennes sont de couleur de rouille. — Il se trouve sur le gazon; en Allemagne. 3i. B. blaireau; brac, mêles, Curculio mêles. Fab. Il est gris, avec le dos du corselet brun, et traversé d'une ligne blanche. Ses élytres sont chargées de points noirs, et leur suture est blanche près de rexlréniité. — On le trouve en Allemagne. 32. B. DU coudrier; hrac. coryli, Curculio coryli. Fab. Oliv. — Charanson gris à large têle.De Géer. — Panz.-Faun. ins. germ. fasc. 19, lab. 12. Il est d'un g^ cendré, avec la suture des él3^tres noire et glabre , depuis le milieu jusqu'à sa base. — On le trouve en Angle- terre; stu- le coudrier. 33. B. L.INÉE ; ^rac. lineatus. Curculio lineatus. Lin. Fab. Oliv. Payk. — Lé charanson rayé à courte trompe. De Géer. Il est entièrement gris , avec trois bandps L i i6G HISTOIRE plus pâles sur le corselet. — 11 se trouve dans presque toute l'Europe; sur les plantes. 34. B. LUNULE ; hrac, lanatus. Curculio lunatus. Fab. Oliv. Il a les ély très cendrées, avec des stries élevées, et une bande blanche semi-circu- Jairesur chacune d'elles. On voit en outre, près de l'extrémité, une tache commune, blanche, qui en renferme une autre plus petite , noire, et en croissant. — On le trouve dans les lieux sablonneux, près deRichmond en Angleterre. 35. B. canine; hrac, caninus, Curculio cauinus. Fab. 0]iv. 11 est brun , avec le corselet bronzé, ainsi que quelques lignes sur les ély très. — On le trouve en Allemagne. 36. B. ÉLEVÉ ; brac. elevatus. Curculio elevatus. Fab. Il est noir, avec trois lignes .brunes , éle- vées 5 sur les élytres, et leur bord extérieur noir. — On le trouve en Zélande. 37. B. rat; bmc, mus. Curculio mus. Fab. II est cendré, avec le dos brun. — On le trouve eu Italie. DES CHARANSONiTES. lO; 58. B. fulvipÈde; brac. fiilvipes, Curculio fuluipes. Fab. Oliv. Payk. — Le charanson verd à pattes jaunes. De Géer. Il est pubescent, d'un verd cendré bril- lant , avec les pattes jaunes. — On le trouve en Saxe, et aux environs de Paris. 09. B. rvficql,IjB ; ôrac, niflcollls, Curculio ruficollis. Fab. Oliv. Il est testacé , avec les élytres striées , eÈ d'un cendré obscur, ainsi que la tête. — Il se trouve en Saxe. 40. B. fulvicorne; hrac. fulvicornis, Curculio fuluicornis. Fab. Payk. 11 est brun , avec trois fascies cendrées, glabres , et ondées sur les élytres. — On le trouve sur les arbres; en Europe. 4,1. B. velu; brac. pilosus. Curculio pilosus. Fab. Il est cendré , velu , avec les antennes noires. — On le trouve en Allemagne. 42. B. onde; brac. undatus. Curculio undatus. Fab. Oliv. — Charanson à tête cylindrique. De Géer. il est brun. Ses élj^tres sont plus pâles à l'extrémité, avec une strie brune. — On le trouve en Europe 3 sur l'avelinier. L 4 1^8 HISTOIRE 43. B. hlspidule; brac. hispiduîus, Curculio hupiduliis. Fab. Oliv, Payk. Il est biuij, avec des points enfoncés et des lignes cendrées sur le corselet. Ses éIjUres sont chargées de poils blancs redressés, et de points noirâlres disposés en stries. — On le trouve à Kiell ; sur les plantes aquatiques. 44» B. HÉRISSÉ ; brac. echinatus, Curculio echinatua. Bonsd. Hist. cure. suec. p. 55 , n^ 21 , lab. I , fjg. 22. — Curculio echinatus. Oliv. — • Curculio hirsutulus. Fab. 11 est ferrugineux. Ses élytres sont recou- vertes de soies épaisses , redressées. Son abdomen est globuleux. — On le trouve au nord de l'Europe. 45. B. VELOUTÉ ; brac. holosericeus, Curculio holosericeus. Fab. Il est teslacé , avec les élj^tres soyeuses , et chargées de points disposés en stries. — ? On le trouve en Autriche. 46. B. scABRicULE ; brac. scabriculus. Curculio scabriculus. Fab, Payk. Oliv. Il est d'un brun cendré , hispide , avec la trompe canaliculée , ainsi que le corselet qui est rebordé antérieurement. Ses élytres ont quelques stries lisses. — On le trouve en guède^- àm^ les endroits sablonneux, DES CHARANSONITES. 169 47. B. SOYEUX,* brac, setosus. Curculio scaber. Lin. — Curculio setosus. Fab. Il est d'un brun obscur, avec le corselet rude. Ses élytres sont couvertes de poils courts et serrés, et sillonnées par deux stries de points enfoncés. Ses pattes sont rousses. *— On le trouve en Suède. 48. B. ÉCAILL.EUX ; brac, squamulatus, Curculio squamulatus. Fab. — Herbst , Col. t. 87, f. 12. Il est cendré, avec la tête et le corselet lisses. Ses élylres sont légèrement striées et hispides. — On le trouve en Allemagne. 49. B. HÉRISSON ; brac, erinaceus. Curculio erinaceus. Fab. 3 1 est noir , liispide , avec les pattes et les antennes rousses. Ses élytres ont des stries crénelées. — On le trouve en Autriche. 5o. B. B0E.DÉ ; brac, lunhatus, Curculio limbatus. Fab. Payk. Il est noir, avec une bande dorée au bord supérieur des élytres et du corselet. — On le trouve en Europe. 5i. B. nain; hrac. -parvulus, Curculio par vulus. Fab. Il est verd, avec \es antennes et les pattes testacées. — On le trouve en Italie. 170 HISTOIRE 52. B. A cou verd; brac. viridicollis. Curculio viridlcollis. Fab. Pajk. — Panz. Faun. insect. germ. fasc. i<), lab. i5. Il a le corselet verd-écailleux ; les élytres striées , noires ,• les antennes et les tarses testacées. — On le trouve en Allemagne \ sur le chêne. 53. B. GRENAILLE ; hrac. seminulum. Curculio seminulum. Fab. Il est noir , sans taches. Ses élytres sont ovoïdes, avec des stries ponctuées. — On le trouve en Hongrie. 54. B. siNUÉ ; brac. sinuatus. Curculio sinuatus. Fab. Il est cendré, avec une fascie brune,' sinueuse sur les élytres.. Ses pattes et ses antennes sont testacées. — On le trouve dans l'Autriche. 55. B. RUFicoRNE ; Brac, ruficornis, Curculio ruficornis. Lin. Fab. Bonsd. Oliv. Il est noir, avec les antennes rousses, et le corselet muni de chaque côté de deux tubercules. — On le trouve en Europe; sur différentes plantes. DES CHARANSONITES. 171 56. B. CHLOROPÈDE ; ciirculio chloropus. Lin. Bonsdorf. Il est alongé, tout noir, avec les antennes et les pattes roussâlres. — Au nord de l'Europe. 57. B. MULTiPONCTUÉ ; Brac. multipunctatus, Curculio inulilpunctatus. Fab. Il est d'un noir obscur , avec des points d'un gris blanchâtre , nombreux sur les ély- tres. — On le trouve en Saxe. 58. B. triste; hrac, tristis, Curculio tristis. Fab. 11 est noir, avec des sillons cendrés sur les élytres. — On le trouve en Suède et en Angleterre. 59.. B. EN deuil; hrac. luctuosus, Curculio raucus. Fab. — Curculio tristis. Bonsd, Oliv. Payk. II est noir, avec des siries brunes et des taches cendrées sur les élytres. — On le trouve au nord de l'Europe. 60. B. PONCTUÉ ; l)rac. piinctatus. Curculio punctatus. Fab. Oliv. Payk. — Le cha~ ranson à côtes tachetées. GeojDT. Il est brun , avec des points élevés , soyeux, sur les élytres. — On le trouve en Suède et en France. 1^2 HISTOIRE 61. B. obscur; brac, obscurus: Curculio chscurus. Fab. Oliv. Payk. — ■ Curculi& murinus. Bonsd. II est ovoïde , d'un brun ferragineux , avec quelques lignes élevées, peu marquées sur les élytres. Sa trompe et son corselet sont caualiculés. ™ Il se trouve en Suède. , 62. B, DE LA mercuriale; brac. mercu- rialis» Curculio mercurialis. Fab. Il est brun, ovoïde, avec la suture des élytres élevée , et comprimée postérieure- ment. — On le trouve en Zélande; sur la mercuriale. G3. B. A MACHOIRES ; brac, maxillosus, Curculio maxillosus. Fab. Il est ovoïde, noir. Ses mandibules sont saillantes et arquées. — On le trouve en | Hongrie. 64. B. NOIR ; brac. niger, Curculio îiiger. Fab, Oliv. Payk. — Curculio clavl- pes. Bonsd. Il est ovoïde, noir, glabre et rugueux. Ses pattes sont longues et rouges ; ses tarses roussâtres. — On le trouve en Allemagne. 65. B. A SIX côtes; brac, sex-costatus. Curculio 6 costatus, Fab. DES CHARANSONITÉS. 173 Il est noir , à corselet rugueux. Chaque élytre a trois ligues fortement élevées, et deux sillons de points enfoncés. — Oa le trouve en Autriche. 66. B. LISSE 5 hrac. lœvigatus, Curcuilo lœvigatus, Fab. Il est noir , brillant, avec la trompe émar^ ginée. — On le trouve à Kieli ; sous les pierres. 67. B. ARRONDI ; brac. rotundatus, Curcuilo rotundatus. Fab. Il est noir, avec des points disposés en stries , sur ses élytres. Ses antennes et ses pattes sont rousses. — On le trouve en Alle- magne. 68. B. VARIOLE ; Brac, pariolosus, Curcuilo varlolosus. Fab. Oliv. — Curcuilo senex» Ross. Faun. etr. i - 55'j. Il est noir. Son corselet est caréné , cou- vert de points ii réguliers , enfoncés. Ses élytres sont striées, réunies et pointues à Fextrémité. ( Voyez le n^88. ) — En Saxe. 69. B. covvB ; Brac, excisas. Ciitcullo exrisus. Fab. Il est verdâtre. Le corselet est d'un jaune verdâtre, plus sombre sur le dos. Les élytres 174 HISTOIRE sont de la même couleur , légèrement striées; poinlues à l'extrémité , avec une bande obscure au milieu, et à la suture. La trompe est éinarginée à Textrémité. — On le trouve en Moldavie. 70. B. A TROMPE APLATIE ; btac, clepressi-- rostris. Curculio depressi-rostris. Fab. Il est brun , mélangé de cendré. Sa trompe est déprimée , plane , noire à l'extrémité. — On le trouve en Saxe. 71. B. TÉNÉBREUX ,* Bruc, tencLricosus, Curculio tenebricosus. Lin. Oliv. — Fuesl. Archiv. p. 81 , n'' 67, tab. 24, fig. 27. 11 est très-noir , un peu luisant , avec le corselet arrondi et chagriné. Ses élytres sont réunies, et chargées de petits points enfoncés, disposés en stries. — On le trouve en France et en Allemagne. 72. B. FABRicATEUR ; brac, fuBer. Curculio f ah er. Lin. Oliv. — Fuesl. Archiv. ins. 5, p. 81 , n°68, tab. 24, fig. 28., 11 est noir , avec les antennes brunes. Ses élytres sont réunies, et chacune est chargée de huit stries poinlillées. — On le tiouve en Allemagne. DES CHARANSONÏTES. lyS 73. B. MAJEUR ; brac. major. Curculio major. Lin. Oliv, — Fuesl. Aicli. ins. 5, p. 81 , n^ 69, lab. 24, fig. 29. Il est noir, couvert d'un duvet cendré. Son corselet est raboteux, ponctué, et ses élytres ont des stries pointillées. — On le trouve en Allemagne. 74. B. GLOBUI.EUX ,* brac. glohatus. Curculio globatiis. Lin. Oliv. Fucsl. Il est brun , avec le corselet légèrement bronzé. Ses élytres sont globuleuses, mar- quées de lignes cendrées, et de fâches bleuâ- tres , comme effacées. — On le trouve k Berlin. 75. B. SINGULIER ,• brac. singularis, Curculio singutaris. Lin. Oliv. Il est cendré. Ses élytres sont chargées de stries légères, formées de points exca- vés , renflés au centre. — On le trouve en PortUiG^al. 76. B. grtsette; brac. humilis. Le ckaranson grisette. Geoff. — Curculio humilis, Fab. il est roux, un peu velu. Sa tête est noirâtre, et sa trompe plus courte que le corselet. Ses élytres ont chacune dix stries. — On le trouve aux environs de Paris. 176 HISTOIRE 77. B. TERETicoLLE ; brac, terelicoîUsl Curculio tericollis. Lin. Oliv. — Charanson gris li tête cylindrique. De Gcer. Il a la tête et le corselet cylindriques ; les éîytres d'un gris cendré, avec des lignes de points concaves. Ses antennes et ses paltes sont rousses. — On le trouve en Suède. 78. B. linéelle; brac. lineellus, Curculio lineellus. Lin. Bonsd. Oliv. Il est d'un cendié brun , avec trois stries plus pâles sur le corselet, et une ligne lon- gitudinale blanchâtre , sur chaque élytre. — On le trouve au nord de l'Europe. 79. B. TRONÇONNÉ ; Brac. trunculus. Curculio trunculus. Bonsd. Oliv. Il est très-noir, avec l'abdomen subglo- buleux; la trompe très-courte; les antennes et les pattes fauves. Ses élytres sont réunies ^ glabres , et marquées de huit stries ponc- tuées. — On le trouve au nord de l'Europe. 80. B. clavipède; brac. clavipes. Curculio clavipes. Bonsd. Lin. Oliv. Il est gibbeux , entièrement noir, à l'ex- ception des pattes qui sont fauves et un peu longues. Ses élytres sont épaisses et renflées, glabres, luisantes, avec des stries pointilléesi — On le trouve en Suède. 81, DES CHARANSONITES. 177 81. B. OETUS ; brac. obtusus. CurcuUo obtusus, Boiisd. Oliv. — Curculio sue' micus, liin. Il est ovoïde , très-obtus postérieurement; avec le corselet légèrement caréné. Ses ély- tres sont obscures, et chargées de stries poin- tillées. Les antennes et les pattes sont brunes. — 11 se trouve en Suède. 82. B. ENTRE-COUPÉ; brac. intersectus. Le charanson écailleux à bandes, GeofF. — Curculio àntersectus. Fourc. Oliv. Il est brun , avec des lignes longitudinales cuivreuses sur les élytres et le corselet. — On le trouve aux environs de Paris \ sur les fleurs. 85. B. quadrille; Brac, quadrilis, Charanson quadrille à courte trompe. Geoff. -^ CurcuUo quadrilis, Fourc. Oliv. Il est cendré , et ses élytres ont chacun© deux points noirs , avec un point blanc in- termédiaire. — On le trouve aux environs de Paris. * * Cuisses dentées. 84. B. TACHE obscure; bracfusco'tna-' CI liât us, Curculio fusco- maculât us. Fab. Oliv. Il est très-noir. Ses élytres et son corselet Ins. Tome XL M 3^8 HISTOIRE sont lisses , avec quelques taches obscures^ 8es cuisses sont légèrement dentées. — Oa le trouve au nord de TAllemagne. 85. B. DE LA LivÈCHE ,* brac. ligustici. Curculio ligustici. Lin. Fab. Bonsd, Payk. — Oliv. eharanson , pi. vu, fig. 77. — Le charanson à étuis réunis et chagrinés, GeofF. —r Charanson du ligus" ticum. De Géer. Il est d'un brun noir, couvert de petites écailles grises, luisantes. — On le trouve sur la livêche; dans presque toute l'Europe. 86. B. zèbre; brac, zébra. Curculio zébra. Fab. Pa)^k. Il est noir, avec des poils grisâtres. Se^ élytres ont des taches et des points gris ; elles sont aplaties au milieu et comprimées sur les côtés. — On le trouve en Saxe. 87. B. deux-taches; brac. 2-notatus, Curculio 1-notatus. Fab. 11 est d'un brun obscur , avec un point cendré à la partie postérieure de chaque élytre. — On le trouve en Allemagne. 88. B. NÉBULEUX ; hrac, nubilus, Curculio nubilus. Fab. Oliv. Pavk. Il est noir, recouvert d écailles cendrées; Ses élytres sont renflées, chargées de stries obscures, ponctuées, et de plusieurs taches DES CHARANSONITES. 179 longitudinales, glabres. — On le trouve à Hambourg. 89. B. AUTRICHIEN ; brac, austriacus, Curculio austriacus. ¥ah. Il a la tête noire, la trompe canaliculée , le corselet arrondi , raboteux et sans taches. Ses élytres sont sillonnées , avec des lignes élevées , dentelées. — Il se trouve en Au- triche. 90. B. NÈGRE ,• brac, nigrita, Curculio nigrita. Fab. Oliv. Il est d'un noir obscur, avec le corselet rugueux et les élytres chargées de stries cré- nelées. — On le trouve en Italie. 91. B. siLONNE ; brac, sulcatus, -Curculio sulcatus, Fab. Oliv. Payk. — Charanson noir à points gris. De Géer. Il est noir , chagriné. Ses élytres sont striées longitudinalement , et semées de points ou de petites taches jaunâtres. — Il se trouve en Saxe et en France. 92. B. ÉPERONNÉ; brac. calcaratus. Curculio calcaratus. Fab. Il a les cuisses fortement dentées. Ses an- tennes et ses pattes sont rousses. — Il se trouve dans l'Autriche. M 2 i8o HISTOIRE 93. B. GEMMiFERE ; brac, gemmatus, Curculio gemmatus. Fab. — Oliv. charanson , pi. vi, fig. 74. Il est noir. Ses élytres sont chagrinées , et chaigées de quelques points écailleux, ver- dàtres. — Ou le trouve en Europe; sur dif- férentes plantes. 94. B. PORTE-ECAILLES ; brac, squamiger. Curculio squamiger. Fab, II est noir. Ses élytres sont striées , et irré- gulièrement semées d^écailles verdâlres. Ses pattes sont rousses. — Il se trouve dans TAu- t riche. 95. B. pïcipede; brac. picipes, Curculio picipes. Fab. Oliv. Paykull. — Curculi* notatus, Bonsd. — Le charanson bordé. Geoff. 11 est brun , chargé d'écaillés grisâtres. Ses élytres ont des stries longitudinales formées de points noirs élevés , entre lesquels sont rangés d'autres points plus petits, entourés d'un cercle peu marqué. Ses cuisses sont renflées, les antérieures légèrement dentées. — Il se trouve dans la Suède méridionale; à Kiell et aux environs de Paris. 96. B. MORio ; brnc, morio. Curculio morio. Fab. Payk. — Oliv. charanson , pi. UT , fi^. 26. — Charanson non ailé, noir. De Géer. Il est d'un noir brillant , avec les élytref DES CFÎARANSONITES. 381 glabres, et la trompe carénée à la base. Ses cuisses sont renflées et rarement dentées. — Il se trouve dans presque toute l'Europe. 97. B. BisiLLONNÉ; brac, hUulcatus. Curculio bisulcatus, Fab. Oliv. 11 est noir ; son corselet est chagriné. Ses élytres sont chargées de stries rugueuses , avec leur bord cendré ; il a deux sillons sur la trompe. — Il se trouve en Italie. 98. B. A COLLIER ; brac, coUaris, Curculio collaris. Fab. Il a le corselet cendré, chagriné, avec les élytres noires. Sa trompe est carénée.- — On le trouve à Kieli. 99. B. RUDE ; Brac, asperatus. Curculio asperatus. Fab. Payk. — Charanson satin ^ris. Geoff. Il est d'un cendré obscur , parsemé de taches brunes , avec les élytres velues. — On Je trouve au nord de l'Europe. 100. B. iris; brac. iris, Curculio iris. Fab. Il est cendré, avec les élytres marquetées. —On le trouve à Kiell. 101. B. LÉPIDOPTÈRE ; brac, lepidopterus , Curculio lepiclopterus. Fab. Fayk. Il est noir, avec le corselet sub-globuîeuXi M 3 i82 HISTOIRE Ses élytres sont renflées , granulées, et recou-i vertes de petites écailles d'un verd argenté. •—On le trouve en Autriche. 102. B. DU POIRIER ; brac. pyri, CurcuUo pyri. Lin. Payk. — Curculio œruginosns. Bonsd. — Charanson à écailles vertes et pattes fauves^ Geoff. — ^ Charanson bronzé du poirier. De Géer. — » Oliv. charanson , pi, m , fîg. 3o , a 6. Il est de couleur de bronze luisant, avec dix stries sur chaque élytre, formées par des points concaves ; ses pattes sont fauves. — On le trouve fréquemment en Europe ; sur le poirier. io5. B. DES AUNATEs; hrac. aîneti, Curculio alneti. Fab. Il est noir , et recouvert d'un épais duvet bleuâtre; ses antennes sont d'un brun fer- rugineux , et ses pattes noires. — On le trouve sur l'aune; en Allemagne. 1 04. DU SOIR ; brac, vespertinus. Curculio vespertinus. Fab. — CurcuUo cervinus. Lin. Bonstl. PaykuU. — Charanwii gris bronzé» De Géer. i! est noir, et recouvert de petites écailles, plus nombreuses inférieurement , qui le fout pnroî( re d'un gris bronzé luisant. Son écussoa est blanc. Ses antennes sont minces et rous- satres, — Il se trouve en Allemagne, DES CHARANSONITES. i83 io5. B. DU POMMIER ; brac, malL Curculio mali. Fab. Oliv. Payk. — Curculio padi. Bonsd. II est noir, et recouvert d'un duvet gris. Son écusson est blanc, et sa trompe cana- licuîée. Ses antennes sont renflées et teslacées ainsi que les pattes. — Il se trouve à Léipsick. 106. B. PALE ; brac. paîlidus, Curculio pallidus, Fab. Il est recouvert d'écaillés pâles, avec les antennes et les pattes rousses. — 11 se trouve en Allemagne. 107. B. DU bouleau; brac, èetulœ, Curculio hetulœ, Fab. Il est entièrement couvert d'écaillés vertes. Ses antennes sont roussâtres ; ses cuisses noires et fortement renflées. Il a les él^^tres striées et velues. — Il se trouve en Autriche." 108. B. ARGENTÉ; ^rac. argentatiis, Curculio argeniatas. Lin. Fab. Payk, — Charanson à écailles vertes» Geoff. — - Charanson perd doré de Vortie. De Géer. — Oliv. charans. pi. v, fîg. 56 , « ^. Tout son corps est d'un verd argenté l brillant , avec les pattes vertes. — Il se trouve dans toute l'Europe ; sur l'ortie^ le bouleau, le chêne, M 4 i84 HISTOIRE 109. B. oblong; brac. oblongus, Curculio ohlongus. Lin. Fab. OHv. Payk. — Le charanson à étais fauves. Geoff. — Panz. Faun. ins. germ. fasc. ipjtab. i5. Il est noir , velu , avec les antennes , les élytres et les pattes fauves. — Il se trouve communément sur les plantes ; clans le midi de l'Europe. 110. B. épineux; brac. muricatus, Curculio muricalus. Fab. 11 est gris , avec l^s antennes rousses. Ses élytres sont chargées de stries formées par des poils relevés. — Il se trouve en Alle- magne. 111. B. PRASE," Brac. prasinus, Curculio praùnus. Oliv. Il est entièrement revêtu d'écaillés vertes brillantes 5 avec les antennes noirâtres. — Il se trouve en Provence; principalement sur le chêne. 112. B. ovoïde; Brac. ovatus. Curculio ovatus. Lin. Fab. Oliv. Bonsd. Payk. — Charanson de r églantier. De Géer. 11 est noir , avec le corselet chagriné; ses pattes et ses antennes sont rousses. — On le trouve en Europe; sur les arbustes, et prin- cipalement sur les galles de Téglantier. DES CHARANSONITES. i85 ai3. B. LIGNE BLANCHE ; brac, alho'lineatus, Curculio albo-lineatus, Fab. Il est cendré , avec une ligne longitudi- nale blanche, sur le corselet et les éjytres. Sa trompe est noire en dessous. — EiU. Saxe. 114. B. pie; brac. picus. Curculio picus. Fab. Il est noir , avec les élytres tachetées de blanc. — En Allemagne,* sur le bouleau. ii5. B. ROUILLÉ; brac, œruginosus, Curculio œruginocus. Bonsd. Oliv. Il est entièrement verd , avec des stries poinlillées sur les élytres. Ses antennes sont longues , d'un brun ferrugineux. 11 a les cuisses renflées, ferrugineuses, et les pattes vertes. — lise trouve au nord de TEurope. 116. B. erythrope; brac, crythropus, Curculio erytliropus, Bonsd. Lin. Oliv. Il est ovoïde, noir, avec les pattes et les antennes fauves. Ses élytres ont des stries poinlillées , et de petits poils cendrés ca- duques. Ses cuisses sont un peu renflées, quel- quefois sans dents. — Au nord de l'Europe. 117. B. MARQUETÉ; brac, tesselatus, Curculio tesselatus. Bonsd. Oliv. Il est ovoïde, noir, ou d'un brun-obscur, 485 HISTOIRE avec des stries poiatillées sur chaque élytrej entre lesquelles alternent des taches noires et blanchâtres. — Il se trouve au nord de l'Eu- rope. 118. B. DE meyerle; hrac, meyerlœi, Curculio meyerlœi, Fab. IJ est brun ; ses élytres ont une dent à l'extrémité; elles sont raboteuses, ainsi que le corselet, avec trois lignes longitudinales, lisses, cendréps. 8es pattes sont noires. — Il se trouve dans TAutiiche. CENT- QUATRE- VINGT- TREIZE» G. Rhynchène ; rhynchœnus» L'auteur de TEntomologie helvétique a fondé ce genre et n'y a compris que les charansons sauteurs. Fabricius leur a associé , sous la même déno- mination de rhj^nchène , tous les charansons à longue tiompe. Nous avons cru devoir nous écarter de l'opinion de ce dernier naturaliste, et notre genre rhynchène n'aura pas plus d'étendue que dans l'Entomologie helvétique. Mais il faut cependant convenir que les antennes des rhynchènes n'ont pas une forme essentiellement diOférenie de celle des charansons à longue trompe ; le carac- tère du genre doit tomber sur le renfle- ment des cuisses postérieures, et c'est le seuL DES CHARANSONITES. 187 SAvammerclam observa le premier les métamorphoses d'une espèce de rhynchène, probablement celle des saussaies ( Voyez la Collection académique, tom. V, pag. 5io). De Géer ( Mém. ins. t. V, p. 261 ) a formé des insectes de ce genre , sa septième famille des charansons , et nous a donné des détails fort intéressans sur les larves d'une autre espèce , le rhynchœnus idmi, « Les larves de ces insectes , dit - il , vivent dans les feuilles de l'orme, q^u'elles minent en grand, ou en grandes aires , se nourrissant de la substance intérieure de la feuille, qu'elles rongent en ménageant adroitement les deux membranes. Les endroits où elles se trouvent placées représentent comme des taches circu- Jaires, renflées dans le milieu des deux côtés de la feuille , en forme de petites veiues; ces plaques sont composées des deux mem- branes de la feuille qui sont desséchées , la substance qui se trou voit entre deux, ayanÈ été consumée par la larve; c'est pourquoi leur couleur est brune ou feuille morte , comme une feuille sèche. L'élévation de Teor droit miné n'est pas seulement produite par la larve qui s'y trouve placée, et qui , par sa grosseur, excède déjà l'épaisseur de la feuille^ i88 HISTOIRE mais elîe est encore augmentée par une coque que la larve lile en dedans de la feuille , dans Fendroil miné , et tout cela avant que les membranes de la feuille se soient entiè- rement desséchées, et tandis qu'elles sont encore susceptibles de quelque extension. Ces espèces de veines sont ordinairement placées près des bords de la feuille, parce que les nervures y sont plus tendres, et par conséquent plus faciles à être rongées par la larve. C'est à Utrecht , aux mois de mai et de juin de Tannée 1706, que je découvris ces larves et leurs nids , mais je ne les ai pas encore rencontrées en Suède. » Elles sont très-petites, de couleur blan- che jaunâtre, avec plusieurs points obscurs; mais la têle et le premier anneau du corps sont d'un brun obscur. Le corps est divisé en douze anneaux , dont les séparations ou incisions sont profondes et bien marquées. Les côtés sont un peu ridés , et le derrière est conique. On voit tout le long du dos , à travers la peau, le grand canal des alimens qui paroit noir quand l'infiecte a mangé. La tête est écailleuse et assez semblable à celle des chenilles; mais elles n'ont point de pattes. » Parvenues au dernier degré d'accrois- ÎDES CHARANSONITES. J89 sèment, elles filent une petite coque très- mince , dans la feuille même , et prennent ensuite la forme de nymphes, qui sont d'un beau jaune à yeux d'un brun clair , et sur lesquelles on distingue toutes les parties de l'insecte parfait arrangées avec beaucoup d'ordre. Vers la fin de juin, ces insectes quittent la peau de nymphe , et percent la feuille pour en sortir. Ils continuent encore de manger les feuilles de l'orme , et j'ai observé qu'ils survivent l'hyver, les ayant souvent trouvés dans cette saison sous la vieil le écorce à demi-détachée des arbres , où ils^ séjournent pour se mettre à l'abri du froid ; et c'est au printems suivant qu'ils se mul- tiplient de nouveau. » ESPECES. 1. RHYNCHÈNE DE l'aune ; rliynchœnim alni, Curculio alni» Lin. Payk. — Rhynchœnus alni, Fab. — Le charanson sauteur à taches noires, GeofiF. — Charanson sauteur de l'aune. De Géer. Il est noir. Ses ély très sont testacées , avec deux taches brunes ou noires sur chacune d'elles. — Il se trouve sur l'orme; en France et en Alleznagne. igô HISTOIRE 2. R. velu; rhync. pilosus. Rhynchœnuspilosiis. Fab. — Curculiopilosus. Paylè. Il est d'un noir sombre , chargé d'un duvet grisâtre: sou écusson est blanc. Haies antennes et les tarses tesfacés. — 11 se trouve en Angleterre et en Suède. 3. R. DES JARDINS ; rhjnc, hortorurfi, Khynchœnus hortorum. Fab. — Curculiv mutilatus, Laichart. Il est noir , avec les pattes testacées et une bande et demie de la même couleur > sur les élytres. — Il se trouve en Allemagne» 4. R. ÉPERON ; rhync, calcar. RhyncJiœnus calcar. Fab, H est noir, avec les antennes et les tarses testacées. — lise trouve à Kiell. 5. R. DES SAUSSAIES ; rhyiic. saîicetL Rkynchœnus saliceti. Fab. — Curculio sûllceti. PaykuU: 11 est noir, avec les antennes et les pattes jaunâtres, et les tarses bruns. —11 se trouve en Suède; sur le saule. 6. R. DU BECCABUNGA ; rîiync. heccahungœ. Rhynchœnus beccabungœ. Fab. — Curculio beccCt- hungœ. Lin. Payk. 11 est uoir, légèrement velu, avec les DES CHARANSONITES. 191 pattes rousses 5 et une tache discoïde , oblon- gue, de la même couleur, qui s'étend depuis l'extrémité jusqu'au milieu des élytres. — » On le trouve en Suède; sur le beccabunga. 7. R. DU SAULE ; rhync. salicis, Rkynchœnus salicis. Fab. — Curculio salicis. Lin. Payk. — Charanson sauteur du saule. De Géer. — - Panz. Faun. ins. germ. 18 , tab. i5. Il est sub - globuleux , noir, avec deux fascies transverses ^ blanches , et une tache rousse sur chaque élytre. — Il se trouve en Europe; sur les fleurs du saule. 8. DE l'osier ; rhync, piminalls, Curculio quercûs. Lin. — Rhynchœnus vîniinnlis. Fab. — Charanson sauteur de l'orme. De Géer. — L* charanson sauteur brun, GeofF. Il est ovoïde , d'un jaune testacé , avec les yeux noirs. — On le trouve dans toute l'Europe ; sur le saule. 9. R. DE l'ilex; rhync. ilicis, Rhynchœnus ilicis. Fab. — Curculio ilicis, Payk. Il est noirâtre , avec les élytres striées et variées de cendré. Leur suture est blanche à la base. — Il se trouve fréquemment sur le chêne; en Upîande. 192 HISTOIRE 10. R. DU CHÈVREFEUILLE ; rhync, lonicerœ. Rhynchœnuslonicerœ. Fab. — Rhynchœnus xylosteL Ent. lielv. 1 , 70 , I , pi. iT, fig. j , 2. 11 est testacé , avec Técusson blanc , et une fascie noire sur les cuisses et sur les élytres. — Il se trouve en Italie; sur le chèvrefeuille. 11. R. scutellaire; rhync, scutellaris. Rhynchœnus scutellaris. Fab. Il est testacé, avec l'écussori entièrement d'un blanc de neige. — Il se trouve en Alle- magne. 12. R. jota; hync, iota. Rhynchœnus iota. Fab. — Curculio iota, Payk. — Panz. Faan. ins. germ. 18, tab. 16. Il est noir, avec Técusson blanc et les élytres striées, blanches à la base de la suture. — Il se trouve sur les arbres; en Uplande. 10. R. du hêtre ; rhync. fagi. Curculio f agi. Lin. Paj^k. — Rhynchœnus f agi. Fab. Il est d'un noir foncé , avec les cuisses blanches. — Il se trouve sur le hêtre. 14. R. DU FRAISIER ; rhync fragariœ, Rhynchœnus frogariœ. Fab. Il a les tarses et les antennes testacés , avec des fascies de même couleur sur les élytres. DES CHARANSONITES. 195 élj^tres. — On le trouve en AlJeniagne; sur le fraisier. i5. R. DU peuplier; rhync.populi, Rhynchœnus populi. Fab. — Id. Ent. belv. i , 72, 2, pi. IV, f. 3, 4* — Panz. Faun. germ. 18 . tab. 17. 11 est d'un noir sombre , avec Fécusson blanc , les antennes et les pattes testacées , et une tache noire sur les cuisses posté- rieures. — Il se trouve dans la Zelande; sur le peuplier. 16. R. DES BiiEDS ; rhync. segetis, Curculio segetis. Lin. — Charanson sauteur des hleds. De Géer. 11 est ovale, noir, nuancé de gris, avec les antennes et les pieds d'un brun clair. — Il se trouve dans les moissons. 1ns. Tome XL N 194 HISTOIRE FAMILLE TRENTIEME. ScoLiTAiREs; scoîitarii, ITARMi les insectes dont je forme la coupe que je nomme platjprosopes , les scolitaires se font reconnoître, i° à leurs antennes qui ne sont que de six à sept articles au plus , et dont le dernier est très-grand, en massue solide 5 ou en éventail ; 2° à la forme conique de leurs palpes maxillaires. De tous les insectes observés jusqu'à ce jour, les scolites paroissent , malgré leur petite taille, être du nombre de ceux dont les ravages sont les plus considérables. II est peut-être peu d'arbres qui ne soient attaqués par une espèce particulière de ces insectes , et outre l'espèce propre , on en rencontre encore souvent , sur le même arbre , plusieurs autres. Nous nous conten- terons ici de faire connoître les dégâts causés par les scolites typographe, chalcographe et ligni-perde, espèces qui ont été plus soigneu- sement observées dans ce genre. c( Qui croiroit, à le voir, dit "VVilhelm , dans ses Récréations tirées de l'Histoire DES SCOLITAIRES. igS naturelle ( trad, franc. ),* qui croiroit que le bostriche commun, scolytus typographus ^ que les allemands appellent encore chancre du pin , ver du bois , sait se rendre plus re- doutable que les animaux de proie les plus altérés de sang ? Qui croiroit qu'il est capa- ble de détruire de fond en comble les plus beaux bois de pins et de sapins rouges ? 11 ne s'attaque aux autres arbres conifères , qu'à la dernière extrémité 5 jamais aux arbres à feuilles rondes. Depuis long-tems le bos- triche étoit très-mal famé en Allemagne, sous la dénomination de ver du sapin ou de ver noir. La force et la solidité de la con- formation du bostriche le fait résister à des dégrés de froid d'une rigidité qui enlève des millions d'autres insectes. C'est au mois de mai que les bostriches , qui ont pris pendant rhy ver , dans l'intérieur des écorces , leur accroissement complet, se frayent, en ron- geant , un passage au travers de l'écorce extérieure desséchée ,* on les voit alors , sur le soir , quelquefois seuls, mais dans les an- nées qui leur ont été particulièrement fa- vorables , former des essaims qui semblent autant de nuages, et fondre sur les troncs des arbres. Lorsque le tenis est froid , ils se tiennent dans les fonds ; mais lorsqu'il N a 1^6 HISTOIRE devient chaud , l'essaim s'élève à une hau- teur supérieure à celle des sapins les plus hauts, et va s'abattre, lorsque le vent fa- vorise leur vol , jusqu'à quelques milles de leur lieu natal. C'est à l'époque de ces émi- grations en tjoupes que s'opère l'accou- plement,* et alors chaque couple de bostri- ches , et cela en très-grand nombre , va se chercher dans les parties attaquées de pour- riture ou cariées des arbres fraîchement abattus ou renversés, et au défaut de ceux- là , à des arbres entièrement sains et sur pied , entre les écailles des écorces , une place où ils puissent se ronger un logement. Lorsque l'arbre est en pleine sève, sa liqueur qui jaillit à la rencontre de cet insecte à étuis , le suffoque ; et c'est par cette raisoa qu'il a soin de choisir les arbres où la sève est figée. On peut l'entendre ronger , et la poudre de bois qu'il fait tomber le décèle. Une l'ainure en ligne droite est la pre- mière chose qu'on aperçoit , au bout de quelques jours , en dedans de l'écorce. Aux deux côtés de cette rainure, ils creusent (i) (i) Comme l'accouplement de ces insectes a lieu sur le tronc de l'arbre , il est probable que la femelle seule travaille à loger sa postérité , et comme il y a peu DES SCOLITAIRES. 197 des canaux latéraux ; mais un peu en de- hors , en sorte que ces derniers n'entrent pas tout à fait dans le canal principal. C'est dans ces canaux latéraux que la femelle pond ces 60 à 80 œufs , chaque œuf sépa- rément dans une petite cavité arrondie , et le recouvre avec de la poudre de bois. Ensuite les vieux (i)^ à moins que la mort ne les surprenne dans le cours de leur tra- vail 5 se percent une issue pour revenir au jour, et laissent le soin du reste aux larves qui commencent leur travail dévastateur ; c'est-à-dire , qu'au bout de quinze jours il sort des œufs qui sont de la grosseur d'une graine de pavot, des larves en forme de vers, qui y grossis à la loupe , laissent aperce- voir, dans le dessin, des anneaux fort ren^ fiés , des pattes terminées en pointe , et une couleur jaunâtre ; et c'est alors que ces larves, chacune partant de sa niche , tra- vaillent à construire des galeries , qui vont d'exemples de ce soin, de la part du mâle parmi les insectes , ce fait demanderoit a être étayé de nouvelles observations. (1) D'après ce que j'ai dit dans la note précédente ^ ceci ne doit encore s'entendre q^ue des femelles. N 5 398 HISTOIRE en serpenlant , et dont un air de ressem- blance avec des lettres de l'alphabet , véri- tablement assez difficiles à déchiffrer , a fait acquérir à l'insecte le nom de typographe. Jamais ces galeries ne se croisent ; mais elles acquièrent plus de largeur , à mesure que la larve prend de Taccroissement. La ma- nière dont ces pionniers travaillent sous l'écorce vaut bien la peine d'être considérée, et il n'échappera pas aux observateurs com- bien est remarquable, dans une aussi nom- breuse famille d'insectes à étuis, cet amour de la paix, par-lout si rare, qui ne permet à aucun de ses membres d'empiéter sur le terrain de l'autie, et les retient à travailler chacun pour soi. La féconde mère reste jusqu'à sa sortie dans la galerie principale; les larves occupent l'extrémité des galeries latérales serpentantes. Lé tout compose cons- tamment une famille; mais il arrive quel- quefois aussi que deux familles de ces in- sectes s'approchent de si près qu'elles se dé- truisent l'une l'autre. Au bout de quelques semaines , la larve se change en nymphe. Dans cet état , elle devient extrêmement sensible et délicate : une saison défavorable en détruit alors des millions. C'est aussi de DES SCOLITAIRES. 199 la saison que dépend le plus ou moins de tems que la nymphe met à passer de son état à celui d'insecte parfait. Si l'époque du développement tombe dans la saison la plus chaude de Tannée , la larve aura surmonté tous ses périodes dans Tespace de huit se- maines ; mais si la ponte des œufs ne s'est effectuée qu'en automne , cela peut durer autant de mois. Devenu insecte parfait , le bostriche dévore tout ce qui est encore resté entre le bois et la partie dure de Técorce extérieure , et ne laisse que ce qui n'est pas trop desséché : finalement il se perce une issue au jour. Lorsqu'on examine un mor- ceau d'écorce ainsi rongé , on n'aperçoit déjà plus les galeries serpentantes, mais des cavités. S'il existe une très-grande quantité de trous à l'extérieur de l'arbre, c'est une preuve que les larves , déjà métamorphosées, dont il en habite souvent 80 mille dans un seul arbre, l'ont déjà abandonné ,* mais lorsqu'on ne voit pas , toute proportion gardée , beaucoup de trous , c'est que les brigands ne font que d'y entrer pour commencer à exercer leurs ravages. On ne sauroit imaginer , sans le plus grand étonnement, à quel point cet être a la vie dure. Qu'on abatte le bois dans N4 âoo HISTOIRE Tecorce duquel il habite ; qu'on le fass^ flotter sur l'eau , qu'on ie laisse dans l'eau , sur la glace , dans la neige , on y trouvera toujours notre insecte sain et dispos. » Les arbres, dans la tendre écorce inté- rieure desquels ces larves font leurs fouilles funestes , voient d'abord leurs feuilles en éguiîies se jaunir, et meurent, à commencer par le haut de la cime. 11 est peu de grandes forêts de l'Allemagne qui n'aient éprouvé cette épidémie, que l'on y appelle wurm- tmekniss ( ce qui signifie, dans notre langue , sécheresse occasionnée par la piquure des vei s ) ; et l'on trouve , dans les anciennes liturgies, notre bostriche formellement men- tionné sous sa dénomination vulgaire , ni plus ni moins que le turc. Il existe déjà, sur des registres de l'année i665, des rapports circonstanciés du mal affreux qu'il causoit ; et alors déjà l'on s'avisa du seul remède entièrement siiir à lui opposer : c'étoit d'abat- tre , dans le principe , tout arbre qui se trou voit attaqué, d'en enlever l'écorce et de peler f arbre radicalement. Au commen- cement de ce siècle , ce fléau se manifesta, pendant plusieurs années consécutives, dans les forets du Jtiartz. ... 11 reparut en 1757 , DES SCOLITAIRES. 201 redoubla de fureur en 1769, et alla tou- jours croissant jusqu'en 1777. 11 parut que cette plaie vouloit cesser en 1778 et 1779 ; mais, dans les années suivantes, après un été très-chaud et très-sec , elle ne s'accrut que davantage , et même de la manière la plus effrayante. 11 se trouva dans le Claustlial seul , plus de trois cents mille , et dans la contrée, en général, plus d'un million de troncs d'arbres absolument sécliés sur pied. Les habitans du Harlz se virent par là menacés d'une ruine entière , et l'exploitation de leurs mines d'une suspen- sion totale Le mal étoit parvenu à son comble en 1783. On pouvoit évaluer, au Hartzseul, le nombre des arbres atteints de la maladie à un million et demi. Ce qu'on avoit à se promettre pour l'avenir se pré- sentoit sous un aspect toujoursplus effrayant. Ces masses de sapins , naguères si superbes , et d'un verd si foncé , n'offroient plus à la vue qu'un jaune sale et portant l'empreinte de la mort. A mesure que le mal s'acorois- soit , s'àugmentoit aussi l'impossibilité d'y remédier. On vit en outre , à cette époque, nos bosl riches se rendre par essaims , pareils à des essaims d'abeilles, en Souabe et en Fran- couie. Enfin, depuis l'année 1 784 j usqu'à 1789^ 202 HISTOIRE grâce aux saisons froides et humides qui sur- vinrent , ce terrible fléau diminua sensible- ment. Avec Tannée 1790, Tancien ennemi reparut de nouveau avec plus de force en- core; et l'on étoit, en J7965 en suspens sur le sort qu'éprouveroient le petit nombre de lieux riches en sapins , qui étoient restés intacts. Il paroît actuellement bien décidé que, malgré que le bostriche préfère aux arbres qui sont en pleine sève, ceux qui ne le sont pas, il n'en attaque pas moins aussi , au défaut d'autres, les arbres les plus sains. On peut avancer hardiment que la confiance tranquillisante avec laquelle on s^est trop long-tems persuadé que cet insecte ne cherchoit que les arbres qui se Irouvoient déjà malades sans cela, et qu'il cesseroit de lui-même ses ravages, a coûté plusieurs cen- taines de milliers d'arbres. Un petit nombre de bostriches ne sauroient sans doute faire tomber un arbre sain dans le dessèchement; et dans les années où ce pernicieux insecte est peu abondant , on peut le livrer à l'indif- férence sur ce qui le concerne. Mais il est toujours prudent, nécessaire même, d'en- lever bientôt le bois nouvellement abattu par la hache , ou renversé par le vent. Il peut cependant quelquefois servir à rassem- DES SCOLITAIRES. 2o3 bler ceux qui sont errans , et qui lombeut premièrement sur ces bois - là , où on les lient alors comme dans un piège. Il seroit encore très-important de ne jamais permet- tre aux charpentiers d'établir leurs ateliers dans la forêt, et défendre très-sévèrement de tirer sur les pics, que la natuie créa pour s'opposer aux progrès de cette plaie. Le point capital, c'est d'abattre très-prompte- ment les arbres qui sont une fois attaqués, et d'enterrer bien profondément les écorces qu'on aura soin d'en enlever; et Ton fera mieux encore de livrer ces écorces aux flammes. 11 est certain que tout bois laissé long-tems sur pied, après son dessèchement, n'est plus propre ni à bâtir , ni à brûler , ni même à faire du charbon. » Il est un autre bostriche plus fécond , mais point aussi redoutable que le précé- dent ; c'est le calcogra[)he ou graveur ( sco- lytus chalcographus )... De même que le précédent , la larve creuse , en rongeant , ses galeries dans les couclies de l'écorce verte pénétrées de sucs : la seule galerie principale des païens décrit une courbe; ils poussent leur travail au point de pénétrer un peu dans le bois même , ce qui n'a jamais lieu chez les précédens. Nous n'avons pas trouvé , chez 204 HISTOIRE ce petit insecte, de plus grands talens pour l'art que sa dénomination annonce , que chez le précédent pour la typographie. . . Le ligniperda , ou perce-bois , s^y prend encore û'un autre manière dans son travail. Tan- dis que les piécédens déposent leurs œufs sur les côtés de la galerie capitale, la femelle de celui-ci dépose les siens en un monceau; de manière que les larves commencent leur travail en partant d'un centre commun. . • » Cet extrait intéressant mériteroit d'être connu , à raison de son extrême importance, de tous les grands propriétaires , et sur-tout par les inspecteurs généraux de nos forêts ; elles ont aussi leurs insectes destructeurs ; et ils verroient combien de causes qui , dans le ^ piincipe, ne fixent aucunement l'attention, peuvent, par négligence, devenir funestes k letat. CENT-QUATRE- VINGT-Q^^^«^^i^^= G. Paussus ; paussus. On ne peut rien voir de plus insolite que la forme des antennes de ces insectes. Elles sont composées de deux articles , dont le second très-grand , plus ou moins en bouton comprimé , quelquefois dentelé ou crochu. Ce genre est le seul de tous les coléoptères où les antennes aient DES SCOLITAIRES. 2o5 un si petit nombre d'articles. Le corselet a encore ici une figure particulière ; on le croi- roit bilobé ou de deux segniens, sa partie antérieure étant plus élevée et dilatée trans- versalement. Le corps des paussus est dé- primé ; Fabdomen est fort grand, compara- tivement à la tête et au corselet , en carré long; son extrémité postérieure est tronquée. Les pattes sont courtes et fortement compri- mées ; les tarses sont fort courts 5 je ne leur ai distinctement compté que quatre articles, dont les trois premiers très-courts; cepen- dant le point d'articulation , en se prolon- geant un peu extérieurement, paroît former un article de plus. Des naturalistes célèbres se sont déjà oc- cupés spécialement de ces insectes extraor- dinaires; Linngeus , Thunberg, Afzélius : le dernier sur-tout en a fait le sujet d'un mé- moire détaillé , et inséré dans le quatrième volume des Actes de la Société linnéenne de Londres. Mais quoiqu'il ait étudié ces ani- maux d'une manière particulière; qu'il nous ait même parlé de la forme de leurs or- ganes masticatoires , il n'a pas encore satis- fait notre attente au sujet des caractères du genre , comme l'observe avec raison Fa- bricius. Un des naturalistes de l'Angleterre^ 2o6 HISTOIRE le plus estimable par ses connoissances , par ses communications amicales , Alexandre Macleay , m'ayaiit envoyé trois espèces de paussus, J'en ai sacrifié un -individu pour l'examen des parties de la bouche. Profitant de quelques rapports naturels qu'ont ces in- sectes avec les scolites , les bostriches , les cis, javois soupçonné qu'on devoit réunir les uns et les autres dans une même famille. De nouvelles considérations ont confirmé C8 sentiment , et malgré que les organes de la manducation des paussus diffèrent de ceux des scolites, on voit cependant qu'il y a entre eux une grande affinité. Exposons le résultat de nos observations à cet égard. Les mandibules des paussus sont petites, écaiîleuses , arquées , pointues , menues , avec une petite saillie comprimée , et parois- sant comme membraneuse ou plus foible- nïeht colorée que le reste de ces mandi- biiies ; les muscles qui les font mouvoir sont vigoureux. Les mâchoires sont courtes, cornées, cy- îlndracées ; elles présentent au côté interne une petite pièce écailleuse , comprimée, en foiîiie de dent , dont l'extrémité a elle- même deux dentelures; celle du sommet est pkîs forte ; au bout de chaque mâchoire est DES SCOLITAIRES. 207 inséré un palpe d'une forme à peu près conique et comprimée , ayant à sa base deux articles très-courts et peu distincts , un troisième très-grand, cylindrique, large, comprimé , plus saillant au côté interne, et surmonté de deux autres petits articles, dont le dernier allant en pointe. Ces deux palpes se rapprochent à leur extrémité su- périeure et forment une sorte d'arcade à la lèvre inférieure. Celte dernière pièce est petite , cornée , presque carrée , un peu voûtée , tridentée au bord supéiieur , dont îe milieu est un peu plus élevé ; les dents latérales sont formées par les saillies des angles latéraux ; le milieu de la face anté- rieure de cette lèvre est en carène et se prolonge en pointe au sommet, d'où résulte la dent intermédiaiie 5 de chaque côté de cette carène est inséré, vers le bas de la lèvre, un palpe court, de trois articles, dont les deux premiers très-petits, et le der- nier 5 grand , ovale , finissant en pointe , dépassant un peu le sommet de la lèvre. Ces deux palpes sont appliqués sur le devant de celte pièce. Les paussus doivent vivre dans le bois. On n'en connoît encore que peu d'espèces. j2o8 H I s T O I R E Ils paroissent propres à l'Afrique et aux Indes orientales. ESPÈCES. j. Paussus microcéphale ; paussus micro ce phalus, Paussus microcephalus. Lin. Diss. big. ins. tab. i , fig. 6, 10. — Paussus microcephalus, Thunb. Act. sacc. 1781 , 170 , I. — Paussus microcephalus, Afzel. Act. soc. linn. 4> 18, tab. 22. — Paussus microce^ p/ialus. Fab. Il est brun , avec la massue des antennes très-grande et irrégulièrement dentée. — Il se trouve en Afrique. 2. P. ïjii^iÈÈ; paussus lineatas, Paussus iineatus. Th. x\ct. soc. suec. 1781 , 170 , 5, lab. i , fîg. 4 > 6. — Paussus Iineatus. Fab. Il est brun , avec une ligne noire sur chaqiie élytre. La njassue de ses antennes est aio ngée et entière. — Il se houve au cap de Bonne- Espérance. 3. P. RUFicoLliE ,• paussus rujzcollis, Paussus ruficollis. Fab. II est noir , avec le corselet ferrugineux ; et une raie de même couleur sur les élytres. La massue des antennes est alongée et en- tière.— On ignore le lieu d'où il vient. 4. DES SCOLITAIRES. 209 4. P. tIjAYICorne ; paussus flcwicornis. Il est noir; le premier arlicJe de ses an- tennes est alongé , courbé , et Je second, grand , arrondi et comprimé : l'un et Tautre sont blonds; les suivans sont courts, fili- formes et noirs. Les élylres sont bleues et brillantes. — 11 se trouve à Java. Nota. Cet insecte que nous n^avons pas été à même d'examiner doit sans doute former un autre genre j c'est aussi le sentiment de Fabricius. CENT- QUATRE -VINGT-QUINZ^^ G. S c o L I T E ; scolytus. Ne con fon Jons pas ce genre avec celui qui poi te ce nom dans Fabricius. Le nôtre est celui ménje de son instituteur, le célèbre histoiien des iusrcfes des environs de Paris. Le genre de l'ento- mologiste de Kjell n'a qu'une dénominatioji usurpée \ il nous offre des insectes bien dif- férens par les formes et les mœurs. Les sco- lites de Geoffroy sont rongeurs de bois ; ceux de Fabricius sont des carnivores. (Voyez omophron , tom. Vlli de cette His- toire ). Linnœus a placé nos scolites avec les der- mestes. De Géer n'ayant pas vu J'espèce qui avoit servi de type à Geoffroy pour réia- blissement du genre, et n'en ayant pas assez 1ns. Tome XL O 220 HISTOIRE pesé les caractères , Ta reproduit sous le nom ù'ips. Fabricius en a fait des bostriches , quoique ces insectes soient très-dislincts de ceux que nous devons appeler tels avec Geoffroy , par leurs antennes en massue solide , non perfoliée , et le pénultième article de leurs tarses qui est biîobé. Les SCO li tes ont une forme cylindrique ; leur tête est globuleuse; leur corps est sou- vent coupé obliquement à son exirémilo postérieure ; les élytres ont souvent en celte partie de la troncature de petiles dents et des aspérités. Les jambes sont larges, com- primées et souvent dentées ; les antennes Sont composées de plus de deux pièces , ce qui dislingue les scolites des paussus, la der- nière est en massue solide , et dès-lors ces insectes sont différens des phloiotiil)es qui ont cette massue divisée en éventail. Les plalypes ressemblent beaucoup aux scolites ; mais leurs tarses sont à articles si tn pies. La massue àes antennes est presque glo- buleuse et annelée transversalement dans les uns , ovale , comprimée et sans divi- sion , coupant sa largeur dans les aulres, C*est sur cette différence de formes que j'ai ïondé les genres tomique et scolite. Le pre- DES SCOLITAIRES. 2\i mîer des deux répond à celui (ïhylesinus de Fabricius. Mais cette distinction pouvant souffrir des difficullés , et n'u} ant pas suffi- saniment examiné les espèces qui peuvent entrer dans ces deux geni-es , je les réunirai momentanément, et n'en ferai qu'un seul, à l'exemple d'Olivier. Les scolites font beaucoup de tort aux arbres. Nous avons parlé des mœurs de ces insectes dans les généralités de la famille. ESPÈCES. 1. ScoLiTE destructeur; scolytus destructor. Scolyhis destructor. Oliv. pi. i ; fig. 4 > abc. — Le scollte, GeofF. tom. I , p. 5io , pi. v , fig. 5. — Hyh" sinus scoly tus. Fab. — Bostrichus scolytus. Panz. Faun. ins. germ fasc. i5, lab. 6. Il est glabre , noirâtre, avec les élylres brunes , tronquées et striées. Son abdomen est rétus, et sa tête chargée de poils gris- cendrés. — Il est commun en Europe ; sur les bois cariés. 2. S. pygmée; scolytus pygmœus. Scolytus pygmœus. Oliv. pi., i , fig. 5, a h. — • M y le sinus pygmœus, Fab. Il est d'un noir foncé, luisant, avec les O s S12 HISTOIRE élytres brunes, entières, et l'abdomen relus" ^ — Il se trouve en Saxe et en France. 3. S. TYPOGRAPHE ; sccljtus typograpliusl Dermestes typcgrnphus. Lin. — Ips typographe. De Géer. — Bostrichus typographus. Fab. — Scolytus typographus. Oliv. pi. i , fi^. ^ j a b. Bostrichus typo- graphus. Panz. Faun. ins. ger. fasc. i5 , tab. 3. Il est entièrement testacé, velu ; ses élytres sont striées, tronquées et dentées à Textré- milé.— Il se trouve sous Técorce des arbres; en Europe, principalement dans les bois de pins , où il cause de grands dé^^àts. 4. S. CHALCOGRAPHE ; scolytus clialco- graphus, Derrnestes mîcographufi. Lin. — Ips micographe. De Géer. — Bostrichus chalcographus, Fab. ra5'k. — Scolytus chalcographus. Oliv. pi. 1, fig- 8, a h c, — Panz. Fau. ins. gerin. fasc. 69 , tab. 20. Il est noir, à élytres presque lisses , rousses, légèrement tronquées, et avec tiois denîi- cules à Textrémité. — îl se trouve en Europe; sous Fécorce des arbres. 5. S. LiGNi-PERDE ; scolytus Ugni-perda, Hylesinus ligniperda» Fab. — Scofytus lignlperda, Oliv. pi. 1 , jBg. 9 , a h. — Bostrichus Ligntperda» Paykull. 11 est d'un brun noirâîre, velu , avec les élytres chargées de stries ponctuées et de DES SCOLITAIRES. 5i5 quelques rides. Ses quatre jambes posté- rieures sont dentelées. — On le trouve sous 1 ecof ce des arbres cariés ; en France et en Allemagne. 6. S. PI NI PERDE ; scolytus pinlperda, Dermestes piniperda. Lin. — Ipa destructeur du pin. De Gécr. — Hyleûnus pinlperda. Fab. — Scolytus piniperda. Oliv. pi. i, fig. lo, ab. — BoS" trichus piniperda. Payk. Il est noir , légèrement velu , avec des stries crénelées sur les élytres. Ses tarses sont roux. — Il se trouve au nord de l'Eu- rope ; principalement dans Tintérieur des jeunes pousses du pin, qu'il ronge, desséche, et friit périr. 7. S. micrographe; scolytus micro graphus, Dermestes micrographus. Lin. — Bostrichus micrO" graphus. Fab. Payk. — Scolytus micrographus. Oîiv, pi. II , fîg. 12 , ah. — Panz. Faun. ins. ger, fasc. 66 ^ tab. i3. Il est cylindrique , ferrugineux inférieu- rement , testacé supéiieuiement. Son cor- selet est raboteux antérieurement , lisse postérieurement ; ses élytres sont entières pointillées , presque lisses , et velues à l'extré- mité. — Il se trouve dans presque toute l'Europe ; sur le bois carié. O 5 Bi4 HISTOIRE 8. S. BrDENTÉ ; scolytus bidens, Bostrichus bidens. Fab. Payk. — Scolytus bidens» Oliv. pi. II, fig. i5 f a b. — Panz. Faun. ins. germ. fasc. 59, tab. 21. Il est d'un brun foncé , avec les élytres tronquées, et artnées d'une dent pi es de la suture. — On le trouve à Kiell , et aux envi- rons de Paris. 9. S. RÉTUs; scolytus retusus. Scolytus retusus. 0]iv. pi. 11 , fîg. 14 , « &. II est brun , légèrement velu ; ses élytres sont lisses et un peu tronquées. — On le trouve sous Técorce des arbres; aux envi- rons de Paris. 10. S. 31X-DENTÉ; scolytus sexdentatus, Scolytus sexdentatus. Oliv. pi. ir, fig. i5 , a b. iî est cylindrique, testacé , et couvert d'un léger duvet. Ses élylres sont légèrement tron- quées , avec six dénis peu apparentes à l'extrémile. — On le trouve sous Fécorce des arbres ; aux environs de Paris. De mon cabinet. 11. S. puhescent ; scolytus pubescens. Hylesinu^ pubescens. Fab. — Scolytus pnbescens. Oliv. pi. 11 , fig. 16 , a b. — Paiiz. Faun. iiisect. germ. fasc. i5 , tab. 10. Il est d'un brun noirâtre, pubescent^ avec DES SCOLîTvVIRES. 2i5 les paMes et les auleuiie^s jêiuiJcUres. Sou front est velu.^ — On le trouve aux environs de Paris et en Allemagne ; sous i'écorce des arbres. Du cabinet de Bosc. 12. S. VARIÉ; scolytus vatiiis. Scolytus variua, 01 iv. pi. \\ , îîg. i^j^ab. — Hylesinus varius. Fab. 11 est noirahe, avec le^ élytres striées, d'un brun fauve, mélangées de cendré. — On le trouve en JFrance ; sur les bois cariés, ainsi qu'en AUenaagne. i6. S. CRÉNELÉ ; scolytus çrenatus. Hyleninus crehatus. Fab. — ~ Scolytus crenaliis.OUv. p!. 11, Fig. iSf a b. — Bostrlchus crenQtus, Vay^. — Paiiz. Fauri. insecl. germ. fasc. i5, tab. y. Il est noir, avec les antennes, les pattes et les élytres d'un brun obscur; ces dernières sont chargées de stries crénelées, -— Il se trouve en Allemagne et aux environs de Paris. T4. S. ENFONCÉ ; scolytus impressus, Scolytus Impressus. Oliv. p!. ii , fig. ]() ,a b c. 11 est ovale, noirâtre, avec un lai ge en- foncement sur le front. Les élytres sont en- tières, chargées de stries ponctuées et d-ini duvet soyeux, cendré. — Ou le trouve atîx enviions de Paris. O /, ii6 HISTOIRE i5. S. OLÉiPERDE ; scolytus oleiperda. Hylesinus vleiperda, Fab. — Scolytus oleiperda, Oliv. pi. H , fig. iT-^ab. Il est brun et velu. Ses élytres sont d'un gris testace et striées. Il a \q% pattes fauves. — On le trouve au midi de la France, où il cause beaucoup de tort aux oliviers. i5. S, nain; scolytus -pusillus, Scolytus pusillus. 0\\}f. pi. il , fig. 25 , ah» Il est ovale-oblong, brun, velu, avec les élytres entières et ponctuées. — On le trouva aux environs de Pajis. 17. S. DU mélèze; scolytus laricis. Bostrîchus laricis. Fab. Payk. — Panz. Faun. ins« ger. favsc. i5, tab. 4- 11 est brun , avec les pattes roussâtres. Ses élytres sont tronquées postérieurement, et chacune d'elles est armée de quatre petites dents. — 11 se trouve en Allemagne; sous les écorces de mélèze. 18. S. POLYGRAPHE ; scolytus polygraphus: JDermestes polygraphus. Lin. — Ips polygraphe. De Géer. — Boatrichus polygraphus. Fab. Payk.—' Panz. Faun. insect. germ. fasce 1 5 , lab. 5. Il est noirâtre. Son corselet est rétréci antérieurement. Ses élytres sont d'un brun verdàtre, irrégulièrement ponctuées. Il a les DES SCOLTTAÎRES. 217 antennes et les pattes jaunâtres. — On le trouve sous Técorce des aibres. 19. S. MONOGRAPHE ; scolytus monograpJius, Bostrichur, monographus. Fab. Payk. Il est d'un brun testacé. Ses élytres sont lisses^ légèrement tronquées à l'extrémité ; chacune d'elles a trois petites dents, dont deux à l'extrémité delà suture, et la troi- sième au boi'd exiérieur. — Il se trouve sur les arbres; en Allemagne. 20. S. DES DATTES ,* scolytus clactyliperda, Bostrichus dactyli-perda. Fab. Il est velu. Ses élytres sont testacées, en- tières, et ses jambes antérieures dentées. — Il se trouve dans les noyaux de dattes. 21. S. DU frêne; scolytus fraxini, Hylesinusfraxini. Fab. — Bostrichus fraxini. Panz, Faun.insect. gerni. fasc. 66, tab. i5. Il est gris , avec deux lignes noires sur le corselet , confluentes antérieurement. Les élytres ont également des taches noires, comme réticulées. — Il se trouve dans TAu- triche; sur le frêne. ï 22. S. DU sapin; scolytus abietinus, Hyltsinus abietinus. Fab, Il est noir , avec les éljdres brunes et 2i8 . H I S T O I R E courtes. — 11 se trouve en Allemagne^ sur le sapin. 20. S. velu; scolytus pillosus, Hy lésinas villosus. Fab. — Bostrichiis vi'losus. Payk. — Paiiz. Faun. ins. germ. fasc. i5 , tab. 8. 11 est brun, velu, avec les pattes d'une couleur plus claire. Ses éJytres sont char- gées de pointes qui y foiment des stiies longitudinales, alternativement plus enfon- cées. — 11 se trouve sur les arbres 5 en Alle- magne. 24. S. TESTACÉ ; scolytus testaceus, Tlylesinus tesiaceiis. Fab. — Bostrichus testaceus, fanz. Faun. ins. germ. fasc. 66 , fig. iG. Il est teslacé , glabre , avec les élj^tres lisses, et deJa longueur de l'abdomen. — ïï se trouve sur le tronc des pins; en Allemagne. 25. S. TETE -NOIRE ,' sco/jtus melanoce- phalus, : H\îesLnusinelanocephQlus. Fùh. Il est gris, velu, avec la tête noire et les janibes jaunâtres. — \\ se trouve dans les bois 5 en Danemarck. 26. S. PYGMÉÈ ; scolytus pygmœus. Hylesinus pygtnœus, Fab, Il est d'un noir foncé, briîlant, avec les DES SCOLITAIRES, 219 élylres rousses et rabdonien létus. — Il se IroLiv e à Haies , eà Saxe. 27. S. RUBANÉj scolytas viltatus. Jljlesinus vittatus. Fab. li est brun, légèrement velu, avec ime baiide coutte, cendrée sur cliaqae éjytre. — Il se trouve dans les bois du Holstein. 28. S. MINUSCULE; scoljtus mlnimus, Hylesinus minimus. Fab. Il est cendré, avec les élytres un peu plus obscnires , lisses et entières. — 11 se trouve en Saxe; sous lesécoices du sapin. iîg. S. PATTES- JAUNES ; scolytus fiavipes, Bostrichus fla^^ipes. Paiiz. Faun. insect. germ. fasc. 61 , lab. 9. 11 est noir, velu, avec le corselet cylin- diique, caréné supérieurement. Ses élylres sont brunes, striées; et ses aniennes et ses jambes fauves. — il se trouve à Vienne. 5o. S. THORACiQUE ; scolftus thorciclcus, Bontrichiis thoracicus. Helwiir. — Paaz. Faun. ins. gcrm. fa.sc. 54 , lîg. 3Ô. , Il est noirâtre, avec le corselet d\in noir foncé , globuleux et rugueux antérieure- ment. Ses élytres sont entières , avec des stries ponctuées et brunes. Ses pattes el ses 220 HISTOIRE antennes sont fauves. — Jl se trouve en Aile* magne; sous les écorces du pin. 5i. S. DENTELÉ; scolytus serralus, Bostrichus serratus. Paiiz. Faun. ins. germ. fasc. 34> 11 est brun, avec le corselet ferrugineux, scabre antérieurement. Ses ély très sont lisses et striées. — Il se trouve sous l'écorce du hêtre. 32. S. raccourci; scolytus Brepis, Bostrichusbrevis. Panz. Faun. ger. fasc.54 > tab. 20-t Il est noirâtre, avec le corselet brun et rugueux. Ses éJytres sont d'un brun ferrugi- neux , avec des stries légères, ponctuées. Ses antennes et ses pattes sont rousses. — Il se trouve sous Técorce du pin sauvage ; en Allemagne. Nota. IJhylesinus vhloropus de Fabricius est pour nous un cossone ; il y a tout lieu de croire que son hylesinus ater doit aussi appartenir au même genre. CENT- QU ATRE- VINGT- SEIZ^= G. • Platype \platypus. Ces insectes ne s'éloi- gnent des scolites que par leurs tarses, qui sont longs , et à articles simples. Leur forme est proportionnellement plus alongée, et \e% pattes postérieures sont insérées plus près du. DES SCOLITAIRES. 221 bout de rabdomen. Nous avons exposé les autres différences dans le troisième volujne. Platype cylindrique ; platypus cylin- dricus. Bostrichus cylindrus, Fab. — Bostrichus cylindrua. Panz. Faun. insect. germ, fasc. i5, lab. 2. — Scolite cylindrique. Oliv. pi. 1 , fig. 2 y a b. Il est cylindrique , noirâtre , avec les élytres striées^ un peu coupées, velues, et dentées à l'extrémité. Ses paties sont comprimées et fauves. — Il se trouve sur le chêne; en Allemagne. CENT-QUATRE-VINGT-DIX-SEP^^^ G. Phloiotribe ; jMoiotrihus, La massue des antennes de ces insectes est en éventail. Ce caraclère suffît pour les séparer des sco- lites , auxquels ils ressemblent totalement, quant aux formes et à la »nanière de vivre. Phloiotribe de l'olivier ,* phloiotribus oie ce, Hylesinus oleœ. Fab. — Scolytus oîeœ, Oliv. 78 , pî. 11 ,fîg. 2.1 , a b. Il est d'un gris cendré, velu, avec les pattes brunes. Ses antennes sont fauves, et leur masse est alongée et lamellée. — On le trouve dans le midi de la France ; sur l'olivier. S22 HISTOIRE FAMILLE TRENTE -UNIEME. BosTRiCHiNs; bostrichini. Ils clifïèrent des scolitaiies en ce que leurs auteriiies ont dix arlicJes aistincis , et que leurs palpes maxillaires ne sont pas coniques ou subulés. Les articles des taises sont sim- ples dans tous. La plus grande partie des insectes de cette famille, qui sont les boslriclies, les cis et les cérylons, vivent à peu près de la même manière qne ceux de la famille précédente. Les bostriclies et les cér^dons se nourrissent aussi de bois. On trouve les uns et les autres sur les arbres caiiés , sous les écorces, sur les branches mortes, et sur le bois coupé; le plus ordinairement sur le chêne; ils atta- quent rarement le bois sain. Les lampes des cerclons ne sont point en- core connues. Celles (\çs bostriclies sont molles, coLU les ; leur corps ^ composé de douze anneaux distincts, est ordinairement arqué; elles ont six pattes écaillcuses, la tête écailleuse, armée de deux mâciioires dures et tranchantes , qui leur servent à ronger BES BOSTRICHINS. 225 le bois 5 qu'elles réduisent en poussière , comme font les larves des scoliles et des vrilleltes. Elles restent un ou deux ans sous ja forme de larve, dans les trous qu'elles ont faits, et n'en sortent qu'après leur der- nière niétaniorphose : c'est alors qu'on les rencontre, ou quand la femelle retourne sur le bois pour y déposer ses œufs. On ne voit jamais ces insectes sur les fleurs ni sur les feuilles des plantes. On peut élever leurs larves dans de la farine de seigle ou de fro- ment; elles y vivent très -bien ; mais on obtient rarement l'instecte parfait , quoi- qu'elles se changent en chrysalides. Les cis, qui se montrent à la fui de Thy- ver et au commencement du printems, sont de très-petits insectes. Les bolets coriaces , qui croissent sur les vieux troncs des chênes, leur servent de retraite et de nourriture. On les trouve rassemblés en très-grand nom- bre à la partie inférieure du bolet; dès qu'on veut les saisir, ils recourbent leurs antennes et leurs pattes près de leur corps, et se lais- sent tomber. Leurs larves ont six pattes , une tête écailieuse , le corps d'un blanc sale, terminé à sa partie postérieure par deux petites pointes un peu recourbées en dessons. Eiles vivent dans Fintéiieur du bolet, qu'elles 224 HISTOIRE percent en tout sens , et le réduisent en poussière. CENT-QUATRE-VINGT-DIX-HUI^^ G. BosTRiCHE ; bostrichus. On les distingue des cérylons par la massue de leurs antennes qui est perfoliée et de trois articles , et des cis , par la forme cylindrique de leur corps. Le tu s larves vivent dans le bois ; c'est là aussi qu'on rencontre Tinsecte parfait. Liinnaeus avoit placé ces insectes avec les dermestes. Geoffroy les en sépara et en forma le genre bostriche. Pallas a depuis nommé la même coupe ligniperda. Fabricius en fait des apate et des synodendron. Nous avons vu qu'il appeloit bostrichus ^ les scolites. On sent assez les inconvénieus de ce boulever- sement de la nomenclature. ESPECES. 1. Bostriche en deuil ; bostrichus luc^ tuosus, Bostriche en deuil. Oliv. 77, pi. 1, fîg. 6. Il est noir , avec le corselet gibbeux et couvert de points élevés, bes élyties sont entières et raboteuses. — On le trouve en Provence sur le cliéue-verd. DES BOSTRICHINS. 225 2. B. CAPUCIN ; bostrichus capucinus, Uermestes capucinus. Lin. — Le bostriche. GeofiF. t. I , p. 3o2 , pi. V, fig. i. — Apate capucina. Fab. Paykul!. — Le bostriche. capucin. Oliv. 77, pi. i , fig. I , abc. — Patiz. Faun. germ. fasc. 45 ? tab. 18. Il est noir , avec les élytres el rabclomen fauves. Son corselet est gibbeux , avec des points élevés. — On le trouve dans presque toute l'Europe; sur les troncs d^arbres morts. 3. B. BiMACULÉ ,* bostrichus bimaculatus, Apate 1-maculata. Fab, Il est noir , avec le corselet renflé et ru- gueux, avec une tache blanche de chaque côté , ponctuée de noir. L'extrémiîé de chaque élytre est tronquée , avec une dent courte et arquée. — Il se trouve sur le bois mort ; en Provence. 4. B. MURIQUÉ ; bostrichus muricatus, Desmestes miiHcatus. Lin. — Bostriche muriqué, Oliv, 77, pi. II, fig* i3, a b. — Synodendron muricatum^ Fab. — Panz. Faun. ins. germ. fasc. 55, tab. 17, Il est noir , avec le corselet gibbeux et muriqué antérieurement. Ses éJytres sont brunes , tronquées et six-dentées à l'extré- mité. — 11 se trouve au midi de ]a France et en Afrique. Ins, Tome XI. P 526 HISTOIRE 5. B. six-DENTÉ ,* bostrichus sexdentatuS^ BostricJie sixdenté, Oliv. 77, pi. 1, fig. 5,« b,—* Synodendrum chalcograpJium. Panz. Faun.ins. gertiu fasc. i5 , tab. i. Il est noirâtre , avec le corselet globuleux. Ses élytres sont d'un brun-clair, ponctuées, tronquées et munies de six petites dents à Textrémité. Il a les antennes fauves. — On le trouve en Provence ; sur le bois mort, principalement sur celui de la vigne. 6. B. siNUÉ; bostrichus sinuatus, Apate sinuata. Fab. Eut. syst. emcnd. t. i , pars. 2, p. 5G2 , 11° 9. — Bostriche sinué. Oliv. 77 , pi. 111 , fig. l'jta h. Il est noir , avec le corselet muriqué. Ses élytres sont tronquées et sinuées à l'extré- mité.— On le trouve aux environs de Paris. 7. B. COUPÉ; bostrichus retusus, Bostriche coupé. Oliv. 77, pi. 1 , fig. 1, ah. Il est brun , avec les antennes fauves. Ses élytres sont pointiliées , coupées et sans épines à l'extrémité. — Il se trouve sur le châtaignier ; aux environs de Paris. 8. B. rufipède; bostrichus rufipes, Bostriche rufipède. Oliv. 77, pi. m , fig. 2.1 j a b. Il est brun , avec le corselet noir , cha- giiiié antérieurement. Ses élytres sont DES BOSTRICHINS. 227 shiées, déprimées, mais non coupées à i'extrémite. 11 a les pattes roussâtres. — On le trouve aux environs de Paris. 9. B. BORDÉ ; Bostrichur, limbatus, Dermesfes dome.-^tlcus. l.in. — A pâte limhata. Fab, ■— Paiiz. Failli ins. gt i m. fasc. 45 , tab. 19. Il est noir, avec les antennes fauves. Ses élytres sont jaunâtres, lisses, légèrement s{ liées , et leur bord extérieur est noir , ainsi que la suiuie. — On le trouve dans le nord de l'Europe. 3 0. B. LiNÉÉ; bostrichus linealus, Bostriche linéé. Oliv. 77, pi. 111 , fîg. 23 , a 6. Il est noir. Se^ él^'^lres sont entières, tes- lacées, et ont chacune une ligne longitudi- nale noirâtre, ainsi que leur bord extérieur. Les pattes et les antennes sont fauves. — On le trouve au nord de TEurope. CENT-QUATRE- VINGT-DIX-N^^^^^ G. Cis 5 cis. Fabricius a confondu Tespèce la plus commune de ce genre avec les vril- lettes, anoblum. Les cis , n'ayant que quatre articles aux tarses , doivent évidemment eu être séparés. Ils sont très-voisins des bos- Iriches; mais leur corps est ovale et déprimé; ils vivent d'ailleurs dans les bolets , et non P % 228 HISTOIRE dans le bois comme ceux-ci. Nous renvoyons, pour une connoissance plus particulière de leurs mœurs , aux généralifés. Les mâles ont la tête tuberculée , de même que ceux de plusieurs élédones. ESPÈCES. 1 . C I s DU bolet; cis Boleti, Anobium boleti. Fab Payk. — Panz. Faun. germ» fasc. lo , Idb. 7. — Oliv. 16 , lab. 2 , fig. 5? 11 est brun , avec les élytres irrégulière- ment ponctuées, et les pattes testacées. — On le trouve dans les bolets, en France et en Allemagne. 2. C. nain; cis minutus, Hylesinus minutus. Fab. 11 est noir , glabre , et sans tache. — En France , à Kieîl ; dans le bolet versicolor. DEUX-CENTIEME GENRE. CÉRYiiON ; cerylon. Leurs antennes sont terminées en une massue solide , forn^ant un bouton, et composée, à ce qu'il paroît , de deux articles , dont le dernier renfermé dans le précédent. Leur corps est alongé , aj.lati , presque de la même largeur par- tout. 11 faut réunir à ce genre celui de DES BOSTRICHINS. 229 rizophore, qui m'avolt paru en être distin- gué. Les cérylons vivent dans le bois. 1. CÉRYL.ON picipède; cerylon picipes, Tenebrio minutus. Lin. — Ips picipes. Oliv. i8, pi. 11, fig. 12 , a b c d. — Lyctiis politus, Fab. — Panz. Fatm. insect. germ. fasc. 4> tab. 18. Il est noir, luisant, avec les pattes et les antennes d'un brun ferrugineux. 8on cor- selet est plan , ponctué , et ses élytres ont de légères stries longitudinales, pointillées. — On le trouve en Europe, sous Fécorce des arbres. 2. C. DÉPRIMÉ ; cerylon depressus. Lyctus depressus. Fab. Payk. — Lyctus vylindricus, Panz. Faun. ins. gerra. 11 est d'un brun ferrugineux , avec le cor- selet plan , oblong , et finement ponctué. Ses élytres sont déprimées et chargées de stries pointillées. — Il se trouve en Alle- magne ; sous Técorce des arbres morts. 3. C. ATTÉNUÉ; cerylon attenuatus. Ips attenuala. Oliv. 18 , pi. n , fîg. 11, a b, 11 est mince , cj^îindrique , de couleur manon , avec les élytres un peu obscures à Text rémité. Ses yeux sont noirs. — On le trouve sous Técorce des arbres,; aux envi- rons de Paris. Pi 23o HISTOIRE 4. C. BRILLANT ; cerylon nitidukiSo Lyctus nitidulus, Fab. Il est glabre, noir, brillant, avec la tète, les pattes et la base des antennes ferrugi- neuses. — 11 se trouve en Allemagne. ■5. C. BiMACULÉ; cerylon bipusUdatus, Lyctus 1-punctatus. Fab. — Lyctus dispar. Payk. var. ^. II est glabre, noir, avec un point ferru-^ gineux sur chaque élytre , près de Textré- mité. Ses pattes et ses antennes sont rous-^ sâtres. — • il se trouve en Saxe. 6. C. TARiÈRii: ; cerylon terebrnns. Ips terehrans. Oliv. 18, pi. 1, fig. <] ^ a h. — « Lyctus terehrans. Fab. ? Il est d'un brun ferrugineux, sans tache, avec des stries crénelées sur les élytres. Son corselet est pointillé et très-rebordé. — On le trouve sous l'écorce des arbres ; aux envi- rons de Paris. 7. C. DU NOYER ; cerylon juglandis, Lyctus juglancUs. Fab. Payk. — Panz. Faiin. ins. gerni. fasc. 5, lab. 17. Il est d'un brun obscur, hérissé de poils très-courts , avec des stries crénelées sur les élytres. Ses pattes et ses antennes sont d'ua ' DES BOSTRICHINS. 23i brnn testacé. — Il se trouve en Saxe et en iSuècle; sous les écorces des arbres. 8. C. ESC AR BOT ; cerylon histeroïdes, Lyctus liisteroïdes. Fab. Payk. — Paiiz. Faun. ins. germ. fasc. 5, tab. \Ç). Il est glabre , noir, brillant, avec le cor- selet profondément ponctué , non rebordé. Ses pattes et ses antennes sont de couleur marron. — Il se trouve sous les écorces des aj bres ,* en France , en Danemarck, 9. C. luisant; cerylon niiidus. Lyctus niiidus. Fab. PaykuU. — Ips cylindrique» Oliv. 185 pi. Il , fig. 16 f a b, II est noir , glabre , luisant , avec ses élytres lisses. Ses antennes et ses pattes sont d'ua brun ferrugineux. — Il se trouve en France et en Allemagne; sur le bois carié. 10. C. A DEUX FOSSETTES 3 cerjloTi Bi- fopeatus, Lyctus picipes. Payk. Faun. suec. 5 , 55î , 81. 11 est noir , hérissé de poils très-courts. Son corselet est alongé , plus étroit que les élytres , avec deux fossettes à sa partie pos- térieure. — Il se trouve en Suède ; sous Vécorce des arbres. p 4 5^2 HISTOIRE 11. C. RESSERRÉ ; cerylon coniractus. Le dermeste léurier ponctué et strié. Geoff. — Ips resserré. Oliv. i8, pi. ii , fig. \o , a b. II est ferrugineux , avec la tête et le cor- selet pointillés ; ce dernier est rebordé , et les éjytres ont des stries pointillées. — Il se Irouve sous lecorce des arbres 5 aux envi- rons de Paris. DES XYLOPHAGES. 233 FAMILLE TRENTE - DEUXIEME. Xylophages ; xyîophagi. Je donne pour caractères à cette famille : articles des tarses entiers ,* antennes de onze articles distincts et terminées en massue, ou renflées à leur extrémité; corps linéaire et ovale. Les xilophages comprennent les neuf genres suivans: colydie, némosome, bitome, lycte , latridie , silvaiu , trogossite , mérix et mycétophage. Ces insectes , à l'exception de ceux des trois derniers genres, sont des ips pour Oli- vier. Les genres colydie, lycte sont propres à Fabricius; ceux de bitome, latridie sont d'Herbst ; Olivier a distingué le premier les trogossites; Desmarets fils les némosomes; j'ai établi les genres silvain et mérix. Les mycétophages sont les tritomes de Geoffroy. La plus grande partie de ces insectes qui, en général, sont très-petits, se trouvent au printems , les uns dans le bois mort et sous les écorces des arbres , les autres dans les bolets. On ne connoît presque point, leurs 554 HISTOIRE larves , mais on peut croire qu'elles vivent de ces substances qu'elles rongent ; car les endroits habires par les insectes pai faits sont reujpliS de poussière ^ qui sont des excré- mens et des débris du bois , comme on en voit dans les trous des scolites et tws vril- lettes. On a suivi les métamorphoses du trogos- site mauritanique; sa larve, l'onimée ca- délie dans les provinces méridionales de la France, n'est que trop connue par le torfc qu'elle fait aux bleds. Parvenue à toute sa grandeur, elle a environ huit lignes de long, et un peu plus d'une ligne de iarge. Sa tète est noire , écailleuse, armée de deux man- dibules arquées, tranchantes, très -dures. Son coi'ps, composé de douze anneaux, est blanchâtre, hérissé de quelques poils courts assez roides. Aux trois premiers anneaux sont attachées les six pattes dont elle est pourvue ; sur ces mêmes aoneaux on voit quelques taches obscures, et le dernier de tous est tern}iné par deux crochets cornés très- durs. Des observations faites sur cet insecte et sur sa larve, par M. Dorîhes, lui ont prouvé que c'est la larve seule qui attaque le bled. Différente de celles des charansons et des DES XYLOPIIAGES. 235 teignes qui vivent clans l'intérieur des grains cie bled , elle ne le ronge qu'à l'extérieur , et passe d'un grain à l'autre ; de sorte qu'elle fait beaucoup plus de ravage que celles des charansons et des teignes, à chacune des- quelles un seul grain suffit pour les nourrir jusqu'à ce qu'elles se changent en nymphes. Le bled qui reste à l'air dans les greniers est le plus exposé à devenir la proie des cadelles ; on a remarqué que celui qu'on renferme dans des sacs aussitôt qu'il est battu , n'est point attaqué par ces insectes , et que celui qui est vanné dans les mois de septembre et d'octobre est peu endomnia"gé; on présume que les insectes nouvellement nés se détachent du grain par le mouvement et les secousses du van. Le tems où la larve fait le plus de dégâts est la lin de l'hyver, parce qu'alors elle a acquis toute sa gia odeur. Au commence- ment du printems elle qiMtte les tas de bled, cherche les fentes et les trous des greniers, ou la terre et la poussière pour s'y changer en nymphe; elle devient' insecte parfait au printems et pendant tout l'été. 11 paroît que la larve de cet insecte ne peut supporter le froid, car on ne la voit point, ou très- rarement, dans le nord de l'Europe. 1236 HISTOIRE Sous sa dernière forme, le trogossite mau- ritanique n'attaque poinl: le bled ,* i! paroît , au contraire, qu'il est carnassier , puisqu'il fait la chasse aux teignes du bled, et les dé- vore. Une autre observation qui le prouve encore, c'est que plusieurs ayant été ren- fermés ensemble avec du bled, ils n'y ont pas touché, et le lendemain ils ont été trouvés privés de pattes et d'antennes. M. Dorthes, à qui on doit une partie de ce qu'on sait sur ces insectes, et qui les a vus s'accoupler sur le bled , ignore si les œufs sont déposés sur le grain , ou si la jeune larve est obligée de le chercher^ parce qu'il n'a pu suivre la femelle pendant sa ponte. Il paroît que De Géer a observé la larve d'une espèce delatridie; il trouva plusieurs de ces larves sur une vessie de porc, qu'il avoit gardée un an toute desséchée. Ces larves sont blanches, ont le corps alongé , étroit, divisé en douze anneaux , et terminé en cône tronqué , ayant plusieurs touffes de poils; l'intestin paroît à travers la peau, et forme une bande bi une. La tête est de celte couleur, velue, a deux petits yeux, deux courtes antennes blanches, tri-articulées, et quelques autres parties saillantes, constituant la bouche. Les six paltes sont blanches, de • DES XYLOPHAGES. 2^7 trois pièces et terminées par deux crochets aigus. Le dernier anneau a un mamelon charnu , tronqué, un peu courbé , une sorte de fausse patte servant à Tanimal dans ses mouvemens qui s'exécutent avec lenteur. Pour se changer en nymphes , ces larves fixèrent leur derrière contre les parois du verre où De Géer les conservoit. Quelques jours après elles se défirent de leur peau , et se montrèrent sous la forme de très-petites nymphes très-blanches , offrant les rudimens des organes extérieurs de l'insecte futur, et garnies de poils singuliers en ce qu'ils sont terminés en forme de tête. La peau de la larve reste attachée, en forme d'un paquet chifonné, au derrière delà nymphe. L'insecte parut au commencement du printems. De Géer le nomme ténébrion du lard ( Mém. inspct. tom. V, pag. 46, pi. 11, fig. 25, 26). C'est piobablement la latridie transversale. DEUX - CENT - UNIEME GENRE. CoLYDTE ; colydium. Il est facile de dis- tinguer ce genre et celui de némozome des autres de la même famille , au corps étroit, alongé de ces insectes , et à la massue de leurs antennes, qui est perfoliée, et de trois articles. Les colydies n'ont pas de mandibules s38 HISTOIRE saillantes , et leur têle n'est pas alongee comrae celle des némozonies. — On trouve les colydies sous les écorces des arbres , des chênes particulièrement. ESPECES. 1. CoLYDiE SILLONNÉE ; coljcUutîi sulçatum, Ips sulcata. Oliv. 18 . pi. i , fig. i , a h c. — Tro^ ^ossita sulcata. Fab. — Le colydium sulcatum de Fab. jious paroît être le même que son trogossita sulcata. Elle est testacée, avec la léte un peu plus obscure. Ses élytres sont légèrement striées , et son corselet est plan et sillonné. — On la trouve sous Técorce des arbres 5 aux environs de Paris. 2. C. A LONGÉE ; colydium elongatum, Colydium elongatuui. Fab. Payk. — Panz. Faun. ins. gcrtT). fasc. 3, tab. 17. — Ips linearis. Oliv. 18, p]. II , fig. 17, « h» Elle est noire , avec les pattes et les an- tennes roussâtres. Son corselet est sillonné. Elle a sur chaque élytre cjiiatre lignes éle- vées , et entre elles une double rangée de points. — On la trouve sur les vieux bois ; dans presque toute l'Europe. 3. C. FILIFORME ; colydium filiforme, Colydium filiforme. Fab. Elle est noire , avec les élytres sillonnées; DES XYLOPHAGES. 2% et les pattes fauves à ]a base. — Elle se trouve en Saxe ; sur les vieux troncs des chênes. 4. C, tÊtè rousse ; colydium erythroce--^ phalum. Elle est noire, la tête, la base des él^^tres et les pattes rousses. — Elle se trouve er# Hongrie. DEUX -CENT DEUXIEME GENRE: NÉMozoME ; nemozoma. Desmarets fils ; qui m'a rendu un service signalé en coopé- rant à cet ouvrage 5 et en renrichissant de plusieurs curieusesobservations(omophron)j a fondé ce genre. Les némôzomes diffèrent des colydies par leur télé alongée , et dont les mandibules sont découvertes et saillantes; Les habitudes paroissent être les mêmes. NÉMOZOME alongée; nemozoma elongata, Dermestes elongntus. Lin. — Ips elongata. Oliv. iS pi. II , fig. i5 , « b. — Colydium fasciatum. Helw. — Panz. Faun. ins. germ. fasc. 3i , tab. 22. Elle est d'un noir-brilîaut , avec les pattes , les antennes , une fascie à la base des élytres, et deux taches à l'extrémité, rousses. — On la trouve au nord de l'Europe , et aux envi- rons de Paris. 240 HISTOIRE DEUX- CENT TROISIEME GENRE. Bjtome ; bitoma. Ces insectes ont de grands rapports avec les lyctes , dont ils font partie dans Fabricius. Leur corps est de même étroit et alongé. La massue de leurs antennes n'est que de deux articles 5 mais leurs man- dibules ne sont point extérieures comme &du4 les lyctes. Leur tête est avancée et arj ondie en devant ,* et c'est sous cet avan- cement que la bouche est entièrement ca- chée. Ces insectes vivent sous les écorces du vieux bois. ESPECES. 1. Bttome crénelé; bitoma crenata. Ips crénelé. Oliv. 18 , pi. 11 , fig. g, a b. Il est noir. Son corselet est raboteux , avec quatre lignes élevées. Ses élytres ont des S'ies crénelées et deux taches rouges sur chaque. — On le trouve sous Fécorce des arbres; en Europe. 2. B. ruficorne; bitoma ruficornis. Ips ruficorne. Oliv. 18 , pi. m , fig. 18 , a b, 11 est noir, avec le corselet sillonné. Il a les antennes , les pattes , et la moitié des éiytres d'un brun ferrugineux. — On le trouve eu Italie. 3. i3ES XYLOPHAGES. 241 3. B. RUGicoLLE ; bitoma rugicollis, Ips ruftcolla. Oliv. pi. m , fig. 19, a b. Il est cVim brun obscur, avec quatre lignes longitudinales, élevées, sur le corselet et sur les élytres. Les élytres ont cle plus des stries ponctuées. — On le trouve aux environs de Paris. 4. B. RUFiPENNi:; bitoma rufipennis, Fabo Lyctufi rufipennis. Fab. Il diflère du bitome crénelé, par ses élytres entièrement fauves. — En Allemagne. DEUX-CENT QUATRIEME GENRE. Lycte ,• lyctus. Les lyctes diffèrent des insectes du genre précédent , par la saillie de leurs mandibules. Ils vivent dans le bois. Lycte oblong; lyctus oblongus. Le dermeste lévrier à stries, Geoff. — Jps ohlong, Oliv. 18, pi. 1 , fig. S j a b. -^ hyctus canaliculatus, Fab. Payk. — Paiiz. Faun. ins. germ. fasc. 4» tab. iQ. 11 est d'un brun noirâtre ou testacé, légè- rement velu , avec un enfoncement au milieu du corselet. Ses élytres ont des stries ponctuées et sont ordinairement d'une cou- leur plus claire que la tête et le corselet. — On le trouve sous l'écorce des arbres; en buède et aux environs de Paris, Ins, Tome XL Q 242 HISTOIRE DEUX-CENT CINQUIEME GENRE. Silvain; silvanus. Les caractères sont : corps élroir, Jépriiué ; an ten lies en massue de trois articles; le second de leur base et suivans, jusqu'au huilième,. égaux, pi^esque globuleux; mandibules couvertes. Leur tète est triangulaire. Leur corselet est alongé , presque carré, rétréci insensiblement, pos- térieurement. Ces insectes se trouvent sous les écorces des vieux arbres. Sjlvai.v unide^^té ; sihanus unidentatus, Dermefites unidenfatus. Fab. — Ips unidenté. Ol. 18, pi. 1 , fifî. 4 , a h. — Panz. Faun. insect. germ. fasc. 5 , n^ G. . 11 est testacé , sans taches, avec les élytres fortement pointillées et une dent avancée de chaque côlé du corselet. — On le trouve aux environs de Paris; sous Técorce des arbres. DEUX -CENT SlXIExME GENRE. L \ TRI die; latridiiim. Je distingue les lalritiies à la forme alongée d' leur cojps, à leurs antennes tei^minces en massue, de trois arlicles, à la forme de ceux de leur b<^se, dont le })remier gros, presque globu- leux et les suivans m.enus, presque c^liur DES XYLOPHAGES. 243 driques. Leur tête et leur corseietsont plus étroits que les élytres. La tête est arrondie en devant; les mandibules sont courtes. Les latridies ont les mœurs des autres xylophages. ESPÈCES. 1. Latridie tranversale; latridium transvers uni, Jpa transversal. Oliv. i8, pi. m, fig. 20 , « b. — Ténéhrion da. lard. De Géer , Mém. insect. toni. V", pug. 45, pi. 11, fig. 25, 26. Elle est testacée , et ses élyfres sont plus pâles et striées. Son corselet est rebordé , avec un enfoncement transversal postérieu- rement. — Elle se trouve sous le bois mort ; aux environs de Paris. 2. L. ENFONCÉ ; latridium impressum, Ips enfoncé. Ol. 18 , pi. m , fig. 2i ,a b. Elle est brune 5 avec le corselet arrondi, ayant un enfoncement à sa partie supérieure. Les élytres sont pubescentes et pointillées» — On la trouve aux environs de Paris. 5. L. NAINE ; latridium minutum. Ips nain» Oiiv. 18 , pi. 5 , fig. 11 y ab. Elle est noire, avec les pattes et les an- tennes fauves. Son corselet est rebordé pos- térieurement ^ et les ély ti^es sont striées. — Q ^ 244 HISTOIRE On la trouve aux environs de Paris; sous l'écorce des arbres. Remarque, Le genre dasycère fl'Alex. Brongniard, publié dans le Bulletin de la société pbilomatique , est très-voisin de celui des latridies, DEUX- CENT SEPTIEME GENRE. Trogossite ; trogossita. L'insecte qui a servi de type à rétablissement de ce genre , avoit été mis avec les ténébrions par Lin- naeus , et avec les lucanes par Geoffroy; Olivier en a formé le premier un genre qu'il a nommé trogossite, mot dont Fét^miologie est rougeur de grain , la larve de cet insecte faisant beaucoup de tort au bled. Les trogossites ne m'ont paru avoir que quatre articles bien distincts. Olivier leur en donne cinq j mais celui de la base est moins un article qu'une espèce de rotule alongée , servant au mouvement du tarse. Les trogossites ont le corps alougé , aplati. Leurs antennes finissent en une massue alongée , composée de trois à quatre articles un peu saillans au côté interne. Les second et troisième de la base sont petits. Les man- dibules sont ferles et saillantes. Les mâchoires sont terminées par un seul lobe, caractère qui ne se voit dans aucun autre genre de la DES XYLOPHAGES, 245 famille. La tète et le corselet sont de la longueur des élytres. Le corselet est grand , presque en cœtir, séparé de l'abdomen par un étranglement. Les pattes sont courtes. Fab ricins a placé dans ce genre un 1rès- grand nombre d'espèces qui ne lui appar- tiennent pas. Voyez, quant aux mœurs de ces insectes, les généralités. ESPECES. 1. Trogossite bleu; trogossita cœrulea. Trogossife hleu. Oliv. 19 , pî. 1, fig. i ^ a h c d. — Trogossita cœrulea. Fab. — Panz. Faun. ins. germ, fasc. 45, tab. i4. Il est d'un noir bleuâtre , luisant, avec une ligne enfoncée sur la tête. — 11 se trouve fréquemment en Provence ; dans le vieux pain. 3. T. MAURITANIQUE ; trogossUa mauri" ianica. Tenehrîo mauritanicus. Iiin< — Chei^ïette brime. GeofF. — Trogossita caraboïdes. Fab. — Trogossite viaaritanique. Oliv. 19, pU 1, lig- i, a h, — Panz, Faun. germ. fasc. 5 , tab. 4* M est noirâtre en dessus , brun en dessous, avec des stries lisses sur les élyires. Son cor- selet est presqu'en cœur et rebordé. — Il se trouve à Alger , et dans toute la France. O i 246 HISTOIRE DEUX -CENT HUITIEME GENRE. Meryx; meryx. J'ai institué ce genre d'après un ijjsecle que feu Riche a rapporté des ludes orientales. Ce génie a de grands rapports avec celui des lyctes , et sur-tout celui des lai ridies; mais dans les méryx les antennes soiit formées d'arlicles cylindrico- coniq^ies, et grossissant insensiblement ; les palpes maxillaires sont saillans et terminés par an article un peu plus gros et tronqué; le corps estalongé; le corselet est presque en cœur tronqué; l'espèce qui m'a servi de type est longue d'environs trois lignes et denjie, d'un brun obscur. Le corselet a un sillon longitudinal dans son milieu. Les élyiies sont fortement ponctuées, et ont des rugosités, imitant sur cliacune une sorte de chai ne îongit udina îe. Je nomme cet insecte îiiéryx rugueux, nwryx rugosa, DEUX- CENT NEUVIEME GENRE. Mycetofiiage ; mycetophagus. L'espèce indigène, la \Aus grande , avoit paru à Geof- froy n'avoir que trois articles aux tarses, d'où \ient le noiu de trlto ma qu'il donne au genre foiUîé sur cet insecte. Fabricius, par une erreur de synonymie, appliqua celte déno- DES XYLOPHAGES. 247 nilnation à des insecics tiès-difFérens , et rangea avec les ips l'animal qui avoit tervi de type à Geoflro}^ pour sSon genre liilome. Plus éclairé, le naturaliste de Ivieil s'est vu conti aint de séparer ce dernier insecte des ips , et il en a formé , avec plusieurs autres , le genre mycétophage ( mangeur de cham- pignons ). Cette désigna lion étani générale- ment reçue , nous ne pouvons lui su[)stiluer celle de tritome, quoique plus ancienne et la vraie. Les m3cé[ophages ont le corps ovale. Leurs antennes se terminent peu à peu en une massue perfoliée de six à sept articles. Dans quelques espèces, plus petites , cette massue cependant est assez brusque, et n'a que trois articles. Herbsta fait de ceux-ci son genre cryptophage. Ces insectes vivent sous les états, dans les bolets. ESPECES. 1. MycÉtopitage QUADRiiMACULÉ ; myce- topJiagus J^- macula tus, Chry somela /^-punctata. lân. — La tritome. GeofT. Ins. toni. l, p. 555, pi. VI , fig. 2. — ISJycetopJiagus ^-maculatus. Fab. Payk. — Panz. Faun. ins. geim. fasc. 12 , tab. g. 11 est d'un brun ferrugineux, avec le cor- selet et lei> éivtres noirs. Ces dernières ont Q 4 248 HISTOIRE des stries ponctuées, et deux taches ronges ' sur chacune d'elles. — Il se trouve en Alle- magne, et assez rarement en France,- dans les bolets. 2. M. lisse; mycetophagus glabratus. Mycetophagus glahratus, Fab. Il est noir en dessus , avec les élytres lisses, rousses à la base et à l'extrémité. — Il se trouve en Allemagne. 5. M. BKnuBSTOÏBB; 7nyceiophagus dermes- toïdes. Mycetophagus dermestoïdes. Fab. Il est brun , avec rabdomen et les pattes testacées. — Il se trouve en Allemagne; dans les bolets. 4. M. ATOMAiRK ; mycetophagus atomarius, Mycetophagus atomarius. Fab. Payk. — Panz. Faun. ins. germ. fasc. 12, tab. 10. Il est noir, avec le corselet et les élytres j profondément ponctuées. Ces dernières ont une tache fauve près de la base , une fascie sinueuse près de Texlrémité , et derrière elle un point. H y a en outre cinq autres points sur le disque de chaque élytre. — Il se trouve ^ans les bolets ; en Allemagne. DES XYLOPHAGES. 249 5. M. MUL.TIPONCTUÉ; mycetopha^us mul- tipunctatus. Tt'ycetophaf^us muUi-punctatus. Fah. Payk. — Panz. Faim, insect. germ. fasc 12 , tab. 11. ]i est d'un biuii ferrugineux , avec les élylres fauves, légèrement striées, et char- gées de taches brunes nombreuses. — 11 est assez commun en Suède; dans les bolets, au pied des arbres. 6. M. dix-points; mycetophagus lo-punc- tatus, ]\îyce(opIiagus \o-punctatus. Fab. Il est noir, avec le dernier article des an- tennes, les pattes , et cinq points sur chaque élytre , roux. — Il se trouve en Russie. 7. M. lunaire; mycetophagus lunarls. BTycetophagus lunaris. Fab. 11 est roux , avec les élytres noires , légè- rement striées, portant chacune une lunule et un point roux. — Il se trouve en Alle- magne. 8. M. SI NUE ; mycetophagus slnuatus, ^ïycctophagus sinuatus. Fab. Il est noir , avec deux fascies en croissant sur chaque éljtre , et un point près de l'ex- trémité , roux. — Il se trouve en Autriche; sur le bouleau. s5o HISTOIRE 9. M. FULVicoLLE ; mycetophagus fuhicolUs. My cetophagas fulvicollis. Fab. Payk. II est noir, légèrement velu, avec le cor- selet, les pal tes, deux taches sur les élylres, et leur boid extérieur, roux. — 11 se trouve en Allemagne. 10. M. BRUN ; mycetophagus piceus, Mycetophagus piceus. Fab. Pajk. — Panz. Faim, ins. gei iTi. fasc. i , tab. 22. Il est d'un brim foncé, avec les élytres noires , cliaigées de légères stries pointillées, d'une tache près de leur base, d'une fascie et d'un point à l'extrémité, ferrugineux. — 31 se trouve en Allemagne. 11. M. jsriGRicoRNE ; mycetophagus nigri- cornis, Mycetophagus nigricornis. Fab. 11 est roux, avec les antennes noires. — » Il se trouve en Saxe. 12. M. CHATAIN; mycetophagus castaneus, Mycetophagus castaneus. Fab. Payk. Il est noir, avec les paîles, les antennes et les élytres de couleur marron. Ces dernières sont un peu phis fonrées près de leur bord externe, et chargées de légères stries poin- tiliées. — lise trouve en Ailemague. DES XYLOPHAGES. sSi' i5. M. DU peuplier; mycctophagus populi. Mycetophagus populi. Fab. Payk. Il est d'un roux teslacé , avec la tête brune , et deux fascies de même couleur sur les élyUes. Ces dernières ont des séries légèrement pointillées. — Il se trouve en Suède; sous Fécorce du peuplier. 14. M. métallique; mycetophagiùs métal- lie us, ]\fTycetophagiis Tnetallicus* Fab. Il est bi'onzé , avec les pattes ferrugi- neuses. — 11 se trouve en Saxe. i5. M. TESTACÉ; mycetophagus testaccus, I^'ycetophagus testaceus. Fab. Tl est testacé 5 et sans aucunes taches. — Il se trouve en Allemagne ; dans les bolets. 552 HISTOIRE FAMILLE TRENTE - TROISIEME. CucuJiPES ; cucujipus, jL^es. articles de leurs tarses sont entiers , t-t leurs antennes sont filiformes. Leur corps est aJongé 5 delà même longueur par-tout, déprimé* et souvent très-plat. Les genres parandre , cucuje et uléiote composent cette division. L'attelabe lisse de De Géer a donné lieu à la formaliou du premier, on ne sait rien sur la manière de vivre de cet insecte qui habite l'Aaiérique , et sa laive n'est pas connue. Les insectes des deux autres genres sont assez petits. — lisse trouvent en Europe, en Amérique, sous Fécorce des arbres, à la un. du printems et pendant Fêté. On n'a point encore eu l'occasion d'observer leurs larves mais il est présu niable qu'elles vivent dans le bois carié. DEUX -CENT DIXIEME GENRE. Parandre ; parandra, La seule espèce connue de ce genre ressemble singulière- ment , au premier coup d'oeil , à un lucane , DES CUCUJIPES. 255 soit par îa forme du corps , soit par la van- cernent des mandibules. La même analoi^ie se retrouve aussi dans d'antres parties de la bouche, telles que les mâchoires qui sont également alongées et linéaires. Mais la pa- randre lisse n'a que quatre articles aux laises et ses antennes sont filiformes , et entière- ment grenues. L'avant- dernier article â& ces insectes est un peu bifide, pour recevoir un petit renflement qui est à la base du dernier. Ce renflement semble former nu petit article , et c'est ce qui en a imposé à De Géer qui lui en donne cinq; les capricornes ont leur dernière pièce des tarses conformée de la même manière, et cependant, de l'aveu de tous les entomologistes , ces insectes n'ont que quatre pièces à ces parties. La forme de ce dernier article des tarses des parandres, leurs palpes filiformes , la saillie de leurs mandibules , leur corps assez épais quoique déprimé, sont des caractères qui éloignent ce génie de ceux de cucuje et d'uléiote de îa mênje famille. La PARANDRE LISSE ; parandra lœvis ^ {attelabt/s glaAer ^ De Géer, Mém. insect, tom. IV, pag. 55i , planch. xix , fig. 14) est long d'environ un pouce , sur quatre ligues de largeur, d'un brun marron luisant, 25 i HISTOIRE lisse , avec les yeux noirs. Le corps est paraîlélipipède , vaguement et finement j)oncrué. Les élytres et les pattes sont d'ua marron un peu plus clair. — Cet insecte habite les Antilles et une partie de l'Amé- rique septentrionale. DEUX -CENT ONZIEME GENRE. Cucuje; cucujus, Geoffroy a voit désigné sous ce nom les insectes queLinnaBus appelle buprettis. Fabricius^ suivant fidèlement ce dernier , a consacré le nom de cucuje aux insecles de ce genre, il eût élé plus conve- nable de créer une nouvelle dénomination; mais puisque Tusage fait loi , il faut bien appellei- cucijj'^s les animaux qui sont tels dans Fabricius. Ces insectes ressemblent à des capricornes très -aplatis , et dont les antennes sont plus courtes et grenues. Lin- naeiis en a place une espèce dans son genre canihans. ^ Les cucujesdifTèrenl , i^ desparandres en 1 ce que leur corps est très-plat , que leurs \ palpes sont i enflés à leui extrémité et que leurs mandibules ne sont pas foit avancées; 2° des uléiolcs, nouveau genre que j'ai intro- duit , par leurs antennes à articles gienus, et courtes. Ces insectes habitent les grandes DES CUCUJIPES. 255 forets du nord et de FAmérique de l'Eu- rope ; ils se tienneal; sous les écorces des vieux arbres ; leurs larves sont inconnues. ESPECES. 1. CucuJE DÉPRIMÉ 5 cucujus deprcssus. Fab. Oliv. Ent. tom. IV^, n° 74 ^^-s, pi. 1 , fig. 2. — Can- tJiaris sangainolenta. Lin. — Fuesl. Arcliiv. ins. 2, tab. 7, fig. 1 , 4. Il est rouge; le corselet est sillonné, den- telé sur les bords; le dessous du corps et les pattes sont noirs. — Dans les forêts de l'Europe. 2. C. DERMESTOÏDE ; cucujus dermcstoïdes, Fab. Panz. Faim. ins. germ. fasc. 5, tab. i3. Il est brun, avec le corselet sillonné, \q^ élytjes lisses et testacés. — En Allemagne. 3. C. BiMACULÉ; cucujus bimaculatus, Oliv. Ent, tom. IV, n^ 74 his ^ pi. i , Gg. 4, a è c c?. -— Cucujus monilis. Fab. — Panz, Faun. insect. gerni. fasc. 4, tab. 11. Il est testacé , le corselet est noir au milieu; Les élylres sont noires, avec une tache ob- longue, testacée, sur chaque. — Aux envi- rons de Paris. Je Tai reçu de Vienne , du docteur Schreiber. ^56 HISTOIRE 4. C. NOIRATRE ,• cacujus piceusl Oliv. Ent. loin. IV , n** 74 ^^-s, pi. i , fig. 5 , a &. Il est d'un brun noir, sans taches; le cor- celet est lisse. Les é]y très sont stiiées. — Aux environs de Paris. 5. C. MUTiQUE ,* cucujus muticus, Fab. Payk. ]1 est noir ; le corselet est mutique , et a une ligne imprimée de chaque côté. Les ély très sont striées. — En Suède , en Alle- magne. 6. C. ATRE ; cucujus ater. Oliv. Ent. tom. IV, n*' 74 his , pi. i , fig. \o,ah. Il est noir , luisant. Le corselet est pres-^ que en cœur, lisse; les ély très ont des stries crénelées. — En Europe. 7. C. UNIFASCIÉ; cucujus uni f as ciat us. Il est très -petit, fauve, avec les élytres plus pâles. Les yeux sont noirs ; le corselet est presque carré, mutique, avec une ligne imprimée de chaque côté. Les élytres ont de foibles stries , et vme tache assez grande, noire, dans leur milieu, qui n'atteint pas les bords. — Sous les écorces des arbres; aux environs de Paris. Oksçrv. Le cucuje bleu d'Olivier est du genre pythe, DEUX DES CUCUJIPES. 257 DEUX- CENT DOUZIEME GENRE. Uléiote; idciota. Nous avons séparé des cucujes les espèces dont les anlennes sont à articles alongés , cylindriques , et nous en avons formé le genre uléiole ( habitant des forêts ). Fabricius a converti ce nom en celui de broutes , et sans ai^cun molif qui nous paroisse raisonnable. L'uléiote îlavi- pède 5 mâle j a un caractère parliculier; les mandibules ont une divisioii latérale , ou une espèce de corne. — On trouve ces in- sectes sous les écorces des arbres. ESPECES. î. Uléiote flavipède; uleioia flauipes, Brontes flcwipes, Fab. — Ceramhix planatus. Lin. — Cucuje Jlavipède. Oliv. Eut. tom. ÎV, n° 74 ^^^ > pi. 1 , fig. 6, ab. — Fuesl. Arch. ins. tab. 7, fig. 7, 8. Il est noirâtre , avec les antennes , la bouche et les pattes fauves. Le corselet est dentelé sur les bords latéraux. Les éjylres ont des stries ponctuées et une ligne élevée près des bords exlérieuis, et dans leur lon- gueur. Les antennes sont velues , avec le premier article fort long. On trouve des variétés qui sont d'un brun plus clair, ou Ins. Tome XL 11 i258 HISTOIRE même jaunâtre. Fabricius fait d'une de ces variétés une espèce qu'il appelle broute pâle , pallens, — En Europe. 2. U. testacée; uleiota tesiacea. Broutes tesiaceus, Fab. — Cuvujus testaceus, Oliv, Entom. lom. IV, n** 74 his , pi. i , fig. 8 j a b. Il est fort petit , d'un fauve testacé, avec les élytres plus pâles. Le corselet n'a pas de dentelures ; on y voit de chaque côté une ligne imprimée. — Sous les écorces des arbres j en Europe. DES CERAMBICINS. aSg FAMILLE TRENTE -QUATRIEME. CERAMBICINS ; cerambycini, JNIous caractériserons les cérambicins de la manière suivante : les trois premiers articles des tarses 5 garnis de peloies en dessous, et dont ravanl-dernier biîobé ,• lèvre inférieure en forme de cœur; antennes le plus sou- vent sétacées ou filiformes, insérées dans une écliancrure formée par les yeux; ( corps alongé ; corselet carré, ou cylindrique, ou globuleux ) Les genres spond^de , prione , lamie , ca- pricorne , callidie, molorque et uécydale, forment cette lamilie, qui est partagée en deux autres , dont la premièie comprend les sponciyîes et les priones, et la seconde les cinq auties genres; ce sont les céram- bicins pioprement dits. Ces insectes, qui sont très-nombreux, se font remarquer par leurs formes élancées , la longueur de leurs antennes, et par le bril- lant et la diversité des couleurs de plusieurs espèces. C'est aussi à cette famille qu'appar- tiennent les plus grands insectes connus , sur-tout à la première section. R 3 u^o HISTOIRE Excepté les né'cydales et quelques calli- dies qu^oii trouve sur les fleurs, tous les autres habitent les grands arbres dans les bois et les forêts, et se nourrissent des sucs qui en découlent. Les femelles en général se distinguent par leurs antennes plus courtes que celles des rnâles , et par leur corps plus court et plus gros. Celles des priones, des lamies et des capricornes sont pourvues d'une espèce de tuyau corné, ordinairement ren- fermé dans l'abdomen ; elles l'alongent dans le moment de la {jonte pour l'introduire dans les trous et les fentes des arbres où elles dé- posent leurs œufs. Cesinsectes font quelquefois usage de leuis pattes, et marchent ni liop vile ni trop len- tement. Leur vol est assez rapide; maison les prend facilement , parce que la moindre chose les fait tomber. Pendant le jour, ils restent cachés dans les trous, où ils sont liés, et ils les quittent vers le soir pour se joindre, afin de se reproduire. Les lamies , les capricornes et les callidies font souvent entendre un petit bruit , sur- tout lorsqu'on les tient ; ce bruit , qu'on pourroit prendre pour un cri plaintif de l'insecte qui cherche à s'échapper, est pro- iduit par le frottement des parois intérieures DES CERAMBICINS, 2&t du corselet contre k base de rabdomen t cette base est cornée et rentre plus ou moins à volonté dans le corselet. Les mouveaiens que fait l'insecte en baissant ou haussant la tête 5 font glisser la partie postéiieure du corselet sur la base de l'abdomen ; d'où il résulte un frottement et un son aigu et allernatif. On n'a point encore eu l'occasion d^obser- ver la larve du spondyle; mais elle se tient probablement dans ]es troncs des pins, près du collet. On ne connoît pas non plus les larves des molorques et des nécydales j mais quoique ces insectes se rencontrent sur les fleurs, il est à présumer , par l'analogie, que leurs larves vivent de la Jiieme manière ; et une remarque de De Géer, qui a vu à l'anus d'une espèce de nécydale un tuyau semblable à celui que portent les femelles des capricornes , etc. , doit lever les doutes à cet égard. Les larves des priones ressemblent à im gros ver blanc; leur corps est divisé en douze anneaux ,• leur tête , nn peu plus large que le corps et d'une consistance plus solide, esÈ armée de deux fortes mâchoires , avec les- quelles elles coupent le bois dont elles sa nourrissent. Elles ont six pattes écailleusesj. R 3 s62 HISTOIRE mais si petites , qu'elles n'en font aucuii lisage. Elles habitent les troncs cariés des plus gros arbres dont elles hâtent la des- truction par la quantité de trous qu'elles y font. La nature , en donnant à ces larves des pattes qui ne leur sont d'aucune utilité, les en a dédommagées eu les pourv^oyant d'une grande quantité de petits mamelons qui couvrent les sept derniers anneaux de leur corps ; quand elles veulent changer de place, elles appuient ces mamelons contre les parois de leur habitation ; ensuite elles contractent et alongent leurs anneaux, et se poussent en avant avec facilité. Les œufs d'où sortent les larveS des priones sont jaunâtres, oblongs; les femelles en pondent une assez grande quantité , qu'elles déposent dans les troncs et les fentes des vieux arl>res. Les larves des lamies et celles des capri- cornes ont le corps alongé , mou , de treize anneaux distincts; six pattes écailleuses; la tête écaiileuse ; la bouche munie de deux fortes mâchoires, avec lesquelles elles ron- gent le bois dont elles tirent la substance pour se nourrir. Elles restent deux ou trois ans sous la forme de larve , et changent plu- sieurs fois de peau. L'insecte parlait quitte DES CERAMBICINS. ^63 sa dépouille de nymphe peu de teins après la métamorphose de la larve. Les larves des callidies diiïèrent peu de celles des capricornes, et vivent ép;aleïnent de la substance du bois qu'elles réduisent en poussière. Les endroits qu'elles habitent sont remarquables par les sillons qu'elles y tra- cent et qu'elles remplissent de leurs excré- mens à mesure qu'elles avancent et s'en éloignent ; ces excrémens conservent ordi- nairement la couleur du bois dont la larve s'est nourrie. Elles restent environ deux ans sous la forme de larve , et changent plusieurs fois de peau» Parvenues au terme de leur accrois- sement, elfes se métamorphosent eu nymphe, qui diffère de la larve , en ce que son corps est plus court, et que les élytres que doit avoir f'insecte parfait se distinguent sous sa peau. On peut élever ces larves dans la farins> ou la sciure de bois; elles y vivent très-bieu , se changent en nymphe; mais ou obtient rarement l'insecte parfait. La larve du capricorne héros paroît être le cossus des anciens , qu'ils servoient sur les tables comme un mets délicat. R 4 s64f HISTOIRE SOUS-FAMILLE ^^ Prioniens ; prlojiii. Labre ( lèvre supérieure ) presque nul • aijleuues ayant leur inserlion très-près de la base des mandibules; mâchoires n'ayant qu'un seul lobe, ou eu ayant deux très- petits, DEUX- CENT TREIZIEME GENRE. Spondyle ; spondylis. Je lui assigne les caractères suivans : antennes moniliforraes , coaiprimées; mâchoires à deux lobes très- petils; corps convexe; corselet globuleux. Ces insectes paroissent avoir les habitudes des priones. Le naturaliste Rodrigues en a trouvé un grand nombre aux environs de Bordeaux ; dans les bois de pins. 1. Spondyle buprestoïde ; spondylis buprestoïdes, uittelabus huprestoïdes. Lin. — Spondylis hupres^ ioïdes, Fab. Pavk. — Capricorne à grandes dents. De Géer. — Spondyle buprestoïde. Oiiv. 7 i, pi. i , iîg. i, h. Il esl noir , ponctué, avec le corselet glo- buleux, et deux lignes élevées sur chaque éiytre. — 11 se trouve dans les forêts ; ea Europe. DES CERAMBICINS. ^65 DEUX- CENT QUATORZIEME GEN, Vriqse; prioniis. Leurs antennes sont h articles cylindriques, ou presque coniques, ou triangulaires, souvent en scie; leurs mâ- choires n'ont qu'un seul lobe ; leur corps est déprimé ; les côtés du. corselet sont épineux ou dentelés. Ces insectes ne volent que le soir , et ne se trouvent que dans les bois. Nous avons parlé de leurs métamorphoses dans les géné- ralités. La plupart des divisions que nous avons données dans le troisième volume pou r- roient faire autant de genres. Les antennes, dans ceux qui les ont en scie, sont quel- quefois formées de plus de onze articles ; Savigni m'a fait faire cette remarque, et je l'ai vérifiée. ESPECES. 1 . Pr.ioNE ARTISAN ,* pHonus faher, Ceramhy X faber . Lin. — Prionzis faher. Fab. Payk. — Panz. Faun. ins. geri», fasc. () , tab. 5. — Prione artisan. Oliv. Ç^Q , pi. vi, fig. p5 \ et pi. ix, fig. 55. Il est noir , . avec le corselet rugueux , bordé , muni d'une dent de chaque côté. Ses élytres sont brunes, et ses antennes de moyenne longueur. — 11 se trouve enEurope; sur le tronc des arbres. ^66 HISTOIRE 2. P. obscur; prionus obscurusl Prione obscur. Oiiv. ÇiQ , pi. i , fîg. 7. Il est brun; son corselet est peu crénelé, avec deux poinfs enfoncés, luisans, dans son milieu. — \\ se trouve en Provence. 2. P. tanneur; prionus coriarius, Ceramhyx coriarius. Lin. — Capricorne prione. De Géer. — Le prione. Geoff. — Prionus coriarius. Fab. Payk. — Panz. Faun. ins. geim. fasc. 9, tab. 8. — Prione tanneur. Oliv. 66 , pi. i , fig. 1 yh c d. Il est brun, avec le corselet bordé, armé de chaque côté de trois épines , et les an- tennes couites. — On le trouve presque dans toute l'Europe \ dans les trous des vieux arbres. 4. P. sgabricorne; prionus scahricornis^ La lepture rouillée. GeofF. — Prionus scahricornis^ Fab. — Prione scabricorne^ Oliv. ^^y pi. xi , fig. i\i. Il est noirâtre , un peu velu , avec le corselet bordé postérieurement, et unidenté. Ses élytres sont brunes , avec deux lignes élevées , et ses antennes sont de moyenne longueur. — Il se trouve en Europe , assez communément dans le midi de la France. 5. P. bouljINGER ; prionus depsarius, Ceramhyx depsarius. Lin. — Prionus depsarius* Fab* DES CERAMBICINS. 267 Payk. — Panz. Faun. insect. germ. fasc. j) , lab. 7. — Prione boulanger. Oliv. 6J , pi. xi , fig. ^i, 11 est brun en dessus , ferrugineux et pubescent en dessous , avec le corselet uni- denté. Les antennes sont courtes et ferru- gineuses. — Il se trouve eu Suède. SOUS-FAMILLE IL CERAMBICINS proprement dits; cerambjcini propr'iè dicli. Labre très-apparent ; antennes insérées à quelque distance de la base des mandibules; mâchoires à deux lobes , dont l'extérieur giand. I. Elytres couvrant tout le dessus de l'abdomen ; abdomen en carré , long ou presque ovale, DEUX -CENT QUINZIEME GENRE. Lamie ; lamia. Ses caractères sont : an- tennes sétacées, longues; dernier article des palpes ovoïde , pointu ; tête verticale. — Ces insectes se trouveiît sur les arbres , les plantes. 868 HISTOIRE ESPÈCES. * Corselet épineux. ( Lamies de Fabricius. ) 1. Lamie charpentière; lamia œdilis, Ceramhyx œdilis» Lin. — Lamia œdilis. Fab. Payk. ^;:- Capricorne charpentier. Ile Géer. — Capricorne charpentier. Oliv. 67, pi. ix , iig. 5^ , a b c d. Elle est d'un gris-cendré. Son corselet est épineux , avec quatre points jaunes. Ses éljtres sont arrondies à Textrémité , nébu- leuses, avec deux bandes plus obscures, un peu ondées. Les antennes sont longues. — Elle se trouve au nord de l'Europe , et dans tou^s les lieux élevés da la France; sur les troncs d'arbres. 2, L. VARIÉE ; lamia paria, Lamia i.'aria. Fab. — Capricorne varié. Oliv. ^7^ pi. m , fig. 16. — Panz. Fana, iiisect. gcim. fasc. 48, n- 19. Elle a le corselet épineux et tubercule , le corps varié de noir de cendré; les cuisses renflées et les antennes moyennes. — Elle se trouve en Autriche , et dans le midi de la France. 3. L. TEXTOR ; lamia texlor. Ceramhyx texlor. Lin. — Le capricorne noir cha^ griné. De Gcer. — Lamia texior. Fab. Payk. — DES CERAMBÎCINS. 269 Panz. Faun. ins. ger. fasc. 19, tab. î. — Capricorne textor. Oliv. 67, pi. vi, fig. 5() ^ a b c cl e. Elle est entièrement noire , chagrinée , avec le corselet épineux , les élytres con- vexes , et les antennes moyennes. — On la trouve presque dans toute l'Europe ; sur le tronc des arbres. 4. L. triste; la/nia tristis, Ceramhyx tristis. Lin. — Laniia tristis. Fab. — Capricorne triste. Oliv. Qj, pi. ix , fig. 62. Elle est entièrement noirâtre, à corselet épineux, avec les élytres raboteuses , mar- quées de deux taches d'un noir sombre. Les antennes sont courtes dans les femelles, et longues dans les mâles. — On la tiouve dans le midi de la France ; sur le cyprès. 5. L. FUNESTE ; lamia funesta, Lamiafunesta, Fab. — Capricorne funeste, Oliv. Qj^ pi. IX , fig. 63. Elle est brune , avec les élytres lisses , marquées de deux taches noires, et les an- tennes courtes. — Ou la trouve en France; 6ur le sureau. 6. L. NUÉE ; lamia niibila. Ceramhyx nubilus. Lin. — Lamia nebulosa. Fab. — Capricorne nubile. Oliv. 67, pi. lu , fig. i5. Elle a le corselet marqué de raies noires 570 HISTOIRE et ferrugineuses , et les élytres nuées dé brun, avec des points ferrugineux, et une grande tache cendrée prés du bord extérieur. Ses antennes sont de longueur moyenne. — On la trouve en Allemagne. 7. L. YEUX DE paon; lamia curcuUonoides , Ccnimhyx curcvlioncides^ Lin. — La lepture aux yeux de paon. GeoiT. — Lamia curculionoidas, Fab. Payk. — Capricorne charançon. Oliv. Ç^^j ^ p], x, fig.69, a &. — Panz. Fauu. insect. gerni. fasc. 48, taV). 20. Elle est d'un biun cendré, avec quatre taches oculaires noires, sur les éjylres et le corselet ; ce dernier est dépourvu d'épines. — On la trouve dans le midi de l'Europe , aux environs de Paris. 8. L. CORDONNIÈRE j lamia sutor, Ceramhyx sutor. Lin. — Capricorne noir à atomes blanchâtres. De Géer. — Lamia sutor, Fab. Payk. — Capricorne cordonnier. OVw. 67, pi. iii,fig. 20, abc,—' Panz Faun. ins. gerni. 19 , tab. 2. Elle est noire, chagrinée, avec des points et des taches irrégulières cendrées et ferru- gineuses. Son corselet a une épine de chaque côté, et son écusson est jaune. Elle est un peu velue en dessous. — On la trouve dans les bois en Europe , mais rarement. La lamie ravaudeuse , sartor, ne diffère DES CERAMBICINS. 271 de cette espèce que parce que les élytres n'ont pas de taches. ( Voyez Paoz. fasc. 19. tab. 3.) 9. L. BOUFFONE ; lamia morio. Ceramhyx Scopoli. Lin. -^ Capricorne bouffon. Oîiv, 67, pi. X , fig. 67 , a è ; et pi. viii , fîg. 56. Elle est noire , avec les élytres et les pattes entièrement noires ou testacées. Les antennes sont courtes , à premier article par fois tes- tacé. — Elle se trouve dans rAllemagno méridionale. 10. L. PEDESTRE ; lamia pedestris. Ceramhyx psdestrisMÀn. — Lanila pedestris. Fab. — Capricorne pédestre. Oliv. 67, pi. xxii , fîg. 169. '■ — Panz. Faun. ins. gerin. (^^ , tab. 9. Elle est noire , avec les élytres bordées de blanc à l'extrémité ; les pattes sont rou- geâtres ainsi que le premier article des an- tennes. Elle a souvent une ligne blanche sur le corselet. — On la trouve dans toute l'Eu- rope méridionale. 11. L. DU reglisse; lamia glycyrrhizœ, Lamia glycyrrhizœ, Fab. — Capricorne du réglisse, Oliv. 67, pi. xiT, fîg. 22 j et pi. XVI , fîg. I i5. Elle est noire , avec le corselet et les élytres rayés îongituclinalement de blanc. Ces der- nières ont chacune une crête longitudinale 272 H T S T O 1 Pv E élevée. Les antennes sont courtes, et les pattes ferrugineuses , luisantes , avec des tarses bruns. — Elle se trouve en Sibérie. 12. L. LiNÉÉE ,* lamia lineata, Lamia lineata. Fab. — Capricorne linéé» Oliv. Qj, pi. XII , fig. 84- — Panz. Faiin. insect. gcrm. fasc. 48, tab. 25. Elle est noirâtre , avec une ligne blanche sur la tête, et sur le milieu du corselet. Les élytres ont leur suture blanche, ainsi que le bord externe, et une ligne qui s'y réunit antérieurement et postérieurement. — Elle se trouve en Allemagne. i3. L. FULIGINEUSE ,* lamia fuligînator, Ceramhyx fuliginator. Liiî. — Le capricorne opale ^ cendré. Geuff. — Capricorne ramoneur. De Géer. — Lamia fuliginator. Fab. — Panz. Faun. insccl. gerra. fasc. 48, lab. 21. Elle est noire, avec les antennes courtes. Ses élytres sont le plus souvent cendrées , ou brunes bordées de blanc , avec deux lignes longitudinales de la même couleur , dont l'intérieure est ordinairement courte. — On la trouve dans toute l'Europe méridionale, et communément aux environs de Paris. 14» L. PORTUGAISE ; lamia lusitanica. Capricorne portugais, Oliv. 6^ , callidie , pi. v , flg- 54, ah. Elle DES CERAMBIÇINS. ^2rjZ Elle est eiitièreinent testacée, avec une bande légère et rextiémité des élytres gri- sâtres.— Elle se trouve en Portugal. i5. L. provençale; lamia gallo - provin- cialis. Capricorne proi^ençal. Oliv. 67. pi. m , fig. 17. Elle est noirâtre , avec les pattes fauves ainsi que les antennes, dont chaque article est noirâtre à rextrérnité. Ses élytres sont pointillées , semées de taches et de points grisâtres. — Elle se trouve en Provence. 16. L. POETE-CROIX ; lamia cruciata. Lamia cruciata. Fab. — Capricorne en croix. Ol. G7, pi. xxiii, fig. 184. Elle est noire , avec une croix blanche sur les élytres. — Elle se trouve en Sibérie. 17. L. ATOMAIRE ; lamia atomaria. Lamia atomaria. Fab. — Capricorne atomaire, Oliv. 67, pi. XI , fi;^ 74 ^ab. — Panz. Faan. ius. germ. fasc. 48 y tab. 18. Elle est d'un gris cendré , variée de brun , avec des lignes et des points noirs élevés sur les élytres. — On la trouve en Allemagne, et dans le iiiidi de la France. 18. L. RUFIPÈDE ; lamia rufipes. Lamia rufipes. Fab. — Panz. Faun, insect. germ. fasc. 48 , tab. 22. Ins, Tome XL S â74 HISTOIRE Elle est noire , avec la base des antennes et les pattes fauves , et la suture des élylres blanche. — En Hongrie. ig. L. A bandelettes; larnia vittigera, Lamia vittigera. Fab. — Panz. Faun. ins. germ. fasc. 48 , tab. 24» Elle est noire, avec les élytres moins fon- cées ou brunes , et ayant une raie le long du bord extérieur , et une autre courte dans leur milieu, blanches; la suture est blan- châtre.— Au midi de l'Allemagne. I Remarque. Plusieurs capricornes de Fabricius, dont les suivans : poileux , nébuleux, hispide, ceint ^ doivent être rapportés à ce genre , nous ne les avons laissés ^ue provisoirement avec les capricornes. La division suivante comprend les saperdcs de Fabricius et d'Olivier. La bouche de ces insectes, la forme de leurs antennes et celle du corps sont les mêmes que dans les lamies. Les larves de ces insectes se nourrissent de la moelle des végétaux. * * Corselet mutique, (Saperdes d'Olivier et de Fabricius. ) 20. L. CARCHARiAs; lamia carcharias. Çerambyx carcharias. Lin. — Capricorne ponctué. De Géer. — La lepture chagrinée. Geoff. — Saper da carcharias, Fab. — Oliv. 68 , pi. 11, fig. 22. — Panz. Faun. germ. 69 , tab. i. Elle est d'un cendré jaunâtre , ponctua DÉS CERAMBICINS. 275 de noir, avec les antennes annelées de gris et de noir. — On la trouve dans toute l'Eu- rope ; le plus souvent sur le peuplier. 51. L. POR.TE-ECHELLE ; lamia scalaris, Ceramhyx scalaris. Lin. — Capricorne à bande dentelée. De Géer. • — Saperda scalaris. Payk. — • 'Saperde porte 'échelle. Oliv. Çi^ , pi. i , fig. 7 , a è. — Vanz. Faun. inscct. germ. fasc. 69, tab. 3. Elle est liispide, jaunâtre iuférieurement; Ses ély très sont noires, avec la ligne sutu- rale dentée et des points jaunes. — On la trouve en Europe sur le peuplier; rarement en France. 22. L. DU CHARDON ; lamia cardui. Ceramhyx cardui. Lin. — Saperda cardui. Fab. — Panz. Faun. ins. gcrm. fasc. 69 , tab. 6. — Saperde du chardon. Oliv. 68 , pi. 1 , fig. 5. Elle est d'un gris noirâtre, parsemée d'un duvet jaunâtre , avec les antennes annelées de gris et de noir. Son écusson est jaunâtre , ainsi que trois lignes longitudinales sur le corselet. — On la trouve fréquemment dans les provinces méridionales de la France , sur l'hieble et sur les chardom;. Elle habite aussi l'Allemagne. S 2 ^76 HISTOIRE 23. L. SUTURALE ,* laniia suturalis. Saperda suturalis. Fab.— Saper de sutur aie. Ol. 68, pi. II , fig. i6. — Panz. Fauu. germ. 25 , lab. i6. Elle est d'un noir bronzé , avec les an- tennes annelées. Son corselet a trois raies d'nn gris jaunâtre, et les élytres sont poin- tues à l'extréniilé , avec leur suture grise. — On la trouve dans le midi de la France et en Barbarie. 2 1. L. VERDATRE ; lamïa virescens, Saperda virescens. Fab. — Saperde verdâtre. Ol. Q^, pi. 11 , fig. \\ yb. Elle est veloutée, d'un verd légèrement cendré , avec Técusson grisâtre. — On la trouve en France ; à Montpellier , sur le sureau ; à Paris , sur la vipérine ; et en Italie. 25. L. ANNULAIRE ; îamia annularis. Saperde annulaire. Oliv. 68 > pi. iv, fig. 56. Elle est noirâtre, avec les antennes cen- drées , annelées de noir, et une ligne cen- drée de chaque côté du corselet. — On la trouve en Espagne. 26. L. pommelée; Iamia irrorata, Saperda irrorata. Fab. — Saperde pommelée. 01. ^(y^ pl.iv,fig. 38. Elle est d'un noir bleuâtre, avec les an- DES CERAMBICINS. S77 termes anneiées; le corselet rayé, et quel- ques lignes de petites taches giises sur les élvtres. — Ou la trouve en Barbarie, et clans le midi de l'Europe. 27. L. PONCTUÉE ; lamia punctata. Ccrambyx punctalus. Lin. — Saperda punctata, Fab. — Saperde ponctuée, Oliv. 68, pi. i , fig. 9, a &. Elle est entièrement recouverte d'un duvet verdàtre , avec le corselet, les élytres et les cotés de Tabdomen ponctués de noir. — On la trouve en Portugal , dans le midi de la France et en Allemagne. 28. L. DU TREMBLE : lamia tremuTa. Seperda tremula. Fab. — Panz. Faim, insect. germ. fasc. I , lab. 7. Elle est entièrement verte , pubescente, avec deux points noirs sur le corselet , et quatre sur chaque ély tre. — - On la trouve en Saxe. 29. L. DU PEUPLIER ; lamia populnea, Cerambyx populneus. Lin. — La îepfure à corselet cylindrique et taches jaunes» Gcoff. — Saperde du peuplier. Oliv. ÇiS ^ pi. i , fjg. i , 6 c. — Saperda po- pulnea. Fab. — Panz. Faun. germ. fasc. 69, tab. 7. Elle est noirâtre, avec les antennes cour- tes, anneiées de noir et de cendré. 11 y a sur chaque ély tre quatre à cinq points jaunâtres, S 3 278 HISTOIRE et trois lignes de même couleur sur le corser let; celle du milieu est souvent eiïacée. — Ou la trouve en Europe et en Amérique ; sur les peupliers. 3o. L. oculée; lamia oculata, Ceramhyx oculatus. Lin. — Capricorne à yeux. De Géer. — Saperda oculata, Fab. Payk. — Saperde oculée. Oliv. 68 j pi' i , fig» 4* — Panz. Faun. insect. genn. fasc. i , tab. i8. Elle a la tête et les antennes noires. L'abdomen , les pattes et le corselet d'un roux jaunâtre ^ avec deux points noirs sur ce dernier , et les élytres d'un noir cendré. — • Elle se trouve en Europe ; dans les bois. 3i. L. BijMACULÉE ; lamia bimaculata, Saperde bimaculée. Oliv. 68 , pl.4> ^S* 45* — Panz. Faun. germ. fasc. 35 , tab. i^. Elle est noire, avec la tête, le bord exr térieur des élytres , et le dessus du corst^lefc rougeâlre. Ce •dernier a les côtés , et deux taches sur le dos , noirs. — On la trouve ea France , dans la Provence. 32. L. ÉRYTROCÉPHALE ; lamia ery trace" phala. Saperda erytrocephala. Fab. — Id. Oliv. 68 , pi. m , fig- 29. — Panz. Faun. ins. germ. fasc. 69 , tab. 5. EUe a les antennes , les yeux , les élytres ;, DES CERAMBICINS. 279 la poitrine et le corselet noirs. Ce dernier a le plus souvent une bande transverse , supérieure , rougeâtre. L'abdomen , les pattes et la tête sont roussâtres, — On la trouve en Allemagne, et dans le midi de la France; souvent sur les euphorbes. 53. L. linéole; lamia lineola. Saperda lineola, Fab. — Id. Oliv. GS , pi. ii, %. 20. - — Panz. Faun. germ. fasc. 23, tab. 18. Elle est d'un noir ardoisé , avec Tanus , une tache sur le corselet , les pattes anté- rieures, et les cuisses en partie, rougeàtres. — On la trouve en Allemagne, et en France ^ sur-tout dans les provinces méridionales. 34. L. CYLINDRIQUE ; lamia cylindnca. Cerambyx cylindricus. Lin. — ï^e lepfure ardoisée, GeofF. — Capricorne ardoisé. De Géer. — Saperda cylindrica. Fab. Payk. — Id. Oliv. 6^ y pi. 11, fig. 18. — " Panz. Faun. ins. ger. fasc. 69, tab. 4* Elle est cylindrique , d'un noir cendré , avec les cuisses et les jambes antérieures d'un roux jaunâtre. Son corselet a une ligne longitudinale supérieure blanchâtre. — On la trouve dans toute l'Europe. Sa larve se nourrit de la moelle des rameaux du poi- rier 5 du prunier , etc. s 4 28o HISTOIRE 35. L. LINÉAIRE ; lamia linearis. Ceramhyx linearis. Lin. — Leptura flavlpes. Fourc. — Saperda linearis. Fab. Payk. — Idem, Oliv. 68 , pi. ii,fig. i5. Elle est noire, alongée , cylindiique , avec les patres roussâlres. — On la trouve dans toute l'Europe 5 le plus souvent sur le cou- drier. 56. L. RUFiPÈDE ; lamia rufipes, Saperde rufipède. Oliv. pi. 11 , fîg. 14. Elle est d'un noir cendré , avec les cuisses^ les jambes antérieures et l'anus roussâtres. — On la trouve en France ; dans le dépar- tement du Var. 37. L. TESTACÉE ; /(3/77ia testùcea, Ceramhyx teutonicus. Lin. — Saperda testacea. Fab. — M Oliv. 68, pi. ii,fig. i5,«è. Elle est noire , avec les élytres testacées , et quelques poils roussâtres sur le corselet. Elle n'est guère plus grande que la saperde linéole. — On la trouve en Allemagne , et en France dans les provinces méridionales. 38. L. BOUT -BRÛLÉ; lamia prœusta, Leptura prœusta. Lin. — La lepture noire à étuis jaunes. Geoff. — Leptura pile sa. Fourc. — Saperda prœusta. Fab. Paykull. — Idem. Oliv. 68 , pi. 1, fig. 6. a b. DES CERAMBICINS. 2S1 Elle est très-petite, noire , avec les élytres jaunâtres , et noires à l'extrémité. — On la trouve dans toule FEurope. 39. L. VIOLETTE ; lamia violacea, Ceramhyx janthinus. Lin. — Saperda violacea. Fab. — Jdeni. Oliv. 68 , pi. ii , fîg. 12. — Saperda micans. Panz. Faun. ins. germ. fasc. 55, tab, i4. Elle est bleue , avec les élytres d'un bleu violet, sans taches. — On la trouve à Mont- pellier et en Italie. 40. L. ferrugineuse; lamia fer ru gina, Ceramhyx cantJiarlnus. Lin. — Saperde f(^rrugi^ neuse. Oliv. 68 , pi. 11 , fîg. 17. — Saperda ferruglnea. Fab. — Panz. Paun. ins. gcrm. fasc. 54 > tab. r4. Elle est ferrugineuse , avec les antennes et les pattes brunes. Son corselet est foi- blement épineux. — On la trouve en France et en Allemagne. 41. L. FASCIÉE ; lamia fasciata. Saperda fasciata. Fab. — Idem. Oliv. 68 , pi. m , £g. 24. Elle est bleue , avec deux fascies jaunes sur les élytres. Le corselet est arrondi, avec une petite épine de chaque côté. — On la trouve en Sibérie. 42. L. NAINE ; lamia minuta. Saperde naine. Oliv. 68 , pi. m , fig. 5i , a 6. Elle est brune, avec les yeux noirs, et 282 HISTOIRE les antennes testacées. Sco corselet est ar- rondi , un peu dépriiiié. Les cuisses sont un peu plus renHées à leur extrémité. — On la trouve en France et en Angleterre. 43. L. DE l'asphodèle; lamia asphodeli. Cette espèce aura été confondue avec la sâperde du chardon ; mais elle est cons- tamment plus grande. Ses ély très sont en- tièrement d'un jaune verdâtre brorzé , et uni- formément ponctués. Les points enfoncés dans la saperde du chardon sont rassemblés par petits groupes épars. Cette espèce m'a été donnée par le naturaliste Rodrigues ^ qui Fa trouvée aux environs de Bordeaux, et en a observé les métamorphoses. La femelle dépose ses œufs au pied des asphodèles au mois de mai. La larve en ronge la moelle , y passe l'hyver, et ne se change en nymphe que dans les premiers jours du prinlems. L'insecte parfait ne tarde pas] à éclore, et se trouve sur les fleurs de la plante. DEUX- CENT SEIZIEME GENRE. Capricorne; cerambyx. Je leur donne ces caractères : antennes sétacées longues ; der- nier article des palpes conico-cylindrique ; le second ne dépassant pas le bord supérieuv DES CERAMBICINS. ^83 de la lèvre inférieure; corselet inégal ; cuisses postérieures amincies insensiblement vers leur naissance. — Les capricornes fréquen- tent les bois. ESPÈCES. 1. Capricorne héros ; ceramhyx héros, Çeramhyx cerdo. Lin. — Le grand capricorne noir. Geoff. — Ceramhyx héros. Fab. — Idem. Oliv. 67 , pi. 1 , fig. 1 j a b c d. — Panz. Faun. insect. germ. fasc. 82 , tab. i. Il est noir , avec les élytres couleur de poix à Textrémité. Son corselet est rabo- teux, et muni de chaque côté d'une épine. Les antennes sont longues , sur-tout dans le mâle. — Il se trouve dans toute rEuro[)e ; sur l'orme et le chêne, 2. C. savetier 5 cei'amhyx cerdo. Ceramhyx cerdo par. Lin» — Le petit capricorne noir. GeolF. — Capricorne savetier. De Géer. — Ceramhyx cerdo. Fab. — Id. Oliv. 67, pi. x, fig. 65. — Panz. Faun. ins. germ. fasc. 82 , tab. 2. Il est noir , avec le corselet raboteux , muni de chaque côté d'une petite épine. Ses élytres sont rudes, unicolores, et ses anten- nes longues. — On le trouve dans presque Joute l'Europe. i284 HISTOIRE 5. C. ROSALIE ; ceramhyx alpinus. Cerambyx alpinus. Lin. Fab. — Id. Oliv. ^f, pi. iXy fîg. 58 , rt è. — La rosalie, Geoff. — Panz. Faon. iiis. germ. fasc. 2, llg. 22. Il est d'un bleu cendré, avec une bande et quatre taches d'un beau noir de velours sur les éîytres. Son corselet a deux petites épines de chaque côté. Ses antennes sont longues, d'un bleu cendré, avec rexlrémité de chaque article très -noire et velue. — I! habite les hautes monlagnes d'Europe, et se trouve, mais rarement , dans les chan- tiers de Paris. 4. C. MUSQUÉ ; cerambyx moscJiatus. Cerambyx moschatus. Lin. Fab. — Idem. Oliv. 67 , pi. 11 , 6g. fjj ab c. — De Géer. — Le capricorne perd à odeur de rose. Geoff. 11 est d'un verd brillant , par fois cuivreux^ ou bleuâtre. Son corselet est muni de cha- que côté d'une petite épine, avec quelques tubercules supérieurement. Ses cuisses sont mutiques, et ses antennes, moyennes. — 11 se ti^ouve dans toute l'Europe ; sur le saule , au mois de juillet. 5. C. POiLEUX ,* cerambyx pilosus. Cerambyx pilosus. Fab. — Idem. Oliv. pi. ix ^ fig- 60, « è. 11 a les élytres grises , avec une dent à DES CERAMBICINS. 285 l'extrémilé , et le corselet muni de chaque côté de deux épines. Ses antennes sont mé- diocres , un peu velues. — On le trouve en Allemagne. 6. C. uîsvibe; cerambjx hispidus, Ceramhyx hispidus. Lin. Fab. — Idem. Oliv. 67, pi. XI , fig. 77, ah. — Capricorne à brosses. De Géer. — Panz. Faun. insect. gerni. fasc. i4.>*tab. i6. — Le capricorne à étuis dentelés. GeofF. Il est très -petit, avec les ély très blan- châtres à leur base, coupées et munies d'une forte dent à l'extrémité. Son corselet a deux tubercules supérieures , et une épine de chaque côté. — On le trouve dans presque toute l'Europe. 7. C. NÉBULEUX ; ceramhyx nebulosus, Ceramhyx nebulosus. Lin. Fab. — Id. Oliv. 67 , pi. vu , fig. i^q y a b c. — Le capricorne noir , marbré de gris. Geoff. — Capricorne nébuleux. De Géer. — Panz. Faun. ins. germ. fasc. 86, tab. i3. Il est petit, gris, avec des points, et une fascie ondée , noirs , près l'extrémité des élytres. Sou corselet a de chaque côté une petite épine. Ses antennes sont longues, an- nelées de cendré et de noir. — On le trouve dans presque toute l'Europe , et fréquem- ment dans les chantiers de Paris. ^86 HISTOIRE 8. C. CEINT ; ceramhyx halteatus. Cerambyx halteatua. Lin. Fab. — Capricorne ceint, Oliv. {^jj pi. XVII, fig. \i/^ y a b. Il est très-petit , d'un brun ferrugineux , avec une bande obscure sur les élytres. Le corselet a de chaque côté une petite épine. — On le trouve en Espagne, et dans le midi de la France. 9. C. DE K(KHLER ,' cevambyx Kœhleru Ceramhyx Kœhleri. Lin. — Le capricorne rouge, Geoff. — Cerambyx Kœhleri. Fab. — Capricorne rouge^ Oliv. 67, pi. 111 , fig. i'5 j a b c d. Il est noir, avec une épine de chaque côté du corselet , et les ély très d'un rouge de sang. 11 y a le plus souvent une lâche de même couleur de chaque côté du corselet. — 11 se trouve dans l'Europe méridionale , et pres- que dans toute la France. DEUX-CENT DIX-SEPTIEME GEN. Callidie; callidlum. Leurs antennes sont filiformes, ne dépassant pas ordinairement le corps. Le dernier article des palpes est conico-com primé , presque en hache. Le second des labiaux dépasse le bord supé- j ieur de la lèvre. Leur corselet est globu- leux, ou orbiculaire. Leurs cuisses sont brus- quement en massue. DES CE*RAMBICiNS. 287 Ces iosectes fréquentent les fleurs, et habi- tent plus particulièrement les pays chauds. ' ESPECES. * Corselet déprimé. ( Callidies de Fabricias. ) î. Callidie porte-faïx; caUïdium ha- julus. Ceramhyx hajulus. Lin. — La lepture brune à cor» selei rhomboïdal. Geoff. — Capricorne à queue. Do Géer. — Callidium hajulus. Fab. — Id. 01 rv. 70, pi. m , fig. 3o , ah. — Panz. Faun. insect. germ. îasc. 70 , tab. i. Elie est brune, à élytres légèrement cha- grinées , avec quelques poils blanchâtres , caduques, qui y forment une bande trans- verse. Le corselet est arrondi, déprimé, velu, avec deux tubercules peu élevés , noirs et luisans. — On le trouve en Europe 5 dans les chantiers, et fréquemment dans le midi de la France. 2. C. SOYEUSE ,* callidium sericeum, Callidium sericeum. Fab. — Idem. Oliv. 70, pî. m, fig. 38,a^». Elle a les élytres teslacées, avec des points élevés , rougeâtres ; le corselet cendré et soyeux , et Fécusson d'un blanc cendré. — - 288 HISTOIRE Elle se trouve clans les provinces méridio- nales de la France , et en Barbarie. 5. C. RUSTIQUE ; callidium rusticum. Cerambyx riisticus. Lin. — Capricorne rustique. De Gécr. — Callidium rusticum. Fab. Payk. — Idem. Oliv. 70 , pi. m, fig. 09. — Panz. Faun. insect. germ. fasc. 70, tab. 8. Elle est entièrement brune, avec deux lignes longitudinales peu élevées , sur les élytres. Son corselet a supérieurement trois petits enfonceniens disposés en triangle ; il est nu. Les antennes sont courtes. — Elle se trouve en Europe ; rarement à Paris. 4. C. ONDÉE ; callidium undatum, Cerambyx undatus. Lin. — Capricornes à ondes hlanrhes. De Géer. — Callidium undatum. Fab. Payk. — Idem. Oliv. 70 , pi. m , fig: 56 , a £>. — Panz. Faun. ins. germ. fasc. 70, tab. i5. Elle est entièrement noire , avec deux bandes ondées d'un blanc jaunâtre sur les élytres. Son corselet est légèrement tuber- cule. Les antennes sont courtes. — Elle se trouve en Suède et en Allemagne. 5. C. S4NGUINE; callidium s anguineum. Cerambyx sanguineus. Lin. — La lepture veloutée couleur de feu. Geoff. — Capricorne couleur de feu. De Géer. — Callidium sanguineum. Fab. Payk. — Idem. Oliv. 70 , pi. 1 , fig. 1 , Z>. — Panz. Faun. ins. germ. fasc. 70 . lab. c). Son DES CERAMBTCINS. 289 Son corselet est arrondi, tubercule, d'un rouge sanguin, ainsi que les éljtres. La tête et le corps sont noirs , et les antennes mé- diocres.— On la trouve dans toute TEurope; elle est très-commune à Paris. 6. C. HONGROISE ; calUdium hungaricum, Callidium hungaricum. Fab. — Panz. Faun. ins. germ, fasc. 70 , tab. 7. Elle est noire, avec les ély 1res obscuré- ment bronzées , rougeâtres vers le milieu de la suture. — Elle se trouve en Allemagne. 7. C. variable; callidium variahile, Cerambyx uariabilis.Liin. — Capricorne bronzé. De Géer. — Callidium variabile. Fab. — Id. Oliv. 70 , pi. VI , fig. 65 , <2 &. — Callidium dilatatum. Payk. — Panz. Faun. ins. germ. fasc. 70 , tab. 6. Elle a le corps d'un brun cuivreux , les élytres et le corselet d'un verd bronzé. Ce dernier est glabre et arrondi. Les antennes et les pattes sont brunes. — Elle se trouve dans les bois; au nord de l'Europe. 8. C. testacée; callidium testaceum. Ceramhyx testaceum. Lin. — La lepture lii^i^e à corselet lisse. GeofF. — Capricorne fauve ^ à corselet arrondi , aplati et lisse , et à antennes médiocres. De Géer. — Callidium testaceum. Fab. — Id. Oliv. 70, pi. I , fig. II . Elle est entièrement testacée , avec les Ins. Tome XL T âgo HISTOIRE antennes brunes , médiocres. Son corseleÉ" est arrondi , luisant , et un peu tubercule. • — Elle est très-commune dans les chantiers de Paris. 9. C. VIOLETTE ; callidlum violaceum, Cerambyx violaceus. Lin. - — Capricorne violet. De Géer. — Callidium violaceum. Fab. — Id. Oliv, 70, pi. 1, fig. 2. — Panz. Faun. ins. germ. fasc. 70 , lab. 4« Elle est violette, avec les élytres et le cor- selet chagrinés. Ce dernier est arrondi et pubescent. Les antennes sont courtes. — Elle se trouve en Allemagne et en Angleterre ; très-rarement à Paris. 10. C. clavicorne; callidium \clavïcornei Callidie clavicorne» Oliv. 70 , pi. 11 , fig. 25. Elle est noire, à corselet presque arrondi , et élytres crénelées à rextrémilé. Ses an- tennes sont courtes , un peu renflées à l'ex- trémité.— Elle se trouve en Europe. 11. C. RUFicoLLE ; callidium ruficolle. Callidium ruficolle. Fab. — Oliv. 70 , pi. 11 , fig. 27. Son corselet est roux , velu , tubercule. La tête, le dessous du corps et les pattes sont noirs. L'abdomen est quelquefois rouge. Les élytres sont d'un verd bleuâtre, et les an- tennes ferrugineuses , à Texception du pre- mier article qui est noir. — Elle se trouve DES CERAMBICINS. 291 dans le midi de la France ; en Italie et en Afrique. 12. C. BLEUATRE; calUdium fenïiicum, Cerarnhyx fennicus. Lin. — La leptitre noire à cor- selet roit*reâtre, Geoff. — CalUdium fennicum. Fab. Payk. — Id. Oliv. 70 , pi. i, ?i^, 9. — Paiiz. Fauri, ins. germ. fasc. 70, tab. 2. Elle a le corselet arrondi, roux ; les élj très d'un noir violet, et les antennes médiocres. Ses cuisses sont lenilées , noires , et les pattes fauves. — ^ Elle se trouve en Europe ; très- commune à Paris. i3. C. rufipède; calUdium rufipes. La lepture bleue. GcofT. — Callidiuiu rufipes. Fab. — Id. Oliv. 70 , pi. VI , fig. Çt6, ah. Elle a les éiytres lisses, violettes; la tête bleue, et le corselet d'un bleu violet, lui- sant. Le dessous du corps est d'un noir bronzé, luisant , avec les jambes rougeâtres. — Elle se trouve à Paris ; dans les chantiers, et en Allemagne. 14. C. FÉMORALE ; calllduim femoratam, Cerambyx femorafus. Lin. — Capricorne à cuisses rouges. De Gcer. — Lepturà punctuosa, Fourc. -^ CalUdium femoralum. Fab. — Id. Oliv. 70, pi. vu, fîg. r-rj, — Panz. Faim. ins. germ. fasc. 70 , lab. 5. Elle est entièrement d'un noir opaque , légèrement chagrinée sur le coiseleL et les sç)2 HISTOIRE élytres, avec les cuisses lenflées, rouges. —^ Elle se lioLive dans le nord de l'Europe; rare à Paris. i5. C. appuyée: callidlum fulcratum, Callidium fulcratiun. Fab. — Id. Oliv. 70, pi. ym fîg. 85. — Callidium aulicum. Payk. Elle est noire, avec les cuisses rougeâtres. Son corselet est nu et brillant. Ses élylres ont deux lignes longiludinales , très - peu apparentes. ■ — On la trouvée en Saxe. 16. C. LURiDE ; callidium laridhm, Ceramhyx luridus. Lin. — La lepture noire à grosses cuisses brunes. GoofF. — Callidium luridum. Fab. Payk. — Id. Oliv. 70 , pi. i , fig. 7, el pi. tu, fig . 78. — Panz. Faun. ins. germ. fasc. 70 , tab. 10. Elle est entièrement noire, glabre, avec les élytres lestacées. — Elle se trouvée dans les bois, en Europe; commune à Paris, dans les chantiers. 17. C. fugace; callidiujn fugax, Callidium fugax. Fab. — Idem. Oliv. 70, pi. vi, fig. 69. Elle est d'un brun cendré, pubescente , avec récussou blanc, et les jambes ferrugi- neuses. Ses antennes sont annelées de noir et de ferrugineux. —On la trouve en Provence; sur les fleurs. DES CERAxMBICINS. 2(j5 18. C. CORDONNÉ ,* callidlum Uciatwn. Cerambyx liciatus. Lin. — T^a lepture à corselet rond et taches jaunes. GeofF. — Callidlum hafnienss, Fab. Payk. — Callidie cordonné. Oliv. 70, pi. 1 , iîg 8; et pi. m , fig. 55 , « ^. — Panz. FaunV ins. ger. fasc. 70, tab. 12. Elle est d'un noir cendré nébuleux , avec deux bandes ondées 5 cendrées sur les élylres, et quelques poils épars, cendrés. — Elle se trouve dans les chantiers, à Paris. 19. C. CLAViPÈDE,' callidlum clavipeSi Callidlum clavipes. Fab. Payk. — Id. Oliv. 70, pt. m , fig. 5^x — Panz. Faun. insect. gcrm. fasc. 70 , tab. 3. — Capricorne noir aplati. De Géer. Elle est entièrement d'un noir opaque, avec les cuisses renflées , et les antennes ua peu plus longues que le corps. — On la trouve en Europe ; rarement à Paris. 20. C. STRIÉE ,* callidlum striatum. Cerambyx strlatus. Lin. — - Capricorne strié. De Gcer. — Callidium striatum-, Fab. Paykull. — Idem. Oliv. 70 , pî. Il , fig. 2/^f ab c. — Panz, Faun. ins. germ. fasc. 70, lab. i5. Elle est noire , h corselet arrondi , glabie, avec des lignes longitudinales peu élevées sur les élytres. Les antennes sont courtes. Ses cuisses ne sont point renflées. —On la trouve au nord de FEurope. •T 5 294 HISTOIRE 2 1. C. russe; callldium russicum, Caîlidium russicum. Fab. — Idem. Oliv. 70 , pi. iv, H' 49- Elle est noire, à corselet arrondi et tuber- cule. Les élytiessont jaunes , avec une tache et l'exlréniité noires, — Elle se trouve en Russie. 2,2. C. NOIRATRE; callldium fascuin. Caîlidium fascum. Fab. — - Id. Oliv. 70, pi. vu, %87. Elle est noire. Son corselet est presque sillonné. Ses él} très sont obscures, avec deux lignes longitudinales peu élevées; ses pattes brunes, et ses cuisses noires , courtes, très- renflées. — Elle se trouve en Saxe. 23. C. triste; caîlidium triste, Caîlidium triste. Fab. — Id. Oliv. 70, pi. vu , fig. SS, ' — Panz. Failli, ins. gcrrn. fasc. 70, tab. 11. Elle est noire, à corselet arrondi, pubes- cenl. Ses élytres sont brunes, avec la base cendrée. — On la Irouve en Saxe. 24. C. ABDOMINALE ; calUdlujji abdominale. Callidie abdominal. Oliv. 70, pi. viii , fig. io5, a h. Elle a les élytres violettes, poncUiées ; Tabdonien et le corselet fauves : ce dernier e£t inégal. La tcte, les antennes, la poi- DES CERAMBICINS. 295 trîne et les paltes sont noires. — Eile se trouve au midi de la France. 2.5. C. PALE ; callidiiim pallidam. Callidie pâle. Oliv. 70, pi. vi, fig. 64. Elle est entièrement d'une couleur tes- tacée 5 pale, un peu rembrunie à Tex! ré- mité des élytres, avec le corselet arrondi, un peu hispide, et les cuisses un peu renflées. — ■ Elle se trouve en Italie , et aux environs de Paris. 26. C. NÉBULEUSE ; callldium nehulosum, Callidie nébuleux. Oliv. 70 , pî. i , fig. 6. Elle a le corselet arrondi, nébuleux , ainsi que les élytres. Ces éljtres sont recou- vertes d'un duvet grisâtre. Le dessous du corps et les pattes sont bruns, les cuisses peu renflées. Les antennes sont courtes et obs- cui'es. — Elle se trouve à Paiis. * * Corselet convexe. ( Clytes Je Fabricins.) 27. C. rufîcorne; caUidium ruficorne, Callidie ruficorne. Oliv. 70 , pi. vi , fig. 75. Elle est noire , avec le corselet rougeâtre, et trois bandes cendrées sur les élytres. - — Eile se trouve eu Piovence. T4 596 HISTOIRE 28. C. ARVicoLE ; callidium arvicola, Callidie arvicoU, Oliv. 70 , pi. viri , fig. ()3. Elle est noire , avec deux lignes sur la tête , et quatre taches sur le corselet, jaunes. Les élj^tres ont chacune trois bandes à Textré- mité, el une ligne près le haut de la suture, qui se réunit à la seconde bande , jaunes. L'abdomen est annelé de jaune et de noir. Les antennes sont courtes, fauves, ainsi que les pattes, excepté la partie renflée des cuisses qui est noirâtre. — Elle se trouve dans le midi de Ja France. ^g. C. BÉLIER ; callidium arietis. Ceramhyx arietis. Lin. — La lepture à trois bandefi dorées. GeofF. — Capricorne à quatre bandes jaunes. De Géer. — Clytus arietis. Fab. — Callidie bélier. Oliv. 70 , pi. 11 , fig. 20. — Panz. Faun. insect. germ. fasc. 4 j lab. i5. Elie est noire , avec l'extrémité des élytres, et trois bandes dont la seconde arquée vers la partie antérieure, jaunes. L'abdomen est annelé de jaune et de noir. Les antennes sont courtes, ferrugineuses, ainsi que les puttes, — Elle se trouve fréquemment en Europe; sur les fleurs et dans les chantiers. 3o. C. ARQUÉ; callidium arcuatum, Ceramhyx nrciiatus Lin. — La lepture aux croissam dorés. G LLfïï,'^ Clytus arcuaùus. Fab. Payk. — Callidie DES CERAMBICINS. 297 nrqué, Oliv. 70, pi. n , fig. 16, h. — Panz. Faun. germ. ins. fasc. 4» t^b. 14. Elle est noire 5 avec quatre bandes jaunes sur les élytres , la première interrompue , et les trois autres arquées vers la partie pos- térieure. Le§ antennes et les pattes sont fauves , les cuisses renflées et tachées de noir. — Elle se trouve presque dans toute l'Europe ; commune à Paris dans les chan- tiers. 5i. C. usée; callidium detritum, Ceramhyx détritus. Lin. — La lepturé noire à étuis gris tachés de jaune. GeofF. — Clytus détritus. Fab. Callidie usé. Oliv. 70 , pi. 11 , fig. 17. Elle a le corselet noir, avec deux fascies jaunes transverses ; ses élytres sont noires ou brunes , avec cinq fascies^ jaunes trans- verses. Les antennes et les pattes sont fer- rugineuses. — Elle se trouve en Europe ; rarement à Paris. 32. C. ORNÉE ; callidium ornatum, Clytus ornatus. Fab. — Callidie orné. 0!iv. 70 , pi. "VI , fig. i5 , b. — Panz. Faun. ins. germ. fasc. 7 , tab. 1^. Elle est entièrement verdâtre, avec une fascie noire sur le corselet , et trois autres non interrompues sur les élytres , dont la première a la forme d'un anneau. — Elle ^9» HISTOIRE se Irouve en Allemagne , et dans la France njéridiouale. 55. C. DU VERBASCUM ,* callïdlum verhasci, Leptura verbasci. Lin. — La lepture jaune à bandes noires. GeofF. — Clytus verbasci. Fab. — Callidie du verbascum. Olir. jo, pi. i , fig. i5. — Panz. Faun. ins. ins. gcrrn. fasc. yô , tab. 17. Elle pst entièrement verdâtre , avec une bande noire transverse, sur le corselet, for- mée de trois points, deux bandes noires, et une tache en croissant près de la base, sur chaque élytre. Les antennes sont filiforaies et noires. — Elle se trouve à Paris. 54. C. QUATRE-PoiNTS ; calHdium quaclri- punctaturrio La lepture velours jaune. Geoff. — Callidie quatre points. Oiiv. 70 , pi. 11 , lig. 19« — Clytus ^-punctatus, Fab, — Panz. Faun. ins. germ. fasc. 70 , lab. 19. Elle est d'un jaune verdâtre en dessus , avec deux ou trois taches noires disposée^ en ligne longitudinale sur chaque élytre. Le dessous du corps et les pattes sont d'un Verd noirâtre. — On la trouve en France , à Paris : sur les fleurs. 55. C. BOSSUE j cnllidiuin gibhosurri, Callidie bossu. Gliv. 70 , pi. 11, fig. 18. — Clytus gibbosu^. Fab. Elle est noire, avec cleux bandes cendrées DES CERAMBICINS. srg sur chaque élyfre , un tubercule élevé à la hase , et une peliie épine à l'extrémité. Il y a quelques taches blc^iMhes sur Tabdomen. — On la trouve en Alleniagiie, en Itahe, ^t fréquemment en Piove^ee. 36. C. FLORALE : callidium florale. Clytus Jloralis. Fab. — Callidie floral. Oliv. 70, pi. V, fil,'. 53. — Pauz. Faun. ins. gerni. fasc. 70 , lab. 16. Elle est noire, avec une fascie sur le cor- selet 5 et cinq sur les él^ îres, dont îa seconde et la troivsièuie arquées , biancliâî^if . An- tennes liiilormes, ferrugineuses aii^Si que les pattes, avec un peu (le noir slt ie? cuisses. — Elle se trouve dans ie midi de \ù, f rance, et en Italie.^ 57. G. PLÉBÉIENNE ; calUdium plebeium. La lepture à raies blanches;. GeuiF- — Clyfiis ple^ heium. Fab. Pa3'k. — Callidie plébéien. Oliv. 70 , pL V) , fig. 72. Elle est noire , avec l'extrémité des élytres , une bande au milieu, une petite ligna près de la base de la suture, et un point, blancs. Il y a deux points blancs de chaque côté de îa poitrine, et au bord des anneaux de l'ab- domen. — Elle se trouve dans le midi de la France, en Italie et en Allemagne. 5oo H I S T O I Jl E 38. C. mystique; callidium mysticum, Lepfura mystica. Lin. — La lepture arlequine. GeofF. — Capricorne à raies blctnches courbées. De Géer. — Clytus mysticus. Fab. Payk. — Callidie mys-' tique, Oliv. 70, pi. i , fi g. 14. Elle est noire, avec la base des élytres rougeâtre, leur extrémité et quelques bandes blanchâtres , ainsi que quelques taches de chaque côté de la poilrine. — Elle se trouve presque dans toute TEurope ; sur les fleurs et dans les bois. 59. C. TRiFASCiÉE ; callidium trifasciatum. Clytus trifasciatus. Fab. — Callidie trifanciê. Oliv. 70,pl. V, fig. 59. Elle est noire , avec trois bandes blanche^ sur chaque élytre , dont la prejiiière annu- laire , et les deux autres un peu arquées. Les antennes, le corselet et les pattes sont rougeàtres. La poitrine est tachée de blanc. L'abdotiien est annelé de blanc et de noir.— Au midi de la France et en Portugal. 40. C. DE l'aune ,* callidium alni, Leptura alni. Lin. — Clytus alni. Fab. Payk. — Callidie de l'aune, Oliv. 70 , pi. m, fig. 37, ah. —^ Paaz. Faun. ins. germ. fasc. 70 , tab. 20. Elle est noire , avec deux bandes blanches i?ur les élytres , leur base , les antennes et DES CERAMBICINS. 3oi les pattes ferrugineuses. — Elle se trouve dans toute l'Europe, et communément à Paris; dans les chantiers. 4i. C. marseillaise; callidium massiliense, Leptura massiliensis. Lin. — La lepture à raies blanches. GeoflF. — Clytus massiliensis. Fab. — Cal- lidie marseillais, Oliv. 70 , pi. vi , fig. 70. Elle est noire , avec trois bandes blanches sur chaque élytre , dont celle de la base arquée, interrompue. L'écusson est blanc, ainsi que deux taches de chaque côté de la poitrine et le bord des anneaux de Tabdomen. — Elle se trouve presque dans toute l'Europe; sur les fleurs en ombelle. 42. C. UNIFASCIÉE ; callidium unïfasciatuml Clytus unifasviatus, Fab. — Callidie unifascié, Oliv. 70 , pi. 1 , fig. 12. Elle a les antennes , la tète , le corselet , les pattes et la base dés élytres d'un brun ferrugineux. Ces dernières ont au milieu une bande blanche un peu interrompue à la suture, et leur extrémité est noirâtre ainsi que l'abdomen. — Elle se trouve en Pror vence. 43. C. GAZELLE ; callidium gazellal Callidie gazelle. Oliv. 70 , pi. vin , fig. 97. — Clytus gazella. Fab. Elle est noire, avec deux bandes jaunes Soâ HISTOIRE sur le corselet, Tune antérieure, l'autre pos- térieure. Les élytres ont un point à la base, et trois bandes dont la première recourbée eu avant , jaunes. Les pattes sont fauves et les cuisses noires. — Elle se trouve fré- quemment dans toute la France ; sur les fleurs. II. Elytres laissant une partie de la longueur de l'abdomen à découvert ^ ou étranglées ^ ou très-courtes^ abdomen long et étroit. DEUX-CENT DIX-HUITIEME GEN. Molorque; molorchus. Ce genre diffère du suivant par la brièveté des élytres. Les molorques sont rares. ESPECES. 1. MoiiORQUE majeur; molorchus major. Necydalis major. Lin. — Nécydale ichneumon. De Géer. — Molorchus ahhreviatus. Fab. Payk. — Nécy-^ date majeure. Oiiv. 74 > pi- 1 , fîg. i , a b. — Paiiiî. Faun. ins. gerin. fasc. 41 , lab. 20. Il est noir, à élytres très-courtes, rousses; ainsi que les pattes et les antennes. L'extré- mité des cuisses posiérieures est noire. — On le trouve dans toute TEurope , rarement; à Paris. BES CERAMBICINS. 5o3 2. M. MINEUR ; molorchus minor. Necydalis minor. Lin. — Nécydale capricorne. De Géer. — Molorchus dimidiatus. Fab. Payk. — Nccy date mineure. Oliv. 74, pi. i , fig. 1 ^ a h, — Panz. Faun. ins. gcrm. fasc. 41 , tab. 21. Il est noirâtre, avec le bout des anneaux de Fabdomen comme argenté. Les élytres sont courtes, fauves, avec une petite ligne blanche, oblique , vers l'extrémité. — On le trouve en Euiopey sur les fleurs. 5. M. DES OMBELLiFÈRES ,* molorchus umhel* latarum. Necydalis umhellatarum. Lin. — fd. Oliv. 74, pi. 1 , fig. 5, ah. — Molorchus umhellatarum. Fab. Paykull. Il est noir , velu , avec \es élytres très- courtes, testacées, sans taches. Les antennes sont longues, et d'un brun noirâtre, ainsi que les pattes. — On le trouve en Europe; sur les ombelles. DEUX-CENT DIX-NEUVIEME GEN, NÉCYDALE ; necydalis. Les élytres de ces insectes sont étranglées et terminées brus- quement en poinle. Nous leur conservons le nom primitif de nécydale. — On les trouve sur les fleurs. 5o4 HISTOIRE Necydale fauve; necydalis rufa. Neeydalis rufa. \An. Fab. — Oliv. 74, pi. i» fig. f) , a b. — Lepture à étuis étranglés. Geoff. — Leptura attenuata. Fourc. Elle est noire , un peu velue , avec les élytres subulées , fauves, ainsi que les an- tennes. La poitrine et Tabdomen ont des taches latérales, d'un blanc jaunâtre, soyeux. — Elle se trouve dans toute l'Europe j com- mune à Paiis. FAMILLE DES LEPTURETES. 3o5 FAMILLE TRENTE - CINQUIEIME. L E P T U R É T E s ; leptaretœ. JUans Tordre naturel, c pl.i,iig.8. Elle a les élytres presque lisses^ d'un noir verdàtre , soyeuses ; les épaules , le bord extérieur des ély très , à son origine j Fabdo- men et une grande partie des pattes, rou- geâtres. — Elle se trouve en France. 17. L. HUMER ALE ; leptura liumeiaîis. Lsptura humeralis. Fab. — Stencore liuméraL Oliv, (19 , pi. II , fig. 18. — Panz. Fauu. ins. germ. fasc. 45 ^ tab. II» V 4 3i2 HISTOIRE Elle est noire , à corselet presque mutî~ que; à élytres presque lisses, avec les épaules d'un roux fauve. — Elle se Irouve en Alle- magne et eu Hongrie. 18. L. BRUYANTE ; leplura strepens, Stencore bruyant. Oliv. 69 , pi. 1 , fîg. 1 , h. Elle est ferrugineuse , à élytres presque lisses 5 cVun roux pâle. — Elle se trouve en France , dans la Provence, 19. L. hastée; lepiura hastata, Leptura hastatn. Fab. — Id. Oliv. 75 , pi. 1 , fig. 5 , abc. — Stencore bedeau. Geoff. — Stencorus lamed. Fourc. — Panz.Faun. ins. germ. fasc. 22, tab. 12. Elle est entièrement noii e , avec les élylres rouges, ayant l'extrémité , et sur la suture une tache triangulaire qui se prolonge jus- qu'à l'extrémité, noires. — Elle se trouve en Europe,- commune à Paris. 20. L. MÉLANURE ,* Icpiura melanura. Leptura melanura. Lin. Fab. Payk. — Id. Oliv. 75, pi. 1 , fig. 6. — Leptura variable. De Géer. — Stencore noir à étuis. GeofF. — Panz. Faun. ins. germ. fasc. Ç>^y tab. 19. Elle est noire , à élytres rouges ou testacécs, avec la suture et l'extrémité noires. — Elle est commune à Paris. DES LEPTURETES. 5i3 21. L. porte-croix; leptura cruciata. J^epture porte-croix. Oliv. 73 , pi. i , fig. 5 , d^ Elle a la tête, le corselet, les antennes et les pattes noirs; Tabdomeu rouge, noir à rexUéaiité, et les élylres rouges, avec Tex- trémité , et une bande transverse, noires. — Elle se trouve à Paris ; sur les fleurs. i>2. L. SEPT-POiNTs; leptura septem-punc-' tata. Leptura r^-punctata. Fab. — Id. Oliv. 75 , pi. ir , ï\g. 2 I et 25. — Panz. Faun. iiis. gerrii. fasc. 90, tab. 4« Elle est noire, à élytres teslacées, avec cinq points, et l'extréniité , noirs. Son abdo- men est fauve. — -Elle se trouve en Hongrie. 23. L. rouge; leptura ruhra, Leptura ruhra. Lin. Fab. Payk. — Id, Oliv. 73, pi. 11 , fig. 16. — Lepture rouge. De Géur. — Panz. Faun. ins. germ. fasc. 69, tab. 11. Elle est noire, avec le corselet, les éJytres et les jambes rouges. — Elle se trouve au nord de FEurope. 24. L. VERDOYANTE ; leptura virens, Leptura virens. Lin. Fab. Payk. — Id. Oliv. 75, pi. Il , {ig. 14. — Lepture verte. De Géer. — Panz. Faun. ins. germ. fasc. 69 , tab. i5. Elle est d'un verd jaunâtre , soyeux , avec les antennes annelées de verd et de noir. -^ Elle se trouve au nord de FEurope. 5i4 HISTOIRE 25. L. ÉMERAUDE ; leptura smaragdulal Leptura amaragdula. Fab. Payk. — Id. Oliv. /S , pi. 111 , fig. 28. Elle est enlièrement couverte d'un duvet soyeux, verdâtre, avec les auteunes et les pattes noires. — On la trouve en Suède. 26. L. SANGUINOLENTE ; leptura sanguin nolenta. Leptura sanguinolenta. Lin. Fàb. -^ Id. Oliv. yS , pi. iiî , fig. 29 , a b. — Leptura variahilis. Payk. — Panz. Fa un. ins. gerœ. fasc. 69 , tab. 8. Elle est noire, avec les élytres d'un rouge sanguin, à bord extérieur par fois noir. — On la trouve au nord de TEurope. 27. L. notée; leptura noiata, Lepture notée. Oliv. 73 , pi. 1, fig. 2. Eiie est noire, avec les élytres d'un rouge sanguin, ayaut leur bord externe, l'extré- mité , et une grande tache suturale , noirs. — On la trouve en Europe. 28. L. T EST aceb; leptura festacea, Lpptura testa^a. Lin. Fab. — Id. Oliv. yS . pi. 11 , •fig. i5, b. — Lepture à étuis jaunes. De Géer. — Leptura dispar. Payk. — Panz. Faun. ins. germ. f. 69, tab. 12. Elle est noire , avec les élytres teslacées , DES LEPTURETES. ^^^ sans taches, et les jambes fauv^- — ^" ^^ trouve en Europe. 2g. L. TOM^-'^^EUSE ; ieptura fomentosa. Lepturr^ tomentosa. Fab. Payk. — Id, Oliv. 73 , pi. 11, fig- i3 , <7. — Lepture faiiue. De Gécr. — Sten^ ccre noir à étuis jaunes, GeofF. Elle est noire , avec le corselet hérissé de poils jaunâtres, et les éîyties testacées, noires à rextrémité. — - On la trouve eu France ; sur les fleurs. 5o. L. UNIPONCTUÉE ; Ieptura unipunctata, Lepture uniponctuée. Oliv. yS , pi- 1 j fig- 9. — Lep- tura unipunctata. Fab. — Panz. Faun. ins. germ. fasc. 45 , lab. 9. Elle est noire, à élytres fauves, avec un point noir au niilieu sur chaque. — On la trouve au midi de la France, en Hongrie et en Allemagne. 3i. L. villageoise; Ieptura vilUca. Lepturarevestita. Lin. — Leptura villica. Fab. PayTc. — Id. Oliv. 75 ,pl. 11, fig. 25, et pi. 1, fig. 10. — Panz. Faun. iiis. germ. fasc* 22 , tab. i3. Elle est ferrugineuse , avec les yeux , les antennes , les élytres et la poitrine noirs. La femelle a les élytres ferrugineuses. — On la trouve en France ; sur l'orme, et eu An- gleterre. ^^^ HISTOIRE 02. L. i^cussoNNÉE ; îeptura scuiellata. Leptura scutelia.., ^^^ p^yk. — Id. Oliv. 75 j pi. 1, fig. 12. — Pai*^. lacLo ins. gcrm. fasc. 69? lab. i5. Elle est noire, à élylres finement [^intil- lées 5 avec l'écusson blanc. — On la trouve dans le midi de la France ; rarement à Paris. 33. L. epéronnée; leptura calcaraia, Leptura calcarata. Fab. Payk. — Id. Oliv. 75 , pi. 1 , fig. I , Z*. — Stencore jaune à bandes noires. Geoff. ' — Leptura alongée. De Géer. — Stencorus ru- bens. Fourc. Elle est noire, à élytres jaunes , amincies ^ avec quatre bandes noires ; la première for- mée de cinq points, la seconde interrompue, lies antennes sont annelées de jaune et de noir, et les jambes postérieures dentées. — On la trouve aux environs de Paris. 54. L. SUBÉPINEUSE,* leptura subspinosa, Lepture suh-épineuse. Oliv. pî. 111 , fig. 5o , a b. —- Leptura subapinosa. Pab. Payk. Elle est noire, à élytres testacées, avec quatre bandes noires, dont la première for- mée de cinq points conligus,la seconde in- terrompue. Jambes postérieures simples. Les deux premiers anneaux de Tabdomeu fauves. — Elle se trouve à Paris. DES LEPTURETES. Sij 55. L. QUADRIFASCIÉE ,* leptura l^-fasciata. Leptura /^-fasciata. Lin. Fab. Payk. — Id, Ol. 75 ," J)!. 11, fig. 17, a b* — Lepture à huit taches jaunes^ De Géer. Elle est noire, à élytres testacées , aveo quatre bandes trausverses, noires, dentées. Les éljtres sont échanci ées, mucronées exté- rieurement à Fextrémité. — On la trouve eu Europe; sur les fleurs. 36. L. ATTÉNUÉE ; leptura attenuala, Lepture attenuata. Lia. Fab. Payk. — 12. Oiiv. 73, pi. 1 , %. 8. Elle est noire, à élyfres testacées, atté- nuées , avec quatre bandes noires. Les pattes sont testacées. L'abdomen est par fois tes- tacé, noir à Textrémité. — Elle se trouve en Europe. 37. L. DORÉE ; leptura aurulenta. Leptura aurulenta. Fab. — Id. Oliv. ^5 , pi. m j fig. 5i. — Panz. Faun. ins. germ. fasc. 90 , tab. 5. Elle est noire , avec les bords antérieur et postérieur du corselet dorés. Sesélyires sont testacées , avec quatre bandes simples, noires. Les pattes sont brunes et les cuisses noires à leur base. — On la trouve en Europe. 38. L. NOIRE ; leptura nigra. ■ Leptura nigra. Lin. Fab. Payk. — Id. Oliv. 73, 5i8 HISTOIRE pi. III , fis. 56 , a b. — Lepture noire. De Gécr. Geoff. — Panz. Faun. insect. geim. fasc. 69, tab. \S. Kîle est noire, amincie, luisante, avec Tabdomen rouge. — On la trouve à Paris ^ et presque dans toute l'Europe. 3c). L. INTERROGATION ,' leptura interroga^ tionis, heptura interrogationis. Lin. Fab. Payk. — Idem* Oliv. pi. 1, fig. 3. — Panz. Faun. ins. ger. fasc. 22 , tab. 14. Elle est noire, à élyties jaunes, avec une ligue longitudinale arquée, et quatre taches marginales , noires. — On la trouve au nord de l'Europe . 40. L. DOUTEUSE ; leptura dubia, Leptura dubia, Fab. — Id. Oliv. pi. i , fig. 59, a b. Elle est noire, pubescente, à ély très tes- tacées , avec cinq points noirs sur chaque. •— On la trouve en Sibérie. 41. L. QUADRiMACULÉE,- leptura quadri-^ maculata. Leptura /^-maculata. Lin Fab. Payk. — Idem, Oliv. 70, pi. i, fig. 7. Elle est noire. Ses élyties sont livides , avec deux grandes taches noires sur chaque. •—Elle se trouve au midi de la France, DES LEPTURETES. 5i() 4^. L. douze-taches; Icptura \ 2- maculât a, Leptura ii-maculata. Fab. — Id. Oliv. 73, pi. iv , fig. 40. Elle est noire , à élytres jaunes , avec six taches noires sur chaque. — On la trouve en Sibérie. 43. L. dix-points; leptura decem-punctata, hepture dix-points. Oliv. yS, pi. iv , fig. 42. Elle est noire, légèrement couverte d'un duvet doré, avec les élytres jaunes, trois points , et deux lâches noirs sur chaque. — On la trouve en Hongrie , et aux environs de Paris. 44. L. SIX-TACHE3 5 leptura sex-maculata, Leptura 6-niaculata. Lin. Fab. P^yk. — Idem. Oliv. 75 , pi. IV , fig. 45. — Lepture à bandes jaunes. De Géer. — Panz.Faun. ins. gerni. fasc. 69, tab. 21. Elle est noire, à élytres testacées, avec trois bandes noires, déniées , dont la pre- mière est interrompue. — On la trouve en Europe. 45. L. A COLLIER ; leptura collaris, Leptura collaris. Lin. Fab. Payk. — Id. Oliv. 75 ,^ pi. IV, fig. 44» — -^^ stencore noir à corselet rouge. De Géer. Elle a la tête, les antennes, la poitrine et les pattes noii-es. Le corselet et l'abdomen 520 HISTOIRE sont rouges, et les élytres d'un bleu foncé , noirâtre. — On la trouve en France, sur les fleurs. 46. L. vierge; leptura virginea. Leptura virginea. Lin. Fab. Payk. — Id, Oliir, ^5 , pi. 11 , fig. 7.^ , ab. — hepture à étuis bleus. De Géer. Elle est noire , à élytres d'un bleu violet^ et l'abdomen rougeàtre. — On la trouve au midi de la France; sur les fleurs. 47. L. QUADRiGUTTÉE ; leplura quadrigut- tata, Leptura quadrigattata. Fiib. • — Id. Oliv. 75 , pi. 1 , fig. 2. Elle est noirâtre, avec les élytres noires, et deux points ferrugineux à la base de chaque. — On la trouve en France et en Saxe. 48. L. EXCLAMATION ; leptura exclamationis, Leptura exclamationis. Fab. — Idem. Oliv. pi. 11, Elle est noire, ayant sur chaque élytre , au milieu, une ligne, et vers la base un point, jaunes. — On la trouve en Suède. 49. L. SEX-GUTTÉE ; Icptura. sex-guttata, Leptura ^-guttata. Fab. Payk. — Idem. Oliv. 75, pi, 11 , iig. 22. — Paiiz. Fauii. insect. gerra. fasc. 69, tab. 22. Elle est entièrement noire , avec trois taches DES LEPTURETES. 32i lâches tkiives sur chaque eJytre, — On la trouve en Allemagne , el k i'aris. 5o. L. AT RE ; leptura atra, Lepture atra. Oliv. ^3, pi. i , fig. 4; et pi. ii, fig. i8r — Stencoî'e tout noir. Geoff. — Panz. Faun. ins. germ. îa.sc. 69, lab. i4- Elle est entièrement noire , et légèrement pubescente. — On la trouve presque dans toute l'Europe. 5i. L. bordée; leptura limhata, Lspture bordée. Oliv. 75, pi. 11, fig. 20. • Elle est noire , pubescente. Ses élytres sont testacées^ obscures , avec leur bord pos- térieur , et l'extrémité , noirs. — On la trouve en Europe. 62. L. femorÉe; leptura femorata. Leptura femorata. Fab. Payk- — Idem. Oliv, yî » pi. Il, fig. \o ,ab ; et pi. iv, fig. i5, c. Eile est entièrement noirâtre , avec la base et le milieu des cuisses fauves* — Onîa trouve à Paris et en Saxe. 55. L. SUTURA L.E ; leptura suturalis. Leptura suturalis. Fab. — Idem. Oliv. 75 , pi. iv, H- 49- Elle est d'un noir cendré , pubescente , avec les élytres testacées, et leur suture noire. Lis. Tome XL X S2â HISTOIRE Ses pattes sont fauves et les genoux noirs. — ** On la trouve en Saxe, et à Paris. 54. L. LIVIDE ; laptuFa lunda, Leptura liuida. Fab. — Id. Oliv. 75 , pi. iv, fig. 5o; Elle est entièrement noire, à éjytres tes- tacées, sans taches, et arrondies à l'extrémité; •^ Elie est commune à Paris, et en Saxej sur les fleurs. 55. L. LISSE 5 leptura lœvis, ^eptura lœvis. Fab. Payk. — Id. Oliv. 75 , pi. iv, fig. 5i. — Lepture couleur du tahac. De Géer. — Panz. Faun. ins. geim. fasc. 54? tab. i6. Elle est noire, pubescente, avec lesélytres livides, un peu noires à la suture et à rextié- milé. — On la trouve à Paris, et en Saxe. 56. L. BRULEE ; leptura prœusta, Leptura prœusta. Fab. — Id. Oliv. 75 , pi. iv, fig. 52. — Panz. Faan. insect. germ. fasc. 54 > tab. 17, Elle est noirâtre , couverte d'un duvet doré 5 avec la tête et l'extrémité noires. Les pattes sont fauves et les tarses noirs. — On la trouve à Paris et en Saxe. DES ÔHRYSOMELÎNES. 523 t. ,__ ** - . . , — . — . — . — _ — . — » FAMILLE TRENTE - SIXIEME. Chr YsoMÉLiNES ; chrysomelinœ, Les insectes de cette famille ont les trois î)remiers articles de leurs tarse? garnis en dessous de pelotes larges, et le troisième bifide ; leurs anlennes grossissent insensible^ ment vers leur extrémité , sont souvent courîes, à articles grenus ou coniques ; leurs mâchoires n'ont })as d'ongle écailleux au côté interne ; leur lèvre inférieure est éf^aisse dures, pins agile et d'une couleur rougeàtre ; elle parcourt les feuilles avec une sorte d'inquiétude, occasionnée par l'approche du terme où elle doit changer de forme. C'est dans la terre que s'opère sa métamorphose. Après y être entrée , elle y construit une coque , dont les parois intérieures sont en- dîâlts d'un vernis brillant et argenté , et elle s'y enferme. Ce vernis n'est point formé par la réunion de hls soyeux; la larve du criocère ne file point , mais elle jette par la bouche une espèce de bave ou écume moins épaisse que la liqueur qui produit la soie et qui lui est analogue. En se dmcissant, cette écume forme des feuilles luisantes qui tapissent l'intérieur de la coque dont l'extérieur est composé de grains de terre. On trouve rare- ment ces coqi^es à cause de leur couleur sombre; si on en ouvre une, on y voit la nymphe qui a toutes les parties que doit avoir l'insecte parfait: environ quinze joijs après sa métamorphose , le criocère perce sa DES CRHYSOMELINES. 52(j roque , sort de terre et va se poser sur les plantes. Les larves de toutes les espèces de criocères ne sont point aussi sales que celles dont il est question ci-dessus; elles ont le corps plus alongé, mais elles sont presqu'aussi lourdes. Deuxième Section. Chrysomélines ; chrysomelinœ. La plupart des in-nectes de cette section sont assez pelits , mais généralement ils sont ornés des co\ileurs les plus belles,- le rouge, le bleu, Tazur, le verd-doré décorent un grand nombre de chrysomèles, de gribouris et d^'aitises ; les larves sont d'un beau verd; For brille sur quelques cassides; les autres espèces , dont les couleujs sont plus mo- desies, ont aussi leurs beautés, par la variété et le mélange qu'elles offrent. Excepté les cîilamys, les colapsis , les mé- galopes , les adories et les alurnes, qui sont exotiques , et dont on ignore la manière de vivre, tous les autres habitent l'Europe. -—Ils se trouvent sur les fleurs et sur les plantes , quelques espèces sur les plantes aquatiques. C'est sur ces dernières plantes qu'on ren- contre, en très-grand nombre , la seule es- 55o HISTOIRE pèce de prasocure qui forme ce geni e ; on ne connoît pas sa larve ; on sait seulement quelle se nourrit de la racine de la phel-- laudrie j phellandrium aquaiïcum. Les clytrhes fréquentent les fleurs des prairies 5 mais plus encore celles du chêne. Elles ont le vol lourd et se laissent prendre facilement. Leur larve n'est point connue. Les gribouris sont d'assez petits insecles; les plus grands ont à peine six lignes de longueur. La nature, qui en a orné quel- ques-uns de couleurs éclatantes, les a privés tous des formes élégantes des capricornes et des îeptures ; ils sont gros, courts; leur tête est enfoncée sous leur corselet ; ils marchent lentement et d'une manière pesante; quelques espèces paroisseut même n'êlre qu'ébauchées et ressemblent à de petites pienes poreuses, de figure irrégulière. Ils se tiennent ordinaire- ment sur les feuilles des plantes, et y font ■un grand tort, parce qu'ils gâtent les jeunes pousses à mesure qu'elles se développent en sortant du bouton ; ils ne les coupent cependant pas, mais ils les macèient au point de causer leur dessèchement et leur chute. Les gribouris ont recours à la ruse lors- qu'ils craignent le danger ; au moindre mou- vement qui se fait auprès d'eux, ils replient DES CIIRYSOMELINES. 33 1 leurs patles et ]eurs antennes , cachant leur tête sous leur coi'Selet, et se laissent tomber. Lenrs larves diffèrent peu de celles des chry- somèles; elles vivent sur les plantes, et y font plus de dégât que Finsecle parfait. Les euniolpes ressemblent beaucoup aux gribouris et ont appartenu à ce genre d'in- sectes. Deux espèces de ce nouveau genre sont remarquables, l'une par* la be^auté de sa couleur qui est d'un brun métallique ; l'autre par les ravages qnVlle fait. C'est dans les pays de vignobles qu'habite cette dernière espèce si redoutée des culti- vateurs. 8a larve paroît au printems sur la vigne, dont elle mange les feuilles: elle est de couleur obscure ; son corps est ovale ; elle a six pattes écailleuses , la tête écailleuse , armée de deux mâchoires assez fortes. Cette larve dévore non seulement les feuilles de la vigne qut'uid elles sont développées, mais encoie les jeunes pousses lorsqu'elles ne font que paroîire; elle ronge aussi le pédicule de la grappe au moment où il sort du bouton , et parvient à le détruire , ou au moins une partie de son oiganisaîion ; si les plaies qu'elle y fait ne sont pas assez fortes pour le faire périr entièrement , la grappe ne produit que des grains mal nourris , dans les endroits 552 HISTOIRE qui correspondent à la paiiie du pédicule qui est blessée , parce qu'ils lie reçoivent qu'une petite quantité de sucs, et mal éla- borés. lies chrj^somèles doivent leur nom aux couleurs brillantes dont plusieurs sont dé- corés. Ce sont des insectes assez petits; les plus grands n'ont guère que cinq à six lignes de longueur, sur tiois ou quatre de largeur. Leur forme est hémisphérique , et on n'en voit point de velus. Elles vivent sur les arbres et sur les plantes. Quelques espèces sont très-fécondes; avant la ponte lès fe- melles ont le ventre si rempli d'œufs et si gros qu'il dépasse les élytres de tous côtés. Les larves sont ovales ; leur corps est un peu alongé , divisé en anneaux distincts , terminé en pointe à sa partie postérieure , et garni , vers l'extrémité , d'un mamelon charnu. Ce mamelon fait l'office d'une septième patte ; la larve le pose sur le plan qu'elle parcourt ; et comme il est enduit d'une liqueur gluante , il sert à la retenir sur la feuille où elle se tient. Leur tête est ccailleuse , munie d'antennes, d'anten- nuîes et de deux mâchoires; leurs pattes sont écailleuses , articulées , assez longues. Plusieurs espèces vivent en société ; elles DES CHRYSOMELINES. 333 rongent ]es feuilles au point de n'y laisser que les nervures; la larve d'une des plus grandes espèces , qui vit sur le peuplier , est très- puante ; lorsqu'on la touche , il sort de soa corps une espèce d'huile jaunâtre d'une odeur, fétide. Le mamelon (Jui sert à ces larves pour les fixer sur les feuilles, les aide encore dans le moment où elles se changent eti nymphes ; elles l'attachent dans quelque endroit , ordinairement sur une feuille , et par ce moyen elles quittent facilement leur peau. Plusieurs espèces entrent en terre pour subir leur métamorphose. La nymphe, qui n'a rien de remarquable, est de figure ovale ; elle reste attachée par son extrémité postérieure à la peau qu'elle a fait glisser sur son corps en la quittant: cette peau est rassemblée en un petit paquet, et sert à soulenir la nymphe sur la feuille. L'insecte parfait se montre quelques semai- nes, et souvent quelques jours après le chan- gement de la larve. Les galéruques ont beaucoup de rapports avec les chrj^somèles , et vivent de la même manière. C'est aussi sur les arbres et sur les plantes dont elles mangent les feuilles qu'on les trouve. Elles sont moins grosses et plus alongées que les chrysomèles, volent peu et 534 HISTOIRE marchent lentement. Sur environ trente galéruques de décrites, on n'a observé que trois espèces d'Europe qui sont très-com- munes ; ce sont celles de forme, de la tanai- sieet du nénuphar, et seulement les larves des deux dernières. ' Ces larves ont le corps mou, six pattes qui sont écailleuses , ainsi que la tête. De même que les laives des chrysomèles , elles ont à l'extrémilé du corps un mamelon charnu , enduit d'une humeur visqueuse qui sert à les retenir sur les feuilles où elles l'ap- pliquent. Elles se nourrissent de la substance des feuilles qu'elles rongent , et ne cessent de manger que lorsqu'elles se changent en nymphe. Celle qui vit sur la tanaisie est laoire; elle a environ cinq lignes de long : sur son corps sont plusieurs tubercules rangés transversa- lement, de chacun desquels sortent six ou sept petits poils. Ses pattes ont un petit cro- chet à leur extrémité. Cette larve marche lentement, et se laisse tomber en se roulant en cercle , au moindre mouvement de la feuille sur laquelle clieest fixée. On la trouve en quantité vers le mois de juin sur la tanai- sie jaune ; dans le même mois, elle se change en nymphe d'un jaune foncé, tirant sur DES CHRYSOMELINES. 355 l'orangé ; de même que la larve, elle a des tubercules avec quelques poils noirs etroides, et son ventre est recourbé en axe. On dis- tingue sur la nymphe toutes les parties que doit avoir Finsecte parfait , qui se montre au commencement de juillet. C'est sur les feuilles des piaules aquatiques que se tient la larve de la gale ru que du né- nuphar, sur-tout sur colles du potamogetoa et du nénuphar qui sont à la surface de l'eau. On Y y trouve au mois de juin et une partie de Tété rassemblée en grand nombre; elle s'éloigne rarement de ces feuilles dont elle se nourrit : la membrane supérieure est la seule qu'elle entame; elle ne touche point à la membrane inférieure qui porte sur Feau. Les endroits qu'elle a mangés paroissent comme des taches brunes sur les feuilles. Cette larve est longue de quatre ligues noires, est luisante en dessus, d'un jaune orangé en dessous; les anneaux de sou corps sont sépa- rés par une incision profonde ; chaque an- neau est couvert en dessus par une plaque écailleiise, et leurs côtés ont des élévations en forme de tubercules. Cette larve, comme celle de l'espèce précédente , a au dernier anneau un mamelon charnu qui lui sert à se fixer sur les feuilles > Lorsqu'elle veut se 53G HISTOIRE changer en nymphe, elle en fait usage pour Faider à se débarrasser de sa peau qu'elle fait glisser le long de son corps ; mais elle né la quitte pas entièrement, afin que Textré- mité de la nymphe se trouve engagée dans cette dépouille qui reste attachée à la feuille. La nymphe est d'abord de couleur jaune et devient ensuite d'un noir luisant; elle a sur les anneaux du ventre quelques tuber- cules noirs , aigus. Ces nymphes , ainsi que les larves, sont exposées à être submergées lorsque les feuilles qu'elles se tiennent sont agitées par les vents; mais il semble qu'elles ne soufl-Tent pas de cet événement : quoi- qu'elles ne craignent point Feau, elles pré- fèrent cependant habiter la partie de la feuille qui est à sec. Il paroît que les larves savent nager, ou au moins ramper sur l'eau; car elles vont quelquefois d'une feuille à l'autre : mais ce qu'il y a de remarquable, c'est qu'elles ne sont jamais mouillées; ce qui fait croire qu'il sort de leur corps une matière grasse qui empêche le contact de l'eau. Huit ou dix jours après la métamorphose de la larve, l'insecte parfait quitte la dé- pouille de nymphe, et rentre sous les feuilles qu'il ronge comme sous la forme de larve, La galéruque de l'orme multiplie prodi- gieusement. DES CHRYSOMELINES, 33/ gîeusement. Au commeacement de Fau- tonine qui est l'époque où elle paroît, les feuilles de l'orme sont quelquefois presque entièrement couvertes et criblées par ces insectes qui les rongent. C'est aussi sur ces feuilles que les femelles déposent leurs œufs; ils sont blancs, oblongs, rangés par bandes serrées , et forment des groupes. Il paroît que les galéruques craignent le froid , car dès qu'il se fait sentir , elles quittent les arbres, et vont se mettre à Fabri dans les maisons les plus proches des endroits qu'elles habitent. Les allises sont de petits insectes ovales, un peu alongés; les plus grands d'Europe ont au pius deux lignes de longueur,* celles des pays étrangers n'en ont guère que trois. Elles ressemblent aux chrysomèles, et sont comme elles oj nées de couleurs brillantes ; mais leurs cuisses postérieures, qui sont très-ren- flees , les distinguent suffisamment pour qu'au premier coup d'œil on ne les confonde pas avec ces insectes. On trouve les altises, dès le printems, sur les plantes potagèies , dont elles criblent et rongent les feuilles, et quelques espèces sur les saules. Elles marchent mal et lentement ; mais elles sautent avec beaucoup d'agilité et Jns. Tome XL Y 338 HISTOIRE s'élancent assez loin, au moyen de leurs cuisses postérieures, dont les muscles ont beaucoup de force,- Les femelles déposent leurs œufs sur les planles où elles se tiennent. Les larves ont le corps alongé, six pattes écaiileuses, la bouche munie de deux mâ- clioires dures et tranchantes : elles se nour- rissent de feuilles comme Tinsecte parfait. Dans quelqiies espèces, les larves sont ras- semblées en très-grand nombre sur la même plante, et paroissent y vivre en société. Lors- qu'elles se changent en n} mplie , elles se fixent sur la feuille où elles ont vécu , au moyen d'un mamelon qu'elles ont à l'extré- ^ mité du corps , comme en ont plusieurs larves de cette famille. Etant ainsi suspen- dues, elles quittent leur peau qui se fend dans toute sa longueur; elles la font ensuite glisser jusqu'au près du mamelon qui sou- tient la nymphe. L'insecte paroît sous sa dernière forme quinze ou vingt jours après la métamorphose de la larve , et peu de Ions après il cherche à se reproduire. ' Les lupères sont d'aussi petits insectes que les altises,* mais ils ont le corps plus alongé, les pattes longues et minces. Geoffroy leur a donné le nom de lupère , qui signifie triste , à cause de leur démarche lente et lourde. DES CHRYSOMELJNES. 359 Jîs se trouvent sur l'orme et sur plusieurs autres arbres. Les Jarves de ces insectes sont assez grosses, courtes, de forme ovale; elles ont six pattes écailleuses, la tête petite et écaiîleuse ; leur corps est mou et d'un blanc sale. Elles se nourrissent des feuilles de l'orme et de plu- sieurs autres. Les liispes sont des insectes peu nombreux, assez petits. Quelques espèces , dont deux se trouvent en Europe, sont reniaïquables par les épines dont elles sont hérissées; dans ce nombre, une a été placée par GeoiTroy avec les criocères sous le nom de châtaigne noire. Cette liispe vit sur le gramen ; on la prend difficilement, parce qu'elle se laisse tomber au moindre mouvement qu'elle sent auprès d'elle : l'autre se trouve dans les pays mé- ridionaux de l'Europe , le Levant et les côtes de la Barbarie, sur une espèce de ciste, cistus monspeliensis. On ignore sur quelles plantes habitent celles qui sont exotiques, et les larves d'aucune ne sont connues. Les cassides, que vulgairement on appelle tortues^ doivent le nom de cassida , qui signifie casque , à la forme de leur corselet qui a les rebords très-grands, et dont la partie antérieure recouvre la tête. Ces insectes sont y 2 540 HISTOIRE remarquables 5 non seulement parla forme; mais encore par les couleurs : on voit sur plusieurs espèces, lorsqu'elles sont vivantes, l"or el l'argent briller de l'éclat le plus vif; ces couleurs disparoissent quand il est mort ; mais on peut les rendre à volonté à l'insecte en le plongeant dans Teau bouillante, et IV laissant quelques minutes. Les cassides marchent lentement , et font rarement usage de leurs ailes. Elles vivent sur les plantes ,• on les y trouve souvent à côté de la larve. Ces insectes méritent de fixer l'attention de l'observateur , mais plus particulièrement encore sous leur première forme. Leurs larves ont six pattes, le corps long, aplati , bordé sur les côtés d'appendices épi- neuses et brancliues , comme les larves de quelques espèces de criocères ; celles des cassides se recouvrent de leurs excréraens, mais par un autre mécanisme. Elles ont à l'extrémité du corps une queue ou deux ap- pendices écailleuses, coniques, terminées en pointe , garnies du côté extérieur d'épines courtes, depuis leur origine jusqu'à une cer- taine longueur. Ces deux appendices forment une espèce de fourche ou de longue pince ouverte qui se recourbe sur le corps de l'in- secte ; l'anus se trouve placé entre les deux DES CHRYSOMELINES. 541 branches , sur un mamelou conique que la larve élève à son gré; lorsqu'elle rejette ses excrémens , ils tombent sur les branches de la fourche qui sont inclinées , et glissent sur toute leur longueur. Quand il s'en amoncelé une trop grande quantité à Torigine de la queue, Tanus les pousse et les fait aller plus loin : peut-être que les anneaux et les épines des branches agissent daiîs cette opération. Peu à peu les excrémens s'accumulent, s'em- pilent sur la fourche , se collent les uns contre les autres; alors ils sont poussés jus- qu'à son extrémité ; ils y sont retenus par ceux qui les touchent, et ils forment inseu- sensiblement un toit sous lequel la larve est à l'abri des intempéries de Fair. Le plus sou- vent cette espèce de toit est immédiatement au dessus du corps ; il le touche sans le charger ; quelquefois il est un peu élevé au dessus, ou perpendiculaire au plan du corps; ses positions sont aussi variées que le sont celles de la fourche qui le soutient. Avant de se changer en nymphe, les larves quit- tent leurs peaux , et peut-être même plu- sieurs fois avant cette métamorphose ; leur dépouille est très-complet(e: car il paroiî que les branches de la fourche se dépouillent elles- mérnes ; c'est peut-être ce qu'il y a de Y 3 542 HISTOIRE plus difficile et de plus long dans celte opé- ration ; mais dans la dernière mue elles quittent , avec leur peau, leur queue dont elles n'ont plus besoin. C'est sur la feuille où la larve a vécu qu'elle se cJiange eu nymphe sans faire de coque ; elle s'y fixe par les deux anneaux du corps qui suivent la dernière paire de pattes; elle reste dans cette position jusqu'à ce qu'elle ait quitté sa peau qu'elle fait glisser le long de son corps jusqu'au dernier an- neau; la peau s'y ramasse en peloton et sert à soutenir la nymphe sur la feuille. Cette nymphe est aplatie, presque ovale ; son corselet, qui est Irès-grand, a la forme d'im demi-cercle à sa partie antérieure , et il est gai ni d'épines simples , assez courtes, bon ventre est bordé tout autour d'appen- dices en forme de feuilles; elles sont plates, branchues, armées de piquans, terminées en pointe. Sur le dos sont quatre petits tuyaux qui sont les stigmates. La couleur de la nymphe est verte ; en la regardant en dessous on distingue toutes les parties que doit avoir Tiiisecte parfait , qui se montre quinze ou vingt jouis après le changement de la larve. Les femelles déposent leurs œufs sur les feuilles ; elles les arrangent les uns auprès DES CHRYSOMELINES. 545 des autres, et en foi nient de petites plaques qu'on trouve quelquefois couveites d'excré- mens. Ces œufs sont oblongs. * Antennes insérées devant les yeux , écartées à leur base. -{- Tête et corselet beaucoup plus étroits que l^ abdomen; corselet cylitidrique ; corps aiongé, Criocerides,- criocerldes. DEUX-CENT VINGT-UNIEME GEN, Sagre ,* sagra. Ces insectes ne sont peut- être que de grandes donacies. Ils n'en diffè- rent que parce que leur^ mandibules sont sans dents , et que leurs antennes ont le troi- sième article et suivans plus courts , plus arrondis que ceux du milieu , et les der- niers alongés ; c'est d'ailleurs la même forme. On a trouvé des sagres en Afrique, aux Indes orientales et à Cayenne. Ces insectes sont trèi -remarquables par leur couleur verte ou doi^ée et cramoisie , et par le renflement extraordinaire de leurs cuisses postérieures» Fabricius les avoit d'abord nommés alurnus '^ c'est sous cette dénomination qu'ils sont dans Olivier. Les alurnes de Fabricius sont des hispes pour celui - ci. Nous citerons pour exemple générique la sagre fémorale ; sagra Jemorata. Elle est d'un bronzé verd , Y 4 544 HISTOIRE avec les cuisses et les jambes postérieure^ dentées. Diuiy Ta figurée, tom. II, tab. 54, fig. 5. DEUX-CENT VINGT-DEUXIEME G- DoNACiE ; donacia. Elles ont pour carac- tères dans cette division : dernier article des palpes ovoïde; mandibules échancrées ; an- tennes à articles cylindriques , alongés , pres- que égaux. Leurs couleurs sont brillantes ; ' leurs yeux sont globuleux ; leur abdomen a une forme presque triangulaire ; leurs cuisses postérieures sont grandes. Ces insectes vivent sur quelques plantes aquatiques et s'y tiennent fortement accro- chés. Ou ne sait presque rien de leurs larves. Voyez les généralités de la famille. ESPECES. i.DoNACiE crassipjede; donacia crassipes, Leptura aquatica. Lin. — Lepture à cuisses épi- neuses. De Géer. — Le steneore doré. Geoff. — Donacia nympheœ. Fab. Payk. — Panz. Faun. ins. ger. fasc. 29, tab. 6. — Donacia œnea. Hoppe, En. ins. erl. fig. 6. — Donacie crassipède. Oliv. 7 5 , pi. i? fig* 1 ^ ci b c. Elle est cuivreuse ou d'un verd bronzé en dessus. Son corselet a deux tubercules latéraux ^ antéxieurs , et un sillou dorsal DES CHRYSOMELINES. 545 terminé postérieurement par un petit enfon- cement. Ses élytres sont étroites, convexes, chargées de stries ponctuées , comme ridées transversalement. Les cuisses postérieures sont unidentées. — On la trouve en Europe; sur les plantes aquatiques; elle n'est pas com- mune à Paris. 2, D. RUFiPEDE ; donacia mfipes, Donacie rufipède. Oliv. ^5 , pi. i, fig. 2, a b, —^ Donacia discolor. Hoppe , Éii. ins. erl. fig. 8. — Donacia nigra. Fab. Paj^k. — Donacia palustris» Panz. Faun. insect. germ. fasc. 29 , tab. 10. Elle est d'un bronzé noirâtre en dessus, avec les antennes , les pattes et l'anus fauves. Ses élytres sont convexes, chargées de stries ponctuées , et arrondies postérieurement. Les cuisses postérieuies sont renflées et uniden- tées. — On la trouve en Europe; sur les plantes aquatiques. 5. D. NOIRE ; donacia nigra. Donacie noire. Oliv, 76 , pi. 1 j fig. 5 , aft — Dona- cia discolor. Hopp. En. ins. erl. fig. 9. — Donacia nigra. Fab. Paykull. — Panz. Faun. insect. germ. fasc. 29 , tab. 5. Elle est noire , avec les antennes et les pattes fauves. Ses cuisses postérieures sont 546 HISTOIRE très-renflées, unidentées. — On la trouve en Europe ; sur les plantes aquatiques. Nota. 11 est probable, aiïisi que l'a pense le docteur Hoppe , que cette donacie ne diffère de la précédente que par le sexe. < 4.D. DE LA sagittaire; donacia sagittanœ, Donacia sagittaria. Fab. Payk. — Id. Oliv. yS , pi. I , fig. l^^ a h c, — Donacia aurea. Hopp. En. ins. erl. fîg. 5. — Panz. Faun. ins. germ. fasc. 29, tab. 7. Elle est en dessus d'un verd doré brillant , par fois cuivreux. Ses élytres ont des stries ponctuées et de légères dépressions irrégu- Jières qui les font paroître comme ondées. Le dessous est enlièremenl recouvert d'un duvet serré , court et doré. Les cuisses pos- térieures sont un peu renflées, et munies d'une petite dent à l'extrémité. — On la trouve très-communément au bord des eaux; sur les plantes , dans toute l'Europe. 5. D. RAYÉE ; donacia PÎUata, Lepture aquatique à bande cramoisie. De Géer. — — Donacia fasciata. Hopp. En. ins. erl. fig. 3. -— Donacia dentipes. Fab. Payk. — Panz. Fana. ins. ger. fasc. 29, tab. 5. — Donacie rayée. Oliv. pi. i, fig. 5 , a 6. , Elle est d'un verd doré , avec une raie lon- gitudinale plus ou moins large , pourpre sur DES CHRYSOMELINES. 347 chaque élytre, et les bords verds. Le dessous du corps est doré et pubescent. Les cuisses poslérieures sont un peu renflées et uniden- tées. — On la trouve en Europe ; sur les plantes aquatiques. 6. D. clavipède; donacia clavipes. Donacia clauipes. Fab. Payk. — Id. Oliv. 7 5 , pi. 1 , fig. 6 j a b. — Panz. Faun. ins. germ. fasc. 29 , lab. i3. Elle est d'un verd doré en dessus, recou- verte inférieurement d'un duvet argenté^ avec les cuisses poslérieures renflées, longues, et sans denîs. — On la trouve en Europe ; sur les plantes aquatiques. 7. D. abdominale; donacia abdominalis, Donacie abdominale. Olir. yô , pi. 1 , fig. 8 , «ô- Elle est d'un noir violet supérieurement, avec l'abdomen, les pattes et. les antennes d'un rouge ferrugineux. — On la trouve au nord de l'Europe. Nota. Il se pourroit qu'elle ne fut qu'une variété de la donacie rufipède , décrite ci -dessus. 8. D. BRONZÉE ,* donacia œnea, Donacie bronzée. Oliv. yS, pl-i, fig» 9, « ^. — Lepture aquatique bronzée. De Géer. Elle est bronzée , avec le corselet cannelé , et les cuisses postérieures simples ou foible- 54» HISTOIRE ment dentées. Ses élytres sont un peu tron - quées à Textrémité. — On la trouve en Eu- rope; sur les plantes aquatiques. Nota. Elle n'est peut-être qu'une variété de la donacie crassipède. 9. D. SIMPLE ; donacia simpîex. Donacia simplex. Fah. — Id. Oliv. yS , pi. îi, fîg. II , ab. — Panz. Faun. insect. germ. fasc. 29, tab, i5. — Donacia, Une aris. Hopp. En. ins. erlang. fig. 10. Elle est d'une couleur bronzée, plus ou moins brillante, avec les élytres striées , cou- pées à Textrémilé, et les cuisses sans dents. — On la trouve en Europe 5 sur les plantes aquatiques. îo. D. TiF.jJnYTii^ocuA'Ri^; donacia Jiydro^ charidis, Donacia 7iydrochandis.¥ah.Vaiy\i. — /c?. Oliv. yS, pi. 11, fig. i5, ah. — Donacia cinerea. Hopp. En. ins. erl. dg. 11. — Panz. Faun. ins. germ. fasc. 29, tab. 17. Elle est d^ni gris bronzé , soyeuse , avec les cuisses postéiieures mutiques ;, ferrugi- neUvSes à ]a base , ainsi que les intermédiaires. — On la trouve en Europe ; sur les plantes aquatiques. DES CHRYSOMELINES. 549 11. D. BT DENTÉE ; donacîa bidens. Donacie bidentée. Oliv. nS , pi. ii, fig. 12, a 6. — • Z^t>/z«cia /TîïCûfras. Hopp. Eu.ins. erl. fig. i. Elle est verte , avec un reflet violet près delà suture. Les cuisses postérieures sontren- fiées et armées de deux dents. — On la trouve en Europe ; sur les plantes aquatiques. 12. D. MUCR.ONÉE; donacia mucronala, Donacia mucronata, Hopp. En. ins. erl, fig. 12. —< Donacia equiseti, Fab. — Donacia app^ndiculata, Panz. Faun. iiis. germ. fasc. 24 ^ fig. 17. Elle est noire , avec le corselet et les élytres d'un jaune pâle. Ces dernières sont terminées par une petite épine. — Cette es- pèce a été trouvée prés d'Arcueil , par le naturaliste Dafour. DEUX-CENT VINGT-TROISIEME G. Orsodacne ; orsodacne. On a réuni ces insectes aux criocères , dont , en effet , ils ont le port et les principaux caractères; mais ils en diffèrent par leurs antennes qui ne sont pas nioniliformes, mais à articles coniques, et par les dentelures de leurs mandilmles. Leurs yeux aussi n'ont pas d'écliancrure. Le dernier article de leurs palpes est plus grand et tronqué, lis se nourrissent de vé- gétaux. 35o HISTOIRE ESPÈCES. 1. Orsodacne chlorotique ; orsodacna chlorotica. Z>e criocère aux yeux noirs. Geoff. — Crlocerisfului- collis. (Ent. syst. ) Ejusd. cr, cerasi. ( Syst. eleulh. ) Fdb. Payk. — Panz. Faun. ins. germ. fasc. 85 , lab. 8. Elle est entièrement jaunâtre , avec les élytres un peu plus pâles , et les yeux noirs. — On la trouve aux environs de Paris. 2. O. HUMÉRALE ,* orscdacna humeralis. Elle est bleue , avec deux taches pos!é- rieures fauves sur le corselet , et une tache à la base externe de chaque élytre. — Oa ]a trouve en France. DEUX-CENT VINGT-QUATRIEME G. Criocère ; crioceris. Ils sont distingués des donaciespar la forme du dernier article de leurs palpes qui est cylindrique et tron- qué, parleurs antennes moniliformes et leurs cuisses postérieures simples; des orsodacnes, par la forme encore des antennes et les man- dibules dentées. Les criocères ont les yeux échancrés; la tête rétrécie postérieurement en forme de cou, et Tabdomen presque carré. Ils rongent les feuilles des végétaux. DES CHRYSOMELINES. 55i Nous avons décrit leurs habitudes dans les généralités de la famille. ESPECES. 1. Criociîre brun; crioceris hrunnea, Lema brunnea. Fab. — Panz. Faun. insect. germ, fasc. 45 > tab. i. Il est d'un rouge ferrugineux , avec les yeux, les antennes, la poitrine et la base de Tabdomen noirs. — On le trouve en Alle- magne. 2. C. DU LIS ; crioceris merdigera, Ckrysomela merdigera. Lin. — Le criocère rouge du lis. Geoff. — Chry somèle rouge du lis. De Géer. — Lema merdigera. Fab. — Panz. Faun. ins.ger. fasc. 45, tab. 2. il a la tête et le dessous du corps noirs, avec les, ély très et le corselet rouges. — Il se trouve dans toute l'Europe; sur le lis. 3. C. douze-points; crioceris duodecim-, punctala, Chrysomela ii-punctata. Lin. — Le criocère rouge à points noirs. Geoff. — Lema 12 panclata. Fab. — Panz. Faun. ius. germ. fasc. 45 , tab. 3. Il est rouge, avec six points noirs sur cha- que élytre. — On le trouve en Europe; sur l'asperge. S52 HISTOIRE 4. C. quatorze-points; crioceris i^-punc-^ tata. Lema i^-punctata. Fab. — Panz. Faun. insect. germ. fasc. 45, 11** 4* Il a la lête el le corselet fauves, avec cinq points noirs sur ce dernier , et les élytres jau- nâtres, marquées de sept points noirs sur chaque. — On le trouve en Allemagne. 5. C .ciNQ-POlNTS ; crioceris quinque-punc^, tata, Lema ^-punctata. Fab. — Panz. Faim. ins. germ. fasc. 91 , tab. ii. 11 est noir , avec le corselet fauve , et les élytres jaunâtres, ayant chacune un point noir à la base et à l'extrémité, et un autre commun au milieu de la suture. — On le trouve en Allemagne. 6. C. BLEU ; crioceris cyanella. Crioceris cyanella. I/in. — Le crlocère tout hleum Geoff. — CJirysopièle bleue violetce , à corselet étroit. De Géei'. — Lema cyanella. Fab. — Panz. Faun. ins. germ. fasc. 71 , tab. i. Il est entièrement bleu, avec les jambes et les tarses noirs. Son corselet est cylindri- que, un peu renflé latéralement. — On le trouve en Europe ; sur les graminées. DES CHRYSOMELINÊS. 553 7. C. MÉLANOPE ; crioceris melanopa, Chrysomela melanopa. Lin. — Le criocère bleu à corselet étroit , rouge. De Géer. — Lema melanopa, Fab, — . Panz. Faun. ins. germ. fasc. gr , tab. 12. Il est bleu, avec la tète et les antennes noires, le corselet et les pattes d'un rouge fauve. — Il se trouve en Europe; sur les céréales, 8. C. DE l'asperge ; crioceris asparagi, Chrysomela asparagi. Lin. -— Le criocère porte-* croix de l'asperge. — De Géer. — Lema asparagi. Fab. — Panz. Faun. insect. germ. fasc. 71 ,tab. 2. 11 est bleu , avec le corselet rouge, marqué de deux poinis noirs, et quatre taches blan- ches sur le bord externe de chaque élylre.— - On le trouve très-fï équemment sur Tasperge. Nota. La clirysomèle cliampêtre de Liniiaeus , figurée par Panzer (fasc. 5 , tab. 12.) , n'tst peut-être qu'une variété de ceite espèce, dans laquelle le cor- selet est d'un bleu verdâtre , avec le limbe rouge, et dont les points blancs postérieurs sont réunis avec le bord extérieur qui est également jaune. 9. C. TUBERCULE ,* crioccris tuherculata, Lema tuherculata. Fab. 11 est fauve. La tête est noire, avec la bouche brune et deux points élevés en forme de tubercules. Les élytres sont très-noires, avec des rangées de poinis. Le« pattes sont his, To M E X L ^ 554 HISTOIRE noires, avec les cuisses fauves. — Apporté de la Caroline par Eosc. + + Tête et corselet n'étant pas beaucoup plus étroits que l'abdomen; corps cylindiacé , ou ouale ^ou rond. Ghrysomelinës propres ; chrysomelinœ verœ. A. Corps en carré long , déprimé , plan ; corselet carré ( antennes m.oyiilifarwi's , de la longueur du corselet-^ ies quatre ou cinq derniers articles un peu plus gros , le dernier globuleux ; palpes filiformes. ). DEUX-CENT VINGT-CINQUIEME G. Prasocure; prasocuns. Paykull, Fabri- cius nomment ce genre helodes. Ayant depuis long-tems distingué sous cette dénomination des insectes qu'où avoit rangés avec les cistèles et que les mêmes naturalistes appellent cy- phoii , j'ai été en droit de leur donner . un nouveau nom. Celui de prasocure ou de pra- soïde indiquoit anciennement un insecte nuisible aux porreaux et à d'autres légumes. Ces insectes habitent dans ies lieux aqua- tiques. ESPECES. 1. Prasocure de la phel l and rie; p'a^o- curis phellandrii, Chrysomela phellandrii. Lin. — Le chrysomèle à bandes jaunes. Gcoff. — Chrysomèle de la phellandrie» 'DES CHRYSOMELINES. 555 De GéeT, — Helodes phellandrii, Fab. Payk. — Panz. Faun. ins. germ. fasc. 83 , fig. 9. Elle est d'un noir bronzé, avec les côtés du corselet 3 le bord externe des élytres et ime ligne sur chaque, jaunes. — On le trouve en Europe,* sur la pheliandrie. 2. P. VIOLETTE ; prasocuris piolacea, La galéruque violette, Geoff. — Helodes violacea, Fab. Elle est d'un violet noirâtre, plus clair en dessus, plus foncée iniérieurement, avec les el} 1res striées. — On la trouve aux environs de Paris. Nota. Nous avons mentionné l'hélode clianipètiecle Fabricius , à la suite du criocère de l'asperge, et quand il ne seroit pas une variété de celte espèce , ainsi que nous le soupçonnons , il a du moins trop de rapports avec elle pour que l'on puisse le placer dans un autre grnre. B. Corps convexe , ovoïde ou rond , ou cylindrac4. a. Corps entièrement ou à moitié cylindracé ; tête presque entièrement cachée dans le corselet [^tête tou- jours verticale. ) a. Corps tout à fait cylindracé ; corselet de la largeur des élylres. DEUX- CENT VINGT-SIXIEME G. Clythre; clythra. Geoffroy avoit nommé ces insectes mélolonte et scopoli buprestes. Z 2 356 HISTOIRE La première dénomination étant affectée ^ depuis Fabiicius,aux hannetons, et la seconde aux insectes que Geoffroy appelle richards: Laicharting , Olivier et Fabricius ont désigné les insectes dont il est ici question sous le nom dec/;^^//ré'.llyade grands rapports entre les clythres et lesgribouris ; mais les antennes sont courtes et en scie dans ceux-là, longues et simples dans ceux-ci. Les chlamys seroient des clythres si leurs antennes n'él oient pas logées dans une rainure pectorale, et si leurs palpes labiaux n'étoient fourchus. Les cly- thres se noui'rissent de végétaux et se laissent tomber à terre dès qu'on les prend. La larve de la clylhre longimane est renfermée dans un fourreau , ressemblant à une capsule de graine. Elle est formée d'une matière ter- reuse agglutinée. Les mâles ont, dans quel- ques espèces, des mandibules très-fortes et les pattes antérieures avancées. ESPÈCES. 1. Clythretridentée; clythra tridendata, Clirysomela trîdentata. Lin. — Chrysomèle bleue verdâtre à étuis jaunes. De Gcer. — Id. Oliv. Eue.: raéth. grlhoiirij pi. i, fig. 2. y ah. — Panz. Faim, ins, germ. fasc. 48 , tab. i4« Elle est d'un noir bleuâtre, avec les élytres DES CHRYSOMELINES. 357 d'un jaune pâle, sans taches, et les pattes antérieures très- longues. — On la trouve en Europe , assez fréquemment sur le chêne. Nota. La clylLre bumérale , figurée dans Panzer (Faun. germ. fasc. 48 , tab. i3.) , paroît n'être qu'une variété de cette espèce. 2. C. L.ONGIMANE ,* clyt. longimnna, Chrysomela long'inana. Lin. — La mélolonte lisetùe, Geoff. — Clylhra longlmana. Fab. — Oliv. Enc. me th. gribourij pi. n, Jîg. 16. — Panz. Faun. insect. germ. fasc. 48, tab. 12. Elle est d'un verJ bronzé, à élytres tes- tacées , avec un point noir à la base de cha- que. LAes pattes antérieures sont beaucoup plus longues que les autres. — On la trouve en Europe. 3. C. LONGIPÈDE,- clyt, longipes. Clythra longipes, Fab. — Oliv. Enc. méth. grihouri, pi. 1 , fig. i5. Elle est d'un noir bleuâtre, avec les éîy très pâles , mai^quées chacune de trois points noirs, et les pattes antérieures alongées. — On la trouve au midi de l'Europe; sur les fleurs. 4 C. six-maculée; clyt. sex-maculata. Clythra ^-maculata, Fab. — Oliv. Enc. mk\\\. gri» houri , pi. 1 , fig. i5. Elle est noix'e, avec le corselet fauve, sans Z 5 558 HISTOIRE taches, et les tlytres lestacées , marquées chacune de trois points noirs. — On la trouve au midi de TEurope,- sur le chêne. 5. C. quadriponctuée; clyt, quadripunc- tût a. Chrysomela quadripunctata. Lin. — Clythraquadri- -punctata. Fab. — L.a mélolonfe quadrille à corselet noir. GeofF. — Chrysomèle cylindrique à /^points noirs. DéGéer. Elle est noire , avec les élyhes rouges, et deux points noirs sur chaque. — On la trouve dans toute l'Europe; ordinairement sur le chêne. 6. C. DE l'atraphace; clyt. atraphaxicUs, Clytra atraphaxidis. Fab. — Oliv. Enc. méth. grihouri , pi. i , ^^5* 7* Elle est noire, avec le corselet rouge ^ iri- maculée. Les jambes et les élytres sont rous- ses, et il y a trois taches noires sur chacune de ces dernières. — On la trouve en Sibérie, et au midi de la France ; sur le chêne verd. - 7. C. SIX- points: clyt. sex-punctata, Oiiv. Enc. métli. gribouri , pi. 11 , fig. 25. Elle est noire , avec le corselet roux et les élytres testacées, marquées chacune de trois points noirs. —On la trouve en Provence; ^ur les fleurs. DES CHRYSOMELINES. Sfrg 8. C. bimouchetée; cljt. biguttata. Elle est noire, avec les éiyties testacces, ayant chacune deux points noirs et deux rouges sur le corselet. — Elle se trouve en Espagne. 9. C. CYANocÉPHALE ; clyL cyanocephala. Elle a la tête, et tout le dessous du corps d'un noir bleuâtre luisant , avec le corselet fauve et les éîytres d'un jaune testacé. — On la trouvée en Corse. io. C. bucéphale; clyt. hucephala. La mélolonte moucJie. Geoff. — Clythra hucephala. Fab. — Oliv. Eue. n\k\\\. gribouri , pi. 11, fig. 24* — ■ Panz. Faun. insect. gcrni. fasc. 4^ , tab. 6. Elle est d'un bleu foncé, luisant, avec la bouche , les côtés du corselet et les jambes rouges. — On la trouve en Europe ; sur les fleurs. 11. C. R0UGEATRE ; clyt. rubra. La mélolonte quadrille à corselet rouge, Geoff. Elle est noire , avec les ély très rougeàîres, luisantes, ayant chacune deux taches noires. liC corselet est rouge, avec une tache dorsale, noire. — On la trouve en France et en Alle- magne. 12. C. MARGINÉE ; clyt, marginata. Elle est d'un noir bronzé , avec un point Z 4 56o HISTOIRE jaune sur le front. Les ély très sont jaunes, bordées de noir. — On la trouve en Alle- magne. ï3. C. indigo; clyt. cyanea, La mélolonte bleuelle. Geoff. — ClytJira cyanea. Fab. — Oliv. Enc. méth. gribouri, pi. i , fig. lo. — Panz. Faun. insect, germ. fasc. 45, tab. 5. Elle est d'un noir bleuâtre, avec les ély très pointi liées , d'un blanc luisant ; le corselet fauve , sans taches , et les pattes fauves , avec les tarses et la base des cuisses noirs. — Elle se trouve en Europe. 14. C. scopoline; clyt. scopoïlna. Chrysomela scopcllna. Lin. — • Clythra scopolina, Fab, — Oliv. Enc. méth. gribouri , pi. i , fig. 0 , a b, — Panz. Faun. germ. fasc. 48, tab. i5. Elle est noire, avec le corselet rougeâtre, luisant, et les ély très rougeâtres, traversées par deux fascies d'un noir bleuâtre, la pre- mière à la base , et la seconde au milieu , un peu interrompue à la suture. — On la trouve en Italie, et dans le midi de la France; sur les fleurs. i5. C. florale; clyt. floralis, Oliv. Enc. méth. pi. 11 , fig. 29 , a &. Elle est noire, avec le corselet fauve', lui-^ 6ant^ sans taches, et les élylres d'un rouge DES CHRYSOMELINES. 56i pâîe, Rjant chacune, près de la base, une petite tache noire en croissant , et une autre au delà du milieu. L'écusson est noir. — Elle est commune en Provence; sur les fleurs des chênes verds. 16. C. quadrimaculée; clyt, /jr-maculaia. Chrysomela ^-maculata. Lin. — Clythra /^-macu^ lut a. Fab. Elle est rougeâtre, avec la base de la tête, et deux taches sur chaque élylre d'un noir bleuâtre. — On la trouve en France et eu Allemagne. 17. C. PARACENTHÈSE ; cîft. paraceiithesis . Chrysomela paracenthesis. Lin. — Clythra para- centhesis. Fab. Son corselet est mélangé de jaune et de noir; ses élytres sont jaunes, avec une ligne parallèle à la suture, et trois points noirs sur chaque. — On la trouve en Portugal , et au midi de la France. DEUX-CENT VINGT-SEPTIEME G, Chlamys ; chlamys. Ce genre , établi par Knoch , n'offre que des insectes étrangers ; on les distingue, au premier coup d'œil , des clythres, à leur corps très-raboteux. Leurs palpes labiaux paroisseat fourchus, et leurs 36â HISTOIRE antennes se logent sous la poitrine , dan^ une rainure. La clilaniys tubéreuse, chlamys tubéreuse de Knoch , ( tab. 4,fig. 12.) est d'un bronzé noir , Jes élytres ont des tubé- rosités , et leur suture est crénelée. — Au nord de FArnérique. DEUX- CENT VINGT- HUITIEME G. Gribouri ; cryptocephalus. Nous sommes redevables de l'établissement de ce genre, confondu avec celui des chrysomèles , par Linnœus , au célèbre historien des insectes des environs de Paris. Les gribouris diffèrent des cljthres et des chlamys , par leurs an- tennes longues et à articles cylindriques. Ils se nourrissent de feuilles de végétaux. Leur tête est retirée dans le corselet , d'où vient le mot de cryptocephalus , qui signifie tête cachée, ESPECES. 1. Gribouri soyeux; cryptocephalus série eus, CJirysomela sericea. Lin. — Le velours verd. GeofF. — - Cryptocephalus sericeus. Fab. Payk. — Oliv. Enc. méth. gribouri , pi. i , fîg, 5 , « è. — Chrysomele cylin- drique verte dorée. TJe Géer. 11 est en dessus d^m verd-doré, avec les élytres point iîlées. Les yeux et les antennes DES CHRYSOMEIJNES. 3G3 sont noirs , et le dessous du corps et les pattes d'uu verd blanchâtre luisant. — Il se trouve dans presque toute l'Europe; sur le saule. 2. G. UNicoLOR ; çryptoceplialus unicolor. Il est entièrement d'un bleu foncé noi- râtre , pubescent inférieurement , avec le corselet finement pointillé , et les élytres presque raboteuses. Les antennes sont noires, à l'exception des 2^ , 3^ , 4^ et 5^ articles qui sont fauves. — II se trouve en France; dans la Provence. 3» G. HÉMORRHOÏD al; cryplocephalus hœmorrJioïdalis . CryptocepJiaîushœmorrhoïdalis. Fab. — Oliv. Enc, mélli. gribourij pi. i, fig. 8. — Panz. Faun. ins. germ. fasc. 68 , tab. i^. Il est bleu , avec la base des antennes , les pattes et l'extrémité des élytres fauves. — Il se trouve en France. 4. G. FL avicole; cryptocephaîus flapicoUis. Cryptocephalus flavicollis, Fab. Il est noir , avec le corselet rougeâfre , marqué de six points noirs , et les élvtres jaunes, avec deux points noirs sur chaque. — 11 se trouve en Sibérie. 564 HISTOIRE 6. G. BIPONCTUÉ ; cryptocephalus bipunc-^ tatus, .Chrysomela hipunctata. Lin.-— Le gribouri rougé strié à points noirs, GeofF. — Chrysomè le cylindrique à doux grande^ taches noires. De Géer. — Crypto^ cephalus hipanctatus. Fab. — Cryptocephalus dispar, var. a. Payk. — Panz. Fauii. insect. germ. fasc, Ç^^ , tab. 2. Il est noij' brillant, avec les élytres rouges ,• ayant chacune deux points noirs, un petit près de la base , et un autre plus grand au milieu. — On le trouve, en Europe ; sur les arbres. 6. Gr. BIMACULÉ ; cryptocephalus bimacu-^ -'^^''- • latus. Cryptocephalus i-maculatus. Fab. Il est d'un noir obscur , avec le corselet rougeâtre , et \^^ élytres testacées ; il y a sur chacune deux points noirs. — On le trouve en Italie et au midi de la France. 7. G. RUGicoLLE ; cryptocephalus rugicollisl Il est noir , marqué de points serrés , oblongs , sur le corselet , avec les élj^tres jaunes, ayant chacune à la base deux points noirs inégaux, et un autre vers rexlrémité. — On le trouve dans le midi de la France. 8. G. CORDIFÈRE ; cryptocephalus cordiger, Chrysomela cordigerCt, Lin» — Le gribouri rouge^ DES CHRYSOMELINES. 365 sans stries, à points noirs, GeofT. — Chrysomèle cylin» drique à corselet tacheté. De Géer. — Panz. Faun. insect. germ. fasc. i5, tab. 6. — Oliv. Eue. méth. gribouri , pi. ii , fîg. 19. Il est noir , avec les côtés du corselet, une ligne dorsale antérieure, et une tache postérieure, jaunes. Ses éJy très sont rouges, marquées chacune.de deux points noirs.— II se trouve eu Europe ; sur différentes plantes. 9. G. BOTHNIEN ; crypiocephalus bothnicus, Chrysomela hothnica. Lin. — Chrysomele cylin- drique ^ noire, à pattes jaunes. De Géer. — Chrypto- cephalus varians. Payk. — Cryptocephalus bothnicas, Fab. Il est noir , avec ]a bouche , une tache sur le front, et les pattes, jauues. Il y a au rai- Heu du corselet une ligne d'un jaune rou- geâtre , qui manque quelquefois , ou ne paroît qu'à peine. — 11 se trouve en Suède; sur le saule. 10. G. DU coudrier; cryptocephalus coryli. Chrysomela coryli. Lin. — "Cryptocephalus coryli, Fab- Payk. — Panz. Faim, ins.germ. fasc. 68 , tab. 6. Il est noir, avec deux points jaunes sur la tête, le corselet glabre, ronge, ainsi que les élytres qui sont striées. — On le trouve en Europe ; sur le coudrier. 366 H I S 1- O I R. É 11. G. BIGARRÉ; cryploçeplialus varie gatus, Cryptocephalus variegatus, Fab. Payk. II est noir , avec un point jaunâtre entre les antennes , une ligne dorsale courte , et les bords latéraux du corselet rougeâtres. Les élylres sont testacées , avec un point noir sur chaque, près de la base. — On le trouve en Italie. 12. G. six-PoiNTS, cryptocepJialus sex- punctaius, Chrysomela G-punctata. Lin. — Chrysomèle cylin- drique à six taches noires De Géer. — Cryptocepha- lus 6 punctatus. Fab. Payk. — Paiiz. Faua. iiis. germ. fasc.68,lab. 7. Il est noir , avec un point jaune sur le front, le corselet varié de jaune et de noir, et les élytres rougeâtres , entièrement bor- dées de noir , ayant chacune deux points noirs vers la base, et un autre plus grand sur le disque. — On le trouve au nord de l'Europe. i5. G. A COLL.IER ; cryptocepJialus collaris, Cryptocephalus collaris. Fab. Il est bleu , luisant, avec les côtés du corselet, Textrémilé des élytres, et les cuisses rougeâtres. — Il se trouve en Sibérie. DES CHRYSOMELINES. 5G7 î4. G. BRILLANT ; cryptocepJialus nitens. Chrysomela nitens. Lin. — Le gribouri bleu à points. GeofiF. — Chrysomèle cylindrique ^ bleue ^ à pattes Jaunes. De Géer. — Cryptocephalus nitens. Fab. Payk. — Panz. Faun. ins. ger. fa»c. 68 , tab. 8. Il est verd, bleu , ou bleu noirâtre luisant, avec le corselet lisse , et des stries ponctuées sur les élytres. La bouche, la base des an- tennes et les pattes sont d'un jaune fauve; quelquefois les deux , et même les quatre pattes postérieures sont noires. — lise trouve en Europe ; sur le coudrier. -l5. G. QUARRÉ ; cryptocephalus quadratus, 11 est noir luisant , avec les ély très jaunes, ayant chacune une bande noire , large , courte, et un peu oblique. — On le trouve en France et en Allemagne. i6. G. RAYÉ ; cryptocephalus vittatus. Le gribouri à deux bandes jaunes. Geoff. — Crypto^ cephalus uittatus. Fab. 11 est noir , avec une bande courte sur chaque élytre , et leur bord externe jaune. — On le trouve en Europe ; sur différentes plantes. 17. G. DE morée; cryptocephalus morœL Chrysomela morœi. Lin. — Le gribouri à deux taches jaunes. Geoff. — • Cryptocephalus morœi. Fab. Payk. — Panz. Faun. ins. ger. fasc.68; tab. 11. 568 HISTOIRE II est d'un noir foncé , avec deux tache^^ jaunes sur chaque élytre , Tune au milieu sur le bord externe , et l'autre à Textrémité. — H se trouve en Europe ; sur diverses* plantes. 18. G. marginelle; cryptocephalusmargi'^ nellus. Il est d'un noir bleuâtre , avec la base des antennes , l'extrémité des élj^tres , les pattes antérieures et les jambes jaunes. -— 11 se trouve en France , dans la Provence. 19. G. bleu; cryptocephalus cœruleus. Le gribùuri bleu-strié. Geoff. Il est d'un bleu brillant en dessus, avec la bouche jaune ; ses élytres ont des stries ponctuées. Les pattes et le dessous du corps sont noirs, sans taches. — Ou le trouve en France. 20. G. HUIT-TACHES ; cryptoccphalus octo- guttatus. Cliry&omela ^-guttata. Lin. — Cryptocephalus 8- guttatus. Fab. Il est noir, luisant, avec des stries ponc- tuées, et quatre taches jaunes sur chaque élytre. — On le trouve presque dans toute l'Europe. 21. DES CHRYSOMELINES. 369 21. G. DIX- POINTS ; cryptocephalus deceni- punctatus» Chrysomela decem-punctata. Lin. — Cryptocephalus decem-punctatas. Fab. — Cryptocephalus varians , var. b Payk. — Panz. Faun. iusect. germ. fasc. 68, tab. 12. 11 est noir , en dessous , avec la tête et le corselet variés de noir. Ses élytres sont jaunes, avec cinq points noirs sur chaque, dont trois sur le bord externe , et deux plus grands, oblongs-, au milieu. — 11 se trouve eu Europe. Nota. Paykull regarde ce gribouri corame une variété du bolhnien avec lequel il l'a souvent trouvé accouplé. Il est très-probable que le gribouri hiéro- glyphique appartient aussi à la même espèce, d'après la figure de Panzer ( Faun. germ. fasc. 68, tab. i5. ). 2-2, G. BIPUSTUL.É,* cryptocephalus bipastu-. la tua, Cryptocephalu *^b- i5. 11 est d'un bleu violet, très-luisant , vague- ment et finement ponctué. — J'ai toujours trouvé cette espèce sur Fasclépias dompte- venin , dans les lieux secs , au bois de Bou- logne , près de Paris; et au midi de la France, mais jamais sur l'aune. 11 paroît que Geof- froy , rapportant par erreur à cette espèce la chrysomèle de l'aune de Linna?us , a prêté à cet eumolpe la manière de vivre de cet insecte. 5. E. obscur; eumolpus obscurus. Fab. Chrysomela obscura. Lrin. > — Chrysomèle noire ^ carrée. De Géer. — Panz. Faun, ins. germ. fasc. 5 , lab. 12. 11 est noir, pubescent, avec la base des an- tennes ferrugineuse. — En. ÎSuède, en Alle- magne , très-rarement en France. 4- E. DE LA VIGNE ; eumolpus vitis, Fab. Le gribouri de la l'igne. GeoiF. Il est noir , avec les élytres d'un rouge sanguin. — Sur la vigne. 5. E. BRONZÉ ; eumolpus œruginosus. Fab. Chrysomela metallica. Ross. Faun. etrusc, io'^n, Iî_j tab. 5 , fig. 1 1 . DES CHRYSOMELINES. SyS Il est bronzé , avec les pattes ferrugi- neuses. — En Italie. 6. E. ARÉNAIRE ; eumolpus arenarias, Fab. II est noirâtre, sans taches, et obscur. — En Allemagne. b. Corps ovoïde ou rond ; tête avancée ou simplement inclinée , point verticale. DEUX- CENT TRENTIEME GENRE. Chrysomèle ; chrysomela, Linnseus, De Géer ont donné à ce genre une grande étendue. Geofïroy Fa restreint, en établis- sant plusieurs autres coupes génériques. 11 est encore aujourd'hui très-nombreux eu espèces, quoiqu'on Tait aussi modifié depuis ce dernier. Par les divisions que nous avons faites dans la famille , les chrysomèles ont été distinctenjent séparées de tous les genres que nous venons de suivre. Celui de colaspis est le seul qui se trouve compris avec elles dans la dernière division, le seul, par con- séquent, (ilont il faille comparer les caractères avec ceux des chrysomèles. Ici les antennes sont moniliformes , ou à articles courts et presque coniques , de la longueur du cor- selet ; les yeux sont alongés et un peu en croissant. Les antennes sont plus longues que le corselet j les arlicles inférieurs sont Aa 4 S76 HISTOIRE presque cylindriques , et ceux de l'extrémité presque coniques. Les yeux sont globuleux. Les palpes maxillaires n'ont pas le dernier article plus gros que les autres , ainsi que ceux des chrysoraèles. Les chrysomèles font leur séjour habituel sur les végétaux , dont elles rongent les feuilles ; on lira , pour ce qui concerne leur métamorphose, les généralités de la famille. ESPECES. 1. Chrysoméle ténébrion ; chrysomela tenebricosa. Fab. Tenehrio cœruleus lœvigatus. Lin. — La chrysnmèle à un seul étui, Geoff. — Panz. Faun. ins. ger. fasc. 44 9 tab. 1. Elle est noire, ovoïde, aptère, à antennes et pattes violettes. — Elle se trouve dans le Miidi de l'Europe ; ordinairement sur le caille-lait. Elle n'est pas rare à Paris. 2. C. rugueuse; chr, rugosa, Fab. Tenebrio rugosus. liin. Elle est noire , aptère, avec les éîj'tres rugueuses, d'un noir bronzé, l'abdomen 'et les pattes bleuâtres, et le corselet en forme de croissant. — Elle se trouve au midi de la France, en Espagne et en Afrique. DES CHRYSOMELTNES. ^77 3. C. DE GOTTINGUE ; cJir, gœttingcnsis. Lia. Fab. Chrysomèle noire violette. De Gécr. — CJirysomela hœmoptera, Payk. — Panz. Faun. ins. germ. fasc. 44 > tab. 5. Elle est lisse, violâtre, avec la base des antennes , les palpes et les tarses roussâtres. — On la trouve en France et en Allemagne j sur les graminées. 4. C. LUSiTANiQUE ; cJir. lusitanica, Fab. Elle a le corselet cuivreux, et les élytres bronzées, avec des points enfoncés bleuâtres; elle est violette inférieurement. — On la trouve en Portugal. 5. C. DE Banks ; chr. Banksii. Fab. Elle est bronzée en dessus , ferrugineuse en dessous. — On la trouve en Provence et en Portugal. 6. C. fémoj^ale; chr. femoralis, Oliv. Eue. niéth. n° 10. Elle est noire en dessus, tirant sur le violet inférieurement, avec les cuisses fauves. — On la trouve en Piovence. 7. C. DE l'adonis; chr. adonidis. Fab. Elle est noire , avec les côtés du corselet jaunes marqués d'un point noii^, et les élyties SyS HISTOIRE jaunes, avec la suture, el une large raie longitudinale sur chaque, d'un noir bleuâtre. — On la trouve en Autriche et en Sibérie; sur la plante dont elle porte le nom. 8. C. DORSALK ; chr. dorsalis. Oliv. Enc. mélh. n^ 22. Elle est noire, avec les bords externes du corselet testacés, marqués d'un point noir; élytres testacées , avec une raie courte noi- râtre sur la suture. — On la trouve en Au- triche. Nota. Elle n'est peut-ctie qu'une variété d^e la précédente. 9. C. DU GRAMEN ; chr. graminis. Lin. Fab. Payk. Chrysomèle verte du granien. De Géer. — Le grand verfuhleu. Geoff. Elle est entièrement d'un verd bleuâtre brillant , avec des points enfoncés sur les' clytres. — Elle se trouve sur les graminées; dans toute TEurope. 10. C. CUIVREUSE ; chr. ciiprea. Fab. Chrysomèle bronzée , à ventre bordé de rouge. De Géer. — La chrysomèle briquetée. GeofF. — Pans. Faun. iiisect. geim. fasc. 25, tab^8. Elle a la tête et le corselet bronzés, les clytres cuivreuses , et le dessous du corps DES CHRYSOMELINES. 679 noir. — On la trouve en France et en Al- leaiagne. n. C. hÉmoptÈre; chr, hœmoptera. Fab. Elle est d'un noir violet, avec les paltes, les tarses et les ailes rouges. — On la trouva dans toute l'Europe. J.2. C. variante; chr, varians, Fab. Pajk. Chrysomèle violette du millepertuis. De Géer. — > Panz. Faun. ins. germ. fasc. 44' *^^^- 9- Elle est en dessus d'un bronzé bleuâtre, bleue en dessous , avec les antennes et les tarses noirs. — On la trouve en Allemagne. Sa larve vit sur le millepertuis. i3. C. DE LA centaurée; chr. centauriL Fab. Chrysomela varians h. Payk. Elle est d'un cuivreux brillant en dessus, et d'un verd bronzé en dessous , avec les patta3 cuivreuses. — On la trouve en Alle- magne ; sur la centaurée. i4. C. violette; chr, violacea, Fab. La chrysomèle violette. GcoIF. — Panz. Faun. ins. germ. fasc. 44 , lab. 8. Elle est entièrement d'un beau violet , avec 38o HISTOIRE les ailes rouges. — Elle se trouve en France et en Allemagne. i5. C. DU peuplier; chr, popuîû Lin. Fab. Payk. La grande cJirysumèle ron<*e à corselet bleu, Geoff. Chrysomele du tremble. De Géer. Ele est bleue , avec les élytres rouges ; noires à l'extrémité. — On la trouve dans toute l'Europe ; sur le peuplier. 16. C. DU tremble; chr. tremulœ, Fab. Payk. Xa petite chrysomele rouge a corselet bleu. GeofF. Elle est bleue, avec les élytres d'un rouge testacé, sans taches. — On la trouve sur la feuille du peuplier-tremble, mais beaucoup plus rarement que la précédente, 17. C. LISSE ; chr. polita. Lin. Fab. Payk. La chrysomele rouge à corselet doré. Geoff. — Chry^ somèle polie. De Géer. Elle a la tête et le corselet dorés; les élytres d'un brun testacé , lisses, finement pointiliées , avec le dessous du corps et les pattes d'un verd obscur. — On la trouve dans toute l'Europe; sur le saule et le peuplier» DES CHRYSOMELINES. 581 18. C. BRiQUETÉE ; chr. siaphylœa. Lin. Fab. Payk. La chrysomèle hriquetée. Geoff. — Chrysomèle cou- leur de cuivre. De Géer. Elle est entièrement d'un brun testacé , avec les yeux noirs. Les élytres ont des points enfoncés, épars. — On la trouve en Europe. 19. C. VIMINAL.E; chrysomelaviminalis. Lin. Fab. Payk. L,a chrysomèle à suture noire. GeofF. — Chrysomèle hémorrhoïdale. De Géer. — Paiiz. Faun. insect. germ. fasc. 78, lab. 3. Elle est noire, avec le corselet et les ély- tres fauves sans taches. Dans quelques in- dividus, Fanus est rouge; dans d'autres, il y a sur chaque élytre à la base une petite tache noire , ou même de deux à six. Les pattes varient aiissi , et sont ou fauves ou noires. — On la trouve dans toute l'Eu- rope. Nota. La chrysomèle dix-points, et l'hémorrlioï- dale , de Fabricius , ne sont q^ue des variétés de cette espèce. 20. C. LURiDE ,• chr, lurida. Lin. Fab. L>a chrysomèle rouge à corselet noir. GeofF. — Panz, Faun. iïis. germ. fasc. 78, lab. i. Elle est noire, à élytres d'un brun tes- HISTOIRE tacé , avec des points eufoncés , disposés en stries près de la suture. — On la trouve en France ; sur la vigne. 21. C. A collier; chr. collaris. Lin. Fab. Payk. La chrysomèle à corselet bordé. De Gcer. — Panz, Faun. ins. gcrm. fasc. 78, tab. 2. Elle est violette, avec les côtés du corselet jaunes , et un point noir au milieu. — On la trouve sur le saule; en Allemagne et au nord de l'Europe. 22. C. pale; chr. palllda. Lin. Fab. Chrysomeîa dlspar. Payk. — Panz. Faun. ins. germ. fasc. 78, tab. 4. Elle est entièrement jaune , à élytres lisses avec des stries ponctuées , les yeux et l'ex- trémité des antennes, noirs. — On la trouve en Europe; sur le sorbier, le noisetier et le saule. 25. C. DE LA PATIENCE ; chr. rumicis. lab. Elle est noire , avec le corselet fauve j marqué de quatre poinis noirs. Les élytres sont également fauves , lisses , ayant la suture , et une pelite bande sur chaque , noires. — On la trouve en Espagne ; sur la patience épineuse. DES CHRYSOMELINES. 583 24. C. LAPONE; chr. laponica. Lia. Pab. Pavk. %i Chrysomèle àraies courbes. De Géer. — - Panz. Faun. germ. iiis. fasc. 25, lab. i3. Ella est d'un bronzé bleuâtre, avec les élytres rouges, ayant chacune un point près de la base , une fascie au milieu , et une tache en croissant près de rextrémité , ainsi que la suture , bleuâtres. — On la trouve en Saxe et en Laponie; sur le frêne et le saule. 25. C. DU POLYGONUM ; chr, polygoni. Lin. Fab. Payk. La chrysomèle verte à corsfdet rouge, GeofF. — Chrysomèle de la renouée. De Géer. Elle est d'un bleu verdâtre , avec le cor- selet, les cuisses, les jambes et l'anus rou- geâtres. — On la trouve dans toute l'Europe 5 sur la renouée. Nota. La chrysomèle ruficolle, ainsi que l'érvlro- céphale , d'Olivier, ne paroissent êfre que des variétés de cette espèce. '( Voyez Eric. méth. 5 , n*^ 65 et Qi^.) 26. C. CÉRÉALE ; chr, cerealis. Lin. Fab. L'arlequin doré. Geoff. — Panz. Faun. insect. ger. £asc.44 , tab. j 1, Elle est dorée supérieurement, avec tjois bandes longitudinales bleues sur le corselet 584 HISTOIRE et cinq sur les élytres. — On la trouve eii France, et dans le midi de TEurope; dans les lieux arides et élevés , principalement sur le genêt. 27. C. AMÉRICAINE ; chr» americ'ana. Lin. Fab. ha chrysomèle à galons» Geoff. Elle est d'un verd bronzé , avec cinq stries d'un rouge de sang sur les élytres. — On la trouve au midi de l'Europe j sur les plantes labiées. La chrysomèle alternante de Creutzer ( Panz. tasc. 67 , tab. 16 ) en est bien voi- sine. 28. C. FASTUEUSE ,* cJir, fcistuosa. Lin. Fab. Payk. Le petit vertuhleu. Geoff. — Panz. Faun. ins. germ. fasc. 44 > *^^- ï2' Elle est d'un verd bronzé très- brillant; avec la suture bleue, et une bande de même couleur sur chaque élytre. — On la trouve en Europe ; sur les labiées. 29. C. GLORIEUSE ; ch)\ gîoriosa. Fab. Panz. Faun. ins. germ. fasc. 25 , tab. 14 et i5. Elle est d'un verd brillant, avec une ligne bleue DES CHRYSOMELINES. 585 bleue au milieu de chaque éiylre. — Oa la trouve en Fiance et en Italie. Nota, La chrysomèle superbç. d'Olivier ( Enc. méth. 5 , n° 69. ) peut n'être qu'une variété de celte espèce. II on est de même de sa chrysomèle spécieuse , n^ 75. 00. C. BORDÉE ; chr. limhata, Fab. Payk. Z.CÎ chrysomèle bleue à bordure rouge. Geoflf. — Fanz. Faun. ins. germ. fasc. i6 , tab. 8. Elle est cVan noir b!oMâ^^e. Ses éîyfres sont luisantes, ponctuées , avec le limbe rouge. — On la tiouve en France, en An- gleterre, en Suède et en Allemagne. Elle est rare à Paiis. 5i. C. SANGUINOLENTE ,* cliT. sanguinolenta. Lin. Fab. Fayk. Chrysomèle noire à bordure rouge. D^e Géor. Elle est noire, à (Hytres rugueuses , avec leur bord externe d'un rouge de sang. — On la trouve en Europe. 32. C. BOURREAU ; chr, carnifex. Fab. La chrysomèle noire à bordure rouge. GeoIF. — Panz. Faun. ins. germ. fasc. iQ , tab. 9. Elle est noire , à ély très lisses, avec leur Ins. Tome XI. Bb 586 HISTOIRE bord externe sanguiu. — On la trouve eu France et en Allemagne. 5-3. C. MARGiNÉE ; clir. marginata. LinJ Fab. Payk. Chrysomèle à étuis bordés. De Géer. — Panz. Faum ins. gcrm. fasc. 16, tab. 11. Elle est d'un brun bronzé, avec les élytres ponctuées , bordées de jaune. Ses ailes sont rouges. — On la trouve en Europe; dans les prairies élevées. 34. C. scHACH ; chi\ schaclu Fab. Panz. Faun. ins. geriri. fasc. 16, tab. 12. Elle a la tête bleue ; le corselet et les élytres d'un noir bleuâtre bronzé, très- brillant , très-lisses, et le bord externe de ces der- nières d'un rouge de sang. — On le trouve en Allemagne. 35. C. marginelle; chr. marginella.lAn, Fab. Payk. Chrysomèle à bordure jaune de la renoncule. D^ Géer. — Panz. Faun. ins. germ. fasc. 16, tab. i5. Elle est entièrement d'un verd bronzé brillant , avec le corselet et les élytres bor- dés de jaune. — On le trouve en Europe ; sur les renoncules. DES CHRYSOMELINES. 587 S6. C. HANOVRIENNE ,* chr, hajioi^e- riana. Fab, Panz. Faun. insect. germ. fasc. i6, tab. i6. Elle est bleue , avec les côtés du corselet, le bord externe des élytres , et une bande au milieu de chaque, d'un jaune ferrugi- neux. — On la trouve en Europe; sur le cresson. Nota. Paykull la regarde comme une variété de la précédente. 57. C. VARIABLE ; chr. çariabills, Oliv. Enc. méth. 5, n^ 79. Elle est noire, avec le bord extérieur des élytres, et plusieurs lignes courtes, dont le nombre varie , rouges. — On la trouve en Espagne. 38. C. \5NiP0NCTUÉE ', chr, unipuTictata. Oliv. Enc. méth. 5 , n*" 80. Elle est noire , avec une tache d'un jaune pâle de chaque côté du corselet, et les élytres testacées , marquées d'un point noir , au milieu près de la suture. — On la trouva en Espagne. 59. C. CINQ-POINTS ; chr, quinque-punctata, Fab. Elle est noire , à corselet rougeâtre , avec B b 2 588 HISTOIRE les élyfcres tesfacées, marquées de cinq points noiis. — 4 Htimbourg et en France. 40. C. ÉcussoNNÉE ; chr. areata, Fab. Elle est noire , à corselet et élytres très- lisses , avec leur bord externe roux. — On la trouve à Paris. 41. C. PETITE - LIGNE ; chr. litura. Fab. Payk. Panz. Faim. ins. germ. fasc. 78, tab. 6. Elle est fauve en dessus, avec la suture des élytres noire , ainsi qu'une petite ligne sur chaque. En dessous elle est noire , et ses patfes sont fauves. —On la trouve en Fiance et en Angleterre. Nota, l-a cbrysomèle jaunâtre , chrysomela flavi^ cans , Fab. paroît n'êlre qu'une varié lé de celte espèce. 42. C. FARDÉE ; ch7\ fucata, Fab. Elle est noire , avec le corselet et les élytres d'un verd bronzé. — On la trouve en Italie. 45. C. PERLE ; chr. margarita. Oliv Enc. niétb. n" 89. Elle est d'un rouge cuivreux , biillant , avec les antennes noires , et les élytres ilneoiput poinliliées. — On la trouve en France; dans les endroits mcnlagneux. DES CRHYSOMELINES. 389 44* C. DU CPwESSciNT ; vhr. armoraclœ. Lin. Fab. Pa3'k. Chyfiomèle ronde violette du plantain. De Géer. — Paiiz. Faun. insect. germ. fasc. 44 ? ^ab. i4- Elle est presque ronde, bleuâtre ou vio- lette en dessus , noire en dessous , finement et vaguement ponctuée , avec une peûte callosiié à la base des élytres, et une petite fossette près de leur bord externe. Ses an- tennes sont rouges à leur base. — On la trouve dans toute l'Europe. 45. C. DU BOULEAU ] clir. betulœ. Lin. Chrysomela cochleariœ , galeruca hc^tulœ. Fab, — - Chrysomèle ronde bleu du saule. GeolF. — Panz. Faun. ins. gcrm. fasc. 44 > tab. i5. Elle est ronde , d'un bleu foncé , luisant en dessus , et en dessous d'un noir violet ? avec les élytres ayant des rangées de points. — On la trouve dans toute TEurope. 46. G. DES saules; chr. p>itellinœ. Lin. Chrysomèle bronzée dit saule. De Géer. — Galeruca ritellinœ. Fab. — Papz. Faun. ins. germ. fasc. 44 , lab. 16. Elle est ovale oblongue , bleue ou bronzée, luisante. L'anus est rougeàîre. Les élytres ont des points rangés en lignes. — Très-commune sur les saules. Bb 3 390 HISTOIRE 47. C. PALLiPÈDE,- chr, palilpes, Fab; Elle est noire, avec les élytres pâles, très- lisses. La base des antennes et les pattes sont aussi de la même couleur. — On la trouve en Allemagne. 48. C. DU soPHiA ; cJir. sophiœ. Fab* Panz. Faun. ins. gerni. fasc. 25, tab. 10. Elle est d'un bleu luisant , avec les jambes et les tarses jaunâtres. — On la trouve ea Allemagne. Nota. Cette espèce pourroit bien appartenir a» genre colaspi^j. 4(). C. BRONZÉE ; chr, œnca. Lin. Fab. Payk. Chrysomèle verte de l'aune. De Géer. Elle est ovale, d'un verd bronzé, avec l'abdomen noir en dessus et l'anus ferrugi- neux. Les élytres sont vaguement ponctuées. —-On la tiouve dans toute l'Europe ; sur l'aune , le saule , le bouleau. 5o. C. ANALE ; chr, analis. Lin. Fab, Pajk. Panz. Faun. ins. germ. fasc. 16, tab. i5. Elle est noire. Sa télé et son corselet sont très-lisses. Ses élytres sont d'un blanc foncé ^ DES CHRYSOMÈLINES. Sgi avec leur bord externe , et la base des an- tennes , roux. — On la trouve en Europe. 5i. C. VINGT-POINTS ; chr, 20'punctnta, Fab. Elle est d'un verd bronzé, avec les côtés du corselet blancs. Ses élytres sont blanches, et il y a sur chaque dix taches bronzées. — On la trouve en Italie , en Angleterre et en Allemagne. 52. C. DU PRUNIER ; cJir, padi. Lin. Elle est noire ^ avec les élytres pâles ou livides à l'extrémité. — On la trouve sur le bois de Sainte - Lucie ; daiis le nord de l'Europe. 53. C. AUTRICHIENNE ; chn austriaca. Oliv. Enc. méth. 5 , ii^ i25. Elle est noire, avec les élytres d'un noii? bronzé , ponctuées, et les crochets des pattes rouges. — On la trouve en Autriche. 64. C. VERDELETTE ,' chr. piriduîa. Lin. La cJirysomèLe dorée, Oeoff. — Chrysomèle verte, à corps noir. De Géer. Elle est d'un verd doré luisant. Son cor- selet est coupé autérieurejnent , et son abdo- men noir en dessus. — On la trouve eu France et en Suède, Bb 4 392 HISTOIRE DEUX- CENT TRENTE-UNIEME G: C0LA.SPIS; colaspis. Bosc avoil depuis long- tems fonné ce genre sous le nom de calcho- lampus , en arrangeant systématiquement sa beiie et inléressanle collection d'insectes. Fabricius, qui Ta si souvent consultée, et où il a puisé tant de matériaux, se sera proba- blement borné à changer le nom générique de ce naturaliste. Les colaspis ne diffèrent deschry.somèlesque parce que leurs antennes sont plus longues que le corselet et monili- formes au plus à leur extrémité. Le dernier article de leurs palpes maxillaires n'est pas plus gros que le précédent , ainsi que cela se remarque à ces organes dans les chryso- mèles ; mais, à dire vrai, les caractères gé- néjiques des colaspis ne sont pas bien tran- chés. La cuRYSOMELE ATJRE ,* cJirysomela atra d'Olivier ( Encyclop. niéthod. ) , est presque la seule espèce indigène. Cet insecte est ovale, tout noir, luisant, vaguement ponctué , avec les premiers articles des an- tennes fauves. Le corselet est \xn peu plus étroit que l'abdomen, et s'arrondit posté- rieurement. — Au midi de la France. Je l'ai reçu deHBordeaux, de mou ami Dargelas. DES CHRYSOMELTNES. b^^i * * u4iitenn es insérées entre les yeux. -j- Antennes écartées ( articles courts , vonico- arrondis , un peu saillans ; dernier article des palpes alongé et pointu. ). DEUX-CENT TRENTE DEUXIEME G. MÉGALOPE ; megalopus. Les mrgalopes , génie de Fabi icius , ont: îe corps obloiig , \es yeux globuleux , le corselet étroit , court , presque carré ; les paUes postérieures à han- ches ^^jobuleuses, à cuisses renflées et à jam- bes arquées. Ces insectes n'ont été observés que dans TAmérique méridionale. On en connoît deux espèces : le rulicorne , ruficornis^ qui est testacé, avec îe vertex de la léte et le dos sur îe corselet , noirs ; le nigricorne, nigrl- corrds , qui est testacé , avec les antennes , le bord des ély très et les jambes postériem es , noirs. Maugé, aide-naturaliste du muséum d'histoire naturelle , avoit rapporté cette espèce de la Trinité. -j- -|- Antennes rapprochées , ou séparées par ini intervalle plus étroit que celui qui est entre chacune d'elles et l'œil voisin* A. Antennes iîisérêes plus h as que le vertex; insertion découverte -j tête siinplenient inclinée j point ver- ticale. 394 HISTOIRE DEUX -CENT TRENTE -TROiSI^ G. Adorie: adorium. Nous devons attribuer ce genre à AVeber, puisqu'il en a établi le premier les caractères dans ses observations entoniologiques. Le nom (ïoides qu'il lui avoit donné a été' changé en celui qu'il porte maintenant , par Fabi^icius. Les adories ressemblent beaucoup aux galéruqnes, mais l'avant-dernier article de leurs palpes maxillaires est dilaté , et le ter- minal est court et ne va pas en pointe. Ces insectes ont le corps ovale-arrondi , et les élytres grandes et fort larges, dilatées exté- rieurement. Ils sont exotiques. L'adorie BîPONCTUÉE, adorium bipunciatum de Fabri- cius est testacée, avec une tache noirâtre sur chaque élytre. — Du cap de Bonne-Espé- rance, suivant cet auteur; elle est plutôt du Bengale et des Indes orientales. DEUX-CENT TRENTE-QUATRP^^ G. Galéruque; galeriica. Ce genre, établi par Geoffroy, est distingué du piécédent par les palpes maxillaires terminés en pointe; de celui des attises, en ce que les cuisses posté- rieures ne sont pas renflées et propres pour sauter ; et de celui des lupères; en ce que ses DES CHRYSOMELINES. ^95 antennes ne sont pas de la longueur du corps, et que leurs articles sont coniques et nort cylindriques. Il n'y a pas de difFérence géné- rique assez sensible entre les criocères et les galéruques de M. Fabricius. Nous réunissons ces premiers insectes aux seconds. On a vu a Farticle criocère que ce naturaliste désignoit ce î^enre sous le nom de lema. N'ayant pas adopté ce genre dans les premières éditions de sa méthode êntomologique , il donna le nom de criocère aux insectes dont Geoffroy fait des galéruques. Forcé ensuite de revenir sur ses pas, et de rétablir la coupe générique des criocères du dernier , il a bien fallu cher- cher, pour ces insectes, une nouvelle déno- mination, la primitive étant employée; nous avons eu des lema. Les galéruques rongent les feuilles des plantes en état de larve, et parvenues à leurs derniers développetnens. Elles sont souvent en grande société, et font alors des dégâts presque aussi nuisibles et aussi étendus que ceux que font plusieurs chenilles dévasta- trices. Quelques espèces répandent par la bouche , lorsqu'on les prend , une liqueur colorée en jaune ou en rougeâtre. L'abdomen des femelles est quelquefois très-gros peu de lems avant sa ponte, et même à un tel point. 39^ HISTOIRE que son extrémiîé déborde de beaucoup les éiyti'cs. Les autres parliculaiités hisloriques de ces insecles sont exposées aux généralités de la famille. ESPECES. 1. Galéruque nigricorne ;^a/^r^ca nigri- cornis. Oliv. • Clf^y^iomela Jialensis. Lin. — Crioceris nigricornis. Fab. — Hcibst, Archiv. 45, fig. 5. — Panz. Faun. iiis. gr'im. fasc. gi, tab. 9. Elle est jaunâtre, avec les antennes noires, la base de la tète et les élytres vertes. — J'ai trouvé cet insecte dans le Limousin et dans l'Angouniois ; il est fort rare. 5. G. ^b.jjuÊ'e; galeruca adusta. Creuiz. Fab. Panz. Faun. ins. gcrm. fasc. 91 , tab. 10. Son corps est noir. La tête et le corselet sont fa.jves. Les élytres sont testacées , avec une tache noire sur chaque, avant leur ex- trémité. — En Autriche; je l'ai reçu du doc- teur Schreiber. 3. G. QUADRiMACULÉE ,* galeruca quadri- macidata. Fab. Crioceris himaculata. Panz. Faun. ins. ger. fasc. /fi , lab.. 16. Le corps est noir, avec les antennes, la DES CHRYSOMELTNES. 597 poitrine, les élytres et ies pattes testacées; Le corselet est fauve. Les élytres ont cha- cune deux taches noires. — A Kiell ; ea Allemagne. 4. G. DE l'absinthe ; galeruca absinthii, Fab. Elle est d'un jaune pâle , avec une tache sur le corselet et trois lignes sur les elyires, noires. — On la trouve en Sibérie. 5. G. DE LA TANAisiE ; galeruca tanaceti: Fab. Payk. Chrysomela tanaceti. Lin. — La galéruque brunetfe, Geoff. — Chrysomèle de la tanaisie. De Géer. Elle est noire , avec des points élevés confluens sur les élytres. — On la trouve dans toute l'Europe. Nota. La galéruque littorale d'Olivier ( Encycl. ïnélh. 6 , n^ 8. ) n'est probablement qu'une variété de cette espèce. 6. G. RUSTIQUE ; galeruca rustica. Fab. Payk. Elle est noire en dessous, grise eh dessus, avec des points enfoncés et des lignes élevées sur les élytres. — On la trouve en Prance et en Allemagne. Nota. Geoffroy la regarde comme une variété de la précédente. SgS HISTOIRE 7. G. NIGRIPÈDE,* galeruca nigrlpes, Oliv. Enc. méth. 6 , 11° 12. — Chrysomela lusitanica, Lin. — Cistela testacea. Fab, Elle est noire, avec le corselet, les élytres eL rabdomen jaunes. — On la trouve au midi de la France , à commencer au 47^ degré de latitude. 8. G. DE L^ORME ; galeruca catmariensis. Lin. Fab. La ^aléruque à hande de l'orm.e. Geoff. . Eile est d'un gris jaunâtre cendré , avec nne baude noire wers le bord externe des él3^tres ; une petite ligue de même couleur à leur base. — On la trouve dans presque toute l'Europe ; sur Torme. 9. G. DE l'aune ; galeruca alni. Fab. Chrysomela alni. Lin. — Chrysomèlâ violette de l'aune. De Géer, Mcm. ins. lom. V, p. 5 14? pl» ix , Il g. 18. — La galéruqiie rioletle ? Geoff. Elle est ovale, violette en dessus, avec les antennes et le dessous du corps noirs. Le corselet est court , uni , finement et vague- ment ponctué, ainsi que les élytres. Tout son corps est luisant. — Sur l'aune, jo. G. DU nénuphar; galeruca nymphe œ, Fab. Payk. Chrysomela nympheœ. Lin. — La galéruque aqua- tique. Geoffroy. — Chrysomèle brune du nénuphaj De Géer. DES CHRYSOMELINES. 39^ Elle est d'un brun obscur, pubescente; avec le bord externe des élytres proéminent jaunâtre. La tête , le corselet et les pattes sont mélangés de jaune et de noir. — On la trouve fréquemment en Europe ; sur le nénuphar. 11. G. DU SAULE MARCEAU; galeruca câpre œ. Fab. Payk. Chrysomela capreœ. Liii. — La galéruque grisette, Geoffroy. Elle est noire en dessous, grise en dessus,^ avec les élytres convexes, profondément et irrégulièrement ponctuées. — Elle se trouve au nord de l'Europe ; sur le saule marceau. 12. G. sanguine; galeruca sanguinea, Fab. Payk. La galéruque sanguine, Geoff. Elle est noire en dessous , d'un rouge sanguin en dessus , avec le corselet et les élytres profondément et irrégulièrement ponctués. — On la trouve en Europe. 3 3. G. BORDEE; galeruca tenella. Fab. Payk.' Chrysomela tenella. Lin. Elle est pubescente, ferrugineuse, avec la tête , le corselet et le bord externe des élytres jaunes. — On la trouve eu Europe j dans leJ prés. 400 H I S T O 1 II E, etc. 1^^ G. SUBÉPINEUSE ; galeruca subspinosa, Crioceris subspinosa. Fab. ^Syst. eleulh. — Lema subspinoaa. Etitom. suppl. — Panz. Fauii. insect. gcr. fasc. 85, n*^ lo. Elle a le port des criocères , et devroit être placée avec eux. Sou corps est noir, avec la base des anlennes , la tête , le cor- celet et les pattes fauves. Le corselet a une petite saillie de chaque côté, formant uue apparence de dent. — Sur le bouleau ; j'ai trouvé cet insecte dans les bois de Aleudon. i5. G. glabre; galeruca glabrata, Crioceris <^labrata, Panz. Faun. iiis. germ. fasC 54» n^ 6. — Fab.. Elle a le port de la précédente , les an- tennes brunes, la tête d'un roux obscur; le corselet fauve , un peu proéminent de chaque côté, les élytres jîoires, et le dessins du coips et les pattes jaunâ-res. — En Al- lemagne. C'est peut-être un orsodacne. i6. G. MARGINÉE ; gaîeruca marginata, Meloe niarglnata. Fab. — Oliv. n^ 4^ j pi- i ? fi g- 3- Elle est noire, avec les élytres d'un noir verdâtre, très-courtes, bordées, ainsi que le corselet , de rougeâtre. — Au midi de la France, et en Espagne. Fin du onzième J^oîume. TAELE TABLE Des matières contenues dans ce onzième Volume. J? A M I L L E vingt-septième. Cistélênies, Cent-soixante-quinz, genre, (Sdemère, 1. (Edemère mélanure» — notée. — ruficolle. 2 3 4 5 6 7 8 9 lO 11 12 i5 H j6 17 38 19 20 — >angu in ico lie. qua driponctuée, fulvi colle. très-verte. — azurée. -— bleuâtre. — céladon, — abduniinale. — à quatre nervures. — hniléa. — discoïdale. — verdâtre, — bleue, — simple. . — goutteuse. — b^rharesque, — muselière. Cent-soixarite-seiz genre Cistèle lepturo'ide. jaune. bicolor. Cistèle. bleu. ruficolle. céramboïde. murine. à pattes fautes, rufipède. Ins, Tome XL Page 5 G 7 ibid 8 ibid 9 ibid ibid 10 ibid II ibid 12 ibid i5 ibid 14 ibid i5 ibid ibid ^7 '9 ibid ibid 20 ibid ibid ibid 2r ibid Ce 402 TABLE. lo. Cistèîe variable, 2,î' SI. marron. 22 Cent-soixante -dix- sept, genre. IZhinomacer, ibid I. Rhinomacer des ombellifères, 23 2. — charanaonite. ^4 Cent-soixante dix-huit, genre. Rhinosime, 2^ I. Rhinosinie du roure. 26 2. à élytres vertes. ibid 3. nigripenne. 27 4- porte-collier. îbid 5. museau-plan. ibid 6- — — tête-bleue. 28 Coléoptères dont tous les tarses ont quatre articles. 29 Famille vingt-huitième. Bruchèles. 52 Cent-soixante- dix-neuv, genre, Anthribe. ibid I. Anthribe albinos. 34 2. latirostre, ibid 3. albirostre. 35 4. niueirostre. ibid 5. rhinomacer. 56 6. raboteux. ibid y. varié, 5 7 8. suturai. ibid Q. rufipède, 58 Cent- quatre-vingt, genre. Bruche, 59 1. Bruche du pois. 43 2. des gf aines. 44 5. <^eA semences, ibid 4. fl?^^ lotinr. ibid 5. mouchetée. 4^ 6. velue. ibid 7, unicolor, ibid 3. bimouchetée. £fi n. marginale. ibid 10. — — bimaculée. 47 II. mel.'Wgée. ibid 12. fascièi'. ibid i3. nébuleuse. 4^ î^. û?^ cz'à/e. ibid Famille vingt-neuvième genre, Charansonites, 4g TABLE.- 4o3 I. Recficornes. o Cent-quatre-vin^t-unième genre, B rente. ' ibid I. B rente anchorago, ' „q 2. nasillard. g^ Cent-quatre-vingt-deux, genre. Cylas. ibid Cylas brun. Oj Cent- quatre-vingt-trois genre. Attelahe. ibid 1. Attelahe tête-écorchée. 35 2. longcou, 8^ 5. ;jpr/e. ibid 4- /a<7«e. ibid 5. — — hacchus. 85 6. du peuplier. gg 7' du bouleau. ibid 8. hongrois. Sj 9- ^ ^V^ÎA rouges. 88 lo. — - — tête-bleue. ibid ' J . cuivreux. 8c) J 2 . yè'm. o ra l. ibid ^3. pubescent. qo ■'4* de l'alliaire. ibid J5. pourpre. ibid j6. â?e la vesce, ûf '7' bronzé. ibid l8. bleuet, oa jy. c^^^ sorbier. ibid 2o. Jlivipède. ibid 21. de la mauve, Cj3 22. fascié. ibid Cent-quatre-vingt-quatr. genre. Ramphe. ibid Ramphe flavicorne. i^^ Cent-quatre-vingt-cinq, genre. Brachycère. ^5 1. Brachycère barharesque. <^6 2. muriqué. 97 II. Fracticornes. ibid Cent-quatre-vingt-six. genre. Calendre. ibid 1. Calendre du palmier.. 99 2. raccourcie. 100 3. • û?M ^/é-o?. ibid Cent-quatre-vingt-sept, genre. Rhine. 10 1 Ce a 4o4 TABLE. i. RJiine harhirostre. i02 2. à antennes velues. ibid Cent-quatre-vingt-huit, genre. Cossone, ibid I. Cossone linéaire. lo5 2. chlorope, 106 Cent-gitàtre-vingt-neui^. genre. Lixe. ibid j . jL/:ire par ap Le clique» 1 1 o 2. serpent. i r i 5. niucroné. ibid 4. rouillé. lia 5. filiforme. ibid g. rétréci. ibid y. û?r? /a bardane. 1 15 3. d'Jscanius. ibid o. rfc? l'Arroche. li4 îo- morh dieux. ibid II. nébuleux. ibid 12. sulcirostre. ii5 23. arrosé. I16 3 4- tV7? c// é. ibid l5. vieillard. 117 2 5. marbré, ibid jr-, porcelet. 118 2 g, plissé. ibid 2Q. glauque. 119 20. échancré. 120 21. ophtalmique. ibid 22. grammique. i2i • 25. tabide. 122 24. blanchâtre. ibid 25. . c?t^ l'artichaut. 125 26. owrs. ibid 2 «7. ti^e lajacés. 124 28- trompe large. 125 Cent-quotre-vingt-dix. genre. Charanson, ibid I. Cf/iaranson d^s buis de pins, 126 2. c?^ ^777.. 127 5. colon. ibid 4. hitlnê, ibid 5. bossua 128 TABLE. 4o5 €. Ckaranson de la prête, 123 7- damier, y^\^ ^- atrirostre. ibi^ 9* ch/oris. 29 10. éthiopien. ibid ^i' de la ronce. j|)icl 12. c?i^ scirpe. jbid i3. — — du prunier. j5o j4. de V abricotier, ibid i5. chameau. jbid 16. quadri tubercule. ibid 17. ■ ûfe /ûf lïnaire. i3i 18. c?e /rt! campanule. ibid J9. nigrirostre. ibid 20. variable, l52 2ï- picirosire. ibid 22. û?i/ lichnis. ibid ~5. c/^ /a salicaire. ibid 24. y^or«/. ,53 25. t/f/ glayeuL ibid ^^- û?e Scanie, ibid 27. castor. ibid '"^o* péricarpe. l34 29» quercicole. ibid ^o. ressemblant. ibid. •Ji. du sisymbrium. ibid 32. zeé. ibid 34. — — lunule. i^^ 35. canine, ibid 36. élevé, ibid 37. r^^. ibid 38. fuh'îpède, 167 39. ruficolle. ibid 4o. fulvicorne, • ibid 4i. velu. ibid 42. onde. ibid 45. hispidule. 168 44» hérissé. ibid 45. velouté. ibid 46. scnribule. ibid 47. soyeux. 165) 48. écailleux, ibid 49. ■ hérisson, ibid 60, horde. ibid 5i. 72flz/2. ibid ^2. à co« f^erc?. 170 55. grenaille. " "• ibid 64. sinué. ibid 65. ruficorne. ibid 66, chloropède. 171 ^7. multiponctuê, ibid ^8. /rï.ç^e. ibid ^9. . ibid 3. typographe. 2i2 4. clialco graphe. ibid - 5. ligni-perde. ibid 6. piniperde. 2i5 7. micrographe. ibid TABLE. 411 §. Scolyte bldenéé. 214. 9. réiur,. ibij, 10. six-denté, ibid 11. — — pubescenL ibid J2. varié. 2 ici i5. crénelé. ifeicl i4« enfoncé. ibid i5. oléiperde. 2ï6 36. nain. ibid 17. c?M mélèze, ibid 18. poly graphe, ibid 19. — ^ — monographe, 217 20. c?p« dattes, ibid 21, du frêne. ibid 22. c?/^ sapin. ibid 23. ve/w. 218 24. testacé. ibid 25. tête-noire, ibid 26. pygmée, ibid 27. rubané, 219 28. — • — minuscule, ibid 29. pattes jaiwes, ibid 3o. thoracique, ibid 5i. dentelé, 220 Sa. raccourci. ibid Cent- quatre- vin gt-seiz. genre, Platype, ibid Platype cylindrique. 221 Cent- quatre-vingt-dix-sept, genre. Phloiotribe, ibid Phloiotribe de l'olivier. ibid Famille trente-unième. Bostrichiens. 223 Cent-quatre-vingt-dix-huit, genre. Bostriche, 224 I. Bostriche en deuil, ibid 2. capucin. 225 5. bimaculé. ibid 4. muriqué, ibid 5. six-denté, 226 6. smwJ. ibid 7. coupé. ibid 8. rufipède, ibid 9. ôorc^^. 227 4ï2 TABLE. lo. Boatriche llnéé. 227 CefU-quatre-fHfi^e-dix-ueuu. genre. Cis. ibid I. Cis du bolet. 228 2. nabi. ibid Deux -cent, genre. Cérylon. ibid I. Cérylon picipède» 29,p 2. déprimé. ibid 5. atténué. ibid 4- brillant. aSo 6. bimaculé. ibid 6. tarière. ibid 7. f/^ noyer, ibid 8. escarbot. 25 1 9. luisant. ibid 10. ■ à deux fossettes. ibid II. resserré. 232 Famille trente-deuxième. Xylophage. 255 Deux-cent-unième genre. Colydie. 257 I. Colydie sillonnée. 258 2. alougée. * ibid 5. filiforme. ibid 4- tête-rousse. ' 2^9 Deux-centdeux. genre. Némozome* ibid JVém.ozome alongée. ibid Deux-cent- trais, genre. Bitorne, 240 I. Bitome crénelé. ibid 2. ruflcorne. ibid 5. ru^icolle. 241 4- ru fi penne. ibid Deux -cent- (fuatr. genre. Lycte. ibid Lycte oblong. ibid Deux cent cinq, genre. Sihain. 242 Silvain tmidenté. ibid Deux -cent-six. genre. Latridie. ibid 1. Latridie transversale. 245 2. enfoncée. ibid 5. naine. ibid Dcux-cent-sept. genre. Trogossite, 244 1. Trogossite bleu. 24^ 2. — — mauritanique» ibid TABLE. 4i3 Deux- cent-huit, genre. Méryx. 246 Veitx-cent neav. genre. Mycétophage, ibid I. Mycétophage quadrimaculé. 247 2. lisse, 248 3. — — dermestoïde, ibid 4. atumaire. ibid 5 . multiponctué. 249 6. dix points, i])id r?. lunaire. ibid 8. si/zi^^. ibid 9. fiilvicolle. 25o 10. brun. ibid 1 1 . nigriccrne. ibid 12. châtain. ibid i5. <^'« peuplier, 25 c 14. métallique. ibid i5. testacé, ibid Famille trente-troisième. Cucujipe, 25a Deux-cent-dix. genre. Parandre. ibid Xrt parandre lisse. 255 Deux-cent onz. genre. Cucuje. 264 1. Cucuje déprimé. 255 2. dermestoïde. ibid 5. hiinaculé, ibid 4. noirâtre. 256 5. rnutique. ibid 6. f^^^'e. ibid y -;■ unifascié. ibid Deuxcent-douz. g.mre. Ulèiote. 267 I. XJléiote flavipède. ibid 2. teUacé. 258 Famille trente-quatrième. Cérambicins. aSa Sous-famil le première. Prioniens. 264 Deux-cent- treizième genre. Spondyle, ibid I. Spondyle bupresfoïde. ibid Deux ctnt-quatorz. genre. Prione. 265 I. Prione artisan. ibid 2. obscur. 266 3. tanneur. ibid 4. — — scabricornet ibidi 4i4 TABLE. 5. Prione houlanger. 266 Sous-famille II. Cérambicins. 267 Deux-cent quinz. ^enre Lamie, ibid I. Lamie cfuirpeatière, 268 2. variée, ibid 3. textor. ibid 4. triste. 269 5 funeste. ' ibid t). «//pe. ibid y y^wx c?^ paon, 27O 8, cordonnière. ibid n. bou^one. 27 1 10. pédestre. * ibid ji. (/« réglisse. ibid j2. linéée. 272 i3 fuligineuse. ibid 3 4. portugaise, ibid j5 provençale. ayS jg. porte-croix, ibid ly. atornaire. ibid i3. rufipède. ibid jQ^ ^i bandelettes. 274 20. carcharias. ibid 21. porte-échelle, 27$ 22. ^" cluirdon. ibid 25- suturale, 276 24. verdâtre. ibid 20. c?w peuplier. 25. annulaire. ibid 2(3, pommelée. ibid 27. ponctuée. 277 28. ^-^ tremble. ibid ibid oculée. 278 bimaculée. ibid 52. érythrocéphale. ibid 55. linéole. ^79 54. cylindrique. ibid 55, linéaire. 280 56. rufipède. , ibid testacée. ibid 5i ^7- 9» violette. ibid 284 TABLE. 4i5 38. Lamie bout-brûlé. ^o 39. — ^— - violette, ^o 40. ferrugineuse, ij^ij^ 41. /a56ze^. -j^i^^ 42. nciLne. ibid 43. de l'asphodèle, 283 Deux-cent -seiz. genre. Capricorne. ibid 1. Capricorne héros, 2g3 2. savetier. • 5. rosalie. 4. musqué. ibul 5. poiteux. ibid 6. hispide. 285 7. nébuleux, ihi^L 8. c«m^. 286 9. c?e Kœhler. ibjj ï)eux-cent-dix-sept. genre. Callidie, ibid I. Callidie portefaix, 287 2. Sf)jei/5^. it^ij; 3. rustique. 28S 4. oTic/^e. ibijj 5. sanguine. jbjd 6. hongroise» 280 7. variable. jbi^l 8. testacée, jbid 290 10. clavicorne, " jbid II. ruficolle. jbij. J2. bleuâtre. ibid i3. rufipède. , ibid i4. fémorale. ■'■ -"ibid )5. appuyée. V' i)(V2 16. luride. 'ibid ^7- f'é^ace. ibid 18. cordonnée. 20)5 19. clav pède. ibid 20. striée, jbid 21. rws.çe. , 294. 22. noirâtre. ibid 35. _ /;^/5^^. ijji^. 4i6 T A B L K 24- Callidle abdominale. '2^ 25. pâle. 295 26. nébuleuse. ibid 27. ruficorne. ibid 28. arvicole, 296 29. bélier. ibid 5o. arquée. ibid 5i. "•'^e'^. 297 52. ornée. ibid 35. <^" uerbascum» 298 54. quatre-points. -ibid 35. bossu?.. ibid 56. Jlnrale. 299 57. plébéienne. ibid 58. mystique. 3 00 59. trifasciée. ibid 40. ^e l'aune. ibid ^i. marseillaise. 3or /2. ujiifasciée, ibid ^5. gazelle. ibid I)eux cent-dix- huit, genre. Molorque. 3o2 I. Molûrque majeur. ibid 2. mineur. 3o5 3. <:/cî5 oinbellifères. ibid X)eux-centdix-neui>>. ganre, Nécydale. ibid ]S'é:ydaleJaaue. 3o4 Famille trente-cinquième. Lepturètes. 5o5 J)eux-cent-vifigt. genre. Lepture. 3o6 I. Lepture mordante. ibid 2. inquisiteur. Soj 3. scrutateur. ibid /. — — bifasciée. ibid 5. • chercheuse^ 3oS 6. coureuse. ibid y. naine. ibid 8. nocturne. 3o9 o. — — r//£ saule, ibid 10. cAnte. ibid II. lamed. 3 10 û?ewi7. ibid 12, ^/^ i5. TABLE. 4î7 13. Lepture chrysogastre, 3jo 14. — : — méridionale. il^id i5. ^/aère, 5n 16. soyeuse. î^î^ I7. liumérale. ^xdi 1^. bruyante, ■ 512 ag. hastée. ibid 2o. mélanure, \\à\ 2i. porte^croix. 3,5 22. sept-points» ibitl 23. row^c;. ibid 24. — verdoyante, ibid 25. émeraude. 3i4 26*. sanguinolente, ibid 27. TZO^étf. ibid 28. testacée, ibid 2(). tomenteuse, 3i5 3o. uniponctuée, ibid 3i. villageoise, ibid 32. écufisonnée, 3 16 53. éperonnée, ibid 34. — — subépineuse. ibid 35. quadrifasciée. Sij 36. •— — atténuée, ibid 37. dorée, ibid 58. noire. ibid 3g. interrogation, 3 18 4o. •— — douteuse. ibid 4i. quadrimaculée. ibid 42. douze-taches. -5 19 43. dix-points, ibid 44* six'taches, ibid 45. à collier. ibid 46. vierge. 32o 47- quadriguttée. ibid 48.' — — exclamation. ibid 49« sex-guttée,. ibid 60. a^re. 521 61. bordée. ibid 52. ' fémorée. ibid i/z5. Tome XL Dd 4i8 T A B L E. 55. Lepture suturale, 521 54. livide. 322 55. lisse. ibid 56. brûlée, ibid Famille trente-sixième. Chrysomélines, 025 Prem. section. Criocerides. 324 JJeux. section. Chrysomélines, 329 Deux cent-vingt unième genre. Sa gre, 345 'X)eux -cent-vingt- deux, genre, Donacie, 344 j. Donacie crassipède, ibid 2 rufipède. 545 3. nuire. ibid 4, t/e /a sagittaire, 346 5. rayée. ibid 6. clavipcde, 347 n. abdominale, ibid 8. -^ bronzée, ibid q simple. 548 jo. c?e V hydrocharis, ibid j I . bidentée, 549 12. mucronée, ibid Deux - cent- \^ in gt- trois, genre, Orsodacne, ibid 1, Orsodacne chlorotique. 35o 2. humer aie, ibid Deux-ccnt-vingù-quatr. genre. Criocère, ibid I. Criocère brun, 35 r o. c/« /25. ibid ibid 552 ibid ibid 555 ibid 354 ibid ibid 355 ibid 556 557 3. douze-points. ï4- 5. 6. quatorze-points, cinq-points. bleu. 17. mélanope. 8. f/e l'ùsperge. Chrysomélines propres. Deux -cent-vingt -cinq, genre. Prasoeurc. I . Prasocure de la phéliandre, 2. violette. Deux-cent-vingt -six. genre, I . Clythre tridentée. Clythre. 2, - — >- lo77gimane. TABLE. 4î9 5. Clythre longlpède. 55-7 4. six-macutée. ibidi 5. quadriponctuée» 558 6. de L'atraphace. ibid 7. six-points. ibid 8. bimouchetée, 55^ 9. cyanocéphale. il)id 10. bucéphale. ibid II. rougeâtre, ibid 12. marginée. ibid l5. — indigo, - 560 14. scopoline, ibid i5. florale.. ibid 16. qiiadrlmaculée, 5ftï 17. paracenthèse. ibid Deux- cent-vingt -sept, genre. Chlamis. ibid Deux-cent-vingt-huit, genre, Gribouri, 562 I. Gribouri soyeux. ibid 2. unicolor. 365 5. hémorrhoïdal, ibid 4. flavicole, ibid 5. biponctué. 364 6. bimaculé. ibid 7. rugicolle. ibid 8. cordifère, ibid n. bothnien. 36^ 10. c?M coudrier, ibid II. bigarré. 566 12. — - — six-points. ibid i5. à collier, ibid 14. brillant. 567 l5. quarré. ibid 16. raj<^. ibid 17. - û?e M orée. ibid 28. marginelle, 568 19. è/ew. ibid 20. huit-taches, ibid 21. dix-points, 369 2î>. bipustulé. ibid 23. quadri-pustulé. 3/0 420 T A B L E. 24. Gribouri histrion. 25. marqueté. 26. marqué. 27- du pin. 28. pusille. 29- rufipède. 5o. labié. 3î. Jlavilàhre. 52. -— — Jlavipède. 35. renflé. 570 ibid ibid 571 ibid ibia ibid 572 ibid ibid 54. bilinéé. ibid Deux-cent-vin^tneup. genre, Eumolpe. Syî I . Eumolpe asiatique. ibid 3f. précieux, 674 5. obscur. ibid 4. c?e /« vigne. ibid 5. — — bronzé. ibid 6. arénaire. ZjS Deux-cent-trent. genre. CJirysomèle. ibid j. Chrysomèle ténébrion. 57^ 2. rugueuse. ibid 5. c?^ Goitiugue, ^fj ^. lusitanique. ibid 5. c?e Banks. ibid 6. — ■ — fémorale. ibid 7. de l^ adonis. ibid 8. dorsale. 578 9. c?ùî grain en. ibid lo. cuivreuse. ibid Ji. hémoptère, 679 J2. variante. ibid j5. c?e /a centaurée. ibid 14. violette. ibid i5. du peuplier. '^80 16. c^« tremble. ïh'iîk j^. /£5«e. ibid î8. briqaetêe. 58l IQ. viminale, sbid 20. /«nffe. ibid 21. à collier. 58a. TABLE. Ï2j! h2. Chrysomèle à collier, 332. 23. de la patience, ibid 24' ■ lapone, 335 25. c?£^ polygonum. ibid 26- céréale. ibid 27, américaine, 5g/ 28. fastueuse, ibid 29. glorieuse. ïhïà. 3o. bordée. 535 3i. sanguinolente,, . ibid 32. bourreau. îbid 35. marginée^ 33g 34- schach. ibid 35. marginelle, ibid 36. hanovrienne, 337 37. variable. îbid 38. uniponctuée, ibid 39. cinq-points, ibid 4o. écussonnée. 388 41. petite-ligne, ibid 42. fardée. ibid 4.3. perle. ibid 44. <^" cresson, 38q •45. c?^i; bouleau. ibid 46. — — c?es saules. ibid 47. pallipède, 39» 48. f/« sop/iia. ibid 49. bronzée. ♦ ibid 60. anale. ibid 5i. vingt-points. 391 52. du prunier. ibid 53. autrichienne, ibid 54 verdelette. ibid Deux- cent-trente-unième genre. Colaspis, 39a 'D eux 'centtr ente-deux . genre. Mégalope* 5g5 Deux-cent- trente-trois, genre, Adorie. 394 Deux-cent-trente-quatr. genre, Galéruque, ibid 1. Galéruque nigricorne, 5<)6 2. brûlée, ibid ^« ^uadrimaculée, ibid 423 T A B L E; 4. GaUruque de l'absinthe, 597 5. de la tanaisie, 397 6. rustique. ihid 7. nigripède. 39S 8. de l'orme. ibid 9. de l'aune. ibid jo. du nénuphar. ibid 1 1 . du saule marceau. 399 12. sanguine. ibid i3. bordée. ibid 14. subépineuie. 4^^ ïS. glabre. ibid î6. marginée. ibid Fin de ]4 Table da onzièftiô Volume. HISTOIRE NATURELLE DES CRUSTACÉS ET INSECTES, TOME DOUZIÈME. ON SOUSCRIT. A PARIS, ! Dur ART, Imprimeur-Libraire et éditeuF, rue et maison des Mathurins S. Jacques. Bertrand, Libraire , quai des Augustinî^, A R O U E N, Chez Vallée , frères, Libraires , rue Beffroi , N" 22, A STRASBOURG, Chez L E V u A u L T , frères , Imprimeurs- Libraires, A LIMOGES, Oiez Barge A s, Libraire. A MONTPELLIER, Chez Vidal, Libraire, A M O N S, Chez H o Y o I s , Libraire. Et chez les principaux Libraires de PEurope, HISTOIRE NATITRFXLE, GÉNÉRALE ET PARTICULIERE, DES CRUST/^CÉS ET DES INSECTES. 3ùvRArrE faisant suite aux (Euvres de Leclerc de E u FFO N , et partie du Cours complet d' Histoire naturelle rales de points. — En France , ea Angleterre. 22, A. DE l'euphorbe; altica euphorbiœ. Crioceris euphorhiœ. Fab. Elle est noire, luisante, très-finement et vaguement poiutillée, avec la base des an- tennes et les pattes pâles. Les cuisses posté- rieures sont noires. Les élytres sont ponc- tuées. — Sur l'euphorbe; en Allemagne. 23. A. TRÈS -noire; aliica atra, Crioceris atra, Fab. Elle est très-noire, alongée, un peu dé- primée, profondément et vaguement ponc- tuée , avec la base des antennes et les tarses d'un brun foncé. Fabricius rapporte à cette espèce l'altise n° 8 de Geoffroy ; mais cel te dernière est peut-être plutôt la précédente. — Dans le nord de l'Europe. 24 A. DES BOIS ; altica nemorum, Chrysornela nemorum. Lin. — L'altise à bandes jaunes, Geoff. — Chr\ somèle sauteuse à bandes jaunes. De Géer. — Crioceris nemorum. Fab. — Panz. Faun. iiis germ. fasc. 21 , tab. 19. Elle estobioogue, noire, vaguement ponc- tuée, avec une bande jaune, longitudinale, au milieu de chaque élylre. — Sur différentes plantes; en Europe. 14 HISTOIRE âS. A. DU CHOU ; altica hrassicœl Crioceris hraasicœ. Fab. — L,' attise à bordure Jioirès GeofF. — Panz. Faun. ins. germ. fasc. 21 , tab. (8. Elle est noire , avec le devant du corselet el les élytres d'un jaune pâle. Ces él} très Sont b )rdées de noir et très-iisses. — Cette espèce se rapproche des lupères ,• elle est très- commune au bois de Boulogne , près de Paris; dans les environs du château de la Muette. 26. A. DE LA roquette; altica erucœ, Galeruca erucœ. Fab. — L'altise noire alongée des crucifères ? Geoff. Elle est bleue , avec les antennes noires; — Rn Allemagne. 27. A. POTAGÈRE ; altica oleracea. ChrywTnela oleracea. Lin. — L'altise bleue GeofF. ' — Chrysomèle sauteuse potagère. De Géer. — Panz» Faun. ins. germ. fasc. 2 1 , tab. i . Elle est obiongue , d'im bleu verdâtre ^ luisant , avec les antennes, lés jambes et les tarses noirs. Le corselet a une ligne impri- mée, transversale et postérieure. Les élytres sont finement et vaguement ponctuées. — « Très-commune; dans toute l'Europe. 28. A., margtnelle; altica marginella, Crioceris marginella. Fab. Elle est noire. Les élytres sont d'un bronzée DES CHRYSOMELINES. i5 verd, avec une bordure et deux points blancs. 59. A. DE LA MERCURIALE j altica mercu- rialis, Crioceris mercurialis. Fab. Elle est ronde, d'un noir très-foncé, lui- sante, avec les antennes et les pattes d'un noir moins intense. — Sur la mercuriale anr Jiuellej en Allemagne. 3o. A. BLEUE ; altica cœrulea, Ualtise bleue sans stries. Geoff. — Galeruca cae-^ rulea. Payk. Elle est bleue , convexe , avec des points enfoncés, épéirs. La base des antennes et les pattes sont fauves. — En France, en Suède.: 3i. A. DES JARDINS ; oltica hortensis, Fourc. L'altise noire dorée. Geoff. — Galeruca aidelhii Paykull. Elle est d'un bronzé noir, avec la base des antennes, les pattes, excepté les cuisses pos- térieures , fauves. Les élytres ont des stries formées par des points, — ' En France , en Suède. -/ i6 HISTOIRE DEUX-CENT TRENTE-SIXIEME G. LupÈRE ; luperus. A la longueur près des antennes et à la difFéreiice de la forme de leurs articles, ces insectes ne s'éloignent .presque pas (les galéruques. Leur démarche lourde et pesante leur a fait donner, par Geoffroy, le nom de lu père, qui veut dire triste, ce Leurs larves , dit cet illustre natu- laliste , sont assez grosses, courtes, de forme ovale ; elles ont six pattes et une petite tête écailleuse. Le reste de leur corps est mou et d'un blanc sale. On trouve ces larves sur l'orme, dont elles mangent les feuilles. » Les mâles ont les antennes plus longues que les femelles. LupÈRE flavipède; luperus flavipes. ÔUv. Enlom. n'' yS his , pi. i , fig. \ ^ ah c de. — 'TjB lupère noir à corselet et pattes rouges. GeofF. Hist. des ins. tom. I, p. 25i , })1. iv, fig. 2. — Ejusd. Le lupère noir , à patte fi rouges. — Crioceris rufipes flavi-^ pes. Fab. — Panz. Faun. ins. ger. fasc. 52, tab. 4 et 5. 11 est noir, lisse, avec la base des antennes, les pattes, et le corselet dans le plus grand nombre d'un jaune fauve. Les mâles ont les antennes une demi -fois au moins plus longues que le corps. Leur corselet est tantôt noir, tantôt d'un jaune fauve; DES CHRYSOMELINES. 17 fauve : e^ on ne peut pas dire que cette difïe- tence de coaienv, en cette partie, caractérise le sexe Les lenjelles ont très-rarement le COI selet noir. — En Europe. B. Anttnnes insérées sur le vertex de la tête; téta découverte et dégagée ; corps alongé. DEUX-CENT TRENTE-SEPT^^ GEN. AtURMfî ; alurnus. Fabricius avoit primi- tiveineo; dojjné ce nom aux insectes qu'il a depuis appelés sagres, et Olivier Fa suivi eu cela ; mais a'/iiotiid'liui les alarnes deTento- nioiopisfe danois se trouvent être des insectes très-V'jisins deshispes, et c'est dans ce genre qu'ils ont élé placés parle naturaliste français. Lesalurnes sont distingués des hispes par leurs antennes, dont les articles sont alongés, cylindriques , et par leurs mandibules armées k leur extrémité d'une forte dent. Leur corps n'est pas épineux comme celui des hispes , et le corselet est presque plan. L'alurne grosse ; alarnus grossus ,Fa.h.; Iiispa grossa{Oliv, Encycl.; Voct. Coleopt: pars. 2, tab. 19. fig. 9). est noir ^ avec le corselet d'un rouge écarJale, et les élytres jaunes. — A Cayenne , à Surinam. Ins. Tome XIL B i8 HISTOIRE DEUX-CENT TRENTE -HUITI^^^ G: Hispe; hispa, Geoffroy a rangé parmi les criocères l'espèce d'hispe la plus connue de ce- genre ; et en cela, il a suivi l'ordre naturel. liinnEeus, après lui , forma de cet insecte, et de trois autres , le genre sous le nom qu'il porte aujourd'hui. Ses deux premières espè- ces sont les seules qui lui appartiennent. Fabricius a fait de ce genre, comme de quel- ques autres, une sorte de magasin de réserve, où se trouvent réunis des insectes très-dis- parates sous leurs rapports génériques. Oli- vier a épuré ce genre dans l'Encyclopédie méthodique. Profitant de ses observations , l'entomologiste de Kiell a fait disparoître la confusion qui régnoit dans son groupe des- hispes ; mais ne voulant point donner une attention suffisante à l'examen du nombre d'articles des tarses , il a encore laissé avec eux des insectes qui doivent certainement en être séparés : hispa 2-pustuîata , hispa l^-pus- tulata^ etc. Si l'on eu excepte les espèces dont nous formons avec Fabricius les alurnes, notre genre hispe est le même que celui d'Olivier. Ses caractères , comparés avec ceux de ces alurnes , sont : antennes à articles courts , I DES CHRYSOMELINES. 19 pi^sque grenus, ou monilifoiines; corps sou- vent épineux. Les espèces d'Europe , les seules dont nous parlerons, se tiennent accro- chées à différentes plantes, des graminées, et une espèce de ciste , se laissant tomber à terre dès qu'on veut les saisir. On n'a poinè de coonoissance de leurs larves. ESPECES. 1. HisPE TRES -noire; hispa atra. Lin. La châtaigne noire. Geoff. — Hispa spinosa. Fab. Il est d'un noir mat. Les deux premiers articles des antennes, à la base, ont chacun une épine. Le corselet en a deux géminées au bord antérieur, et trois à chaque bord latéral , outre une petite à chaque angle pos- térieur. Les élytres ont de gros pniuts enfon- cés; plusieurs rangs de pointes ou d'épines .dont les latérales plus grandes. — Rare autour de Paris ; commun au midi de la France; sur les gramens. 2. H. testacée; hispa testacea. Lin. Fab. Oliv. Villers , Ent. lom. I , pi. i , fig. i8. 11 est une fois plus grand que. le pré- cédent, d'un fauve rougeàtre. Les antennes n'ont pas d'épines à leur base; le corselet en a cinq rapprochées à leur base, à chaque B 2 20 HISTOIRE bord latéral, et une sixième parlant du même groupe, mais interne. Les élylres sont forte- ment ponctuées , un peu ridées , et chargées d'épines sur plusieurs rangs : toutes ces épi- nes sont noires. — Elle se trouve dans l'Eu- rope méridionale ; sur des cistes. On com- mence à la trouver aux environs de Bor-, deaux , près des bords de la mer. C. Antennes insérées sur le vertex de la tête; tête couverte par le corselet ou reçue dans une échary- crure de son bord antérieur ; corps rond ou presque carré , plat en dessous. {^Bouche reçue en partie dans une cavité pectorale.^ DEUX- CENT TRENTE -NEUVI>^= G. Imattdie ; imatidium. Ce genre est un démembrement de celui des cassides. Il ren- fermé celles dont les antennes sont filiformes, cylindriques ; dont le corps est presque carré, et dont le corselet a le bord antérieur droit ou échancré. Nous ne connoissons pas d'ima- tidie indigène. L'iMATiDiE TRIMACULÉE, imatidium tri-^ maciilatum, Fab. est pâle , avec le disque du corselet et trois taches sur les ély très, dont la postérieure commune , d'un noir bleuâtre. — Dans l'Amérique méridionale. DES CHRYSOMELINES. ^i L'iMATiDiE FA3CIÉE, imatidium fascia- tum, Fab. est blanche , avec trois bandes d'un noir foncé. — Même pays. Je place dans ce genre la casside bicorne de Fabricius, Elle est d'un bleu azuré. Les angles huméraux se prolongent en une épine tronquée. La casside taureau a la même forme et ks mêmes caractères , mais elle est noire. DEUX-CENT QUARANTIEME GEN. Casside ; cassida. On distingue les cassides des imaiidies à leurs antennes grossissant in- senibleiiient vers le bout , leur corps pres- que rond, et à leur corselet figuré en demi- cei cie , et recouvrant la tête. Les cassides méritent de fixer les yeux de l'observation par leurs formes, leur parui?e agréable , rehaussée dans quelques espèces , et lorsqu'elles sont vivantes (i), par de belles couleurs dorées ou argentées, et par la sin- gularité de leurs larves et de leurs nymphes. Elles tirent leur nourriture du suc des plan- tes, contre les feuilles ou les tiges desquelles (i) Si on met ces insectes dans de l'eau chaude _, le "brillant métallic^ue revient au bout d'un quart- d'heure ou moins. B 5 22 H I S T O î R E elles se lieniient collées, et sans se donner presque de niouvemens. Gœdart , Réauniur, Roesel , Geoffroy , De Géer , ont étudié les métamorphoses de quelques cassides. C'est d'après eux que nous avons donné le court historique qui concerne ces insectes dans les généralités de la famille. Le quatrième cahier des annales du mu- séum d'histoire naturelle ofTre 5 page 296 et suivantes, la description que nous avons faite d'une larve de casside de Saint-Domingue, irès-remarquable par l'espèce d'enveloppe ou de manteau qui cache son corps. » Représentez- vous un assemblage d'un grand nombre de corps déliés, semblables à de petits brins de fils un peu noueux , ou comme articulés, d'un brun jaunâtre, arqués et disposés presque horisoutalement sur deux faisceaux , dont chacun est composé de filets qui ont leur courbure dans le même sens; faites que les deux faisceaux se réunissent par les extrémités de leurs arcs , et forment ainsi des ovales concentriques; supposez que les ovales les plus intérieurs sont plus petits , plus nombreux et plus ramassés ; élevez un peu plus que les autres cette partie ; que Je tout ressemble à une espèce de petit nid renversé, cl dont le centre est ouvert; vous DES CHRYSOMELTNES. 23 aurez une idée du manteau qui couvre notre larve, et qui la dérobe aux i égards de l'ob- servateur. » La matière chevelue dont est composée cette env^eloppe n'est autre chose, le croi'- î iez-vous i que les excrémens de Tipsecte, qui, placés bout à bout, ont formé ces tiges filiformes ; ces tiges suivent les directions latérales du corps , dans le sens de sa lon- gueur, et croissent en nombre et en étendue, à raison de l'âge de Fanîmal. )) On savoit bien que les larves des cas- sides se couvrent de leurs excrémens; mais on n'en avoit pas encore découvert dans lesquelles les matières rejetées après leur digestion eussent une disposition si régulière et si étonnante. » La larve de cette casside n'a guère que quatre millimètres de longueur. 8a figure est un ovale tronqué à une de ses extrémités, l'antérieure ,* le corps est aplati , et d'un brun foncé dans Tindividu sec que je décris. La tête est assez grande, d'une couleur un peu plus claire que celle du corps , notam- ment à la partie frontale Les yeux consistent en de petils grains noii s. L'anneau qui répond au corselet est grand, transversal, grisâtre, droit au bord antérieur , et arrondi sur les B 4 â4 HISTOIRE côtés. Les paKes sont fort courtes, brunes, et terminées chacune par un crochet érrii- lenx. Les anneaux forment de petites rides, et l'on distingue de chaque côté les stigmates, qui sont pelirs et on! uii jebord circulaire. Le contour du corps est remarquable ; channe moitié a seize pointes coniques, hori- zontales, épineuses et (Y oh brun jaunâtre. Les bords latéraux du corselet en ont chacun qïiatre, dont la plus près du miheu du bord de devant est dirigée obliquement et con- verge avec sa correspondante. Ses poinics, ou du moins trois d'elles , partent d'un rebord commun. L'ouverture de Fanus est grande et en demi -cercle ; au dessus d'elle , et à quelque distance, sont deux points coniques, élevés {)erpendiculairement , et d'une ma- nière parallèle. Leur base est proéminente, brune et ridée ; leur tige est grisâtre et lisse. y) Je n'ai pas de connoissance de l'insecte qui provient de cette larve. Ayant cepen- dant trouvé plusieurs individus de cette larve dans la collection d'tJogard ( i ) , et trois espcoes de cassides , dont Tune seule' étoit assez répétée, je soupçonnerois volontiers ^1 — ■ ■ ■ — . — >.-...- — •» (î) Le naUîra'iiste qui avoit formé cette collcclioa. h Saint-Domingue , et qui y a péri. PI.: XCI IX s E C T E- s . .k. Elle est en dessus d'un jaunâtre gris. Le corselet est bordé et les ély très ont des points enfoncés, presque ocellés, rangés en stries : c'est par ces derniers caractères qu'elle s'é- loigne de la casside noble. — En Suède. ^ 17. C. BORDÉE ; cassida limbata, Fab. Oliv, Le corselet est bronzé ^ avec le bord d'an rouge obscur. Les élytres sont poîniillées, d'un verd obscur , bordées de rouge obsciu" ; ces parties sont pubescenles. — En Alle- magne ; sur une espèce d'oeillet. Remarque. La casside ohscxxre , fiisca ^ de LaicLar- ling et de Fueslyj se rapproche beaucoup do la casside ferrugineuse : le dessus du corps est iioirâfre; les élytres sont presque striées, avec deux lignes élevées. — On la tronve en Allemagne. "La casside cliangeante , mj!//r/Z>t7ï5, de Villers, est d'une couleur dorée, brillante, lorsqu'elle est vivante, — A Lyon. Les insectes changeant de couleur après leur mort, on doit avoir soin de les décrire sur le vivant. Ins. Tome XI L HISTOIRE FAMILLE TRENTE - SEPTIEME. ErotyljÈnes ; erotylenœ, J\ o u s n'avons point observé jusqu'ici parmi Jes platyprosopes d'insectes dont les trois pre- miers articles des tarses soient garnis de pe- lottes en dessous , et Favant-dernier bilobé ,• des insectes qui aient leurs antennes ter- minées subitement eu massue perfoliée , et qui aient leurs mâchoires munies au côté interne d'une ou de deux dents écailleuses. C'est à la présence de ces caraclères que l'on distinguera les érotylènes. Ces insectes étant rongeurs, leurs mandibules sont refen- dues à leur extrémité. Leurs palpes sont terminés , dans le plus grand nombre , par im article très-grand , lunule ou en haclie; Leur corps esL souvent hémisphérique et bronzé ou ovale. Les habitudes des éroty- lènes ne nous sont pas connues. On a dit que ces animaux Iréquentoient les fleurs ; mais s'ils n'en font que sucer la liqueur mielleuse , à quoi bon ces deux dents écail- leuses dont leurs mâchoires sont ai'mees ? Les tritonies vivent dans les bolets, se trou- vent aussi sous les écorces ùq^ arbres. Li^s DES EROTYLENES. 55 phaîrcrrs font, leur séjour ordinaire sur les Heuis , particulièrement sur les composées $ Pfissent leur qurirtier d'hyver dans les reTraites que ]eur fournissent de vieux arbi es. Ils sont tiès-agiles. Ou n'a. poinl^ d'ailleurs d observa- lions sur leurs larves. Celles des tritomes viv^eni dans les bolets , avec l'insecte parfait. 3. Palpes filiformes ; corps alongé ^cylindrique. (Mas- sue des antennes de cinq articles. ) DEUX < CENT QUARANTE -UNI^^^ G. La^ngurie ; langurïa. Eu énonçant \q& caractères de la div^ision qui comprend les îanguries, j'ai aîissi donné ceux de ce genre, puisqu'il esl seul. Les anciens désignofent soTis cette dénoniination l'ambre , le bézoard, un animal inconnu. Bosc a rapporté de la Caroline l'insecte qui m'a servi de base pour l'établissement du genre , et que Fabricius a placé avec les tro- gossites. La BANGURiE BicoLOR, languria Hcolor'^ est fauve, avec la tête , lesélytres^ la poi- trine et une tache sur le corselet d'un noir, im peu bleuâtre. C :i 36 HISTOIRE II. Dernier article des palpes renflé ; corps hémisphé- « rique ou ovale. DEUX-CENT QUARANTE-DEUX^^^ G. Erotyle ; erotylus. Examinés sous les rapports des formes et des couleurs, les éro- tyles ont une assez grande analogie avec les clirysomèles,- c'est sans doute ce qui a déter- miné Linnoeus et De Géer à réunir ces in- sectes, Fabricius en a fait la séparation, et il est sûr qu'on lenteroit en vain de combattre la solidilé de ce genre d'éiolyle. Ici les an- tennes, la bouche sont tout aufrement que dans les cluysomèles , comme nous l'avons vu par les cdraclèi-es de la famille. Les érot}les s'éloignent des phalacres par la forme du dernier article de leurs palpes maxillaires qui est très -grand, fort laige , presque lunule , ce niême article étant ovale dans les phalacres ; et des tritomes par la massue alongée de leurs antennes, et par leurs pattes menues et alongées. Fabricius vient de séparer des érotyles ceux qui ont une forme plus hémisphérique et plus bombée que les autres, et il en a com- posé son genre œgithus. Nous n'avons pas aperçu, comme lui, de difïérences essen- tielles entre les parties de la bouche de ces DES EROTYLENES. Sy insecles. Nous coiiserveroDS donc eHcore le geiiie (réiotyle dans toute son intégrilé. Les érotj'Ies habitent plus prirliculière- nieiit rAmérique méiidiouaie. Nous nea avons point en Europe. ESPECES. 1. Erotyle géa^t ; erotylas giganteus. Fab.' Oliv. CJirysomela gigantea. Lin. — Chrysomèle g'gctn- tesque. De Géer , Mém. ins. torn. V, p. 549, ^^^' ^^» fii'. 8. — Voct. Coleopt. pars. 2 , tab. 55 , fig. 44* Elle est ovale 5 noire, avec un grand nom- bre de petites taches rouges , dont quelques- unes réunies , sur les élytres. — A Cayenne , à Suiinam. 2. E. BOSSU ; erot, gibbosus. Fab. OUv. Ent. érotyle , pi. i , fig. 4 , a ^. — Chrysouuda gibhosa. Lin. — Voct. Coléopt. pars. i, tab. 44 > fig. I, h. Il est noir. Les éiytres sont très-élevées, bossues, jaunes, avec des points noirs en- foncés , une bande noire, interrompue au milieu , et l'extrémité noire. — A Cayenne, à Surinam. 5. E suRiNAMois ; i?rc?^. surinamensis . Oliv. Elit, érotyle ^ pi. i, ^g. <). — CGCcineUa suri- namensis. Lin. — Chryaomèle à antennes en bouton. C 3 38 HISTOIRE De Géer, Mém. ins. tom. V, p. 35i , pî. xvi , fig. ii. — JE^ithiLS hurinamensis. Fub. Il est presque hémisphérique, noir, avec les éljtresel rabdomeii rouges. — A Surinam, DEUX-CENT QUARANTE-TROIS^^- G. Tritome ; tritoma. Nous avons dit à l'ar- ticle iii^^cétophage de quelle manière les insectes dont nous traitons avoient acquis, dans Fabricius, le nom de tritome. On les distingue des érotyles à la fornîede la massue de leurs aniennes qui est ronde ou ovale, et non alongée , à leiir cor selet convexe ( il est plan dans les érot3des ) , et à leurs jambes Iriangulaiies. Leurs mâchoires m'ont aushi paru dilTcier de celles des érotyles,- mais les caracîères que nous venons de donner sont sufTibans. Nous réunissons en un, sous ce nom de trilonje, celui de Fabricius désigné de même, et celui que De Géeravoit appelé anthrihe ., et que Faykull et Fabricius ont nommé trlplax. i! y a entre ces triplax et les tritomes de Fabricius, la même siuiiliiude de rap- ports essentiels et la niéme différence de formes , qu'il y a entre les égylhes et les éioi} les. L^s tritouies vivent dans les bolels, ceux DES EROTYLENES. Sg sur-tout qui prennent naissance aux souches des arbres coupés depuis deux ou trois ans. J'en ai aussi trouvé sous leurs écorces. ESPÈCES. * Corps ovale. 1. Tritome nigripenne ; tritoma nigri- penna. Siïpha russica. Lin. — Antlirihe rouge à étuis noirs, D'- Géoj, Mém. ins. tom. V, p. 283 . pi. viii , fig. i2. — Erctyie russe. Oliv. Enc, et Eut. érotyle , pi. i , fig. i , . abc. — Triplax russica. Payk. Fab. Elle est d'un rouge fauve, luisant, avec le.s élytres et la poitrine noires. Le corselet est vaguement ponctué. Les élytres ont des stries semées de points. — Dans toute TEu- rope. Elle vole le soir , vers le milieu de l'été; 2. T. rufipède; irit. rujîpes. Triplax rufipes. Payk. Fab. — Panz. Faun. ins. ger/ fasc. :5 > tab. 17. Elle est noire , avec la tête , le corselet et les pattes fauves. Les élytres ont des stries ponctuées. — Au nord de l'Europe. Remarque. Il faurlra clianger le nom spécifique da tviîome rufipède de Fabricius , si cet insecte est différent. 3. T. TETE -noire; trit. nielanocephalunt. Elle est noire, avec le corselet et les pattes rouges. Les élytres ont des stries plus mar- C 4 40 HISTOIRE quces que les précédentes. — Aux environs de Bi ive. Reiti. Cette espèce poniroit bien être la tritome à collier , colLare , de Tabricius. 4. T. BRONZÉE : trit. œneum, Payk. Fab. Elle est d'un ferrugineux fauve , avec les antenijes noires , et les élytres très-luisantes, d^un verdâtre bleu. — Dans la Suède méri- dionale. 5. T. A ÉTUIS SOUDÉS ', trit. connalum, Panz. Fann. insect. gerin. fasc. 56, lab. 18.-— Idem. Fab. Elle est noire , avec le corselet et les pattes fauves. Le coiselet est un peu enfoncé pos- térieurement. Les élytres sont convexes , -soudées , pubescentes. — En Allemagne. "* * Corps presque hémisphérique. 6. T. BiPUSTULÉE ,' trit. hipustulatum, Fab. Pa\'k. Herbst. Elle est noire 5 luisante, avec une tache d'un rouge vif, à la base latérale de chaque ély tre. — Fiï\ Europe. 7. T. GLABRE ; trit. glabnim. Fab. Payk. Elle est noire , avec les antennes et fës pattes d'un brun foncé. — Au nord de l'Europe. Oh^. La tritome ondée de Fabiicius est lui attagëne pour niGÎ. DES EROTYLENES. 41 DEUX CENT QUARANTE-QUAT^^ G. Phalacre ; phaîacrus. Geoffroy fit de ces iasectesdesanLhribeseLScopoJidesdeiniestes. Olivier, dans l'Encyclopédie méthodique, suivit les traces du premier de ces deux na- tujalistes; seulement il joignit au genre an- thi ibe des uitidules et des coccinelles. Fabri- cius décrivit quelques phalacres sous le nom de sphéridies. Des auteurs allemands trans- formèrent ces insectes en anisotomes ; enfin Pa^kuli les a présentés sous la dénomina- tion générique de phalacre , que nous avons adoplée. J.es phalacres ont le dernier article de leurs palpes maxillaires ovale. Ce caractère les éloigne des érotyles et des tritomes. Leur corps est ovale , très-bombé et fort lisse. Ils se tiennent sur les fleurs', les semi-floscu- leuses notamment, et s'échappent aisément, par leur extrême agilité , et en ce qr/ils glissent d'entre Iqs doigts, à raison de leur poli. Plusieurs passent Tliyver sous les écorces des arbres et gagnent les fleurs dès les pre- miers jours du printems. 42 HISTOIRE ESPECES. 1 . Phalacre luisant ; phalacrus coruscus» Fab. Anifiotoma ccruocum. lilig. — Panz. Fauii. inscct. germ. fasc. 5? , tab. lo. jl est presque ovale, très-noir, foît luisant et très-lisse. Les éiytres n'ont qu^uiî^ strie près de la sut me. J'ai cependant observé, dans quelques individus plus ^ros, les fe- melles probablemenl , les apparences légères de plu:ii( urs autres stries. Le dernier article des an rennes est plus long que dans les ssji- vans. — Sur les fleurs; dans toute l'Europe* 2. P. BRONZÉ; phal. œneus, Payk. Sphœridium ceueiim. Fab. Il est ovale, d'un noir bronzé en dessus, noir e/i dessous , très-luisante Les éiytres ont une s(rie longitudinale près de la suture ; on eu découvre bien aussi quelques autres ; mais elles sont peu apparentes. — Sur les fleurs. 5. P. sans taches ; phal. immaculatus , Il est un peu plus p'i^tit.que le précédent , tout noir. Les éiytres ont des stries légères, mais sensibles. — Aux environs de Pajtis. C'est peut-être Fantliribe noir , lissiî de Geofïro}^. DES EROTYLENES. 4^ 4. P. BicoLOR ; pliai, bicolor. Payk. Sphœridlum bicolor. Fab. — L'anthrihe à deux points ronges au. haut des étuis. Geoff. — Vermesfcs calthœ. Scop. — Anthrihe bimaculé. Oliv. Enc. — Anisotoma bicolor. Illig. Il est ovale, noir en dessus, avec une tache près du bout de chaque élytre. Les antennes , ]e dessus du corps et les pattes d'un brun rougeâtre. Les élyties ont une strie apparente près de la suîure, et quelques autres obsolètes. — Sur les fleurs. 5. P. CORTICAL ; pliai, corticalis, AniiiOtoma corticale. Illig. — Panz. Faun. insech geiin. fasc. 57 , tab. 1 r. II est un peu plus alongé que les précé- dens , ovale-oblong , d'un brun testacé en dessus , avec le dos un peu plus clair. Les élytres ont de légères stries longitudinales. Le dessovis du corps est d'un brun rougeâtre. — Sur les fleurs. 6. P. TESTACÉ ; -phal. testaceus. Anisoioma testaceum. liîig. — Panz. Faïui. ins. ger. fasc. 59, tab. 22. 11 est presque ovale , d'un brun testacé , avec l'extrémité des élytres, le dessous du corps et les antennes d'un(? couleur plus claire. Les élytres n'ont que quelques stries pbsolçtes. — Sur les fleurs. 44 HISTOIRE 7. P. DE LA mille-feuille; phaL mille- foliL Payk. Il est d'un noir brun en dessus, d'un brun foncé 5 ou couleur de poix , en dessous. Les élytiesont des stries pointillées. — Eu Suède. 8. P. apical; phaL apicalis. Il n'a pas une demi-ligne de long. 11 est d'un noir un peu brun, avec les antennes , le bout des élytres et les pattes d'un brun clair. Les élytres sont lisses. — En France. DES TRIDIGÏTES. 4^ COLÉOPTÈRES Dont tous les tarses ont trois articles, FAMILLE TRENTE - HUITIEME. TAidi GITES ; trldigitati, 00 us le nom de iridigités , ou insecfes qui n'ont que trois articles aux tarses , on comprend les coccinelles , les eumorphes et les endomiques. Ces insectes, qui sont au dessous de la grandeur moyenne , et qui n'ont pas le brillant et Féclat des chrysoraé- lines , sont cependant assez jolis ; le rouge vif, le noir foncé et le jaune sont les cou- leurs les plus ordinaires de leurs élytres. Les coccinelles et les endomiques sont les plus connus, sur-tout les premiers; mais les ha- bitudes et les larves des eumorphes, qui sont étrangères à nos climats, sont entièrement ignorées. Les coccinelles sont très - communes , et vulgairement nommées bétes-à-Dieu. On les trouve par-tout où il y a des plantes ^ et quelquefois dans les maisons. Elles ont une forme hémisphérique ; leurs élytres sont 46 HISTOIRE lisses, luisantes, et plus ou moins marquénâ de taches régulières. Elles volent bien, mais maichent lentement ; quand on les touche elles laissent échapper, de rexJrémilé de leurs cuisses, un peu d'une liqueur jaune, niuci- lagineuse , d'une odeur forte et désagréable, sans qu'on puisse savoir de quel endroit elle sort, parce qu'on n'aperçoit aucune ouver- ture à ces parties. Les larves des coccinelles sont aussi com- munes que les insectes parfaits. Pendant Tété on voit les feuilles de plusieurs arbres cou- vertes d'un nombre infini de ces larves. Elles ont six pattes ; leur corps est alongé, plus large à sa partie antérieure qu'à sa partie postérieure qui se termine en pointe ; du dernier anneau il sort un mamelon charnu qui leur sert à s'appuyer sur le plan où elles marchent. Les pal tes de ces larves diffèrent un peu de celles tab. ro. Près de cette variété doit être placée la coccinelle rufipède de Fabricius \ la tacîie humérale est grande. 9. C. DiscoÏDALE ; coc. cUscoïdea, IWigl Fab. Ov^ale , noire , avec les élytres jaunes et ayant leur base et jeurs bords noirs. 30. C. petite-raie; coc. lltura. lllig. Hémisphérique ^ d'un testacé roux , lui- sante; élytres tachetées de noir. Var. a. Corselet sans taches; un arc noir, inter- rompu sur rexlrémilé des élytres. — Nitidala litura* Fab. — Panz. Faun. ins. gcrm. fasc. 36, tab. 5. b. Corselet ayant dans son milieu une tache noi- râtre ; plusieurs taches noires et irrégulières sur lea élytres. c. Corselet ayant dans son milieu une tache noi- râlre ; des raies noires et réunies sur le disque des élytres. — Anthrihe IWide. Oliv. Enc. méth. 11. C. PECTORALE ,* COC, pcctoralis, ■ lilig. Chrysomela pectoralis. Fab. Ent. syst. Dblongue, fauve; poitrine noire : élytres ayant de foibles stries ponctuées. — ' Trèsr commune en Fiance. DES TRTDIGITES. 55 ï2. C. ÉcussoNNÉE ; coc. scutellata. Iliig. Chrysomela scutellata. Fab. — Jntlirihe taclietL Oliv. Eric, mélli. — Faiiz. Fauri. ins. grrnu fasc. 26, tab. 12. Oblongue , fauve ; élytres presque striées; une tache scutellaire, deux poiiils sur chaque et poitrine, noirs. h. Les deux points des élytres réunis en bande. liemarque. Ces dernières espèces ont une forme pi tus aloiigée et ressemblant , au premier eoup-d'oeil , à des ebrysomèles; mais elles ont les caractères essentiels des coccinelles. IL Ob longue s , un peu aplaties ; comelet arrondi de chaque coté , plus étroit que les élytres. 10, C. SEPT - TACHES ,* COC, scptem- maculata, Ihig, Obîongue , corselet bordé de jaune ; ély- tres rouges , à taches noires , dont une a Fécusson trilobé. Var, «. Cinq points aux élytres : 1,1,2, ij le second du bord extérieur très-petit. b. Les troisième et quatrième points de cbaque élytre réunis en une bande transverse. — Coccinellc& &eptem-maculata. Fab. — En France , en'Prusse. 14. C. TREIZE-POINTS ,* COC. tredecim-punc-- tata. Ilîig. Obîongue ; corselet ayant son devant et ses D 4 56 HISTOIRE cotés JRunes marqués d'un point noir; élylre^ roMssâtre'i, ponctuées de noii (12 et 1 com- mun à j'ecusson ) ,• l'abdomen bordé de jaune. Var. a. Points noirs des élylres peu marqués et doni quelques-uns manquent souvent. — Coccinella undiciTn-ma< ulata, Harrer. b. Dix-points sur les élylres; le premier marginal manquant; chaque point latéral du corselet réuni avec le noir du disque. — Coccinella ohlonga^ Herbst. c Elytres ayant treize points, dont un commun. •^—Coccinella tredecim-punctata. Fab. d. Chaque point latéral du corselet confluent avec le noir du disque; treize points sur les élytrcs. e. Les deux avant-derniers points noirs des élytres réunis en une bande. jT. Mêmes caractères; point scutcllaire lié avec ceux qui l'avoisiuent. g. Les trois derniers points des élytrcs réunis en une petite raie arquée. l5. C. CHANGEANTE ; COC. 7;2^//ai(5i/i5. îliig. Ovée; corselet ayant ses bords et des taches jaunes; élytres rouges, marquées de points noirs ( 1 , 2 , 2 , 1 , et 1 commun scuteliaire ) ; pattes de devant roussâtres. — La coccinelle rouge à neuf points noirs et corselet uarié, Geofï. n. 5. — Du même. La coc. rouge à treize points noirs et corselet jaune i^arié , n. 6. Var. a Deux points jaunes dorsaux sur le corselet^ élytres à treize points. DES TRIDTGITES. Sj h. Bord jaune et extérieur du corselet jetant clans son milieu et postérieurement un petit rameau ou dent jaune. c. Bordure jaune et antérieure du corselet trifide; élytres à treize points d. Corselet comme dans la variété h\ él5'tre5 à onze points. e. Corselet de m^me ; élytres ayant neuf points , le correspondant de celui do la base dans les espèces qui en Ofil treize manquant -, ensuite 1,2, i. f. Corselet de même-, élytres à neuf points , un à la base , les deux répondant aux deux de la seconde ligne (les variétés qui en ont treize, manquant, g. Elytres de la précédente 5 corselet de la var. c. h. Corselet comme dans la variété c\ élytres à sept points; la \ d'un ou le scutellaire, 0,0,2, i. i. Elytres de la précédente; corseiet de la variété h, — Coccinella septem-notata. Fab. — Panz. Faun. ins. germ. fasc. 79 , tab. 5. y. Elytres à six points, dont aucun commun aus deux : o, 0,2, i. — Coccinella sex punctata. Fab. k. Elytres à sept pânts : ^, 1,0,0,2,0. /. Corselet de la variété c ; élytres à cinq points: •| , o, o , 2, o. — Coccinella qainc[ue maculata. Fab. ni. Corselet de la variété h ; élytres à cinq points : I , I intérieur ; 2 réunis en une bande large , ondulée , et I plus grand. n. Elytres à trois points; Uii commun aux deux, et deuK marginaux. 16. C. A DIX-NEUF POINTS ,' coc. nopefu- decim-pnnctata. lllig. ObloDgLie , jaune ou rose -, six points 58 H I S T O I R E sur le corselet , dix - neuf sur les elyive^ , noirs. Var. b. Aucuns des points contigus. — Coccineîla novemchcim-puncfata. Lin. Fab. — La coccinelle rouge à dix-neuf points noirs. GeolF. 17. C. M noire; coc, M nigrum. IWïg, Ovée, d'un gris jaune; élytres sans points, ou noirâtres ; élytres grises à leur base ; poi- tiine noire ; pattes jaunes. Var. a. Pâle j corselet à points noirâtres , pea marqués. h. Pâ'e ; coiselet ayant une M noire. — Coccineîla M nignini. Fab. c. Pâle ; une tache oblongue noirâtre , près de l'extrémité c!e chaque él5are. d. D'un jaunâtre obiong , avec des taches peu ap- parentes. e» Noirâtre ; base des élytres grise. f. Noirâtre; élytres ayant leur base et deux taches en forme de mouches , dont l'une dorsale et l'autre marginale , grises. — En Europe. III. Presque hémisphérique , glabres ou pubescentes ; côtes du corselet distingués [plus ou moins brut^que^ ment ^ du bord postérieur qui est transversal, —^ Espèces les plus grandes, / 18. C.DIX-BUIT MOUCHETURES ; COC. OCiO- *decim~guiiata, lllig. ■ Presque ovée , ferrugineuse ; deux points eu mouchetures à la base du corselet ^ lieuf DES TRIDIGITES. 5g sur chaque éîytre , dont deux à îa base en croissant , jaunes. — Points ,2,1,3,2, i ; deux extérieurs réunis à un groupe de trois. Var. h. Huit moiichetares des élytres plus grandes: 2,1,2,2,1. c. Une petite moucheture ajoutée à la moucLelure extérieure de la première paire. d. Brune , avec des mouchetures jaunes. - — Cocci- nelta octodecim-guttata. Fab. — En Europe. 19. C. DEUX FOIS SIX-MOUCHETÉE ; COC, bisexguttata. Illig. Coccinella douze mouchetures. Oiiv^ Encyc. méth. Hémisphérique , fauve ; cotés du corselet à leur base, et six points sur chaque éh tre , 1, 2 obliques ,2,1, bkinchàtres. — En Eu- rope. 2.0. C. DEUX FOIS SEPT-MOUCHETÉE,* COC' bis-septem guttata. Hlig. Coccinelle à points et bordure blanches GeofT. — < Coccinelle bisseptem-guttata , quindecim-guttata. Fab. ScbaeflP. Icon. insect. tab. 9 , fig. 12. Hémisphérique, fauve , très-unie; côtés du corselet , sept points sur chaque élytre, dont riiuméral pelit , et le bord de ces élytres , blancs. — En Europe. 21. C. TIGRÉE , CGC. tigrina. lîlig. Noire ou fauve , corselet ayant à leurs 6o HISTOIRE côtés trois poiuts, et chaque élytre dix points^ 1 , 3 , 5 5 2 , 1 , blcincliâtres. Var. b. Les deux points extérieurs du groupe ternaire du milieu réunis. — Coccinella tigrina. Lin. Fdb. — Coccinella viginti-guttata. Lin. Tab. — En Europe. '' 2 2. C. A QUATORZE MOUCHETURES; COC, quatuonlecun - guUata, Lin. l' ab. Illig. Presque hémisphérique , fauve ; corselet ayant de chaque côté une tache en croissant , et chaque élytre sept points , 1,552,1 blancs. — En Europe. 25. C.sEizE-MOUCHÈTURES ; COC, scxdecim- guttata. Lin. Fab. llhg. tlémisphéiique , fauve ; élylres ayant leur t)ord dilaté et chacune huits points blancs , 1,2,2,2,1, dont les paires obhques. -— » En Europe. 24. C. MOUCHETURES OBLONGUES ; COC. oblongO'guLtata. Illig. Hémisphérique ; côfés du corselet , des petites lignes et des mouchetures sur les ély très, blanchâtres. Var. h. Disque du corselet noir ,1e milieu rouge. — Coccinella oblongo-guttata. Lin. Fab — En Euiope ; rare j je l'ai reçue de Bordeaux, de mon ami JJargelas. DES TRIDIGITES. 61 25. C. oculée; coc. ocel/afa. iUï^, Hémisphérique , noire ; corselet méJaiigé de jaune; élytres rouges, avec l'exlrémité de leur bord noire. Var. a. Elylres sans taches. h. Une tache liumci aie noire, en forme d'neîl , et des mouchetures peu apparentes sur les élytres. c. Des points noirs , en forme il'yeux , et quelques mouchetures peu apparentes , sur les élytres. d. Huit points noirs , en forme d'yeux , sur le^ ély- tres ; 1,3,3, r , ef un scutellaire commun et double. — Coccinella ocellata , Lin. Fab. — Tanz. Faun. insect. germ. fasc. 79 , tab. 6. e. Elylres à trois lignes longitudinales noires. — Coccinella hebrœa. Liu. — Coccirmlla sex - llneatal Fab. — Panz. Faun. insect. germ. fasc. 85 , tab. 8. — On la trouve aux environs de Paris , dans la forêt de Montniorenci ; mais Irè.s-iarement. 526. C. BORDS PONCTUÉS ,* coc. margine-* punctata. Fab. lllig. Coccinella notée. Oliv. Encycl. méth. — Panz, Faun. insect. germ. fasc. 79, tab. i. Hémisphérique , roussâlre; tête et corselet jaunes , ponctués de noir ; deux points mar- ginaux à chaque élytre. Var. b. Huit points noirs à chaque élytre : i,5, 5, i. — Coccinella sexdecim-punctata. Fab. — Panz. Faun. insect. ^erm. fasc. 79 , tab. 2. c. Noire j élytres d'un jaune sale , avec huit taches €2 HISTOIRE noires , disposées comme dans la précédente. - — Eia Europe. 27. C. SEP.T-POINTS ; coc. septem-punctata, Ulig. Hémisphérique, noire; une tache hlanche à chaque extiémilé latérale du corselet ; élytres fauves, avec sept points noirs ; ^ , 2 obliques et 1. Var. b. Point intérieur de la paire presque oblitéré. c. Neuf points sur les élytres; ~ i humerai, 2 , 1. Coccinella neuf points. Oliv. Enc3'cl. mélh. d. Le point commun scutellaire prolongé de chaque côté -, le point intérieur de la paire plus grand, angu-« leux, et un point substitué derrière le point commua. e. Tête et corselet sans taches \ des espaces difformes, noirs , sur les élytres. d. Doux points frontaux , et une tache aux angles antérieurs du corselet , blanchâtres -, trois points et un commun scutellaire , ai'ronclis , noirs , sur les éh'^tres. — Coccinella septeni-piinctata. Lin. Fab. — La coccinelle rouge à sept points noirs. Geoff. insect. tom. J , pag. 5^1 , pi. VI , fig. i. — Id. De Gécr, Mém, insect. tom. V, png. 570 , pi. x , fig. i4- — ' Panz. Faun. insect. gcrm. fasc. 79 , tab. 3. — Dans toute l'Europe. £8. C. CINQ "POINTS ; COC. qainque-punctata, Fab. lllig. Hémisphérique, noire; une tache blanche à chaque extrémité latérale et antérieure du corselet ; élytres d'un rouge de sang, à cinq points noirs : ^, i , i. DES TRIDIGITES. G3 Var. b. Eiytres à trois points , les deux postérieurs et marginaux manquant. c. Eiytres à trois points , les deux du clos manquant. — Coccinella tripunctata. Lin. — En Europe. 29. C. ONZE-POINTS ; coc. undecim-punctata. iiiig. Presque ovée, noire, glabre; extrémité latérale et antérieure du corselet blanche ; éîytres rousses, à points noirs. Var. a. Eîytres à onze points : | , 1 , 2 , 2 , les paires obliques. — Coccinella undecim-punctata. Lin. Fdb. è. Première paire de points réunie. c. Etuis à neuf points : f , 2 , 2 , les paires obliques. "— Coccinella novem-panctata. Lin .Fab. d. Eiytres à quatre points -, un commun peu appa- rent ; Vhuméral et les latéraux des paires oblitérés* •— Coccinella quadriniacidcUa, Fab. — Panz. Faun. insect. germ. fasc. 1 , tab. 14. — En Europe. 30. C. QUATORZE- PUSTULES ; coc. quatuor'- decùn-pustulata. 111 i g. Presque ovale , noire ; devant du corselet et sept mouchetures sur chaque élytre , 2, j, 2,1, blanchtUres. Var. a. Front ayant une tache blanche de chaque côté. b. Front blanc ; pattejs antérieures jaunes. c. Mouchetures des élytres teintes de ron/re. — - Coccinella (^uatuordecini'pustulata^ Lin, Fab. — En Hurope. 64 HISTOIRE 3i. C. HIÉROGLYPHIQUE ; coc. hierogljphica: Illig. Presque ovée, noire; extrémité latérale et antérieure du corselet blanche ; élytres 3'ouges, avec une bande sinuée en devant, et une postérieure courte. Var. b. Bandes antérieures réunies à l'écusson. — Coccinella Jlexuosa. Fab. c. Banales larges; l'antérieure se réunissant dans son milieu avec la postérieure , et formant ainsi cinq inouclief uies fauves: 2, 2 , i\ les deux postérieures intérieures réunies à la suture. — Coccinella hierogly^ phica. Lin. Fab. Oliv. — Au nord de l'Europe. 32. C. variable; coc, variabilis, Illig. Presque héuiisj)hériq:ie, glabre; bord du corselet jaune; élytres ayant une ligne éle- vée, transverse 5 près de rextrémité; pattes fauves. Var. a. Elytres jaunes, sans points; corselet on ponctué de noir , ou à petites raies obscures. — Cocci' nelle immaculée. Oliv. Encycl. métb. h. Un point noir au milieu du bord extérieur des élytres. — Coccinelle suhponvtuée. Oliv. Encvcl. c, La même; un point noir au milieu près la suture. c/. Elytres rougeâtres , avec deux points au milieu, l'un marginal , l'autre suturai. — Coccinella ouaclri- punctata, Oliv. Enc. e. Un point de plus que dans la précédente et situé aux épaules. — Coccinelle jaune à six poinis pâles. DeGéer. DÉS TRTDIGITES. 65 /. Elytros ayant un poiat commun, un au milieu , près !a «^iilnre , cl deux hutres. g. Trois poinls sur iino lione transverse , au milietl des élytres, Cocrinclla aex-punctata. Liii. ' //. \5\\ point (!e plus et hu nierai. — Coccinella octO" punctntn. Fab. Oliv. i Neuf points aux éytres : \, i humerai , trois au. milieu. /. Trois points aux élytres; i humerai; trois au milieu . et un postérieur marijinal ou suturai. k. Dix points aux élytres : i , 5 , i , et un scutel- laire obsolète. — Coccinella dacem-panctata. Lin. Fab. Oliv. /. Douze points aux élytres ; i huméial , trois au mviieu , t ( deux derrière ceux-ci. m. Trtize points aux élytres; 7, i humerai , trois an milieu , deux derrière , le scntellaire double quel- quefois. — Coccinella tredecim-maculata, Lin. Fab. Oliv. n. Ne différant de la précédente que par les poinls inférieurs et confltiens du groupe ternaire du milieu. o. Elytres ayant un point scntellaire , un point îiuméral, une bande ondulée au milieu, et deux points noirs réunis derrière; la bande liée avec les points et avec celui de Técusson. — Coccinella conglomérat a, liin. p. Toute roussâtre ; côtés du corselet , de petites lignes sur son disque , et dix moucbetures sur les élytres , jaunâtres. — Var. 2 de la coccinelle noire à dix points Jaunes de Geoffroy. q. Corselet d'un jaune pâle j le disque noir posté- ïns. Tome XII. E 66 HISTOIRE ripiiremfint , avec quelques ligtîcs jaunes ; él3'tre9 luussàlies, à dix mouchetures jieu maïquées. r. ('orstlef jciune -, disque ayant jjostéi ieuiem* nt ' dvs points cariés noirs, formant un arc; él3'lies brunes à cii.q niouelielurts pâles : 2, 2 , 1 , les deux premiers en cji»issanl , le deriière à l'exliémilc. 5. Corselet de la précédente , ou noir , avec les col es , le bord de devant , et quelques lignes au mi- lieu , jaimes ; élylres noiies, avec une laclie annulaire large à la base , d« ux tuches derrière le milieu , et une à l'exliémité d'un jaune ronge. t Corselet j.iune ; disque ayant postérieurement qnalie poinis carréf , noirs, foirnant uw arc qui en- toure poslérieurenii nt un point jaune ; élj'tres noires, à cinq mouchetures d'un jaune lou^'c : 9 , 2 , 1 ; les deux prtmières en cr«)issciMt \ la dei nièie apicale. -— Variété 1 de la coccînel/e nuire à dix point jaunef» Ô.Q Geoffroy. u. Corstlel noir, avec le bord aniérifur et quelques lii;nes au milieu jaunes; élylres noires, avec cinq uioucln lui es d'un jaL'Jie ronge : ? , 2 , i ; les deux premiî^res en croi^snit ; la dornière apicale. — Ccc- ar le nombre d'articles de letns tarses et par d'au lies caractères ; ce sont tout.^s ses esjjèces à antennes couvrant entièrement rabdouieii. Voy( z notre genre scydmèue. 11 seioit en- core (possible que quelques pselapliesàélyties courtes appartinssent aux aiéocbares, de la famiije des staphyliniens, La seule esf.>èce que nous donnerons pour t,ype du cjenre des pselaphes , est celle qu'un a noiiiaiée So HISTOIRE sanguineus . Je vais en donner les caractères i^énériques , tels que je les avois exposés dans mon ouvrage iniitnlé : Précis des caracLêres génériques des infectes , pag. 55. Antennes nioniliformes , dernier article plus grand, ovalaiie ; ant^^nnules aniérieures avancées, plus grosses , dernier article renflé. Postérieures très- courtes , presque cylin- driques ; division interne des mâchoires aiguë. Lèvre inférieure échancrée; tarses paroissant de deux ou trois articles; corps oblong; tète triangulaire, grande. Corselet arrondi; élj très courtes,* abdomen obtus, large postérieu- rement. — On trouve les pselaphes à terre ; sous les pierres , sur les plantes , près des lieux aquatiques. 5. PsELAPHE sanguin; pseîapJius sangui- neus. Payk. lllig. StapkyUnus sanguineus. Lin. — Oliv. Eut. n*^ 42, tab. 6, fig. 54, a 6. — Nutoxus sanguineus. Fab. — Paiiz. Faun. ins. germ. fasc. i i , tab. 19, Il est d'un brun foncé, glabre , lisse, avec les éh très d'un rouge de saug , plissées à leur base. — J'ai trouvé plusieurs fois cette espèce dans les prairies des environs de Gen-- lilli , près de Paris. .Te ne connois pas les autres espèces. ORDRE DES ORTHOPTERES. 81 ORDRE SECOND. Orthoptères 5 orthoptera, Jljes insectes de cet ordre appartiennent aux hémiptères de Linn^us , et forment la troisième section des coléoptères de Geoffroy, dont les caractères sont d'avoir des ély très pu étuis mous , et comme membraneux. Les orthoptères , qui sont les ulonates , ulonata^ de Fabricius, ne peuvent pas phis appartenir aux hémiptères qu'aux coléop- tères : quoiqu'ils se rapprochent des premiers ])ar. leurs métamorphoses , ils s'en éloignent par les parties de la bouche, qui les rappro- chent des derniers; mais ils diffèrent de ceux- ci par la forme et la consislance des élytres, et par les mélamorphoses. La création de cet oidre appartient à De Géer ; il en a formé sa septième classe. Olivier n'a fait que lui donner un nom, et en développer davantage les caractères. Ces caractères sont pris de la forme des ailes , tant des supérieures que des inférieures. Les premières , qu'on peut compaier aux; ély très des coléoptères, sont d'une consistance 1ns. Tome X»II. F 82 HISTOIRE beaucoup plus molle, membraneuses^ tan- dis que celles des coléoptères sont coria- cées ; elles ont aussi plus de longueur pro- portionnellement à leur largeur , et se croi- sent un peu Tune sur l'autre à l'endroit de la suture. Les ailes inférieures, ou ailes proprement dites , diffèrent aussi de celles des coléoptères et de celles des bémiplères , en ce qu'elles sont pliées longitudinalement ,' à peu près comme un éventail, lorsque Tin- secte n'en fait point usage , au lieu que celles des coléoptères sont pliées transversalement, et celles des bémiptères^ étendues sous les élylres sans être pliées. La bouclie de ces insectes est composée de deux mandibules, de deux mâchoires, toujours en forme de dents à leur extrémité, d'une lèvre supérieure , d'une lèvre infé- rieure et de quatre palpes ou autennules ; ils ont en outre une autre petite pièce plate , alongée , membraneuse , inarticulée , entre les mâchoires et les palpes antérieurs, nom- mée par Fabricius galea , et par Olivier galète. Cette pièce s'étend en laigeur, et recouvre la ma choir e. Le mot de galea , qui signifie casque , n'est donc pas aussi impropre qu'on pourroit le croire. L'intérieur de la bouche offre aussi DES ORTHOPTERES. 83 une p^uiie saillante, un palais, ou une espèce de ia»)gue , immédiatement avant l'œso- phage. La tête d'une partie des orthoptères est: très- grande , presque perpendiculaire dans un graud nombre ,• à sa partie supérieure sont placées les antennes, qui ont plus ou moi us de longueur , de grosseur et d'articu- lations , selon les espèces. Outre les yeux à réseau, qui sont assez grands, la plupart ont encore à la partie supérieure de leur tête de petits yeux listes, trois ordinairement, quelquefois très -écartés et peu apparens. Leur corselet est grand ; dans plusieurs espèces il l'est d'une manière disproportion- née 5 parce qu'il se prolonge beaucoup en ariière. Leur abdomen est long , oi dînai re- nient conique, souvent te: uiijjé dans les femelles par des appendices alongées qui ont la forme de sabre o»? de coutelas , et qui servent aux indivis Ujs de ce sexe pour dé- poser leurs œufs dans la terre. Les pattes des orthoptères sont très-lon- gues ; ils s'en servent avec beaucoup d'agîlité lorsqu'ils veulent sauter; les jambes sont épi- neuses, sur-tout les postérieures j lorsqu'ils frottent ces épines contre leurs élytres qui oiit des nervures saillautes, il en lésulte un F 2 B4 HISTOIRE bruit assez semblable à celui d'une scie qu^oiî fait mouvoir foiblement. Ce bruit paroît être le moyen que ces insectes emploient pour s'appeler et se réunir , afin de se reproduire. Les mâles des sauterelles ont le côlé interne de leurs élytres , près l'écusson , formé d'une matière sèche , transparente y avec plusieurs grosses nervures; ils peuvent exciter , par le frottement de ces parties res- pectif, un son assez aigu. Les cuisses , dans les criquets , les grillons et les sauterelles, sont très-renflées, ce qui leur donne la faculté de s'élancer assez loin en sautant. Les tarses sont divisés en trois , quatre ou cincj articles, et terminés par deux crochets. Telle est l'organisation extérieure de ces insectes , mais leur intérieur présente une singularité remarquable , c'est leur canal alimentaire qui a beaucoup de longueur et plusieurs renflemens qui ont été regardés comme autant d'estomacs , ce qui a fait croire, et peut-être avec fondement , que les gril- lons et les sauterelles avoient la faculté de ruminer. Presque tous les orthoptères se nourrissent de végétaux , et proportion gardée , man- gent plus que les insectes carnivores , ce qui DES ORTHOPTERES. 8& ne doit pas étonner , parce que les substances végétales fournissent des sucs moins nour- rissans que les substances animales. Ces in- sectes sont donc très-voraces. Pour en donner une idée, il suffit de rappeler les dégâis af^ freux que commettent ces nuées de criquets,, connus vulgairement sous le nom de sau- terelles 5 dans les pays où ils passent ; ils ravagent et dessèchent les champs, et quel- quefois produisent des maladies contagieuses dans ces mêmes pays où ils ont causé la di- sette ; après avoir péri sur la terre , dont ils ont dévoré les productions, leurs cadavres, rassemblés en grand nombre, répandent une odeur infecte et des miasmes empestés. Les kakerlaques ne sont pas moins redoutables dans les colonies et sur les vaisseaux que les criquets dans de certains cantons; elles man- gent et gâtent toutes les provisions , de quelque nature qu^elles soient. Les orthoptères sont très- féconds; les fe- melles pondent un très-grand nombre d'œufs qui sont mous , sphériques ou alongés. Les larves qui en sortent ne diffèrent de l'insecte parfait que parce qu'elle n'ont ni ailes ni élytres; les nymphes se rapprochent de Fin- secte parfait par la présence de ces parties ,. dont elles n'ont cependant que les moignons. F 3 86 HISTOIRE Sous toutes leijrs formes, ces insectes sont très- agiles et vivent de la même manièie. Quel- ques espèces n'acquièrent jamais craiîes. Tous périssent à l'appioche de l'tiyver , et les espèces se perpétuent au moyen des œufs qui restent pendant cette saison dans la terre, où ils ont été déposés en automne; les larves en sortent au priiitems. 11 est très-difficile de conserver une partie des orthoptères dans les collections ; leur corps, qui est gras et succulent, attire les insectes destructeurs , tels que les anthrè- nés et lesdermestes. Quelques peuples d'Afri- que mangent les crique Is avec délices; ce goût particulier leur a fait donner le nom d'acry-^ dophages. Nous divisons les orthoptères en trois sec- tions. ( Voyez leurs caractères , tome III , page 268 ). La première est composée des forficules ; La seconde des blattes ; La troisième forme quatre familles, qui sont les mantides ,■ les grillonnes 5 les locus> taires et les acrydicns. DES ORTHOPTERES. 87 Section première. DEUX-CENT QUARANTE-NEUV^^-^ G. FoRFicuLE ; forficula. Les forficules ont été placés par plusieurs auteurs avec les coléoptères, parce que leurs élytres ont la suture droite , et que leurs ailes sont pliées transversalement dessous ; mais quoiqu'ils diffèrent par ces caractères des orthoptères , dont les élytres se croisent à leur suture , et dont les ailes sont pliées Ion- gitudinaîement sous les éiy très, ils ont cepen- dant les plus grands rapports avec eux, tant par la forme de leur abdomen que par les appendices qui les termine,* et, plus encore, par leurs métamorphoses , qui en tout sont semblables à celles de ces insectes. Les forficules sont vulgairement connus sous le nom de perce-oreilles. Leur corps est alongé, terminé par deux longues appendices arquées, en forme de peinte, plus grosses à leur origine q u'à leur extrémité, et garnies intérieu- rement de petites dentelures. Dans les mâles, sur-tout dans ceux de Tespèce la plus com- mune , ces appendices sont un peu plus lon- gues et plus arquées que celles des femelles. Ces insectes habitent les endroits humides. F 4 88 HISTOIRE les fentes des vieux murs, sous les pierres et sous les écorces des arbres : on les trouve sou- vent en grand nombre. Ils se nourrissent des substances végétales, et font beaucoup de dégâts dans les jardins; ils rongent et dévo- rent les fruits quand ils sont mûrs, et man- gent ausiâ les fleurs d'œillet qu'ils paroissent préférer à tout. LVccolt pie ment des forficules a été ob-^ gervé par De Géer. Selon ce naturaliste, le mâle s'approche de la femelle à reculons ; avec sa pince, il tâte l'endroit par lequel il doit s'unir à elle; ensuite il applique l'extré- mité de son venlre en dessous du corps de la femelle, et se joint à elle après avoir fait sorlir d'entre le pénullième et dernier an- neau de son abdomen, l'organe qui carac- térise son sexe. Pendant l'accouplement , le mâle et la femelle sont placés sur une même ligne, ayant la tète opposée l'une à l'autre , et leurs pincçs appliquées respectivement sur leur ventre. Selon le même naturaliste , les femelles ont le plus grand soin de leurs oeufs, et les couvent à la manière des poules. Ou trouve ces œufs dès le commencement d'avril, sous les pierres et dans les lieux frais ; ils sont assez grands j lisses, de forme ovale ; les petits DES ORTHOPTERES: 89 qui en sortent vers le milieu de mai sont pro- portionnellement beaucoup plus grands que ces œufs, ce qui indique que toutes leurs parties y sont très-comprimées. Les petits ne différent de leur mère que parce qu'ils n'ont ni ailes ni élytres, et que leur pince est droite au lieu d'èlre arquée; parvenus à l'état de nymphe , ils ont alors des ailes et des élytres, mais renfermées dans des fourreaux plats , qui sont comme collés sur leur dos ; leur pince a aussi la couleur qu'el le doit avoir: Les petits témoignent beaucoup d'attache- cliement pour leur mère, et réciproquement celle-ci pour eux. De Géer a vu de jeunes forfîcules se placer sous le ventre et entre les pattes de leur mère , et y rester des heures entières. Ces insectes, qui vivent de végétaux, deviennent cependant , à ce qu'il paroît , car- nassiers quand ils y sont forcés par les cir- constances. De Géer a enfermé des petits avec leur mère; ils l'ont presque entière- ment mangée après qu^elIe a été morte , et le nombre de petits s'est trouvé diminué sans qu'il soit resté aucune de leurs parties , mais probablement , c'est parce qu'il man- quoit d'riutre nourriture , car on ne les voit jamais s'entre-manger quand ils sont en liberté. 90 HISTOIRE Après la dernière mue , ou le dépouille- ment de la nymphe, les ailes de l'insecte se déploient; il est alors eu état de se reproduire. ESPECES. 1. FoRFicuLE AURICULAIRE ; forficula au- riculnria. VÀn. Fab. Geoff. n^ I. — Panz Faun. ins. germ. fasc. %^ ^ tab. 8, mâle. Corps brun ; antennes de treize à quatorze articles; tête fauve ; corselet noirâtre , avec les bords latéraux et postérieurs d'un jau- nâtre pâle ; ély très d'un brun jaunâtre; partie saillante des ailes plus pâle ; pinces hori- zontales dans les sexes , dentées à leur base au côte in(erne, et formant un ovale par leur couibure, dans les mâles; pattes d'un jaune pâle. Var. Pince dans les maies presque de la longueur du corps. C'est cette variété qu'a représentée Geoffroy. 2. F. GIGANTESQUE ; forficula gigantea, Fab. Villers , tom. I , t. 2 , f. 53. Arc. ins. pi. xlix , f. i. Jaunâtre pâle; disque du corselet, bande sur chaque élytre; milieu du dessus de l'ab- domen brun; antennes d'une trentaine d'ar- ticles; anus bidenté ; pinces droites , uniden- tées au delà du milieu. — France méridionale. DES ORTHOPTERES. 91 5. F. BiMoucHETÉ; forficula biguttata. Noirâtre; antennes d'une douzaine d'ar- ticles; bord postérieur de la tête et pattes fauves; côtés du corselet, un point sur cha- que élytre et sur la paitie des ailes qui dé- borde, d'un jaune brun; second et troisième anneau de l'abdomen ayant de chaque côté une petite saillie. — Mâle, Pinces courbées en S. Forficula biguttata. Fab. Panz. 87 , 10. — Femelle, Pinces droites. Forficula bipunc tata, Fab. 4. F. NAIN ; forficula minor. Lin. Fab. Geoff. n^ 2. — Panz. Faun. ins. germ. fasc. 87 , tab. 9, mâle. Mâle. Brun ou d'un brun jaunâtre, pubes- cent ; antennes de onze articles , plus pâles à l'extrémité; pinces droites dans les deux sexes, dentelées le long du côté interne dans les mâles. — Près des fumiers. Section deuxième. DEUX-CENT CINQUANTIEME GEN. Blatte; blatta. Les blattes sont des insectes dont la taille est au dessus de la grandeur moyenne. Quel- ques espèces ont même plus d'un pouce de longueur. Elles ont été connues des anciens , 92 HISTOIRE qui les ont nommées lucifugœ , insectes qui fuient la lumière, parce qu'elles ne se mon- trent guères que la nuit ; pendant le jour , elles se jéfiigieut dans des trous , et ne sortent que vers le soir. Elles sont très-agiles et cou- rent avec beaucoup de vivacité. L'Europe ne fournit que cinq ou six es- pèces de blattes; celle qu^on nomme blatte des cuisines, et qui est la plus grande, se trouve dans les maisons, les boulangeries et les moulins,- elle est attirée dans ces derniers lieux par l'odeur de la farine qu'elle aime beaucoup. Ces insectes sont très-incommo- des, parce qu'ils rongent et mangent tous les comestibles. Les habits, les laines et les cuirs deviennent aussi leur proie. En Amé- rique, l'espèce qu'on nomme kakerlac ^ fait les plus giands ravages dans les habitations : elle y détruit toutes les provisions de bouche, et gâte toutes les étoffes. Il est très- difficile de se débarrasser de cet insecte qui, outre les dégâts qu'il fait, exhale une odeur insup- portable. « L'histoire de la propagation et des méta- morphoses de cet insecte , autant qu'on a pu la suivre, est une chose extrêmement remarquable. L'instinct a pourvu aussi d'une manière bien merveilleuse à la conservation DES OPlTHOPTERES. ga de leur couvée. Nos lecleurs se seront diffi- cilement doutés , en consideraut Jes ti ois petits coffres arrondis et s'apia tissant vers les bords, représentés au bas de notre pianche, eu a, ô ,c, qu'ils avoieut sous les yeux le ber- ceau et la chambre d'enfans d'une famille de blattes, lis eu mettront d'autant plus d'atten- tion à nous suivre, que cet appareil diffère absolument de ce que nous avons observé à cet égard dans les insectes à étuis. La femelle va et vient portant avec elle assez long-tems un corps ovale saillant hors du corps , qu'on a pris pendant bien du tems pour un œuf; et elle en use vraisemblable- ment ainsi pour que l'écorce extérieure de ce corps se dessèche et se durcisse un peu à l'air. La couleur de cette écorce est blanche d'abord, et biunit ensuite toujo(n^s davan- tage. Vient-on à examiner de plus près cette singulière écorce ? on y remarque des deux: côtés un bord dentelé en forme de scie , dont les dents sont disposées de manière que les pointes opposées aux intervalles les rem- plissent. Une matière gommeuse cimente si fortement cette écorce, à l'endroit de la su- ture , qu'il est plus mal aisé de l'ouvrir là que par- tout ailleurs; car la nature aura déjà soin de fournir aux créatures qui sV 94 HISTOIRE trouvent reufermées, une clef pour sortît* de prison au tems opportun. Une bouillie liquide qu'ils dégorgent ramollit le ciment du rebord dentelé , et ouvre aux jeunes la porte d'une prison qui leur fut si salutaire jusqu'à ce moment , puisqu'ils dévoient y ac- quérir plus de matuiilé avant de paroître sur la scène du monde. Si Ton pari âge auparavant cette écoice par moitié , Ton trouve dans chacune huit cellules, et chaque cellule ha- bitée par une nym[)he (larve), chez laquelle on peut reconnoître toutes les parties de l'insecte. Ainsi dans son principe, ce sin- gulier corps a fut fornjé dans le ventre de la mèie, pour devenir un coffre à serrer des œufs , et dans lesquels six enfans commencent à se développer. On voit dans la moitié d^une écorce, ^, sept cellules vuides, et une où une nymphe /", est encore couchée; et dans une autre demi-écoi ce en e , nous remarquons huit œufs blanchâtres qui ont la forme de ce qu'on nomme œufs de fourmis. Peut- être que ce sont précisément les pellicules dont ces œufs sont enveloppés, qui fournissent la bouilhe qui sert à dissoudre le ciment, liors donc que les nymphes sont sorties des œufs, et qu'elles ont atteint le point de ma- turité requis , les seize sœurs abandonnent PI. Lxxxn ^J. w. f. w ■ ^ ■ ^94 -De Sfve del. J^'ExplicaHon &rf a la ijn du K^lume . DES ORTHOPTERES. g5 à la fois les cellules et ont encore un qua- druple changement de peau à subir pour de- venir insectes parfaits. Nous nous abstenons de toule observation sur cet admirable ap- pareil : par exemple , comment ces seize œufs ont été couchés et rangés chacun k sa place ; de quelle manière ces cofFietssont transportés de côté et d'autre par la mère; comment elle découvre que Técorce a acquis la solidité requise, etc. Il n'y a qu'une chose qu'il faut que nous ajoutions encore, et que l'on pré- tend avoir observé de la part de ceti e soigneuse mère : c'est qu'elle colle son coffre d'œufs à des habits, à du cuii", à une paroi, etc. et qu'elle les enduit de la même matière dont est composé le corps auquel elle vient de le fixer ,* en sorte que ni l'homme , ni aucun animal , quelque perçante qu'il puisse avoir la vue , ne sauroit l'apercevoir. Ou assure qu'elle va jusqu'à racler la chaux du mur pour en blanchir le réceptacle de sa couvée; reste à savoir si l'on n'auroit pas, dans ce récit , confondu la blatte avec la teigne, vu qu'ordinairement la blatte femelle ne colle passa couvée, se contentant de la laisser tomber; mais c'est sur quoi nous nous garderons bien de porter un jugement défi- nitif. » ( Récréations tirées de l'histoire natu- 96 . HISTOIRE relie des insectes, trad. franc, pag. 256, et suivantes). Aussilôl que leslarvessont sorties de l'œuf, ellps se mettent à courir. Ou en trouve de différentes grosseurs avec les insectes parfaits. Ou distingue sur les nymphes, entre le cor- selet et l'abdomen , deux anneaux plats , plus larges que la poitrine; ce sont les parties qui renferment les ailes. Quelques espèces de blattes vivent dans les bois; on croit qu'elles se nourrissent d'in- sectes. ESPECES. 1. Blatte kakerlac ; blatta americana. Lin. Fab. Geoff. n*^ 2. — Arclîiv. insect. tab. 49> fig» 5 , 6. Rousse; contour du coiselet près des bords jaunâtre ; élytres plus longues qi^e Tabdomen. — Portée de l'Amérique méridionale en Eu- rope, où elle s'est comme natuialisée. 2. B. DES CUISINES ; b. oiientalis. Lin. Fab. Geoff. n<» I. Rousse ; des ailes dans les mâles , et plus courtes que l'abdomen. 3. B. L.APONE; h. laponica. Lin. Fab. DeGéer. Geoff. n** 5 , mâle. Noire : bords du corselet , ceux de l'abdo- rae /^/ XOIV. INSECTES . a ^.12,. P. o^. J)e Sève dit LeteUicr J DES ORTHOPTERES. 97 men , élylres, d'un gris jaunâtre pale, clyties poDctuées (le noir. — Dans les bois. 4. B. PALE ; pallida. Oliv. OeofF. n^ "5, fem. — Coq. TU. ic. déc. i , t. i , f. r. Jaunâtre, roussâtre, pâle; des taches ou de petites bandes noires sur les cotés infé- rieurs de Tabdomen. — Dans les bois. 5. B. germanique; b. germanica. Lin. Fab, Archiv. ins. tab. 4g, ?ig, lo. Semblable à la précédenle ; deux lignes ou deux taches noirâtres sur le corselet. — Dans les bois. 6. B. TACHETÉE ; b. maculata, Fab. Corselet noir , bordé de pâle ; él^^tres pâles avec une grande tache noire au bout. — ¥in Allemagne. o 7. B. hémiptère; b. Jieniiptera. P^ab. Très-noire; bords du corselet et élytres pâles; élytres courtes. — En Allemagne. 8. B. MARC 1 NÉE ; b. niarginata. Fab. Noire ; corselet fauve bordé de blanc ; hmbe des élytres blanc. — Italie. La blatte fiançaise, gai Lie a ^ est proba- blement une espèce apportée en France des pays étangers. — Comparez la avec la blatte cendrée d'Olivier. La blatte de Petiver est 1ns. Tome X IL G 98 HISTOIRE remarquable par sa forme ronde, semblable à celle d'une coccinelle. Elle est noire, avec quatre taches jaunâtres sur les élj^tres. Section troisième. Cette section est divisée en quatre famille, qui sont les mantides , les grillonnes , les locustaires et les acrydiens. DES MANTIDES, 99 FAMILLE QUARANTIEME. Mantides j mantides. OES caractères sont : Tarses à cinq arti- cles; paltes postérieures n'étant pas propres pour sautei'. Les phyllies, les phasmes et les mantes, qui sont les seuls insectes de celte famille , ne forment qu'un genre sous le nom de mante, dans presque tous les auteurs j mais ils diffè- rent assez entre eux pour être séparés. Les mantides 5 en général, sont de très- grande taille; quelques espèces ont jusqu'à huit pouces de longueur. La plupart ont des formes singulières; et le plus oïdinairement elles sont d'un verd plus ou moins foncé, ou couleur de feuilles sèches. Les phyliies sont sur-tout remarquables par la conformalion de leurs ailes, qui res- semblent à des feuilles, tant par la foi me que par la couleur, et la disposition de leurs ner- vures; de sorte qu'on aperçoit difficilement ces insectes quand ils sont sur les arbres. Leurs cuisses offrent aussi wn^ singularité,* c'est une appendice foliacée qui cache la jambe de l'iusecte à sa volonté. G 2 ioo H I s T O I R E Les pliasnies , qui de toutes les niantides sont celles qui ont le plus de longueur, ne sont pas moins remarquables que les phyîlies; comme leur corps est très-long, mince, que leurs ailes bien sont moulées sur le corps, que quelques espèces n'en ont pas du tout, ils ressemblent beaucoup à la lige d'une branche sèche, dont ils ont assez ordinaire- ment la coideur. Les man ides sont presque toutes exoti- ques ; on ne trouve que quelques mantes et une espèce de phasme dans le midi de l'Eu- rope. La mante qu'on rencontre le plus com- munéuient dans les provinces méridionales de la France , y est nommée prie-dieu , parce qu'elle aJonge souvent ses pattes antérieures, et quelle les joint ensemble; ce qui lui attire la vénération du peuple , qui la regarde comme un insecte sacré. C'est aussi parce que ces insectes alongeut souvent les pattes , qu'on leur a donné le nom de mante, qui signifie àevin , parce qu'on s'est imaginé qu'en faisant ce mouvement ils indiquent les choses. On connoît beaucoup mieux les habitudes des mantes que celles des phyllit s et des phasmes; on sait que les premières sont car- nassières et vivent de rapine. Elles saisissent DES MANTÎDES. îoi avec leurs pattes antérieures , qui sont en forme de pince, les pelils insectes qu'elles peuvent attraper^ les portent à leur bou- che et les dévorent. Roesel , qui a conservé de ces insectes , les a vus se manger les uns et les autres sans y être forcés pai' la faim. Poiret rapporte un fait qui prouve à quel point ils sont voraces et dépourvus de sensibilité ; il a renfermé ensemble un mâle et une femelle; celle-ci saisit le mâle avec ses pinces, et lui coupa la tête; elle reçut ses caresses après l'avoir mutilé , et finit par le manger. Les nymphes des mantes diffèrent des in- sectes parfaits par Jes élytres et les ailes , qui, au lieu d'être libres, sont renfermées dans des fourreaux aplatis placés sur leur corps, mais elles vivent et agissent de la même manière. Les femelles pondent des œufsaîongés, de couleur jaune; elles les placent ordinaire- jnentsur les tiges des plantes, disposés sur deux lignes; à mesure qu'ils sortent de son coips, il s'en écoule en même tems une matière épaisse, qui , en se desséchant à Tair , forme une espèce d'enveloppe assez grande , qui a la consistance du paichcmin , sous laquelle les œufs sont à couvert. G 3 103 HISTOIRE I. Pattes antérieures à hanches peu alongêes et à Jambes sans piquons ni pointe à leur extrémité ; segment antérieur du corselet plus court ou guère plus long que le second. DEUX-CENT CINQUANTE-UNI^= G Phylue; phyllium. Ses caractères sont : Palpes comprimés; corps foliacé. Ce genre a été désigné sous ce nom par Illiger, dans un tableau général qui se trouve à ia fin de son premier volume des coléop- tères de la Prusse. Le pjofesseur Lamarck a reproduit ce genre et la appelé phasme dans son Système des animaux sans vertèbres. Il en a donné les caractères , et , sous ce rap- poi t,il devroit plutôt en être sensé le créateur qu'llliger qui n^'a fait que Tindiquer; mais notre respect religieux à conserver les déno- minations })lus anciennes , afin d'arrêter le désordre trop commun d'innover sans cesse en nomenclature, nous a obligés de retenir le nom de phyllie, k raison de priorité, 11 est peu (finGectes qui aient une forme aussi extraordinaire ; on les prendroit , au pre- miei* coup d'œil , pour des feuilles réunies : les élytres en ont toute la forme, les cou- leurs et même les ramifications. Le corps esL Irès-platj el; sa figure est encore presque DES MANTÏDES. 2o3 la même. Leurs pattes sont très-courtes et leurs cuisses ont une appendice foliacée. Placés sur un oranger , sur un laurier , ces insectes tromperont nécessairement les re- gards de Thomme et des animaux, qui sont leurs ennemis ; mais nous ne pouvons jouir du singulier spectacle qu'offrent les pli3^1iies, que dans les grandes collections d'histoire naturelle. Ces insectes sont propres aux Indes orientales. La mante siccifolia de Linnfeus a servi de type au genre. On peut en voir une belle frgure dans le huitième cahier des insectes de l'Inde de Donavan. On l'a dé- signée sous le nom de feuille sèche , feuille ambulante, DEUX-CENT CINQUANTE-^^^^^^^^ G. Phasme 5 phasma. Nous lui donnons pour caractères : Palpes presque cylindriques; corps cylindrique, ea forme de bâton. Si les insectes dont nous venons de parler ressemblent à des feuilles, ceux-ci ont la forme et les apparences d'une petite branche sèche d'arbre : ainsi leur forme n'est pas moins bizarre. Lamarck les nomme avec Stoll spectres , et Fab ricins phasma. Les antennes des phasmes sont ordinairement G 4 îo4 HISTOIRE sétacées, assez lougnes, et à arlicles nom- breux, peu distincts ; mais celles du phasm^e rossien , la seule espèce que nous ayons en France, sont très-courtes, presque coniques, et de tieize articles grenus et très-distincts. Les éJytres de ces insectes sont ou très- courtes ou étroites, et linéaires ; mais les ailes sont fort grandes; leur bord extérieur ou la côte, est largement plus épais, afin^de couvrir et de garantir dans le repos les autres parties de ces ailes; cette bande longitudi- nale est convexe, et devient un canal sous lequel sont renfermés tous les plis de ces organes du mouvement. Quel(|ues espèces sont à stries. Nous ne connoissons pas encore d'insectes dont le corps soit aussi long que celui des })liasmes. Il y en a qui ont jusqu'à dix pouces de longueur. Le PHASME GÉANT , pliasma gigas. Fab. Il est verd , tubercule sur le corselet. Les élytres sont très-courtes. Les ailes sont d'un gris roussâlre', réticulées de brun. Les pattes sont épineuses. — Des Indes orientales. Le piiASME BATON , baculus , rapporté par Maugé des Antilles, est aptère, cendré, tu- bercule, avec les pattes anguleuses. Le PHASME ROSSIEN , phasma Rossii. Fab., — mantis rosaia, Rossi, Fann. étrusc. tab. 8, DES MANTIDES. loa fig. 1 , a ses antennes figurées d'une manière particulière , comme nous l'avons dit plus haut, et devroit , sous ce rapport , faire un nouveau genre. Son corps est verd ou jaunâ- tre dans sa jeunesse,- adulte, il devient cendré ou de couleur d'écorce d'arbre,* il est aptère. Les cuisses sont dentées. — On commence à trouver celte espèce aux environs d'Or- léans ; elle n'est pas rare dans le midi de la France. II. Pattes antérieures à hanches fort grandes , a jambes garnies de piqiians , avec une forte pointe au bout ; segment antérieur du corselet beaucoup plus grand que le second. DEUX-CENT CINQUANTE-^^^^^^^^^^ G, Mante ; niantis. Les mantes ne sautent point comme les insectes des famiiles sui- vantes. Leur corps est étroit et alongé. Leurs antennes sont ordinairement sétacées, plus courtes que le corps, d'un assez grand nom- bre d'articles , peclinées dans quelques-uns ^ insérées près du front. Leur tète est triangu- laire , verticale , avec deux yeux à réseau assez grands , et trois petits veux lisses , dis- tincts. Le corselet est alongé, presqu'entiè- rement forme du premier segment qui est étroit 5 alongé , quelquefois cependant très- io6 HISTOIRE dilaté latéralement , et fort large alors , presque toujours dilaté et arrondi près de la té(e. Les éJytres sont horizontales , cou- chées l'une sur l'autre au côté interne , étroites , alongées , peu épaisses , demi- transparentes, et recouvrent deux ailes plis- sées en éventail. L'abdomen est oblong , pointu , pourvu à son extrémité de deux ap- pendices coniques , articulées , et d'une pièce en forme de lame écaille use , comprimée , arquée sur le dos, composée elle-même de plusieurs pièces courtes , reçues entre les deux valves de l'anus : outre ces différences danslesformes-du corps, les mantes s'éloignent encore des orthoptères à cinq articles à tous les tarses, parles quatre divisions égales de leur lèvre inférieure. Les pat les antérieures de ces insectes sont remarquables par leurgran- deur, leur forme , et la manière dont ils les portent en avant, et dont ils s'en servent. La première articulation des hanches de ces pattes est longue, linéaire et anguleuse; leurs caisses sont comprimées; leur coté in- férieur est armé dans une bonne partie de la longueur d'un double rang de petits pi- quans, un par chaque arête latérale, et a au delà de ces petites pointes, trois épines mo- biles et d'inégale grandeur. Les jambes sont: DES MANTIDES. 107 petites, dentelées en dessous, et terminées pai" une pointe dure, forte, en crochet, et très-pointue. Les tarses , qui les suivent , ont cinq articles, ainsi que tous les autres. L'ani- mai étend ses pattes en avant, afin d'être pi et à saisir avec elles les insectes qui seront à sa portée , et dont il se nourrit. Cette manière de diriger ces pattes a fait croire à des gens superstitieux que ces in- sectes devinent et indiquent les choses, d'où on leur a donné le nom latin de mnniis ^ qui signifie devin. L'espèce européenne la plus commune est appelée par les habitans de la province du ci-devant Languedoc. /7;^^^a- diou ( prie-dieu ) , cet insecte élevant conti- nuellement ses pattes antérieures et les joi- gnant ensemble , de sorte qu'il est pour eux un objet de respect. Mais dans cette position des pal tes, il ne faut voir qu'une ruse de Tinsecte. Sans se mouvoir de sa place , il guête sa proie, et lorsque l'instant est favorable, il la saisit avec la rapidité de Téclair entre la jambe et la cuisse, rapproche ces deux parties l'une de l'autie, en repliant la première sous la seconde , et la logeant dans la rainure ; placée entre les deux rangées de pointes de celle-ci, cette proie se trouve ainsi saisie par deux pinces et ne peut s'échapper. La mante io8 HISTOIRE ne tarde pas à la dévorer. Elle emploie aussi ces pattes ou cet instrument , afin de se dé- fendre loi'squ'on veut la saisir, et la pointe dont la jambe est armée peut offenser la pecm. Ces menues armes leur servent encore dans leurs propres querelles, celles sur-tout qu'excite parmi ces insectes , comme parmi nous , la passion impérieuse de l'amour. Les quatres autres pattes sont bien diffé- rentes , étant menues et presque filiformes. Les mantes nous intéressent encore plus par la manière dont elles pourvoient à la conservation de leur postérité. Leurs œufs sont disposés au centre d'un corps en demi- ovale , d'un brun clair , assez grand , ap- pliqué contje une tige de plante, et que l'on ponrroil prendre, à la première inspection, pour un limaçon raccourci,* les œufs sont disposés, dans la longueur de ce sac, par couches transversales presque semi - circu- laires venant à la file les unes des autres ; les œufs sont logés obliquement et d'une manière un peu rayonnée tout aufour, dans de petits alvéoles , au nombie d'environ une douzaine par chaque plan. On voit aussi un ou deux œufs au centre de chaque couche, entre les autres. Autour de ces œufs est une matière écumeuse ; l'enveloppe extérieure DES MANTTDES. 109 offre trois rangées crécailles, disposées lians- versalement ; ia ligne du miiieu est beau- coup plus étroite; ce n'est qu'une suite de petites lames très-minces , verticales , dont le soniinet est trilobé, appliquées successive- ment les unes contre les autres , et dont le lobe du milieu est plusélioit, et moins ar- rondi. Au milieu decetie suite de lame sont placés les œuts. Ces œi-ifs sont de ooideur d'orange dans le principe , alongés , cyllu- diacés 5 et au no^Jibre d'environ soixante. Pondus en juillet ou aoûr , ils n'édoserit qu'en juin de l'année suivante. On prétend que les petits s'aUaquenI déjà entre eux à leur naissance. — Ces insectes ne sont propres qu'aux pays chauds ou tempérés. ESPECES. 1. Mante APPAUVRIE ; mantis pauperata, Fab. Arcliiv. ins. tab. 5i , fig. i. Corselet très-élroit; front élevé; les quatre cuisses postérieures lobées ; antennes pec- tinées dans les mâles. — Au midi de la France, en Italie, en Espagne. Elle a été connue de plusieurs anciens auteurs. 2. M. RELIGIEUSE ; m. religiosa. Fab. Geoff. n^ I. — Panz. Faun. insect. germ. fasc. 5o; iab.8. iïo HISTOIRE Verte ; corselet caréné , avec ses borda latéraux roiissàtres , dentelés ,• élj très plus longues que les ailes; une tache noir-bleuàtre au côté interne des hanches. — Aux environs Fontainebleau , et plus au midi de la France. Var. Brune. Mantis striata ? Fab. Remarque. La mante sainte , sancta , de Fabiicius, n'est probablemcnl. qu'une autre variété. 5. M. PRÊCHEUSE ; m, oratoria. Lin. Verte ; élylres plus courtes que Fabdo- men ; ailes inférieures , ayant leur disque d'un noir bleuâtre et une bande rougt^âtre, avec des points transjDaiens , à la cote. — Sur les bords de la Méditeiianée , au midi de la France. Draparnaud a donné des obser- vations sur cette espèce qu'on avoit mécon- nue, au n° 69 du Bulletin des sciences, de la Société pliilomatique. 4. M. deSpallanzani,- m.spallanzania.^osi Verte, lisse; élytres et ailes très-courtes; ailes violettes au côté interne , rouges à la côte. — Dans les provinces de la France situées le long de la Méditerranée , en Italie. 5. M. PAYENNE ; m. /ja^araa. Fab. Raphidia mantispa. Lin. pag. 5o , 9. Roussâtre, d'un roux jaunâtre; antennes très-courtes , filiformes et à articles grenus. DES MANTIDES. m distincts ; corselet très-étroit , renflé à son extrémité antérieure ; élytres et ailes trans- parentes, claires. — Je Tai reçue du Forêt, du naturaliste Lapierre. Ce genre comprend encore un très-grand nombre d'espèces, parmi lesquelles on dis- tinguera , 1^ la SCROPHULEUSE ; slrumaria, Linn. Son corselet est dilaté , en forme de bouclier ; 2°. la gongylode , gongy iodes. Elle a de très -grands rapports avec le n° i; La dilatation antérieure de son corselet, et les espèces de manchettes qu'ont les quatre cuisses postérieures sont plus remarquables ; 5° la MENDIANTE , mendica , a aussi des caractèies communs aux deux dernières. Son corseJet est dentelé sur les bords j les élytres sont mélangées et ponctuées de verd et de blanc. — Elle se trouve en Barbarie, l^ l'heureuse , fausta. Son corps est linéaire et fort alongé ; ses élytres sont d'un brun cendré , sans taches. — Les Hottentots la re- gardent comme une divinité protectrice. 112 HISTOIRE EAMILLE QUARANTE - UNIEME. Grillones ; grylllœ, Xjes caractères de cette famille sont : Lèvre inférieure à quatre divisions distinctes; tarses k trois articles,* pattes postérieures propres pour sauter; antennes ordinairement séta- cées et composées d'un grand nombre d'ar- ticles ; élylres horisontales. Cette deuxième famille de la troisième section des orthoptères est composée des genres : tridactyle, courliliière et grillon. Les courtillières apparliennenl au ^t^ure grillon de De Géer , d'Olivier , elc. ce dernier natu- raliste est le premier qui ait fait connoître les tridactyles. Les insectes du genre tridacf^le ressem- blent aux courtillières, tant fjar leurs formes qui sont aussi singulières que peu agréables, que par la couleur, qui est d'un jaune foncé tirant sur le bjun, dans la jeunesse de l'in- secte , mais plus pâle lorsqu'il est endèrement formé. Les tridactyles doivent leur nom à la con- formation de leurs pattes postérieures 5 dont les DES GRILLONES. ii5 les jambes sont terminées par cinq appen- dices qui remplacent Je tarse, et dont deux sont plus courtes que les autres, et peuvent être comparées à des doigts. Ces insectes ne se trouvent que dans le levant d'où ils ont été apportés par les natu- ralistes Olivier et Savigny. Leurs larves ne nous sont pas connues. Lescourtillières qu'on nomme aussi taupe- giillous , parce que leurs pattes antérieures ressemblent à celles des taupes, et qu'elles leur servent aux mêmes usages , diffèrent beaucoup des grillons par leur conforma- tion extérieure. Elles habitent les quatre parties du monde; les contrées septentrio- nales de l'Europe sont peut-être les seules qqi ne se ressentent pas de leurs dégâts. Ces insectes vivent dans la terre où ils creusent des sillons longs et profonds , avec leurs pattes de devant qui sont très-larges. Pendant le jour ils lestent cachés dans leur retraite qu'ils quittent vers le soir pour courir; car proba- blement ils ne volent point, leurs ailes sont trop petites comparativement à leur corps , pour les soutenir dans Tair ; mais elles peu- vent les aider lorsqu'ils sautent ; car ils ont cette faculté. C'est aussi quand le soleil a Ins. ToMB XIL H 114 HISTOIRE disparu de dessus riiorison qu'ils font enten- dre un bruit assez fort et perçant , qu'on dit être produit par le frottement des ner- vures de leurs élytres contre celles de leurs ailes. Ce bruit , à ce qu'on a écrit , est une des facultés des mâles pour se faire entendre des femelles qu'ils invitent à se rendre auprès d'eux afin de reproduire leur espèce. Les courtillières se nourrissent de végé- taux ] elles font périr ceux qu'elles atta- quent , parce qu'elles coupent leurs racines pour les ronger. Les plantes potagères , sur- tout celles qui croissent sur les couches, sont celles qu'elles recherchent le plus : aussi ces insectes sont-ils un vrai fléau pour les jar- diniers 5 parce qu'on ne voit le dégât que quand ils l'ont fait, et qu'on ne peut les empêcher d'agir. Il n'est pas plus facile de découvrir leur réduit ; un seul trou perpen- diculaire en marque Tentré-e , et les longs sillons qu'ils creusent en terre ne sont mar- qués à la surface que par une légère élé- vation. Scopoli prétend qu'ils sont attirés par le fumier dé cheval et repoussés par celui du cochon. Plusieuis moyens de dé- truire ces insectes nuisibles sont indiqués dans le nouveau Dictionnaire d'Histoire naturelle ; les agriculteurs peuvent y avoir DES GRILLONES. ii5 recours. Quelques auteurs ont avancé que les courtillières faisoient des amas de grains qu'elles transportoient dans leur retraite; mais ce fait n'est pas prouvé. Les femelles n'ont point de tarière appa- rente comme en ont celles des grillons. Au commencement de Tété elles construisent eu terre un nid qui a environ un demi-pied de profondeur; elles lui donnent la figure d'une bouteille dont le col seroit recourbé, et en lissent ses parois intérieures. Chaque femelle pond trois ou quatre cents œufs alongés , luisans , d'un brun jaunâtrb , qu'elle place dans le nid qu'elle a préparé, et après la ponte , elle en ferme exactement l'entrée. Selon quelques auteurs , les larves éclosent au bout d'un mois : aussi-tôt elles commen- cent à manger les racines des jeunes plantes qui sont à leur portée ; quand la nourriture leur manque elles vont plus loin en chercher, et après la première mue , qui a lieu ua ïiiois après qu'elles sont écloses , elles se dis- persent. Les larves, comme toutes celles des orthoptères , n'ont ni ailes ni élytres, et elles changent quatre ou cinq fois de peau avant de devenir insecte parfait. Cette métamor- phose s'opère à la fin du printems, après qu'elles ont passé l'hyver dans la terre où n 2 ii6 HISTOIRE elles prennent de laccroissement quanci lâ température est douce. Les grillons sont assez généralement con- nus sous le nom de cri-cri; ils ne sont ] oint remarquables par leurs couleurs qui varient du gris pâle ou jaunâtre au brun. Les plus connnuDs sont le grillon des champs et le grillon domestique. Ce dernier s'établit dans les maisons , sur- tout dans les boulangeries et les cuisines. Il se retire dans les trous et les fentes de mu- railles, auprès des cheminées et les fours des boulaugejs. Il se cache pendant le jour ; mais dès qu'il commence à faire nuit , il sort et se met à courir pour aller chercher sa nourriture , qui consiste, selon ce que plusieurs auteurs ont écrit, en pain , farine et aiilres provisions de bouche; mais il est possible qu'il vive comme le grillon-cham- pêtre qui se nourrit dïnsecles. C'est aussi pendant la nuit qu'il fait entendre un son aii^Li semblable k celui que font les mâles d'-s^courtiiiières; il est produit par la.méme <^ause , c'esl-à-dire, par le frottement des éiyljes l'une contre l'autre, et pour la même fin qui est la reproduction de leur espèce, Lps femelles ne peuvent se servir des mêmes luovens pour faire çonaoître aux nia les DES GRILLONES. 117 qu'elles les enfendent , parce que leurs ély- tresj qui ne sont point destinées à cet usage> «ont un peu différemment conformées, et moins solides que celles des maies, qui ont îa séciieresse et l'élasticité du parchemin. Quand le mâle veut avertir la femelle de sa présence , il élève ses él^y^tres de manière qu'elles forment un angle aigu avec son corps, alors ils les frottent Tune contre l'autre par un mouvement horisontal et très-vif, et par ce mouvement , elles produisent ce son im- portun , qui rend le voisinage des grillons si désagréable. De Géer a remarqué que le fioid est très- contraire aux grillons domestiques, ayant exposé à l'air, dans le mois de novembre, un poudrier qui en renfermoit une cerlaine quantité 5 ils périrent tous en peu de jours. Le même naturaliste a vu ces insectes fouiller la terre du poudiier dans lequel ils étoient , pour s'y cacher en partie, mais jamais en- tièrement ; ils préféroient se tenir à la super- ficie , et ils mangeoientavec beaucoup d'avi- dité le pain qu'il leur donnoit. Les femelles sont munies d'une tarière qui leur sert à déposer leurs œufs; elles les pla- cent dans des plâtras ou en terre. De Géer a trouvé, au mois de novembre , dans le H 5 iî8 HISTOIRE corps (l'une de ces femelles, un grand nombre d'oeufs alonsjés , de couleur blanche ; ce qui prouve qu'elles sont très-fécondes. Les petits éclosent douze ou quinze jours api es la ponte; ils changent plusieurs fois de peau avant d'arriver à i'état de nymphe, qui n'a lieu qu'à la troisième mue. Alors ils ont des apparences d'ailes; on distingue peu à peu la tarière des femelles, et quatre mois après celle métamorphose , ils subissent la dernière qui les rend insectes parfaits. Les grillons champêtres ne diffèrent point des grillons domesliques par la forme ; ils sont seulement un peu plus gros et d'une couleur plus foncée. Ils habitent en terre et y bâfissent leurs nids. On les trouve pen- dant l'été dans les champs et les prairies souvent exposés au soleil. Vers le soir et pendant la nuit les mâles se fout entendre, et plus on est loin d'eux, plus le bruit paroît fort et aigu; mais k mesure qu'on s'approche de l'endroit d'où il part , il diminue et cesse même tout à fait quand on y est arrivé. Les enfans de la campagne s'amusent à chas- ^r les grillons de leurs trous, en leur pré- sentant un appât; ils atlachent une fourmi au bout d'un cheveu , la jettent dans le trou , et la retirent ensuite. Le grillon &orfe DES GRILLONES. 119 pour courir après sa proie, et devient celle de son ennemi. Celte manière de les prendre étoit aussi connue des anciens ; mais il suffit d'introduire un brin d'herbe dans leurs trous pour les en faire sortir. Les femelles déposent en terre , pendant leté , leurs œufs au nombre de deux ou trois cents. Les petits , comme ceux des grillons-domestiques , éclosent au bout de douze ou quinze jours, et subissent les mêmes métamorphoses. On croit qu'ils se nourris- sent des végétaux les plus tendres. Au com- mencement de la mauvaise saison ils se retirent dans la terre , y restent engourdis pendant Thjver, et reparoissentau printems; alors ils se creusent une nouvelle habitation dans laquelle ils se tiennent à Taffût. Ils no deviennent insectes parfaits qu'au milieu do l'été. DEUX-CENT CINQUANTE-QUA^^^ G. Tridactyle; tridactylus. Ces insectes ont un caractère qui les distingue de tous ceux qui nous sont connus. Leurs pattes posté- rieures ont à la place du tarse trois appendices, ou espèces de crochets, d'où Olivier a nommé ces petits animaux tridactyîes ( trois-doigts ). H 4 120 H I S t O I R E Quant à la forme de leur corps , elle ressem-* ble à celle des coui tijlières. Ce corps est épais, cjlindraeé; la tète est ovale, s'enfonce ea bonne partie dans le corselet. Les antennes sont filiformes et d'environ douze articles, arrondis. Le corselet est grand, ovoïde, tron- qué en devant. Les él3^tres sont courtes. Les ailes sont élroites, longues, en forme dé lanières , et leurs extrémités font deux sortes de queues. Les pattes antérieuressont propres potir fosso} er , et dentelées sur un côté; leurs tarses n'ont [as leurs deux premiers articles en forme de dents. J'appellerai l'espèce d'après laquelle j'ai établi ces caractères, tridactyle para- doxe; tridactjlus paradoxus. Il a environ quatre lignes de long ; il est blanchâtre , avec la têle, le corselet et les élytres d'un brun clair. Les élytres sont plus courles , comme dans les courtillières. Les élytres sont blanches vers leui' base, d'un brun clair ensuite; les pattes ont des bandes de cette dernière cou- leur. Je dois cet insecte à mon collègue BerUi- vois. Coquebert l'a figuré avec détail dans la troisième décade de ses illustrations icono- graphiques (les insectes , pi. 21 , fig. 3 , acheta digiiata. Olivier et Savigui ont observé d'au- tres espèces dans leur voyage au Levant. DES GRILLONES. 121 DEUX-CENT CINQUANTE-CINQ^^^ G. Cov RTiJjLiBRT^i ; grylîotalpa. A s'en tenir à la comparaison des parties de la bouche, des tarses, les courtillières s'éloignent peu des grillons ; mais ces premiers insectes ont leurs pattes antérieures conformées d'une manière si différent des autres , qu'il nous répugne de les laisser avec les grillons. Ces pattes sont comprimées , verticales ; leurs hanches sont grandes, avec une pièce biar- liculée , en forme de dent , insérée à la face interne, près de trois crénelures. Leurs jam- bes ont au bord intérieur deux à quatre gnffes ou dents. Leurs tarses sont insérés derrière ces jambes , au côté extérieur , ap- pliqués contre elles , et leurs deux premiers articles sont grands , comprimés en forme de dents. Les pattes ont ainsi quelques rapports apparens avec les pattes de devant des tau- pes : ce sont des espèces de pelles servant à fossoyer , à pratiquer des galeries souterrai- nes; aussi les courtillières sont-elles connues sous le noîn çY avant-taupes , taupe - grillons. Leurs antennes sont plus insérées devant les yeux que dans leur entre-deux. Leur tète est ponctuée, mais non verticale ; leur cor- selet est ovoïde et tronqué. L'abdomen des J32 HISTOIRE femelles n'a pas de tarière. Les cuisses des pattes postérieures ne sont pas proportion- nellement aussi grosses que celles des gril- Ions, ni leurs jambes aussi épineuses. ESPECES. 1^ CouRTiLLiÉRE COMMUNE; gvylloialpa vulgaris. Acheta frryllo-talpa. Fab. — Cryîlon. N° i. GeoiF. — Panz. Faun. insect, geim. fasc. 88, tab. 5. Jambes antérieures quadridentées; élytres de la longueur de la moitié de Tabdomen. — En Europe, excepté dans les parties les plus au nord. 2. C. didactyle; gryîlotàlpa didactyîa. Jambes antérieures à deux dents ; élytres plus longues que la moitié de Tabdomen. — A Cayenne, à Surinam. Le corps , dans les deux espèces , est brun , roussâtre en dessus , d'un roussâtre jaunâtre sur les côtés , et en dessous. Il est plus petit dans la seconde espèce. DEUX -CENT CINQUANTE-SIX^^^ G. GRiiiLON ; gryllus. Leurs jambes anté- rieures ne sont point élargies et dentées comme celles des tridactyles et descourtil- îicrcs. Leur tète est verticale ; leur corselet DES GRILL ONE S. 133 est transversal ; leurs patles postérieures ont les cuisses trés-renflées , et leurs j.ambes f;ar- nies, dans presque toute leur longueur , d'un double lang d'épines. Les femelles ont une tarière plus ou moins longue, cornée , cylin- drique, sillonnée, de deux pièces principales^ terminées par un renflement allant en pointe; l'extrémité de chacune de ces pièces est four- chue , et en forme de pince. Ge genre répond à celui à' acheta de Fab ri- cins , et à la division du même nom des grylliis de Linnaeus. Geoffroy, qui Fa dis^ tingué le premier, lui a donné le nom sous lequel ces insecles sont le phis géuéralemeat connus , celui de grillon. Olivier ea a fait de même; et nous nous empressons de les imiter. Le mot d'acheta désignoit , chez les GiecSjdes espèces de cigales. ESPÈCES. 1. Grillon domestiqué; gryllus dômes- tic us. GeolT. n^ 2. — Gryllus acheta domenticus. Lin. -— Acheta domeRtica. Fab. — Panz. Faun. insect. germ. fasc. 88, tab. 6 , mâle ; rj ^ femelle. Jaunâtre; tête fasciiée transversalement de brun; dessus du corselet mélangé de brun Î24 HISTOIRE et de jaL?nâtre; exlrémité des ailes prolongée en lanièresau delà des élyties; tarière de la femelle de la longueur de l'abdoinen. — Eti Europe ; dans les maisons. 2. G. champêtre; gryllus campestris, Gryllus acheta campestris, Liia. — Jlcheta campes- tris. Fab. — Fanz. Fann. ins. germ. fasc. 88, lab. 8, mâle ; p , femelle, Couit, épais, noir; tête grosse; corseiet ayant quelques impressions ; dessous des cuisses postérieures rouge à la base ; tarière des femelles un peu plus longue que Tabdo- men. — Il se trouve dans l'Europe tempé- rée et méridionale; se tenant dans des trous, en terre. 3. G. BORDELAIS ; gryllus èordigalensis. ^ Brun-noirâtre , mélangé de jaunâtre ; ime li^^e enfoncée et longitudinale au milieu du corselet; élytres et tarière de la femelle de la longueur environ de l'abdomen ; point d'ailes. — J'ai découvert cette espèce aux environs de Bordeaux ; elle est moitié plus petite que le n° i. 4. G. SYLVESTRE ; gryllus syîpestris, Bosc, Act.de la Soc. d'hist.nat. de Paris, 1, tab. le, DES GRILLONES. laS fig. 4- — Fab. — Coqueb. Iliustr. Icon. dec. i , lab. i , fig. 2. Plus petite que la précédente , d'un brua foncé , avec des parties et des taches d'un brun jaunâtre , toute pubescente. Elytres très-courtes, striées parallèlement et en lon- gueur sur toute leur surface dans les femelles, et au côté extérieur dans les mâles ; ailes nulles ou très -petites; tarière un peu plus longue que l'abdomen. — Dans les bois; aux environs de Paris. 5. G. ITALIQUE ; gryllus itaîicus, Oiiv. Acheta italica. Fab. Jaune pâle, étroit, alongé ; élytres lon- gues ; ailes les dépassant un peu. — Sur les fleurs ; au midi de la France. Cette espèce s'éloigne un peu des précédentes , et se rap- proche des sauterelles. A comparer avec le gryllus pellucens, Panz. 22, 17. 6. G. OMBRAGÉ,' gryllus umbraculatusl Lin. Acheta umhraculata. Fab. — Coqueb. Illust. iconi dec. tab. 2 1 , fig. 2. Noir ; front de l'un des sexes , prolongé ea une membrane tombante en forme de voile. — En Portugal et en Barbarie. 126 HISTOIRE 7, G. MONSTRUEUX ; gryllus monsiruosus, Oliv. \Achetamonstruosa.Vixh. — Drury, tom. II,tab. 4^, fîg. I , 2,. Jaunâtre ; ély très et ailes roulées en spi- rale au bout; articles des tarses très -dilatés. | — On le dit de rAmériqne méridionale ; mais je le crois plutôt du cap de Bonne- Espérance, ou des grandes Indes. DES LOCUSTAIRES. 127, FAMILLE QUARANTE DEUXIÈME. LocusTAiRES ; locustariœ. JciLLE a pour caractères : Lèvre inférieure à quatre divisions , dont celles du milieu plus petites; pattes postérieures propres pour sau- ter 5 antennes sélacées; composées d'un grand nombre d'articles; élytres étroites. Les sauterelles , seuls insectes de celte famille, sont remarquables par leur couleur; ordinairement d'un beau verd, par la lon- gueur de leurs pattes postérieures, par leiu^s antennes longues et minces , et par la tarière que les femelles ont à l'extrémité de leurs corps , dont la forme est celle d'un sabre ou d'un coutelas. Ces insectes sautent assez loin et avec facilité 5 à l'aide de leurs pattes postérieures gui sont beaucoup plus longues que les autres. Les mâles font entendre un léger bruit qui est produit par le frottement des éJylres l'une contre l'autre, et qu'on appelle vul- gairement le chant des sauterelles. Elles ha- bitent les prairies pendant la belle saison où Z28 HISTOIRE on les trouve fié que m meut , souvent en très-grand nombre. Les sauterelles , sous loules leurs formes ? se nourrissent d'herbes et de plantes , et en consomment beaucoup. Il ne paroît pas qu'elles soient carnassières; car on ne les voit point s'entre-tuer pour se manger ; cependant De Géer rapporte un fait dont il a élé témoin. Il avoit renfermé ensemble plusieurs sauterelles ronge - verrues , une d'elles nïourut et fut dévorée par les autres. Les femelles (i) pondent une assez grande quantité d'oeufs rasssemblés dans une mem- brane mi vc^e, et les déposent dans la terre à Taide Ob leur tarière. Les larves qui en sortent diflèrent des insectes parfaits , en ce qu'elles ^ ont ni ailes, ni élytres ; au lieu que les vjyoïphes ont sur le dos des espèces de Courons f:ui renferment les parties qui se tiéveioppent à leur dernière métaraor- p[jv;SP. (() Outre ]a tarière en sabre, en coutelas, qni e Jel li-cicuie yl ■ DES LOCUSTAIRES. i5ï 5. S. GRISE ; /. grisea. Fab. Scliîeff. Icon. t. 90 , fiij. 1,2, mâle ; 2,5S , 1 ; 2, femelle. Port de la précédente; moitié plus petite^ d'un brun grisâtre ; élytres ayant des taches plus obscures; plan supérieur du corselet caréné seulement à son extiémité posté- rieure. Tarière de la femelle très-arquée , de la longuetn- de l'abdomen ; d'un brua noirâtre , excepié à sa base. — Dans toute la France et le midi de TEui-ope. Panzez a figuré le mâle, fasc. 55, t. 5. 4. S MÉLANGÉE ; /, vaHa, Panz.Faun. ins. germ. fasc. 55 > tab. i. Une fois plus petite que le n° 1 9 d'un verd pâle ; antennes jaunâtres , très-longues 5 vertex de la tête élevé, pointu; une bande jaunâtre sur le dessus du corselet ; élytres et ailes sans taches , peu alongées. Tarière de la femelle un peu arquée, de la longueur du corps ; pattes jaunâtres. — Aux environs de Paris , en Allemagne. Fabricius y rapporte la sauterelle céladon de De Géer. Voyez encore la sauterelle ita- lique du premier. 5. S. FEUiLi/E-DE-Lis ; /. UUfoUa. Fab. D'un verd tendre; antennes rapprochées à leur base ; corselet équarri ^ souvent teint I 2 i32 HISTOIRE de roussâtre ou de brun , sans carène ; ailes dépassant d'un tiers les élytres, et leur ex- trémité de la couleur de celles-ci. Tarière de de la femelle très-courle , large, en faucille , dentelée eu scie en dessus. — En France, en Italie. 6. S. BRUNATRE ; /. fusca. Fab. Panz. Faun. inscct. gerin. fasc. 35 , tab. 2. — Co^.' ïllust. icon. déc. i , tab. i , fig. 3. Verte ; une ligne noire sur la tête ; front avancé, obtus; dos du corselet bleuâtre; élytres obscures , de la longueur des ailes. Tarièje de la femelle , testacée , de la lon- gueur de Tabdomen. — Aux environs de Paris. Dans la figure de Panzer et celle de Co- quebert, les élytres sont plus longues qne rabdomen; sans cela, je croirois que c'est Fespèce qne je nomme dorsale , n" g. 7. S. TUBERCULÉE ,* /. tuberculata. Rossi. On avoit confondu celte espèce avec Yaciiminata. D'un verd tendre; antennes, mandibules, lar-es et extrémité de la tarière d'un brun rou-sàrre ou jaunâf re;tête pi'^^sque pyramidale,- elevationsui' le vertex et obtuse; dos du corselet plat, uni; bord posîérieur avancé etarrnidi au milieu; un sinus de chaque côté: élytres longues. Tarière de la DES LOCUSTAIRES. i35 femelle , droite , presque de la longueur da corps. — Au midi de la France. 8. S. FRONT BLANC ,' L albifrons. Fab. Grande, brunâtre ; léte obiuse , pâle; corselet arrondi postérieurement , avec ses bords paies,* élyties de la longueur des aiies, mélangées de noir et de cendré. Tarière de la femelle, droite , noire , dentelée en scie au bout. — En Italie , à Madère. * * Elytres sensiblement plus courtes que l'abdomen ^ ou très-courtes , quelquefois nulles, 9. S, DORSALE ; /. dorsalis. Verte; antennes, dos du corselet et élytres^ bruns ; élévation sur le vertex de la tête f elytres un peu plus longues que la moitié de Tabdomen , dépassant un peu les ailes ^ arrondies au bout. Tarière de la femelle presque de la longueur du corps , arquée , brune ; abdomen br un , cerclé de verd. — Sur les bords de Tétang de Saint-Gratien ^ aux environs de Montmorency. 10. S. A DEMI-ÉTUIS ; /, brachyptera. De Gêer. Fab, D'un brun grisâtre ; deux raies blanches sur le corselet ; elytres moitié plus courtes que Tabdomen. Tarière de la femelle de Iss I 5 i34 HISTOIRE longueur de l'abdomen , en faucille. — Ei> Suède. Ti. S. DENTELÉE EN SCIE; /. serrata. Fab. Gryllus giganteus, Till. Ent. tom. I , tab. 3 , fig. 7. Verte , aptère ; côtés du corselet jaunâtres ; les cuisses et les jambes des qualres pattes antérieures , dentées en scie. Tarière droite plus courte que l'abdomen. — Dans les pro-- \inces méridionales delà France ; en Hongrie, 12. S. oNos ; /. onos. Fab. Gryllus onos. Pall. Spic.zool. fasc. f) , tab. 2, fig. i. Grande, aptère, noire ; corselet lisse, avec les côtés gris ; tarière de la longueur de Fabdomen. — Dans la Russie méridionale, i3. S. APTÈRE ; /. optera, Fab. Antennes noires ; tête noire , avec les mandibules , des points sur le front et le verlex, fauves; cojselet avec le dos plat, testacé, et les côtés noirs, bordés de teslacé; lesélytres très-courtes, blanchâtres, voûtées; abdomen pâle , avec les côtés largement noirs ; pattes noires, avec le bord de la base des cuisses postérieures, pâle. — En Italie» 14. S. PÉDESTRE ; /. pedestris. Fab. Tète blanchâtre; corselet bleuâtre, aveo les côtés antérieurs blanchâtres, alongé et DES LOCUSTAIRES. i55 nrroncli postérieurement; élylres très-cour- tes, brunâtres, avec l'exlrémité blanche; pattes grises ; les genoux postérieurs , noirs. — En Italie. i5. S. TRÈs-PONCTUÉE ; /. punctallssi?na: Eosc , Act. de la Soc. d'hist. nal. i , pi. x , fig. 5 , 6. Arquée, d'un verd gai, avec la base des antenues^ les côtés , ou même tout le dessus du corselet, le bord interne des élytres et de petits points d'un brun roussâtre ; cor- selet court 5 arrondi , imi , plan ; élytres très-courtes , en forme d'écaillés , se croi- sant au côté interne; un peu moins courtes dans les mâles ; abdomen souvent d'un brun roussâtre. Tarière verte, large, en faucille, de la longueur de l'abdomen ; pattes vertes. — Aux environs de Paris. iG. S porte-selle; /. é'/7^z/?/??g^r. Fab. Panz. Faun. ins. gerin. fasc. 33 , lab. 5. — Rossi, Faun. étriisc. tab. 8, fig. 5 , 4* Grande; antennes d'un brun clair; tête d'un verd pâle en devant, d'un brun gris postérieurement ; corselet très-alongé et voûfé postérieurement , mêlé de brun clair et de gris verdâtre et jaunâtre , avec les bords antérieurs et latéraux verdâtres; ély- tres très-courtes, voûtées, épaisses, et ridées 14 i56 HISTOIRE sur les bords; croisées, arrondies, reçues J en majeure partie , sous le renflement pos- térieur du corselet ; l'abdomen d'un verd jaunâtre en dessous, noirâtre en dessus, avec le bord postérieur des anneaux, verd; pattes d'un brun roussâtre clair ; tarière presque droite, de la longueur de 1 abdomen. — Dans le midi de la France, en automne; on com- mence à la trouver aux environs de Paris, et dans les vignes. Le grillon à trompe , proboscideus , de Panzer, 22,18; et à en juger par le nombre figuré des articles des tarses , est une saute- relie. Cette espèce est remarquable par Tavancement , en forme de trompe , de son museau. Je ne l'ai point vue en nature. Le même auteur représente, fasc. 35, tab. 4, une sauterelle aptère, sous le nom de clypeata;on la prendroit pour la nymphe de la sauterelle grise. . DES ACRYDIENS. 107 FAMILLE QUARANTE-TROISIEME, AcRYDiENS ; acrydiana. J'assigne à cette famille les notes distinc- tives suivantes: lèvre bifide; tarses à trois articles ; pattes postérieures propres pour sauter; antennes filiformes, ou renflées à leur extrémité ; élytres en toit. Cette famille est composée des génies pneumoie, truxale , criquet et tétrix. On doit à Thunberg l'établissement du genre pneumore, qui contient peu d'espèces et qui presque toutes se trouvent au cap de Bonne-Espérance , en septembre et oc- tobre ; sur différentes plantes. Ces insectes , dont on ne connoît pas la manière de vivre , sont oïdinairement de couleur verte, avec plus ou moins de taches blanches. Parmi eux il y en a qui n'ont ni ailes ni élytres , et elles sont petites dans ceux qui en sont pourvus ; ce qui les rend peu propres à voler. Les truxales sont très-remarquables par la forme de leur tête qui est alongée , conique , formant une espèce de pyramide, dont la i38 HISTOIRE partie postéiieiire est comme la base et la parlie antérieure le sommet ; par leurs an- tennes comprimées , ayant aussi la figure d'une pyrrunide, et par la longueur de leurs p9 1 1 es postéj'ieurcs. Ces insecles sont propres aux pays chauds; de six espèces qu'on a décrites, deux seule- meni se irouveiit en Europe. Ceux qu'on possède dans ies collections sont ordinaire- ment jiumâties, parce qu'ils sont décolorés, mais I infecte vivant est d'un verd plus ou moins obscur, avec ou sans lignes de dif- férentes coideurs. On ne sait rien sur la manière de vivre de ces insecles. Les criquets, qui sont aussi connus sous le nom de sauterelles, dilïèrent de ces insectes non seulement par plusieurs parties exté- x-ieures, mais encore par les antennes qui sont très-longues et très-minces, sans arti- culations sensibles, à la vue simple, dans les sauterelles; au lieu que celles des criquets sont assez grosses, courtes , k articles distincts. Ils sont en général d'assez grande taille, sur- tout ceux qu'on apporte des pays étrangers; plusieurs se font remarquer par la beauté des couleurs de leurs ailes. Les criquets sautent avec beaucoup d'agi- lité et s'élancent à une assez grande distance^. DES ACRYDIENS. i5q au mo3^en de leurs pattes postérieures, dont les cuisses sont longues et grosses , et les jambes garnies de deux rangées d'épines assez fortes ; mais ils marchent mal et lentement; plusieurs espèces volent rapidement et tra- versent une étendue considérable de pays. De même que les sauterelles , ils se nour- rissent d'herbes et mangent beaucoup. Ils fréquentent les prairies , tous les endroits cultivés, et causent quelquefois des ravéîges qui minent les cantons où ils se trouvent. Les criquels de passage ne sont que trop connus dans le levant et en Afrique. Ces espèces qui multiplient beaucoup, y parois- sent dans de certaines nimces en troupe très- nombreuse ; ils semblent venir delaTartarie et de l'orient , qui sont efFecîivement les lieux de leur naissance. On esîime que ces insectes font environ dix lieues par jour; chaque fois qu'ils se reposent , ils portent la désolation dans Je pa^^s. Ils s'annoncent d'assez loin par un bruit sourd , qui est pro- duit par l'agitation de leurs ailes ; peu à peu on les voit paroître comme une nuée épaisse qui tombe sur les plantes et sur les arbres qu'ils dévorent à Tinsiant. Peu de tems leur suffit pour dévaster plusieurs lieues de cam- i4o HISTOIRE pagnes les mieux cultivées et les plus garnies ailes rouges, avec rextrémité entièremenb noire. — Je Fai trouvé dans les plaines aride? de la Sologne. Mon ami Dargelas l'a observé aux environs de Bordeaux. 5. C. GERMANIQUE ; acp. germanicum. Oîiv^ Le criquet à ailes rouges. Geoff. — Rœs. Insect, tom. II , locust. gevin. tab. 21 , Cg. 7. D'un brun parsemé d'espaces plus clairs, et de taches noirâtres, particulièrement sur les élytres ; corselet à carène une fois cou- pée ; ailes rouges avec une bande noire, qui,, K 4 l5s HISTOIRE partant de l'angle interne du bord postérieur J en suit un peu plus de la moitié , et monte ensuite au bord extérieur, et s'étend même de ce côté , en allant vers sa base ; l'angle extérieur, ou l'extrémité de l'aile, transpa- rent. C'est l'espèce la plus commune aux envi- rons de Paris , et qu'on a prise pour le gryllus stridulus de Lin nœ us. 6. C. MACULÉ ; acr. maculaium, Oliv. Gryllus insuhricus. Scop. Faun. ins. pars i , tab. 24? fig. e, — Gryllus fascialits. Fab. — Coqueb. lllust. icoii. dec. 1 , tab. i , fig. 5. D'un brun obscur ; corselet inégal en devant, caréné postérieurement; extrémité ^es éjytres assez claire, avec quelques traits scurs ; une tache grisâtre vers le milieu 1 cote ; ailes roses à leur base, avec une ^courte, arquée, tiansverse , au delà 'eu, et le restant de l'aile , ainsi que repartie du bord postérieur, trans- nervures noirâtres ; une tache "angle du bout. — Au midi de l'ai reçu , des environs de Bor- ^ Dargelas. 7. C. x^zuRÉ ; acr, cœrulans. Oliv. Geoff. n° I. — Rœs. ins. tom. II, locusi. germ. ijerm. tab. 22, fîg. 5. ■DES ACRYDIENS. i53 D'un cendré testacé, dair: corselet ayant quelques ligues imprimées, transverses à sa partie antérieure ; une ligne peu élevée le long de son dos; deux bandes et quelques taches plus obscures, peu marquées, sur chaque élytre ; ailes transparentes , légère- ment lavées d'un bleu clair vers le bas ; tarses postérieurs bleuâtres. En France , en Italie , en Allemagne ,* pas commun. Je l'ai reçu de Bordeaux, de IDairgelas. 8. C. BLEUATRE ; acr, cœrulescens. OYiv. GcofF. n" 2. — Rœs. insect. tom. W y locust. germ. tab. 21 , fig. 4» — Panz. Faun. insect. geriri. fasc. 87, tab. 12. Brun ; corselet raboteux , avec une carène nysLul une enlailîe ; élytres grises , transpa- rentes à leur extrémité ; des bandes et des taches noirâtres; ailes d'un céladon bleuâtre, avec une large bande noire au delà du milieu, et l'extrémité transparente ; jambes posté- rieures d'un bleu verdâtre , avec la base blanche. — Commun dans toute l'Europe, 9. C. î)\5 CISTE j acr, cisti, Oliv. Gryllus cisli. Fab. Mélangé d'obscur et de cendré ; corselet à points élevés, une crête bifide antérieure, et une carène postérieure ; ailes rouges à leur base 3 cuisses postérieures jaunes eu i54 HISTOIRE dedans , avec une tache noire à la base , et les côtés d'un louge sanguin ; les jambes sont de cette dernière couleur. — Sur le ciste ; en Espagne. lo. C. CENDRE ; acr. cinerascens, Oliv. Front yerdàtre ; bouche ferrugineuse ; corselet caréné, obscur; éjytres obscures, poinli liées de blanc , vertes au bord inté- rieur, cendrées à leur extrémité ; ailes jau- nâtres à leur base , cendrées à leur extré- mité ; jambes postérieures rouges. — En Italie. Je ne connois pas cette espèce; je soupçonne cependant qu'elle se rapproche beaucoup d'une autre que je décrirai plus bas, et quia de grands rapports avec le cri- quet jaune, 11. C. BRUISSANT ; acr. strepens. Brun jaunâtre ,* corselet avec une petite carène une fois incisée , et quelques petites lignes transverses , enfoncées ; ély très brunes , avec deux taches transverses , appuyées sur le côté , grisâtres , sur chaque ; ailes trans- parentes , lavées d'un bleu très-clair à la base , au côté interne ; cuisses et jambes des pat! es postérieures, rousses, avec des taches noires. — Des environs de Bordeaux; de Dargelas. DES ACRYDIENS. i55 12. C. ANTENNES-COMPRIxMÉES ,* acr. COm- pressicornïs, Verd ; antennes d'un brun roussâtre , comprimées ; corselet foiblement caréné ; élytres ayant une ligne longitudinale , au milieu, plus obscure , coupée par quelques traits blancs , et l'extrémité transparente ; ailes transparentes , avec une légère teinte rose à leur base ^ et quelques nervures vertes au bord extérieur; abdomen d'un brun roussâtre ; pattes postérieures vertes. — Des environs de Bordeaux; de Dargelas. -j [- Angle du milieu du hord postérieur du corselet très-ouveft ou obtus; bord postérieur se rapprochant de la ligne droite. i3. C. ENSANGLANTÉ; <3cr. ^ro55ww. Oliv. Rœs. Ins. tom. II , locust. germ. lab. 22 , fig. 1,2. — Panz. Faun. ins. germ. fasc. 55 , tab. 7. D'un brun verdàtre ; corselet caréné ; ses bords latéraux et la côte des élytres , l'ex- trémité exceptée, d'un jaune verdàtre; ailes ayant une teinte d'un jaunâtre verdàtre , claires à leur base , et des nervures obscures à Fextrémité; dessous des cuisses postérieures et leur face interne d'un rouge vif; jambes postérieures jaunes, ou rouges avec du jaune. — Commun dans les prairies du Petit-Gen- tilly, aux environs de Paris. Olivier a remar- i5G HISTOIRE que, avec raison-, qu'il paroissoit que Geoffroy a voit confondu ici' plusieurs espèces. De Géer a clontîé une description étendue du criquefc ensanglanté, sous le nom de criquet perd à cuisses rouges. 14. C GiaAVQVB; a cr. thalassinum. Oliv. SchîefF. Icon. ins. tab. 265 , fig. 1,2? Verd ; corselet lisse , avec une grande tache obscure de chaque coté, en devant; élytres grises, avec la côte verte à sa base; ailes couleur d'eau, avec leur bord interne, verd , et Textrémité obscure ; cuisses pos- térieures tachetées de brun; jambes couleur de sang. — En Jtalie. Je ne l'ai point vu. J'ai reçu de Bordeaux une espèce qui ne dif- fère de celle-ci que parce que le corselet a vme petite ligne élevée le long du dos. i5. C. ITALIQUE ; acr, italicum. Oliv. Bœs. ]ns. tom. II , locust. germ. tab. 21 , fi^j. 6. Brun, avec des taches sur les élytres plus obscures et d'au très plus claires; corselet ayant une petite carène , et les bords latéraux *efe supérieurs relevés , plus clairs , testacés ; élytres guères plus longues que Tabdomen ; une ligne d^m bruiî testacé, sur chaque, à la suite des deux latérales du corselet, et se réunissant au bord interne ; ailes roses, avec DES ACRYDIENS. 157 iebord extérieur , et rexlrémité à nervures obscures ; des traits et des poiuts noirs sur les cuisses postérieures; jambes postérieures d'un rouge de sang ; deux crochets très- grands et très- saillans à Fanus , dans les mâles. — Cette espèce est très - commune dans les champs, entre St.-Cloud et le Point- du-jour ; aux environs de Paris, le midi de la France , en Allemagne et en Italie. * * Deux arcs ou î> blancs sur le corselet^ un de chaque côté , formant par leur réunion une sorte de X ou de croix de Saint- André (i). 16. C. BANDE - NOIRE ; acr, nigro-fascia- tum. Qryllus flapus. Villers, Scop. — Var, du criquet jaune. Oliv. Tête , la bouche exceptée , corselet et partie des élytres verds ou roussâtres ; une tache d'un brun foncé, sous et derrière chaqvie œil; li^ne d'un brun foncé sur le vertex de la tête; corselet caréné; carène brune; ime bande longitudinale d'un brun foncé de cha- que côté, sur chacune desquelles sont deux (i) Le 11^ i5 semble appartenir à cette division j les lignes latérales de son corselet n'étant pas fort arquées, j'ai cru devoir en exclure cette espèce. # î58 HISTOIRE traits blancs , obliques , convergens. Elylre^ entre-coupées de taches grises et brnnes;ailes d'un jaune clair, avec une bande noire , transverse ; des nervures noirâtres à l'extré- mité ; dessus des cuisses postérieures verd; jambes postérieures rouges; dessous du corps d'un jaunâtre brun. — Dans les pâturages secs; sur les collines, au midi de la France. 17. C. BIMOUCHETÉ ; acr, biguttulum, Oliv. Criquet à deux taches blanches. De Géer. — Rœs. Ins. totn. Il , lociist. gerni. lab. 20 , fig. 5 ,& y 7. — Geoff. n° 4. Cette espèce a été confondue par Geoffroy avec celle du n° î3 , comme on le voit par sa description «^î par sa citation des figures 6 et 7 de Rœsel. Corps d'un brun tantôt grisâtre, tantôt verdâtre, quelquefois jaunâîre; dos verd , d'un brun roussâtre dans d'autres. Cor- selet aj^ant une petite ligne élevée et longi- tudinale dans son milieu; les côtés d'un brun foncé , noirâtre , avec une ligne faisant uii angle , blanche ; côté des él^^tres noirâtre ou obscur, entre-coupé de quelques traits plus clairs ; une tache grisâtre, oblique , aux tieis de la longueur ; ailes sans taches. — Très- commun. La variété à dessus du corps verd DES ACRYDIENS. 169 a été représentée par Panzer , fasc. 35 , t. 9 , gryilus lineatus. Le gryllus fasciatus de Villers n'est encore qu'une vaiiélé à dos grisâtre. Je Tai reçue du ci-devant Forêts, du naturaliste Lapierre. 18. C. VERDEi. ETj acr. viridulum, Oliv. Criquet à étu^s bordés de blanc. De Gécr. Il ressemble beaucoup au précédent; verd ou brun. Abdomen gris; élyties bordées ex- térieurement de blanc. Antennes brunes, de la longueur de la tête et du corselet ; éluis et ailes plus courtes que le corps dans les fe- melles. — En ECirope. 19. C. LONGicoKNE ; acr. longicornis. Cette espèce est très- voisine de celle que Linnseus nomme apricarias , et De Géerm- . çuet à étais, à extrémité noire , ou c'est peut- être le même insecte. Petit , jaunâtre ou brun clair, avec la tête, le corselet, le dessus des cuisses verds. Les antennes sont plus lon- gues que la moitié du corps , et comprimées. Le corselet a trois lignes longitudinales , éle- vées, dont les latérales un peu arquées eu dedans et souvent sur un espace brun. Les élytres ne sont guères plus longues que l'ab- domen, d'un giis brun ou jaunâtre pâîe. i6o HISTOIRE Les genoux des cuisses postérieures sont noi- râtres. — Très -commun aux environs de Paris. II. Antennes presque terminées en massue , dans les deux sexes , ou du moins dans les mâles. 20. C SIBÉRIEN ; acr, sibericum. Oliv. Gryllus clauimauuiy. Pall. — Panz. Faun. ins. geriii. fasc. 25, tab. 20. D'un brun obscur ; corselet légèrement caréné ; jambes antérieures renflées , en boule. — En Sibérie et dans les Alpes , sur les montagnes les plus élevées; le Saint- Golhard. 21. C. fauve; acr. rufum, Oliv. Criquet à antennes en bouton. De Géer, Mém. Jns. toni. m, pi. XXIII, fig. i5. D'un brun grisâtre, mêlé quelquefois de jaune. Antennes plus longues dans les mâles que dans les femelles , terminées par un bou- ton noir, avec l'extrémité blanche. Dessus de la tête et du corselet gris, avec une raie noire de chaque côté; ailes des femelles plus courtes que le corps; dessous du ventre d'un jaune verdâtre. Patles postérieures ayant les jambes et le dessous de leurs cuisses rouges. J*ai reçu du Forêts une variété de cette espèce DES ACRYDIENS. 161 «spèce plus petite que les individus des envi- rons de Paris, ayant les élylres tachetées de noirâtre et de gris. Panzer repiésente cet insecte sous le nom de gryllus biguttulus^ 33, 6; peut-être est-ce une aulre es[)èce ? Remarque. Le criquet pédestre, /Jé'û^^s^re, le criquet «on ailé de De Géer ( Méra. ins. tom. IIÏ, pi. xxiii, lig. 8,9.) est d'un gris couleur de chair, ressemble à une nymphe d'un insecte de ce genre , n'ayant que des espèces d'ailerons. Les cuisses postérieures sont rouges en dessous , et les jambes sont bleues. Panzer a. figuré cette espèce , fasc. 33 , tab. 8. Nous avons publié dans le nouveau Dictionnaire d'histoire naturelle nos remarques sur la confusion de quelques espèces, notamment celle appelée cristaUis ^ et sur celles qui émigrent. Obligés singulièrement de nous restreindre , à peine est-il en noire pouvoir de faire connoître les espèces indigènes. DEUX -CENT SOIXANTE -UNP^ G. TÉTRix ; tetrix. Nous eussions adopté la dénomination à^cvy aie , acrydium^ dounce par Fabricius à ces insectes, si Geoiïroy ne s'en étoit pas servi avant lui pour désigner les criquets. Le nom de grillon ayant pré- valu parmi nous sur celui d'acheté queFabii- ciusavoitafFecté à des^orlhoptères, dont notre grillon domestique est l'objet principal , nous 1ns, Tome XIL L i62 HISTOIRE avons jugé à propos de reprendre ce mot dé- laissé d'achèle , et de le consacrer aux insec- tes dont nous allons pailer : c'est sous celte dénomination que nous les avons présentés dans le nouveau diclionnaire d'Histoire na- turelle; mais nous avons réfléchi depuis que cette nouvelle application du mot iï achète agrandiroit encore le dédale de la nomen- clature. Nous nous sommes fait ensuite une régie de ne jamais employer un nom aban- donné. Il seroit à désirer que tous les entomo- logistes , ou disons mieux, les naturalistes suivissent cette marche. La mémoire seroit einguliérement allégée, et la science se sim- plilieroit. Dans le Dictionnaire des sciences naturelles , le mot d'acridie est employé dans le sens de Fabricius , et les insectes du genre criquet de Geoffroy, de De Géer, d'Olivier, de Lamarck, etc. , deviennent des sauterelles. Linnteus, à la vérité, avoit désigné la divi- sion de son genre gryllus, composée de nos criquets, sousleicnoiàe locusta-. mais je pense néanmoins qu'il valoit mieux se conformer à l'usage nominal établi depuis, usage sanc- tionné par les autorités respectables que je viens de citer. D'ailleurs, pour être consé- quent 5 il auroit aussi flillu se servir de^ auhes dénominations sous - génériques de DES ACRYDIENS. i63 Linna3us ; ainsi les truxales auroient dû élre des acrides, acridi ; les acrydies deFabricius redeviendroient des bulles, bulla ; les grillons devroient être appelés achètes , et les saute- relles tettigones. J'appréhende que ces inno- vations, quoique proposées dans des in tentions pures , n'entravent l'étude des insectes. Les létrix sont distingués des criquets par les caractères suivans : leurs antennes n'ont environ qu'une douzaine d'articles , au lieu de vingt et au delk : leur bouche est reçue inférieurement dans un petit demi-ceintre en forme de rebord , et qui est une suite du prolongement inférieur des côtés du corselet, au devant de la poitrine. Les tarses n'ont point de pelote entre les crochets qui les ter- minent. Le corselet s'étend postérieurement en foruie d'écusson le long du dos et au delà. Les élytres sont très-petites, et ne consistent chacune qu'en une petite écaille ovale. Les ailes sont situées sous le prolongement du corselet. Les tétrix se rapprochent des criquets pour la manière de vivre. Ils sautent très-bien , leurs cuisses postéiieures. étant très-grandes, ainsi que celles des précédens. Ils ne pro- duisent pas, à ce qu'il paroît , de son comme les orthoptères de cette famille et de la pré- L 2 iG4 HISTOIRE cédente. On les rencontre dans les champs , dans les jardins, Tintérieur des villes, sur les murs des maisons. Ou n'eu connoît que peu d'espèces. ESPECES. 1. TÉTRix BTPONCTUÉE ; tetrix bipuTictata. Criquet, Geoff. n" 5. — Alcydium 7.-punctatum, Fab. — Rœin. Gen. ins. tab. 8 , fig. 6. — Panz. Fauri. insect. germ. fasc. 5, tab. i8. Corselet comprimé en carène , de la lon- gueur de l'abdomen. — En Europe. 2. T. subulée; tetrix subulata, Geoff. n° 6. — Acrydium snhulatum. Fab. — Rœm. pen. ins. tab. 8 , fig* 7. Corselet s'étendant en largeur, avec une ligne élevée longitudinale , dans son milieu , plus long que l'abdomen. Il y a ici plusieurs variétés. La plus re- marquable , qui pourroit même faire une espèce , aune grande tache au milieu du dos blanche. — En Europe. Remarque. Dans la synonymie des criquets , nous n'avons pas cité Fabricius ; nos espèces, à l'exception de deux ou trois qui étoient inédites et que l'on distin- guera parce qu'elles n'ont pas de synonyme, sont dans cet auteur sous le même nom spécifique que le nôtre. Il n'y a plus qu'à se rappeler que les criquets sont de« Çrylius pour lui. DES HEMIPTERES. i6S »'■ ' — ■■ ' >^ ORDRE TROISIEME. HÉMIPTÈRES ; Jiemiptera, V-/OMME les ailes supérieures des insectes de cet ordre n^ont ni la consistance des élytreâ des coléoptères, qui sont coriacées , ni la flexibilité des ailes des insectes à ailes nues, qui sont membraneuses, et qu'elles tiennent des unes et des autres, on a donné à ces insectes le nom Ôl hémiptères , composé de deux mots grecs qui signifient demi-ailes (i). Les hémiptères ont le corps plus ou moins coriace, divisé comme celui de presque tous les autres insectes , en tête , corselet, dos ou poitrine et abdomen. Tous ont deux an- tennes, très-petites, et qu'on aperçoit diffi- cilement dans un certain nombre. Celles des punaises, et de quelques autres, sont longues et très -visibles. Dans les cigales, elles sont courtes et paroissent comme de simples filets. Celles des fulgores et des membracis sont encore plus courtes, et il est très- dif- ficile d'apercevoir celles des corises , des (i) Fabricias nomme cet ordre rykgotss, ryngoia, qui a un bec. L 3 366 HISTOIRE nèpes et des ranatres , non seulement à cause de Jeur petitesse, mais parce qu^elIes sont placées plus bas que les yeux et au dessous; de sorte qu'il faut renverser Finsecte pour les découvrir. Ces antennes sont de différentes formes; elles sont subulées dans les fulgores, sétâcées dans les cigales , les I^'gées et les iiiiris; filiformes daus les pentalomes , les scutellères et les pucerons. Celles des noto- Kectes sont composées de trois arlicles; celles des pentatomes et des punaises de cinq ; elles en ont un plus grand nombre dans les pucerons, les p^sylles et les cochenilles. Les hémiptères ont comme les autres in- secles deux grands yeux à réseau ; mais ceux de quelques genres ont de pius deux ou trois petits yeux lisses, placés sur la partie supérieure de la tête. La bouche des hémiptères a la figure d'une trompe ou (i'un bec plus ou moins long, et terminé en pointe. C'est une espèce de tuyau de trois à quatre arlicles, fendu îongitudina- ment dans toute sa longueur, et servant de gaine à trois soies tiès-minces et très-déliées, que ces insectes introduisent dans la peau des animaux ou dans le lissu des plantes pour eu tirer les alimens dont ils se nourrissent. Ce bec prend naissance à la partie inférieure de DES HEMIPTERES. 167 ia tête, tantôt près du front, lautôt près du cou ou de la poitrine. Il a souvent à sa nais- sance et en dessus une petite pièce triangu- laire, appelée lèvre supérieure. It est re- courbé en dessous et appliqué sous le ventre, lorsque Finsecie nen fait point usage, mais lorsqu'il veut s'en servir , il le redresse et le tient sur la niême ligne que son corps. Le genre des thrips est le seul de cet ordre où ^'on semble apercevoir quelques traces de palpes. Les trois soies remplacent en quel- que sorte les deux mâchoires et la lèvre in- férieure des coléoptères. La gaine articulée tient lieu de leur ganache. Le corselet est plus ou moins grand. Il est aussi large que la tête, contre laquelle il est parfaitement appliqué dans ks cigales , les naucores, les corises, les punaises, etc. Son segment antérieur, ou celui qui porte les pattes de devant, est grand et paroît seul en dessus dans les hémiptères de la première section ,• ces insectes ont par là de grandis rapports avec les orthoptèîes et les coléop- tères ; mais ce premier segment devient beaucoup plus petit dans les hémiptères de la seconde section : le second Tempoi te en grandeur, et forme une partie du dos. L'écusson, espèce d'appendice qui est à ïP8 HISTOIRE rextrémité du coiselel , est très-petit dans de certains genres, manque à quelques au- tres; mais dans des pentatodies il aune telle giandeur , qu'il cache les éiytres et les ailes ^ et couvre la plus grande partie du corps. La forme des éiytres et des ailes varie beaucoup. Dans les punaises et les penta- tomes, une partie des éiytres est coriacée , dure, à peu près comme les éiytres des co- léoptères , et l'autre partie est membraneuse et ne diffère pas des ailes. Elles sont mem- braneuses, quelquefois claires et transpa- rentes dans les cigales et pucerons. Dans les tetligones, les membracis, etc, elles sont un peu plus épaisses. Elles sont farineuses dans la seule espèce d'Aleyjode qui soit connue, et que Geoffroy, trompé par la ressem- blance de ces éiytres avec les ailes des lé- pidoplèies à ailes, a placé avec ces insectes. Quoique les éiytres d'une partie des hémip- tères paroissent différer peu des ailes , elles ne servent point au vol et ne peuvent que je faciliter. Dans certains genres, elles sont coîichées et croisées sur le corps de l'insecte; dans d'autres, elles sont posées latéralement, et forment une espèce de toit sur le corps, Qv^elques espèces les portent droites et éle-- vées. DES HEMIPTERES. i% Tous les insectes de cet ordre ne sont pas pourvus d ailes ; plusieurs acanthes de Fabricius, la punaise des lits, des lygées , les femelles des pucerons et celles des coche- nilles en manquent, et les mâles de ces der- nières n'ont point d'élytres , mais seulement deux ailes membraneuses. Malgré cette dif- férence, on ne peut séparer ces insectes des hémiptères , parce que leur bouche est exac- tement conformée de même , et qu'ils pren- nent leur nourriture de la même manière. JL'abdomen de la plupart des hémiptères n'a rien de remarquable, excepté dans les femelles des cigales , dans les pucerons et les cochenilles. L'extrémité de Tabdomen des premières est munie d'une espèce de tarière , cachée entre deux écailles. Cette partie leur sert à déposer leurs œufs. Celui des pucerons est terminé par deux pointes ou cornes , ou par deux tubercules, et des filets plus ou moins longs, garnissent celui des cochenilles. Les pattes sont composées comme celles des autres insectes , c'est-à-dire , de la hanche, de la cuisse , de la jambe et du tarse ; mais le nombre des articles de cette dernière partie varie. Dans quelques genres les tarses anté- rieurs ne sont que d'une seule pièce, et se ^7o HISTOIRE replient sur la jambe avec laquelle ils for- nient une espèce de pince à genou , ce qui donne à tous ces insecles la facullé de saisir la proie qu'ils veulent sucer. Dans d'autres genres les pattes postérieures sont faites en forme de rames, et les tarses n'ont que deux articles ; mais ils en ont trois dans le plus grand nombre des insectes de cet ordre. Tous les hémiptères subissent les méta- inorplioses des insectes en général. Ils pas- sent successivement de l'état de larves à celui de nymphes, et de ce dernier à celui d'insectes parfaits. Mais la manière dont s'opè- ent ces changemens est diflérente de celle qui a lieu dans les coléoptères. La larve, qui, clans ces derniers , ressemble à une espèce de ver 5 ne diffère de l'insecte parfait dans les hémiptères , que parce qu'elle n'a ni ailes ni élytres , et qu'elle est plus petite. Ces larves passent à l'état de nymphe par un simple dépouillement de leur peau. Celte mue n'apporte aucun changement à leur forme , on voit seulement sur le dos de la nymphe, à l'endroit où les él3^tres et les ailes doivent avoir leur origine , deux boutons ou tubercules qui étoient cachés sous la peau de la larve ; c'est dans ces boutons que sont DES HEMIPTERES. 371 yenfevmcs les ailes el. les élyties qui ne se développent sur le corps de l'insecte parfait qu'après la dernière mue. A l'égard de ceux qui n'ont point d'ailes , toutes leurs méta- morphoses consistent en de simples change- mens de peau. L^accroissement de tous les hémiptères a lieu pendant qu'ils sont sous la forme de larves , comme dans les coléo- ptères. Avant de se changer en nymphes ils ont acquis toute leur grandeur; mais les nymphes des hémiptères mangent et agissent, au lieu que celles des coléoptères sont im- mobiles et ne prennent point de nourriture. Une partie de ces insectes vivent dans les eaux ou à leur sui f^ice , et se nouirissent de substances animales , les autres volent dans l'air ou sautent sur la terre ; les uns tirent leur noiuriture des plantes , les autres vivent d'insectes. Une seule espèce , la pu- naise des lits, se nourrit du sang des hommes pour lesquels elle est un fléau. A la description de chaque genre on trou- vera ce que les insectes de cet ordre offrent de particulier, relativement à leurs habitudes. Les hémiptères sont partagées en deux grandes sections , dont la première est éga- lement coupée en deux. tj2 HISTOIRE La première division renferme quatre fa- milles , qui sont les corisies, les .cimicides , les rameurs et les punaises d'eau. La première famille , ou celle des cori- sies 5 forme deux sections. La première est composée des insectes dont les antennes ont cinq articles, qui sont les scutellères et les pentatomes. La seconde section des corisies est com- posée des insectes qui n'ont que quatre ar- ticles aux antennes ; ce sont les corées , les- néides , les lygées , les miris et les capses. La seconde famille de la première division , ou les cimicides , comprend les genres acan- tliie, phymate , arade , tingis, punaise, nabis, réduve , zélus et ploière. La troisième famille, ou les rameurs, est composée des genres hydromètre, vélie et gerris. La quatrième famille, celle des punaises d'eau , comprend les genres ranatre , nèpe , naucore , galgule , corire et notonette. SECTION PREMIERE, Elytres épaisses , en tout ou en majeure partie ; antennes n'ayant jamais plus de cinq pièces (tarses le plus souvent de trois articles). DES HEMIPTERES. 175 DIVISION PREMIÈRE. Ëlytres de consistance inégale , cruslacées vers leur base , membraneuses au bout , horisontales. Bec prenant naissance au bord antérieur de la tcte , entre les yeux ( au front ). Pattes ordinairement n'étant pas propres pour sauter ; point de lame en scie, écailleuse et cachée entre deux eoulisses du ventre, dans les femelles. 174 HISTOIRE FAxMILLE QUARANTE-QUATRIEME. CoRisiES ; corisiœ, jTIlnt EN NES découvertes , plas longues que la tète. Tarses de trois articles distincts, dont le premier et le dernier plus longs. Bec de quatre articles , à prendre de la naissance de' la lèvre supérieure , droit. ( Insectes vivant hors de l'eau ). Section première. Antennes de cinq articles. L»es insectes des genres scutellère et pen- tatome , qui sont les seuls de la première section des corisies, appartiennent au genre punaise de Geoflfroy , et forment le genre pentatome d'Olivier. Les insectes de ce der- nier genre doivent le nom de pentatome ^ mot grec qiii signifie cinq parties, à leurs antennes qui ont cinq articulations. Les scutellères sont remarquables par leur corselet très-grand , qui cache leurs élytres et une partie de leur corps. DES CORISIES. 375 Ces insectes , ainsi que les pentatomes , vivent sur les plantes et se nourrissent de leurs sucs , en introduisant leur bec dans les feuilles. 11 paroit qu'ils se nourrissent aussi d'insectes quand ils en trouvent l'oc- casion ; car souvent on en voit un certain nombre rassemblés auprès d'une chenille, ayant le bout de leur bec dans son corps pour eu retirer tout ce qu'il contient ; ils attaquent même de petits coléoptères. Ces insectes répandent une odeur très-désagréable qui s'attache aux corps qu'ils ont touchés. Les larves et les nymphes diffèrent des insectes parfaits; les premières, en ce qu'elles n'ont ni ailes, ni éJytres ; et les nymphes, parce qu'elles n'en ont que les rudimens. On les trouve pendant la belle saison. Une espèce de penlatome , c'est celle du bouleau , a fourni à De Géer une obser- vation qui mérite d'être rapportée. Ce natu- raliste trouva, au mois de juillet , sur \es feuilles du bouleau , plusieurs femelles accompagnées de leurs petits qui étoient de vingt jusqu'à quarante. Ces petits sui voient tous les mouvemens de leurs mères, qui ne les quiltoient point , et sembloient les pro- téger. Ce même naturaliste a vu une mère 176 HISTOIRE battre des ailes avec rapidité, sans changer de pjace , comme pour éloigner Fennemi de sa progéniture. Cet ennemi, selon Mœder, est principalement le mâle , que la mère tâche de chasser , parce qu'il cherche à dé- truire sa postérité. Les petits quittent leurs mères quand ils n'ont plus besoin de sa pro- tection et qu'ils sont assez forts pour se dé- fendre. Ces deux genres offrent plusieurs espèces dont les couleurs sont fort belles. DEUX -CENT SOIXANTE -UNI'^^ G. ScuTELLÈRE ,* scutellera. Ce genre établi par le piofesseur Lamarck , dans son sys- tème des animaux sans vertèbres , est fondé sur ce que l'écusson de ces insectes couvre presque entièrement le dessus de l'abdomen . Jl répond au genre que Schranck , dans sa Faune de Bavière , nomme tyreocoris, et à celui de tetyra de Fabricius, Système des ryngotes. I. Bord I DES CORISIES. 177 ï. Bord antérieur du corsdet beaucoup pins étroit que le postérieur ; tête auhsi longue ou plus longue que large , trian^ulair*: (l). * Second article des antennes plus court que le Iroi" siènip. -j- Corps ovale- alongé, ESPECE S. 1. ScUTELLÈRE NOBLE ; scutellcra nohilisl Tefyra nobiUs. Fab, — WollT. Cim. fasc. 2 , tab. 5, fig. 46. D'un doré bleu , avec des lâches noires. «— En Asie. â. S. MARQUÉE ,• se, sigriata, Tetyra signata. Fab. — Wolff. Cim. fasc. 3 , tab. 9, fig.85. Corselet et écusson d'un bleu doré, avec six taclies Irès-noires , sur chaque. — Au Sénégal. (1) On peut encore diviser ce genre de la manier© suivante : I. Corps ovale, alongé ; second article des antennes ordinairement plus court que le troisième. Tetyra nobilis. Fab. II. Corps ovale; second article des antennes plus Ixjng que le troisième. Tetyra maurn» Fab. III. Corps presque globuleux -, écusson plus large que long. (Second article des antennes très-petit)» Tetyra scarahœoïdes. Fab. Ins, Tome Xll. M T78 HISTOIRE -f- 4- Corps ovale, 3. S. STOKÉRE ; se, stokerus. Wolff. Ci mie. tub. 5 , fig. 44. Verte , avec des lâches noires ; abdomeu rouge. — Aux ludes orientales. * * Second article des antennea plus long que le troisième, 4. S. SIAMOISE ; se. nigroîincata, Tffyra nigrolineata. Fab. — La punaise siamoise. GeofF. — Wulff. Cimic. fasc. i , tab. l , fig. i. Rouge ; corselet et écusson rayés longi- tndinalenient de noir. — Rare aux environs de Paris , commune dans le midi de la France; sur les lleujs des ombellifères noiamment, 5. S. demi-ponctuée; se. semi-punctata. Telyra sernipunctata. Fab. — WolfF. Cimic. fasc. r, lab. I , fig. 2. Rouge; corselet ponctué et écusson rayé de noir. — Dans les provinces les plus méri- diouales de la France , en Italie , en Es- pagne. 6. S. LivÉÉ ; se, grammiea. Tefyra ffrainmlca. Fab. Dessus du corps jaunâ're, avec de pelites bando> longitudinales obscures ; extrémité da corps en poinie obtuse. — En Italie, en .fciSpagne et en Afrique. ^•'/ AV TI. L\S ECTES. kJ. 12. P I-S J\^ Jl-ui Jd. r-: /arji.'f, . r DES CORTSIES. 179 7. S. RAYÉE DE BLANC ; sc, alho-Hneûta. Tetyra albo-llneata. Fab. — Wolff. Cimic fasc. 5 , tab. 9, 5g. 89. — Panz. Faun. ins. germ. fasc. 66 , tab. 20. Grise , rayée de blanc ; corselet épineux. — - Au midi de la France ,* ou Ta trouvée uiiC fois aux environs de Paris. 8. S. RAYÉE DE jaune; SC. flai^o Uncata, Tetyra jlavo-lineata. Fab, — Coqiieb. lllust. icon. clec. I , tab. 9 , fig. 6. Grise , rayée de jaune ; corselet mulique. — En France , en Autriche. 9. S. DE Desfont AINES ; sc, Desfonùainii . Tetyra Desfontainii. Fab. — Coqueb. Illust. icon, âec. 1 , tab. 10 , fig. 5. Grise en dessus , blanchâtre en dessous ,- corselet épineux. — En Barbarie. 10. S. DE LA NIELLE ,* SC, TligeVœ, Tetyra nigellœ. Fab. — Wolff. Cimic. fasc. 5 , t. 9 ^ fig.S'o. — Panz. Faun. ins. gerin. fasc. 66 , tab. jf;. Noirâtre ; devant du corstlet, bord de rabdoaien et pattes blanchâtres. — Au midi de la France , en llaUe , en Barba ne. II. S. DU GALiUM ; ac, gain. Citnex gilii. Wolff. Cimic fasc. 3 , tab. 10 y fi ^ 91. Renllée, grise, bases delà tcte et d^ri'écus-: M i2 i8o HISTOIRE son testacées ; cuisses tuberculées ; jambes a3^ant de petites dents. — Sur une espèce de galiuni. — £u Autriche. 12. S. PEINTE ; se. picta, Teryra picta.Tah. — ScliseCF. Icon. insect. tab. 45, fig. 5,4» ï 5 , i6. — Variété de la punaise porte-chappe brune. Geoff. D'un brun obscur ou rougcâtre , deux points à sa base , deux taches près du milieu, et une postérieure plus grande , alongée , conmiençant par une ligne pâle ; côtés de l'abdomen tachetés de noiiâtre. — Elle est quelquefois jaunâtre. — En France , en Allemagne. i3. S. M AURA ; se, ?naura. Tetyra niaura. Fab. — Scliasff. Icon. inscct. tab. Sy, fig. 10. — La punaise porte-chnppe brunel Groff. Jaunâtre- testacée ; chaperon ayant deux lignes imprimées formant un V ; écusson a^^ant une petite carène et deux points à sa base , plus pâles. En France, en Allemagne ; les deux points de la base de l'écusson ne sont pas toujours bien appareus. Fabricius auroit-il fait de cette variété sa tétyre hcttentote ? 14. S. NOIRE ; se. nigra. Tetyra nigra. Fab. — ScliœîT. Icon. ins. tab. 79 , fig. 4. — La punaise porte-chappe noire. GeofiT. Noiràlie, avec les tarses jaunâtres 3 ligue DES CORISIES. i8i élevée et longitudinale au milieu de Técus- son. Elle n'est peut-être qu'une variété de la précédente. i5. S. PiÉMONTAiSE 5 se. pedemoutana. Tetyra ppclemontana, Fab. — Wolff. Cimic. fasc, 5 , tab. 9 , fig. ^S. ^ D'un brun foncé ou noirâtre , renflée , toute ponctuée de blanc. — Rare en France. Je Tai reçue des environs de Bordeaux du naturaliste Rodrigues. IL Bord antérieur du corselet n^étant pas beaucoup plus étroit que le postérieur ; tête large , presque semi-circulaire. ■* Corps ovale -arrondi ; le second article des antennes plus long que le troisième. ( Jambes antérieures ciliées , du moins dans plusieurs. ) i5 bis. S. FV hiGiNEV SE ; se. fiiliginos a. Tetyy^a fullginosa. Fab. — WolfT. Cimic. fasc. 2 , tab. 5 j fig. 47. Velue, toute noire, ayant son corselet pos- térieurement et l'écusson d'un brun jaunâtre; ime petite ligne blanchâtre et longitudinale au milieu de l'écusson ; quelques petites ta- ches très-noires dans les individus dont le dessus du corps est d'un brun jaunâtre. — Dans les pâturages secs,- rare en France. M 3 i82 HISTOIRE 16. S. TUBERCUL.ÉE ,* sc. tuhcrculatal Tetyra tuberculata. Fab, Obscure; ecusson à surface rude, tiiber- culée près de rextrémité. — En Italie. 17. S. armée; sc, inuncta, Tetyra inuncta. Fab. - — WollT. Ci mie. fasc. i , tab. 1 , fig. 5. — Panz. Faun. insect. germ. fasc. 56, tab. 24. Grise ; une petite dent sous chaque an- tenne 5 un petit avancement presque en forme de tête à chaque angle antérieur du cor- selet. — Sur les arbres, en Europe; fort rare aux environs de Paris. 18. S. L.AINEUSE; se. lajiata, Tetyra lanata. Fab. — Stoll. Cimic. 2 , iab. 9 , fig. 61. D'un noir bronzé, avec des poils gris. — En Sibérie. ^ "^ Corps presque globuleux ; second artich des an-- termes très-petit. ( Écusson plus large que long dans plusieurs. ) 19. S. scarabéoïde; se. scarabœoides. Tetyra scarabœoides, Fab. — Woîfî*. Cimic. ïm?.. i ^ tab. I , lig. 4. Ové -globuleuse 5 bronzée, sans taches; écusson un peu pkislong que large ; antennes et tarses ferrugineux. — Sur les fleurs de renoncules : en Europe. PI. LXXKir £K lo. p. iS3^ D^.il'V.' ex rejlexus. Fab. Obscure ; antennes et pattes fauves ; cor- selet dentelé en scie ; ses pointes relevées en massue. — A Paris. 11. p. nigricorne; peut, nigrieornis. Cimex nigrieornis. Fab. Tirant sur le fauve ; pointes du corselet i88 HISTOIRE mousses, noires, ainsi que les antennes. — En Saxe. 12. P. gardienne; pent, custos. Cimex custos. Fab. Grise ; antennes jaunes, avec deux an- neaux noirs ; pointes du corselet mousses. — A Kiel. i3. P. LURiDE ; pent, lurida. Cimex luridus. Fab. — Panz. Fauti. iasecl. germ, fasc. 92, tab. 9. Cha|)eron échancré; élytres grises, avec ure taciie noiiàlre ; corselet verdâtre 5 à pointes mousses. — En Angleterre. 14. P. RUFiPEDE, pent, rufipes, Cifnex rujipes. Fab. — WolfF. Cim. fasc. i , tab. i , Brune; bout de l'écusson et pattes rouges. — Dans toute J'Europe. i5. P. pattes-rouges; pent, sanguinipes, Cimex sanguinipes. Fab. Brune ; bout de Técusson blanc; bords de Tabdonien lâchetés; pactes fauves; pointes du corselet mousses. — En France, en Italie. 16. P. A DEUX dents; pent. bidens. Cimex bidens, Fab. ~ WolfF. Ci mie. fasc. i , tab. 1 , fi^. 7. Grise; antennes roussâtres ; pointes du DES CORISIES. i8(j corselet droites , aiguës ,* cuisses et jambes des pattes antérieures ayant une petite dent. — En Europe. 17. P. HÉM0RRH0ÏDALE;/7é'/z^. hœmorrhoi- dalis, Cimex hœmorrhoïdalis, Fab. — Geoff. punaise , n^ 65. — Wolff. Ciin. tab. i , fîg. 10. Verte en dessus, très-ponctuée , avec une ligne transverse en devant du corselet, les pointes latérales avant leur extrémité, les élytres à leur base et au côté interne, d'un brun rougeâtie ; dessus de Fabdomen rouge , tacheté de noir. Le dessous jaunâtre à carène prolongée en épine en(re les quatre dernières paires de pattes; une saillie arrondie entre les premières. — En Europe. '\ — |- Angles postérieurs du corselet point avancés eiu épines, 18. P. A bordure; pent, marginata, Edessa marginata. Fab. — Panz. Faun. in??, germ. fasc. 53 , tab. 24. — Wolff. Cim. tab. 10 , fij^. 96. D'un brun gris en dessus ; tête ou chape- ron arrondi ; côtés antérieurs du corsejet di- latés , arrondis , gris , ponctués de noir , minces, unidentés ; bout de Fécusson gris ; bords de Fabdomen lâchetés. —En France^ en Allemagne ; fort rare. ago HISTOIRE J9. P. ombrée; pent. umbrina, Cimex umbrinus. Panz. Faun. ins. germ. fasc. gS i tab. i5. D'un gris jaunâtre , obscur ; chaperon grand, arrondi, côtés du corselet arrondis en devant; écusson grand, arrondi à sa pointe, avec une ligne pâle ; bords de Fab- domen tachetés. — En France , en Alle- magne. iio. P. A collier; pent, torquata. Cimex torquatus, Fab. Verte; tète et devant du corselet jaunes. •— Au midi de la France , eu Italie. 21. P. PRASINE ; /?^/2^ prasma, Cimex prasinus. Fab. — Wolff. Cimic. fasc. 2 , tab. 6, iig. 4g. Verte, sans taches; les deux derniers arti- cles des antennes fauves; l'extrémité du ter- minal noij'àtre; ailes blanches. — En Europe. 22. P. dissemblable; pent, dissimilis, Cimex dissimilis. Fab. — Panz. Faun. insect. germ. fasc. 53, tab. i5. — Wolff. Cimic. fasc. 2, tab. 6 , fig. 5o. Verte en dessus, ferrugineuse en dessous. • — En France , en Allemagne. DÈS CORISIES. 29t ù^. P. DES GENÉVRIERS ; ppnt. juniperina. Ci mex Juniper iniis, Fab. — GeoS. punaise , n^ 6r. Wolff. Cimic. fasc. '^. , tab. 6 , fig. 5i . — Panz. Faun. însect. germ. fasc. 35, tab. i6. Verte, bordée de jaune; extrémité de l'écusson de cette couleur. — Eu Europe, «ur les genévriers. 24- P. DES HAIES ,* pent, dumosa, Cimex dumosus. Fab. — Panz. Faun. insect. germ. fasc. 33, lab. i8. D'un brun obscur; bords latéraux du cor- selet, ligne dorsale, deux points à Técusson, anneau aux jambes , d'un rouge de sang. — En Europe ; très-rare aux enviions de Paris: elle y a été trouvée par le naturaliste Lau- rent, qui fait depuis plus de trente ans l'étude la plus suivie des lépidoptères. 25. P. A TROIS STRIES ; pent, tristriaia, Cimex triUriatus. Fab. Jaimâlre; un point noir oculaire au bout des élytres; trois ligues blanches à Tabdomen. 'iQ, P. AGATHiNE ; pent. agcithina. Cimex agathinus. Fab. — WolfF. Cimic. fasc. 2, tab. 6, fig 55. Jaunâtre, ponctuée; une bande noire à Fécusson ; dessus de Fabdoinen noir; anus rouge. — Eu France , en Allemagne. 392 HISTOIRE iiy. P. collaire; pent. collaris* Cltnex collaris. Fab. Verte ; une baade jaune" sur le corselet: avaut soQ extrémité; élyties fauves à leur extrémité. — A Copenhague. 28. P. rayée; pent. liiurala. Cimex liluratus. Fab. — G( off. /7/ma/se, n*^ 64. — =■ WolfT. Cim. fasc. i , lab. 2 , fig. i4- — Panz. Faun. insect. gcim. fasc. 40» tab. 19. Verte, marbrée de brun; une bande sur le corselet et une raie sur les élytres, d'un rouge de sang. — En Italie , en Allemagne. 2g. P. GRISE 5 -peni. grisea, Cimex g?'iseus. Fab. — Geoff. punaise , n° 64' — * Wolff Cim. fasc. 2 , lab. 6 , fig. 5(3. — F:\nz. Faun- ins. germ. fasc. 55 , tab. 19. D'un gris jaunâtre, obscur, ponctué de noirâtre, avec l'extrémiié de l'écusson plus pâle, et une tache obscure de chaque côté; membrane desélytres blanche, ponctuée de noirâtre; dessous du corps jaunâtre; abdomen ayant une pointe en devant; côtés entre- coupés de noir et de jaunâtre. — Très-com- mune , et ayant une odeur très-mauvaise, 5o. P. entre-coupée; penL iniorstincta, Cimex interstinctus, Fab. Elle ne diffère de la précédente que parce que DES CORISIES. 193 ^ue le dessus de Fabdomen est rouge, et que ses bords sont entre -coupés de taches de cette couleur et de gris. — En Europe. 3i. P. DES baies; pent, haccarum. Cimex haccarum. Fab. — Panz. Faun. ins. germ, fasc. 33 , tab. 20. — Wolff. Cimic. fasc. 2 , tab. 6* fig. 57. ' Pubescente , rougeâtre en dessus , avec le bout deFécusson jaunâtre; bords de Fabdotnea tachetés de noirâtre; dessus du corps janne. pâle ; antennes annelées de noir et de blanc. — Très-commune. Je présume que Geoffroy â confondu cette espèce avec celle dun° 27. 32. P. PEKLÉE ; peut, perlata, Cydnus perlatus. Fab. — Panz. Faun. ins. germ. fasc. 33 , tab. 24. — Wolff. Cimic. " fasc. 2 , tab. 7, fig. 65. Grise, tête noire; un point blanc de cha- que côté du corselet. — En France , en Alle- magne. 33. P. LiNx; peut, linx, Panz. Faun. ins. germ. fasc. 33, fig. 17. — Cimex ipJiacelatus. Fab. — Wolff. Cimic. fasc. 3, tab. 10, fig. 95. Elle diffère de la précédente en ce qu'elle ®st un peu plus petite , glabre, noirâtre , avec trois points pâles à la base de Fecusson. — Bn France , en Allemagne. Ins. Tome XII. N Î94 HISTOIRE 34. P. MÉLANocjÉPHALE ,* /7^7zf. meïanoce^ phala. Cydnus melanoceplialus Fab. — Panz. Faun. ins. germ. fasc. 26 , lab. 24. Giis-jaunâl;i e , pondue; tête et base de Técusson d'un noir bronzé. — En Fiance, en Angleterre , en Al!en}agne. 35. P. ORNÉE ; pent. ornata, Geoff punaise^ n^ 69. — Cimex ornatus. Fab. — -> Pnnz. Fami. Ins. grrm. fasc. 55, tab. 2i. — WoIfF. Cim. fasc. i , tab. 2 , fig. i5. Rouge ; tête noire ; corselet ayant dp chaque côté une gi ande tache noire , bifide posté- rieurement , ou deux taches réunies à une troisième et supérieure ; l'écusson noir , avec un Y rouge ; dessous de l'abdomen noir , avec les côtés rouges , ayant un rang de tachf^s noires. — Sur le chou , les plantes crucifèies ; œufs rangés par bandes serrées sur les feuilles , en forne de barils , gris , avec des bandes aux bouts et des points au milieu , bruns. 56. GATE , pent, fesi'wa. Cimex festivus Fab — Panz. Faun. insect. germ, fasc. 6, n** 19. — Wolff. Cim. fasc. 2 , tab. 6, fig. 58. Ce n'est, à ce que je crois , qu'une va- riété éie la précédente ; la tête a ses bords DES CORISIES. Kj5 et quelquefois des taches rouges ; le corselet a SIX petites taches noires distinctes : le dessus de Tabdonien , son milieu excepté , quel- quefois en entier , rouge ou jaunàtie , avec des points noirs; la poitrine est noire dans les uns , d'un rouge jaunâtre dans les autres. L'origine des pattes offre une tache blanche dans tous les individus qui ont ces organes noirs. L'appendice membraneuse des élytres est ici comme dans l'espèce piécédente , bordée de blanchâtre. — Kare aux environs de Paris , plus comnmne au midi de la France. Une partie du rouge , même en dessus, est quelquefois d'un blanc jaunâtre. 37. P. BiPONCTUÉE ; peut, bipunctata. Cirnex bipunctatus. Fab. — Coqueb. 111 ust. icQii. dec. 2 , tab. 19 , fig. i. D'un fauve obscur; l'écusson ayant deux points et l'extrémité blancs : bords de l'ab- domen ponctués de noir. — En Italie. 38. P. DES POTAGERS ; p^/2if. olevacea. GeoîT. punaise , n*^ 74^ — Cimex oleraceus. Fab. — Panz. Faun. ins. germ. fasc. 32 ,. tab. 12. — WolfF. Cimic. fasc. i , tab. 2 , fig. 16. D'un bleu verdâtre, ou verdàtre, avec les bords du corselet ; une ligne dans son mi- lieu , l'extrémité de l'écusson , les bords N 2 196 HISTOIRE extérieurs des élytres , un point prés leiiri extrémités, blancs ou rouges. — Commune en Europe, sur les crucifères. 39. P. BiM oucHETÉE ; peut, biguttata. Cimex biguttatus. Fab, Noire , bordée de blanc ; un point blanc à chaquo* élytre. — En Europe, dans les jardins. 40. P. bleue; pent, cœrulea, Geoff. punaise ,11*^75. — Cimex cœruleus. Fab. — Panz. Faua. ins. ger. fasc. 32 , tab. 14. — Wolff. Cim. fasc. I , tab. 2 , fig. 18. D'un bleu verdâtre, sans taches : appen- dices membraneuses des élytres noires. — En Europe, dans les jardins. 41. P. MARGE- BLANCHE ,* pCTlt. albo^ marginella. Cimex albo-marginellus» Fab. Bleue; bords du corselet, des élytres, bout de l'écusson blancs. — Variété peut-être du numéro 36. — A Kiel. II. Bord antérieur du corselet légèrement plus étroit ( d'un quart au plus ) que le postérieur. ( Côtés fai-^ sant avec le bord postérieur un angle presque droit); tête courte ; articles des antennes conico - c^lin» driques ; Jambes épineuses. 42. P. Bicolor; pent. bicolor. Geoff. punaise , n" 73. — Cimex bicolor, Fab. — «^ DES CORISIES. 197 Panz. Faun. insect. germ. fasc. 32 , tab. 11. — Wolff. Cimic. fasc. 2 , tab. 7. %. 60. Noire; côtés antérieurs du corselet , un arc à la base extérieure des élytres, leur extrémité , des taches sur les bords de l'ab- domen blancs. — Dans les jardins, en Europe. 45. P. Bordure-blanche 5 pent, albo- marginata» Geoff. punaise , m? 72. — Cimex albo-marginatus, Fab. — Panz. Faun. ins. germ. fasc. 33 , tab. 22. — [Woiff. Cimic. fasc. 2 , tab. 7 , fig, 62. Noire; bord extérieur des élytres jaunâtre ou blanc. — Dans les jardins, en Europe. 44. P. flavicorne; pent, flamcornis, G eoS, punaise f n^ 71. — Cimex Jlavicornis. Fab. — - Panz. Faun. ins. germ. fasc. 35 , tab. 25. — Wolff. Cimic. fasc. 2 , tab. 7 , fig. 63. Noire, velue | bord du chaperon, les la-* téraux du corselet , les élytres , les antennes et les pattes d'un brun foncé ; des cils près des bords du chaperon, au dessus; côtés du corselet, écusson , élytres, ponctués. — En France , en Allemagne. 45. P. MORio ; pent, mono, Geoff. punaise y n^ 70. — Cimex morio. Fab, — Panz. Faun. insect. germ. fasc. 52 , tab. i5. — Wolff, Cim. fasc. 2 , tab. 7 , fig. 64. Noire 3 premier article des antennes brun.; N 3 igS HISTOIRE dessus dn coips ponctué : un espace lisse et transversal sur le corselet , sans être élevé brusquement , et n'étant point distingué pos- térieurement par une ligne imprimée. — En Europe. 46. P. TRISTE ; pcnt. tristis. Cîmex trifitis. Fab. — Panz. Faun. insect. ge\m< fasc. 52 , tab. 16. Noire; dessus du corps ponctué : un espace lisse et transversal sur le corselet, élevé brus- quement, arqué en devant 5 distingué pos- térieurement par uiie ligne imprimée. — En Europe. Les |>entatomesdecettedivision se tiennent presque toujours à terre. Les épines de leurs pattes doivent leur aider à fouiller. Section IL Antennes de quatre articles. Les carés , les néides , les lygées , les miiis et les captes apparfiennenî: au genre ciiDex de Linuaeus et de GeolTioy. Les néides faisoient partie du genre gerris de Fabricius , dont les insectes habitent la sur- face des eaux. A i'excepLion de quelques lygées, dont les uns vivent sous les écorces des arbres, el les autres dans les*fentes des murs, tous ces DES CORISIES. 199 insectes vivent sur les plantes où ils se nour- rissent de leurs sucs, et font la guerre aux petits insectes et aux chenilles ; n:)n seule- ment pendant qu'ils sonl à l'élal de larves, mais sous toutes leurs formes; et de même que les pentatomes , ils les sucent jusqu'à ce qu'ils n'aient plus que la peau. On voit souvent les larves et les nymphes des corés rassemblées sur la même feuille, avec les insectes parfaits; on ne les distingue de ces derniers auxquels elles ressemblent par la forme et les couleurs , que parce que les larves manquent d'ailes et d'élytres, et que les nymphes n'en ont que les rudimens. Parmi les lygées, le lygée-aptère n'en a jamais. Semblables aux autres insectes, tous ceux de cette section ne s'accouplent qu'après l'en- tier développement de leurs ailes et de leurs élytres, et le lygée aptère après sa dernière mue. Les femelles sont très- fécondes; celles des corés pondent un grand nombre d'œufs , qu'elles placent à côté les uns des auUes , sur les plantes, où ils restent collés au moyen d'une espèce de gluten qui les y fixent. Aussi- tôt que les petites larves éclosent , elles se répandent sur les feuilles pour y clierchtr leur nourriture. iN 4 500 HISTOIRE Les genres Ij^gée et coré sont assez nom-^ breux. Le dernier est divisé en trois petites coupes, dont les caractères sont tirés prin- cipalement de la forme du corselet. Parmi ces insectes il y eu a de très- singuliers,* tel est le coré paradoxe , qui habite le midi de l'Europe , et qui n'est pas rare dans les provinces méridionales de la France 5 il a tout le corps hérissé de poil , les antennes épineOses , les côtés du cojselet très-grands , relevés et ciliés , et Tabdomen en nacelle avec ses bords festonnés. DEUX-CENT SOIXANTE-TROISI-^^ G. CoKÉ; coreus. On les distingue à leurs antennes filiformes , ou terminées par un article un peu renflé , droites et insérées au dessus de la ligne qui va des yeux à la nais-' sance de la lèvre supérieure. Le corselet de ces insectes est le plus souvent très-étroit en devant, ou alongé. Les pattes postérieures de plusieurs sont différentes des autres. Ca genre est de Fabricius. I. Corps; ovale-alongé ; côtés de Vahdomen souvent dilatés , débordant les élytres. ( Dernier article des antennes presq^ue toujours ovale et un peu plus gros. ) * Bord antérieur du corselet beaucoup plus étroîi qufi Is postérieur^ DES CORISIES. SOI -\- Partie antérieure du corselet beaucoup plus basse que la postérieure. I Côtés du corselet arrondis , en oreillette» ESPECES. 1. C. PARADOXE ; coreus paradoxus. Vill. Ent. tom. I , tab. 5 , fîg. 20. Grise , avec une teinte d'un brun rougeâtre en quelques parties , membraneuse , toute épineuse; côtés du corselet relevés en lobes arrondis ; bords de labdomen relevés , dé- coupés en dix lobes , presque entièrement bruns , cinq de chaque côté ; celui du mi- lieu arrondi au bout ; extrémités des deu- xième et troisième articles des antennes , épineuses. — J'ai trouvé , pour la première fois 5 cet insecte extraordinaire, en 1781, dans un jardin de Paris : il s'agitoit avec beaucoup de vitesse. Depuis, je lai rencontré sur une colline, et courant à terre, dans le ci-devant Angoumois; il n'est pas fort rare aux environs de Lyon. Fabricius a décrit cette espèce d'après des individus recueillis par Sparmann, au Cap de Bonne-Espérance. La figure que ce dernier donne de cet in- secte , celle de Stoll ( tab. i4 , fig. 101 ) , me font présumer que le coré paradoxe de France, l'analogue de celui du Cap de Bonne- i02 HISTOIRE Espérance, diffère du nôtre, peur-êlremême spécifiquement. Olivier a rapporté du Levant un coré semblable à celui de î^patmannet de Stoll. Ici les deuxième et Iroisième ar- ticles des antennes ne sont pas épineux; le lobe du milieu de chaque coté tle ral)donjea va en pointe : tout le corps est plus gris et plus transparent. 2. C. SPINIGERE ; c, spiniger, Fab. Piemier article des antennes, tête^, côtés pt)Stcrieurs du corselet épineux. — Au midi de la Fiance, en Italie. Il a été observé aux environs de Bordeaux par le naturaliste Rodrigues. 3. C. BORDÉ ; c. marginatus. Fab. GeolF. punaise, n^ 21. — Wolff. Cim. fasc. i, tab. 5 , fifî. 20. D'un brun obscur, côtés du corselet ar-^ rondis en oreillette; deux pelils avancemens pointus entre les antennes.; second et troi- sième articles de ces antennes fauves. — Com- mun en Europe. On a rappoi té à cel le espèce la punaise n° 20 de Geoff. , cet autt^ur ayant pris cette espèce pour celle que nous venons de décrire; mais il dit que \eb éj)ines situées à la base des antennes sont extéiieures, landis qu'elles sont internes dans le coré bordé. — DES C O R I S I E S. 2o3 Le coré que Coquebert a figuié sous le nom de penaior de Fabricius, dec. 2, tab. xix^ fig. 7, ne diffère pas de celte espèce-ci. 4. C. BATEAU ; c, scapha. Fab. GeolF. punaise, n^ 20. — WolfF. Ci m. fasc, ? , tr.b. 7, fîg. 66. — Scliell. Cim. lab. 5, fig. i. — Coqueb. lllust. icon. ins. dec. 2 , tab. 1 9 , fig. 5. Forme du précédent; noirâtre; bords an- térieurs du corselet blanchâtres, épineux ; une petite dent à la base extérieure de chaque antenne , des taclies blanches sur les bords de l'abdomen , en dessus ; second et troi- sième articles des antennes fauves. — Rare eu F]ance. I I Côtés du corselet prolongés en épines, 5. C. CHASSEUR ; cor. venator. Geoff. punaise, 11° 22. — Wolff. Cimic. fasc. 3, tab. 21. • D'un brun canelle et très -ponctué en dessus; côfés du corselet prolongés en épine ; bord postérieur sans chute brusque; dessous du corps jaunâti'e; antennes roussâties, an-- nelées ; Iroisième ai licie cylindrique. — En PVance , en Ilahe , rare. 6. C. A ANTENNES COMPRIMEES ; COr. compressico rnis. Wolff. Cim. fasc. 5 , lab. lO , fig. 97. Très-voisine de la précédente; mais dessus 2o4 HISTOIRE du corps varié de quelques teintes plus pâles et plus foncées ; bord extérieur des élytres jaunâtre vers ]a base ; le postérieur du cor- selet distingué par une chute brusque ; les trois premiers articles des antennes angu- leux prismatiques, le troisième aminci à sa base,- paMes d'un jaunâtre ver:lâîre. — Je l'ai reçue de Boideaux , de mon ami Dai gelas. 4- Carselet presque plan , ou légèrement et insensible^ ment plus élevé à sa partie poàtérieure qu'à celle de devant. 7. C. CARRÉ ; cor, quadratus. Wolff. Cimic. fasc. 2 , lab. 7, fîg. 67. Dessus d'un ^ris jaunâtre, brun, ponctué; antennes glabres; second et troisième articles d'un fauve clair, le dernier noirâtre ; bords du corselet jaunâtres, finement denliculés; ses angles postérieurs pointus ; abdomen en rhombe , un peu incisé ,• un angle très- marqué de chaque côté ; pattes sans dents. En France , en Allemagne. L*e coré succicorne ( Coq. illustr. 'icon ; déc. 1 , tab. 10, fig. 9 ) a des rapports avec cette espèce ; mais les antennes ont leurs articles sillonnés, et les côtés postérieurs du corselet sont obtus. DES CORISIES. 2o5 8. C. HiRTicoRNE ; cor. hirticomis, Coqueb. Illustr. icon. dec. i , tab. lo , fîg. 8. — * Wolff. Cim. cor, denticulatus ^ fasc. 2 , tab. 7, fig. 68. — Panz. Faun. ins. germ. fasc. 92 , tab. 17. Pubesceut; dessus d'un brun roussâtre; dessous jaunâtre j antennes velues; une petite dent extérieure à leur base ; côtés du cor- selet denticulé ; des épines inégales à Tex- trémité des cuisses postérieures , en dessous;! — Sur les herbes, dans les champs ; aux environs de Paris , en Allemagne , en Bar- barie. * * Bord antérieur du corselet n'étant pas beaucoup plue étroit que le postérieur. g, C. CRAssicoRNE ; cor, crassicomis. D'un brun obscur ; pattes fauV^es , ponc- tuées de brun ; antennes plus épaisses , et noires à leur extrémité ; ailes blanches , ponc- tuées de noir. — Sur le millepertuis perforé, sentant le serpolet. 10. C. A TETE ; cor. capitatus. Panz. Faun- ins. germ. fasc. 92, tab. ig. — Wolff. Cim. fasc. 2 , tab. 8 , fig. 72. Ferrugineux ou jaunâtre ; pubescent ; écusson un peu concave et relevé à son extrémité ; disque de la partie coriacée des élytres, transparent; dessus du ventre noir; 2o6 HISTOIRE des points noirs sur les côtés en dessous ; une Jigne noire à Tanus en dessus; pattes Moirâties. — Très-commune aux environs de Paris ; les antennes sont terminées par un article un peu plus gros , oblong. Cette espèce appartient peut-être aux lygées; très- commune. 11. C. CRASsicoRNE ; cor, crassicornis, ScLaeff. Icoii- lab. i5 , fig. lo. Gris , ponctué de noir ; antennes renflées à leur extrémité. — A en juger par la figure de Panzer , 92, 18, cette espèce ne seroit qu'une variété décoloriée de Ja précédente. 12. C. errant; cor. errans, Coqueb. Illust. icon. ins. dec. i , tab. 10 , fig. 12. D'un jaune obscur ; extrémité de Técus- son et corps en dessous jaunâtres. — En Bar- barie , au midi de la France. II. Corps ellig^soïdal ^ alongé y mais n'ayant pas une forme linéaire. ( Bord antérieur du corselet toujours beaucoup plus étroit que le postérieur.^ * Corselet s'élevant très-fortement postérieurement ; son plan faisant presque un angle de 45° avec la li^ne horisontale, i5. C. MEMBRANEUX ; cor. memhranaceus. Lygœus memhranaceus. Fsih, — Wolff. Cim. fasc. 1, tnb. 3 , fig. 22. Corselet prolongé postérieurement en épines DES CORISIES. Î207 ftîguës , avec une bande jaune ; jambes pos- térieures , membraneuses , dentées. — lie de Saint-lago. * * Plan supérieur du corselet presque horisontal , oit s^éleuant peu postérieurement, 14. C FOLATRE ; cor, nugax, WollF. Cinûc. fasc. i , tab. 5 , fig. 3o. ■— Geoff. punaise , n^ 26. Noiiâlre brun; des anneaux aux antennes; un. petit point à l'extrémité de Técusson , deux très-petits à la jonction de la partie coriacée de chaque élylre , avec la partie membraneuse; de petites taches sur les bords de Tabdomen ; base des cuisses , une partie des jambes, d'un blanc jaunâtre. — Com- mune aux environs de Paris , au printems et au commencement de Tété ; sur les fleurs , particulièrement sur quelques espèces de tithyniales. III. Corps linéaire. ^ Bord antérieur du corselet lé gè^ rement plus étroit que le postérieur dans le grand nombre ; plan supérieur en trapèze alongé , rétréci un peu et insensiblement en devant.) * Diamètre transversal du corps faisant au moins le cinquième ou le sixième du diamètre longitudinal ; premier article des antennes plus court que la têtfi et le eerselet. âo8 HISTOIRE i5. C. ÉPERONNÉ ; cor. calcaratuS» Alydus calcaratus, Fab. — De Géer, Mém. inS. tom. III, tab. 14, %. 25, 24. Dessus d'un brun noirâtre ; dessous et pattes d'un noir luisant bronzé ; dos de l'abdomen rouge; cuisses postérieures à quatre épines crochues. — En Europe. * * Diamètre transversal du corps faisant bien moins du cinquième ou du sixième du diamètre longitu- dinal ; premier article des antennes de la longueur de la tête et du corselet , ou plus long. 16. C. FILIFORME ; cor. filiformis. Gerris fdiformis» Fab. D'un verdâtre pâle ,* antennes fauves. *-* Aux Antilles. 17. C. ÉTROIT ; cor. angustatus. Gerris angustatus. Fab. Gris en dessus ; jaunâtre en dessous ; an- tennes et pattes tirant sur le roux jaunâtre: — Aux Indes orientales. Remarque. Les dernières divisions pourroient être séparées génériquement ; mais il est bien difficile d© trouver des caractères bien tranchés de démarcation, attendu que ces insectes passent par toutes les formes presque iusensiblement. DEUX DES CORISIES. 20Ç) DEUX-CENT SOlXANTE-QUAT^ï^ G. NÉÏDE ; neides. Les anlennes sont insé- rées, comme celles des corés, au dessus de la ligne qui va des jeux à la naissance de la lèvre supérieure, également filiformes ou im peu renflées à leur extrémité ; mais elles sont coudées , le premier article étant fort long ; le second et le trossième semblent se confondre et n'en former qu'un seul ,* le dernier est court et ovale. Les néïdes ont le corps très-menu, filiforme; leur corselet est en trapèze étroit et fort alongé. Les antennes et les pattes sont ordinairement longues et menues ; les cuisses sont en mas- sue. On trouve ces insectes sur les plantes, sur les arbres ; ils marchent comme par sa- cades, ou d'une manière coufjée. Ce genre, répond à celui ûes bérytes de Fabricius. ESPECES. 1. NÉÏDE tipulaire; neides ilpularia, Berytus tipularius. Fab. Blanchâtre; pieds très-^longs ; un ax^ance--' ment ou corne entre les antennes ; une nervure ponctuée de noir, sur chaque élytre à Textrémité. — Aux environs de Paris; dans Ins. Tome XI L Q 210 HISTOIRE les bois de Boulogne et. de Vincennes ; en Suède. Je crois que Schellenberg a figuré cette espèce , ou peut-être la suivante ( t. 4 , fig. 1 ). 2. N. clavipÈde ; neides clatdpes, Berytus clai'ipes. Fab. Cendrée; patles courtes. — En Suède. Je n'ai point vu cette espèce. DEUX-CENT SOIXANTE-CINQ^^ G. Lvgée; lygœus. Fabriciusa, le premier, séparé ces insectes des punaises. Nous avons vu que les corés et les néïdes avoient leurs antennes insérées supérieurement , ou au dessus de la ligne qui va des yewK à l'ori- gine de la lèvre supérieure ; ici , et dans les deux genres suivans , leur insertion est plus basse , et tombe dans cette ligne ou au des- sous. Maintenant on dislingue les lygées des miris et des capses , insectes de ces deux derniers genres , à la forme de ces antennes qui sont de la même grosseur ou terminées par un article un peu plus gros. Le corps des lygées est oblong ; leur tête est enfoncée jusqu'aux yeux dans le corselet; leur COI seiet est en trapèze dont la longueur ï3t la largeur ne dilïèrent souvent que peu^ DES CORISIES. 211 et marqué , dans le plus grand nombre , d'une ou de deux lignes imprimées , trans verses. Fabricius a réuni avec les iygées des in- sectes qui me semblent plu Lot appartenir auxcorés, ou du nioinîi à un nouveau genre ; tels sont , pour la plupart , ceux de sa divi- sion à corselet épineux, et plusieurs de sa division opposée. Dans ce nombre même , il en est quelques- uns ^ dont nous n'avons pas fait menlion parce qu'ils sont tous exotiques , qui pourroient encore être le sujet d'une coupe particulière ; Tavant-dernier article de leurs antennes est en massue comprimée : lygœus pharaonis y laticornis y biclavatas. Le lygée sauteur auroit du être mis avec les saldes. Voyez acanthie. ESPECES. 1. Lygée chevalier ; lygœus equestris: Fab. Geoff. punaise ^ n^ 14. — Wolff. Cimic. fasc. 2, tab. 3, fig. 24. « — Panz. Faun. insect. germ. fasc. 79, tab. 19. Rouge , tacheté de noir; corselet noir en devant et postérieurement; deux points noirs à Fécusson ; élytres ti a versées d'une bande noire; deux petites taches et un point bJancs O a 5213 HISTOIRE sur l'appendice membraneuse qui les ter- mine ; quatre rangées de points noirs abdo- minales.— Dans toute l'Europe. 2. L. damier; lyg. saxatilis, Fab. (jco^. punaise , n" i6. — Wolff. Cimic. fasc. i , îab. 5, fig. 26, — Panz. Faun. iiis. gerni. fasc. 7g, tab. 22. Noir, varié de rouge; une tache sur le dessus de la tête ; une ligne au milieu du corselet , ses côtés, une ligne de chaque côté de l'écusson , une tache arquée près du milieu de chaque éîytre, une tache plus bas, rouges j appendices membraneuses des ély très noires , sans taches, — Rare aux environs de Paris, commune au midi de la France, dans cer- tains cantons; sur les plantes des champs. 3. L. DE LA jusquiame; lig. hyosciami, Fab. Geoff. punaise, n^ 12. — Wolff. Cimic. fasc. 1, tab, 3, fig. 27. — Panz. Faun. ins. germ. fasc. 79, tab. 21. Rouge , taché de noir ; devant du corselet, deux taches à son bord postérieur , tache vers le milieu de chaque élytre , noirs ; écus- son noir , avec sa pointe rouge. Appendices membraneuses des ély très sans taches. — Ea Europe; sur la jusquiame. DES CORISIES. 2î5 4. L. familier; lyg. familiaris. Fab. Panz. Fann. ins. germ. fasc. 79, tab. 20. Varié de rouge et de noir. Tête, deux grandes taches longitudinales sur le dessus du corselet , écusson , tache au milieu des élytres , noirs ; appendices membraneuses des élytres noires , avec une petite tache à leur angle interne de la base et le bord blan- châtres.— Commune aux environs de Paris, au bois de Boulogne ; sur le dompte-venin. 5. L. militaire; lyg. militaris, Fab. Il se rapproche beaucoup du n° 1 , et n'en est peut - être qu'une variété de climat : milieu du corselet ou bord antérieur noir; cette tache se prolongeant de chaque côté jusqu'au bord postérieur, et renfermant une tache arrondie rouge , surmontée d'un T de la même couleur ; les appendices membra- neuses des élytres sont d'un brun très-clair, avec une petite tache plus foncée , triangu- laire, à la base , au côté interne ; deux petites taches blanches derrière la précédente, au côté externe, et une autre fort petite, éga- lement blanche , à l'angle interne de leur base; la poitrine a de chaque côté trois points rouges; elle est entièrement noire dans le lygée a° i, — Au midi de la France, etc* 0 3 214 HISTOIRE Le lygœus civilis de "VVolfF (Ci m. fasc. Z^ tab. 1 j , fig. 27.) est, je crois, la même espèce. 6. L. POINT ; lyg. pimctum. Fab. Coq. lllur.t. icon. dec. 1 , tab. lo , fig. j4« — WollF. Ci m. fasc 2 , tab. 8 , fig. 7a. Melaugé de noir et de rouge ; corselet rouge, avec deux lumdes noiies ; un point n âr au niilit^u de chaque élytre; un point, une [)etite taclie à côlé, et une plus bas vers l'angle interne, sur chaque appendice membraneuse, blancs; trois anneaux au mi- lieu de l'abdomen, en dessous rouges, le reste noir. — Aux enviions de Paris, au midi de ]a France. 7. L. TETE -noire; lyg, melanocephalus, Fab. Coqueb. lllustr. icon. dec. i , tab. 9, fig. 11. Corps et pattes mélangés de rouge et de noir; coiselet rouge, avec une bande trans- verse noire ; disque des ély ties, à leur base, rouge. — En Fj ance. 8. L. poNCTUÉ-MoucHETÉ ; ?yg. punctato- guttatus. Fab. Tête noire, sans taches; corselet noir,' fauve *n devant; élylresd'un fauve clair, avec un point noir au bord extérieur, licurs PL, xc . INSECTES. ^ ^^ jO ^^5_ JJeiQve Jel r^Tar-duv. J\ T^i/e/^ l'eœplicatwn a la fin du Voli ujne DES CORISIES. 2i5 appendices membiaueuses , ïioiies,avec deux points blancs. — En Italie. 9. L. A SIX POINTS ; lyg. ^-punctatus: Fab. Corselet et élytres fauves, à deux taches noiies sur chaque; tète et écusson noiis; appendices membraneuses des éîy tiesbrunes; coips brun , avec une ligue latérale, rougeJ — En Espagne. 10. L. APTÈRE ; lyg. apteriis, Fab. Geoff. punaise^ n^ 11. — Wolff. Cimic. fasc. 5^ tab. 1 1 , fig. 102. Noir; tous les bords du corselet rouges; élytres rouges , ordinairement sans appen- dices membraneuses , avec le bord interne à sa base , celui du bout , un petit point vers la base, et un peu plus grand vers le bout, noirs : très-rarement des ailes. — Dans toute FEurope, fort commune. 11. L. très-noir; lyg, aterrimus. Y ah: Coqueb. Illust. icon. déc. i , tab. 9, ûg. 10. Noir , dernier article des antennes cendré'i — En France. 12. L. DE liA vipérine; lyg, echii, Panz. Faan. insect. gcrm. fasc. 72 , tab. 22. Noir ; cuisses antérieures renflées , épi-^ O 4 (âi6 HISTOIRE neuses ,• les quatre jambes postérieures ciliées, — Eo France , en Allemagne. Dans la ligure que Coquebert a donnée de l'espèce précédente , on ne voit point de différences entre les pattes : sans cela, je croirois que cette espèce est la même que celle-ci. 10. L. DU pint; lyg, pini. Fab. Geoff. punaise^ n^ 28. — WollT. Ciinic. fasc. 1 , tab. 8 , fig. 71. Noir ; moitié postérieure et transversale du corselet, partie coriacée des élytres, d'un gris brun obscur, pointiliées de noirj une tache noire sur chaque él^^tre; appendices membraneuses noires , avec un point blan- châtre au bout. — Dans toute l'Europe , dans les lieux secs, au bas des murs. l4. L. SYLVATIQUE, lyg, syhaticus, Fab. Tout noir; élytres noirâtres. Une fois plus petit que le précédent. — Dans les forêts de la Suède. Fabricius dit que la tête et le cor- selet sont très- noirs, sans taches. Ce carac- tère ne va pas avec la figure que donne Panzer du lygée syh\xtique ^ fa«c. 95, n° j6. Cette figure conviendroit mieux à la punaise S7 de Geoffroy, DES CORISIES. S17 Îl5. L. DE Rolander; lyg. Rolandri, Fab. Geoff. punaise, n** 5i. — Sclieeff. Icon. insect. tab. 87, fig. 7? Noir; une tache jaunâtre sur les appen- dices membraneuses des élytres, à leur base; cuisses antérieures renflées, avec quelques petites épines. — En Europe. 16. L. louche; lyg. luscus, Fab. Noir , trois points blancs à Fécusson ; élytres grises, très-noires à Textrémité , avec une tache blanche. — En France , en Alle- magne. 17. L. DE l'ortie; lyg, urticœ. Fab. Noir; élytres grises; ailes blanches, avec un point noir. — Sur Tortie; en Angleterre. 18. L. LYNX ; lyg. lynceus. Fab. Noir; élytres grises, avec une tache noire et un point blanc, au bout. — En Angle- terre, ig. L. sylvestre; lyg. sylçestris. Fab. Le corps, ainsi que les pattes, noirs; élytres brunes , avec quelques points très-noirs , postérieurs; appendices membraneuses noi- res , avec deux points blancs, Fun à la base, l'autre au bout. — A Copenhague. La figure de ce lygée^ donnée par Panzer, fasc. ()2, 5i8 HISTOIRE fig. lo j ne s'accorde pas en entier avec la description de Fab ricins. 20. L. ERRATIQUE ; fyg, crraticus, FabJ Noir ; élytres brunes , pâles à la base ; appendices membraneuses noires , avec un point blanc à la base. — En Allemagne. 21. L. CARRÉ; lyg. quadratus, Fab. Coqueb. Ulust. icon. clcc. i , tab. 9 , fig. 12. Noir; corselet cendré, avec une tache an- térieure, très-noire; élytres cendrées, avec une tache postérieure brune ; appendices membraneuses , blanches , striées de noir ; pattes fauves , à cuisses noires. — Aux en- virons de Paris. Le lygée carré de Panzer , fasc. 92, tab. 1 1 , conviendroit plutôt au lygée louche qu'à celui-ci. 22. L. PODAGRE ; lyg. podagricus. Fab. Elytres brunes , avec la base et deux points blancs ; cuisses postérieures , très-épaisses, bidentées. — En Angleterre. 25. L. GOUTTEUX ; lyg. chiragra. Fab. Très- noir ; élytres mélangées de gris et de brun; cuisses antérieures renllées. — On le trouve à Copenhague. 24. L. DES SAPINS ; lyg. abietis. Miris ahietis. Fab. — De Géer, Mcm. ins. tom. III, DES CORISIES. 219 pî. XV, fîg. 20, 21. — Panz. Faun. ins. germ. fasc. gS j tab. 22. D'un brun roussâtre , aplati; tête et moitié antérieure du corselet noires; cuisses anté- rieures très-grosses et dentelées. — En Europe; sur les sapins. 25. L. A UNE raie; lyg, unistria, Salda atra. Fab. — Wolff. Cimic. fasc. 2, lab. 5, fîg. 4o. — Panz. Faun. insect. germ. fasc. 92 , tab. 20. Très-noir; élytres sans appendices mem- braneuses, plus courtes que l'abdomen; une raie blanche, dorsale. — En France, en Allemagne. ^^, L. albipenne; lyg, albipennis, Salda albipennis. Fab. Très-noir 5 luisant; élytres blanches. — En Autriche. 27. L. grylloïde; lyg. grylloides. Salda grilloïdes. Fab. Ressemblant au lygée à une raie ; très- noir, avec les bords du corselet et des élytres blancs. — En Allemagne. 2S. L. A antennes pales ; lyg. palli- cornis, Salda pallicornls. Fab. Forme du précédent, très-noir; antennes et pattes pâles. S20 HISTOIRE 29. L. CORIACE 5 lyg. coriacea, Salda coriacea. Fab. Corps et pattes noirs ; corselet et élytres bruns , avec des points cendrés , nombreux ; élytres entièrement coriacées; point d'ailes. — AKiell. 3o. L. DE LA SERRATULE ; fyg. serratulœ. Salda serratulœ, Fab. Noir; élytres pâles; ailes brunes à leur extrémité. — Sur les chardons, en Angle- terre. 01. L. pallipède; lyg. pallipes. Salda pallipes. Fab. Très-noir; élytres pâles, avec la base et une tache marginale , très-noirs. — En Dane- marck. N'est - ce pas plutôt une de mes acanthies ? 02. L. arvicole; lyg, arvicola, Salda campestris. Fab. Très-noir; élytres blanches, avec l'extré- mité brune et une tache blanche; ailes sans taches. — Dans la Zélande. 33. L. némorale; lyg. nemoralls, Salda nemoralls. Fab. Très-noir; élytres aj^ant un point blanc; ailes brunes, avec la base blanche. — Dans îa Zélande ; sur le chcne. / /. JLXXKF J-. 20 P. ■ ^^O L'jLavlwalion e^-tcblafln du Fohine^ DES CORISIES. S21 54. L. DES PATURAGES ; lyg. pascuorum. Salda pratensis. Fab. Très-noir ; ély très jaunâtres, plus obscures à leur extrémité; ailes blanches, avec une tache au bout, brune. — En Allemagne. 35. L. SYLVATIQUE , Ug. sylçaticus, Salda sylvestris, Fab. — Pauz. Faun. insect. germ; fasc. 92 , tab. 21. Très-noir, ély très blanches, avec un arc noir 5 à l'extrémité. — Dans les forêts de l'Europe. 36. L. DES SABLES , lyg. arenarius. Fab. Noir; ély très cendrées, ailes blanches. — - Dans les lieux sablonneux des forêts de l'Eu- rope septentrionale. 37. L. A TUNIQUE, lyg. tunicatus. Fab. D'un brun ferrugineux en dessus; corps et bord des ély très jaunes. — En Allemagne. Cette espèce doit probablement appartenir au genre miris. DEUX- CENT SOIXANTE-SIXP^^ G. MiRfs ; 7niris. Ces insectes , qu'on avoit confondus avec les punaises, en sont distin- gués par leurs antennes sétacées. Le second article de ces organes est très-long, et ne dif- fère pas brusquement en grosse ui^ des deux 22i HISTOIRE suivans , comme dans les capses. Ce genre est de Fabricius ; mais cet auteur auroil dû y renfermer la plupart de ses dernières es- pèces de lygées. ESPECES. 1. MiRis CHAMPÊTRE ,' miris campestris. Lygœus campcatris. Fab. — Geoff. punaise^ n^ 54* Oblong, jaunâtre; une tache ferrugineuse sur les elytres. — En Europe, dans les champs. 2. M. DES PRÉS ; miris pratensis, ' Lygœus pratends. Fab. Oblong , jaunâtre ; élytres vertes. — Dans les près 5 en Europe. 5. M. DES FLEURS ; uiiris floralis, Lygœus Jloralis. Fab. Oblong , d'un gris obscur en dessus , avec un point rouge à l'extrémité, • cuisses posté- rieuies, alongées, noires. — Sur les fleurs ; à Copenhague. 4. M. QUADRiPONCTUÉ ,* miris l^-punctatus, Lygœus /^-punctatus. Fab. ObJong, jaunâtre, corselet à quatre points noirs. — En France, en Allemagne. 5. M. BiPONCTUÉ ,* miris bipunctatus . Lygœus i-punctatus. Fnb. Oblong, Terd3 corselet biponctué; élytres DES CORISIES. 2^S plus pâles, avec un point jaune au bout. — buv des plantes,- en Norvège. 6. M. BiNOTÉ ; miris ôinotatas. JLygœus 2 -notatus. Fab. Oblong, verd ; corselet à deux poinls noirs,* ély très ferrugineuses , avec une petite bande noire. — En Suède. 7. M. DU bouillon; miris perbasci, Lygœus verhasci. Fab. Oblong 5 gris, bords de l'abdonien bigarrés de noir et de pâle ; pattes testacées. -^ Ei* Allemagne. < aa 8, M. DU FRÊNE ; 772^5 fraxini, ^ Lygœus fraxini. Fab. Oblong, corselet verd, avec une bi.. 3 postérieure Irès-noire ; ély 1res vertes, b^^ un point blanc au bout. — Sur le frêne, t Kiell. 9. M. ROUILLÉ; miris ferrugatus, jL/ygcèus ferrugatus. Fab. Oblong, verdâtre; deux petites lignes s^ le corselet, et deux taches sur les élytre , v ferrugineuses. -— A Kiell. 10. M. petites-raies; iniris striatellas Lygœus striatellus. Fab. — Panz. Faiin. insecl. gerni. fasc. 95 , tab. 17, Oblong, verdâtre; corselet avec quatre ââ4 HISTOIRE points et une laie postérieure, très -noirs; élytres rayées , avec lui point blanc au bout. — En France, en Allemagne. 11. M. sali; miris inquinaius. Oblong, jaunâtre; élytres mélangées de noir et de blanc. — A K.iell. 12. M. DEUX FOIS TRiMoucHETÉ ; mirh bis 'à-guttatus, LygœiLs hi-'5-giittatus. Fab. Oblong, noir, mélangé de blanc; élj^tres avec trois taches blanches marginales. — Ea | Allemagne. i5. M. tlavicorne; miris flavicornis, Ly*cBus nassatus, Fab. OMong, verd; antennes et pattes jaunâtres; — A Copenhague; sur le tilleul. 34. M. DU tilleul; îniris tiliœ, h'gœus tiliœ. Fab. Oblong , verdâtre , avec trois b^i/iues bryies, dont celle du milieu angul' i; a.—' ALiell. i5. M. AxrMÉ;^->/5 vividus. T^ygœus vividus. Fab. Oblong; élytres dun ferrugineux obscur^ vec deux points blancs au bout. — ■ En Janemarck. 16, DES CORISIES. 225 16. M. DU PEUPLIER ; miris popuîi» Eygœus populi. Fab. Oblong, nébuleux, mélangé de brun de blanc. — Sur le tremble; en Europe. 17. M. A SIX MOUCHETURES ; mids seX" guttatus. Lygœiis sex-^uUatus. Fab. Oblong, noir, avec Fécusson efc des taches sur les élytres, jaunes. — - En Europe, 18. M. liEUCOcÉPHALE; miris leucocephalus, Lygœiis leucocephcUus. Fab. -— WolfF. Cim. fasc. 2 , tab. 8, Jîg. 73. -— Panz. Faun. ins. germ. fasc. 02, tab. 12. Oblong, noir; tète et pattes fauves. — Eu Europe , dans les champs» 19. M. DES ARBUSTES ; mids arbustorum^ I^ygœus arbustorum. Fab. Oblong, olivâtre ; tète noire ; jambes ponc- tuées de noir. — Dans la Zélande. 50. M. transversal; mids transversalisl Lygœus transversalis. Fab. Oblong , verd ; une petite ligne sur le cor- selet ; une tache brune aux élytres. — A Kieli. 1ns, Tome XIL P 2îï6 HISTOIRE 21. M. DE l'aune; miris alni, Lygœus alni. Fab. Oblong 5 verdâtre ; clytres pâles , anus roux. — Sur l'aune,- en Daneniarck. 22. M. ROSE ; miris roseus. Lygœus roseus, Fab. Oblong , jaunâtre ; corselet et ély très roses^ — A Hambourg. 23. M. SANGUIN ; miris sanguincus, Lygœus sanguineus. Fab. Oblong , ferruginevix ; tête et bout des ailes blancs; ailes noirâtres. — En Alle^ magne. 24- M. maure; iniris maurus, Lygœus maurus. Fab. Oblong , (rès-noir , luisant, avec les quatre jambes antérieures pâles. — En Autriche. 25. M. autrichien ; miris austriacus, Lygœus austriacus. Fab. Oblong ; élytres ayant leur base et trois points, blancs. — En Autriche. 26. M. TRiPUSTULÉ ; miris tripustulatusl Lygœus tripustulatus. Fab. Oblong, noir; écusson et trois taches sur les élytres , d'un rouge écarlate. — 11 se trouve à Copenhague; sur Tortic dioïque. DÉS CORISIES. 227 §7. M. A TROIS MOUCHETURES ; mids ter- gîittatus» hygœus 5-giittatus. Fab. ObloDg, noir; élylres testacées, avec trois points d'un blanc de neige, dont Tinterne plus pelit. — En Suède. 28. M. UNI ; miris dolabmtus. Fab. Alongé ; él3^tres ferrugineuses , avec les côtés blancs; antennes noires. — En Europe; sur la fétuque nageante. 29. M. LISSE ; miris lœi^igatus. Fab. Wolff. Ciraic. fasc. i , tab. 4!, fîg. 56. — Panz. Faun» ins. gcrrn. fasc. 35 , tab. 21. D\in verd pâle; milieu du dos, sur les ély très , plus ob cur. — En Europe. 5o. M. LATERAL ; miris lateralis. Fab. AVolff. Cimic. fasc.^ , lab. 1 1 , fig. log. Alongé , noir , avec les côtés blanchâtres. «^AKiell; en France. 5i. M. DE HoLSTEiN ; miris hohatus. Alongé , blanchâtre ; deux lignes sur le corselet et bords internes des élylres, bruns. — A Kiell. 32. M. DES PACAGES ; miris pabulinus. GeofiF. punaise , n^ 45. Alongé y verd sans taches ; ailes trans- parentes. — En Europe/ P4Î 228 HISTOIRE 53. M. DÉCRÉPIT ; miris decrepitus, Fab. Aîongé , très-noir; tête et pattes brunes. — En Danemarck. 04. M. VERDATRE ; miris pirens, Wolff. Cim.fasc. 2,lab. 8. Alongé , verci , avec îes tarses et les extré- mités des antennes fauves. — En Europe. 55. M. PALE ; miris pallens. Fab. Pille , tète et corps nou^s. — En Suède. ob. M. sauvage; miris férus, Fab. Corps gris , sans taches. — Dans les forêts d'Europe. 37. M. vagabond; miris vagans. y dh. Alongé 5 gris; une ligne noire sur la tête et sur le corselet ; paUes testacées. — Ea Europe. 38. M. MARGINELL.E ; 772^5 marginellus, Fab. Aîongé ; trois lignes sur le corselet et tous les bords- des élylres-, blancs; un point d'un rouge écarlate à Textrémité des élj 1res. — Eu Italie. 59. M. STRIÉ ; miîis striatus. Fab. Geoff. punaise , 11° 38. — WoliF. Ciinic. fasc. i , tab. 4 , fig. 57. Alongé, noir ; élytres rayées de jaune et DES CORISIES. 22ç^ cle brun ; leur extrémité et les pattes fauves. .— En Europe. 4a. M. DE l.'or]Me; miris iilml. Fab, Alongé , d'un brun rougeâtre en dessus , avec deux raies couleur de sang ; ailes mé- langées postérieurement de blanc et de brun. — Sur l'orme; en Europe. DEUX-CENT SOIXANTE-SEPTI^^^ G. Capse ; (7a/?5z/5. Ils diffèrent des insectes des genres précédens, par les deux derniers articles de leurs antennes, qui sont brus- quement très- menus et petits. ESPÈCES. 1. Capse ELEVE ; capsus elaius, Fab. WolfF. Cimic. fasc. i, tab. 4, fig. 3i. — Panz. Faun. iiisect. gcr/ti. fasc. 73 , tab. 20. Noir,- bord du corselet , écusson et deux bandes sur les ély très , rouges. — En Europe» 2. C. TRÈS- noir; caps, ater. Geoff. punaise , n'^ 54« Tout noir, sans taches. — En Europe. 5. C. RUFiPÈDE ; caps, rufipes. Fab. Très-noir 5 antennes et pattes fauves. — En Allemagne» P 5 25o HISTOIRE 4. C. TYRAN ; caps, tyrannus, Fab.' Très-noir ; bec et cuisses d'un rouge de sang. — En France , en Italie. 5. C. SCHACH ; caps, schach, Fab. Très-noir ; tête , écusson et deux taches sur les ély très , d'un rouge écarlate. — Eu France , en Italie. 6. C. NÉGLIGÉ ; caps, neglectus, Fab. Noir; élytres fauves, avec la suture et une grande tache marginale , noires. — En Italie. 7. C. BiFASciÉ ; caps, bifasciatus, Fab. Très -noir ; élytres testacées , avec deux raies blanches. — A Leipsick. 8. C. UNiFAsciÉ; caps, imifasciatus.Fah» Noir , pubescent, bord postérieur du cor- selet 5 bout de Técusson et élytres , jaunes ; une bande et un point noirs à l'extrémité de celles-ci. — A Copenhague. 9. C. MÉLANGÉ DE JAUNE; capS, JlaVO- varias, Fab. Noir, écusson jaune ; élytres pâles, avec une bande et un point à l'extrémité, noirs, — A Copenhague. DES CORISIES, 23î 10. C. VERD d'herbe * caps, gramineus, Fab. Verd ; tête , corselet , une bande sur les élytres et leur extrémité , noirs. — En Italie. U.C. OMBRATiLE ; caps, umhratiUs, Fab. Noir ; élytres rayées de jaune , avec une bande blanche à l'extrémité. — Em Suède. 12. C. FLAVicoLLis ; caps.flavicolHs.F'eih. Wolff. Cimic. fasc. i , lab. 4, fig. 32. Noir ; tête , corselet et pattes fauves. — Eu Angleterre. i3. C. TRiEAsciÉ ; caps, trifasciatus, Fab, Schaeff. Icon. ins. tab. i3 , fig. 8. Noir ; élytres à trois bandes fauves. — » En Europe. 14. C. OLIVATRE ; caps, oVwaceus, Fab; SdiaeîF. Icon. ins. tab. i3, iig. 2. Elytres d'un fauve brun, avec l'extrémité d'un rouge écarlate. — A Hambourg. i5. C. seticorne; caps, setico mis, Fabo Très-noir ; [élytres brunes , avec la base pâle , et un point d'un rouge écarlate à l'extrémité. — A Leipsick. F 4 232 HISTOIRE 16. C. CAPILLAIRE ; caps, capillaris, Fabi Jaunâtre ; extrémité des élytres écarlate; — A Leipsick ; dans les jardins. 17. C. gothique; caps, gothlcus. Fab. GeoiF. punaise , n° 18. — WolfF. Cimic. fuse. 1 , tab. 4, fig. 53. — Panz. Fauri. insect. germ. fasc. 92, tab. i5. Noir , ou d'un rouge brun ; écusson et exlrémité des élytres d'un rouge de sang. *— En Europe. 1 8. C. scuTELLAiRE ; caps. scutellaris. Fab.' Très -noir; écusson ferrugineux. — A Kiell. 39. C. DU SAPIN ; caps, abietis. Fab. D'un fauve obscur ; tête et partie anté-» lieuredu corselet, noires. — En Allemagne, N'est-ce pas un I^^gée ? 20. C. BORDURE BLANCHE ; caps. alBo-^ marginatus. Fab. Coqueb. Illustr. icon. dec. i ,tab. 10, fig. 12. Noir; orbite des 3 eux et bords des élytres pâles. — Aux environs de Paris. 21. C. DANOIS ; caps, danicus, Fah, Wolff. Cimic. fasc. j , tab. 4 , fig. 54, Fauve; base du corselet , suture des élytres et Tentre 3 très-noirs» — En Danemarck. DES CORISIES. 23o 22. C. TRicoLOR ; caps, tiicolor, Fab. WollF. Cimic. fasc. i , tab. 4 , fig. 55. — Panz^ Faiin. insect. gerra. fasc. 93 , tab. 20. Très-noir ; élytres avec une tache d'uu rouge écarlate. — Sur l'ortie ; en Dane-, marck. 23. C. CORNES-EPAISSES ; C. spissicomis.Fob, Scliellen. Cim. tab. 3 , fig. 4- — Panz. Faun. insect» gerra. fasc. 2, tab. i5. Noir ; pattes jaunes ; deux articles aux antennes comprimés , épaissis, fauves. — Eq France , en Suisse et à Hambourg. 24. C. GROSSES-CORNES ; caps. crassicornis: Fab. Noir; élytres tirant sur un cendré obscur ; second article des antennes alongé , com- primé , fauve. — En Allemagne. 25. C. A TACHES JAUNES; caps. Jlai>o-ma- culatus. Fab. Wolff. Cim. fasc. 5 , tab. 1 1 , fig. 108. — Panz. Faun» ins. germ. fasc. 92 , tab. 16. Noir ; deux taches jaunes , dont la posté- rieure marquée d'un point noir à chaque ély tre. — En Allemagne. N'est-ce pas plutôt un miris ? 26. C. AGILE ; caps, agilis. Fab. Corselet très-noir 5 avec le bord postérieur, 254 HISTOIRE jaune; élytres brunes, avec les deux extré-^ mités pâles. — En Allemagne. 27. C. ÉCKiT ; caps, scriptus, Coqueb. Illust icon. dec. i , tab. 10, fîg. i3. Ti ès-ijoif ; trois petites lignes blanches sur le corsf le( ; él3tres ra} ées de blanc, iGUges à leur extrémité. — En France. 28. C. A TRANSPARENCES ; C. hyalinatus, Fab» Tiès-noir ; élytres ayant leur base une bande au milieu , et une tache lunulée à l'extrémité, d'un blanc transparent. — Ea Italie. 29. C. MÉLANGÉ ; caps, parias, Fab. Jaunâtre; tête et bord de Fécusson très- noirs. — A Kiell. Remarque. L'étude des insectes de cette famille demanderoit pour être bieu approfondie un travail de longue durée : dans l'impossibilité de ne pouvoir y consacrer le tems nécessaire, nous avons été obligés «de suivre Fabricius, à quelques modifications et addi- tions près. I DES CIMICIDES. 235 FAMILLE QUARANTE-CINQUIEME: CiMiciDEs; cimicides. Ôes caractères sont : antennes découvertes,' pî'is longues que la tète; tarses de trois articles distincts, dont le premier le plus petit 5 bec ordinairement de trois articles, arqué. (Insectes vivant hors de l'eau ). Cette seconde famille se subdivise en deux autres. La première comprend les genres acanîhie , phymate, arade et tingis. On dis- tingue ces insectes par leurs antennes qui sont filiformes ou renflées à leur extrémité ( droites , épaisses , courtes ) ; et par leur bec qui est droit. La seconde sovis-famille est composée des punaises, des nabis, des léduves, des zelus et cies ploières dont les antennes sont séia- cées (coudées, menues, souvent longues, et dont le bec est arqué ). PREMIERE SOUS-FAMILLE. Ces insectes , qui sont des punaises de Linnœus er de Geoffroy , appartiennent à difFérens genres de l'Entomologie systéma- ^36 HISTOIRE tique de Fabricius , et de son nouveau travail sur les ryngotes. Nous les indiquerons en décrivant les espèces. . Les acanlliies ont beaucoup de ressem- blance avec les punaises, mais plus encore avec les réduvcs , par la grosseur des yeux, la forme du corselet , la consistance des ély- tres, qui sont presqu'entièrement coriacées, et par le piemier article des tarses qui est très-petit; caractères qui les éloignent des punaises. Les acantliies vivent aux bords des eaux; où probablement elles se nourrissent d'in- sectes aquatiques et de mouches, ce qu'on ne sait pas posilivement , les auteurs n'ayant pas recueilli d'observation sur ces insectes. Il en est de même des phymates. La seule espèce d'Europe de ce dernier genre , qui est la punaise à pattes de crabe de Geoffroy, habite les bois. Les arades et les tingis pompent le suc des végétaux. On prend difficilement les acanthies; parce qu'elles sautent fréquemment et échappent de la main lorsqu'on les saisit. Daus cette famille des cimicides nous cite- rons entr'autres la punaise des lits ^ qui est im cimex de Linnaeus et de Geoffroy, et que ie naturaliste de Kiell a placée dans son genr^ Lxjocn 9" 10 P. ^3' De Jeve cUl Duhojnel J Foye,^ lexplzôotion a h. fin du Fbl^: DES CIMICIDES. sSy acanthie. Il nous a paru plus convenable de restituer à cet insecte le nom sous lequel il est généralement connu , et de le faire servir de type au genre punaise , dont il est jusqu'à présent la seule espèce bien connue. Une partie des punaises de Fabricius aura le nom de pentatome, qui leur convient d'après le nombre d'articles de leurs antennes ; l'autre celui de scutellère, qui est tiré de la forme de leur écusson. 11 est inutile d'entrer dans de grands détails sur la punaise des lits ; malheureusement pour notre repos elle n'est que trop com- mune , et on a eu assez d'occasions de l'ob- server. Personne n'ignore qu'elle habite nos appartemens , qu'elle se réfugie dans les réduits les plus étroits, que tous nos meubles lui en servent , principalement les bois de lits ,* qu'elle ne sort de sa retraite que la nuit , qu'elle vit en nouibreuse société et qu'elle se nourrit de notre sang. Elle trouble notre sommeil pendant la plus grande partie de l'été, saison où nous avons le plus grand besoin de réparer nos forces diminuées par la chaleur. Cet insecte sait rendre inutiles les précautions qu'on, prend pour qu'il ne puisse nous aborder; s'il ne peut grimper sur le lit, il monte le. long des murs, gagne le 538 HISTOIRE plafood et se laisse tomber quand il se trouve au dessus du Ut. On a indiqué plusieurs moyens de détruire ces insectes ou pour les éloigner , mais les uns sont insuflisaus, les autres dangereux. A%'ec beaucoup de propreté et de leclierches exactes et fréquentes au commencement du printems, ou à Ja fin de Thyver, on par- viendra, sinon à les détruire entièrement^ mais à en diminuer considérablement le nombre. Les nabis ont beaucoup de rapports avec les réduves cl les [)loières ; ces insectes en diffèrent par la forme et la position des an- tennes. On ne sait pas s'ils se nounisseut du suc des plantes ou s'ils sont carnassiers , mais on croit qu'ils vivent comme les réduves, desquels on a séparé le nabis gutiule. On n'a pas le même doute sur la manière de vivre des réduves, qui sont des ciniex de Linnœus et de Geoffroy ; on sait que sous toutes leurs formes ils vivent <^ie rapines , comme beaucoup d'autres punaises , et su- bissent les mêmes métamorphoses. L'espèce la plus commune de ce genre, établi par Fabricius, est la punaise à masque de Geof- froy , rediwius pcrsonatus. Cet insecte se trouve en Europe, souvent dans les maisons. DES CI MIC IDE S. 259 îl vole avec rapidité , pique fortea).ent avec son bec et répand une odeur désagréable , qui diffère peu de celle des aufres punaises. Quand on le tient enlie les duigis, en fai- sant des efforts pour s'échapper, il frotte son cou contre les parois inlciieures de son cor- selet , et produit un petit bruit par ces mou- vemens. Sa larve se Irouve aussi dans les maisons; elle ne difîeie de l'insecte parfait que parce qu'elle n'a ni ailes ni élytres; elle est ordinairement couverte d'ordures et de poussière, ce qui la rend hideuse; e]]e fait la chasse aux punaises des lits , dont elle détruit une assez grande quantité. Les zélus appartenoieut au genre gerris de l'Entomologie systématique de Fabricius; ce n'est que dans son nouvel ouvrage que ce naturaliste a établi ce genre dont l'espèce principale , le zélus longipède , fait partie. On ne connoît point la manière de vivre de cet insecte qui habite l'Amérique. L'espèce la plus remarquable du genre ploière , qui est peu nombreux , est la punaise culiciforme de Geoffroy , gerris vagabundus, Fab. Cet insecte qui n'a guère que deux lignes de longueur , a des mouvemens par- faitement semblables à ceux des tipules. On le trouve ordinairement sur les arbres où 240 HISTOIRE il ne cesse de vaciller et de se balancer comme ces insectes. La conformation de ses pattes antérieures peut faire croire qu'il est carnas- sier, mais on n'en a pas la certitude. ï. Antennes filiformes , ou renflées à leur extrémité ( droites , épaisses , courtes ; bec droit. ) * Antennes insérées plus bas que les yeux sur un avancement antérieur de la tête ; lèvre supérieure toujours saillante, f^rande (^ bec] long , toujours à découvert ; yeux grands ; corselet rétréci en devant ; corps sautant. ) DEUX-CENT SOIXANTE-HUITP^^ G. AcANTHiE ; acanthia. L'entomologiste de Kiell renfeima dans ce genre , lors de son institution primitive, tant d'insectes dilTérens quant à leuis caractères essentiels, il assit ce genre sur des fondemens si peu solides , que le naturaliste exact dût être fort en peinepoui'bçivoir auxquels de ces insectes il donneroit particulièrement le nom d acan- thie. J'éprouvai, un des premiers, cet em- barras, et je crus en sortir en restreignant ce nom aux insectes qui seroient les analogues de l'acantliie littoiale. Cependant, à bien examiner les caractères habituels des acan- thies, on voit que Fabricius voulut d'abord désigner spécialement les punaises corticale, du DES CIMICIDES. ^41 ÛVL bouleau, etc. C'est sous ce «lême seus que Duméril , guidé par le dernier volume de TEiitonioIogie systématique , que je n'avois pas lorsque je modifiai ce gem^e , a pré- senté les acanthies dans le Dictionnaire des sciences naturelles , et il a eu raison. Fabri- cius vient de changer le type de ce genre , et notre punaise commune, celle des lits, est maintenant la souche des acanthies (1). Au milieu de cette étonnante fluctuation , on me permettra de continuer à suivre mes premières idées, et mes acanthies seront en 1804 ce qu'elles étoient en 1795. Fabricius en fait des saldes. Les acanthies fréquentent le bord des eaux , et évitent leurs ennemis en courant très- vite, et en sautant facilement et avec agilité, (1) Les caractères que Fabricius assigne aux acan* tliies sont : os rostro : pagina articulata , rostrum clypei apici insertum : labiujn nulliim : antennœ qua~' driarticulatœ , antc oculos insertœ. Il y a une lèvre supérieure très-distincte, et tous les autres caractères conviennent vaguement aux cimex de Linnœns , qui ont quatre articles aux antennes, et tombent par conséquent sur plusieurs coupes nouvelles qu'on y a faites. Ins. Tome XII. Q 243 HISTOIRE ESPÈCES. 1. AcANTHiE DE LA zoôTERE ; GcantMa zosterœ» Sa Ida zofiterœ. Fab. Noire; élyties coriacées, plus longues que, rabtlomen, avec des raies transparentes ou couleur d'eau , au bout. — Aux bords de la mer ; siu^ les varecs, la zostère. 2. A. LITTORALE ,* Qcanthia littoralis, SiUa littoralis. Fab. — De Géer, Mém. insect. toin. III , tab. 14 , %. 17, lîi Corps noir , ou d'un brun noirâtre; des taches plus claires, ou d'un brun jaunâtre , Bur les élylres : les plus grandes près des appendices membraneuses qui sont très-pe- tites ; pattes d'un brun clair. Nymphe d'ua noit luisant. — En Suède, sur les bords de ia mf^r. Je n'ai point vu cet le espèce ni la pré- pédtfnle : sont-elles bien distinctes ? 5. A. SAUTEUSE ; acanthia saltatoria. Cimex saltatorius. Lin. Très-noire; des taches jaunes sur les ap- pendices membraneuses des élytres. — Ea buède. 4. A. bordée; acanthia marginata. Presque ronde , d'uu noir un peu brun , DES CIMICIDES. 245 ayant en dessus une teinte ou un œil cendré- bleuâtre , et des points nombreux , sem- blables , en dessus; corselet transversal , pres- que en trapèze; les côtés antérieurs ayant une saillie membraneuse , arrondie, en re- bord , d'un brun jaunâtre, demi-transpa- rente; bord postérieur en partie, quelques taches à l'extérieur des élytres , et les pattes , d'un brun jaunâtre. — Au midi de la France, mais très-rare. Je Tai reçue de Bordeaux, de mon ami Dargelas. 6. A. STRIEE ; acanthia striata, Salda striata. Fab. Brune; élytres d'un blanc transparent, avec des taches et des raies brunes. — En France , en Allemagne. 6. A. tachetée; acanthia maculata, Lygœus saltatorius. Fab. — WolfF. Cimic. fasc. 2, tab. 8 , fig. 74* — Acanthie de la zostère. Latr. nouv. Dict. d'hist. nat. Noire; corselet transversal, presque en ti apèze ; élytres tachetées de brun jaunâtre ; appendices membraneuses assez grandes , presque transparefites, avec des nervures et des taches brunes; pattes noires, entre-cou- pées ou tachetées de brun jaunâtre. — Com- mune en France. Qa â44 HISTOIRE * '^ Antennes insérées dans la ligne qui sépare trctns-^ persalement et horisontalement les yeux ; lèure supé" 'rieure point saillante. ( Bec court , engaîné dans ur% canal. ) DEUX-CENT SOIXANTE-NEUV^^^ G. Phymate ; phymata. Fabi iciiis a nommé ce genre syrtis: je lui conserve la dénomina- tion de phymate , que je lui avois consacrée avant que cet illustre naturaliste eût publié son Système des ryngotes. Les phymates ont leurs antennes terminées par un article plus gros , en massue ovale, et se logeant dans un sillon latéral , pratiqué à la tête et au corselet. Les pattes antérieures ont leurs cuisses ren- flées , comprimées et terminées par une pièce crochue, mobile, se courbant en dessous, pour faire l'office de pince, et saisir les in- sectes dont les phymates font leur proie de la même manière que les mantes. La forme du corps est celle des corés. L^abdomen est dilaté vers le milieu des côtés, qui sont rele- vés, de sorte qu'il est un peu en nacelle. On trouve ces insectes sur différentes plantes : quelques espèces de FAinérique septentrionale paroissenl devoir faire un nou- veau genre. DES CIMICIDES. 245 ESPECES. 1. Phymate crassifèbb ; phymata crassi-- pes, Geoff. punaise , v9 24. — Syrtis crassipes. Fab. — Tanz. Fann. insect. germ. fasc. 25 , tab. 24. — WolfF. Cl mie. fasc. 5 , tab. 9 , fig. 82. — Schell. Cim. tab. 6 , fig.3. Dessus du corps d'un brun roussâtre plus ou moins foncé 5 plus clair en dessous; tête bifide en devant; corselet ayant quelques dents sur ses bords, et deux lignes élevées, longitudinales. Les bords des premiers an- neaux de rabdomen blanchâtres , demi- transparens. — En France, en Allemagne. 2. P. scorpion; phymata erosa. Syrtis erosa. Fab. — De Géer, Mém. ins. tom. III ^ tab. 55 , fig. i5 , i4- — WolIF. Ciinic. fasc. 3 , tab. 9 , fig. 85. D'un brun roux ; devant de la tête bifide ; corselet ayant une forte échancrure de cha- que côté, et plusieurs côtes longitudinales; une bande d'un brun foncé , traversant le milieu de la partie supérieure de l'abdomen, et se repliant sur les bords, en dessous. — Dans l'Amérique méridionale. Q3 246 HISTOIRE DEUX -CENT SOIXANTE-DIXI^^ G. Arade; aradus. Nous caractérisons ce genve ainsi qu'il suit : antennes filiformes, presque cylindriques; second et troisième articles presque égaux en longueur; bec sim- plement logé dans une rainure pectorale ; corps très-plat. Linnaeus , De Géer firent de ces insectes des punaises. Fabricius les rangea d'abord avec les acanthies : il vient maintenant de les séparer sous le nom qu'ils ont ici. Dumé- ril, dans le Dictionnaire des sciences natu- relles, en fait son premier sous-genre des acanlhies, et qui a pour traits distinclifs : antennesplates, dont les* articles ne sont point épineux. Ces insectes se tiennent sous les écorces de difFérens arbres , les chênes, les bouleaux, le cerisier, etc. Ils y passent l'hyver, et on les trouve quelquefois réunis en assez grand nombre. C'est là qu'ils subissent leurs mé- tamorphoses, peu ou point diiierentes de celles de la plupart des hémiptères. C'est au printems qu'il faut principalement les cher- cher. DES CIMICIDES. 247 ESPECES. 1. A RADE CORTICAL ; aradus corticalis, Fab. Wolff. Cim. fasc. 3, pi, ix , fîg. 8(. D'un binn noiiâtre; antennes sans anneau blanc; une denf. denière Tinserliou de cha- cune d'elles; corselet denticuié,à quaiie petites arêtes, et deux petites proénuuenccs, sans taches, Iransparen'es au bord antérieur; élytres beaucoup phis étroites que Tabdo- nien. Leurs appendices menibraneuses, sans taches, phîs claires. — Sous les écorces des bouleaux; en France, en Suède, e*c. La punaise plate, décriie par De Géer ( Mém. insect.toni.liï,pag. 3o5, p]. i5 , iîg. 16 , 17 ) doit être rapportée à cette espèce, et non à l'arade du bouleau. Linnaeus dit, en parlant de la punaise corticale , que ses élytres et ses ailes sont beaucoup plus étroites que l'abdo- men (1), caractère très-bien exprimé dans la figure de De Geer, citée plus haut : à la description de la punaise du bouleau, Linnasus — ... , . - — ■ (i) De Géer préî<'ncl que ce n'est que r^ans Tps femelles; mais toujours il ne paroît pas que le rôîré- cissement des élytres soit aussi marque dans les indi- vidus du. même sexe des espèces suivantes. Q 4 248 HISTOIRE dit que les côtés du corselet sont gris. Ce trait caractéristique ne se voit pas , ou pres- que pas dans Farade cortical. La figure que "WolfT a donnée de ce dernier instrie cadre enfin très-bien avec celle de De Géer. 2. A. PLAN ; aradus planus, Fab. Cette espèce ne paroi t bien différer de la précédente que parce que ses é]y très et leurs appendices membraneuses sont blanches, avec des taches noires. Duméril ( Dict. des scienc. natur. ) dit Favoir trouvée dans la foret de Saint-Germain, sur des heibes, et sous des peupliers blancs ; il a observé que la tête est garnie latéralement de dix épines qui protègent la base des antennes. 3. A. DU BOULEAU ,* aradus betulce. Fab, Schaeff. Icon. ins. tah. /^i , fig. 6,7? D'un brun noirâtre ,- sommet des antennes blanc; une dent derrière l'insertion de cba-^ que antenne, et une autre petite élevée au dessus de celle-ci; corselet à quatre arêtes; les côtés antérieurs blancs, transparens, avec un angle saillant; élytreset ailes mélangées de cendré et de brun noirâtre ; deux ner^ vures élevées, formant un ovale sur chaque élvlre; dessous de Fabdomcn d'un brun rou^ DES CIMICIDES. ^49 geâtre. — Aux environs de Paris . de Bor- deaux , en Allemagne. Remarque, Cette espèce me paroît être aussi l'arade déprimé de Fabricins. 4. A. A ANTENNES ANNELEES 5 aradus an- nulicornis. Fab. Schell. Cimic. coreus spiniger , tab. 5 , fi/». 2. — Acantliie du, bouleau. Dict. des scienc. nat. Un peu plus grand que Tarade cortical , fort approchant d'ailleurs du précédent , mais ayant la moitié apicale du troisième ar- ticle de ses antennes blanche. Les bords de l'abdomen semblent avoir dés incisions plus apparentes , et le brun y domine davantage. Les cuisses sont noirâtres; mais leurs genoux et les jambes , et les tarses sont pâles. — Aux environs de Paris , en Suède, etc. 5. A. ltsse; aradus lœvis, Fab. Tête et corselet noirs, sans taches; abdo- men brun , avec les bords entiers ; ailes étroites , plus pâles. — En Angleterre ; je n'ai point vu cette espèce. 6. A. NiGRicoRNE ; avadus nigriconiis, Fab. Très-noire; devant du corselet et élytres verdâtres; aiîes blanches. — En Allemagne; je n'ai point vu celte espèce. iî5o HISTOIRE 7. A. BIGARRÉ ; aradus varias, Fab. Brun ; téfe uni-épineiise de chaque côté ; corselet ayant quatre arêtes fauves, avec les bords dentelés, pâles; écusson à trois lignes fauves; élytres plus courtes que l'ab Ionien , étroites , biunes,avec un réseau pâle; abdo- men mélangé de brim et de roux, avec les bords élevés en carène. — En France. Bosc. Duméril (Dict. des scienc. naluj*. ) décrit, sous le nom d'acanihie, (\qv\x autres espèces qu'il legarde comme inédiies; 1° I'acanthie TRÈS- NOIRE , acanthia aterrinta , enlière- ment d'un brun noir mat : anus à cinq dents élevées, arrondies ; toutes les cuis>es en masse. — Aux environs de Paris, à Bondi, sous Técorce d'un hêtre. 2"* Acanthie fer- rugineuse , acanthia ferruginea ; enlière- ment feirugineuse ; abdomen à deux rangs de points en relief sous chaque anneau, en dessous. — Mabilation inconnue. L'arade gris de Fabricius est une pen- tatome. DEUX-CENT SOIXANTE-ONZl^^ G. TiNGis ; iingis. La plupart de ces insectes sont-très remarquables par la demi-transpa- rence de leur corselet et de leurs é'yf res , leur réticulation j leurs nervures, la saillie de DES CIMICIDES. 25i leurs bords latéraux. Ils sucent les végé- taux , et quelques espèces occasionnent par là un tel dérangement dans l'organisation des plantes sur lesquelles elles vivent , qu'il s'y forme des monstruosités , ou des apparences de galles. Les fleurs du tencrium chamaedrys nous eu donnent souvent un exemple. Les tingis faisoient partie des punaises de Linnseus, de Geoffroy et de De Géer. Fabri- cius les associa d'abord à ses acanthies : il vient de les séparer, et en a formé un groupe particulier , auquel nous assignons pour ca- ractères : antennes terminées par un article un peu plus gros , ovale ; le troisième fort alongé ; bec engainé à sa base. Les bords de la fente où il est logé sont relevés ( corps membraneux ; corselet prolongé en écusson; élytres réticulées ). Les tingis répondent au second sous-genre des acanthies de Dumé- ril ( Dict. des scienc. natur. ) ; antennes arron- dies, et à articles épineux ou velus. ESPÈCES. 1. Tingis clavicorne; tijigin clavicornis, Fab. Geoff. punaise ^ n^ 56. — Panz. Faun. ins. germ, fasc. 25, lab. 25. Noir, antennes velues, Icrminées par un 252 HISTOIRE article gros , ovale, inséré un peu oblique- ment ; corselet obscur, avec trois arêtes lon- gitudinales 5 dans sa longueur; le bord anté- rieur et ceux des côtés d'un brun clair, réti- culés ; les ély très d'un brun clair , avec un réseau pâle et la côte entre-coupée de noir. — Dans les fleurs de la germandrée , qu'il rend difformes, et dont il empêche l'en- tier développement. 2. T. AILÉ ; tin gis alaia. Fab. Brun ; une foj te épine en devant de cha- que antenne; corselet ayant quatre côtes élevées, et le bord membraneux, pâle; élytres [)âles , avec un ou deux petits traits et une tache postérieure , bruns. — En Suède. 5. T. DU CHARDON ,' tîngis cardui. Fab. Wolif. Cini. fasc. 2 , tab. 5, fîg. 42. — Panz. Faun. ins. germ. fasc. 5 , tab. ?.4. Dessous du corps noir , avec un léger duvet cendré ; dessus du corps d'un gris jaunâtre , pâle , avec de petites taches noi- râtres, paiticulièrement sur les bords; an- tennes brunes à extrémités obscures; deux petites épines l'une sur l'autre , au dessus de la tête ; corselet à trois arêtes aboutis- sant à un espace antérieur , distinct ; bords DES CIMICIDES. 253 relevés , largement mejiibraneux. — Sur les chardons. 4. T. A CÔTES ; tingis costata. Fab. Antennes noires ; lête brune ; corselet d'un brun cendré, à trois arêtes, sans taches; élytres de la même couleur , avec le bord extérieur blanc , ponctué de noir ; pattes fauves. — Au nord de l'Europe. 5. T. DU HOUBLON ; tingis humuU. Fab. Antennes fauves , à extrémités noires ; corselet gris, à trois arêtes, dont les laté- rales très-courtes; bords très-épais et obtus; écusson gris , à trois lignes élevées) élylres mélangées de noir et de cendré , avec des taches , en forme d yeux , à l'extrémité ; dessous du corps noir, avec les pattes fauves; — En France , en Allemagne ; sur le houblon. 6. T. DU CHARDON-ROLAND ; ting, eryngii: Geoff. punaise chartreuse , n^ 55. Antennes noires j tête noire , avec une petite pointe sous les antennes, et deux plus petites rapprochées sur le dessus, blanchâ- tres; corselet d'un blanc jaunâtre, ponctué, rétréci en dessous , avec trois arêtes longitu- dinales, et les bords élevés; élytres d'un blanc jaunâtre , toutes ponctuées ,* points de 254 HISTOIRE rextrémité tiansparens ; dessous du corps noir, uu peu cendré , avec une partie des côtés de la poitrine, et les bords de la gaine où est inséré le bec , d'un blanc jaunâtre ; pattes et cuisses obscures , et à jambes et tarses d'un brun clair. — Sur le chardon-roland. 7. T. DU POIRIER ; tingis pyri. Fab. Geoff. /Jzmai^e , n® Sy. — Vill. Eut. l.I , tab. 5 , f . 19. Corselet et élytres blancs , réliculés; bords du corselet relevés ; son milieu renflé ; écus- son foliacé 5 élytres à deux bandes noires. — - Sous les feuilles de poirier ; le tigre des jardiniers. ÎI. antennes sétacées ( coudées , menues , souvent longues ; bec arqué.) * Corps très-plat ; corselet presque lunule ; point de petits yeux lisses. DEUX-CENT SOIXANTE-DOUZ^^ G. Punaise 5 cimex. On eût été surpris de nous voir nommer acanthie Finsecle connu de tout le monde sous le nom latin de cimex y et que nous appelons en français punaise. Les naturalistes ne pourront pas nous savoir mauvais gré d'avoir refusé de suivre , à cet égaid , la nomenclature fabricienne. Nous n'entrerons pas dans des détails sur le genre des punaises; nous n'en avons observé qu'une DES CTMICIDES. 255 seule espèce. Ses liabif udes ne sont que trop connues. Voyez les généralités. Punaise des lits ; cimex lectularius, Geoff punaise y n^ i. — Acanthie leciularia, Fab. Schell. Cimic. tab. 6 , fig. i. Aptère, d'un roux foncé. — Elle n'est pas originaire d'Europe. On a prétendu qu'elle prenoit quelquefois des ailes ; mais cela n'a pas élé prouvé. * * Corps plus ou moins épais ; corselet alongé , point lunule ; des petits yeux lisses. + Premier article .les antennes plus court ou n'étam pas plus long que la tête et le corselet pris ensemble; le second très- distinct du suivant ; corps n'étant ni filiforme , ni linéaire. DEUX-CENT SOIXANTE-TREIZ^E d Nabis; nabis. J'ai séparé ces insectes des réduves , parce que leurs antennes sont in- sérées sur les côtés inférieurs de l'avance- ment de la tête ou du museau, dans la ligne qui va des yeux à la naissance du bec, ou au dessous , mais non au dessus ; parce que l'on ne voit point d'étranglement entre la tête et le corselet , et que ce corselet n'a pas d'impression transversale bien marquée, comme dans les réduves. Leurs habitudes sont d'ailleurs les mêmes. 256 HISTOIRE ESPÈCES. 1. Nabis a ailes courtes ; nahis subaptera» Reduuius apterus. Fab. — Coqueb. Illustr. icon. Jec. 5, tab. 21 , fig. 8. — Punaise à ailes courtes^ DeGéer, Mém iiis. lom. III, p. 287. Pubescent, d'un brun grisâtre en dessus; antennes pâles , avec rextrémité du second article noirâtre ;élytres courtes; leurs appen- dices membraneuses noirâtres , avec des points blancs ; bords de l'abdomen à taches fpun brun rougeâtre; dessous du corps noi- râtre ; pattes pâles , lestacées d'obscur ; cuisses antérieures renflées. — Commua dans les bois aux environs de Paris. Une araignée-loup que j'ai vue piquée par cet Insecte, est morte presque sur le champ. 2. N. GUTTULE ; nabis guttula. Nouv. Dict. d^List. nat. toni. XV, pi, xxxiii y fig. i, — Redavius guttula. Fab. Noir; élytres et pattes d'un rouge de sang; appendices membraneuses des éj} très noires, avec un point blanc. — Aux environs de Paris 5 quelquefois dans l'intérieur des mai- sons; on le trouve rarement ailé. C'est le réduve staphylin de Linnœus , édition de Gmelin. Le PI : V XCTJI. EVSE CTES . a. 12 . P. ^Blû De Sex>e^ dUZ. Uuhanvel S, DES CIMICIDES. âôy Le rcdiive géant de Fabricias me paroît être aussi de ce genre. DEUX-CENT S0IXANTE'<2^-^T«ï^^'i^M^ G. Red uve; reduvlus. Nous assignons à ce genre deFabricius, qu'il a distrait de celui des punaises , les caractères suivans : antennes sur le dessus du museau , ou insérées au dessus de la ligne qui va des yeux à la nais- sance du bec ( un étranglement entre la tête et le corselet 3 tête souvent épaissie à son extrémité postérieure ; une ligne impri- mée divisant le corselet dans sa longueur ). Ces insectes vivent de rapines sous tous leurs états. La larve du réduve à masque est commune dans les maisons,* on la pren- droit pour une araignée couverte de pous- sière et d'ordures. On prétend qu'elle fait la chasse à la punaise domestique. Il faut prendre ces insectes avec précaution , car ils piquent très-fort avec leur bec. Leur tête étant prolongée en une espèce de cou écail- ieux, et ces animaux faisant entrer et sortir faciletnent et avec rapidité cette partie dans le corselet, il en résulte un frottement et de là un son assez aigu. Les jambes antérieures sont un peu élargies au bout ; elles se ter- minent même en une sorte de palette , ou Ins. Tome XIL R 358 HISTOIRE en une pièce concave , dans une espèce étrangère. Parmi les exotiques , il y en a aussi de très -singulières , à raison des irré- gularités et des appendices de leur corps- Plusieurs ont de nombreuses épines, d'autres ont des crêtes , etc. ESPECES. 1. Reduve a masque,* reduvius personatuS; Fab. G eo^. punaise j n® 4* — WolfF. Cimic. fasc. 2, tab. 76. — Panz. Faun. iiis. ger. fasc. 88 , tab. 22. Entièrement noirâtre et un peu velue ; écusson terminé en pointe droite,* pattes d'un brun obscur , avec un anneau près de chaque extrémité des jambes, pâle. — Très- commun dans toute l'Europe. Le réduve velu, pillosiis, rapporté de Barbarie par le professeur Desfontaines , ne diffère de cette espèce que parce que son écusson a sa pointe un peu relevée. 2, R. ÉGYPTIEN ; red. œgyptius, Fab. WolfiF. Cimic. fasc. 2, tab. 8, fig. 80. — Coquebsî lllustr. icon. ins. dec. 3, tab. 21 , fig. 7. D'un gris brun obscur, pubescent,* bords de l'abdomen tachetés de blanchâtre,* milieu de l'abdomen en dessous ayant une grande tache ovale d'un jaunâtre un peu roux ; pattes finement annelées de grisâtre, ou d'ua DES CIMICIDES. 259 brun très-clair et pâle. — Très-commun au midi de la France, dans les cham[)s. Deux zélés amateurs des sciences naturelles, Ba- zoclie et Brébisson Tout observé sur les côtes de la ci-devant Normandie. 3. R. ENSANGLANTÉ ; red, cruentus. Fab. Wolff. Cim. fasc. i , tab. 4 , fig. 38. — Paiiz. Faun.^ ins. germ. fasc. 88, tab-. 24- D'un rouge de sang ; antennes, tête , partie antérieure du corselet, poitrine , quatre ran- gées de taches sous Fabdomen , genoux , outre d'autres petites taches, noirs; corselet concave au bord postérieur. — En France, En Allemagne; dans les bois, sur les plantes; Rare aux environs de Paris. 4. R. ANNELÉ; red. anniilatus, Fab. Geoff. punaise, n^ 5. — Wolff. Cimic. fasc. 2/ tab. 8 , fig. 'jS> — Panz. Faun. ins. germ. fasc. 88, tab. 23. Noir ; des taches sur les bords de l'abdo- men et pattes rouges ; pattes aunelées de noir. — En Europe. 5. R. COLÈRE ; red. iracundus, Fab. Noir ; corselet et bords de l'abdomen ta- chetés de fauve 5 ély très fauves ; pattes mé- langées de fauve et de noir. — En France et en Allemagne. R â »6o HISTOIRE 6. R. A PATTES blanches; r. albipes. Fab. Brun ; des anneaux aux antennes ; jambes et des points sur les côtés de l'abdomen, blancs. — En Europe. Je n'ai point vu cette espèce. 7. R. STRTDULE ; led, stridalus. Fab. Wolff. Cimic. fasc. 3, tab. 119. — Scliell. Cimic. tab. 7, lig. 2. Noir ; partie coriacée des élytres et abdo- men rouges;, taches très-noires, entre-cou- pées de noirâtre ou de brun clair le long des côtés internes des élytres ; une plus grande, carrée , aussi très-noire, au bout de la partie coriacée des élytres , sur l'appendice mem- braneuse , qui est noirâtre. — A terre , dans les champs , au comnjencement du priu- tems; dans toute la Fiance. 8. R. NAIN ; red. min ut us, Fab. Noir , avec la bout de Técusson et la base des élytres , blancs. — En France. -}- -4- Premier article des antennes plus long que la tête et le corselet pris ensemble ; le second peu dis-' tinct du f'Uivant et se confondant avec lui i corps souvent filiforme ou très-alongé, DEUX-CENT SOIXANTE- QUJNZ^^ G. ZÉLUS; zelus. Je les dislingue des insectes du genre suivant à leurs pattes simples , ou /?<• Sene del Voi/e:^ rexjL)lwahûn a la fin du Vol": DES C I M I C I D E S. sBi figurées comme à l'ordinaire ; les antérieures ne sont ni ravisseuses , ni très-couctes , et leurs hanches ne sont pas alongées. Ce genre , qui vient d'être formé par Fa- bricius, n'est composé que d'esf)pces exo- tiques. Ces insectes ne sont, à propiement parler , que des reduves , dont toutes les parties, les antennes et les pattes sur-tout, ont acquis une grande longueur. Nous ne citerons que le zélus longi- PÈDE ; zelus longipps , cimex loîjp;ipes. Lin. Il est rouge ; les élytres sont noires , avec la base et une bande au milieu , rouges ; les côtés de l'abdomen ont des lignes blanches, transverses; les pattes sont noires. — Aux Antilles. DEUX-CENT SOIXANTE-SEIZI^^^ G. Ploière; ploiaria, Scopoli, dans son ou- vrage intitulé : Deliciœ Florœ et faunœ in- subricœ , fasc. i , pcig, 60 , tab, 4 , a proposé cette nouvelle coupe générique, qui a pour type la punaise vagabonde de Linna?us; la punaise culiciforme de Geoffroy et de De Géer. Fabricius place ce petit insecte avec les gerris. Les ploières s'éloignent des zélus par leurs pattes antérieures qui sont courtes , ravis- R 3 562 HISTOIRE seuses , avec les hanches alongées. Elles ont le corps long et étroit ; la tète alongée , avec sa partie postérieure comme distincte de l'antéiieure , arrondie, ayant de petits yeux lisses; leur coiselet çst assez plat eu dessus , et va en se rétrécissant et diminuant d'épaisseur de son bord postérieur à celui de devant; les pattes antérieures sont courtes, grosses , avancées , avec les hanches et les cuisses alongées ; les jambes et les tarses courts, se courbant et s'appliquant sous ces cuisses, afin de retenir les petits insectes dont ces animaux font leur proie; les autres pattes sont très-longues et fort menues. Ploière vagabonde; ploiaria vaga- bunda. Scop. Geoff. punaise , n** 58. — Gerris vagahundus. Fali. *— Scbell. Cimic. tab. 8, fig. i. Longue d'environ deux lignes , brune , entre-coupée de blanc : cet insecte a Tair d'une tipule. — Se trouve sur les arbres, dans les maisons ; il vacille et se balance presque continuellement. DES RAMEURS. 265 FAMILLE QUARANTE - SIXIÈME. Rameurs ; pïoteres. V>ES insectes ont leurs antennes découvertes et plus longues que la tête; leurs tarses n'ont que deux articles distincts; leurs pattes ser- vent à courir sur l'eau ou à ramer; leur extré- mité , celle des tarses , est un peu épaisse et arrondie, et les deux crochets qui les ter- minent sont insérés eu dessous. Les hydromètres, les vélies et les gerris, seuls insectes de cette famille, sont des gerris de l'Entomologie systématique de Fabricius. Dans sa méthode des ryngotes, ce natura- liste a divisé ce genre, et , en adoptant celui d'hydromètre que j'avois établi, y a placé, mal à propos , plusieurs de ses gerris. Les insectes que j'appelle vélies sont encore pour lui des hydromètres. Tous ces hémiptères qui différent entr'eux par des caractères très-sensibles, vivent de la même manière. Us habitent les lieux aquati- ques et se tiennent sur la surface des eaux. Les premiers marchent dessus sans nager, ce qui leur a fait donner le nom d'hydromètreS;, R ^ 5G4 HISTOIRE qui signifie mesureur (Veau , et Jes gerrîs nagent avec une ai^ilité surprenante, sans jamais aller au fond de l'eau. Il est peu de personnes qui niaient eu l'occasion de remarquer à la surface des eaux dormantes, des lacs, des marais, desélangs, même des rivières et des ruisseaux , une assez grande quantilé d'insectes noirs, dont le corps est alongé , mince , qui nagent avec beaucoup de vitesse en se servant de leurs pâlies postérieures conmie de rames, qu'ils poussent en arrière , ce qui les fait avancer comnje par secousses. Ces insectes appartien- nent au geiris de lacs ( hydrometra la eus- tris, Fab.). C'est la plus commune du genre. Les gerris ont, sur les côtés et en dessous du coj ps , une matièje très - ?i\\e et très- déliée , qui a quelque chose d'analogue à celle qjû rend les plumes de la partie infé- rieure du corps des oiseaux aquatiques lus- trée et satinée , qui empêche Teau de les péneirer. Cette matière, vue à un certain jour, est d'un cendré blanchâtre, ou argenté et luisanl; on peut l'enlever par le frotte- ment. 11 paroît que son usage est de garantir les parties du corps où elle est placée du contact de l'eau , qui mouille ceJles qui en sont dépourvues , ainsi qu'on Fa remarqué. DES RAMEURS. 265 De Géer a observé en Suède trois espèces de gerris, ou du moins trois variétés. La pre- mière est aptère et se trouve au printems , après avoir probablement , selon cet auteur, passé l'hy ver sous la glace, peut-être dans la fauge pour se garantir du froid. 11 est présumable que ces insectes sans ailes sont des insectes parfaits, puisqu'ils s'accouplent dans cet état. Les mâles que le naturaliste suédois a observés , lui ont paru très-ardens| ils s'attachoient aux femelles dès qu'ils en rencontroient : dans l'accouplement, le mâle se (ixe sur le dos de la femelle , avec ses pattes antérieures dont il embrasse le corselet; ensuite il fait sortir de son derrière Torgane de son sexe qu'il avance vers le derrière du corps de la femelle, qui ne paroît pas tou- jours disposée à recevoir ses caresses ; car quelquefois elle fait des efforts pour s'y sous- traire, soit en élevant son corps ou en se servant de ses pattes de devant pour le ren- verser. Ce gerris aptère ne diffère, suivant De Géer , de ceux qu'on tx-ouve plus tard avec des ailes {hydrometra lacustris, Fab. ), que parce que son corps est plus petit , et que ses pattes sont proportionnellement plus courtes ; ce naturaliste et Geoffroy ne s'accordent pas 566 HISTOIRE sur raccoHpIenient des gerris, car le natu- raliste fiançais pense qu'il y a union des deux sexes , avant qu'ils aient des ailes et des élytres , ce que nous ne pouvons pas affiinier. La seconde espèce observée par De Géer est ti'ès-ccjnimuueen France, c'est sa punaise aquatique {hydrometra lacustrïs. Fab. ). La troisième espèce est plus grande et plus alon- gée que les autres , c'est le gerris des marais , ( l:yclro?netra paludum, Fab. ) Tous les insectes de cette famille sont carnassiers el se nourrissent de petits insectes. De Géer a vu les gerris aptères sauter sur des cousins qu'il leui' jetoit , s'en saisir avec leurs pattes de devant, qui sont très-couites, et introduire la pointe de leur bec dans le corps de ces insectes pour les sucer. Les femelles de cette espèce ont le ventre rempli d'une grande quantité d'oeufs blancs et d'une forme alongée. En écrasant ces gerris ils ré- pandent une odeur semblable à celle de la punaise des lits. Les petits du gerris des marais se montrent sur les eaux au mois de Juillet. Quoique d'abord ils aient à peine la grosseur d'un grain de sable , ils courent aussi rapidement que ceux qui ont subi leur dernière meta- DES RAMEURS. 267 morphose. Ils sont de forme ovale , sans ailes ni élytres ; leur abdomen est comme com- primé , très -court; peu à peu leur corps s'alonge, ils passent à l'état de nymphe, et ils ont alors sur le dos les rudimens des ailes et des élytres. Ces genres sont peu nombreux. Quelques espèces sont apportées des grandes Indes. DEUX-CENT SOIXANTE-DIX-SEP-^^G. Hydromètre; hydrometra. J'avois établi ce genre dans mon ouvrage ( Précis des carac- tères génériques des insectes ) et J'en avois pris les caractères sur la punaise aiguille de Geof- froy, cimex stagnorum de Linnseus. Fabricius vient d'adopter ce genre ; mais , lui donnant une extension àlaquelle mes caractères s'oppo- soient, il composa sa coupe générique d'hy- dromètre de tous les insectes dont je forme ma famille des rameurs. Scliellenberg , dans sa Monographie générique des punaises de la Suisse, appelle aquarius ces mêmes hé- miptères. Mes hydromètres sont très-reconnoissables et très-distinctes des gerris, à ces caractères: tête avancée en un museau long , cylin- drique , recevant en dessous , et d^as un canal longitudinal, le bec. 258 HISTOIRE Ces insectes ont le corps très-étroit, menu et linéaire ; la tête fort longue , déliée , et poi'fant à l'exliémité de son museau avancé deux antennes sétacées de quatre articles ; les yeux sont gros et globuleux , et situés vers le milieu des côtés du museau. Linn^eus les a pris pour des tubercules. Le corselet est long et cylindrique ; les élytres sont très- courtes , linéaires , couchées sur le dos , et n'occupent que l'intervalle qui est entre la seconde et la troisième paire de pattes. L'ab- domen est fort long , légèrement plus gros que la pailie antérieure du corps , cylin- dracé, et a deux rainures longitudinales, une de chaque côté , près des bords. Les pattes sont très-menues et longues , la paire moyenne est un peu plus rapprochée de Tantérieure que de la postérieure. Les liydromètres aiment les lieux aqua- tiques, ils courent avec assez de vitesse sur la surface des eaux qui n'ont pas un cours rapide, et c'est de là que vient leur nom d'hydromètre ( mesureur d'eau ). L'hydrométre des étangs, hydrometra stagnotujn, GeofF. punaise, u° 60, gerrissta- gnorum, Fab. , De Géer, Mém. insect. j tom, III, Itib. i5, fig. 24. Schellenb. Cimic. tab. 19 , fig. 2, est d'un noirâtre brun , mat ^ avec DES RAMEURS. 269 les pattes d'un brun clair. — Dans toute TEurope. Les grandes Indes en fournissent une autre espèce. DEUX-CENT SOIXANTE-DIX-^^^^^^^^^G. Velie ; i^elia. Je n'ai pas cru devoir lais- ser avec les gerris des insectes qui , quoique ayant les antennes, la bouche à peu près sem- blables, ont cependant, dans les organes am- bulatoires, une disposition différente, et d'où résultent d'autres mouvemens. Les vélies ont leurs pattes insérées à peu près à égale distance les unes des autres; leurs tarses sont courts et avec des crochets distincts. Les gerris au contraire ont leurs quatre pattes postérieures rapprochées, éloignées des antérieures, et rejetées en arrière. Ces insectes s'en servent comme de rames ,* tan- dis que le vélies ne font que marcher sur la surface des eaux, de même que les hydronié- tres; mais aussi y courent-elles avec beaucoup de célérité. Les quatre tarses postérieurs des gerris sont longs , et les crochets qui les tef- ininent sont à peine visibles. 270 HISTOIRE ESPECES. 1. Vélie des ruisseaux ,• velia nvuloninn Gerrir. rivuîorum. Fab. Ailée, noire, avec des points blancs; ab- domen fauve. — Commune au printems ; sur les ruisseaux, dans plusieurs provinces du midi de la France , aux environs de Bor- deaux. 2. V. DES PETITS fossés; velia jossularuTTil Cimex fossularum. Ross. — Gerrisfossularum. Fah, Ailée , noire ; bords du corselet et des élylres blancs; élylres courtes. — En Italie. 3. V. aptère; pelia apLera, Gerris aptera. Fab. Aptère, brune; abdomen fauve, avec une tache à la base très-noire , ponctué de blanc. — En Italie. 4. V. VAGABONDE ; velia currens. Fab. Gerris currens. Fab. — Coqueb. Illust. Icon. dec. 2, tab. i9,fig. II. D'un brun noirâtre; bords supérieurs de rabdomen fauves, ponctués de noir. — Au midi de la France ; sur les eaux de fon- taines. DES RAMEURS. 271 DEUX-CENT SOIXANTE-DIX--^-^ G. Gerris ; gerris. J'avois restreint ce genro deFabricius à la punaise nayade de GeofFi oy, cimex lacustris , Lin., el à quelques autres espèces analogues. L'entomologiste deKiell, dans son Système des ryngoles, a réuni ce genre ainsi modifié à celui d'hydromètre, et ses gerris actuels sont plus voisins des rédu ves, des corés et des lygées, que des insectes de notre famille des rameurs. S'il falloit no«iS prêter à tous ces changemens et ad ;pler ces renversemens perpétuels de nomencla- ture, nous nous mettrions à la fin dans l'impossibilité de nous entendre. Pour l'évi- ter, ne nous écarlons pas de no^ premières idées , et que le genre dont nous nous occu- pons ne change pas de sujet. On doiuioit le nom de gerres à de petits poissons, et c'est probablement de là que vient celui àe gerris ^ imposé primitivement à ces insectes par Fabricius. Les gerris ne peuvent, comme nous l'avons dit, être confondus avec les vélies , si l'on considère la distance respective qui se trouve entre les pattes de ces insectes. Dans les pre- miers , les deux paires postérieures des pattes sont rapprochées et éloignées de celles de 272 H I s T O I R E devant. Leuis quatre tarses postérieurs sont loni^s et sans cj ociiers bien apparens au bout. Daus Ips seconds, les paltes sont insérées à peu près à égale distance les uues des autres. Leurs tarses sont courts et ont deux crochets visibles. Les geriis rament avec leurs quatre pal tes postérieures : les vélies ne font que courir. Nous voj'^ons dans les gerris un corps alongé, et même presque linéaire; une tête triangulaiie , ayant des yeux presque globu- leux , Irès-saillans , mais sans petits yeux lisses 5 apparens; un corselet alongé^ rétréci en devant, et prolongé en arrière pour tenir lieu d'écusson ; deux ély très étroites , croisées Tune s\u' l'autre , et ressemblant à deux ailes à grosses nervures , épaisses et opaques ; deux ailes véritables ; deux pattes en de- vant , courtes , dont ia jambe et le tarse se plient sous la cuisse, et dont le tarse ont le dernier article an ondi au bout , avec deux crochets pelits, inégaux , apparens, inséjés en dessous. On obseï ve que les quatre pattes postérieures naissent des côtés du corps dont elles s'écartent considérablement; que leurs hanches sont formées de deijx petits articles j que leurs cuisses sont très-longues , et que leurs jambes et leurs tarses semblent se con- fondre. /^/. LXKXVin . 5/" lû P- -27J De Jeve de 7 V* TiirdUn (/' Xi'Bxijlieatîan est a Lt hrv du J^hane^ -DES RAMEURS. 275 fondre. Les crochets dec(ss tarses ne parois- seiit presque pas. L anus de ces insectes est échancré, avec une saillie au milieu. Ces insectes sucent leur proie avec leur bec qui est court, dégagé , de quatre articles , dont les deux premiers , et le second sur- tout , sont courts , le troisième long , et le dernier fort petit. Nous renvoyons aux généralités de la famille pour ce qui concerne les autres détails. ESPECES. 1. Gerris des lacs j geiris lacustris, GeolT. punaise , n^ 69. — Hydrometra lacu^tris, Fab. — De Gécr , Méni. ins. lom. 111, tab 16 , fig. 7. D'un noir brun, verdâtre en dessus ; pattes brunes,' mamelon terminal de Tanus saillant. — Dans toute TEurope. 2. G. DES MARAIS ; gerHs paludum, Hydrometra paludum. Fab. — Scliellenb. Cimic. tab. 9, fig. I. D'un brun verdâtre en dessus ; pattes noires; divisions latérales de l'anus coniques, aussi longues que le mamelon du milieu. — Sur les eaux stagnantes de la France. 1ns, Tome XII. S 274 HISTOIRE 3. G. COURT ; gerris abbremata: Hydrometra. Fab. Très-noir en dessus, cendré en dessous; abdomen très-court. — Dans les P3 rénées. 4. G. DES FOSSES ; gerris fossarum, Hydrometra fossarum. Fab. D'un noir brun en dessus , avec les côtés du corselet , et une ligne dans son milieu , rougeâtres, — Aux Indes orientales. DES PUNAISES. 275 EAMILLE QUARANTE -SEPTIEME. Punaises d'eau ; hydrocorisœ. Antennes cachées sous les 3^eux , de la longueur au plus de la têle ,• patles servant toujours à na^er (tarses n'ayant pas plus de deux articles ) ; tels sont les caractères qui, dans celte division et dans cette section des hémiptères, signalent cette famille. Nous la composons des genres ranatre , nèpe, naucore , galgule, corise et notonecte. Tous ces insectes sont aquatiques ,• ils ha- bitent les eaux des lacs , des marais et des étangs. Les uns se tiennent à leur surface, et les autres sont le plus ordinairement au fond, dans la vase, tels que les ranatres et les nèpes , qui sont les scorpions aquatiques de Geoffroy. Ces insectes nagent pourtant quelquefois , mais mal et lentement. 11 nen est pas de même des notonectes, des nau- cores et dt^s corises. Les premiers doivent leur nom à la position qu'ils ont dans l'eau. Sous leurs dilTérentes formes , ils nagent toujours sur le dos, ayant le ventre en Fair, et avec beaucoup de vivacité. Quand on veut 27(^ HISTOIRE les saisir , ils s'enfoncent promptement dans l'eau , et reparoissent ensuite ; ils piquent fortement avec leur bec. Pendant l'accouplement , le mâle et la femelle nagent ensemble avec vitesse. Les femelles pondent une grande quantité d'oeufs qu'elles placent sur les tiges des plantes aqua- tiques. Les larves éclosent au commence- ment du printems, et en passant à l'état de nymphes , elles acquièrent des rudimens d'ailes placés sur leur corps , de chaque côté. Elles sont très-carnassières, ainsi que les in- sectes parfaits ; elles saisissent les petits in- sectes, dont elles se nourrissent, avec leurs pattes antérieures , et les sucent avec leur bec. Souvent elles en attaquent de plus gros qu'elles , et détruisent aussi beaucoup de larves éphémères. Les naucores ont beaucoup de rapports avec les cerises et les notonectes; mais elles en diffèrent par leurs pattes de devant, qui ressemblent un peu aux serres que les arai- gnées ont à la partie antérieure de la tête. Ces pattes leur servent de pinces pour saisir et retenir leur proie pendant qu'elles la su- cent. Elles sont très-agiles , et nagent très- "vîte au moyen de leurs pattes postérieures qui font l'office d'avirons. Les larves et les DES PUNAISES. 277 nymphes ne diffèrent des insectes parfaits que par le défaut d'ailes dans les premières , et qui sont renfermées dans deux pièces aplaties, placées sur la poitrine des nymphes. De toutes les punaises d'eau , les naucores sont celles qui détruisent le plus d'insectes. Les corises ressemblent un peu aux no- tonectes ; mais elles sont plus petites et ne nagent point comme elles sur le dos ; ordi- nairement elles se tiennent suspendues par le derrière à la surface des eaux. Au moindre mouvement qu'elles aperçoivent , elles se précipitent au fond, et peuvent y rester un certain tems en s'accrochant à des plantes ou à des pierres. Quand elles nagent , le dessous de leur corps paroît comme ar- genté; cet effet est produit par l'air qui s'y attache. Les ranatres et les nèpes ne for m oient qu'un seul genre. Fabricius a séparé ces insectes qui diffèrent non seulement par plusieurs parties , mais par la forme du corps ; celui des ranatres est très-aîongé , linéaire, au lieu que celui des nèpes est large , aplati. Comme toutes les punaises d'eau, les ranatres et les nèpes sont très-carnassières ; elles se nourrissent de pelits insectes qu'elles per- S 5 27B H 1 s T O 1 R E cent et sucent avec leur bec pendant qu'elles les tiennent avec leurs pattes de devant qui leur servent de pince. Les femelles pondent des œufs blancs , alongés. Ceux des ranalres ont à un de leurs bouts deux petites soies très-déliées; ceux des nèpes , vus au microscope , ressemblent à une semence couronnée de sept petits filets dont les extrémités sont rongées. Les px'e- mières les [)lacent au fond de l'eau , et ]es larves en sortent au bout de quinze jours ; au lieu que les nèpes enfoncent les leurs dans la tige de quelques plantes aquatiques, et vers le milieu de l'été les larves commen- cent à paroître. Ces larves ressemblent aux insectes parfaits, excepté qu'elles n'ont ni ailes, ni éljtres, et point de filet à l'extré- mité de l'abdomen. Elles nagent très-lente- ment et marchent au fond des eaux sur les plantes aquatiques. De chaque côté du corps des nymphes on voit des fourreaux dans lesquels les ailes et les élytres sont enr- veloppées. Après leurs dernières métanjor- phoses ces insectes sont aussi carnassiers que sous leurs premières formes. On trouve souvent sur les nèpes des œufs roiiges qui prennent de Taccroissenient ; ils DES PUNAISES. 279 sont attachés sur le corps de Finsecte par un pédicule , ou un bec qui leur sert de suçoir : ce sont des œufs d'hydrachnes de Muller. Les punaises d'eau font rarement usage de leurs jambes, et marchent mal sur la terre ; mais la plupart volent bien ; elles sortent de Feau vers le soir , et s'en éloignent quelquefois à d'assez grandes distances. Les genres de cette famille sont peu nom- breux ; on les trouve presque tous en Eu- rope. Tranquebar fournit deux espèces de ranatres, TAmérique une espèce de nèpe , et la Caroline la seule espèce de galgule con- nue 5 qui sert de type à ce genre , c'est la iiaucore oculée de Fabricius. On ignore la manière de vivre de cet insecte , dont la contbrmation fait présumer qu'il a les mêmes habitudes que les punaises aquatiques. I. Patte H antérieures ravisseuses , ou terminées par une- •pièce en crochet^ se courbant, s'appliquant sous leurs cuisses , et formée de la jambe et d'un petit article conique j répondant au tarse , n'ayant pas d& petits crochets au bout, * Tarses intermédiaires et postérieurs à un seul article; corps ordinairement terminé par des appendices sétacées. ( Bord antérieur du corselet concave an milieu. ) S 4 s8o HISTOIRE DEUX-CENT QUATRE -VINGTI^^ G. Ranatre; ranatra. On avoit , jusqu'à Fabricius , réuni ces insectes aux suivans , dont ils se rapprochent en effet singulière- ment par leurs antennes un peu plus couites que la tête , cachées dans une fossette , de trois pièces, dont la seconde fourchue; par leur bec court, conique, triarticulé , partant d'un avancement frontal, et dont il est séparé au moyen d'un étranglement ; enfin , par la disposition des pattes et la masse générale du corps. Mais les ranatres diffèrent de ces nèpes en plusieurs points ; leur corps est linéaire , cylindrique , non ovale et déprimé ; leur bec est avancé; leurs pattes antérieu- res (i) sont très -étroites dans toute leur longueur , ont leurs hanches longues, avec les cuisses de la même grosseur que ces der- nières, sont longues , creusées seulement en gouttière dans la moitié de leur longueur in- férieure; l'extrémité de la pièce terminale ou le crochet ne dépasse pas ce sillon , et le point où elle s'arrête a une dent plus remarquable^ Les pattes autéiieures sont avancées 5 dans la direclion du corps; leur (i) Geoffroy preiiQ ces pattes pour des anlennes. DES PUNAISES. 281 partie crochue et apicale se replie en dessous. Dans les nèpes, ces mêmes organes sont bien avancés, mais ils s'écartent latéralement et l'épine crochue se replie en dedans, le long du côté intérieur. Le corselet des nèpes est carré , celui des ranatres est cylindrique ; les quatre pattes postérieures sont ici très- longues et foit menues. Les ranatres sont lourdes et nagent lente- ment ; elles se tiennent ordinairement au fond des eaux dans la vase ; mais elles volent très-bien ; c'est le soir qu'elles prennent leur essor; elles sont carnassières , et se nourris- sent de petits insectes qu'elles saisissent avec leurs pattes de devant et qu'elles percent avec leur bec. Les œufs des ranatres sont blancs , alongés , et ont à leur extrémité deux fils ou deux poils. Ils restent quinze jours au fond de Teau ; il en sort au bout de ce tems de& larves qui ressemblent , en petit , à l'insecte parfait ; mais elles n'ont point d'élytresni d'ailes ; elles marchent au fond des eaux sur les plantes aquatiques ; les nym- phes oe diffèrent des larves que par la pré- sence des fourreaux qui contiennent le prin- cipe des éh très et des ailes. Ce ^e ne n'est composé que de trois espèces connues ; la ii^s II I s T O I R E l\ance n'en olïie qu'une, et celle espèce est plus coniînune au nord qu'au midi. Eanatre linéaire; ranatra llnearis. Fah, GeoIF. le scorpion aguatique ( Jiepa) , n^ i. — De Gccr, Mcm. ins, tom. 111, pi. xix, fig. i, 2. — SclielU Cnn. tab. i3. D'uH brun verdâtre ou jaunâtre , uni- forme ; les deux filets de l'extrémité pos- térieure, de la longueur du corps. CCLXXXI« GENRE. NÈt'E ; nepa. A l'article précédent nous avons exposé \çs dillejences génériques des iièpes ou scorpions aquatiques , et des ranatres qu'on avoit confondues avec elles. Les mœurs sont aussi à peu près les mêmes ; mais les œ-ufs des nèpes sont plus remarquables; ils ressemblent à une semence couronnée de se])t filets, dont les extrémités sont rongées; La mèiG les enfonce dans les tiges dee planter aquatiques ; les filets seuls sont apparens. ( Voyez Swam mer dam et Rœsel ). Les nèpes et les ranatres ont dans tous les sexes une queue plus ou moins longue, de deux filets dont la face interne est concave ; ces deux pièces forment ainsi un tuyau pour servir à ces insectes à conduire l'air , ou qui a DES PUNAISES. 280 du moins quelques autres fonctions impor- tantes. Les uèpes se trouvent souvent clans des fosses où il y a peu d'eau; mais les ra- natres veulent des lieux où Feau soit plus abondante. Le nom de scorpion aquatique qu'on a donné à ces insectes vient de la forme de leurs pattes antérieures qui ont des rapports avec les bras des crabes. Leur corps .est encore terminé par une queue. Les pays étrangers , depuis Ca3'enne , Su- rinam , jusqu'aux contrées les plus reculées des Indes orientales, nous offrent plusieurs espèces de ces insectes : quelques-unes sont très-remarquables par leur grandeur , telle est la népe grande. Celle qu'on a nommée rustique , porte ses œufs sur son dos ,* ils y sont collés les uns contre \es autres paral- lèlement. ESPECES. x. NÈPE GRANDE ; îicpa grandis. Lin. Fab. Rœs. ins. tom. lll, tab. 26. — De Géer, Mém. ins. looi. m , p. 579. Longueur, deux pouces et demi , grise, tachetée de brun ,* corselet lisse ; pattes ta- chetées. — A Surinam. On trouve dans les eaux douces des grandes Indes , une espèce presque semblable. aS/t HISTOIRE 2. N. CENDRÉE ; nepa cinerea. Lin. Geoff. scorpion aquatique ( hepa ) , n° 2. — Rœseî. jns. tom. III, tab. 22. — De Géer, Mém. ins. tom. III , pag. 56 1 , pî. xviii , fiq. i. — Schell. Cirft. tab. 14. Ovoïde , alongée , tronquée en devant, cendrée ; corselet raboteux ; filets de la queue plus courts que le corps. — Dans toute l'Europe. * * Tarses intermédiaires et postérieurs à deux at'- ticles ; point d'appendices sétacées au haut du corps, ( Bord antérieur du corselet droit. ) CCLXXXIP GENRE. Naucore ; naucoris, Linnaeus avoit mîs ces insectes avec les nèpes. Geoffroy les en a distingués, et avec raison, comme ou le voit par les caractères de division énoncés ci-dessus. Les naucores ont le corps ovale , déprimé ; la tête appliquée exactement contre le corselet , arrondie , concave en dessous ; les yeux alongés , les antennes très-courtes, cachées, de quatre pièces; un écussôn triangulaire; les quatres pattes pos- térieures , alongées , frangées , agissant en forme de rames ou d'avirons ; les deux an- térieures faites comme celles des nèpes , mais plus courtes et repliées sous la poitrine; l'abdomen est denté en scie sur ses bords. La foimc de ces pattes faites en pinces àï^ DES P U N A I S K S. 285 tingue ces insectes des notoiiectes et des co- rises ; c'est avec ces espèces de serres qu'ils saisissent et retiennent les insectes dont il se nourrissent. Les naucores nagent avec beaucoup de vitesse , au moyen de leurs pattes posté- rieures; elles quittent les eaux vers le soir pour voler dans la campagne , ou pour aller déposer leurs œufs dans des lieux plus favorables. Elles sont très-voraces et piquent très-fort. Les larves et les nymphes ont la forme de l'insecte développé ; mais les pre- mières sont aptères , et les secondes n'ont que le rudiment des élytres et des ailes. ESPECES. 1. Naucore cimicoïde; naucoris cimi^ coïdes, Fab. Geoff. n^ I. — Rœs. insect. lom. IIÏ , tab. 28. — De Géer , Mém. ins. tom. III , tab. 19 , fig. 8,9.— Schell. Cim. tab. j2. Jaunâtre- verdâtre, luisant; yeux noirâ- tres ; tête et corselet avec une teinte brune, pointillés ; écusson et élytres d'un brun verd foncé ; bords de l'abdomen fortement dentés en scie et très-velus. — Dans les étangs en Europe. 2. N. tachetée; naucor, maculata. Fab. Plus petite d'un tiers que la précédente j 286 HISTOIRE verdâtre ; des taches sur la tête ; quatre bandes longitudinales sur le corselet, brunes; écusson et élytres bruns , entre-mêlés de verdâtre ; élytres rétrécies brusquement ^ au côté extérieur , à quelque distance de la base. — Aux environs de Paris. 3, N. ESTIVALE ; naucor. œstivaïis. Coq. Coqucb. Illust. icon. dec. tab. lo , fig. i. Une fois plus petite que la naucore cimi- coïde ; tête et corselet d'un blanc jaunâtre ; tcle sans taches. — Aux environs de Paris. II. Pattes antérieures ordinaires y terminées par dn/x petits crochets , ou dont le tarse est comprimé et fortement cilié. CCLXXXIIP GENRE. Galgule ; galgulus. Dans ce genre que j'ai établi , on ne voit point de pattes for- tement natatoires ; les antérieures ont leurs cuisses grosses , leurs tarses simples , munis de deux crochets comme les aulres ; les tarses postérieurs sont seuls biarticulés. Le corps est court, inégal; les yeux sont sail- lans. L'écusson existe. Ce genre lie les nau- cores avec les corises ou avec les notonectes. La naucore oculée de Fabricius, rapportée de la Caroline par Bosc j en est le type. DES PUNAISES. û?.j Le GALGULE ocuLÉ , galgiiîus oculatus , est d'un brun cendré et mat , avec quelques tacjies sur les élytres plus claires; le corselet est inégal; les pattes sont d'un brun clair , entre-coupées de taches plus foncées. Nous avons représenté cet insecte dans îe nouveau Dictionnaire d'Histoire naturelle^ lome IX , pag, i<)5. Près de ce genre doit être placé celui de macrocéphaîe deSwederus. CCLXXXIV^ GENRE. • CoRiSE ; €orixa. Fabricius a donné le non^i de sigara à ce genre ; mais Geoffroy l'ayant établi le premier sous la dénomination de corise , nous conservons cette dernière. Les corises ont leurs pattes postérieures disposées fortement en nageoires; les anté- rieures ont leurs tarses comprimés , très-ciliés, d'un seul article , sans crochets bien a])pa- rens au bout. Les tarses du milieu ne sont aussi que d'une seule pièce au bout ; mais ils sont terminés par deux crochets fort longs et menus; les postérieurs en sont dé- pourvus , et leurs côtés sont garnis d'une frange de poils. Ces insectes ont une forme aîongée, un peu aplatie, et presque de la même largeur â88 HISTOIRE par-tout. Ils ont la tête verticale , arrondie à la partie supérieure , appliquée contre le corselet; les yeux tiiangulairesj deux an- tennes insérées sous eux , Irès-courtes , de quatre articles; un bec fort court, conique, incliné et se rapprochant un peu de la poi- trine , strié transversalement et percé d'un trou, en devant , près de l'extrémité; le corselet plus large que long , terminé en pointe à sa parlie postérieure , sans écusson au bout; l'abdomen assez long et déprimé, recouvert par deux ély ties coi iacées , et sous lesquelles sont deux ailes un peu plissées lonj^itudinalemeut , et ayant souvent le reflet de Topaie. Ce$ insectes vivent dans l'eau , se tenant ordinairement suspendus à sa surface par le derrière; mais ils se précipitent avec beau- coup de vitesse au moindre mouvement : ils peuvent rester quelque tems dans cet élé-- ment , et se tiennent accrochés à quelques plantes ; ils nagent et volent bien ; mais ils marchent mal, leurs pattes étant plus propres pour nager que pour aller sur terre. Leurs habitudes sont carnassières. Leurs métamor- phoses sont les mêmes que celles des in- sectes précédens. ESPÈCES. DES PUNAISES. âSg ESPECES. 1. CoRisE striée; corixa striata. Geoff. Geoff. ti° 1. — Notoiiecta striata. Lin. *— - Sîgara striata. Fab. — De Géer , Mém. ins. tom.Ill, tab. 20, fig. 1,2.-*- Rœs, ins. tom. 111 , tab. 29. — Schell, Cim. tab. n. Tête et dessous du corps jaunâtres; dessus du corps d'un brua verdàtre, avec de petites raies trans verses , très-coupées , ou ne for- mant que de petits traits, jaunâtres. — Dans toute l'Europe. s. C. coLÉoPTÉRiFORME,- cor/jtra co/^r>^//Y//a. Sigara coleoptrata Fab. — Panz. Faun. ins. germ. fasc. 5o , tab. 24» Elytres entièrement coriacées, brunes, avec le bord extérieur jaune. — En Suède ; aux environs de Paris , à Bondy. 3. C. NAINE ; corixa minuta. Sigara minuta. Fab. — Coqueb. lilust. icon. dec. i , tab. 10, fig. 5. Courte , jaunâtre , ponctuée ; une ligne brune sur le front. — Aux environs de Paris. 4. C. RAYÉE ; corixa strigata. Corselet ayant sept à huit raies jaunâtres transverses, entières, et autant de brunes, Elytres brunes, avec le bord extérieur et ua Ins. Tome XIL T 9ç^o HISTOIRE grand nombre de traits bien marqués , jau- îiâtres. — Dans toute la France. On Taurà confondue avec la première; elle est moitié plus petite. CCLXXXV^ GENRE. Notonecte; notonecta. Ces insectes ont leurs pattes postérieures en rames , très- propres à nager , de même que les corises ; mais tous leurs tarses ont deux articles , et les antérieurs sont terminés par deux cro- chets. Ils ont un bec articulé et un écusson , ce qui les distingue des précédens. Leur corps est oblong , tiès-convexe; leur tête est appliquée exactement contre le corselet, arrondie , concave en dessous,- avec les yeux alongés, spacieux, mais peu saillans ; deux antennes cachées, très-courtes, de quatre articles, dont le dernier petit; et un bec dirigé inférieurement , très-court, conique, de trois articles distincts, et avec lequel ces insectes piquent très-vivement; l'écusson est assez grand et triangulaire ; les élytres vont en toit, et recouvrent deux ailes assez grandes ; les pattes de devant sont doublées ou courbées sur elles-mêmes en dessous; les postérieures sont fort grandes ; le dessous de Tabdomen est velu dans plusieurs. DES PUNAISES. 291 Dans tous leurs états, ces insectes sont aquatiques et carnassiers; ils nageni presque toujours sur le dos, ayant le ventre en Tair, et c'est ce qui a fait nommer ces animaux notonectes, lis saisissent leur proie avec leur pattes antérieures, attaquent souvent des insectes plus gros qu'eux , et leur propre espèce même. Les larves des éphémères n'ont guères de plus cruels ennemis. ESPÈCES. 1. NOTONECTE Gi^WQUE ; notonecta glauca. Lin. Fab. Geoffroy. n° r. — Rœsel. Ins. tom. III, tab. 27. »— Panz Faun. ins. goi m. fasc 3 , tab. 20. — De Géer, Mém. ins. tom. III , tab. 18 , fig. r6 , 17. — Schell. Cim. tab. 10. Dessous du corps d'un noirâtre verdâtre ; devant de la tète d'un verd clair; son de>sus et devant du corselet blanchâtres; moitié postérieure du corselet obscure ; écusson noir ; élytres d'un gris jaunâtre un peu brun, avec la côte tachetée en partie de brun. Var. a. Grande tache brune, occupant transversa- lement le milieu des élytres , fourchue en devant. b. Elytres presque brunes , avec un mélange d© ïoussâtre. — Notonecta maculata. Fab. — Coq. liiust. icon. dec. 1 , tab. 10 , fig,. i. T 2 292 HISTOIRE 2. N. FOURCHUE,* notonecta furcata, Fab. Coqucb. 111 usl. icon. dec. i , tab. lo , fig. 2. Elylres noirâtres, avec le bord extérieur blarK liâtre, et une tache luimérale d'un gris jaunâtre et bilide postérieurement , ou formée de deux réunies, sur chaque , aux épaules.— Au midi de la France, plusparticuHèrement. 3. N. pygmée; notonecta minutissima. Lin. Fab. Gcoff. n° 2. — Panz. Faun. insect. germ. fasc. 2, tab. 12. Grise ; tête brune ; élylres tronquées. On preudroit cet insecte pour la nymphe de la corise, n" 5. — En Europe. DES CICADAIRES. 29^ DIVISION SECONDE. FAMILLE QUARANTE-HUITIÈME. CiCADAiRES ; cicadariœ, JiiLYTREs de même consistance , en toit; bec naissant de la partie inférieure de la tête, près de l'origine des pattes de devant; ( front ordinairement très-épais et strié; pattes servant à sauter dans le plus grand nombre; une lame en scie, écailleuse et cachée entre deux coulisses du ventre , dans les femelles. ) Les cicadaires se divisent en deux familles , les cigales et les cicadelles. Les cigales, qui sont des tettigones de Fabricius, diffèrent des cicaxleîles par plu- sieurs caractères, mais encore par les an- tennes qui sont de quatre articles dans les premières, et de moins de quatre dans les secondes , terminées dans les unes et les autres par une soie. Les cicadelles manquent aussi d'opercules, qui sont deux plaques placées à Torigine du ventre, dont chacune couvre une cavité renfermant l'organe du chant dans les mâles. T 3 294 HISTOIRE On connoît les cigales depuis fort long-^ tems : le chant monotone des mâles, qui se font entendre une partie de J'été, a excité la curiosité et le désir de les étudier. Elles vivent dans les pays chauds sur les arbres; elles volent avec légèreté , la chaleur leur donne de la vivacité, mais le froid les en- gourdit ou les fait mourir. L'organe du chant des cigales est ce qui a le plus attiré Tattenfion des observateurs. Réaumur est entré dans les plus grands détails sur toutes les parties de cet oigane singulier. Peudant long-tems on a attribué aux fcu:elles seules la faculté de chauler, ce qui esi une erreur, parce qu'elles sont pri- vées des parties propres à produire ]p chant. Ces organes , dont les mâles font usage pour se faire entendre des femelles , et les inviter à se rendre auprès d'eux pour satis- faire au besoin de reproduire leur espèce , sont logés dans la cavité du ventre, et recou- verts par deux plaques écailleuses de figure arrondie, placées en dessous du corselet, à l'origine de l'abdomen. Sous ces deux plaques est une cavité divisée en deux cellules, dont le fond de chacune est occupée par deux petites lames minces, transparentes et ten- dues. Réaumur a comparé ces pièces à deux DES CICADAÏRES. ^95 petits miroirs, mais plusieurs auteurs les ont regardées commedeux petits tambours, parce qu'ils ont cru qu'elles rendoient des sons. Réaumur , en ouvrant une cigale sur le dos , a trouvé deux grands muscles composés chacun d'un faisceau prodigieux de fibres appliquées les unes sur les autres , faciles à séparer. En tiraillant un de ces muscles avec une épingle, cet observateur a fait chanter une cigale morte depuis long-tems. Ces muscles aboutissent à deux membranes conlou ruées en forme de timbale. Chacune est contenue dans l'un des deux réduits de la cavité. Du côté du ventre on ne voit que les ouvertures de Tune et de l'autre qui sont courbées ; ces ouvertures produisent dans la voix des cigales les mêmes effets que produit le larinx dans celle des hommes. Les sons qui en sortent sont modifiés par les oper- cules , par les miroirs , par la grande cavité ^ et les différentes pièces qu'elle contient» Chaque timbale a une partie convexe et une partie concave; la première est plissée et pleine de rugosités : lorsque l'insecte fait agir les deux grands muscles qui y sont attachés , ces muscles, en se contractant et se relâchant alternativement avec vitesse, font mou voir les timbales dont chaque surface devient T4 296 HISTOIRE successivement convexe et concave^ et pro- duit le bruit qu'on appelle le chant des cigales. Les femelles ne chantent point ; elles sont dépourvues des organes qui produisent le son , et ont seulement les rudimens des oper- cules. Elles sont munies d'une tarière com- posées de deux pièces dentées sur les côlés, pointues à leur extrémité. Cette tarière qui, dans les grandes espèces, a environ six lignes de longueur, sert aux femelles à entailler le bois dans lequel elles placent leurs oeufs. Lorsqu'elles font une incision à une brahche , elles font jouer alternativement les deux parties de leur tarière qui fait Toffice d'une lime; par ce moyen elles parviennent à faire des trous qui ont environ quatre lignes. On dislingue facilement les branches que ces femelles ont percées ; leur surface est remplie de petites inégalités placées à la file les unes des autres. Chaque trou contient depuis cinq jusqu'à huit cenls œufs qui sont blancs, oblougs. Dans le corps de la femelle ces œufs sont renfermés dans deux espèces d'ovaires. Les larves éclosent au printemsj elles sont blanches, ont sis pat tes; leur tête se recourbe en devant comme celle des puces. Elles; DES CICADATRES. 297 quittent leur nid pour s'enfoncer dans la terre , où il paroîf; qu'elles vivent des racines des plantes^ c'est aussi dans la ferre qu'elles se changent en nj^mphes. Sous cette forme elles ont les ailes et les élytres renfermées dans des fourreaux, mais les mâles n'ont point encore les organes du chant , ni les femelles leur tarière. Ce que ces n3^mphes ont de plus remarquable, ce sont leurs pattes antérieures qui sont propres à creuser la terre dans laquelle chaque nymphe s'en- fonce quelquefois jusqu'à deux ou trois pouces de profondeur. Pour subir leur dernière mélamorphose , qui a lieu selon quelques auteurs un an après que la larve s'est changée en nymphe , et dès que les chaleurs se font sentir, les cigales sortent de terre et montent sur les arbres ; là elles quittent leur peau de nymphe, et passent à l'état paifait. Dans le premier mo- ment elles sont presqu'entièrement vertes, mais peu à peu elles deviennent d'un brun noirâtre sous leur dernière forme. Elles se nourrissent du suc des feuilles et de celui des jeunes branches des arbres dans lesquels elles enfoncent leur trompe. Si on en croit Arislote, les grecs man- au prin- tems , sur les feuilles des plantes dans les prairies, le plus fréquemment sur celles de la luzerne ; les larves y sont quelquefois ras- semblées au nombre de sept à huit , et elles nen sortent qu'après avoir subi leur dernière métamorphose. La larve du membrace du genêt diffère peu de l'insecte parfait, et vit de la même manière. Tous ces insectes se trouvent sur diffé- 3oo HISTOIRE rentes plantes, et se nourrissent des sucs des feuilles et des jeunes tiges. Us marchent vite; la plupart sautent avec beaucoup d'agilité, lies plus remarquables sont les fulgores et les niembraces; ces derniers ont le corselet très-dilaté; sa partie postérieure se prolonge très-avant sur l'abdomen. Les fulgores sont de la plus grande taille; il s'en trouve parmi elles qui ont plusieurs pouces de longueur, et assez généralement elles sont ornées de couleurs agréables; ce qu'elles ont de plus singulier, c'est la tête; cette partie offre des formes bizarres. Dans les unes, elle a la figure d'une scie 5 dans les autres, elle ressemble, en quelque sorte, à la trompe de Féléphant ; dans d'autres , elle repi'ésente assez bien le muflle de certains animaux. Les plus grandes espèces sont apportées de l'Amérique méridionale , de Cayenne et de Surinam. Elles y vivent sur les grands arbres, et probablement aussi leurs larves, qui sont inconnues. Au rapport de mademoiselle de Mérian , il y en a une espèce à Cayenne , c'est la fulgore porte lanterne, qui, pendant la nuit, répand une lumière assez vive pour per- mettre de lire les caractères les plus fins. DES CICADAIRES. Soi Mais cette observation est conlredile par des observations ultérieure^s faites par M. Ri- chard, pendant son séjour à Cayenne. Ce- pendant il seroit possible que cet insecte eût la faculté d'être lumineux à volonté, comme le sont Jes lampyres, qui font paroître et disparoître quand il leur plaît , les points phosplioriques qui les font apercevoir dans Tobscurifé. Ces points lumineux qui , dans les lam- pyres verds-luisans , sont placés près de l'ex- trémité de leur corps, se trouvent, dit-on, clans la tête de la fulgore. Mais Réaumur n'y a rien découvert qui pût produire ce phénomène. Il n'a trouvé dans la vessie qui fait partie de la tête qu'une cavité très-grande et totalement vuide. Il est vrai que Finsecte qu'il a examiné étoit desséché , et que peut- être dans l'insecte vivant cette cavité est remplie par une matière qui s'évapore et dis- paioît quand il est mort. On connoît une cinquantaine d'espèces de fulgores. I. Cigales vraies; cicadœ verœ. Antennes de quatre articles distincts, outre la soie du bout (insérées près du bord interne des yeux ); trois petits yeux lisses 3 ( tête 3o3 HISTOIRE transversale; yeux gros; premier segment du coiselet transversal , à bord posléi ieur droit , bordé; le second grand, ayant à son bord postérieur une sorte de X en relief; élytres presque toujours vitrées; une pièce grande, écaiileuse, arrondie, ou un opercule , cou- vrant une cavité de chaque côté de l'abdo- men, en dessus et à sa base, dans les mâles ). CCLXXXVl^ GENRE. Cigale ; cicada. Geoffroy a voit proposé de conserver aux grandes cigales , connues depuis long-tems sous le nom de cicada , cette dénomination , ainsi consacrée par l'usage, ec d'appeler les petites procigales tettigonia , nom qui leur a voit été même donné par plusieurs auteurs. Fabricujs a fait l'inverse ; les grandes cigales sont pour lui des tettigones, et les petites des cigales. Linn^us ne voyoit dans toute cette famille qu'un seul genre, celui de cicada; mais la pénétration de son esprit lui avoit fait aper- cevoir les coupes qu'il falloit y faire, et il avoit indiqué d'avance la plupart des bons genres qu'on a formés depuis. Les grandes cigales forment sa troisième division : manni-^ ferœ ^ non saltantes, Olivier, toujours guidé DES CICADAIRES. 3o3 parla vraie philosophie* de la science, a re- fusé d'admettre Tiiiversion de noms deFabri- cius ; et fidèle à suivre nos deux gi and^ maî- tres communs, Réauraur et Geoffroy, il a rétabli aux grandes cigales leur nom primitif. Les caractères génériques et essentiels des cigales viennent d'être énoncés ,• nous en avons donné de suppîémentaiies , pris de la forme du corps de ces insectes : notre troi- sième volume, page 267, en offre quelques autres que l'on pourra consulter. Dans la partie historique qui est à la tête de la fa- mille, nous avons vu ce que l'organisalion, les habitudes de ces insectes et des cicadelles, ou de notre seconde division de la famille , nous présentoient de plus curieux. Ne nous occupons donc que de la nomenclature des espèces. ESPECES. 1. Cigale hématode ; cicada hœmatodes, Scop. Oliv. Tettlgonia sanguinea, Fab. — Rœs. ins. tom. ITT, locustr. tab. 25 , fig. 3. — Stoll. Cic. pi. n , fig. n. — Panz. Faun. insect. germ. fasc. 5o , tab. 21. Noire; des taches sur le devant du cor- selet et sur les pattes ; bords des anneaux de l'abdomen et nervures des élytres, rouges: 3o4 HISTOIRE — Très-commune au midi de la Fiance, dans les vignes. Un artiste distingué de la scène française, et qui s'occupe depuis plu- sieurs années de l'étude de l'entomologie, Dupont , a trouvé cette espèce aux environs de JMtlun , à dix lieues de Paris. Le chant de cette cigale est très-aigu, et se soutient long- tems sans interruption. 2. C DE l'orme; cicada crni. Lin, Oliv. Tettii'^onia fraxini. Fab. — GeofF. n^ 2. — Réaum, !Mt m, ins. toni. V, pi. xvï , fig 7. — Rœs. Ins^tom. II, locust, lab, 25 , fig. 1,2. — Paiiz. Faun. insect. germ. fasc. 5o, lab. 22. — Sloll. Cic. p]. xxii , fjg. i33. Noire, toute mélangée de gris verdàtre et de javmâtre; six points noirs sur chaque élytre, près du boid interne , et sur une ligne parallèle à ce bord; quatre taches noires sur une autre ligne parallèle à la précédenle, au milieu. — - Sur les arbres au midi de la France; son son est rauque , et coupé à in- tervalles nombreux et égaux. 3. C. PLÉBÉIENNE ; cicacla plebeia. Lin. Oliv. Geoff. n^ I. — Réaum. IVlém. ins. tom. V, p]. xvr, fig. 1,6. — Rœs. Ins. tonj. II , locust. iab. 25 , fig. 4- — Stoil. Cic. pi. XXIV , £g. i5 , femelle ; et pi. xxv , fig. i59> maie. Noire, tachetée de jaunâtre testacé ou verdàtre ; DES CICADAIRES. 5o5 veidâtre; la partie en relief et formant une X de lecussonde cette couleur; abdomen pres- que sans taches en dessus; moitié inférieure des élytres à nervures testacées, l'autre à nervures noirâtres ; deux traits obliques , noirâtres, formés par deux petites nervures transverses , plus marquées , près de la côte , et vers son extrémité. — Dans la partie la plus méridionale de la France, sur les arbres; chant interrompu , comme dans la précé- dente, mais plus aigu. Cette espèce est la plus grosse des indigènes; elle est encore plus grande en Italie. Je ne sais si la tettigone obscure de Fabri- cius est bien distinguée de cette espèce. Je soupçonne qu'elle n'en est qu'une variété. Ce naturaliste lui donne les caraclèies spéci- fiques suivans : noire, mélangée de testacé; élytres obscures, avec la côte testacée. — En Autriche. 4. C. PEINTE ; cicada picta, Tetligonia picta. Fab. — Coqaeb. lllustr. icori. dec. 1 j.tab. 8, fig- 2. — Cigale cotonneuse. Oliv. Eue. méth. — Réaum, Mém. ins. tom. V, pi. xvi , fig. 8. Longue d'environ un pouce, noire, avec un duvet cendré, soyeux et luisant; un grand nombre de taclies sur le corselet; bords Ins. Tome XII. V 5o6^ HISTOIRE des anneaux de ]'abdonien en dessus , dessous du corps et pattes, testacés; bord extérieur des élytres noir ; nervures inférieures ver- dâtres , les autres noirâtres. — Dans la ci- devant Provence , et en Barbarie ; sur les arbustes, les haies; chant très-foible ou pres- que nul. 5. C. ATRE ; cicada atra. Oliv. EncycL méth. Réaum. ins. tora. III , pi. xvi , fîg. 9 ? Un peu plus petite que la précédente ; noire; un trait longitudinal au milieu du corselet , et son bord postérieur, rougeâtres; un point épais et noirâtre près de la côte, et un trait en zigzag , noirâtre , près du bout , sur chaque élytre; dessous du corps testacé; pattes mélangées de noir et de testacé. — Même pays. 6. C. ttbtale; cicada tibialis, Panz. Panz. Faun. ins. gcrm. fasc. 5g , tab. 5. — Tetti- gonia hœmatodes. Fab. — Cicada hœmatodea ? Lin. Petite , noire , corselet sans taches ; côte des élytres à moitié , et bords des anneaux de rabdomen d'un rouge de sang ; anus et pattes testacés. — En Autriche. Linnagus dit que le corselet de là cigale héniatode est sans taches. Caractère manquant à celle que nous décri- DES CICADAIRES. 507 Vonssous ce nom. Fabriciusa donc eu raison de rapporter le synonyme de Linnseus à l'es- pèce dont nous parlons ici ; mais il ne devoit pas appeler cet insecte hématode, puisque ce nom avoit été donné, avant le naturaliste suédois, à la cigale n° 1 , par Scopoli. 7. C. argentée; cicada argentata, Oliy. Encycl. mélh. Petite , noire , avec un duvet soyeux , argenté, distribué par plaques en quelques endroits ,* côte et nervures des élytres d'un verd obscur 5 dessus de Tabdomen et oper- cules rougeâtres ; pattes mélangées de noir, et de pâle ; cuisses antérieures à trois épines. — Au midi de la France. •8. C. pygmée; cicada pygmœa, Oliv. Encycl.^ méth. Petite, noire, presque sans taches en des- sus ; une ligne au milieu du dos et écusson bruns; bord extérieur des élytres jaunâtre ,• nervures obscures ; côtés de l'abdomen en dessous, rougeâtres; pattes pâles, avec des taches noires. — Au midi de la France. II. ClcADELLES; cicadellœ. Antennes ayant moins de quatre articles distincts 5 outre la soie du bout; deux petits yeux lisses (écartés, souvent peu distincts J. V a 5o8 HISTOIRE * Antennes insérées sous les yeux ; corselet à deux segmens apparens. + Èlytres n'étant pas à la fois larges , dilatées à leur base f comme tronquées ou droites au bord postérieur^ ni en toit à vive arête ^ ni très-inclinées ; antennes ayant ordinairement le dernier article globuleux et granulé. I Èlytres n'étant point dilatées à leur base et rétré- des à la pointe ; les deux segmens du corselet n& formant point deux triangles isocèles opposés à leur hase , ou une espèce de rhombe coupé transversale- ment dans le milieu. SL. Front élevé brusquement de chaque côté ; yeux sali' lans } antennes à découvert , et dont le dernier article est globuleux. CCLXXXVIP GENRE. Fulgore; fulgora. Le premier segment du corselet a le bord postérieur droit. Le second segment, ou le postérieur, est trian- gulaire. La tète est avancée en museau. ESPÈCES. 1. FULGORE PORTE-LANTERNE ;/^//^Ora lalCV- naria. Lin. Fab. Oliv. Réaum. Mém. insect. tom. V, pi. xx , fig. 6 et 7. — Rœs. insect. tom. II , locust. germ. lab. 28 , 29. Museau droit , bossu , arrondi au ^ bout ; èlytres bigarrées,- un grand œil sur les ailes inférieures. — Dans i'Améiique méridionale» DES CICADAIRES. Sog 2. F. porte-chandelle; fulgora cande- laria. Lin. Fab. Oliv. Rœs. Ins. tom. II , loc. tab.So , fig. i ,2,5.« Museau cylindrique, relevé; élytres ver- tes, avec des taches jaunes; ailes jaunes, à extrémité noire. — Commune à la Chine. 5. F. EUROPÉENNE ; fulgora europœa. Lin. Fab. Oliv. Slolî. Cic. pi. XI, fig. 5i.-^ Vill. Ent. tom. l, pî. m , fîg. 10. — Panz. 20 , 16. Verte; front avancé en cône, avec trois lignes élevées en dessus , et cinq en dessous : le corselet en a trois autres; élj^tres et ailes transparentes, à nervures vertes. — Au midi de la France , en Italie : elle n'est pas rare aux environs de Lj^on, CCLXXXVIIP GENRE. Lystre; lystra. Le corselet est semblable à celui des fulgores ; mais la tête est trans- verse , sans avancement , en forme de mu- seau. ESPECES. 1. Lystre laineuse; lystra lanata. Fab, Cicada lanata, Lin. — Drur. Illust. of ins. tom. II, tab. 37, fig. 5. Côtés du front d'un rouge sanguin ; élytres noires, avec des points bleus; abdomen ayant V 5 5io HISTOIRE au bout une matière cotonneuse , d^un blanc de neige, du moins dans les femelles. — A Cayenue, à Surinam. 2. L. ÉPINEUSE ; fulgora spinosa, Fab. Coqueb. Illust. icon. déc. i , tab. 9, fig. 4. Front tronqué , jaune ; yeux épineux ; élytres vertes , à trois bandes blanchâtres. = A rile de France. ce L XXXI X^ GENRE. Cixie; cixius. Le premier segment du corselet est très-court , en forme de rebord arqué : le second est deltoïde. Ces insectes font partie des fulgores d'Oli- vier et des fiâtes de Fabricius. On les trouve sur les plantes. L'extxémité de leur abdomen est souvent garnie d'une matière cotonneuse et très-blanche. Ils volent très-bien. Leurs élytres et leurs ailes sont transparentes. ESPÈCES. 1. CixiE DE Denys ,* cixius Dionysii, Panz. Faun. ins. germ. fasc. 54 > tab. 24. — Flaia çynosbatis» Fab. Corselet très-noir ; élytres blanchâtres ; transparentes , à nervures ponctuées de noir; DES CICADAIRES. 3ii une rangée de points, le long du bord exté- rieur, et une bande obscure , peu marquée au bout. — Sur les roses; enDauemarck, en Allemagne. 3. C. DE LA serratule; cixius serratulœ, Flata serratulœ. Fab. Jaune; élytres blanches, avec un point et deux bandes noirs. — En Angleterre ; sur les chardons. 3. C. NERVEUSE ; çixius nervosus, Geoff. cigale^ n° i. — De Géer, Mém. iiis. tom. III, pi. xii , fîg. 1,2. — Flata nervosa. Fab. D'un brun grisâtre ; ailes transparentes , tachetées de brun , avec les nervures ponc-, tuées de brun et de blanc. — En Europe. 4. C. VELUE ; cixius pilosus. Fulgora pilosa. Oliv. Un peu plus petite que la précédente , mélangée de jaune et de noir ; front jaune ; élytres obscures, velues en dessus, avec les nervures ponctuées de noir. — Aux environs de Paris. 5. C. MÉLANGÉE j cixiiis mdus, Fab. Flata varia, Fab. Très-noire , mêlée de verd. Trois points à la côte des élytres. — En Allemagne. - V4 3j3 HISTOIRE Remarque. La cigaio léporine ( Panz. Faun. insect. germ. fasc- 6i , tib. 19.) doit être rapportée ici. Les élytres sont blanchâtres , avec des veines pâles en devant, au dessus d'nne ligne noirâtre. b. Front plan , yeux et antennes enfoncés; dernier article des antennes ovale -cylindrique, CCXC^ GENRE. Tettgomètrk ; tetigomctra. Ces insectes ont un peu la forme des cercopis. Leurs élyrres sont courtes et colorées. Panzer en a décrit deux espèces , qu'il a mises avec les fu Igor es. ESPECES. 1. Tetigomètre verdatre ; tetigometra virescens. Pan« Faun. insect. germ. fasc. 61 , tab. 12. Verdatre ; élytres d'un verd plus vif; une tache noire au dessus de la naissance du rostre; pattes roussâlres. — Je ne l'ai trouvée qu'un seule fois , et en France, aux envi- rons de Brive. 2. T. OBLIQUE ; tetigometra obliqua. Panz. Faun. ins. germ. fasc. 61 , tab. i5. Noire ; élytres couleur de chair , avec trois bandes obliques roussâtres ; pattes in- carnat, ponctuées de noir. ^ — En Autriche. DES CICADAIRES. 3i3 3. T. DORSALE ; tetigometra dorsalis. Verte; une tache commune sur la su- ture, et sous Fécusson, roussâlre, en forme de cœur ; les quatre pattes antéiieures d'un jaune roussàtre. — Trouvée une fois au Luxembouig, dans Paris. j ( Elytres dilatées à leur pointe ; les deux segmens du corselet formant deux triangles isocèles , opposés à leur hase , ou une espèce de rhombe , coupé trans" versalenient dans le milieu, CCXC1« GENRE. Jssus ; issus, Fabricius avoit d'abord rangé ces insectes avec les cercopis. Olivier en a fait des fulgores : ils diffèrent des pre- miers par leurs antennes situées sous les yeux , et des seconds , par la forme de leurs élytres. ESPÈCES. 1. Issus BOSSU ; issus gibbosus. Issus coleoptratus. Fab. — GeoflP. cigale , n° 7. — Fulgore bossue. Oiiv. Enc. méth. — Panz. Faun. ins. germ. fasc. 2, n" 11. D'un jaune pâle verdâtre. Les élytres ré- trécies brusquement , avec des nervures et un point au delà du milieu, noirâtres. — En France , en Allemagne. 5i4 HISTOIRE 2. I. DILATÉ ,* issus dilatât US, Fulgora dilatata. Ol. — Cicada dllatata. Vill. Ent. toœ. 1 , tab. 3 , fig. i5. Ses élytres sont moins rélrécies que la précédenle, et moins en pointe, elles onk des nébulosités, ou des paities plus obscures et noirâtres ^ avec un espace en forme de bande, prés du bord extérieur, plus clair. — Aux environs de Paris , au midi de la France. 5. I. CEj^DRÉ ,* issus cinereus, Fulgora cinerea. Oliv. Enc. mctii. D'un gris jaunâtre , sans taches. Elytres cendiées. — Au midi de la France. 4. I. JAUNATRE; is&us flavesccns^ Fulgora flavfescens. Oliv. Enc. mélh. D'un jaune un peu grisâtre; élytres grises, sans taches ; une grande tache noire, sur le dessus de l'abdomen , de chaque côté* — Au midi de la France. Obseri^. Fabricius mentionne quelques autres espèces d'Europe, S'éloigna nt des précédentes par le défaut cl'ailes ; telles sont entr'autres : 1**. iJis§us grylloïde : il est jaunâtre j les élytres sont striées. — Eu Italie. 2**. U issus aptère : il est obscur, sans taches j les élytres sont striées. — En Italie. DES CICADAIRES. 3i5 5°. U issus pédestre : les élytres sont courtes, cen- drées; l'anus est soyeux. — Dans le Piémont. Je n'ai point vu ces insectes. + + Élytres larges , dilatées à leur hase , comme tronquées , ou droites au bord postérieur ( en toit à vive arête, ou très-inclinées ; antennes à dernier article cylindrique ). CCXCIP GENRE. PcfficiLOPTÈRE ; pœciloptera. Ailes variées^ telle est l'étymologie du nom de ce genre que favois publié , il y a plusieurs années ( Précis des Caractères génériq. des Insec!;es\ Fabricius a ensuite donné à ces nisectes le nom de flata. Olivier en a voit fait des ful- gores dans TEncyclopédie méthodique. Les deux Indes , mais particulièrement l'es orientales , sont leurs pays natal. Ces insectes ont leurs élytres larges et pendantes; ils ressemblent , au premier coup d'oeil , à de petites phalènes ^ aux pyrales. Nous ne citerons qu'une espèce. P(ECiLOPTÈRE PHAL.ÉNOÏDE ; pœcUoptera phalœnoides . Cicada phalœnoïdes. Lin. — De Gcer , Mém. ins. tom. III, pi. xxxiii,fig. 6. — Stoll. Cic. pl.ii, fi§. 9, ctfig. S. Jaune pâle ; élytres panchées , parsemées de points depuis la base,jusquun peu au 3iG HISTOIRE delà dn miJieu. Ailes blanches, sans taches; — A Cayenne , à Surinam. * ^ jintennes inaérées près du bord interne des yeux p ou dans la ligne transversale qui les sépare, ( Corse" let à un seul segment distinct. ) -f antennes naissant d'une échancrure des yeux j ordinairement plus longues que la tête ( de deux articles alongés , et d'une soie terminale ). CCXCIIP GENRE. AsiRAQUE ; asiraca. Ce genre m'est encore propre. Fabricius en a changé le nom , et lui a imposé cehû de delphax ^ mot des plus impropres , si la signification qu'en donne Chompré dans son Vocabulaire universel, latin et français, est vraie; car par ce nom on auroit désigné , chez les' grecs probable- ment , un cochon de lait. Les asiraques fréquentent les plantes. L'es- pèce appelée clavicorne , la plus grande de celles qui sont connues, est rare aux en- virons de Paris. ESPÈCES. 1. AsiRAQUE CLAVicoRNE ; aslraca clai^i- cornis, Delphax clauicornis. F ah. — Coq. Illustr. icon, .8,fîg. 7. Brune ; antennes de la longueur du cor- DES CICADAIRES. Siy selet 5 comprimées , à arêtes ; la première pièce fort grande ; ély très transparentes ^ nervures ponctuées de brun ,• une petite bande , ou un trait oblique , brun, à Tex- trémité de chaque élytre. — Je l'ai prise dans le bois de Vincennes , aux environs de Paris , en septembre ; elle est moins rare au midi de la France , parmi les herbes. 2. A.crassicorne; asiraca crassicornis. Delphax crassicornis. Fab. — Panz. Faun. insect. germ. fasc. 55 , tab. 19. Testacée ,* antennes comprimées, bordées; ély très d'un blanc transparent; une bande longitudinale, angulaire et noire , sur chaque élytre. — Sur les roseaux , en Allemagne. 3. A. GRISE ; asiraca grisea, Cicada dubia. Panz. Faun. insect. genn. fasc. 35, tab. 20. Entièrement grise ; élytres courtes , ar- rondies au bout. — Avec la précédente. 4. A A liiMTîE ; asiraca Umbata, Delphax Umbata, Fab. Brune ; élytres ayant sur le disque deux taches , et plusieurs au bord , brunes ; ner- vures ponctuées. — En Saxe. 5i8 HISTOIRE 5. A. DIAPHANE ,* asiraca pellucidâ» Delphax lucicla. Fab. Bi une ; élytres d'un blanc transparent , sans taches. — En Saxe. 6. A. JAUNATRE ; asiraca Jlai^escens, Delphax Jlavescens. Fab. Jaunâtre ; élytres d'un blanc transparent, sans taches. — En Saxe. 7. A. STRIÉE 5 asiraca striata, Delphax striata, Fab. Jaunâtre ; tête striée de noir ; élytres d'un jaunâtre transparent , sans taches. — Aux environs de Paris , en Saxe. 8. A. BORDÉE ; asiraca marginata. Delphax marrrlnafa. Fab. — Coqaeb. Illust. icon. dcc. 3 , tab. 21 , fig. 4* Noire ,* des stries sur la tête ; bord anté- rieur du corselet et pattes jaunâtres ; élytres d'un jaune transparent. — Aux environs de Paris et en Saxe. g. A. NAINE y asiraca minuta. Delphax minuta. Fab. Tête et corselet jaunâtres ; une ligne dor- sale , et élytres blanches. — Aux environs de Paris et en Saxe. DES CICADAIRES. Sig -f- -}- Antennes ne naissant point d'une écliancrure des yeux , plus courtes que la tête. I Un écusson distinct» a. Bord postérieur du corselet droit, CCXCIV^ GENRE. Tettigone ,• tettlgonia. Réauniur dési- gnoit ces insectes sous le nom de procigalei Geoffroy, en adoptant cette dénomination française , proposa de la rendre par celle de tettigonia. Fabricius, comme nous l'avons dit , agit en sens tout opposé. Les cigales devinrent des tettigones , et celles-ci prirent le nom des précédentes. Olivier , dans l'En- cyclopédie méthodique , s'est déclaré contre ce bouleversement de noms , et les a réin- tégrés dans leur acception primitive ; seule- ment son genre des tettigones a un peu plus d'étendue que celui des cigales de Fa- bricius , n'ayant pas cru devoir admettre la coupe des cercopis de ce dernier. Dans son Système des ryngotes, Fabricius a distrait des cigales deux nouveaux genres: derbe yiassus. Le premier nous est inconnu, et le second ne nous paroît pas suffisam- ment caractérisé. Nous ne parlerons donc pas de celui-là , et avec d'autant plus de raison qu'il ne comprend que des insectes étrau- 320 HISTOIRE gers ; nous réunirons celui-ci avec les tet- tigones. 11 seroit à souhaiter que quelque boa entomologiste nous donnât une monographie de ces insectes, et de toute la division des cicadelles. Il est très - difficile de con- noître les espèces sans dt^s figures , les des- criptions n'ayant pas été finies comparati- vement. Le nombre des espèces est ensuite plus considérable qu'il le paroît, et à peine eu a-t-on ftiit connoître le tiers ou le quart. On pourioit diviser le genre des tetli- gones de la manière suivante. i« Tète à chaperon presque triangulaire, plan. 2*^ Tète en chaperon lunule , ou étroit et arqué; corps alongé. 3° Tête en chaperon linéaire, transversal; corps court. Cette troisième coupure répond , en ma- jeure partie , aux iassus de Fabîicius ; les deux autres embrassent les cigales. Ne connoissant qu'un très-petit nombre d'espèces de ces deux genres de cet auteur, et ne pouvant des- lors juger d'une manière certaine à laquelle de ces divisions se rap- portent les autres espèces , nous n'avons pas le moyen de présenter, suivant cet ordre, la DES CICADAIRES. 321 la série des espèces. Nous dociierons doue simplement celle suite telle qu'elle est dans Fabiicius , en nous bornant toujours à in- diquer les espèces européennes. ESPÈCES. * Les cigales de Fabricius (i). 1. Tettigone.a bandelettes; tetligonia pittata. Clcada vittata. Lin. Fab. — Geoff. cigale , n"^ 24. Jaune, avec deux raies longitudinales et serp^nfantes, d'un rouge cerise. — En Eu- rope. Je Tai reçue de Falaise , de Bazoclies. 2, T. cou JAUNE ; iet, jlavicolUs, Cicada jlavicolUs. Lin. Fab. — Geoff. cigale , n^ 10 ? Noire; bord postérieur de la tête et ci^r- selet jaunes. — Dans les lieux herbeux de TEurope. Dans la cigale à diadème de Geof- froy, le froat est jaune , l'abdomen noir, et le dessus du corps d'un jaune brun. (i) Suivant cet auteur , la lèvre supérieure est subulée , de la moitié de la longueur du rostre; le premier article des antennes est plus épais que les autres-, le rostre, par opposition aux caractères des iassus , doit être sensiblement plus long que la tête. Ins. Tome XIL X 322 HISTOIRE 5. T. VERTE ; tet, pirldis, Cicada viridis. Lin. Fab. — Gcoff. n° 5. — Paiiz^ Faun. insect. gorm. fasc. 02, tab. 9. Ely très veiies ; têle jaune , avec des points noirs. — Commune en Europe. ^ 4. T. INTERROMPUE ; tet. interrupta. Cicada intcrrupta. Lin. Fab. — GeofF. n^ 9. — - Panz. Faun. ins. germ. fasc. 52, tab. 8. Jaune; deux bandes noires, une de cha- que côte, partant de la tête, se prolongeant ju.sques près du bout de chaque élylre, au côté interne; une autre petite bande courte, noire, sur chaque élytre, à l'extrémité extérieure à la précédente. — En Europe. 4. T. ACUMINÉE ; tet. acuminnta. Cicada acuminata. Fab. ' J^oire; élytres brunes , avec des bandes et des stries blanches. — En Allemagne. 6. T. PRAsiNE ; tet. prasina, Cicada prasina. Fab. Verte ; bout des élytres d'un blanc trans- parent. — En Italie. 7. T. argentée; tet. argcntata. Cicada argentata. Fab. — Coqueb. Illustr. icon« dec. I , tab. 8 , fig. 5. Tète jaune, avec une raie noire, trans-^ DES CTCADAIRES. 5^3 verse; corselet et élyLres d'un blanc jaunâtre , luisant, avec des mies brunes. — Aux envi- rons de Paris. 8. STRIÉE ; tet, striata, Clcada striata. Fab. — Coq[. Illastr. icon. dec. t , tab. 8 , fig. 6. Jaunâtre , luisante , rayée de blanc en dessus. — Aux environs de Paris. 9. T. PEINTE ; tet. picta, Clcada picta. Fab. Tète et corselet jaunâtres , tachetés de noir; élyties pâles, avec «me petite baiide brune et deux point- nr)irs. — E?) Allemagne. 30. T. DE l'ortie; tet. urticœ. Cicada urticœ. Fab. Tête et coi selet jaunes , arec plusieurs points noirs; élytres pâles, avec une petite bande et trois points noirs. — Sur Tortie; en Danemarck. Remarque. C'e<ît à l'espèce précédente ou celle-ci qu'il faut peut-être rapporter la cigale géographique de Geoff. u^ 26. 11. T. QUADRTNOTÉE ; tet, quacliinotata, Clcada /^-notata. Fab. Verdâtre; tête jaune , avec quatre points noirs ; élytres blanchâtres. — Aux environs de Paris. X 2 t 524 HISTOIRE 12. T. ponctuée; tet, punctata, Cicada punvtata. Fab. — GeofiF. n^ 4. Elj'tres jaunâtres , ponctuées (!e brun. i3. T. DORÉrE ; tet, aurata. Cicada aurata. Lin. Fab. Elytres jaunes , avec des teintes fauves ; quatre taches noires, et l'extréniilé dorée. — En Europe. 14. T. DE l'orme , tet, ulmi, Cicada ulmi. Lin. Fab. — Gcoff. n° 27. Elytres d'un jaune verd, avec le bout un peu brun, et ayant un reflet doré. — Sur l'orme. i5. T. exaltée; tet, exaîtata. Cicada exaltata. Fab. Tête jaunâtre, ponctuée de brun; élylres obscures, avec des neivures Irès-noires, et la base et un point commun , blancs. — Ea Autriche. 16. T. SPLENDIDULE ; tet, splendidula, Cicada splendidula. Fab. Elytres dorées, pâles, avec des point» blancs et noirs. — En Saxe. 17. verdatre; tet, virescens, Cicada virescena. Fab. Verdâire; elytres blaachçs, sans taches, r— En Allemagne. DES CICADAIRES. Z2B 18. T. cuspiDÉE ; tet, cuspidata. Cicada cuspidata. Fab. Grise 5 tète plane , déprimée , avec l'ex- trémité obscure. — En France , en Angle- terre. 19. T. NiTiDULE ; tet. nitidala, Cicada nUidula. Fab. Jai:îne ; élytres d'un blanc transparent,' avec deux bandes noires. — Aux enviions de Paris. 20. T. DU chêne; tet. quercûs. Cicada quercâs. Fab. Jaune; élytres , avec des taches ronges et l'extrémité noirâtre. — Sur le chêne ; à Kiell. 21. T. vitrée; iet. vitrea, Cicada pitrea. Fab. Jaune , rayée de brun ; élytres d'un blanc transparent, avec une bande brune au milieu, — En Autriche. * ^ J^es iassus de Fabricius, Lèvre supérieure presque nulle ; rostre à peine plu» long que la tête ; antennes très-menues ; l'article de la buse à peine plus épais. Fab. 22. T. BOUCHER ; tet. îanio. Cicada Ianio. Fab. Lin. — Panz. Faiin. ins. germ. fasc. 6 , tab. 25 ) et fasc. 52 , lab. lo. X 5 326 HISTOIRE Verte ; tête et corselet d'un rouge incar- nat 5 pâle. — En Europe. 23. T. GAJB ; tel, festiça, Tassusfestiuus. Fab. Jaime; deux points sur la tête et sur le corselet, et trois taches aux élytres , noirs. — En Allemagne. 24. T. mélangée; tet. mixta. lassus mixCus, Fab. Mélangée de jaune et de noir j ailes noiresJ — Aux environs de Paris. 25. T. rayée; tet. lineata, lassus lineatus. Fab. Paie ; tête et corselet ponctués de noir ; élytres rayées. — En Saxe. 26. T. BRUNE ; tet, brunnea, lassus brunneus. Fab. Jaune; corselet gris; élytres teslacées^ sans taches. — En Allemagne. 27. T. A DEUX mouchetures; tet. 2'gUt' ta ta, lassus 2-guttafus. Fab. Pâle ; élytres d'un doré fauve , avec quatre points blancs sur le dos. — En Allemagne. DES CICADAIRES. ^27 ^8. T. A QUATRE-M ARQUES ; ^^/. ^^/ar/nWr- rucata. \ lassus quadriuerracatus, Fabu Jaune ; tête à quatre points très-noirs ; ëlj^tres ayant un reflet doré. — En Italie. 29. T. ÉCLATANTE ; tct, fulgida. lassus fulgldus, Fab. Jaune; élytres d'un brun doré. — En An- gleterre. 3o. T. DIADEME,* tet. diadema. lassus diadema. Fab. Tête jaune, avec deux bandes courtes^ très-noires; éJytfesd'un brun transparent. — En Allemagne. 3i. T. DES rosiers; tet. rosœ. lassus rosœ. Fab. — GeoJBP. cigale, n^ 28. Jaune ; élytres blanches , avec l'extrémité membraneuse. — Sur les rosiers. 32. T. TACHETÉE ; tet. maculata, lassus maculatus. Fab. Grise; élytres avec des points et Textréoiité bruns , ailes blanches, brunes à leur extré- mité. — ' En Europe. 33. T. bipustulée; tet. bipustulaia, Jassus 2,-pustulatus. Fab. ^aune ; deux points frontaux ^ rouges ^ X 4 328 HISTOIRE élytres d'un teslacé transparent. — En Alle- magne, 54. T. triangulaire; tet. triangularis. lassus triangularis. Fab. Testacée , avec des taches jaunes et la base des élytres blanche. — En Daneniarck. 35. T. SUTURALE ; tet. suturatis. Un peu plus grande que ]a teftigone verte; de sa forme, noire ,• deux raies jaunes et trans- verses sur le front ; corselet jaune , avec deux taches noires postérieures , dont le milieu a lin petit trait jaune ; ély 1res ^yant une bande obscure et niaculaire , verdàlre à leur base , une autre transverse, plus pâle, au delà du milieu; la suture verte , excepté à son extré- mité , et un point jaunâtre au bord exté- rieur, près du bout. — Aux environs de Montpellier. Envoyée par Marcel JSerres, à feu Daudin. Revnarq. Les cercopis suivans de Fabricius doivent être rangés avec les cigales , quoique leur forme soit plus ramassée. 36. T. atrî: ; tet, atra, Cercopis atra. Fab. — Coqneb. Illnst. icon. dec. i , tab. 8, fig. 7. — Panz. Faun. ius. germ. fasc. 53, lab. 75 ? I^ès-noire, luisante; ailes blanches.' — DES CICADAIRES. Z2^ Aux environs de Paris. Je ciois que c'esc plutôt le cercopis œthiops de Fanz. 61 , 17 , que l'espèce citée plus haut. Voyez aussi GeofF. , u" i5. 37. T. A TACHES ROUGES ; tet. hœmorrJwa, Cercopis hœmorrhoa. Fab. — Panz. Faun. insect. gerrn. fasc. Gi , tab. 16. Très-noire , luisante , deux taches d'ua rouge de sang et rondes sur le corselet. — Au midi de Ja France , en Allemagne. 38. T. sanguinicolle; tet, sanguinicollis, Cercopis sanguinicollis. Fab. «— Panz. Faun. insect. geim. fasc. 6i , tab. 18. Noire ; corselet fauve ; élytres brunes. — En Allemagne, , 39. T. TRiFAsciÉE ; tet. trifasciata. Cercopis trifasciata. Fab. — Coqueb. Illust. icon. tlec. I , lab. 8 , fig. 10. Noire; line bande sur le corselet et deux sur les élytres , blanches. — En France. b. Bord postérieur dit corselet anguleux , échancré dans son milieu , au dessus de l'écusson, CCXCIV- GENRE. Cercopis ; cercopis. Les côtés de son cor- selet ne sont point dilatés comme dans les lèdres qui sont de la même subdivision. La 35o HISTOIRE cercopîs écumeuse nous offre, dans l'histoire de son premier âge, un fait des plus curieux, dont nous avons parlé dans les généralités de la famille. Nous ne garantissons pas que toutes les espèces dont nous allons donner les carac- tères spécifiques , soient de ce genre , n'en ayant vu qu'un petit nombre , et Fabricius ajant souvent mis des telligones avec les cercopis.. ESPECES. 1. Cercopis sanguinolente ; cercopis sanguinolent a. Fab. Gcoff. cigale ^ n*^ 6 , pi. vin , fig. 5. — Panz. Faun, insect. grrm. fasc. 53 , tab. 12. Noiie ; élytres a} ant chacune deux taches et une bande d'un rouge de sang. — Rare aux environs de Paris. On en trouve une variété dans laquelle le rouge a moins d'étendue ; les élytres ont une petite raie au bord interne , à la base et près l'écusson, un point vers le milieu, et une bande étroite au bout , rouges. 2. C. ÉCUMEUSE ; cerc. spumaria. Fab. Geoff. cigale y n" 2. — Rœs. insect. tom. II , grylL tab. 23. — De Géer , Mém. insect. tom. 111, tab. 1 1 , iig. 1-21. D'un cendré noirâtre en dessus, avec deux DES CICADAIRES. 33i taches blanches , et formant un angle près du bord extérieur , sur chaque élytre. — Trèb-cornniune. 5. C. marginelle; c^rc. marginella.'Fàb, Noire; tète , corselet et bords des élytres, blancs. — En France et à Copenhague. 4. C. YEUX-BbANCs; cerc. leucophtalma. Fab. Noire 5 yeux blancs. — Au nord de l'Eu- rope. 5. C.TÈTE Bi,AiYTRES diiférant peu des ailes pour la co..'is'cuî( e ; antenues ayant plus de cinq a« fioles ; tarses de deux articles au plus; des iudividds souvent aptères. Ceffe section est composée de deux fa^ îiiiîîe!», les apliidlens et les gallinsectes, FAMILLE QUARANTE-NEUVIÈME. Afuidiens ,• aphidii. Leur bec paroît naître de la tête; leurs antennes ne sont pas terminées par deux soies. Sous la dcnonîiualion d'aphidiens , nous comprenons les puceioiis, les aleyrofles et les ihrips. Tous cesiij->ectes sont tiè.%-peliis et vivent des sucs des véi^élaux ; les piiceions sontlouicis et marclipnl peu.Qalestioinestir presque toutes les phin'es, souvenl jasseni- blés en tiès-grand nombre; ils ioruieiit des masses immobiles sur les tiges ou siu' les feuilles. Les pucerons offient des singt^larilés très- reinarv|Ucibies. La première ; qu ou ue voit DES APHIDIENS. SSg dans aucun des animaux de cette classe , c'est que la même espèce fournit des femelles ailées, et d'autres sans ailes, qui toutes ont également la faculté de repioduiie leur es- pèce. La seconde , c'est que dans une saison de l'année ces femelles donnent le jour à des petits vivans , et que dans une autre elles pondent des œufs, et qu'elles produisent également des petits ailés et non ailes. Elles sont très- fécondes ; elles font quinze à vingt petits chaque jour. C'est en automne que les insectes s'accouplent. C'est aussi en au- tomne que les femelles soiit ovipaies. Les œufs passent l'hy ver et éclosent au priniems. Il paroît qu'ils sont desûncs à conserver l'espèce que les froids de Thyver font périr. Ce qui étonne le plus dans les pucerons, c'est la propriété qu'ils ont de se reproduire sans s'être accouplés 5 ce qui prouve que la femelle qui a reçu le mâle transmet sou influence aux femelles qui naissent d'elle, pour plusieurs générations Bonnet , Kéau- mur et Lyonnet ont pris des pucerons st^r- tant du ventre de leur mère , les ont élevés seuls , et malgré cet isolement ils les ont vu faire des petits. Ces j^etits, élevés ensnite séparément, ont aussi été féconds pendant plusieurs générations , sans avoir eu de com- Y â 340 HISTOIRE iiaunicalion avec aucun individu de leur espèce. Bonnet , à qui on doit le plus d'ob- servations sur ces insectes, a com^^té jusqu'à neuf général ions en trois mois sans accou- plement. Ce fait, quoiqu'extraordinaire, est attesté par des observateurs trop dignes d'être crus pour qu'on puisse en douter. En naissant , les pucerons marchent sur les plantes et cherchent un endroit pour s'y fixer, lis se rassemblent les uns auprès des autres , reslent immobiles pendant qu'ils pompent les sucs des tiges avec leur trompe. Ils causent souvent des altérations très-sen- sibles sur les ai bres ; les j)iquures qu'ils font aux feuilles ou aux jeunes tiges détournent les sucs nourriciers qui se portent d'un autre côté , et font prendre à ces parties de la plante différentes formes. On peut voir ]es effets qu'ils produisent sur les nouvelles pousses des tilleuls, sur les feuilles des gro- seillers , celles des pommiers et des ormes. Ces feuilles , sur-tout celles des oimes, ont souvent des tubéjosilés ou espèces de galles creuses , connnencement de la grosseur d'une noix , quelquefois grosses comme le poing, qui renfeinient une famille entière de pucerons ; au lieu que les véritables galles , celles occasionnées par les cinips et les DES APHIDIENS. S41 Siplolèpes , ne contiennent que les petits. Ceux qui vivent sur le tilleul se placent à la file les uns des autres , d'un seul côté de la branche , à laquelle ils font prendre difterentes courbures, et se logent dans les cavités. La plupart des pucerons sont plus ou moins couverts d'une matière cotonneuse qui s'en- lève facilement ; elle est en forme de filets sur ceux du peuplier et du chêne , les der- niers en sont entièrement couverts ; ces filets ont quelquefois un pouce de longueur, et flottent sur le corps de Tinsecte. Les puce- rons du chou n'ont que très-peu de cette Matière qui paroît farineuse , mais ceux des vessies de Forme en sont entièrement couverts. Ces insectes ont deux cornes ou deux tubercules à l'extrémité de l'abdomen , d'où il s'écoule continuellement une liqueur sucrée, limpide et transparente, qui s'épaissit à l'air. Cette liqueur, selon Réaumur, est aussi douce que le miel , et a un goût plus agréable ; les fourmis en sont très-fiiandes; c'est ce qui les attire auprès des pucerons, où il est rare de n'en pas trouver. Les larves des hémerobes, celles de quel- ques diptères détruisent un grand nombre Y 3 542 HISTOIRE de pucerons ; sans ces ennemis , qui en dé- vorent chaijue jour plusieurs centaines , ils njullipJiei (jjpnt si prodigieusement, qu'ilsfîni- roient par dessécher les plantes auxquelles ils font déjà assez de torts. On connoîL environ une soixantaine de ces insectes qui portent le nom de la plante qu'ils habitent le plus ordinairement. L'aleyrode de Téclaire , seule espèce de ce genre et dont elle est le type , est très- pelite, blanche, et ressemble à une petite phalène ; c'est pourquoi Geoffroy Ta placée avec ces insectes, et l'a nommée phalène de réclaire. Mais elle appartient à la famille des hémiptères , tant par la conformation de la bouche, que par ses métamojphoses. Elle vit sur la grande éclaire, sur le chou et sur le chêne; on la trouve toute Tannée, même dans les plus grands froids , sous les feuilles de la première de ces plantes. Selon Réaumur, il y a sept générations de ces in- sectes par an , la pren)ière en mars , la der- nière en septembre. D'après les calculs de cet observateur , ces différentes générations peuvent (produire dans une année, ou pen- dant sept mois, 195,510 ou ^200,000 insectes, ce qui paroît prodigieux; mais ce qu'il y a de certain , c'est qu'il n'est pas rare d'en I DES APHTDIENS. 545 trouver , à la fin de rantomne » plusieurs^ ceiîiaiues dans un seul chou. Les feaieîies déposent leurs œufs entre les grosses côtes de la suiface inlcrieure des feuilles; elles les placent presiu'en cercle, au nombre de neuf jusqu'à hente, sur une tache couverte d'une poussière blanche. Us sont blancs , gélatineux, lisses et luisans, avec le bout jaunâtre. Les larves sont d^un verdâtre transparent ^ de forme ovale, très-aplafie, avec des cils aulcjur du corps; elles ressemblent à une petite écaille. Les n3mphes ont la tête ar- rondie, le corps conique, noirâtre, couvert d'mie enveloppe bnuie ; leurs antennes et leu!S pattes sont libres. A l'époque de leur dernière métamorphose, la peau brune qui les couvre se fend sur le milieu du corps et donne un libre passage à l'insecte pai fait. Sous ses deux premièies formes l'aieyi ode a pour ennemis des cinips et une espèce d'acarus. Les fhiips sont plus petits que le puceron et les aleyrodes; ils sont noirs, vivent sur les fleurs et sur les écorces, et se nourrissent de leurs sucs. On les trouve souvent avec leurs larves, qui ne diffèrent des insectes parfaits que par le défaut d'ailes et dél} ties. Y 'i 344 HISTOIRE L'écorce de Tornie en nourrit une espèce dont les larves vivent eu société. Ces insectes sonl très-agiles; quelques espèces sautent et s'échappent dès qu'on les touche. Ils forment un genre peu nombreux. On trouve toutes les espèces en Europe. CCXCIX- GENRE. Puceron ; aphis, Les antennes sont écartées , presque toujours sétacées. Le troi- sième et quatrième articles sont sensiblement pluslongs que les autres. Le rostre , ou le bec, est distinct et alongé , fort long dans quel- ques espèces. Ces insectes ont les élytres et les ailes en toit aigu ; les femelles sont aptères dans plu- sieurs. L'abdomen a deux tubercules ou deux cornes à son extrémité. Il n'est pas de plante , ni d'arbre qui ne présente une grande quantité de pucerons, et leur espèce varie souvent avec le végétal qui leur sert de nourriture. Ils s'y multiplient même quelquefois tellement, que ces pro- ductions végétales en soufîient beaucoup j il faut nécessairement les délivrer de ces animaux parasites , en les enlevant avec un pinceau mouillé. On les fait périr avec une fumigation de tabac ou de soufre. DES APHÏDIENS. 345 Peu d'animaux offrent dans leur repro- duction des phénomènes aussi extraordi- naires que les pucerons. Nous avons donné l'extrait des observations qu'ont recueillies à ce sujet deux de nos plus grands philo- sophes naturalistes, Réaumur et Bonnet. Le corps des pucerons étant très-mou , il est impossible de les conserver dans les col- lections, et on doit les décrire sur le vivant. Geoffroy , de Géer , Schranck sur-tout , dans sa Faune de Bavière , sont presque les seuls qui ait donné des caractères spécifiques de ces insectes. Nous ne citerons que les espèces suivantes : ESPECES. 1. PUCERON DE l'orme; apJiis ulmi. Lin. Fab. Geoff. Corps cylindrique, brun, farineux; an- tennes giosses; élytres très-longues, avec une petite tache brune au milieu du bord extérieur; cornes de l'abdomen courtes.— Il vit rassemblé , en grande quantité , dans une vessie attachée aux feuilles d'orme , par un pédicule très-court; cette vessie est pro- duite par l'extravasation des sucs de la feuille piquée par ces pucerons, et contient souvent plusieurs gouttes d'une eau sucrée. 346 HISTOIRE 2. P. DU PEUPLIER ; aphis popiiU. Lin. Fal>, • Eti'ièiement vetd , avec un duvet coton- neux , as.'-ez lonsî. — Sui- le peuplier noir; reufeirné eu quaufilé dans ses feuilles pliées eu fleux ei. foriuaîit une vessie : ces feuilles out des tubéiObiles rougeàfres. 3. P. DU bUKEAU ; aphis sambuci. Lin. Geofï. Fcib. D'un bleu noii âfre ; couvrant quelqtiefois presque eu tolaliié les branches de sureau. 4. P. DU HÊTRE, • aphis fagi. Lin. Geofï. Fab. Verd ; avec un duvet blanc, cotonneux, s'enlevaut j^ar le frottement , et d'autant plus long, que l'insecle est plus âge'. — Sur le liétre. 5. P. DU chêne; aphis roboris. Lin. Fab; Dun brun noiiâire, assez gros; pattes longues ; les antérieures d'un brun jaunàu e ; cornes de l'abdomen très-courtes. — bur le chêne. 6. P. DU laitron; aphis sonchi. Lin. GeofF, Fab. D'un verd mat ou bionzé ; une queue recourbée tulie les i\eu:s. cornes de Tabdo- nien. — Sur ie laitron. DES APHIDIENS. 347 7. P. DES ÉcoRCES ; aphis quercûs. Lin. ^ Geoff. Fab. Petit, d'un brun roux sans cornes; trompe trois fois plus longue que le corps ; l'insecte en relève rextrémitésursondos, la raccourcit et Taloijge à volonté , et s'enfonce tellement quelquefois dans Técorce des arbres, que pour Yen ôter on est obligé d'enlever avec lui le fragment adhérent du bois. CCC^ GENRE. Aleyrodb ; alcy rodes. Les antennes sont presque c^ linchiques , courtes, avec les troi- sième et quatrièuje articles presque égaux ; le bec est distinct et court; le corps est fari- neux ; les éiytres et les ailes sont en toit écrasé. Le type de ce nouveau genre est la pha- lène culiciforme de Téclaire de Geoffroy , ou le tinea proletella de Linnseus. Il avoit été l'objet d'un mémoire particulier de Réaumur. ( Mém. insect. tom. II, pag. 3o2 — 17, pi. XXV, fig. 1 — 7.) Ce grand naturaliste l'ayant placé avec les lépidoptères , et cet insecte présentant beaucoup de difficultés du côté de l'examen , à raison de sa peti- tesse, il n'est pas étonnant que Linnaefis et Geoffroy aient continué de placer cet insecle^ 348 HISTOIRE dans le même ordre. Mais j ai fait voir, danS un mémoire inséré dans le Magasin Ency- clopédique, qu'il falloit le ranger avec les hémiptères . entre les pucerons et les p^'-ylles. L'aleyrode de Féclaire a le corps long à peine d'une ligne , jaunâtre , quelquefois un peu rose , tout couvei t d'une poudre blanche , d'où vient le mot â'aleyrode. Les yeux sont noirs et paroissent divisés en deux par un trait. Les élytres et les ailes sont blanches; les élytres ont un trait transversal coupé par la nervure, et un point vers le milieu , noirâtres; les pattes sont blanches. Cet insecte se trouve dans tous les tems de l'année, même au fort de l'hyver, sous les feuilles de la grande éclaire, quelquefois aussi sur le chou et sur le chêne. Ses œufs sont le plus souvient au nombre de 9, i5, 25 à 3o, rangés presque en cercle, sur une tache couverte d'une poussière blanche entre les grosses cotes de la surface inférieure des feuilles. Ils sont gélatineux, blancs, lisses et luisans , avec l'exlrémité jaunâtre. On en voit sortir des larves qui sont ovales , très- aplalies, d'un verdàtre transparent, et en forme d'écaiiles ; les yeux sont noirs; le corps a une petite frange de cils; le suc d\\n jaune orangé , qu'elles soutirent , paroîl à travers la DES APHIDIENS. 349 transparence de la peau. Suivant Réaumur, ces larves prennent une Figure conique avant de se changer en nym{)hes; cette époque arrivée , leur corps s'élargit; leur extrémité postérieure ofFre l'apparence d'un stigmate froncé , ceint d'un bourrelet. L'animal se fixe sur la feuille avec une liqueur visqueuse, qui forme une fiange à chaque bout du corps. Bientôt ce n'est plus qu'une membrane demi-sèche, transparente 5 à travers de la- quelle on aperçoit un corps noirâtre qui est la nymphe. Cette nymphe est couverte d'une enveloppe brune ; sa tête est arrondie ; le reste de son corps est conique ; ses antennes et ses pattes sont libres; l'enveloppe se fend au milieu du corps , et c'est par là que sort l'insecte développé. Supposé qu'il n'y ait que sept générations par année , la première commençant en germinal , et la dernière finissant en fructidor; supposé encore qu'il n^ ait que cinq mâles et cinq femelles à cha(|ue génération , Réau- mur évalue le nombre des insectes qui en seront produits k igS/DJo; ce terme étant pris au dessous du moyen , on pourra le porter à 200,000; mais ce nombre de géné- rations est -il bien certain ? de ce qu'un niois, dans les jours les plus chauds de l'année, a 55o HISTOIRE suffi pour le développement d'une généra- tion , peu(-orj en déduire qu'il eu soit de même dau^ d'autres teins ? Un cinips et je crois un acarus de LinnaBUs attaquent la larvée! la nymphe de Faleyrode. On peut voir la figure de cet insecte dans Rœmer {Gênera inseci. pi. xxiii, fig. 18.) CCCP GENRE. Thrips ; thrips. Leurs antennes sont rap- prochées à leur base de six à huit articles presque égaux, ovalaires ou grenus; leur bec est peu ou point apparent; leurs tarses sont de deux articles, dont le demie] est vésiculeux , paroît tronqué et sans Ci ochets ; le corps est étroit, alongé, terminé en queue; la tête est carrée, alongée; le premier seg- ment, du corselet est très-visible ; les élytres et les ailes sont: linéaires et horizontales; l'abdomen est long, et finit en une pointe conique ; les pattes sont cour tes. Ces insectes sont très-petits ; ils vivent sur les fleurs et sur les écorces des arbres. C'est là aussi que se trouvent leurs larves. Quel- ques-unes sont d'un beau rouge de sang 5 quoique Tinsecte parfait soit uoir. DES APHIDIENS. 35i ESPECES. 1. THRiPs noir; ihrips physapus. Lin. Geoff. lùb. Schseff. Blem. lab. i?//. Long au pkis iWtV.e ligne; enîièrement noir; ailes blau-hes, îniiisparenies , avpc Due frange de nnib, liOrscj'.-'on le Iom.-^Ii.^, il élève son derrièiC et couibe son coips en arc. Il est t.iès-agile. 2. T. DU GENÉVRjfR ; thrips jiiniperlna: Lin. Geofî: Fab. D'nn hriin ^ri^âlre, avec îes ailes blanclies.' *— Dans les galles ou boulons de (leurs àa geneviiei-. Il saule bien, et s'éeliappe dès qu'on le louche. 3. T. DE l'orme; thrips ulml. Lin. Geoff. Fab. Noir ; ailes livides, ciliées; anus allant en poinfe. — En sociélé , sous les écoices de Forme. 4. T. DE l'ortie ; thrips urtirœ. Fab. Jdune ; élytres blanches. — Sur le dessous des feuilles de l'oilie, de la vigne, du cou- drier , et sur d autres végétaux j soHtaire. 552 HISTOIRE 5. T. A bandes; thrips fasciata. Lin. Geoff. Fab. Corps brun ; élylres à bandes noires et blanches. — Très -commun sur les fleurs composées. 6. T. nain; thrips minutissima. Lin. Fab s Corps et élytres glauques ; yeux bruns. — Sur les Heurs. FAMILLE DES GALLINSECTES. 553 FAMILLE CINQUANTIEME. Gallinsectes 3 gallinsecta, J_iES gaîlinsecles ont un bec qui paroîfc naître de la poitrine , et des antennes ter- minées par deux soies. Dans les uns , Jes deux sexes sont pourvus d'ailes et d'élj^tres ; dans les autres ]es fe- melles sont aptères , et leurs mâles n'ont que deux ailes. Ils se nourrissent des sucs de plantes qu'ils p:)n)pei]t avec leur trouipe. L'insecte qui a donné lieu à la formation du genre livie appartient à celui de psylie de plusieurs auteurs; mais il diffère telleinent de ces in ectes par la foruie des anlennes, et par ceiie de la léie , qu'il est impossible de jes confondre. Les antennes des ps^'lles sont d'ega'e grosseur dans toute leuj- longueur, au lieu que celles des livies sont renflées et presque coniques à leur base , et ensuite cylindriques. Les femelles de la seule espèce connue déposent leurs œufs dans les germes des fleurs de jonc arliculé, de sorte que les parties acquièrent un développement trois ou quatre Ins. Tome XIL Z r 554 HISTOIRE fois plus considérable qu'elles Tauroient eu dans leur état naturel , prennent la foi me d'une balle de graminée ^ tiès- grande , et chaque division des calices se prolonge en espèce de barbe. On trouve les larves, les nymphes et les insectes parfaits dans ces sortes de galles. Les femelles ne pondent qu'un petit nom- bre d'œufs , assez grands, ovales, jaunâtres, luisans; ils sont fixés sur les feuilles par le moyen d'un pédicule. Les larves et les nym- phes sont oblongues, obtuses aux deux ex- trémités , et très déprimées. Les nymphes diffèrent des larves par les rudimens des ailes et des élytres , et par leur couleur qui est d'un jaune pâle : les unes et les autres sont lourdes. L'insecte parfait saute plus ordinairement qu'il ne marche. On les trouve rassemblés dans Tintéjieur de la fausse-galle , au milieu d'une matière fari- neuse très-blanche que les nymphes et les larves rendent par l'anus. Cet insecte ha- bite plusieurs parties de la France. Les psylles vivent sur le buis, l'aune, le figuier , l'ortie, etc. On leur a donné le nom de psylle , mot gi ec qui signifie puce , parce qu'elles ont la faculté de sauter ,* ce qu'elles exécutent au moyen de leurs pattes posté- DES GALLINSECTES. 555 rienres qui font l'effet d'un ressort. Leurs Jarves ont Je corps aplati , la tête large, le ventre arrondi à son extrémité ; leurs pattes sont terminées par une espèce de vessie et deux crochets. Les nymphes marchent et agissent , et ont leurs élytres et leurs ailes renfermées dans de larges fourreaux placés de chaque côté de la poitrine. * Plusieurs espèces sont , ainsi que leurs larves, couvertes d'une matière cotonneuse blanche , et qui tombe par flocoûs des deux côtés de leur corps, sur- tout celle de l'aune. Leurs excrémens, qui sont de nature gom- ineuse , ressemblent ordinairement à de petits filets; mais quelquefois ils forment une petite masse. Pour subir les dernières métamorphoses , les nymphes s'attachent sous une feuille et restent tranquilles jusqu'à ce que leur peau, qui se fend dans une partie de sa longueur, ait donné passage à l'insecte parfait. Les femelles , ou du moins plusieurs , sont pourvues d'une tarière avec laquelle elles piquent les feuilles où elles déposent leurs œufs. Ces piquures produisent des ex- croissances semblables à celles que les cinips et les dipîolèpes font naître sur les plantes. Souvent ou en voit aux extrémités des braa* Z 2 556 II I S T O I R E ches du sapin, qui conlieunent un grand nombre de petites cellules dans lesquelles vivent les larves et les nymphes. Les pi- quures des psylles du buis ne produisent point de tubérosilés ; mais elles forcent les feuilles à se contourner eu calote , de sorte qu'en se réunissant plusieurs ensemble , elles forment une espèce de boule dans la- quelle les larves se renferment. Ces larves rendent par l'anus une matière blanche et sucrée qui s'amollit sous les doigts, et qui, selon Geoffroy , ressemble en quelque sorte à la manne. 11 paroît qu'il n'y aqu'une génération de ces insectes par an. Les femelles passent Thyver. Ce genre est peu nombreux ; on trouve toutes les espèces en Europe. Les cochenilles sont de petits insectes très- remaïquables par les différences de foinies des deux sexes. Les mâles ont le corps alongé , deux ailes beaucoup plus longues que le corps et point d'organes visibles avec lesquels ils puissent prendje de la nourri- luie , au lieu que les femelles ont le corps ovale, sont aptèies, et sont pourvues d'un bec renfeimant trois soies qui forment un suçoir avec lequel elles prennent de la nour- riture. DES GALLINSECTES. 357 A une certaine époque de leur vie , les femelles se fixent sur Ja plante ou l'arbre qu'elles habitent , et y restent immobiles. Apiès s'être accouplées , leur corps grossie considérablement : dans plusieurs espèces il prend sa première forme pour prendre celle d'une galle , et après la ponte 3 il se dessèche et sert à loger les petits. Ce changement de forme des femelles a fait donner, par Réaumuret plusieurs autres auteurs , le nom de gallinsecte à celle dont le corps ne cons<^rve point sa forme primi- tive , et prend celle d'une galle ; ce sont les kermès de Geoffroy et d'Olivier , au lieu que les cochenilles de ces deux naturalistes sont celles dont les anneaux du ventre sont loujours distincts, et qui conservent la forme d'insectes, malgré la dilatation de leur corps, A l'imitation de Linna?as, nous n'avons f^r- mé qu'un seul genre des cojlienilles et des kermès, qu'on peut diviser ain^i ; Femelles conservant toujours des appa- rences d'anneaux . les ivraies cochenilles. Femelles n'a3'ant point d'apparence d'an- neaux dans les états de galle, les fermés. Ces insectes, dans leur jeunesse , couient sur les feuilles, mais ils passent la plus grande partie de leur vie immobiles sur les tiges des Z 5 35g HISTOIRE plantes où ils se fixent en enfonçant leur bec dans les écorces pour en tirer le suc. Une fois fixées dans un endroit , les femelles ne le quittent plus, elles s'y accouplent, gros- sissent , font leur ponte et meurent. Les cochenilles de la piemière famille habitent ordinairement les bifuications et le dessous des petiles branches des arbres. Elles s'accouplent au prinfems , après avoir passé riiyver fixées sur les plantes, et vers le commencement de l'été elles ont pris tout leur accroissement. Elles ressemblent alors à une petite masse convexe , plus ou moins ovale; on ne leur voit ni la télé, ni les pattes, mais seulement les segmens qui séparent les anneaux de leur ventre. Quelques espèces sont, en partie, couvertes d'un duvet coton- neux qui forme une espèce de nid dans lequel elles logent leur ponte. Chaque femelle fait plusieurs milliers d'œufs; ils sortent du corps de la mère par une ouverture placée à l'extrémité du ventre , et passent en dessous pour y être couvés. Après la ponte , le corps de la mèro se dessèche , ses deux membranes s'aplatissent et forment une espèce i3e coque dans laquelle les œufs se trouvent renfermés. Peu après la mort de la mère, les petites cochenilles sortent de dessous son corps et H. XCm . IIVSECTES S^. u. p. 36 i De S-ve Jel Duhamel S DES GALLTNSECTES. Z5q vont chercher leur nourriture sur les feuilles j> dont elles tiienl le suc avec leur trompe. Les mâles sont bien moins nombreux que les femelles. Sous leur premièie fokrne, rien ne les distingue d'elles ; ils se fi-xent égale- ment sur les plantes, mais ils n'y prennent ni nourriture, ni accroissemenl ; peu à peu leur peau se durcit et devient une roque dans laquelle s'opèrent leurs métamojphoses. En devenant insectes parfaits , leur corps diminue de moitié, et ils acquièrent deux longues ailes. Sous cette nouvelle forme, ils cherchent avec empressement les femelles qui restent immobiles, ils s'approchent d'elles, se promènent sur leur coips ou voltigent autour d'elles afin de les exciter à répondre à leurs caresses , et dès qu'ils ont satisfait au vœu de la Nature ils meurent. Les cochenilles de la seconde division ne diffèrent des autres que parce qu'en gros- sissant elles prennent différentes formes; les uns ont la figure d'un petit bateau renversé, les autres celle d'une graine ou d'une galle. L'espèce la plus renommée est celle dont la figure approche d'une boule dont on auroit retranché un petit segment ; elle vit sur une espèce de chêne , quercus coccifera de Lin- nseus , qui croît en grande quantité dans les Z 4 36o HISTOIRE terres incultes des parties méridionales de la' Fiance , en Espagne , et dans les iles de TArchipel. C'est sur cet arbrisseau qu'on lait Ja récolte de cet insecfe: les autres espèces vivent sur }es arbres fruitiers et y font beau- coup de torts. Les seules cochenilles prét-ienses , celles dont on se sert dans Fart de la teinture, sont celles du nouveau monde et celles d'Eu- rope : ces dernières sont connues dans le commerce , Tune sous le nom de graines d'ccarlate, et l'aulre sous celui de kermès. Jusqu'à j:>résent on n'a tiié aucun parti des aulres espèces , qui ne sont connues que par les dégcàts qu'elles font sur plusieurs végétaux , tels que les figuiers , les orangers, les oliviers et autres. La coclienille du Nouveau-Monde, qu'on nomme cochenille du nopal ou du cacîier, vient du Mexique, seul pays connu où on l'élève et où on en fait la récolte. On en distingue deux espèces, la cochenille fine, qu'on appelle me si è que ^ parce que c'est à Meslèque , dans la province d'IJonduras , qu'on la lecueille , et la cochenille sylvestre ou sauvage. Elle est a})poi tée en Europe sous la foi me de petits grains irréguliers , convexes et cannelés d'uucôlé, concaves de DES GALLINSECTES. 5Gi l^autre. La plus estimée est d'un gris ardoisé mêle de rougeâlie et couverte d'une pous- sière blanche. La plante sur laquelle on élève la coche- nille fine est le nopali des Indiens. Cette plan te est nommée en France opuntia , figuier d'Inde, raquette, candasse , nopal. Ce nopali ou cactier est distingué aujourd'hui , par les botanistes , de celui qui porte les noms précé- dens. La fleur de ce nopal est d'un rouge de sang , et on attribue au suc de la plante la couleur de la cochenille. Cet arbuste cjoîfc pronipîement , et au bout de dix-huit mois qu'il a été planté, il est en état de noiiriir la cochenille. 11 existoit à Saint-Domingue en 1787 , ainsi que l'espèce nommée par les indiens , nopal de Castille, Les indiens , qui se livrent à la culture de la cochenille, plantent auprès de leurs habi- tations des nopals, sur lesquels ils sèment ces insectes vers le i5 d'octobre , letour de la belle saison au Mexique. Cetteopération con- siste à placer sur les plantes les femelles qui ont déjà fait quelques petits. Ces femelles sont celles que les indiens ont gardées à la dernière récolte , et conservées sur des bran- ches de nopal, dans leiu-s habitations, pr ndant la saison des pluies, qui les feroient péi ir. 56â HISTOIRE Ce qu'on appelle semer la cochenille est de mettre sept à huit femelles dans un petit nid fait d'une matière cotonneuse , et de pla- cer ces nids entre les feuilles des nopals. Cha- que femelle fait plusieurs milHers de petits j qui d'abord sont à peine de la grosseur d'une pointe d'épingle , de couleur rouge, et cou- verts de poussière blanche. Ces petites coche- nilles sortent promptement du nid, se ré- pandent sur les feuilles, s'y fixent et grossis- sent après Taccouplement. Les femelles ne vivent qu'environ deux mois, et les mâles moitié moins. 11 y a, selon M. Thiéry , six généialions de ces insectes par an , qu'on pourroit recueillir toutes si les pluies n'en détruisoient une partie; mais plusieurs au- teurs s'accordent sur le nombre des récoltes qui est de trois chaque année; la première a lieu vers le milieu de décembre ; la der- nière au mois de mai. A la première récolte, on enlève de dessus les nopals les nids pour en retirer les mères qui sont mortes,* on attend, pour le faire, que les mères com- mencent à faire leurs petits, et on les recueille dans un vase pour les faire sécher. La dessication des cochenilles se fait de plusieurs manières. Quelques hidiens met- tent ces insectes dans une corbeille, les pion- DES GALLINSECTES. 5G3 gent ensuite dans l'eau lx)uiîlante, et après les font sécher au soleil. D'autres les metleiit dans un four chaud , ou sur des plaques échauffées; mais il paroît que la meilleure manière est Feau bouillante. De ces diffé- rentes méthodes de faire périr les coche- nilles, dépendent les différentes couleurs de celles qu'on apporte en Europe. Celles qu'on fait périr dans Teau bouillante per- dent une partie de la poussière blanche qui les couvre ; et après la dessication , elles sont d'un rouge brun , au lieu que celles qu'on fait périr dans les fours deviennent noirâtres. La cochenille sylvestre est moins grosse que la cochenille fine, parce que tout soa corps est couvert d'une matière cotonneuse, et il est bordé de poils tout autour. Quelques jours après qu'elle s'est fixée, les poils et. la matière cotonneuse s'alongent et se collent sur la plante, et y adhèrent tellement, que par la suite , lorsqu'on veut détacher la coche- nille, il reste une partie de cette espèce de coton sur les feuilles. Les indiens élèvent aussi cette cochenille sur le nopal, quoiqu'elle croisse sur un cac- lier épineux , parce qu'elle est plus facile k 564 HISTOIRE récolter sur cette plnnte, et qu'elle y devient presque aussi grosse que la cochenille fine. Les cochenilles ont des ennemis dont les indiens ont beaucoup de peine à les garanlir; ce sont deux espèces de chenilles, une cocci- nelle, un petit insecte qui vit sur le nopal, et les souris : une de ces chenilles en fait périr chaque jour plusieurs douzaines. La Pologne fournit une espèce de coche- nilles qui ne vit que dans les pays froids : elle est connue sous le nom de cocciis tlncto^ rius polonicus^ graine d'écarlate de Pologne. Avant que la cochenille du Mexique fût connue, on l'employait pour la teinture; mais ses récoltes, qui n'él oient ni aussi faciles, ni aussi abondantes que celles de la coche- nille du Nouveau-Monde, ont été aban- données. On la trouve sur la racine du polj- goniini cocciferum de Ray , que Tournefort croît êti'e son alchemilla graminco folio^f/ore major. Selon quelques auteurs, cette coche- nille , ou ime sen}blabie, se trouve sur la racine du scleranthus perennis , de la pilo- selle, de la pimprenelle et de la pariétaire. ^u commencement de Télé, chaque grain est à peu près sphéiique, de couleur pour- pre j les plus gros sont de la grosseur d'ua DES GALLINSECTES. 565 grain de poivre , et chacun est logé dans nue espèce de calice, comme un gland Test dans le sieia, qui est raboteux en dessus, lisse en dedans. La piaule ne fouiuit quelquefois qu'un de ces giains , d'autres fois plus de quarante. On a observé que de ces petits il sort d(3s insectes qui ont six pattes et deux antennes; qu'au bout de quelques jours ils cessent de marcher, se raccourcissent, et qu'après être devenus iiumobiles et s'être accouplés , le corps des femelles se couvre d'un duvet cotonneux ; mais qu'on voit très- peu de ce duvet sur le corps de celles qui n'ont point reçu le mâle. Que les unes et les autres pondent des œufs, et qu'il n'y a que ceux des femelles qui ont été fécondées qui donnent des petits. Les mâles ne diffèrent point de ceux des autres espèces de coche- nilles. On ne fait la récolte de cet insecte que toiis les deux ans, immédiatement après le solstice d'été , parce qu'alors il est plein d'un suc de couleur pourpie. Par cette opération , on lève la plante de terre pour en détacher la cochenille , et ensuite on la remet à la ujême place , afin de ne la pas détruire. Après avoir séparé la cochenille de la terre, on l'arrose de vinaigre ou d'eau chaude, et on la fait 566 HISTOIRE sécher nu soleil. Les turcs et les arméniens , dit-on, achètent cette drogue pour teindre la soie, la laine, le cuir, le maroquin, et la queue de leurs chevaux. Leurs femmes en tirent une teinture avec du jus de citron, ou de vin , et s'en servent pour se rougir Tex- trémité des pieds et des mains. Malgré les différentes propriétés de cette cochenille , on ne se sert plus à présent que de celle du Mexique pourles belles teintures. Les russes tirent aussi une couleur cramoisie d'une co- chenille indigène. On n'a point encore essayé en France de s'en procurer de celle qui vit sur l'orauger, et qui y fait tant de tort. On trouve sur Forme une espèce de coche- nille qui ressemble beaucoup à celle du nopal, et qui se tient dans les bifurcations de cet arbre. Quand elles ont pris toute leur grosseur , ce qui a lieu vers le milieu de l'été, elles sont ovales, convexes, d'un brun rouge, et ont environ une ligne de longueur. Elles sont entourées d'une espèce de cordon blanc, cotonneux , et une partie de leur ventre est cachée sous un duvet qui sert de nid aux petits, qui, à mesure qu'ils éclosent, pas- sent sous le ventre de leur mère. Après la ponte , les femelles meurent , se dessèchent, et tombent à terre. L'accroissement de ces DES GALLINSECTES. SGy insectes n a Jieu qu'après Thyver. Vers le milieu de juillet, on trouve clans les nids un grand nombre de petits, qui ont deux an- tennes et six pattes ; ils ne tardent pas à sor- tir du nid pour courir sur les branches des ormes, afin dy chercher leur nourriture et s'y fixer. Les cochenilles du figuier , qu'on trouve dans le midi de l'Europe et dans le Levant , font de très-grands dégâts sur cet arbre, dont elles pompent les sucs et causent le dessèche- ment. Les figuiers sur lesquels elles sont très- multiphées perdent leurs feuilles beaucoup plutôt que les autres ; les fruits tombent avant d'être mûrs; les feuilles et les branches se couvrent de taches noirâtres ,• l'écorce se détache, et lorsque ces arbres sont parvenus à un certain degré de foiblesse, l'hy ver achève de les faire périr. Les cochenilles qui s'atta- chent aux figues, grossissent plus prompte- ment que les autres. On répugne à manger ces figues , parce qu'on ne peut les cueillir sans écraser plusieurs de ces insectes, qui ren- dent une matière épaisse et rougeâtre qui est dégoûlanèe. Les figues sèches ne sont point sujettes à receler de ces insectes, parce qu'ils tombent de dessus les fruits, à mesure qu'on les remue pour les faire sécher. 368 HISTOIRE Les cochenilles qui viverlt sur l'olivier y font aussi beaucoup de loit; ujais elles n'at- taquent jamais les fruits ; elles habiient en- coje le njyrte et le phyllerea. La cochenille qui vit oiclinairenient sur Yeuphorbia cJiaracius ^ à son dt faul sur Yen- phorbia pilerella^ offre àeu:s. faits singulieis observés par M. Dortehs. L'un est que h s mâles, qui sont en très-petit uotnbie, après avoir fécondé leurs femelles, se retirent au pied de la plante sous des pierres , où ils de- meurent dans l'inaction ; que leui* corps se couvre de tous côlés d'une matière coton- neuse qui ressemble à de la moisissure, et qu'ensuite ils meurent. La manière dont meurt cet in-ecte paroit si extraordinaire , qu'elle fait désirer de nouvelles observa- tions qui confirment la première. Le second fait 5 qui est très - étonnant dans l'histoire des cochenilles, et qui n'a été remarqué que par M. Dorihes, c'est que ces femelles ne meurent point a[)rès leur ponte , et qu^elles sont même sujettes à muer, quoique moins fréquemment qu'auparavant ; qu'elles pas- sent l'hyver sous la mousse, oUlsous des pierres; qu'elles reprennent vigiîeur au prin- tems, donnent naissance à leur postérité , et vivent languissamment plus d'un mois après avoir fDES GALLINSECTES. 569 avoir mis bas. Quelques essais faits sur une matière visqueuse d'un goût mielleux que ces cochenilles rendent par leur partie pos- térieure, n'ont produit qu'une légère teinture jaunâtre. Cette cochenille-ià, selon Olivier, se trouve aux environs de Paris, sur la ronce. Les cochenilles de la seconde division , dans leur jeunesse, ressemblent à de petits cloportes blancs; elles courent sur les feuilles, et ensuite se fixent sur les branches ou sur les tiges des arbres et des arbrisseaux. Après y être restées plusieurs mois, elles prennent la figure d'une galle. Ces cochenilles habitent sur les arbres fruitiers, les arbrisseaux et les plantes qui passent l'hyver, parce qu'elles ont besoin de prendre de la nourriture pen- dant près d'un an , terme fixé pour la durée de leur vie. Les pêchers sont quelquefois tellement couverts de ces insectes , que leurs branches en paroîssent toutes galleuses. Ces cochenilles n'arrivent au terme de leur ac- croissement que vers la fin du printems. Sur Ja même branche , on en voit de vivantes et d'autres mortes dès l'année précédente ; on enlève celles-ci facilement , parce qu'elles adhèrent peu à la plante, au lieu que les autres y tiennent fortement. On distingue Jns. ToMK XII. A a 5^0 HISTOIRE celles quî sont vivantes à la matière coton- neuse qui couvre la place où leur ventre est appliqué. Au renouvellement de la belle saison, si on observe les cochenilles du pê- cher, on voit sur leur dos un grand nombre de pelits tubercules, et quelques fils ou poils assez longs qui parlent de diilerens endroits de leur corps. Ces poils, qui sont dirigés en plusieurs sens , vont s'attacher sur le bois assez loin de l'insecte. La cochenille qui vit sur le chêne verd a excité pendant long-tems la curiosité des naturalistes. Avant d'être bien connue, elle a donné lieu à une expérience qui a fait croire à M. de Marcilly qu'elle étoit une véritable galle. Ayant mêlé cette cochenille avec le vitriol, il en obtint de l'encre, comme s'il se fût servi de la noix de galle qu'on trouve sur les grands chênes ; mais M. de Marcilly s'est trompé sur la nature de cet insecte, et son expérience découvre un fait curieux, c'est que les matières végétales, propres à faire de l'encre , conservent cette propriété après avoir passé dans le corps d'un animal. Dans les pays où on fait la récolte de la cochenille du petit chêne , les habitans la considère sous trois états difFérens : le pre- DES GALLINSECTES. 571 mier a lieu au printems; à chaque époque elle est d'uu très-beau rouge, presqu'entiè- rement enveloppée d'un duvet cotonneux qui lui sert de nid , et qui a la forme d'un bateau renversé. Le second état est celui où l'insecte parvient à son dernier degré d!ac- croissenient. Alors la matière cotonneuse qui le couvroit s'est étendue sur son corps sous la forme d'une poussière grisâtre. 11 arrive à son troisième état vers le milieu ou la fin du printems de Tannée suivante : à cette époque on trouve dans son ventre environ deux mille œufs, plus petits que la graine de pavot, qui sont remplis d'une liqueur rougeâfre. Dés que les petits sortent des œufs , ils quit- tent le corps de leur mère qui s'est desséché après la ponte, et a pris à peu près la forme d'une galle. La température de l'atmosphère influe sur la récolte de cette cochenille,* elle est phjs ou moins abondante , selon que l'hyver a été plus ou moins rigoureux. On espère qu'elle sera bonne quand le printems se passe sans brouillard et sans gelées. On a remarqué que les arbrisseaux les plus vieux , ceux qui paroissentlesplusfoibles,etqui sont les moins élevés, sont ceux sur lesquels on trouve le Aa 2 371 HISTOIRE plus d'insectes. Le terrain contribue à leur grosseur et à la vivacité de leur couleur. Ceux qui viennent sur les arbrisseaux qui sont près de la mer , sont plus gros et plus colorés que ceux qui vivent sur les arbris- seaux qui en sont éloignés. Ce sont des femmes qui font la récolte de cette cochenille ; elles l'enlèvent de dessus la plante avec leurs ongles; telle femme en ramasse plusieurs livres par jour, et il n'est pas rare d'en avoir deux récoltes dans l'an- née. Celle de la seconde récolte n'est jamais ni aussi grosse, ni aussi propre à donner autant de teinture que la première. Les paysans de plusieurs contrées de la France font tous les ans cette récolte précieuse sans avoir eu la peine de labourer et de semer. C'est avec cette cochenille , que Pline nomme cocci gramim, et qu'on appelle graine d'écar- late , vermillon , qu'on fait le syrop de ker- mès. Si on doute de l'avantage que la méde- cine retire de cette drogue , on ne peut dou- ter que l'art de la teinture n'en tire un parti Utile. Elle sert à teindre la soie et la laine en un beau rouge cramoisi. Il faut cependant convenir que , depuis la découverte de la cochenille du Mexique , elle a cessé d'être DES GALLINSECTES. 575 une matière aussi importante qu'elle l'étoit autrefois; peut-être aussi n'en tire-t-on pas tout le parti possible. La cochenille qu'on destine à la teinture est arrosée de vinaigre. Après, on ôte la pou- dre rouge qui est renfermée dans chaque grain ,* on lève ensuite ces grains , et on les fait sécher au soleil : on les lustre en les frot- tant dans un sac , et on les enferme avec une quantité de poudre proportionnée au pro- duit de ces grains, c'est-à-dire, dix à douze livres de poudre par quintal. Le vinaigre altère un peu la couleur de la cochenille ; mais on est obligé de s'en servir pour détruire ses petits. Les chênes des forêts nourrissent plusieurs espèces de cochenilles; on en trouve aussi sur l'orme. Les nymphes de ces insectes diffèrent de celles des autres hémiptères en ce qu'elles sont renfermées sous une peau qui ne leur laisse que les pattes et les antennes de libres, au lieu que les autres nymphes agissent et ont leurs ailes et leurs élj^tres renfermées dans des fourreaux. Nous avons eu occasion de vérifier sur le mâle de la cochenille de Forme une observation faite par Réaumur sur ]es galhnsectes. Nous avons vu, comme lui, Aa 5 574 HISTOIRE que c'est leur dei rière qui sort le premier , tandis que les autres insectes sortent de leur peau de nymphe par une ouverture qui se fait sur le milieu de leur corps, la tête la première. On connoît environ une trentaine d'es- pèces de cochenilles de la première famille , et une vingtaine de la seconde : on les trouve presque toutes en Europe. I. Mâles et femelles ayant deux élytres et deux ailes , disposées en toit , et un bec ; femelles ne prenant point la forme d'une gn lie ou d^ une graine ; pattes ordinairement propres pour sauter. CCCIP GENRE. LiviE ; livia. Dans ce genre les antennes sont renflées , et presque coniques à leur base ; elles prennent ensuite une forme cy- lindrique. Les li vies sont très- voisines des psylles , ou des kermès de Linna^us , et c'est en efïet dans ce genre que j 'a vois d'aborcf placé l'espèce qui lui sert de type ; mais leurs antennes ne sont pas d'une même venue , comme celles des psylles ; leur tcte est carrée et alongée , et le premier segment de leur corselet est très - distinct , autres caractères qui ne conviennent pas à ces derniers insectes. d'ES GALLINSECTES. SyS La LiviE DES JONCS , Iwia juncorum , la seule espèce dont j'ai connoissance , a un peu plus d'une ligue de long ; son corps est court 5 très - finement chagriné antérieure- ment ; les antennes sont de la longueur des deux tiers de la totale , insérées au devant des yeux , dans une échancrure latérale , d'iîne dix aine d'articles , dont les trois de la base plus grands , d'un rouge vif , les suivans grenus, serrés, blancs, jusqu'au hui- tième inclusivement , et les neuvième et dixième , noirs : ce dernier est très-court et porte deux soies divergentes , dont l'infé- rieure plus courte. La tête est grande com- parativement au corps, d'un rouge bai, fort déprimée , carrée , avec un enfoncement longitudinal dans son milieu ; le bord an- térieur est pale dans son contour , échancré et arrondi ; les yeux sont latéraux , assez grands, d'un rouge brun^ oblongs , et légè- rement saillant ; derrière chacun d'eux est un petit œil lisse, et une tache d'un rouge plus apparent. Le dessous de la télé est noirâtre, creux longitudinaiement dans son miheu , qui est divisé par une ligne, élevée, blanchâtre , et qui se termine inférieu- rement en un bec coutt et conique. Le corselet est giand, peu convexe, rougeâtre; A a 4 S76 HISTOIRE le premier segnieul: est court , en carré transversal ; l'écusson est triangulaire et obtus. Les élytres sont un peu coriacées , légèrement transparentes, en toit assez aigu, d'un brun châtain , épaissies à Tangle hu- merai , plus foncées et arquées au bord ex- térieur ; elles ont deux nervures principales. Les ailes sont plus courtes et d'un blanc un peu bleuâtre. L'abdomen est conique , rou- geâtre à sa naissance , d'un jaune pâle en- suite , avec un peu de rouge sur le bord de quelques anneaux ; son extrémité est munie , dans les femelles , d'une tarière noire , logée entre deux pointes coniques. Les pattes sont courtes , grosses , et d'un blanc jaunâtre. Les femelles placent leurs œufs dans les fleurs du jonc articulé , ou du moins dans leur germe. Les sucs nourrissiers de la plante se portant dans ces parties eu plus grande abondance , il s^ forme une monstruosité qui a la figure d'une baie de graminées. Les divisions du calice se prolongent même en espèces de barbes. Les œufs sont peu nom- breux , assez grands , ovales , jaunâtres , lui- sans , marqués d'un point rouge à un des bouts , et adhérent aux feuilles par un pé- dicule. DES GALLÏNSECTES. 577 On retrouve dans les larves et les nym- phes la forme de celle de la psylle du figuier. Elles sont très - déprimées , oblongues , et obtuses aux deux bouts. Les antennes sont très-visibles , coniques et annelées. Les yeux sont noirs et triangulaires. Le corselet dé- borde le corps , et occupe une bonne partie de son étendue. Les larves sont d'un jaune pâle , et n'ont pas d'apparence d'élytres ni d'ailes. Leur démarche , ainsi que celle des nymphes , est pesante. Elles se tiennent renfermées dans l'intérieur de ces fausses galles , se nourrissant du suc de la plante et rendant par l'anus une matière très- blanche et farineuse. L'insecte parfait y vit aussi tranquillement , et saute à ia façon des psylles. La livie des joncs se trouve aux environs de Paris , au midi de la France. CCCIIP GENRE. Psylle ; psylla. Les psylles s'éloignent cl,3s livies 5 genre qui a avec elles le plus d'af- finité , par leurs antennes également épaisses et filiformes ; par leur tête courte et large, ayant deux avancemens coniques ; et par la forme du premier segment de leur cor- selet , qui est linéaire, transvei-sal et arqué. 578 H 1 s T O 1 R E De Géer et Réauiiiur ont nommé ces insectes faux pucerons , et Linn£eus et Fa- bt'icius kermès. Nous avons retenu la clé- nomination de Geoffroy , très-appropriée à ces pelils animaux , qui ont comme la puce , appelée en grec psylla , la faculté de sauler par le moyen de leurs pattes. . Les [)sylles ont le corps court , la tête large , bifide en devant , avec deux yeux sailîans , trois pelils yeux lisses, dont un écarté , et deux antennes filiformes , assers longues, d'une douzaine d'articles, dont le dernier est terminé par deux soies ; leur bec est court , paroît naîlre de la poitrine , et se trouve dans tous les sexes. Les élytres et les ailes sont en toit , transparentes , et presque de la même consistance ; les pre- nuères ont de plus grosses nervures. L'ab- domen est presque conique , et pourvu , il son extrémité inférieure , d'une tarière. Dans les femelles, les tarses ont un à deux articles. Les psyllcs se nourrissent, dans tous leurs états , des sucs des végétaux. Réaumur , De Géer et Geoffroy ont suivi les métamorphoses de quelques espèces. Ce sont aussi les seuls qui aient décrit les ins- sectes qui ont été le sujet de ces observa- DES GALLINSECTES. 579 lions ; de njanière que, comme aux articles puceron , cochenille , on ne distingue les espèces , que par Tindicaiion du végétal qu'elles habitent. Les particularités histo- riques , relatives à ces insectes , font partie du tableau général que nous mettons en tête de chaque famille. ESPÈCES. 1. PsYLLE DU FIGUIER ; psylla ficus. Cl ter me s ficus. Lin. Fab. — Réaniu. Mém. iiisect. tom. III, tab. 29, fig. 17, 24. Antennes grosses , velues , brunes; dessus du corps brun , et le dessous verdâtre ; \^s élytres et les ailes grandes , en toit aigu , transparentes , avec les nervures brunes ; pattes jaunâtres. — Sur le figuier. 2. P. DU BUIS ; psylla haxï. GeoIT. Chermes huxi. Lin. Fab. — Réauin. Mém. insect. tom. III, tab. 29 , fig. i , i5. Verte; yenx bruns; quelques taches sur le corselet ; élytres et ailes en toit aigu , d'un roux clair. — Sur le buis , et sur les arbres qui restent toujours verds. Les excrémens de la larve sont en forme de filets tortueux, et ressemblent à du vermicelle. 58o HISTOIRE 3. P. DE L'AUNE ; psylla alni, GeofF. Chermes alni. Lia. Fab. DifFéiant peu de la précédente ; taches du corselet moins marquées \ élyfres , ailes plus transparentes, avec les nervures verles. Les larves de cette espèce vivent en so- ciété sur Faune. Elles sont couveites d'un duvet cotonneux , très-blanc , formé de fils très-fins, courbés ou frisés du derrière vers la tête ,* plusieurs de ces fils sont rassemblés en forme de pinceaux et floltcnt sur le corps. Ce duvet croît avec l'âge de l'insecte, et s'attache aisément aux corps qu'il ren- contre. Il ne paroît sortir que des derniers anneaux du corps. Si on prive l'insecte de celte matière , il lui en pousse une nouvelle, et assez longue, au bout d'un demi -quart d'heure. Les excrémens restent toujours al lâchés au derrière du corps , et y forment une ou deux petites masses d'un blanc jau- nâlre , un peu transparent : ils se dissolvent dans l'eau , et ont un goût sucré et un peu acre. 4. P. DU POIRIER ; psylla pyrL Chermes pjri Lin. Fab. D'un brun verdâtre , avec des taches et des raies obscures ; ailes tachetées de brun clair. —Sur le poirier, dans Tarrière-saison. DES GALLINSECTES. 38r 5. R DU FRÊNE j psylla fraxini. GeofF. Cher mes fraxini. Lin. Fab. Mélangée de jaune et de brun noirâtre ; élytres ayant le bord extérieur ,61: quelques taches brunes. — Sur le frêne. 6. DU SAPIN ; psylla abietis, Geoff. Chermes abietis. Lin. Fab. Jaunâtre pâle ; yeux noirs ; ailes , vues à on certain jour, d'une couleur blanchâtre, plombée. — Les larves sont couvertes d'ua duvet blanc , et habitent une petite tubé- rosité écailleuse , semblable à une petite pomme de pin , au bout des branches du sapin. Cette monstruosité est occasionnée par la piquure de la femelle , qui a déposé ses œufs en cette partie. Le pin nourrit aussi une larve chargée aussi d'un duvet blanc. 7. P. BRUNE ; psylla fusca, Geofif. n» 8. D'un brun châtain ; élytres jaunâtres , avec quelques nervures brunes. 8. P. ROUGE ; psylla ruhra, Geoff. n*' 9. Rouge , avec des raies de la même couV leur , et plus vives. 5S2 HISTOIRE g. P. DU GENÊT ; psylla genistœ. Jaunâtre , variée de noirâtre ; élytres blanches, avec une bande longitudinale et des taches le long du bord interne , noi- râtres. — Sur le genêt , aux environs de Paris , au midi de la France. Remarque. La psylle des pierres de Geoffroy est un psoque. II. Les mâles seuls ailés ; deux élytres ou deux ailes Jiorifiontales. Femelles seules ayant un bec apparent , ovale , sans séparations bien marquées entre la tête et le corselet , et entre celui-ci et V abdomen ; elles prennent la forme d'une galle ou d'une graine, CCCIV^ GENRE. CocHEN'iLLE ,* coccus. Nous ^vous Suffi- samment exposé, dans les généralités de la famille , les traits \es plus saillans de l'his- toire de ces insectes , bornons-nous à dire un mot des espèces les mieux connues. ESPECES. * Femelle conservant toujours des apparences d'an^ neaux. Cochenilll'. Geoff. 1. Cochenille du figuier ; coccus ficus caricœ, Olivier (Encycl. méthod.) Femelle ovale , convexe , cendrée , avec une ligne circulaire à sa partie supérieure. DES GALLINSECTES. 583 jetant des rayons à sa circonférence, — Mâle inconnu. — fciur le figuier, au midi de TEu-. rope. Cet insecte fait beaucoup de tort à cet arbre ; il fait tomber ses feuilles et ses fruits avant leur maturité ; il Fafïoiblit beaucoup, de manière qu'il résiste moins que les autres aux froids de l'hyver. C'est dans cette sai- son qu'il est plus convenable de détruire ces animaux , en les détachant de dessus les jets des figuiers, et en les écrasant; en frot- tant les branches et les feuiiles avec du vinaigre , ou de la lie d'huile , comme font quelques cultivateurs , on n'anéantit pas toujours la postérité de ces insectes ,* ils s'ât- îachent aussi aux figues , et les salissent. 2, C. DES SERRES ; coc. adoTiiclum, Lin. Geolf. Fab. La femelle est ovale - alongée , couvej te d'une poussière farineuse , avec des appen- dices sur les côtés. Les deux derniers an- neaux forment une espèce de queue. Le mâle est petit; il a les antennes longues, le corps et les pattes roses , avec une poussière farineuse. Les ailes et les filets de la queue sont d'un blanc de neige. — Originaire du Sénégal , et naturalisée dans les serres. 384 HISTOIRE 5. C. DE l'olivier ; coc. oleœ, Oliv. ( Encycl; méth. ) Feme]le ovale, d'un brun rouge plus ou moins foncé , avec des nervures élevées , irré- gulières. Le mâle n'est pas connu. — Cette espèce nuit beaucoup aux oliviers. Elle ne touche jamais au fruit , se répand sur les jeunes pousses et s'attache à la partie infé- rieure des feuilles : elle attaque aussi le myr- the et le phyllerea. 4. C. DU nopal; coc. cactL Lin. Fab. Femelle d'un brun foncé, couverte d'une poussière blanche, aplatie en dessous, con- vexe en dessus, bordée, avec les segmens des anneaux assez marqués; les pattes courtes. — Mâle d'un rouge foncé , terminé par deux soies assez longues ; ailes grandes et blanches. C'est cette espèce que Ton cultive et que Ton employé dans la teinture. La cochenille sjdvestre s'est naturalisée dans les serres du jardin des Plantes de Paris. J'ai observé que les petits étoient renfermés dans une coque étroite , cylindrique et blanche. 5. C. farineuse; coc, farinosus. De Géer. Femelle ovale , cotonneuse , d'un brun clair , DES GALLÎNSECTES. S85 clair , toute porjfjrée de blanc. — Sur Faune. Lorsqii elle est fixé ? , elle se recouvre pres- qu'entièrement d'une couche de matière blanche et cotonneuse , qui s'étend même beaucoup au delà de l'anus. Les œufs sont accumulés les uns sur les autres, et nichés dans cette matière. Le mâle est inconnu. 6. C. DU CHARACiAs; CGC. characias, Oliv, Dorthesia characias. Bo^c , Jouin. de phys. 1784. Femelle d'un brun roussàtre , couverte d'une matière blanchâtre, formant des ap- pendices latéralement, et des lames sur le dos. Elle dépose ses œufs , comme la précé- dente, jdans une espèce de sac formé d'une matière cotonneuse. Les petits se répandent, à leur naissance , sur la plante^ qui leur sert de noiri i'uie, Veuphorbia characias ^ ou , à son défaut , sur lespéce af)pelée/;i7o5rt , mais pas à d'autres. Ils se ti.-^nnc^nf sous la surface inféiieure des feuilles : c'est là aussi qu'ils iiiuent. Leur peau se f^nd pour cela sui- le dos , et au soi tir de cetfe dépouille, ils sont nus et d'un rouge couleur de chair ; la matière qui les enveloppe repousse, reparoît le même jour, et au bout de deux à trois autres, elle a pris son entier développement. Les mâles n'acquièrent des ailes qu'après 1ns. Tome XiL Bb 586 HISTOIRE îa troisième mue, ou au mois de septembre : on n'en rencontre qu'un ou deux sur trois cents femelles. Ils sont d'un gris plombé, avec une huppe de filets blancs, au bout du corps. Suivant Dorthès , dès qu'ils ont fé- condé les femelles , ils se retirent au pied de la plante, sous des pierres, y demeurent dans l'inaction, et leur corps se recouvre d'une matière cotonneuse, que l'on prendroit pour de la moisissure : c'est là aussi qu'ils termi- nent leur vie. Le même auteur prétend que les fei-ielles survivent à leur ponte, et qu'elles sont même sujettes à muer. — On trouve aux environs de Paris des cochenilles à peu près sembla- bles. Voyez le coccus dublus ^ Panz. 35, 21. 7. C. DU CHIEN-DENT ; coc, phalaridis. Lin. GeofF, La femelle est seule connue j elle ressem- ble beaucoup à celle des serres : elle est de même blanchâtre, couleur de chair, et ?ix,e' le long des tiges de la plante graminée , pha- laris , des nids de matière cotonneuse où elle dépose ses œufs. DES GALLINSECTES. 387 ^ * Femelles n'ayant pas d'apparence d'anneaux dans leur état de galle. Kermès. Geoff. 8. C. POLONAISE ; coc, polouicus. Lin. Fab. Kermès des racines. Geoff. —. Reaum. Mém. iusect. tom. IV", mém. 2, pag. i. D'un brun rougeâtre , en forme de grain. — Sur les racines du gnavel vivace, scleran- theis perennis de Fabricius ; elle est rare au- tour de Paris , commun en Pologne, où elle est employée. 9. C. DU CHENE VERD ; COC. Ulcis, Lin. Fab. Réaum. Mém. ins. tom. IV, tab. 5. Femelle sphérique, d'un rouge luisant; légèrement couverted'une poussière blanche. — Sur le chêne à cochenilles de Linnseus : yoyez les généralités. 10. C. panachée; coc. variegatus. Kermès du chêne rond et de couleur panachée. Geoff. n® 12. — Réaum. Mém. ins. tom. IV, tab. 5 , fig. 5 , 4« Femelle d'un blanc jaunâtre, avec trois raies noires , transverses. 11. C. DES orangers; coc, hesperidum. Lin: Fab. Kermès des orangers. Geoff. la? 2. — Réaum. Mem. Ins. tom. IV, tab. i. Femelle ovale, alongée, brune, comme Bb 3 588 HISTOIRE vernissée , échaficrée postérieurement. — Suv les orangers , les citronniers, auxquels elle nuil par sa. multiplicité. 12. C. DU pêcher; coc. persicœ. Kermès cblong dit pêcher. Geoff. n^ 4- "~ Réanni. Méra. ins. lom. IV, lab. i , fig. i , 2. Femelle oblongue, brune; mâle d'un rouge Incarnat , avec les ailes d'un blanc gris , bor- dées d'un peu de rouge, et quatre filets au bout du coi ps. — Sur le pêcher. Le même arbre en nouhit une autre dont la forme est ronde. i3. C. DE LA vigne; coc, çitis. Lin. Fab. Kermès de la vigne, Geoff. n^ 6. — Réaum. Méni, ins. lom. IV, p. 20. Femelle ovale-alongée , de couleur de ca- ndie, brune, avec du duvet blanc en dessous et sur les côtés; six filets blancs à la queue. — Sur le tronc et les branches de la vigne , mais point sur les feuilles. Je crois que la matière cotonneuse qui recouvre ses petits est dispersée par le vent en automne, qu'elle voltige dans l'an- et s'ai tache aux plantes et aux arbres, et que c'est ce qu'où appelle vul- gairement j^Vj? de la vierge. DES GALLÎNSECTÉS. Z% 14. C. DU SAPIN ; coc, abieiis. Kermès du mpi?i. GeofF. 11^ 7. Femelle sphérique , d'un marron foncé; — Sur les branches de sapin , à leur bifurca- tion principalement. i5. C. iR.à^iFORMB; coc» jvniformîs. Kermès réniforme du chêne, Geofip. n° i5. — R.éaum. Mém. ins. tom. IV, tab. 6 , fig. i. Femelle en forme de rein, brune. — Sur le chêne. 16. C. LINÉAIRE ; coc. llnearis. Kermès en écaille de moule. Geoff. n° 17. — Réaum, Mém. ins. tom. 1 V", pi. v, fîg. 5, 6, 7. Femelle longue, étroire, ayant la forme d'une valve de moule. — Sur différens arbres. 17. C. DE l'érable; coc. aceris. Kermès ovale de l'érable. GeoiT. n*' j8. Femelle ovale , aplatie , d'un brun clair ; avec une bande d'un brun foncé, au milieu, et d'autres d'un blanc cendré, latérales. — Sur le revers des feuilles de l'érable. î8. C. DE l'orme ; coc. ulmi. Lin. Fab. Kermès de l'orme. Geoff. ïï^ 8. Femelle spliérique, brune, de la grosseur de baies de genièvre. — Sur \qs petites biay- Bb 3 390 HISTOIRE elles de rorme, et y formant quelquefois, par sa multiplicité, des espèces de grappes. J'en ai observé le mâle , et sa description a été le sujet d'un mémoire particulier ( Hist- nat. des fourmis, et recueil de Mémoires , chez Barrois le jeune ). ]1 est brun , avec des filets blancs à la queue. Les ailes sont blan- ches , bordées de brun ; mais ce qu'il offre de particulier , est que la tête a dix petits points luisans, semblables à de petits yeux lisses , et que son corselet a deux espèces de balanciers, comme les diptères. DES NEVROPTERES. ^H ORDRE QUATRIEME, NEVROPTERES ; Tieproptcra, iiES névroptères ont quatre ailes nues; réticulées , ou en réseau , ordinairement égales, formées d'une menibiane Irès-mince, transparente , ayant souvent des reflets de différentes couleurs . et marquées de taches colorées , opaques ou peu transparentes. Elles forment une espèce de toit sur Tab- domen dans les phryganes , les hémerobes , les perles , les psoques ; elles sont écartées du corps dans les libellulines , rapprochées les unes des autres dans les agrions. Les inférieures sont presque aussi longues que les supérieures, excepté dans les panorpes et les éphémères , sur-tout dans ces dernières où elles sont très-courtes. Ces insectes ont la tète plus ou moins grosse ; les antennes sont placées à sa partie antérieure et ont différentes formes ,• elles sont très-courtes et ressemblent à une soie dans les libellulines ; très-longues et termi- nées par un bouton, ou en espèce de massue, dans les myrmélconides , filiformes ou séta-r Bb 4 5.92 HISTOIRE cées dans les autres. Les yeux à réseaux occupent les parties latérales de la tête ; ils sont très-grands dans les libellulines dont ils couvrent presque toute la tête. Les trois petits yeux lisses sont placés sur le front ; les myrméléons et les osnjyles manquent de ces sortes d'yeux. La bouche est composée de deux man- dibules, de deux mâchoires très-fortes dans les libellulines. Ces parties sont presque imlles dans les éphémères, qui, sous leur dernière forme , ne vivent que quelques heures et ne prennent, point de nourriture. Les palpes sont très-courts dans les libellules, longs dans les myrméléons et les ascalaphes. L'abdomen est long, cylindrique ou com- primé, avec des anneaux distincts : dans les individus mâles il est terminé par des cro- chets qui leur servent à saisir et retenir les femelles pendant l'accouplement. Dans quel- ques espèces, les d^ ux sexes ont à son rxlré- mité deux ou trois soies , et les femelles des raphidies ont seulement une appendice longue et sélacée. Les pattes, au nombre de six , sont de longueur moyenne, composées delà hanche, de la cuisse et du larse ,* cette dernière partie est de cinq articles dans les hémerobes , les DES NEVROPTERES. 595 perles, les éphéméies, etc. de quatre dans les raphidies, de trois dans les Jibelkiles : toulessont terminées pardeux pelifs crochets. Les larves de ces insectes ont six pattes ; d'ailleurs celles du plus grand nombre vivent dans l'eau , les autres vivent sur les plantes, ou cachées dans le sable : toutes sont car- nassières et font la guerre aux petits insecres, les unes ouvertement , les autres en leur tendant des pièges. Celles qui vivent dans Teau sont pourvues d'organes qui ont quel- que ressemblance avec des branchies, mais qui ne sont que des parties où les trachées ont une plus grande expansion. Quelques larves aquatiques vivent ren- fermées dans des fourreaux comme les teignes; elles les cous! misent de différentes matières , et laissent une ouverture à chaque bout qu'elles ferment avant de se changer en nymphes. L'insecte parfait sort par une des extréontés qu'il perce avant de subir sa dernière métamorphose. Les névroptères offrent quelques diffé- rences dans leurs métamorphoses; les nym- phes des unes se nourrissent et agissent conmie sous leur première forme , au lieu que les autres sont immobiles et enveloppées d'une peau ou d'une coque qui les couvre entiè- 594 HISTOIRE renient. Sous leur dernière forme ces in- sectes ont les mêmes inclinations que leurs larves et sont carnassiers comme elles; ils fondent avec rapidité sur les petits insectes qu'ils aperçoivent , et s'en emparent pour les dévoier. Les femelles de ceux dont les larves vivent dans Teau après s'être accouplées , vont dé- poser leurs œufs sur les plantes aquatiques; le^ éphémères les laissent tomber sur la surface de l'eau. Les libelîulines mâles, parmi les insectes ailés , nous présentent une exception sin- gulière par rapport à la situation de leurs organes sexuels; elles les ont vers la base du ventre , tandis qu'ils sont toujours placés à son extrémité dans les autres insectes. Cet ordre est divisé en deux sections. La première est composée de six familles qui sont les libelîulines , les panorpates , les four- milions, les hémerobins', les mégaloptères , les perlaires , les termitines. La seconde section ne contient que la famille des phry- i^anides. DES LIBËLLULINES. 5ç^5 SECTION PREMIÈRE, Des mandibules plus ou moins fortes. FAMILLE CINQUANTE - UNIÈME. L1BELLUL.INES ; lihellulinœ. Leur s antennes sont très-courtes , termi- nées par une soie ; les deux lèvres ferment la bouche ; les mâchoires ressemblent à à^^ mandibules par leur consistance écailleuse et par leurs dentelures. Leurs palpes sont au nombre de deux; ils sont situés sur \q^ mâchoires, très-courts , biarticulés et répon- dant , en quelque manière , à la galète des orthoptères. Leur bouche offre intérieure- ment un avancement en forme de palais; les tarses ont trois articles ; le corps est fort long 5 les ailes sont égales , horizontales , étendues ou relevées. Ces insectes sont généralement connus sous le nom de demoiselles , qu'ils doivent à leur forme élégante et à la finesse de leurs ailes qui sont claires, transparentes comme de la gaze, souvent tachetées, et qui, vues à un certain jour, réfléchissent différentes couleurs. 096 HISTOIRE Les libellulines sont carnassières et se nour- rissent; d'insectes; elles volent continuelle- ment pour lâcher d'en découvrir, soit qu'ils volent ou qu'ils soient posés sur les plaiites; dès qu'elles en aperçoivent un, elles fondent dessus avec impétuosité , le saisissent avec leurs mandibules , et l'emportent pour le manger à leur aise. Mouches , papillons , tout leur est bon : quelquefois on en voit ayant un de ces insectes entre leurs mâchoires , voler rapidement avec leur proie. C'est aux bords des eaux qu'on les rencontre le plus fré- quemment, parce que là elles trouvent difïé- îenfes espèces d'insectes et en assez grand nombre pour satisfaire leur appétit. Toutes les libellulines naissent dans l'eau et y vivent jusqu'au moment où elles passent à leur dernier élat. Tant qu'elles y habitent, elles ne changent pas sensiblement de forme, elles conservent à peu près celle qu'elles avoient eu sortant de l'œuf. Elles ont six pattes qui difïèri?nt peu dé celles des insectes })arfait3. Eu changeant de peau, elles passent à l'état de n3'mphe ,* elles ont alors sur le dos quatre pièces aplaties : ce sont les fourreaux qui j enferment les ailes et les élytres qui se développent à leur dernière métamorphose. Ces nymphes sont d'un verd brun 5 le plus DES LÎBELLULINES. 5o7 ordinairement elles sont couvertes de boue; elles diffèrent les unes des autres par les pièces de la bouche, et par quelques autres qui les environnent. Les nymphes des libellules ont sur le front une espèce de masque convexe , arrondi , que Réaumur a nommé casque. Leur bouche est armée de quatre dents solides, placées au milieu de sa partie anté- rieure , qui ne sont visibles que quand on force l'insecte de les découvrir, parce qu'elles sont ordinairement cachées par le masque qui occupe tout le devant et le dessus de la tête. Ce masque se termine par une espèce de menton solide, d'une matière cartilagi- neuse ; on y distingue une suture qui le divise en deux parties, dont la supérieure, plus courte que l'autre , peut être considérée comme le front et l'autre comme la menton- nière. Ce masque n'est point adhérent à la tête ; on peut le soulever avec une pointe ; alors on voit dislinctement la bouche et \^^ dents. Outre la suture transversale, il y en a encore une longitudinale sur le front qui le divise en deux jusqu'à la suture transversale ; de sorte que la nymphe peut, quand il lui plaît, ouvrir Tune ou l'autie de ces pièces, ou toutes les deux à la fois. Ces nymphes , qui sont carnassières , font usage de ces diffë- 398 HISTOIRE rentes piècesqneRéaumura nommées volets, pour saisir leur proie; et comme les bords de ces pièces ont des dents qui s'engrainenl les unes dans les autres quand le masque est fermé, elles servent à retenir l'insecte qu'elles ont pris. Les nymphes des ceslines ont un masque plat, et à la place des volets, deux pièces pliées sur elles-mêmes qui ont trois articula- tions. Réaumur les a nommées des crochets. Les nymphes des agrions ont la tête large, deux espèces de mains fortement dentées qui se croisent sur le front et au dessous du masque. Ce masque est long, ouvert à son extrémité , qui est divisée eu deux. La bouche de ces insectes contient encore une autre pièce qui est arrondie, presque membraneuse, et placée sous les dents; c'est ce que Réaumur a nommé la langue, et que nous appellerons palais. Ces nymphes ont à l'extrémité du corps une ouverture qui donne entrée à l'eau , et par où elle est ensuite rejetée. Cette ouver- ture est entourée de cinq pièces qui forment ime espèce de queue , qu'elles écartent ou rapprochent à volonté lorsqu'elles veulent aspirer ou rejeter l'eau , ou lorsqu'elles veulent rendre leurs excrémeus. C'est en DES LIBELLULINES. 399 faisant jouer ces pièces et plusieurs autres placées dans Tintérieur du corps, dont les unes bouchent l'ouverture et font TolEce de soupape , et les autres l'office de piston , qu'elles aspirent et rejettent l'eau, et qu'elles absorbent Fair qu'elle contient. Les bornes de cet ouvrage ne nous permet- tant pas d'entrer dans de plus grands détails sur ces diftérentes parties , nous renvoyons aux Mémoires de Réaumur, et à ce qu'en dit le professeur Cuvier, qui traite aussi des yeux des libellules dans son Mémoire sur la nutrition des insectes; on y trouvera tout ce qu'on peut désirer sur le mécanisme de ces parties. Ces insectes vivent dans l'eau dix à onze mois avant de subir leur dernière métamor- phose; pendant ce tems ils changent plusieurs fuis de peau. C'est depuis le milieu du prin- tems jusqu'au commencement de l'automne, que les libellulines passent à leur dernier état. On reconnoît les nymphes qui sont prêtes à se métamorphoser à leur grandeur, et à la figure des fouireaux des ailes qui, dans quelques espèces , changent de position et se détachent les uns des autres. Parvenues à l'époque où elles doivent se métamorphoser, 400 HISTOIRE ces iiympîies sortent cle IVau et rentrent k l'air un certain tems pour se sécher. Les unes parviennent à quitter leur peau de nymphe deux ou trois heujes après être sorties de l'eau ,* il faut à d'autres un jour entier pour^ celte opéiation. Après s'être séchée , la nymphe se place si^ir la tige d'un arbre , s'y cramponne avec ses pattes, et a toujours la tète en bas. Des mou ve mens intérieurs pré- parent sou changement de forme , et le pre- mier reflet sensible qu'ils produisent est de faire fendre la peau de la nymphe sur le cor- selet. Cette fente qui s'alonge peu à peu donne passage à la tête de la libellule, et ensuite aux pattes qu'elle acliève de faire sortir en se renversant la tête en bas. Dans cette attitude elle n'est soutenue que par les derniers anneaux de son abdomen , qui restent en- gagés dans la dépouille , et forment une espèce de crache t la retenant et l'empê- chant de tomber. Après être restée un cer- tain tems dans cet ie position , elle sereloujne, saisit avec les crochets de ses pal tes la partie antérieure de la peau qui la couvroit, s'y cramponne, et achève d'en tiier la partie antérieure de son coips;ses ailes, qui dans le premier moment soni molles, étroites, épaisses , DES LIBELLULINES. 401 épaisses , plissées , se développent et s'affer- missent , et au bout de deux heures elles peuvent la soutenir dans Tair. Dès que les libellulines peuvent faire usage de leurs ailes , elles volent de tous côtés pour tacher de trouver des insectes auxquels elles font la guerre. Mais les mâles, outre Tappétit qui les conduit , ont encore un autre but : c'est celui de rencontrer une femelle avec laquelle ils puissent s'unir. Les préludes de leur union et la manière dont s'opère la jonction du mâle et de la femelle est ce qu'il y a de plus singulier dans l'histoire de ces insectes. Depuis la fin du printems jusqu'au milieu de l'automne , on voit souvent des libellulines voler par paire; le mâle est celui qui vole le premier; il a l'exlrémiîé de son corps posé sur le cou de sa femelle ; tous deux volent de concert ayant le coips tendu en ligne droite. Aussitôt que le mâle voit une femelle , il dirige son vol du côté qu'il l'aperçoit , et tâche de se placer au dessus â'eWi^, afin de l'atteindre à la tète, car c'est d'abord à cette partie qu'il en veut. Dès qu'il en est près, il la saisit avec ses pattes, contourne son corps de manière à en amener l'etslré- Ins. Tome XII. Ce 4o3 HISTOIRE mité sur le cou de lu femelle, où dans l'ins-^ tant il se cramponne au moyen des deux crochets qui le terminent. Quand cette jonc^ tion se fait en l'air, le couple ne tarde pas à se poser sur une branche , le mâle étant toujours au dessus de la femelle. Ces préludes durent quelquefois plus d'une heure; mais quand la femelle se décide à répondre aux caresses du mâle , elle contourne son corps; le porte sous le ventre du mâle , afin que sa partie sexuelle qui est placée au dessous de son abdomen , près de l'extrémité, se trouve vis-à-vis de l'organe du mâle, qui part du dessous du deuxième anneau , près Torigine du ventre. Pendant l'accouplement le mâle tient toujours sa femelle par le cou; si un mâle vient les troubler avant que l'ac- couplement soit achevé, ou il force le pre- mier à abandonner sa femelle et à prendre la fuite , ou le couple lui cède la place; dans ce dernier cas , le mâle , chargé du poids de la femelle, s'envole avec elle, sans chan- ger de position , et ils vont se poser dans un autre endroit. L'accouplement est plus ou moins long, selon que l'atmosphère est plus ou moins chaude. Le froid en abrège la durée. Lorsque rien ne le trouble, il a lieu pendant plu-j DES LIBELLULINES. 4o3 sîeurs heu rescie suite; mais lorsque ces insectes sout cléraDgés ils se séparent et s'accouplent de nouveau, dès qu'ils en ont la liberté. Peu de tems après que les femelles ont été fécondées , elles font leur ponte. Les œufs 'sortent de leur corps par l'ouverture qu'elles ont près de lajius, qui est celle qui a reçu l'organe du màle. Ces œufs sont rassemblés, et forment une espèce de grappe ; les fe- melles les pondent tous à la fois , le même jour qu'elles se sont accouplées, et les déposent dans l'eau où les larves vivent jusqu'à ce qu'elles d'^viennenr insectes ailés. Il est diffi'ùle de distinguer les espèces de libelluliues par les couleurs , les différences qu'elles présentenî ne caractérisent souvent que les sexes ; il est donc essentiel , pour les bien connoirre , de les observer pendant l'ac-, couplement. Réaumur a remarqué que dans la libellule aplatie, qui est la plus com- mune 5 il se trouve quelquefois des mâles jaunâtres, comme le sont les femelles, et que d'autres sont d'un gris ardoisé. Mais ce qui, selon Réaumur, distingue les mâles dans quelques espèces , c'est que leur corps sur- passe un peu en grandeur celui des femelles, ou n'est pas sensiblement plus petit , ce qui a est pas ordinaire dans les insectes , où les Ce 2 404 HISTOIRE, etc. femelles sont toujours plus grandes et ont le corps plus gros que les mâles. Tous ces insectes sont des libellules de Geoffroy et d'Olivier. Réaumur les a divisés en trois familles, dont on a formé trois genres: la plupart sont indigènes. Le plus grand de ceux d'Europe est Taeshne grande. Celte famille est formée de trois genres d© M. Fabricius 5 œshne , libellule et agtion, Olivier el d'autres naturalistes continuent à les confondre en un seul, celui de libellule; mais on verra que ces trois coupes sont très- distinctes. Fin du douzième Volume. EXPLICATION DES PLANCHES DES TOMES XI et XII (i). Tome XL PLAi^CHE XCi. Pag. 24. IG. I. Mordelle fasciée , grossie. (Tome X*. ) 2. Rhinomacer charansonite , j^rossi, 5. Anlliribe latirostre, 4. Bruche du pois, grossi. 5. Brente anchorago, grossi. 6. Attelabe tête-écorchée, grossi. 7. CalencL e du palmier. 8. Trogossite mauritanique , grossi. 9. Mycctophage quadrimaculé , grossi. PLANCHE XCÏI. Pag. 148. Fig. I. Charanson des noisettes , grossi. 2. Bostriche capucin, grossi. 5. Hypoplilée cliâlain, grossi. (Tome X*.) (i) Nos lecteurs sentiront l'impossibilité où nous sommes de donner un grand nombre de figures et d'accompagner celles que nous publions de détails. Ceux qui voudront faire une étude particulière des insectes et connoître spécialement les espèces que nous avons décrites, ne pourront se dispenser de consulter l'excellent ouvrage de Pauzer , ayant pour titre : Fauna insectorum Germaniœ initia. Ce 3 '4o6 EXPLICATION 4. Cucuje déprimé. 5. Donacie crassipède , grossie. 6. Criocère du lis , grossie. 7. Capricorne musqué. 8. Callidie arquée. 9. Molorque majeur. 10. Lepture éperonnée , grossie. PLANCHE XCIII. Pag. 55». 1. Clytbre quadriponctuée , grossie. 2. Eumolpe précieux, grossi. 5. Chrysomèle sanguinolente , grossie. Remarque. La citation du s3'^nonyme de GeofFroy, ïi^ 52 , doit être au n^ 55. 4. Galéruque de la tanaisie, grossie, 5. Al urne grossie. 6. Hispe très-noire, grossie. 7. Casside verte, grossie. 8. Erotyle géant. 9. Coccinelle sept-poinls, grossie, 10. Endomyquc écarlate, grossi. Tome X ï I. PLANCHE XCIV. Pag. 96, Fig. I. Blatte kakerlac. 2. Pliasme bâton. 3. Mante religieuse. 4. Courtillière commune. §. Truxale à grand nez» DES PLANCHES. 407 PLANCHE XCV. Pag. i5i. Fig. I. Jambe et tarse d'une patte antérieure de la courtillière commune, grossie. 2. Sauterelle grise. 3. Criquet germanique. 4. Tétrix subulée , grossie. 5. Capse cornes-épaisses, grossi. 6. Acanthie tachetée , grossie. 7. Gerris des lacs , grossi. 8. Nèpe cendrée. 9. Galgule oculé , grossi. PLANCHE XCVL Pag. 178. Fig. I. Scntellère siamoise, grossi. 2. Lygée aptère. 5. Réduve à masque , grossi. 4* Kanatre linéaire , grossie. 5. Cigale plébéienne. 6. Livie des joncs , grossie. 7. Cochenille du nopal, femelle, grossie. 8. le mâle , grossi. g. ' de la vigne , femelle , fixée sur un de ses rameaux. PLANCHE XCVIL Pag. 256. Fig. I. Jambe et tarse d'une patte antérieure de la courtillière , grossis. 2. Nabis guttule , grossi. 5. Naucore cimicoïde, grossie. 4. Notoneete glauque , grossie. 5. Fulgore porte-lanterne , un peu réduite. (î, Lèdre à oreilles , grossie. Ce 4 TABLE Des mahèies coiilenues dans ce douzième Volume. i3c'' iTE de la famille des chrysomélines. JDeux-cent- trent-cinq. genre. AUie >> X -cent- quarante-cinq, genve. Coccinelle. 49 T. Coccinelle noirette. 5l 2. atre. ibid 3, Jlavipède. ibid 4. mignolette. 52 5. ^ f/^«.T marques. ibid 6. û^é'wjf /t>2i bipustulé. ibid 7. à quatre croiasans, 55 8. frontale. • ibid q. -^ — discoidale, 54 10. petite- raie. ihid j I . pectorale, ibid ir>. écusHonnée. 55 l5» sept-taches. ibid 14, treize-points. ibid i5. changeante, 56 ig, à dix -neuf points, 5j. 17. noire. 58 18. dix-huit mouchetures. îbid iq. deux fois six-noiichetée. 69 20. — — deux fois sept -mouchetée. ibid 21. ibid 22. à quatorze mouchetures. 60 23. seîsf mouchetures. ibid 24. — — mouchetures oblougues, ibid 25. oculée, 61 =9- 3o. 5i. 32. 33. 34. cinq-points. onze-points. quatorze pustules, hiéroglyphique. variable. disparate. sans pustules. T A B L E. 411 26. Coccinelle bords ponctués, 61 27. sept -points. 62 ibitï 65 ibid 64 ibid 67 % 55. conglohée, 70 56. à douze points. 7 1 57. à vingt'deux points, 72 58. onze-taches. ibid 3^ globuleuse, ibid 40. latérale. 74 41. quadri-pustulée. ibid 42. pustules en rein, ibid 43. bipustulée. j5 Deux-cent-quaranteslx. genre. Buinorphe. ibid Deux-cent-quarante-sept, genre. JLtidomique, 76 I. Endomique écarlate. 77 2. porte-croix. ibid 3. quadripustulé. ibid 4. fascié. 78 5. ûfes lycoperdons, ibid Coléoptères dont tous les tarses ont deux articles. Famille trente-neuv. Psélaphiens. 79 JDeux-cent- quarante-huit, genre. Psélaphe. ibid Psélaphe sanguin. 00 Ordre second. Orthoptères. ol Section première. Deux - cent - quarante- neui^. genre. Forficule. 87 3. Forficule auriculaire, ^ 9^ 2. gigantesque. ibid 5. bimoucheté. ^ 9^ 4. Tza/w. i'^i'^l Section deuxième. Deux-cent-cinquant. genre. Blatte, 92 I. Blatte kakerlac. 9^ 2. c^^s cuisines^ ibid %v. 2 TABLE. 5. Blatte lapone. 4. pâle. 5. germanique. 6. ■ tachetée. 7- hémiptère. 8. marrrinée. 0^ 97 ibid ibid ibid ibid Section troisième. C)8 JFamille quarant. l[Tanlides. 09 Deux-ce?it-cinquante un g'snre, Phyllie. 102 Deux-cent-cinq uante-deux. genre. Phasme» io5 Le pfinsme géant. 104 bâtoru ibid — — rossien. ibid Deux-cent-cinquante-trois. genre. Mante, io5 j. Mante appauvrie, 109 2. religieuse. ibid 5. prêcheuse. iio 4. c?^ Spallanzani» ibid 5. payenne. ibid Famille quarante-un. Grillcnes. 112 Deux-vent cinquante-quatr. genre. Tridactyle, 119 Deux-cent-cinquante-cinq, genre, Courtillière. 121 1. Courtillière commune. 122 2. dicta cfy le. ibid Deux-cent-cinquante-six, genre. Grillon. ibid I. Grillon domestique. 125 2. champêtre, 124 5. bordelais, ibid 4. sylvestre. ibid 5. italique. 125 6. ombragé. ibid 7. monstrueux. 126 Famille quarante-deux. Locustaires. 127 Deuxcent-cinquctnte-sept. genre. Sauterelle. 129 I. Sauterelle à coutelas, i5o 2. « sabre. ibid 5. grise. j5i 4. mélangée. ibid 5. feuilU-de-lis. ibid 6. brunâtre, jS2 TABLE. 4i5 7. Sauterelle tiiherculée, j5a 8. front blanc. 155 9- dorsale. jbid 10. à demi-étuis. ibid 11. dentelée. j3/ 12. onos. ibid i5. aptère. ibid i/J.. — — . pédestre, jbid i5. très-ponctuée. i55 i6. porte-selle. ibid Famille quarante-trois. Acrydiens. 137 Deux-cent-cinquante-huit, genre, Pneumore. 146 1. Pneumore tachetée. ibid 2. «a/îs taches. ibid' 3. six' mouchetée, ibid Deux-cent-cinquante-neuu. genre. Truxale, 147 I. Truxale à grand nez, ibid 2. ailes-rouges. 14S 3. gryllo'ide. ibid Deux-cent-soixant. genre. CriquU, 149 1. Criquet tartare. i5o 2. linéole. ibid 3. — ' — émigrant. ibid 4. striduîe. i5r 6. germanique, ibid 6. maculé, iSz 7. azuré. ibid 8. bleuâtre. i55 g. û?a cî.s^^, ibid lo. cendré, 164 11. bruissaTit. ibid 12. antennes-comprimées. i55 ï3. ensanglanté, ibid 14. glauque, i56 i5. italique. ibid 16. — — bande-noire, 1^7 ly. bimoucheté, i58 18. verdidet, ]^9 ig, longicorne, ibid 20. libérien, ^oo 4i4 TABLE. 2 1. Criquet fauve. i6o Deux-cent- soixante-un. genre. Tétrix. jGi I. Tétrix biponctuée. i64 2. subulée. . ibid Ordre troisième. Hémiptères. i65 Si'clion première. il'i Division première. lyS Fanii Lie quarante- quatr. Corisies. IjS Section première. ibid Deux cent -soixante-un. gcnreVis, Scutellère» 176 1. Scutellère noble, ^77 2. marquée. 9 10 IQ. 20. 21. 22. imprimée ibid 3. stokère. 17^ 4. siamoise, ibid 5. demi-ponctuée, ibid 6. //>7é'^. ibid r;. rayée de blanc, 179 g, rf7j Pentatome lunulée, o 8. mélangée. , -, 9. — — ponctuée. 10. à pointes relevée^, ' I . — nigricorne, , ï2. gardienne, î3. — luride. i4. rujipède, i5. pcittes-rou^es, • û^ a^i^A; dents. 17. hémorrholdale^ ï8. à bordure, ig. ombrée. 20. à co///er. ibi^j 21. pradne, i^^^l 22. dissemblable, j^i^j ^5. J^« genéuritrs, îq,. ibid ibid 24. i/es haies. 25. à //'o/.y stries, 26. as^thine fl?f^s baies. 33. /f/7X 55. ibid ibid ibid 188 ibid ibid ibid ibid 189 ibid 'gamme. jl^j^j 27. collaire, jq^. 28. r«j^'^. jbid 29- ^^'-^^^ ibid 3o. — - — entre-coupée» ihiîi 32. perlée. jbi^ ibid 34. mélanocéphale, iq4 ibid 56. ^a/e. ibi(j 57. biponctaée. 205 38. c/e* potagers. ibid 39. bimouchetée, log 4o» bleue, ibid 4i. marge-blanche, ibid 42. •— — - bicolor. ibid 43. bordure-blanche, loy 44* — - — jlavicorne. ibid 45'' niorio.. ibid 46. --- — triste, iq8 4i6 TABLE. Section II. 1^5 DeuX'Ccnt-soixantetrois. genre. Coré, 200 j, Coré paradoxe, 201 2. f>}iinigère. ao2 3. Z>c;/7/^. ibid 4. bateau, 2o5 5. chasseur, ibib 6. ^ antennes comprimées, ibid •7. carr^. 2o4 3. hirticorne. . 20 5 g. clavicorne. ( au lieu de crassicorne, ) ibid (20. ^ ^^^^- ibid ijj. crassicorne. 206 12. errant. ibid 23. membraneux, ibid 114. folâtre. 207 iS» *""" — éperonné, 208 2 fi. filiforme. ibid jr-. étroit. ibid J)eux-cent-soixante-quatr. rrenre. Néïde. 2ot> j. Néïde tîpulaire. ibid 2. clavipi'de. ibid X>eux -cent- soixante- cinq, genre. Lygée. ibir 1. Lygée chevalier. 212 2, damier. 2id 5. c/e /a Jusquiame, ibid 4, familier. 2i5 5. . militaire. itnd 5. point. 214 y tête-noire. 214 g. ponctué moucheté. ibid Q. — — à a/:*: points. 2 1 5 20. aptère. « ibid j i . très'-noir. ibid 2 2. de la vipérine. ibid i5. du pm. 216 j^j, sylvatique. ibid i5. c/e Rolander. ii'j . 16. louche. ibid 27. ffe l'ortie^ ibid 18. T A B L E. 417 îB. Lygèe lynx, 19. sylvestre. 217 20. erratique. 21. carré. 19., podagre. 218 23. goutteux. 24. c/^6- sapins, ibiJ 25. à MTze raitf. 26. albipenne. -^.rj, grylloïde. 219 28. à antennes pâles. il^jj^ 29. coriace. 3o. J^ /a serratule.'^i.pallipède, 220 32. arvicole. 35. némorale. ibid 34. c?e5 pâturages. Z5. sylvatique. 221 36. c/es sables. Sj. à tunique. ibid Deux-cent-soixante-six. genre. Miris. ibid I. Miris champêtre. 1. des prés. "tt. des fleurs. 222 4, quadri ponctué. 5. hiponctué. ibid 6. — hinoté. 7. f/w bouillon. 8. du frêne. 225 9. rouillé. 10. petites-raies. ibid II. sa/z. T2. deux fois trirnoucheté. 224 l'^j. flauicorne. \/^. du tilleul. i5 animé, ibid 16. du peuplier, l'j. à .six mouchetures. 22,5 18. li'ucocéphale. 19. ^e* arbustes. ibid 20. transversal. ibid 21. c?e l'aune. 22. ro*e. 23. sanguin. 226 24. maure, 1^. autrichien. i{^. tri pustule, ibid 27. à /rois moucheture H. 28. z//zJ. 29. /«55e. 227 3o. latéral. 5i. <^e Holstein. ibid 52. r:/e6' pacages. ibid 55. décrépit 54. uerdâtre. 35. jOfî/e. 228 36. saui-age. 37. vagabond. ibid 38. marginelle. 39. 5^/'«é. ibid 40. c^e l'orme. 2?^ i)eux-cent-soixante-sept. genre. Cap.se. ibid I. Capse élevé 2. très-noir. 3. rufipède, ibid 4. tyran. 5 schach. 6. négligé, '■^.ùifascié. 2^0 8 unifascié. 9. mélangé de Jaune. ibid 10. uerdd^herhe. i i.ombratile. i2.flavico/lis.93i 1"^. trifiscié. i/^, olivâtre. \^. sélicorne. ibid 16. capillaire. 17 gothique. \^ srutellaire. 252 iQ. ^//^ sapin. 20. bordure blanche, ibid 21. danoifi. ibid 22. tricolor. 2.5- cornes-épaisses. 2^3 a/f. grosses-cornes. 2.5. à taches Jaunes, ibid 26. a^^//^. i^-'Jd //Z5. Tome XII. Dd 4i8 TABLE. 27. Capse écrit. ^5^ 28. à transparences. ibid 29. mélangé. ibid Famille quaranlecinquième. Cimicidea, 255 première sous-famille. ibid Deux-cent-soixante-huit, genre. Acanthie, 240 I. Acanthie de la zostère, 242 2. littorale. ibid 5. sauteuse, ibid 4' bordée, ibid 5. striée. 243 fi. — i — tachetée. ibid Deux ' cent-soixante -neuv. genre. Phymale. 544- I- Phymate cruisipède. 24^ 2. scorpion, ibid Deux-cent-soixante-dix. genre, Arade. 246 !• A fade cortical, 247 2. />/a^. 2z,8 3. <^//f bouleau. • ibid 4- ^'r antennes annelées. 249 5. /tivc. ibid 6. nigricorne. ibid 7* bigarré. 260 Deux -cent- soixante- onz. genre. Tingia. ibid 1. Tingis claï^'icorne, 25 1 2. a/7é. 262 5. (f/f chardon. ibid 4. à côtes. 255 5. du houblon. ibid 6. du chardon-roland, ibid 7. du poirier. 264 Deux-cent soixantedouz. genre. Punaise. ibid I. Punaise des lits. ibid Deux-cfnt-soixante-treiz. genre. Nabis. 255 I. Nabis à ailes courtes. 256 2. guttule. ibid Deux-cent-soixante-qu;itorz. genre. Réduve. 25/ I. Réduue à masque, 258 2. égyptien. ibid ^5, ensanglanté, 259 TABLE. '4iç^ ^. Réduve annelé. aScr 5. colère, ibid 6. à paUea blanches» 260 7. stndule. ibid 8. nain. ibid Dettx- cent-soixante-quinz. genre. Zéhis, ibid Deux cent soixante seiz. genre. Ploière. 2.61 P loi ère vagabonde. 262 Famille quarante-sixième. Rameurs, 265 Deux-soixante dix-sept, genre. Hydromètre. 267 Deux-cent soixante-dix-huit, genre. Kélie, 289^ I. Vélie des ruisseaux, 270 2. des petits fossés. ibid 3 aptère. ibid 4. vagabonde. ibid Deux-centsoixante-dix-sept, genre. Gerris, 271 I. Gerris des lacs. 275 2. r/e* marais. ibid 3. court. 274. 4. û?É?5 fossés. ibid Famille quarante-septième. Punaises d'eau. 27S Deux-centquatre-vingt. genre. Rnnatre. 280 Ranatre linéaire. 282 Deux-cent- quatre -vingt-unième genre. Nèpe. ibid I. Nèpe grande. 285 2. cendrée. 2*84 Deux-cent-quatre-vrngt-deux. getiré. Naucore. ibid 1. Naucore clmicoïde. ^85 2. tachetée, ibii 3. estivale. 285 Deux -cent-quatre-vingt-trois, gonre. Galgule, ibid Dàux-centquatre-vingt-quatr . genre. Corise, 287 1. Corise striée. 28^ 2. coléoptériforme. '"i*A ibid ibid 3. naine. 4. rayée. Deux-cent' quatre-vingt-cinq, genre. Notonecte. 290 I . Notonecte glauqn.e% ^9 ' P.. fourchue, p9^ 3. pygmée. ibid 420 T A B L E. Division seconde. Famille quarante-huitième, Cica- claires. ^ 2q3 I. Cigales vraies. 5oi Deux-cent' quatre-vingt-treiz. genre. Cigale. 5o2 I. Cigale hématode. 5o5 2. de Vorme. 3o4 5. plébéienne. ibid 4- peinte. 5o5 5. a/r^. 3o6 6. tibiale. ibid 7- argentée. 5o7 8. pygmée. ibid II. Cicadelles, ibid Deux-cent-quatre-vingt-sept, genre, Fulgore. 5o8 1. Fulgore porte-lanterne,. ibid 2. porte-chandelle. 5oç) 5. européenne. ibid Deux-cent-quatre-vingt-huit, genre. T^ystre. ibid 1. Lystre laineuse. ibid ?.. épineuse. 5io Deux cent-tre?ite-neuv. genre. Cixie. ibid I. Cixie de Denys. ibid 2. rfe /û5 serratule. 3ii 5. nerveuse. ibid 4. velue. ibid 5 . mélangée. ibid i> eux-cent-quatre-vingt-dix. genre. Tetlgomkre, 3 1 2 I. Tetigomètre verdâtre. ibid 2. oblique. ihid 3' dorsale. 3i5 D euxcentquatre-vlngt-onz. genre. Issus, ibid I . Issus bossu, ibid 2. dilaté, 5i4 3. cendré. ibid 4. jaunâtre. ibid Deuxcent-quatrevingt-dbuz. genre. Pœciloptere. 3 1 5 Pœciloptère phalénoïde. ibid Deux-cent-quatre-vingt-treiz, genre. Asiraque, 3i6 1. Asiraque clavicorne, ibid 2. — =_ crassicorne, 3 17 TABLE. 421 5. Adraque grise. j5iy 4. à limbe. ibicl 5. diaphane. 5 18 6. jaunâtre. ibid 7. .striée. jbid 8. bordée. ibid 9. naine. ibid Deux-cent-quatre-vingt-quatorz, genre. Teitigone, 519 I. Tettigone à bandelettes» 62 1 2. cou-jaune. ibid 5. verte. 322 4. interrompue, ibid 5. acuminée. ibid 6. prasine. ibid 7. *— — argentée. ibid 8. striée. 325 9. peinte. ibid 10. f/e l'ortie. ibid II. quadrinotée, ibid 12. ponctuée. 3^4 i5. f/ore«^. ibid 14. — — c^^ forme. ibid i5. exaltée. ibid 16. splendidule. ibid verdâtre. 325 I 18. cuspidée. ibid 19. — -— nitidule. ibid 20. c?£^ chêne. ibid 2r. 22. — vitrée. ibid — boucher. ^ ibid 23. xr^/ie. 526 24- mélangée. ibid 25. rayée. ibid «26. &rw7z